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Full text of "Riemann Humbert Dictionnaire de musique 1913"

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HUG(/ R1EMANN 



PROFESSBUH DE SCIENCES MUSICALES A L UNIVERBITE DE LEIPZIG 



DICTIONNAIRE 



DE 



MUSIQUE 



deuxieme Coition fjanqaise 

KNT1EREMENT REMAN I EE ET AUGMENTEE PAR 

GEORGES HUMBERT 

PROFESSEUR HONORAIRE AU CONSERVATOIRE DE GENEVE 



PARIS 
LIBRA1RIE ACADEMIQUL 

PERRIN & C IB , LIBRAIRES-EDITEURS 

35, QUAI DES GRANDS AUGUST1NS, 35 



r^rtrtrtlr- Original from 

by VrUUglL UNIVERSITY OF CALIFORNIA 



Jfc&le Wdt$*7 



C*r\rtCi]\ x Original from 

by VjUU^IC UNIVERSITY OF CALIFORNIA 



Lib. 



AVANT-PROPOS DE LA 1 RE EDITION 



Tous ceux qui s'occupent d'histoire, de science, d'esthetique ou simple- 
ment de pratique musicale connaissent depuis longtemps le nom de 
M. Hugo Riemann, r un (j e8 musicographes les plus 6rudits de notre temps. 
Lesmusiciens et les savants de t tous pays ont lu les ouvrages fortement 
pens&s de cet esprit en quelque sorte universel ; l'histoire tant generate 
quesp6ciale, la notation, la th6orie du rythme, celle de l'harmonie, 1'ana- 
lyse des formes musicales, Testhetique, la pedagogie du piano lui ont 
(ourai matiere a des etudes d'une valeur incontestable, et ses innovations 
theoriquessontappelees a jouer un rdle important dans le developpement 
fie Tart musical moderne. . k 

Mais 1'oeuvre de M. Hugo Riemann qui paralt avoir ete accueillie avec le 
plusde faveur soit par la presse, soit par les musiciens amateurs et pro- 
fessionals du monde entier, est sans aucun fc doute le Dictionnaire de 
musique. 

Lorsque, il y a quelques annees, nous apprimes a connaitre cette admi- 
rable encyclopedie musicale, nous eCimes aussitdt l'intention de la rendre 
accessible au public de langue fran^aise, tant elle nous parut repondre au 
but d'une publication de ce genre : condenser, en un volume relativement 
restreint, le plus grand nombre possible de renseignements exacts sur 
toutes les disciplines de la musique. Notre d6sir se realise aujourd'hui seu- 
lement; mais nous esp6rons que, remani6 par Tauteur en une s6rie d'edi- 
tions successives, traduit, revu, augments et rigoureusement tenu a jour, 
le Dictionnaire de musique comblera d'autant mieux un vide reel dans 
notre literature musicale frangaise. 

Nous nous sommes efforce de conserver a Touvrage son caractere pro- 
pre : unite de conception et de tendances, richesse du fond, concision de 
la forme. Mais ilva de soi que nous n'avons point neglig6, d'autre part, 
d'yajouter soit des renseignements nouveaux de toutes sorles, soit d'im- 
portantes notices biographiques. Ce travail minutieux et de langue haleine 
nous a et6 facilite, du reste, tant par M. Hugo Riemann lui-meme qui a 
bien voulu fe'interesser a notre^version de son ouvrage, que par un grand 
nombre de confreres dont les indications et les t6moignages de sympathie 



MS627t>3 



by v^< 



UNIVERSITY OF CALIFORNIA 



VI AVANT-PR0P08 

nous ont ete infiniment precieux. Nous leur adressons a tous l'Gxpression 
de notre vive gratitude. 

Puisse cette nouvelle Edition eveiller parmi nous l'int^ret que m6rite 
1'ouvrage assurement unique de M. Hugo Riemann, et faire affluer de tou- 
tes parts les renseignements destines a am61iorer ce que la presente publi- 
cation peut avoir encore d'imparfait. Nous recevrons avec reconnaissance 
les communications de tous genres (historiques, theoriques, techniques et, 
surtout, biographiques et bibliographiques) qu'on voudra bien nous faire 
parvenir et qu'une Edition future nous permettra sans doute d'utiliser, pour 
le plus grand bien de tous les amis de notre art. 

Georges Humbert. 



(^rtrtrtL- Original from 

by VrUUglL UNIVERSITY OF CALIFORNIA 



AVANT-PROPOS DE LA II ME EDITION 



Notre admiration pour Toeuvre de Hugo Riemann est rest6e la m6me 
que par le paes6, et nous tenons & dire ici en quelle large mesure nous 
avons b6n6fici6 des Editions allemande, anglaise, danoise, russe, qui se sont 
succ6d6 depuis ^apparition de la premiere Edition frangaise de ce Diction- 
noire de musique. 

D' autre part, nous avons eu & tenir compte et nous avons profits natu- 
rellement du d6veloppement considerable que la musicologie a pris, depuis 
une quinzaine d'ann6es, en pays de langue frangaise. Nous voudrions pou- 
voir mentionner tous les auteurs dont les ouvrages nous ont 6t6 utiles, 
Lous ceux qui ont bien voulu nous adresser spontan6ment des indications 
souvent pr6cieuses ou r6pondre & nos demandes de renseignements, ceux 
enfin qui ont partag6 avec nous la besogne longue et fastidieuse de la cor- 
rection des 6preuves. A tous ces collaborateurs, connus et inconnus, nous 
pr6sentons Texpression de notre vive reconnaissance. 

Quel que soit le soin apport6& la mise au point de cette nouvelle 6dition 
irancaise, nous ne nous dissimulons nullement que plus d'une omission 
involontaire, plus d'une erreur y seront bientdt signages. Nous prions 
instamment tous les int6ress6s de nepas attendre Vannonce d'une Edition 
ftouvelle pour nous communiquer les adjonctions,, les rectifications, les 
ameliorations de tous genres qu'ils d6sireraient y voir figurer ; car il est 
souvent impossible alors d'en tirer parti. 

Notre d6sir est que cette deuxifeme Edition du Dictionnaire de musique 

de Hugo Riemann rende plus de services encore que la premiere —depuis 

long temps 6puis6e — et qu'elle contribue k une diffusion toujours plus 

grande et plus effective de la culture artistique, parmi les amateurs et les 

pro/essionnels de la musique. 

Morges, pres Lausanne (Suisse), Novembre 1913. 

Georges Humbert, 

Professeur honoraire an Conservatoire de musique 
de Gen&ve. 



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yUELQUES ABREVIATIONS 



L'augmentation considerable des matures contenues dans ce Dictionnaire et la 
necessite de conserver au volume son format maniable nous ont engage k adopter, 
en plus de la composition compacte du texte,un certain nombre d'abreviations. Cel- 
les-ci sont, pour la plupart, ais6ment comprehensibles, — voici les principales : 

A. M. Ztg. = Allgemeine Musikalische Zeitung. 

B. = basso, basse; B. c. = basso continuo, basse continue; B. g. = basso 

generale, basse generale. 
Bibl. = Bibliothfeque. 
Cf. = comparez. 
Ch. = choeur. 

Den km. d. Tonk. = Denkm&ler der Tonkunst. 
Fl. = flfite. 

/. M. G. = Internationale Musikgesellschaft. 
instr. = instrument. 

Monatsh. f. M. G. = Monatshefte fiir Musikgesctaichte. 
Mus. Doc. == docteur en musique (anglais). 
N. Zeitschr. /". M. = Neue Zeitschrift fiir Musik. 
0. S. B. = ordinis Sancti Benedicti. 
Op. = opus. 
Orch. = orchestre. 
p. = pour. 

S. J. Af. = Soci£t6 internationale de musique. 
5. /. = membre de l'Ordre des J6suites. 
TKL. = w Tonkunstlerlexikon. 
V. = violon. 

t>. = voix, voci, vocum, — ou aussi : voir. 
Vc. ou vcelle = violoncelle. 

Yierteljahrsschr. f. M. W. = Vierteljahrsschrift fiir Musikwissenschaft. 
Via = Viola (alto). 
Vne = Violone. 
Ztg sss Zeitung. 



Priftre instante de prendre note des « Errata et addenda » ins6r6s a la fin du 
volume, avant de faire usage de ce Dictionnaire. 



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DICTIONNAIRE DE MUSIQUE 



A 



H A est le nom du premier son de Fancienne 
^helle fondamentale (ABCDEFG)ou, si 
1 onprefere. le sixieme deFechelle actuelJe des 
Allemands et des Anglais (CDEFGAH); il 
correspond an la des Latins. Cf. Echelle fon- 
damentale, Alphabet, Clef et, pour la desi- 
gnation des diffeVentes octaves, Portee. — 
Curtains theoriciens allemands modernes (Gott- 
fried Weber, M. Hauptmann, E.-Fr. Richter, 
etc.) se servent de lettres pour designer les 
accords, ainsi A = accord de la majeur, a = 
accord de la mineur, etc. — La lettre A placed 
en tete des parties separees d'anciennes ceuvres 
vocales signtfie Alius (c.-a-d. alto). Dans les par- 
titions etles parties modernes, les lettres (A-Z, 
la-Zz) sont employees com toe points de re- 
p£re, pour faci liter les reprises pendant les 
repetitions. — Dans les anciens antiphonaires 
on autres recueils de chant gregorien, et prin- 
eipalement dans ceux qui sont notes en neu- 
mes, un A, place au debut de la melodie, si- 
pii6e que celle-ci appartient au l er mode 
ecdesiastique. — On cherchera sous le mot 
principal la signification des locutions italien- 
nes qui com men cent par a, ex. a ire (a trois) 
sous Tre. 

Abaco, Evaristo-Felice dall\ n£ a Ve>one 
le 12 jail. 1675, m. a Munich le 42 juil. 1742, 
vean a Modene de 1696 a 1701 et fut appele 
en 1704 a la cour de Munich, comme musi- 
cien de la chambre (violoncelliste). A la suite 
de revers qu'il avait £prouves dans la guerre 
de succession d'Espagne, le prince- electeur 
Max-Emmanuel s'6tait reTugi£ a Bruxeiles. II 
yfit venir son musicien.,C'est la que A. recut 
le titre de « concertmeister » de la chambre et 
de conseiller du prince -electeur, mais il ne 
rem p! it ces fonctions qu'a partir du jour ou, 
en 1714, la cour se fut installee de nouveau a 
Munich. Les ceuvres d'A. sont peut-Stre bien 
le type le plus pur et le plus noble de la mu- 
sij|ae de chambre italienne, parvenue a Fapo- 
gee de son developpement. Elles surpassent 
meme les compositions d'un Corelli par leur 
poissance expressive et leur logique imma- 
nente. Les diff£rents mouvements de ces ceu- 
^ ont parfois des dimensions notables et 
revelent deja un sens affin6 de la structure mu- 
Mcale. (Euvres : Op. 1, 12 sonates p. violon et 
k»e ; op. 2, 10 concerts d'eglise a 4 par- 
ties; op. 3, 6 sonates d'eglise et 6 de cham- 



1 



bre a 3; op. 4, 12 sonates p. violon et basse 
(existant aussi en un arrangement de Ch&leville 
pour musette, flute et hautbois avec B.C.); op. 

5, 6 concertos a 7 parties (4 violons, alto, bas- 
son ou violoncelle et Basso continuo) ; op. 

6, concertos de violon. — La I re an nee des 
• Denktn. deutscher Tonkust in Bayernv (1900) 
a donne un choix tres riche de pieces tirees 
des op. 1 a 4,. avec en outre une £tude bio- 
graphique d£taill6e, par Ad. Sandberger; le 
volume IX, 1 oflre encore une nouvelle selec- 
tion d'oeuvres. Deux sonates en trio ont £te 
publiees par H. Riemann dans le Collegium 
musicum; une troisieme a paru chez Augener. 
— Le fils de A., Joseph-Clement-Ferdinanu, 
ne a Bruxeiles vers 1712, entra en 1729 comme 
violoncelliste dans la Chapelle du prince-^lec- 
teur de Bonn. II devint en 1738 directeur de la 
musique de chambre et conseiller aulique. En 
1765 env., le musicien rentra au lieu d origine 
de sa famille, a Verone, ou il est mort apres 
1800, a l'age de pres de 90 ans. On a conserve 1 
de lui les tnanuscrits de quatre sonates pour 
violoncelle et d'une cantate dramatique. 

Abb., abr. de abbassamenlo (di mono), si- 
gnifie, dans les compositions pour piano ou 
pour orgue, lors d'un croisement de mains, 
que la main en question doit passer sous Fau- 
tre. Cf. Alz. 

Abbatini, Antonio-Maria, compositeur de 
Fecole de Rome, n6 a Tiferno (Gitta di Cas- 
tello) vers 1595, m. dans la raeme 1 oca lite* en 
1677, fut d'abord maitre de chapelle de Saint- 
Jean-de-Latran, en 1626, puis successivement 
d'autres £glises de Rome (del Gesu, S. Lo- 
renzo in Damaso, S. Maria Maggiore et N. D. de 
Lorette). A. a compose beaucoup de musique 
d'eglise, en partie pour un grand nombre de 
voix. (Euvres publiees : 6 livres de Sacre can- 
zoni (Livre VI, 1653, 2-5 voix) ; une Messe a 16 v. 
(1627); une Antienne pour 12 basses et une au- 
tre pour 12 tenors (1677, tiroes d'une Antienne a 
8 choeurs inedite, mais executed en 1661 a S. 
Maria sopra Minerva); enfin une cantate dra- 
matique, II pianto di Rodomonte (Orvieto, 
1633). A. fit encore representer plusieurs ope- 
ras : Del male in bene (Rome, 1654, avec 
Marco Marazzoli, texte de Ruspigliosi, Fun des 
tout premiers operas comiqr 3 dont Firnpor- 
tance historique vient de 1 adoption de ren- 
semble final; cf. H. Goldschmidt, Sludien zxir 



Y- 



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ABBfc — ABERT 



i 



Geschichte der Oper, I), lone (Vienne, 1666) 
et La comica del celo (= La Baltasara, Rome, 
1668). A. vint en aide a Ath. Kircher pour la 
redaction de sa Musurgia. 

Abb6 I'af n£, cadet et Gls. Cf . Sajnt-Sevin. 

Abbellimento, abbellltura (ital.), orne- 
ment (v. ce mot). 

Abbey, John, facteur d'orgues celebre, ne* 
a Whilton le 22 d6c. 1785, m. a Versailles le 

19 fevr. 1859. A. entra en 1826 chez Erard, a 
Paris, puis s'etablit pour son compte en 1830. 
II introduisit le premier en France le systeme 
pneumatique pour la transmission des mou- 
vements. 

A. B. C. musical, v. Alphabet. 

Abd el Kadlr (Abdolkadir, Abdu'lqadir), 
ecrivain musical arabe du xiv e s., est l'auteur 
de trois ouvragos conserves jusqu'a ce jour : 
Le Colleclionneur des melodies, Les buts des 
melodies dans la composition des tons et des 
mesures et Le tresor des melodies dans la 
science des cycles musicaux. Cf. Kiesewetter, 
Die Musik der Araber (1842), p. 33 et Viertel- 
jahrsschriftf. M. W., II, 354. 

Abd el Mumln (Abdolmumin). Cf. Ssaf- 
fieddin. 

Abellle. J.-Ch.-Ludwig, n£ a Bayreuth le 

20 feVr. 1761, m. a Stuttgart le 2 mars 1838, 
fut directeur de musique et organiste de la 
cour, excellent pianiste et organiste, com- 
positeur fecond ( operas - comiques, lieder, 
pieces p. le piano). Des chants de sa composi- 
tion sont encore en usage dans les e'coles alle- 
mandes. 

Abel, 1. Clamor- Heinmch, musicien de la 
chambre du due de Hanovre. publia, de 1674 
a 1677, trois recueils de musique instrumen- 
tal : Erstlinge musikalischer Blumen (Alle- 
mandes, Courantes, Sarabandes, etc.) qui fu- 
rent r6edit£s ensemble en 1687, sous le titre 
de : 3 Opera Musica. — 2. Christian-Ferdi- 
nand, fut, de 1715 a 1737 environ, joueur de 
gambe a la cour de Cothen. C'est probable- 
ment pour lui que J.-S. Bach ecrivit ses Sui- 
tes p. violoncelle (gambe). Les deux musiciens 
qui suivent sont ses fils : — 3. Leop. -August, n$ 
a Cothen en 1717, m. a Ludwigslust le 25 aout 
1794, excellent violoniste et compositeur p. son 
instrument '(etudes faciles), £leve de Franz 
Benda, fit partie des orchestres de Brunswick, 
Sondershausen (1758), Berlin (Chapelle du 
margrave de Brandebourg-Schwedt, 1766), 
et Schwerin(1769). —4. Karl-Friedrich, frere 
du precedent, ne a Cothen en 1725, m. a Lon- 
dres le 20 juin 1787; le dernier virtuose sur 
la gambe, compositeur tres estime* de ses 
contemporains, eleve de J.-S. Bach a Tecole 
de Saint Thomas, a Leipzig. De 1746 a 1758 
il fut membre de la Chapelle de la cour, a 
Dresde, puis il tit des tourn£es de concerts 
et sejourna de 1759 a 1782 a Londres, ou il de- 
vint musicien de la reine Charlotte. Des 1765 
il fut avec J.-Chr. Bach a la t£te des concerts 
d'abonnernent (Bach- Abel-Concerts), mais Ten- 
treptise tomba a la mort de Bach. A. reprit 
alors la carriere de virtuose, voyagea pendant 
quelques annees puis vint de nouveau se fixer 
a Londres. Lhs a^uvies de A. ont ett' publiees en 
grand nombre : des symphonies (op. 1 [6 a 
4], 4, 7, 10, 14, 17 [chacun de 6 a 8], et une 
Symphonie concertante a 12), des concertos 
d» j piano, des quatuors p. instr. a archet, des 
sonates en trio, des sonates p. piano et d'au- 
tres avec ace. de violon (op. 5, 13, 18). Cf. la 
biographie (par Burney) qui accompagne l'e- 



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dition des Adagios par J.-B. Cramer (1820). — 
5. Ludwig, n£ a Eckartsberga (Thuringe) le 14 
janv. 1834, m. a Pasing, pres de Munich, le 13 
aout 1895, fit ses Etudes musicales a Weimar 
et a Leipzig (Ferd. David), devint premier vio- 
lon solo a Munich, en 1867, et y fut pendant de 
longues ann£es Tun des maitres principaux de 
l'Ecole royale de musique (violon, jeu des 
partitions, etc.). A. a public differentes oeuvres 
p. le violon, entre antres une M6thode. 

Abela, 1. Karl-Gottlob, ne" a Borna (Saxe) 
le 29 avr. 1803, m. a Halle le 22 avr. 1841, 
£tant alors cantor a la fondation Francke; a 
publie un recueil de chants pour les ecoles et 
une quantite de choBurs d'hommes. — 2. Dom 
Placido. prieur du couvent du mont Cass in, 
m. le 6 juil. 1876, organiste de renom et com- 
positeur de musique d'e'glise. — 3. Pedro de, 
professeur de chant renom me\ le malt re de , 
Tamberlick, m. a Barcelone en mars 1877. 

Abell, John, celebre castrat (alto) et joueur 
de Inth, ni vers 1660, m. vers 1720, Stait pro- 
bablement dans le choeur d'enfants de la Cha- 
pelle royale, a Londres, lorsque Charles II 
renvoya en Italie pour qu'il y compldtat ses 
Etudes. II fut an service du roi de 1682 a 1688, 

Sarcourut ensuite la France, l'Allemagne, la 
[ollande et la Pologne, puis reprit en 1700 sa 
situation a la cour. A. a publie plusieurs re- 
cueils de chants anciens. 

Abendroth, Irene, chanteuse leger* (so- 
prano), nee a Lemberg le 14 juillet 1872, fit 
deja parler d'elle comme enfant, travailla au- 
pres de M me Wilczek et entra en 1889 a TOp^ra 
de la cour, a Vienne. Elle pa«sa ensuite a 
Riga, a Munich, de nouveau a Vienne (1894-99) 
et enfin a l'Ope>a royal de Dresde (1899-1908; 
cantatrice de la chambre royale). Son mari, 
Thomas Thaller, a ecrit : I. A., ein Fragment 
ihrer Kunstlerlaufbahn (1904). 

Abenheim, Joseph, n£ a Worms en 1804. 
membre de TOrchestre de la cour a Stuttgart 
(violoniste), recut en 1854 le titre de directeur 
de musique. II a e"crit un grand nombre d'en- 
tr'actes, d'ouvertures, etc., mais seuls des mor- 
ceaux de piano et de chant ont £t6 £dit6s. 

Abort, 1. Johann-Joseph, n£ a Kochowitz 
(Boheme^ le 21 sept. 1832. apprit les elements 
de la musique comme enfant de choeur a Gast- 
dorf, au couvent de Leipa, puis, comme £16ve 
de Kittl et de Tomaczek. au Conservatoire de 
Prague. Engage en 1852 comme contrebasse 
dans TOrchestre de la cour a Stuttgart, il rem- 
placa Eckert, en 1867, comme chef d'orchestre. 
II a pris sa retraite a la fin de 1888 et vit a Stutt- 
gart. A. s'est fait un nom par ses oeuvres dont 
les principales sont : Symphonie en ut min. 
(1852), Fruhlingssymphonie (ut mai., 1894), un 
poeme symphonique .* Colsmik (1864). ainsi que 
des opeVas .Anna von Landskron (1858), Kae- 
nig Enzio (1862), Astorga (1866, Dublid aussi 
avec un texfe francais de V. Wilder), Ekkehard 
(Berlin, 1878). Die Almohaden (Leipzig, 1890), 
plusieurs ouvertures, des quatuors, des lieder 
et des transcr. p. orchestre de fugues de Bach 
(sol min. et sol maj.). — 2. Hermann, fils du 
precedent, n£ a Stuttgart le 25 mars 1871, eleve 
de son pore et du Conservatoire de Stuttgart. 
II a fait en outre, de 1890 a 1895, des Etudes de 
philolopie classique, a passe en 1896 ses exa- 
mens d'fetat et pris en 1897, a Tubingue, le 
grade de D r phil. Les quatre ann£es qui suivi- 
rent furent consacrees a l'£tud<» des sciences 
musicales, a TUniversite' de Berlin. II a publie* 
en 1899 : Die Lehre vom Ethos in der grie- 

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ABKSSER 



ABROGATIONS 



ekmken M usik (Breitkopf et Hartel). En 1902, 
A. « presenta comme privat-docent a l'Uni- 
rersite de Halle s. S. avec des Etudes sur l'es- 
thetique musicale du moyen age, puis il fut 
fiomme en 19i*9 professeur honoraire ordinaire. 
Ea plos des etudes speciales parues dans les 
publications allemandes de la S. I. M., A. a 
poblie une biojgraphie de R. Schumann (1903, 
dins la collection des a Beruhmte Musiken de 
Reimann: 2«£d., revue, 1911) ; Die Musikan- 
tdmung des Mittelallers und ihre Grundla- 
o<?B(Leipzig, 1905); Die dramatische Musik am 
tiofe Berzog Karls von Wurttemberg (1905); 
Sic. Jcmellt ah Opernkomponist (Halle, 1908); 
Geichichte der Rob. Franz-Singakademie zu 
Balk (Halle, 1908). 11 a donn£ en 1907 (« Denk- 
maler deatscher Tonkunst ■, vol. 32/33) une 
edition de 1'opeVa Fetonte de Jomelli. 

Abetter, Edmund, ne* a Margoelitz (Saxe) le 
ttjanv. 1837, m. a Vienne le 15 juil. 1889; 
compositeur fecond de musique de salon et au- 
teor dan opera : Die liebliche Fee. 

Abo*, Girolamo (aussi Avos, et, d'apresFlo- 
rimo, Giuseppe d'Avossa), compositeur de l'e*- 
ede uapolitaine, ne a Malte vers 1708, m. a 
Naples en 1786; eleve de Leo et de Durante, il 
ecrivit, de 1742 a 1758, pour les theatres de 
Naples. Rome, Florence, Turin, Venise, An- 
cdne et Loodres, 14 operas tres estimes de ses 
contemporains. Apres sa nomination comme 
professeur au Conservatoire della Pieta de' 
Tarchini.a Naples (1758), il a compose aussi 
une grande quantite de musique d'eglise (7 
meases, des litanies, etc.). Son eleve le plus ce- 
lebre fnt Aprile. 

Abraham, 1. v. Braham. — 2. Max, v. Pe- 
ters. — 3. Otto, psychologue musicien, n6 a 
Berlin le 31 mai 1872, y etudia la m&lecine, 
k* sciences natu relies, et prit le grade de D r 
Phil. II est depuis 1896 assistant de Stumpf a 
ilnstitut psycnologique de Berlin et adminis- 
trator, avec E. von Hornbostel, de la collec- 
tion de phonogrammes de ce meme institut. II 
a ecrit: Wahrnehmung kurzester Tone (en 
collaboration avec L.-J. Bruhl, 1898}, Ueber 
die niaximale Geschwindigheit von Tonfolgen 
!* collab. avec K.-L. Schafer, 1899), Ueber 
d&Abklingen von Tonempfindungen (1899), 
Studien uber Unterbrechunqstone (en collab. 
>w K.-L. Schafer, 1900-1904), Das absolute 
TcnbewussUein (1901), Studien uber das Ton- 
tytem und die Musik der Japaner (1904), Pho- 
wgraphterte turkische Melodien, Ueber die 
Bateutung des Phonographen fur die verglei- 
cherjde Musikwissenschaft, Phonographierte 
vtditche Melodien (1904, les trois avec la col- 
lab. de E. v. Hornbostel), Phonographierte [n- 
dianermeiodien aus Britisch- Columbia (1905, 
**ecla collab. de E. v. Hornbostel), Ueber die 
Bamwnisierbarkeit exotischer Melodien (id.), 
bu absolute Tonbewusstsein (1906). 
, Abrahamson,WERNER-HANs Friedrich, ne" 
aScfcleswig le 10 avr. 1744, m. a Copenhague 
}e 22 sept. 1812 ; capitaine d'artillerie et maitre 
a ltcole militaire, publia avec Bahbek et Nye- 1 
mpan recueil d'anciens chants danois (Danske 
Visar fra Middelalderen, 1812-1814, 5 cahiers). 
Abranyi, 1. Kornel, ne* a Szent-Gyorgy- 
Abrany le 15 oct. 1822, m. a Budapest le 20 
<tet. 1903: eleve de Chopin, de Kalkbrenner, 
de Halevy et plus tard de Jos. Fischhof, fonda 
en 1860 avec Michel Mosonyi et Jules Rosza- 
T o%yi la premiere revue musicale hongroise : 
Zenetzeti Lapok. II en fut le redacteur jus- 
qu'en 1876 et Ecrivit en outre une biographie 



de Michel Mosonyi (1881), le programme ana- 
lytique du « Festival Beethoven » de 1870 
(Budapest), un Traite d f harmonie (1874, revu f 
et augm. en 1881), une Musik- Aesthetik (Die \ 
Eigenschaften des ungarischen Liedes und 
der Musik, vol I. 187"/), Allgemeine Musik- 
geschichte (1886) et un grand nombre de tra- 
ductions de livrets d'operas. Des 1875, A. fut 
professeur a lAcademie nationale de musique, 
a Budapest. — 2. Emil, ills du poete du meme 
nom, ne a Budapest vers 1880, auteur d'ope*ras 
hongrois : A Kodkiraly (« Le roi des brouil- 
lardst, Budapest. 1903) et Monna Vanna (sur 
un texte de son pere, Budapest, 1907), est 
depuis 1907 chef d'orchestre au Theatre royal 
de Hanovre. 

Abrgge), partie du m£canisme de l'orgue 
(mecanique), qui agit par traction, par oppo- 
sition a celles qui agissent par pression. 

Abr6viations. Les a. sont employees en 
grand nombre, soit dans la notation, soit dans 
les indications de nuances et de mouvements. 
Les a. les plus usuelles dans la notation sont: 

1. L'emploi du signe de reprise (v. ce mot i 
[da] capo et [dal] segno), au lieu de noter deux f 
ibis un mdme passage ou une m£me partie ; 
ou encore, a sa place, surtout lorsau 1 !! s'agit 
de quelques mesures seulement, 1 indication 
bis ou due volte (deux fois). 

2. Lors de la r^p^tition dune me'me note de 
courte duree, Femploi d'une valeur de note 
sup^rieure, avec indication de la maniere dont 
elle doit ^tre divisee : 



i 



(flfoires) 



(Croches) (Doubles crochet/ 



3. LMndicationdeTalternance rapidededeux 
sons par attribution a chaque note de la valeur 
totale, valeur dont la subdivision est precise^ 
par l'usage des traits horizontaux : 



|T~r^ 



(Croches) (Doubles croches) 

4. Dans les parties de chceur et d'orchestre, 
Findication d'un silence prolonge* pendant plu- 
sieurs mesures au moyen du chiffre corres- 
pondant au nombre des mesures, plac6 au- 
dessus de traits horizontaux fa), tandis que 
Ton s'ing£niait autrefois a noter exactement la 
valeur des silences (b) : 

fa) (ht 

10 



ig jJE^p j 



^P^^ 



byC^C 



5. Voctava. ^vitant Temploi d'un trop grand 
nombre de lignes supplernentaires, pour les 
notes tres aigues ou tres graves. Apres quoi, le 
retour a la signification habituelle des notes 
est indique par le mot loco. 

6. L'indication c. 8va... (au-dessus ou au-des- 
sous d'une seule note, simplement 8), c.-a-d. 
con (colV) ottata ou con ottava bassa, au lieu 
de suites d'octaves notees. 

7. Dans les partitions, lorsque divers instru- 
ments jouent le meme passage, Tannotation 
col basso (« avec la contrebasse », c.-a-d. les 
m^mes notes que celle-ci), col violino, etc., au 
lieu d'^crire deux fois les m£mes notes. De 
meme autrefois, dans les ceuvres pour piano. 

Original from 
UNIVERSITYOF CALIFORNIA 



IC 



ABT —"ACCENT 



lorsque les deux mains executaient le meme 
passage a line certaine distance l'une de l'autre, 
une fois cette distance fixee, on se contentait 
de noter ie passage pour une main et Ton rem- 
plapait l'autre par all' unisono ou simplement 
unitono. 

8. L'arpeggio, indiquant que l'accord devant 
lequel il est place doit elre brise de la meme 
facon que les precedents : 

(Bach) 

— *r- 



« 



^^^ 



*= 



$3 



i 



=£= 



r 



9. Le remplacement des signes de .'articu- 
lation par les mots simile ou segue : 



ii/~ 



• 



fc£ 



simile 



fe£ 



Les divers signes du trille, du double, du 
mordant, etc. sont aussi des a. de la notation ; 
cf. ornements et siGNEs. Les a. dans les indi- 
cations de nuances ou de mouvements, ainsi 
que celles des noms d'instruments, se trouvent 
sous leur initiate respective, par ex. : B. c. 
(Basso continuo) sous B., m. s. fmanu sinis- 
tra) sous M., etc. 

Abt, Franz, ne a Eilenbourgle 22 dec. 1819, 
m. a Wiesbaden le 31 mars 1885 ; fut eleve de 
1' Ecole de St-Thomas a Leipzig et devait etudier 
la theologie, mais bientot, son gout pour la 
musique prenant le dessus, il dirigea une so- 
ci£te* a philharmonique » d'etudiants et s'essaya 
avec succes a la composition. Nomine* direc- 
teur de musique au TheAtre de la cour de Bern- 
bourg, en 1841, A. partit neanmoins, la me me 
annee, pour Zurich, en qualite de chef d'or- 
chestre des concerts d'abonnement de la « So- 
ciety generate de musique*. It y devint aussi 
directeur de musique au Theatre et ne quitta 
Zurich qu'en 1852, pour repondre a l'appel du 
due de Brunswick qui le nomma chef d'orches- 
tre de la cour. II prit sa retraite apres trente 
ans de services et passa le reste de ses jours a 
Wiesbaden. La ville de Brunswick lui erigea 
un monument en 1891. En 1872, A. parcourut 
l'Amerique du Nord, sur l'invitation des plus 
grandes societ£s de chant du pays, et y rem- 
porta d'immenses triomphes. Les lieder et qua- 
tuors pour voix d'hommes de A. ont fort peu de 
valeur musicale, mais la melodie en est sou- 
vent bien venue. Quelques-uns sont devenus 
en Allemagne de vrais chants populaires ; plu- 
sieurs ont 6te publics aussi avec texte francais, 
entre autres 40 melodies (poemes de Wilder), 
chez Durand et Schcrnewerk. Cf. F. A. (ano- 
nyme, Zurich, 1886). — Son Ills Alfred, ne a 
Brunswick le 25 mai 1855, m. a Geneve le 29 
avr. 1888. fut chef d'orchestre des theatres de 
Kudolstadt, de Kiel, de Rostock, etc. 

Academle £tait, a Athenes, le nom d'une 
promenade. Platon avait coutume d'y r6unir 
ses disciples et d'y faire ses cours, si bien que 
le nom d'A. passa plus tard a Tecole de Platon. 
II fut repris en 1470 par une society de savants 



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aui s'6tait formed a la cour de Laurent de M6- 
icis, a Florence, et qui s appela «. A. plato- 
nienne ». Des lors, de nombreuses socieres de 
savants et d'artistes ont pris le nom d'A. (Acca- 
demia Pontaniana a Naples ; A . della Cruscm 
[1582], A. degV Elevati et A. dei Filarmonu* 
ajlorence; A. dei Gelati [1588], A. dei Cot* 
cordi [16151, A. dei FUomusi [1622], A. % d4 
Filaschisi [1633], A. dei Filarmomci [1675] 4 
Bologne; A. degli Arcadi a Rome; A. degU 
Occulli a Padoue ; A degV Erranti a Brescias 
A. deal' Eccitati a Bergame; A. dei Olympun 
a Venise ; A. dei Filarnionici a Verone ; A . del 
Filomeli et Armonici intronati a Sienne ; A. 
degl Intrepidi, A. della Morte, A . dello Spirito 
Santo a Ferrare; etc.). La plupart de ces A. 
£taient aussi des associations de concerts, d*ou 
l'appellation encore tres repandue en Italie 
d'Accademia pour concert. — La plupart des 
A. europeennes actuelles sont des institutions 
d'Etat, telles, par ex., celles de Paris et de 
Berlin. VA. de France se subdivise en A. fran- 
caise, A. des inscriptions et belles-lettres, A. 
des sciences, A. des beaux-arts, A. des sciences 
morales et politiques. L'A. des beaux-arts est 
richement aotee ; elle a chaque ann£e un cer- 
tain nombre de prix imporlants a decerner, et 
la science musicale lui est redevable de maint 
encouragement. L'A. des beaux-arts, de Ber- 
lin, est aussi une institution de l'Etat, mais 
| independante de FA. des sciences. Elle a sous 
son patronage l' Ecole de composition musicale 
(Ak. Meisterschule), TAcademie royale de mu- 
sique (KgL Hochschule f. Musik) et Flnstitut 
de musique religieuse. Cf. Conservatoires. 
VA. royale de Belgique possede, elle aussi, 
une section des beaux-arts. Boston en fin a, de- 
puis 1780, une A. des sciences et des beaux- 
arts. — Nous entendons sou vent, de nos jours, 
par A. un etablissement d' instruction supe- 
rieure, soit universite, soit ecole superieurc 
d'une branche sp^eiale. Cest parmi ces derate 
res que se ranjfent les 6coles de musique, c.-a-d 
les conservatoires, quoique bien peu portent U 
nom d'A. (Royal Academy of Music a Londres 
Neue Akademie der Tonkunst de Kullak [Ber 
lin, 1855-1890], Ak. Institut f. Kirchentntuil 
a Breslau, Kg I, Akademie der Tonkunst a Mu 
nich, Acadeniie de musique a Geneve, etc.) - 
Di verses entreprises musicales ou thedtralei 
ont aussi pris le nom d'A., ainsi V Academy o\ 
ancient Music (1710-1792), a Londres, n'etai 
qu'une socte'te de concerts ayant pour but Texe 
cution d'eeuvres anciennes; YA. (national* 
imperiale* royale, suivant le gouvernement ai 
pouvoir) de musiaue a Paris, n'est autre chos- 
que le Grand-Opera fonde en 1669 et qui. pa 
1 intermediaire d'une ecole de chant drama 
tique (1784), engendra le Conservatoire actuel 
YAcaaemy of music de New- York n'est mem 

Sue TOpera, servant le plus souvent de sail 
e concerts. Aujourd'hui encore, a Munich, le 
8 concerts d'abonnement de TOrchestre de I 
cour portent le nom de Musikalische AkcuU 
mien. On sait que TOpera italien qui florissaj 
a Londres, au temps de Haendel, porta it 1 
nom d 1 Academy. Cf. Ste-Cecile et Lyc^e. 

A cappella (ital.), en style de chapelk 
c.-a-d. pour voix seules, sans aucun accompa 
gnement instrumental. Cf. Chapelle. 

Accarezzevole (ital.), Qatteur, syn. d 
lusingando. 

Accelerando (ital.), en pressant, en acc^ 
l^rant, peu a peu (pas tout a coup) plus vitc 

Accent, 1. Kenforcement des notes essen 



Original from 
UNIVERSITYOF CALIFORNIA 



ACGENTCJS — ACCOMPAGNEMENT 



tidies d'une phrase ou d'un motif, lorsque ees 
notes lorn bent sur la partie forte du temps ou 
de la mesure (a. grammatical ou metrigue, 
a, rtgulier). — 2. Renforcement accidental qui 
cootrarie le cours logique des developpements 
dynamiques (cf. Expression, Dynamique, Mo- 
tif}, le renverse parfois totalement, et que le 
compositeur note en general lui-meme, au 
raoyen de signes sp£ciaux ($f. t =-, a). L'un des 
a. tes plus frequents et les plus import ants est 
I a. initial* sur la premiere note d'une phrase 
on dun motif; il a Vavantage de faire ressortir 
dairement la structure theraatique, mais son 
emploi trop frequent, lorsque la phrase est 
daire par elle-merae, deviendrait a la longue 
importun. Certaines formules rythmiques, et 
loat particulierement les anticipations synco- 
pes de ions dont la valeur harmonique n'appa- 
rait que sur le temps fort suivant, exigent une 
accentuation /a. rythniiguel; de mSme les har- 
monies compliquees, les fortes dissonances, les 
notes modulatoires (a. harmonique) ; de meme 
encore les sommets de la melodie, lorsqu'ils ne 
sont pas deja renforces par le fait de la place 
qu ils occupent dans la mesure (a. melodique}. 
ftn obtient nne sorte d'a. negatif par le piano 
tubito, employe* comrae conclusion d'un cre- 
tcendo, moyen que Joh. Stamitz d£ja connaissait 
et dont Beethoven sut tirer les effets les plus 
saisissants. — 3. Ornement inusite de nos jours 
u'tal. aecento). autrefois indique par des signes 
speciaux et correspondant a notre appogialure. 
L'a. &ait note de diverses manieres et consis- 
tatt en une seconde diatonique. superieure ou 
inferieure, prec£dant la note pourvue de Ta. : 



» 



a) ioperieare 



b) inferieure 



Sii 



:ee£ 



3flC 



Les a u tears sont malheureusement en eom- 
pfet disaccord sur 1'emploi de ces signes qu'il 
fiut interpreter tantot d'une maniere, tantot 
d'one autre. A., chute, port de voix sont sou- 
teat pour eux des termes Equivalents. Les 
« Tables dagre"ments * qui accompagnent les 
omrres anciennes pour le clavier ne sont done 
rien moins que superflues. Cf. Aspiration. — 
4. Le simple fait que les restes de musique 
frecque antique soulignent d'un mouvement 
melodique ascendant les syllabes qui portent 
Tacccntu* acutus (offaovoi), suggera l'id^e que 
les neumes (v. ce mot) seraient issus des ac- 
cents. Mais les formes les plus anciennes qui 
sous soient connues (x* s.) de la notation byzan- 
bne montrent les a. concurremment avec les 
signes qui determiner* t exactement les inter- 
files ascendants ou descendants. Ces accents 
aont autant de signes rythmiques (temps forts, 
aeeentaes) et ne tiennent plus dans leur de*pen- 
toce la Hgne melodique elle-meme. Cf. by- 
uktdce (Musique). 

Aecentus, une partie de la liturgie catho- 
Inpie, le contraire de concenlus. Les trails de 
cunt liturgique comprennent sous le nom 
te concentus tout ce que le chceur ou un 
eaaatre execute d'une maniere reellement vo- 
ca)e 4 c.-a-d. les hymnes, psaumes, repons, 
aMuias, sequences, etc. ; sous celui d'a., au 
eontraire, la collecte, repftre, l'6vangile, les 
prieres qui sont plutdt recitees ou psalmodiees. 
LV se chante presque continue! lement sur 
Me meme note (Cursus, Repercussa. Domi- 
***te) et ne fait qu'indiquer la ponctuation du 



byG< 



texte, par des cadences ascendantes (virgule) 
ou descendantes (point). S'il est vrai que le 
rdcit sur des sons determines est traditionneL 
il n'en est pas moins certain qu'il n'est qu'une 
stylisation du langage parle* et ceci a un bien 
plus haut degre* encore que le recitalif dra- 
matique apparu vers Tan 1600. II est probable 
que les accents du langage par!6 ont ete\ avec 
la ponctuation. les elements determinants de la 
formule melodique. Mais ce serait une erreur 
de d£duire de ce qui precede que ce proedde* 
d'ex£cution serait anterieur au chant propre- 
ment dit. 

Acclacatura (ital). 1. Cf. PwoSSTOUFFfi.— 
2. Le mot a. est employe" aujourd'hui comme 
synonyme d'appogiature, surtout lorsque la 
petite note est breve. Cf. Appoguture, 2. 

Accident, signe d'alteration (v. ce mot) 
que Ton rencontre passagerement devant une 
note, dans le courant dune composition musi- 
cal e. 

Accolade, signe dont on se sert pour r£u- 
nir plusieurs port£es, dans les oeuvres pour 
piano ou orgue, dans les partitions, etc. 

Accompagnato (ital.), « accompagne* », 
terme technique servant a designer dans Fan- 
cien ope>a le rScitatif a accompagnement tra- 
vaille et continu, par opposition au recitativo 
secco dans lequel les harmonies ne sont que 
sommairement indiquees par la basse chiffre"e. 
Cf. Accompagnement. 

Accompagnateur, executant, plusspecia- 
lement pianiste, qui accompagne un chanteur 
ou un instrumentiste. A 1 epoque de la basse 
chiflfree (xvn»-xviii« s.), le clavecin iste ou 1'or- 
ganiste realisant a vue la basse, chiffr^e ou 
non, d'un recitatif ou de quelque autre mor- 
ceau. II s'agissait d'improviser un accompagne- 
ment complete ce qui exigeait naturellement 
autant d'habilet^ que de presence d'esprit. Cf. 
Basse chiffr^e, Accompagnato. 

Accompagnement (ital. accompagna- 
mento, all. Begleitung) y d^signe la partie ins- 
trumental subordonnee au chant ou a Tins- 
trument solo, par ex., dans les morceaux de 
concert, la partie d'orchestre, dans les melo- 
dies pour chant, la partie de piano, etc. L'a. a 
pour but de soutenir la partie melodique et 
d'en readier le contenu harmonique. Les par- 
ties adjointes a la melodie (cantus firmus) 
d'apres des regies precises, dans l'organum 
et dans le faux-bouraon (v. ces mots), peuvent 
done deja £tre consid^rees comme des parties 
d'a. ; de meme celles qui, toutes simples (note 
contre note), constituent les anciens conduits, 
hymnes, airs a danser, villancicos, frottoles, 
vilanelles, etc., ou m£me les modestes qua- 
tuors de nos jours pour voix mixtes ou pour 
voix dhommes et les oeuvres instrumentales 
qui leur ressemblent. Par contre le style a 
cappella en imitations (des les xv« et xvi« s.) 
n'a pas de parties d'a. : chaque partie est me- 
lodique (concertante) et celle qui souvent 
meme Test le moins est precise'ment celle que 
nousappelons de nos jours le theme (le cantus 
fwmus, g&ieValement chante" en notes de lon- 
gue duree). Nous entendons aujourd'hui par 
parties d'a., dans un sens plus restreint, des 
parties non plus etroitement liees (note contre 
note) a la marche de la melodie, mais ^manci- 
ples du rythme de la melodie. Elles concou- 
rent toutes simultanement de la maniere la 
plus simple a la formation d'une base harmo- 
nique, d'un a. nettement diilerencie. Le rythme 
en est caracterise*, soit par Temploi de valeurs 

Original from 
UNIVERSITY OF CALIFORNIA 



IC 



ACCORD 



plus longues que eel les de la melodic, soit 
par le retour constant de formules precises. 
Sans doute, les troubadours faisaient accom- 
pagner leurs chants par des menestrels, sur 
la viole ou la vielle, les bardes chantaient 
avec a. de crouth, les Grecs avec a. de cithare, 
de lyre ou d'aulos, les Hlbreux avec a. de 
psalter ion ; mais il est certain que. dans l'an- 
tiquite\ l'a. instrumental se bornait a repro- 
duire les sons de la voix humaine a l'unisson 
ou a l'octave, en les enlourant tout au plus, ici 
et la, de quelque ornement. Peu a peu le 
moyen age voit surgir l'a. en « accords ». Au 
d£but du xiv« s. deja, l'a. instrumental des 
chants profanes et religieux rev<H un caractere 
artistique tres prononc£ ; il se compose en g£- 
ne>al de preludes, d'interludes, de postludes a 
regard desquels les voix elles-mSmes parais- 
sent trait£es simplement. C'est le cas dans les 
madrigaux llorentins, les caccias, les ballades 
et les canzoni, comme aussi dans les ron- 
deaux franca is vers 1400. Seules l'adaptation 
de cette technique instrumental a la musique 
vocale polyphonique et la substitution du style 
libre fugue a 1 imitation stricte formerent 
vers 1460 le style a cappella dont il est ques- 
tion plus haut et que nous trouvons realise 
successivement dans la musique d'eglise (mo- 
tet, messe) et dans la musique profane (ma- 
drigal, ricercar). Des formes plus simples d'a. 
se perpetuerent il est vrai, grace aux arran- 
gements d'ceuvres vocales polyphoniques pour 
une voix avec a. de luth ou de clavecin. Ce 
dernier et, a realise, l'orgue, prirent de plus 
en plus la place du luth, qui avait &\(> Ins- 
trument accompagnateur favori des xiv-xvi* s. 
Mais a partir de 1600, les compositeurs re- 
noncerent a ecrire l'a. en entier et se borne- 
rent a en donner cette sorte d'esquisse connue 
sous le nom de basse chiffree ou de continuo : 
la realisation definitive de l'a. restait aban- 
donnee a la routine de Taccompagnateur. On 
peut done dire que, dans cette litterature, 
la partie de basse (chiffree) est l'unique pirtie 
d'a. S'il plaisait au compositeur d'adjomdre a 
celle-ci une ou plusieurs autres parties r^ali- 
s£es, ces dernieres prenaient le caractere de 
parties obligees, concertantes (p. ex. dans les 
airs avec b. c. et un violon, une flute ou un 
autre instrument oblige^. L'ecole napolitaine 
tendait de plus en plus, dans 1 'opera, vers les 
formes les plus simples de Pa., iormes qui du 
reste semblent avoir ete* toujours en usa?e 
pour la chanson. Enfin, vers le milieu du 
xviiP s., Fa. en simples accords supportant 
la melodie remplace presque entierement le 
style polyphonique dans le domaine de la mu- 
sique instrumentale, et c'est seulement a par- 
tir de Iteethoven que Ta. s'est impr£gne de 
nouveau de vie contrapuntique donnant lieu 
a une sorte de polyphonie accompagnatrice. 

Accord (ital. accordo, allem. A kkord, angl. 
chord, du latin chorda, corde). I. Sonorite 
eomposee resultant de la simultaneity de plu- 
sieurs sons d'intonation diflerente. La theorie 
de rharmonie a pour but de rechercher les 
diflerents a. possibles et d'en expliquerle sens. I 
Elle les elasse, sous sa forme usuelle, sui- ' 
vant le nombre de notes reelles (distinctes) 
dont ils se composent : — 1° a. de trois sons 
(ou triades, denomination que sa brievete 
et sa clarte" devraient faire admettre une fois 
pour toutesi, a savoir : a) 1a. pahfait majki'R 
compose dune tierce majeure et d'une quinte 
juste, ex. : ut, mi, sol (v. majel'R) ; b) 1'a. par- 



fait mineur, compose* d'une tierce niineur 
d'une quinte juste, ex. : la, ut, mi % (v. 
neur) ; c) 1'a. de quinte augmentee, comp 
d'une tierce majeure et dune quinte augm 
t£e, ex. : ut, mi, sol ft (v. dissonance III) ; 
Ta. de quinte diminiee, compose d'une tie 
mineure et d'une quinte diminuee, ex. : si, 
fa (v. dissonance 1 9 et diminue) ; — 2° a. 

QUATRE SONS OU A. DE SEPTIEME (cf. SEPTI* 
et MARCHE DES VOIX) ; — 3° A. DE CINQ SONS 

a. de neuvieme, composes d'une tierce i 
jeure, d'une quinte juste, d'une septieme i 
neure et d'une neuvieme majeure ou mineu 
ex. : sol, si, re, fa, la (ou la {?). II va de 

3ue chacun de ces a. peut se presenter s< 
es aspects fort divers, cf. a ce sujet renvj 
sement. V. aussi : majeur, mineur, cons 

NANCE, DISSONANCE et FONCTIONS TONALES. 

2. Intonation des sons dun instrument. 
scordatura. — 3. A. d louvert, a. produit, s 
les anciens instruments polycordes tels q 
la gambe, par des cordes a vide. — 4. Du > 
auxvii's., signifiait un groupe d'instrumei 
de la meme famille, mais de dimensions dif 
rentes (en allem. aussi Stimmwerk), par i 
un quatuor de flutes, de cromornes ou 
trombones. Autrefois les instruments £taie 
coustruits pour la plupart en trois ou quat 
formats correspondent a des regions sonor 
dillerentes, en sorte qu'il ^tait possible de fai 
exdeuter des pieces (vocales) a une ou pi 
sieurs parties (en les transposant au besoi 
par un ensemble d'instruments de la men 
espece. Cf. [musique] instrumentale. — 5. (a 
Stimmung] Realisation pratique du temper 
ment (v. ce mot) et plus particulierement, < 
nos jours, de l'echelle de douze degres, 
rapports constants, adoptee pour le piano 
1'orgue. Cette e*chelle tempe>ee n'est pas exa< 
tement realisable, neanmoins la routine pe 
obtenir des resultats satisfaisants. Le tempi 
rament a rapports constants n'existe du res 
que grace a 1 adoption d'une serie de valeu 
moyennes, et nous pouvons dautant miei 
nous contenter de sa realisation approximate 
que tout 6cart rendant un intervalle pire c 
ameliore, par contre, un autre. Le seul ii 
tervalle dont notre oreille exige Taccord abw 
luraent exact est l'octave ; la quinte doit eti 
accordee legerement au-dessous de sa ha* 
teur exacte (cf. valeurs acoustiques), so 
environ d'une vibration dans la troisieme o< 
lave, autrement dit : on obtiendra le result* 
desire* en eHablissant la quarte et la quinl 
dans une proportion telle que cette quiol 
donne avec la quinte naturelle un battemeq 
On peut proceder, par exemple, comme sur 
apres avoir accorde le la 3 exactement Jl 
pason normal (huit cent soixante-d' 
tions, v. la), on accorde d'apres lui 
et la 1 en octaves justes (sans battement). 
Ton frappe le la *, on entend sa douzieme (s^ 
3 de la serie harmonique), mi 3 , assez distiq 
tement pour pouvoir accorder les cordes de 
touche mi 3 a un battement au-dessous du a 
naturel; on passera ensuite a Toctave inf 
rieure, mi a , puis comme auparavanta sa do 
zieme si 3 , pour prendre de la les octaves inl 
rieures si* et si 1 , puis la douzieme fa ji 
Toctave inf^rieure fa ft * et la douzieme ut 9 
A partir d'ici, les tierces peuvent aussi eu 
utilis^es comme moyen de controle : r«*M 
obtenu comme nous venons de lexposer do 



atteme^ 
une suit 
it au da 
lix vibri 
i les k 



by K: 



iL 



\V 



Original from 
UNIVERSITY0F CALIFORNIA 



ACCORDfcON — ACOUSTIQUE 



donner une tierce claire, brillante et produire 
ivec la dix-septieme (son 5) de la * des batte- 
ments assez rapides (environ quinze a la se- 
conded La eerie complete des sons, dans For- 
dre de leur a., serie qui porte le nom de par- 
tition, sera done la suivante : 

to 3 — /a* — /a 1 — | mi 3 — mi* — |si 3 — 5i*— si 1 — | 
fa^fap— \vt$ A — w/^ 3 - utff— | sol% 3 - 
rip _ S0 i^i _ i r e§ (- m it? 3 J— rm^-j^— 
tip-sip — | /a 3 — /a* — |t*l4-ul 3 -ur 2 -| 
#>P — sol* — 5u( l — | re 3 — re* — J la 3 . Les tier- 
ces suivantes pourront, en outre, servir de con- 
sole : la 3 : ul% A (resp. /a 1 : utfi) y mv*: so/ft 3 , si 3 ; 
rtfjaff: laff, reft: fa 3 , lap 3 : ut\ mift: so/ 3 , 

etc. Si ion veut, par con t re, introduire les 
tierces comme elements essentiels dans la par- 
tition, on aura soin d'accorder de preference 
une octave grave dans laquelle les battements 
se luccedent moins rapidement et se comptent, 
par consequent, avec plus de facilite. Notons 
quelques-uns des principaux ouvrages qui trai- 
lent de la. des instruments a clavier : ceux 
de Werkmeister (1691 et 1715), Sinn (1717), 
Sorge (1744, 1748, 1754, 1758), Kirnberger 
i!760>, Marpurg (1776 et 1790), Schrceter (1)47 
et1782), Wiese (1791, 1792, 1793), Turk (1806), 
Jabbe Vogler (1807) et Scheibler (1834, 1835 et 
I838i [cf. les art. biographiquesj. La plupart 
des anciennes methodes d a. sont Stabiles d'a- 
pres un systeme mixte ; leur temperament 
* inegal » laisse a un certain nombre d'inter- 
ralles leur purete acoustique, dou il requite 
que dautres intervalles sont d'autant moins 
porsisystemes d'Euler, de Kirnberger, de Kep- 
ierj. Cr. temperament. On a essaye, de nos 
jours, de realiser avec une approximation tres 
grande, Iaccokd math£matique pur; mais il 
Hat pour cela un systeme de cinquante-trois 
degres par octave. 

Accordion (all. Ziehharmonika), le plus 
petit des instruments de la famille de i'orgue, 
c.-a-d. un instr. a vent poss£dant un clavier 
— ) et une soufflerie ; invente en 1829 par Damian, 
a Vienne (Autriche), et issu en queicjue sorte 
do tcheng chinois et de Tarmonica a bouche. 
On construit des a. de diverses grandeurs; les 
plus grands et les meilleurs, habilement ma- 
nies, ne sont pas tout a fait de'pourvus de va- 
leur artistique. Des anches libres (comme cel- 
les de rharmonium) sont disposees sur les 
faces exti£mes d'un double soufflet fortement 
plisse', de telle sorte que les unes repondent 
lorsqu'on ouvre le soufflet (par aspiration, 
comme dans rharmonium americain), les au- 
tre* lorsqu'on le ferme. Les petits a. n'ont 
quune £chelle de sons diatonique pour la 
tniin droite, et, pour la gauche, une ou deux 
notes de basse qui rendent toute modulation 
Jibre impossible ; les grands, par contre, tels 
quils furent introduits dans le commerce par 
Wheat stone (m&ophone, concertina), ont pour 
chaque main une seYie d'oclaves chromati- 
Accordolr, la clef dont on se sert pour 
mettre au diapason les cordes du piano et, dans 
U facture d'orgues, linstrument de metal (co- 
nique d'uii cote, en entonnoir de l'autre) au 
moyen duquel on accorde les jeux a bouche 
melalliques. Pour les jeux a anches, on a un a. 
special en forme de lisse. 

Aecouplement, mecanisme de I'orgue qui 
permet de faire parler un jeu ou un groupe de. 



by t^ 



iL 



IC 



jeux simultanement sur plusieurs claviers (ma- 
nuels ou p6dalier), voire meme de reunir tous 
les jeux sur un seul clavier (giand orgue) et le 
p£dalier. Les divers a. sont r£gis soit par des 
pedales (v. ce mot 4), soit par des boutons de 
regis tres. 

Accrescendo (ital.), syn. de crescendo. 

Achenbach, Max, v. Alvary. 

Achscharoumow, Demetrius-Wladimiro- 
witch, n6 a Odessa le 20 sept. 1864, eieve 
pour le violon de Krassnokoutzki (Odessa), 
Le\>p.Auer(Saint-Petersbourg), J. Dont( Vienne), 
et, pour la composition, de Rod. Fuchs (Vienne). 
11 tit, des 1890, des tourn£es comme violoniste- 
virtuose. Fixe a Pultawa, il y dirige, depuis 

1898, les Concerts symphoniques et, depuis 

1899, la succursale de la SocieHS imperiale 
russe de musique. 

Achtel (all.), croche. 

Acoustique (du grec), au sens propre du 
mot, la science des ph£nomenessonores, c.-a-d. 
la theorie de la nature du son, des conditions de 
sa formation, de sa propagation et eniin de sa 
perception par Toreille. On distingue Fa. phy- 
sique et l'a. physiologique, cette derniere ne 
s'occupant specialement que de la perception 
du son. L'a. musicale ne considere qu'une par- 
tie des problemes de l'a. gene>ale, ceux qui 
ont trait aux sons que, pour les diffe>encier 
des sons non d£finissables ou des bruits, Ton 
appelle sons musicaux. Ceux-ci peuvent etre 
produits : 1° par des cordes frottees, pincees 
ou frappees; 2° par des instr. a vent (y compris 
la voix); 3° par des baguettes elastiques (dia- 
pason, armonica metalJique, xylophone, king 
chinois); 4° par des plaques de m£tal recour- 
b£es (cymbales, tamtam, cloches) ; 5 g par des 
membranes tendues, c.-a-d. des peaux (timba- 
les, tambours, etc.). Le son musical est, en son 
essence physique, le resultat de la dilatation et 
de la contraction alternantes, r^gulieres et ra- 
pides, d'un corps elastique (vibrations); e'est 
de la rapidity des vibrations, autrement dit de 
la duree de chacune d'eiles (periode), que de- 
pend Tintonation du son, et e'est de leur am- 
plitude que vient Tintensite du son. Les vibra- 
tions du corps elastique qu'un choc a mis en 
mouvement se transmettent a Fair ambiant (ou 
auparavant a des corps solides qui sont en con- 
tact avec lui ; v. Resonance), et se propagent 
avec une vitesse de 340 metres a la seconde, a 
une temperature de 16° centigrades. Cepen- 
dant on prend, en general, comme base de 
demonstrations acoustiques, la vitesse de 1056 
pieds a la seconde, chiflre qui est en rapport 
plus simple avec la designation en pieds (v. ce 
mot) de Tintonation d'un son. On compte ais6- 
ment le nombre de vibrations dans un espace 
de temps donne (la seconde) au moyen de la 
zirime (v. ce mot), perfectionnee par Cagniard 
de la Tour, Dove et Helmholtz. Les objets les 
plus inte>essants des recherches acoustiques 
sont les phenomenes connus sous les noms de : 
sons harmoniques, sons sympathiques, sons 
resultants, battements (v. chacun de ces mots). 
L'a. n'existe en tant que science proprement 
dite que depuis le jour ou, au debut du xviu* s., 
Sauveur (v. ce nom) donna ce nom a ses theo- 
ries nouvelles sur le son (cf. Vierleljahresschr. 
(. M. W., 1892, p. 533 ss.). On pourra s'initier 
a retatactuel de 1'acoustique en lisaot : H. Rie- 
mann, Katechismvs der Musikwissenschaft 
[AkustikL Pour des etudes plus approfondies, 
on consultera : Helmholtz, Iheoine physiology 
que de la musique (£d. franc. 18b8, epuise ; 

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8 



AGTE — ADAM DE FCJLDA 



5« 6d. all. 1 1896); Blaserna et Helmholtz, Le 
son et la musique (5* 6d., 1905) ; A. Guillemin, 
Les premiers elements de Vacoustiaue ratm- 
cale (1901) : K. Stumpf, Tonpsychologie (vol. 
1-2, 1883, 1890) ; J. Tyndall, Der Schalt(ed. all. 
par Helmholtz et Wiedemann, 3 e 6d. 1897); 
A. Jonquiere, Grundriss der musikalischen 
Akustik (1898); H. Starke, Physikalische Mu- 
siklehre (1908) ; Ludwig Riemann, Populdre 
Darstellung der Akustik in Beziehung zur Afu- 

Sik (1896). Cf. PSYCHOLOGIE DE LA MUSIQUE. — 

On parle aussi, dans la pratique, de Fa. dune 
salle, d'une 6glise, etc., pour la qualifier de 
bonne ou de raauvaise, etc. Gf. a ce sujet : A. 
Eichhorn, Der ak us Use he Massstab fur Pro- 
jektbearbeitungen grosser Innenrdume (1899) ; 
Sturmhofel, Die Akustik des Baumeisters (2» 
6d., 1898) ; Orth, Die Akustik grosser Baume 
(1872) ; Lachez, A. et optique des salles de reu- 
nion (2«6d., 1879); Fanaro, L'acustica appli- 
cata (1882). 

Acte (ital. atto, esp. auto), nom que Ton 
donne ordinaire. men t a chacune des subdi- 
visions principales d'une ceuvre dramatique 
(drame, ope>a, ballet) ou d'un oratorio, l'ap- 
pellation « partie » £tant cependant preTeVee 
pour ce dernier. Le grand rideau se baisse 
entre les differentsactes, s£pares Tun de l'autre 
par des « entr'actes » plus ou moins longs. 
Souvent Tacte se divise Iui-m£me en tableaux, 
c.-a-d. en scenes principales avec changement 
de decors, et separ£es par des entr'actes plus 
courts pendant lesquels le rideau est baisse\ 
Le nombre des actes ne varie que de 1 a 5, 
celui des tableaux est en g£ne>al plus grand. 
Cf. AUTO. 

Action (angl.), signifie m£canique (de l'or- 
gue, du piano, etc.). 

Acuta (ital. ripieno ; all. scharf ; angl. 
scharpmixture), jeu mixte de l'orgue conte- 
nant, en general, une tierce, et plus petit que 
la fourniture, c.-a-d. qu'il commence par des 
sons plus aigus (triple a quintuple, de 1 3 /r/ 
et 1'). 

Adagio, Tune des plus anciennes indications 
de mouvement, que Ton trouve d£ja au com- 
mencement du xvn e s. A. signifie en italien : 
commodement, confortablement, mais peu a 
peu il a pris en musique le sens de lentement, 
ou meme tres lentement (mais pas aussi lente- 
ment que largo). En Italie cependant, grace 
au sens primitit'du mot, Fa. £quivaut encore a 
peu pres a notre andante. L'indicatioo a. est 
employee soit dans le courant d'un morceau, 
pour quelques notes, soit au d6but d'une par- 
tie, com me indication du mouvement general, 
de telle sorte qu'on entend le plus souvent 
main tenant par a. toute une partie de sonate, 
de symphonie, de quatuor ou dune oeuvre ana- 
logue. En regie generate, Ta. est la deuxieme 
partie, mais les exceptions sont nombreuses 
(9« symph. de Beethoven et, des lors, frequern- 
ment). Une partie d'reuvre s'appelle a., meme 
si elle contient un fragment plus rapide (an- 
dante, pin mosso, etc.). Le superlatif adagis- 
simo « excessivement lentement » est rare ; le 
diminutif adagietto signifie : assez lentement, 
c.-a-d. moins lentement qua. ; on s'en sert 
aussi comme titred'un morceau lent de courte 
duree (petit a.). Cf. Tempo. 

Adalid y Gurrea, Marcel del, composi- 
teur espagnol, ne a La Corogne le 26 aoiit 1826, 
m. en sa proprie'te de Longara (Galicie) le 
16 oct. 1881 ; dleve de Moseheles a Londres et, 
pendant quelque temps, de Chopin a Paris. II 



by \j 



iL 



ic 



a pubiie trois recueils de chants populaires 
galiciens et des pieces originales pour le piano 
(Enfantillages) . Un ope>a reste manuscrit, 
lnese e Bianca (texte ital. da Lanzieres de 
Thetnines) est, au dire de F. Pedrell, d'une 
rcelle beaute 

Adam, 1. Jean, fut, de 1756 a 1782, compo- 
siteur de ballets a la cour de Dresde et mourut 
le 14 sept. 1784. II a pubiie un Becueil d'airs 
a danser, executes sur le theatre de Dresde 
(r6d. de piano, 1756), et ecrit des concertos de 
hautbois, de piano, six quatuors pour instr. 
a archet et des symphonies (dont une dans le 
Raccolta de Breitkopf). — 2. Louis (Johann- 
Ludwig), n6 a Muttersholtz (Alsace) le 3 dec. 
1758, d'ori^ine allemande, m. a Paris le 8 avr. 
1848 ; musicien excellent, eHudia a fond les 
ceuvres de Bach et de Haendel, fut, de 1797 a 
1842, professeur de piano au Conservatoire de 
Paris, maltre de Kaikbrenner, Harold, etc. 
II est Tauteur d'une Methode de piano (1802) 
tr&s estimee (6d. all. par Czerny, 1826), et avait 
pubiie' auparavant, avec Lachnith, une Me- 
thode ou principe general de doigter p. I. pf. 
(1798), puis des sonates, des variations pour le 

Siano, etc. — 3. Adolphe-Charles, fils du preci- 1 
ent, compositeur d'ope>as connu. ne" a Paris f " 
le 24 juil. 1803, m. le 3 mai 1856 ; devait primi- / 
tivement embrasser une carriere scientifique. 
mais montra trop peu de gout et de perseve- 
rance. Comme musicien meme (admis au Con- 
servatoire en 1817), il ne travailla que n6gli- 
gemment et sans suite, jusqu'au jour oil 
Boieldieu, d£couvrant sa verve m£lodique, le 
prit dans sa classe de composition ; des lors, 
ses progr&s furent rapides. A pres s'^tre fait con- 
naitre par de nombreuses pieces pour le piano 
et pour le chant, il donna a FOpera-Comique. 
en 1829, son premier acte : Pierre et Catherine. 
Encourage par la r£ussite de celui-ci, il 6cri- 
vit une serie de treize ouvrages jusqu'en 1836. 
ann£e ou il rem porta avec le Postilion de Lon- 
jumeau un succes decisif. A la suite d'un diflfe- 
rend avec le directeur de rOpe>a-Comique, A. 
fonda une entreprise theatrale particuliere 
(Theatre national, 1847); mais, ruin£ par la re- 
volution de 1848, il recommenca a cr£er de 
plus belle. Apres la raort de son pere (1848), il 
fut nomme' professeur de composition au Con- 
servatoire. Parmi les 53 o?uvres thedtrales d'A., 
nous pouvons noter des op£ras-comiques : Le 
Chalet (1834), Si j'etais roi, Le Toreador, Le 
bijou perdu, Le fidele berger, La rose de Pe- 
ronne, Le roi d'Yvetot, Giralda y La poupee 
de Nuremberg, des ballets : Gisele, Le Cor- 
saire, etc. Certes, aucune des neuvres d'A. ne 
sau rait pr£tendre au titre de classique, mais la 
grace rythmique et la richesse melodique de 
plusieurs d'entre elles leur assurent une lon- 
gue vie. Sa r&nstru mentation de Richard 
Cozur-de-Lion de Gr6try, en 1841, lui attira de 
vives critiques de la part de R. Wagner. Un 
recueil d'essais litteraires de A. a paru sous le 
titre de Souvenirs d'un musicien (vol. I, 1857 
18711, avec une autobiographie ; vol. II, 1859 
1871], Derniers souvenirs, etc.). Cf. aussi Ha- 
evy. Notice sur la vieet les ouvrages de A. A. 
(Paris, 1859) et A. Pougin, X. A. (1876). - 4. 
Karl-Ferdinand, compositeur favori de cho?urs 
d'hommes, ne* a Constappel (Saxe) le 22 d£c. 
1806, m. le 23 d£c. 1867 a Leisnig (Saxe) ou il 
etait cantor. 

Adam de Fulda (probablement de Tordre 

des Benedictins), l'un des compositeurs les plus 

# remarquables de PAllemagne au xv 9 s., est 

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h 



ADAM DE LA HALLE — ADLER 



de plus I'auteur d'un traits de thdorie de la 
musique fort precieux (1490) et que Gerbert a 
reproduit dans le vol. Ill des Sanptores... A. 
?ivait vers 1490 dans une cour de t'Allemagne 
du Sud. peut-£tre celle de l'£v£que de Wurz- 
bourg. Les cpuvres d'A., manu&crites, appar- 
tiennent aux bibliotheques de Berlin et de 
Leipzig (cf. Kirchenmusikalisches Jahrbuch 
1897 [H. Riemannl et 1902 [W. Niemann]). 
A. doit avoir vecu de 1440 a 1500, c.-a-d. sen- 
siblement plus tot qu'on ne Tavait cru jusqu'a 
cejour ; aucun document du moins ne per met 
d admettre que son activite se soit Vendue au 
wi* s. Malgre cela, lea pieces signers Adam et 
que J. Stainer a publiees dans son Dufay and 
hit contemporaries (1898) d'apres le Cod. Can. 
b 2iS (vers 1450) d'Oxford, ne son! certainement 
pasd'A., mais d'un maitre francais anterieur. 
Adam de la Halle (ou Hale), surnomm6 
le Bossu d f Arras, ne" a Arras vers 1240, m. a 
Naples en 1287 ; poete et compositeur (trou- 
vere) de ge'nie dont Jes oeuvres, en grande par- 
tie conserves, ont ete editees par Coussema- 
ker en 1872 (CEuvres completes du trouvere 
A. de la //.. etc.). La transcription en nota- 
tion moderne n'est malheureusement pas a 
) abri de tout reproche. La plus importante est 
le Jeu de Robin et de Marion, sorte d'opeVa- 
coraique ou l'auteur utilise probablement des 
chansons populaires (ed. avec ace. de piano, 
par J.-B. Weckerlin ; deux chansons extr. par 
Tappert [1874] ; un arrangement abrege par 
R Fieger en a eie donne a 1 'Association des 
artistes musiciens de Berlin [1884] ; enfin J. 
Tieraot en a publie en 1896, a Paris et a Arras, 
une edition complete et arranged en vue de 
1 execution) ; puis viennent d'autres Jeux {Jeu 
tl'Adam, Jeu du pelerin) et de nombreux 
rondeau x, motets et chansons. Cf. Henry Guy, 
Etsai $ur la vie et les oeuvres litteraires d'A. 
de ia H. (1898) ; A. Guesnon, Une edition alle- 
mande des chansons d'A. de la H. (1900) ; 
E. Langlois, Le jeu de Robin et de Marion 
Paris, 1896, avec fac-simile et commentaire). 
Adamberger, Valentin, te*nor illustre, ne 
a Munich le 6 juil. 1743, m. a Yienne le 24 aout 
1804; eleve de Valesi, remporta en Italie de 
vrais triomphes, sous le nom d'ADAMOXTi. A. 
chaota ensuite a Londres et fut engage" en 1780 
a l'Op^ra imperial de Vienne, en 1789 comme 
chantre de la Chapelle royale. Mozart Scrivit 
pour lui le role de Belmonte, de YEnlevement 
au semil, et quelques airs de concert. Sa fille, 
Axtonie, fut fiancee a Thdod. Koerner. Cf. F. 
Latendorf, Aus Theod. Korner's Nachlass 
(1885) et R. Musiol, Th. Korner und seine Be- 
ziehungen zur Musik (1893). 

Adami de Bolsena, Andrea. n£ a Bolsena 
en 1663, ra. a Rome le 22 juil. 1742; des 1689 
soprano dans la Chapelle pontificate dont il de- 
vint plus tard le chef, a ecrit des Osservazioni 
per ben regolare il coro del cantori della Ca- 
uelk Pontifica (1711). 
Adamonti, cf. Adamberger. 
Adams, Thomas, organiste estime, ne* le 
o sept. 1785, m. a Londres le 15 sept. 1858 ; 
auteur de fugues pour orgue, d'interludes, de 
variations (aussi pourle piano), de petites oeu- 
vret chorales a cappeUa, etc. 

Adcock, James, ne* a Eton (Bucks) le 29 
juil. 1778, m. a Cambridge le 30 avr. 1860 ; 
fut enfant de chceur de la chapelle de St- 
George, a Windsor, puis a Eton. Frere lai des 
1797, il fit partie de plusieurs chapelles a Cam- 
bridge, et y fat enfin nornme maitre du chceur 



de King's College. A. a publie une m£thodede 
chant et un certain nombre de glees de sa com- 
position. 

Addison, 1. John, compositeur anglais, ne* 
a Londres en 1765, m. dans la meme ville le 
30 janv. 1844. eut une vie tres mouvementee, 
comme violoncelliste et maitre de chapelle (a 
Dublin), manufacturier dans la branche des 
cotons (Manchester), marchand de musique 
(avec Kelley, a Londres) et enfin compositeur, 
contrebassiste et professeurde chant. Safemme 
(miss Willems) etait une cantatrice d'opeYa fort 
appre*ciee. Les petits operas comiques de A. eu- 
rent un temps de vogue (1805-1818). — 2. Ro- 
bert-Brydges, compositeur, ne* a Dorchester 
(Oxford) en 1860, eleve de Macfarren a l'Aca- 
d£mie royale de musique. ou il enseigna a son 
tour l'harmonie et la composition (1882-1892). 
II est depuis 1892 professeur au Trinity Col- 
lege. Auteur apprecie* de melodies vocales, il 
a ecrit aussi de la musique symphonique (Sym- 
phonie; Allegro de concert p. piano etorches- 
tre) et de la musique d'eglise. 

Addolorato (itaL), dolent, lamentable. 

Adelburg, August (chevalier de), violoniste, 
n£ a Constantinople le l« r nov. 1830, m. fou, a 
Vienne, le 20 oct. 1873 ; etait destine a la car- 
riere diplomatique, mais fut d£ja de 1850 a 
1854 l'eleve de Mayseder qui en fit un remar- 
quable virtuose. Vers 18o0, A. se faisait sur- 
tout remarquer par la puissance du son qu'il 
tirait de son instrument. II 6crivit quelques 
oeuvres de valeur : etudes, sonates, concertos 
pour violon, quatuors p. instr. a archet, etc., 
ainsi que trois operas : Zriny (1868, Budapest), 
Wallenstein et Martinuzzi. II a public egale- 
ment une critique (1859) de Touvrage de Liszt 
sur Les Bohemxens et leur musique. 

Adlaphone (du grec : adiaphonon, le « non- 
desaccordable »), 1. Instrument a clavier, ana- 
logue a l'accordeon, invenle* en 1870 par Thor- 
loger Schuster, de Vienne. — 2. Instrument 
invente par Fischer et Fritzsch, de Leipzig, pa- 
tents en 1882 et consistant en une sorte de 
piano dans lequel les cordes sont remplac£es 
par des diapasons accorded. Le celesta imagine 
par Alph. Mustel, a Paris, n'est pas sans ana- 
logic avec l'A. V. celesta. 

Adler, 1. Vincent, pianiste et compositeur, 
ne* a Raab (Hongrie) le 3 avr. 1826, m. a Ge- 
neve le 4 janv. 1871 ; travailla a Budapest sous 
la direction de son beau-frere Fr. Erkel, puis 
alia continuer ses Etudes a Vienne. A. fit de 
nombreuses tourne*es de concerts, vecut long- 
temps a Paris ou il se lia avec Wagner, Bu- 
low, Ernst, Lalo, puis alia se fixer a Geneve 
et y fut. pendant six ann£es, professeur au Con- 
servatoire. II a ecrit des Etudes excellentes p. 
le piano et de la musique de salon tres bril- 
lante. — 2. Georges, fils du precedent, n£ a 
Paris le 22 nov. 1863, etudia le piano a Ge- 
neve, sous la direction de son pere, puis a 
Francfort s/M. (B. Roth, Raff, H. de Bulow) oil 
il est actuellement professeur au Conservatoire 
Raff. — 3. Guido, ne a Eibenschutz (Moravie) le 
1 er nov. 1855, fils d'un medecin apres la mort 
duquel (1856) la jeune mere alia habiter Iglau. 
Apres avoir achev^, en 1874, les classes du 
gymnase acad^mique de Vienne, dont il diri- 
gea pendant quelque temps le choeur d'eleves. 
et celles du Conservatoire ou il eut Bruckner 
et Dessoff comme professeurs, A. entra a TUni- 
versit^ et fonda avec F. Mottl et Hugo Wolf 
la Societe" acad^mique wagn^rienne, qui se 
developpa rapidement. En 1878, il prit le 



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10 



ADLGASSER — AEHTS 



grade de D r jur., en 1800, celui de D r phil. 
(dissertation : Die historischen Grundklassen 
der christlich abend landisc hen Musik bis 1600, 
parue dans VAllg. M. Z. 1880, n« 44-47), puis 
ll se presenta en 1881 comme privat-docent de 
sciences musicales a rUniversite* de Vienne. A. 
fut d^legue au congres liturgique internatio- 
nal de 1882, a Arezzo, et en donna un compte- 
rendu detaille\ En 1884, il fondait avec Chry- 
sander et Spitta la Vierteljahrsschrift fur 
Musikwissenschafl (v. ce mot) et en develop- 

Eait le programme aans l'article de ttHe sur le 
ut et 1'elendue des sciences musicales ; en 
1885, il &ait nomine* professeur extraordinaire 
de sciences musicales a PUniversite" allemande 
de Prague; enlin, en 1898, il succedait a Ed. 
Hanslick, en quality de professeur ordinaire 
d'histoire et de theorie de la musique a rUni- 
versite de Vienne, et de directeur d'un Institut 
de sciences musicales. A. a preside en 1892 le 
Co mite" de la section retrospective de l'Exposi- 
tion international de musique et de theatre, 
a Vienne, et il en a r&Hge* le catalogue special. 
II a publie en 1892-1893, un choix de composi- 
tions musicales des empereurs Ferdinand III, 
Leopold I er et Joseph P r d'Autriche (2 vol.) et 
ildirige les travaux de publication des « Denk- 
maler der Tonkunst in CEsterreich » (v. ce 
mot), pour lesquels il a souvent prepare lui- 
m£me les textes et r&iige* les introductions his- 
toriques. Le travail par lequel A. se presenta 
comme privat-docent : Studie zur Geschichte 
der Harmonie (paru dans le Bulletin de PAcad. 
des sciences [classe de philosophie et d'his- 
toire], Vienne, 1881, et tirage a part) est une 
monographic du faux-bourdon (v. ce mot) d'a- 
pres le traits de Guilelmus Monachus. Une 
seconde etude sur Phistoire de l'harmonie a 
paru en 1886 (a Vierteljahrsschrift f. MW. », II 
p. 271 et ss.), sous le tilre : Die Wiederholung 
und Nachahmung in der Mehrstimmigkeit . 
De plus il a ecrit : Ein Satz eines unbekami- 
ten Beethoventchen Klavierkonzerts (ibid. IV, 
p. 451 et ss ; le mouvement en question a paru 
au mSme moment chez Breitkopf et Ha?rtel); 
Die tnusikalischen Autographen und revidier- 
ten Abschriften Beelhovens im Besilze von A, 
Artaria (Vienne, 1890); Richard Wagner (con- 
ferences, 1904; e*d. franc, par Louis Laloy, 1909) ; 
lleber Textlegung in den Trienter Codices (1909, 
« Riemann- Festschrift ») ; Josef Haydn (dis- 
cours, 1909). 

Adlgasser (Adei.gasser), Anton-Cajetan, 
n6 a Inzell, ores de Traunstein (Baviere), le H 
avr. 1728, eleve de J.-E. Eberlin, m. a Salz- 
bourg, le 21 dec. 1777. II £tait depuis 1851 orga- 
niste du grand orgue de la Calhedrale. Ses u*u- 
vres de musique d'eglise etaient tres appr^ciees. 
Mozart, Michel Haydn et A. 6crivirent chacun 
une partie du drame d'£coliers : Die Schuldig- 
keit des ersten Gebots (1767j. 

Ad libitum (lat., a volonte), 1. Indication 
de mouvement tendant a liberer la phrase de 
toute rigidite" d'allure et apparemment de rue- 
sure (contraire : a battuta). — 2. Indication 
qui, ^e rapporlant a tel ou tel instrument d'un 
ensemble symphonique ou autre, affirme le 
caractere accessoire de la partie qui lui est 
confiee et la faculty, pour Pinterprete, de la 
supprimer (contraire : oblige). Un grand nombre 
de symphonies datant du milieu du xvni" s. ont 
deux parties de cor ad lib. ; de meme les pre- 
mieres iruvres de musique d'ensemble offrent 
souvent, a cote du clavier, une partie de violon 
ou plusieurs instruments ad lib. Cf. Schodert. 



AdlungfAbELiNGi, Jakob, nea Bindersleben. 
pres d'Erfurt, le 14 janv. 1699, m. a Erfurt le 5 
juil. 1762; etudia la philoloeie et la th£ologie a 
Erfurt, puis a Iena, travaillant la musique, a 
cote de cela, avec une ardeur telle qu'il put etre 
nomme organ is te de la ville (1727) et professeur 
de gymnase (1741) a Erfurt, ou il d£ployait une 
grande activity comme maitre de musique. A. 
a laisse trois oeuvres precieuses pour 1 histo- 
rien de la musique : Anleitung zu der mu- 
sikalischen Gelahrtfieit (1758, avec une preface 
de Joh.. -Ernst Bach ; 2 me &L en 1783, par les 
soins de J. -A. Hiller) ; Musica mechanics or- 
ganoedi (1768) et Musikalisches Siebengestim 
(1768, toutes deux edit£es par L. Albrecht). V. 
dans Marpurg, Kritische Brief e, II 451, Pauto- 
biographie de A. 

Adolfatl, Andrea, ne* a Venise en 171 1, m. 
vers 1760, eleve de Galuppi, fut maitre de cha- 
pelle a Venise (S. Maria della Salute) et, a par- 
tir de 1750 environ, a Genes (dell* Annunzia- 
zione). A. tit repr&enter 5 operas et composa 
une quantity de musique d'eglise. 

Adoufe (arabe), sorte de tambourin arabe. 

Adrastos, philosophe peripateticien, vers 
330 av. J.-C, eleve d'Aristote, ecrivit un traite* 
musical ('Apucrnxoiv Jk'jftta Tpia) qui n'est mal- 
heureusement conserve qu'en extraits, dans 
YHarmonie de Manuel Bryennius. 

Adriaensen (Hadriamus), Emanuel, n£ a 
Anvers, a public chez Phalese deux ouv rages 
en tablature de luth : Pratum musicum (en 
partie pour 2-4 luths. 1584 [1600]) et Novum 
pratum musicum H592). 

Adrlano dl Bologna, v. Banchieri. 

Adrien (propr. Andrien), Martin- Joseph, 
dit La Neu ville ou A. Paine, ne* a Liege le 26 
mai 1767, basse de l'Opera de Paris de 1785 a 
I80i, puis repetiteur au meme theatre, et enlin 
professeur au Conservatoire, m. a Paris le 19 
now 1822. A. est Fauteur de YHymne a la li- 
berty compose pour celebrer la retraite des 
Prussiens (1792) et de YHymne aux Martyrs 
de la liberie. 

Aede (grec), le chantre de legendes heroT- 
ques au temps d'Homere. Cf. Bhapsode. 

Aegidlus, 1. A. Zamorensis (Jean), raoine 
franciscain espagnol de Zamora, vers 1270, au- 
teur d'un traite" de theorie musicale reproduit 
par Gerbert (Scriptores, vol. III). — 2. A. dk 
Murino, thdoricien du xv« s. dont le traite de 
musique proportionnelle (Coussemaker, Scrip- 
tores, vol. Ill) renferme des renseignements 
importants sur la structure des oeuvres an- 
ciennes du genre lied. 

Aerophone, cf. Harmonium. 

Aerts, 1. E(;ide, llutiste virtuose, nea Boom, 
pres d 'An vers, le l« r mars 1822, enlra a Page de 
douze ans au Conservatoire de Bruxellesetexci- 
tait en 1837 deja Pad miration de tout Paris. A. fut 
nomme, en 18i7, professeur de flute au Conser- 
vatoire de Bruxelles, mais mourut poitrinaire, 
dans la force de rage, le 9 juin 1853. Ses com- 
positions (symphonies, concertos de flute, etc ) 
ne sont pas gravees. — 2. F£lix, ne a St-Trond 
le 4 mai 1827, eleve du Conservatoire de Bruxel- 
les (('. Hanssen), fut engage pendant quelque 
temps comme violoniste a Bruxelles, puis com- 
me chef dorchestre a Tournai, seiourna ensuite 
a Paris et se voua Una lenient a 1 enseignement 
a Nivelles. A. a publie deux dissertations sur 
le plain-chant, un recueil de chants d'ecole, 
des litanies, une theorie clementaire de la mu- 
sique, ainsi que toute une se>ie de fantaisies 
pour orchestre, de variations pour violon, etc. 



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AEVIA — AGOGIQUE 



11 



AEVIA ou Aevla, aeula est une abrSvia- 
tion frequente du mot alleluia (par suppression 
des consonnes), dans les anciennes notations 
da chant gregorien. 

Afanassiew, Nicouu-Jakowlewitch, vio- 
loniste et compositeur, ne a Tobolsk en 1821, 
m. a St-Petersbourg le 3 juin 1898 ; est Thieve 
de son pere. A. a £crit et public des quatuors 
p. instr. a archet (entre autres Le Volga, cou- 
ronne en 1860, et un quatuor hebraique en ut 
dit^e win.}, des quintettes, un octette, des me- 
lodies, des pieces p. le piano, p. le violon, un 
morceau p. viole d'amour, une cantate qui 
fat couronnee : Le banquet de Pierre- le-G rand 
(teste de Pouschkine),et pi usieurs operas parmi 
lesquels Amatat Bek. Des symphonies et des 
oratorios sont encore manuscrits. 

Affernf, Ugo, pianiste et chef d'orchestre, 
ne a Florence le l* f janv. 1871. fileve de l'lns- 
litat royal de musique de sa ville natale, il 
passa ensuile, avec une bourse de voyage, de 
1886 a 1890, au Conservatoire Raff a trancfort 
s. M. (Schwarx, Urspruch, Bfilow) et au Con- 
servatoire de Leipzig (Reinecke, Jadassohn, 
Piuttij. Apres avoir sejourne quelque temps 
encore a Leipzig, il accepta en 1893 la direction 
de trois societes, a Annaberg. Deux ans plus 
tard il epousait la violoniste May Brammer (nee 
a Great Grimsby [Angleterre] le 2 mai 1872, 
eleve de Herrmann, Schradieck et Brodsky au 
Conservatoire de Leipzig) et, au printemps de 
1897, il fut appele aux fonctions de chef d'or- 
chestre de la « Societe* des Amis de la musique » 
qui venait de se fonder a Lubeck. Comme au- 
paravant a Annaberg, il organisa avec sa femme 
des seances de musique de chambre periodi- 
ques. II dirigeait en outre, depuis 1901, les con- 
certs det£ de la Chapelle ducale des bains de 
Harzburg, lorsqu'il succ£da en 1905 a Louis 
Lustner comme chef d'orchestre a Wiesbaden. 
A. a ecrit un opera : Potemkin an der Donau 
(Annaberg, 1897), des pieces p. le piano et des 
lieder. 

Affetto (ital.), mouvement de Tame; con a., 
aftcttuoso. avec ame, tres expressif (etavec une 
certaine liberie d'allure). 

Affitar (ou filar) il tuono (ital.) signitie, 
dans la methode de chant italienne, la tenue 
egale dun son de longue duree, a peu pres sy- 
nonyme de metier la voce, messa di voce (v. 
ce mot), si ce n'est cependant que la derniere 
de ces expressions sous-entend un crescendo 
puis un diminuendo, pendant la duree du 
son. 

Affilard, Michel d\ chantre (tdnor) de la 
Chapelle de Louis XIV, de 1683 a 1708, edita 
une methode de lecture a vue [Principes tres 
faciles, etc., 1691, 1705, 1710 et 1717). 

Affrettando (ital.), en accelerant, syn. de 
ttringendo ; affrettato, acceler£, syn. de pin 
mono. 

Afzellu*, Arvid-Auguste, ne le 6 mai 1785, 
m. .le 25 sept. 1871, a En keeping, en Suede, ou 
ilelait pasteur: a public, en collaboration avec 
E.-G. Geijer, un recueil de chansons popu- 
lates suedoises (avec les melodies) : Svenska 
folkvisor (18H-1816, 3 vol. ; nouv. ed. par 
R. Bergstrom et L. Hoyer, 1880) et, avec Erik 
Orake, Afsked of svenska folktharpan (1848) 
Cf. A. -J. Arvidson, Svenska Fornsanger (1834 
18i2,3vol.). 

Agazzari, Agostlno, n£ a Sienne le 2 dec 
1578, m. dans la merne ville le 10 avr. 1640 ; 
etait vers 1608 maitre de chapelle du College 
alleraand, a Rome, ou il avait fait sensation en 



composant en quelques jours, en 1606, un 
a Dramma pastorale », Eumelio, pour le S^mi- 
naire romain. 11 rentra cependant plus tard a 
Sienne. A. s'est cree* un grand renom par ses 
oeuvres religieuses surtout : 4 livres de Sa- 
cr& cantiones 2-8 v. (1602-1606, et plusieurs 
autres editions), 6 Psaumes de Vepres a 3 voix 
et 1 Completorium a 4 (1609), Psaumes et Ma- 
gnificat a 8 v. (1611), Sertum roseum i-4 v. 
(1611), Celeste aurora 3-5 v. (1620), Dialogici 
concentus 6-8 v. (1613), Eucharist icum melon 
(1625), Saci-m laudes (1603), Litaniie B. M. V. 
4-8 v. (1639). A. a publie egalement 1 livre de 
madrigaux a 6 v. et 2 livres de madrigaux a 5 
eta 3 v. II est un des premiers musiciens qui 
donnerentdes indications pour la realisation de 
la basse chiffree : Dal sonar sopra il basso con 
tutti I'istromenti e delt'uso loro net conserto, 
Sienne 1607, et dans les Sacrse cantiones lib. 
2, 1607 et plusieurs renditions. Enfin il a £crit 
La musica ecclesiastica (1638). 

Agelaos de T6g6e fut, si Ton en croit Pau- 
sanias, le premier vainqueur dans l'agon mu- 
sical des jeux pythiens (554 av. J.-C, 8 me py- 
thiade), comme virtuose de la citharistique. 

Agende (lat. agenda, ce qui doit 3tre fait), 
ensemble des prescriptions concernant la suc- 
cession et Torcfonnance speciale des ce>£monies 
du culte evangelique, telles que le RUuale les 
donne pour l'eglise catholique. Pour plus de 
details, v. les ouvrages speciaux de Liliencron 
et Hietschel. 

[d*] Agincourt. Francois, n6 a Rouen, des 
1714 organiste de la Chapelle du roi, a Paris, 
ou il mourut le 18 juin 1758. II a publi£ des 
Pwces de clavecin (1733). 

Agitato (ital.), agite*. . 

Agnelli, Salvatore, ne* a Palerme en 1817, 
m. en 1874; fit ses eludes a Naples, sous la di- 
rection de Furno, Zinjrarelli et Donizetti, et de- 
buta par une serie d'operas ecrits pour les 
theatres italiens (Naples et Palerme) ; mais il 
s'etablit en 1816 a Marseille et y fit representer : 
La Jacquerie (1849), Leonore de Medicis (1855), 
Les deux avares (1860) et plusieurs ballets. II 
ecrivit en outre un Miserere, un Stabat mater 
et une cantate (Apotheose de Napoleon 7« r ), 
executee en 1856, dans le jardin des Tuileries, 
par trois orchestres. 

Agnesi, Maria-Theresia d\ pianiste excel- 
lente, nee a Milan en 1724, m. vers 1780, com- 
posa un grand nombre d'eeuvres pour le piano 
et cinq operas : Sofonisbe, Giro in Armenia, 
Nitocri, insubria, Consolata et II re pastore. 

Agnlez, Louis-Ferdinand-L£opold, ditLui- 
gi Agnesi : ne a Erpent (NamurJ le 17 juil. 
1833, m. a Londres le 2 fevr. 18/5; excellent 
chanteur (basse), eleve du Conservatoire de 
Bruxelles, fut pendant un certain temps maitre 
de chapelle de l'eglise de Ste Catherine et di- 
recteur de plusieurs societ£s bruxelloises. Le 
peu de succes de son ope>a Harmold le Nor- 
mand (1858) l'engagea a se vouer au chant et, 
apres de nouvelles etudes aupres de Duprez a 
Paris, il entroprit des tournees de concerts, 
puis s^journa pendant les dernieres annees 
de sa vie a Londres. II y avait la reputation 
d'un excellent in terpretede Ha?ndel. On pour- 
rait encore citer parmi ses oeuvres, des lieder, 
des motets, etc. 

Agnus Dei (lat.), « Agneau de Diou », v. 
Messk. 

Agoge est le terme grec correspondant au 
mot tempo (A. rythmiqiie). V. Agogiqite. 

Agoglque, terme introduit dans la nomen- 



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12 



AGON — AGRICOLA 



clature musicale parH. Riemann (Musikalische 
Dynamik und Agogik, 1884), pour designer 
1 'ensemble des legeres modifications de tempo 
que n£cessite l'exe*cution vivante d'une ceuvre 
(appel£es aussi rubato ou tempo rubato). En ge- 
neral, l'agogique marche parallelement avec la 
dynamique, c.-a.-d. qu'une l£gere acceleration 
de mouvement (allied au crescendo) caracterise 
les temps lev£s, que les notes fortes, essen- 
tielles, sont un peu prolongees et que les ter- 
minaisons fern i nines, de moins en moins pro- 
longed, tendent a r£tablir la dur£e normale 
(diminuendo). Gette remarque s'applique sur- 
tout.sur un espace restreint, tandis que, fr6- 
quemmenl, dans les passages plus d£velopp£s, 
l&argissement agogique, le ralentissement de 
Tallure s'imposent pour augmenter reflet de 
la progression. Cf. Dynamique, Expression. 
— Accent a., l£gere prolongation de duree 
qu'exige le signe a, place au-dessus d'une note, 
et qui facilite 1' interpretation claire des ter- 
minaisons feminities. 

Agon (grec), syn. de lutte. L'a. musical for- 
mait une partie essentielle des o jeux » de Tan- 
cienne Grece, particulierement des jeux py- 
thiens. II se r£partissait en a. citharodique 
(chant et cithare), a. aulodique (chant et aulos), 
a. citharistique (jeu virtuose de cithare, en 
solo), a. auletique (jeu virtuose d'aulos en 
solo). 

Aqostini, 1. Ludovico, ne* a Ferrare en 1534, 
m. dans la m£me ville le 20 sept. 1590. Proto- 
notaire apostolique et chapelain de la cour 
d'Alphonse II d'Este, il a 6crit des madrigaux 

S4 livres a 6 voix, 3 livres a 5 voix, 2 livres a 
t voix), des messes, des motets, des vGpres, 
etc., qui furent imprimes, les uns a Venise 
(Gardano), les autres a Ancone (Landrini). — 
2. Paolo, ne* a Vallerano en 1593, m. en sept. 
1629; £leve et gendre de Bern. Nanini, maltre 
de chapelle de dillerentes ^glises de Rome et, 
en dernier lieu (1627), de la basilique de St- 
Pierre. Contrapuntiste excellent, A. a ecrit un 
grand nombre d'ceuvres de musique d'eglise 
(jusqu'a 48 voix) qui sont, en partie, resides 
manuscrites dans les bibliotheques de Rome. 
Des Salmi delta Madonna (magnificats et an- 
tiennes, 1619), et 5 livres de messes (1627) 
furent imprimes. — 3. Pietro-Simone, ne a 
Rome en 1650, fut maltre de chapelle du due 
de Parme. II est l'auteur de plusieurs opeYas : 
La costanta di Bosmonda (Genes, 1670), L'Ada- 
linda (= Glinganni innocenti, Milan, 1679), 
11 ratio delle Sabine (Venise, 1680) et Floridea 
(en collab. avec Fr. de Rossi et L. Busca, 
Venise, 1687), d'oratorios et de motets. 

Agrell, Johann-Joachim, ne* a LoHh le l* r 
fevr. 1701, m. a Nuremberg le 19 janv. 1765; 
de 1723 a 1746, musicien de la cour (violoniste) 
a Cassel, d'ou il sut se faire une reputation 
aussi comme pianiste virtuose. II fut nomme 
chef d'orchestre a Nuremberg, en 1746. Une 
se>ie d'eeuvres excellentes pour le piano (con- 
certos, sonates) et des symphonies ont e*te* gra- 
vies. 

Agreements, terme vieilli, presque hors 
d'usage, de*signe plus specialement les petits 
ornemenls (v. ce mot). 

Agr6neff (Slavianski d), DemetrusAlexan- 
drowitch, chanteur et directeur de la fa- 
meuse « chapelle » de ce nom, ne* en 1838, m. a 
Roustschouk en juil.1908; avait fait ses etudes 
en Italie et a Paris, et organisa sous le nom de 
Slavianski un chenur a la t£te duquel il par- 
courut les Etats-Unis d'AmeVique, la Russie et 



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IC 



TEurope occidentale. Le repertoire se compo- 
sait presque exclusivement de chants popylaires 
de diff^ rentes nations (surtout russes, comme 
de juste) qu'A. arrangeait lui-meme. La valeur 
artistique des auditions organisers par A. fut 
mise en doute, en 1870 de*ja, par Tchaikowsky 
aui prouva sans peine que les arrangements 
de A. dlfiguraient completement les chansons 
populaires russes. 

Agricola, 1. Alexander (Ackermann), sou- 
vent appel£ simplement « Alexander », Tun des 
compositeurs neerlandais les plus remarquables 
du xv e s. II fut chantre pendant longtemps yus- 
qu'en 1474) a Milan, puis a Mantoue, juequ'au 
jour ou, en 1491, il devint chapelain et chantre 
de Philippe-le-Bel, a la cour de Boulogne. 
A. partit a sa suite pour l'Espagne, en 150a, et 
y mourut l'annee suivante, probablement a Val- 
ladolid, a l'age de 60 ans (il serait done ne* en 
1446). Sa reputation de compositeur etait telle 
que Petrucci donne de lui, dans ses trois pre- 
mieres anthologies (1501 a 1503), 31 lieder et 
motets, et qu'il imprima en 1504 tout un vo- 
lume de ses messes {Misuse Alexandra Agrico- 
Isb : Le Serviteur, Je me demande, Malheur 
me bat, Primi toni f Secundi toni). Quelques 
autres messes, magnificats, motets et chansons 
sont rested manuscrits. V. dans H. Riemann, 
Bandbuch der M. G. II, 1, p. 190, un fort beau 
lied de A. — 2. Martin, ne a Sorau le 6 janv. 
1486, m. a Magdebourg le 10 juin 1556 ; Tun des 
musicographes les plus importants du xvi« s., 
dont les e'erits sont, avec ceux de Seb. Virdung, 
parmi les meilleures sources de renseignements 
pour l'histoire des instruments de Tepoque. 
• A. fut autodidacte. Mailre de musique a Mag- 
debourg depuis 1510, nomme, en 1524, cantor 
de l'Ecole lutherienne, il v£cut toute sa vie 
dans une situation assez precaire. Ses oeuvres 
principals sont : Musica figuralis deudsch ; 
von den Proportionibus (toutes deux sans date, 
mais r^unies et reimprimees en 1532) ; Musica 
instrumental deudsch (1528, 1530, 1532, 1542 
et 1545 [r£&i. moderne : vol. 20 des publications 
de Eitner], Touvrage le plus inte>essant, ren- 
fermant des indications d£taille*es sur le jeu 
des diflferents instruments, mais en somme une 
simple transcription en vers de « Musica ge- 
tutscht* de Virdung dont les illustrations sont 
egalement reproduites) ; Budimenta musices 
(1529, 2 m * edit. 1543, sous le litre de Qumstio- 
nes vulgariores in musicam) ; Duo Ubri r>iu- 
sices (1561, reunion des Budimenta et de De 
proportionibus) ; Scholia in musicam planani 
Wenceslai de Nova Domo (1540). II publia aussi 
quelques cahiers de compositions (Ein kurz 
deuasch Musica, 1528 : Musica choralis deudsch, 
1533 ; Deutsche Musica und Gesangbuchlein, 
1540 ; Ein Sangbuchlein alter Sonntags-Evan- 
gelien, 1541). Georg Thymus a public en 1552 
un recueil de chorals avec des melodies d'A. 
(Hymni aliquot, etc.). Enfin, apres la mort de 
l'auteur. Gottschalk Pratorius publia encore de 
lui des Melodise scholastics; (1557, [1567, 1578, 
1584] ; reimpression par A. Prufer, 1890). — 
3. Johann, n6 a Nuremberg vers 1570, pro- 
fesseur au gymnase des Augustins, a Erfurt, 
publia de 1601 a 1611 des motets, des cantio- 
nes, etc. — 4. Wolfgang-Christoph, magister 
a Neustadt s. 1. Saale (Franconie), publia en 
1647, a Wurzbourg : Fasciculus musicalis (8 
messes) et, en 1648, Fasciculus variorum can- 
*?0mwi(motetsde2a8v.). Un recueil de chants 
religieux allemands, Musikalisches Waldtnjg- 
lein, nest connu que par une edition de 17(X). 

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AGTHE — AHLE 



13 



— 5. Georu-Ludwig, ne a Grossfurra, pres de 
Sondershausen, le 25 oct. 1643, etait en 1670 
maitre de chapelle a Gotha ou il mourut, le 
fi fevr. 1676; il fit dditer a Mulhouse des so- 
Dites de chambre pour instruments a archet 
iMusikalische Nebemtunden, 1670), des chants 
de repentance et des madrigaux. — 6. Johann- 
Friedrich, nea Dobitschen, pr&s d'Altenbourg, 
le 4 janv. 1720, m. a Berlin le 12 nov. (suivant 
Forkeh, le l ,r dec. (suivant L. Schneider), ou 
eofin id'apres le n£crologe de la a Yossische 
Zettaog t) le 6 d£c. 1774 ; fut dleve de J.-S. Bach, 
i Leipzig, puis de Quantz, a Berlin (1741). Dix 
ids pins tard, il fut nomm£ compositeur de 
musique de la cour (1751), puis if succ£da a 
K.-H. Graun, en 1759, comma directeur de la 
Chapelle royale. A. a 6crit des operas et d'autres 
«euvres. mais a peu d'exceptions pres (Psau- 
mes XXI et XXV, Berlin, 17o9; quelques Odes, 
disseminees dans des anthologies de 1753 a 1760 ; 
une Sonate dans le « Musikalisches Mancher- 
leys de Winter) ils sont restes inedits. II eut, 
sons le pseudonyme d'OuBRio, des polemiques 
avec Marpurg, traduisit la meHhode de chant 
de Tosi (Anleituna %ur Singkunst, 1757) et col- 
labora tant a la Musica niechanica organoedi 
de Adlung qu'a la Theorie der schonen Kunste 
de Sulzer. On a conserve ses cahiers d'^tudes 
renfermant des exercices de contrepoint sim- 
ple et double. Sa femme, Emilia, n6e Molteni 
inee a Modene en 1722, eleve de Hasse, m. a 
Berlin en 1780), 6tait une cantatrice tres esti- 
mee et fit pendant longteraps partie de la troupe 
d'opera italien de Berlin. 

Agthe, 1. Karl-Christian, n£ a Hettstaedt 
(Mansfeld) en 1762 (?, d'aprds Gerber), m. le 27 
nor. 1797 a Ball ens led t ou il dtait organiste de 
la coor du prince de Bernbourg. II a 6crit cinq 
operas comjques (dont quatre executes a Reval, 
de 1774 a 1777 deja ; cf. Gothaisches Taschen- 
buch f <*. Schaubahne, 1778), un ballet, et 
poblie deux cahiers de lieder (1782, 1784) et 
troia sonates de piano. — 2. Wilhelm-Johann- 
Albrecht, fils du pr£c£dent, n6 a Ballenstedt 
le 14 avr. 1790, m. a Berlin le 8 oct. 1873 ; fut 
sQcceasivement maftre de musique et membre 
de I orchestre du Gewandhaus a Leipzig (1810), 
maftre de musique a Dresde (1823), puis a Po- 
wn (1826) ou il eut Theod. Kullak comme 61&ve. 
U seta it r£fugi£ a Breslau lors des troubles 
politique* (1830), mais s'etablit a Berlin en 1832 
et y dirigea jusou'en 1845 un institut de musi- 
que. A. a fail Gaiter un certain nombre d'oeu- 
rres de tendances serieuses. pour le piano. — 
3. Friedrich-Wilhelm, ni a Sangerhausen en 
1796, eleve de Aug.-Eberh. Muller et de Aug. 
Ktemann a Weimar, puis de Weinlig a Dresde, 
fat cantor a l'Ecole de la Croix de cette derniere 
ville (1822-1828) et mourut, le 19 aout 1830, a 
Sonnenstein, pr£s de Pirna, oil des acc&s de 
folie Tavaient fait interner en 1828 deja. (Cf. 
« Vierteljahrsschrift f. MW. », X, p. 390 [Held]). 

— 4. Rosa, v. de Milde. 

Aguado y Garcia, Dionisio, c&ebre gui- 
Uriste virtuose, n£ a Madrid le 8 avr. 1784, m. 
dans la meme ville le 29 dec. 1849 ; publia en 
1835 une mlthode de guitarequi eut ies hon- 
ueors de trois editions espagnoles et d'une fran- 
caise (1827), ainsi que diverses oeuvres pour son 
instrument (Etudes, rondos, etc.). 

Aguilar. Emanuel-Abraham, ne a Clapham 
tUndres) le 23 aout 1824, m. a Londres le 
18 fevr. 1904 ; £tait d'origine espagnole et d6- 
buta avec success comme pianiste, en 1848, au 
Gewandhaus de Leipzig. II v£cut ensuite a Lon- 



dres et s'y fit un nom dans la carriere de l'en- 
seignement. 2 ope>as, 3 cantates, 3 symphonies, 
2 ouverlures et de la musique de chambre (un 
septuor, un sextuor et un quatuor pour piano 
et archels, 2 quatuors p. instr. a archet, etc.) 
r6pandirent la renomin6e du compositeur. 

Aguilera de Heredia, Sebastian, musi- 
cien espagnol qui £tait dans les ordres. II fut 
appele\ en 1603, de Huesca (Aragonie) a Sara- 
gosse, comme organiste de la Cathexlrale. II y 
a publie, en 1618, un volume de Magnificats de 
4 a 8 v., mises en partition. 

Agujari, Lucrezia, cantatrice dou£e d'une 
voix phenomenale, n6e a Ferrare en 1743, m. 
le 18 mai 1783; connue sous le nom de La 
Bastardella. Elle excita Tenthousiasme, non 
seulement de l'ltalie (Florence, Milan, etc.)* 
mais de tout Londres, en 1775. A pres s'£tre re- 
tiree de la scene en 1780, elle epousa, a Parme, 
le chef d'orchestre Colla. A. 6tait remarquable 
surtout par letendue incroyable de sa voix a 
Taigu : elle chantait jusqu'a Vut G et trillait en- 
core sur le fa b . Cf. une lettre de Mozart du 
24 mars 1770, et O. Jahn, Mozart I, 112 (130). 

Able, 1. Joh.-Rudolf, n£ a Mulhouse, en 
Thuringe, le 24 d^c. 1625, m. dans la merne 
ville le 9 mil. 1673 ; des 1646, cantor de l^glise 
de St-Andr6 a Erfurt, il devint, en 1654, orga- 
niste de l'£glise de St-Blaise a Mulhouse, en 
m£me temps que, en 1656, membre du conseil 
et mime, cinq ans plus tard, bourgmestre de 
la ville. Ses oeuvres principales sont les suivan- 
tes : Geistliche Dvaloge (chants a plusieurs 
voix, 1648) ; des sonates de chambre de 3a 5 
parties (Das Dreifache Zehen, 1650); Chor- 
tnustk (motets de 5 a 8 v. avec B. c, 1668) ; Neue 
geistliche Chorstucke (1664, de 5 a 8 v.) ; Korn- 
munion und Iiausfestandachten (avec ace. 
instr., 16682 ; Anmutige zehn geistliche Arien 
(1669) : Thuringischer Lustgarten (3 parties, 
de 1657 a 1665 ; concertos d'eglise, de 3 a 20 par- 
ties vocales ou instr u men tales), avec son com- 
plement, Nebengang (1663). Mentionnons enfin 
des Geistliche rest- und Kommunionsandach- 
ten posthumes (1673) et, de plus, deux ouvrages 
the*oriques : Compendium pro tonellis (1648 ; 
2« edition en 1673, sous le titre : Brevis et 
perspicua introductio in artem musicam ; 
3« et 4« £d. en 1690 et 1704, sous le titre : Teut- 
sche kurtze und deutliche Anleitung, etc.) et 
De progressionibus consonantiarum (s. date). 
E. von Werra, a Beuron, possede 64 pieces 
d'orgue manuscrites de A. (chorals, toccatas, 

f)r£ludes et fugues). Joh. Wolf a recueilli pour 
es « Denkmaler deutscher Tonkunst » (vol. V) 
un choix d'omvres vocales de A. Cf. aussi 
Joh. Wolf, J.-R. A. (« Sammelbande der deut- 
schen Musikgesellschaft *, II, 3). — 2. Joh.- 
Georg, fils et e^l^ve du precedent, n^ en 1657 
a Mulhouse (Thuringe) ou il fut baptist le 
12 juin, m. dans la m^me ville le 2 dec. 1706, 
succeda a son p^re comme organiste, devint 
aussi plus tard conseiller et re^ut de Tempe- 
reur Leopold I« r la couronne de poete (Poeta 
laureatusj. A. fut a peu pr^s Tegal de son 
pere. Les Musikalische Fruhlings-, Sommer-, 
Herbst-, Wintergesprach (1695-1701) sont une 
sorte de traite de composition en quatre par- 
ties. D'autre part, il publia une 4* £d. de V An- 
leitung zur Singekunst de son pere (1704) et 
y ajouta de pre'eieuses considerations th£ori- 
ques. Ce sont des Geistliche Andachten qui 
ouvrent, en 1671, la se>ie des oeuvres de A. II 
suivit l'exemple de Michel Praetorius dans un 
cycle: Vnstruhtische Terpsichore (danses), Vn- 



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UNIVERSITYOF CALIFORNIA 



14 



AHLES — AIR 



struhtische Mayenlust (4 parties : Klio, 1676; 
Kalliope, 1677 ; Erato, 1677 ; Euterpe, 1678 ; 
ensemble de considerations historiques et theo- 
riques, entremetees de compositions), Umtruh- 
Use he Melpomene (chants de priere et de 
repentance et chants funebres, 1678), Unstruh- 
tische Poly hymnia (chants de louanges et dic- 
tions de grace, 1678), Unstr. Thalia (musique 
instrumental [violons] a 4 v., 1679), Unstr. 
Urania (chanls de prmtemps et chants d'a- 
mour, 1679), Unstruhtischer Apollo (chants de 
fete, de louanges, d'actions de grace et de 
joie, 1681), Instrumentalische Fruhlingsmusik 
(1675 a lo76) et Anmutige zehn vierstimmige 
Violdigambenspiele (1681). En fin, c'est encore 
de theorie qu'il s'agit dans Unstruhtia (Musi- 
kalische Gartenlust, 1687). Malheureusement, 
un grand nombre de ces ceuvres semblent etre 
r£ellement perdues. 
Ahles, Begina, v. Lortzing. 

Ahlstro'm, 1. Olof, ne le 14 aoiit 1756, m. 
a Stockholm, on it 6tait organiste de l'e'glise 
St-Jacob, le 11 aout 1835. II a public des sona- 
tes pour piano et pour violon, ainsi que des 
anthologies rnusicales : Musikalisk Tidsfordrift 
et Skalaestykken qui renfermentaussi des lie- 
der de A. lui-meme. C'est lui enfin aui a 6crit 
l'accompagnement de piano des lieder de C- 
M. Bellmann. — 2. Jakob-Niklas. ne a Wisby, 
en Suede, le 5 juin 1805, m. a Stockholm le 
14 mai 1857; a £crit des operas (Alfred le 
Grand, A hou- Hassan) y de la musique de scene, 
des lieder, etc., et public (en collab. avec Bo- 
man) un recueil de chansons populaires sue*- 
doises. 

[De] Anna. 1. Heinrich-Karl-Hermann, ne* 
a vienne le 22 juin 1835, m. a Berlin le l er nov. 
1892 : eleve de Mayseder a Vienne, puis de 
Miidner au Conservatoire de Prague, se fit re- 
marquer a l'age de douze ans deja, a Vienne, 
a Londres, etc. par ses brillantes qualites de 
violoniste, et fut nomme, en 1849, virtuose de 
la chambre du due de Cobourg-Gotha. Malgre" 
ces succes, il abandonna subitement la musi- 
que et entra le i"oct. 1851, comme cadet, dans 
1 armeeautrichienne; promu lieu tenant en 1853, 
il fit, en 1859, la campagne dltalie. Une fois 
la paix conclue, De A. sentit renaltre en lui 
l'amour de Tart; il prit conge de I'armSe et fit 
des tournees de concerts en Allemagne et en 
Hollande. En 1862, il s'etablit a Berlin, ou il fut 
d'abord membre de l'Orchestre royal, puis en 
1868 concertmeister et en 1869 professeur a 
TAcad^mie royale'de musique. D. £tait non 
seulement bon virtuose, mais excellent violo- 
niste de quatuor (second violon du Quatuor 
Joachim). — 2. Eleonore, sceur du precedent, 
nee a Vienne le 8 janv. 1838, eleve d'E. Man- 
tius, cantatrice remarquable (mezzo soprano), 
mourut deja le 10 mai 1865, a Berlin, ou elle 
eta it cantatrice a l'Opera royal. 

Aibl, Joseph, importante maison d'edition 
musicale a Munich, fondee en 1824. Elle eut 
successivement pour proprtetaires Eduard 
Spitzweg (1836-1884) puis ses deux fils, Eugen 
etOTTo Spitzweg. Geux-ci firent en outre Tac- 
quisition de deux fonds d'edition d'unecertaine 
valeur, en 1888 celui de la maison Falter u. 
Sohn, en 1892 celui de la maison Alfred 
Lauterer. Le tout a passe, en 1904, aux mains 
de T« Edition Universelle » (Leipzig- Vienne). 
V. Universal Edition. 

Aibllnqer, Joh.-Kaspar, nea Wasserbourg 
sur l'lnn le 23 levr. 1779, m. a Munich le 6 mai 



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1867 ; fit ses etudes rnusicales a Munich, puis 
en 1802 aupres de S. Mayr, a Bergame, vecut 
de 1803 a 1811 a Vicence, et devint second chef 
d'orchestre du vice-roi, a Milan. II rentra en 
Allemagne en 1819, fut nomme peu apres maes- 
tro a TOpera italien et, en 1826, maitre de cha- 
pelle a Munich. La musique d'eglise de A. a de 
la valeur (messes, litanies, requiems, psaumes, 
oflertoires, hymnes a la vierge [textes de Gor- 
res], etc.), mais le succes ne sourit pas davan- 
tage a son opera Rodrigo und Ximene (Munich. 
1821), qu'a la '< farsa » La burla fortunata (I due 
prigioneri, Venise, 1811) ou aux ballets La 
Spada de Kennet, Bianca et J Titani (Mi- 
lan, 1818-1819). Cf. P. Hotzl, Zum Gedachtnis 
A. s (1867) et G r G6rres, Willkonimen, gesun- 
gen dem Kapellmeister K. A. von seinen 
freunden (1843). 

Aichinger. Gregor, n6 a Ratisbonne vers 
1565, m. le 21 janv. 1628 a Augsbourg, ou il 
6tait vicaire du choeur de la cath&lrale et cha- 
noine de l'eglise de Ste-Gertrude. II avait fait 
ses Etudes a Rome et rempli d'abord les fonc- 
tions d 'organiste et de compositeur de Jakob 
Fugger, a Augsbourg. A. a ecrit un grand nom- 
bre d'oeuvres de musique d'eclise : trois livres 
de Sacrm cantiones (1590 [4-10 v.] a Augs- 
bourg et a Venise ; 1594 [avec, entre autres, 
trois ricercari a 4 v.] a Venise ;1597 a Nurem- 
berg), Gantiones ecclesiastics 3-4 v. c. B. g. 
(1603), Gantiones 2-5 v. c. 8. g. (1609), Fas- 
ciculus sacr. harm. 4 v. (1606, avec trois ri- 
cercari), Lacryniae B- V. et Joh. in Christum 
a cruce depositum 4-6 v. (1604, et sou vent 
plus tard), Tricinia Mariana (1598), Divinss 
laudes 3 v. (2 parties : 1602, 1608), Sacrm lau- 
des (2 parties, 1609), Quercus Dodonea 3-4 v. 
(1619), Odaria... ex D. Bemardi Jubilo 4etSv. 
(1601), Officium angeli custodis 4 v. (1617), O/"- 
firium pro defunctis 5 v. (1615), Missm 5 v. 
(1606), trois Messes de 4 a 6 v. (1616), Magni- 
ficat 5 v. (1603), Virginalia (Laudes M. V. 
5 v., 1607), Vulnera Chritti 4 et 3 v. (1606), 
Sacra officia 4 v. (1603), Teutsche Gesenglein 
3 v. (1609), Ghirlanda di canzonette spiritali 
3 v. (1603), Flores musici ad mensam 8. con- 
vivii 5 v. (1626), etc. Cf. Mettenleiter, Musik- 
geschichte der Oberpfalz, p. 34 et s. 

Aimo, v. Haym 2. 

Aimon, Pamphile-L£opold-Francois, com- 
positeur et musicographe, ne a Lisle, pre* 
d'Avignon, le 4 oct. 1779, m. a Paris le 2 fevr. 
1866 ; £leve de son pere, le violoncelliste Esprit 
A. II dirigeait, en 1796 deja, l'orchestre du 
Theatre de Marseille, partit en 1817 pour Paris 
et y devint successivement directeur de la mu- 
sique au Gymnase dramatique (1821) puis chef 
d'orehestre au Theatre francais (18^2). Mais il 
se retira plus tard et se voua a la carriere p6- 
dagogique. Un de ses operas. La Fee Urgele 
(18*21), remporta un grand succes. De plus, A. 
a laiss6 une quantite de musique de chambre 
manuscrite et il a public* plusieurs ouvrages : 
Connaissances preliminaires de Vharmonie 
(1813, 2<™ eU 1839), Sphere harmonique (1827), 
Abecedaire musical (1831, 11* 6d. 1866). 

Air (ital. aria: allem. Arie), £ta it autrefois, 
dans son acception la plus generate, synonyme 
de melodie instrumentale ou vocale et servait a 
designer de petits morceaux, certaines danses 
mSme (A. de danse], dont l'essence ^tait par- 
ticulierement melodique. Dans les suites, par- 
ties, ouvertures francaises, le mot A. Bert 
parfois de titre a des mouvements qui ne cor- 
respondent a aucun type de danse : ,4 . allegro* 

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AIRS — ALARD 



15 



A. andante, .4. presto, etc. Vers Ian 1600, le 
tenne dAna francese designait une piece ins- 
trumenlale homophone, en maniere de lied et 
dont la partie supe>ieure eHait caracterisee par 
h contiDuite de la ligne melodique. C'est ainsi 
qu'il feat entendre egalement la denomination 
anglaise Ayres. Aujourd'hui le mot a. est plus 
speddement reserve aux morceaux d'une cer- 
tain* etendue, pour une voix, avec accompa- 
gnement d'orchestre, que ce morceau soit un 
fragment d 'opera, de cantate, d oratorio ou 
bieh ecrit jsolement et destine au concert (a. 
de concert). L'a. de concert se distingue de la 
ballade, aui, parfois, a un accompagnement 
orchestral, par le fait qu'il est lyrique, qu'il 
eiprime les sentiments a la premiere per- 
sonne. tandis que la ballade est narrative (epi- 
<jae-h riquej ; Texpression peut s'6lever jusqu'au 
drama tiqae le plus intense, lorsque le texte 
ptsse de la simple description ou de la re- 
flexion a ) interpellation. C'est pourquoi il 
existe des a. qui sont de \Tais monologues mis 
en ruusique. tandis que d'autres sont corn me 
des fragments d'un ensemble plus important. 
La a. d'cglise (arte da chiesaj forment un 
groupe a part, consistant en prieres, en medi- 
tations pieuses qui peuvent exprimer, du reste, 
les etats dame les plus divers (humiliation, 
angoUse, reconnaissance, joie, plainte, etc.). 
La. nediffere du lied que par les plus gran- 
des proportions de chacune de ses parties et 
surtout par le fait tout exteYieur que le lied 
nest accompagne que par un seul instrument 
042 an tres petit nombre d'instruments. Les a. 
de petites dimensions, qui ont beaucoup d'ana- 
logie avec le lied, et dans lesquels l'accompa- 
gnement d'orchestre est remplac£ par le piano 
{comme c'est le cas dans les salons), prennent 
le nom de cavatine, d'ariette ou me me de lied 
couplet, chanson). — L'a. s'est £leve\ dans 
lopeVa ttalien du xviii« s., au rang d'une forme 
musicale de haute importance, sous le nom 
de grand a. ou a. da capo, composee de deux 
parties priocipales, contra stant entre elles par 
le fond, com me par la forme. La premiere 
partie doone au chanteur l'occasion de de- 
ployer toute sa virtuosite, ne redoute ni les 
repetitions de texte, ni le travail thematique ; 
dans la second e, au contraire, la partie de 
chant est plus essentiellement melodique, mais 
eile est soatenue par des harmonies plus riches 
et par les raffmements d'un habile contrepoint ; 
laseconde partie est suivie du da capo, c.-a.-d. 
de la repetition textuelle, ou quelque peu orne- 
mentee par le chanteur, de la premiere partie. 
In des elements constitutifs du « grand air » 
est encore la ritournelle instrumental, qui 
tfrt d introduction et contient la melodie prin- 
cipale. La virtuosite des chanteurs, augmen- 
tant a mesure quaugmentaient les exigences, 
prit one importance telle, dans TopeVa italien, 
que le compositeur devait avant tout songer a 
ecrire pour le chanteur des morceaux a effet ; 
ainsi le grand a. se transforma en air a fiori- 
t*m ou air de bravoure. L'a. da capo appa- 
«dt deja dans Gerusalemme liberala (1686) et 
dans Antiope (1687) de Pallavicini ; mais ce 
fat Alessandro Scarlatti qui, le premier (Teo- 
dora, 1663), £tablit entre les diflerentes parties 
le contraste et le changement de mouvement. 
N *e maintint jusque vers la fin du xvni* s. 
Hors (f usage aujourd'hui, il a fait place a une 
forme d'a. plus libre et plus varide. En tant 
^e peu dramatique, le da capo est abandonne*. 
1* ritournelle napparait plu3 qu'a titre d'ex- 



ception, la structure thematique est soumise 
aux exigences du texte, en sorte que Fa. prend 
parfois la forme du rondo, ou celle dun alle- 
gro encadre" de deux mouvements lents, ou 
d'autres encore. — Au point de vue esthetique, 
Ta. correspond, dans ledrame musical (opera), 
a une suspension momentanee de Taction, pour 
le plus grand developpement de l'element ly- 
rique. Or, tandis qu'un parti, nombreux, refuse 
a ce principe toute justification et le considere 
comme contraire au style m£me de l'ceuvre 
sc£nique, Tautre voit pr^cis^ment dans l'a. la 
plus belle manifestation de la musique drama- 
tique. 

Airs de difterents auteurs, vaste recueil 
de melodies k 2 voix d'auteurs francais, public 
en 38 livraisons chez Ballard, de 1658 a 1694. 

Airs s6rieux et d boire [Recueil d']. Ti- 
tre d*une collection de chants d'auteurs fran- 
cais, del a 3 voix et basse chittre*e, qui com- 
menca a pa rait re en 1662 chez Ballard, a Pa- 
ris, et dont la publication se continua jusque 
tres avant dans le xvm e s. 

Aireton, Edward, c£lebre luthier anglais 
de la seconde moiti£ du xvm« s., k Londres, 
m. en 1807, a t'age de 80 ans ; copia avec suc- 
ces les violons et les violoncelles des Amati. 

ATs(all.) = la diese ; Aisis — la double- 
diese. 

Ajahli Keman, instrument turc a archet, 
muni d'un pied et un peu plus petit que le vio- 
loncelle. 

Ajofrin, v. Cancionero musical. 

A Kempls, v. Kempis. 

Akeroyde, Samuel, compositeur anglais fe- 
cond et tres populaire a la tin du xvu* s. ; on 
trouve des compositions de lui dans nombre 
d'anthologies musicales anglaises de ce temps, 
par ex. dans le troisieme recueil de melodies 
d'Urfey (1685), dans Theatre of music (1685- 
1687), Comes amoris (1687-1692), Thesaurus 
musicus (1693-1696), etc. 

Aklmenko, Theodore, n£ a Charkow en 
1876, fut l'eleve de Balakirew (1886-1895) a la 
Chapelle des chantres de la Cour, et de Rim- 
sky-Kor8akow (1895-1900) au Conservatoire de 
St Petersbourg. II fut professeur pendant quel- 
que temps k la Chapelle des chantres, sejourna 
en France de 1903 a 1906 et vit actuellement 
a Charkow. A. s'est fait connaitre comme com- 

J»ositeur par des oeuvres symphoniques (Poeme 
yrique, Ouverture de concert), de la musique 
de chambre (trio p. instr. a archet, sonate p. 
violoncelle, sonate p. violon),des morceaux de 
piano, des melodies et des cho?urs (plus de \0 
ceuvres). 

Al (ital.), contract., pour a il (jusqu'a), par 
ex. crescendo al forte, 

Alabiew, Alexandre-Alexandrowitch, n^ 
le 16 aout 1787, m. le 6 mars 1851, a ecrit (en 
partie avec la collaboration de Werstowski, de 
wielhorski et de Maurer) de la musique pour 
les comedies de Chmelnitzki (Le philosophe 
du village, etc.) et plusieurs opeVas qui eurent 
en leur temps un succes considerable: Le 
clair de lune ou les esprits familiers et Le 
prisonnier du Caucase. Quelques-unes des 111 
melodies et romances de A. sont encore popu- 
lates, tel Le Rossignol (nouv. e\i. par P. Jur- 
genson, a Moscou). 

Alard, 1. Delphin, violoniste, ne a Bayonne 
le 8 mars 1815, m. a Paris le 22 tevr. 1888 ; 
^leve (Habeneck) et, de 1843 a 1875, professeur 
de violon au Conservatoire de Paris, ou il sue- 
eddait a Baillot. Premier soliste de la Chapelle 



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16 



ALARY — ALBERT 



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impeViale, en 1858, A. fut un des plus celebres 
violonistes de France et un pedagogue excellent 
(Sarasate £tait son eleve) ; son jeu etait extra- 
ordinairement d£gag£ et brillant. II a public un 
grand nornbre de compositions pour son ins- 
trument (fantaisies sur des themes d'opeVas ou 
des themes originaux, concertos, Etudes, duos 
pour piano et violon, etc.), ainsi qu'une excel- 
4ente Ecoie du Violon qui eut les honneurs de 
la traduction en espagnol, en italien et en al- 
lemand, et une antnologie des Maitres classi- 
ques du Violon (renfermant des sonates et des 
pieces diverses de Corelli, Leclair, Gavinies, 
Chabron, Barbella, Manfredi, Locatelli, Nardini, 
Porpora, Pugnani, Tartini, Stamitz, etc.) — 
2. Cesar, violoncelliste excellent, ne* a Gosse- 
lies (Belgique) le 4 mai 1837, Sieve de Servais. 
Alary, Giulio-Eugenio-Arano, ne a Mantoue 
en 1814, m. a Paris le 17 avr. 1891 ; eleve du 
Conservatoire de Milan, ou il fut aussi pendant 

Suelques annees flutiste au Theatre de la Scala. 
In le33, il se rendit a Paris pour se vouer au 
professorat et sut s'y cr£er un certain renom 
corame compositeur d'oeuvres superficielles, 
au gout du jour. A. est aussi 1 auteur de 
neuf operas et d'un oratorio: La Redemption 
(1850). 

Alayrac, v. Dalayrac. 

Alba, Alonzo de, v. Cancionero musical. 

Albanesf, Luigi, pianiste et compositeur, 
n£ a Rome le 3 mars 1821, m. a Naples le 4 
dec. 1897 ; auteur de plusieurs messes, motets 
et oratorios (Les sept paroles du Christ) et d'un 
grand nombre de pieces pour le piano appr£- 
ciees de ses compatriotes. 

Albani, 1. Matthias, nom de deux luthiers 
excellent (pere et tils). Le premier, n£ a fiozen 
en 1621, fut eleve de Steiner et mourut a Bozen 
meme, ,en 1673. Quant au fils, il travailla pen- 
dant quelques annees aupres des maitres de 
son art, a Cremone, puis s'etablit k Rome ; ses 
instruments, date's des annees 1702 a 1709, sont 
ostimls presque a F£gal des Amati. — 2. Marie- 
Louise-Cecile Lajeunesse (nom de theatre : A .), 
c£lebre cantatrice dramatique (soprano), nee a 
Chambly, pres de Montreal, le l« r nov. 1852, 
chanta pour la premiere foisen public a l'6glise 
d'Albany (New- York). Elle fit ensuite ses Etudes 
chez Duprez, a Paris, et chez Lamperti, ddbuta 
en 1870, a Messine, dans la Somnambule, et fut 
engagee pendant quelque temps a la Pergola 
de Florence. Entree en 1872 dans la troupe 
d opera italien de Londres (Covent-Garden), elle 
a continue longtemps, malgre ses tournees a 
Paris, a St-P£tersbourg, en Amerique, etc., a en 
etre Tune des principales etoiles, Elle epousa en 
1878, Tentrepreneur du Covent-Garden, Mr. 
Ernest Gye. A. chanta it du reste fort bien aussi 
les parties d'oratorios (soliste dans la plupart 
des festivals de 1'Angleterre) et possede un joli 
talent de pianiste. 

Albeniz, 1. Don Pedro, moine espagnol, ne 
a Biscaye en 1755, m. a St-Sebastien en 1821 ; 
fut maitre de chapelle de la cathedrale de St- 
S^bastien, ou il publia en 1800 un traite* de 
theorie tres apprecie des Espagnols. Un grand 
nombre de messes, de motets, de villancicos, 
etc., lui creerent un certain renom dans sa pa- 
trie. — 2. [A. y Basanta] Pedro, protagoniste 
de la technique moderne du piano, en Espagne, 
ne a Longrono (Vieille Castille) le 14 avr. 1795, 
m. & Madrid le 12 avr. 1855 ; eleve de son pere, 
puis de H. Herz et de Chr. Kalkbrenner a 
Paris, fut nomme, en 1830, professeur de piano 
au nouveau Conservatoire royal de Madrid ; 



Suis, en 1834, organiste de la cour et maftn 
e musique des Infantes. 11 fut comble dhon 
neurs de tous genres. A. a publie un grant 
nombre d'oeuvres pour le piano (variations 
rondos, fantaisies, etudes, etc.) et une method* 
de piano a 1' usage du Conservatoire de Madric 
(1840). — 3. Don Isaac, pianiste et compositeui 
remarc[uable, ne a Campredon (Catalogne) le 
29 mai 1861, m. a Cambo-les-Bains le 18 ma 
1909. A l'age de six ans, enfant prodige, il ful 
eleve de Marmontel a Paris, puis il fit de ton- 
gues tournees de concerts en Europe et en 
Ame'rique. Un court sejour a Leipzig fut suivi 
d'une nouvelle tourn£e en Espagne, a la suite 
de laquelle le roi Alphonse XII lui octroya 
une pension qui lui permit de poursuivre en- 
core ses Etudes au Conservatoire de Bruxelies 
(L. Brassin, Dupont, Gevaert). Puis A. reprit 
sa carriere de virtuose, tout en ecrivant one 
quantity considerable d'a*uvres pour le piano, 
en style leger mais pleines de vie et d'un carac- 
tere national tres prononce [Serenade espa- 
gnole, Chants d'Espagne, Prelude, Orientate, 
Seguedille, PrSlude d Espagne, La Vega, etc., 
des zarzuelas, etc.). A Londres, il tit jouer en 
1893 une faerie lyrique : The Magic Opal ; puis, 
s'£tant fixe a Paris entre temps, il y travailla 
avec une ardeur juvenile sous la direction de 
V. d'lndy. II renonca a la virtuosite et Ion 
vit para i ire successivement : Pepita Jimenez* 
opera-comique en 2 actes (Carlsruhe, 1905; 
Bruxelies, etc.); Catalonia, poeme sympho- 
nique ; Iberia, pieces p. le piano, en 4 earners 
(1 1906, II et III 1907, IV 1908) ; des melodies p. 
une voix avec ace. de piano, etc. Une grande tri- 
logie dramatique, LeHoi Arthur (I Merlin [Ed. 
mutuelle, Pans], II Lancelot, III Genievre), est 
rested inachevee. 

fd'] Albergatl, PiRRO-CAPACELLi,comte, ne* 
a Bologne en 1663, m. dans la meme ville en 
1735. Auteur d'oratorios (11 convito di Baldas- 
saro % S. Eufemia, S. Caiarina, S. EustachioJ, 
de musique deglise (Messa e Salmi concertati, 
1687 ; Motetti ed Antifone delta B. V. a voce 
sola c. istr., 1691 ; Cantate spirituali i-Sv.c. 
istr., 1702; Cantate ed oratori spirit., 1714; 
Hinno ed Antifone, 1715 ; Motetti con il res- 
ponsorio di S. Antonio, 1717 ; Corona de preghi 
di Maria, 1717 ; Messa, Litanie, Tantum ergo 
a 4, 1721), de musique instrumental (Pletro 
armonico, 2V.eB.c, 1687 ; Balletti, Correnti, 
Sarabande e Gighe a. V. e Vne, V. 2° ad lib.. 
1685), de XII Cantate da camera a voce sola 
col B. c. (1687) et Cantate morali a voce sola 
(1685). 

Albert, prince de Saxe-Cobourg-Gotha, ne 
le 26 aout 1819, m. le 14 d£c. 1861, apres avoir 
dpouse, en 1840, la reine d'Angleterre } fut un 
amateur de musique distingue, un vrai protec- 
teur de Tart, et composa lui-me'me un grand 
nombre d'eeuvres vocales(des messes, un opera: 
Hedwig von Linden, des lieder, etc.). Cf. Th. 
Martin, The life of Albert etc. (ed. all. par E. 
Lehmann, 1876-1881, 5 vol.). 

Albert, 1. Heinrich, ne a Lobenstein (Reussj 
le 8 juil. 1604, m. a Konigsberg (Prusse) le o 
oct. 1651 ; Buivit les cours du Gymnase de Gen, 
puis se rendit en 1622 a Dresde, aupres de son 
cousin H. Schutz (cf. ce nom). Mais il dut bien- 
t6t abandonner la musique, et, sur l'ordre de 
ses parents, ^tudier le droit a Leipzig. De Ko- 
nigsberg oil il etait alle en 1626, il partit pour = 
Varsovie avec une mission hollandaise et fat j 
fait prisonnier, en route, par les Suedois. line ! 
revint qu'en 1628 a Konigsberg, apres avoir en 



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ALBERT — ALBRECHT 



17 



dare Men des sou fl ranees. En 1630, il Ait nom- 
ine organ isle du dome ei reprit ses eludes mu- 
skale* sous la direction de Slobaus. A. ne se 
eonteata pas d'etre un excellent musicien, il 
fat aussi poete et compos* la pi u part des textes 
de ses lieder (d autres sont de son contempo- 
rain et ami Simon Dach). Ses ceuvres les plus 
importantes sont: 8 cahiers d'airs (1638-1650, 
|les sept piemiers plusieurs fois rde'dit&l, nouv. 
ed. par Ed. Bernoulli, vol. XII et X11I des 
« Denkmaler deulacher Tonkunst » avec une 
preface de Kretzschmar ; ce sont des chants 
tantot a one, tan tot a plusieurs voix, des lieder 
et des chorals) et la hurbshutte (1645), sorte de 
cantale composee de 12 trios. Un petit ouvrage 
scenique, Prussiarchus (Sorbuisa), ecrit en 
1645 pour les files du centenaire de rUniversite* 
de Konipsberg, n'a pas £t£ retrouve\ et Ton n'a 
conserve d'un autre, Cleomedes (texte de Simon 
Dach), que quelques airs et chansons. — 2. Max, 
ne a Munich le 7 janv. 1833, virtuose sur la 
zither et inventeur de divers perfectionnements 
apportes a cet instrument, mourut a Berlin 
le 4 sept. 1882. 

[d'| Albert. Eugen, pianiste et compositeur, 
ne a Glascow le 10 avr. 1864 ; fits dn composi- 
teur de danses Charles d'A. (ne" a Nienstetten, 
Sres d'Altona, le 25 fevr. 1809, m. a Londres le 
5 mai 1886), il commenca ses etudes a Londres, . 
«oo8 la direction d'Ernest Pauer, les continua 
a Vienne auprea de Hans Richter et sur tout a 
Weimar auprea de Franz Liszt. Bien quMl ne 
joue plus que rarement en public, d'A. est sans 
contredit run des plus grands virtuoses de ce 
temps. Ses ceuvres, deja nombreuses, lui valent 
des succea de pins en plus marques. Ce sont : 
deux concertos de piano (op. 2, si min. ; op. 
1% mi maj.), un concerto de violoncelle (op. 
20, ut maj.), des ouvertures (Esther, Hyperion), 
one symphonie en fa maj., Der Mensi h und das 
Leben p. chcenr a 6 v. et orchestre, 4 chants 
p. soprano et orchestre (op. 24), des quatuors 
p. instr. a archet (op. 8, la min. ; op. 11, mi 
brnwl maj.), one suite p. le piano, une sonate 
de piano (op. 10, fa diese min.), des lieder, une 
tene d'operas: Der Rubin (Carlsruhe, 1893), 
Ghismonda (Dresde, lfc*95), Gemot (Mannheim, 
1887), Die A breise (Francfort s. M., 1898), Kain 
(Berlin, 1900), Der Improvisator ( Berlin, 1900), 
Tiefand (Prague, 1903), Flauto solo (Prague, 
1906), Tragaldabah (Der geborgte Ehemann, 
Himbourg, 1907), Die vertchenkte Frau (ibid., 
1911), etc. II faut aussi mentionner ses arran- 
gements p. piano d oeuvres d'orguede J.-S. Bach 
(• Fasaacaglia »), son Edition du « Clavecin bien 
tempore » (1906-1907) et des « Inventions », ainsi 
qoe la part qu'il prend a la redaction de T« Edi- 
tion complete! des ceuvres de Liszt. D'A. s£- 
ioarne actuellement en hiver a Berlin, en ete a 
Meina (Itahe). 11 fut marie? de 1892 a 1895 a 
Tehesa Cabe&q (v. ce nom). Maitre de chapelle 
de la cour de Weimar pendant quelque temps, 
en 1885, il £pousa cette meme annee la canta- 
trice Hermine Fincr dont il est separ£. 

Albert!, t. Johann-Friedrich, ne a Tonning 
(Schleswig) le 11 janv. 1642, m. a Mersebourg 
le 14 juin 1710; fit dabord de la theologie, puis 
ftodia la musique aupres de Werner Fabricius 
a Leipzig et de Vine. Albrici a Dresde. Nomm£ 
organiste de la cathedrale de Mersebourff, il dut, 
ep 1688 deja, re&ilier ses fonctions, a la suite 
d une attaque d'apoplexie. II plait tres estiine' 
oomme compositeur de musique d'eglise et 
comme savant contrapuntists — 2. Gilseppe- 
Matieo, ne" a Bologne en 1685, auteur apprecie* 



d'oeuvres instru men tales : Concerti a V. di con- 
certOy 2 F., Via, Vc. e B. c, op. 1 (1713, impri- 
mis a Bologne, a Amsterdam et a Londres !). 
— 3. Domemco, ne a Venise vers 1717, m. vers 
1740, amateur de musique passionne, chanteur 
et pianiste. 11 remporta aussi quelques succes 
comme compositeur (operas, motets) et parti- 
cipa avec ses huit sonates (Londres, J. Walsh) 
a la formation du nouveau style leger de piano 
(cf. Basses d'A.). Cette seVie de sonates fut 
reimprimee en 1761, a Amsterdam, sous le nom 
de son eleve Gius. Jozzi. — 4. Karl- Edmund- 
Robert, ne" a Dantzig le 12 juil. 1801, m. a Ber- 
lin en 1874; theologien, compositeur et critique 
musical a Dantzig, a Stettin et a Berlin. 

Albertlni, Michael, dit Momoletto, celebre 
castrat de la cour de C assel, au commencement 
du xviii 6 8. ; sa sceur Giovanna, surnomm£e « La 
Romanina », Start tres fet^e comme cantatrice, 
a la meme cour. 

Alblcastro, Henrico (de son vrai nomWeis- 
senburg, ce qui explique les initiales que Ton 
trouve sur le titre de ses ceuvres : d. h. w.), 
dorigine suisse, fit la guerre de succession 
d Espagne (1701-1714) et publia chez Et. Roger, 
a Amsterdam, une serie d'eeuvres de musique 
de chambre (op. 1 a 9 : sonates a trois, sonates 
p. violon et basse continue, Concerti a 4). 

Alblnonl, Tommaso, ne* a Vt nise en 1674, 
m. dans la meme ville en 1745; ecrivit, de 1694 
a 1740, 51 operas (la plupart pour sa ville na- 
tale) et un grand nom ore d'eeuvres instrumen- 
tales de valeur : Concerti a 5, V. concertato, 
2 V.. Via, Vc. e B. c.,op. 5 et op. 9; Sinfonie 
(6 a 7 v. ) op. 2 ; Sonates a trois, op. 1 ; Balletti 
a 3 (2 V., Vc. B. c.;, op. 3 (1704) et op. 8; 
Sonate da chiesa a V. e B. c, op. 4; Trate- 
nimenti armonici per camera a V. e B. c, 
op. 6. J.-S. Bach a compose trois fugues (la 
maj., fa min , si min.) sur des sujets de A. 

Albinus. 1. (Leionius Rufus, musicographe 
romain cite par Cassiodore et par Boece (v«- 
vi« 8. apr. J.-C.) mais dont on n'a pas conserve 
le Compendium de musica. — 2. Flaccus, 
v. Alcmn. 

Alboni, Marietta, cantatrice c^lebre (alto), 
nee a Cesena (Romagne) le 10 mars 182^H, m. a 
Ville-d'Avray, pres de Paris, le 22 juin 1894 ; 
eleve de M m « Bertolotti et de Rossini, a Bo- 
logne, elle d£buta en 1843 a Milan, dans le rdle 
d'Orsini de Lucrece Borgia, de Donizetti, rem- 
porta d'immenses succea a Londres et a Paris 
en 1847, parcourut en triomphatrice les deux 
Ameriques (1853), et epousa 1 annee suivante le 
comte Pepoli. Elle continua a chanter de temps 
a autre en public, jusqua la mort de ce der- 
nier (1866), puis ne se fit plus entendre que 
deux fois (1869, «Messe solennelle» de Rossini ; 
1871, concert p. Tceuvre de liberation du terri- 
toire). Elle Epousa en secondes noces, en 1877, 
un offieier fran^ais du nom de Zi^ger. Cf. 
E. Aclocque, M. A. (1848). 

Albrecht, 1. Johann-Lorenz ( M agister A. h 
ne* a Gormar, pres de Mulhouse (Thuringe), le 
8 janv. 1732, m. a Mulhouse meme en 1773; 
s'occupa si serieusement de musique, tout en 
faisant, a Leipzig, ses etudes philologiquee, 
qu'il fut nomme en 1758, a la fois maitre au 
gvmnase et organiste de Ste-Marie, a Mulhouse. 
C est la publication de la Musica mechanica 
organoedi et du Musikalisches SiebengeUirn 
de J. Adlung qui a surtout fait connaitre A. ; il 
n'en a pas moins fourni cependant toute une 
seYie de travaux originaux : Grundtiche Ein- 
leitung in die Anfangsgrunden der Tonkunst 



Dnrno>f5*rRE dp. mtsiqck — 2 



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18 



A.LBRECHTSBKRGER — ALCUIN 



(1761); Abhandlung uber die Frage: ob die 
Musik beim Gottesdienst zu dulden $ei oder 
nicht (4764); Versuch einer Abhandlung von 
den Ursachen des Masses, welchen einige 
Menschen gegen die Musik blicken lassen 
(1765); puis quelques articles dans les Kri- 
tische Beitrage, de Marpurg, etc. A. avait 6t6 
nomm£ juge dans la cSl&bre dispute entre 
Marpurg et Sorge. (Anonyme: Gedanken eines 
thuringischen Tonkunstters, etc.) Cf. aussi 
Steffani. — 2. Karl, n£ a Posen le 27 aout 
1807, m. a Gatschina le 24 fevr. 1863 ; &£ve de 
J.- J. Schnabel a Breslau, il entra en 1825, 
com me premier violon, dans l'orchestre du 
Theatre de cette ville. II devint ensuite succes- 
sivement : en 1835 chef de chant a Dusseldorf, 
peu apres chef d'orchestre dune troupe iti- 
n£rante d'oplra, en 1838 chef d'orchestre a 
St-P£tersbourg, au Theatre dramatique d'abord, 

Puis a TOp^ra allemand et enfin, en 1840, a 
Op£ra russe. Ce fut lui qui, en 1842, conduisit 
la premiere de Rousslanet Ludmila. de Glinka. 
II fut encore nomm£ en 1845 directeur des 
Concerts philharmoniques, en 1850 raaitre de 
chant a I'orphelinat de Gatschina. On connait 
de lui une messe, un ballet (Der BerggeistJ, 
trois quatuors p. instr. a archet, etc. Les deux 
musiciens dont les noma suivent sont ses fils 
et ses £l£ves. — 3. Konstantin-Karl, n6 a 
Elberfeld le 4 oct. 1836, m. a Moscou le 26 juin 
1893 ; violoncelliste, attache depuis 1854 a for- 
chestre du Theatre imperial de aloscou. II colla- 
bora activement avec Nic. Rubinstein, en 1860, 
a la fondation du Conservatoire de Moscou, dont 
il devint six ans plus tard l'inspecteur, en m£me 
temps qu'il y enseignait la theorie 41£mentaire 
et le chant choral. A. prit sa retraite en 1889, 
avec Tintention d^crire une Histoire generate 
de la musique russe qui, malheureusement, 
re8ta inachev£e. En plus de quelques trails 
destines a l'enseignement, A. a public un essai 
sur « lexecution des mouvements dans les 
ORUvres classiques de musique de chambre », 
et une quantity de pieces p. le piano, de me- 
lodies vocales et de cnoeurs. — 4. Eugen-Maria, 
n6 a St-Petersbourg le 16 juil. 1842, m. dans 
la m&me ville le 9 fevr. 1894 ; el6ve du Conser- 
vatoire de Leipzig (1857-1860: Hauptmann, 
Brendel, David, Dreyschock), entra en 1860 
com me violoniste a l'Op^ra italien de St-P6ters- 
bourg et attira l'attention sur lui, soit au con- 
cert, soit dans la musique de chambre. II fut 
nomm£ en 1872 inspecteur des orchestres im- 

f>6riaux, a St-P^tersDourp, et envoy6 en 1884 a 
'Stranger, pour y £tudier Torganisation des 
orchestres des grandes capitales (cf. la bro- 
chure : Le passe et le present de Vorchestre 
[en russe], 1886). Enfin, en 1892, A. fut nomm£ 
biblioth£caire des Theatres imperiaux. II avait 
fond£ en 1872, avec Hildebrant et Gille, 
]'«Association petersbourgeoise de musique de 
chambre », et il presida de 1881 a 1886 la 
Soci6te philharmomque. A. a public une s£rie 
d'ouvrages p£dagogiques et d'anthologies mu- 
sicales. La s^verite de ses critiques sur Le 
Conservatoire de St-Petersbourg (brochure 
russe, 1891) fit grand bruit. Son recueil de 
Chants de soldats, de cosaques et de matelots 
russes, public en collaboration avec Wessel, est 
extr£mement repandu. 

Albrechtsberqer, Johann-Georg, n6 a 
Rlosterneubourg le 3 fevr. 1736, m. a Vienne 
le 7 mars 1809 ; excellent thdoricien et compo- 
siteur, le maftre de Beethoven en 1794, devint, 
apr£s avoir occupy divers postes peu impor- 



tants de petites villes, c Regens chori » au 
convent des Carmelites, a Yienne, organiste 
de la cour (1772) et enfin maftre de chapelle de 
St-Etienne (1792). Une partie seulement de 
son ceuvre a 6te grav£e: un entr'acte pour 
Henri IV, une quantity de preludes et fugues 

S. orgue, des fugues p. le piano, 18 quatuors, 
fugues a quatre parties, 1 quintette et 3 dou- 
bles quatuors p. instr. a arcnet, 1 ouatuor p. 
piano et archets, 6 trios p. violon, alto et vio- 
loncelle. D'autre part 26 messes, 6 oratorios, 
4 grandes symphonies, 42 quatuors, 38 quin- 
tettes et 28 trios p. instr. a archet, une quail- 
tit^ d'hymnes, d'offertoires, de graduels, etc. 
sont rest£s raanuscrits. Mais les ouvrages th£o- 
riques d'A. sont ce qu'il a laisse de plus impor- 
tant : Grxindliche Anweisung zur [Composition 
(1790 et 1818 ; ed. franc, par Choron [1814] sous L. 
le titre : Methods elementaire de composition ; \ 
6d. angl. par Sabina Novello) ; Kurzgefasste 
Methode, den Generalbass zu erlemen (17U2) ; 
Klavierschule fur Anfanger (1808), etc. Une 
Edition complete des oeuvres de A. a £t£ publiee 
par I. von Seyfried (s. date; 2« &L, 1837; 6d. 
angl. par Sabina Novello, 1855 ; auparavant 
dlja A. Merrick en donna une Edition angl. 
revue et pourvue denotations par Choron, en 
1835 [2« <Td„ 1844)). 

Albrlcl, Yincenzo, n£ a Rome le 26 juin 
1631, m. a Prague le 8 aout 1696. II £tait arriv£ 
en 1650 a Stralsund, a la suite de la reine 
Christine de Su&de, et il entra quatre ans plus 
tard dans la Chapelle du prince- electeur, a 
Dresde. II y fit venir alors son fr&re, Barto- 
lomeo, en aualite d'or^aniste de la cour, et 
tous deux sejourn£rent a Londres, de 1663 a 
1666, comme compositeurs de la Chapelle de la 
cour. Mais A. fut nomm£ en 1666 maftre de 
chapelle de la cour, a Dresde, et conserva ces 
fonctions jusqu'en 1680, malgr6 une interrup- 
tion de plusieurs ann^es (1672-1676). De 1680 a 
1681, nous le trouvons organiste de T^glise 
St-Thomas a Leipzig, d'ou il accepta le poste 
de maitre de chapelle que lui off rait une eglise 
de Prague. Ses oeuvres, autrefois fort appre- 
ci6es (musique d^glise vocale, sonates de 
chambre, etc.), sont conserves en assez grand 
nombre a Dresde, Vienne, Upsala, Darmstadt, 
etc. 

Alcarotti, Giov.-Francesco, publia deux 
livres de madrigaux a cinq et a six voix (1567 
et 1569) et un livre de Lamentations a cinq 
voix (1570). 

Alcock, John, n£ a Londres le 11 avr. 1715, 
m. a Lichfield le 23 fevr. 1806, fut 61&ve de 
l'organiste aveugle Stanley. II 6tait en 1735 
d&ja organiste de deux £ git ses, a Londres, puis 
il passa successivement a Plymouth, a Reading 
et enfin a la cath^drale de Lichfield. II avait 
£t6 promu en 1761 Mus. Doc. de l'Universitt 
d'Oxford. En plus de ses onuvres originates 
(services, anthems, concertos instrumentaux a 
sept parties [1752], melodies vocales, pieces p. 
le piano, etc.), A. a public plusieurs recueils 
de musique d'S^lise (Harmony of Sion, 1752; 
Harmony of Jerusalem, 180 3 ! ; Divine har- 
mony, 1802 et plus, autres 6d.) et de chants 
profanes {Harmonia festi, 1791 et plus, autres j 
4d). II est aussi l'auteur d'une nouvelle : The 
life of Miss Fanny Brown. Son fils, portant 
exactement le m£me nom que lui, est raort le 
30 mars 1791 ; il etait, lui aussi, organiste et 
compositeur. 

Alcuin (Alcuinus, aussi Albinus), Flaccus, 
n£ a York en 735, £tait abb£ a Tours vers 801 *! 



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ALDAY — ALFIER1 



19 



et mourat le 19 raai 804 ; auteur d'un fragment 
reprodoit par Gerbert (Scriptores I), qui ren- 
fenne la toute premiere mention en Occident 
des bait modes ecclesiastiques. 

Alday, famille de musiciens francais, origi- 
nate de Perpignan. Le pdre, ne" en 1737, man- 
doliaiste virtuose, fut le mattre de ses fi Is: 
Paine, parut en 1763, a Paris, comme mandoli- 
niste aussi, puis comme violoniste aux Concerts 
spirituals, et publia une m£thode de violon ; le 
cadet, ne en 1764, Sieve de Viotti, se lixa a 
Edimbourg comme maitre de musique et Sdita 
on assez grand nombre d'oeuvrettes pour le 
fidon. 

Alder, Richard-Ernst, n6 a Hlrisau (Suisse) 
le 8 juin 1853, m. a Bois-Colombes, pr&s de 
Paris, en mars 1904 ; e*leve du Conservatoire de 
Siottgart, fat chef d'orchestre de theatre et de 
casino a Toulouse. Alger, Trouville, Cannes, 
Biarritz, puis, d&s 1896, directeur de F Associa- 
tion artistique de Marseille. II recut en 1896 le 
titre d'officier de 1' Instruction publique. A. 
s'est bit connaltre aussi comme compositeur 
fdKBaret orchestre, pieces diverses p. le piano, 
etc.) et il a public un grand nombre d'arran- 
gements d'operas de Massenet, Reyer, Blockx, 
aiasi que des reductions au piano d'ceuvres de 
C. Franck, V. d'Indy, etc. 
Aldomar, v. Cancionebo musical. 
Aldrich, Henry, n£ a Londres en 1647, m. 
le 19 dec. 1710 a Oxford, ou il etait doyen de 
TEgliae du Christ. A. ne fut pas seulement un 
savant th£ologien et un historien, il fut encore 
architecte et musicien. II legua a 1'Eglise du 
Christ, d'Oxford, la trea riche bibliotheque 
musicale aui est actuellement la nlus impor- 
laote de rAngleterre, aprea celle du « Bntish 
Moseum ». Diverses compositions de lui se 
trouTent dans lea anthologies de l'6poque 
(Boyce, Arnold, Page) ; ses Catches sont encore 
caantes de nos jours. 

AI4r*vandlnl 9 (xiusEPPE-ANTONio-ViNCENZo, 
De* en 1665 environ, a Bologne, membre de 
KAcademie philharmonique et, en 1702, presi- 
dent de celle-ci /Principe dei filarmonicij. II 
taint (1696-1711) 15 operas, 6 oratorios, des 
chants religieux avec violons, des concertos de 
chambre et des sonates a trois (op. 4 et op. 5). 
Alectorlus, v. Galliculus. 
Afombert, Jean le Bond d\ n£ a Paris le 
I6dov. 1717, m. en cette ville le 29 oct. 1783 ; 
aeousticien bien connu par ses Elements de 
musique theorique et pratique suivant les 
phnHpes de M. Rameau (1752 et des lors sou- 
vept r&dites ; £dit. allemande de Marpurg en 
1757: malheureusement d'A. n'a pas compris 
lesidees les plus importantes de Rameau). Les 
Memoires des Academies de Paris et de Berlin 
renferment quelques Etudes d'acoustique. De 
m&ne les Melanges de litterature et de philo- 
topkie (1767-1773) comprennent un essai Sur 
la liberte de la musique, et ses CEuvres et Cor- 
r&pendances inedites (publ. en 1887, par Ch. 
Henry f, an Fragment sur V opera et des Re- 
flexions sur la tneorie de la musique. L'his- 
toire du regne de Louis XIV, par Lambert 
i176f), renferme des fragments de d'A. sur la 
mosiaue de ce temps. Comme les autres mem- 
bresde 1 Academie des Beaux-Arts d'alors, d'A. 
omit ni comprehension, ni int£r£t pour la 
aatique instrument ale. Cf. ses fcloges (1779). 
Afteaaandrl, Feijce, n£ a Damaso (Modene) 
1*24 nov. 1747, m. a Casinalbo le 15 aout 1798; 
fit tea etudes a Naples et devinten premier lieu 
chef d'orchestre a Turin. II eut une vie assez 



mouvement£e, successivement a Paris, a Lon- 
dres, a St-P6tersbourg et dans diverses villes 
de Tltalie. De 1789 a 1792, il remplit les fonc- 
lions de second chef d 'orchestra a I'Ope^ra de 
Berlin, aux cotea de Reichardt. Ses ceuvres — 
32 operas repreaentes de 1764 a 1794, 1 ballet, 

I oratorio, 6 sonates a trois (2 V, B. c.) et 6 sym- 
phonies a 7 (op. 6)— n'ont eu partout qu'un sue- 
ces gph^mere. Cf. Valdrighi, F. A . (1896). 

Alessandro Romano, chantre et joueur 
de viole (A. della Viola), a Venise. Seufes, les 
compositions suivantes ont 6t£ conservees : Can- 
zoni alia Napolitana a 5 v. (deux livres, 1572 et 
1575), deux livres de raadrigaux a 5 v. (1565, 
1577), deux livres de Villanelles a 4 v. (1. Le 
Virgini [1554]. 1562, 1585 ; 2. 1579). un livre de 
motets (1579), et divers morceaux detachers dans 
l'anthologie : Delle muse libri 111, etc/ (1555- 
1561). 

Alexander-Frledrlch, Landgrave de 
Hesse, v. Hesse. 

Alexandre, Jacob, n£ en 1804, m. a Paris le 

II juin 1876, enlreprit, Tun des premiers, en 
1829, la fabrication d'harmoniums (accordions, 
melodiums), qui eurent une grande vogue sous 
le nom d' ■ orgues de cent francs*. II acheta 
les patentes qu r ALEXANDRR Martin (Martin de 
Provins) avait prises en 1841 et 1845 pour un 
nouveau systdme d'harmonium, et il s'associa 
avec son ills Edouard (ne* en 1824, m. Ie9 mars 
1888). Martin, qui fut l'un des commanditaires 
de la maison iusqu'en 1855, fut plus tard en 
proces avec elle. En 1858, A. ouvrit a Ivry des 
ateliers modeles, mais se livra a des specula- 
tions qui, dix ans plus tard, le conduisirent a 
la failhte. J. A. a ecrit une Methode pour Vac- 
cordeon (1839; trad, en anglais) et une Notice 
sur les Orgues Melodium d } Alexandre et fits 
inventeurs (1844 et 1848). La femme d'Edouard 
A., Charlotte nee Dreyfus, se rendit c^lebre 
par sa virtuosity sur l'harmonium. En 1874, la 
maison A. [qui n'avait cess£ d'exister] lanca 
sous le nom d'Orgues Alexandre, des instru- 
ments speciaux, perfectionnes d*apres le sys- 
teme de V a orgue am6ricain » (v. ce mot) 
qu'elle pourvut d anches plus fortes etde porte- 
vent doubles. La maison A. n'avait fait elle- 
meme, auparavant, que peu d'essais dans ce 
genre d'harmoniums a « aspiration ^. 

Alfarabi 9 ou mieux El Farabi ( Alpharabius), 
ou encore simplement Farabi, d'apr^s le nom 
de son lieu d'origine, Farab (aujourd'hui Otrar, 
sur le territoire qui s'^tend au-dela de TOxus) ; 
c^lebre th^oricien arabe, n£ en 900 environ 
apres J.-C, m. vers 950. Son vrai nom est 
Abou Naszr Mohammed Ben Tarchan. A. con- 
naissait a fond les ceuvres des the*oriciens grecs et 
8'efforca, sans y r^ussir toutefois, d'introduire 
lesyst^me musical des Grecs dans sa patrie. II 
est vrai que les Arabes n'avaient guere besoin 
de se mettre a l'^cole des Greet (Cf. Arabes et 
Perses). Cf. ('analyse que Kosegarten a donn^e 
du double traite sur la musique d'A., dans la 
« Zeitschrift f. d. Kunde des Morgenlandes » 
(vol. V, 1891), et M. Soriano-Fuertes, Musica 
Arabo-Espanola (1853). 

Alflerf, abb^ Pietro, moine de Tordre des 
Camaldules, puis professeur de chant au Col- 
lege anglais a Rome, ne a Rome le 29 juin 1801, 
ra. dans la meme ville le 12 juin 186^: publia 
une methode d'accompagnement polyphonique 
du plain-chant(/4ccom»agname«(o coll'organo, 
etc., 1840) ; des conseils pour la restauration du 
chant gr^gorien (Ristabilmento del canto, etc., 
1843) ; une methode de chant gre*gorien (Sag- 



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20 



ALFVEX 



ALLEGHl 



gio slorico, etc., 1855); un Prodrome* sulla res- 
taurazione, etc. ,(1857) ; des notices historiques 
sur la Congregazione dei maestri e jwofessori 
di musica di Roma (1845), des essais biogra- 
phiques sur Bern. Bittoni, Jomelli (1845). II 
r£digea egalement une seVie d'anthologies : Ex- 
cerpta ex celebrioribus de mubica vins (Pales- 
trina, Vittoria, Allegri, 1840), Baccotta di Mo- 
tetti (Palestrina, Vittoria, F. Anerio, 1841) et 
Baccolta di musica sact a (la premiere edition 
consdquente des oeuvres de Palestrina ; 7 gros 
volumes, 1841-1846). II publia en 1840 le Mise- 
rere d'Allegri sous le pseudonyme d'Aless. Ge- 
miniani. Enfin, il a donne* une traduction ita- 
lienne dela Theorie d'harmonie de Catel(1840) 
et collabor£ activement a la * Gazetta musicale > 
de Milan. 

Alfven, Hugo, ne" a Stockholm le l* r mai 
1872 ; eieve du Conservatoire de cette ville 
(Lindegren) et plus lard violoniste dans l'Or- 
chestre de la cour, s'est fait connaltre com me 
un compositeur de tendances serieuses. 11 a 
ecrit trois symphonies if a min., re maj. et mi 
maj.), un poeme symphonique : En skdrgards- 
sagen, une rhapsodie suedoise : Midsommar- 
waka* une Marche du jubile centenaire % une 
Marcne triomphale, une sonate pour violon, 
Les Cloches (pour une voix avec orchestre), des 
lieder et des pieces pour le piano [Images des 
spheres, op. 17 iMorceaux lynques, op. 8., etc.). 

Alqarottl, Francesco, comte, n£a Venice le 
11 dec. 1712, m. a Pise le 3 mai 1764; un 
homme du monde dune culture a la fois sol id e 
et variee, appele par Fr£deric-le-Grand, en 
1740, a Berlin, ou if resta pendant neuf annees 
com me chambellan et ou il acquit ses titres de 
noblesse. A. pretait son aide au roi pour la con- 
fection de livrets d 'operas. En 1749, l'£tat de 
sa sante Tobligea a retourner en Italie ; Fre- 
deric- Ie-Grand lui fit Clever un monument a 
Pise. A. a ecrit entre autres : Saggio sopra 
L'opera in musica (1755, r£6dit6 plusieurs fois 
et traduit en francais, en anglais et en alle- 
mand). Cf. Michelessi, Memorie intorno alia 
vita ed agli scritti etc. (Venise, 1770 ; £d. 
franc, sous le til re : Memoires concernant la 
vie etc., Berlin, 1772) et F. Forster, Friedrichs 
II. Brief wechsel ..mit dem Graf en A . (1837). 

Allprandi, Bernardo, natifde Milan, devint 
en 1732 violoncelliste de l'Orchesire de la cour, 
a Munich, fut nomine* compositeur de lacham- 
bre en 1737, concertmeister en 1750 et prit sa 
retraite en 1780. Comme compositeur, A. sem- 
ble n'avoir donne que quelques operas (Apollo 
tra le Muse in Parnasso, 1737 ; Mitridate, 
1738 ; Semiramide, 1740) et un Stabat mater 
(sopr. et alto avec ace. instrumental, 1749). — 
Son fils, de meme nom que lui, etait aussi, 
des 1762 deja, violoncelliste dans rOrchestre de 
la cour de Baviere. II a publie quelques oeuvres 
pour le violonctlle. 

Aliquot. Sy»teme a., v. Bluthner. 

Aliquotton (all.), syn. de Oberton = har- 
monique (v. ce mot). 

Alkan, Charles-Henri- Valentin (Morhange, 
dit A.), ne* a Paris le 30 nov. 1813, m. a Paris 
le 29 mars 1888 ; admis a l'age de six ans au 
Conservatoire de Paris, rem porta une annee 
et demie plus tard le premier prix de sol lege 
et, en 182o, le premier prix de piano (eleve de 
Zimmermann). En 1831, A. concourut pour le 
prix de Home et obtint une mention. II se voua 
des lors a la composition et a lenseignement, 
paraissant de temps a autre comme virtuose 
dans les concerts du Conservatoire ou ailleurs. 



A. £tait tres estimei Paris ; il a publie un assez 
grand nombre d'oeuvres d'un inte>et r£el pour 
le piano (preludes, eludes, marches, un con- 
certo, une sonate, etc.). — Son frere, Napoleon 
Morhange A., ne* le 2 f£vr. 1826, a Paris, est 
aussi un excellent pianiste ; il a fait £diter 
quelques oeuvres pour le piano. 

Alia breve (Mesure a. b., ou aussi alia cap- 
pell a) est une mesure a A / A ou plutot a */ t , dans 
laquelle on ne bat ou ne compte pas les noires, 
mais seulement les blanches ; elle est indiqu£e 

parlesigne £p ou dj. La grande mesure a. b., 

indiqu£e par le signe glcj (anciennement {h 

signe qui donnait a la breve la valeur de 3 ron- 
des et qui indiquait pour la mesure la division 
en breve&), ou par 3 M , se compte egalement en 
blanches, mais avec quatre blanches par me- 
sure. Etymologiquement, ce terme et ce signe 
n'ont de rapport cm 'avec la pratique musicale 
des xiv-xvi B s. qui, de fait, remplacait parfois 
la semibreve, valeur habitiielle de l'unit£ de 
temps, par la breve, plus ancienne. Mais alors 
que depuis longtemps il n'est plus question de 
breve comme unite* de temps (des 1600 la noire 
a pris sa place), la denomination a. b. s'est 
conserved dans le meme sens qu'auparavant, 
puisqu'elle indique le choix, pour umte\ dune 
valeur superieure a la noire. Dans les suites et 
les sonates de Tepoque de Bach, le litre Alia- 
breve se rencontre assez frequemmentet desi- 
gne un mouvement rapide en style ancien («en 
maniere de sonate d'eglise »), avec beaucoup de 
liaisons, de marches d'harmonie, etc. Joh. 
Petzeld (1686) donne ce titre a un genre special 
de musique, correspondant assez exactement 
a la definition qui precede. Cf. Notation pro- 
portions elle. 

Allaccl (Allatius), Leone, ne* en 1586, de 
parents grecs, dans File de Chios, m. a Rome 
le 19 janv. 1669; vint, encore enfant, en Cala- 
bre, puis a Rome ou, apres de serieuses etudes, 
il fut nomme maftre au College grec et, en 
1661, bibliothecaire du Vatican. A. a public 
une 03uvre d'archeologie musicale tres impor- 
tante pour Thistoire : Drammaturgia (loC6), 
catalogue de tous les drames et operas execu- 
tes en Italie jusqu'a cette epoque. Une nouvelle 
edition a paru, revue et completee jusquen 
1755 par G.-B. Pasauali (1755). 

Allargando (ital.), c.-a-.d. en elargissant 
(en ralenlissant), employ^ a la place de ritar- 
dando {ralleniando), surtout dans les passages 
ou Tin tensile du son doit en meme temps aug- 
menter (elargissement agogique). 

Allegramente (ital.), syn. de Allegro (mo- 
deralo). V. ce mot. 

Allegretto (ital., abrev. : A£/ Uo , dimin. de 
Allegro), moderement vif ; indication de mou- 
vement tres peu precise. II y a des a. dont 
Failure se rapproche beaucoup de celle de Tal- 
legro (p. ex. dans la sonate op. 14, n° 1, de 
Beethoven), tandis que dautres ont tout a fait 
le caractere d'andante (dans la symphonie en 
la maj ). 

Allegri, Ghegorio, n^ a Rome en 1584. 
m. le 18 fevr. 1652 ; etait de la famille du Cor- 
re^e et, apres avoir ^le Televe de G.-M. Nanini 
(1600-160/). entra en 1629 dans la Chapelle pon- 
tificale. 11 est connu surtout par un Miserere a 
D voix qui fut pendant longtemps un des mor- 
ceaux traditionnels du repertoire de la Semaine 
sainte, a la Chapelle sixtine. Bien que la ropie 
de cette (euvre fut interdite, Burney en donne 



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ALLEGRO — ALLITERATION 



i\ 



en 1771 une premiere Edition qui fut suivie de 
beau co up d'autres ; il s'agit du reste d'une 
composition tr&s simple, en maniere de faux- 
bourdon. Un certain nombre d'oeuvres de A. 
out £t£ impriinees : 2 livres de Concertini £-4 v. 
(46H8-1619), 2 livres de motets de 2 a 6 v. (1621) 
et une sonate a quatre parties p. instr. a archet. 
Une quantity d'autres, manuscrites, se trouvent 
dans les archives de Santa Maria in Vallicella 
et de la Chapel le pontificate (messes, lamen- 
tations, motets, Magnificat, Improperie, Te 
deum). Enfin la Bibliotheque Santini (actuelle- 
ment a Munster) possede un nombre conside- 
rable d'ceuvres de A., classees et mises au net. 
Allegro (ital.* abreV. : All°), Tune des plus 
anciennes indications de mouvement, sign i fie 
en realite* «gai», «joyeux», mais a pris, au 
cours des temps, le sens de e rapide », de telle 
sorte qu'on l'emploie aujourd'hui dans des as- 
sociations de mots, comme par ex. : a. giojoso 
(gai-joyeux), a. irato (gai-colere). On peutaffir- 
mer que le sens etymologique ne s'est plus 
guere conserve, et partiellement, qu'en Italie. 
Be mime qu' adagio sert a designer, d'une ma- 
niere g£nerale, un mouvement lent, de meme 
le mot a. a sou vent le sens de partie rapide 
d'une ceuvre. Ainsi le premier mouvement 
d'une symphonie s'appelle a., lors meme qu'il 
serai t indique vivace ou con fuoco. Le super- 
iatif allegrtssimo est rare ; il est a peu pres 
synonyme de presto. 

Alleluia (Hallelujah, abrev. AEUIA), Fex- 
pression de joyeuses actions de grace emprunt^e 
par l'^glise rhr&ienne a la musique du temple, 
chez les H6breux (a. signifie en h£breu : « louez 
le Seigneur »). Dans les cantiques de louanges, 
ce mot sert normalement de conclusion, mais 
il peut se trouver aussi au commencement, ou 
encore entre les strophes. Si Ton en croit St- 
Augustin. l'a. 6tait deja introduit en Italie dans 
le coin ant du v* s. Lorsque le chant d'eglise 
commenca a perdre son rythme pr£ciB, vivant, 
pour se tiger, en quelque sorte, en « plain- 
chant i, Its tongues periodes musicales sur 
chacune des voyelles et surtout sur la derniere 
syllabe de l'a. furent regardees comme des suc- 
cessions de notes desagr^ables et vides de sens. 
On eut alors I'idee, dans le courant du ix e siecle 
deja, de disposer un texte sous les neumes qui 
forment la conclusion de Ta. (v. Sequence). 
Les chants de Ta., avec le verset qu'ils enca- 
drent, font partie des elements constitutifs 
ichanjteant de tempore) de la messe, dans la 
liturgie catholique. N£anmoins, its sont suppri- 
mes pendant les Quatre-temps, dans les Mes- 
ses des morts et pendant toute la periode qui 
va de Septuagesime au dimanche de Paques ; 
le Tractus (v. ce mot) prend alors leur place. 
Les melodies c ha n tees sur le seul mot a. sont 
composees des m&mes motifs que la musique 
du vers qui suit ( Versus aVeluiaticus), de telle 
fa con que les principes d'execution resultant 
pour ce dernier de l'accent oratoire peuvent 
£tre appliques au phrase des premieres. Cf. Se- 
quence. 

Allemande, c.-a-d. « danse allemande » 
(angl. : Almoin, Allmayne), denomination 
adoptee depuis 1575 environ pour une forme 
noavelle du rondeau (Reigen) qui se d£veloppa 
en Allemagne, par opposition a la pavane (v. ce 
mot) torn bee en desuetude. Les a. sont, vers 
I6u0, de veri tables danses a danser, d'un rythme 
tres simple et d'allure populaire, en mesure bi- 
naire ; elles ne sont point encore caracterisees 
par Fanacrouse initiate qui, un siecle plus tard. 



croche ou double croche, devint obligatoire. 
A l'epoque de Bach, l'a. s'est deja eloigned du 
type primitif de simple danse, comme le fit la 
Pavane au temps de Schein. Cf. H. Riemann, 
Reigen und Tdnze aus Kaiser Mathias' Zeit 
(Leip'ig, Kistner) et Rococo (« Danses de maf- 
tres celebres contemporains de J.-S. Bach », 
Leipzig, Breitkopf & Hsertel). La danse vive 
a 3 / 4 , repandue aujourd'hui en Souabe et dans 
la Suisse allemande, n'a Hen de commun avec 
l'ancienne a.; elle se rapproche au contraire 
de la valse rapide (les « Deutschen », « Alle- 
mandes », « Alia Tedesca » que Ton rencontre 
chez Beethoven et chez da u tres maftres sont 
des valses de ce genre). 

Allen, 1. George- Benjamin, chanteur et com- 
positeur, ne* a Londres le 21 avr. 1822, m. a 
Brisbane (Queensland) le 30 nov. 1897 ; orga- 
niste de 1'Eglise de la Toussaint, a Kensington, 
devint plus tard directeur d'opera et se retira 
en 1890 a Brisbane. II a ecrit des operas, des 
cantates, des melodies et des pieces p. le piano. 
— 2. Edward (Heron-A.), ne* a St- Johns-Wood 
(Londres) le 17 d£c. 1861 ; auteur de deux ou- 
vrages: De fidiculis bib liographia (en angl., 
12 parties, 1890-1893) et Violin making as it 
was and is (1884 [1894]). 

Allentando (ital.), v. Rallentando. 

Allgemelne deutsche Blbliothek, revue 
allemande publtee parChr.-Fr. Nicolai del765 
a 1792, en 107 volumes, continued de 1793 a 1800 
sans le concours de Nicolai, puis reprise parlui 
jusqu'en 1806. Elle renferme de nombreux es- 
eais et des articles bibliographiques se rappor- 
tant a la musique. 

Allaemeine deutsche Blographle, re- 
cueil de biographies des personnalites les plus 
remarquables de P Allemagne, classees par or- 
dre alpliab&ique et pubises par la Commission 
historique du royaume de Baviere, sous la di- 
rection de Rochus von Liliencron et de Wesrele 
(1875-1900, 45 vol. ; supplements jusqu'en 1908, 
7 vol.). Cette vaste collection renferme de pr&- 
cieuses eHudes d'auteurs divers sur un grand 
nombre de musiciens. 

Alllhn, Heinrich-Max, ne* a Halle le 31 aout 
1841, archidiacre a Weissenfels (1876), puis 
pasteur et inspecteur d'eooles a Athenstedt. ores 
de Halberstaut (1885); rcvisa pour la 2 e ea. le 
Lehrbuch der Orgelbaukunst, de Toepfer (Th eo- 
rie und Praxis des Orgelbaues, 1888) et publia 
en outre plusieurs ouvrages : Die Hausinstru- 
mente Klavier und Harmonium (1892), Die 
Pflege des musikalischen Teils des Goltes- 
dtenstes (1906), Wegweiser durch die Harmo- 
nium-Musik. II a ecrit de nombreux articles 
dans la «Zeitschrift fur Instrumentenbau » de 
P. de Witt. 

Allison, Horton-Claridge, orpaniste et pia- 
niste, ne* a Londres le 25 juil. 1846, ^leve de 
« Royal Academy of Music » puis, de 1862 a 1865, 
du Conservatoire de Leipzig, prit en 1877 le titre 
de Mus. Doc. a rUniversit^ de Dublin. Maitre de 
musique a Manchester, il s'est fait connaftre 
aussi comme compositeur par un concerto de 
piano, des etudes, des pieces d'orgue et de la 
musique vocale religieuse. 

Alliteration, empioi frequent, dans un vers 
ou une suite de vers, de consonnes analogues; 
proce*de" usuel, de m^me que Tassonance ( v. ce 
mot), dans l'ancienne versification. Ce procede\ 
remis en usage dernierement par Wagner 
(Anneau du Nibelung), a 6te* iraite" par quel- 
ques poetes contemporains. mais sans grand 
succes. 



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22 



ALL«> — ALPHABET MUSICAL 



All°,abr. pour Allegro ; All 110 pour Allegretto. 

Almeida, Fernando d\ ne* a Lisbonne vers 
1618, m. le 21 mars 1660 ; entra en 1638 dans 
I'ordre du Christ, au couvent de Thomar, et 
devint, en 1656, visiteur de I'ordre. A., Tun 
des meilleurs Aleves de Duarte Lobo, £tait trea 
appr£cie* du roi Jean IV. II ne reste de ses 
oeuvres qu'un volume in-folio, manuscrit : La- 
mentacdes, responsorios e misereres dos tres 
officios da IV, V e VI feria da seniana santa. 

Almenrfider, Karl, n6 a Ronsdorf, pr&s 
de Dusseldorf, le 3 oct. 1786, m. a Biebrich s/R. 
le 14 sept. 1843 ; devint, a force de travail et 
sans avoir recu d'enseignement proprement 
dit, un excellent virtuose sur le basson. II fut 
successivement maitre de basson a l'Ecole de 
musique de Cologne (1810), basson de l'orches- 
tre du Theatre a Francfort-s/M. (1812), maftre 
de musique au 3 mf regiment de landwehr, pen- 
dant la seconde campagne de France (1815), puis 
au 34*' regiment de ligne, a Mayence (1816), 
ou il renonca a la carnere militaire. II etait, 
dans cette derniere ville, en relations tr£s sui- 
vies avec Gottfried Weber. En 1820, A. fonda 
a Cologne une fabrioue d'instruments k vent 
qu'il abandonna en 1822 d£ia ; il entra alora 
dans la Chapelle du due de Nassau, a Biebrich, 
surveillant en mime temps la fabrication des 
basson s dans la maison Schott, de Mayence. 
A. a perfection^ sensiblement la construction 
du basson, au sujet de laquelle il a mdme pu- 
blie une brochure ; de plus, il est l'auteur d'une 
me*thode de basson, de plusieurs concertos, fan- 
taisies, etc* pour basson et instr. a archet. 
11 a ecrit des oauvres vocales, parmi lesquelles 
une ballade, Des Houses letzte Stunde % eutson 
heure de popularity. 

Alm6me (anagramme de Lemaire), nom que 
Jean Lemaire donna k une sorte de luth de 
son invention. Cf. M. de Marolles, Memoires 
(III, 206, 1755). 

Almorox, v. Cancionero musical. 

Aloi, alliage m£tallique resultant du melange 
d'une partie de cuivre avec 99 detain, et em- 
ploye* pour la fabrication de certains tuyaux 
d'oreue. 

Alois, Ladislas, n& a Prague en 1860 ; eU&ve 
du Conservatoire de Paris (1873-1879), il occupe 
depuis 1898 le pupitre de violoncelle solo a l'Or- 
chestre de la cour imperiale de St-Petersbourg. 
II a public toute une serie d'oeuvres pour son 
instrument, entre autres deux concertos, puis 
un trio pour piano, violon et violoncelle, des 
melodies vocales et des pieces p. le piano. 

Alonso (de Alba), v. Cancionero musical. 

Alphabet musical. Les lettresde l'alphabet 
servent souvent a designer des sons. Il sem- 
ble meme que la notation alphabetique soit le 
plus ancien des systemes de notation ; on la 
rencontre de*ja chez les Grecs, en v. 700 ans av. 
J.-C (v. [musique] grecque), diatonique d'a- 
bord et, plus tard, enharmonique-chroraati- 
que. Des restes de notation alphabetique grec- 

3ue furent en usage en Occident, pour le moins 
ans les traites des theoriciens, j usque dans 
le courant du x« s. ; cependant, la pratique 
musicale adopta, a partir du vm* s. ou peut- 
£tre plus tdt, un principe nouveau, celui de la 
representation graphique de la courbe melo- 
dique (v. neume et {musique] byzantine). Cest 
au x« s. seulement que nous voyons apparaUre 
un nouveau systeme de notation alphabetique, 
compost des sept premieres lettres de 1 alpha- 
bet latin : A B C D E F G, correspondant aux 
sept degres de l'lchelle diatonique ; mais il 



convient daj outer que la signification de ces 
lettres difterait de celie que leur donne aujour- 
d'hui la nomenclature allemande, puisqu elles 
correspondaient a notre £chelle ut re mi fa sol 
la si. Cette notation alphabetique servait, d'a- 
pr&s le t^moignage d'ecrivains des debuts dn 
moyen &ge, pour les - instruments a cordes 
(psalt£rium, rotta) ; elle fut en outre adoptee 
generalement pour l'orgue, qui se repandait de 
plus en plus dans les couvents pour l'ensei- 
gnement du chant. Mais les moines de l'Occi- 
dent ne tarderent pas a transposer la signifi- 
cation des lettres, en adaptant celles-ci a 
l'ancien systeme musical des Grecs (echelle 
mineure de deux octaves). C'est a ce moment 
que la lettre A prit la signification quelle con- 
serve de nos jours encore dans divers pays, 
soit Ja, autrement dit : les demi-tons qui, 
dans l'ancien systeme de notation alphabeti- 
que, se trouvaient de C a D et de G a A, pas- 
s£rent, dans le nouveau systeme, de Ba Get 
de E a F. Nous appellerons ce nouveau sys- 
teme « odonien », du nom d Odon de Clugny (m, 
en 942) qui en fut vraisemblablement Te pro- 
moteur. Dans le courant du x« s. d£ja, on 
commenca a difte render les lettres destinies 
aux di Ate rentes octaves. Le systeme grec avait 
6i6 enrichi d f un son au grave, notre sol x , que 
Ton d£signait au moyen du gamma grec : i ; 
vena it en suite r octave des lettres majuscules : 
A B C D E F G, puis celle des lettres minus- 
cules : a b c d e f g. Si Ton avait besom de 
sons plus aigus encore, on avait recours soit 
aux lettres grecques (dans les ouvrages d Odon 
affoA), soit au redoublement des lettres minus- 
cules : o jj c 2 e ^ u ^ d'Arezzo). ^ es minuscu- 
les de la seconde octave sont aussi parfois 
remplacees par la suite de l'alphabet: HIKL 
MN O P (ou aussi a-p, en minuscules seule- 
ment); et cette notation alphabetique, de A 
jusqu'a P (improprement appefee « notation 
boltienne », du nom de Boece), rev£t tan tdt 
l'ancienne signification (H = ut), tan tot la 
nouvelle (H — la). On peut du reste admettre 
d'une manure generate que l'ancienne nota- 
tion alphabetique se maintint a c6t4§ de celle 
d'Odon, au moins i usque dans le courant du 
xii* s. L'usage des lettres, pour la notation des 
melodies vocales du moins, devint de plus en 
plus rare, & partir du jour ou Guy d'Arezzo eat 
invente ou organist notre notation moderne, 
sur un syst&me de lignes horizontales et paral- 
Idles (vers 1025); mais cette notation elle- 
meme, ainsi que le trahissent encore les clefs, 
n'est pas autre chose qu'une notation alphabe- 
tique abr£g£e, combiner avec les neumes et 
dune lecture plus aisee. 11 est probable ce- 
pendant que les instrumenlistes continu£rent 
a employer la notation alphabetique primitive 
(cf. Jean de Muris [l re moiti£ du xiv« s.] dans 
Gerbert, Script. Hi, 214). C'est au xiv« s. seu- 
lement que la notation alphabetique surgit 
de nouveau sous la forme bien connue de 
tablature d'orgue (v. tablatlre). Des lors la 
signification des lettres est une et invaria- 
ble, celle que leur donna Odon, avec laauelle 
elles passerent dans le syst&me a portee de 
Guy d Arezzo et devinrent *la base de la nota- 
tion proportionnelle (v. ce mot) ; par contre 
nous trouvons divers ordres de succession des 
lettres, au point de vue de la division de l'£- 
chelle en octaves. A cot£ de l'ancien ordre : T, 

A-G, a-g, etc., apparaissent f-e, f-e, f-e, et 



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•ALPHORN — ALTERATION 



23 



plus rarement : G-F, g-f, etc. ; enfin, aud£but 
du xvi« s. d£ja, nous voyons )es commence- 
ments de la division en octaves actuellement 
en usage en A lie map) e et ailleurs, a partir de 
C (= ut). 11 est vrai que cette division n'ap- 
paraft entierement d£velopp& qu'au debut du 
xvir*s..chez Michel Pnetorius (1619), ce qui 
n'empe'che nollement l'ancienne division d*oc- 
taves A-G, a-g, sT-g (augmented au grave par 
A-G)^ de se perpetuer aussi long temps que 
I'usage de la tablature elle-m6me, c.-a-d. jus- 
que dans le courant du xviu* s. t a cote* d'un 
nouveau mode de division datant du xvi« s. et 
pla^ant le point de separation des octaves en- 
tre B et H (B rotundum et B quadratum ; 

Cf. SCHELLE FONDAMENTALE et ALTERATION 2) : 

ABHCDEFGABhcdefgabhcde, 
etc. V. au mot tablature 2 ce qui concerne 
les signes de dur£e et de silence, dans les ta- 
blatures. — Tandis que, comme notation pro- 
prement dite, l'alphabet est absolument tombe* 
en desuetude, il s'est conserve* en AJlemagne, 
entre autres, dans la nomenclature musicale, 
sons la forme : C D E F G A H = ul re mi fa 
tol la si. Les lettres (avec ou sans signe sup- 
ptementaire) en sont utilises pour designer 
tantot des sons, tan tot des accords. V. lettres, 
notation et chacune des lettres de l'a. musical. 

Alphorn, instrument a vent assez primitif, 
d'origine trds ancienne, dont les bergers se 
servent dans les Alpes; le tube droit, coni- 
que, long de 5 a 6 pieds, est fait d'6corces fraf- 
ches et pourvu d'une embouchure de bois 
dar. 

[d'JAIquen, Peter-Cornelius-Johann, ne* a 
Arnsberg(Westphalie) en 1795, m. a Mulheim 
s/R.le27nov. 1863; etudia simultan£ment a 
Berlin la m£decine et la musique, celle-ci sous 
la direction de Klein et de Zelter. Lorsqu'il 
fiit mgdecin pratiquant a Mulheim, il s'occupa 
beauconp de composition. Ses lieder Font 
rendu populaire. — Son frere cadet, Frie- 
drich-A.-E., ni en 1810, m. a Londres le 18 
jttin 1887, se destinait au barreau (D r jur.), 
mais devint un excellent violoniste en travail- 
lant avec Ferd. Ries. En 1827, il se tixa a 
Bruxelles comme professeurde musique, puis, 
en 1830, a Londres, ou il 6tait fort estime" et 
ou il publia quelques oeuvres pour le violon et 
pour le piano. 

Alsleben, Julius, ne a Berlin le 24 mars 
1832, m. dans la me*me ville le 8 dec. 1894 ; 
avait £tudi£ d'abord les sciences orien tales et 
pris ses grades a 1' University de Kiel, mais se 
voua ensuite entierement a la musique (Leuch- 
tenberg, Zech et S. Dehn). Apres avoir fait va- 
Koir dans auelques concerts son talent de pia- 
niste, il deploya une grande activity, a Berlin, 
comme professeur de piano. Nomme\ en 1865, 
president du « Berliner Tonknnstlerverein », A. 
rut en 1879 membre fondateur et president de 
rAssociation des inaitres de musique. II re^ut, 
en 1872, le titre de professeur. A. reMigea 
pendant un certain nombre d'annees (a partir 
de 1874; YHarmonie et publia Abrits der Ge- 
Bchichte der Mutik (douze lemons, 1862), Klei- 
net Tonkunttlerlexikon (1864), Ueber die Ent- 
tcickelung de$ KlavierspieU (1870) et Licht- 
tend Wendepunkte in der Entwickelung der 
Mutik (1880). 

Alstedt, Joh.-Heinrich, ne a Bellersbach, 
pres de Herborn (Nassau), en 1588, professeur 
de thtalogie et de philologie a Herborn, m. a 
Weissenbourg (Transylvanie) le 8 nov. 1638 ; 



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*L 



\V 



s'occupa a di verses reprises de musique, dans 
son Encyklop&die der gesamten Wissenschaf- 
ten (1610) et publia en 1611 un Elemental 
mathematicum, dont une partie, Elementale 
muticum, parut s£parement en anglais (1644, 
trad, par J. Birkensha). Enfln la 8"« partie de 
Methodus admirandorum mathematicorum 
(1613) traite de la musique. 
Altamura, Vizconde de, v. Cancionero 

MUSICAL. 

Altanl, Hvppolite, ne le 27 mai 1846. Eleve 
du Conservatoire de St-Petersbourg (Zaremba 
et Rubinstein), il fut des Tage de vingt ans 
chef d'orchestre de divers theatres de province 
jusqu'au jour ou, en 1882, il devint premier 
chef de l'Opera imperial de Moscou. 

Altenburg, 1. Michael, n£ a Alach, pres 
d'Erfurt, le 27 mai 1584, fils d'un forgeron 
aise, m. a Erfurt, ou il e'tait diacre de l'eglise 
St.-Andre\ le 12 fe'vr. 1640. A. fut un composi- 
teur de musique d'lglise, fecond et des plus 
estim^s : Etaxe 53 (Passion) 6 t\, 1608 ; Gau- 
dium chrittianum (avec instr.), 12-16 v., 
1617 ; Mutikalitcher Schild und Schirm 
(Psaume 55), 6 v., 1618 ; Cantumet de adventu 
5-8 v M 1620 ; des chants pour toutes les fgtes 
de l'eglise et de la famille, de 5 a 9 v., 4 parties, 
1620-1621 ; Intraden a 6 v. (t>. violons, luth et 
orgue, avec un choral), 1o20 ; Mutikalische 
Weinachtt- und Neujanrtzierde 4-9 v., 1621 ; 
des chants de mariage, etc. Pour plus de de- 
tails sur la vie de A., v. « Monatshefte f. M. 
G. », XI, 185 (Motschmann), Quell enlexikon 
d'Eitner, et L. Meinecke, M. A. (19(3, disser- 
tation). - 2. Joh. -Ernst, ne* en 1/36, a Weis- 
senfels ou son p£re £tait trompette de la Cour, 
fut eleve de Romhild a Mersebourg et de Alt- 
nikol a Naumbourg, v^cut a 1 Stranger pen- 
dant la guerre de sept ans et devint en 1770 
organiste a Bitterfeld. II y mourut, pauvre et 
deglnere', le 14 mai 1801. A. est l'auteur d'un 
Versuch einer Anleitung inr heroitch-mutika- 
litchen Trompeter- und Pauker-Kunst (1795) 
et il a publie des pieces p. le piano. 

Alteration. 1. Dans la notation proportion- 
nelle (v. ce mot), le redoublement de valeur 
de la seconde de deux notes egales (deux bre- 
ves, semi-breves ou minimes). Ce redouble- 
ment se faisait toutes les fois qu'etait indiquee 
une mesure ternaire, de la valeur immediate- 
ment sup^rieure a celle de la note en question, 
lorsque les deux notes, sans point qui les s£- 
pare, se trouvaient entre d'autres notes plus 
tongues (par ex. deux braves entre deux ton- 
gue?), ou lorsqu'elles e*taient se parses des sui- 
vantes, Egales ou plus courtes, par un point 
(punctum divitionit). C'est ainsi que, avec 
1 indication du temps par fa it ( o), la succes- 
sion ^jj ^ ^ fcld ^ evra ^ tre interpr^tee 
(toutes les valeurs r^duites de moitie', en no- 
tation moderne) : ^. | ^ & \ ^* 

— 2. Signes d'£le*vation, d'abaissement ou de 
r£tablissement des sons primitifs de l^chelle 
tonale (v. ce mot) ; ce sont : |? (blmol), ^ (diese) 

S(be*carre), ^ (double b.), X ou j£ (double 
.), et autrefois aussi W?, Wl, hjj, Les signes d'a. 

qui sont places devant les notes, au cours du 
morceau, sont dits a accidentels ». Ceux qui 
se placent a la clef constituent Tarmure (v. ce 
mot) et caracte* risen t une transposition de T£- 
chelle fondamentale (v. tonautk); mais cette 
transposition n ^tait souvent indiquee autrefois 

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24 



ALTfeRK — ALTMANX 



que dune maniere tres imparfaite (v. musica 
ficta). Quant aux a. sous-entendues dans les 
cadences anctennes, on s'en rapportera aux 
indications donne*es sous Modes ecci.Ssiasti- 
ques et sous Cadence. Le simple \? abaisse 
la note d'un demi-ton, le Jt la hausse d'un de- 
mi-ton, le h lui rend son intonation normale. 
Le double b£mol (jfy) abaisse la pjfcnzgr 
note de deux derm-tons, par ex. : P mT -^nr 




se joue au piano sur la m&rne toucne que la, 
mais s'appelle si \}p. M£me si le bemol a d£ja 

Earu ou fait partie de l'armure, la note dou- 
lement b£molis6e (si double-b£mol, mi dou- 
ble-bemol, etc ) exige l'emploi du ftp. Le signe 
W? fait d'une note doublement b£molis£e, une 
note (simplement) bemolisee ; le hb r£tablit le 
son doublement b^molise' a sa hauteur normale. 
Le double diese (x) hausse 
note de deux demi-tons, par ex 

est repr^sente" au piano par la raeme touche 
que sol (fa jW). Si le diese fait partie de Tar- 
mure, on se servira £galement du x pour la 
note doublement dtesee. Le simple Jj sufrit dans 
tous les cas pour re'tablir l'intonation normale 
d'un son simplement ou doublement dies£ ou 
b£molis6. Toutes les combinaisons hh, h|?, HJt 

que Ton rencontre encore aujourd'hui sont su- 
perflueset fatiguent rceil inutilement. De mdme 
ll suffit pour faire d'un son diese* un son b&mo- 
lise et vice-versa, du ^ ou du tt, sans fl, soit tt re 
— |? re. Mais a l'£poque oil b et tt etaient des 

signes identiques (v. B), les combinaisons de 
signes etaient naturellement indispensables. 
Le |^? et le x sont d'origine beaucoup plus 
r^cente et n'apparaissent guere que vecs 1700. 
Tout lesysteme des a. s'est d&veloppe* petit a 

Setit des deux formes primitives de la lettre 
! (v. 6), deuxieme degre* de FSchelle tonale, 
lettre qui, d6ja au x« s., £tait tantot arrondie 
(B rotundum, molle : (?). tantdt angulaire (B 
quadratum, durum : L ) ; elle correspondait 

alors, dans le premier cas a notre si {? (B) f dans 
le second a notre ** naturel (H), la lettre h ne 
fut, du reste, introduite comrae nom de note 
en Allemagne (pas en Angleterre, ni en Hol- 
lande) que dans le courant du xvr 8,, a la 
suite d'une confusion entre le signe jj et cette 
lettre (cf. Tablaturk). Pendant le xui s. d6ja, 
le [-j avait pris, par le fait de T^criture'cou- 
rante, les deux formes # et h qui, par simple 
analogie, devinrent pour d'autres degres que 
le B (E .\), le signe de la plus & eve*e de deux 
notes portant le m£me nom ; le fj par contre, 
indiquait la plus basse des deux. AJnsi}? de- 
vint signe d'abaUsetnent et fa signe d'e^v ation, 
de telle sorte que fa devant fa signifiait fa 
diese et j? devant fa, non 'pas fa bemol, mais 
simplement fa naturel, p ar o pposi tion a f a 
diese. Jusque vers le milieu du xvm« s., le (? 
servait a annuler le Jt et le jt ou fa a annuter le 
(7, il faut done bien se garder d'interpreter ces 
signes de la meme facon que de nos jours. Re- 



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marquons aussi que l'usage d'un seul k ou {? 
pour toutes les notes de me'me nom, dans une 
m£me mesure, ne s'introduisit que vers Tan 
1700; jusqu'alors le signe ne conservait sa va- 
leur que si les repetitions d'une m£me note 
n'dtaient separ£es par aucune autre note, par 
aucun silence. Cf. Riemann, Studien zur Ge~ 
schichte der Notenschrift, p. 52-63 (Die « Mu- 
sica ficta »). — 3. On donne enfin le nom d'a. 
soit aux notes Strange res a la tonality, que Ton 
rencontre dans une melodie (a. melodique) ou 
dans une suite d'harmonies (a. harmonique) 
soit aux modifications passageres de rythme, 
telles que syncope, retard sur un temps, divi- 
sion ternaire opposee a une division binaire, 
etc. (a. rythmique). 

Alte>6. On nomme accords alt£r£s les dis- 
sonances (v. ce mot) obtenues au moyen de l'£le- 
vation ou de I'abaissement chromatiques d'un 
des sons de l'accord raajeur ou mineur. Ce sont 
surtout: Voce, de quint* augmentee que pro- 
duit Federation de la quinte d'un ace. majeur 
ou I'abaissement de la fondamentale d'un ace. 
mineur, ut : mi: soljt, la\>: ut: mi; Voce, de 

quarle-sixte augm*ntee et Voce, de sixte a**g- 
mente'e que produit I'abaissement de la quinte 
d'un ace. majeur ou l'eleVation de la fondamen- 
tale d'un ace. mineur [de la quinte inferieure, 
cf. Mineur (accord)], sol {? : ut : mi (= ut : mi : 
sol );), ut : mi : lajt (= la tt: ut : mi). 

AlternatKvo (ital.) ou alternativement, de- 
signait autrefois de petits morceaux en man ere 
de danses, alternant avec un trio (Menuetto 
a.); le trio lui-m£me porte aussi parfois, dans 
ces morceaux, le nom d'a. 

Altds, Joseph-Henri, ne" a Rouen le 18 janv. 
1826, m. a St-Dye, pres de Blois, Ie8 juil. 1899 : 
entre* au Conservatoire de Paris en 18i0, il de- 
vint un excellent fliHiste virtuose, fut merabre 
de I'orchestre de TOpera, puis, en 1868, suc- 
c^da a Dorus, au Conservatoire. U a public un 
assez grand nombre de compositions pour flute, 
parmt lesquelles une Mrftnodc excellente. — 
Son frere, ERNKST-EuGfeNE A., ne* a Paris le 28 
mars 1830, violoniste de talent, fut de 1880 a 
1887 second chef d'orchestre a l'Ope"ra. 
Althorn, cf. Bugle. 

Altmann, Wilhelm, Prof. D r phil., n^ a 
Adelnau le 4 avr. 1852; eleve. pour le violon, 
d'Otto Lustner, etudia I'histoire a Marbourg et 
a Berlin et eotra en 18vS6 corame volontaire, a 
Breslau. au service des Bibliotheques du royau- 
me de Prusse. II est depuis 1900 Tun des chefs 
de service de la Bibliotheque royale de Berlin 
et, depuis 1908, a la tete de la « Deutsche Mu- 
siksammlung* dont il fut, avec la maison Breit- 
kopf et Hiertel, le r6el initiateur (cf. Zentrat- 
blalt fur Bibliothpkwesen, 19)6, etMusikhan- 
del und Musikpflege, 1906). A. est en outre, 
I depuis 1904, le premier critique musical de la 
^National Zeitung». II a dirige* pendant cinq 
1 ans, a Greifswald, un orchestre d'amateurs et 
d3ploy£ une certaine activity dans renseigne- 
ment. Ses publications comprennent: Chro- 
nik des Berliner PhUhannnnischen Orcheiters 
I [1882-1901] (1902); H. von Herzogenherg (1903); 
, Oeffentlirhe Mus'tkbibliotheken, ein fromni*>r 
\ Wunsch (1903) ; Rich. Wxqners Brief e (1905, 
I catalogue analytique de 3141 lettres de R. Wag- 
ner) ; Brahms Brief wechsel II f (1908); un 
1 arrangement pour violon des Suites pour vio- 
I loncelle de J.-S, Bach ; diverses transcriptions 
! pour alto; une nouvelle edition du quatuor en 

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ALTNIKOL — AMATEUK 



2T) 



%m\y 



dL'aprds son op. 14 II. 

n, 6l&ve et gendre 

X> ianv. 1749, Elisa- 

ach), organ is te a 

\ cette ville en juil. 

t ses oBavres jouis- 

e. Quelques manus- 

blioth&que royale de 

ano et une cantate 



tre, ital. contr'alto 
indications latines: 
mor). La plus grave 
c de fern me et d'en- 
ut sur le registre dit 
musique a cappella 
s.}. on confiait lea 
us, resp. soprano) a 
'oix de fausset (Alti 
andu aujourd'hui en 
on des glees). C'est 
arties de soprano et 
m plus Vendues au 
normale de la vraie 
lie de contr'alto du 
1 mi* ou re*) — au 
rsqu'il s'agit d'une 
riquement, la partie 
rales, est Tune des 
58 compositeurs ; en 
a la voix normale 
ntus firmus (tenor), 
it le nom de discan- 
le but de completer 
e troisi&me voix, le 
? exigences du mor- 
\ taniot plus grave 
r repr&senlait done 
ue nous nommons 
aojooru iiu. — lis Pe ten due de voix 

extraordinaire que n£cessiiait cette reunion pri- 
mitive devait amener la division en Contratenor 
alius (alto) et Contratenor bassus (basse). — 
2. Instruments a. Instruments dont I'echelle 
sonore est situee dans la m^me region que celle 
de la voix d'alto (viola alta, clarinettealto, 
trombone-alto. etc.). — 3. (ital. viola alta, 
all. Bratsche). L'instr. a arcnet, bien connu, 
du type du violon et qui joue la troisieme par- 
tie dans lorchestre d archets actuel. Son ori- 
gine remonte au xvi« s. De dimensions quelque 
peu superieures a eel I eg du violon, Ta. a quatre 
cordes aussi : ut* y sol* t re 3 , la 3 ; on Scrit pour 
lui, a lorchestre, jusqu'au sol* ou au Ju 4 , et, 
dans les solos, plus haut encore ; la partie en 
e*l principalement not£e en clef d*u*-5 ma ligne. 
La table et le dos de Fa. sont plats, compara- 
tivement a la grandeur de l'instrument, ce qui 
en explique le son quelque peu nasi Hard, aussi 
peu deiaffr&able du reste, quecelui du hautbois. 
L'essai, deja tente. par divers changements dans 
lea proportions de l'instrument, d'enlever a 
celui-ci ce genre de sonority, ne semble pas 
avoir rencontre un accueil favorable (v. Vuil- 
laume, Ritter, Stelzner). Seule la Viola alta 
de Ritter a trouv6 un certain nombre d*adh6- 
rents. 

Alvarez, Fermin-Maria, compositeur favori 
de chansons espagnoles, n£ a Saragosse, m. a 
Barcelone en 1898 ; a publie une centaine de 
melodies vocal es avec accompagnement de piano 
on parfoisde quelque autre instrument, et plu- 
sieurs pieces pour le piano. 

Alvary, Max. ne a Dusseldorf Ie3mail858, 
m.a Grosstabarz (Thuringue) le 7 nov. 1898; fils 



du peintre celebre Andreas Achenbach (A. etait 
un nom de guerre), fut £leve du lyc6e des J£- 
suites a Paris et embrassa la carriere sc£nique 
contre la volont£ de son pere. A. etait eieve de 
J. Stockhausen et fut engage successivement a 
Weimar, Munich, New-York, Hambourg et 
Mannheim. 

Alyplus, rausicographe grec, vers 360 apr. 
J.-C. Son Introduction a la musique fut publiee 
d*abord par Meursius (Aristoxene, Nicomaque, 
A. f etc., 1616 [sans la musiaue]), et par Ath. 
Kircher (dans sa Musurgia, 1650), puis par Mei- 
bom (Antiqum musicse auc tores sept em , 1652). 
K. von Jan en a donne une nouvelle Edition 
critique dans ses Scriptores, etc (1895). Ce traite 
contient toutes les echelles de transposition des 
Grecs, au nombre de 15, en notation vocale et 
instru men tale, dans les genres diatonique et 
chromatique avec en plus, pour 9 d'entre elles, 
le genre enharmonique. C'est a lui principale- 
ment que nous devons la connaissance de la 
notation zrecque. 

Alz. (alzamento, « elevation $), sign i fie le con- 
traire de Abb. (v. ce mot). 

Amablle, con amabilita (ital.), aimable- 
ment, gentiment. 

Amade, Ladislaw, baron d\ n£ a Kaschau 
(Hongrie) le 12 mars 1703, m. le 22 d6c. 1764 
a Felbar, ou il £tait alors Conseiller aulique ; 
poete national tres estim£ et, de plus, auteur 
de chansons populaires qui furent ptibliees en 
1836, par le baron Thadd/Eus d'A. Celui-ci, ne 
a Presbourg en janv. (baptist le 11) 1783, m. 
a Vienne le 17 mai 1815, £tait excellent pia- 
niste et concourait avec J.-N. Hummel comme 
improvisateur au piano. II fut Tun des ma- 
gnats qui contribuerent a assurer 1 Education 
musicale du petit Liszt. Th. d'A. fut nomm£ 
<l Hofmusikgraf », en 1831. 

Amadino, Riccardo, editeur de musique 
important a Venise, fut associe au debut (1583- 
1586) avec Giac. Vincenti, puis continua les 
affaires seul jusqu'en 1615. 

Amalia (Amalie), nom de trois artistes prin- 
cieres : 1. Anna-A., princesse de Prusse, soeur 
de Fred^ric-le-Grand, n6e le 9 nov. 1723, m. le 
30 mars 1787 ; composa une se>ie d'excellents 
chorals, et mit en musiaue (avaot Graun) La 
mort de Jesus, de Ramler (un choBur et un 
choral en ont et£ reproduits dans « Die Kunst 
des reinen Satzes » de Kirnberger). La Biblio- 
th&que du gymnase de Joachimstal, a Berlin, 
tr&s riche en oeuvres et en autographes de la 
premiere moitie du xvin* s., provient en ma- 
jeure partie des collections de la princesse 
d'A. — 2. Anna-A.. duchesse de Weimar, m£re 
du grand-due Charles-Auguste, nee le 24 oct. 
1739, m. le 10 avr. 1807 ; composa une ope- 
rette, Erwin und Elmire (poeme de Goethe, 
1776). Cf. F. bornhak, A. A. (1872) et W. 
Bode, A., Herzoginvon Weimar (1907-1908; 
3 vol.). — 3. Marie-A.-Friederike, princesse 
de Saxe, soeur du roi Jean, nee a Dresde le 
10 aout 1794, m. en cette ville le 18 sept. 1870; 
se fit une certaine reputation comme auteur 
de comedies, sous le pseudonyme « Amalie 
Heiter » et composa quelques oeuvres de mu- 
sique d'£glise ainsi que plusieurs operas (Una 
dmna; Le Ire cinture ; Die Siegesfahne : Der 
Kanonenschuss y etc.). Gf. FCrstenai\ Die mu- 
sikalischen Beschdftigungen der Pvineessin 
A. (1874). 

Amarevole, conamarezza{ ital.), avec amer- 
tume, douloureusement. 

Amateur (ital. : dilettante, all. : Diletlant\< 



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AMATI — AMBROS 



lorsqu'ii s'agit de musique, contraire de « mu- 
sicien de profession ». Le terme d'a. n'avait 
point autrefois le sens quelque peu dedatgneux 
qu'on lui prete aujourd'hui. Profession n els et 
amateurs marchaient d'accord et pratiquaient 
ensemble leur art dans les Collegia munica et 
les <c concerts d'amateursa. Boccherini dediait, 
en 1768, ses premiers quatuors p. instr. a ar- 
chet « ai veri dilettanti e cognoscitori di mu- 
sica ». Du temps de Beethoven encore, 4 
Vienne, des repr£sentants de la plus haute no- 
blesse faisaient d'excellentes Etudes de musi- 
2ue et jouaient un role actif, tres important, 
ans la vie musicale. La fondation, a Vienne, 
de la « TonkunsUer-Sozietat » (1771) et celle 
des « Professional-Concerts » a Londres (1783) 
marquent le debut de la scission entre profes- 
sionals et amateurs. L'idee d'« amateurisme » 
(neol. syn. de dilettantisme) eveille malheu- 
reusement aujourd'hui, pour nous, celle de 
l'exercice superliciel, peu consciencieux d'un 
art, tant au point de vue de Interpretation 
que de la composition. Est a., celui cjui n'a 
rien appris de bien, qui ne sait rien a fond ; 
c'est le devoir des a. de chercher eux-mdraes 
a donner un nouvel eclat au nom qu'ils por- 
tent. 

Amati. 1. Celebre famille de luthiers (Cr£- 
mone, xvi« et xvii* s,), dont les instruments 
passent encore, de nos jours, pour de vrais 
joyaux. Le plus ancien des A. qui fabriqua 
des violons, rut Andrea (ne vers 1530, m. a pre a 
le lOavr. 1611) ; il fabriquait du reste encore 
des violes de diverses grandeurs. Son frere ca- 
det, Nicola, qui etait son associe, construisit 
surtout, de 1568 a 1586, d'excellentes basses 
de violes. Antonio A. (ne* en 1555, m. en 1638), 
ftls aine d'Andrea, fabriqua plus specialement 
des violons (1589-1627), dont les dimensions 
sont, a cette epoque, encore fort variables ; il 
fut associ^ quelque temps a son frere puin£ 
Girolamo I (n6 en 1556, m. le 2 nov. 1630) qui 
ne l'£galait cependant point en habilele et dont 
les violons sont tous un peu grands. Le plus 
celebre de tous fut Nicola A., nls de Girolamo, 
ne le 3 dec. 1596, m. le 12 avr. 1684, le maftre 
d'Andrea Guarneri et d'Antonio Stradivari. Un 
Francesco -Alessandro A. (n^ le 25 fevr. 1590) 
etait aussi le nls de Girolamo I. C'est moins le 
volume du son que sa qualite et sa purete qui 
font l'excellence des violons Amati. Nicola A. 
eut pour successeur son fits Girolamo II, 
ne le 26 fevr. 1649, m. le 21 fevr. 1740, der- 
nier rep resen tant de la famille, de beaucoup 
inferieur a son pere. Peut-dtre Giuseppe A., 
luthier a Bologne, au commencement du xvn« s. , 
est-il encore un membre de la meme famille? 
Ses violons et ses basses se distincuent, dit-on, 
par la beaute et la purete de leur son. Cf. 
Giov. de Piccolellis, Liutai antichi emodemi, 
1885 : supplement : Genealogia degli Amati e 
dei Guarneri, 1886, un ouvrage tres riche en 
renseignements nouveaux de tous genres. V. 
aussi son compte-rendu par E. Vogel, dans le 
« Vierteljahrsschrift f. M.W. ». 1888, p. 518 ss. 
— 2. Antonio et Angelo, deux freres, facteurs 
d'orgues, a Pavie, aux environs de 1830. 

Amatus (Ajiato), Vincentius, D r theol. et, 
vers 1665, maitre de chapelle de la Cathedrale 
de Palerme, ne a Ciminna (Sicile) le 6 janv. 
1629, m. a Palerme le 29 juil. 1670 ; pubha de 
la musique d'eglise et un opera (iL'lsauro, 
1664). 

Ambitus (lat.), syn. de « etendue » ; on parle 
de I'a. d'une meiodie (c.-a-d. de lespace com- 



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pris entre le son le plus grave et le son le plus 
aigu de cette meiodie), de l'a. d'un mode eccie- 
siastique, etc. 

Ambon Hat.), designait, dans les anciennes 
eglises chretiennes une petite tribune, ptacee a 
Tentree du choeur, de laquelle ou sur les de- 
gres de laquelle (in gradibus ambonti) on 
chantait le graduel (Responsorium graduate 
[gradate] ou simplement Graduate). 

Ambrolse (St A.), eveaue de Milan a partir 
de 374, ne a Treves en 333, m. a Milan le 
4 avr. 397 ; a beaucoup contribue au develop - 
pement du chant dans realise chretienne, en 
introduisant en Italie divers modes de chant 
liturgique entre autres les antiennes et lea 
hymnes, telles quelles etaient en usage dans 
les eglises d'Orient (v. Ambrosien). II est plus 
que probable que St-A. emprunta en mime 
temps a l'Eglise grecque ses quatre modes qui, 
plus tard, par leur dedoublement en authen- 
tiques et plagaux, furent au nombre de huit. 
Par contre. il ignora sans doute complement 
I'emploi des sept premieres lettres de I'alpha- 
bet, pour designer les sons (v. Alphabet). St-A. 
lui-meme a compose un grand nombre d'hym- 
nes, l'abbe Baunard a donne une Histoire de 
St-Ambroi$e (Paris, 1871); mais il faut con- 
suiter surtout : Biraghi, Inni sinceri et carmt 
di S. Ambrogio (Milan, 1862) ; Dreves, Aur. 
Ambrosiu* (1893) et A. Steier, Vntei % $uchung 
uber die Echtheit der Ambrosianischen Hym- 
nen (1903, dissertation). 

Ambros. August- Wilhelm, historien de la 
musique, ne a Myto, pr6s de Prague, le 17 nov. 
1816, m. a Vienne le 28 juin 1876, neveu du 
celebre musicographe R. Kiesewetter ; etudia 
a la fois le droit et la musique, et, qnoique 
juge assesseur au tribunal de Prague (1850), 
deploya une grande activite comme critique 
musical et presenta au public un certain nom- 
bre de compositions originates. Sa renommee 
de musicographe date de l'apparition d'une 
etude : Die Grenzen der Poesie und Mu$ik 
(1856, 2« ed. 1872), reponse a Hanslick, qui ve- 
nait de publier Vom Musihalisch-Schdnen ; 
c'est alors qu'A. entra en relations avec Liszt. 
II collaborait aussi a cette epoque a la « Neue 
Zeitschrift fur Musik », sous le pseudonyme de 
Flamin. L'editeur Leuckart (Constantin San- 
der), a Breslau, le chargea, en 1860, d'ecrire 
une Geschichte der Musik (Histoire de la mu- 
sique), tache qu'il accomplit, en grande partie 
du moins, d'une maniere tres remarquable. 
Malheureusement A. mourut avant d'avoir 
acheve le 4 m « volume, qui embrasse Tepoque 
de Palestrina et les debuts de la musique mo- 
derne (vol. 1 a IV, 1862-1878 ; 2« ed. du vol. I 
[revise d'une maniere plus que douteuse par 
B. von Sokolovsky], 1887; % edit, du vol II 
[revu par D r H. Reimann], 1892; nouv. ed. du 
vol. IV, par H. Leichtentritt, 1909). Les vol. II 
et III sont d'une grande valeur ; Tun, sur la 
musique du moyenage, l'autre sur celle de Y6- 
poque neerlandaise ; O. Kade a publie un cin- 
quieme volume (1882), en se servant des mate- 
riaux amasses par A., pour une collection 
d'exemples musicaux se rapportant au vol. Ill ; 
W. Baumker a dresse un index alphabetique 
de l'ouvrage entier(1882) ; enfin, W. Langhans 
(v. ce nom) a continue Toeuvre, un peu super- 
liciellement, jusqua nos jours. A. reQut, en 
vue des longs voyages d'etudes qu'il dut faire 
pour realiser son ceuvre, non seulement les 
conges necessaires, mais des subventions de 
l'Academie de Vienne. En 1869, TUniversite de 

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AMBR0S1EN — AMMERBACH 



27 



Prague le nommait professeur extraordinaire 
de mosiqoe, et le Conservatoire de la me roe 
vilfe lelisait mem b re du comite de direction, 
en loi oflrant la chaire d' his to ire de la musi- 
gue. Trois ans plus tard (1872), A. 6tait appete 
a Yienne poor y remplir simultan&nent les 
fooctjons demploye' au miniate re de la justice, 
de professeur du prince he>itier Rudolf et de 
professeur au Conservatoire. Comme composi- 
teur, A. ne fut pas sans meVite ; il a ecrit de la 
musique d'£glise (Messe, Stabat mater, etc.), 
des morceaux de piano en style schumannien, 
an opera national boh£me : Jaretislaw a Jitka, 
des oover lures, des lieder, etc. Cependant, 
rimportance de A. reside tout entiere dans ses 
tmanx de musicographie qui, s'ils ne sont 
point exempts d'erreurs, sont, en tous cas, di- 
mes d'admiration. Citons encore de lui, des 
Kulturhistorische Bilder aus deni Musikleben 
der Gegenwart (1860, 2« eU 1865), Bunte Blat- 
ter; Skizzen und Studien (2 vol. 1872 et 1874; 
* ed., par E. Vogel, 1896), Zur Lehre vom 
Qumtenverbol (1859), Das Konservatorium in 
Prog (1858), Kleine Schriften aus dem Nach- 
las$ ([ Aus Italien. II Musikalische Aufs&tze, 
DI Studien zur bildenden Kunst. Biographi- 
tches, 1880), Abriss der Musikgeschichte, Vor- 
lesungen fur Kronprinz Rudolf von (Ester- 
rekh (Halle. Hendel). 

Ambroslen, 1. Chant a., le chant d'eglise 
tel que St-Ambroise, £v€que de Milan, Tintro- 
duisit dans les eglises de son diocese. St-Am- 
broise transplanta de l'Orienten Italie le chant 
des alleluias et des antienqe* ; on le con si der e 
meme comme le createur du chant en r£pons. 
Cependant, comme il ne se con ten ta point 
d introduire en Italie le chant des hymnes, 
mais quil en composa lui-m&me un grand 
Dombre, le chant a. para it differer a peine du 
chant gregorien, d'autant plus que, d'apres un 
temoiiraage authentique de St-Augustin, les 
« jubilations » forrnaient l'essence du chant a., 
comme plus tard celle du chant gregorien. Se- 
km toute apparence, le chant gregorien n'est 

Kint, en principe, different du chant a. ; il est 
snplatot le resuttat d'une revision du chant 
d'eglise, importante et faisant loi dans toute 
rEglise catholique. II faut ajouter q^ue la litur- 
rie du diocese de Milan pa rait avoir conserve' 
longterops certaines particular! t^s auxquelles 
•e rapporteraient alors les remarques que font 
les ecrivains du moyen age, lorsqu'ils parlent 
da chant ambrosien. Cf. « Vierteljahrsschrift 
f&rM. W. » VII p. 121. La reproduction pho- 
totypiqoe d'un Musale Ambrosianutn (du « Bri- 
tish Museum >) ecrit au xn« a. forme, avec la 
transcription en notation moderne et le com- 
mentaire, le vol. V de la a Paleographie mu- 
ticale t (v. ce mot). Elle fournit un nouvel ali- 
ment aux Etudes de ch. a. Toutefois il reste 
encore a savoirai la liturgie milanaise est bien 
r&llement ambrosienne, c.-a-d. antegr^go- 
rienne comme les liturgies geJasienne et leo- 
menue, ou si, comme les liturgies gallicane 
et moiarabe, elle n'en est qu'une deformation 
olleneure. Cf. egalement les ouvrages de G. 
Dreves (Fribourg, 1883) et Dom Mocquereau 
[Milan, 1807) sur St-Ambroise. — 2. Hymne a. 
IHumnus Ambrosianus ; all. : Ambrosianischer 
Lohgetang), denomination tres r£pandue du 
chant magnifique du Te deum laudamus (cf. 
Ti Dtua), bien que 1'authenticite' de 1'attribu- 
tion a St-Ambroise ne soit nullement certaine. 
II tenable bien pi u tot aue St-Ambroise a em- 
prunu* cette hymne a l'Eglise grecque et s'est j 



borne k en traduire le texte (a Texception des 
derniers vers qui trahissent une origine plus 
recente). Cf. Riemann, H andbuch derM. G., 1. 
2, p. 42-46. 

Ame. 1. On appelle a. d'un instrument a 
archet, le petit cylindre de bois qui relie le 
dos et la table de 1 instrument. L'&. ne se place 
pas exactement au milieu, mais plutot sous un 
des pied* du chevalet ; de cette facon, l'appui 
de Tun des pieds donne a 1'autre la faculte de 
se mouvoir legerement et de se rapprocher ou 
s'eloigner alternativement de la table de reso- 
nance, en suivant les vibrations de la corde. — 
2. On appelle a. de la clarinette, un petit trou 
qui, pratique non loin de l'embouchure, donne 
une plus grande egalite* au chalumeau (v. Cha- 
lumeau, 2). 

Amener, nom d'une sorte de courante ou 
de gaillarde, dans les oeuvres de Petzeld (1669), 
Kradenthaller (1675), J.-Kaspar Fischer, Biber, 
etc. 

Amerbach, v. Ammerbach. 

Ame>icain, Orgue a. v. Harmonium. 

American Guild of Organists, corpo- 
ration des organistes des Etats-Unis d*Am6- 
rique, fondee en 1896. Elle organise des 
examens et distribue des diplomes de deux 
degrea : inferieur (Associates) et sup^rieur 
/Fellows). II y a deux sessions par an, sous la 
haute surveillance de TevSque cle New- York. 

Amerus (ou Ammerus), th^oricien musical 
d'origine anglaise dont le traits Practica artis 
music&s fut ecrit en 1271 en Italie, dans la 
demeure du cardinal Ottoboni, et dont le texte 
ne nous est parvenu que par une copie dans le 
Codex de Motets de Bamberg* M. S. lat. 115 
(Ed. iv 6). Cf. la dissertation sur A. par Jos. 
Kromolicki (Berlin, 1909). 

Amft, Georg, ne* a Oberhannsdorf, pres de 
Glatz (Silesie), le 25janv. 1873; ^leve de Tins- 
titut royal de musique d'eglise, a Berlin (Ra- 
decke, Loschhorn), devint maftre de musique 
au s^minaire de Habelschwerdt. II a publie 
une Edition nouvelle du concerto de piano en 
la min. (N Q 18) de Ph.-E. Bach, un recueil en 
24 livraisons de Beriihmte Werke alter Meister 
fur Orgel (parmi lesquelles des premieres Edi- 
tions aceuvres de Friedemann et de Ph,-E. 
Bach), un Deutscher Mannerchor (chants artis- 
tiques de compositeurs con tern porains), Schle- 
sische Volkslieder p. chceur mixte, d'autres 
chceurs p. voix d'hommes et p. voix mixtes de 
sa composition, des pieces p. le piano, etc. 

Amicis, Anna-Lucia de, nee a Naples en 
1740 env., cantatrice douee d'une voix de so- 
prano remarquable, dont Mozart faisait le plus 
grand cas et qu'il cite sou vent dans sa corres- 

f)ondance. Elle debuta a Londres, en 1763, sous 
a direction de Joh.-Chr. Bach^ se maria a 
Naples en 1771, mais continua a chanter en 
public jusqu'en 1789. On ignore la date de sa 
mort. Si Ton en croit (lerber (A T L), A. avail 
eu pour professeur la c£lebre Tesi. 

Amiot, le Pere A., missionnaire jesuite en 
Chine, ne a Toulon en 1718, m. a Peking le 
8 oct. 1793, a traduit en francais un ouvrage 
chinois de th^orie musicale (de Li-Koang-Ti), 
reproduit et annote par l'abb£ Roussier, dans 
les Memoires concemant Uhistoire... des Chi- 
nois (vol. vi) et qui parut aussi s£pare*ment 
en 1779. 

Ammerbach (Amerbach), Elias-Nicolaus, 
excellent musicien du xvi* s., n^ a Naumbourg, 
remplissait vers 1560 les fonctions dorganiste 
de St-Thomas, h Leipzig, et mourut dans cette 



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•28 



AMMON 



ANALYSE 



ville !e 27 janv. 1597. II a public deux recueils 
de tablatures d'orgue (avec des indications de 
doigt£, d'execution des ornements, etc.) : OrgeU 
und Instrumenttabvlatur ( Leipzig, 1571 ; 2«ed., 
Nuremberg, 1583) : Em neu kunsttxch Tabula- 
turbuch, etc. (1575). 

Amnion, Blasius, contrapuntiste du xvi« s., 
originaire du Tyrol ; 6lev6, comme soprano, 
dans la Chapelle du grand-due Ferdinand 
d'Autriche, envoys a Venise aux frais de son 
protecteur, il entra plus tard dans Fordre des 
Franciscains a Vienne, ou il mourut en juin 
1590. Sa premiere oeuvre, un volume d'introits 
a 5 voix, parut a Vienne, en 1582; vinrent 
ensuite un volume de messes a 4 voix (1588, 
ibid.) et un volume de motets, de 4a 6 voix 
(1590, Munich ; une partie de I'&lition annonce 
la mort d*A. survenue pendant la publication). 
Apres la mort de Tauteur, parurent encore un 
volume de messes a 4 voix (Patrocinium mu- 
sices, 1591), un volume de motets de 4 a 6 voix 
(Munich, 1593) et un second volume d'introits 
(a 4 voix, 1601), publics par son fr£re Stephan 
Amon (sic). La Bibliothdque de Munich possede, 
en outre, encore un certain nombre de motets 
manuscrits d'A., transcrits en partie en tabla* 
ture d'orgue. 

Amner. John, organiste et maftre de cha- 
pelle de 1 eglise d'Elie, a Londres, de 1610 a 
1641, promu en 1613 Mus. Bach, de rUniversite 
d'Chford, fut un bon compositeur de musique 
d'£glise (Sacred hymns, de 3 a 6 voix. 1615). — 
Son iils Ralph fut. de 16*23 a 1662, chantre 
(basse) de la Chapelle royale de Windsor. 

Amoenitatum musfcalium hortulus ; re- 
cueil de morceaux de danse et de can^om a 4 
parties (de Antegnati, Peurl, Hassler, Schein, 
Staden, Er. Widmann, et beaucoup d'autres), 
paru en 1622 sans nom de lieu ni d'imprimeur. 

Amon, Johann-Anoreas, n6 a Bamberg en 
1763, m. a Wallerstein (Bavi&re) le 29 mars 
1825; etudia le chant et divers instruments, 

Puis finit par se vouer plus particulierement a 
6tude du cor. Eldve de Giov. Punto (Stich), 
il suivit eelui-ci a Paris et prit les cours de 
composition de Sacchini. Apr&s avoir accom- 
pagne Punto dans de longues tournees de 
concerts, A. prit la place de directeur de mu- 
sique de la ville de Heilhronn, puis devint, en 
1817, maitre de chapelle du prince d'(Ettingen- 
Wallerstein. A. fut un compositeur tecond. Une 
symphonie, un concerto de piano, un de flute 
et un d'alto, des sonates pour divers instru- 
ments, des trios, des quatuors, des quintettes, 
des variations, des lieder, etc. ^plu* ae 100 nu- 
meros d'op.) ont ete* graves, tandis que deux 
messes, un Requiem et deux « Singspiele » sont 
rest^s manuscrits. Cf. Ammon. 

Amorevole, amoroso (ital.), aimable, flat- 
teur. 

Amphion angllcus, recueil de chants pro- 
fanes d'auteurs anglais [Farret, Blow, Clarke, 
Croft], de 1 a 4 v., avec accompagnement instru- 
mental, publie par Pearson (Londres, 1700). 

Amplitude. L'a. d'une vibration est la dis- 
tance que parcourt le corps mis en mouvement, 
du point d'^quilibre aux extremites de la vibra- 
tion ; Fa. des vibrations provient de la puissance 
du choc incitateur et determine Tintensit^ du 
son, tandis que la p^riode (duree) des vibrations 
depend des dimensions du corps sonore et de- 
termine Tintonation du son. CVst le pendule 
qui fournit la preuve la plus elementaire de ce 
fait : en eflet, que, par suite d'un choc plus 
vigoureux, le pendule d£erive une courbe (am- 



plitude) plus grande, le nombre des battements, 
dans un espace de temps donne\ n'en sera pas 
moms grand; il restera exactement le m£me. 

Ana, Francesco d\ v. Frottole. 

Anacker, Aucist-Ferdinand, n£ a Freiberg 
(Saxe) le 17 oct. 1790, m. dans la mime ville le 
21 aout 1854; devint, a Leipzig, un excellent 
musicien, et fut nomm£, en 1822, cantor et 
directeur de musique, puis, peu apres, maitre 
de musique au s£minaire de sa ville natale. II 
organ isa alors de grand es executions chorales 
reugieuses et fonda une soci£t£de chant mixte 
(Singakademie). En 1827, il fut encore nomm£ 
chef d'un corps de musique. Rob. Volkmann et 
Fr. Brendel furent sea eldves. Citons par mi les 
compositions de A. : les can tales Berg mantis - 
gruss, Lebens Blume und Lebens Unbestand ; 
des pieces pour le piano, des lieder, des choeurs, 
un recueil de chorals, 7 chants pour un drame 
de Daring : Bergmannstreue (Dresde). 

Anacrouse (all. : Auftakt), nom que Ton 
donne a toute valeur constituant avec une v£- 
leur plus forte qui suit un motif d'une unite 
r£elle, et plus particulierement a la note ini- 
tiale de tout morceau qui ne commence pas 
sur le temps frapp£ de la mesure (cf. Direc- 
tion), par ex. : 



tgiM n= a 



la croche qui precede la premiere barre de 
mesure (temps lev6). Grace a la barre de me- 
sure et grace a Tespace qui s£pare les groupes 
de croches, doubles crocnes, etc. relives entre 
elles par un trait horizontal common, notre 
notation permet de reconnaitre avec aisance les 
valeurs relativement fortes, mais elle donne 
malheureusement aussi par la Tapparence, sou- 
vent troropeuse, d'une parente* entre les sons 
qu'enferment deux barres de mesure ou que 
groupe un trait commun : 




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Rien n'est plus faux que de consid£rer comme 
un motif les sens compris entre un son fort et 
le son fort suivant, ce qui oblige a admettre 
que le son faible initial serait isole, d£taehe des 
autres, ou m£me qu'il serait une sorte de com- 
plement de la valeur du son final (a). La forme 
anacrousique des motifs n'est pas seulement 
une possibility, elle est le veritable incitateur, 
r£l£ment premier de toute vie musicale. J. -J. de 
Momigny (v. ce nom) a formula le premier, en 
1806, ce principe que toute figuration se com- 
pose avant tout de valeurs anacrousiques. Ce 
principe a &£ reprts longtemps apr£s par 
H. Riemann dans Musikaluche Dynamik und 
Agogik (1884) ou l'auteur d£montre la dech£ance 
graduelle de la theorie rythmique. Les valeurs 
faibles qui se rattachentaux sons forts en les 
suivant, au lieu de les pr£c£der, forment les 
terniinaisons feminine* et les motifs adjoints 
(v. ces mots). V. aussi Notes de soudure. 

Analyse. 1. A. des sons par l'oreille. terme 
employe pour designer la faculty de distinguer 
les harmoniques de Tun quelconque des sons 
d'un instrument de musique. La formule de 
vibration d'un son est d£eomposee par l'oreille 

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ANAPKSTE — ANDERSEN 



29 



[f. ce mot), dune man i ere insuffisamment ex- 
piiquee jusqu'a ce jour, de telle sorte que celle- 
ci peut percevoir les harmonioues contenues 
dans le son. Cette meme faculte de l'oreitle 
permet de distinguer nettement, et non point 
eomme un compost sonore, chacun des sons 
d an accord dont les Elements proviennent de 
sources di verses (timbres). La psychologic mu- 
sicale (v. ce mot) s'occupe sp£ciaJement de ces 
divers problemes de fusion et de ditierenciation 
det perceptions sonores. — 2. A. technique et 
esthetique des cedvres musicales, e.-a-d.l £tude 
de leor structure, tant au point de vue de la 
division des themes en phrases et en motifs, 
de leur enchainement ou de leurs transforma- 
tions, qu a celoi de la succession des periodes, 
des modulations, etc. Les resultats d'une telle 
etade foumissent les elements d'une vraie 
science des formes musicales. Les programmes 
d'enseignement musical lui accordent a juste 
titre one place de plus en plus grande. Quant 
aui breves indications thematiques que renfer- 
ment aujourd'hui la plupart des ■ guides thema- 
thiques » et des « programmes analytiques i», 
elles ne sauraient tenir lieu, en depit des 
services qu'elles peuvent rendre, d'analyses 
raiment de'taille'es des textes. 

Anapeste. Pied rythmique, compost de deux 
breves suivies d'une longue, ou aussi de deux 
temps faibles suivis d'un temps fort, par ex. : 

L I J oa Jz I J ou -F3 I J. **• 



resp. 



j j i j 



Anche (lat. lingua ; all. Zunge ; angl. reed). 
Norn que Ton donne a une lamelle de metal ou 
de roseau, piacee a l'embouchure d'un tuyau 
que, sous la pression de Fair, et par le fait 
meme de son elasticity elle ouvre et ferme 
ilternaUvement. Dans nombre d'instrnments 
(iostr. a anches), l'a. sert de medium sonore. 
Lorsqo elle est de metal, ses dimensions (lon- 
gueur, largeur, epaisseur) dlterminent Pinto- 
nation du ton; lorsqu'elle est plus molle, plus 
elastique, ses vibrations soot en rapport direct 
arec une colon ne d'air par laauelle elle com- 
munique tvec Pair exterieur. La premiere al- 
ternative se trouve realisee dans les jeux d'an- 
cbes de 1'orgue, la seconde dans les hautbois, 
les clarinettes et les bassons. On peut encore 
eonsiderer eomme une sorte d'anches, certaines 
membranes, telles que : les cordes vocales, qui 
determinent toujours le degre* d'e1£vation du 
son, ou anssi les levres de Tinstrumentiste (cor, 
trompette, trombone, etc.), dont la tension ne 
pent determiner Tintonation que combined avec 
la" longueur du tuyau (cf. Pavillon). — II y a 
deox sortes da. de metal : l'a. hbre et l'a. bat- 
tonte ; la premiere, piacee sur une ouverture 
Quelle ne louche que par le cote ou elle est 
&xee, depasse a chaque vibration et dans les 
deox sens le niveau du chassis (harmonium); 
la seconde vient s'appuyer, a chaque pression 
du vent, sur une rigole par ou l'air s'£chappe 
(orgue). 11 y a de m£me deux sortes d'a. de 
roseau : la. simple (clarinette), Ya. double 
(hautbois et basson), cette derniere, formed de 
deux lamelles de roseau qui, au moyen de liga- 
tures, s'adaptent au tuyau de I instrument et 
dont reflet est regie* par la pression des levres. 

Ancora (ital. « encore une fois »), syn. de 
da capo. 

Ancot, I. Jean, ne* a Bruges le 6 juil. 1799, 



m. a Boulogne le 5 juin 48*29 ; eleve de son pere 
qui porlait exactement le meme nom que lui 
(1779-1848, &eve de K.eutzer et de Baillot, au- 
teur de plusieurs concertos, etc.) et des classes 
superieuies du Conservatoire de Paris, avec 
Pradher (piano) et Berton (composition) pour 
maitres. 11 alia en 1823 a Londres, oil if fut 
nom me professeur a PAth^nee et pianiste de la 
duchesse de Kent, mais il quitta l'Angleterre 
en 1825 deja, fit une tour nee de concerts en 
Belgique et s'£tablit enfin a Boulogne. Compo- 
siteur dune f^condite extraordinaire, il avait, 
a peine ag£ de 30 ans, fourni d£ja 225 oeuvres; 
citons entre autres : des sonates, un concerto, 
un grand nombre de variations, des Etudes, 
des fugues, des fantaisies a 4 mains, etc. pour 
le piano, plusieurs concertos de violon, des 
scenes pour chant et orchestre, des ouvertu- 
res, etc. Son frere : — 2. Lows, n6 le 3 juin 
1803, m. a Bruges en 1836 ; fit de longues tour- 
neys sur le continent, puis se fixa, lui aussi, a 
Londres, et y devint pianiste du comte de Sus- 
sex. II veeut ensuite pendant quelque temps a 
Boulogne et a Tours, se vouant a l'enseigne- 
ment, puis il rentra dans sa ville natale. 

Andamento (ital. = promenade), sert a 
designer, dans la fugue, les intermedes libres 
(mais composes en g£n£ral de motifs du sujet 
ou du contre-sujet) qui separent les expositions 
successives. On emploie aussi : divertimento. 
Quant aux episodes en maniere de trio des ou- 
vertures francaises de l'epoque de Bach, bien 
qu'ils soient sans nul doute de vrais anda- 
menti, ils reposent sur des themes ind£pen- 
dants et formant contraste avec les autres. 
Ils sont ainsi les preeurseurs du second theme 
de Yallegro de sonate. 

Andante (ital.), Tune des plus anciennes 
indications de mouvement, signifie en italien 
« marchant » (c.-a-d. d'un mouvement modeVe, 
assez lent), et il faut bien se garder de l'inter- 

J>re*ter eomme synonyme de « lent », ce qui 
ausserait entierement le sens des expressions 
suivantes : pin a. ou un poco a. veut dire « plus 
vite », et non « plus lentement t ; tneno a. = 
moins « marchant », c.-a-d. plus lentement. Le 
diminutif andantino se rapporte le plus sou vent 
au peu d'£tendue du morceau ou au caractere 
menu de ses subdivisions (cf. Adagietto). On 
en tend, de nos jours, par un a., de m&me que 
par un adagio, la partie lente d'une symphonie, 
d'une sonate ou d'une autre ceuvre cyclique 
analogue. 

Andantino, v. Andante. 

Ander, Aloys, chanteur d'opeVa ceMebre 
(tenor lyrique), ne* a Liebititz, en Boheme, le 
13 oct. 1817, m. aux bains de Wartenberg le 
11 d6c. 1864; tres estime* a POpera imperial de 
Vienne, il fit partie de la troupe depuis 1845, 
jusqu'au moment ou apparurent les signes pre*- 
curseurs de Pagination mentale qui devait as- 
sombrir les dernieres anodes de sa vie. 

Anders, Gottfried-Engelbert, n^ a Bonn 
en 1795, m. a Paris le 22 sept. 1866 ; fut pen- 
dant longtemps archiviste et conservateur de 
la section musicale de la Bibliotheque Ste- 
Genevieve, a Paris. II ^crivit d« s monographies 
sur Paganini (1831) et sur Beethoven (1839). et 
un Beit rag zur Geschichte der Violine (dans la 
c Ocilia », 183*2). Sa bibliotheque privee, tres 
importante, passa aux mains d'Asantchewski 
(v. ce nom) qui la l^gua au Conservatoire de 
St-Petersbourg. 

Andersen, 1. Karl-Joachim, llutiste vir- 
tuose distingue et chef d'orchestre, ne" a Copen- 



byG< 



IC 



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30 



ANDERSON 



ANDRfc DE CRETE 



hague le 29 avr. 1847 ; file et £leve du flutiste 
Christian-Joachim A., fit d'abordpartie de I'Or- 
chestre royal a Cope n hague (18KM877), puis 
passa k l'Op^ra italien de st-Petersbourg (1878- 
1880) et a Berlin ou il fut membre de Torchestre 
Bilse jusqu'a sa scission. II devint alors premier 
fliltiste et chef d'orchestre suppliant ae l'Or- 
chestre philharmonique. II coDserva ce poste 

Sendant dix ans, avec une courte interruption 
e quatre mois pendant 1 esq u els il fut attache* 
a l'orchestre de 1 Ope>a de la cour. Une maladie 
de la langue obligea A. k renoncer, des 1892, 
aujeu de la flute. Deux ans plus tard il rent rait 
a Copenhague ou il crea l'« Orchestre du Pa- 
lais » et fonda une ecole d'orchestre. Ses nom- 
breuses compositions pour la flute, avec et sans 
orchestre, sont tr&s appr&ie'es des instrumen- 
tistes ; ce sont des Etudes, des fantaisies, une 
Ballade et Danse des Sylphes avec orchestre et 
une quantite* de pieces avec piano. Son frere 
— 2. Vigo, n6 a Copenhague le 21 avr. 1852, 
se suicida k Chicago le 29 ianv. 1895. Virtuose 
remarquable, lui aussi, il etait premier flutiste 
de TOrchestre Thomas. 

Anderson. Lucy (ne'e Philpot), pianiste an- 
fflaise, n6e a bath en de'c. 1790, m. k Londres 
le 21 dec. 1878 ; avait epouse* en 1820 le violo- 
niste Georgb-Frederik Anderson. Mrs A. fut 
la premiere pianiste femme admise a jouer 
dans les concerts de la « Soeidte philharmoni- 
que » de Londres. 

Andlnq, Johann-Michael, ne* a Queienfeld. 
ores de Meiningen, le 25 aout 1810, m. a Hild- 
burghausen le 9 aout 1879 : frequenta le se'mi- 
naire p&dagogique de Hildburjjhausen et, apres 
avoir occupe difterente postes a'instituteur dans 
d'autres villes, y fut nomm£, en 1843, maitre 
de musique. II recut plus tard le titre de « direc- 
teur de musique ». Des recueils de chants pour 
les ecoles, des choeurs, des morceaux d'orgue. 
ainsi qu'un recueil de chorals a 5 parties (1868) 
et un Handbuchlein fur Orgelspieler (3 ma exl., 
1872) furent tous graves. 

[d'] Andrade, Francesco, chanteur de 
concert et d'opera (barytonj, ne* a Lisbonne 
le 11 janv. 1850 ; £leve de Miraglia et de Ron- 
coni, il d£buta en 1882 a San Remo dans Aida 
de Verdi et se fit rapidement un nom dans 
toute TEurope. d'A. se repose de ses tourne*es 
de concerts et de representations dans sa villa 
de Harzburg. 

Andr6, 1. Johann, fondateur de la celebre 
maison d^dition musicale, a Offenbach, ne' a 
Oirenbach le 28 mars 1741, m. dans la meme 
ville le 18 juin 1799 ; etait primitivement des- 
tine 1 a succeder a son pere, dans la direction 
d'une fabrique de soieries, mais ne put resister 
a son gout prononce pour la musique et, forte- 
ment doue* du reste, il embrassa la carriere 
artistique. De bonne heure il s'essaya a la com- 
position et fit representee au commencement 
de l'annge 1773 a Hanau, une operette: Der 
Toepfer (texte de A. lui-mdme), qui eut un cer- 
tain succes. En 1777, A. accepta les fonctionsde 
chef d'orchestre au Theatre Dcpbbelin, a Berlin, 
et s'adonna avec zele k la composition pendant 
les sept annees qui suivirent. Plus encore que 
ses operas comiques (Das tatarische Gesetz, 
1779; Die Entfuhrung am dem Serail, 1781 ; 
Erwin und Elmire, 1782, etc.), ses lieder ont 
6tabli sa renommee, ce sont : Scherzhafte 
Lieder von Herrn Weisse (1774), Leonore (sic !) 
de Burger (1775), Musikalischer Blumenstrauss 
(avec le fameux « Rheinweinlied » de Max Clau- 
dius), Lieder und Gesdnge (4 part.. 1779-1780), 



by \j 



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Lieder, Arien und Duette (4 pari., 1780 1781), 
Neue Sammlung (2 part., 1783-1784). lis ont fait 
de lui Tun des principaux repre'sentants de 
I'lnorme production de lieder de la seconde 
mottle* du xviii* s. t production cjui forme en 
cruel que sorte le fond de verte prairie sur tequel 
neurit, de* 1800, le nouveau lied artistique alle- 
mand. En 1784, A. rentra a Offenbach, ou il 
avait deja etabli auparavant, a c6t6 de la fabri- 
que de soieries, un atelier de gravure musicale. 
Get atelier, de plus en plus agrandi, se trans- 
forma bientdt en une importante maison d'edi- 
tion dont le catalogue comptait en 1797 deja 
plus de 1000 numeros. — 2. Johann- Anton, 
troisieme fits du precedent, ne" a Offenbach le 
6 oct. 1775, m. le 6 avr. 1842 ; fit d'excellentes 
Etudes musicales a Mannheim, de 1793 a 1796, 
sous la direction de Voll weiler, les continu a a 
Iena, fit de longs voyages et reprit ensuite, a la 
mort de son pere, la maison d'edition. La m3me 
annee de'ja, A. se reodait a Yienne pour acheter 
a la veuve de Mozart les manuscrits laisses par 
le maitre ; ainsi, d'un seul coup, la maison A. 
devenait Tune des plus importantes du monde. 
La technique de 1 impression musicale recut 
une vigoureuse impulsion, grSce a I'usage de la 
lithographie, que Franz GJeissner introduisit 
en grand. Comme compositeur, Anton A. ne fut 
gudre moins fecond que son pere mais s*en 
tint plus particuli&rement aux domaines de la 
musique d'£gli*e (messes, motets) et de la mu- 
sique instrumentale (symphonies, quatuors, se- 
nates de piano [et sona tines instructives, op. 
451). A. rSvele aussi des qualites ^minentes de 
theoricien, bien au courant de la musique an- 
cienne, dans son Lehrbuch der Tonsetzkunst 
(inachev^; Part. 1-11,1832-1840, Harmonie, con- 
trepoint, canon et fugue ; nouv. £d. abr£gee par 
H. Henkel, 1874-1878). II a ecrit de plus : The- 
matisches Verzeichnxs sdmmtlicher Komposi- 
tionen von W.-A. Mozart (1805; 2™ 6d. 1828); 
Beitrdge zur Geschichte des Bequiems von 
W. -A. -Mozart (1829) ; Thematisches Verzeichnis 
W.-A. Mozartscher Manuskripte % chronolo- 
gisch geordnet von i*764 bis 1784 (1833) ©t 
Thematisches Verzeichnis derjenigen Origi- 
nalhandschriften von W.-A, Mozart... welche 
Hofrat Andre... besitzt (1841). Les quatre mu- 
siciens dont les noms suivent sont nls d'A. — 

3. Karl-August, ne" le 15 juin 1806, m. le 
15 fe"vr. 1887, proprietaire de la succursale de 
Francfort et d une fabrique de pianos (ecrivit : 
Der Klavierbau und seine Geschichte, 1855). — 

4. Julius, n£ le 4 juin 1808, m. le 17 avr. 1880 
k Francfort s/M. ; organiste et pianiste excel- 
lent, eleve d'Aloys Schmitt (lui-meme ^16ve 
d' Anton A.), publia des morceaux d'orgue bien 
Merits. — 5. Johann-August, ne le 2 mars 1817, 
m. le 29 oct. 1887, proprie'taire de la maison 
d'tklition a Offenbach, pour la direction de la- 
quelle il s'accocia son fils Karl (ne en 1853) 
qui, a son tour, prit la succession. - 6- Jean- 
Baptiste, ne" le 7 mars 1823, m. le 9 dec. 1882 
a Francfort s/M., pianiste, eleve d'Alovs Schmitt, 
Taubert (piano), Kessler et Dehn (theorie), chef 
d'orchestre du due de Bernbourg, ve'eut nombre 
d'annees a Berlin. II a publie* plusieurs ceuvres 
pour le piano et pour le chant. 

Andre de Crdte, le plus ancien poete 
canonique de Tfiglise orthodoxe (650-720). Il est 
probable, sans qu'il soit possible de le prouver 
avec certitude, que les melodies (Heirmoi) adap- 
t^es a ses vers dans les manuscrits du ix« et du 
x* s. sont de lui. Leur style offre beau coup 
d'analogies avec celui des hymnes de la Gr&ce 

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ANDRK.X — ANKMOCOROE 



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antique et ne comporte que rarement des me*- 
lkmes on pea prolonged. 

Andrese^ Volknar, ne a Beme le 5 juil. 
1839. y snivit les classes du gymnase, tout en 
eiudiant la musique aupres de Karl Munzin- 
ger, pour passer eosuite au Conservatoire de 
Colapae fl897-1900, Wullner, Franke, KleiTel, 
Staab). De 1900 a 1901, A. fut rep&iteur a 
TOpera de la conr, a Munich, puis apres une 
aanee consacree de nouveau a F etude, il fut 
oomme direcieur du « Stadtsangerverein » de 
Wioterthour (1902-1904). en m£me temps que 
da c Chffur mixte • de Zurich a la tdte duquel 
iJ se trouve encore aujourd'hui. En 1904, a Zu- 
rich, il socc&ia a Attenhofer corame directeur 
du c Mcennerchor », puis en 1906 a Hegar 
comme chef d'orehestre des concerts sympho- 
aiqoes de la c Tonhalle ». Tres appreeits comme 
chef d'orchestre et directeur de chceurs, A. s'est 
fait tres rapidement un nom aussi comme com- 
positeur. II n'a publie du reste quun petit 
uombre d'ceuvres : 2 trios p. piano, violon et vio- 
foocelle, op. 1 et op 14; sonate p. piano et vio- 
lon, op. 4 ; quatuor p. instr. a archet, op. 9 ; 
des owiTres p. chceur, soli et orchestre : Das 
Gottl&he* op. 2, Charons Nachen op. 3, Fan- 
tmtie symphonique op. 7, p. t£nor solo, chceur 
de tenors, orchestre et orgue ; des chceurs p. 
?oii d'hommes, op. 5, 8, 11, 13 ; Vater unser 
). mezzo-soprano solo et voix de femmes, op. 
9; des lieder, op. 6, 10, 12, 15, 16 ; 6 pieces 
p. le piano. 

Andreoli, 1. Guglielmo, n6 le22 avr. 1835, 
m. a Nice le 13 mars 1860 ; 61eve de son pere 
(Eyangklista A., ne en 1810, m. le 15 juin 1875) 
et de Angeleri, au Conservatoire de Milan, pia- 
niite renomme, dont on prisait fort le jeu net 
et expressif. II rem porta de grands succes par- 
ucolierement en Angleterre, de 1856 a 1859. 8. 
est I'auteur d'un fort bon M annate d'armonia 
(1878, en collab. avec Codazza • appendice bi- 
Miographique tres detaill€). Son frere — 2. 
Carlo, ne* a Mirandola le 8 janv. 1840, excel- 
lent pianiste, lui aussi, enseigna son instrument, 
i partir de 1875, au Conservatoire de Milan 
dobt il avait e*te Thieve. Les concerts qu'il donna 
a Loodres, a l'age de dix-huit ans deja, eurent 
an grand retentissement. 

Andreozzi, Gaetano, ne" a Naples en 1763, 
m. a Paris le 21 dec. 1826; compositeur d'ope- 
ras tres fecond, £crivit, de 1781 a 1816, 40 ope- 
ras pour les theatres dMtalie, de St-P^tersbourg 
etde Madrid, ainsi que 3 oratorios. A. sejourna 
successive men t dans les diverges villes ou il 
reraportait des succes. II finit cependant par 
s'etablir a Naples ou il se voua a Tenseignement. 
Mais, devenu pauvre a la fin de sa carriere, il 
dut se re*soudre a aller a Paris, pour y implo- 
rer la protection de la duchesse de Berry, son 
ancienne eieve. — Sa femme, Anna A. f nee a 
Florence en 1772, avait dte* engagee, de 1801 a 
1802, comme primadonna a Dresde, mais elle 
roourut le 2 juin 1802, au cours d'une excursion 
de Pilinitz a Dresde. 

Andres, Pater Juan, 5. /., historien de la 
literature espagnole, n6 a Planes (Valence) en 
17*0, m. a Rome le 13 fevr. 1817; fit ses Etudes 
scientifiques a Madrid et a Gandia, partit pour 
ritalie lors de ('expulsion des Jesuites et trouva 
on asile a Mantoue dans la maison du comte 
Bianchi. En 1796, A. devint bibliothScaire du 
doc de Parme, puis il remplit les mernes fonc- 
tkms aupres de Murat pendant le temps de son 
regne, a Naples (1807-1814). II passa enfin les 
dernieres annees de sa vie dans la maison de 



l'ordre des Jesuites, a Home. Plusieurs de ses 
nombreux ouvrages touchent a des questions 
musicales: DeW origine, progressi e statoat- 
tualt ? (Tog niletteratura{ Parme,! 782-1 798, 6 vol.. 
nombreuses editions ; e*d. franc., 1805; M. all., 
1806) ; Cartas sobre la musica de los Arabes 
(Venise, 1787) ; Cartas familiares (Madrid, 
1786-1793). A. insista avec beau coup d'a propos 
sur la ne*cessite* d'une renovation profonde du 
livret d'opera dans le sens de la tragedie an- 
tique. 

Andrevl, Francesco, Tun des compositeurs 
espagnols les plus remarquables, n£ a Sana- 
buya, presde Lerida(Catalogne), le 16 no v. 1786, 
de parents italiens, m. a Barcelone le 23 nov. 
185§; £tait prelre et remplit successivement 
les fonctions de maftre de chapelle dans difl£- 
rentes cathedrales (Barcelone, Valence, Seville, 
etc.), puis fut nomme directeur de la Chapelle 
royale. Pendant la guerre des carlisles, A. se 
rdfugia a Bordeaux ou il trouva aussi une situa- 
tion. II vecut a Paris, de 1845 a 1849, puisren- 
tra a Barcelone et y resta jusqu'a sa mort, en 

Sualite de maitre de chapelle de l'eglise de 
fotre-Dame. II faut citer parmi ses oeuvres 
principales : un oratorio. Le jugement der- 
nier ; un Requiem pour Ferdinand VII ; un 
Stabat mater. Deux motets de A. se trouvent 
dans la Lira sacro-hispana de Eslava. Un ou- 
vrage th^orique du meme auteur, Tratado teo- 
rico-prattco de armonia (2 m « ed., Barcelone, 
1848) a paru aussi en francais, a Paris, en 1848. 

Andrlen, v. Adrien. 

AndHes, Jean, n^ a Gand le 25 avr. 1796, 
m. dans la me*me ville le 21 janv. 1872; pro- 
fesseur des classes de violon et d'ensemble au 
Conservatoire de Gand (1835), succ^da, en 1851, 
a Mengal, comme directeur de cet £tablisse- 
ment et remplit en m£me temps (iusqu'en 1855) 
les fonctions de violon-solo de Torchestre du 
Theatre. II fut nomme en 1856 directeur hono- 
raire du Conservatoire. A. a publie quelques 
travaux historiques: Apercu hxstoriauede tons 
les instruments de musique actuellement en 
usage ; Precis de Vhistoire de la musique de- 
puis les temps les plus recules* etc. (1862); 
Instruments a vent : la flute (1866) ; Remar- 
ques sur les cloches et les carillons (1868). 

Andrlessen, Pklagie, nie a Vienne le 20 
juin 1863 ; eMeve du Conservatoire de cette ville 
et de M ,ne Dreyschock, a Berlin, debuta a Mu- 
nich, au theatre « am Gartnerplatz *». Elle chanta 
ensuite a Berlin (Theatre municipal Frdd.-Guil- 
laume, et Op^ra royal), fit partie de la troupe 
itineVante d Angelo Neumann, puis passa au 
Theatre de Leipzig (1844-1890), alternativement, 
au cours de la saison, a Cologne et a Vienne, 
enfin a Franctort s/M. M™ A. s'est marine plu- 
sieurs fois et de la sorte a change de nom 
(Sthamkr-A. ; A.-Ende; Greef-A.). 

[d'JAndrieu, v. Dandrieu. 

And u , c.-ad. Andante. 

And lin0 , c.-a-d. Andantino. 

An6mocorde (c.-a-d. un instr. a cordes 
pneumatique), invention ingenieuse du facteur 
de pianos J.-J. Schnell, de Paris (1789). L'ins- 
trument consistait en une sorte de piano, dont 
les cordes Staient mises en vibration au moyen 
de Tair fourni par des soufflets. Schnell se 

f>roposait de realiser l'effet de la harpe eo- 
ienne et de l'utiliser dans le domaine de la 
musique artistique. Cf. Allgemeine Musika- 
lische Zeilung, 1798, p. 39 et ss. et Gazette 
musicale, 1836, p. 113. — L'idSe fut reprise 
plus tard par Kalkbrenner et par Henri Herz. 



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ANENA1KA — ANGELICA 



Celui-ci appelait rinstrument qu'il construisit, 
en 1851, piano eoben. 

Anenaika, nom que Ton donne a certains 
ornements traditionnels encore en usage de 
nos jours dans le chant d'eglise russe et surtout 
dans le P^aume initial. Ces ornements se 
chantent sur les syllabes a-ne-ne ou ne-ne-na 
que Ton intercale dans le texte. Ces syllabes 
sont tres probablement proches parentes des 
for mules de memorisation (tropes) des 8 Echoi 
que Ton rencontre en occidenc, au ix e s. d£ja 
(cf. Riemann, Gesch. der Musiktheorie, p. 34, 
et Handbuch der M. G., I 2, p. 56 ss.). Elles 
doivent £tre identiques aux ne que Ton emploie 
dans la nouvelle notation byzantine, pour in- 
terrompre de temps a autre, sous un long me- 
lisme, la continuity de la voyelle (cf. Fleischer, 
Neumenstudien, III, facsimile). 

Anerio, 1. Felice, Tun des compositeurs 
romains les plus remaiquables de l^poque de 
Palestrina, n6 a Rome en 1560, m. dans la 
mSme ville le 28 sept. 1614, etait entr£ en 1575 
com me soprano dans la maftrise de St- Pierre 
(61&ve de G.-M. Nanini) et succ£da a Palestrina, 
le 3 avr. 1591, com me compositeur de la Cha- 
pelle pontificale (la place de raaitre de chapelle 
6ehut a Ruggiero Giovanelli). A. a collabore* 
avec Fr. Sunano a la redaction de YEdit>o Me- 
dicma. de 1614, du Gratiuel (cf. Palestrina). 
Plusieurs oeuvres de A. furent attributes, pen- 
dant longtemps, a Palestrina (Adoramus te, 
Christe et un Stabat mater a trois choeurs) Un 
certain nombre de ses compositions furent im 
primers : deux livres de Sacri hymni et can- 
tica (I, 8 v., 1596 ; II, 5-8 v., 1602), un livre de 
Responsoria a 4 v. (1606), un de Madrigali spi- 
rituali 5 v. (1585), trois livres de madrigaux 
dont un a 3 v. (1598), un a 5 v. (1587), un a 6 v. 
(1590), un livre de Canzonette a 4 v. (1586) et 
enftn une anthologie : Gioje madrigali 5 v. di 
diversi (1589). Les anthologies du temps ren- 
ferment un grand nombre d'oeuvresde A., et 
une quantity de messes et de motets sont con- 
serve* en manuscriU. Cf. KM, Jahrbuch, 1903. 
— 2. Giovanni-Francesco, peut-dtre un frere 
du pr£c£dent, est ne* a Rome vers 1567 et m. 
dans la meme ville vers 1620. De 1575 a 1579, 
il fut enfant de choeur de Feglise St-Pierre, sous 
Palestrina ; puis il passa vers 1rt09 a la cour de 
Sigismond III de Pologne et devint, en 1610, 
maitre de chapelle de la cathe'drale de Ve*rone ; 
en 1611, pr£fet au College des Jesuites, a Rome ; 
de 1613 a 1620, maitre de chapelle de Ste-Marie 
des Monts, a Rome. En 1616 (a Page de 49 ans), 
il futordonne" pr£tre. La premiere umvrede A., 
un livre de madrigaux a 5 voix, parut en 1599, 
a Venise ; mais il est possible qu'un livre non 
dat£ de Gaillardes a 4 v., en tnblature de cla- 
vecin et de luth, soit encore anterieur. De la 
musique de Noel a 3 v., Dialvgo pastorale al 
prosepio, en meme tablature et, d'apres Baini, 
grave* par Yerovio, est egalement sans date. 
Un second livre de madrigaux a paru en 1608 
(5-6 v.), puis ce furent un livre de madrigaux 
de 1 a 2 v. (Recreazione armonica) en 1611, un 
de madrigaux de 1 a 4 v. (Dipnrti musicali) 
en 1617, un livre de motets, madrigaux, canzo- 
nette, dialogues et airs (Selva armonica) de 1 
a 4 v. en 1617, et un livre d'airs, de canzonette 
et de madrigaux (La bella Clori armonica) de 
I a 3y. en 1619. A. fit de la Mtssa Papw Mar- 
celli a 6 voix, de Palestrina, une reduction a 
4 voix qui parut pour la premiere fois en 1619 
[1605?], avec les messes Isle confessor et Sine 
nomine de Palestrina et, de A. lui-m£me, 



une Missa delta Bat tag I la qui eut sous cette 
forme un nombre considerable d'£ditions. On 
peut encore mentionner de A. les oeuvres sui- 
vantes : un livre de messes de 4 a 6 v. (1614, 
et, s£par£ment, une Mtssa pro defunclis cum 
Sequentia et Respons, Libera me qui en fait 
partie), trois livres de motets (1. 1-3 v. avec B. c, 
1609; II, 2-6 v. avec B.C., 1611 ; III, id. avec 
des litanies, 1613) cinq livres de Sacrae can- 
tiones [sacri conrentus] $-6 v. avec B. c. (1613- 
1618], des litanies et des antiennes de 7 a 8 v. 
(1611), Responsoria de nativitate domini. Ve- 
nue exultemus... Trdeum 3-8 v. (1614), Ghir- 
landa di mere rose 5 v. |1619), des psaumes de 
v£pres de 3 a 4 v. et des cantiques B. M. V. a 
4 v. (1620), enfin un grand nombre d'eeuvres 
disseminees dans les anthologies. Cf. Haberl, 
KM. Jahrbuch, 1886. 

Anet, Baptists, v. Baptiste. 

Anfossi, Pasquale, compositeur d'operas 
qui eut son heure de c61£brit£, ne a Taggia, 
pres de Naples, le 25 avr. 1727, m. a Rome 
en ferrier 1797 ; 61& ve de Piccini, £crivit son 
premier opera, La donna fedele, en 1758 pour 
Naples, etablit sa reputation avec L'incognita 
pe* seguitala, donn^e a Rome en 1773, et fut 
d&s lors d'autant plus fete qu'on desirait, en 
porta nt ses oeuvres aux nues, rabaisser eel les 
de son maitre Piccini. A. a £crit en tout (de 
1758 a 1794) 73 operas. II n'eut pas grand suc- 
ces a Paris (1780). Apres avoir dirige" pendant 
deux ann£es (1781-1783) l'Op^ra italien de Lon- 
dres, il fit repre^enter ses ceuvres a Prague, a 
Dresde eta Berlin, puis rentra en Italic Nom me 
maitre de chapelle de St-Jean-de-Latran, en 
1791, il se voua, pendant les dernieres amines 
de sa vie, principalement a la musique reli- 
gieuse (12 oratorios, 2 cantates, des messes, 
des psaumes, etc.). 

Angeleri, Antonio, ne* a Pieve del Cairo 
(Lomellina) en dec. 1801, m. a Milan le 18 f£vr. 
1880 ; professeur de piano tr&s appr6ci6, a 
public une M ell i ode excellente (II pianoforte, 

Angelet, Charlfs-Francois, ne a Gand le 
18 nov. 1797, m. a Bruxelles le 20 d£c. 1832 ; 
&eve du Conservatoire de Paris, devint, grace 
aux lecons de Zimmermann, un pianiste excel- 
lent et etudia la composition avec F£tis, apres 
s'£tre Hxe^ a Bruxelles comme maitre de musi- 
que. 11 fut nomm£ pianiste de la cour du roi 
Guillaume, en 1829. Ses ceuvres sont, pour la 
plupart, ecrites pour le piano (fantaisies, va- 
riations, etc.); on a cepemtant aussi de lui un 
trio, et une symphonie qui fut couronn^e. 

[d'jAngeli, Andrea, ne a Padoue le 9 nov. 
18o8, suivit en m£me temps les cours de l'Ecole 
de musique et ceux de 1 University de sa ville 
natale, et prSsenta comme these de D r phil. 
une eJude sur la musique grecque (publtee par 
la « Bivista de filologia rlassica »). Professeur 
de litterature au lyce^e de Calegari, d*A. di- 
ploic en outre une grande activite comme mu- 
sicographe et s'est fait connaitre aunsi par ses 
succ^s de compositeur (un opera : L'innocente 
[Bologne], des romances : Serate d'inverno* 
des messes, un Stabat mater, de la musique 
de chambre). 

Angelica, 1. Vox a., voix d'ange, jeu oVor- 
gue generalement de 4* et, comme la vox hu- 
mana (8 f ), construct de manures tres diverses ; 
e'est le plus Bouvent un jeu a anche libre et a 
pavilion court. — 2. Modele de luth (d£crit et 
represente dans le « Catalogue » de Mahillon) 
destine a faciliter le jeu de rinstrument au 



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ANGERER — AN80RGE 



33 



Diojen de l'accord des cordes par degres dia- 
tontques (aa lieu des quartes et des tierces 
habitueUes). Cf. Mattheson, Next eroffn. Or- 
chestre, p. 277 s. 

Angerer, Gottfried, ne* a Waldsee (Wur- 
temberg) le 3 f£vr. 1851, m. a Zurich le 19 
aodll909, avait primitivement rintention de se 
fooer a la carriere p£dagogique, mais frequenta 
easoite le Conservatoire de Stuttgart puis celui 
da D* Hoch (J. Raff, J. Stockhausen, etc.) a 
Fraacfcrt-s/M. Apres avoir termini ses Etudes, 
il dirigea a Francfort, Mannheim et Zurich 
diverges soci£tes chorales de premier ordre 
el remporta des succes considerables dans lea 
Sites de chant de Fribourg en Brisgau (1886), 
de Carlsruhe, etc. A Zurich, il eut la direction 
de deux importances soci£t^s chorales d'hom- 
mes (« Harmonies, « Mannerchor Enge »), et 
professa le chant a l'£cole cantonale, tout en 
dirigea nt une « Academie de musique ». A. fut 
oomme\ en 1897, bourgeois d'honneur de la 
rille de Zurich. On connait de lui specialement 
des ballades chorales pour voix d'hommes : Der 
ietzte Skalde, Des (xeigers Heimkehr, Kdnig 
Siaurds Brautfahrt, Die Vatergruft, Kdnig s- 
ftiden, Germanenzuq, Der Gottesdienst des 
Waldet, Gotentreue, Der Kdnig sbote, etc., mais 
tosti one legende pour voix de femmes {Son- 
tenblick), un morceau, Schulleben, pour cnoeur 
d'ezuaats, etc. 

Anqlaise («danse anglaise*), nom primitif 
de la danse appele'e aussi francaise (v. Contre- 
Q4KSE). Une quantity d'autres danses, uaitees 
en Angleterre, ont aussi recu le nom d'anglai- 
ses (Ballads, Hornpipes, etc.). 

[d'JAnglebert, Jean-Hknri, eleve de Cham- 
bonniereaetclaveciniste de la cour de Louis XIV, 
poblia, en 1689, un volume de Pieces de cla- 
mnn (ed. nouv. dans : Farrenc, Trdsor XIX, 
1871), con tenant entre autres 22 variations sur 
les f Folies d'Espagne > dont Corelli se servit 
aossi comme theme, en 1700. A. est un.des 
meillears, parmi les anciens maitres du clavier; 
on trouve, dans la preTace de Fceuvre susnom- 
nee, de precieuses indications pour l'ex&cution 
de qaelques ornements ( tremblement simple et 
ippaye, cadence, double, pince\ chute, port de 
von, coull, arpe^e). 

Anqoscioso (ital.), angoisse, anxieux. 

Afiima (ital.), ame; con a., animate, anU 
mando = avec vie, avec chaleur, avec feu. 

Afrimuccia, Giovanni, n6 vers la fin du xv« 
oq aa commencement du xw s., m. a Rome en 
mart 1571 ; veritable devancier de Palestrina, 
non seulement dans ses fonctions (A. fut maftre 
de cbapelle de St^Pierre du moment ou, en 
1555, Palestrina rat cong&lie, jusqu'au jour ou 
il reprit ses fonctions en 1571), mais encore dans 
■on style. De meme que Palestrina, il cher- 
eba a obtenir la darte* des successions harmo- 
fflques, tout en feasant usage de tous les raffi- 
aements du contrepoint. Cependant le nom 
d'A. est plus frequemment mS16 a d'autres faits 
bistoriqoes, a la creation de Foratorio (v. ce 
mot). Or les Laudi spirituali (2 Uvres impr. 
en 1563 et 1570) qu'il composa pour F« orato- 
rio » de Neri n'ont presque rien de commun 
wee eette forme musicale, ce sont plutot de sim- 

& chants de louanges en maniere d'hymnes. 
autres oeuvres qui nous sont parvenues de 
A. sont : un livre de madrigaux de 4 a 6 v. (1547), 
deox de madrigaux a 5 v. (1554 [* id.], 1551), 
an de madrigaux a 3 v. (1565), un livre de messes 
* 4 ? . (1567), un livre de Magnificat a 4 v. (1568). 
L't Arte musicale in Italia • (vol. i), de Torchi, 

DfCnON^AFEB DB MUSIQU1 — 3 

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renferme f deux parties de la messe Londitor 
alme et un Madrigal a 5 v. — Son frere Paolo, 
dgalement un compositeur de grand me>ite, fut, 
de 1550 a 1552, maftre de chapelle de St- Jean- 
de-Latran et mourut en 1563. On ne connait 
cependant que auelques-unes de ses oeuvres, 
conserves dans les anthologies musicales. 

Ankerts, d' v. Hankers. 

Anna Amalia, v. Amalia 1. 

Annlbale Padovano* organiste remar- 
quable du xvi« s., ne* a Padoue (d'ou son 
surnom Patavinus ou Padovano) en 1527, fut 
nomm£, en 1552, organiste du second orgue de 
St-Marc, a Venise et passa en 1566 a la cour 
du grand due Charles, a Graz. On a conserve^ 
de lqi un livre de messes a 5 v. (1573), un de 
motets a 5 et a 6 v. (1567), un de madrigaux a 
5 v. (1564), un de Ricercari a 4 v. [en parties] 
(1556) et un de Toccate e ricercari [en partition] 
(1604), ainsi qu'un grand nombre de pieces 
^parses dans les anthologies. La date de sa 
mort (entre 1573 et 1604) est inconnue. Deux 
des Ricercari p. orgue ont paru en edition 
nouvelle dans Torchi « Arte mus. in Italia », 
vol. III. 

Anonyme (grec, sans nom), terme servant 
a designer l'oauvre dont Tauteur n'est pas connu 
et, par extension, Pauteur mdme d une telle 
oeuvre. Les anthologies de musicographes du 
moyen age, de Gerbert et de Coussemaker, 
renferment un grand nombre de ces a. On les 
de*signe habituellement par leur numero d'or- 
dre dans le recueil en question, soit Anon. 4 
Couss. J, ce qui signifie : Tauteur du quatrieme 
traits anonyme du vol. i des Scriptores de 
Coussemaker. Lorsque la critique nistorique 
refuse a un £crivain la paternite d*un ouvrage 
qui lui e*tait attribu^ par la tradition, cet ou- 
vrage ne devient pas a. mais continue a porter 
le nom d'auteur errone, pounn du preTixe 
Pseudo (faux), ainsi les « Problemes • de 
Pseudo-Aristote sont pr£cis£ment ceux dont il 
est prouve* qu'ils ne sont pas d'Aristote. 

AnschOtz, 1. Joh. -Andreas, n£ a Coblence le 
19 mars 1772, m. dans la meme ville, ou il dtait 
procureur de l'Etat, le 26 die. 1856 ; petit-fils 
et ^leve de A., organiste et maftre de chapelle 
de la cour du prince-electeur, a Treves. 11 fonda 
a Coblence, en 1806, une societe de musique 
avec ecole de musique instrumentale et vocale, 
subventionnee par l'Etat. A. £tait un pianiste 
excellent, et les quelques oeuvres au'il a pu- 
blics, pour le piano surtout, sont bien Writes. 
— 2. Karl, fils du pr^c^dent, chef d'orchestre 
excellent, n6 a Coblence en 1815, m. a New- York 
le 30 de"c. 1870 ; ^leve de Fr. Schneider, il suc- 
ceMa, en 1844, a son pere, comme directeur de 
Tlnbtitut de musique fonde par ce dernier. 
Mais il parti t peu d'annles apres pour V Angle- 
terre (1848), puis pour I'Amerique (1857), y 
devint chef d orchestre a New-York, sous la 
direction Ullmann, et entreprit enfin lui-m6me, 
en 1864, une saison d'opera allemand, dans la 
meme ville. A. n'a compose que de petites 
oeuvres pour le piano. 

Ansel me de Par me (Anselmius-Georgiu* 
Parmensis), savant du xv« s., dont la culture 
fut d'une Vendue et d'une diversity extraor- 
dinaires ; auteur d'un traits musical : De har~ 
monia dialog i y qu'on avait cru perdu, mais 
qui fut retrouve\ en 1824, a Milan. 

Ansorge, 1. Konrad, pianiste, u6 a Buch- 
wald pres de Liebau (Silesie) le 15 oct. 1862, 
entra au Conservatoire de Leipzig (1880-82) 
apres avoir acheve" le gymnase de Landshut r 

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34 



ANTEGNATI — ANTIER 



puis devint l'eleve de Liszt (1885-86) a Weimar 
et k Rome. II fit ensuite plusieurs tourn£es de 
concerts en Amerique (18w7 et suiv.), puis vint 
se fixer a Weimar en 1893, a Berlin aes 1895. 
De 1898 a 1903, A. a enseigne* le piano au Conser- 
vatoire Klindworth-Scharwenka. Grace a son 
temperament original et k ses rares facultes de 
penetration intellectuelle, A. occupe une place 
a part parmi lea pianistes actuels. II s'est aussi 
rivili compositeur dans une s£rie d'oeuvres 
fort respectables : lieder, trois sonates de pia- 
no, une Ballade, Traumbilderp. le piano, deux 
quatuors et un sextuor p. instr. k archet, et des 
pieces d'orchestre. — 2. Max, organiste, ni k 
Striegau (Sil&ie), ou son pere 6tait cantor, le 
l« r oct. 1862, suivit les classes de I'AcadSmie 
royale de musiqoie, a Berlin (1884-87), et devint 
cantor et organiste de Teglise St-Jacob, a Stral- 
sund, ou il forma une association chorale excel- 
lente qui porte son nom. De la, A. fut appele* 
a Breslau et y passa successivement a St-Ber- 
nardin (1891, organiste), a l'Eglise de Luther 
(1896, cantor et organiste), puis a St-Bernardin^ 
de nouveau (1908, cantor et premier organiste). * 
A. a recu en 1900 le titre de directeur de mu- 
sique. II a £crit de jolis lieder, des motets et 
des chcBurs (dont deux a 8 v. et cinq pour 4 v. 
de femmes). 

Antegnati, 1. Famille ce*lebre de facteurs 
d'orgues a Brescia, aux xv« et xvi« s., compre- 
nant le pere Bartolomeo et ses His : Giovan- 
Francesco (qui construisait aussi des * arpi- 
cordi »), Giov.-Jacobo (constr. de Torgue du 
dome de Milan, 1553) et Giov.-Battista. La 
troisieme generation est representee par un fils 
de ce dernier, Graziadio ; la quatrieme par un 
fils de celui-ci, le compositeur — 2. Costanzo, 
ne" en 1557 et qui fut, de 1584 a 1619, organiste 



sont entierement gcrites en imitations et en 
style de motet. (Test seulement a partir de la 
seconde raoitie* du xvn* s. que Pelham Hum- 
frey, John Blow, M. Wise, Jer. Clarke, Purcell, 
etc introduisirent le style monodique dans l'a. 
et lui donnerent ainsi l'aspect d*une cantate. 
Purcell et Haendel confdrerent a l'a. sa plus 
haute valeur. On distingue entre full anthems, 
full anthem* with verses et verse anthems. Le 
full anthem est ecrit pour chcBur avec ou sans 
accompagnement instrumental; on donne le 
nom de verse k tout morceau de style mono- 
dique (solo, duo). 

Anthologie fran$alse ou Chansons choi- 
sies depuis LE xup SINGLE, recueil de chansons 

?ublie' par J. Monnet (Paris, 1765, 3 vol.). 
'extes et melodies, avec une introduction histo- 
rique par Meusnier de Querlen. Un 4* vol., 
range" par Coll£, a paru aussi en 1765, sons le 
titre : Chansons joyeusks. 

Anthologie des Maftres religieux prl- 
mltifs, v. Bordes et Chanteurs de St-Gervais. 

Anthologie, Musikalische A., v. Bossler. 

Anthropoglossa (grec), syn. de Vox hu- 
tnana (v. Vox). 

Anthropophonique (grec), science de la 
voix humame. 

Anticipation, nom que Ton donne, dans la 
theorie d'harmonie, a une sorte d f indication de 
Tharmonie a venir, produite par P entree anti- 
cipee d'un ou de plusieurs sons qui appar- 
tiennent en r£alit£ a Faccord du temps fort 
suivant. Ces sons for merit g£n6ralement une 
dissonance avec Tharmonie pendant la duree 
de laquelle ils entrent ; ils ne sont, du reste, 
nullement con$us com me faisant partie de 
celle-ci, mais comme a. de l'accord suivant; 
par ex. : 




de la cathedrale de Brescia. On a conserve* de 
lui deux livres de messes de 6 a 8 v. (1578, 1587), 
un livre de psaumesa 8 v. (1592), un de Sacrm 
cantiones' a 5 v. et un autre a 4 v. (1575, 1581), 
un livre de madrigaux a 4 v. <1571) et un livre 
de Ricercari: L'Antegnata, avec une intro- 
duction sur VArle orqanica (op 16, 1608, avec 
un aper^u sur Tart de la registration et un cata- 
logue des orgues const™ ites par la famille A.). 
Le catalogue des Editions ae Vincenti pour 
Tann£e 1619 mentionne quatre livres de Can- 
zoni instrumentales k 4 v., qui semblent avoir 
disparu; par contre 15 Canzoni francese en 
ta Mature d'orgue se trouvent dans ('anthologie 
de Woltz de 1617, et deux, en parties, dans celle 
de Rauerij de 1608. Cf. Canzoni da sonar. 
Torchi a public* dans P« Arte musicale in Ita- 
lia », vol. Ill, trois Ricercari p. orgue de A. 
Cf. Damiano Muoni, Egli Antegnati (Milan, 

Anthem, chants religieux sur des traduc- 
tions ou paraphrases anglaises de textes bibli- 
3ues (psaumes, proverbes) qui, dans la liturgie 
e l'Eglise anglicane, prennent place apres la 
troisieme collecte A. venant d'aoti hymne ou 
antienne, la forme en devrait £tre celle d'un 
chant alterne, mais les oeuvres les plus an- 
ciennes du genre (Tye, Tallis, Bird, r Gibbons) 



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L'a. a la lettre b) e*t presque stereotype pour 
la cadence parfaite, surtout dans la litteratore 
ancienne ; elle peut, sans que le sens en so it 
modifie', s'Stendre a toutes les notes de Fae- 
cord (c). Le proc&ie* qui consiste a faire entrer 
l'harmonie sur un temps faible et a la main- 
tenir sur le temps fort qui suit, procedS rare 
dans la musique ancienne mais caracteVistique 
du « dernier » Beethoven et particulierement 
frequent chez Brahms, est du domaine de l'anti- 
cipation et produit un effet analogue a celui de 
la syncope. 

Antienne (lat. antiphona. angl. antiphon, 
cf. aussi Anthem), nom donne* primitive meat 
au chant alterne* de deux chceurs (demi-chosurs) 
dont Tun, si Ton en croit l'etymologie, 6tait 
probablement un choeur d'hommes et l'autre 
un choeur d'enfants. L'a. est un des elements 
les plus anciens du rituel catholique, car lors- 
que St-Ambroise de Milan (iv« s.) Femprunta 
a l'eglise grecque, celle-ci la connaissait, a 
Antioche surtout, depuis plus de trois cents 
ans. La distinction premiere entre chceurs 
allernls d'une part et soli alternant avec des 
repons de choeur (r£pons) d'autre part, s'est 
effaced de plus en plus au cours des siecles. 

Antler, Marie, celebre cantatrice drama- 
tique, nde a Lyon vers 1687, m. a Paris le 

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ANTIPHONAIRE — APHONIB 



35 



3 <tec. 1747 ; tteve de Marthe La Rochois, elle 
dlbuta, en 1713, k l'Oplra ou elle se fit un 

nd renom par sea interpretations des oeuvres 
ulli et par la creation d'un certain nombre 
de rdlea des derniers operas de Campra et de 
Ramean. 

Antlphonaire (Antiphonabium, Antiphona- 
mus, Ahtiphonalb), recueil des chants « anti- 
phoniques », des antiennes de la messe (In- 
troitus, Offertoritinij Communio). A cdte de 
YAntiphonarium Missarum, on avait encore 
un A. Officii qui contenait les antiennes de 
l'office des heures, non comprises dans la 
messe. Les chants pour une voix seule, r£pons, 
alleluia et tractus, faisaient partte du Beipon- 
soriale {Gradate, Graduate). Toutes ces deno- 
minations ont 6t6 employees, dans la suite, a 
tort et a tracers, les unes pour les autres. 

Antiptionel, appareil invente en 1849 par 
le facteur d instruments Debain. Applique a 
1'orgue ou a 1' harmonium, Fa. permettait, au 
moyen de cvlindres piques d'avance et d'une 
manivelle, daccompagner une melodie quel- 
conque de plainchant. 

Antlphonie (grec : antiphon), £tait, chez les 
anciens Grecs (sans doute dans les « Probld- 
mes » de Pseudo-Aristote pour la premiere 
fois), le nom de Fimervalle d'octave, le seul 
dont il fut fait usage harmoniquement. Cf. Pa- 
raphonie. 

Antiquis, 1. Andreas (de Mondona, Andreas 
Antiquus, Anliqno, Antigo), imprimeur de mu- 
siqiie a Rome, concurrent tr&s habile de Pe- 
trucci et lui-m£me compositeur. Petrucci im- 

Srima de lui des Frollole dans ses anthologies 
e 1504 a 1508, et on le trouve aussi repr£sent£ 
dans les recueils de Canzoni qu'il publia lui- 
m£me en 1510 et 1517. A. a public entre autres, 
sous forme de livre de chceur in-folio (carac- 
teres de bois, grossiers), un volume de messes 
des meilleurs maitres (Josquin, Brumel, Pipe- 
lare, etc.): Liber XV missarum (1516; ^im- 
pression par H. Expert, « Maitres musiciens », 
vol. VIII et IX). — 2. Giovanni de, maitre de 
chapelle de l'£glise St-Nicolas a Bari (Naples), 
dans la seconde moiti£ du xvi« s., a publi£ un 
recueil de Villanelle alia Napoletana de com- 
positeurs de Bari (1574, deux livres) et un re- 
cueil de Canzonette2v. (1581), qui renferment 
tons deux des compositions de A. lui-meme. 
Des tnadrigaux a 4 v., du m£me, ont paru en 
1584. 

Antistrophe, v. Strophe. 

Anton. Konrad-Gottlob, n£ en 17£>, pro- 
fesseur de langues orientates a Witteraberg, 
depiiis 1775, m. a Dresde le 4 juil. 1814 ; pubha 
plusieurs etudes sur la m&rique des H^breux 
et essaya de dechiffrer les accents de leur Ian- 
gue en les prenant pour des signes musicaux 
(il y trou\ait m^me de la polyphonie !). Ses 
cents n'ont de valeur, pour 1 histoire de la mu- 
tique, qu'i titre de cunosites. 

Antonellus de Caaerta, compositeur ita- 
lien(xiv«-xv« s.) dont les Cod. Paris 6771 (Reina) 
et Bologne 568 renferment un certain nombre 
de Chansons francaises. 

Antonll. Pietro degli, n6 & Bologne vers 
1645, m. clans la m£me vide vers 1720, apr&s 
avoir 6t£ maitre de chapelle successivement a 
S. Maria-Maggiore(1680env.), a S. Stefano( 1686) 
et a S. Giovanni (1697). II pr&ida en 1676 et en 
1718 lea Academies « dei Pilaschisi » et « dei 
Filarmonici ». A. a Icrit et fait imprimer : deux 
lrvrea de menses pour 2 sopranos et B. c. (op. 2, 
4670 ; op. 8, 1697), un livre de motets pour voix 



seule avec ace. d'archets (op. 7, 1696), un livre 
de cantates de chambre (op. 6, 1690). On a de 



lui aussi trois oratorios (11366, 1673, 1686) et 
trois operas (1671, 1679, 1682). Enfin, dans le 
domaine de la musique instrumentale, A. a pro- 
duit des Sonate e Versetti dans tous les tons, 
sous forme d 'interludes p. orgue (op. 9, 1692). 
des sonates d'gjglise p. violon et B. c. (op 5, 168o) 
et des Ballet ix, Correnti ed Arie p. violon et 
basse (op. 3, 1671). 

Antonio degll organl, v. Squarcialupi. 

Antonlotto, Giorgio, compositeur et th6o- 
ricien qui vivait vers 1740 a Milan. Le Cfcne, 
a Amsterdam, a imprim£ de lui 12 sonates, 
op. 1 (I-V, p. violoncelle et basse ; VI-XII, 
p. deux violoncellos ou deux gambes). Un ou- 
vrage theorique, L'arte armonica^ a paru, en 
traduction angiaise, en 1760 chez Johnson, a 
Londres. 

Antoniua de CivKate, compositeur i tali en 
de la premiere moitie* du xv* s., dont les Cod. 
Florence Pane. 26, Bologne 37 et 2216, et Ox- 
ford Can 213 renferment quelques oeuvres pro- 
fanes et religieuses. On trouvera un Gloria S v. 
de A. dans : J Wolf, Geschichte der Mensural- 
notation 11, N° 72. 

Antonolinl, compositeur d'operas italien, 
chef d'orchestre de la cour et maitre de chant a 
l'Ecole de theatre de St-P^tersboure, m en 1824. 
A. est I'auteur de : Karatschun (1805), Lomo- 
nossotv (1814), Le Carlo jaune (1815), Crispin 
au serail (1815), Vogel Blitz (en collab. avec 
Cavos), Seniele ou la vengeance de Junon (1818), 
Miroslawa (1827). 11 a 6crit en outre un orato- 
rio : Le jugement dernier. 

Antony, Franz-Joseph, n£ a Munster (West- 
phalie) le l er fevr. 1790, m. dans la ro£me ville 
le 7 janv. 1837; fut directeur du chceur de la 
cath£drale. a Munster (1819), puis succ^da a son 
p^re, en 1832, comme organiste de la cath^- 
drale. En plus d'un certain nombre de compo- 
sitions religieuses et d'un recueil de chants 
d'6cole (1822), A. a public : Archaologisch- 
lituraisches Gesangbuch des Gregorianischen 
Kirchengesangs (1829), Geschichtliche Darstel- 
lung der Entstehuna und Vervollkomninung 
der Orgel (1832), et plusieurs ouvrages de litur- 
gie pratique. 

Ape!, Joh. -August, n£ a Leipzig le 17 sept. 
1771, m. dans la m£me ville le 9 aout 1816; 
prit, en 1795, le grade de D r jur. et devint plus 
tard membre du Conseil de la ville. II a public 
deux e^rits interessants sur la r^ihmique, en 
maniere de r^ponse aux Etenienta doctrinm 
metricee, de Gottfried Hermann, et consistent 
en une serie d'articles, dans YAllg. musika- 
lische Zettung (1807 et 1808), et en un ou- 
vrage assez considerable : Metrik (1814-1816, 
2 vol ; 2 m « ^d. 1831). C'est au Gespensterbuch 
de A. (1810-1814, en collab. avec Fr. Laun) 
que Fr. Kind emprunta la donn£e du Frei- 
schtttz. 

Apell, Joh. -David von, ne* a Cassel le 23 tevr. 
1754, m. en 1833 dans la m£me ville, ou il ^tait 
conseiller secret de la chambre et intendant du 
Theatre. A. fut un compositeur des plus teconds 
(messes, operas, cantates, musique instrumen- 
tale). 11 publia aussi une Galerte der vorzug- 
lichsten Tonkunstler und merkwurdigen Mu- 
sikdilettanten in Kassel (1806) et une trad. all. 
du ■ Roland ■ de Piccini. 

Aphonic (grec), extinction de la voix, £tat 
maladif du larynx, qu'il ne faut point confon- 
dre avec Valalie (mutisme) et dont les causes 
peuvent 6tre multiples (inflammation, abc&s, 



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36 



APIARIU8 — APPOGIATURE 



paralysie, etc.)- La. ne prive pas de ('articula- 
tion, mais seulement du son, elle permet done 
de chuchoter. 

Apiarlus. Mathias, imprimeur de musique 
du xvi« s., dans le sud de l'AUemagne et en 
Suisse. II fut i'associe de Peter Schoffer jun. 
de 1534 a 1537, a Strasbourg, puis sur lappel 
du Conseil de la ville il se rendit a Berne et y 
resta jusqu'a sa mort, survenue en (553. Son 
fils, Samuel A., reprit alors l'imprimerie et 
nous savons qu il dtait encore a sa t£te en 1581. 
A. ne semble pas avoir eu de me rite personnel 
dans le domaine de Timpression de la musi- 
que, car, longtemps avant de s'Stre associe a 
lui, P. Schoffer jun. employait les merveilleux 
caract^res qui lui permettaient de lutter avec 
Petrucci (1512), et lorsque A. arriva a Berne, il 
en revint aux proced£s £l£mentaires d'un Attai- 
gnant. Cf. I'&ude d'Ad. Thurlings sur A. dans 
la « Vierteljahresscbrift fur MW. », VIII, p. 389 
ss. (1892). 

Apollon, dans la mythologie grecque, le dieu 
du soleil, qui £veille les bruits de la nature, 
regie la marche des plan&tes, ordonne l'har- 
monie des spheres, et qui, par consequent, est 
le dieu de la po^sie et de la musique. Les Muses 
forment sa suite (Musagete). On celebrait, a 
Delphes, tous les quatre ans, en l'honneur d'A., 
les Jeux pythiens, dans iesquels les concours 
musicaux occupaient la toute premiere place. 
Lorsque, dans les discussions d'art et d esth^ti- 
que, on oppose Apollon a Dyonisos, le premier 
repr£sente le principe de precision form elle et 
de logique parfaite, tandis que le second symbo- 
lise 1 exaltation dithyrambique qui secoue tous 
les jougs et brise to u tea les lois. 

Apollonlcon, instrument construit par 
Flight et Robson, a Londres, de 1812 a 1816, 
et d£mont£ en 1840; c'£tait, a la fois, un or- 
chestrion monstre et un orgue a cinq cla- 
viers. 

Apotome correspondait, chez les anciens 
Grecs, a l'intervalle que nous nommons au- 
jourd'hui « demi-ton chromatique » ; le demi- 
ton diatonique s'appelait Limma (la $i p = 
limma, sij?-si=a.). Mais, tandis que de nos 
jours, d'apr&s les valeurs acoustiques, le demi- 
ton diatonique (15 : 16) est plus grand que 
le chromatique (24 : 25, resp. 128 : 135), c'6tait, 
chez les anciens, exactement le contraire. On 
regards it, en effet, le limma comme la diffe- 
rence entre la quarte (3 : 4) et deux tons en- 
tiers (chacun 8 : 9), ce qui donne pour resultat 

3 / 8 y 243 
— : I — I =-z^z ; Ta. 6tait la difference entre 

4 \ 9 / 256 / 243\ 2048 
le ton (8:9) et le limma I ], 8 oit . 

V \256/ 2187 

Gf. le tableau des Valeurs acoustiques. 

Appassionato (ital.), passionn6,c.-a-d. avec 
vie et animation, et tres expressif. 

Appel. Karl, n£ a Dessau le 14 mars 1812, 
m. dans la m£me ville le 9 d6c. 1895 ; 61&ve de 
Fr. Schneider, fut concertmeister de la cour 
jusqu'en 1880. II s'est fait connaitre par des 
choeurs fhumoristiques surtout) p. voix d'hom- 
mes et des pieces instructives p. le violon. 

Applikatur (all.), formule de doigt£. 

Appogiature (ital. appogiatura; all. Vor- 
schlag), nom que Ton donne a certains orne- 
ments de la m£lodie, caracte>ise*s par le fait 
au'ils sont secondares, non essentiefs (cequ'in- 
diquent les petites notes) et qu'ils ne comptent 
pas dans la mesure. II y a deux sortes d'a. : la 
longue et la breve. 



1. La. longue (cambiata, nota cambiata; 
note de change, chute, port de voix, accent ; 
all. Wechselnote) n'est autre chose que l'ex- 

Sression d'un rapport harmonique au moyen 
e la notation ; l'a. estau point de vae harmo- 
nique un retard, de telle sorte que ce nom 
pourrait ais£ment se substituer a celui d'a. 
longue. On avait anciennement recours a la 
petite note pour la notation du retard, afin de 
iaire ressortir plus clairement 1'harmonie 
r£elle. Comme 1 a. ne comptait pas dans la 
mesure, la valeur de la note devant laquelle 
avait lieu le retard £tait d£termin£e par le to- 
tal de la dur^e de cette note et du retard ; 
quant a Va. % elle itait notee avec la valeur cor- 
retpondant exactement a $a duree reelle. L'ex£- 
cution est des plus simples, lorsque sur les 
deux notes on donne a la petite sa valeur 
£crite, a celle qui suit la difference des deux 
valeurs : 

Notation : 

a) 




Execution 



^;ȣe 




Seule la mesure compos£e a deux temps 
/6 6 \ 
I — — etc. I offre parfois quelque difficulty 

lorsqu'on rencontre au lieu de la notation cor- 
recte (e), une notation inexacte (f)« De toute fa- 
con, nous aurons comme resolution nb. Par 
contre, la phrase : 



f=i 



*& 



^jggggggi igi 



^ 



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ne se r£sout g6ne*ralement pas comme a,, mais 
comme b., quoique ici encore on putsse ad- 
mettre l'inexactitude de la notation. 
2. L'a. BRfevE se distingue de la premiere 

(des la fin du xvru* 8. du moins) 
par le fait que la note, g£ aba- 
tement une croche, est barr£e : 

Dans la musique ancienne, l'a. br&ve ne di fife re 
de la longue que par la valeur qui lui est at- 
tribute dans la notation. Malheureusement l'£- 
criture musicale de la plupart des compositeurs 
manque a tel point d'exactitude, que tr^quem- 
ment le choix entre les deux sortes d'a- est 
laisse* au bon (jout de l'ex6cutant, guid€ par 
l'examen attentif de l'ensemble de la phrase. 
Mais l'a. br6ve en elle-mdme offre un autre 

Srobldme : sa valeur doit-elle 6tre retranch£e 
e la note principale (devant laquelle elle est 
plac£e) ou ae la pr£cedente ? Chacune de ces 
manieres a eu, a m6me encore ses d£feaseurs 
tout comme ses d^tracteurs, cependant les 
meilleurs maftres ont toujours demand^ I'ex^- 
cution de Ta., br§ve ou longue. snr le temps, 
sa valeur ^tant prise sur celle de la note prin- 

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APPUN — ARABE8 ET PERSES 



87 



dpale ; Pb. E. Bach (1753) deja blame 1'autre 
et la taie d'execution d'amaleur. On aura 
done: 



JL 



nou pas : 



& 



pi 



L'a. doit avoir la m£me intensity deson que la 
Dote priDcipale. Cf., par contre, Petite kote. 
Lonqoe plusieurs Dotes sont placees en ma- 
akre da., cemme e'est le cas dans le flatti 
(a) et dans la dovble a. (b), toules doivent 
avoir la noeme intensity que la note principale, 
par ex. : 

a. b 



^^^E^=tf 



E 



Execution : 




iP^i 



Dememe, lorsque l'a. eat placed devant Tune 
de* notes d'un accord : 



• execute : 



i 



M 



f 



Appun, 1 . Georg- August- Ignaz, n£ a Hanau le 
i a sept. 1816, m. dans la meme ville le 14 janv. 
1886; eleve d'A. Andre* et de Schnyder von War- 
tensee (thlorie), de Sup pus et d'AL Schmitt (pia- 
aoj.de Rinck (orgue) et de Mangold (violoncefie). 
A. possedait nne culture muaicale dea plus va- 
rices, jooait de presque tous lea instruments, et 
deploys, jusqu'en 1860 environ, une grande ac- 
tmte\ comme maitre de theorie, de chant et 
dinstroments divers, a Hanau et a Francfort 
•/at II se vona en suite, exclusivement, a des 
traratji d'acoustique scientifiaue et a la cons- 
truction de certains appareils ae son invention, 
teJ Fharmonium a echelle de 36 a 53 degrls 
(accord mathlmatique, cf. valeurs acoustiques) 
etc. 11 entra ainsi en relations suivies avec les 
eeJebrites de la science : Helmholtz, von CEttin- 
po, Enffel, etc., et se fit une reputation fort 
honorable. II est l'auteur d'une brochure : lie- 
her die Relmholtzsche Lehre der Tonempfin- 
dung (1863). — 2. Anton, n£ a Hanau le 20 
join 1839, m. dans la meme ville le 13 janv. 
1900; fils du precedent, elevedu Conservatoire 
de Leipzig, continua les recherches de son pere 
dans le domaine de l'acoustique et s'occupa 
tout specialement de la determination par les 
precedes optiques du nombre de vibrations des 
ions suraigns. II construisit des appareils 
acoustiques tres sensibles, imagina une forme 
Doovelle de cloche (timbre) consistent en une 
regie circulaire de m£tal comme a£ne>ateur et 
one calotte comme resonateur. A. a e"crit: Ein 
naturliches harmoniesystem (1893); Akus- 
ti$che Versuche fiber Wahrnehmung tiefer 
Tfae (1889); Schwingungsiahlenbestimmung 
bet tehr ho hen Tonen (t Ann. d. Phys. u. Che- 
*iet, vol. 64, 1898 et vol. 67, 1899 . 

ApNIe, Giuseppe, celebre contr alto et pro- 

DigitizedbyCjOOt; 



fesseur de chant, ne* a Bisceglia le 29 oct. 1738, 
m. a Martina (Apulie) en 1814; fat fete* pendant 
plusieurs anndes (4 partir de 1763) sur diffe*- 
rentes scenes d opera (Stuttgart, Milan, Flo- 
rence, Naples) et v£cut ensuite a Naples, ou il 
se voua a I enseignement. A. 6tait Thieve d'Avos ; 
il fut le maitre de Cimarosa. La me"thode de 
chant (avec solfeges) d'A. parut, en premier 
lieu, a Londres, chez Broderip, en 1791 : The 
modern Italian method of Hinging, with 36 
solfegges. 

Apthorp, William- Foster, n6 a Boston le 
24 oct. 1848 ; Sieve de J.-Kn. Paine et de B.-J. 
Lang, fut des 1872 maitre de theorie au « Natio- 
nal College of Music » de Boston, passa en 1873 
au New England Conservatory, puis rentra plus 
tard au National College. Critique musical de 
plusieurs journauz de Boston, A. a public quel- 
ques ouvrages : Hector Berlioz (1879), Musicians 
and music-lovers (1894), By the way, about 



music and musicians (1899), Cyclopwdie of 
music and musicians (1888). Il a redige en outre 
depuis 1892 les programmes analytiques des 
Concerts symphoniques de Boston. 

Aptommas, Thomas, harpiste de talent, vir- 
tuose et compositeur d'oeuvres pour son instru- 
ment ; ne" a Bridgend en 1829, il vit a Londres 
et y enseigne surtout la harpe. II a ecrit une 
histoire de la harpe (1859). 

Arabes et Parses. La musique des A. et 
des P. a fait lobiet d'une e*tude monographi- 

3ue (1S42) de R.-G. Kiesewetter. Les recherches 
e celuici prouvent que la culture musicale 
des A. e*tait presque nulle avant l'islamisme, 
mais que, par contre, une pe>iode d f art floris- 
sante s'ouvrit a la suite de la conquete de la 
Perse (vim s.), l'antique culture persane repre- 
nant racine, en quelque sorte, chez les con- 
queVants. Le plus ancien musicographe arabe 
est Chalil (m. en 776 apres J.-C), qui composa 
un ouvrage sur les rythmes (metrique) et un sur 
les sons. Au x* s., Alfarabi (v. ce nom) chercha 
a acclimater dans son pays les theories grec- 
ques, mais sans succes. Ce n'est guere qu'au 
xiv c s.qu'apparaissent les premiers £cri vain sde 
la Perse, alors que delivre de l'empire des Tur- 



comans (xi« au xiv e 8.), ce pays passa aux Mon- 
gols, sous la domination desquels (Tamer I an) 
les arts et les sciences prirent un nouveau d6- 



veloppement. Le plus ancien ouvrage theorique 

Sui nous soit parvenu, celui de Scharafeddin 
laroun (xjii* s.), a et^ public par E. Blochet 
avec une traduction francaise (Paris, 1909). 
D'autres musicographes meritent, apres celui- 
ci, d'attirer Tattention : Mai moud Schirafi (m. 
en 1315), Mahmoud el Amoul (m. en 1349) et 
Abdolkadir Ben Isa (en langue perse). — Le 
systeme musical de tous ces ecrivains, inau- 
gur£ en Perse sous la domination arabe, con- 
tient, sans aucun doute, les anciens ^l^ments 
arabes contre lesquels Alfarabi luttait deja. La 
caract^ristique de ce systeme est la division de 
l'octave en 17 parties (tiers de ton); si nous 
partons de Yut comme son 1, nous aurons — 
d'apres le monocorde d'Abdolkadir — 2 re |^, 3 
mi \fr. 4 re, 5mi (7, 6 fa [?, 7 mi. 8 fa, 9 sol\? y 
10 la \fr, 11 sol, 12 la \?, 13 si fy, 14 la 15 
si \f, 16 ut \?, 17 re fy, 18 ut . Or, comme la 8« 
quinte inferieure correspond presque ezacte- 
ment a la tierce juste supe'iieure, nous pou- 
vons (d'apres les principes exposes au mot 
Quinte) noter cette echelle de la maniere sui- 
vante : ut, t/f tt, jre, re,r£Ji, mi, mi, fa, fa ji 
sol , sol, sofi la, la, si\?, si, ut, ut. Aussi- 



ic 



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38 



ARAJA. — ARC. 



tdt apparaissent clairement de nombreuses 
tierces justes, d'une perfection presque absolue : 
ut mi, re* fa jt, mi sol tt, fa, la, sol si, la 
utfiTsi |? r6, sir6 jt (cf. Mess el), autrement 
dit lea harmonies de sij? maj., sol min., [a 
maj., re min., ut maj , la min., sol maj., 
mi min., re maj., ti min,, fa maj., /STtfmin., 
mi maj., tU jt min., _iri_ maj. et «oT8 min. 
plus pures qu'elles ne se trouvent dans le sys- 
teme tempere" a 12 degres. Geci nous permet- 
trait d'admettre que les 12 tonalites principales 
(Makamat), 6tablies par les thebriciens, ne sont 
que des tneoremes ; la musique pratique, en 
effet, ne construct pas des gammes, mais des 
melodies. Voici ces 12 Makamat : Uschak = 
ut, re, mi, fa, sol, la, si\?, ut; Newa = ut, 
re, mi )?, fa, sol, la [?, si [?, ut • Buselik = ut, 
rt \?, mi \?, fa, sol \?, lap, si p, ut ; Rast = 
ut, re, mi, fa, sol, la, si \?, ut ; Irak = ut, 
re, mi, ~fa, sol, sol jET~fa, £*» ***; Iszfahan = 
ut, re, mi, fa, sol, la (?, si [?, ut ; Zirefkend 
= ut, re^ mt|?, fa, fa_& sol jt, la, ai, ut ; 
Busurg =zut, re, mi, fa, fa~W f sol, la, si, ut ; 
Sengule = ut, re, mi, fa, fa tt, Jo, sifr ut ; 
Rehawi = ut, re)p, mi , fa, sol]?, laty, si\?,ut; 
Husseini = ut, re\?, mi \?, fa, sol\? t la\?, si\?, 
ut (= Buselik); Hidschas = ut, rety, mi)p, 
sol \?, la \?, si j?, ut. — Au cours du x|v» 8. 
d£ja, les Perses apprirent a connaftre le sys- 
teme occidental de sept sons principaux et 
cinq sons intermedial res, syst&me qui s'intro- 
duisit surtout dans la pratique, tandis que, 
jusqu'a nos jours me me, les th^oriciens con- 
serverent leur th^orie du a messel » (voir ce 
mot). 

L'instrument par excellence des A. £tait, deja 
du temps de Alrarabi, le luth (v. ce mot). Les 
A. l'avaient, au dire d'e*crivains arabes eux- 
m£mes, emprunt£ a la Perse, avant la periode 
de rislamisme ; les P., a leur tour, 1 avaient 
sans doute adopts a r&poque de leur domina- 
tion en Egypte (525 a 323 a v. J.-C), v. Egypte. 
Le tambourah etait un deVive* du luth, avec un 
manche plus long, une table de resonance 
plus petite et seulement trois cordes accorde'es 
a l'unisson. Les ecrivains persansdu xiv«s. par- 
lent encore d'instr. a cordes analogues a la zi- 
ther de nos jours : le kanoun (dont l'origine 
remonte apparemmentau canon, au monocorde 
grec), le tcnenk et le nushet, ainsi que des instr. 
a archet : le kemantsche et le rebab (rubeb), 

3ue d'aucuns considerent com me les aneetres 
e nos instr. a archet modernes (v. Instru- 
ments). Cependant, deux faits semblent contre- 
dire cette assertion : la construction primitive 
de ces instruments rest£e la meme jusqu'a au- 
jourd'hui (la table de resonance du kemantsche 
consiste en une peau de poisson tendue sur une 
moitie* de noix ae coco, celle du rebab, en une 
sorte de caisse quadrangulaire, se retrecissant 
vers le haut), puis cette circonstance frappante 
que la fidula (Fiedel, viola, vielle) est d£ja con- 
nue des 6crivains occidentaux du ix* s., que 
les plus anciennes reproductions nous la 
montrent deja sous une forme tres d£velopp6e, 
tandis que les Orientaux ne mentionnent aucun 
instr. de ce genre avant le xiv* s. — Les instr. 
a vent etaient principalement de deux sortes : 
ney (flute a beci et arganum (organum ? sorte 
de musette). Cf. Andres, Cartas sobre la musica 



de los Arabes (1787) ; Salvador Daniel, La mu- 
sique arabe (1863) ; Alex. Ghristianowitch, Es- 
quisse histortque sur la musique arabe (1863); 
Caussin de Perceval, Notices anecdotiques sur 
les principaux musiciens arabes des trois pre- 
miers siecles de Vlslamisme (« Journal asiati- 
que i, 1873 ; tirage k part) ; V. Ad vielle. La mu- 
sique chez les Persans (s. d.) ; Decnevrens, 
fitudes de science musicale II, Appendice IV 
(La musique arabe, 1898) ; B. Anckermann, 
Die afrikanischen Musikinstrumente (Leipzig, 
1901 ; dissertation). 

Araja, Francesco, compositeur d'operas ita- 
lien, ne a Naples en 1700, m. a Bologne vers 
1767 ; fit reprdsenter son premier ouvrage, Lo 
matremmonejo pe mennetta, a Naples, en 1729, 
puis a Florence, en 1738, une Berenice. II ac- 
quit rapidement une grande renommee et ac- 
compa^na, en 1735, une troupe d 'opera italien 
a St-Petersbourg. II y composa et y fit repr^- 
senter avec succes le premier op£ra'6crit sur 
un texte russe : Titus misericordieux (28 d6c. 
1751), puis en 1755 un second : Cephale et Pro- 
oris. A. rentra en Italie en 1750, et le projet 

Su'il formait d*un nouveau voyage (1761) en 
ussie, ^choua a la suite de Tassassinat de 
Pierre III. On connaft de lui 22 operas et un 
oratorio de Noel. 
Aranda, 1. Matheus de, musicienportugais, 

Erofesseur de musique a TUniversite de Coim- 
re (1544), £crivit un Tratado de canto llano y 
contrapuncto par Matheo de A,, maestro de la 
capilla de la Se de Lixboa, etc. (1533). — 2. 
Del Srssa d'A., v. Sessa. 

Arauxo (Araujo), Francisco-Corr£a de, 
moine espagnol, de Tordre des Dominicains, 
m. le 13 ianv. 1663, comme ^vdque de S£go- 
vie. II est Tauteur de Libro de Tientos y discur- 
sos de musica practica.,.. intilulado Facultad 
organica (Alcala, 1626,m£thode d'orgue), et Ca- 
sos morales de musica (manuscrit). 

Arbeau. Toinot, anagramme de Jean Tabou- 
rot, official a Langres, vers la fin du xvi* s.; 
publia une Orchesographie, etc. (1589 et 1596; 
r&mpression, Paris 1888), curiosite* litt^raire 
dans laquelle la danse, les armes, Tart de jouer 
de la flute, du tambour, etc., sont enseignes, 
sous la forme de dialogues et au moyen dune 
sorte de tablature. C'est une source importante 
pour Thistoire des diiterentes danse b. Cf. Cho- 

REGRAPHIE. 

Arbitrlo (ital.), a suo a., c.-a-d. dapres son 
bon plaisir, syn. de ad libitum. 

Arbos, E. -Fernandez, violoniste espagnol, 
ne* a Madrid le 25 dec. 1863; e*leve de Monas- 
terio (Madrid), de Vieuxtemps (Bruxelles) et de 
Joachim (Berlin), fut pendant quelque temps 
violon solo k la Philharmonie de Berlin, puis 
maitre de violon au Conservatoire de Hambourg. 
II rentra ensuite a Madrid ety fut nomine* pre- 
mier professeur de violon au Conservatoire. A. 
n'est pas seulement un violoniste de grand style ; 
il est un compositeur fort respectable (3 trios 
p. piano, violon et violoncelle, des morceaux de 
violon, un o(>£ra: El centro de la tierra [Madrid, 
1895], des pieces symphoniques, etc.). 

Arbuthnot, John, m£decin anglais, attache 
au service de la reine Anne (1709), m. le 27 fievr. 
1735 : prit ouvertement parti pour Haendel, lors 
des disputes qui s'41everent entre le maitre et 
les membres de sa troupe d'opgra, et publia 
d'int^ressants details sur di verses personnali- 
t^s,dans ses Miscellaneous works (1/51). A. 6tait 
lui-m^me compositeur (Anthems). 

Arc. 1 abre*v. pour arco, arcato. 



by \j 



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ARGADBLT — AREN8KI 



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Arcadett. Jajkob (s'6crit aussi : Jacket Arka- 
deft, Archaaet, Harcadelt, Arcadet), vraisem* 
Wablement d*origine n£erlandais e, n£ vera 1544, 
m. a Paris apr£s 1557 ; apparaft pour la pre- 
miere fois sur la liste des membrea de la Cap- 
pdla Julia, a Rome (1539), est ensuite chantre 
de la Chapelle pontificate (1540-49) et nomml 
entre temps, en 1544, abn£ chamberlain. II 
unit le due de Guise vers 1555 a Paris, ou nous 
le trooTons en 1557 avec le titre de Regius mu- 
lieu*. Les madrigaux de A., dont le premier 
litre eut trente et une Editions jusqu'en 1054, 
toot eon plus beau titre de gloire. II existe de 
loi : cinq livres de madrigaux 4 4 v. (1539 [1-4], 
1544), an livre de madrigaux a 3 v. (1542), un 
litre de meases de 3 & 5 v. (1557). un livre de 
motets k 4 v. (1545). Un grand nombre de chan- 
sons, de madrigaux, de motets, etc. sont dis- 
s£min£s dans les anthologies de l'lpoque ; quel- 
aoes autres ceuvres sont resides manuscntes. 
Pfameors fragments ont 6X6 r6imprim£s dans 
le tTr&or » de Maldeghem, et dans le vol. 23 des 
publications de Eitner ; un madrigal parlando 
a 4 v. {11 del che rado) dans le Bandbuch d. 
M. G. II 1 , p. 399 ss. de Riemann ; II bianco e 
dolce cigno 4 v. dans 1'antbologie du prince de 
la Moskowa, etc. 

[&} Archambeau, Jean-Michel, composi- 
teur beige, ne a Hervg le 3 mars 1823, m. a 
Veniers en aout 1899 ; £tait, a rage de 15 ans 
d£a, maitre de musique k l'6cole de sa ville na- 
tal* et fat nomm£ plus tard organiste k Petit- 
Rechain. A. a £crit des messes, des litanies, des 
motets, des romances et des morceaux de sa- 
lon. 

Archangelskl, Alexandre- AmdreTe^ itch, 
ol dans le gouvernement russe de Pensa le 
23 oct. 1846, rat dds l'itfe de seize ans direc- 
ted de choeurs d^glise. En 1880, i) organisa un 
clwear priv£ avec lequel il entreprit de grandes 
toorn&s de concerts. Com me compositeur, A. 
se fit on nom dans le domaine de la musique 
d'lglise; il a pnblie deux messes, un Requiem, 
etc Ce fat lui qai eut le premier l'audace de 
rempbeer dans les choeurs de l'Eglise ortho- 
dox* les toix d'enfants par des voix de fem- 
ora; il trouTa, du reste, de nombreux imita- 
teort. 

Archer, Frederick, excellent organiste an- 
daii, n£ a Oxford le 16 juin 1838, m. a Pitts- 
frorg le 22 oct. 1901 ; etadia la musique 4 Lon- 
dns et a Leipzig, fat d'abord directeur de 
rasique, puis, a parti r de 1881, organiste h 
Brooklyn (New- York), et enfin k Pittsburg. II 
apublie des Merits sur 1'orgue, des composi- 
tions pour son instrument, et r6dig<&, en outre, 
in journal de musique : The Key-Note. 

Archet (ital. arco, all. Bog en, angl. bow), 
tccesBoire important servant a mettre en vi- 
brttioD les cordes des instruments dits a cordes 
ftottees. L'a. se compose dune baguette en bois 
tret dur (bois da Br&il, bois de Pernambouc) 
tarlaquelle est tendue une meche de crins de 
cheval ; la tension de cette derniere, flx6e d'une 
ptrt a la points, de l'autre au talon, peut 6tre 
rigife sa moyen d'un bouton et d'une vis a 
prestion d£placant la hausse. A l'origine, Fa. 
anit i peu pr£s l'apparence d'un arc ; ce n'est 
p'sa xvni* s. que le bouton et la vis furent 
imafinls, et la baguette d&s lors devint plus 
reculigne. Les fabrics nts d'a. les plus chores 
farent : Tourte, a Paris, et son tils Francois 
WU les premiers, donnerent k Fa. sa fine 616- 
pace (cf. Vidal, La lutherie et let luthiers, 
w9; Fr. T. employait pour ses a. des bois 



Sr&ieux et recut entre autres Fapprobation 
atteuse de Yiotti et de Spohr), John Dodd & 
Kew, Christian Suss a Markneukirchen. Cf. 
Henry Balfour, Natural history of the musical 
bow [Oxford, 1899 ; traite particulterement de 
Fa. cnez les peu pies primitifs). — Les indica- 
tions a punto d'arco (avec la pointe) et c avec 
le talon » sollicitent : la premiere un jeu parti - 
culterement l£ger, la second e, au contraire, un 
jeu rude, fortement accentul. Les di verses ma- 
nieres de se servir de Fa. sont connues sous le 
nom de coups d f archet (v. ce mot). 

Archl... et Arc!..., employe* comme pr^fixe, 
avec le nom des divers instruments anciens, 
servait a designer un module special de Fins- 
trument, soit a cause de sa grandeur, soit a cause 
de son Vendue : par ex. arciorgano, {'instrument 
a clavier, construit par Vincentino vers 1560, et 
divisant Foctave en 31 degr£s, soit une touche 
pour chacun des sons des trois modes antiques 
— diatonique, chromatique, enharmonique — ; 
archxliuto, basse de luth, cf. Theorbe; archi- 
viola di lira, syn. de lirone, accordo, lira da 
gamba, — la plus grande sorte de lyre (violes 
pourvues d'un grand nombre de cordes), etc. 

Arco (ital.), archet; coli'arco (abr. : arc,, 
c. arc), arcato, c.-i-d. « avec Farcnet*, terme 
indiquant, apres un passage en pizzicato, le 
moment ou Finstrumentiste doit se servir de 
nouveau de Farchet. 

Arditi, 1. Michele, marquis d\ n6 k Per- 
sicca (Naples), le 29 sept. 1745, m. le 23 avr. 
18%; savant archdologue et compositeur, di- 
recteur du Mus£e Bourbon (1807), inspecteur 
!^n^ral des fouilles dans le Royaume de Naples 
1817) ; ^crivit un op^ra : Olimpiade, ainsi que 
nombre de cantates, d'airs et d^uvres instru- 
men tales. — 2. Luigi, n^ & Crescentino (Ver- 
ceil) le22juil. 1822, m. a Hove, pr^s de Brigh- 
ton, lel« r mai 1903; £16ve du Conservatoire de 
Milan, violoniste, fut chef d'orchestre & Ver- 
ceil, k Milan, a Turin, puis k la Havane, a 
New-York, a Constantinople et, enfin, a Lon- 
dres, ou il dirigea pendant plusieurs ann£es 
FOpIra italien, et ou il v£cut d^s lors, se vouant 
a 1 enseignement et a la composition. A. s'est 
fait connaitre principalement par une s6rie de 
danses chanties, dont II bacio, entre autres, 
fit Htt£ralement le tour du monde. II a 6crit 
aussi 3 operas et quelques ceuvres de musique 
instrumentale (fantaisies pour piano, Scherzo 
pour deux violons, etc.), et il a public enfin des 
m£moires sous le titre de Reminiscences (1896). 

Arend, Max, n6 k Deutz s. le Rhin le 2 
juil. 1873, fit ses Etudes musicales de 1889 a 
1893 aux Conservatoires de Cologne et de Wies- 
baden (H. Riemann), mais suivit en outre d&s 
1899 les cours de la faculty de droit de FUni- 
versitl de Leipzig et entra en 1903, dans cette 
m&ne ville, au service de FEtat. Depuis 1907, 
A. est 6tabli a Dresde en quality davocat. Dans 
le domaine de la musique, il s'est fait connaitre 
par une s£rie de travaux th£oriques et criti- 
ques, en particulier sur Gluck. 

Arenski. Antoine-Stepanowitch, n^ a Nov- 
gorod le 30 juil. 1861, m. poitrinaire a Ta- 
rioki (Finlande) le 25 tevr. 1906 ; dl^ve du 
Conservatoire de St-P^tersbourg (1879-1882 ; 
Johannsen, Rimsky-Korsakow), fut nomm^ en 
1883 professeur de composition au Conserva- 
toire de Moscou, puis devint en 1895, a St-Pe- 
tersbourg, directeur de la Chapelle des chan- 
tres de la cour. Comme compositeur, A. se 
rapproche davantage de Tschafkowsky que de 
la jeune ^cole russe. 11 a £crit : des operas (Le 



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40 



AR6TINE8 — ARISTOTE 



Sange sur le Volga, ,Moscou, 1892 : Raphael, 
Moscou, 1894; Nal et Dajamanti, 1899), de la 
musique pour La fontaine de Bachtschissarai 
de A. Pouschkine (choeurs, soli, orchestre), un 
ballet (Nuit d'Egypte, St-Petersbourg, 1900), 
deux symphonies (op. 4. si min. ; op. 22, la 
maj.), un trio (op. 3&, re min), un quintette 
p. piano et arcnets(op. 51, re maj.), deux qua- 
tuors p. instr. a archet (op. 11, sol maj. ; op. 
35, la min. [p. violon, alto et deux violoncel- 
les]), un concerto de piano (op. 2), une Fantai* 
sie p. piano et orchestra (sur des themes du 
chanteur populaire russe Rjabinin, op. 48), 
trois Suite* p. deux pianos (op. 15, 23*p3)i six 
pieces p. piano a 4 ms (op. 34), en v. 90 pieces 
p. piano a 2 ms (parmi lesquelles : op. 28, E$- 
sais sur des rythmes oublies ; op. 36, 24 pieces 
caracteristigues, etc.), env. 40 melodies (op, 6, 
10, 17, 21, 27, 38, 44, 49), des choeurs (op. 14, 
31, 39), des duos (op. 29, 45), des pieces di- 
verses p. orchestre (Intermezzo, op. 13), vio- 
lon (op. 30J, violoncelle (op. 12), et de la mu- 
sique d'eglise. Enfin, A. a public un Traite 
d'harmonie (russe, 2« 6d. 1900; £d. all. par 
P. Juon) et un Manuel des formes musicales 
(2 parties, 2« ed. 1900). 

Aretlnes. Syllabes a. Nom donn£ parfois 
aux syllabes (ut, re, mi, fa % sol, la) adoptees par 
Guy d'Arezzo pour la solmisation. Cf. Solmisa- 
tion. 

Aretlnua, v. Guy (d'Arezzo). 

Argine, Costantino dair, ne" a Parme le 
12 mai 1842, m. a Milan le 1" mars 1877 ; etait, 
en Italie, un compositeur de ballets estime, et 
fit executer aussi plusieurs operas. 

Aria (ital.), air, t lied », melodie. V. air. 

Arlbon (Aribo scholasticus), vers 1078, 
ecrivit un ouvrage precieux de theorie musi- 
cale, De musica, sorte de commentaire des 
ceuvres de Guy d'Arezzo. Reproduit par Ger- 
bert, Script. II. 

fcT] Arlenzo. Nicola, a n£ Naples le 23 dec. 
1842, eleve de V. Fioravanti et de Sav. Merca- 
dante, devint a Naples en 1872 maftre de mu- 
sique au R. Albergo dei poveri, en 1877 profes- 
seur de contrepoint et de composition au 
Conservatoire royal, en 1879 directeur de ce 
Conservatoire. II y enseigne l'histoire de la 
musique depuis 1904. A. fit representer a Na- 
ples, a Tage de 19 ans, son premier opera : La 
Sdanzata del perucchiere (1860), puis vinrent a 
laples encore : I due mariti (1866), Le rose 
(1886), II cacciatore delle Alpi (1869), II cuoco 
(1873), La figlia del diavolo (opera seria, 1879), 
La flera (1887), et a Milan : / viaggi (1875). 
Deux grands operas : Lesbo di Bodio et le Ca~ 
pitan Fracassa sont encore inedits. De plus, 
d'A. a ^crit de la musique de chambre (2 qua- 
tuors, 1 quintette, 1 nonette), un concerto de 
violoncelle et un de violon, un Miserere a 5 v. 
a cappella, un Stabat mater a 6 v., avec orgue 
et instr. a archet, Christo sulla croce (p. soli, 
choeur et orchestre), 2 symphonies, des pieces 
pour orchestre, des pieces p. le piano, des 
choeurs avec orchestre sur des fragments de la 
Jerusalem delivree du Tasse, etc. ft* autre part, 
d'A. a public des ouvrages theoriques : II sis- 
tema tetracordale nella musica modema (1878) 
etScuola di composizione musicale (1899), etde 
precieux travaux historiques : Un predecessore 
di Al. Scarlatti (G. di Venosa; 1891), Dell' 
opera comica dalle origini al. G. B. Pergolesi 
(1887; trad. all. par F. Lugscheider, 1902), II 
melodramma dalle origini al sec. xvm (1900), 
Salvatore} Bosa musicista (t Riv. mus. it. •, 



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1894). La musica in Napoli (1900), Die mo- 
derne Oper (« Deutsche Thalia », Vienne 1902). 
d'A. compte au nom b re de ses eleves Leonca- 
vallo, de Nardis, van Westerhout, L. Filiasi. 

Arlette, c.-a-d. petit air (v. ce mot). 

Arion, chanteur de Tan tiquit£ grecqfue, dont 
la legende se plut a agrementer la vie de faits 
merveilleux ; vecut vers Tan 600 av. J.-C. 

Arioso (ital.), courte phrase melodique 
survenant dans le cours ou a la fin d'un recita- 
tif. L'a. differe de l'air, par le fait qu'il n'a 

§oint de structure thematique ; on pour rait 
ire que c'est l'ebauche d f un air, un « mo- 
ment » lyrique. 

Ariostl, Attilio, n£ a Bologne le 5 dot. 
1666, m. dans la meme ville vers 1740 ; compo- 
siteur d'operas autrefois tres en vogue, etait 
entr£ en 1688 dans Tordre des Servites de 
Santa Maria (sous le nom d'OTTAVio). 11 etait 
d'abord partisan declare de la maniere de Lulli, 
mais imita plus tard celle d'Aiessandro Scar- 
latti. A. 6cnvit en 1693 un oratorio de la Pas- 
sion et en 1695 un Divertimento, puis apres 
avoir obtenu une dispense de son superieur, il 
entra au service du grand due de Toscane, a 
Mantoue. De 1697 a 1703, A. fut compositeur 
de la cour de la reine Sophie-Charlotte, a Ber- 
lin, puis il rentra dans son couvent, en Italie. 
Mais il sejourna plusieurs fois, dans la suite, 
a Londres (1715, 1720-1727), et y rem porta, 
avec Buononcini, de nombreux triomphes, jus- 
qu'au jour ou la gloire de Haendel, alors dans 
tout son eclat, tit palir la leur. En 1728, A. pu- 
blia, par souscription, un volume de cantates, 
afin d'am£liorer quelque peu sa situation finan- 
ciered puis il rentra a Bologne. En plus de ses 
25 operas dont les airs favoris furent imprimes 
en partiepar Walsh, a Londres, A. a ecrit quel- 
ques oratorios, une Passion, une serie de Can- 
utes, des Divertimenti da camera p. violon et 
B. c. (1685) et des Lezioni per Viola d'amore 
(1728). Cf. Alfr. Ebert, A. A. in Berlin (1905, 
dissertation de 1'Universite de Bonn). 

Aristlde Quintilien, musicographe gree 
du i #r au m s. apres J.-C. ; son ouvrage im- 
portant ; De musica libri VII a £t£ reproduit 
par Meibom (Antiques musicm auctores sep- 
tem, 1652) et dans une Edition plus recente 
par Alb. Jahn (1882). H. Deiters aussi a laiase 
une Edition critique du texte de A., prete a 
etre imprimee. 

Ariston, instrument de musique automata- 
que, a anches et a soufflet. Le me'eaniame 
consiste en une serie de petits leviers mia en 
mouvement par une feuille mobile de carton 
perfore, et permettant a Tair de faire vibrer 
au moment voulu une anche determinee. Une 
manivelle sert generalement a faire tourner le 
carton perform, en meme temps qu'elle ac- 
tionne le soufflet. 

Ariatote, 1. philosophe grec, eleve de Pla- 
ton, vdcut de 384 a 322 av. J.-C. ; ses ecrite ne 
contiennent que peu de chose sur la musique, 
mais les renseignements qu'ils donnent sont 
de la plus grande importance pour ce qui con- 
cerne Tessence meme de la musique grecque. 
On trouvera dans Karl von Jan, Musici scripto- 
res grmci (1895), p. 3-35, la serie des frag- 
ments de l'auteur qui se rapportent a la musi- 
que. Les Problemata Sect. XIX conserves 
sous le nom d'A. sont, d'apres les dernieres 
recherches, dorigine alexandrine et ne datent 
guere que du i #r ou du n« s. de notre ere. II 
existe cles Editions modernes de ce manuel im- 
portant et r£dige* par demandes et reponses, 

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ARISTOXfeNE — ARMES 



41 



de K. von Jan (Script. , p. 37-111) et de F.-A. 
toaert et J.-C. Vollgraff (1899-1901, 2 part.)* 
Cf. K. Stumpf, Die pseudo-aristoteltschen 
Mmsikprobleme uber die Mu*t&(1897) ; Gerhard 
Tischer, Die aristotelischen Musikprobleme 
(Berlin 1903, dissertation). V. aussi Th. Twi- 
ning, Aristotle's treatise of poetry... with two 
dissertations on practical and musical imita- 
/km (Londres 1789: <5d. all. par J.-G. Buhle, 
1798). — 2. Pseuaonyme d'un auteur ayant 
eerit sur la musique proportionnelle, au xn a 
oo au xiu* 8., un traits reproduit par de 
Coussemaker {Script. 1) et sou vent attribue* 
par erreur a Bede le Venerable (vn« s.). 

AHstoxdne, eleve d'Aristote, Tun des plus 
antiens etsans doute le plus important parmi 
lea muaicographes grees, ne* a Tarente en,354 
enr. a?. J.-C. On n'a conserve* des Merits 
tr£s nombreux d'A. (452, a ce que Ton rap- 
porte) que deux livres des Elements de Vhar- 
tnonique et des fragments des Elements de 
la rythmique. Editions anciennes par Go- 
prinus (1562), Meursius (1616), Meibom (1652); 
editions nouvelles par P. Marquard (1868) 
et Rod. Westphal avec la collab. de Fr. Sa- 
rin (vol. 1, 1883, commentaire ; vol. II, 1893, 
texte). M. Ch. Rnelle a doone, en 1871 , une 
Etude sur Aristoocene, et une traduction des 
t Elements harmoniques ». Cf. aussi H.-S. Ma- 
crae, The harmonics of A. (Oxford, 1902); 
Laloy, Arisioxene de Tarente, disciple d'Aris- 
tote, et la musique de Vantiquite (1904). 

Arfthm6tlque, Division a., se dit de la di- 
vision d'une corde en parties egales, emprunte'e 
a la theorie arabe-pereane du messel (v. ce 
mot) et qui sert a d£montrer les interval lea 
consonants. Elle fournit les Aliments de Pac- 
cord parfait mineur : 
•l 1 mif? 1 sol 1 u(* 8oP soP 

I 1 1 1 1 1 

V« 5 /6 4 / 6 3 /« V* Vs 

don l'emploi des termes divisions aritmetica 
(Zariino) et divisio arithmetica (Salinas) pour 
< accord mineur ». La division harmomque, 
connae des theoriciens de la Grece antique. 
est exactement le contraire de la division a. : la 
•erie 1, 1 /j, */3i V41 Vs» Ve donnant les elements 
de Paccori parfait majeur (divisione armonica, 
divisio harmonica) : 
up ut 1 sol* ut 3 mi 3 sol? 

* Vt V 3 V 4 V 5 Ve 

(Test la combinaison de ces deux concep- 
tions math&natiques, opposes Tune a Tautre 
mais abaolument analogues, qui conduisit Zar- 
iino a la decouverte, en 1558, du dualisme har- 
monique. 

Ark, Karl van, pianiste et pedagogue re- 
marqaable, ne" en 1842, m. a St-P6tersbourg en 
1902 ; eleve de Leschetizky et mat tre au Con- 
servatoire de St-P&ersbourg des sa fondation. 
11 prit la succession de Leschetizky lui-meme, 
an moment ou, en 1878, celui-ci quitta la Rus- 
sia A. a pnblie entre autres une methode du 
jen da piano tres connue. 

ArkwHqKt, Godfrey-Edward-Pellew, ne* 
k lOsvT. 1864, a fait ses eludes a Eton et a Ox- 
ford. II est le r&iacteur de la grande antholo- 
Ste The old English Edition (25 vol., 1889- 
1902, renfermant des Masques, des airs, des 
ballets, des madrigaux, des motets et des an- 
tbems de Campion, Arne, Boyce, Tye, Ferra- 
boseo, Weelkes, R. White, Wilbve, Kirbye, 
Pilkin^ton, Milton, Blow, Purcell, etc.), de 
YOde a Ste- Cecils et de YOde pour Vanniver- 



saire de naiuance de la reine Marie, de Pur- 
cell (£d. de la a Socilt£ Purcell », 1899, 1902). 
Sa soeur, Marian-Ursula, a pris a Durham 
les grades de Baccal. et de Mao. art. et com- 
pose (oeuvres symphoniques et de musique de 
chamore). 

Arlberq. Georg-Ephraim-Fritz, chanteur 
sc6nique celebre (baryton), ne* a Leksand (Da- 
lecarlie) le 21 mars 1830, m. a Christiania le 
21 fevr. 1896 ; se destinait d'abord a la car- 
riere administrative, mais sevoua ensuite a la 
musique et chanta sur toute une serie de sce- 
nes de second ordre. De 1858 a 1874,il fit partie 
du personnel de 1'Opera royal, a Stockholm ; 
de 1874 a 1877, il chanta a Christiania puis s'en 
alia en representations a Moscou, Naples, Pa- 
ris, Londres. Des 1884, A. enseigna le chant a 
Copenhague. II a 6crit une methode de chant : 
Etne naturliche und vernunftige Tonbil- 
dungslehre (6d. all. par Axel Sandberg, 1896), 
traduit des libretti en su£dois et publie un cer- 
tain nombre de melodies qui eurent du suc- 
ces. 

Armbruat, Karl-F., excellent organiste 
virtuose, n£ a Hambourg le 30 mars 1849, m.a 
Hanovre (au coursd un voyage) le 7 juil. 1896 ; 
eleve du Conservatoire de Stuttgart et particu- 
lieremeut de Faisst. dont il epousa la fille, en 
1874 ; succ^da, en 1869 deja, a son pere (Georg 
A., n^aHarburgle 17 mars 1818, m. a Ham- 
bourg le 3 mai 1869 ; auteur d'une brochure : 
Verteidigung der Hamburger BachgeselU- 
schaft gegen die Anariffe des Herrn Karl-G.- 
P. Graedener, Hambourg, 1856), comme orga- 
niste de St-Pierre et directeur du « Bach-Ve- 
rein », a Hambourg. II fut, en outre, profes- 
seur d'orgue et de piano au Conservatoire de 
cette ville et critique musical. Un fils de Karl 
A., Walter A., est actuellement organiste de 
Teglise du Saint-Esprit a Hambourg. 

Armbruster. Karl, chef d'orchestre et 

Jianiste, n^ a Andernach-s/Rhin le 13 juil. 
846 ; 61eve de Hompesch, a Cologne, se fit 
connaftre de bonne heure comme pianiste et 
se fixa a Londres en 1863. Admirateur enthou- 
siaste de Wagner, il sut se creer rapidement 
une position tres en vue, parmi les partisans 
du progres musical. II fut nomm6 chef d'or- 
chestre du Theatre Royal (1881), puis de « Hay- 
market » et prit part, comme second chef, aux 
representations wagneViennes orpanisees a 
Londres, en 1882 et 1884, sous la direction de 
Hans Richter. A. conduisit en 1892 les repre- 
sentations de Tristan a Coventgarden puis de- 
vint chef d'orchestre au Drury-Lane et or- 
ganisa dans diff^rentes villes de l'Angleterre et 
des Etats-Unis des cycles de conferences sur 
les compositeurs modernes. De 1884 a 1894, A. 
fut directeur de la musique de scene a Bay- 
reuth. II est actuellement conseiller musical 
du <( London County Council ». Enfin A. a r^- 
dig^ difT^rentes Editions : lieder de Liszt, balla- 
des de Loewe, fragments (Lyrica) de R. Wag- 
ner. 

Armer la clef, c.-a-d. placer entre la clef 
et Tindication de la mesure, les dieses ou les 
b£mols que comporte Farmure (v. ce mot). 

Armes, Philip, ne* a Norwich le 29 mars 
1836, organiste successivement a Milton (1855), 
Londres, Chichester, Durham. Mus. Doc. d'Ox- 
ford et de Durham, il est depuis 1890 profes- 
seur de musique de cette derniere university 
et, depuis 1894, membre de la commission 
d'examens de musique d'Oxford. A. a £crit des 
oratorios : Hezehiah (1877), St-Jean Vevange- 



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42 



ARMIN — ARNEIRO 



list* (1881), St-Barnabas (1891) et une quantity 
de petites ceuvreg de musique d'eglise. 

Armln, George, v. Herrmann (Georg). 

Armingaud, Jules, violoniste excellent, ne* 
k Bayonne le 3 mai 1820, m. * Paris le 27 fe~v. 
1900 ; s'etait forme* dans sa ville natale et vou- 
lut, en 1839, achever ses Etudes musicales au 
Conservatoire de Paris, mais fut refuse*, cornme 
6tant d£ja trop avance*. Des lors, il fit partie 
de l'orchestre de l'Op£ra ; il avait fonde\ avec 
Leon Jacquard, Ed. Lalo et Mas, un quatuor 
qui jouissait d'une grande renommee et qui se 
transforma plus tard, sous le nom de Societe 
classique, par l'adjonction de quelques instr. k 
vent. A. a aussi public quelques oeuvres pour 
le violon. 

Armitt, Mary-Louisa, n£e a Salford le 24 
sept. 1851 ; musicographe z6\6e dont les essais 
historiques tres appreci£s ont para entre au- 
tres dans « Quarterly Musical Magazine », 
« Musical Times », « Musical Standard », etc. 

Armonle (Harmonie), nom donne k un ins- 
trument des m£n£triers du xn e et du xm« 8., 
sans doute syn. de vielle (organistrum, orgue 
de Barbarie) et de chifonie (symphonie). 

Artnonipiano, mecanisme imaging par les 
fabricants italiens Ricordi et Fanzi, et perfec- 
tionne* par W. Hlawatsch. II permet de prolon- 
ger a volonte* le son du piano au moyen de pe- 
tits marteaux suppl£mentaires qui, apres la 
percussion initiate, maintiennent la corde en 
vibration. L'a. est r£ri par une pe*dale (en 
plus des deux habituelies) et deux genouilleres. 

Armsheimer. Iwan-Iwanowitsch, compo- 
siteur, n£ a St-Petersbourg le 19 mars 1860 ; 
fit ses Etudes musicales au Conservatoire de 
St-P£teribourg fCzerny, Johannsen, Rimsky- 
Korsakow) et publia toute une serie d'oeuvres : 
deux cantates, des pieces symphoniques et 
des choeurs, une suite p. flute et piano, env. 
150 melodies vocales, des morceaux p. le vio- 
lon et p. le violoncelle, des operas {Sous la 
feuillee [un acte, texte francais], Jmgerliv [S 
actes, texte danoisl, Der Oberforster [3 actes, 
texte allemand]), des ballets (La fiancee pau- 
vre, Nouveau monde, Repos de cavallerie). A. 
est en outre l'auteur d'un traite d'instrumen- 
tation en dix parties. 

Armstrong, Helen Porter, ne'e Mitchell, 
v. Melba. 

Armure, ensemble des dieses ou des bemols 

Slacks au debut d'un morceau ou d'une partie 
e morceau de musique, entre la clef et 1 indi- 
cation de mesure, ayant pour effet de hausser 
ou d'abaisser d'un demi-ton toute s les notes 
correspondantes du morceau ; les sons alteres 
remplacent ainsi, sans aucune autre indication 
speciale (accidents), les sons primitifs de Y€- 
cnelle fondamentale (tU, r<£, mi, fa, sol, la, 
*i). L'a. permet de nos jours de determiner la 
tonality, mais non le mode de l'oeuvre, de telle 
sorte qu'on emploie la mime armure pour une 
tonal ite majeure et pour sa relative mineure. 
Elle ne contient que tres rarement des dou- 
bles dieses ou des doubles bemols, cependant 
le cas peut se presenter, par ex. dans le ton de 
sol tt majeur (avec 6 j£, et un x devant le fa), 
ou dans celui de re j? mineur (avec 6 jz, et un 
fy devant le si)> etc. Tant que les modes eccte- 
siastiques furent encore en usage (c.-a-d. j us- 
que fort avant dans le xvii* s.), 1 emploi de Ta. 
nit tres restreint et Ton trouve souvent ut mi- 
neur avec 2 J? (dorien) a la clef, ou encore si 
majeur avec 4 s seulement (mixolydien). L'u- 



sage s'£tait repandu aux xrv* et xv» s. d'iodiquer 
les transpositions des modes eccleaiastiques an 
moyen de signes accidentels (cf. Musica kicta), 
mais il disparut lorsque, au xvi* s., le sens 
harmonioue se ddveloppa. On indique alors les 
transpositions au moyen de la Chiavette (v. ce 
mot) et peu k peu avec Taide de l'armure de 
dieses et de bemols. On ne trouve que tres 
exceptionnellement, dans le courant du xvi* s. t 
deux p k la clef (ce qu'on appelait la transposi- 
tion de la transposition) ; il faut done se gar- 
der d'interpr6ter dans ce sens et comme denx [? 
diffgrents la presence du be*mol a la clef devant 
les deux ft d une m£me port£e, p. ex. : 

P . g [On rencontre aussi frequemment, 
— * » I en clef de sol, un [? devant le /a, 



*= 



b£mol qu'il ne faut point s'imaginer devoir ap- 
partenir au 



mx: 



$ 



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(Cf. ALTERATION). 

Arnaud, 1. Abbe* Francois, ne* a Aubignan, 
presde Carpentras, le 27 juil. 1721, m. a Pa- 
ris le 2 dec. 1784 ; arriva en 1752 a Paris, de- 
vint, en 1765, abbe de Grandchamps, puis lec- 
teur et bibliothecaire du comte de Provence et 
membre de l'Acad£mie. C'e*tait un chaud par- 
tisan de Gluck ; ses lettres, au sujet des refor- 
mes de ce dernier, sont contenues dans les 
Memoires pour servir a I'histoire de la revo- 
lution operee dans la musique par M. le che- 
valier Gluck, de Leblond (1781V. Les Varietes 
litteraires pubises oar PAbbe" Suard et par A. 
(1768-69 ; 2«« 6d , 1804) renferment aussi plu- 
sieurs de ses essais sur la musique. Ses cen- 
vres completes, en trois volumes, ont 6t£ pn- 
bliees a Paris, en 1808. Cf. E. de Bricqueville, 
F. A. (1883). — 2. Jean-Etienne-Guillaumb, n^ 
a Marseille le 16 mars 1807, m. dans la m€roe 
ville, en janv. 1863, compositeur favori de ro- 
mances, dont la reputation s'£tendit meme 
quelque peu a l'£tranger. 

Arne y 1 Thomas-Augustine, n^a Londres le 
12 mars 1710, m. dans la m£me ville le 5 mars 
1778 ; Tun des compositeurs anglais les plus 
importants, auteur de la rne"lodie du Rule Bri- 
tannia (Cf. Hymnes nationaux). Sa femme, 
Cecima A., fille de Torganiste Young, eltait 
c^lebre comme cantatrice dramatique, ell^ve 
de Geminiani. A. a ecrit environ 30 operas, y 
compris la musique de plusieurs tragedies de 
Shakespeare et d'autres auteurs, deux orato- 
rios (Abel, Judith), des cantates, des lieder 
(dont un grand nombre diss£mines dans des 
recueils), des glees, des catches, des sonates 
pour le piano, 8 symphonies a 8 (1740), 7 so- 
nates a trois (1750), des concertos pour orgue, 
etc. L'Universit£ d'Oxford lui avait confere le 
titre de D r hon. c. — 2. Michael, fils du pre- 
cedent, ne* a Londres en 1741, m. dans la 
meme ville le 14 janv. 1786 ; composa egale- 
ment quelques operas qui furent represented 
avec succes, mais fut pris d'une id^e fixe, vers 
1770, et se fit construire un laboratoire a 
Chelsea, pour la recherche de la € pierre phi- 
losophale ». Apres s'elre ainsi ruin^, il se voua 
de nouveau a la musique et ^crivit de 1778 a 
1783, un certain nombre de pet its ouvrages 
pour les theatres de Londres. 

[d'lArnelrOjJosfe-AuGUSTO-FERREiBA-VEiGA, 
vicomte, compositeur portugais, u6 a Macao, 
en Chine, le 22 nov. 1838, m. a San Bemo en 
juil. 1903; issu d'une famille noble de Portn- 

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ARNOLD 



43 



pi (u mere Itait d'origine au&loise), 11 Stadia 
k droit k Coimbre, pais, a partir de 1859, 
llurmonie sous la direction de Manoel-Joa- 
qnim Botelho, le contrepoint et la fugue sous 
oeUe de Vicente Schira, le piano sous celle 
d*Aatoaio-Jos6 Scares. II s'adonnait en mdme 
teauM avec ardenr a la composition. A. donna, 
eo 1866. an theatre San Carlos, de Lisbonne, 
aa ballet intitule* (Una; son ceuvre capitale est 
cepeodant an Te Deum, execute pour la pre- 
miere fois en 1871, a 1'efflise St- Paul, de Lis- 
boane, et plus tard a Paris. Le theatre San 
Carlos represents encore, du meuoe auteur, 
deux operas : Vetixir de jeunesse (1876) et La 
dereiUta (1885). 

Arnold, 1. Georg, n6 a Weldsberg (Tyrol) ; 
ftit d'abord orpaniste a Insbruck, puis orga- 
aiste de V6v$cni de Bamberg, et publia, de 
Id i 1672, plnsieurs livres de motets, de 
puumes, de messes, de cantiqaes a la Vierge, 
etc, pour voix et instruments, et un livre de 
Cdftzatti, Arim et Sonatse f-4 violis cum B. 
g., op. 3 (1650). — 2. Samuel, n£ k Londres le 
10 aout 1740, m. le 22 oct. 18U2; fut eleve* dans 
la Chapel I e vocale de la cour, sous la direction 
de Gates et de Nares, et recut, k peine &ge* de 
23 ids, la comma nde d'un opera pour Co- 
feotearden : The maid of the mill, qui fut 
represent*', en 1765, avec succes. 49 oBuvres 
tb&trales et 5 oratorios suivirent ce premier 
essai. Eo 1773, A. conquit le titre de Mus. Doc. 
de rtJuWersite d'Oxford ; il devint ensuite, et 
mccestivement, organiste et compositeur de la 
Chapelle royale (1783), directeur de 1' « Aca- 
demy of ancient music • (1789), organiste de 
i'abbaye de Westminster (1793). Parmi ses cbu- 
?ret, celle qui rendit le plus de services est 
pent-etre la Cathedral music (v. ce mot), an- 
Ibologie de musique religieuse des meilleurs 
maitres anglais. L^dition qu'il fit des oeuvres 
de Hsndel (1786 et suiv., 36 vol.) n'est mal- 
heareasement pas exempte d'erreurs. A. est 
aoasi I'auteur d'ane m&hode de flute : New 
instructions for the German flute (1787). — 
3. Johann-Gottfrjed, ne* k Niedernhall, pres 
de Oehringen, le 15 fevr. 1773, m. k Franc- 
fart s. M. le 26 juil. 1806; violoncelliste et 
compositeur, dleve de M. Will ma no et de B. 
Romberg, fut nomme\ apres de nombreuses 
townees de concerts en Suisse et en Allema- 
pie, violoncelle-solo au Theatre de Francfort 
*. M. Ses concertos poor violoncelle (arranges 
loan pour alto) ont paru chez Andre\ a Offen- 
bach. — 4. Ignaz-Ernst-Ferdinand, ne* a Er- 
rart le 4 avril 1774, avocat en cette ville, m. le 
13 oct. 1812; publia (1803 et suiv.) de courtes 
esqniases biographiques de Mozart, Haydn, 
Chernhini, Cimarosa, Paesiello, Dittersdorf, 
Zomsteeg, Winter et Himmel, qui, reunies en 
2 volumes, parurent de nouveau en 1816, sous 
le titre de Galerie der beruhmtesten Ton- 
tamtlerdes XV11L und XIX. Jahrhunderts. 
En outre, il ecrivit un petit ouvrage intitule* : 
Der angehende Musi kdirec tor, oder die Kunst 
fw Orchester zu Widen (1806). — 5. Karl, ne" 
a Neukirchen, pres de Mergentheim, le 6 mars 
1794, m. a Chnstiania le 11 nov. 1873, file de 
Johann-Gottfried A., apres la mort duquel il 
ftit eleve* a Offenbach. Aloys Schmitt, Vollwei- 
leret J.-A. Andre* y forent ses maitres. Apres 
avoir men£ une vie assez mouvementee, comme 
pianiste, il se fixa, en 1818, a St-Pe'tersbourg, 
<» il epousa la cantatrice Henriette Kisting ; 
U alia ensuite, en 1824 a Berlin, en 1835 k 
Monster, et en 1849 k Chnstiania, ou il avait 



6t£ nomine* directeur de la Soctete* philharmo- 
nique et organiste de la cathedrale. II faut ci- 
ter, parmi ses compositions, toute une s£rie 
d'oeuvres de musique de chambre (sextuor 
pour piano et archets ; sonates, fantaisies, va- 
riations p. piano) ; un opera : Irene, donne k 
Berlin, en 1832, etc. Son fils Karl, ne* a St-P&- 
tersbourg en 1820, £leve de M. Bohrer, fut vio- 
loncelliste de la Chapelle royale, k Stockholm. 
— 6. Friedrich-Wilhelm, ne a Sontheim, orgs 
de Heilbronn, lelO mars 1810, m.a Elberfela, ou 
il etait marchand de musique, le 13 few. 1864 ; 
publia dix livraisons de « Chansons populai- 
res», puis le Lochheimer (Lochamer)Lieder- 
buch, YArs organisandi de Conrad Paumann 
(toua deux dans les Jahrbucher de Chrysan- 
der), des morceaux de piano, des arrangements 
pour piano et violon, des symphonies de Beet- 
hoven, etc. — 7. Yourij von, ne a St-P6ters- 
bourg ou son pere ^tait alors conseiller d'Etat, 
le 13 nov. 1811, m. a Karakasch, ores de Sin- 
f^ropol (Crimle), le 20 juil. 1898; ^tudia les 
sciences sociales k TUniversit^ de Dorpat, an- 
tra, en 1831, dans Farmed russe et fit la guerre 
de Pologne, mais quitta Tarmee en 1838, pour 
se vouer entierement k la musique. II eut pour 
maitres Fuchs (harmonie) et Gunke (contre- 
point). Apres que sa cantate Sw&tlana eut ^t^ 
couronnee par la • Soci^t^ philharmonique », 
il ecrivit une op^rette : La priere a Dieu, le 
merite a Vempereur puis un opera: Les der- 
niers jmirs de Pomp4%. Citons egalement 
parmi ses o?uvres deux ouvertures : Sorts Go- 
dounow et Une nuit sur Vlwan Koupala, con- 
nues en Russie et a l^tranger. Dee 1840, A. 
s'occupa de critique musicale. De 1863 k 1870, 
vivant a Leipzig, il col la bora a la t Neue 
Zeitschrift f. Musik », r^digea (1867-68) un 
journal de musique qu'il avait fonde* lui-mdme : 
c Neue allgemeine Zeitschrift fur Theater und 
Musik », et ecrivit : Fr. Liszt's Oratorium. Die 
Legends von der heiligen Elisabeth (\968) et 
J4 auserlesene Operncharaktere (18o7, deux 
livraisons parues seulement). Appeld en 1870 
au poste de professeur de contrepoint au Con- 
servatoire de Moscou, il n'eotra jamais en 
fonctions, mais il vecut a Moscou de 1870 a 
1894 et y ouvrit une « Ecole de musique ». A. 
voyages beaucoup pour amasser les materiaux 
n^cessaires a ses etudes sur le chant d'e*glise 
russe : Die alien Kirchenmodi historisch und 
akustisch entwickelt (Leipzig, 1878), Science 
musicale, I* partie : L f harmonie (en russe, 
Moscou 1875), Theorie de Vancien chant re- 
ligieux et populaire en Russie (en russe, Mos- 
cou), L'harmonisation des anciens chants d*e- 
glise russes (en russe, Moscou, 1885), Anwen- 
dung der altgriechischen und byzantinischen 
Theorien auf den russischen Neumengesang, 
Zusammenfassung der Grundregeln zur Har- 
monisierung der Neumengesdnge, Les prtn- 
cipes harmoniques des chants d'eglise (en 
russe). A. fit, en 1889, a Leipzig, des conferen- 
ces sur la musique russe; il avait professe* 
l'ann£e auparavant un cours d'histoire de la 
musique a rUniversite* de Moscou. Des 1894 et 
jusau'a sa mort, il enseigna le chant a St-P6- 
tersoourg. Parmi les ouvrages theoriques de 
A., il faut mentionner encore, to u jours en 
russe : Esquisse d*une qrammaire rationnelle 
de la musique, De la theorie du son musical 
basee sur les principes de Vacoustique et une 
Theorie de Vart vocal (2 parties, St-P^ters- 
bourg, 1898). Trois volumes de « Memoires » 
de A. ont paru k Moscou en 1892. — 8, Gus- 



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44 



ARNOLD VON BRUCK — ARPEGGIO 



tav, ne a Altorf (Suisse) le 1" sept. 1891, m. a 
Lucerne le28 sept. 1900 ; suivit les cours du Gvm- 
nase de Lucerne, 6tudia la philosophic a PUni- 
versit£d'Insbruck, puis a celle de Lou vain, tra- 
vaillant en meme temps la musique et tout 
partial lierem en t le piano. II sljourna successi- 
vement a Lancaster (Angleterre)ou il fat nomine* 
organiste et maitre de chapelle (1850). puis a 
Manchester, ou il se Ha avec Charles Halle et oc- 
cupa le poste d'organiste de la cathedra le de 
l'e\eche* a Salford (1854). Enfin, en 1865, A. se 
fixa a Lucerne, apres avoir Spouse* une Anglaise, 
et y deploys une grande activite musicale. Maitre 
de musique dans les £coles de l'Etat, directeur 
de la society t Ste-Cecile », de 1' i Harmonie », 
puis des concerts d'abonnements fondes vers 
1875, etc., il renonca petit a petit a toutes ces 
fonctions et se retira entierement de la vie ac- 
tive. Citons parmi ses oeuvres : Siegesfeier der 
Freiheit (18861, Der Rutlischwur (1891), Tell- 
Cantate (1894), cantates pour chceur d'hom- 
mes et orchestre, etde nombreuses compositions 
vocales de moindres dimensions. — 9. George- 
Benjamin, compositeur et organiste, ne* a Pet- 
worth (Sussex) le 22 dec. 1832, m. a Winches- 
ter le 31 janv. 1902: eleve particulier de Seb. 
Wesley, prit en 1855 le grade de Mus. Bacc, 
en 1861 celui de Mus. Doc. de l'Universite* d'Ox- 
ford. 11 occupa successivement une se>ie de 
postes d'organiste : St. Columba College a 
Oxford (1852), St. Marys a Torquay (1856), New 
College a Oxford (1860), Cath&lrale de Win- 
chester (1865). On connatt de lui 2 oratorios 
{Ahab, 1864), plusieurs cantates (Senacherib), 
des motets, des anthems, des services et deux 
sonates pour le piano. 

Arnold von Bruck (Brouck), probable- 
ment d'origine Suisse, e*tait en 1534 deja pre- 
mier maftre de chapelle de Ferdinand I« r , a 
Yienne, et mourut en 1545. A. est un des com- 
positeurs les plus remarquables du xvi* s., et 
un grand nomore de ses chansons allemandes 
profanes et religieuses, de motets, d'hymnes, 
etc., nous sont parvenus dans les anthologies 
de T^poque (v. la Bibliographic de Eitner). Par 
contre, nous n % en connaissons pas d'&litions 
speciales. Une m£daille fut graved en 1536 en 
l'nonneur du compositeur. Quelques fragments 
ont paru en Editions modernes dans : Ambros, 
M. £., vol. V; Eitner, Publikationen, vol. II ; 
Winterfeld, Evangelischer K. G.- etc. 

Arnoldson, Slgrid, n6e a Stockholm le 
20 mars 1861 ; cantatrice sc^nique (soprano 
aigu), Sieve de Strakosch, d£buta en 1886 a 
Moscou et acquit rapidement une c^lebrite eu- 
rop£enne au cours de ses norabreux voyages. 
M«« A. £pousa Alfred Fischhof, un neveu de 
Robert Fischhof, et vit depuis plusieurs ann^es 
a Paris. 



Arnould, Madeleine-Sophie, cantatrice re- 
marquable (soprano), la premiere lphig£nie 
de Gluck (Paris, 1774), nee a Paris le 14 f£vr. 
1744, m. dans la m4me ville le 18 oct. 1802; fit 
ses Etudes aupres de M ma Fel, grace a 1'aide de 
M«* de Pompadour, et debuts en 1757 deja, 
sous la direction de Gossec. Elle chants jus- 
qu'en 1778. On pretend quelle aurait 6t£ la 
cause du fiasco de VAlceste de Gluck (Paris, 
1776). Cf. Forkel, Bibl. //, n. 366. Elle £tait 
connue pour son esprit extremement causti- 
que. Cf. E. et J. de Goncourt, S. A. (1877); R. 
Douglas, 5. A. (ouvrage considerable). 

Arnoulf de St- Gil les (xv* s.), auteur d'un 
traite : De differentiis et generibus cantorum^ 
reproduit par Gerbert (Script. 111). 

Aron (Aaron), Pietro, theoricien cel^bre 
de la musique, ne* a Florence vers 1490, m. a 
Venise en 1545; chanoine a Rimini, entra plus 
tard (1536) dans 1'ordre des Croise's et sejouraa 
successivement a Bergame, a Padoue, a Venise. 
11 a publie* Libri III de institutione harmonica 
(IMo, interprete Jo. -Ant. Flaminiq); 11 Tosco- 
nelto in musica (1523, 1525, 1529, 1539 et 1562) : 
Trattato delta natura e cognitione di iutti gli 
tuoni di canto figurato (1525) ; Lucidario in 
musica di alcune opinioni antiche e moderne 
(1545) et Compendiolo di molti dubbi segreti 
e sentenze intorno al canto fertno e figurato 
(Bans date). A. fut le premier a declarer vieil- 
lie la regie de composition par voix successive*. 
Cf. contrepoint. 

Arpa (ital.), harpe; arpanetta, v. Harpe. 

Arpege. mode d 'execution d'un accord 
consistant a faire entendre successivement dn 
grave 4 l'aigu, ou vice- versa, toutes les notes 
qui le composent. On dit d'un arpe^e qu'U est 
arise lorsque les notes n'en sont point presen- 
tees dans leur ordre continu. 

Arpegement, v. Arpeggio. 

Arpeggio ou Afpeggiato, autrement dit : 
« en maniere de harpe », indication sign ifi ant 
gue les sons d'un accord ne doivent pas etre 
n*app£s simultan&nent, mais Tun apres 1' autre, 
comme sur la harpe (arpeg£s, b rises). L'a. est 
indique" soit par le mot luUm£me, abrege" en 
arp.i soit par une ligne festonnee, soit par un 
arc de cercle place* devant l'accord, soit encore 
par un trait transversal sur l'accord on sur la 
queue des notes. Dans ce dernier cas, la direc- 
tion du trait indique la direction de l'arpege. 
Lorsque, dans la musique ancienne, l'a. est 
applique* a une blanche ou a une ronde, on ar- 
pege g£neralement l'accord deux fois (en rn ou ve- 
in en t ascendant, puis descendant), ou plusieurs 
fois dans le meme sens. Une appogiature, pla- 
ced devant l'accord qui doit etre arpege, est 
introduite dans l'a. (v. sous 2 b. un mode d'in- 
terpre*tation de l*a. tres important) : 



1. Dans l'ancienne musique de violon (xvii«-xviii« s.) : 



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Execution : 

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ARPEGGIONE — ARRIAGA Y BAXZOLA 

2,gDans l'ancienne musique de clavecin [piano] (Bach, Rameau, etc.): 
a) Execution : b) Execution : c) Execution 



45 




(legaiUsimo) 

3. Dana la musique moderne : 

d) Execution 



(legatissimo) 



e) Execution : 

f 




4. Plus rarement : 



du grave a l'aigu : de l'aigu au grave : 








Arpeggione (guitare d 'amour), instr. a ar- 
cfaet, analogue a fa gam be, construit en 1823 
par G. Staufer, a Vienne. Fr. Schubert a £crit 
oae sonate pour a. et Vine. Schuster une m&- 
thode. Les six cordes £taient accord£es de la 
aaai£re suivante : mi 1 , la 1 , r£* n *ol* f *i*, 
mi\ 

Arpicordo (Hal.), «yn. de clavicembalo (cla- 
wdnj, t. Piano. 

Arquler, Joseph, compositeur d'op£ras fran- 
?w, n£ a Toulon en 1763 » m. a Bordeaux en 
oct 1816; gcrivtt 15 operas, parmi lesquels 6 
farent ex&atls a Paris. A. devint, en 1798, 
chef d'orchestre du theatre des « Jeunes £1&- 
ra i, a Paris ; il se rendit quelques ann£es 
plot tard, avec une troupe d'oplra, a la Nou- 
felle-Orl&ns, mais revint en 1804 d£ja, Ten- 
trepriie ajant feit failiite. 

Arrangement, c.-fc-d. adaptation d'une 
CNivre aox conditions techniques d*autres ins- 
talments que celui ou ceux pour lesquels elle 
a 6t£ ecrite ; par ex., la reduction au piano 
d'une oeuvre orchestrale est un a., de m£me la 
transcription pour orchestre (instrumentation, 
orchestration) d'une oeuvre de piano ; on c ar- 
range • pour piano a deux mains une compo- 
sition k quatre mains, ou vice versa, etc. Le 
contraire d'a. est € composition originate ». 
L'a. pour piano d'eeuvres symphoniqnes ou 
d'oeurres d'orgue ne pent {rugre aJler sans com- 
plications techniques, si Ton veut rep rod a ire 
a qaelque mesure, sur le clavier, reffet de 
Toeuvre orimnale. Or e'est ceci que, de nos jours, 
on recherche avant tout. V. les remarques ex- 
eellentes de Busoni dans son Edition du Cla- 
«sm bien temper e, et v. aussi les a. des oeuvres 

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Sour orgue de J.-S. Bach par Liszt, Tausig, 
'Albert, Reger, Moor. 

Arrestl, Giuuo-Cesare, n6 vers 1630, m. 
vers 1695; organiste et, d&s 1685, maftre de cha- 
pelle de S. Petronio, a Bologne. II pr£sida a 
plusieurs reprises l'« Accademia (Harmonica » 
et eut une pol6mique litt£raire avec son maftre 
M. Cazzati : 1659, A., Dialogo tra un maestro 
e un discepolo desideroso d'approfitare net con- 
trapunto; 1663, Cazzati, Risposta alls opposi- 
tion^ etc.; 1664, A., Gare musicali, etc. (Eu- 
vres : op. 1-2, Messes, Psaumes, etc. a 8 et a 
3 v. (1663k op. 4, XII sonates a trois (2 violons, 
violoncelie et 6. c, 1665) ; op. 7, Pieces d'orgue 
sur des hymnes (s. d.). 

Arrlaga y Baizola, Juan-Crisostomo-Ja- 
cobo-Antonio de, compositeur, n£ a Rigoitia 
(Biscaye) le 27 ianv. 1806, m. au commence- 
ment de fevr. 1826 : £l&ve de F6tis, au Conser- 
vatoire de Paris (1821), puis r£p6titeur pour 
l'harmonie et le contrepoint au m£me Conser- 
vatoire (1824), se d^veloppa si extraordinaire- 
meat tot, soit comme violoniste, soit com me 
compositeur, que son p&re et jusqu'alors son 
seul maftre i'envoya au Conservatoire de Pa- 
ris. GueYin, Baillot et F£tis lui firent faire alors 
des progr&s tr&s rapides (1821-1824). A. promet- 
tait aussi beancoup comme violoniste, mais 
une mort pr£maturee brisa la elorieuse carri&re 
qui s'ouvrait devant lui. Parmi ses oeuvres (en- 
tre autres une Ouverture, une Messe, un Sta- 
bat mater, des cantates, des romances, etc.), 
3 quatuors p. instr. a archet furent seuls gra- 
ves (1824). Bilbao, capitale de la Biscaye, a 
donn6 le nom d'A. a son nouveau Grand-Thea- 
tre. 

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d7> 



46 



ABRIETA Y GORERA — ARTE MU8ICALE 



Arrieta y Corera, Pascdal-Juan-Emilio, 
compositeur espagnol, n£ a Puente la Reina 
(Navarre) le 21 oct. 1823, m. a Madrid le 11 
tevr. 1894; lldve, de 1839 a 1846, du Conserva- 
toire de Milan, oh ll fit execute?, peu apr£a, 
eons le nom de Juan Arrieta, son premier. 
op£ra : Ildegonda. Rentrl en Espagne en 1848, 
il fit repr^senter a Madrid ce m£me ouvra^e, 
puis un second : La conquUta de Granada, 
mats n'ecrivit plus ensuite que des tarzuelas 
(plus de 50) et de tres nom bre uses cantates. A. 
tut nomm£ professeur de composition au Con- 
servatoire de Madrid, en 1857: il devint direc- 
teur de l'^tablisseraent en 18o8 et succ&ia, en 
1875, a Eslava, comme conseiller au miniature 
de 1'instruction. 

Arrigonl, 1. Carlo, ne a Florence, au com- 
mencement du xviu* 8., excellente vituose sur 
le luth, m. probablement dans la m£me ville 
(compositeur de la c ham bre grand-ducale) vers 
1743 ; publia a Londres, en 1732, 10 Cantaie da 
camera avec B. c, et, sans date, six autres can- 
tates vocales et instrumen tales. Un oratorio du 
m€me auleur, Esther, fut represents a Vienne 
en 1738. Enfin un op£ra. Fernando, aurait 6t6 
donn£ a Londres, en 1732. par une entreprise 
opposSe a celle de Haendel (?). — 2. Giovanni- 
Giacomo, organiste de la Chapelle de la cour, 
a Vienne, en 1637, Tun des premiers, si ce nest 
le premier compositeur de concertos de cham- 
bre pour les voix (Concerti da camera 2-9 v., 
Venise, 16%, parmi lesquels quatre sonates de 2 
a 9 v.). On connait en outre de lui un op. 9 com- 
prenant des Psaumes a 3 v. avec ace. d'inbtru- 
mentset un Magnificat a 5 v. avec deux violons 
et basse. 

Arrlgo Tedeaco, v. Isaak. 

Arrlola, Pepito-Rodriguez, n£ a la Corogne 
(Espagne) le 14 d£c. 1896 ; se fit remarquer 
des rage de quatre ans par des dons musicaux 
extraordinaires (cf. Bevue scientifique, 1900, 

§. 432 [Richet]) et travailla entre autres, pen- 
ant quelque temps, aupr&s de Nikisch, a Leip- 
zig. 

Ars (Volkow), Nicolai - AndbeTewitch, 
compositeur et chef d'orchestre, n£ a Moscou, 
en lo57, fut £l£ve du Conservatoire de Geneve 
et de Mariani, a Milan. II a 6crit plusieurs 
op£rettes, un poeme symphoniaue (Au villaae), 
une Polonaise p. violon et orcnestre, etc. Une 
valse, Uirreparable, le rendit paiticulierement 
populaire. Enfin, il a traduit en russe le 
Cours complet d' orchestration de Gevaert, et 
le Manuel general de musique militaire de 
Kastner. 

Ars antique, nom que Ton donne au style 
de l'organum parisien des xii fl -xm* s., par 
opposition a Tars nova des madrigalistes flo- 
rentins et des compositeurs fran^ais du xiv* s. 
(Machault, de Vilry.} 

Arsis (grec), c.-a-d. elevation, par opposi- 
tion a thesis (abaissement). Ces expressions 
servaient a distinguer, chez lesGrecs, les temps 
forts (accentu£s) des temps faibles (sans accent), 
de telle sorte que le temps fort s'appelait thesis 
et le temps faible a. (abaissement et Elevation 
du pied, dans la danse). Les grammairiens la- 
tins du moyen age intervertirent Tordre des 
termes, donnant a a. le sens d'£16vation de la 
voix (accentu^), a thesis celui d'abaissement de 
la voix (sans accent). C'est dans ce dernier sens 
que la m£thque emploie aujourd'hui les deux 
termes, tandis qu'en musique, l'ancienne signi- 
fication a repris sa valeur, interpret comme 
abaissement (thesis) et elevation (arsis) de la 



main on do baton de mesure. Nous «avons 
done (• accentue, fort, * sans accent, faible) : 



=£= 



m 



£ 



Th. 



Th. A. 
A. Th. 
Th. A. 



M6trique antique . . Th. 

M£trique du moyen age \ k 

M&rique moderne . . j A * 

Musiaue moderne • . Th. A. _.__ _ 

[L'J Art de se perfectionner dans le 
violon, public par Michel Corrette (v.ce nom), 
comme suite a son « Ecole d'Orphee * ; recueil 
precieux de musique ancienne p. le violon de : 
Abaco, Albinoni, Bircken[stockJ, Castrucci, 
Chinzer, Conti, Corelli, Degjardino, Facco, Ge- 
miniani, Haendel, Kennis, Laurenti, Locatelli, 
Maurini, Meek, Nozemann, Ottani, Bosetti, 
Saccia, Somis, Tartini, Tessarini, Tzarth, Va- 
lentini, Veracini, Vivaldi, Zani, Zuccari. 

[L*] Art du Violon ou Collection choisie 
dans les sonates des ecoles italienne, fran- 
caise et allemande; choix extrgmement pre- 
cieux d'oeuvres classiques p. le violon, public 
par J.-B. Cartier chez Decombe (Paris, 1796 
[1801]). Ce sont des sonates de Aubert, J.-S. 
Bach, Barbella, Blasius, Bonporti, Branche, 
Capron, Cartier, Castnfcci, Chabran, Corelli, 
W. Cramer, Cupis, Dauvergne, Degiardino, De- 
machi, Ferrari, Friz, Gavinies, Geminiani, 
Guerini,Guignon,Guillemain, Kennis, Lehlanc, 
Leclair, Locatelli, Lolli, Manfredi, Mascitti, 
Miroglio, Mondonville, Nardini, Navoigille, No- 
feri, Fr. Pagin, des Planes, Pugnani, Robineau, 
Boxer, S. Raflaele, Senai11£, Spadina, SUd, 
J. Stamitz, Tarade, Telemann, Travenol, Tra- 
versa, Tremais, Triemer, Tzarth, Vachon, Va- 
lentini, Vivaldi, Zimmermann. 

Artaria. commerce d'art et de musique tres 
repute\ a Vienne. Vers 1750, trois freres : Ce- 
sare, Domfnico et Giovanni A. arriverent de 
Blevio (Lac de Come) a Vienne, en Autriche. Un 
tils de Cesar e, Carlo A., ouvrit un etablisse- 
ment pour la vente et ('edition d'objels d'art 
(1769), et plus tard une maison d Edition musi- 
cale (1780). D&s le d£but, les trois cousins 
Francfsco, Ignazio et Pasquale A. entrerent 
dans la maison comme associes. Une succuraale, 
<§tablie a Mayence,fut abandonn£e en 1793 d£ja, 
tandis que deux freres de Pasquale, Domemco 
et Giovanni-Maria A., fondaient a Mannheim 
une majson similaire, a leur compte, sous la 
raison « Domenico A. » qui devint plus tard, 
par suite de sa fusion avec la librairie Fontaine, 
« A. et Fontaine ». En 1793, la maison de Vienne 
s'adjoignit deux nouveaux associes : Giovanni 
Cappi et Tranquillo Mollo. Cependant, Cap pi 
se retira en 1"96 d&ja et cr£a un propre foods 
dedition (plus tard : Tobias Haslinger), de 
m£me, Mollo, en 1801 (plus tard : Dia belli). 
L'h£ritier suivant de la maison principale, Do- 
menico A., gendre de Carlo, <*tait n£ le 90 do v. 
1775 et mourtitle 5 juil. 1842; son tils August, 
n6 en 1806, lui succ6da et mourn t a Grai le 
14 d£c. 1893. Les proprietaires actnels de la 
raison de commerce sont deux fils du pr^c^- 
dent : C- August (depuis 1881) et Dominik (de- 
puis 1890). 

[L'] Arte muslcale in Italia (Pubucaxiokb 
nazionale), edition de chefs-d'opuvre anciens 
de Tart iialien, parai&sant chez Ricordi, a Mi- 
lan, sous la direction de Luigi Torchi (depuis 
1900, — 34 volumes projet£s). Ont para juaqu'a 
ce jour : les vol. I, II IV et V renfermant de Ja 
musique vocale des xiv^-xvn* s. (Jacopo da Bo- 



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ARTEAGA. — ARTAt 



47 



bfsa, A. Demophon, Franc. d'Ana, Trombon- 
ctao, Giov. Spataro, Coat. Feata, Simon Ferra- 
rete, Zarlino, Jan Gero, Fr. Corteccia, Dom de 
Nobi, Nk. Vicentino, Giov. Animuccia, Bald. 
Donato, Vine. Ruffo, Annibale Padovano, Cost. 
Ports, An. Zoilo, P. Vinci, Al. Striggio, CI. He- 
reto, Vine. Bel r haver, Andr. Roti, Asc. Trom- 
betii, G. de Xanini, Bart. Spontone, Giac. Gas- 
toUi, Andr. Gabrieli, Giov. Gabrieli, L. Ma- 
reaiio, Or. Yecchi, Ben. Pallavicino, Giov. 
Croee. Matteo Asola, Ana. Falconi. L. Leoni, 
Rig. Gtovanelli, Carissimi, Landi, Luigi Rossi, 
Karachi, Al. Scarlatti, etc.); le vol. Ill, com- 
positions da xvic an xvui* s. pour orgue ou cla- 
terio (Cavazxoni, Valente, Pellegrini, Sperin- 
dio, A. et G Gabrieli, Annibale Padovano, CI. 
Meralo, Cima, Majone, Luzzaschi, Antegnati, 
Fttorini, Diruta, Romanini, Quagliati, Bell' Ha- 
ver, G.Guammi, Soderini, Cavaccio, Fabr. Fon- 
das, Freacobaldi, Pasquini, M.-A. Rossi, Pol- 
laroli, Tarq. Merula, Andr. BanchierL G.-M. 
TrabaecL Dom. Zipoli, Flor. Arresti, G. Ben- 
rim, G.-N. Caaini, Nic. Porpora, Bern. Saba- 
dini); le vol. VI renfermant des operas (Euri- 
dtee de Peri, Tancredi e Clorinda et Ballo delle 
ingmude Monteverdi); le vol. VII, musiaue 
iastnimentale polyphonique (B. Marini [81, 
Pootana, Palconiero [8], Uccellini [8], G.-B. 
Vital! [18), etc.). 

Arteaga, Stbfano, i£suite espagnol, ne* k 
Madrid, m. a Paris le SO oct. 1799 j se rendit 
en Italie, lorsque l'ordre dont il faisait par tie 
fat expulse' d'Espagne, et vecut pendant plu- 
aeun anodes dans la maison du cardinal Alber- 
gaU, a Bologne. II entra alors en relations in- 
Umes avec le Pere Martini, qui l'encouragea 
Threment a £crire son histoire celebre de Fo- 
pfra en Italie. A. alia ensuite a Rome et se lia 
damitie avec Tambassadeur d'Espagne, Azara, 
<jall suivit a Paris. Son ouvrage capital est in- 
utaM : Le rivoluzioni del teatro musica e ita~ 
lumo (1783, puis, entierement reva, 1785, 3 vol.; 
&L allemande par Forkel, 1789, 2 vol. ; une £d. 
fran$. tres abregee, par Rouvron, a paru a 
Londres en 1802). 11 a publie en outre, en es- 
►1, des Invest igaciones filosofwas sobre la 



ilezza ideal cons Her ada come objeto de todas 
lot arU$ (Madrid, 1789). Dans Fun comme 
dans I autre de ces ouvrages, A. plaide (de 
meme que son frere jesuite Andres [v. ce nom]) 
avec cbaleur et avec une dialectique brillante, 
la caose de Funion des arts energ&iques dans 
le drame musical. Un ouvrage manuscrit sur 
la rythmique antique semble perdu. 

Articulation, dans le langage : prononcia- 
uoo distiucte de chaque syllabe ; dans la musi- 
qoe : emission des sons et leur enchainement, 
aotremeot dit le legato, le staccato et leurs'de 
rites (Cf. Toucher). La confusion ou settle- 
ment la distinction insuffisante des deux ter- 
nes i articulation » et « phrase* » est lecueil le 
phis redou table a la juste solution des proble- 
ms que comporte ce dernier. L'a. est avant 
toot quelque chose de purement technique, 
roecaniaue ; le phrasg au contraire quelque 
chose dabstrait, de transcendant. J'articule 
bien, si par ex. (dans la phrase suivante 
(Brahms, 2 a * syrophonie) : 



yT~Jj 



m 



£ 



\t lie lea notes placets sous un mime arc et si 
J« separe bien la derniere note de chaque 



groupe de la premiere du groupe auivant. Je 

Shrase bien, si ie comprends quejustement la 
erniere note du premier groupe forme un 
motif avec la premiere du second groupe, etc. : 



m 



J < i » 



3 



m 



"2r * 
(Cf. Phras£). 

Artdt, nom ou surnom d'une famille de mu- 
siciens distingu£s, dont le nom veritable est 
Montagney ; 1 anedtre de la branche musicale 
de cette famille est — 1. Maurice Montagney, 
dit A., ne a Gray (Haute-Saone) le 3 f^vr. 1773, 
m. le 8 janv. 1829; chef de musique d*un regi- 
ment fraucais, pendant la Revolution, il se ren- 
dit ensuite a Bruxelles, ou il fut premier cor 
au Theatre de la Monnaie et maitre de cha- 
pelle du couvent des Beguines. A. £tait en outre 
excellent virtuose sur la guitare et sur le vio- 
lon, et professeur de chant. — 2. Jean-D£sir£ 
Montagney (A.), file du precedent, ne* k Paris le 
23 sept 1K)3, m. a St-Josse-ten-Noode (Bruxel- 
les) le 25 mars 1887 ; eleve de son pere et son 
successeur au Theatre de la Monnaie, premier 
cor du regiment des « Guides » (garde du corps). 
A. fut nomme, en 1843, professeur de cor au 
Conservatoire de Bruxelles, en 1849 premier 
cor de la Chapelle particuliere du roi des Bei- 
ges. II prit sa retraite en 1873. Un certain 
d ombre de compositions pour son instrument 
(fantaisies, Etudes, quatuors pour quatre cors 
chromatiques ou cornets a piston) furent ^di- 
t^es. — 3. Alexandre- Joseph Montagney (A.), 
frere du precedent, n^ a Bruxelles le 25 janv. 
1815, m a Ville-d'Avray, pres de Pans, le 
20 juil. 1845 ; eleve de son pere, puis de Snel a 
Bruxelles, et, de 1824 a 1831, de Rodolphe et 
d'Auguste Kreutzer au Conservatoire de Paris, 
devint un excellent violoniste et, sans jamais 
accepter de poste fixe, parcourut en tous sens 
TEuropeet rAmerique(1843). II a public diver- 
ses compositions pour le violon (concerto en la 
min., fantaisies, variations, etc.), tandis que 
des quatuors p. instr. A archet, un quintette 
pour piano et archets, et d'autres ouvrages en- 
core sont rested manuscrits. — 4. Marguerite- 
Jo$&phine-D£sir£e Montagney (A.), fille de D^- 
sir£ A., n^e a Paris le 21 juil. 1835, pendant 
un voyage que firent ses parents, m. a Vienne 
le 3 avr. 1W7; ^levede M m « Viardot-Garcia, de 
1855 a 1857, chanta pour la premiere fois en 
public a Bruxelles, en 1857, dans different* con- 
certs, puis fut engag^e laon^e suivante, sur la 
recommandation de Meyerbeer, a l'Op^ra de 
Paris. Kile remporta des le d£but d'eclatants 
succes. Cependant, au bout de peu de temps, 
elle quitta Paris, chanta dans les principals 
villes de France, de Bel^ique et de Hollande, 
puis se rendit en Italie ou elle desirait se per- 
fecliooner dans le chant italien. L'apogee de sa 
gloire date de son retour, alors qu'elle parut a 
Berlin, en 1859, dans la troupe d'opera italien 
de Lorini. Durant plusieurs annees elle chanta 
en Allemagne, a Berlin principalement, fit en 
1866 une tournee en Russie, trouvant a cote de 
cela le temps d'aller se fa ire entendre a Lon- 
dres, a Copenhague, etc. Bien que fiancee a 
P. Tschai'kowsky a la fin de 1868, elle epousa, 
en 1869, le chanteur espagnol Padiixa y Ramos 
(ne a Murcie en 1842, eleve de Mabellini a Flo- 
rence, m. dans la maison de sante d'Auteuil, 
presde Paris, le 23 no?. 1900) qui, dou6 d'une fort 



by \j 



iL 



\V 



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48 



ARTUSI — ASIOLI 



belle voixde baryton, partagea d£s lors ses suc- 
cfcs. La voixde M mi A., mezzo-soprano sonore et 
vibrant de passion au debut, devint, par l'etude, 
d'une grande etendue a l'aigu, ce qui lui per- 
mit de s'attaquer aux plus grands rdles de so- 
prano dramatique. M m# A. et son mari s'instal- 
l&rent a Berlin en 1884, mais retourn&rent a 
Paris en 1889. Leur title, Lola A. de Padilla, 
soprano, fait partie, depuis 1909, du personnel 
de TOpSra royal, a Berlin. 

Artusi, Giovanni-Maria, chanoine du cou- 
vent de San-Salvatore a Bologne, vers 1600, m. 
le 18 aout 1613: publia : Uarte del contrapunto 
(1586-1589, 2 parties; 2- id. 1598); V Artusi, 
ovvero delle imperfettioni delta moderna mu 
sica (1600-1603, 2 parties), ainsi que d'autres 
Merits de moindre importance et un volume de 
chansons a 4 voix (1598). A. fut un excellent 
contrapuntiste, mais ne sut jamais tirer parti 
des innovations ni d*un Monteverdi, ni d'un Gue- 
saldo de Venosa, ni m&me d'un N. Vincentino, 
d*un Cyprien de Rore, d'un A. Gabrieli, etc. 
II fut un de ces artistes tels qu'on en rencontre 
toujoursaux p^riodes de transition, devolution, 
aboutissant a la creation de nouvelles formes 
d'art. Cf. E. Vogel, « Vierteljahresschrift f. M. 
W. » III, 325-339 (Pollmique entre A. et Mon- 
teverdi). 

As (all.) = lap; asas = latyp. 

Asantschewskl, Michel-Pawlowitch d\ 
compositeur russe, ne a Moscou en 1839, m. 
dans la m£me ville le 24 janv. 1881 ; se pr£- 

Sara d'abord a la carrtere militaire, puis passa 
ans Tad ministration civile qu'il quitta en 1861, 
pour etudier la composition au Conservatoire 
de Leipzig, sous la direction de Hauptmann et 
de Richter. II se rendit ensuite a Rome aupr&s 
de Liszt et vgcut, de 1866 a 1870, a Paris. II fit 
dans cette ville l'acquisition de la pr£cieuse bi- 
blioth&que d'Anders, qu'il donna, apr&s Tavoir 
r^unie a la sienne, au Conservatoire de St-P£- 
tersbourg. En 1871, A. succ£dait a Zaremba, 
comme directeur de cette institution ; mais il 
se retira deja en 1876, et se voua k la compo- 
sition, faisant preuve de bon gout dans des oeu- 
vres peu nombreuses mais de facture soignee 
(melodies vocales, pieces p. le piano, 2 trios, 
2 quatuors, le Psaume XII et une ouverture 
de concert). A. a contribu£ pour une large part 
au retevement des conservatoires, en tant qu ins- 
titutions officielles, en Russie. 

Aschenbrenner, Christian- Heinrich, ne 
k Altstettin le 29 dec. 1654, ra. a Un* le 13 dec. 
1732 ; fut d'abord l'£l&ve de son p£re qui avait 
6x6 maftre de chapelte a Wolfenbuttel. et etait 
alors directeur de musique de la ville d' Altstet- 
tin, travailla ensuite (1668) sous la direction de 
Theile a Mersebourg, puis sous celle de Schmel- 
zer, a Vienne. A. etait un violoniste excellent 
et remplit successivement les fonctions de pre- 
mier violon a Zeitz (1677-1681), k Mersebourg 
(1683-1690), de directeur de musique du due de 
Saxe-Zeitz (1695-1713) et de maitre dechapelle 
du due deSaxe-Mersebourg (1713- 1719). II v£cut 
ensuite a iena, sans poste fixe, d'une petite 
rente viagdre. On n'a conserve de ses composi- 
tions que : Gast- und Hochzeitsfreude beate- 
hend in Sonaten, Prdludien, Allemanden, 
Couranten, Balletten, Arien, Sarabanden mil 
dreiy vier und funf Stimmen, nebst dem basso 
continuo (1673). 

AscheryJosEPH, n£ a Groningue (Hollande) 
le 4 juin 1829, de parents allemands, m. a Lon- 
dres le 20 juin 1o69; fut ei£ve de Moseheies 
qu'il suivit, en 1846, de Londres au Conserva- 



toire de Leipzig. Trois ans plus tard, s'etant 
rendu a Paris, fl fut nomme pianiste de la cour 
de l'imp£ratrice Eugenie. A. est connu comme 
compositeur de musique leg&re, dite de salon. 

Asenjo [Barbieri], v! Barbieri. 

Ashley, John, ne vers 1740, m. a Londres 
le 2 mars 1805; etait, en 1784, directeur sup- 
pliant de Bates, lors de la fete commemorative 
de Hsendel. II prit en 1795 la direction des au- 
ditions d'oratorios fondles par Hsendel et que 
Smith et S.Arnold avaient conduites iusqu'alors. 
C'est au cours de ces auditions que le Requiem 
de Mozart et les Saisons de Haydn furent exe- 
cutes pour la premi&re fois a Londres. Son 
fr^re, Jane, etait le premier contrebasson au 
festival de 1784. Ses quatre fils furent d'excel- 
lents musiciens : Charles (dit le general A.), ne 
en 1770, m. le 21 aout 1818, violoniste (eieve 
de Bartheiemon et de Giardini) ; John-James, 
ne en 1772, m. le 5 janv. 1815, organiste et pia- 
niste, ainsi que maftre de chant repute; 
Charles-Jane, ne en 1773, m. le 29 aout 1843, 
violoncelliste (membre fondateur du « Glee- 
Club » et de la « Socidte philharmonique *); 
Richard, ne en 1775, m. en 1896, altiste. 

Ashton, 1. Hugh (Aston, Austen, Aystoun), 
compositeur anglais du xv*-xvi« s., Magister 
artium a Cambridge en 1505, m. en dec. 1522. 
II est l'auteur des morceaux pour virginal les 
plus anciens que nous connaissions (Hornpipe 
et Lady Carey's Dompe dans le Royal MS. 58 
de Londres, imprime dans la « Musica antiqua » 
de Stafford Smith) et de quelques oeuvres de 
musique d'eglise egalement conservees (une 
messe k 5 v. et une a 6 v., un Tedeum a 5 v. et 
des motets a 6 v.). — 2. Algernon- Bennet- 
Langton, ne a Durham (Angleterre) le 9 dec. 
1859, fils d'un chantre de la cathedrale ; se ren- 
dit a Leipzig apr&s la mort de son p£re (1863), 
fut eidve do Conservatoire de cette ville (1875- 
1879), etudia encore, de 1880 a 1881, aupr£s de 
Raff et s'etabltt ensuite k Londres ou il rot 
nomme, en 1885, professeur de piano au Royal 
College of music. A. est un des compositeurs 
les plus notables de l'Angleterre (plus de 150 
OBUvres), surtout dans le domaine de la musique 
de chambre (ceuvres gravees : sonates p. piano 
et violon en re maj., mi maj., ut min. et la 
maj. ; p. piano et violoncelle en fa maj., sol 
maj., la min. et si bemol maj. ; p. piano et alto 
en la min. ; des trios p. piano et archets en mi 
maj., la maj. et si min. ; des quatuors p. piano 
et archets en fa diese min. et ut min. ; des 
quintettes p. piano et archets en ut maj. et mi 
min.) et de la musique p. piano (sonate en mi 
bemol min., op. 101 ; Suite p. 2 pianos, op. 50; 
danses anglaises, ecossaises, irlan daises k 4 ms, 
etc.). II a publie aussi de la musique d'orgue, 
des chceurs, des melodies vocales, etc., et il a en 
portefeuille 4 symphonies, 3 ouvertures, 1 Quin- 
tette p. instr. a vent, 2 quatuors p. instr. a ar- 
chet, etc. A. est enfin l'auteur de: Truths Wit 
and Wisdom (1904). 

Ashwell, Thomas, compositeur anglais de la 

?remi&re moitie du xvi« s. (deja. represente en 
530 dans le Song-Book de Wynkyn de Wordes/ 
dont on a conserve les man user its, a Oxford* 
de deux messes a 6 v. (Jnesu Christe et Ave 
Maria), a Cambridge, d'une troisi&me messe 
(fragments) et au British-Museum d'un Stabat 
Mater (fragments) et d'un Te matrem. 

Asioll, donifazio, ne a Correggio le 30 aout 
1769, m. dans la m£me ville, le 18 mai 1832 ; fut 
tr&8 precoce comme compositeur, etudia la com- 
position pendant quelques annees k Panne, 



by \j 



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\V 



Original from 
UNIVERSITYOF CALIFORNIA 



>SOLA — ATHENiEUS 



49 



tons la direction de Morigi, et fut nomine* maf- 
tre de chapelle a Conreggio. II v£cut a Turin de 
1787 a 1796, accompagna la marquise Gherar- 
dini i Venise, puis se fixa a Milan en 1799. 
Nomme, en 1801, maitre de chapelle du vice- 
roi dltalie et censeur (directeur des Etudes) du 
Conservatoire, il conserva ces fonctions jus- 
qu'en 1813, puis se retira dans sa ville natale. 
A, a laisse' un grand nombre de messes, de mo- 
tets, de can tales, des quintettes, des duos et 
des nocturnes pour les voix, des sonates de pia- 
no, des caprices, 7 operas, un oratorio Jacob, 
etc., ainsi que ouelques oeuvres th£oriques et 
pedagogiques : Principi elementari di musica 
(1809, plusieurs fois reedite's; dd. francaise en 
1819, porta*, en 1831, allem. en 1823, Holland, 
en 18i6) ; L altievo al cembalo (methode de pia- 
no); Prtmi elementi per il canto (1809, methode 
de cbant) ; Elementi per il contrabasso (18*23) ; 
Trattato d'armonia e d'accompagnamento 
(1813, traite* de basse g£ne>ale) ; Dialog hi ml 
trattato d'armonia (questionnaire avec respon- 
ses sur I'harmonie, 1814); Osservazioni sul tern* 
peramento proprio dealt stromenti stabili, etc. 
(1816); Distnganno sulle osservazioni, etc.; en- 
fin : 11 maestro di composizione (suite du Trat- 
tato d'armonia, 1836). Cf. O.-S. Ancarani, So- 
pro alcune parole di Carlo Botta intorno al 
»*todo musicals di B. A. (1836); A Coli, B. 
A. (Milan, 1834) ; A. Amadei, Intorno alio stile 
delta moderna musica di chiesa (1841). 

Asola (Asula), Giovanm-Matteo, composi- 
teur fecond de musique d'eglise, ne* a VeVone, 
m a Venise le l* 1 * oct. 1609. On a de lui de nom- 
breuses messes, de 4 a 8 v., ainsi que des psau- 
mes, des hymnes, etc , puis des madrigaux 
ii livres a 3 v. [Le Vergini, 1571], 1 livre a 2 v. 
[1587] et 1 livre a 6 v. [1605]). (Cf. Fr. Catfi, 
Delia vita, delle opere di G.M.A. 1862.) 

Aspiration, ornement ancien, actuellement 
bon dosage, correspondant a la plique (v. ce 
mot) qui, eile, est encore plus ancienne. L'a. 
eonsiste en intervention tres breve, et a la fin 
de lavaleur d'une note, de la seconde supe- 
rieure on inferieore : 

Execution : 




Pf 



(Test la definition que Rousseau donne de l'ac- 
cent (Cf. Accent 3). 

Asplmayr, Franz, ne* vers 1721, musicien 
de la coor et compositeur de ballets de l'Opera 
italien, a Vienne, m. dans cette ville le 29 juil. 
1788. II fitrepresenter a Vienne une se*rie d'ope- 
ras-comiquea {Die Kinder der Natur, 1780 ; Der 
Sturm, 1/82) et de ballets-divertissements de sa 
composition, et il mit a nouveau en musique le 
Pygmalion de J.-J. Rousseau (1772, cf. la mo- 
aographie d'Edg. Istel). Mais son importance 
reiide en ceci cju'il fut Tun des premiers mu- 
sictens riennois qui marcherent sur les tra- 
ces de l'ecole de Mannheim, dans le domaine 
de la musique symphonique et de la musique 
de chambre : 6 Serenate op. 1, 6 quatuors 
eoncertants (2 viol., alto, vcelle) op. 2, 6 trios 
9 viol., vcelle et B. c.) op. 5 et 6 quatuors (2 
viol., alto, vcelle) op. 6 ont ete* im primes a Pa- 
ns vers 1765. Le Trio op. 5i et le Quatuor op. 
6° out 6t£ reed i tes dans le t Collegium musi- 
cam » de H. Riemann. 

Aasai (ital.,as8ez, passablement), terme ser- 
vant a ren forcer une indication de mouvement 
<w de nuance, par ex.: allegro a., tres rapide. 



DICTIONS A1RB DE MUSIQUB — 4 



by OC 



Assmayer, Ignaz, ne* a Salzbourg le 11 fe*vr. 
1790, m. a Vienne le 31 aout 1862 ; &eve de 
Brunmayr et de M. Haydn, organ is te de l'£glise 
St-Pierre a Salzbourg (1808-1815), se rendit 
en 1815 a Vienne ou il continua ses Etudes mu- 
sicales sous la direction de Eybler. II fut nom- 
me* maitre de chapelle de rlnstitut ecossai* 
(1824L organiste de la cour (1825), second chef 
d'orchestre surnumeraire (1838), et enfin sue- 
c6da a Weigl comme second chef d'orchestre 
de la cour (1846). Une seule de ses 15 mes- 
ses fut publie'e ; il ne parut de mdme qu'une 
petite partie de ses graduels, oflertoires, etc. 
Les oratorios Sauls Tod et David und Saut 
ont paru chez Haslinger (Vienne). 

Assoluto (ital.), absolu; primo uomo a. r 
premier role (chanteur). 

Assonance, procede usuel de l'ancienne ver- 
sification, consistant dans le retoiir frequent 
d'une m£me voyelle ou diphtongue. C'est l'a. a 
la fin du vers, et appuyde par une alliteration, 
qui est en somme l'origine de la rime dite riche. 
Cf. Alliteration. 

Astaritta. Gennaro, compositeur d'operaa 
italien, ne* a Naples vers 1750, Scrivit de 1765 a 
1793 plus de 36 operas (18 pour Venise, les au- 
tres pour Naples, Turin, Rome, Livourne, Reg- 
gio d'Emilia, Ferrare, Presbourg et St-P£ters- 
bourg). Le premier, Uorfana insidiata y fut 
donne* a Naples en 1765 ; un autre, Circe ed 
Ulisse (Presbourg, 1787; sur la scene des com- 
tes d'Erdody), jouit d'une vogue tres grande. 

Aston, Hugh, v. Ashton. 

[d'lAstorga, Emanuf.le, ne* a Palerme le 
11 dec. 1681, m. dans le chateau des princes 
Lobkowitz, a Raudnitz (BohSme), le 21 aout 
1736 ; fils d'un noble sicilien (Conte di Capece) 
d£capite* en 1701, a la suite d'une conjuration 
dont il avait fait partie. Une grande dame s'oc- 
cupa de l'enfant et lui procura le nom et le titre 
de baron d'A. Des lors il entra dans le monde 
et fut charge* par la cour d'Espagne d'une mis- 
sion diplomatique aupres de la cour de Parme. 
Ses chants et sa voix lui attire rent bientot la fa- 
veur de chacun, a tel point que le due crut pru- 
dent, dans l'inte>£t de sa fille Elisabeth Farnese^ 
de charger le chanteur dangereux d'une mission* 
diplomatiaue a Vienne. E. d A. continua a mener 
une vie pleine d'aventures, retourna visiter sa 

Frotectrice en Espagne, parcourut le Portugal, 
Italie (a l'exception de sa patrie qui devait lui 
rester ferm£e), TAngleterre, revint a Vienne et 
passa les derniers temps de sa vie dans urn 
couvent, a Prague. Les ceuvres d'A. se distin- 
guent par 1'oripnalite de ('invention ; le char- 
me, la simplicity, lintensite du sentiment er* 
sont les traits caracteristiques. Un assez grand 
nombre de cantates (12 imprimees a Lisbonne 
en 1726), des duos, un ope*ra : Dafne (1709), & 
sonates a trois (2 il. et B c- Londres, Bren- 
ner 1769; part, manuscrite a Dresde) et,de tou- 
tes les oeuvres la plus connue, un Stabat mater 
a quatre voix avec accompagnement instrumen- 
tal (£d. nouv. par R. Franz, etc.) sont parvenus- 
jusqu'a nous. Cf. H. Volkmann, E. d'A., I. Da* 
Leben des Tonduhters (1911). 

Athena&us (Athenaios) de Naucratisen Egyp- 
te, grammairien grec etabli a Rome (ii e -m e s. 
de notre ere) et dont l'ouvrage, Deipnosophis- 
tai (15 livres, presque entierement conserves), 
renferme des indications extr£mement pre- 
cieuses sur la musique grecque. Cf. l'edition 
de Haibel (Leipzig, 1887-1890) et les Etudes sur 
A. par A. Bapp (1885) et par F. Rudolph (« Phi- 
lologus)), VI, suppl.). 

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1C 



50 



ATRIO — AUBER 



Atrio, Herm annus de, v. Herman nus d'A. 

Attacca (ital.), indication fr^quente lors d'un 
changementde mouvementou entre deux par- 
ties d'une m£me oeuvre, a. sign i He que Pex6- 
cutantdoit prendre imme*diatement le nouveau 
mouvement, ou eontinuer apres un tres court 
silence seulement. 

Attaignant (Attaingnant, Atteicnant, lati- 
nise : Attingens), Pierre, le plus ancien impri- 
meur de musique parisien qui se soit servi de 
caracteres mobiles pour 1'impression de la mu- 
sique proporlionnelle (tirage simple pour lequel 
la note forme un seul caractere avec les frag- 
ments de ported adjacents ; cf. Impression). 
Les caracteres d'A., gracieux et nettement des- 
sin£s, sortent de la fabrique de Pierre Hautin 
(v. ce nom) qui livra ses premiers poincons en 
1525. A. travailla de 1527 a 1549. A partir de 
1553, c'est « La veufve de P. Atteingnant » qui 
eigne les editions. Les publications d'A. com- 
prennent surtout des oeuvres d'auteurs fran- 
cais (cf. Chansons), ce qui les rend d'autant 
plus interessantes. Elles sont, malheureuse- 
ment, devenues tres rares. 

Attaque. 1. Dans le jeu du piano, l'a. de la 
touche est le moment mecanique qui determine 
le genre de toucher (v. ce mot). — 2. Dans le 
jeu de certains instr. a vent (ceux dont l'ins- 
trumentiste n'introduit pas Tembouchure dans 
sa bouche, mais se conlente de la mettre en 
contact avec ses levres), la position des levres 
que neeessite la formation du son. L'a. est tout 
autre pour la flute que pour les instr. de cui- 
vre. En ettet, dans le jeu de ces derniers, les 
levres remplissent le role d'anche et Ta,, par 
consequent, doit varier infiniment suivant 1 in- 
tonation du son que Ton veut produire. — 
3. Dans le chant, le moyen dont on se sert pour 
mettre en vibration les cordes vocales ; il y a 
deux sortes d'a.: 1° l'a. par le coup de glotte, 
dans laquelle, au moyen de I'air accumul^ 
derriere la glotte et du pincement de celle-ci, 
chaque son est imm6diatement preVede d'un 
leger coup dont reflet est analogue a celui 
d'une consonne explosive tres attenuee, l'aleph 
des Hebreux ; 2° la. par expiration, dans la- 
quelle la glotte entr'ouverte laisse passer avant 
chaque son un leger souffle ispiritus lenis). 

Attenhofer, Karl, n£ a Wettingen pres de 
Baden (Suisse) le 5 mai 1837, fils d'un hotelier; 
eleve de Dan. Elster (maftre de musique au se- 
minaire de Baden) et de Kurz a Neuchatel, 
puis de Richter, Papperitz, R. Dreyschock, 
Rontgen et Schleinitz au Conservatoire de Leip- 
zig (1857-1858), fut nomine" maftre de chant et 
de musique a Muri (Argovie) en 1859. Quatre 
ans plus tard il accepta la place de directeur 
dun chreur dhommes a Rapperswyl et se fit 
si avantageusement connaitre a la Fete fe"de"- 
rale de chant de 1806, qu'on lui offrit simul- 
tanement la direction de trois societes zuri- 
choises (« Miennerchor », « Studentengesangve- 
rein », « Aussersihl »>). 11 se flxa a Zurich en 
18(57 et dirigea mome pendant nombre d'an- 
neVs plusieurs societes des villes voisines (Win- 
terlhour, Neumunster, etc.). Nomm6 en 1879 
organiste et mailre de chapelle de Teglise des 
Augus tins a Zurich, il a ban donna recemment 
ces fonctions, conservant par contre celles de 
mailre de musique a I'Ecole de jeunes filles et 
de professeur de pedagogic vocale a I'Ecole de 
musique dont il devint le directeur (en meme 
temps que Fr. Ilogar) en 1897. A. s'est retire 
])eu a peu de la direction des societes chorales 
<'t if est plus, depuis 19()i, que directeur hono- 



raire du « Maennerchor ». L'Universite' de Zu- 
rich lui a decerne* le titre de D r phil. h. c. A. 
est un des compositeurs les plus populaires de 
la Suisse allemande, grace surtout a ses oeuvres 
pour choeur dhommes avec ou sans accompa- 
gnement (Liederbuch fur M. G., 1882; Der 
deutsche Michel, p. ch. d'h., barvton et orgue, 
etc.); il a ecritaussi nombre de cnoeura mixtes 
(Lieder fur Schule und Hans) et de choeurs 
pour voix de femmes (p. ch. de f., soli et pia- 
no : Beim Ratten f anger im Zauberberg, Es 
war eintnal, Prinzessin Wunderhold, Das 
Kind derWuste, Rutlifahrt, etc.), des chansons 
d'enfants, des lieder, des messes (avec orgue), 
des morceaux de piano et des etudes faciles 
pour le violon. Cf. A. Gluck, K* A. (sans date). 
Attrup, Karl, compositeur et organiste da- 
nois, r\6 a Copenhague le 4 mars 1848, m. dans 
la meme ville le 5 oct. 1892 ; eleve de Gade et 
successeur de son maitre, en 1869, com me pro- 
fesseur d'orgue au Conservatoire de. Copen- 
hague. II avait ete nomine* en 1871 organiste 
de 1'eglise St-Fre*de>ic, en 1874 organiste de 
d^glise du St-Sauveur et professeur d'orgue a 
FInstitut des aveugles. A. a public des oeuvres 

f>egogiques de valeur, pour orgue, et des 
ieder. 

Attwood, Thomas, ne a Londres le 23 nov. 
1765, m. en son domainc de Cheyne Walk, pres 
de Chelsea, le 24 mars 1838 ; entra a Fage de 
neuf ans comme enfant de choeur dans la Cha- 
pelle vocale du roi, y recut des lecons de mu- 
sique de Nares et de Ayrton, puis alia travail- 
ler a Naples, de 1783 a 1784, aupres de Filippo 
Cinque et de Gaetano Latilla, et a Vienne au- 
pres de Mozart. De retour en Angleterre (1787), 
A. ne tarda pas a remplir diverses fonctions. 
11 devint organiste de St-Paul (1795) et com- 
positeur de la Chapelle vocale (1/96), organiste 
de la Chapelle privee du roi Georges IV a Brigh- 
ton (1821), puis organiste de la Chapelle vocale 
du roi (1836). On peut diviser son activite de 
compositeur en deux peViodes : la premiere 
consacree plus particuherement a Fopera, la 
seconde a la musique d'eglise. II travailla sans 
cesse et le succes r^compensa du reste son zele 
(19 operas, un grand nombre d'anthems, de 
services et d'autres chants, des sonates pour 
le piano, etc.). A eHait lie d'amitte avec Men- 
delssohn qui lui d&iia les trois Fugues p. orgue 
de Fop. 3). 

Aubade (du provencal alba, aujourdliui 
aube)* chant — du matin — auquel les trouba- 
dours et les Minnesinger donnaient comme 
sujet la separation des amants au lever du jour 
(cf. les a. [Tagelieder] dans P. Runge : Die 
Sangesweisen der Kolmarer Handschrtft,i896 t 
et celle de Witzlaw dans le Ms. d'lena, etc.). 
C'est le contraire de serenade. De meme que 
le nom de serenade, celui d'a. sert de titre a 
certains morceaux de musique instrumental 
(Laio a ecriL une A. pour un groupe d'instr. a 
archet et a vent; St. Heller, Schulhoff, etc. en 
ont publie p. le piano). Cf. G. Schlager, Stu- 
dien uberdas Tagelied (1885), W. de Gruyter, 
Das deutsche Tagelied (1887, dissertation). 

Auber, Daniel-Francois-Esprit, ne a Caen 
(Normandie) le 29 janv. 1782, m. a Paris le 
12/13 mai 1871, pendant la Commune. Cf. Da- 
niel. Les parents d'A., Normands dorigine. 
avaient ^lu domicile a Paris ; le pere, officier 
des chasses du roi Louis XVI, etait peintre, 
chanteur et violoniste amateur, et c'est seule- 
ment apres la Revolution qu'il sembie avoir 
entrepris un commerce d'oojets d'art (estam- 



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AUBER — AUBfcRY DU BOULLBY 



51 



pes, etc.; le grand-pere e*tait meme « peintre 
da roi ». Tout enfant, a Fage de onze ans d£ja, 
il ecrivait des romances qui faisaient le tour 
des salons du Directoire. Son pere, qui le des- 
tiotit a la carriere commercial^ Fenvoya en 
lajletenre, mais A. revint, en 1804, plus mu- 
skien qa'il n'etait parti. Recu membre de la 
seriate des « En facts d'Apoilon» (1806), dont 
Km pere faisait aussi partie, nous le trouvons 
ators d£ja d£sign£ sous le nom de « composi- 
teur k Cependant, ce n'est qu'en 4811 qu'il 
afeorda le genre auquel il devait vouer toute 
a vie : la musique scenique ; il £crivit la mu- 
nqae d'on vieuz libretto, intitule Julie, qui 
fat represents au chateau de Chimay comme, 
en 1812, un second ouvrage intitule Jeon de 
Cowin. Cherubini, qui assistait a Faudition, 
nt, malgre* la defectuosite de Fexdcution et la 
ptoTrete* des moyens, reconnaitre le talent 
extraordinaire de Fauteur, et engagea celui-ci 
a « livrer a de seVieuses etudes de composi- 
tion, sous sa direction. Des lors l'aimable ta- 
lent d'A. se developpa rapidement et parvint a 
maturity. Une messe, dont un fragment devint 
plus tard la priere de la « Muette », fut suivie 
de pres par le premier op6ra, exe'cute" publi- 
quement, de 1 auteur : Le sejour militaire 
(theatre Feydeau, 1813) ; mais celui-ci, comme 
le snirant du reste : Le testament (Les billets 
dovx f 1819), ne remporta qu'un demi-succes. 
Par coDtre, en 1820, La bergete chatelaine 
parriat a lui concilier les faveurs de la criti- 
que et, a partir de cette £poque, la reputation 
d'A. s affermit de plus en plus. On voit se sue- 
c&er« apres Emma {La promesse impru- 
d*nte, 18*1), toute une se>ie d'operas pour la 
ptnpart desquels Scribe, devenu Fami d'A., 
foornit le libretto : Leicester (1822) ; La neige 
[U nauvel Eginhard, 1823) ; Venddme en 
Etpagne (en col lab. avec HeVold, 1823); Les 
trm$ genre* (avec Boieldieu, 1824); Le concert 
a la cour (1804) ; Leocadie (1824) ; Le macon 
(1825|. Cette derniere oeuvre marque un pas 
decisif dans la carriere de Fauteur et nous 
nontre en lui Fun des principaux repreaen- 
tants de FopeVa-comlque. Les qualites bien 
frantaisesd'A., la grace, le charme, la legerete 
ne se ret rou vent a un si haut degr£ que chez 
Boieldieo. Dans un seul de ses ouvrages (La 
Aftge), A., convaincu sans doute que c'£tait le 
•eal moyen de parvenir au succes, se rattacha 
* l'ecole rossinienne et fit un usage abondant 
des vocalises ; dans le Macon, rien de pareil, 
mais au contraire des melodies toujours fraf- 
ches, joyeuses et de*barrass£es de tout attirail 
inutile et du reste peu national. Apres deux 
oofrages de moindres dimensions : Le Timide 
et Fiorella (tous deux en 1826), pa rut )e pre- 
mier c grand-opera * d'A., ainsi parvenu a 
^•pogee de sa $loire : La Muette de Portici 
f1«28), la premiere des trois ceuvres qui, se 
Mccedant rapidement, amenerent une trans- 
formation complete du repertoire de FOpera 
lea deux autres £tant : « Guillaume Tell », de 
Rossini, en 1829, et or Robert le diable » de 
Meyerbeer, en 1831). Le maftre de Fopera-co- 
mique fit preuve ici dune grandeur de con- 
ception, d'une puissance dramatique, d'une 
to, d'une passion dont on ne Feut point cru 
capable et qui du reste, en realite, ne s'aecor- 
daient guere avec son temperament naturel. 
Le suiet de Foeuvre est en rapport immediat 
wee retat de fermentation dans lequel gtaient 
*lon les esprits, et la « Muette » acquit meme 
one certaine importance bistorique par le fait 

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que son execution a Bruxelles, en 1830, fut le 
signal des troubles qui se terminerent par la 
separation de la Belgique et de la Hollande. 
Vinrent en suite : La Fiancee (1829), piece de 
genre bourgeois comme le Macon, puis, en 
1830, Fra Diavolo ou VHotellerie de Terra- 
cine, oeuvre plus £l£gante, Fopera le plus po- 
pulaire d'A., tant en France qu*a FeHranger, 
A. parvint a se main ten ir pendant bon nombre 
d'ann£es encore a la hauteur de sa situation, 
et donna successivement : Le dieu et la baya- 
dere (1830; de meme que la Muette avec un 
personnage principal muet, — un mime) ; La 
marquise de Brinvilliers (1831, en collabora- 
tion avec huit autres compositeurs : Batton, 
Berton, Blangini, Boieldieu, Carafa, Cherubini, 
Herold et Paer) ; Le philtre (1831); Le ser- 
ment (1832) ; Gustave 111 (ou le Bal masque', 
1833) ; Lestocq (1831) ; Le cheval de bronze 
(1835 ; transformed en grand ballet : 1857) ; 
Acteon, Les chaperons blancs. L'ambassadriee 
(1836) ; le Domino noir (1837) ; Le lac des 
Fees (1839) ; Zanetta (1840) ; Les diamants de 
la couronne (1841) ; Le due d'Olonne (1842) ; La 
part du diable (1843) ; La Sirene (1844) ; La 
barcarolle (1845) ; Haydee (1847). Les dernie- 
res oeuvres d'A. sont sensiblement plusfaibles 
que les pr6c£dentes et portent les traces inde- 
niables de Fage avance" de leur auteur. Celui-ci 
6crivit encore : L 'enfant prodigue (1850) ; Zer- 
line ou la Corbeille d f Orange (1851); Marco 
Spada (1852 ; transforme* en ballet : 1857) ; 
Jenny Bell (1855) ; Manon Lescaut (1856) ; Ma- 
genta (1859) ; La Circassienne (1861) ; La fian- 
cee du roi de Garbe (1864) ; Le premier jour 
de bonheur (1868) ; Reves d 1 amour (1869) ; et 

Suelques can tales de circonstance. Dans les 
erniers jours de sa vie, il composa plusieurs 
quatuors p. instr. a archet, encore in£dits. 4con- 
certosde violoncelle de A. ont paru sous le nom 
de son ami Hurel de La mare (v. ce nom). A. 
avait succ&je* a Gossec, en 1829, comme mem- 
bre de FAcad^mie ; nom me directeur du Con- 
servatoire, en 1842, il recut en outre de Napo- 
leon HI, en 1857, le titre de maitre de chapelle 
de la cour imperiale Cf. A. Del£helle, A. (1861, 
d. la « Correspondance litt^raire ») ; B. Jouvin, 
D. F. A., $a vie et ses ceuvres (1864) ; E. de 
Mirecourt, A. (Paris, 1867) ; A. Pougin, A. 
(1873) ; Ad. Kohut, A. (1895). 

Aubert, 1. Jacques, violoniste illustre, ne 
en 1678, m. a Belleville pres de Paris le 19 mai 
1753; membre de Forchestre de FOpeVa et des 
Concerts spirituels, puis chef des premiers vio- 
lons du m£me orchestre et surintendant de la 
musique du due de Bourbon (1748). A. a publie* 
5 livres de sonates pour violon avec basse 
(1719) ; des sonates pour quinton (viole a 5 cor- 
des), op. 4 ; des duos p. deux violons, op. 15; 
des pieces pour vielles, musettes, etc. (Con- 
cert de Simphonie* [6 cahiers] et Le petit eon- 
cert). 11 a ecrit, de 1713 a 1746, six ballets 
pour FOpera. Son fils Lous lui succ£da comme 
chef des premiers violons de FOpeVa (1755- 
1771) et 6crivit des symphonies, des sonates de 
violon. — 2. Pierre-Francois-Olivier, ne" a 
Amiens en 1763, m. vers 1830 ; vio!oncelliste 
remarquable, fut pendant vingt cinq ans mem- 
bre de Forchestre de FOpeVa-Comique. On a 
de lui, outre une quantite de morceanx pour 
son instrument, deux methodes de violoncelle, 
et un essai historique sans grande valeur : 
Histoire abregre de la musique ancienne et 
moderne (Paris, 1827). 
Aube>y du Boulley, Prudent-Louis, com- 



ic 



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52 



AUBRY — AUER 



positeur frangais, n& a Verneuil (Eure) le 9 
d§c. 1796, m. dans la m&me ville en fevr. 1870; 
eleve de Momigny, de Mehul et de Cherubini, 
an Conservatoire de Paris (jusau'en 1815). Le 
nombre de ses oeuvres est considerable (156 nu- 
me>os) ; on connaft entre autres toute une s£- 
rie de morceaux de musique de chambre 
(piano, violon, flute, alto, etc.), avec une par- 
tie de guitare. A. a ecrit : Grammaire musi- 
cals (1830), Des associations musicales en 
France (1S39) et La Societe philharmonique 
de VEure (1859). Gf. J. de l'Avre, A. du B. 
(1896). 

Aubry, Pierre, ne* a Paris le 14 f6vr. 1874, 
m. accicfentellement a Dieppe le 31 aout!910; 
fit 8a licence en lettres (1/&4) puis en droit 
(1896) et passa a l'Ecole des Chartes dont il sor- 
tit diplome a la suite d'une these sur la Phi- 
lologte musicale des Trouveres. Tout en pro- 
fessant a TlnstitutCatholique de Paris un cours 
de musicologie m£di£vale. il suivit de 1898 a 
1900 les cours de l'Ecole aes Langues orienta- 
les. En 1901, il entreprit une mission officielle 
deludes musicales au Turkestan et, des son re- 
tour, d£ploya une activity considerable (publi- 
cations, articles, cours, conferences) cotnme 
musicien paleographe, s'occupant specialement 
de la musique religieuse et profane du moyen 
&ge. II faut mentionner parmi ses publications : 
Huit chants heroiques de Vancienne France, 
xn e -xvni e s. (1896 : 1 M 6d. sans musique, 2 m « 
avec la musique) ; Melanges de musicologie cri- 
tique : I La musicologie medievale (1900), 
II Les proses d'Adam de St- Vict or (1900, en 
collab. avec l'abb£ Misset), III Lais et descorts 
francais du xiu* s. (1901, en collab. avec Alfr. 
Jeanroy et Louis Brandin), IV Les plus anciens 
monuments de la musique francaise (1903, 
avec 24 facsimiles) ; Essais de musicologie 
compare : I Le rythme tonique dans la poesie 
liturgique et dans le chant des eglises chre- 
tiennes au moyen age (1903), II Esq tisse d'une 
bibliographic de la Chanson populaire en Eu- 
rope (1905); La musique et les musiciens d'e- 
glxse en Normandie au xm* *., d'apres le Jour- 
nal des visites pastorales d'Odon Rigaud (1906), 
Estampies et aanses royales. Les plus anciens 
textes de musique instrumental au moyen 
age (1907), Recherches sur les « tenors » fran- 
cais dans les motets du xni« s. (1907), Recher- 
ches sur les <l tenors » latins dans les motets 
du xm* *., d'apres le Ms. de Montpellier (1907 , 
en collab. avec A. Gastoue*), Les caracteres de 
la dame, Histoire d'un divertissement pen- 
dant la premiere mottie du xviu« s. (avec une 
realisation de la partition originate de J.-F. 
Rebel ; 1905, en collab/ avec Einile Dacier), Au 
Turkestan : Notes surquelques habitudes mu- 
sicales chez les Tadjites et chez les Sartes (1905); 
Le Roman de Fauvel (1907, reprod. phot, du 
Ms. de la Bibl. nat. fr. 146, avec un index des 
intermedes de musique et des notes par A.) ; 
Cent motets du xm« s. (1908, 3 vol. ; reprod. 

Fhot. et transcription du Cod. Bamberg E. d. 
V. 6, avec Etudes et commentaires, de la plus 
haute importance) , Les Chanwns de croisade 
(1909, en collab. avec J. Bedier) : Trouveres et 
troubadours (1909; dans les « Maitres de la 
Musique *) ; Le Ckansonnier de I' Arsenal. 
Trouveres du xn e -xin« s. (1910, reprod. phot, 
du Ms. 5198 de la Bibl. de l'Arsenal ; en collab. 
avec Alfr. Jeanroy ; livr. 1-5). A celanous ajou- 
terons toute une serie d'essais parus dans le 
%. Mercure musical n (1903-1908) ou ailleurs et 
le plus souvent aussi en tirages a part, essais 



parfois du plus haut inteV&t et accompagnes de 
reproductions phototy piques des documents 
(Une Estampida de Rambaut de Vaqueirat, 
1903; Un com pittoresque de la vie artistiaue 
au xiii* s., 1904; La Chanson de Bele Aelt$ f 
1904, en collab. avec R. Meyer et O. BeMier ; 
4 poesies de Marcabru, 1904 ; La rylhmique 
musicale des Troubadours et des Trouveres, 
1907; etc., etc.). Les travaux de A. ont mis au 
jour pour la premiere fois une quantity de no- 
tations mlloaiques du moyen 4ge. Mais il faat 
bien ajouter que sa facon de les lire est tres 
discutable, car il s'obstine a leur appliquer les 
principes de la theorie proportionnelie fran- 
conienne, au lieu de deauire du texte la me- 
sure musicale. Quant a la derniere interpreta- 
tion qu'il donna (d&s 1907) de ces notations, 
dans le sens de la theorie pr£franconienne des 
modes (cf. a ce sujet la dissertation tr&s serree 
de W. Niemann), J.-B. Beck, de Strasbourg, 
en reclame la paternity. II est probable qu'ils 
se trompent tous deux, s'ils songent reel lenient 
a une notation c proportionnelie •, et qu'il 
s'agit bien plus simplement d'un retour aux 
pieds trissvllabes (dactyle, ana pes te) prenant 
place a cote des dissyllabes (iambe, trocnee) qui 
avaient regne" longtemps seuls dans la poesie 
vulgaire (cf. Riemann, Handbuch der Af.-G. 
I*, p. 192 ss.). Mais il est absolument injustifie 
de tirer de I'existence des braves et des lon- 
gues, differencial les temps forts des temps 
faibles dans les notations de la second e moitie* 
du xm* s., une conclusion quelconque ausuiet 
de la conformation rythmique des chants des 
troubadours provengaux qui ignoraient ces dif- 
fgrenciations. 

Audran, 1. Mmuus-Pierre, chanteur dis- 
tingue, n£ a Aix (Provence) le 26 sept. 1816, 
m. a Marseille le 9 janv. 18*7 ; eleve d'E. Ar- 
naud, puis du Conservatoire de Paris ou il ne 
put cependant, malgr£ les revers de fortune de 
ses parents, obtenir une bourse (Cherubini et 
Leborne £taient d'avis qu'il manquait de ta- 
lent). Arnaud le reprit alors comme eleve et 
acheva son Education musicale. Sept ans plus 
tard, A. qui, sur ces entrefaites, avait rem- 
porte* des succes a Marseille, Bruxelles, Bor- 
deaux et Lyon, 6tait engage* comme premier 
tenor a l'Opera-Comique de Paris, soliste des 
Concerts du Conservatoire et membre du jurv 
du Conservatoire. A. mena a partir de 1852 
une vie assez mouvemente'e, acceptant des en- 
gagements divers et faisant des tourn£es, puis, 
en 1861, il se fixa a Marseille ou il fut nomme, 
en mdme temps que professeur de chant, di- 
recteur du Conservatoire (1863). II a Scrit un 
certain nombre d'agreables romances. — 2. 
Edmond, fits du pr£c£dent, ne* a Lyon le 11 avr. 
1842, m. a Tierceville (Seine-et-Oise) le 17 aofit 
1901 ; fit ses etudes musicales a l'Ecole de mu- 
sique religieuse fondle a Paris par Nieder- 
meyer, puts s'etablit en mdme temps aue son 

Sere, en 1861 . a Marseille ou il fut nomme maitre 
echapelle deSt-Joseph. A. a fait ex£cuter, tant 
a Paris qu'en province, un grand nombre d'o- 
pe>as et d'opi$reltes, parmi lesquels le Grand 
Moqol (1877), la Maicotte (1880), la Cigale et 
la Fourmi, Gillette de Narbonne, L*s noces 
d'Olivette, Oncle Celestin (1891), Miss Relyelt, 
La duchesse de Ferrare (1895), etc., ainsi 

3u'une messe, un oratorio, etc. II vecut a Paris 
epuis 1877, s'adonnant exclusivement a la com- 
position d'oeuvres I6<6res. 

Auer, Leopold [de], ne a Vesxprem (Hon- 
grie) le 7 juin 1815, eleve des Conservatoires 



by \j 



A 



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UNIVERSITY0F CALIFORNIA 



AUFLORUNG — AUSWAHL 



53 



dePesth (RidJey Kohne), puis de Vienne (Dont, 
1857-1868) et enfin de J. Joachim a Hanoi re ; 
Tod dea violon is tes contemporains lea plus dis- 
tragues. 11 fut aucceaaivenient violon-solo a 
DniseJdorf (1863), a Hambowg (1866) et, a par- 
tirde 1*68, viotoniste de l'empereur a St-Pe*- 
tenbourg, ou il remplit en mime temps lea 
fractions de profeaseur de violon au Conserva- 
toire. A. a diriglde 1887 a 1892 lea concerts de 
la Society iroperiale russe de musioue. II recut 
eal895tes lettrea de noblesse her£ditaire et 
fotuorome en 19(3 conseiller d'Etat imperial. 

Auflosung (all.) = resolution. 

Aufldsungszelchen (all.) = becarre, jl. 

Aufschnaiter, Benjdirt-Amon/ eTait en 
1695-1720 env. mail re de chapelle de la cath£- 
drale de Passau et publia : Cymbalum Davi- 
dit (pcaumes de v£pres a 4 v. avec ace. instru- 
mental, 1729), Aquila clangens (oflertoires k 
4*. avec ace. instr., 1719), Cottcors discordia 
(sonates i 5: 2 viol., 2 vcelles, B. c, 1695) et 
Dvlcti fidium harmonia (concertos d'eglise 
poor i viol, di cone, 2 wol. di rip., viola, vio- 
let* et B. c, 1703). 

Auftakt (all.) = temps leve, anacrouse. 

Augener et C i# , importante maison d'£di- 
tion anglaise, fondee par Georg Augener, en 
1853. 11 ne s'afpssait primithement que (Tun 
depot de certaines maisons allemandes (C.-F. 
Petersen particulier), mais A. lanca, en 1867, 
one Avgene* s Edition. Celle-ci prit rapidement 
one tres grande extension, k tel point qu'elle 
setendit recemment aux ouvrages theoriques 
(le traite de composition en neuf volumes de 
Proot, W Harmoniesimplifiee » [ed. all , angl., 
et a»«ai franc, par G. Humbert], le • Diction- 
wire de muaique * et diflerents acatechismes » 
deRiemann, etc.). A. ont leur propre atelier 
da gramre et leur propre imprimerie, cette 
deraiere sous la direction de William A., fils 
de G. A. L Edition comprend d'excellentes col- 
lection! de dassiques revues par Ernst Pauer 
et one sene dea editions « phrasers » de Rie- 
mann (Clavecin bien temper^, Art de la fugue 
et loTentiona de Bach ; toutes les sonates p. le 
piano, de Haydn ; sonates de Kuhlau ; sonates 
et sona tines de Clementi, etc.). La m&me mai- 
son eMite aussi, depuis 1871, un journal de 
musique : Monthly Musical Becord (collabora- 
tors; E. Prout, Fr. Niecks, E. Pauer, D' Shed- 
lock, etc.). Les deux maisons A. et Oet Cocks 
etOontete reunies en 1904 et transform^es 
en one Society (A ' limited). 

Augmentation. 1 . Prolongation de dure*e de 
rhaconede6notesdusujet,dansla fugue ou dans 
on fragment contrapuntique quelconque (Cf. 
Diminution 1.). — 2. Dans la musique propor- 
tionnelle, le contraire de diminution (v. ce mot 
£), c.-a-d. dans la regie, le simple retablisse- 
meot de la valeur noi male des notes. Cf. Pro- 
portion. 

August! n (St-A., Aurelics Acgustiists), 
pere de 1'Eglise, ne a Tagaste (Numidie) le 
i3nov. 354, m. a Hippo (auj. Bdne, en Alg^rie) 
le 28 aout 430, alors au'il etait eveque de cette 
till*. Les oeuvres de St-A. contiennent de pr£- 
eieox renteignements sur l'gtat de la musique 
dan* TEglise primitive, et tout' particuliere- 
oient tor ce qu'on appelle le « cbant ambro- 
«en».St-A. fut baptise en 387parSt-Ambroise 
loi-n.emeet futdeslors intimement lie avec lui. 
U a aotsi ecril un ouvragarlte Musica libri VI, 
gais n\ traite que de metrique (ed. annote'e, 
Paris, 1836). A. a utilise* des sources ancien- 
aei dans ton exe'gese des Psaumes. Cf. Karl 



byOt 



Schmidt, De musicis scriptoribus Bomanis 
(1899). 

Aulen, Johannes, compositeur notable du 
xv« a, probable ment un Allemand dont on con- 
naft une messe a 3 v. (dans les Cod. Z 21 de 
la Bib!, royale de Berlin et 1494 de la Bibl. de 
l'Universite de Leipzig) et un motet imprime 
par Petrucci en 1505. 

Aulin, Tor, violoniste, ne a Stockholm le 
10 sept. 1866; eieve dTmile Sauret et de Ph. 
Schaiwenka, a Berlin, fut, de 1889 a 1902, pre- 
mier violon solode Torchestre de 1 'Opera royal, 
a Stockholm. II a fonde en 1887 un « Quatuor 
Aulin » (A., A. Bergs tr 6m, C. Sundquist, N. Ze- 
deler) qui s'est fait connaitre aussi en Allema- 
gne et en Bussie. Tres estim^ comme virtuose, 
A. s'est distingu^ comme compositeur d'oeuvres 
diverses pour le violon : trois concertos, une 
Petite suite, des Jdylles, etc. 

[de I'] Aulnaye, Francois-Henri-Stanislas, 
n£ a Madrid, de parents francais, le 7 juil.1739, 
m. a Chaillot en 1830; vint tr^s jeune k Ver- 
sailles et fut nomme" secretaire du Museum de 
Paris, des sa fondation. La Revolution lui coAta 
sa situation et il mourut dans la mi sere. A. a 
e*crit une brochure sur les origines de la pan- 
tomime : De la saltation thedtrale (1790) et un 
Memoir e sur un nouveau systlme de notation 
musicale (1785). 

Aulos, instr. a vent de la Grece antique, non 
pas une flute comme on Ta pr^tendu long- 
temps, mais bien, d'apres les resultata mdiscu- 
tables des dernieres recherches (cf. surtout 
A. Howard, The Aulos or Tibia, 1893), un cha- 
lumeau a anche double. Le joueur d'a. s'appe- 
lait c aul^tes », d'oii le mot a aulelique » qui 
signifie le jeu de l'a. ; on d£signe par contre 
sous le nom d' « aulodie », le chant avec accom- 
pagnementd*a. L'a. £tait construite de diverses 
grandeurs, correspondant aux principaux re- 

!;istres de la voix humaine. La. agonistique 
c.-a-d. destin^e specialement aux virtuoses) 
avait une ^chelle sonore analogue a celle de la 
clarinette (limite crave : r<? 2 ou mi 8 ). Les a. aont 
representees generalement par paires dans la 
main d'un seul executant, et Ton peut suppo- 
ser que Tune d'elles servait a doubler la melo- 
dic vocale, tandis que Tautre etait reserv^e 
a de simples inteimedes instrumentaux. 

Aur6llen de Reome (Aurelianus Reo- 
mensis), moine de Reome (Moutier de St-Jean, 
pres de Langres) au ix* s., a ecrit un traite de 
theorie musicale, Musica, reproduit par Ger- 
bert (Script. 1, p 27 88.), et qui nous fournit le 
renseigrfements les plus anciens sur les particu 
lariles meiodiques des 8 modes ecciesiasti- 
ques. Cf. H.Riemann, Handbuch d. M. G, I s , 
p. 56 ss. 

Auspitz-Kolar, Augusta, nee a Prague en 
1843, m. dans la meme ville le 23 aout 1878, 
fille du tra?edien et auteur dramatique J.-G. 
Kolar, avait epouse en 1865 H. Auspitz, a Pra-. 
gue. A. fut une pianiste excellente, eieve de 
Smetana, plus tard de J. Proksch et enfin, de 
M m « Clauss-Szarvady a Paris. Elle a publie 
aussi quelques compositions pour le piano. 

Auswahl vorzOglicher Musikwerke in 
gebundener Schreibart etc. (Choix d'oni- 
vres musicales de valeur, en style severe, des 
maltres anciens et modernes.) Recueil publie 
sous les auspices de la section de musique de 
TAcademie royale des Beaux-Arts, de Berlin, 
et destine a faciliter les hautes etudes musica- 
les. II a paru a Berlin, de 1825 a 1841, en 16 li- 
vraisons(*0ycompris les supplements), avec 48 

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AUTERl-MANZOCCHI — AYRTON 



S60] oeuvres modules de maftresdu xvn« au xix* s. t 
le Frescobaldi et H. Schutz a Reissiger : en 
majeure partiedes fugues et des canons p. des 
voix ou p. des instruments, mats aussi des 
fragments de messes et des motets en imita- 
tions. On y trouve represented Schutz, Reiser, 
Steffani (duo de chambre), Perti, Lotti, Cal- 
dara, Leo, Fux, Haeudel, Astorga, Pergolese, 
Marcel lo, Telemann, Pachelbei, Graun, Basse, 
Durante, Feo, J.-Chr. Bach, J.-S. Bach, Friede- 
mann Bach, Phil.-Em. Bach, Marpurg, Kirn- 
berger, Jomelli, Albrechtsberger, Mozart, Mich, 
et Jos, Haydn, dementi, Nauraann, Reichardt, 
Salieri, Homilius, Fasch, Zelter, Gassmann, 
Fr. Schneider, B. Klein, Rungenhagen, Spohr, 
Harrer, Henning, Horsley, M.-G. Fischer, Kelz, 
Fescaet,seul reprgsentant du xvi«s., Palestrina 
(Tues Petrus, 6 v.). 

AuterUManzocchl, Salvatore, composi- 
teur italien, ne* a Palerme le 25 d6c. 1842, pro- 
fesseur de piano au Conservatoire de Parme, 
a ecrit une se>ie d'op£ras : Dolores (Florence, 
1875), II negriero (1878), Stella (1880), II Conte 
di Gleichen (1887), Graziella (Milan, 1894), Se- 
vero Torelli (Bologne, 1903). 

Authentlque, v. Modes ecclSsiastiques. 

Auto (esp., « acte »), design e en Espagne 
tout acte publique ou judiciaire (par ex. A. da 
Fe\ c-a-d. actus fidei, inquisition), mais plus 
sp§cialement encore des representations ara- 
matiques de I'histoire biblique, des mysteres 
(Autos sacramentales) dans lesquels la musique 
avail aussi sa place. Les plus grands poetes es- 
pagnols (J. dell'Encina, Lope de Vega, Calde- 
ron)ont £crit des a., mais, en 1765, ceux-ci fu- 
rent frapp£s d'interdiction par le roi Charles III. 

Autographe, denomination du manuscrit 
d'une ceuvrejorsque ce manuscrit est bien de 
la main de l'auteur. Le contraire de l'a. c'est 
la copie. 

Automates! Be dit entre autres des instr. 
de musique me*caniques ou automatiques. V. 
Instruments de musique automatiques. 

[d']Auvergne, Antoine, n6 a Clermont-Fer- 
rand le 4 oct. 1713, m. a Lyon le 12 fevr. 1797, 
ills et eJeve d'un violoniste, arriva a Paris en 
1739, y fut nomine* violoniste a FOpera ets'£leva 
petit a petit jusqu a la charge de surintendant. 
A. fit representee de 1752 a 1771, une se>ie de 
« tragedies lyriques » (Enee et Lavinie* 1758 ; 
Hercule mourant, 1761 ; Polyxene, 1763), des 
operas- ballets (Les amours de Tempe ; Les fetes 
ovEuterpe) et deux « intermedes » en un acte 
(Les Troqueurt, livret de Vade\ 30 juil. 1753 ; 
La coquette trompee, livret de Favart, 13 nov. 
1753) qui sont par mi les premiers operas co- 
miques francais (avec dialogue parl£). 

Ave (Ave Maria), salut de range Gabriel a 
Marie, lorsdel'annonciation, sujet de predilec- 
tion des compositeurs de musique d'£glise. Le 
texte complet de l'A. comprena en plus de la 
salutation angelique, les paroles d 1 Elisabeth a 
Marie puis une priere a la Sainte Vierge. 

Ave Reglna ocelorum, antienne faisant 
partie du groupe des Antiphonee de B(eata) 
M(aria) V(irgine). 

Avelia, Giovanni d\ moine franciscain du 
couvent de Terra di Lavoro, vers le milieu du 
xvil* s., a 6crit des Regole di musica (1657). 

Avenariufty Thomas, originaire d'Eilenbourg 
Saxe), organiste a Hildesheim, a publie : Amoro- 
(sische Gesdnglein (1614), Convivium musicale 
(1630, suites de danses en cinq parties : Pavane, 
Gaillarde, Courante, Intraaa^ Ballet to) et Vi- 
ridarium musicum (1638). 



Aventlnus, Johannes, historien bavarois, 
de son vrai nom Joh. Tirmajr, avait pris le 
nom d'A., de sa ville natale Abensberg (Ba- 
viere), n£ le 4 juil. 1477, m. le 9 janv. 1534; 
6crivit les Annates Bojorum qui, en ce qui con- 
cerne la musique, ne doivent etre utilisees 
qu'avec precaution et apres comparaison avec 
des annates an terieures. LesMusicm rudimenta 
admodum brevia, etc. (Nikolaus Faber, 1516) 
n'ont £t& que publics par A. 

Averkamp, Anton, ne* a Willige Langerak 
le 18 tevr. 1861, fut l'&eve de Dan.de Lange 
(Amsterdam), Pr. Kiel (Berlin), Rheinberger, 
Ad. Schimon et Hans Hasselbeck (Munich), puts 
en dernier lieu de Messchaert (Amsterdam). A. 
est professeur de chant a rficole de musique 
d' Amsterdam et il dirige depuis 1890 un choeur 
a cappella avec lequel il execute de preference 
de la musique ancienne. A. a ecrit lui-meme 
plusieurs ouvrages symphoniques, une sonate 
p. le violon, des melodies vocales, etc. 

Avlson, Charles, n£ a Newcastle sur la Tyne 
en 1710, m. dans la meme ville le 9 raai 1770; 
eleve de Geminiani, fut organiste dans sa ville 
natale a parti r de 1736 et publia un traits de 
peu de valeur, An essay on musical expression 
(1752; 3« eU refondue, 1775 ; £d. all. 1775), qui 
hit vivement attaque par W. Hayes, en 1753. 
et fut suivi d'une replique. II a ecrit en outre 
26 concertos a 7(4 violons, alto, vcelle, 6. r., 
1755), 12 concertos de piano avec quatuor d'ar- 
chets (1766) et 18 quatuors p. piano, deux 
violons et violoncelle (1756-1764). A. a publie 
egalement avec J. Garth, en 1757, les Psaumes 
de Marcello (avec un texte anglais et une bio- 

rphie de Marcello). Les dons d'invention de 
sont bien pitoyables ; mais il fut Yuvt des 
premiers a adopter le -^ pour le rinforzando, 
et les indications d£taill£es de nuances imagi- 
nes par Geminiani. 

Ay res and Dialogues. 1. Select A. a. D. 
en deux parties (Londres 1652; £d. augm. en 
1653, 1659, 1669), anthologie celebre de chants 
anglais de 1 a 3 v., avec accompaffnement de 
lutn, de theorbe ou de basse de vide (auteurs : 
H. Lawes, W. Lawes, J. Blow, W. Webb, J. 
Wilson, Chr. Col man, N. Laniere, W. Sraeger- 
gill, Ed. Colmann, Jer. Savile). — 2. New. A. 
a. D., anthologie analogue a la prec&iente, im- 
prim^e a Londres en 1678, et aui renferme non 
seulement des chants de 1 a 3 v. avec ace. de 
violon (H. Lawes, W. Lawes, J. Blow, W. Webb, 
H. Purcell, Is. Blackwell, Abr. Coatts, Ed. Cole- 
mann, J. Hart, Porter, Stafford, W. Turner, 
B. Wallineton, Seignior William, Michael Wise 
et W. G. [?]), mais aussi des pieces de musique 
instrumental {Lessons for viols and violinsj de 
J. Banister, Th. Lowe, Th. Beedonn, Th. Far- 
mer, Th£oph. Hawney, J. Jenkins et W. L. 
(Lawes ?). 

Ayrton, 1. Edmund, ne* a Ripon en 1734, m. 
a Londres le 22 mai 1808 ; fut pendant nombre 
d'ann£es le maftre des enfants de cho3ur de It 
Chapelle royale, a Londres, et £crivit de la mu- 
sique d'eglise (deux services complets du matin 
et du soir, un certain nombre d'anthems). — 
2. William, His du precedent, n6 a Londres le 
24 tevr. 1777, m. dans la meme ville le 8 mare 
1858 ; a di verses reprises chef d'orchestre do 
Theatre royal et, comme tel, favorisaot specia- 
lement la reprise des operas de Mozart. A. re- 
digea, de 1822 a 1^33 (avec Clowes), un journal 
de musique mensuel important : Harmonicon, 
ainsi que deux anthologies musica les pratiques: 
Knight 's musical library (1834.1837, 8 vol. 



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AZEVEDO — BACGHIUS 



OD 



avec, en outre, les supplements mensuels et 
les biographies), et Sacred Minstrelsy (2 vol. 
1835). 

Azevedo, Alexis-Jacob, musicographe fran- 
cais, n£ 4 Bordeaux )e 18 mars 1813, m. a Pa- 
ris le 21 dec. 1875 ; fut d'abord collaborateur 
de la France musicale et du Steele, puis rldac- 
teur d'un journal fonde par lui, La critique 
musicale, qui n'eut pas longue vie. Enfin, apres 
avoir col la bore" encore quelque peu a la Presse, 
il devint feuilletoniste k YOpinion nationale 

i 1859-1870). A. etait un adorateur passionne 
e Rossini, dont il a £crit la biographie (Ros- 
sini, sa vie et ses ctuvres [1865]). II est aussi 
I'auteur dune biographie de Felicien David 
[1688], et fonda une revue musicale, Les dou- 
bles croches (1874), qui n'eut cependant que 
douze numeros. II se fit aussi, dans plusieurs 



brochures, le defenseur de la reiorme de la no- 
tation (notation chiflr£e) proposed par Cheve. 

Azlone sacra (ttal.), s emploie dans le sens 
d' « oratorio ». 

Axopardi (Azzopardi), Francesco, maitre 
de chapelle a Malle vers le milieu du xviii* s., 
compositeur de musique d'eglise, s'est fait con- 
naitre surtoutpar la publication d'un traits de 
composition, umusicopratico (1760; ed. franc, 
par Tramery en 1786 et de nouveau par Cho- 
ron en 1824). Cf. P. Pullicino, Notizia biogr. 
diF.A. (1876). 

Azzajolo (Azzajuolo), Filippo, ne a Bo- 
logne, a publid chez Antonio Gardano, a Venise, 
de 1557 a 1569, trois livres de Viltote alia Pa- 
dovana, a 4 v., et quelques Neapolitans, ma- 
drigaux et berga masques, sous le titre pure- 
ment ornemental de villote del fiore. 



B 



B, primitivement deuxieme degre de Pechelle 
fondamenule (ABCDEFG), a ete remplace en 
Allemagne par le H, a dater du jour de l'adop- 
tion de la division des octaves a partir de C 
(v. alphabet iiusical). Ce H est issu de Fern- 
ploi co u rant au xvn* s. du caractere d'impri- 
merie £ pour b, tandis que le B prenait la si- 
gnification de H abaisse d'un demi-ton. Par 
contre, le B repr^sente aujourd'hui encore, en 
Hollande et en Anglelerre, le son place* un ton 
entier au-dessus de A, e'est-a-dire le H des Al- 
lemands et notre si nature] (ce qui fait qu'en 
anglais la srmphonie en si min. de Schubert 
est dtte en B minor, celle en si bemol maj. 
de Beethoven en B flat major). Toutes les ten- 
tative* (mites en Allemagne pour relablir l'usage 
do B pour le H sont res tees vaines (cf. J.-F. 
Scbwanenberg, Grundliche Abhandlung uber 
die Unniitz- und Vnschicklichkeit des H im 
musikalischen A Iphabet, 1797, et les efforts de 
Ferdinand Hiller dans le m&me sens). La dou- 
ble forme du B, tantdt arrondi (t? rotundum, 

mollej, tantdt anguleux ( b ou fy quadratum, 

durum) et aui remonte jusque dans le courant 
do x*s. (Odon de Clugny), est a l'origine du 
developpement de tous les siones d alteration 
(v. ce mot; comme aussi, en Allemagne, des de- 
nominations des modes majeur (Dur) et rai- 
neur (Moll). II n'existait cependant, jusque 
dans le conrs du xviii« s., que deux formes dis- 
tinctes de chaque degre de lechelle fondamen- 
tale, formes caracterise"es par {7 et par h (ji), ce 
qui revient k dire que {? sert aussi bien de b£- 
carre apres $ (ty, que J} (§) apr£s {? : fa J7, apre* 
faj£=zfa naturel ; mi jfc, apr£s mi\? = mi no- 
turel, etc.). Bien qu'il apparaisse difi dans ce 
sent a la fin du xvn« s., ce n'est que peu a peu 
au coura do xviii* s. que le ^ prend sa signifi- 
cation actuelle apr£s le A k tel point qu'on 
trouve encore en 4750 fa {? pour fa naturel. On 
ehercherm au mot Solmisation les difl£rentes 



denominations svllabiques du degre* B. C'est 
seulement aprds Vabandon du systeme de sol- 
misation que les peuples latins ont adopts la 
syllabe si pour ce degre. 

B., abrev. pour Basso : c. B. = col Basso ; 
CB = Contrabasso ; B. c. = Basso continue 
— D'autre part, B. est aussi, en Angleterre, 
l'abreviation usuelle de Bachelor (bachelier) : 
Mus. B. = Mvsicm baccalaureus, tandis que 
M. B. signifie Medicinm baccalaureus. 

Ba, v. Bobisation et Solmisation. 

Babbl, Christoph, ne k Cesena en 1748, vint 
a Dresde en 1780, comme concertmeister du 
prince-eiecteur, et mourut en cette ville en 
1814 ; il a compose des concertos de violon, des 
symphonies, des quatuors, etc. 

Babbini, Matteo, Tun des tenors les plus 
fetes du xviu* s., n6 h Bologne le 19 fe"vr. 1754, 
m. dans la m&me ville le 22 sept. 1816 ; eieve 
de Cortoni, debuta en 1780 et fut engage aussi- 
tot apres a Berlin, St-Petersbourg, Vienne 
(1785) et Londres. A Paris, il chanta un duo 
avec Marie-Antoinette. La revolution l'obligea 
4 rentrer en Italic mais en 1792, nous le re- 
trouvons a Berlin. II chantait encore en 1802 et 
mourut combie de fortune. Cf. D r Brighenti : 
Elogio di M. B. (Bologne, 1822). 

Babell (Babel), William, ne vers 1690, m. 
k Londres le 23 sept. 1723; ei&ve de Pepusch, 
organiste de All Hallows en m£me temps que 
violoniste de talent II est connu surtout comme 
Tun des premiers arrangeurs pour le piano 
d'airs favoris des operas de Haendel et d'autres 
[Suits of the most celebrated lessons etc., 1712 ; 
The lady s entertainment [The banquet of mu- 
sick], airs, duos, 4 part., 1710-1725), et il a ex- 
trait des trios d 'operas francais connus (2 part., 
Amsterdam chez Roger). En fait d'eeuvres ori- 
ginates, B. n'a publie que quelques cahiers de 
soli (sonates) pour violon ou llute (hautbois) ; 
il a laisse manuscrits des Concerti grossi pour 
2 V. et Vc. avec orchestre d'archets. 

Baboracka et Baborak, danses bohe- 
miennes a mesure changeante. 

Bacchlus lAnclen (B. senex, Bakcheios h 



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56 



BA.CGUSI — BACH 



?epwv), musicographe grec (iv« a. apr. J.-C.) dont 
on a conserve an trait£ de musique en forme de 
dialogue: Isagoge musics artis (Introduction a 
Fart musical). Ce traits a £te publie pour la pre- 
miere foig par Mersenne, en 1623, avec une tra- 
duction latine et un commentaire de Fr. Morel- 
lu8, puis par Meibom (1652) et par K. von Jan 
(1890-1891, texte grec revise^ trad. all. et analyse, 
dans le programme du lycee de Strasbourg, 

Suis en 1895 dans les Scnntores). Mersenne a 
onn£ de ce traite* une trad, franc;. (1627, dans 
le l er livre de VHarmonie universetlej et Ruelle 
une autre en 1896. Le traite* non dialogue, pu- 
blie sous le nom de B. par Fr. Bellermann en 
1841 et en trad. fran^. par A.-J.-H. Vincent 
(Notices et extraits) en 1847, a pour auteur un 
contemporain de B. du nom de Dionysios. 

Baccusi, Hippolito, n£ a Mantoue vers 
1545, fut successivement maltre de chapelle de 
la cathedrale dans sa ville natale (1587), puis a 
YeVone (1594) et mourut en 1609. II a publie 5 
livresde Messes de 4 a 9 v. (1570 1596), plusieurs 
livres de Psaumes et de Motets de 5 a 8 v. et 7 
livres de Madrigaux [5a8v.: 1570, 1572, 1579, 
1587 ; a 3 v. : 1594, 1605). Plusieurs anthologies 
(Paradiso musicale [1596] de Phalese, Harmo- 
nia celeste de Pevernage, Symptionia angelica 
de Waelrant, Melodia Olymptca de Philip, et 
Trumfo di Dori) renferment de lui des mor- 
ceaux d£tach£s. 

Bacfart (Bacfarre, Bacfarc, Bbkwark, de 
son vrai nom Graew, Grefl\ Graf [Greflf-Bek- 
wark]), Valentin, luthiste c&ebre, ne* a Gron- 
stadt en 1507, m. a Padoue le 13 aout 1576; 
£tait probablement un £leve d* Antonio Rotta et 
ve'cut de 1549 a 1567 k la cour de Sigismond- 
Auguste de Pologne, des 1570 a Vienne, puis en 
I tali e. II a publie plusieurs oeuvres en tabla- 
ture de luth : lntabulatura (1" part.), Lyon, 
1552; Tablature de luth y Paris, chez Ballard, 
1564; Harmonise musicse, 2 part., Cracovie, 
1565 et 1568, et la l re part, aussi a Amsterdam, 
en 1569. Cf. H. de Opienski, Bekwark, Le 
maitre luthiste (1906, en polonais). 

Bach, nom d'une fa mi lie de Thuringe dans 
laquelle, comme en aucune autre,' la vocation 
musicale fut, pendant le xvn« et le xviip s., a 



la fois h£re"ditaire et favorisee des lenfaoce. 
Lorsque plusieurs mem b res de la famille se 
rencontraient, ils faisaient de bonne musique, 
echangeaient leurs vues sur les oeuvres nouvel- 
les, improvisaienl et developpaient ainsi mu- 
tuellement leur savoir et leurs capacites. Les 
B. iouissaient dans le pays d'un grand reuom 
et fournissaient aux di verses villes de la Thu- 
ringe un fort contingent de chantres et d'orga- 
nistes. On trouve des organ istes du nom de B. 
a Erfurt, Eisenach, Arnstadt, Gotha, Muhlhau- 
sen et, encore a la (in du xvm« s., le corps de 
musique de la ville s'appelait a Erfurt c les 
Bach », quoiqu'il ne s*y trouvat plus un seul B. 
La famille est originaire de la Thuringe, comme 
Fa prouve" Spitta dans sa biographic de J.-S. 
Bach, et non de la Hongrie, comme on l'avait 
crujusqu'alors. Le boutanger Vkit B. qui, arri- 
vant de Hong« ie, B^tablissait a Wechmar, pres 
de Gotha, vers 1590, etoit pre*cis6ment origi- 
naire de ce village. Veit B. n'etait qu'un ama- 
teur de musique (il jouait du luth); sod fits 
Hans B. (l'arriere-grand-pere de J.-S. Bach) 
£tait par cootre de*ja musicien de profession et 
avait fait son education musicale aupres de Ni- 
colas B., a Gotha. Les B., semble-t-il, etaient 
alors deja « du metier ». Parmi les fils de Hans 
B., il faut mentionner Johann B., l'aieul des 
« Bach d'Erfurt », Heinrich B., organiste a 
Arnstadt, le pere de Jean-Christophe et de 
Jean-Michel B., et Christoph B., organiste et 
musicien de ville a Weimar, le grand-pere de 
J.-S. Bach. Vers 1660, les B. Etaient pour ainsi 
dire titulaires de droit des difle rents postes de 
musiciens a Weimar, a Erfurt et a Eisenach. 
Cest ainsi, par exemple, qu'un fils de Christo- 
phe B., Ambrosius B. (\e pere de J.-S. Bach) 
se rend it a Erfurt en 1667 pour y prendre la 
place de son cousin Johann-Christian (1640- 
1682) et lorsque, en 1671, il £changea cette si- 
tuation contre une meilleure a Eisenach, ce fut 
un autre cousin, yEgidius B., qui lui succ^da 
de 1645 a 1717. Un extrait du tableau gSnealo- 
gique de la famille B permettra de s'orienter 
plus facilement a travers les biographies qni 
suivent des membres les plus remarquables de 
cette famille: 





Hans Bach, 


m. en 1626 








I 

Johann B. 
a Erfurt 
(1604-73) 


1 

Heinrich B. 

a Erfurt 

(1615-92) 

1 




i 

Christoph B. 

a Weimar 

(1613-61) 

Ambrosius B. 

a Eisenach 

(1645-95) 

1 




.Ioh.- 
^Er.iDitrs B. 

a Erfurt 
(1645-1717) 


1 

1. JOH.- 

Christoph B. 
a Eisenach 
(1642-1703) 


2. Joh.- 

MlCHAEL B. 

a Gehren 
(1648-94) 

1 
Maria- 
Barbara B. 
(1684-1720) 




1 

.lOH.- 
liERMIARD B. 

a Eisenach 
(1676-1749) 


i 

3. Johann- 

Sebastian B. 

(1685-1750) 

i I 


1 
(Anna- Joh.- 
Ma(;dalena Christoph B 
Wilken) k Ohrdruf 
I (1671-1721) 


i . 




i 


\ 




1 

9. Joh.- 

Ernst B. 

a Kisenaoh 

(1722-77) 


1 

4. Friede- 

mann B. 

(1710-84) 

dbyGo- 


1 

5. Karl-Phil. 

Emanuel B. 

(1714-88) 

ogle 


i i i i 

6. Joh.- 7. Joh.- 8. Joh.- BernhardB. 
Gottfried- Christoph- Christian B. a Ohrdruf 
Bernii. B. Friedrich 1U (1735-82) (1700-43) 
(1715-39) (1732-95) 

10. Wilhelm-Frierrich-Ernst B. (1759-1845) 

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BACH 



57 



Les plus celebres sont les suivants : 
1. Jobann-Christoph, fil8 d'Henri B. et oncle 
de J.-S. B., ni a Arnstadt le 8 d£c. 1643, orga- 
niste a Eisenach de 1665 jusqu'a sa mort, stir- 
venae le 31 mars 1703 ; fat le plus remarquable 
desanciens B., principalement comme compo- 
siteur de musique vocale. On connait de lui 
one sorte d 'oratorio : Es erhob sich ein Streit 
(Apoe. XII, 7-12), quelques motets, 44 preludes 
de chorals pour l'orgue et une sarabande avec 
douse va rial ions pour le piano. Une fugue de lui, 
en mi bemol maj., a £te attribute faussement 
a J.-S. B. (Ed. de la « Bach-Gesellschaft a, vol. 
36, N< 12). Cf. « Intern. M. G., Sammelb. » II 
254 Bachmayer). — Son fils, Nikolaus, ne* le 
lOoct. 1669, m. le 4 nov. 1753, fut pendant cin- 
quante-huit annees consecutives directeur de 
musique de FUniversite* d lena ; excellent con- 
naisseurde lafacture instrumentale. Parmi ses 
oeuvres, une messe ecrite de main de maitre et 
un petit opera comique, Der lenaische Wein- 
vnd Bier-hufer y nous sont parvenus. 

1 Johasn-michael, frere du precedent, ne a 
Arnstadt le 9 aofit 1648, organiste a Gehren, 
pres d Arnstadt, a partir de 1673, y mourut en 
1694. Sa hlle cadette, Maria-Barbara, fut la 

fremiere femmede J.-S. Bach, la mere de W.- 
riedemann et de Ch. -Ph. -Emmanuel B. Jean- 
Michel fut plus remarquable que son frere 
comme compositeur de musique instrumentale; 
quoiqae conserves en tres petit nombre, ses 
preludes de chorals nous r6v£lent les hautes 
caparites de Tauteur. Quant a ses oeuvres voca- 
les, a en joger d'apres les quelques motets qui 
nous sont parvenus, elles attestent une routine 
technique considerable, mais sont inferieures a 
celles de son frere. 

3. Johakn-Sebastian (Jean-S^bastien), n6 a 
Eisenach le 21 mars 1685 t m. a Leipzig le 28 
jail. 1750: l'undes plus grands maitres de tous 
les temps, Tun de ceux qui ne peuvent elre 
surpasses, parce qu'ils person nin en t en quel- 
qae sorte la science et le sentiment musicaux 
(Tune epoque ( Pales trina. B., Haendel, Gluck, 
Haydn, Mozart, Beethoven, Wagner). Cepen- 
dant, B. acquiert en plus une importance sp6- 
ciale, one grandeur incomparable, parce qu'il 
sen de point de contact aux styles de deux 
fyoques difTerentes qui, simultan£ment, par- 
tiennent en ses ceuvres a leur plus haute ex- 
pression. Semblable a un phare projetant au 
loin et en tous sens sa vive clarte, B. repre- 
sent^ aussi bien la peViode anterieure de la 
musique polyphonique, du style imitatif et con- 
trapuntique, que celle de la musique harmoni- 
que et du regne de la tonalite, L'activite de B. 
se manifeste dans une plriode de transition : 
tandis que l'ancien style imitatif n'a point en- 
core ces*6 de vivre, le nouveau style, qui n*en 
est qu'a ses premiers debuts, porte encore des 
t«ces d'imperfection. Mais son genie sut allier 
dune facon si magistrate les particularity des 
<knx styles, que J ensemble ainsi forme" doit 
^tre considere comme digne de servir encore 
de base aux Evolutions d'une pe>iode a venir. 
D est done certain que la musique de B. ne 
P^it vieillir ; tout au plus pourrait-on dire 
que certaines for mules, certaines cadences, 
certains ornements dont B. fait le m£me usage 
9|je ses con tern po rains, rappellent le passe\ 
Par contre, son invention melodique estd'une 
aboodance et d'une puisagnce si extraordinai- 
re*, ses rylhmes d'une vari&e' et d'une vie si 
intense*, ses harmonies si epurees, si auda- 
cieuaes meme, quoique toujours clairement d6- 



veloppSes, que ses oeuvres sont un sujet non 
seulement d'admiration, mais d'etude approfon- 
die et d'emulation pour les musiciens de nos 
jours. Elles le seront, sans doute, pour bien des 
generations encore. 

La destined de B. fut celle d'un homme sim- 
ple et inodeste. Son pere, Ambrosius B. (ne* le 
22 tevr. 1645, m. le 28 janv. 1695), £tait musicien 
de ville; sa mere, Elisabeth, ne'e Lammerhirt, 
venait d'Erfurt. A Tage de neuf ans, il perdit sa 
mereet, une ann£e plustard, son pere, en sorte 
que son education fut confiee aux soins de son 
frere Iohann-Christoph (ne" le 16 juin 1671, 
m. le 22 fe>r. 1721), organiste a Ohrdruf. Ce- 
lui-ci, eleve de Pachelbel, lui donna les pre- 
mieres lecons de musique; mais, en 1700 aVja, 
B. entra (apres avoir obtenu une bourse) a 1 6- 
cole Saint-Michel, a Lunebourgou GeorgBohm 
(v. ce nom) exerca sans doute sur lui une tres 
grand e influence. II se rendit de la plusieurs 
fois a pied a Hambourg, pour y entendre des 
organistes de renom, Reinken et Liibeck. La 
premiere place qu'il occupa fut celle de violo- 
niste dans la chapel le priv£e du prince Jean- 
Ernest de Saxe, a Weimar (1703), mais il ne la 
conserva que peu de mois et accepts les fonc- 
tions d'organiste du Temple-Neuf d'Arnstadt. 
En 1700 et 1703, B. s f etait d^ja rendu a Celle 

Eour y apprendre a connaftre les oeuvres de 
ully que iouaitla Chapelle dela cour; de 1705 
a 1706, il fit a pied le voyage d Arnstadt a Lu- 
beck pour entendre lecelebre organiste Dietrich 
Buxtehude ; ayantinconsiddrEmentprolonge son 
conge^, il recut de vives r^primandes du Consis- 
toire d'Arnstadt, mais il n y eut pas encore rup- 
ture, on tenait trop aux services de ce jeune 
homme de g£nie. Le poste d'organiste de 
l'£g]ise St- Blaise, a Mulhausen, devenu vacant 
en 1706 par la mort de Joh.-G. Ahle, B. Fob- 
tint et vint se fixer a Mulhausen en 1707, peu 
apres son mariage avec aa cousine Marie- Barbe, 
fiile de Jean-Michel B., de Gehren. Quoique le 
milieu musical de Mulhausen ne fut pas sans 
offrir quelques jouissances, plus grandee en 
tous cas que celui d* Arnstadt, B. n'y resta au'une 
ann^e et accepta en 1708 lee fonctions d orga- 
niste de la cour et de musicien de la chambre 
du due regnant, a Weimar, ou il devint en ou- 
tre directeur de l'Orchestre ducal (1714). C'est 
alors qu*il eut pour 61eve son neveu Bernhard 
B. (n6 a Ohrdruf le 24 nov. 1700, m. dans la 
meme ville, ou il eHait organiste, le 12 juin 
1743), celui tr£s probablement qui ecrivit le 
recueil d'exercices bien connu sous le titre de 
Klavierbuchlein des Andreos B. et renfermant 
desceuvresde J.-S. B., G. Bohm, J.-K.-F. Fi- 
scher, etc. (Cf. Spitta, 1 397). Mais en 1717 de*ja, 
B. partait pour Cothen en quality de maitre 
de chapelle et de directeur de la musique de 
chambre du prince Leopold d'Anhalt. II se trou- 
vait ainsi dans une situation toute diffdrente de 
celles qu'il avait eues jusqu'alors, sans orgue 
a jouer, ni chosur adiriger, entierement re'duit 
a Torchestre et a la musique de chambre. Ce- 
pendant, c'est a Leipzig seulement, ou il fut 
nomme cantor a l'c 5 cole St-Thomas et direc- 
teur de musique a TUniversit^ (successeur de 
Johann Kuhnau) en 1723, que B. deploya sa 
plus grande activile. II mourut apres avoir oc- 
cupe* ce mSmc poste pendant vingt-sept ans ; 
les trois dernieres annees de sa vie avaient ^te 
attristees par une grave ophtalmie qui aflaiblit 
sa vue et finit par Ten priver tout a fait. B. 
s'e'tait roarid deux fois; Marie-Barbe etait morte 
en 1720 et, quelque heureuse qu'eiit 6*td leur 



bydC 



\V 



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UNIVERSITY0F CALIFORNIA 



58 



BACH 



vie commune, B. crut devoir donner une se- 
conde mere a ses enfants. II epousa, en 1721, 
la fille d'un musicien de la chambre, a Weis- 
senfels, Anna-Magdaxena Wulken, qui lui sur- 
v£cut. 8. laissa six fits et quatre nlles ; cinq 
file et cinq Biles £taient morts avant lui. 

Le nombre des ceuvresde J.-S. Bach est trea 
considerable. II faut citer en premier lieu les 
Cantates d'eglise, dont il £crivit cinq series 
annuelles completes (pour tous les dimanches 
et jours de f&te), mais qui sont loin d'etre tou- 
tes conservees. De ra£me, sur cinq Passions, 
deux seulement nous sont parvenues, celle se- 
lon St-Matthieu (une ceuvre g£ante) et celle 
selon St-Jean (l'authenticite* d une troisieme, 
selon St-Luc, est fortement mise en doute). A 
cote* de ces deux ceuvres de tres grand es di- 
mensions vient se ranger dignement la Messe 
en si mineur qui est, avec quatre Messes breves, 
le seul reste d*un beaucoup plus grand nom- 
bre de messes du maitre. Le grand Magni- 
ficat a cincj voix est aussi Tune de ses ceuvres 
les plus importantes, et YOratorio de Noel 
(Wetnachtsoratorium), ceux de V Ascension et 
de Pdques ont quelque analogie avec les Pas- 
sions. Quant aux ceuvres instruraentales, leur 
nombre est peut&tre plus imposant encore, 
surtout pour le piano, pour l'orgue, ou pour le 
piano et un autre instrument: preludes et fu- 
gues, fantaisies, sonates, toccatas, parties, sui- 
tes, concertos, variations, preludes pour des 
chorals, etc. Mentionnons surtout : Das wohl- 
temperierte Klavier (« Le clavecin bien tem- 
pore » ; 48 preludes et 48 fugues, en deux parties 
avec dans chacune un prelude et une fugue 
dans chacjue tonalite majeure et mineure ; une 
ceuvre qui doit servir de vade mecum a chaque 
pianiste), et Die Kunst der Fuge (a L'art de la 
fugue » ; 15 fugues et 4 canons sur un seul et 
mime sujet). Gf. les analyses detaillees de ces 
deux ceuvres dans les ouvrages suivants : H. Rie- 
mann, Katechismus der Fugencomposition 
(18901894, 3 part.) ; K. Debrois van Bruyck, 
Technische u. wsthetische Analyse des Wohlt. 
K., 2™ eU 1889 : Fr. Iliflfe, The 48 preludes 
and fugues etc. (1896). Pour violon seul, B. a 
^crit: 3 Parties et 3 Sonates, dont on cherche- 
rait en vain l'equivalent dans la literature 
musicale ; a elle seule, la grande chaconne de 
la Partie en re* mineur sufrit pour donner une 
id£e des facult^s extraordinaires de J.-S. B. En 
outre, celui-ci ecrivit plusieurs ceuvres pour 
des instruments aujourd'hui hors d'usage : o So- 
nates pour la gam be, 3 Parties pour leluth etune 
Suite pour la viola pomposa, instrument qu'il 
avait lui-mgme imagine et construit. Quelquea 
ceuvres seulement parurent du vivant de leur 
auteur : Klavierubung (Exercices de clavecin), 
Das musikalische Opfer (L'Oflrande musicale), 
les Goldbergsche Variationen (Variations de 
Goldberg), aes Chorals, etc. L 1 « Art de la fu- 
gue » que B. lui-m£me avait commence a gra- 
ver, fut achevS par Ph.-E. B. en 1752. Tomb£es 
dansl'oubli pendant pr&s de cinquante ann£es, 
les ceuvresde B. furent estim£es ensuite de plus 
en plus a leur juste valeur, quelques-unes d'en- 
tre elles furent imprim£es ou r£imprim£es. 
Mais c'est a Mendelssohn que revient la gloire 
d'avoir ressu.Bcite* Toeuvre de B. dans toute sa 
grandeur, par une execution de la Pas$ion se- 
lon St-Matthieu, a Berlin, en 1829. L'6diteur 
Peters entreprit, en 1837, une Edition complete 
des ceuvres instrumentales, auxquelles il ajouta 
pins tard les ceuvres vocales. De plus, la Bach- 
Gesellschaft, fondle en 1850 a Leipzig par les 



deux Haertel, K.-F. Becker, M. Uauptmann, 
O. Jahn et Robert Schumann, a public, de 1851 
a 1900, une Edition critique complete et vrai- 
ment monumentale des ceuvres de B. (46 ann6es 
formant 59 vol. dont W. Rust redigea la plus 
grande partie). Une Edition des ti nee a 1 usage 
pratique (reductions p. piano, parties de chaeur 
et d'orchestre ; r&i. B. Todtja paru chei Breit- 
kopf et Haertel. Une Neue Bach Gesellschaft a 
£te fondle a Leipzig en 1903 : elle a aehete la 
maison natale de B. a Eisenach et y a in&talle 
un « Mus£e Bach » ; elle organise tan tot ici, 
tantotlades festivals B. (Berlin 1901, Leipzig 
1904, Eisenach 1907. Ghemnitz 1908, Duis- 
bourg 1910, Eisenach 1911 [programmes accom- 
pagnes de notices pr£cieuses d'Alfr. Heuss]) ; 
elle publie un annuaire, Bach-Jahrbuch (v. ce 
mot) et favorise la diffusion des ceuvres de B. 
par la publication de nouvelles editions pra- 
tiques dans lesquelles ont paru entre autres : 
78 lieder et airs p. une voix avec ace. de piano 
ou d'orgue (E. Naumannh 75 lieder et airs 
arranges p. enceur mixte (Fr. Wullner), Orael- 
buchlein (B.-Fr. Richter), des cantates d'eglise 
(pourcommencer : 2 cahiers r£d. p. G. Schreck 
et E. Nauraann), les 6 sonates p. piano et vio- 
lon (E. Naumann), des airs et des duos choi- 
sis avec un instrument oblige, et avec orgue ou 
piano (Mandyczewski, 5 vol.), des cantates, 
le Magnificat, VOratorio de Noel, le concerto 
de violon en mi majeur (Seiffert), le 3" e con- 
certo brandebourgeoiB en sol majeur (Seiffert), 
etc. II convient aussi de rappeler ici les ar- 
rangements d'oeuvres de B. par Rob. Franz 
(v. ce nom). Des « Soci£tes B. » (Bach-Ve- 
reine), pour l'£tude et l'ex£cution des oeuvres 
du maitre, existent dermis longtemps a Ber- 
lin, Leipzig, Londres, Konigsberg, etc., et ont 
6t£ fondles plus recemment a Bruxelles ou 
Gevaert avait su d6ja repandre le culte de 
sa musique (dir. : Zimmer), a Paris (dir. : 
Gust. Bret), a Liege (dir. : D r Dwelshauvers), 
etc. Le premier monument, tr& modeste, 
£lev£ a B. le fut dans le voisina$e de FEelise 
de St-Thoraas et sur Tinstigation de Men- 
delssohn ; un buste rappelle a Cothen le s£- 
jour du musicien ; enfin un bronze, en pied, 
fut inaugure a Eisenach le 28 sept. 188*. Le 
buste modele" par Karl Seffner sur le moulage 
du crane de B. retrouv£ a Leipzig, est ac- 
tuellement a la Biblioth£que Peters, a Leip- 
zig. Enfin le monument meme de Seffner orne 
la place qui se trouve derriere TEglise de St- 
Thomas et fut inaugure le 17 mai 1908. II existe 
un assez grand nombre de biographies de J.-S. 
Bach. La plus ancienne est celle de Ch.-Ph.- 
Emmanuel B. et J.-Fr. Agricola, parue dans la 
Musikalische Bibliothek de Mizler, vol. IV, 1 
(1754) ; viennent ensuite celles de Forkel ( Ueber 
J.-S. Bachs Leben, Kunst und Kunstwerke, 
1802 ; trad. angl. par Wesley, 1820 ; trad, 
franc, par Felix Grenier, 1874), Hilgenfeldt 

O, Bitter (J -S. Bach,* ed. 4 vol.), Ernest 
(La vie et les ceuvres de J.-S. Bach, Pa- 
ris, 1882), H. Barth (J.-S.B., 1902). A. Pirro 
(Bach, dans « Les Mattres de la musique », 
2 e ed. 1907 ; ^d. all. 1911). Ph. Spitta a publie 
une biographie d£taillee, tr^s documented et 
digne du maitre, sous le litre J.-S. Bach (1873- 
1«0, 2 vol. : 6d. angl. par C. Bell et Fuller- 
Maitland, 1899). Signalons enfin : W. Cart, 
Etude sur J.-S. B. Mouv. ^d. 1899) ; A. Pirro, 
L'orguedeJ.-S. B. (1895; trad. angl. par Good- 
rich, 1903) ; A Pirro, VEsthetique de J.-S. B. 
(1907); Alb. SchweiUer, J.-S. B., le musicien 



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BACH 



poete (1905; trad. all. revue et augm., 1906); 
M. Kofaelt, J.-S. B 's grosses Magnificat (1903, 
dissert.); Ph. Wolfrum, J.-S. B. (1906; nouv. 
ed., en tie rem en t refondue, en 2 vol., 1910) ; 
Alfr. Heuss, J.-S. B.'s Matthauspassion (1909) ; 
W. His, Anatomischc Forschungen uber J.S-. 
ffi Gebeine und Antlitz (1896). 

4. Wilhelm-Friedemann (Guillaume Friede- 
mtnn ; appel£ souvent t B. de Halle »), fils aine" 
du precedent, ne a Weimar le 22 no v. 1710, m. 
a Berlin le l* r juil. 1781 ; £tait le favori de son 
pere, grace a son talent exceptionnel, mais ne 
realisa guere les esp£rances qu'on avait cru 
pouvoir fonder sur lui ; il menait une vie dis- 
•oJue qui ne lui laissait que rarement la capa- 
city de s'adonner a un travail serieux. 11 fut 
orpnistede r£#lise Ste-Sophie a Oresde (1733- 
1747), pais de l'£glise Ste-Marie a Halle, jus- 
(ja'en 1761. Ses extravagances de tous genres 
1 irant oblig£ a abandonoer ses fo notions, il ve~ 
eni des lors sansposte fixe, tan tot ici, tantot la 
^Leipzig, Berlin, Brunswick, Gottingue, etc.) et 
mournt, lui, homme de genie, dans un £tat de 
degeoerescence et de pauvret£ completes. Les 
manuscrits de ses oeuvres se trouvent en assez 
grand nombre a la Bibliotheque de Berlin ; 
H. Riemann a public chez Steingraber un choix 
d'ffiorres (concertos, sonates, fantaisies, une 
nite, etc. pour piano) et, dans le « Collegium 
Doskam » f une Sonate a trois, en si bemol 
maj., digne du plus vif int£r£t. Le Concerto 
(forgue en re min. et une Fantaisie et fugue 
out ete arranges p. le piano par A. Stradal. 
Le style de G.-Fr. est absolument personnel et 
sorprend souvent par des traits a'expression 
inane et profonde. Une Sonate p. 2 pianos a 
passe'dans le vol. XLHl de la « Bacngesell- 
•ehafttsous le nom de son pere (mais a paru 
chex Rieter-Biedermann sous le nomde G.-Fr.). 
Une Abhandlung vom harmonischen Drey- 
klang, offerte en souscription dans la « Leipzi- 
ger Zeitang ■ de 1 758, n'a sans doute jamais 
para. U semble malheureusement que ce soit 
par la (ante de Guillaume-Friedemann B. 
qn'nne grande par tie des oeuvres de son p&re 
tit et^ perdue ; car, pour autant qu'on le sait 
ujonrd'hui, les manuscrits echus a Ch.-Ph.- 
Ecnmanitel, lors du partage entre les deux fils 
lines, nous sont seuls parvenus. 

5. Karl-Phiupp-Emanuel (Charles-Philippe- 
Emmanuel, appele souvent «B. de Berlin » ou 
tB.de Hambourg •), le second des fils de J.-S. 
Bach, qoi surv£curent a leur p&re, n6 a Wei- 
mar le 8 mars 1714, m. a Hambourg le 14 d6c. 
1788 ; devait primitivement se vouer a l'&ude 
da droit, ce qui explique pourquoi son pere le 
hisudonner libre car Here a ses dispositions sp£- 
ctales nour le style t galant » de la musique fran- 
Catteae clavecin. Les oeuvres de Ch.-Ph.-Em. 
aont en geWral a l'oppose de celles, toutes de 
polyp honie intense, de son pere ; elles sont avant 
to«t d'essence m&odique. II contribua sans 
doote pour une large part aux progres de la tech- 
nique de la composition, dans le domaine de la 
mate p. le clavier ; mais il faut rend re au vrai 
pr&nrseur du style moderne, a Joh. Stamitz(v. 
ce nom) auquel b. surveout pres de trente an- 
oeeti use grande partie des metrites que Ton 
attriboatt precedemment au fils de Jean- Spas- 
tica (creation de la forme sonate, structure th£- 
Btttique). La carriere de Ch.-Ph. Emanuel B. est 
aaaez nniforme. II alia a Francfort-s/rOder dans 
1 intention d*y Itudier le droit, mais il changea 
dldee et fonda en cette ville une society de 
chant. En 1738, il se rendit a Berlin, ou il fut 



nom me, deux ans plus tard, claveciniste de la 
chambre de Fr3d6ric-le-Grand ; on sait ce que 
valait comme musicien cet amateur royal et 
co in bi en il tortura souvent le pauvre B., lors- 
qu'il jouait de la flute et que celui-ci devait 

I accompagner au clavecin. La guerre de sept ans 
refroidit sensiblement le zele artistique du roi, 
aussi B. demanda-t-il son conge en 1767, pour 
accepter la succession de Telemann, a Ham- 
bourg, comme directeur de musique d'6glise. 

II mourut phtisique, en cette ville, entoure* de 
i'estime generate. Le catalogue des ouvrages de 
musiaue aue comprenait sa succession a paru 
en 1790, a Hambourg. B. a £crit un trait£ dujeu 
du clavecin dont l'importance est grande encore 
de nos jours : Versuch uber die wahre Art, das 
Klavier zu spielen (1753-1762, deux parties ; n§- 
impr. par W. Niemann, 1906 ; cf. aussi la ver- 
sion fortementdelay£equ'en donna G. Schillings 
en 1857). Ce traits est la source principale de 
renseignements sur 1' execution des ornements 
musicaux etde certains effets sp6ciauxau xviips. 
La Kurze und systematische Anleitung zum 
Generalbass, dont Fdtis poss£dait le manuscrit, 
pourratt bien £tre celle de Jos. -Mich. B. a Kan- 
tor zu Tonnai, imprimee en 1780 et accompa- 
gnee aussi dune liste de compositions tr&s nom- 
nreuses. B. a £crit une quantity considerable 
d'oeuvres, o. le piano surtout (210 morceaux 
ditache^s, 52 concertos, de nom b reuses sonates, 
etc.); il fut moins remarquable, mais trea f£- 
cond aussi dans le domaine de la musique reli- 
gieuse (22 Passions, un grand nombre de Can- 
utes, deux oratorios, etc.). Ses compositions en 
forme de lied (Gellerts geistl. Oden und Lieder, 
1758; Odenmtt Melodien, 1762; 12 geistl. Oden 
und Lieder.1764 ; Gets t lie he Gesdnge de C.-L. 
Sturm, 1780-1781 ; Neue Liedernielodien, 1789, 
et beaucoup d'oeu vrettesdiss£min£es) eHaient tr&s 
estim£esde leur temps et eurent, pour la plupart, 
de nombreuses Editions ; elles sont neanmoins 
d'une se^cheresse et d'une pedanterie qui carac- 
terisent presque tous les produits de V « e^cole 
berlinoise », a l'epoque des debuts du lied 
artistique. Cf. Berttnische Oden etc. La vie 
des filsde J.-S B. a <§te* emtepar K.-H. Bitter: 
K.~ Ph. -Emanuel B. und Wilhelm-Friede- 
mann B. und deren Bruder (1868, 2 vol.). H. 
de Bulow et H.-M. Schletterer ont r^dit^cha- 
cun six sonates p. le piano de Ch.-Ph.-Em. B. ; 
ExpeditBaumgartet, plus recemment, K. Krebs 
(texte originan toute la Sonatensammlung fur 
Kenner und Liebhaber. Fr. Espagne a publie 
en i860 trois symphonies (Peters, partitions et 
parties). H. Riemann enfin a fait pa rait re chez 
Steingraber un grand nombre de concertos, de 
sonates, etc. ; cnez Beyer u. Sonne deux des 
superbes quatuors d'archets de l'ann£e 1773 
(sol maj. et fa maj.) ; chez Breitkopf et Hartel 
le grand trio en sol maj. pour deux violons et 
basse (publie* auparavant par Alb. Fuchs, chez 
M. Brockhaus). A. Wotquenne a publie, en 
1905, un « Catalogue th£matique » de l'oeuvre. 

6. Johann-Gottfried-Bernhard, n^ a Weimar 
lell mai 1715, m. a leoa le 27 mai 1739; Itait 
comme Friedemann, tresdou^pour la musique, 
mais incapable d'aucun effort suivi et selrieux. 
II n'occupa qu'a deux reprises et pour peu de 
temps des situations d'organiste a Mulhausen 
(1735-1736) et a Sangerhausen (1737-1738), et 
mourut a rage de 24 ans. Cf. « Zeitschr. d. In- 
tern. M. G. », III. 351, ss. 

7. Johann-Christoph-Friedrich (appele' aussi 
t B. de Buckebourg »), le quatrieme des fils de 
J.-S. B. qui se vouerent a la musique, n£ a 



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60 



BACH 



Leipzig le 21 juin 1732, £tudia, lui aussi, le 
droit, puis devint plus lard musicien et fut, a 

Sartir de 1756, maitre de chapelle du comte 
e Lippe, a Buckebourg, ou u mourut le 26 
janv. 1795. Compositeur fdcond, il a £crit des 
cantates religieuses et profanes, 3 oratoiios 
sur des texles de Herder (Die Kindheit Jem, 
1773; Die Auferweckung des Lazarus, 1773 
[tous deux conserves a la Bibl. royale de Ber- 
lin] et Der Fremdlitig auf Golgotha, 1776 
[perdu]), 6 jolis quatuors pour flute et instr. a 
archet, une cantate : Pygmalion, une sonate p. 
piano a 4 ms, une p. piano a 2 ms, dans Te 
« Musik. Vielerley » (v. ce mot), des variations 
p. le piano, etc. ; neanmoins ses OBUvres sont 
loin ae valoir celles d'un Ph. -Emmanuel, d'un 
Priedemann ou d T un Joh. -Christian. Une op6- 
rette qui lui fut attribute, Die Amerikanerin, 
est probablement de Joh. -Christian B. (v. le 
suivant). 

8. Johann-Christian (appel£ aussi « B. de Mi- 
lan » ou « B. d'Angleterre »), le cadet des fils de 
J.-S. B., ne* a Leipzig, ou il fut baptist le 7 sept. 
1735, m. a Londres le A tx janv. 1782 ; extretne- 
ment bien dou£, comme Friedemann, mais 
amateur du style galant, il fut Tun des promo- 
teurs principaux de l^criture moderne. Apres 
la mort de son pere, il fit son education musi- 
cale aupr&s deCh. -Ph. -Emmanuel, puispartit, 
en 1754, pour Milan, en quality de maitre de 
chapelle du comte Agostino Litta. Mais ce der- 
nier lui accorda ressources et conge pour aller 
faire des etudes de contrepoint aupres du 
P. Martini, a Bologne. B. resta des lors en re- 
lations constantes avec son maitre. En 1760, 
apres s'etre converli au catholicisme, il fut 
nomme organiste de la calhedrale de Milan. Le 
succes de ses operas, Catone in Mica (Milan 
1758 et Naples 1761) et Alessandro nelle Indie 
(Naples, 1762), et de plusieurs intermedes pour 
les ouvrages d'autres auteurs, ainsi que ses 
compositions religieuses (messes, Requiem, 
Tedeum, motets), lui avaient deja fait un nom 
et il etait deja en relations avec plusieurs £di- 
teurs parisiens, lorsqu'il se rendit a Londres 
en 1762. Des le premier d£but, avec un opera 
nouveau, Orione, en 1763, il s'y imposa et de- 
vint le maitre de musique de la reine. Les con- 
certs d'abonnement qu'il dirigea des 1764, avec 
K.-Fr. Abel comme premier violon solo, ne 
tarderent pas a devenir le centre de la vie mu- 
sicale de Londres, et Ton peut dire que les 
« Bach -Abel-Concerts » (des 1775 a Hannover- 
Square-Boom} donnerent bientot le ton, a Lon- 
dres, comme les « Concerts spirituels » a Paris. 
Mais, compositeurde musique instrumentale bien 
plus encore que d'operas, B., dont la musique 
sans doute difl'ere essentiellement de celle de son 
pere, a £te facheusement m£connu. II a droit 
a une place d'honneur parmi les promoteurs 
du style nouveau instaur£ par J. Stamitz, et 
Mozart aimait a reconnaftre tout ce dont il lui 
etait redevable. A vrai dire 1* « allegro chan- 
tant » que Mozart lui emprunta, remonte bien 
plutot a Pergolese, et lorsque Burney pretend 
que B.introduisit, Je premier, le contraste sys- 
tematique des themes dans la musique instru- 
mentale (Gen. hut. IV, 483), il oublie que le 
me>ite en revient uniquement a J. Stamitz. Le 
nombre des oeuvres de B. est considerable : 16 
operas italiens, 4 franqms (Amadis des Gaules, 
Paris 1779), beaucoup d'airs, de cantates, de 
cho?urs, des eanzonettes, 2 oratorios, etc., aux- 
quels il faut ajouter une quantity innombrable 
ae compositions instrumentales de tous genres, 



symphonies, pieces concertantes, dont une 
pour deux orchestras, de nombreux concertos 
de piano (B. fut le premier a jouer au concert, 
en 1768, un piano a marteaux), des concerioi 
pour different* intr. de Torchestre, des quin- 
tettes, des quatuors, des trios avec et sans piano, 
des sonates de violon, 1 scxtuor p. piano etar- 
chets et une longue se>ie de pieces p. le piano, 
qui conti ibuerent pour une large part a fa vul- 
garisation de cet instrument. Cf. l'ltude pre- 
cieuse de Max Schwarz, J.-Chr. B. (« Intern. 
M G », Sammelb, II. 3). K.-H, Fitter traitece B., 
dans son ouvrage, avec un mepris absolument 
injustifie\ 

9. Johann-Ernst, fils unique de Joh. -Bern- 
hard (cousin de J.-S B., 1676-1749), n£ a Ei- 
senach le l« r sept. 1722 (ou le 2 fe>r. 1723), 
m. dans la meme ville le 28 janv. 1777 ; fit des 
Etudes de droit et pratiqua le barreau a Eise- 
nach, jusqu'au jour ou, en 1748, il devint orga- 
niste suppleant de son pere. 11 fut nomme en 
1766 maftre de chapelle de la cour de Saxe- 
Weimar. B. a public en 1749 une San*mlung 
auseriesener Fabeln mil Melodeyen, en 177U, 
deux cahiers de sonates pour piano et violon, 
et il est l'auteur de la preface de YAnleitung 
z. mus. Gelahrtheit de Ad Jung (1758). Des mo- 
tets, des psaumes et des cantates sont rested 
manuscrits. 

10. Wilhelm-Friedricb-Ernst, petit-fils et 
dernier descendant masculin de J.-S. Bach, fils 
du B. de Buckebourg (7), n& a Bucktbourgle 
27 mai 1759, m. a Berlin le 25 de"c. 1845; <*ieve 
de son pere et de son oncle Joh -Christian, au- 
prea duquel il s'^tait rendu a Londres, devint 
excellent organiste et claveciniste. 11 fut tres 
recherche^ comme professeur a Londres, puis 
a Paris, ou il alia, apres la mort de son on- 
cle, donner des concerts. II se fixa emuite a 
Minden. En 1792, B. se rendit a Berlin, ou il 
fut nomm£ claveciniste de la reine, avec le 
titre de maitre de chapelle ; il devint plus tard 
claveciniste de la reine Louise et maitre de mu- 
sique des princes royaux. mais fut pensionne* 
apres la mort de la reine. Des lors il veeutdars 
la retraite la plus complete. Quelques-unes sett- 
lement de ses compositions furent imprimees 
(morceaux pour piano et pour chant). 

Bach. Parmi les musiciens n'appartenant 
pas a la famille de J.-S. Bach, ou peut-&tre 
apparent^s a un degree quelconque, il faut ci- 
ter : 1. August-Wilhei m, n£ a Berlin le 4 oct. 
1796, m. le 15 avr. 1869; fils d'un secretaire 
d'administration, Gottfried B., qui remplissait 
en m£me temps les fonctions cTorganiste de la 
Trinity. II fut lui-m£me organiste de diverses 
e*glises de Berlin, maitre a 1'Institut royal de 
musique religieuse (1822) et il succeda a Zelter 
comme directeur de ce me'me institut (1832). 
11 avait 6ie elu membre de FAcade'mie et recut 
en 1858, le titre de « professeur ». B. a publie 
des ceuvres de musique religieuse (un oratorio, 
Bomfazius [1837] ; le Psaume C [1840]), des 
morceaux de piano et des lieder, un recueil de 
chorals et Der praktische Organist. Mendels- 
sohn fut son £l£ve pour lorgue. — 2. Otto, v6 
a Unterwaltersdorr, pr^s de Vienne, ou ^on 
3^re etait avocat, le 9 fe'vr. 1833, m. a Vienne 
e 3 juil. 1893 ; eleve de Sechter a Vienne, de 
Marx a Berlin et de Hauptmann a Leipzig* fut 
d'abord chef d'orchestre de quelques theatres 
allemands, puis devint, en 1868, directeur ar- 
tistiquedu « Mozarteum « et maftre de cha- 
pelle de la cathedrale a Salzbourg. Enfin, a 
partir de 1880, il fut maitre de chapelle de 



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BACH — BACHOFEN 



61 



l'Egltse votive, a Vienne. B. £pousa, en 1864, 
la veuve de Marschner, Therese n6e Janda. II 
taut menttonner par mi ses ceuvres : les operas 
Die Liebesprobe (ou Der Lowe von Salamanka, 
1867), Leonore (1874). Dm Argonauten, Medea, 
Sardanapil; un Requiem, 4 symphonies, une 
ballade pour choeur et orchestre Der Blumen 
Roche, une ouverture Elektra, des ceuvres de 
musique de chambre, des choeurs, des messes, 
un Te Deum etc., dont on grand nombre 
fureDt imprim£es. — 3. Albert- Bkrnhard, 
chantear et professeur de chant, n§ a Gyula 
(Bikes) le 24 mars 1844; fit ses etudes de chant 
specialement en vue de la scene, a Vienne et 
en Italie, se fit entendre au theatre, a Milan et 
a Budapest (jusqu'en 1885), puis se fixa com me 
maitre de chant a Edimbourg. II a £crit : M u- 
sical education and vocal culture * The art of 
singing ; Lee we and Schubert ; The art-bal- 
lad ; The principles of singing ; Raphael, 
Mozart and the Renaissance. De plus il a tra- 
doit en anglais le text© des « chants populai- 
res » arranges par Brahms et il a publie chez 
Lienau des ballades de Lcewe. — 4. Leonhard- 
Emil, ne a Posen le 11 mars 1849, m. a Lon- 
dres le 15 fevr. 1902; pianiste, &evede Kultak 
(piano), de Wuerst et de Kiel (theorie) ; fut 
pendant quelques annees professeur a I'Axa- 
derail dingle par Kullak, a Berlin. De 1882 a 
1892 il professa au Conservatoire de Guildhall, 
a Londres. B. a e*crit des operas : Imiengarda 
(Londres, 1892), The Lady of Lang ford (ibid. 
1894), Des Konigs Garde (Cologne, 1895) et 
on opeVa-comique Das Tabakikotlegium (pos- 
thnme). 

Bach-Jahrbuch (Annales Bach), publica- 
tion annuelle de la a Neue Bachgesellschaft i 
(siege a Leipzig), r&dig£e par A. Schering. Le 
1" volume a paru en 1901. A signaler les tra- 
vaux bibliographiques qu'y pubhe Max Schnei- 
der : 1905, Te commencement d'une bibliogra- 
phie de la literature concernant J.-S. Bach ; 
1906, bibliographie des Editions d'eeuvres de 
Bach (jusqu'en 1851) ; 1907, catalogue the'ma- 
tique des ceuvres musicales de la famille Bach 
\i n partie); etc. 

Bach-Society, association dont le siege 
etait a Londres et qui, de 1849 a 1870, contri- 
boa a«x reeherches sur Bach et sa famille et 
a la diffusion de l'ceuvre du maitre. Fondle 
par St. Bennett, R. Barnett, Hopkins, Hullah, 
Henry Smart, G. Smart, Potter, Steg<elt, etc., 
elle donna entre autres en 1854 la Passion se- 
lot St-Matthieu (Barnett). en 1860 la Messe en 
umxn.. en 1881 VOratorio de Noel, etc. Lors 
de sa dissolution, en 1870, la B. a fait don de 
sa bibliotheque a r Academic royale de musi- 
que. 

Baohe, 1. Francis-Edward, ne* a Birmin- 
gham le 14 sept. 1833, m. dans la meme ville 
le U aout 1858 ; eleve de A. Mellon a Birmin- 
gham pour le violon, puis de Bennett pour la 
composition, et enfin de Hauptmann et de 
Plaidy au Conservatoire de Leipzig (18-53-1855). 
B. etait un compositeur plein de talent ; atteint 
rnalheureusement de phtisie, il vecut de 1855 
a 1856 a Alger et en Italie, passa l'£te de 1856 a 
Leipzig et a Vienne, et rentra en Angleterre 
dans le courant de Ye\£ de 1857. Un certain 
oombre de morceaux de piano, des lieder, un 
trio encore beaucoup jou£ et des romances 
pour violon furent graves ; un concerto de 
piano, un Concertstuck, une ouverture et deux 
operas ( Which is which, 1851 ; Rubezahl, 1853) 
■out restes man user its, — 2. Walter, frere du 



precedent, n£ a Birmingham le 19 juin 1842, 
m. a Londres le 26 mars 1888; ele^ede I'orga- 
niste Stimpson a Birmingham, puis de Plaidy, 
Moscheles, Hauptmann et Bichter au Conser- 
vatoire de Leipzig (1858-1861), ou il avait comme 
collegues ses compatriotes Sullivan, Dannreu- 
ther, C. Bosa, Fr. Taylor, etc. A pres un court 
sejour a Milan et a Florence, il alia en 1862 a 
Borne, ou il se lia d'amitie avec G. S^ambati et 
travailla pendant trois ans sous la direction de 
Liszt. Rentre* en Angleterre en 1865, il vecut 
des lors a Londres, comme directeur et maitre 
de musique. B. £tait grand admirateur de 
Liszt ; il a contribue 1 , tant comme pianiste que 
comme chef d'orchestre, a re*pandre en Angle- 
terre les ceuvres de son maitre. Une soeur des 
deux musiciens qui precedent — 8. Constanze, 
nee a Edgebaston le 11 mars 1846, est morte a 
Montreux le 28 juin 1903; traductrice tres ap- 
preciee d'allemand en anglais, a ecrit un vo- 
lume de souvenirs : Brother Musicians, Remi- 
niscences of Edward and Walter B. (1901). 
Elle a traduit le premier volume des lettres de 
Billow (Ihe early correspondance, 1896) et des 
lettres de Liszt (Letters, 1894). 

Bachmann, 1. Anton, musicien de la cour 
et luthier a Berlin, ne* en 1716, m. le 8 mars 
1800. Son fils et successeur Karl-Ludwig, n£ 
en 1743, m. en 1809, 6tait un bon altisteet fai- 
sait partie de la Chapelle royale. Sa femme 
Charlotte-Karoline-Wilhelmine, n£e Stnewe, 
nee a Berlin le 2 nov. 1757, m. le 19 aout 1817, 
6tait une bonne cantatrice, membre d£vouee 
de la Singakademie, sous la direction de Fasch. 
— 2. Le Pere Sixte, ne* a Kettershausen (pres de 
Babenhausen) le 18 juil. 1754, m. en 1818 ; 
moine de Tordre des Premontres a Marchthal, 
fut un compositeur f£cond de musique instru- 
mentale et vocale, mais un petit nombre scu- 
lement de ses ceuvres furent gravies. A Tage 
de neufans. B. soutint fort honorableinent une 
sorte de lutte musicale avec le jeune Mozart ; 
il possedait d£ja alors une m£moire des plus 
remarquables. B. collabora a la confection des 
catalogues de musique de Hofmeister. — 3. 
Gottlob, ne* a Bornitz, pres de Zeitz, le 28 mars 
1763, m. a Zeitz le 10 avr. 1840 ; organiste de 
l'eglise St.- Nicolas, a Zeitz, des 1791, a £crit 
des petits opeYas-comiques (Orpheus und Eu- 
ridice; Don Sulviovon Rosalva), des lieder et 
des ballades ( Burg sc haft et Gruppe aus dem 
Tartarus, de Schiller ; Leonardo und Blan- 
dine de Burger ; etc ), de nombreuses pieces 
de musique de chambre (quintette p. piano et 
archets, op. 112 ; quatuors p. instr. a archet, 
op. 4. 5, 22), des sonates de piano (dont une a 
4 ms), des pieces d'orgue et une AUgemeine 
Musik*chule(\833). — 4. Georg-Christian, c6- 
lebre clarirfettiste virtuose, ne* a Paderborn le 
7janv. 1804, m. a Bruxelles le 18 aout 1842; 
fut pendant nombre d'ann£es clarinette-solo de 
la Chapelle royale de Bruxelles et professeur 
au Conservatoire, ou il forma beaucoup d^le- 
ves excellents. B. ^tait en m^me temps un fa- 
bricant de clarineltes des plus renomm^s. 

Bachmetjen, Nicolas- [wanowitch, n^ en 
1807, m. en 1891 ; fut directeur de la Chapelle 
impe>iale des chantres a St-P£tersbourg, de 
1861 a 1883. II a ecrit surtout de la musique 
d'£glise, mais aussi une symphonie, un qua- 
tuor p. instr. a archet, des melodies vocales, 
des pieces p. le piano et p. le violon. 

Bachofen, Joh.-Kaspar. compositeur de 
musique d'e*glise, n6 a Zurich en 1697, m. dans 
la meme ville le 24 juin 1755 ; organiste et plus 



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BACHRIGH — BiERMANN 



tard cantor de la catheMrale. Ses ceuvres autre- 
fois a im£es et r^pandues en Suisse, consistent 
surtout en musique religieuse : Musikalisches 
Halleluja (chants religieux de 1 a 3 v., 1727 ; 
8« ed.„ 1767), Irdisches Vergnugen in Gott 
(d'apres Brockes, melodies avec basse, 1740), 
Musikalische Ergetzungen (Arien konzertwets 
$ St. ohne und mit Instr., 1755), Psalmert 
(melodies avec basse continue, 2 B,r £d. 1759), la 
Passion de Brockes (1759), etc. On a aussi de 
lui un ouvrage p£dagogique : Musikalisches 
Notenbuchlein. 

Bach rich, Sigismond, ne* a Zsambokreth 
(Hongrie) le $3 janv. 1841 ; eleve du violoniste 
Bcehm au Conservatoire de Vienne (1851-1857), 
fut pendant quelque temps chef d'orchestre 
d'un petit theatre viennois, puis alia a Paris 
(1866) ou il gagna peniblement sa vie comrae 
chef d'orchestre de troupes de troisieme ordre, 
comrae journaliste, et morae corame pharma- 
cien. Quelques annees plus tard, de retour a 
Vienne, il entra comme altiste dans le quatuor 
Hellmesberger dont il fit partie pendant douze 
ans. B. a compost de la musique de chambre, 
des morceaux de violon, des lieder et deux 
opeYas-comiques represented avec succ&s : 
Muzzedin (1883), et Heini von Steier (1884). On 
avait deja donue* a Vienne, en 1866, deux ope- 
rettes de sa composition -une troisieme, Ver 
Fuchsmajor suivit, en lo89. Un ballet intitule 
Sakuntala vit aussi le feu de la rampe. B. est 
actuellement professeur au Conservatoire de 
Vienne, alto solo de l'Orchestre philharmonique 
et de f Orchestre de 1'OpeYa imperial, et mera- 
bredu « Quatuor Ros^ ». 

Backer-Groendahl, Agathe-Ursula, pia- 
niste -compositeur norvegienne, n£e a Holme- 
strand le l er de\\ 1847, m. a Ormcen, pres de 
Christiania, le 4 juin 1904 ; £leve de 0. Win- 
ter- Hi elm et de Kierulf, puis de lAcade*mie 
Kullak, a Berlin (1863), et de Billow, a Flo- 
rence (1867), epousa en 1875 le professeur de 
chant Olavus-Andreas (Jrondahl. a Christiania 
(ne dans cette ville le 6 nov. 1847). Elle devint 
sourde vers la fin de sa carriere. B. a public* 
des lieder, des morceaux de piano, des etudes 
de concert (op. 11), une suite (op. 20.), etc. 

Backhaus, Wilhei.m, pianiste, ne a Leip- 
zig le 26 mars 1884 ; eleve d'Alois Reckendorf, 
de 1891 a 1899 (des 1894 au Conservatoire de 
Leipzig), puis en 1899, d'Eug. d'Albert, a 
Franctort s. M. B. entreprit en 1900 ses pre- 
mieres tourne'es de concerts, il fut en 1905 
professeur de piano au « Royal College of Mu- 
sic » de Manchester (sous la direction de Brod- 
sky), et obtint la meme annee le Prix Rubin- 
stein. Des lors il se voua tout en tier a la 
carriere de virtuose. Toutefois, le Conserva- 
toire de Sondershausen le chargea a deux 
reprises (etes 1907 et 1V*08) de cours de per- 
fectionnement a I usage des pianistes. 

Backofen, Joh.-G.-Ueinrich, virtuose sur 
la harpe, la clarinette, la flute et le cor de 
basset, ne a Durlach en 1768, m. a Darmstadt 
en 1839 ; se lit remarquer, (ids 1789, dans ses 
tournees artistiques, par la diversite de ses ta- 
lents, devint en 1802 musicien de la chambre 
du due de Gotha, puis passa a Darmstadt, en 
1811. B. a public des trios, des quintettes, etc. 
pour une harpe et d liferents instruments ; 
des concertos de clarinette, de cor, etc. ; une i 
Met bode de harpe et une Methode de cor de 
basset et de clarinette. 

Bacon, 1. Hogkr, le celebre moine fran- 
ciseain, naturaliste et philosophe (Doctor mi- 



rabilis). ne* a llchester (Somerset) en 1214, 
m. a Oxford le 11 juin 1294 ; est l'auteurd'un 
traits De valore musices insere dans son Oput 
majvs (&d. de Leipzig, 1733). — 2. Richard- 
Mackenzie, ne* a Norwich le 1" mai 1776, m. a 
Correy, pres de Norwich, le 27 nov. 1844 ; di- 
recteur du Quarterly musical Magazine and 
Review (1818-1829), a ecrit des Element* of 
vocal science (1824). II fut aussi le fondateur 
des festivals musicaux qui ont lieu tous le« 
trois ans a Norwich. 

Badajoz, compositeur espagnol du xv* s., 
v. Cancionero musical. 

Badarczewska, Tjiekla, n£e a Varsovie 
en 1838, in, dans la meme ville en 1862 ; an- 
teur de morceaux de salon connus (La priere 
d'une vierge). 

Bader, Karl-Adam, celebre chanteur see"- 
nique (tenor*, n£ a Bamberg le 10 janv. 1789, 
m. a Berlin le 14 avr. 1870 ; succeda, en 1807, 
a son pere, organiste de la cathedrale de Bam- 
berg, mais, sur le conseil de T.-A. Hoffmann 
(v. ce nom), il se voua au theatre en 1811. II 
chanta des lors, avec un succes toujours crois- 
sant, a Munich, Breme, Hambourg, Brunswick 
et fut enfin engage\ en 1820, comme premier 
te*nor a 1'Opgra de Berlin dont il fut pendant 
vingt ans Tune des plus grandes gloires. Quoi- 
qu'il eut cesse* de chanter en 1845, il resta at- 
tache a 1'Opera comme regisseur jusou'en 1849, 
et fut ensuite maitre de chapelle a reglise ca- 
tholique de Ste-Hedwige, pendant nombre d'an- 
nees. B. se rendit surtout celebre comrae fort 
t^nor dans les ceuvres de Spontini. 

Badla, 1. Carlo-Agostino, ne a Venise en 
1672, m. a Vienne le 23 sept. 1738 ; fut deja 
nomme, le1 er juil. 1696, compositeur delacour 
impe>iale a Vienne, fonction crui venait d'etre 
creee et qu'il inaugura. II eenvit 27 opeVas et 
seY^nades, 21 oratorios, 12 cantates pour une 
voix avec ace. de piano (Tnbuii armonici, im- 
prime) et 13 autres cantates pour la 3 voix 
(restees manuscrites). — 2. Luigi, ne a Tirano 
(Naples) en 1822, m. a Milan le 30 oct. 1899, 
auteur de 4 operas et de romances qui lui va- 
lurent certains succes. 

Badiali, Cesare, chanteur sc^nique celebre 
(basse), n£ a Imola vers 1810, m. dans la m£me 
localite le 17 nov. 1865 ; debuta a Trieste en 
1827 et chanta ensuite sur toutes les scenes 
im porta rites de l'ltalie. Madrid et Lisbonne 
l'applaudirent de 1832 a 1838. Londresen 1859. 
II fut nomme\ en 1842, chanteur de la chambre 
impeViale d'Autriche, a Vienne. B. a £crit un 
certain nombre de melodies vocales. 

Badinage, Badinerle, titres de mouve- 
ments en maniere de scherzo, dans les suites 
et les sonates du xviii* s. 

Baena, Lope de, compositeur espagnol du 
xv* s., v. Cancionero musical. 

Baermann, 1. Heinrich- Joseph, clarinet- 
tiste celebre, ne a Polsdam le 14 fievr. 1784, m. 
a Munich le 11 juin 1847: fut « hautboiste * dun 
regiment de la garde a Berlin (1804-1806), puis 
musicien de la cour a Munich. II se fit applau- 
dir comme virtuose des 1809 au cours d'une 
seYie de tournees de concerts. B. eHaiten rela- 
tions d amitie avec W eber, Meyerbeer et Men- 
delssohn (qui ecrivit pour lui et pour son fils 
ses op. 113 et 114). Ses compositions pour la cla- 
rinette (>S ceuvres) jouissent encore aujourd'hui 
d'une j?rande vogue aupres des instrumentistes. 
— 2. Karl, fils du pre>£dent, ne a Munich le 
24 oct. 1811, m. dans la m£me ville le 24 mai 
1885, accompagna son pere dans ses dernierea 



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B^TZ 



BAIL LOT 



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toornees et se fit aussi remarquer com me excel- 
lent clarinettists Apres la mort de son pere, il 
loi succeda com me premier clarinettiste de la 
Chapelie royale. Oatre quelques compositions 
pour la clarmette, B. a laisse une ornvre dura- 
ble et de grande valeur : une Methode de cla- 
rioette. Son fils — 3. Karl, pianiste, ne* a Mu- 
nich le 9 juil. 1839, fut l'eleve de Wohlmuth et 
de Liszt, puis de Franz Lachner pour la the*orie. 
Q Tit a Boston depuis 1881 et y jouit d'un re- 
nam excellent de pedagogue. 

Baetz, Karl, ne a Soemmerda (Thuringe) le 
17 mars 1851, m. a Berlin en 1902; de 1871 a 
1886, B. fat professeur de lanpues et journaliste, 
en Amerique et plus tard a Berlin. [1 fonda, 
en 1890, nne « Musikinstrumenten Zeitung ». B. a 
publie une se>ie de brochures sur la facture 
inttrumentale et un opuscule : Die Musikin- 
Hrumente der Indianer (1876). 

Etetierl, v. Peurl. 

Baeuerle, Hermann, n£ a Ebersberg (Wur- 
temberg) le 24 oct. 1869 ; fils d'un instituteur, 
etudia a Tubingue la theologte en meme temps 
que la musique (E. KaufTmann), fut ordonne* 
pretre a Rotten burg en 1895, mais suivit encore, 
en 1898, les cours de FEcole de musique d'e- 
glise t a Ratisbonne (Haberl). B. fut nomme, en 
1899. chapelain de la cour du prince de Tourn 
et Taxis eten meme temps, des 1901, maftre 
dhtnnonie et de contrepoint a 1'Ecole de mu- 
»iqae d'eglise de Ratisbonne. En 1906, il obtint, 
3 Leipzig, le grade de D T phil. avec, pour these, 
one Musikphtlologische Studie uber die 7 Buss- 
ntaimen Lassos. B. a compose un grand nom- 
bre d'oeuvres de musique d'£glise en style a cap- 
pella, et il r<§dige depuis 1903 une 6ibliothek 
altklassischer Kirchenmusik in moderner No- 
tslion, recueil d'ceuvres anciennes entierement 
concu au point de vue de la pratique actuelle 
(Taleurs fortement diminu6es, barres de me- 
tore. clefs usuelles de fa et de so!, indications 
de moQvement et de nuances! et dans lequel 
ont paru : Palestrina, vol. I, 10 messes a 4 v. 
'lttJi; vol. II, 52 moteU (1904); vol. Ill, 2™ s6- 
rie de messes a 4 v. (1905) ; vol. IV, 10 messes a 
ov. (1906); Lasso, Septem Psalmi poenitentia- 
t« i1906^ ; Vittoria, motets a 4 v. et 6 messes a 
4v. (1904 a 1907); J.-J. Fux, Missa canonica et 
Mista quadragesimalis. II a ecrit Palestrina 
w*« popular werden (1903), une Liturgie 
<Th«?one du culte catholique, 1908) et Der Va- 
tikanitche Choral in Reformnolation (1907). 
Nomine* chanoine d'honneur de la cath£drale 
de Palestrina et chambellan prive du pape 
iMomignoreJ en 1906, B. fut d^charge de sea 
foncuons de chapelain de la cour en 1908. 

Bteumker, Wilhelm, ne a Elberfeld le 25 
<*t 1842, m. a Rurich (cercle d*Aix-la-Cha- 
pelte) le 3 mars 1905; etudia a Munster et a 
Bonn la theologie et la philologie, fut ordonn^ 
pretre en 1867, devint chapelain (1869), puis 
mapecteur d'ecole (1880) a Niederkriichten et 
eonncure a Rurich (1892). B. etait dans ses heu- 
res de loisir un musicologue distingue\ etJ'U- 
nivemte de Breslau lui contera, en temoiguage 
^'admiration pour ses etudes d'histoire musi- 
cs, le titre de D r theoL hon. c. II a 6crit : Pa- 
tetrina, ein Beitrag, etc. (1877), Orlandus de 
Lat*u$ f ein historisches Bildnis (1878), Zur Ge- 
"hichteder Tonkunst in Deutschland (1881), 
0er Totentanz, eine Studie (1881); mais son 
wrage principal est : Das katholische deutsche 
Zirchenlied in seinen Singweisenvon den fru- 
btien Zeiten bis gegen Ende des xvn. Jahrh. 
«*n>L: I [en 1«* ed. par K. Meister, 186*2; 2°" 



eU par B.] 1886; II, 1883; III, 1891 ; IV, 1904), 
et il a donne en outre des Niederlandische geist- 
liche Lied er nebs tihrenSingweisen aus Band- 
schriften des xv. Jahrh. (1888) et Ein deut- 
sches geistliches Liederbuch mit Melodien aus 
dem xv. Jahrh. (1895). B. ^tait un des colla- 
borateurs de YAllg. deutsche Biographie. 

Bagge, Selmar, ne* a Cobourg le 30 juin 
18*23, m. a Bale le 17 juil. 1896; e*leve de Dionys 
Weber au Conservatoire de Prague (1837), puis 
de S. Sechter a Vienna, fut nomme, en 1851, 
professeur de composition au Conservatoire de 
Vienne et, en 1854, organiste a Gumpendorf 
pres de Vienne. En 18o5, il abandonna son 
poste du Conservatoire et, dans des articles po- 
lemiques publics par la Monatsschrift fur 
Theater und Musik et la Deutsche Musikzei- 
tung (1860), critiqua Torganisation de cette ins- 
titution. II resta longtemps des lors critique 
musical et redacteur, reprenant en 1863 la di- 
rection de VAllgenieine Musikalinche Zeitung, 
de Breitkopf et Hiprtel, qui avait cesse* de pa- 
raitre en 1848. La maison Rieter-Btedermann 
ayant achete cette publication en 1866, il con- 
tinua a la r^diger pendant deux ans (Cf. Presse 
musicale). Depuis 1868 et jusqu'a sa mort, B. fut 
directeur de 1 Ecole de musique de Bale. II s'est 
fait connaltre, non seulement par son activite 
de critique musical, mais aussi comme com- 
positeur (musique de chambre, symphonie, He- 
eler) et comme auteur de plusieurs essais : Ge- 
danken und Ansichten uber Musik (1860), 
Lehrbuch der Tonkunst (1873), R, Schumann 
und seine Faustscenen (1879), K.-M. von We- 
ber (1884), Die geschichtliche Entwicklung der 
Sonate (i88u), Die Symphonie in ihrer histo- 
rischen Entwicklung (1884). Cf. G. Eglinger, 
S. B. (1897). 

Bagpipe (angl.), v. Musette. 

Baif, Jean-Antoine de, poete et musicien, 
ne* a Venise en fevr. 1532, m. a Paris le 19 sept. 
1589. Secretaire de la chambre du roi, a Paris, 
B. occupe une place a part dans 1 histoire de 
la po^sie francaise, par son essai d'introduction 
des t vers mesur^s » d'apres les inodeles anti- 
ques. Bien que cette tentative echouat, elle 
donna naissance a des formes musicales analo- 
gues a celles de diffcrents essais anterieurs. en 
Italie et en Allemagne. Cf. Odes. B. etait lui- 
m6me musicien, mais ses compositions [un re- 
cueil de tablature pour le luth et un p. la gui- 
tare; XII Chansons spiriluelles a 4 i>., 1562 : 
deux livres de chansons profanes a 4 v., 1578 
et 1580) ne nous sont pas parvenues. Nous con- 
naissons par contre des poemes de B. mis en 
musique a 4 v. par Jacques Mauduit (Chanson- 
nettes mesurees y Paris, Le Roy et R. Ballard, 
1586; 23 petites pieces) et par Claudin Le Jeune 
[Le printf-mps, 1603 [posthume] ; 39 pieces). 
Comme TeMitrice, Cecile, so?ur de Le Jeune, 
parle expressement de F« intention de Mrss. de 
Baif et Le Jeune », il faut bien admettre que 
les deux a?uvres ont paru du vivant de B. et 
avec sa collaboration. Henry Expert en a donne" 
une Edition moderne (1899 1901, Livr. XetXIJ- 
XIV des « Maitres-Musiciens etc. »). B. fonda, 
dans sa demeure, une « Acad^mie de po^sie et 
de musique » qui fut approuv^e par le roi en 
1570. Quant aux projets de reforme orlhogra- 
phique (phon^tique) de B., ils ne se manifeste- 
rent que ties partiellement dans les imprimes 
du temps. Cf. Ronsard. 

Baillot, 1. Pierre-Marie-Fkancois de Sa- 
les, ne* a Passy, pres de Paris, le l er oct. 1771, 
m. a Paris le 15 sept. 1842; Tun des violonistes 



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BAILLOT — BALAKIREW 



franca is les plus remarquables. II recut les 
premieres lemons de violon d'un Florentin, Po- 
fidori, a Passy, puis, ses parents s'£tant Gxe*s a 
Paris, il continua a travaitler aupres de Sainte- 
Marie (1780). Apres la mort de son pere (1783), 
il fut envoye* a Rome pour y completer ses Etu- 
des sous la direction de Pollani, un Sieve de 
Nardini, puis, en 1791, il revinta Paris etjoua 
devant Viotti qui lui procura une place de pre- 
mier violon au Theatre Feydeau. Cependant, 
quelque avanc£ que fut son developpement ar- 
tistique, il accepta peu apres un poste de sous- 
secretaire au ministere des finances. II se fit 
connattre de plus en plus, en iouant dans nora- 
bre de concerts, et fut appele enfin, en 1795, 
aux fonctions de professeur de violon au Con- 
servatoire nouvellement organise. II chercha 
alors a combler les lacunes de son Education 
musicale, en travaillant la the*orie aupres de 
Catel, de Reicha et de Cherubini. Ce n'est 
qu'en 1802 qu'il fit sa premiere tourn£e en 
pa r co u rant la Russie; de nouveaux engage- 
ments le conduisirent en France, dans les 
Pays-Bas, en Angleterre et en Italie. II fut en- 
core nomme en 1821, premier violon a 1'OpeVa, 
en 1825 violon -solo de la Chapelle royale. 
L'ceuvre capitale de B. est son Art du violon 
(1834) que Ton considere comme excellent et 
sans egal ; il publia, en collaboration avec Rode 
et Kreutzer, une Methode du violon, mSthode 
officietle du Conservatoire de Paris, plusieurs 
fois reeMitSe et traduite en diverses Ungues. De 
plus, il rSdigea la Methode de violoncelle du 
Conservatoire, composed par Levasseur, Catel 
et Baudiot, et il ecrivit plusieurs opuscules, 
parmi lesquels une Notice sur Gretry (1814) et 
une Notice sur Viotti (1825). Ses compositions, 
dont la plupart offrent de grandes difficulty 
d'ex£cution, sont les suivantes : 9 concertos de 
violon, 30 themes avec variations, une Sym- 
phonic concertante pour deux violons et or- 
chestre, 24 preludes dans tous les tons, des 
caprices, des nocturnes, etc. pour le violon, 
3 quatuors p. instr. a archet, 15 trios pour deux 
violons et basse, etc. Son fils — 2. Ren6-Paul, 
ne" a Paris le 23 oct. 1813, m. dans la me me 
ville le 28 mars 1889, etait professeur des clas- 
ses d'ensemble instrumental au Conservatoire 
de Paris. 

Bainl, Abbe* Giuseppe, ne* a Rome le 21 oct. 
1775, m. dans la m£me ville le 21 mai 1844; 
eleve de son oncle, Lorenzo B. (maftre de cha- 
pelle de Teglise des Douze-Apotres, a Rome, 
bon musicien de T^cole romaine, fermement 
attache* aux traditions du style palestrinien), 
puis de Jannaconi, maitre de chapelle de St- 
Pierre, dont il devint Tami et qui lui procura 
en 1802 une place de chantre dans la Chapelle 
pontificale. Ses collegues le designerent a l'una- 
nimit* 4 , en 1818, pour la charge de camerlin- 
gue de la Chapelle pontificale et le re^lurent 
chaque annee jusqu'a sa mort. B. est, au 
xix* s., une sorte de phenomene : il fut (Sieve* 
et vecut completement dans l'esprit de la mu- 
sique du xvi« s., a tel point au'il fut incapable 
de comprendre la puissante evolution musicale 
qui s'^tait produite depuis cette £poque, et que 
ses propres compositions, entierement con<;ues 
dans Tesprit du xvi* s., doivent etre jugees a 
ce point de vue. On sait qu'un Miserere a 10 v. 
de B. fut admis (1821) au nombre des oeuvres 
qu'execute regulierement la Chapelle sixtine 
pendant la semaine sainte (alternant annuelle- 
ment avec les Miserere d'Allegri et de Baj ). Loeu- 
vre capitale de B., oeuvre a laquelle il consacra 



une grande partie de sa vie, est une biocraphie 
et une caracte*ristique de Palestrina : Memorie 
storico-critiche delta vita e delle opere d\ 
Giovanni Pierluigi da Palestrina etc. (1828). 
Une traduction allemande de Kandler parut en 
1834, avec des annotations de Kiesewetter. II 
Ecrivit en outre un essai sur le rythme antique, 
Sagio sopra Videntitd de' ritmi musicale e 
poetico (1820), dont parut une traduction fran- 
caise par le comte de Saint- Leu (1825), et une 
critique mordante sur un motet a quatre 
choeurs de Santucci, dont Toeuvre avait £te 
couronnee. Cf. F.-X. Haberl, B. (Kirchenmus. 
Jahrb., 1894). 

Baj, Tomhaso, ne* a Crevalcuore, pres de 
Bologne, en 1650 env., m. a Rome le 22 dec. 
1714; fut chantre (t^nor) puis, des 1713, direc- 
teur de la Chapelle pontificale. B. est I'autear 
du c£lebre Miserere a 5 v. qui, dans les chants 
que la Chapelle execute pendant la semaine 
sainte, alterne avec ceux d'AUegri et de Baini 
(v. ce nom). Un certain nombre d'autres com- 
positions de B. (Misei % ere a 8 v., messes, mo- 
tets) sont conserves en manuscrit. 

Baker, 1. (>eorge, compositeur anglais re- 
nomme, ne" a Exeter en 1773, m. le 19 fe*vr. 
1847 ; eleve de W. Cramer et de Dussek a Lon- 
dres, plus tard organiste a Stafford, obtint en 
1801 le grade de D f mus. de TUniversite d'Ox- 
ford. Ses oeuvres principales sont des anthems* 
des glees, des preludes pour orgue ( Volunta- 
ries), des sonates pour piano, etc. — 2. Theo- 
dore, ne* a New-York le 3 juin 1851, e*tait des- 
tine a la carriere commerciale, mais se voua a 
la musique des 1874, sous la direction d'Osc. 
Paul, a Leipzig. II suivit des 1878 les cours de 
FUniversite et obtint le grade de D r phil. avec 
une dissertation : Ueber die Musik der nord- 
amerikanischen Wilden (1882). II a public plus 
tard plusieurs ouvrages : Biographical dictio- 
nary of musicians (1900; suppl. en 1905, avec 
de nombreux portraits) ; Dictionary of musical 
terms (1895) ; Pronouncing pocket-manual of 
musical terms (1905) ; enfin, il a traduit en an- 
glais la 2 B * £d. de 1' « Histoire de la musique p. 
le piano » de Weitzmann (1893) et toute une 
se'rie d'ouvrajjes theoriques de Jadassohn, 
Lobe, Lamperti, Reinecke, Bussler, etc. 

Balaklrew,MiLY-ALKXEJEWiTCH, n£ aNijri- 
Novgorod le 2 janv. 1837, m. a St-P^tersbourg 
le 29 mai 1910* suivit les cours du Gymnase et 
de TUniversite de Kasan et y e*tudia les ma- 
thematiques et les sciences nature lies jusqu'au. 
jour ou des relations suivies avec Oulibicheff 
r engage rent a se vouer a la musique. II rem- 
porta de grands succes comme pianiste, en 
1855, a St-Petersbourg et excita par ses pre- 
mieres oeuvres {Fantaisie p. orchestre sur 
des themes russes ; Paraphrase de concert p. 
piano sur le trio de la <a Vie pour le Tsar ») 
I'admiration enthousiaste de Glinka qui vit en- 
lui son successeur. La maison de B. ne tarda 
pas a devenir le lieu de reunion des compo- 
siteurs de la Jeune Russie: Cui, Moussorgski.. 
Rimsky-Korsakoff et Borodine qui, avec B. lui- 
me'me, formaient le groupe fameux des «Cinq ». 
Tous autodidactes, ils se developperent sous 
Tinfluence de Glinka et de Dargomyjski d'une 
part, de Schumann, Berlioz, Liszt d autre part, 
et ils furent ainsi les conducteurs de la « jeune 
£cole russe » sur le chemin d'un id<5al nou- 
veau. De beaucoup plus experiments et mieux 
doue* que ses collegues plus jeunes, B. fut le 
vrai chef et le premier reprSsentant du raouve- 
ment musical re*novateur en Russie. En 18G2.. 



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BALALAIKA — BALDWIN 



65 



B. fonda a St-P£tersbourg, avec Lomakine et 
sous les auspices du grand-due heVitier, une 
• Ecole gratuite de musique » dont il dirigea 
les concerts pendant de tongues annees avec 
uneseule interruption, de 1874 a 1881.11 fut 
en outre directeur des concerts svmphoniques 
de ia « Soci&e* imperiale russe de musique » 
(1867-1870) et de la Chapelle des chantres de la 
cour (1883-1895). Cest a Initiative de B. que 
l'on doit le monument de Chopin a Z&azowa- 
Wola. Ses oeuvres principals sont, pour or- 
chestre : de la musique pour le Roi Lear (1858- 
1861) ; un poeme symphonigue, Thamara ; 
deux symphonies (ut maj M 1897 ; re min., 
1909); des Ouvertures espagnole, tcheque et 
russe (cette derniere intitulee Russii et com- 
posed pour le miltenaire russe, en 1862). Une 
fantaiste orientate p. le piano, Islamey, est de- 
venue celebre ; deux series de Melodies ont paru 
en 1857 et 1896. II faut signaler aussi rimpor- 
tance du recueil de chansons pop ula ires russes 
que 8. a public en 1866 et dont la valeur artis- 
Uque et scientifique a donne* une grande impul- 
sion aux Etudes de folklore musical russe. En* 
fin B. a fait paraftre en 1906 un choix d'oeuvres 
p. le piano de Tausig. 

Balalaika, instrument a cordes pinches tres 
repandu dans le peuple en Russie et dont la 

S rem i ere mention remonte a l'epoque du regne 
e Pierre le Grand. On fait descendre la b. de 
rancienneDOMRAfv.ee mot). Elle se compose 
1. d'un corps parfois ovale, mais le plus sou- 
vent triangulaire et dont la table d'harmonie 
est perc^e de quelques oules ; 2. d'un long man- 
che pourvu de touches et legerement incurv^ 
en baut pres de la volute ; 3. de cordes (de boyau 
'on aussi de m£tal) au nombre de deux d'abord, 
pais le plus souvent de trois dont deux accord£es 
a I'unisson et la troisieme a la quinte inferieure 
des deux premieres. Cf. les ouvrages russes qui 
suivent : Paminzin, La domra et les instruments 
de musique de la meme famille (St-P^ters- 
bourg, 1891) ; Petuchow, Essai de catalogue 
tyttematique du musee instrumental du Con- 
servatoire de St-Petersbourg ; N. Stieber, IV.- 
W. Andrew, le renovateur de la b. (1898). 

Balancement (M.Bebunq), effet propre au 
jeu du clavicorde et devenu impossible sur le 
pianoforte (piano actuel). II consistait en un 
petit balancement du doigt sur la touche, au- 
quel r£pondait un frottement tefjer de la corde 
par la tangente. Le b. e*tait indique par le si- 
gne iX77> place* au-dessus de ia note. Le vi- 
brato des instr. a archet, de la zither et de la 
guitare n'est pas sans analogic avec le b. ; il 
consiste en de tres petites variations de hauteur 
du son et se prod nit au moyen d'un tremble- 
ment acceleYe du doigt sur la corde. Le che- 
vrotement (que les chanteurs pre*ferent appeler 
aussi vibrato), est un effet analogue, pour la 
voix. lorsqu'il n'est pas le fait d'une faiblesse 
organique ou d'une technique insufllsante. 
L'emploi exag£r£ de ce genre d'eCFets devient 
fastidieux et donne a Interpretation un carac- 
tere de sentimentality douceatre. C'est a tort 
que H. de Bulow a pr£tendu que, dans les op. 
69, 106 et 110 comme aussi dans la fugue pour 
ouatuor op. 133 de Beethoven, les petits arcs 
de cercle place's sur deux sons identiques in- 
diquent une l£gere repetition du son analogue 
au b. Ainsi dans Top. 133 : 



g l Q i flM ^g 



Tare de cercle signifie que le premier son doil 
avoir toute sa valeur, tandis que le second est 
brusquement d£tache\ 

Balatka, Hans, directeur et violoncelliste, 
ne" a Hoffnungstal, pres d'Olmutz, le 5 mars 
1827,*m. a Chicago le 17 avr. 1899; eleve de 
Sechter et de Proch a Vienne. II partit en 1849 
pour l'Amerique et fonda a Milwaukee une 
soci£t6 de musique qui se de*veloppa rapide- 
ment et existe encore aujourd'hui. En 1869, B. 
fut mis a la tele de la Society philharmonique 
de Chicago, ou il finit par se fixer, apres un 
nouveau sejour force* a Milwaukee, lors du 
grand incendie, puis a St-Louis ou il ne resta 
que peu de temps. B. £tait connu surtout 
comme directeur de soci£t£s chorales d'hom- 
mes (Fe*te des chanteurs a Chicago, 1881), mais 
il a, d'une maniere g£ne>ale, beaucoup contri- 
bu6 au de>eloppement de la vie musicale en 
Amerique. 

Balb&tre (Balbastre), Claude, ne" a Dijon le 
8 de*c. 1729, m. a Paris le 9 avr. 1799; eleve de 
Rameau des 1750, d£buta cinq ans plus tard 
au « Concert Bpirituel » comme virtuose sur 
I'orgue, dans une de ses propres ceuvres. II fut 
successivement organiste de St-Roch (1756), 
de Notre-Dame (1760), puis Organiste de Mon- 
sieur (c.-a-d. a la cour du frere du roi, 1776). 
Ses executions a I'orgue, pendant les oftices, 
excitaient la foule a tel point que Farcheveque 
crut a deux reprises devoir les interdire : il 
s'agissait en 1762 des variations sur des Noels, 
en 1776 du Tedeum. L'art de B. n'en £tait pas 
moins borne, en ce sens que le musicien ne 
savait guere se servir du p£dalier. Plusieurs 
de ses oeuvres ont ^te* imprim^es : Variations 
sur des Noels (4 suites), un livre de Pieces de 
clavecin et un quatuor, op. 3, pour piano, deux 
violons et basse (avec 2 cors ad lib.). 

Balbl, 1. Ludovico (dans le Florilegium Por- 
tense : L. Balbus), compositeur de musique 
d'6glise, m. a Venise a la fin de 1604 ; avait 6te* 
nomme successivement chantre de l^glise 
St-Marc (1570], maitre de chapelle de l'eglise 
des Franciscains (1578), de l'eglise St-Antoine 
a Padoue (1585-1591) jusqu'au jour ou il entra 
au grand cou vent des Franciscains, a Venise. B. 
publia avecG. Gabrieli et Orazio Vecchi, le gra- 
duel etTantiphonairequi parurenten 1591 chez 
Gardano, a Venise. On a conserve de lui des Mes- 
ses adv. (1580, 1595) • Messe [4] et motetti [4] 
con il Tedeum 8 v. (1605) ; des motets (a 5 v., 
1576 ; a 4 v., 1578 ; de 1 a 8 v., Ecrlesiastici con- 
centus, avec ace. instr., 1606) ; des Complies a 
12 v. (1609) et des madrigaux (a 4 v., Io70 ; a 
5 v., 1589 [Musicale esercitio, arr. a 5 v. des 
parties de soprano de pieces connues d'autres 
maftres tels qu'Arcadelt, Berchem, Marenzio, 
Rore, etc.] ; a 6 v., 1586 [Caprici]). - 2. Mel- 
chiorre, Cavaliere, n^ a Venise le 4 juinl796. 
m. a Padoue le 21 juin 1879; theoricien^et com- 
positeur, eleve d'Antonio Cale^ari (m. en 1828), 
dont il &lita et annota le Sistema amionico 
(1829). II £crivit en outre une Grammatica ra- 
gionata della musica consid. sotto Vaspelto di 
lingua (1845) et une Nuova scuola basata sul 
sistema semitonato equabile (1™ partie en 
1872 ; il elait done un « chromatique »). B. fut, 
de 1818 a 1853, premier violon des deux thea- 
tres municipaux de Padoue puis, a partir de ce 
moment, maitre de chapelle de la basiliqiie 
St-Antoine. II publia encore trois operas (1820- 
1825). 

Baldwin, John, chantre de la Chapelle 
royale a Londres des 1598, m. le 28 aout 161.') ; 



DICTIONNAIRB DB MUSIQUE — 5 



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66 



BALFE — BALLADE 



auteur lui-mdme d'un certain nombre de mo- 
tels, il est conna surtout en sa quality de co- 
piste re'dacteur de deux recueils precieux d'ceu- 
vres de compositeurs anglais : Lady Nevilles 
Virginal-Book (signe 1 en 1591 ; cf. Virginal) et 
un recueil de motets conserve a Buckingham 
Palace (pieces de B.-J. Bedingham, J. Birchley, 
Cooper, Taverner, J. Byrd, E. Bevin, Tallis, 
Tage, J. Wood, J. Thorne, Dygon, Golder, 
Giles, etc.). 

Balfe. Michael- William, n6 a Dublin le 15 
mai 180o, m. a Bowney Abbey (Hertfordshire) 
le 20 oct. 1870 ; Tun des compositeurs anglais 
modernes les plus importants, surlout dans le 
domaine de r opera en style italien. A Tage de 
dix-sept ans deja (1825), B. se rendit en Italie 
en compagnie d'un ricne protecteur et travailla 
le contrepoint, a Rome, sous la direction de 
Vincenzo Federici, plus tard le chant a Milan, 
sous celle de Filippo GallL Son premier essai 
de composition de quelque importance fut un 
ballet, La Perouse> don n£ a Milan en 18*26. Apres 
avoir travailte guelque temps encore aupres de 
Bordogni,il se nt entendre des 1828 aux Italiens 
a Paris, sous Rossini, comme premier baryton. 
II chanta jusqu'en 1835 sur difT£ rentes scenes 
italiennes, faisant mdmerepre'senter ses propres 
operas a Palerme, a Pavie et a Milan, puis il 
epousa une cantatrice allemande, M u « Rosen 
(m. a Londres, le8 juin 1888). De retour en An- 
gleterre, il y reraporta un double succes, comme 
compositeur et comme chanteur. Un certain 
nombre d'oplras se succeMerent rapidement : 
La prise de la Rochelle, Lafille d'Artois, Cat ha- 
rina Grey, Jeanne d'Arc, Falstaff, enfin Keo- 
lanthe dont la femme de B. remplissait un des 
rdles. FaUtaff hitdonneaua Her Majesty's Thea- 
tre » ; les autres au « Drury-Lane », a l'excep- 
tion du dernier que B. donna alors qu'il £tait 
lui-m&me entrepreneur de theatre au t Ly- 
ceum ». L'entreprise n'ayant pas reussi, B. se 
d6cida bientot apres a aller a Paris ou il fit 
representor avec grand succes, a rOp£ra-Comi- 
que, Le puits d'amour (1843) et Les qualre fits 
Aymon (1844). En 1843, le « Drury-Lane » donna 
La Bohemienne (The Bohemian girl) qui fit 
le tour de toutes les grandes scenes d' Europe 
et resta l'opera le plus celebre de l'auteur; 
puis vinrent en 1844 La fills de la place St~ 
Marcy en 1845 La sorciere et, a TOpera de Pa- 
ris, L'etoile de Seville. Toute une serie d'autres 
operas succederent encore a ceux (jue nousavons 
cile*s, mais l^toile de B. pAlissait de plus en 
plus. II visita Vienne(1846), Berlin (1849), St-Pe*- 
tersbourg et Trieste (1852-1856), montant des 
operas et encaissant de l'argent, puis, en 1864, 
il se retira dans son domaine de Rowney Abbev. 
Son buste (par Mallempre) fut plac£ en 18^4 
dans le vestibule du « Drury-Lane*. Outre ses 
opeVas, ila e"crit des cantates, des ballades, etc. 
B. posse'dait une facility extraordinaire de con- 
ception et une verve m£lodique naturelle et 
abondante ; malheureusement, il manquait de 
seveVite envers soi-ra6me et ignorait le recueil- 
lement qui doit prSceder la creation de toute 
cpuvre durable. Deux ouvrages temoignent de 
son activite" comme mattre de chant : Indispen- 
sable studies for a sopran voice (I8T>2) et Me- 
thod of singing (185T>). Sa fille Victoria, can- 
tatrice estimee, 61 eve de Garcia, nee a Paris le 
l rr sept 1837, debuta en 1857 dans l'opera italien, 
au « Lvceum». Elle mourut a Madrid le 22 janv. 
I871.th.-Lamb. Kenney(1875) et W.-A. Barrett 
(1882) ont public chacun une biographie de B. 

Ballablle, sorte de ballet (v. ce mot) tres 



court, compose de quelques pas de danse seu- 
lement ; on Tintroduit parfois dans une oeuvre 
sc£nique pour augmenter, a un moment donn£, 
Tintensite de la couleur locale ou le pit tores- 
que de Taction. 

Ballade (ital. Ballata; esp. Baylada; all. 
Ballade; angl. Ballad), primitivement syno- 
nyme dV aira danser » (de rital. ballo, la danse). 
Les formes artistiques de Tair a danser, issues 
sans nul doute de formes populaires beaucoup 
plus simples, a courts refrains chantes par le 
ehoeur, semblent s'gtre de\eloppees peu a peu a 
P^poque des troubadours et des trouveres (xii«- 
xiii* s.). L'accompagnement instrumental n'en 
eltait au d£but qu improvise, non pas note\ Aa 
xiv* et au xv« s., la b. devient avec le rondeau 
( Virelai) la forme pre7e>ee de la chanson artis- 
tique accompagn£e, en Espagne tout partico- 
lierement. La plupart des pieces que renferme 
le Cancionero musical (v. ce mot) de 1500 env. 
sont des b., et des b d'un genre que Ton trouve 
£galementchez les mai tres florentinsdu xiv«s. 
C'est d'abord une sorte de refrain (npresa) 
dont le texte et la musique peuvent se r£p£ter 
sans changement en maniere de re pons choral ; 
puis vfent un intermede en deux parties qui se 
chante sur la m&me melodie et sont dites piedi 
(autrement dit, au point de vue musical, une 
phrase not£e une seule fois mais pour vue d'uo 
signe de repetition et d'un double texte). Get 
intermede est suivi du retour, sur un texte dou- 
veau mais empruntant les rimes du refrain, 
de la phrase musicale du de*but; c'est la vofto, 
suivie a son tour de la ripresa, texte et musi- 
que, sous forme de refrain choral. Les b. les 
pluscourtes s'en tiennenta ce modele. D'autres, 

Slus deVeloppees, ont apres chaque ripresa 
e nouveaux piedi (textes nouveaux sur de 
nouvelles rimes, mais sans changement de It 
phrase musicale), ce qui donne le scheme sui- 
vant (* = texte nouveau) : 
A||:B:]JA*Arepr- ||:B':||A"Arepr- ||:B":||A #f# A«pr 

!oplaT^ Copla 2 Copla 3 

On connaft une b. de Encina a 40 coplas (stro- 

F>hes) de sept vers. Quant aux b. francaises de 
'6poque de Dufay, leur forme differe de celle 
des premieres, en ce sens qu'elles ignorent la 
ripresa initiale et commencent par les piedi 
(l re partie avec signe de reprise) : le dernier 
vers (ou parfois les deux derniers ae la seconde 
partie) ioue le role de refrain, car il est le 
m&me dans les ditf^ rentes strophes, g^nerale- 
ment au nombre de trois. La structure musi- 
cale de ces b. permet de supposer que les re- 
frains n'en ^taient pas r^petes par le chceur, 
mais simplement entonn^s par ce dernier en 
meme temps que par le soliste. V. pour plus 
de details : Riemann, Handbook der M. G. II, 
1, p. 66-93. On trouve des b. du xjv»-xv« s. 
dans la collection publiee, par Riemann ^gale- 
ment, chez Breitkopf et Hasrtel, sous le titre : 
Alte Hawmusik. B. et rondeau dWparaissent 
vers l'an 1500 et font place au lied strophique 
plus simple ou encore au lied mis en musiqae 
mt^gralement. Et peut-^fre y a-t-il un rapport 
entre ces fails et la disparition de l'c air a aan* 
ser » que remptace la danse instrumental pro- 
prement dite. La b. nouvelle (a partir du xvui* ft*) 
n'a pas grand'chose de commun avec ces an- 
ciennes b. Si Ion songe a la predilection de 
la podsie populaire pour les formes narratives, 
on comprendra sans peine qua une 6poque de 
floraison du lyrisme purementsubjectif (Goethe), 
le terme de b. soit devenu caract^ristique de 



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BALLAD-OPERA — BALLETTO 



67 



chants d'aUure populaire, a la fois gpiques 
et lyriques. II en resulte que la forme musi- 
ctle de la b. moderne est essentiellement sim- 
ple et strophique. Zumsteeg et Lcewe lea pre- 
miers trouverent moyen d'adapter la musiaue 
tux Evolutions successives de la donn£e poeti- 
qse t sans abandonner pour cela Tunite" th&na- 
tique de rensemble. On considere done, depuis 
Lewe surtout, comme un caraetere essentiel de 
la rraie b., le fait qu'elle introduit dans la mu- 
sqoe un element epiqae (element de perma- 
nence dans la diversity, en admeitant pour 
chaque ceuvre qnelqnes themes essentials mais 
trtites avec la plus grande liberte* au cours 
da developpement, C'est la en quelque maniere 
an equivalent des < riprese » et des « refrains » 
de Tancienne b. (Cf. l'essai de Ph. Spitta sur 
la B. dans les Musikgeschichtl Aufs., 1894). Ac- 
tuellement, enfio, le terme de b. design e avant 
toot one composition pour une voix avec piano 
ou orchestre, sur un poeme portant lui-m&me 
le Dom de b. ; mais il va de soi que ce terme 
est toot aussi bien a sa place lorsque ces a?u- 
vres sont mises en musique pour choeur ou 
m£me pour choeur, soli et orchestre (Schu- 
mann, par ex.). Lorsque le nom de b. est appli- 
que a des oeuvres purement instrumental, on 
attend de celles-ci quelles observent autant 
que possible Failure « narrative * et envelop- 

rsnt 1'expression de la joie ou de la douleur 
une atmosphere de conte ou de legend e 
(comme le (ait Chopin, par ex., dans ses Bal- 
lades p. le piano). II s'agit done plus ou moins 
de musique a programme, meme si celui-ci 
ne revet pas une forme litteYaire. Disons en- 
fia que la b. se distingue de la Romance (plus 
teotimentale ou plus joyeuse) par T£l£ment 
mystique, par le trait pessimiste qu'y intro- 
duit la presence de forces naturelles supeVieu- 
res a eel les de Thorome, la lutte contre le des- 
tin T etc. Cf. Balletto. 

Ballad-opera, chez les Anglais, un opera 
compost en majeure partie sur des airs popu- 
laires ; John Gay, dans son beggars opera 
(1727), donna le premier exemple de ce genre 
foravre. Cf. G. Sarrazin, John Gays Singspiele 
(1«B). 

Ballard, maison d Editions musicales de la 
plos haute importance, a Paris, du xvi« au 
xnn* s., apres Pierre Attaignant, la plus an- 
rienne maison parisienne de ce genre. L'aetivite* 
deRoBEHT B. succede immldiatementa celle de 
P. Attaignant (v. ce nom) ; en effet, Henri II lui 
accorda, en 15T»2, a lui et a son beau-frere et 
wocie*, Adrien Le Roy (v. ce nom), le privi- 
lege de • seul imprimeur de la musique de la 
ehambre, chape lie et menus plaisirs du roi ». 
Sou ten us par un tel privilege, renouvele* du 
rette pour chaque successeur (Le Roy et Bal- 
lard, 15. .2-1 599 ; Lucrece Le Be*, veuve de Ro- 
bert Ballard, et Pierre Ballard fils. jusqu'en 
1606; Pierre B. seal jusqu'en 1639 ; Robert [II] 
jusqu'en 1666; Christophe jusqu'en 1694 [mo- 
mentanement associe* a Lambert Roulland] ; 
i.-Bapt.-Christophe jusqu'en 1750 ; Christo- 
phe-J. -Francois jusqu'en 1763 ; Pierre-Robert- 
Christophe), les membres de la famille ne cru- 
rent jamais devoir tenir compte des progres de 
lunprimerie, de telle sorte qu'ils se servaient 
en 1150 encore des mentes caracteres qu'au 
debut, caracteres fabriques en 1540 par Guil- 
laume Le Be* (v. ce nom) etdont Pierre B. avait 
aehetl les poincons pour le prix de 500,000 li- 
vres. Ces caracteres sont, pour Tepoque, ele- 
gants et nets (bien que tres infeYieurs a ceux, 



plus anciens, de Petrucci et de P. Schofler), 
mais il faut avouer qu'ils paraissaient de*ja tres 
suranne*s a un moment ou les notes arrondies 
avaient partout la presence. Le retrait du pri- 
vilege, en 1776, mit fin aux avantages des B., et 
la maison disparut. 

Ballata. v. Ballade. 

Ballet (ital. Balletto, de ballo, « danse »), 
nom que Ton donne aujourd'hui soit aux danses 
intercal£es dans un ope>a, sans avoir toujours 
de rapport bien direct avec Taction, et consis- 
tant en divers pas du premier danseur ou en 
Evolutions du corps de ballet, soit a une oeuvre 
entiere dans laquelle il n'est pas ou presque 
pas parte ni chante ; Taction n'est exprim^e, 
dans ce dernier cas, que par des pantomimes 
et des danses. Les deux sortes de b. remontent 
a une e*poque assez eloignee, mSme si Ton fait 
abstraction des Evolutions rythmEes et expres- 
sives du choeur dans Tancienne tragEdie grec- 
que, ou de la pantomime (v. ce mot) tres de\e- 
loppe*e sous Tempire romain. Les pantomimes 
avec musiaue, sur des sujets generalement em- 
pruntes a la mythologie grecque et agremente*s 
d'allusions aux personnalitEs princieres presen- 
tes, Etaient chose fort repanofue au xv* s. d£ja, 
dans les cours de France et d'ltalie ; et e'est k 
peine si Ton pourrait dEcouvrir une difference 
fondamentale entre ces oeuvres et le « grand » 
ballet de nos jours. Elles sont, comme les 
Masques (v. ce mot) anglais, a Torigine de 
TopeVa. II faut m£me consideVer le Ballet co- 
mique de la Royne, repre*sente* a Versailles, 
lel5oct. 1581, aux fetes du mariage de Mar- 
guerite de Lorraine, soeur de Henri III de 
France, avec le due de Joyeuse, comme un 
ope>a-b. soraptueux et que les monodies ratfa- 
cnent directement a Thistoire de TopeVa pro- 

Srement dit (poEsiede De la Chesnaye, musique 
e Girard de Beaulieu et Jacques Salmon, le 
tout sur une donne'e de Baltasar de Beaujoyeulx ; 
partition impr. a Paris, chez Ballard, 1582 ; 6d. 
moderne [reduction au piano] par Weckerlin, 
dans les c Chefs-d'oeuvre classiques de TopeVa 
francai8 »). Les b. intercal^ssont, eux aussi, fort 
anciens; on rencontre au xv« s. d^ja des dan- 
ses chantees ou non. imitant, au milieu ou a la 
Un des tragedies, les choeurs danses de Tanti- 
quit^. Mais des les premiers temps de Texis- 
tence de Top^ra, le ballet prit TeVange carac- 
Ure de ballet d'entr'acte, d'iNTERMfcDE (v. ce 
mot), sorte de seconde action intercalee par 
fragments dans Taction m£me de Tope>a, avec 
laquelle elle n'a aucun rapport direct. Le nom 
de balletto pour designer un opera-ballet com- 
plete m§me avec chant, fut employ^ en 1625 deja 
(La delivrance de Ruggiem de Vile d'Alcine, 
poeme de Saracinelli, musique de Franceses 
Caccinij. Les b.ontjoui d'une vogue toute sp£- 
ciale a la cour de France ; non settlement la 
haute noblesse, mais les rois eux-memes pre- 
naient part a leur execution (Louis XIII enlft25; 
Louis XIV tres frequemmentj. Sous Louis XIV, 
e'etaient surtout les ballets des operas de Qui- 
nault-Lully cjui remportaient les suffrages de la 
cour. On doit a Noverpe (v. ce nom) Tune des 
Evolutions les plus importantes du b. Cf. bal- 
lade, BALLETTO, DANSES et SL'JTE. 

Balletto (ital.), syn.de ballet (v. ce mot); 
cependant on appelait aussi b. f au xvii* et au 
xviii* s., les sonates de ehambre (Sona'e da 
camera), composes de plusieurs danses de 
different caractere. B. est aussi employ^ au 
xvii« s. comme litre d'une piece d£tacho"e (air 
de danse) ou d'une partie de suite ; e'est alors 



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le 



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68 



BALTHAZAR-FLORENCE — BANISTER 



un mouvement rapide et ant me", dans le genre 
de T « allemande », mais doat la partie m£- 
diane a plutot le caractere d'une gaillarde ou 

d'une courante (j£, 3 /<i> ^)- Cf. canzone. 

Balthasar-Florence, Hbnri-Mathias (Bal- 
thasar, dit B.-F.), n£ a Arlon (Belgique) le 
21 oct. 1844, Sieve de FStis au Conservatoire de 
Bruxelles ; 6pousa en 1863 une fille da fabri- 
cant d'instrumeuts Florence, dont il prit une 
succursale a Namur. B.-F. est un compositeur 
plein de zele et de talent (operas, symphonies, 
Missa Solemnis, cantates, etc.). Fonda teur et 
directeur du Cercle musical de Namur, il a 
beaucoup contribue* a la diffusion du gout mu- 
sical en cette ville. 

Baltzar (Baltzer), Thomas, nda Lubeck vera 
1630, arriva en Angleterre en 1656 et s'y fit une 
grande reputation comme violoniste. II devint 
violon-solo a la cour de Charles II, et mourut a 
la fin de jail. 1663 ; il fut enseveli le 27 jail. 
B. se fit remarquer surtout par son habilete* 
dans le jeu des doubles cordes qui eltait alors en 
plein epanouissement (Strungk, J.- J. Walther, 
Biber). Les oeuvres de B., pour autant qu'elles 
sont conserves, se trouvent dans Fanthologie 
de Playford : The division violin (1688 et 1693 ; 
deux parties). 

Banchlerl, Adriako, Tun des organistes et 
theoriciens les plus remarquables de l'Spocpe 
de Tapparition de la basse chiffr^e, participa 
peut-6tre personnellement a l^laboralion du 
chiffraae. B. est ne" a Bologne vers 1565 et m. 
en 1634. Eleve de Guami a Lucques, il fut en 
premier lieu organiste a Imola. 11 entra ensuite 
au couvent des OlivStains de S. Michele in 
Bosco, puisde Bologne(d , ou ses deux surnoms : 
Adriano di Bologna et Monaco Olivetano) et 
fut le fonda*eur de VAccademia de' floridi, a Bo- 
logne (future A. de* hlomusi) dans laauelle il 
porta it le nom de 11 dissonante. B. est l'auteur 
des ouvrages thSoriques suivants : Conclusioni 
del suono d'oraano fl591, 1609, etc.) ; L'organo 
suonarino (1605, 1607, etch Cartella ovvero 
Regole utilissime a quelli eke desiderano im- 
parare il canto figurato (1601, 1610, etc.); Car- 
tellina del canto fermo gregoriano (1614, etc.) ; 
Cartella musicale nel canto figurato fermo e 
contrapunto (1614); Annoniche conclusioni del 
suono delV organo, canto fermo figurato e con- 
trapunto — con le corroborationi dell' organo 
suonarino (1626) ; La Banchierina ovvero Car- 
tella picciola del canto figurato (1623). Comme 
compositeur aussi, B. s'est fait un nom et il est 
un de ceux qui, a l'epoque de la renaissance 
du drame musical, Scrivirent des pieces drama- 
tiques en style madrigalesque : La pazzia se- 
nile (1598: 6d. nouv. dans « Arte music, in 
Italia », vol. IV, de Torchi) ; La prudenza gio- 
venile (1607, 1628 [La saviezza giovenile]) :Il 
Zabajone (1604) ; La barca di Veneziaper Pa- 
dova (1605) ; Tirsi, Filie Clori (1614) et Trat- 
tenimenti in villa (1630). II faut aussi compter 
parmi ces pieces, La nobilissima anzi asinis- 
sima compagnia delli briganti delta bastina 
(1597, sous le pseudonyme de Camillo Scali- 
geri della Fratta). Les Canzoni alia francese 
a 4 voci per sonar (1596, 1603) sont parmi les 
meilleures oeuvres du d£but du genre sonate. 
Un autre recueil analogue. Moderna Armonia, 
pour orgue seul ou avec d'autres instruments, 
parut en 1612. De plus, B. a publie* des Canzo- 
nette a 3 v. {lib. iV : Metamorfosi musicali, 
1601), et une sSrie d'eeuvres de musique d'6- 
glise: Concerti ecclesiastici, 1595 [avec basse 



chiffreYj ; Ecclesiastiche Sinfonie, 1607; Meste 
e motetti concertati, 1620 ; Messe solenne a 8 
voci... Tntroito, Graduate, Offer torio. etc.. 
1599 ; Salmi fettivi 4 v., 1613 ; enfin un Di- 
rettorio monastico di canto fermo. On trouve 
10 pieces d'orgue de B. dans le vol. Ill de 
T a Arte mus. in Italia », de Torchi. 

Banck, Karl, ne* a Magdebourg le 27 mai 
1809, m. a Dresde le 28 ddc. 1889 ; Sieve de 
B. Klein, L. Berger et Zelter a Berlin, et de 
F. Schneider, a Dessau, fut critique musical ap- 
pr6cie\ a Magdebourg, a Berlin, a Leipzig, 
puis en Thuringe (ISna, Rudolstadt, etc.) et, a 
partir de 18M), a Dresde. II epousa en 1861 
une Americaine et fit un sSjour d'une ann£e 
aux Etats-Unis. B. jouit aussi d'uae certaine 
reputation comme compositeur de lieder; il 
publia, en outre, des morceaux de piano, des 
oeuvres chorales, etc., et donna d'excellentes 
editions de toute une se>ie d'oeuvres ancienoes 
iusqu 'alors in&lites (sonates de Scarlatti et de 
Martini, airs de Gluck, etc.). 

Banda (ital. ; fran$. bande, all. Bande, angl. 
band), terme servant a designer autrefois un 
corps de musique, plus spexialemeat d'instr. 
a vent, sans aucune allusion mepmante ; les 
24 violons de Louis XIV portaient le nom de 
bande:\dL Grande Bands (que Ton distinguait 
ainsi des « 16 petits violons »), de meme les 
24 fiddlers de Charles II d' Angleterre, celai de 
King's private-bandy etc. Les Italiens donnent 
aujourd'hui le nom de B. aux fanfares ou ma- 
siques d'harmonie, ou a l'ensembledes euivres 
et des instr. a percussion d'un orchestra 
dopera, ou encore a la musique de scene. 

Bandoura, Bandora, Bandolon, Bandola, 
de m£me que Pandora,, Pandoura, Pandou- 
rina, Mandora, Mandola, Mandoer, Man- 
doura, Manoukches, autantde noma en Orient 
etdans le midi de TEurope d'instr. a cordes pin- 
ches, de la famille du luth, et en somme ideuti- 
quesa la mandoline (v. ce mot). La b. pen&ra 
au xv # -xvi«» s. en Petite-Hussie et, apres avoir 
completement rel^gue la kobsa, devint un ins- 
trument favori du peuple, surtout chez les Co- 
saques de l'Ukraine. Aujourd'hui la b. nest 
plus guere que l'instrument des musiciens 
aveugles, dans quelques locality petites-rus- 
siennes. Elle se compose d'un corps ovale a dos 
vout^ et a table plane, pourvue d une ouie cir- 
culaire, en son milieu, etd'un manche court. Le 
nombre des cordes varie, mais comporte le plus 
souvent 6 cordes essentielles et 6 accessoires. 
Ces dernieres sont courtes, tendues settlement 
sur la table, et leur accord est fixe. Od jouait 
la b. avec un plectre, un <c osselet ». Son accord 
habituel etait le suivant : 



®E 



-ry-&- 



Gordes osseatielles. 



i 



:5T 



3^& 



Gardes accessoires. 



La b. panskaja (c.-a-d. des maitres) 6tait de 
dimensions plus grandes ; le manche en £tait 
pourvudedeux volutes juxtaposes et renfer- 
mant les chevilles de 15 cordes ; le corps sup- 
portait en outre 14 cordes accessoires, la moiti6 
de chaque cote\ 

Banister, 1. Gilbert (Banastir, Banestre), 
compositeur anglais du xv e s. fut nomm^ en 
1482 « Master of Children » (maitre de chant) a 
la Ghapelle royale,a Londres. On n'a conserve de 
lui que quelques motets manuscrits, de 2a 5 voix. 
— 2. John, excellent violoniste, ne* a St-Giles in 



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BANJO — BANTOGK 



69 



the Fields (Londres) en 1630, m. le 3 oct.1679; 
fut envoye en France par Charles II pour s'y 
Derfectionner, et nomm^ a son retour maftre 
de la Cbapelle priv^e du roi (Kings* band), a 
U tfte de laquelle il succ^dait a Baftzer. II fut 
congeMi^en 1666, pour avoir parte avec m£pris 
de certains violonistes franca is proteges par le 
roi (sod successeur fut un Francais, Louis Grabu), 
et organisa des lors des concerts publics mais 
piyaots (1672-1679). B. a e*crit la musique de 
Ctrce de Davenant, et, en collaboration avec 
Pelham Humphrey, cellede la Tempetede Sha- 
kespeare. Une anthologie (New ayres and dia- 
logues for voices and viols <2 4v., 1678) renferme 
deui pieces instrumentales de B. — 3. John, ne 
rers1663, m. en 1735, fils du precedent : fut pre- 
mier violon au theatre de Drury-Lane, ecrivitde 
la musique de sc£ne pour diverses ceuvres, et 
qnelques pieces pour le violon qui parurent dans 
Je Division violin de J. Playford. — 4. Hem*y- 
Charles, ne^a Londres le 13juin 1831, m. a 
Streatbam le 20 nov. 1897 ; fils du violoncelliste 
Joshua B. (1803-1847) eteieve de Cipriani Pot- 
ter. B. fut nomme professeur d'harmonie en 
1853a I'Academie royale de musique et en m^me 
tpmps,d&1880,ar£coledemusiquede Guildhall. 
B. a ecrit 4 symphonies, 5 ouvertures, de la 
musique de chambre, des melodies vocales, des 
pikes p. le piano puis une s£rie d'ouvrages : 
Textbook of Music (14* ed. ); des conferences sur 
I'anilyse musicale (1887); Musical art and study 
(1888; » ed. 18981; une biographie de G.-A. 
Macfarren (1892); Helpful papers for Harmony 
Students (1896): The Harmonising of melodies 
{1897) ; The art of modulating (1901). St. Mac- 
pberson a public les Merits posth times de B. sous 
Jetit re /titeW w des(1898). 

Banjo, instrument favori des n&gres am^ri- 
cains qui rimporterent d'Afrique, ou on le trouve 
sous le nom de Bania. Le b. est une sorte de 
snitare a long manche et a table de resonance 
formee par une membrane tendue sur un cadre 
circulaire. II a de 5 a 9 cordes j la chanterelle 
se joue avec le pouce, elle est a cote de la plus 
basse des autres cordes. 

Bannelier, Charles, ecrivain musical, ne 
a Paris le 15 mars 1840, m. dans la m&ne ville 
en oct. 1899 ; eieve du Conservatoire de Paris, 
collaborateur assidu puis, pendant les annexes 
qui precederent immediatement sa di spar it ion 
mn de 1880), r£dacteur en chef de la Revue et 
Gazette musicale. Outre un grand nombre d'ar- 
ticles excellent* parus dans cette revue, B. pu- 
blia la traduction franchise du cilebre opuscule 
de Hanslik, Du beau dans la musique (1877, 
3» &L 1&J3), celle du teite de la Passion selon 
Sl-Malthieu de Bach et un arrangement pour 
piano a quatre mains de la Symphonie fantasti- 
q*e de Berlioz. 

, Bantl, Bbigitta. ne^e Giorgi, canta trice, ne'e 
a Crema (Lom bardie) en 1759, m. a Bologne le 
18 fe'vr. 1806 ; fut d^couvertedans un cafe chan- 
tent de Paris, et remporta d'immenses succes a 
Paris et a Londres, grace a sa voix merveilleuse, 
mais elle ne parvint point a completer son Edu- 
cation musicale rudimentaire et resta toute sa 
nesinrple cantatrice par intuition. Ses tourn^es 
en Ailemagne, en Autriche et en Italie furent 
une suite in inter rompue de triomphes ; elle fut 
engagf e de 1799 a 18(«, conr me « prima donna » 
a Londres, puis retourna vivre en Italie. 

Bantock, Granville, ne a Londres le 7 aodt 
1868, etait destine aux services de l'administra- 
tion coloniale, mais devint en 1889, apres un 
court temps de preparation aupr&s du b T Saun- 



ders, l'ei&vede Fr. Corder a I'Academie royale 
de musique de Londres. II y obtint au cours de 
la premiere ann£e deja le stipend ium « Macfar- 
ren » (dont il fut le premier grati(ie) et, encore 
eleve, fit ex^cuter dans les concerts de I'Acade- 
mie une ouverture, The Fire- Worshippers 
(1892); une Suite egyptienne, musique de ballet 
p. un drame : Ramses 11 (poeme en 5 actes et 
musique de scene de B., 1891); une cantate, 
Wulstan, pour baryton et orch. (1892) ; enfin un 
opera en un acte : Caedmar (donne en concert 
en 1892 et plus tard, sur scene, dans TOlympic 
Theatre de LagoV. Del893 a 1896, B. publia une 
revue musicale : The new Quarterly Musical Re- 
view, puis il devint chef d'orchestre dans quel- 
ques theatres de province et fit un voyage autour 
du mondeavec la compagnie lyrique de G. Ed- 
ward. En 1896-1897, il donna a Londres deux au- 
ditions, Tune d'orchestre, Tautre de musique de 
chambre, consaere*es entierement aux auteurs 
anglais roodernes. Nomme directeur de musique 
de la ville de New Brighton (Cheshire) en1897, il 
contribua largement au de"veloppement musi- 
cal de la ville, par la fondationd'un orchestre 
etd'une association chorale. Depuisl900, B. est 
en premier lieu directeur (principal) de « Bir- 
mingham and Midland Music School » ; de plus, 
il a dirige, en 1902-1903, le choeur de fete de Wol- 
verhampton et il est, depuis 1903, directeur de 
la « Soci6t£ d'orchestre » de Liverpool, depuis 
1906 professeur de musique a runiversite de 
Birmingham. B. a organist aussi plusieurs fois 
des concerts de musique anglaise moderne a 
Anvers. II est lui-m&me un compositeur fecond 
et de reelle valeur et, en plus des ceuvres deja 
mentionn^es, il a ecrit des po&mes symphoni- 
ques : Thalaba the destroyer (Londres, 1900) ; 
Dante (Birmingham, 1902); Ftfine and the Fair 
(1902); The witch of Atlas (Worcester, 1902); 
Lalla Rookh (Birmingham, 1903); des ouvertu- 
res Saul (Chester, 1907), The Pierrot of the 
Minute (1909) ; des variations pour orchestre, 
Helena (Anvers, 1906); 2 Suites d'orchestre (1. 
Scenes russes, 1900; 2. Scenes anglaises, 1906); 
deux scenes or i en tale 8 (t.Processionnal ; 2. Jaga 
Nant, 1894-1897, tout ce que Tauteur a con- 
serve d'unproietd'teuvrecycliquemonumen tale, 
The curse of Kehama); un ballet en trois actes, 
Egypte; une ouverture pour un opera reste ina- 
chev£, Eugen Aram (1895); un prelude pour 
Sappho (auquel il faut ajouter 9 scenes lyriques 

&. une voix d'alto avec orchestre, arrang^es par 
eiene-F. Bantock). Puis viennent d'autres oeu- 
\Tes vocales avec orchestre : La perle de VIran 
fope^ra en un acte, 1896) ; Le songe de Thorvenda 
(musique meiodramatique p. orchestre) ;L'esprit 
du temps (rhapsodie p. chceur et orchestre ; Glou- 
cester, 1904) ; Christ dans le desert (oratorio, 
Gloucester, 1907); See-wanderers (Leeds, 1905) ; 
Omar Khayyam (deux parties : Birmingham 
1906, Cardiff 1907) ; Ferishta's fancies (pour so- 
prano ou tenor et orchestre, textede Rob. Brow- 
ning, 1904); 5 Ghazeles de Hafis(pour une v.de 
basse et orchestre, 1904) ; Jester songs (1900) ; 
God save the King (p. chceur et orchestre, 1907); 
six series de melodies orientales: Songs of the 
East, avec acc.de piano(l. Melodies arabes; 2. 
japonaises ; 3. egyptiennes ; 4. persanes ; 5. in- 
doues ; 6. persanes ; 7. chinoises) ; des oeuvres 
chorales « a cappella » : M esse en si bemol ma- 
jeur p. voix d'nommes (1893); le Psaume 82 
(anthem, 1897) ; 3 Cavalier- Tunes et un War- 
song p. chcpur d'hommes ; quelques choeurs 
pour voix mixtes (The Inch cape Rocky The 
moon as risen, The Tyger, Awake, awake, 



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*L 



\V 



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70 



BANWART 



BARBIERI 



Evening has host her throne, On what a lovely 
magic, On Himalaya); enfin encore un quatuor 
p. in8tr. a archet, en ut mineur 1899), une Sere- 
nade p. 4 cors (1903), deux pieces pour violon- 
celle et orchestre (Eleaiac poem et Sapphir 
poem) et deux recueils de pieces p. le piano. 

Banwart, Jakob, ne* a Sigmaringen, fut 
maitre de cnapelle de la cathedrale de Cons- 
tance ou il publia : 15 messes de 4 a 5 v. (1649 
a 1662), 2 hvres de motets de 1 a 11 v. (1641, 
1661) et Teut^che Tafelmusik von 2-4 Instru- 
menten (1652). 

Baptie, David, n£ a Edimbourg le 30 nov. 
1822 ; auteur de : A Handbook of musical 
Biography (1883, 2« &L 1887), Musicians of all 
times (1889). Son catalogue manuscrit, A des- 
criptive catalogue of upwards 23,000 secular 
part songs etc. est depose au British Museum. 
B. a e*crit lui-mSme des glees. 

Baptlste (de son vrai nom Baptiste Anet), 
violoniste, 6leve de Corelli, m. en 1755 a Lune- 
ville, ou il dtait maitre de cnapelle de Tex-roi 
de Pologne, Stanislas Leszczynsky. B. est Tau- 
teur de trois recueils de so nates p. le violon 
(1724-1729) et d'un recueil de duos pour deux 
musettes. 

Bar (all.), v. Strophe; (angl.), mesure; bar 
line, barre de mesure. 

Barbaja, Domenico, ne* a Milan en 1778, 
m. au Pausilippe, pres de Naples, le 16 oct. 
1841 ; de garcon de cafe qu'il etait, devint di- 
recteur de cirque, puis entrepreneur de repre- 
sentations theatrales (S. Carlo, a Naples). II 
fut attire' k Vienne, de 1821 a 1828, par le comte 
de Gallenberg, en quality de directeur des 
theatres de la Porte de Carinthie et « an der 
Wien », mais conserva en meme temps Tentre- 

Brise du S. Carlo a Naples et de la Scala a 
[ilan. B. avait done en mains toute l'exploita- 
tion de l'oplra italien, a l'6poque de ses der- 
niers grands succes avec les ceuvres de Rossini, 
de Bellini et de Donizetti. Des 1828 il ve*cut 
retire au Pausilippe. 

Barbarini, Manfredo-Lupi, compositeur du 
milieu-du xvr s,, dont on trouve quelques motets 
dans les anthologies de l'epoque, sous le sim- 
ple nom de Lupi (v. ce nom), nom de toute une 
seVie d'autres maitres du temps. 

Barbarlno, Bartolomeo, originaire de Fa- 
briano (Marche d'Ancone), d'ou l'appellation 
da Fabriano, mais accompagnee de detto il 
Pesarino ; £tait vers 1606 musicien de la cour 
de 1'eVeque de Padoue. II a ecrit des motets avec 
B. c. (1610 [1615], 1614), mais surtout des ma- 
drigaux a 3 v. avec B. c. (1617), des canzonette 
a 1 et2 v. avec B. c. (1616) et il a publie* 4 iivres 
de madrigaux a 1 v. de divers auteurs, avec 
B. c. (Rinuccini, Rinaldoni, G.-B. Marini, Gua- 
rini, Fatio, G.-B. Leoni, Eugenij, Samazaro, 
M.-A. Angelico, Contarini, Mamiani, Priuli, 
Tibertii, Murtola, Barberini, P. Capello, Cor- 
niani, Abb. Gabrieli, Bagazzoni, P.-Fr. Paoli, 
Scrofa, etc., 1606, 1607, 1610, 1614; les deux 
premiers Iivres re^dtte*s plusieurs fois). 

Barbedette, Hippolyte La Rochelle, ne k 
Poitiers en 1827, m. a Paris le l or tevr. 1901 ; 
publia des oeuvres pour le piano et de la musi- 
que de chambre, mais se fit surtout connaitre 
com me musicographe en me me temps que 
comme homme politique. On a de lui des essais 
sur Beethoven (1870), Chopin (1861), Weber 
(1862; 2« eU 1873), Schubert (1866), Men- 
delssohn et Stephen Heller (1877). B. vivait 
a Paris et col la bora pendant nombre d'annees 
au Menestrel. 



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Barbella, Emanuele, n£ a Naples, m. dans 
la'mdme ville en 1773, fils de Francesco B. dont 
on a conserve* de fort bonnes sonates pour violon 
avec basse. II fut, pour la composition, Televe 
de L. Leo et du P. Martini, et publia a Lon- 
dres et a Paris diverses oeuvres que leur carac- 
tere melodique lit appre*cier : sonates a trois 
(2 V,, B. c), duos p. deux violons et p. violon 
et violoncelle, sonates de violon avec B. c. Un 
opera 6crit en collaboration avec Logroscino, 
Elmira generosa, fut repr^sente k Naples, en 
1753. 

Barbereau, Mathurin- Auguste-Baltha • 
sar, ne a Paris le 14 nov. 1799, m. en ceUe 
ville le 18 juil. 1879; eleve de Beicha au Con- 
servatoire, obtint en 1824 le grand prix de 
Rome et fut pendant quelgue temps chef d f or- 
chestre au Theatre franca is. II se voua ensuite 
a l'enseignement, tout en faisant des recher- 
ches historiques, et fut nomine en 1872 pro- 
fesseur de composition au Conservatoire de 
Paris; il £changea plus tard cette chaire 
contre celle de professeur d'histoire de la mu- 
sique, qu'il dut cependant abandonner aussi, 
faute de talent oratoire (il eut pour successeur 
E. Gautier). B. a publie' un Traite historique 
et pratique de composition musicale (1845, 
inacheve) et une Etude sur I'origine du sy*~ 
teme musical (1852, de meme inacheve). 

Barberiis, Melchiorre. v. Tablatures de 
luth, 1546-1549. 

Barbetta, Giulio-Cesarb, v. Tablatures 
de luth, 1569-1603. 

Barb I, Alice, canta trice de concerts tres 
appreciee (soprano), n£e a Modene en 1862. Son 
pere e'tait professeur de violon et elle- meme 
passa de I'&ude du violon a celle du chant. Elle 
fut alors l'eleve de Zamponi, de Busi et Van- 
nuccini, et d&buta en 1882 a Milan. B. a Spouse 
en 1897 le baron Wolff-Stomer*en ; elle est 
poete, et Bazzini a compose des melodies sur 
ses vers. Gf. Gazetta musicale, 1887 (G. B. 
Nappi). 

Barbler, 1. Fr£d£r[C-Etienne, n£ a Metz 
le 15 nov. 1829, m. a Paris le 12 fevr. 1889, 
e"leve de l'organiste Da rondeau a Bourges, ou 
il remporta son premier succes au theatre, avec 
Le mariage de Colombine (1852). 11 debuta a 
Paris, en 1855, par Une nuit a Simile, que 
monta le Theatre lyrique, puis il fit represen- 
ter, a partir de cette £poque, un grand nom- 
bre d'autres ceuvres, la plupart en un acte et 
se rapprochant de plus en plus du genre de 
I'opeVette-bouffe. — 2. Jules, librettiste connu, 
n£ a Paris le 8 mars 1825, m. dans la meme 
ville le 16 jaorv. 1901 ; £crivit sou vent en colla- 
boration avec M. Carre\ Gounod, Meyerbeer, 
Ambr. Thomas et Masse ont mis en musiqne 
des textes de B. dont Galathee (1852, musique 
de Masse) introduisit dans Topera comique le 
genre dit grec. 

Barbieri, 1. Carlo-Em ANUELEdi, ne* a G£nes 
le 22 oct. 1822, m a Budapest le 28 sept. 1867; 
eleve de Mercadante a Naples, fut chef d'or- 
chestre de diverses scenes d'opera italiennes, 
puis du theatre de la Porte de Carinthie a 
Vienne (1845), de celui de Konigsstadta Berlin 
(1847}, a Hambourg (1851), a Rio-de-Janeiro 
(1853). 11 se retira pendant quelques annees 
(1856-1862) dans la vie priv^e, a Vienne, puis 
accepta et conserva jusqu'a sa mort les fonc- 
tions de chef dorchestre du Theatre national 
de Budapest. B. a e"crit des operas dont un sur- 
tout, Perdita, ein Wintermarchen (1865), fit le 
tour des theatres allemands, puis aes balleU, 

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BARBIREAU — BARDI 



71 



des farces, etc. — 2. FRANCisco-AsenJo. (B. 
k nom de famille de sa mere, ne tarda pas a 
wpplaotertout a fait celui de son pere, Asenjo), 
oe a Madrid le 3 aout 18*23 dans un milieu tres 
modeste, m. a Madrid le 17 f§vr. 1894; avait 
etadie la clarinette f le chant et la composition 
(sous la direction de R. Carnicer) au Conserva- 
toire de sa ville natale. II fut d'abord clarinet- 
ttsle dans un corps de musique militaire et 
dios un orchestre de petit theatre, devint di- 
recteur des chceurs et souffleur d'tine troupe 
d'op^ra italien qui parcourait le nord de l'Es- 
pagoe (Pampelune, Bilbao, etc.) et entreprit un 
jour de chanter a la place de l'artiste indispose 
le role de Basilio du « Barbier de Seville » ; son 
succes fut assez grand pour qu'il res tat un cer- 
tain temps chanteur sceniaue. De retour a Ma- 
drid en 1847, il fut nomine secretaire de la So- 
ciety poor la fondation d'un theatre de zarzuela 
(operetta), chroniqueur musical de V Illustration 
et, tout en composant avec ardeur, il parvint 
a se creer une certaine reputation comme mat- 
ire de musique. C'est en 1850 qu'il fit repre- 
sentor sa premiere zarzuela en un acte, Gloria 
ypeiuca ; il devint rapidement des lors le heros 
du jour, surtout apres qu'il eut donne\ en 1851, 
one zarzuela en trois actes, Jugar con fuego. 
A partir de Van y toros (1864), le musicien se 
detourna de la maniere italienne et devint Tini- 
taieur d'un style populaire espagnol. B. n'etait 
pas settlement le « zarzuelero » le plus aimd de 
Madrid (77 zarzuelas), ma is aussi excellent chef 
d'orehestre et savant distingue en matieres mu- 
skales. II a publie une anthologie tres pr6- 
rieose d'anciennes ceuvres polvphonicjues es- 
pafnoles: Cancionero musical de los sxglos XV 
if XVI (v ce titre), un manuscrit d'uimeno 
(c Don Lazaro Viscardi »)decouvert par lui(1872), 
etil a ecrit plusieurs ouvrages : Sobre el canto 
dcUUreja (1833); La musica religiosa (1889), 
el Ultimo* amoves de Lope de Vega Laopw 
(1876). B. donna en 1850, dans la salle du Thea- 
tre de zarzuela, qui vena it d'&tre construit, des 
Concerts spiritueU, arranges en 1866 des con- 
certs period iques de musique classique, d'ou 
sortit rannee suivante la Soci^te* de concerts de 
Madrid. En 1868, il futnomme professeurd'har- 
monie et d'histoire de la musique au Conser- 
vatoire, puis en 1873, membre de l'Academie 
dei beaux-arts de Madrid. B. trouva le loisir, 
malgre cette activity multiple, d'^crire un grand 
Dombre d'ceuvres symphoniques, d'hymnes, de 
motets, de chansons, et il publia des articles, 
soit dans les piriodiques musicaux, soit dans 
tea journaux politiques et les revues savantes. 

Barblreau, Jacques, maitre des enfantsde 
cbffor a Notre- Da me d'Anvers en 1448 (pr£d£- 
eetseur de J. Obrecht), mort en cette ville le 
8 aout 1401 ; compositeur tres appr£cie\ mais 
dout on n'a conserve* que quelques oeuvres 
manoscrites (3 meases, aes motets, des chan- 
sons). 

Barbiton (Barbitos), instr. a cordes de la 
Grece antique (('instrument favori d'AJce'e, de 
Saphoetd'Anacreon qui s'en servaient pourac- 
compagner leurs chants), analogue a la lyre, 
ataii de forme un peu plus elancee quelle. 

Barblan, Otto, ne a Scanfs, dans la Haute- 
Eogadine. le 22 mars 1860, regut de son pere, 
Horian Barblan, instituteur et inspecteur d'e- 
coles, les premieres lecons de musique. II fut en- 
trite wane* aux soins de J. -A. Held et de Grisch 
a Itcole cantonale de Coire. De 1878 a 1884 
il suivit les classes du Conservatoire de Stutt- 
gart, on il travailla surtout, sous la direction 



de I. Faisst, l'orgue et la composition. Tout 
en donnant ici et la des concerts d'orgue, il 
remplit pendant une anne'e (1884-1885) les fonc- 
tions de maitre suppliant au Conservatoire de 
Stuttgart, puis fut nomme* maftre de musique 
a l'Eeole cantonale et directeur de chceur, k 
Coire. Enfin, en 1887, B. fut appelS au postd 
d'organiste de la Cathedrale de Geneve, quil 
occupe actuellement encore. II est en outre pro- 
fesseur d'orgue et de composition au Conserva- 
toire et directeur de la «Socie*t6 de Chant sa- 
cred. Les compositions de B. comprennent 
vingt-trois numeros d'opus. Ce sont, pour or- 
gue : Andante et variations (op. 1), JPassoca- 
glia (op. 6), Chaconne sur BACH (op. 10), Fan- 
taisie (op. 16, manuscrit), Toccata (op. 23, 
manuscrit), puis des pieces diverses (op. 5, 21 
et 22) ; des pieces pour le piano (op. 2, 3, 4) ; des 
cantates pour chceur, soli et orchestra (Ode pa- 
triotique, op. 20, 1896 ; Post tenebras luce, op. 
7, 1909) ; le Festspxel de Calven (op. 8) ; le 
Psaume CXVII (op. 12, pour double enceur 
« a cappella »), et le Psaume XXIII (op. 15, 
pour voix mixtes « a cappella ») ; des chceurs 
pour voix d'hommes (op. 9, 11, 13, 14, 17; op. 
18 manuscrit) ; enfin un Quatuor pour instr. a 
archet, op 19 (manuscrit). 

Barcarolle (ital. Barcaruola, de barca, 
barque), nom que Ton donne aux chants des 
bateliers italiens (gondoliera). 

Barcewlcz, Stanislas, ne* a Varsovie le 16 
avr. 1858 ; 61&ve du Conservatoire de Moscou 
(Hrimaly, Tschaikowsky, Laub), violoniste vir- 
tuose distingue* et compositeur pour son ins- 
trument, enseigne le violon depuis 1885 au 
Conservatoire tout en £tant, depuis 1893, se- 
cond chef d'orehestre d'opera, a varsovie. 

Bar des, nom que Ton donnait aux chanteurs 
(poetes) qui, en Angleterre, en Ecosse, en Ir- 
lande et dans lesGaules, formaient chez les an- 
ciens Celtes une caste tout particulierement 
privile'gie'e, veneYee et prote"g£e par les lois. 
Systems tiquement poursuivis par les Romania 
qui voyaient en eux les instipateurs du senti- 
ment patriotique, les b. disparurent tot de 
la Game et des parties de la Bretagne soumises 
aux Romains. L'institution des b. se perp^tua 
en Irlande jusqu'a la bataille de Boyne (1690), 
en Ecosse jusqu'a Tabolition de la justice pa- 
trimoniale (1748). Les b. accompagnaient leurs 
chants sur le crouth. Les Germains n'eurent 
iamais de classe privil£gi£e de chanteurs (v. 
Bardit), tandis que les Scandinaves connurent 
fort bien cette institution (v. Scaldes). Cf. 
Walker, Historical memoirs of the Irish bards 
(1786) et Jones, Musical and poetical relicks 
of the Welsh bar Is (1786-1824). II est tres pro- 
bable que les musiciens itinerants du moyen 
age, les jongleurs bretons surtout, ont con- 
serve^ des restes de l'antique culture musicale 
celte, restes dont l'importance fut considerable 
pour le deWeloppement de la musique poly- 
phonique. Cf. Riemann, Handbuch der M.-G. 
I, 2, p. 232 et suiv., et V. Lederer, Ursprung 
und Ueimat der Mehrstimmigkeit (1906). Les 
Eisteddfods (v. ce mot) gallois pr£tendent des- 
cendre de Tantique institution des b. 

Bardl, Giovanni dei Conti Vernio, n^ en 
1534, 6tait en 1592 chambellan pontifical, a 
Rome, m. en 1612; me'eene florentin d'une 
haute intelligence et qui, a la fin du xvr s., 
r^unissait dans son palais les artistes et les 
savants les plus remarquables de Florence. Co 
fut lui qui, personnellement et avec Vine. Ga- 
lilee, donna la premiere impulsion a la compo- 



bydC 



\V 



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73 



BARDIT — BA.RNBY 



fa 



sition dramatique (opera), sous forme d'imita- 
tion de la trag&lie antique (cf. Peri). II 6tait 
du reste lui-mSme un compositeur habile, 
comme le prouvent 2 madrigaux a cinq voix 
qui nous sont parvenus. B. est 1'auteur d'un 
opuscule intitule : Discorso sopra la musica 
antica e'l cantar bene et pubh£ dans rendition 
complete des trails musicaux de Doni (1773). 
Cf. u. Gasper ini, Intorno alle origini del Melo- 
dramma (Rome, 1902). 

Bard It, Bardiet, nom que Ton donne aux 
chants des bardes. Le mot b. a £te introduit 
par Klopstock dans la literature allemande et 
propose aussi par Zuccalmaglio pour la sym- 
phonie. II est empruntd a un passage de Tacite 
sur ies cris de guerre des Germains (barditus 
ou barritus), d'ou Ton conclut que les Germains 
aussi avaient leurs bardes (v. ce mot). 

Barem. nom d'un jeu bouche de l'orgue, 
en general de S\ et d'une intonation particu- 
lierement douce. 

Barge. Johann-Heinrich-Wilhelm, flutiste 
remarquable, n6 a W T ulfsahl, ores de Dannen- 
berg (Hanovre), le 23 nov. 1836; autodidacte, 
fut, de sa dix-septieme a sa vingt-quatrieme 
ann£e, flutiste au regiment hanovrien de la 
jarde, puis premier flutiste de TOrchestre de 
a cour a Detmold et, de 1867 a 1895, premier 
flutiste egalement de l'orchestre du Gewand- 
haus, a Leipzig. B. a public une meHhode de 
flute (chez Forberg), quatre cahiers d'etudes 
(Orchesterstudien, collection des passages prin- 
cipauxdes operas, symphonies, etc.) pour flute, 
et des arrangements pour flute et piano d'une 

Suantite d'oeuvres classiques et modernes. II a 
onn6 aussi une Edition ae plusieurs concertos 
de flute de Frederic II. 

Bargheer, 1. Karl-Louis, violoniste, n& a 
Buckebourg, ou son pere eHait membre de la 
Chapelle de la cour,le 31 d6c. 1831, m. a Ham- 
bourjr le 19 mai 1902; travailla le violon, de 
1848 a 1850, sous la direction de Spohr, a Cas- 
sel, puis entra dans la Chapelle de la cour, a 
Detmold. II employa les congas qu'on lui avait 
g6n£reusement accord£s a completer see Etudes 
aupres de David (Leipzig) et de Joachim (Ha- 
novre) puis, en 1863, il fut nomine* chef a'or- 
chestre de la cour, a Detmold. B. se fit aussi 
remarquer comme virtuose (soliste et quartet- 
tiste) dans de nombreuses tourntesde concerts. 
Lorsque, en 1876, l'orchestre de Detmold fut 
dissous a la suite du changement de regne, B. 
devint violon solo de la Society philharmoni- 
que et professeur au Conservatoire de Ham- 
bourg, fonctions qu'il conserva jusqu'en 1889. 
II ful plus tard encore concertmeister des con- 
certs dabonnement dirig&> par H. de Bulow. 
B. dtait aussi un compositeur de talent, mais 
il n'a public que quelques o?uvres (des lieder 
avec violon oblige^ ; les Etudes de Kreutzer avec 
un ace. de piano). II est 1'auteur d'une Analyse 
der 5 letzten Quartette von L. v. Beethoven 
(1883). — 2. Adolf, frere du prudent, n4 a 
Buckebourg le 21 oct. 1840, m. a Bale le 10 
mars 1901 ; fut le dernier eleve de Spohr (1857- 
1858) et termina ses e*tudes aupres de Joachim, 
Comme son fr&re, il fut pendant deux ans mu- 
sicien de la cour, a Detmold, remplit ensuite 
les fonctions de concertmeister a Munich ou il 
resta cinq annees consecutives. Enfin, depuis 
1866, il fut violon solo et premier professeur de 
violon a l'Ecole de musique de Bale. 

Bargiel, Woldemar, compositeur de musi- 
que, ne a Berlin le 3 oct. 1828, m. dans la 
m£me ville le 23 tevr. 1897. Son pere, Adolf 



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B., qui 6tait maftre de musique, mourut le 
4 fevr. 1841 : sa mere, Marianne, n6e Tromlttz, 
avait Spouse en premieres noces Fr. Wieck. 
B. £tait done demi-frere de Clara Schumann 
(v. ce nom). II fut d'abord l'61£ve de ses pa- 
rents, puis entra au Conservatoire de Leipzig, 
ou il travailla sous la direction de Hauptmann, 
Moscheles, Rietz et Gade. Apr&s avoir vecu pen- 
dant quelque temps a Berlin, ou il donnait des 
lecons particulieres, il fut nomme professeur 
au Conservatoire de Cologne, puis succes- 
sivement directeur des diverses institutions de 
la Maatschappij tot bevordering van toonkunst, 
a Rotterdam (1865), professeur a l'AcadSniie 
royale de musique de Berlin (1874), membre 
du senat de l'Academie des beaux-arts et di- 
recteur d'une £cole academique de composition 
musicale (Ahademische Metsterschule, 1875). 
Comme compositeur de musique instrumen- 
tal, B. marche sur les traces de Robert Schu- 
mann. Plusieurs ouvertures (Prometheus, 
Medea, Zu einem TrauerspielJ, une symphonic, 
un Intermezzo p. orchestre, 3 trios p. piano, 
violon et vcelle, 4 quatuors p. instr. a archet, 
un octette, des suites p. piano a 2 et a 4 ms t 
des pieces caract£ristiques, une sonate de 
piano, des choeurs p. voix de femmes et des 
psaumes p. choeur et orchestre ont 6t£ publics. 

Baritono (ital.), baryton. 

Barker, Charles-Spackmann, n6 a Bath le 
10 oct. 1806, m. a Maidstone (Angleterre) le 
26 nov. 1879; cSlebre facteur d'orgues, d'abord 
a Londres, puis, a partir de 1837, a Paris. II 
fut norame\en 1840, directeur des ateliers Dau- 
blaine et Callinet (v. Merklin), et fonda lui- 
mdme, en 1860, une maison sous la raison so- 
ciale Barker et Verschneider. La guerre de 
1870 le tit rentrer en Angleterre. B. est Tinven- 
teur du levier pneumatique etde la m&anique 
electrique, dont Tusage amena une transfor- 
mation complete du jeu de Porgue (v. ce mot). 

Barnard! John, ecclesiastique anglais, cha- 
noine de l'^glise de St-Paul, a Londres, a pu- 
blic une anthologie d'ancienne musique d'£glise 
anglaise : The first book of selected Church- 
music. Services and Anthems (Londres, Edw. 
Griffin, 1641). II s'agit d'une s6rie d'eeuvres de 
1 a 8 v., de Tallis, Byrd, Morley, O. Gibbons, 
Tye, J. Bull, Farrant, Mundv, Batten, Hoo- 
per, J. Shepheard, Parsons, Bevin, Strogers, 
White, Giles, Ward, Weelkes, Woodson. Les 
d£sastres successifs, incendies, revolution, out 
rendu cette anthologie si rare que Ton 
n'en connait d'exemplaire complet que depuis 
1826, exemplaire qui appartient pour une 

f>art a la « Sacred Harmonic Society » et pour 
'autre (d&s lonetemps connue) a la Bibliothe- 
que de la cathedrale de Hereford. Une copie 
complete (en partition) par John Bishop, est 
encore manuscrite, au British Museum. 

Barnby, Joseph, ne a York le 12 aout 1838, 
m. a Londres le 28 janv. 1896 ; Steve de la 
Royal Academy of Music, directeur d'une so- 
cuH£ chorale qui porte son nom, des Con- 
certs sacr£s (oratorios), du choeur royal de 
l'Albert Hall et, depuis 1875, directeur de Ten- 
seignement musical a l'Eton College pres de 
Windsor. En 1886, il succeda a W. Shakespeare 
comme chef d'orchestre des concerts de la 
Royal Academy of Music ; en 1892 enfin, il fut 
nomme directeur de l'ecole de musique de 
Guildhall et fut anobli (Sir). B. s'est fait con- 
nattre aussi comme compositeur par un Ma- 

?nificat ; un oratorio, Rebecca ; un psaume, 
Eternel est Roi (Leeds, 1885); 46 anthems; 

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BARNBKOW — BARRE 



73 



250 hymnes, des pieces d'orgue, etc. Cf. L. 
EngeL Front Handel to Halle (1890). 

Barnekow, Christian, n£ a St-Sauveur 
(Pyrenees franc.) le 28 juil. 1837, de parents 
danois qui rentrerent en 1839 d£ja en Dane- 
mark; eleve d 7 Ed. Helstedt a Copenhague, 
pliniste et organ iste, pr£sida de 1871 a 1887 la 
iocfoi pour la publication de musique danoise, 
re^ut en 1891 le titre de professeur et fut 
nomine en 1895 president de l'Association 
i mosicale de Copenhague. B. a public un recueil 
I de chorals (1™ part. 1878, 6«*« ed. 1907 ; 2™« part. 
| 188 et des collections de chants religieux et 
| popalaires. Com me compositeur, il s est fait 
| connaitre par un trio p. piano, violon et vio- 
loncelle, fa diese min.j op. 1 ; un quatuor p. 
; piano et archets, op. 12 ; un quintette d'ar- 
i diets, op. 20; une senate de violon, op. 23; 
! une sonate de piano, op. 24; des Humoresques 
\ a 4 ms, op. 3 ; quatre cabiers de preludes p. 
I orgoe; et surtout par une quantite d'eeuvres 
; Tocales : quatre chants p. voix de femmes et 
orchestra, op. 8; des choeurs p. voix mixtes et 
p. voix dhommes ; des choeurs religieux avec 
ace. dorgue; des duos (Nord und Sud, op. 
22) et un grand nombre de lieder (cycles : Die 
Einsame, op. 4 ; Der Konigin Klage, op. 13 ; 
Finmseke Gesdnge, op. 11). 

Barnett, 1. Joins, ne a Bedford le 15 juil. 
1802, m. a Cheltenham le 17 avr. 1890, fils 
dun bijoutier allemand immigr£,qui s'appelait 
de son vrai nom Bernhard Beer; recut de 
bonne heure une forte education musi- 
cale (Sehnyder von Wartensee, a Francfort s. 
M.) et fit repr&enter, au « Lyceum », en 1828 
deja, sa premiere operette, Avant le dejeuner. 
II derint rapidement Tun des compositeurs les 
plus feconds de l'Angleterre et donna une foule 
de petite* ceuvres theatrales soit au « Lyceum », 
soil a f TOlympic Theatre », soit enfin au 
i Drnry-Lane ». Mais ce fut en 1834 qu'il rem- 
Dorta "son premier succes d£cisif, avec La 
Nymphe de la montagne, suivie bientot de 
Belle Rotemmde (1837) et de Farinelli (1838). B. 
se ftxa en 1811 a Cheltenham, comme mattre 
de chant, et il publia peu apres une £tude sur 
It methode denseignement du chant de Wil- 
helm, qu'il opposait a cede de Hullah : Sys- 
terns and tinging masters (1842), puis une 
School for the voice (1844). Le nombre de ses 
romances ou chansons s£par£es doit atteindre 
4000 environ. — 2. John-Francis, neveu du 
precedent, n£ a Londres le 16 oct. 1837, com- 
positeur de talent et bon pi an isle ; obtint une 
bourse de la Royal Academy of Music et joua, 
en 1853 deja, a la nouvelle Society philharmo- 
nique, le concerto en re min. de Mendelssohn, 
was la direction de Spohr. B. fut ensuite 616ve 
du Conservatoire de Leipzig (1857-1860) et joua 
en i860 au Gewandhaus. II faut mentionner 
parrni ses ceuvres : une symphonie (realisation 
de I'esquisse de Franx Schubert pour une sym- 
phonic en mi maj., 1883) ; une ouverture sym- 
phonique ; une ouverture pour Conte d'hiver ; 
one suite d'orchestre : Le chant du dernier 
tienestrel (Liverpool, festival de 1874) et une 
*ite pastorale : The Harvest Festival (Nor- 
wich, 1880); un quatuor p. instr. a archet en 
^emin.; une quintette en sol min; un trio p. 
piano, violon, vcelle en ut min., et d'autres 
fcuirres de musique de chambre ; un oratorio, 
la resurrection de Lazare (Hereford, festival 
delg73); des cantates : Le vieux marin (Bir- 
mingham, festival de 1867), Le bon berger 
^Brighton, festival de 1876), La construction du 



vaisseau (Leeds, festival de 1880), The Wishing 
Bell (p. voix de femmes, ibid;. 1893) ; enfin 
une scene pour alto, The golden Gate, un con- 
certo de piano, un de flute, des pieces p. le 
piano, etc. B. a ecrit aussi des Musical reminis- 
cences and impressions (1906). — 3. Neville- 
George, ne a Londres le 3 mars 1854, m. a 
Picton (Nouvelles Galles du Sud) le 26 sept. 
1895; eleve pour Torgue de J. Hopkins, fut en 
premier lieu organiste a Londres, mais partit 
ensuite pour Sydney (Australie) et y devint or- 
ganiste de la principale eglise catholique, di- 
recteur de musique de la synagogue, mattre de 
musique a l'lnstitut des aveugles et critique 
musical de plusieurs grands journaux. Un opera 
de B., Pomare, fut represents a Auckland. B. 
a £crit aussi une messe, des pieces d'orgue, des 
choeurs, etc., et il a laisse en manuscrit un ou- 
vrage intitule" : The art theory of harmony. 

Baron, Ernst-Gottlieb, celebre luthiste 
et historiographe du luth, ne* a Breslau le 17 
fevr. 1696, m. a Berlin le 12 avr. 1760 ; Studia 
a Leipzig le droit et la musique, et fut nomm£ 
en 1728 luthiste de la cour de Gotha. II passa 
en 1732 a Eisenach et devint, en 1734, theor- 
biste de la chambre du prince heritier de 
Prusse, le futur roi Frederic II. Son ouvrage 
principal (et qui ce pendant n'gpuise pas le 
sujet !) est intitule : Historisch-theorische und 

£raktische Untersuchung des Instruments der 
auten, etc. (1727). II publia en outre quel- 
ques notes supplementaires (Beitrage) sur le 
luth, dans les Historisch-kritische Beitrage de 
Marpura (2« volume, 1756), et un Abriss einer 
Abhanalung von der Melodie (1756). II a fait, 
enfin, la traduction allemande de 1 Essai sur 
le beau de Y.-M. Andr£, et celle du Discours 
sur I'harmonie, de J.-B.-L. Gresset (1757). 

Baroxlton (grec, litteValement : « qui sonne 
au grave et a Taigu »), instr. a vent en cuivre, 
invent^ et construit en 1853 par Cerveny, a 
Koniggratz, a tuyau conique large, et d une 
grande £ ten due (de re" 1 a to 3 ). 

Barplp (Barpipe, BJLrpfeife, etc.), jeu a an- 
ches que Ton trouve dans d'anciennes orgues, 
ainsi denomme peut-£tre d'apres un instr. a 
vent oublid de nos jours. Le pavilion, dune 
construction toute particuliere et presque bou- 
ch6 a son orifice superieur, donne au son un 
timbre a la fois sourd et nasillard. Le b., dit 
PraBtorius, sonne « en dedans » (insich hinein). 

Barrage, nom que Ton donne, dans la fac- 
ture instrumentale, a Tensemble des bar res 
disposees au fond du piano et supportant en 
majeure partie l'effort du tirage des cordes. 
Le b. est en bois, ou plus g£neralement, sui- 
vant le systeme des facteurs am^ricains, en 
meUl. 

Barre. 1. B. de mesure (all. Taktstrich ; 
angl. bar), trait vertical que Ton tire au travers 
de la porte*e pour marquer un pied metrique, 
de telle sorte qu'il precede toujours immedia- 
tement la note accentude de celui-ci (Cf. M^:- 
trique). Quelque indispensable que nous pa- 
raisse aujourd'hui la b., elte n'etait point en 
usage dans la notation proportionnelle, du 
moine avant 1600 et dans les parties destinies 
aux chanteurs ; par contre, elle etait naturel- 
lement indispensable aux compositeurs, qui 
s'en servaient comme point de repere (nous la 
trouvons, meme apres 1600, tir^e simplement 
a travers une ligne de la portee) dans les par- 
titions, comme le d^montrent les quelques ra- 
res exemplaires qui soient conserve*. II faut 
cependant remarquer que, au xv« s. d£ja, la b. 



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74 



BARRfc 



BARTH 



6tait employee soit dans lea tablatures d'orgue, 
soit dans celle de luth. Cf. tablatures. — 2. B. 
d'harmonie, terme de lutherie, d£signant une 
pi&ce de bois rectangulaire, fixee sup la face 
interne de la table de tous les instr. a archet 
et de la plupart des instr. a cordes pinches. 
C'est la b. qui permet a la table de supporter 
le poids resultant du tirage des cordes ; elle 
egalise le son et en augmente Tintensite*. 

Barr6, 1. Leonardo, n£ a Limoges, el£ve 
de Willaert, fut chantre de la Chapelle ponti- 
ficale, a Rome, de 1537 a 1552. Des madrigaux 
et des motets de sa composition sont inserts 
dans diverses anthologies, de 1540 a 1550. — 
2. Antonio, peut-e'tre un parent du precedent, 
chantait en 1552 une partie d'aito dans la Ca- 
pella Julia (a l'£glise Saint-Pierre) de Rome, 
et fut un madrigaliste appr£ci£. En 1555, B. ou- 
vrit lui-meme une maison d'6ditions (a Rome 
d'abord puis, des 1564, a Milan) dont les pu- 
blications principales, des recueils de madri- 
gaux a 5 et a 4 v. et des recueils de motets a 4 v., 
renferment un grand nombre de pieces de B. 
lui-mdme (I, IILibro delle Muse a 5 voci 1555- 
1557 ; J, II Libro delle Muse a 4 voci 1555- 
1556 ; Liber I Musarum 1588). Gf. « Viertel- 
jahrsschrift fur M. W. » VIII (P. Wagner, 
Das Madrigal und Palestrina). 

Barret, Apollon-Marie-Rose, hautboiste 
remarquable, d'origine fran^aise, n6 en 1808, 
m. a Londres le 8 mars 1879 ; £leve de Vogt 
au Conservatoire de Paris, membre de Tor- 
chestre de l'Odeon, puis de rOp£ra-Comique, 
et enftn de l'OpSra italien de Londres, jusqu'en 
1874. B. est l'auteur d'une exeellente Methode 
complete de hautbois, a laquelle sont annexees 
toule une s£rie de sonates et deludes pour cet 
instrument. 

Barrett, I.John, maftre de musique a V hos- 
pice du Christ et organiste de Ste-Marie at 
Hill, vers 1710, a Londres ; auteur de roman- 
ces autrefois tres aimees en Angleterre, et dont 
Tune fut introduite dans le Ballad-opera de 
Gay. 11 composa, en outre, des ouvertures et 
des entr'actes. — 2, William-Alexandre, mu- 
sicographe anglais, ne a Londres le 15 oct 
1836, m. dans la meme ville le 17 oct. 1891 ; 
dleve de J. Goss, devint vicaire du chceur de 
Feglise St-Paul, a Londres, puis en 1871 « Bac- 
calaureus Mus. » (Oxford), et en 1888 organiste 
des Loges ma$onniques. II e'tait critique musi- 
cal de Morning Post, re*digea un temps le 
Monthly Musical Record et, en dernier lieu, le 
Musical Times. B. a ecrit en outre : English 
Glee und Madrigal writers (1877), English 
Church Composers (1882 [1899]), Balfe, his life 
and work (1882), English Glees and Part- 
Songs (1886), puis en collab. avec J. Stainer, 
un Dictionary of musical terms (1875). B. 
est enfin l'auteur d'un oratorio : Christ de- 
vant Pilate. 

Barriere, 1 , violoncellistequi, en 1739, 

publia un 5" e recueil de Sonates dp pardessus 
de viole et dont les bibliotheques de Paris ren- 
ferment plusieurs recueils de sonates de vio- 
loncelle. — 2. Etienne-Bernard-Joseph, vio- 
loniste, n£ a Valenciennes en 1749 ; se fit 
entendre avec succ^s au Concert spirituel et 
a la Loge ohm pique, et publia 3 livres de Qua- 
tuors concortants, ainsi que des pieces pour 
le piano. 

Harrington, Daines, n£ a Londres en 1727, 
m. dans la m£me ville le 11 mars 1800 ; maire 
de Bristol et, plus tard, juge de la principaut^ 
de Galles, auteur de plusieurs petits essais mu- 



sicaux, parmi lesquels des Etudes sur des en- 
fants prodijtes (Mozart, les Wesley, Crotch) et 
une description de deux anciens instruments 

!fallois : le Crwth (v. Chrotta) et le Pib-Corn 
cornette). Ses Merits ont et£ reunis sous le ti- 
tre de Miscellanies (1781). 

Barry, Charles-Ainslie, ne le 10 juin 1830, 
eleve de Walmisley et, plus tard, des Conser- 
vatoires de Cologne et de Leipzig ; r&iacteur 
du Monthly Musical Itecord (1875-1879), secre- 
taire de la Fondation Liszt (1886), musicographe 
progressiste et compositeur (marches de fete, 
lieder, morceaux de piano). 

Barsantl, Francesco, ne* a Lucques, vers 
1690, arriva en Angleterre en 1714 avec Gemi- 
niani, entra comme flutiste dans Torchestre de 
rOp^ra italien et se voua plus tard au hautbois. 
II occupa pendant longtemps une place lucra- 
tive en Ecosse, mais revint a Londres en 1750, 
et fut engage comme alto dans les orchestres 
de POpera et du Vauxhall. B. a publie un re- 
cueil danciens chants £cossais avec basse (1742), 
9 symphonies (Overtures a 4L 12 concertos de 
violon (1750), 6 solos pour Flute douce, 6 au- 
tres p. flute traversiere, 6 sonates en trio op. 
6, 6 autres d'apres les sonates de violon de Ge- 
miniani, et 6 antiennes en style palestrinien. 

Barsottl, Tommaso-Gasparo-Fortunato, n6 
a Florence le 4 sept. 1786, m. a Marseille en 
avr. 1868 ; fonda a Marseille, en 1821, une Ecole 
de musique gratuite qu'il dirfgea jusqu'en 1852. 
Les oeuvres qu'il publia sont : des variations 
pour piano, un Salvum fac regem et une Me- 
thode de musique pour i^cole gratuite (1828). 

Bartay. 1. Andreas, n6 a Sc£plak, en Hon- 

§rie, en 1798, m. a Mayence le 4 oct. 1856 ; fut 
irecteur du Theatre national hongrois (1838), 
donnait des concerts a Paris en 1848 et vecut 
plus tard a Hambourg. B. est l'auteur de plu- 
sieurs operas hongrois (Aurel, Csel, Let Hon- 
grois a Naples), d'un oratorio, Le siege de 
Bude, de plusieurs messes, ballets, etc. Son 
fils — 2. Ede. n<§ le 6 oct. 1825, m. a Budapest 
le 31 aout 1901 ; £tait directeur de F Academic 
nationale de musique (Nemzeti Zenede), a Bu- 
dapest, fondateur de la caisse de retraite des 
musiciens hongrois, compositeur (ouverture de 
Pericles), 

Bart el, 1. August, n£ a Sondershausen en 
1800, m. dans la m£me ville en 1876, fils du 
« hautboiste » Heinrich B., dont la renommee 
de trompette virtuose fut tr&s grande ; £tait 
musicien de ville a Sondershausen et membre 
de la Chapelle de la cour, dont son frere Adolf 
(ne en 18(J9, m. en 1878) faisait aussi partie. II 
forma une quantity d'excellents musiciens, en- 
tre autres H. Frankenberger, Al. Mackenzie, et 
ses deux fils, qui tous deux devinrent violon- 
cellistes. L'atne — 2. Ernst, ne en 1824, fut di- 
recteur de musique a Riga (1853), sejourna a 
Paris et a St-P^tersbourg et devint ensuite di- 
recteur de musique a Remscheid. ou il mourut 
en 1868. Le cadet — 3. Gunther, ne en 1833, 
compl£ta ses Etudes a Paris et a Berlin (S. 
Dehn) et fut d'abord maftre de musique en 
Russie, en Ecosse, etc. II vit depuis 1866 a 
Dusseldorf. B. a public de jolis lieder, des pie- 
ces p. le piano et p. le violoncelle et a donn£ a 
diverses reprises, aux journaux de musique, 
des articles pleins d'esprit. 

Barth, 1. Christian -Samuel, hautboiste vir- 
tuose et compositeur pour son instrument, nei 
Glaucau (Saxe) en 1735, m. a Copenhague le 
8 iuil. 1809 ; fut 41eve de J.-S. Bach a T^cole 
St Thomas. II appartintsuccessivement, comme 



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BARTHEU&MON — BARYTON 



7o 



baotboiste, aux chapelies de Rudolstadt, Wei- 
mar, Hanovre, Cass el et Copenhague. — 2. F.- 
Phiupp-C.-A., fils da pr£ce"dent, ne* a Cassel en 
i773, tucc6da a son pere com me hautbolste de 
la Chapelle de la cour, a Copenhague. II a pu- 
bue des recueils de lieder danois et allemands, 
aio» qu'un concerto de flute. Des concertos de 
baotbois, ud concerto pour deux cors, etc., sont 
restes manuscrits. — 3. Karl-Hetnrich, ne* a 
Piilau, pres de Konigsberg, en Prusse, lei 2 juil. 
1847, fils d f ua instituteur qui lui enseigna les 

Premiers elements de la m unique ; fut ensuite 
elere de L. Stein ma nil, a Potsdam (1856-1K62), 
paisde Baiow (1862-1861), de BroDsart et, pen- 
dant quelque temps, de Tausiga Berlin. Il fut 
nomm£, a Berlin m^me, professeur au Conser- 
vatoire Stern en 1868, puis a FAcademie royale 
de musique en 1871. B. est un excellent pia- 
Diste, sa r tout remarquable dans la musique de 
chambre. Le trio 8., de Ahna, Hausmann jouis- 
sait June excellente reputation. Comme compo- 
siteur B. s'est fait connaftre par une sonate de 
nolon en re majeur. — 4. Richard, ne" a Gross- 
wanzleben (Saxe) le 5 juin 1850; devint violo- 
akte, mais setant estropie, tout enfant, le me- 
dics gauche, il echangea le role habitue! des 
deax mains dans le jeu de son instrument. 
Elere de Beck a Magdebourg, puis de Joachim 
(1883-1867) a Hanovre, il fut en premier lieu 
eoncertmeister a Monster, passa en 1882 a Cre- 
feldpuis devint directeur de musique de 1'Uni- 
Tersite de Uarbourg et succeMa en 1895 a 
Bernuth, com me directeur des Concerts phil- 
karmonicraesfjusqu'en 1904) etde la « Sintcaka- 
demie », a Hambourg. II conduisit egalement, 
et josqu'en 19U8, les soci£tes chorales d'hom- 
nes reuntes de Hambourg-Altona et prit en 
1906 la direction du Conservatoire. B. a publie* 
an volume : /. Brahms tm Briefwechsel mit 
/.C Grimm (1908). — 5. Hermann, ne le 30 avr. 
1866, pasteur a Ruhlsdorf et a Marienwerder, 
inteor de J.-S. Bach (1902) et dune petite Ge~ 
tckkhte der geistltchen Musik (1903). 

Barthel6mon, FRANgois-HiPPOLYTE, ne* a 
Bordeaux le 27 juil. 1741, m. a Dublin le 20 
juil. 1808 ; rem porta a Lortdres de grands sue- 
ces eomme compositeur d*ope>as :' Pelopidas 
11786), Le fleuve Scamandre (en franca is, Pa- 
ris, 1768), The judgment of Paris, The en- 
chanted girdle. The maid of the oaks, The 
tlfdim, Belphegor (1778). 11 fut nomme\ en 
1770, riolon solo au Vauxhall et, apres de longs 
voyages en AUema«ne, en Italie et en France, 
tl accepta en 1784, un poste a Dublin. B. a 
&rit aassi un oratorio, Jefte (1776), publie* en 
18i7 par sa ftlle, avec I'aidede Clement Bus 
by, etc., et il a publie' un grand nombre d'oeu- 
TOsinstru men tales (pour violon, orgue, pianoU 

Bartholoma&uft Angllous, ecrivain du 
*ur s. dont FoBuvre, De proprietate rerum 
(impr. a Nuremberg en 14©3), renferme entre 
autres od traite* de musique : De musica seu 
nodulatione cantus. Hawkins a reproduit ce 
traite* en version anglaise (Gen. hist., te. 
bout. I, 265 et ss.). Cf. Hermann Muller, dans 
Ut Riemann-Festachrift » (1909, p. 241 et ss.). 

BartmuN. Richard, ne a Bitterfeld le23 
«^c. 1859, m. a Dessau le 25 d£c. 1910; Sieve de 
I Institnt royal de musique d'6glise, puis des 
Haas** de composition de l'Acacfemie royale de 
Berlin (I88i-1885: Ed Grell, K.-A. Haupt, Alb. 
Lo«bborn), devint organ is te de la Cath&lrale 
rtde la cour, a Dessau, et recut du roi de 
Prwe les titres de Directeur de musique 
W) pais de Professeur (1902). B. £tait, a l'or- 



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gue, un improvisateur excellent. II a 6crit une 
serie d'eeuvres bien accueillies : KirchUche 
Festmusiken; 4 sonates p. orgue (mi bemol 
maj., ut min., sol maj., fa min.); 2 concertos 
d'orgue (mi bemol maj., sol min.); 2 fantai- 
sies sur des chorals ; 1 oratorio, Der Tag der 
Pfingsten, op. 14; une ceuvre chorale, Die 
Apostel in Philippi, op. 50; descantates; des 
motets; des chceurs patriotiques p. v. d'hom- 
mes ; des chceurs p. v. de femmes (Johannis- 
nacht) ; des lieder et de la musique melodra- 
ma tique. Dmsle but de renouveler la partie 
musicale du culte eVangelique, B. a ecrit avec 
1'assistance de J. Smend, une serie de Litur- 
gische Vespern. 

Bartoll, 1. Le Pere Erasmo, n6 a Gaete en 
1606, vecut a Naples, ou il dtait connu sous le 
nom de Pere Raimo, enlra finalement dans 
Fordre des Oratoriens et mourut de la peste le 
14 juil. 1656 Ses ceuvres (man use rites) sont 
conservees dans la bibliotheque des Oratoriens 
(messes, psaumes, motets, etc.). — 2. Danielo, 
ne a Ferrare le 12 fevr. 1608, m. a Rome le 13 
janv. 1685 ; savant j^suite, auteur d'un traits 
d'acoustique, Del suono, de'tremori armonici 
e dell' udito (1679 et sou vent des lors). 

Bartollni, Orindio, Stait, en 1633, mattre de 
chapelle de la cath^drale d'Udine et publia 2 
livres de Me*se concertate de 5 a 8 v. et de mo- 
tets de 1 a 8 v. avec B. c. (1633, 1634), puis des 
litanies de la Vierge a 8 v., 1 livre de madri- 
gaux a 5 v. (1606) et un de Canzonette ed Arte 
alia Romana a 3 v. (1606). 

Bartz, Johannes, organiste et compositeur, 
n^ a Stargard, en Pomeranie,le 19 janv. 1848; 
fut e*leve du Conservatoire de Leipzig (1864- 
1867, Hauptmann, Reinecke) et remplit depuis 
1872 les fonctions d'organiste a l^glise des Sts- 
Pierre-et-Paul, a Moscou, et de directeur de 
di verses associations chorales. Plusieurs de ses 
ceuvres ont Ste* ex<§cutees : Evanqelisches Re- 
quiem, Vater unser, un ope>a : Der Feldwe- 
oely une suite d'orchestre : Rolf Krakes Tod y 
un oratorio : Der Himmelsbote. 3 sonates de 
piano, une de violon, un quatuorentU maj. p. 
instr. a archet, 12 motets, des lieder, etc. ont 
£te* graves. 

Bary. Alfred-Rudolf-Felix von, n6 a La 
Valetta (Malte) le 18 janv. 1873; fit des eludes 
de m^decine et de sciences natu relies a Leip- 
zig et a Munich, prit son doctorat en ra6decine 
en 1898 a Munich, puis devint assistant de la 
clinique universitaire pour les maladies menta- 
les, a Leipzig. B. n*en cultiva pas moins pen- 
dant ce temps son excellente voix de t£nor et il 
fut engage* en 1902 a 1'OpeYa de la cour, a 
Dresde. B. a chante* avec succes a Bayreuth les 
rdles de Parsifal, Siegmund et Tristan. 

Baryphonus, v. Pipegror. 

Baryton (ital. Barilono). 1. Voix d'homme, 
la plus belle, alliant a la noblesse et a la puis- 
sance de U basse F^clat du t^nor, sorte d'in- 
term^diaire par consequent entre le t£nor et 
la basse. Lorsque le b. s'etend surtout a Faigu, 
on le dit « te*norisant » (le Tenor bary ton des 
Allemands, qui se distingue a peine du Helden- 
tenor); lorsqu'il s'etend au grave, il correspond 
a la base chantante (all. Bassharyton). Le mot 
b. signifie litteYalement « qui sonne bas »,il fut 
done evidemment choisi par rapport au t^nor 
qui est plus £leve. On Fappelaitdu reste autre- 
fois (et parfois encore de nos jours) basse-taille, 
c.-a-d. t^nor bas, ou encore concordant, san» 
doute parce cju'il occupe a pen pr^s la me'me 
place dans Fechelle tonale, que la basse et le 

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76 



BARYTONANS — BAS8ANI 



tenor a la fois (la * — fajk z , resp. sol 1 — sol*). 
Les compositeurs d'operas Scrivent fre'quem- 
ment de nos jours des roles principaux pour b., 
ce dont on ne s'elonnera point, si Ton songe a 
la rarete* des voix de t^nor belles et bien stylees. 
— 2. Instr. a archet. Tun des instr. favoris du 
xvm e s., aujourd'hui hors d'usage (ital. Viola 
di Bordone ou BardoneJ. Le b. avait la taille 
du violoneelle (gambe), et sa construction sp£- 
ciale lui assignait dans la famille des violes la 
place de basse de la viole d'amour; il etait en 
eflet mont£ de six a sept cordes, mais un cer- 
tain nombre d'autres cordes (9 a 24cordes d'a- 
cier) eHaient ten dues au-dessous des premieres, 
sous la touche. Ces cordes d'acier resonnaient 
sympatbiquement ou £taient peut-£tre pinches 
avec le pouce de la main gaucbe. L 'accord des 
cordes superieures 6tait le suivant: [si -1 ], mi*, 
la*, re 2 , sol*, si*, mi 3 . Le prince Nicolas Es- 
terhazy, protecteur de Haydn, £tait fervent ama- 
teur de cet instrument, aussi Haydn £crivit-il 
pour b. un grand nombre de compositions (175) 
qui cependant ne nous sont point parvenues. 
Plusieurs autres compositeurs, contemporains 
de Haydn, 6crivirent ^galement pour b.: F. Paer, 
"Weigf, Eybler, Pichl, etc. Les luthiers, Jacob 
Stainer par ex. (1660), construisaient des b. deja 
dans le courant du xvn« s. Cf. Pohl, Haydn I, 
p. 249 et s., II, p. 304 et b. — 3. Instr. a vent 
en cuivre (de son vrai nom : saxhorn tenor ou 
baryton; connu en Allemagne sous celui de 
Barytonhom ou Tenorhorn in B, en Autricbe 
sous celui de Bass-Flugelhorn), de la famille 
des saxborns (bugles, tubas) et appele" parfois 
aussi euphonium. Cf. Bugle et Saxhorn. — 4. 
Combine avec un nom d'instrument quelcon- 
que, indique approximativement la partie de 

I echelle tonale que produit ce dernier : clari- 
nette-baryton, v. Clarinette, etc. Enfin — 5. on 
donne parfois et a tort le nom de Clef de ba- 
ryton a la clef de fa sur la 3 me ligne, utilised 
autrefois pour indiquer une transposition (v. 
Chiavette) et qui n'a absolument rien de com- 
mun avec la voix de b. Cf. Clef. 

Barytonans (chez Glarean, p. ex.), syn. de 
basse. 

Bas-dessus, terme vieilli, hors d'usage, 
pour mezzo-soprano. 

Baselt, Fritz, ne* a Oels (Sil&ie) le 26 mai 
1863; £levede L. Bussler,directeur de rousique 
a Francfort s/M., auteur de nombreux chceurs 
p. v. d'hommes, lieder et scenes humoristiques. 
On a represents de lui des opeVettes : Der 
Furst von Sevilla, Der Sohn des Peliden, Die 
Musketiere im Damenstift, Die Zirkusfee, Don 
Alvaro ; des operas-comiques : Albrecht Du- 
rer, Leopold von Dessau; des ballets : Die Alt- 
weibermuhle (Francfort s/M. 1906), Bokoko 
(Francfort s/M. 1907). B. a recueilli et ar- 
range* des chants populaires, des madrigaux, 
etc. ; un opeVa populaire, Kyffh&user, n'a pas 
encore 6te represents. 

Basevi, Abramo, musicographe italien, n6 
a Livourne le 29 dec. 1818, m. a Florence en 
nov. 1885; fut d'abord mSdecin a Florence, puis 
se youa ensuite a la musique et fit representor, 
mais sans succes, plusieurs ope*ras (Bomilda 
ed Ezzelino, 1840; Enrico Odoardo, 1847). II 
fonda un journal de musique, Armonia, qui 
cessa de parattre en 1859; la meme annSe en- 
core, il organisa des Matine"es beethoveniennes 
gui jouirent d'une grande reputation et se trans- 
formerent plus tard en Societa del Quartetto. 

II institua aussi, a partir de ce moment, un 
prix annuel pour la composition d'un quatuor 



§. instr. a archet. B. £tait un zeie* collaborateur 
u journal de musique Boccherini et il ecrivit 
en outre : Studio sutleopere di G. Ferdt(1859), 
lntroduzione ad un nuovo sistema d'amionia 
(1862, trad, franc, par L. Delatre, 1865) et Com- 
pendio della storia delta musica (1866). 11 s'oc- 
cupa encore, vers la fin de sa vie, deludes phi- 
losophiques. 

Baslfe le Grand, n£ a Cesare*e (Cappadoce) 
en 329, m. dans la meme ville, dont il ^tait 
l^veque, en 379 ; passe pour avoir contribue" 
beaucoup au developpement du chant d'eglise, 
en introduisant l'usage des antiennes, que son 
contemporain, St-Ambroise de Milan, n'aurait 
fait que lui emprunter pour les repandre a son 
tour dans son diocese. 

Basill, Francesco, n6 a Lorette en fevr. 
1766, fils du maitre de chapelle Andrea B. (au- 
teur d'un traite" de con tre point et de basse chif- 
Ne, Musica universale, public vers 1775, s.l.), 
m. a Rome le 25 mars 18o0; eleve de Jannacom, 
maitre de la Chapelle pontificale, a Rome. II 
remplit d'abord les fonctions de maitre de cha- 
pelle dans diverses petites local it^s, Foligno, 
Macerata et Lorette, tandis cjue toute une serie 
d'operas (14) de sa composition faisaient le tour 
des principals scenes ditalie : Milan, Rome, 
Florence et Yenise. En 1827, il fut nomine* di- 
recteur des etudes (censeur) au Conservatoire 
royal de Milan et, enfin, en 1837, il fut appell 
aux fonctions de maitre de chapelle de St-Pierre, 
a Rome. B. a ecrit une quantite* d'ceuvres de 
musique religieuse (messes, offertoires, magni- 
ficats, motets, etc.), de mime un Bequtem 
(pour les fun£railles de Jannaconi) et un orato- 
rio, Samson (1824). 

Baslron, Philippe (dit aussi simplement 
Philippon), compositeur neerlandais vers Tan 
1500. On n'a conserve* de lui qu'une messe et 
un motet dans les imprimis de Petrucci (de 1506 
et 1505), puis, en manuscrit, des messes, des 
motets et des chansons. V. V Agnus de la messe 
De Franta dans la Collectio de Commers (vol. 
XII). 

Basis (grec = base, fondement), nom que 
Ton donnait a la vohc de basse, pendant l'£po- 
que de grecomanie du xvi« s. 

Basque, Tambour de (ou, autrefois, bedon 
de Biscay e; les AUemands l'appellent Tambu* 
rin, les gitanes *>andero t v. ce mot), instr. a per- 
cussion form^ d'une membrane tendue sur un 
cadre circulaire garni de grelots ou de plaques 
m^talliques accouplees. On s'en sert en Espa- 
gne, dans l'ltalie meridionale et en Orient, 
pour accompagner les tarentelles ou d'autres 
danses: le danseur lut-m^me tient le tambour 
de b. d une main et le frappe de l'autre ou Ta- 
gite simplement. Son emploi est frequent dans 
rorche8tre moderne. 

Bassa (ital. = grave, inferieur), r^uni a 8 
ou 8va fottava bassa), signifie l'octave infe- 
rieure. Cf. Abr£viatioks. 

Bassanello, instr. a vent en bois, hors d'u- 
sagc, analogue au basson. L'ancha double est 
recouverte d'une embouchure en forme d*en- 
tonnoir, et le bocal recourbe* (S) ; on le cons- 
truisait de trois grandeurs difTerentes, comme 
basse, taille et dessus. On trouve comme jeux 
d'anches, dans les anciennes orgues, des Basso- 
nelli de 8' et de 4\ 

Bassanl, 1. (Bassano) Giovanni, fut chantre 
(1585) puis maitre de chant (1595) au s£minaire 
et enfin concertmeister (1615) de riglise St- 
Marc, a Venise. B. fut un compositeur remar- 
quable de musique instrumentale et Ton a con- 



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*L 



\V 



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BASSE — BASSE CHIFFR&E 



77 



serve" de lai : ane Fantame a 3 v. (1585, en trois 
ptrlie8 detachees) ; Ricercate Pa$$aggie e Ca- 
dextie (1508, p. orgue ou p. clavecin) ; Capricci 
muskali per sonar (1588, en quatre parties 
d^tacliees); Motetti, Madrigali e Canzoni fran* 
cese di diversi (1591 [1602], transcriptions p. 
orgue), ad lib. avec une partie vocale. renfer- 
maat des pieces de Clemens non papa, Crequil- 
loa, Palestrina, Lasso, Nanino, Rore, Willaert, 
Andrea Gabrieli, Marenzio, Giovanelli, Guami, 
Stabile, Merulo, Hizzio. II est egalement Tau- 
teur dedeux livres de Motetti per Concerti ec- 
clesiastics de5 a 12 v. (1598-1599) et dun livre 
dtCanzonettekl v. (1587). —2. Giovanni-Bat- 
tista, ne* a Padoue vers 1657, m. a Bergame le 
1* oct. 1716; £leve de Castrovillari a Venise, 
liit, de 1677 a 1682, organiste de TAcad^mie 
della morte a Ferrare, en mdme temps que 
maitre de chapelle du due de Mirandola. Mem- 
bre etranger de VAccademia {Harmonica de 
Bologne des 1677, il en fut le president (prin- 
cipe/de 1682 a 1683, alora gu'il habitait Bolo- 
gne. En fin, en 16%, B. devint maitre de cha- 
pelle de I'Academie della morte, a Ferrare. II 
passe pour avoir &t& le maitre de Gore Hi, et le 
style de ses oeuvres instrumentales prepare en 
toas cas celui des oeuvres de son soi-disant 
eTeve; ce sont : Balletti, Concerti, Gig he e Sa- 
raband*, op. 1 (Bologne, 1677 [1681, 1693]); 
quelques sonates de violon avec B. c, dans la 
Scelta delle suonate de 1689; 12 Sonate da 
chiesa p^ deux violons et B. c, op. 5 (Bologne, 
1683 [lo88], et Amsterdam, chez Roger). Mais 
B. est pour le moins aussi remarquable dans le 
domaine de la composition vocale, tant profane 
que religieuse. II a publie toute une se>ie de li- 
vres de cantates p. une voix seule aveccontinuo : 
op. 2, L'armonia delle Sirene, 1680 [16921 ; op. 
3. II cigno canoro, 1682 [1699]; op 6, Affetti 
eanori, 1684 [16921 ; Eco armonica delle Muse, 
1688T1693]; op. 14, Amorosi sentimenti, 1693 
[1096]; op. 15, Armoniche fanlasie, 1691; op. 
IS, La Musa armonica, 1695; op. 19, Langui- 
dezze amorose, 1698 ; op. 17, La sirena amo- 
rosaAQM; op. 28, Cantateamorose, 1701 [17021; 
op. 29, Corona di fieri musicali, 1702; op. 31, 
Cantate ed arie amoro&e, 1703 ; un livre de 
cantates de 2 a 3 v. : op. 4, La moralita armo- 
nica, 1683 [1690]; 3 operas; 9 oratorios; une 
?|uaotite d oeuvres religieuses dont lea suivantes 
orent imprimees : des messes avec ace. instr. 
(1698,1710); une messe des raorts, id. (1698); 
Concerti sacri 1-4 v., op. 11 (1692 [16971) ; Mo- 
tetti a voce sola c. 2 V. ad lib., op. 8 (1690), op. 
12 (1692 [1700]), op. 13 (1693 [1698]), op. 27 
(1701) ; Antifone a voce sola c.V.ez Tantum 
ergo, op. 2d (1701); Armonici entusiasmi di 
Davide, op. 9 (Psaumes a 4 v. avec ace. instr., 
1600 [1695, 1693]); Salmi di compieta, op. 10 (a 
3?. avec ace. instr., 1691 [1745]); Salmi con- 
certali, op. 21 (3 a 5 v. avec ace. instr., 1699), 
op. 24(2 a 3 v. avec ace. instr., 1700); Salmi 
per tutto Vanno, op. 30 (a 8 v. avec orgue, 1704) ; 
Compleiorii concenti, op. 25 (1701, en 12 parties 
sejparees); Laarime armoniche, op. 22 [Vespro 
di defonti, a 4 v. avec ace. instr., 1699) ; Le note 
lugubri, op. 23 (Responsorii dell' uffizio de' 
morti a 4 v. avec ace. instr., 1700). Cf. Fran- 
cesco Pasini, Notes sur la vie de G. B. B. 
(tSammelb. der Intern. M. G. » VII, 1906). 

Basse (ital. basso; all. Bass), 1. La plus 
grave des voix eVhomme. On distingue des &.- 
contre ou profondes (secondes b.) et des &.- 
taiUe ou chantantes (premieres b.), cf. bary- 
tox. L'ltendae habituelle de la b. est de fa x a 



/a 3 . La b. profonde setend davantage au grave, 
parfois jusqu'au si f?" 1 ou plus bas, la b. chan- 
tante ne d£ passe guere le la l ; a l'aigu, la limite 
des deux voix est a peu pres la rn^me ou ne dif- 
fere guere que d'un ton ou un ton et demi (la se- 
conde b. montant jusqu'a mt j? 3 , la premiere b. 
jusqu'a fa tt 3 ). Les b. se divisent en outre, se- 

lon leur timbre, en b. serieuses, dont le tim- 
bre est a la fois moelleux et puissant, et en b. 
boaffes, dont les sonorit£s greies ont quelque 
chose de moins noble et chez lesquelles la net- 
tete de la diction est la chose essentielle. — 2. 
Les instruments qui ex&mtent la partie instru- 
mental la plus grave portent aussi le nom de 
b. Ce nom s'applique parfois a la contrebasse 
(en Allemagne surtout) ou encore, ancienne- 
ment, au violoncblle (v. ces mots), tandis que 
Bassi signiQe I'ensemble des violoncellos et des 
contrebasses. On appelle de me'me b. d'harmonie 
1 instrument le plus grave d'une musique d'har- 
monie ( basso n, trombone, tuba, basse, helicon, 
etc.).— 3. Nom que Fondonnea la partie la plus 
grave dune composition musicale (cf. basis). 
La b., comme support ou base des harmonies, 
doit 3tre trait£e d'une maniere speciale (v. con- 
duite). Les madrigaux des ma ft res florentins 
du xiv« s. (Giovanni da Cascia, Paolo, Piero, 
etc.) ont deia de vraies parties de basse fonda- 
meotales. Par contre, les pieces a trois voix 
de l'epoque Dunstable-Dufay sont ecrites de 
telle facon que les deux voix interieures, te- 
nor et contra tenor, prennent tour a tour le 
rdle de basse, jusqu au jour ou le contra- 
tenor, qui 6tait tantdt au-dessus, tan tot au- 
dessous du t£nor, se divisa en Contratenor 
altus (Contraaltus, haute-contre) et Contrate- 
nor bassus (Contrabassus, basse-contre) . La 
peViode du style imitatif a cappella, a partir 
de Okeghem, ignorait la partie de b., dans le 
sens nue nous lui accordons aujourd'hui, quoi- 
que I observation de quelques conditions spe- 
ciales se fut d^ja impos^e (sauts de quarte et de 
quinte dans les cadences). Les regies les plus 
anciennes que nous connaissions pour la con- 
duite d'une vraie partie de b. ont eHe* formulees 
par Guilelmus Monachus (1450 env.). G'est a 
tort que Ton a prgtendu que la notion de la 

Fartie de b. datait de l'epoque ou, vers 1600, 
^criture homophone des monad is tes remplaca 
le style a cap pel la des xv« et xvi* s. On peut 
settlement dire que le style imitatif relegua 
pour un temps a Varriere-plan le principe de 
la basse fondamentale. La tendance d'6crire la 

Sartie de b. en notes longues se remarque d£ja 
u x* au xur s. (organum), et l'attribution des 
« fondamentales * a la partie de b. est d£ja ca- 
racteristique au xvi* 8. de Tecriture * natu- 
riste » des airs a danser populaires (m^me avec 
un reel m^pris p. Tinterdiction des paralleles 
de quintes et d'octaves). II suffirait pour prou- 
ver que cette conduite de la b. joua tot un rdle 
essentieldans lesaccompagnements improvises, 
de rappeler la Bumharte du « Taghorn » et du 
« Nacnthorn » du Moine oe Salzbourg (v. ce 
nom). — 4. Adjoint a un nom d'instrument 

1p. ex. : tuba-basse, trombone-basse, trompette- 
)asse, clarinette-basse, basse de viole, basse de 
cromorne, etc.), le mot b. indique le fragment 
de r^chelle tonale que parcourt Vinstr. Cf. cha- 
cun des noms d'instr. Dans Torgue, on appelle 
je ux de b. (Gemshornbass, etc. ) les jeux qui sont 
rattaches au peMalier. 

Basse chlff r6e (all. Generalbass), proc^de 
apparu en Italic vers la (In du xvi* s. et dont 



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78 



BASSE CHIFFRfcB 



1' usage se general isa rapidement au xvii* s. II 
coosiste en une serie de chiffres places au-des- 
sua ou au-dessous d'une partie de bas>e no tee, 
et indiqaant les accords auxquels cette basse 
sert de fondement. La b. c. (que Ton appelle 
aussi, Don sans raison, partttura d'organo ou 
Ublature italienne d'orgue) s'est formee peu a 
peu, par les apports successifs des organistes 
italiens cjui, pour l'£tude des oeuvres vocales, 
se servaient d'un accompagnement destine* a 
soutenir et a completer le chceur. L'accompa- 
gnateur eut alors l'ideed'indiquer, au moyende 
chiffres places sur la basse, les accords resul- 
tant du mouvement des voix simultanees. Deja 
avant 1600 (p. ex. Banchieri, 1595) on inscrivait 
au-dessus des notes de la partie la plus grave 
(Basho seguente), et plus tard au-dessus d'une 
partie speciale de basse continue (Basso conti- 
nuOn Basso generate), les chiffres 2-9, ou encore 
10, 11 et meme 12, 13, 14, qui correspondent 
aux degres sur lesquels sont places les diff£- 
rents sons de Faccord, ca leu les a parttr de la 
basse et en tenant compte de t'armure. L'usage 
s'etablit tres tot des abreviations du chiffrage, 
telles que nous les pratiquons encore aujour- 
d'hui et qu'on les trouvera enumeVees plus loin. 
La b. c. acquit une importance nouvelle, lors- 
que vers 1000 les compositeurs eurent 1'idee de 
s'en servir pour donner eux-m£mes une es- 
quisse de Taccompagnement indispensable aux 
ceuvres £crites pour une voix ou un instrument 
solo avec basse. II s'agissait alors en quelque 
sorte d'une oeuvre concue harmoniquement, 
mais notee seulement en sa partie melodique 
accompagn£e de la basse. Mais, si Ton fait abs- 
traction du r£citatif pour lequel il suffisait de 
marquer les harmonies essentielles, le role de 
l'accompagnateur Stait devenu particulierement 
delicat : on reclamait de lui la faculte* d'impro- 
viser des voix intermedia ires, de developper en 
imitations les motifs du solo, etc. Le jeu de la 
b. c. fut alors un art dont la pratique ne pou- 
vait £tre confiee ou'a un musicien connaissant 
a fond les lois de la composition. Et l'accompa- 
gnateur (Maestro al cembalo) devint bientot 
une person nalit£ influente dans le groupe des 
executants, il eut a maintenir 1 ensemble des 
diffe rents elements concourant a 1 execution de 
l'teuvre, il fut le directeur. [/evolution cons- 
tante du nouveau style rendit le role de l'ac- 
compagnateur de plus en plus difficile, et il est 
actuellement hors de doute que le sens musi- 
cal et la culture de ceux qui accompagnaient 
en bon style un duo de chambre ou une son ate 
a trois devaient £tre tres remarquables. Toute 
la musique de chambre, tres pr£cieuse, de la 
seconde moitie du xvii* s. et des deux premiers 
tiers du xviii* s. reposant sur la collabora- 
tion constante d'un artiste en pleine posses- 
sion de Iceuvre elle-m£me, devait force^ment 
tomber dans I'oublije jour ou la realisation de 
la b. c. ne fut plus g^neralement pratiquee, 
parce que les compositeurs n'ecrivaient plus 
de b. c. (vers la fin du xvin« s ). On travaille 
avec ardeur de nos jours a faire revivre toute 
cette literature musieale, en puhliant des rea- 
lisations completes, dans le style de lVpoque, 
a la place des b. c. II est vrai que les opinions 
different sensiblementsur le caractere que doi- 
vent revetir ces realisations, mais on ne sau- 
rait pretendre quil faille prendre d'autres 
modeles que ceux fournis par les mat tres eux- 
m£mes. Une realisation de b. c. devrait etre 
telle qu'un Hapndel, un Bach, un Abaco, un 
Fasch 1'auraient improvisee en accompagnant. 



C'est par le fait d'une habitude deux fois cen- 
tenaire que, 1 on jr temps apres avoir perdu toute 
importance pratique, la b. c. est rested en usage 
comme procede apparent d'enseignement de 
Vharmonie. La b. c. en soi ne peut que rero- 

Flir fort mal ce but. Mais c'est elle qui a arrell 
elan donne" par Zarlino (v. ce nom) a une theo- 
rie vraiment rationnelle de Tharmonic, et il 
faut savoir gre* a Rameau (1722) de ce qu'il osa 
remplacer 1 enseignement pratique de raccom- 
pagnement par une vraie theoriede l'harmonie. 
Bien plus, il chercha, sans grande habilete da 
reste, a remplacer la b. c. par un systeme nou- 
veau de chiffrage plus reveUateur du conteim 
harmonique de la phrase. II e^tait reserve a 
Gottfried Weber (1»17) et a A. von CEttiDgen 
(1866) de poser les premiers jalons d£finitifs 
d'un systeme dont H. Riemann a tire* les der- 
nieres consequences, en rendant la b. c. absolu- 
ment superflue. Malgre* tout, il se passera en- 
core du temp* jusqu'au jour ou l'ancien chif- 
frage dbparattra completement. 

II suffira de quelques breves indications poor 
mettre l'amateur au courant de la valeur des 
chiffres et des signes de la b. c. 

a) V absence de tout signe indique la tierce 
et la quinte, telles qu'eiles resultent de Tar- 
mure, autrement dit l'harmonie (v. ce mot 3) 
de trois sons, acc. de tierce et quints ; un 
simple jL b» etc. se rapporte ton jours a la tierce 
de l'accord ; si c'est la quinte que Ton desire 
alterer, il faut placer Fa Iteration a cote* du chif- 
fre & (ex. : |?5), toutefois on indique souvent la 
quinte haussee d'un demi-ton, au moyen du 
m$me chiffre barre\ s (au lieu de &). 

b) Le 6 indique la tierce et la sixte. Face, de 
tierce et sixte ou acc. de sixte ; un signe dal- 
teYation place* au-dessus au au-dessous du 6 Be 
rapporte a la tierce ; le chiffre barre\ d, indi- 
que r£levation de la sixte d'un demi-ton, mais 
1 elevation comme Fabaissement peu vent etre 
notes au moyen de trituration correspondante 
placed a cote du 6. 

c) Le chiffre 4 indique que la tierce est rem- 
placee par la quarte, on a done la quarte et la 
quinte ; de meme ** indique que la tierce et la 
quinte sont remplacees par la quarte et la sixte 

(ACCORD DE Ql'ARTE ET SIXTE). 

d) I signifie qu'a la tierce et a la quinte il 
faut ajouter la sixte (accord de quinte et sixte); 

a (ou abr£ge* : 3) indique la superposition de 

tierce, quarte et sixte ; 2 enfin, la superposition 
de seconde, quarte et sixte. 

e) 7 indique la presence de la septieme en 
plus de la tierce et de la quinte (accord de skp- 
TifeME) ; " exige Tadjonclion a l'accord prece- 
dent d'une neuvieme. 

f) Des traits horizontaux places au-dessus de 
la note de la basse signifient que les sons de 
Tharmonie pr^cexlente sont maintenus, ce qui 
revient a dire, si la basse elle-me'me ne change 
pas, que Tharmonie reste la meme ; des traits 
obliques indiquent la repetition des chiffres ce 
qui, le cas ^cheant (si la basse change), desi- 
gne une nouvelle harmonie. 

g) Un z^ro (0| indique un silence general de 
toutes les parties supeVieures \Tasto solo, uni- 
sono). 

Carlo Farina (1626) a risque\ dans la par- 
tie de l rr violon d'une son ate : La Framoswa 
(dans les Pavane, Gagliarde, Brandi, etc.), un 



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BASSE CONTRAINTE — BA8SOX 



79 



syst^me de chiffrage qui paralt tout a fait isote 
et qui coosiste a indiquer, au moyen de chif- 
fres, les sons a jouer au-dessous de la melodie 
(ce qu'on pour rait designer du nom de «t so- 
prano chiffr£ ») : 




£G?=y " J im 



3£3 



is 



=^6 



6 ^7 6 



8 



t In questa proportione si trovera sopra le note 
il segno della stella, si sonera con la corda drop- 
pia cio& s'intende ch'il numero serve per la 
distantia della nota che va sonata sotto. » Les 
premieres explications des signes de la b. c. 
ont etedonn^es par Gavalieri (1600), Peri (1600), 
Banchieri (1607), Agazzari (1609), Michel Prae- 
tor ius (1619), ec d'autres ; il sufrira de mention- 
ner parmi les trails plus rlcents de b. c, jus- 
qu'a nos jours (traites qui devaient servir en 
rn£me temps de manuels d'harmonie!), ceux 
de: Ueinichen (1711), Mattheson (1731), Ph.-E. 
Bach (1752), Marpurg (1755), Kimberger (1781), 
Turk (1781), Choron (1801 ), Fr. Schneider 1820 , 
fttis (1824), Dehn (1840), E.-F. Richter (I860 ; 
M. franc, par Sanded), S. Jadassohn (1883), 
Prout (1903), Gevaert (1905), Thuille- Louis (1907). 
Le Katechismus des Generalbassspiels de H. 
Riemann (2 BM £d., 1903) suffit parfaiteraent 
pour mettre au courant de l'ancien chiffrage 
ceux qui ont £tudi£ avec la nouvelle methcxie 
da mime auteur; il peut servir en outre de base 
a des exercices d'improvisation au piano, et 
1* 2*» &L est pourvue de la double serie de 
signes, auciens (b. c.) et nouveaux (fonctions 
females), V. aussi: Aa. Samuel. Cours d'har- 
nwnie pratique et de o. c. (Bruxelles). 

Basse-eoittralnte (Basso ostinato), nom 
que Ton donne au mode d'ostinato le plus re- 
pandu, a Yostinato (v. ce mot) dans la par tie 
de basse. La chaconneet la passacaille reposent 
toujour* sur une b.-c, autrement dit sur une 
slriede quelques notes dont le retour continuel 
forme la basse. 

Basse-contre, terme vieilli, servant a de- 
signer autrefois la partie de seconde basse, de 
m£me que haute-contre correspondait a la 
plus basse des voix elevees (de femmes), c.-a-d. 
aTalto (ital. conlr'alto). Cf. Contratenor. 

Basse danse, 6tait au xvi« s. le nom d'un 
d£riv£ du rondeau, moms solennel que celui-ci 
etsans doute en opposition avec la danse decour, 
U large et iente pa vane (v. cemot). U arrive assez 
aouvent que ces da rises soient ecrites de telle 
fapm que la mdme notation sert (en mouve- 
ment lent, a V4) pour le rondeau lui-m£me et 
(en mouvement rapide, a 3 / 4 ) pour le refrain. 
Cf. H. Rirmann, Danse* du xvi* *., a double 
mploi (« Die Musik » VI, 3, 1906). 

Basse d'Albertl. Au piano, I'emploi con- 
tinue a la main gauche, a accords brisks tou- 
jours de la m6me fa^on, tandis cjue la main 
droitejoue la melodie, donne lieu a ce qu'on a 
appele b. d'Alberti (v. Alberti 3). d'aprSs le 
nomdecelui qui general isa le premier ce mode 
decriture. 

Basse double, terme vieilli, autrefois sy- 
nonyme — com me double bass en anglais — de 



con t re basse. 
Basse fondamentale, 



nom que J. -Ph. 



Rameau a donne, dans son systeme harmoni- 
que, a une sorte de basse fictive, composee de 
la serie des sons qui seraient a la basse, si 
tous les accords apparaissaient dans leur posi- 
tion fondamentale. LMdee de Rameau Stait de 
penetrer par dela la basse chiflree et au moyen 
de la B. f., jusqu'a Tessence meme de l'harmo- 
nie. Cette id£e le conduisit, lui le premier, et 
plus tard Gottfried Weber, A. v. (Ettingen et 
H. Riemann, a l'adoption d'un ensemble de si- 
gnes tout a fait nouveaux, remplacant la basse 
chiffr6e pour la designation des accords (v. Clef 
harmonique). 

Basset, 1. (Basset. Bassettl, ou encore 
Bassl). Ancien nom allemand du violoncelle 
(v. Mozart, Viohnschule, p. 3). — 2. Combine 
avec le nom d'un autre instrument, le mot b. 
indique que ce dernier repr£sente le milieu 
de r^chelle tonale (t£nor), par ex. cor de b. 
(v. Cor. 2), t Basset-pommer »(v. Bombards), 
llute de basset, etc. — 3. Jeu d orgue dont on 
rencontre quelques exemplaires (B. 4\ jeu de 
flute au pedalier). 

Basse-tallle, terme vieilli, servant a desi- 
gner autrefois la partie de premiere basse. Cf. 
Baryton et Basse. 

Bassi, Luigi, ne a Fesaro en 1766, m. a 
Dresde le 13 sept. 1825 ; baryton excellent, fut 
de 1784 a 1806 a Prague, v£cut ensuite a Vienne 
sans engagement, a cause de la guerre, rentra a 
Prague (sous la direction de Weber) en 1814, 
et aevint plus tard directeur de l'Opera de 
Dresde. C'est pour B. que Mozart a 6crit le rdle 
de Don Juan. 

Bassl (plur. de Basso), nom sous lequel on 
comprend Tenserable des violoncelles et des 
contrebasses, dans un orchestre symphonique. 
Basslron, Phiuppe, v. Bamron. 
Basso (ital.), basse. B. continuo, B. gene- 
rale, et, ant£rieurement (vers 1600), B. se- 
guente, autant d'expr ssions 6quivalentes a 
celle de basse chiffree (v. ce mot). 

Basson (ital. fuaotto; M.'Fagott; angl. 
bassoon), Tun des instr. a vent, en bois, de 
rorchestre symphonique actuel, descendant de 
la bombarde (v. ce mot) en usage au xvi« s. 
Les dimensions et l'aspect informe de celle-ci 
disparurenl, lorsqu'on eut l'id£e de replier le 
tube sur luim^meet d f en disposer les rep] is 
en faisceau, en fagot (faaotto). L'atlribution de 
cette invention au chanome Afranio degli Albo- 
nesi, de Perrare (1525), ne semble gu£re sou te- 
nable, car le Phagotu* dont il sera it Tinven- 
teur et que son neveu Teseo Al bones io d£crit 
dans son Introductio in chaldaicam ling nam 
(1539), est un instrument informe et pourvu 
dune soufflerie a bras. Cf. L.-Fr. Valdrighi, 
Sincrono doc»mento intorno al metodo per 
suonare il Phagotus d'Afranio (M6moires de 
l'Acad des sciences de M6dene, 1895). Le b. fut 
pendant trds longtemps appel6 aussi dolcian 
(dulcian. doulcine), a cause de son intonation 
tr&s douce. It appartient au groupe des instr. a 
vent a anche double (comme le hautbois et le 
cor anglais) ; l'anche est Hxge a l'extremit^ du 
bocal en forme d'S. Mais, tandis que dans le 
chalumeau et la bombarde l'anche n'entrait 
pas en contact avec les levres de Tinstrumen- 
tiste et ^tait introduite dans une sorte d'embou- 
chure en forme de bassin, celle-ci fait d£faut 
dans le hautbois et le baseon ; TinstrumentMe 
prend l'anche directement t*nlre les levres et 
se trouve ainsi enticement maitre de Texpres- 
sion du son. Le b. n'est done pas simplement 
une bombarde a corps replie, a m^canisme de 



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BASSPOMMER — BATKA 



clefs et de trous perfection^, mais presuppose 
egalement Tinvention qui fit da chalumeau le 
hautbois actuel. Almenrader etTh. Bohm ont 
apporte, au xvi« s., d'importants perfectionne- 
ments au mecanisme du b. L'etendue nor- 
male de celui-ci est la suivante : si fr 1 a ut* ; 
les instruments les plus r^cents vont m£me a 
l'aigujusqu'au mi\? A > et certains virtuoses don- 
nent encore le mi* et le /"a*, mais la iiraite or- 
dinaire a I'orchestre est *t{j 3 . Une anche faible 
facilite la production des sons graves, uneanche 
forte, au contraire, celle des sons ai$us ; c'est 
pourquoi le compositeur doit maintenir, dans la 
mesure du possible, la distinction etablie de pre- 
mier et de second basson. Le basson-quinte (all. 
Quint fagot ton Tenorfagott), auiourd'hui pres- 
aue entierement disparu, reproduit exactement 
1 6chelle du b. a la quinte superieure, le son le 
plus grave est par consequent ta K Le contre- 
basson, v. ce mot, reproduit 1 echelle du b. a 
I'octave inferieure. Ozi (Nouvelle methods 
etc., 1787 et 1800, et plus recemment en alle- 
mand), Cugnier, Blasius, Frolich, Kuffner, 
Kling, R. Hoffmann ont 6crit des nukhodes de 
b. Cf. W. Heckel, Das Fagott (1899). V. aussi 

HAUTBOIS (HECKELPHONE). 

Bastpommer, v. Bombarde. 



Bassposaune, 



Trombone. 



BassschlOssel (all.), clef de basse, c.-a-d. 
clef de fa. 

Basstuba. v. Tuba. 

Bastardella, v. Agujari. 

Bastlaans, J.-G., n£ a Wilp (Gueldre) en 
1812, m. a Harlem le 16 fevr. 18T75 ; Sieve de 
Fr. Schneider a Dessau et de Mendelssohn a 
Leipzig, s'6tablit a Amsterdam ou il devint 
organiste de la Zuiderkerk et professeur d'or- 
gue a Tlnstitut des aveugles. Tr&s reputS 
comrne organiste et pedagogue, il fut nomm6 
en 1868 organiste des c6lebres grandes orgues 
de St-Bavon, a Harlem. B. a public quelques 
lieder et un recueil de chorals. — Son fils et 
successeur Johann B M n6 en 1854, mourut a 
Harlem le 7 d£c. 1885. 

Baston, Josquin, compositeur neerlandais 
(vers 1550), fut du 8 mai 1552 au 6 oct. 1553 
compositeur de la cour de Sigismond-Auguste 
de Pologne, a Gracovie. On trouve des chansons 
et des motets de lui dans plusieurs anthologies 
imprim£es a Anvers, Louvain et Augsbourg, 
de 1542 a 1559, ou encore manuscrits. 

Bates, 1. Joah, amateur de musique des plus 
meritants, n£ a Halifax le 19 mars 1741, m. a 
Londres, ou il etait directeur de l'hopital 
Greenwich, le 8juin 1799; fonda en 1776, en 
compagnie d'autres amateurs, les Concerts of 
ancient music, qu'il faut bien se garder de con- 
fondre avec Y Academy of ancient music fondee 
par Pepusch et dissoute en 1792 d£ja, tandis 
que cette premiere institution dura jusqu'en 
1848. Ce fut lui aussi qui prit l'initiative des 

? rands festivals en memoire de Haendel (1784, 
785, 1786, 1787 et 1791) ; il les dirigea en per- 
sonne, de mdme que les Ancients Concerts. Un 
contemporain de B., souvent confondu avec lui, 
est — 2^ William, auteur d'un opera, Pharna- 
ces (1765), de plusieurs petits operas comiques, 
de catches, de glees, etc., et reaacteur d'un re- 
cueil intitule* Songs sung at Marylebone Gar- 
dens (1768). 

Bateson, Thomas, organiste a Chester en 
1599, puis vicaire du choeur (1609) et plus tard 
organiste et directeur du choeur d'enfants de la 
cat he'd rale, a Dublin, fut le premier bachelier 



£s musique de T University de Dublin. On a de 
lui deux livres de madrigaux de 3 a 6 v. (1604, 
1618 ; 3d. nouv. par Rimbauit, 1845-1846). 

Bathe, William, n£ a Dublin en 1564, m. a 
Salamanque, ou il dirigeait un College de Je- 
suites, le 17 juin 1614; auteur d'un ouvrage 
th£orique, Briefe introduction to the skill of 
music (1584, 2* £d. 1600), int£ressant par la 
tentative qui y est faite de fixer des regies pre- 
cises pour l'emploi des accidents et par le pas- 
sage du syst&me des hexacordes a celui des 
octaves. B. est aussi l'auteur d'un traite peda- 
gogique, Janua linguarum (1611), dont Videe 
maitresse a servi de modele a Comenius. 

Bathy phone (grec, c qui donne des sons 
graves »), nom d'un instr. a vent en bois, de la 
famille de la clarinette, construit par Skorra 
et Wieprecht a Berlin, en 1839. Le b. qui occu- 
pait dans l'&helle des sons une place analogue 
a celle de la contrebasse, allait du re 1 au si ?*. 
II semble n'avoir £t6 en usage que tr&s peu de 
temps, dans certaines musiques militaires. 

Batiste, Antoine-Edouard, n£ a Paris le 28 
mars 1820, m. dans la m&me ville le 9 nov. 
1876; organiste de renom, accompagnateur 
puis professeur au Conservatoire de Paris 
(chant, harmonie et solfege), organiste de St- 
Nicolas-des-Champs et plus tard de St-Eusta- 
che. B. a publie des morceaux d'orgue de 
valeur, un Petit solfege harmonique (Traite 
d'harmonie 616mentaire), ainsi qu'une Edition 
annotSe des Solfeges (officiels) du Conserva- 
toire (12 vol.). 

Batlstln, v. Struck. 

Batka, Richard, ne a Prague le 14 d£c. 1868, 
&udia, dans sa ville n a tale, la culture germ an i- 
que et les sciences musicales, et prit encore la 
le grade de D' phil. II a public de 1896-1898, 
(avec H. Teibler) la «Neue musikalische Rund- 
schau ». Jusqu'en 1908, B. fut feuilletoniste 
musical du a Prager Tagblatt »; il fut le fonda- 
teur et le premier directeur du « Durerbund ■ 
qui organisa a Prague, d&s 1903, des auditions 
de musique ancienne et moderne. Enfin, en 
1908, il se fixa a Vienne comme critique musi- 
cal du « Wiener Freradenblatta. B. est egale- 
ment r&lacteur de la partie musicale de la 
« Neue Revue » et, depuis 1897, du « Kunstwart * 
auquel il a su donner une grande valeur. Enfin, 
il est Tun des fondateurs et directeurs du 
« Merker », la grande revue musicale autri- 
chienne. B. a £crit : de courtes biographies de 
Schumann et de Bach (1892), Aus der Musik- 
und Theaterwelt (1894), Martin Pluddemann 
(1896), Musikalische Streifzuae (1898), Die Mu- 
sik der Griechen (1900), Die mehrstimmige 
Kunstmusik des Mittelalters (1901), Kranz 
(essais divers sur la musique, 1903), Studien zur 
Geschichte der Musik in Bdhmen (1902), Ge- 
schichte der bohmischen Musik, Aus der 
Opernwell (1907), Geschichte der Musik in 
Bdhmen (vol. 1, 1906), Allgemeine Geschichte 
der Musik (1908). II a public en outre le « A T o- 
tenbuchlein fur A.-M. Bach », de J. S. Bach 
(1904) et de nombreuses analyses d'oeuvres mu- 
sicales pour le Musik ftihrer. B. est l'auteur de 
plusieurs libretti : Der polnische Jude (pour 
K. Weis, 1900), Das war ich (pour Leo Blech, 
1902), Alpenkonig und Menschenfeind (id., 
1903), Aschenbrddel (id., 1905), Versiegelt (id. 
1908), Zierpuppen (pour Gotze, 1905), Der Kuh- 
reigen (pour W. Kienzl, 1911), etc. ; et de la 
version allemande de List under List (Poise, 
1900), Bauemrecht (Kovarovic, 1899), Nadeva 
(C. Rossi, 1902), Die Teufelskdthe (Dvorak, 



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BATON — BATTERIE 



81 



1907), Die guten alien Zeiten(PolainuiWl) f Die 
Akne (i L'Ancetre », Saint-Saens, 1908). Enfin il 
a dirige ou dirige une sene de publications : 
Bunte Buhne (1902 et suiv.), Hausmusik (1907), 
Denkmaler deutscher Tonkunst aus Bohmen 
{Die Lieder Mulichs von Prag y 1905, avec P. 
Range), Mozart* gezammelte Poesien (1906). 

Baton. 1. Trait vertical, £pais, dont on se 
•ert pour rioter des silences prolonged : 



^m 



Rappelons cependant que, de nos jours, lea si- 
lences de plus de deux ou trois mesures s'in- 
diquent au moyen de chiffres. Cf. Silence. — 
1B.de mesure, cylindre de bois, de dimen- 
sions variables et servant a battre la mesure. 
Cf. Dinger. 

Baton. Henri, ne en 1710, virtuose sur la 
musette (cornemuse), tandis que son fr&rv, 
Charles (B. le jeune), m. a Paris en 1758, 6tait 
an maitre sur la vielle ; ce dernier a publie* 
quelques compositions pour 2 vielles ou mu- 
settes (Suite, op. 1, 1733; La vielle amusante, 
op. 2; Amusement d'une heure, op. 4), ainsi 
au'un Memoire sur la vielle en D la re, paru 
dans le Mercure de France de l'annee 1757. II 
prit part a la Guerre des Bouflbns par la publi- 
cation d'un Exanien de la lettre de M. Rous- 
tea* sur la musique francaise (1753 [1754]). 

Batta, 1. Pierre, ne a Maestricht le 8 aout 
1795, m. a Bruxelles le 20 nov. 1876, fut pro- 
fetaeur de violoncelle au Conservatoire de Bru- 
lelles. Ses fils — 2. Alexandre, n£ a Maestricht 
le 9 juU. 1816. m. a Versailles le 8 oct. 1902; 
elete de son pere, puis de Platel au Conserva- 
toire de Bruxelles, avait obtenu en 1834 le pre- 
mier prix ex mquo avec Demunk. II s ^tait cr£e" 
plus tard un certain renom a l'6tranger, sur- 
touta Paris, ou il se fixa en dernier lieu. B. a 
puMie des romances pour violoncelle, des fan- 
taisies, des variations, etc. — 3. Jean-Laurent, 
oe a Maestricht le 30 dec. 1817, pianiste de 
talent; \ecnt a Paris, puis (a partir de 1848) 
setablit comme professeur de musique a Nancy, 
oh il moorut en dec. 1879. — 4. Joseph, ne* a 
Maestricht le 24 avr. 1820, violoniste et compo- 
siteur; obtint en 1845 le grand prix de compo- 
sition (Prix de Rome) a Bruxelles, et entra, 
en 1816, comme violoniste, dans l'orchestre de 
rOpera-Comique, a Paris. 

Battaille, Charles-Amable, cbanteur dis- 
tingue (basse), ne a Nantes le 30 sept. 1822, m. 
a Paris le 2 mai 1872 ; apres avoir ete* medecin, 
B. fit partie, de 1848 a 1857, du personnel de 
1 Opera-Comique a Paris, mais il dut renoncer 
a la scene a la suite d'une affection du larynx 
et ne parut plus qu'exceptionnellement, en 
1880, au Theatre lyrique et a rOpera-Coraique. 
H avait ete nomme en 1851 professeur de chant 
au Conservatoire. B. est lauteur d'une volumi- 
neuae methode : De I'enseiqnement du chant, 
INoutelles recherches sur la phonation (1861), 
II. De la physiohgie appliques au mecanisnie 
du chant (1863). 

Battanchon, Felix, ne* a Paris le 9 avr. 
1914, m. dans la meme ville en juil. 1893 ; vio- 
loncelliste distingue et compositeur remarqua- 
We oour son instrument, eTeve de Vaslin et de 
Norblin au Conservatoire de Paris, fit partie 
depuis 1840 de l'orchestre de TOpera. 11 avait 
essaye en 1846-1847 de faire de la propagande 
pour one sorte de petit violoncelle qu il nom- 
siait baryton, ma is il ne parvint a susciter 



qu'un inte'r&t tres passager pour son invention. 
Battement. 1. (all. Schwebung, Stoss) Aug- 
mentation d'intensite* se produisant 4 interval- 
les rcguliers, lorsque deux sons a peu pres 
egaux, mais non identiques, r&onnent simul- 
tanement. Si, par ex., Tun des sons fait 436, 
Tautre 438 vibrations a la seconde, la difference 
sera exactement d'une vibration par demi-se- 
conde, ce qui revient a dire cjue la premiere de 
chaque groupe de 218 vibrations d'un son tom- 
bera en meme temps que la premiere de cha- 
que groupe de 219 de Tautre, ou encore que 
les maxima d'intensite (les plus grandes am- 
plitudes) reviennent toutes les 218, resp. 219 vi- 
brations et se font remarquer par un notable 
renforcement du son. Lorsque le nombre des 
b. atteint a la seconde celui des vibrations du 
son le plus grave que puisse percevoir l'oreille 
(c.-a-d. environ 30 vibrations a la seconde), les 
b. passent del'£tat de bruit rauqueet desagr£a- 
ble a celui de bourdon nement tres grave, et de- 
viennent ainsi la source de sons resultants 
(v. ce mot). Les b. moins frequents, de leur 
cote\ ceux que Ton peut ais£ment compter (c.- 
a-d. 2 a 4 par seconde), sont d'un puissant se- 
cours pour temperer l'accord des instr. a 
clavier. V. Temperament et Tempore. Cf. Schbi- 
bler. La pretention de Rameau d'abord (1737) 
puis de Helmholtz d'expliquer le caractere de 
la dissonance par la presence des b. et celui 
de la consonance par leur absence, est absolu- 
ment insoutenable. Cf. Dissonance. — 2. An- 
cien ornement dont P usage a disparu sans cjue 
Ton puisse en indiquer la raison. II consiste 
en un trille avec la seconde inferieure (com- 
mencant par celle-ci, ce qui le distingue du 
mordant prolong^). II n'y a pas de signe d'a- 
breViation pour le b., on 1'ecrit tan tot en peti- 
tes notes, tan tot integralement comme dans 
Beethoven, op. 27, I : 



etc. 




Batten. Adrian, vicaire du choeur de lab- 
baye de Westminster en 1614, puis a la fois vi- 
caire et organ is te de reglise St-Paul, a Londres, 
en 1624, mourut en 1637. 11 a compose d'excel- 
lents anthems, de la musique pour un service 
du soir, un service du matin, une communion, 
etc. Quelques-unes de ses oeuvres se trouvent 
dans les anthologies musicales anglaises (Bar- 
nard, Boyce) et plusieurs de ses anthems, pu- 
blics en editions modernes, se chantent encore 
de nos jours. 

Batterie. 1. Nom que Ton donne a toutes 
sortes de figures formees d'accords brises ou 
arpegls et confiees en g£ne>al a des instruments 
dont la technique permet le developpement 
d'une certaine agilile : 



$ = ^„i^„jgs 



« La b., dit Rousseau, dans son Diet, de mu- 
sique* n'est qu'un arpege continu, mais dont 
toutes les notes sont detachees au lieu d'etre 
liees comme dans Tarpege ». (?) Koch, dans son 
Lexikon, se sert pour b. de lequivalent alle- 
mand Rauscher. — 2. Terme dont on se sert 
parfois pour designer l'ensemble des instr. a 
percussion (v. ce mot) de l'orchestre sympho- 
nique. 



WCnONNJURB DE MUSIQUE — 6 



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82 



BATTISHILL — BAUMGA.RT 



Battlshill, Jonathan, claveciniste a Covent- 
Garden de Londres, ne a Londres en mai 1738, 
m. le 10 d6c. 1801 ; 6crivit plusieurs operas 
pour le theatre ou il £tait engage, ie premier, 
Almena (1764, les Songs en furent graves), en 
collaboration avec Arne. II se voua plus tard a 
la musique d'eglise et employa les dernieres 
an nee. s de sa vie a la formation d'une bibliothe- 
que musicale de valeur. On trouve des glees, 
des anthems et des fugues de sa composition 
dans les anthologies musicales (Warren, Page); 
un certain nombre d'anthems et d'hymnes, 
ainsi que 2 cahiers de Songs ont paru se*par£- 
ment. Cf. Th. Busby, Original memoirs of the 
late J. B. (Monthly Magazine, 1802, p. 3b.) 

Battke, Max, n£ a Schiffuss, pres de Wand- 
lacken (Prusse orientale), le 15 sept. 1863; 'eleve 
de Max CEsten a Konigsberg, fr^quenta ensuite 
les cours de LAcad^mie rovale de musique 
(1887-1890) et les classes aeademiques de com- 
position (1890-1891), a Berlin. II enseigne de- 
puis lors au Conservatoire Stern, au Conserva- 
toire de TOuest et deploie une grande activite* 
comme mattre de chant dans les e coles et 
com me directeur de soci^tes chorales. B. a 
eYrit : Elenientarlehre der 3fimfc(1898, 3-* 6d. 
1908). Primavista, eine Methode, vom Blatt zu 
singen (1900, 3™ eU 1908), Erziehung des Ton- 
sinnes (1905 [1906]) et Singebuchlein (1907, 
pour l'enseignement e*le*mentaire). II a public 
egalement des pieces pour le piano, des lieder 
et des chceurs. 

Battmann, Jacques-Louis, ne a Munster s. 
la Meuse (Alsace) le 25 aout 1818, m. a Dijon le 
7 juil. 1886 ; organiste a Belfort en 1840, plus 
tard a Vesoul, a public un grand nombre d'oeu- 
vres pour le piano et pour 1'orgue. parmi les- 
quelles une quantite d e*tudes, une m£thode de 
piano, un traits d'harmonie (pour l'accompa- 
gnement du plain-chant), une m£thode d'har- 
monium et beaucoup de morceaux pour l'har- 
monium.On connait en outre, du meme auteur, 
quclques messes, des motets, diverses ceuvres 
chorales, etc. 

Batton. Desire-Alexandre, ne a Paris le 
2janv.l797, m. dans la m£me ville le 15 oct. 
1855 : eleve du Conservatoire (Cherubini), prix 
tie Home en 1816, £crivit 5 operas qui n'eurent 
que peu de succes, et collabora en 1831 a la 
Marquise de Brinvilliers, avec Auber, Carafa, 
Harold, Berton, etc. Apres avoir dirig£ pendant 
nombre d'annees la fabrique de tleurs artifi- 
cielles fondle par son pere, B. fut nomm6 en 
1842 inspecteur des succursales du Conserva- 
toire, puis, en 1849, professeur d'une classe 
d'ensemble vocal. 

Battu, Pantaloon, ne* a Paris en 1799, m. 
dans la meme ville le 17 janv. 1870 ; eleve de 
R. Kreutzer, membre de l'orchestre de I'Opera 
et de la Chapelle royale (jusqu'en 1830), fut 
nomine en 1846 second chef d'orchestre de 
I'Opera. B. a public deux concertos de violon. 
q.uelques romances pour le violon, des varia- 
tions et trois Duos concertants. 

Battuta (ital. de battere, battre [la me- 
sure]) ; a batt. (en mesure), indication fre- 
quenle dans les parties d'accompagnement 
d'uii morceau de chant (par opposition a colla 
parte, qui signifie que les instrumentistes doi- 
vent rdgler leur mouve*ment d'apres celui du 
chanteur), semploie de m£me dans une partie 
de chant pour faire savoir a l'executant qu'il 
doit chanter le passage en question exactement 
en mesure. L'arioso ou accompagnato (v. ces 
mots), qui interrompt parfois un recitatif, est 



design 6 pour cette raison par les mots a bait. 
Au sens £troit du mot, 6. signifie le temps 
frappe, c.-a-d. le commencement de la me- 
sure ; c'est pourquoi Ton appelle ritmi di tre 
ou di quattro battute, les rythmes formes de 3 
ou 4 mesures (ce qui revient a dire que c© 
nombre de mesures forme une unite" d ordre 
superieur ; cf. Metrique). Dans I'ancienne 
theorie du contrepoint, on entendait par b.. 
d'apres Fux (Gradus ad Parnassum, 1725), 
une marche interdite, de la dixieme a Toctave. 
par mouvement contraire, lorscjue celle-ci 
tombe sur le temps fort. Je n'ai pu trouver 
nulle part cette interdiction que, du reste, Fux 
lui-mdme ne maintient pas. 

Baudiot, Charles -Nicolas, violoncelliste 
virtuose, ne" a Nancy le 29 mars 1773, m. a Paris 
le 26 sept. 1849 ; el£ve de Janson Tain§, puis 
son successeur, en 1802, comme professeur de 
violoncelle au Conservatoire de Paris. B. devint 
en outre premier violoncelliste de la Chapelle 
royale (1816), et fut pensionnS en 1832. II a pu- 
blie une quantity d'ceuvres pour le violoncelle, 
3 Quintettes p. instr. a arcnet, la m£thode de 
violoncelle du Conservatoire, en collaboration 
avec Levasseur et Baillot, puis une autre Me- 
thode complete de violoncelle (op. 25), un 
Traiti de transposition musicale (op. 35, 1837) 
et une Instruction pour les compositeurs , ou 
notions sur le me'canisme et le dhigte du vio- 
loncelle et la maniere d'ecrire pour cet instru- 
ment (1849). 

Baudoin (Baudoyn), v. Bauldewijn. 

Bauldewljn (Baldewin, Balduin, Baulduin, 
Baudoin, Baudouyn), Noel (Natalis), maitre 
de chapelle de Teglise Notre-Dame d'Anvers, 
de 1513 a 1518, m. en cette ville en 1529. On 
trouve des motets de sa composition dans di- 
verses anthologies musicales (par ex. dans les 
Motetti delta corona de Petrucci), et des messes 
manuscrites a Rome (En douleur, a 5 v.. et 
Sine nomine, a 6 v.), et a Munich (Missa t Mijn 
liefkens bruijn oghen », a 4 v.). 

Baumbaoh, Friedrich-August, ne* en 1753, 
m. a Leipzig le 30 nov. 1813 ; fut de 1778 a 1789 
directeur de 1'OpSra de Hambourg. et veeut 
ensuite a Leipzig, s'adonnant exclusivement a 
la composition. Outre un grand nombre d'ceu- 
vres instrumentales et vocales (pour piano, vio- 
lon, gui tare, Gesdnge am Klavier [1798], etc.). 
il ecrivit les articles sur la musique dans Kun 
gefasstes Oandworterbuch Uber die schdnen 
Kunste, paru en 1794. 

Baumf elder. Friedrich, n& a Dresde le 
28 mai 1836, eleve de Joh. Schneider et du 
Conservatoire de Leipzig (1851), fut cantor a 
leglise des Trois-Rois et directeur de la 
« Schumannsche Singakademie », a Dresde, ou 
il vit comme maitre de musique avec le titre de 
Directeur royal de musique. B. est Tauteur, 
non seulement d'un tres grand nombre de mor- 
ceaux brillants, mais encore de plusieurs re- 
cueils deludes (a citer surtout un Tirocinium 
musicsB, op. 300), dune svmphonie, d'une so- 
nate pour le piano (op. ($0), d'une Suite (op. 
101), et d'une ceuvre p. chceur d'hommes, soli 
et orchestre, Der Geiger zu Gmund. 

Baumgart, Expedit-Friedrich, ne a Glo- 

au (Saxo) le 13 Janvier 1817, m. a Warm- 

runn le 15 sept. 1871 ; e"tait D r phil. et profes- 
seur de theorie et d'orgue a l'lnstitut royal de 
musique religieuse, a Breslau. B. s'est fait con- 
naitre principalement par une Edition moderne 
des Sonaten fur Kenner und Liebhaber, de 
Phil.-Em. Bach. Cf. H. Palm, E.-F. B., 1872, 



11" 



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BAUMGARTEN 



BAYLY 



83 



Beumgarten, 1. Gotthilf von, n£ a Berlin 
kiijan\% 1741, m. a Grossstrelitz (Sil6sie), 
ou il etait « Land rat », le 1" oct. 1813 ; cora- 
posa, alors quit etait officier dans l'armee 
prostienne, quelques operas qui furent reprS- 
sente a Bresiau, Zemire und Azov (1775), 
Andromeda (melodrame, 1776), Das Grab des 
Mufti (1778), Alcidoro [la premiere fois en fes- 
tival) (1773). Le premier parut en partition 
complete, les autres en reductions p. le piano. 
- 1 Karl-Fribdrich, ne a Lubeck vers 1740, 
nu a Londres en 1824 ; Sieve de J. -P. Kunzen, 
irriva toot jeune a Londres, y fut organ is te de 
Siroy Chapel, puis, de 1780 a 1794. violon 
solo de Forchestre de Coventgarden et plus 
tard de Torchestre priv£ de la Chapelle du 
parcdu due de Cumberland. Un certain nom- 
rare de ses oeuvres instru men tales furent im- 
primees. On a repr^sente de lui des operas : 
Mm Hood (1786) et Blanhart (1792). B. de- 
rait £tre un organ iste remarquable, mais un 
i concertmeister i sans energie; il est mort 
toot a Mt oublie. 

Baumgartner, August, n£ a Munich le 
9nav. 1814, m. dans la meme ville le 29 sept. 
186S ; maitre de chapelle de l'eglise Ste-Anne, 
pablia, en 1852, dans la Stenographische Zeit- 
Khrift. dee essais de stenographie musicale, 
Mis one Kurt gefasste Anleitung zur Musi- 
mucken Stenographie oder Tanzeichenkunst 
(1853 ,et une Kurz gefasste Geschichte der mu- 
tiUiuchen Notation (1856). 11 £tait aussi tr6s 
estime com me compositeur (messes, psaumes. 
etc.i. — 2. Wilhelu, n6 a Rorschach (Suisse) 
ielSmai 1820, m. a Zurich le 17 mars 1867; 
1st maitre de musique a St-Gall, de 1842 a 
1844, puis travailla encore quelque temps sous 
b direction de W. Taubert, a Berlin, v6cut a 
Zurich d&s 1845 et y fut nomme directeur de 
■unique de FUniversite, en 1859. B. faisatt 
partie, a Zurich, du petit cercle d'amis grou- 
ped aatour de Wagner, et il 6tait intimement 
lie avec Gottfr. Keller. B. a ecrit des chceurs 
p. voii d'hommes tr£s apprectes (0 mein Hex- 
matlmd, etc.), des lieder et des pieces p. le 
piano. 

Bauson, Ludwig-Christian-August, n£ a 
Xaumbourg le 15 janv. 1805, m. a Leipzig le 
26 mai 18/1 ; facteur d'instruments a Dresde 
1 1826i, Dessau (1828), Leipzig (1839), Wiesbaden 
11868/ et de nouveau a Leipzig (1863). II s'^tait 
sartout cree une renommee par la fabrication 
d irchets de violon et par les reparations d'an- 
tiens instruments. II travailla pendant les der- 
nieres annees avec son fils Luowig, n£ en 
1889. Celoi-ci, apres un long sSjour a New- 
Tort, s etablit d'abord pour son propre compte 
a Leipzig et mourut peu avant son p6re, le 
Tarr, 1871. Le fils cadet, Otto, qui succ&ia a 
»n pere et a son frere, etait n£ en 1841 ; il 
monrat d£ja le 30 d£c. 1874. Le commerce 
pas&a alors aux mains d\\. Paulus, a Markneu- 
kirchen. 

Baussnern, Waldemar von, ne a Berlin le 
29 no?. 1866, passa son enfance en Transylva- 
me, patrie de sa famille, puis fut Thieve de Kiel 
et de Bargiel a FAcadlmie royale de musique, 
i Berlin (1882-1888). II fut nomm<5, en 1891, 
directeur de la c Socidte de musique » et du 
« Cboeor des instituteurs », a Mannheim, en 
1895 directeur de la « Liedertafel », en 1896 
dement de la « Soci<§te Bach », et plus tard, 
du ■ Chorverein *>, a Dresde, en 1903 maitre au 
Conservatoire de Cologne, ou il dirigea aussi 
1*« Association des artistes »; enfin, en 1908, 



by Oc 



successeur de E.-W. Degner, comme directeur 
de rficole graodducale de musique de Wei- 
mar. B. fut pr^sente pour la premi&re fois en 
ftublic, comme compositeur, par H. de Bulow 
Gesang der Sappho, p. alto et orchestre), et 
son premier opera, Dichter und Welt (texte de 
J. Petri), fut represent** a Weimar en 1897. On 
connait en outre de lui : 2 symphonies ; une 
ouverture : Champagner ; un quatuor p. instr. 
a archet ; un quintette p. piano et archets ; 
un quintette p. piano, violon, clarinette, cor 
et vcelle; une Serenade p. piano, violon et cla- 
rinette ; des chants p. soprano (ou t£nor), avec 
orchestre; des chaeurs p. voix mixtee a cappella 
et 8 Kammergesange p. une voix aigue, quatuor 
d'archets, flute et clarinette ; des pieces p. le 
piano et des lieder ; puis des operas : Durer 
m Venedig (Weimar, 1901), Herbort und Hilde 
(Mannhetim, 1902) et Der Buntschuh (drame 
musical en 3 actes, podme d'Otto Erler), re- 
present^ a Francfort 8. M., en 1904, a Focca- 
sion de la reunion de 1' <i Allgemeiner deutscher 
Musikverein » ; enfin, un cycle de ballades : Das 
klagende Lied. D'autres oeuvres de musique de 
chambre, une Ballade p. grand orchestre (Auf 
den Brettern der Ubermusikanten) et une 
in* symphonie : Leben, avec choeur final (le 
Ganymede, de Goethe), sont encore manuscrites. 
B. a revise^ pour la grande Edition des aBuvres 
de Peter Cornelius, les partitions du Barbier de 
Bagdad et du Cid ; il a fait la reduction au 
piano et achev£ Gunlod, qui fut represent^ a 
Cologne, en 1906. 

Baur y Alexandrine-Sophie, comtesse de, 
n^e baron ne Champgrand, a Paris, le 8 oct. 
1773, m. dans la mime ville le 31 d6c. 1860. 
Elle avait epous4 Saint-Simon en 1789, puis elle 
se maria en secondes noces avec un officier 
russe, le comte B. Eleve de Gr£try, elle a ecrit 
une Histoire de la musique (1823, en deux Edi- 
tions; Ed. allemande par A. Lewald, 1826) et 
des romances qui se repandirent dans les sa- 
lons de TEpoque. Cf. E. Gagne, Madame de B. 
(1861). 

Baxoncello (en esp. baxon ou bajon, est 
1 equivalent du franc, basson), sign i fie « prin- 
cipal » (ieu d'orgue). B. de iS—. principal 8', 
B de 2o =. principal 16'. Par contre, princi- 
pal 32' = flauto de 52, principal 4' = octava, 
principal 2' = quincena, principal 1' =. flauto 
en 22 (triple octave). 

Bayer. 1. Aloys, ne a Sulzbach (Haut-Pala- 
tinat) le 3 full. 1802, m. a Grabenstadt, s. le 
Chiemsee, le 7 juil. 1863; suivit les classes du 
gymnase de Batisbonne puis du « LycEe » de 
Munich, ou Ton decouvrit sa voix de tenor, 
puis dEbuta en 1823, dans le role de Joseph, au 
Theatre de la Cour, a Munich. B. fut immedia- 
tement engagE et tout en remplissant, de 1828 
a 1843, tous les premiers roles de tenor, il se fit 
apprecier hautement comme chanteur de con- 
cert. II forma aussi un certain nombre de chan- 
teurs parmi lesquels H^rtinger (v. ce nom). 
— 2. Josef, compositeur de ballets, ne a Vienne 
le 6 mars 1852, v Ecrivit jusqu'en 1903 vingt- 
quatre ballets ( \\ iener Walzer, 1885; Die Pup- 
penfee, 1888 ; Die Braut von Korea, 1897 ; Rose 
d'amour, etc.), huit operettes (Frdulein Hexe, 
1898), de la musique de vaudeville, etc. 

Bayly, Anselm, n£ a Haresfield (Glouces- 
tershire) en 1719, m. a Londres en 1749; fut 
dds 1741 membre, et des 1764 vice-recteur de 
Chapel Royal. En plus de ses ouvrages th£olo- 
giques et philologiques, il a 6crit A practical 
treatise on Singing and Playing, 1771 ; The 

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IC 



84 



BAZIN — BEAUVARLET-CHARPENTIER 



alliance of musick, poetry and oratory, 1788 ; 
et il a public un recueil d anciens textes sur la 
musique, avec une preface. 

Bazin, Francois-Emmanuel-Joseph, ni a 
Marseille le 4 sept. 1816, m. a Paris le 2 juil. 1878 ; 
Sieve du Conservatoire de Paris, second prix de 
Rome en 1840, devint, apr&s son retour d'ltalie 
(1844), professeur de solfege, puis d'harmonie, 
et succeda, en 1871, a A. Thomas (nomm£ di- 
recteur) com me professeur de composition au 
Conservatoire. Lannee suivante, il succ€dait k 
Carafa, k l'Acad6mie des beaux-arts. Aucun 
de ses neuf operas ne s'est maintenu au reper- 
toire. II a Scrit un Court d'harmonie theori- 
!\ue et pratique et La musique a St-Malo 
1886). 

Bazuln (hollandais), trombone. 

Bazzini, 1. (Bazzino), Francesco-Maria, 
theorbiate, n£ en 1503 a Lovero (V6n6tie)j m. a 
Bergame le 15 avr. 1660 ; a 6crit des oeuvres 
pour th£orbe, des canzonette, un oratorio, etc. 
— 2. (Bazzino), Natale, fr^re du precedent, m. 
en 16a9 ; a public des messes, des motets, des 
psaumes, etc. — - 3. Antonio, remarquable vio- 
loniste virtuose et compositeur, n6 a Brescia le 
11 mars 1818, m. a Milan le 10 tevr. 1897; 
616ve du mattre de chapelle de cette ville, Faus- 
tino Camisani, se fit entendre, en 1836, de Pa- 
ganini, qui lui conseilla de voyager. Apres 
quelques courtes tourn£es, B. parcourut TAlle- 
magne (1841-1845), s£journa sur tout a Leipzig, 
qui £tait alors Tun des centres les plus impor- 
tants de culture musicale, et s'enthousiasma 
pour Tart allemand, particuli&rement pour Bach 
et Beethoven. 11 passa ensuite plusieurs ann£es 
en Italie, puis partit pour l'Espagne et la France 
(1848) et se fixa a Paris en 1852. En 1863, il se 
re lira de nouveau a Brescia, pour s'adonner en- 
tierement a la composition, il accepta, en 1873, 
le poste de professeur de composition au Con- 
servatoire de Milan, dont il rut enfin nomm£ 
directeurenl882. B., en tantque compositeur, 
occupe une place a part parmi ses compatrio- 
tes ; la 16geret6 et la grace de ses melodies sont 
tout italiennes, le soin apport£ a la facture et la 
richesse harmonique, trahissent les influences 
allemandes. II faut citer comme les plus remar- 
quables parmi ses oeuvres, six quatuors et un 
quintette pour instr. a archet, mais il a produit 
aussi des oeuvres chorales et orchestrates de 
valeur (La rizurrezione di Cristo, une sym- 

Shonie-cantate Senacheribbo, les psaumes 51 et 
B, des ouvertures pour le Saul d'Alfieri et le 
Rot Lear de Shakespeare, un po&me sympho- 
nique Francesca da Rimini). Son opSra 7u- 
randot (1867, a la Scala de Milan), par contre, 
n'eut aucun succ&s. 

Bazzino, v. Bazzini 1 et 2. 

BB (Doppel-b, all.), double-b&nol, pp. 

Beach, H.-A. (Amy-Marcy Cheney, 1885 
Mrs B.), n6e a Henniker (N.-Hampshire) le 
5 sept. 1867, devint en 1875 r£teve d'E. Perabo, 
k Boston, pour le piano et la composition, et 
d£buta comme pianiste en 1883. Elle se fit con- 
naftre aussi par une quantity d'osuvres : Sym- 
phonie gallotse, op. 32 (1896) ; un concerto de 
piano, op. 45 ; une Messe p. choeur mixte, soli 
etorcn., op. 5; The minstrel and the king , p. 
chceur d'hommes et orch.,op. 16 ; Jubilate, p. 
choeur mixte et orch., op. 17 ; une sonate de 
violon, op. 34 ; enfin, un grand nombre de pe- 
tites pieces vocales et de pieces p. le piano. Cf. 
P. Gcetschius, Mrs H. H.-A. B. (1906). 

B^ard, John, ne en 1716, m. a Hampton le 
5 f£vr. 1791 ; c61£bre chanteur anglais, inter- 



prets favori de Haendel, qui 6crivit pour lui li 
partie de tSnor d'un grand nombre de ses gbq- 
vres, entre autres « Israel en Egypte », & Judas 
Macchable » et le « Messie t. 

Seattle, James, n6 a Lawrencekirk (Esosse) 
le 25 oct. 1735, m. a Aberdeen, ou il etait pro- 
fesseur de morale et de philosophie, le 18 aofit 
1803 ; auteur de Essays on poetry and music 
as they affect the mind, 1776 (1779) ; Letter... 
on the improvement of psalmody in Scotland, 
1778 (1829). M. Forbe a£crit sa biographie (1806, 
2 vol.). 

Beauohamps, Pierre-Fran cois-God ard de, 
n6 a Paris en 1689, m. dans la mSme ville le 
22 mars 1761 ; publia un ouvrage historique 
pr£cieux : Recherches sur les theatres de France 
depute Vannie 1161 jusqu'a present (Paris, 
1735) et une Bibliothtque des Thedtres (1746; 
liste complete de tous les drames, operas, etc. 
repr&entes, avec des notices sur les auteurs, 
etc.). 

Beaulleu, Marie-D£sir£ Martin dit B*, ne 
a Paris le 11 avr. 1791, m. a Niort en disc. 1863; 
61£ve de Mehul, prix de Rome en 1810, il re- 
nonoa cependant aux avantages que lui proco- 
rait cette distinction. II se maria peu de temps 
apr&s et se retira a Niort, ou il fonda une so- 
ci6t£ de musique et s'adonna a l'etude et a la 
composition. Plus tard il deploy a dans dautres 
villes de l'Ouest une activity musicale qui donna 
de pr&ueux rggultats et amena la creation, en 
1835, de 1' Association musicale de VOuett ; 
celle-ci, r6unissant un assez grand nombre de 
8oci€t£s, organise chaque ann£e, et alternati- 
vement dans chacune des principales villes, une 
f£te musicale. C'est a cette association qu'il te- 
gua une somme de 100,000 francs ; en outre, il 
est le fondateur dune soci6t6 de musique clas- 
sique a Paris* B. a public un nombre respecta- 
ble de compositions (operas : Anacreon, Phila- 
delphie ; des scenes lyriques : Jeanne d'Arc, 
Sapho, Psychd et V Amour [poeme de Cor- 
neille] ; des oratorios, un Requiem, des messes, 
des hymnes, divers morceaux pour rorchestre, 
des fantaisies pour le viol on, des morceaux de 
chant, etc.), ainsi que plusieurs ouvrages th£o- 
riques : Du rythme, des effete qu'il produit et 
de leurs causes (1852) ; Memoxre sur ce qui 
reste de la musique des anciens Grecs dans let 
premiers chants de VEglise ; Du veritable ca- 
ractere de la musique d'&glise (1858) ; Les to- 
nalitis d' eg Use dans les melodies populairet 
(1858) ; De I'origine de la musique (1&9). 

Beaumarchals. Pierre -Augustin-Caron 
de, n£ le 24 janv. 1732, m. a Paris le 19 mai 
1799 ; c£l&bre poete fran$ais, dont les comedies 
Le Barbier de Seville et Les Noces de Figaro, 
transform£es en librettos, servirent de base 
aux plus ^clatantes manifestations du g£niede 
Rossini etde Mozart. 

Beauquier, Charles, journaliste, critique 
musical et surtout hommepolitique fran^ais, 
n^ a Besancon le 19 d6c. 18^. II collabora pen- 
dant de longues ann^es a la Revue et Gaxette 
musicale et publia une Philosophie de la mu- 
sique (1865) de valeur tr&s relative, un opus- 
cule sur la Musique et le Drame (1884), Let 
Musiciens franc-comtois (1887), Chansons po- 

fmlaires recueiUies en Franche-Comt& (1894). 
1 est en outre l'auteur du livret de Fiesque, le 
premier op£ra de Lalo. B. fit partie, depuis 
1870 et a diverses reprises, de la Chambre des 
d£put£s. 

BeauvaNet-Charpentler, i. Jean-Jac- 
ques B., dit Charpentier, n£ a Abbeville en 



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BfiBISATION — BBCK 



85 



1730, m. a Para eo 1794 ; organiste remarqua- 
bte. a Lyon d'abord et, depujs 1771, a St-Victor 
et St-Paul, a Puis. On a grav£ de lui des fu- 
gues poor orroe, op. 1 et op. 6 ; douze Noels 
varies pour Torgue, op. 13; des sonates de 
piano et on Journal d'orgue a Vusage des po- 
ntiles et communautes religieu$e$(vt cshieru). 
Son fils — 2. Jacques-Marie, ni a Lyon le 3 juil. 
1766, m. a Paris en nov. 1834, fut 6galement 
maniste a St- Paul, puis a St-Germain. On a 
de lui des sonates pour piano et violon, op. 2, 
3, 8, etc. 

B6bfS0tlOfl, V. SOLMISATION. 

Btcarre (B. quadratum; all. Aufldsungs- 
teiehen), jj, signe servant a r£tablir a sa hau- 
teur normale un son alt£r£. Cf. B et ALTERA- 
TION 2. 

Beefier, 1. Alfred-Julius, n£ a Manches- 
ter, de parents allemands, le 27 avr. 1803, m. 
(fosiUe pour avoir pris part a la revolution) a 
Vienne le 23 nov. 1848 ; Itait encore enfant 
loraqu'il vint en Allemagne, fut pendant quel- 
que temps avocat a Elberfeld, puis s'adonna it 
la musique et pins specialement a la composi- 
tion. II v£cut ensuite, comme r£dacteur de re- 
vue, a Cologne, puis Slut domicile successive- 
meat a Ehisseldorf, a La Haye et enfina Lon- 
dres, ou il fut nomme professeur d'harmonie 
t la Royal Academy (1840). L'annee suivanle 
d£ja, il se rend it a Vienne et y acquit une cer- 
Uroe renomm£e comme critique musical. Un 
grand nombred'oeuvres de sa composition, pour 
piano et pour chant, ont £t£ gravies et Yon a 
de loi quelques Merits: Das niederrheinische 
Musikfest, dsthelisch und historisch betrach- 
tet (1836) et Jenny Lmd, eine Skitze ihres Le- 
ber* (1846 [1847]). - 2. Josef, nt a Neukirchen 
(Bariere) le 1* aout 1821, m. a Mintraching, 
prfede Ratisbonne, le 23 sept. 1888; fut or- 
«mn6 pnHre en 1846, puis devint surveillant 
to ft&mnaire et directeur de chceur a Am berg. 
D& 1878, B. fut cur£ a Mintraching, prSs ae 
Ratisbonne. II a composl un n ombre conside- 
rable d'oeuvres de musique d'eglise (entre au- 
tre* plus de 60 messes). 

Bechstoin,l. Ludwig, Tessa yiste allemand 
bienconnu, n£ a Weimar le 24 nov. 1801, m. 
a Meiningen, ou il £tait archiviste, le 14 mai 
i860; a ecrit quelques ouvrages intSressant 
pwticolierement les musiciens : Fahrten eines 
Musikanten (1836-1837 [18541) ; Klarinette 
(1840) ; Zweihundert deutsche Manner in Bild- 
***sen und Lebensbeschreibungen (1854). — 
t Fr.-W.-Karl, facteur de pianos, ni a Gotha 
lei* min 1826, m. a Berlin le 6 mars 1900; 
travailla d'abord dans diverses fabriques alle- 
mindes de pianos, fut, de 1848 a 1852, premier 
eommk chez G. Peran, a Berlin, et fit ensuite 
«s voyages d'6tudes a Londres et a Paris, ou 
il travailla chez Pape et Kriegelstein. Enfin, en 
1856. B. setablit modestement a Berlin. En peu 
de temps, la fabrique prit un d£veloppement 
tel que les plus grands virtuoses commence- 
ment a s'int^resaeraux instruments de la maison 
B. ; ceOe-ci, d&s lors, tourna plus particuli&re- 
ment ses efforts vers la fabrication des grands 
paaot a queue. L'Stablissement prit des pro- 
portions de pins en plusgrandes, si bien que 
B. dnt constrnire, en 18£r7, une quatridme fa- 
taque. La maison B. occupe actuellement 800 
fmiers et livre sur le march£ plus de 4000 
instruments par an. Les pianos de B. sont 

Pirmi les plus renomm£s en Allemagne et a 
etriMer. 
Beck, 1. Famllle de facteurs d'orgues dont 

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le premier repr&entant, Hans B. vom Hayne 
(Hayn en Saxe), construisit en 1520 deux or- 

fues pour la « Stadtkirche* de Deiitzsch. Son 
Is afn6, Esajas, a Halle s. la S., construisit 
entre autres les orgues de leglise de St- Mau- 
rice, a Halle (1560) et de la • Stadtkirehe • a 
Bitterfeld (1579). Un filspuinS de Hans B., An- 
ton, 6tait organier a Halberstadt. C'est sans 
doute un fils ctece dernier, David, qui £tait lui- 
m£me a Halberstadt vers 1590 et qui construi- 
sit, de 1592 a 1596, Torgue de Grtiningen pr6s 
de Magdebourg (restaur^ en 1705 ; cf. A. 
Wergkmeister), rorgue de l'&lise de St- Mar- 
tin, a Halberstadt, etc. — 2. Reichardt-Karl, 
publia a Strasbourg, en 1654, un livre de dan- 
ses (allemandes, ballets, etc.) pour deux violons 
et basse. — 3. Johann-Phiupp, publia, en 1677, 
un volume de danses pour viole de gambe. — 
4. Michael, professeur de thlologie et de lan- 
ffues orientates a Ulm, n£ en cette ville le 
21 janv. 1653 ; auteur d'un opuscule Ueber die 
musikalische Bedeutung der hebrdischen Ac- 
cente (1678 et 1701). — 5. Gottfried-Joseph, 
n6 a Pod ie brad (BohSme) le 15 nov. 1723, m. a 
Prague le 8 avr. 1787 ; organiste a Prague, en- 
tra plus tard dans l'ordre des Dominicatns, de- 
vint professeur de philosophies. Prague et en- 
tin chef provincial de son ordre, Scrivit une 
quantity de musique d'6glise, ainsi que quel- 

Sues oeuvres instrumentaJes. — 6. Franz, ne a 
[annheim en 1730, m. k Bordeaux le 31 d^c. 
1809 ; 616ve de Joh. Stamitz (dans les sympho- 



nies op. 5 duquel on trouve une symphonie de 

** * Wagenseil), 

dut s'enfuir de Mannheim a la suite d un duel 



B., une de X. Richter et une de 



dont Tissue avait 6t6 mortelle pour son adver- 
saire. II est possible qu'il ait vecu alors a Paris 
on qu'il y soit all^ frequemment, car il y fit 
ex£cuter un Stabat Mater en 1783, etplusieurs 
ouvrages sc^niques (Pandora, melodrame, 
1789 ; L'ile diserte, oplra), et fut nomm4 
mem b re correspondant de l'Acad6mie des 
Beaux-Arts. Mais il choisit la ville de Bordeaux 
comme retraite et y prit la direction des con- 
certs, apr& y avoir dfonnl le 20 aout 1767 d6ja, 
un op£ra. La bells jardiniere. On a conserve 
de B. : 19 symphonies (op. 1, 2 et 4 de 6 sym- 

Cnies chacun [op. 4, I en 6d. nouv. dans les 
kmdler deutscher Tonkunst in Bayern, 
VIII, 1]), 6 oratorios (op. 2) et des Pieces de 
clavecin op. 5. Ch.-N. Bochsa, Blanchard et 
P. Gaveaux sont des 616ves de B.Cf. Blanchard, 
Fr. B. (biographie). — 7. Karl, n£ vers 1814, 
chanteur sclnique, cr^ateur du r61e de Lohen- 
grin (a Weimar), m. a Vienne le 3 mars 1879. 
—8. Johann-Nepohuk, n^ a Pesth le 5 mai 1828, 
m. a Presbourg le 9 avr. 1904 ; excellent bary- 
ton, fut engage successivement a Vienne, Ham- 
bourg, Brdme, Cologne, Dusseldorf, Mayence, 
Wurzbourg, Wiesbaden etFrancfort-s/M., puis 
revint a Vienne, ou il fut, a partir de 1853, 
Tun des membres les plus remarquables de 
l'Op6ra imperial. II fut pensionnd en 1885. — 
9. Joseph, fils du prudent et de la cantatrice 
Weixlbaum, nd a Mayence le 11 juin 1850, m. 
a Presbourg le 15 f^vr. 1903; excellent bar y ton 
comme son p£re, chanta d'abord sur diffe ren- 
tes scenes de second ordre en Autriche, puis 
fut engage a Berlin (1876) et, plus tard, a Franc- 
fort-s/M. (1880). - 10. Johann-Baptist, n6 a 
Gebweiler (Alsace) le 14 aout 1881, suivit les 
classes du gymnase et regut des lemons de mu- 
sique de Torganiste Brumpt jusquen 1899, dans 
sa ville natale. II continua alors ses etudes a 
Paris, prit sa licence en 1901 et remplit difle- 

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IC 



86 



BECKEN — BECKER 



rents postes d'or^aniste suppliant. Enfin, en 
1903, il s'inacrivit a l'Universit^ de Strasbourg 
pour y £tudier les langues romanes. II fit en 
1907 son D r phil. et l'annee suivante prit son 
brevet d'Etat pour l'ensei$nement suplrieur. 
B. s'est fail remarquer d£ja par ses Etudes sur 
une question de musicologie aujourd'hui tr&s 
discut£e : le I er vol. de son grand ouvrage, Die 
Melodien der Troubadours, a paru en 1908 
chez Triibner, a Strasbourg. B. s'accorde avec 
Runge et Riemann pour faire d£river le rythme 
de ces melodies de la structure metrique des 
textes, mais il apporte a V interpretation ryth- 
mique des oeuvres des troubadours, une note 
personnelle par Tadoption du systdme des modi 
(v. MODE 2), tel qu'il etait pratique par les plus 
anciens repr&entants de la musique propor- 
tionnelle. Un second volume doit donner en 
facsimile et en transcription l'ensemble des 
melodies des troubadours. Enfin B. annonce 
une edition complete des melodies des trou- 
v&res de la France septentrionale. 

Becken (all.) = cymbales. 

Becker, 1. Diedrjch, organiste a Ahrens- 
bourjj (Holstein) et plus tard musicien du Con- 
seil, a Hambourg, violoniste distingu^ ; a pu- 
blic : MusikaliscYie Fruhlingsfruchte (sonates 
de chambre de 3 a 5 v. avec B. c, Hambourg, 
1668, puis chez P. Phatese, Anvers, 1673 ; une 
oeuvre qui supporte fort bien d'etre compare 
aux sonates de chambre de Rosenmuller), puis 
des Sonates et des Suites a 2 v. avec double 
B. c. (2 parties, 1674-1679). Quelques oeuvres 
vocales, religieuses et profanes, sont rest^es 
manuscrites. — 2. Karl-Ferdinand, ne" a Leip- 
zig le 17 mil. 1804, m. dans la meme ville le 
26 oct. 1877; fut d'abord organiste de I'&glise 
St-Pierre (1825), puis de TSglise St-Nicolas 
(1837), devint, en 1843, professeur d'orgue au 
Conservatoire, mais se retira en 1856. II fit don 
de sa biblioth&que a la ville [Beckers Stiftung, 
riche en ouvrages theoriques ; en voir le cata- 
logue [incomplet] : Verzeichnis einer Samm- 
lung von musikalischen Schriften, 1843) et v6- 
cut le reste de ses jours a Plagwitz. L'oeuvre la 
plus mdritoire de B. consiste en une Systema- 
tisch-chronologische Darstellung der Musik- 
litteratur (1836, suppl. en 18391 Cf. Forkel. 
De plus, il faut citer : Die Hausmusik in 
Deutschland im xvj., xvn. und xvm. Jahr- 
hundert (1840), Die Tonwerke des xvi. und 
xvii. Jahrhunderts (1847 [1855]), Die Cho- 
ralsammlunaen der verscniedenen christl. 
Kirchen (1845), Die Tonkunstler des xix. 
Jahrhunderts (1849). B. a public aussi quel- 
ques compositions instrumentales (pieces <ror- 
gue et de piano), puis »/.-S. Bachs vierstimmige 
Kirchengeiange (1843) et un Evangelisches 
Choralbuch (1844). B. fut uh chercheur infati- 
gable, mais nullement un savant. — 3. Kons- 
tantin- Julius, n6 a Freiberg le 3 fevr. 1811, 
m. a Oberlossnitz le 26 fevr. 1859; eUeve du 
pr£c6dent, collabora avec Schumann des 1835, 
a la redaction de la Neue Zeitschrift fur Mu- 
sik, puis s*£tablit a Dresde en 1843comme pro- 
fesseur de musique et vecut, a partir de 1846, 
a Oberlossnitz. II a 6crit des operas, des oeuvres 
chorales et orchestrales, ainsi qu'une Manner- 
gesangschule (1845), une Harmonielehre fur 
Dilettanten (1842), une Kleine Harmonielehre 
(1844) et des romans a theses, Die Neuroman- 
tiker (1840), Klubien und Kompagnie (1841). II 
a traduiten allemand le Voyage en Altemagne 
de Berlioz (1843). — 4. Valentin-Eduard, ne a 
Wurzbourg le 20 nov. 1814, m. dans la m£me 



ville le 25 janv. 1890; fut, a partir de 1833. 
fonctionnaire civil a Wurzbourg. Connu sur- 
tout com me compositeur de choeurs p. voii 
d'hommes (Das Kirchlein), B. n'ena pas moms 
ecrit des messes, des operas (Die Bergknappen. 
Der Deserteur), des lieder et une quantite de 
musique instrumental. Un quintette pour 
instr. a archet et clarinette fut couronnl dans 
un concours. — 5. George, n£ a Fran ken thai 
(Palatinat) le 24 juin 1834, muaicoe raphe et 
compositeur, el&ve de Kuhn et de Prudent, vita 
Lancy, pres de Geneve ; il a publie : La musi- 
que en Suisse, depuis les temps les plus recu- 
les jusqu'a la fin du xvin* $. (1874) ; Apeiyu 
sur la chanson francaise ; Pygmalion de J.-h 
Rousseau ; Eustorg de Beaulieu (1880) ; Guil- 
laume de Gueroult, Notice sur Claude Goudi- 
mel (1885), Jean Cautery et ses Chansons spi* 
rituelles (1880), R. Wmlrant et ses Psawnes 
(1881), etc. II a fait paraitre pendant plusieurs 
annees, mais sans date fixe, un Questionnaire 
de ^association international des musiciens- 
ecrivains et collabore a un certain nombre de 
revues musicales (Monatshefte fur Musikge- 
schichte, etc.). Sa biblioth&gue, assez riche en 
tablatures et en raretes bibliographiques, aete 
vendue en partie par B. lui-meme, a la ville 
de Lyon. B. s'est fait connaitre com me compo- 
siteur par des morceaux de piano et des melo- 
dies. — 6. Albert-Ernest-Anton, compositeur 
appr£ci£, n6 a Quedlinbourg le 13 jutn 1834, 
ra. a Berlin le 10 janv. 1899 ; eldve de Bonicke 
(v. ce nora) et de Dehn a Berlin (1853-1856). 
II vecut a Berlin et y enseigna la compositioa 
musicale, des 1881, au Conservatoire Schar- 
wenka. En 1891, B. fut nomme directeur da 
Choeur du Dome (Domchor) et, sur les instan- 
ces de l'empereur Guillaume II, il refusa, en 
1892, la succession de Rust a l'dglise St-Tho- 
mas de Leipzig. II devint alors membre de 
1'Academie des Beaux-Arts, de Prusse. Une 
symphonie en sol min. de B. fut couronnee, 
en 1861 deja, par l'association des Amis de la 
musique, a Vienne, mats ce fut seulement en 
1877 qu'il parvint a attirer d£finitivement Tat- 
tention du public, par ses lieder sur des po£- 
mes cel&bres de Wolff (Rattenfanaer et Wil- 
der Jager). Sagrande Messe en si Semol min., 
ex6cutee pour la premiere fois en 1878, est une 
oeuvre de haute valeur. II faut noter aussi: 
Reformationskantate (pour le 4 m e centenaire 
de Luther, 1883), un oratorio Selig aus Gnade 
(1890), Geistlicher Dialog aus dem xvi. Jahrh. 
pour alto solo, choeur et oraue, Vigilien et 
Schnitter Tod pour choeur d'hommes et or- 
chestra, des motets, des psaumes, Die Wall- 
fahrt nach Keevlaer (soli, choeur et orch.'S 
Minnelieder aus dem xin. Jahrh. (arrang. de 
melodies du manuscrit d'lena, 2 cah.), un 
quatuor p. piano et archets (op. 19, re min.i, 
un quintette pour piano et archets (op. 49), une 
ballade pour violon (op. 47), un Concertstuck p. 
violonetorgue(op. 66), une fantaisie et fugueen 
sol min. pourorgue, et unop^ra, Loreley (iS9S). 
Cf. G. Kritzinger, A. B. (1&9, &oge fun^bre). 
— 7. Jcan, n6 a Mannheim le 11 mai 1833, m. 
dans la m£me ville le 10 oct. 1884, 6Ieve de 
Kettenus et de Vincent Lachner, excellent vio- 
loniste ; fut concertmeister a Mannheim, mais 
abandonna ces fonctions en 1858 deja et entre- 
prit de grandes tourn£es comme virtuose. Puis 
il £lut domicile a Florence en 1866. C'est alors 
qu*il fonda le quatuor florentin, dont la re- 
nomraee fut europ^enne (2 d violon : Enrico 
Masi [m. en 1894 a Rome ou il 6tait devenu se- 



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BECKWITH 



BEECKE 



87 



cretaire ministeriel]; alto : L.Chiostri ; vcelle : 

FB. HlLPERT [des 1875, L. SPITZER-HEGYESl])et 

qui subsista jusqu'en 1880. A part quelques 
voyages, B. vecut les dernieres ann£es de sa 
Tie a Mannheim. Sa title, Jeanne Grohe (n6e 
ft.], nee a Mannheim le 9 juin 1859, m. dans la 
meme ville le 6 avr. 1893, etait excel lente pia- 
oiste; Tan de ses fils, Hans, n6 a Strasbourg 
ie 12 mai I860. £leve de Singer, est professeur 
de violon au Conservatoire de Leipzig ; un au- 
tre, le cadet, Hugo, est violoncelliste, v. sous 
B- 10. — 8. Reushold, ne* a Adorf (Saxe) le 
11 aout 1842, se rendit en 1860 a Pau (Pyre- 
nees) avec L. Ehler, comme second puis (apr&s 
la mort de Ehler) comme premier violon d'un 
quatuor d'archets. mais un accident a la main 
1 obligea a abandonner la carriere de violo- 
oiste. U se fixa a Dresde, se voua a la compo- 
sition et dirigea avec grand succes la « Lieder- 
tafel •, de 1884 a 1894. B. recut en 1898 le titre 
de ■ Professeur royal ». II est avant tout un 
compositeur d'oeuvres vocales (lieder tres re- 
pandas ; chceurs p. voix d hommes [Abend- 
glocken, Hochamt im Walde, Mahnruf, Der 
Choral von Leuthen, puis, avec orchestre, 
Waldmorgen y Vor der ScMacht)), mais ses 
ceuvres instru men tales lui ont valu des succes 
(concerto de violon en la min. [jou6 par C. 
Thomson], syraphonie en ut maj. op. 140, 
poeme symphonique : Der Prim von Horn- 
lurg), de me'me que ses ope>as (Frauenlob, 3 
actes, Dresde, 1892 ; Rat bold, t acte de F. Dahn, 
Majence, 1896). — 9. Karl, ne a Kirrweiler 
(distr. de Treves] le 5 juin 1853, ma it re de mu- 
sione au seminaire d'Ottweiler (1881), puis a 
ceioi de Neuwied (1885) ; a public un Rhei- 
nucher Vol k* lieder bom (1892), des recaeils de 
chants d'ecole, etc. — 10. Hugo, violoncelliste 
virtuose remarquable et quartettiste distingue, 
De a Strasbourg le 13 fe*vr. 1864 ; eleve de son 
pert (Jean B.) et de Kanut Kundiger (un eleve 
deJos.Menter), puis plus tardde Friedr. Griltz- 
macher et de Earl Hess, a Dresde, de Piatti et 
de Jules de Swert. II devint, apres la mortde son 
pere T violoncelliste a Torchestre de TOpera de 
fnacfort s. M. (1884-1886, 1890-1906), membre 
du i Quatuor Heermann » et professeur au Con- 
ierotoire du D r Hoch. B. est, depuis la mort 
de Piatti (1901), le violoncelliste attitre* des Con- 
certs du lundi, a Londres. II a suceede* en 1909 
a R. Hausmano, a lAcademie royale de musi- 
<roe de Berlin, et il avait recu en 1896 le titre 
de prof, royal. B. passe le peu de temps que 
sa double carriere de virtuose et de professeur 
nabsorbe pas, en hiver a Tremezzo (Lac de 
Come), en ete a Falkenstein (Taunus). Son 
jeu se distingue par sa tres grande noblesse, 
par la souverainete technique telle qu'elle ne 
devient jamais un vain etalage de virtuosite. 
Comme compositeur, B. a fait preuve de gout 
dans an concerto en la maj. (1896), des varia- 
tions et des pieces diverses pour le violoncelle. 

Beckwith, John, ne a Norwich le 25 dec. 
1*750, m. dans la meme ville le 3 juin 1809: fut 
organiste de leglise St-Pierre (1794) puis de la 
eathedrale (1808) de sa ville natale. II avait ob- 
tenu en 1803 le grade de Mus. Doc. de l'Uni- 
*mite d'Oxford B. a £crit un grand nombre 
danthems, de glees, de lieder qui eurent un 
temps de popularity, des sonates pour piano et 
on concerto d'orgue. Son fils, John-Charles, ne 
« 1788, m. le 5 oct. 1819, lui succeda dans ses 
tactions d organiste. 

B6court. violon iste dans divers theatres de 
ParU, a la nn du xvin* s. ; autenr d'un assez 



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grand nombre d'airs de danse, parmi lesquels 
le Carillon national. C'est sur cette sorte de 
contredanse qu'un chanteur de la rue, norome 
Lad re, disposa les paroles du fameux (la ira 
(1792). 

Becqul6 (ou BecquiEr), A..., nea Toulouse 
vers 1800, m. a Paris, ou il etait premier flu- 
tistede l'Opera-Comique, le lOnov. 1825; eleve 
de Tulou, au Conservatoire de Paris. Ses ceu- 
vres pour flute avec piano ou orchestre (ron- 
dos, variations, fantaisies) sont des plus bril- 
lantes. — Son frere aine, Jean-Marie, dit B. de 
Peyreville, ne* a Toulouse en 1797, m. en janv. 
1876, se fit un nom comme violoniste (6leve de 
Bodolphe et d Angus te Kreutzer). II fit partie 
pendant nombre d'annees de Forchestre du 
Theatre italien et publia quelques ceuvres pour 
son instrument. 

Be£vaf>owsky (Beczwarzowsky), Antoine- 
Femx, ne* a Mlada Boleslava (Boh£me) le 9 avr. 
1754, m. a Berlin le 15 mai 1823 ; 6leve de 
Joh. Kuchar, devint en 1777 organiste de 1 '£- 

Slise St- Jacob, a Prague et, en 1779, organiste 
e la eathedrale de Brunswick. II abandonna 
ses fonctions eri 1796 et vecut des lors a Bam- 
berg (jusqu'en 1800), puis a Berlin. B. a public 
des sonates et des concertos pour le piano, 
ainsi que des lieder et quelques compositions 
vocales (Korner, Leyer und Schwert). 

Bedinqham, 1. (B.-Langensteiss), compo- 
siteur de la seconde mo i tie* du xv« s. dont les 
Cod. 88 et 90 de Trente renferment une messe 
Deuil angoisseux (avec la chanson de Binchois 
au t6nor), deux chansons franchises et un ar- 
rangement de O rosa bella de Dunstaple. — 
2. John (Bedynghamm), compositeur anglais de 
la 2 d « moitie* du xvi« s. et qui se trouve repre- 
sent^ dans l'anthologie manuscrite de motetB 
de J. Baldwin (v. ce nom). 

Bedon, autrefois, sorte de tambour; B. de 
Biscaye, syn. de tambour de basque. 

Bedos de Cellos, Dom Francois (ou sim- 
plement Dom Bedos), ne' a Caux, pres de Be- 
ziers, en 1706, entra en 1726 dans 1'ordre des 
B£n£dictins, a Toulouse,et mouruten cette ville 
le 25 nov. 1779. B. est l'auteur d'un ouvrage 
de grande valeur : YArt du facteur d'orgues 
(17bo-1778, 3 vol. ; divise* en quatre parties, 
dont la derniere est consacre"e a une histoire 
de l'orgue, malheureusement bien insignifiante 

I trad, en allernand par Vollbeding, en 1793]). 
/importance de cette reuvre la fit admettre 
dans la « Collection des Arts et Metiers », pu- 
bliee par l'Acad^mie des sciences et, en ma- 
jeure partie du moins, dans celle des « Manuels 
Roretw (1849). C'est elle qui servit de base a 
tous les ouvrages poste>ieurs sur l'orgue (sur- 
tout a celui de Topfer), les excellents dessins 
m^me en ont £te reproduits. B. a publie, en 
outre, dans le « Mercure de France j> (janv. 
1762), un Examen du nouvel argue construit a 
St-Martin de Tours, et son article se trouve au 
complet dans la Musica mechanica, etc., de J. 
Adlung. 

Beecke, Ignaz von, ne vers 1730, m. a Wal- 
lerstein en janv. 1803 ; oflicier de l'armee wur- 
tembergeoise et, plus tard, intentlant de la 
musique du prince dTKttingen-Wallerstein. B. 
etait un piamste de talent, il fut rami de Gluck, 
de Jo nielli et de Mozart. B. a ecrit6 operas, des 
ceuvres instrumentales (10 sonates de piano, 
une a trois pianos [1791 J, des variations g. le 

giano, 6 trios p. piano et archets [Paris, 1 i67], 
symphonies a 8 part, et 6 a 6 part.), 6 qua- 
tuors avec flute, ptusieurs petits operaa-comi- 

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BEER — BEETHOVEN 



gues (Claudine von Villa Bella, 1780 ; Die 
Weinlese, 1783), des cantates, des lieder et un 
oratorio (Auferstehung). 

Beer, 1. Joseph, ne* a Grunwald (Boheme) 
le 18 mai 1744, m. a Potsdam en 1811 ; fat 
d'abord trompetted'ordonnance dans un rai- 
ment autrichien, v£cut de 1771 i 1782 a Pans, 
fit ensuite des tourn£es de concerts couronnes 
de succes (le premier clarinettiste virtuose qui 
se mit a voyager), puis vint mourir a Potsdam 
oil it rempfissait les fonctions de musicien de 
lachambre du roi de Prusse. fi. lui-m£me per- 
fectionna le systeroe de la clarinette par 1 ad- 
jonction d'une cinquieme clef; il publia diver - 
ses ceu vres (concertos, etc. ) pour son instrument. 
— 2. Jakob-Liebmann, v. Meyerbeer. — 3. 
Max-Joseph, n£ a Vienne le 25 aout 1851, eleve 
d'O. DessofT, est conseiller a la cour des comp- 
tes de la Basse -Autriche. Ses oeuvres consis- 
tent surtout en morceaux lyriques pour le piano 
a deux et a quatre mains, mais il a e"crit aussi 
une suite pour le piano, des lieder, des chceurs 
pour v. d'hommes, Der wilde Jager (soli, 
chceur et orchestre), une operette-parodie, Das 
Stelldichein auf der Pfahlbrucke (couronn^e) 
et trois operas : Otto der Schutz, Der Pfeif* 

terkonia et Der Streik der Schmiede (Augs- 
toure, 1897). —4. Anton (B.-Walbrunn), ne* 
a Kohlberg, pr£s de Weiden (Haut-Palatinat 
bavarois), le 29 juin 1864 ; His d'un instituteur, 
suivit les classes de Fficole normale de Ratis- 
bonne puis du s£minaire d'Amberg ou il fut 
nomme maltre auxiliaire. II passa ensuite a 
Eichstadt et y rec;ut en outre le poste d'orga- 
niste de la cath&rale. C'est alors qu'il aban- 
donna la carrtere p£dagogique et devint. grace 
a l'appui de W. Widmann (le maitre ae cha- 
pelle de la cathSdrale d'Eichstadt), 6leve de 
f'Acad&mie de musique de Munich. Une fois ses 
etudes termimSes (Bheinberger, Bussmeyer, 
Abel, etc.), B. resta a Munich et y trouva, en la 
personne du comte Schack, un m^cene qui lui 
permit de se faire connaitre peu a peu comme 
compositeur. Depuis 1901, B. est maitre de 
composition, de contrepoint, d'harmonie et de 

ftiano a TAcad^mie de Musique de Munich. Des 
ieder(op. 12 et 13), qui parurentles premiers, 
attirerent tout de suite ^attention, puis ce fu- 
rent : des chceurs, op. 1 ; une fantaisie p. le 
violon, op. 3 ; un quatuor p. piano et archets, 
op. 8 ; un quatuor p. instr. a archet, op. 14 ; 
une sonate p. violoncelle, op. 15 ; une Ode p. 
violoncelle et piano, op. 20; Reisebilder p. 
piano, op. 21 ; Deutsche Suite p. piano a 4 
ms. [et p. orchestre], op. 22 ; des lieder, op. 27 ; 
Mahomets Gesang, p. choeur et orchestre ; des 
fugues p. orgue ; 10 Sonnets d'apres Shakes- 
peare, p. chant et piano ; une sonate de violon, 
op. 30 ; une piece d'orgue, op, 32 ; Der Polen- 
fluchlling (p. baryton et orchestre), op. 31 ; 
des chceurs p. voix mixtes et p. voix d'hommes, 
op. 35 ; une symphonie en mi mai. op. 36 ; 
deux operas : Suhne (Lubeck, 1894) et Don 
Quixote (Munich, 1908). 

Beeth, Lola, nee a Cracovie en 1864 , eleve 
de M m « Dustmann et deM m « Viardot-Garcia, de- 
buta a Berlin et se fit rapidement un nom 
comme cantatrice sc£nique. Elle fit partie pen- 
dant longtemps du personnel de l*Op£ra royal 
de Berlin, mais elle se borne maintenant a 
chanter en representations. B. vit a Berlin 
(Grunewald). 

Beethoven, Ludwig van, fut baptist a Bonn 
le 17 dec. 1770, ce qui permet de supposer qu'il 
naquit le 16 dec, m. a Vienne le 26 mars 1827. 



Son p&re, Johann (n£ a Bonn vers 1740. m. 
dans la m&me ville le 18 d6c. 1792), £tait tenor 
dans la Chapelle du prince eleeteur ; son grand- 
pere, Ludwig (baptise a Anvers le 23 d6c. 1718, 
m. a Bonn le 24 d6c. 1773), chantre d'eflise a 
Louvain d6s 1731, 6tait arriv£ a Bonn en 1733 
et y avait &t& basse, puis, d&s 1761, maitre de 
chapelle de la Cour electorate. La musique 
pouvait done £tre conside>e*e comme une vo- 
cation de famille depuis plusieurs generations. 
B. recut les premieres lecons de musique de 
son pere ; il eut ensuite pour maftres un haut- 
bolste de g£nie, Pfeiffer, auquel il vint en aide 
plus tard, alors qu'il habitait Vienne, puis l'or- 
ganiste de la cour, van den Eeden (v. ce nom) 
et, d6s 1782, son successeur Chr.-Gottl. Neefe. 
En 1783 deja, B. tres pr6coce, fut nomm£ cla- 
veciniste de la Chapelle du prince electeur. A 
cette 6poque deja, le jeune musicien provoqoait 
l'admiration par ses dons Itonnants d'impro- 
visateur, et Neefe lui pr£dit un grand avenir 
(v. Cramers Magazin, 1783). Ses relations avec 
une se>ie de musiciens excellents (parmi les- 
cpiels Reicha et les deux Romberg) donnerent 
a son talent une maturity precoce, et les fa- 
milies distingu£es dans lesquelles il fut intro- 
duit, d'abord comme maltre de piano (la famille 
von Breuning surtout), agirent au mieux sur 
le de*veloppement de sa culture g6ne*rale tres 
incomplete. En 1787 deja (peut-£tre sur les ins- 
tances de Neefe), B. fut envoys a Vienne pour 
y devenir Feleve de Mozart, mais au bout de 
quelques semaines la maladie mortelle de sa 
mere mit brusquement un terme a ce premier 
sejour dans la capitale autrichienne. C est a ce 
moment que le comte Ferdinand de Waldstein 
arriva a la cour du prince -Electeur de Bonn ; 
amateur de musique des plus distingue**, il s'in- 
teVessa vivement a Beethoven et exer$a sans 
nul doute une influence considerable sur son 
developpement artistique ulte>ieur. Ses recom- 
mandations valurent en tout cas a B. d'etre 
tres bien accueilli dans les premieres fa- 
milies de la noblesse autrichienne, iorsqu'en 
1792 il se rendit pour la seconde fois a Vienne 

3u'il ne devait plus quitter. Un feuillet du livre 
'amis de B., sign6 du comte de Waldstein, 
prouve que celui-ci consideVait B. comme The- 
ritier spirituel predestine^ de Mozart et de 
Haydn. Mais en lieu et place de Mozart qui moo- 
rut en d6c. 1791, ce fut Haydn qui devint le 
maitre du jeune musicien, ainsi qu f on en avait 
convenu lors du passage de Haydn a Bonn, a 
Taller et au retour de son premier voyage 
a Londres (1790-1791). Ainsi qu'on a pu le 
prouver recemment avec une certitude tou- 
jours plus complete, B. est arriv6 a Vienne 
avec un grand nombre d'osuvres Rentes a Bonn 
et que, sans nul souci d'ordre, il publia avec 
des compositions nouvelles, mais souvent apres 
les avoir considerablement remani^es, au court 
des dix ann^es qui suivirent son installation. 
Et ce n'est pas seulement dans les premieres 
oeuvres de j eut) esse, mais bien encore dans 
celles de l'age mur que se fait sentir 1'influence 
de l^cole de Mannheim, dont la diffusion etoit 
R^nerale a F^poque de I'enfance de B. Toute- 
fois, la forte individuality du maltre ne tarda 
pas a ouvrir des horizons nouveaux au style 
instrumental de Mannheim. Les Etudes que B. 
s'£tait propose de faire aupres de Haydn ne 
donnerent pas grand reaultat : Haydn n 'avait 
point le don du professorat. B. suivit, il est 
vrai, un cours de composition chez Haydn, 
mais il travaillait en m£me temps et a 1'insu 



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BEETHOVEN 



89 



de ce dernier, arec Schenk, l'auteur du c Bar- 
bier do village i, et ne faisait que soumettre a 
Hiydo les travaux deja corriges par Schenk. 
Cette mystification, depourvue du reste de tonte 
oaaraise intention, dura jusqu'au second de- 
part de Haydn pour Londres (debut de 1794), 
epoque a partir de laquelle AJbrechtsberger 
donna, pendant deux ans, des lemons de con- 
trepoint an jeune B. De plus, celui-ci a re^u 
deSalieri, probablement des 1792 deja et pour 
le moins jusquen 1802, des conseils precieux 
» point de vue de la composition sc£nique. 
Jusquen 1795, et si Ton fait abstraction de 
qaelqaes oavrages graves a l'epocjne de Bonn, 
jo senates de piano declines au prince-electeur 
et quelques menus morceaux, 1783), B. se 
rnontra dune extreme reserve, quant a la pu- 
blication de ees ceuvres ; il borna son activity 
de pianisteet de compositeur aux soirees pour 
lesquelles ses protecteurs viennois ouvraient 
tears salons. Lea rapports de la noblesse vien- 
noise a?ec le jeune artiste avaient nn caractere 
raiment exceptionnel et qui reposait sur la 
conscience plus ou moins nette de la valeur de 
B. Pendant deux ans pour le moins (1794-1796), 
le mustcien v£cut dans la maison du prince 
Lichnowsky, et Reichardt doit la voir rencon- 
tre, en 1809, alors qu'il etait l'hote de la com- 
tease Erdddy. 

Des liens d une amitie tr£s sure unissaient 
6. au comte Franz de Brunswick, dont il sem- 
We toujours plus certain que la sceur, Th^rese 
(nee le 27 juillet 1775, m. le 23 sept. 1861), ait 
Hi I'objet des sentiments les plus tendres du 
madden (e'est pour elle et pour sa soeur Jo- 
a^ine [comtesse Deym] qu'il ecrivit, en 
1800, pour piano a 4 ms le lied « Ich denke 
dein *, et e'est a elle (jusqu'a preuve du con- 
trairej qn'a du 6tre adress^e en 1806 la lettre a 
• I immortelle Aimee »). II faut mentionner 
encore, parmi les personnalit£s avec lesquelles 
B. fat en relations suivies deja vers 1800 : le 
comte Maurice Lichnowsky, frere du prince 
de m£me nom : Nicolas von Smeskall, secre- 
taire de la cour et violoncelliste des soirees de 
mutique de chambre des Lichnowsky ; Ignace 
Scfaoppanxigh (v. ce nom) ; etc. Ge fut surtout, 
en B., le compositeur de quatuors qui subit 
eea influences, en m£me temps que celle des 
ararresd'EM.-AL. Forster (v. ce nom) qu'il 
enteodait chez les Lichnowsky. D£s 1801, 
Etienne de Brenning fut attache au miniature 
aotrichien de la guerre, a Vienne ; de 1801 a 
1809, Ferdinand Ries (v. ce nom) fut relieve 
de fi.. qui restait ainsi en relations avec sa 
patrie rhenane, Ignace de Gleichenstein fut, 
loi aossi, an ami ndele, et Ton ne saurait me* 
connaltre 1'importance des rapports que B. 
eat avec I'archiduc Rodolphe, son Sieve pour 
la composition a partir de 1805. Les freres de 
B. Parent domicile a Vienne en 1800 : Kaspar- 
Iuiu. devint fonctionnaire, Johawn apprenti 
pharmaeien (1808, pharmacien a Linz ; 1819, 

rprtetaire a Gneixendorf, pr£s de Krems). 
etait dans une situation aisee : depuis son 
depart de Bonn, il n'accepta jamais aucune 
sitBation et s'adonna exclusivement a la com- 
position. Ses ceuvres lui etaient bien payees 
et le prince Lichnowsky lui servit, a partir de 
1800, une rente annuelle de 600 florins. Lors- 
qae Reichardt chercha a lui faire accepter sa 
accession a Cassel. en 1809, I'archiduc Hodol- 
pbe, le prince Lobkowitz et le prince Kinsky 
laaaocierent pour garantir au musicien une 
pension annuelle de 4000 florins et le retenir 



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ainsi a Vienne. Cette somme fut considerable- 
ment r£duite, il est vrai, d&s 1811, par la nou- 
velle cote du change de l'Etat autrichien. II 
lui resta n^anmoins une rente annuelle tr£s 
appreciable. En depitde ses rapports constants 
avec princes et grands-ducs, B. n'eut rien du 
flagorneur, ni du laquaia ; il fut toute sa vie 
democrate et r^publicain, et dans chaque sou- 
verain voyait volontiers un tyran. On sait 
qu'il avait dedie sa Sinfonia eroica a Bona- 
parte, qu'il considerait comme le vrai heros 
republicain, mais qu'il dechira sa d£dicace le 
jour ou il apprit le couronnement de l'empe- 
reur Napoleon. Lorsque, pendant le congr&s 
de Vienne (1814), les monarques Strangers 
etaient invites chez I'archiduc Rodolphe en 
m£me temps que B., ce dernier (selon sa pro- 
ore expression) se laissait faire la cour par les 
nauts personnages et se comportait toujours 
d'une maniere tr^s distingu£e. II avait cons- 
cience, a juste titre, de sa royaute dans le do- 
maine de l'art. La pelriode la plus sombre et la 
plus agitge de la vie de B. fut celle qui suivit 
la mort de son frere Karl (1815), alors qu'il 
accepta la charge de tuteur de son neveu, qui 
s'appelait Karl egalement. Celui-ci fut une 
cause de soucis perpetuels pour le maftre. On 
voudra bien, pour plus de details sur la vie de 
B., s'en rapporter aux biographies cities plus 
loin. Une affection ancienne mais de plus en 
plus gprave des organes de Touie, affection qui 
rendu B., en 1800 deli, tres dur d'oreille, 
puis petit a petit completement sourd, eut une 
influence plus considerable que toutes les au- 
tres sur son etat d'ame et, par consequent, sur 
son activity crea trice. B. avait honte de son 
infirmity ; il cherchait a la dissimuler et s'il 
est certain que son caractere rude, revdche et 
taciturne fut une suite inevitable du mal aui 
le tourmentait, il n'en est pas moins vrai qu au 
delbut et en partie du moins, il etait plus ap- 
parent que reel. B. chercha de plus en plus 
un refuge dans la solitude, devint un * origi- 
nal » et ne retrouva plus jamais sa bonne hu- 
meur que dans le cercle restraint de ses amis. 
D£s 1819 toute conversation orale devint im- 
possible ; il fallut avoir recours a des cornets 
de conversation que Ton a conserves en grand 
nombre et qui sont naturellement Tune des 
sources de renseignements les plus importan- 
tes sur les dernieres annees de la vie du mu- 
sicien. Notons encore parmi les compagnons 
journaliers de B., parmi ceux qu'il honora 
particuli&rement de sa confiance, de 1809 a 
1819, Franz Oliva et, dans les derni&res annees 
de sa vie, Anton Schindler (v. ce nom) et 
Karl Holz (v. ce nom). La sante de B., jus- 

3u'alors vigoureuse, devint, a partir de 1825, 
e plus en plus chancelante. La maladie de 
foie chronique dont il sou (Trait prit un carac- 
tere inquietant. Au debut de decembre 1826, 
un fort refroidissement qu'il prit au retour de 
Gneixendorf, ou il avait passe plusieurs mois 
chez son fr&re Jean, 1'obligea a garder le lit. 
Une pneumonie aigue fut suivie d'hydropisie 
et, en depit de auatre operations success! ves, 
les forces declinerent graduellement. II mou- 
rut le 26 mars 1827, a 5 h. et trois quarts du 
soir. 

Nous venerons en B. le plus grand maitre 
de la musique instrumental moderne et le 
createur de quelques oeuvres vocales (I'opera 
FideHoj la IX* symphonie et la Missa solem- 
nisl qui ne le cedent en rien a ses ceuvres ins- 
trumentales. Si d'une part le sentiment reli- 



le 



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90 



BEETHOVEN 



Sieux a revfitu son expression la plus parfaite 
ansles oeuvres deBach, d'autre part l'ellment 
purement humain, fait dejoie et de douleur et 
parlant le langage de la passion, a trouvd dans B. 
son plus grand interpr&te. La subjectivity, cet 
agent caracteristique de notre epoque, occupe 
dans les oeuvres de B. une place de plus en 
plus importante t s'y incorpore enfin, tout en 
s'61evant au rang de classicisme par la beauts 
de la forme. Non surpass^, non 6gal£ mSme 
dans la variety des developpements th^mati- 
ques, B. atteint, dans la derniere peri ode de 
son activity cicatrice surtout, un raflinement 
de details tel que l'essence meme de ses ceu- 
vres commence seulement aujourd'hui a se r£- 
veler au grand public. On f>eut en dire autant 
de la rythraique beethovenienne. La derniere 
periode de B., le a dernier B. », date a peu 
pres du moment ou le maftre recueillit son 
neveu (1815), ou, se creant un propre foyer, il j 
organisa sa vie d'une facon tout autre qu'au- 
paravant. C'est a cette periode quappartien- 
nent les cinq dernieres sonates pour piano (op, 
101, 106, 109, 110 et 111), les cinq derniers 
; rands quatuors pour instr. a archet op. 127 
mi bemol maj.), op. 130 (si bemol maj.), op. 
131 (ut diese min.), op. 132 (la min.) et op. 
135 (fa maj.) et la grande fugue op. 133 pour 
qnatuor £galement, la IX* symphonie, la Missa 
solemnis et les deux ouvertures op. 115 et op. 
124. 

Le nombre des oeuvres de B., compare* a ce* 
lui des oeuvres d'autres maitres, n'est pas trds 
considerable ; il a ecrit : 2 messes (ut maj., 
op. 86, et la Mis$a solemnis en re maj. op. 
123) ; un opera, Fidelio ; un oratorio, Le 
Christ au Bfont des OUviers ; neuf sympho- 
nies : n» 1 ut maj., op. 21 ; n° 2 H maj., op. 
36: n° 3 mi bemol maj. (Eroica), op. 5o ; n u 4 
sioSmol maj., op. 60 ; n° 5 ut min., op. 67 ; 
n° 6 fa maj. (Pastorale), op. 68 ; n* 7 la maj., 
op. 92 ; n° 8 fa maj., op. 93 ; n° 9 re min. op. 
125, avec choeur (Hymne a la Joie de Schil- 
ler) [une autre symphonie en ut maj., ant£- 
rieure a la premiere et dont l'authenticit£ ne 
paraft pas douteuse, a et^ retrouvee a I6na et 
publiee en 1911 par le Prof. Fr. Stein ; v. 
« Sammelb. der I. M. G. » XIII, 1, p. 127 ss] ; 
la Bataillede Vittotia (fantaisie p. orch.) ; la 
musique de Promethee et d'Egmont ; les Rai- 
nes d'Athenes (ouverture et marche avec 
choeurs) ; sept autres ouvertures (Coriolan, 
3 ouv. de Leonore, le roi Etienne, Namens- 
feier, op. 115 et Zur Weihe des Uauses, op. 
124) ; un concerto de violon (re maj., op. 61) ; 
cinq concertos de piano (ut maj.. op. 15 ; si 
bemol maj., op. 19 ; ut min., op. 37 ; sol maj., 
op. 58 ; mi bemol maj., op. 73 ; [et Tarrange- 
ment pour piano du concerto de violon]) ; un 
triple concerto pour piano, violon, violoncelle 
et orchestre (op. 56) ; une Fantaisie pour piano, 
orchestre et choeurs ; un rondo pour piano et 
orchestre ; deux romances pour violon et or- 
chestre ; un fragment d'un concerto de violon ; 
un allegretto, deux marches, douze menuets, 
douze danses allemandes et douze contredanses 
pour orchestre (ce a quoi il faut ajouter les 
onze Danses viennoises pubises en 1906 par 
H. Biemann et qui sont probablement celles 
de 1819 que Ton croyait perdues) : une cantate 
sur la mort de Joseph II (1790) et une autre 
pour le couronnement de Leopold II (1792); 
Der glorreiche Augenblick (cantate) ; Meeres- 
stiile und glxtckliche Fahrt (quatuor solo avec 
orchestre) ; Ah perfido (soprano solo et orches- 



tre) ; Opferlied (id.); Tremate empj (soprano, 
tenor et basse avec orchestre) ; Bundesliedi deux 
solos, chceura trois voix, deux clarinettes. deux 
cors et deux bassons) ; Elegischer Gesang < qua- 
tuor solo et orchestre d'archets); soixante-six 
lieder et un duetto avec piano, dix-huit canons 
vocaux ; Gesana der Monche (trois voix a cap- 
pella) ; sept cahiers de chants anglais, ecossais, 
irlandais et gallois avec piano, violon et violon- 
celle ; trente-huit sonates pour piano : dix so- 
nates pour piano et violon ; un rondo et des 
variations pour violon et piano ; cinq sonates 
pour violoncelle ; trois cahiers de variations 
pour violoncelle et piano ; sept cahiers de va- 
riations pour flute et piano ; vingt et un themes 
varies pour piano seul ; une senate, deux the- 
mes varies et trois marches pour piano a quatre 
mains ; quatre rondos, trois cahiers de baga- 
telles, trois preludes, sept menuets, treize 
landler, un andante (fa maj.), une fantaisie 
(sol min.) et une polonaise pour piano seul : 
une sonate pour cor et piano ; huit trios pour 
piano, violon et violoncelle ; deux themes varies 
pour trio ; un trio pour piano, clarinette et vio- 
loncelle ; des arrangements pour trio (piano, 
clarinette et violoncelle) de la symphonie n° 2 
et du septuor ; quatre quatuors avec piano 
(trois oeuvres de jeunesse posthumes et un 
arrangement du quintette avec piano) ; un quin- 
tette pour piano et instr. a vent ; deux octuors 
et un sextuor (op. 71) pour instr. a vent ; un 
septuor et un sextuor pour instr. a vent et a 
archet ; deux quintettes pour instr. a archet ; 
un arrangement pour quintette d'instr. a archet 
du trio avec piano en ut rain. ; seize quatuors 
pour instr. a archet (op. 18, 1-6, appartenant a 
la premiere periode ; op. 59, 1-3 ; op. 74, 95 et 
les grands « derniers quatuors » : op. 127, 130, 
131, 132, 135) ; une fugue pour quatuor et une 
pour quintette d'instr. a archet ; cinq trios 
pour instr. a archet : un trio pour deux haut- 
nois et cor anglais ; trois duos pour clarinette 
et basson ; deux quatuors de trombones. La 
premiere Edition complete des oeuvres de B. 
(revue par Rietz, Nottebohm, Reinecke, David, 
Hauptmann, etc.) parut en vingt-quatre series, 
de 1864 a 1867, chez Breitkopf et Haertel, avec 
un supplement en 1888. 

Principals etudes biographiques et criti- 
ques : J.-A. Schlosser, L. v. B. (1828); F.-G. 
Wegeler et Ferd. Ries, Biographische hotiien 
ubei* L. v. B. (1838, suppl. 1845 ; nouv. Sd. 
par Kalischer, 1906; id. franc, par A.-F. Le- 
gentil, 1839) ; A. Schindler, Biographie von 
L. v. B. (1840, 3« ed. 1860, id. nonv. par 
Kalischer, 1908; id. franc, par Sowinsky, 
1864) ; W. de Lenz, B.etses trois styles (1854, 
2 vol. : 2« id., 1866; nouv. 6d. par Calvoco- 
ressi, 1910) et £., eine Kunststudie (1855 a 
1860, 5 vol. ; 2* id. du vol. 1 (biographies 
sous titre special. 1869 : nouv. 3d. par Kali- 
scher, 1908) ; L. Nohl, Beethovens L«?to?n (1864- 
1877, 3 vol.) et B. nach den Schilderungen 
seiner Zeitgenossen (1877) ; Oulibicheff, B.. se$ 
critiques et ses gloss ate urs (1857; eld. all. par 
Bischoff, 1859) ; A.-B. Marx, Ludwig van Bee- 
thovens Leben und Schaffen (18o9 ; 5 - ed. 
1901, 2 vol.) ; J. v. Wasielewski, L. r. B. 
(1888, 2 vol.) ; Th. v. Frimmel, Beethoven 
(1901, dans « Beruhmte Musiker » de Rei- 
mann) ; V. Wilder, B. [(1883) ; Fritz Vollbach, 
B. (1905) ; J.Chantavoine, B. (dans les « Mai- 
tres de la Musique », 3* 6d., 1907). La bio- 
graphie la plus detaill^e et la plus exacte est 
celle de A.-VV. Thayer : Ludwig van Beetho- 



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BEFFARA — BEHR 



91 



ten* Leben (all. par H. Deiters, 5 vol. : 1. 1866 
(hoot. ed., 1901), II. 1872, III. 1879, IV. 1907, 
V. 1906 (vol. IV et V publics par H. Riemann). 
Ea 1865 deja, Thayer avait public" un catalo- 
gue chronologique de l'ceuvre de B. Gerhard 
too Breuning (m. a 1'age de soixante-dix-neuf 
«w, le 6 mai 1892) a fourni d'inte>essants 
renseignements dans Aus dem Schwarzspa- 
nierkaus (1874, nouv. ed. par Ralischer, 1907); 
de meme Faust Pachler, dans B. und Marie 
Pachter- Koschak (1866). La correspondance 
de B. a £te publtee par : Nohl, Brief e Beetho- 
ven* (1866, 411 Jettres) et Neue Briefe Beetho- 
ven* (1867, 322 lettres) ; Kochel, 83 neuauf- 
gefundene Originalbnefe Beethoven* an den 
Enherzog Rudolf (1865) ; Schdne, Briefe von 
B. an (Zrdftn Eraody und Marg. Brauchle 
(1867) ; Alf. Kalischer, Neue Beethovenbriefe 
rl903j. Des Editions completes de la correspon- 
dence ont 6te entreprises par Fr. Prelinger 
M. Mil, 1907) et par Alf. Kalischer (5 vol., 
1906-1906; vol. 1,2* 6d. par Th. Frimmel, 
1910). Un choix de lettres a paru en trad, 
fraa^. par J- Ghantavoine (1904). II convient 
eafin de citer quelques-nns des nombreux ou- 
trages, petite et grands, qui constituent le 
reste de la bibliographic beethovenienne : 
knax von Seyfried, Ludwig van Beethoven* 
Stvdien im Generalbass, Kontrapunht und in 
der Kompositionslehre (1832; ed. franc;., avec 
des changements arbitraires et des adjonctions, 
ptr Fetis, 1833 ; nonv. ed. par Nottebohm, 
1873) ; Nottebohm, Beethoveniana(i&l% Neue 
Beetkoveniana (dans le « Mus. Wochenblatt ») 
et Thematisches Verzeichnis der Werke Bee- 
thtmm (1868) : Th. von Frimmel, Neue Bee- 
thoveniana (1890), Beethovenstudien (1906, 2 
vol.) et divers ouvrages de moindres dimen- 
sions; Alf. Kalischer (y. ce nom), de nombran- 
•es&ades speciales ; Romain Holland, B. (1903 
on chef-d'ceuvre de courte biographie psycho- 
logiqae) ; £. von Elterlein, Beethoven* Kla- 
menonaten (1856 ; 5» &L, 1895) et Beetho- 
ven* Symphonien (1854, 2« eU, 1858) ; W. 
Nigel, Beethoven und seine Klaviersonaten 
ztoL, 1903); H. Volkmann, Neue* uber B. 
(1901) ; G. Grove, B. and his nine Symphonies 
(1896; £d. all. par M. Hehemann, 1906); 
Theod. Helm, Beethovens Streichquartette 
(1%); K. Bargheer, Beethovens letzte Streich- 
ouartette (1888) ; K.-R. Hennig, Beethovens 
Semite Symphonie (1888): H.-B. Krone, L. 
v. B. und seine Symphonien (1900 ; 2* M. 
1902) ; 0. Nettzel, Beethovens Symphonien 
etiautert (1898); K. Reinecke, Die Beethoven- 
schen Klaviersonaten (1897); W. Weber, Bee- 
thovens Missa solemnis (1898); Alfr. Colom- 
bani, Le neve Svnfonie di B. (1897) ; J.-G. 
Prafhomme, Le* Symphonies de B. (1906) ; 
H. de Curzon, Les Iteder et airs detaches de B. 
(1906) ; La Mara. B. s unsterbl. Geliebte. Das 
Geheimnis der Grdfin Brunsvik und ihre Me- 
mdren (1909) ; Thomas san Galli, Die unsterb- 
Uche Geliebte B. slkm&lie Sebald] (1909); L«$op. 
Schmidt, Briefe B. * an N. Simrock, Eleonore 
van Breuning, Wegeler und Ries (1909) ; Paul 
fiekker, Beethoven (1911) et les ecrits de M. 
Unger (v. Clementi) et de Gecilio de Roda 
{*. ce nom). Th. von Frimmel a commence 
la publication d'un Beethoven- J ahrbueh I, 
1908]. De nombreux monuments ont e*te* 
&*es a B. entre autres a Bonn (Hahnel 
1345), a Vienne (Zumbusch, 1880), a Brooklyn- 
New- York, 1894 (a cote* de celui de Thomas 
Moore), au Musee de Leipzig (Max Klinger, 



1901 ; B. l'Olympien, marbre et bronze, a Tan- 
tique). 

Beffara, Louis-Francois, ne a Nonancourt 
(Eure) le 23 aout 1751, m. a Paris le 2 fevr. 
1838 ; fut commissaire de police, de 1792 a 
1816. B. est Tauteur de plusieurs ouvrages en- 
cyclopediques : Dwtionnaire de VAcademie 
rouale de musique (7 vol.), plus sept autres 
volumes con tenant des ordonnances et difle- 
rents actes se rapportant a l'Academie (c.-a-d. 
a TOpera) j Dicttonnaire alphabe tique de* ac- 
teurs, actrices, danseurs et danseuses de VAca- 
demie (3 vol.) ; Tableau chronologique des re- 
presentations journalieres de l'Opera 9 depuis 
1671 ; Dicttonnaire alphabetique des tragedies 
lyriques, ballets, op&ras, pantomimes non re- 
presents a VAcademie royale de musique (5 
vol.) et enfin une grande Dramaturgie lurique 
etrangere, etc. (17 vol.). Cet erudit fit don de 
sa riche bibliotheque et de toutes les ceuvres 
(ntanuscrites) citees plus haut a la ville de Pa- 
ris ; malheureusement ces tre'sors devinrent la 
F>roie des flammes, lors de la destruction de 
'H6tel-de- ville, en 1871, pendant la Gommune. 

Beffrol, sorte de cloche d'ahrrae ; nom que 
Ton donne parfois aussi au tamtam. 

Beffrol de Relgny, Louis-Abel (connu 
sous le pseudonyme Cousin Jacques), ne" a 
Laon le 6 nov. 1757, m. a Paris le 18 de*c. 1811 ; 
6tait un original dont les oeuvres sceniques, 
des plus abstruses, ne rdussirent jamais. II 
e*tait a la fois poete et musicien. Deux ouvra- 
ges seulement, ses deux Nicodeme (fficodeme 
dans la lune [La revolution pacifique], 1790 et 
Nicodeme aux enfers [Les Francais sur la 
planete Jupiter], 1/91) eurent un certain sue- 
ces : ils durent meme Stre interdits, parce 

2u $ ils excitaient les d^mocrates. Un recueil 
es melodies de B. a paru sous le titre : Les 
soirees chant antes ou le Gliansonnier bour- 
geois (3 part., 1803). Cf. Max Dietz, Geschichte 
des musikalischen Dramas in Frankreich wdh- 
rend der Revolution y etc. (1885). 

Behaim, Michel, maitre-chanteur, ne a 
Sulzbach, pres de Weinsber^, en 1416, m. as- 
sassin^ a Sulzbach, ou il etait devenu ma ire, 
en 1474. B. eut une existence tres mouvemen- 
t6e de soldat et de chanteur a la fois, au ser- 
vice de princes allemands, danois et hongrois. 
II est, tres voisin encore de l'£poque des 
chantres damour, Tun des representants les 
plus anciens de Tart des maitres-chanteurs. 
Cf. Alfr. Kuhn, Rhythmik und Melodik M. 
B. s (1907). 

Behm, Eduard, compositeur, n^ a Stettin 
le 8 avr. 1862 ; fils d'un m^decin, il fut 1'eleve 
du Conservatoire de Leipzig puis, a Berlin, de 
Hartel, de Raif et de Kiel. B. v6cut ensuite a 
Vienne puis a Stettin, a la fois critique et di- 
recteur de musique ; il enseigna pendant quel- 
que temps a TAcad^mie de musique d'Erfurt 
puis il prit, en 1901, la direction du Conser- 
vatoire Schwantzer, a Berlin. B. a re$u pour 
une symphonie le Prix Mendelssohn, pour un 
concerto de piano le Prix Bosendorfer. II a 
e*crit, en outre, un trio en mi min. pour piano 
et archets, deux sonates de violon en la maj. 
et en re min., un quintette avec clarinette, un 
sextuor p. instr. a archet (avec violotta), un 
concerto de violon, Fruhlingsidyll p. orches- 
tre, des lieder, etc., et enfin des operas : Der 
Schelm von Bergen (1899, Dresde et Schvve- 
rin), Marienkind (1902). 

Behr, Franz, ne a Lubtheen (Mecklembour;) 
le 22 juil. 1837, m. a Dresde le 14 f^vr. 1898, 



byOc 



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92 



BEHREND — BELLAMY 



auteur de pieces instructive* pour le piano 
(pseudonymes : Francesco d'Onso, William 
Cooper, Charles Morley). 

Behrend, Willum, ne* a Copenhague le 16 
mai 1861 ; fit des Etudes de droit, remplit en- 
suite des fonctions judiciaires et fait partie 
maintenant du personnel du ministere de la 
justice, a Copenhague. Les rapports in tiroes 
que B. entretint avec la famille Gade eveille- 
rent de bonne heure son inte>3t pour la musi- 
que. 13 n premier essai sur Gade parut dans la 
revue « Tilfkueren », puis vint, en 1895, une 
petite biographie de J.-P.-E. Hartmann, et 
en fin, avec Hortense Panum (v. ce nom) la se- 
conde partie (a partirde Gluck) de Vlllustreret 
Musikhistorie, qui paraft en livraisons. B. fut 
pendant longtemps critique musical du « Poli- 
tiken * de Copenhague. 

Beier, Franz, ne a Berlin le 18 avr. 1857 ; 
tils d'un directeur de musique militaire, suivit 
les cours des Conservatoires Kullak et Stern, 
et fut nomm£ mattre dans ce dernier 6tablis- 
sement alors qu'il en e*tait encore Thieve. Une 
6tude sur J. -J. Froberger und seine Suiten lui 
valut en 1883 le grade de D r phil. de l'Univer- 
sit& de Rostock. B. devint en 1884 chef des 
choeurs au theatre d'Aix-la-Chapelle, passa en 
1885 a celui de Cassel ou il devint en 1899 mat- 
tre de chapelle de la cour et directeur des con- 
certs d'abonnement. B. recut en 1907 le titre 
de professeur royal. L 'arrangement gu'il fit de 
l'ope>a de Spohr, Die Kreuzfahrer, rut repre- 
sent^ en 1899 a Cassel. B. a ecrit lui-meme 
une oplrette, Der Gaunerk&nig (Cassel, 1890) 
et une parodie, Der Posaunist von Speikinger 
(ibid. 1$88). 

BelaTeff, Mitrofan - Petrowitch , ne" a 
Saint-P&ersbourg le 22 tevr. 1836, m. dans la 
m&me ville le 10 janv: 1904 ; fonda en 1885, a 
Leipzig, une raaison d'e*ditions musicales con- 
sacree exclusivement aux auteurs russes et qui 
prit rapidement un grand developjpement (teu- 
vres de Borodine, Rimsky-KorsakofT, Glazou- 
now, Liadow, Tan&eff, Akimenko, Gretchani- 
now, Grodsky, Stcherbatcheff, etc.). B. insti- 
tua £galement en 1885, a St-P6tersbourg, les 
a Concerts symphoniques russes » et en 1SSM 
les ■ Soirdes russes de musique de chambre • 
(r&ervees entitlement aux compositeurs rus- 
ses). Par testament, B. transforms la maison 
d'6dition en une fondation administree jus- 
qu'en 1906 par un comity de compositeurs rus- 
ses qu'il avait d&igne* lui-m£me (Glazounow, 
Liadow, Himsky- Korsakoff). 

Beldemandls (Beldomandis, Beldemando), 
Prosdocimls de, n£ en 1375 env., professeur 
de philosophic a Padoue, sa ville natale, vers 
1422 ; auteur d'£tudes inteVessantes sur la mu- 
sique proportionnelle, Etudes dont les plus im- 
portantes ont £t£ r&dite*es par de Coussemaker 
(Scriptores, III). B. etabht d&k une Schelle 
enharmonique-chromatique de 17 degres a l'oc- 
tave (Riemann, Gesch. d. Musiktheorie, p. 266 
et ss.). Cf. Ant. Favaro, lntorno alia vita ed alle 
opere di P. de B. (1879). 

Blliczay, Julius von, ne* a Komorn en Hon- 
grie le 10 aout 1835, m. a Pesth le 30 avr. 
1893 ; futd'abord ing^nieur puis devint l'eleve 
de Joachim Hoffmann et de Franz Krenn, a 
Vienne. II fut nomm£, en 1888, professeur 
d'harmonie a l'Acad^mie nationale de musique, 
a Budapesth. Citons par mi see oeuvres : trois 
qualuors pour instr. a archet, un trio op. 30 
(mi bemol maj.), Andante pour orchestre d'ar- 
chets op. 25, une Serenade pour instr. a ar- 



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chet op. 36, deux symphonies, un Ave Maria 
op. 9 pour soprano solo, chceur et orchestre, 
des morceaux de piano a deux et a quatre 
mains (6todes). des lieder, une mease en fa 
maj. (manuscrite), des antiennes, etc. B. a 
public aussi la premiere partie d'un traits 
important de composition musicale (1891, en 
hongrois). 

Belln (Bellin), 1. Guillauhe, te*nor de la 
Chapelle du roi, a Paris, vers 1547, devint en 
1553 « chantre » de la elite chapelle et mourut 
le 3 dec. 1568 ; auteur de cantiaues a quatre 
voix (Caniiques de la Bible, 1560) et de chan- 
sons. On trouve un certain nombre de ses ceu- 
vres dans les anthologies d'Attaignant, de 1539 
et de 1549. — 2. Julien, ne* au Mans vers 1530, 
luthiste c&ebre, publia en 1556 un livre de 
motets, des chansons et des fantaisies en ta- 
blature de luth. 

Bell (angl.), cloche, ou aussi le pavilion des 
instr. a vent. 

Bella, 1. Domenico della, mattre de chapelle 
d'une eglise de TreVise, dont on a conserve, 
imprimees, 12 sonates a trois op. 1 (1704, a 
2 v., Vc. obi. c. B. c), et en manuscrit une se- 
nate de violoncelle, des messes a cappella, des 
motets et des psaumes avec ace. d'instruments, 
un Tedeum a 6 v., etc. — 2. Joh. -Leopold, 
ne* a St-Nicolas (Haute-Hongrie) le 4 sept. 
1843 ; pr£tre et pre*bend£ du dome de Neu- 
sohl, devint ensuite chantre municipal et di- 
recteur de la « Soci6te~ de musique » de Her- 
mannstadt. B. est 1 'auteur d'oeuvres de musi- 
que d'gglise, d'oeuvres chorales empreintes de 
couleur nationale et de quelques pieces pour 
le piano. 

Bellalgue, Camille, ne" a Paris le 24 mai 
1858 ; fit sa licence en droit, tout en travail- 
lant la musique avec Paladilne, puis au Con- 
servatoire (classe Marmontel : premier prix de 
piano en 1878). B. s'est vou£ a la critique mu- 
sicale, dans laquelie il a dibute' au * Corres- 
pondant », en 1884 ; il est critique musical a 
la c Revue des Deux Mondes » depuis 1885, et 
collaborateur du c Temps ». L'Acad£mie fran- 
chise lui a d£cerne\ en 1894, le prix Vitet. La 
plupart des Etudes de B. ont 6te reunies par 
lui en volumes dont voici les titres : L'ann&e 
musicale (chroniques : 1886-1891,5 vol.), L'an- 
nee musicals et dramatique (1893), La mu- 
sique francaise au xix« «. (1890, 2 vol.), 
Psychologie musicale (189*), Portraits et 
silhouettes de musiciens (1896 ; 6d. angl., 
1897 ; eU all. 1903), Etudes musicales et tiou- 
velles silhouettes de musiciens (1896 ; £d. all. 
1899), Impressions musicales et UttSraires 
(1900 ; 2» part. 1904 ; 3« part. 1907), Les epo- 
ques de la musique (1909, 2 vol.), Notes breves 
(1911). De plus, il a ecrit une vie de Mozart 
(1906 dans les « Musiciens ceiebres »), et dam 
les « Mattres de la musique » de J. Chantavoioe, 
celles de Mendelssohn et de Gounod (1907 
et 1910). 

Bellamy, 1. Richard, n6 vers 1743, m. a 
Londres le 11 sept. 1813 ; membre et plus 
tard chef de choeur de la Chapelle vocale 
royale, chanta en 1784 les roles de basse dans 
les concerts comm&noratifs de Hsendel et pu- 
blia lui-meme un Tedeum, un volume d'an- 
thems, etc. Son fils — 2. Ludford, n6 a Lon- 
dres en 1770, m. dans la meme ville le 3 janv. 
1843 ; chantait une partie de soprano aux f£tes 
de 1784 (v. plus haut) et acquit une grande ce- 
l^brit^ comme chanteur (basse) d eglise, de 
theatre et de concert. II fut aussi momentan£- 

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BELLANDA — BELLI 



93 



at directeur d'entreprises theatrales. B. a 
public on recueil de poesies anglaises desti- 
nies i etre raises en musique (1840). 

BeJianda, Ludovico, Tun des premiers 
compositeurs qni £crivirent en style monodi- 
qoe, n& a Verone, vecut probablement a Venise. 
B. i public* 2 livres de Musiche de 1 a 4 v. avec 
B, e. (1007, 1610) ; Sacre laudi a 1 v. avec B. c. 
(1613) ; des Canzonette a 3 v. (1593) ; des ma- 
drigaux i 5 v. (1602) ; Sacrm ccmtiones de 3 a 
5 v. (1604). 

Bellaslo. Paolo, n6 a V6rone, y faisait par- 
tie vers 1590 de l'Acade*mie philharmonique. II 
a pahtig 5 livres de madrigaux a 5 v. (1578, 
itifi, ...., 1505) ; 1 livre de madrigaux a 6 v. 
(1590) ; 1 livre de madrigaux de 3 k 8 v. (1501) ; 
1 livre de villanelles a a v. (1502 ; la partie de 
cmtiui renferme aussi un accompagnement 
note en Ublature de luth). Di verses antholo- 
gies de 1585 (Dolci affetti), 1500 et 1502 ren- 
ferment des madrigaux de B. 

BellazzJ, Francesco, ni a Vigevano, etait 
vers 1623 maitre de chapelle d'une ejrlise de 
Milan, et publia a Venise, de 1618 a 1628, des 
psaames, des motets, des litanies, des faux- 
bourdons, une messe, des chansons, etc. (pour 
k phipart a hnit voix). 

BeJtore (Bkllerus), Jean, de son vrai nom 
Bexluerts, librairea Anvers, s'associa en 1572 
avec Pierre Phalese (v. ce nom). L 'association 
fiat dissoute a la mort de B. dont la veuve re- 
prit le commerce k elle seule. Enfin, son fils, 
KiLT&tSAR, transfers la maison a Douai et pu- 
blia de 1603 a 1605 le catalogue des oeuvres 
6di(ees par elle, catalogue que de Coussemaker 
a trouve a la bibliotheque de Douai. 

Bellermann. 1. Konstantin, ne* a Erfurt 
en 1696, m. a Munden le 1" avr. 1758 ; fut 
naaaai en 1710 cantor, en 1730 vice-recteur, 
en 1742 recteur decole a Munden. B. Itait 
Poeta laureatus et compositeur d'oeuvres vo- 
cales et instrumentales. Cf. Mizler, Biblio- 
thek HI. — 2. Johann-Joachim, ne* a Erfurt le 
23 sept. 1754, m. a Berlin le 25 oct. 1842 ; pro- 
feaaear de theologie a l'Universite* d'Erfurt jus- 
qa'en 1804, puis jusqu'en 1828 directeur du 
nanase t Zum grauen Kloster », a Berlin. II 
tot en outre, des 1816, professeur de theologie 
a IToiversite. D'une culture tres vaste, B. a 
eatre autres le merite d avoir fait r&ntroduire 
renaeignemenl: du chant dans les ecoles de la 
Prusse. Son ouvrage, Bemerhungen uber Russ- 
bxd (1788), traite des conditions de la vie mu- 
scale eo Russie. — 3. Jomann-Friedrich, fils 
do precedent, ne* a Erfurt le 8 mars 1795, m. a 
Berlin le 4 fevr. 1874 ; professeur en cette der- 
ate ville depuis 1810; il fut, de 1847 a 1868, 
directeur du gymnase c Zum grauen Kloster i. 
B. a'est fait nn nom com me historiocraphe 
aoaical par ses recherches precieuses dans le 
domaine de la musique grecque antique. II a 
donne* souvent les lecons de chant au gym- 
nase, il jouait la partie de violoncelle dans un 
qnatuor prive* et fut membre du comite* de la 
« Singakademie ». Cf. Altg. M. Ztg. 1874, N" 0- 
10. Son ceuvre capitale : Die Tonleiter und Mu- 
nknoten der Griechen (1847), traite en detail du 
systeme de notation musicale des Grecs ; trois 
aatrea opuscules : Die Humnen de$ Dionysios 
u*d Mesomedes (1840). Tragmentum grsecse 
tcriplionx* de musica (1840), Ananymi scrip- 
tic de mwica et Bacchii Senioris introduction 
etc. (1841) etudient les quelques restes alors 
eoBnas d'ancienne musique grecque notee. — 
4. J-Gottfrieo-Heinrich, ne a Berlin le 10 



mars 1832, m. a Potsdam le 10 avr. 1003 ; fils 
et eleve du precedent, suivit les cours du gym- 
nase • Zum grauen Kloster • puis entra a lTns- 
titut royal de musique deglise et fut pendant 
longtemps l'dl&ve particulier de E.-A.Grell. B. 
fut nomine* en 1853 mattre de chant au « graues 
Kloster », recut en 1861 le titre de « direc- 
teur de musique royal » et succeda a A.-B. 
Marx, en 1866, comme professeur de musique 
a l'Universite* de Berlin, apres avoir recu le 
titre de D r phil. hon. c. II fut, depuis 1875, 
membre de l'Academie des Beaux-Arts. Les 
compositions gravees de B. consistent exclusi- 
vement en oeuvres vocales (motets, psaumes, 
lieder, choeurs, une o&uvre chorale avec accom- 
pagnement d'orchestre : Gesang der Geister 
Uber den Wauern) ; d' autres oeuvres de gran- 
des dimensions (entre autres, un op^ra) sont 
rest^es manuscrites mais ont 6t6 en partie 
ex^cute^es ; il convient de citer surtout les 
choeurs d'Ajax, du Roi CEdipe et d'CEdipe a 
Colonne de Sophocle. L 'ouvrage de B. sur la 
notation proportionnelle, Die Mensuralnoten 
und Takteeichen im xv. und xvi. Jahrhun- 
dert (1858, 2« 6d., 1006), est une ceuvre de 
merits, la premiere qui permit 1'eHude de la 
musique proportionnelle a ceux que r igno- 
re nee de la langue empec'hait de lire, dans 
Foriginal, les traites des th^oriciens latins. 
Quant a son traits de contrepoint, Der Kon- 
trapunht (1862 ; 4* eU, 1901), il se fait le de- 
fenseur d'un systeme vieilli, celui du Gradus 
ad Parnassum de J. -J. Fux, systeme arri^r^ 
d^ja a l^poque ou il pa rut (1725). Enfin, il 
faut mentionner deux brochures : Ueber die 
Entwicklung der mehrstimmigen Musik (A861), 
Die Grosse der musikalischen lntervalle als 
Grundlage der Barmonie (1873), et une bio- 
graphie, Ed.-Aug. Grell (1899). UAUg. Musi- 
kaiische Zeitung (1868-1874) cootient un cer- 
tain nombre de contributions de B. 

BellevllleJ>Oury], Anna-Karoline de, nle 
a Landshut le 24 juin 1808, m. a Munich le 
22 juil. 1880 ; piamste remarquable, ^leve de 
K. Czerny, fit de grandes tour nee a de concerts 

Jiuis epousa, a Londres, le violoniste Antonio- 
am es Oury (v. ce nom). Elle vdcut de lon- 
giies ann^es a Brighton et publia des compo- 
sitions pour le piano. 

Bell'Haver, Vincenzo, n^ a Venise vers 
1530, eleve d*A. Gabrieli ; succeda, en 1556, a 
son maitre comme organiste du second orgue 
de St-Marc. II mourut probablement en 1588, 
car Giuseppe Guami, son successeur, entra en 
fonctions le 30 oct. de cette me'me ann£e. B. 
s'etait fait un grand renom comme composi- 
teur de madrigaux dont on n'a conserve, en 
plus de ceux qui sont diss£min£8 dans les an- 
thologies, que le 2* livre de madrigaux a 5 v. 
(1574). Des oeuvres vocales religieuses nous 
sont egalement parvenues. Enfin on trouve une 
toccata pour orgue dans : Torchi, Arte mus. 
in Italia, vol. III. 

Belli, 1. Girolamo, n£ a Argenta (Ferrare), 
e'leve de Luzzaschi, chantre de la chapelle du 
due de Mantoue, publia 3 livres de madrigaux 
k 6 v. (1583, 1584 [Furti amorosi, aussi en 
1587], 1593), 9 livres de madrigaux a 5 v. (1584, 

1586 , 1617), 2 livres de Canzonette a 4 v. 

(1584 etc, 1593), Sacrm cantiones 6 v. (1585), 
Sacrm cantiones 8 v. (1589), Sacrm cantiones 
iO v. (1594), Salmi 5 v. e 2 Magnificat (1610). 
— 2. Giulio, ne* a Longiano vers 1560 ; rem- 
plit successivement les fonctions de maitre de 
chapelle a Imola, Carpi, Ferrare, Venise, Mon- 



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UNIVERSITY0F CALIFORNIA 



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BELLINCIONI — B&MOL 



tegnana, Osimo, Forli, puis a Venise de nou- 
veau, en 1607 a St- An tome de Padoue et enfin 
a la eath£drale d'Imola (des 1611). B. fut un 
compositeur remarquable de musique d'eglise. 
II a ecrit : Missm sacrmque cantiones 8 v. (1595, 
etc.), Missm 5 v. (1597), Misses 4 v. (1599, etc.), 
Missm sacrm 4-8 v. cum B. c. (1608 [16131), 
Psalmi ad vesperas... 2 Magnificat 8 v. (1596, 
etc.), Psalmi ad vesperas, 2 Cantica B. V. et 
Tedeum 5 v. (1598), Psalmi ad vesperas... 3 
Cantica B. M. V. 6 v. (1604), Sacrm cantiones 
4-i2 v. con Litanie B. M. V. (1610), Compieta, 
MotettietLitanie8. v. falsibordoni, etc. (1605), 
Compieta etc. 5. v. (1607), Compieta etc. 6 v. 
(1607), Concerti ecclesiastici 2-3 v. (1613, etc. 
[parmi lesquels une Canzone p. 2 cornetti oo 
violons avec B. cX enfin 2 livres de madri- 
gaux de 5a6 v. (1589, 1592) et 2 de canzonette 
a 4 v. (1584, 1593). Cf. Ad. Brigidi, Cenni sulla 
vita e suite opere di G. B. (1865). — 3. Dome- 
nico, Fan des premiers musiciens qui 6crivi- 
rent en style monodique, succ£da a Gagliano 
comme maftre de chant a I'e'glise S. Lorenzo 
de Florence (1610-1613) et publia : Arie a 1 e 
2 voci per sonare con il chitarrone (1616), et 
Orfeo dolente (1616, cinq intermedes pour 
YAminta du Tasse). 

Belllnclonl. Gemma, cantatrice scenkrue 
(soprano leger), n£e a Come le 18 aout 18o6 ; 
eleve de son pere, Cesare B.. et de Corsi, de^ 
buta a Naples en 1881, dans Tutti in maschera 
de Pedrotti, voyagea ensuite avec Tamberlick 
en Espagne et devint Tune des cantatrices les 

f>lus fetees de toutes les grandes scenes de 
'Italie et de l'£tranger. EHe 6pousa le t£nor 
Stagno (v. ce nom). Une seVie de premiers 
roles d'operas modernes de l'£cole veriste (Ca- 
valleria rusticana, Nozze Istriane, etc.) furent 
crepes par B. 

Bellini, Vincenzo, ne* a Catane (Sicile) le 
l« r nov. 1801, m. a Puteaux, pres de Paris, le 
24 sept. 1835 ; eleve du Conservatoire de Na- 
ples, sous la direction de Zingarelli, commenca 
par publier des compositions instrumentales 
et de la musique d'eglise. Son premier opeYa, 
Adelson e Salvini, fut reprdsente en 1825 sur 
la scene du Conservatoire; l'anne*e suivante, 
Bianca e Fei*nando 6tait accueilli si favora- 
blement au theatre San Carlo, que l'auteur 
recut, en 1827, des com ma tides pour la Scala 
de Milan. 11 6crivit alors 11 Pirata, dont le 
succes considerable fut encore surpass^ par 
celui de La Straniera (1829), puis, pour 
Parme, Zatra, qui fit fiasco ; pour Venise, 
Montecchi e Capuletti (1830), et, pour Milan, 
La Sonnambuta (1831, La Somnambule, all. 
Die Nachtwandlerin). La critique reprocha a 
B. la simplicite excessive de ses accompagne- 
ments et l'exiguite* de forme de ses morceaux 
de chant ; l'auteur, qui reconnut le bien- 
fonde" de ces reproches, se remit au travail et 
donna a Milan, en 1831, la Noivna, une reuvre 
lus soigneusement eerite, mieux finie et qui 
t fureur, surtout avec la Malibran dans le 
role principal. Beatrice di Tenda (1833) eut 
moins de succes aupres du public. Un autre 
opera, II fit ed il sai*a> fut represent^ en 1832 
dans un cercle prive\ En 1833, B. transfers 
definitivement son domicile a Paris, ou il cueil- 
lit, pendant bien peu de temps il est vrai, de 
nombreux lauriers. II n'ecrivit plus qu'un 
ope>a, 1 Puritani. donne* en 1835 aux Italiens. 
B. est Tun des plus charmants auteurs d'ope- 
ras italiens, au xix e s. et il jouissait d'une tres 
grandc estime aupres de ses collegues. Sa 



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mort premature et les regrets onanimes 
quelle causa, donnerent naissance a une 
auantite d'£crits sur l'auteur et sur ses oeuvree. 
Ses cendres furent transferees solennellement 
a Catane en 1876 (cf. Florimo), et Ton y ceJ6- 
bra en 1901 le centenaire de la naissance du mo- 
sicien. Cf. les etudes biographiques de Fil. Cic- 
conetti (1859), Percolla (1876), A. Pougin (1868), 
Ant. Amore (2 vol., 1892, 1894), Fr. Florimo 
(Bellini, memorie e lettere, 1885) et aussi Mil- 
ler {Kunstlerleben, p. 144 et ss.). — Un frexe 
de Bellini, Carmelo B., ne a Catane en 1802, m. 
dans la m£me ville le 28 sept. 1884, se fit une 
modeste reputation comme compositeur de mu- 
sioue d'eglise. 

Belllnzanl, Paolo-Benedetto, ne a Fer- 
rare, devint matt re de chapelle a Udine en 
1717, puis passa successivement a la cath£- 
drale ae Ferrare en 1722, a Pesaro en 1726, a 
Urbino en 1733. B. a publie : Missm 4 v., op. 

I (1717) ; Salmi brevi 8 v., op. 2 (1718) ; Of- 
fertorij 2 v. cum B. c. (1726) ; Duetti da ca- 
mera, op. 5 (1726, lib. 2, 1733) ; Madrigali 2- 
5 v., op. 6 (1733) ; Suonate a Flauto col B. c. 
(1720). 

Bellman, Karl-Michael, ne le 4 fevr. 1740, 
m. a Stockholm le 11 fevr. 1795 ; poete humo- 
ristique et improvisateur (Fredmans Epistlar, 
Fredmans Sanger) que le chanteur et luthiste 
virtuose suedois, Sven Scholander, a remis en 
honneur de nos jours. 

Bellmann, Karl-Gottfried, ne a Schellen- 
berg (Saxe) le 11 aout 1760, m. a Dresde, ou il 
etait facteur d'instruments, en 1816 ; cons- 
truisit des pianos donl la renommee fut tres 
grande et fut en m£me temps virtuose sur 
le basson. 

Betloll, 1. Luioi.ne a Castelfranco(Bologne) 
le 2 fevr. 1770, m. le 17 nov. 1817 ; corniste 
virtuose, fut nomme, en 1812, professeur de 
cor au Conservatoire de Milan, ecrivit plusieurs 
ballets et une methode de cor posthume. — 
2. Agostino, ne a Bolo^ne, egalement corniste 
virtuose, a publie plusieurs recueils d' etudes 
pour le cor et fait representer huit ballets a 
Milan, de 1816 a 1823. 

Belloni, 1. Giuseppe, compositeur de musi- 
que d'eglise, ne a Lodi, publia des messes a 
5 v. (1603), des psaumes a 5 v. (1605), des 
messes et des motets a 6 v. (1606). — 2. Pietro, 
de Milan, professeur de chant au « Conserva- 
tory di Sant'Onofrio d, a Naples, et plus tard 
a Paris, ecrivit plusieurs ballets (1801-1804), et 
publia une Methode de chant (1822). Cf. E.-G.- 
J. Gregoir, Les tribulations dun artiste tnusi* 
cien a Paris en 1812, P. B. (1884). 

Belly (angl.), table d'harmonie des instr. 
a archet ou des pianos. 

Bemetzrleder, Anton, ne en Alsace en 1743, 
m. a Londres vers 1816 ; auteur d'un certain 
nombre d'ouvrages theoriques qui, grace a la 
protection de Diderot, valurent a leur auteur 
une renommee passagere. B. prefera cepen- 
dantchercher fortune a Londres, en 1780 aeja. 

II a publie plusieurs ouvrages theoriques : 
Lecons de clavecin et principes d'harmonie 
(1771 ; ed. angl., par G. Bernard, sous le titre 
de Music made easy, 1778 ; edit. esp. par B. 
Bails, 1775) ; Traite de musique concemant 
les tons, les harmonies, etc. (1776T-1780]); 
Nouvel essai sur I'harmonie (1779-1780); Gene- 
ral instructions in music (1781) ; A new singing 
booh (ed. angl. et franc,, 1790) ; etc. 

B6mol, (S rotundum, molle ; all. Be ; angl. 
flat ; holl. bemoll), (?, signe servant a abaisser 

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BENCINI — BENDER 



95 



le son d'un demi-ton. Le double-b6mol, bj?, 
abaisse le too de deux demi-tons. Cf. B. et 
Alt£jution 2. 

Benefit!, Joseffo, compositeur italien du 
debut da xvin* s. dont on a conserve dee can- 
tales dechambre avec celles de Clari et de 
Marcello, ainsi que des sonates manuscrites 
p. orgae. Deux de ces dernieres ont paru dans 
Torchi, Arte mus. in Italia, vol. I ft. 

Ben'da, 1. Franz, n£ a Stare^Bdnatky (Bo- 
heme) le 25 no v. 1709, m. a Potsdam le 7 mars 
1786 ; fat enfant de chceur de l'eglise St-Nicolas 
A Prague, puis musicien errant, et acquit une 
virtuosity telle sur le violon, qu'il obtint un 
paste a Varsovie et plus tard (1733) dans la 
chapelle du prince heritier (futur Fr&lenc II), 
a Rheinsberg. II fut nomme concertmeister du 
roi en 1771 ; l'expression intense e"tait la qua- 
lite principale de son jeu. B. forma un grand 
nombre d^leves. II ne publia que 6 sonates a 
trois, op. 1 (2 V. c. B.c.); 4 ! concertos de violon, 
op. 2 {avec des cors) ; deux groupes de 3 so- 
nates pour violon (ou flute) et B. c. f op. 3 eto 
i paru 3 aassi a Paris comme op. 1, 6 sonates de 
violon ivec B.C.). Un recueil d'^tudes p. le violon 
parut aprts la mort de l'auteur. De plus, on a 
conserve les man user Us d'un grand nombre de 
sonates et de soli p. violon et B. c. (l'autobiogra- 
phie en enumere 80), de quelques concertos 
et symphonies. B. est un des representants les 
plus' remarquables de Creole dite de Berlin et, 
en depit de son origine tcheque, il a bien plus 
de points de contact avec Ph.-E. Bach, les 
deux Graun, etc., qu'avec Stamitz et ses imi- 
tateurs. V. l'au tomographic de B. dans la Neue 
Berliner Musikzeitung , X, p. 32. — 2. Johann, 
frere du precedent, et comme lui violoniste, 
ne a Stare-Benatky, en 1713, m. a Potsdam, 
ou il elait musicien de la chambre, en 1752 ; 
ses compositions resterent manuscrites. — 
3. Georg, Mre des presidents, ni a Starg- 
Beaatkr le 30 juin 1722, m. a Costritz le 6 nov. 
1795 ; rat musicien de la chambre a BeVlin 
41742 a 1748), puis a Gotha. Le due de Gotha 
leuvoya en Italie pour y achever son Educa- 
tion musicale, et le nomma a son retour, en 
lioO, maitre de chapelle de la cour. B. se 
crea une grande renomm£e par la composition 
de melodrames, parus depuis 1775 : Ariadne 
auf Saxos — donn£ aussi a Paris, en 1781, 
maissans succes, — Medea, Pygmalion, Phi- 
Um und Theone (retravaille*, sous le titre de 
Almanwr) et Nadine. Se croyant moins en 
faveur, il demands son cong£ en 1778 et ve"cut 
des lors a Hambourg, Vienne, etc. ; il se retira 

§las tard a Georcentnal, pr&s de Gotha, a Ohr- 
ruff, et enfin a Costritz, ou il abandonna entie- 
rement la musique. B. aecrit un grand nombre 
dVovres, dont ia plupart, manuscrites, sont 
oonserrees a la Bibhotneque royale de Berlin 
cantates d^g Use, messes, symphonies, con- 
certos, sonates p. piano, etc.); il a compose" 
ouatorze ouvrages sceriiques (operas et melo- 
drames). — 4. Joseph, frere cadet et £l£ve de 
Franz B., ne" a Stare- B<§natky le 7 mai 1724, 
tucceda a son frere comme concertmeister, fut 
Pension n£ en 1797, et mo unit a Berlin, le 22 fevr. 
!8(tt. — 5. Priedrich-Wilh.-Heinr., ne* a 
Potsdam le 15 juil. 1745, m. dans la meme 
nllele 19 join 1814, fits aine de Franz B. ; 
excellent violoniste, pianiste et organiste, musi- 
cien de la chambre du roi, de 1765 a 1810. II a 
compost des operas (Alceste, Orpheus, Das 
BiumenmddchenJ, 2 oratorios, des cantates et 
desfeuvres instru men tales. — 6. Friedrich- 



Ludwig, fils de Georg B., n6 a Gotha en 1746, 
m. a Konigsberg le 27 mars 1793 ; violoniste 
dans la troupe de theatre de Sevier, puis de 
Dobbelin, devint, en 1780, chef d'orchestre 
d'opera, a Hambourg, en 1782, virtuose de la 
chambre a Schwerin, etenfin, en 1789, direc- 
teur de concerts a Konigsberg. B. est l'auteur 
de plusieurs concertos de violon et de quatre 
operas. — 7. Karl-Herm.-Heinr., fils cadet de 
rranz B., n£ a Potsdam le 2 mai 1748, m. a 
Berlin le 15 mars 1836 ; fut pendant nombre 
dannees concertmeister de Torchestre de 
l'Opera royal, a Berlin, et composa quel- 
ques oeuvres de musique de chambre (en 
plus des melodrames, des operas comiques : 
Der DorfjahrmarktAllQ; Borneo und Julia, 
1776; Walder, 1777; Der Hohbauer, 1778, 
etc.) qui, de leur temps, parurent en plusieurs 
Editions sous forme de reduction p. piano a 

2 ms. Quelques cantates (Amynts Klagen, 
Cephalus und Aurora, Bendas Klagen [son 
chant du cygne]), 6 cahiers de pieces vocales 
et instru men tales (1780 et ss.k 3 concertos de 
piano (Leipzig, 1780 et s.), plusieurs recueils 
de sonates de piano (VI Sonate, 1757; sonate a 
4 ms. op. 6 ; 3 sonates avec violon ou flute) ont 
6t6 graves, et quelques oeuvres ont paru dans 
des anthologies (CEuvres mile's de Haflher ; 
Musikalisches Allerley de Birnstiel ; etc.). 
Enfin 8 symphonies manuscrites (Bibliotheque 
de la Ville, Leipzig) s'elevent bien au-dessus 
des oeuvres contemporaines de ce genre, dans 
l'6cole de l'Mleraagne du Nord. Cf. Hodermann, 
G.B. (1895); Edp. Istel, Die Enstehung des 
deutscnen Melodrama (1906) ; F, Bruckner, 
G. B. und das deutsche Singspiel (« Sammelb. 
der I. M. G. », 1904). 

Bendel, Franz, n6 a Schonlinde, pres de 
Rumburg, le 23 mars 1833, m. a Berlin le 

3 juil. 1874 ; £leve de Proksch, a Prague, etde 
Liszt, a Weimar, fut pendant un certain temps 
professeur a l'Acad£mie fondle par Kullak, a 
Berlin. Pianiste remarquable, B. a compose' un 
grand nombre de morceaux de piano apparte- 
nant a la bonne literature de salon ; quelques 
romances eurent un temps de grande vogue. 

Bendeler (Bendler), 1. Johann-Philipp, ne* 
a Riethnordhausen, pres d'Erfurt, en 1660, m. a 
Quedlinbourg, ou il 6tait cantor, vers 1712 
(frappe* d'une congestion, a l'orgue) ; £crivit : 
Melopceia practica (1686) ; AZrarium melopoe- 
ticum (1688); Organopceia (2* &L, 1690; r£e*d. 
en 1735, sous le titre de Orgelbaukunst) ; Direc- 
torium musicum (1706) ; Collegium musicum 
de compositione (manuscrit ; cite par Mattheson 
dans son « Ehrenpforte »). Son Gls — 2. Salomo, 
n£ a Quedlinbourj^, en 1683, m. a Hambourg 
en 1724 ; basse tres f£t£e de TOpera de Ham- 
bourg, se fit entendre en 1712 a Londres avec 
tres grand succes, dans le Binaldo de Hsendel. 

Bender, Valentin, n6 a Bechtheim, presde 
Worms, le 19 s"ept. 1801, m. a Bruxelles le 14 
avr. 1873; fut maitre de musique dans un regi- 
ment neerlandais, puis directeur de 1' <i Har- 
monie » d'Anvers. II c^da ce dernier poste a 
son fr^re, se fit connaitre comme virtuose sur 
la clarinette et fut enfin nomme directeur de 
musique de la marison du roi et chef des 
« Guides » (gardes du roi). II composa plusieurs 
oeuvres pour clarinette et pour musique mili- 
taire. — Son frere Jacob, ne a Bechtheim en 
1798, maftre de musique dans un regiment 
neerlandais, mourut a Anvers, ou Valentin lui 
avait c6d6 les fonctions de directeur de V «Har- 
monie » ; c^tait un bon clarinettiste. La plu- 



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96 



RBNDIX — BENELLI 



z 



part de ses oeuvres sont Sorites pour musique 
militaire. 
Bendlx, 1. Victor-Emmanuel, n£ a Copenha- 
ue le 17 raai 1851 : Sieve de Gade et de Win- 
ing au Conservatoire de sa ville natale, diri- 
gea d£ja de 1872 4 1876 une soci6t£ chorale, 
partit en 1882 avec une bourse pour l'Alle- 
magne et dirigea, en 1892-1893, lea concerts 
oopulaires de Copenhague. B. est 1'auteur de : 

3 symphonies 11 ut maj., op. 16, Zur Bdhe ; 
II, re maj., op. 20, Sammerklange ausSudruss- 
land; III, la min., op. 25); une ouverture p. 
une comldie; un concerto de piano en sol 
min. ; plusieurs oeuvres chorales (Psaume 83, 
op. 7, avec orch.) ; un trio p. piano et archets, 
op. 12; Tanz-lmprovisationen pour piano a 

4 ms ; une sonate p. le piano ; lieder, etc. 
Deux de ses fr&res sont aussi d'excellents mu- 
siciens : — 2. Otto, pianiste, n£ le 26 juil. 
1845, est professeur au Conservatoire de Bos- 
ton ; — 3. Fritz, n£ le 12 janv. 1847, Steve de 
Grutzmacher, violoncelliste dans l'orchestre 
royal de Copenhague. 

Bendl. Karl, compositeur tch&que, n£ a 
Prague le 16 avr. 1838, m. dans la m£me 
ville le 16 sept. 1897; devint en 1864 chef 
d'orchestre d*op£ra a Bruxelles, puis chef des 
choeurs a 1'Opera allemand d'Amsterdam et 
enfin. en 1865, directeur de la soci§t£ chorale 
« Hlanol », a Prague. 11 4crivit des operas 
nationaux (tch&ques) : Lejla, Bretislaw, Cer- 
nohorci, Stary ienich, Kalel Skreta, Dite 
Tabora (Prague, 1892), Mere Mila (Prague, 
1895), Le joueur de cornemuse (Prague, 1907} ; 
un ballet, Noce bohemienne (Prague, 1895); 
des lieder (chansons tziganes) ; de bonnes 
oeuvres de musique de cnambre, des pieces 
chorales, etc. B. Itait membre de l'Acad6mie des 
Beaux-Arts de Bohdme. 

Bene, ben (ital.J, bien. 

Benedicfte, v. Canticum. 

Benedict y Julius, n£ a Stuttgart le 27 nov. 
1804 (fils d'un banquier isra£lite, MoiseB., qui 
se fit baptiser), m. a Londres le 5 juin 1885; 
Sieve d'Abeille, de Hummel (Weimar, 1819) et 
de Ch.-M. de Weber (1821-1823), fut nommS chef 
d'orchestre au theatre de la Porte de Carinthie, 
a Vienne (1823), puis au theatre San Carlo, a 
Naples (1825), ou il donna son premier op6ra : 
Giacinta ed Ernesto. Cette oeuvre, ainsi que 
la suivante, I Portoghesi in Goa, donnSe a 
Stuttgart, en 1830, n'eurent que peu de succ&s. 
De Naples, B. se rend it en 1835 a Paris et, la 
m&me annSe encore, a Londres. II devint alors 
Anglais, k tel point que Ton en oublia bien 
souvent son origine allemande. Chef d'orches- 
tre de T « opera buffa » au Lyceum, en 1836, il 
donna un acte Un anno ed un giorno ; puis, 
apr&s avoir passS au Drury-Lane en 1838, il fit 
repr&enter son premier oplra anglais, The 
gypsy's warning, suivi a son tour des Fiancees 
de Venise (1844) et des Croises (1846). En 1850, 
B. alia en AmeVique avec Jenny Lind ; peu 
apr&s son retour, if fut nommS chef d'orchestre 
de l'entreprise th£atrale de Mapleson (au Her 
Majesty's theatre, puis au Drury-Lane) et 
donna entre autres vObe'ron de Weber, avec 
des rScitatifs de sa composition. B. fut 
ensuite chef d'orchestre des « Monday popular 
Concerts, » (1859), dirigea plusieurs festivals de 
Norwich, devint chef d'orchestre du Covent 
Garden et enfin, de 1876 a 1880, chef d'orches- 
tre de la SociStS philharmonique de Liverpool. 
La fortune et les honneurs r£compenserent 
largement les efforts de B. qui fut nomine che- 



valier (Sir) en 1871 et d£cor£ d'un grand 
nombre d'ordres Strangers. 11 convient de 
citer plus spScialement parmi ses ceuvres : 
The Lilly of Killarney (1862, opSra connu en 
Allemagne sous le titre : Die Rose von Erin) ; 
descantates, Undine (1860, Norwich), Richard 
Cwur-de-Lion (1863, Norwich) et Gnutella 
(1882, Birmingham) ; des oratorios, Ste-Cecile 
(1866, Birmingham), St-Pierre (1870, Birmin- 

fham); deux symphonies (1873-1874, au Crystal 
alace). B. rldigea en outre decourtes biogra- 
phies de Mendelssohn (1850) et da Weber [im) 
pour les Great musicians de Hueffer. 

B6n6dlctlns. L'histoire et la thSorie de la 
musique doivent en grande partie leurs decou- 
vertes et le d£veloppement qu'elles prirent 
dans le courant du moyen a?e, a 1'ordre des B., 
fonde par Benedictus de Nursia (v. ce nom), 
ordre dont les couvents etaient alors les priori- 
paux foyers de culture scientifique. Presque 
tons les hommes dont I'histoire musicale du 
moyen £ge a conserve les noms, a commencer 

Sar le pape GrSgoire le Grand (v. ce nom), 
rent partie de l^ordre de St-Benoit : Aurelien 
de R6om6, R6mi d'Auxerre, Regino de Prume, 
Notlter Balbulus, Hucbald de St-Amand, Odon 
de Clugny, Guy d'Arezzo, Bernon de Reiche- 
nau, Hermann Contract, Wilhelm de Hirschau, 
Aribon l'Ecolatre, Bernard de Clairvaux, Eber- 
hard de Freising, Adam de Fulda, etc. Parmi 
les modernes, citons sp£cialement Martin Ger- 
bert, le prince-abb^ de St- Blaise (m. en 1793), 
Dom Bedos de Celles, Dom Jumilhac, Schu- 
biger, le cardinal Pitra, Dom GuSranger, Dom 
Pothier, Dom Mocquereau (cf. Solesmes), R. 
Molitor, Dom Ugo Gaisser. Les Annales ordi- 
nis. S. Benedicti (1703 a 1739, 6 vol.) dubene- 
dictin Mabillon sont 1'une des sources princi- 
pales pour l'Stude de l'histoire de la musique 
au moyen age. Cf. Bibliographie des Benedic- 
tins de la Congregation de France (Solesmes, 
1889). 

Benedictus Appenzelders (Benoit d'Ap- 
penzell), contrapuntiste du xvi« s., maftre des 
enfants de choeur de la Chapelle royale a Bru- 
xelles, de 1539 a 1555. II faut se garder de le 
confondre avec Benedict Ducts. 

Benedictus de Nursia (canonist : Saint- 
Benoit), fondateur de l'Ordre des BSnSdictins, 
n4 a ce que Ton pretend en 480, m. en 543. B. 
fonda en 529 le couvent du Mont Cassin, dont 
la r&gle institute par lui devint celle de 
Tordre entier. 

Benedictus [Domlnus Deus Israelii 
v. Canticum (Zacharle). 

Benedictus [es]. v. Canticum. 

Benedictus Iqul venit] (BSni soit [celui 
aui vient]), la cinqui&me partie vocale de l'0r- 
ainarium Missee (v. Mbsse), se cbante suivant 
les ordonnances eccl^siastiques apr^s 1'eUevt- 
tion de l'hostie. 

Beneken (Beneckbn)^ Friedrich-Bernhard, 
n6 k Kloster Wennigsen, prds de Hanovre, le 
13 aotit 1760, m. a Wulfinghausen, pr^s de 
Hanovre, ou il Itait pasteur, le 22 sept. 1818; 
auteur de la m&odie du choral « Wie sie so 
sanft ruhn ». II a public une s^rie de recueils 
de musique pour la famille : Lieder der Jin- 
schuld und Liebe, Lieder und Gesdnge fir 
fuhlende Seelen (1787), Lieder und kleine 
Klavxerstucke fur gute Menschen (1794), Lie- 
der der Religion^ der Freundschaft una dsr 
Liebe (1805). 

Benelli,l. Alemanno, pseudonyme de Bot- 
trigari (v. ce nom). — 2. Antonio -Perecrino, 



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BENET 



BENNETT 



97 



nik Forli (Romagne) le 5 sept. 1771, m. a 
ftzroichen en Saxe (ou il s'etait retire en 
1889) le 16 aoiit 1830, fut d'abord engage 
comme te'nor, a Naples, au Theatre San Carlo, 
qui donna en 1798 son opera Partenope, puis 
a Dresde, de 1801 a 1822. II professa plus tard 
le chant a TEcole royale de chant scenique, a 
Berlin. B. a publie une methode de chant 
Beoole per il canto figurato, 1814; 6d. all., 
1819), des solf&ges (op. 34), de la musique 
d'egiise avec ace. d'instruments (messes, Sta- 
bat, motets), et des chants profanes (airs, noc- 
turnes a 4 v., airs de concert). Entin B. a ecrit, 
entre autres, en 1824, pour 1' « Allg. Musikzei- 
tang 3 de Leipzig, des Bemerkungen uber die 
Stimme. 

Belief, John, v. Bennkt. 

BenevoH, Orazio, ne a Rome en 1602, m. 
dans la m£me ville le 17 juin 1672 ; fut maftre 
de chapelle de diverses eglises, a Rome, en 
dernier lieu au Vatican (1646). II avait et£ 
aussi, pendant deux annees (1643-1645), musi- 
rien de la cour d'un archiduc, a Vienne. B. 
etait an contrapuntiste hors ligne (£leve de 
Ylncenzo Ugolini); ses ceuvres (messes, motets, 
psanmes, etc., a 12, 16 et 24 v.) sont conserves 
en manuscrits. Une messe de B., a 48 v., repar- 
nes en douze chceurs, fut execute, en 1650, en 
leglise Santa-Maria-Sopra-Minerva, a Rome ; 
etle a §te publiee en partition dans les « Denk- 
maler der Tonkunst in (Esterreich » (X, 1). 

Benincori, Angelo-Maria, n£ a Brescia le 
38 mars 1779, se fixa en 1803 a Paris, oil il 
moarut le 30 d£c. 1821 ; violoniste virtuose et 
compositeur, publia des quatuors p. instr. a 
irehet (op. 2, 5, 4, 5 et 8) et 3 trios p. piano, 
violon et vcelle (op. 6). Ses ceuvres de mu- 
*iqne d'eglise resterent manuscrites. B. est 
1 anteur des trois derniers actes et dune mar- 
che du premier acte d'Aladin ou la lampe 
merxeilleuse : l*op^ra inachev6 de Nicolo 
Uouard (Paris, 1822), et de 3 autres operas. 

Benndorf, Friedrich-Kurt, ne a Chem- 
nitz le 27 mai 1871, <Hudia des 1890 la musi- 
qne, la literature et la philosophie a TUniver- 
rite* et a 1 Acad^mie royale de musique, a Ber- 
lin. B. prit en 1894, a Leipzig, le grade de D r 
poil. en presentant une these sur Sethus Cal- 
ritius ah Mtisikthettr either, devint en 1895 
naitre a TEcole de musique R.-L. Schneider, 
a Dresde, puis y succexla en 1897 a Arno Rei- 
caert, comme conservateur de la section de 
musique dela Bibliothdque royale publique, et 
oonserva ses fonctions jusqu'enl904. 11 a publie* 
phuteurs cahiers de chceurs et, dans diverses 
revues, d'assez nombreux essais sur des ques- 
tions muaicales, puis une 3d. nouv. du roman de 
Job. Kahnau, De?' musikalische Quacksalber 
(1809). Depuis assez longtemps B. s'est adonne" 
exdusivement a la poe*sie (1900 a 1908, huit vol.). 

Banner. Paul, ne a Neuchatel (Suisse) le 
7 nor. 1877 ; £leve d'E. Lauber puis du Con- 
servatoire Hoch (I wan Knorr, Bellwidt) a 
Francfort s. M. (1898-1902), est actuellement 
PfofetseoT de chant et directeur de la «So- 
ewie Chorale & de Neuchatel. II a ecrit une 
*rie d oeuvres chorales a cappella et avec ace. 
dorgueou d'orchestre: Vendredi-Saint, Can- 
tate de Noel, Redemption (chceurs, soli, orch., 
orgue), Requiem (id.), etc., puis des lieder, un 
qnataor p. instr. a archet, un trio p. piano et 
trchets, etc. 

Bennet/ Johannes (Benet), bon composi- 
teur anglais de la premiere moitie du xv« s., 
dont on a conserve des fragments dans les Cod. 



87 et 92 de Trente (actuellement £ Vienne) et 
dans le Cod. 37 de Bologne. B. peut £tre con- 
sider£ comme l'6gal de Dunstaple. Cf. Benoit. 
Bennett, 1. John, compositeur anglais 
(1570-1610 en v.) dont les madrigaux a 4 v. 
(Londres, 1599) ont 6t6 publi&s en Edition mo- 
derne par E.-J. Hopkins (1815). — 2. William- 
Sterndale, ne' a Sheffield le 13 avr. 1816, m. k a 
Londres le 1" fevr. 1875; descendant d'une 
famille de musiciens et d'organistes, entra a 
l'age de huit ans, comme enfant de chceur, 
dans la chapelle du College royal de Cambridge. 
II y At preuve d'aptitudes remarquables et fut 
admis en 18*26 deja a la Royal Academy of 
music, a Londres, ou il eut pour mattres : 
Lucas, Crotch, W.-H. Holmes et C. Potter. II 
ioua en 1833, dans un concours public de 
rAcaddmie, un concerto de piano en re min. 
de sa composition ; Tceuvre fut e'ditee aux frais 
de TAcademie, et Mendelssohn qui avait assist^ 
a Taudition, donna de precieux encourage- 
ments au jeune auteur. B. fit en 1837 un pre- 
mier sejour a Leipzig, grace a la g^nerosite du 
facteur de pianos B road wood, et se lia damitie 
avec Mendelssohn et Schumann; de 1840 a 
1841, il sejourna de nouveau dans la meme 
ville. B. fonda a Londres, en 1849, la Bach 
Society qui donna entre autres, en 1854, la 
« Passion selon St Matthieu ». 11 fut nomrae, en 
1856, chef d'orchestre de la Sociele philharrao- 
nique, mais abandonna cette situation apres 
avoir et£61u, en 1866, directeur de la Royal Aca- 
demy. B. occupait aussi depuis 1856 la chaire 
de musique a V University de Cambridge et 
recut le titre de « docteur » (en 1867, <* Master 
of arts » ; en 1870, « D p honoris causa » de 
rUniversite* d'Oxford). II fut £lev6 au rang de 
chevalier (Sir), en 1871. Ses ceuvres princi- 
pales sont les suivantes : quatre concertos de 
piano, quatre ouvertures (les Naiades, la 
rtymphe de la foret, Pansina, le Paradis 
et la Peri), une symnhonie en sol min., une 
cantate (May-Queen, la Reine de Mai), un ora- 
torio (Woman of Samaria, la Samaritaine), la 
musique d'Ajax y des sonates, caprices, rondos, 
etc. p. piano, des lieder, une sonate p. violon - 
celle, un trio, etc. Les Anglais considerent B. 
comme le fondateur d'une <t elcole musicale 
anglaise » ; il est, sans aucun doute, Tun des 
musiciens les plus agreables qu'ait fournis 
TAngleterre. Cf. J.-R.-St. Bennett, The life of 
W.-St. B (1907). - 3. Theodore, v. Ritter3. — 
4. Joseph, musicograplie et auteur des livrets 
des meilleurs operas de Barnett, Mackenzie, 
Sullivan, Cowen, etc., nea Berkeley (Glowces- 
tershire) le 29 nov. 1831. B. redige les pro- 
grammes analytiques des concerts philharmo- 
niques, des Monday- et Saturday- Popular- 
Concerts ; il collabore d'une mani&re tres 
active au Musical Times et redige la chronique 
musicale du Daily Telegraph. II fut de 1875 a 
1876 redacteur de la Concordia et il a £crit : 
Letters from Bayreuth (1887), A story of ten 
hundred concerts (1887), History of the 
Leeds Festivals (1892, en coll. avec R. Spark). 
— 5. George- John, compositeur et organ iste, 
n£ a Andover (Hants) le 5 mai 1863; fut £leve 
de la Royal Academy (1879-1884), puis, aux 
frais de lYditeur Novello, de Kiel et de Rhein- 
berger (1884-1887). B. fut nomm6 successi- 
vement professeur a l'Acad£mie royale (1888), 
Mus. Doc. (Cambridge, 1893), organiste de 
St-John a Londres (1890), organiste de la 
cath£drale de Lincoln (1895), puis, dans la 
meme ville, directeur des a Musical Society » 



DICTI05T«An\B DE MUSIQUE — 7 



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98 



BEXNEWITZ 



BENVENUTI 



et « Orchestral Society » (1896). II a £crit une 
Messe en si min., un Tedeum, une Bymne 
de P&ques, p. chceur et orchestre, puis dies 
anthems, des melodies vocales, deux ouver- 
tures, un trio, des pieces d'orgue, etc. 

Bennewltz, 1. Wjlhelm, ne* a Berlin le 19 
avr. 1832, m.dans la m^me ville en janv. 1871, 
membre de Torchestre du Theatre royal. II 
6tait eleve de Fr. Kiel, composa un opera : 
Die Rose von Woodstock (1876) et publia des 
morceaux p. piano et p : violoncelle. — 2. 
Anton, violoniste, ne" a PHvret, pres de Leito- 
mischl (Boheme), le 26 mars 1833, fut l'eleve 
de Mildner au Conservatoire de Prague, puis 
entra dans Torches tre du theatre de cette 
ville. II devint ensuite Concertmeister au 
Mozarteum de Salzbourg, puis a Stuttgart, et 
fut nomme en 1866 maftre au Conservatoire 
de Prague, dont il prit la direction de 1882 a 
1901. Depuis lors, B. s'est retir£ a Hirschberg, 
pres de Leipa. 

Benois, marie, pianistede grand talent, n6e 
a St-PeHersbourg le l 6r janv. 1861 : e^leve de 
son pere (lui-mdme £leve de H. Herz) et de 
Leschetizky au Conservatoire de St-P^ters- 
bourg, ou elle obtint en 1876 la medaille d'or. 
Elle se fit entendre des lors (entre autres a 
Vienne) avec beaucoup de succes et 6pousa en 
1878 son cousin, le peintre Wassily Benois. 

Benolst, Francois, ne a Nantes le 10 sept. 
1794, m. en avr. 1878 ; entra au Conservatoire 
de Paris en 1811 et mt, en qualite* de grand 
prix de Rome, pensionnaire du gouvernement 
francais de 1815 a 181,9. A son retour d'ltalie, 
B. fut nomme premier organiste de la Cha- 
pelle du roi et, peu apres, professeur d'orgue 
au Conservatoire : il remplit en meme temps, 
a partir de 1840, les fonctions de chef de chant 
a rOpera et prit sa retraite en 1872. Ses 
reuvres d'orgue parurent sous le titre de 
Bibliotheque de Vorganiste (12 cahiers) ; il 
ecrivit en outre une messe a 3 v. avec orjfue 
ad libitum, deux operas : Le'onore et Felix 
(1821, grave), V Apparition (1848), et plusieurs 
ballets : Iajl Gipsy (1839, en collaboration avec 
Mar Hani et A. Thomas), Le Diable amoureux 
(1840, avec ReberJ, JSisida ( « Die Amazonen 
der Azoren », 1840) et Pdguerette (1851). 

Benoit, 1, (Benoist, Benenoit), compositeur 
francais ou neerlandais de la premiere moitie" 
du xv 8 s., dont on trouve des ocuvres dans le 
Cod. 568 de Modene, Can. 213 d'Oxford et 37 
de Bologne. Cf. Bennet. — 2. Pierre-L6onard- 
Leopold. changea vers sa vingtieme annee son 
nom de Pierre en ceiui de Peter, ne* a Harle- 
beke (Flandre occidentale) le 17 aotit 1834, m. 
a An vers le 8 mars 1901 ; eleve du Conserva- 
toire de Bruxelles, de 1851 a 1855, Ecrivit la 
musique de plusieurs melodrames flamands et 
un petit ope>a pour le Theatre du Pare, dontil 
fut nomme' chef d'orchestre en 1856. 11 obtint, 
Tann^e suivante, avec sa cantate Le meurtre 
d'Abel, le grand prix decomposition (prix de 
Rome) et employa la subvention du gouverne- 
ment a d'importants voyages d'etudes en Alle- 
magne (Leipzig, Dresde, Munich, Berlin). 
C'est de la qu'il adressa a FAcademie de Bru- 
xelles une brochure sur L'ecole de musique 
flamande et son avenir. En 1861, B. se rendit 
a Paris et presenta a la direction du Theatre 
Lyrique un opera, Le roi des Aulnes ; il atten- 
dit, inutilement du reste, et pendant ce temps 
prit la direction de Torchestre des Bouflfes-Pari- 
siens. De retour a Bruxelles, il y fit executer 
une Messe solennelle de sa composition, qui fit 



grand eflet et £ veil la Inattention publique sur 
la person ne de son auteur. B. e*tait Flamand, 
c.-a-d. Germain de corps et d'ime. C'est dans 
cet esprit qu'il dirigea des 1867 l'Ecole fla- 
mande de musique (Conservatoire royal depuis 
1897) d'Anvers. II fut £lu, en 1880, membre 
correspondant, puis, en 1882, membre effectif 
de l'Acadlmie de Belgique. Les oeuvres princi- 
pales de B. sont, outre eel les mentionn£es plus 
haut : un Te Deum (1863), un Requiem (1863); 
un concerto de piano ; un concerto (Poeme) de 
flute ; des operas flamands : Het dorp in f t 
gebergte, Isa (1867) et Pompeia (1896) ; des 
oratorios flamands : Lucifer (1866), De Schelde; 
Drama Christi y drame religieux pour soli, 
chaeurs, orgue, violoncelles, contrebasses, trom- 
pettes et trombones; De Oorlog (La Guerre), 
cantate pour double chceur, soli et grand 
orchestre (1873) ; un oratorio pour voix d'en- 
fants ; De Maaiers (Les Faucheurs), symphonie 
avec choeurs ; la musique de Charlotte Corday 
(1877, Bruxelles); celle de la traeSdie Willem 
de Zwijger, de E. von Gcethems (1876] ; Vlaan- 
derens Kunstroem (Cantate de Rubens), p. 
double choeur et orchestre (1877) : Antwerpen, 
p. triple chceur d'hommes et orchestre (1877); 
Jongfrou Kathelijne, sc&ne p. alto solo et 
orchestre ; Muse des Geschiedenis y p. chceur et 
orchestre (1880) ; Hucbald, p. baryton solo, 
harpe, chceur et orchestre (1880) : Trionf- 
niarsch (p. r Exposition de 1880) ; De Rhijn 
(Le Rhin), oratorio p. double choeur et orches- 
tre (1889) ; Het Melief(3 actes, Iseghem, 1893); 
Les derniers jours de Pompei (da pres Bulwer), 
Sagen en Balladen, pour le piano ; Liefde 
int leven (melodies vocales) ; Liefdedrama 
(id.); des motets avec orgue, une me*se, etc. 
B. a public* en outre un grand nombre d'ecrits, 
principalement sur des questions d'actualite* : 
De Vlaamsche Muziekscnool van Antwerpen 

S1873) ; L f institution de Festivals en Belgique 
1874) ; Verhandeling over de nationale Toon- 
zunde (2 vol., 1875-1877) ; De Muzikale Opvoe- 
ding en Opleiding in Belgie ; Bet droombeeld 
eener Muzikale Wereldkunst ; De Oorsprong 
van het Cosmopolitisms in de Muziek (1876) ; 
Over Schijn en Blyk en onze Musikale Vlaam- 
sche Beweging ; Onze Muzikale Beweging op 
dramatisch Gebied; Een honing ligk Vlaamsch 
Corner vatorium te Antwerpen ; Onze Neder- 
landsche Muzikale Eenhetd ; Brieven over 
Noord-Nederland ; enfin divers articles dans 
des journaux tels que Vlaamsche Kunstbode, 
De Eendracht, Le Guide musical, et dans le 
bulletin de TAcad<§mie des Beaux-Arts de 
Belgique. Cf. Konst. Stoffels, P. B. (1901). - 
3. Camille, musicologue et compositeur fran- 
cais ; attache" (1888) puis conservateur (1895) au 
Louvre. Eleve de C. Franck, B. a d£bute, vers 
1880, par une ouverturede concert fort remar- 
qu£e et il a donne depuis : un poeme sympho- 
nique, Merlin VEnchanteur ; un drame lyri- 
que, CUopdtre (poeme et musique ; execute* 
par fragments, au concert) ; une important^ 
partition pour les Noces corinthiennes d'An« 
France ; la reduction pour piano a quatre 
mains de « Romeo de Juliette », de Berlioz ; 
etc. Enfin, B. a public* deux recueils (Souve- 
nirs, 1884 ; Mustciens, poetes et philosophes, 
1887) de fragments des ecrits de Wagner, tra- 
duits en francais, et une trad, latine du texte 
du « Chant elegiaque » (4 v. et instr. a archet), 
de Beethoven. 

Benvenuti, Tomaso, n6 a Cavazese ( Venetie) 
le 4 f^vr. 1838, m. a Rome en mars 1906; fit 



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BERARDI — BERG 



99 



representor en Italie toute une se>ie d'operas : 
Yalenza Candiano (Mantoue, 1856), Adriana 
Leamvreur (Milan, 1857), Guglielmo Shakes- 
oam?(Parme,1861), Lastelladi Toledo (Milan, 
1864), II Falconiere (Venise, 1878), Beatrice 
di Suevia (ibid. 1890), Le Baruffe chiozzoie 
(Florence, 1805). 

Berardi. Angelo, maitre de chapelle a Vi- 
terbe, puis a Spolete (1681), chanoine a Viterbe 
ii687), puis maitre de chapelle de la basil ique 
Ste-Marie in Trastevere, a Rome (1693) : auteur 
(Tan certain nombre d'ouvrages theoriques 
remarqtiables : Raaionamenti musicali (1681}, 
Doeufnentiarmon%ci(i6Sl) 9 Miscellanea musi- 
cale (1689), Arcani musicali (1690), Ilperche 
musicals owero staff etta armonica (1693). B. a 
Utsse* en oatre : une mease a 6 v. (1669), 
nneMissa pro defunctis a 5 v. (1663), des 
motets de 2 a 5 v. (1669), des Salmi concertati 
a 3 t. (1668), des Psaumes de vgpres a 4 v. 
• 1675), d'autres, de 3 a 6 v. (1682) et des 
Musiche da camera de 2 a 4 v. (1689). 

Berber, Ffux, violoniste distingue, ne" a 
Ieaa le 11 mars 1871 ; e*leve des Conservatoires 
de Dresde et de Leipzig (Brodsky), sejourna a 
Londres en 1889, puis devint concertmeister a 
Magdebourg (1891-1896), a Chemnitz (1896- 
18B6), an Gewandhaus de Leipzig (1898-1902). II 
fiit nomine* ensuite, en 1904, professeur de vio- 
looa FAcademie royale de musique de Munich ; 
il sacc&ia en 1907 a Heermann, comme pro- 
fesseur an Conservatoire Hoch, a Francfort- 
s/-M M en 1908 a Marteau comme prof, au Con- 
servatoire de Geneve et comme chef d'un quatuor 
d'archets (F. B„ Eog. Rkymond, W. Pahnke, 
Ad. Rehberg). 

Berblguier, Bknoit-Tranquille, n£a Cade- 
rousse (Vaucluse) le 21 dec. 1782, m. a Pontle- 
roy, pres de Blois, le 20 janv. 1838 ; excellent 
flatiste, eleve de Wunderlich et de Berton au 
Conservatoire de Paris, entra dans l'arm£e en 
1813, mais se retira d£ja en 1815 pour se 
lirrer exclusivement a la composition. II ecri- 
rit toute une serie d'oeuvres pour la flute 
(10 concertos, 7 cahiers de sonates, etc.). Cf. J. 
Rrotset, Silhouettes musicales du Blesois 
(1807). 

Berceuse (all. Wiegenlied; angl. lullaby), 
tnelodie que Ton chante pour endormir un 
enfant, tan tot em pro n tee au repertoire popu- 
laire, tantot oeuvre d'un compositeur connu. 
La b., deja fort re*pandue dans Vantiquit6, s'in- 
trodotsit au moyen ige dans la poesie reli- 
gieaae et attira, petit a petit, l'attention des 
mosiciens de profession, t£moin le recueil que 
Reichardt publia, a Leipzig : Wiegenlieder fur 
gute deutsche Mutter (1798). De nos jours, les 
compositeurs donnent sou vent le titre de b. a 
des ceuvres de petites dimensions, repondant 
pins ou moins au caractere qu'exige la desti- 
nation primitive de la b. 

Berchem (Bebghem), Jachet de, probable- 
nent original re de Berchem, pres d'Anvers, 
efait, en 1555, organiste du due de Ferrare. 
N'ous ne possesions que trois recueils d'eeuvres 
anprimees, signers en toutes lettres par B. : des 
nadrigaux a 5 v. (1546), des madrigaux a 4 v. 
<1556) et Libro i° - 3* del Capnccio 4 v. 
(ft stances du Roland Furieux de l'Arioste, 
1561). Mais les messes Mors et Fortuna (dans 
Liber 1 missarum, 1546), puis Altro non e il 
nio cor et Deus misereatur nostri (toutes deux 
dins Gardano, VI missm de l'annee 1547), 
tinti <roe les madrigaux signes dans les ma* 
nnscrits et les anthologies du simple nom de 

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Jachet, sont probablement de B. Par contre, 
les motets doivent etre attribute a son contem- 
porain Jachet de Mantua (cf. Jachet) qui eltait 
exclusivement compositeur de musique sacree. 
Cf. Monatshefte fur Musikgeschichte (1889, 
N°»8-9)etHaberl, Kirchenmusikalisches Jahr- 
buch f 1891 . Cf. Buus. 

Berens. Hermann, mfaHambourgen 1826, 
m. a Stockholm le 9 mai 1880, fils (Tun chef 
de musique militaire a Hambourg, Karl B. 
(ne* en 1801, m. en 1857), qui se fit surtout 
connaltre comme flutiste et compositeur d'oeu- 
vres pour la flute. II fut l'61eve de son pere 
d'abord, puis de Reissiger a Dresde et, apres 
avoir fait une tournee artistique avec 1'Alboni, 
revint pour quelque temps dans sa ville natale. 
B. se nxa, en 1847, a Stockholm, et parti cipa 
au d£veloppement musical de cette ville, par 
l'organisation de stances de musique de cham- 
bre, etc. Directeur de musique a GErebro, 
de 1849 a 1860, B. fut nomine* ensuite chef 
d'orchestre du Theatre Mindre a Stockholm, 
puis maitre de chapelle de la cour et profes- 
seur de composition a l'Academie ; il recut le 
titre de « professeur » et fut £lu membre effec- 
tif de l*Acade*mie des Beaux-Arts. B. a compose* 
la musique de Kodros, un ope>a : Violetta, 
trois opdrettes : Un songe oVune nuit d'ete\ 
Lully et Quinault et Riccardo y qui furent 
toutes bien accueillies, quelques morceaux de 
piano et de la musique de chambre bien ecrite. 
C'est sans doute a ses excellentes Etudes pour 
le piano : Neueste Schule der Geldufigkeit 
(op. 61), que B. doit d'dtre, maintenant encore, 
avantageusement connu. 

Beresowski, Maxim-Sosontowitch, n6 a 
Golouchow (rouv. de Tchernikow) en 1745, 
m. en 1777 ; eleve du P. Martini, a Bologne, fit 
repr^senter avec succes, a Livourne, un opera 
de sa composition : Demofonte. Toutefois, en 
depit des dons les plus remarqtiables et des 
efforts les plus sou ten us, B. ne narvint pas a 
se faire une situation dans sa patrie et fimt par 
le suicide. Cf. N.-A. Lebedew, B. et Bortnianski y 
compositeurs de musique d'eglise (St-Peters- 
bourg, 1882, en russe). 

Beretta. Giovanni-Battista, n^ a V^rone 
le 24 fe*vr. 1819, ra. a Milan le 28 avr. 1876 ; 
simple amateur, riche d'abord, il devint, apres 
avoir perdu sa fortune, directeur du Conserva- 
toire (Liceo musicale) de Bologne. II n'occupa 
cependant ce poste que peu de temps, car il 
alia se fixer a Milan, pour y travailler a la con- 
tinuation du grand dictionnaire de musique 
commence* par Americo Barberi : Dizionario 
artistico-scientifico- storico- tecnologico-musi- 
cale (1869-1872). B. lui-meme ne parvint qu*a 
la lettre G. 

Berg. 1. Johann von, imprimeur de musi- 
que et editeur eelebre, ne a Gand, s^tablit a 
Nuremberg ou il s'associa, en 1550, avec Ulrich 
Neuber; les titres des livres sortis de ses 
presses ne portent guere que son nom latinise* : 
Johannes Montanus. B. mourut en 1563, et ce 
fut Dietrich Gerlach (Garlatzenus) qui reprit la 
suite des affaires, avec Neuber. Mais ce dernier 
se separa de son associe en 1567 et chacun 
d f eux, des lors, signa pour son propre compte. 
En fin les ateliers se reunirent de nouveau 
apres la mort de Gerlach (1572). Cf. Gerlach. 
— 2. Adam, imprimeur de musique et Editeur 
c£lebre a Munich, de 1567 a 1599, fut associe* 
en dernier lieu avec Nic. Heinrich (Heinricus) 
qui cependant signa seul a partirde 1600. C'est 
chez B. qu'a paru le superbe Patrocinium mu- 



ic 



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100 



BERGAMA8CA — BERGKREYEN 



sices (10 vol., 1573-1898), dont les six premiers 
volumes renferment exclusivement des oeuvres 
d'Orlandus Lassus. — 3. Konrad-Mathias, n§ 
a Colmar (Alsace) le 27 avr. 1875, £leve du violo- 
niste Franzl a Mannheim, puis (de 1806 a 1807) 
du Conservatoire de Paris, in. a Strasbourg le 
13 d(5c. 1852. II s'e'tait atabli en 1808, comme 
professeur de piano, dans cette demiere ville. 
B. est Fauteur d'un certain nombre d'ceuvres 

?>. le piano (3 concertos, sonates, variations, 
trios p. piano, violon et vcelle, etc., et 
divers morceaux a quatre mains), de 4 cjuatuors 
p. instr. a archet, etc. II a £crit aussi : Ideen 
zu einer rationellen Lehrmethode der Musik 
mit Anwendung auf das Klavierspiel y dans la 
« Caecilia » (vol. V) de G. Weber, et d'un 
Apercu historique $ur Vetat de la musique a 
Strasbourg pendant les cinquante dernieres 
annees (l&O). 

Bergamasca, ancienne danse italienne 
(de Bergame). Zettl demande au due, dans le 
« Songe d'une nuit d'6t£ », s'il desire voir une 
b. ; cette danse etait done certain em en t connue 
au xvi* s. deja, en Angleterre. On trouve par 
ex. des bergamasques pourvues de textes dans 
le 3 me livre (1569) des Villole del Fiore de Az- 
zajuoli. La plus ancienne b. instru men tale est, 
a ma connaissance, une Aria V sopra la Ber- 
gamasca (1642) que j'ai trouvee dans les sona- 
tes a 2 et a 3 v. de Uccellini. II s'agit en Fespece 
d'un morceau assez d£velopp£, en forme de 
variations sur un ostinato : 



Ami ■ ~ , ■" rfj "& 


^-^f J JfT" T'- 



Cf. aussi : Salomone Rossi : Sonata Xll (1642). 
Samuel Scheidt a ecrit une Canzone humoris- 
tique et obstinee ad iniitat. Berganias. angl. (!), 
mais sans Basso ostinato (1621, Paduana, etc.). 
Berger, 1. Ludwig, ne a Berlin le 18 avr. 
1777, m. dans la mSme ville le 16 fevr. 1839 ; 
tils dun architecte, il fat elev£a Tempi in, puis 
a Francfort s. FOder. II Studia Fharmonie et 
le contrepoint en 1799, sous la direction de 
J. -A. Gurrlich, a Berlin, et se rendit a Dresde 
en 1801, dans Tintention d'y suivre les cours 
de J.-G. Naumann, mais celui-ci venait de 
mourir lorscju'il arriva. (Test en sa memoire 
que B. £crivit une t Cantate funebre ». II sui- 
vit Clementi, comme son eleve, en 1804 a St- 
P£tersbourg et se lia d'amitie avec A. Klen- 
gel et avec Field. II ^pousa a St-P£tersbourg 
la cantatrice Wilhelmine Karges, mais son 
bonheur fut de courte duree et il perdit a la 
fois femme et enfant ; il se rendit alors, en 
1812, a Stockholm puis rejoignit Clementi a 
Londres ou il entra en relations avec J.-B. 
Cramer. De retour a Berlin en 1815, il y resta 
jusqu'a sa mort et forma toute une se>ie d'ele- 
ves remarquables (Mendelssohn, Taubert, Hen- 
selt, Fanny Hensel, H. Kuster, etc.). B. a public 
un grand uombre d'oeuvres excellentes pour 
le piano (Sonates op. 1, 6, 7, 9, 10, 15, 18; Etu- 
des, op. 12, etc. ; les « etudes » aussi en edi- 
tion moderne par K. Beinecke), des lieder, 
des quatuors pour voix d'hommes, des canta- 
tes, etc. II fonda en 1819, avec B. Klein, 
G. Reichardt et son futur biographe L. Rell- 
stab, la nouvelle € Liedertafel ». Cf. L. Rellstab, 
L. B. (1846). — 2. Francesco, n6 a Londres 
le 10 juin 1835, eleve de L. Ricci, C. Lickl et 
M. Hauptmann, fut directeur de la Society 



philharmonique de Londres ; il en est aujour- 
d'hui le secretaire honoraire. Auteur de mes- 



ses, d'oeuvres chorales, d'un op&ra, etc. - 
3. Wilhelm, n6 a Boston le 9 aout 1861, de pa- 
rents allemands qui rentr&rent a Breme en 
1862, m. a I6na le 15 janv. 1911. Eleve de 
Fr. Kiel a FAcademie royale de musique de 
Berlin (1878-1882), il fut ensuite pendant long- 
temps professeur au Conservatoire Klindworth- 
Scharwenka, puis succ6da en 1903 a Fr. Stein- 
bach, en quality de chef d'orchestre de la cour 
de Meiningen. La meme annexe, B. fut nomme 
a professeur » et membre de FAcade'mie royale 
des Beaux- Arts. B. a £crit des lieder dont plu- 
sieurs sont tres repandus en AUemagne, des 
choeurs p. voix de femmes avec et sans ae- 
compagnement, des choeurs p. voix d'hommes, 
des pieces pour le piano, une Suite et une So- 
nate de piano, 3 sonates p. piano et violon, 
un quatuor p. piano et instr. a archet, un trio 
et un quintette (couronnS en 1892 par le tBee- 
thovenhaus ») p. instr. a archet ; Gesang der 
Geister uber den Wassern, An die grossen 
Toten (op. 85), Totentanz (op. 86), et Eupho- 
rion (d'apres le II d Faust de Goethe) p. chceur, 
soli et orchestre ; Meine Got tin, p. choear 
d'hommes et orchestre (couronne) ; 2 sympho- 
nies (op. 71, si bemol maj. ; op. 80, si min.) ; 
Variations et fugue p. orchestre ; 3 Ballades 
p. baryton et orchestre, etc. 

Berggreen, Andreas-Peter, n£ a Copenha- 
gue le 2 mars 1801, m. dans la meme ville le 
9 nov. 1880 ; etudia d'abord le droit puis se 
voua a la musique et devint en 1838 organiste 
de FEglise de la Trinity, en 1843 maitre de 
chant a l'£cole metropolitan! e de Copenbague, 
enfin, en 1829, inspecteur du chant dans lea 
6tablissements destruction publique. II avait 
Scrit, en 1859, la musique de la Cantate nup- 
tiale de CEhlenschlager, et plus tard un opera 
Billedet og busten (1832), puis la musique de 
plusieurs drames d'CEhlenschlager, des mor- 
ceaux de piano et des lieder. B. a publie* en 
outre une collection de chansons populaires de 
diverses nations, en onze volumes {Folkivisor, 
Folkesange og Melodier y 2* ed. 1864) ; il a pu- 
blie a partir de 1836 un journal de musique, 
Musikalisk Tidende, et ecrit la biographie de 
Weyse (1875). Cf. Skou, A, -P. B. (1896). 

Bergiron du Fort-Michon ou de Briou, 
Nicolas-Antoine, ne* a Lyon en 1690, m. dans 
la mSme ville en 1768. Avocat, il fonda a Lyon 
en 1713, sous le nom d'Acaddmie des Beaux- 
Arts, une soci£te* chorale et symphonique qui, 
pendant soixante anne'es, donna, chaque se- 
maine, des concerts. B. en fut le fonda teur, le 

Sremier chef d'orchestre et en resta un des 
irecteurs ; il ecrivit pour cette societe de nom- 
bre ux motets et quelques oeuvres de circons- 
tance dont une par tie est conserved dans la 
bibliotheque de la Ville de Lyon. II fut aussi 
co-directeur et chef d'orchestre de TOpera 
lyonnais en 1739. 

Bergkreyen (Bergreigen, ronde monta- 
gnarde), airs de musique profane, ou meme, 
comme le nom Findique, airs a danser sous 
lesquels on disposa des textes religieux,a F^po- 
que de la re* forme. Des collections de B. pro- 
fanes et religieux (sans les melodies) parurent 
en 1531, 1533, 1537 et 1547. Le nom Bergrei- 
gen vient sans doute de ce que ces airs sont 
originaires de FErzgebirge, comme semble 
Findiquer le titre de la 3« partie des B. de 
Daubmaun (1547) : Etzliche schone Bergreyen 
vortx Schneeberg , Annaberg , Marietiberg, 
Freiberg und St-Joachimsthal. M. Doring a 
public, de 1839 a 1840, des Sdchsische Berg- 



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BERGMA.NN — BERLINISCHE ODEN UND LIEDER 



101 



reyhen ; 0. Schade, en 1854, des Bergreien 
du xvi- s. Cf. J.-N. Yogi, Aus der Teufe 
(* ed., 1856). 

Bergman n, Karl, ne* a Ebersbach (Saxe) 
en 1821, m. a New- York le 10 aotit 1876, vio- 
Joncelliste et chef d'orchestre, eleve de Zim- 
mermann, a Zittau, et de Hesse, a Breslau. 11 
partit en iS50 pour les Etats-Unis, comme 
membre de Forcnestre « Germania » qu'il di- 
rifei ao boat de quelques mois, et parcourut 
aiost toute rAmeYique du Nord ; il conserva 
ce poste iusqu'a la dissolution de Forchestre 
en 1854. Lanoe"e suivante, il entra dans Tor- 
chestre philharmonique de New- York, dont il 
dirigea les concerts alternativement d'abord 
avec Th. Eisfeld, puis seul a partir de 1862 et 
josqa'a sa mort. B. dirigea aussi pendant plu- 
sienrs annees le I choeur d'hommes allemand 

* Arion » de New- York ; il rendit personnelle- 
meiit de grands services a la cause du d£ve- 
loppement musical aux Etats-Unis. Comme 
compositeur. B. ne se fit guere connaltre que 
par on ou deux morceaux d'orchestre. 

Bergner, Wilhelm, organiste, ne* a Rigja 
le 4 nov. 1837, eleve de son pere qui 6tait 
lui-meme organiste de l'eglise St-Pierre, puis 
cfAgthe. organiste de la cath6drale de Riga, 
et de Kuhnstedt a Eisenach. 11 fut d'abord 
maltre de musique dans un pensionnat en Li- 
vonie, puis en 1861 organiste de l'Eglise an- 
daise a Riga et en 4868 organiste de la cathg- 
draJe de la m£me ville. B. contribua a Clever le 
niveau musical de la ville de Riga, en fondant 
le < Bachverein * et le a Choeur du dome » ; ce 
fat lui aussi qui donna l'id£e de la construc- 
tion da grand orgue de la catheclrale (cons- 
tant par Walcker de 1882 a 1883). 

Bergonzl, Carlo, excellent luthier a Cre- 
mone t de 1716 a 1755 environ, le meilleur Sieve 
d'A. Stradivari. Son His Michelangelo et ses 
denx petits-fils Niccolo et Carlo B. furent 
moms remarquables. 

Berason, Michael, compositeur etpianiste, 
n£ a Varaovie en mai 182fo, m. a Shepherds 
Bush (Londres) le 9 mars 1898 ; eleve de Fr. 
Schneider a Dessau, partit en 1846 pour l'lta- 
lie et fit representor avec succes a la Pergola 
de Florence nn ope>a intitule Luisa di Mon- 
fort (1847). II passa plusieurs annexes a Berlin et 

* Leipzig puis se nxa a Paris, ou il donna au 
concert, en 1859, une ope'rette en un acte : Qui 
tad la chaste perd sa place. B. fut appele* en- 
mite aux fonctions de professeur superieur de 
piano au Conservatoire de musique de Geneve 
i1863). dont il devint peu apres le directeur ; 
mais il n'y resta que peu d'anndes, se rendit a 
Londres et s'y voua a 1 enseignement prive*. B. a 
ecrit one quantity deludes, un cahier d'exer- 
eices, des morceaux de genre, un concerto de 
piano, etc. Uo opera, Salvator Rosa, est rest£ 
medit. 

Bergt, Christian-Gottlob- August, ne* a 
(Ederan, pres de Freiberg, le 17 juin 1772, m. a 
Bautzen le 10 fevr. 1837 ; fut organiste (a partir 
de 1802), maltre de musique au seminaire et 
directeur de la Society de chant, a Bautzen. II 
a ecrit une quantite d'oeuvres, publiees en 
grande partie : un oratorio de la Passion, un 
Te Deum, des cantates et diverges oeuvres de 
nasique religieuse, des symphonies, des qua- 
toors, des trios, des variations pour piano, 
plorieurs operas, des duos, des ballades et 
des iieder de moindres dimensions. De plus, 
il est I'auteur du Briefwechsel eines alten 
un<1 jungen Schulmeisters uber allerhand 



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Musikalisches (1838, public par C.-G. Hering, 
avec une biographie de B.). — 2. Adolf, n£ a 
Altenbourg, en 1822, se suicida a Chemnitz le 
29 aotit 1862. B. £tait un musicien extr£mement 
bien doue* et Scrivit surtout pour le piano 
(sonates, morceaux de genre). 

[de] B6rlot, 1. Charles- Auguste. violo- 
niste virtuose de grand talent, ni a Louvain 
le 20 fevr. 1802, m. a Bruxelles le 8 avr. 1870; 
n'eut a vrai dire aucun professeur de renom 
et ne dut sa virtuosity qu'a un don special, a 
un zele infatigable et aux solides notions 61£- 
mentaires que lui inculqua son tuteur, Tiby, 
maftre de musique a Louvain. Lorsque Viotti 
entendit le jeune de B., en 1821, celui-ci 6tait 
d£ja en possession d'un talent personnel et 
fort developpe* ; il entra bientot au Conservatoire 
de Paris dans la classe de Baillot, mais ne 
tarda pas a s'apercevoir que Tenseignement 
de ce maitre ne faisait <]ue retarder la parfaite 
eclosion de son individuality. Son premier 
concert a Paris reussit a merveille, ce qui lui 
permit d'entreprendre aussi tot en Angleterre 
une toumee de concerts, £galement couronnee 
de succes. De retour dans sa patrie, il fut 
nomine* premier violon-solo du roi des Pays- 
Bas, avec un traitement annuel de 2000 florins. 
Mais la revolution de 1830 le priva brusque- 
men t de cette source de revenuset il dut entre- 
prendre de nouveaux voyages, cette fois en 
compagnie de Marie Garcia-Malibran (v. ce 
nom), dont la m£thode de chant ne fut peut- 
A tre pas sans influence sur son jeu. 11 6pousa 
enfin M me Garcia-Malibran, mais celle-ci moo- 
rut en 1836, peu apres la naissance d'un fils 
(v. de B. 2). De B. vecut un certain temps dans 
la retraite, puis entreprit, en 1840, une nou- 
velle toumee en Allemagne. Trois ans plus 
tard, il fut nomml professeur de violon au Con- 
servatoire de Bruxelles, mais une grave ma- 
ladie nerveuse Tobligea a se retirer definitive- 
ment en 1852. Ses oeuvres principales sont : 
sept concertos de violon, une Methode de vio- 
lent en trois parties (1858), 4 trios p. piano, 
violon et vcelle, plusieurs sonates p. piano et 
violon (en collab. avec Thalberg, Osborne, etc.), 
11 series de themes variea, un grand nombre 
d'£tudes p. violon (Ecole transcendentale de 
violon), et d'innombrables arrangements ou 
fantaisies sur des airs d'op^ras. Cr. E. Heron- 
Allen, De fidxeulis opuscula VI (1894, A con- 
tribution towards an accurate biography of Dc 
B. and Malibran). — 2. Charles- wilfried de, 
Ills du precedent, ne a Paris le 12 fe\r. 1833, 

ftianiste et compositeur de talent. Professeu* a 
'Ecole de musique classique, fondle par Nie- 
dermeyer, a Paris (1886), puis titulaire d'une 
classe sup^rieure de piano au Conservatoire de 
Paris (1887). B. a f>ubli£ des Operas sans 
paroles p. piano et violon. une Methode d*ac- 
compagnement p. piano et violon et L'art de 
Vaccompagnement applique au piano (les 
deux derniers ouvrages en collaboration avec 
son pere). B. est chevalier de l'ordre de 
Leopold (1855) et officier d'Academie (1886). 

Berlijn, Anton, ne a Amsterdam le 2 mai 
1817, m. le 16 janv. 1870; eleve de L. Erk, fut 
directeur de musique a Amsterdam, composa 
9 opeVas, 7 ballets, un oratorio (Moise), des 
symphonies et un grand nombre d'eeuvres 
moins importantes. Son nom ne se repandit 
point hors des frontieres de la Hollande. Cf. C. 
Bdhm, Nachruf an A. B. (Amsterdam, s. d.). 
Berllnlsche Oden und Lieder, recueil 
de lieder bien connu, r£dig6 par Marpurg et 

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IC 



102 



BERLIOZ 



Eubli6 en trois parties chez G.-L Breitkopf, & 
eipzig (1756-1763). Ce recueil est bien carac- 
t£nstique du niveau tr&s bas auquel se trou- 
vait la composition en forme de lied (auteurs : 
Marpurg, Ph.-E. Bach, Kirnberger, K.-H. 
Graun, Schale, Agricola, Nichelmann, Sack, 
Rackemann, Janitsch, Quantz, Krause, Roth, 
Seyfarth). Marpurg r&ligea aussi et publia chez 
Breitkopf, en 1759, un recueil : Gellerts Oden 
und Lieder, sans noma d'auteurs pour la 
musique. 

Berlioz, Louis- Hector, n£ a la Cdte-Saint- 
Andr<§ (Isdre) le 11 d6c. 1803, m. a Paris le 
8 mars 1869 ; fils de medecin, devait se vouer 
lui-meme a la carrtere m£dicale, mais passa 
tot, malgre l'opjposition de ses parents, de 
TUniversite au Conservatoire. Son pdre lui 
refusa alors la pension mensuelle qu'il lui 
avait toujours servie, et le jeune musician dut 

Signer sa vie, commg choriste au theatre du 
ymnase dramatique. II quitta cependant le 
Conservatoire au bout de peu de temps ; les 
lois dune forte Education musicale ne conve- 
nient point a son imagination surchauilee, a 
laquelle il entendait donner libre carrtere. B. 
avait d£ja compost une Me$$e avec orchestre, 
ex£cut£e pour la premiere fois a l'6glise Saint- 
Roch, les ouvertures de Wavertey et des 
Francs- Juges, les Huit scenes de Faust et la 
Symphonie fantastique (Episode de la vie d'un 
artiste), lorscrue, en 1830, sa cantate Sarda- 
napale lui valut le premier grand prix de Rome. 
11 6tait rentrd auparavant au Conservatoire, 
dans la classe de Lesueur, afin de pouvoir se 
presenter au concours, et il concourait alors 
pour la quatrteme fois. L'ouverture du Roi 
Lear et le po6me symnhonique avec chant, 
Lelio ou le Aetour a la vie, sorte de pendant a 
la Symphonie fantastique, datent du sejour 
de 1 auteur a Rome, amsi que l'ouverture de 
Rob-Ray et une Messe dans le Resurrexit 
de laquelle M. J. Tiersot a su retrouver (1895) 
les premieres esquisses du cSl&bre a Tuba 
mirum » du Requiem. B. se faisait en m£me 
temps une reputation d'ecrivain a la plume 
facile, spirituelle et mordante, par des feuille- 
tons musicaux du Correspondant, de la Revue 
europeenne, du Courrier de V Europe, du Jour- 
nal des Debats et, a partir de 1834, de la 
Gazette musicale de Paris, qui venait d'etre 
fondle. II cherchait ainsi, par la parole et par 
les actes a introduire un genre nouveau, celui 
de la musique dite descriptive, ou plus exacte- 
ment a programme. A I'etranger, ce fut Franz 
IJezt qui le premier (des 1847) embrassa les 
ioees du novateur frangais, se les appropriant 
et leur imprimant a son tour un cachet per- 
sonnel. En 1843, B. se decida a voyager, il 
parcourut I'AlIemagne, puis l'Autriche (1845) 
et la Russie (1847), faisant entendre ses oeuvres 
dans les principales villes ; et si parfois 1'oppo- 
sition fut vive, toujours du moins HntSret se 
manifesta reel et profond. C'est en vain que B. 
avait esp£r£ obtenir une place de professeur 
de composition au Conservatoire de Paris; il 
dut se contenter du poste de conservateur (1839), 
puis de celui de bibliothecaire (1852) qu'il con- 
serva jusqu'a sa mort. La consecration de la 
gloire devait Stre refusde a B. durant toute sa 
vie, a Paris du moins, et c'est recemment que 
Ton a commence a comprendre, a exag£rer 
m£me, importance de son ceuvre. Ce vaillant 
lutteur a contribue a l'aneantissement de 
maint prejug£ ; mais son plus grand merite 
est davoir enrichi la palette orchestrate de 



nouveaux eflfets, d*avoir insuftlg une vie noa- 
velle a Tart de Torchestration, tant par ses 
oeuvres que par son Traite d instrumentation 
et a' orchestration modernes (avec un appen- 
dice : Le chef d'orchestre et Les nouveaux 
instruments, s. d. [1839] ; 6d. all. par J. -A. 
Lei brock, sous le titre : Die Kunst der 7ns- 
trumentierung [1843]; 6d. all. et fran?. par 
J.-C. Grunbaum, s. d. ; nouv. £d. all. par A. 
Dorffel, 1864 ; 6d. esp. par Camps y Soler). 
C. baron de Schwerin a essay £ de remanier 
ce traite sur des bases nouvelfes (1901, 2* 6d. 
1902) ; F. Weingartner l*a r£dige a nouveau 
pour redition complete des oeuvres entrepri- 
ses par Breitkopf et Haertel (trad. all. de 
W. Niemann et Detlef Schultz, 1904) ; Richard 
Strauss en a donne une nouvelle edition, 
pourvue de nombreuses adjooctions, chez 
Peters (1905) ; enfin un supplement par Ch.-M. 
Widor a paru sous le titre : La technique de 
Vorchestre moderne (1905; ed. all. par H. 
RiemannV. En plus des oeuvres ddja mention- 
nees de B., il reste a citer le grandiose fte- 
quiem (ecrit pour les funerailles du general 
Damr£mont en 1837, au dome des Invalides) ; 
Harold en Italie (symphonie, 1834) ; Romeo et 
Juliette (symphonie avec choeurs et soli, 1839); 
le Te Deum p. trois choeurs, orchestre et 
orgue; les operas Renvenuto Cellini (1838), 
Reatrice et Renedict (Bade, 1862) ; les Troyens, 
tragedie lyrique en deux parties : La prise de 
Troie (Carlsruhe, 1890) et Les Troyens a Car- 
thaae (Paris, 1863) ; une l£gende dramatique, 
la Damnation de Faust (1846) ; une trilogie 
biblique, L'Enfance du Christ (1. Le songe 
d'Hlrode, 2. La fuite en Egypte [donnee pour 
la premiere fois sous le pseuaonyme de Pierre 
Ducre], 3. L'arrivee a Sals, 1854) ; Symphonie 
funebre et triomphale, p. musique d'harmonie. 
orchestre d'archets et choeur ad libitum 
(ecrite en 1840, pour Inauguration de It 
colonne de Juillet) ; Le cinq Mai, pour solo de 
basse, choeurs et orchestre (pour i'anniversaire 
de la mort de Napoleon) ; Garnaval romain 
(seconde ouverture pour « Benvenuto Cellini p) : 
un certain nombre de melodies avec piano oc 
orchestre, entre autres les Nuits d'ete (op. 7 
six melodies), La Captive, etc. Une Edition cri- 
tique complete (17 volumes) des oeuvres de 6., 
oeuvres musicales et litteraires, pa rait chez 
Breitkopf et Hartel, a Leipzig, sous la direction 
de Ch. Malherbe et F. Weingartner (partitions, 
parties et reductions au piano). Les cpuvres 
symphoniques principales ont aussi paru dans 
la petite edition (format de poche) de Enlen- 
burg, etc. II faut ajouter a cette longue liste 
d'oeuvres les ecrits suivants : Voyage musical 
en Allemagne et en Italie (1844, z vol.), les 
Soirees de Vorchestre (1853), les Grotesques 
de la musique (1859), A travers chants ( 1863j, 
et d autres encore ; tous ont ete traduits en 
allemand par R. Pohl et parurent reunis en 
quatre volumes, en 1864. Les Memoires (1870, 
2* ed. 1876 ; 2 vol.) qui contiennent un 
certain nombre de lettres ecrites par B. 
au cours de ses voyages, la Correspon- 
dance ine'dite (1878, avec des notes biogra- 
phuques de Daniel Bernard) et les Lettres 
xntimes (pubises par Gounod, 1882) sont des 
ouvrages posthumes. La Mara a publie en 
1903 des lettres de B. a la princesse de Witt- 
genstein. Cf. W. R. Griepenkerl, Ritter B. in 
Braunschweia (1843) ; Fr. Liszt, R. und seine 
Haroldsymphonie (1855 ; CEuvres completes, 
vol. IV) ; Ad. Jullien, Rector R. (1888, un ou- 



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BERINGER — BERNARD!, 



103 



?rage de valeur ; une premiere esquisse avait 
para en 1882 sous le meme titre) ; Edm. Hip- 
petu,B. Thommeet I'artiste (1883-1885;3 vol.); 
id., B. etson temps (1892); J.-G. Prodhomme, 
Le cycle B. (1898) et H. £.(1905 ; £d. all. par 
L. Frankenstein, 1906) ; J. Tiersot, H. B. et la 
societe de son temps (1903), Les annees roman- 
tiques 1819-42 (1906), Correspon dance de 
H. B. (1907) ; Ad, Boschot, La jeunesse d'un 
ronton tique, 1803-31 (1906. ouvrage couronne* 

gir r Academic des Beaux* Arts) ; Kath.-F. 
oult, B.'s life as written by himself in his 
letters and memoirs (1903); Rud. Louis, H. B. 
(1904) ; Alfr. Ernst, L'ceuvre dramatique 
d f Hector B. (1884) ; Ehlert, Lettres sur la mu- 
sique a une amie (trad, par Grenier, 1878) ; 
Pohl, Hector B. Studien und Erinnerungen 
(1884); Andre Hallays, f?., les musiciens et la 
musique (recueil des critiques de B. pour le 
s Journal des D6bats *, 190o) ; La Mara, Brief e 
vonH. B. an dieFurstin C. Sayn-Wittgenstein 
(1903). Des monuments furent elev£s a la me'- 
moire de B., a Paris en 1886, dans sa ville 
natale en 1890, a Grenoble en 1903. 

Berlnger, Oskar, pianiste, ne* a Furtwan- 
$en (Bade) le 14juil. 1844, eleve de Moscheles 
a Leipzig et de Tausig a Berlin, vit depuis 1871 
a Londres ou il avait ouvert une Acad£mie pour 
Fenseignement supe'rieur du piano, qui subsista 
juaqu'en 1897. B. devint en 1885 professeur de 
piano a la Royal Academy of Music et il en fut 
nomine membre d'honneur en 1900. B. a £crit 
principalement des pieces instructives p. le 
piano (Tagliche technische Studien), mais 
aussi un concerto de piano, des lieder, etc. II 
a fait part de ses experiences p£dagogiques 
dans un ouvrage intitule" : 50 years expe- 
rience of pianoforte teaching and playing 
(1907). 

Bermudo, Juan, ne pres d'Astorga (Espa- 
gne) vers 1510, redigea une encyclopedic des- 
criptive des instruments de musique, Decla- 
ration de instruments (Ossuna, 1549; 2« ed. 
1555). Un autre petit ouvrage du raeme est 
intitule* Arte tripnaria (1549). 

BernabeT, 1. Giuseppe- Ergole, ne* a Capra- 
rola (Etats de l'Eglise) en 1620 env., m. a 
Munich a la fin de 1687 ; eleve de Benevoli, 
maftre de chapelle de St-Jean-de-Latran (1662- 
4667), de St-Louis-des-Francais, du Vatican ou 
il sacc£dait a Benevoli (1672), puis successeur 
de Kerl, a Munich (1674), en qualite de maitre 
de chapelle et de conseiller du prince electeur 
de Riviere. B., cornme compositeur, se ratta- 
che a I'ecole de Rome. A^part cinq operas, tous 
represented a Munich, mais dontonn a conserve* 
que deux libretti, il ecrivit surlout de la mu- 
uque d'&lise : des messes, des psaumes, un 
Tedeum de 4 a 8 v. sont conserves en par tie 
tetilement et a l^tat de manuscrits. On n a pu- 
blic one des motets a 5 v., 2 violons et basse 
(1691) et des madrigaux a 3 v. (Concerto madri- 
galesco, 1669). — 2. Giuseppe-Antonio, fils du 
precedent, ne a Rome en 1659, m. a Munich 
le 9 mars 1732 ; second maitre de chapelle a 
Munich (1677), puis successeur de son pere 
comme maftre de chapelle de la cour de 
Baviere (1688). II a 6crit, pour le theatre de Mu- 
nich, quinze operas, dont les partitions sont 
conservees pour la plupart,puis touteune se>ie 
de messes, Magnificat, motets, hymnes, etc. 
t'O Missm breves 4 v. avec instr.,1710). 

Beraacchi. Antonio, ne a Bologne en 1690, 
m. en mars 1756; celebre sopraniste, eldve de 
Pistocchi, chanta de 1716 a 1717 d£ja a Londres 



puis a Munich (1726), a Vienne et de nouveau 
a Londres ou Haendel le presenta en 1729 a la 
place de Senesino, comme le chanteur italien 
le plus renomme. II acquit une certaine celd- 
brit6 par la maniere toute spe*ciale dont il 
ornait son chant. En 1736, il rentra a Bologne 
pour y fonder une e*cole de chant. Le Conser- 
vatoire de Paris possede de lui quelques com- 
positions manuscrites pour chant. La method e 
publi£e en 1834 par Mannstein(v. ce nom), sous 
le titre : System der grossen Gesangschule 
des B. von Bologna, n'est pas de B. 

Bernard, 1. (Bernart) de Ventadour, v. 
Troubadours. — 2. Emery, ne* a Orleans, a pu- 
blic une Methodc pour apprendre a chanter 
en musique (1541, 1561, 1570). — 3. Mathias, 
ne* en Courlandeen 1794, m. a St-Pe"tersbourg 
le 9 mai 1871 ; eleve de J. Field et de Hassler 
a Moscou, maftre de la Chapelle du comte 
Potocki des 1816. puis maitre de musique a 
St-PeHersbourg des 1822, fonda dans cette der- 
niere ville un commerce de musique (1829) qui 
acquit une grande reputation. II fonda en 1840 
une revue musicale, Der Nuvellist, qui existe 
encore aujourd'hui. Toutes les editions de la 
maison B. passerent en 1885 aux mains de l'£di- 
teur P. Jurgenson, a Moscou. B. a e'er it un 
opera russe : Olga Vorpheline, ou la fille du 
banni (1845, St-P£tersbourg), des pieces p. 
piano et des lieder ; il a publie Die Lieder des 
russischen Volkes et U enfant pianiste. — 
4. Paul, n6 a Poitiers le 4 oct. 1827, m. a 
Paris, ou il 6tait maitre de musique, le 24 
fe*vr. 1879; eleve du Conservatoire de Paris, 
publia une quantity de morceaux de piano, de 
melodies, etc. II se fit connaitre aussi comme 
critique musical du Menestrel et de la Revue 
et Gazette musicale. — 5. Daniel, ne en 1841, 
musicographe et, comme le precedent, collabo- 
rateur du Menestrel, mourut a Paris en juin 
1883. — 6. Emile, ne* a Marseille le 28 nov. 1843, 
m. a Paris le 11 sept. 1902; a fait toutes ses 
eludes musicales au Conservatoire de Paris, 
ou il remporta successivement les prix de 
piano, de contrepoint et d'orgue. II obtint en 
1889 le Prix Chattier fmusique de chambre) et 
fut, jusquen 1895, titulaire de l'orgue de Notre- 
Dame-des-Champs, a Paris. B. se voua ensuite 
tout entier a la composition et se fit appr£cier 
surtout dans le domaine de la musique de 
chambre (sonates de violon et de violoncelie, 
quatuor d'instr. a archet, trio, Suites p. violon 
et piano, Divertissement p. instruments a 
vent). Mais il a £crit aussi 2 Suites p. orgue, 
2 cantates, 1 concerto de violon, plusieurs 
Suites p. orchestre, une Fantaisie et un Con- 
certstuck p. piano et orchestre, etc. 

Bernard de Clalrvaux, Saint, ne a Fon- 
taines (Bourgogne) en 1091, m. a Clairvaux ou 
il elait abbe, le 20 aout 1153. B. etait entre en 
1112 dans l'ordre des Cistersiens et devint 
en 1115 premier abbe de Clairvaux. II a ecrit 
une lettre, De correctione antiphonarii, com- 
me introduction a un ouvrage dont il fut Tins- 
pi rateur : Prmfatio seu tractatus in Antipho- 
narium Cistercensie (imprime* a Leipzig, en 
1517, sous le titre de Isagoge in musicam 
melliflui doctoris Sancti Bernhardt, puis en 
1686 dans le Supplementum patrum de 
Hommey). Un Tonarius (Tonale, sous forme 
dialoguee), connu sous le nom de « Tonale de 
B. », ne fut egalement publie que sous son pa- 
tronage (reproduit par Gerbert, Scriptures, II). 

Bernard!, 1. Steffano, ne a Vdrone, fut 
maitre de chapelle de la cathedrale de cette 



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104 



BERNASGONI — BERNOUILLI 



ville et membre de l'Acad^mie philharmonique 
de 1615 a 1627 env., puis fut appele' en 1628 au 
poste de maitre de chapelle de fa cath6drale de 
Strasbourg et mourut probablement en 1638. 
B. a pubh6 2 livres de messes a 8 v. (1616, 
16%), des messes de 4 a 5 v. (1615), des motets 
a 4 v. (1613, avec 6 sonates ; 2« eU, 1623), des 
psaumes a 8 v. avec orgue (1624, etc.), des 
psa times a 4 v. (1613, etc.), Econornia sacra 
2-4 v. (1634), 3 livres de maarigaux a 6 v, (Con- 
cern academici 6 v. c. B. c, 1615, avec 8 
sonates; 2« livre, 1616 ; 3« livre, 1624, con 
alcune sonate), 3 de madrigaux a 5 v. ( — , 
1616, 1622, puis un choix de pieces des livres 
II et III arranges a 6 v., sous le titre : Con- 
certi sacri scielti, 1621) et 2 livres de Madri- 

fialelti [de 2 a 3 v.] con alcune Sonate a 3 
1621, 1627). B. occupe aussi comme composi- 
teur de musique instrumentale un rang eleve. 
Cf. Salzburger Chronik 1899, N« 11-12 (H. 
Spies). — 2. Bartolomeo, violoniste, nih Bo- 
logne, m. en 1730 a Copenhague, apr£s y 
avoir £t£ maftre de chapelle pendant plus de 
trente ans. Bien que juge trea sev&rement 
par Scheibe (Krit. Musikus, p. 759), B. pas- 
sait de son temps pour un compositeur de 
grand m£rite. Ont paru de lui : 12 sonates a 
trois, op. 1 (Bologne, 1692) ; 10 sonates a trois, 
op. 2 (ibid., 1696) ; 12 sonates a V. c. B. c, 
op. 3 (Amsterdam). Roger a imprime en ou- 
tre Sonates ou Concerts a 4-6 de B., To- 
relli, etc. En fin un opera de B., Libussa, 
fut repre^ente" a Prague en 1703. — 3. Fran- 
cesco, sopraniste, dont la reputation fut quasi 
universelle, sous le nom de Senesino, ne* a 
Sienne en 1680, fut engage* d'abord a Dresde, 
ou Haendel vint le chercher en 1720, pour 
l'emmener a Londres. II se brouilla avec Haen- 
del en 1729 et passa dans la troupe theatrale 
de Bononcini. Dix ans plus tard il rentrait 
en Italic 

Bernasooni, Andrea, n£ a Marseille en 
1706 (His d'un officier frangais d'origiue ita- 
lienne), m. a Munich le 29 janv. 1784 ; il avait 
£t6 appete, en 1753, au poste de second maitre 
de chapelle et, en 1755, a celui de maftre de 
chapelle de la cour de Bavi&re. B. composa 
21 operas pour les theatres de Vienne, Venise, 
Turin et principalement Munich, puis un ora- 
torio et une quantite de messes, de motets, de 
Magnificat, etc., aitisi que des symphonies 
dont on a conserve une grande partie en ma- 
nuscrits. Rien n'en a £t£ imprime. Sa fille, 
Antonia, fut unecanta trice scdnique fortestim^e 
(1764 : la premiere Alceste [Gluck], a Vienne ; 
1770 : la premiere Aspasia de Mitridate 
[Mozart], a Slilan). 

Berneker, Konstantin, n6 a Darkehmen 
(Prusse orientale) le 31 oct. 1844, m. a Kdnigs- 
berg le 9 juin 1906 ; £leve de l'lnstitut acad£- 
mique de musique d'£glise et des classes de 
composition de TAcademie royale de Berlin, 
fut successivement directeur de socieH^s cho- 
rales tl'hommes a Berlin, directeur de la « Sinff- 
akademie » (1872) et peu apr£s organiste de la 
cathedrale de Konigsberg. II succ£da en 1886 
a*K6hler, dans cette ville, comme critique mu- 
sical de la « Hartungsche Zeitung » et devint 
en 1895 lecteur a lTniversile\ B. etait en merae 
temps professeur de composition au Conser- 
vatoire et il avait re^u en 1885 le titre de « di- 
recteur de musique ». II s'est fait remarquer 
surtout, comme compositeur, par ses oeuvres 
pour choeur et orchestre (oratorios, cantates) 
et par de nombreux chopurs pour des tragedies 



antiques, des chceurs populaires a cappella, 
etc. Cf. V. Laudien, K. B. (1909). 

Berner, Friedrich-Wilhelm, n£ a Breslau 
le 16 mai 1780, m. dans la meroe ville le9mai 
1827 ; succ6da a son p&re, Joh.-Georg B., 
comme organiste de 1 eglise Ste- Elisabeth, 
maitre de musique au s£minaire et, plus tard, 
directeur de l'lnstitut royal de musique d'&glise. 
B. fut un organiste excellent (le maitre d Era. 
Kohler et d Ad. Hesse) ; il e*tait lie d'amitie 
avec Ch.-M. de Weber et se r£v£la composi- 
teur de talent (oeuvres de musique d'eglise, 
dont la plupart sont resides manuscrites). B. 
a £crit en outre : Grundreaeln des Gesanges 
(1815), Theorie der Choralzwtschenspiele (1819), 
l*ehre von der musikalischen Interpunktion 
(1821). Cf. J.-G. Hientsch, F.-W. B. (1829). 

Bernhard, Christoph, n£ a Dantzig en 
1628, m. a Dresde le 14 nov. 1692 ; dleve de 
Balth. Erben et de Paul Siefert, a Danzig, 
puis de H. Schutz, a Dresde, ou il devint 
chantre en 1649, puis second maitre de cha- 
pelle en 1655. Le prince dlecteur de Saxe 
Penvoya a Rome a deux reprises, pour y com- 
pleter ses Etudes, sous la direction de Caris- 
simi. B. n'en fut pas moins victime des in- 
trigues de chanteurs italiens de la cour et prit 
pour un temps un poste de cantor a Hambourg 
(1664-1674). II revint ensuite a Dresde comme 
maitre de musique des princes et second mai- 
tre de chapelle, fut nomm£ premier maitre de 
chapelle en 1681 et se retira, avec une pension, 
en 1688. B. fut Tun des musiciens allemands 
les plus remarquables du xvn* s. Ont paru de 
lui : Geittliche Harmonien (1665), un « Chant 
funebre » pour Joh. Rist (1667) et Prudenlia 
Prudentiana (hymnes, 1669). Ses ouvrages 
theoriques, comme la plupart de ses composi- 
tions, sont restes manuscrits. M. Seiffert a pu- 
blic quelques cantates de B. (avec d'autres de 
M. Weckmann) dans le vol. VI des « Denkma- 
ler deutscher Tonkunst ». 

Bernhardt, August, ne* a St-P6tersbourg le 
15 janv. 1852, fit ses etudes a 1'Universite et 
au Conservatoire (1872-1878), sous la direction 
de Johannsen et de Bimsky-Korsakow. 11 fut 
inspecteur du Conservatoire de St-PeMersbourg 
de 1884 a 1888, et il en fut le directeur de 
1898 a 1909. 

Bernon, abbe' du couvent de Reichenau (en 
lat. Augim, d'ou son nom Berno Augiensis) 
depuis 1008, m. le 7 juin 1048 ; outre un grand 
nombre d'ouvrages non musicaux, il redigea un 
Tonale avec une preface (Prologus, inspiree 
par YInstitutio harn\onica de Hucbald), puis 
De varia psalmorum atque cantuum modulo- 
tione, et be consona tonorum diversitate (re- 
produits par Migne, Patrologie et par Gerbert, 
Scriptores 11) ; d'autre part, Trithemius parle 
encore d'un traitS, De instruments musicali- 
bus. W. Brambach a donne une excellente mo- 
nographie (1881) sur le systeme musical de 
Bernon. 

Bernoulllfi, 1. Johann, ne' a Bale le 27 juil. 
1677, m. dans la m^me ville le 2 janv. 174/, et 
son fils — 2. Daniel, ne' a Groningue le9f^vr. 
1700, m. a Bale le 17 mars 1781, professerent 
tous deux les sciences naturelles a TUniversite 
de Bale. Us publierent d'importants me*moires 
sur l'acoustique. — 3. Jacques, neveu du pr6- 
c^dent, n6 a Bale le 17 oct. 1759, m. a St-Pe- 
tersbourg, ou il e'tait professeur de sciences 
naturelles, le 3 juil. 17S9. II est Tauteur, entre 
autres, d'un Essai thtorique sur les vibra- 
tions des plaques vibrant es (1787) qui ne fut 



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BBRNSDORF — BERTHAUME 



105 



pas sans influence sur le cours des recherches 
de Chladni. — 4. Eduard, ne* a Bale le 6nov. 
1867, prit a Leipzig en 1897 son D r phil. avec une 
these intitulee Die Choralnotenschrift bei 
Eymnen und Sequenzen im spdteren Mittelal- 
ter (publiee en 1898 avec des adjonctions im- 
porUDtes). II est actuellement privat-docent de 
sciences rausicales a rUniversit6 de Zurich. B. 
a ecrit une £tude sur H. Berlioz, als jEsthe- 
tiker der Klangfarbe (1909). II a reMige une 
noovelle edition des Airs de Heinrtch Albert 
(a Denkmaler deutscher Tonkunst », vol. XII- 
XIII, avec une preface de H. Kretzschmar) 
et public avec G. Holz et Franz Saran la 
Jenaer Liederhandschrift, avec la transcription 
en notation raoderne (19(H). 

Bernsdorf, Eduard, ne a Dessau le 25 
mars 1825, m. a Leipzig le 27 juin 1901 ; 61eve 
de Fr. Schneider, k Dessau, et d'A.-B. Marx, a 
Berlin ; professeur de musique et critique mu- 
sical (dans les Signale) a Leipzig. II termina et 
Jiublia r Universallexihon der Tonkunst (3 vol, 
856-1861 ; supplement, 1865), commence en 
1854 par J. Sch lade bach. 

Bernuth, Julius von, ne" a Rees (Prov. rh6- 
nane) le 8 aout 1830, m. a Hambourg le 24 dec. 
1902 ; etudia le droit a TUniversite de Berlin, 
tout en s'occupant de musique sous la direc- 
tion de Taubert et de Dehn, puis entra en 1854 
in Conservatoire de Leipzig, apres un stage de 
deux ans comrae avocat a Wesel. II fonda a 
Leipzig la societe « Aufschwung » (1857) et le 
« Duettanten-Orchesterverein » (1859), dirigea 
pendant quelque temps les concerts de V « Eu- 
terpe*, ceux de la « Singakademie » (successeur 
de Rietz), et le « Mannergesangverein ». En 1863, 
il At encore des Etudes de chant aupres de 
Garcia a Londres ; de retour a Leipzig, il 
reprit ia direction de 1* * Euterpe » et rempht ses 
fonctions avec le plus grand succes pendant 
plasieurs annees. II fut appele, en 1868, au 
poste de directeur des Concerts philharmoni- 
queset de la * Singakademie » de Hambourg. II 
recut en 1878 le titre de « professeur ». En 
1895, B. renonea a ses di verses fonctions et 
borna son activity a la direction du Conserva- 
toire de musique qu'il avait fond£ en 1873. 

Berr , Friedrich , clarinettiste et basso- 
niste celebre, ne a Mannheim le 17 avr. 1794, 
m. a Paris le 24 sept. 1838 ; fut d'abord sim- 
ple musicien dans plusieurs regiments fran- 
cos, puis premier clarinettiste au Theatre ita- 
lien. a Paris (1823), professeur de clarinette 
au Conservatoire (1831), clarinettiste de la mu- 
sique du roi (1832) et jlirecteur du Gymnase 
de musique militaire qui venait d'etre cr££ 
(1J96). II publia, en 1836, un Traite convplet 
de la clarinette a 14 clefs et, en 1838, une bro- 
chure : De la necessity de reconstituer sur des 
nouvelles bases le gymnase de la musique mi- 
litaire. II a laisse* en outre une quantite* de 
compositions pour musique militaire et pour 
divers instruments a vent. 

Bertali, Antonio, n<* a Venise en 1605, m. 
a Vienne le l« r avr. 1669 ; musicien de la cour 
a Vienne depuis 1637, il aucceda a Valentioi, 
en 1649, com me maftre de chapel le. On avait 
deja execute a Vienne, de 1631 a 1646, plu- 
sieurs cantates de sa composition, ma is ce 
nest que plus tard que furent donnas ses ope- 
ras : Vinganno d'amore (1653), Teti (1656). 11 
re Gelidoro (1659), Gli amori di Apollo (1660), 
// Ciro crescente (1661), Operetta per la nas- 
ctta deWimperatrice Kleonora (1664), L'AU 
cxndo (Vienne, 1665, prologue de Draghi), Ci- 



bele e Atti (1666), La contesa de'numi (1667 ; 
renfermant la musique de J.-H. Schmelzer pour 
un ballet equestre [imp rim 6]) et ses oratorios : 
Maria Magdalena (1663), Oratorio sacro (id.), 
La Strega deWinnocenti (1665). Des messes, 
des motets, etc. sont restes manuscrits. 

Bertalottl, Angelo, n6 a Bologne en 1665, 
fit ses etudes a Rome de 1687 a 16^0, mais v6- 
cut ensuite a Bologne ou il acquit la renom- 
mee d'un excellent professeur de chant. II 
devint en 1703 membre de l'Academie philhar- 
monique. B. a ecrit : Regole utilisstme per 
apprendere li canti fermo e flgurato (1698, 
1706, etc.) et 50 Solfeggi a canto e alto (nouv. 
e'd. par Fr.-X. Haberf ; 2* e'd. 1888). 

Bertatl, Giovanni, ne" a Martellago le 10 juil. 
1735, m. a Venise en 1815 ; auteur renomme* 
de libretti (Le mariage secret de Cimarosa, 
etc.). Cf. Albert Schatz, G. B. (« Vierteliahres- 
schrift f. M. W. », V, 1889, p. 231 et suiv.). 

Bert6. Harry, n6 a Galzar (Hongrie) le 
8 mai 18o8 : compositeur de ballets (Das M&r- 
chenbuch, Prague, 1890 ; Amor auf Reisen, 
Vienne, 1895 ; Der Kameval in Venedig, Mu- 
nich, 1901 ; Automatenzauber* Vienne, 1901) 
et d'operettes (Die Schneeffocke, Prague, 1896 ; 
Derneue Burgermeister, Vienne, 190* ; Die MiU 
lionenbraut, Munich, 1905 ; Der schdne Gar- 
dist, Breslau, 1907 ; Der kleine Chevalier, 
Dresde, 1907). B. vit a Vienne. 

Berteau (Bertheau, Berth au), Martin, le 
premier violoncelliste francais de renom, ne* a 
Valenciennes, m. a Paris en 1756 ; le maftre 
de Cupis, de Janson et de Duport Faine\ On 
n'a conserve* de lui que des sonates de violon 
avec B. c, op. 2. Gabriel B. dont un concerto 
de violoncelle en mi maj. fut im prime vers 
1800, est probablement un descendant de Mar- 
tin B. 

Bertelmann, Jan-Georg, ne" a Amsterdam 
le 21 janv. 1782, m. dans la m£me ville le 
25 janv. 1854 ; eleve de l'organiste aveugle 
D. brachthuijzer, et lui-meme professeur re- 
cherche (Stumpff et Hoi sont ses eleves) et 
compositeur de merite. II a public un Requiem, 
une messe, un quatuor p. instr. a archet, di- 
vers morceaux pour piano et pour violon ; 
d'autres ceuvres, telles que des cantates, des 
Etudes de violon, des concertos de clarinette, 
de contrebasse, etc., et un Ttaite d'harmonie, 
sont resides manuscrites. 

Bertelsmann, Karl-August, n£ a Guters- 
loh en 1811, m. le 20 nov. 1861 ; eteve de Rinck, 
li Darmstadt, puis maftre de chant au s£mi- 
naire de Scest ; il se fixa ensuite k Amsterdam 
ou il prit, en 1839, la direction d'une societe nou- 
vellement fondle, V« Eutonia ». Ce fut lui cjui 
dirigea le festival d'Arnheim, en 1853. II ecrivit 
des choeurs pour voix d'hommes, des melodies 
avec piano, et quelques morceaux de piano. 

Berthaume, Isidore, ne^ a Paris en 1752, 
m. a St-Pe^tersbourg le 20 mars 1802 ; debuta 
en 1761 d^ja au « Concert spirituel », fut pre- 
mier violon a TOp^ra (1774) puis directeur des 
« Concerts spirituels • (1783) et premier violon- 
solo a rOpera-Comique (1788). II fit des tour- 
n6es de concerts a l'etranger, pendant la revo- 
lution, fut nomm^ en 1793 concert meister de 
la cour du due d'Oldenbourg, a Eutin, et quel- 
ques annexes plus tard violon solo de la Cha- 
pelle priv^e de l'empereur, a St-PeUersbourg. 
B. a publie des sonates de violon (op. 4, 7 et 
Dans le style de Lolli), un concerto de violon 
(1787) et dfeux Cantates de concert p. deux 
violons, op. 6. 



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106 



BERTHOLD — BERTONI 



Berthold, 1. K.-Fi\-Theodor, n6 a Dresde 
le 18 d£c. 1815, m. dans la m&me ville le 28 avr. 
1882 ; £15ve de Joh. Schneider et de J. Otto, 
v£cut en Russie de 1840 a 1864 et fonda a St- 
PStersbourg la soetete* a Ste-Anne » (pour l'ex£- 
cution d'oratorios). II succeda en 186*4 a Joh. 
Schneider, comme organiste de la cour, a 
Dresde. B. etait un compositeur fort estimable 
(Missa solemni8 ; un oratorio, Petrus ; des 
symphonies, etc.) ; ii ecrivit un petit ouvrage, 
en collaboration avec M. Furstenau : Die Fa- 
brikation musikalischer lnstrutnente ... im 
Voigtlande (1876). — 2. Hermann, fr6re du 
pr6c6dent, ne* a Dresde le 14 avr. 1819, orga- 
niste et plus tard cantor de St-Bernardin, a 
Breslau, m. le 20 mars 1879 ; auteur de musi- 
que d'Sglise, d'ceuvres symphoniques et de pie- 
ces pour le piano. 

Bertin, Louise - Ang£lique, compositeur, 
peintre et poete, n6e aux Roches, pres de Bi&- 
vre, le 15 fSvr. 1805, m. a Paris, le 26 avr. 
1877 j Scrivit un certain nombre d'operas, sans 
jamais avoir fait d'etudes musicales serieuses : 
Guy Mannering, Le loup garou (1827), Faust 
(1831) et Esmeralda (1836, sur un livret tir6 

§ar Victor Hugo lui-m&ne de « Notre- Dame 
e Paris »). Le dernier fut mdme donn£ a Mu- 
nich, mais sans grand succes, en sorte que 
l'auteur ne fit plus paraftre que des romances, 
des oeuvres chorales, des quatuors pour instr. 
a archet, des trios, etc. 

Bertin de la Dou6, T...., ne* a Paris, vers 
1680, m. vers 1745 ; maitre de musique des 
princesses d'Orleans, organiste de l'eglise des 
ThSatins a Paris et, d6s 1714, violoniste et 
claveciniste a l'OpSra. B. lit repr£senter 6 ope- 
ras de 1705 a 1719 : A Icine, Cassandre (avec 
Bouvard), Diomede, Ajax, Le jugement de 
Pdris, Les plaisirs de la campagne. II a pu- 
blic aussi trois cahiers de trios pour 2 violons 
et basse, redige pour Ballard une se>ie de vo- 
lumes des Airs serieux et a boire (1736-1745) 
et e*crit quelques 03uvres de musique d'Sglise. 
Bertlnl, 1. L'abbe* Giuseppe, ne a Palerme 
en 1756, maitre de chapelle royal dans la m£me 
ville, publia en 1814 un Dizionario storico-cri- 
tico degli scrittori di musica ; il vivait encore 
en 1847. — 2. BenoIt-Auouste, ne" a Lyon le 5 
juin 1780, 41eve de Clementi a Londres, en 
1793, s&journa a Paris, puis a Naples et de nou- 
veau a Londres, ou il se vouait a I'enseigne- 
ment du piano. On ignore la date de sa mort. 
B. a publie deux ouvrages : Sligmatographie, 
ou I'art d'ecrire avec des points, suivi de la 
melographie, etc, (Paris, 1812) et Phonological 
system for acquiring extraordinary facility 
on all musical instruments as well as in sin- 
ging (Londres, 1830). —-3. Henri-Jerome (B. le 
Jeune), fr6re cadet et 61eve du precedent, n£ a 
Londres le 28 oct. 1798, m. a Meylan, pres de 
Grenoble, le l e r oct. 1876; vinta Paris a 1'age 
desix ans et y passa pendant une cinquantaine 
d'ann£es tout le temps que lui laissaient ses 
tourn£es de concerts. En 1859, il se retira en 
sa villa, a Meylan, pres de Grenoble. Les oeu- 
vres de B. sont toutes ecrites pour le piano ou 
avec une partie de piano (trios, quatuors, sex- 
tuors, nonette, methode de piano, etc.). Ses 
Etudes sont tr&s repandues et se distinguent 
des oeuvres didactiques du m&me genre par 
leurs contours melodieux et leur harmomsa- 
tion distinguee ; leur valeur comme exercices 
techniques n'en est pas diminuee, surtout si 
Ton consid^re les op. 100, 29 et 32, qui, dans 
cet ordre, peuvent servir de preparation a Top. 



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le 



299 de Czerny. (V. l'£dition phrase*e par H. 
Riemann, chez J. Andr6 a Offenbach.) Un 
choix de 50 Etudes, pourvues d'excellentes an- 
notations et de doigt^s modemes, par Gius. 
Buonamici, a paru chez Schott, a Mayence. — 
4. Domenico, ne* a Lucques le 26 juin 1829, m. 
a Florence le 7 sept. 1890; el&ve de l'Ecole de 
musique de sa ville natale (Giov. Pacini), fut 
nomine* en 1857 maitre de chapelle etdirecteur 
de 1'Ecole de musique de Massa -Carrara, puis 
s^tablit en 1862 a Florence, ou il se crea un 
certain renom comme directeur de la « Societa 
Cherubini » et comme critique musical. Quel- 
ques morceaux de chant, des fragments de deux 
operas, non encore executes, furent publies, de 
mSme qu'un traite* d'harmonie : Compendiode' 

firincipii di musica secondo un nuovo sistenia 
1866). 

Bertoldo, Sper'in Dio, n6 vers 1530 a Mo- 
dene, m. a Padoue, ou il 6tait organiste de la 
cath6drale, vers 1590 ; a publie* 2 livres de ma 
drigaux a 5 v. (1561, 1562) ainsi que des Toc- 
cate 1 Mcercari e Canzoni francese intav. per 
sonar d'organo (1591) et Canzoni francesi in- 
tauolate per sonar d'organo (1591). Ges deux 
derniers ouvrages sont tons deux a la Bibl. de 
rUniversite de B&le. Deux Ricercari ont £te 
publics par Torchi : Arte mus. in Italia, voL 
III. Cf. Spiridio (Bertoldo) et Bartolim (Orin- 
dio}. 

Bertolotti, A., auteur de : Musici alia 
corte dei Gonzaga in Mantova (Milan, 1890). 

Berton. 1. Pierre-Montan, n6 a Maubert- 
Fontaines (Ardennes) le 7janv. 1727, m. a Paris 
le 14 mai 1780 ; fut en premier lieu chanteur 
(basse) a TOp^ra de Paris puis a Marseille, mais 
devint en 1748 chef d'orchestre de concerts k 
Bordeaux et prit, en 1759, la direction de T0- 
plra de Paris. B. s'est acquis une certaine re- 
putation par l'execution des oeuvres de Gluck ; 
il composa lui-m£me divers operas et en arran- 
gea plusieurs de Lullv. — 2. Henri-Montan, fils 
du pr£c£dent, n6 a l^aris le 17 sept. 1767, m. 
dans la m£me ville le 22 avr. 1844 ; auteur d'o- 
p^ras favoris, fut nomme, en 1795, professear 
d'harmonie au Conservatoire qui venait d'etre 
fond£, puis chef d'orchestre de V « opera buua* 
(Italiens, 1807), membre de FAcademie (1815) 
et professeur de composition au Conservatoire 
(1816). B. Ecrivit quarante-huit operas, parmi 
lesquels il convient de citer Montano et Ste- 
phanie (1799), Le delire (1799), et A line (1803), 
quatre ballets, puis cinq oratorios, des Canu- 
tes, etc., qui furent executes aux Concerts spi- 
rituels. II a publie* en, outre : De la musique 
mecanique et philosophique (1826), £p*t re a 
un celebre compositeur [Boieldieu] (1829) et un 
Traite d'harmonie (1814). — 3. Henri, fils na- 
turel du precedent, n^ a Paris le 3 mai 1784, 
m. le 19 juil. 1832 ; remplit, de 1821 a 1827, les 
fonctions de professeur de solf&ge au Conser- 
vatoire de Paris. II Ecrivit ^galement quelques 
operas. Cf. M.-D.-Raoul Rochette, Notice sur 
la vie et les ouvrages de H. B. (1832). 

Berton!, Ferdinando-Giuseppe, ne dans 
Tile de Salo, pres de Venise, le 15 aout 1725, 
m. a Desenzano le l« r dec. 1813; fut nomme en 
1752 premier organiste de St-Marc et accepta, 
en outre, en 1757, le poste de directeur du 
Conservatoire « de' Mendicanti ». II succeda, 
en 1784, a Galuppi, comme premier maitre de 
chapelle de St-Marc, raaisse retira, apr&s 1797, 
a Desenzano, ou il mourut. B. a ecrit beao- 
coup de musique d'^glise, 12 oratorios, 44 ope- 
ras (1747-1787 ; Orfeo, imprime* en 1783), plu- 

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BERTRAtfD — BESOZZI 



107 



sieurs oeuvres de musigue de chambre (6 
sonates de piano, on. 9 ; o cruatuors p. instr. a 
archet, op. 2 sont imprimes) et des cantates. 

Bertrand, Jean-Gustave, ne* a Vaugirard, 
pres de Paris, le 24 d£c. 1834 ; Icrivain savant, 
critique musical et feuilletoniste de divers 
journaux parisiens, a publie une Histoire ec- 
clesiastique de Vorgue (1859); Esscu sur la 
musique dans Vantiquiti ; Let origines de 
Vharmonie (1866) ; De la rdforme des etudes 
du chant au Conservatoire (1871) ; Les natio- 
nalites musicales etudiees dans le drame ly~ 
riaue (1872). 

BerOhmte Muslker, collection de biogra- 
phies illustrees, en allemand, e'dite'es par F «flar- 
monie » de Berlin (de 1898 a 1906, sous la di- 
rection de Heinr. Reimann) : Brahms (H. Rei- 
maon), H sen del (Fritz Volbach), J. Haydn (Leop. 
Schmidt), Lowe (K. Bluthaupt), Weber (H. 
Gehrmann), Saint- Saens (0. Neitzel), Lortzing 
(G.-R. Kruse), P.-I. Tchalkowsky (I. Knorr), 
Marschner (G. Munzer), Schubert (R. Heuber- 
rar), Beethoven (Th. von Frimmel), Schumann 
(H. Abert), Johann Strauss (R. v. Prochazka), 
A. Jensen (0. Klauwell), G. Verdi (Perinello), 
Chopin (Leichtentritt), Mendelssohn (Ernst 
Wolff). 

Berutti, Antonio, ne" dans la Rlpublique 
Argentine, s'est fait une reputation comme 
compositeur d'operas : La Vendetta (Vercelli, 
1892), Evangelina (Milan, 1893), Taras Bulba 
(Tann, 189o>, Pampas (Buenos -Ay res, 1897), 
Yupanki (ibid., 1899), Khrise (ibid., 1902) et 
Aphrodite (ibid., 1903). 

Berwald, 1. Johann-Fmedrich, n6 a Stock- 
holm le 4 dec. 1787, m. dans la m£me ville le 
38 juin 1861 ; enfant prodige, il jouait du vio- 
Jod, en public, a I'aee de cinq ans deja. II fit 
executer, a peine age de neuf ans, sa premiere 
symphonie et entreprit un grand nombre de 
tournees de concerts. II fut, pendant longtemps, 
e*leve de l'abbe* Yogler, recut en 1806, le titre 
de musicien de la chambre du roi et fut nommg 
chef d'orchestre a Stockholm en 1834. Plusieurs 
de set compositions, du reste sans importance, 
parurent deja avant 1803. — 2. Franz, neveu 
du precedent, ne a Stockholm le 23 iuil. 1796, 
m. dans la meme ville le 3 avr. 1868 ; fut di- 
recteur du Conservatoire de sa ville natale, 
ecrivit des symphonies et quelques oeuvres de 
musique de chambre, restSes manuscrites pour 
la plupart, de m^raequ'un ope>a : Eslrelia de 
Soria (Stockholm, 1862; partition publico par la 
< Musikaliska Kunstforenigen » et reprise pour 
Inauguration du nouvel Opera de Stockholm). 

Berwin, Adolf, ne* a Schwersenz, pres de 
Posen, le 30 mars 1847, m. a Rome le 29 aout 
1900 ; frequenta le Gymnase de Posen, re$ut 
des lecons de piano de Lechner, des lemons de 
violon de Fronlich, puis 6tudia plus tard le 
contrepoint aupres de Rust, a Berlin, et la com- 
position aupres de Dessoff, a Vienne. B. est 
professeur academique et membre effectif de 
i Academie Ste-Cecile, a Rome ; il est en outre 
premier bibliothecaire de cette Academie et du 
Lyc^e musical. B. a £t£ nomine* chevalier en 
1879. II fut promu, par d£cret royal datant de 
1882. directeur des Bibliotheques royales r6u- 
nies a t'Acad^mie Ste-Cecile. 11 est l'auteur 
d'une traduction italienne de la methode Le- 
bert et Stark, etil pr6parait, dans les dernieres 
annexes de sa vie, une histoire de la « musique 
dramatique en Italie pendant le xviip s. ». 

Bernard (Besardus), Jkan-Baptiste, n6 a Be- 
san^on (Vesontinus), jur. utr. D r , futneanmoins 



luthiste et compositeur pour le luth. II a public : 
Thesaurus harmonious (Cologne, 1603 ; mauvais 
arrangements pour le luth) ; Novus partus 
(Augsbourg, 1617; id.), et un Traite de luth, 
dont la seconde edition parut sous le titre : 
lsagoge in artem testudinariam (Augsbourg, 
1617). 

Beschnitt, Johannes, ne* a Bockau (Sil&ie) 
le 30 avr. 1825, m. a Stettin le 24 full. 1880 : en- 
tra en 1842 au S6minaire de Breslauet, en 1844, 
a llnstitut royal de musique religieuse ou il 
resta une ann£e. II fut appele, en 1848, aux 
fonctions de cantor et de ma it re a Tecole ca- 
tholique de Stettin ; il dirigea une socȣte~ cho- 
rale d'hommes et composa un grand nombre 
de cho3urs faciles et melodieux, dont plusieurs 
sont devenus populaires. 

Besekirskij, Wassil-Wassiliewitch, violo- 
niste, ne a Moscou le 26 janv. 1835, se rendit en 
1858 a Bruxelles pour y 6tudier avec Leonard, 
rem porta de grands succes a Bruxelles et a Pa- 
ris, puis rentra en 1860 a Moscou, ou il avait 
preoeMemment deja fait par tie de Torchestre du 
theatre. Des lors, il a fait de nombreuses tour- 
n6es de concerts, entre autres a Madrid (1866), 
a Prague (1869), etc. B. a publie quelques oeu- 
vres pour son instrument. 

Besler, 1. Samuel, ne* a Brieg le 15 dec. 
1574, organ is te de St-Bernardin et maitre a 
Fecole du St-Esprit, a Breslau, ou il mourutde 
la peste le 19 juil. 1625. On a conserve* de lui 
toute une serie de compositions religieuses 
(Passions, chants de Noel, prieres de table, 
etc.) qui furent imprimees de 1602 a 1624. En 
outre, B. a public la musique de la Passion de 
Scandelli (1612). — 2. Simon, frere du prece- 
dent, ne a Brieg le 27 aoiit 1583, m. a Breslau 
le 12 juil. 1633 : fut en premier lieu cantor a 
Striegau, puis de 1610 a 1620 cantor de l'£glise 
Ste-Marie-Madeleine a Breslau et enfin cantor, 
en meme temps que musicien de la cour, a 
Liegnitz. On n'a conserve de lui qu'un petit 
nombre de pieces vocales ddtach^es (et impri- 
mees s£parement) de 4 a 6 v. 

Besozzl. 1 . Alessandro, c^lebre hautbolfste 
virtuose, ne a Parme vers 1700, m. a Turin en 
1775 ; fit partie des 1731 de la Ghapelle de la 
cour, a Turin, y devint virtuose de la chambre 
et directeur de la musique instrumental. B. a 
remporte de vrais triomphes dans ses tournees 
de concerts tres etendues et faites en partie 
avec ses freres, Girolamo (m. en 1786) et An- 
tonio (m. en 1781). II a publie de nombreuses 
oeuvres de musique de chambre : sonates a trois, 
op. 1-5, les unes pour 2 V. et B. c. % les autres 
pour 2 flutes (hautbois) et basse, d'autres en- 
core pour fltite [hautbois] et B. c. Un fils d'An- 
tonioB., — 2. Carlo, fit partie comme haut- 
bois, de 1755 a 1792, de TOrchestre de la cour, 
a Dresde. On a de lui 24 sonates p. 2 hautbois, 
2 corni et basson, et il a £crit en outre des 
concertos de hautbois. — 3. Louis-D£sir6, n£ 
a Versailles le 3 avr. 1814, m. a Paris, apres 
une longue carriere vou^e a l'enseignement, le 
11 nov. 1879. B. £tait issu d*une famille de mu- 
siciens dont plusieurs sont enume'res ci-dessus 
ets'etaient faitconnaftre a partir de 1700 deja, a 
Turin, Parme, Dresde et Paris, comme virtuo- 
ses sur le hautbois, le basson et la (lute. Eleve 
des classes de composition de Lesueur, au Con- 
servatoire de Paris, B. obtint en 1837 le grand 
prix de Rome. II a 6crit principalement des 
morceaux de piano et des exercices de solfege 
encore en usage dans un grand nombre de so- 
ci^tes chorales. 



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108 



BE88EL — BEYER 



Bessel, Wassili-Wassjliewitch, ne* a St- 
P6tersbourg le 25 avr. 1843, m. a Zurich le 25 
avr. 1907; fondateur de la maison d'editions 
W. Bessel et C i# , a St-P6tersbourg. A pres e^re 
sorti, en 1865, du Conservatoire oe St-P6ters- 
bourg, B. ouvrit avec son frere I wan, en 1869 
un commerce de musique, en 1871 un atelier 
de ffravure pour la musique. De 1872 a 1877 il 

Sublia Das Musikblatt, puis de 1885 a 1889 la 
lusikalische Rundschau. La maison B. et O 
a 6dit£ les osuvres des auteurs russes les plus 
en vue : Tschalkowsky, A. Rubinstein, Cui, 
Moussorgsky, Rimsky-Korsakow. W. B. e"tait le 

§ resident de la « Soci£te* russe des £diteurs et 
es marchands de musique ». II a e'crit des 
Erinnerungen an Tschaikowsky . 

Besson, Gustave-Auguste, ne* a Paris en 
1820, m. dans la mime ville en 1875 ; inventeur 
de diverses formes nouvelles d'instruments de 
cuivre ; il perfectionna le meeanisme des ins- 
truments a vent a pistons, et fonda la maison 
connue aujourd'hui sous la raison de commerce 
« Fontaine -Besson et O ». 

Best, William-Thomas, ne* a Carlisle le 13 
aotit 1826, m. a Liverpool le 10 mai 1897 ; or- 
ganiste virtuose des plus remarquables. II fut 
d'abord organiste de Pembroke Chapel a Li- 
verpool (1840), puis organiste de l'6glise des 
Aveuffles (1847) et de la Socie'te' philharmonique 
(1848k occupa ensuite le banc de Forgue ceie- 
bre du Panopticum etcelui de l'eglise St-Mar- 
tin a Londres (1853). B. accepta plus tard la 
place d'organiste d'lnn Chapel, a Lincoln (1854) 
et enfin celles de St-Martin in the Fields etde 
St-George's Hall a Liverpool (1855-1894). II fut 
en outre organiste de la Musical Society (1868) 
et de la Philharmonic Society (1872). Son ouste 
fut deja expose* en 1896 a St-George's Hall. II a 
public non seulement des anthems et d'autres 
ceuvres de musique d'dglise, mais surtout des 
fugues, des sonates, divers morceaux d 'orgue 
et de piano, ainsi que deux ouvertures. Ses 
ceuvres capitales sont cependant : The modern 
school for the organ (1853) et The art of organ 
playing (1870, parties I et II ; deux autres 
parties sont rest£es manuscrites). B. a rGdige* 
pendant un certain nombre d'ann^es une quan- 
tity d'ceuvres classiques et modernes pour 
orgue, pubises dans la « Caecilia p de T£diteur 
Augener, a Londres. 

Bestandig, Otto, ne a Striegau (Sitesie) le 
21 fe\r. 1835 ; eleve de C. Mettner, de Freu- 
denberg et de Mosewius, a Breslau, se fixa en 
1858 a Hambourg ou il fonda « TAssociation de 
concerts » et un Institut de musique prive\ B. 
est en outre directeur de la Soci&e' de musi- 
que de Wandsbeck, et il a recu, en 1879, le 
titre de a directeur de musique ». Son orato- 
rio : Der Tod Baldurs, a 6te* execute* a maintes 
reprises. De plus, il a 6crit un autre oratorio : 
Victoria cruets, un Deutscher Hymnus, un 
quatuor p. violon, vcelle, piano et harmonium, 
des lieder et des pieces pour le piano. Enfin B. 
est l'auteur d'un traitS : Die unentbehrlichen 
Hilfsivissenschaften beim Klavierunterricht 
(1872, 3 parties). 

Betz, Franz, ne a Mayence le 19 mars 1835, 
m. a Berlin le 11 aout 1900; chanteur scSnique 
remarquable (barvton), fut engage* successive- 
ment, de 1856 a 1859, a Hanovre, Altenbourg, 
Gera, Bernbourg, Cothen et Rostock. II fit 
partie ensuite, et jusqu'en 1897, de 1'Opera de 
Berlin ou il avait debute en 1859, dans le role 
de Don Carlos d' « Ernani ». B. comptait au 
nombre des meilleurs chanteurs wagniriens ; 



il erea en 1868, a Munich, le role de Hans 
Sachs, en 1876, a Bayreuth, celui de Wotan. 
Sa femme, Johanna, n6e DCringer, 6tait nne 
excellente chanteuse tegere ; n£e en 1837, elle 
mourut a Schreiberhau le 25 juil. 1906. Elle 
£tait la fille du biog raphe de Lortzing, Philipp- 
Jakob Duringer, qui fut de 1853 a 1870 direc- 
teur du € Kgl. Scbauspielhaus » de Berlin. 

Bevin, Elway, organiste de la cath&Lrale 
de Bristol en 1589 et merabre extraordinaire 
de la Chapel le royale en 1605, perdit les deux 
places qu il occupait, en 1637, par suite de son 
denouement a la cause catholique-romaine. On 
troove un « Service » de B. dans Selected 
Church Mustek de Barnard et dans Cathedral 
Music de Boyee. Quelques anthems sont res- 
ted manuscrits. Un choeur a 20 v., Hark joly 
shepherds, est probablement de lui. Enfin, B. 
a 6crit un ouvrage de valeur : Brief and short 
introduction to the art of musick (1631). 

Bewerunqe. Hbinrich, ne* a Letmatbe 
(Weslphalie) Te 7 d<§c. 1862 • fut Sieve de 1'E- 
cole royale de musique de Wurzbourg, pendant 
qu'il faisait ses eludes universitaires dans cette 
ville. Ordonne* pr§tre en 1885, il fit encore un 
stage en 1888 a TEcole de musique religieuse 
de Ratisbonne et fut appele la ro^me annee 
comme professeur de musique sacred an € St- 
Patrick's College » de Maynooth (Irlande). B. 
a r£dig6 de 1891 a 1893 le Lyra Ecclesiastica 
(MonvUy Bulletin of the Irtsh Society of St- 
CeciliaJ ; il a traduit en anglais plusieurs ou- 
vrages de H. Biemann, arrange des motets t 
5 v. de Palestrina pour cinq voix d'hommes 
(Schwann, 1898) et collabore* activement a la 
* Musica sacra a (RatisbonneJ, au « Gregorius- 
bote », au « Kirchenmusikahsches Jahrbucht 
de Haberl, au « Irish Ecclesiastical Record », 
etc. Enfin B. est Fauteur d'un ouvrage : Die 
vatikanische Choralausgabe (1906-1907, deux 
parties: &L all. angl. etfran?.). 

Bexfleld. William-Richard, ne* a Norwich 
le 27 avr. 1824, m. a Londres le 28 oct. 1^3 ; 
fut d'abord organiste a Boston (Lincolnshire) 
puis, a partir de 1849, organiste de Feglise 
Ste-Helene, a Londres. LTJniversite* d'Oxford le 
nomma bachelier en 1846, celle de Cambridge 
Mus. Doc. en 1849. II a £crit un oratorio : Is- 
rael restored, execute* a Londres a plusieurs 
reprises, des fugues pour orgue et des anthems. 

Beyer, 1. Johann-Samuel, ne* a Gotha en 
1669, m. a Carlsbad le 9 mai 1744 ; fut cantor 
a Freiberg en Saxe (1697) et a Weissenfels 
(1722), puis directeur de musique a Freiberg 
de nouveau (1728). II a public : Primm Itnem 
musicm vocalis (m£thode elernentaire de chant, 
1703), Musikalischer Vorrath neu variirter 
Festchoralgesange, etc. (1716) et Geistlich-mv- 
sikalische Seelenfreude, bestehend aus 7£ 
Konzertarien, etc. (1724).— 2. Ferdinand, ne* a 
Querfurtle 25 juil. 1803, m. a Mayence le 14 
mai 1863 ; compositeur de morceaux de salon, 
d'arrangementset de potpourris pour le piano. 
— 3. Rudolf, n6 a Wilthen, pres de Bantxen, le 
14 fevr. 1828, m. a Dresde le 22 janv. 1^3 ; com- 
positeur et maitre de musique estii«e\ ancien 
eleve de Weinlig et de Hauptmann (1840), puis 
du Conservatoire de Leipzig. B. a e'crit de jolis 
lieder, de la musique de chambre, la musique 
des Macchabees db. Ludwig, etc. — 4. Gustav, 
n6 a Thalebra, pres de Sondershausen, le W 
mars 1843 organiste a Aken s. l'Elbe et com- 
positeur f&cond : concertos de cor, de basso d, 
de trompette, ouverture, choBure religieux et 
profanes, pieces d*orgue et de piano. 



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BEYLE — BIBER 



109 



Beyle, Marie-Henri, v. Stendhal. 

Beyschlag, Adolf, n£ a Francfort s. M. le 
23 mars 1845; fut ilhve de l'Ecole industrielle 
supeVieure, a Francfort, puis travailla la mu ei- 
gne aupres de Vine* Lachner, a Mannheim. De 
1868a 1880, il fut chef d'orchestre du theatre a 
Trives et a Cologne et dirigea quelques con- 
certs a Mayence et a Francfort s. M. B. ac- 
cept! ensuite les fo actions de directeur de la 
« Societe philharmonique » de Belfast ; il 
remplaca pendant quelque temps Charles Halle* 
a Manchester et prit enfin la direction de la 
f Soctete phiiharmoniqne » et des Concerts 
d'abonnement, a Leeds. B. vit depuis 1902 a 
Berlin, et il a re$u en 1907 le titre de « pro- 
fesseur ». Comme compositeur, B. s'est fait 
connaftre par des lieder, des danses en forme 
de canons pour piano a 4 ms. et divers arran- 
gements. Son grand ouvrage : Die Ornamentik 
derMutik (Leipzig, 1908), 6critsur la demande 
deTAcadlmie de Berlin, comme supplement a la 
publication des Urtexte klatsischer Musik- 
werke, repose sur des recherches serieuses et 
tres Vendues. 

Bi, V. BOBISATION. 

Blaggi, Girolamo-Alessandro, n6 a Milan 
le 2 fe\r. 1819, m. a Florence le 21 mars 1897 ; 
entra tresjeune, comme copiste, correcteur, 
etc., dans la maison Ricordi et fr£quenta en 
mime temps les classes du Conservatoire de 
Milan. 11 prit part au raouvement populaire, 
lore du re* veil politique des Lombards, et de- 
vrat secretaire du gouvernement provisoire, a 
Milan ; mais persecute* par la police autri- 
chienne, il dut s'enfuir en Piedmont, puis a 
Paris, ou il frequenta assidument la maison de 
Rossini. B. voyagea ensuite, comme directeur 
d'orchestre ; if 6crivit un ope>a : Martina della 
Scala, de la rausique religieuse, etc. Toutefois, 
sa reputation date du jour ou il se fixa a Flo- 
rence, comme critique musical et professeur 
d'histoire et d'esth&ique, a l'lnstitut musical 
de cette ville. B. a fait la critique musicale 
dans la « Gazetta del Popolo », dans la « Gaz- 
xetta d'ltalia » (sous le psendonyme d'Ippolite 
d'AIbano) et, enfin, dans la « Nazione ». II a 
publie deux Etudes interessantes : Delia mu- 
sica religiosa e delle questioni inerenti (1856) 
et La riforma melodrammatica fiarentina. 

Bial 9 Rudolf (de son vrai nom Laib), n£ a 
Habelschwerdt (Sile'sieUe 26 aout 1834, m. a 
New- York le 13 nov. 1881 ; musicien d'orches- 
tre, violoniste, a Breslau, fit avec son frere, le 
piaoiste Karl B. (ne* le 14 iuil. 1833, m. a Steg- 
litz, ores de Berlin, le 20 dec. 1892), une tour- 
nee de concerts en Afrique et en Australie. II 
s'etablit ensuite a Berlin ou il fut d'abord chef 
d'orchestre du Theatre Kroll, puis du « Wall- 
nerth eater » (1864). B. donna alors une quan- 
tity d ope'rettes et de vaudevilles de sa compo- 
sition ; il prit ensuite la direction d'un Ope'ra 
italien, a Berlin, et Unit sa carriere comme 
entrepreneur de concerts a New- York (des 
1878}. 

Blanoa (ital.j, «c blanche » (note). 

Bianchi, 1. Giovanni, n£ a Ferrare, publia 
en 1697 chez Rosati, a Mod en e, 12 sonates a 
trois, op. 1 (2 V. et B. c), qui furent r£impri- 
mees par Roger, a Amsterdam. — 2. Fran- 
cesco, ne* a Cremone en 1752, se suicida a 
Hammersmith (Londres) le 27 nov. 1810. Ar- 
rive en 1775 a Paris, il y occupa le poste de 
ciavecintste au Theatre italien. II se*journa en- 
suite a Florence (1778), a Milan (1783, second 
maitre de chapelle du dome), puis a Venise ou 



il tut nomine* second organiste de l'£glise St- 
Marc (1785); destitue* de ses fonctions en 1791, 
pour cause d f incapacity, il fut r£tabli l'annde 
suivante, grace a l'appui de protecteurs in- 
fluents. Appele* en 1793 aux fonctions de chef 
d'orchestre du Kings Theatre a Londres, il y 
6pousa en 1800 la can ta trice miss Lucy Jakson. 
B. avait fourni jusqu'en 1795 au moins un 
ope'ra par an (en tout, del773 a 1808, 56 ope- 
ras italiens et 14 franca is) ; il est en outre l'au- 
teur d'un traite* theoriaue reste* manuscrit. H.- 
R. Bishop fut l'eleve de B. — 3. Valentine, 
canta trice scenique tres fetee (soprano d'une 
grande etendue au grave et a l'aigu), nee a 
Wilna en 1839, m. a Candau fCourlande) le 28 
fe'vr. 1884; fit ses Etudes au Conservatoire de 
Paris et debuta en 1855 a Francfort s/M. et a 
Berlin. Elle fut engage! e ensuite a Schwerin 
(1855-1861), Stettin, St-P&ersbourg (1862-1865) 
et Moscou (jusqu'en 1867), donnant en outre, 
pendant les quelques annexes qui suivirent, des 
representations et des concerts en grand nom- 
bre. B. 6pousa en 1865 un intendant des do- 
maines impdriaux, von Fabian ; elle se retira 
deTinitivement de la scene en 1870. — 4. Cha- 
ritas-Bianca (de son vrai nom Bertha 
Schwarz), cantatrice scenique dou£e d'une 
voix de soprano aigu, nde a Heidelberg le 28 
janv. 1858 ; fit sa premiere Education musicale 
aupres du directeur de musique Wilczek, 

Buis se rendit a Paris et suivit les cours de 
[mt Viardot-Garcia, aux frais de B. Pollini, 
qui l'ejpousa peu d'ann£es avant de mourir 
(1897). Elle avait debute* a Carlsruhe, en 1873, 
dans le role de Barbarina de Figaro. Aprfes 
avoir chante* a Londres, pour le compte de 
Pollini. elle accepta un engagement a Mann- 
heim (1876)pui8 a Carlsruhe de nouveau et a 
Vienne (1880). Depuis 1902, B. professe au 
Conservatoire royal de Munich. 

Bibelregal, nom que les Allemands don- 
naient, du xvi« au xvm* s., a un petit orgue 
portatif n'ayant que des jeux d'anches. 

Bfber, 1. Heinrich-Ignaz-Franz (von), n£a 
Wartenberg (Boh&me) le 12 aout 1644, m. a 
Salzbourg le 3 mai 1704; violoniste virtuose, 
d&s 1675 a la cour de 1'archevdque de Salz- 
bourg, y fut nomine en 1680 second, en 1684 
premier maitre de chapelle. II re^ut en 1690 
ses litres de noblesse de l'empereur Leopold I" 
et sejourna plus tard a la cour de Bavi&re. B. a 
pubhe* : Sonatsz tarn aris quam aulis servientes 
(sonates d'eglise et sonates de chambre, 1676) : 
Mensa sonora seu Music a instrumentalis (so- 
nates a plusieurs parties, 1680) ; 8 sonates de 
violon avec B. c. (1681 ; nouv. ed. avec realisa- 
tion de l'accompagnement par. Jos. Labor, 
comme vol. V 2 aes « Monuments de l'art mu- 
sical en Autriche ») ; Fidicinium sacro-profa- 
num (12 sonates de 4 a 5 v.) ; Harmonia arti- 
ficiosa-ariosa (7 partite a 3 [tantot 2 violons, 
tantot violon et viole, ou encore 2 violes 
d'amour avec B. c], avec un emploi com- 
plique de la scordatura et une vraie accumu- 
lation de passages en doubles cordes) ; 1 livre 
de v&pres et de litanies avec ace. instrumental 
(1693). Le vol. XII 2 des t Monuments de l'art 
musical en Autriche » renferme encore 16 so- 
nates de violon jusqu'alors inconnues et qu'Er- 
win Luntz a pubises d'apres le manuscrit 
autographe, orne* de vignettes bibliques. Cf. 
« Zeitschr. der Intern. M. G. », VIII, 12 (Max 
Schneider). Deux Requiem, des offertoires a 
4 v., etc. sont conserves en manuscrits. Enfin, 
B. avait fait repreaenter deux ouvrages sc6ni- 



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110 



BIBL — BIBLIOTHEQUKS 



ques : Chi la dura la vince (Salzbourg, 1681 ; 
manuscrit consent) et L'ossequio di Salisburgo 
(ibid., 1699). Un recueil de tablatures de la 
Bibl. de la ville de Leipzig renferme d'un 
Augustinus (!) B. Salisburgensis, une Suite 
pour clavier, en six parties et en re majeur, 
datle de 1681. — 2. Aloys, ne* k Eliingen en 
1804, m. a Munich le 13 dec. 1858 ; facteur de 
pianos renomme\ 

Bibl, Rudolf, ne a Vienne le 6 janv. 1832, 
m. a Vienne le 2 aout 1902 ; recut de son pere 
(Andreas B., m. en 1878, organiste de talent) 
les premieres lecons de piano et d'orgue, puis 
etudia la composition aupres de S. Sechter. 
B. fut norome successiveraent organiste de St- 
Pierre (1850), du domede St-£tienne(t859),de 
la cour (1863) et enfin maitre de chapelle de la 
cour (1897). 11 £tait en outre, depuis 1891, pro- 
fesseur de musique a l'Ecole normale. B. fut 
non seulement un organiste distingue*, mais 
encore un compositeur fort respectable : prelu- 
des et fugues p. orgue ; son ate d'orgue en re 
mineur, op. 74 (1895) ; un concerto pour orgue 
et orchestre, op. 68 (1891) ; une Methode dujeu 
d'orgue, op. 81(1897); desgraduels; des offer- 
toires; 4 messes avec ace. instr., op. 53, 58, 67, 
88 ; 1 messe a cappella, op. 82 ; 2 Requiem en 
ut min., op. 79 et en re min., op. 84 ; 1 sonate 
de violon, op. 42; des pieces p. le piano et des 
arrangements excellents p. l'narmontum. 

Bibliothek der schdnen Wissenschaf- 
ten und frelen KOnste, Leipzig, Dyk 1757- 
1765, 12 vol., recueil fonde par Fr. Nicolai et 
Molse Mendelssohn (r£dig£ d£s le vol. Y par 
Chr.-Fel. Weisse), fut continue sous le titre 
«Neue B. d. sch. W. u. fr. K. » (1765-1806, 
88 vol.). II renferme des Etudes precieuses sur 
la musique (tel le grand article de J.-A.-P. 
Schulz sur le r&utatif), ainsi que des annonces 
et des comptes-rendus de compositions et d'ou- 
vraffes de literature musicale. Wetzel a publie 
en 1842 la liste des collaborateurs de la B. 

Bibliothdques de musique. L'£tude des 
sciences musicales a rencontre' pendant trds 
longtemps un obstacle presque insurmon table: 
le manque d'ouvrages bibliographiques indi- 
quant le lieu ou se trouvent, man use rites ou 
imprim£es, les ceuvres musicales rares. C'est 
le m£rite personnel de Rob. Eitner d'avoirou- 
vert a la bibliographie une voie nouvelle, en 
premier lieu par ses notes, a vrai dire tr&s 
clairsem£es, sur les b. allemandes de musique 
(« Monatshefte f. M. G. », 1872 et ss.), mais 
surtout par les indications de sources dans sa 
Bibliographie der Musihsammelwerke des xvi. 
und xvii. Jahrh. (1877), par de nombreuses 
recherches speciales, dont les resultats furent 
publics dans les « Monatshefte ». enfin parson 
Quellenlexikon, Bien qu'il ne soit malheureu- 
Bement pas possible de se lier toujours aux 
renseignements de ce « Dictionnaire des sour- 
ces », il faut constater qu'un tel ouvrage est 
une innovation de premier ordre dans le do- 
maine en question. Au reste, la centralisation 
actuelle des travaux de sciences musicales dans 
les commissions des« Monuments, etc. », dans la 
« Soc. intern, de Musique » et dans les Institute 
universitaires permet d'esperer prochaine Y&- 
poque a laquelle on pourra songer a l'£ta- 
Dlissement d'une bibliographie generate de la 
musique, y compris les OBUvres de musique 
ancienne et les ouvrac;es theoriques manuscrits 
ou imprimes. V. les Miscellanea Musicm bio- 
bibliographica de H. Springer, M. Schneider 
et W. Wolffheim (publ. trimestrielle, des 1911 ; 



suppl. et rectifications au « Quellenlexikon »). 
Bien peu de biblioth&ques ont eu, jusqu'a la 
fin du xix« s., des catalogues permettant au 
travailleur de s'orienter sur la presence dans 
chacune d'elles de telle oeuvre musicale, de 
tel ouvrage sur la musique. Et ce n'est guere 
que depuis quelques annges qu'ont paru les 
catalogues spe'eiaux du fonds de musique d'un 
certain nombre de b. d'AUemagne d'abord, 
puis de France et d'autres pays : Amsterdam, 
Tonkunstlerverein (catal., 18&); Augsbourg, 
Stadlbibliothek (H.-M. Schletterer, suppl. aux 
« Monatshefte f. M. G.. », 1878) ; Bale, Uni- 
versitatsbibl. (Richter, suppl. des « Monats- 
hefte f. M. G. », 1892;<Euvres d'histoire et de 
theorie musicales, 1906): Berlin, Kgl. Haus- 
bibliothek (Thouret, 1895), Graues Kloster 
(Bellermann, programme de l'ecole, 1856), 
Joachimsthalsches Gymnasium (« Monats- 
hefte », 1884, suppl.), von Thulemeiers Mu- 
sikaliensammlung (ia., 1898-1899), [un catalo- 
gue imprimg du fonds de musique tres riche 
de la Kgl. Bibliothek manque encore. La 
Deutsche Musiksammlung bei der Kgl, Biblio- 
thek, fondle en 1906 (directeur: Prof. D' Alt 
mann), collectionne lesnouveautes musicales]; 
Bologne, Liceo musicale (catalogue de Gas- 
pari [vol. 1, 1890], Parisini [vol. II, »892], Tor- 
chi [vol. III. 1893] et Raffaele Cadolini [vol. 
IV, 1905 ; mus. instrumentale]) ; Brandebourg, 
Katharinenkirche (Taglichsbeck, progr. d'ecole, 
1857); Breslau, Stadtbibliothek, Universitats- 
bibl., etc. (E. Bohn, 1883 [imprimis] et 1890 
[manuscrits]); Brieg, Gymnasialbibl. (actuelle- 
menta Bresiau, « Monatshefte » 1897, suppl.): 
Bruxelles, Bibl. royale (renferme la Bibl. F£- 
tis, catal. 1877), Conservatoire roval (van Lam- 

?eren, 1870; "Wotquenne, vol. 11898, vol. II 
902, vol. HI 1909 ; 1'importance considerable de 
cette b. s'est accrue par l'achat de la bibl. 
Wagener [Giessen] dont le catalogue est en- 
core a paraitre); Cambridge, Filzwilliam Mu- 
seum (catal. de la musique, par Fuller-Mahv 
land et Mann, 1893) ; Cassel, Landesbibl. 
(Israel, 1881); Charlottenbourg, Kaiserin Au- 
gusta Gymnasium (P. Meier, Der dltere Noten- 
schatz etc., s. d.); Crespano en Ve'n^tie (Bibl. 
de P. Canal, catal. 1885): Danzig, Stadtbibl. 
(Dehn, catal. manuscrit depose a la Bibl. de 
Berlin) ; Darmstadt (Walther, 1874, et * Mo- 
natshefte » 1888, suppl.); Dresde, Kgl. Biblio- 
thek (Eitner et Kade, « Monatshefte » 1890, 
suppl. ; la tres riche Kgl. Privatmusikaiien- 
sammlung, incorporee maintenant a la bibl. 

Eublique, n'est pas encore eataloguee) ; Elbing, 
ladtbibliothek (L. Neubauer, 1&3-1894) ; Ely, 
Cath&lrale .Dickson, 1861) ; Francfort s. M., 
Gymnasialbibl. et Peterskirche (Israel, 1872); 
Freiberg en Saxe, Gymnasialbibl. (Kade, « Mo- 
natshefte », 1888, suppl.) ; Glasgow, Bibl. de 
TUniversite' (Euing Bibl., 1878); Gcettingue, 
Universitatsbibl. (Quantz, « Monatshefte », 1883, 
suppl.); Grimma, Landesschule (Petersen, progr. 
d'ecole. 1861); Hambourg (dont la Stadtbibl. 
possede un fonds tres riche de musique, n'a 
pas encore de catalogue); Heilbronn, Gymna- 
sialbibl. (Mayser, Alter Musikschatz, 1893); 
IfeNA, UniversitaUbibl. (a Allg. M. Zt$ », 1828): 
K(ENigsberg, Kgl. und Universitatsbibl. (Josef 
Muller, 1870) ; La Have, Bibl. Scheurleer (ca- 
tal., 1893); Leipzig, Musikbibl. Peters (E. Vogel, 
1894; Prof. Rud. Schwartz, 1910), Stadtbibl. 
(C.-F. Becker, 1843, catal. ne comprenant cjue 
la collection des livres de Becker, collection 
que son propri£taire augmenta notablement 



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BICINIOM — BIGAGLIA 



111 



avant den faire don a la ville ; mais la RaUbibl. 
poesede encore bien dautres choses ! II ne reste 
a mentionner ensuite que le catal. de recueils 
de chants etde chorals, de Becker, 1845) ; Li£ge, 
Bibl. de lUniversite* (catal. du fonds demusique, 
18SI): Liegxitz, Ritterakademie (Pfudel, progr. 
(fecole, 1876-1878, et « Monatshefle », 1886, 
soppl.); Londres, British Museum (catal. des 
awmuscrits, 1842 ; revu par A. Hughes- Hughes, 
ito!.: I, musique vocale religieuse, 190o; II, 
musique vocale profane, 1906 ; puis un catalogue 
details des nouvelles acquisitions [des 1886] du 
foods de musique ancienne, red. par Barclay 
Squire, 1809 etss.), Royal College of Music (catal. 
de la Bibl. del ancienne « Sacred harmonic So- 
ciety », 1872 ; suppl. 1882; Wm Barclay Squire, 
Cat. of printed music etc ., 1909); Lubeck, Stadt- 
bibl. Stiehl, 1893); Mannheim, Theaterarchiv 
(Waller, 1899; 2 vol.); Milan, Conservatoire 
iGaarinoni, Rapport annuel, 1889 et ss.) ; Mo- 
d£ne, Bibl. des dues d'Este (catal. des im primes 
deFinri, Riv. della bibl. Ill) ; Munich, Hof- und 
SUatsbibl. (Maier, 1879, ne contient que le catal. 
des m&noscrits de musique jusqu'en 17(10; un 
catal. des im primes tres nombreux que possede 
cette bibliotbeque manque encore) ; Munster, 
tamkirche (avec la bibl. Santini [Catalogo 
1820, Stassof 1854 ; tous deux de simples aper- 
cus]); Parks, Bibl. du Conservatoire (Wecter- 
lw, 1885), Bibl. de 1'Opera (Laiarte, 1878, 
2 vol.), Ste-Genevieve (Poir6e et Lamouroux, 
1881), Bibl. Nationale (Ecorcheville,Cat. du fonds 
demusique anc. [jusqu'en 1750], 8 vol., en cours 
de publication) ; Pirna, Stadtkirche (actuelle- 
meat a Dresde ; Kade, dans le « Serapeum », 
i%>7): Ratisbonne (les bibl. de Pe>dque, de 
Proske, de Haberl, etc., n'ont pas encore de 
catalogue imprime) • Rome, Archives de la 
Chapelle pontificale (HaberK 1888) ; Schwerin, 
Regierangsbibl. (Kade, 1893) ; Sorau, Haupt- 
kirehe (Tischer et Bur chard, c Monatshefle » 
1902, suppl.); Stuttgart, Landesbibl. (A. Halm, 
« Monatshefle », 1902, suppl.); Upsala, Bibl. 
de University [R. Mitjana, Cat. des imprimis 
des vffet xvn*s., I. Musique religieuse, 1911] ; 
Vexise, S. Marco (Wiel, I coaici musicali 
Contariniani del sec. KVI1I, 1888); Wolf- 
fesbuttel, Herzoffl. Bibl. (E. Vogel, 1890) ; 
Zwickau, Ratschuibibl. (Vollhardt, 1895). — 
On trouve snr quelques autres b. des notes 
epirses dans Particle deja cite de Hob. Eit- 
her (t Monatshefle », 1872 et ss.), dans le 
1" anooaire de la Bibl. Peters (pour 1894, 
E. Vogel ; Musikbibl. nach ihrem wesentlichen 
Batande aufgefuhrt), dans le Bolletins delV 
Aisociazione dei Musicologi italiani [trimes- 
triel, des 1909] et dans le Dictionary de 
Groe, i Tart. Libraries. Parrai les b. ameVi- 
<*ine«, il faut mentionner en premier lieu celle 
da Congrds, de Washington, dont le Catalogue 
of Copyright-Entries para ft officiellement cna- 
qoe annee, et qui a public en outre (O.-G.-T. 
Sonneck) deux listes d'oeuvres choisies et un 
catalogue sommaire des partitions d'opeVas; 
cette Taste b. possede un fonds de plus de 
ft0,00O num£ros d'oeuvres musicales et d'ou- 
^rages concernant la musique. II existe de, la 
Bibl. publique de New-York un catalogue im- 
prime du Fonds Drexel qui en fait partie. La 
Bibl. publique de Boston publie le catalogue 
de r Allan A. Brown Collection, qui constitue la 
base de la section de musique. 11 n'existe pres- 
ide point de catalogues de b. russes : Peters- 
bocrg, Theatres imperiaux (liste des partitions 
pabliee par la « Boss. M. Ztg », 1898), section 



de musique de la Bibl. imperial e publique (seu- 
lement le catal. des ceuvres, des lettres et des 
portraits de Glinka [par N. Findeisen, impr. en 
1898]); Moscou, Bibl. de l'Ecole synodale ([en v. 
1200 manuscrits du xv« au xix e s.], v. « Buss. M. 
Ztg », 1898). — En fin, plusieurs ouvrages don- 
nent de precieuses indications de sources : 
G. Adler, Katalog der Wiener Musikausstel- 
lung, 1892 ; Krebs, Bitter sdorfian a ; Denkma- 
ler deutscher Tonk. in Bayern, III 1 et VIII 1, 
catalogue th6matique des symphonies de Fecole 
de Mannheim ; Mennicke, Basse und die Brii- 
der Graun ; A. Gastoue\ Catalogue des Mss de 
musique byzantine conserves dans les bibl. de 
France (1910) ; P. Aubry, Iter Hispanicum 
(1910): etc. Cf. Altrnann, (Effentliche Afu- 
sikbibliotheken (t Zeitschr. d. Intern. M. G. », 
VI). 

Blcinlum (lat.), c.-a-d. composition a deux 
parties, specialement pour le chant. Les re- 
cueils les plus celebres de bicinia sont : 1. Bi- 
cinia Gallica, Latina % Germanica (2 vol. Wit- 
tenberg, G. Rhau, 1545 [auteurs : Barta, Brand, 
Brugier, Brumel, Certon, Claudin Lejeune, 
Sixt. Dietrich, Eckel, Fevin, Forster, Gardane, 
Greiter, Heurteur, Jacotin, Josquin Depres, 
Isaak, Larue, Layolle, Lemlin, Maillart, Manchi- 
court, Mittantier, Mornable, Mouton, Obrecht, 
Pelletier, Pipelare, P. Roselli, Sampson, Sco- 
tus, Senfl, J. Stahl, Th. Stoltzer, Verdelot, H. 
Voit, J. Walther, Willaert]) ; 2. Bicinia... ex 
pr&claris huius wtatis auctoribus collects^ 
(An vers, P. Phalese et Bellere, 1590 [auteurs : 
G. de Antiquis, Asola, S. de Baldis, Fabr. Fae- 
ciola, Stef. Felis, Giov. Gero, Josquin Depres, 
Lasso, B. Lupacchino, Mansaro, Marti no, P. 
Nenna, Terq. Papa, A. Pevernage, J.-M. Tasso, 
G. Turnhout, Verdoncq]). Cf. Biphona. 

Blerey. Gottlob-Benedikt, n6 a Dresde le 
25 mil. 1772, m. a Breslau le 5 mai 1840; Sieve 
de Weinlig, fut d'abord chef d'orchestre des 
troupes itinerantes d*opera de Voigt, de Dob- 
belin et de Seconda, puis fut nomm£ chef 
d'orchestre du theatre de Breslau (1806), a la 
suite du succes que remporta a Vienne, en 
1807, son ope>a Wladimir. II succ^dait ainsi a 
Ch.-M. de Weber et prit en outre, en 1824, la 
direction m£me du theatre. B. se retira en 
1828, sejourna a Weimar juaquen 1834, mais 
retourna ensuite a Breslau. Outre un grand 
nombre de a Singspiele », B. a ecrit des can- 
tates, une mease, des pieces pour le piano, etc. 
Un trait£ d'harmonie, Hamionielehre, est restd 
manuscrit. Une Denknchrtft zur Erinnerung 
an B. a paru en 1841 a Breslau. 

Biernacki, Michael-Marian, compositeur 
polonais, n6 a Lublin le 9 sept. 1855 ; eleve du 
Conservatoire de Moscou, directeur de choeurs 
a Varsovie, a ecrit des ceuvres pour orehestre 
(Prolog), choeur et orehestre (Beve et Cabale; 
2 messes ; Idylle), violon (Bomance, Suite), 
piano (Suite, etc.) et chant. 

Biese, Wilhelm, ne a Bathenow le 20 avr. 
1822, m. a Berlin le 14 nov. 1902 ; avait etabli 
en 1851, a Berlin, une fabrique de pianos qui 
jouissait d'une certaine renommee. 

Blfara (Bifra ou encore Piffara, Piffaro, 
autrement dit Tibia bifaris = ilute a double 
son), Tun des jeux d'orgue qui peuvent rem- 
placer le « tremblant » (v. ce mot) et qui im- 
priment au son une sorte de tremblement 
constant. 

Blgaglia, Diogenio, n£ a Venise ou il fit 
partie de l'ordre des Ben^dictins ; publia en 
1715 env., chez Roger a Amsterdam, douze 



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112 



BIGNIO — BIONI 



sonates pour violon ou Mte avec B. c. Des 
Concerti grossi, des concertos de piano, de la 
musique vocale religieuse avec ace. dlnatr. 
sont rested manuscrits. 

Blgnio, Louis von, excellent chanteur sc£- 
nique (baryton), ne* a Budapest en 1839, ra. a 
Vienne le 29 nov. 1907 ; eleve de Rossi et de 
Gentiluomo, a Vienne, avait debute avec succes 
en 1858 au Theatre allemand de sa ville natale, 
et fut engage peu de mois apres au ThMtre 
national hongrois. L'Op^ra imperial de Vienne 
se i'attacha, de 1863 a 1883, puis le nomma 
membre d'honneur. B. retourna alors a Buda- 
pest ou il se fit encore entendre, au Theatre 
national; il s'etait aussi cree* une grande repu- 
tation comme chanteur de concert. 

Bigot, Marie (ne'e Kiene), n6e a Colmar le 
3 mars 1786, m. le 16 sept. 1820 ; pianiste re- 
marquable, tr&s estime*e de Beethoven lui- 
m£me, vecut de longues ann£es a Vienne ou 
son mari dtait bibliothecaire du comte Rasu- 
mowski. Elle se fixa en 1809 a Paris ou elle or- 
ganisa, a partir de 1812, des cours de piano 
tres suivis. F. Mendelssohn fut pendant quei- 
que temps son eleve, en 1816. 

Billon (Bilhon), Jean du, compositeur fran- 
£ais de la premiere moitie du xvi* s. On a con- 
serve de lui des motets et des anthologies pa- 
rus de 1534 k 1544, et une messe : Content 
desir (Attaignant 1534, et, en manuscrit, dans 
les archives de la Chapelle pontificate). 

Billeter, Agathon, compositeur favori de 
chceurs d'hommes, nd a Maennedorf, au bord 
du lac de Zurich, le 21 nov. 1834, m. a Berthoud 
(Suisse) le 8 fSvr. 1881 ; £leve du Conservatoire 
de Leipzig, organiste et directeur de musique 
a Berthoud. 

Billington, Elisabeth (nee Weichsel), ne'e 
a Londres vers 1768, m. a St-Artein le 28aout 
1818; eleve de J. -Chretien Bach, can tatrice de 
grand talent etd'une beaut£ remarquable. Elle 
epousa le contrebassiste James B. puis, en se- 
condes noces, un M. Felissent. Elle estconnue 
par le recit que Hogarth donna du roman de 
sa vie dans Memoirs of musical drama et 
Memoirs of Mrs. B. (anonyme, 1792), auxquels 
elle r£ pond it dans Answer to the memoirs of 
Mrs. B. (1792). 

Billroth, 1. Johann-Gustav-Friedrich, n£a 
Hall, pres de Lubeck, le 17 fevr. 1808, m. a 
Halle s. la S. le 28 mars 1836 ; professeur de 
philosophic, collabora a diverses revues musi- 
cales et publia avec K.-Ferd. Becker des cho- 
rals du xvi e et du xVn« s. — 2. Theodor, cele- 
bre chirurgien vienoois, ne a Bergen (Riijzen) 
le26 avr/1829, m. a Abazzia le 6 fe>r. 1&4 ; 
avait une culture musicale serieuse et se lia 
d'une atnitie* intimeavec J. Brahms. II a 6crit: 
Wer ist musikalisch 9 (publ. en 1896 par Hans- 
lick ; 3* &L, 1898). Georg Fischer a publiedes 
Briefe Billroths (1895 ; 7* eU, 1906). 

Bilse, Benjamin, ne a Liegnitz le 17 aout 
1816, m. dans la m£me ville le 13juil. 1902; 
fut destine des son enfance a la carriere mu- 
sicale. II devint en 1840 directeur de la musi- 
3ue de sa ville natale, a laquelle il fit realiser 
e grands progres. En 1867, apr&s s^tre libera 
de ses fonctions municipales, il conduisit son 
orchestre a l'Exposition internationale de Pa- 
ris, donnanta Taller et au retour de nombreux 
concerts dans les principals villeset recoltant 
partout des lauriers. En 1868, il elut domicile 
a Berlin, ou il organisa des concerts (au Con- 
certhausj qui jouirent d'une grande reputation. 
II eut aussi, a partir de 1870, la direction de 



la musique dans les fetes de la cour. Une par- 
tie de son orchestre se detacha, en 1882, et 
forma le futur a Orchestre philharmoniaue b. 
En fin, en 1884, B. se retira dans sa ville na- 
tale. 

Binchois, Gilles (jEgidius), Tun des re- 
presentants les plus charmants du lied artisti- 
que accompagne* (rondeau, ballade] dans la 

Sremiere moitie du xv e s., auteur egaleraent 
e messes et de chants religieux, e*tail contem- 
porain a!ne de Dufay. B. est ne* a Bins (Bin- 
che) dans le Hainaut vers 1400 ; il entra d'a- 
bord dans la carriere des armes, puis devint 
chantre de la chapelle de la cour de Philippe 
le Bon. de Bourgogne, et mourut a Lille vers 
la fin de sept. 1460. On a conserve de lui 52 
chants profanes, une douzaine de chants re- 
ligieux et 7 fragments de messes, publies en 
partie de nos jours en editions modernes (1 
Chansons, publiees par H. Riemann [1892] ; 
7 Chansons dans le Dufay de Stainer [18981 ; 
6 Chansons et 2 fragments de musique reli- 
gieuse choisis dans les 6 Codices de Trente et 
publics dans les « Denkm. d. Tonk. in CEs- 
terreich» VlletXI 1). 

Binder, 1. Christlleb-Siegmund, ne en 
1724, m. a Dresde en janv. 1789 ; £leve de He- 
benstreit, devint en 1753 organiste de l'Eglise 
catholique de la cour, a Dresde. B. est Tun des 
compositeurs de musique de clavier les plus fe- 
conds de son temps. Son style aimable est ana- 
logue a celui de Ph.-E. Bach. II fit im primer 
des sonates p. piano seul, p. piano et violon. 
p. piano, violon et violoncelle, et laissa ma- 
nuscrits une quantite de concertos de piano, 
de quatuors avec piano, de sonates a trois p. 2 
V. et B. c, et 76 preludes p. orgue (Dresde). 
Quelques pieces de B. ont paru dans : 0. 
Schmid, Musik am sdchsischen Hofe. — 2. 
Karl, ne" a Vienne le 29 nov. 1816, m. dans la 
meme ville le 5 nov. 1860. fut premierement 
chef d'orchestre du theatre de JosephsUdt, 
dans sa ville natale, puis chef d*orcnestre a 
Hambourg, aPresbourget de nouveau a Vienne; 
auteur d'operettes, de m&odrames, de farces, 
parmi lesquels une parodie du Tannhduser de 
Wagner (Vienne, 1857). 

Biniou, instr. fcreton a anche double avec 
reservoir d'air, analogue a la musette. V. ce 
mot et Cornemuse. 

Bfondl, Giovanni-Battista, minorite. ne a 
Cesena (d'ou son nom de G.-B. da Cesena), pu- 
blia a Venise : des messes a 5 v. ; des litanies 
et des motets avec B. c. (1608) ; des messes et 
des motets a 4 v. avec B, c, lib. i (1607, etc.) ; 
des messes a 3 v. avec B. c, parmi lesauelles 
un Bequiem (1609) ; des motets et des litanies 
a 4 v. (1606) ; 4 livres de psaumes de vfipres 
de 4 a 5 v., avecB. c. (1606-1630) ; Compieta 
con litanie 8 v. c. B. c, (1 p. voix mixtes ; II 
p. voix 6gale8, 1612) et 5 livres de Concerti a 
4-5 v. c. B. c. (16..-1621). Enfin un livre de 
Salmi entieri a 5 v. avec B. c, de B. et dWnt 
Troilo, a paru en 1607. 

Bionl, Antonio, ne a Venise en 1698 : fit 
reprSsenter quelques operas en Italie puis se 
rendit en 1726 a Breslau, comme chef d'or- 
chestre d'une troupe d*ope>a italien. Quatre 
annees plus tard il devenait lui-meme impre- 
sario theatral et se mettait a composer avec 
une ardeur infatigable (26 operas italiens). 
Son Endimione (1727) eut un certain succes. 
Le prince £lecteur de Mayence le nomma en 
1731 compositeur de la cour. L'Opera de Bres- 
lau cessa d'exister en 1733 ; d&s lors toute trace 



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BIRCKEN STOCK — BI8CHOFF 



113 



de fi. est perdue jusqu'au jour ou, en 1739, un 
op^ra de sa composition, La pace tra la virtu 
e labellezta f futrepr&ente a la cour de Vienne. 

Blrckenstock, Johann-Adam, violoniste, 
fun des plus remarquables parmi les anciens 
compositeurs pour le violon en Allemagne, ne 
a Alsfeld (Hesse) le 19 fevr. 1687, in. a Eise- 
nach le 26 fevr. 1733 ; £leve de Ruggiero Fe- 
deli a Cassel, de Yolumier a Berlin, de Fio- 
relli a Bayreuth et de de Val a Paris. II fut 
de 1725 a 1730 concertmeister a Cassel, et rem- 
plit plus tard les fonctions de maitre de cha- 
pelle a Eisenach. B. a publie deux livres ren- 
fencant chacun 12 sonates pour violon avec 
continuo il722), 6 sonates a trois (2 V. c. B. c), 
et 12 concertos pour quatre violons avec alto, 
violoncelle et contrebasse, Une symphonie ma- 
nutcrite de B., avec des ha ut bo is et des cors, 
se trouve a la Biblioth&que dTJpsala. 

Bird, 1. William, v. Byrd. — 2. Arthur, 
nl a Cambridge, pr6s de Boston, le 23 juil. 1856, 
devint en 188M1 Thieve de Ldschhorn, de Haupt 
et de Urban ; a Berlin, travailla en 1884-1885 
aupr&s de Liszt, puis revint a Berlin. 11 s'est 
fait connaitre par un Carnaval pour orches- 
tre, une symphonie en la maL un ballet Ru- 
bezahl, un oplra Daphne (1898), 2 d£cimettes 
p. instr. a vent (Prix Paderewski en 1901), des 
urientalische Scenen p. orgue de concert, des 
pieces pour rharmomum < normal », de bons 
morceaux de piano, etc. — 3. Henry-Richard, 
n£ a Walthamstow le 14 nov. 1842 ; remplis- 
sait a rSge de huit ans deja les fonctions a'or- 

Sniste dans sa ville natale, fut nomme a Lon- 
es en 1859 puis, d&s 1872, a Ste-Mary Abbots 
et devint en 1896 professeur a la * Royal Aca- 
demy of Music ». 

Blrkler, Georg- Wilhelm, n6 a Buchau 
(Wurtemberg) le 23 mai 1820, m. a Ehingen, 
ou il gtait professeur au aymnase, le 10 juin 
1877 ; £erivit divers articles sur 1'ancienne 
musique d'eglise, dans les journaux de musi- 
que religieuse catholique, et composa lui-mdme 
des messes, des psaumea, etc. qui sont publics. 

Birnbach, 1. Karl-Joseph, n£ a Kdper- 
nick, pr&s de Neisse, en 1751, m. a Varsovie, 
ou il remplissait les fonctions de chef d'or- 
chestre du Theatre aliemand f > le 29 mai 1805 ; 
a compost un grand nombre d'ceuvres de gen- 
res tres divers, dont quelques-unes seulement 
brent publtees (2 concertos de piano, 3 sona- 
tes de violon). — 2. Joseph- Benjamin- Hein- 
rich, fils du pr£c£dent, n£ a Breslau le 8 janv. 
1793, m. a Berlin le 24 aout 1879 ; poss&lait 
dans cette derni&re ville un institut de musi- 
que. 11 mo u rut completement aveugle. B. a 
compost et public une quantity d'ceuvres ins- 
trumentales ; il est en outre l'auteur d'un 
trait£ de theorie musicale : Der vollkonimene 
Kapellmeister (1845). 

Birostiel, Friedrich- Wilhelm, Iditeur de 
musique berlinois, de 1753 a 1782 env., a pu- 
blie surtout des anthologies d'oeuvres de l'ecole 
dite de Berlin, entre a u tres : Oden mit Melo- 
dien {2 part., 1753-1755, r6dig£es par Chr.-G. 
Krause ; melodies de J.-Fr. Agricola, Ph.-E. 
Bach, Fr Benda, J.-Gottl. Graun, K.-H. Graun, 
Mchelmann, Quanz, Telemann et Krause ; les 
poesies [recueiilies par Ramler] sont de Gleim, 
Hagedorn, Giseke, Ebert, Kleist, Uz, Schlegel, 
Dreyer) ; Kleine Klavierstucke nebst einigen 
Oden (2 part., 1760 ; auteurs : Kirnberger, Ni- 
cbelmann, Sack [J.-S. Bach, Rameau, Dan- 
drieu]) j Nebenstunden der Berliner Musen 
<170i, pieces pour clavier de Ph.-E. Bach, Mar- 



purg [Couperin, Rameau, Roger]) ; et, par des- 
sus tout, Musikalisches Allerley (v. ce mot). 

Bis (lat.), deux fois. Cf. Abrogations 1. 

Blschoff, 1. Georg- Friedrich, nd a Ellrich 
dans le Harz le 21 sept. 1780, m. a Hildesheim 
le 7 sept. 1841 ; fut d'abord cantor et maitre 
d'ecole a Frankenhausen, puis devint en 1816 
directeur de musique a Hildesheim. C'est a lui 
que revient l'honneur d'avoir organist le pre- 
mier festival de musique thuringien (20 et 21 
juin 1810, a Frankenhausen, sous la direction 
de Spohr). II contribua aussi pour une large 

Part a l' arrangement des festivals de 1811 a 
rankenhausen et a Erfurt (Cf. Riemann, Ge- 
schichte der Musik seit Beethoven, p. 196 et 
212). B. a publie 3 recueils de chants d*£cole. 
— 2. Ludwig-Friedrich-Ghristian, n6 a Des- 
sau le 27 nov. 1794, m. a Cologne le 24 tevr. 
1867 ; fut de 1823 a 1849 directeur du gymnase 
a Wesel, fonda en 1850 la Rheinische Musik- 
zeitung, paraissant a Cologne et qui fut rem- 
placee trois ans plus tard par la Niedei*rht*ini- 
sche Musikzeitung . B. la redigea jusqu'a sa 
mort. II a traduit en allemand rouvrage d'Ou- 
libichef sur Beethoven (1859). — 3. Kaspar-Ja- 
kob, n£ a Ansbach le 7 avr. 1823, m. a Munich 
le 26 oct. 1893 ; fit ses Etudes musicales a Mu- 
nich, dds 1842, sous la direction de Ett, de 
Stuntz et de Franz Lachner, obtint le prix de 
la fondation Mozart et se rendit a Leipzig. II 
fonda a Francfort s/M., en 1850, une « Soci£t£ 
de chant evangelique » et vecut d6s lors comme 
professeur de chant dans cette ville. B. a ecrit 
un grand nombre de compositions religieuses, 
des symphonies (CEdipus), etc., et un volumi- 
neux traits d'harmonie, Harnionielehre (1890). 
Cf. Schmidt-Bode, K.-J. B. (1889). - 4. Marie, 
v. Brandt (Marianne). — 5. Justin (B.-Ghi- 
liona), n£ a Lausanne en 1845 ; £tudia d'abord 
les math£matiques et ne se voua qua Tage de 
dix-neuf ou vingt ans a la musique. II fit tou- 
tes ses etudes au Conservatoire de Stuttgart 
puis rentra a Lausanne, ou il fut nomm£ pro- 
fesseur a T Institut de musique. B. voue a la 
composition tout le temps que les devoirs de 
son professorat n'absorbent pas ; on connait de 
lui, a cot£ d'une Messeen la min. pour chceurs, 
soli et orchestre (parue chez Breitkopf et Haer- 
tel), des cantates, Le Proscrit et La Cathe- 
drale de Lausanne, diverses ceuvres chorales 
avec ou sans accompagnement, une ouverture, 
une Suite, un entr'acte, trois Danses rustiques, 
une Legende pour orchestre, un quintette 
pour instr. a archet, des melodies (Voix des 
Alpes), etc. — 6. Hans, pianiste et musicogra- 
phe, n£ a Berlin le 17 fevr. 1852, m. a Nieder- 
schonhausen, pr&s de Berlin, le 12 juin 1889 ; 
£ldve de Th. Kullak et de Rich. Wuerst, ^tudia 
a Berlin, de 1868 a 1872, la philosophic et la 
philologie moderne, obtint le grade de D r phil. 
(dissertation : Bernard von Ventadorn, 1873) 
et fut nomm£, la m£me. anne>, professeur de 
piano (et, a partir de 1879, professeur de u p^- 
dagogie du piano » ) a TAcademie Kullak et 
plus tard au Conservatoire Stern. B. remporta 
de grands succ&s dans les concerts de musique 
de cbambre et conduisit, avec Heilmich, les 
Concerts du lundi, a la Singakademie de Ber- 
lin. II faut citer principalement, au nombre de 
ses publications : la revision de la 2 me &L de 
l'ouvrage d'Ad. Kullak, Aesthetik des Klavier- 
spiels (1876), un choix d'oeuvres pour le piano 
de Haendel (paru chez Steingraber), une Edi- 
tion critique des ceuvres pour le piano de J.-S. 
Bach (6 vol., Steingraber) et de H. Schumann 



DlCnONXAUUI DB MUSIQUE — 8 



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114 



BISHOP — BIZET 



(ibid.), etc. ; B. a £troitement col la bore a Mdi- 
tion des ceuvres de Chopin par Kuliak. 11 a 
ecrit en outre deux essais : Leber die dltere 
franzosische Klavierschule ; Ueber Joh. Kuh- 
naus Vorstellung einiger biblischen Historien 
(1877), et Zur Erinnerung an Th. Kuliak 
(1883). Cf. Olga Stieglitz, H. B. (1889). 

Bishop, 1. Henry- Rowley, ne* a Londres 
le 18 nov. 1786, m. dans la mdme ville le 90 
avr. 1855 ; 61eve de Francesco Bianchi, com- 
positeur et chef d'orchestre de « Covent Gar- 
den » (1810), directeur de la Soctete* philhar- 
monique qui venait d'etre fondee (1813), 
directeur des concerts d'oratorios a « Covent 
Garden » (1819), chef d'orchestre du Vauxhall 
(1830), bachelier es musique de l'Universite* 
d'Oxford (1839), professeur de musique a PU- 
niversite d'Edimbourg (1841 - 1843), anobli 
U Sir »] (1842), et enfin successeur du D r 
Crotch comme professeur de musique a TUni- 
versitS d'Oxford (1848), puis Mus. Doc. (1853). 
B. conduisit les Ancient Concerts, de 1840 a 
leur disparition, en 1848. L'Angleterre peut le 
compter parmi ses compositeurs les plus f§- 
conds : 110 operas, comeaies lyriques, ballets ; 
des arrangements d'anciens operas; un ora- 
torio, Wange dechu ; une cantate, Le sep- 
tieme jour (de la creation) ; une Ode triotn- 
phale, etc. ; un volume de Melodies of various 
nations et trois volumes de melodies nationa- 
ls, avec texte de Th. Moore. B. a laisse" ma- 
nuscrits des mgmoires importants [Reminis- 
cences). — Sa seconde femme, Anna (RivifeRE), 
n£e a Londres en 1812, m. a New-York le 
18 mars 1884, e*tait une cantatrice de concert 
tres remarquable; elle parti t pour 1'AmeVique 
en 1839, en tourne*e de concerts avec le har- 
piste Bochsa, sejourna en 1855 en Australie, 
ou mourut Bochsa, et £pousa enfin, en 1858, 
un Ame>icain du nom de Schulz. Elle voyagea 
encore dans le monde entier jusqu'en 1876. 
— 2. John, ne* a Cheltenham (Lancashire) le 
31 juil. 1817, m. dans la m&me localite le 
3 tevr. 1890 ; fut organiste a Cheltenham (1831), 
a Blackburn (1838) puis de nouveau a Chel- 
tenham (1839-1852). B. trouva moyen derecons- 
tituer la partition de Church Music de Bar- 
nard, d'apres les fragments diss£min£s qui en 
etaient conserves ; cette partition est deposed 
au « British Museum ». 

Bisogna (ital.), il faut, il est n£cessaire ; si 
b. d. c. dal segno = il faut renter a partir du 
signe (cf. Segno). 

Bispham, David-Scull, chanteur distingue* 
au theatre comme au concert (baryton), ne a 
Philadelphie le 5 janv. 1857 ; fit ses Etudes a 
Milan, de 1886 a 1889, sous la direction de 
Vannuccini et de Lamperti, et d£buta a Lon- 
dres en 1891. Depuis 1897, B. fait partie de la 
Grand Opera Company (Londres et New- York); 
il a su reussir e*galement comme d£clamateur. 

Bitter, Karl-Hermann, ministre des finan- 
ces de Prusse, de 1879 a 1882, ne a Schwedt 
s O. Ie27 fevr. 1813, m. a Berlin le 12 sept. 
1885. lla^crit: J.~S. Bach (biographie, 1865, 
2 vol ; 2 e e*d 1881, 4 vol. ; abr£ge* anglais par 
Kay Schuttle worth, 1873) ; Mozarts Don Juan 
und Glucks Iphigenia in Tauris, ein Versuch 
neuer Uebersetzungen (1866) ; K.-Ph.-E. und 
W.-Friedemann Bach und deren Bruder (1868, 
2 vol. ; l T o?uvre la plus me>itoire de B., n'^puise 
pourtant point le sujet) ; Ueber Gervinus* 
« Hsendvl und Shakespeare * (1869) ; Beit rage 
zur Gesrhichte des Oratoriums (1872) ; Studie 
zum Stabat Mater (1883) ; Die Reform der 



Oper durch Gluck und Wagner (1884). II a pu- 
blic en outre l'autobiographie de K, Lowe 
(1870). Des Gesammelte Schriften de B., com- 
prenant une se>ie d'essai s de moindre impor- 
tance, ont paru en 1885. 

Bittl, Martino, publia vers 1715 a Londres, 
des sonates pour flQte et B. c. et des sonates 
a trois p. flute, vioion et basse (ou 2 V. et B. c). 
Un concerto de vioion de B. a paru a Amster- 
dam en rngme temps que d'autres de Vivaldi et 
de Torelli. 

Bittner, Julius, ne* a Vienne le 9 avr. 1874; 
employe* au ministere de la justice, a Vienne, 
s'est fait connattre comme auteur de plusieurs 
operas : Die rote Gred (Vienne, 1907), Der 
Musikant (ibid., 1910), Der Bergsee (ibid., 
1911). 

Bittoni, Bernardo, n6 a Fabriano en 17K, 
m. le 18 mai 1829, dans la m£me ville, qu'ilavait 

?uitt£e une seule fois, pour se fixer de 1773 a 
781, comme mattre de musique a Rieti. 11 fat 
nomme en 1781 maftre de cnapelle de la ca- 
the'drale de Fabriano et se rer£la excellent com- 
positeur de musique <T£glise. Cf. Alfieri, Noti- 
zie sulla vita di H. B. (1852). 

Blwa, instr. a cordes japonais, sorte de lath 
ou de mandoline a quatre cordes que Ton joue 
au moyen d'un mediateur. La touche est divi- 
s6e en cinq parties. 

Bizet, Georges (baptist en r£alite* sous les 
noms Alexandre-C^sar-L^opolo B.), convposi- 
teur francais des plus remarquables, ne" a Paris 
le 25 oct. 1838, m. a Bougival, pres de Paris, 
le 3 juin 1875 ; fils d'un professeur de chant, 
entra au Conservatoire a l'age de neuf aas 
deja, et rem porta, pendant les dix armies qu'il 
y resta, recompense sur recompense. II eut 
pour maitres Marmontel (piano), Benoist (or- 
gue), Zimmermann (harmonie) et Hale>y (com- 
position). B. obtint, en 1857, le grand prix de 
Rome, apres avoir remporte peu auparavant et 
en mime temps que Lecocq, le prix dans an 
concours d'ope>ette ouvert par Offenbach ; Tmu- 
vre de B. portait comme titre : Le docteur Mi- 
racle. De Rome, ou il fit le sejour traditionnel, 
B. envoya en I860, comme preuve de son zele. 
un opera-bouffe italien, Don Procopio (retrou^ 
en 1905 parmi les pa piers que Aubert avaitde^ 
pose's chez un banquier, et execute* en 1906 a 
Monte-Carlo), deux mouvements de sympho- 
nie, une ouverture : La chasse d'Ossian^ et un 
opera-comique : La guzla de I'emir. A son re- 
tour il donna, en 1863, au Theatre lyrique, un 
grand ope>a : Les pecheurs de pertes qui, de 
mime que La jolie fille de Perth (1867), fat 
accueilli assez froidement par le public ; son 
de*ir de lutter avec Wagner, en l'imitant, ne 
portait point bonheur au musicien. Un acte in- 
titule Djamileh (1872) eut encore moins de 
succes, tandis que I'opinion se montra plus fa- 
vorable pour les parties de symphonie {Roma) 
et pour une ouverture intitulee Patrie, qui fa- 
rent ex£cutees aux concerts Pasdeloup. Da 
reste, B. ne se laissa point d^courager par Tat- 
titude du public et ne renonca pas au theatre: 
il fit paraitre au bout de pen de temps la mu- 
sique pour le drame de Daudet, L'Arlesienne, 
dont deux suites de morceaux, r£unis en vne 
du concert, contribuerent pour une large part 
a r^pandre le nom de l'auteur. Enfin, en 1875* 
parut Carmen, opera en quatre actes, le chef- 
cfoeuvre du jeune maitre, qui sut allier tres 
heureusement dans sa partition le tragique a 
la grace et a la l£gerete\ On fondait sur B. les 
plus belles esp^rances, quand il fut enlev^ su- 



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BLAES — BLANGHARD 



115 



bhemeat, a Ja fleur de rage, par une maladie 
deaeur. B. avait £pous£ Genevi&ve Ratevy, la 
fiJte de son mat tre, dont il acheva la partition 
deYaninad'Ornano. II laissa, outre les oeuvres 
deja cities : Vasco de Gama (ode symph.), Jeux 
tfenfanls (suite p. orchestre), Marche funk- 
bre, des melodies et trois cents transcriptions 
poarle piano, dont l'ensemble forme la collec- 
tion da P'oniste chanteur (Heugel). Un buste 
de B. a 6t& place en 1900 dans le foyer de 
IDpera-Coraique, a Paris. Cf. £. Galabert, 
G. B. (1877) et Lettres a un ami (1909) : Cb. 
Pi^ot, B. et son ce»vre (1886 ; 2« 6d. 1911) ; 
C Bellaigue, B. (1891) ; Voss, B. (1899, dans 
h < Bibl. Reclam ») ; A Weissmann, B (dans 
la collection a Musik » de R. Strauss, 1907); 
LGanderax, Lettres de G. B* et U. Gauthier- 
YOlirs, B. (1911, dans la collection des « Musi- 
dens c£lebres»). 

Blaes y 1. Arnold- Joseph, n£ a Bruxelles 
fc l w dec. 1814, m. dans la m£me ville le 11 
janr. 1892; clarinettiste excellent, £l&ve de 
Bachmann, fit partie en m£me temps que ce- 
lui-ri de la Chapelle royale et du personnel du 
Conservatoire, puis succeda a son maitre, en 
1842, oomme premier clarinettiste et professeur 
au Conservatoire. Sa fern me, Elisa, neeMEERTi, 
etoit one chanteuse legere de grand talent. — 2. 
Edward, n£ a Gand le*19 nov. 1846, dleve des 
Conservatoires de Gand et de Bruxelles puis de 
ftter Benoit, a Anvers. II fut nomm£ en 1870 
maitre de chapelle de 1'eglise de St Bavon et 
dirtetenr de musique de la ville de Gand, en 
meme temps que chef d'orchestre an Th6&tre 
flamand; il devint ensuite directeur de l'Ecole 
de masiqu*- de Ledeberg et professeur de basson 
n Conservatoire de Gand. De 1875 a 1896, B. 
remplh en outre les fonctions de basson solo 
n Theatre frangais de Gand. B. a 6crit des 
ipuvrea chorales (Broedergroet) et des lieder 
Liefdeperlen, Lentetiederenktans). 

Blagrove, Henry -Gamble, n£ a Nottingham 
1*30 oct 1811, m. a Londres le 15 dec. 1872; 
violoniste remarquable, fut le premier Sieve 
classes de Francois Cramer) de la « Royal Aca- 
demy of Music », qui venait d'etre fondle (1823) 
et fit partie, de ISSO a 1837, de Forchestre prive 
de U reine Adelaide. II se rend it en tre temps 
;i833-1834) aupres de Spohr, a Cassel, et fit 
partie jusqu'a sa mort des meilleurs orches- 
tra de Loodres. Son fr£re, Richard (m. a Lon- 
dres le 21 ocl. 1895), etait un violoniste tres 
tpprecte dans la musique de chambre et k 
I orchestre. 

Blahag (Blahak). Joseph, ne a Raggen- 
dorf (Hongne) en 1779, m. le 15 dec. 1846; 
ehanfait en 1802 les roles de tSnor au theatre 
de Leopoldstadt a Vienne, ou il succ&ia. en 
t&4, a Preindl, comme maitre de chapelle de 
Feglise St- Pierre. Compositeur fccond de mu- 
«^e religieuse (messes, offertoires, etc.). 

Blahetka, Marie-L£opoldine, nee a Gun- 
framsdorf, pres de Vienne, le 15 nov. 1811, m. 
a Boulogne- sur- Me r le 12 Janvier 1887; Sieve 
te Joseph (non pas de Carl) Czerny. de Kalk 
banner et de Moschel&s, pianiste de grand 
talent, virtuose sur le physharmonica et com- 
positeur notable (elle avait travaillS avec S. 
Seehter). Elle vivait depuis 1840 a Boulogne. 
L'ne qoantite de morceaux de piano, des mor- 
gan* de concert, des sonates, des rondos, etc., 
went graves, et le Theatre de la Porte de Ca- 
rinthie donna, en 1830, un petit opera de sa 
ttjoposition (#** Rauber undder Sanger). 

Blahotlav, Johannes, eveque des Fr&res 



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*L 



Boh&mes, m. en 1571, est l'auteur du plus an- 
cien ouvrage de thSorie mnsicale en langue 
tcheque : Musica (Olmutz, 1558 ; nouv. 3d. 
par O. Hostinsky, 1896). II a publiS aussi, en 
collaboration avec Joh. Czerny, le grand « can- 
tionale » tch^que : Pime chval Boihych (Sam- 
ter, 1561 ; 744 morceaux, textes et melodies). 
Blainvllle, Charles- Henri, n£ pr^s de Tours 
en 1711, m. a Paris, ou il ^tait violoncelliste et 
maitre de musique, en 1769 ; a public 1 livre 
de Sonates pour le Dessus de viole avec la £. 
c, une symphonie (op. 2), quelques cantates 
et les sonates de Tartini, arranges en concetti 
grossi. II ^crivit en outre : Harmome theorico- 
pratique (1746), Uesprit de Vart musical 
(1754, paru aussi en allemand, dans les Nach- 
richten de Hiller), Histoire generate, critique 
et philology que de la musique (I767J, Essai 
sur un troisteme mode (1751). C'est dans cet 
ouvrage d'un int£r£t tout special que B. consi- 
dere le renversement de la gamine majeure, 
c.-a-d. la pmme mineure pure, comme base 
d'un troisi&me mode (« mode hell£niaue »), 
dont Texistence lui para it aussi justifiee que 
celle des modes majeur et mineur. Une sym- 

Shonie congue dans ce mode fut ex£cut£e au 
oncert spirituel du 30 mai 1751 et excita Tad- 
miration de J. -J. Rousseau. Serre, oar contre, 
com bat lit la th£orie de B. et celui-ci se d£fen- 
dit dans le Mercure de France (1751), mais 
£toufta la discussion. 

Blaise, Adolphe, basson de la Com£die 
iUlienne a Paris, d^s 1737, m. en 1772. B. a 
6crit la musique de quelaues-uns des premiers 
operas comiques frahgais, sur des textes de 
Fa vart : Ninette a la cour (1755), Annette et 
Lubin (1762). Isabelle et Gertrude (1759), et, 
sur un libretto de Vad6, Le trompeur trompe 
(1754). II avait compost auparav*nt d£ja des 
ballets intermgdes pour les operas italiens. 

Blamont, Francois-Colin de, n^ a Ver- 
sailles le 22 nov. 1690, m. dans la mdme ville, 
ou il ^tait surintendant de la musique du roi, 
le 14 f£vr. 1760; 61&ve de Lalande pour la 
composition, il a 6crit un. certain nombre 
d'oplras et de ballets, soit pour TOp^ra, soit 
pour les fetes de la cour, des cantates, des mo- 
tets, des romances et un Essai sur les gouts 
anciens et modernes de la musique frangaise 
(1754). 

Blanc, Adolphe, n£ a Manosque (Basses- 
Alpes) le 24 juin I828, m. a Paris en mai 1885; 
Tun des rares musiciens fran^ais qui, k cette 
6poque, se voudrent plus particulierement a 
la musique de chambre; entra en 1841 au Con- 
servatoire de Paris, ou il devint plus tard £l£ve 
des classes de composition d'Hallvy. II obtint 
en 1862 le prix Chartier, pour services rendus 
a la musique de chambre. B. fut pendant quel- 
que temps chef d'orchestre du Theatre Ivri- 
que, sous la direction Carvalho. A cote) d'un 
grand nombre de sonates, trios, quatuors, quin- 
tettes, etc., il a donn£ des melodies, des sym- 
phonies, deux opdrettes et un op^ra-comique 
en un acte : Une aventure sous la Ligue { 1857). 

Blanchard, Henri-Louis, n£ a Bordeaux 
le7 fe^vr. 1787, m. a Paris le 18 d^c. 1858; <§l£ve 
de R. Kreutzer (vioion), de Fr. Beck (harmo- 
nie), Walter, M^hul et Beicha (composition). 
II fut de 1818 a 1829 chef d'orchestre du Thea- 
tre des Varies a Paris, puis du Theatre Mo- 
ltere, a partir de 1890. Ses quelques csuvres de 
musique de chambre font preuve d'un talent 
plus r£el et d'une facture plus solide que tous 
ses operas. B. a ddploy^, sur tout pendant les 

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IC 



116 



BLANCHE — BLA8IU8 



derni&res annees de sa vie, une certaine acti- 
vity comme critique musical et ii a donne k 
divers jour nam des esquisses biographiques 
de musiciens (Fr. Beck, Berton, Cherubini, 
Garat). 
Blanche (all. halbeNote, ital. bianca, angl. 

minim), J, note dont la dur£e £quivaut a la 
moitie de celle de la « ronde ». Cf. Note. 

Blanc het, Emile-R.. pianiste et composi- 
teur, ne" a Lausanne le 17juil. 1877; 61ere de 
son pere, Charles B. (1833-1900, organiste de 
realise St-Francois), puis du Conservatoire de 
Cologne (1804-1896 ; Seiss, Jensen, Franke) et 
de Ferr. Busoni, professe le piano au Conser- 
vatoire de Lausanne et s'est fait entendre avec 
succes. Sa reputation date surtout du jour ou 
un Tenia con variazioni lui valut le l« r prix 
dans un concours ouvert par les a Sipnale » 
(1909). Si Ton excepte quelques melodies vo- 
cales, une sonate p. piano et violon et un 
Concertstuck p. piano et orch., toutes les oeu- 
vres de B. sont ecrites p. piano seul. Ont paru : 
deux Scherzi, des Polonaises (mi bemol maj., 
ut diese min., si bemol min.), 14 Preludes, une 
Mazurka, une Serenade, une Etude de concert 
(ut min.). De nombreuses pieces sont encore 
manuscrites : Choral et aria, Gigue, Taren- 
telle, Etude de concert (la maj.), etc., etc. 

Blangf nl, Giuseppe - Marco-Maria- Felice, 
n£ a Turin le 18 nov. 1781, m. a Paris le 18 
dee. 1841 ; entra a 1'age de neuf ans comme 
eleve dans la Chapelle du dome de Turin, sous 
la direction de l'abbg Ottani. II composait des 
chants d'eglise et jouait deja bien du violon- 
celle a rage de douze ans. Au debut de la 
guerre de 1797, sa famille se reTugia dans le 
midi de la France et B. s'y fit entendre avec 
succes dans les concerts. Venn a Paris en 1799, 
il s'y fit conn ait re d'abord comme compositeur 
de romances, puis, a parti r de 1802, comme 
auteur de plusieurs operas. Au bout de peu de 
temps, il devint un des professeurs de chant 
les plus recherche*. L'Operade Munich donna 
en 1805 une de ses oeuvres et le nomma chef 
d'orchestre de la cour ; l'annee suivante, la 
princesse Borghese, soeur de Napoleon, lui 
conferait le titre de directeur de sa chapelle 
particuliere; enfin, en 1809, le roi Je>6me rap- 
pelait a Cassel. B. rentra a Paris en 1814 et rut 
aussi tot nomm£ surintendant de la musique 
du roi, compositeur de la cour et professeur 
de chant au Conservatoire ; cette derniere 
place lui fut cepeadant retiree au bout de quel- 
oue temps. Le sort semble du reste lui avoir 
et£ de moins en moms favorable ; il perdit vers 
1830 une grande partie de la fortune qu'il avait 
amassee, ses opeYas cesserent de plaire au pu- 
blic et ses succes d 'autrefois furent desormais 
oublies. B. a e*crit 174 romances pour une voix, 
170 nocturnes pour deux voix, 4 messes avec 
orchestre, 30 opeYas, etc. M, de Villemarest a 
publie son autobiographic, sous le titre de Sou- 
venirs deB. (1834). 

Blankenburq, 1. Quirin (Gerbrandt) van, 
ne* a Gouda en 1664, m. a La Have, ou il Start 
organiste, vers 1740 ; a e*crit : Elementa mu- 
sica etc. (1739) ; Clavicimbel en orgelboek der 
gereformeerde psalmen en kerkgezangen etc. 
(1732 ; 3« 6d. 1772); une m&hode de flute tra- 
versiere : Onderwyzinge hoe men alls de Too- 
nen en halv Toonen... op de Hand-Fluyt zal 
konnen etc. (1684) et une amusette a 2 v. pour 
piano, notee, comme il arrivait deja qu'on le 
fit au xiv* s. (Schobert aussi, plus tard, en Scri- 



vit une semblable), a moitie* seulement et que 
Ton ne peut achever qu'en retournant le feuil- 
let : De verdubbelde Harmony etc. (1733). - 
2. Christian-Friedrich von, ne* aux environs 
de Coiberg le 24 janv. 1744, m. le 4 mai 1796; 
officier de I'armee prussienne, fut promu ca- 
pitaine et pensionne en 1777. II a public quel- 
ques supplements, concernant principaletnent 
la musique, a la Theorie der schonen Kunste 
de Sulzer ; ces supplements furent adjoints a 
la seconde Edition de Touvrage, parue de 1792 
a 1794, puis, augments de travaux posthumes, 
iis furent publics s6par£ment en trois vol., de 
1796 a 1798. 

Blaramberq, Paul-Ivanowitch, composi- 
teur russe, n6 a Orenbourg le 26 sept 1841; 
fut eleve* au lycee a Empereur Alexandre*, a St- 
Petersbourg, puis entra comme fonctionnaire 
au bureau central de statistique, qu'il quitta 
en 1870 pour se vouer a la carriere de journa- 
liste (r£dacteur des « Nouvelles de Moscou »). 
En outre et dea la fondation de V « Ecole phil- 
harmonique de Moscou », ii y fut professeur 
de theorie, dlnstrumentation et de formes 
musicales. B. est en musique un autodidacte, 
et ne fut que peu de temps I'elSve de M. Ba- 
lakirew, pour le piano. Son premier essai de 
haute composition musicale fut la musique du 
Wojewode d'Ostrowski (1865) ; puis vinrent: un 
poeme symphonique, Le Demon (d'apres un 
poeme de Lermontoff, 1869) ; des operas : Ma- 
rie de Bourgogne, Uescamoteur, La nvxe, 
enfin Tuschinzy (Moscou, 1895), son ceuvre la 
plus connue. Parmi ses autres compositions, 
nous releverons seulement : Les sauterelles 
(1879 ; voix de femmes, soli et orchestre), Surle 
Volga (1880, ch. d'hommes et orch.), Le gla- 
diateur mourant (1882, poeme symphonique), 
un Scherzo p. orch., une Symphonie en si 
min., des choeurs, des melodies, etc. 

Blaserna. Pietro, physicien, ne* a Fiurai- 
cello, ores de l'ancienne Aquilec, le 29 ftvr. 
1836; tit la majeure partie de ses eludes a 
Vienne et a Paris, puis fut nomine* professeur 
de physique successivement a rUniveraite de 
Palerme (1863) et a celle de Rome (1872). B. est 
en outre senateur du royaume dermis 1890. 
Parmi ses publications qui ont trait a la musi- 
que, il faut mentionner La teoria del suano 
net suoi rapporti colla musica (1875), qui pa- 
rut peu a pres en francais, sous le titre : Le 
son et la musique (1876), et fut traduit dans 
toutes les langues. B., qui est D r hon. c. de 
TUniversite de Koenigsberg, a fait partie, en 
1885, de la Conference in ternationale de Vienne, 
pour la fixation du diapason normal, et il en a 
donne* un compte-rendu (1887). II est fervent 
partisan de la gamme naturelle et croit qu'un 
jour la musique abandonnera le « tempera- 
ment ». 

Blasius, Matthieu-Ff£d£ric, ne* a Lauter- 
bourg (Alsace) le 23 avr. 1758, m. a Versailles 
en 1829 ; fut professeur des classes d'instr. a 
vent au Conservatoire de Paris (1795), puis chef 
d'orchestre a l'Opera-Comique (1802), et se re- 
tire, pensionne\ en 1816. B. Stait un virtuose 
excellent sur la clarinette et le basson, et ses 
compositions pour instr. a vent furent tres 
goiit^es (trios et quatuors pour instr. a vent, 
concertos de clarinette, de basson, Nouvelle 
methode pour la clarinette, 1796, etc.). II jouait 
aussi du violon et ecrivit 3 concertos pour cet 
instrument, 12 quatuors pour instr. a archet, 
des sonates a trois, des duos de violon, etc., et 
deux op^ras-comiques. 



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BLASSMANN — BLEGH 



117 



BJatamann, Adolf-Josef-Maria, ne a Dres- 
de le 27 oct. 1823, m. a Bautzen le 30 juin 
1891 ; pianiste de talent, 6\eve de Charles Mayer 
et de Liszt, fut d'abord maitre de piano au 
Conservatoire de Dresde. II dirigea de 1862 a 
1864 les concerts de V Euterpe a Leipzig, rentra 
a Dresde, accepta ensuite le poste de chef d'or- 
chestre de la coura Sondershausen (1866-1867) 
et revint une derniere fois k Dresde ou il fut 
nommd directeur de la Dreissigsche Singaka- 
demie. B. n'a public que des oeuvrettes pour 
piano. 

Blatt, FRANz-THADDiEus, u6 a Prague en 1793, 
fnt d'abord ileve de l'Acadeime de peinture a 
Vienne, puis entra en 1807 au Conservatoire de 
Prague que dirigeait alors Dionys Weber; il 
devint excel lent clarinettiste et ftit nomine* pro- 
fesseur suppliant (1818), puis professeur titu- 
laire (1820; des classes de clarinette, au me'me 
Conservatoire. D a compost un grand nombre 
d'ceuvres pour son instrument, une meUhode 
de clarinette (1828), et une m£thode de chant 
(1830). 

Blauvett, Liluan-Evans, n£e a Brooklyn 
(New- York) le 16 mars 1873 ; £leve de Jacques 
Booby, a New-York et a Paris, commenca sa 
carriere com me cantatrice de concerts en 
France, en Belgique et en Russie, et ne de- 
buts au theatre qu'en 1891, a Bruxelles, dans 
Mireille. Elle chanta ensuite avec grand success 
d'aulres roles de Gounod, Thomas, etc. (Faust 
a Londres, en 1903), mais pr£fera toujours le 
concert et est tres appreciee dans le lied et 
1 oratorio. 

Blauwaert, Emile, chanteur de concert re- 
marquable (basse), n£ a St-Nicolaas le 13 juin 
1845, m. a Bruxelles le 2 tevr. 1891 ; &eve du 
Conservatoire de Bruxelles (Goossens et Wftr- 
noU),d£buta en 1865, dans le Lucifer de Peter 
Benoit, et se cr£a rapid ement un renom euro- 
p&n. II chanta aussi a Bayreuth avec grand 
succet le role de Gurnemanz, dans Parsifal, 
de Wagner. B. Hit professeur de chant, depuis 
1874 jusqu'a la demission d'Huberti, dans les 
Conservatoire* de Bruges, d'Anvers et de Mons. 

Blavet. Michel, ne a Besancon le 13 mars 
1700, m. a Paris le 28 oct. 1768 ; fltitiste vir- 
tuose et compositeur, fut attache 1 pendant auel- 
?ne temps au service du prince heritier (ratur 
r&teric II) a Rheinsberg, mais avait v£cu au- 
paravant et retourna ensuite a Paris. B. est 
1 anteur d'un des tout premiers operas comi- 
qpes franca is: Lejaloux corrige (18 nov. 1752 
cnez le comte de Clermont. 1« mars 1753 a 
l/Opera ; texte de Colle), et il a poblte, de 1728 
a 1740, 3 livres de sonates pour flfite et B. c, 
ainsi qu'un recueil 6* Airs, brunettes, menuets, 
etc., pour deux Utiles. 

Blaze, 1. Francois-Henri-Joseph, dit Cas- 
tfl-Blazk, n£ a Ca vail Ion (Vaucluse) lel cr d£c. 
1784, m. a Paris le 11 d£c. 1857 ; re^ut les pre- 
mieres lemons de musique de son pere, H.-S£- 
umss B. (n<*en 1763, m. le 11 mai 1833), qui, 
a cote de ses fonctions de notaire, se vouait 
avec zele a la composition (operas et sonates) 
et a la litterature (un roman, Julien, ou le pr$- 
tre). B. devint avocat, mais, tout en faisant ses 
tades a Paris, il suivit les cours du Conserva- 
toire ou il acquit une forte culture musicale. 
En 1820, il abandonna son etude et se rendit 
•tec femme et enfant a Paris, ou il reussit 
bien vite a se faire un nom com me musicogra- 
pbe et critique (t Bevue de Paris »,« Journal 
des Debate*, etc.). II publia d'abord LOperaen 
France (1820 ; 2* £d. avec un essai sur le drame 



lyrique et sur le rytbme, 1826) ; puis vinrent : 
Dietionnaire de musique moderne (1821 ; 2* 6d. 
1825 ; re^dite* en 1828, avec un reaume* de l'his- 
toire de la musique et un supplement : Biogra- 
phie de musiciens flamands, par M6es) ; Cha- 
pelle-musique des rois de France (1832) ; Phy- 
siolngie du musicien (1844) ; La dame et les 
ballets depuis Bacchus jusqu'd Mademoiselle 
Taglioni ftirage a part, de me'me que les deux 
ouvrages suivants, a articles fournisa la « Revue 
de Parish); Memorial du Grand Opera (de 
Ca ruber t, 1668, a la Restauration, comprise) ; 
Histoire du piano (pas original) ; Moliere mu- 
sicien (1852/2 vol.) ; Thedtres lyriquesde Paris 
(1847 a 1856, 3 vol. ; histoire de rOpe>a et de 
FOpera italien) ; Sur Vopera francais, verites 
dures, mais utiles (1856) ; L'art des jeux lyri- 
aues (1858). Les traductions franchises que B. 
nt de divers poemes d'opeVas : Don Juan, Fi- 
garo, Freischutz, Le Barbier de Seville, etc., 
ont rendu momentanement quelques services, 
mais elles sont d'une infidelity sans pareille et 
d'un gotit detestable. — 2. Henri, baron de 
Bury, fils du pr£c£dent, ne* a Avignon le 19 mai 
1813, m. a Paris le 15 mars 1888; fut pendant 
un certain temps attache* d'ambassade et re$ut 
alors ses titres de noblesse, puis il se voua, 
comme son p&re, a la literature musicale et 
donna a la Revue des Deux-Mondes toute une 
s^rie d'essais esthltiques et d'esquisses biogra- 
phiques (il signa le premier « Hans Werner * 
et nombre d autres « Lagenevais »)• Son ou- 
vrage, Musiciens contemporains (1866), n'est 
qu'un recueil d'articles concu a un point de 
vue e*troit et arri6re% tandis que dans Musiciens 
du passe, du present et de Vavenir (1880), il 
chercha a rendre quelque peu justice a Wagner, 
qu'il avait jusqu'aiors combattu sans merci. II a 
publie en outre une brochure sur Meyerbeer et 
son temps (1865), et une autre sur Goethe et 
Beethoven (1892). Son ouvrage le plus impor- 
tant est une Vie de Rossini (1854). 

Blazek, Franz, n£ a VebeSic, prds de Neu- 
bydiov (BohSme), le 21 dec. 1815 ; 6leve de 
I'Ecole d oreanistes de Prague, devint en 1836 
secretaire de l't Association de musique d'£~ 

Slise » de Boh6me, puis en 1838 professeur de 
leorie a TEcole d'or^anistes. B. est 1'auteur 
d*un Traits d'harmonte ire* appr^cid (2* £d M 
1876 *, en tcheque) et il a 6crit des chants 
tcheques a une et a plusieurs voix. 

Blech, Leo, nla Aix-la-Chapelle le 21 avr. 
1871 ; £tait entrd dans le commerce avant de 
faire des etades de musioue pendant un an, a 
Berlin, sous la direction ae Rudortf et de Bar- 
giel. II fut ensuite pendant six hivers chef 
d'orchestre au Stadttheater d'Aix-la-Chapelle 

Sses premiers operas : Aglaja, 1893 ; Cheru- 
rina, 1894), tandis qu'en ^t^, pendant quatre 
annexes cons^cutives, il continuait ses etudes 
musicales sous la direction d'Eng. Humper- 
dinck. En 1899, B. fut appele* aux fonctions de 
premier chef d'orchestre au Theatre national 
allemand de Prague, puis il passa en 1906 a 
TOp^ra royal de Berlin. II a dirig£ en 1908, a 
Konigsberg, le l tr festival de musique de la 
Prusse onentale. B. a public des heder, des 
pieces p. le piano, 3 poemes symphoniques {Die 
Nonne, Trost in der Natur, Waldwanderung) 
et des choeurs avec orchestre (Von den Eng- 
lein, Sommernacht). Un op£ra comiaue en 
un acte, Das war ich (Dresde, 1902, poeme de 
R. Batka), a valu a son auteur un tres grand 
succes. II a 6t^ suivi de A Ipenkonig und Men- 
schenfexnd (Dresde, 1903 ; 3 actes de R. Batka 



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118 



BLEICHMANN 



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d'apr&s le noeme de Raimund), Aschenbrodel 
(Prague, 1905 ; 3 actes), Versiegelt (Hambourg, 
1908 ; 1 acle). 

Bleichmann, Julius- I vanowitch, ne" a St- 
Pe*tersbourg le 5 d£c. 1868, compositeur et 
chef d'orcnestre ; £leve du Conservatoire de 
St-Pe^tersbourg (Solowiewet Rimsky-Korsakow) 
puis de Reinecke et de Jadassohn, a Leipzig. 
II fonda en 1893-1894 les Concerts symphoni- 
ques populaires de St-P£tersbourg et dirigea 
en 1894-1895 les Concerts philharmoniques. 
On connait de lui des lieder, des pieces p. le 
piano, quelques oeuvres symphoniques, de la 
musique de chambre, des choeurs et deux ope- 
ras. 

Bletzacher, Joseph, ne* a Schwoich (Ty- 
rol) le 14 aout 1835, m. a Hanovre le 16 juin 
1895 ; suivit les cours du Gymnase de Salz- 
bourg, £tudia pendant quatre ann£es la juris- 
prudence a Vienne, et se voua ensuite exclu- 
sivement au chant. 8. a fait partie, pendant 
vingt-quatre ans, com me premiere basse, du 
personnel du Theatre royal a Hanovre ; il fut, 
en outre, chanteur de concert remarquable et 
tr&s estime. 

Blewitt, Jonathan, ni a Londres en 1782, 
m. dans la m£me ville le 4 sept. 1853 ; fils de 
l'organiste Jonas B. (m. en 1805), fut lui-m£me 
organiste de plusieurs £glises de Londres et 
plus tard de Havervill (Suffolk), de Brocon et 
de l^glise St-Andre* a Dublin. 11 devint succes- 
sivement, dans cette derniere ville, chef d'or- 
cnestre et compositeur du Theatre royal, or- 
ganiste de la grande loge franc-maconnique 
irlandaise et directeur des plus grandes socie*- 
tes de concerts. En 1825, nous le trouvons de 
nouveau a Londres, ou le c Drury-Lane » et 
d'autres scenes importantes donnent des ope- 
ras et des pantomimes [L'honime dans la lune, 
1826) de sa composition. Ses ballades pour une 
voix, avec accompagnement, Font rendu popu- 
late. 

Bleyer, 1. Nikolaus, n6 en 1590, m. a Lii- 
beck le 11 mai 1658 ; fut d'abord a la cour de 
Buckebourg puis devint, en 1624, musicien de 
la ville de Lubeck. II a public : Album neuer 
Paduanen, Galliarden, Maskeraden und Cou- 
ranten, a 5 v. avec B. c. (1628) et /. Teil Neuer 
Pavanen, Galliarden, Kanzonen, Symphonien, 
Baltetten, Volten, Couranten und Saraban- 
den, a 5 v. avec B. c. (1642). On trouve aussi 

?uelques morceaux de B. dans le Tafel-Con- 
ort de Th. Simpson (1621). — 2. Georg, vers 
1660 musicien de la cour de Rudolstadt, a pu- 
blic : « Lustmusik », Airs, Gavotten, Gagliar- 
den, Gigues, Chansons, Allemandes, Sara- 
bandes, Courantes, etc.* de 4 a 5 v. (2 part., 
1670). 

Bleyle, Karl, n£ a Feldkirch (Vorarlberg) 
le 7 mai 1880, fut de 1894 a 1897 l'lteve parti- 
culier de Hugo Wehrle et de Sam. de Lange, 
a Stuttgart, puis au Conservatoire de cette 
m6me ville, de E. Singer et de Lange (1897- 
1899). B. dut abandonner le jeu du violon, a la 
suite d'une crampe du bras, et il travailla en- 
core la composition a Munich, sous la direc- 
tion de Thuille (1904-1907), puis s'ltablit dans 
cette ville. Les oeuvres de B. parues jusqu'a ce 
jour denotent un reel talent. Ce sont, entre 
autres : An den Mistral, op. 2 (Nietzsche ; p. 
ch. d'hommes et gr. orch.) ; des choeurs p. 
voix d'hommes a cappella, op. 4 et 7 (Nietz- 
sche) ; Symphonie en un mouvement, op. 6 ; 
Lernt lachen, op. 8 (p. alto, baryton, ch. mixte 
es 



et orch. ; d'apres a Also sprach Zarathustra » 



de Nietzsche) ; Flagellantenzug, op. 9. (p. gr. 
orch.; Munich, 190%); concerto de violon; eic. 

Blied, Jacob, n6 a Bruhl-s/Rhin le 16 mars 
1844, m. le 14 janv. 1884 ; frequenta le sfrni- 
naire d'instituteurs de sa ville natale, y devint 
lui-meme maitre, puis, en 1874, professeur de 
musique. II s'est tait connaitre par une quan- 
tity d ouvrages pedagogiques pour le piano, le 
violon et le chant, et par quelques messes, mo- 
tets, etc. 

Blitheman, William, compositeur anglais 
du xvi* s M le maitre de John Bull, m. en 1591 ; 
nomm£ Mus. bach. (Canterbury) en 1586 et 
plus tard Mus. Doc., £tait en 1564 Master of cho- 
risters a l'^glise du Christ d'Oxford, et devint 
organiste de la Chapelle royale, a Londres. B. 
£crivit de la musique d'£glise et de la musique 
instrumental. Ses pieces pour orgue et pour 
virginal (14 dans le Mulliner - Book) sont 
parmi les plus anciennes qui nous aient ete 
conserves. 

Bloch, Georg, n£ a Breslau le 2 nov. 1847, 
6\hve de Hainsch et de J. Schubert, dans sa 
ville natale, puis de Taubert et de Fl. Geyer a 
Berlin ; fondateur (1879) et directeur de 
YOpern-Verein (actuellement t B'scher Gesang- 
verein ») de Berlin et professeur au Conserva- 
toire Breslaur. II fut nomm£ en 1894 directeur 
de musique de l'ancienne Synagogue, et recut 
en 1904 le titre de « directeur de musique 
royal ». B. a public un certain nombre d'ceu- 
vres vocales (Vom Kaiser Karl, Das beqrabem 
Lied et Die Heinzelmdnnchen, p. chceor et 
orchestre). — 2. Josef, ne* a Budapest le 5 janv. 
1862 ; eleve de Karl Huber et de Rob. Volk- 
mann, dans sa ville natale, puis de Ch. Dan- 
cla au Conservatoire de Paris, fit partie pen- 
dAt six annees du c Quatuor Hu bay- Popper » 
et fut nomm£ professeur de violon, en 1889, a 
l'Academie de musique nationale hongroise, en 
1890 au Conservatoire national. Nous citerons 
parmi ses ceuvres : une Ouverture hongroise, 
une Rhapsodie hongroise, 2 Suites p. orches- 
tre, 2 grandes Suites p. orch. d'archets, un 
quatuor p. instr. a archet, des pieces di verses 
et des eludes p. le violon, et une Methode de 
violon en cina parties (1904). — 3. Ernest, n£ 
a Geneve le 24 juil. 1880 ; fit preuve tres tot 
de dons musicaux remarquabtes et travailla 
en premier lieu sous la direction d'E. Jaques- 
Dalcroze et de L. Rey (violon). II se rend it 
ensuite au Conservatoire de Bruxelles (1897- 
1899, Eug. Ysaye, F. Basse) puis au Conserva- 
toire Hoch, a Francfort s/M. (1899-1900, Iwan 
Knorr). B. vit a Geneve et il a remport£ deja 
des succ&s notables comme compositeur : 
Vivre- Aimer (poeme symphonique, 1900), 
Symphonie en ut diese min. (1903), Histo- 
riettes au Crepuscule (p. chant et piano), 
River- Printemps fpoemes symphoniques, 1904- 
1905), 4 Poemes dautomne (p. chant et orch., 
1906), Macbeth, drame lyrique (Paris, Op^ra- 
Comique, 30 nov. 1910) et une quantity d'autres 
ceuvres de moindre importance. 

Blochfl6te (Blockflote), sorte de flute 
droite tres repandue au xvi* s. et que Ton 
construisait en ditfeVents modeles correspon- 
dant aux dillerentes categories de voix: — ou 
encore : ancien jeu d'orgue a anches et a 
tuyauxconiques, parfois aussi bouch^s et d'une 
sonorite mate. Walther (LexikonJ dit qu'il se 
construisait surtout en 2\ mais aussi en 4\ 8' 
etl6\ 

Blockx, Jan, compositeur et chef d'orcnes- 
tre, n£ a Anvers le 25 janv. 1851, 61£ve de Be- 



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BLODEK — BLUMENTHAL 



119 



mkt (composition) et de Callaerts, a l'Ecole de 
srosique flamande de Ba ville n a tale, puis de 
L firassin, a Bruxelles, et du Conservatoire de 
Leipzig. B. fat nomine, en 1886, professeur a 
H^ole de musique d'Anvers et directeur du 
c Cercle artistique ». II succeda en 1901 a Peter 
BtBoit comme directeur du Conservatoire royal 
d'Anvers. Ses ceuvres principales sont, pour 
ehceurs, soli et orchestre : Vredesang* Bet 
droom van t parodies, Clokke Roelandt, Schelde- 
£a*g (1908), Op denspoom; pour la scene : Jets 
vergeten (opera en un acte, Anvers, 1877) ; Mi- 
lenka (ballet en un acte, donne* a Bruxelles en 
1888 et dont une suite d'orehestre, extraite par 
Pauteur, a fait le tour des salles de concerts) ^ 
Maitre Martin (opeVa-comique, Bruxelles, 
18W), Berbergprincess [Princesse d'auberge] 
(drame lyrique represents avec grand succes, 
en flamand a Anvers, 1896 ; en francais a Gand 
et a Bruxelles, 1898) ; Thiel Vylenspiegel 
(Bruxelles, 1900) ; De Bruid der Zee [La fian- 
cee de la mer] (Anvers. 1901 ; Franctort s. M. 
[Die Meeresbraut]* 1903); De Capet (intermezzo 
drtmatique, Anvers, 1903) ; Blandie (Anvers, 
1908) ; pour orchestre, une Rubens-Ouverture, 
etc 

Blodek, 1, Pierre-Augusts-Louis, ne a Pa* 
ris le 15 aout 1784, m. en 1856; eleve du Con- 
servatoire de Paris (Baillot, Gossec, M£hul), 
obttnt en 1806 le grand prix de Rome (cantate : 
Marie Stuart) et Tut nomme\ a son retour dlta- 
lie, altiste de l'orcbestre de l'Opera ; il y resta 
juqo J en 1842. II a ecrit, outre un grand nom- 
bre d'oeuvres de musique de chambre, de mor- 
ceanx de piano, de melodies, 2 grands Te 
fleam, 1 messe a double chceur, 3 ouvertures, 
1 opera et 1 ballet. Toutes ces ceuvres furent 
execatees. II publia aussi quelques essais th6o- 
riques, one methode de chant, un traite* de 
rnuaque elemental re, un traite* d'harmonie, de 
eoDtrepoint et de fugue, et une bistoire de la 
maaqae. — 2. Wilhelm, flutiste et pianiste, n£ 
a Prague le 3 oct. 1834, m. dans la meme ville 
le i« mai 1874 ; fut eleve du Conservatoire de 
Prague, ou il devint a son tour professeur, en 
1860, apres avoir 6te* maitre de musique a Lu- 
b?cz (Pologne) pendant trois ans. B. est mort 
m dans un ewblissement de sante ou il avait 
pans' qoatre annees. Son ope'ra-comique tche- 
qoe, Dims la fontaine, fut donne en 1867 a Pra- 
gue avec un succes considerable, puis grav£, 
toadfe quun second opera, Zidek, resta ina- 
cheve. II a compose' en outre un grand nombre 
de qaatuors pour voix d'hommes, des lieder, 
deamorceaux de piano, une grande messe et 
ane oaverture. 

Blon, Franz von, ne* a Berlin le 16 juil. 1861; 
&e*e du Conservatoire Stern et de TAcad&nie 
royale de musique, a Berlin, devint successive- 
mentriolon solo an Theatre municipal de Ham- 
boorg, directeur du « Bias- Orchester » de la 
Philharmonie de Berlin (1898) et directeur du 
« Tonkunstler-Orchester » de Berlin (1900). Au- 
tear de petits morceaux de genre pour orches- 
tre et pour piano, de lieder, d'operettes : Sub 
«* (Lubeck, 1887), Die Amazone (Magde- 
k»rg, 1903), d'un ballet, In Afrika (Berlin, 
*<W), etc. 

, Btoomfield-Zeisler, Fannie, pianiste, nee 
a Bieliu(Autriche-Silesie) le 16 juil. 1866, mais 
«evee a Chicago ou ses parents emigrerent en 
i#& Eleve de B. Ziehn et de K. Wolfsohn, a 
Chicago, puis, de 1878 a 1883, de Leschetizky, 
a Vienna. Elle se fit connaftre d'abord en Ame- 
rique et ne de*buta en Allemagne qu'en 1893. 



B. a e'pouse' en 1885 un avocat de Chicago, M. 
Zeisler. 

Blow, John, n£a North Collingham (Notting- 
hampshire) en 1648, m. le l er oct. 1708 ; entra 
en lo60, comme enfant de chceur, dans la Cha- 
pelle vocale de la cour, sous la direction de 
Henry Cooke. B. obtint, en 1669, le poste d'or- 
ganiste de l'abbaye de Westminster, mais il 
ce*da la place a son eleve Pui cell, en 1680, et ne 
la reprit que quinze ans plus tard, a la mort 
de ce dernier. II avait e*l£ nomme en 1676 or- 
ganiste de la Chapelle royale, en 1685 « private 
musician » du roi. De 1687 a 1693, B. fut a Mas- 
ter of choristers » de l'Eglise St-Paul, mais il 
c£da de nouveau sa place, cette fois, a J.-C. 
Clarke. II reprit alors son premier posle d'or- 
ganiste et. enfin, en 1699, fut nomme compo- 
siteur de la Chapelle royale. L'Universite" d'6x- 
ford lui confer a le titrede Mus. doc. Le nombre 
des ceuvres de musique religieuse de B. est 
enorme (anthems, services, chants de nouvelle 
anoee, odes a Ste-C6cile, etc.), mais quelques- 
unes seulement ont £te imprim£es. On en 
trouve, diss^mine'es, dans les anthologies de 
Boyce, Clifford, Page, d'Urfay {Wit and mirth 
[v. ce mot]), Pearson (Amphion anglicus, 1700 ; 
The pleasant musical companion* 1700 et 
suiv.) ; puis ce sont deux livres de pieces pour 
le piano, l'un comprenant 4 Suites (Grounds* 
Almonds* Corants, Sarabands* Minuets and 
Jigs, 1698), l'autre des ceuvres de B. et de U. 
Purcell (1705). Arkwright a publie 6 « Songs » de 
B. [The old english edit., vol. 23, 1900) et une 
mascarade, Venus and Adonis {The old english 
edit.* vol. 25, 1902). 

Blum, Karl (Blumer), poete et compositeur, 
ne* a Berlin en 1786, m. le 2 juil. 1844 ; fut 
pendant de longues annees r£gisseur de TOpera 
royal a Berlin. C'^tait un musicien de grand 
savoir (^leve de Fr.-A. Hiller a Konigsberg et 
de Salieri a Vienne). II a ecrit la musiaue de 
plus de 50 ouvrages sc^niques (15 operas, 5 
operettes, 6 ballets, 9 vaudevilles, etc.)et nom- 
bre d'ceuvres instrumentales ; mais, en d^pit 
de leur succes immediat, leur peu d'originahte* 
les empecha de s'affirmer d'une maniere du- 
rable. B. a publie en outre une Methode de 
guitare, traduit du francais une s^rie de « Vau- 
devilles pour les theatres allemands » (1824) et 
La musique mise a la portee de tout le monde* 
de F6tis (Die Musik ; Handbuch fur Freunde 
und Liebhaber der Tonkunst* 1830). — Son 
frere, Heinrich, faisait partie du personnel de 
rOoe>a royal de Berlin (baryton : Don Juan). 

Blumenberg, Franz, ne a Remagen (prov. 
rheoane) le 28 fevr. 1869 ; fils d'un organiste, 
compositeur de ehceurs p. voix d'hommes, de 
lieder, de pieces p. le piano, etc. B. vit a Colo- 
gne. 

Blumenfeld, Felix-Michailowitch, n£ dans 
le gouvernement de Kherson (Russie) le 19 
avr. 1863 ; eleve, de 1881 a 1885, du Conserva- 
toire de St-Petersbourf, v fut nomme maitre 
de piano Pannee meme ou il venait d'achever 
ses etudes et rec;ut en 1897 le titre de « profes- 
seur ». Depuis 1898, B. est troisieme chef d'or- 
chestre a TOp^ra imperial de St-Petersbourg. 
Ses ceuvres ont paru chez Belaieff ; ce sont des 
lieder, des pieces de piano, une Mazurka p. 
orchestre, un Allegro en la maj. p. piano et 
orch., un quatuor d'archets en fa maj. cou- 
ronni par V « Association de musique de cham- 
bre », etc. 

Blumenthal, 1. Joseph von, ne* a Bruxelles 
le l« r nov. 1782, m. a Vienne le 9 mai 1850 ; 



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120 



BLUMER — BOCGHERINI 



Sieve de l'abb£ Vogler a Prague, suivit ce der- 
nier en 1803 a Vienne, ou u devint musicien 
d 'orchestra, puis directeur du chceur de l'Eglise 
des Piaristes. B. etait un violoniste de talent, 
il a beaucoup 6crit pour son instrument (m£- 
thode de violon, duos, Etudes, etc.) et s'est es- 
say6 avec un certain bonheur dans la composi- 
tion symphonique et dramatique. — 2. Jakob, 
n£ a Hambourg le 4 oct. 1829, pianiste remar- 

Suable, £tevede F.-W. Grund a Hambourg, de 
locklet et de S. Sechter a Vienne et enfin de 
Herz a Paris ; il vit depuis 1848 a Londres. B. 
a publie beaucoup de morceaux brillants de sa- 
lon, quelques oguvres de musique de chambre 
et de nombreuses melodies. — 3. Paul, n6 a 
Steinau s/FOder (Sitesie) le 13 aout 1843, iteve 
de l'Ecole royale de musique de Berlin ; orga- 
niste, a partir de 1870, de TEglise mdtropoli- 
taine de Francfort s/FO., re^ut en 1876 le titre 
de « directeur de musique royal » et devint en 
1899 cantor de l'Eelise Ste-Marie et maftre de 
chant dans les £coles. B. est Tauteur d'oeuvres 
symphoniques, de messes, de la musique des 
Karolingerde Wildenbruch (1884), etc. Diver- 
ges oeuvres pour piano et pour orgue, des lie- 
der, des motets et des choeurs pour voixd'hom- 
mes sont graves. 

Blumer, Fritz, pianiste, n6 a Glaris le 31 
aout 1860; fut Steve de 1871 a 1874 du College 
et du Conservatoire de musique de Geneve et 
se rendit en 1875 a Leipzig, pour y continuer 
ses Etudes musicales. 11 passa l'£te de 1878 a 
Weimar, aupres de Liszt qu'il suivit mdme a 
Rome. B. fut d'abord directeur de musique a 
Colmar, puis a partir de 1884 entreprit de nom- 
breuses tournees de concerts et se fit entendre 
a Paris, a Londres, a Leipzig, a Berlin. II est 
depuis 1886 professeur sup&rieur de piano au 
Conservatoire de Strasbourg. 

Blumner, Martin, compositeur et direc- 
teur, nd a Furstenberg (Mecklembourg) le 21 
nov. 1827, m. a Berlin le 16 nov. 1901 ; Studia a 
partir de 1845, a Berlin, la thdologie puis la 
philosophie et les sciences naturelles, mais 
s'adonna, en 1847 d£ja, completement a la mu- 
sique et travail la sous la direction de S.-W. 
Dehn. II fut nommS sous-directeur (1853), puis 
directeur (1876) de la Singakademie de Berlin, 
dont il faisait du reste partie depuis 1845. II 
dirigea aussi pendant longtemps la Liedertafel 
fondle par Zelter. B. fut un compositeur de 
musique vocale de valeur, mais de tendances 
tr£s conservatrices. Ses oratorios : Abraham 
(1859) et Der Fall Jerusalem* (1874), un Te 
Deum a 8 voix. de grandes cantates p. choeurs, 
soli et orch. (In Zeit und Ewigkext^ cantate 
funebre, 1885 ; Festkantate zur Smkularfeier 
der Singakademie, 1891), des psaumes, des 
motets, etc., ainsi que des lieder et des duos 
r£v£lent un musicien d'une solide culture. 
L'Acad^mie royale des Beaux-Arts l'a nomme* 
membre eflfectif en 1875, et membre du SSnat 
en 1880 ; le gouvernemtent lui avait confer^ les 
tilres de « directeur de musique royal d et de 
« professeur » et 1'avait nomm£ directeur d'une 
« Akademische Meisterschule », a 1'AcadSmie 
royale de musique. Enfin la publication d'une 
Geschichte der Sing-Akademie zu Berlin 
(1891) lui valut le titre de D* phiL Hon. c. 

Bluthner, Julius-Ferdinand, n£ a Falken- 
hain, pres de Mersebourg, le 11 mars 1824, m. 
a Leipzig le 13 avr. 1910 ; fondateur et direc- 
teur d'une fabrique de pianos a Leipzig (depuis 
le 7 nov. 1853), re^ut en 1856 un brevet pour 
des pei fectionnements dans la construction du 



Siano et fit parvenir son Stablissement, eu pen 
e temps, a une grande renommee. Les machi- 
nes de la fabrique fonctionnent depuis long- 
temps a la vapeur. La maison occupe plus de 
500 ouvriers et avait fourni, jusqu'en 1901, 
63,000 pianos. Les instruments de B. obtinrent 
les plus hautes recompenses dans de nom- 
breuses expositions (Paris 1867, Vienne 1873, 
Philadelphie 1876, Sydney 1880, Amsterdam 
1883, Melbourne 1889, Guatemala 1897, Paris 
1900, etc.). L'Aliauotflugel (piano, systerae 
aliquot) est une speciality de la maison ; le son 
y est notablement renforcS par I'adjonction 
d'une seconde s£rie de coraes tendues au- 
dessus de la premi&re, rdsonnant sympathi- 

Suement et accord£es a l'octave sup&neure. 
. publia en 1872, en collaboration avec le 
D r ft. Gretschel, un traits de la construction 
du piano (nouv. 6d., 1909). A sa mort, la 
maison a pass£ aux mains de ses trois fils qui 
maintiennent son excellente renommee. 

Boblnsky, Heinrich-Antonowitch, n£ lel* r 
fevr. 1861 ; fit ses Etudes au Conservatoire de 
Varsovie et a l'Ecole philharmonique de Mos- 
cou, puis debuta comme pianiste a Cracovie, 
en 1887. II se fit entendre ensuite dans d'autrea 
villes de la Russie et de I'&ranger (Vienne, 
1893). B. fut nommS sucessivement professeur 
de piano a l'Ecole philharmonique de Moscou 
(1887) et a l'Ecole de la Soc. imp. russe de 
musique a Kiew (1893). II a public une Ouver- 
ture, des Variation* p. quatuor d'instr. a ar- 
chet, un concerto de piano (op. 8, mi min.)et 
une s£rie de petites pieces pour le piano. 

Boblsatlons, nom collectif dont on se sert 
pour designer l'ensemble des diverges denomi- 
nations du septi&me son de l'echelle fondamen- 
tale, au rooyen d'une syllabe de solmisation. 
Ces denominations furent proposeea par toute 
une sSrie de compositeurs et de thSoriciens du 
xvi* et du xvn® s., jusqu'au jour ou le«iii fut 
dSfinitivement adopts. Cf. Solmisation. 

Bocal, nom que Ton donne a la pi&ce du 
basson et du cor anglais a laquelle s'adapte l'an- 
che double. 

Bocca (ital.)* bonche; a b. chiusa, bouches 
ferm£es. Cf. Bouches fermSes. 

Boccherlni, Luigi, ne* a Lucques le 19 ttrr. 
1743 (toutes les autres dates sont fausses), m. 
a Madrid le28 mai 1805; fils d'un contrebas- 
siste, fut eleve de l'abb£ Vannucci, maltre de 
chapelle de 1'archeveche de Lucques, puis alia 
se perfectionner a Rome. Pen apres son re- 
tour, B., devenu un excellent violoncellist^, 
entreprit avec le violoniste Filippo Manfredi, 
une grande tour nee de concerts qui dura jplu- 
sieurs annees et les amena en 1768 a Paris, C'est 
la que B. publia ses premiers quatuors pour 
instr. a a re he t (op. 1 : o sinfonie o sia quarteUi 
per due violini, alto e violoncello dedicati a* 
veri dilettanti e conoscitori di musica)^ ainsi 
que deux cahiers de trios pour deux violons et 
violoncelle. En 1769, nos deux artistes (Man- 
fredi Stait en somme devenu l'impresario, bien 
plus que le coll&gue de B.)se rendirent a Ma- 
drid, ou B. £lut domicile. 11 y fut nomme' d'abord 
virtuose de la chambre de 1' infant Luiz et apres 
la mort de ce dernier (1785) chef d'orchestre du 
roi. Fr6d£ric-Guillaume II de Prusse, auquel 
B. avait d£die Tune de ses oeuvres, lui conftra, 
en 1787, le titre de compositeur de la cour, mais 
le monarque mourut dix ans plus tard et B. per- 
dit ainsi une source de revenus dont il avait 
grand besoin. II semble qu'il ait en out« perdu, 
dans la suite, sa place de chef d'orchestre, car 



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BOCfiDISATION — BOCKSHORN 



121 



il DKwrot dans la plus profonde misere. La per- 
soonalite musicale de 6. est rest£e absoloment 
eakmatique jusquau moment ou la decouverte 
de Joh. Stamitz et de ses oeuvres a jet£ sur elle 
on joar nouveau. L'abondance des nouvelles 
formules de figuration, le raffinement des indi- 
cations de nuances, en un mot, Failure extrS- 
mement moderne et sans preparation apparente 
{comme c'est le cas chez Haydn, par ex!) de ses 
premiere quatuors devaient res ter incomprehen- 
tibles tint que les precurseurs de ce style nou- 
veau Itaient encore in conn us. Maintenant que 
de Dooveiles editions ont mis a la portee de cha- 
cun les trios op. 1 de Stamitz, l'ceuvre de B. con- 
serve evidemment sa valeur et son attrait, mais 
elle n'est pins une enigme. B. r^vele par tant 
de traits de ses premieres compositions une con- 
naissance de Stamitz telle qu on peut le consi- 
derer avec certitude com me le premier et le 
neiileur de ceuz qui marcherent sur les traces 
du musicien de Mannheim. Quant a l'esprit 
meme de ces ceuvres, des dernteres com me des 
premieres, il resnlte d'un melange de douceur 
et de grace un peu mievre, qui explique sans 
doote qu'elles aient passe tres vite de mode. II 
est in juste cependant de laisser l'ceuvre de B. 
presque entiere moisir dans les bibliotheques. 
Qaelques menuets, 6 sonates de violoncello (arr. 

rir Grutxmacher [Senff] et par Piatti [RicordiJ), 
quintette (Payne) et 4 autres concertos de vio- 
loDcelle (Paris, Leduc 1898) ont e*te" r^impri- 
mei. Enfin Lauterbach a forme un quintette de 
fragments de diflerentes oeuvres, en partie trans- 
poses (!), precede* contre lequel on ne saurait 
protester trop. B.n'a pas public moinsde 91 qua- 
tuors et 125 quintettes (113 avec deux violoncel- 
los. 12 avec deux altos) pour instr. a archet, 
54 trios pour instr. a archet (42 pour deux vio- 
kms et violoncelle, 12 avec alto), 12 quintettes 

S. piano et archets, 18 quintettes p. quatuor 
archets et fiilte ou hautbois, 16 sextuors, 2 oc- 
tettes, des sonates pour violon, des duos, etc., 
20 symphonies, line serenade p. orchestre, et 
4 concertos de violoncelle. II a ecrit en outre de 
lamosique d'6glise (Hesse, Stabat Mater [6d. 
noov. par Schletterer, chex Breitkopf et Hartel], 
Caotate de Noel, Vilhancicos, 2 oratorios: Giu- 
teppe riconosciuio et Gioa, re di Giuda [deux 
centres de ieonesse, 1756 env.] , etc.) et un opera. 
La i Kg!. Haasbibliothek » (cf. le catalogue de 
Tboaret) et d'autres collections encore posse- 
dent an grand nombre d'oeuvres incites de B. 
Seal on travail de fond, avec catalogue th£ma- 
toque, permettrait de mettre un peu d'ordre 
dans la confusion cre£e par la nume>otation 
erronee des op., paries ^impressions, etc. (Test 
ptrerreur que Schletterer affirme la rarete* des 
eiemplaires d'oeuvres de B. L. Picquot (1851) et 
D.-A. Ceru (1864) ont donne d'excellentes mo- 
nographies sur la vie et les oeuvres de B. Quant 
a lesqaisse bio-bibliogranhiquede H.-M. Schlet- 
terer (1882, collection Waldersee), elle n'a au- 
nrae valeur originate. 
Bocedisation, v. Bobisations et Solmisa- 

TION. 

Bochkoltz-Falconl, Anna (de son vrai nom 
Bockboltz), cafitatrice, n^e a Francfort s/M. 
en 1820, m. a Pans le 24 dec. 1879 ; debuta en 
1844 dans un concert du Conservatoire, a Bru- 
xelles, et 1 annexe suivante, a Paris, dans Tun des 
* Concerts de musique ancienne* organises par 
le priDce.de la Moskova (Joseph- Napoleon Ney). 
Cbassee par la revolution de 1848, elle se ren- 
diti Londres et plus tard en Italie et a Cobourg, 
ou elle fat engage*? pendant quelque temps. En 



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1856 enfin, elle rentra a Paris et s'y etablit 
comme professeur de chant. B. a publie des me- 
lodies et des solfeges. 

Bochsa, 1. Karl, hautboi'ste au Grand- 
Theatre de Lyon, et a celui de Bordeaux; vint 
a Paris en 1806, y fonda un commerce de mu- 
sique et mourut en 1821. 11 publia un certain 
nombre de quatuors pour clarinette, violon, 
alto et violoncelle, 6 Duos concertants pour 
deux hautbois, etc., ainsi que des m&hodes de 
flute et de clarinette. — 2. Bobert-Nicoias- 
Charlbs. harpiste, fits du precedent, n£ a 
Montmedy (Meuse) le 9 aout 1789, m. a Sydney 
(Australie) le 6 janv. 1856 ; eleve de Franz Beck a 
Bordeaux, se voua de bonne heure a la composi- 
tion (il 6crivit un opera a Tage de seize ans) e t en- 
tra en 1806 au Conservatoire de Paris, ou Catel 
et M£hul (composition), Nadermann et Marin 
(harpe) furent ses professeurs. II trouva bien 
vite sa voie, fut nomm£, en 1813, harpiste de 
l'empereur Napoleon, conserva son poste sous 
Louis XVIII, mais dut s'enfuir en 1817, pour 
echanper a une condamnation pour faux. II se 
rendit a Londres ou il devint 1 un des maitres 
les plus recherches ; Parish-Alvars et Chatter- 
ton sont ses Aleves. II entreprit avec Smart, 
en 1822, et Tannic suivante a son propre 
compte, des concerts sacred, pendant les jours 
de car&me. V Academy of music lui offrit en 
1822, Fannie m£me de sa fonda tion, le poste 
de professeur de harpe; mais, dans rimpossi- 
bilite* de se deTendre contre les attaques que 
lui valait son caractere, il dut accepter, en 
1827. la re*siliation de ses fonctions. II dirigea, 
de 1826 a 1832, 1'opeVa italien de «King*s thea- 
tre ». Enfin, en 1839, il s'enfuit avec la femme 
d'H. Bishop (v. ce nom), fit en sa compagnie 
de grandes tournees de concerts et monrut, au 
cours de Tune d'elles, en Australie. B. a public 
des oeuvres diverses pour la harpe, ainsi qu'une 
methode; en outre, 7 operas (francais) de sa 
composition furent represents de 1813 a 1816 
a rOpera-Comique de Paris, un huitieme (an- 
glais) fut donne a Londres (1819), ou il fit ega- 
lement executer, jusqu'en 1837, quatre ballets 
et un oratorio. 

Booklet, Karl-Maria von, ne a Prague en 
1801, m. a Vienne le 15 juil. 1881; eieve de 
Zamora (piano), Pixis (violon) et Dionys Weber 
(composition), etait en 1820 violoniste au thea- 
tre * an der Wien», mais se voua peu apres 
exclusivement au piano. II se fit connaftre 
d'abord comme virtuose, puis se borna a la car- 
riere de Tenseignement. Beethoven s'interessa 
a lui et Schubert compta au nombre de ses 
amis. 

BockmOhl, Robert, violoncelliste et com- 
positeur zeie oeuvres pour violoncelle, ne a 
Francfort s/M. en 1822, m. dans la m£me ville 
le3 nov. 1881 ; v£cut longtemps a Dusseldorf et 
depuis 1856 a Francfort s/M. II a publie" entre 
autres une Methode et un concerto de violon- 
celle. 

Bockshorn (Capricornus), Samuel, ne vers 
1629, fut tout d'abord cantor et instituteur a 
Reutlingen, puis directeur de musique d*e~glise 
a Presbourg et a Nuremberg, et ennn, a partir 
de 1659, maitre de chapelle de la cour a Stutt- 
gart ou il mourut le 12 nov. 1665. B. est un des 
compositeurs de musique vocale accompagnee 
les plus remarquables de TAUemagne au xvn« s. 
Ses oeuvres principales sont : Ojms muticum 
(4-8 v. avec ace. instr., 1655); Geistliche Har- 
monien (3 v. avec ace. instr. ; 3 parties : 1659, 
1660, 1664); Geistliche Konzerte (1658); Sana- 
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122 



BOCQUILLON-WILHEM — BCEHE 



ten und Kanzonen mit 3 Instr. (1660) ; Opus 
aureum missarum (2 a 5 v., 1670); Tafelmusik 
(2 a 5 v. avec continuo;2 parties, 1670-1671) et 
un Theatrum musicum (2 part., 1669) dans la 
seconde partie duquel Be trouve un oratorio, 
Judicium Salomonis d'authenticite douteuse. 
On ignore en effet si cette oeuvre fut envoyee en 
1653 a Garissimi, pour qu'il la fasse executer, 
et se trouva ainsi incorporee par erreur aux 
oeuvres de Garissimi, ou si, au contraire, elle 
est de ce dernier et a ete publiee par erreur 
avec les oeuvres posthumes de B. Cf. M. Bre- 
net, Les oratorios de Carissimi (« Ri vista mu- 
sicale italiana », 1897, p. 460 et ss.) t et J. Sit- 
tard, S. B. contra Ph.-Fr. Boddecker (a Intern. 
M. G.», Sammelb. Ill, 1). 

Bocqulllon-Wilhem, v. Wilhem. 

Bode, Johann -Joachim Ghristoph, ne* a Ba- 
rum (Brunswick) le 16 janv. 1730, m. a Weimar 
le 13 dec. 1793 ; fils d'un pauvre briquetier, se 
developpa petit a petit et grace a ses efforts 
personnels. II commenca sa carriere musicale 
en 1745 comme apprenti-musicien chez le 
« Stadt-rnusicus » Kroll de Brunswick, devint 
vers 1755 hautbotete a Celle, puis en 1762 ou 
1763, maitre de musique et r£dacteur du Ram- 
burger Correspondent, a Hambourg. Dix ans 
plus tard il fonda dans la meme ville, en cora- 
pagnie de Lessing, une maison d'impriraerie 
et d'£dition (c'est chez lui que parut la Ham- 
burg ische DramaturgieJ. II vecut a Weimar a 
partir de 1778 seulement. B. a ecrit et public 
un grand nombre d'oeuvres instrumental 
(symphonies, concertos de basson, de violon- 
celle, de violon, solos pour viole d'amour, iie- 
der,etc). Traducteur habile de l'anglais, il col- 
labora avec Ebeling a la traduction allemande 
du Voyage en Allemagne de Burney et l'edita 
lui-meme (1773). De plus il a ecrit : Mehr No- 
ten als Text (1790 en v.). 

Bodenschatz. Erhard, n& a Lichtenberg 
(Vogtland) en 1576, m. a Gross-Osterhausen, 
pres de Querfurt, en 1636 ; etudia la theologie 
a Leipzig et devint magister, puis cantor a 
Schulpforta (1600), pasteur a Rehhausen (1603) 
et, a partir de 1608, pasteur a Gross-Osterhau- 
sen. Ce ne sont pas tant les propres composi- 
tions de B. qui Font rendu celebre (Magnifi- 
cat sampt Benedicamus, 1599 ; Psalterium 
Davidis, 1605 ; Harmonia angelica, 1605 ; 
Bicinia, 1615), que les anthologies musicales 
qu'il publia: Florilegium Portense{v. ce mot) 
et Florilegium selectissimorum hymnorum 
(1606, a 1'usage des ecoles de Schulpforta et, 
par cette raison, plusieurs fois r£edite jusqu'en 
1747). 

Bodensteln, Hermann, ne* a Gandersheim 
le 27 mars 1823, m. a Brunswick le 12 avr. 
1902; organiste de FEglise St-Uirich et maitre 
de musique au Seminaire de Brunswick, a 

Sublie entre autres une nouvelle edition de la 
tethode d'orgue de Strube. 
Bodln, Fran£Ois-Etienne, theoricien de la 
musique, ne" a Paris le 16 mars 1795, m. dans la 
meme ville le 13 aout 1862; entra au Conser- 
vatoire de Paris en 1806 et fit en meme temps 
des eludes de mathematiques et de philologie. 
II fut nomine* rep£titeur au Conservatoire et 
devint plus tard professeur libre d'harmonie 
etde piano. B. a publie" entre autres un Traite 
complet et rationnel des pnncipes elementai- 
res de la musique etc. (1850). 

Bodinus, Sebastian, compositeur notable 
de musique instrumentale, natif du duche* 
d'Aitenbourg, violoniste au service des cours 



de Wurtemberg et de Bade-Durlach (maitre de 
chapelle en 1756), publia de 1725 a 1750 : 
Acroama musicum (o sonates de violon avec 
B, c.) et Musikalisches Divertissement (6 par- 
ties, trios et cjuatuors [6* part.l p. diverses 
combinaisons instrumen tales : 2 V. et B., Fi. 
V. et B., Hautb. V. et B M 2 Fl. et B., etc.). 
On a conserve en outre de lui le manuscrit de 
Concerli a 4 e 5. 

Boe-ce (Boetius), Anicius-Manuus-Torqia- 
tus-Severinus, ne a Rome vers 475 apres J.- 
C M issu d'une ancienne fa mi lie de la noblesse 
romaine, il devint consul en 510 puis fut, pen- 
dant de tongues annees, conseiller secret de 
Theodoric, roi des Ostrogoths. Celui-ci nean- 
moins, le sou peon nant a tort dentretenir des 
relations de traitre avec la cour de Byzance, le 
fit emprisonner puis decapiter en 524 (ou 526). 
B. fut a la fois un philosophe et un matbema- 
ticien remarquable ; il ecrivit en outre un ou- 
vrage, Demusica, en 5 livres. Tout ce que le 
moyen age savait de musique grecque, il le 
devait a Cassiodore (v. ce nom) et a B. Plu- 
sieurs bibliotheques possedent des manuscrits 
de la Musica de B. ; elle fut imprimee, dans 
les editions des oeuvres completes de B., a Ve- 
nise (1491-1492 ; 2»« e*d. 1499 [Gregoriil), puis 
a Bale (1570, Glarean). Une edition seoaree da 
meme ouvrage (avec eel ui sur «rarithm6ti- 
que » seulement) parut a Leipzig, en 1867 
(Friedlein), et peu d'annees apres (1872) une 
traduction allemande du D r Oscar Paul. Une 
traduction francaise de Foeuvre de B., par Fe- 
tis, est restee man use rite. L'opinion tres re- 
pandue que B. aurait remplace la notation 
grecque par la notation alphabetique latine 
est absolument fausse ; l'expression « notation 
boetienne » pour designer la notation, usitee 
parfois du x« au xu e s., au moyen des lettres 
aap,ouAaP, est, par consequent, erronee. 
Cf. K.-F. Borgstedt, De vita et scriptis Boethii 
(1842, dissert.). 

Bceckeler, Heinrigh, n6 a Cologne le 
11 juil. 1836, m. a Aix-la-Chapelle le 20 fevr. 
1899 ; fut ordonne' prStre en 1860 et nomine 
deux ans plus tard « Stiftsvikar » et directeur 
du choeur du dome a Aix-la-Chapelle. II redi- 
gea des 1876 la revue de musique catholiqae 
Gregoriusblatty publia les oeuvres de R. Man- 
gon (1575 en v.), et composa lui-meme quelques 
morceaux de musique d'eglise. 

Bceckh, Phi lipp- August, savant philoiojrue 
et arch£oiogue, ne a Carlsruhe le 24 nov. 1785, 
m. a Berlin, ou il eta it professeur a FUniver- 
sitg, le 3 aout 1867 ; ecrivit pour son edition de 
Pindare(1811, 1819 et 1821) une importante 
introduction, De metris Pindari, qui a servi de 
point de depart a toutes les recherches ulte- 
rieures sur la musique des Grecs. Cf. aussi son 
essai : Die Entwicklung der Lehren des Phi- 
lolaos (1819). 

Bcedecker, Louis, compositeur, nea Ham- 
bourg en 1845, m. dans la meme ville leojuin 
1899; eleve de Marxsen, v£cut a Hambourg 
comme maftre de musique et critique. II t 
publie* des lieder, des morceaux de piano (Va- 
riations, op. 6 et8; Rhapsodies, op 9; Fruli- 
lingsidyll [a 4 mains]) ; une Fantaisie-sonate, 
op. 15, pour piano et violon; un Trio-fantai- 
sie, op. 18, etc., soit en tout une trentaine 
d'aeuvres. De la musique de chambre, des oeu- 
vres symphoniques et chorales sont encore 
manuscrites. 

Bcehe, Ernst, n£ a Munich le 27 dec. 1880; 
eleve de Bud. Louis et de Ludw. Thuille (theo- 



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BCEHEIM — BCEHME 



123 



rit ), en meme temps que de Heinrich Schwarz 
(piano), s'est deja (ait connaltre avantageuse- 
aieot par one serie d'ceuvres symphoniques : 
Odysseus Ausfahrt und Schiftbruch, Die Inset 
der Kvrke % Die Klage der Nausikaa, Odysseus 
B&mkehr, Taormma, Eine tragische Ouver- 
turt, et par des lieder (Stille der Nacht et 
Lostdung avec ace. d'orch A II vit a Munich ou 
il dirigea, en 1907, avec W. Courvoisier, lea 
c Concerts symphoniques populaires ». 

BcBhelm, Joseph-Michael, ne* a Prague en 
1748, m. a Berlin le 4 jail. 1811; acteur et 
ebanteur, a public un recueil de Freimaurer- 
Uedernrit Melodien (3 parties, 1793-1795; 1" 
et 2»* part, avec la collaboration d'Ambrosch, 
depart, par B. seul, frSquentes r&ditions. 
Antears: Ambrosch, J. Andre, Mozart, Nau- 
mann, Gurrlich, Enslin, Pleyel, B.-A. Weber, 
J.-A.-P Schulz, Wessely, Ribbe, Phil.-Em. 
Bach, Haydn, Hummel, Homilius, Nageli, Rei- 
ehardt, Highini, Salieri, Concialini, Steckl, 
Yofler, Grossheim, Schick, Eunicke, Hurka, 
Gresnick, Kotzeluch, Ebell, Schuster, Sevdel- 
mann, Lauska, etc.). Un second recueil de 
chants maconniques pa rut en 1798-1799 (2* Sd. 
1817-1819). 

BtiBfim, 1. Georg, organiste et pianiste de 
grand talent, ne* a Hohenkirchen (Thuringe), 
ou son _pere etait organiste, en sept, (baptist 
le 3) 1661, m. a Lunebourg le 18 mai 1738. 11 
fat, a partir de 1608, organiste de l'Sglise 
St-Jean, a Lonebourg. Auparavant B. avait 
suivi les cours de FUniversite* d'lena (immatri- 
colation, 1684) et avait vecu a Hambourg (au 
mows a partir de 1693) ou trois de ses enfants 
fttrent baptises de 1693 a 1697. Les oeuvres de 
B. poar le clavier sont parmi les plus remar- 
juables de l'epoque anterieure a J.-S. B*ch. 
On a trouve* dans le * Klavierbuchlein » d' An- 
dreas Bach : on Prseludium, Fuge und Postlu- 
dt«m, en sol min. ; one Suite francaise en ri 
naaj. ; 3 petites Suites en mi bemol maj., ut 
»in., la min. (ed. nonv. par R. Buchmayer). 
De pins on a conserve^ de B. 18 preludes de 
chorals, an Neujahrslied a 4 v. et quelques 
cantatea (dScouvertes a Berlin, en 1903, par 
ft. Buchmayer) qui revelent clairement 1 in- 
fluence de leur auteur sur Bach. Cf. R. Buch- 
mayer, Nachrichten uber das Leben Georg 
Bohms (1906 ; progr. du IV* festival Bach). — 
1 Theobald, n£ a Munich le 9 avr. 1794, m. 
dans la meme ville le 25 nov. 1881 ; fut pen- 
dant nombre d'annees membre de la Chapelle 
rojale (t Hofmusikas »), flutiste virtuose, com- 
positeur pour son instrument et inventeur 
ffingSnieux perfectionnements dans la cons- 
traction de la flute. Le t systeme B. » a amend 
one vraie revolution dans la construction des 
iastr. a vent en bois. B., marchant sur les tra- 
ces da Suisse Gordon, parti t de l'idee que la 
place des trous ne doit pas dependre de la 
commodity du doigte*, mais bien des principes 
acoustiques regissant la meilleure resonance ; 
aassi fixa-t-il d abord les dimensions et la perce 
de 1 instrument, pour chercher ensuite seule- 
ment l'arrangement le plus favorable de la mS- 
canique. II agrandit les trous, autrefois tres 
pcuti, au point que 1'extrSmite* du doigt ne 
mffit plus a les boucher, il adopta pour la t£te 
aae forme conique, tandis que le corps de 
riDstrament est cylindrique, etc. Le son de 
h lute Bcehm differe essentiellement de celui 
de 1 ancienne flute ; il est plus plein, plus rond, 
•c rapprochant de celui d'un ieu principal. Les 
ad?eraaires de ce systeme pretendent qu'il d£- 

DigiiizedbyOoO) 



truit le caractere propre au son de la flute. 
B. eut pour conseiller scientitique le profes- 
seur K. von Schathautl (v. ce nom). II a laissS 
un traite* intitule* : Ueber den Fl&tenbau und 
die neuesten Verbesserungendesselben(iMl ; 
eU angl. par W.-S. Broadwood, 1882). Cf. 
Ch. Welch, History of the B&hm-jlute (1896) 
et V. Mahillon, Etude sur le doigte de la flute 
Bcehm H885). — 3. Joseph, ne* a Budapest le 
4 mars 1795, m. a Vienne le 28 mars 1876, ex- 
cellent violon iste, virtuose et pedagogue ; Sieve 
de Rode, il dSbuta en 1815 a Vienne avec grand 
succes, parcourut ensuite l'ltalieet, a son retour 
(1819), fut nommS professeur de violon au Con- 
servatoire de Vienne et membre de la Gha- 
pelle imperiale (1821). De 1823 a 1825, il fit a 
di verses reprises des tournSes de concerts. 
Comme maftre, B. acquit une grande renom- 
mee : Ernst, Joachim, Singer, Hellmesberger 
(pere), L. Straus, Rappoldi et d'autres encore 
rarent ses Sieves. II rSsilia ses fonctions au 
Conservatoire en 1828, mais cessa de faire par- 
tie de l'orchestre en 1868 seulement. B. n'a 
publie que quelques oeuvres pour le violon. — 
4. Josef, ne a Kuhnitz (Moravie) le 9 fSvr. 
1841, m. a Vienne le 6 nov. 1893 ; Sieve de 
Bock let et de Krenn a Vienne, avait StS 
nommS en 1865 organiste, en 1867 directeur 
du choeur, en 1877 maitre de chapelle de la 
« Stadtpfarrkirche Am Hof », a Vienne, et di- 
recteur de 1'Ecole de musique religieuse de 
l'« Ambrosius-Verein ». B. a £crit : Ueber die 
Reform des Cresangunterrichts an den offent- 
lichen Schulen in CEsterreich et Der Zwttand 
der katholischen Kirchenmusik in Wien 
und Umgebung (1875). Cf. Jos. Mantuani, /. B. 
(1895). 

Boshme, 1. Johank-August, ne* a Eisleben 
le 5 nov. 1/66, fonda en 1794 une maison d f ddi- 
tions musicales et un commerce de musique a 
Hambourg (parmi les publications : lode An 
die Freude de Schiller avec des melodies de 
Dalberg, Christmann, J.-C. Muller, W. Schulz, 
A.-B. Schulz, C.-F. Schulz, Seidel, Reichardt, 
Rellstab, Willing, Zelter et trois anonymes) ; 
son fils, Justus-Eduard B., lui succ^da en 
1839, et le fonds devint en 1885 la propridte* 
d'Aug. Cranz. — 2. August-Julius-Ferdinand, 
ne* a Gandersheim (Brunswick) le 4 f^vr. 1815, 
m. dans la rneme ville le 30 mai 1883 ; Sieve 
de Spohr, fut chef d'orchestre des theatres de 
Berne et de Geneve, puis directeur de l'Eu- 
terpe et de 1'Ecole de musique de Dordrecht 
(1846). Une affection de la vue 1'obli^ea a se 
retirer en 1876 ; il vecut des lors a Leipzig. B. 
a compose un grand nombre d'oeuvres pour or- 
chestre, de la musique de chambre et des pie- 
ces vocales. — 3. Franz-Magnus, ne* a Willer- 
stedt, pres de Weimar, le 11 mars 1827, m. a 
Dresde le 18 oct. 1898 ; Sieve de G. Topfer et 
plus tard de Hauptmann et de Rietz, a Leipzig, 
rut pendant onze annees maitre d'Scole, puis, 
pendant plus de vingt annSes maitre de musi- 
que a Dresde, ou il recut du roi de Saxe le li- 
tre de « professeur ». En 1878, il fut appele* 
aux fonctions de professeur de contrepoint et 
d'histoire de la musique au Conservatoire Hoch, 
qui venait d'etre fondS a Francfort s/M., mais 
il abandonna cette situation en 1885 et re- 
tourna vivre a Dresde. B. a publie* : Geschichte 
des Oratoriums (1861 ; 2» Sd., 1887) ; Altdeut- 
sches Liederbuch (1877, recueil de textes et 
de melodies compiles avec un zele meritoire, 
mais sans valeur scientifique) ; Aufgabenbuch 
zum Studium der Harmonie (1880) ; A'uraws 



IC 



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124 



BCEBMER — BOESSET 



der Harmonie (Mayence, 1882) ; Geschichte 
des Tames in Deutschland (Leipzig, Breitkopf 
und Hartel, 1886, 2 vol.) ; une douv. 6d. du 
Liederhort de L. Erk (1893-1894, 3 vol.) ; 
Volkstumliche Lieder der Deutschen (1885) et 
Deutsches Kinderlied und Kinderspiel, Volks- 
uberliefervngen aus alien Ldndern deutscher 
Zunge (1897), ainsi qu'un certain nombre de 
cahiers de chants a plusieurs voix (chceurs 
religieux, chants populaires pour choeurs 
d'hommes). — 4. Willv, n£ a Dessau le 16 nov. 
1861 ; £l£ve, dans sa ville natale, d'Ed. Bar- 
tels (violon), G. Rosier (piano), F. Diedicke 
(thlorie) et, plus tard, d'Ed. Thiele. Apres 
avoir acheve* ses etudes secondaires, il suivit 
encore, de 1881 a 1886, les cours de l'Acade"- 
mie royale de musique, a Berlin, ou il dirige 
actuellement un Conservatoire nriv£. Le due 
d'Anhalt lui a contere* le titre oe « directeur 
de musique ». On connait de lui : un op£ra, 
Der Cid (Dessau, 1887) ; une symphonie en 
ut min. ; une Ouverture en ut min. (ex£cut£e 
a Hambourg) ; une cantate Kaiser Wilhelms 
Meerfahrt (1893) ; Nationallieder et Marine- 
lieder p. voix d homines, etc. 

BoBhmer, Karl, violoniste remarquable et 
compositeur f&cond, ne* a la Haye le 6 nov. 
1799, m. a Berlin le 20 juil. 1884. B. ecrivit 
un grand nombre de morceaux de violon et 
deux petits operas. 

Boenner, Johann-Ludwig, ni a Tottelstedt, 
ores de Gotha, le 8 ianv. 1787, m. a Gotha le 
28 mars 1860 ; fut pendant quelques ann£es, vers 
1810, chef d'orchestre de theatre a Nuremberg, 
mais n'occupa plus dans la suite de poste fixe. 
II mena une vie toujours errante, donnant ici 
ou la des concerts et se fixant. souvent m£me 
pour plusieurs annees, ou le hasard le portait 
et ou il se trouvait bien ; mais il s'adonna a 
la boisson et d£g£ne>a ainsi graduellement. 
Ses oeuvres consistent en sonates et concertos 
de piano, fantaisies, ouvertures, marches et 
danses pour orchestre, divertissements, etc., 
ainsi qu'un opera : Der Dreiherrnstein. Une 
k Association Boehner » chercha a r^veiller 
l'intergt du public pour les oeuvres de B., mais 
sans grand r&sultat ; quelques cahiers de pie- 
ces pour le piano ont ele r£6dit£s. Cf. L. B. 
und seine Werke (1898, anonyme). 

Boele, les freres John, ne* a Altona le 8 mars 
1822, m. dans la meme ville le 19 mars 1900, 
et Heinrich, n£ a Altona le 16 sept. 1825, m. 
dans la m&me ville le 18 juin 1879 ; violonis- 
tes, eleves de C. Muller, a Brunswick, tous 
deux musiciens et pedagogues appreci£s a 
Hambourg -Altona. John 6tait autrefois tres es- 
time* dans les concerts de musique de eham- 
bre ; Heinrich a compose entre autres plu- 
sieurs operas. 

Boekelmann, Bernardus, pianiste et maf- 
tre de musique, ne* le 9 juin 1838; el&ve de 
son pere, le directeur de musique A. -J. Boe- 
kelmann, a Utrecht, puis du Conservatoire de 
Leipzig (1857-1860) et, a Berlin (1861-1862), de 
Kiel, Weitzmann et Hans de Bulow. En 1864, 
B. se rendit a Mexico et joua plusieurs fois a la 
cour. II est £tabli a New-York depuis 1866 et 
s'y est fait connaltre comme professeur et pia- 
niste, surtout dans les soirees de musique de 
chambre qu'il a fondles sous le nom de « Trio- 
Club de New- York ». En 1884, la direction 
dune des plus grandes institutions de Far- 
min^ton l'a appele au poste de professeur de 
musique. L'id^e de B. de faire apparaftre clai- 
rement la structure d'une fugue en coloriant 



de differentes manieres le sujet, le contresujet, 
etc. (ainsi qu'il Fa fait pour un choix de fu- 
gues du Clavecin bien tenrpere' et pour les In- 
ventions a 2 v. de J.-S. Bach [Leipzig, Zim- 
mermann, et 4 fugues a Copenhague]) ne cr& 
en somme, chez 1 eldve peu dou£, que P illusion 
de la comprehension. Au reste il y a plus de 
cinquante ans deja que Karl Breidenstein, a 
Bonn, notait le sujet a l'encre rouge, dans un 
but analogue. 

BoSllmann, L£on, organiste et compositeur, 
n£ a Ensisheim (Haute-Alsace) le 25 sept 1862, 
m. a Paris le 11 oct. 1897; £16ve d'Eug. Gi^out 
a l'Ecole Niedermeyer, a Paris, se fit rapide- 
ment un nom et fut appel£ au poste d'organiste 
du grand orgue de St- Vincent-de-Paul, a Paris. 
Bien que mort tres jeune, B. publia 68 num&- 
ros d'oeuvres, parmi lesquelles : une Syrnpho- 
nie (couronnee) en fa maj., des Variations 
symphoniques p. violoncelle et orchestre, 
une Fantaisie dialoguee (£galement couron- 
nee) p. orgue et orchestre, un recueil de 
100 petites pieces d'orgue (Heures mysti- 
ques), un quatuor et un trio pour piano et 
archets (Prix Chartier), une sonate de vio- 
loncelle, une Suite gothique p. orgue (op. 25), 
une Rhapsodie carnavalesque en si bemol maj. 
p. piano a 4 ms, des motets, etc. Cf. Paul 
Locard, L. B. (1901). 

Bcelsche, Franz, n6 a Wegenstedt, pres de 
Magdebourg, le 20 aout 1869: Iteve de TAcad^- 
mie royale de musique de Berlin (1889-1894 ; 
Bargiel, Spitta, C. Heymann, Stange), est de- 
puis 1896 professeur cr harmonie et de contre- 
point au Conservatoire de Cologne. B. a redig£ 
la nouvelle Edition des oeuvres instrumentales 
de Melchior Franck (dans les « Denkmaler deut- 
scher Tonkunst ») et il s'est fait connaftre par 
auelques oeuvres de musique de chambre, par 
des lieder, des pieces de piano, une ouver- 
ture (Judith) et des Uebunaen und Aufgaben 
zum Studium der Harnumielehre (1911). 

Bo&ly, Alexandre-Pierre- Frak^ois, ne* a 
Versailles le 19 avr. 1785, m. a Paris le 27 dec. 
1858 ; pianiste et violoniste de talent, fut pen- 
dant quelque temps el&ve du Conservatoire de 
Paris (Ladurner). C'e*tait un musicien s6rieux, 
z£16 et de tendances classiques ; il a public des 
sonates de piano, des sonates de violon, des 
trios p. instr. a archet, des morceaux d'or- 
gue, etc. 

Boenicke, Hermann, n6 a Endorf le 26 nov. 
1821, organiste et maitre de musique k Qued- 
linbourg, m. a Hermannstadt (Transylvanie), 
ou il e^tait, depuis 1861, directeur de la SocieH^ 
de musique, le 12 de<5. 1879. B. a publie* de jo- 
lis choeurs d'hommes et deux methodes, Tune 
de chant choral, Chorgesangschule, Tautre 
d'orgue, Die Kunst des freien Orgelspiels. 

Boesendorf er , c^ldbre fabrique de pianos, i 
Vienne, fondle en 1828 par ignaz B. (ne a 
Vienne le 28 juil. 1796, Sieve de J. Brodmann, 
m. le 14 avr. 1859) et dirig£e, apr^s la mort de 
ce dernier, parson fils Ludwig B. (n£ a Vienne, 
en avr. 1835). La maisqn B. a obtenu des pre- 
miers prix dans toute une se^rie d'expositions. 
La <(Salle de concerts B.», a Vienne, a M 
inauguree en 1872 par un recital de piano de 
Hans de Bulow et joue depuis lors un grand 
rdle dans la vie musicale viennoise. 

Bo§sset. Antoine, Sieur de Villedieu, surin- 
tendant de la musique de Louis XIII, n£ vers 
1585, m. en de*c. 1643. B. a compost des ballets 
pour les f^tes de la cour ; 9 livres d'Airs de 
cour (4 a 5 v.) recueillis par lui ont paru en 



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BCETEL — BOl'ELDIEU 



125 



{trues sSoarees, de 1617 k 1645, chez Ballard, 
a Paris ; lo autres livres d'Airs de cour mis en 
ttMatore p. le luth ont paru chez le meme 
Iditeor, de 1621 k 1632 (un choix anglais par 
Ftfaner : French Court- Aire a paru en 1629;. — 
Son 61s, Jkan-Baptiste (1613-1685) et son petit- 
lb, Clacde-Jeak-Baptiste (n6 le 3 aout 1665) 
ocevperent successivement les monies fonctions 
de nrintendant de la musiqne du roi. 

Boetel, Hkinrich, tlnor, ne" a Hambourg le 
6 mars 1858; £tait cocher de fiacre, lorsque 
P&Uini decouvrit son ut de poitrine 1 II d£buta 
a Hambourg, en 1883, dans le role de Lyonel 
et fbtdepuis lors premier tenor leger du thea- 
tre de Hambourg. 

Boettge, Adolf, fut des 1871 chef de musi- 

rdu regiment badois n* 109 des grenadiers 
b garde, a Carlsruhe, et recut le titre de 
idirecteur de musique*. II s'est fait connaitre 
furtont par ses a Concerts historiques* au 
eoorsdesqoelsil a fait revivre plus d'une piece 
iatiressante de 1'ancienne musique instrumen- 
tal 

Bohlmann, Georg-Karl, n6 a Copenhague 
te8a?r. 1838; eleve de K. Heinemann, a Breme 
(1851-1868), fut organiste et directeur de musi- 
qne a Copenhague. B. a ecrit de nombreuses 
ftarres symphoniques et chorales (ouverture : 
Wikingerfahrt). 

Bohm, Karl, pianiste, n£ a Berlin le 11 sept. 
IStt; eleve de H. Bischoff, de Fl. Geyer et de 
Rottmann, vit a Berlin. Quelques lieder de sa 
composition ont remporte un certain succes. 

Bonn, 1. Peter, n£ a Bausendorf (cercle de 
Wittlkh) le 2 nov. 1833; eleve du seminaire 
dioatiuiteors de Brahl, de 1850 k 1852, fut 
nomme mattre dune 6coIe de garcons a Treves 
etsaeceda en meme temps a Heinr. Oberhoffer 
comme organiste de regfise de St-Gervais, dans 
cette meme ville. II y devint, en 1866, profes- 
•eap an gymnase €Fi^de>ic-Guillaume», maf- 
tre de musique au convict de r6vSch6 et ex- 
pert dorgues. B. a donn6 de nombreuses etudes 
m • Monatshefte f. M. G. » : Magistri Franco- 
nis an cantus mensurabilis (trad., 1880); 
Qdtb* von Clugny Dialog (1880) \ Das litur- 
gifche Recitativ und desten Bezexchnuna in 
den liturgtichen Buchern des Mittelalters 
(1887); a la «Cacilia» de Hermesdorf et au 
tGregoriusblatt* de Boeckeler. II a publie s6- 
payment: Glareani Dodecachordon, transcr. et 
tad , 2 vol. (1888, 1889) ; Der Einfiuss des to- 
*uehen Akzents, auf die melodische und 
rkytkmische Struktur der qregorianischen 
nabnodie (trad, de la « Paleographie musi- 
eale»desBen£dictins de Solesmes, 1894); en- 
fia Ph. de Vitry (1890). —2. Emil, ne a bielau, 
[TO de Neisse, le 14 janv. 1839, m. a Breslau 
ko jnfl. 1909; frequenta le gymnase de Neisse 
Ni ttadia a Breslau, de 1858 a 1862, la philo- 
tope classique et orientale. Comme £tudiant 
up, il dirteea la * Society academique de mu- 
rine* et finit par se vouer entiereraent a la 
"Wttiqae, sous la direction de J. Scbaffer (theo- 
«) et d'E. Baumgart (orgue). En 1868, il fut 
jwmme organiste de l'eglise de la Croix, a 
Brealau, et fonda la meme annee la societe de 
chant qui porte son nom, * Bohn'scher Gesang- 
wm». Cette societe* a fait beaucoup parler 
delle par les concerts historiques qu'elle a or- 
gjjaea (112 jusgu'en mars 1908). B. recut en 
Jwde rUniversite* de Breslau, le titre de D r phil. 
™»l c, II accepta alors la direction de la «So- 
Q«e universitaire de chants, enseigna pen- 
dant longtemps le chant au « Mat bias- Gymn a- 

lizedbyCjOO 



sium » et fit a parti r de 1887 des cours a l'Uni- 
versite, en qualite* de mattre a l'lnstitut 
academique de musique d'eglise. Des 1884, 
B. fut le critique musical de la Breslauer Zei- 
tung. En 1887, l'Acad£mie philharmonique de 
Florence, en 1891, l'Acad6mie Ste-Cecile de 
Borne, en 1892 le « Vereeniging voor Noord- 
Nederlands Muziekgeschiedeniss l'ont nomme 
membre honoraire; il re^ut en 1895 le titre 
de « professeur » et devint enfin, en 1898, pro- 
fesseur ord. honoraire. B. ne se fit connaitre 
comme compositeur que par des lieder et des 
(buy res chorales. Ses ouvrages bibliographiques 
par contre sont des plus meritoires : Biblio- 
graphie der Musikdruckwerke bis 1700, wel- 
che auf der Universitdtsbibliothek, Stadt- 
bibliothek etc. zu Breslau aufbewahrt werden 
(1883) et Die musikalischen Handschriften des 
xvi. und xvii. Jahrhunderts in der Stadthi- 
bliothek zu Breslau (1890), 50 historische Kon~ 
zerte in Breslau 1881-1892. Nebst einer bi- 
bliogr. Beigabe : Bibliothek des gedruckten 
niehrstimmigen vueltlichen deutschen Lieds 
vom Anfanae des xvi. Jahrh. bis c. 1640 
(1893) u. 100 historischen Konzerte in Bres- 
lau 1881-1905. B. a publie' en outre une Edi- 
tion des oBuvres de piano de Mendelssohn et 
de Chopin. II a mis en partition et depose a 
la Bibl. de Breslau une quant ite d'oeuvres des 
xvi 9 et xvii* s., environ 25,000 pages compre- 
nant entre autres 10,000 num^ros de chansons 
profanes a plusieurs voix, de 1500 k 1650 en- 
viron. 

Bohrer, famille de musiciens de Mannheim 
dont les plus anciens repr&entants connus 
sont — 1. Johann-Philipp (1747-1776, violoniste 
et altiste de la Chapelle de Mannheim) et — 
2. Kaspar (n^ a Mannheim en 1744, m. a Mu- 
nich le 14 nov. 1809; trompette et, plus tard, 
contrebassiste). Les musiciens qui suivent sont 
fils et Aleves de ce dernier. — 3. Anton, vio- 
loniste virtuose, n£ a Munich en 1783, m. a 
Hanovre en 1852; acheva ses etudes aupres de 
B. Kreutzer, a Paris, fut violon solo k Hanovre, 
de 1835 a 1844, puis accompagna sa fille Sophie 
(pianiste) dans ses tournees de concerts. — 
4. Max, violoncelliste virtuose, n^ a Mannheim 
en 1785, m. a Stuttgart le 28 fevr. 1867; eleve 
de Schwarz. Anton et Max B. furent engages 
tres jeunes encore dans Torchestre de la cour 
de Baviere. lis firent ensuite ensemble de lon- 
gues tournees de concerts et parcoururent TAu- 
triche, la Pologne, la Bussie, la Scandinavie 
et TAngleterre (1810-1814), la France (1815), 
Tltalie J1820), etc. Max B. devint en 1832 pre- 
mier violoncelliste et concertmeister a Stutt- 
gart. Les deux freres ont publie chacun des 
concertos et des morceaux pour leur instru- 
ment ainsi que de la musique de chambre, puis, 
en collaboration, une Symphonie militaire et 
des duos p. violon et violoncelle. Tandis que 
Max l'emportait sur son frere comme virtuose, 
Anton e*tait supe>ieur comme compositeur. 

Boieldieu, 1. FRANgois-ADRiEN, n^ a Rouen 
le 16 d£c. 1775, m. en son domaine de Jarcy, 
pres de Grosbois, le 8 oct. 1834 ; fils d'un secre- 
taire de l'archeveaue de Rouen, il devint enfant 
de choeur de l'Egtise m^tropolitaine et recut en 
meme temps des lemons de musique de l'orga- 
niste Broche, qui le traitait si grossierement et 
en faisait a tel point son domestique, que B. 
s^chappa un beau jour et s'enfuit a Paris. II 
fut recueilli dans la cap i tale par une dame Mol- 
lien qui soccupa de lui pendant deux ans en- 
viron. B. rentra alors a Rouen et y fit repre- 



ie 



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126 



BOIS — BOISDEFFRE 



senter, a Tage de dix-huit ans, son premier 
ouvrage, un petit opera, La fille coupable (1793), 
pour lequel son pere avait fourni le livret. Un 
second ope>a, Rosalie et Myrza, donne* en 1795, 
remporta un certain succes et encouragea B. 
a retourner a Paris pour y tenter fortune. II 
trouva alors un excellent accueil dans la mai- 
son de S£b. Erard, ou il fit la connaissance des 

Elus grands maftresde son art: M£hul. Cheru- 
ini, etc. C'est la aussi que le chanteur Garat 
fit entendre les premieres romances de B. ; le 
succes fut grand et un eMiteur se trouva sans 
peine. Deux opeYas-comiques, Les deux lettres 
?Ope>a-Comique, 1796) et La famiUe Suisse 
(ibid. 1797) recurent un excellent accueil du 
public, grace a leurs melodies fraiches et gra- 
cieuses. Mais c'est avec Zoraime et Zulnare 
(1798) que B. remporta un succes ddfinitif et 
montra le mieux toute l'etendue de son talent; 

Slusieurs oeuvrettes qui avaient pr6c£de* avaient 
u reste &6 froidement a ecu ei flies. Le Calif e 
de Badgad (1800) eut de nouveau un heureux 
sort et, a la meme epoque, l'auteur se fit con- 
naitre comme compositeur d'eeuvres instru- 
mentales (sonates et concerto de piano, mor- 
ceaux pour harpe). La carriere de B. est assez 
simple. Ce fut la pratique seule qui lui servit 
d'ecolede composition, et il ne se soucia jamais 
beaucoup du contrepoint ni de la fugue. II avait 
appris rindispensable dans les lecons de Broche, 
avait su profiler de quelques conseilsde Me'hui 
et de Cherubini, mais n'avait jamais £t£ leur 
e"leve. Peut-Stre m£me sa naivete premiere, 
ses qualit£s de frafcheur et de naturel n'en 
eussenl-elles etc* qu'embarrassees. En 1802, 
B. gpousa la danseuse Clotilde-Auguste Ma- 
fleuroy, mais son choix ne fut guere heureux 
et pour e>iter des querelles de menage, il se 
re"dgna en 1803 deja a un voyage k St-Pe*ters- 
bourg ou il resta jusqu'en 1810. B. fut nomine* 
compositeur de la cour de Russie, mais aucun 
des operas qu'il fit alors repr£senter n'eut de 
succes durable ; par contre, le premier ouvrage 
qu'il donna a Paris, apres son relour, Jean de 
Paris (1812), fut une victoire. En 1817, B. fut 
appele" a sueeeMer a M6hul comme professeur 
de composition au Conservatoire ; aussi, comme 
pour justifler ce choix aux yeux du monde, 
vouat-il un soin tout special (e'etait du reste 
chez lui affaire de conscience) a la compo- 
sition du Chaperon rouge. La premiere eut 
lieu en 1818 et fut pour l'auteur un veritable 
triomphe. Apres un long intervalle (pendant le- 
quel parurent seulement deux ouvragesen col- 
laboration avec Cherubini, Kreutzer, Berton et 
Paer), vint enfin, en 1825, La dame blanche 
ui couronne dignement l'ensemble des ceuvres 
e B. et dont l'ouverture fut mise au point par 
Ad. Adam, d'apres les esquisses de l'auteur. 
Celui-ci ne donna plus qu un seul opera, Les 
deux Nuit8 (1829), dont le succes d'estime s'a- 
dressait a l'auteur de La dame blanche. B. le 
sentit si bien lui-m£me qu'il renonca desor- 
mais au theatre. Une annee apres la mort de 
sa femme (18*5), il e*pousa en secondes noces 
la cantatrice Phillis, soeur de Jeannette Phillis. 
II r£silia ses fonctions au Conservatoire en 1829 
et recut une forte pension, mais qui fut sensi- 
blement diminueedejjk lannee suivante. Le roi 
lui servait bien une pension extraordinaire, 
ainsi que le directeur de rOpera-Comique, 
mais il les perdit toutes deux £galementenl830, 
en sorte que les dernieres annees de sa vie ne 
furent pas exemptes de soucis et qu'il dut de- 
mander sa reintegration au Conservatoire. La 



I 



demande fut agr£ee, mais B. mourut peu apres 
dune pharyngite tuberculeuse. Ce fut aux In- 
valides qu'eut lieu, en grande pompe, la cer£- 
monie funebre au cours de laquelle on execute 
le Requiem de Cherubini. Les Aleves les plus 
celebres de B. sont F£tis, Adam et Zimtner- 
mann. 

II faut ajouter aux ouvrages deja nommes les 
suivants : L'heureuse nouvelle (1797), Mom- 
breuil et Merville (ou Lepari, 1797), La dot de 
Suzette (1798), Les meprtses espagnoles (1799), 
La prisonni&re (avec Cherubini. 1 /99), Beniow- 
sky (1800), Ma tante Aurore (1803), Le baiser 
et la quittance (avec Me'hui, Kreutzer, etc., 
1803). A St-P&ersbourg : Aline, reine de Gol- 
conde (1804), La feune femme colere, Amour 
et myntere (vaudeville), Abdetkan, Calypso (on 
Telemaque), Les voitures versees (vaudeville 
transform^ plus tard en opera-comique pour 
Paris), Un tour de soubrette (vaudeville). La 
dame invisible, Rien de trop (on Les deux pa- 
raven ts, vaudeville, 1810), des chceurs pour 
Athalie. Enfin, & Paris, apres 1810 : Le nouveau 
seigneur du village (iSiS), Bayard a Mezieres 
(avec Cherubini, Catel et Niccolo Isouard qui 
fut longtemps son rival), Les Beornaxs (ou 
Henri IX en voyage, avec Kreutzer, 1814), An- 

fela (ou I'atelier de Jean Cousin, avec M* e Gail, 
leve de F6tis, 1814), La Fete du village voisin. 
Charles de France (avec Herold), La France et 
VEspagne (intermede), Blanche de Provence 
(ou La cour des Fees, avec Cherubini, Berton, 
etc., 1821), Les trois genres (avec Auberi, Pka- 
ramond (avec Cherubini, Berton, etc.), La mar- 
quise de Brinvilliers (avec Berton et d'autres, 
1831). La ville de Rouen a eleve* une statue a 
son musicien, en 1839. La meilleure biographie 
de B. est celle d'A. Pougin, B., sa vie, ses ctu- 
vres, son caractere, sa correspondance (1875). 
Quatremere de Quincy prononca VEloge fune- 
bre habituel de B., membre de l'Academie des 
Beaux-Arts (LH35). Cf. aussi: H.-M. Berton, 
Lettre a un celebre compositeur fran$ais{\%&), 
L. Auge de Lassus, B. (d. 1. « Music iens cele- 
bres ») et Em. Duval, B. notes et fragments 
inedits (1883). — 2. Adrien Louis, fils du prece- 
dent, ne a Paris le 3 nov 1815, m. a Quincy pres 
de Paris, le 9 juil. 1883, s'est cree* un certain 
renom par toute une aerie d'operas et par une 
Messe qui fut executed a Rouen, en 1875. 
lors du centenaire de la naissance de son pere. 
Bois. Ou a coutume d'appeler b. ou instr. 
de b., le groupe des instr. a vent dont le corps 
est en bois, y compris la llute primitivement en 
bois, quoique de nos jours fr£quemment en 
mdtal. Le buis dont on se servait anciennement 
pour la construction des flutes, des clarinettes 
et des hautbois a eHe* remplac^ par Tebene et 
la grenadille ; pour les bassons, on choisit de 
preference l'erable ou le palissandre. Cf Ins- 
truments a vent. Le b. occupe une place con- 
siderable dans la facture instrumental ; son 
essence et sa qualite* ont une grande importance 
au point de vue de la sonorite et de la resis- 
tance de Tinstrument. 

Boisdeffre, Ch\rles-Henri-Ren£ de, n^ a 
Vesoul le 3 avr. 1838 ; fut emmene" a Paris en 
1843 de'ja par son pere, qui s'y fixa definitive- 
ment et, tout en faisant des etudes litte'raires 
puis en commencant son droit, B. recut des 
lecons de musique de Charles Wagner, un an- 
cien premier prix du Conservatoire de Paris, 
et de Barbereau. Ses premieres oeuvres publiees 
datent de 1864 (des romances sans paroles pour 
le piano et des melodies) ; en lo65, il se fit 



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BOISE 



BOLTAZZO 



127 



recevoirda cercle de 1' t Union artistique » (Les 
Mirlitons), ou il donna successivement les pre- 
mieres auditions de toutes ses cpuvres. (Test 
dans son domaine de Vezelise, en Lorraine, 
qoe D. ecrit la plupart de ses compositions ; il 
convient de citer par mi ces demieres : des pie- 
ces pour piano et pour violon, alto, violoncelle, 
clannette, hautbois, flute et piano ; de la mu- 
siqae de chambre (trio en mi bemol, op. 10; 
quintette en re min., op. 11 ; quatuor en sol 
min., op. 13; quintette en re maj., op. 25; 
?■• trio en sol min., op. 32 ; sextuor en si be- 
mol, op. 43 ; tous pour piano et instr. a archet) ; 
des Scenes champetres pour orchestre ; diver- 
ses scenes chorales avec soli : Le Cantique des 
Cantujues, op. 16, Motse sauve des eaux, op. 
18, etc. ; des odes pour soli et choeur, Dans la 
foret, op. 41, Les lendemains de la vie, op. 
46 : une Messe solennelle (1890) ; une quantite 
de melodies, etc. Cf.. H. Imbert, Nouveaux 
profits de musicians (1892). 

Boise, Otis - Bardwell, n£ dans TOhio 
(Etats-Unis d'AmSrique) le 13 aout 1845, e'ieve 
da Conservatoire de Leipzig (1863-1864) puis, 
pendant quelque temps, de Kullak a Berlin. II 
hit orgamste a Cleveland de 1864 a 1870, v<§cut 
ensuite a New York jusqu'en 1876, puis so- 
journs le plus souvent en Europe (Berlin). B. a 
ecrit une symphonic, deux ouvertures, un con- 
certo de piano, un trio, des melodies et des 
cboeurs. 

Boismortler, Josef-Bodin de, n€ a Perpi- 
gnan vers 1691, m. a Paris vers 1765; fit re- 
presenter 3 operas-ballets (Les voyages de VA- 
mour 1736, Don Quichotte 1743, Daphnis et 
Chloe 1747, tous trois graves en partitions) et 
publia un certain nombre de cantates, mats se 
fit appnkier surtout com me compositeur d'ceu- 
vres instrumen tales. Plusde 50 numeros d'oeu- 
vres parurent a partir de 1724 : sonates p. 2 
flutes sans basse, 2 flutes avec basse, fltite et 
basse, 3 fltites sans basse, fldte, violon et basse, 
et 2 bassons, puis des Pieces de viole (op. 31, 
1790) et un certain nombre de pieces pour les 
instruments favoris du temps, vielles et mu- 
settes (Gentillessesd 3 p.. Musette, Vieleet #., 
op. 33 [1731] et op. 45 [1733] ; Divertissements 
de camtHJtane p. une musette ou viele av. la 
B. c. [173*] ; Les loisirs du bercail p. une Mu- 
sette ou Viele et un Violon sans B, [ftans date]). 
Bolsselot, Jean-Louis, ne* a Montpellier 
vers 1785, m. a Marseille en 1847 ; fut d abord 
luthier 4 Montpellier, puis transfera son com- 
merce a Marseille en 1823, et ne tarda pas a y 
echanger la lutherie contre la fabrication des 
pianos. Ses instruments eurent une grande 
reputation. — L'afn£ de ses 61s, Louis, ne* a 
Montpellier en 18u9, m. a Marseille en 1850, 
devint directeur de la fabrique de pianos, au- 
jonrd'hui encore propri£t£ de la famille et di- 
rigee par un petit- 6 Is du fondateur, Franz B. 
Le cadet, Dominique-Francois-Xavier, ne a 
Montpellier le 3 de*c. 1811, m. k Marseille le 
28 mars 181*3, se ere* un certain renom comme 
compositeur (une can late, Velleda, 1836 ; plu- 
sieurs operas : Ne touchez pas a la reine, Paris 
1847 ; mosquita la sorciere, Paris 1851 ; Vange 
dechu. Marseille 1869). 

Bofte expressive, terme dont on se sert 
pour designer, dans la facture d'orgues, une 
sorte de chambre separ^e dans laquelle sont 
enfermes un certain nombre de jeux. Les eloi- 
gns de cette chambre sont, en partie du 
moins, formees de jalousies dont 1 organiste 
regie I'ouverture au moyen d'un registre ou 



d'une pedale splciale. Le son parvient a son 
maximum d'intensit£, lorsaue les jalousies sont 
entierement ouvertes. La t>. s'adapte en g£n£- 
ral au clavier de r£cit, cependant les orgues 
de grandes dimensions en ont parfois une pour 
chaque clavier. Ce dispositif etait adapte au 
piano depuis fort longtemps, en Angleterre, 
lorsque Green l'introduisit, en 1750, dans l'or- 
gue. 

Boito, Arrigo, ne* k Padoue le 24 fevr. 1842, 
eleve de Mazzucato, au Conservatoire de Milan, 
compositeur d'operas de talent et poete; visita, 
de 1862 a 1869, Paris, l'AUemagne et la Polo- 
erne (la patrie de sa mere, comtesse Josephine 
nadolinska) et se familiarisa avec la musique 
allemande et les reTormes dramatiques et mu- 
sicales de Wagner. Apres s'fitre fait connaitre 
par de simples cantates: Le 4 juin (1860) et Le 
sorelle d' Italia (avec F. Faccio, 1862 1, B. donna 
en 1868, a Milan, un opera intitule' Mefistofele 
(d'apres la 1" et la 2 m * parties du « Faust » de 
Goethe); Toeuvre tomba alors complement, 
ma is Be releva petit a petit de ce premier e'ehec, 
fut reprise en 1875 a Bologne avec un succes 
considerable et cinq ans plus tard a Hambourff. 
Deux autres ouvrages: Nerone et Orestiade 
n'ont pas encore 6td representees ; de mgme 
VOde a I'Art (1880). Comme poete (sous Tana- 
gramme « Tobia Gorrio »), B. est presque plus 
estimd en Italie que comme compositeur (Lt- 
bro dei versi; Re Orso : Mendelssimn in Italia ; 
des trad. it. d'oeuvresae Wagner [Rienzi, Tris- 
tan] et d'autres compositeurs ; plusieurs livrets 
d op eras: Gioconda p. Ponchielli, Amleto p. 
Faccio, Ero e Leandro p. Bottesini puis Manci- 
nelli, Alessandro Farnesep Palumbo, Otello, 
Falstaff p. Verdi, Un Tramonto p. Coronaro; 
un grand nombre de nouvelles). B. vit a Mi- 
lan ; le roi d'ltalie Ta nomm£ c cavaliere » puis 
« ufii/iale » et « commeudatore », mais B. ne 
fait aucun usage de ses differents titres. Cf. 
Rom. Giani, 11 Nerone di A. B. (1901). 

Bolck 9 OsKAR.ne'aHohenstein(Prus8eorien- 
tale) le 4 mars 1839. m. a Breme le 2 mai 1888; 
eUeve du Conservatoire de Leipzig, v£cut alter- 
nativement comme maitre de musique a Wi- 
boiy (Finlande), Liverpool, Wurzbourff, Aix- 
la-Chapetle, Higa, Leipzig, Hambourg et Bi &me. 
Sans compter un certain nombre de petites 
oeuvres (morceaux de piano, melodies, etc.), 
B. a 6crit trois operas : Gudrun, Pierre Robin 
et Der Schmied von Gretna-Green, 

Bolero, danse espagnole, invented en 1780 
par le danseur Zerezo ; mouvement mode>e* a 
J, mais tolerant aussi des changements de 
mesure. Le danseur accompagne ses pas du 
bruit des castagnettes. Le rythme caracte'risti- 
que en est le suivant: 



* 



i M . HT I jjT s u}: 



bydC 



Accompagne* de chant et de guitare, le b. 
prend le nom de S^guedille (Seguidilla bo- 
lero). 

Bolicius, v. Wollick. 

Boltazzo, Louis, ne^ a Presina (Padoue) le 
9 juil. 1845; tout enfant il perdit lavueetentra 
en 1856 a Tlnstitut d'^veugles de Padoue ou 
Ton fit de lui un mucisien. Nomme* maitre de 
musique a llnstitut en 1864, il devint plus 
tard organiste de S. Antonio (1872) et en outre 
professeur d'orgue a l'Ecole municipale de 
musique (1896). B. a e'erit un grand nombre 

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IC 



128 



BOMBAEDE — BONINI 



d'oravres vocales religieuses, de pieces d'or- 
gue, one Methods d'orgue (en collab. avec Ra- 
vanelloh et il a r6dig£ une anthologie tr&s 
riche de musique d'orgue ancienne et mo- 
derne. 

Bombarde (Bomhart, Bommert, Pommer, 
corruption du mot franca is B,), etait un instr. 
a vent en bois, de la famille aes chalumeaux. 
La b. elle-mdme etait construite selon divers 
modules de dimensions differentes : comme 
instr. -basse ordinaire (appeiee simplement &.), 
comme contrebasse (Bombardone, grosser 
Bassbomhart, Doppelquintbomhart) , comme 
tenor (Nicolo ou Basset-bomhart) et comme alto 
(Bombardo piccolo) : le chalumeau s'appelait 
aussi alors bombardino. L'extrgme longueur 
des plus grands modules de b. amena l'inven- 
tion du basson (v. ce mot). — Comme jeu d'or- 
gue, la b. correspond a celui que les Alle- 
mands appellent aPosaune », c.-a-d. trombone; 
par contre, le Bom hart est un jeu d'anches 
pourvu de grands pavilions en forme d'enton- 
noirs, de 16' ou de 32' et d'une intonation 
forte. — Les Allemands donnaient encore au 
xvi« 8. le nom de Bom hart a chacune des 
cordes graves du luth (petite, moyenne, grosse 
B.). Quant a l'emploi au xiv« s. deja de ce merae 
terme de B. (Pumhart) pour designer la par- 
tie de basse toute primitive d'une melodie vo- 
cale (p. ex. ceile du « Nachthorn » ou du 
« Taghorn » du Moine de Salzbourg [dans H. 
Rietzsch, Mondsee Wiener Handschrift, p. 317 
et 321]) il prouve simplement le role de la B. 
comme instr. de basse. 

Bombardon, nom que Ton donne fr£- 
quemment a un instrument de cuivre a perce 
large et a pistons, invents vers 1848. B. est, 
suivant son echelle, synonyrae de saxhorn- 
basse grave oude saxhorn-con trebasse. V. ces 
mots et Tuba. 

Bombet, v. Stendhal. 

Bombo (ital.), ancienne denomination du 
tremolo, repetition rapide d'une m^tne note. 

Bombyx (en allemand Brummer ?), ancien 
instr. a vent des Grecs, tres long et probable- 
ment pourvu d'une anche de rosea u. 

Bomhart (all.), v. Bombarde. 

Bomtempo, Jaao-Domingos, ne a Lisbon- 
ne le 28 dec. 1775, m. dans la ra£rae ville le 
18 aoAt 1842 ; recut les premieres lemons de 
musique de son pere, hautboiste originaire de 
Foggia (Naples) [Prancisco-Xavier B. f virtuose 
de la chambre du roi, m. en 1796], se rendit a 
Paris en 1802 pour y achever ses etudes et s'y 
fit connaitre en 1809 comme pianiste, en com- 
pagnie du violoniste Felipe Libon. B. fit exe- 
cuter en 1809 sa premiere symphonie, puis se 
rendit a Londres, la raeme annee, et s'y lia 
d 'ami tie avec dementi. II rentra a Lisbonne 
en 1815, sejourna de nouveau a Londres (1816) 
et a Paris (1818), puis fonda a Lisbonne une 
« Societe philharmonique * qui, apres avoir 
d& interrompre ses concerts a di verses reprises, 
fut dissoute en 1828. B. fut nomme en 1833, 
directeur du Conservatoire royal qui venait 
d'etre institue. 11 fut a la fois pianiste de talent 
et compositeur notable : 6 symphonies, 4 con- 
certos de piano, 1 quintette et 4 sextuors p. 
piano et archets, des sonates (dont plusieurs 
avec violon), des variations, des messes, un 
Reguien} dedie a la memoire de Camoens, un 
opera et une Methode de piano (op. 19). 

Bona, 1. Valerio, ne a Brescia vers 1560, 
moine franciscain, maitre de chapeilea Vercelli, 
a Mondovi et, des 1596, a Milan. B. fut a la fois 



theoricien (Regole decontraponto, 1595; Esem- 
pijdelle passaagi delle consonanze etc, 1596) et 
compositeur ( 2 livres de messes et de motets 
a 8 v., 1591 et 1601 ; messes et motets a 3 v., 
1594 ; Introits p. double choeur, 1611; Psau- 
mes de vepres a quatre choeurs, 1611 ; Lamen- 
tations de la Semaine Sainte, 1616 ; Litanies 
et Laudes a 4 v., 1590; Psaumes de vepres a 
4 v., 1600 ; motets a 6 v., 1601 ; Canzonette a 
3 v., 1592 ; madrigaux et canzoni a 5 v., 1601 ; 
Camoni italiane da Sonare 5-22 v. p. double 
choeur, 1614). — 2. Giovanni, ne a. Mondovi 
(Piemont) le 12 oct. 1609, m. a Rome, ou il 
avait ete eieve au cardinalat, le 25 oct. 1674. II 
a ecrit, entre autres : Psallentis ecclesix trac- 
talus etc. (Rome, 1653 ; 2* ed.. sous le titre 
De divina psaltnodia, Paris, 1663) et Return 
liturgicarum libri duo (Rome, 1671). Une edi- 
tion complete de ses oeuvres a paru en 1747, a 
Paris. 

Bonadles, v. Goodendag. 

Bonaventura de Brixia, moine francis- 
cain a Brescia, a la fin du xv* s., auteur d'on 
ouvrage publie* a diverses reprises : ReguUe 
musicm planm (1500 et frequemment jusquen 
1545). Le manuscrit d'un second traite de B. : 
Brevis collectio artis musicm (date de 1489) 
est conserve au Lie. mus. de Bologne. 

BonawKz (Bonewitz), Johann-Hhnrich, 
ne a Durkheim sur le Rhin le 4 dec. 1839, 
pianiste remarquable : frequenta le Conserva- 
toire de Liege, mais emigra en Amerique avec 
ses parents, en 1852 deja. II revint plus tard 
en Europe pour y achever ses etudes musica- 
les, resida a Wiesbaden de 1861 a 1866, puis 
fit quelques tourneys de concerts a Paris, Lon- 
dres, etc. De 1872 a 1873, il organisa a New- 
York des concerts symphoniques populaires 
et donna en 1874, a Philadelphie, deux operas 
de sa composition : The Bride of Messina et 
Ostrolenka. II vecut ensuite plusieurs annees 
a Vienne d'ou il entreprit des tournees de con- 
certs ; il habite actuellement Londres et il a 
fait representee en 1885, un nouvel opera : 
Irma. 

Bondesen. Jorgen-Ditleff, ne a Go^enha- 
gue le 7 avr. 1855 ; eieve du Conservatoire de 
Copenhague (Neupert, Tofte, Matthison-Han- 
sen, £. Hartmann et Gade) dont il devint en 
1875 maitre suppleant et bibliothecaire, en 
1883 professeur de piano, de theorie, et secre- 
taire. B. a publie des melodies et des pieces 
pour orgue ; il a traduit en danois le Traite 
d'harmonie de Richter (1883) et le Catechisms 
de musique de Lobe (18©5). 

Bonl, Pietro-Giuseppe-Gaetano, membre 
de TAcademie philharmonique de Bologne, pu- 
blia en 1717 a Rome 12 donate per camera 
a Violoncello e Cembalo, op. 1, puis en 1741 : 
iO Sonate a F., Vine e Cembalo, op. 3. 

Bonlforti, Carlo, ne a Arona (Novare) le 
25 sept. 1818, m. a Trezzo d'Adda le 10 oct. 
1879 ; eieve et des 1841 successeur de Bonazzi, 
en qualite d'organiste de l'Eglise metropoli- 
taine de Milan, et de maitre de chapelle de la 
cour. II fut en outre, a partir de 1852, profes- 
seur de theorie au Conservatoire. B. a ecrit de 
la musique d'eglise, 1 symphonie, 2 operas, 
etc. 

Boninl, Severo, ne a Florence, moine bene- 
dictin du couvent de Yallombrosa, Tun des 
premiers protagonistes du style monodique : 
Madrigah e canzonette spirituals a i voce 
sola sopra il chitarrone o spineta (Lib. i -S, 
1607-1609) ; Motetti a 3 v. c. B. c. (1609) ; Af- 



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BONNET — BONTEMPI 



129 



feltispirituali a 2 v. parte in istiledi Firenze 
o recitativo etc. (1615) ; enfln one nouvelle mu- 
tique pour le Lamento d'Arianna de Rinuc- 
cini(16t3). 

Bonnet, 1. Jacques, n£ a Paris en 1644, m. 
en 1724 dans la m£me ville, oil il remplissait 
lea fonctions de trlsorier du parlement. II a 
public une Histoire de la musique et de ses 
effets depuis son origine jusqu'a present (1715 ; 
v £d. 1725 ; pais, avec com me 2* a 4 # part., la 
Comparaison de la musique italienne et de la 
musique francaise de Lecerf de la Vteville, s. 
d.; 4* ed. (pareille a la pr£c£dente, 1743) com- 
meocee par son oncle Boubdelot (v. ce nom) 
et son fr&re, Pierre B. (ni a Paris en 1638, m. 
Ie19 d£c. 1706 ; avaitpris le nom de Bourdelot 
B.) et une Histoire de la dame sacree et pro- 
fane (1723). —2. Jkan-Baptiste, n£ a Montau- 
bao le 23 avr. 1763 ; organiste de sa yille na- 
tale (1802), violoniste virtuose et auteur de 
duettos et de morceaux concertants pour deux 
riolons. 

Bonno. Josef, n§ a Yienne en 1710, m. 
dans la meme ville le 15 avr. 1788; fut nonome' 
en 1739, en m^me temps aue Wagenseil, com- 
positeur de la coup imperiale, puis en 1774 
maitre de chapelleet adxnis a la retraite le l >r 
mars 1788. B. a £crit pour Yienne, de 1732 a 
1762, vingt op&ras, des serenades et 3 oratorios. 
On a encore de lui quelques psaumes a quatre 
voix et un Magnificat. Aucune des oeuvres de 
6. n'a £te imprimee. 

Bonometti, Giovanni-Battista ? publia a 
Venise, en 1615, une anthologie intituUe Par- 
nassus musicus Ferdinandseus et d&iiee a Far- 
cbiduc Ferdinand d'Autriche ; elle contient des 
motets a 1-5 voix des compositeurs suivants : 
G. Arnoni, R. Balestra, B. Barbarino, J.-F. 
fiiumi, Al. Bontempo, C. Borgo, J. Brigno)i,Fr. 
Casati, G. Cavaccio, Conte B. Cesana, A. Cima, 
G.-B. Cocciola, F. Coda, Fl. Comanedo, Cora- 
dini, Gabutio, Ghizzolo, Monteverdi, Nanterni, 
Osculati, Pasti, Vine. Pellegrini, G. Poss, 
Priuli, B. Re, M. Rizzi, D. Rognoni, G. San- 
soni, Gal. Sirena, Al. Taddeo, Fr. Turini, G. 
Valentini. B. est con fond u par F£tis et par 
d'autres avec Buonamente (v. ce nom). 

Bononclni, 1. Giovanni-Maria, n£ a Mod£ne 
en 1640, m. dans la m£me ville le 19 nov. 1678 ; 
eleve de Paolo Colonna, maftre de chapelle de 
la cathldrale de Modene, compositeur et thgo- 
ricien de valeur, a £crit des sonates dechambre 
(op. 1, Primi frutti del gidrdino musicale a 
2 V. c. B. c M 1666 ; op. 2, Sonate da camera 
t de ballo [Allemande, Sarabande, Gighe, Cor- 
renti, etc.] a 2 V. col B c, 1667 ; op. 3, Varij 
fiori a 2-4 col B. c, 1669; op. 4, Arte, Cor- 
renti, Sarabande, Gxghee Allemande a V. c. 
Vine, 1671 ; op. 5, Sinfonie, Allemande, Cor- 
renti e Sarabande a 5-6 col B. c, 1677 ; op. 9, 
Traltenimenti musicali a 34, 1675 ; op. 12, 
Arie e correnti a 3, 2 V.e Vine, 1678), 2 livres 
de cantates de chambre a voce sola (op. 10 et 
13, 1677 et 1678), ainsi qu'un traite de contre- 
point : llpratico musico (1673; one traduction 
allemande de la seconde partie a £te publiSe a 
Stuttgart, en 1701). Ses deux tils se vou^rent 
Igalement a la musique. — 2. Giovanni- Bat- 
tista, n& a Modene vers 1660, s'£crivait gini- 
ralement Buononcini. Compositeur dont les 
operas eurent en leur temps une grande c£- 
lebrite, eldve de son p&re et de Colonna a Bo- 
kgne, ou il devint en 1688 maitre de chapelle 
de S. Giovanni in monte ; 6crivit d'abord des 
i a 8 v. (1688), des oratorios (Davidde, 



1687 ; Giosue, 1688 ; La Maddalena a piedi di 
Cristo, 1690) et de la musique instrumental 
(op. 2, Sinfonie a 5-#, en partie avec 2 trom- 
pettes, 1685 ; op. 3, Sinfonie a 3 c. B.C., 1686 ; 
op. 5, Sinfonie a pin stromenti; op. 6, Sinfo- 
nie a V.e Vc, 1687). B. se rendit a Vienne en 
1691, comme violoncelliste dans la Chapelle de 
la cour (peut-£tre a la suite de la dedicace de 
son op. 8, Duet ii da camera, 1691, a Leo- 
pold l«r) et ecrivit pour Rome, en 1694, deux 
ouvrages : Tullo Ostilio et Serse. De 1699 [La 
fede pubblicaj a 1703 fProteo sul Reno), il 
donna six operas au theatre de Yienne, et la 
representation de son Polifemo a Berlin (1703) 
lui valut le poste de compositeur de la reine 
Sophie-Charlotte, qui accompagnait elle-meme 
au piano, le soir de la premiere. Apr&s la mort 
de la reine, B. rentra a Vienne et y donna 
successi ve me nt : Tomiri, 11 ritorno di Cesare, 
11 fiore delta eroine (1704), Endimione (1706), 
L Etearco, Turno Aricino (1707), Mario fugi- 
tive 11 sacrifizio 'di Romolo (1708), Abdolo- 
nimo (1709), Muzio Scevola (1710), etc. En 
1716, B. fut engage a Londres, au nouveau 
« King's theatre », ete'est d'alorsque date la ri- 
vals cSl&bre entre Hspndel et B. La cour pro- 
tegeait Haendel, le due de Marlborough favori- 
sait au contraire B., en sorte que cette rivalit& 
artistique ne fut pas loin de prendre un carac- 
t£re politique. B. Ecrivit pour Londres toute 
une seVie d'op£ras : A star to (1720, imprim£) r 
Giro, Crispo, Griselda (1722), Farnace, Emit- 
nia (1723), Calpurnia (1724) et Astaniatte 
(1727). L'issue 6tait facile a prevoir, mais la 
chute de B. fut d'autant plus complete que Ton 
d&ouvrit la supercherie au moyen de laquelle 
il avait fait executer sous son propre nom. et 
comme £tant de lui, un madrigal de Lotti ! (Cf. 
Letters from the Academy of Ancient music 
in London to Signor Antonio Lotti of Venice* 
1732). C'est a Londres encore que B. a ecrit une 
se>ie d 'oeuvres de musique de chambre : Ay res 
in 3 p. (Allmands, Corrants, Preludes, Ga- 
vots, Sarabands and Jiggs pour 2 V. et B. c r 
imprimes aussi a Amsterdam), Divertimenti 
da camera a V. (Fl.) e B. c. (1722) et 1 9 Sona- 
tas for the Chamber pour 2 V. e B. c. (1732), 
ainsi que des Sonates de pieces p. le clavecin 
(s. d.). Un recueil de 6 soli (sic !) pour 2 vclles 
(Londres, Simpson) renferme une piece de B. 
Quant aux operas, ils sont conserve's pour la 
plupart en manuscrits. B parti t en 17&3 pour 
Paris, en compagnie d'un alchimiste qui le d£- 
pouilla en peu de temps de toute sa fortune, en 
sorte qu'il dut songer de nouveau a gagner sa 
vie au moyen de la composition. II £crivit alors 
pour Vienne Alcssandro in Sidone et un ora- 
torio Ezechia (1737) ; la date de sa mort est 
inconnue, mais il doit avoir atteint 1'age de 
quatre-vingt-dix ans. Son frere — 3. Marc*- 
Antonio, ne a Modene vers 1675, devint maitre 
de chapelle de la cour en 1721, dans sa ville 
natale, m. le 8 juil. 1726. II £crivit, de 1697 a 
1723, 19 operas (Camilla, Vienne, 1697), 3 ora- 
torios (Jean-Baptiste ddcapite, etc.) et un 
grand nombre de cantates. Le P. Martini vante 
chez B. le style distingu£ et tres £leve\ et le 
place au-de8sus de la plupart de ses contem- 
porains. Walsh, a Londres, a imprime* les 
a Songs » de Camilla et d'Almahide. 

Bontempl, Giovanni-Andrea, de son vrai 
nom Angelini (il avait pris le nom de B. sur le 
desir de son tuteur), ne a PeYouse en 1624, m. 
dans la m A me ville le l tr juin 1705 ; devint en 
1647 membre et plus tard, a cote d'Albrici, di- 



WCTIONNAIRB DE MUSIQUB — 9 



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130 



BONVIN 



BORCHER8 



recteur de la Chapelle du prince-electeur, a 
Dresde. II rentra en 1694 a PeYouse. B. a ecrit 
plusieurs trails : Nova quatuor vocibus compo- 
tiendi methodus (1660), Tractatus in quo de- 
monstrantur convenientim sonorum systema- 
tis participati (1690), Istoria musica nella 
quale si ha plena cognizione delta teoriae delta 
pralica antica delta, musica armonica (1695), 
et fit representor quelques operas a Dresde : 
Paride (1662, d&ii6 au margrave Christian- 
Ernst et imprime' a Dresde), Apollo und 
Daphne (167l) et Jupiter und lo (4673, avec 
Perandi). B. etait d'une culture rare et extra- 
ordinairement variee (philolopue, chanteur, 
directeur, compositeur, historien, architecte, 
mecanicien, etc.). Cf. G.-B. Rossi-Scotti, Di 
G.-A. B. di Perugia ricordo storico (1879). 

Bonvin, Ludwig, ne a Sierre (Suisse) le 17 
fevr. 1850; fils d'un medecin, suivit les classes 
du lyce*e de Sierre puis etudia la mddecine a 
Vienne, de 1870 a 1871, niais passa ensuite a la 
theologie et fut ordonne pretre en 1885, a Li- 
verpool. Depuis la fin de!887, B. est directeur 
de musique du « Canisius College » de Buffalo 
(U. S. A.). Bien qu'en majeure partie autodi- 
dacte, B. s'est cr& comme compositeur une 
renommee rapide et £tendue. II a ecrit de la 
musique symphonique : Christnachtstraum (op. 
10, p. orch. d T archets), 3 Tonbilder (op. 12), 
Ballade (op. 25, arr. aussi pour piano, violon 
et vcelle, op. 25 a), Feslzug (op. 27), Erinne- 
rungen (op. 31, aussi en trio), Symphonie en 
sol min. (op. 67), 2 fragments symphoniques 
(op. 71), une Romance p. violon et orch. (op. 
19), une Melodie pour violon et piano (op. 56) ; 
des ceuvres chorales religieuses : 6 messes (op. 
6, [6 a], 26, 49, 63, 83, 84), Cantus sacn p. 
choBur mixte (op. 5), Dominus illuminatio (op. 
51, p. ch. mixte, a cappellaj, 2 Offertoires p. 
le mois de Marie (op. 81, ia.), Singel, jubelt 
euerm Gott (op. 33, p. ch. mixte et orgue), 
Wie lieblich stnd detne Wohnungen (op. 35, 
id.), Psaume CHI (op. 68, p. ch. mixte, sopr. 
solo et orch ) ; des ceuvres vocales profanes : 
Du sonnige, wonnige Welt (op. 20. p. ch. 
mixte, sopr. etbaryt. solo et orch.), Wittekind 
(op. 28, p. ch. d'hommes, sopr. et baryt. solo 
et orch.), In der Sommernacht (op. 39, p. ch. 
mixte, baryt. et orch.), Morgen an der nor- 
dischen Kuste (op. 50, id.), Bretagne (op. 60, 
id.), Am Spinnrocken (op. 48, p. v. de temmes 
et piano), Sonntagfeier fop. lo, duo p. sopr. 
et baryt. avec piano), Wonnig ist's in Fruh- 
lingstagen (op. 73, duo ou chceur p. sopr. et 
alto, avecorcn. ou piano), Johanna d'Arc vor 
dem Scheiterhaufen (op. 62, scene de concert 



p. sopr. et orch.) ; des melodies profanes p. 
une voix avec piano : op. 13, 14, 23, 32, 37, 40, 
41, 44, 53,54, 55, 64 2 65 (Elmar im Kloster- 



gar ten}, 70 1 et II, 78, 85 ; des melodies reli- 
gieuses : op. 21 (2 chants de Noel), 24, 57 I et 
II, 72. 

[vanlBoom, 1. Jan, ne* a Rotterdam le 17 
avr. 17o3, flutiste virtuose et compositeur, ve- 
cut a Utrecht. Ses tils, musiciens egalement, 
sont : — 2. Jan, ne a Utrecht le 15 oct. 1807, 
m. a Stockholm en avr. 1872. II 6tait alle se 
fixer a Stockholm en 1825, apres une tournee 
de concerts en Danemark, et y remplissait de- 
puis 1849 les fonctions de professeur de piano 
a r Academic B. est l'auteur d'un concerto de 
piano, de plusieurs quatuors, trios p. instr. a 
archet, symphonies, etc. — 3. Hermann-M., ne" 
a Utrecht le 9 f£vr. 1809, m. dans la meme 
ville le 6 janv. 1883, excellent flutiste, £leve de 



Tulou a Paris, vecut longtemps a Amsterdam, 
a partir de 1830. 

Boosey and O, importante maison d'edi- 
tions de Londres, fondee vers 1825 par Thomas 
Boosey. Le fonds important de la maison con- 
sistait surtout en Editions, originales poarlAn- 
gleterre, d'operas italiens (Rossini, Mercadante, 
Bellini, Donizetti, Verdi), maisla loi de 1854 fit 
perdre aux B. leur droit exclusif de vente. Des 
lorsl'Ed. B. fu t consacree a van t tout aux ceuvres 
populaires anglaises et aux recueils d'oeuvres. 
(Test a une fondation de B. que les « London 
Ballad Concerts » (soirees populaires de lieder) 
doivent leur existence. 

Booth, Robert, n6 a St-Andrews le 29 dec. 
1862 ; fut d'abord organiste (et chef d'orchestre 
de theatre) a Kilmarnock, puis des 1887 a New- 
mains. B a £crit de la musique d'eglise, de la 
musique symphonique, des chceurs, une op£- 
rette, etc. 

Boott, Francis, n6 a Boston le 24 juin 1813, 
m. a Cambridge (Mass.) en mars 1904 ; vecat 
longtemps a Florence ou il fut I'&eve de L. 
Picchianti, mais rentra peu apres 1870 en Ame- 
rique. B. a ecrit une quantitede petite* pieces 
legeres pour chant et piano, mats aussi des 
messes et de la musique d'eglise. II a l£gue* 
10,000 dollars a l'Universite de Harvard, pour 
rinstitution d'un prix en faveur des composi- 
teurs americains. 

Bopp. Wilhelm, n£ a Mannheim le 4 nov. 
1863; eleve de Jean Becker, Fcrd. Langer et 
Hanlein dans sa ville natale, puis de Weiden- 
bach, Schradieck, Fr. Hermann et S. Jadassohn 
au Conservatoire de Leipzig. II fit ensuite un 
court sejour a Munich puis travail la encore a 
Mannheim sous la direction d'Emil Paur. B. rat 
nomme en 1884 directeur de la < Liedertafel • 
de Fribourj? en B., en 1886 repgtiteur dessolis- 
tes au Theatre de Francforts. M., et fonctionna 
comme assistant de Mottl, a Bayreuth ; mais il 
renonca en 1889 a la carriere de chef d'orches- 
tre et devint professeur au Conservatoire de 
Mannheim, en mime temps que critique musi- 
cal de la « N. Bad. Landeszeitung », directeur 
d'un quatuor vocal mixte et d'une association 
de musique de chambre pour la propagation des 
oeuvres ae Brahms. En automne 1900, B. ouvrit, 
sous les auspices de la grande-duchesse, une 
« Acad£mie de musique » qui se developpa rapi- 
dement. II crea alors un second quatuor vocal 
qui voyagea et, sous le nom de « Nouvelle society 
philharmonique » (M*" Bopp-Glaseret Walter- 
Choinanus, MM. Rich. Fischer et Georg Keller), 
vint cueillir des lauriers jusqu'a Pans. Enfin, 
en 1907, B. success a R. von Perger comme di- 
recteur du Conservatoire de la « Societe des amis 
de la musique », a Vienne, e*tablissement qui, 
sous sa direction, fut transform^ le 1" janv. 
1909 en une institution d'Etat. 

Borchers, 1. Bono, chanteur scenique, n6 
en 1835, m. a Leipzig le 6 juin 1898 ; chanta a 
Hambourg, Wiesbaden, Leipzig (1882-1892). 
Weimar, puis se retira a Leipzig et y professa 
le chant. — 2. Gustav, ne" a Woltwiesche ( Bruns- 
wick) le 18aout 1865; 61eve du s£minaire d'ins- 
tituteurs de Wolffenbuttel (1880-1886) puis da 
Conservatoire de Leipzig(1887-1889, boursier de 
la fondation Holstein), ft dirigea de 1889 a 1895 
plusieurs societes chorales et fut nomme, en 
1896, maitre de chant au gymnasede St Nicolas. 
B. est en outre, depuis 1901, cantor a TEglise 
St-Pierre. Entin il a fonde* en 1898 un s£minaire 
special a l'usage des futurs matt res de chant, et 
il y applique les methodes Eitz (« Tonwort») 



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BORDE — BORODINE 



431 



et Jaques-Dalcroze (gymnastique rythmique). 
Comme compositeur, B. s'est fait connaitre par 
quelques lieder et par des choeurs. 

Borde, de la, v. Laborde. 

Hordes, Charles, ne" a Vouvray-sur-Loire 
(Indre-et-Loire) le 12 mai 1863, m. a Montpel- 
lier le 8 nov. 1909 ; Sieve de C. Franck, fut 
de 1887 a 1890 maftre de chapelle a Nogent 
s. Marne et chared d'une mission au Pays 
Basque par le Mimstre de Instruction publi- 
qae (1889-1890), pour recueillir les traditions 
populaires {Archives de la tradition basque). 
Nomine* mattre de chapelle de Saint-Gervais, 
a Paris, en 1890, il institua deux ans plus tard 
les < Semaines saintes de St. Gervais » dont le 
racers I engagea a fonder, sous le nom df Asso- 
ciation des Chanteurs de St. Gervais, une 
society de musique chorale ancienne, pour 
lextoition des oeuvres des maitres de Fecole 
polyphonique (XV«, XVK XVII* s.). Ce fut lui 
aussi 1'initiateur de la Schola cantorum fon- 
dle en 1894 pour la restauration de la musi- 
que d'eglise et cjui, sous l'influence d'Alex. 
Guilmant et de Vincent d'lndy, se transforma 
peu a peu en un veritable conservatoire. B. a 
redige, en se placant a un point de vue tout 
pratique, une vaste Anthologie des maitres 
rtligieux primitifs (v. ce titre). II donna a la 
Schola un organe : La Tribune de St. Gervais 
et 6crivit, en 1906, Du sort de la musique reli- 
gieuse en France. D£s 1898, B. elendit sa pro- 
pagande artistique au Midi de la France et 61ut 
nnalement domicile a Montpellier, ou il cr6a 
une succursale de la Schola cantorum. Comme 
compositeur aussi B. s'est fait connaitre : 
Fantaisie sur un theme basque p. piano et 
orch. 'Fantaisie p. orch. avec trompette obli- 
gee ; Etudes rythmiques et pieces diverses 
p. le piano : melodies vocales, etc. Un drame 
musical en 8 actes, Les trois Vagues, est rest£ 
inachevl. 

Bordese, Ludovico, ni a Naples en 1815, 
m. a Paris le 17 mars 1886 ; Sieve du Conserva- 
toire de Naples, fit repr&enter en 1890, dans 
cette ville, son premier op£ra : I promessi sposi 
et partit pour Paris ou, malgr£ de frequentes 
tentative*, il ne parvint jamais a remporter de 
tucces au theatre. II renonca au theatre vers 
ISO et n'ecrivit plus que de petites ceuvres vo- 
cales, en nombre considerable, ainsi qu'une 
messe, un Requiem, une mSthode de chant, une 
mlthode elSmentaire de chant, des solfepes, etc. 

Bordier, 1. Louis-Charles, ne* a Paris en 
1700, m. en cette ville en 1764 ; Scrivit une me> 
thode de chant (1760 et 1781) et un traits de 
composition (1779). — 2. Jules, dit B. d'ANGERs. 
nl a Angers le 23 aout 1846, m. a Paris le 29 
jiDv. 1896 ; prit ses premieres lecons d'harmo- 
nie avec Delaporte, maftre de chapelle de la ca- 
th&rale. Dds qu'il fut bachelier, il alia se fi- 
xer a Paris ou il comptait faire son droit, mais 
il abandonna bientot les Etudes universi (aires 
pour la composition musicale. B. revint a An- 
vers, pour y dinger la maison de son pere, fonda 
en 1875 une soci£t£ de musique de chambre et 
bientot aprea, de concert avec Michel et de Ro- 
main (v. ce nom), un orchestre complet, sous 
le nom d' Association artistique d' Angers, etune 
revue musicale: Angers artiste. Cette soctete" 
donoa pendant les dix-sept anne*es de son exis- 
teuce pr£s de cinq cents concerts. Mais Scceure* 
par "/indifference de ses compatriotes Ha petite 
subvention municipale fut m£me retiree a r As- 
sociation), B. se retira a Paris et y fonda une 
maison d Editions. Les oeuvres pnncipales de 



by dC 



B. sont les suivantes: Nadia, opera-comique 
(Bruxelles, Geneve, etc.) ; Chanson nouvelle, co- 
me*die musicale ; Vendee, drame lyrique en 3 
actes (inacheve) ; Le fiancS de la mer, petit 
drame lyrique (Royan, 1895) ; de la musique de 
scdne pour Chatter ton d'A. de Vigny ; plusieurs 
suites et morceaux divers d'orchestre ; des oeu- 
vres chorales avec ou sans accompagnement 
(Un rive d'Ossian, David, Loreley, etc.); des 
melodies, des pieces p. piano et p. d'autres 
instr., etc., etc. 

Bordogni, Giulio-Marco, n6 a Gazzaniga, 
pr&s de Bergame, le 23 janv. 1789, m. a Paris 
ie31 juil. 1856: excellent maftre de chant, Sl&ve 
lui-m&me de Simon Mayr, fut engage comme 
tSnor a Milan (1813-1815) puis au Theatre ita- 
lien, a Paris (1819-1833) et se voua ensuite ex- 
clusivement a l'enseignement. II fut a partir de 
1820, avec une interruption de plusieurs ann£es 
(des 1823), professeur au Conservatoire de Paris. 
La Sontaget d'autres etoiles de premiere gran- 
deur sont ses el&ves. II publia un grand nom- 
bre d'excellentes vocalises, et la mort seule 
1'empdcha de terminer une mlthode de chant 
a laquelle il avait longtemps travaillS. 

Bordonl, Faustina, v. Hasse 3. 

Borek, Chrjstophe, compositeur polonais, 
ne* en 155/, directeur de la Chapelle des Roran- 
tistes et dont on a conserve deux messes ma- 
nuscrites. 

Borghi, Luigi, violoniste, 6\kve de Pugnani, 
s'e*tablit en 1774 a Londres ou il rem porta de 
grands succ&s comme compositeur (senates de 
violon, duos, concertos, symphonies [1787], 
etc.) et virtuose. B. sejourna a Berlin en 1788 

ila « Kgl. Hausbibliothek »possede un concerto 
le violon dat£ du 24 oct. 1788). G. Jensen a 
public deux sonates de B. dans sa collection de 
« Klassische Violinmusik i (Londres, Augener 
et O). 

Bor^hl-Mamo, Adelaide (nle Borghi), 
cantatnee sceiiique (alto) de grand talent, nee 
a Bologne le 9 aout 1829, m. dans la m&me ville 
le 28 sept. 1901 ; se pr£para a la carri&re thla- 
trale sur les instances de la Pasta, d£buta en 
1846 a Urbino, chanta avec un succes croissant 
sur diverses scenes italiennes et se maria en 
1849, dans Tile de Malte, a un Espagnol du nom 
de Mamo. Quelques annees plus tard, elle rem- 
porta de ve>itables triomphes a Vienne (1853) 

Suis aux Italiens, a Paris (1854-1856) et fut en- 
n, en 1856, engag£e a FOpera. Elle fit sa ren- 
tr6e aux Italiens en 1860, mais se retira de la 
scene apres quelques tourne'es de representa- 
tions. Pacini, Mercadante et Rossi ont 6crit 
des r61es sp£cialement pour elle. Une fille de 
B. — Erminia B., dou£e dune voix de soprano 
claire et facile, remporta de grands succes a 
Bologne en 1874, et plus tard au Theatre italien 
a Paris. 

Bornhardt. Johann-Heinrich-Karl, n^ a 
Brunswick le 19 mars 1774, m. dans la mdme 
ville le 19avr. 1840 ; compositeur de pelits ope- 
ras comiques, de lieder (Leyer und Schwert de 
Korner) et de pieces faciles pour le piano. II a 
£crit aussi une M£thode de guitare qui eut de 
nombreuses Editions. 

Borodine, Alexandre-Porphiriewitch, n^ 
a St-Pe*tersbourg le 12 nov. 1834, m. dans la 
rn^me ville le 27 f^vr. 1887; fits naturel du 
prince Gedeanow, descendant de la race des 
Imeretinski, £tudia la m^decine et la chimie a 
TAcad^mie m^dico-chirur^icale de 8a ville na- 
tale, devint m£decin militaire puis embrassa la 
carri£re du professorat. II fut nomm£ profes- 

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ie 



132 



BORONI — B08SLER 



seur ordinaire a l'Acad6mie m6dico-chirurgi- 
cale, membre de l'Acade'mie, conseiller d'etat 
imperial, chevalier, etc. A cot£ de son activity 
scientitique, B. fat ua musicien plein de ze\le, 
Fun des principaux repreaentants de la ieune 
exole russe ; ami de Balakirew, aux conseils du- 
quel il devait sa culture musicale, B. fut aussi 
president de la Soci£t£ des amis de la musique, 
a St-P£tersbourg, etc. II voyagea beaucoup, 
principalement en Allemagne, ou Liszt lui 
donna de pr£cieux encouragements. Ses ceuvres 
principales sont: deux symphonies (n° 1, mi 
oemol maj . ; n° 2, si min. ; une 3*°° est rested ina- 
chevee), un po&me symphonique, Dans les Step- 

f>es de VAsxe centrales des morceaux de piano 
une Suite) : de la musique de chambre (2 qua- 
tuors pour mstr. a archet : la maj. et re maj.), 
etc. Son op£ra inacheve\ Le 'prince Igor, ter- 
mini par Glazounow et par Rimsky-Korsakow, 
a 6t6 donm* a St-P6tersbourc, en 1&0. Gf. Stas- 
sow, A. B. (St-P&ersbourg, 1889; 6d. franc . par 
A. Habets, 1893, avec la correspondance de B. 
et de Stassow). 

Boronl (Buroni), Antonio, ne* en 1738, m. 
a Rome en d6c. 1792 ; eleve du P. Martini et 
plus tard de Gir. Abos, fut de 1770 a 1777 maf- 
tre de chapelle de la cour, a Stuttgart, puis 
devint maftre de chapelle de St-Pierre, a Home. 
II a £crit ses premiers operas (Demofoonte) pour 
Trevise, dix operas pour Venise (1762-1772), un 
pour Ve>one (1770), deux pour Prague (1765- 
1767), six pour Stuttgart (1773-1778) et le der- 
nier pour Rome (Enea net Lazio, 1778). 

Bortnlanski, Dimitri-Stepano witch, ne* a 
Goloukhow (Ukraine) en 1751, m. a St-P&ers- 
bourg le 7 oct. 1825 ; travailla d'abord a St-P£- 
tersbourg sous la direction de Galuppi qu'il put 
suivre a Venise, grace a la protection de Cathe- 
rine II, et acheva ses etudes a Bologne, Rome 
et Naples. B. fit repr£senter a Venise, en 1776, 
un opera intitule Creonte, puis a Modene, en 
1778, un Quinto Fabio. II rentra l'annee sui- 
vante a bt-P6tersbourg ou il fut nomme, en 
1796, directeur de la Chapelle vocale de la cour. 
Son merite est d'avoir considerablement re- 
hausse" le niveau de la Chapelle vocale, par 
l'engagement de nouveaux membres ; puis i) 
ecrivit pour l'excellent chceur qu'il avait forme" 
une serie de compositions qui occupent dans 
l'ensemble des ceuvres de m£me genre un rang 
tres eleve\ Tchaikowsky a revise une Edition 
complete des ceuvres de 6. (Moscou, Jurgenson ; 
10 vol.) : 9 pieces vocales a3v. (parmi lesquelles 
une « Liturgie ») ; 29 chants d'egiise a 4 v. ; 16 
chants de louanges p. double chceur ; 14 chants 
de louanges a 4 v. et p. double chceur ; 35 con- 
certos, hymnes et prieres a 4 v. ertO p. double 
chceur. Quant aux ceuvres profanes, ce sont : 
3 operas, en plus de ceux d£ja cit^s (Alcide, 
1776 ; Le Faucon, 1786 ; LeFils rival, 1787), de 
la musique de chambre, une symphonic des 
sonates p. clavecin, des airs, etc. 

Borwick, W.-Leonard, n£ a Walthamstow 
(Essex) le26 fevr. 1868; Steve de Clara Schu- 
mann, B. Scholz et Knorr, au Conservatoire 
Hoch (1884-1889), a Francfort s. M.,s'est fait a 
partir de 1890 une reputation excellente de pia- 
niste (Brahms). 

[van] Bos, Coenraad, ne' a Leyde le 7 dec. 
1875; el&ve de J. Rontgen au Conservatoire 
d' Amsterdam, pianiste accompapaateur distin- 
gue, membre du « Trio hollandais » (avec J.-M. 
van Veen [violon] et J. van Lier [vcelle]). 

Bosch. Pieter-Joseph, n£ a Hoboken en 
1736, m. a Anvers le 19 f^vr. 1803; fut nommg 



en 1764 organiste de la cath£drale d' An vers et 
publia une s£rie de sonates pour piano avec 
ace. de violon et de violoncelle. 

Bosselet, Charles-Francois-Marie, ne a 
Lyon le 27 juil. 1812, m. a St Josse- ten-Node, 
prgs de Bruxelles, le 2 avr. 1873 : fils d'un a* 
teur, entra en 1824 a l'Ecole royale de musique 
de Bruxelles, devint en 1830 cbef d'orcheetre 
du theatre de Boulogne-sur-Mer et deux ans plus 
tard s'inscrivit de nouveau comme £I£ve au Con- 
servatoire de Bruxelles qui venait d'etre reorga- 
nised II fut nomine* en 1835 second chef d'orches- 
tre a l'Opera royal puis, en 1810, professeor 
d'harmomeau Conservatoire. B. a gcrit un grand 
nombre de chceurs p. voix d'hommes, quelqaes 
ballets execute's au Theatre de la Monnaie et 
surtout une quantile de musique d'eglise (non 
graved). Cf. Burbure, C.-F.-lf. B. (1876). 

Bossl, 1. Enrico-Marco, m*a Said (Lac de 
Garde) le 25 avr. 1861 : entra en 1871 dans les 
classes de piano du « Liceo Musicale » de Bo- 
logne puis rut l^leve du Conservatoire de Milan 
(1873-1881, Dominiceti, Ponchielli) qu'il quitta 
apr&s avoir vu couronner un acte de sa compo- 
sition, Paquita. II devint alora organiste de la 
cathedrale de Come (jusqu'en 1890), puis pro- 
fesseur d'orgue et de theorie au Conservatoire 
de Naples, directeur du Conservatoire Ben. Mar- 
cello de Venise (1895-1902) et enfin directeur 
du « Liceo musicale » de Bologne (1902-1911). B. 
est un organiste remarquable et il a £critavec 
Tebaldini nne : Metodo di studio per Vorgano 
moderno (1893). Une s£rie d'eeuvres, en partie 
de grandes dimensions, ont place B. au premier 
rang des compositeurs italiens de notre temps : 
trios p. piano, violon et vcelle (op. 107, re min.; 
op. 123, re maj.); une eon ate de violon; une 
sonate d'orgue ; un Concerto symphonique p. 
orgue et orchestre (op. 100, la min.) ; un Conr 
certstuck p. orgue (op. 130, ut min.) ; un Re- 
quiem ; Canticum canticorum, p. soli, cha?ur, 
orch. et orgue (op. 120); Le Paradis pei'du, 
id. (op. 125); 11 cieco, p. baryton, chceur et 
orch. ; une Suite p. orchestre (Prseludium, 
Fatum, Kermesse, op. 126) ; Intermezzi Got- 
donianiy p. orch. d'archels ; de la musique 
d'eglise « alia Palestrina » (pour la ceremonie 
de manage du roi) ; etc. En plus de Paquita, 
Facte d^ja mentionne, B. a bien encore donne 
a Milan, en 1890, un ope'ra en deux actes (cou- 
ronne* par l'editeur Sonzogno) : // veggenle 
[en all. en 1907, a Altenbourg : Der Wanderer], 
puis a Come L'angelo delta notte ; mais on ne 
saurait pr^tendre que ce soit dans le drame 
lyrique que son talent se manifeste sous le meil- 
leur jour. — 2. Benzo, fils du precedent, ne* a 
C6me le 9 avr. 1883 ; fut &6ve iusqu'en 1902 
du Conservatoire Ben. Marcello, dont son pdre 
e'tait directeur, a Venise, puis passa au Conser- 
vatoire de Leipzig (Homeyer, Pembaur, Nikisch) 
jusqu'en 1904. B. com men ga sa carri^re de chef 
dorchestre au Theatre de la cour d' Altenbourg 
(1905-1906), puis accepta une situation analogue 
au Theatre de la ville de Lubeck. II s'est dlja 
fait remarquer, lui aussi, comme compositeur : 
Poema eroico et Poema umano p. orchestre ; 
Ein Blumenmarchen, p. choeur et orch. ; un 
concerto de violon ; une Suite p. le violon ; des 
Romances p. violoncelle avec orch. d'archets et 
harpe ; des lieder ; des pieces p. piano ; etc. 

Bossier, Heinrich-Philipp, conseiller bran- 
debourgeoh a Speier, m. a Gohlis-Leipzig le 
9 ddc. 1812 ; publia de 1788 a 1790, a Speier, la 
a Musikalische Bealzeitung », dont il changes 
ensuite le titre, de 1790 a 1792, en aMusikali- 



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BOTE ET BOCK — BOTTIGLIERO 



133 



sche Korrespondenz ». En supplement de la re- 
vue parut une Mttsikalische Anthologie (con- 
tinuee jusqu'en 1799), recueil de pieces de chant 
et de piano d'un grand nombre d'auteurs de 
I'epoque. Mais auparavant deja (1782-1787), l'an- 
thologie paraissait sous le titre allemand de 
Blumenlese f puis Neue Blumenlese, et, de 
4789 al79t. une Bibliothek der Grazien fut pu- 
blic paralletement avec 1'anthologie. Tous ces 
recueils (auxquels il convient encore d'ajouter 
qoelques cahiers d'Archiv der auserlesensten 
Musikalien y s. d.) ont une importance speciale 
par suite de la tres grande place qu'ils font aux 
compositeurs de l'Allemagne meridionale : D. 
Schubart, Schmittbauer, Rosetti, Dieter, Christ- 
mann, Junker, Dittersdorf, Vogler, Yanhal, £i- 
denbentz, Beecke, Fiala, Kotzeiuch, Neubauer, 
Haydn, Mozart, Beethoven, etc. 6. a £crit en 
outre un Elementarbuch der Tonkunst zum 
Unterricht beirn Klavier (Speier, 1782 ; 1™ [et 
unique] partie). 

Bote et Bock, importante maison d Edition 
musicale a Berlin, fondle en 1838 par Eduard 
Bote et Gustav Bock qui acheterent le com- 
merce de musique de Frohlich et Westphal. 
E. Botese retira au boutde peu de temps ; apres 
la mort de G. Bock (27 avr. 1863), ce fut le 
frere de ce dernier, Emil Bock, qui lui suc- 
c£da. Emile Bock mourut a son tour, le 
31 mars 1871 ; un fils du fondateur, Hugo 
Bock (ne a Berlin le 25 juil. 1848), prit alors 
la direction du commerce. La « Neue Berliner 
Musikzeitung » (1847-1896) fut r«"diffee par 
G. Bock jusqu'a sa mort. La maison B. et B. 
fut Tune des premieres a publier des Editions 
de classiques a bon marche. 

Botelho, Manuel-Joaquim-Pedro, ne* a Lis- 
bonne vers 17%, m. dans la merae ville le 
9 avr. 1873 ; flutiste distingue, fit partie de 
1825 a 1865 de Torchestre. du Theatre S. Carlo 
et de Forchestre de la cour, a Lisbonne. II 
ttait tr£s estime* aussi comme professeur de 
composition. 

Botgorschek, Franz, flutiste celebre, ne* 
a Vienne le 23 mai 1812, m. a la Haye en mai 
1882 ; suivit les cours du Conservatoire de 
Vienne et fut pendant de longues annees pro- 
fesseur au Conservatoire de la Haye. B. a pu- 
blic toute une seVie d'oeuvres pour la flute. 

Botstlber, Hugo, ne a Vienne le 21 avr. 
1875 ; suivit les cours du gymnase et de l'Uni- 
tersite* de Vienne, et prit ses grades de D r jur. 
et phil. II fit en meme temps ses eludes musi- 
cales au Conservatoire (Bobert Fuchs), puis en 
lemons particulieres (Alex. v. Zemlinsky) et a 
rUniversite 1 (Heinrich Rietzsch, Guido Adler). 
B. fut nomme en 1896 conservateur de la bi- 
biiotbeque de la « Soci£t6 des amis de la mu- 
sique », en 1900 secretaire du « Wiener Kon- 
zertverein » qui venait d'etre cr£e, enfin en 
1906 secretaire de la < Societe des amis de la 
musique » et administrateur du Conservatoire. 
B. reaige depuis quelques annees un Musik- 
buch axis CEsterreich ; il a, publie les osu- 
vres d'orgue de Pachelbel et des pieces de 
clavecin de mat tres viennois du xvn« s., dans 
les « Denkm. der Tonkunst in CEsterreich ». 
II a ecrit : Johann Pachelbel (dissertation), 
une Geschichte der Ouverture, et diflerents 
essais de moindre importance. 

Bott, Jean- Joseph, ne* a Cassel le 9 mars 
1826, m. a New-York le 28 avr. 1895 ; fils d'un 
musicien de la cour, A. Bott, qui fut son pre- 
mier maHre et le prepara a l'enseignement 
de Moritx Hauptmann et de Ludwig Spohr. II 



recut en 1841 le prix de la fondation Mozart 
et fut nomme* successivement violon- solo de la 
Chapelledu prince glecteur a Cassel (1846), con- 
certmeister (1848), second chef d'orchestre avec 
Spohr (1852) puis chef d'orchestre de la cour a 
Meiningen (1857). II passa ensuite a Hanovre 
(1865), fit valoir ses droits a la retraite en 1878, 
vecut comme maitre de musique a Magdebourg 
et s'e*tablit enfin, en 1884, a Hambourg d'ou il 
parti t l'annee suivante pour visiter l'Ameriaue. 
B. e*tait un violon is te de talent, tres estime de 
Spohr; il a public des concertos, des morceaux 
pour piano et violon, des lieder, une symphonie 
et deux operas : Der Unbekannte (1854) et A ktaa, 
das Madchen von Konnth (1862). 

Bott6e de Toulmon, Augusts, ne* a Paris 
le 15 mai 1797, m. le 22 mars 1850 ; fit des eludes 
de droit, mais n'accepta jamais aucune charge, 
pre7e>ants'adonner librement a ses distractions 
favorites, surtout a la musique qu'il pratiqua 
d'abord comme violoncelliste. Des 1'apparition 
de la Revue musicale (1827), il s'occupa plus 
specialement de literature musicale. En 1831, 
if offrit de remplir a titre gracieux les fonctions 
de bibliothecaire du Conservatoire: sa propo- 
sition fut accepted. La revolution de 1848 lui 
fit perdre la raison. B. a ecrit entre autres : De 
la chanson en France au mayen age (1836), 
Notice biographique sur les travaux de Guido 
d'Arezzo (1837), Des instruments de musique 
au moyen age (1838 et 1844), Instructions sur 
la musique des Francais au moyen dge (1839), 
Notice des manuscrits autographes de Cheru- 
bini (1843) ; tous ces travaux parurent dans 
VAnnuaire historique, et furent aussi tir£s a 
part. Cf. A.-J.-H. Vincent, Notice sur la vie et 
les travaux de B. de T. (1851). 

Bottesinl, Giovanni ne* a Crema (Lorn bardie) 
le 24 dec. 1821, m. a Parme le 7 juil. 1889; entra 
en 1837 au Conservatoire de Milan ou il eut 
pour mattres principaux Rossi (contrebasse), 
Basili et Vaccai (theorie), se fit entendre en 
Italie de 1840 a 1846, comme virtuose sur la con- 
trebasse, puis fut engage* comme chef d'orches- 
tre a la Havane, d'ou il partit pour parcourir le 
continent americain. En 1855, B. rentra en Eu- 
rope en passant par l'Angleterre ; il occupa 
pendant deuxans le pu nitre de chef d'orchestre 
au Theatre italien, a Paris, puis reprit sa vie 
errante. II eteit en 1861 chef d'orchestre du 
Theatre Bellini a Palerme, en 1863 a Barcelone, 
plus tard a Florence, ou il fonda la Societa del 
quartetto pour la culture de la musiaue classi- 
que allemande, en 1871 directeur d ope*ra au 
« Lyceum » de Londres. Enfin, de retour en Italie, 
il fut nomme directeur du Conservatoire de 
Parme. B. fit repr^senter alors deux operas, a 
Turin : Ero e Leandro (1879) et La regina del 
Nepal (1880); un certain nombre d'autres ou- 
vrages avaient £te* donnas precedemment deja : 
Cristoforo Colombo (La Havane, 1847), L'asse- 
dio di Firenze (Paris, 1856), II diavolo delta 
notte (1858), Marion Delorme (1862^ Vinci- 
guerra (1870), Ali-Baba (Londres, 1871). Son 
oratorio Gethscmane fut execute en 1887, a Nor- 
wich. B. a ecrit en outre une quantity de com- 
positions pour la contrebasse. 

Bottlgliero, Eduardo, ne a Portici (Naples) 
en 1864 ; eleve du seminaire de pnHres, a Naples, 
6tudia le contrepoint sous la direction de Gen- 
naro Giordano, entra en relations avec Enr. 
Boss! et Terrabugio dont il recut les conseils, 
puis fit encore des etudes historiques aupres de 
Dom Ugo Gaisser au (cCollepio greco» de Home. 
B. a fonde* a Naples, en 1902, une Schola grego- 



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A 



1C 



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134 



BOTTINI — BOURDON 



riana pour hi propagation des theories be*n£dic- 
tines de Solesmes au sujet du choral greVorien. 
II a donne* des articles sur la musique d'£glise 
a plusieurs revues italiennes et compost lui- 
meme des oeuvres vocales, des pieces d'orgue 
et de piano. 

Bottinly Marianna Andreozzi, Marches*, n6e 
k Lucques le 7 nov. 1802, m. dans la mgme ville 
le 24 janv. 1858, compositeur de talent (messe, 
Requiem, Magnificat, Stabat mater, une Ou- 
verture, etc.), faisait partie del'Academie phil- 
harmonique de Bologne. 

Bottrlgarl, Ercole, n6 a Bologne en aout 
(baptist le 24) 1531, m. en son chateau, dans la 
mdme ville, le 30 sept. 1612 ; issu d'une famille 
riche et tres estim^e, il re$ut une Education 
excellente. II est Tauteur de plusieurs ouvrages: 
11 PairiiiOy ovvero de' tetracordi armoinci di 
Aristosseno etc. (1593), II Desiderio, ovvero de' 
concerti di varii stromenti musicali, dialogo, 
etc. (1594, sous le nom d'Alemanno Benelli), It 
Melone, discorso armonico etc. (1602). On pos- 
s6de encore de lui quelques travaux (des tra- 
ductions sp6cialement) manuscrits. Le d£but 
du litre de chacun de ses traites a rapport au 
nom d'un des amis de l'auteur: Francesco Pa- 
trizio, Grazioso Desiderio, Annibale Melone; le 
deuxieme traits parut merne sous l'anagramme 
de ce dernier. 

Bouche, Tdyaux a, (all. Labialpfeiffen) 
nom que Ton donne aux tuyaux dans lesquels le 
son est prod u it par une colonne d'air qui vi- 
bre apres s'Stre brisee contre une levre. Les 
mouvements de dilation et de condensation 
dans le corps du tuyau engendrent le son. Cf. 
Instr. a vent. Parmi les instruments de Tor- 
chestre, la flute seule est assimilable aux tuyaux 
a b.; le hautbois, la clarinette, le basson et les 
instr. de cuivre sont des tuyaux a anche. Dans 
Forgue, un certain nom b re de jeux sont formes 
de tuyaux a bouche : principal, gambe, flute, 
flute creuse, etc.; ces jeux a bouche different 
les uns des autres soit par leur diapason (v. ce 
mot), soit par les rapports de hauteur et de lar- 
geur de la bouche ; a autres encore sont carac- 
t£ris£s par une conformation speciaie du corps 
du tuyau : gemshorn, pyramidon, bifara ou 
double-flute (cf. les different* articles). Les jeux 
bouch£s (v. ce mot) ou demi-bouches (flute a 
cheminee) forment une subdivision a part dans 
l'ensemble des jeux a bouche. Quelques jeux 
de mutation, tels que fourniture, cornet, pro- 

S'ession harmonique, sesquialter, tertia (v. 
utation) different des autres jeux a bouche 
par leur usage, plus encore que par leur cons- 
truction. 

Bouchg. 1 . Jeux b. , terme dont on se sert g£- 
neralement pour designer, dans l'orgue. les jeux 
a bouche dont les tuyaux sont fermes a leur 
extremity 8upe>ieure (all. Gedakt; angl. Cove- 
red stops). Les principal] x jeux b. sont les sui- 
vants : sous-bourdon (all. Gedakt 32\ Unter- 
satz, Majorbass, Grossubbass, Infra bass, Sub- 
kontrabass; lat. Pileata maxima; angl. Great 
bourdon ; esp. Tapada de 52) ; bourdon ou 
sous- basse (b\\. Gedakt 16', Grobgedakt, Gross- 
gedakt, Bourdon, Bordun, Perduna, Subbass ; 
lat. Pileata magna; angl. Double stopped dia- 

Sason; esp. Tapada de 26); grosse flute (all. 
littelgedakt 8*: lat. Pileata major; angl. Stop- 
ped diapason, Union covered ; esp. Tapada de 
13): flute (all. Kleingedakt 4' ; lat. Pileata mi- 
nor) etc. On ne rencontre de jeux b. de plus 
!>etites dimensions que dans d'anciennes orgues 
Tibia rurestris, ou Bauernflote, Feldflote a 2* 



et 1'). La double flute et le quintaton sont aussi 
des jeux de b. Le tuyau b. donnant approxima- 
tivement l'octave inrerieure du tuyau ouvert de 
mgme longueur, on l'emploie par economie, 
surtout pour le registre grave ; mais sa sono- 
rity un peu mate et sourde est loin d'atteindre 
celle d'un principal. Cf. Instr. a vent. — 2. 
Son b. se dit, dans le jeu du cor (v. ce mot), 
des sons produits avec l'aide de la main que 
Ton introduit dans le pavilion. Le son b. est 
un demi-ton (rarement un ton entier) au-des- 
sous du son r£el. II a un timbre particulier et 
gui varie suivant Fin tensity avec laquelle il est 
em is, 

Boucher, Alexandre-Jean, ne* a Paris le 
11 a\T. 1778, m., apres une vie tr&s mouve- 
mentle, dans la m£me ville le 29 dec. 1861 ; 
dtait un violoniste virtuose int£ressant et de la 
plus haute originality, mais quelque peu char- 
latan. II fut de 1787 a 1805 violon-solo de 
Charles IV d'Espagne. B. a public deux con- 
certos de violon. Cf. Gustave Vallat, Etudes 
d'histoire etc. (1890, avec, en sous-titre : B. et 
son tempi). 

Bouoneron, Ratmondo, n£ a Turin le 15 
mars 1800, m. a Milan le 28 fevr. 1876 ; theo- 
ricien en majeure partie autodidacte, fut tout 
d'abord directeur de musique de la ville de 
Voghera, puis devint maftre de chapel le en 
182o de l'Eglise metropolitaine de Vigevano, 
en 1847 du dome de Milan. B. a £crit une 
quantity considerable de musique d'dglise et 
plusieurs ouvrages theoriques : Fifosofia delta 
musica, 1842 ; un Traits d'harmonie, 1856 ; des 
exercices d'harmonie et de jeu des partitions, 
1867. 

Bouche* ferm6es (it a bocca chiusa; all. 
Brummstimmen), chant sans paroles et a bou- 
che ferm£e de telle fa$on que le son sort en 
partie par le nez. Effet vocal dont les composi- 
teurs fran^ais, surtout de musique d'orpheoo, 
ont fait un facheux abus, pour realiser 1'ac- 
compagnement par une partie du choeur de la 
m£lodie chantee par l'autre. 

Bouman, Martin-J., ne* It Herzogenbusch 
(Hollande) le 29 oct. 18^8 ; £teve de Bree et de 
Hoi, directeur de musique de la ville de Gouda, 
s*est fait connattre aussi comme compositeur, 
par des operas: Be Templiers, Ret meilief 
van Ghilpen ; des messes ; une Ouverture dra- 
matique, etc. 

Bourdelot, Pierre (de son vrai nom Pierre 
Michon, avait pris de son oncle et £ducateur 
le nom de B.), n6 a Sens en 1610, m. a l'ab- 
baye de Mac6 ( AbbS B.) Ie9 fgvrier 1685 ; nomme 
medecin privd du roi en 1642. B. amassa des 
materiaux pour une Histoire de la musique 

Sue publierent ses neveux Pierre et Jacques 
onnet (v. ce nom). Tandis que Fe'tis juge 
ser^rement 1'ouvrage en question, Kretzschmar 
en fait passablement de cas (« Jahrbuch Pe- 
ters », 1907, p. 90). 

Bourdon (itai. Bordone ; all. Bordun, ou ' 
aussi par suite de diverges corruptions, Bib- J 
duen, Perduna, Portunen), terme servant en \ 

general a designer, dans l'orgue, un jeu bouche \ 
e 16* (en all. aujourdhui : Gedakt 16% L'ori- \ 
gine de ce mot est douteuse et Ton ne sait trop 
lequel est ante>ieur de ce mot lui-m^me ou da , 
nom d'insecte (bourdon, faux-bourdon). Au ' 
xiii* s. (Hieronyme de Moravie), on donnaitle 
nom de bordunus aux cordes de basse de la 
vielle, tendues a cotd de la touche ; de m£me, 
dans Forganistrum, les cordes qui vibrentcon- 
tinuellement et sont place'es sur les deux cotes 



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BOURGAULT-DUGOUDRAY — BOYGE 



135 



<te la touche portaient le nom de b., qui fut en- 
fin donne a la quinte servant de basse (p£dale) 
a la musette. D apres ce qui precede, il est Evi- 
dent qiTon pourrait faire venir le mot b. de 
cbordo* (itaL, bord). Cf. Faux-bourdon. 

Bourgautt-Ducoudray, Louis-Albert, n£ 
a Nantes le 2 f£vr. 1840, m. a Paris le 4 juil. 
HMO; fit d'abord des etudes de droit et fut re^u 
aioeat avant sa vingtieme ann£e. Mais il avait 
etodieen meme temps la musique avec M. Cham- 
pommier, dans sa ville natale, et partit pour 
Parts, dans le but de se vouer eiclusivement 
a at art. Apres avoir oris des lemons prepara- 
tory de L. Girard, il entra en 1860 dans la 
datse d T A. Thomas, au Conservatoire. L'annee 
urivtnte, il remportait le prix de fugue et un 
pen plus tard le grand prix de Rome (cantate : 
hmu de Mezieres, poeme d'Ed. Monnais). B. 
fit le fcejour traditionnel a la villa M£dicis et 
envoya de la force travaux au Conservatoire : 
les fragments d'un drame lyrique en 3 actes 
i paroles et musique), un Stabat mater, Noel 

C soprano et choeurs, Hymne a la joie et 
lethee (cantates pour cnceurs, soli et or- 
chestra), des melodies, des motets, etc. De re- 
tour a Paris, il fonda une societe chorale, pour 
Paecution des oeuvres de Bach (1869), Hsendel, 
etc. Blessl dans une attaque des ins urges de 
la Commune, a Versailles, il dut songer a se 
repoaer et partit pour la Grece ou il s'interessa 
mement auz chants pop u la ires ; Pannee sui- 
tante il y retourna avec une mission du gou- 
Ternement, continua a recueillir see chants et 
[jablia le resultat de ses deux voyages dans : 
bmtvenin d'une mission musicale en Grkce et 
en Orient ; Etudes sur la musique ecclesias- 
tique grecque; 30 melodies populaires de 
Grece et d'Orient. II a publie egalement, en 
1885, an recueil de Melodies de la Basse-Bre- 
taane. B. fut nom me en 1878 professeur d'his- 
toire de la musique au Conservatoire de Paris. 
ou tes coors etaient suivis par un auditoire 
Dombreox. Parmi ses compositions, il convient 
de citer surtout, outre les oeuvres d£ja nom- 
meet, one Cantate en l'honneur de la Bienh. 
Francoise d'Amboise et La Conjuration des 
/lew, p. choeur, soli et orchestre ; des duos 
poor soprano et mezzo-soprano (Hymne a la 
mer, la Tempete, Chant des pectieurs)- des 
pieces orcbestrales (Carnaval d'A thenes, Rhap- 
todiecambodgienne; L'enterrementd'Ophelie, 
Fwtaisie en ut min.): des operas-comiques : 
L'stelierde Prague (Nantes, 1858), Michel Co- 
fcm6 (Paris, 18©7) et deux operas : Thamara 
(Paris, 1890; Nantes, 1894) et Bretagne (non 
represent*). Le Joseph de Mlhul a ete* donnl 
en 1809 avec des recitatifs de B. (tezte d'Arm. 
SjHettre). Un catalogue des oeuvres de B. a 
pars en 1898. 

Bourgeois, Loys, Tun des premiers musi- 
deas qui harmoniserent a plusieurs parties les 
pstumes fran^ais (dans la traduction de Cle^- 
aept Marot), auteur de quelques-unes des m6- 
kdiei de ces psaumes, n& a Paris vers 1510, 
ffcot a Geneve de 1545 a 1557, puis probable- 
■wit i Paris. Trois recueils de psaumes de 4 
a J voix pamrent a Lyon (1547) et a Paris 
(1554). B. poblia aussi, en 1550, a Geneve : Le 
bwctchemin de musique etc., un trait£ dans 
leqael il propose une reforme dans la denomi- 
nation des sons (cf. Muances). Cf. Douen, Cle- 
«e»l Matotetle psautier huguenot (1878-1879, 

Bouroes, Jean-Maurice, ne a Bordeaux le 
* dec. 1812, m. a Paris en mars 1881 ; s'est 



fait un nom comme critiaue musical et sur- 
tout comme r£dacteur a la Revue et Gazette 
musicale. Un opera de sa composition, Sul- 
tana, fut donne a FOpera-Comique en 1846 : 
un Stabat Mater et plusieurs romances ont 
6t£ publiees. 

Bourr6e (ital. Bored), vieille danse fran- 
caise, comme le rigaudon (v. ce mot) d'allure 
joyeuse, a 4 /4 avec un lev6 d'un temps et de 
frequentes syncopes sur le deuxieme et le troi- 
sieme temps. Rousseau dit que la b. est origi- 
naire de l'Auvergne. Elle est connue depuis la 
fin du xvi a s. et, sans en etre une partie obli- 
gatoire, elle est souvent incorporSe a la « suite » 
posterieure a Lully. 

Bousquet, Georges, ne* a Perpignan le 12 
mars 1818, m. a St-Cloud le 15 juin 1854 ; 
compositeur de talent, prix de Rome en 1838, 
chef d'orchestre au Theatre national en 1847, 
puis a l'Opera italien. II fut pendant quelque 
temps membre de la commission deludes du 
Conservatoire et s'est fait connaftre comme 
critique musical (dans le Commerce, Villus- 
tration et la Gazette musicale de Paris). II a 
Icrit quelques ope>as : Uhdiesse de Lyon 
(1844), Le Mousquetaire (1844), Tabarin (1852). 

Boutade, c.-a-d. improvisation, caprice, 
terme employe surtout pour designer de petits 
ballets improvises, des fantaisies instrumen- 
tal, etc. Cf. Mattheson, Das beschiitzte Or- 
cheslre, p. 225. 

BoutareL Am£d£e, ne a Cosne (France) le 
25 janv. 1855; collabore depuis plus de trente 
ans a diiT^rentes revues musicales et a donn6 
des articles a des feu i I les politiaues, etc. II s*est 
vou^ avec un talent tout special a la traduction 
francaise d*cpuvres musicales allemandes : Lie- 
der de R. Schumann, ed. comnl. en 4 vol.; 
Faustscenen (R. Schumann), Scnicksalslied et 
Ndnie (Joh. Brahms) ; iX« Sympftonie (Beetho- 
ven) ; Lieder de Fr. Schubert, £d. compl. en 
13 vol. dont un paru ; B. a publie en outre les 
opuscules suivantes : Liszt et VEtthetique mo- 
derne (1887), La vraie Marguerite (1902), etc. 

Bovery, Jules (de son vrai nom : Antoine- 
Nicolas-Joseph Bow), ne" a Li£ge le 21 oct 
1808, m. a Paris le 17 juil. 1868 ; fut chef d'or- 
chestre du theatre de Gand, puis de plusieurs 
theatres parisiens d'oplrette (Folies nouvelles, 
Folies St-Germain). II a ecrit douze operas et 
operettes, des ouvertures, etc. 

Bovlcelll, Giovanni- Battista, originaire 
d'Assise, membre de la ma it rise du dome de 
Milan, publia en 1594 un recueil, Regole pas- 
sagi di musica, etc., contenant des madrigaux 
et des motets dont la melodie est surchargee 
des trilles, des ornements de tous genres qui 
£taient alors a la mode. Cf. H. Goldschmidt, 
Die Gesanasmethode des XVII. Jahrh. (1890) 
et Monatsfiefte fur M.-G. (1891 n» 7). 

Bovy, v. Lysberg ; cf. Bovery. 

Bowman, Edward-Morris, n£ a Barnard- 
Vermouth (Am^rique) le 18 juil. 1848 ; e*leve, 
de 1872 a 1874, de Franz Bendel, Haupt et 
Weitzmann, k Berlin, est actuellement orga- 
niste a Newark (New- Jersey), president de plu- 
sieurs societes musicales, etc. B. a publie en 
anglais, d'apres ses notes, le systeme d'har- 
monie de Weitzmann. 

Boyce, William, n^ a Londres en 1710, m. 
dans la meme ville le 7 fevr. 1779 ; enfant de 
chceur de l^glise St-Paul, Sieve de Maurice 
Greene et plus tard, comme organiste de la 
chapelle d'Oxford, de Pepusch. fi fut nommS 
en 1736 organiste de TSghse St-Michel et, peu 



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136 



BOYVIN — BRAHMS 



apres, succ&Ja a Weldon, en quality de com- 
positeur de « King's chapel ». En 1737, il ac- 
cepta la direction des festivals de Gloucester, 
"Worcester et Hereford [Three-Choirs) : il as- 
suma un second poste d'organiste a realise 
« All Hallows », en 1749, et fut nom me* six ans 
plus tard compositeur de « King's band ». 
Quand il fut appele*, en 1758, aux fonctions 
d'organiste de « King's chapel », il abandonna 
ses deux autres postes et se retira a Kensing- 
ton pour s'adonner avec zele a la publication 
pr£par£e par Greene, sous le titre de Cathe- 
dral music (v. ce mot). B. devint sourd a la 
suite d'une ancienne affection de 1'ouie. En 
plus de 1'ouvrage deja mentionne, B. a public, 
de 1745 a 1755, une Lyra britannica (melodies, 
duos, cantates, etc. en plusieurs cahiers). II a 
collabore* a la redaction de l'« Histoire de la 
musique » de Hawkins. En fin ses propres com- 
positions comprennent : une mascarade, Pelee 
et Thetis ; une serenade, Salomon (1747) ; de 
la musique p. plusieurs drames (The Chaplet, 
La tempete de Shakespeare, etc.) ; un orato- 
rio, Lamentation de David sur Saul et Jona- 
than ; deux Odes a Ste-Cecile ; des Services ; 
12 sonates a tre ; 8 symphonies a 8, op. 2 ; 
des preludes p. orgue ; etc. La veuve de B. a 
public* de lui, en 1780, 15 Anthems et un Te 
deum and Jubilate. 

Boyvin. Jacques, devint en 1674 organiste 
de Notre-Dame, a Rouen, ou il mourut vers 
1706. 11 a publie' 2 livres de Pieces d'orgue 
(1700) et des Principes d^accompagnement 
(2* e*d., 1705 ; parut aussi en italien et en 
hollandais). 

Bracoio (ital.), bras; viola da b., v. Viole. 

Brade, William, Anglais d'origine et d'£du- 
cation, fut a plusieurs reprises (1594-1596 ; 
1599-1606 ; 1620-1622) membre de la Chapelle 
de la cour de Christian IV, a Copenhague. II 
avait 6te" avant 1594 et fut de nouveau de 1596 
a 1599 et de 1619 a 1620 au service de la cour 
de Brandebourg (en dernier lieu maitrede cha- 
pelle). De 1609 a 1614, B. fut directeur de la 
musique du Conseil de Hambourg ; il sejourna 
en 1614 a la cour de Schleswig-Holstein et en 
1618 a Halle s. S. B. a publie a Hambourg 4 
livres de morceaux de danse (Padouanes. Gail- 
lardes, etc.) en parties (1609, a 5 v. ; 1614, a 
6 v. ; 1617, a 5 v. ; 1621, a 5 v.). Quelques pie- 
ces d&achees ont paru dans les anthologies de 
Fullsack et de Hildebrand (1607 et 1609). 

Bradford, Jacob, ne" a Londres le 3 juin 
1842 ; 61eve de J. Goss et de Steggal, organiste 
de talent, depuis 1892 a l'6glise de Ste-Mary 
(Ncwington), directeur d'une soctete* chorale 
et maitre de chant dans les £coles. B. est 
Mus. doc. d'Oxford (1878). 11 est l'auteur d'un 
oratorio : Judith (1888) ; de diverges oeuvres 
vocales, profanes et religieuses ; d'une Sinfo- 
nia ecclesiastica (avec double chceur) ; de plu- 
sieurs ouvertures ; de sonates p. orgue ; de trios 
p. piano, violon et vcelle, etc. 

Bradsky, Wenzel-Theodor, ne a Rakonitz 
(Boheme) le 17 janv. 1833, m. dans la me'me 
viJle le 10 aout 1881 ; fit son Education musi- 
cale a Prague (Caboun et Pischek) et entra 
comme chanteur dans le Chceur du Dome a 
Berlin, ou il deploya en meme temps une 
grande activite comme maftre de chant et 
corn me compositeur. Le prince George de 
Prusse, dont il mit une Yolanthe en musique, 
le nomma en 1874 compositeur de la cour. Ce 
sont les lieder et les chceurs (dont plusieurs en 
tcheque) de B. qui ont contribue" le plus a re*- 



pandre le nom de l'auteur ; ses operas n'eurent 
que peu de succes : Roswitha (Dessau, 1860), 
Jarmila (Prague, 1879), Der Rattenfdnger von 
Hameln (Berlin, 1881). Trois operas pins an- 
ciens (Der Heiratszwang , Die Braut des Waf- 
fenschmieds, Das Krokodil) n'ont pas ete re- 
presented. 

Braehmlg, Julius-Bbrnhard, ne a Hirsch- 
feld, pres d'Elsterwerda, le 10 nov. 1822, m. a 
Detmold, ou il 6tait maitre de musique dans 
un sgminaire, le 23 oct. 1872 ; a publie : Cho- 
ralbuch (1862), Ratgeber fur Musiker bei der 
Auswahl geetaneter Musikalien (1865), Theo- 
retisch-praktischeOrganistenschule(3 parties), 
des recueils de chants d'dcole, des morceaux 
pour piano et pour orgue, des m£thodes de 
piano, de violon et d'alto. 

Braga, GAETANO,ne a Giulianova (Abruzzes) 
Ie9juin 1829, m. a Milan le 21 nov. 1907; 
eleve du Conservatoire de Naples, violoncelliste 
virtuose estime et compositeur, a Florence. 11 
a fait paraltre des romances et donne* huit ope- 
ras dont Pun, La Reginella (Lecco, 1871), fat 
particulierement bien accueilli. 

Braham (de son vrai nom : Abraham), John, 
ne a Londres, de parents isra£lites, en 1774, m. 
dans la meme ville le 17 fievr. 1856 ; chanteur 
de grand talent, fut engage par les directeurs 
de aiverses scenes lyriques de la capitate (Co- 
vent garden, Drury-Lane, Royalty Theatre). II 
fut le premier Huon de YOberon de Weber ; on 
sait en effet que cette oeuvre avait 6t£ ecrite 

f»our Londres. B. avait coutume de composer 
ui-mgme la musique de certains de ses roles 
et se rendit populaire par maint intermede 
dont il £tait l'auteur ; il a 6cril aussi des lieder 
(La mort de Nelson) et publie un recueil de 
melodies h6braiques, avec accompagnement II 
est enfin Pauteur d'une £tude sur la musique 
des He*breux (1816). B. perdit la fortune consi- 
derable qu'il avait amasse'e, dans Pentreprise 
du Kolosseum (1831) et du theatre St-James 
(1836). 

Brah- Mtiller, Karl-Friedrich-Gustav 
(Muller, connu comme compositeur sous le 
nom de B.), n6 a Kritschen, pr&s d'Oels (Site- 
sie), le 7 oct. 1839, m. a Berlin le i« nov. 1878 ; 
fr^quenta le seminaire de Bromberg s/ la Braa, 
ou il publia ses premieres ceuvres (d'ou le nom 
de Brah), fut pendant quelque temps maftre a 
Pleschen, puis a Berlin. II acheva ses etudes 
musicales dans cette derniere ville, sous la di- 
rection de Geyer et de Wuerst, et fut nomm6, 
en 1867, maitre a PInstitut de musique Wan- 
delt. B. a e*crit des morceaux de piano, des 
lieder, quelques operettes, etc. Un quatuorde 
sa composition fut couronne' en 187o, a Milan. 

Brahms, Johannes, ne a Hambourg le 7 mai 
1833, m. a Vienne le 3 avr. 1897. Son pere, 
contrebassiste dans Torchestre de la ville, lui 
donna les premieres lecons de musique puis 
confia le reste de son Education musicals a 
Edouard Marxsen. La chaude recommendation 
de Schumann, dans la Neue Zeitschrift fur 
Musik du 23 oct. 1853, attira l'attention des 
musiciens, du public et des £diteurs sur le 
ieune homme qui, dans la suite, parcourut 
lentement mais surement le chemin qui con- 
duit a une gloire artistique durable. Apres one 
activite' de plusieurs annexes comme chef d'or- 
chestre a la cour du prince de Lippe, a Del- 
mold, B. se retira dans sa ville natale, s'adon- 
nant avec zele a Tetude des maitres anciens et 
comptetant serieusement sa culture generate. 
II se rendit ensuite, en 1862, a Vienne qui de- 



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BRAHMS 



137 



vint sa seconde pa trie, car, s'il est vrai qu'il 
quitta cette ville en 1864 d£ja, apr&s y avoir di- 
ng£ pendant une annee seulement la « Sing- 
akademie », i) est certain d'autre part qu'il ne 
se tiouva jamais bien ailleurs (Hambourg, Zu- 
rich, Baden-Baden, etc.)* U revint aux bords 
du Danube en 1869 et conduisit (1871 a 1874) 
les concerts de la Soci£t6 des amis de la must- 
que U Gesellschaftskonzerte ») jusqu'au moment 
ou Herbeck, qui avait entre temps donn£ sa 
demission de chef d 'orchestre de la cour, les 
reprit. Le jeune ma it re quitla de nouveau 
Yienne, pour aller habiter non loin de Heidel- 
berg, mais y rentra definitivement vers 1878. 
B. rec-ut de rUniversite de Cambridge (1877) et 
de celie de Breslau (1881) le titre de 2> phil. hon. 
c: le gouvernement prussien le nomma en 
1886 chevalier (pourvu du droit de vote) de 1'or- 
dre «jpour le m6rite»et membre de 1'Academie 
des Beaux-Arts de Berlin ; sa ville natale lui 
offrit en 1889 la bourgeoisie d'honneur ; enfin 
FAcademie des Beaux-Arts de France le nomma 
membre correspondent en 1896. Un premier 
monument (un buste en bronze d' Adolf Hilde- 
brandt) de B. fut inaugure a Meiningen le 7 
sept. 1899 ; le monument funeraire esquiss£ par 
Use Conrat date de 1903 ; enfin une statue de 
Rud. Weyr, le repr^sentant assis, a £t£ inau- 
gur4e a Vienne (sur la t Karlsplatz ») le 8 mai 
1908. Une t Deutsche Brahms Gesellschaft » 
s'est donn£ pour mission de r^pandre Foeuvre 
du rausicien et elle a organist jusqu'a ce jour 
deux festivals importants (Munich, 1909: Wies- 
baden, 1912). 

C'est le sentiment profond et sincere, se ma- 
nifestant toujours sous la forme la plus choisie 
de F expression, qui classe B. au rang des artis- 
tes immortalises par leurs OBUvres. Toutes see 
compositions (a 1 exception de quelques-unes 
seulement, dans lescjuelles l'empnase et la ru- 
desse exa^ree trahissent un talent encore en 
formation) gagnent a dtre connues de prds et 
£tudi&s a fond. Les harmonies en sont riches 
et nouvelles, ce qui est un obstacle sans doute 
a la comprehension immediate des diverses 
oeuvres, mais leur assure du moins un int&r&t 
durable \ la rythmique de B. peut etre consi- 
d£r£e a juste titre comme la continuation di- 
recte de celle de Beethoven, nour autant qu'elle 
s'&oigne de la manidre de Schumann (rythme 
marqu£, maintenu pendant toute la dur^e d'un 
morceau qui, naturellement, ne peut £tre que 
de dimensions restreintes) et recherche de nou- 
veau la vari£t£ organique et le raffmement de 
figuration dans le travail thematique. La syn- 
cope dont l'emploi, chez B., 6tait au d^but 
quelque peu exag£r£, semble se retirer de plus 
en plus dans les parties secondaires d'accom- 
pagnement. C'est de main de maitre que B. 
peint ou mieux cr£e un dtat dame, et sa riche 
palette poss&de plus qu'aucune autre, non seu- 
lement les teintes sombres qui sont la caract£- 
ristique du grand art de notre £poque, mais 
aussi les teintes doucement harmonieuses, re- 
flets d'une clartesornaturelle quip^netre Fame 
jusqu'enses plus intimes profondeurset la rem- 
plit a la fois de paix et d adoration. 

Grace a la recommandation de Schumann, 
B. fut imm£diatement remarque, mais le grand 
public ne com menga a com prendre son impor- 
tance que lors de Fex6cution, en 1868, de son 
« Requiem allemand » (op. 45). Cette o?uvre, a 
la fois grandiose et charmante, fut une verita- 
ble revelation pour tons ceux qui jusqu'alors 
avaient consider^ B. comme un simple cher- 



cheur, raffing et subtil. A partir de ce moment, 
chaque oeuvre du maitre a &t& attendue avec 
int£ret et accueillie avec une joie toujours 
croissante. £n France et en Belgique B. n'est 
pas encore connu comme il devrait l'gtre, ce- 
pendant, grace aux efforts persevSrants de 
quelques critiques en vue (H. Imbert et d'au- 
tres), les chefs d'orchestre et les virtuoses ont 
commence ces dernteres annees a r£v£ler au 
public les oeuvres les plus remarquables du 
maitre. Nous donnerons ici une liste complete 
des oeuvres de B., en laissant naturellement 
de cot£ les nombreux arrangements : 

A. Orchestre : 2 S£r£nades (op. 11, re maj. , 
pour grand orch. ; op. 16, la maj., pour petit 
orch.) } 4 symphonies (op. 68, ut min. ; op. 73, 
re maj. ; op. 90, fa maj. ; op. 98, mi min.); 
variations sur un theme de Haydn (op. 56); 
Ouverture de Fete academiqueiop.SQ, 3crite 
en maniere de remerciements a FUniversit£ de 
Breslau, pour sa nomination de D r phil. hon. 
c.) ; Ouverture tragique (op. 81). — B. Concer- 
tos : 2 concertos de piano (op. 15, re min. 
[premi&re execution : Hanovre, 22 janv. 1859] ; 
op. 83, si bemol maj.); un concerto de violon 
op. 77, rd maj.); un double-concerto pour vio- 
lon et violoncelle (op. 102, la min.). — C. Ch*nt 
et orchestre : Ave Maria p. voix de femmes 
et orchestre ou orgue (op. 12) ; Begrabnisge- 
sang p. voix d'hommes et instr. a vent (op. Id) ; 
Ein aeutsches Remiiem p. soli, choeur s et 
orch. (op. 45); Triumphlied, p. choeur a 
8 voix et orch. (op. 55); Schicksalslied, p. 
chcBur et orch. (op. 54) ; Gesang der Parzen, 
p. choeur a 6 voix et orch. (op. 89) ; Rinaldo 

f>. choeur d'hommes, tdnor solo et orch. 
op. 50); Rhapsodie, p. alto solo, choeur 
d'hommes et orch. (op. 53); Nsenie> p. choeur 
et orch. (op. 82). De plus, B. a orchestra quel- 
ques liederde Schubert : An Schwager Kronos, 
Gruppe axis dem Tartarus, Memnon, Greisen- 
gesang, Geheimes. — D. Musique de chambre : 
deux sextuors p. instr. a archet (op. 18, si 
bemol mai. ; op. 36, sol maj.] : deux quintettes, 
id. (op. 88, fa maj.; op. Ill, sol maj.); un 
quintette p instr. a archet et clarinette (op. 
115) ; trois quatuors p. instr. a archet (o; 
51, ut min. et la min. ; op. 67, si bemol maj 



(op. 

aj.j; 

, fa 



un quintette p. piano et archets (op. 34, 
min.); trois quatuors, id. (op. 25, sol min.; op. 
26, la maj.; op. 60, ut min.); quatre trios, id. 
(op. 8, si maj. [entterement refondu en 1891] ; 
op. 40, mi bemol maj. [avec corou violoncelle 
ad lib.]; op. 87, ut maj. ; op. 101, ut min.); un 
trio p. piano, clarinette et violoncelle (op. 
114); 2 sonates pour violoncelle (op. 38, mi 
min. : op. 99, fa maj.): 3 sonates p. violon 
(op. 78, sol maj.; op. 100, la maj.; op. 108, re 
mm.); 2 sonates p. clarinette (op. 120, I et 
II, fa min. et mi bemol maj.). — E. Piano : 
a. a quatre mains : Variations sur un theme 
de Schumann (op. 23) ; Valses (op. 39) ; Danses 
hongroises (can. I et II, 1865; cah. Ill et IV, 
1880); b. a deux mains : trois sonates (op. 1, 
ut maj. ; op. 2, fa diese min. ; op. 5, fa min.) ; 

Suatre Ballades (op. 10) ; Scherzo (op. 4); deux 
rhapsodies (op. 79) ; pieces pour le piano (Ca- 
pricci et Intermezzi, op, 76) ; fantaisies (deux 
cahiers, op. 116); Intermezzi (op. 117); six 

?ii£ces pour le piano (op. 118), quatre id. (op. 
19); des variations (op. 9 [theme de Schu- 
mann], op. 21 I et II, op. 24 [theme de Haen- 
del], op. fc [etudes sur un th&me de Paganini]) 
et, sans num^ros d*op.,51 Exercices (1893), des 
etudes (sur une &ude de Chopin, le Petyetuum 



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138 



BRAKL 



BRAMBILLA 



mobile de Weber, un Presto de Bach [deux 
fois], la Chaconne en re min. de Bach [pour la 
main gauche seule) et une Gavotte de Gluck. 

— F. CEuvres chorales : a. religieuses : 
Geistliches Lied (op. 30, avec orgue) ; Der iS. 
Psalm (op. 27, p. voix de fe names et orgue) ; 
Marienlieder (op. 22) ; deux motets (op. 29, a 
cinq voix) ; deux motets (op. 74, a quatre et k 
six voix); trois choeurs p. voix de femmes 

I op. 37) ; trois motets (op. 110, a quatre et a 
rait voix); b. profanes : op. 31 (trois quatuors 
- avec piano); op. 42 (trois choeurs a six voix) ; 
op. 62 (sept lieder) ; op. 64 (trois quatuors avec 
piano) ; op. 92 (quatre quatuors avec^ piano) ; 
op. 93 a (six lieder et romances a quatre 
voix); op. 93 b (Taftellied, a six voix); Lie- 
besliederwalzer (op. 52 et 65 t avec ace. de piano 
a quatre mains) ; Zigeunerlieder (op. 103 et 
112, a quatre voix avec piano) ; op. 17 (quatre 
chants p. voix de femmes, deux cors et 
harpe) ; op. 44 (dome lieder et romances p. 
voix de femmes et piano ad UbA ; op. 41 (cinq 
lieder p. voix d'hommes) : Deutsche rest- 
und Gedenkspruche (op. 108, pour double 
choeur; op. 113 (13 canons p. 3 v. de femmes) 
et, sans numero d'op., Deutsche Volkslieder 
(1864, 2 cah.). — G. Duos : op. 20 (trois, p, 
soprano et alto), op. 28 (quatre, p. alto et 
baryton), op. 61 (quatre, p. soprano et alto), 
op. 66 (cinq, p. soprano et alto), op. 75 (Bal- 
lades et romances). — H. Lieder : op. 3, 6, 7, 
14, 19, 32, 33 (MagelUmenromamen), 43, 46, 
47, 48, 49, 57, 58, 59, 63, 69, 70, 71, 72, 84, 85, 
86, 91 (avec viola alta), 94, 95, 96, 97, 105, 106, 
107, 109, 121 (Vier ermtte Gesange, la der- 
niere oeuvre du maitre) et, sans numeros d'op., 
Volkskinderlieder (1858, anonymes, dddie*s aux 
enfants de R. et de CI. Schumann), Deutsche 
Volkslieder (1894, 7 cah.) et Mondnacht. — 
J. Orgue : pre.ude et fugue en la min., fugue 
en la bemol min,, et 11 preludes de chorals. 

— A cette derniere oeuvre, posthume, il faut 
ajouter encore les publications posthumes sui- 
vantes : Sonatensatz p. violon et piano (comp. 
en 1853), deux Cadences p. le concerto de 
piano en sol maj. de Beethoven, un Regenlied 
p. chant et piano et Ellens zweiter Gesang de 
Fr. Schubert, arr. p. soprano, enceur de fem- 
mes et instr. a vent. 

Max Kalbeck a entrepris une grande biogra- 

!)hie du maftre : /. B. (Biographie, l re part. 
1833-1862], 1904: 2™ part., tome I" [-1868], 
908; tome II* [-1874], 1909; 3«* part., tome I«* 
j-1881], 1910). V. aussi : H. Deiters,/. B. (1880; 
fr" part. 1898 ; toutes deux dans la collection 
de conferences de Waldersee) ; B. Vogel, /. B. ; 
L. Kohler, /. B. und seine Stellung in der Mu- 
sikgeschichte (1888); Alb. Dietrich, Erinnerung 
an J. B. in Briefen aus seiner Jugendzeit 
(18981 ; J.-V. Widmann, /. B. in Erinnerungen 
(1898); Heinrich Reimann, /. B. (1897; 4™ 6d. 
1911); G. Ophuls, Brahms-Texte (1897 ; 2»* ed. 
1908, — recueil des poemes mis en musique 
par B.) ; L. Mesnard, Essais de critique musi- 
cale. III (1892); Muller von Aichholz, Ein B.- 
Bilderbuch (1903); M. Kalbeck, J. B. im Brief- 
wechsel mit Heinrich und Elisabeth von Her- 
zogenberg (1907); W. Altmann, /. B. im 
Briefxvechsel mit K. Rheintaler, M. Bruch, 
H. Deiters, Fr. Haimsoeth, K. Reinecke, 
E. Rudorff, Bernh. und Luise Scholz (1907); 
Rich. Barth, /. B. im Brief wechsel mit J. O. 
Grimm (1907) ; Andr. Moser, /. B. Briefwech- 
sel mit Joachim (1908) ; Leop. Schmidt, J. B. 
im Briefwechsel mil II. Levi, Fr. Gernsheim, 



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etc. (1910). R. v. d. Leyen, /. B. als Mensch 
und Freund (1908) ; G. Jenner, J. B. aU Mensch, 
Lehrer und Kunstler (1905); H. Imbert, J. B. 
(1905); Florence May, The life of J. B. (1905, 
2 vol. ; e'd. all.. 1911) ; W. Pauli, J. B. (1907). 
K. Krebs a public, en 1909, une serie d'apho- 
rismes po£tiques recueillis par B. : Des jungen 
Kreislers Schatzkdstlein. Enfin N. Simrock a 
donne* un catalogue th&natique de l'oeuvre de 
B. (1897; 2™6d., 1902). 

Brakl. Franz-Josef, chanteur de la cham- 
bre ducafe de Saxe, directeur depuis 1893 do 
« Bauerntheater » (Th^tre pavsan) de Schlier- 
see : n£ & Tyrnau le 22 avr. 1854, a fait par- 
tie au personnel des theatres de Baden, Vienne 
Budapest, Brunn, Berlin et y a remport£ de 

Sands succ&s. II vit a Munich. B. a Icrit : 
oderne Spieloper (1886). 

Brambach, 1. K.-Joseph, ne* a Bonn le 14. 
jail. 1833, m. dans la m£me ville le 20 juin 
1902 ; glgve du Conservatoire de Cologne (1851 
a 18o4), obtint le prix de la fondation Mozart 
de Francfort et devint alors l'lldve particulier 
de Ferd. Hiller, a Cologne. II fut de 1858 a 1861 
maitre au Conservatoire de Cologne, puis a 
partir de 1861 directeur de musique de la ville 
de Bonn ; en 1869, il abandonna sea fonctions 
et se voua des lors exclusivement a l'enseigne- 
ment et a la composition. B. s'est fait connai- 
tre surtout par de grandes oeuvres chorales : 
Trost in Tonen, Das eleusische Fest (avec 
solos), Fruhlingshymnus, Morgensehnsucht, 
Der Bergkonigin Frtihlingsfahrt, pour choeur 
mixte et orchestre ; Die Macht des Gesangs, 
Vetleda, Alcestis, Prometheus (couronn£ en 
1880 par la socie'te' des Chanteurs du Rhin), 
Columbus (1885) et Loreley (avec alto soloj 
pour choeur d'hommes et orchestre. II a publie 
en outre un certain nombre d'oeuvres chora- 
les de moindres dimensions : Germanischer 
Siegesgesang, Das Lied vom Rhein, Casar 
am Rubikon (1895), etc., des lieder avec piano, 
des duos, un sextuor pour instr. a archet, un 
sextuor p. piano et archets, deux quatuors 
id., un concerto de piano, une ouverture de 
concert (Tasso), etc. — 2. Wilhelm, historien 
de merite, n£ a Bonn le 17 d6c. 1841 ; nomine 
en 1866 professeur extraordinaire et, en 1868, 
professeur ordinaire de philologie a l'Univer- 
site* de Fribourg en Brisgau, il fut ensuite 
(1872-1904) bibliothecaire en chef de la « Hof- 
und Landesbibliothek » de Carlsruhe. En plus 
de sestravaux philolopiques, B. a publie de 
pre'eieuses monographies musicales :Das Ton- 
system und die Tonarten des christlichen 
Abendlandes im Mittelalter, etc. (1881), Die 
Musiklitteratur des Mittelalters bis zurBlute 
der Reichenauer Sdngerschule (1883), Her- 
manni Contracli musica (1884), Die Reiche- 
nauer Sdngerschule (1888), Gregorianisch. 
Biblioaraphische Losung der Streitfrage uber 
den Ursprunq des Grcgorianischen Gesangs 
(1895; 2"6d. 1901). 

Brambilla, 1. Paolo, ne* a Milan en 1786, 
m. dans la m£me ville en 1838 ; fit repr&en- 
ter quatre operas-comiques, de 1816 a 1819. a 
Milan et a Turin et neuf ballets, de 1819 a 
1833, a Milan. Sa fille — 2. Marietta, nee a 
CaBgano d'Adda vers 1807, m. a Milan le 6 no?. 
1875, el^ve du Conservatoire de sa ville na- 
tale, d^buta a Londres, en 1827, dans le role 
d'Arsaces de la « S^miratnide » de Rossini. 
Elle remporta un grand succes et fut pendant 
nombre d'ann£es l'nne des ^toiles des thea- 
tres de Londres, de Vienne et de Paris. B. fut 

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BRANCA — BRASSIN 



139 



a la fin de sa carriere Tun dee professeurs de 
chant les plus recherche^ de Milan ; elle a pu- 
blic des vocalises, des melodies, etc. 

Branca, Guglielmo, ne* a Bologne lel3 avr. 
1819, compositeur d'ope*ras : La CatcUana 
(Florence, 1876), Bermosa (Naples, 1881), La 
figlia di Jorio (Crfmone, 1897). 

Branoacclo, Antonio, ne* a Naples en 
1813, m. dans la meme ville le 12 fe\r. 1846 ; 
ele*e da Conservatoire de Naples, c'est en 
cette ville qu'il d£buta comme compositeur 
scenique, avec / Panduri (1843), suivis bien- 
tot de : II morto ed U vivo: L'assedio di Cons- 
tantina ; 11 pun tig Hone ; L'incognita (Doppo 
15 annij ; Un matrimonii) in accademia ; La 
lotta dt duje vastase, etc. Deux de ses trois 
operas posthumes ont Ste* represented a Na- 
ples: Le S arte Calabresi (1847) et Lilla 
(1848). 

Brandels, Fribdrich, pianiste et composi- 
teur, ni a Vienne en 1832 ; £l£ve de Fischhof 
et de C. Czerny pour le piano, et de Rufinat- 
acha pour la composition. II se rendit en 1848 
a New-York, ou il occupe une situation 6mi- 
nente, comme maftre de piano. B. a public des 
<Bu?res pour piano (entre autres une sonate), 
des melodies, un Andante pour orchestre et 
une Ballade pour choeurs, soli et orchestre. 

Brandos, 1. Emma, ne'e dans les environs 
de Schwerin le 20 janv. 1854 ; pianiste de ta- 
lent, eleve d'Aioys Schmitt et d'Auguste Gol- 
termann, a Spouse le celebre physiologiste 
Engelmann, a Utrecht, et actuellement a Ber- 
lin. — 2. Friedrich, n^ a Aschersleben le 
18 nov. 1864 ; £tudia a Halle, Berlin et Leipzig, 
la liUeraU/re et la philosophie, en mdme 
temps que la musique (Spitta, Bellermann, 
Kretzschmar), dirigea a Leipzig plusieurs so- 
cote's chorales et donna des lemons de piano, 

Suis, en 1890, fit les examens d'Etat pour le 
iplorae d'enseignement superieur. B. succe'da 
en 1895 a Ferd. Gleich, comme critique musi- 
cal du « Dresdener Anzeiger », en 1898 a E. 
Krantz, comme directeur du « Lehrergesang- 
verein ». II rentra cependant a Leipzig en 
1909, en qualite de directeur de musique de 
rUniversite (dir. du choeur des c Pauliner ») 
et fat appele en 1911 a la redaction en chef de 
la Neue Zeitschrift fur Musik. B. s'est fait 
connattre comme compositeur par des choeurs 
p. voix d'hommes, des lieder et des morceaux 
oe piano. 

Brandt, 1. Johann, ne* a Kloster Rohr, pres 
de Rati&bonne, le 14 nov. 1760, directeur de 
musique de la cour a Carlsruhe, m. le 26 mai 
1837. 11 a compose' des messes ; des oratorios ; 
des symphonies ; 12 quintettes p. instr. a ar- 
chet, op. 11 ; des quintettes p. basson et ar- 
chetB, op. 14 et 52 ; d'autresp. flute et archets, 
op. 58 ; 3 quatuors p. instr. a archet, op. 25; 
nn Notturne p. 2 V. et Vc, op. 19; 2 opeVas 
(1810, 1814) ; des lieder, etc. - 2. Johann, n£ a 
Kirchenbirk, en Bohgme, le 30 aoOt 1835 ; a 
fait representor a partir de 1869, a Vienne, 
doperettes et ecrit la musique de plus de cent 
pieces de theatre. 

Brandoukow, Anatole-Andreiewitch, vio- 
loncelliste remarquable, n£ a Moscou le 6 janv. 
1859 ; fit ses Etudes au Conservatoire de Mos- 
cou fCossmann, Fitzenhagen) puis v£cut a Pa- 
ris jusqu'en 1889. II de'buta en 1881 a Angers, 
dans un concert dirige* par Saint- Saens, fut 
engage dans les grands concerts de Paris et 
de Londres et fonda en 1886, a Paris, un a Qua- 
taor i dont Marsick £tait le premier violon. B. 



vit depuis 1890 a Moscou. II a e'crit des pieces 
pour violoncelle et piano ou orchestre. 

Brandstetter, v. Garbrecht. 

Brandt, 1. Karoline, v. Weber (Ch.-M. 
de). — 2. Michael, v. Mosonyi. —3. Marianne 
(de son vrai nom Marie Bischof), ne'e a Vienne 
le 12 sept. 1842 ; fut Sieve de M-" Marschner, 
au Conservatoire de Vienne (1862-1866), de'buta 
en 1867, sous le nom de M. B., a Olmutz, Kla- 
genfurt et Graz, et fit partie de 1868 a 1886, 
de TOpe'ra de Berlin, dont elle 6tait Tune des 
can ta trices (alto) les plus estime'es. Elle etudia 
de nouveau pendant les vacances de 1869-1870, 
aupres de M ne Viardot-Garcia, a Baden-Baden. 
Wagner l'avait choisie pour cr6er le r61e de 
Kundry, a Bayreuth, en 1882, alternativement 
avec M m * Materna : elle faisait encore partie en 
1886 de la troupe d ope>a allemand a New-York 
et s'est fix£e a vienne, en 1890, comme profes- 
seur de chant. Cf. La Mara, Musikatische Stu- 
dienkopfe, vol. V. 

Brandts*-Buys, famille de musiciens n£er- 
landais. Le pere, Cornelius-Alexander, ne* a 
Zalt-Bommel le 3 avr. 1812, m. a Dordrecht le 
18 nov. 1890; fut, a partir de 1840, organiste et 
directeur de musique a Deventer (aussi com- 
positeur). Ses fils : Marius-Adrianus, ne a 
Deventer le 31 oct. 1840, depuis 1864 a Zutphen 
(methode d'orgue, etc.); Lud wig-Felix, ne a 
Deventer le 20 nov. 1847, organiste et directeur 
de musique a Rotterdam (auteur de grandes 
ceuvres voeales] ; Henry, ne" a Deventer le 20 
avr. 1851, m. a Amsterdam le 15 oct. 1905, 
depuis 1878 directeur de IV Amstels Mannen- 
koor », a Amsterdam, a e'crit un opeVa, Albrecht 
Bey ling, donnea Amsterdam en 1891, un grand 
nombre de choeurs pour voix d'hommes, etc. 

Brandus, Dufour et C* l# , importante mai- 
son d'£ditions de Paris, fonde'e par Maurice 
Schlesinger (v. ce nom) en 1834 et reprise en 
1846 par les freres Louis B. (m. le 30 sept. 1887) 
et Gemmy B. (ne' en 1823, m. le 12 fevr. 1873). 

Branle (rransle; ital. Brando), ancienne 
danse francaise, du xvi*-xvn« s., d'un mouve- 
raent mode're' et de rythme binaire. Le b. est 
parfois chant£, chaque strophe e'tant suivie d'un 
refrain (en all. Beigen). 

Brant, 1. Jobst (Jodocus) vom,originaire de 
Waltershofen fdioc. de Batisbonne), eHudiait 
en 1529 a Heidelberg et devint, en 1549, capi- 
taine a Waldsachsen et gouverneur a Lieben- 
stein. Les ceuvres de B. qui nous sont par ve- 
nues (un livre de Geistliche Psalmen una Kir- 
chengesang de 4 a 9 v. [1572, discantus seul 
conserve'] ; 55 chants de 4 a 5 v. dans les an- 
thologies de Ott, et un motet a 6 v.) prouvent 
que B. 6tait non seulement un contrapuntiste 
remarquable, mais un musicien a l'inspiration 
sincere et profonde. — 2. Jan, n6 a Posen en 
1551, m. a Lemberg le 31 de*c. 1601 ; tit ses Etu- 
des a Rome et devint recteur du College des 
Jesuites de Lemberg. B. a publie' un recueil de 
chants latins et polonais : Piesni tacinskie i 
polskie z nutanii muzycznemi ( Varsovie, 1586J. 

Brasart, Johannes, n6 a Liieelde Leodio) f 
contemporain remarquable de Duray, e*tait en 
1431 chantre (lai) de la Chapelle pontiiicale, a 
Rome. On a conserve de lui des melodies pro- 
fanes et religieuses dans les Codd, 37 (8) et 
2216 (10) de Bologne, 87 (9), 92 (2) et 90 (3) de 
Trente (actuellement a Vienne), enfin dans le 
Cod. canon, misc. 213 (2) d'Oxford. 

Brassin, 1. Louis, ne' a Aix-la-Chapelle le 
24 iuin 1840, m. a St-Pe'tersbourg le 17 mai 
1884; pianiste, e'leve de son pere Louis B. (chan- 



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140 



BRATSCH — BREIDENftTEIN 



teor sc£nique, baryton au Theatre de Leipzig, 
de 1847 a 1859), puis de Moschetes au Conser- 
vatoire de Leipzig. U fut d'abord (1866) mattre 
de piano au Conservatoire Stern, a Berlin, puis 
de 1869 a 1879 au Conservatoire de Bruxelles et 
a partir dece moment a celui de St-P£tersbourg. 
II convient d'accorder une mention sp6ciale, 
parmi les nombreuses compositions p. piano 
de B., aux douze Etudes parues sous le titre 
d'Ecole moderne du piano. B. a aussi £crit ia 
musique de deux operettes, Le prince heritier 
(Bruxelles, 1865) et Le Missionnaire. II eut deux 
freres, £galement musiciens: — 2. Leopold, n£ 
a Strasbourg le 28 mai 1843, m. a Constantino- 
ple en 1890, fut pianiste de la cour du due de 
Cobourg, maitre de piano a l'Ecole de musique 
de Berne, et v£cut aussi un certain temps a St- 
PeHersbourg. — 3. Gerhard, ne a Aix-la-Cha- 
pelle le 10 juin 1844, violoniste de talent ; fut 
maftre de viol on a l'Ecole de musique de Berne 
(1863), puis concertmeister a Goteborg (Suede), 
maitre au Conservatoire Stern a Berlin fl874) 
et directeur de la Socie^ des musiciens a Bres- 
lau (1875 a 1880). II vecut ensuite a St-Peters- 
bourg, puis a Constantinople. B. a public des 
ceuvres de valeur pour violon seul. 

Bratsch. JoiUNN-GEORG,n£a Zell Iel8f£vr. 
1817, m. a Aschaffenbourg le 30 sept. 1887: fut 
pendant nombre d'annles directeur de l'Ecole 
royale de musique de Wurzbourg, devint en 
1872 directeur de musique de l'lnstitution royale 
d'Aschaffenbourg et fut admis a la retraite" en 
1883. 

Bratsche (all.), alto, c.-a-d. Viola alta. 

Brauer, Max, n£ a Mannheim le 9 mai 1855; 
£leve de Vincent Lachner, dans sa ville natal e 
(1875- 1876), puis de Ferd. Hiller, Jensen et de 
Lange au Conservatoire de Cologne (jusqu'en 
1880), fut nomine* successivemeut directeur de 
societes chorales a Kaiserslautern (1880), et di- 
recteur de musique de l'Eglise de la cour, & 
Carlsruhe (1888). B. a 6crit une sonate de vio- 
lon, une Suite p. instr. a archet, des pieces p. 
le piano, etc., et des operas : Der Lotse (Carls- 
ruhe, 1895), Morgiane (ibid., 1899). 

Braun. 1. Anton, n£ a Cassel le 6 f6vr. 1729, 
m. dans la mdme ville vers 1790; violoniste, 
pendant de longues annexes, de la Chapelle de 
la cour de Cassel, auteur d'une quantite de 
musique de chambre gravee a Paris (sonates a 
trois, p. Fl. V. et B. c, op. 1 et 2. 1771 ; sonates 
p. flute, op. 4, 5, 7; concertos de flute, op. 9, 10). 
Peut-dtre B. est-il le fils d'un certain B. dont 
on imprimaitdes ceuvres pour la flute, a Paris, 
de 1729 a 1740. Les deux musiciens dont les 
noms suivent sont les fils d' Anton B. — 2. 
Johann, n£ a Cassel le 28 aout 1753, m. a Ber- 
lin en 1795 ; musicien de la cour de Cassel, puis 
violon solo de la reine, a Berlin, violoniste vir- 
tuose distingue^ et compositeur de musique ins- 
trumentale (concertos de violon, concertos de 
cor, concerto de violoncelle op. 4, pieces pour 
le basson et pour la flute, 3 sonates en trio, op. 
3). — 3. Johann-Friedrich, n£ a Cassel le 15 
sept. 1759, m. a Ludwigslust le 15 sept. 1824; 
hautboiste virtuose, £pousa une scpur de Fr.-L.- 
:Km. Kunzen, qui £tait cantatrice. II a 6crit un 
grand nombre de pieces (in£dites) p. le haut- 
bois. Ses fils sont: — 4. Karl-Anton-Philipp, 
hautboiste, n£ a Ludwigslusten 1788; partit en 
1807 pour Copenhague. — 5. Wilhelm, hau- 
boiste, n£ a Ludwigslusten 1791, £pousa sa cou- 
sine, la cantatrice Kathinka Braun (1799-1832), 
et partit en 1831 pour Stockholm. II a tterit de 
nombreuses anivressymphoniques etde la mu- 



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sique de chambre dont les manuscrits autogra- 
phes sont, depuisl902,a la Bibl. da gouverne- 
ment, a Schwerin. 

Bravo (ital.), terme usuel d'approbation, au 
superlatif : bravissimo. Les Italiens orient bravo 
bravissimo (plur. bravi) a un artiste, brava, 
bravissima (plur. brave) & une artiste. 

Bravoure (ital. Bravura, all. Bravour), 
terme dont on se sert pour indiquer une ceu- 
vre ou abondent les difficulty techniques ; 
air de bravoure, morceau de o., allegro di 
bravura, valse de o., etc. 

Brecher, Gustav, n£ a Eichwald, pres de 
Teplitz, le 5 fe>r. 18/9 ; <6tait encore £leve do 
gymnase de St-Nicolas, a Leipzig (ou sea pa- 
rents avaient £lu domicile), lorsque Rich. 
Strauss dirigea, en 1896, un po&me symphoni- 
que de sa composition : Rosmershotm. B. 
commence en 1899 la carrtere de chef d'or- 
chestre, comme volontaire au Theatre de Leip- 
zig. II passa de la, en 1900, a l'Op^ra de la 
cour, a Vienne, puis au Theatre municipal 
d'Olmutz et, en 1908, a l'Op6ra de Hambourg. 
II faut mentionner encore, parmi ses oeuvies, 
une symphonie « sociale », Aus unserer Zcit, 
d'apr&s les paroles de J.-H. Mackay (execute* 
a Berlin et a Munich, sous la direction de 
R. Strauss). Enfln B. ecrit dans diverses re- 
vues (sur R. Strauss. Berlioz, l'op£ra ve'riste). 

Bredal, 1. Niels-Krog, n£ a Drontheim en 
1733, m. a Copenhague le 26 janv. 1778; boure- 
mestre de Drontheim et plus tard directeur de 
theatre a Copenhague, eHait no£te dramatiqne 
et compositeur (cantates). —2. Ivar-Frederik, 
n6 a Copenhague le 17 juin 1800, m. dans la 
m£me ville le 25 mars 1864 ; altiste de la Cha- 
pelle royale, fut nomm£ « concertmeister » en 
1843, puis chef des chaeurs au Theatre en 
1850. 11 fit valoir ses droits a la retraite en 
1863. B. est l'auteur de petits operas comi- 
ques : Die Braut von Lammermoor (1832), 
Guerillabanden (1834), d'une cantate p. tenor 
et orchestre : Judas Ischarioth, d'une Oster^ 
hymne, etc. 

Bree, Jean-Bernapd van, n£ a Amsterdam 
le 29 janv. 1801, m. dans la m£me ville le 
14 f6vr. 1857 ; Sieve de Bert el man n, ftit 
nomine* en 1829 directeur artistique de la so- 
cieU6 « Felix meritis », fonda en 1840 la so- 
ciete' Ste-C6cile qu'il dirigea jusqu'a sa mort, 
et fut en mSme temps directeur de l'£cole de 
musique de la <t Society pour I'encouragement 
de Tart musical ». B. est Pauteur d'un grand 
nombre d'oeuvres instruments les et vocales 
(ope>a : Sapho, 1834). Cf. H. Beijermann, J.-B. 
van B. (1857). 

Breidenstein, Heinrich-Karl, n£ a Stei- 
nau (Hesse) le 28 f£vr. 1796, m. a Bonn le 
13 juil. 1876 ; 6tudia le droit, puis, a Heidel- 
berg, la philologie. II fut d'abord institntear 
chez le comte Witzingerode, a Stuttgart, puis 
maftre supe'rieur a Heidelberg. En 1821, u se 
rend it a Cologne ou il fit des conferences sur 
la musique et fut appele% en 1823, aux fonc- 
tions de directeur de musique de rtJniversite' 
de Bonn ; il donna, en quality de pri vat-do- 
cent, un coure de musique et, plus tard, fat 
nomme professeur. B. fut l'instigateur de 
l^rection du monument de Beethoven, 4 Bonn ; 
il publia, du reste, un petit ouvrage a Tocca- 
sion de Inauguration de ce monument et fit 
executer une cantate de sa composition. Les 
plus connues de ses o?uvres sont quelques cho- 
rals. De pr^cieux materiaux pour un traits de 
I'orgue sont acluellement en possession de 

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BREITHAUPT — BREITKOPF ET HiERTEL 



Ml 



M. Hugo Riemann. Sa mdthode de chant, Sinq- 
tckule, etait autrefois tres repandue. B. a col- 
libore a F« EncIyclopeMie » de Ersch et Gru- 
ber. Enfin, il a publie une reduction p. piano 
et chant & y Israel en Egypte de Haendel (18*26). 

Brefthatipt, Rudolf-Maria, ne* a Bruns- 
wick le 11 aout 1873 ; a etudie a Iena, Leipzig 
et Berlin, le droit puis la philosophies la psy- 
chologie, Tart et les sciences musicales, et 
suivi aussi, en 1897, les cours du Conserva- 
toire de Leipzig (Bob. Teichmuller, Jadassohn, 
Paul). B. col la bore depuis 1898 a di verses re- 
vues : « Redende Kunste », « Neue Zeitschrift 
for Musik i, etc. et, apres un court sejour a 
Vienne, il s'est etahli a Berlin, en 1901, comme 
musicographe et professeur de piano. B. a 
ecrit : Die naturliche Klaviertechnik (2 part. : 
vol. 1, 1904, 2* ed. 1905 ; vol. II, Die Grtmd- 
Utgen der klaviertechnik. 1907 [ed. franc. : 
Let fondements de la technique du piano]) ; 
Musikalische Zeit- und Streitfragen (recueil 
d'essais divers, 1906) ; etc. Comme composi- 
teur, B. n'a guere fourni oue quelques lieder. 

Breitkopf, Bernhard-Theodor, fils afne* 
de Gottl.-Im. Breitkopf (v. Breitkopf et H^er- 
tel), ne a Leipzig le 20 mars 1745 ; fut em- 
ploye* pendant quelque temps dans Timprime- 
rie de son pere, puis partit en 1777 pour la 
Russie. 11 fonda une imprimerie en 1781 a St- 
Petersbourg, devint plus tard directeur des 
Imprimeries impeYiales de la Russie, conseil- 
ler d'Etat, etc. et mourut a un age a varied. B. 
aimait passion ne*ment la musique et il l'ensei- 
gna t du reste, dans une institution de jeu- 
nes Giles, a St-P6tersbourg. On a m3me de lui 
des lieder et des danses Son second recueil 
de lieder, de l'annee 1770 (Neue Lieder mit 
Melctien, 20 poesies du jeune Goethe, li£ 
d'araitie avec B. et dont ces vers n'ont et£ 
conserves que par l'interm£diaire des compo- 
sitions en question) a 6te* publie* en 1907 par 
Albert Roster, en fac-simile de la premiere edi- 
tion. 

Breitkopf et Haertel, tres importante mai- 
8oq d Edition musicale a Leipzig, fondle en 1719, 
comme imprimerie d'abord. par Bernhard- 
Christoph Breitkopf* de Klausthal dans le 
Harz (n6 le 2 mars 1695, m. le 26 mars 1777). 
Son fils, Johann-Gottlob-Immanuel Breitkopf 
(ne le 23 nov. 1719, m. le 28 janv. 1794), entra 
dans le commerce en 1745 ; la raison sociale 
etait en 1765 d<§ja : « B.-C. Breitkopf u. Sohn ». 
A la mort de son pere, Immanuel Breitkopf 
prit a lui seul la direction de la maison. Son 
nom a une importance capitate dans l'histoire 
de l'impression musicale; ce fut lui, en effet, 
qui mit le systeme d'impression musicale ty- 
pographique a la hauteur des besoins modernes, 
en divisant les caracteres en tres petits frag- 
ments (v. Impression) Cette invention, que Ton 
peut considerer comme absolument nouvelle, 
trouva de nombreuz adeptes et imitaleurs ; 
cependant e'est bien a son auteur quelle rap- 
porta le plus. Celui-ci donna aussi une vive 
impulsion au commerce de musique, en amas- 
sant un fonds considerable d'eeuvres, manus- 
crites et imprimees, et d'ouvrages de literature 
musicale, et en publiant des catalogues impri- 
mea. Bien que parfois incorrects, ces catalogues 
et plusspecialement les catalogues thematiques 
de musique instrumental, de 1766 a 1787 (Sop- 
piemenU dei Catalogi), offrent de precieuses 
ressources pour la determination des auteurs 
de compositions manuscrites du xvni* s. Imma- 
nuel Breitkopf a publie aussi quelques antho- 



logies (v. Berlinische Oden, Raccolta et 
Musikausches Magazin). 11 est l'auteur de di- 
verses Etudes : Ueber die Geschichte una 
Erfindung der Buchdruckerkunst (1779) ; Ver- 
such, den Ursprung der Spielkorten, die Ein- 
fuhrung des Leinenpapiers und den Anfang 
der Hotzschneidekunst in Europa zu erforschen 
(1784); Ueber Schriftgiesseret und Stempel- 
schneiderei ; Ueber bibliographic und Biblio- 
philie (1793). A sa mort, ce fut son second tils, 
Christoph-Gottlob Breitkopf, ne le 22 sept. 
1750, m. le 7 avr. 1800, qui entreprit le com- 
merce; mais pas plus que son frere ain£, 
Bernhard-Theodor B. (v. ce nom), il ne semble 
avoir £t£ capable de diriger une aussi vaste 
entreprise, aussi l'abandonna-t-il bientot en- 
tierement a son ami, associe et heritier G.-C. 
Haertel. — Gottkried-Christoph HiERTEL (n6 
a Schneeberg le 27 janv. 1763. m. en son do- 
maine de Gotta le,25 juil. 1827) transforma 
l'ancienne raison de commerce en B. et H. ; il 
augmenta encore l'importance de la maison 
par l'adjonction dune fabrique de pianos qui 
parvint a une tres grande renommee. II publia 
a partir du mois d octobre 1798, YAl Igemeine 
musikalische Zeitung : le premier journal de 
musique dont la reussite fut de quelque duree, 
fit une 6dition complete des oeuvres de Mozart, 
de Haydn, de Clementi et deDussek, introdui- 
sit Timpression au moyen de planches detain, 
et, d'accord avec Tinventeur de la lithograph ie 
(Senefelder), se servit de celle-ci, a partir de 
1805, pour Timpression des titresde morceauz. 
Ce fut, apres lui, son neveu Florenz Haertel 
qui dirigea la maison jusqu'au jour ou le GIs 
a!ne de Gottfried, D* Hermann H^rtel (ne le 
27 avr. 1803, m. a Leipzig le 4 aout 1875), en 
devint le chef, en 1835. Son frere, leconseiller 
municipal Rajmund H^RTEL(ne le 9 juin 1810, 
m. a Leipzig le 10 nov. 1888; cf. Hauffe, Luise), 
partageait avec lui la haute direction des affai- 
res. Ces deux hommes furent longtemps a la 
t£te du commerce de librairie a Leipzig. Apres 
la mort de Hermann Harrtel et la retraite de 
Raimund (1880), les tils de leurs deux sceurs 
prirent la direction des affaires et, plus tard, 
entrerent en possession du commerce : le 
« StadtraU Wilhelm Yolkmann (ne* a Leipzig 
le 12 juin 1837, fils du celebre physiologiste de 
Halle, m. le 24 dec. 1896), et le « Geheimer 
Hofrat » D r Oskar von Hase (n^ a I6na le 15 
sept. 1846, fils d'un historien de l'^glise, pro- 
fesseur a TUniversit^ de cette ville). Volkmann 
fut remplace par son fils, le D r Ludwig Volk- 
mann. Enfin, en 1909, un fils d'Oscar von Hase, 
D r Hermann von Hase, entra a son tour dans 
la direction du grand etablissement. Oscar 
von Hase a preside a di verses reprises les as- 
sociations professionnelles de la librairie alle- 
mande et leipzicoise, et il a fourni d'impor- 
tantes contributions a l'histoire de la librairie : 
Die Koberger (2* ed., 1885) ; Breitkopf und 
RarteU aus den Papieren des Geschaftsarchi- 
vesd664 bis i894 ; Emit Strauss, ein deutschei* 
Buchhandler am Rhein (1907). Ludwig Volk- 
mann est president du « Deutscner Buchgewer- 
beverein* et s'est fait un nom comme critique 
d*art par diverses publications : Iconograpnia 
Dantesca, 1898; Erziehung zum Se/ien (3* ed., 
1902) ; Naturprodukt una Kunstwerk (2 e £d., 
1903); Grenzen der Kunste (1903). 

La maison B. et H. a participe a la fondation 
des « Associations Bach » et « Handel », pour 
la publication des oeuvres de ces roaitres ; de 
plus, elle a entrepris personnellement la publi- 



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142 



BREITNBR — BRESLAUR 



cation dMditions monumentales, completes et 
critiques, des oeuvres des grands mail res de la 
musique. Des succursales importantes,a Bruxel- 
les, Londres, New- York et Berlin, ont accentue* 
encore le caractere mondial de l'entreprise qui 
occupe a Leipzig plus de 800 ouvriers, dans ses 
ateliers d'impression et de gravure. 

Breltner, Ludovic, n6 a Trieste le 22 mars 
1855, eleve du Conservatoire de Milan, puis de 
Rubinstein et de Liszt, fonda a Paris une « So- 
cie*t6 philharmonique » et organisa nombre de 
concerts dans lesquels il etablit sa renommee 
de bon pianiste. B. a remporte" aussides succes 
comme compositeur de lieder. 

Brema, Maria (de son vrai nom Bremer), 
nee a Liverpool le 28 f£vr. 1856 ; eleve de G. 
Henschel, a de*but£ a Tage de trente-cina ans 
seulement comme cantatrice, dans les « Mon- 
day pop. Concerts » de Londres et dans le role 
de Lola, de Cavalleria rusticana j^Mascagni). B, 
a chants a Bayreuth en 1894 le role d'Ortrude, 
en 1896 ceux de Fricka et de Kundry. Son in- 
terpretation de Gluck a 6t& tres remaraue'e. 
En tin, elle a place* sous Fegide d'Orphee et 
ouvert a Londres, en 1911, une « Ecole de chant 
scenique ». 

Bremner, Robert, nd en Ecosse en 1720, 
m. a Londres le 12 mai 1789 ; violoniste (£leve 
de Geminiani) et mattre de musique a Edim- 
bourg, devint plus tard 6diteur. et marchand 
de musique a Edimbourg et a Londres. B. fut 
un des editeurs les plus remuants de l'£poque 
d'efflorescence du style moderne. Concurrem- 
mentavec les Le Chevardiere (Paris) et les J.-J. 
Hummel (Amsterdam), il imprima force sympho- 
nies, trios, etc. Son successeur, John Preston, 
a publie en 1790 un catalogue de F&iition. On 
y remarcjue surtout une grande collection de 
symphonies : Periodical Overtures in 8 parts 
(v. ce mot), et quelques anthologies : chants 
d'e*glise a 4 v., 40 chansons et duos £cossais 
(1757), des chants maconniques de 3 a 4 v. 
(1759), des reels [dan ses] ecossaises avec B. c, 
une seconde serie de melodies ecossaises, avec 
des variations de violon et la B. c, etc. B. lui- 
meme est 1'auteur d*un traits excellent de mu- 
sique ele'mentaire : The rudiments of music 
(1756 [1762, 1763]). 

Brendel. Karl-Franz, n£ a Stolberg (Harz) 
le 26 nov. 1811, m. a Leipzig le 25 nov. 1868; 
etudia la philosophie a Leipzig, travaillant en 
mdme temps le piano avec Fr. Wieck, prit ses 
grades a Berlin et se voua a la musique a par- 
tir de 1843 seulement. II fit, a Freiberg d'abord, 
puis a Dresde et a Leipzig, des conferences mu- 
sicales ; il prit, en 1844. la redaction de la Neue 
Zeitschrift fur Musik, fondee en 1834 par Schu- 
mann et continua a y d£fendre les idees de 
l'£cole neo-romaotique allemande. Une publi- 
cation mensuellequ'il avaitcr&e, avecR. Pohl, 
Anregungen fur Kunst, Leben und Wissen- 
schaft (1856 a 1860), poursuivait les memes 
tendances. II devint, peu apres, professeur 
d'histoire de la musique au Conservatoire de 
Leipzig ; mais cette situation arrdta, pour ainsi 
dire, son developpement et l'empecha de suivre 
d'une maniere consequente la marche de Liszt 
et de Wagner. B. etait membre fondateur de 
YAUgemeiner deutscher Musikverein (1861), 
et le pre*sida pendant nombre d'ann^es. II a 
publie\ en plus de ses nombreux articles de 
journaux : Grundzuge der Geschichte der Musik 
(1848 ; 5* dd. 1861 ; 6» ed., revue par le D' W. 
Kienzl, 1887k Geschichte der Musik in ltalien, 
Deutschlana und Frankreich von den ersten 



christlichen Zeiten an, etc. (1852, 2 vol. ; S - 
et 6« e"d. revues par F. Stade ; 7* e"d. par Kienzl^ 
1888; 6d. nouv. avec des adjonctions de Rob/ 
Hovker, 1902 119061) ; Die Musik der Gegemvart 
und die Gesamtkunst der Zukunft il854); 
Franz Liszt als Symphoniker (1859) ; Die Or- 
ganisation des Musikwesens durch den Stoat 
(1865) et Geist und Technik im Klavierunter- 
richt (1867). Des Gesammelte Aufsdtze zur 
Geschichte und Kritik der neueren Musik ont 
paru en 1888. 

Brenet, Michel (de son vrai nom Marie 
Bobillier), musicoeraphe francais de grind 
roerite, n£e a Luneville le 12 avr. 1858, vecut 
a Strasbourg et a Metz, mais est fixee a Paris 
depuis 1871. Elle a publie* : Histoire de la 
Symphonie a orchestre, depuis ses origines 
jusqu'a Beethoven inclusivement (1882); Gre- 
try, sa vie et ses anivres (1884 ; couronne par 
r Academie royale de Belgique) ; Deux pages de 
la vie de Berlioz (1889) ; Jean de Ockeghem 



11893), La musique dans les processions (con- 
Srence, 1896), Siba tien de Brossard (1896), La 
musique dans les couvents de femmes (confe- 
rence, 1898), Claude Goudimel (1898), Notes 
sur Vhistoire du luth en France (1899), Les 
concerts en France sous I'ancien regime (1900), 
Additions inedites de Dom Jumilhac a son traite 
etc. (1902), La jeunesse de Rameau (1903), Pa- 
lestrina (1906, dans la collection des « Maftres 
de la Musique » de J. Chantavoine), La plus 
ancienne methode francaise de musique (1907, 
^impression de a L'art, science et pratique de 
pleine musique »), /. Haydn (1909, dans la 
meme collection que « Palestrina »), Notes sur 
^introduction des instruments dans les eaUses 
de France (1909, « Riemann-Festschrift t), Les 
archives musicales de la Sainte Chapelle du 
Palais (1910, publ. de la section de Paris de la 
S. I. M.U Musique et musiciens de la vieilk 
France (1911). Elle a fourni, en outre, des arti- 
cles d'histoire et de critique musicalesau M4- 
nestrel, >ux Archives hittoriques, artistiques 
et litteraires (1889-1891), et col! a bore au Guide 
musical, a ia Grande Encyclopedic, au Cor- 
respondant, a la Revue musicale, a la Vie 
musicale, a la Rivista musicale italiana, am 
publications de la S. I. M., etc. 

Brescianello. Giuseppe- Antonio, direc- 
teur de musiaue ae la cour ducale, a Stuttgart, 
entre 1717 et 1757 env., a public en 1738a Ams- 
terdam 12 concertos de violon. On a consent 
en outre, en manuscrits, des symphonies, des 
sonates a trois. une messe, des pieces pour co- 
lachon (v. ce mot), des cantates, etc. 

Breslaur, Emil. n^ a Cottbus le29 mai 1896, 
m. a Berlin le 26 juil. 1899 ; ^leve du gymnase 
de sa ville natale et du s£minaire de Neuzelle, 
fut nomme maltre de religion et preViicatear 
de la communaut^ israelite de Cottbus, apres 
avoir subi ses examens avec grand succes. En 
1863, il transfe*ra son domicile a Berlin ponr 
s'y vouer entierement a la musique ; il suivit, 
pendant quatre ann^es, les cours du Conserva- 
toire Stern, ou il eut pour mattre Jean Vogt, 
H. Ehrlich (piano), Fl. Geyer, Fr. Kiel (compo- 
sition), H. Schwantzer (orgue) et J. Stern (jea 
des partitions, direction). De 1868 a 1879, B. fat 
maitre de piano et de thSorie, puis de p£da- 
gogiedu piano a 1' Academie fondee par Kullak. 
II succeda a Stern, en 1883, comme directenr 
des chaiurs de la Synagogue re*formee. II se fit 
aussi connaitre comme critique musical (Spe- 
nersche Zeitung, Fremdenblatt) et fonda en 
1879 la « Societe des maftres et mattresses de 



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breton [y Hernandez] — bricks 



143 



musique de Berlin » (transformed en 1886 en 
t Deutscher Musiklehrer-Verband »}. B. recut 
le titre de « professeur » a la suite de la publi- 
cation d'un ouvrage intitule : Die technxschen 
Grundlagen des Klavierspiels (1874). Mais il 
est connu surtout par la publication dune re- 
vue pedagogique Der Klavierlehrer (des 1878) 
et de : Noten-Schreibschule, Metkodik des 
Klavierunterrichts (N. Simrock, 2«« ed. 1896), 
Klavierschule (3 voU 18*« £d., 1898), Melodte- 
bildungslehre (2 m * ed. 1895). 11 a, en outre, 
ecrit un certain nombre de chcRurs, de lieder, 
de morceaux de piano, et publie quelques bro- 
chures : Zur methodischen Uebung des Kla- 
viertpiels ; Der entwickelnde Unterricht in der 
Harmonielehre ; Ueberdie sc had lichen Fblgen 
des unrichtiaen Uebens ; Sind originate Syna- 
gogen- una Volksmelodien bei den Juden 
geschichtlich nachiveisbar?(iSdS; a vec response 
negative) B. a r6dige~ la onzieme edition du 
Musikalisches Konversatumslexikon de Schu- 
bert (1892). 

Breton fy Hernandez], Tovas, n£ a Sala- 
manque le 23 dec. 1850, compositeur scenique 
espagnol tres estime\ a fait representer de 1»75 
a lWi dix-huit ouvrages, parmi lesquels des 
zsrzuelas (avec dialogue parte): La Dolores 
(1895), La Verbena de la Paloma (1897), El 
Caballo del Sehorito (19(H) ; des operas : Los 
Amantes de Ternel (1889), Garin, Raquel, Fa- 
rinelli: un oratorio : Apocalypsta (Madrid, 
1882). Parmi les oeuvres sympnoniques de B., 
il (ant noter surtout des c Tableaux d'Andalou- 
«e • (Escenas Andaluzas), une Marc he fune- 
bre pour Alphonse XII, une Polonaise et un 
Scherzo. 

Breuer. Hans, t£nor remarquable, ne* a Co- 
logne le 27 avr. 1869 ; abandonna la carriere 
commerciale pour travailler a Bayreuth, sous la 
direction de Kniese. II a chante* a Bayreuth dans 
Urates les series de representations depuis 1894 
(principalement t Mime »). B. fait partie du 
personnel de rOpera de la cour, a Vienne. 

Breunlng, Moritz- Gerhard yon, ne* a 
Vienne le 28 aout 1813. m. a Vienne, ou il etait 
medecin, le 6 mai 1892 : fils de 1'ami d'enfance 
de Beethoven, Stephen von B. (n6 a Bonn le 
17 aout 1774, ra. a Vienne ou il etait conseiller 
militaire de la cour, le 4 jnin 1827), a publie 
un volume intitule : Aus dem Schwarzspanier- 
hause (1874; relmpression, avec des annota- 
tions de Kalischer, 1907). Pendant les dernieres 
annees de la vie du maitre, B. lui-m£me, en- 
core enfant, eut avec lui des relations jour- 
oalierds. Beethoven l'appelait tan tot « Ariel », 
taotdt c Hoaenknopf » et Ton trouve frequem- 
ment de sea traces dans les carnets de conver- 
sation. Son ouvraae est une des sources les 
plus sures et les plus importantes pour l'his- 
toire des dernieres annees de la vie de Bee- 
thoven. 

Breunung, Ferdinand, n£ a Brotterode 
(Thuringe) le 2 mars 1830. m. a Aix-la-Cha- 
pelle le 22 sept. 1883; Sieve du Conservatoire 
de Leipzig, succlda a Reinecke, en 1855, 
comme professeur de piano au Conservatoire 
de Cologne. II fut nomme plus tard* en 1865, 
directeur de musique de la ville, a Aix-la-Cha- 
pelle. 

Br6val, 1. Jean-Baptiste, ne* dans le depar- 
tement de l'Aisne en 1756, m. a Chamomile, 
pre* de Laon, en 1825; premier violoncelliste 
de 1'orchestre de l'OpeYa et professeur au Con- 
servatoire de Paris. 11 fit valoir ses droits a la 
retraite en 1802, lors de la reorganisation du 



Conservatoire. B. a £crit beaucoup de musique 
instrumental (Symphonies concertantes op. 4 
et 11 : quatuors p. instr. aarchet, op. 1,5, 18; 
trios id., op. 3, 32 ; de nombreux Duos p. 2 V., 
2 Fl., V. et Vc. et 2 Vc. : des somites p. violon- 
celle avec B. c, op. 2, 12, 28, 40); un opera: 
Ines et Leonore (1788), et une Methode raison- 
nee de violoncelle (1804; id. angl. par J. Peile, 
1810). — 2. Lucienne, de son vrai nom Brenn- 
wald, nee a Geneve le 5 dec. 1870 ; eleve du 
Conservatoire de Paris, ou elle remporta en 
1890 le premier prix d' opera. Cantatrice des 
plus remarquables, elle a debute* a 1'Opera en 
1892 et y a cre'e' une se>ie de roles importants, 
tout recemment encore Lady Macbeth de Mac- 
beth dErnest Bloch. 

Br6vlalre, (lat. Breviarium ; all. Brevier), 
recueil de chants de l'Eglise catholique renfer- 
mant les prieres, les lectures et les chants 
(antiennes, r£pons, hymnes, etc.) des Heures 
(vepres, nocturnes, matines, etc.). Cf. P. Suit- 
bert Baumer, Geschichte des Breviers (1895; 
6d. franc. : Uhistoire du Breviaire, 1905). 

Brdve (Brevis), valeur de note dans la mu- 
sique proportionnelle. V. Notation propor- 

TIONNELLE. 

Br6vllle, Pierre de, n£ a Bar -le- Due 
(Meuse) en 1861, fit son droit en vue de la car- 
riere diplomatique a laquelle le destinaient ses 
parents, mais suivit en meme temps les cours 
deTh. Dubois au Conservatoire de Paris et ne 
tarda pas aabandonner completement les affai- 
res £trangeres. II devint alors Thieve de Cesar 
Franck dont il est rest£ Pun des plus fervents 
admirateurs. B. a ecrit surtout de la musique 
religieuse (des messes, des motets a une ou 
plusieurs voix, des chosurs liturgiques, une 
scene mystique Sainte Rose de Lima, pour 
choeur de femmes, solo et orchestre, etc.], mais 
* aussi des pieces symphoniques (Nuit de De*- 
cembre ; ouverture pour la Princesse Made- 
leine de Maeterlinck ; introduction et musique 
de scene pour let Sept Princesses, du meme ; 
musique de scene pour Sakountala, de Kali- 
dasa), des oeuvres pour voix et orchestre (La 
t&te de Kenwarc'h [Leconte de Lisle], Mideia 
[F. He*rold]), un ouvrage lyrique : Eros vain- 
queur (Bruxelles, 1908), une fantaisie et divers 
morceaux pour piano, des m&odies, une suite 
pour orgue, etc. II a publie* aussi une £lude : 
Sur les chansons populaires francaises (1901). 

Brewer, Alfred-Herbert, ne a Gloucester 
le 21 iuin 1865 ; organiate, depuis 1896, de la 
cathearale de sa ville natale, a dirige en 1896 
et en 1901 les festivals de Gloucester. B. a fait 
a Dublin, en 1897, son Mus. Doc. ; il a ecrit de 
la musique vocale, religieuse et profane, des 
chants d'ecole, des pieces d'orgue, etc. 

Brlard, Etienne, fondeur de caracteres 
d'imprtmerie, a Avignon, vers 1530. Ses carac- 
teres donnaient aux notes, habituellement qua- 
drangulaires, une forme arrondie et rempla- 
caient les ligatures compliquees par les valeurs 
r^elles des notes successives. Les oeuvres de 
Carpentras (v. ce nom), parues a Avignon en 
1532, furent imprimees par Jean de Channay 
avec des caracteres de B. Cf. Granjon. 

Brlccialdi, Giulio, ni a Terni (Etats de 
TEglise) le 2 mars 1818, m. a Florence le 17 dec. 
1881 ; excellent flutiste virtuose, fit de longs 
voyages et v£cut nombre d'ann£es a Londres. 
Ses oeuvres pour flute sont estim^es. 

Bricks, ...., compositeur d'opeVasdu xvm 9 s. 



a St-P^tersbourg, auteurd'un opera comique en 
4 actes : Fevey, dont l'imperatnce Catherine 11 



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144 



BRIDGE — BRI8T0W 



avait £crit le livret (1786). La partition pour 
piano et chant, parue en 1789, attribue fausse- 
ment la musique a Paschkewitch. Quant a la 
partition originate, elle est deposed a la Biblio- 
theque des Theatres imperiaux, a St-Pe*ters- 
bourg. Une nouvelle reduction p. piano et 
chant a paru en 1895, chez P. Jurgenson, a 
Moscou. 

Bridge, 1. F.-A., v. Stirling, E. — 2. John- 
Frederick, ne* a Oldbury (Worcester) le 5 d£c. 
1844; elevede J. Hopkins et de J. Goss, fut 
d'abord organ is te de l' eg Use de la Trinity a 
Windsor (1865), puis organiste de la cathedrale 
de Manchester (1869), suppliant (1875) et enfin 

Sremier organiste de I'abbaye de Westminster 
1882). En 1890, B. devint professeur de th£orie 
au « Royal College of Music », directeur de la 
« Royal Choral Society » et « examinator » pour 
la musique a l'Universite* d'Oxford (lui-m3me 
avait obtenu, en 1874, le grade de Mus. Doc. de 
rUniversite' d'Oxford). Enfin, en 1902, l'Univer- 
sit6 de Londres l'appela a la chaire« King Ed- 
ward » pour la musique. II avait £te* anobli en 
1897. B. a ecrit des hymnes, des cantates (Lao- 
dicea, Callirhoe [texte de B. Squire]), des an- 
thems, des oratorios (Mount Moriah, Niniveh), 
des oeuvres orchestrates, de petits manuels (pri- 
mers) de contrepoint, de canon et d'accom- 
pagnementa Torgue,i4 course of Harmony (1898, 
en collab. avec F.-J. Sawyer), musical gestures 
(1903), etc. II a public en 1907 unchoix de mo- 
tets de Gibbons. —3. Joseph-Cox, frereet dteve 
du pr£c£dent, n6 a Rochester le 16 aout 1853 ; 
£tudia aussi sous la direction de J. Hopkins et 
devint un organiste excellent. Depuis 1877, or- 
ganiste de la cathedrale de Chester, ilya r6tabli 
en 1879 les festivals de musique triennaux 
qui avaient die paru une quinzaine d'anmtesau- 
paravant. II obtint, en 1875, le grade de Mus. 
Doc. de l'Universit^ d'Oxford. B. est Tauteurd'un * 
certain nombre d'oeuvres chorales de grandes 
dimensions: un oratorio, Daniel; une cantate 
dramatique, Budel; une cantate d'eglise, Be- 
surgam ; un Requiem ; des services, des an- 
thems, des pieces p. orgue et p. piano, des lie- 
der, des choeurs, une symphonie(/*a maj. 1894), 
etc. 

Briegel, Wolfgang-Karl, ne le 21 mai 
1626, cantor de la cour de Gotha (1650) puis 
maitre de chapelle de la cour, a Darmstadt 
(1670), mourut dans cette ville le 19 now 1712 ; 
compositeur tr£s fecond d'oeuvres religieuses 
pour voix avec accompagnement instrumental : 
Geistl musikal. Bosengarten, 1658 : Evange- 
lische Gesprache, 3 part. 1660-1681 ; Geistl 
Arien 2 part. 1 660-1 6ol ; Evang, Blumengar- 
ten, 4 part. 1666-1669; Geistl OdenA. Gryphii, 
1670; Madrigalische Trostgesdnge (a 6 v. a 
cappella), 1670; Musikalisches Tafelkonfekt 
(de 1 a 14 v. avecinslr.), 1672; Evangeliscftes 
Hosiannah y 1677; Musikalische Trostqvelle, 
1679 ; Evang elischer Palmenzweia, 1684 ; Evan- 
gelische Harpfen, 1685; Apostoliscfie Chormu- 
si/c, 1697; Musi kalisc her Lebensbaum, 1680; 
Busspsalmen, 1690; Letzter Schwanengesang, 
1690 ; etc. B. a ecrit du reste aussi quelques 
oeuvres instrumentales profanes : padouanes a 
4 v. ; gaillardes, ballets et courantes (suites va- 
rices en quatre mouvements), 1652; intraden et 
donates a 4-5 v. pour cornets et trombones, 
1669; Musikalische Erquickstunden ; Kaprizen 
pour 1 violon, 2 violes et basse, 1680; etc., puis 
un petit opera comique Das triumphierende 
Siegespiel der wahren Liebe (Darmstadt, 1673). 
Enfin il a r^dige* le « cantionale » de Darmstadt. 



Brie&emelster, Otto, chanteur scdnique 
(tetior), n£ a Arnswalde le 18 mai 1866, m. a 
Berlin le 16 juin 1910; avait obtenu le grade 
de D r med., mais e*tudia ensuite le chant sons 
la direction de Wiedemann. II debuta au Thea- 
tre de Detmold, en 1893, passa ensuite a Aix- 
la- Chapelle, a Breslau, puis ne chanta plus 
qu'en representations. Ses interpretations carac- 
teVistiques de « Loge » puis d «He>ode* (Sa- 
lome* de R. Strauss) eveiilerent particnlierement 
1'interei. 

Bright. Dora-Esteixa, n6e a Sheffield (An- 
gleterre) le 16 aoAt 1863 ; pianiste et composi- 
teur, dteve de l'Acad£mie royale de musique de 
Londres (1881-1888), a £pous<§ en 1892, a Bath, 
le capitaine Knatchbull. Elle donne a Londres 
r6gulierement, depuis 188&, des recitals de piano 
(1892, concerts historicities : from Byrd to Co- 
wen) et elle a public 2 concertos de pi*no, 1 
quatuor p. piano et archets, 1 Suite p. pianoet 
violon, 1 duo p. 2 pianos, des variations p. piano 
et orchestre, etc., ainsi que des lieder. 

Brlllante (ital.), brillant, blatant. 

Brlllenb&sse (all.), terme ironiaue servant 
a designer les figures de croches ou ae doubles- 
croches, abr£g£es dans la notation com me suit : 



*-,P- \ 



Brindsmead, John, fondateur de la fabri- 
que de pianos de Londres connue sous la mar- 
aue a J. B. and Sons », n6 a Wear-Giffard 
(North-Devon) le 13 oct. 1814, s'e*tahlit en 1835 
et prit, en 1863, ses deux fils, Thomas et Ed- 

fard, comme associ£s. Le cadet, Edgard B., a 
crit une histoire du piano (1868, re fondue eo 
1879). 

[ten] Brink, Jules, ne a Amsterdam le 
4 nov. 1838. m. a Paris le 6 tevr. 1889 ; Sieve 
de Heinze, danssa ville natale. de Dupont a Bru- 
xelles et d'E.-Fr. Richtera Leipzig. II fut, de 
1860 a 1868, directeur de musique a Lyon, etse 
lixa ensuite a Paris, ou il se crea un bon renom 
comme compositeur. Ses oeuvres (suite d'or- 
chestre, poeme symphonique, symphonic con- 
certo de violon, etc.) Tu rent ex£cut£es, soitaux 
Concerts spirituels, soit dans un concert parti- 
culier (1878). Un opera comique en un acte, 
Calonice, recut un accueil favorable au theatre 
de rAth£ne*e (Paris, 1870) ; un opera en cinq 
actes est rest£ manuscrit. 

Brio (ital.), vivacit£ ; con 6 M brioso, vive- 
ment. 

Brlssler. Friedrich-Ferdinand, ne a Ins- 
terbourff le 13 juin 1818, m. a Berlin le 30juil. 
1893 ; eleve de TAcademie de Berlin (Rungen- 
hagen, A.-W. Bach, Jul. Schneider) et de R. 
Schumann, lit d'abord des tournSes de concerts 
(1838-1845) comme pianiste, puis ful pendant 
nombre d'annees professeur de piano au Con- 
servatoire Stern. B. s'est fait connaitre surtoat 
par des transcriptions d 1 operas, de symphonies, 
etc., nombreuses et pratiques, p. piano a 2 et 
a 4 ms. 

Brlstow, George-F., pianiste et violoniste, 
n6 a New- York le 19 dec. 1825, m. dans la 
m^me ville le 13 d£c. 1898 ; 61eve de son p^re, 
il jouissait d'unegrande renomm^e dans sa ville 
natale, comme maitre de chant dans les denies 
de TEtat. II s'est fait aussi un nom comme 
compositeur (2 symphonies; un op£ra, Rip van 
Winkle; des oratorios, Daniel et St-Jean; de 
nombreux morceaux de piano,des melodies, etc.) 



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BKiTTON 



BRONS 



145 



t 



Brltton. Thomas, Tun des initiateurs de la 
vie musicale anglaise an xvu* a. (cf. John-Banis- 
tbr), com merman t en charbons et amateur de 
musique, n6 a Higham Ferrers (Northampton) 
en 16&1, m. a Londres le 27 sept. 1714; orga- 
nic d£a 1678 et jusqu'a sa mort des concerts 
hebdomadaires, le jeudi, dans sa demeure. Les 

las grands musiciens du temps, et parmi eux 

Itndel, yprenaient part. Tout d'abordgratuits, 
ces concerts furent sou mis plus tard a une taxe 
d'tbonnement annuel de 10 schillings. 

Brixel, Franz, n6 a Vienne en 1852; &&ve 
d'Ed. Horak et de Rud. Willmers, fut, des 1870, 
miitrede piano dans les «Ecoles Horak ». En- 
suite d'une disposition testamentaire d'Ed. Ho- 
rak, B. devint en 1892 le directeur de ces ins- 
titutions. 

Brixl. Franz-Xaver, compositeur remar- 
quable ae musique d'£glise, ni a Prague en 
1732, m. dans la mdme ville le 14 oct. 1771 ; or- 
phelin a Tage de cinq ans, il fut &levi a Cos ma - 
dos par un ecclesiastique de sa famille. Pendant 
le temps qu'ii fr£quentait l'Universit£ de Pra- 
gue, Segert se chargea de son education musi- 
cale. II fut d'abord organiste de St-Gallus, puis 
d& 1 756 1 maitre de chapelledu dome de Prague. 
B. a Icrit 52 grandes messes, 24 messes braves, 
ud grand n ombre de psaumes, de litanies, de 
vepres, plusieurs oratorios, Requiem, etc. Ses 
messes sont ex£cutees aujourd'hui encore en 
Bohdrae. 

Broadwood and Sons, cltebre fabrique 
de pianos a Londres, fondle en 1732 par un 
immigrant Suisse, Bukkhard Tschudi(Shudi), 
dont les barpsichords furent tr&s renommes; on 
peutencoreen voir des exemplaires aux chateaux 
de Windsor et de Potsdam. Tschudi eutcomme 
associ£, puis comme successeur, son gendre 
Johs Broadwood, qui itait £b£niste de son me- 
tier. La t m£canique anglaise » du piano, cons- 
truite en premier lieu en 1770 par Americus 
Backers qui, a sa mort(1781),larecommandaa 
Broadwood, n'est autre qu'un perfectionnement 
de celle de Cristofori-Silbermann (v. Piano), 
John Broadwood (n£ en 1732) mourut en 1812 ; 
il eut pour successeurs James Shudi et Thomas 
Broadwood, puis Henry-Fowler Broadwood, 

Sii mourut le 8 juil. 1893. Son fils et he ri tier 
ekry-John-Tschudi B. transforma la maison 
en soci^te par actions (limited). La fabrique a 
pris peu a peu une extension considerable, en 
sorte que plusieurs milliers d'instrumenta sor- 
tentchaque annle des ateliers B. 

Brod, Henry, n£ a Paris le 4 aofit 1801, m. 
dans la m£me ville le 6 avr. 1839, hautboiste 
excellent, professeur au Conservatoire de Paris. 

Brode, Max, n£ a Berlin le 25 fevr. 1850; 
violoniste, &eve de Gans et de Zimmermann, 
puis du Conservatoire Stern a Berlin (de Ahna, 
PL Geyer, 1863-1867) etjusqu'en 1869du Cornier - 
rttoire de Leipzig. Apr&s avoir 6t& pendant 
quelque temps premier violon d'un Quatuor, a 
Mitau, iltravailla encore sous la direction de Joa- 
chim, a l'Acad&nie rovale de Berlin. Mais un 
mal de doigt Tobligea a renoncer, d£s 1876, a la 
carri&re de virtuose. Maitre de violon au Con- 
servatoire d'Augsbourg, de 1874 a 1876, il fut 
eusuite, pendant trois ans, violon solo de l'or- 
cbestre du Theatre, a Konigsberg. B. crea dans 
cette ville une entreprise de concerts sympho- 
niques, y deploya une grande activity dans le 
professorat, prit la direction en 1891 de la « Phil* 
harmonies, en 1898 de la cSingakademie*. 11 
est maitre de chant dans un gymnase de la 
ville et rat nomm£, en outre, en 1894, directeur 



de musique de ITJniversite ou il fait, depuis 
lors, des cours de th&>rie et d'bistoire. B. a 
recu en 1897 le titre de t professeur *. 

BrodeHe, syn. d'agrement, ornement (v. 
ces mots). 

Broderle harmonlque, nom que certains 
auteurs donnent au son d'une partie figur£e 
qui, sans faire partie de l'harmonie, sappuie 
sur Tune ou l'autre des notes de l'accord. 

Brod&ky, Adolf, violoniste distingu£, ne a 
Taganrog (Russie) le 21 mars 1851 ; se fit en- 
tendre en 1860 d£ia a Odessa et attira l'atten- 
tion d'un riche bourgeois de la ville qui lui 
fournit les moyens d'£tudier, a Vienne, sous la 
direction de J. Hell mesberger. puis au Con- 
servatoire au'il fr&menta de 186*2 a 1863. B. 
joua alors aans le Quatuor Hellmesberger et, 
tout en se faisant connaftre comme soliste, fit 
partie de TOrchestre du Theatre de la cour 
(1868-1870). A la suite d'une longue tourn6ede 
concerts, il arriva en 1873 a Moscou, ou il 
se remit a travailler sous la direction de Laub ; 
il fut nomm£ en 1875 professeur au Conserva- 
toire et succ6da a Hrimaly, auquel £tait 6chue 
la place laiss£e vacante par la mort de Laub. 
En 1879, B. quitta Moscou, dirigea d'abord des 
concerts symphoniques a Kiew, puis recom- 
menga en 1881 sa vie errante de virtuose ; il 
joua avec un grand succ&s a Paris, a Vienne, a 
Londres et a Moscou. La direction du Conserva- 
toire de Leipzig Tappela, au cours de l'hiver 
1882-1883, aux fonctions de professeur de vio- 
lon, comme successeur de Schradieck. A partir 
de 1892, B. s£journa a New- York, puis il ac- 
cepta, en 1895, la place de directeur du « Royal 
College of music », a Manchester, oil il succe- 
dait a Halle. B. est a la t£te d'un Quatuor ex- 
cellent (B., Rawdon Briggs, Simon Speelman 
et Karl Fuchs). 11 a re<?u en 190* le titre de 
D r hon. c. 

Broemme, Adolf, n6 a St-P6tersbourg le 
22 fevr. 1826, m. a Wiesbaden le 8 sept. 1905; 
fit en premier lieu des &tudes d 'architecture, 
ma is se voua des 1849 a la musique et s'initia 
a la thSorie musicale auprfes de Hans Schlette- 
rer (Zweibrucken) etde Grell (Berlin), au chant 
aupr&s de Battaille et de Bordogni (Paris). De 
1855 a 1869, B. vScut a St-P6tersbourg et s'y fit 
estimer comme chanteur et comme professeur 
de chant; de 1870 a 1878, il fut maitre de chant 
au Conservatoire de Dresde, puis il se fixa en 
1879 a Wiesbaden. Un ouvrage de B. : Die 
Entwicklung der Gcsangstimme aus dem na- 
turiichen Sprechton (1893; 4» 6d. 1906), a 6te 
accueilli avec beaucoup de faveur. 

Broeer, Ernst, n£ a Ohlau (Silesie) le 11 
avr. 1809, m. a Tarnopol le 25 mars 1886 ; vio- 
loncelliste, organiste (vers 1840, a Teglise Ste- 
Doroth^e, a Breslau), maitre de cbant (del843 
a 1884, au lyc^e St-Matthieu, dans la meme 
ville) et compositeur de musique d'^glise. 

Bronner, Georg, ne a Holstein en 1666, m. 
a Hambourg en 1724 ; organiste de l'eglise du 
St-Esprit, a Hambourg, avait ^t^ pendant quel- 
que temps, en 1699, run des entrepreneurs de 
rOp£ra de cette ville et ecrivit, de 1693 a 1702, 
une s^rie d'op^ras qui y furent repr^sent^s : 
Echo und Narcissus, Venus, Prohris und Ke- 
phalus, Der Tod des grossen Pans, Beatrix, 
Victor, Herzog der Pwrmannen, Berenice. B. 
a public, en outre, en 1715 : Der Stadt Ham- 
burg... Choralbuch. 

Brons, Simon, n£ a Rotterdam le 19 avr. 
1838 ; professeur de musique et £crivain a La 
Haye, auteur de plusieurs ouvrages theoriques, 



DICTIONNAIRB DE MDSIQUB — 10 



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m 



BRONSART VON SCHELLENDORF — BRUCH 



compoeiteur d'oeuvres symphoniques et de pie- 
ces p. le piano et p. le chant. 

Bronsart von Schellendorf, Hans (Hans 
von Bronsart), pianiste et compositeur, ne* a 
Berlin le 11 fevr. 1830;fils ain<§ du lieutenant- 
general von Bronsart. II suivit de 1849 a 1852 
les cours de l'Universit6 de Berlin, travaillant 
en merae temps la musique aupr&s de Dehn ; 
il v£cut ensuite plusieurs ann£es a Weimar ou 
il fut I'^ve de Liszt, puis donna des concerts 
a Paris, a St-P6tersbourg et dans les princi- 

?ales villes d'Allemagne. B. dirigea, de 1860 4 
862, les concerts de J'Euterpe a Leipzig et, de 
1865 a 1866, comme successeur de Bulow, ceux 
de la « Society des amis de la musique i k 
Berlin. II fut nom me, en 1867, intendant du 
Theatre royal de Hanovre et, en septembre 
1887, intendant de la musique de la cour k 
Weimar. B. se retira au printemps de 1895 et 
recut, avec le titre d'Excellence, le rang de 
conseiller secret. Depuis 1898, B. vit a Perti- 
sau, sur l'Achensee, et se voue exclusivement 
a la composition. On remarque sur tout parmi 
ses osuvres : un trio en sol min. ; un concerto 
de piano en fa diese min. ; une Fruhlings- 
Phantasie pour orchestre ; de nombreux mor- 
ceaux de piano : une cantate, Chrislnacht (exe*- 
cutee par le « Riedelverein » de Leipzig) ; un 
sextuor pour instr. a archet ; une symphonie 
avec choeur, In den Alpen (1896) ; une II* sym- 
phonie (ul min., Schicksalsgewalten) ; Man- 
fred, po&me drama tique en 5 tableaux (Wei- 
mar, 1901); etc. B. a epouse' en 1862 la pianiste 
Ingedorg M'arck, n6e a St-P6tersbourg, de pa- 
rents su£dois, le 24 aout 1840. Pianiste remar- 
quable, el&ve de Martinow, de Henselt et de 
Liszt, elle a su aussi se cr6er un nom comme 
auteur d'ceuvres interessantes p. le piano. Elle 
a ecrit en outre 4 operas (Die Gdltin zu Sais ; 
Jery und Bmtely ; Hjarne [1891] ; Die Suhne 
[1908]), ainsi que des lieder, des morceaux de 
violoo, etc. 
Broschl, Carlo, v. Farinelli. 
Broslg, MoRirz, n£ a Fuchswinkel ( Haute - 
Sil^sie) le 15 oct. 1815, m a Breslau le 24 janv. 
1887 ; suivit les cours du « Matthias-Gymna- 
sium » a Breslau, et fut en m&me temps Tun 
des Aleves les plus i61£s de l'organiste de la 
cath£drale, Franz Wolf. II succ£da a ce dernier 
en 1842, fut nomm£ maitre de chapelle de la 
catb<§drale en 1853, conquit le grade de D' phil. 
et fut appele" aux fonctions de second directeur 
de Tlnstitut royal de musique d'^lise catholi- 
que. II donnait en outre un cours a l'Universit£ 
oe Breslau. NommS « directeur de musique » 
en 1872, il devint en outre membre honoraire 
de I'Acaderaie Ste-C6cile de Rome. B. ^tait un 
compositeur fort estimable de musique d'£glise ; 
il a public quatre grandes messes et trois mes- 
ses breves avec orcnestre, sept recueils de gra- 
duels et d'oifertoires, vingt cahiers d'oeuvres 
pour orgue, un Orgelbuch y op. 32, en huit par- 
ties, un recueil de chorals, et des ouvrages 
theoriques : Modulationstheorie (1866), Har- 
nwnielehre (1874; 3 C £d., 1882 ; 4« ed. par K. 
Thiel, sous le titre : Handbuch der Harmonie* 
le h re und Modulation, 1899), Ueber die alien 
Ktrchenconipositionen und ihre Wiederein- 
fuhrung (1880). Un choix d'ceuvres de B. (3 
vol ) a paru chez F.-E.-C. Leuckart. 

Brossard, 1. Sebastien de, ne en 1654, m. 
a Meaux le 10 aout 1730 ; pretre, il fut d'abord 
pr£bend£ puis devint, en 1689, maftre de cha- 
pelle a la cathedrale de Strasbourg, En 1700, 
il fut nomm6 maitre de musique et grand cha- 



pelain a la cath£drale de Meaux ; il 
jusqu'A sa mort. B. est l'auteur du plui 



y rata 
. lasancien 
lexique musical (cf. Tinctoris et Janowea) : 
Dictionnaire de musique contenant une expli- 
cation des terntes grecs, italiens el francais 
les plus usitis dans la musique, etc. (1708 : 
2e £dit., 1705 ; 3* 6dit. sans date et plusieurs 
autres ; £d. angl. par Grassineau, 1740), ouvrage 
important par les nombreuses donn£ea qu il 
renferme sur 1'histoire de la pratique de la 
musique. 11 a <crit en outre une Lettre en 
forme de dissertation a M. Demotz, sur $a 
nouvelle methode oVecrire le plain-cfumt et 
la nvusique (1729), et public un peu de musi- 
sique d'eglise. B. a r&dige* en outre plusieurs 
ann£es des Airs serieux et a boire. Un grand 
nombre d'oeuvres de B. sont restdes man use ri* 
tes. Cf. Michel Brenet, S. deB., d'apres det 
joapiers inidits (1896). — 2. Noel-Matthieu, ne 
a Ghalon-8ur-Sa6ne le 25 dec. 1789, m. dans la 
m&me ville, ou, apr£s avoir pris le grade de 
D r jur., il <§tait entr£ dans la magistrature. A 
c6te de ses ouvrages de droit, B. a publie' des 
etudes de theorie musicale. Dans sa Theorie 
des sons musicaux (1847), il attire 1'attention 
des savants sur les diverses valeurs acousti- 
ques possibles des sons et en compte 48 dans 
1 esnace d'une octave. II a public en outre une 
table des tonalites (1843) et un guide pour Tem- 
ploi de cette derniere dans renseignement 
(18U). 

Broulllon-Lacombe, v. Lacombe. 

Brown, 1. Robert, n^ a Glasgow vers 1790, 
m. a Rockhaven le 25 aout 1873; auteur de: 
Elements of musical science (1860) ; Rudiments 
of harmony and counterpoint on a new me- 
thod (1863). — 2. Colin, n£ a Liverpool le 25 
aotitl818, ra. k Hillhead, pr^s de Glasgow, le 
19d6c. 1896 ; fit a partir de 1868 des conferen- 
ces sur la musique au college Anderson, a 
Glasgow, construisit un appareil pour la de- 
monstration de la fusion des harmoniques en 
un son musical (Monopoly tone), et publia uo 
ouvrage dacoustique : Music in common thingt 
(1874-1876) et deux recueils de chansons ecos- 
saises. — 3. James-Duff, n£ a Edimbourg le 
6 nov. 1862; fut assistant pendant dix aos 
(1878-1888) a la Bibliotheque Mitchell, a Glas- 
gow, et devint, en 1888, biblioth6caire a la Bi- 
bliotheque Clerkenwell, a Londres. B. a ecrit : 
Biographical dictionary of musicians (1886); 
Guide to the formation of a music library 
(1893) ; Subject classification (1908) puis, en 
collab. avec Stephen Stratton: British musi- 
cal biography (1897), un ouvrage tr&s richeen 
materiaux pour le xviii* et le xix« s. surtoat, 
mais qui, malheureusement, se borne auxmu- 
siciens de pure nationality anglaise. II a pu- 
blic en outre, en 1901 : Characteristic songt 
and dances of all nations with historical no- 
tes and bibliography. — 4. T.-J.-Bordonbl, 
n£ k Dublin en 1863 ; fut soprano solo a realise 
St-Nicolas de Liverpool puis fut nom me, en 
1880, organiste de cette m£me Sglise. Auteur 
d'eeuvres appr^ciees de musique d'dglise: 4 
messes, psaumes, services, etc. 

Bruch 9 Max, n^ a Cologne le 6 janv. 1838, 
recut les premieres lecons de musique de sa 
mere (n£e Almenrader), maftresse de musique 
tr&s estime^e, qui, elle-mdme, avait a diverses 
reprises, danssa jeunesse, chants les partiesde 
soprano solo dans les festivals rh£nans. A Page 
de onze ans d£ja, B. qui etait alors Tel&ve de K. 
Breidenstein, s'essaya dans la haute composi- 
tion musicale et fit ex^cuter a Cologne, en 1852, 



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BRUCK — BRliGKLER 



147 



toe symphonie pour grand orchestra. Ilobtint, 
Famiee suivante, le prix de la fondation Mozart 
(t. Fohdations), et rat, de ce fait, V&lhve parti - 
culler de Ferdinand Hi Her pour la theorie et la 
composition, de Carl Reinecke (jusqu'en 1854) 
et Ferdinand Bretinung pour le piano. Apr&s 
oo court s£jour a Leipzig, il se fixa, de 1858 a 
1861, comme maitre de musique a Cologne, ou 
ij donna, en 1858 d£ja, sd premiere oeuvre s©§- 
nkjoe £crite sur le texte de Goethe, Scherz, 
test und Roche (op. 1). La mort de son p6re, 
en 18fH, le decidaa entreprendre de nouveaux 
vojiges deludes ; il sijourna quelque temps a 
Berlin, Leipzig, Vienne, Dresde, Munich et 
Minnheim, ou il s'arrgta et fit re presenter, en 
1863, son opera Lorelei (op. 16, d'apr&s le texte 
de Geibel, £crit pour Mendelssohn). C'est a 
Mannheim (1802-1864) qne B. Icrivit une pre- 
ndre serie d'oeuvres chorales parmi lesquelles 
Fnihjof qui contribuapour beaucoup a sa re- 
oofnm^e. De 1864 a 1865, il voyagea de nouveau 
(Hambourg, flanovre, Dresde, Breslau, Mu- 
nich, Braxelles, Paris, etc.). II fut ensuite di- 
rector de musique a Coblence (1865-1867), puis 
chef d'orchestre de la cour a Sondershausen 
(1867-1870) ; il £crivit entre autres, a Coblence, 
le premier concerto de violon, devenu promp- 
tenent c£l£bre. L'op£ra Herrnione (op. 40, 
d'apres le « Conte d hiver v de Shakespeare) 
represent en 1872 a Berlin, ou B. sljourna de 
1871 a 1873, n'eut qu'un succes d'estime. Apr&s 
woir vfeo pendant cinq annles (1873-1878) a 
Bonn, se vooant entierement a la composition 
et oe qoittant que deux fois sa retraite pour 
iller feire entendre ses oeuvres en Angleterre, 
il fat appell, en 1878, a succ£der a Stockhau- 
seo comme dlrecteur du « Sternscher Gesang- 
verein >, a Berlin. En 1880, B. succ£da a Be- 
nedict en quality de chef d'orchestre de la So- 
ciety philharmonique de Liverpool et £pousa, 
Fannee suivante, une cantatrice, Clara Tuc- 
ia, de Berlin. En 1883, il abandonna sa si- 
tuation de Liverpool et prit la direction de la 
Sociltl de rorcnestre a Breslau, ou il succeV 
dait a Bernhard Scholz ; il conserva ce poste 
jusro'en 1890 et succ£daenfin a H. von Herzo- 
eenberg en 1892, comme directeur d'une classe 
de i maftres » (Akademische Meisterschule) 
dans la section ae composition de l'Acad£mie 
de Berlin. B. fit valoir ses droits a la retraite 
to 1911 et resta seulement membre de la sec- 
tion de musique du Senat de FAcademie royale. 
D avail recupr^c^demment le titre de « pro- 
feseenr » (18$fe), rUniversite de Cambridge 
ravaitnommeMus. Doc. hon. c. (1893) etPAca- 
demie des Beaux-Arts de France l'avait £lu 
membre correspondent (1898). Enfin, en 1908, 
il recut du gouvernement prussien l'ordre 
«ponr le melrite ». B. vit a Friedenau (Ber- 
lin). Bien qu'elle soit d'une grande richesse 
bannonique. d'une Venture contrapuntique 
soignee et d'une r£elle vari£t6 ^instrumenta- 
tion, l'oeuvre de B., dans son ensemble, tend 
vers le* formes m&odicjues facilement assimi- 
lable*, vers lea symdtnes et les parall&ismes 
bien ordonnes, vers les motifs aux inflexions 
popaiaires. % Elle se distingue de Foeuvre de 
Kiel par plus de chaleur, de celle de Brahms 
par plus d'aisance et des dehors plus accessi- 
ble*. C'est sans contredit dans ses grandes 
ttovres p. chceur et orchestre que B. s'est mon- 
tre sous le meilleur jour, aussi ont-elles pris 
depnb de longues annexes une place impor- 
bnte au repertoire des soci6t£s chorales. Ce 
**nt : A. (p. choeur mixte, [soli] et orchestre) 



Schdn Ellen, op. 25 ; Odysseus, op. 41 (1873) ; 
Arminius, op. 43 ; Das Lied von der Gloche, 
op. 45; Achilleus, op. 50 (1885) ; Das Feuer- 
kreuz, op. 52 ; Moses, op. 67 (oratorio biblique 
dcrit en 1894 pour les fetes du jubii6 de 1'Aca- 
d£mie royale aes Beaux-Arts) ; Gustav Adolf, 
op. 73 (oratorio profane, 1896) ; Nal und Da- 
majanti (1903, texte de Bluthaupt) ; auxquels 
il faut ajouter encore : Jubilate, Amen, on. 3 ; 
Die Birken und die Erlen, op. 8 ; Die Fiucht 
der heiligen Familie, op. 20 ; Rorate coeli, 
op. 29 (avec orgue et orch.) ; Romische Lei- 
chenfeier, op. 34 ; Kyrie, Sanctus, Agnus Dei, 
op. 35 (p. double choeur) • Das Lied vom deut- 
schen Kaiser, op. 37 ; Dithyrame, op. 39 (a 
6 v.) ; Grass an die heilige Nacht, op. 62 ; 
Hymne, op. 64 ; Osterkantate (1908). — B. (p. 
choeur de femmes, soli et orch.) Frithjof auf 
seines Waters Grabhugel, op. 27 ; Die Fiucht 
nach Egypten; Morgenstunde, op. 31. — C. 
(p. choeur d'hommes, [soli] et orch. ) : Frith- 
jof, op. 23 (1864) ; Rdmischer Triumphgesang ; 
Das Wassobrunner debet : Lied der Stddte ; 
Schottlands Trdenen, op. 19 ; Gesang der hei- 
ligen drei Konige, op. 21 (p. 3 v. d'hommes et 
orch.) ; Salamis, op. 25 ; Normannenzua, op. 
32 (solo et baryton et en. d'hommes a 1 v.) ; 
Leonidas, op. 66 ; Therniopylm ; Tyrtmos, 
op. 53. — Des lieder, avec ace. de piano, ont 
eu moins de succ&s : Schottische Lieder et 
op. 7, 15, 17, 33, 59. — Parmi les oeuvres ins- 
trumentales, c'est au I" concerto de violon 
(op. 26, sol min.) qu'appartient a juste titre le 
premier rang par la cel£brit£ qu T il a acquise 
et la place qu'u occupe au repertoire de tons 
les violonistes ; trois autres ont suivi HI, op. 
44, re* min. ; III, op. 58, re min. ; IV, fa diese 
min.), auxquels il faut ajouter, pour violon et 
orchestre : Romance, op. 42, la min. ; lantai- 
sie ecossaise, op. 46 ; Adagio appassionato. 
op. 57 ; In memoriam, op. 65 : pour violon- 
celle et orchestre : Kol Nxdrei (th£me h£brai 
que), op. 47 ; Canzone, op. 55 ; Adaaio nach 
keltischen Melodien, op. 56 ; Ave Maria, op. 
61 ; un peu de musique de chambre : 2 qua- 
tuors p. instr. a archet(op. 9, ut min. ; op. 10, 
mi maj.); un trio p. piano, violon et vcelle 
fop. 5, ut min.) ; 3 symphonies (op. 28, mi 
oemol maj. ; op. 36, fa min. ; op. 54, mi 
maj.) ; ennn des pieces p. le piano (op. 2, 11, 
12, 14, etc.). — Un neveu de B., Wilhelm B., 
actuellement chef d'orchestre a Nuremberg, a 
6crit des operas : Hirlanda (Mayence, 1886) ; 
Das Winzerfesl am Rhein (Nuremberg, 1903). 

Bruck (Brouck), Arnold von, v. Arnold 
v. B. 

BrOok, Julius, n^ a Nagykoros (Hongrie) 
le 20 aodt 1859; professeur au Conservatoire de 
Debreczin, a public despi^ces instructives p. le 
piano (Etudes op. 12, 39, 40, 50, des canons et 
une fugue op. 40), 7 cahiers de danses hon- 
groises p. piano a 4 ms., des Rhapsodies hon- 

Sroises, des impromptus, puis des morceaux 
e violoncelle, 3 quatuors p. instr. a archet, 
etc. B. estl'auteur d'un Traite des formes mu- 
sicales (en hongrois). 

Brucken-Fock. Emile van, excellent ama- 
teur de musique, ne au chateau de ter Hooge- 
lez (Middelburff) ; ing^nieur en chef du corps 
de ge'nie d'Arnhem, a 6crit des oeuvres sym- 
phoniques, un drame musical en un acte : Se- 
leneia (1895), des oeuvres p. choeur et orches- 
tre, etc. 

BrOckler, Hugo, compositeur de lieder de 
grand talent, malheureusement mort tr£s jeune, 



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148 



BRUCKNER — BRUDIEN 



n£ k Dresde le 18 fSvr. 1845, m. dans la m&me 
ville le 4 oct. 1871 ; a Vkse de dix ana, comme 
membre du choeur d'enfants de l'Eglise elvan- 
g£lique, il fut 61£ve de Johann Schneider, et 
entra plus tard au Conservatoire de Dresde ou 
il eat pour raaitres Schubert (violon), Krebs, 
Armin Fruh et Rietz. II publia (op. 1 et 2) des 
lieder du Trompette de Sdkkingen, de Schef- 
fel (1° cinq lieder, Jung Werner am Rhein ; 
2° Gesdnge Margareths). A. Jensen a public, 
apras la mortde Tauteur, sept nouveaux lieder, 
et Reinhold Becker une ballade intitule Der 
Vogt von Tenneberg. Enfln des choeurs p. voix 
d'hommes ont para, en 1888. chez Hoffarth, a 
Dresde : Nordmannersang, Marsch der Bur- 
gergarde. Cf. Robert Musiol, H. B. 

Bruckner, Anton, compositeur eminent, 
n€ a Ansfelden ( Haute- Autriche) le 4 sept. 1824, 
m. k Vienne le 11 oct. 1896 j ills d'un maitre 
d'Scole de village qui lui enseigna les premiers 
Pigments de la musique. Apras la mort de son 
p&re, il fut admis comme enfant de chceur dans 
le chapitre de St-Florian. Presque entterement 
autodidacte, B. est devenu un contrapuntiste 
distingue et un excellent organiste, malgr£ les 
difficuites contre lesquelles il eut a lutter, ga- 
gnant p£niblement sa vie comme maitre sup- 
pliant k Windbag pres Freistadt, et plus tard 
comme maitre et comme organiste provisoire 
au chapitre de St-Florian. En 1855, a la suite 
d'un brillant concours, d'ou il Stait sorti vain- 

Sueur, B. fut nomme organiste de la cathe- 
rale de Linz. Comme il 1'avait d6ja fait de St- 
Florian, il alia sou vent de Linz a Vienne, pour 
s'y perfectionner a u pres de Sechter. dans Tart 
du contrepoint; en outre, de 1861 a 1863. il 
£tudia la composition sous la direction d'Otto 
Kitzler. Lors de la mort de Sechter, en 1867, 
B., sur la recommandation de Herbeck, futap- 
pel£ au poste d'organiste de la Chapelle de la 
cour en m&me temps que de professeur d'orgue, 
de contrepoint et de composition au Conserva- 
toire de Vienne. II ajouta m£me plus tard a ces 
fonctions, en 1875, celle de lecteur (sur la mu- 
sique), a rUniversite de Vienne. Celle-ci le 
nomma, en 1891, D r phil. /ton. c. II est rare 
aue la valeur d'un compositeur tel que B. ait 
et£ reconnue sr tardivement ; il avait d£pass£ la 
cinquantaineetle monde musical l'avait a peine 
remarqu£, la soixantaine avait sonne avant 

Su'il fut « cGldbre » ! La presence a Vienne de 
eux personnalites telles que Brahms et B. 
devait susciter dans la vie musicale de la capi- 
tale de violents contrastes et des oppositions 
tres vives. En effet, tandis que Tun se plongeait 
dans l^tude du chant populaire et des maftres 
anciens, l'autre s'engageait dans la voie ouverte 
par R. Wagner a Tart moderne. Et comme 
tous deux gtaient avant tout des compositeurs 
de musique intrumentale (ou de musique vo- 
cale accompagnee), comme ils n'£crivaient ni 
Tun ni l'autre pour la scene, ils se trouverent 
repr£senter deux types caracteristiques et ab- 
solument opposes de la composition sympho- 
nique moderne et plus specialement de la 
symphonie, le premier fecond£ par l'6tude de 
Bach et des musiciensdu xvi«s. (Brahms), Tau- 
tre tout impregn£ de Wagner (Bruckner). II 
va de soi, du reste, que cette opposition n'est 
que la resultante naturelle de deux tempera- 
ments fonciereraent differents : Tun redoutant 
tout £lan, toute explosion vulgaire, Fautre re- 
cherchant les de*pIoiements de force et d'eclat. 
Ces tendances suffisent a expliquer, d'une part, 
lecaractere « abstinent »de rceuvrede Brahms, 



d'autre part, la plenitude et l'enormite' de celle 
de B. ; elles sumsent a feire comprendre la 
parfaite unitd latente (si difficile a prouver par 
le moyen de l'analysej, en d6pit du morcelle- 
ment raffing de la tacture, chez Brahms, et 
d'autre part le defaut d'homog£n6it£ souvent 
sensible malgra* l'apparence massive et comme 
d'unseul bloc de Toeuvre de B. Le nombre des 
oeuvres de B. est restraint, mais ces oeuvres 
sont, a peu deceptions pres, des colosses. Ce 
sont, tout d'abord, 8 symphonies : 1. ut min. t 
composes (1866) et ex£cut£e (1868) a Linz (1™ 
execution a Vienne, 1891) : II. ut min., Vienne, 
1873, sous la direction de Tauteur; III. re min., 
Vienne, 1877, id. ; IV. mi be'mol maj. (« ro- 
mantique >), Vienne, 1881, sous la direction de 
H. Richter ; V. $i be'mol nuy., Graz, 1894, sous 
la direction de Franz Schalk; VI. la maj.. 
Adagio et Scherzo en 1883, sous la direction de 
Jahn, entiere en 1899, a Vienne, sous la direc- 
tion de Mahler; VII. mi maj , Leipzig, 1884, 
sous la direction de Nikisch [c'est seulement 
a dater de cette execution que le nom de B. fut 
dans toutes les bouches], Munich 1885, sous U 
direction de Levi, Vienne 1886, sous celle de 
Richter, etc.) ; VIII. ut min. [d£di£e a l'empe- 
reur Francois- Joseph], 1882, a Vienne, sous la 
direction de Richter. Une IX* symphonie est 
restee inachevee, mais les trois premiers mou- 
vements en sont publics. Puis viennent 3 mes- 
ses avec accompagnement instrumental : I. re 
min., Linz. 1864; II. mi min. (chceur a 8 v. et 
instr. a vent), Linz, 1869; III. fa min., Vienne, 
1872 ; un grandiose Tedeum ( Vienne, 1885, avec 
ace. de deux pianos; puis, en 1886, avec or- 
chestra) ; le Psaume CI, pour soli, chceur et 
orchestra, Vienne, 1892, sous la direction de 
Gericke; une serie de pieces de musique 
d^glise (Ave Maria, Tantum Ergo, graduel, 
antiennes, etc.) ; des chceurs p. voix d'hommes 
et orchestra (Germanenzug y Helgoland); d'au- 
tres p. voix d'hommes avec piano (Das hohe 
Lied [H. v. d. Mattig] et Mittemacht); quelques 
chceurs profanes p. voix mix Les et p. voix 
d'hommes a cappella; un quintette en fa maj., 
p. instr. a archet. Doblinger a public un cata- 
logue des oeuvres de B. Cf. Franz Brunner, A. 
B. (1895) et Rudolf Louis, A. B. (1905). A.G61- 
terich prepare depuis longtemps une grande 
biographie de B. Cf. aussi C. Hruby, Erinne- 
rungen an A. B. (1901), puis le necrologe par 
H. Rietzsch dans le Biographisches Jahrbuch 
(1897), et des lettres de B. dans l^tude de Pr. 
Graflinger sur Karl Waldeck (1905). 

BrQckner, Oscar, n6 a Erfurt le 2 janv. 
1857 ; ^Idvede F. Grutzmacher sen. (violoncelle) 
et de F^lix Draeseke (thex>rie) au Conservatoire 
de Dresde, Ut avec succes de grandes tournees 
de concerts en Allemagne, en Russie, en Hol- 
lande et en Pologne. Il fut nomm£ ensuite vio- 
loncelle solo a Strelitz (virtuose de la chambre 
du due), puis, en 18^, violoncelle solo au 
Theatre royal et, pendant quelque temps, pro- 
fesseur au Conservatoire de Wiesbaden. B. 
re$ut en 1896 le titre de a concertmeister », eo 
1908 celui de « Professeur ». II a gcrit quelqnies 
morceaux de concert pour violoncelle, des lie- 
der et des morceaux de piano, airisi que, poor 
violoncelle, des arrangements divers, destinei 
a Tenseignement. 

Brudlen, Juan, prince espagnol et compo- 
siteur au xvi* s. ; fut a partir de 1585 maitre de 
chapelle des cathe'drales d'Urgel puis de Bar* 
celone. B. a public en 1585, chez Hubert GotardL 
a Barcelone, un volume de madrigaux. 



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BRUHNS — BRUNELLT 



149 



Bruhns , Nikoiaus , n6 a Schwabstadt 
(Schleswig) en 1666, m. a Husum en 1697 ; vio- 
loniste, organiste et compositeur d'ceuvres pour 
l'orgue et pour le clavecin ; £l&ve de Buxtenude 
a Lubeck, il fut nomm£ d'abord, sur la re- 
commandation de son maftre, organiste a 
Copenhague. II passa plus tard a Husum. B. 
etait d'une habilett extraordinaire dans le jeu 
des doubles cordes et il excita sou vent l'Ston- 
nement en improvisant a deux parties sur son 
violon, tout en jouant lui-m&me la basse au 
pedalier de l'orgue. Le vol. I de la Musica sa- 
cra de Commer renferme 3 belles pieces d'or- 
gue de B. (Prelude et fugue, et prelude pour 
« Nun komm der Heiden Heiland »). On a 
conserve en manuscrit des cantates, des con- 
certos d*£glise et des fugues p. orcue. 

Brull, Ignaz, n£ a Prossnttz (Mora vie) le 7 
nov. 1846. m. a Vienne le 17 die. 1907 ; tra- 
vailla le piano sous la direction d'Epstein a 
Vienne, et la composition sous celle de Rufi- 
natscha, puis de Dessoff. Devenu un excellent 
piaoiste, il se fit entendre d'abord a Vienne ou 
il joua quelques oeuvres de sa composition 
(concerto de piano, etc.) et entreprit plus tard 
des tourn&es de concerts. Une serenade pour 
orchestra, de B., fut ex£cut£e a Stuttgart en 
1864. De 1872 a 1878, il fut mat tre de piano 
dins llnstitut Horak, a Vienne, et, en 1881, 
il en devint Tun des directeurs artistiques. 
Mais B. tendait avant tout vers la composition. 
IJ a 6crit les operas suivants : Die Settler von 
Samarkand (1864), Das goldene Kreuz (1875, 
cbarmant opera-comique dont la vogue se r£- 
pandit rapidement et qui fut traduit en plu- 
sieurs Ungues) ; Der Landfriede (1877) ; Branca 
(1879) ; Komain Mariette (1883) ; Das steinerne 
Ben (op£ra fe&rique, 1888) ; Grmgoire (Munich, 
1893) ; Schach dem K&nige (Munich, 1893) ; 
Gloria (opera roroantique, Hambourg, 1896) ; 
Der Husar (Vienne, 1898) ; puis un ballet : 
Ein Marchen out der Champagne (1896) ; une 
symphonic ; 3 Serenades d'orchestre : des ou- 
vertures : Macbeth (op. 46), lm Walde et Ou- 
verture pathetique, op. 98; 2 concertos de 
piano; Concerts tuck p. piano et orch.,op. 88 ; 
Hhapsodie p. piano et orch. ; 1 concerto de 
violon ; 1 sonate et 4 Suites p. piano a 2 ms. ; 
1 sonate et un duo en trois mouvements, op. 
64 f p. deux pianos ; 1 sonate de violoncello ; 
3 flonates de violon ; 1 trio; 1 Suite p. piano et 
violon, op. 49 ; des pieces p. le piano (Bal- 
lade, op. 84), des heder ; des chceurs, etc. 
(Eovres postnumes : des fragments d'un op€ra, 
Rubezahl, et une Dramatische Ouverlure. 

Brume! , Anton, cll&bre contrapuntiste 
nlerlandais, contemporain de Josquin et e*16ve 
d'Okeghem ; v£cut d'abord a Lyon, a la cour 
du due de Sora, Sigismond Cantelme, qu'il 
quitta en 1505 pour se rendre a la cour de son 
faeau-frere Alphonse I er d'Este, a Ferrare (v. 
- Monatshefte f. Musikg. » XVI, 11). Petrucci 
imprima, en 1503, cinq messes a quatre voix 
de B., une autre (Dringhs) dans le premier li- 
vTe des Missss diversorum (1508), des parties 
de messes dans les Fraqmentamissarum, des 
motels dans : Motetti XXXIII (1502), Canti CL 
41504), Motetti C (1504), Motetti libro quarto 
(1503), Motetti delta corona (1514). On trouve 
trois messes du m£me auteur dans Liber XV 
missarum d Andreas Antiquus (1516), une dans 
Missw XJ1I de Joh. Ott (1539) et deux dans 
Liber XV missarum de Petrejus (1539). Enfin, 
on trouve en manuscrits, dans les archives de 
la Chapelle pontificate: 4 messes a 4 v., 2 Ma- 



gnificat a 4 v., 2 motets a 4 v. et 1 a 5 v. ; a la 
Bibliotheque de Munich : 1 messe Et ecce ter- 
rm a 12 v. (!) et 3 Credo a 4 v. ; a la Biblio- 
theque des Amis de la musique, a Vienne, la 
m£me messe a 12 v., dont le Conservatoire de 
Paris poss£de une copie commands par Bot- 
tle de Toulmon. D'autres oeuvres encore sont 
conserv&s a Bologne, a Bale, a Milan, etc. La 
messe de beata Virgins a £te r&dit£e par H. 
Expert: Maitres musiciens etc., vol. IX; 
quelques autres fragments dans le Tresor de 
Maldeghem. Cf. Van der Straeten, La musique 
aux Pays-Bos, vol. VI. 

Brummstlmmen (all.), terme correspon- 
dant a l'expression italienne a bocca ohvusa, 
c.-a-d. bouches ferm£es (v. ce mot). 

Bruneau, Alfred, n£ a Paris le 3 mars 
1857 ; entrg au Conservatoire en 1874, y rem- 
porta deux ans plus tard le premier prix de 
violoncelle. Eteve de Massenet, pour la compo- 
sition, il eut en 1881 le premier second grand 
prix de Rome. B. a succedS a V. Wilder en 
1892, comme critique musical du Gil Bias, et 
a Ch. Darcours, en 1895, comme critique mu- 
sical du Figaro ; la m&me annee, il a 6t6 fait 
chevalier de la Legion d'honneur. B. a compost 
un certain nombre d'ceuvres de concert — Ou- 
verture heroxque, Leda (po&me antique), La 
Belle au bois dormant et Penthesilee (po&mes 
symphoniques), un Requiem, des Lieds de 
France et des Chansons a danser (sur des 
textes de Catulle Mend&s). Toutefois e'est au 
theatre qu'il a affirm^ son talent de la fa$on 
la plus eclatante. r£v£lant un temperament 
dramatique remarquable et unissant dans ses 
oeuvres la since>it£ de l'expression a la mattrise 




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(Th^atre-Lyrique, 1887), Le Bive, quatre actes, 
po&me de L. Gallet, d'apresle roman d'E. Zola 
(Op6ra-Comique, 1891), L'attaque du Moulin, 
quatre actes, po£me de L. Gallet, d'apr&s la 
nouvelle d'E. Zola (Oplra-Comique, 1893) ; un 
quatridme, Messidor, sur un poeme d'E. Zola, 
sera donn£ a l'Op6ra de Paris, au cours de la 
saison 1896-1897. Une oeuvre de d£but, Kerim 
(Th^atre-Lyrique, 1887), fut suivie d'une s^rie 
de drames lyriques sur des livretsde L. Gallet, 
d'aprds les romans d'E. Zola : Le rSve (1891), 
U at toque du moulin (1893) ; sur des textes 
d'E. Zola lui-m£me : Messidor (1897, en prose), 
L'ouragan (Paris, 29 avr. 1901), L'enfant-roi 
(Paris, 1905) ; ou enfin sur des textes de l'au- 
teur d'aprds E. Zola: Nais Micoulin (Monte- 
Carlo, 1907), La faute de Vabbe Mouret (Pa- 
ris, 1907). B. m£rite aussi une mention comme 
6crivain sur des sujets concernant la musique : 
Le drame lyrique francais (Hiv. mus. it., 
1897, p. 299 et ss.) yMusihue de Bussie et Mu- 
siciens frangais (1903), Musiques d'hier et de 
demain (1900), La musique frangaise (1901 ; 
6d. all. par M. Graf* 1904, dans la publication 
de R. Strauss, « Die Musik »), La musique 
russe (1905; 6d. all. dans la m€me publica- 
tion). Cf. A. Hervey, A. B. (1907, en angl.). 

Brunelll. Antonio, 616ve de G.-M. Nanini, 
maftre de chapelle de la cath&Lrale de Prato, 
puis de celle de Florence, ou il recut a la fin 
de sa carri&re le titre de maitre de chapelle 
de la cour grand-ducale ; compositeur de mu- 
sique d'6glise, publia, de 1605 a 1621, des mo- 
tets, des cantiques, des madrigaux, etc., ainsi 
qu'un trait£ de th£orie elementaire : Regole 
utihssime (1606), et un traits de contrepoint : 

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150 



BRUNETTE — BUCHNBR 



Regole e dichiarazioni di alcuni contrapunti 

doppi e maggiormente contrapunti all' 

improviso, etc. (1610). 

Brunette, denomination que portaient de 
petites chansons d'amour. La maison Ballard, 
par ex., a public un recueil en 3 vol. de Bru- 
nette* au ietits air* tendres (1703, 1704, 1709 ; 
plusieurs editions successive*) qui ren ferment, 
ll est vrai, en plus de b., des Chansons a dan* 
ser. 

Brtinettl, Gaetano, violoniste virtuose et 
compositeur, ne* a Pise vers 1750, m. en 1808 
des suites de la terreur qui l'avait saisi lors de 
la prise de Madrid par Napoleon I" ; e*leve de 
Nardini, il fut attirS k Madrid en 1766 par 
Boccherini en la compagnie duquel il se deve- 
loppa rapidement. Mais B. parvint, a force 
d'intrigues, a remplaoer son protecteur. corame 
mattre de chapelle et compositeur de la cour. 
B. a ecrit de fa mnsique de chambre, des sym- 

Phonies, etc. Le biographe de Boccherini, L. 
icquot, poss6dait une riche collection d'ceu- 
vres de B. 

Bruftl, Antonio - Bahtolohmbo, violoniste 
virtuose, n6 a Goni (Pilmont) le 2 fSvr. 1750, 
m. dans la meme locality en 1823 ; dleve de Pu- 
gnani et de Spezziani, il se rendit, en 1781, a 
Paris, ou il futd'abord violoniste a la ComeMie 
italienne, puis chef d'orchestre du Theatre 
Montansier, de l'OpeVa-Comique et enfin des 
Italiens. II fit representee de 1786 a 1815, vingt 
et un opeYas-comiques francais de sa composi- 
tion. II se retira, en 1801, a Passy pres Paris; 
en 1816 U fit une derniere tentative en donnant 
Le mariage par commission, qui tomba a plat, 
etrentra alors dans saville natale. B. a publie 
une Methode de violon y une Methode de viola 
alta, des trios p. instr. k archet, des sonates 
de violon, des etudes et quelques duettos pour 
deux violons. 

Brunner, Christian-Traugott, ne* a Brun- 
108, pres de S toll berg (Erxgebirgeh le 12 d£c. 
1702, m. a Chemnitz le 14 avr. 1874. B. rem- 
plissait, a Chemnitz, les fonctions d'organiste 
et de directeur de societSs chorales ; il s'est 
fait connattre par un certain nombre d'ceuvres 
pour piano, potpourris, etc., a 1'usage des com- 
mencants. 

Brunt [Molar], Paul, D r phil., chanteur 
[fort tenor] et mattre de chant, n£ k Werden 
s. la Ruhr le 13 juin 1867 ; passa sa premiere 
ieunesse k Feldkirch (1879-1885) puis 6tudia 
le droit a Berlin, a Bonn, a Marbourget a Leip- 
zig. Mais apres avoir pass^ses ezamens d'Etat, 
il se voua entierement a la musique et travail ia, 
a Leipzig (1893-1897), sous la direction de Kretz- 
schmar, Martin Krause, Schonherr et L.-Chr. 
Torsleff (un eleve de Muller-Brunow) ; puis il 
fit encore des Etudes sp£ciales de chant aupres 
de Carelli, a Naples, et de Vivarelli, a Flo- 
rence. B. a public a Leipzig, de 1895 a 1900, 
une revue speciale : Der Kunstgesang (en col- 
lab, avec L. Schultze-Strelitz), puis seui, a 
Berlin, de 1900 a 1902, une autre revue : Deut- 
sche Gesangskunst. De 1902 a 1905, il a ensei- 
gne* Tart vocal au Conservatoire Eichelberg. II 
est, depuis 1906, professeur de chant au Con- 
servatoire Stern. B. a public, en plus de nom- 
breux articles de revues, une Neue Gesangs- 
methode nach erweiterten Grundlehren vom 
primdren Ton (1906) et Das Kontraalt- Pro- 
blem (1908). II me Texistence de registres dis- 
tincts dans la voix humaine. 

Bruyck, Karl-Dbbrois van, musicographe 
et compositeur, n6 a Brunn le 14 mars 1&28, 



m. a Waidhofen s. l'Ybbs le 5 aout 1902 ; sui- 
vit les cours d'un gymnase de Vienne ou ses 
parents s'ltaient deja fix£s en 1830, puis etudia 
le droit. C'est a l'age de vingt-deux ans seule- 
ment qu'il se voua a la musique et se mit i 
l'6tude de la theorie, sous la direction deRufi- 
natscha. II fut bientdt Tun des collaborates* 
les plus zel£s de plusieurs revues musicales et 
publia, jusqu'en 1860, une trentaine d'ceuvres. 
Apres s'Stre adonne*, pendant plusieurs annees, 
a des Etudes philosophiques, il fit paraltre 
deux excellentes monographies : Technische 
und asthetische Analyse des wohltemperierten 
Klaviers (1867 ; 2« eU 1889) et Robert Schu- 
mann (1868, dans Stimmen der Zeit de Kolat- 
schek), et se remit k composer avec ardenr. 
Sa derniere publication est une etude sur la 
literature du piano : Die Entwickelung der 
Klaviermusih von J.-S. Bach bis R, Schu- 
mann (1880). II avait en portefruille un grand 
nombre de compositions importantes. B. veeut 
de lonpues annees a Waidhofen sur l'Ybbs. D 
fut lie d'amiti& pendant quelque temps a?ec 
Hebbel qui cependant se ctetacha brusquement 
de lui. 

BryenrtUis, Manuel fd'apres Fe*tis, originaire 
d'une ancienne famille francaise qui s'etait eta- 
blie en Grece a l'epoque des Croisades), lun 
des derniere musicographes grecs (vers 1320). 
Son Harmonique, dont il existe plusieurs ma- 
nuscrits, n'est point une oeuvre personnels, 
mais une simple compilation, un resume de- 
crits anteYieurs sur la musique de la Grece 
antique; elle contient des citations plus oo 
momsimportantesd'Adrast,Aristoxene,Euclide t 
Ptol£mee, Nicomaque, Theo de Smyrne, etc 
L'explication des tonalit£s de la musicme 
d'eglise byzantine est emprunt£e a Pachvmere 
(1242-1310). L'ouvrage de B. a ete* reproduit par 
Joh. Wallis, dans le* vol. Ill des Opera ma- 
thematics (1699). 

Buoolne (bucccina; du grec pyxahni), ins- 
trument a ventromain d*une longueur notable, 
recourb£ en forme de circonf^rence et que Ton 
passait autour de la taille pour le jouer,comme 
on le fait aujourd'hui pour^ rhelikon. C'est 
la b. qui a donne* naissance a notre trombone 
(en all. Busaun, Bazuin, Posaune) actuel. 

BQoher, Karl, n£ a Kirberg, pres de Wies- 
baden, le 16 fevr. 1847 ; depuis 1892, profes- 
seur ord. d'economie nationale a rUniversite 
de Leipzig, est connu par un grand nombre 
d'ouvrages de sciences sociales. Nous lui de- 
vons une mention speciale pour son Itade : 
Arbeit und Rhuthmus (1896, 4* eVl. 1908). II? 
expose cette these frappante que le rytbme, 
comme tous les arts a eneqrjquesi, a sa source 
dans rordonnanceappropridedes mouvements, 
dans les travaux manuels et mecaniques. 

Buchholz 9 anciens facteurs d'orgues re- 
nomm^s, a Berlin. La maison avait ew fonde> 
en 1799 par Joh. -Simon B., n£ a Schlo^wip- 
pach, pres d'Erfurt, le 27 sept 1758, m. a B^ 
tin le 24 fdvr. 1825. Son fils et snccesseur, Karl- 
August B., n^ a Berlin le 13 aout 1796, monmt 
dans la m£me ville le 12 aofit 1884, suivi de 
ores dans la tombe par son propre fils, Karl- 
Friedrich B., n6 en 1821, m. le 17 fevr. 1886, 
dernier repr&entant de la famille. 

Buchner, 1. Hans, n£ a Ravensboorg 
( Wurtemberg) le 26 oct. 1483, m. vera 1540; 
e"tait, si Ton en croit une affirmation d'Othmar 
Nachtgall (Luscinius) dans sa Musurgia (1536), 
Thieve de Paul Hothaimer. Organiste a Cow- 
tance a partirde 1510 env., il est probablement 



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iL 



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BUCHNER — BULANT 



151 



identique au maltre Hans von Konstanz dont 
do a voniu (aire son successeur dans ses fonc- 
lions d'organiste. Une piece de B. (date"e de 
1M5) se trouve dans le recueil en ta Mature de 
Kleber, d'autres dans celui de Hotter (de 1536). 
Le fundamentbuch de Hans von Konstanz, tjue 
Karl Pasler a reprodait dans le vol. V de « Vier- 
teljahrsschr. f. M. W., porte la date de 1551, 
mais avec Indication • copie » (pour Boniface 
Amerbach, a Bale). II est probable que Tin- 
traduction, au cours de laquelle B. est cite* 
comme une autorite\ n'est absolument pas de 
lui. Cf. i Monatshefte fur Musik-G. », 1889, 
n" 9-12 et c Haberls Kirchemusikalisches Jahr- 
boch», 1895 (E. v. Werra). - 2. Phiupp- 
Priedrich, ne* a Wertheim en Fr. le 10 sept. 
1614, m. a Wurzbourg le 23 mars 1669 ; 6tait 
en 1642 a la cour de Cracovie, en 1662 mattre 
de cbapelle du prince-electeur a Mayence, et 
s£journa en dernier lieu a la cour de Wurz- 
bourg. B. a nubile* a Venise 3 livres de concer- 
tos d^eglise cle 2 a 5 v. (1642, 1644,...) ; a Franc- 
fort s. M. 24 sonates de 3 a 7 v. p. instr. a 
archet, fltite et basson {Plectrum musicum, 
op. 4, 1662) ; et a Wurzbourg, Harmonia ins- 
trumentalis (1664). 

Bflchner, Adolf-Eml, ne a Osterfeld, pres 
de Naumbourg, le 7 ddc. 1826, m. a Erfurt le 
9 join 1908 ; ejeve du Conservatoire de Leipzig, 
fu4 nomine* en 1866 mattre de cbapelle de la 
cour de Meiningen et dirigea ensuite le « Sol- 
lerscher Musikverein * d'Erfurt. B. est un com- 
positeur fecond (operas : Lancelot et Dame 
Kobold ; ceuvre chorale : Wittekind [1890] ; 
ouvertures ; symphonies ; musique de cham- 
bre, etc.). 

Buck, 1. Dudley, organiste et compositeur, 
d<? i Hartford (Connecticut) le 10 m*rs 1839 ; 
tot d'abord, pendant quelques annees, orga- 
niste suppleant dans sa ville natale, puis tra- 
vailla au Conservatoire de Leipzig (1858-1859). 
sous la direction de Hauptmann, de Richter et 
surtout de Rietz. II suivitce dernier en 1860 a 
Dresde, ou il prit aussi des lemons d'orgue de • 
Job. Schneider, passa ensuite une ann£e a Pa- 
ris et rat nomme, en 1862, organiste a Hart- 
ford. Apres la mort de ses parents, il accepta 
le poste d'organiste a l'lghse St-Jacob a Chi- 
cago, mais le grand incendie de la ville (1871) 
i'obligea a se reTugier a Boston ou il devint 
organiste de la Salle de musique et de l'eglise 
St-Paul. En 1874, B. exhansea cette situation 
contre celle d'organiste de P£glise Ste-Anne a 
Brooklyn et de second chef de l'Orchestre 
Thomas, a New-York. Enfin, en 1877, il fut 
jjppell au poste d'organiste de Nglise de la 
Trinity, a Brooklyn, et il devint en mime temps 
directeur de 1' « Apollo Club ». B. a compos 6 
surtout de la musique d'dglise et de la musi- 
que d'orgue, le Psaume XLV1 pour choeurs, 
soli et orchestre, puis des scenes lirees de la 
Golden legend de Longfellow (couronnees a 
Cincinnati), plusieurs ouvertures, des lieder, 
des choeurs, des cantates : Don Munio, Matin 
de Pdque$ y Jubile (Centennial Meditation of 
Columbia, 1876), The light of Asia, Colomb 
(pour voix d'hommes), Touverture de Mar- 
mion ; un concerto pour quatre cors : deux 
quatuors pour instr. a archet ; une sympnonie; 
oes Etudes ; etc. II est enfin l'auteur d'une 
opeVette burlesque : Deseret (New- York, 1880), 
d an opera : Serapis (non represented, et il a 
public une mlthode d'orgue (Illustrations in 
choir accompainment), ainsi que des Etudes 
sp^ciales pour le p&lalier. — 2. Percy-Carter, 



n£ a West Ham (Essex) en 1871 ; eleve de 1 ecole 
de musiaue de Guilhall, a Londres, et plus 
tard de Hub. Parry et de W. Parrat. B. a pris 
son doctorat k Oxford, en 1893, et il est dermis 
1895 organiste de la cathSdrale de Wells. CEu- 
vres : une sonate d'orgue, des trios p. voix de 
femmes, etc. B. a ecrit, en outre, en collab. 
avec Mee et Woods : Ten years of University 
music in Oxford (1894). 

BtlOkoW,KARL-FRIEDRlCH-FERDlNAND,COns- 

tructeur d'orgues, ne* a Danzig en 1801, m. a 
Komorn le 16 mai 1864 ; travailia jusqu'en 1825 
a Altstettin, pres de Grunberg, restaura en 
1828 rorgue de l'eglise Sts-Pierre-et-PauL a 
Gorlitz, puis s gtablit a Hirschberg d'ou il alia 
construire divers instruments a Vienne, a Pra- 
gue, a Komorn. B. avait le litre de construe- 
teur d'orgues des cours de Prusse et d'Autriche. 
Buffo (ital.), comique, boufle. Opera bufta, 
c.-£-d. ope>a-comique (v. Op*ra). Basse- 
bouffe, basse chantant les roles comiques ; v. 

BASSE. 

Bugle (all. Bugelhom, Signalhornl, ins- 
trument genlralement en usage pour les si- 
gnaux d'infanterie ; le son plein mais pi u tot 
sourd, brutal et manquant de noblesse provient 
de la perce large et au pavilion pen £vase\ Le 
b. (cornet a bouquin) fut pourvu de clefs vers 
1770, de maniere a pouvoir fournir une echelle 
chromatique. On eut alors le b. a clefs (all. 
Klappenhorn) sous deux formes : b. soprano, 
en ut. si j? et /a, allant de Vufi au sol K ou tout 
au plus a VuP, et le petit 6. (sopranino) en 
mip dont l'<*chelle r£elle va de mi ty* k si I? 1 . 
Muni de pistons k la place des clefs, le b. cor- 
respond exactement au groupe superieur de la 
famille des saxhorns (v. ce mot). On emploie 
pour toutes les sortes de b. la notation dite de 
cornet (v. ce mot). Pour ce qui concerne les 
b. de plus grandee demensions, a 4 ou 5 pis- 
tons (avec emploi du premier son naturel), v. 
Tuba. 

Buhl. Joseph-David, trompette virtuose es- 
time\ ne pres d'Amboise en 1781, fut professeur 
a l'Ecole de trompettes de cavalerie, a Versail- 
les (1805-1811), puis jusqu'en 1825 premier 
trompette de l'orchestre du Theatre italien. B. 
a publie chez Janet une Methods de trom- 
pette. 

Buhle, Edward, n6 a Leipzig le 15 aout 
1875 ; eleve du Conservatoire de Leipzig, pre- 
para son doctorat sous la direction de Kretz- 
schmar et Tobtint, en 1901, avec la disserta- 
tion : Die Blasinstrumente in den Miniaturen 
desfrulien Mittelalters (imprimee en 1903). B. 
fut de 1901 a 1902 chef d'orchestre du Theatre 
de Sondershausen , mais sa sante" l'obligea a 
renoncer a cette carriere et il vit maintenant a 
Berlin. B. a redige\ pour les vol. 25-26 des 
& Monuments de Tart allemand », une nouvelle 
edition de : Sperontes Singende Muse an der 
Pleisse. II a publie quelaues compositions, une 
ouverture p. une comeaie et quelques lieder. 

BQhler, Franz (P. Gr^goire), n6 a Schneid- 
heim, pres de Nordlingen, le 12 avr. 1760, m. 
a Augsbourg le 4 f§vr. 1824; moine de l'ordre 
de St-Benoit k Donawert, puis maftre de cba- 
pelle de la cath£drale d'Augsbourg (1801). B. a 
compose* de la musique d eglise, un oratorio : 
Jesus der gottliche Erloser (Burgau, 1816) et 
un opera Die falschen Verdachte ; il est aussi 
l'auteur de petits ecrits theoriques : Etwas uber 
Musik (1811), etc. 

Bulant, 1. Antoine, vers 1784 a Paris, an- 



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BULL 



BliLOW 



teur de quatuors p. instr. a a re he t (op. 4), duos 
de clarinettes (op. 5), 4 symphonies avec par- 
ties de clarinettes, de hautbois (flutes) et de cors. 
— 2. Jean, d'origine francaise, £tait en 1783 
baseoniste de la chambre et du Theatre impe- 
rial de St-P6tersbourg ou toute une seVie d f o- 
p£ras de sa composition furent represented : 
Der verliebte Zauberer (1772), Die Buckeligen 
(1780). Triumph der Tugend uber die Schdn- 
heit (1780), Die Ehemanner al$ Br&utigame 
(1784), UEcole des femmes (d'apres Moliere), 
Der tugendhafte Zauberer (1787), Der Fischer 
und der Geut (1787), Milowsor und Preletta 
(1787), Der Zigeuner (1788), Nach deinem Le- 
ben bildet sich deinRuf (1792), Der Geizhals 
(1811). En outre, B. a ecrit, pour le 25 s anni- 
versaire du regno de Fimperatrice Catherine II 
une cantate : La Russie heureuse (Moscou, 
6juil. 1787). 

Bull, 1. John, n£a Sommersetshire en 1563, 
m. a An vers le 12 mars 1628 ; fit son Educa- 
tion musicale dans la Ghapelle vocale de la cour 
(Chapel Royal), sous la direction de William 
Blithe man. II futnomme\ en 1582, organiste de 
la cathedrale d' Hereford, en 1585, membre de 
Ja Ghapelle vocale de la cour ; en 1591 enfin, 
organiste de cette meme chapelle ou il succ£- 
dait & Blitheman. II avait obtenu deja, en 15S6. 
le litre de bachelier es-musique de lUniversite 
d'Oiford; il eut, en 1592, celuideMus. Doc. des 
University de Cambridge et d'Oxford. En 1596, 
le poste de professeur de fnusique au « Gres- 
ham College » lui fut octroyed avec dispense 
ezceptionnelle de faire ses cours en latin. B. se 
maria en 1607 et dut, pour se sou me tt re aux 
statota du college, donner sa demission de pro- 
fesseur. It partit alors, en 1613, pour Bruxelles, 
comme organiste de Farchiduc Albrecht (il y 
succ6dait a Guami et avait pour collogues J. 
Zacharias, Pieter Cornet et Peter Philips) et 
fut appel£ enfin, en 1617, aux fonctions d'or* 
ganiste de la cathedrale d'Anvers. B. t^tait un 
organiste des plus renommes et un contrapun- 
tiste de merite. On a conserve* de lui de nom- 
breuses pieces p. le clavier, manuscrites dans 
le Virginalbook de Fitzwilliam (45), dans 
ceux de B. Cosyns (23) et de Forster (3) et dans 
le Ms. 17,771 de la Bibl. de la coup a Vienne 
(17) ; imprim&s dans Parthenia (7). Quelques 
fugues sont aussi restdes manuscrites, tandis 
qu'un madrigal religieux se trouve dans les 
Sacred madrigals de Leighton et deux an- 
thems dans les anthologies de Barnard et de 
Boyce. Burney a re^dite* un motet a 5 v., Pauer 
quelques pieces de clavecin dans les Old en- 
glish comjwsers. — 2. Ole Bornemann B. (Ole 
Bull), ne a Bergen en Norvege le 5 tevr. 1810, 
ra. en sa villa Lyso^n, pres de Bergen, le17 aoQt 
1880 ; violoniste virtuose ce*lebre, mais quelque 
peu excentrique, et dont le jeu capricieux lui 
attira souvent le reproche de charlatanisme. 
Parti pour Cassel en 1829, contre la volonte de 
ses parents, B. devint Feleve de Spohr, mais 
sentit au bout de peu de temps que son carac- 
tere ne pourrait jamais s'accorder avec celui 
du maitre. II preTera suivre Paganini a Paris, 
K sappropria petit a petit la maniere de ce 
dernier. Un jour, a Paris, tout ce qu'il poss6- 
dait, m£me son violon, lui fut vole : aveugle 
par la detresse, il voulut se noyer, se pr£cipita 
dans la Seine, mais fut sauve\ II fut alors re- 
cueilli par une dame de la haute societe* qui le 
patronna et lui fit don d'un nouveau Guarne- 
rius. C'est de cette ^poque que date la vie er- 
rant* 1 et vagabonde de B. : il parcourut Fltalie, 



FAIIemagne, la Russie, la Scandinavie, FAm£- 
riaue du Nord (1844), la France, FAigerie et la 
Belgique. II rentra a Bergen en 1848 et y fonda 
un theatre national, mais des differends ne tar- 
derent pas a s'elever entre les auto rites muni- 
cipales et l'artiste ; celui-ci repartit en 1852 
deia. II retourna dans FAmeVique du Nord et 
acheta cette fois-ci des districts en tiers en Pen- 
sylvanie, ou il voulut fonder une colonie nor- 
vegienne ; mais Fentreprise le ruina. B. reprit 
alors le chemin de FEurope, parcourut la 
France, l'Espagne et FAIIemagne, puis se re- 
tira a Bergen d ou il fit encore plusieurs voya- 
ges en AmeVique. B. a enrichi la literature du 
violon.de quelques oeuvres d'une originality pi- 
quante, entre autres des fantaisies sur des the- 
mes du nord. Cf. les notices biographiques 
pubises par E. B. (Altona, 1838), Cec. Gay 
(1882), Sarah Bull (Londres, 1886 :Jd. alle- 
mande, par Ottmann, Stuttgart, 1886) et 0. 
Vik (Bergen, 1890). 

Bullerlan, Rudolf, chef d'orchestre, ni a 
Berlin le 13janv. 1858 ; fit ses£tudes au Conser- 
vatoire Stern, aupres de de Ahna (violon), Klin- 
genberg et Philipp (composition) et entra a 
Porchestre des Page ae seize ans (Berlin, Son- 
dershausen). II devint en 1884 directeur de 
musique de la ville de Gottingue et dirigea en 
1890 pour la premiere fois en Russie, a Liban 
puis a Varsovie. Peu apres, B. elut domicile a 
Moscou. De grandes tournees de concerts 6ta- 
blirent du reste aussi dans d'autres villes (St- 
Pgtersbourg, Odessa, Helaingfors, Riga, Kiev) 
sa reputation de chef d'orchestre. II prit en 
1897 la direction des concerts symphoniques 
d'6t£. a Kiew, et la conserva jusqu'au jour ou, 
en 1902, il accepta en AmeVique une situation 
analogue. 

Billow, Hans-Guido Freiherr von, ne* a 
Dresde le 8 ianv. 1830, m. au Caire (Eyypte) le 
12 f£vr. 1894. Le grand-pere de B. elait major 
de Saxe au service de Napoleon ; son pere, 
Eduard v. 8., poete et nouvelliste, traducteur 
• de Manzoni, ami de Tieck, de Novalis et de H. 
v. Kleist, publia les oeuvres completes des deox 
derniers. B. 6tait dans sa ville natale, a Vise 
de neuf ansdeja, TeJeve de Fr. Wieck pourle 
piano et d'Eberwein pour Tharmonie. De 1835 
a 1848 sa famille v^cut a Stuttgart ou, 61eve du 
gymnase, il joua dlja en public. En 1848, B. 
entra a FUniversite de Leipzig, pour y etudier 
le droit, et travailla en mdme temps le contre- 
point sous la direction de Hauptmann. L'annee 
suivante, excite par les ^v^nements politique*, 
il se rendit a Berlin et devint, comme redac- 
teur a VAbendpost, Pun des defenseurs des 
id^es de Wagner, dont la brochure sur c TArt 
et la Revolution » venait de paraftre. L'im- 
pression qu'il rapporta d*une representation 
de Lotiengrin, a Weimar (1850), fut decisive; il 
r^solut de se vouer entierement a la musique 
et, malgre Topposition de ses parents, partit 
pour Zurich ou s'gtait reTugie* Wagner, banni 
de PAIlemagne a cause de ses opinions politi- 
ques. De 1850 a 1851, B. jouit des conseils du 
maitre qui lui enseigna Fart de la direction, 
puis il tit ses debuts de chef d'orchestre ans 
theatres de Zurich etde St-Gall. Quelque temps 
apres, il se rendit a Weimar aupres de List* 
qui acheva de former son merveilleux talent de 
pianiste. II parcourut PAIlemagne et FAutrichc 
en 1853 et le succes de cette premiere tournee 
de concerts, sans ^tre positivement brill ant, fut 
de plus en plus grand ; une seconde tournee, 
en 1855, so termina a Berlin par la nomination 



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BULSS 



BULTHAUPT 



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tie B. au poste de premier professeur de piano 
(successeur de Kullak) au Conservatoire Stern. 
B. dpousa en 1857 une fille de Liszt, Cosima 
(qui devint plus tard M ne Wagner). II fut 
nomine en 1858 pianiste de la cour du roi et, 
en 1863, D' phil. hon. c. de FUniversite d'tena. 
En 1861, il avait 6crit Ueber Rich. Wagner's 
Faustouverture. II conduisit k Berlin, pendant 
qaelque temps, les concerts de la t Soctete des 
Amis de la mnsique ». Sur ces entrefaites, 
Wagner avait trouv6 an auguste protecteur en 
la personnedu roi Louis II de Baviere ; il fit 
appeler B. a Munich, d'abord comme pianiste 
de la cour, puis, en 1867, comme chef d'or- 
chestre de la cour et directeur de FEcole de 
masiqae royale, qu'il avait pour mission de 
rtarganiser d'apr&s les plans de Wagner. Entre 
temps, B. avait sejourne a Bale, donnant des 
lemons et des concerts. Son activity dans la 
capitale de la Baviere fut de courte dur^e, 
mais elle n'en eut pas moins une importance 
considerable sur la vie musicalede Munich. 
Des dissensions de famille amenerent le di- 
vorce en 1869 et B. quitta Munich. II v£cut alors 
pendant pi usieurs ann£es a Florence, on il de- 
vint le champion de la musique allemande en 
Italie, organisant avec le plus grand succ&s des 
concerts symphoniques et des stances de mu- 
skjuede chambre. A partir de 1872, B. changea 
fretjuemment de domicile, parcourant FEurope 
entire comme inter pre te des classiques au 
piano, partout accueilli avec le m&me en thou - 
siasme; FAm£rique aussi eut sapartde jouis- 
sances musicales, car B. n'y donna pas moins 
de cent trente-neuf concerts dans la seule 
saison 1875-1876. Du i« sept. 1877 au 3 nov. 
1879, B. rem pi it (provisoirement d'abord, puis 
dlfinitivement des le 1" juil. 1878) les fonc- 
tions de chef d'orchestre du Theatre de la cour, 
a Hanovre (successeur de K.-L. Fischer). Mais 
un con flit avec le tenor Anton Schott, dont 
Interpretation de Lohengrin deplaisait a B., 
engages ce dernier a rompre son contrat. II 
devint alors (l* r oct. 1880) intendant de la mu- 
sique du due de Meiningen, transforma rapi- 
dement FOrchestre de la cour en un orchestre 
module de toot premier rang et entreprit avec 
loi des toumees de concerts qui firent sensa- 
tion dans toute l'AUemagne. Malheureusement 
il abandonna ses fonctions en automne 1885. 
L'orchestre fut reduit de nouveau et B. fit 
profiter d'autres villes de ses incora pa rabies 
quality de chef d'orchestre : St-P6tersbourff 
((Concerts philharmoniques), Berlin (id.), etc. 11 
d^ploya en outre, de nouveau, une plus grande 
activity p&Iagogique (chaque ann£e pendant 
un mois, en et£, au Conservatoire Raff a Franc- 
fort s/M.). En juil. 1882, B. avait Spouse* en se- 
condes noces une actrice de la cour de Meinin- 
gen. M"« Marie Schanzer, A partir de 1888, il 
v&ut a Hambourg ou il dirigeait depuis 1886 
let nouveaux « Concerts d'abonnement » fond£s 
par Hermann Wolff et qui obtinrent bientdt la 
premiere place en refoulant dans l'ombre les 
anciens concerts philharmoniques. Un tempe- 
rament nerveux et Fexc&s de fatigue obligerent 
B., a diverses reprises, a abandonner tout ou 
partie de ses fonctions ; au ctebut de l'ann£e 
1894, il dut se decider a aller au Caire pour y 
chercher quelque soulagement a ses maux, 
mais il y mourut au bout de quelques semai- 
net. B. ne fut pas un de ces innombrables pia- 
nistes qui traversent le monde en triompha- 
teurs ; il n'en imposait pas seulement, il ins- 
truisait. 11 6tait un missionnaire de Fart pur et 



vrai. II jouait de pr£fe>ence les ceuvresde mu- 
sique classique. Cependant son repertoire £tait 
Fun des plus riches que Fon connut et compre- 
nait tout ce que la jeune generation produisait 
de remarquaole. II Stait pour celle-ci le criti- 
que le plus influent, en ce sens que les oeuvres 
i'ouees par lui etaient imm£diatement lancees. 
*. jouait tou jours par ca?ur, de m£me qu'il 
dirigeait presque tou jours par coeur (mode 
qu'il introduiBit lui-meme) ; u etait dou£ dune 
memoire exceptionnelle. Les caracteres sp£- 
ciaux de son jeu Etaient Fexactitude absolue et 

Sresque inimitable, j usque dans les moindres 
etails, Interpretation penStrante et toujours 
logique de Foeuvre, Finfaillibilite technique et, 
par la-meme, Faisance avec, en plus, une in- 
tuition etonnante des mouvements justes : par 
contre, il lui manquait un peu de cette puis- 
sance, de cette grandeur qui en imposent aux 
masses. B. occupe une place a part dans Fhis- 
toire de Interpretation de la musique. Ce fut 
lui en effet qui, le premier, fit a Fexecutant un 
devoir d'analyser au prealable Foeuvre qu'il 
veut interpreter ; ce fut lui qui r£ veil la d'un 
sommeil semi-seculaire la notion do « phras£ » 
et la mit en pleine lumiere. Comme composi- 
teur, B. a'est r£v£le dans des morceaux de 
piano, des lieder et quelques oeuvres d'orches- 
tre (musique p. Jules Cisar ; poemes sympho- 
niques : Des S&ngersfluch et mrwana ; tha- 
rakterstuck* op. 23) , musicien habile et des 

§lus cultivls. Les editions qu'il a r£digees 
'oeuvres classiques (oeuvres pour piano de 
Beethoven, a partir de Fop. 53 ; etudes de Cra- 
mer et de Chopin accompagnees d'excellentes 
notices instructives, etc.) ont une haute va- 
leur pedagogique. Cf. les esquisses biographi- 

frues et les Etudes sur H. v. B. de : B. Vogel 
1887), Zabel (1894), Th. Pfeiffer (Studien 6. 
H. v. £., 1894), Vianna da Motta (Nachtrag 
zu Pfeifters Studien, 1895), G. Fischer (H. v. 
B. in Hannover, 1902). La veuve de B. a public, 
de 1895 a 1908, les lettres et les Merits du mu- 
sicien (vol. I et II, lettres de 1841 a 1855 [&1. 
angl. par Constance Bache, 1™ part., 18961 ; 
vol. Ill, ecrits choisis ; vol. IV- VI, lettres de 
1855 a 1879 ; vol VII, id. de 1880 a 1886 ; vol. 
VIII, id. de 1887 a 1894). La Mara a donnl la 
correspondence entre Fr. Liszt et U. v. B. 
(1898) ; Chr.-B. Kuhn les lettres de Ferd. Las- 
salle a B. (3 s 6d., 1885). Enfin, la correspon- 
dancede B. avec Nietzsche a paru dans le vol. 
Ill des lettres posthumes de Nietzsche (1905). 

Bulss, Paul, chanteur sconique de renom 
(baryton), ne dans le domaine de Birkholz 
(Priegnitz) le 19 dec. 1847, m. a Temesvar le 
20 mars 1902 ; 61eve de G. Engel, il fut d'abord 
engag£ par les theatres de Lubeck (1868), Co- 
logne, Cassel et Dresde (1876-1889), puis il fit 
partie du personnel de FOp£ra de Berlin. 

Bulthaupt. Heinricii-Alfred, n^ a Brgme 
le 26 oct. 1819, m. dans la mdme ville le 21 
aout 1905 ; avait fait ses etudes de droit a Got- 
tingue, a Leipzig et a Berlin, et pris son doc- 
toral, en 1873, a Leipzig. II partit en suite pour 
Kiew en quality de pr&epteur puis, apres un 
long voyage en Orient, il ouvrit a Breme, en 
187o, une etude d'avocat. Mais il devint en 1879 
deia bibliothecaire de la ville et il recut en 
1892 le titre de « professeur ». D^s 1869 (un 
drame : Saul), B. ecrivit un grand nombre de 
pieces de theatre en vers, parmi lesquelles des 
poemes d 'operas : Das K&tchen von Heilbronn, 
1880 (Reinthaler) ; Das Sonntagskind, 1885 (Die- 
trich) ; Christus, 1894 (Rubinstein) ; Kain, 



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BUMLER 



BUHBUEE 



1899 (d'Albert) ; et des teites d'oeuvres chora- 
les : Constantin, 1885 (Vieriing) ; Das Feuer- 
kreuz y 1890 (Max Bruch), etc. Comme critique 
d'art et plus specialement encore comme dra- 
maturge, B. a penetre" aussi dans le dotnaine de 
la musique : Dramaturgie der Oper (1887, 
2 vol. ; 2* ed. 1902) : Karl Loewe, Deutsch lands 
Balladenkoniponist (1898, collection des « Be- 
r ah rate Musiker* de Reimann) ; Richard Wag- 
ner at s Klassiker (1899) ; des analyses de Zar 
und Zimmermann et de Undine, de Lortzing, 
etc. Enfin B. a publie* en 1880 les poesies pos- 
thumes de Fr. von Holstein, et il a ecrit la pre- 
face du Gedenkbuch an Hermine Spies de Ma- 
rie Spies (1894). 
BQmler, Georg-Heinrich, nl a Berneck le 

10 oct. 1669, m. a Ansbach le 26 aout 1745 ; 
des 1717, maitre de chapelle du margrave 
d'Ansbach, (tit un compositeur fecond, en 
meme temps qu'un fabricant habile de lunettes 
d'approche, de cadrans solaires, etc. Cf. J. -Ad., 
Hiller, Lebensbeschreibungen, etc. 

Bungert, August, ne a Miilheim sur la 
Ruhr le 14 mars 1846 ; recut, dans sa ville na- 
tale, des lemons de piano de F. KulTerath, tri* 
quanta de 1860 a 18o2 le Conservatoire de Co- 
logne, puis se rendit a Paris ou il resta juscp'en 
1868 et ou Mathias sinteressa beaucoup a lui. 

11 fut nomm&, en 1869, directeur de musique a 
Kreuznach, vecut ensuite a Carlsruhe, puis de 
1873 a 1881, a Berlin (ou il travailla de nou- 
veau le contrepoint sous la direction de Kiel) et, 
a partir de 1882, a Pegli, pres de Genes. Ac- 
tuellement il vit tan tot a Berlin, tan tot a Leu- 
tesdorf s. le Rhin. B. est un compositeur de 
talent. Son quatuor p. piano et archets, op. 18, 
a ete" couronne" en 1878, dans un concours ou- 
vert par le Quatuor florentin. 11 a public, en 
outre, des morceaux de piano (variations op. 
13) ; des lieder (parmi lesquels un grand nom- 
bre sur des vers de Carmen Sylva : Lieder 
einer Konigin, etc.); des quatuors pour voix 
d'hommes ; une ouverture, Tasso ; Ho he* Lied 
der Liebe, pour chant et orchestre ; un poeme 
symphonique, Auf der Wartburg, etc. B. a fait 
representer a Leipzig, en 1884, un opera-comi- 
que, Die Student en von Salanianka. Une 

S-ande tetralogie drama tique et musicale : 
omerische Welt (1. Kirke, 1892 : 2. Nausi- 
kaa y 1901 ; 3. Odysseus's Heimkehr, 1896 ; 4. 
Odysseus'* Tod, 1903) a £te" representee a Dresde, 
mais tant la musique que le poeme de B. lui- 
meme n'ont guere recu au'un accueil cour- 
tois. B. est aussi l'auteur crun drame (Hutten 
und Sickingen) represent^ a Kreuznach et a 
Bonn. II a fait la musique pour la nouvelle 
version du Faust de Goethe par Max Grube 
(Dusseldorf, 1903) et ecrit encore un mystere : 
Warum f Woherf Wohin ? (1908) et une Sym- 

f)honie heroxque (d£diee au comte de Zeppe- 
in). 

Stinnett. Edward, ne a Shipdam (Norfolk) le 
26 juin 1834 ; Mus. Doc. (Cambridge, 1869), di- 
recteur de la Societe de musique de Norwich 
(1871-1892), puis organiste du Chateau de cette 
meme ville (depuis 18S0). Ses concertos et ses 
pieces d*orgue t ses oeuvres vocales profanes et 
religieuses sont tres appreciees. 

Bunning, Robert, chef d'orchestre et com- 
positeur, ne a Londres le 2 mai 1863; fut 
d'abord officier, puis fit des Etudes musicales 
a Londres. a Hanovre, en France et en Italic. 
En 1892. B. devint chef d'orchestre du Lyric 
Theatre, a Londres, et il passa plus tard au 
Prince of Wales' Theatre. Parmi ses oeuvres, 



nous noterons seulement un opera : Prince** 
Osra (Londres, 1902), de la musique de cham- 
bre et des ouvertures de concert. 

Bunting, Edward, n6 a Armagh (Irlandejen 
feVr. 1773, m. a Dublin le 21 dec. 1843 : orga- 
niste de la Chapelle de St-Etienne, a Belfast, 
est connu par sa volumineuse anthologie et ses 
arrangements habiles de vieilles melodies irlan- 
daises: A general collection, etc., 1796 (avec 
des compositions de O'Conolan et O'Carolan), 
puis un arrangement p. le piano de ces memes 
melodies, 1809 (avec une etude sur les harpes 
egyotienne, bretonne et irlandaise) ; nouv. ed. 

Buonamente* Giovanni-Battista (Cava- 
liere), Tun des plus anciens compositeurs de 
sonates pour le violon, Tun de ceux qui eontri- 
buerent au developpement de la technique de 
Tinstrument ; portait en 1626 le titre de t mn- 
sicien de la cour impe'riale » et devint, auz en- 
virons de 1636, roaitre de chapelle a Assise. 
B. a publie a Venise, chex A). Vincenti, 7 li- 
vres de sonates, de symphonies et d'airs de 
danses. Les IV* (1626, 2 violons et basse), V* 
(1629, id.), VI- (1636, 2 a 6 v., 1-4 violons, 
basso da brazzo, cornetto, dolzaina, fagotto, 
trombone) et VII* livres (1637, 2 violons et 
basse) sont conserves a la Bibliotheque de la 
ville de Breslau. Les sonates de B. sont re- 
marquables, en leur temps, par rhomogeneite 
et la grandeur simple de leur facture. 

Buonamloi, Giuseppe, pianiate distingue, 
ne* a Florence le 12 fevr. 1846 ; recut les pre- 
mieres lecons de musique de son oncle bios. 
Ceccherini, puis entra, en 1868, au Conserva- 
toire de Munich ou il eiudia avec un tel zele, 
sous la direction de Bulow et de Rheinberger, 
qu'au bout de deux ana et demi il fut nomine 

Srofesseur superieur de pia&o dans le meme 
onservatoire. En 1873, B. rentra a Florence, 
prit la direction de la societe chorale « Chere- 
bini », fonda plus tard le * Trio florentin » et 
fut appele au poste de professeur de piano a 
Tlnstitut royal de musique. Pendant son se- 
jour a Munich, B. a vait ecrit di verses ceuvres: 
une ouverture de concert, un quatuor p. instr. a 
archet (qui remporta lea suffrages de Wagner), 
des pieces pour piano et quelques-unes poor 
chant, qui toutes furent gravees. Le choix de 
cinquante etudes de Bertini (v. ce nom) par B. 
merite une mention specialeet peutservir dei- 
cellente preparation a l'edition Bulow des etu- 
des de Cramer. On doit aussi a B. un cahier 
d'etudes s pec i ales pour preparer au jeu des 
ceuvres de Beethoven (Florence , Venturini), 
The art of scale study (Londres, Augener) et 
une edition des sonates de Beethoven. 

Buongiorno, Crescenzo, ne a Bonito (Ave)- 
lino) en 1864, m. a Dresde le 7 nov. 1903; 
eUeve de P. Serrao, au Conservatoire de Naples, 
compositeur d'ouvrages sceniques, debuta par 
un opera : Etelka (Naples, 1887 ; Prague, 1894), 

?uis ecrivit 12 operettes (A bukadabar % Naples, 
889 ; Circe e Calipso, Turin, 1892 ; La mwv* 
Saltarella, Trieste, 1894) et enfin trois operas 
cre& en Allemagne (Das Emtefest, Leipzig, 
1896; Das Madchenherz, Cassel, 1901 ; Mtchel 
Angelo und Rolla, Cassel, 1903). 

Buonl, Giorgio, a public Allettamenti da 
camera a 2 V. e B. c. (Bologne, 1693). 

Buononcinl, v. Bononcini 2. 

Buranello, v. Galuppi. 

Burbure, L£on-Philippe-Marie, cheialier 
de B. de Wesembeek, ne a Termonde (Flandre 
orientale) le 16 aout 1812, m. a Anvers le 8 dee. 



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BURCK — BURXEY 



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1889;entra dans Tordre de St-Benoitet fit par- 
tie, depuis 1802, de l'Academie de Bruxelles, en 
sa quality damateur d'art eclair^. II 6tait, du 
reste, lui-m3me excellent musicien et composa 
one quantity d'oeuvres de musique d'&glise, 
divers morceanx d'orchestre, de la musique de 
chambre, etc., en partie pubises. II ecrivit 
au5si. de 1862 a 1870, un certain nombre de 
monographies sur l'ancienne confr£rie des rau- 
siciens de St-Jacob et de Ste-Marie-Madeleine 
4 Anvers, sur les facteurs de luths et de cla- 
vecins d'Anvers a partir du xvi« s., sur l'as- 
sociation beige de Ste Cecile, sur Okeghem, 
Lynthon, Ch.-L. Hanssens, C.-F.-M. Bosselet, 
etc. Enfin, B. a ecrit : Les oeuvres des ancient 
musicien* beiges (1882) et ila r£dige un excel- 
lent catalogue du Mus£e historique d'Anvers. 
- Son frere Gustave, lui aussi grand amateur 
de musique, membre de la direction du Con- 
servatoire royal de Bruxelles, est mort a Bruxel- 
les le 26 oct. 1893. 

Burck (Burgk), Joachim de, v. Moller. 

Btirde~Ney, Jenny, cantatrice scenique 
distingu&e (soprano dramatique), ne'e a Graz le 
21 dec. 1826, m. a Dresde fe 17 mai 1886; sa 
mere, cantatrice elle-m6me, lui donna les 
premieres lemons de chant et la fit d&rater a 
Olmnti en 1847, Elle chanta ensuite a Prague, 
a Lemberff, k Vienne (1850, TMkire de la Porte 
de Carinthie), a Dresde (1858) et a Londres 
(1855-1856) et donna queltfues representations 
a Berlin, Hanovre, etc. Elle avait epouse, en 
1855, 1'acteur E. Burde (n6 a Berlin le 6 mars 
1827, m, a Vienne le 22 fgvr. 1898), et aban- 
donna le th&tre en 1867. 

Burette, Pikrre-Jean, n6 a Paris le 21 nov. 
1866, m. dans la m£me ville le 19 mai 1747; 

Srofesseur de mSdecine k l'Universit^, membre 
e l'Academie, etc., auteur de plusieurs mo- 
nograpbies int£ressantes sur la musique des 
Grecs qui, toutes, parurent dans les memoires 
de l'Academie des inscriptions (tomes I, III, IV, 
V, VIII, X, XIII, XV et XVII). On a conserve 
aussi plusieurs can tales dont B. a 6crit la mu- 
sique. 

Btirger, Sighund, violoncelliste, n£ k Vienne 
le 8 ftvr. 1856, m. a Budapest le 14 mai 1908 ; 
61£ve de Popper, fit partie des orchestres 
d*op£ras de Vienne, Baden-Baden et Munich 
(violoncelle-solo de 1876 a 1880], puis entreprit 
des tourn£es de concerts. II rat, a partir de 
1887,. violoncelle-solo de Torchestre de TOp^ra 
royal et professeur au Conservatoire national 
de Budapest. 

BQrgeL Konstantjn, mSaLiebau (Sitesie)le 
24 iuin 1877 ; 61Sve de M. Brosig a Breslau et 
de Fr. Kiel a Berlin, fut, de 1869 k 1870, pro- 
fesseur de piano a l'Academie fondle par Kul- 
lafc, a Berlin, puis se fixa dans cetle ville comme 

Srofesseur particulier. Ses oeuvres (musique 
e chambre, ouvertures, etc.) ne sont pas sans 
valeur. 

BurgmQIIer, 1. Johann-Friedrich-Franz, 
n6 a Ratisbonne en 1806, m. a Beaulieu (Seine- 
et-Oise) le 13 fSvr. 1874 ; compositeur favori de 
musique facile pour le piano (Etudes enfanti- 
nes). — 2. Norbert, nd a Dusseldorf le 8 fevr. 
1810, frere du precedent; ilkve de Spohr et 
de Hauptmann, k Gassel, auteur de quelques 
oeuvres d'orchestre et de musique de chambre 
qui trahissaient un r£el talent. II mourut d6ja 
le 7 mai 1836, k Aix-la-Chapelle. 

BuNa (ital.), farce, comedie, d'ou Bur le sea 
(Burlelta), Burlesque, composition hurooristi- 
que, voire m£me comique. Les deux denomi- 



nations, bien que s'appliquant premierement 
a des pieces de th£&tre, ont servi souvent de 
titres a des morceaux de musique instrumen- 
tal (par ex. dans la Partita en 2a min., de 
Bach). 

Burmann, Gottlob-Wilhelm, n£a La u ban, 
(Oberlausitz) le 18 mai 1737, m. a Berlin le 
5 juin 1805 ; maftre de musique a Berlin, a 
public une quantity de petites choses dans le 
gout du jour (c'ltait l'£poque des debuts du 
« Singspiel *) : Verschieaeneneue Lieder (1766), 
Kleine Lieder far kleine M&dchen (1773). 
Kleine Lieder fur kleine Junglinge (1777), 
etc., et, entre autres encore, 5 Bagatelles p. 
le piano (1789). 

Bumnelster, 1. Joachim, ne* k Lauen- 
bourg, vers 1560, a 6crit les trails de musique 
oue nlcessitait son enseignement a Bostock : 
aypomnematum musicse poeticas... synopsis 
(1599), Musica ad%oa%edia<ni%Ji... accession es 
ad t roe latum de hyponinematibus (1601), Mu~ 
stem practicm sive artis ccunendi ratio (1601) 
et Musica poetiea (1606). — 2. Richard, ne a 
Hambourg le 7 d6c. 1880; Steve d'Ad. Mehr- 
kens et plus tard de Liszt, fut nomm£, a la suite 
de longues tournees de concerts, professeur de 
piano au Conservatoire de Hambourg, mais 
echangea cette place au bout d'une annee d£ja 
(1885) contre une place analogue au Conserva- 
toire Peabody, k Baltimore. 11 prit en 18981a 
direction du Conservatoire Scharwenka, a New- 
York, fut professeur superieur au Conserva- 
toire de Dresde, de 1903 a 1907, et vit actuelle- 
ment a Berlin. II fut mari£, de 1885 a 1899, 
a la pianiste Dory Petersen (nee a Oldenbourg 
le 1" avril 1860, m. k Hambourg le 4 nov. 1902). 
B. a debute avec succ&s, comme compositeur, 
dans un concerto en re mineur pour piano et 
une fantaisie orchestrale (Die Jagd nach detn 
Gliiche, Berlin, 1894), puisvinrent Die Schwes- 
tern de Tennyson (p. alto et orchestre) et une 
serie d'oeuvres de moindre importance. B. a 
transcritp. piano et orchestre le Concerto pa* 
thelique et la Valse de Mephisto de Liszt ; il a 
r£instrument£ le concerto en fa mm. de Cho- 
pin. 

Burmester, Willy, n6 k Hambourg le 16 
mars 1869 ; 61s d'un musicien, fut exclusive* 
ment F£l£ve de son p&re jusqu'en 1882, puis 
travailla pendant trois ans sous la direction de 
Joachim, a l'Acad£mie royale de musique,^ a 
Berlin. B. se produisit d^ia comme enfant en 
public et fit a partir de 1886 de nombre uses 
tournees de concerts. II fut pendant quelque 
temps violon-solo a Sondersnausen, en 1^0, 
puis s'£tablit k Weimar et vit maintenant a 
Berlin. B. compte parmi les grands virtuoses 
de l'lpoque. — Sa soeur, Johanna, n£e a Ham- 
bourg le 12 sept. 1865, pianiste, a epousg en 
1894, k Boston, un M. Susmann. 

Burney, Charles, historien de la musique 
de grand m£rite, n6 a Schrewsbury le 7 avr. 
1726, m. a Chelsea (Londres) le 12 avr. 1814 ; 
£l&ve de Baker a Chester, de son frdre James B. 
a Schrewsbury, puis de Arne a Londres. II fut 
nomm£ organ iste de « St-Dionys-Backchurcli »» 
a Londres, en 1749, Ecrivit en 1750 la musi- 
que de trois drames (Alfred, Eohin Hood et 
Heine Mab) pour le theatre de « Drury-Lane >s 
et accepta, en 1751. une place d'organiste a 
Lynn Regis (Norfolk). II rentra a Londres en 
1760 et fit entendre avec grand succes, dans 
des concerts de piano, plusieurs de ses oeuvres ; 
il donna en plus un petit ouvrage a Drury- 
Lane : The cunning man, adaptation du De- 



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UNIVERSITYOF CALIFORNIA 



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BURRIAN — BUSONI 



vin du village de Rousseau. En 1769, l'Univer- 
site* d'Oxford lui confe>a lea grades de bachelier, 
puis de Mus. Doc. 8. avait commence, des son 
sejour a Lynn Regis, a amasser des materiaux 
pour une histoire de la musique ; la continua- 
tion de ses recherches l'engagea a faire un 
voyage d'6tudes en France et en Jtalie (1770) et 
un autre dans les Pays-Bas, en Allemagne et 
en Autriche (1772). II consigns toules les re- 
marques que l'etet de la musique a cette epo- 
que lui avait Buggeries, dans deux journaux 
de voyage : The present state of music in 
France and Italy (1771) et The present state 
of music in Germany, the Netherlands and 
United Provinces, etc. (2 vol., 1773 [17751; 
tons deux en trad. all. par Ebeling et Bode 
[Tagebuch einer musikalischen Reise], 1772- 
1773; frang. par Brack [De Vetat present, etc.], 
1809-1810 ; holl. par Lustig [Dagboek etc.], 
1786 ; nouv. e*d. franc, par E. Le Roy [La mu- 
sique dans les cours allemandes en 1772], 
1880). J.-L. Bicknell a ecrit, sous le pseudo 
nyme de Joel Goller, une satire sur les voya- 
ges de B. : Musical travels through England 
(1775-1776). Quant a la General History of 
music de B., le premier volume en parut en 
1776, en m£me temps que Foeuvre complete de 
Hawkins (v. ce nom) ; les trois autres succes- 
sivemeut en 1782, 1787, 1789. (En 1781 d£ja, 
Eschenburg avait donne en trad. all. un ex- 
trait du vol. I : Abhandlung uber die Musik 
der Alten ; le Dictionary de Grove [2« &L] 
donne la liste des oeuvres musicales que ren- 
ferment les vol. II et IV.) En 1782, B. fut 
nomine* organiste de « Chelsea College » ; il 
demeura dans cet institut jusqu'a sa mort. 
Notons, en plus des ouvrages deia cites : une 
biographie de Metastasio (3 vol., 1796, avec des 
lettres de Metastasio) ; Plan of a public mu- 
sic school (1767} ; An account of the musical 
performances in Westminster Abbey in com- 
memoration of Handel (1785) [r£impr. 1834] ; 
£d. all. par Eschenburg, sous le titre Nach- 
richt von G.-Fr. Hdnaels Lebensumstdnden, 
1785) ; les articles concernant la musique dans 
la Cyclopedia de Rees et quelques autres tra- 
vaux de moindre importance ou ne concernant 
pas Tart musical. B. a encore public, pour la 
premiere fois en anglais, la lettre de Tartini 
sur l'art de l'archet : Translation of Sgr Tar- 
tinVs lettre to Sgr Lombardini (1771). Son 
edition, en 1771 aussi, des oeuvres qu'ex£cu- 
tait la Chapelle sixtine pendant la Semaine- 
Sainte (La musica che si canta etc.) marque 
le d£but de la restauration de la musique pa- 
lestrinienne. Enfin B. a compost et fait gra- 
ver des sonates de piano, ra&me a 4 ma (1777), 
d'autres avec V. ou Vc, 6 sonates a trois p. 2 
V. etff. c, des pieces d'orffue, etc. M™ Fran- 
ces d'Arblay, 1'auteur du fameux roman Eve- 
lina, £tait la tille de B. Elle a £crit aussi des 
Memoirs of D'B. (1832, 3 vol.). Cf. A.-R. Ellis, 
Early diary of Frances B. (1889, 2 vol.}; C. 
Hill, The house in Si-Martin street, being 
chronicles of the B.-family (1906). 

Burrian, Karl, ne a Prague le 12 janv. 
1870 ; a fait ses etudes de chant (fort tenor) 
aupres de F. Piwoda, dans sa ville natale, et 
a debute en 1892, a Reval. B. a chante succes- 
sivement aux theatres de Cologne, Hanovre, 
Hambourg, Dresde, puis, en representations, 
en Europe et en Amerique. 

Burrowes, John-Freckleton, n6 a Lon- 
dres le 23 avr. 1787, m. dans la m£me ville le 
'11 mars 1852 ; fut organiste a Londres pendant 



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ores de quarante ans et 6crivit deux traites 
ellmentaires trea souvent r&dites (encore en 
1905 !) : The thourot*gh-bass printer etThe pia- 
noforte primer. 

Burtlus (Burci, Burzio), Nicolaus, ne* i 
Parme en 14o0, m. dans la meme ville en fevr. 
1518 ; auteur du Musices opusculum. imprime 
a Bologne en 1487, par Ugone de Rugerii, Tune 
des oeuvres les plus anciennes qui contiennent 
de la musique jproportionnelle imprimee (gra- 
ved sur boisj. Cf. Spataro. 

Busby. Thomas, ne a Westminster en dec. 
1755, m. a Beton ville (Londres) le 28 mai 1838: 
organiste de plusieurs eglises de Londres, fat 
nomm6 Mus. doc. de I'Umversite'de Cambridge 
en 1801. B. est l'auteur de A general history 
of music (1819, 2 vol. entierement bases sur les 
ouvrages de Burney et de Hawkins, mais s'eo 
liberant parfois en ce qui concerne les juge- 
ments esthetiques ; id. all. par Chr.-Fr. Mi- 
chaelis, 1821, 2 vol.) et de plusieurs autres 
ouvrages : A dictionary of music (1786 et sou- 
vent r£6dit£), A grammar of music (1818). A 
musical manual, or technical directory (1828), 
Concertroom and orchestra anecdotes (1825, 
3 vol.). VnMonthlymusical journal of original 
english music (1800) n'a eu que quatre num£- 
ros. Lui-meme, B., a £crit de la musique pour 
plusieurs ouvrages sc6niques, deux oratorios, 
etc. Enfin il a reaige' une antholoffie precieuse: 
The divine harmonist (v. ce titre). 

Bust, 1. Giuseppe, organiste et theoriden 
italien renomme\ ne* a Bologne en 1808, m. 
dans la meme ville le 14 mars 1871 ; fit son 
Education musicale aupres de Palmerini (har- 
monie) et de Tomm. Marches! (contrepoint), 
mais se developpa aussi beaucoup par loi- 
meme, en copiant toute une collection d'oeu- 
vres de compositeurs bolonais des xvr- 
xviu* s. Quoique son premier essai de musi- 
que scenique lui eut fort bien reussi, il de- 
laissa le theatre et se voua de pre7eVence a la 
musique d'eglise ; il fut pendant longtemps 
professeur de contrepoint au c Liceo musicale » 
de Bologne. Son ouvrage, Guida alio studio 
del conlrapunto fugato, est reste* manuscrit. 
— 2. Axessandro, fils du precedent, ne* a Bo- 
logne le 28 sept. 1833, m. dans la meme ville 
le 8 juil. 1895 ; fut egalement un excellent con- 
trapuntiste, et, a la mort de son pere, lui suc- 
ceaa comme professeur au « Liceo musicale >. 
Cf. Luigi Torchi, Commemorazione di 4*. B- 
(1897). — 3. Leonida, frere du precedent, a la 
fois juris te et historien de la musique for? ap- 

?recie\ auteur de : Benedetto MarceUo (1884) ; 
I padre G.-B. Martini (L 1891). 
Busnois, Antoine, 6tait, en 1467. chantre 
de la Chapelle de Charles le T&neraire de 
Bourgogne. II est mort a Bruges le 6 nor. 
1492. On n'a conserve" qu'un petit nombre de 
ses oeuvres : 7 chansons dans Jles publications 
de Petrucci (1501-1503), puis, en manuscrits, 
deux Magnificat, des messes a 4 v. (L'homme 
arme ; O crux lignum) et un Regina cali dans 
la bibliotheque de la Chapelle pontificale, 9 
Rome, enfin, quelques motets et chansons 
epars dans diverses bibliotheques. Dans un 
chant de louanges, In hydraulis quondam 
Pythagoras (« Denkm. d. Tonk. in (Ester- 
reich », VII, 105 et suiv., du Cod. Trient. 90]). 
B. declare marcher sur les traces de Okeghem, 
mais il faut bien neanmoins le consid^rer 
comme son contemporain. 

BusonI, Ferruccio-Benvenuto, pianiste et 
compositeur, n6 a Empoii, pres de Florence, 

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UNIVERSITY OF CALIFORNIA 



BttSSER — BUTH8 



157 



le l a r avr. 1866 ; sa m&re 6tait allemande. Eleve 
de W.-A. Remy (D* Mayer} a Graz t il fat recu 
membre de I'Acad&nie philharmonique de Bou- 
logne, en 1882 dfyk* a ia suite d'un brillant 
examen. II se fit d abord connattre com me pia- 
niste en possession d'une excellente technique 
etcomme improvisateur sur de* themes don- 
nes ; en 1888, il accepta un poste de profes- 
seur au Conservatoire d'Helsingfors, et il s*y 
maria. Mats aprea avoir remporte, en 1890, le 
prix Rubinstein, il prit un poste analogue au 
Conservatoire de Moscou. En 1891 deja, il par- 
tit pour l'Amerique et se fixa a Boston, d'ou il 
fit de nombreuses tournees de concerts. A 
Berlin, ou il a eiu domicile des 1894, B. jouit 
d'une tres haute reputation de pianiste. II suc- 
c6da a Sauer, pour une saison seulement (1907- 
1908), comrae directeur des classes de virtuo- 
sity du piano, au Conservatoire de Vienne. De 
grandes tournees de concerts, en Europe et en 
Amerique, absorbent une tres grande partie 
de son temps ; nganrooins il a trouve* moyen 
d 'organiser, a Berlin, une s^rie importante 
d'auditions svmphoniques pour l'execution 
d'reuvres ineaites de tendances avanc^es ou 
d'ceuvres anciennes, rarement entendues. 
Comme compositeur, B„ a donne jusqu'a ce 
jour : 2 quatuors p. instr. a archet, 2 sonates 
de violon, 1 sonate de piano, 2 suites d'orches- 
tre (N» 2 : Geharnischte Suite), 1 Concerto 
stuck p. piano et orch., 1 concerto de pian- 
avecchoeur final, 1 poeme symphonique : Po- 
johlas Tochter, 1 LustpieUOuverture (1897), g 
de la musique p. Turandot de Schiller, 1 con- ' 
certo de violon, de nombreuses pieces p. le 
piano i Variations et fugue, op. 22 ; 4 Scenes 
de ballet; Fantaisie contrapuntique, etc.), 
dea lieder, etc. II a en preparation un opera : 
Die BrautwahL Les editions d'ceuvres de J.-S. 
Bach (Clavecin bien tempere [avec des indica- 
tions concernant la transcription pour piano 
des oeuvres d'orgue], Inventions) et les trans- 
criptions pour piano des oeuvres d'orgue du 
mime oar B. sont tres remarquables. Enfin, 
B. a ecnt : Entumrf einer neuen Aesthetik der 
Tonkunst (1907). 

Bfttaer, Henri-Paul, ne a Toulouse le 16 
janv. 1872 ; eleve du Conservatoire (succursale) 
de sa ville natale puis de l'ecole Niedermeyer, 
a Paris, et enfin du Conservatoire m£me. Prix 
de Rome en 1893 (cantate : Amadis de Gaule), 
il est depuis 1892, organiste a St-Cloud. B. di- 
rige une classe d'ensemble vocal au Conser- 
vatoire de Paris et il a £t£ nomme, en 1907, 
chef d'orchestre a l'Doera. Parmi ses osuvres 
instrumentales, vocafes et sceniques, il faut 
mention ner surtout un opera, Daphnis et 
Chloe (Paris, 1897 . 

Busshop, Jules-Auguste-Guillmime, ne de 
parents beiges, a Paris, le 10 sept. 1810, m. a 
Bruges le 10 fevr. 1896. Ses parents etaient re- 
tournea en 1816 deja a Bruges, ou l'enfant 
grand it et se prepara a la composition musi- 
cale par I'etude des ouvrages d'Albrechtsberger 
et de Reicha. Sa cantate patriotique, La Ban- 
niere beige, fut couronnee en 1834. II a publie 
de nombreuses compositions de musique d*e- 
glise, des oeuvres chorales avec ou sans accom- 
pagnement, et il a ecrit des symphonies, des 
ouvertures, un opera : La Toison d'or, etc. Un 
grand Te Deum de sa composition fut execute 
avec socces en 1860, a Bruxelles, et les « Con- 
certs nationaux » organises peu auparavant dans 
cette yiile donn&rent, du merae auteur, une sym- 
phonie en fa maj., plusieurs ouvertures, etc. 



Busslne, 1. Romain, ne a Paris le4 nov. 
1830, m. dans la m&me ville le 20 oct. 1899; 
eieve de Garcia et de Moreau-Sainti au Conser- 
vatoire ou il fut nomme professeur a son tour 
en 1872. II fut le fondateur, en 1871, de la 
« Societe nationale de musique ». Son frere — 
2. Prosper-Alphonse, ne a Paris le 22 sept. 
1821, fut reieve des m&mes mattres et chanta, 
de 1845 a 1858, les rdles de baryton, a 1'Opera- 
Comique. 

Bussler, Ludwig, theoricien estime, ne a 
Berlin le 26 nov. 1838, m. a Berlin le 18 janv. 
1901 ; fills du peintre et ecrivain Rob. Bossier 
et petit-tils de C.-A. Bader (v. ce nom). Eleve 
du Choeur du ddme royal, il recut les premie- 
res lecons de musique de von Hertzberg, et 
travail I a plus tard sous la direction de Grell, 
de Dehn (theorie) et de Wieprecht ( instrumen- 
tation). II fut nomme, en 1865, maftre de theo- 
rie a I'Ecole de musique Ganz (plus tard 
Schwantzer), a Berlin, fut, pendant un certain 
temps, chef d'orchestre (au theatre de Memel, 
en 1869), devint ensuite professeur au Conser- 
vatoire Mohr (1874) et rentra, en 1877, au Con- 
servatoire Schwantzer. II fut, en outre, depuis 
1879, professeur de theorie au Conservatoire 
Stern et, depuis 1883, Tun des critiques musi- 
caux de la « Nationalzeitung ». Les ouvrages de 
B. sont aimes et tres repandus, grace a leurs 
tendances erapiriques et purement pratiques : 
ce sont : Musikalische Elementarlehre (1867 ; 
3 a ed. 1882] • Praktische Harmonielehre in 
Aufgaben (18v5 ; 6« ed. par H. Leichtentritt, 
1905) ; Der strenae Satz (1877 ; 2« ed., 1905) ; 
Harmonische Uebungen am KUtvier (sans 
date) : Kontrapunkt und Fuge imfreien Ton- 
satz (1878) ; Musikalische Formenlehre (1878: 
2» ed., 1894) ; Praktische musikalische Kom- 
positionslehre : I. Lehre vom Tonsatz (1878) T 
II. Freie Komposition (1879) ; Elementarme- 
lodik (1879) ; Geschichte der Musik (6 lecons, 
1882) ; Partiturenstudium [Modulationslehre] 
(1882) ; Lexikon der musikaiischenBarmonien 
(1889). 

Bussmeyer, 1. Hugo, ne a Brunswick le 
26 fevr. 1842 ; eleve de Litolff et de Methfessel, 
partit en 1860 pour l'Amerique du Sud, se fit 
entendre comme pianiste a Rio-de-Janeiro, pu- 
blia quelques morceaux de piano, parcourut le 
Chili, le Perou, etc. En 1867, il visita New- 
York et Paris, ou son talent de pianiste lui va- 
lut certains succes ; de retour en Amerique, il 
se fixa a New- York. B. est Tauteur d'un ouvrage 
intitule : Das Heidentum in der Musik (1871). 
— 2. Hans, ne a Brunswick le 29 mars 1&>3, 
frere du precedent, eieve de FEcole royale de 
musique a Munich, et, pendant quelque temps, 
de Liszt. II fit, de 1872 a 1874, des tournees de 
concerts dans V Amerique du Sud, sejourna 
longtemps a Buenos-Ayres et fut nomraea son 
retour, en 1874, professeur a I'Ecole royale de 
musique, a Munich. B. a epouse, en 1878, une 
cantatrice : Math. Weckerlin. II a dirige, de 
1879 a 1884, le « Chorverein » de Munich. B. a 
recu, en 1881, le titre de « professeur *. Parmi 
ses compositions, notons un concerto de piano, 
op. 10 ; Germanenzug, op. 2 (p. ch. d'hommes 
et orch.) ; etc. 

Buths, Julius, pianiste de talent et chef 
d'orchestre, ne a Wiesbaden le 7 mai 1851, fils 
de Karl B. (m. le 7 juin 1901), oui fut pendant 
cinquante annees membre de TOrchestre de la 
cour (hautbois). B. recut les premieres lecons 
de piano de son pere, celles de theorie de W. 
Freudenberg ; il suivit ensuite, de 1860 a 1870, 



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UNIVERSITY OF CALIFORNIA 



158 



BUTTSTEDT — BYRD 



lets classes de Hiller et de Gernsheim au Con- 
servatoire de Cologne, prit, en 1871, la direc- 
tion de la soci£t£ « Ste-Cecile » a Wiesbaden, 
qu'il abandonna bientot, apres avoir obtenu la 
m&me annle le prix de la Fondation Meyer- 
beer. II travailla quel que temps encore aupr&s 
de Kiel, a Berlin (1872), et fit le voyage qui lui 
etait impost (1873, en Italie ; 1875, a Paris). B. 
deplova une grande activity a Breslau, de 1875 
a 1879, comme pianiste et directeur de soci£t£s 
chorales ; il dirirea. de 1879 a 1890, la c Soci£t£ 
des concerts » d Elberfeld et rem porta sur de 
nombreux concurrents, en 1890, la place de 
directeur de musique de la ville, a Dusseldorf. 
B. a dirig£ plusieurs festivals des provinces du 
Bas-Rhin, et il fut nomm^, en 1902, directeur 
du Conservatoire qui venait d'etre fond£. A 
la suite de d£m£16s personnels, B. a r£sign£ 
en 1908 sea fonctions de directeur de musi- 
que. II s'est fait connaftre comme compositeur 
par un concerto de piano, un quintette p. 
piano et archets et un quatuor p. instr. a ar- 
chet. B. a traduit en allemand les textes des 
oratorios de Elgar : Les apdtres et Le songe 
de GSronte. II a re<;u en 1N95 le titre de « pro- 
fesseur ». 

Buttstedt. 1. Joh.-Heixrich, n6 aBinders- 
leben, pr6s d'Erfurt, le 25 avr. 1666, m. a Er- 
furt, ou il 6tait organiste de la cath&drale, le 
i« r (Uc. 1727 ; organiste remarquable, eleve de 
Pachelbel, B. a compost de la musique d'£glise, 
des fugues, des preludes pour piano, etc. II 
doit surtout sa c6(6brit£ a un ouvrage intitule 
Ut r£ mi fa sol la, iota musica et harmonia 
wterna ou Neu eroffnetes altes, wahres, einzi- 
ges und ewiges Fundamentum musices (1717), 
dans lequel il cherchait a reYuter le a Neu 
erdffhetes Orchester >/ de Mattheson, tout en 
defendant avec une certaine habilete le sys- 
teme de solmisation. La m£me annee deja 
Mattheson fit fagon de toutes les theories qu il 
contenait, en leur opposant celles de son « Be- 
schutztes Orchester » (1717). — 2. Franz-Voll- 
rath, ne a Erfurt en 1735, m. a Rotenbourg 
s. 1. T. en 1814 ; fut organiste de la cour du 
comt6 de Weikersheim puis, des 1784, direc- 
teur de musique et organiste de l'eglise St- 
Jacob, a Rotenbourg. On a conserve les manus- 
crits de nombreuses oeuvres de B., tres appr6- 
ci£es en leur temps, des cantates pour toutes 
les fetes de l'annee eccl6siastique, une Passion 
et de la musique instru men tale. 3 sonates pour 
le piano ont seules et£ gravies dans Blumen- 
lese et (Euvres melees de Bossier. 

Buus, Jaques (Jachet) de [van PausL con- 
trapuntiste ngerlandais, au xvi« s., peut-etre un 
£teve de Willaert. II fut nommS en 1541 second 
organiste de TSglise St-Marc a Venise, mais 
quitta ce poste qu'il trouvait trop peu r£tribu£ 
(80 ducats), se rend it a Vienne et y remplit de 
1551 a 1564 les fonctions d'organiste de la Cha- 
pelle de la cour. Parmi les oeuvres de B., on 
n'a conserve que 2 livres de Ricercan da can- 
tare e sonare a 4 v. (1547, 1549 en parties ; le 
l« r livre aussi en partition d'orgue, 1549); 2 li- 
vres de Canzoni francese, dont run a 6, r autre 
a 5 v. (1543. 1550, les deux en parties) ; 1 livre 
de Motetli a 4 v. (1549). Enfin quelques ma- 
drigaux de B. sont diss£mines dans les antho- 
logies de Tepoque. 

Buwa, Johann, ne a Hochweseli (BohSme) 
le 23 mai 1828 ; dirige a Graz, depuis 1855, une 
Ecolede musique pnv£e. II a £cntunemethode 
de piano, une d'harmonie (Schuleder Akkord- 
rerbindungen) et Zur Reform der Pedalschrift 



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(1884). II a 6crit des pieces de piano, des lie- 
der, des choeurs et un op£ra. 

Buxtehude. Dietrich, organiste cel&bre, n£ 
a Elseneur en 1637, m. a Lubeck le 19 mai 1707. 
II avait eu sans doute pour maitre son p&re, 
Johann B., m. le 22 janv. 1674 apr&s avoir ett 
lui-m£me organiste pendant 32 ans. En 1668 
d6ja, B. obtint le poste important d'organiste 
de realise Ste-Marie a Lubeck, apr&s avoir 
epouse la fille de son pr£decesseur Franz Tun- 
der. II le conserva jusquau jour de sa mort. B. 
organ isa pour la premiere fois en 1673 les 
« Abendmusiken », sortes de grands concerts de 
musique d'£glise, dont la renomm£e s'accrut 
rapidement ; ces concerts, pour lesquelt ilecri- 
vait tou jours de nouvelles oeuvres, avaient lien 
apr&s le culte de lapr^s-midi de chacun des 
cinq dimanches de l'Avent. On sait que, en 1705, 
J.-S. Bach se rendit a pied d'Arnstadt a Lu- 
beck, afin d'entendre B. et de profiter de ses 
conseils. Ph. Spilta a donne, de 1876 a 1878, 
une Edition critique complete, en deux volumes, 
des oeuvres d'orgue de B. On a conserve' un 
grand nombre d'oeuvres vocales de B. Un cboix 
des « musiques du soir * ainsi que des cantates 
ont paru dans les t Denkmaler deutscher Ton- 
kunst ■ (vol. XIV [1904], rSdige" par Max Seif- 
fert). Au reste, les « Abendmusiken » doivent 
avoir 6t6 imprimles de 1673 a 1687, mais elles 
sont restees introuvables jusqu'a ce jour. Les 
seules oeuvres imprimdes du vivant de B., et 
actuellement connues, sont les suivantes : 11 
sonates a trois p. 2 V., gambe et £. c. (op. 1 et 
* 2, Hambourg, 1694 et 1696 ; les deux op., avec 
quelques autres sonates, ont 6t£ r&dites par 
H. Stiehl, dans les t Denkmaler deutscher Ton- 
kunst », vol. XI) ; 5 airs pour des ceremonies 
nuptiales ; Die fried-und freudenreiche Heim- 
fanrt des alien Simeons (ecrit en 1671, impr. 
en 1674) ; Die Hochzeit des Lammes (1678) ; 
Castrum doloris et Templum honoris (170\>). 

Buzzola. Antonio, ne* a Adria le 2 mars 
1815, m. a Venise le 20 mai 1871 ; fils du maitre 
de chapelle de sa ville natale, il apprit dabord 
auprea de son pere le jeu de divers instruments 
et les 61£menU de la composition, puis il de- 
vint T&eve de Donizetti, a Naples. Apr&s s'etre 
fait avantageusement connaftre par quelques 
oplras donne's a Venise (Faramondo, Masitno, 
Gli avventurieri, Amleto et Elisabetta di^Va- 
lois [= Don Carlos]) et aprea un long voyage 
d'etudes, il fut appeie' en 1855 au poste de mai- 
tre de chapelle de realise St-Marc, a Venise. 
II y succe'aait a Perotti. En plus des operas 
sus-mentionne's (un sixi^me ouvrage est reste 
inacheve), B. a ecrit plusieurs messes, un Re- 
quiem, des cantates et des oeuvres vocales de 
moindres dimensions. 

Byrd (s'eerit aussi Biro, Byrde, Byred), Wil- 
uam, no a Londres en 1543, m. dans la meme 
ville le 4 juil. 1623; e*l^ve de Tallis, devint ea 
1563 organiste a Lincoln, en 1569 chantre de la 
Chapelle royale et porta a partir de 1575 le titre 
d'organiste de cette meme chapelle, sans ja- 
mais en remplir les fonclions. B. et son maitre 
Tallis re^urent en 1575 une patente valable 
pourvingtet un ans, comme seuls impriroeurs 
et marchands de musique ; apr&s la mort de 
Tallis (1585), B. resta seul proprie'taire de la 
patente. B. est peut-etre le compositeur de 
musique d'eglise le plus remarquable de TAn- 
gleterre. 11 etait de religion catholique et (ut 
oblige' de se cacher a plusieurs reprises pen- 
dant les troubles ecclesiastiques. Fetis le noro- 
me m£me le Palestrina ou FOrlandus Lassui 

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BYSTROM — BYZANTINE 



159 



anglais. On a conserve un nombre asset con- 
siderable de ses oeuvres imprimees, editees 
poor la pi u part chez lui-mdme ou chez Tho- 
mas £ste r auquel il avail entre temps donne 
sa procuration : Canliones sacrm 5 v. (1575, 
publiees dans le metne volume que des oeuvres 
analogues de Tall is) : Psalms, Sonnets and 
Songs etc. 3-6 v. (1588 et sou vent encore) ; 
Songs of sundrie natures 3-6 v. (1589 ; [nouv. 
6d. par Horsley p. la « Mus. Ant. Soc. », 1847], 
1591) ; 2 livres de Gradualia ac sacrm cantio- 
ne$ 3-6 v. (1607, [1610]) ; 3 messes a 5, a 4 et 
a 3 v. (dont la premiere a 6t6 reimprimee en 
1841 par les soins de la « Mus. Ant. Soc. », et 
accompagnee d'une biographie de B. par E.-F. 
Rimbaalt. Un recueil de 40 canons de B. et 
d'Alf. Ferrabosco sur le Miserere {Medulla 
musicm) a 6te imprime* mais est reste introu- 
vable. Enfin le compositeur de musique ins- 
trumentale est represent^ dans un grand nom- 
bre d'anthologies anglaises du xvi* s. Le 
Virginal Book du « Fitzwilliam -Museum », 
contient 70 pieces, ceux de Lady Nevill 26, de 
W. Forster 33 et de B. Cosyns 2 pieces du 
meme auteur, pour clavecin et pour orgue. 

Bjratr&m. Oscar, ne* a Stockholm le 13 oct. 
1821; recut les premieres lecons de musique a 
I'Academie de sa ville natale, mais embrassa la 
carr&re militaire, devint offtcier d'artillerie en 
1841 ets'eieva jusqu'au grade de capita ine. Des 
1848, B. se fit connaftre comme pianiste. Une 
subvention du roi lui permit d'entreprendre, en 
1866, un voyage d'etudes en Angleterre, en 
France et en Italie. II fut de 1867 a 1872 ins- 
pecteur du Conservatoire de Stockholm et recut 
en 1872 le titre de « professeur ». De 1872 a 
1876, B. adirigeies concerts dela « Society de 
musique • d'Abo(Finlande). II rentra ensuite a 
Stockholm et se voua surtout k F£tude de Fan- 
cienoe musique d'^glise. Depuis 1883, B. a or- 
ganise des executions de musique ancienne dans 
on grand nombre d'&lises de la Suede et plus 
particulidrement a Feglise St-Jacob, a Stock- 
holm. 11 est membre de 1' Academic royale su4- 
doise de musique. II a £crit : Luthers Kirchen- 
iieder (Leipzig, 1897), Ur Medeltidens Kyrko- 
sang i Sverige (1900), Ur Medeltidens Kyrko- 
sang i Sverige, Norge och Finland (1903). 
Comme compositeur B. s f est fait connaftre par 
des oeuvres diverses : une operette, Hermann 
Wrmpel (Helsingfors, 1875), une symphonie 
executee par FOrchestre de la cour, a Stock- 
holm), 2 quatuors p. instr. a archet, 1 trio p. 
piano et archets, 1 sonate de violoncelle, etc. 

Byzantine, Musique b., c.-Ji-d., et comme 
nous ne connaissons nullement la musique pro- 
fane du moyen-ape grec, plus sp^cialement la 
musique de FEglise orthoaoxe (grecque). Cette 
musique, aussi bien que celle de 1' Eglise ro- 
maine, a sa source dans la liturgie de l'Eglise 
orientale primitive ou, si Ton veut, en dernier 
ressort, dans les chants du temple israelite. 
Le fait que le chant des psaumes forme le fon- 
dement an chant liturgique chretien en est une 
preuve evidente. On se rend compte de plus en 
plus que Ton doit aux traductions des psaumes 
et des cantiques en grec puis en latin. Invo- 
lution des principes de forme po£tique qui, de 
de la repartition des syllabes en longues et en 
braves, lit passer a celle en fortes et en faibles. 
Or celte etape nouvelle de Involution n'indique 
Hen de rooins que la preponderance de la mu- 
sique, de la m£lodie Jans son alliance avec le 
texte. Tandis que dans Fantiquite grecque le 
texte exerce un pouvoir souverain sur la melo- 



J 



die qui lui est adjointe dans les psaumes tra- 
duits la meiodie, que Ton tenait a conserver 
aussi int&gralement que possible, impose au 
texte traduitses formules rylhmiquesfondamen- 
tales. Si cette hypothec se connrme, les melo- 
dies des psaumes de l'Eglise grecque et de l'E- 
glise romaine doivent avoir et£ primitivement 
esmemes, pour au taut du moinsque les diffe- 
rences de langue n'en ont pas altere forcement 
certains details. D'autre part, les chants de 
l'Eglise romaine prouvent qu'un seul et meme 
texte pourvu de vetements mdlodiques divers a 
pu servir a des fins egalement diverses. La 
science musicale verra s ouvrir un champ tres 
vaste de recherches comparees, le jour ou les 
plus anciennes notations qui nous aient ete 
conserves des melodies de FEglise grecque 
pourront &tre dechiffrees avec surete. Et, a vrai 
dire, nos connaissances se reduisaient jusqu'a 
ces derniers temps h bien peu de chose, car 
les anciens man user its de FEglise grecque dif- 
ferent bien plus de ceux qui sont posterieurs 
au xui* s. environ, que ne different entre eux 
les neumes sans lignes du ix« s., des neumes 
qu'& partir de Guv d'Arezzo (1026) on disposa 
sur une portee. Mais le pire e'est aue, des le 
debut du xix« s. deja, plus aucun pretre ortho- 
doxe n'etait capable de lire exactement la no- 
tation liturgique, telle qu'elle etait d'un usage 
general depuis Fan 1300. C'est pourquoi, tout en 
con servant une partie des anciens signes et en 
leur donnant arbitrairement une signification 
precise, Chrysanthe de Madyte (v. ce nom) 
imagina vers 18*20 une notation nouvelle, d'ap- 
parence semblable a Fancienne, mais presque 
sans attache sure avec les anciens sjstemes 
de notation musicale. Bien que Fon puisse 
admettre que la pratique liturgique ait con- 
serve des fragments d'anciennes melodies, on 
ne saurait en fournir de preuve concrete et de- 
tainee. Le seul moyen de restaurer le chant 
de FEglise orthodoxe consisterait a retrouver 
la clef de Fancien systeme de notation. Or nous 
avancons dans cette voie, car il est deja prouve 

2ue les notations byzantines ne furent jamais 
e simples indications du mouvement ascen- 
dant ou descendant des meiismes (sans desi- 
gnation d interval le !), comme Fetait la nota- 
tion neumatique occidentale anterieure a la 
reforme de Guy d'Arezzo. Ces neumes, en effet, 
resteront tou jours illisibles, en cequi concerne 
les details, pour autant du moins que nous ne 
possedous pas d'autre notation (sur une portee) 
de ces m&mes melodies. Tandis que la notation 
byzantine est, a tous les degres de son evolu- 
tion, une notation d'tnterraT/ea, assez analogue 
h celle d'Hermann Contract qui, sans doute, a 
du connaitre la notation byzantine. C'est seule- 
ment a la derniere etape de son evolution, a 
partir de Jean Kukuzeles (xjii« s.), que la nota- 
tion byzantine est devenue double en adjoignant 
a la notation des intervalles une sorte de no- 
tation neumatique exprimant les meiismes. 
Comme on a conserve en assez grand nombre, 
pour cette derniere forme dela notation byzan- 
tine, de petits traites (appeies papadikes) a 
Fusage des chantres, c'est cette notation que 
Fon a pu dechiffrer en premier lieu, pour au- 
tant du moins qu'il ne s'agit pas de la struc- 
ture rythmique sur laquelle les opinions diffe- 
rent. Ce sont les Neumenstudien (3« part., 1904) 
d'Osc. Fleischer qui, les premieres, ont contri- 
bue efficacement a la solution du probleme. 
Toutefois Fleischer n'etait pas parvenu & ecar- 
ter de son systeme une monstruosite que le 



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160 



BYZANTINE 



texte mSraedes papadikes paraissait confirm er : 
1' absence totale ae signification d'un grand 
nombre de signes dans certaines combinaisons 
determines. (Test Hugo Riemann qui a donne 
la solution de l'£nigme dans Die Metrophonie 
der Papadiken (cSammelb. der I. M. G. *, 
IX, 1, 1907). Par une determination Strange, 
mats absolument logique, de nombreux signes 
de la notation nindiejuent que des sons acces- 
soires destines a facihter la comprehension de 
la courbe melodique ; ces signes ne changent 
en rien l'intervalle que determine le signe sui- 
vant,ilsdeviennent gpcuvoc. Orcetteconstatation 
donne la clef des formes anciennes de la nota- 
tion byzantine. Cf. a ce sujet : « Zeitschrift der 
I. M. G. », IX, 3, 1907, p. 118 et ss. ; « Byzan- 
tinische Zeitschrift 9 XVII, p. 540 et ss. Les 
plus anciennes notations prouvent avec certi- 
tude que les signes du systeme byzantin ne sont 
point 18SU8 des accents de la langue ecrite, car 
les textes portent a la fois les signes de la me- 
lodie et ceux de l'accent grammatical et d'autre 
part Vaccentus acutus n'a nullement comme 
correlatif un son aigu de la meiodie. Par con- 
tre, Timitation stricte des accents dans les stro- 
phes successives chantdes sur une m£me meio- 
die, prouve que l'accent determine le rythme 
ou l'ordre metrique. Les formes ulte>ieures de 
la notation byzantine ont du reste a la place ou 
se trouvent les accents grammaticaux des si- 
gnes speciaux que les papadikes affirment £tre 
des signes d'accentuation melodique fApyiat). 
11 reste a faire des recherches importantes sur 
revolution considerable qu'a subiela valeur de 
certains signes, du ix« au xm« s., Evolution qui 
comporte au moins quatre etapes determinees. 
Quoi qu'il en soit, il est permis d'entrevoir la 
solution prochaine de tous les probl£mes que 
pose la musique byzantine. Les anciennes etu- 
des sur lam. b. ne s'occupent pas de la nota- 
tion. Tantot elles exposent le systeme des modes 
byiantins d'apr^s les traites d'un Pachymere, 
d un Bryennius, ou d'apres les Papadikes, dans 
ses rapports avec l'ensemble des modes grecs 
antiques ou des modes ecclesiastiques occiden- 
taux (cf. modes ecclesiastiques). Tantot elles 
s'attachent aux chants de 1 Eglise orthodoxe 
actuellement en cours et grandement defigures, 
comme on le sait, par des elements etrangers, 
arabes et turcs. Tantot enfin, elles ont trait 
aux problemes du rythme des hymnes poetiques 
byzantins. Tout comme l'Eglise romaine, en 
eflet, et probablement depuis plus longtemps 
qu'elle, I Eglise orthodoxe possede en plus des 
chants liturgiques officiels, dont le texte est en 
prose, des hymnes strophiques en vers (odes), 
dont les differentes strophes sont toutes chan- 
tees sur la meiodie de la strophe modele, ap- 
peiee fieirmos (slpfjio';). Neuf de ces odes for- 
ment ensemble un canon (xavcov) lorsque leur 
contenu se rapporte aux huit Cantica (v. ce 
mot) de l'Ancien Testament et au Canticum 
Maria* (Magnificat). Mais comme, a Texception 
du seul 2 mf cantique, celui de Moise mourant, 
tous ces cantiques sont des hymnes de joie, un 
grand nombre de canons suppriment la deuxiemc 
ode et ne se composent plus que de huit odes 
(1 et 3-9). Gette forme compliquee sur laquelle 
se grefte encore parfois le jeu des acrostiches, 
Cut eiaboree d£s les vn»-viu* s., par Andre de 
Crete, Jean Damascene et Gosme de Majuma, < 
dont les canons remontant jusquau x« s. sont . 
conserves avec les melodies no tees. On cora- 
prend que la revelation de ce riche tresor de ' 



melodies, d'une epoque aussi reculee, soit at- 
tendue avec impatience. Parmi les travaux pu- 
blies sur la m. b. t nous mentionnerons en 
premier lieu ceux du reformateur moderne 
Chrysanthe de Madyte : Etaay^yij ti$ ?6 Oe'wpr,- 
Ttxov xai rcpaxttxov T7j; sxxXTjaiatrcixij; txouatxi;; 
(Paris, 1821), et Beoprjtixov uiya t?j; jAOostxrj,' 
(Trieste, 1832,), puis se rattachant a eux et 
ne traitant en somme que de la musique de 
l'Eglise orthodoxe actnelle : Philoxenos, As£t*ov 
-Z7\i eXXtjvixtJ; lxxXrj(jia<iTtx% jxouatac^^ (Constan- 
tinople, 1868; iusqu'a et y compris la lettre M 
seulement). Cf. aussi L&mpadarius. Ensuite, 
par ordre chronologique : M. Gerbert, De cantu 
et musica sacra, vol. II (1774, avec des exem- 
ples de notation) ; Yilloteau, De Vetat actuel 
de I'art musical en Egypte (dans le volumeH 
de sa Description de VEgypte % Paris, 1801);; 
Kiesewetter, Die Musik der neueren Griechm 
(1838): J. Pitra, Hymnographie de Veplisegrec- 
hue (Rome, 1867) ; W. Cnrist, Bettrdge zur 
kirchlichen Litteratur der Byzantiner fl870) ; 
et Ueber die Harmonik des Manuel Bryen- 
nios (Munich, 1870) ; W. Christ et M. Paramkas. 
Anthologia grmca carniinum christiaaorum 
(1871) ; Joh. Tzetze, Ueber die altgriechische 
Musik in der griechischen Kirche (Munich, 
1874) ; H. Stevenson, Du rythme dans I' hym- 
nographie de V eglise grecque (Paris, 1876); 
Bourgault-Ducoudray, Etudes sur la musique 
ecclesiastique grecque (Paris, 1877); EL Rie- 
mann, Die MapxuploLi der byzantinischen liter 
gischen Notatvm (Munich, 1882) ; Ed. Bouvy 
Poetes et melodes ; etude sur les origines du 
rythme tontque dans I' hymnographie del' eglise 
grecque (Nfmes, 1886) ; Heinr. Reimann, Zur 
Geschichte und Theorie der byzantinischen 
Musik (Leipzig, 1889) ; S.-G. Hatherley, A trea- 
tise on Byzantine Music (i8d&) ; Wossnessensky, 
Du chant de V Eglise grecque orientale f de 
Vantiquite jusqu'a nos jours (1897, en russe); 
P.- J. Thibaut, Die ekphonetische Notation 
( « Byzant. Zeitschrift », 1889, I), Assimilation 
des c Echoi » byzantins et des modes latins 
avec les anciens tropes grecs, et Les notations 
byzantines (dans : a Documents, memoires et 
vgbux du Congres internat. de mus. de Paris », 
1900), Origine byzantine de la notation neu- 
matique de Veglise latine (1907) ; Dom Ugo 
Gaisser, L f origine et la vraie nature du mode 
dit chromatique oriental (« Documents, me- 
moires, etc., Paris », 1900), Le systeme musical 
de Veglise grecque (1901), Les heirmoi de P<i~ 
ques dans I office grec (1905) ; Fr. Praetoriut, 
Ueber die Herkunft der hebraischen AkzenU 
(1901), Die Uebernahme der fruhmtitelgrje- 
chischen Neumen durch die Juden (1902): 
Papadopoulos-Kerameus, Bu^avrivrj; oucXr|«a3- 
-txT;; fioufrixTi; eyYEtptfta (« Byzant. Zeitschr. » 
VIII, 1900) ; G. Paleologue, e O pofyxo; sv if; sxxAr r 
<jiaortxf 4 Liouatxf, (1903); P. Aubry, Le rythme 
tonique dans la poisie liturgique et dans le 
chant des eglises chretiennes au moyen-dge 
(1903); P. J.-B. Rebours, Traite de psaltique: 
theorie et pratique du chant de Veglise grec- 
que (1906); Am. Gastoue, Catalogue des ma- 
nuscrits de musique byzantine de la BiW. 
nationale de Parts et des Bibl. publiques de 
France (1907). D'importantes etudes ont pam 
dans di verses revues : Ilapvataaot (1882, 1885, 
par Tzetze), Tribune de St-Gervais (1897 et s*. 
par Gastoue, J. Thibaut), Revue de TOrient 
Chretien, Echo de TOrient, Bulletin de Klnsti- 



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C — GACGIA 



101 



lut archeologique russe (1898 et ss. par Thi- 
baut). Pour ce qui concerne sp£cialement la 
rjthraique des poemes grecs du moyen afire, on 
consultera avant tout le9 travaux de W. Meyer 
(?. ce nom) et ceux, plus r£cents, de Paul Maas. 
Enfin l'introduction de YAnthologia grmca de 
Christ et Paranikas (1871) donne des indica- 
tions braves et precises sur les divers gen- 
res de chants et les diverses categories de 
livres de chant de l'Eglise orthodoxe (Ako- 
Ijthia, Anabathmoi, Antiphonon, Apolyticon, 
Aposticha, Automelon, Heirraos, Exaposteila- 



rion, Eothina, Theotokion, Idiomelon, Cathis- 
ma, Canon, Catabasia, Contakia, Macarismoi, 
Megalymnaria, Oikoi, Prosomoia, Stichera, 
Triodia, TetrodU, Diodia, Troparion, Hypakoe* 
Psalterion, Tropologion, Octoechos, Paracle- 
tike, Menaia, Pentecostaria, Horologion, Heir- 
mologion. Sticherarion. Kekreoarion, Anas- 
tasimarion, Doxastarion, Panaecte). On y 
trouvera egalement des notices detaillees sur 
les pontes et les rausiciens les plus impor- 
tants qui ont £labor£ le tr£sor musical de 
l'Eglise byzantine. 



C est le nom du troisieme son de 1'ancienne 
echelle fondamentale des Allemands et des An- 
glais (A B C D E F G) qui aujourd'hui construi- 
sent cette mime echelle en partant de C (cf. 

tCHELLE FONDAMENTALE, ALPHABET, PORT^E) ; U 

correspond au do des Italiens, des Espagnols, 
etc., eta Tut ou do des Francais. LeCestune des 
lettres qui, depuis I'invention des lignes de la 
portee (vers Tan 1000), servirent de clefs pour 
la signification de ces lignes. On choisit comme 
clef la note superieure de chacun des demi-tons 
(semitonium) de r echelle tonale, autrement dit 
fa (f) et ut (c), afin d'attirer toujours l'attention 
du chanteur sur la difference entre le ton en- 
tier et le deroi-ton. Cette demarcation etait en- 
core acoentu£e par la coloration des lignes de 
fa el d'ut en rouge (fa) et en jaune (ut). Du 
u* ao xnn s., la signification des clefs be fa 
etd'tit ne se bornait pas an /a* et k I'ui 3 seule- 
meot, mais s'6tendait parfois aussi au fa 3 et a 
Vu(* ; la couleur n'etait alors plus placee sur 
la ligne, mais dans une interligne. La forme ac- 

tuelle de la clef d'ut : |jj| s'est de*velopp£e 

graduellement d'un veritable C 

■ ■ E 6 > B h B 

La lettre C placed en tGte des parties se~pa- 
rees d'anciennes oeuvres vocales, sign i tie Can- 
to* (discantus), c.-a-d. soprano ; CI, C2 = pre- 
mier soprano, second soprano. — A propos de 
C tol fatd, C faut, cc solfa, v. Solmisation. 

Cj (fc> ou encore dans l es impressions an- 

ciennes Q ? sont des indications de mesure 

(v. oe mot); le C est en r&lite*, dans ce cas, une 
demi-circonf&rence (Q). 
C, employe* comme abre'viation, signifie 

— 1. con, avec : c. b. — col basso, avec la 
basse ; c. £*• = colVottava, avec Toctave ; — 
i'ContinuoiB. c.= basso continuo (basse chif- 
frfc) ; — 3. cantus : c. f* = cant us firmus ; 

— 4. capo ; d.c.=da capo, depuis le commen- 
cement. 

Cabaletta, ou mieux Cavatinetta (ital.), si- 
gnifie « petit air *. Cf. Cavare. 
Caballero, v. FERNANDEZ-Caballero. 



Cabezon,DoN Felix- Antonio de, organiste 
et compositeur espagnol tr&s remarquable 
(aveugle de naissance), ne a Castrojeriz (Bur- 
gos) le 90 mars 1510, m. a Madrid le 26 ma* 
1566 ; dtait Musico de cameray cajiilla (clave- 
ciniste et organiste) du roi Philippe IL Ses 
oeuvres instrumentales ont &te recueillies et 
transcrites en tablature d'orgue espagnole par 
son flls et successeur Hernando (m. le 1 er oct. 
1602), sous le titre : Obras de musica para te- 
clay arpay vilhuela, c.-a-d. oeuvres d'orgue, de 
clavecin, de harpe et de luth (Madrid, San- 
chez, 1578). Ce recueil renferme, par ordre 
progressif, des exercices a 2 et k 3 v., des ar- 
rangements d'hymnes, des tientos (ricercari) a 
4 v. et des transcriptions de motets (jusqu'a 
6 v.) de Josquin, d'autres Neerlandais, de C. 
lui-meme, de son frere Juan et de son fils 
Hernando. On trouvera 5 pieces de C. dans 
Geschichte des Orgelspiels de Ritter, un tiento 
en tablature, accompagn£e de la transcrip- 
tion, dans Notenschrift und Notendrurk de 
H. Biemann. Enlin P. Pedrell a donne une 
edition nouvelle de Toeuvre entidre en 4 vol. 
de la Hispaniw echo! a musica sacra. Deux 
recueils de pieces manuscrites de Hernando et 
d'Antoniode C., que Hernando laissa a sa moi t. 
n'ont pu ^tre retrouvea jusqu a ce jour. 

Cabo, Francisco- Javier, n^ a Naguera, pre* 
de Valence, en 1768, m. a Valence le 21 no v. 
1832; fut nomine* en 1810 chantre, en 1816 or- 
ganiste et en 1830 maftre de chapelle de la 
cathedrale de Nagnera. C. est Tun aes plus re- 
marquables parmi les compositeurs modernes 
de musique cTeglise, en Espagne 11 a contri- 
bu^ a perpetuer, a Valence, les traditions de 
1'ancienne ecoledu chant a cappella, des xvi« et 
xvii 9 s. (Cote's, Pdrez, Comes). Pedrell vante 
surtout parmi ses ceuvres : Miserere, Credidi et 
Beatus vir. 

Caccia (ital.,chasse), 1. denomination d'une 
des formes nouvelles et tr^s frappantes que les 
mattres de la Renaissance florentine adopt^rent 
au debut du xiv« s. Le texte en est toujours un 
recit de chasse, a moins que dans la suite (vers 
1400) il ne se transforme parfois en une des- 
cription humoristique de quelque march£ aux 
victuailles, tela, par ex. (apres 1500), les Cris 
de Paris de CI. Jannequin. Quant a la musi- 
que, elle revet toujours la forme d'un canon 
strict a 2 voix, a Tunisson (ou k l'octave) et se 



DICnOKKAFRB OE MUSIQUE — 11 



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HJ> 



CACCINI 



CADENCE 



succedaut a huit mesures ou plus de distance. 
Les deux voix peu vent £tre accompagn&es ou 
non d'une troisieme voix fondamentale et ne 
prenant pas part au canon. Comme dans le ma- 
drigal florentin de la m&me t^poque, les parties 
chanties alternent avec des preludes, des in- 
terludes et des postludes de musique purement 
instrumentale. On trouvera des exemples de 
C. dans: J. Wolf, Gesch. dwMensuralnoiation 
(1904) et Florenz in der Musikgesch. des xiv. 
Jahrh. (« Sammelbande der I. M. G. », III, 4, 
1902) ; dans H. Riemann, Handbuch der M. G. 

1, % p. 324 S8. et Hausmusik aus alter Zeit (I* r 
cah.). Cf. Carducci, Cacce in rinie (Florence, 
1896). Le catch {v. ce mot) anglais estcertaine- 
raent un derive" de la c. Au xv« s. le mot chacer 
ichasserh dans les clefs des canons £nigmati- 
ques, indique qu'une voix doit etre tire*e de 1'au- 
tre (ex. dans lesoeuvreade Baude Cordier). — 

2. Corno di caccia,\. cor ; oboedi c, v. haut- 
bois. 

Cacoini, 1. Giulio, ne* a Home (d'ou son 
nom de Gillio Romano) vers 1550, gleve de 
Sripione della Palla pour le chant et pour le 
luth, arriva a Florence en 1564, y devint chan- 
tre de la cour et y poss6dait des immeubles 
lorsqu'il v mourut en de*c. (enseveli le 10 d6c.) 
1618. De Yautomne 1604 au printemps 1605, C. 
et sa famille furent en conge a Paris, sur le de- 
sir de la reine Marie (de MSdicis) qui aurait 
beau coup voulu retenir Francesca (v. plus loin) 
aupr&s (Telle. Mais le grand-due de Toscane 
leur donna Tordre de rentrer. Les recherches 
recentes (cf. Commemorazione della riforma 
melodrammatica, 1895, dans les Atti del R. 
1st. mus. de Florence ; et Rivista musieale, 
1896, p. 714)prouvent que C. ne fut point au 
nombre des fondateurs du stile recitative II 
fut par contre Fun des premiers musiciens qui 
pratiquerent Varioso et Tun des initiateurs du 
bel canto (la preface des Nuove musiche est au 
fond la plus ancienne m&hode de chant qui 
nous soit connuc). Cela n'a pas empeche* C. de 
sedonner lui-m£me comme rinventeur du style 
rdcitatif. Son caractere du reste n'eHait point 
sans reproche et il lui arriva de jouer le rdle 
dun traitredans une affaire d'amour qui couta 
la vie a Ele"onore de Tolede, l^pouse de Pedro 
de Medicis. C'est surtout par ses Nuove mu- 
siche (1601, madrigaux p. une voix avec B. c. ; 
2 a 6d., 1607 : 3 # £d., 1615 ; les airs seuls, sous 
le titre IX Arie, 1608) que C. se fit un nom, et 
le titre du recneil devint significatif des nou- 
veaux proce'de'sd'Scriture. La gloire usurped de 
C. comme Tun des cre*ateurs du drame musi- 
cal, repose sur le fait *\u*apres Peri il mit en 
musique YEuridice de Rinuccini et que, lors 
de la premiere, ses 61&ves en durent chanter 
quelques numeros a la place de ceux de Peri 
(v. ce nom). ISEuridice de C, imprimee en 
1600 (2« 6d. 1615), ne fut plus ex£cut<*e ; elle a 
4t€ r^editce, avec realisation de la basse, par 
R. Eitner, en 1881. Les autres oeuvres de C. 
sont : 11 rapimento di Cafalo (1597 ; imprime 
en \&0 : seuls les chants pour une voix seule 
sont de C.) ; Fuggilotio musicale (madrigaux, 
sonnets, etc., 2* ed. 1613) ; et une suite aux 
Nuove musiche y sous le titre Nuove tnusiche e 
nuove maniera di scriverle ($• e\I., 1614). Cf. 
Alfred Ehrichs, G. C. (Leipzig, 1908 ; disserta- 
tion). — 2. Francesca, fille du prudent, a la 
ibis cantatrice et auteur de differentes oeuvres 
de musique : un livre de cantates religieuses 
«>t profanes, de 1 a 2 v., avec continuo (1618) : 
nn ballet, La Uberazxone di Ruggiero dalV 



isola d'Alcina (1625) ; Rinaldo innanwrato 
(ine*dit). Sa soeur, Septimia, cantatrice de talent 
(cf. Monteverdi), avait Spouse* Al. Ghivizzani. 

Cachoucha, danse espagnole en mesure ter- 
naire et d'allure modeVee. 

Cadaux, Justin, ne* a AlbyjTarn) le!3avr. 
1813, m. a Paris le 8 nov. 1874 ; compositeur 
d'operas-comiques, eleve du Conservatoire de 
Paris d'ou il fut renvoye* pour manque d'exac- 
titudc. II v£cut de longues anmles a Bordeaux, 
puis a Paris et pendant quelque temps aussi a 
Londres. 

CadeaCj Pierre, contrapuntiste francais du 
xvi a s., maitre des enfants de chosur a Auch 
(1556). On trouve des chansons de sa composi- 
tion, a partir de 1538, dans les anthologies 
d'Attaignant et de Moderne (quelques-unes ont 
e*t£ re£ditees dans le vol. 23 des « Publications • 
de Eitner), puis des motets dans divers recueils 
et des messes a 4 v. imprimees a Paris, de 
1556 a 1558, et manuscrites. 

Cadence (ital. Cadenza; all. Kadenz), du 
latin cadere, tomber, — 1. nom que Ton aonne 
a une succession d'harmonies qui produ it Tim- 
press ion d'un repos ou d'une terminaison. La 
th6orie des c. (clausulm) joue no role impor- 
tant dans Fancienne theorie de la musique, 
car c'est en elles que s*affermit peu a pea la 
conception d'abord si vacillante de la tonalite. 
La distinction entre Overt et Clos (Aperlum 
et Clautum), qui remonte j usque dans lecours 
du xii* s., marque lea premiers debuts de cette 
theorie, une terminaison partielle sur la finale 
(Clausum) ou sur Tun des sons voiains {Aper- 
turn] correspondant a peu pres a nos c. et 
demi- cadence. Les formules, d£ja stereotyjpes 
au xiv« s., des c. nolyphoniques, opposenta la 
marche de seconde descendante du te'nor (c. 
de tenor J une marche de seconde ascendante 
du discantus {clausula cantizansj, tandis que 
le contratenor (v. ce mot) fait g£n£ralement 
un saut d'octave ascendante a partir de la 
quinte infeVieure du t^nor : 



Discantuus 

Tenor 
Contratenor 



L avenement de l'ecriture a quatre parties 
divisa le contratenor en parties de basse et 
d'alto. La quarte ascendante ou la quinte des- 
cendante devinrent les formules stereotypes de 
la c. de basse (Clausula bassizans) y tandis foe 
Falto se vit attribuer le son tenu {Clausula al- 
tizans) : 



D. 
A. 

T. 



N^anmoins il arrivait que les voix eehangets- 
sent leurs roles, que Talto p. ex. prit la fonmnle 
de cadence du discantus. Toutea les terminai- 
sons dans lesquelles le tenor descendait d'aa 
ton entier, avaient normalement au discantus 
une marche de seconde mineure ascendante 
(par ex. sur mi-re du te'nor, utjt-re\ surfo-fo^ 
foJi-sol ; etc.) ; mais loraque le tenor descen- 
dait seulement d*une seconde mineure (c. pbnf' 
gienne), il ne pouvait 6tre question d'eme Mar- 
che de demi-ton au discantus (on avait done 
sur fa-mi, re-mi ; sur si (?-/a, sol-la ; etc.). U 





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J 



CAFARO — CAFFIAUX 



163 



marche du contra tenor, ou celle de la basse et 
de l'alto, change aussi dans la c. phrygienne, 
et lorsque l'accord final renfermait une tierce, 
cette tierce eta it majeure : 

D.. Contrat. et T. 




Les theoriciens s'sttacherent de plus en plus 
dans la suite a l'e*tude du role que joue l'nar- 
mooie principale de la tonalite et que la ca- 
dence revele pleinement. Enfin ils constate- 
rent (et ce fut deja le mdrite de Rameau) que 
toute logique musicale repose sur des series 
de cadences suceessives, c.-a.-d. sur des mou- 
vements d'eioignement de la tonique (harmo- 
niecentrale) vers les harmonies secondares 
qui lui sont parentes (dominante et sous-domi- 

a) a 3 voix 



i tf&kf** 



nante) puis de retour a la tonique. On distin- 
gua des lors entree, uni la te* rales (T^S-T ou T- 
D-T) et c. bilateVales, circufaires on completes 
(T-S-D-T), entre c. ouvertes (s'achevant sur 
une dominante : T-D ou T-S) ou demi-caden- 
ces [all. Halbschluss] et c. ferm^es (ramenant 
a la tonique)ou g.parfaitbs [all. Gamschluss]. 
La modulation provient du changement de 
fonction tonale d un accord et s'affirme par la 
c. fermee sur une tonique nouvelle (cf. modu- 
lation). Les harmonies dela tonalite apparais- 
sent toutes, dans le cadre de la theorie desc, 
comme des deformations plus ou moins appa- 
rentes des trois harmonies principals (cf. 
fonction tonale). Les deux series d'accords 
qui suivent, montrent combien simplement et 
naturellement les harmonies secondares de la 
tonality se groupent toutes autour de la for- 
mule fon da men tale T-S-D-T dont elles decou- 
lent: 

b) a*4 voix 



W8gS3^^f£ 



Ymt ce qui concerne les jt et les |? ou jj sous- 
fQtendus dans les c. de la musique ancienne, 
ouconsultera Riemann, Verloren gegangene 
Selbstverstdndlichkeiten in der Musik des xv. 
— xw.Jahrh. (19U7). C». aussi : musica ficta 
et solmisation. La Musikalische Syntaxis 
(1877) comme les nouveaux traites d'harmonie 
de Riemann n'ont d'autre but que de ramener 
anx c. la matiere harmonique tout entiere. — 
x. On appelle aussi c, ou point d'orgue (en 
all. aufgehaUene Kadenz), dans les concertos 
avec orchestra, les sonates, etc., un arret au 
milieu de la c. elle-m£me presque to uj ours 
sor 1'accord de quarte-sixte construit sur la 

dominante (D«), suivi d'un passage brillant 
plus ou moms long, dans lequel le virtuose 
troDvegeneralementaccnmuieesles plus gran- 
desdifuculles. Autrefois, jusque dans les pre- 
mieres annees du xix # s., l'executant improvi- 
sait librement le fragment en question, sur les 
themes principaux de Foeuvre qVil jouait. Bee- 
thoven preferaindiquerexacteraent au virtuose 
ce qu'il devait jouer et ecrivit pour ses pre- 
miers concertos des « cadences » (e'est amsi 
<jue Ton nomma des lors le fragment tout en- 
tier) speciales ; il fit m£me de la c, dans son 
concerto en mi bemol majeur, une partie or- 
ganique de Toenvre. Les pianistes n en prefe- 
rept pas moins, de nos jours encore, toutes les 
lots que la chose est possible, intercaler leurs 
propres cadences (assur£ment plus improvi- 
aees) dans les concertos de maltres ; Moscneles, 
Reinecke, Saint-Saens, etc. ont public* de sem- 
blables cadences. Dans le concerto de Schumann 
et dans d'autres compositions modernes, la c. 
Cut partie integrante de Foeuvre. —3. Enfin on 
donnait autrefois le nom de c. au trille lui- 
meme, rarement absent des c. de concertos, 
etc. La cadence appuye'e etaitun trille precede 
done appogiature longue. 

Cafaro (Caffaro), Pasquale, compositeur 
estime, n& a San Pietro in Galantina, pres de 
Lecce (Naples), le 8 fevr. 1706, eieve de Leo- 
nardo Leo au Conservatoire « della Pieta », a 
Naples, ou il mo u rut le 23 oct. 1787. II a 6crit 
des oratorios, des cantatas et d'autres oeuvres 
<fr musique d'eglise, des solfeges, des exerci- 



cesde basse chiffr^e et des operas ; parmi ses 
oeuvres, il faut citer surtout un Staoat mater 
(canon a deux voix, avec accompagnement 
d'orgue, imprim6 en 1785). Cf. Caffarelli. 

Caffarelli, de son vrai nom Gaetano Ma- 
jorano, somomme* C M castrat ceiebre, ne a 
Bari le 16 avr. 1703, m. au chiteau de S. Do- 
rato, pres de Naples, le 30 nov. 1783 ; il fut 
d£couvert et forme par Cafaro (v. ce nom), en 
Thonneur duquel il prit le nom de C. Plus 
tard, Cafaro l'envoya cnez Porpora qui legarda 
pendant cinq anset en fit un chanteur de pre- 
mier ordre. Apres s'Gtre cree en Italie une 
frande reputation, il se rendit a Londres en 
737, mais n'eut pas le succes qu'il avait es- 
pere ; il n*en rem porta pas moins a son retour 
en Italie, a Vienne et a Paris, de veri tables 
triomphes. C. acheta le duche de S. Dorato et 
porta des lors le titre de due. II excellait dans 
le genre pathetique, mais il possedait aussi a 
fond la technique de son art ; toutes les flori- 
tures lui etaient familieres et plus particulie- 
rement les passages chromatiques qu'il doit 
avoir cultives le premier. 

Caff), Francesco, musicographe italien. ne 
a Venise en 1780, m. a Padone en fevr. 1874 ; 
fut conseiller a la cour d'appel de Milan ius- 
qu'en 1827, puis vecut a Venise ou il s'etait 
retire pour se vouer a des etudes d'histoire 
musicale. Son osuvre principale, d une grande 
importance, a pour titre : Storia della musica 
sacra nella aid cappella ducale di San Marco 
in Venezia dal 1318 al i 797 (1854-1855 ; 2 vol.). 
On lui doit aussi des monograph ies sur Zarlino 
(1836), Bonaventura Furlanetto (1820), Lotti, 
Dragonetti (1846), Benedetto Marcello (dans les 
Veneziani inscriziani de Cicognia) et Giamma- 
teo Asola (1862). Une « histoire du theatre » 
estrestee inachevee. Comme compositeur, C. 
s'est fait connaltre par une cantate: Uarmonia 
richiamata (1811). 

Cafflaux. Doh Philippr-Joseph, benedictin 
de la congregation de St-Maur, ne a Valen- 
ciennes en 1712, m. a l'abbaye de St-Germain- 
des-Pres, a Paris, le 26 dec. 1777; auteur 
d'une histoire de la musique assez volumi- 
neuse, dont la publication fut annonc^e en 
1756, mais ne se realisa pas. Fetis en avait de- 



byC^C 



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164 



CAGNIARD DE LA TOUR — GALKGAR 



convert le manuscrit a la Bibliotheque natio- 
nale, a Paris, et il en faisait le plus grand cas. 

CaonlarQ de m Tour, Charles, baron 
de, ne a Paris le 31 raai 1777, m. dans la 
m£me villele 5 juil. 1859; physicien et me*ca- 
nicien de merite, membre de YAc»demie, etc., 
apporta d'inge"nieux perfectionnements a la 
sirene (v. ce mot) qu'il transforma en un 
coinpteur exact de vibrations. 

Cagnoni, Antonio, compositeur d'operas 
favoris en Italie, n6 a Godiasco (Voghera) le 
8tevr. 1828, m. a Bergame le 30 avr. 1896; 
eleve du Conservatoire de Milan, futmaitre de 
chapelle a Vipevano (1859), a Bergame (t888) 
puis a la cath6drale de Novare. Son Don Buce- 
falo % ecrit en 1847 alors qu'il dtait encore au 
Conservatoire, fit partie du repertoire de toutes 
les scenes italiennes. II a dent une vingtaine 
d'operas. 

Cahen, 1. Ernest, ne" a Paris le 18 aout 
1828, m. dans la meme ville le 8 nov. 1893 ; 
eleve du Conservatoire, pianiste et professeur 
a Paris, auteur de plusieurs op£rettes, etc. — 
2. Albert, ne* a Paiis le 8 janv. 1846. m. a 
Cap d'Ail en mars 1903 ; 61£ve de M m « Clauss- 
Szarvady et de Cesar Franck, auteur d'une serie 
d'ouvrages im porta nts : Jean le Precurseur 
(po£me niblique, 1874), Le bois (opera comi- 
que, 1880), Endymion (poeme mythologique, 
1883), La belle au bois dormant (faerie, 1886), 
tousex£cutesa Paris, puis Le V&mtien fopdra en 

4 actes ; Rouen 1890), La fleur de neige (ballet ; 
Bruxelles, 1891), La femme de Claude (opdra 
comique ; Paris, 1896). Des melodies de sa 
composition (Marines) ontaussi reuiporte quei- 
que succ&s. 

Call lot, Joseph, acteur et chanteur frangais 
(baryton) des plus distingugs, ne a Paris en 
1732, m. dans la m£me ville le 30 sept. 1816 ; 
fit partie du personnel de la Com&Ue italienne, 
a Paris. 

Caimo, Josbffq. organiste du Dome de Mi- 
lan, a publie de 1568 a 1585 : 4 livres de ma- 
drigaux a cinq voix, 1 livre de madrigaux de 

5 a 8 voix, et 2 livres de canzonette a 4 voix. 
Caisse roulante, sorte de tambour de di- 
mensions moyennes, entre la grosse caisse et 
le tambour militaire (caisse claire) ; v. tam- 
bour. 

Calx d'Hervelois, musicien de la cham- 
bre du due d'Orleans, a Paris, virtuose sur la 

!j»mbe. C. a public 6 livres de Pieces de Viole 
1725 1752) et 2 livres de Pieces pour la flute 
(1726 a 1731), 

Calamus (lat.), ou aussi Calamellus, si- 
gnifie, par une sorte de m£tonymie, flute (de 
roseau). C'est de c. qu'est derive en frangais 
a chalumeau »» en allemand « Schalmei ». 

Caland, Elisabeth, nee a Rotterdam le 
13 janv. 1*62, v recut les premieres legons de 
musique puis tut l'el&ve de Ludwig Deppe, a 
Berlin, de 188i a 1886. Elle est etablie a Ber- 
lin, depuis 1898, comme professeur de piano. 
C. est une adepte fervente de la m£thode d'en- 
seignernent du piano de L. Deppe. Elle a ecrit, 
en plus dun grand nombre d'articles de re- 
vues i« Klavierlehrer », etc.) : Die Deppettche 
Lehredes Klavierspiels (Stuttgart* 1897 [1904]; 
£d. all., franc., angl. et holl.); Techni*che 
RaUchlage fur Klavier spieler (ibid., 1902) ; 
DieAusnuizung der Kraftquellen (ibid., 1V*05); 
Dae hunstlerische Klaviei*spiel (1910). Entin 
elle a compose, pour les Funffingerubun- 
gen etc., ae Deppe, des Uebungen zum 
schnellen Oktavenspiel. 



Calando, en se rel&chant, en diminnant a 
la fois la sonority et la rapidite. Autrement 
dit, l'expression c. r£unit en un seul et m&ine 
terme le diminuendo et le ritardando. 

Calandrone. instr. de la famille des flutes, 
dont se servent les paysans, en Italie. 

Calasoione (Colascione), instr. de l'Ltalk 
meridionale ; v. colachon. 

Oalata, ancienne danse italienne (vers 1500), 
d'allure calme et en mesure binaire, sans doute 
identique a la pavane. 

Caldara, Antonio, compositeur ficond. tres 
estim& de son temps, ne" a Venise en 1670, m. 
a Yienne le 28 dec. 1736; Sieve de Legrenii, 
devint en 1700 violoncdliste a realise de St- 
Marc, a Venise, passa vers 1712 a Vienne, pais 
a Rome, a Madrid ou il ne resta que peu de 
temps, et de nouveau a Vienne, ou il tut nomm£ 
second maftre de chapelle, le l* r janv. 1716. 
Le premier maitre de chapelle £tait alors J. -J. 
Fux. C. a 6crit 7i operas et serenades et 38 ora- 
torios (presque tous conserves a Vienne), mm 
il leur manquait toutes les qualites qui font 
l'oeuvre durable. Sa musique d'£glise (messes 
a 4 v. avec ace. instr., imnrimees en 1748 ,* Cru- 
et fixus a 16 v. ; motets de 2 a 3 v. avec B. c. t 
1715 ; Stabat mater; Miserere; cantates ; etc) 
et ses ceuvres instru men tales (24 sonates a trob, 
proches pa rentes de cedes de Core Hi au point 
de vue du style, p. 2 V. et B. c, op. 1 et£, 
1700-1701 [l'une dalles, tres belle, en si mio. t 
a paru dans le Collegium musicum de Rie- 
mann]; des quatuors, des morceaux p. clave- 
cin, etc. man user its) ont plus de valeur. 

Caldicott, Alfred-James, ne* a Worcester 
le 26 nov. 1842, m. a Gloucester le 24 oct 
1897 ; eleve du Conservatoire de Leipzig, prit 
son baccalaureat a Cambridge en 1878 et fat 
no in me professeur au Hoval College of Music 
de Londres en 1883, puis directeur de musique 
de TAlbert-Palace en 1885. De 1890 a 1891, C. 
fut chef d'orchestre d'une troupe d'op£ra iti- 
nerante (A. Huntingdon) en Am6rjque, mais 
nous le retrouvons a Londres en 1892 oomme 
directeur du London College of Music, en 18SB 
comme chef d'orchestre du Comedy -Theatre. II 
a ecrit des cantates (La veuve de /V«»fn, Wor- 
cester, 1881), des operettas, des melodies, etc. 
C. Stait pass6 maitre surtout dans les pieces 
humoristiques; il avait Tart da r ranger de la 
manure la plus complexe et la plus van 6e des 
chansons enfan tines dont Peflfet n'en 6tait pas 
moins pour cela absolument exquis. 

Calegari, 1. Francesco- Antonio (CauV 
pari), moine de Tordre de St-Frangois. n^ a 
Venise ; fut vers 1702 maitre de chapelle do 
grand convent des Minorites, a Venise, puis 
de 1703 a 1727 maitre de chapelle a Padoae. 
d'ou il rentra a Venise pour y reprendre sob 
ancienne situation. A part un certain nombre 
d'oeuvres de musique cr^glise, C. a £crit : Am- 
pia dimostrazione degli amwniati tnusfcaH 
tuoni. Vallotti et Sabbatini ont connu le ma- 
nuscrit qui data it de 1732, et ils y ont large- 
ment putse\ — % Antonio, n6 k Padoue le 17 
f£vr. 1757, m. dans la mgme ville le 22 jutl. 
1828 ; fit representor 10 operas, de 1776a 1792 f 
a Padoue, a Tr^vise, h Modene et a Venise; et 
passa les premieres annees du xix« b. a Paris, 
ou il publia une Edition frangaise de sa theo- 
rie de la composition a Tusage des dilettantes 
(le celebre jpu de com binai sons : L'art de com- 
poser, etc., 1802, 2* ed. 1803; paru en 1801 deia 
en Italie sous le titre de Gioco pittagorko). U 
retourna ensuite & Padoue, et il y devint orga- 



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CALETTI-BRUNI — CAMBERT 



165 



niste titulaire et mattre de chapelle de San 
Antonio. C. a ecritsix psaumes dans le style de 

B. Marcello, comme suite a YEstro poehco de 
ce dernier Welch. Barbi a public apres la mort 
de C. son onvrage intitule : Ststema armonico, 
et l'a accompagne denotations personnelles 
(1899); sa metnode de chant {Modi generali 
del canto), d'apr£sPacchiarotti, egalement pos- 
thome, parnt en 1836. — 3. Luigi Aktomo, 
neveu du precedent, ne a Padoue vers 1780, 
m. a Venise en 1849; a fait representor 8 ope- 
ras, de 1804 a 1811, a Padoue, Venise, Rome, 
Panne etVicence. II a Icrit egalement nn bal- 
let et, en 1832, une cantate. 

Caletti-Brunl, v. Cavalli. 

Call. Leonhard von, guitariste virtuose, n6 
ea 1779, m. a Vienne en 1815 ; a joui momen- 
tanlment d'une popularity immense, gr&ce a 
ses compositions et a ses arrangements nom- 
breux pour gu it a res et flutes diversement com- 
binges avec d 'autre* instruments. C. a 6crit 
aossi des duos avec piano et des chceurs p. 
v. d'hommes. 

Callcott, 1. John- Wall, n6 a Londres le 
2D nov. 1766, m. a Bristol le 15 mai 1821 ; fut 
organiste de diverses eg I i ses a Londres, bache- 
lier et Mus Doc. de 1'Universite d'Gxford (1800) 
et a partir de 1805 lectenr de musique k la 
Royal Institution, ou il succ&lait k Crotch. C. 
a &arit surtout nn grand nombre de glees et 
de catches, des anthems, des odes, etc. Son 

ridre Horsley en publia un recueil en 1824. 
a?aJt eu Tintention d^crire un dictionnaire 
de musique, mais le prospectus seulparut, en 
1797. L'unique oeuvre thebrique de U. est une 
Musical grammar (1806, et souvent encore). 
Un fits de C, William-Hutchins C., ne en 
1807, m. a Londres le 4 aout 1882, est 1'auteur 
d*on certain nombre d'oeuvres vocales (melo- 
dies, anthrms, etc.), tres appr^ciees. — 2. John- 
George ne k Londres le 9 jail. 1821, m. a 
Teddiogton le 7 janv. 1895 ; fut organiste de 
difflerentes eglises, en dernier lieu (1895) a 
Teddington. De 1855 a 1882, C. fut l'accompa- 
gnateur de la Society chorale de David Leslie. II 
a compost plusieurs cantates, des chceurs et 
des melodies vocales. 

CeMnet, v. Dadblainb & O. 

Calmato (ital.», calme. 

CalsablgL Raniero da, le librettiste de 
liluck, ne a Livourne en 1715, m. a Naples en 
oct 1795. II etait destine" k la carriere com- 
merciale, vdcut un certain temps k Paris, 
se rendit en 1761 a Vienne, mais dut quitter 
cette ville a la suite d*un scandale de theatre 
et rentra en Italie. C'est a lui que Gluck attri- 
buait la plus large part dans la reforme de 
IWra. Cf. Heinr. Welti, Gluck unci Calsabigi 
« Vierteljahrsschrift fur M.W. », 1891). 

Calvislus, Sethus, de son vrai nom Seth 
Kallwttz, fifs d'un journalier de Gorschleben 
(Thuringe), ne le 21 f6vr. 1556, m. a Leipzig lo 
'24 nov. 1615 ; amassa, comme chanteur des 
rues a Frankenhausen et a Magdebourg, la 
somme qui lui etait n^cessaire pour suivre les 
cours du gymnaseet donna plus tard des lecons 
particul teres pour pouvoir frequenter les uni- 
rersttes de Helmstedt (1579) et de Leipzig (1580). 

C. fut ntomme* en 1581 directeur de musique de 
F&eitse St-Paul a Leipzig, en 1582 cantor a 
Scbulpforta et en 1594 cantor de 1 Icole St- 
Thomas et directeur de la musique des eglises 
principales de Leipzig. II conferva ce poste 
dtMmneur jusqu'a sa mort* G. possedait une 
culture theorique considerable et prit une part 



by \j 



A 



directe a la transformation de la throne du 
contrepoint en theorie de l'harmonie. II a ecrit: 
MelopaHa sen melodim condendm ratio (1582 ; 
2» ea., 1592) ; Compendium musicse practices 
pro incipientibus (1594, 3* exl. sous le titre 
Musicas artis prmcepta nova et foci Uinta, 
1612) j Exercttatumes musicm dum (1600) ; 
Exercitatio musicm tertia (1611). Un certain 
nombre de ses compositions nous ont eHe" con- 
serves : Bymni sacri 4 v. (1594, avec en ap- 
pendice des odes en musique) ; TVtcinta, Aus- 
erlesene teutsche Lieder M603); Bicimorum 
hbri duo (1599, 1612) ; Der 150. Psalm, k 
douze voix ; un recueil, Harmonise caniionum 
ecclesiasticarum a M. Luthero et aim viris 
piis Germanise compositarum (1597 et souvent 
encore) ; Der Ptalter Davids gesangweis von 
HerrnD. Cornelius Beckern... mit 4 Stimmen 
abqesetzt durch S. C. (1605 et souvent ensuite) ; 
Schunmengesang, a 8 v. (1616). Les manu*crits 
de plusieurs motets, hymnes, etc., se trouvent 
encore a la biblioth&que de St-Thomas. Gf. K. 
Benndorf, S. C. als Musiktheoreliker (* Vier- 
teljahrsschrift f. M. W. •, 1894 ; dissertation). 

Calvocoressi, Michel, ne a Marseille le 
2 oct. 1877, de parents grecs ; vit a Paris ou il 
d£ploie unegrande activity comme critique mu- 
sical, musicographe et conf§rencier (entre au- 
tres a T « Ecole des hautes Etudes soeiales » : 
musique russe, chansons populaires grecques, 
musique a programme, etc.). C. a fait de nom- 
breuses traductions m^triques de textes de me- 
lodies, d*opera9 t etc. (franc., angl., all.). II a 
ecrit: V *Etranger» de V. cFlniy (1903), 
Liszt (biographie, 1905), La mvsiaue russe 
(1907), MouMorgsky (biographie, 1908). 

Calvoer, Kaspar, savant th£o)ogien, ne a 
Hildesheim le 8 nov. 1650, m. a Glausthal, ou 
il etait surintendant general, le 11 mai 1725 ; 
auteur de : De musica ac singillatim de eccle- 
siastica eoque spectantibus organis (1702), Hi- 
tuale ecclesiasticum (1705, avecun essai sur la 
musique), et d'une preface a la Temperatura 
practica (1717) de Sinn. 

Cambert, Robert, d4 a Paris vers 1628, m. 
a Londres (assassine* par son domestique i\ en 
1677 ; eieve de Chaiubonnieres, fut pendant 
quelque temps organiste de I'lglise St-Honor^ 

§uis devint, en 1665, intendant de la musique 
e la reine mere, Anne d'Autriche. Les repre- 
sentations d'op^ras italiens que Mazarin avait 
fait organiser en 1647, donnerent a Perrin (v. 
ce nom) l'id£e d*ecrire le livret d f une scene ly- 
rique qu'il intitula La Pastorale et que C. mit 
en musique (1659). L'execution, au Chateau 
d'tasy, eut du succ£s et Louis XIV s'int^ressa 
vivement a la nouvelle entreprise. La premiere 
oeuvre de G. fut bientot suivie d'Ariane, ou le 
mariage de Bacchus (1661) puis d 1 Adonis 
(1662) qui ne fut jamais execute* et dont le 
manuscrit a disparu tout en tier. En 1669, Per- 
rin re$ut une patente pour l'organisatioo de 
representations lyriques permanentes et donna 
a son entreprise le titre a'Academie royale de 
musique ; il sassocia avec G. et monta le 19 
mars 1671, le premier opeVa veritable, Pomone. 
Un autre opeVa, intitule Les peines et les plai- 
sirs de V amour, suivit en nov. 1671. Mais Lully 
parvint entre temps a faire retirer la patente 
de Perrin et G., pour I'exploiter a son profit. 
Aigri et decourage, G. quitta Paris, se rendit 
a Londres ou il mourut, apr&s avoir ete chef de 
musique militaire puis raaitre de chapelle de 
Gharles II. C. avait publie a Paris, en 1665, 2 
livres de Chansons a boire, Tun a 2-3 v., Tau- 

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IC 



166 



CAMBIATA — CAMPION 



tre a 4 v. Quelques fragments de Pomone ont 
6t£ imprimis par Ballard; une nouvelle Edi- 
tion de l'ouvrage entier ainsi que de Les Pei- 
ne* et let plaisxrs de I'amour a paru, en re- 
daction p. piano et chant, dans les Chefs- 
d'oeuvre classiques de Vopera francais (v. ce 
titre). 

CambKata (ital.)» note d'appogiature, note 
de change (v. ces mots). 

Camblnl, Giovanni-Giuseppe, ni a Livourne 
le 13 fevr. 1746, m. a Paris en 1825 ; Steve da 
P. Martini, arriva a Paris en 1770 aprds line 
jeunesse sem6e d'aventures. II remporta quel- 
oues succ&s com me compositeur de ballets et 
a'oplras, et remplit les functions de chef d'or- 
chestre dans divers theatres; mais il tomba 
plus tard dans la mis&re la plus noire et mou- 
rut a Thospice de Bicdtre. C. avait une facility 
de travail extraordinaire ; il gerivit en quel- 
ques annles 19 operate (PariB, 1776-1795), 1 ora- 
torio, 60 symphonies, 144 quatuors pour instr. 
a archet, etc. Il collabora de 1810 a 1811 au jour- 
nal de musique de G6raud6, Tablettes de Po~ 
lymnie. 

Camera (ital.), chambre. Cf. Musique de 
chahbre. 

Camerloher, Placidus von, n£ a Murnau 
( Haute- Bavtere) vers 1710, m. a Freising en 
1776 ; fut Sieve a l'Acad^mie des chevaliers 
d'Ettal, puis ordonn£ prStre en 1748. II devint 
chanoine de St-Veit et, plus tard, de St-Andr£, 
a Freising. Des oeuvres instr u men tales, tr&s 
int&ressantes, de sa composition ( 18 Sinfonie 
da camera a 4 v., op. 1-4) ont paru de 1/60 a 
1762, mais on en trouve a'autres encore, ainsi 
que des sonates a trois et des sonatea p. violon 
et B. c. en manuscrits, a Munich, a Darm- 
stadt, etc. Son op£ra, Melissa, a 6t& repre- 
sent^ a Munich en 1739. D'autres ouvrages 
sc£niques, des oratorios, etc. sont £galement 
rest£s manuscrits. Un frdre de C M Anton (m. 
le 18 juil. 1743), £tait compositeur de la cham- 
bre, a Munich. II a donnl un op£ra : La Cle- 
menza di Tito. Ensemble, les deux C. ont 6crit 
des Meditations pour les J£suites. 

Camettl, Alberto, n6 a Rome le 5 mai 
1871 : &&ve du Conservatoire de l'Acad£mie 
Ste-C6cile, a Rome, est organiste de l'gglise 
St-Louis-des-Fran^ais, membre de la « Society 
gr£gorienne » et de la commission de musique 
d'6glise nommle parlepape Pie X. C. a public, 
tant dans les revues speciales que sous forme 
de brochures, une s£rie detudes se rapportant 
princijpalement a la musique a Rome : Cenni 
storict di G. P. da Palestrina (1895), J melo- 
drammi biblici all* ospizio di S. Michele in 
Roma (1899), 11 poeta melodrammatico Ja- 
copo Ferretti (189o), Donizetti, Bellini e Mo- 
zart a Roma (1907), Saggio cronologico delle 
opere teatrali [1754-1794] di N. Piccini («Ri- 
vista musicale », VIII 1 , 1901), Critiche e satire 
tea trail romane del settecento (ibid., 1902). 11 
a fait paraitre en outre une guantite d'oeuvres 
de musique religieuse et profane. 

CamicUje. nom de trois organistes anglais 
tres apprecies et qui, Tun apres 1'autre, occu- 

S£rent le banc de l'orgue de la cath&irale 
'York : John, n6 vers 1735, m. le 25 avr. 1803 
/auteur de Sur easy lessons for the Harpsi- 
chord) ; son His, Mathew, ne en 1764, m. le 
23 oct. 1844 (auteur d'une Method of instruc- 
turn in Music, de sonates et de concertos p. le 
piano) et son petit-fils John, n£ en 1790, m. le 
29 sept. 18J9 1 Mus, Doc. de l'Universitf de Cam- 
bridge en 1819;. 



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Campagnoll, Bartolojieo. n6 a Cento, 
pres de Bologne, le 10 sept. 1751, m. a Neu- 
strelitz le 6 nov. 1827 ; violoniste, cleve deDall'- 
Occa (lui-mgme dl&ve de Lolli) a Bologne.de 
Quastarobba (lui-mdme &\&ve de Tartini) a Mo- 
d&ne puis, apres avoir fait plusiears ann§es 
d'orchestre a Bologne, 6\&ve encore de Nar- 
dini, a Florence. II se fit connaltre par une 
s£rie de concerts dans diffgrentes villes, fut 
nomme concertmeister du prince-lvgque de 
Freising (1777-1779), voyagea en Pologne avec 
le bassoniste Reinert, puis devint en 1780 di- 
recteur de la musique du due de Gourlande, a 
Dresde. 11 fut ensuite concertmeister a Leipzig 

S 797-1818), puis chef d'orchestre de la cour, a 
eustrelitz. Un grand nombre d'oenvres de C« 
ont OS gravies. Ce sont : des concertos de 
flute, op. 3 ; des concertos de violon, op. 15; 
des sonates de violon ou des solos avec B. r., 
op. 1, 6, 18 (Divertissements) t, des pieces p. 
violon seul, sans £., op. 10 (fugues), 12 (pre- 
ludes), 20 (Raccolta di 101 pezzi) ; des auos 
p. 2 violons, op. 9 (concertants) , op. 14 (faciks 
et progressifs), op. 19, op. 13 (Polonaises : F. 
2*> ad lib.), op. 16 (I/illusion de la Viok 
d'amour avec ace. de Via) ; 41 Caprices pour 
VAlto Viola, op. 22 ; enfin une mlthode. 
l/art de bien jouer du violon (1797 ; 2' ed.. 
1803). II existe des Editions nouvelles des 4f 
Caprices (Peters] et d'un certain nombre de 
duos de violons (Breitkopf et Hartel ; Litolff). 

Campana. Fabio, compositeur d'oplra 
italien, n£ a Livourne le 14 janv. 1819, m. a 
Londres le 2 f£vr. 1882. Son op£ra Esmeralda 
(Nostra dama di Parigi) fut repr&ente* avec 
succes a St-P&ersbourg, en 1869; il donna en 
outre six autres operas en Italie et un ballet a 
Londres, ou il v£cut assez longtemps. 

Campana (ital.), cloche ; campanella, clo- 
chette. 

Campardon. Emile, ne a Paris le 18 juil. 
1834: £leve et plus tard archiviste de 1'Ecole 
des Chartes, historien fort appr£ci£ de la Re- 
volution. C. parle aussi de la musique de l'6po- 
3ue dans les ouvrages suivants : Les spectacles 
es foires (1877), Les comeJiens du roi de la 
troupe italienne (1880), L'Academie royalede 
musique (Paris, 1884 ; dictionnaire biographique 
de TOp^ra de Paris). 

Campbell, Alexander, n£ a Tombea,sur le 
Loch Lubnaig,le 22 fe^vr. 1764, m.a Edimbourg 
le 15 mai 1824 ; mai tre de musique de Walter 
Scott, organiste, collectionneur et arrangeur de 
melodies populaires anglaises et ^cossaises 
qu'il publiasous le titre de Albyn's Anthology 
(2 vol., 1816-1818; avec de nouveaux testes de 
W. Scott). C. 6crivit lui-mdme des melodies 
qui devinrent populaires et publia A conrer- 
sation ou Scottsh songs, etc. (1798). 

Campenhout, Franqois van, n€ a Bruxel- 
les le 5 Kvr. 1779, m. dans la m&me ville le 
24 avr. 1848 ; fut d'abord violoniste au theatre 
de la Monnaie, puis devint chart teur et fut e»- 

Sag^ comme tenor au m^me theatre et sur 
'autres scenes beiges, hollandaises et franvai- 
ses, jusqu*en 1827. A partir de cette date, il se 
retira a Bruxelles et se voua enti&rement a b 
composition (17 operas, des messes, un Te- 
deum, une symphonie, etc.). C. est Tauteor de 
Thymne national beige, la Rrabanconne* 

Campion. 1. (ou aussi Campion), Thobas. 
m^decin, poete et musicien, mort a Londres a 
la fin de fevr. 1620; publia en 1595 un volume 
de poesies et 6crivit, en 1602, Observations m 
english poetry. II a compost un premier livre 

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UNIVERSITY OF CALIFORNIA 



CAMPION! — GANCIONERO MUSICAL 



i<;; 



d'Ayres (avec lath ou orpharion et basse de 
viole; 1601, en collab. avec Rosseter). puis qua- 
tre autres HvreB d'Ayres (I et II, 1613; III et 
(V, 1617; le II* livre ad. lib. p. 2 a 4 v. ou p. 
one voix avec ace. instr.), et un traite\ A new 
tooy of making four parts in counterpoint 
(1618; 2« 6d. avec des adjonctions de Gbr. Simp- 
son, 1655 etc.). En outre, C. est l'auteur d ? un 
grand nombre de Masques et d'oeuvres de cir- 
ronstances. — 2. Francois, theorbiste de FO- 
pera, a Paris (1703-1719), publia : Nouvelles 
deeouvertes tur la gut tare (1705) ; Traite d'ac- 
compagnement pour le theorbe (1710) ; Traits 
de composition selon les regies de Voctave 
(1716, Tun des premiers traites de l'harmonisa- 
tkra a vue des basses non chiflrees dont 1' usage 
«e repandait peu a peu en Italic) et des supple- 
ments a ces diff&rents ouvrages (Additions, etc., 
1739). 

Camploni, Carlo-Antonio, fut directeur 
de la musique de la chambre ducale, puis mai- 
tre de la chapelle a Florence, de 1764 a 1780. 
Compositeur apprecie* de musique d'eglise (Re- 
quiem, ofiertoires, repons) et surtout de musi- 
que instrumentale imprim£e a Londres et a 
Amsterdam (so nates a trois [2 Y. et B. c, et en 
partie aussi 2 Fl. et B. c] op. 1*7 ; duos p. 2 
violons et p. violon et vcelle, op. 8 et 9 ; sonates 
de piano; etc.). 

[del] Campo. Conrado, ne a Madrid le 28 
octobre 1879 ; eleve, pour la composition, 
d'Emilio Serrano, au Conservatoire de sa ville 
oatale, a ecrit deji un grand nombre d'oeuvres 
dont aucune n'est publi£e : compositions sym- 
pboniques, cborales, sciniques, musique de 
chambre (Caprichos romanticos p. quatuor 
d'archets, Madrid, 1908; etc.). 

Campos, JoAo-Bibeiro de Almeida de, ne* a 
Viseu (Portugal) vers 1770, eHait vers 1800 mai- 
tre de chapelle, professeur et inspecteur du 
chant d'eglise a Lamego; publia deux ouvrages : 
Etementos de musica (1*85) et Elementos de 
cantochdo (elements de plain-chant, 1800 ; plu- 
sieurs fois reedite). 

Campra, <Yndr6, le compositeur d'ojperas 
francais le plus remarquable, durant la periode 
qui separe Rameau de Lully, ne* a Aix (Pro- 
vence) le 4 dec. 1660, m. a Versailles le 29 juil. 
1744; fut d'abord maltre de chapelle des cath£- 
drales de Toulon (1679), Aries (1681) et Tou- 
louse (1683), puis arriva a Paris en 1694. II y 
rempht les m£mes fonctionsa la Collegiale des 
Jesuites, et, peu apres, a l'eglise de Notre-Dame. 
Gommesa situation lui interdisait tout rapport 
avec le theatre, il fit representer deux operas 
de sa composition sous le nom de son rrere, 
Joseph C. (alto dans Porchestrede 1'OpeVa). Le 
succes que rem porte rent ces deux ouvrages le 
decida a abandonner son poste de mattre de 
chapelle. II devint alors, en 1722, maitre de la 
Chapelle royal eet directeur des pages music tens. 
Ses ouvrages sceniques sont: L f Europe galante 
(1607 ; avec quelques numeros de Destouches), 
be Camaval de Venise (1699). Resume (1700), 
Artthuse (1701), Tancrede (1702), Les Muses 
(1708), Iphigenie en Tauriae (1704, en colla- 
boration avec Desmarets), Tilemaque (1704), 
Alcxne (1705), Hippodamie (1708), Les fetes ve- 
nitiennes (1710), idomenee (1712), Les amours 
de Mars et Vinus* Telephe (1713), Camille 
(1717), Les does (1718, opera-ballet), Achille et 
ueidamie (1735). II faut ajouter a cette liste un 
grand nombre de divertissements et de pet its 
operas pour les fetes de la cour de Versailles, 
aiDsi que 3 livres de cantates (1708-1728), 5 



livres de motets de 1 a 3 v. avec ace. instr. (1695- 
1720) et une messe a 4 v. (1700) qui furent im- 
primis. L' Europe galante, Tancrede et Les fe- 
tes venitiennes ont 6te reedites en reduction p. 
piano et chant dans les Chefs-d'oeuvre de l f opera 
francais (v. ce titre). Cf. A. Pougin^ A . C. (1861 ). 
Camps v Soler, Oscar, ne" a Alexandrie 
(figypte) le 21 no v. 1837, de parents espagnols 
avec lesquels il vint a Florence. II fut eleve do 
Dohler, se fit entendre en 1850 deja comme 

Sianiste et termina ses Etudes a Naples aupres 
e Mercadante. Apres de longues tournees de 
concerts, il s'£tablit a Madrid. C. a public di- 
verses compositions : des melodies, des pieces 
pour le piano, une grande cantate a trois voix, 
etc., et quelques ouvrages th£oriques ou de lit- 
erature musicale : Teoria musical illustrada, 
Metodo de solfeo, E studios filosoficos sobre la 
musica. 11 a donne" une traduction espagnole 
du Traite d'instrumentation de Berlioz. 

Canal, abbe* Pietro, n6 a Crespano (V£ne« 
tie) le 13 avr. 1807, m. dans la meme localite 
le 15 oct. 1883 ; professeur de langues ancien- 
nes a Padoue, auteur de : Delia musica in 
Mantova (1881, extraits d Archives) et Osser- 
vazioni ed aggiunte alle biografie etc. Cf. Ha- 
berl, Kirchenmusikalisches Jahrb*, 1886, p. 31 
ss. C. avait collection^ un grand nombre d'ou- 
vrages preeieux de musique theorique et pra- 
tique (catalogue impr. en 1885). 

Canali, Floriano, organiste a Brescia, pu- 
blia 1 livre de messes, introfts et motets a 4 v. 
(1588) ; 3 livres de Sacrse cani tones a 4, 5 et 6 v. 
(1581, 1602, 1603); Psalmodia 4-5 v. (1575); 
Canzonette a 3 v. (1601) ; Canzoni da sonar de 
4a 8 v. (1600). 

Canarle, danse rapide a •/«• *U ou *U et °J ue 
Ton ne peut distinguer de la gigue au point de 
vue musical (cf. Riemann, Katechismus der 
Kompositionsiehre, II, 84 ss.). Elle apparait a 
l'epoque de Lully avec un rythme constant 
ik qui n'a cependant d'importance 
y qu'au point de vue de la figuration. 
*° La c. a une allure plus vive que la 
saltarelle (gaillarde) et elle est au fond iden- 
tique a la courante rapide. 

Canavasso, les freres Alessandro et Jo- 
seph, vivaient a Paris vers 1735 k 1753. Ales- 
sandro a public des sonates de violoncelle (op. 
2) ; Joseph des sonates de violon avec basse 
(op. 1 et 2) et des sonates pour violon, alto, 
violoncelle et B. c. 

CancKonero musical de los siglos xv y 
xvi, anthologie manuscrite de la plus haute im- 
portance, collectionnee probablement par le 
musicien poete Juan delr Encina (1469 a 1537), 
ou tout au moins pour lui. Elle renferme 459 
compositions de 2 a 4 v. de maitres espagnols 
et elle a £t£ publi£e en 1890 par Fr.-Asenjo 
Barbieri, pour le compte de 1'Academie de 
Madrid. Mais cette publication passa presque 
inapercue, malgr^ son importance considera- 
ble pour Thistoire de la musique en Espagne 
et malgre le jour tout nouveau quelle jette sur 
la musique du temps. La plupart des ceuvres 
que renrerme ce recueil sont des bayladas 
(ballades vocales), mais on y rencontre aussi 
beau coup de villancicos. La table des matieres 
repartit ces oeuvres en Obras serias y amoro- 
sas (1-277), religiosas (278-314), historical \j 
caballerescas (315344), pastorUes (315-396), 
burlas y varias (397-459). Un grand nombre de 
compositeurs qui y sont representee etaient 
iusqu'alors inconnus : Juan dell' Encina (6N), 
Milfan (23), Gabriel (19;, Escobar (18), Monde- 



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1«8 



GANCRICANS 



CANON 



jar (41), Fr. de la Torre (15), Juan Ponce (12), 
Francisco Penalosa (10), Badajoz (8), Lope de 
Baena (7), Jacobus de Milarie(6), Pedro Lagarto 
<4), Urrede (3), Juan de Espinosa (2J, Brihuega, 
Cornago (aussi dans les Cod. de Trente), Jus- 

3uin d'Ascanio (aussi dans les Frottole [1504] 
e Petrucci), Garcia Munoz, Gijon, Madrid, Me- 
dina, Juan Roman, Tordesillas, Salcedo, Vil- 
ches, SantJuan, Martinez, A. de Ribera,*Fern. 
de Leon, Mojica, Juan de Valesca, Alf. de 
Troya, J. de Sanabria, Sedano, Anchieta, Con- 
treras, Fermosella, Aldomar, Ajofrin, Alonso 
de Alba, Cordoba, Al. de Cardona, Rodr. To- 
rote, AJ. de Toro. Une quantity de pieces sont 
anonymes et paraissent etre les plus anciennes. 
Appartenant pour la plupart au genre de la 
melodie artistique accompagne'e, ces composi- 
tions viennent a l'appui de la these qui fait 
remonter ce genre a la musique des trouba- 
dours. Cf. Riemann, Bandbuch der M. G., 
II', p. 66 ss. 

Cancricans (lat. « qui va a reculons *), 
Canon c, canon a Fecrevisse, dans lequel la 
partie imitante n'est autre que la partie prin- 
cipale, ex£cut£e en commencant par la der- 
niere note pour finir par la premiere. 

Candellle, Ah^lie-Julie (Smons-C), ne'e le 
31 juil. 1767, m. a Paris le 4 f vr. 1834, ftlle de 
Pierre-Joseph C. (ne* a Estaire le 8 d6c. 1744, 
m. a Chantilly le 24 avr. 1827), auteur de quel- 

?ues operas donnas avec succes. C. d£buta en 
782 a I'0p6ra de Paris, dans le role principal 
de T < Iphig£nie en Aulide » de Gluck ; elle 
rem porta un succes considerable, ma is passa 
I'ann6e suivante deja de l'Opera au Theatre 
francais, auquel elle appartint jusqu'en 1796. 
Elle £pousa en 1798, a Bruxelles, un grand car- 
rossier Dotnme* Simons, qui fit fail lite en 1802. 
Elle ve'cut alors a Paris, s£par£e de son mari, 
courut le cachet pendant quelgue temps, puis 
epousa en secondes noces, en 1821, le peintre 
Pie'rie' (m. en 1833) auquel elle fit attribuer le 
poste de directeur de rEcole de dessin de Nf- 
mes. M" 1 * C. fit repr£senter avec success au 
Theatre francais, en 1792, une sorte de com£- 
die lyrique, La belle fermiere, dont elle avait 
£crit le texte etla musique ; elle y joua du reste 
le role principal et y chanta en s'accompagnant 
au piano ou a la harpe. Par contre, un ope'ra- 
comique, Ida, Vorpheline de Berlin, donne en 
1807, fit fiasco compiet. On a public de M m « C. : 
3 trios avec piano, 4 sonates pour piano, une 
sonate a deux pianos, des melodies de La belle 
ferniiere^ quelques romances et une fantaisie 
pour piano. 

Cange. du, v. Ducanue. 

Cannabich, 1. Christian, n^ a Mannheim 
en 1731, m. k Francfort s/M., au cours d'un 
voyage, Ie22 ftlvr. 1798; fils d'un fiatiste de la 
Chapelle du prince eMecteur, Martin-Friedrich 
C, eleve de J. Stamitz, et, des 1757, son suc- 
<*esseur comme concertmeister et directeur de 
ia musique de chambre. II passa en 1778 a Mu- 
nich, avec la cour de Charles-Theodore, et y rem- 
plit les m£mes fonctions qu'a Mannheim. Les 
oeuvres de C. (operas, ballets, une centaine de 
symphonies, concertos de violon, trios d'or- 
chestre, quatuors, quintettes) sont concues dans 
le me'me style cpie celles de Joh. Stamitz, mais 
ne sont point vivifie"es par le meme g6nie. C. 
a augments Tappareil orchestral, il a employ^ 
la clarinette comme instrument oblige* et fait 
usage de son registre grave (chalumeau). II a 
elargi aussi la forme instrumental mais sans 
presque jamais faire preuve d'originalite. Une 



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symphonie en si bemol maj. et une ouverture 
en ut maj., qui r^velent son talent sous le 
meilleur jour, ont 6t4 publics par H Riemann 
dans le III s vol. des symphonies choisies de 
l'Ecole de Mannheim, parues dans les c Denk- 
maler deutscher Tonkunst in Bayern », VIII 2. 
— 2. Karl, fils du precedent, ne a Mannheim 
en 1764, m. a Munich le 1« mai 1806 ; il avait 
succexte a son pere, en 1800, comme maltre de 
chapelle de la cour, a Munich. C. fut comme 
son pere excellent chef d'orchestre et violoniste. 
mais il ne se distingua guere comme composi- 
teur. 

Canon (all. Kanon). 1. Nom que Ton donne 
de nos jours a la forme la plus stricte de ttmi- 
tation musicale; il y a c, lorsque deux ou plu- 
sieurs voix marchent par intervalles identiques 
et entrent non pas simultanement, mais Tune 
apres l'autre. On distingue plusieurs sortes de 
c. : le c. a l'cjkisson, dans lequel les diffe* rentes 
parties chantent exactement les me'me** notes, 
mais entrent a une distance qui varie suivant 
les cas (une demi-mesure, une mesure ou plus, 
ou me'me moins encore) ; le c. a l'octave, dans 
lequel le ou les cons&quents (partie qui imite) 
reproduisent note pour note, mais a une octave 
de distance, V antecedent (partie imite'e) ; le c. 
a la quinte supeVieure ou infer ieure, dans le- 
quel l'ant£c£dent est transpose* par les autre 
voix k une distance de quinte, ce qui peut don- 
ner lieu a deux alternatives : ou bien le ou les 
consequents reproduisent exactement les inter- 
valles, ou bien ils les arrangent selon les exi- 
§ences de la tonalite* principale. On construit 
e mdme des c. k la quarte supe"rieure ou infe- 
rieure, a la seconde supgrieure ou infe*rieure, 
etc. II existe enfin quelques variantes dont void 
les principales : le c. par augmentation ou par 
diminution (per augmentationem ; perdimi- 
nutionem) de la valeur de chacune des notes, 
dans le ou les consequents ; le c. par mouvc- 

MENT CONTRAIRE OU C. RENVERS& (al invertO, 

per motum contrarium), obtenu par le renver- 
sement de tous les intervalles de l'antecedent, 
en sorte que ceux qui £taient ascendants de- 
viennent descendants et vice-versa ; enfin, le 

C. RETROGRADE OU C. A L'&CREVISSE (C. COHCri- 

cans; all. Krebskanon), dans lequel le ou les 
consequents commencent la melodie par la der- 
niere note et la poursuivent pour ainsi dire a 
reculons. Lorsque le c, d T une maniere gene- 
rate, n'est pas perpetuel ou ouvert, c.-a-d. 
lorsqu'il ne doit passe reprendrea Tinfinisans 
interruption, on ajoute a la melodie dans one 
ou plusieurs des parties quelques notes servant 
a former cadence ; ce petit fragment prend 
alors le nom de coda et le c. lui-mSme est dit 
c. ferme. Le c. k Tunisson ^tait d6ja connu au 
commencement du xjv« s., dans Tltalie septeo- 
trionale, sous le nom de caccia (v. ce mot). II 
se composait alors de deux voix avec un ace. 
instrumental. Mais il semble avoir ete* pratique 
longtemps auparavant deja dans la musique 
populaire (rondellus, rota, Radel). On trouve 
aussi des le xiv» s. des c. par augmentation ou 
diminution, des c. retrogrades et des c. per* 
petuels (Riemann en a public un choix dans 
a Hausmusikaus alter Zeit », III). Le Lehrbuch 
des Kontrapunkts (2« ^d., p. 195 ss.) de Rie- 
mann, et les trails de composition de A. Andr^. 
de Jadassohn, de Prout, etc., donnent les direr* 
tions n^cessaires pour la composition des c. 
L'art du c. atteignit son apogee sous les oon- 

I trapuntistes n^erlandais des xv* et xvp s. Cf. 

I Riemann, Handbueh der M. G., TI«, p. 83 ss.. 

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GANTAB1LE — GAXTATK 



169 



et 0. Klauwell, Die historische Entwickelung 
dm must kalisc hen Kanons (1877). — Le mot 
c. signifie en grec : instruction, indication; les 
anciens contrapuntists avaient en effet pris 
poor habitude de n^crire les c. ni en partition, 
ni eo parties, mais de les noter comme une 
settle mllodie. en indiquant par des signes 
speriaux les entries des differentes voix et par 
des fcrmules enigmatiques (c. £nigmatique) les 
divers modes d'imitations. Ce sont ces inscrip- 
tions quiporlaient le nom de c, tandis que le 
morceau lui-m£me s'appelait Rota, Caccia, 
Fuga ou Comeguenza. Les denominations em- 
ployees parfois encore de no* joursdans la fugue 
(une forme limitation regie par des regies 
strides, mais tr&slibre en com para ison du c.) : 
dux (sujet), comes (r^ponse) s'appliquaient 
alors aussi au c. Elles ont ete remplacees en 
fran^ais par les termes correspondents : ante- 
cedent, consequent. La premiere partie pre- 
nait auasi le nom de Guida, Proposta y Ante- 
cedente ou Precedente, et Ida autres Conse- 
guente, Rirposta. Lorsque les voix entraient k 
a distance d'une demi-unite de mesure (mi- 
nime), le c. prenait le nom de Fuga ad mini- 
mam. — tt. Nom que les Grecs donnaient au 
moDocorde dont lis se servaient pour fixer les 
rapports math&natiques des sons (octave = 1 / s 
longueur de corde, etc.). De la le nom de cano- 
nutet donne parfois aox pythagoriciens dont 
les theories musicales reposaient sur le c, par 
opposition aux harmonistes (Aristoxene et son 
ecole), qui negligeaient presque compl&tement 
reiement mathematique, dans la musique. — 
3. Denomination adoptee par la liturgie ortho- 
doxe (byzantine) pour certains poemes de gran- 
dee dimensions comprenant 9 (ou 8) odes de 
plosieurs strophes chacune, Le con ten u en est 

Slus ou rooins analogue a celui des cantiques 
e 1'Ancien Testament (v. Cantiquk) dont les 
odesempruntent toujours I'ordre de succession. 
Comme le chant de Moise mourant est le seul 
qui ne soit pas un cantique d'aliegresse, on 
sopprime sou vent la $• oae qui s'y rattache, 
sans pour cela changer la numerotation des 
autres. Chaque ode a sa propre meiodie (heir- 
mot) sur laquelle se chantent toutes les stro- 
phes. Les pontes et compositeurs de c. les plus 
ceiebres (mctodet) sont Andre de Crete, Jean 
Damascene et Cosmas de Majouma, tous trois 
aux vn«-vm« s. Leurs c. sont conserves dans 
one serie de manuscrits remontant jusqu'au 
dela de Tan 1000. 

Cantabile (ital. « en maniere de chant »), 
expressif, a pen pres syn. de con esprestione. 
Lortqu'un passage porte Indication c, la me- 
iodie principale doit toujours £tre execute 
ayec plus de force et d'intensite que les parties 
d'accompagnement. 

Cantate (ital. Cantata), t piece vocale », de 
meme que sonate ne sigoitie au fond rien autre 
que « pt^ce instrumentale ». De m£me aussi 
que sonate, le mot c prit peu k peu une signi- 
fication precise ; mais tandis que tou'es les 
formes anciennes de la c. ont conserve jusqu'a 
dob jours et leur titre et leurs particularity il 
ne viendrait a Fidee de personne aujourd'hui 
d'appeler sonate un court et simple prelude. 
Nous entendons actuel lenient pare. unecBuvre 
vocale d'assez grandes dimensions comprenant 
des soli, duos, etc., et des choeurs avec accom- 
pagnement instrumental. La c. se distingue de 
['oratorio et de l'op^ra, par 1'exclusion de tout 
element e*pique ou dramatique : il va sans dire 
cependant que, le pur lyrisme s'eievant parfois 

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jusqu'au pathetique le plus intense, reiement 
dramatique ne saurait en etre absolument 
banni. (Test dans le domaine de la musique 
d'eglise (c. d'£glise) que cette forme s'est de- 
veloppee de la fa$on la plus evidente et la plus 
claire : J.-S. Bach en a cree de nombreux types 
d'une beaute artistique transcendante et dont 
il est ai-e de donner une definition. Nous pou- 
vons dire, en les prenant pour base, que la c. 
est la manifestation d'un sentiment, a un etat 
d'&me, au moyen de formes diverges, mais reu- 
nies en un tout ideal par 1 unite m&me de la 
conception. Les soli chanted par ditrerentes 
voix ne represented point, dans la c. d'eglise, 
diffeVents personnages dont chacun contribue 
a I'ensemble par rapport de ses propres idees, 
mais des personnages qui eux aussi parlent au 
nom de la communaute ; leur subjectivity a 
bien une teinle d'individualisme, elle n'en est 
pas moins la subjectivite d'une foule. C'est 
pourquoi Ton doit considerer les ensembles, 
les choeurs et surtout les chorals, comme l'es- 
sence propre de la c. d'eglise ; les di tie rents 
carac teres de voix d'un duo, d'un trio ne s'y 
opposent pas les uns aux autres, mais se neu- 
tralised en quelque sorte. 

Si nous maintenons notre definition de la c. 
aussi pour la c. profane, il ne manquera pas 
d'oeuvres intitulees c. par leur auteur et que 
nous ne pourrons considerer comme a p par te- 
nant k ce groupe de compositions. Nous trou- 
vons d'une part des oeuvres entierement dra- 
matiques, ne di (Tyrant de l'opera que par leurs 
dimensions plus restreintes et l'absence de mise 
en scene, et pour lesquelles on a adopte re- 
cemment, avec beaucoup de raison, le titre de 
scfeNES lyriques ; d'autre part, des ceuvres tout 
a fait epiques dans lesquelles Taction se deroule 
principalement sous forme narrative. Lorsque 
les compositions de cette derniere categorie 
sont su rasa m men t vastes et qu'elles sontecrites 
sur des sujets bibliques, heroiques ou antiques, 
e'est le titre d'ORATORio qui semble le meilleur 
et le plus repandu, ou encore celui de l£uekoe 
quand le texte est biblique ou tout au moins 
religieux. Par contre, les sujets romantiques, 
surtout lorsque les dimensions de 1'oeuvre sont 
restreintes, donnent lieu a des denominations 
tres flottantes et incertaines ; les compositeurs 
eprouvent toujours quelque embarras dans ce 
cas et finissent par renoncer a placer leur cbu- 
vre sous aucune rubriquequelconque. Le terme 
de ballade, qui seul conviendrait. est malheu- 
reusement hors d'usage pour les oeuvres de 
forme composite. 11 ne reste pas grand 'chose, 
dira-t-on au premier abord, pour la c. elle- 
m&me ; mais si Ton considere la question de 
plus pres, on verra qu'il existe encore une 
quantite de grandes oeuvres vocales portant a 
juste titre le nom de c. : An die Kun&tler de 
Schiller, mis en musique par Liszt, le Triumph- 
lied et le Schtcksalsiied de Brahms, Yhymne 
a la Joie de Beethoven, servant de dernier 
mouvement a la neuvieme symphonie, et beau- 
coup da litres parmi lesquelles surtout des c. 
de circonstance. 11 est certain que des ceuvres 
telles que les nombreuses compositions de La 
Cloche de Schiller sont tres difOciles a classer ; 
elles n'appartiennent a aucune des formes 
pnkitees et sont composes d^lernents divers 
empruntes a chacune d'elles ; de meme que les 
Passions de Bach sont k la fois des oratorios 
et des cantates, elles sont des scenes, des bal- 
lades et des cantates. 

Historiquement, le mot Cantata servit, peu 



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170 



CANTIFRACTUS — CANTUS PLANUS 



apres l'invention de la monodie accompagnle 
(1600), a designer un solo de chant assez 
etendu, en plusieurs parties d 'allures dill£ren- 
tes mais formant un tout, et dans lequel les 
passages arioso alternent dramatiquementavec 
les recitatifs. C'est done tout a fait le pendant 
vocal de la Sonata (Canzon da sonar). Toute- 
fois les premiers compositeurs de c. (Caccini, 
etc.) n'en emploient pas encore le titre ; ils 
Penitent en faisant usage dune denomination 
plus vague : Music he. Le mot lui-m£me de 
Cantada (sic !) apparait pour la premiere fois 
dans Pceuvre d'Aless. Grandi (v. ce nom) et 
designe de vraies c. de 5 a 9 parties (3 livres 
de Cantade et Arie, 1620,..., 1626). On le trouve 
ensuite chez Giov. Rovetta (Madrigali, 1629), 
G.-F. Sances (4 livres de Cantade, 1633-1640), 
Francesco Manelli /Aftatc/ie varie... cioe Can- 
tate, Arie, etc., 1636), Benedetto Ferrari (Mu- 
siche varie, 1637), Kaspar Kittel (Arien und 
Kantaten, de 1 a 4 v. avec continuo, 1638), 
Maur. Cazzati (Arie e cantate a voce sola, 
1649), etc. Mais ce n'est que pour des raisons 
fortuites que le titre de c. est si rare, car le 
terme lui-mgme et la distinction entre c. d'e*- 

fflise (cantata di chiesa) et c. de chambre 
cantata di camera) remontent £videmment 
aux premieres annees des Nuove Musiche. 
Toutes deux conserverent du reste pendant 
lon^temps leur cadre e"troit : elles £taient eeri- 
tes a deux ou trois voix, au lieu d'une, avec 
continuo, avaient comme accompagnement une 
ou deux parties obligees, mais ne possedaient 
aucun des traits caract£ristiques de la grande 
c. pour cho3ur et orchestre, telle que Matthe- 
son, Telemann et Keiser l'imaginerent en imi- 
tation de l'opelra. On n'en continua pas moins 
a ecrire des cantates pour une voix seule. Tan- 
dis que la grande c. profane devenait petit a 
petit c. defdte, pour des ceremonies nuptiales, 
pour des horn mages, etc., la c. d'gglisese d£- 
veloppait, non pas encore sous son nom, mais 
sous celui de concerto d'egmse. J.-S. Bach a 
intitule a concertos d'eglise » la pi u part de ses 
c. dont le titre n'etait pas forme" simplement 
des premiers mots du texte ; il indiquait par la 
m£me le role important qu'y jouent les ins- 
truments. Cf. ANTHEM, VILLANCICO. 

Cantlfractus, expression que Ton trouve, 
isolle, dans l'ceuvre de Robert de Handlo (1326) 
et qui est sans doute la preuve la plus ancienne 
del existence, a cette epoque lointaine, d'une 
forme de variations (« m&odie brisee »)• 

Cantll&ne (lat. « cantilena »), c.-a-d. m61o- 
die de genre vocal. Cf. aussi canzone. 

Cantiones (sacrae) (lat. « chants reli- 
gieux » ; ital. : Canzoni spirituals), du xv« 
au xvm* s. syn. de motets. V. ce mot et can- 
zone. 

Cantlque (lat. « Canticum »), c.-a-d. chant 
de louanges. Les trois c. dits evang&iques 
(empruntes au Nouveau Testamfent), les Can- 
tica majora de lY*glise catholique romaine, 
sont : le Canticum Mariez (annonciation) : 
« Magnificat anima mea » que Ton nomme ffe- 
neralement Magnificat ; le Canticum Zacna- 
rise : « Benedictus dominus deus Israel » 
(cro'il faut se garder de confondre avec la par- 
tie de la messe qui commence par ces mots : 
Benedictus qui venilj et le Canticum Sirneo- 
nis : « Nunc dimittis servum tuum ». — Les 
Cantica minora sont empruntes a TAncien 
Testament, ce sont: Cantemus Domino glo~ 
riose enim (Cant, Mosis. Exod. 15), Attende 
caelum et iofjuar (Cant. Mo* is, Deuter. .'*2), 



Exultavit cor meum (Cant* Annas, Reg. 1, 11), 
Domine audivi auditum (Cant. Habacuc, Hab. 
3), Confilebor tibi Domine (Cant. Jesajr* 
Jes. 26), Clamavi de tribulatione (Cant. Jonse. 
Jon. 3), Benedicta omnia opera Ekmimi(Cant> 
trium puerorum, Dan. 3,52), Ego dixi in di- 
midio (Cant. Jesajm, Jes. 38). Les c. sont une 
des parties les plus anciennes du chant litur- 

Sique ; ils occupaient deja leur place actuelle 
ans les offices monastiques de 1 ordre de St- 
Benott. Cf. aussi canon, 3. Tous les cantiqne* 
font partie intlgrante du chant des psaumes ; 
les psaumes eux-m£mes sont aussi appel£s 
Cantica (DavidisJ. — Canticum graduum, v. 
oraduel; Canticum canticorum, le Cantique 
des Cantiques (all. « das Hohe Lied Saleroo- 
ms »). 

Cantocttao (portug.), plain-chant. 

Cantor (chantre), nom que Ton donne, en 
Allemagne, au chantre d'une communaate re- 
ligieuse. Dans les eglises principals qui oat 
une maitrise, lei. est le mattre de chant etle 
directeur du choeur (mattre de chapelle), sur- 
tout lorsque celui-ci eat forme par les eleves 
internes d'un lycee attache) a l'gglise, comme 
a le'glise St-Thomas de Leipzig par exemple. 
Let maftrises correspondaient a peu pres en 
France a ce qu'eUaient en Allemagne les chceurs 
de ces lycees, et le titre de mattre de chapelle 
6tait l'equivalent approximatif de celui de 
« cantor ». 

Cantus (lat. ; ital. canto), chant, mllodie, 
d*ou, dans les oeuvres polyphoniques, la deno- 
mination de la partie supeWieure aui renferme 
g£neralement la m&odie essentielle. Dans les 
morceaux a 2 v. du xh« s. ou une seule voix 
s'associait, a l'aigu, a la melodie empront&aa 
choral (c. firmus), cette voix superieure por- 
tait le nom de discantus ou dechant ; dans les 
morceaux a 3 v. c'6tait le iriplum (« troisi&me 
voix », en angl. treble, aujourd huj encore 
usit£). Lorsqu'une ceuvre est gcrite pour one 
seule voix avec ace. d'instruments (Art nova 
florentin et francais, a partir de 1300), il va de 
soi que le c. est la seule partie chantre ; mais 
comme cette partie est toujours notee la pre- 
miere et que le texte debute par une initiate 
ornee, la denomination de c. manque genera- 
lement, tandis que les parties de tenor et de 
contratenor sont bien designees comme telles. 
On trouve aussi a cette epoque le mot Carmen 
(v. ce mot) a la place de celui de c. Toutefbis 
Vindication Canto, dans le Cancionero musi- 
cal du moins (vers 1500) reste la plus fr£quente 
pour la partie superieure. Enfln, des leader- 
nieres annexes du xv* s., cette m^me partie est 
quelquefois d£nomm£e Supremus (ital. So- 
prano). Jamais le t^nor ne fut, comme on I'a 
pr^tendu, la partie m&odique essentielle. Ce 
pre^juge vient sans doute de ce que, aux xv»et 
xvi* s. (dans l'ecriture vocale a cappellaj, une 
chanson populaire ou une melodie gr^go- 
rienne, notee en valeurs longues et eh ma- 
niere de cantus /irmus, servait souvent de 
base a la composition d'une messe ou don 
motet. Mais la vie m£lodique de ces oeuvres 
se manifestait toujours dans les autres voix, 
groupies a u tour du cantus (irmus. 

Cantus durus, v. Solnisation. 

Cantus mollis, v. Solmisation. 

Cantus planus, ou Musica plana, c.-a-d, 
plain-chant (v. ce mot). C'est seulement par 
opposition au c. p. que Ton a employe* les 
termes Cantus mensuratus ou C. mensurabi- 
lis (Musica mensurabilis) pour designer *>s 



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CANZONE — CAPPA 



171 



oeuvres de musique polyphonique notles en 
valeurs determiners. 

Canzone (Canzonetta, ital., c.-a-d. chan- 
son). 1. Terme qui servait a designer particu- 
lierement, chez lea troubadours, la chanson 
clamour et par opposition au Vers strictement 
de huit syllabes, toute piece de vers de facture 
plus compliquee. Les Canzoni ou Chansons du 
xwetdu xv* 8. sont £videmment issues de 
ces anciennes melodies a accompagnement 
instrumental improvise ; ce sont des chants 
artistiques pourvus de preludes, d'interludes, 
de postludes et d'un accompagnement cons- 
tant de facture compliquee (chansons, ballades, 
rondeaus ; cf. aussi madrigal). Au xii* et au 
xin* s. les c. e*taient souvent ecrites en ma- 
niere de motets (v. ce mot) sur un tenor em- 
prunte au choral grlgorien. Au xvi« s., alors 
que 1'ancien nom de madrigal reapparait mais 
oesigne des oeuvres vocales corapliquees, a 
cappella, eu imitations, la C. ou Canzonetta 
(aUaNapoletana, Canzona vilanescha, Villa- 
nella f Villota) est de preference une chanson 
d'allure populaire et mise en musique note 
contre note. Les Canzoni francesi, chansons 
franeaises de F£cole de Jannequin. se distin- 
guent du madrigal par leur texte le plus sou- 
vent erotique ou meme lascif, comme aussi 
par leur allure particulierement vive et leur 
caractere humoristique. Cf. chanson. — 2. 
Dans la musique instrumental, le nom de c. 
apparait pour la premiere fois dans les oeuvres 
de Girolamo Cavazzoni (1543) et des deux Ga- 
briell (1571), pour designer tout d'abord des 
transcriptions d'oeuvres vocales pour orgue, 

Epeu apres des imitations instrumentales 
ons, etc.) de chansons franeaises (Plor. 
shera, 1584). C. est alors tout a fait syno- 
nyme de sonate. Cf. musique instrumentale 
et sonate. La musique instrumentale moderne 
elle-meme n'a pas abandon ne les termes Can- 
zone et Canzonetta et les emploie surtout 
pour designer des pieces dans lesquelles une 
melodie « chantante » occupe le premier plan 
(chant sans paroles). 

Canzonetta (ital.), dimin. de canzone, pe- 
tite chanson. Cf. canzone. 

Canzoni per sonar conogni sorte di stro- 
menti a 4, 5e 8 con il suo Basso generate per 
I'Organo, recueil important de canzoni (sona- 
tes) instrumentales des organistes les plus ee*- 
lebres de 1'Italie vers Tan 1600, recueil publie 
en parties separ£es par Alessandro Rauerij, a 
Venise (1608). Les auteurs suivants y sont re- 
presented : G. Gabrieli (4a 4 v., 2 a 8 v.), Clau- 
dio Merulo (3 a 4, 1 a 5), Fr. Guami (2 a 4, 
i a 5, 2 a 8), Fl. Maschera (2 a 4), L. Luzzas- 
chi (2 a 4), Cost. Antegnati (1 a 4, 1 a 5), P. 
Lappi It a 4,1 a 8), Gir. Frescobaldi (1 a 4, 1 a 
5, 1 a 8), G.-B. Grillo (3 a 4), Batt. Chilese 
(1 a 5, 2 a 8), Or. Bartolini (1 a 8), Tib. Mas- 
saini (1 a 8 Tromboni, la 4 Viole et 4 Liuti, 
1 a 16 Tromboni). 

Capella, Martiancs-Minneus-Feux, savant 
et poete latin du commencement du v« s. de 
I'ere chreHienne, a Carthage. Le livre 9 de son 
Satyricon traitede la musique; Remid'Auxerre 
(Bemifirius Altisiodorensis) a 6crit un commen- 
taire de cet ouvrage, reproduit par Gerbert, 
Scriptores, I. Les deux premiers livres du 
meme Satyricon, intitules : De nuptiis Philo- 
logist et Mercurii contiennent des extraits 
d'Aristide Quintilien (imprimes en 1499 deja, 
puis reproduits par Meibom, « Antiquae musi- 
cae Mctores VII » et dans di verses editions du 



Satyricon, la derniere entre autresde F. Kopp. 
1836). Cf. H. Deiters, Ueberdas Verhdltnis des 
M. C. zu Aristides Quintilian (1881). 

Capellen, Georg, n£ a Salzuflen (Lippe) le 
l ef avr. 1869 ; suivit les cours du gymnase de 
cette locality, puis des University's de Tubin- 
gue, Gottingue et Berlin ou il £tudia la philoso- 
phic et le droit. II passa les deux examens 
cl'Etat et fut, pendant deux ans et demi, fonc- 
tionnaire de la principaute de Lippe. II s'est 
adonn£ ensuite a la theorie musicale et s'est 
fait connaitre par une serie de publications 
auxcfuelles il ne faut pas, en depit du ton auto- 
ritaire de leur auteur, aj outer une importance 
excessive : Harnwnikund Melodik bei Richard 
Wagner (« Bayreuther Blatter », 1901), 1st das 
System S. Sechters ein geeigneter Ausgangs- 
punkt fur die theoretische Wagner forschung? 
(1902), Die musikalische Akustik als Grund- 
lage der Harmonik und Melodik (1903), Die 
Freiheit oder Unfreiheit der T6ne und 
Intervalle als Kriterium der Stimmfuhrung 
(1904, avec en append ice des analyses d'oeuvres 
de Grieg), Die Abhangigkeitsverhdltnisse in 
der Musik (1904, traite de la figuration, des 
marches d'harmonie et du renversement sy- 
m&rique), Die Einheitlichkeit und Relativitat 
der Versetzung*-, Oktaven- und Schlussel- 
zeichen ohne JEnderungen am Noten- und 
Liniensystem (dans « Die Musik », 1904), Die 
Unmdglichkeit und Ueberflussigkeit der dualis- 
tischenbiolltheorieRiemanns f« Neue Zeitschr. 
f. M. », 1901, N«» 44-50), Die Zukunft der Mu- 
siktheorte (Dualismus oder Monismus, 1905), 
Ein neuer exotischer Musikstil (1906). C. a pu- 
blie* en outre Japanische Volksmusik (avec 
ace. de piano) et AUe Volksweisen im neuen 
Gewanae (p. chceur a 5 v.). 

Capo (ital.), chef, t&te, commencement; da 
capo (abr. D. C.J, a partir du commencement, 
indication de reprise d'un morceau de musi- 
que. La repetition se fait jusqu'au mot fine 
(fin). 

Capocci, 1. Gaetano, n£ a Rome le 16 oct. 
1811, m. dans la m£me ville, ou il £tait maitre 
de chapel le de St-Jean-de-Latran, le 11 janv. 
1898, nt executer a Rome un oratorio, Bat- 
tista (1833), et un opera, Assalone (1842). Cf. 
C. Zandotti, G. C. (1898). Son ills — 2. Fit ippo, 
ne* a Rome le 11 mai 1840, est organiste de 
St-Jean-de Latran depuis 1875. II a compose 
des oeuvres notables pour l'orgue et un orato- 
rio, S. Atanasio (1863). Cf. A. de Santi, F. C. 
(1888). 

Capodastre, v. Capotasto. 

Capotasto (ital.), terme de lutherte servant 
a designer, dans les instr. a cordes pourvus 
d'une touche, l'extr6mit£ dc cette touche la 
plus rapproch£e de la volute et qui, le*gere- 
ment surelev^e, sert de point d'appui aux cor- 
des. Le c. que Ton appelle parfois en francais 
une barre, est mobile dans quelques instr. a 
cordes pinches, la guitare surtout ; place* a la 
hauteur du premier ton par ex., il raccourcit 
toutes les cordes, et Taccord de Tinstrument 
tout entier se trouve hauss£ d'un demi-ton. 

Capoul, JosEPH-AMeD^E- Victor, t^nor, ne 
a Toulouse le 27 fevr. 1839, ^leve de Revial et 
de Mocker au Conservatoire de Paris ; fit par- 
tie de 1861 a 1872 du personnel de I'OpeYa- 
Comique, puis se fit entendre a New-York, a 
Londres (avec Christine Nilsson) et dans d'au- 
tres villes, remportant partout un succes im- 
mense. 

Cappd, Goffredo, n£ vers 1647, m. a Sa- 



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172 



GAPPELLA — CARAFA (DE COLOBRANO) 



luzzo le 6 aout 1717 ; eleve de Nicolo Amati, lu- 
thier tr£s estim£ a Saluzzo ou il cr£a une e*cole 
de lutherie. 

Cappella (ital., dimin. de cappa ; l'ortho- 
graphe capella [avec un seul p] est fausse) v. 

CHAPELLE Cf. ALLA BREVE. 

Capra, Mabcello, ne a Turin en 1862, etait 
officier dans Farmee italienne avantde se vouer 
entierement a la musique a partir de 1889. C 
fut en 1895 encore Sieve de Haberl, de Haller 
et de J. Renner jun. a TEcole de musique reli- 
gieuse de Ratisbonne. En 1896, il fonda a Tu- 
rin une maison d'edition musicale (Edizione 
M. C.J qu'ii transforma plus tard en society 
par actions (Societa Tipografica Editrice Na- 
tionalej. C. publia depuis 1899 une revue mu- 
sicale : Santa Cecilia. 

Capri (Capry), Jules, pianiste et composi- 
teur, n6 a Marseille en 1837 ; eteve du Con- 
servatoire de cette ville, il se rend it en 1853 a 
St-Pe*tersbourg comme maltre de musique des 
grandes duchesses puis enseigna, de 1859 a 
1881, a T «c Institut de la Noblesse ». Des bles- 
sures qu'il re<?ut lors de l'assassinat d* Alexan- 
dre II (1881) robli|?6rent d'interrompre son 
activity. C. a ecrit des morceaux de salon, des 
melodies et un opera, Leonore (1898). 

Capriccio (ital ., caprice), £tait primitive- 
ment synonyme de Fantasia et d£signait une 
ptece instrumentale en imitations (comme c'est 
le cas chez Stivori, 1594 ; Trabacci, 1603 ; Po- 
liti, 1605 ; Troilo, 1606 ; Bonzanni, 1616 ; Ma- 
rin i, 1626 ; Farino, 1626; etc.). C'est aujour- 
d'hui le nom dune piece instrumentale sans 
forme definie, mais dont le rythme est piquant 
et la structure harmonique ou m£lodique, 
pleine d'imprelvu et d'originalit£. On voit done 
que le C. ne differe en nen du Scherzo; une 
oeuvre telle que le Scherzo en $i bemol min. 
de Chopin pourrait tout aussi bien porter le 
titre de C. — A . c, syn. de ad libitum,, indique 
que Interpretation du passage en question doit 
etre libre, personnelle. 

Capricornus, v. Bockshorn. 

Capuzzl, Giuseppe-Antonio, n€ a Brescia 
en 1753, m. a Bergame le 18 mars 1818 ; 61eve 
de Tartini et de Bertoni fut violoniste de 1'6- 
glise St- Marc a Venise, se. rend it a Londres en 
1796 puis devint violon solo de l'efflise Ste-Ma- 
rie-Majeure, a Bergame. C. est I'auteur de 5 
operas et de nombreux ballets representees a 
Venise et a Milan, puis d'oeuvres instrumenta- 
les diverges (quatuors et quintettes p. insir. a 
archet ; Divertimenti p. V. et B. c. ; Sinfonia 
concertante). 

Cara, Marco (Marchetto), compositeur fa- 
vori de frottoles (v. ce mot), fut tres appr£ci6 
a la cour des Gonzague de Man tone, de 1495 a 
1525. Cf. P. Canal, Delia musica in Mantova 
(lfc<8l) ; Sl Davari, La musica in Mantova 
(1884) ; Rud. Schwartz, Die Frottola im XV. 
Jahrh. (« Vierteljahrsschrift f. M W. », 1886, p. 
427 ss.). 

Caracclo, Giovanni, ne a Bergame vers 
1550, m. a Rome en 1626; fut d'abord chantre 
a la cour de Munich, puis maitre de chapelle 
de la catheMrale de Bergame et enftn de 1'^glise 
Ste-M a rie- Majeure, a Rome. On a consent de 
lui : 2 livres de Magnificat , 5 livres de madri- 
^aux (letrotsieme a disparu), des psaumes, des 
canzoni, des messes de Bequiem, etc. 

Caractere des tonalities. Le c. propre a 
chaque tonality ne provient pas, comme on se- 
rait tente de le croire, du temperament inegal 
<les sons (la gamme <Vut majeur £tant cense- 



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ment accorded de la man i ere la plus parfkite) ; 
il ne provient pas da vantage de rintonation 
absolue des sons (car alors la bemol maj. de- 
vrait 6tre plus clair <jue sol maj. et la mai. 
plus sombre que si bemol maj., c'est pr£cise- 
ment le contra ire). Le c. repose sur une im- 
pression esthetique dont il faut chercher la 
principale cause determinants dans la struc- 
ture de notre systeme musical. Celui-ci est base 
sur une £chelle de sept sons fondamentaux la 
a soh A — G) et les deux tonalit£s qui emploient 
surtout cette eehelle, ut majeur et la mineur, 
nous paraissent simples et communes parce 
que nous nous les rep resen tons le plus facile- 
ment. Les hearts vers les tons superieurs (di& 
sea) nous apparaissent comme une gradation, 
les tonalites sont plus claires, plus brillantea ; 
les hearts vers les tons inter i euro (b6molis&) 
comme une detente, les tonalites sont voilees, 
sombres ; l'impresnion que produisent les pre- 
mieres a un caractere majeur, celle que pro- 
duisent les secondes un caractere mineur. A 
cela vient s'ai outer la difference d'effet esth£ti- 
que des tonalites majeures et des tonal ite* mi- 
neures elles-m£mes, qui prend sa source dans 
la diversity des principes de leur consonance 
(v. Harmonie) ; le mode majeur est lumineux, 
le mode mineur sombre. Aussi les ton*lii£s ma- 
jeures dies£es ont-elles un 6clat renforce. et les 
tonalite* mineures b£molis£es une matite" exa- 

fere'e ; le clair-obscur des tonalite* majeures 
£molis£es et la bl£me clarte* des tonal ile* mi- 
neures di£s£es sont comme des melanges des 
deux impressions primitives. L'impressionaug- 
mente, clans un sens comme dans l'autre, avec 
le nombre des alterations que compete Far- 
mure. II va sans dire cjue ces distinctions n'exis- 
tent pas pour ceux qui ignorent lea principes de 
la notation musicale et qui n'ont d'autre cri- 
tere que celui de rintonation absolue. Toutefois 
comme en general le choix de la tonalke fait 
partie int^grante de la conception du compo- 
siteur, il arrive que par reaction le morceao 
lui-meme suscite, inctependamment de toute 
question de notation, des impressions analogues 
a eel les que nous venons de ddcrire. 

Caract^ristfque, se dit de la concordance 
entre l'effet produitet 1' intention artUtiqoe, en 
musique particuli^rement lors de la transposi- 
tion d T un texte ou de la realisation d*un pro- 
gramme connu par les proc6d£s d'expression 
m^lodiques, harmoniques, rythmiques, dyna- 
miques, etc. La recherche de la vale ur expres- 
sive normale des elements de la musique est 
une des plus belles laches de le^thetique mu- 
sicale. Celle-ci fournit ainsi a la critique, dans 
chaque cas concret, un sur critere du degrede 
realisation de la C. 

Carafa (de Colobranot, Michele-Enrico. 
ne a Naples le 17 nov. 1787, m. a Paris le 36 
juil. 1872; second file du prince de Colobrano. 
due d'Alvito, fut officier de Tarm^e nanolitaine. 
et a partir de 1806 adjudant personnel de Ma- 
rat, avec lequel il fit la campagne de Russia. A 
la chute de Napoleon, C. abandonna la carriere 
militaire et se voua entierement a la musique 
qu'il avaitdu reste cultivee serieusement au|»- 
ravant. II avait de'ja fait representor a Naples, 
en 1802 puis en 1811, de petils operas. C ; a ecrit 
un grand nombre d'operas pour les theatres de 
Naples, de Milan et de Veni 86 * et >' a donne 
quelques ouvrages au Theatre Feydeau, a Paris, 
ou il B'etablit en 1828. II succ&da a LeSueur, en 
1837, comme membre de TAcaddinie et ildevmt, 
en 1840, professeur de composition au Coaser- 

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GARAMUEL DE LOBKOWITZ — CARLEZ 



17tf 



vatoire. A cot£ de ses 36 operas, de quelques 
cantates et ballets, C. a £crit un certain nombre 
d'ceuvres religieuses de grandes dimensions 
(Messe, Requiem, Stabat Mater, Ave verum). 
Cf. F. Bazin, Notice sur la vie... de M. C. de 
C. (1873). 

Caramuel de Lobkowitz, Juan, n6 a Ma- 
drid le 23 mai 1606, m. e*veque de Vigevano 
(Lombardie) le 8 sept. 1682 ; adversaire aecl>ir6 
de la serialisation (v. ce mot), a public : Arte 
nueva de mu&ica, tnventada anno de 600 por 
S. Gregorio, desconcertada (!) anno da 1026 
por Guidon Aretino restituiaa a su primera 
perfection anno 1620 por Fr. Pedro de Vrenna 
etc. (1644). Deux autres ouvrages : Mathesis au- 
dax (I64'2) et la 3" partie da Cursus mathema- 
tici (1662)renfermentaussides passages concer- 
nant la musique. Cf. J. -A. TardUi, Mmiorie 
delta Vita di Monsignore C. d. L. (1760). 

Car don. Louis, harpiste virtuose, ne a Pa- 
ris vera 1747, m. en Russie vers 1805; a public 
a Paris et a Londres une longue serie de sona- 
tes p. harpe et violon, et p. 2 harpes, 2 sym- 

S ho nies concertantes p. 2 harpes et orchestre 
arc bete, t-tc. 

Cerdona, Alonso de, v. Canpionero musi- 
cal. 

Carestlni, Giovanni, castrat, connu sous le 
nom de Cusanino. II avait prisce nom en I'hon- 
neur de la frmille Cusani de Milan, qui l'avait 
protlgg an debut desa carriere, alors qu'il dtait 
a peine kgi de douze ans, n£a Monte Filatrano, 
pres d'Aneone. vers 1705, m. dans la m^me lo- 
cality vers 1760. II chanta a Rome, Prague, 
Mantoue. Londres (de 1733 a 1735 sous la direc- 
tion de H&ndel, dont les ennemis avaient en- 
gag^ Farinelli), Venise, Berlin et St-P6tersbourg 
(1755-1758)- 

Carey. Henry, n£ vers 1690, m. a Londres 
le 4 oct. 1743, fits naturel de Georges Savile, 
marquis de Halifax, compositeur anglais favori 
de balla*i* (chansons d'allu re populaire), d*ope% 
rettes et de ballad- operas. II a public de lv37 
a 1740, on recueil de cent Ballads, sous le ti- 
tre The mwical century. C, comme l*a prouv£ 
Chrjsander (Jahrb. 1), est Tauteur de la m£Io- 
die de Go*i save the king, que Clarck; en 1822, 
cherchait a attribuer a John Bull. 

Carezzando ( i tal . ) , en caressan t, en fla t tant ; 

Knre de toucher special dans le jeu du piano 
q caressant les touches). 

Carezzevole (ital.), en caressant douce- 
ment. 

Carillon (all. Glockenspiel). Les carillons 
etaient autrefois tres en faveur; le genre leplus 
grand se trouve dans les clochers d*£glises, ou 
un certain nombre de petites cloches sont rai- 
ses en mouvement par un mdcanisme d'horlo- 
gerie avec un rouleau, comme celui d'un orgue 
de barbarie ou dune botte a musique. C'est en 
Holtande et dans les Pays-Bas qu lis furent le 
plus r^pandus et qu T on en trouve encore le plus 
grand nombre ; l'usage ne s'en implanta en An- 
gieierreque tout r£cemment, maisle m£canisme 
du c. y fut nolablement perfectionn£. Cf Ins- 
trument* automatiqubs* Les c. de petites di- 
mensions sont joues au moyen d r un clavier 
(tels, c* ux qui dans d'anciennes orgues corres- 
pondent k la region superieure du clavier), ou 
au moyen de petite marteaux de bois (comme 
l'£taient, dans les musique* militaires, les c. 
poriatifs remplacls aujourd'hui par la «lyra» a 
tames d'acier). L'idee du c. est trds ancienne ; 
(L act possible que les Hollandais Patent em- 
prfcntee aux Cbmois qui Tavaient realist de- 



yuis fort longtemps. V. aussi Glockenspiel et 
eu de timbres. — On donne encore le nom de 
carillon a des pieces pour piano ou pour orches- 
tre qui doivent imiter reflet du c (melodie re- 
double a* la tierce, avec une note aigue et une 
note grave obstin£es). Cf. A. Roccha, De cam- 
pants commentarius (1612) ; R6mi£Carr6, Re- 
cueil curieux et e'difiant sur les cloches de Ve- 
glise (1757) ; Vanderstraeten, Notice^ sur les 
cari Ions d'Audenarde (1855); J. Blavignac, La 
cloche (1877); H. Schmahl, Die Herstellung des 
Glockenspiels aufdem St Petri-Turm in Ham- 
burg (1887). Cf. aussi Gheyn et Andries. 

Carlsslml, Giacomo, n6 k Marino (Etats de 
TEglise) vers 1604, fut de 1624 a oct. 1627 titu- 
laire du grand orgue du Dome de Tivoli (cf. 
Radiciotti) puis, a partir de 1628, maitre de 
chapelle de realise St-Apollinaire du College 
allemand, a Rome, ou if mourut le 12 janv. 
1674. C. est un des compositeurs qui eurent 
directement le plus d'influence sur le dSvelop- 
pement du style monodique dont le d but du 
xvip s, avait vu l'apparition ; il a principals 
ment perfection^ le recital if et donne" plusde 
variete et d'attrait k I'accompagnement instru- 
mental. Aless. Scarlatti, J.-K. Kerll, Chr. Bern- 
hard, Joh.-Ph. Krieger et M.-A. Charpentier 
furent ses Aleves personnels. Malheureusement 
un grand nombre de ses oeuvres ont £t£ 6ga- 
r£es, lors de la vente de la bibliotheque du 
College allemand, a la suite de la suppression 
de l'ordre des J< v suites. Mdme les oeuvres im- 
primees n v existent plus qu'en un tres petit 
nombre d^xemplaires : Misses 5 v. et 9 v. cum 
sAectis... cantwnibus 4 v. (Cologne, 1665). 
Arion Romanus lib. I sacrarum cantionum 
1-5 v. (Constance, 1670), Sacri concerti 2-5 v. 
(Rome, 1675). La valeur de C. se r£v&le avant 
tout dans ses oratorios. La Bibliotheque natio- 
nal de Paris possede un manuscrit renfermant 
9 oratorios de C, celledu Conservatoire de Pa- 
ris et celle du British Museum de Londres 
ont, la premiere 25 oeuvres, la seconde quel- 
ques oeuvres aussi du meme auteur ; mats la 
collection la plus riche est celle d'Aldrich, h la 
bibliotheque de lVglise du Christ, a Oiford. 
Enfin 1h Bibl. royale de Berlin possede quel- 

3ues can tales de C. Fr. Chrysander a public, 
ansle vol II des « Denkmaler der TonkuDst», 
4 oratorios (Historien) de C. (Jephtha, Judi- 
cium Salomonis [v. plus loin], Balthasar y Jo- 
nas), d'apr&s un manuscrit qui renferme 11 
oratorios et « histoires » de C. et qui apparte- 
nait autrefois a Farrenc (actuellement k la 
Bibl. de la Ville de Hambourg). On a conserve 
en tout 15 oratorios (ou Historien) du maftre : 
Abraham und Isaak, Balthazar, Diluvium 
universal*, Extremum Dei jwticium^ Ezechia, 
Felicita8 beatorum, Historxa diritis, Jephtha. 
Biob, Jonas y Judicium Salomonis J?, im pri- 
me en 1669 sous le nom de Sam. Bock shorn 
[Capricornus]), Lamentatio damnatorum, Lu- 
cifer, Mar tyres, Vis frugi et pater familias. 
Quelques motets de 1 a 3 v. avec continuo sont 
dissemin^s dans les anthologies de 1646 k 1693. 
Un petit traits de C, Ars cantandi, n'existe 
plus que dans une traduction allemande. 
comme appendice a un ouvrage intitule Ver- 
mehrter Wegioeiser (Augsbourg, chez Jak. 
Koppmayer, 1689, etc.). Cf. M. Brenet, Les 
oratorios de C. (« Rivista musicale t>, 1897, p. 
460 ss.), « ATlg. M,-Ztg » (1876. p. 67 ss ; Chrv- 
sander), « Monatshefte f. M. G. » (1897, p. 166) 
et Prentice, 6 Kantaten von C. 
Carlez, Jules-Alexis, ne" a Caen lelOf^vr. 



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174 



CARMEN — GARRENO 



1836 ; eleve de la succursale du Conservatoire, 
en cette ville, puis organiste de l'dglise St- 
Jean. Comme compositeur, C. ne s'est guere 
fait connaitre que par quelques chceurs reli- 
gieux et profanes, des melodies et un trio p. 
piano, orgue et violon. Par contre, il a d^ploye* 
une grande aetivite* comme musicograpne et 
ses travaux ont paru soit dans les revues sp£- 
ciales, soit a part : Les musiciens paysagistes 
(1870), Grimm et la musique de son temps 
(1872), Anaele Cordier et Yvonne Morel (1873), 
L'ceuvre aAuber (1874), Auber, apercu bio- 
graphique et critique (1875), La musique a 
Caen (1876), Le chant de Guillaume de Fecamp 
et les maisons de Glastons (1877), Choron, sa 
vie et ses travaux (1882), Catel (1895), La So- 
cle* te philharmonwue du Calvados (1896), 
Francis de Bieville (1898), Les chansonniers de 
Jacques Mangeant e Indies au point de vue 
musical (1903), Boucher de Perthes (1906). 

Carmen flat., poeme),nomque Ton donnait, 
dans la litterature vocale accompagn£e des 
xiv* et xv* s., a la seule partie change (celle 
qui presente le t poeme ») et qui est, dans la 
regie, la partie superieure. Tinctoris 6crit dans 
son Diffinitorium : « Carmen est quidquid 
cantari potest », et YArs discantus secundum 
Johannem de Muris (Coussemaker, Script. Ill 
p. 93 sa.) intitule un chapitre entier : De com- 
position carminum. Les trois voix y sont cons- 
tamment d£signe*es sous les noma de cat men, 
tenor et contratenor. Dune maniere analogue, 
on donnait au xin* s. de*ja le nom de motetus 
a la partie intermedial re qui, dans les motets 
a trois voix, renfermait la melodie primitive. 
On lit encore dans le Diffinitorium de Tinc- 
toris : « Motetum (!) est cantus mediocris (— 
medius) cui verba cujusvis mater im sed fre- 
quentius divinm supponuntur » . 

Carmen, Johannes, Tun des trois maftres 
parisiens ante>ieurs a Binchois et a Dufay, que 
mentionne le Champion des dames (1440 env.) 
de Martin Le Franc : Tapissier, C. et Cesaris* 
On ne connait de lui jusqu'a ce jour qu'un 
grand morceau religieux : Pontifici decori spe- 
culi (reproduit par Stainer [Dufay and his 
contemporaries] d'apres le cod. Oxford Can. 
213). 

Carnlcer [y Battle], Ramon, ne" a Tarrega 
(Catalogue) le 24 oct. 1789, m. k Madrid le 17 
mars 1855 ; fit ses Etudes musicales a Urgel et 
a Barcelone, puis fut de 1818 a 1820 chef d'or- 
chestre de l'6pe*ra italien de Barcelone, des 
1828 chef d'orcnestre de l'Opera royal de Ma- 
drid et des 1830 professeur de composition au 
Conservatoire de cette ville. C. est Vauteur de 
neuf opeYas : Adela di Lusignano (ital.), Elena 
y Constantino, Don Juan tenorio, Cristobal 
Colon, Eufemia di Messina, Morte ed Amore, 
etc. II a £crit un grand nombre de symphonies, 
de la musique d'eglise, des melodies (VhyniBe 
national chilien), etc. 

Carole (du latin Chorea, Choreola, Corola), 
ancienne ronde franchise, danse tournee, par 
opposition a YEspringale (Espringerie), danse 
saut£e. Cf. Ferd. Wolf, Ueber die Lais, Se- 
quenzen und Leiche, p. 185. Le nom de c- 
s'est conserve en Angleterre pour designer cer, 
tains chants de fete, mi-religieux mi-profanes, 
surtout des chants de Noel (Christmas-Carol). 

Caron, 1. Philippe (non pas Firmin ; cf. 
Haberl, Dufay, p. 75), contra pun tiste remar- 
quable de la seconde moitie* du xv» s., con- 
temporain des Okeghem, Busnois, etc., etpro- 
bab lenient eleve de Dufay, a Cambrai (il est 



mentionne dans la priere des chanteurs, de 
Compere). On a conserve les manuscrits de 4 
messes a 4 v. et de quelques chansons a 3 et a 4 
v. de sa composition. Une chanson, Helasque 
pourra, se trouve dans YOdhecaton de Pe- 
trucci (1504). — 2. Rose-Lucile Meukiez, dite 
C, cantatrice sc£nique nee a Monerville( Seine- 
et-Oise) le 17 nov. 1857 ; fit ses etudes au Con- 
servatoire de Paris et fut engaged successire- 
ment a la Monnaie de Bruxelles (1882-1885), 
a TOp^ra de Paris (1885-1887), et de nouveau 
a la Monnaie (1887) pour rentrer definitivement 
a FOpera en 1890. Elle a cr66 entre autres Si- 
gurd et Salammbo de Reyer, et Jocelyn de Go- 
dard. C. fut, pendant quelque tenons, profes- 
seur de chant au Conservatoire de Paris. 

Carpanl, Giuseppe, ne* a Villalbese (prov. 
de Come) le 28 janv. 1752, m. a Vienne le 22 
ianv. 1825. II v£cut a Milan comme ecrivain et 
librettiste (Camilla, musique de Paer), fut pen- 
dant quelaue temps censeur et directenr de 
theatre a Venise, puis devint poete de la cour 
impe>iale, a Vienne. C. a trad u it en italien le 
texte de la Creation de J. Haydn. Mais il s'est 
fait connaitre surtout par deux ouvragea de lit- 
terature musicale : Le Haydine, ovvero Let- 
lere su la vita e le opere del celebre maestro 
Giuseppe Haydn (1812 [1823] ; 3d. franc, par 
Monde, 1836 [1837] ; cf. aussi Stendhal) et Le 
Rossiniane, ossiaLetteremusicoteatrali (1824). 
Enfin Le Majeriane ovvero Lettere del Belie 
ideals est une reponse a l'ouvrage d'Andr. Ma- 
jer, Delia imitazione pittorica ; elles ont paru 
en 1818 dans la <* Biblioteca italiana » (2* ed., a 
part, 1820 ; 3« id., 1824). 

Carpentras (ital. il Carpentrasso, de son 
vrai nom Eleazar Genet), ne* a Carpentras 
(Vaucluse) vers 1475, fut, de 1508 a 1518, chan- 
tre et, pendant quelque temps, directeur de la 
Chapelle pontificale. En 1521, C. fut envoye a 
Avignon avec mission d'y regler certaines af- 
faires concernant le trone pontifical ; il j est 
mort vers 1532. C. fit paraftre a Avignon, en 
1532, chez Jean de Channay, 5 meases a 4 v., des 
lamentations, un livre d'hymnes, un de magni- 
ficats et un de cantiques a 3 v., imprimesen 
notes rondes (!) et .sans ligatures, sous forme 
de livres de chcaur (cf. Briard). Quelques-unes 
de ces oeuvres ont ete* reproduitea dans des an- 
thologies de l'ejpoque. Cff. Quittard, E. G. de 
C. (« Tribune de St-Gervais t>, 1898, N~ 7-9). 

Carre% Louis, ne a Clofontaine (Brie) en 
1663, m. a Paris le 11 avr. 1711 ; math£mati- 
cien, membre de 1'Institut, autenr de plusieors 
ouvrages sur l'acoustique. 

Carrefto, Teresa, nee a Caracas (Vene- 
zuela) le 22 die. 1853, fille d'un haut fonction- 
naire (ministre des finances), £leve de L. Gott- 
schalk, puis de Mathias, a Paris ; pianiate 
renommee, elle d^buta d^ja de 1865 a 1866 en 
Europe, mais ne r£ussit a se faire connaitre 
aue Iorsqu*elle revint en 1889. T. C. avait 
epous£ en 1872 le violoniste E. Sauret (v. ce 
nom). Quelques annees plus tard elle aevint 
l^pouse du baryton Giovanni Taoliapietra 
(dont elle eut une fille, la pianiate Teresita 
C.-Tagliapietra) ; puis, apres un second di- 
vorce, elle fut marine de 1$92 a 1895 a E. d'AL- 
bert. Un quatuor p. instr. a archet, de sa 
composition, a paru chez E.-W. Fritzsch, a 
Leipzig. Elle a publie" en outre une s^rie de 

Sieces brillantes p. le piano, et donn£ an 
Jymne national au Venezuela. Ce n'eat pas 
tout, M m « C. est can ta trice et elle fut menie 
obligee, comme impresario dune troupe d'o- 



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CARRODUS 



CA8ATI 



175 



pen ilalien, de tenir momentanement le baton 
tie chef d'orchestre. 

Carrodus, Johx-Tiplady, ne* a Braithwaite, , 
pr&de Keighley (Yorkshire), le 20 janv. 1836, 
m. a Londres le 13 juil. 1895; violoniste vir- 
tao§e. eleve de Molique a Stuttgart et a Lon- 
dres (1848 a 1853), vecut k Londres a parlir de 
1854. II y nit professeur a la National Training 
School for Music (1876), et violon solo de l'or- 
chestre de Coven t-Garden* C. a compost des 
wrres bien Writes pour le violon et public 
des compositions destinies a l'enseignement. 

Carter, 1. Thomas, ne a Dublin en 1734, 
m. a Londres le 12 oct. 1804 ; etudta la musi- 
que eo Italie, fit repreaenter 6 operas au thea- 
tre de Drury-Lane (1775 a 1792) et fut nomm£ 
en 1787 directeur de la musique au Royalty 
Theatre. II gcrivit alors de la musique de scene 
pour divers drames. On connait aussi de lui 
ses concertos et des ezercices de piano, ainsi 
que des melodies dont plusieurs sont devenues 
trk oopolaires. — 2. William, n6 a Londres 
le 7 oec. 1838 ; organiste de diverses £glises, a 
Ldiidres, fut nommd en 1861 directeur de Ft As- 
sociation chorale * de Londres puis fonda en 
1871 on grand chopur pour les concerts de 
['Albert Hall. Des 1894, C. donna ses concerts 
au Qaeenshall. II s'est fait connaitre aussi 
comme pianiste et organiste virtuose. C. a 
ecritdes oeuvres chorales petites et gran des 
(sue canUte : Placida, en 1871). 

Carteslus, v. Descartes. 

Cartier, Jean-Baptiste, violoniste, n6 a 
Avignon le 28 mai 1765, m. a Paris en 1841 ; 
tfoe de Viotti, plus tard accompagnateur de la 
reine Marie-Antoinette, de 1791 a 1821 violo- 
oiiie a lOpe^ra, en 1804 membre de la Chapelle 
ioaenale, de 1815 a 1890 membre de la Cha- 
pelle royale, et des lors pensionnl. G. a Writ 
boo seulement des variations pour le violon, 
des etudes, des sonates, des duos, etc., mais 
encore deux operas. II a de plus public une col- 
lection precieuse d'ancienne musique p. levio- 
foo : L art du violon (v. ce titre). 

Cam Mi, 1. Benedikt, clarinet tiste (vers 1800) 
tot les trios p. 2 clarinettes et basson, op. 1, 
et tes Divertimenti p. clarinette et hautbois, 
darinette et flute, etc. avec orchestre furent 
iaprimes. — 2. Frrdinando, ne* a Naples le 
10 fen. 1770, m. a Paris en f6vr. 1841 ; gui- 
fcriste virtuose et compositeur d'oeuvres tres 
Bopbreuses pour son instrument : MeHhode de 
roitare, op. 241 ; concertos et sonates ; noc- 
tarnes p. guitare et piano et p. flute, violon et 
gaitare ; Les trots jours, op. 331 (musique a 
programme, sur la Revolution de Juillet), etc. 
r >. a ecrit aussi : L'harmonie appliguee a la 
P*tare (1825). — 3. Gustavo, ne a Livourne le 
wjain 1801, m. a Bologne en 1876 ; fit ses 
godes a Paris et donna en 1825, a la Scala de 
ffilan, an ope>a : / tre mariti. II v£cut ensuite 
a Paris et a Londres, puis se fit appr£cier 
jwnme maitre de chant a Livourne. C. a pu- 
Miedeaouvrages d'enseignement pour le chant. 

Camap, 1. Luigi; ne a Naples le 25 sept. 
™. m. a Perouse en 1822 : fnt un des com- 
Jgnteura d'operasles pins fecondsde son temps 
(w operas, pour toutes les grandes scenes ita- 
«ane», et 5 oratorios). — 2. Enrico, chan- 
jw scenique (tenor), n£ a Naples en 1874; 
*•* de Lamperti et de Concone, remporta 
*» premiers triomphes a Naples en 189o (La 

Traviata, La Favorite, Gioconda) et chanta 
**ec qb succes tonjours croissant a Milan 

Teatro lirico et Scala) et k St-P£tersbourgdes 



1898, pendant les saisons d'e*te de 1899 a 1903 a 
Buenos-Ayres, puis a Londres en 1903 et a 
New- York des 1904. 11 n'en continua pas moins 
k faire de nombreuses apparitions en Europe 
ou il rentra en 1910. G. est aussi un caricatu- 
riste habile. Cf. Caruso's book, being a collec- 
tion of caricatures and character-studies front 
original drawings of the Metropolitan opera 
company (1906). 

Carvalho, Caroline F£lix-Miolan, n£e a 
Marseille le 31 de"c. 1827, m. a Chateau-Puys. 
pres de Dieppe, le 10 juil. 1895; cantatrice 
scenique franchise des plus distinguees (so- 
prano lyrique), avait epouse* en 1853 L£on Car- 
vaille, dit C. (ne en 1825. chanteur scenique 

{'usqu'en 1855, directeur du Theatre lyrique 
1855-1869] dont il rehaussa considerablement 
e niveau, puis a partir de 1876, directeur de 
rOpera-Comique a la suite de l'incendie du- 
quel il fut mis en accusation le 25 mai 
1887, mais finalement libe-r£, m. a Paris le 
29 d<?c. 1897). M"« C. fut d'abord engage'e a 
rOpe'ra-Comique, puis passa au Theatre lyri- 
que et en 1869 a 1 Opera ; elle rentra en 1872 
k rOpera-Comique, puis en 1875 de nouveau a 
1'OpSra. Elle quitta la scene en 1885. Cf. E.-A. 
Spoil, C. C. (1885). 

Caryll, Joan (de son vrai nom Felix Tel- 
kins), fit repreaenter a Londres, de 1889 a 
1907, 21 operettes parmi lesquelles: Little 
Christopher Columbus (1893), The Duchess of 
Dantzic (1903), etc. 

Casali. Giovanm-Battista, ne a Rome vers 
1715, m. aans la mdme ville en juin 1792 : maf- 
tre de chapelle de St-Jean-de-Latran, de 1759 a 
1792, compositeur de musique d'£glise, conti- 
nua avec succes les traditions de T^cole ro- 
maine. II a ^crit aussi, du reste, 4 operas et 3 
oratorios. 

Casals, Pablo, violoncelliste, ne a Veu- 
drell (Catalogue) le 30 dee. 1876 ; e'leve de 
Jos6 Garcia et de J. Rosereda a Barcelone, 
puis de Tomas Breton a Madrid. II fut pen- 
dant quelques anne*es, des 1897, professeur de 
violoncello au Conservatoire de Barcelone, 
mais il se voua ensuite entierement a sa car- 
riere de virtuose. De nombreuses tournles de 
concerts a travers l'Europe et TAm^rique ^ten- 
dent chaque jour davantage sa renommee. II 
forme aussi avec J. Thibaud et Alf. Cortot (v. 
ces noms) un « Trio » tre* repute. Comme 
compositeur, C. s'est fait connaitre par une 
seVie de pieces p. vcelle et piano, violon et 

Siano, par des ouvrages symphoniques, un 
liserere et La vision de Fray Martin p. 
choeur,solo, orgue etorch. 

Casamorata, Luigi - Fernando, n6 a 
Wurzbourg, de parents italiens, le 15 mai 
1807, m. a Florence le 24 sept. 1881 : dtudia le 
droit et prit ses grades tout en redigeant la 
Gazetta musicale de Florence et en collabo- 
rant activement au journal du meme nom, k 
Milan. II fit aussi repreaenter un op^ra et des 
ballets, mais le peu de succes qu'u remporta 
Fengagea a se tourner du cot^ de la musique 
d^glise et de la musique instrumentale. C. 
fut Torganisateur et le premier directeur de 
Tlnstitut royal de musique, a Florence (1860- 
1881). II a e^critun Manuale di armonia (1876) 
et une brochure : Origini, storia e ordinal 
mento del i?. lstituto musicale Fiorentino. 

Casatl, Gasparo, m. jeune en 1643; £tait 
maitre de chapelle du dome de Novare et com- 
positeur distingue" de musique d'6glise : 3 li- 
vres de Sacri concerti 1-4 v. c. B. c. (Venise. 



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176 



CASELLA — CASTELLI 



1641-1642 [plusieurs fois r&mprimej) ; Messa e 
saimi concertati 4-5 v. (1644) et Scielta d'a- 
riosi vaqhi e concertati Motetti 2-4 v., avec 
2 V. eti*. c. (1645). 

Casella, 1. Pietro, le plus ancien compo- 
siteur de madrigaux dont le nora nous soit 
connu, £tait Ite d'amitie avec le Dante qui lui 
61eva un r£el monument dans son Purgatorio. 
II est done raort avant 1300. Cf. Carlo Peri- 
nello, C. (1904) et E. Pistelli, II canto di C. 
(1907). —2. Pietro, n6 a Pieve (Ombrie) en 
1769, m. dans la m£me locality le 12 d6c. 1843 ; 
se fit d'abord un nom comme compositeur 
d 'operas, puis devint maftre de chapel le de 
diverges £g I i ses et professeurau Conservatoire 
de Naples. II dcrivit alors (1817-1843 un grand 
nombre de messes, de motets, de chants, de 
v^pres, etc. Cf. D. Tritto, Lacrime e fiori 
sparti sulla tomba di P. C. (1844). — 3. 
Alfredo, n£ a Turin le 25 juil. 1883 ; proba- 
blement de la m&me familfe que les pr£c£- 
dents, debuta comme pianiste a 1'age de dix 
ans puis devint l'£l£ve de Dimmer et de G. 
Faure au Conservatoire de Paris (1896-1899). 
II entreprit en suite de nombreux voyages et se 
fit connaitre comme pianiste, compositeur et 
chef d'orchestre. C. a £crit des pieces p. piano 
et p. flute ; des melodies vocales avec piano et 
avec orch. ; une son ate p. piano et vcelle ; 2 
symphonies, 2 suites et une rhapsodie, Italia, 
p. orch. ; un ballet, La protection de Terpsi- 
chore. II a orchestra VIslamey de Balakirew. 

Caserta, Philippe de, th£oricien de la mu- 
sique proportionnelle, a Naples (xv c sj, dont 
Coussemaker a reproduit un traits (Scripto- 
res % III). 

Casimiro [da Silva], Joaqwm, n6 a Lis- 
bonne le 3D mai 1808, m. dans la m£me ville le 
28 dec. 1862 ; compositeur de talent mais dont 
les oeuvres n'ont pas 6t6 gravees. 11 a Scrit de 
la musique d*6glise (messes, motets, Miserere, 
Tedeum, Stabat Mater), des pieces de theatre 
(opSrettes, feeries, farces, musique de sc£ne) et 
de petites oeuvres chorales. Cf. Ernesto Vieira, 
Os musicos portuguezes (1900), I, p, 239-272. 

Casini, Giovanni-Maria, n£ a Florence vers 
1670, m. apr&s 1714; el&ve de Simonelli et de 
Pasquini a Rome, fut des 1703 or^aniste de la 
cathe'drale de Florence. 11 a public des Canzo- 
nette spirititali a 4 v. (1703), des motets a 4 v. 
CModuli, op. 1, 1706J, des rdpons p. la Semaine- 
Sainte a 4 v. (op. £, 1706), des pieces d'orgue 
(Pensirri, op. 3). On ar&mprime de lui un mo- 
tet (Proske, Mus. div., II, 58) et deux pieces 
d'orgue (Torchi, Art. mus. III). C. fut un par- 
tisan enthousiaste de la renaissance des modes 
antiques et il construisit un clavier a 31 tou- 
ches par octave. 

Cassa (ital.), tambour, caisse roulante ; gran 
c, grosse caisse. 

Cassation (ital. a Cassazione »), signifie r^el- 
lement depart. Nom que Ton donnait au xvm e 
siecle a un morceau de musique en plusieurs 
mouvements, pour uncertain nombre d'instru- 
ments soli ; Texgcution en avait lieu en plein 
air, gen^ralement le soir, en manure de sere- 
nade. Cf. ce mot et Divertimento. 

Casslodore (Cassiodorus), Magnus-Aure- 
lius, ne a Scyllaceum (Schillazzo, en Lucanie) 
vers 485, m. a Vivarese (Calabre), presque cen- 
tenaire, en 580 env. ; fut chancAier des rois 
Th^odoric et Athalaric, puis en 514 consul a 
Borne. II se retira plus tard dans le couvent de 
Vivarium (Vivarese); e'est la qu'il dcrivit son 
ouvrage De art i bus ac disdphnis liberalium 



litterarum, dont une partie traitant de musi- 
que (Institutiones musicae) aet£ reproduite par 
Gerbert (Scriptores I). C. fut, avec son content- 
porain Bodce, le principal propagateur des theo- 
ries de la musique antique au moyen a^e. Cf. 
K. Schmidt, Qusestumes de musicis senptori- 
bus romanis, imprimis Cassiodoro el Isidore 
(1899) ; H. Abert, Zu Kassiodor (« Intern. M. 
G., Sammelb. » 111 3)et W. Brambach, Die Mu- 
siklitteratur des Mittelalters. 

Castagnettes (esp. castanuelas), instr. pri- 
mitif a percussion, rlpandu surtout en Bspagne 
et dans l'ltalie m^ridionale. II se compose de 
deux morceaux concaves de bois dur (pareils 
aux deux rnoiti£s dune coquille de marron [cat- 
tania] que Ton aurait tranchSe par le milieu), 
relics a l'unedeleurs extr£mit6spar une attach* 

3ue Ton fixe au pouce, tandis que lea autres 
oigts servent a agiter Tun contre Tautre les 
deux morceaux de Dois. Le bruit sec et strident 
que produisent les c. se prSte particulierement 
a Tindication de rythmes fortement accentoes. 
Les c. sont, dans le ballet actuel, une des c*rac- 
t£ristiques indi«pensables de toute danse espa- 
gnole ou napolitaine. Pour plus de details, v. le 
Nouveau traite d 'instrumentation de Gevaert 
Cf. Bolero, Fandango, etc. 

Castel, Louis-Bertrand, P&re jesuite, ne a 
Montpellier le 11 nov. 1688, m. a Paris le 11 janv. 
1757 ; partit de ride"e de rharmoniedescouleurs. 
£mise par Newton, pour £tablir theoriquement 
puis pratiquement un clavecin oculaire, dont 
il ex posa le systeme dans le « Mercure de France » 
(1725), puis le plan complet dans le < Journal 
de Trevoux » (1735). Une traduction allemande 
de ces articles a &t& publiee eni739, par Tele- 
mann. L*ide^e fut reprise et perfectionnee par 
un Anglais, Wallace Remington, dans son co- 
lour organ (v. ce mot). C. estaussi Fauteurdes 
Lettres oVun acaddmicien de Bordeaux *ur le 
fond de la musique (17.4) et d'une r^ponse a 
ses propres lettres : Beponse critique d y un aca- 
demician de Bouen, etc. (1754) 11 £tait en rela- 
tions avec Rousseau et on lui attribue m&me one 
part dans les Merits th^oriques de ce dernier : 
mais e'est une assertion dont il serait difficile 
de fournir la preuve Tandis que C. £tait un es- 
prit des plus fantasques (Voltaire l'avait sar- 
nomme^ le a Don Quichotte des mathe*mati- 
c(ues » !J, Rousseau ^tait un mnsicien d*an 
instinct narmonique d£licat. C. fut Tun des pre- 
miers a accueillir avec enthousiasme les theo- 
ries de Rameau, mais il attendait de celui-ci 
un de^veloppement plus logique de son systeme 
et se trouva plus tard enconflit avec lui (cf. F£- 
tis, Biogr. univ. % art. Castel et Rameau). Divers 
Icrits de C ont paru, apr£s sa mort, sous le li- 
tre : Esprit, saillies et singularites du P. Cas- 
tel (1763). 

Castelll, Ignaz-Franz, ne a Vienne le 6 mars 
1781, m. dans la raeme ville le 5 f^vr. 1861; 
auteur du libretto de la « Famille Suisse* de 
Weigel, et de plusieurs autres operas favom. 
fut en relations avec L. v. Beethoven et Ch.-M. 
de Weber. 11 traduisit err a'lemand une quan- 
tity de textes d'op^ras Strangers, fut nomm^en 
1811 po£te de la cour au service du theatre de 
la Porte de Carinthie, fonda et publia de 1899 
a 1840 YAllaemeiner musikalischer Amriger. 
Ses Memoiren meines Lebens. Gefundines 
und Empfundenes (1861, 4 vol.) renfermeDt 
plus d'un passage relatif a Beethoven, de 
m£me que Ertdhlungen in alien Farben (1839- 
18M)) et Baren (recueil d'anecdotes, 1826). S* 
poesies ont paru en 1835 (6 vol.) et un choix <fc 



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CASTELLO — CATALAN I 



177 



sesotuvres en 1844 (16 vol. ; 2' ed., 1848; nou- 
feUe sene, 1858, 6 vol.). 

Castello, Darjo, £tait vers 1629 violon solo 
a l'eguse St-Marc, a Venise, et publia des So- 
nate concerlate in stile moderno (2 livres im- 
primes lant en parties separees [1-4 col B. c] 
qo'en partition d'orgue, 1621-1644). 

Castil-Blaze, v. Blaze 1. 

Castlllon, Alexis de [Vicomte de Saint- Vic- 
tor), ne a Chartres (Eure-et-Loir) le 13 d6c. 
1838, m. a Paris le 5 mars 1873; commenca de 
bonne heure T^tude du clavier puis, a Fage de 
orae ans, fat envoyS a Paris pour s'y preparer 
a l'ecole Saint-Gyr, tout en travail lant la musi- 
que sous la direction de Ch. Delioux. C. fut 
admis a Saint-Cyr, en 1856, et suivit ensuite, 
pendant quelques annees, sur le desir de sa 
famille, la carriere militaire. II se voua, plus 
Urd, entierement a la musique et devint eleve 
de V. Masse\ puis de Cesar Franck, qui fut son 
veritable maftre. Tres li£ d 'ami tie avec H. Du- 
parc, Saint-Saens, etc., C. fut Tun des fonda- 
teurs de la i Socilte nationale » et, apres avoir 
pris part a la guerre de 1870-1871 (a la t6te des 
mobiles d 'Eure-et-Loir), il commenca a faire 
connaitre ses oeuvres au grand public. C. peut 
etre considere* com me un des premiers prota- 
gonistes de la musique de chambre, en France ; 
acme* d f un talent original et deUicat, il a voue la 
majeure partie de son temps a ce genre par 
excellence de la musique pure. Ses oeuvres prin- 
ciples sont : un quintette (op. 1) et un quatuor 
(op. 7, *ol min.) pour piano et instr. a archet; 
deux trios pour piano, violon etvioloncelle; un 
qoatuor (op. 3, la maj.) pour instr. a archet; 
one son ale pour piano et violon (op. 6); des 
pieces di verses pour le piano : un concerto de 

Siano (1872); une Suite d'orchentre; cinq airs 
e danse, trois pieces dans le style ancien, une 
Marche *candinave, une ouverture de Torquato 
Tasso (1871), des Esquisses symphoniques (1872) 
etdes fragments de symphonies pour orchestre; 
one Paraphrase du Psaume LXKXl V pour soli, 
drears et orchestre (op. 17 ; 1872) ; des melo- 
dies, etc. Cf. H. Imbert, Profits d'artistes con- 
temporains. 

Castracane, Conte Antonio, compositeur 
d'ope*ras : Edelweiss (Verone, 1887), Baron Gio- 
vanni (Osimo, 1897), Wetwe (Modene, 1907). 

Castrats. L'ltalie a pratique* pendant des 
siecles la mutilation des garcons dans le but 
d'eviter la roue (v. ce mot) et de conserver a 
tear voix d'enfants le timbre plus pur et plus 
barmonieux que celui de la voix de fern me. Le 
chant des c. alliait au timbre et a la tessiture 
des voix de garcons les facultes sp£ciales pro- 
veoant du dereloppement des poumons chez 
rhomme: execution ais£e de tres longs pas- 
sages en une seule respiration, prolongation 
extraordinaire du messa di voce. C'est aux c. 
que Ton doit en majeure partie le developpe- 
ment de Fart du bel canto, pendant les xvn« et 
xvui« s. II faut sans doutechercher dans des cas 
accidentels Forigine des c. en tant que chan- 
teurs, mats il semble qu'a la tin du xvn* s , leur 
Pieces ait incite a des speculations honteuses. 
Q n'est pas certain que 1 Eglise ait approuve* les 
c ; el les les a du moins tole>e*s, et la Chapelle 
pontificate m&me en admit dans son sein, au 
dpb«it du xix* s. On mentionne au nombre des 
c les plus celebree, les Farinelli, Senesino, Cu- 
sanino, Ferri, Moraoletto, Gizziello, Bernacchi, 
Caflarelli, Crescentini, Pa* chtarotti, Manzuoli, 
Marchesi, Salimbeni, Velluti (v. ces noms). 
Castro, Je&n de, originaire d'Evreux (Eu- 



re), fut de 1582 a 1584 second maitre de la Cha- 
pelle de la cour d'Autriehe, a Vienne, puis s£- 
journa a Cleve et a Cologne. C. fut un compo- 
siteur notable de musique d'eglise (Misste 3 r. 
1599, Socrm can t\ ones 5 8 v. 1571, id. 3 v. 
1593 et 15^p, 5-8 v 1588, Tricinia sacra 1574, 
Bicinia sacra 1593) et de musique profane 
(madrigaux, chansons a 3et a 4-8 v.). 11 s'est 
pre"occupe* speVialement de l'adaptation mu- 
sicale des diflerents metres po&tiques, dans 
les ceuvres suivantes : Chansons, odes et son- 
nets par P. Ronsard, a 4-8 v., 1576 ; Chansons, 
stances, sonnets et epigrammes a 2 v., livr. 2, 
1592 ; Quintines, sextines, sonnets a 5 v. r 
1594. 

Castrucci, Pietro, ne a Rome en 1689, m. 
a Dublin le 7 mars 1752 ; violoniste, eleve de 
Corelli, vint en 1715 a Londres, en aualite de 
concertmeister de Forchestre d' opera dirige 
par Haendel. Son jeu n'etait point exempt de 
recherche pr£tenlieuse et visait a l'eflet. C eut 
une certaine renomm£esurtout comme virtuose 
sur la Violetta marina, un instr. a archet de son 
invention et qu'il avait construit lui-m&me. On 
sait que Haendel a 6crit, dans « Orlando » et 
dans « Sosarme », des soli pour violet tamarina. 
C. est mort presque dans la misere. II a publie 
plusieurs earners de son a tea pour violon et B. c. . 
et i2 Concerti grossi (2 V. e Vc. di concerto et 
2 V., Via, e B. c). 

Catalan!, Angelica, nee a Sinigaglia le 
10 mai 1780, m. du choleVa a Paris le 12 juin 
1849; Fune des plus grandes cantatrices du 
commencement du xix« s., Gt deja beaucoup 
parler d'elle comme enfant prodige. Elle fut 
elev£e au couvent de Sainte-Lucie, a Gubbio, 
pres de Rome, d£buta en 1795 au Theatre Fe- 
nice, a Yenise. Elle chanta ensuite en 1799 a la 
Pergola de Florence, en 1801 a la Scala de Mi- 
lan, puis a Trieste, a Rome et a Naples. La 
m£me annle encore, elle accepta un engage- 
ment a l'Opera italien de Lisbonne, ou M. Por- 
tugal lui faisait travailler ses roles; elle epousa 
dans cette ville un attach^ de Tambassade fran- 
chise, Valabregue, qui, en homme d'affaires 
qu'il £tait, fit une question de commerce avant 
tout de la carriere de sa femme. C. se rendit 
a Paris, ou elle ne donna que des concerts, mais 
reussit a 6tablir d^finitivement sa renomm£e. 
Refusant les offres de Napoleon, en 1806, elle 
partit pour Londres ou i appelait un brillant 
engagement etou elle resta pendant sept annees, 
utilisant les vacances th^atrales a parcourir 
TEcosse et Tlrlande. En 1814, apres la chute 
de Napoleon, elle rentra a Pans, ou le roi 
Louis a VIII lui confia la direction du Theatre 
italien, avec une subvention de 160,000 fr. Pen- 
dant les cent jours elle seretira denouveau de- 
vant Napoleon, parcourut TAllemagne, la Scan- 
dinavie et les Pays-Bas, et ne rentra a Paris 
aue lorsque Tempereur eut 6te* fait prisonnier. 
C. abandonna la direction en 1817 et mena pen- 
dant les dix annees qui suivirent une vie des 
{>lus errantes, jusqu'au moment ou, a Hanovre 
e 31 mai 1828, elle fit ses adieux a la scene. 
Elle passa le restede ses jours dans undomaine 
pres de Florence, enseignant le chant, dit-on, 
a des jeunes lilies bien douses. A des moyens 
vo aux extraordinaires, s'unissaient chez C. 
une beaute sculpturale et les grandes allures 
dune reine. La voix ^tait a la fois souple et vo- 
lumineuse, et d'une grande ^tendue. C. cultiva 
d'abord la canlilene, mais la chaleur intime et 
communicative lui faisait defaut et elle n'alteint 
savraierenommee qu'apres s'dtre vou^e au role 



DlCTtONNAIBB DE MU8IQUB — 12 



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178 



CATCH — CAUDA 



de chanteuse 16gere. Cf. L.-S. Sievers, Ueber 
M m * C. als Sangerin, Scfiauspielerin und mi- 
mische Darstellerin (1816). — 2. Alfredo, com- 
positeur, ne" a Lucques (Toseane) le 19 juin 1854, 
m. a Milan le 6 aout 1893; fit ses Etudes dans 
les conservatoires de Paris et de Milgn et attira 
Inattention des musiciens par une &glogue. La 
Falce, qu'il £crivit a sa sortie du Conservatoire 
de Milan. C. fut nomme, plus tard, professeur 
de composition dans cet ctablissement. II a fait 
representer des operas : Eld a (Turin, 1880), 
Dejanice (Milan, 1883), Edmea (id., 1886), 
Loreley (Turin, 1890), La Wally (1892), et il a 
donn£, en outre, un poeme symphonique : Ero 
e Leandro, etc. 

Catch (angl. « attraper »), genre issu sans 
doute de la Caccia (v. ce mot) des Florentins, 
au xiv« s., et qui a conserve jusqu'anos jours une 
vogue r^elle en Angle ter re, II s'agissait tout 
d'abord de canons (rondels) a trois ou a plu- 
sieurs parties vocales, ma is sur un texte comi- 
que (souvent la so if) L'^criture devint pluslibre 
et surcharg£e de difficulty de tons genres qui 
font de {'execution des catches un art special 
et compliqul (repartition du texte, ou m^me 
des syllabes d'un mot entre difleVentes parties 
[com me dans les anciens hoquets], etc.). Les 
plus anciens recueils de catches sont : Pamme- 
lia (1609), Deuteromelia (1609) et Melismata 
(1611), publics par Ravenscroft.il faut men- 
tionner ensuite, de John Hilton, le Catch that 
catch can (1652 et 1658, 2 parties ; 2 C 6d. [trans- 
formeY], 1667, renfermant des catches, glees, 
rounds, etc., de Banister, Barnwell, Bird, Bre- 
wer, Child, Cobb, Col man, Cooke, Cranford, 
Deering, Ellis, Ford, Freeman. Goodgroom, 
Gregory, Heardson, Hilton, Hodemonte, Hol- 
mes [G etTh.l, Howes, Ives, Laniere, Lawes 
[H. et B.], Locke, Lugg, Nelham, Pierce, Plav- 
ford, Purcell, Saville, Smegergill [D r Casar], 
Smith, Stock, Stoner, Stowes, Taylor, Tempest, 
Webb, White, Wilson). Les Editions ulterieu- 
res, augments, ont paru sous* le titre : The 
pleasant musical Companion (1673,1700, etc., 
avec des oeuvres nouvelles de Blow, Gibbons, 
Rogers, Jackson, Tudway, etc.). Parmi les re- 
cueils importants, plus recents, de catches, 
glees, etc., notons: The Catch Club, imprime 
par J. Walsh (1730 env., 2 parties; auteurs : 
H. Purcell, D' Aldrich, H. Hall, J. Eccles, Tur- 
ner, J. Clarke, S. Ackeroyde, R. Brown, Tud- 
way, G. Day, Church, Jackson, Lenton. Rea- 
ding, Isaak, Isum, Gillier, Morgan, Williams, 
Willis, Wise); A collection of Catches, Canons, 
Glees, etc. (4 vol., Edimbourg, 1780) ; The La- 
dies Collection (5 vol. publics par John Bland, 
Londres, 1782); Amusement for the Ladies 
(3 vol., 1791-1793 env.), etc. 

Catel, Charles-Simon, ne a J/Aigle (Orne) 
le 10 juin 1773, m. a Paris le 29 nov. 1830; ar- 
riva tout jeune a Paris, ou Sacchini s'interessa 
a lui et le fit admettre a PEcole royale de chant 
(le futur Conservatoire). Gobert etGossec y fu- 
rent ses maitres. Nomm£ en 1787 d£ja accom- 
pagnateur et maftre suppliant, il obtint en 
1790 le poste d'accompagnateur a rOpe*ra et 
celui de second chef du corps de musique de 
la Garde nationale (Gossec 6tait premier chef). 
En 1795 il fut nomm6 professeur d'harmonie 
et charge* de la redaction d'un Traite d'harmo- 
nie qui paruten 1802. II devint enfin, en 1810, 
inspecteur du Conservatoire, en m&me temps 
que Gossec, Mehul et Cherubini ; mais il se 
retira de toutes ses fonctions en 1814, lorsque 
son ami Sarrette donna sa demission. C. fut 



£lu membre de l'lnstituten 1815. 11 s'estesaayl 
au theatre sans grand bonheur (Semiramis 
Tdont l'ouverture est vant£e par Ch.-M. de 
Weber], Les Bayaderes, Les aubergistes de 
qualite, etc.) ; ses oeuvres de circonstance pour 
les f&tes nationales et queiques oeuvres de mu- 
sique de chambre sont bien Rentes, mais d£- 
pourvues de toute originality. L'ouvrage capital 
de C. reste bien son Traite d'harmonie (1802: 
id. italienne par Alfieri, 1840), qui pendant 
vingt ans a fait r&gle au Conservatoire de Paris. 
C. a collabor£, en outre, a la redaction des Sol* 
feges du Conservatoire. Cf. J. Carlez, C, ttude 
biographique et critique (1895). 

Catalan!, Angelo, n£a Guastallale30mar8 
1811, m. a Mod6ne le5 sept 1866; Stait en 1831 
616ve de Zingarelli au Conservatoire de Naples 
et 61&ve particulier de Donizetti et de Crescen- 
tini. II devint en 1834 chef d'orchestre au thea- 
tre de Messine, en 1837 directeur de musique 
a Correggio et v£cut a partir de 1838 a Mod&ne, 
ou il fut nomm£ successivement directeur de 
musique de la ville, maitre de chapelle de la 
cour et de la cath6drale puis, en 1859, second 
biblioth&caire de l'ancienne bibliotheque de la 
maison d'Este. C. a 6crit quelques operas, mais 
e'est comme historiographe musical qu'il a le 
plus de merite. II a public des notices biogra- 
phiques sur Pierre Aron et Nicolo Vincentino 
(18M), Orazio Vecchi (1858), Claudio Merulo 
(1859), AlessandroStradella(i8G6)etdes\e\Xres 
de musiciens cel&bres (1852-1854) ; il a donne 
une etude sur les deux impressions les plus 
anciennesde Petrucci retrouv£es a Bolognejpar 
Gaspari (Bibliografiadi due stampe etc., 1856}. 
Cathedral-Music, 1. Anthologie celebre 
de musique religieuse d'auteurs anglais du 
xvi< au xvin* s., publile par W. Boyce (1760- 
1772, 3 vol. ; 2* id., 1778 [nouv. &J. chez No- 
vello, 1844 et 1849] ; auteurs : Aldrich, Batten, 
Bevin, Blow, Bull, Byrd. Child, Clarke, Creygh- 
ton, Croft, Farrant, Gibbons, Goldwin, le roi 
Henri VIII, Humphrey, Lawes, Locke, Morley, 
Purcell, Bogers, Tallis, Turner, Tye, Weldon. 
Wise). — 2. Nouvelle si&rie de cette m£me an- 
thologie par Sam. Arnold (Londres, 1790, 4 vol. 
[nouv. 6a. par Rimbault, 1843] ; auteurs: Aid- 
rich, Ayrton, Boyce, Bryan, Child, Clarke, CrofU 
IDupuis], Goldwin. Greene, Hall, Hine, Kent* 
[ing, Nares, Patnck, Purcell, Savags, Tallis, 
Travers, Tudway, Weldon). 

Catolre, Georges Lwo witch, n6 a Moscon 
le 27 avr. 1861 ; &eve de Klindworth et de Will- 
borg, a Moscou, puis, apr&s qu'il eut achetf 
ses etudes universitaires (math6matiqaes), de 
Rufer a Berlin et de Liadow a St PStersboorg. 
C. vit a Moscou et il a public, entre autres 
une symphonie (op. 7, ut min.) ; Mzyri (op. 13. 
po&me symphonique, d'apr^s Lermontow) ; itof- 
salka (op. 5, cantate de Lermontow); un trio 
(op. 14) ; des pieces p. le piano et des m&odte 
vocales. 

Cauda (lat. « queue »), 1 . designe dans 
la terminologie des thdoriciens de la nota- 
tion proportionnelle, le trait vertical descen- 
dant partant de la droite d'une maxime I _ | 
ou d'une longue Q ou plac^e aoit au I 
commencement, \ soit a la fin d'une liga- 
ture (v. ce mot). Le terme de c. se rencon- 
tre plus rarement pour designer le trait ver- 
tical ascendant (sursum c.) de la mimme 

o 



de la semiminime ' ,etc., et pour Voppo- 
sita proprietas des ligatures. La puque <v. 



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1 



CAXJDELLA 



GAVALLI 



179 



ce mot) aussi, a la fin des ligatures de la 
musique proportionnelle primitive, recoit sou- 
vent le noon de r. — 2. designe, dans la thro- 
ne de* formes musicales, un « appendice » 
tel que les fragments melodiques particu- 
liers qui servent de conclusion a la strophe, 
daiu les ballades du xiv* et les frottoles du xv« 
s. Cette denomination s'est conserved sous sa 
forme italienne, Coda, dans un sens tout a fait 
analogue, mais appliquee a des oauvres pure- 
ment instrumentales (postlude, surtout acres 
des variations ou comme conclusion d'un 
rondo). 

Caudella, Edouard, n6a Jassy fRoumanie) 
le 3 juin 1841. Son p£re,le violoncelliste Franz 
C. (m. en 1868), y Stait dtrecteur du Conserva- 
toire, mais lui-mgme devint en 1853 d6ja 1'6- 
leve d Hubert Hies, a Berlin, en 1855 celui 
d'Alard et de Massart, a Paris, enfin, en 1860, 
Televe de Vieuxtemps a Dreieichenhain, pres 
deFrancfort. C. futnomme" en 1861 professeur 
de violon au Conservatoire de Jassy, dont il 
eot la direction de 1894 a 1901. II a ecrit toute 
one aerie d'ope>as (Petru Baresch, texte de 
Theob. Rehbaum), de fantaisies p. orchestre, 
de pieces p. le violon et p. le piano, de melo- 
dies vocal es, etc. 

Caurroy, Fran£Ois-Eustache du, sieur de 
Saint-Fremin, ne a Gerberoy, pres de Beau- 
vais, en fevr. 1549, m. a Paris le 7 aofit 1609; 
fat k partir de 1569 chantre, puis directeur de 
ia Cbapelle du roi, qui le nomma en 1598 
snrintendant de sa musique, a Paris. C. £tait 
un compositeur des plus estim£s. II a laiss£ 
un Requiem ; deux livres de prieres a 5 v. 
iPrecet ecclesiastics, 1609) ; des Melanges de 
musique (chansons, psaumes, noels, 1610) et 
des Fantaisies instrumentales (fugues, 1610). 
Cf M.-Th. Lhuillier, Notes surquelques artis- 
tet-musiciens dans la Brie (1870). 

Cavacclo, Giovanni, n£ a Bergame en 
1556, m. dans la m£me vilie le 11 aout 1626 ; 
fat a partir de 1581 maftre de chapelle de Ste- 
Marie-Majeure, a Bergame. Auteur de: messes 
de 4 a 5 v., hymnes a 4 v., Magnificat a 4 v., 
psaumes de 4 a 8 v., madrigaux a 5 v. (6 li- 
tres, 1583-1599), canzonette a 3 v. et Sudori 
musicaii Toccate, Ricercari e Canzoni fran- 
cese 3-8 v. im primes en parties s&parees (1626; 
' nouv. ed. de trois pieces de ce recueil dans 
Torchi, Arte mus. in Italia, III). 

Cavaill6-Coll, Aristihe, nd a Montpellier 
l« 2feVr. 1811, m. a Paris le 12 oct. 1899; ori- 
ginal re dune fa mil le dont les membres £laient 
depuis plusieurs generations facteurs d'orgue, 
arriva a Paris en 1833 et fut prime* dans un 
concours pour ia construction d'un nouvelor- 
gne a St-Denis. II s'£tablit alors a Paris et 
construisit en plus des orgues de St-Denis, 
dans lesquelles il employa pour la premiere 
Ibis le levier pneumatique de Barker (v. ce 
nom), les instruments celebres de St-Sulpice, 
de la Madeleine et une quantite d'autres a Pa- 
ris et en province, en Belgique, en Hollande, 
etc. Plusieurs de ces orgues ont 6t6 decrites en 
details par La Fage, Lamazou, etc. La facture 
de 1'orgue est redevable a C. de perfectionne- 
ments importants, tela que l'emploi de maga- 
ana a air separes, a pressions diffeVentes et 
rorrespondant aux regions inferieure, moyenne 
et suplrieure du clavier ; les flutes octaviantes, 
etc. La maison C. est actuellement la propriety 
de Charles Mutin. C. a ecrit luimdme un 
certain nombre d'ouvrages : Etudes expert- 
mentales sur les tuyaux d'orgue (« Bulletin 



by OC 



de l'Academie des sciences », 1849) ; De Vorgue 
et de son architecture (« Revue g£ne>ale de 
l'architecture et des travaux publics », 1856); 
Projet d'orgue monumental pimr la basilique 
de St-PierredeRome{i&lS). Cf. Alb. Peschard, 
Notice sur A. C.-C. et les -orgues eleclriques 
(1899) 

Cavalier i, Emilio de 1 (on del Cavaliere), 
ne* a Rome vers 1550, m. dans la m£me vilie 
le 11 mars 1602 ; de famille noble, il v6cut 
nombre d'annees a Rome comme organiste de 
c TOratorio del S. Crucifisso in S. Ma re ell o », 
puis fut appele* a Florence, en 1589, par Fer- 
nand de M£dicis, en quality d*« inspecteur g6n£- 
ral des arts et des artistes » (intendant). Hans 
la preface de son Euridice, Peri semble desi- 
gner C. comme Tinventeur de la basse chiffree 
(cf. Riemann, Geschichte der Musiktheorie, 
p. 411). Quoi qu'il en soit, C. est Tun des pre- 
miers repr£senlants du « Stile recitativo » et 
son fameux Rappresentazione di anima e di 
corpo (execute* en 1600 dans Toratoire de F. 
Neri), le premier oratorio proprement dit, est 
pourvu d une partie chiffree ae Bahso conti- 
nuato (continuo) dont Guidotti, en publiant 
Toeuvre, expliqua la signification. C. accorde 
une certaine importance a la courbe mdlodique 
et il orne la melodie d'agr£ments divers dont 
Guidotti explique les signes, dans sa preTace. 
Une scene dramatique (non conserved), Dis- 
perazione diFilene, puis Satiro (1590) etGiuo- 
co delta cieca (1595) sont ecrits, comme la 
« Rappresentazione », sur des textes de Laura 
Guidiccioni et comptent au nombre des pre- 
miers opeVas (v. ce mot). Les premieres ceu- 
vres de C. etaient des madrigaux que Ton ne 
connaft, du re^te, que par la mention du 86 m ° 
(!)a6v., dans la preface de « Rappresenta- 
zione it. On trouve 3 pieces vocales polyphoni- 
ques profanes de C. dans les intermedes que 
Chr. Malvezzi 6crivit pour les ce>e*monies du 
mariage de Ferdinand de M6dicis avec Chris- 
tine de Lorraine (1588), et qui furent publics 
en 1591. Cf. R. Gandolfi, Appunti di storia 
musicale (Florence, 1893). 

Cavalli, Francesco (ae son vrai nom Pier- 
Francesco CALETTi-BRtmi), n^ a Crema en 1599 
ou 1600 — son pere, Giambattista Caletti, dit 
Bruni, 6tait maltre de chapelle — , m. a Ve- 
nise le 14 janv. 1676. Son talent musical le fit 
remarquerpar un noble Venitien, Federiffo C, 
alors podestat a Crema, qui l'emmena a Venise 

Eour qu'il y achevat son Education artistique. 
uivant une mode tres repandue en Italie, il 
prit plus tard le nom de son protecteur. En 
1617, nous le trouvons parmi les chantres de 
l'£gHse St-Marc, sous le nom de Bruni, en 
1628, sous celui de Caletti, en 1640 comme se- 
cond organiste sous le nom de Caletti dit C. 
II fut nomine* enfin premier organiste (1665), 
puis maltre de chapelle (1668) de realise St- 
Marc. On executa, le jour de ses funerailles, un 
Requiem de sa composition et qu'il avait 
acheve* peu de temps avant sa mort. C. 6tait 
estime comme organiste, et sa musique d'^- 
glise n'est pas sans valeur, mais c'est avant 
tout comme compositeur d'op^ras (42 ouvra- 
ges) que son importance est considerable ; il 
est Televe et le digue continuateur de Monte- 
verdi. Ses oeuvres marquent un r^el progres 
sur celles du maltre de CrSmone, par le fait 
que les divers morceaux de chant y prennent 
a6ja de plus grandes proportions, et que l'ex- 
pression en devient plus intense et plus vi- 
vante. La vigueur du rythme et la robustesse 

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180 



GAVARE — C&CILE 



de la melodie leur donnent une valeur autre 
que simpl+ment historique. La renomm&e de 
C. £tait telle, que ce fut lui qui composa les 
operas de f£te pour le mariage de Louis XIV 
(Ser*e % !66»») et pour la celebration de la paix 
des Pyrenees, au Louvre (Ercole amante, 1662). 
Un autre ouvrage de C, G*asone % fit, avec le 
plus grand succes, de 1649 a 1662, le tour des 
scenes de l'ltalie ; Eitner en a donne une £d- 
nouv. dans le 12 m * vol. des publications de la 
« Gesellschaft fur Musikforscnung ». Les Mu- 
siche sacre (messes et psaumes avec ace. 
d'instr.) de C, de l'annee 1656, renferment 
six sonates de 3 a 12 v. Cf. L.-N. Galvani, I 
teatri musicali di Venezia net secolo XVII 
(1878) et H. Kretzschmar, Die venetiamsche 
Oper und die Werke Cavallis und Cestis 
(« Viertdjahresschrift furM. W. », 1892), ainsi 
que Beitrage zur Geschichte der Venezia- 
nischen Oper (Jahrb. Peters, 1907). 

Cavare (ital.), creuser, graver, d'ou Ca- 
vata dans le sens d' inscription, d'epigramme. 
Le dictionnaire de G. Walther dit aue Ton 
donne le nom de cavata au passage melodique 
qui termine un rgcitatif et le resume en quel- 
que sorte sous la forme d'une « sentence ». 
(Test ainsi qu'il faut interpreter £ga)ement le 
terme de Cavatine, ou « petite Cavata ». V. 
cavatine. On donne le nom de Soggetti ca- 
van, dans les osuvres du xv* et du xvi« s., aux 
th&mes employes comme t£nor, en maniere 
d'ostinato, et derives des voyelles d'une ins- 
cription qui sert de d&licace. U y devient ut , 
e re, i mi, etc. ; ainsi dans la messe de Jachet 
de Berchem : 

Fer - di - nan - dus dux Ca-la-bri-e 

re mi fa ut ut fa ' fa mi r6 
Cf. A. Thurlings, Die « Soggetti cavati delle 
vocali », dans les actes du II e congres de la 
S. I. M. (1907 ; p. 183 et suiv ). 

Cavatine (Cavatina, Cavata), dans l'op&ra, 
morceau lyrique, se distingue de Fair par sa 

f»lu8 grande simplicity, qui le rapproche du 
ied ; la c n'a qu'un mouvement, elle Svite les 
repetitions de texte et les longues fioritures. 
Quoique, dans la rdgle, bien plus courte que 
Fair, la c. a souvent un texte plus long. Tandis 
que, dans l'opera moderne, elle forme en g&- 
n£ra1 un numero special, elle servait souvent 
autrefois de terminaison lyrique a un r^citatif. 
V. CAVaRE. 

Cavazzon , Girolamo detto d'Urbino, fils 
de Marc* Antonio C. [detto da Bologna], Tun 
des organistes italiens les plus renommes de 
la premi&re moiti£ du xvi* s., a publiea Ve- 
nise, en 1542 une lntavolatura doe Recercari 
Canzoni Hinni Magnificat (2 parties). Treize 
pieces d'orgue de C. ont £te r6£dit£es par 
Torchi: « Arte mus. in Italia », III. 

Cavos, Catterino, ne a Venise en 1776 
(son p6re 6tait directeur du theatre Fenice), 
m. a St-P£tersbourg le 10 mai 1840; 616ve de 
Bianchi. Scnvit a 1 age de douze ans une can- 
tate pour c£l6brerla venue de Tempereur 
Leopold II. a Venise. C. arriva a St-P^ters- 
bourg en 1797 avec une troupe d'op£ra italien 
et fut nomme, deux ans plus tard, chef d'or- 
chestre au Theatre imperial. 11 conduisit en 
outre l'op£ra russe d&s 1803, puis exclusive- 
ment celui-ci a partir de 1806 ; mais il 6crivit 
des operas pour les trois troupes, franchise, 
italienne et russe. C. remporta ses premiers 
grands succes avec des operas -com itjues : Les 
trois bossus et Les trois sultanes, puis vinrent 



deux ouv rages formant suite a « Donauweib- 
chen » de Kauer qui faisait alors fureur sous 
le titre de « Russalka » : Russalkn, 3* part, 
avec Davidoff, 1805, et 4« part., 1806;/fca le 
heros (1806, texte de Krylow, avec des melo- 
dies populaires russes) et enfin Iwan Sussa- 
nine (1815'. G. fut nomine* en 1821 inspecteur, 
en 1832 directeur des orchestras imp£riaux, 
avec un traitement annuel qui s'&leva jusqua 
21,000 roubles. Notons encoreparmi les oeu- 
vres de C. : Le fiance voiage (1806), Les paysans 
(avec Bulant, 1814), Les rumes de BabyUme 
(1818), Dobrynia Nikitisch (avec Antonolini, 
1818), Vogel Blitz (id. 1822), Swetlana (1822). 
Wirrwarr (1823), La ieunesse de Jean III 
(1823), Les monlaanes du Piemont oule Pont 
du Diabte (avec Lehnhardt, 1825), Miroslawa 
(1827) ; puis une op£rette : Le poete et le cosa- 
que (1812); des ballets : Zephiret Flore (1806), 
Amour et Psyche (1810), L'amour de la pa- 
trie (1813-1814), Acis et Galathee (1815), Car- 
los et Rosealba (1817), Roland et Morgana 
(1825), Phedre (avecTurik, 1825), Satan (avec 
Turik et Schelichow, 1825) et une quantite de 
musique de sc&ne p. des drames et des come- 
dies. Une biographie de C. (en russe, par G. 
Bloch)a paru dans l'Annuaire des Theatres im- 
p^riaux (1896-1897, vol. II). 

Caylus, Anne-Claude Philippe deTubieres, 
comte de, n^ a Paris le 31 oct. 1692, m. dans la 
meme ville le 5 sept. 1765 ; a consacn§ a la ma- 
sique des anciens plusieura fragments de sod 
R*cueil d'antiquiles egyptiennes, etrwques, 

?recques y rotnaines et gauloises (1752 et suiv. ; 
vol.) et un article dans les Me mo ires de 
VAcademie des inscriptions (vol. 21). 

Cazzatl, Maurizio, n£a GuasUlla vers 1620, 
ra. a Mantoue en 1677 ; £tait vers 1641 maftre 
de chapelle d'une eglise de Mantoue, puis de- 
vint ma ttre de chapelle successivement de la 
chambre du due de Sabioneta a Bozolo (1647), 
de Ste-Marie-Majeure a Became (16^3 env.), 
de St-P6trone a Bologne (1657) et enfin, de 
1673 jusau'a sa mort, de la duchesse Anne- 
Isabelle cte Mantoue. C. ^tait trds appr^cie de 
ses contempo rains. II fut membre aes acade- 
mies « della Morte » a Ferrare, puis « degT 
Eccitali » a Bologne. Compositeur tr&s remar- 
quable, surtout dans le domaine de la musique 
instrumentale, il s'ing£nia avec son eleve G.-B. 
Vitali a donner a la son ate encore tres rell- 
ch6e et disparate de son temps une forme plus 
concentree et plus homogene. On connait plus 
de 60 nume>os d'oauvres de C. : messes, psau- 
mes, motets et autres oeuvres de musique d^* 
glise (la plupart en style nouveau, de 1 a 4 v. 
avec ace. instr., quelques-unes seulement a 4 
ou un plus grand nombre de voix, acappella)\ 
airs et cantates nombreux (1649, 1666) ; duos 
de chambre (1677) ; madrigaux et canxonette 
a voce sola ou a 2 ou 3 v. seulement, avec con- 
tinuo ; 4 livres de sonates p. instr. a archetet 
B. c. (1642, a 3 ; 1648, a 1-4 ; 1656, a 2 ; 1677. 
a 2-5) ; 2 livres d'airs de danses dont un a 
3-4 v. (1658) et Tautre a 5 v, {Correnti e Bal- 
letti). Cf. Arresti. 

Cebell, ancienne denomination anglaisc 
(chez Purcell entre autres) d'une gavotte d'al- 
lure rapide. 

C6cile, Sainte-C, noble Romaine, martyre 
chr&tienne m. en 230. L'histoire de sa mort a 
6t£ peu a peu orn^ede l^tfendesdi verses eiTon 
attribua meme a Ste-C. Tinvention de Torgue- 
Ste-C. est la patronne des musiciens et plus 
specialement des musiciens d 'eglise ; son an- 



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CELESTA — CERti 



181 



oiversaire est le 22 nov. Pontes (Dryden, etc.) 
et compositeurs (Purcell, Clark, Ha? ridel, etc. 
et de nos jours Gounod, etc.) ont 6crit pour 
ce jour des ceuvres sp£ciales, des « Odes a Ste- 
Geale ». Les peintres aussi se sont inspires de 
sapersonne : Raphael, le bominiquin, Carlo 
Dolce, etc. ont laisse* de superbes Ste-C. D'in- 
nombrables associations portent le nom de 
• Soci&es Ste-C^cile » ; la plus ancienne est 
sans doute celle que fonda Palestrina, a Rome, 
et qui fat d'abord une sorte d'ordre jouissant 
de privileges nombreux confl&re's par les napes. 
Pie IX la transforma, en 1847, en une Acade- 
mie Sie-Cecile, qui rend de grands et cons- 
tants services a Part musical religieux. La Cm- 
ciiian Society de Londres (1785-1861) se fit 
conntftre par des executions d oratorios de 
Hxndel et de Haydn surtout. Le Cmcilienve- 
rein fur Lander deutscher Zuvge, fonde* en 
1867 par Franz Witt, a Batisbonne, pour le re- 
leTement de la musique d'eglise catholique, a 
ete confirm^ en 1870 par un bref pontifical. V. 
aussi au mot Socifrrfi. Cf. P.-A. Kirsch, Die 
heilige Cm cilia (19(H). 

Celesta, nouvel instrument de musique in- 
troduit dans 1'orchestre par Widor, Charpen- 
tier, Tchaikowsky, Leoncavallo, Puccini, etc. 
II s'agit d'un clavier de lames metalliques, ana- 
logue a VAdiaphone (v. ce mot) et que cons- 
trait Aug. Mustel, a Paris, depuis 1886. La 
notation va de Yut 1 k ul 6 , mais (Instrument 
sonne a l'octave aigue de la notation. 

Celestina, v. tremblant • cf. Bifara. 

Celestlno, Eligio, nd a Borne en 1799, m. 
a Ludwigslu8t le 14 janv. 1812 ; violoniste vir- 
tuose, fit avec succes d'importantes tourn§es de 
concerts puis entra, en 1776, dans TOrchestre 
de la cour, a Stuttgart. C. fut nomme, en 1781, 
concertmeister a Ludwigslust. II a public quel- 
ques sonates et des duos p. violon et violon- 
celle. 

Celler, Ludovic, pseudonyme de Louis Le- 
clkrcu, n6 a Paris le 8 fevr. 1828, publia entre 
aatres, sous le nom de C, un certain nombre 
d'ouvragesde literature musicale : Lasemaine 
tainle au Vatican (1867) ; Les origines de VO- 
vera et le € Ballet de la reins » (1868) ; Afo- 
Uert'LuUy : Le mariage force [le Ballet du 
Roi] (1867) et Let decors, les costumes et la 
mise en scene au xvni # s. (1869). 

Celfler, Alfrfd, compositeur anglais d'ori- 
gine fran^aise, n£ a Hackney (Londres) le l er 
dec. 1844, m. a Londres le 28 de*c. 18M ; eleve 
de Th. H el more comme enfant de chceur de la 
chapelle royale de St-James, fut nomm£ orga- 
nist© en 1862 deja, puis directeur des concerts 
de I Ulster-Hal! et de la Soci6te* philharmoni- 
quede Belfast en 1866. II dirigea de 1871 a 
1875 le « Prince's theatre • de Manchester, de 
1877 a 1879 FOpera-Comique k Londres, ainsi 
que, de moitte avec Sullivan, les Concerts pro- 
menades de t Coven t Garden » ; il v£cut en- 
suite pendant longtemps en AmeVique et en 
Australie, mais r entra a Londres en 1887. C a 
ecrit un tre* grand nombre d'op£rettes : Cha- 
rity begins at home (1870), The Sultan of 
Mocha, The Tower of London, Nell Gxvynne 
<avec, en 1886, une version nouvelle du li- 
bretto, sous le titre de Dorothy), The Foster 
brothers, Dora's dream, The Spectre Knight , 
BeUa Donna. After all, In the Sulks (1»i), 
The Carp (1886), Mrs Jarramies Genie (1887), 
Doris (1889), The Mountebanks (1892), un 
grand oplra Pandora (Boston, 1881), une suite 
tymphonique, etc. 



Cello (ital.), abreviation de violoncello, de- 
nude de sens et ridicule en soi, mais qui s*est 
repandue en Allemagne et a fait recemment une 
irruption facheuse dans lamusicographie fran- 
caise V. violoncelle. 

Cellone 9 instr. a archet. V. Stelzner. 

Cembal d'amour. sorte de clavicorde cons- 
truit par Gottfried Sifbermann, dans lequel les 
cordes, de longueur double, elaient divisees en 
deux moities e gales par un chevalet, de telle 
sorte que les deux moities donnaient le m&me 
son (avec un \6eer battement). La tangente frot- 
tait la corde plus ou moins pre* du chevalet, 
suivant le degr£ de force du toucher. Mais cette 
tentative d'obtenir ainsi le piano et \e forte tant 
deair£s fut bienlot abandonee. Cf. Piano. 

Cembalo (ital.), v. piano. 

Contort. 1. Du latin cento (habit fait de 
morceaux), deaignait primitivement un poeme 
compost de fragments de divers auteurs puis 
fut applique plus particulierement a Fantipho- 
naire romain. — 2. Nom que Ton donnait en 
musique, au xviii* s., a un ope>a potpourri, ou 
a toute grande composition formed de frag- 
ments d^utres oeuvres (pasticcio). Le verbe 
centoniser, que Ton en a deduit, signifie done 
compiler, le plus sou vent dans un mauvais sens 
(en all. zusammenstoppcln). Cf. Quolibet. 

Cercar la nota (ital., chercher la note), 
c.-a-d., dans Tart du chant, attaquer l£gere- 
ment d'avanee la note qui tombe sur la syllabe 
suivante, comme on a coutume de le faire dans 
le portamento. 

Cerone, Domekico-Pietro, ne a Bergame 
en 1566, se rendit en 1592 en Espagne, ou il 
devint chantre de la Chapelle de Philippe II, 
puis de Philippe IU,au service duquel il passa, 
en 1608, dans la chapelle de Naples. II vivait 
encore dans cette ville en 1613. C. a ecrit : 
Begole necessarie per il canto ferrno (1609), et 
El melopeo y maestro, tractado de musica 
theorica y pratica (1613) qui n'est peut-£tre 

3ue la mise au point d*un manuscrit, aujour- 
'hui perdu, de Zarlino (cf. Feiis, Biogr. 
univ.J. 

Cerreto, Scipione, ne* a Naples en 1551, 
semble avoir vdcu et etre mort dans cette m&me 
ville. II a ecrit trois ouvrages theoriques im- 
portants, dont deux ont £t£ imprimis : Delia 
pratica musica vocale e stromentale (1601) et 
Arbore musicale, etc. (1608, tres rare) ; le troi- 
sieme, Dialog o harmonico (traits de contre- 
point et de canon), est connu en deux versions 
manuscrites (1628 et 1631). Un n'a conserve en 
outre que le 3° livre (1621) d'une sene de ma- 
drigaux a 3 v., L'Amarillide. de C. 

Certon, Pierre, ma i tie de choaur (magis- 
ter puerorum) de la Ste-Chapelle du Louvre, 
de 1542 a 1558 ; m. a Paris fe 23 fevr. 1572 ; 
eleve de Joaquin de Pres, fut un compositeur 
remarquable a la fois de chansons fran^aises a 
cappeua (dans le genre de celles de Jannequin) 
et d oeuvres de musique d'eglise. On a conserve 
de lui 8 messes a 4 v. (dans les imprimes de 
1540 a 1558), Moduli 3-6 v. lib. 2 (Paris, 1542), 
Meslanges : Canliques, Chansons spirttuelles, 
etc, 5-13 v. (1570), Chansons a 4 (1555) et une 
quantity de pieces diss£minees dans les antho- 
logies du temps. Cf. Ronsard. 

Cerft. Domenico-Agostino, ne* a Lucques le 
28 aoAtl817, ing^nieur melomane danssa ville 
natale, a publie en 1864 une biogiaphie de 
Boccherini, en 1870 une lettrea A. Bernardini 
sur la musique allemande compar^e a la mu- 
sique italienne, et en 1871 de precieuses re- 



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182 



GERVENY — CHACONXE 



cherches historiques sur la musique et lesmu- 
siciens a Lucques. 

6ervenf (Czbrveny), Vaclav -Frantisek, 
remarquable fabricant d'instr. de cuivre, n& a 
DubeE (Boh6me) en 1819, m. a Koniggratz le 
19 janv. 1896. Fondee dans cette ville en 1842, 
sa maison est connue depute 1876 sous la rai- 
son de commerce * V.-F. C. und Sonne » ; elle 
a une exploitation considerable, entre autres 
une fonderiede cloches. Les instr. deC. ionis- 
sent d'une excellente renommee, ils ontobtenu 
des recompenses dans un grand nombre d'ex- 
positions (cf. le compte rendu d&aille* de Schaf- 
nautl sur les instr. de musique a {'Exposition 
industrielle de Munich, en 1854). On compte 
parmi ses inventions : divers modeles de m6- 
canique a cylindres, etc., puis, parmi les instr. 
de cuivre graves : le phonikon, le baroxyton, le 
cornon, la contrebaste, le contrebasson, la 
sous-con trebasse et le sous-con trebasson, les 
caisses claires en aluminium, etc. C. a ecrit 
des rapports sur les sections d'instr. de musi- 
que en cuivre a l'Exposition de Paris (1867) et 
a celle de Moscou (1872). 

Cervettl, v. Gelinek. 

Cervetto, Giacomo (Bassevj, ditC^, violon- 
celliste distingue, n£ en Italie vers 1682, se ren- 
dit a Londres en 1728 et entra dans l'orchestre 
du theatre de « Drury Lane » dont il fut plus 
tard directeur, pendant quelques anuees ; il 
mourut le 14 janv. 1783, age de plus de cent 
ans, et le^ua a son fits un capital de 20,000 li- 
vres sterling. Son nls, qui portait egalement 
le nom de Giacomo (en anglais, James C), ne 
en 1757 et m. le 5 fevr. 1837, etait aussi un vio- 
loncelliste excellent et se fit entendre dans un 
certain nombre de concerts ; mais il abandonna 
la carriere apres la mort de son pere. G. C, le 
pere, ajpublie" plusieurs cahiers de pieces p. 
vcelle et B. c, 6 Divertimenti p. 2 vcelles, 6 
sonates p. 3 vcelles, 6 sonates en trios (2 V. et 

B. c.) et 6 pieces p. flute et B. c. J. C, le fils, 
a fait paraftre des duos p. 2 vcelles (op. 2, 5 et 
6) et des pieces p. vcelle et B. c. 

Ces (all.) = ut [?, — Ceses = ut Jpfr. 

Cesaris, Johannes, connu par la mention 
eiogieuse qu'en fait Martin Le Franc (Cham- 
pion des dames, 1440), a cote de Tapissier et 
de Carmen. J. Stainer (Dufay and his contem- 
poraries, 1899) signale l'existence de 7 pieces 
de C. dans le Ms. Can. misc. 213 d'Oxford, et 
il publie une chanson a 3 v., Mon sent voloir. 
Le Ms. 1047 de Chantilly renferme 10 autres 
pieces du meme C. 

Cesi, Benjamino, ne a Naples le 6 nov. 1845, 
eieve de Mercadante et de Pappalardo au Con- 
servatoire de Naples, pour la composition, et 
eleve particulier de Thalberg, pour le piano ; 

Sianiste remarquable, depuis 1866 professeur 
e piano au Conservatoire de Naples. II a pu- 
blie un certain nombre de compositions et une 
Storia del pianoforte (1903). 

Cesti, Marc-Antonio, ne a Florence vers 
1620, m. a Venise en 1669 ; maitre de chapelle 
a Florence (1646), tenor de la Chapelle ponti- 
fical e (1660) puis second maitre de chapelle de 
l'empereur Leopold I", a Vienne (1666-1669). 

C. fut Tun des compositeurs dopeVas les plus 
remarauables du xvn« s. ; il transport a la 
scene la cantate perfectionnee par Carissimi 
(alternance de recitatif et d'arioso). On ne con- 
nait les titres que des operas suivants : Or<m~ 
tea (Venise, 1649), Cesareamante (ibid., 1651), 
La magnanimita d'Alessandro (Insbruck, 



1662), une Serenata pour Fan ni versa ne de 
naissance du due Cosime (Florence, 1662), La 
Dori (Venise, 1663 ; publie a nouveau par Eit- 
ner, dans le 12* vol. des publications de la 
« Gesellschaft fur Musikforschung »), II pr\n~ 
cipe generoso (Vienne, 1665), II porno d'oro 
(Vienne, 1667 ; pour les ceremonies du ma- 
nage de Tempereur Leopold I* r avec Margue- 
rite d'Espagne ; ed. mod. complete par G. 
Adler, dans les « Denkm. der Tonk. in CEster- 
reich », III 2 et IV 2), Nettuno e Fiora festig- 
gianti (Vienne, 1666), Le disgrazie d'amore 
(ibid., 1667), La schiava fortunata (= Semi- 
ramide, ibid., 1667), Argxa (Venise, 1669). Ce 
furent La Dori et II porno a*oro qui rempor- 
terent les plus grands succes. On a conserve 
egalement quelques Arte da camera. Cf. Kretz- 
schmar, Die Venezianische Oper und die 
Werke Cavallis und CestisU Vierteljahrsschrifl 
f. M. W. •, 4892). 

C^sure, signifle en musique le temps d'ar- 
r£t que, pour donner un sens a la phrase mu- 
sicale, i* executant doit faire sentir par une le- 
gere separation des different* membres de It 
phrase. 

Chabran(CiABRANO), Francesco, violonistc, 
ne dans le Piemont en 1723, neveu et eleve de 
Somis, entra en 1747 dans la Chapelle de la 
cour, a Turin, puis se fit entendre a Paris et a 
Londres, desl7ol, avec grand succes. II setnble 
s'etre mis plus tard au service de differents edi- 
teurs, a Londres (1790, 4 cah. de Favourite 
opera dances). Trois cahiers de sonates et un 
de concertos de violon, de C, ont ete publiesa 
Paris; les recueils de Cartier etd'Alard enren- 
ferment quelques specimens. 

Chabrier, Alexis-Emmanuel, ne a Ambert 
(Puy-de-D6me) le 18 janv. 1841, m. a Paris le 
13 sept. 1894 ; arriva en 1856 a Paris ou il fit 
son droit, pour entrer ensuite au ministere de 
Tinterieur (1862). En meme temps il travailla 
le piano avec Ea. Wolff, la composition avec 
Semet et Arislide Uignard. C. debuta au theatre 
avec une operette en trois actes, L'etoiie (1877, 
Bouffes-Parisiens), suivie deux ans plus tardde 
Ueducation manque e. En 1881, C. entra chex 
Lamoureux comme chefdeschoeurset prit une 

{►art tres active a lexecution de « Tristan et 
seult», au ChAteau-d'Eau. En 1883, sarhapso- 
die espagnole Espana, fruit d'un voyage recent 
en Espagne, fut executee par Lamoureux avec 
un succes considerable. II donna depuis lors : 
une scene pour choeurs, soli et orchestre, La 
Sulamite (lo85) ; un opera en trois actes, Gwen- 
doline (poeme de C. Mendes : Bruxelles, 1886) : 
Le roi malgre lui (Opera-Corn ique de Paris, 
1887), et travailla a un nouvel opera, Briseis. 
iusqu'au moment ou se declara la maladie de 
langueur dont il mourut. C. avait aussi publie 
entre temps quelques teuvres de moindres di- 
mensions : Vat ses romantiques pour deux pia- 
nos, Fantaisie pour cor et piano, Dix pieces 
pittoresques pour piano, Ode a la musiqve 
ponr voix de femmes et soprano solo, etc D 
excel la it entre autres dans le genre bouffbn ■ 
une Marche joyeuse pour orchestre, la Potto- 
rale des cochons roses, la Villanelle des petiu 
canards , la Ballade des gros dindons, etc.. etc 
Cf. H. Imbert, Profits de musiciens J, et Geor- 
ges Servieres, E. C. (1911). 

Chaconne (ital. Ciacona)^ morceau instru- 
mental construit en maniere de variations, de 
meme que la passecaille (v. Passacagua), sor 
une basse contrainte (ostinato) de huit mesures 
au plus, a 7;etd'un mouvement lent. La forme 



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A 



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I'.HADFIELD — CHAMBERLAIN 



183 



de la c. et de la passecaille est ancienne et re- 
mote sans don tea la fois aux motets desxu* et 
nil's., construits sur les repetitions constantes 
d'on court motif de t£nor, et aux « fantasias » 
det luthistes espagnols (Fuenllana, 1554). Uos- 
tinato proprementdit De fait sa premiere appa- 
rition dans la musique d'ensemole instrumen- 
Ule que chez Salomone Rossi (1613) puis, sous 
le nom de Chiacona chez Tarquimo Merula 
(1637) ; mais Frescobaldi £crivait en 1614 d£ja 
des Pasmcagli et des Ciacone pour orgue, C. 
Miianimo, en 16*23, des Ciaccone p. guitare es- 
pagoole. Cf. Follia et Ground. II est peu pro- 
bable que la c. et la passecaille aient jamais 6te* 
des danses a proprement parler. 

Chadftold, Edward, n£ a Derby le l« r aout 
1827; pianiste. £16ve de Rosellen, a Paris, fut 
loagtemps mattre de musique dans sa ville na- 
tale et deploya, a partir de 1885, une tres grande 
activity au sein ae l'association des musiciens 
anglais (• Incorporated Society of Musicians »). 
C. fat delegue en 1889 au congr£s de la « Music 
teachers National Association », a Philadelphia. 
Nomml president de l'association en 1893, il 
alia se fixer a Londres. 

Chadwlck, George- Whitfield, nl a Lowell 
(Massachusset) le 13 nov. 1854, Steve d'Eug. 
Thayer, a Boston, puis du Conservatoire de 
Leipiig (Reinecke, Jadassohn) et, pendant quel- 
qne temps, de Rheinberger, a Munich, s'£tablit 
entnite a Boston comme organ iste et comme 
professeur de composition au « New England 
Conservatory * dont il fut nommg directeur en 
1897. La Yale- University lui donna, la m£me 
ann&, le titre de Mag. art. C. a dirigd aussi 
les Icoles de musique de Springfield et de Wor- 
cester (Mass.). Une s^rie importante d'ceuvres 
de grandes dimensions assigne k C. une place 
en vue parmi les compositeurs am£ricains : 
3 symphonies [I til min., 1881 ; II si bemol 
maj., 1885 ; III fa maj., 1894), 6 ouvertures (Bip 
van Winkle. 1879 ; Thalia, 1882 ; The millers 
daughter, 1884; Melpomeme, 1886: Adonais 
KMgiaquej. 1899 ; Euterpe. 1903), Serenade en 
fa maj. (1890), Suite p. orch. en la maj. (1896), 
Smfonietta (1903), 5 quatuors p. instr. a archet 
(sol min., 1878; ut maj., 1879; re maj., 1888; 
mi min., 1896; re min., 1898), 1 quintette p. 
piano et a rebels en mi bemol maj. (1887), des 
ceovres p. chceur, soli et orch. (The vikings 
last voyage, 1880; The pilgrims hymn, 1888; 
Lovely Rosabelte, 1889 ; Phoenix exptrans, 1891 ; 
The Ulu-nymph, 1895 ; Dedication- Ode, 1883 ; 
Columbian Ode, 1892; Ecce jam noctis Tp. la 
Yale-University], 1897), un drame musical (Ju- 
dith, 1900), un op£ra comique (Tabasco, 1893), 
one op&ette (The quiet lodging, 189*2), enfm une 
quantity de melodies vocafes (une ballade : Lo- 
chinvar, p. baryton et orch.), de pieces p. le 
piano et p. Torque, ainsi que de la musique 
d'gglise. Un traits d'harraonie, Harmony, a 
paru en 1898. 

Cttafne, EuGfeNE, ne a Charle ville (Ardennes) 
le 1« die. 1819 ; <§teve de Ha be neck au Con- 
servatoire de Paris ou il devint lui-m£me pro- 
fesseur de violon en 1875, a £crit 3 concertos 
de violon, 2 symphonies, des ouvertures, un 
Stabat mater et une quantite de pieces p. le 
violon. 

Chalx, Charles, n& a Paris en mars 1885 ; 
a fait ses Etudes a Paris puis, des 1904, a Ge- 
neve (0. Barblan). II est depuis 1910 professeur 
d'harmonie au Conservatoire de Geneve. C. a 
public des Chorals figures p. orgue, un Motet 
p. voix mixtes. 11 a ecrit en outre un Trio p. 



piano et archets, un Scherzo p. orch. (1911), 
etc. 

Challler. 1. Karl-August, fondateur (1835, 
avec Karl Gaillard [m. en 1851]) de la maison 
d'&lition C.-A. Challier et C 1 *, a Berlin, m. a 
Berlin le 17 juil. 1871. Son fils aln<5, Willibaid, 
avait repris la suite des affaires en 1865. Un 
autre fils — 2. Ernst, n6 a Berlin le 9 juil. 
1843, ouvrit un commerce de musique a Gies- 
aen et publia une s£rie de catalogues spiciaux 
et de monographies (avec de nombreux et fre- 
quents supplements) qui rendent d'excellents 
services (Grosser Liederkatalog, 1886 [12* suppl. 
en 1908] : Duos et trios comiques ; Gelegenheits- 
mu$ik, 1897 ; Mannergesangs-Katalog, 1900 ; 
Grosser Chor-Kataloq [chceur mixte], 1903 ; 
Grosser Frauen- u. Kmaerchor-Katalog [avec, 
en append ice, les trios p. v. d'hommes et p. v. 
mixtes], 1904, etc.). II a donne 6galement : 
Tabellarische UebersichtsdmtL Klaviersonatcn 
Beethavens (1887, cat. thlmatique avec indica- 
tion du numero de FoBUvre dans les du?e>entes 
Editions), Sonatentabelle (4* 6d., 1907; id. 
pour Clemen ti, Haydn et Mozart), VerUxgsnach- 
wets im Musikaltenhandel (achats et ventes 
d'6ditions, de parties d'editions ou d'oeuvres 
d6tach£es, avec indication du proprietaire ac- 
tuel, 1908), etc. Enfin,C. aScrit : Das Urhcber- 
recht an Werken der Tonkunst. Ein unaus- 
fuhrbares Beichsgesetz (1905). 

Chalumeau (du lat. calamus, tuyau, tige ; 
en all. Schalmei). 1. Ancien instr. a vent, a 
anche double ins^ree dans une sorte de bassine, 
rancetre du hautbois obtenu par la simple sup- 
pression de la bassine et l'obligation pourl'ins- 
trumentiste de pincer l'anche entre ses l&vres. 
C'est a la famille du c. qu'appartenait Taulos 
(v. ce mot) de l'antiquite et les bombardes (v. 
ce mot) du moyen-age. — 2. Nom que Ton 
donne au registre le plus grave de la clarinette 
(v. ce mot), de mi* a wit 8 . — 3. Le tuyau de la 
musette sur lequel* on joue la melodie et qui 
n ? est autre qu'un c. d 'ancienne construction. 
— 4. Jeu d'orgue, a anche, aujourd'hui presque 
hors d' usage (identique a la musette) ; on le 
construit de 4* ou de 8', il doit imiter le son du 
c. et dans ce but est pourvu de pavilions de forme 
spec i ale. 

Chamberlain, Houston -Stewart, ne a 
Portsmouth le 9 sept. 1855 ; fils cadet de l'ami- 
ral C, fut 61ev6 au lye£e imperial de Versailles 
et au « Cheltenham College » de Londres. Em- 
p€che par une longue maladie d'entrer dans 
I'armee, il se rendit en 1870 a Stettin, y tra- 
vailla sous la direction du prof. Otto Kuntze, 
s'y maria en 1878, puis alia etudier les sciences 
naturelles et la medecine a TUniversit^ de Ge- 
neve (1879-1881), tout en travaillant la th^orie 
musicale sous la direction d'Ad. Ruthardt. Une 
nouvelle maladie vint interrompre ses Etudes 
scientiiiques, mais lui permit, par contre, de se 
vouer a des travaux s^rieux de philosophie et 
d f art. Les oeuvres et les doctrines de R. Wagner 
exercerent sur lui un attrait tout special, en 
sorte qu'il d^buta a la a Revue wagnerienne » 
(1885-1888) par une s^rie de notes sur a Lohen- 
grin », le « Cr^puscule des dieux », « Parsifal >\ 
a Tristan », etc., et par une critique des traduc- 
tions de Wilder. En Allemagne, C. s'est fait con- 
naitre, a partir de 1888, par de nombreux arti- 
cles parus dans V « Allg. Musik-Zeitung ». lis 
a Bayreulher Blatter », la « Deutsche Kevue -», 
la « Deutsche Rundschau », etc. Depuis 1885 a 
Dresde, C. 61ut domicile a Vienne en 1889, <*t 
apres de nouvelles etudes universitaires. il pu- 



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UNIVERSITY0F CALIFORNIA 



184 



CHAMBONNIERES 



CHAN80NS 



I 



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blia plusieurg ouvrages wagneriens tres remar- 
ks : Das Drama Rich. Wagner's (1892, 2« 6d. 
906 ; 6d. fr. revue et en partie transformer, sous 
le titre : Ledrame waqnirien, 1894); R. Wag- 
ners echte Briefe an Ferd. Prmger (avec une 
preface de H. von Wolzogen, 1894; 2« H. 
1908) ; Richard Wagner (un fort vol. illustr6, 
1896 : petite 61. [4« 2d.]. 1907 ; 6d. angl., 1897 ; 
4d. franc., 1889); Die ersten zwanzig Jahr der 
Bayreuther Buhnenfestspiele (1896) ; Parsifal- 
mdrcheti (1900; 3 po ernes dramaliques). Parmi 
les a u tres ouvrages de C, ne concemant pas 
ou ne concemant qu'indirectement la musique, 
il faut mentionner en premier lieu : Die Grund- 
lagen des xix. Jahrh. (2 parties, Munich 1899- 
1901 ; 5* eU 1903; 6d. pop., 1906), puis Worte 
Christi (1901), Heinrieh van Stein (1903, avec 
F. Poske) et 1. Kant (1905). Divorce* de sa pre- 
miere femme en 1908, C. a Spouse" l'annee sui- 
vanle Eva, la iille de Richard Wagner, et il vit 
depuis lors a Bayreuth. 

Chambonnleres, Jacques (Champion de), 
de son vrai nom Jacques Champion, de mSme 
que son pere et son grand-pere qui etoient des 
organistes tres estimes, ne* vers 1600, ra. a la 
fin de 1670, fut premier claveciniste de la 
chambre de Louis XIV et ma it re de clavecin 
<ie Couperin l'aine, de d'Anglebert et de Le 
Begue. On a conserve de lui deux livres de 
Pieces de clavessin, imprimes (1670), et diffg- 
rentes ceuvres manuscrites. Cf. H. Quittard, 
J. Champion de C. (« Rev. intern, de mus. », 
1898, N° 12) et Petition complete des ceuvres de 
clavecin par H. Quittard egalement : L'ceuvre 
de clavecin de Ch. (1911). 

Chaminade, Cecile, pianiste- compositeur, 
nee a Paris, d'une famille de marins, le 8 aotit 
1861 ; travailla sous la direction de Le Couppey, 
Savart, Marsick et Godard etcomposait, a rage 
de huit ans deja, des morceaux religieux. Dix 
ans plus tard, elle donnait son premier con- 
cert et des lors elle n'a ceftse de produire des 
ceuvres quelle a presentees pour la plupart 
elle-m&me au public, dans une aerie de tour- 
nees de concerts, en France et a 1 Stranger. II 
faut citer parmi ses ceuvres : Les Amazones, 
symphonie lyrique pour choeurs et orchestre 
(Anvers, 1888); La Sevillanne, op6ra-comique 
(inedit); plusieurs Suites d'orchestre ; deux 
trios pour piano, violon et violoncelle ; douze 
etudes de concert pour piano ; un Concert- 
stuck pour piano et orchestre ; un ballet, 
Callirhoe (Marseille, 1888) ; enfin, une quantity 
considerable de melodies et de pieces pour le 
piano. 

Champein, Stanislas, ne* a Marseille le 
19 nov. 1753, m. a Paris le 19 sept. 1830; etait 
i\ Tage de treize ans deja matire de chapel I e de 
I'lghse de Pignon (Provence). II vint a Paris en 
1770 et s'y fit connaitre d'abord par quelques 
ceuvres de musique d'e'glise puis par deux peti- 
tes comedies lynques, donnees au Theatre Ita- 
lien. A partir de 1770, C £crivit plus de qua- 
rante comedies lyriques etfoperas pour le Theatre 
Italien, le Theatre de Monsieur et rOpeVa. 
Parmi ces ceuvres, La Melomanie (1781) et le 
Nouveau Don Quichotte (1789) sem blent avoir 
remporte* le plus grand succes, mais il n'en 
resta pas moins 16 ouvrages qui ne Turent ja- 
mais execute*. 

[de] Champs, KTTORE,n6a Florence le 8 aout 
1835; fit ses etudes dans sa ville natale et y 
remporta des succes comme pianiste et comme 
compositeur (plusieurs operas, des farse, des 
ballets, plusieurs messes, etc.). 



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Channay, Jean de, imprimeur de musique 
a Avignon, au xvi*s. ; cf. Briard et Carpentras. 

Chariot, Francois, ne a Mirecourt en 1787, 
m. a Brest en 1823, filsd'un luthier, entra dans 
la carrier e militaire comme inge'nieur de la ma- 
rine, mais fut mis a la retraite en demi-solde 
et place* sous la surveillance de la police, a l'epo- 
que de la Restauration, pour avoir public une 
pasquinade. 11 profita de ses loisirs pour s'oc- 
cuper de questions d'acoustique et de lutherie 
et pr£senta aux Academies des sciences et des 
beaux-arts un modelede violon de son invention: 
le nouvel instrument dtait, a plusieurs points de 
vue, comme un retour aux anciennes formes de 
la lutherie : echancrures late*rales supprimees, 
pas de cordier, ouTes presque droites dans le 
m&me sens que les cordes, table et dos d'une 
seule piece dans le sens de la longueur, etc. 
Les academiciens de*clarerent le violon de C. 
l'e*gal des Stradivari et Guarneri ( Mont teur uni- 
verse^ 22 aofit 1817). Tandis que C. lui-ro&ne 
e*tait remis en activity par le gouvernement qui 
1'envoya a Brest, son frere, un luthier parisien. 
se mita construire des violons sur le nouveau 
modele. Leur succes cependant fut de court? 
duree et la fabrication dut bientot cesser. 

Chanson (ital. Canzone, Canzonet ta; all. 
Kanzone). C'est aux chants strophiques a une 
voix (mais pourvus d'un accompagnement ins- 
trumental improvise*) des trouveres et des trou- 
badours du xi« au xm e s., qu'il faut sans doute 
faire remonter l'origine des diff^ rentes tonnes 
de c. polyphoniques artistiques qui snrgirent 
vers 1300 dans 1'ltalie septentrionale et de la se 
rlpandirent un peu partout, principalement 
sous Fespece de en ants a une voix accompagoee 
d'instruments et encadr£e de preludes, d'inter- 
ludes et de postludes purement instrumentaux. 
C'est a ce genre de literature qu'appartien- 
nent, en majeure partie, les pieces designees au- 
jourdhui sous le nom de c. et datant de 1300 a 
1500. Lesc. polyphoniques exclusivementvocales 
anterieures a 1500 sont rares et appartiennent 
a une categorie d'art inf£rieure (danses popu- 
lates chanties; hymnes religieuses en contre- 
point simple, note contre note). V. pour ce qtii 
concerne les difT^rentes formes de la c. artii- 
tique, de 1300 a 1500, les mots madrigal, bal- 
lade, rondeau. C'est seulement apres 1500 que 
le style a cappella, en imitations, pratique par 
Okeghem dans la musique d'6glise, fut adopte 
pour la c. profane: les formes nouvel les da 
madrigal a cappella (cf. Willaebt) et de la c. 
francaise a cappella (cf. Janneqi'in) font alors 
leur apparition, les premieres d'un caractto 
plutot grave etserieux, les secondes le plus sou- 
vent sur des textes plants ou lascifs. La can- 
zone instrumentale italienne n'est qu'une imi- 
tation de cette c. francaise a cappella. A I'inverae 
de celle-ci, la c. francaise actuelle est, comme la 
canzonetta italienne, ge"n£ra)ement p. une voix 
(avec accompagnement instrumental); sonca- 
ractere est cependant reste le m^me, le rylhme 
a la fois naturel et nettement dessind correspond 
bien a Tesprit de la nation et la distingue avan- 
tageusement de la romance doucereuse et sen- 
timentale. Lorsque la forme de la c, en quel- 

3 ue so rteepuree, est transported dans ledomaine 
u grand art, elle prend le nom de lied (v. ce 
mot), emprunte* a l'allemand, ou simplement 
celui de melodie. 

Chansons. La sdrie formidable de c. a 4 v. 
que Pierre Attaignant (v. ce nom) imprima de 
1527 a 1549 (de 1535 a 1549 seulement, 35 livres 
numerous !) donne une idee de Finfluencecon 

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UNIVERSITY OF CALIFORNIA 



CHANSONS POUR DAN8ER — CHANT SUR LE LIVRE 



185 



siderableque l'elcole franco-neerlandaiseexerca 
snrla production de ce temps, meme dans le 
domaine de la musique profane. Les composi- 
teurs dont lea noms Hgurent dans ces recueils 
sont les suivants: Allaire, Arcadelt, Barbette, 
Bastard, Beaumont, Belin, Bercbem, Bonvoi- 
sin. Boy v in, Cadeac, Gerton, Cirot, Colin, Con- 
silium, Courtois, Dauxerre, Delafont, Demarle, 
Deslouges, Devilliers, Ducroc, Duhamel, Dulot, 
Dumuys, Dutertre, Ebran, Presneau, Gardane, 
Gascogne, Gentian, Georges, Gervaise, Godard, 
Goudeol, Gouyon, Hesdin, Jacotin, Jannequin, 
Joaquin de Pr£s, Larue, Lasson, Lebouteillier, 
Legendre, Leheurteur, Lehugier, CI. Lejeune, 
Lemoyne, Lepeletier, Lheritier, Lhullier, Lom- 
bart, Lupi, Mahiet, Mai I lard, Maille, Manchi- 
coart, Meigret, Mittantier, Morel, Mornable, 
Morpain, Moulin, Olivier, Paignier, Passereau, 
Patie, Patinge, Plisson, Poilbiot, Puy, Renes, 
Riehafort, Rocourt, Romain, Rouset, Saudrin, 
Sanserre, CI. de Sermisy, Sobier, Symon, Vas- 
sal, Vermont, Villiers, Vuauquel, Vulfrant, Wil- 
laert, Ysore. Cf. Paragon des Chansons, et An- 

THOLOOIE FRAN£AJSB. 

Chansons pour danser et pour bolr© ? 

grande anthologie de pieces pour la plupart a 
1 et a 2 v., publie'e en 16parties par la maison 
Ballard, a Paris, de 1627 a 1654, et plusieurs 
fois r&ditee. Cf. Airs serieux et a boire. B. de 
Bacilly a public aussi chez Ballard, de 1663 a 
1067, 5 livres qui portent un titre analogue. II 
est probable que c'est le Nouveau Recueil de 
Chansons chouies (chansons avec leurs melo- 
dies, le plus souvent des gavottes, des menuets, 
etc.), pub lie a la Haye par Gosse et Neaulme 
(8 vol., 1723-1736), qui a suscite' des publica- 
tions semblables en Alhmagne (cf. Tafelkon- 
fekt, Sperontes, GrAfe, etc.). II parut meme, 
en 1762, a Berlin, un Recueil de Chansons ex- 
clusivement de compositeurs allemands (!). 

Chant. Le c. n 'est autre chose que la parole 
devenue musique par l'exageration des diver- 
aes inflexions de la voix. Plus l*£rootion, a la- 
quelle le c. sert depression, est faible, plus 
celui-ci se rapprochera de la simple parole : tel 
est le cas dans le parlando, le r6citatif et, en 
general, tous les passages concus dans un style 
essentiellement narratif ou descriptif. Au con- 
traire, plus 1 Amotion est forte, plus la m&odie 
s'&nancipera du mot et de son rytbme, plus 
elle prendra des formes carasteristiques et pu- 
rement musicales; ainsi dans les jubilations de 
1 alleluia de leglise chreHienne primitive, dans 
les ioulements (Jodler) sans paroles de certains 
chants populaires suisses ou tyroliens, dans le 
chant artistique lleuri, orn6 et surtout dans les 
airs d'opera a fioritures. II est naturellement 
impossible d assign er une limite exacte au de- 
veloppement que peuvent prendre les Elements 
musicaux de la parole : vocalisation (inflexions) 
et rythme. Rien n'est plus arbitraire que de 
hannir du c. toute fionture, tout ornement ; 
mais il ne faut point oublier que leur emploi 
Irop frequent ou exagere' doit etre au point de 
vue esth&ique enlierement rdprouve. L'orne- 
ment est la forme la plus haute que rev&te 1'ac- 
centuation, il doit e"tre traite com me tel : chez 
Wagner, qui l'a fort bien compris, le melisme 
caracte>ise tou jours le point culminant d'une si- 
tuation. Les theories nouvelles de lei press ion 
musicale (v. expression, agogique, phraser, 
etc.) portent naturellement leurs consequences 
josqnedansla p£dagogiedu chant et d'une facon 
generate dans le c. lui-m£me. II serait par con- 
tre tout k fait errone* de transporter purement et 



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A 



simplement sur une melodic chantee les lois 
Itablies pour la formation des phrases et des 
motifs et pour la fixation de leurs limites dans 
la musique pure ; bien plus, il est bon de rap- 
peler qu'en matiere musicale la distinction en- 
tre les pgriodes, les phrases, les motifs, pri- 
maires et seconds ires, est chose analogue 
seulement, non pas identique, a la division du 
discours en phrases, propositions, mots et syl- 
labes. II y a done, dans le chant, deux manie- 
res analogues de phraser se realisant simulta- 
n&nent au moyen de deux m£thodes diffe'rentes. 
II est possible jusqu'a un certain point d'unifier 
ces deux mameres ; il le faut meme en divers 
endroits de la phrase, — qu'entendrait-on par 
c faute de prosodie », si cette necessity n'exis- 
tait pas ? La regie essentielle de toute prosodie 
musicale consiste a faire coincider, en petit 
comme en grand, tous les « sommets », toutes 
les accentuations de la musique avec ceux du 
texte et vice-versa. Toutefois le con flit entre le 
scheme m&rique et les accents de la prosodie 
est un procede* d'expression de la plus haute 
importance (syncopes, accents patheUiques, 
etc.). Quant a la coupe des phrases et des mo- 
tifs, le sens du mot et celui de la phrase font 
loi dans la musique d'une maniere absolue, meme 
8'il en resulte un conflit des plus aigus avec la 
structure de la phrase, au point de vue pure- 
ment musical. Cf. vocal (art), prosodie, dic- 
tion. Cf. H. Riemann, Katechismu* der Kom- 
position [Vokalmusik]> 1891: J. -P. Dabney, 
The musical basis of verse, 1901 ; J. Com ba rien, 
Les rapports de la poesie et de la musique, 
1893; Lug. Landry, La theorie du rythme et 
le rythme du francais declame, 1911. 

Chant et chanting (angl.) d&ignent en An- 
gleterre, et plus particulierement dans leglise 
anglicane reformer, le chant des psaumes et 
des cantiques. On distingue le single c, dans 
lequel chaque vers a sa propre melodie, du 
double c. dans lequel on chante tou jours deux 
vers sur une seule et m&me m£lodie. Le plus 
ancien recueil de chants de l'&gtise anglicane 
est le Book of common prayer noted (1539) 
de John Merbecke, une adaptation, en somme, 
des melodies gregoriennes du missel et du bre% 
viaire aux traductions anglaises du texte. Cf. 
Day, Dowland, Este, Wooldridge. Les an- 
ciennes melodies ne disparurent que pourtr&s 

{)eu de temps, sous Cromwell, et, en 1663 deja, 
a Collection de Clifford les introduisit de nou- 
veau, en les classant par modes ; toutefois 
Suelques formules hete>ogenes recurent des 
^nominations epeeiales par opposition aux 
Common tunes, et ce furent : Batten's tune, 
Christ church tune, Canterbury tune, Impe- 
rial tune. Le caractere harmonique de ces 
modes constituait leur essence, comme du 
reste, d'une maniere generate, l'harmonisation 
est un facteur important des Chants anglais. 
Des le xviu* s. la tradition de l'ex6cution de 
ces chants se perdit de plus en plus, si bien 
qu'a partir de 1830 di verses tentatives de res- 
tauration furent faites. On s'en refera de nou- 
veau a Merbecke (Rimbault, 1845), mais des 
cou rants r£actionnaires se formerent et ce fut 
le d£sordre presque complet. Cf. Grove, Dictio- 
nary, art. Chant. 

Chant surle livre (ital. Contrapunto alia 
mente), d^chant improvise^ par les chanteurs, 
en usage du xm B au xvi* s., et consistant en 
une sorte de contrepoint place note contre 
note au-dessus (!)* d'une melodie ex traite de 
Tantiphonaire. Cf. dSchant et vocai. (art). 

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UNI VERSITY OF CALIFORNIA 



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186 



CHANTAVOINE 



CHARPENTIER 



Chantavolne, Jean, ne* a Paris en 1877 ;?a 
fait des Etudes de philosophie puis, en 1898 et 
de 1901 a 1902, suivi lea cours d'histoire de la 
musique de M. Pried lander, a Berlin. C. test 
critique musical depuis 1905, de la « Revue 
hebdomadaire », depuis 1911 d' i Excelsior *. 
U redise depuis 1906 une collection de biogra- 
phies de musiciens qui paraft chez A lean, a 
Paris, sous le titre : Les Maitres de la musi- 
que (v. ce titre). II y a public lui-meme une 
biographie de Beethoven (1907) et une de Liszt 
(1911). II a traduit en outre un choix de lettres 
de Beethoven : Correspondance de Beethoven 
(1904) et publie pour la premiere fois, en par- 
tition d'orchestre et en reduction p. le piano, 
les i$ Menus ts d'orchestre (Beethoven, 1799) 
que R. von Perger avait retrouv^s en 1872. 

Chanterelle, nom que Ton donnea la corde 
la plus aigue d'un instr. a archet ou a cordes 
pincees, et principalement a la premiere corde 
(mi) du violon. 

Chanteurs de Salnt-Gervals (Associa- 
tion des), fondle en 1892 par Charles Bordes, 
a Paris, pour travailler a la renaissance de la 
musique polyphonique des xv*-xvn e s. et par 
elle a la recondation de la pratique musicale 
actuelle. [/association ne se borne pas, du 
reste, a donner des executions publiques d'eeu- 
vres anciennes ; elle publie une Antholoaie 
des maitres rehgieux primitif* (en notation 
moderne et avec des indications de mouve- 
ments, de nuances, etc.) et une revue men- 
suelle, La Tribune de St-Gervais (depuis 1895) 
qui servent a propager ses idles. 

Chant re, nom que Ton donne en pays fran- 
cais, soit au chanteur charge de I' execution des 
melodies liturgiques, dans l'£glise, soit a cha- 
cun des membres d'une maitrise ou d'un 
choBur d'e*glise. Dans le premier cas, le c. ou 
bien execute seul la meloaie (Eglise catholiaue), 
ou bien sert de guide a l'assemblee des nde- 
les (£gliseprotestante).Cf. cantor, precentor. 

Qhapelle (ital. Cappella), ne designait pri- 
mitivement qu'une partie (niche) d'une grande 
Sglise, sp&ialement consacrle a un Saint, ou 
une petite eglise, ou encore la partie de realise 
ou se placait en general le choeur, et de la le 
choeur lui-meme. Les plus anciennes C. sont 
exclusivement vocales et la plus ancienne de 
toutes, qui porte aujourd'hui encore le nom de 
C. (sixtine), est sans doute la C. pontificate 
(Cappella pontifica) ; laSte-Chapelle^ a Paris, 
etait une institution analogue, de meme que de 
nos jours le choeur du dome a Berlin, les G. de 
la cour a Munich et a Vienne, le King's Cha- 
pel (Chapel royal) a Londres, etc. dont le 
fond au mo ins est forme" par un certain nom- 
bre de chantres professionnels, a la soide de 
P^glise ou de la cour a laquelle ils sont atta- 
ches. Mais au xiv« et au xv e s. surtout, la mu- 
sique instrumentale p£n£tra dans le culte et Ht 
partie integrante de la musique d'dglisejus- 
cju'au jour ou la polyphonie vocale pure, en 
imitations, s'implanta dans les ceuvres d'Oke- 
ghem (v. ce nom) et de ses successeurs. C'esta 
la musique polyphonique vocale non accom- 
pagnee que se rattache I'expression a cappella 
(alia cappella), appliquee aussi, peu apres, a la 
chanson profane en imitations de contrepoint 
et sous la forme du nouveau madrigal. Les 
compositeurs se recruterent principalement 
parmi les chantres des C, jusqu'au moment 
ou, dans le cours du xvi 9 s., les organ istes 
prirent le premier rang, paV suite du develop- 
pement considerable du jeu de l'orgue. Pres- 



que toua les grands maitres des x\> et xw* s. 
furent chantres ou maitres de chapelle. Le 
nom de c. passa peu a pea a la corporation des 
instrumentistes, lorsque le chant d eglise ac- 
compagne* d'instruments fit sa reapparition, 
vers low, sous la forme do concerto d'eglise 
entre autres. Enfin, de nos jours, on eotend 
souvent par c. un orchestre pi u tot qa'on 
choeur, mais l'orchestre d'une ma i son privee 
ou d'une cour princiere. Cf. Orchestre. 

Chapi O Lorente], Ruperto, composi- 
teur d'opeVas tres apprecie" en Espagne, ne a 
Villena (Alicante) le 27 mars 1851, m. a Ma- 
drid le z5 mars 190& ; Sieve du Conservatoire 
de Madrid, sljourna en 1874 a Rome, grace a 
un subside de l'Academie espagnole qui IV 
avait envoys parfaire ses Etudes. C. donna dV 
bord quelques operas (La Rita de Jefte, La 
Hija de Garcilaso, Mozer de Flor), mais passa 
ensuite au j^enre des « zarzuelas » et donoa en 
tout, de 18/4 a 1907, une serie de 78 ouvrages 
scdniques avec musique. 11 n'ecrivit plusqu un 
seul opera, Circe, en 1900, pour le « Teatro 
lirico » de Madrid. 

Chappell and C°, importante maison an- 
glaise addition musicale, fondle en 1812 par 
Samuel C, Jean-Bapti&te Cramer (v. ce nom) 
et F.-T. La tour. Cramer se retira en 1819, La- 
tour en 1826. A la mort de Samuel C. (1834i. 
son fils William (ne le 20 nov. 1809, m. a Loii- 
dres le 20 aout 1888) lui succeda, a la tete de la 
maison. William C. fonda en 1840 la Musical 
Antiquarian Society (v. ce nom), pour laquelle 
il publia les chants de Dowland et une collec- 
tion d'anciens airs anglais qui servit de base a 
Popular music of the olden time {1855-4859 : 
2 vol., harmonisations de G.-A. Macfarren: 
nouv. ed. en partie harmonisee a nouveau et 
augm. de nombreuses melodies £cossaises, par 
H.-E. Wooldridge, 1892). II a iaisse* aossi le 
manuscrit inacheve d'une History of music. 
dont le 1" vol. seul (Antiquit£) parut en 1874. 
Un de ses freres cadets, Thomas C. (ne* en 1819. 
m. a Londres en juil. 1902), fonda les concerts 
populaires du lundi et du samedi, qui devin- 
rent, sous la direction du plus jeune des fre- 
res, Arthur C. (ne* en 1834, m. a Londres le 
21 dec. 1904), Tun des facteurs les plus impor- 
tante de la vie musicale de Londres. 

Charlier, Th£o, ne* a Seraing (Belfftquej le 
17 juil. 1868; e*leve du Conservatoire de Liege, 
trompette virtuose tres apprecie\ soliste du 
Theatre de la Monnaie, des Concerts Ysaje. 
etc., a Bruxelles, professeur de trompette au 
Conservatoire de Liege (depuis 1901) et direc- 
teur de V « Harmon ie » de Mariemont (depuis 
1904). C. a compost des ballets, des pieces 
symphoniques, un opera wallon, etc. 

Cnarpentler, 1. Marc-Antoine, ni a Paris 
en 1634, m. dans la meme ville le 24 fevr. 
1704 ; compositeur remarquable, eleve de Ca- 
rissimi, a Rome, fut mattre de chapelle de 
r eglise et du convent des Jesuites et, en der- 
nier lieu, directeur de la Ste-Chapelle, a Pa- 
ris. C'est a tort que F£tis en fait avant tout no 
compositeur d operas et un concurrent de 
Lully. Michel Brenet a pu dtablir queC. aecrit 
seulement 2 operas (Ads et Galathee, 1678 ; 
Medee, 1693) et de la musique pour quelques 
ouvrages de Moliere, de CorneiUe, etc. (ou?er- 
tures, ballets, choeurs). On n'imprima de lui 
que les Airs de la comMie de Circe (1676, 
avec basse chiflr£e, chez Ballard), la partition 
de Medee (1674, chez Ballard) et des Motetz 
melez de symphonies posthumes (1709. Paris. 



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UNIVERSITYOF CALIFORNIA 



GHAUSSON 



CHELIUS 



187 



J. Edouard). Par centre lea manuscrits de C. 
remplissent a eux seuls 28 grands in-folio et 
plusteurs cartons de la Bibl. nat M a Parish; ils 
proof eot que Tactivitl cr6a trice deC.se ma- 
nifest! sur tout dans le domaine de la musioue 
religieuse (8 messes. 30 psaumes avec orcn., 
des Tedeunu des Magnificat, des offices des 
Ten£bres, des motets, 18 oratorios du genre de 
ceox de Carissimi, 6 cantates sur des textes 
latins et une s£rie d'eeuvres instru men tales). 
Les oratorios dominent ce vaste ensemble de 
leor incontestable valeur et Ton a pu ex£cuter 
de nouveau a Paris Le reniement d$ St-Pierre, 
Q y a peu d'ann£es, avec un plein succes. — 2. 
Gustavb, ne* a Dieuze (Lorraine) le 25 juin 
I860, £leve de la succursale de Lille puis du 
Conservatoire de Paris (Massart. Pessart, Mas- 
senet), prix de Rome en 1887, eut une execu- 
tion de sa cantate Didon a firuxelles, en 1889. 
C. attira d'abord l'altention sur lui par une 
suite d'orchestre intitule Impressions d'lla- 
lie. Le melange d'impressiomsme et de sen- 
timentalisme qui la caracterise se retrouve 
aossi dans les ouvrages suivants : La vie du 
Poete (symphonie-draine en 4 parties, pour or- 
cbestre, soli et choeurs, texte et musique, 
1883), Louise (« roman musical »en 4 actes, 
texte et musique, 1893), les Fleurs du Mai de 
Baudelaire (pet its po£mes musicaux pourorch., 
dont quelques-uns avec choeurs), 2* Suite d'or- 
chestre (1894), Impressions fausses (pour or- 
chestra et chant, 1895), Poemeschantes, Chan- 
sons d'axeules et diverses melodies pour une 
voix avec ace. de piano. 

Chausson, Ernest, ne* a Paris en 1855, m, 
don accident de bicyclette a Limay, pres de 
Mantes, le 10 juin 1899; £l&ve de Massenet, au 
Conservatoire, puis de Cesar Franck, a rempli 
pendant une dizaine d'anndes les fonctions de 
secretaire de la « Soci6t£ nationale de musi- 
que », dont il fut un des plus chauds protago- 
nistes. Les ceuvres de C. r£velent pour la 
pi u part une nature delicate, raffinGe, bien 
personnelle et, par la m&me, inteVessaute au 
plus haut degre\ II a 6crit des ceuvres orches- 
trales : Vivians (poeme symphonique), Les ca- 
prices de Marianne (id.), Symphonic en si 
b&nol maj. (op. 20, 1891], nymne vedique 
(orcb. et choeurs), Poeme de V Amour et de la 
Mer (chant et orchestre), un Poeme p. violon 
et orch. (1898) ; de la musique de chambre : 
trio en sol min., Conceit pour piano, violon et 
quatuor d'archets, quatuor en la maj. p. piano 
et archets (op. 30, 1899) ; de la musique de 
scene pour la Temp&te de Shakespeare et la 
Legende de Ste-Cecile de Maurice Bouchor ; 
Be'lene, drame en deux actes de Leconte de 
Lisle ; Le Roi Arthus (paroles et musique, 
drame lyrique en trois actes, Bruxelles, 1903). 

Chauvet, Charles-Alexis, organ is te re- 
marquable, n& a Mamies (Seine-et-Oise) le 7 
juin 1837, ro. a Argentan (Orne) le 28 janv. 
1871 ; entr6 en 1850 au Conservatoire de Paris, 
dans la classe d'orgue de Benoist, et dans celle 
de composition d'Ambroise Thomas, il obtint 
en 1860 le premier prix d'orgue. II fut d'abord 
organ is te de quelques petites communautds a 
Pahs, puis, des 1869, titulaire du nouvel orgue 
de la Trinity. Mais la phtisie le terrassa en 
pleine gloire. Toute une se"rie d 'ceuvres pour 
orgue de sa composition ont e*t£ pubises. 

Chavanne^lRENE von, ne'e a Graz (Styrie) 
le 18 avr. 1868; e"leve du Conservatoire de 
Yienne (Ress), douee d'une voix d'alto tres 
etendue et trite expressive, fut engagee en 



1885 deja a l'Opera de la cour, a Dresde, et re- 
gut en 1894 le titre de « cantatrice de la cham- 
bre royale ». 

Ch6deville 9 deux freres : Esprit-Phiuppe 
(m. en 1782) et Nicolas ; virtuoses sur la mu- 
sette vers le milieu du xviu* s., publierent 
differentes oeuvres p. leur instrument : Sona- 
tilles galantes y Amusemens champetres, Ga- 
lanteries amusantes, etc. et une transcription 
p. musettes de Top. 4 de Abaco. Cf. £. Thoi- 
nan, Les Hotieterre el les Ch, (1894). 

Chefs-d'oeuvre de l'Op6ra fran^ais, 

V. OP&RA FRAN£AIS. 

Cheironomle (grec, direction par Jes ges- 
tes dela main), proc£d6 de direction des choeurs 
r£paudu dans 1 antiquite et au d£but du moyen 
age, consistait non seulement a indiquer la 
mesure, le mouvement et les nuances (comme 
de nos jours), mais encore a rappeler la courbe 
m6lodique en la dessinant par le geste. Peut- 
gtre Torigine de la notation neurriatique re- 
monte-t-elle a la pratique de la c. 

Ch6lard, Hippolyte-Andr£-Jean-Baptiste, 
n6 a Paris (ou son pere £tait clarinettiste a 
TOpera) le 1" fevr. 1789, m. a Weimar le 12 
fevr. 1861 ; £l£ve de Fgtis, au pensionnat Hix, 
il fut ad mis au Conservatoire en 1803 comme 
£leve de Dourlen et de Gossec. En 1811, il ob- 
tint le prix de Rome, et travailla encore sous 
la direction de Baini (Rome) puis sous celle de 
Zingarrlli et de Paesiello (Naples). Son pre- 
mier ope>a, La casa a vendere, fut represents 
a Naples en 1815 ; l'anne~e suivante, C. rentra 
a Paris et accepta un poste de violoniste a 
l'Opera. Ce ne fut qu'en 1827 qu'il parvint a 
fa ire reprSsenter a Paris un ouvrage de sa 
composition, Macbeth (livret de Rouget de 
Flsle). Le succes en fut si mediocre que C. 
partit pour l'Allemagne. En 1828, Macbeth, au- 
quel l'auteur avait fait subir de notables trans- 
formations, remporta un success considerable a 
Munich, ou C. fut im media tement engage 
comme chef d'orchestre de la cour. Mais en 

1829 de'ia, de retour a Paris, il lit fiasco avec 
La table et le logement ; il fonda alors un 
commerce de musique dont la revolution de 

1830 amena presque aussitot la mine. De nou- 
veaux succ&s attendaient C. a Munich, ou il 
donna deux operas (Der Student et Mitter- 
nacht) et une messe. II dirigea, de 1832 a 
1833, l'Opera allemand de Londres, mais Ten- 
treprise fit faillite, en sorte que C. en fut r£- 
duit a regagner Munich ; e'est la qu'en 1835 il 
donna son meilleur ouvrage : Die Hermanns- 
schlacht. Nommd chef d'orchestre de la cour 
a Weimar, en 1836, il fit representer dans 
cette ville deux operas- com iques : Der Schei- 
bentoni (1842) et Der Seekadett (1841) et con- 
serva ses fonctions jusqu'en 1850, concurrem- 
ment avec Liszt, qui y avait ete* appel^ plus 
tard. De 1852 a 1854, C. v^cut de nouveau a 
Paris. Un opera postliume de C, Uaquila Ro- 
mana, a ete donn£ en 1864, a Milan. Enfin C. 
a £crit des solf^ges. 

Chelius, Oskar von, ne a Mannheim en 
1859 ; 616ve, pour la musique, de Fritz Stein- 
bach (Mannheim), Syhots (Heidelberg), Reiss 
(Cassel) et Jadassohn (Leipzig), en Ira ensuite 
dans l'arm£e, devint adjudant de l'empereur 
et commandant des hussards de la garde, a 
Potsdam. II s'est fait connajtre par des melo- 
dies vocales, des pieces p. le piano, une sonate 
de violon et des operas : Haschisch (1 acte, 
Dresde, 1897), Die vernarrtc Princess (texte 
de J.-O. Bierbaum, Wiesbaden, 1905). 



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188 



GHELLERl 



GHERUBINI 



Chellerl, Fortunato, ne* a Parme en 1686, 
m. a Cassel en 1757, d'origine allemande (Kel- 
ler), recut les lecons de son oncle Fr. Mar. 
Bassani, maitre de chapelle du dome de Plai- 
sance, el Scrivit de 1707 (Griselda) a 1722 
(Zenobia e Radamisto) seize operas pour les 
scenes du Nord de l'ltalie, principalement de 
Venise. Les succes qu'il remporta le firent ap- 
peler en 1725 aux fooctions de maitre de cha- 
pelle de la cour a Cassel et, a la mort de 
Charles I", il suivit a Stockholm Fred6ric I #r , 
qui £tait aussi roi de Suede. Mais il ne put 
supporter le climat rigoureux et revint a Cas- 
sel. C. a 6crit aussi des cantates, des airs, des 
sonates et des fugues pour piano et pour or- 
gue, des messes, des psaumes, des oratorios 
et des pieces p. orchestre. 

Chemln-Petit, 1. Maurice, auteur d'un 
opeYa, Alfred der Grosse (Halle, 1858). — 2. 
Hans, auteur d'operas : Der Goldregen (Alten- 
bourg, 1889), Bans Jurae (Augsbourg, 1893) et 
d'operettes : Der Schweinehirt (Potsdam, 1905), 
Der Hebe Augustin (Brandebourg, 1906). 

Cheng (Tscheng), ancien instr. a vent des 
Chinois. Le c. se compose d'une calebasse sd- 
ch£e, vid6e et tronquee, comme magasin a air, 
d'un tuyau recourbe (S) qui sert d'embouchure 
et d'une serie de 12 a 24 tuyaux a anche libre, 
disposes sur la partie tronquee de la calebasse. 
C'est le c. qui a fait connaitre en Occident l'an- 
che libre en usage, depuis la fin du siecle der- 
nier, dans l'orgue et le physharmonica (har- 
monium). Le scho des Japonais est presque 
identique au c. 

Ch6rl, Victor (Cizos, dit C), ne* a Auxerre 
le 14 mars 1830, se suicida a Paris le 11 nov. 
1882 ; £leve du Conservatoire de Paris, £tait un 
chef d'orehestre excellent et passa successive- 
ment au pupitre des Varies, du Chatelet et 
du Gymnase, ou il resta quelques annees. II 
est l'auteur de gracieuse musique de ballets et 
d'un opeVa-comique : Une aventure sous la 
Ligue (1857, Bordeaux). 

Cherubini. Maria - Luigi-Zenobio- Carlo- 
Salvatore, ne a Florence le 14 sept. 1760, m. a 
Paris le 15 mars 1842. Ses premiers maitres 
furent son pere, maestro al cembalo au theatre 
de la Pergola, Bartolomeo et A. Felici, puis, 
apres leur mort, Bizarri et Castrucci. En 1778, 
le futur empereur Leopold III, alors grand-due 
de Toscane, l'envoya a Bologne aupres de 
Sarti avec lequel il travailla pendant plusieurs 
annees le style severe ; c'est a lui sans doute 
que C. doit sa maftrise absolue dans Tart poly- 
phonique. Jusqu'en 1779 (a Florence comme a 
Bologne), C. n'^crivitquedela musique d'eglise. 
II de*buta au theatre en 1780 par Quinto Fabio 
(repr^sente* aAlexandrie, en Piemont). Les ou- 
tages qui suivirent de pres sont : Armida 
(Florence, 1782), Adriano in Siria. II Mesen- 
do, Lo 8poso di tre (Venise, 1783), Idalide, 
Alessandro neW Indie (Manloue, 1784). A Lon- 
dres, ou il avait ete" appele en 1784, C. ^crivit 
La finta principessa et Giulio Sabino et fut 
nomme' compositeur de la cour royale. Sa re- 
nommee etait desormais etablie et lorsqu'il 
passa a Paris I'annee 1786-1787, il y fut d£ia 
tres f£te\ II sejourna pendant Thiver 1787- 
1788 a Turin, ou il ^crivit Jfigenia in Auhde, 
et se fixa I'annee suivante (1788) definitive- 
ment a Paris. L'opposition des Gluckistes et 
des Piccinistes, qui passionnait alors le monde 
musical francais, £tait bien de nature a faire r6- 
ttechir un homme de rintelligence de C. Ses 
operas avaient et6 concus jusqu'alors dans le 



style italien le plus leger ; une transformation 
complete s'opera en lui du jour ou il se fut 
£tabli a Paris. On ne saurait preHendre qu'il 
marcha sur les traces de Gluck. mais il tin 
meilleur parti de son propre talent et apporta 
plus de soin a la facture de chacune de ses 
oeuvres. Aussi celles-ci parurent nouvelles a la 
fois aux Gluckistes et aux Piccinistes. Les pre- 
miers ouvrages que C. ecrivit a Paris sont les 
suivante : Demophon (1788), Lodoiska (1791), 
Ebsa (1794), Medee (1797), L'hOtellerie portu- 
gaise (1798), Lapunition (1799), Emma (ou La 
prisonnniere, 1799), Les aeux joumS-s (en all. 
Der Wassertrager % 1800), Epicure (1800), Ana- 
creon (1803) et le ballet Achille a Scyros (1804). 
Tous, a Texception de Demophon (poecne de 
Mnrmontel) 6crit pour l'Op£ra ou il ne produi- 
sit du reste aucun effet. furent donnas au thea- 
tre de la Foire St-Germain, petit theatre dont 
C. eut lui -me* me la direction de 1789 a 1792, 
et qui avait 6t6 fonde* par Leonard Astie, le 
coiffeur de Marie- Antoinette. En 1795, C. fat 
nomme inspecteur du Conservatoire qui venait 
d'etre organic Toutes les aulres distinctions 
lui furent refusees et les portes de rOpAra lui 
resterent ferm£es, grace a lantipathie du pre- 
mier consul, dont l'influence grandissait de 
jour en jour. C. ne savait point flatter et ne 
s'£tait point g£ne* de blamer le jugement musi- 
cal du general Bonaparte ; l'empereur m£me ne 
put jamais le lui pardonner. C. recut de Vienne 
en 1805 la commande d'un opera. II partitdooc 
pour Vienne et, apres avoir fait monter Lodoiska, 
donna en fevr. 1806 un nouvel ouvrage, Fa- 
niska % au theatre de la Porte de Carinthie. 
Haydn et Beethoven ne cacherent point leur 
admiration pour l'oeuvre de C, et Napoleon 
que les £v£nements de 1806 avaient ameni a 
vienne, engagea l'auteur en vogue comme chef 
d'orcheslre des concerts de la cour, a Schon- 
brunn ; mais C. nesut pas profiter de I'occasion 
pour rentrer en grace aupres de rempereur, 
De retour a Paris, il fit cependant, avec Pyg- 
malion, une derniere tentative pour s'atlirer 
les faveurs de Napoleon ; tout fut inutile, aussi, 
entierement decourage*, abandonna-t-il la com- 

?osition pendant plusieurs annees. De 18t)6 a 
808, C. n'a pour ainsi dire rien £crit ; il s'oc- 
cupait surtout de dessin et de botanique. Un 
heureux hasard changea le cours de ses id£es : 
on devait inaugurer une e'glise a Chimay et C. 
qui sejournait pour sa sante dans le chateau du 
prince de Chimay, re^ut la commande d'une 
messe. C'est la rorigine de la merveilleuse 
Mesne en fa, dans laquelle le maitre d^ploya 
Tart contrapuntique le plus grand et le plot 
pur, et qui le fit rentrer dans une voie qu'il 
avait abandonnee depuis dix-huit ans II nere- 
nonca pas encore entierement au theatre et 
donna successivement : Crescendo (1810); Lei 
A bencerages (1813, Op£ra de Paris ; insucces 
absolu) ; deux ouvrages de circonstance, en 
collaboration avec d'autres auteurs, Bayard a 
Mezieres (1814) et Blanche de Provence (18tl) ; 
enftn sa derniere grandeceuvre, Ali-Bat*a(\82&\ 
arrangement d'un op^ra ant^rieur, Koukourgi, 
reste manuscrit). Le succe« que remporta sa 
messe, meme a T^tranger, engagea C. a vouer 
ses forces a la musique d'eglise. En 1815, il 
passa (juelques mois a Londres et ecrivit poor 
la Society philharmonique une symphonie, un& 
ouverture etun Hymne au PrinlempshqusXve 
voix, avec orchpstre. La suppression du Con- 
servatoire, au de'but de 1'ere de la Restauration. 
fit perdre a C. sa place d' inspecteur ; mais en 



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UNIVERSITYOF CALIFORNIA 



GHE38IN — GH1AVBTTE 



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4816 dlja, 11 fut nomm^ professeur de compo- 
sition et surintendant de la musique du roi. II 
composa dls lore avec zlle dea messes et des 
motets pour la chape lie royale. Nomml direc- 
teur du Conservatoire en 1821, C. eat bien vite 
releve* cette institution qui avait quelaue peu 
d&linlsous son prldlcesseur. Une anneeavant 
sa mort, le maitre s'ltait complltement retire 
et avait abandon tie toutes ses fonctions. C. a 
dressl lui-mlme la liste de ses ceuvres f en un 
catalogue que Bottle de Toulmon publia en 
1813, dans une Notice sur les manuscrits au- 
tograpkes de C. ; on y voit figurer : 11 -messes 
(dont 5 furent gravies) ; 2 Requiem ; de nom- 
breux fragments de messes (en partie gravis) ; 
1 Credo a huit voix, avec orgue ; 2 Dixit ; 
1 Magnificat ; 1 Miserere ; 1 Te deum avec 
orchestre ; 4 litanies ; 2 lamentations ; 1 orato- 
rio: 38 motets, graduels, hymnes, etc. avec 
orcnestre ; 20 antiennes ; 15 oplras italiens ; 
14 oplras francais ; un grand nombre d'airs, 
de duos, etc. comme intermldes pour des ope- 
ras francais ou italiens ; 1 ballet ; 17 grandes 
cantates et autres ceuvres de circonstance avec 
orcbestre ; 77 romances, chants italiens, noc- 
turnes, etc. ; 8 hymnes et chants de la Revolu- 
tion avec orchestre ; des canons, des solfeges, 
etc.; 1 ouverture; 1 symphonie ; plusieurs 
marches, contredanses, etc. ; 6 quatuors pour 
instr. a archet ; 1 quintette ; 6 sonates pour 
piano ; 1 sonate pour deux orgues ; 1 grande 
fan tame pour piano, etc. — Lts principaux bio- 
graphes de C. sont : un anonyine (all. 1809), 
Lomlnie (sons le pseudonyme : « Homme de 
rien » ; 1841), Miel (1842), Place (1812), Ro- 
cbette (184:*), Picchianti (ital. 1854), D. Denne- 
Baron (1862), Gamucci (ital. 1869), Bellasis 
angl 1876 [I906]), Growest (angl. 1890 [1901], 
H.-E. Wittmann (1895). Cf. aussi Kretzschmar, 
Veber die Bedeutung von C.s Ouverturen und 
Bauptopern fur die Gegenwart (Jahrb. Peters, 
1906) La ville de Florence lui a llevl un mo- 
nument en 1869. Le Court de contrepoint qui 
a para sous le nom de C. a Itl rldigl et com- 
pose* en partie par un de ses Hives, Hallvy 
(all. par Stopel [1830], G. Jensen [1896] : angl. 
par J7 A. Hamilton {18371, C. Clarke [1854]). 
Chessin, Alexandre- Borissowitch, chef 
d'orchestre, nl a St-Pltersbourg le 19 oct. 1869; 
acheva en 1893 ses Itndes de droit et suivit les 
cours du Conservatoire (Ssolowiew) jusqu'en 
1806. II fitexlcuter alors une cantate, Les Bo he- 
miens, puis partit pour Leipzig afio de s'y pre- 
parer a la carrilre de chef d'orchestre, sous la 
direction d'A. Nikisch. Dls 1901, Ch. dirigea 
chaque annle quelques-uns des concerts de la 
• Soc. imp. russede musique a a St-Pltersbourg. 
U fut nommlen 1903 chef d'orchestre des ■ Con- 
certs philharmoniques » de Moscou et il dirige 
actoeliement, en titre, les concerts dlja men- 
tionnls de St-Pltersbourg. 

Chevalet (ital. ponticello, all. Steg). On 
appelle c, 1. dans les instr. a archet, la pe- 
tite piece de bois dur dllicatement ouvrl, 
par-desaus laquelle les cordes sont tendues. 
Les deux pieds du c. reposent sur la table de 
(Instrument; Tun deux, se trouvant directe- 
ment an-dessus de Tame (v. ce mot), est plus 
fortement appuyl que l'autre, dont les imper- 
ceptible* mouvements de va-et-vient trans- 
mettentau corps de l'instrument les vibrations 
de la corde. Cf. table d'harmonie et trum- 
schiit. — 2. dans la facture du piano, une 
piece de destination analogue, parallele au che- 
viliier et sur laquelle passent les cordes. 



& 



iLa] Chevardidre, Roullede de, maison 
dition musical e importante,a Paris, au temps 
de grande efflorescence de la musique d'orches- 
tre dans l'Ecole de Mannheim. Toutes les pu- 
blications signles auparavant de Leclerc et de 
Huberty passlrent, en 1761, aux mains de la 
Ch. Mais le nom de ce dernier disparaft aprls 
1781 et son successeur signe Leduc (pilces icon- 
certantes » de K. Stamitz). Leduc a son tour doit 
avoir eu Sieber pour successeur. 

Ctievg, Emile-Joseph-Maurice, nea Douar- 
nenez (Finislere) en 1804, m. le 26 aout 1864; 
se voua d'abord a la mldecine puis, aprls avoir 
Ipousl Nanine Paris (m. le 28 juin 1868), pu- 
blia avec elle et son frere Aime Paris (nl a Fi- 
nistlre le 19 juin 1798. m. a Paris le 29 nov. 
1866) toute une slrie a'lcrits sur la notation 
musicale et la mlthode (mlloplaste) de P. Ga- 
lin. II devint ainsi Tun des principaux protago- 
nistes du systlme : Mlthode Galin-Pahis-Chev£ 
(Methode elementaire d'harmonie [18461, Me- 
thode elimentaire de musique vocale [lo44, 6« 
Id. 1854; Id. all., 1878], Exercices eletnentaires 
de lecture musicale a t usage desecoles primai- 
res [I860]). C. provoqua le Conservatoire a di ver- 
ses reprises, mais toujours en vain, a une sorte 
de concours ou de dlbat public : on s'en tint a la 
publication de nombreuses brochures jpollmi- 
ques. Au reste, les cours instituls par C. pros- 
plrai*>nt. On y enseignait l'usage des ch iff res 
(au lieu des notes) d'aprls les principesde J.-J. 
Rousseau et les courbes mllodiques y Itaient 
dlmon tries au moyen d f un baton dont on pro- 
menait Tune des extrlmitls sur une portle 
vide, dite mlloplaste. 

Chevillard. 1. Pierre -Alexandre- Fran- 
cois, violoncelliste distingul, nl k Anvers le 
15 ianv. 1811, m. a Paris le 18 die 1877 ; lllve 
de Norblin, entra en 1841 dans Torchestre du 
Theatre italien et succlda en 1859 a Vaslin, 
comme prof, au Conservatoire. II a publil une 
Mlthode devioloncelle. Son fils— S.Cawllk, nl 
a Paris le 14 oct. 1859, lllve de G. Matthias 
pour le piano, a Icrit de la musique de chambre 
et des ouvrages symphoniques (1 quintette et 
1 trio p. piano et arcnets, 1 quatuor p. instr. a 
archets, 1 sonate de violon et 1 de vcelle, 1 
Fantaisie symphomque* 1 ballade d'orchestre : 
Le chene et le roseau, etc.). C. est le gendre de 
Lamoureux auquel il a succlde en 1897 comme 
chef d'orchestre des a Concerts Lamoureux ». 

Chlaramonte, Francesco, nl a Castrogio- 
vanni (Sicile) le 20 jail. 1809, m. a Bruxelles le 
15 oct. 1886 ; chantre a Palerme, lllve de Do- 
nizetti a Naples, composa des oplras et de la 
musique d'lglise et fut plus tard professeur de 
chant au Conservatoire de Naples. Compromis 
dans les troubles de 1848, il passa deux annles 
en prison et fut banni en 1850, au moment 
mime ou Tun de ses oplras, Caterina di Cle- 
ves, remportait un rlel succes. U se rendit 
alors a Glnes, puis a Paris et a Londres. 
Enfin, il s'ltablit comme maitre de chant a Bru- 
xelles, ou la direction du Conservatoire Tap- 
pela en 1871 aux fonctions de professeur. II fit 
alors exlcuter plusieurs grandes oeuvres de 
musique d'lglise ainsi que, au Conservatoire 
mime, un opera biblique intitull Hiob (1884). 
C. a publil une Methode de chant. 

Chiavette (Chiavi trasportate, * clefs trans- 
posies »), nom que les musicologues modernes 
ont donnl aux clefs transnosles, en usage 
dans le courant du xvi* s. On employait a la 
place des ch fs ordinaires (a. ) ou bien celles qui 
naussent d'une tierce la signification de la por- 



bydC 



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UNIVERSITY0F CALIFORNIA 



190 



CHICKERING AND SONS — GHIFFRE 



i 



tee (b. , C. superieure), ou bien celles qui l'abais- 
sent d'une tierce (c, C. inferieure): 




g ^iir^ 




I gg J j ^grjS iS 



Les C. sont une indication pour le directeur 
charge de fixer l'intonaiion du morceau : la pre- 
miere, c. superieure, reclamant la transposition 
dune tierce maj. ou min. au grave ; la second e, 
c. inferieure, la transposition dune tierce maj. 
ou min. a l'aigu. On comprend qu'ainsi les 
chanteurs se bornent a lire les intervatles de la 
notation par rapport a une tonique transposed. 
Autrement dit, en se servant de notre terra in o- 
logie moderne : la C. superieure indique que la 
ligne de notes en question doit etre executee 
com me si elle 6tait prec£dee de la clef habi- 
tuelle, mais avec 3 dieses ou 4 bdmols (la maj. 
ou la temol maj. a la place d'ut maj. ; fa diese 
min. ou fa min. a la place de la min.) ; la C. 
inferieure (plus rare), que cette meme ligne 
doit etre executed com me si elle 6tait preceaee 
de la clef habituelle, mais avec 4 dieses ou 3 
b£mols (mi maj. ou mi bemol maj., ut diese 
min. ou ut min., a la place d'ut maj. et la min.). 
On chantait par consequent les notes en ques- 
tion a peu presa la hauteur qu'aurait eue la no- 
tation, si au lieu des C. on avait fait usage des 
clefs habituelles; mais la C. reglait, comme au- 
jourd'hui I'armure de la clef, la disposition des 
tons et des demi-tons de I'echelle transposes. 
Comme, en outre, la transposition reelte a la 
quinte inferieure (au moyen du b place" a Tar- 
mure su r la ligne du si) etait d'un usage si- 
neVal, et que le f? s'employait aussi avec les 
deux sortes de C, on avait, mal^re* 1'apparence 
du contraire, la possibility de faire executer un 
morceau dans presque toutes les echelles trans- 
posies et d'indiquer la tonalite d£siree au 
moyen des clefs et du p. En effet, les clefs habi- 
tuelles, sans |?, correspondaient a notre ut maj. 
(resp. la min.), avec p, a fa maj. ; la C. supe- 
rieure sans j?, a la maj. (la bemol maj.), avec 
{;, a ro maj. (r£ bemol maj.); la C. inferieure 
nans |?, a mi maj. (mi bemol maj.), avec {?, a 




qurf dans la pratique. Le choix dune autre clef 
qua la clef habituelle n'impliquait pasnicessai- 
romnnt I'emploide laC, il n'avait sou vent d*au- 
trt* but que d^vlter I'usage de lignes suppte- 
mitntnirea, en raison de l'6tendue de la partie 
(fill flftvalt «Hr<» notde. Frequemment aussi, Tem- 



ploi de la clef de sol sur la 2 rae ligne poor la 
partie superieure indiquait une transposition a 
la quinte superieure (= sol maj.), par opposi- 
tion a I'armure |? pour celle a la quinte infe- 
rieure ; le fa diese (au lieu de fa naturel) etait 
alors Bous-entendu, c'est pourquoi, lorsque la 
clef de sol etait employee pour 6viter simple- 
ment le trop grand nombre de lignes supple- 
ment* ires, on etait oblige de placer a rarmure 
un f? sur la ligne du fa. La G. semble avoir fait 
son apparition au moment ou se perdit l'nsage 
de la Musica ficta (v. ce mot), notation confuse 
des modes ecciesiastiques transposes d f un ton 
au grave ou a l'aigu mais sans indication com- 
plete des dieses ou des bemols necessaires a la 
transposition. 

Chickerlng and Sons, ceiebre fabrique 
de pianos a Boston (et New-York), la plus an- 
cienne de l'AmeVique, fondee en 1823 par Jonas 
C. (p6 a New Ipswich [Newhampshire) enavr. 
4796, m. a Boston le 8 dec. 1853). Jonas C. 
etait le ills d'un forgeron, fit un apprentissage 
d'6beniste et s'essaya seul d'abord a la cons- 
truction des pianos. II tronva ensuite, en 1833. 
un commercant capitaliste qui s'associa a lui. 
Les perfectionnements au'il apporta a la cons- 
truction du cadre m&allique imagine par Sa- 
muel Babcock ont fait epoqne. La maison a 
passe ensuite aux mains des trois file de J. C. : 
Thomas-E. Ch. (m. en 1871), C.-Frank Ch. et 
George-H. Ch. Ch. rivalise avec Stein way, de 
New- York, dans la construction d'instruments 
dont le son est d'une beaute incomparable. Le 
jury de 1'Ei position Internationale de 1867, a 
Paris, decerna a la fabrique C. le premier prix, 
et son representant, Frank Ch., fut nomine 
chevalier de la Legion d'honneur. Plusieors 
directeurs de cette maison ont ete presidents 
de la « Handel and Haydn Society * (v. ce titre). 

OhifF rage, v. basse chiffreb et clef har- 

MONIQUE. 

Chiffre. Le c. est employe en musique dans 
des acceptions tresdiverses : — 1. Dans lesta- 
blatures de luth, de guitare et d'autres instra- 
ments (v. tablature), comme indication de 
doigte, c.a-d. comme note. — 2. Dans la 
basse chiffr6e (qui ne fut a 1'origioe qu'une 
tablature d'orgue italienne), comme indication 
d'intervalles, autrement dit pour representer 
des accords. — 3. Dans les traites d'harmonie, 
depuis Gottf. Weber, les c. romains servent a 
designer les degres de la gamme et, par lews 
dimensions (I, i, etc.), le mode de 1'accord de 
trois sons qui repose sur chacun d*enx (v. har- 
monie). — 4. L'auteur de ce dictionnaire, 
M. Hugo Riemann, donne aux c. arabes et ro- 
mains une signification nouvelle, dans leehif- 
frage qu'il emploie a la place de la basse chif- 
free (v. clef harmonique). — 5. On a voulo, a 
diverses reprises, remplacer entierement notre 
notation usuelle par une notation chiffree (cf. 
souhaitty, j.-j. rousseau); cette notation chif- 
free n'est pas sans utilite, lorsqu'on se borne 
a Temployer pour l'enseignement elementaire 
du chant dans les ecoles enfantines (cf. na- 
torp), car elle represente chaque modulation 
comme une simple transposition de la tonalite. 
analogue en ceci a l'ancienne solmisation,aTec 
ses muances (cf. aussi tonic solfa). La majeor 
est aussi bien represente par les c. 1 2 3 4 5 6 
7 1 qu'ul majeur ; mais il est natoreUement 
indispensable d'avoir des signes specianx pour 
les changements chromatiques. Ce fut HetB- 
roth (v. ce nom) qui trouva le seul vrai moyen 



by \j 



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UNIVERSITYOF CALIFORNIA 



CHIFOKIK — CHINOIS ET JAPONAIS 



191 



d'eviter, dans l'enseignement scolaire, les com- 
plications de la transposition telles que les 
offire noire notation usuelle. Mais le fait que 
de nonveaux dlfenseurs de la notation chiflr£e 
<cf. Fr.-J. Kunkel, Das Tonsystem in Zahlen, 
1877 ; etc.) surgissent encore ici et la, prouve 
que Ton n'a pas encore bien compris les qua- 
lity extraordinaire* de la notation sur la por- 
tfe. Cf. Salomon 2. — 6. Dans le doigte des 
instr. a archet, des instr. a vent en bois, etc. 
et dans celui du piano, en Angleterre, le c. 1 
signifie l'index, 2 le majeur, H l'annulaire, 4 
I'aoriculaire. Cf. doigt£. 

Chtfonle (cyfonie), mot vieux francais, cor- 
ruption de Symphonic, nom de la vielle (v. ce 
mot) que Ton rencontre encore dans le cou- 
rant du xv« s. 

Child, 1. (Chylde), compositeur anglais, en 
1400 env., dont on trouve dift'e>entes oeuvres a 
Oxford, dans le Cod. Bodlej. Selden 26. — 2. 
William, organiste distingu£, Mus. doc. (Ox- 
ford), n£ a Bristol en 1606, m. a Windsor le 
23 mars 1607 ; fut nomm£ en 1636 organiste de 
la chapelle de St-George puissucc&ia, en 1661, 
a Ferrabosco, comme organiste de la Chapelle 
royale. C. a public des psaumes a 3 v. (1639 ; 
> ed. 1656) et Ton trouve quelques anthems, 
catches, etc. de lui dans les anthologies musi- 
cale* (Hilton, Barnard, Playford, Boyce, Ar- 
nold, Smith). 

Chilese, Bastiano, organiste italien aux 
env. de 1600, dont 1'anthologie de Rauerij ( Ve- 
aise, 1606) renferme une canzone instrumen- 
tal a 5 part, et deux a 8 part. 

Chllesottf, Oscar, m§ aBassano(Vicence) le 
12 jail. 1848 ; tout en faisant ses Etudes de droit 
fpromu D r jur. en 1871), s'est touiours occup£ 
de musique tant au point de vue de la pratique 
ou'a celui de la theorie et de Thistoire, puis a 
iini par se vouer entierement a Tart musical. 
C. cherche a remettre en honneur le luth anti- 
que ; il a donn£ sur ce sujet plusieurs confe- 
rences (Yenise, 1888 ; Rome, 1889 ; Trieste et 
ftdoue, 1895) dans lesquelles il a execute' sur 
llnstrument de Jepoque des oeuvres de luth du 
xn« s. Ses principales publications ayant trait 
a la musique, sont des transcriptions en nota- 
tion modern e ou pour piano et chant, avec 
prefaces, de di verses oeuvres profanes des xvi e , 
xyh* et xvin" s. : Capricci armonici sopra la 
Chitarra spagnuola del Conte Ludovico Ron- 
call [16921 (1881) ; Biblioteca di rarita musi- 
cali : I. Danses du xvi* s. extr. de Caroso, 
Nobilita di dame [1602] et de Trombone, 
Gratie d'amore [1604] (1883) ; II. Balli d'arpi- 
cordode Giovanni Kcchi [1621] (1884)- III. 
Ajfeiti amoro$i de Giov. Steffani [1624] (1885) ; 
IV. Intreccio Arianna de B. Marcello [1727) 
ir6d. p. piano, 1886) ; V. Orazio Vecchi, Arie, 
cantonettee balli 3-5 v. con liuto [1590] (1892); 
pais Da tin Codice tauten- Buck del Cinque- 
cento (1890), Lautenspieler des xvi. Jahrhun- 
derts, etc. (1897), Canzonette del secolo xvi. ad 
una voce ctm accomp. di pianoforte, ricos- 
Mtite delta bttavolatura di liuto (1896), et 
<ipelques essais int£ressants d'histoire et a'es- 
ui&ique : I nostri maestri del postal o, Note 
biooraphiche... da Palestrina a Bellini (1882), 
Sulla Lettera-critica di Benedetto Marcello 
cmtro Antonio Lotti (1885), Di Giov.-Batt. 
Betardo edel sua Thesaurus harmonious (1888, 
ed. franc, augm. par H. Welter, 1901), Sulla 
melodia popolare del Cinquecento (1889), Suite 
gamme e sum tuoni di combinaztone (1898), 
yote circa alcuni liutisti italiani (1902). C. a 



by Oc 



donne en outre de nombreuses Etudes specia- 
ls a la « Rivista musicale » : Di Dans Nevoid- 
ler e di una antica intavolatra tedesca t etc. 
(1898-1901) ; aux « Sammelb. der I. M. G. » : 
Delia tcala arabo-perxiana e indu (1902), 
Francesco da Milano (1903) ; a la c Revue 
d'hist. et de crit. mus. » : Chansons francai- 
ses du xvi* s. en Italie (1902) ; aux « Annales 
du Congres de Rome a : Airs de Court raccolte 
net Thesaurus harmonicus de Besard (1903). 
C. a donn£ en outre de nombreux articles a la 
« Gazetta musicale di Milano ft et a la « Rivista 
musicale italiana ». 

ChlUton, musicographe anglais, de 1375 a 
1420 env M auteur d'un traits en anglais sur 
le faux-bourdon et sur les trois sights (manu- 
res de lire) du d£chant, en Angleterre (reprod. 
par Hawkins, Gen. hist. II, 227 et s.). Cf. 

FAUX-BOURDON. 

Chlnols et Japonals. La culture musicale 
des Chinois est, comme leur civilisation tout 
enti£re, plus ancienne que celle d'aucun peu- 
ple de r Europe* Seule celle de l'Egypte (v. ce 
mot) peut peut-6tre prltendre remonter a une 
6poque plus lointaine encore. Les Chinois ont 
depuis des milliers d'ann£es une theorie des 
rapports des sons, bas£e sur une 6chelle de 
quintes, tout comme le syst&me pythagoricien. 
Au debut, une s£rie de quatre quintes suffit 
pour expliquer les formules mdlodiques de cinq 
sons : 

fa — ut — sol — re — la 
L'£chelle primitive de cinq degr£s (pentatoni- 

3ue) ignore les rapports de demi-tons, elle est 
ite anhlmitonique : 

ut. re., fa. sol. la., ut. re'. 
Mais Tsay-Yu passe pour avoir introduit vers 
Tan 1500 av. J.-C. deja l'usage des demi-tons, 
et l'ensemble du systeme de quintes, a douze 
degr£s, ne tarda pas a £tre complet, ainsi que 
le prouve le king (instrument trfcs ancien, 
compost de lames de pierre sonores) avec son 
6chelle chromatique repartie en deux series de 
tons entiers : 

uttt rejk fa sol la si, etc. 
ut re mi fajt solji si\? ut 

En d£pit de ce syst&me complet, de vieilles 
melodies pentatoniques (musique sacr£e) se 
sont conservees jusqu'a nos jours. Bien plus, 
la facture et raccord des instr. de musique de 
la Chine et du Japon, influence par elle, sont 
entierement basis sur le systeme pentatonique. 
Cf. Koto, Samiseng, Birra, Scho. Les ouvra- 
ges les plus importants sur la musique des 
Chinois sont les suivants : P. Amiot, Memoires 
sur la mus>que des Chinois (1779) : van Aalst, 
Chinese music (1884) ; K. Eniel. The music of 
the most ancient nations (1864); Wacener, 
Ueber die Theorie der chinesischen Musik 
(« Mitt. d. deutschen Gesellsch. f. Ostasien », 
1877) ; Muller, Ueber japanische Musik (ibid., 
1874); D. Brauns, Traditions japonaises sur la 
chanson, la musique, etc. (1890) ; P.-T. Pig- 
got, The music and musical instruments of 
Japan (1893) ; A. Dechevrens, Etude sur le 
systeme musical chinois (« Sammelb. der 
I. M. G », II, 485) ; O. Abraham et v. Horn- 
bostel, Das Tonsystem und die Musik der Ja- 
paner (ibid., IV, 302). Cf. aussi Wallaschek, 
Anfanae dei* Tonkunst (1908) ; H. Riemann, 
Ueber japanische Musik (« Mus. Wochenblatt », 
1902)et£i6/togr. exotica deG. Knosp(S. I. M-, 
1911). S. Isawa, directeur de TAcad^mie de mu- 
sique de Tokio, a public un recueil d f ancienne 

Original from 
UNI VERSITY OF CALIFORNIA 



IC 



192 



CHINTZER — CHlKUR 



musique japonaise pour koto seul ou pour une 
voix avec ace. de koto (Tokio, 1888 ; en nota- 
tion europeenne et en notation japonaise ori- 
ginate), et L. Laloy prepare un recueil d'airs 
p. le k'in ou luth chinois, transcr. de la tabla- 
ture : K'in pou. 

Chlntzer, Giovanni, compositeur, proba- 
blement d'origine italienne, dont on im prima 
a Paris, vers 1754, un grand nombre de Sona- 
tes a trois (a 2 V. et B. c. ; op. 1-3, 7, 8, 11), 
des symphonies a 4 part. (op. 6), des duos p. 
flute ou violon, des sonates et des pieces p. vio- 
lon avec basse. Quelques oeuvres de musique 
d'eglise et des airs avec ace. instr. sont con- 
serves en manuscrit a Dresde et a Vienne. C. 
est en outre l'auteur de 6 ope>ettes (1731-1742) 
et de 2 oratorios. 

Chlostri, Luigi, l'alto du a Quatuor floren- 
tin » de Jean Becker (v. ce nom), n& a Florence 
en 1847, m. dans la mdme ville le24 oct. 1894; 
6tait un pedagogue tres eatime dans sa ville 
natale. 

Chlpp, Edmund-Thomas, ne* a Londres le 
25 dec. 1823, m. a Nice le 17 dec. 1886 ; orga- 
niste remarquable, occupa diverses situations 
en Angleterre, en Ecosse et en Irlande, jus- 
qu'au jour ou, en 1867, il fut nomm£ organiste 
et maftre de chapelle a la cathedra I e d Edim- 
bourg. C. a 6crit 2 Tedeum, un Service, un 
Gloria (p. voix d'hommes), un oratorio (Mob), 
une idylle biblique (Naemi), un livre de pieces 
d'orgue, des oeuvres chorales de petites di- 
mensions et un recueil de musique d'eglise 
(Music for the Church service). 

Chlroplaste (grec, « qui forme la main »), 
appareil invente par J. -Bernard Logier, a Lon- 
dres (brevete en 1814), destine, dans le jeu du 
piano, a empeeher l'abaissement du poignet, 
tout en favorisant l'attaque perpendiculairea la 
touche. Le c. a souleve de nombreuwes discus- 
sions. II a &t£ imite par Stopel, simplifie* par 
Kalkbienner (1830, guide-main) et par Herz 
(1835, Daktylion), et repris,r£cemment encore, 
avec divers perfection nements, sous la forme 
du Handleiler (guide-main) de Bohrer. Mais 
sous aucune de ses transformations ou adapta- 
tions (Fingerbildner de Seeber), le c. ne reus- 
sit a avoir un succes durable ; il fut chaque 
fois bientot mis ad acta, car l'eleve pour le- 
quel de tels expedients sont nlcessaires, re- 
tombe dans Terreur passee, aussitot que Taide 
mecanique est supprimle. Un bon ma it re sera 
toujours le meilleur des c. 

ChKarra, v. guitare et cithare. 

Chitarrone (ital. «grande guitare », a gui- 
tare* basse »), Tun des gros mstr -basse des 
xvn« et xvin e s., de la famille du luth et dont 
on se servait pour l'execution de la basse chif- 
fre*e. Les cordes d'acier en elaient pinches au 
moyen d'un plectre. Cf. th£orbe. 

Chladni, Ernst-Florens-Friedrich, n6 a 
Wittenberg le 30 nov. 1756, m. a Breslau le 
3 avr. 1827; £tudia le droit dans sa ville natale 
et a Leipzig, fut promu D r jur. en 1780 et pro- 
fessa a Wittenberg. Mais, apres la mort de son 
pere (professeur de droit), il s'adonna entiere- 
ment a lVtude des sciences naturelles, dont il 
s'e~tait deja beaucoup occupe en amateur. Les 
sciences et surtout l'acoustique lui doivent des 
decouvertes importantes ; il g'occupa particu- 
lierement des vibrations des plaques ae verre 
et des figures speciales, reguhereseten forme 
d'£toiles, que prend une couche de sable depo- 
see a leur surface, lorsqu'on les frotte avec un 
archet. Ces Ggures portent aujourd'hui encore 



byG< 



IC 



le nom de C. II const misit aussi deux instru- 
ments : Yeuphone (harmonica a baguettes* de 
verre) et le clavicylindre (piano a baguettes 
de verre), qu'il presenta un peu partout dans 
une se'rie de conferences scientiliqnes. Ses prin- 
cipaux Merits sur l'acoustique sont les suivants: 
Die A kustik (1802 ; 2* e*d. 1830 ; en francais sous 
le titre : Traite d'acouslique, 1809) ; Neue Bei- 
trdge zur A kustik (1817) ; Beitrdge zur prakti- 
schen Akustik (1821); Kurze Uebersicht der 
Schall-und Klanglehre (1827). Quelques autres 
ouvrages anteYieurs sont de moindre impor- 
tance : Entdeekungen uber die Theoriedes Ulan- 
grs (1787) ; Ueber die Lonaitudinalschwingun- 
gen der Saiten und Stdbe (1796) ; ainsi que 
diverses communications dans des revues : 
« Musikalischer Monat»schrift », de Reichardt 
(1792), « Neue Schriften der Berliner Natur- 
forscher » (1797), « Magasin, etc. », de Voigt, 
t Annalen », de Guilbert (1800) et « Allg mu- 
sikalische Zeitung », de Leipzig (1800-1801). Cf. 
W. Bernhardt, E.-FL-Fr. C. (1856); F. Melde, 
Ueber C. s Leben und Wirken (1866, avec un 
catal. chronol. des ouvrages de C.) et V. Kohl- 
schutter, E.-Fl.-Fr. C. (1897). 

Cticeur (grec X^P ^ danse, ronde ; all. Chor). 
1. L'union du chant etde la musique etaitchei 
les anciens Grecs chose constante et sous-en- 
tendue; les gym noddies (chants de gymnas- 
tes), les pyrrhiques (danses guerrieres), les 
hyporchemes (pantomimes) de rantique Sparte 
gtaient comme les danses au moyen age des 
danses chanties. Le chant en 6tait naturelle- 
ment a Tunisson et Taulos qui Taccompagnait 
iouait la m^me melodie. De m^me, les ch. des 
lyriques doriens (Simonide, Pindare, Bacchy- 
lide), lesdithyrambes et les ch. qui en sont issus 
dans la trag^die, la com^die et les satyres 
6taient toujours des chants a Tunisson, accom- 
pagnls de figures de danses. Par centre les 
chants des rhapsodes, les nomoi agonistiques 
des citharodes, les chants d f amour et les chan- 
sons a boire des poetes lesbiens ^taient pour 
une voix seule. — 2. Les plus anciens c. de 
l'eglise chretienne chantaient, comme les c. 
antiques, toujours a Tunisson, ou a r octave. Le 
terme de choral (qui vient bien de t chores ») 
n'a done rien de commun, au ddbut, avec Tides 
de polyphonie ; il indique simplement que la 
m^lodie etait chant^e par plusieurs voix a la 
fois. — 3. C'est seulement a l'avenement de la 
polyphonie que le mot de ch. prit sa significa- 
tion actuelle, par laquelle on entend une reu- 
nion de chanteurs group^s en vue d'une exe- 
cution artistique d'enserable. Du x f au xii* s. 
la distinction se sera ^ tab lie entre les divers 
registres (voix d'hommes graves et aigues, voix 
d'enfants graves et aigues), afln de permettre 
Tex^cution des difle* rentes parties de roRGANns 
(v. ce mot). Les compositeurs de musique pro- 

Sortionnelle du d^but du xii' s. ^crivaient deja 
es triples, et des quadruples, c.-a-d. des mor- 
ceaux pour trois ou quatre voix indejpendaiites. 
Les voix de femmes (abstraction mite des c. 
de nonnes qui, sans doute, chantaient les mf- 
mes c. p. voix egjiles que les moines, mats 
transposes a Toctave sup^rieure) semblent 
n'avoir pu s'introduire dans les c. d'eglise que 
dans le courant du xvn* s. ; mats il va de soi 
qu'elles participaient a l'execution des c. pro- 
fanes, des danses ch an tees. Sur les divers re- 
gistres de la voix humaine, cf. soprano, alto, 
t£nor, basse. On distingue, selon la composi- 
tion du c, des c. pour voix Agales (c. d'hom- 
mes, c. de femmes ou d'enfants) et des <:. 

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CHOIR ORGAN — CHOPIN 



im 



xixtes. Un double-choeur (v. ce mot) est g£n6- 
nlement compost de deux c. a quatre parties. 
- 4. Les Allemands donnent le oom de c. 
[Char) : a) aux cordes du piano correspondent 
a ODe meme touche (zwetchorig, dreichoriq) % 
a chacun des groupes de deux cordes a Tunis- 
son dans le luth ou le theorbe ; b) aux tuyaux 
d'un jeu mixte de Torgue repondant a une 
mime touche ; c) a un groupe d'instruments 
de meme timbre, ma is de dimensions et de 
diapason di fie rents, v. accord 3. 

Choir organ (angl.), nom que Ton donnait 
prirnitivement en Angleterre a un petit orgue 
comprenant tres peu de jeux forts et destine a 
acrompagner les choeurs. De nos Jours le c. o. 
correspond, dans un orgue a trois claviers, a 
uotre positif, tandis que le grand orgue s'appelle 
great organ et le clavier des bombardes swell 
organ. 

Chop, Max (pseudonyme : Monsieur Char- 
les), n£ a Greussen (Thuringe) le 16 mai 1872; 
fat eleve a Sondershausen et recut de bonne 
heure des lecons de musique, mais fit des etu- 
des de droit. II ne s'occupa exclusivement de 
musique qu'a parti r de 1*85, fut ofabord feuil- 
letoniste (Berlin, 1885-1888), puis critique mu- 
sical a Neuruppin et a partir de 1902 de nou- 
veau a Berlin. C. a ecrit : Zeitgenossische 
Tondichter (1888-1890, 2 vol.), F. Delius (1907), 
des analyses de poemes symphoniques de Liszt, 
de drames musicaux de Wagner, de Bungert, 
etc., et des romans. Gomme compositeur, il a 
flit executer des lieder, des ballades, deux 
concertos de piano, etc. Sa femme, Celeste, 
nee Grcenevelt, est une pianiste de talent. 

Chopin, FRftDtiRic-FRAKgois, Tun des pia- 
nistes les plus remarquables de tous les temps, 
compositeur d'oeuvres dedicates et originates 
pour son instrument, ne a Z&azowa-Wola, pres 
de Varsovie, le 22 fevr. 1810, m. a Paris le 17 
oct. 1849. Son pere, un Francais immigre* (peut- 
etre cependant lui-m£me dorigine polonaise), 
Nicolas C, Tut successive men t pr£cepteur des 
enfants de la comtesse Skarbek, puis maftre 
de francais au LycSe de Varsovie (1810), et en- 
fin a I'Ecole militaire de cette mdme ville ; sa 
mere, Justine Krzyzanowska, eltait Polonaise. 
A Tige de neuf ansdlja, C. se faisait entendre 
en public et admirer com me enfant prodige. II 
eotpour ma U res un Tcheque, Albert Zvwny, et 
Joseph Eisner, le directeurdel'Ecole de musi- 
que de Varsovie. Aussitot apres qu'il eut achev£ 
son lycee, en 1827, C. parut pour la premiere 
fois en public com me pianiste, a Varsovie, puis 
il donna en 1829, a I'OpSra de Vienne, deux 
« academies » dont le succes fut considerable. 
Les deux Rondos, op. 1 et op. 5, avaient paru 
entre temps et lorsque, en 1830, C. quitta sa 
ville natale, il eta it en possession de la virtuo- 
sity la plus parfaite. 11 se rendit a Paris, apres 
avoir donne sur son passage des concerts a 
Vienne et a Munich. G. parut alors a l'horizon 
arustique, semblable a un m£teore qui ne brille 
do plus vif eclal que pour s'eteincfre au bout 
d'un temps tou jours trop court. Son education 
artislique etait completement achevee lorsquil 
arriva a Paris, et il avait de"ja en portefeuille 
une grande partie de ses oeuvres, entre autres 
les deux concertos de piano. Les variations sur 
an theme de « Don Juan » (op. 2), aussitot pu- 
bliees, enthousiasmerent Schumann au plus 
haot degre\ et ce fut un jour de f£te que cdui 
ou C. arriva a Leipzig et s'y fit entendre. A 
Paris, C. trouva bien vite un cercle d'amis tels 
qu'il pouvait les desirer : Liszt, Berlioz, Heine, 



Balzac, Ernst, Meyerbeer, des hommes qui, 
tous, le comprenaient et lurent pour lui plus 
et mieux que d'insipides admirateurs. II de- 
vint, aussitot qu'il se fut presente comme pia- 
niste et compositeur, Tun des ma it res les plus 
recherche* et les plus a la mode dans la haute 
society parisienne. Malheureusement. la mala- 
die vint bien tot jeter un voile sombre sur son 
ame sensible, il est vrai, mais point melanco- 
lique du tout par nature. Les symptomes de la 
phtisie pulmonairedevinrent bien to t a la i mauls 
et C. dut se decider, en 1838, a faire une cure 
dans Tile Majorque. George Sand, pour la- 
quelle il avait une vraie adoration, l'accompa- 

fna et le soigna avec denouement, mais elle 
abandonna pendant les dernieres annees de 
sa vie* Le mal etait incurable et progressait 
rapidement. Au printemps de 1849 cependant, 
comme il semblait y avoir une legere amelio- 
ration dans son £tat, C. realisa un voeu long- 
temps caresse et se rendit a Londres, ou il 
donna plusieurs concerts. Sans s'inqui&er de 
sa sante, il accepla invitation sur invitation, 
alia meme visiter l'Ecosse et rentra a Paris 
dans un £tat de complet epuisement. II mou- 
rut dans le courant de l'automne ; le Requiem 
de Mozart, selon qu'il en avait exprime le de- 
sir, fut execute pendant la cer^monie funebre 
et sa tombe fut creusee au Pere-Lachaise, non. 
loin de celles de Habeneck, de Cherubini et de 
Boieldieu. Une plaaue commemorative de C.a 
6l6 place'e en 1880 dans l'eglise du St-Esprit, a 
Varsovie. Des monuments lui ont £t£ Aleves 
entre autres a Zelazowa-Wola (1894) et au 
Luxembourg, a Paris (17 oct. 1900). Enfin la 
ville de Varsovie (avec le monde musical entier) 
a fete briliamment le centenaire de la nais- 
sance du musicien (cf. Paderewski). C. fut un 
poete en musique d'une sensibility rare ; comme 
Heine en vers, il ecrivait, lui, en musique, tres 
librement et sans aucun souci des formules 
etablies par la tradition. Et ce n'est pas seule- 
ment dans son ensemble, mais j usque dans les 
plus petite details, que sa musique est neuve 
et originate ; il est le createur d'un genre par- 
ticulier, d'un style de piano que Liszt a adopte 
et repandu, sans le perfectionner reellement. 
Le style de C. ne pa rait pas plus susceptible 
de perfection nement que 1'auteur ne le fut lui- 
meme a partir de sa vingt ou vingt-deuxieme 
annee. Une ou deux fois, Schumann Ta copied 
dans de pet its morceaux ; on sait comment 
Liszt de son cote imitait la maniere d'improvi- 
ser de C, au point de faire illusion meme a 
ses amis intimes, — limitation permet de re- 
connattre tres aisement le style de C, mais 
elle reste, a vrai dire, imitation et rien de 
plus. II n'en faudrait point conclure que l'in- 
vention de C. soit bornee et restreinte a quel- 
ques procides speciaux ou a quelques tournures 
originales ; bien au contraire, e'est precisement 
dans la richesse des idees et la variety de la 
facture qu'il faut chercher la clef du raystere 
[ui entoure Tceuvre de C. — Les compositions 
te C. (cf. le catal. thematique pubiie en 1888 
par Breitkopf et Hartel) sont au nombre de86 
(dont 74 pourvues de numero d'op.), toutes 
pour le piano ou avec piano. Ce sont : 2 Concer- 
tos (op. 11, mi min, ; op. 21, fa min.), Krako- 
wiak (op. 14, avec orchestre), Fatitaisie sur 
Don Juan (op. 2, avec orchestre), Polonaise en 
mi bemol maj. (op. 22, avec orchestre), Fan- 
taisie sur des themes polonais (op. 13, avec 
orchestre), Duo coneertant pour piano et vio- 
loncelle (theme de « Robert-le-Diable »), In- 



1 



MCTfOKSAlRB DE MUSIQUE — 13 



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194 



CHORAL 



CHORALBUGH 



traduction et Polonaise pour piano et violon- 
celle (op. 3), une Sonate nour violoncelle (op. 
65), un Trio (op. 8, sol nun.), 17 Chants polo* 
nais p. une voix avec piano, un Rondo pour 
deux pianos (op. 73, ut maj.) ; puis, pour piano 
seul, a 2 ms.,3 sonates(ut min., si bemol min., 
si min.), 4 Ballades, 1 Fantaisie, 12 Polonai- 
ses, une Fantaisie-Polonaise (op. 61], 56 Ma- 
zurkas, 25 Preludes, 19 Nocturnes, 15 Valses, 
4 Impromptus, 3 Ecossaises, Bolero, Taren- 
telle, Barcarole, Berceuse, 3 Rondos, 4 Scherzi, 
3 series de variations, 1 Marche fun&bre, 1 
Allegro de concert et 27 Etudes de concert. — 
La vie de C. a £t£ racont£e d'une maniere tout 
a fait fantaisiste par Liszt (6d. francaise origi- 
nale, 1852, 4* 6d., 1890 ; angl. par W. Cooke, 
1877 et J. Broadbouse, 1901 ; all. par La Mara, 
1880), et en termes assez confus par M.-A. 
Schulz (Sulc, en polonais, 1873) tandis que Ka- 
rasowski (Chopin, sein Leben, etc. ; 2« ea. 1878; 
3« to. 1881 ; <§d. polon., 1882 ; angl. 1906), avec 
quelque insuffisance pour la p£riode de Paris, 
Niecks (Fr. Chopin as a man and musician, 2 
vol., 1888 ; id. all. par W. Langhans, 1889) etH. 
Leichtentritt (Fr. C., 1905, dans les « Beriihmte 
Musiker » de Reimann) ont fourni des biogra- 
phies critiques d'une conscience remarquaole. 
Cf. aussi El. PoirSe, Ch. (1906, dans « Les 
musiciens cel&bres 9) ; J.-W. Davison, An essay 
of the work* of Fr. Ch. (1849) ; Barbedette, 
Ch., essai de critique musicale (1861) • Enault, 
Fr. Ch. (3«eU, 1861); Moritz, Fr. Ch., sein 
Leben u. seine Brief e (2»&3L, 1878) ; A. Niggli, 
Fr. Ch. (1879) ; J. Schucht, Fr. Ch. u. seine 
Werke (1879) ; A. Audley, Ch., sa vie et ses 
oeuvres (1880, d'apr&s Karasowski) ; Ed. Gariel, 
Ch., la tradtcion de su mwtica (Mexico, 1895) ; 
Ferd. Hoesick, Chopin (biogr. polon., Varso- 
vie, 1903); J. Hunecfeer, Ch&pin, the man and 
his music (New- York, 1900); J. Kleczynski, 
Fr. Ch., de V interpretation de ses ceuvres 
(1880 [1906], avec de fines observations p£dago- 
giques de Ch. lui-mSme ; 6d. angl. par N. Ja- 
uotha, 1896 ; russe, 1897 ; all., 1898) ; J.-C. 
lladden, Ch. (1903, « Master-Musicians ») ; St. 
Tarnowski, Ch. (polon. ; exl. angl. par N. Ja- 
notha, 1906) ; Wodzinski, Les trois rontans de 
Fr. Ch. (* <*d., 1886); G. Petrucci, Epistola- 
rio di Fr. Ch. (1907) ; Miecz-Karlowicz, Souve- 
nirs inSdits de Fr. Chopin (1904) ; Kornelia 
Parnas, Maria [Ch. an Maria Wodzinska] 
(1910, facsimile dun album manuscrit) ; J. -J. 
Paderewski, Chopin (1910) ; Bern. Scharlitt, 
Fr. Ch. s gesammelte Brief e (1911) ; les Cho- 
pin-He fte de la « Musik », etc. 

Choral. 1. Chant cboral (cantus choralis, 
cantus planus), terme que les musicographes 
allemands identifient a celui de plain-chant. 
V. ce mot, Gregoire et Ambroise. — 2. Le 
Choral Protestant a un historique analogue a 
celui du plain-chant catholique. Luther, qui 
^tait grand amateur de musique, ne bannit de 
rdglise re7orm£e que le culte de la Vierge et 
des Saints ; il insista par ailleurs sur le role 
important que peut et doit jouer la musique 
arlistiquepoltphonique, dansle culte. II n*£tait 
mdme pas absolument oppose* a l'usage des 
textes latins ; mais s*il prit fa peine de traduire 
lui-m£me en allemand un certain nombre 
dhymoes latines, c'est qu'il se rendait bien 
compte de la puissance de penetration que la 
langue maternelle donne au chant populaire. 
II emprunta a ce dernier la mSlodie et se borna 
a adapter aux chansons profanes favorites des 
textes religieux. Quelques c, il est vrai, tel 



EM feste Burg, ont &\& composes expresse- 
ment pour r£gfise, uiais toujours en one forme 
tr&s simple ou se retrouvent la strophe, 1'anti- 
strophe et l'lpode des pieces de vers les plus 
populaires. Tous ces c. dlaient, an d£but, ac- 
compagn& dune riche polyphonie et vigoureu- 
sement rythmds. Mais le fait que, dans le coars 
du xvi« 8. d£ia, les fiddles se mirenta chanter 
la m£lodie a l'unisson devait forcemeat d^for- 
mer celle-ci et l'adapter aux besoins speciaox 
du chant des masses populaires. Ainsi s'intro- 
duisit dans le c. protestant ce mode de suc- 
cession de dur£es egales, produisant a vrai dire 
r impression non pas d'une disaggregation de 
groupemerits melodiques pr£c£demment recon- 
naissables, mais d'une application rigoureuse 
de rapports £l£mentaires > s'imposant avec une 
force analogue a celle qui, dans le chant am- 
brosien, s'est affirm6e k travers les si&cles. 
Cette particularity du c. protestant est a l'ori- 
gine de la puissance g6neratrice d'autres for- 
mes qui lui est propre, comme elle Pavait £te 
aux melodies populaires qui, jusqu'a l'interdit 
prononc£ pftr le Concile de Trente, avaient 
servi de t£nor a tant de messes et de motets. 
Ce fut tout d'abord le c. figure* (v. ce mot), 
sous ses aspects les plus divers, que I 'on vii 
surgir ; puis le c. plnetra peu a pen dans les 
grandes formes de la « Passion » en musique 
et des « histoires » des grandes fetes de P£glise, 

Sour atteindre enfin sa plus haute signification 
ans la « cantate » de Bach. Le c. devint ainsi 
Tun des £16ments essentiels du culte lutherien. 
Parmi les compositeurs protestants de musique 
deglise, qui ont particulierement enrichi le 
tr£sor du c, il faut citer : Luther, J. Walther, 
Georg Rhau, Martin Agricola, Nikolaus Sel- 
neccer, Johann Eeeard, Ehrhardt Bodenschatz, 
Melchior Franck, Heinrich Albert, J.-G. Ebe- 
ling, Thomas Selle, Johann Rosenmuller, Johann 
Cruger, Georg Neumark, Andreas Hammer- 
schmidt, Joh.-Rud. Ahle, Joh. -Hermann Schein 
et J.-S. Bach. On donne en Allemagne le nom 
de Choralbuch (v. ce mot) aux recueils de chants 
d*£giise harmonises, a l'usage des organ is- 
tes. Cf. von Winterfeld, Der evanqelische 
Kirchengesang (1843-1847 ; 3 vol.) ; Tucher, 
Schatz des evanaelischen Kirchengesangs im 
ersten Jahrhundert der Reformation (1848, 
2 vol.) ; J. Zahn, Die Melodien der deut- 
schen evang. Kirche am den Quellen ge- 
schopft (1887-1893) ; Wolfrum, Die Entstehung 
und ersie Entwickeluna des deuUchen eva*g. 
Kirchenliedes in musikal Beziehung (1890) ; 
E.-E. Koch, Gesch. des Kirchenliedes u. AV- 
chengesanges(&6d., ,8 vol.: 1866-1876) : Fischer, 
Kirchenlieder- Lexikon (1879; suppl., 1886): 
Schoberiein, Schatz des liturg. Chor-und Ge- 
meindegesanges (3 vol., 1&5-1872) ; Kara- 
merle, Encyklopddie der evang. Kirchenm. 
(4 vol., 1888-1895). - 3. L^lise r«orm& 
n'admit que longtemps apr&s realise luth6- 
rienne le chant des chorals ou cantiques, et ce 
fut en Suisse que commenca le mouvement, par 
la publication de 50 psaumes traduits par Cle- 
ment Marot, pourvus de melodies par Louts 
Bourgeois (1545) et harmonises plus tard par 
Claude Goudimel (v. ce nom), dont I'exemple 
fut bientot suivi par Guillaume Franc et Clao- 
din Lejeune. Cf. O. Douen, Cl&ment Marot et 
le psautier huguenot; etude litt., tnus. et 
bihliogr., Paris, 1878-1879. — L'Egliae angli- 
cane adopta, elle aussi, le chant des c. (psaumes 
a une voix) dans le courant du xvi« s. 
Choralbuch (all., «livre de chorals »), re* 



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CHORAL FIGURE — CHORON 



195 



cueil de chorals, gen£ralement harmonises a 
qmtre parties on simplement pourvus d'une 
basse chiiMe, a l'usage des organistes, pour 
raccompagnement du chant des fiddles dans 
T^glise protestante. Le nom deC.se rencontre 
pour la premiere fois en 1692, mais cela n'em- 
p£che de compter d6ja au nombre des a Choral- 
bucher > le recueil que J. Wallher fitparaltre 
en 1534, sous le titre : Geystlich Gesangk- 
Buchlein. J usque dans la seconde moitil du 
xvni« s, le recueil des chants d'dglise servait 
aosw de C, la mllodie £tant imprimle avec 
basse chiflr& au debut de chaque cantique. 
Les recueils les plus considerables de ce 
genre soot ceux de : Joh. Gruffer (v. ce nom), 
Praxis pietatis tnelica ; J.-G. E Deling, P. Gehr- 
hwrdfs Geistliche Andachten (1666-1667) ; puis 
au xyiii* s., l'6norme anthologie de Joh.- 
fiaJthasar Konig, Harmonischer Lie<*e* schatz 
(1 W *L, 1738 ; 2*» id. 1776 ; conlenant 2000 cho- 
rals pour 9000 textes difierents), 11 convient de 
noteraussi, parmi les plus importants C, ceux 
de: Doles (1785), J.-Chr. Kuhnau (1786), J.-Ad. 
Htller (1793), Joh.-H. Grosse (1796 [melodies p. 
le recueil de Freylinghausenf), C.-G. Umbreit 
(1811), Schicht (1819), J.-Chr.-H. Hinck (1829), 
C.-F. Becker (1844), Erk (1863), Kade (1869), 
Jakob et Richter (1873) et I. Faisst (1876). 

Choral figure (all. figurierter Choral). Au 
lien d'&lre simplement harmonist a quatre par- 
ties (ou a un plus grand nombre), note contre 
note, le choral sert sou vent de sujet, de cantus 
(irmuij a un travail contrapunticjue plus ou 
moios compliqu£ et donne lieu a diverges com- 
binaisons : a) le c. f. proprement dit. dans le- 
qne) toates les parties ou plusieurs dVntre elles 
ex&utent des contrepoints fleuris autour du 
choral pris com me can tusfirmus; b) le choral- 
CAsux,avecd£veloppement sous forme de canon 
soil de la m£lodie m&me du choral, soit des 
voix libres ; c) le choral-fugue, ou choral fu- 
gue, qui apparaft sous deux formes, comme 
fugue au-dessus d'un choral, servant de cantus 
firmut ou comme fugue ayant pour sujet un 
fragment du choral lui-m£me. Toutes ces for- 
mes du c. f. se rencontrent aussi bien dans la 
mosique vocal e que dans la musique instru- 
mental. Le c. f. proprement dit convient fort 
bien a raccompagnement des chants de l'as- 
serobtee, mats u a 6t& plus souvent encore uti- 
lise comme prelude *a un choral. Le plus 
grand mattre dans l'artdu c. f. $st £videmment 
J.-S. Bach ; mais on pent mentionner en outte : 
Samuel Scheidt, Joh.-Ghristoph Bach, Joh.- 
Mich. Bach, Pachelbel, Buxtehude, Georg 
Bohm, Gottfr. Walther, etc. 

Choralnote (all.), notation carree (v. ce 
mot). 

. Choralrythmus (all.), rythme de la nota- 
tion carree (v. notation carree). 

Chorea fronde, du grec xcfpog), 8vn - de 
danse chantee, d£signait particulierement TA1- 
lemande (Chorea germanica, dans M. Rey- 
mann, 1596) ou la Pavane (B. de Drusina, 1556). 
On la rencontre probablement pour la premiere 
fois chex Johannes de Grocheo (130U env.) et 
Robert de Handlo (1326). V. le titre suivant. 

Chorearum molllorum collectanea 
(Hecuhloedanseries), dansesi 4 v. (pa vanes, 
gaillardes, allemandes, branles, pass'emezzi, 
etc.), publi&s oar P. Phal£se, a Anvers (1583). 

Chor6grapnle (grec), la notation des dan- 
ses au moyen de signes conventionnels reprds- 
fentant les pas et les Evolutions. Elle fut em- 
ployee pour la premiere fois par Arbeau (v. ce 



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nom) qui lui donnait le nom d' « orch&ogra- 
phie ». Lefeuillet et Beauchamps introduisirent 
plus tard le terme de c. 

Chorley, Hekry-Fothergill, ne a B'ackley 
Hurst(Lancashire)lel5d&.1808, m. le 16 fevr. 
1872 ; critique musical de V « Athenaeum » de 
Londres (18&0-1868), se fit connaftre aussi comme 

Eoete dramatique, nouvelliste et auteur de li- 
retti pour des compositeurs anglais (Wallace, 
Bennet, Benedict, Sullivan, etc.). II 6tait tr&ses- 
tim£ pour son impartiality, quoique ses idees 
fussent parfois bien 6troites. Ses ouvrages ajj- 
partenant sp£cialement & la literature musi- 
cale sont : Music and manners in France and 
North-Germany (\8li, 3 vol.) ; Modern Ger- 
many music (1854, 2 vol.) ; Handel- Studies 
(1859 ; 2 livraisons seulement) ; Thirty years' 
musical recollections (1862, 2 vol ). Parmi ses 
oeuvres posthumes, citons son int£ressante au- 
tobiographic [Autobiography and letters) pu- 
blic par Hewlett (1873, 2 vol.) et National 
music of the world (1879). 

Choron. Alexandre- Etienne, n6 a Caen le 
21 oct. 1772, m. i Paris le 29 juin 1834 ; th&>- 
ricien 6rudit, £tudia la philologie, puis les 
mathematiques, mais se voua ensuite a la mu- 
sique et devint, au dire de F6tis, le th£oricien 
le plus 6rudit que la France ait poss£d£. En 
18fl, C. fut 61u membre correspondant de 
l'Acadlmie des Feaux-Arts, et charge* par le 
ministere de la reorganisation des maftrises. 
Peu apr£s, G. fut nomm£ directeur de la mu- 
sique des flgtes religieuses et autres, bien qu'il 
lui manquat un pen la routine de la direc- 
tion. Appell en 1816 k la direction de )'Op£ra, 
il provoqua la r^ouverture du Conservatoire, 
ferine 1 depuis Fannie pr^cddente, sous le nom 
d' c Ecole royalede chant et de declamation ». 
Cong^di^ sans pension (1817) a cause du trop 
grand nombre d'innovations qu*il tentait, C. 
Fonda et dirigea 1' « Institution royale » con- 
nue aussi sous le nom de « Conservatoire de 
musique classique et religieuse v. Cette insti- 
tution prit un grand dlveloppement, mais ne 
subsista que jusqu'4 la Revolution de juillet 
(cf. Niedekmeyer) ; sa chute causa la mort de 
C. Cf. Hipp. R6ty, Notice historiaue sur Ch. 
et son ecole (Paris, 1873) et la biographie de 
Ch. dans le « Duprez»de Elwart. Parmi lesnom- 
breux ouvrages de C, mentionnons particulie- 
rement : Dictionnaire historique aes musi- 
ciens, en collaboration avec Fayolle (1810-1811, 
2 vol. ; cf. J.-B. Rochefort, Compte-rendu, 
1811) ; Principes d'accompagnement des eco- 
les d'ttalie (1804) ; Principes de composition 
des ecoles d'haiie (1808 ; 3 vol. ; 2*« Edition 
1816, 6 vol.) ; Methode e'lementaire de musi- 
que et de plain-chant (1811) >; une Edition re- 
vue et augmentle du Traite general des voix 
et des instruments d'orchestre de Francoeur 
(1813) ; une Edition fran^aise des trails d'Al- 
orechtsberger (Grundliche Anweisung zur 
[Composition et Generalbassschule, 18l4et 1815 ; 
rSunis, 1830 ; ^d. angl. par A. Merrick, 1835 
[1844]) et de Aiopardi (Musico pratico, 1816) ; 
Mdthode concertante de musique a plusieurs 
parties (1817 ; son conservatoire ^tait bas6 sur 
cette methode), M&hodede plain-chant (1818), 
Liber chorahs tribus vocibus ad usum collegii 
Sancti Ludovici (1824), et enfin, un manuel 
lais8e* inachev^ (cf. Lafage) : Manuel complet 
de musique vocale et instrumental, ou Ency- 
clope'die musicale (1836-1838 ; 8 vol.). Diflferen- 
tes compositions de Ch. (un Requiem, un oplra, 
etc.) sont rest£es manuscrites. 

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196 



CHOUDENS 



CHROMATIQUE 



Choudens, importance maison d'ddition 
musicale, fondee a Paris en juin 1845 par 
Antoine de Choudens. La premiere publica- 
tion de C. fut une anthologie de plus de 200 
morceaux de chant parus sous le titre 1 canti 
d f Italia. A la mort du fondateur (1888), ce fut 
son fits Paul qui reprit le commerce. Le fonds 
de la ma i son C. est considerable : la plupart 
des oeuvres de Gounod et une quantite d*oeu- 
rresde Berlioz, Saint-Saens, Reyer, Offenbach, 
Godard, Bruneau, Lalo, Coquard, Audran, 
etc., etc. 

Chouquet, Adolphe-Gustave, ne* au Havre 
le 16 avr. 1819, m. a Paris le 30 janv. 1886; 
vecut en Amerique de 1840 a 1860 comme pro- 
fesseur de musique, et depuis lors a Paris ou 
il s'occupa de travaux historiques. En 1864, il 
obtint le prix Bo r din pour une histoire de la 
musique du xiv« au xviii* s., et, en 1868, le 
m&meprix pour un travail sur la musique dra- 
matique en Prance, qu'il publia en 1873, sous 
le titre : Histoire de la musique dramati- 
aue en France depuis ses originesjusqu'a nos 
tours. Des 1871, C. fut conservateur de la col- 
lection d'instruments du Conservatoire ; il en 
publia un catalogue en 1875 (2* ed., 1884). C. a 
ecrit en outre un Rapport sur les instruments 
de musique a I' Exposition de i818 (Paris, 
1880) et le texte de plusieurs cantates connues 
(entre aulres un Hymne de la Paix qui obtint 
le prix a l'Exposition de 1867). 

Christ. Wilhelm, ne* a Geisenheim le 2 aout 
1831, ra. a Munich le 8 fevr. 1906 ; philologue, 
de 1860 a 1902 professeur ord. a rUniversite' 
de Munich, a contribue a la connaissance de la 
musique byzantine par la publication d'une 
Anthologia qrseca carminum chrislianorum 
(1871, en collab. avec Paranikas) et de Bei- 
trage zur ktrchlichen Litteratur der Byzanti- 
ner (I. Hirmos, Troparion und Kanon. II. 
Veber die Harmonik des Bryennius), II a ecrit 
en outre sur des sujets se rapportant a la mu- 
sique antique : Metrik der Griechen und Ra- 
nter (1874 ; 2 e ed., 1879), Geschichte der 
griechischen Litteratur (1888, 3* e\l. 1898) et 
Grundfragen der melischen Metrik der Grie- 
chen (1902). 

Christian!, 1. Lise-B., violoncelliste dis- 
tingue^, nee a Paris le 24 d£c. 1827, m. a To- 
bolsk en 1853. Mendelssohn a e*crit pour elle 
la romance sans paroles bien connue, pour vio- 
loncelle. — 2. Adolf-Friedrich, pianiste et 
pedagogue, ne* a Cassel le 8 mars 1836, m. a 
Elisabeth, pres de New-York, le 10 fevr. 1885; 
partit pour Londres en 1855, et plus tard pour 
rAm^riaue, ou, apres des sejours plus ou moins 
prolongs a Poughkeepsie, Pittsbourg et Cin- 
cinnati, il se fixa definitivement a New- York, 
en 1877. Pendant les cinq dernieres annees de 
sa vie, il fut directeur dune * Ecole de musi- 
que », a Elisabeth. C. est Tauteurd'un ouvrage 
sur l'expression musicale : The principles of 
musical expression in pianoforte playing 
(New- York, 1886 ; en allemand, sous le titre de 
Datt Verstdndnis im Klavierspiel, Leipzig, 
1886). 

Cnrlstmann, Joh.-Friedrich. ne* a Lud- 
vigsbourg le 10 sept. 1752, m. a Heutigsheim, 
ou il etait membre du clerge' e*vangelique, le 
21 mai 1817 ; compositeur de musique deglise 
et de musique de cbambre. 11 a publie* un 
Element arbuch der Tonkunst (1782 ; 2 d * par- 
tic, 1790) ct, avec J.-H. Knecht, une Vollstdn- 
duje Sammlung vierstimmiger Choralmelo- 
dien ^1799). Cf. Krismann. 



Chroal (gr. colorations), v. [musique] grbc- 
que. 

Chromatisme, succession de deux oa trois 
formes d'un meme degre* de 1'echelle fonda- 
mentale, differeneie*eg par l'emploi des altera- 
tions (fl, fc X, W): 



P=* 



X 



f=^=f==^j^-^f — k^» 



X 



L'iotroduction dans la gam me diatonique (v. 
ce mot) de ces degr£s intermedial res, de ces 
« colorations », donne naissance a la gamme 
chromatique (v. ce mot) qui parcourt Toctave 
en une se>ie ininterrompue de demi-tons. On 
trouvera sous demi-ton les indications neces- 
saires sur la distinction qu'il y a lieu d'etablir 
entre le demi-ton diatonique et le demi-ton 
chromatique (petit et grand). Le c. est aocien 
et il a joue chez les Grecs de la periode clat- 
sique un role tres appreciable ; cf. [musique) 
grkcqub, V. Cependant les theoriciens de Fan- 
tiqutte attribuaient deja au genre chromatique, 
compart au genre diatonique, un caractere 
doucereux et pleura rd. C'est vers Tan 1300 
que le c. a p pa rait en Occident ou Marchettoa 
de Padoue (v. ce nom), en se placantau point 
de vue de la theorie de la solmisation, cherche 
a le definir comme pennutatio. Au xvi* s en- 
fin, les compositeurs de P^cole v£nitienne 
inauguree par Willaert (Vicentino, Rore, Ve- 
nosa ; cf. aussi P. Colonna et Casini) lui ao 
cordent une importance de plus en plusgrande 
dans la musique vocaie (cf. H Riemann, Hand- 
buch der M. G. IP, p. 442 et suiv.). Au violon. 
ce fut sans doute Biagio Marlni qui. le pre- 
mier, en 1626 (9« part, du Pass*emezzo) et 1829 
(2* sonate p. violon et basse), utilisa le c. 
d une maniere consequent^ tandis que let or- 
ganistes et les^ virginal isles ont tente peut-etre 
un peu plus tot quelque chose d 'analogue dans 
leurs transcriptions en tablatures des oeuvres 
vocales (cf. Max SeifTert. Gesch. der Klavier- 
musik, I, 67 et suiv. [P. Philips, Tomkios]). 
Cf. Kroyer, Die Anfdnge der Chromatik itn 
italienisctien Madrigal des xvi. Jahrh, (1908). 
Chromatique, qui a rapport au chroma- 
tisme, se dit : 1. dun intervalle forme par 
deux sons immeMiatement vbisins et issus d on 
m£medegre de Techelle Conale (v. chromatishe). 
— 2. d'une gamme, la gamme c, composeedet 
douze demi-tons du systeme tempore. Cette 
^chelle est notee de diverses manieret , sui>int 
la tonalite* et le mode dont elle « chromatise * 
la gamme diatoniaue. En majeur, la g. c. as- 
cendante est diesee, la g. c. descendante bf 
molisee, chaque son altere* ^tant considere 
comme une sensible du suivant ; toutefois, on 
pr^fere g^neralement, en descendant, la sensi- 
ble a labaissement c. de la quinte du ton, soil 
en ut maj. : sol. fajt. fa, au lieu de soL sot?. 
fa. En mineur, par contre, on utilise en moc- 
tant comme en descendant les alterations ba- 
bituelles de la gamme dite ra£lodique» soit en 
la min. : fa.fo% sol. so/jfdans un senscomine 
dans Tautre ; de plus, il ne viendra sans doatc 
a Tesprit de personne d'ecrire, en descendanj, 
la note sensible superieure de la tierce mi- 
neure : rep en la min. Quelques compositeun 
anciens (Mozart) aiment a remplacer dans b 
gamme c. ascendante, en majeur, la seconds 
la quinte et la sixte augmentees par la tierce, 
la sixte et la septieme mineures enhannoni- 



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GHRONOMETRE — CHRYSAXDER 



191 



ques ; le sens harmonique en est sou vent obs- 
corci. — 3. d'un genre, dans le systeme mu- 
lical, oppose* au genre diatonique et, chez les 
Greet anciens, aox deux genres enharmoni- 
qoes ; cf. [musique] grecque. — 4. d'un sys- 
toik qui tend a supprimer rechelle fonda- 
rneotale (v. ce mot), pour prendre comme base 
la division de 1'octave eh douze parties egales 
'syst&nechromatique TEMP^Rfe). Les partisans 
de ce systeme exigent, par example, que les 
touches inflrieures et superieures du piano 
aj lenient d*une maniere continue et qu'en ou- 
tre chaauetouche sup£rieure soit pourvue d'un 
dood special, non derive^ de celui d'une touche 
inferieure (cf. RohlederI, Vincent 2, Hahn 3, 
Sachs 2 et Loquin). Le mouvement en faveur 
de ce a$st£me s'accentua pendant un certain 
temps, an moment de la construction des pre- 
miere claviers chromatiques de P. von Janko 
♦?. ce nom). Mais aucune tentative de ce genre 
ne pent compter sur un succes durable, car la 

Sretendue simplification est une complication, 
a fait de 1'accroissement du nombre des va- 
lenrs premieres, etc. Cf. H. Riemann, Das 
chromatuche Tonsyttem (Prseludien u. Stu- 
dien, I, 1895). — 5. d'un instrument. Les 
instr c. sont ceux qui disposent dune echelle 
chromatique complete, autrement dit sur les- 
qoels on jpeut donner les douze demi-tons que 
comprend 1'octave du syst6me tempered On 
emploie ce terme surtout pour les instr. a vent 
en cuivre, munis de pistons (autrefois de clefs), 
par opposition aux instr. naturels, qui ne dis- 
posent quede l'echelle des harmoniques du son 
r&l le plus grave de leur tuyau. Cf. cor, trom- 

PETTE, CORNET, etc. 

Chronomdtre (grec, « qui mesure le 
temps t). v. Metronome. 

Cnronos protos(grec, « le premier temps «, 
c.i-d. la plus petite unite de temps), dans la 
metrique antique, dur6e de la breve, aur£e non 
pas absolue mais eminemment variable, sui- 
vant le mouvement. R. Westphal (v. ce nom) a 
tent* en vain et tres inutilement de faire pas- 
ser la conception du chr. pr. de la rythmique 
d'Aristoxene dans celle des th6oriciens moder- 
ns*. Cette conception avait deja disparu a l*6po- 
tniedes virtuosesde lantiquite classique, quatre 
uncles avant l'ere chreiienne. 

Ohrotta, Tun des plus anciens, sinon le 
phis ancien des instr. europeensa archet, deja 
roentionne par Venantius Fortunatus (609] dans 
le distique suivant : t Romanusque lyra plaudat 
tibi, Barbaras harpa,Grsecusachi)liaca, chrotta 
Britatma canit i. Ne pas confondre c. avec 
rotta (v. ce mot). V. crouth. 

Chrysander. Karl-Franz-Friedrich, ne a 
Labtbeen (Meckiembourff) le 8 juil. 1826, m. a 
Bergedorf, pr£s de Hambourg, le 3 sept. 1901 ; 
avait etudie la philosophic et pris son doctoral 
a Rostock, en 1852. Apr&s avoir change^ frequem- 
ment de domicile et v6cu assez longtemps en 
Anrieterre, C. s'^tait 6tabli a Hergedorf, pres j 
de Hambourg. Toute sa vie a ete* consacree a la 
glorification du g£nie de Haendel Sa disserta- 
tion d^ja, Ueber das Oratorium (1853), montre 
la direction que vont prendre ses etudes. L'Edi- 
tion monumentale des oeuvres de Haendel en 
100 vol. (1850-1894) est son ceuvre. Lorsque dis- 
parat, apr&s une existence aussi breve qu'illu- 
soire, la « Deutsche Haendelgesellschaft » qu'il 
avait fondee en 1856 avec G.-G. Gervinns, ce 
fat lui qui entreprit, seul, l'enorme travail de 
preparation des manuscrits pour l'imprimerie, 
lui qui, en majeure partie, se chargea de la gra- 



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vure et de l'impression. C. avait installe a cet 
effet une petite imprimerie, dans sa maison, a 
Bergedorf. Au dlbut, ce fut Gervinus, seul rests 
Gdele, qui supporta les risques financiers de 
l'entreprise. Plus tard, un subside annuel de 
mille thaler fut accord^ a cf tte csuvre par le 
roi Georges de Hanovre (1859 1866), puis par 
l'Etat de Prusse. Mais il est bien certain que 
sans l'£nergie etla tenacity de C. qui, apr&s la 
mort de Gervinus (1871), portait toute la res- 
ponsabilit^ de la publication, celle-ci a u rait et6 
interrompue au bout de quelques volumes. Des 
s&ours r&ter&et prolonged en Angleterrefurent 
necessai res, pour copier et pour collationner soit 
les autographesd 'oeuvres de Haendel conserves a 
Buckingham-Palace, soit les exemplaires ayant 
appartenu a H&ndel lui-mdme et qui, de la suc- 
cession de son fidele Chr. Schmid, avaient 
pass£ dans les collections de Victor Schoelcher. 
C. acheta du reste, en 1870, ces 150 volumes et 
bien d'autres choses qui avaient Fait partie de 
la bibliotheque personnelle de Haendei, pour 
le compte de la Bibl. de la ville de Hamboura. 
En 1894 encore, C. entreprit une nouvelle Edi- 
tion d'un choix d'oratorios prepares en vue de 
1'executton, et cette tache lui rut facilitee par 
la constitution, a Londres, sous le protectorat 
de l'imperatrice Frederic d'Allemagne, d'une 
« Neue Ha>ndel-Gesellschaft » qui acheta la 
grande Edition de C. Le venerable musicologue 
lui-meme put encore assister a quelques exe- 
cutions d*oratorios de Handel, avec Finstru- 
mentalion origmale (piano r£alisant la basse 
ehiffree, etc.) et avec l'adjonction « con forme 
au style » des ornements du chant. II faut ajou- 
ter cenendant qu'en pratiquant des coupures 
considerables, pour vulga riser plus aisement 
l'ceuvre de Hsendel, on a parfois d^passe la 
mesure. Cf. les rapports d£tailles de Em. 
Krause, « Monatshefle f. M. G. », 1904, 3-4; 
Fr. Vol bach, Die Praxis der Rsmdelauffuh- 
rung, 1899 (dissertation) ; II. Kretzschmar, 
Einige Bemerkungen uber den Vortrog alter 
Musik (Jahrb. Peters, 1900) et W. Weber, Er- 
lauterungen von Bmndels Oratorien in C.s 
neuer Uebersetzuna und Bearbeitung (Augs- 
bourg, Schlosser). A cote" des editions d'eeuvres 
et les completant en quelque sorte, se dresse 
la biographie de Hsendel dont C. publia deux 
volumes et demi, de 1858 a 1867, mais qui ne 
va que jusqu'a Tann^e 1740, et qu'il ne parvint 
pas a terminer. Max Seiffert a entrepris ce 
travail. D'autre part, C. a donne des etudes 
sp^ciales du plus haut int^rdt, soit dans les 
«Jahrbucher f. M. W. » (1863 et 1867), soit a 
T « Allg. Musikal. Zeitung » qu'il redigea de 
1868 a 1871 puis de 1875 a 1882 {Geschichte des 
Musikdrucks, 1879 ; Die Hamburger Oper [1678- 
1738], 1878 ; etc.). De meme que les « Jahr- 
bucher » furent les prlcurseurs de la « Viertel- 
jahrresschr. f. M. W. » fondle par C, Spitta 
et Adler, de meme les « Denkmaler der Ton- 
kunst » de C. sont les ancetres des « Denkmaler 
deutscher Tonkunst » qui parurent des 1892 
et dans le comite desquels C. siegeait du reste. 
On neut done bien afnrmer que la personnalite 
de C. est a Torigine des plus grandes entre- 
p rises qui honorent les sciences historiques, de 
nos jours, dans le domaine de la musique. Di- 
sonsenfin que C. publia en 1853, outre sa these, 
une brochure Leber die Molltonart in Volks- 
gesangen, en 1856 une edition des « CKuvres 
pour le piano » de J.-S. Bach et qu'il collabora 
il'« Allg. deutsche Biographie «, a la « Meek- 
lemburger Archiv f. Landeskunde » (1854, Musik 

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GHRYSANTHE DE MADYTE — CIMAROSA 



u. Theater in MecklemburgV a la « Vierteljahrs- 
schr. f. M. W. » (1891, L. Zacconi als Lehrer 
des Kunstgesangs : etc.), au c Peters-Jahrb. » 
(1895, Die Originalstimmen von Hsmdels Mes- 
sias), etc. Cf. le ne*crologe e*crit par G. Adler 
p. le « Bettelheims biogr. Jahrbuch » (1904). 

Chrysanthe de Madyte, archeveque de 
Durazzo (Oyrrachium), en Albanie, 6tait aupa- 
ravant(l815) professeur de chant eccl£siastique 
a Constantinople, rempla^a, pour les chants li- 
targiques de 1 Eglise orthodoxe, l'ancienne no- 
tation byzantine devenue tout a fait incom- 
prehensible, par une notation nouvelle mais 
u til ieant une partie des signes de l'ancienne 
(cf. Lampadarius). II est 1 auteur d'un traits 
intitule : Introduction a la th&orie et a la pra- 
tique de la musique eccldsiastique, etc. (Elaa- 

YwyTj , 1821 ; re'dige' en majeure partie par 

Anastase Thamyris), dpnt une seconde Edition 
parut, en 1832, sous le titre : Grande theorie 
de la musique composee par C. de Af., etc. 
(6£<upTjTtxov uiya.... ). Bourgault-Ducoudray a 
traduit en fran$ais, en collaboration avec E. 
Burnouf, un Abrege de la theorie de la musi- 
que byzantine, de Chrysanthe (v. Bourgault- 
Ducoudray, Etudes sur la musique ecclesias- 
tique grecq ue, etc.). 

Church-music, v. Barnard. 

Chute, ornement (v. ce mot) vieilli, qui s'est 
transform^ en appoggiature longue notee en pe- 
tites notes. Les anciens compositeurs frAn^ais 
pour le clavecin indiquaient la c. au moyen d'un 
petit crochet place" avant la note <* (d'Angle- 
bert 1689; Rameau) ou par un I trait in- 
cline" : >P 

Chvdla, Emanuel, n6 a Prague le l« r janv. 
1851 ; £leve, pour la musique, de Jos. Forster et 
de Fibich, est inspecteur des chemins de fer 
autrtchiens en m£ine temps que musicographe 
distingue (collab. de « Dalibor » et de « Poli- 
tik », auteur de : 25 ans de musiaue tcheque 
[1887, en tcheque]) et compositeur (Sinfonietta 
p. orch., quintette p. piano et archets, etc.). 
C. est membre de I' € Acad6mie-Francois-Jo- 
seph ». 

Chwatal, Franz-Xaver, n£ a Rumbourg 
(Boheme) le 19 juin 1808, m. aux bains d El men 
le 24 juin 1879 ; maltre de musique a Merse- 
bourg (des 1822) puis a Magdebourg (des 1835). 
II a ecrit un grand nombre d'ceuvres pour le 
piano (morceaux de salon et ouvrages a'ensei- 
gnement, parmi lesquels deux me'thodes), des 

?|uatuors pour voix d'hommes, etc. — Son 
rere, Joseph, 6tait facteur d'orgues a Merse- 
bourg (C. et fils). 

Chyblriski, Adolphe, musicographe polo- 
nais, n£ a Cracovie le 29 mars 1880; £leve du 
lycee et de rUniversit£ de sa ville natale, en 
meme temps aue, pour le piano, de Drozdowski, 
continua ses etudes a Munich (1901-1902, Sand- 
berger, Lipps, Christ, Wolfflin, Paul). II fut pen- 
dant quelque temps (1902-1903) professeur dans 
un lycee de Cracovie, mais s'adonna ensuite 
exclusivementa l'£tude des sciences musicales, 
sous la direction de Kroyer et de Sandberger, 
travaillant en outre, de 1905 a 1906, avec L. 
Thuille. C. publia depuis 1907 des « Contribu- 
tions a Thistoire de la musique polonaise » : 
Bogourodzica au point de vue de Vhist. de la 
mus (pol., Cracovie, 1907); devolution de la 
musiquepolonaise aux xwet xvi« s. (pol., Cra- 
covie, 1908) ; Die Beziehungen der pom. Musik 
zur deutschen bis zum xviir. Jahrh. (all., I. 



Cracovie, 1908). II a ecrit en outre : Chopin et 
Delacroix (pol., Lemberg, 1907); A proposdes 
me'thodes de classification des chansons popu- 
lates (pol., I. Lemberg, 1907) ; Rich. Wagners 
Meistersinger von Nurnberg (all., Varsorie, 
1908) et de nombreux articles dans les revues 
allemandes et polonaises. Depuis 1905, C. rend 
compte dans la « Zettschriu t de la S. I. M. 
des ouvrages de la literature musicale polo- 
naise. II prepare avec H. de Opienski une his- 
toire d&atll&e de la musique polonaise. 

Chylirtski, Andr&, compositeur polonais de 
l'ordre des Franciscains, aux env. de 1631; a 
publie en 1634 : Canones xvi (Anvers, chez B. 
Morette). 

Ciacona ( ital.), v. chaconne. 

Ciampi, Legrenzo- Vincenzo, ne a Plaisince 
en 1719 ; auteur de l't opera buffa » Bertoldo 
alia corta (Venise 1747, Plaisance 1750, Paris 
1753) qui servit si bien de modele a Favart (Ni- 
nette a la cour, Paris 1753) et a ses nombreux 
imitateurs (Hiller, Lottchen am Hofe, etc.)qu'il 
est en r£alite* Tun des cr£ateurs de Top^ra-co* 
mique francais et de lacomedie lyriqueft Sing- 
spiel ») allemande. C. pariit pour Londres en 
1748 et y fit executer quatre de ses operas jns- 
qu'en 1762. En tout, C. a ecrit, de 1737 a 1773, 
23 operas (6 p. Naples, 10 p. Venise, etc.). On 
a conserve de lui, en outre, de la musiqoe 
d*6glise manuscrite (Messe, Tedeum) et des pie- 
ces instrumentales imprime*es (6 concertos de 
violon, op. 6 ; 6 concertos d'orgue, op. 7 ; 12 
sonates a trois a % V. e B. c, op. 1 et 2 ; 10 se- 
nates de violon avec B. c, op. 5 et 6 et des so- 
nates p. le piano). 

Clconla, Joannes, originaire de Lieje {de 
Leodio), 6tait chanoine, compositeur et theori- 
cien a Padoue vers 1400. On conserve a Fer- 
rare le manuscrit de son traite* De proportion 
nibus, et Ton trouve des compositions de loi 
dans les Cod. : Home, Urbin. 1411 (une chan- 
son a 3 v.) ; Bologne, Lie. fil. 37 (18 pieces); 
ibid. Bibi. de rUniversit^^i6(12id.);Oiford. 
Can. misc. 213 de la Bibl. Bodleiana (3 id.). 
Wolf (« Geschich. der M. N. », II, N' 30) et H. 
Riemann (« Handbuch der M. G. > II *, p. 89 
et suiv.) ont public une ballade a 2 v. (maisqni 
e^tait probablement a 3 v. en canon) : Dolce for- 
tuna ; Wolf (ibid., N° 31) encore un O amma 
Christ i qui fait d£ja pr^voir le style de Dunsta- 

Clfrai Antonio, ne* dans les Etats de TEglise 
en 1575, m. a Lorette en 1638 env. ; ^leve de 
Palestrina et de Nanini, fut d'abord orcaniiie 
du College allemand a Rome, puis maitre de 
chapelle a partir de 1613 a Lorette, et de!633 
a St Jean -de- Latran, a Rome. C. fut un des meil- 
leurs compositeurs de l'ecole de Rome ; toote 
une s^rie d'oeuvres imprimees ont 6t6 conser- 
v^es et nous en fournissent la preuve : 2 livre* 
de messes de 4 a 6 v. ; 7 livres de motets de 2 
a 4 v. (avec b. c.) ; des motets de 2 a 8 v., des 
Scherzx sacri (!) de 1 a 4 v. ; des motets et des 
psaumes a 12 v. Des Scherzi et des Airs de 1 
a 4 v.. avec cembalo ou chitarrone, des Madri- 
gali, Ricercari e Canzonette francesi p^orrne, 
sont conserves en ^d. origin, de 1600 a 1638. 

CKlea, Francesco, n6 a Pal mi (Calabre)en 
1867 ; auteur de ptusieurs opeVas (Gina* Naples 
1889 ; Tilda, Florence 1892; L'Arlesiana, Mi- 
lan 1897 ; A dnenne Lecouvreur, Milan 1908 ; 
Gloria, Milan 1907) et de quelques autre* ceo- 
vres. 

Cimarosa, Domenico, ne" a Aversa (Na^e&> 
le 17 d^c. 1749, m. a Venise le 11 janv. 1801; 



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OINBLLI — CLARI 



199 



fits d'un magon, devenu tot orphelin, fr&iuenta 
!'6cole des pauvres des Minorites, k Naples. Le 
P. Polcano, organiste de la congregation des 
Franciscains, lui donna les premieres lemons 
de musique puis le fit entrer, en 1761, au Con- 
servatoire Santa Maria di Loreto (Manna, Sac- 
chini, Fenaroli, Piccini). En 17T2, C. fitses de- 
bate en donnant au theatre de Fiorentini, k 
Naples, Le Stravaganze del conte, et quoique 
Paesiello fut alors a Tapog^e de sa gloire, C. 

Sarvint rapidement a se cr^er un nom a cote 
e lui. II ecrivit, en 1779, pour Rome, Ulta- 
liana in Londra, et vecut alors tantSt a Na- 
ples, tantot a Rome, composant ses operas, sui- 
vant la coutume, dans la locality ou ifsdevaient 
Stre executes. En 1781, il donna un opera dans 
cbacune des villes de Rome, Venise, Turin et 
Vicence, et continua de meme pendant plusieurs 
ann^es. De brillantes propositions l'engag&rent 
a se rendre.en 1789, a St-Petersbourg, ou, au- 
paravant (1777 a 1784), Paesiello avait fourni a 
rOp6ra italien la pi u part de ses nouveautes. II 
cboisit la route de Florence et de Vienne, et fut 
accueilli partout sur son passage avec les plus 
grands honneurs. II ne put cependant suppor- 
ter long temps le climat de la Russie et revint, en 
1792 deji, a vienne ou on Fetitvolon tiers retenu 
pour to uj ours. C'est la que C. a ecritsonouvrage 
te plus celebre, II Matrimonio segreto, dont le 
sacc&s, sans precedent, depassa celui de tous 
ses autres operas. « Le Mariage secret » fut 
aussi joue a Maples (1793), ou il eut soixante- 
sept representations consecutives etfutsuivi de 
plusieurs autres ouvrages, parmi lesquels il 
faut men tionner sur tout Astuzie feminih » 1794) . 
C. prit part a la revolution de 1798 a Naples, 
rat fait prisonnier, puis condamne& mort: mais 
il fut gracie et mis en liberty par le roi Ferdi- 
nand. II s'embarqua pour Vemse, dansl'inten- 
tion de retourner en Russie, mais il tomba ma- 
lade et mouruta Venise, empoisonne. disait-on. 
L'opinion publique accusant le gouvernement 
de meartre, il fallut, pour dissiper les bruits 
malveillants, une declaration officielle du m£- 
decin prive de Pie VII, qui r&sidait a Venise, 
declaration constatant la mort naturelle (abces 
intestiaaux) de C. — C. a ecrit 75 operas, plu- 
sieurs messes (2 Requiem) , 5 oratorios (Judith, 
Le Triomphe de la religion, etc.), 10 cantates 
dramatiques, et 105 morceaux de chant deta- 
ches, composes pour la cour de Russie. 11 Ma- 
trimonio segreto apparaft, aujourd hui encore, 
de temps a autre au repertoire des meilleures 
scenes ; la musique en est, selon nos idees ac- 
tuelles, tr^s simple, mais d'une grande frai- 
chenr et pleine d'humour. Un buste excellent 
de C, execute par Canova, sur l'ordre du car- 
dinal Gonsalvi, a ete place au Pantheon, a Rome, 
entre ceux de Sacchini et de Paesiello. Cf. P. 
Cambiasi, Notizie sulla vita e suite opere di D. 
C. (1901); J. Mantuani, Catalogue de Imposi- 
tion de Vienne p. le centenaire de C. (1901, avec 
une biogTaphiede C. par R. Hirschfeld) ; F. Po- 
lidoro, La Vita e le opere di D. C. (1902, dans 
les € Atti deir Accademia Pontiniana », vol. 32). 
Cinelll (ital.)i syn. de piatti — cymbales. 
Cirri, Giovanni- Battista, violoncelliste, ne 
a Forii vers 1740 ; fils du maftre de chapelle 
Ignazio C. (12 so nates d'orgue, op. 1), vecut 
longtemps a Londres puis rentra en Italie. C. a 
ecnt beaucoup de musique de chambre : sona- 
tes p. violoncello, op. 3, 5, 7, 11, 15; duos n. 
2 tcelles, op. 8, 12 ; concerto de vcelle, op. 9 ; 
senates a trois (2 Vc, B. c), op. 4; trios p. instr. 
a archet (V., Via, Vc.) y op. 18 (Venise, 1791); 



quatuors, op. 10 (Ft., 2 V., B. c. et 2 V., Fa, 
B. c.),iS(2V., Via, Vc), 17 (id.). 

CIs (all.), =. ut§ ; cisis = ut X. 

Cistre, v. Cithare. 

Clthare (gr. Kithara), le plus important des 
instr. a cordes en usage dans la musique ar- 
tistique de la Gr£ce antique (cf. [musique] greo 
que vi). Le crouth (v. ce mot), 1'ancien instr. 
celtique a cordes, est de forme analogue a la 
c, mais il etait employe tantot comme instr. a 
cordes pincees, tantot comme instr. k archet. 
C'est du nom grec de la c. que sont derives les 
noms de guitare (chitarra), chitarrone et 
zither (qu'il est preferable de ne pas traduire 
par a), v. ces mots. 

CKole. v. Zither. 

Clvltate, Antonius de, dominicain de Civi- 
dale (Yenetie), ecrivit vers Tan 1400 quelques 
ceuvres qui sont consents : a J Florence, 4 1 
chanson a 4 v., Longtemps, Cod. Pane. 26 ; a 
Bologne, 5 pieces. Cod. SI du Lie. filarm. et 
2 pieces, Cod. 2216 de la Bibl. de l'Universite 
(Wolf en a ex trait un Et in terra pax a 3 v., 
pour sa a Gesch. d. M. N. », II, N 9 72) ; a Ox- 
ford, Cod. Canonici misc. 213 de la Bibl. Bod- 
leiana. 

Clzot, v. Cheri. 

CI. | abr. pour clarinette (clarinetto). 

ClaSs, Paul, v. Coutagne. 

Clagget, Charles, ne a Londres en 1755, 
m. dans la raeme ville en 1820 ; violoniste- 
compositeur (duos de violons), s'est fait con- 
naftre par ses experiences int&ressantes dans 
le domaine de la facture instrumentale (orgue 
pourvu de diapasons mis en vibration par 
rrottement [cf. adiaphone], combinaison de 
deux trompettes en r£ et en mi bemol. 

Clairon. 1. G. d'ordonnancb, instr. encui- 
vre, naturel, dont la perce est si large qu'elle 
rend possible remission du son fonda mental. 
II est generalement en sify, rarement en ut, 
et donne les harmoniques de sift ou ufl, jus- 
qu'au son 8 (sift ou uP). Le c. est le type pri- 
raitif du bugle (v. ce mot) ; il est en usage 
dans la plupart des arraees, pour les signaux 
d'infanterie. — 2. C. ou Cjjuun (all. Oktav- 
trompete ; ital. Clarino ; angl. Clarion), jeu 
d'orgue, trompette de 4\ 

Clamer, Anoreas-Christoph, cantor de la 
cour de rarchev£que de Salzbourg, publia en 
1682 a Salzbourg des sonates de chambre : 
Mensa harmonica 42 varioribus sonatis ins- 
tructa vii in partes sen tomos t 4 aut 2 v. 

Claplsson, Antoine-Louis, ne a Naples le 
15 sept. 1808, m. a Paris le 19 mars 1866 ; vint 
en France apr&s 1815, et travailla d*abord Thar- 
monie avec H. Sonnet, a Bordeaux, ou il fut 
premier violon au Grand -Theatre. II entra en 
1830 au Conservatoire de Paris (Habeneck, 
Reicha) et fit partie de Porchestre aes Italiens 
et de celui de TOpera. C. fut nomme membre 
de rinstitut en 1854, de preference a Berlioz 

3ui se presentait en m6me temps que lui. II 
evint en 1861 prof, d'harmonie et conserva- 
teur du mus^e instrumental au Conservatoire. 
11 avait vendu a TEtat sa collection d instru- 
ments, dont le catalogue pa rut en 1866, sous 
le titre : Collection de sifflets, etc. C. a ecrit 
unequantite considerable d^uvres sans valeur 
(21 operas-comiques et opere ttes [La Promise, 
1854 ; La Fanchonette, 1856 ; etc.], environ 200 
romances, etc., etc.). 
Clari, Giovanm-Carlo- Maria, ne a Pise en 
"~\ m. vers 1745 ; ei^ve de Colonna a Bolo- 



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200 



CLARINETTE 



fne, maitre de chapellea Pistoie. des 1712, a 
crit un op£ra pour Bologne : II savio deli- 
rante, 3 oratorios et de la musique d'£glise 
remarquable (messes, psaumes, Requiem), 
Tedeum, Siabat Mater, ttymnes, etc. [manus- 
crits]). Mais c'est surtout par ses Duettie Ter- 
zetti da camera* op. 1 (1720) [et d'autres res- 
t£s manuscrits] qu'il a acquis une reelle 
c61£brite\ 

Clarlnette (ital. Clarinetto, dimin. de Cla- 
rino [v. ce mot] ; all. Klarinetfe ; angl. Clario- 
net ou aussi Clarinet), 1. Instr. a vent en bois, 
que Ton trouve dans tous les orchestres et 
toutes les musiques d'harmonie. II se compose 
d'un tuyau cvjindrique dont la colonne d'air 
est mise en vibrations au moyen d'une anche 
simple, battante, fixee a la partie infeVieure de 
('embouchure en forme de bee (le bee de la c). 
Cf. Instr. a vent. La c. est un instrument 
« quintoyant », c.-a-d. dont le son saute, par 
une plus forte pression du sou file, non pas a 
I'octave, mais a ladouztdme.(quinte redouble) ; 
tous les sons pairs de la s£rie des harmoniques 
lui font d£faut (v. harmonie). L'agenceoient 
des trous et des clefs en est pour cette raison 

Elus cornpliqu6 quecelui de la (lute et du haut- 
ois, dans lesquels il n'y a que l'espace d'une 
octave a fournir, au moyen du raccourcisse- 
ment du tuyau. Le quintoiement est facility 
par un petit trou (recouvert d'une clef), perce* 
a l'endroit ou se trouve le noeud de division de 
la colonne d'air en trois parties £gales. Joh.- 
Christoph Denner (Nuremberg, vers 1690) 
trans forma en clarinette, par cette invention, 
I'ancien chalumeau fran^ais dont le jeu 6tait 
restreint au registrc grave. La presque iden- 
tity de l'aulos (v. ce mot) des Grecs anciens 
avec la clarinette n'a ete prouv^e que tout r£- 
cemment (cf. Riemann, nandb. der M. G., 1, 
1 p. 96 et suiv.). L'ancien chalumeau avait neuf 
trous, £tait accord^ en fa maj. et donnait une 
Echelle diatonique de fa* a la 3 . On emploie 
aujourd'hui encore, dans les pieces p. c, le 
terme de chalumeau, dans le sens dottava 
bas&a, afin d'eviter les nombreuses lignes sup- 
plemeotaires qu'exigerait la notation des sons 
graves du registre dit de chalumeau (non quin- 
toyant). La c, elle, a besoin de 18 trous pour 
fournir une echelle chromatique complete 
(parce qu'il y a 18 demi-tons de la tonique a la 
douzi&me) ; 13 d'entre eux sont pourvus de 
clefs. Cependant la plupart des instr. moder- 
nes, perrectionn^s, ont de 15 a 20 clefs. U va 
sans dire que le jeu virtuose d'un instrument 
aussi complique' exige un art consomm£, ce qui 
explique que l'usage s'en repandit lentement 
au d£but. La c. donne une echelle chromati- 
aue dont l'e*tendue est de mi* a ut G , mais, tan- 
(fis que les sons les plus graves sont toujours 
bons, les plus aigus (au-dessus de sol % ) sont 
mauvais, d'une intonation difficile et criarde. 
Pour 6viter de faire jouer dans des tonalit^s 
tr£s £loign£es de la tonality naturelle de Ins- 
trument, on construit des c. de diflerents mo- 
doles, dans des tons diflerents, et tout d'abord 
en ut, si (7 et la (anciennement aussi en si na- 
turel), lesc. dites grand* s <:., seules employees 
dans rorchestre. Mais pour toutes les sortes de 
c, la tonality naturelle est not^e comme ut 
maj., autrement dit : mi* (son le plus grave de 
la c.) sonne pour l'oreillc sur la c. en ut 
i'C-Klarinette) comme mi*, sur la c. en si p 
(B-Klarinette) comme re*, sur la c. en la 
iA-Klarinette) comme ul £*, sur la c. en mi *? 



(Es-Klarinette) comme *o£ et sur la c. en re 
(D-Klarinette) comme fa tt*. Les c. accordtes 
plus haut que celle en ut, dites petites c. eo 
re\ mi \?, fa (vieillie) et la j?, dont le timbre est 
criard et per^ant, ne sont en usage (a de rares 
exceptions pres) que dans les musiques miii- 
taires ou, d'une maniere g£n£rale, dans les 
musiques d'harmonie ; elles y remplissent le 
m£me role que les violons dans rorchestre. II 
semble de nos jours que la c. en $i \? soit sur le 
point de refouler de rorchestre symphonique 
les autres especes de c. ; les perfection nements 
extraordinaires que Stadler, Iwan Muller et 
Klose* ont apportes a Tinstrument, en lui appli- 
quant en partie lem£canisme invents par Bohrn 
pour la flute, permettent en effet de iouer dans 
toutes les tonal it^s avec une puretS d intonation 
absolue. De plus, les ex cedents clarinettistes 
que possedent aujourd'hui la plupart de nos 
orchestres, ne se bornent pas a vaincre les dif- 
ficulles de la^ technique pure, ils transposed a 
vue sur la c. en si p ce qui est £crit pour c. en 
la ou c. en ut. Cependant il serait des plus re- 
grettables d'abandonner la c. en la, dont le 
timbre est d'une douceur remarquable ; e'est 
pourquoi nous croyons devoir recommander 
aux chefs d'orchestre d'exiger de rinstrumen- 
tiste qu'il prenne bien une c. en la, toutes les 
fois qu'elle est prescrite par le compositeur. — 
Font en outre partie de la famille des c. : a) la 
clarinette-alto {Altklarinelte, Baritonklari- 
nette) en fa et en mi )?, sonnant a la quinte 
inferieure des c. ordinaires en ut et en si j? ; 
elle n'a jamais atteint la vogue du cor de bas- 
set, aujourd'hui hors d' usage, mais different 
fort peu de la c.-altoen fa, cf. con de basset ; 
b) la clarinette-basse, sonnant a I octave 
grave de la c. ordinaire de m£me ton, g£n£ra- 
lement en si {?, plus rare men t en ut ou aussi, 
chez Wagner, en la. La c- basse a tout a fait 
le mdme timbre, intense et doux a la fois, que 
la c. ordinaire ; elle se distingue ainsi avan- 
tageusement du basson ; c) la clarinette-p£- 

DALE OU CLAR1NETTE-GONTREBASSE, invents par 

Fontaine -Besson (Paris), mais peu r£pandue.a 
cause de la dgpense excessive de forces qu'elle 
exige de l'instrumentiste, enorme instrument 
sonnant a I'octave grave de la c- basse et dont 
le timbre est beau coup plus agitable que celoi 
du contrebasson. — La c. n'a pris que peu a 

f»eu, au xviii* s. t la place qu'elle occupe dans 
'orchestre, et ce n'est qu'apr^s 1750 que les 
chapelles instrumentales eurent des clarinet- 
tistes attitr^s (Mannheim, 1759;. 11 est vrai 
u'en 1754 de*ja, a Paris, une symphonie de 
. Stamitz fut ex£cut£e avec c, et que les par- 
ties d'orchestre manuscrites de cette ^poque 
portent souvent 1'indication Oboi o clarinetti: 
mais les passages qui Ieur sont attribues ne des- 
cendent pas au-dessous du son le plus grave da 
hautbois, et ce sont les derniers repr^sentants 
de l'e'cole de Mannheim (Cannabich, Karl Sta- 
mitz et, dans ses derni&res oeuvres, Holzbauer) 
qui ont employ^, les premiers, la region grave 
de l'^chellr de la c. La symphonie en mi be- 
mol maj (1764) que Kochel a catalogue comme 
e'tant de Mozart (K. 18), est en re'alite' de K.-Pr 
Abel qui, le premier avec J.-Chr. Bach, pres- 
crivit expre^se'ment des parties de c. — Les 
plus c£leores clarinettistes anciens et modernes 
sont : Beer, Tausch, Yost, Lef&vre, Blasius. 
Blatt, Bsermann (p^re et tilsl, Berr, Val. Ben- 
der, Hermstedt, Iwan Muller, Klos^, Bach- 
mann, Blaes, Mnhlfeld, Schubert, Stadler, Mi- 



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CXARINO — CLA881QUE 



201 



mart etc. ; les methodes lee plus r£pandues, 
eellesde: Blatt. Bsermann (His), Berr, Iwan 
Muller, Klos^, Rob. Stark, etc. Cf. E. Antono- 
lioi, La retta maniera di scrivere per il cla- 
rinetto (1813) ; W. Altenbarg, Die Klarinette 
11904). 

1 Dans 1'orgue, on donne le nom de c. (angl. 
Clarionet)^ a un jeu d'anches de 8' et d'intona- 
tion plutot douce. Par contre, le Clarionet- 
Ftute des orgues anglaises est un jeu de fldtes 
a detni boucrul. 

Ctarfno, 1. en ital syn. de tromba y trom- 
pette, nom que Ton donnait autrefois, en Alle- 
ratiroe, k la trompette aigue employee en solo ; 
celfe-ci ne differait du reste de la trompette 
plus pave (Principal trompete) que par son em- 
bouchure plus petite. « Jouer du c. * (Clarin- 
blasen) n'est autre chose, dans Tart du trom- 
pette au siecle dernier, que jouer une partie 
de trompette aigue, de meme que jouer une 
partie de principal (Principal btasen) signiOe 
jouer une partie de trompette grave ; la partie 
de basse des morceaux pour plusieurs trom- 
pettes (basse qui revient en realite aux tim- 
btles!) prend le nom de toccato. La trompette 
mit autrefois une £tendue beaucoup plus 
grande a Faigu (jusqu'a re 5 ) que de nos jours ; 
nous ne prend rions plus aucun plaisir aux 
sons percants deson registre suraigu. Cf. Eich- 
born. Die Trompete alter und neuer Zeit 
1 1882) et Das alte Clartnblasen auf Trompeten 
1894). — 2. Nom du registre moyen de la cla- 
rinette (tf — til 5 ), produit par le quintoiement 
isaot a la douzieme superieure) de chacun des 
sons du chalumeau. Le nouvel instrument (v. 
curixbtte) prit a la fois le role et le nom de 
I ancien c. — tt. Dans Forgue, trompette de 4' 
(all. Oktavlrompete), v. clairon 2. 

Clark, 1. Jeremiah, compositeur anglais; 
etait en 1704 organ istede Chapel royal en meme 
temps que Croft, et se suicida le l« r d6c. 1707, 
a la suite d'un amour malheureux. C. fat le 
premier compositeur qui mit en musique lode 
a Ste-C4cile de Dryden (1607). 11 a aussi ecrit 
des anthems, des cantates, des Lessons for 
harpsichord or spinet t (1711). et, en collabora- 
tion avec Daniel Purcell et Leveridge. plusieurs 
operas, des entr'actes, etc. — 2. Richard, n£ 
a Datchet (Bucks) le 5 avr. 1780, m. le 5 oct. 
1856; frfcre lai au college St-George et au col- 
lege Eton, fut plus tard vicaire lai de Fab- 
baye de Westminster, puis vicaire du choeur 
de IVglise St-Paul. II s'est fait connaitre par 
quelques glees, anthems, etc., ainsi nue par 
des monograph ies (Reminiscences of Handel, 
1836; sur le « God save the king » ; sur l^ty- 
molofpe du mot t madrigal » ; etc.) et un traite : 
Reading and playing from score simplified 
'1838). C. a publie en outre un recueil de textes 
de glees, madrigaux, rondos et catches favoris 
(1814*. — 3. Rod- Fkederick-Scotson, composi- 
teur et organ is te remarquable, ne k Londres le 
Itinov. 1840, m. dans la meme ville le 5 juil. 
1883; eteve de Hopkins, Bennet, Goss, Engel, 
Pinsuti et Pettit, puis des conservatoires de 
Leipzig etde Stuttgart. C fonda a Londres, en 
1865, un College of Music, devint en 1867, a 
Oxford, Mus. Bacc., donna des concerts dorgue 
a r Ex position de 1879, a Paris, et publia des 
tpuvres p. orgue, p. harmonium et p. piano. 
— 4. Frederick-Horace [C.-Steinkjer], auteur 
d'un ouvrage intitule : Liszt s Offenbaruna. 
Schlussei zur Freiheit des Individuums (1907). 

Clarke. 1. John (C.-Whitfeld), n6 k Glou- 
cester le 13 dec. 1770, m. k Holmer, pr£s de 



Hereford, le 22 fiivr. 1836 ; eleve de Hayes a 
Oxford, fut successivement organiste a Ludlow, 
Armagh et Dublin (eglises St- Patrick et du 
Christ), quitta l'lrlande a la suite de la revolu- 
tion de 1798 et devint organiste et directeur 
des chceurs des colleges de la Trinite" et de St- 
John, a Cambridge. En tin* en 1820, il accept® 
un poste analogue a Hereford, puis se retira 
definitivement en 1833. II avait £te nom me 
Mus. Doc. a Cambridge en 1799, a Oxford en 
1810, et professeur de musique a 1 Universite 
de Cambridge en 1821. C. publia, de 1805 a 
1822, quatre volumes de Cathedral mvsic (ser- 
vices et anthems de sa composition) ainsi qu'un 
recueil de compositions religieuses de maltres 
modernes. II a ecrit un oratorio, La crucifixion 
et la resurrection, des glees, des melodies, etc. 
Ses arrangements pour piano et chant d'oeuvres 
de Hiendel et d'autres maitres sont connus. — 
2. Mason, auteur d'un ouvrage excellent : A 
Biographical Dictionary of Fiddlers (Londres, 
Reeves, 1895). — 3. James- Hamilton-Smee, n£ 
a Birmingham le 25 janv. 1840 ; occupa d'abord 
ditTerents posies dorganiste (entre autres a 
St- Pierre [South Kensington] ou il succedait, 
en 1872, a Sullivan), puis se voua a la carriere 
de chef d'orchestre et mena des lors une vie 
tres instable. II devint, en 1893, premier chef 
d'orchestre de Pentreprise theatraie de Carlo 
Rosa et il vit depuis lors a Londres. C. a ecrit 
la musique de scene de toute une serie de dra- 
mes de Shakespeare et d'autres auteurs, des 
operettes, des teuvres symphoniques (2 sym- 
phonies, 6 ouvertures, 1 concerto de piano), de 
la musique de chambre et un traits d'instru- 
mentation (A Study of the Orchestra, 1897). 

Clarone (ital.), grande clarinette, e.-a-d. 
cor de basset (v. ce mot) ou clarinette basse. 

Clarus, Max, ne* a Miihlberg s. l'Elbe, ou 
son pere etait directeur de musique de la ville, 
le 31 mars 1852 ; £leve de I'Institut royal de 
musique religieuse a Berlin (Haupt, Schneider, 
Loschhorn), occupa ensuite difteVents postes 
de chef d'orchestre. II fut en dernier lieu au 
Theatre Kroll (Berlin), puis au Theatre de la 
cour, a Brunswick, oil il a recu, en 1900, le 
titre de directeur de musique de la cour, etou 
il dirige en oulre plusieurs socie^es chorales. 
C. a ecrit des operas : Des Kfmigs Rekrut 
(Brunswick, 1889), Jlse (id. 1895), des ballades 
et des chieurs p. v. d'horames avec orch. et a 
cappella. 

Clasinq, Johann-Heinrich, ne a Hambourg 
en janv. 1*99, m. dans la m6me ville le 8 fevr. 
1836 ; auteur de plusieurs operas (Micheli und 
sein Sohn [une suite au « Wassertrager »] ; 
Welcher 1st der Rechte ?), oratorios (Belsazar ; 
Jephta) f o?uvres chorales ( Valet* Ijtiser)^ etc. 

Classical-Violin-Music (Augener et C'«, 
Londres), recueil de sonates en trio, de senates 
p. violon, etc., et B. c, pubises par Gustav 
Jensen avec la realisation complete de l'accom- 
pagnement p. le piano. On y trouve des (euvres 
de : Henry Purcell. Antonio Veracini, Fr.-Ma- 
ria Veracini, Gius. Torelli, Geminiani, Somis, 
Paganini,Senaill^, Tartini, Hiendel, J.-S. Bach, 
Vivaldi, Corelli, Leclair, Barthellmon, Boyce, 
L. Borghi, Fr. Benda. 

Classlque. On qualilie de c. toute ieuvre 
d'art sur laquelle la puissance destructrice du 
temps n'a pas de prise. Comme la preuve de 
cette quality ne peut etre fournie que par le 
temps lui-meme, il n'y a pas de c. vivants et 
tons les vrais c. ont pass^ en leur temps pour 
des romantiques, c.-a-d. pour des esprits qui 



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202 



CLAUDIUS — CLEF 



cherchent a s'aftranchir des regies dtablies et 
des formes traditionnelles. 

Claudius. Otto- Karl, ni a Sohland s. la 
Spree le 6 dec. 1795, m. a Naumbourg, ou il 
etait cantor du dome, le 3 aout 1877 ; auteur 
d'oeuvres nombreuses de musique d'6glise, de 
plusieurs operas (Der.Gang nach dem Eisen- 
hammer) i de lieaer, etc. 

Claussnltzer, Paul, ne" a Niederschona, 
pres de Freiberg, le 9 dec. 1867 ; e*leve du s6- 
minaire de Nossen puis du Conservatoire de 
Dresde. devint mature de musique, en 1889, au 
s£minaire de Grimma, en 1894 a celui de 
Nossen. C. a public des pieces p. le piano, 
des lieder, des chceurs, des preludes d*orgue, 
etc. 

Clauss-Szarvady, WiLHELMNE,neea Pra- 
gue le 13 dec. 1834, m. a Paris le 2 sept. 1907 ; 
eminente eleve de l'institut Proksch, vecut a 
Paris depuis 1852 et epousa en 1857 Fr. Szar- 
vady (m. a Paris le l« r mars 1882). Elle fut au 
nombre de ces interpretes classiques, pour les- 
quels la realisation aes intentions du composi- 
teur passe avant toute recherche d'effet per- 
sonnel. 

Clausula (iat. ; en all. Klausel), conclusion, 
terminaison, autrement dit cadence (v. ce 
mot). 

Clav6, Jos£-Anselmo, ne* a Barcelone le 21 
avr. 1824, m. dans la m§me ville a la fin de 
fe"vr. 1874 ; avait appris un metier, mais dut 
l'abandonner pour cause de maladie et se voua 
alors a la musique. Quelles que fussent les la- 
cunes de sa culture professionnelle, il parvint 
a une trds grand e popularity com me composi- 
teur de romances, de choeurs et de quelques 
« zarzuelas ». C. fut l'initiateur du chceur 
d'hommes, qu'ii organisa en Espagne (des 1851) 
sur le modele des « orpheons » francais. II 
organisa en 1860, a Barcelone, un premier 
concours qui r£unit 200 chanteurs ; en 1864, 
2000 chanteurs appartenant a 57 soci£t£s s*£- 
taient inscrits. Cf. Apeles Mestres, J.- A. C. 
(1876). 

Clavecin [Clavessin], v. Piano. 

[Les] Claveclnlstes de 1638 & 1790, re- 
cueil d'ancienne musique pour le clavier public 
par Jkan-Amed£e Lefroid de Mereaux (Rouen, 
1867) etqui renfermedes ceuvresde Frescobaldi, 
Chambonni£res, Purceli, Louis Couperin, Fran- 
cois Couperin, Dom. Scarlatti, Telemann, J.- 
S. Bach, Hrendel, Porpora, Marcello, Rameau, 
Schober 

Clavicembalo (ital.), v. piano. 

Clavicorde, v. piano. 

Clavlcylindre 9 v. Chladni. 

Clavlcytherlum, v. piano. 

Clavier (du lat. Clavis, v. ce mot ; all. Kla~ 
viatur, angl. Keyboard, ital. tastatura), ensem- 
ble de touches qui, actionnees, regissent le m£- 
cani»me de certains instr. (orgue, piano, vielle, 
jeu de timbres, v. ces mots) : ces instruments 
sont dits instr. a clavier. II existe des c. a 
mains et des c. a pieds; ces derniers portent 
gene*ralement le nom de p£daliers (v. ce mot). 
Tandis que le piano et quelques autres instru- 
ments moins repandus n'ont qu'un c, l'orgue 
en poss£de, suivant ses dimensions, de deux a 
cinq. Les divers c. correspondent chacun a 
des jeux sp^ciaux et les jeux analogues dans des 
c . dirt brents son t toujours intones d t (T£remment ; 
1'emploi simultand de tous les jeux de l'orgue 
sur un seul c. (grand orgue) se realise au 
moyen des pedales ou des registres d'aecouple- 
ment. Les noms des c. sont, dans les orgues a 



deux c. : le grand- orgue (all. Hauptmanual: 
angl. Great organ) et le positif (all. Nebenma- 
nual ou Oberwerk ; angl. Choir-organ) place 
au-dessus du grand orgue ; a trois c. : le grand- 
org pe, place au milieu, le positif (all. Ober- 
umrk; angl. Choir-organ) et le clavier des 
bombardes (all. Unterwerk ; angl. Swell organ). 
Lorsqu'il y a quatre ou cinq c, le quatrieme 
et le cinquieme sont disposes au-dessus du po- 
sitif ; ils s'appellent clavier de r&cit (all. So- 
loklavier) et echo (all. Echowerk, Fernwerk). 
L'etendue des c. de l'orgue comporte en gene- 
ral quatre octaves et demie (ut 1 a fa 5 ), les an- 
ciens instruments ne depassent pas Yut : ', a 
l'exceplion toute fois des orgues itahennes dont 
lesc. vont de so/- 1 , faA ou m£me ut- 1 a uM 
(six octaves ; cf. le tableau donne au root la). 

Clavljo del Castillo, Bernardo, &aitvers 
1588 organiste de la cour a Naples, professt la 
musique, de 1594 a 1604, k 'University de Sa- 
lamanque et mourut a Madrid le I"* fe>r. 1626. 
On n'a conserve de lui qu'un vol. de motets 
de 4 a 8 v. : Bernardi Glavixi del CasteUo 
in regia cappeila Sicula organici musici Mo- 
tecia ad canendum tarn cum IV, F, VI et 
V1I1 vocibus quam cum inslrumentis com- 
posit a. Romm apud, Alexandrum Gardanum 
MDLXXXVUL 

Clavis (lat. a clef » ; plur. claves), nom que 
Ton donna au debut aux touches de l'orgue 
qui, en fait, remplissent des fonctions analo- 
gues a celles d'une clef, puisqu'elles ouvrent a 
Fair l'entree des tuyaux. L' usage d'ecrire les 
noms des notes(lettres Aa G \ sur les touches cor- 
respondantes, usage repanau au x» s , fit bien- 
tot passer le nom de c. des touches aux notes 
elles-m£mes. Lorsqu'au xi«s. la notation alpha- 
betique fut simplified par le systeme des lignes 
horizontales et paralleles, et que quelques let- 
tres seulement furent maintenuescomme points 
de repere au d^but des lignes, ces lettres gar- 
derent le nom de c. (claves signatm, nose clefs * 
actuelles). Toutefois ce meme nom fut consene 
longtemps encore non seulemeut pour les tou- 
ches de l'orgue, mais pour celles de tous les 
instr. a ct clavier ». On appelait aussi c. lesciefe 
(all. Klappen) des instr. a vent. — Les Alle- 
mands donnent en outre, dans Torgue, le nom 
de c. (Balgklavis) a la barre ou sorte de p&lale, 
au moyen de laquelle on actionne les soufflets 
ordinaires. 

Clay, Fr^d^ric, ne a Paris de parents an- 
glais le 3 aout 1840, m. a Oxfordhouse Great 
Marlow (Londres) le 24 nov. 1889 ; fit son edu- 
cation musicale aupres de Molique a Paris et, 
pendant quelque temps, aupres de M. Haupt- 
mann, a Leipzig. II d£buta dans un cercle 
priv^ a Londres, en 1859-18G0, comme compo- 
siteur d'operas, avec deux petits outrages, mais 
il a donne depuis lors au Coventgarden toute 
une s£rie d'operas et d'op^rettes: Court and 
cottage(iW2), Constance (1865), Agesago(ld&), 
The gentleman in black (1870), nappy Arca- 
dia (1872), The black crook (1872), Babil and Bi- 
jou (1872 ; de mime que le precedent, en par- 
tie seulement de C.)» Cattarina (1874), Princess 
To to and Don Quichote (1875), The merry du- 
chess (1883), The golden ring (1883). 11 Scrivit 
en outre de la musique pour plusieurs drames 
et les cantates : The knights of the cross et 
Lalla Rookh. 

Clef. 1. (lat. Clavis; M. Schlussel; angl. 
Key). Lettre de l'alphabet musical, placee an 
commencement d'une port£e et qui assigne a 
chacune des notes son degr£ exact d'lllvatton: 



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CLEF HARMONIQUE 



308 



Clefde/a CM tut Ctefd'u/ CieCdut CMdesol 

1" ligne 3»« ligne 4«« ligne 

(basse) (soprano) (alto) (tenor) (violon) 

f c' c* c' g' 



* 



£ 



£ 



£ 



• 



Les quatre premieres de ces c. etaieot les c. 
habituelles de la musique vocale a cappella, au 
xvi* a. On employait en outre, du reste, la clef 
de/asur la 5* ligne (c. de sous- basse) ou sur 
la 9» ligne (c. de baryton) et la clef de sol sur 
lal" ligne (c. francaise de violon; dans les par- 
titions de Lully entre autres, mais aussi en 
Allemagne p. les parties de flute & bee). Au cla- 
vier, on utilisa p. la partie superieure et jus- 
que vers la fin du xviu« s. la clef d'ut 1™ ligne. 
Ed d£pit de son anciennet6 (xur* s.), ce n'est 

3oe tard que la clef de sol 2* ligne la remplaca 
efinitivement, Cf. au sujet des diffSrentes c. 
les articles speciaux. Des le d£but (x e -xi° s.), 
on choisit com me c. (claves signatm) les lettres 
qui marquaient la place des demi-tons dans 
1 echelle fondamentale, soit f = fa {mi-fa) et 
c = ut (si-ut) ; de plus, pour rendre I'execu- 
tant encore plus attentif a l'intervalle de de mi- 
ton, on colora les lignes sur lesquelles repo- 
saient les c. (le fa en rouge, Yut en jaune). 
D'autres lettres sont mentionnees au xur* s. 
dejacomme clave* signal m : r (gamma, pour no- 
tre toilet dd (re* 4 ), mais on ne les trouvequecon- 
curremment avec d'autres (r avec F, eta avec go) 
et leur usage ne s'introduisit jamais dans la 
pratique. Ce n'est guere qu' a partir du xv« ou du 
xvi« s. que I'emploi de la c. de sol devint fre- 
quent, d abord seulementcommesigne de trans- 
position des tons d'6glise a la quinte sup£- 
rieure, avec changement de fa naturel en fa ft, 
en sorte que le g marquait aussi la place du 
demi-ton. II en resulte que, lorsque le fa est 
touIu naturel (cf. chiavette), le g est aecom- 
pagne frequ eminent d 1 un p sur la ligne de fa, 
voire meroe sur les deux lignes de fa, sous une 

forme q L bien propre a induire en er- 

les lecteurs peu initios aux 

cularites de la notation pro- 

tionnelle. Par contre les ta- 

blatures (v. ce mot) utilisent deja couramment 

la clef de solan xvi« s., pour la notation du 

canlus et sans aucune idee de transposition. 

On la trouve alors sou vent en com- 

r— dd pagnie de dd : Aujourd'hui, l'usage 

— gg des seules clefe de sol s. la 2 e ligne 

et de fa s. la 4° ligne se genera- 
lise de plus en plus. Cependant, on note encore 
I'alto (viola alta) en clef du* 3 e ligne, le trom- 
bone-tenor en clef d'ut 4 # ligne, de meme 
que le basson et le violoncelle dans la region 
iigue. On pourrait evidemment se passer de la 
def d'ul 4« ligne, mais ce serait une crave er- 
reor que de sacriner a ce desir de simplification 
laderd'ut 3* ligne. Nous voudrions au contraire 
que meme l'enseignement elemen taire s'en oc- 
capat, a cause de son role dintermediaire cen- 
tral entre les clefs usuelles de fa et de sol : 

_q Restrtsindre I' usage de c. a 

- j t I* seuleclefde sol, pourvue 

^ff> ■ !" ■ - ^ d indices d'octaves (cf. Ste- 

jU. . . ^p&EZZ phani), va a fin contraire du 

I but poursuivi de la simpli- 
fication des partitions. La 
preuve en est faite depuis 
loogtemps par la notation « uniforme » des mu- 
wques militaires beiges oil la partie de tuba- 




m 



m 



contre basse a le meme aspect que celle de flute. 
Du temps de Bach, la clef d'ut 3« ligne etait 
encore cTun usage frequent pour les passages 
graves du violon. On rencontre meme parfois la 
clef de fa dans le sens de l'octave supeVieure 
aux violoncelles p. le violon et I'alto, maisseu- 
lement dans des passages d'une certaine am- 
pleur et a Funisson p. tout le groupe desarchets. 
Pour ce qui concerne les evolutions de la forme 
des lettres jusqu'a celle de nos clefs, v. les ar- 
ticles C, F et G. — 3. On donnait aussi ancien- 
nement le nom de c. (cloves) aux touches de 
l'orgue, du clavecin, de la vielle, etc. Cf. Cla- 
ws. — 3. (ital. chiave; all Klappe: ancl. Key). 
Dans les instr. a vent en bois, mecamsme au 
moyen duquel on ouvre ou Ton ferme a volonte* 
les trous qui en sont recouverts. Le systeme de 
clef a &6 applique* aussi aux instr. de cuivre : 
bucle a clefsf Klappenhorn; invent^ en 1770 par 
Kalbel, a St-Petersbourg),ophicleide, trompette 
in clefs (Klappentrompete; invent^een 1801 par 
Weidinger a Vienne) ; mais il fut rem place au 
bout de peu de temps par le systeme des pis- 
tons, blen plus approprie" au genre du groupe 
des cuivres (v. piston). 

Clef harmonique (all. Klangschlussel}, 
nom que Hugo Biemann donne dans ses ou- 
vrages theoriques a un mode nouveau de nota- 
tion abregee des accords, issue de celles de 
Gottfr. Weber et d'A. von CEttin^en. Ce sys- 
teme qu'il a developpe* et exclusivement em- 
!>loy^ met toujours une harmonie naturelle 
ace. parfait majeur ou min.) a la base de la 
conception d'un accord ; soit : ut 7 = ace. d'ut 
maj. (avec septieme min.), $&$ = ace. de sol 
maj. (avec septieme et neuvieme mine u res. 
mats sans la prime), etc. On emploie, dans la 
c. h. comme dans la basse chiffree, les chiffres 
1 a 10, mais les interval les, au lieu d^tre cal- 
culus a partir de la basse, le sont a partir de la 
prime de Tharmonie a laquelle on rapporte 
{'accord. Les chiffres arabes designent des ace. 
maj., les chiffres romains des ace. min. ; les 
premiers designent les interval les ascendants, 
les autres les interfiles descendants a partir 
dela fondamentale. La fondamentale elle-meme 
est simplement indiqu6e par le nom de la note 
(en franc. : ut, re, etc. ; en all. : c, d, etc.). 
Voici done les chiffres usit^s et leur significa- 
tion : 1 (!) fondamentale ; 2 (II) seconde maj. : 
3 (HI) tierce maj. ; 4 <IV) quarte juste ; 5 (V) 
quinte juste ; 6 (Vf) sixte maj. ; 7 (VII) sep- 
tieme min. ; 8 (VIII) octave (s'emploie excep- 
tionnellement, apres 9 [IX] par ex., a la place 
de 1 [I]) ; 9 (IX) neuvieme maj. ; 10 (X) dixieme 
maj. (exceptionnellement aussi a la place de la 
tierce). Tous les chiffres, a Texception de 1, 3, 
5 (8, 10) ou I, III, V (VIII, X), designent des 
intervalles dissonants ; seules, en effet, la to- 
nique, la tierce et la quinte font partie int£- 
grante de l'harmonie (maj. ou min.). Cf. har- 
monie. Les alterations chromatiques des 7 (10) 
intervalles fondamentaux 6nume>es plus haut 
sont indique'es par des signes speciaux : - 
hausse dela note, > Fabaisse d'un demi-ton. On 
he peut concevoir musicalement aucune « alte- 
ration ?» double, ni ascendante, ni descendante. 
L'acc. maj. (harmonie sup^rieure) s'exprime 

par le simple signe + , a la place de a; l'acc. 

min. (harmonie inferieure), par °, a la place de 

i 
in. Toutefois on n'emploie le signe + que par 

v 
opposition au °, ou lorsqu'il y a alternance avet v 



by \j 



*L 



\V 



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204 



CLEMENS — CLBMBKT1 



ce dernier : l'absence de tout signe indique 
fharmonie superieure du son donne*. Enfin, la 
presence de en i fires accessoires, arabes ou re- 
mains, dispense de l'emploi des sipnessp6ciaux, 
+ et •, pour le maj. et le min. La c. h. dont 
les indications sont liees a une tonality deter- 
mined diflere precis£ment en ceci du systeme 
des fonctions tonales (v. ce mot) que Rie- 
mann a inaugure' en 1893 et qui, d£livrant la 
signification harmonique de l'accord de toute 
consideration de hauteur absolue des sons, 
fournit un excellent procexle d'aoalyse harmo- 
nique et un moyen de d£velopper la faculte de 
conception des harmonies. Voici, par ex., com- 
ment se pr&entent les premieres mesures du 
prelude de « Tristan et lseult » dans les deux 
cas: 






3=3= 



-§£g£ 



CI- h. : ° mi 

Kouct. ton. : °T 



MI 

la v< 
S vii 



mt 7 



Cf. H. Riemann, Vereinfachte Uarmonielehre 
(Londres. 1893 ; 6d. angl. par H.-W. Bewe- 
runge, 1896 ; £d. franc, par G. Humbert, 1899; 
ed. russe, 1900), la 4* ed. du Bandbvch der 
Uarmonielehre (1901 ; Sd. franc., 1902 ; e*d. 
ital., 1906) et le Elementarschulbuch der Bar- 
monielehre (1906). 

Clemens, Charles-Edwin, organist e, n6 a 
Plymouth le 12 mars 1856 ; eleve de Weeks, de 
Martin et d Ernest Pauer a F Academic de mu- 
sique de Londres. fat nom me' en 1889 organ is te 
de I'Eglise anglaise, k Berlin, en m£me temps 
que professeur au Conservatoire Scharwenka. 
En 1895, C. emigra dans TOhio et devint or- 
oaniste, directeur de soci&es chorales et pro- 
fesseur a Cleveland. C. a public des exercices 
p. le p&Ialier, a Forgue (Pedal- Technik, 2vol.) 
et Modern school for the Organ. 

Clemens non Papa (en francais : «C, non 
pas le pape »), de son vrai nom Jakob Clemens, 
contrapuntiste neerlandais du xvi a s., n£ veis 
1500, m. avant 1558 ; fut maitre de chapelle a 
la cathedra I e d'Anvers et Tun des compositeurs 
les plus il lustres de la periode de Josquin a 
Palestrina. On a conserve de lui onze messes 
et un grand n ombre de messes de 4 a 5 v., 7 
livres de motets, chansons, etc., publies s^pa- 
r^ment par Pierre Phalese a Louvain (1555- 
1560), ainsi que 4 livres de Sorter liedekens 
(psaumes sur des melodies populaires neerlan- 
daises) imprimis de 1556 a 1o57 par Tylman Su- 
sato, a Anvers ; de plus, une quantite de mor- 
ceaux delaches ont paru, a partir de 1539, dans 
difteVentes anthologies. Quelques pieces de C. 
ont e*te" r&mprimees par Commer (Collecfio 
etc.) et par Maldeghem (Tresor, etc.). 

Clement, Franz, violoniste virtuose, ne a 
Vienne le 19 nov. 1780, m. dans la meme ville 
le 3 nov. 1842 ; £leve de Giornovichi, se flt en- 
tendre tout jeune d£ja et avec grand succes a 
Londres et Amsterdam, fut de 1802 a 1811 chef 
d'orchestre au theatre « an der Wien » et plus 
tard, sous la direction de Weber, concert- 
meister a Prague. De 1818 a 1821, il fut de nou- 
veau au theatre « an der Wien » puis voyagea 
pendant plusieurs annees avec la Catalani. 
C'est pour lui que Beethoven a £crit son con- 
certo de violon, et C. lui- meme a ecrit 6 con- 
certos et 25 concertinos pour violon, des con- 
certos de piano, des ouvertures, des quatuors 
et de petits ouvrages sceniques. 



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Clement, 1. Charles- Francois, ne en Pro- 
vence en 1720, v£cut a Paris comme professeur 
de piano et publia entre autres : Es$ai sur 
Vaccompagnement du clavecin (1758) et E$$ai 
sur la hobse fondamentale (1762), deuxceuvres 
qui furent plus tard r£unies sous le titre de la 
premiere. II a 6crit de plus deux petits operas, 
represented a Paris, un cahier de morceaux 
pour piano et violon, et il a &M6 un Journal 
de clavecin (1762-1772 : recueil d'airs d'operas 
favoris, sans indication des noms d'auteurs). 
— 2. FfeLix, ne* a Paris le 13 janv. 1822, m. dans 
la m£me ville le 22 janv. 1885 ; eHait destiny a 
la carriere de l'enseignement, mais fit tres tot, 
en cachette, des etudes musicales. II fut d'abord 
precepteur en Normandie, puis a Paris, jas- 
qu'au jour ou, en 1843, il prit la decision dew 
vouer entierement a la musique. La mgme ail- 
ne'e encore, il fut nomine* maftre de musique 
et organ iste du college Stanislas et a cot£ de 
cela, successivement, maftre de chapelle des 
e*gliges St-Augustin etSt-Andr^d'Antin. Enfin, 
il fut appele au poste d'organiste et de mature 
de chapelle de l'eglise de la Sorbonne et diri- 
gea, en 1849, les festivals de musique religiease 
de la « Ste-Chapelle du Palais ». C. mit en 
partition a cet eflet toute une se>ie de compo- 
sitions du xui* s., qu'il puhlia sous le titre de 
Chants de la Ste-Chapelle (1849 ; 3- eU, 1875). 
II a publie* en outre, en 1861, un choix de se- 
quences du moyen dge avec un ace. d'orgpe. 
C'est a lui que remonte l'idSe de la fondation 
d'un Institut de musique d'e'glise (v. Nieder- 
meyer). Parmi ses ouvrages, m6diocres pour 
la plupart, il faut mentionner : Methode com- 
plete de plain-chant (2« 6d., 1872); Methode 
de musique vocale et concertante (s. d.) : His- 
toire generate de la musique religieuse (1861): 
Les musiciens celehres depuis le xvi« *. jusqu'6 
nos jours (1868 ; 4« eU 1887 : 6d. boll, par 
Westrheene) ; Dictionnaire lyrique, ou His- 
toire des operas (1869, avec P. Larousse ; qoa- 
tre supplements jusquen 1881 ; 2« ed. rev. par 
A. Pougin, 18i*9) ; Bistoire de la musique 
(1885) ; enfin, une Methode d'orgue, d'harmo- 
nie et d'accompagnement (1874, 2« ed. 1894). 

Clementl, Muzio, ne* a Rome le12 avr.1746 
(d'apres le « Musikal. Almanach * de 1796, de 
Reichardt) ou le 24 janv. 1752 (si Ion s'en rap- 
porte a Tindication d'age donnee dans Tan- 
nonce mortuaire), m en son domaine d T £ves- 
ham (Warwickshire) le 10 mars 1832 : tilsd'on 
orfevre, Nicola C. (dont la femme, nee Kayser, 
^tait probablement allemande), recut d'excel- 
lentes lecons : un parent, Torganiste Buroni. 
lui enseigna le piano et lharmonie, puis plus 
tard Carpani et Santarelli le con t re point et le 
chant. C. occupa en meme temps, d&s 1861, no 
poste d'organiste. Mais un Anglais du nom de 
Bedford obtint du pere I'autorisation d'emme- 
ner le ieune garcon, de qua tor ze ans a peine, 
en Angleterre pour qu'il achevat son education 
a ses frais. C. resta jusqu'en 1770 dans la uni- 
son de son protecteur et devint un pianist? 
parfait ; introduit par Bedford dans la societe 
de Londres, il parvint rapidement a une graode 
renomm^e de virtuose et de pedagogue. En 
1773, il publia ses trois premieres sonates poor 
le piano op. 2. De 1777 a 1780, il fut claveci* 
niste, chefd'orchestre a POpe'ra italien, pais il 
entreprit, en 1781, sa premiere tournee surle 
continent, passa par Strasbourg et Munich pour 
arriver enfin a Vienne ou il sortit avec honnenr 
dune sorte de concoursavec Mozart. Unenoa- 
velle tourn£e le conduisit en 1784 en France 

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GLKRAMBAULT — CLIFFORD 



2UJ 



et en Suisse (le « Cramers Magazin » de 1784, 
N* 365, re^oit de Berne le recit d'une histoire 
d'amour tres romantique mais dont on n'a pas 
reossi a fixer, jusqu'a present, ies episodes 
r£els). Entre temps, et jusqu'en 1802, il pro- 
fessa a Londresavec un succes de plus en plus 
grand et s'associa a la maison d editions mu- 
sicales et a la fabrique de pianos de Long- 
maun et Broderip ; puis, apres la faillite de 
cette entreprise, il etablit un commerce analo- 
gue avec Col lard, sous le nom duquel la maison 
iobsiste encore aujourd'hui. C. trouva nean- 
moins le temps d'ecrire toute une serie dceu- 
vres importantes pour le piano et de former 
des Aleves qui devinrent celeb res : J.-B. Cra- 
mer et John Field. En 1802, C. partit en com- 
pagnie de Field pour Paris, Vienne et >t-Pe- 
tersbourg, et Tut accueilli partout avec en thou • 
siasme.Tandis que Field restart a StPe'tersbourg, 
ou il avait trouve' une situation avantageuse, 
Zeuner suivit C. auquel se joignirent encore, 
a Berlin et a Dresde, L. Berber et A. Klengel, 
tons musiciens d'avenir. Moscheles et Kalk- 
brenner furent aussi pend>nt quelque temps 
les Aleves de C, a Berlin. C'est dans cette ville 
que C. se maria pour la premiere fois, mais il 
perdit sa jeune femme au bout dune ann£e a 
peine de manage et, profondement afflige, re- 
prit le chemin de St-P<§tersbourg avec ses Ale- 
ves Berger et Klengel. Enfin, en 1810, il ren- 
tra en Angleterre, apres avoir passe a Vienne 
et en Italic II se remaria l'annee suivante et 
resta des lors a Londres, a 1'exception d'un ou 
deux voyages d'affaires surtoutsur le continent 
(1817-1818, Paris et Francfort s.M. ; 1821-1822, 
Munich et Leipzig). C. fut nomine* meinbre 
correspondant de 1 Academie de Stockholm, en 
1814, en remplacement de Gre*try qui 6tait mort 
fan nee precedente. II a laisa£une fortune assez 
considerable C. joue un role important dans 
Thistoire de la literature du piano ; Beetho- 
veen, qui I'appreciait fort, lui doit beaucoup. 
S'il est vrai que sa virtuosite Tentratne souvent 
a une certaine recherche de TefTet (brillant, 
puissance), il surprend aussi parfois par des 
traits d'irae reelle delicatesse et il est un mattre 
dans Fart des larges developpements. Ses oeu- 
vres principales sont : 10o sonates pour le 
piano (dont 46 avec violon, violoncelle ou flute) ; 
le Gradus ad Parnassum (1817 ; nouv. eel. 
complete par B. Mugellini, chez fireitkopf et 
Hartel, 1908), recueil d'eludes des plus remar- 
quables et aujourd'hui encore d'un usage ge- 
neral (v. les choix deludes par C. Tausig et 
par H. Riemann) ; des symphonies (dont deux 
gravees a Londres comme op. 18 et plus tard 
pes m£mes] chez Andre 1 comme op. 44) ; des 
oovertures ; deux duos pour deux pianos, des 
caprices, des morceaux caracteristiques, etc. 
Les sonates op. 36, 37 et 38 font aussi partie 
do repertoire de tout enseignement du piano 
(eel. pnrasees par H. Riemann, chez Augener). 
Cf. Shed lock. The pianoforte-sonata (1895). 
G. Frojo (Milan, Ricordi) a ecrit une esquisse 
biographique insuflisante ; mais M. Unger pre- 
pare sur C. nn ouvrage important. 

CI6rambault, Louis-Nicolas, n6 a Paris le 
19 dec. 1676, m. dans la raeme ville le 26 oct. 
1749; Sieve d'Andre* Raison auquel il succe*da 
comme organ iste de St-Jacques. C. passa plus 
tard a reglise St-Louis de St-Cyr et enfin a 
St-Sulpice. II a puhlie : i« r livre de pieces de 
clavecin, 1703; f* r livre de pieces d'orgue 
(1710; ed. nouv. dans les « Archives des Maftres 
de I'orgue* de Guilmant); 5 livres de Cantates 



francaises a 1-2 v. avec simphonie et sans; 
simphonie (1710-1726) ainsi que plusieurs au- 
tres cantates d&achees. 

CI6rice, Justin, ne a Buenos-Ayres le 16 
oct. 1863, m. a Toulouse en sept. 1908 ; eleve 
du Conservatoire de Paris, auteur d'un grand 
nombrc d'operettes, representees a Paris, et 
d'un opeVa- ballet : Au temps jadis (Montecarlo, 
1908). 

Cle>lcy-Blanc~du-Collet, Marie, n6e a 
Puget-Theniers (Alpes-Maritimes) le 24 juin 
1850 ; fit son education complete a Paris et se 
consacra au professorat, mais perdit la voix a 
rage de quarante ans. Des exercices que lui 
indiqua M»« G. Favari (Nice, 1893) la lui firent 
retrouver, par la reeducation des muscles du 
larynx qui president a la phonation. M me C. se 
livra alors a de nombreuses experiences, Eta- 
blit la theorie de ce systeme et crea, a Paris, 
l 1 « Ecole orthophonique » ou elle a deja forme 
un grand nombre d^leves. En outre, elle a pu- 
blie les ouvrages suivants : Art vocal, nouvel 
horizon (1895) ; La voix recouvree (1899) ; Ex- 
pose de la methode de reeducation de la voix 
(1907, conferences faites au Conservatoire de 
Paris) ; Methode naturelle de pose de la voix 
(1910) ; La voix posee fortifiee, a l'usage des 
instituteurs (1912). 

Cleve, 1. Johannes de, ne" (a Cleve ?)en 1529, 
m. a Augsbourg le 14 juil. 1582 : t^nor de la Cha- 
pelle de la cour, a Vienne (1563-1564), passa en- 
suite a la cour de l'archiduc Carl, a Prague, 
puis, des 1576, a Augsbourg, C. est un compo- 
siteur de meVite dans le domaine de la musique 
d'eglise : 2 livres de C ant i ones sacrse de 4 a 
6 v., 1559 ; Cantiones sen Harmonise sacrse de 
4 a 10 v., 1579; messes et motets manuscrits. 
Quelques pieces de C. ont 6t6 rrproduites par 
Commer (Collectio, etc.) et par Maldeghem 
(Tresor). — 2. Halfdan, ne* a Kongsberc (Nor- 
vege) le 5 oct. 1879 ; issu d'une famille de mu- 
siciens, fut reieve de son pere et de Winter- 
Hjelra, puis, a Berlin (1898-1903), d'O. Raif et 
des deux Scharwenka. C. est un pianiste de 
talent et un compositeur de merite (concertos 
de piano, op. 3 en la maj. ; op. 6, en si bemol 
min. ; op. 9, en mi bemol ma].). 

Clicquot, Francois- Henri, ne* a Paris en 
1728, m. dans la meme ville en 1791 ; le cons- 
tructeur d'orgues le plus remarquable de la 
France, au xviif s., associe" des 1765 avec 
PlfcRRE Dallery. 

Cliffe, Frederick, ne a Lowmoor, pres de 
Rradford, le 2 mai 1857 ; pianiste et organ iste 
precoce, occupa deja diff^rents postes d*orga- 
niste avant son entree a la « National Training 
School for Music », a Londres, ou de 1873 a 
1876, il fut l^leve de Sullivan, Stainer, Prout 
et Franklin Taylor. En 1883, C. fut nomm£ 
professeur de piano au « Royal College of Mu- 
sic » ; il passa en 1901 a la « R. Academy » 
mais n'en remplit pas mo ins constamment les 
fonctions d'organiste dans diverses eglises et 
dans des salles de concerts. II fit egalement 
avec succes des tourn^es comme pianiste, a 
Tetranger. C. a ^crit 2 symphonies (ut min. 

Sop. II et mi min.) ; un poeme symphonique, 
lloua and sunshine ; un concerto de violon en 
re min. ; The Triumph of Alcestis p. alto et 
orch. (Norwich, 1902) et plusieurs autres oeu- 
vres chorales, profanes et religieuses. 

Clifford, James, n6 k Oxford en 1622, m. a 
Londres, ou il 6tait « senior cardinal » de leglise 
St-Paul,en sept. 1698; publia: The divineser- 
tnces and anthems (1663 ; 2* ed., 1664), recueil 



by \j 



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UNIVERSITYOF CALIFORNIA 



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CLIFTON — GOCHLAUS 



de textes dee chants religieux, anthems, servi- 
ces, etc. de compositeurs anglais da xvu* s. 
La 1™ 6d. est pr£c£dee d'une introduction : 
Briefs directions for the understanding of 
that post of Divine service, etc. ; la 2 # 6d. ren- 
ferme des melodies p. le Venite, les psaumes 
et le Credo. 

Clifton, John-Chajrles, ne* a Londres en 
1781, m. a Hammersmith le 18 nov. 1841: 
maitre de musique a Bath, puis a Dublin (1802) 
et a Londres (1816) ou il enseignait suivant la 
m£thode de Logier. G. a compose des glees, 
des chansons et un opera : Edwin ; il a public 
un recueil de melodies bretonnes et £tabli les 
plans d'une sorte de me'lographe (v. ce mot) 
auqueJ il donna le nom d* « Eidomusicon ». 

Cloches. Les grandes c. ne sont que rare- 
ment employees (dans Parsifal par ex.) comme 
instr. de musique ; mais elles jouissaient autre- 
fois d'une vogue considerable, en tant qa'e"le- 
ments importants des carillons (v. ce mot). 
L 'estimation exacte d'un son de cloche est ren- 
due malaisee par la constitution toute sp£ciale 
de sa s£rie harmonique, dont les Elements cor- 
respondraient, a ce qu'on preiend, aux carres 
des valeurs de la serie naturelle : 1, 4, 9, 16, 
25 etc. (a moins que ce ne soit m&me aux car- 
res de eel les de la serie inferieure !). C'est 
cetle raison meme qui s'oppose le plus a Tem- 

Sloi des cloches dans la musique artistique. 
[£me les jeux de cloches de petites dimensions 
(Glockenspiele) disparaissent de plus en plus 
depuis que Ton construit des jeux de timbres 

tv. ce mot et lyra). Au theatre, ou les v^rita- 
>les cloches serai en t ou trop grandes ou trop 
cheres, on se sert en g£n£raf de barres d'acier 
ou de cloches a marteau, hemispheriques et a 
parois tres minces. Cf. Appun. 

Clodltas [Clddel, Christian, n£ a Neustadt, 
pres de S to I pen, le 18 oct. 1647; fits d'un 
eccl£siastique, il se voua lui-mdme a la car- 
Here pedagogique et, pendant son temps delu- 
des a TUniversile de Leipzig, il redigea une 
anthologie de melodies qui est conserve a la 
Bibl. royale de Berlin, sous lechiffre MS. iJerm. 
8 s 231. Wilhelm Niessen a donne* en 1894 une 
description detail lee de ce manuscrit, dans la 
« Vierteljahrsschrift f. MW, VII, p. 579 et ss. 
(Das Liederbuch des Leipziger Studenten Clo- 
dius, avec des ex. du texte et de la musique 
[dissertation]). 

Clolture, c.-a-d. cloture, morceau final, 
denomination employee accidentellement par 
Karl Stamitz pour designer le morceau d'or- 
chestre oppose a Touverture etpar consequent 
destine a marquer la fin d'un concert. Cf. con- 
clusion. 

Closson. Ernest, ne a St-Josse-ten-Noode 
(Bruxelles) le 12 dec. 1870 ; professeur de mu- 
sique et critique, a Bruxelles, collaborateurde 
plusieurs journaux et revues (parfois sous le 
pseudonyme Paul Antoine), directeur du 
«Deuischer Gesangverein • (ch. mixtej et con- 
servateur adjoint du Mus£e instrumental du 
Conservatoire. C. a ecrit de petites ceuvres vo- 
cales et publie des Chansons populaires des 
provinces beiges (1905). II est l'auteurdequel- 
ques brochures et etudes : « Siegfried », de 
Wagner (1891), Ed. Grieg et la musique 
scandinave (1892), La musique et les arts 
plastiques (1897), ^instrument de musique 
comme document ethnographique (« Guide 
musical », 1902), etc. 

Cluer, John, impriraeur de musique a Lon- 
dres, pratiqua le premier, en 1720-1721, lagra- 



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vure de la musique sur des planches dites de 
Pewter (melange detain et de plomb) et inau- 
gura ainsi une £re nouvelle de (impression de 
fa musique (v. impression), en refoulant de 
nouveau k l'arriere-plan les proc£d£s de la 
typographie. L'invention de C. fut perfection- 
nee par Walsh qui prit la suite du commerce 
et qui imagina 1 usage des poincons. C. avait 
publie une s£rie dceuvres de Haendel en pre- 
miere edition. Cf. t Allg. Musikal. Ztg *, 1879, 
N° 16 (Chrysander). 

Cooohl. 1. Claudio, compositeur italiende 
musique d eglise a publie: Armonici concentus 
(psaumesdev£preset litanies B.M. V.a5v. avec 
orgue, 1626) ; une messe a 5 v. et un Tedeum avec 
orgue (1627) ; Ghirlanda sacra, op. 10 (psau- 
mes a 4 v., etc., 1632), etc. — 2. Gioacchino, 
ne a Padoue vers 1715, m. a Venise en 1804; 
etait deja connu en 1785 comme compositeur 
de musique d'eglise, puis ecrivit de 176 a 1763 
pour Rome et pour Naples, les annees suivan- 
tes pour Venise ou il avait ete nomme maitre 
de chapelle du « Conservatorio degli Incurs- 
bili », 41 operas et 2 oratorios. C partit en 1757 
pour Londres et y fit ei£cuter jusqu'en 1763 
quelques ouvrages nouveaux ; il rentra a Venise 
en 1773. Des Divertimenti a voce sola ed a 2 
de C ont paru a Londres en 1759. 

Coocla, Carlo, ne a Naples le 14 avr. 1782, 
m. a Novare, ou il eta it maitre de chapelle de 
la cathedrale, le 13 avr. 1873 ; compositeur des 

Slu8 f£conds» auteur de 40 operas (Maria 
tuarda; Eduardo Stuart in hcozia; L'or- 
fano delle selve; Caterina di Guisa ; La soli- 
taria delle A sturie [1831] ; La Clotilde. etc.), 
d'une serie de cantates, de messes et dautres 
ceuvres de musique d'eglise. Cf. G. Carotti, 
Biografia di C. C. (1873). 

Cocoon, Nicolo, ne a Venise le 10 aout 
1826, m. dans la meme ville le 4 aout 1903; 
eieve d'E. Fabio, publia ses premieres composi- 
tions, des motets, a 1'age de quinze ans, et fut 
nomme en 1856 premier organiste, en 1873 pre- 
mier maitre de chapelle de 1'lgliBe St-Marc. C 
fut Tun des musiciens les plusestimesde 1'Itt- 
lie (dds 1883, membre d'honneur de l'Acad&nie 
Ste-Cecile, de Rome). Compositeur tr&s fecond, 
il a ecrit surtout de la musique d'eglise (plus 
de 400 ceuvres parmi lesquelles 8 Reauiem, 30 
messes* etc.), mais aussi un oratorio (Saul), 
deux operas et des ceuvres patriotiques ou de 
circonstance. 

Cochl&us [Cocleus], Johannes, de son vrai 
nom Johann Dobnek, ne a Wendelstrin, pres 
de Nuremberg fd'ou ses pseudonymes Wendel- 
stein et C. {cochlea =escargot et aussi escalier 
tournant [Wendeltreppe]), m. a Breslau, ou il 
etait chanoine, le 10 janv. 1552; fut nomme 
vers 1500 « Magister artium » a Cologne, ou Gli- 
rean fut son eieve, puis fut, de 1510 a 1514, 
recteur de St-Sebaid, k Nuremberg, en 1517 D* 
theol. a Ferrare et rem pi it ensuite diverses 
fonctions ecciesiastiques a Worms, a Mayence. 
a Francfort s. M. eta Breslau. C, qui est connu 
comme adversaire de Luther, est l'auteur d'on 
manuel de musique publie a plusieurs repri- 
ses : deux fois anonyme. sous le titre de Musica, 
1 sans nom de lieu ni d'editeur (un ex. de la 1* 
ed. se trouve a la Bibl. de la cour, a Vienne 
! [cf. J. Mantuani, Ein unbekanntes Druckwerk, 
j 1902} ; un ex. de la 2* ed. a la Bibl. de TUni- 
! versile de Leipzig et a la Bibl. royale de Mu- 
nich [cf. tt. R\em9nn y Anonymiintroductoriuni 
] musives, a Monatsh. f. M. G. •, 1897, N^il et 
suiv.]): une fois, a l'occasion dels promotion 

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COCLICUS [COCLICO] — COHEN 



307 



de lauteur au rang de «Magister», en une 
edition bien connae (Cologne, Johann Landen, 
1507) et signee; enfin, avec des adjunctions 
Douvelles a celles qu'avaient deja recues les 
trois editions de Cologne, dans des editions de 
Nuremberg auxquelles servent du reste les me- 
mes bois (qui etaient la propria de C.) mais 
qui paraissent sons on titre nouveau : Tetra- 
cMordum musices Joannis Coclmi Norici etc. 
\15ll, 1514, 1516, 1526). 

Cocllcus [Cocllcol. Adrien-Petit, ne dans 
le Hainant vers 1500 ; eieve de Josquin de Pr6s, 
fat pendant quelque temps, malgre* son insta- 
bilite habitaelle, cbantre de la Chapelle pon- 
tificate etconfesseur da pane. Son genre de vie 
fecondnisit iusqu'a la prison; mais lorsqu'il 
eut recouvre la liberty, il se rendit en 1545 a 
Wittenberg ou il embrassa la religion nouvelle. 
11 sejoarna ensuite, a partir de 1546, a Franc- 
fort a/O. puis a Konigsbera et a Nuremberg. En 
1556, C. entra dans la Chapelle royale, a Co- 
penhague ou il est mort vers 1563 (deux lettres 
de C. ont paru dans les t Monatsh. f. M. G. », 
vn,168). C. a public un Compendium mutices 
(1562) et an hvre de psaumes a 4 v., Musica 
rttervata (1552). 

Coda(ital., du lat. cauda, queue), fragment 
de musique ajoute* en maniere de conclusion 
a un morceau a reprises. On se sert surtout du 
terme de c, lorsqu'il y a une coupure a faire 
apres les repetitions, par ex. dans le scherzo 
ou, apres le trio, vient la repetition du scherzo 
lui-meme, puis la c. (Scherzo da capo e poi la 
c). On nomme aussi c. la terminaison libre 
d'un canon (v. ce mot) ferme. Y. Cauda.. 

Coelho, Padre Manoel-Rodriguez, ne* a El- 
vas, fat organiste de la cath6drale de sa ville 
natale, puis de celle de Lisbonne ou il devint, 
en 1603, organiste de la Chapelle royale. II vi- 
vait encore en 1620. Maitre organiste portugais 
tres etttme% C. a public : Flores de musicapara 
o imtrumento de tecla et harpa (Lisbonne, 
1620). 

Coenen, 1. Johannes-Meinardus, ne* a La 
Haye le 28janv. 1824, m. a Amsterdam le 9 janv. 
1889; baasoniste virtuose, £leve de Ch.-H. Lu- 
beck, au Conservatoire de sa ville natale, devint 
successivement, en 1851, chef d'orchestre au 
Theatre hollandais Van Lier, a Amsterdam, a 
la mort de Van Bree, directeur de la soci&6 Fe- 
lix mentis, enfin, en 1865, chef d'orchestre du 
Palais de 1 Industrie. II prit sa retraite en 1806. 
C. a compose* un certain nombre de can tales 
(une, entre autres, pour le 600* anniversaire 
de la fondation d' Amsterdam, en 1875) ; de la 
raosique de scene pour des drames hollandais ; 
des ballets ; des ouvertures; un ope>a, Bertha 
em Siegfried ; deux symphonies ; un concerto 
de dannette, un concerto de flute ; un quintette 
poor instr. a vent et piano ; une sonate pour 
baason ou violoncelle, clarinette et piano ; des 
feutaisiea pour orchestra, etc. — 2. Franz, ne* 
a Rotterdam le 26 de*c. 1826, m. a Leyde le 24 
janT. 1904 ; tils d'un organUte de cette ville, 
&eve de son pere, puis de Molique et de Vieux- 
temps. II fit, com me violoniste, des tourn£es de 
concert en Aroerique avec H. Herz d'abord, puis 
avec E. Lubeck, et se fixa ensuite a Amsterdam, 
ou il devint directeur do Conservatoire qui de- 

fend de la t liaatschappij tot Bevordering van 
oonkunst*. II futen outre virtuose de lacnam- 
bre da roi des Pays-Bas, etc. C. avait pris sa 
retraite en 1895. II s'Stail cr6e* an certain re- 
turn de compositeur (psaume xxxu, sympho- 
nic, cantatas, qaatuors, etc.). — 3. Cornelius, 



ne* a La Haye en 18%, violoniste qui vovagea 
beaucoup, auteur de plusieurs ouvertures, d'ceu- 
vres chorales avec orchestre, etc. II fut nomine* 
en 1859 chef d'orchestre du Theatre d* A meter- 
dam, en 1860 directeur de la musique de la 
Garde nationale, a Utrecht. Cf. Koenen. 

Coerne. Louis- Adolphe, ne" a Newark (U. 
S. A.) le 27 fdvr. 1870 ; eleve du Conservatoire 
de Munich (1890-1894), organiste dans diffe- 
rentes villes d'Ame>ique et depuis 1903 mattre 
de musique a Northampton (Mass.). C. est 
l'auteur d'un ope'ra, Zenobia, represents 4 
Berlin, en 1907. 

Coffey, Charles, arrangea en 1733 une 
vieille farce anglaise The devil of a wife de 
Jevon (1686) a la maniere du « ballad opera » 
de J. Gay, en utilisant des melodies de Lord 
Rochester, de C. Cibber, etc. et sous le titre : 
The devil to pay (I. The wives metan*orpho- 
sed ; II. The merry cobbler). L'ceuvre fit sen- 
sation et fut reprise a Berlin, en 1743, sous le 
titre : Der Teufel tit los, puis ripatfdue dans 
toute TAllemagne, en 1752, par la troupe Koch, 
en une version nouvelle de Chr.-Fel. Weisse 
et de Standfuss. En 1766 enfin, elle fut revue 
une derniere fois par J.-Ad. Hiller et fut ainsi 
le point de depart du « Singspiel » allemand. 

Cohen, 1. Henri, ne* a Amsterdam en 1808, 
m. a Brie-sur-Marne le 17 mai 1880 ; arriva tres 
jeune a Paris avec ses parents et y recut des 
lecons de theorie de Reicha, puis des lecons de 
chant de Lays et de Pellegrini. Apres s'etre es- 
saye' a Naples, sans grand succea, dans la com- 
position sc^nique (1832-1834, 1838 et 1839), C. 
se fixa a Paris comme maitre de musique et 
dirigea, pendant quelque temps seulement. la 
succursale du Conservatoire national, a Lille. 
C. avait des connaissances tres £tendues de nu- 
mismate, aussi fut-il nomine* plus tard conser- 
vateur du cabinet de numistuatique de la Bi- 
bliotheque nationale. En plus de ses oplras et 
de quelques petites oeuvres, C. a public desou- 
vrages de theorie musicale eM&nentaire et s'est 
fait connaftre comme critique, en collaborant 
a divers journaux speciaux. — 2. L£once, ne" a 
Paris le 12 ftsvr. 1829, 61eve de Leborne au 
Conservatoire, obtint le grand prix de Home en 
1851 et accepta ensuite un poste de violoniste 
au Theatre italien. II est l'auteur de plusieurs 
operettas et il a public une Ecole du muticien 
tres complete et d£taill£e. — 3 Jules, n£ a 
Marseille le 2 nov. 1830, m. a Paris (apres de 
longues annees de c6cite*) le 13 janv. 1901 ; 
eleve de Zimmermann, Marmontel, Benoist et 
Hal6vy, au Conservatoire de Paris. Ses parents 
£tant fortunes, il jugea convenable de se retirer 
du concours pour le prix de Rome ; mais il fut 
nomine* professeur suppleant, puis en 1870 pro- 
fesseur ordinaire d'une classe d'eosemble vocal 
au Conservatoire de Paris. Malgre des tentati- 
ves r^it^re*es, C. ne reussit jamais au theatre ; 
mais ses nombreuses oeuvres de musique d'6- 
glise (messes, etc.), des symphonies, des ou- 
vertures et des cantates ont remporte* quelque 
succes. — 4. Karl-Hubert, n£ a Laurenzberg, 
pres d'Aix-la-Chapelle, le 18 oct. 1851 ; ordonne* 
pr^tre en 1875, fut £leve de l^cole de musique 
relipieuse d'Aix-la-Chapelle, puis de celle de 
Ratisbonne ou it fut nomme\ en 1876, vicaire 
de Tancienne Chapelle et maftre a I' Ecole de 
musique. De 1879 a 1887, C. fut maitre de cha- 
pelle du dome de Bamberg ; il est actuellement 
maitre de chapelle et vicaire du dome de Co- 
logne, et professeur au Conservatoire de cette 
vine. C. est mem b re de la commission des 



by OC 



IC 



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UNIVERSITY0F CALIFORNIA 



208 



GOIGNET — COLLEGIUM MUSICUM 



rapporteurs pour 1 Elaboration du catalogue du 
« CaBcilienverein » ; il a £crit plusieurs messes, 
des motets, un Tedeum y et il a publie un Ma- 
nuafe chori sive Modi cantandt in missa et 
officio (1901). En 1903, C. recut le titre de ca- 
merier secret du pape. 

Colgnet, Horace, n£ a Lyon en 1736, m. a 
Paris le 29 aout 182 1 ; auteur de la musique de 
Pygmalion, le monologue de J. -J. Rousseau , 
du moins de celle qui rut execute a Paris en 
1775 et dans laquelle on ne peut decouvrir de 
Rousseau que 1'andante de 1 ouverture et une 
ritournelle. II n'est pas encore prouve que 
Rousseau ait eerit avant ou apres celle de C. 
une autre partition complete pour Pygmalion. 
Cf. la monographic d'E. Istel a ce sujet (1901). 
C. avait pr&jente en 1770 a J. -J. Rousseau un 
op6ra-comique, Le mederin d'amour, qui lui 
avait beaucoup plu. Cf. Mahul, Annuaire ar- 
cheologique (I [• annee, 1822). 

Col', (ital.), c.-a-d. con il, aavec le ». 

Colachon (ital. Calascione, Colascione), 
instr. a cordes analogue a la mandoline et jou£, 
comme elle, au moyen d'un m&diateur. Son 
usage est surtout repandu dans l'ltalie meri- 
dionale. 

Colasse, Pascal, contemporain et £leve de 
Luliy, n6 a Reims le 22 janv. 1649, m. a Ver- 
sailles le 17 juil. 1709 ; lit partie comme en- 
fant du choeur de l'£glise St-Paul, a Paris, et 
regut des lecons de Lully qui lui confiait l'exe- 
cution, d apres la basse chiffr^e, des parties 
d'accompagnement de ses operas. C. recut en 
1683 un des quatre postes de maftre de musi- 
que et en 1696 celui de maitre de musique de 
la chambredu roi. Louis XIV lui accorda plus 
tard un privilege, pour la fondation d'une en- 
treprise theatrale a Lille, mais l'immeuble et 
toutes les installations devinrent la proie des 
flammes. Le roi lui fit donner des dommages- 
inteV£ts et lui rendit sa place de maitre de 
musique ; mais C. fut pris d'une id^e fixe : la 
recherche de la pierre philosophale. II se ruina 
enti&rement et mourut dans un 6tat voisin de 
la folie. De ses 12 operas (dont voici ceux qui 
furent im primes : Achille et Polyxene, 1687 ; 
Les noces de Thetys el de Pelee, 1689 ; Enee 
et Lavinie, 1690 ; Aslree, 1692 ; Jason, 1696 ; 
La naissance de Venus, 1698 ; Polyxene et 
Pyrrhus, 1706), le second seulement et le 
Ballet des sat sons (1685, avec Bully) ont 6t£ 
re<§dites en red. de piano et chant dans les 
« Chefs-d'oeuvre classiques de rOpera fran- 
c;ai8 ». 

Coleridge-Taylor, Samuel, ne a Londres 
le 15 aout 1875 ; fits d'un m£decin negre, ori- 
ginaire de Sierra-Leone, et d'une Anglaise, 
montra tr&s tot des dispositions sp£ciales pour 
le jeu du violon (Sieve de Beckwith). devint a 
Page de dix ans enfant de chceur de Ste-Marie- 
Madeleine, a Croydon, puis trouva un protec- 
teur qui le fit entrer, en 1890, au « Royal 
College of Music ». En 1898, C. fut nommS pro- 
fesseur de violon dans cette m£me institution 
et directeur d'un orchestre d'archets. Bien 
auparavant deja, en 1893, le musicien avait 
obtenu une bourse de compositeur et il avait 
travaille* des lors pendant quatre ans sons la 
direction de V. Stanford. Novello avait grav6 
en 1892 son premier anthem, In thee O Lord, 
que suivirent bien tot d'autres oeuvres nombreu- 
ses et de grandes dimensions : nonette p. 
piano, archets et instr. a vent (1894), sympho- 
nic en la min. (1896), quintette p. clarinette et 
archets (1897, presents au public par J. Joa- 



chim), quatuor d'archets, Services du mttin 
et du soir. Ballade p. violon et orch., 4 Val- 
ses p. orchestre, une op£rette (Dreamlovenj, 
Humoresque p. piano, 3 esquisses de Hiawa- 
tha, 2 Airs tziganes et une Dame negre p. 
violon et piano, In memoriam (3 rhapsodies 
p. une voix grave et piano), un cahier de Sou- 
thern love songs, 7 Romances africaines, Hia- 
watha's Hochzeitsfest(18SS, p. ch., soli, orch.), 
Ballade symphonique en la min. (p. le festi- 
val de 1898 a Gloucester), The Gitanos (can- 
tate-op£rette p. voix de femmes, ch. et soli). 
Suite africaine p. piano, de la musique pour 
un Herode (suite dorchestre), The atonement 
(oratorio, 1903), etc. 

Colin (Colinus, COLiNiEUS, connu aussi sous 
le sobriquet de Chahault), Pierre-Gilbert, 
chantre de la chapelle de Francois I", a Paris 
(1532-1536), puis maitre de chapelle de la ca- 
thexirale d'Autun, fut un des meilleurs contra- 
puntistes francais. On a conserve de lui, eo 
impressions originates (de 1541 a 1567), des 
messes a 4 v. et des motets de 4 k 5 v. 

Coll* (ital.), avant une voyelle pour colla 
(contr. pour con laj* « avec la », ou collo (contr. 
pour con to), « avec le » ; coll' arco f v. arco. 

Colla (ital.), c.-a-d. con la, « avec la»; 
colla parte, « avec la partie principale », in- 
dication que Ton place dans les parties d'ac- 
compagnement, lorsque le mouvement et Tex- 
pression doivent dtre r6gl£s d'apr&s la partie 
principale (v. battuta). 

Col lard, cdldbre fabrique de pianos de Lon- 
dres, au d£but Lonvmann et B rode rip (1767}, 
reprise en 1798 par Muzio Clementi (v. ce nom) 
qui prit F.-W. C. comme associe et lui aban- 
donna la direction de la maison quelques aa- 
n£es deja avant sa mort. Son h£ritier, Charles 
Lukey C., est mort a son tour, a Ravensworth. 
le 9 d6c. 1891. 

Collectlo operum musicorum Batavo- 
rum saeculi XVI 1 . Tune des premieres publica- 
tions poursuivant la renaissance de la musiqae 
de la grande £poque palestrimenne, r&ii§[6e par 
Franz Comher (v. ce nom) sur rinitiative de 
la « Maatschappij tot bevorderiog van Toon- 
kunst ». Les 12 vol. de cette « coTlectio », pa- 
rus a partir de 1840, ren ferment des motets de: 
Arcadelt, Baston, Bassiron, Buus, Can is, Cas- 
tileti, Certon, Claudin, Clemens non papa. J. 
de Cleve, Le Cocq, Crecquillon, Gombert Hol- 
lander, Jachet, Jannequin, Josquin, Lawo, 
Lupi, Manchicourt, Le Maistre, de Monte, Moo- 
ton, Pevernage, Phinot, Richafort, Roncourt 
Rore, Vaet, Waelrant, Willaert, J. de Wert 

Collegium musicum. L'organisatioa de 
concerts publics date, comme on le sait, d'une 
6poque relativement rgcente (cf. concerts), 
Auparavant, les amateurs de musiqae se r&i- 
nissaient pour pratiquer leur art en common, 
en de petits cercles (en Angleterre les Cos- 
sorts, v. ce mot) qui n'avaient pas d'auditenri 
proprement dits, mais dans lesquels on faiftii 
de la musique pour soi. Ces cercles recarent 
aussi, au debut, le nomde C. m., mais pea a 
peu, en Allemagne, en Suisse et en Suede d& 
le xvn« s., Tor^anisation de ces cercles se trans- 
forma, la notion s'imposa d'une association 
permanente dont les membres en nombre plus 
ou moins grand passent et changent. On pent 
done bien dire que e'est des Collegia mvsica 
que sont issues de nombreuses institutions de 
concerts telles aue, par ex., les concerts da 
Gewandhaus de Leipzig dont il faut rechercher 
l'origine dans les reunions musicales d'&n- 



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COLLINS — COLOR 



209 



diants principalement, sous la direction de 
Telemann, de J.-Fr. Fasch et deJ.-S. Bach. 
Cf. K. Nef, Die * Collegia musica » der ref. 
deutschen Schtoeiz (1896, these de doctorat) ; 
G. Becker, La musique en Suisse (1874). Ceux 
qui, de nos jours, voient dans Fetude et la 
pratique des oeuvres anciennes une sorte de 
compensation a Fexces d'agitation et de ner- 
vosity qui caract&rise not re temps, au point de 
vae musical com me a d'autres points de vue, 
prennent volontiers les anciens Collegia mu- 
sica comme module de ce que peut Stre l'exer- 
cice de la musique dans un cercle restreint et 
avec des ressources modestes. La denomina- 
tion mdme de C ma £t£ reprise ici ou la, et 
en premier lieu a Leipzig ou JJ. Riemann s'ef- 
force, dans des reunions p£riodiques et d'un 
caractere intime, de remettre en honneur la 
superbe literature de l'6poque de la basse 
chiffr^e. Le repertoire de ces exercices musi- 
caax est publie par lui dans un vaste recueil 
qui porte Igalement le titre de C. m. (6d. Breit- 
kopf et Ha?rtel, Leipzig ; la par tie de Basso 
continue realise en une partie de piano ac- 
compagnatenr). Ce recueil renferme des sona- 
tes a ire de Johann Stamitz, Gluck, Joh.-Pr. 
Fasch, Abaco, G.-B. Sammartini, Gius. Sam- 
martini, Pergolesi, Caldara, Porpora, C.-Ph.- 
£m. Bach, Friedera. Bach, Fr.-X. Richter, Ant. 
Filtz, Myaliweczek, Asplmayr, Jiranek, Joh.-L. 
Krebs, J.-G. Graun, Gossec, Locatelli, Sa echini, 
elc. 

Collins. Isaac, excellent violoniste anglais, 
n£ en 1797, m. a Londres le 24 nov. 1871 ; fut 
pendant longtemps violon solo des concerts du 
Crystal Palace. Ses fils sont tous deux musi- 
ciens : Viotti C. (violoniste) et George C. (vio- 
loncelliste). 

Collo (italA c.-a-d. con lo (v. coll'). 

Colonna, 1. Fabio, membre de 1* « Accade- 
mia dei Lincei » de Rome, n£ a Bologne vers 
1567, m. a Naples en 1650 ; a public : La Sam* 
buca Lincea owero dell' Instrumento per- 
felto Ubri III (Naples, 1618), description dun 
iostr. a cordes, le Pentekontachordon (50cor- 
des), construit par C. et qui divisait 1'octave en 
17 parties, soit, comme dans le systerae arabe 
(v. ce nom), le ton en trois fragments. C. 
cherchait, comme Vicentino, a remettre en 
honneur les trois genres antiques et a se d61i- 
vrer du syst&me a douze degr£s. — 2. Giovanni- 
Paolo, n£a Bologne en 1637, m. dans la m£me 
ville le 28 nov. 1695 ; Sieve de Filipuzzi a Bolo- 
Rne, de Benevoli et Abbatini a Rome, fut tout 
aabord organ iste de St-Apollinaire, a Rome, 
( Duis devint en 1659 maltre de chapelle de St- 
retrone, a Bologne. II fut Tun des fondateurs 
et, a diverges reprises, le president de Y « Acca- 
deroia filarmonica », en m£me temps que Tun 
des plus illustres compositeurs de musique 
d'eghse au xvn« s. On a conserve un grand 
Dombre de ses oeuvres : Misse piene a 8 v. 
conl o2 org., op. 5 (1684); Messa, Salmi e 
Responsorij 8 v. con i o2 org., op. 6 (1685) ; 
Messa e Salmi concertati a 3-5 v. c. istr., 
op. 10 (1691) ; 3 livres de psaumes a 8 voix, 
mc orgue (1681, 1686, 1694) ; Motetti a voce 
tola con 2 violoni e basset to di viola (1691); 
des motets a deux et a trois v. (1698) ; des lita- 
nies D. B. M. V. et des antiennes a huit v. 
(1682) ; des messes a huit v. (1684) ; des com- 
pletoria et des sequences a 8 v, (1687) ; des 
lamentations a huit v. (1689) ; des psaumes de 
v^pres de trois a cinq v. avec accompaanement 
instrumental (1694) ; 11 oratorios (1677-1690). 



Trois operas du m£me auteur furent executes 
a Bologne entre 1672 et 1692. Une quantity 
d'autres oeuvres sont conserves en manuscrits 
(Vienne, Bologne). 

Colonne, Edouard (de son vrainom Judas), 
n6 a Bordeaux le 23 juil. 1838, m. a Paris le 
28 mars 1910 ; £l£ve au Conservatoire de Paris, 
de Girard et Sausay (violon), d'Elwart et A. 
Thomas (composition), chef d'orchestre de ta- 
lent. Apr£s avoir et£ pendant quelques ann£es 
premier violon a l'Op£ra, C. fonda en 1873 le 
Concert National* qui se transform a plus tard 
en Association artistique et dont les concerts 
eurent lieu au theatre de TOd^on, puis a celui 
du Chatelet (d'ou leur nom de Concerts du 
Chatelet). II s'est fait remarquer surtout par 
des executions completes des grandes oeuvres 
de Berlioz (Requiem' Romeo et Juliette; Dam- 
nation de Faust ; L'enfance du Christ; Le 
siege de Troie). C.- 6tait chef d'orchestre des 
concerts officiels de 1 'Exposition internal ionale 
de 1878 ; il fut en outre, en 1892, premier chef 
d'orchestre de l'Op£ra, ou il monta Salammbo, 
Samson et Dalila et la Walkyrie. En plus de 
ses concerts a Paris (497 concerts en vingt ans 
[1874-1894], avec 957 oeuvres de 163 composi- 
teurs francais et Strangers), C. a 4t& appel£ a 
diriger des concerts a Lisbonne (1881-1882), 
Strasbourg (1895), Bordeaux (1895), et en Rus- 
sie ou il alia a sept reprises (1890-1891, 1894. 
1895, 1896). 

Colophane (all. Kolophonium ou Geiaen- 
harz), r£sine tr&s dure qui tire son nom de la 
ville de Colophon (Asie mineure) dont le terri- 
toire en fournissait une grande quantite ; r£- 
sidu de la t£r&>enthine apres extraction de 
Thuile de t6r£benthine. On s'en sert pour en- 
duire les crins de cheval qui constituent les 
m&ches des archets. 

Color (lat. couleur), 1. Agr£mentation d'une 
m&odie par des ornements, flares (florificatio) 
ainsi que J. de Garlande les definissait d£ja 
vers 1220 (Coussemaker, Script. I, 115) et que 
de nombreux musicologues le confirment, Hi6- 
ronyme de Moravie, Marchettus, Beldemandis, 
Muris, Tinctoris. L'art de « ileurir », de « co- 
lorer » (on disait aussi de « diminuer •) une 
melodie atteignit son plus haut degrg de d£ve- 
loppement au xvi* s., dans les transcriptions 
et arrangements d'eeuvres vocales pour le luth 
ou l'orgue. Cf. Ritter, Gesch. des Orgelspiels, 
p. 111 : « Die Koloristen » (1570-1620). Toutefois, 
Ritter fait erreur dans la justification qu'il cher- 
che a donner de cette ornementation et il ne- 
glige de constater que ce mime phenomenese 
Sroduisait a la meme £poque dans le domaine 
u chant (cf. Bovicelli, 1594 ; Zacconi, 1596 ; 
Caccini, 1601 ; etc.). On sait que les a fiori- 
tureB » jouent constamment un role important 
dans la musique de Top^ra italien et que l'im- 
provisation instrumentale a color£e » s'est per- 
p£tu£e jusque dans le courant du xvm e s. — 2. 
Terme collectif, servant a designer, dans la 
musique proportionnelle, les notes dont la cou- 
leur aiflfere de celle que Ton emploie g£n6ra- 
lement On comprend done sous ce nom, par 
opposition a la note noire ordinairement em- 
ployee, aussi bien la note rouge (notula rubra) 
que la note blanche [6videe pour £tre ensuite 
color^e en rouge] (notula alba, dealbata, ca- 
vata), en usage toutes deux dans le courant 
du xiv« s. Plus tard, vers 1430, ce terme iden- 
tique s'appliqua a la note noire (notula nigra, 
denigrata, hemiolia), par opposition a la 
blanche dont Y usage £tait devenu general. On 



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210 



COMBARIEU — COMMKR 



distingue principalementdeux cas dans l'emploi 
du c. : lorsque Ie temps est parfait (v. propor- 
tion), le c. indique qiTun groupe de 3 notes 
bin aires prend la place de 2 notes ternaires 
(syncopes), lorsque le temps est imparfait il 
indique qu'un groupe de 3 notes de valeur 
imm£diatement mfeVieure prend la place dune 
note binaire (triolet). Toutefois, dans ce dernier 
cas et lorsque la valeur que represente le trio- 
let est syncopSe (N. B.), ce dernier doit e"tre 
remplac6 dans la transcription par une note 
pointee, soit : 

C O ■ *♦ 11 = oJ^J ^ J J 
L'emploi de la couleur rouge pour les petites 
valeurs (miniroe et semiminime) etdans Ie sens 
dune reduction encore plus grande de leur 
durfce (minime rouge = semiminime ; semi- 
minime rouge = fusa) est tres rare. II ne se 
rencontre guere que chez G. Binchois, Baude 
Cordier, etc., peu avant la transformation de 
la notation noire-rouge en blanche-noire. Le 
bleu est encore plus rare (en Angleterre. avant 
1400). — 3. Syn. de prose (v. ce mot). Cf. Talea. 

Combarleu, Jules-L6on-Jean, ne* a Cahors 
(Lot) le 3 fe*vr. 1859; fit ses etudes a Paris puis 
a Berlin (Spitta) et devint professeur au Lyc£e 
Louis- le-Grand, a Paris, il professe en outre 
l'histoire de la musique au College de France 
et fait partie du Conseil supe*rieur des Beaux- 
Arts. C. a redige* la Revue musicale des *a 
fondation (Paris, 1901) et jusqu'a sa fusion 
avec S. I. M. (1912). 11 s'est fait con naftre par 
de nombreux ouvrages d'esthetique et de criti- 
que musicales : Les rapports de la poesie et de 
la musique consideres au point de vue de 
I'expression (1893, these de doctorat) ; L'in- 
fluence de la musiaue allemande sur la mu- 
sique francaise (« Jahrbuch Peters », 1895) ; 
Eludes de philologie musicale: I. Theorie du 
rythme dans la composition moderne d'a- 
pres la doctrine antique (1896 ; critique et 
simplification des theories de Westphal sur 
le rythme), II. Essai sur Varcheologie musi- 
cale au xix« s. et leprobleme de I'origine des 
neumes (1896 ; tous deux couronnes par l'lns- 
titut), III. Fragments de VEnelde en musique 
d'apres un manuscrit inedit (facsimile, trans- 
cription et introduction, 1898) ; Elements de 
grammaire musicale historique (1906) ; La m«- 
sique* ses lois, son evolution (1907 ; eel. anffl. 
ISflO) ; La musique et la magie (Paris, 1909). 
En outre, G. a ecrit :De parabasi, Atticee comoz- 
dim olim prologo (1893) et il a redige* les Docu- 
ments, memoires et raeux du Congres inter- 
national de musique de Paris, en 1900 (1901, 
etudes cii verses de Ruelle, Poir6e, Laloy, Grassi- 
Landi, Reinach, Tiersot, Thibaut, Gaisser, 
Houdard, Sacchetti, Aubry, Brenet, Chilesotti, 
Rolland,Shedlock,Longo, Lindgren, Humbert, 
Bonaventura, Krohn, Landormy, Gerold, Saint 
Saens, Hellouin, Meerens, Garillo, Gariel, M ]l « 
Parent, Dauriac, Combarieu,etc.) etil col la bore 
a de nombreuses revues («Revuephilosophiquex>, 
uR. critique)) , a R. de Paris» , etc. ). 

Combinaison, Prdale ou registre de c, 
me*canisme de lorgue, invenle par Cavaill£- 
Goll (v. ce nom), permettant de faire parler 
au moment voulu un groupe de jeux choisis 
librement par Tinstrumentisme. II ne faut 
point confondre ce dispositif avec les pedales 
d'appel (v. pedale, 4) qui font parler des jeux 
dont le groupement est fix£ dennitivement par 
l'organier. 



? 



Come (ital. « comme »); c. sopra (« comme 
plus haut»),en raaniere abbreviation pour les 
passages qui reparaissent deux ou plusieurs fois. 

Comes (lat.), syn. de a r£ponse » (v. fcgi'E). 

Comes, Juan-Bautista, ne* a Valence lEs- 
agne) en fe*vr. 1568, m. dans la m£me ville le 

janv. 1643; eleve de Gines Perez, fut maitre 
de chapel I e dune eglise de Lerida jusqu'au 
jour ou, en 1605, il fut rapped a Valence, en 
qualite* de maitre de musique au t Collegium 
corporis Christi ». En 1619, C. devint second 
maitre de chapelle de la cour, a Madrid, puis il 
rentra une fois encore a Valence, en 1638, 
comme maitre de chapelle de la catheMrale. 
Un choix d'eeuvres deC. a £tepubHe\ en 1888, 
par le maitre c}e chapelle de la cathedrale de 
Valence, Don Juan-Bautista Guzmann, ten&lic- 
tin de Monserrat : Obras musicales del insigne 
maestro espaiiol del siglo XVII. /. B. C 
(2 vol.). La « Lira Sacro-Hispana » renferme 
aussi quelques pieces de G. 

Comettant, Oscar, n6a Bordeaux lelSavr. 
1819, m. a Montivilliers, pres du Havre, le 24 
janv. 1898; eleve d'Eiwartet de Cara fa au Con- 
servatoire de Paris, v£cut de 1852 a 1855 en 
Amerique et des lors a Paris ou son activite 
litteraire le lit remarquer plus encore que set 
nombreuses compositions (chceurs p. v. d'hom- 
mes ; fantaisies et Etudes p. le piano ; <bu- 
vres vocales religieuses). G. etait feuilletonist* 
musical, absolument reactionnaire, du Steele 
et collaboratenr de toute une serie de revues 
musicales. II v£cut tres retire*, a Montivilliers, 
pendant les dix dernieres annees de sa vie. C. 
a publie en volumes : Histoire d'un inventeur 
au xix* s. : Adolphe Sax (I860) ; Musique et 
musiciens (1862) ; La musique, les musiciens 
et les instruments de musique chez les difte- 
rents peuples du monde (1869 ; ouvrage base* 
sur TExposition de 1867, a Paris); Les musi- 
ciens, les philosophei et les gaietes de la mu- 
sique en chiftres (1870) ; Francis Plante (1874) ; 
Un nid d'autogravfies (1885) et La musique de 
chambre* recueil aes concerts de la salle Pleyel 
(avec Henry Eymieu et H. Gauthier- Villa rs, 
1893-1899, 7 vol.), etc. 

Comma, nom que Ton donne a la difference 
qui r£sulte de la comparaison des rapports mi- 
thematiques de deux sons d'intonation a pen 
pres£gale. On distingue: 1. Lee. pythagorien, 
031441 : 524288, dont lintervalle de 6 tons en- 
tiers, dans le rapport 9 : 8, dlpasse Toclave 
9° 2 

^r : 7 ; - 2. Le c. didymique ou syntoniqui 
8° 1 
81 : 80, difference du grand ton entier an petit 

9 10 
ton entier : -g- : -jr. Pour plus de details sur 

Timportance du c, du schisma, etc., v. la table 
des rapports des sons, au mot valei'RS acoc>- 
tiques. (Ettingen et Helmholtz ont introdoit 
Tusage de la virgule comme indice du c. syo- 
tonique. Cf. quintes. 

Commer, Franz, ne" a Cologne le 23 janv. 
1813, m. a Berlin le 17 aout 1887 ; fut d'abord 
^leve de Jos. Leibl et de Bernh. Klein i Colo- 
gne ou il remplissait en 1828 deja les doublet 
fonctions d'organiste de Teglise des Carmelites 
et de chantredela chapelle du Dome. En 1834, 
il se rendit a Berlin et fit de nouvelles Etudes 
sous la direction de Rungenhagen, A.-B. Man 
et A.- W. Bach. La mission qu'il recul de daa- 
ser la bibliotheque de l'lnstitut royal de musi- 
que religieuse, 1 engagea a faire des Etudes hit- 
toriques dont ses grandes anthologies d'eeuvres 



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COMMODO — COMPOSITION 



211 



anciennes sont le fruit: Collectio operummu- 
s\carum Batavorum smctUi xvi» (v. ce titre) ; 
Mutica sacra xvi', XVll' sseculorum (v. ce 
litre) ; Setectio modorum ab Orlando de Lasso 
compositorum (8 vol. dont la continuation pa- 
rat comme vol. 5-12 de l'anthologie pre*c£dente 
mais chez un autre e\iiteur, 1860 et suiv.) ; 
Collection de compositions pour Vorgue des 
x?i% xvn%xviu e siecles (6 livr. renfermant des 
aeuvres de Caldara, Frescobaldi, Murschhau- 
ser, Spath et dautres, anonymes) ; Cantica sa- 
cra (airs d'eglise du xvi« au xvm* s. avec 
ace. de piano, 2 vol.). A cdte* des travaux de 
revision et de redaction que n£cessitaient ses 
nombreuses publications, C. 4tait * regens 
chori • de l'eglise catholiq[ue Ste-Hedwige, 
professeur de chant aT« Ehsabethschule », k 
Tecole de chant sc£nique, au gymnase francais, 
etc. II fonda en 1844, avec H. Kuster et Th. 
Kullak, T « Association des artistes musiciens 
de Berlin », et, en 1868, avec Eitner, la « Ge- 
sellschaft f. Musikforschung (v. ce nom). C. 
recut en 1844 le titre de « directeur de musi- 
oue » ; U fut nomme\ en 1845, membre de 
1 Academie, c professeur » et plus tard membre 
du s£nat de 1' Academie des Beaux-Arts. 11 a 
ecrit lui-meme des messes, des cantates, des 
cBuvres chorales et de la muaique pour les 
Grenouilles d'Aristophane et YElectre de So- 
pbocle. 

Commodo (ital.), commode; asuo c, syn. 
de c ad libitum ». 

Common chords, denomination courante, 
en Angleterre, pour la triade harmonique re- 
sultant du chiffrage 3, 5 et 8 (tierce, quinte, 
octave) sur la basse, et que d£signe tout aussi 
bien fabsence de chiffrage. 

Common time, denomination adoptee en 
anglais pour la mesure simple a quatre temps, 

Compenlus, Heinrich, etait vers 1567orga- 
niste a Eisleben et devint plus tard fabricant 
d'orgues de l*6veche de Magdebourg. II a cons- 
trait 1'orgue de Bitterfeld, expertise, en 1596, 
celui de Groningue, construit 1'orgue deTeglise 
St-Maurice a Halle (1624) et, avec son fils Esa- 
jas, celui de l'eglise St-Paul, a Leipzig (1627). 
Si l'on en croit Prcetorius (Syntaqma II), Esa- 
jas C. aurait ecrit un traite sur la fabrication 
des tuyaux d'orgue et serait l'inventeur de la 
flute double (Duiflote). Heinrich C. a compose* 
en 1572 une cantate a 5 v. en l'honneur du 
Conseil d'Erfurt. 

Compare, Loyset, Tun des Aleves les plus 
remarquables d'Okeghem, mentionnea cot£de 
Joaquin, de Brumel, d'Agricola, etc., dans la 
lamentation de Grespel sur la mort d'Okeghem. 
C. Itait chanoine de la cath&irale de St-Quen- 
tin lorsqu il mourut, le!6aoutl5l8. On a con- 
serve* de lui des motets et des chansons de 3 a 
5 v. dans les imprimis de Petrucci (21 dans 
r € Odhecaton »), de Petrejus et de Rhaw, et, 
en manuscrits, des messes, des motets, des 
Magnificat, des chansons & 4 v.Quelques chan- 
sons seulement ont paru en editions modernes 
t Ambroa, M . G. ; Maldeghem, Trisor ; Hordes, 
Anthologie ; Rieraann, Hand hue h der M. G., 
HI). Le motet a 4 v., connu sous le nom de 
« priere du chanteur », a et£ reproduit du Cod. 
91 de Trente dans le vol. VII des « Denkmaler 
der Tonkunst in CEsterreich » ; C. y mentionne 
toute une eerie de mattres neerlandais, de Du- 
fay jusqu a lui-meme. 
Complies (lat. complelorium ; ital. com- 



pieta ; angl. compline), la derniere des heu- 
res (v. ce mot) du breMaire romain, ou aussi 
l'ensemble des chants (psaumes, hymnes, etc.) 
presents pour cet office divin. 

Composed, jeu, se dit dans 1'orgue, desjeux 
de mutation (v. ce mot) qui ont pour chaque 
touche nlusieurs tuyaux, accordes de maniere 
a produire un certain nombre d'harmoniques 
du son principal. Les jeux c les plus connus 
sont le cornet, le carillon, etc. 

Composition. L'art de la c. musicale est, 
dune maniere g£ne>ale, Tart de cre'er une oeu- 
vre de musique, ce qui suppose une organisa- 
tion sp&iale de l'esprit, un talent pour fa com* 
Position; le travail (theorie de la c.) peut 
ien ordonner et de*velopper le talent existant, 
mais en aucun cas le remplacer. L'etude de la 
c. commence par celle des £l£ments de notre 
systeme musical (theorie gene>alel, puis vien- 
nent les exercices d'ecriture a plusieurs voix 
d'harmonies donnles (v. marche des voix, 
basse chiffr£e), auxquelsse joint dans la regie 
Fetude de l'affinite' des sons (v. harmonie [theo- 
rie d']). La productivity musicale elle-meme se 
developpe plus encore par les exercices de con- 
trepoint (v. ce mot) et achete en quelque sorte 
la liberie, en s'imposant momentanement les 
liens serres du £tyle en imitations (v. canon et 
fugue) ; en fin, 1 oiseau devenu apte au vol 
Balance dans l'espace libre, le dernier mais 
le plus vaste champ deludes, celui que nul ne 
saurait £puiser : la c. libre (v. formes). Telle 
est du moins la filiere actuelle des Etudes aux- 
quelles se soumet en geneVai le jeune compo- 
siteur ; deux points sont negliges : les exercices 
& invention de melodies et Tetude de ('essence 
du rythme. II n'est possible d'intercaler nulle 

Sart ces deux branches (inseparables), il faut 
one les etudier isolement et en m£me temps 
que Tharmonie. Lardeur indomptable d'un 
talent juvenile respecte rarement, a vrai dire, 
la division refteehie et progressive des tra- 
vaux ; il arrive souvent au contraire que les 
essaie les plus libres de c. precedent V^tude 
de Tharmonie et m£me du contrepoint, — plus 
d'un compositeur neglige entierement ces Etu- 
des logiquement ordonn£es, mais aussi son ta- 
lent reste-t-ii toujours in^gal et sans mesure 
artistique. Tons nos grands compositeurs ont 
fait de serieuses Etudes, si ce n'est precijement 
d'apres lesm^thodes actuellementen cours, du 
moins en copiant et en analysant a fond les 
oeuvres des mail res anciens et en s'eftor^ant a 
les imiter. On entend gene>alement par etude 
de la c, fetude de toute la theorie de la fac- 
ture musicale : theorie de Tharmonie, de la 
melodie etdu rythme. contrepoint, formes mu- 
sicales, mais aussi plus sp^cialement, par op- 
position a letude ante>ieure des diverses bran- 
ches theoriques, le dernier et le plus haut 
degre de Tenseignement musical, l'exercice 
dans la creation d'oauvres, dont Fetude des 
formes musicales est la base. Les lois qui 
r^gissent l^tude ainsi comprise de la c. sont 
bien plutot d f ordre esth^tique que d*ordre 
technique. G'est avec raisonque Ton distingue 
la gram ma ire musicale proprement dite et 
l'esth£tique musicale ; Tharmonie et le contre- 

Point font partie de la premiere, tandis que 
^tude de la composition n'est autre chose 
que de TestheHique appliqude. Cf. formes ; 
esth£tique ; harmonie; contrepoint ; rythme, 
etc. Les grands traites de c. de Reicha, Fetis, 
Marx, Lobe, Jadassohn, Prout, etc. embras- 
sent, en un certain nombre de subdivisions, 



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212 



CON — CONCERTO 



toutes les disciplines £nume*r£es plus haut. 
Par contre, les ouvrages de H. Riemann, Ka- 
techismus der Komposition (3° e*d., 19t '4 ; 
2 parties) et Grosse Kompositionslehre (vol . I 
et II, 1901, 1902), de meme que le Cours de 
composition musicale de Vincent d'lndy se 
bornent a un resume des disciplines premieres 
et sont consacr£s essentiellement a la haute 
c. musicale. 

Con (ital.), avec. 

Concentus, v. accentus. 

Concert (ital. concerto ; all. Konzert). 1. 
Audition publique d'oeuvres musicales d'un 
genre quetconaue (C. symphonique, d'eglise, 
militaire, populaire, de musique de chambre, 
etc.). Nos anc£tres ignore ient absolument les 
c. periodiques, publics, teU que nous les con- 
naissons aujourdrhui, ou du moins ces c. n'exis- 
taient-ils que sous la forme de festivites des 
cours princieres ou d'offices divins particulie- 
rement solennels. Sans doute trouve-t-on au 
xvi« s. t ou auparavant deja, des cercles priv£s 
qui s'adonnent a I'exercice en commun de la 
musique (cf. aca.d£mie, consort, musique in- 
time). Mais ce furent John Banister et, peu 
apres lui, John Britton qui organise rent a Lon- 
dres, a la On du xvu* s., les premiers c. 
pay ants. En Allemagne, en Suisse, en Suede, 
etc., les grands Collegia musica des debuts du 
xvin 9 s. forment une transition de la musique 
prive*e au c. proprement dit. La fondation des 
Concerts spirituals (v. ce mot) par Philidor, a 
Paris, en 1725, marque le de*but de Fere des 
concerts publics. Cf. M. Brenet, Les concerts 
en France sous I'ancien regime (1900). Le re- 
gne des Soci£t£s chorales mixtes date de la 
fondation de la « Singakademie » de Berlin par 
K. Fasch (v. ce nom), en 1790 ; celui des so- 
ciet^s chorales d'hommes, de la fondation de la 
« Liedertafel » de Berlin par Zelter (v. ce nom), 
en 1809. Enfin c'est vers le milieu du xvm« s. 
que commence la vogue des virtuoses errants. 
Cf. Ed. Hanslick, Geschichte des Konzertwe- 
sens in Wien (1869-1870) ; J. Sittard, Gesch. 
des Musik- und Konzertwesens in Hambourg 
(1890) ; K.-Ferd. Pohl, Mozart und Haydn in 
London (1867) ; l'historique des « Concerts du 
Conservatoire » de Pans par Elwart (I860), 
Deldevez (1885), Dandelot (1897): celui des 
« Concerts du Gewandhaus » de Leipzig par 
A. Dorffel (1881) et E. Kneschke (1893); M. 
Blumner, Ge«ch. der Berliner Singakademie 
(1891) ; Ad. Weissmann, Berlin als Mmikstadt, 
H40-i91i (19I1), etc. 

Concertant (ital. concertato). Sonata con- 
certata, sonate p. plusieurs instruments con- 
sidered com me equivalents et dont on trouve 
deja des exemples, en 1637, chez Tarquinio 
Morula. Sumpnonie concertante, sympnonie 
dans laquelle plusieurs instr. sont trattes en 
solo (surtout dans l'£cole de Mannheim : Can- 
nahich, K. Stamitz ; etc.), a la maniere del'an- 
cien e Concerto grosso », mais enlierement re- 
nouvele com me forme et comme style. Cf. 

CONCERTO et SYMPHONIE. 

Concertina, v. accordion. 

Concertino (ital.), v. concerto. 

Concertmelster (all. ; angl. leader), nom 
que Ton donne au premier violon solo d'un 
orchestre, lorsqu'a ses fonction* de violoniste 
s'ajoutent celles de chef d'on hestre suppliant. 

Concerto (all. Konzert). 1. Morceau de mu- 
sique de gran des dimensions pour un instru- 
ment solo et, dans la regie, avec accompagne- 
rnent d'orchebtre ; le c. oftre a lexecutant de 



grandes difficulty techniques et lui fournit 
I occasion de reveler sa virtuosity (concerto de 
piano, de violon, etc.). La forme du c. corres- 
pond, depuis Mozart, a celle de la sonate (v.ce 
mot) et de la symphonie, avec les quelques mo- 
difications quexige son adaptation au but in- 
dique". A la place de la double execution des 
themes, ceux-ci sont g£ne>alement pr&entes 
d'une maniere concise par Torchestre et de- 
veloppes dans la suite par 1' instrument solo. 
Un peu avant la fin du premier (parfois autsi 
du dernier) mouvement, un point d'orgue sur 
un accord de quarte-sixte permet d'intercaler 
dans le c. une fantaisie libre sur les themes 
principaux de Toeuvre (v. cadence 2). Les an- 
ciens c. (Bach et ses fils, Uapndel, etc.), qui 
n'ont pas encore de partie de d£veloppement 
proprement dite, pr£sentent un theme en 
tutti enlre les reprises duquel (dans les tons 
voisins du ton fondamental) se placent des soli 
en maniere d'improvisation. C'est done une 
sorte de rondo (v. formes). — 2. Le terme de 
c a design^ en premier lieu une oeuvre vo- 
cale religieuse, avec ace. d' instruments ou 
pour le moins d'orgue : le concerto d'&guse 
{Concerto ecclesiastteo) imaging par A. et G. 
Gabrieli (1587), Adriano Banchieri (17)95, avec 
or*iue ; le plus ancien exemple connu de basse 
chiffr£e) et Viadana (1602, motets at [!], % 3 
et 4 v. avec basse d'orgue). II semble que la 
denomination meme de c. fasse allusion a la 
rivalite\ a la concurrence de deux groupes so- 
nores, soit, au d£but, le gronpe vocal et le 
groupe instrumental. Le c. d'egliae a atteint 
son apogee dans les cantates de J.-S. Bach 

2ue l'auteur designait to u jours sous le nom de 
'oncerti. Quant au c. de chambre vocal, ii ne 
fait son apparition qu'en 1635 (Giov.-Giac. Ar- 
rigoni). — 3. Le c. de chambre (Concerto da 
camera) et le c. d'£clise (Concerto da chiesa) 
p. ces instruments seuls est d'origine beau- 
coup plus recente Toutefois, Francesco da Mi- 
lano deja (avant 155»») donne a la partie de 
second luth d'une Fantasia le nom de liutoin 
concerto, et le titre Sonata concertata apparatt 
frequemment a partir de 1629 (D. Castello), 
bien plus, en 1616 deja, P. F. Melli ecrivait un 
Ballelto concertato (suite en 3 parties). Cf. 
aussi Agazzari, Del sonare sopra it basso con 
tutti istrumenti e dell' uso loro net conserto 
(1607). Les premieres oeuvres du genre dans 
lesquelles on distingue entre parties de sotts- 
tes (soli) et parties de ripienistes (tutti) sont 
celles de G.-M. Bononcini (a Violino solo e £ 
Violini di concerto, 1677), ae Giuseppe Torelli 
(doubles c, les premiers [1686] parus sousle 
titre de Concerti da camera, les derniers 
[1709] sous celui de Concerti grossi, ceux-la p. 
deux violons et basse, ceux-ci p. deux violooi 
concertants, deux violons d'acc., viola et con- 
tinuo) et de Lorenzo Gregori (Concerti grossi 
a piu istrumenti, op. 2, 1698 [2 V. concertate 
con i ripieni, etc,]). Toutefois on Bait d'une 
maniere certaine par Georg Muffat (1701) que 
Corelli est le r^el initiateur du Concerto grosso 
et que Torelli n a fait que suivre ses traces. 
Corelli enrichit m^me cette forme, des le de- 
but, en portant a trois le nombre des instr. 
concertants (di concertino), ce qui devint la 
regie, et en renforcant rorchestre (concerto 
grosso). Un autre genre de Concerto, apparn 
egalement vers la fin duxvn e s,, (ait complete- 
ment abstraction de Topposition dea deux 
groupes sonores ; sort^-s de sonates polyphoni- 
ques, sans solistes, sans subdivision de la i 



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CONCERTS DU CONSERVATOIRE — CONCLUSION 



213 



instrumentale (Torelli, 1692 ; Taglietti, 1699), 
cesc. visent avant tout a la richesse de Tins- 
tromentation et a la plenitude sonore. On leur 
dooDera de preT£rence le nom de « sonates 
d'orchestre » (ex. : Abaco, op. 2). Mattheson les 
appelle des « starke Sonaten ». — 4. Le c. p. un 
instrument solo avec ace. d'orchestre (v. plus 
haul c. 2) rTest autre qu'un Concerto grosso 
dans lequel Topposition est £tablie entre les 
ripieoistes et un seul instrument. II a 6le* er£e 
anx environs de 1700 par Albinoni, Torelli et 
Jacchini (concertos de violoncelle), puis deve- 
loppe et definiiivement^tabli par Vivaldi. (Test 
a J.-S. Bach que Ton doit les premiers c. de 
piano, roais on sait que l'exemple ne tarda pas 
a etre suivi par un nombre considerable de 
compositeurs. Quant aux doubles ou triples c. 
\Sijmphonies concertantes) des membres les 
plus jeunes de TEcole de Mannheim, ils sont 
un reste du concerto grosso, dans le cadre de 
plus en plus r£pandu de la sonate. — Cf. A. 
Schering, Gesch. des Instrumental konzerts bis 
auf die Gegemvart (1906). L'ouvrage de H. 
Daffner, Die Entwickelung des Klavierkonzerts 
bis Mozart (1906) est superficiel et incomplet 

Concerts du Conservatoire, restitu- 
tion de concerts la plus haut cotee de Paris, 
Tune des meilleures du monde au point de vue 
de 1' execution technique, issue des douze au- 
ditions annuelles des Aleves du Conservatoire. 
raentionn£es avec eMoges des 180H. Ils ont £te~ 
fonde*s en 1828, sous la direction de Habeneck, 
qui eut pour successeurs, jusqu'a nos jours : 
tiirard (1849), Tilmant (1860), Hainl (1864), Del- 
devei(1872), Garcin (1885), Taffanel (1892), G.-E. 
Marty (1903), A. Messager (1909). II y eut au 
deWt six concerts par ann£e, il y en a neuf au- 
jonrd'hui : tontefois, depuis 1866, chaque concert 
est donne pour deux series d'abonn^s. L'or- 
chestre se compose de 74 membres eflectifs et 
de 10 supplementaires ; les choeurs sont for- 
mes par un noyau de 36 membres eflectifs. Cf. 
El wart, Histoire de la Societi des concerts du 
Conservatoire (1860, 2« e*d. 1863) ; Deldevez, 
La Society des Concerts (1887) et A. Dandelot, 
La Societe des C. du C. de 1828 a i897 
(1897). 

Concerts of ancient music (appeles aussi 
The Kings Concerts), association creee en 1796, 
a Londres, par un groupe influent de gens du 
monde qui se donnerent comme tache d'orga- 
niser des concerts historiques en ce sens que 
seules etaient admises les oeuvres dont les au- 
teurs Etaient morts depuis plus de vingt ans. 
Ces concerts durerent jusqu'en 1848. Ils furent 
dirig& par Joah Bates (1776-1793, suppled pen- 
dant deux ans par Arnold et Ch. Knyvett), 
Greatorex (-1831), Ch. Knyvett (-1839), puis 
alternativement, de 1839 a 1843, par G. Smart, 
H. R. Bishop, Lucas, Turley, apres quoi Bis- 
hop eut seu: la direction pendant les cinq 
dernieres annees. L 'association a eu successi- 
reraent comme violon solo : Hay (1776-1780), 
Wilhelm Cramer (-1805), Franz Cramer (-1844) 
et J.-F. Loder (-1848). 

Concerts spirituals, nom que portaient a 
Paris, au xvni« s., les concerts organises les 
jours de fetes religieuses, alors que tous les 
theatres etaient fermes. lis furent cr£es par 
Anne-Danican Philidor (1725), qui enorganisa 
vingt-quatre par annee dans la salle des Suis- 
se*, aux Tuileries. Vers la mime £poque(!725), 
Destotiches introduisait a la cour la mode des 
concerts sacres. Mouret, Thuret, Royer, Mon- 
donville, d'Auvergne, Gavintes et Le Gros con- 



tinuerent les C. s. jusqu'en 1791, mais les 
troubles de la Revolution mirent un terme a 
cette interessante en t rep rise. Leipzig (J. -Ad. 
Hiller), Berlin (J.-Fr. Reichardt) et Vienne 
(Fr.-X. Gebauer) eurent a leur tour des con- 
certs spirituels. Les C. s. avaient une impor- 
tance analogue a celle qu'ont aujourd'hui les 
Concerts du Conservatoire (v. ce mot). De nos 
jours, a Paris, les C. s. n'ont lieu que pendant 
la semaine sainte, et leurs programmes se 
composent d'ceuvres religieuses ou soi-disant 
telles ; ils ont dte* re*tablis sous cette forme en 
1805. Une autre institution, sous la direction 
de Gossec, fit a partir de 1770 une se>ieuse 
concurrence aux C. s. : les Concerts des ama- 
teurs, connus depuis 1780 sous le nom de Con- 
certs de la Loge olympique, pour lesquels 
Haydn £crivit, en 1784, six symphonies, mais 
qui, avant 1781, avaient d£ja execute* plusieurs 
fois son Stabat Mater. Les Concerts Feydeau 
(1794), les Concerts de la Rue de Clery (a par- 
tir de 1800) et les Concerts de la Rue Crenelle 
(1803) parvinrent aussi a une renommee assez 
grande mais temporaire. 

ConcertstOck (MAKonzertstuck], morceau 
de concert), nom que 1 on donne a un concerto 
(v. ce mot, 1) en un seul mouvement et de forme 
libre, le plus souvent avec des changements de 
tempo et de mesure. 

Concitato (ital.), agite\ 

Conclusion. L'impression dune c, d'une 
fin resulte en musique de deux causes : la sy- 
metrie rythmique et la logique harmonique. On 
trouvera au mot « m£trique ■ des indications 
sur la sym&rie rythmique. Quant a l'essence de 
la logique harmonique, elle est toute dans l'ex- 
pression non equivoque de la tonality, autre- 
ment dit dans 1 homogeneity des rapports que 
forment les divers accords avec une harmonie 
principale unique, celle de la tonique. Chaque 
ecart de la tonique est, dans le sens absolu du 
terme, un con flit dont la solution n'est possible 
que par le retour k cette tonique : dans les li- 
mites de la tonality, ce conflit se trouve exprime' 
le plus fortement par l'harmonie de la contre- 
quinte de la tonique (S en majeur, oD en mi- 
neur), reel 1 em en t opposee a la | tonique, tandis 
que l'harmonie de la quinte (D en majeur, °S 
en mineur)ou lacontre-harmonie(°Sen majeur, 
D + en mineur) yramenent. Mais une impression 
de c. absolue ne peut exister que quand la toni- 

3ue finale entre sur un temps conclusif au point 
e vue rythmique, sur un temps ou s'ach&ve 
un membre de sym£trie. La c. de la dominante 
(majeure) a la tonique porte, comme on le sait, 
le nom de c. authentique, celle de la sous-do- 
minante a la tonique, le nom de c. plagale 
(et cadence 1). II y a impression analogue de 
c, lorsque la dominante entre sur un temps 
conclusif: c f est la demi-conclusion. La demi-c. 
donne au plus haut degre* r impression de sub- 
division de la phrase, sans toutefois derange r 
en quoi que ce soit la sym£trie. La sous-domi- 
nante produit une impression toute difleVente, 
lorsqu elle tombe sur un temps rythmique con- 
clusi&du m&me genre : en sa quality d'accord 
de conflit, elle pousse a une c. prochaine, de"- 
truit par consequent d'autant plus la symStrie 
qu'elle entre sur un temps plus fortement con- 
clusif. La sous-dominante sur la 4* ou la 8* 
mesure disloque presque toujours la structure 
symetrique, de telle sorte qu'une c. r£etle sur- 
vient g^n^ralement au bout de deux mesures (la 
mesure 4 prenant le caractere de mesure 2 ou 
6 ; la mesure 8 celui de mesure 6). Une modUi- 



bydC 



\V 



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214 



CONGONE 



CONDUIT 



cation particultereraent importante de l'effetde 
c. est la c. dite trompeuse ; elle existe lorsque 
toutes lea voix ex£cutent regulierement la c M a 
1'exception de la basse qui monte d'un degre, 
au lieu de marcher de la fonda men tale de 1 ac- 
cord de dominante a celle de Taccord de toni- 
que (D — Tp; D — ;£). La c. trompeuse est par 
consequent une c. troubUe par un son etran- 

§er et qui donne a l'accord final le caractere 
e consonance feinte (!) Le son Stranger sert 
naturellement de point de depart a de nouvelles 
formations harmoniques, mais il n'etface point 
rimpression d'une subdivision importante ; il 
reclame pour ainsi dire une rectification, une 
cadence renouvelde et sans contrariety finale. 
II existe encore d'autres formes de c. trom- 
peuses (sans marche de seconde ascendante a 
la basse): ^S-^Tp, °S i T (antipodes des formes 
principals) ou S 6 -5i ^ T, "5- et * es ^ ormu ' es 
plus compliquees D-*Tp*- et °S- # Tp u -. La c. 
est dite feminine, lorsque Tentr^e ae la toni- 

3ue est diffe^e par l'emploi d'un retard; leffet 
e ce retard est surtout frappant, quand la 
sous-dominantese trouve immediatement avant 
le temps conclusif et que, entrant sur ce temps 
lui-meme, la dominante agit dans son entier 
com me retard de la tonique (S | D T). Dem£me, 
Participation syncopee de l'accord final, fr£- 
quente chez Beethoven par ex., n'est qu'une 
modification rythmique. 

La difference entre la c. proprement dite et 
la demi-c. etait d£ja bien connue des mono- 
distes du inoyen age. A cold des arrets sur la 
k finale », le plain-chant a les « distinctions », 
c.-a-d. les c. sur des sons voisins de la finale 
ou tonique. Du xii* au xiv« s., les theoriciens 
emploientles termes clausum (clos) etapertum 
(overt) dans le sens de c. et de demic 

La connaissance des c. (clausulm) etait chose 
des plus importantes dans le style polyphoni- 
que de Tancienne musique, bas^e sur les modes 
eccUjsiastiques (v. ce mot). En effet, Pharmonie, 
vagueet incertame, devaitnecessairement saisir 
les quelques moyens que lui oflraient les for- 
mes de c. de morceaux entiers, de leurs divi- 
sions ou subdivisions, pour obtenir l'impres- 
sion de reelle c. Nous savons aujourd'hui que 
1'expression d'une tonality exige a la fois des 
accords, parents de la tonique, superieurs et 
inferieurs a celle-ci. Or, le mode phrygien par 
ex. (mi* — mi 3 , sans alteration), si Ton prend 
comme tonique l'accord derm mineur, ne pos- 
sede aucun accord parent sup£rieur : 

phrygien : re .fa.la.ul. mi . sol . si. 

tonique 

tandis qu'au contraire le mode dorien (re 2 — re 3 ) 
n'en a aucun inferieur : 

dorien : re. fa.la.ul. mi. sol .si. 

tonique 

Les accords parents inferieurs manquent ega- 
lement;au mode lydien et les superieurs au 
mixolydien : 

lydien : fa. la. ut .mi .sol .si. re. 

tonique 
mixolydien : fa.la.ul .mi . sol . si . re. 

tonique 

II faut oroire que pour toute repoque ante- 
rieure a la polyphonie, le caractere special 



de ces tonalites residait (pour les Grecs d£ja) 
dans le fait qu'elles n'avaient pas de c. posi- 
tive, mais que chacune, a sa maniere (comme 
le prou vent les schemes ci-dessus), se terminal 
sur une formule interrogative. Seul le dorien 
yrec et le phrygien ecclesiastique (sans donte 
identiques a l'ongine) 

re. fa. la . ut . mi. sol. si. 

tonique 

ont comme « finale » un son representant dune 
harmonie centrale (ce qui explique suffisam- 
ment l'importance considerable du dorien dans 
le systeme grec). La formation graduelle des 
concepts harmoniques par le developpement 
de la polyphonie devait amener la notion de la 
« finale » tonique d'une triade (ace. parfait) et 
forcer I'etablissement de c. positives, par l'adop- 
tion de sons etrangers a la gamme aiatoniqoe. 
Ces concessions peuvent se ^sumer comroe 
suit : introduction du subsemitonium (note 
sensible, septieme majeure) dans le dorien 
{ut |t) et le mixolydien (fa$) r introduction de 
la sixte mineure dans le dorien (si J?) et de la 
quarte juste dans le lydien (si\?}. Des modes 
nouveaux surgirent de ce systeme : 

dorien: sol. &l\?. re. fa. la. ut$. mi. (mineur). 

tonique 

lydien: slj?. re. fa.la.ul. mi. sol. (majeur). 

tonique 

mixolydien : ut . mi . sol . si . re . fa $ . la. (maj.). 

tonique 

ce qui revient a dire que les modes ecclesias- 
tiques se transformerent, dans les cadences, 
en nos modes majeur et mineur. Seul, le 
phrygien resista a toute transformation; le 
changement de re en re $ etait trop en dehors 
des vues de l'epoque et, du reste, aurait en- 
traine celui de fa en fajk. Or la marche des- 
cendante de demi-ton, fa-mi, etait, depuis 
l'antiquite la plus reculee, la caracteristique 
ineluctable de la tonal ite. De la, l'incertitude 
regnante sur la c. ou cadence phrygienne (v. 
ce mot). Cf. SOLMISATION. 

Conoone, Giuseppe, ne a Turin en 1810. 
m. dans la m£me ville en juin 1861 ; vecut a Pa- 
ris, de 1838 a 1848, comme professenr de chant, 
puis futnommeorcanistede la Chapelle royale, 
a Turin. II faut citer parmi ses ceuvrea deux 
operas, des airs, des scenes, etc., mais surtout 
cinq cahiers de vocalises, tres connue* et jouis- 
sant d'une grande vogue aupr£s des chanteurs. 

Concordant, terme vieilli, v. baryton I 

Conductor (angl.), chef d'orchestre, diree- 
teur de musique. 

Conduit (lat. conduclus). 1. Nora que Ton 
donnait, aux xii«-xm* 8., a des pieces vocales 
polyphoniques, ecrites a la maniere de Pancien 
organum et dans lesquelles les voix, note cen- 
tre note, chantaient ensemble le meroe teste, 
syllabe par syllabe. Le c. n'exigeait pas, par 
consequent, 1 emploi de la notation proportion- 
nelle. Cf. Riemann, Handbuch der M. G. IS. 
). 211. — 2. Parties de la fugue qui s^parent 
es expositions succeseives du sujet et de la re- 
ponse. 



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CONFRfcRIES — CONINCK 



215 



Contraries, Corporations. II faut bien dis- 
tmgaer dans la pratique musicale du moyen 
age la musique profane de la musique reli- 
peuse ; tandis que celle-ci £tait presque exclu- 
«?ement vocale, celle-la au contraire etait le 
plus sou vent instrumental. Lea chants d'£glise 
etaient executes par des ecclesiastiques ou des 
freres instruits a cet effet dans des ecoles sp^cia- 
ks: lea instruments avaient bien renssi a 
s mtroduire dans Teglise. mais ils en furent 
repousses, a ['exception de Porgue, au xnr 3 s. 
de$i, i propter abusum histrionum » (Englebert 
d'Admont, dans Gerbert, Script. HI) . Les his- 
trtons {histriones), les jongleurs (joculatores, 
jtfgteorsjn'elaientautresque desjoueurs d'ins- 
truments, des « Spielleute », des m€n£triers 
errants, peuple jovial et plein den train, se 
lirrant a toute sorte de facades, de tours de 
passe-passe, people a la fois de musiciens et 
de bouffons. line faut guere s'4tonner que les 
aware deces musiciens vagabonds, sans foyer, 
naient pas toujours dte* irre*prochables ; les 
standales qu'ils suscitaient devinrent meme de 
plus en plus frequents. Leur mauvaise renom- 
raee se repandit et s'accrut si bien que les 
musiciens er rants furent mis hors la loi, tout 
comroe les gens sans aveu. En Allemagne, le 
i Sachsenspiegel » com me le a Schwa benspie- 
gel * vont plus loin et ils excluentlest fahrende 
Leute » de toute communaute" religieuse. Les 
musiciens et l'Etat ne pouvaient qu engager ce 
people nomade a se resserrer, a s'unir en une 
sorte d association dont les effets bienfaisants 
agiraient meme sur les moeurs des individus. 
A mesa re qu'ils se fixerent dans les villes, les 
musiciens formerent des confreVies et cher- 
cherent a obtenir des privileges, tels que le 
droit exclusif d'exercer leur metier dans tel 
ou tel district, ou celui de participer aux gra- 
ces spintuelles de l'eglise, en £tant soumis au 
regime du droit comraun. C'est ainsi que se 
forma a Vienne, en 1288. la confrerie de St- 
Xicolas, Nikolaibruderschaft, qui, placee plus 
lard sous la surveillance d'unbailli(del354al376 
le camerier hereditaire P. von Eberstorff), fut 
transforme'e en un tribunal civil. CTetait alors 
le tribunal de haute instance pour tous les 
differends qui pouvaient surgir entre musiciens ; 
il nefut aboli qu'en 1782. A Paris, en 1295 ; 
Philippe le Bel nomma Jean Charmillon roy 
destnenestriers, puis, en 1330, apparut la Con- 
frerie de Saint-Julien des menestriers qui 
recot de nombreux privileges du roi, en meme 
temps que le droit de domination sur tous les 
joueors d'instruments d'un vaste territoire. Le 
dernier « roi des menetriers » ou « roi des vio- 
tons* fut Jean Pierre Guignon(v. ce nom). La 
confrerie elle-meme fut abolie en 1773, apres 
avoir ete* jusqu'a reclamer (en 1664 deja, sous 
Guillaume Dumanoir) l'adh£sion des organistes 
et des maitres de musique. Johann der Fiedler 
Uean le Menetrier) fut nomme* par l'empereur 
Charles IV, en 13o5, rex omnium histrionum 
de l'archeveche de Mayence ; son successeur 
Hrachte, en 1385, portait le titre de Kunig der 
(arenden Lute. II faut noter parmi les plus an- 
ciennes confreries de 1* Allemagne, celle « de la 
Sainte-Croix * , Bruderschaft zum heiligen 
Kreuz, a Uznach et celle « des Couronnes » , 
Bruderschaft der Kronen, a Strasbourg; cette 
derniere £tait placee sous la haute surveillance 
des seigneurs de Rappolzstein qui conttaient 
le po avoir executif a un « Pfeiferkonig ». La 
Musicians* company of the city of London fut 
confirmee a Londres en 1472-1473, par Edouard 



IV qui placa a sa te*te un marlchal, nomme a 
vie, et deux « wardens » (custodes ad fraterni- 
tatem), elus chaque an ne'e. Cette m£me asso- 
ciation existe encore de nos jours, apres avoir 
transform^ son organisation et obtenu de nou- 
veaux privileges en rapport avec les besoins de 
l'£poque. En somme, Vorganisation, les droits 
et les devoirs r&iproaues de toutes ces confr£- 
ries et de leurs chefs etaient a peu pres par tout 
les memes * « Rois des m£n6triers », ((Pfeifer- 
konig » , « Konig der Fiedler* , <* Marshall » , 
etc., autant de titres diffe>ents pour designer 
sans doute une fonction identique dans lee divers 
pays. Personne n'avait le droit de faire profes- 
sion de chanteur ou d'instrumentiste dans la 
contr^e attribute a une confrerie, s*il n'appar- 
tenait a la dite confrerie, en d'autres termes sMl 
ne payait pasde cotisation. 

Quant aux « faiseurs » d'instruments, ils s'en 
tiraient moins ais^ment que les « joueurs » . Les 
luthiers, les fabricantsde flutes et de chalu- 
meaux comme ceux dMnslr. en cuivre avaient 
de frequents conflits avec les corporations 
des metiers dont les leurs se rapprochaient le 
plus : les tonneliers, les tourneurs et les chau- 
dronniers. Les orfevres protestaient contre 1 or- 
nementation des instruments au moyen de 
metaux pr^cieux et de pierreries ; les 4b^nistes 
contre toutes les mosaiques de bois, les peintres 
d^ventails contre toute peinture agre*mentant 
un instrument, etc. Les fabricants de trora- 
pettes de Paris s'affilierent du reste, en 1297, a 
la corporation des chaudronniers. C*est a Rouen, 
en 1454, que' nous trouvons la premiere Corpo- 
ration des joueurs, faiseurs d'instruments de 
musique et maitres de danse: ici, du moins, les 
fabricants d'instruments se trouvent a la place 
qui leur convient. Ils obtinrent enfin, a Paris, 
en 1599, des droits de corporation spe*ciaux, 
qu'ils conserverent jusau'au jour de l'abolition 
des corporations, en 1791. Les fabricants beiges 
entrerent en 1557 dans la Corporation de Saint- 
Luc, association de sculpteurs et de peintres. 
Pour plus de details sur les m£n6triers, les 
confre>ies, les corporations, etc., v. Scheid, De 
Jure in musicos singulari (I2na, 1738); Fries, 
Vom sogenannten Pfeifergericht (Francfort, 
l752);Schubiger,3ftisi/ra/t«c/reSpec?'?eflfierj(1873); 
E.Bnvre t Die Bruderschaft derPfeiferim Etsass 
(1873);Wasielewski, Geschichteder lnstrumen- 
talmusik im xv}.Jahrh.(i818);U.LavoixMistoire 
de ^instrumentation (1878); Sittard, Jongleurs 
und Menestrels (1885) ; P. Kuppers, Beitrag 
zur Gesch. des Musikinstrumentenmachers- 
Gewerbes (1886, these); A. Schaer, Die altdeut- 
schen Fechter und Spielleute (1901); R. Korner, 
Zur Geschichte der Glockengiesser im Ham- 
burg (1905). Cf. aussi Schletterer. 

Coninck, 1. Jacques- F^lix de, pianiste, n£ 
a An vers le 18 mai 1791, m. dans la meme ville 
le 25 avr. 1866 ; 61eve du Conservatoire de Pa- 
ris, v^cut de longues annees en Amdrique ou il 
voya^ea entre autres avec la Malibran, s^journa 
ensuite a Paris, puis a Anvers ou il fonda et 
dirigea la « Societe* d'Harmonie». CEuvres: con- 
certos, sonates, variations pour piano. — 2. Jo- 
seph-Bernard, n6 a Ostende le 10 mars 1827; 
arriva tout jeune, avec ses parents, a Anvers 
ou il fit de sinenses etudes musicales sous la 
direction de Leun, maitre de chapelle de l'eglise 
St-Andre\ Son Essai sur Vhistoxre des arts et 
sciences en Belgique fut couronne en 1845 par 
la Socie'tf pour l'encouragement de l'art musi- 
cal. II vint a Paris en 1851, travailla encore au 
Conservatoire sous la direction de Leborne, 



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216 



CONRADl — CONSERVATOIRE 



puis se fixa deTmitivement dans cette ville 
comme maitre de musique et com me critique 
musical. C. a 6crit une quantity d'oeuvres pour 
le piano et pour le chant, et plusieurs operas. 

Conradl,!. Johann-Georg, fut jusqu'en 1690 
maitre de chapelie du due de Saxe-Rombild 
puis, jusqu'en 1693, directeur de la musique 
a 1'OpeVa de Hambourg ou ses operas furent 
execute*: AriadneJAm), Diogenes (1691), Ca- 
rolus Magnus (1692), Die Zerstdrung Jerusa- 
lems (1692, 2 parties), Sigismundus (1693), Gen- 
sericus (1693), Pygmalion (1694). On a conserve 
en manuscrits des chants d'eglise de C. — 2. 
Johann- Gottfried, ne* a Tonsberg, pres de 
Christiania, en 1820, m. a Christiania le 28 nov. 
1896 ; se voua a la musique a ores avoir fait des 
gtudes de m£decine, et tut directeur de musi- 
que au Theatre du Nord, de 1853 a 1854. Une 
bourse de rfitat lui permit de completer ses Etu- 
des en Allemagne, de 1855 a 1856, puis il diri- 
!fea les concerts d'abonnement de Christiania 
1857-1858) et devint Tun des maitres les plus 
estimes de la ville. C. a ecrit de la musique 
pour plusieurs drames (Guldbrandsdolerne), des 
melodies, des choeurs p. v. d'hommes et un ou- 
vrage sur la musique et les musiciens de la 
Norvege. — 3. August, ne* a Berlin le 27 juin 
1821, m. dans la meme ville le 26 mai 1873; 
eleve de Rungenhagen a l'Academie, devint en 
1843 organiste des Invalides, a Berlin, en 1849 
chef d'orchestre du theatre de Stettin, en 1851 
chef d'orchestre de l'ancien theatre de Konigs- 
stadt, a Berlin. II remplit ensuite les memes 
fonctions a Dusseldorf, a Cologne et, a partir 
de 1856, de nouveau a Berlin, ou il passa sue- 
cessivement au pupitre des theatres Kroll, 
Konigsstadt (nouveauj, Wallner et Viktoria. C. 
l<5gua tout son avoir a diverses institutions ou 
fondations musicales. II est surtout connu de 
nos jours par ses nombreux pot-pourris et ar- 
rangements d'oeuvres pour les concerts popu- 
lates, mais il eut autrefois un certain succes 
comme auteur d'une symphonic, ainsi que de 
plusieurs operas et vaudevilles. 

Conseil, Jean de (Consilium), compositeur 
et ecelesiastique a Paris, devint en 1526 mem- 
bre de la Chapelie pontificate, avec permission 
sp^eiale de se faire remplacer (Fr.-X. Haberl, 
Bausteine III, 71), in. en janv. 1536. Attaignant 
a publie en 1543, a Paris, un Livre de danse- 
ries a 6 parties (cf. Ftiris ; Eitner n'indique 
pas de source). On trouve en outre des molets 
de C. dans diverses anthologies de l'epoque 
(1530-1545) et deux Chansons a 4 v. dans les Si 
Chansons de l'ann£e 1529, d'Attaignant (ed. 
nouv. dans Expert, Maitres musiciens, livr. V, 
1898). 

Consequent (ital. conseguente), la partie 
qui «imite», dans le canon (v. ce mot), par 
opposition a la partie a imit^e » qui prend le 

nom d'ANTl^CEDENT. 

Conservatoire (ital. Conservatory ; all. 
Konservatorium ; angl. Conservatory). Grande 
£cole de musique dans laquelle les Aleves recoi- 
vent gratuitement ou contre une retribution 
modique de nombreuses lecons de musique. Les 
c. sont destines a former des compositeurs, des 
maitres de musique, des virtuoses chanteurset 
instrumentistes. Le mot c. vient de l'italien 
conservatorio . II ne se rapporte nullement au 
fait qu'un tel etablissement aurait pour mis- 
sion de « conserver » les traditions d'un art pur ; 
il signifie simplement: asile, hospice, orphe- 
linat. En eflet, les premiers c. ne furent rien 
autre que des orphelinats, dans lesquels les 



enfants qui faisaient preuve de dispositions spe- 
ciales recevaient une education musicale ; tels 
le Conservatorio Santa Maria di Loreto, fonde* 
a Naples en 1537, et les trois autres c. de la 
meme ville : Delia Pietd de' Turchini, Dei po~ 
veri di Gesu Christo, Di SanVOnofrio, datant 
egalement du xvi* s. Ces quatre institutions 
furent reunies en 1808, par ordre du roi Marat 
sous le nom de Collegio reale di musiea (au- 
jourd'hui, le Real Conservatorio San Pietro a 
Majella). Les eleves de ce c. se divisent en deux 
categories : les internes et les externes, les pre- 
miers recevant logement et nourriture dans 
I Etablissement meme. Un capital considerable 
permet au Real Conservatorio de donner soi- 
xante-dix bourses entieres, c.-a.-d. soixante-dix 
places gratuites dans I'institut. Les limites d'age 

!>our ) admission des eleves sont 12 et 23 ans 
sauf de rares exceptions). Les plus anciennes 
£coles de musique de Venise ne portaient pas 
le nom de conservatorio^ mais celui dCOspeaale 
(hopital;, Delia f>ieta, Dei mendicanti, DegV 
mcuraoili et enfin San Giovanni e Paolo qui 
s appelait Ospedaletto,et etait reserve* aux jeu- 
nes lilies. Le principal c. de Venise est aujour- 
d'hui le Liceo Benedetto Marcello (municipal de- 
puis 1877; directeurs : 1895, M.-Enrico Bossi; 
1902, E. Wolf-Ferrari; 1911, Luigi Torchi). 
Son organisation est analogue .a celle des c. al- 
lemands (pas d'internat, tres petit nombre de 
bourses). Le Regio Conservatorio di musiea de 
Palerme est aussi parmi les anciens etablisse- 
ments du meme genre ; fond£ en 1615 sous le 
nom de Conservatorio buonpastore, il change* 
a la fois de nom (Collegio di musiea) et de sta- 
tute en 1737, et fut transforme en 1863 en eta- 
blissement officiel, apres avoir vers£ ses fonds 
a la caisse de l'Etat (directeur: Gujrlielmo 
Zuelli). Un grand nombre de c. ont ete crees 
plus recemment en Italie ; les plus importants 
sont les suivants : le Liceo musicale Rossini de 
Bologne issu en 1864 du Liceo filarmonico fonde 
en lo04, etablissement municipal, gratuit, mais 
sans internat, avec une bibliotheque des plus 
remarquables [l£gu£e par le P. Martini et Gaet. 
Gaspari] (directeur: 1902, M.-Enrico Bossi; 
1912, Giac. Orefice); le Regio conservatorio di 
musiea « Giuseppe Verdi » de Milan, fonde par 
Eugene Beauharnais en 1807, pouvant recevoir 
24 internes, transforme* en 18o0 ( internat sup- 

Srim6), directeurs jusqu'ace jour : Lauro Rossi, 
[azzucato, Ronchetti-Monteviti, Ant. Bazzini 
(1882-1897), G. Gallignani (cf. YAnnuario qui 
parait depuis 1883, et Lud. Melzi, Cenni storici 
sul R. Cons, di Musiea di Milano, 1873); le Ct- 
vico istituto di musiea de Ggnes, fonde* en 1839 
et appartenant a la municipality depuis 1838, 
(directeur : G.-B. Polled); XeHegioinstitulomu- 
sicale de Florence, fonde* en 1860, institution 
d'Etat richement dotee (directeur : Guido Tac- 
china rdi); le Lideo musicale « Giuseppe Verdi* 
de Turin, fonde* en 1865, eut des debuts fort 
modestes puis devint municipal et gratuit (di- 
recteur : Giov. Bolzoni); le Liceo musicale Ro* 
sini, a Pesaro, fonde* par Rossini qni legtia a 
cet eflet une somme de 2,300,000 lires, exist* 
depuis 1883, entierement gratuit (directeurs: 
1895-1903, Pietro Mascagni, 1904, Amilcare Za- 
nella) ; 1 Istituto musicale de Padoue (ecole 
municipale, directeur: Cesare Poilini); le i?^- 
gio Conservatorio di musiea de Parme (direc- 
teurs : Arr. Boito, Giov. Tebaldini, Am. Zanelia, 
et, actuellement, Alb. Fano) ; V Istituto musicals 
Frescobaldi de Ferrare (e"cole municipale, di- 
recleur: Pellegrino Neri); enfin le Liceo mu$i- 



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CONSERVATOIRE 



217 



cole de )'c Acad£mie Ste-C6cile » de Rome (sub- 
rentionn^ par la ville et par FEtat, directeur : 
Stan. Falchi). % 

Le plus ancien des c, hormis ceux d'ltalie, 
est le Conservatoire national de musique et de 
declamation de Paris, fonde en 1784 sous le 
nom d'Ecole royale de chant et de declamation 
en me de la formation de chanteurs sc&iiques, 
agrandi et transform^ en 1793 en Institut na- 
honal de musique, et portant son nom actuel 
depuis 1796, avec une courte interruption seu- 
lemenl, a 1'dpoque de la Restauration, pendant 
Uquelle il reprit son titre primitif d'Ecole 
Royale etc, Cf. C. Pierre, B. Sarrette et let 
engines duC.de musique et de declamation 
iiw5). A en juger d'apres son organisation, le 
C. de Paris est one des institutions les plus 
vastes de TEurope. Sa renoramee s'£tend au 
loin ; on grand nombre des plus hautes som- 
miles musicales de la France ont fait ou font 
partie de son personnel enseignant. Les direc- 
tors depuis la reorganisation definitive jus- 
Sa ce jour ont £te : Sarrette (1795-1815), 
rae(-lfoi), Cherubini (-1842), Auber (-1871), 
Ambroise Thomas (-1896), Theodore Dubois 
(-1905), et Gabriel Faur£. Les principaux pro- 
fesseurs actuels sont : Composition et fugue : 
P. Vidal, Widor. Contrepoint : Caussade, G6- 
dalge. Harmonie : Pessard, Taudou, Lavignac, 
Leroax, Chapuis, Dallier. Histoire de la musi- 
que : M. Emmanuel. Solf&ge : Auzende, Ver- 
ruelde, Rougnon, Schwartz, Kaiser, Guignache, 
H** Vinot, Pifaretti, Sujol, Hardouin, Vizen- 
tini, Reuart, Marcou. Roy, Sautereau, Massart. 
Chant : Dubulle, de Martini, M"< L. Grandjean, 
Berton. Lorrain, Engel, Hettich, Cazeneuve. 
Ensemble vocal : Busser. Declamation lyrique : 
Melchis&6dec, Bouvet, Isnardon, Dupeyron. De- 
clamation dramatique : Silvain, P. Mounet, 
Beer, Truffier, Leitner, Duflos. Ensemble ins- 
trumental : Lefebvre, Chevillard, Capet. Orgue 
et improvisation : L. Vierne. Piano : Dimmer, 
Staub, Delaborde, Philipp, Cortot, Falken- 
berg, Trouillebert, M« Chene, etc. -Harper 
Haaselmans. Violon : Berthelier, R6my, Lefort, 
Nadaud, Touche, Brun. Violoncelle : Lceb, 
Cros-Saint-Ange. Alto : Laforge. Gontrebasse : 
Cbarpentier. Flute : Hennebaina. Hautbois: 
Gillet. Glarinette : Mimart. Bauson : Bourdeau. 
Cor: Bremond. Cornet a pistons : Mellet. Trom- 
pette : Franquin. Trombone: Allard; etc. Un 
Comite des etudes, compost des professeurs 
soperieurs de chaque division et crun certain 
nombre de membres choisis hors du Conserva- 
toire(entre autres Saint-Saens), regie le plan des 
ftudes et a public pour chaque branche une 
roethode soigneusement r^digee. II existe dans 
les diflerentes classes des pnx pour les Aleves 
qui se distinguent auxconcours de fin d'ann£e ; 
le plus haut prix de composition est un prix 
de l'Etat, le grand prix de Rome, qui fournit 
au laur£at les moyens de faire en Italie un s6- 
joor de trois ans, pendant lequel il doit faire 
parvenira l'lnstitnt diverses ceuvres tdmoignant 
de son z£le (envois de Rome). Le C. de Paris 
a des succursales dans les principales villes de 
province. Ce sont les ecoles de musique de : 
ulle (6ri«£e en succursale en 1826, Ratez), Tou- 
louse (1840, Croc^-Spinelli), Duon (1845, Lev£- 
que), Nantes (1846, Weingaertnerj, Lyon (1874, 
Savard), Nancy fGuy-Ropartz), Rknnbs (Boussa- 
gol), RouBAtx (Koszul), Pbrpignan (Bailie). Cf. 
Constant Pierre, Le Conservatoire national de 
musique et de declamation. Documents his- 
toriques et administratifs (Paris, 1901). 



by Oc 



Une autre institution rausicale parisienne, 
VEcolede musique classique et religieuse, fon- 
dle en 1853 par Niedermeyer, et qui faisait 
suite a T6coIe de musique religieuse institute 
par Choron en 1817, eut un temps de grande 
vogue. Elle est en partie supplant£e aujourd'hui 
par la Schola cantorum, fondle en 1896 par Ch. 
Bordes, Al. Guilmant et Vincent d Indy. Cette 
institution qui ne devait £tre primitivement 
qu'une 6cole de plain-chant, ne tarda pas k se 
transformer en un vrai conservatoire, de ten- 
dances r£formatrices. formant non pas des vir- 
tuoses mais des artistes, distfibuant non pas 
des prix, mais des certificats de maturity. Les 
auditions d'61&ves (deux par mois avec orches- 
tre) sont des illustrations de r histoire de la 
musique (operas de Monteverdi, de Gluck et de 
Rameau, cantates de M.-A. Charpentier, de 
Bach, etc.). Le directeur actuel est V. d'Indy, 
et Ton trouve parmi les principaux professeurs : 
Am. Gastou6, F. de la Tombelle, P. de Br6- 
ville, Roussel, Groz, de la Mare, En gel, M me 
Legrand-Philip, M m# Bathori, Jemain, Bernard, 
Marcel Labey, M"*B1. Selva, A. Parent, A. S6- 
rieyx et V. d Indy lui-ro£me, dont le cours de 
composition est extrdmement appr6ci£. 

Un grand nombre d'autres villes de France 
ont des dcoles de musique d'une certaine im- 
portance : Aix (dir. : Poncet), Amiens (Mohr), 
Angouleme (TempvirS), Bayonne (Gabaston), 
Boulogne- sur-Mer (Gripois), Caen (Mancini), 
Cambrai (Bigerelle), Cette JMayan), Chamb6ry 
(Bayoud), Digne (Creste), Douai (Cuelenaere), 
Le Mans (Perlat), Montpellier (Granier), Mou- 
lins (Belin), Ntmes (Fontayne), Saint-Omer 
(Luc), Tours (Berquet), Valenciennes (Rous- 
selle). 

Le C. de Prague compte aussi parmi les ins- 
titutions d£ja anciennes et pourvues d'une or- 
ganisation excellente. Ouvert le l tr mai 1811, 
il eut jpour directeurs Dionys Weber (1811- 
1842), J%J. Kittl (-1846J, Joseph KrejCi (-1881), 
Anton Bennewitz (-1901), Karl Knittl (-1907, 
jusqu'en 1904 avec Ant. Dvorak comme direc- 
teur artistique, depuis lors seul), enfin H. von 
Kaan-Alb&t. Le programme comporte deux 
divisions, I'unede musique instrumental, Tau- 
tre de musique vocale, et Ton y trouve outre 
l'enseignement pratique et th£orique de la mu- 
sique, celui de la religion (catholique), de la 
grammaire allemande, de lageographie, de I'his- 
toire, de l'arithm£tique et de la calligraphic ; 
diflerentes autres branches viennent encore s*y 
adjoindre, dans les classes sup^rieures : style et 
literature, mythologie, metrique, esth£tique, 
histoire de la musique, langues franchise et ita- 
lienne; la division instrumental comprend la 
pratique de tous les instruments de l'orchestre ; 
la finance est plus £lev6e pour les eleves Stran- 
gers aue pour les nationaux. Parmi les ma it res 
actuels : Jiranek, Forster, Sleeker. Lugert, 
Kltfka, Trnecek. Cf. Tart, de Ch.-M. de We- 
ber sur le C. de Prague (1817) ; Ambros, Das 
K. in Prog (1858) et la brochure publiSe pour 
les fetes du centenaire (1911). — Le C. de la 
Societe des Amis de la musique, a Vienne, 
Stait, lors de sa fondation, le 1" aout 1817. une 
simple ecole de chant; on y adjoignit en 1819 
des classes de violon et deux ans plus tard les 
autres branches qui en firent un vrai c. Depuis 
1909. le c. est devenu une institution de 1'Etat 
autrichien. Apr^s avoir etS dirig£ par un co- 
mite, ce c fut place successivement sous la di- 
rection de G. Preyer (1844-1848), J. Ilellmes- 
berger, J.-N. Fuchs, R. von Pergeret Wilhelin 

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218 



CONSERVATOIRE 



Bopp (depuis 1908). J. Bohm, J. Merk, S. Sech- 
ter, M me March esi, TheVese Marschner, J. Her- 
beck, 0. Dessoff, Ant. BrucUner, A. Door, J. 
Epstein, S. Bachrich, Hans Schmitt y ont en- 
seigne. L'etablissement jouit dune renommee 
ezcellente et ouvre ses portes a 104 boursiers. 
Parmi les maitres actuels. nous noterons : Rob. 
Fuchs, Simandl. Herm. Graedener, D r Mandy- 
czewski, K. Prill, J.-M. Grun, P. de Conne, 
M m « Papier-Paumgartner, A. Iffert, Ph. Forsten, 
G. Geirmger, F. Habock, M m « Irene Schlemmer- 
Ambros, Dr R. Stohr, Hugo Reinhold, Louis 
Them, Alfr. Zamara, R. Heuberger, Fr. Zott- 
mann, etc. Le Dr Hugo Botstiber en est le se- 
cretaire. Cf. K.-F. Pohl, Die Gesellschaft der 
Musikfreunde etc. (1871). 

Pendant n ombre d'ann^es le G. de Leipzig, 
fonde par Mendelssohn, occupa le premier rang 
parmi les c. allemands ; ouvert le 2 avr. 1843, 
ll recut en 1876 le titre de << C. royal ». Direc- 
teurs : F. Mendelssohn-Bartholdy (m. en 1847), 
Conrad Schleinitx (m. en 1881), D' Otto Gun- 
ther (m. en 1897) et 1> Paul Rontoch. Des clas- 
ses pour tous les instruments d*orchestre et des 
classes d*opera ont 6te cr£ees sous la direc- 
tion d'O. Gunther. Depuis la nomination de 
Rontsch, un poste de directeur des Etudes 
a eUe* conne auccessivement a C. Reinecke 
(1897-1902) et a A. Nikisch (-1906) ; il n'est 
pourvu depuis lors que provisoirement. En 
1887, un nouveau batiment, superbe, a &t& inau- 
gure a la Grassistrasse. Mendelssohn, Schu- 
mann, Kerd. David, M. Hauptmann, L. Piaidy, 
E.-F. Wenzel, E.-F. Richter, K.-F. Becker, 
K.-A. Pohlenz et plus tard Ferd. Hiller, N.-W. 
Gade, J. Moscheles, J. Rietz, C. Reinecke, 
Fr. Brendel, K.-Fr. Gotze, S. Jadassohn, Osc. 
Paul, H. Kretzschmar, etc. ont enseigne" au c. 
de Leipzig. Aujourd'hui, le corps professoral 
co mp rend entre autres : Jul. Klengel, Dp Paul 
Klengel, Rich. Hofmann, Fr. von Bose, H. Silt, 
Ad. Ruthardt, G. Schreck, Max Reger, K. 
Straube, M. Schwedler. Steph. Krehl, J. Pem- 
baur jun., Dr Joh. Merkel, B. Porst, Hans Be- 
cker, etc. Parmi les anciens Aleves devenus c£- 
lebres, nous citerons seulement : Th. Kirchner 
(le premier inscrit), W. Bargiel. L. Meinardus, 
L. Brassin, S. Jadassohn, Rob. Radecke, F. von 
Holstein,Edv. Grieg, A. Sullivan, A. Wilhelmj, 
J. Svendsen, Hans Huber, etc. Cf. les bro- 
chures de jubite de E. Kneschke (1868, 1893), 
et K. Kipke, Das kgl. K. der Musik zu L. (1888). 

Le plus ancien c. de la ville de Berlin fut 
fonde le l' r nov. 1850 par A.-B. Marx, Th. Kul- 
lak et J. Stern; les deux premiers s'etant reti- 
res, Kullak en 1855 et Marx en 1857, Stern 
continua seul l'entreprise qui prit son nom. 
Conservatoire Stern, et se trouve aujourd'hui 
encore dans un £tat florissant (dir. Gust Hol- 
lander). Les professeurs les plus connus de 
Tetablissement, depuis sa fondation, furent, en 
plus des fondateurs eux-memes: Hans de Billow 
(1855-1863), Fr. Kiel, Weitzmann, de Ahna, 
L. et G. Brassin, Blumner, Brissler, Bussler, 
Ehlert, Ehrlich, W. Rust, Sauret, Barth, A. Kul- 
lak, A. Krug, O. Tiersch,B. Scholz, R. Wuerst, 
Gernsheim, etc. La Nouvelle acad£mie de mu- 
sique (Neue Ahademie der Tonkunst) fondle 
par Th. Kullak et ouverte le l pr avr. 1855, prit 
des proportions bien plus considerables encore; 
elle compta jusqu'a un millier d'6leves et plus, 
suivant les cours dune centaine de professeurs 
des deux sexes. La branche principale 6tait 
1'enseignementdu piano. L aeademie fut ferm£e 
subitement, en 1890, par Franz Kullak. Mais 



Tinstilution musicale de Berlin la plus remar- 
quable, quoique non la plus frequenter actuel- 
lement, est sans aucun doute I'Acad&mie royals 
de MUSiguE (Kgl.THlochschule fur Musik), sorte 
de triple dependance de V Academie royale des 
Beaux-Arts. La plus ancienne de cea trois cb* 
visions est l'lnstitut royal de musique d'eglise 
{Kgl. Institut fur Kircnenmusik), cree" en 1881 
et place* sous la direction de Bernh. Klein (dir. 
actuel: H. Kretzschmar; professeurs: Hi. 
Krause, H. Schroder, A. v. Egidi, Fr. v. Hen- 
nig, Thiel; 20 Aleves au maximum ; enseigne- 
ment gratuit). La division pour la composition 
musicale (Akadeniische MeisterschulenJ a ete 
inauguree en 1833 ; les a maitres » actuels sont: 
Eng. Humperdinck et Fr. Gernsheim ; les coure 
sont aussi gratuits. Enfin, la division poor la 
pratique musicale (Abteilung fur ausnbende 
Tonkunst) fut ouverte le 1" oct. 1869, sous la 
direction de J. Joachim ; elle ne comprenaitaa 
d£but que des classes de violon, de violoncelle 
et de piano ; une classe d'orgue (sous la surveil- 
lance de Rudorff) y fut ajoutee le l« r oct. 1871, 
puis des classes de chant (sous la surveillance 
<TAd. Schulze), d'instr. a vent et de contre- 
basse le l ar avr. 1872, une ecole de chceor le 
l« r avr. 1873 : enfin, un choeur mixte, en 1874, 
fut adjoint a l'ecole elle-meme. Cette division, 
la Kgl. Hochschule dans le sens restreint du 
mot, comprend aujourd'hui quatre subdivisions, 
ayant chacune son propre directeur : instr. a 
archet (Marteau), theorie (Eng. Humperdinck), 
instr. a clavier (Rudorff), chant (Schulze). D 
faut citer parmi les professeurs anciens ou ac- 
tuels de retablissement et en plus des sus-nom- 
m6s : Ph. SpitU, Kiel, Bargiel, Wirth, Wie- 
precht, Succo, de Ahna, Haupt, Barth, Krebs, 
Fel. Schmidt, Halir, Markees, B. Hirtel, 
M. Stange, A. Moser, Rob. Kahn, Rob. Hans* 
mann, W. Posse, P. Knupfer, L. Hirschberg, 
Paul Juon,K. Klingler, J. Schubert, M— E.Bar- 
tels, J. Messchaert, Huco Becker, etc. 

Le G. de Cologne (Rneinische Musiksckule), 
tres renomme\ fut fonde en 1850 par la ville 
de Cologne qui en confia ('organisation et la 
direction a Ferd. Hiller. Directeurs iusqu'a ce 
jour : Hiller (m. en 1885), Franz wullner (m. 
en 1902), Fritz Steinbach. Parmi les maitres 
qui s'y sont succe"de, nous mentionnerons sett- 
lement : G. Jensen, I. Seiss, O. Klauwell, D T 0. 
Neitzel, Fr. Bolsche, etc. — Le C. royal de 
Dresde, fond^ le l* r f^vr. 1856 par un muai- 
cien de la chambre du roi nomm^ Trosller, 
fut repris en 1859 par F. Pudor, avec comma 
directeur artisiique, desl860,J. Rietz. des 1877 
Fr. Wullner. L retablissement, qui fut achet* 
en 1890 par Eugene Krantz, est actuellement 
la propria de ses he>itiers ; il est dirige par 
un conseil forme des maitres principaux : F. 
Draeseke, K.-H. Boring, Gabler, H. Petri, 
Lange, Frohberg, Vetter. Parmi les ancient 
professeurs, nous trouvons : Ed. Rappoldi. F. 
Grutzmacher, Lauterbach, Th. Kirchner, J.-L 
Nicod^, G. Merkel, W. Rischbieter, etc. Ac- 
tuellement, U. Seifert, Alb. Fuchs, J. Fahrmamk, 
G. Wille, F. Braunroth, H. Schulz-Beuthea, 
M m « Orgeni, O. Urbach, M»« Rappoldi-Kahrer, 
etc., y enseignent. Cf. A.-B. Furstenau, Dm 
K. furMusik in Dresden 1850 bis iSSi (1881). 
— Le C. royal ije Stuttgart, fonde en 1856 
par L. Stark, I. Faisst, Lebert, Laiblin, Brach- 
mann et Speidel, recut en 1896 le titre de ic. 
royal ». 11 eut un temps de grande c^le^brite. 
surtout comme ecole de pianistes, et il jouit 
aujourd'hui encored'une renommee excellent* 



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CONSERVATOIRE 



219 



D * compose de deux divisions absolument 
dstinctes : Tune pour lea artistes, l'autre pour 
lei amateurs. Directeurs, successivement : I. 
hmt (des 1859), Sam. de Lange (1897), Max 
Jtoer (1906). — L'Ecoie royale de musique, 
tetseiiement Akademie der Tonkunst de Mu- 
mcb, est un etablissement de l'Etat, fonde" en 
1816 par Franz Hauser, reorganise en 1867 par 
Bibs de Bulow (v. ce nom), puis, apres le d&- 
partde ce dernier (1869), place* sous la haute 
simillance de l'intendance des theatres et de 
d»i inspectears : J. Rheinberger (piano et 
tfwme), H. Bussmeyer (orchestre et chant). 
U* Academie laeu en suite comme directeurs 
fcrahardStavenhagen (des 1901), F. Mottl (des 

i tt08). Parmi les professeurs qui y enseignent 
more, ootons : Fr. Klose, Viktor Gluth, W. 
Gnrvoisier.A. Beer-Walbrunn, B. Rellermann, 
P. ?on Milde, F. von Kraus, Becht, etc. — 
Wgrzbourg aussi a une « Ecole royale de mo- 
wqae a qui existe depute 1797 en tant que Col- 
legium musicum academicum et fut transfor- 
mk en « lnstitut acadeinique de musique » en 
1804, sous la direction de J. Frolich (v. ce 
mi). Elle fut agrandie en 1820, recut le titre 
d mstilut « royal » et eut des 1844 un second 
4recleur en la personne de J.-G. Bratsch qui 
Brit ensuite seul la direction, de 1859 a 1873. 
Birecteors apres lui : Th. Kirchner (1873-1875), 
frforl Kliebert (1875-1907), Meyer-Olbersle- 
fefc. Cf. la brochure publi£e par le D r K. Klie- 
krt pour le centenaire de l'etablissement 
(WW). - Le G. Hoch, a Francfort s/M., de 

. fcndatioo relativement recente, est richement 
dote et pourvu d'un personnel -enseignant tou- 
jotrs remarquable. Ouvert en 1878, sous la di- 
rection de Joachim Raff, grace a un legs im- 
portant de feu le D r Hoch, ce conservatoire a 

f so poor directeurs : Raffjjusqu'en 1882), Bern- 

; kndScholz (jusqu'en 1906), I wan Knorr. Parmi 

I Us ma i tres qui s'y sont succe*de ou qui y en- 

; teifnent encore, notons : B. Cossmann, Hugo 
Heermann, Hugo Becker, E. Humperdinck, 
LCiielli, J. Hegar, H. Schlemuller, W. Reh- 
kenj, Aug. Gluck, etc. Cf. H. Hanau, FesU 
xkrifttum 25 jdhr. Jubilaum (1903). — Parmi 

; laantres ecoles de musique telles qu'on en 
frOQve dans presque chaque ville d'Allemagne, 
il wftira de mentionner celles de : Breslau, 

, Iwtitot roval de musique d'eglise (dir. : J. 
fchaiFer [m. en 1902], puis D' Vogt et actuelle- 

.Mt Prof. D r Siebs) ; Hambourg, C. fonde* en 
1833 par J. Bern uth (dir. apres Bernuth : Max 
Bttfler, 1903 : Rich. Barth, 1908i, cf. E. Krause, 
$u K. der Musik in Hamburg (1898, avec des 
•otices historiques) ; Batisbonne, Ecole de 
iwsique religieuse tres r£putee, fondle en 
3E4 par Fr.-X. Haberl qui en conserva la di- 
lution jusqu'a sa mort (dir. : H. Bseuerle) ; 
Strasbourg [Alsace), Conservatoire municipal, 
fcade* ed 185o, reorganise en 1873 sous la di- 
lution de Franz btockhausen, depuis 1908 
*»• la direction de Hans Pfitzner, cf. Zur 
facA. des stddt. K. in Strassburg (anonyme, 
•06) ; Weimar, Ecole grand-ducale d'orches- 
fe* et de nmsioue, ouverte en 1872, sous la di- 
feetiou de Muller-Hartung auquel succederent 
nl«B E.-W. Degner, en 1909 W. von Bauss- 
*** ; Francfort s/M., Ecole francfortoise de 

-takrae fondee en 1860 par H. Henkel, Hilli- 
fer. Hauff et Oppel, et C. Raff, fonde en 1883 
g*Min groupe de professeurs dissidents du C. 
Both, au moment ou B. Scholz en prit la direc- 
Jjwi (dir. : Schwarz et Fleisch) ; Carlsruhe, 
C grand-ducal, subventionne* par TEtat et par 



by Oc 



la ville, fonde* en 1884 par Heinrich Orden- 
stein ; Wiesbaden, C. fonde* en 1872 par W. 
Freudenberg et dirige* ensuite successivement 
par Otto Taubmann (1887). Albert Fuchs (1890), 
Alb. Eibenschutz et Ed. Reuss ; Sondershau- 
sen, C. princier, fonde en 1881 et dirige jus- 
qu'en 18o6 par Karl Schroder (v. ce nom), di- 
rige" ensuite par Adolf Schultze (1886-1890), par 
K. Schroder de nouveau (1890-1907) et par 
Traugott Ochs ; Cassel, C. fondSen 1895 (dir.: 
L. Beyer) ; Dusseldorf, C. fonde en 1902 (dir.: 
J. Buths et O. Neitzel) ; Mannheim, C. fonde 
par W. Bopp (dir. : Karl Zuschneid) ; Kiel, 
C. fonde en 1908 par A. MeyerrReinach ; Rer- 
un, C. Klindwortn-Scharwenka, fond£ en 1881 
par Xaver Scharwenka et reoni en 1893 a l'E- 
cole de piano de Klind worth (dir actuels : X. 
et Ph. Scharwenka et R. Robitschek), C. 
Schwantzer, C. Victoria- Louise, C. Eichelberg, 
C. et 8£minaire berlinois, C. de POuest, Acade- 
mic de musique Petersen, etc. 

A Vienne, les Ecoles de piano fondles par 
les freres Eduard et Adolph Horak sont tres 
frequences ; elles comprennent trois etablisse- 
ments distincts, a Wieden, Mariahilf et Leo- 
poldstadt (dir. : Franz Brixel). Budapest pos- 
sede une Academie nationale de musique (dont 
Fr. Liszt et Ed. v. Mihalovich furent les direc- 
teurs honoraires), un Conservatoire national 
(president : le comte G£za Zichy ; dir. : E. Bar- 
tay) et une Academie de musique, a Bude (dir. : 
Szantzner). Graz est le siege de l'Ecoie de mu- 
sique de la Socie*te" styrienne de musique (dir. : 
R. Wickenhauser). Insrruck a une Ecole de 
musique fondle en 1818 (dir. : J. Pembaur); 
Lemberg, l'Ecoie de la Society galicienne de 
musique (dir. : Mikuli); Salzbourg, depuis 
1880, une Ecole de musique dependant du 
<c Mozarteum » (dir. : Paul Graner); Brunn en- 
fin a une Ecole de musique (dir. : K. Frotzler) 
et une Ecole d'organistes dependant de la So- 
ci£te* morave de musique d'eglise (dir. : Jana : 
czek). 

Les principaux c. de la Suisse sont ceux de : 
Geneve, fond^ en 1835 par F. Bartholoni (dir. 
actuel : F. Held ; prof., entre autres : L. Ket- 
ten, B. Stavenhagen, F. Berber, H. Kling, J. 
Lauber, O. Barblan, L. Frolich, M n, « M. Pan- 
thes. Ad. Rehberg, Al. Mottu. Edm. Monod, 
R. Pollak, Eug. Reymond, W. Pahnke, Ch. 
Chaix, P. Bratschi, G. Humbert, etc.) ; Bale, 
C. (artistes) et Ecole de musique (amateurs) de 
r c Allg. Musikgesellschaft » (dir. : Hans Hu- 
ber ; prof., entre autres : P. Bopple. Ad. 
Harnm, H. Kotscher, E. Markees, K. Nef, H. 
Suter, H. Treichler, G. Haser, etc.); Zurich, 
Ecole de musique (dir. : Fr. Hegar et C. At- 
tenhofer ; prof., entre autres : Rob. Freund, 
E. Isler. L. Kempter, A. Knecht, J. Luz, Fr. 
Niggli, V. Andreae, G. Weber, M m * Welti-Her- 
zog, etc.) ; Lausanne, C. et lnstitut de musi- 
[ue, fonde en 1861 par G.-Ad. Kaelia (dir. : 
ules Nicati ; prof., entre autres : J. Bischoff, 
E.-R. Blanchet, A. Denereaz, Aug. Laufer, Ch. 
Troyon, M ra0 Bressler-Gianoli, G. Kosckert, 
Rob. Gayrhos, ate.) ; Fribourg, fonde en 1905, 
s. l'^gide del'Etat(dir. : Ant. Hartmann, prof., 
entre autres : Hegetschweiler, Haas, Galley, 
Marmier, M mM Ochsenbein, Genoud, etc.); 
Berne, Ecole de musique, dependant de la 
« Musikgesellschaft » (dir. : R. Kradolfer; prof., 
entre autres : Fr. Brun, G. Henzmann, C. 
Hess, Dom, Beding) ; Schaffhouse, Ecole de 
musique (dir. : Otto Ris) ; Winterthour, Ecole 
de musique (dir. : Prof. D r E. Radecke). 

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CONSERVATOIRE 




Le C. royal de Bruxelles est un des plus 
grands de 1' Europe ; fonde en 1813 com me 
Ecole municipale de musique, il recut en 1824 
le titre d'Ecole royale, puis fut reorganise 
en 1832 et devint institution de l'Etat. Dir. : 
Fr.-J. F^tisiiusqu'en 18?!), F.-Aug. Gevaert 
(jusqu'en 1909), Edg. Tinel. L'enseignement y 
est gratuit, mais accessible aux Strangers seu- 
lement avec 1'autorisation du ministere des 
Beaux-Arts. Un grand nornbre de maitres de 
haute valeur ont etabli la renommee de reta- 
blissement : les de BeYiot, Vieuxtemps, Leo- 
nard, Ysaye, Thomson, les Platel, Demunck, 
Servais, puis Lemmens, Mailly, Huberti, de 
Greef (cf. VAnnuaire qui parait depuis 1877). 
LeC.de Liege, fonde en 1827 com me Ecole 
royale de musique, fut egalement reorganise 
en 1832, et devint un etablissement de 1 Etat; 
dir. : Sylvain Dupuis. Gelui de Ganu, fonde 
en 1833, etablissement de TEtat depuis 1879, 
eut pour directeurs : Mengal, Ad. Samuel (de- 
puis 1871) et Em. Mathieu (depuis 1898). Lou- 
vain, Tournai, Verviers, etc. ont aussi leurs 
ecoles de musique. Le C. d'ANVERS (Antwer- 
pen'8 Vlaamsche Muziekschool) fut fonde* en 
1867 par Peter Benoit, avec une subvention de 
la ville ; il recut en 1897 le titre de « G. royal 
llamand » et il est depuis 1901 sous la direc- 
tion de Jan Blockx. — Parmi les c. hollandais, 
il convient de mentionner surtout ceux d f Ams- 
terdam (C. de la « Maatschappij tot bevorde- 
ring van toonkunst »), ouvert en 1862, reorga- 
nise en 1884 (dir. : Daniel de Lange ; prof., 
entre autres : B. Zweers, Jul. Rontgen, de 
Pauw, J. Harto$, etc.) ; de Rotterdam, fonde* 
en 1845 (dir. : Sikemeier ; prof., entre autres, 
Brandts-Buys, Verhey, etc.) ; La Haye, ou 
l'Ecole royale de musique, fondle en 1826, est 
tres (lorissante (dir. successifs : J.-H. Liibeck, 
F.-W.-G. Nikolai', H. Viotta ; l'enseignement 
y est gratuit). — Le Conservatoire de Luxem- 
bourg, fonde en 1864, est actuellement sous la 
direction de Victor Vreuls. 

L'Angleterre a des c. a Londres : Royal 
Academy of music, fondee en 1822 avec W. 
Crotch comme directeur et, comme maitres, 
Attwood, W. Shield, G. Smart, J.-B. Cramer, 
Anfossi, H.-R. Bishop, Bochsa, M. Clementi, 
Coceai, Dragonettt, Uizi, Lindley, C. Potter, 
Ferd. Ries, etc. (dir. : Potter 1832, Ch. Lukas 
1859, Bennet 1866, G.-A. Macfarren 1875, Al. 
Mackenzie 1888 ; env, 80 professeurs) ; London 
Academy of music, fondee en 1861 (dir. : 
Wylde ; ecole d'amateurs surtout, avec deux 
succursales) ; Trinity College, fonde en 1872 
(societe par actions, delivrant des diplomes, 
env. 40 maftres); Guildhall school for music, 
fond^ en 1880 (dir. : Gummings); Royal col- 
lege of music, fonde en 1876 sous le nom de 
National training school of music et sous la 
direction de Sullivan, reorganise* en 1883 (dir. 
depuis 1894: Ch.-H.-H. Parry ; dispose de ca- 
pitaux important*, d'une riche bibhotheque et 
semble destine a un grand avenir) ; Royal col- 
lege of organists (dir. : E.-H. Turpin) ; Lon- 
don college of music (dir. : J#J. Karn) ; Na- 
tional college of music (dir. : D r Tyndall) ; 
Victoria college of music, etc. ; puis a EniM- 
boukg. a Dublin, a Birmingham (Midlands 
institute of music ; dir. : Ed. Elgar et Gran- 
ville Bantock), a Manchester (Royal college 
of music, dir. : Ad. Brodsky), etc. 

Dans les pays scandinaves, nous trouvons 
dos c. a Copenhague (depuis 1866; 14 profes- 
•eurs avec 50 eleves seulement, selon la vo- 



loote du fondateur P.-W. Moldenhauer : dir. : 
Otto Mailing) ; a Curistiania (fonde en 1865* 
dir. : Lindemann) ; a Stockholm (institution 
d'Etat, fondee en 1771 ; dir. : V. Svedbom). - 
L'Espagne en a a Madrid (Conservatorio de 
Ma>u% Cristina, fonde en 1830), a Saragossb 
et a Valence ; le Portugal a Lisbonne {Con- 
servatorio real, fonde en 1833 par Bontempo ; 
dir. actuel : Guilherme Cossoul). — La Grece 
a, a Ath£nes, un c. important (dir. : Costes). 
LAmerique du Nord, ou la vie musicale de- 
vient de plus en plus intense, compte de nom- 
breux c. de valeur a Boston (New England 
Conservatory), Baltimore (Peabody Conser- 
vatory), New-York (Scharwenka C, National 
C. (dir. de 1892 a 1895, Ant. Dvorak), (Institute 
of musical Art, German G\), Milwaukee, Cin- 
cinnati (College of music, 1878), Chicago, etc. 
11 faut du reste ajouter aux c. proprement dits, 
les Colleges et les university americaines 
dont lea facult^s de musique delivrent des di- 
plomes speciaux, tels les Universites Harvard 
(1873-I90o, J.-K. Payne), Yale (H. Parker de- 

?uis 1894), Ann Arbor (A. -A. Stanley depuis 
888) et le Columbia College (1896-1904, Mac 
Dowell ; actuellement : Cornelius Rubner) a 
New- York ; la Pensylvania University, a Phi- 
ladelphie (A. -A. Clarke depuis 1875), etc. Dans 
rAmeVique du Sud, on peut mentionner les c. 
de Rio de Janeiro (reorganise en 1841, sous 
la dir. de Fr. Man. da Silva), de Para (ouvert 
en 1892, sous la dir. de Carlo Gomez), Vera- 
cruz (fonde en 1813 par Marcos Portugal) et 
de Santiago de Chili (1849). 

En Russie, deux etablissements seulement 
portent le titre de c. et donnent a leurs eleves 
diplomes les droits de T « artiste iibre ». Le 
premier fut ouvert a St-P£tersbourg, en 186i, 
par la « Soc. imp. russe de musique » ; dir. 
successifs : Ant. Rubinstein (1862-1867). Za- 
remba (-1871), Asantchewski (-1876), K. Davi- 
dow (-1886), Ant. Rubinstein de nouveau 
(-1891), Johannsen (-1896), A. Bernhardt (-1909), 
Al. Glazounow. L'autre, a Moscou, fut fonde 
en 1866 par Nic. Rubinstein qui en garda la 
direction jusqu'en 1881, puisvinrent apreslui: 
Hubert (-1883), K. Albrecht (-1885), Taneiew 
(-1889), Safonow (1889) et Ippolitow Iwanow. 
— La province a des « Ecoles de musique de 
la Soc. imp. russe de musique » (a Astra kan, 
Kitchinew, Kiew, Nicolaiew, Odessa. Rostov 
s. le Don, Saratow, Tambow, Tiflis, Charkow, 
Riga) et des « Classes de musique » de la m£me 
societe (a Bakou, Wilna, Ekaterinodar, Ekate- 
rinoslaw, Irkoutsk, Nijni-Nowgorod, Orel, 
Pensa, Stawropol, Tomsk). L' « Ecole de mu- 
sique de la Societe philharmonique », a Mos- 
cou, occupe une situation privilegiee, en ce 
sens que, fondee en 1878 par P. Schostakowski. 
elle recut des 1886 des droits egaux a ceux des 
c. de la Soc. imp. russe. Dir. : P. 'Scbosta- 
kowski (1883-1898), S. Kruglikow (-1901), W. 
Kes (1901), Brandoukow. Une ecole dramabaoe 
et un lycee de sept classes sont ad joints a 1'eta- 
blissement. Enfin, la « Chapelle des chantres 
de la cour », a St-Petersbourg, et Y t Ecole 
Bynodale » de Moscou se proposent avant tout 
de former des chantres d'eglise. II existe en 
outre des « Instituts » de musique a Varsovie 
(1861), a Riga (1864) et a Helsingfors (1882). 

Les opinions sur la valeur du c. en general 
divergent considerableraent. II reaulte sans au- 
cun doute des rapports journaliers qu'ont entre 
eux les jeunes musiciens, eleves d une meroe 
institution, une emulation dont on ne saurait 



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CONCILIUM — CONTRALTO 



231 



liter It valeur ; raais ces m£mes rapports sont 
solvent aussi one cause de se'rieux danger pour 
plus d'un talent a peine eclos. On est en tous 
cas d'accord sur ce point, que ['organisation 
actuelle de presque tous les c. est absolument 
insoffisante, par le fait meme qu'elle n*a en 
me qu'une sorte de dressage musical. Ce qui 
existe a Ketat d'exception, dans quelques rares 
etahligsements, devrait etre la regie dans tou- 
tes les institutions analogues, autrement dit 
I'enseignement des principales branches de la 
culture generate devrait elre partout obliga- 
toire, a cote* des lemons de musique pure. Le 
c. enfin devrait s'occuper non seulement du 
fotur virtuose, mais du futur chef d'orchestre 
et du compositeur, en fournissant des occa- 
sions frequentes a Tun de s'exercer dans son 
art, a Fautre d'entendre ses oeuvres ou ses sim- 
ples ebauches. 

Concilium, v. Conseil. 

Consolo, Frederigo, ne a An cone en 1841, 
m. a Florence le 14 dec. 1906; violoniste, 
eleve de Giorgetti (Florence) et de Vieuxtemps 
(Bruxelles), travail la aussi la composition (Fe- 
lls, Fr. Liszt) et s'v voua entierement lorsque, 
en 1884, une maladie nerveuse l'oblipea a re- 
noncer a sa carriere de virtuose (Suite orien- 
tate, Melodies hebraiques, concertos de violon, 
de piano, etc.). C. a ecrit en outre une etude 
sor la notation neumatique : Un poco pin di 
luce nelle interpretazioni delta parola Sela 
(1904). 

Consonance (1st. consonantia; all. Konso- 
nonz), fusion de deux ou plusieurssons en-une 
unite de conception harmonique. La c. ma- 
jeure (accord maj.) est la resonance simultanee 
d'une fondamentale avec sa quinte et sa tierce 
superieures; la c. mineure (accord min.), la 
resonance simnltanee d'une fondamentale avec 
sa quinte et ta tierce inferieures. Les sons 
sont dits c consonants », lorsqu'ils font partie 
d f une meme harmonie naturelle, comme fon- 
damentale, corame quinte ou comme tierce. 
Mais il est indispensable que les sons qui peu- 
vent etre considered comme parties d'une seule 
et meme harmonie, soient aussi reellement in- 
terprets dans ce sens, par suite de l'enchatne- 
ment des accords (cf. harmonie, intervalle). 
fautre part, les acousticiens et les psycholo- 
fues (v. psychology musicale), s*£cartant de 
cette definition precise de la c. musicale, affir- 
ment la c. des sons qui peuvent etre consider 
res comme Elements d'une seule et meme har- 
monie naturelle. Cf. K. Stumpf, Geschichte des 
Konionantbegriffes (1897), Ko**sonanzund Dis- 
sonant (1896), etc. ; Th. Lipps, Tonverwand- 
ichaft und Tonverschmelzung (« Zeitschrift f. 
P«ych. u. Physiol. », 1899); F. Kruger, Die 
Theorie der Konsonanz (1908). 
, Consorts, Consort lessons (angl.), c- 
*d. exercices d'ensemble. Titre des plus an- 
iens recueils anglais de musique instrumen- 
tal pour un groupe de violes, de luihs, etc. 
(Th. Morley, 1599 ; Rosseter, 1609). On ren- 
contre encore ce terme, dans le meme sens, 
•oil dans les oeuvres manuscrites de W. Lawes 
iThe Royal consort of vwls), soil dans les pu 
blications de Thomas Simpson (Tafelkonsort, 
1<&l), Matthew Lock, Th. Farmer, etc. Enfin le 
mot contort (ou aussi parfois consert) designe 
des cercles intimes ou Ton s'adcnne a Texer- 
<Hce de la musique (Collegia mvsica). 

Constantfn, Titus-Charles, chef d 'orches- 
fre, n^ a Marseille le 7 janv. 1835, m. a Pau 
(Pyrenees) a la fin d'oct. 1891 ; Sieve d'Ambroiae 



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Thomas au Conservatoire de Paris, devintchef 
d'orchestre des « Fantaisies parisiennes » en 
1866 et jusou'apresleur transferta 1'AthenaBum, 
directeur des Concerts du Casino (1871), chef 
d'orchestre a la Renaissance (1872) puis a 
rOpe>a-Comique(1875). C.a dcrit quelques ope- 
ras, des ouvertures, etc. 

Contano (ital., ils comptent), abr. cont., 
terme que Ton place dans les partitions, au de- 
but ou dans le courant d'une partie, pour indi- 
quer non pas que le ou les instruments en 
question ne jouent pas pendant cette partie 
(dans quel cas on emploierait le mot tacet, ta- 
cent), mais qu'ils entrent seulement plus tard. 
Le c, en permettant la suppression momenta- 
nee d'une ou plusieurs portles, facilite la lec- 
ture de la partition ; il en resulte aussi sonvent 
une notable Iconomie de place. II va sans dire 

3ue le copiste qui extrait les diverges parties 
e la partition doit soigneusement tenircompte 
du c. 

Conti, 1. Francesco-Bartolomeo, ne a Flo- 
rence le 20 janv. 1862, theorbiste (1701) ouis 
compositeur (1713) de la cour a Vienne, ou il 
mourut le 20juil. 1732. C. etait tres estime* soit 
comme compositeur d'operas, soit comme vir- 
tuose sur le theorbe. Son oeuvre la plus remar- 
quable est intitulee : Don Chisriotte in Sierra 
morena (1719). II a ecrit en tout 16 operas, 13 
morceaux de circonstance (se>£nades), 9 orato- 
rios et plus de 50 cantates. — 2. Ignazio 
(Contini), fits du pr£c6dent, n£ en 1699, m. a 
Vienne le 28 mars 1759, eVrivit dans cette ville 
toute une se*rie de serenades et d'oratorios. 11 
avait moins de talent que son pere, ^tait d'un 
caractere l^ger et mourut dans la misere. — 3. 
Gioacchino, ditGizziELO (d'apresle nom de son 
maitre Gizzi), l'un des ca strata les plus celebres 
du xvm« s , ne a Arpino (Naples) le 28 fevr. 
1714, m. a Rome le 25 oct. 1761 ; d£buta a 
Rome en 1729, avec un succes considerable, et 
y chanta jusqu'en 1731. II se rendit ensuite a 
Naples, a Londres (1736-1737) et plus tard a 
Lisbonne, a Madrid, puis de nouveau a Lis- 
bonne. II se retira a Arpino en 1753. — 4. 
Carlo, compositeur d'operas, ne* a Arpino le 
9 oct. 1796, m. a Naples le 10 juil. 1868; mem- 
bre de I'Academie des beaux-arts, professeur 
de con trepoint (1846), puis directeur (1862, sup- 
pleant de Mercadante devenu aveugle) au 
Conservatoire de Naples. Parmi ses 11 operas, 
ce fut Olimpia (1829) qui eut le plus de succes. 
C. a ecrit aussi 6 messes, 2 Beauieni et d'autres 
compositions religieuses. Fr. Florimo, Fil. Mar- 
chetti etd'autres sont ses Aleves. — 5. Claudio, 
ne* a Capracotta le 13 mars 1836, m. a Naples 
le 24 dec. 1878; professeur au Conservatoire 
de Naples, auteur de La figlia del marinaro 
(opera, 1866). 

Contlno, Giovanni, le maitre de Luca Ma- 
renzio, £tait en 1560 maitre de chapelle du 
dome de Brescia, en 1561 a la cour des Gonza- 
gue, a Mantoue, et mourut en 1565. II fut un 
pr^curseur de Jachet de Wert. On a conserve* 
de lui. en impiimes, cinq livres : messes a 
4 v (1561), ThreniJeremisB (1%M>1|, motets a 5 v. 
(1560), motets a 6 v. (1560), madrigaux a 5 v. 
(1560). 

Contlnuo (ital.), en r£alit£ Basso c. ou con- 
tinuatOy basse continue. V. basse chiffr£e. 

Contrabasso (iiaL), v. contrebasse. 

Contralnte, Basse c. (basso ostinato), v. 

BASSE CONTRA1NTE et OST1NATO. 

Contr'alto (ital.), anc. haute-contre, fr£- 
quemment employe* comme synonyme d'alto 

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IC 



222 



CONTRAPUNCTUS — CONTREPOINT 



(voir ce mot 1.), d^signe en reality la plus grave 
des voix d'alto. 

Contrapunctus (lat.), contrepoint (v. ce 
mot). C. mqualis, contrepoint £gal ; C. twa?- 
qualis, contrepoint inegal ; C. floridus, dimi- 
nutus, contrepoint tteuri. 

Contrapunto(ital.),contrepoint(v.cemot); 
C. alia zoppa, contrepoint * boileux », syncope^ 
(C. sincopato) ; C. sopra (sotto) il soggetto, 
contrepoint sur (ou sous) le chant donne* (cantus 
firmus); C. alia mente(al improviso), contre- 
point improvise\ chant sur le livre, la forme la 
plus ancienne du contrepoint (v. d£chant). 

Contratenor (lat.), v. alto 1. 

Contrebasse, 1 . Le plus grand des instru- 
ments a archet actuellement en usage (appele* 
aussi autrefois Basse double, Basse de violon ; 
ital. Contra basso, Violone, Contraviolone ; all. 
Kontrabass ; angl. Double bass), est le seul oui 
ait conserve en majeure partie l'apparence des 
violes (v. ce mot) et qui ne soit que rareraent 
construit sur le modele des violons et violon- 
celles. La c. n'en est pas moins tendue de 
quatre cordes depuis plus d'un siecle, comme 
les autres instr. a archet. Bien qu'au xvn* s. 
d£ja les compositeurs aient reclame souvent, 
d'une maniere expresse, la basse de 16' ( Via- 
lone) en plus de celle de 8', Brossard se plaint 
encore, en 1706, de ce qu'on neglige la c. pour 
ne faire usage, en France, que du violoncelle 
comme basse. Cependant, des le d6but (xvn»s.), 
on chercha a exage>er les dimensions de la 
c. et Ton const ru is it des instruments grants ; 
le dernier essai de ce genre est V « octobasse x» 
de Vuillaume, exposed en 1855 a Paris, et qui 
est deposes aujourd'hui au mus£e instrumen- 
tal du Conservatoire. VArchiviola da Lira, 
qui avait la forme type du violon, est aussi un 
ancien instr. contrebasse, mais dont les cordes 
sont disposers d'une maniere toute speeiale 

Icf. Lyra), [/accord de la c. a quatre cordes se 
aisait au d6but (et jusqu'au jour ou, vers 1800, 
la reTorme des doigt6s du vcelle par Duport 
amena sans doute le nouvel accord ; cf. « Allg. 
M.-Ztg. », 1803, p. 189) a l'octave grave du vio- 
loncelle, soit u/- 1 , so/- 1 , re 1 , to 1 , ou pour les 
trois cordes supeVieures, tantot so!- 1 , re\ to 1 
(a l'italienne), tantot to- 1 , re^sol* (a langlaise), 
la quatrieme corde (qui, du reste, manquait 
souvent) donnant le fa x ou le wit 1 . Toutefois, 
H.-Chr. Koch considere d£ja en 1802 (dans 
son « Lexikon ») l'accord actuel comme 1'ac- 
cord normal, et il parle de l'abaissement de la 
corde de mi 1 en mi bemol ou en re', comme 
d'une exception. Le seul accord usuel de nos 
jours est le suivant : 

4. 3. 2. l. 



w 



3 5 



mi- 1 la- x r£i sol* 

La notation pour la c. se fait a l'octave sup6- 
rieure du son reel. L'etendue de la c. a Tor- 
chestre va de mi- 1 (autrefois, souvent d'ut-*) a 
to 2 , ou tout au plus a u/ : *, soit : 



J2- 



notatio 



on ^/- / 



mm 



TZr 



Les sons in&rieurs a mi- 1 , jusqu a et y com- 
pris ul- 1 , que les compositeurs classiques ec?i- 
vent souvent et que r£clament parfois les mo* 
denies, s'obtiennent soit au moyen des del* 
imaginees par Pittrich (Dresde) et qui allon- 
gent la corde de mi- 1 , soit au moyen d'une 
cinquieme corde donnant I'm*- 1 . — lies virtuo- 
ses contrebassistes, anciens et modernes, lei 
plus connus sont : Dragonetti, Andreoli, Wacht 
Berini, Aug. Muller, bottesini, J. Hrabe. W* 
Hause, E. Storch, A. Meissl,' Simandl, GouffiS, 
Negri, Swoboda, Simon, Scontrino, Abert, 
Sladek, Schwabe, Bernier, Sturm, Laska, Eo§- 
sewitzki, Labro, etc. Les meilleures methodes 
sont celles de Bottesini, Hause, Sturm, Si- 
mandl, Bernier, Gouffe' ; on connait en outn 
des Etudes de Negri, Belletti, Montanari, C 
Bossaro, Hiserich, Kaiser, des etudes orchea- 
trales de Schwabe et C.-G. Wolf, des concer- 
tos et des soli d'Ed. Stein, Bossaro, GooflS, 
Laska, Hegner, Scontrino, Hrabe*, Abert, etc 
— 2. Instr. a vent en cuivre, contrebasse d'har- 
monie (bombardon ; v. ce mot et tuba). Sons 
le nom de c, Cerveny construisit en 1845 oa 
instrument de forme circulaire en ut , si !*, fa 
et mi V ; le m^me, en 1873, parvint a creer un 
instrument plus grave encore d'une octave, 
une sous-contrebasse allant au grave jusqul 
Yut-*. — 3. Dans l'orgue, jeu de gam be de 16* 
ou de 32', a moins que ce ne soit un jeu d'an- 
ches de 16' (p. ex. la Basse-contre de St- Vin- 
cent-de-Paul, a Paris). 

Contrebasson (all. Kontrafagott), instr. i 
vent en bois accorde* a l'octave jjrave du bas- 
son (v. ce mot) ordinaire ; son etendue com- 
prend toute l'echelle chromatique de re- x i 
fa?. On construit de nos jours des c. en metal, 
sous le nom de Tritomkon. Comme celles de 
contrebasse, les parties de c. sont noteesa 
l'octave au-dessus du son r€el. Gf. Sarruso* 
phone. 

Contredanse, dansed origine anglaise (An* 
glaise), fut introduite en France au debut do 
xvnte s. et y devint rapidement populaire. Elk 
fut introduite en Allemagne sous le nom de 
Francaise. Son nom de c. lui vient de cette 
particularity, que les paires dansent les unes 
vis-a-vis des autres au lieu de danser, comme 
a l'ordinaire, les unes a la suite des autres, 
L*£tymologie que l'on donne parfois de ce root: 
Country dance n danse de paysans, est fausse, 
quoique indiquee d^ia par Turck, dans sa Me- 
thode de piano (1789). 

Contre-exposition, nom que Ton donne a 
Tune des parties de la fu^ue, celle qui suit le 
premier episode ou divertissement et dans la- 
quelle la reponse precede en general le sujet. 
Gf. Fugue. 

Contrepoint (lat. contrapunctus; ital. conr 
trapunto ; all. Kontmpunkt ; angl. counter- 
point)* designe de nos jours, dans son accep- 
tion la plus commune, l'une des grandes 
divisions de la technologie musicale, de la theo- 
rie concue principalement en vue de sa mise 
en pratique. Ce terme s'emploie par opposition 
a celui d harmonie, dont on se sert pour desi- 
gner Tetude de la formation et de Tenchaine- 
ment d'accords fix^s d'avance, soit avec une 
partie donn^e — dans les m&hodes courantes, 
toujoursla basse (chiiFree) — , soit sans partie 
donn£e. Le c. consiste dans Y invention f sans 
aucun autre point de repere que le chant 
donne, de melodies pouvant se superposer a 
ce chant. On exige de ces melodies 1° qu'elles 
soient en harmonie avec le « chant donne » 



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CONTRERAS 



CONVERSE 



223 



icanius fimiusjy 2» que le deVeloppement de 
chacune d'elles, prise isolement, soit normal, 
tutremeot dit qu'elles soient in depend antes. 
l/independance, cela va de soi, a des bornes ; 
doqs ne concevons one superposition ou une 
succession rapide de sons que lorsque ceux-ci 
se peuvent ramener a une unite" harmonique 
(v. dissonance et gamme), de meme il ne nous 
est possible de saisir les mouve merits inde*pen- 
dantsde plusieurs parties que lorsque ces mou- 
rements peuvent tous se rapporter a une meme 
succession d'harmonies. L'ancienne e"cole du 
c. reste fermement attached aux maximes que 
developpa la pratique musicale, a une epoque 
ou rharmonie (accord consonant) n'etait pas 
encore concue com me telle ; elle enseigne a 
superposer les difterentes parties uniquement 
d'apres les intervalles qu'elles forment deux a 
deux. II n T y a dans ce cas aucune raison pour 
que l'eleve ne commence pas l'etude du c. aus- 
sttot qu'il a acquis une certaine connaissance 
des intervalles. Une me'thode plus recente, au 
contra ire, ne passe aux exercices de c. que 
lorsque le champ de rharmonie est absolument 
epaise* ; elle reclame de Thieve une connais- 
sance parfaite de la valeur harmonique du 
« chant donn6» t en sorte que les melodies 
ajout£es — auxquelles nous donnons aussi le 
oom de contrepoints — sont developpees sous 
1'influence de cette connaissance. Un degre* 
iotermexiiaire indispensable vient alors se pla- 
cer entre Tetude de rharmonie et celle du c. : 
des exercices de figuration d harmonies don- 
nees. Dans sa Neue Schule der Melodik (1883), 
fl. Riemann a traits la figuration comme une 
discipline a part, mais plus tard il a intercale* 
les exercices de figuration dans ses trails 
d'harmonie. Son l^ehrbvch des einfachen, dop- 
pelten u. imitxerenden Kontrapunktes (1888 ; 
x* ed. 1908) en revient au procede trop long- 
temps neglige* de l'invention successive des 
voix, autrement dit il donne tout d'abord 
comme tache d*£crire sur le « chant donne » 
des c. de tous genres, et fait ajouter ensuite 
seulement, dans des conditions d&erminees, 
ooe troisieme et une qualrieme parties aux 
deux premieres qui formaient cependant deja 
an toot a elles seules. Ce genre d'exercice pre- 
pare tout particulierement a l'£criture striete- 
ment polyphonique, a la fugue. On ne saurait 
msister trop sur le fait qu'une partie contra- 
puntique doit se deVelopper selon sa logique et 
son charme propres, que par consequent les 
travaux de c. doivent se faire non pas vertica- 
lement, comme les exercices d'harmonie, mais 
horizon tale men t. 

Le terme m§me de Conlrapunctus (punctus 
contra punctual, point [e.-a-d. note] contre 
point) apparaft pour la premiere fois vers Tan 
1300, au moment ou I'ars nova des madriga- 
Kstes florentins supplante le style en maniere 
dorganom de 1'ancienne ecole de Paris Get 
art nouveau ne repose plus sur un chant 
donne* : la partie melodique supe>ieure, d'in- 
veution libre, eat accompagnee d'une partie 
grave qui lui sert de support harmonique, et 
parfois aussi d'une troisieme partie, interme*- 
diaire. De pins, il prefere les intervalles de 
tierce et de sixte a cenx de quinte et doctave, 
dont il reprouve les successions paralleles. 
Ainsi s'llabore peu a peu la notion de rhar- 
monie. Le c. en imitations apparait en pre- 
mier lieu sous la forme stride du canon (v. ce 
root) et ce n'est que peu a peu que Ton d6- 
couvre, au cours du xv« s., le charme de Pimi- 



tation libre. Mais celle-ci, par 1'entree succes- 
sive de voix chantant les m£mes paroles sur le 
meme motif, contribua a la formation, apres 
1460, du style de motet neerlandais (Okeghem, 
Obrecht) Limitation instrumentale du motet 
donna enfin naissance au ricercar qui n'attei- 
gnit la perfection formelle qu'au xvn« s., sous 
i'espece de la fugue, Le c. dit benversable 
ou double, triple, quadruple, etc. suivant les 
cas, est d'une importance considerable pour 
la composition ; il s'ecrit de facon que Ton 
puisse intervertir Tordre des parties, faire de 
la partie inferieure. la partie supe>ieure et 
vice-versa. On distingue le c. renversable a 
l'octave, a la dixieme, a la douzieme, etc., selon 
que le renversement s'obtiendra par la trans- 
position de Tune des parties a l'octave, a la 
dixieme, a la douzieme, etc. infe>ieure ou su- 
pe>ieure. L'Antica musica ridotta alia mo- 
derna (1555), de N. Vicentino, et les Instiiu- 
tioni armoniche (1558). de Zarlino, contiennent 
deja des explications claires et precises sur le 
canon et les diverses especes de double con- 
trepoint. Les trailed de c. les plus connus, con- 
cus suivant 1'ancienne me'thode, sont ceux de 
Fux, Martini, Albrechtsberger, Cherubini, F6- 
tis, Bazin, Bellermann, Bussler, etc. Les ou- 
vrages de Dehn, Richter, Tiersch, Jadassohn, 
Riemann, Prout, etc. traitent au contraire le 
c. en l'unissant d'une maniere Itroite a rhar- 
monie ; celle-ci devient alors la « theorie », 
dont le c. est une application pratique. C'est 
par l'etude de rharmonie que r£leve doit ar- 
river a manier instinctivement le contrepoint. 
Cf. Riemann, Grosse Konvoositionslehre, 2 vol. 
(Dei* polyphone Satz, 1902) ; F. Draeseke, Der 
gebundene Stil (1902, 2 vol.). 
Contreras, v. Cancionero musical. 
Contresujet, nom que Ton donne, dans la 
fugue, au contrepoint qu'execute la premiere 
partie, pendant que la seconde fait entendre la 
reponse. Le c. est utilise frequemmentau cours 
de la fugue ; il est trait£ souvent comme une 
sorte de second theme et devient second theme, 
a proprement parler, dans la double-fugue. 

Contre-temps (ital. contratempo), terme 
dont on se sert pour designer 1'entree syst^ma- 
tique d'une partie sur les temps faibles de la 
mesure, sans qu'il soit necessaire que la note se 
prolonge sur le temps fort (v. syncope). Le c. 
est d'autant plus appreciable que les temps 
forts sont mieux accentues dans une ou plu- 
sieurs autres parties. Ne pas confondre c. avec 
liaison ou syncope. 

Conus, I.Georges, compositeur, ne7i Moscou 
le l ,r oct. 1862 ; £leve (Tanelew, Arenski) puis, 
de 1891 a 1899, professeur d'harmonie et d ins- 
trumentation au Conservatoire de Moscou. II 
est depuis 1902 professeur de haute composition 
a PEcole d'opexa de la « Society philharmonique » 
de Moscou. C. a publie des ceuvres symphoni- 

3ues {Du donxaine des Illusions), une cantate, 
es pieces p. le piano, des melodies vocales et 
quelques ouvrages didaetiques. Ses freres sont 
—2 Julius, ne a Moscou en 1869; violoniste, 
eleve (mddaille dor en 1888) puis, pendant sept 
ann£es, professeur au Conservatoire de Moscou. 
II a fait graver un roncerto en mi min. et de 
petites pieces p. le violon. — 3. Leo, pianiste, 
eleve de Pabst et d'Arenski,au Conservatoire 
de Moscou, a fonde* dans cette ville un insti- 
tut de musique. 

Converse, Frederick Shkphero, compos - 
teur de talent, n^a Newton ( Mass. ) le 5jan v. 1871 ; 
suivit lescoursdel'Universitede Harvard, a Uos- 



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234 



CON VERS! — COQUA.RD 



ton, ou il etudia aussi la musique, jusqu'en 1896, 
sous la direction de Karl Barman a et de Chad- 
wick. II travailla de 1896 a 1898 a Munich, aupres 
de Rheinberger puis futnommept ofesseurd nar- 
monie et, plus tard, de composition au « New 
England Conservatory » de Boston. On connaft 
de lui : un opeVa, The pipe of desire (Boston, 
1906) ; une symphonic en re min. {1907) ; des ou- 
vertures de concert, Youth (op. 6), Euphrosyne 
(op. 15); des romances p. orch., Festival of Pan 
(op. 9) et op. 10, II ; des fantaisies p. orch., The 
mystic trumpeter (op. 19), Marchede fete(op. 8), 
Night and day (op. 11, poemesp. piano et orch.); 
un concerto de violon (op. 13) ; deux quatuors 
p. instr. a archet (op. 3 et op. 18 [la min.)] ; 
une sonate p. le violon (op. 1); une Suite p. 
piano (op. 2) ; des Valses a 4 ms. (op. 4 et op. 5) ; 
une ballade p. baryton etorch., Labelle dame 
sans merci ; des melodies et des pieces p. le 
piano. 

Conversi, Girolamo, natif de Correggio, au- 
teur de Canzoni a 4 v. (1572, norabreuses ed.) 
et de Madrigaux a 6 v. (l er livre, 1584). 

Cooke, 1. Benjamin, ne a Londres en 1734, 
m.le 14 sept. 1793; succeMa en 1752 a Pepusch 
comme directeur de V Academy of ancient mu- 
sic, puis fut nomme, apres que Gates se fut re- 
tire\ chef deschceurs (1757), « lay vicar »(1758) 
et organiste (1762) de l'abbaye de Westminster. 
En 1789, ilc&ia a Arnold la direction de l'Aca- 
dernie. 11 fut promu Mus. doc. de rUniversite* 
de Cam bridge (1 775) puis de celle d'Oxford (1 782). 
C. est connu en Angleterre surtout comme com- 
positeur de glees, de canons et de catches pour 
lesquels le « Catch-Club » lui accorda plusieurs 
fois des recompenses. II a £crit de plus des 
anthems, d'autres oeuvres de musique d^glise, 
des odes pour \W Academy of ancient music » et 
de la musique instrumentale. C. jouissait aussi 
comme th£oricien d'une certaine notoriete et 
col la bora a l'histoire de la musique de Hawkins. 
— 2. Thomas-Simpson (Tom C), ne* a Dublin en 
1782, morta Londres le 26 fe\r. 1848 ; fut chef 
d'orchestre de theatre a Dublin, puis pendant 
nombre d'annees chanteur sc£nique (tenor) au 
u Drury Lane », a Londres. II se fit ensuite de 
nouveau chef d'orchestre (aDrury Lanes et«Co- 
vent-garden »), fut chef suppliant a la SocieHe 
phiiharmonique et, a partir de 1846, directeur 
des « Concerts of ancient music ». De memeque 
le precedent, C. a vu couronner frequemment 
ses glees, catches, etc., mais il ecrivit surtout 
de la musique de sc&ne pour une quantite* de 
drames (p. le « Drury-Lanea), il donna des ver- 
sions anglaises d'op£ras etrangers, fit la musi- 
que de plusieurs operettes, composa de nom- 
breuses melodies, etc. C. fut enfin un maitre de 
chant tres estime' et publia une m&hode de 
chant. 

Cooper, George, ne a Londres le 7 juil. 
1820, m. le 2 oct. 1876; occupa des sa jeunesse 
divers postesd'organiste, a Londres, devint en- 
suite maitre de chant etorganiste de Thopital 
du Christ, puis, en 1856, organiste de «Ghapel 
royal ». C. a conlribue* avec zele a la diffusion 
des oeuvres pourorguede Bach; il a public pour 
son instrument un certain nombre demorceaux 
destines a lVnseignement. Cf. Coperario. 

Coperario (de son vrai nom Cooper), Jose, 
joueur de lulh et de ^ambe a la cour d'Angie- 
terre, de 1604 a 1627 en v. On a conserve de lui 
des pieces vocales avec ace. de luth ou de viole 
(impr. en 1606 et 1613) et des Fancies p. orgue 
et p. violes (manuscr.). C a ecrit aussi des Mas- 
ques, et les Teares and lamentations de Leigh- 



ton renferment plusieurs morceaux de lui. Henry 
et William Lawes furent ses Aleves. 

Coperto (ital.), couvert, voile* ; timpano c, 
tim bales voile'es, c- a- d. dont la sonority est 
assombrie au moyen d f un carre* d^toffe recou- 
vrant la membrane. 

Copla (esp.), couplet (d'une ballade, dun 
vilhancico, etc.). 

Coppola, I.Pibr-Antonio, nea Caatrogiovan- 
ni(Sicile) le 11 dec. 1793, m.a Catane lel3nor. 
1877 ; compositeur doperas dont la Nina pazsa 
per amore (1835) fut exec u tee un grand nom- 
bre defois non seulement sur toutes les scenes 
italiennes. mais a Vienne, Berlin, Madrid, Lis- 
bonne et Mexico. Cette m&me oeuvre, comple- 
tement deTiguree, fut representee a Paris en 
1839, sous le titre d'Eva. Vers la m^me epoque, 
C. accepta un engagement comme chef d'orches- 
tre a TOpera royal de Lisbonne ; mais il revolt 
sou vent en Italie, pour y faire executer de dou- 
velles ceuvres. Les oeuvres de C. qui eurentle 
plus de succes apres Nina, sont : Enrichetta di 
Baienfeld (Vienne, 1836) et Glilllinesi (Turin). 
C. a £criten tout 3 operas portugais, 1 trancm 
et 14italiens. Cf. U. P. Coppola (fils), P.-A.C. 
(1899), — 2. Raffiele, ne* a Capoueeo mai 1854, 
aiiteur de plusieurs operas : Demetrio (Turin, 
1877), II Cid (Cre"mone, 1884), La fidanzata di 
Corinto (Turin, 1905), etc. 

Copula (lat ), 1. Aux xii* et xin* s., sorted* 
coda ou de cadence finale sur les dernieret 
notes du « cantus firm us » (sans mensuration 
exacte), intermediate entre Tancien orginom 
et le d&char.t proprement dit. — 2. Dans For- 
gue, syn. d'accouplement (v. ce mot), ou en- 
core denomination de certains jeux de flutes: 
1° montre de8', probablement parce que ceiea 
s'accouple biena chacundes autres jeux, dilute 
creuse 8* (Koppelflote) qui, tout au contraire, 
doit absolument Stre accouplee a un autre 
jeu. 

Copy (angl.), non pas seulement * copie •, 
mais exemplaire d'une oeuvre imprim£e ou gra- 
ved. 

Copyright (angl.), droit de reproduction 
droit dedition (v. reproduction et edition). 

Coquard, Arthur, ne* a Paris le 26 ma 
1846, m. a Noirmoutier (Vendue) le 21 aod 
1910; Bourguignon d'origine, commenca ec 
1865, en m£me temps que ses etu es de droit 
des Eludes d'harmonie avec Cesar Franck doa 
il avait fait la connaissance trois anodes aupa 
ravant. Toutefois, en 1866 , C. dut renoncer i 
Tart et, pendant pr£sde cinq ans, laissadecofc 
toute preoccupation musicale ; il fut promi 
D r jur. en 18/0, et accepta les fonctions d< 
secretaire d'un me nib re du Se*nat. L'aun£ 
suivante, il se remit a la composition, encoo* 
rage* par C. Franck, et debuta en 1876, avec * 
Chant des Epees y ballade pour baryton et or 
chestre (Paris, Concerts Colonne). Les princi 
pales ceuvres qui se succeMerent d£s iors sont 
des scenes lyriques ou dramatiques pour chan 
et orchestre : Cassandre. Hero et Leandr 
(1881), Andromaque, Christ ophe Colomb 
des ceuvres synphoniques: Ossian, etc.; de 
choeurs : Esther (Racine), Agamemnon (H. d 
Bornier), Helvetia (G. Longhaye) ; une trilogi 
sacr^e : Jeanne d y Arc ; une Suite p. orchestre 
une Legends p. violon et orch. ; une Serenad 
p. vcelle et orch. ; des melodies vocales, etc 
Au theatre, il a donne* L'epee du Roi (2 actes 
Angers, 1884), Le Mart d'un Jour (3 acta 
Opera-Comique, 1886), La Jacquerie (4 acta 
opera commend par Ed. Lalo qui n 'ecrivit qa 



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COR 



225 



k premier acte et en orchestra qtielques pages 
•eaiement ; Monte-Carlo, 1895), Jahel (4 actes, 
Lpn, 1900), Oniea, Isdronnina. De plus, C. 
fit critique musical a la « Verite *, a la « Quin- 
aine » et an journal* Le Monde » ou il a pu- 
ttie, entre autres, une excellente 6tude snr 
Cesar Franck. Son ouvrage : De la musique 
en France depuis Rameau, a e"te couronne* par 
FAcademie (prix Bordin). 

Cor ? 1. (ital., corno ; all. Horn ; angl. horn), 
iastr. a vent en cuivre caracte'rise' principale- 
Bent par la douceur du son, connu soit com me 
OHtrnment simple ou naturel (c. simple ou c. 
fharmonie, coma dicaccia, Waldhorn, French 
hern), soit comme instrument chromatique a 
pstons (Venttlhorn), le seul repandu de nos 
jcnrs. Le c. chromatique est pourvu d'un meca- 
tisrae qui augmente la longueur du tuyau en y 
Btroduisant de petites rallonges ou qui, avec le 
ifsteme de * pistons independants » invente 
par Ad. Sax, diminne cette longueur en con- 
iamnant des fragments plus ou moins grands 
dm tuyau ; Techelle des harmoniques se trouve 
ainsi deplac£e, transposed. Lee. est on « demi- 

N.B. 



instrument », autrementdit le son le plus grave 
de son echelle naturelle est, par le fait de la 
perce £troite, d'une intonation si difficile etd'un 
timbre si defectueux que Ton n f en fait aucun 
usage ; le c. en tit par exemple (a vrai dire, 
aujourd'hui hors d'usage), dont le tuyau d£- 
roule* a environ 16 pieds de long, ne fournit 

gas avec s£curit£ de son plus grave que Yut de 
pieds (ut 1 ). Le cor chromatique en /a, pres- 
que seul en usage de nos jours, est un instr. 
transpositeur. if sonne a la quinte grave de la 
notation, ce qui revient a dire que les seize 
premiers sons naturels dont il dispose sont : 

[fa-i], fa«, ut*, fat, la*, lit*, mi >3, fa3. 
1 234 5 67 8 

sols, la», sP, uU, utft, mi>4, mi*, fa* 
9 10 11 12 if 14 15 16 

correspondant a la notation suivante (la prati- 

2ue faisant abstraction des sons pourvu s 
'une *) : 



-^- 5 6 8 9 10 IS 15 16 



(N.B. Par une f&cheuse anomalie traditionnelle, les notes en clef de fa sont 
notees une octave plus baa que celles en clef de sol.) 



Les trois pistons (v. ce mot) permettent de 
ieplacer cette ^chelle fondamentale naturelle 
(fan ton, d'un demi-ton et d'un ton et demi, 
ce qui donne an merae instrument les sons des 
febelles natnrelles de mi i? M (l tr piston), mi"* 
3* piston), re" x (3™* piston). L'instrumentiste 
produit les sons deces echelles transposees avec 
b meme aisance et la meme purete que ceux 
de l'echelle fondamentale de fa. Par contre 
loos les sons que Ton obtient au moyen de 
deux ou des trois pistons combines sont tous 
an peu hauts, et ce deTaut d'intonation aug- 
mente dans la progression suivante : 1 + 2 
rnperfla, puisqu'equivalent de 3), 2 -|- 3, 
■f 3, 1 -j- 2 -J- 3. Pour les fanfares rapides, 
It compositeur fera done bien de se borner a 
employer les sons de Tune des quatre echelles 
aatorelles. Toutefois le c. chromatique dispose 
lien de toute la sene des degres chromatiques, 
foffisamment justes, de la quinte diminuee 
toferieure an son 2 jusqu'au son 16 (trois oc- 
tweset demie). Les sons les plus mauvais sont 
teui que Ton ne peut obtenir que par l'em- 
pk>t de pistons combines, soit : 
Notation : 

na + 3 i + 3 a + 3 * 



F^f 



te" 5 •»■ 



s**» 



-JZ*z:: 



Sooorite reelle : 



m 



W% •■,,»• 



JSL 



*= 



Cest sans doate en raison de ces defauts du c. 
chromatique que les compositeurs ecrivent 



WCnOKNAlBE DE MUSIQUB — 15 



encore souvent de nos jours pour c. naturels, 
bien que ceux-ci ne soient plus nulle part d'un 
usage constant. Et cette ignorance volontaire 
de la pratique actuelle n'a d'autre excuse que 
le de>ir d'obtenir des facteurs d'instruments 
qu'ils construisent des c. donnantavec une in- 
tonation pure toutes les douze echelles natu- 
relles. Ad. Sax a trouve* en partie la solution 
de ce probleme, ses c. en fadonnantaussi les 
echelles de re t? 1 , ut x et si- 1 avec une justesse 
parfaite. Mais comme il ne saurait dtre ques- 
tion de porter encore au dela de six le nombre 
des pistons, il faudrait plutot entrevoir la pos- 
sibility d'un second modele de c. chromatique 
plus grand ou plus petit que celui en /a, c. en 
si ou en si (? (aigu ou grave), disposant des 
echelles naturelles de (si), si {?, la, la t?, sol et 
fa tt. — L'echelle des sons naturels, dits sons 
ouverts, du c. presente des vides d'autant 
plus grands cm 'on se rapproche davantage de 
sa partie la plus grave, mais ces vides peuvent 
etre en partie comble\s par l'emploi des sons 
touches. Ghaque son naturel peut en effet ^tre 
abaisse d'un demi-ton ou, a la rigueur, d'un 
ton entier, par la simple intromission de la 
main dans le pavilion. Les sons bouches du c. 
ont une sonorite" ^touffee dont les compositeurs 
se servent pour exprimer l'inquietude, Tan- 
goisse, la terreur ou quelqu'autre sentiment 
analogue. Quant aux sons abaiss£s d'un ton 
entier (en quelque sorte « doublement bou- 
ches a), ils sont apres, durs et d'une intonation 
peu sure. L'introduction du m£canisme a pis- 
tons a ecart£ la n^cessite de Temploi des sons 
bouchds, sans enlever toutefois la possibilite 
de s'en servir pour certains effets speciaux ; 
le compositeur peut done en reclamer l'usage, 
voire mime pour chaque son de T^chelle chro- 
matique du c. Les maitres classiques ont ^crit 
des parties de c. naturels dans tous les tons 
de l'echelle qui va de si ty aigu (sonnant a la 



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^26 



GORBETT 



GORDAXS 



seconde grave de la notation) a la grave (son- 
nant a la dixi&me min. grave de la notation), 

a l'exception de fa $ et d'ut £ dont, sauf er- 
reur, il n'v a pas d'exemple. lis emploient les 
sons 2 a 16, sauf pour les tons les plus aigus 
de la j?, la et si j? dans lesquels ils ne depas- 
sent pas le son 12. On distingue dans Torches- 
tre un premier «t un deuxiemec, ou lorsqu'il 
y en a plus de deux, des groupes de deux c. 
chacun, dont Tun (le l« r et le le 3 DC ) est traitl 
comme instrument aigu, l'autre (le 2»« et le 
4 m «) comme instrument grave. Le premier c. 
de chaque groupe dispose des sons les plus ai- 
gus, le second des sons les plus graves ; l'into- 
nation en est facility par le diam&tre (petit 

Four le premier, grand pour le second) de. 
embouchure. Quelques virtuoses franca is se 
servent d'un modele en quelque sorte intermg- 
<liaire, le cor mixte, dont le medium est d'une 
intonation particuli&rement facile, tandis que 
les sons extremes en sont toujours peu surs. 
Le cor de chasse du xvi* s. (tel que le d£crit 
S. Yirdung [1511]) £tait un instrument primi- 
tif et de petites dimensions. Vers 1630 apparu- 
rent en r ranee les grandee trompes de chasse, 
Le c. d£crit par Mersenne en 1637 avait 7 pieds 
de long ; il 6tait par consequent en re" aigu. 
La premiere partition ou Ton rencontre des c. 
est celle de la Princesse d'Elide de Lully (1664, 
quintette de trompes de chasse). Quant au c. 
de chasse actuel, e'est en general un cor sim- 
ple, en re\ et sans corps de rechange (v. ce 
mot). Mais autrefois deja, on utilisa en plus du 
ton de re des tons plus graves, obtenus au 
tnoyen de corps de rechange que Ton placait 
imm£diatement a la suite de l'embouchure. 
Hampel, de Dresde, dScouvrit en 1760 les sons 
boucnea et augmenta le nombre des corps de 
rechange a tel point que Ton put jouer des 
tors dans tous les tons. Vers la m&me epoque, 
Haltenhof introduisit a son tour une petite 
coulisse pour ajuster le diapason (Stimmzug). 
Le premier virtuose sur le c. fut un Parisien 
nomme Bodolphe (1765). C'est a Bluhmel et a 
Stolzl, fabricants d'instrumentsen Silesie, que 
Ton doit la construction des premiers c. chro- 
matiques a pistons (1814 ; 2 pistons) ; mais le 
c. a trois pistons n'est connu que depuis 1830 
(Muller a Mayence, Sattler a Leipzig). Ennn, 
en 1826, le corniste parisien Meifred inventa 
un mecanisme special qui permet de r£gler 
exactement l'intonation,lorsqu'on introduit un 
nouveau corps de rechange. On aime beaucoup 
le c. comme instrument solo, mais les cornis- 
tes virtuoses faisant des tourn£es de concerts 
sont tr&s rares de nos jours ; par contre, les 
omvres symphoniques ou sceniques contien- 
nent souvent de longs soli pour cet instrument. 
Les cornistes virtuoses les plus cel£bres, an- 
ciens et mod ernes, sont : Hodolphe, MareS, 
Mich (Punto), Lebrun, Domnich, Duvernoy, 
J.-K. Warner, Amon, Belloli, Kenn, Stolzl, 
Artot, Meifred, Gallay, Dauprat, la famille 
Schunke, Lindner, Gumbert, Chaussier, etc. 
Domnich, Duvernoy, Dauprat, Gallay et Gum- 
bert (v. les biographies) ont publie* d'excellen- 
tes m^thodes pour le c. La litterature de cet 
instrument, pas particulierement riche, com- 
prend entre autres : quatre concertos de Mo- 
zart, un quadruple concerto (op. 86, pour quatre 
c.ors) de Schumann, une Sonate de Beethoven 
(op. 17), une de Bich. Strauss (op. 11), un trio 
de J. Brahms (op. 40, piano, violon et c), etc. 
— 2. G, DE basset (all. Bassethorn ; ital. corno 



di bassetto ou aussi clarone), instr. a vent en 
bois, imagine vers 1770 a Passau, si Ton en 
croit le dictionnaire de Koch, et deja hors d*o- 
sage d&s la premiere moiti£ du xix* s., sorte 
de clarinette-alto en fa ayant cependant quatre 
demi-tons de plus dans le grave que les clari- 
nettes (v. ce mot). Son etendue r&elle est la 
suivante : fa x a ut 5 (ce qui est note [en clef de 
sol] : tit! 9 a sol b ). Theodor Lotz, a Pressbourg, 
passe pour avoir perfection^ cet instrument, 
vers 1782. Le c. de b. £tait recourb£ ou replie, 
a cause de sa grande longueur ; cependant le 
corps de l'instr. 6ta it generate men t droit, tandia 

3ue l'embouchure etait fixe^e au tuyau a angle 
roit, et le petitpavillonde cuivre recourb£ dans 
le sens oppose a l'embouchure. Mozart emploie 
dans l'orchestre de son Requiem deux c. de b.. 
et la partition de Titus contient des soli pour 
ce mime instr. ; Mendelssohn encore a £crit 
deux morceaux pour clarinette et c. de b. Le 
timbre en est, comme celui de la clarinette- 
basse, surtout dans le grave, sombre et dooxi 
la fois. Les sons inferieurs a mP en 6taient no- 
t£s en clef de fa, une octave trop has, comme 
les sons 2 et 3 du cor. — 3. C. anglais (all. 
Englisch Horn ; ital. corno inglese), nom que 
Ton donne a un modele de hautbois grave, on 
hautbois-alto (en fa), perfection nement de 
Yoboe di caccia tres repandu aux xvn« et 
xvnie 8. Cf. Hautbois. — 4. C. de nuit (AacAi- 
horn, Nachtschally PastoritaJ, jeu d'orgne bou- 
ch£, dont le timbre offre g£ne*ralement une 
certaine analogie avec celui de la flute creute. 
Son usage tend a disparaitre. Il est le plus 
souvent de 2' et 4*, plus rarement de 8'. 

Corbett, 1 .William, violoniste anglais, mem* 
bre de rOrchestre royal (Queen's band), v&ut 
de 1711 a 1740 en Italie (Rome), donnant des 
concerts dans les principals villes de la p£nin- 
sule et collectionnant des ceuvres et des instru- 
ments de musique. De retoura Londres, il re- 
prit sa place dans l'orchestre et mourut en 1748. 
11 tegua au « Gresham College » sa collection 
d'inslruments, avec un capital dont les inteV&ts 
devaient servir a r^tribuer le conservateur du 
mus£e ainsi forme. G. a 6crit des sonates, des 
suites et des concertos pour divers instr., etde 
la musique de scene.— 2. Samuel, n6 a Welling- 
ton (Shropshire) le 29 janv. 1852 ; organiste et 
pedagogue distingue\ aveugle d£s l'enfance, 
e*l&ve de Stimpson (Birmingham) et de Macfar- 
ren (Londres) , prit en 1879 le grade de M us, doc. , 
a Cambridge, et remplit diffe rents postes d'or- 
ganiste. II est depuis 1892 a Bournemouth. C. 
est Tauteur d'un certain nombre d*oeuvres ins- 
trumentales et vocales, et, en d£pit de sa excite, 
il s'est distingue aussi comme critique. 

Corda (ital.), corde; unac. (sur une corde) 
indique dans la musique de piano r usage de 
la pedale de gauche (p^dale de d^placement); 
due corde (avec deux cordes), autrement dit la 
pedale a moitie abaissee ; tre corde ou tutte le 
corde (trois cordes ou toutes les cordes), sans 
la p&dale de gauche. 

Cordans, Bartolomeo, n€ a Venise en 1700, 
m. a Udine le 14 mai 1757, compositeur tr& 
f^cond, entra fort jeu ne dans Ford re des Fran- 
ciscains qu'il put cependant quitter plus tard, 
grace a une dispense du pape. C. fit repreaen- 
ter une serie d'op^ras a Venise, mais le succes 
en fut si mediocre que Tauteur accepta en 1735 
le poste de maitre de chapelle de la cathedrals 
d'Udine. II ^crivit alors un nombre inoni 
d'o?uvre8 de musique d'£glise, et, quoique C. 
lui-m^me ait c£dc, dit-on, une quantite de 



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GORDELLA — CORNAQO 



227 



so maouscrits a on aritficier poor la confec- 
bce de fusses, il nous reste plus de 60 messes 
etde 100 psaumes, dont une partie pour dou- 
•ie-di<Bar, et d'innombrables motets. 

Cordelia, Gucono,fecond compositeur ita- 
6ra, ne" a Naples le 25 juil. 1783, m. dans la 
■toe ville le 2 mai 1847 : eleve de Penaroli et 
iePaesiello, chef d'orchestre de theatre, second 
airerteur de la Chapelle de la cour et profes- 
sor de Conservatoire, a Naples. II a 6crit 18 
terras poor Naples, Venise, Rome et Milan, 
ndques cantates et beaucoup de rausique 
■ eglise. 

Corder, Frederick, ne* a Londres le 26janv. 
J858; entra d'abord dans le commerce, puis de- 
rat eleve de la • R. Academy of music i, recut 
le prii de la fondation Mendelssohn et con tin ua 
us etudes mnsicales sous la direction de Ferd. 
BiOer, a Cologne. A son retour en Anpleterre, 
i fat Domm^ chef de l'orchestre de 1 « Aqua- 
rian *, a Brighton (1880-1882), puis il v£cut a 
Eastbourne et a Brighton. II devint ensuite, en 
1889 curateur, en 1800 professeur a la « R. Aca- 
demy of music » ,fl t des conferences sur Wagner, 
Berhoi et Liszt, ecrivit des analyses d'ouvrages 
4e Wagner, traduisit en angl. les cMaftres- 
Cfcaateurs » et c Rienzi », et collabora au dic- 
uooaiiredeGrove.il faut citer parmi ses cen- 
tres : 4 operettes ( Une tempete dans une tasse 
detke, 1888h2 operas (La mart d* Arthur, 1878; 
ifentoa, 1887) ; des cantates: Les cyclopes 
(1880). La fiancee de rrtermam(Wolwerhamp- 
ton, 1886), Vepie d'Argantyr (Leeds, 1889), 
ftyi de reve (1883) ; des ballades declamees 
arte orch. (2 he minstrels course 1888, True 
Thomas 1895, The witch's song 1902) ; une ou- 
vertore d'Ossian (1882) ; de la musique de scene 
(entre autres p. la Tempete de Shakespeare) ; 
da suites p. orch. : Suite roumaine (1887) et 
Dams la Foret noire (1876) ; un Nocturne p. 
orch. (1882) ; des Dames roumaines p. piano et 
violon (1883) et plusieurs ouvrages theoriques. 

Cordes. On a coutume d'appeler simple- 
neat c. ou instr. a c. tous les instr. dans les- 
saels le son est produit par la vibration de c. 
lendues, et plus splcialement (ma is a tort) le 
groope de ces instr. qui fait partie deTorches- 
tre, le quatuor des instr. a archet. Cf. instru- 
1C5TS. Les c. de nos instr. sont ou des c. de 
feya*,fabriquee8 8urtout avec des boyaux tordus 
f agneaa, ou des c. de metal (autrefois en lai- 
Um, en cuivre ou aussi en fer forge\ de nos jours 
presqae exclusivement en fonte d'acier). Ces 
oeux especes de cordes peuvent etre artificiel- 
kment alourdiea pour donner des sons graves, 
nos avoir la longueur que necessiterait reel- 
taaent la production de ces sons, elles sont 
alondites : c. filees ; on enroule pourcela autour 
da c. de metal un fil de cuivre assez gros et 
•erre\ autour desc. de boyau un til d'argent ou 
anal de cuivre. On se sert en outre de.c. filees 
trgent sur soie, pour la guitare, la zither, etc. 

Cordler, Balde, compositeur francais du 
debut du xv* s., originaire de Reims, Pun des 
premiers representants de la chanson arlisti- 
jae fraocaise (rondeau) issue de VArs nova des 
ftorentins du xiv»s. On a conserve des ceuvres 
deC. dans les Codd. Chantilly 1047(2), Oxford 
Con. 213(7) et Bologne Lie. mus. 37 (2). L'6cri- 
tore de C. a deja Telegance facile qui caract£- 
rise tant d ceuvres franchises ; elle le range en 
outre parmi les plus anciens praticiens du 
canon. 

Cordler, nom que Ton donne a la piece de 
bois a laquelle sont fix Ses les cordes des ins- 



truments a archet, a ] f extremite opposee a la 
touche. 

Cordoba, v. Cancionero musical. 

Cordom&tre, petit instr. de m£tal qui sert 
a mesurer 1'epaisseur des cordes. 

Corelli, Arcanoelo, ne* a Fusignano, pres 
d* Imola, le 12 f£vr. 1653, m. a Rome le 10 janv. 
1713; eleve de Matteo Simonelli (contrepoint) 
et de Giov.-B. Bassani (violon). On ne salt que 
peu de chose de sa jeunesse. II doit avoir vecu 
en AUemagne (Munich, Heidelberg, Hanovre) 
avant 1680 et s etablit cette annee-la a Rome, 
ou il trouva en la personne du cardinal Otto- 
boni un ami etun mecene intelligent. C. vecut 
jusqu'a sa mort dans le palais du cardinal, et 
celui-ci lai fit Clever un monument fune>aire 
dont l'epitaphe mentionne l'anoblissement de 
C (marquis de Ladenburg) par l'£lecteur pala- 
tin Philippe-Guillaume. C. est le repr^sentant 
par excellence de I'lcole classique italienne du 
violon et, comme tel, il a exerce une influence 
profonde sur ses jeunes contemporains (sur 
Abaco et sur Haendel aussi, par ex.). Virtuose 
distingue*, il n'en cultivait pas moms, de pre- 
ference, un jeu simple et express if et ne s en- 
tendait puere aux sortileges des doubles cordes 
qui passion naient les virtuosesallemandsd'alors 
(Baltzer, Strunck, Walther). Dans lesdernieres 
annexes de sa vie, C. tomba dans un e* tat de m£- 
lancolie maladive. Comme compositeur, il est 
le dernier dune lonpue se>ie de maitres italiens 
du xvn« s. qui s'adonnerent spScialement au 
genre de la sonate p. instr. a archet, en solo et 
en trio. De plus, il est d'aprea G. Muffat (1701) 
le veritable createur du Concerto grosso (Rome, 
1680), le precurseur, en ce genre, de Torelli. 
Les oeuvresde C. sont: 48 Sonate a tre p. 2 V. 
et contintw, en 4 groupes de 12 sonates chacun 
(Rome, 1683-1694; la partie de basse doit etre 
realisee, en plus du violone, dans les sonates 
d eglise op. 1 et 3 sur un luth basse et sur l'or- 
gue ; dans les sonates de chambre op. 2 et 4 
sur le clavecin) ; 12 sonates p. violon solo et 
continue op. 5 (Rome, 1700; 5 ed. jusqu'en 
1799 ; arrangdes en concerti grossi par Gemi- 
niani); enfin son oeuvre derniere et la plus 
considerable, op. 6 : 12 Concerti grossi p. un 
concertino obligato de 2 V. et Vcelle et un con- 
certo grosso de 2 V., Via et basses (Rome, 1712). 
Les 4$ sonates en trio, op. 1-4, et les concerti 
grossi, op. 6, ont 6tS r£imprim£sun assez grand 
nombre de fois (Hologne, Amsterdam, Londres), 
voire mdme en partition et revus par Pepusch, 
chez Walsh, a Londres. Les ceuvres completes, 
op. 1-6, soigneusement revues par J. Joachim 
(qui ajouta aux sonates de Top. o les ornements 
et les cadences tels que C lui-m^me les execu- 
tait, d'apres une ancienne 6d. d'Amsterdam), 
ont paru dans les « Monuments i de Chrysan- 
der (actuellement chez Augener lim . , a Londres). 
Alard et David ont aussi publie* quelques sona- 
tes de Top. 5 (Folies d'Espagne), et G. Jensen a 
realise* les accompagnementsdes sonates a trois 
op. 4, I-VI (Augener). Cf. Universal Magazine, 
Mil (Hawkins). 

Corfe, Joseph, ne* a Salisbury en 1740, m. 
dans la m£me ville le 29 juil. 1820; organiste 
et directeur de chceur a Salisbury, de 1792 a 
1801, il a ecrit des ceuvres vocales religieuses 
(anthems, service, Tedevm et JubilaleJ et pro- 
fanes (31ivres de glees), et publie une Thorough- 
Bass simplified (s. d.). 

Cornago, Johannes de, compositeur proba- 
bleraentespagnol de la seconde moitie* du xv«s., 
v^cut dans un couvent espagnol, a Naples. Ou 



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228 



CORNELIUS — CORNET 



troave des usuvres de lui dans lesCodd. Trente 
88, Paris Bibl. not. Suppl. fr. 15 123 et dans 
le Cancionero musical (v. ce litre). 

Cornelius, Peter, n6 a Mayence le 24 d£c. 
1824, m. dans la me* me ville le 26 oct. 1874 j 
parent du peintre de mime nom, avail d£ja 
fait du theatre, lorsqu'i) se decida pour la car- 
ri£re musicale et se mit a travail ler le contre- 
point a Berlin (1845-1850), sous la direction de 
Dehn. En 1852, C. se rendit a Weimar auprea 
de Liszt et il devint alors, dans la « Neue Zeit- 
schrift f. Musik », Tun des plus ardents deTen- 
seurs du neo-romantisoie allemand. Son op. 1, 
Seeks kleine Lieder tu eipenen Weisen, fut 
compost en 1853 (Schott, 1854). La mdme annee, 
le jeune musicienfaisait, a Weimar, la connais- 
sance de Berlioz et se mettait a traduire plu- 
sieurs de ses ouvrages en allemand. Puis ce 
furent, en 1855, des cycles de melodies : Valer- 
unser, Trauer und Trost. Un opeVa comique, 
Der Barbier von Bagdad, fut repreaente a 
Weimar, en 1858, sous fa direction de Liszt, mais 
tomba lamentablement, grace a une cabale di- 
rig£e contre Liszt lui-m£me. Celui-ci en fut si 
contrari£ qu'il refusa deaormais de diriger au- 
cun ope>a et qu'il quitta finalement Weimar, en 
1861. C. partit alors pour Vienne et e'est la 

Su'ii composa ses lieder sur des poemes de 
iebbtl, la qu'il dcrivit texte et musique du Cid, 
represented en 1865, a Weimar, sous la direction 
de Stor. Mais, la mime annee deja, C. rejoi- 
gnait R. Wagner a Munich, ou il Itait depuis 
1860, et obtenait une situation a l'Ecole royale 
de musique. G'est le moment de sa plus grand e 
activity musicale et littlraire : il travailie a de 

J'randes oeuvres chorales (Beethovenlied, Psalm- 
ieder, Alter Soldat, Trost in Thr&nen, puis 
les choeurs de Top. 11 , defies au « Riedelvereins 
de Leipzig, les choeurs italiens, O Venus regina, 
Beiterlied, Vatergruft) ; il donne des versions 
allemandes d'une serie de textes d'ouvrages ly- 
riques (Pergoleae, Boieldieu, Liszt, Gluck) et 
du livre de Liszt (?) sur les a Bohemiens et leur 
musique en Hongrie » (1861). Enl867, C. £pousa 
Berta Jung, a laquelle sont d£diea les Braut- 
lieder et le dernier opera, Gunlod (texte d'apr&s 
l'Edda; musique inachevee). L'extreme distinc- 
tion d'une personnalite* au'il faut tr&s bien con- 
naftre pour 1'aimer, la oelicatesse rare du ly- 
risme, la valeur du musicien poete impriment 
aux oeuvres deC. un cachet particulier, mais se 
sont opposees d'autant plus a leur diffusion ra- 

Side que ces oeuvres n'avaient point subi l'in- 
uence de Wagner. Le Barbier de Bagdad a 6t£ 
^instruments, il est vrai, «a la Wagner » par 
Mottl et Levi, et represent^ avec succes, en 1 885, 
a Munich. Le Cid fut vite oublie\ si Ton fait abs- 
traction de quelques representations, a Munich 
Igalement, en 1893, sous la direction de H. Levi 
qui enavait aussi revu la partition (r^d. p. piano 
et chant par L. Thuille). Enfin, Gunlod fut 
achev£e ct instrumented par un Sieve tres bien 
dou£ de C, C. Hoffbauer; la partition de ce 
dernier toinba dans les mains d'Ed. Lassen qui 
la reinstrumenta en grande partie et la fit re- 
presenter, en 1891-1892, a Weimar et a Stras- 
bourg. Puis Max Hasse publia, en 1894, les 
fragments de Gunlod sous leur forme originate ; 
il fit des 1904 une veritable campagne en faveur 
du maitre dont un festival, a Weimar, en 1905, 
r£v£la le Barbier et le Cid sous leur forme ori- 
ginal. On peut esperer des lors que tous les 
« arrangements » disparaitront du repertoire 
des theatres. Depuis 1905 et charge' de cette 
tache par la famille du compositeur, Max Hasse 



publie chez Breitkopf et Haertel, une Edition 
complete des oeuvres musicales de C, d'apres 
les sources premieres: I. Melodies vocales, II. 
Choeurs, III. Le Barbier de Bagdad, IV. Le Cid f 
V. Gunldd (achevS et instr. par W. de Bauss- 
nern). Les memes editeurs ont public les ou- 
vrages litteraires, en une £d. complete: I et II. 
Correspondence (C. Cornelius), IU. Ecrits sur 
les arts et sur la musique (E. Istel), IV. Poesies 
(Ad. Stern). Cf. la courte autobiographic pa- 
bliee par le « Musikalisches Wochenbl. » (1874 
et aussi s£par£ment); Ad. Sandberger, P. €. 
(these, 1887); H. Kretzschraar, P. C. («Vortrage * 
de Waldersee,N° 20) ; M. Hasse, P. C. wuUein 
Barbier von Bagdad (1903); E. Sulger-Gebing, 
P. C. als Mensch und Dichter (1908) et la bio- 
graphiede C. par Edg. Istel, dans la « Bibl. Re- 
clam » (1904). 

Cornemuse, (ital. cornamusa), ancienne 
forme italienne du chalumeau, dont le tuyau 
6tait bouche\ en sorte que les ondes sonores de- 
vaient se propager par les trous ; cf. bassanello. 
On emploie aussi frequemment, mais a tort, le 
mot c. pour musette (v. ce mot). 

Cornet ? 1. Pieter, organtste de la Chapelle 
de la cour a Bruxelles, de 1593 a 1626 en v. , pen t- 
e'tre un descendant de Severin C. (m. a Anven 
vers 1582, compositeur de musique vocale, pro- 
fane et religieuse), virtuose renomm6et compo- 
siteur d'oeuvres resides manuscrites : fantaisies, 
danses et variations p. orgue, a la manieredes 
compositeurs anglais de son temps. — 2. Julius 
n£ a Santa Candida (Tyrol italien) en 1793, m. 
a Berlin le 2 oct. 1860 ; 41&ve de Salieri, a Vienoe, 
lit fureur pendant un certain temps, comme 
t^nor, puis prit avec Muhling la direction du 
theatre de Hambourg,qu T ildutcependantabaa- 
donner en 1842, apres le grand incendie de la 
ville. II fut appel^ peu de temps apres a la di- 
rection de l'Oplra imperial de vienne, mais 
comme il ne pouvait supporter aucunsuperieur, 
il se retira bien vite. Engage^ d^ja comme direc- 
teur du « Victoria-Theater * qui £tait en cons- 
truction a Berlin, il mourut avant l'ach&vement 
du batiment. C. est l'auteurd'un ouvrage excel- 
lent, DieOperin Deutsehland (1849) ; il a fourui 
des adaptations allemandes tares habiles de la 
Muette de Porttci, de Zampa et du Brasseur 
de Preston (1839). 

Cornet (c.-a-d. petit cor; ital. cornetto* 
all. Kornett). 1. Terme francais correspondant 
a cornetto (all. Zink) y v. ce mot. — 2. Dans 
l'orgue : a) Jeu d'anche, inusit£ de nos jours, 
imitant le son du cornetto (v. ce mot) ; il est 
de 8', ou, sous le nom de Cornettino^ de 4' et 
de 2', ou encore, sous celui de Grand cornet, 
de 16*. Le son du c. a quelque analogie aver 
un mugissement; on ne fait plus usage que 
des c. de 2' et de 4' au pedalier. b) Jeu compose, 
le plus sou vent de3a 5 rangs de tuyaux, adapte 
dans la regie a un jeu de 8' et rarement a an 
ieu de 4'. Le c. se distingue de la mixture par 
la tierce (son 5 de la serie harmonique) qui 
lui donne son caract£re special. II donne ton- 
jours la se'rie naturelle, continue des harmoni- 
ques, commengant lorsoju'il a cinq rangs par 
la fondamentale, lorsqu'il en a quatre par loc- 
tave, lorsqu'il en a trois par la douxieme et 
s'arretant tou jours sur la dix-septieme- D existe 
a Heilbronn un c. a six rangs, mais qui ne 
commence qu'a la double octave (sur ul K , par 
ex., ut\ mi 3 , sol 9 , u( 4 , tni\ so/*). — 3. c a 
pistons (all. VentilkorneU)* instr. a vent en 
cuivre dont le diapason est encore plus aign 
que celui de la trompette ; il est issu de Tan- 



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CORNETTO — GORRETTE 



229 



cien c.de poste auqoel on a adapts le m£canisme 
des pistons. L'6chelle naturelie du cor, celle de 
la trompetteet celle du c. en ut sont a une oc- 
tave de distance 1'une de l'autre (le son 1 ne 
parle gu&re, 6tant donne" le petit diam£tre du 
toviu): 



^ 



Girnet : 
Trompette : 
Cor: 



autrement dit : si Ton notait la musique de c. 
d'apres le m6me principe que celle de cor et de 
trompette, le c. en ul son n era it une octave au- 
dessus de la note £crite, tandis que la trom- 
pette en ut donne exactement la note £crite et 
que le cor en ut (crave) sonne une octave au-des- 
sous de la note ecrite. Mais au lieu de cela, on 
note Techelle du c. (utilisable seulement jus- 
qu tux sons 8 ou 10) une octave plus haut ; 
ainsi les notes suivantes donnent, sur les trois 
instruments, exactement le m£me son : 



Notation : 



Effet reel : 



$ 



^m 



Cor Trompette Cornet 
en *tJ7 (grave) en jiJ? (grave) en mi\? 

toutefois ce tit? 8 est le son 16 du cor, le son 8 
de la trompette et le son 4 du c. On emnloie 
egalement pour la petite trompette en sty (aigu), 
en usage aujourd'hui, la notation dite de cor- 
net Si Ton fait exception de la haute virtuo- 
sity le c. ne monte pas plus haut que la trom-' 
pette, mais l'intonation en est plus facile et 
plus sure. On ne construit de c, de nos jours, 
que dans le ton de sty (avec un corps de re- 
change pour le tonde fa), ou, pour les musiques 
militaires, en mty(c.sopraninOi cornettino). Get 
instrument, que son timbre vulgaire devrait 
dire bannir entierement de 1'orchestre sym- 
phonique, sera en tout cas reserve pour des 
effets speciaux. 

Cornetto (ital. = cornet; all. Zink, lat. li- 
tuus). 1. Ancien instr. a vent, aujourd'hui tota- 
leraent disparu. 11 appartenait, d'apres le sys- 
teme de production du son, a la famille des 
cors, trompettes, trombones, etc., c.-a.-d. qu'il 
n avait pas d'anche, mais une embouchure en 
forme de bassin contre laquelle l'instrumentiste 
applique les lgvres; d'autre part, ce notait pas 
un instr. decuivre, mais un instr. de bois, dont 
le tuyau 6tait nourvu de trous. L'embouchure 
du c." etait en ivoire ou en bois dur et son ou- 
rerture n avait que quelques millimetres de dia- 
metre. Les petits modules de c. dtaient droits (c. 
dintto, a embouchure applique'e ; c.muto,k em- 
bouchure vissee, avec une 6tendue commune de 
to 5 a la 4 ; cornettino [all. Quartzink], accord^ a 
laquarte suplrieure et allantde re 3 a soft) ,i\s 
portaient aussi le nomde c. «blancs» pour les 
distinguer des c. plus grands, recourb£s, dits 
«noirsi. Ces derniers, composes de deux piev 
cwdistinctes, collets Tune contre l'autre et re- 
couvertes de peau, 6taient e'galement de deux 
•ortes : le c. curvo (de m&rae Vendue que le c. 
diritto) et le c. torto (cornone, de re* a re 4 ) qui 

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avait un bocal en forme d'S, analogue a eel ui du 
basson, etqui &e transforma dans la suite en ser- 
pent (v. ce mot). Les c. jouaient au xvi« et au 
xvip 8. un tree grand role, mais leur origine 
remonte beaucoup plus haut, sous la forme du 
c. droit, et leur usage se maintint chez les 
« Stadtpfeifer » jusquedans le courant du xvin* 
8. Le timbre dq c, diritto est clair, per^ant, ce- 
lui du c. muto plus doux et celui des c. graves 
(Basszinken) rude et cornant. — 2. Dans Tor- 
gue, v. CORNET 2. 

Corno(itah), cor; c. dicaccia, corde chasse; 
c. di basset to y cor de basset; c. inglese, cor an- 
glais; etc. 

Cornon. 1. (ital. cornone). Grand module de 
cornetto recourbe" (v. cornetto). — 2. Instr. k 
vent en cuivre, de perce tr&s large, invent^ et 
construit en 1844 par Cerveny. 

Cornopean, ancien nom anglais du cornet, 
se rencontre dans certaines orgues anglaises 
comme jeux d'anche de 8*. 

Corona (lat. et ital.), point d'orgue (v. ce 
mot). 

Coronaro, famille de compositeurs d'op6- 
ras, a Vicence : 1 . Gaetano, n£ a Vicence en dec. 
1852, m. a Milan le 5 avr. 1908: Steve de Fr. 
Paccio, a Milan, lit aussi des Ituaes en Allema- 
gne et e*crivit plusieurs operas : La Creola (Bo- 
logne, 1878), Malacame (Brescia, 1894), Un 
curioso accidente (Turin, 1903) ; une oeuvre cho- 
rale, Un tramonto ; des symphonies, etc. — 2. 
Antonio, n£ k Vicence en 185o ; auteur de Leila 
(1880), Falco di Calabria (1901), etc. — 3. Gel- 
lio-Benvenuto, n£ a Vicence en 1863 ; auteur 
de Iolanda (1883), Festa a marina (1893), Clau- 
dia (1895), etc. — 4. Arrigo, fils d Antonio, ne* 
a Vicence en 1880, m. dans la m£me ville en 
oct. 1906; auteur de Turiddu (Turin, 1905). 

Corporations, v. Confr£ries. 

Corps de reohange (all. Stimmbogen), 
dans les instr. k vent en cuivre, naturels, tuyau x 
suppl&nentaires que Ton peut facilement et ra- 
pidement adapter au tuyau principal et qui, allon- 
geant celui-ci, changent la hauteur de la s6rie 
harmonique. L'usage des c. de r. permet done 
de se servir sur les instr. naturels de la plupart 
des tonalitls usit£es. 

Corrente, v. courante. . 

Corrette, Michel, probableraent d'origine 
neerlandaise (Fune de ses premieres oeuvres 
consistait en arrangements de pieces de « feu 
Mr Gaspard Corrette de Delft » pour musette 
ou pour vielle), e'tait vers 1738 organiste du 
Grand College des JSsuites, a Paris, et devint 
plus tard organiste du due d'Angoul£me dont 
les concerts priv£s e'taient renomme's. C. a pu- 
blic des ceuvres nombreuses p. musette, vielle, 
ou flute, violon, etc. (Les recreations du berger 
fortune, Fantaisies a 5, Coticertos comiques, 
etc.); 3 livresde Pieces d'orgue (1737); des Pie- 
ces de clavecin ; Les amusements du Parnasse f 
p. clavecin ; des messes ; des motets ; enfin des 
rnethodes de flute, de vielle, de piano (1753), 
de violoncelle (1741), de chant (1758), de violon 
(Ecble d'Orphee, 1738). Un recueil d'ancienne 
musique p. le violon (Vart de se perfectionnei 
sur le violon [v. ce titre]), formant suite a cette 
derni^re m^thode, est trds pr£cieux. La ldgende 
d'apres laquelle C. et Domenico Zipoli seraient 
un seul et m^me personnage, vient sans doute 
de ce que C. publia en 1739 les oeuvres de Zi- 
poli. En 1727 d£j&, t Mr Corrette, mattrede mu- 
sique » avait obtenu un privilege pour la publi- 
cation de sonates. Un tils de C, du nom de 
Michel egaJement, publia en 1786 des pieces 



Un- 



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230 



CORRI 



GOTTA 



» 



d'orgue ; il est sans doute aassi l'auteur d'une 
methode de contrebasse pa rue en 1780. 

Corel, Domenico, n£ a Rome le 4 oct. 1744, 
m. a Londres le 22 mai 1825 ; eleve de Porpora, 
arriva a Edimbourg en 1771 et y ouvrit an ma- 

fasin de musique, puis se rendit a Londres en 
788 et y ecrivit deux operas : Allessandro nelV 
Indie et The Travellers. Sa fille £pouaa J.-L. 
Dussek avec lequel G. fonda en 1792 one mai- 
son d'6dition musicale, qui du reste fut decla- 
red en faillite en 1800. II a compost une quan- 
tity de romances, de rondos, d'airs, de sonates, 
etc.,et ecrit les ouv rages suivants : 77te finger's 
preceptor (1798), The art of fingering (1799), 
Musical grammar et un Musical dictionary. 

Corsl, Jacopo, gentilhomme florentinvivant 
vers 1600, Tun des hommes dont le nom reste 
e*troitement uni a I'hisloire des debuts de Foplra 
(y. ce mot), amateur enthousiaste et eclaire\ 
Son pal a is, comme celui de son ami, le comte 
Bardi, £tait le lieu de rendez-vous des Peri, 
des Caccini, des Galilee, etc. G. lui-m£me, 
comme aussi Bardi, a compose* un air de la 
Dafne de Rinuccini que Peri mit ensuite entie- 
rement en musique. 

Corteccia ; Francesco, ne* a Arezzo, m. a 
Florence, ou il eHait mattre de chapelle de la 
cour et chanoine de l'eglise S. Lorenzo, le 7 
juin 1571. Parmi ses oeuvres, des madrigaux 
(2 livres a 4 v., 1544-1547; 1 livre a 5 v., 
1547), des cantiques et de la musique de fe*te 
pour le manage de Gosme I de Medicis nous 
sont parvenus imprimes ; un hymnarium est 
reste* manuscrit et une quantite d'autres choses 
sont £gar£es. 

Cortesl, Francesco, fils du choregraphe, 
ne*a Florence en 1826, m. dans la meme ville 
le 3 janv. 1904 ; fit reprSsenter dix operas, de 
1849 a 1881. 

Cortot. Alfred, n§ a Nyon (Suisse) le 26 
sept. iSTl ; eleve de ses secure puis du Con- 
servatoire de Paris (L. Dimmer) ou il remporta 
le premier prix de piano en 1896. II voyage 
beaucoup depuis lors, soit seul, soit en trio 
(C. Thibaud, Casals). G. est r£p£titeur au 
Theatre Wacner, a Bayreuth, depuis 1897 II 
a M nomme, en 1906, professeur de piano au 
Conservatoire de Paris. 

Co rvlnus, Johannes (Hans-MichelsonRavn), 
m. k Orslav (Danemark) ou il 6tait pasteur, 
le 10 aout 1663; avait £te auparavant directeur 
d'lcole a Slagelse, auteur de : Heptachordum 
Danicum sive Nova solmisatio (1&6). 

Cossmann, Bernhard, violoncelliste de pre- 
mier ordre, n£ a Dessau le 17 mai 1822, m. a 
Francfort s. M. le 7 mai 1910; eleve de Drechs- 
ler dans sa ville natale, puis de Theodore Mul- 
ler (1837-1840, a Brunswick) et de Kummer 
(1840, k Dresde). II entra en 1840 dans Torches- 
tre des Italiens a Paris, puis en 1847 dans ce- 
lui du Gewandhaus a Leipzig, ou il suivit les 
fours de composition de M. Hauptmann. En 
1849. il 6tait a Londres, en 1850 k Weimar 
(nous la direction de Liszt), en 1866 a Moscou 
comme professeur de violoncelle au Conserva- 
toire, de 1870 a 1878 a Baden-Baden sans si- 
tuation ofncielle. II fut depuis lors professeur 
de violoncelle au Conservatoire Hoch, a Franc- 
fort 8. M. C. 6tait a la fois virtuose et bon vio- 
loncelliste de quatuor. 

Cossoul, Gujlherme-Antokio. ne a Lis- 
honne le 22 avr. 1828, professeur de violoncelle 
(1861) et directeur (1863) du Conservatoire de 
Linbonne, m. a Lisbonne le26 mai 1880. Ses 
muvres n'ont pas M Sditees mais bien ex6cu- 



teea avec succes a Lisbonne : 6 ouvertures ; 1 
trio p. piano et archets • des soli de violoncelle, 
de harpe ; 2 messes; 2 Tedeum et d'autre mu- 
sique d'eglise ; des romances et des operas co- 
miques en un acte : A cisternade Diablo (1848). 
OArneiro (1851) et O Visicnarodo Alatntajo 
(1852). 

Costa, 1. Michele [Sir], ne* a Naples le 
4 fevr. 1808, m. a Brighton le 29 avr. 1884 : 
61eve de son pere Pasquale C, de son grand- 
pere, Tritto, et de Zingarelli, remporta ses 
premiers succes de compositeur sur les thea- 
tres de Naples. II fut appel£ en Angleterre en 
1829, par Zingarelli, pour y diriger a Birmin- 
gham une grande ueuvre de son maitre (le 
psaume Super flumina Babylonis), mais au 
dernier moment il dut remplacer un t£nor ab- 
sent. A partir de cette inoque, 1' Angleterre de- 
vint sa seconde patrie ; il hit depuis 1830 chef 
d'orchestre de theatre a Londres et ecrivit lui- 
mSme plusieurs operas (Malek Adhel ; Don 
Carlo) ; de 1846 a 1854, il eut la direction des 
concerts de la Soctete" philharmonique ; des 
1848 celle de la Sacred Harmonic Society. II 
dirigea r£gulierement, a partir de 1849, les 
festivals de Birmingham et, i partir de 1858. 
les festivals Hsendel. G. fut anobli (Mr) en 1869 
et nomme, en 1871, directeur, compositeur et 
chef d'orchestre de « Her Majesty's Opera ». II 
a ecrit deux oratorios (Eli, 1855 ; Naaman, 
1867). Son demi-frere — 2. Carlo, ne* a Naplei 
en 1826, m. dans la m£me ville en janv. 1888, 
fut professeur de theorie musicale au Conser- 
vatoire de Naples. — 3. Mario, n£ a Tarente 
le 26 jail. 1858 ; auteur de musique legere 

?>our une pantomime, Histoire d'un Pierrot 
Paris, 1893) et d'un ope>a, Le disilluu 
(Naples, 1SB9). 

Costantlnl, Fabio, ne" a Rome, fut nomme 
maitre de chapelle, en 1614, de la cathe'drale 
.d'Orvieto, en 1616 de S. Maria, k Tivoli ; pu- 
blia toute une se>ie d'anthologies de valear : 
Selectm cantumes 8 v. (1614), Raccolta de 
Salmi 8 v. (1615 ; oeuvres de F. et G.-Fr. Ane- 
rio, Crivello, A. et F. Gonstantini, Giovanelli, 
de Grandis, G.-M. et G.-B. Nanini, Troilo, So- 
riano, Tarditi), Selectm cantiones 2-4 v. (1616), 
Scelta di motetti 2-5 v. (1618), Ghirlandetta 
amorosa (madrigaux del a 4 v., 1621) et Lau- 
rata cintia armonica (id., 1622). 

Costeley, Guiliaume, n£ probablement a 
Evreux (Normandie) en 1531, m. dans la m£me 
ville le l« r fe*vr. 1606 ; organiste de la cour de 
Charles IX, fonda en 1571, a Evreux, le Pay 
de musique en 1'honneur de Ste-C6cile, qui dis- 
tribuait chaque annee des prix de compo- 
sition. C. en ^tait le premier president. l T n 
livre de Chansons a 4 v., de C, a paru en 1f»70 
(nouv. e^i. par Henry Expert, Mai tret mutt- 
ciens etc., livr. 3). 

Cosyn, Benjamin, v. Virginal-Book. 

Cotes. Ambrosio [de], compositeur esp*- 
gnol, mattre de chapelle de la cour de gre- 
nade, puis de la cath£dra1e de Valence (1505 s 
et de celle de Seville (1600), m. dans cette ville 
le 9 sept. 1603. On a conserve* de lui une messe 
de haute valeur, k 5 v., Missa « De plagi* *. 
mais ses motets, ses madrigaux religieox et 
ses chansons sembient perdus. 

Cotta. Johann, n^ a Ruhla (Thuringe) le 
24 mai 1794. m. a Willerstedt, pres de Wei- 
mar, ou il e*tait pasteur, le 18 mars 1868 : au- 
teur d'un chant allemand devenu tres popu- 
late : « Was ist des Deutschen Vaterland ' ■ 
(paroles de E.-M. Arndt). 



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COTTON — COUPER1N 



231 



Cotton (Cottonius), Johannes, musicogra- 
phe anglais de la fin du xi« et du commen- 
cement du xu* s. Son traile, Epistola ad Ful- 
gentium (Gerbert, Scriptore$ II), contient des 
indications precieuses sur la transformation 
de l'organum en dechant. Cf. Riemann, Gesch. 
d. Musiktheorie, p. 92 88. 

Cottrau, Guiixaume-Louis, ne* a Paris le 
9 aout 1797, m. a Naples, ou il avait vecu de- 
puis 1806, le 31 oct. 1847, compositeur popu- 
late de canzonette napolitaines (Liszt lit usage 
de plusieurs d'entre elles dans Venezia e Na- 
poh). Ses fils, Teodoro (ne* a Naples le 27 nov. 
1827, m. dans la raSme ville le 30 mars 1879) 
et Giuuo (ne* a Naples en 1833), parvinrent 
aussi a nne grande popularity dans ce mdme 
domaine. Theodore est rauteur de Santa Lu- 
cia et de Addio tnia bella Napoli ; Giulio 
remporta ses plus grands succes avec des ope- 
ras: Griselda (Turin, 1878) et La Lega Lorn- 
barda (Rome, 1907 ; represent^ auparavant 
[18911, sous le titre d'lmelda, dans un cercle 
prive, a Florence). 

Couoy, Regnault, chatelain de, troubadour 
da xn« s M fit la troisieme croisade sous la con- 
doite de Richard Cceur-de-Lion et mourut en 
1191 Un certain nombre de chansons (24) de 
C, conserves a la Bibliotheque Nationale a 
Paris, sont parmi les plus anciens monuments 
de la musique occidentale. Elles ont 4i6 r66- 
ditees en 1830 par Francisque Michel ; les tex- 
tes sont revus d'apres les d liferents manus- 
crits et les melodies reproduites simplement 
dans la notation originale. 

Coul6, 1. Terme servant a designer, dans 
l'ancienne musique francaise de clavecin (par 
ex. dans les oeuvres de Rameau, 1731), l'appo- 
giature longue (seconde supeVieure) qu'exige 
le signe K f ; le c. est done identique a la chute 

ou a 1'accent superieur. — 2. (all. Schleifer). 
Omement consistant dans la succession rapide 
d'nne serie diatonique de deux ou plusieurs 
sons, allant dans la regie du crave a raigu et 
precedantla note principale. Le c. est mainte- 
nant to u jours note en entier, en petites no- 
tes. Ex. : 



Notation 



Execution : 




TTW 



Cette serie diatonique peut gtre beaucoup plus 
longue, comme dans la formule caractensti- 
qae des introductions d'ouvertures franchises, 
aux xvii* et xviii* s., sans cesser pour cela d'etre 
on c. : ex. : 



L'effet consiste surtout dans une execution 
aussi rapide que possible, en un slringendo- 
rrescendo. La tierce coulee, autrefois tres r£pan- 
due, dtait notee comme suit : 

Execution : 



ffttTr S 




ou au moyen d'un signe que Ton rencontre 
encore frequemment dans les oeuvres de Bach : 

Execution : 



i 



^F 



rr 



3. On donne encore le nom de c. a la figure 
musicale que produit la liaison de deux notes 
de hauteur difteVente, dont la premiere est 
forte, la seconde faible : 



* 



T nt-j^ 



* 



Coup d 9 arohet(all. Bogenfuhrung. Bogen- 
strich, Strich; angl. Bowing), forme a ue revSt 
le maniement de l'archet, dans le jeu aes instr. 
a archet. On tient l'archet de la main droile et 
les mouvements qu'on lui imprime opt pour le 
jeu une importance au moins 6gale a celle du 
doigt£ que rautre main execute, pour fixer la 
hauteur des sons au moyen du raccourcisse- 
ment des cordes. La purele" de I'intonation d£- 

{>end du doigte* ; presque tout le reste, c.-a-d. 
a qualite* du son. Texpression, Participation, 
dependent des c. On divise les c. d'a. en deux 
grandes categories : le tire* (du talon a la pointe ; 
all. Her unter strich) et le pousse (de la pointe 
au talon ; all. Hinauf strich). Les m6thodes 
d'instr. a archet et les recueils d'etudes in- 
diquent exactement les c. d*a., au moyen 
des signes suivants : n (talon) designe le tire* ; 
v (pointe) designe le pousse. Tous les autres 
systemes d'abreviations devraient Stre se*vere- 
ment bannis, en tant que sources multiples de 
confusions. Quant aux indications a punta 
d'arco (k la pointe) et martellato (au talon, all. 
am Frosch), elles prescrivent, la premiere un 
jeu particulierement le"ger, la seconde un jeu 
ferme et accentue'. Les premieres indications 
de c. d'a. se trouvent dans les Sonate acade- 
miche (1744) de Fr.-M. Veracini, avec les signes 
suivants : si/ pour le pousse et /tn pour le tire\ 
Coup de langue (double, voire m£me tri- 
ple), proc^de* technique dont les flutistes et les 
trompettes font usage, pour obtenir la reper- 
cussion rapide dun mdme son. Le passage sui- 
vant, par ex. : 




s'execulera sur la flute, au moyen du double c. 
de 1. La separation nette des deux sons de m£me 
intonation s'obtient par la prononciation dun 
4 t» qui interromptmomentanement lacolonne 
d'air (hutuhutu, etc.). 

Couperin, nom de famillede toute une serie 
d'excellents organistes de St Gervais, a Paris. 
Les C. sont onginaires de Chaume en Brie ; i) 
faut noter d'abord les trois freres : — 1. Louis, 
ne a Chaume en 1630, m. en 1665 ; organiste 
de St-Gervais, « dessus de viole » dans la cha- 
pelle de Louis XIII, et qui a laisse* des pieces 
de clavecin, manuscrites* — 2. Francois (sieur 
de Crouilly), ne* a Chaume en 1631, m. en 
1698 ; eleve de Chambonnieres pour le clave- 
cin, organiste de St-Gervais, auteur de Pieces 
d'orgue consistantes en deux nxetses etc. — 
3. Charles, ne* a Chaume le 9 avr. 1638, or- 
ganiste remarquable, occupa aussi le po*te de 



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2$2 



COUPLET — GOURVOISIER 



St-Gervais et mourut dela en 1669. — 4. Fran- 
cois, dit C. le Grand, nls de Charles C, ni a 
Paris le 10 nov. 1668, m. dans la me*me vllle 
en 1733 ; avait k peine une annee lorsque son 
pere mourut. Un ami de ce dernier et son suc- 
cesseur au poste d'organiste, Jacques Thome- 
lin, fut son maftre. II fut nomme en 1693 deja, 
claveciniste de la cour et maftre des princes, 
puis succeMa & son tour, en 1668, k son oncle 
Francois comme organiste de St-Gervais. Ses 
deux tilles furent cgalement d'excellentes or- 
ganistes : Marianne, aui entra au couvent et 
devint organiste de 1 abbaye Montbuisson, et 
Marguerite - Antoinette, claveciniste de la 
chambre du roi. Les ceuvres de C. occupent 
une place importante dans l'histoire de la lit- 
terature du piano ; elles sont, il est vrai, sur- 
charg^es d'agrements de tous genres et man- 
quent totalement de grandeur, mais elles sont 
par la-meme caracteristiques de l'ancieune 
ecole franchise du clavecin, dont le style est di- 
rectement issu de celui du luth. Quant aux ti- 
tres caracteristiques des diiterents morceaux de 
la suite, ils n'etaient pas une innovation de G. 

3ui, en ceci encore, ne fit que suivre les traces 
es luthistes (cf. D. Gaultier, Bhetofnaue des 
dieux, 1660) ; mais leur choix temoigne du 
moins du gout et de l'esprit de l'auteur. J.-S. 
Bach a souvent pris C. pour modele, dans ses 
jeunes annees, surtout dans la maniere de trai- 
ter les formes de danse franchise. G. a ecrit : 
4 livres de Pieces de clavecin (1713, 1716, 1722, 
1730 ; le 3 m * livre contient en outre quatre con- 
certos [Concerts royaux]) ; Vart de toucher 
le clavecin (1717) ; Les gouts reunis (nouveaux 
concertos, plus une Sonade [sic] en trio : Le 
Parnasse ou Apothiose de Corelli* 1724) ; Apo- 
theose de Vinconxparable M. de Lully (2 V. et 
b. c.j 1725) ; Les Nations, Suites et sonades 
en trio (2 V. et b. c, 1726) ; Lecons des tene- 
bres. J oh. Brahms a public (Augener, a Lon- 
dres) une nouvelle edition des quatre livres 
de Pidces de clavecin (sans les concertos). — 
5. Nicolas, ne* a Paris le 20 de*c. 1680, tils de 
Francois G. I'ain6, m. en 1748 ; organiste de 
St-Gervais. — 6. Armand-Louis, (ils du prece- 
dent, ne a Paris le 25 f£vr. 1725, m. dans la 
mime ville, au debut de f£vr. 1789 ; organiste 
distingue, mais compositeur de moindre va- 
leur. Lui aussi fut organiste de St-Gervais, 
mais remplit en meme temps les fonctions 
d'organiste de la Ste-Chapelle du Louvre, de 
St-Barthelemy, de Ste-Marguerite, et fut un 
des quatre organistes de Notre-Dame. II etait 
consider^ comme une autorite en matiere de 
facture d'orgue. Sa femme, Elisabeth -Antoi- 
nette. n£e Blanghet, etait Cgalement une cla- 
veciniste et une organiste remarquable. — 
7. Pierre-Louis, fils du precedent, supplea 
frequemment son pere dans ses di verses fonc- 
tions d'organiste, mais mourut deja la m£me 
annee que lui (1789). — 8. Fran^ois-Gervais, 
encore un fils d'Armand -Louis C. ; le dernier 
des C. organistes de St-Gervais. II suceeda a 
son pere dans tout es ses fonctions, mais ne 
meritait point tant d'honneurs, car il etait un 
organiste mediocre et un compositeur sans va- 
leur. II vivait encore en 1823. 

Couplet, terme correspondant en musique 
a celui de strophe en poesie (lorsque plusieurs 
strophes sont chantees sur une m^me meio- 
die) ; etait aussi dans Tancicnne musique syno- 
nyme de variation, retour orne, agr^meute du 
tlieme principal (par ex. dans les rondos de 
Couperin). Le mot lui-mome, un diminutif de 



« couple », provient sans doute des ancienoes 
danses chantees, dans lesquelles le solo de 
danse alternait avec la ronde, le solo de chant 
avec le tutti (refrain). Cf. Copla et ballade. 

Courante (ital. Corrente, ou Courente ou 
aussi Coranta), ancienne danse francaise dont 
('existence est prouvee des le milieu du xyi* s. 
(cf. Boh me, Gesch. des Tames in Deutschland, 
I. 127), identique du reste, a ce qu'il semble, 
a la saltarelle, a la gaillarde. La mesure en est 
ternaire et le rythme base surtout sur la for- 

mule suivante : J* J | J u La c. commence ge- 

neralement sur la mesure forte et les conclu- 
sions parti elles en sont longuement suspen- 
dues : 

JIJ J I J- /J I J Jlo 1 

(2) (4) « 1 

(cf. Tex. tire* des tablatures de B. Schmidt, dans 
fiohme, II, 75, et les c. reproduites par H. Rie- 
mann, dans Reigenund Tame aus Kaiser Ma- 
thiatf Zeit). La c. plus moderne des debuts du 
xvii* 8., simple forme de danse, a evolue' 
comme le rondeau dont l'allemande est la forme 
moderne, et partage aussi son sort en repre- 
nant, au commencement du xvui* s., son carac- 
tere vieillot : on peut dire aue, vers 1725, Ttl- 
lemande et la courante sont de venues des danses 
sty Usees (la c. avec un leve de 3 croches et une 
sorte de mouvement perpetuel en croches ega- 
les), tandis que la gavotte (le rigaudon et U 
bourree), la sarabande (lente) et la gigue (ra- 
pide)sont lesdanses modernesde l'^poque.Toa- 
tefois les c. de Couperin sont encore ecrites, 
pour la plupart, dans le style ancien. Au reste 
les compositeurs sped fi ere nt souvent, des le mi- 
lieu du xvii*s., et intitul&rent «c. rapidestcel- 
les qui correspondaient a la future gi^ue ou a 
la canarie et qui, par consequent, avaient con- 
serve le caractere primitif de la danse sautee 
(saltarello). Ces c. rapides sont notees de pre- 
ference, au xvii* s., en hemioles (notes noires, 
demi tablature). 

Courvolsler, 1. Karl, violoniste et compo- 
siteur, ne a Bale le 12 nov. 1846; etait primi- 
tivement destine a la carriere commerciale, 
mais entra en 1867 au Conservatoire de Leipzig 
(Roentgen, David), puis se perfectionna de 1869 
a 1870, a Berlin, sous la direction de Joachim. 
Apres avoir fait partie pendant quelque temps 
de l'orchestre du «Thafiatheater», a Francfort 
s/M. (1871), il se voua dans cette m£me ville a 
la direction, tout en etudiant le chant avec Gust. 
Barth. II fut nomme en 1875 directeur de l'or- 
chestre de la ville de Dusseldorf, mais reprit 
deja la n nee suivante la carriere du professorat 
et la direction chorale. En 1885, il alia se fixer 
a Liverpool, ou il enseignait particulieremeD' 
le chant. G. a publie un ouvrage: Die Violin- 
technik (1878), qui jouit d'une grande reputa- 
tion, et une methode de violon (Augener, a Lon 
dres). Parmi ses ceuvres, il faut noter surtout 
une symphonie et deux ouvertures de conceit 
executes avec succes. — 2. Walter, ne a 
Biehen, pres de Bale, le7 f6\T. 1875; fit d'abord 
des etudes de medecine a Bile, prit son docto- 
rat en 1900 et devint aussitot assistant de la cli- 
nique chirurgicale. Mais il se preparait depuis 
un certain temps sous la direction de S. Bagge 
et se decida enfin, en 1902, pour la carriere 
musicale. II partit alors pour Munich, y tra- 
vailla aupres de L. Thuille jusqua la mort de 
ce dernier, en fevr. 1907, s'installa dans cette 



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GOUSSEMAKER — COWEN 



233 



ville comme professeur de composition, dirigea 
pendant quelque temps (a la fin de 1907) les 
concerts symphoniques pop u la ires deT« Orches- 
tre Kaim *, puis fut nomme professeur d'har- 
roonie al'Acad€mie royaledemusique et£pousa, 
a Munich, la fille de son ancien maitre, L. 
Thuille. C. s'est deja fait un nom comme compo- 
siteur et a public de nombreux lieder (op. 1-3, 
6-9, 13-18) ; Die Muse, p. chant et orch. (op. 4) ; 
des chceurs mixtes avec orch., Gruppe aus dem 
Tartaru8{o$. 5)et Der Dinurstrom (op. 11); des 
chceurs p. voix a 'hommeset orch., Das Schlacht- 
scteff Temeraire (op. 12) : un prologue symph. 
pour YOlympUcher Fruhling de C. Spitleler 
(op. 10) ; etc. 

Coussemaker. Ch arles-Edmond-Hbnri de, 
ne a Bailleul (NordUe 19 avr. 1805, m. a Bour- 
bourg le 10 janv. 1876 ; fit ses etudes de droit, 
a Paris, et travailla en mdme temps la musique 
sous la direction de Pellegrini (chant), de Payer 
et de Reicha (harmonie). II etudia ensuite a 
Douai, ou il fit ses debuts comme avocat, le con- 
trepoint avec Victor Lefebvre. II essaya d f ap- 
pliquer a la composition les connaissances mu- 
sicales ainsi acquises et s'adonna aux genres les 
plus divers: messes, fragments d'operas, Ave, 
Salve regina, etc. ; Unites ses ceuvres resterent 
manuscrites, a l'exception de quelques recueils 
de romances. Engage* dans une voie nouvelle 
par la Revue musicale que r6digeait FeHis, C. 
le mit a (aire des etudes d'histoire musicale et 
devint alors, grace a ses qualites de chercheur 
infatigable, l^m des historiens les plus me*ri- 
tants de son temps. II n'en continua pas moins 
sa earriere juridique et devint successivement 
juxe de paix a Bergues, juge au tribunal de Ha- 
lebrouck, fonctionnaire a Cambrai, puis juge a 
Dunkerque et a Lille. Ses principaux travaux 
d'histoire musicale se rapportent au moyen age : 
Uemoire sur Hucbald (1841 ) ; Histoire de V har- 
monie au moyen age (1852) ; Dranies liturgi- 
ques du moyen dge (1860) ; Lew harmonistes 
de$ xji« et xnr* a. (1865) ; L'art harmonique aux 
wi« et xui» *. (1865); Les harmonistes du 
xiv* s . (1869) ; (Euvres completes du trouvere 
Adam de la Halle (1872) ; Joannis Tincloris 
Tractatus de musica (1875) ; enfin une magni- 
Oque anthologie en quatre forts volumes in-fo- 
lio: Scriptores de musica medii mvi (suite des 
Scriptores de Gerbert ; 1864-1876, r&mpr. en 
1908 p. U. Moser, a Graz). II faut noter en ou- 
tre : Traites intdits sur la musique du moyen 
dge (1865, 1867, 1869) : Notices sur les collec- 
tions musicale* de la bibliotheque de Cambrai 
et d'autres villes du departement du Nord 
(1843) ; Notice sur un manuscrit musical de la 
oibl. de St-Die (1859); Essai sur les instru- 
ments de musique au moyen dge (dans les cAn- 
nales arch£ologiques » de Didron ; nombreuses 
planches) ; Chants populaires des Flamands de 
trance (1856) : Messe du xm* a. (« Bull, de la 
Soc. hist, de Tournai », vol. via, et e Bull, de 
la Soc. antiq. de Normandie », vol. Ill) ; etc. C. 
£tait membre correspondant de l'lnstitut de 
France. S'il est vrai que les transcriptions de 
notations anciennes et les Etudes historiques de 
C. ne peuvent 6tre utilisees qu'avec precaution, 
tea recueils fournissent d'autre part des mat£- 
riaux d'une importance capitale. Cf. A. Desplan- 
que, Etude sur les travaux d'histoire et d'ar- 
ckeologie de M. E. de C. (1870). 
Cousser, v. Kusser. 

Cousu, Antoine de, ne* a Amiens vers 1600, 
m. a St-Quentin le 11 aout 1658; fut dans sa 
jetmesse chantre de la Chapelle de la cour, a 



Paris, puis devint maitre de chapelle a Noyon 
et enfin chanoine a St-Quentin. Il est l'auteur 
de La musique universelle, contenant toute la 
pratique et toute la theorie (Paris, 1658), ou- 
vrage dans lequel il parle entre autres (non pas 
le premier, comme le pretend F&is : cf. herbst) 
des quintes et des octaves « paralleles ». Cf. E. 
Thoinan, A. de C. et les singulieres destinies 
deson livre rarissime « Lamusiqueuniverselle » 
(1866). La Musurgia de Kircher renferme une 
Fantaisie a 4 parties d'un Jean Cousu qui, en 
d£pitdu pr£nom qui lui est attribul, n'est pro- 
baolement pas autre qu'Ant. de Cousu. 

Coutaqne, Jean-Paul-Henry, ne* a ^Lvon en 
1846, m. dans la raeme ville en janv. 189o ; m6- 
decin l£giste de profession, s'occupa de musi- 
que durant toute sa vie et publia d'intlressan- 
tes Etudes : Les dranies musicaux de Richard 
Wagner et le thidtre de Bayreuth (1892), Gas- 
para Duiffoprougcar (v. ce nom) et les luthiers 
lyonnais du xvi« s. (1893 ; brochure par la- 

Suelle l'auteur prouve que les violons datls du 
e*butdu xvi* s. et soi-disant de Tieffenbrucker, 
sont d'habiles imitations de Vuillaume). Un ou- 
vrage considerable sur la musique a Lyon pen- 
dant le moyen dge et la Renaissance est reste* 
inacheve* (manuscrit). Comme compositeur, 
C. a fait entendre, sous le pseudonyme de Paul 
Claks, plusieurs ceuvres ins trumen tales, in6- 
dites. 

Coward. 1. James, organiste anglais de re- 
nom, n& a Londres le 25 janv. 1824, m. dans 
la meme ville le 22 janv. 1880 ; organiste du 
« Crystal Palace » des son ouverture, fut de 1864 
a 1872 directeur de la « Western Madrigal So- 
ciety*, conduisit 1* « Abbey-Glee-Club » et le 
« City-Glee-Club » et fut de plus organiste de la 
« Sacred Harmonic Society » et de la Grande 
lope des francs-macons. II est l'auteur d'un cer- 
tain nombre d'oeuvres : anthems, glees, madri* 
caux» morceaux de piano, etc. — 2. Henry, ne* 
a Liverpool le 26 nov. 1849 5 recjut des lecons 
particufieres de musique, puis fit des conferen- 
ces sur la musique au « Firth College » de Shef- 
field ou il dirigea, des 1880, la « Society de mu- 
sique » et T • Orchestre des artistes ». II prit en 
1889 le grade de Bacc. mus., en 1894 celui de 
Mus. doc., a l*Universit^ d'Oxford, puis dirigea 
successrvement diff^rentes associations chora- 
les, a Barnsley (1897), Huddersfield (1901) et 
Chester (1902). II est le directeur du chceur des 
festivals et, depuis 1904, privat-docent de musi- 
que a rUniversite* de Sheffield. C. a public des 
recueils de cantiques m&hodistes (1901) et s'est 
fait connaltre comme compositeur : The story 
of Bethany* The kings error, Magna charta, 
Heroes of faith, p. soli, choeur et orch.; The 
fairy mirror p. voix de femmes et orch. ; Tu- 
balkain^ p. chceur et orch. ; des anthems, des 
glees, des melodies vocales, etc. 

Cowen, Frederic-Hymen, n£ a Kingston, 
en Jamalque, le 29 janv. 1852 ; Itait a peine 
dge de quatre ans, lorsque ses parents vinrent 
en Angleterre, pour lui faire donnerpar Bene- 
dict et Goss l'£ducation musicale que r£cla- 
maient des dons aussi remarcjuables que pr^- 
coces. De 1865 a 1868, il continua ses Etudes a 
Leipzig (Hauptmann) et a Berlin. 11 se contenta 
d'abord de dinger ici et la ses ceuvres sur- 
tout. Puis il fut chef d'orchestre de l'Exposition 
de Melbourne (1888), des Concerts philharmo- 
niques de Londres (1888-1892). de ceux de Li- 
verpool et de Manchester ou il succedait a 
Hall^ (1896). II fut nomme, en 1897, directeur 
des festivals et de l'orchestre permanent de 



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884 



CRACOVIENNE — CKANZ 



I 



Bradford et, a la fin de 1809, chef d 'orchestra 
des Concerts philharmoniqaes de Londres et de 
!'• Orchestra 6cossais» de Glasgow. L'Univer- 
sitl de Cambridge lui confera, en 1900, le ti- 
tre de D r hon. c. C. a 6crit 4 operas : Pauline 
(Londres, 1876), Thorgrim (Londres, 1890), 
Sign* (Milan, 1893) et Harold (Londres, 1895) ; 
2 operettes : Garibaldi (I860) et One too many 
(18/4) ; de la musique p. la PuceUe d'Orleans ; 
des Canutes : The Rote Maiden (1870), The 
Corsair (1876), The sleeping beauty (1885), 
St- J ohm Eve _[1889), The Egyptian maid 
(Leeds, 1892), The water-lily (fi&3) ; des ora- 
torios : The deluge (Brighton, 1878), St- Ur- 
sula (Norwich, 1881), Ruth (Worcester, 1887), 
The transfiguration (Gloucester, 1895) ; une 
Ode de juoili (1897) ; une Ode du couronne- 
ment (1902) ; des cantates p. voix de femmes 
et orch. j Le rive d'Endymion, p. t£nor et 
orch. ; Nights of music , p. deux voix et orch. ; 
des choeurs a cappella ; env. 900 melodies vo- 
cales ; 6 symphonies : I et HI (scandinave) en 
ut min., II et V en fa maj., IV en si bemol 
maj., VI en mi maj. ; 3 Suites d'orch. : The 
language of Flowers, In the olden time, In 
Fairyland ; une Indian Rhapsody (1903) ; 
4 ouvertures : re min. (1868), O. de fete (1872), 
Niagara (1881), Ral de papillons (1901) ; une 
fantaisie, Of Life and Love s une Sinfonietta ; 
des marches et des pieces diverges p. orch. ; 
un concerto de piano en la min. (1869) ; un 
Concertstuck (1900) ; un quatuor p. instr. a 
archet en ut min. ; un trio en la maj. ; etc. 

Craoovienne (Kpakowiak), danse polo- 
naise a */ 4 qui, comme la mazurka et d'autres 
danses polonaises, hongroises ou tcheques, est 
caracteris6e par ('accentuation frequente des 
temps faibles et l'emploi relte*re" de la syncope. 
Elle est enjoule et gracieuse, plutot que pas- 
sionne*e. 

Craen, Nikolmjs, compositeur neerlandais 
dont Glarean faisait grand cas ; il £tait en 
1504 chantre de St-Donatien, a Bruges, et 
avait ha bite auparavant Hertogenbusch. On n'a 
conserve de lui que quelques motets imprimis 
et manuscrits. 

Cramer, 1. Johann-Tobias, mattre de cha- 
pelle du due de Gotha, vers 1760. Six pieces 
vocales et des sonates de lui sont dans»le« Mu- 
sikalisches Vielerley » de Ph. -Em. Bach. A part 
cela, on ne connalt pas errand' chose de C. — 
2. Karl- Friedrich, ne a Quedlinbourg le 
7 mars 1752, m. a Paris le 8 dec. 1807 ; etait 
professeur & Kiel, mais perdit sa place en 1794, 
pour avoir trop affiche* ses sympathies pour la 
revolution francaise. II se rendit alors a Paris 
et y ouvrit un petit magasin de librairie. C. a 
public plusieurs anthologies, pourvues d'intro- 
ductions critiques : Flora (1787, morceaux de 
piano et lieder de [Ph. -Em.] Bach [Fantaisie 
avec texte courant de Gerstenberg ; cf. « Vier- 
teljahrsschrift f. M.W. », VII, 1], Gluck, Gra- 
ven, A. Kunzen, Fr.-L.-^m. Kunzen. Rei- 
chardt et Schwanenberger); Polyhymnia(il83, 
1 livraison seulement : Salieri, Armide [r£d. 

J), piano et chant) ; publication interrompue 
aute de souscripteurs, mais d'autres reduc- 
tions furent cependant e*dit£es se*par£ment : 
J. -A. -P. Schulz, Maria und Johannes, Alita- 
lia et Aline ; Naumann, Orpheus ; Kunzen, 
llolger Danske) ; Magazin fur Musik (1783- 
1789). 11 a donne" en outre une Edition alle- 
mande des ruuvres de Rousseau, un apercu 
historique : Kurze Uebersicht der Geschichte 
der franzdsischen Musik (1786), une biogra- 



esen (1789) et des Anecdotes 
— 3. Wil 



phie de Jens 

sur Mozart (18OTJ. — 3. Wilhelm, violooiste 
remarquable, ne" a Mannheim en 1745, m. a 
Londres le 5 oct. 1799 ; Sieve de Job. Slamiiz 
et de Cannabich, fit partie jusqu*en 1772 de la 
Chapelle de Mannheim. II vecut ensuile a Lon- 
dres, ou il avait £te* appele comme chef dor- 
chestre de la cour et remplisaait en meme 
temps les fonctions de concertmeister a l'Opera. 
au Pantheon, aux • Ancient Concerts » et aux 
« Professional Concerts » ; il fut tfn outre pre- 
mier violon-solo dans les festivals Haendel, de 
1784 a 1787. C, tres estime* comme soliste et 
comme directeur, remporta des succes, do 
reste imm£rites, comme compositeur (ses con- 
certos et ses sonates p. viol on, ses quatuor* et 
ses trios ont paru k Paris, a Londres et a Ams- 
terdam). — 4. Johann-Baptist (Jean-Baptists, 
file du pr£c£dent, Tun des plus remarquable* 
pianistes et pedagogues de tous les temps, ne 
a Mannheim le 24 fevr. 1771, m. a Londres le 
16 avr. 1858 ; &&ve pour le piano de J. Sam. 
Schroter, de Clemen ti et de K.-Fr. Abel. II 
commenca en 1788 les tourneys de conceits 
qui repandirent rapidement sa renommeede 
virtuose. Londres £tait en somme pour lui one 
seconde patrie et e'est la qu'il venait toujour? 
se reposer des fatigues de ses nombreuz voya- 
ges ; de 1832 a 184o seulement, il elut domi- 
cile a Paris. II avait fonde* a Londres avec Ad- 
dison, en 1828, une maison d'edition musicale 



[C. et C°) qui publia surtout des classiques. a 
la t^te de laquelle il resta jusqu'en 1842 et qui 
est aujourd'hui encore des plus florissantes. 



Les ceuvres de C. (105 donates pour piano, 
7 concertos, 1 quintette et 1 quatuor p. piano 
et archets, des variations, des rondos, etc) 
sont presque entierement torn bees dans l'ou- 
bli ; seule sa grande meHhode de piano, Grosse 
Pianoforteschule, et plus specialement la 5* 
partie de cette m£thode, les « 84 Etudes >>. a 
acquis une importance durable dans Tensei- 
gnement du piano. Ces Etudes ont paru aussi 
s£par£ment, comme op. 50, avec seize etudes 
nouvelles en plus ; Hans de Bulow en a puhlie 
un choix de 50, puis de 60 (2° edition) chez 
Schott freres ; H. Riemann un autre choix de 
52, en Edition phrasee, chez Steingrceber ; Ad. 
Henselt a ajoute' a un certain n ombre dentre 
elles une partie de second piano ; G.-H. VYitie 
enfin a public' une 6d. des etudes negligees par 
H. de Biilow. Cf. aussi Schedlock, The Bet- 
tlioven-Cramer-Studies (l* cah. de Top. o0. 
avec les notes marginales de Beethoven, d apres 
la copie de Schindler). II faut noter encore la 
Schule der Finger fertigkeit, op. 100 (100 exer- 
cices journaliers, formant la 2* partie de la 
m£thode), trop peu repandue en depit de sa 
reelle valeur. Cf. J. Pembaur, Anleiiung zum 
grundlichen Studium und Analysieren derM 
Klavier-Etuden von C. (1901). — 4. Frasi, ae 
a Munich en 1786, neveu de Wilhera C. hi 
longtemns premier flutiste k l'orchestre de la 
cour, a Munich, et publia des concertos, des 
variations, etc. p. flute. 

Cranz, August, importante maison d edi- 
tion musicale a Leipzig, fondle en 1813 a Ham- 
bourg par August-Heinrich C* (ne" en 1789, 
m. en 1870). Le propri&aireactuel Alwin C. 
ne> en 1834, fils du precedent, reprit le com- 
merce de son pere en 1857, acheta en 1876 le 
fonds du grand editeur viennois C«A. Spina 
(Cf. Schreiber), en 1886 celui de J. -A. Buhme 
a Hambourg. II cre'a, en 1883, une succursale 
(A. C.) a Bruxelles et en 1890 une autre i 



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CRAYWINCKEL 



GRISTOFORI 



235 



Londres (G. et O). En 1896, son ills Oskar 
entra dans la maison comme associ£ et, 1'annee 
suivante, en transfera le siege a Leipzig. 

Craywlnckel, Ferdinand-Manuel de, n£ a 
Madrid le 24 aout 1820, depuis 1825 a Bor- 
deaux, oil un 61&ve de Reicha, Bellon, s*£tait 
charge" de faire son Education musicale. C. a 
^crit 6 grandes messes, un Stabat, des motets, 
des cantiques, etc. 

Crecqulllon (Crequillon), Thomas, maftre 
de la Chapelle de Charles-Quint a Bruxelles, 
vers 1544, rut plus tard chanoine a Louvain, a 
Namur, a Termonde et enfin a B&hune, ou il 
moarat en 1557. II fut un des plus grands 
maftres de la p£riode qui se'pare Josquin d'Or- 
landus Lassus, et se nt appr£cier tant par sa 
raosique d'^glise que par ses chansons fran- 
yaises (cf. Jannbquin]. Les oeuvres suivantes 
ont && imprimees : 11 messes de 4 a 5 v. dans 
des anthologies de 1546 (Susato), 1568(Schwer- 
tel) et 1570 (Phal&se) ; des motets a 4 v. (1559 ; 
lib. VI], formant suite aux motets de Clemens 
Don papa) ; des motets de 4 a 8 v. (1576) ; des 
chansons a 4 v. (1543) ; enfin des centaines de 
motets dans les anthologies de 1543 a 1577. 
Quelques motets ont &t£ r&dit£s dans Com- 
mere, Collectio ; des chansons dans Malde- 

5 hem, Tresor etc. Cf. Riemann, Handb. d. 
f. G., IP, p. 462 ss. 

Credo (fat.), partie de la messe (v. ce mot), 

dont le texte est fourni par la confession de 

foi telle que Ta formulae le Concile de Nicee, 

en Tan 325. 

Cr6mone, Luthiers de, v. Ahati, Bergonzi, 

GCADAGNINI, GUARNERI, MONTAGNANA, RUG- 

giiri, Storioke, Stradivari, Testore, et cf. 

WSTR. A ARCHET et YIOLON. 

Crescendo (ital., croissant), c.-a-d. en aug- 
mentant graduellement d intensity. V. pour ce 
qui concerne l'emploi normal du c. et du dimi- 
nuendo dans Pexpression musicale, les mots 
expression, dynamique et motif. Les indica- 
tions de degree dynamiques f, p, ff, pp, exis- 
taieDt d£ja avant 1600 et Ton enseignait alors 
itttsi, dans les methodes de chant, Tart d'aug- 
menter et de diminuer rintensite* d'un son (v. 
Caccini), mais ni les denominations de c. et de 
diminuendo, ni les signes express! (a — =: et >- 
n'apparaissent avant le xvm« s. On trouve en 
1739 le signe ^[ comme indice de <?., dans les 
Prime smote de Francesco Geminiani et dans 
la seconde Edition (chez Johnson) des Concerti 
grossi, op. 2 et 3, du m£me auteur. Geminiani 
aussi (mais il ne semble pas qu'il fut le premier) 
explique dans son Treatise of good taste (1749) 
la t aleur des signes <40 et fcj^. C'est a lui 6vi- 
demment que Joh. Stamitz se rattache dans ses 
indications d£taill£es de nuances, et c'est par 
jintermSdiaire de l'£cole de Mannheim que le 
jeu expressif devint la regie a Torchestre. La 
n>ix, les instr. a archet et a vent disposent en- 
tieremeot du c, ils peuvent mdmeenfler un son 
isote. Le piano par contre ne possede pas cette 
derntere faculte ; il ne pent p rod u ire qu'une 
apparence de c. et seulement dans une succes- 
sion de sons, par le renforcement graduel de 
Tattaque. L'orgue Itait autrefois totalement 
priv6 de c. autre que celui que Ton obtient, par 
degres, en tirant un nombre de plus en plus 
grand de registres, c. analogue a celui que Von 
produtt a l'orchestre par Tadjonction d instru- 
tneots les uns aux autres. Mais on a cherche" 
a rera£dier, de nos jours, a cet inconvenient : 
a) par le mecanisme de la boIte expressive 
(v. ce mot) ; b) par un ingenieux mecanisme, 



fonctionnant au moyen d'une pedale ou d'un 
rouleau (crescendo general), et qui met en 
jeu les divers registres de l'orgue dans un or- 
dre d^termin^ et en nombre toujours plus 
grand. Une table ou un cadran indicateur fait 
savoir a Torganiste le degre exact du c. auquel 
il est parvenu. Quant au vrai c, pareil a celui 
de l'orchestre, il est aujourd'hui encore abso- 
lument impraticable a Torgue. Peut-£tre est-ce 
un bien, car il enleverait a la sonority de l'ins- 
tru merit sa majestueuse impersonnalite et inau- 
gurerait sans doute Tere du jeu d'orgue senti- 
mental et pathetiaue. 

Crescentlnl, Girol&mo, Tun des dernierset 
des plus remarauables sopranistes (castrate) 
italiens, ni a Uroania, pr&s d'Urbino (Etats de 
l'Eglise) en 1769, m. le 24 avr. 1846 ; dlbuta a 
Rome en 1783, puis fut engage" successivement 
a Livourne, Padoue, Venise, Turin, Londres 
(1786), Milan, Naples (1788-1789), Lisbonne et 
Vienne (1805). Napoleon l'entendita Vienne, lui 
confeYa Ford re de la Couronne de fer et le fit 
venir en 1806 a Paris. C. se retiratouta faitde 
la scene en 1812. Quatreann£ea plus tard, il se 
fixa a Naples et fut pendant lonptemps profes- 
seur de chant au « Keal Collegio di musica». 
C. a ecrit un certain nombre cPceuvres vocales 
dun effet sur (6 Cantate e 18 Ariette ; 3 Ca- 
valine, op. 50; i2 Ariette, etc.) et il a public 
un recueilde vocalises (Raccolla di eseraci per 
il canto, Paris 1811. et souvent encore) precede* 
de remarques sur Tart du chant. 

Creser, William, ne" a York le 9 sept. 1844; 
enfant de choeur de la cath£drale, £16 ve de G.- 
Al. Macfarren, prit les grades de Bacc. mus. 
(1869) et de Mus. doc. (1880) a Oxford. II <§tait 
a Ta^e de quinze ans organiste de l'eglise de 
la Trinity, a York, puis il passa par toute une 
s^rie d 'autres iglises, fut a Leeds de 1881 a 
1891 et depuis lors, jusqu'en 1902, a Londres 
comme organiste et compositeur de la Cha- 
pelle royale. C. dirigea, en outre, la • Wes- 
tern Madrigal-Society ■, des 1896. Sa femme, 
Amelia Clarke, fut une cantatrice (alto) renom- 
m£e. C. a 6crit un oratorio, Micajah ; une 
messe; des psaumes et des hymnes; des can- 
tates, Eudora (Leeds, 1882), The sacrifice of 
Freia (Leeds, 1889); une suite d'orchestre 
(1896); de la musiaue de chambre (quatuor p. 
instr. a archet en la min., trio p. piano etar- 
chete en la maj., sonate de violon); des pieces 
d'orgue, etc. 

Cressent. Anatole, ne a Argenteuil (Seine- 
et-Oise) le 24 avril 1824, m. a Paris ou il ^tait 
membredu barreau,le28mail870.C. etaitplus 
au'un simple amateur, en ce sens qu'il poss^- 
aaitune culture musicale trds ^tendue. II l£gua 
par testament une somme de 100,000 francs — 
a laquelleses h6ri tiers en ajouterent 200,000 au- 
tres — pour Tinstitutton d'un double concours, 
Concours C, entre poetes et musiciens pour le 
libretto etla musique dun op£ra. Le prix, dont 
la valeur est determined par les int^rets du ca- 
pital, est d&ivre* tous lestrois ans. Le premier 
ouvrage couronne fut un opera comique, Ba- 
thylle (\&I5), de William Chaumet. 

Crlstof ori, Bartolomeo, inventeur du piano 
a marteaux ou, comme il lappelaitd^ja, piano- 
forte, n6 a Padoue le 4mail655, m. a Florence 
le 27 janv. 1731 ; fut facteur de pianos d'abord 
dans sa ville natale, puis a Florence (1690) 
et remplit en m£me temps a partir de 1716 
les fonctions de conservateur de la collec- 
tion d 'instruments de Ferdinand de M&licis. 
Son invention fut annonce'e et d^crite dans le 



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i« 



CRIVELLI — CROMER 



Giomale dei letterati d f Italia (1711) par le mar- 
quis Scipione Maffei; cette m£me description, 
traduite en allemand par Konig, parut en 1725 
dans la Critica musica de Mattheson et fut re- 
produite en 1767 dans la Musica mechanica or- 
ganoedi d'Adlung. C'est ainsi sans doute que 
Gottfried Silbermann apprit a connaftre le sys- 
teme de C. et le perfectionna. La m£canique 
employee par C. etait, a part quelques inge*- 
nieux perfectionnements plus r£cents, la mdme 
que celle des Silbermann, Streicher, Broad- 
wood, etc., la mecanique dite anglaise (cf. 
Piano). La ville de Florence organisa en 1876 
une grande fete en l'honneur de C. et fit 
placer une plaque commemorative dans la 
chapelle du couvent de Santa-Croce. Cf. L. 
Puliti, Cenni starici delta vita di Ferd. de' 
Medici (1874). 

Crlvelll, 1. Arcangelo, ne* a Bergame, ehan- 
tre de la chapelle pontificate (tlnor) vers 1583, 
m. en 1610; auteur de messes, de psaumes, de 
motets, etc. qui, a l'exception de quelques mo- 
tels, resterent manuscrits. — 2. Giovanni-Bat- 
tista, ne a Scandiano (Moddne), de!629 a 1634 
maitre de chapelle a la cour du prince £lecteur 
de Baviere, a Munich, en 1651 maitre de cha- 

Sellede Francois I* r deModene, en 1654 maitre 
e chapelle de le*glise Sainte-Marie-Majeure a 
Bergame ; auteur de Motetti concertati (1626, 
etc. ) et de Madrigali concertati ( 1626 ; 2« 6d. 
1633).— 3. Gaetano, excellent chanteur sc£nique 
(tdnor), ne a Bergame en 1774, m. a Brescia le 
10 juiL 1836 ; chanta d'abord sur toutes les 
grandes scenes de 1'ItaJie, fit partie, de 1811 k 
1817, du personnel du Theatre italien a Paris, 
chanta l'annee suivante a Londres, puis de nou- 
veau en Italie. Son fits — 4. Dohenico, n6 a 
Brescia le 7 juin 1793, m. a Londres le 11 fevr. 
1857, fnt pendant quelques annees professeur 
de chant au « Real Collegio di musica*, a Na- 
ples, et v6cut plus tard & Londres, ou il se voua 
aussia Tenseignement. II a public unem£thode: 
The art of singing etc. Cr. Cruvelu. 

Croce, Giovanni, n6 a Chioraia, pr&s de Ve- 
nise (d'ou son surnom « il Cniozotto »), vers 
1557, m. a Venise le 15mai 1609; e'teve de Zar- 
lino, qui le fit entrer dans la chapelle vocal e de 
Teglise St-Marc, succ£da en 1603 a Donato, 
comme maitre de chapelle de la m£me £glise. 
C. est Tun des compositeurs les plus remarqua- 
bles de l'£cole v£nitienne. Les oeuvres qui sui- 
vent nous sontparvenues:2 livres de madrigaux 
a 5 v. (1585, 1592), 1 de madrigaux a 6 v. (1590), 
1 quatrieme livre de madrigaux de 5 a 6 v. 
(1607), Novi pentieri musicah 5 v. (1594), Mas- 
carafe piacevoli e ridicolose per il carnavale 
4-8 v. (1590 [1604]), 1 livre de canzonette a 4 v. 
(1588), 1 de canzonette 13 v. (1601), Triacca 
musicale (1595 «M£decine musicale », caprices 
humoristiques de quatre a sept voix, con tenant 
entre autres un concours entre le coucou et le 
rossignol auxquels le perroquet sert dejuge), 
messes a 8 v. (1596, et sou v. reed.), messes de 
5 a 6 v. (1599), messes a 5 v. (1596), Lamenta- 
tions a 4 v. (1603 et 1605), des Magnificat a 6 v. 
(1605), psaumes de vepres a 8 v. (1597 et souv. 
re^d.), Psaumes, Tedeum, Benedictus et M ise- 
rere a 8 v. (1596), Psaumes de repentance a 6 v. 
(1599), Compieta a 8 v. (1591), motets a 4 v. 
{1597 el souv. r££d.), 2 livres de motets a 8 v. 
(1589-1590 et souv. re&i.), Sacre cantilene con- 
rertate a 3-6 voci con i snot rip. a4 v. et il B. c. 
1 1610. posthume)et un certain nombre d'ceuvres 
il^tacnees, parues dans les anthologies. La Mu- 
sica divina de Proske et le Repertorium de 



Haberl r&ditent quelques oeuvres de C. Cf. 
Fr.-X. Haberl, G. C. (« Kirchenmus. Jahrb. », 
1888). 

Croche (all. Achtel ; angl. quaver), note 
dont la valeur correspond au huitieme de la 
ronde (Js ou, lorsque plusieurs c. forment un 
groupe, avec un trait commun a la place des 
crochets J^). L'ancien nom de la c. £tait fu$a. 
dont la forme ancienne^ se rencontre encore 

au d£but du xvui« s., avec la forme J? pour la 
noire. ^ 

Crocheta (lat.), noire; v. ce mot et crot- 
chet. 

Croes, Henri-Jaques de, baptist a inters 
le 19 sept. 1705, m. a Bruxelles lel6 aofit 1786; 
fut d'abord violoniste et en mime temps maitre 
de chapelle suppliant a l'eglise St-Jacob d'An- 
vers, puis il fut enrage & Ratisbonne, le 4 sept 
1729, au service au prince de Tour et Taxis 
(probablement comme maitre de chapelle). 
vingt ans plus tard, il se rend it a Bruieues ou 
il fut nomme, en 1755, directeur de la Chapelle 
royale. G. a ecrit de la musique d'eglise et de 
la musique in strum en tale ; on trouvera dansle 
supplement de la « Biographie universelle i de 
Fetis la liste complete de ses oeuvres. 

Croft (Crofts), William, ne*a Nether Ea- 
tington (Warwickshire) le 30 dec. 1678, m. a 
Bath le 14aout 1727 ; fut au nombre des enfents 
du chceur de « Chapel Royal » ( St- James), de- 
vint en 1700 membre de la chapelle, puis en 
1703 organiste coordonne* a Clark et, apres la 
mort de ce dernier (1707), seul organiste de 
« Chapel Royal ». 11 succeda a Blow, en 1706, 
comme organiste de I'abbaye de Westminster, 
directeur des enfants du chceur et compositeur 
de « Chapel Royal ». II recut en 1713, a Oxford, 
le grade de Muc. doc. Ses principales oeuvres 
sont : Cathedral music (30 anthems et an ser- 
vice funebre, la premiere oeuvre anglaise gra- 
ven en partition [1724]) ; Musica sacra (anthems 
en partition, 1724) ; Musicus apparatus acade- 
micus (travaux de promotion : deux odes sur 
la paix d'Utrecht) ; de nombrenses melodies de 
cantiques encore en usage de nos jours; des 
sonates a trois (2 V. et 6. c.) ; des sonates poor 
fiate, etc. 

Crolsement. II y a c. des voix, dans un 
morceau de musique a plusieurs parties, lore- 
aue le tdnor monte plus haut que 1'aJto, ou 
1 alto plus hautque ie soprano, la basse plushaut 

3ue le tenor, etc. Dans les premiers exercices 
'harmonie a 4 voix, Thieve evitera le c, des 
voix, mais il est important de le rendre attein 
tif plus tard aux avantapes que pent avoir le 
c, pour 1'emploides parties extremes de Peten- 
due de chaque voix et pour Failure indSpen- 
dante et m^lodique des differentes parties. 

CrolX 9 +, V. TKILLE et CLEF HARMON1QUB. 

Croma, Tune des anciennes denomination! 
de la croche (p. ex. chei Hothby). C'est de li 
que vient, dans les oeuvres de Cyprien de Rore, 
etc. le titre de Madrigali crotnati ou crotwtf- 
fici (madrigaux «color^st, c.-a-d. qui ren- 
ferment un grand nombre de notes breves fa 
note nei*e]) ; il n'a done rien k voir avec le 
chromatisme (v. ce mot). 

Cromer, Jose-Antonio, n^ a Lisbonneleil 
mars 1826, m. dans la me'me ville le 28 sept 
1888; flutiste distingu^, occupa le pupitre des 
premieres flutes au tn^atreS. Carlo et futpro- 
resseur au Conservatoire. Son frere, Raphael- 
Jos^, n^ a LisJ>onne le 96 mars 1828. m. a 



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CUOMORNE — CRUGKR 



237 



Cascaes le 22 sept. 1884, jouait aussi bien de 
la clarinette et du saxophone que du hautbois. 
Cromorne (de Tall. : Krummhorn, Kromp* 
horn, Krutnhorn ; ital. cornione ou cornamuto 
torto ou simplement storto). 1. Instr. a vent en 
boii, ay ant quelque analogic avec les bombar- 
deset vieilli comme elles. Lee. avait unc anche 
doable enfermee dans une sorte de bassin, il 
se distinguait des bom bard es par la forme re- 
courbee en demi-cercle de la par tie infeYieure 
du tuyau, et par son etendue particulierement 
restreinte (une neuvieme). On construisait au 
xvi«s. troisou quatre modeles dec. de grandeur 
diflerente (instr. soprano, alto, [tenor] et basse); 
le tuyau avait, dans sa partie droite, six ousept 
trous d'un cote et un de 1'autre ; celui quietait 
le plus distant de 1'embouchure avait une clef. 
Le son du c. avait une teinte m&ancolique, 
quimite parfaitement —2. le jeu d'orgue nom- 
ine c. \cormone, cremona, ou aussi photinx), 
autrefois tres repandu dans les instruments de 
dimensions restreintes ou au clavier d'6cho des 

ndes orgues. Le c. est un jeu d' anche (jeu 
' ou de 4\ ou encore de 16' au pedalier, 
com me « basse de c. *) dontles pavilions sont 
frex|uemment a demi couverts ou encore coni- 
quesdansle baset cylindriques dans le haut. 

CrosdilL John, remarquable violoncelliste 
?irtuose, nea Londres en 1751, m. a Escrick 
(Yorkshire) en oct. 1825 ; futde 1769 a 1787 pre- 
mier violoncelle-solo des festivals de Glouces- 
ter-Worcester- Hereford (Three Choirs) , en 
1776 soliste des « Concerts of ancient music », 
en 1777 violoniste de « Chapel Royal », en 1782 
musicien de la chambre de la reine Charlotte 
et maitre de musique du prince de Galles (Geor- 
ge IV). II epousa en lv88 une riche lady et 
reoon^a des 1790 a l'exercice public de son art. 

Crotales, instr. a percussion antique, sortes 
de petites cymbales a argent, servant a mar- 
quer le rythme. 

Crotch, William, n£ a Norwich le 5 juil, 
1775, m. a Taunton le 29 dec. 1847; fut un en- 
fant prodige de Pespece la plus rare, puisqu'a 
Tage de deux ans et demi de"ja il comraenca a 
jouer de l'orgue sur un petit instrument fabri- 
que par son pere. Burney fait deia mention de 
ce phe* nomene dans les Philosophical transec- 
tions de 1779. S'il est vrai que C. ne devint 
pat un Mozart, il n f en faut pas moins admirer, 
chose si rare chez un enfant prodige, la solide 
culture musicale qu'il sutacquerir dans la suite 
et les qualites de pedagogue dont il fit preuve. 
Dse rendit en 1786 a Cambridge comme assis- 
tant du professeur Randall, etudia latheologie 
a Oxford, a parti r de 1788, mais fut nomine* 
deux ans plus tard organiste de l'eglise du 
Christ, en cette ville. En 1794, il fut promu au 
mde de bachelier es-musique et succ^da a 
Haves, en 1797, comme professeur de musique 
a lfcniversite et organiste de « St-John's Colle- 
ge ■. C. obtint le grade de Mus. doc. en 1799, 
puis fit des cours, de 1800 a 1804, a l'Ecole de 
musique. Appeie a Londres en 1820, comme 
lecteur sur la musique a l'lnstitution royale, 
il hit nomm£ deux ans plus tard directeur de 
I'Aeademie de musique qui vena it de se fonder 
et conserva ce poste dhonneur jusqu'en 1832. 
C. a ecrit des oratorios (Palestine), des anthems, 
des glees, des odes de circonstance, 3 concertos 
pour orgue, etc. II a publie en outre les ouvra- 
gessuivants: Practical thorough bass, Questions 
w harmony (1812) ; Elements of musical com- 
position (1M2 {1833, 1856]). Cf. Burney, Paper 
on Crotch (« Philoa. Transactions », 1779; ed. 



all. par J.-M. Weisbeck, 1806) ; Harrington, 
Miscellanies (1781). 

Crotchet, denomination anglaisede la noire 
( J ). La contradiction frappante entre ce terme 
et celui de croche, auquel nousdonnons le sens 
de huitieme de la ronde ( f> ), s'explique sim- 
plement comme suit : le mot crocheta etait au- 
trefois employe' a la place de semi-minime, lors- 
que celle-ci etait representee par une note 

blanche pourvue d'un crochet ( £ ). Quand, plus 

tard, la semi-minime noircie devint d'un usage 
general, les Anglais garderent le nom pour la 
valeur, les Francais pour la forme de la note. 

Crouch. Frederick -Nicholls, violoncel- 
liste, ne* a Londres le 31 juil. 1808, m. a Port- 
land (Me.) le 18 aout 1896; eievede TAcad^mie 
de musique, a Londres, fut successivement vio- 
loncelliste et professeur a Cobourg, a Londres, 
Plymouth, New- York (1849), Boston, Portland, 
Philadelphie, Washington et Baltimore. II est 
l'auteur de deux operas et d'un grand nombre 
de melodies vocales. 

Crouth (Crout, Crowd, Crwth ; lat. 
chrotta), Tun des plus anciens instr. europeens 
a archet, v. Chrotta. Le c. semble e*tre d'ori- 
gine celtique et ne conserva longtemps sa for- 
me primitive qu'en Angleterre et en Bretagne, 
tandis que, sur le continent, il se transforma 
rapidement. 11 se distingue des instr. a archet 
en usage a partir du viu* s. (lyra, rebec, rubeba, 
vielle.) par {'absence du manche. La caisse de 
resonance quadrangulaire se termine a Tune 
de ses extr^raites par une sorte d'etrier au 
milieu duquel, en haut,sont Gxees les chevilles : 
les cordes, au nombre de 5 ou 6, sont tendues 
soit au-dessus (3 ou 4), soit a cote (2) d'une 
touche etroite et sans tons, allant de retrier 

I 4 usque versle milieu de la caisse de resonance. 
,e c. a egalement des ouies et un chevalet. Les 
plus anciens c. n'avaient que trois cordes, au- 
trement dit, point de bourdons. Comme on le 
voit par cette breve description, le c. devint 
une vielle aussi tot que retrier fut remplace par 
une piece de bois pleine, fixee sous la touche ; 
cette transformation parait s'£tre produite tres 
tot. Cependant le c. existait encore au commen- 
cement du xix* s., sous sa forme primitive, 
dans les campagoes de l'Irlande, du Pays de 
Galles et de la Bretagne. On trouvera sur le 
c. et la rotta (v. ce mot), avec laquelle il ne 
faut pas le confondre, une etude detailiee et 
tres savante de J.-F. Wewertem, dans les Mo- 
natshefte fur M. G., 1881, n™ 7-12 [Zwei ver- 
altete Musikinstrumente.). Cf. aussi barr- 
jkgton. 

Crowest, Frederic-J., ne a Londres en 
1850; organiste, musicologue et (sous lepseu- 
donyme cT Arthur Vitton) chanteur, collabore 
a la <c National Review • etad'autresjournaux. 
II est l'auteur d'un Dictionary of British Mu- 
sicians (1895), d'une Story of British music 
(1, 1895) et d'autres ouvrages d'un caractere 
superficiel : courtes biographies de Beethoven 
(18») et de Cherubini (1901), Book of musical 
anecdotes (1878, 2 vol.), The great tone-poets 
(1874), etc. 

CrOqer, 1. Pankraz, ne a Finsterwalde 
(Basse-Lusace)en 1546, nom me recteura Lubeck 
en 1580, m. a Francfort s. TO. ou il etait pro- 
fesseur, en 1614; au dire de Mattheson, un 
ennemi declare de la solmisation, qu'il voulait 
remplacer par la simple enonciation des lettres 
de 1 alphabet. II fut, pour cette raison, conge- 



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CRUVELLI — GUMMINGS 



die* de sod poste de Lubeck. — 2. Johank, n6 
a Grossbreesen, pres de Guben, le 9 avr. 1598, 
m. a Berlin le 23 fevr. 1662 ; fit des etudes 
d'instituteur et entra, en 1615, dans Fenseigne- 
ment a Berlin. Cinq ans plus tard, il se rendit 
a Wittenberg pour y faire de la theologie, et 
travailla en m&me temps la musique. A ce qu'il 
dit lui-m$me (1646), c'est aupres de Panlus 
Homberger (un 61eve deGiov. Gabrieli), a Rat is- 
bonne, que C. acquit ses connaissances musi- 
cal es ; i) fut Domme, en 1622, organistede realise 
St- Nicolas, a Berlin, et remplitces fonctions 
jusqu'a sa mort. C. est Tun des meilleurs com- 
positeurs de chants d'lglise de 1'AUemagne, 
et les melodies de ses chorals se chantent par- 
tout encore aujourd'hui (Nundanket alle Gott ; 
Jesus meine Zuversicht- Schmucke dich, o 
Hebe Seele ; Jesu meine Freude, etc.). II a pu- 
blic les recueils suivants : Neuesvollk&mmliches 
Gesangbuch Augspuraischer Konfesswn, etc. 
(1640) ; Praxis pietatxs melica, etc. (recueil 
qui exerca une influence considerable sur tous 
ceux du xvii 9 s. et qui parut pour la premiere 
fois en 1640, comme &* 6d. du precedent ; il 
eut ensuite, del647 a 1736, 45 ed. berlinoises 
et plusieurs a Francfort s. M.) ; GeistHche 
Kirchenmelodeyen etc. (1649) ; D r M. Luthers 
wie auch andrer gottseltger christlicher Leute 
Geistliche Lieder und Psaltnen (1653) et souv. 
encore) ; Psalmodia sacra etc. (1658). C. a ecrit 
en outre: Concentus musicus (a 8 v., 1619), 
Meditationum musicarum Paraaisus primus 
(1622) et secundus (1626), Bymni selecti (sans 
date), Laudes vespertine 4-5 v. (1645), Recrea- 
tiones musicm (1651) ; et, enfin, des ouvrages 
the*oriques duplus haut interSt: Synopsis mu- 
sica [musices] (1624?, 1630 et, augment^, 1634) ; 
Prtecepta musicm /foura/is (1625) ; Qumstiones 
musices practices (165Q). Langbecker a donn£, 
en 1835, une monograpbie sur les chorals de 
C. Cf. « Vierteljahrsschriftf.M. W. », VII (1891). 

Cruvelli, deux soeurs douses de merveilleuses 
voix d'alto et dont le vrai nom e"tait Gruwell ; 
]'ain£e — 1. Friedbrike-Marie, n£e a Bielefeld 
(Westphalie) le 29 aout 1824, se fit entendre 
a Londres en 1851, mais ne parvint pas a rem- 
porler de succes durable, car sa voix admira- 
ble £tait restee inculte. C. se retira bientot de 
la scene et vint mourir a Bielefeld, le 26 jail. 
1868, du chagrin que lui causa it sa carriere 
manquee. La cadette — 2. Johanne-Sophie- 
Charlotte, n£e a Bielefeld le 12 mars 1826, 
m. a Monaco le 6 nov. 1907 : debuta a Venise, 
en 1847, et triompha immeaiatement. I/annee 
suivante elle chanta a Londres le rolede la 
comtesse des «Noces de Figaro », mais ne par- 
vint pas a se mettre suflisamrnent en evidence 
a cote* de Jenny Lind, qui avait le role de 
Suzanne. Elle entra alors, en 1851, aux Italiens 
a Paris, et rem porta un succes deiinitif dans 
T « Ernani » de Verdi. Sa gloire, dcsormais £ta- 
blie, lui fut d'un grand secours pour g^gner, a 
Londres, la renommSe a laquelle elle tenait ; 
elle y chanta jusqu'en 1854 et fut engagee en- 
suite a l'Opera de Paris, avec 100,000 fr. d'ap- 
pointements par an. C. £pousa, en 1856, le comte 
Vigier (m. le 20 oct. 1882), elle se retira de la 
scene et vecut, des lors, tantot a Paris, tantot 
a Bielefeld. 

Crystal Palace Concerts, a Londres, de 
18'5(22sept.) a 1901, sous la direction d'Auguste 
Manns, lis complaient parmi les institutions de 
concerts les plus importantes du monde entier. 
Les concerts avaient lieu tous les samedis, du 
commencement d'octobre a la fin d'avril, avec 



une courte interruption a Noel. Les archete 
seuls 6taient au nombre de 61, en sorte que Tor- 
chestre entier 6tait bien plus considerable que 
celui des concerts du Conservatoire, a Paris. 
Les programmes en e*taient Itablis da pres un 

Erincipe uniforme (comme ceux du « Gewand- 
aus » de Leipzig) : une symphonic, deux oo- 
vertures, un air ou un concerto, des soli de 
chant ou d'instruments. La societe fut dissoute 
en 1901. 

Cul, CSsar-Antonowitch, ne* a Wilna le 18 
janv. 1835 ; freouenta d'abord le lycee de sa ville 
natale, puis ITScole et l'Acad£mie des in*6- 
nieurs, a St-P6tersbourg. Une fois ses (Hades 
achev£es, il fut nomm6 repltiteur et successi- 
vement maftre, professeur adjoint et professeur 
ordinaire de l'art des fortifications a la meme 
Acad6mie. Dans ce domaine special, il pobui 
un « Traite* de la fortification des camps* (3» 
6d., 1880) et un court abrege* de Thistoire de la 
fortification. C. s'£tait occupe* de musique des les 

Sremieres annees de son enfance, et rat 1'elm 
e Moniuszko etde Balakirew. II fut, de 1864 a 
1868, collaborateur musical du * Journal de St- 
Petersbourg » etdeTendit avec conviction la cause 
de Schumann, de Berlioz et de Liszt; de 4818 
a 1879, il publia, dans la « Revue et Gazette ma- 
sicale », une seVie d'articles sur la musique en 
Russie (r&inis en volume, Paris, 1880). Comme 
compositeur, C. fait partie de la jeune ecole rosse 
(avec Rimsky-Korsakow, Moussorgski, Dargo- 
myszki); il n'e'crit cependant pas de musique 
proprement « nationale ». Sesmeitleures oeuvres 
sontdu domaine de la musique vocale. On con- 
naft de lui des operas : Le Prisonnier du Cau- 
caae(1857;nouv. 6d. revue, 1881 -i88i)> Lefilsdn 
mandaHn (1859), William Ratclift (1868), An- 
gelo (1876), Le Flibustier (1889, poeme de Ri- 
chepin), Le iSarrazin (1^9), Mamzelle Fifi 
(19(0), Matteo Falconi (1908), La fille ducopi- 
taine (non repi ^sent^) ; 2 Scherti et 4 Suites 
p. orch. ; 1 quatuor p. instr. a archet (ut min., 
op. 45) ; plus de 200 lieder et des morceaux de 
salon p. piano, p. violon et p. violoncelle. Cf. 
Comtesse Mercy- Argen tea u, Cesar Cui (1888); 
Weimarn,C. C, conipositeur lyrique (1896, en 
rus8e); Koptjaew, C. C., compositeur p. lepiano 
(1895,en russe) et Findeisen, Catalogue des a?*- 
vres de C. C. (1894). 

Culwlck, James-C, n^ a West Bromwkfa 
(Staffordshire) en 1845, m. a Dublin le 5 oct. 
1907 ; fut, a parti r de 1881, organistede la Cha- 
pelle royale, professeur a l* « Alexandra Collece' 
et directeur de Y a Orpheus » (societe chorale), 
a Dublin. II recut en 1893 le titre de Mus. doc. 
hon. c. (Euvres : anthems, psaumes, services, 
Tedeum, La legende de Stauffenberg (1890, 
cantate dramatique), un quatuor p. piano et ar- 
chets, des sonates d T orgue, plusieurs pieces p. 
le piano (Suite, op. 1). Ouvrages d'histoire el 
de theorie : Rudiments of music (2* 6d., 188J), 
The study of music and its place in generaledv- 
cation (1882), The work of Sir R. Stewart (1903). 
une brochure sur la premiere execution di 
« Messie » de Haendel, etc. 

dimming*, William-Hayman, n£aSidborf 
(Devon) le 22 aout 1831 ; fit d'abord partie do 
chopur de l'^glise St-Paul et de * Temple 
Church », puis devint organiste de « Waltham 
Abbey t>, t£nor de Tabbaye de Westminster et 
de la Chapelle vocale de la cour, mais aban- 
donna plus tard toutes ces fonctions. II prit part, 
comme tenor, a de nombreux festi\*als, chanta 
sur di verses scenes de Londres et fit des tour- 
nees en Amenque. De 1879 a 1896, C. fut maftre 



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CUPI8 — CURZON 



239 



de chant a l'«Acad£mie royale de musique*, 
a Londres. II devint en 1882 second, en 1886 
premier directeur de la c Sacred Harmonic So- 
ciety », et il conduieit en outre, de 1892 a 1896, 
les concerts de la * Soci&6 philharmonique ». 
C. est, depuis 1896, directeur de « Guildhall 
school of music*. II a re?u en 1900, de l'Uni- 
rerait£ de Dublin, le titre de Mus. doc. hon. c. 
Comme historien, C. s'est acquis des metrites 
par ses cours d'histoire (c Royal Institution », 
1894; c London Institution », 1900), par la re- 
daction des publications de la c Soctete Purcell » 
et par difieYents ouvrages : une courte biographie 
de Purcell (c Great musicians » de Huffer), un 
Biographical Dictionary of music (1832), des 
Rudiments of music, et par sa collaboration au 
Dictionary de Grove et a plusieurs autres en- 
cyclope'dies. Enftn, il a public* de la musique 
reiigieuse, The Fairy King (p. choeur et orch.), 
une Legende p. violon et orch., etc. 

Cupls, 1. Francois [C. de Camargo], n6 a 
Braxelles le 10 mars 1719, m. a Paris vers 1764: 
tit partie, de* 1741, de Torchestre de l'Oplra. II 
&ait le fr£re de la danseuse Marie-Anne de C. 
de Camargo (nde a Braxelles le 15 avr. 1710). 
C. a public, de 1734 a 1738, 2 livres de sonates 
de violon avec B. c. Son Ala — 2. Jean-Bap- 
tiste, n£ a Paris vers 1741, m. apres 1794 (pro- 
bablement en Italie), Stait violoncelliste. EI6ve 
de Berteau, il faisait partie en 1771 de l'orches- 
tredel'Opgra, puis il voyagea beau coup comme 
virtuose. C. a public des m&hodes de vcelle et 
d'alto, 2 livres de sonates et des pieces di- 
verses p. vcelle. 

Curtch-BGhren, Franz-Thkodor, nel a 
Troppau (Sitesie autrichienne) le 10 janv. 1859, 
m. a Leipzig le 11 mars 1908; avait £tudi£ la 
philosophic et le droit avant de se vouer a la 
mosiqoe (1885) qu'il travail la aupr&s de Succo, 
a Berlin, et d Osc. Paul, a Leipzig. Apr&s deux 
annexes d 'activity comme chef d'orchestre de 
theatre, a Worms, Treves, Eupen, etc., il se 
fixa a Leipzig et ydevint r^dacteur du t Chor- 
gesang • (d&s 1898) et critique musical du 
<Leipziger Tageblatt > (jascju'en 1899). C. a e'crit 
quelques oeuvres symphomcraes, des pieces p. 
ie piano, des choeurs p. voix d'hommes et des 
comMies lyriques : Das Hosel vom Schwarz- 
wald, Ein Tag im Pensionat, Die Wilddiebe, 
DieSchmiede im Walde, Ein Studentenstreich 
et Emol-As (satire de la t Salome » de R. 
Strauss). II a publie en outre un petit traite de 
composition (1896) et Wieleite ich eineLiebha- 
ter-Theaterauftuhrung (1907). 

Curschmann, Karl-Friedrich, ne a Ber- 
lin leil join 1804, m. a Langfuhr, pr£s de Dan- 
zig, le 24 aout 1841 ; avait £tudi£ le droit avant 
de se vouer (1824) a la musique et de devenir, 
a Cassel, r&l&ve de Spohr et de Hauptmann. Le 
theatre de Cassel donna en 1828 un op£ra en 
an acte, Abdul und Erinnieh, de sa composi- 
tion. Depuis lors, il ve'cut a Berlin ou il se fit 
un nom comme compositeur de lieder et chan- 
teur de talent. Ses lieder, dont une Edition 
complete pa rut en 1871, peuvent se comparer 
a ceuz d'Abt et leur sont peut-etre sup&rieurs; 
iis sont tr£s populaires en Allemagne. Cf. G. 
Meitsner, K.-Fr. C. (1899, th£se). 

Cursus, dans la terminologie du chant d'£- 
glise catholique : 1. ordre de succession des fe- 
tes de l'ann£e ecclesiastique ; — 2. syn. de reper- 
cassa (dominante) des modes eccl£siastiques(v. 
ce mot). 

Curtl, Franz, ne a Cassel le 16 nov. 1854, 
m.a Dresde le 6 fe*vr. 1898; etudia la m&iecine 



et Tart dentaire a Berlin et a Geneve, puis se 
voua a la musique et travailla aupres d'Edm. 
Kretschmer et de Schulz-Beuthen, a Dresde, ou il 
v£cut d&s lors. II a e'crit plusieurs opdras : Her- 
tha (Altenbourg, 1887), Beinhardt von Ufenau 
(ibid. 1889), Erlost (1 acte ; Mannheim, 1894), 
Lili Tsee (1 acte : ibid. 1896), Das Rosli vom 
Sdntis (Zurich, 1898); la musique d*une feerie 
de W. Eirchbach, Die letzten Menschen (donnl 
au concert, a Dresde, 1891); une ceuvre chorale, 
Die Gtetscherjunpfrau; des choeurs p. voix 
d'hommes, tr&s bien Merits (Die Schlacht, Im 
Sturm, Hoch empor,Den Toten vom litis); des 
lieder ; des oeuvres p. orchestre (Die Schweiz, 
suite symphonique, etc.). Un catalogue des oeu- 
vres de C. a para en 1898. 

Curwen, John, inventeur de la m&hode 
connue sous le nom de Tonic Solfa (v. ce mot), 
n£ a Heckmondwike (Yorkshire) le 14 nov. 181o, 
m. a Manchester le 26 juin 1880. Pr6tre non 
conformiste, il fut ameng a l'id£e de cr^er une 
nouvelle mgthode de l'enseignement du chant, 
par les resolutions prises a Hull, en 1841, dans 
une conference de mat tree des gcoles du diman- 
che. II publia deux ans plus tard sa Grammar 
of vocal music, fonda en 1853 la soctetl Tonic 
Solfa et, en 1879, le Tonic Solfa-College. En 
1864 dega. C. avait abandonne ses fonctions pas- 
torales, pour s'adonner exclusivement a la dif- 
fusion de sa nouvelle m£thode. II faut citer 
parmi ses ouvrages p£dagogiques : The stand- 
ard course of Lessons ana Exercic+s on the 
Tonic Solfa-Method (1861, 2» e"d 1872): The 
teachers manual, etc. 11875) ; How to observe 
harmony (1861 : 2* 6d. 1875) ; Tonic Solfa Pri- 
mer (chez Novello) ; Musical theory (1879); Mu- 
sical Statics (1874 [1906J). II a publiel en outre, 
depuis 1851, une feuille m ensue! le : The Tonic 
Solfa- Reporter % et il a fourni des Editions d'un 
grand nombre d'eeuvres classiques (oratorios, 
etc.) en notation de Tonic Solfa. — Son ftis, 
John-Spencer C, nl a Plaistow le 30 sept. 1847, 
a 6crit aussi plusieurs ouvrages sur la m£thode 
en question, et une biographie de son pere 
(Memorials of John C, 1882). 

Curzon, Emmanuel-Henri Parent de, n£ au 
Havre le 6 juil. 1861 ; ills du peintre Alfred de 
C. (1820-1895), D r es lettres, archivisle aux Ar- 
chives nationales, a Paris. C. est critique mu- 
sical de la « Gazette de France » (depuis 1889) 
et rSdacteur en chef du a Guide musical », a 
Paris (depuis 1905). II col la bo re a de nombreu- 
ses revues de musique et il a public* divers ou- 
vrages d'histoire et de critique musicales : Let- 
tres de W.-A. Mozart (1888 ; trad, complete 
[300 lettresj avec introduction, notes tables) ; 
La Ugende de Sigurd dans VEdda, Vopera 
d'E. Beyer (1890) ; trad, francaise des Fantai- 
sies dans la maniere de C allot, de Hoffmann 
(1891) ; Musiciens du temps passe (1893, sur 
Weber, Mozart, M6hu1, E.-Th.-A. Hoffmann); 
trad, francaise d'un choix d'Ecritssur la mu- 
sique et les musiciens, de Rob. Schumann 
(1894, 1898 ; deux vol.) ; Croquis d f artistes 
[M m, » Viardot, Carvalho, Nilsson, Krauss, Ca- 
ron, Galli-Marie, MM. Faure, Lassale, Maurel, 
Isaac van Zandt t Vergnet, Renaud, Sal^za. 
Fug^re] (1898) ; Nouvelles lettres des dernieres 
annees de la vie de Mozart (1898) ; Les der- 
nieres annees de Piccinni a Paris (1890) ; Les 
Lieder de Schubert (1899); Etat sommaire 
des pieces et documents etc. (1899) ; Guide de 
V amateur d f ouvrages sur la musique (1901) ; 
Bevue critique des ouvrages relattfs a W.-A. 
Mozart (1906) ; A.-E. Af. Gre'try (1907, dans les 



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CUSANINO — GZERNOHOR8KY 



« Muaiciens eelebres » d'E. Poiree) ; Meyerbeer 
(1910. ibid.) ; L'evolution lyrique au thedtre 
dans les different* pays (1908, tabl. chronolo- 
gical e), etc. 

Cusanino, v. Garestini. 

Cuslns. William-George, ne* a Londres le 
14 oct. 1883, m. a Remonchamps (Ardennes) le 
31 aout 1893 ; fat enfant de chceur de o Cha- 
pel Royal », puis devint en 1844 £leve de F6tis 
ail Conservatoire de Bruxelles et, en 1847, 
« King's scholar • de l'Academie de musique 
de Londres, ou il travailla sous la direction de 
Potter, Bennett, Lucas et Sainton. Nomm6 en 
1849 organiste de la cour d'Angleterre, il entra 
en m^me temps corame violoniste dans Tor- 
chestre de 1'Opera royal ; en 1851, il fut choisi 
comme professeur suppleant et plus tard 
co m me professeur ordinaire a Tc Academy of 
music ». II succ^da a Bennett, en 1867, en 
quality de directeur de la « Philharmonic So- 
ciety » et, en 1875, comme jur6 au « Queen's 
College » ; il fut en outre nomine* maftre de 
cbapelle de la cour [« Master of the music of 
the Queen »] (1870) et membre da jury exa- 
minant les candidate aux bourses de « Natio- 
nal training school for music » (1876, en mime 
temps aue Hullah et 0. Goldschmidt). II fut 
anobli (Sir) en 1892. C. s'est fait connaitre 
aussi en Allemagne (Leipzig, Berlin) comme 
pianiste virtuose. II a ecrit une Serenade pour 
le mariage du prince de Galles (1863) ; un ora- 
torio, Gideon ; 1 Tedeum (1882) ; 1 symphonie 
(1892) ; 2 ouvertures ; 1 concerto de piano : 
1 concerto de violon ; un septuor p. instr. a 
vent et contrebasse ; des trios p. piano et ar- 
chets ; 1 sonate de violon, etc. 

Cuzzoni, Francesca, cantatrice distinguee, 
nee a Parme en 1700, m. a Bologne en 1770 ; 
61eve de Lanzi, debuta en 1716, dans VAlarico 
de Bassani, puis se lit entendre a Londres, de 
1722 a 1726, sous la direction de Handel. Elle 
y rem porta des succes considerables, mais a la 
suite a une dispute avec le maitre, fut rempla- 
c£e par Faustina Bordoni, qui devint plus tard 
1'epouse de Hasse (v. ce mot). Pendant une 
ann£e entiere, C. ayant e"te* engagee au thea- 
tre subvention^ par les ennemis de Haendel, 
les deux canta trices ri valise rent avec acharne- 
ment. En 1727, C. epousa le pianiste-composi- 
teur Sandoni, accepta un engagement a Vienne, 
rentra plus tard en Italie, mais tit de mauvai- 
ses affaires et fut emprisonnee pour dettes en 
Hollande. Elle essaya de nouveau, en 1748, de 
se creer une situation a Londres, mais ne put 
attirer Fatten tion sur elle. C. mourut en ita- 
lie dans la plus profonde misere ; elle gagnait 
son pain, dans les dernieres annees, en fabri- 
quant des boutons de soie. 

Cylindre, v. pistons. 

Cymbales (ital. piatli ou cinelli ; all. 
Becken), instr. a percussion dont le son, in- 
variable et indefinissable, est particulierement 
metallique et se prolonge longtemps apres le 
choc en une sorte de bourdonnement a la fois 
grele et bruyant. Lorsque les c. doivent seule- 
ment marquer le rythme de coups sees ou tres 
courts, Tinstrumentiste est oblige d'arreter les 
vibrations en appuyant Instrument sur sa poi- 
trine. Les c. sont des plateaux de metal lege>e- 
ment incurves dont les bords largeset plats for- 
ment la partie sonore del' instrument, tandis que 
le milieu concave et perce de trous, dans lesquels 
passent les lame res de cuir qui servent de poi- 
gn£es, ne vibre pas du tout. Ces plateaux sont 
toujours utilises par paires et frappes (forte) 



ou lererement frottes (piano) Tun contre l'au- 
tre. II est certain que les c. furent a I'origine 
un instrument de musique militaire, ce qu'elles 
sont du reste le plus sou vent encore de nos 
jours (musique de ianissaires) ; elles furent in- 
troduites plus tard dans i'orchestre de theatre 
et m§me dans Torch estre symphonique. \a 
partie de c. est souvent executee par le meme 
musicien aue celle de grosse caisse, Tune des 
c. est attached dans ce cas sur la grosse caisse 
et l'executant tient dune main la maillocbe, 
de l'autre la seconde c. Lorsque la grosse caisse 
et les c. ne font que marquer un rythme tres 
accentue*, ce systeme peut suftire, mais i'ex£- 
cution artistique d*une partie de c. exige que 
rinstrumentiBte tienne une c. dans chaque 
main. 

Cymbalum (lat., cembal ; all. Cymbal}. 
1. Chez les Grecs et chez les Romatns, sortes 
de cymbales (instr. a percussion), d'ou le nom 
lui-m€me de cymbales et son correspondent 
italien, cinelli. — 2. Sorte de petite cloche que 
les moines du x § au xii e s. accordaient et dont 
ils fondaient toute une s6rie (echelle de huit 
ou neuf sons) de maniere a en former un jeu 
de clochettes (Glockenspiel). Un certain nom- 
bre de renseignements sur ce genre de fabri- 
cation nous sont parvenus (cf. Gerbert, Scrip- 
tores). — 3. (Appele* aussi tympanon [v. ce 
mot] ; all. Hackorett). Ancetre du piano, qui 
n'est en somme qu'un c. frappe au moyen 
d'un clavier. Le mot c, sous sa forme italienne 
cembalo, fut adapts aux instruments a clavier 
et a cordes pincees (all. Kielflugel) et reste 
fort en usage i usque vers 1775. On ne retrouve 
plus aujourd'hui le c. que dans les chapelles 
tziganes (Zimbalon) ; il a une etendue de qua- 
tre octaves chromatiques de mi { a miK - 
4. Dans l'orgue, Cymbale, Cymbal, Zimbai, 
ieu mixte de tres petites dimensions, analogue 
a Yacuta (v. ce mot). 

Cymbelstern (all.), amusette que Ion 
trouve dans certaines orgues anciennes : la fa- 
cade est ornee dune £toile a laquelle sont sus- 
pendues de petites cloches (v. cymbalum) et 
qui, mise en mouvement par un courant d'air 

Sue regit un registre special, produit un effet 
e sonnerie, sans aucune valeur artistique. 

Czakan, canne-flute tres re" pan due en 
Boheme. 

Czapek, 1. Joseph, n£ a Prague le 9 mars 
1825 ; eleve du Conservatoire de sa rille na- 
tale, fut membre ou directeur de petits or- 
chestres puis, au cours d'une tournee accepta 
a Gotenburg, une place de chef de mosiqne 
militaire. 11 resta ensuite dans cette ville 
comme chef d'orchestre de theatre, directeur 
de la « Societe philharmoniqne », maitre de 
chant, organiste et directeur d'un quatuor 
d'archets. C. a 6crit des symphonies, des mes- 
ses, des cantates (Das Weltgericht) et fut 
nom me, en 1857, membre de TAcademie de 
Suede. — 2. Pseudonyme, v, Hatton. 

Czardas, danse hongroise, se coraposant le 
plus souvent d'une introduction (lassn) melan- 
colique ou path^tique et de la veritable c. fap- 

!>el^e aussi fris ou friska), en mesure binaire 
*U* *U) et pleine d'une agitation sauvage. 

Czartoryska, Marceldme, nee princcsde 
Radziwill, nee a Vienne le 18 mai 1817. m. en 
son chateau, pres de Cracovie, le 8 join 1894 ; 
pianiste de grand talent, eleve de Czerny, ve- 
cut a Paris, a partir de 1848. 

Czernohorsky, Bohuslaw (Padre Boehou 
n^ a Nimbourg (Boheme) le 26 f^vr. 1684, m 



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CZERNY — DAFFNER 



241 



a Grax, comme il se rendait en Italie, le 2 jail. 
1740. 11 entra dans Tordre des Minorites, fut 
« regens chori » de realise St-Antoine a Pa- 
dooe, devint plus tard (vers 1715] organiste de 
I'egliae du convent d 'Assise (ou Tartini fut son 
e!6ve) et enlin, vers 1735. maitre de chapelle 
de Llglise St-Jacob, a Prague. Gluck, Tuma, 
S«eger, Zach furent ses Aleves dans celte der- 
niere ville. C. etait un compositeur remarqua- 
ble de musique d'^glise ; malheureusement ses 
ffiuvres furent presque toutes detruites en 1754, 
lore de Tincendie du couvent des Minorites. 
0q a conserve de lui un o Her to ire a 4 v., Lau- 
datur Jesus, et quelques fugues et preludes p. 
orgue (publics par Otto Schmid : « Orgel- 
werke altbohmischer Meister », 2 cahiers). Cf. 
0. Schmid, Musik und Weltanschauung (1904, 
sor l'ecole de C.). 

Czerny, 1. Karl, ne a Vienne le 20 fevr. 
1791, m. dans la m£me ville le 15 juil. 1857 ; 
filset eleve d'un excellent pianiste et pedago- 
gue, Wenzel C, fut pendant un certain temps 
aussi I'^leve de Beethoven (1800-1803) et deve- 
loppa si rapidement ses faculty p£dagogiques, 
qu'a Fage de quinze ana il etait deja un mai- 
tre recherche. De 1816 a 1818, il donna des le- 
cons gratuitement au neveu de Beethoven, 
Charles, puis (apres que Beethoven se fut 
charge des lecons pendant quelque temps) ce 
fat Joseph C.(v. plus loin) qui lui succ£da. Les 
papiers de la succession d Otto Jahn renfer- 
ment sur C. des notes qui ont trouve place dans 
le grand ouvrage de Thayer. Si Ton excepte quel- 

2ues voyages tr£s courts a Leipzig, Paris, Lon- 
res, etc., G. vecut toute sa vie a Vienne, 
comme professeur de piano ; les succes de son 
easeignement etaient tres remarquables : Liszt, 
Dcehler, Th. Kullak, M m » de Belleville-Oury, 
Jail, etc. sont ses el^ves. Le nombre des oeu- 
vres de G. depasse le millier et Ton trouve 
parmi el les beancoup de musique d'eglise 
(messes, ofTertoires, etc.), des ceuvres pour or- 
chestra et de la musique de chambre. Un ca- 
talogue de Top. 1 a 798 mentionne, comme op. 



600, un traite complet de composition, th£ori- 
aue et pratique. Mais les ouvrages destines a 
1 enseignement du piano y sont le plus nom- 
breux et peuvent seuls pretendre a une im- 
portance durable, ce sont sur tout : 160 acht- 
tahtige Uebunaen, op. 821 ; Vorschule der 
Fingerfertigkeit, op. 636 ; Schule der Gel&u- 
figkeit (Ecole de la velocity, op. 299 ; Schule 
der Finger fer tig keit (L'art de delier les doigts), 
op. 740 ; 40 tdgliche Studien, op. 337 ; Schule 
des Virtuosen (La Virtuosite], op. 365 ; Schule 
der linken Hand, op. 399 ; loccata en ut maj., 
op. 92 ; Schule des Legato und Staccato , op. 
335 ; Schule der Verzierungen % op. 355 ; 
Schule des Fugenspiels y op. 400. La Complete 
theoretical and practical Pianoforte school, 
parue chez Gocks et G°, comprend en 3 vol. les 
op. 299, 300, 335, 355, 399, 406 et 500. Die Kunst 
des Vortrags der dlteren u. neueren Klavier- 
kompositionen a paru vers 1846, en supplement 
de la grande meHhode de piano, op. 500. Les 
etudes de G. servent principalement a develop- 
per la veiocite et la maniere me* me dont el les 
sont en general ecrites force positivement a les 
jouer vite (changements d'harmonie tres espa- 
ces ; figuration naturelle, coulante ; difficult^ 
de comprehension ou d'interpretation systema- 
tiquement exclues). Un Umriss der ganzen Mu~ 
sikgeschichte (Mayence; Schott, 1#51) a paru 
aussi en ital. chez Ricordi. — 2. Joseph, ne a 
Horwitz (Boh£me) le 17 juin 1785, m. a Vienne 
le7janv. 1842; sans parente avec le precedent, 
etait tres estime comme pedagogue, a Vienne. 
Maitre du neveu de Beethoven, Charles, et de 
Leopoldine Blahetka, son eleve la plus cei&bre. 

Czersky (pseudonyme), v. Tschirch. 

Czerveny, v. Gerveny. 

Czlak. v. Schack. 




fut un compositeur de danses tres fe*cond et 
donna, de 1884 a 1893, six op£rettes parmi les- 
quelles : Pfingsten in Florenz (1884). 



D 



D est le nom du quatrieme son de rechelle 
fonda men tale (v. ce mot) primitive des Alle- 
mands et des Anglais; il correspond au re des 
Franca is, des Italiens, etc. Le d ae la quatrieme 
octave (re 4 ) comptait a partirdu xni« s. au noni- 
bre des clave* signalse (clefs), maisn'£tait pres- 
que jamais employe comme tel. Cependant il 
arrive dans les tablatures du xvi« s M dont la par- 
tie supe'rieu re est notee sur une portee, que la 
cMdd et la clef gg soient employees simultane- 
ment. On trouvera au mot tablature un exem- 
ple caracteristiquedece double emploi. Pour ce 
qui concerne le nom de solmisation du D, v. 
mcances. — Comme abreviation, la lettre d si- 
guifie droite, dextra, destra et par consequent 
m. d. ou d. m. = main droite ; ou encore l'ita- 
lien da ou da/, quMl estdu reste preferable de 
ne pas abreger (d.c. = da capo ; d.s. = dal 
segno). Place en t&te des parties d'oeuvres voca- 

DICTIONNAIHB DK MUSIQUB — 16 



les, D (discantus, dessus) est synonyme de C 
(cantus)et S (sopranus, superius). — D sign i fie 
enfin dominante, dans I'ensembledes signes de 
fonctions tonales (v. ce mot) du systeme de 
H. Riemann. 

Dachs^ Josef, ne a Ratisbonne le 30 sept. 
1825, m. a Vienne le 6 juin 1896 ; etait arrive a 
Vienne en 1844 ety avait ete reieve de Halm et 
de Czerny, avant de devenir Tun des profes- 
seurs de piano les plus estim^s du Conserva- 
toire. D. a public, entre autres,une edition cri- 
tique des etudes de Hummel. 

Dactyllon (grec), sorte de chiroplaste (v. ce 
mot) construit en 1835, par Henri Herz. 

Daempfer (all.), sourdine, etotiflbir (v. ces 
mots). 

Daffner, Hugo, nea Munich le 2 mai 1882; 
eieve de TAcademie royale (Thuille, Schmid- 
Lindner) etdel'UniversiteJSandberger, Kroyer) 



bydC 



\V 



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242 



DAHL — DAMROSCH 



de Munich, prit son doctorat en 1904 puis tra- 
vailla encore sous la direction de Max Heger et 
de B. Stavenhagen. De 1904 a 1906, ii fut chef 
d'orcheslre volontaire a I'OpeYa de la cour,puis 
devint critiaue musical, en 1907, de lVAllgem. 
Zeitung» a Konigsberg, en 1909, des « Dresdner 
Nachrichten » a Dresde. D. a ecrit : Die Entwick- 
lung des Klavierkonzerts bis Mozart (1908), il 
a redige le programme analytique du l« r festival 
de musicme de la Prusse orientale (1908) et 
collaborate 3* ed. du « Conversationslexikon » 
de Herder. II s'est fait connattre egalement 
corn me compositeur: symphonie, op. 7 ; 2 cjua- 
tuors p. instr. a archet, op.3 et 6; trio p. piano 
et archets, op. 10 ; sonate de violon, op. 4 ; pieces 

!>. le piano, op. 8, 11, 13 et 19 (a 4 ms.) ; lieder 
op. 2, 9). 

Dahl, Balduin, ne* a Copenhague le 6 oct. 
1834; compositeur de danses favorites, a suc- 
ce*de" a Lumbye comme chef d'orchestre des 
concerts de Tivoli, a Copenhague. 

Dalayrac, Nicolas (d'AIayrac), ne a Muret 
(Ilaute-Garonne) le 13 juin 1753, m. a Paris le 
27 nov. 1809 ; auteur de com6dies lyriques tres 
en vogue a la fin du xvnrs. D. fut (Tune tecon- 
dite" extraordinaire, grace a la facility avec la- 
quelle il travaillait : 61 operas comiques en 
vingt-huit a ns (1781-1809). Cf. Pixerecourt, Vie 
deD. (1810) et A. Fourgaud, Les violons de D. 
(1856). 

Dalberg, Johann-Friedrich-Hugo, baron 
de, ne a AschafTenbourgle 17 mai 1752, m. dans 
la meme ville le 26 jun. 1812 ; capitulaire des 
domes de Treves et de Worms, elait pianiste, 
compositeur et musicographe de valeur. II a 
compose" de la musique de chambre,des sona- 
tes, des variations, deux cantates d'apres Klop- 
stock (Eva's Klage ; Der Sterbende Christ an 
seine Seele) etc., et 6crit une serie d'ouvrages 
sur la musique : Blicke eines Tonkunstlers 
in die Musik der Geistei* (1787), Vom Erfinden 
und Bilden (1791), Untermchungen uber den 
Ursprung der Barmonie (1800), DiejEolsharfe, 
ein allegorischer Traum (1801), Ueber griechi- 
sche Instrumental musik und ihre \\ irkung, 
Phantasien aus deni Reich der Time (1806); et 
la trad. all. de Touvrage de Joones: Ueber die 
Musik der Inder (1802). 

Dalcroze, v. Jaques-Dalcroze. 

Dalheim (d'ALHEiM), Pierre, baron, ne a 
Laroche (Yonne) le 8 d£c. 1862 ; publicisle, 
auteur d un volume sur Moussorgski (1896) 
pour lequel il fit en France une propagande 
ardente. Sa femme, Maria-Olemne-d'A., nee en 
1872, s'est fait connaitre surtout comme inter- 
prete des lieder de Moussorgski et fondatrice 
dune institution de conceits, « La maison du 
Lied ». Elle a e*crit : Le legs de Moussorgski 
(1908, avec des adaptations franc^ des melodies 
du musicien russe). 

Dalvimare (cI'Alvimare), Martin-Pierre, 
c616bre harpiste virtuose et compositeur pour 
son instrument, en m^me temps qu'artiste 

f>eintre de talent, ne a Dreux (Eure-et- Loire) 
e 18 sept. 1772, m. a Paris le 13 juin 1839 ; 
jouait deja a Page de huit ans devant la reine, 
a Versailles, £tait ofiicier de la garde de 
Louis XVI au moment de la Revolution et, 
porte* sur les listes de proscription, se lit, sous 
un faux nom, dessinateur dans une fabrique 
de cotonnades. (dependant il entra en 1800, 
comme harpiste, a l'Opera, fut nomrne en 1806 
harpiste de la oour imperiale, mais abandonna 
ses fonctions en 1812 deja, a la suite d'un heri- 
tage qui I'avait place* de nouveau dans une 



byG< 



le 



Lrillante situation de fortune. II fut, sous la 
Restauration, capitaine de la Garde, a Dreux. 
Ses o?uvres comprennent : des sonales pour 
harpe et piano, pour harpe et cor, des varia- 
tions, etc. 

Dam, Hermann-Georg, ne" a Berlin le 5 dec. 
1815, m. dans la m£me ville, ou il ^tait devenu 
musicien de la chambre royale, le 27 nov. 1858: 
Ills du violoniste Mads Gregers D. (ne* a Svend- 
borg le 2 avr. 1791, membre de la Chapelle 
royale de Berlin, de 1827 a 1859), auteur de 
nombreuses oeuvres : ouvertures, entr'actes, 
ope>as (Das Fischeivnadchen, 1831 ; Der Gets- 
terring, 1842), oratorios (Das Hallelujah der 
Schopfung, 1847 ; Die SundfluU 1849). 

Dam eke. Berthold, ne a Hanovre le 6 fevr. 
1812, m. a Paris le 15 tevr. 1875 ; Sieve d'Aloys 
Schmitt et de Ferd. Ries a Francfort-s/M., fut 
nomme en 1837 directeur de la Socie"te philhar- 
monique et de la Socie'te' de chant et d'opera, 
a Potsdam, et organisa de grands concerts 
(1839-184U) avec ces soci6t£s reunies. D. partit 
en 1845 pour St-P6tersbourg, ou il se crea une 
situation des plus avantageuses comme pro- 
fesseur ; dix ans plus tard, il s'etablit a Bruxel- 
les puis, en 1859, a Paris. D. e*tait un fervent 
adorateur de Berlioz et Tun de ses amis les 
plus intimes (1'un de ses executeurs testa men - 
taires). Ses compositions temoignent d'une cer- 
taine routine, mais de peu doriginahte* (ora- 
torios, chceurs, morceaux de piano, etc.). 11 
employa lea dernieres annees de sa vie a la 
revision des partitions d'operas de Gluck, pour 
Tedition de M 11 * Pelletan. Cf. B. Z)., etude bio- 
graphique et musxrale intime (1895, ano- 
nyme). 

Damenisation, v. solmisation. 

Damm, V. StEINGRjBBER. 

Damon (Daman), William, n£ vers 1540, 
m. en 1593; organisle de la Chapelle de la reine 
Elisabeth, auteur des harmonisations a 4 v. 
(les premieres en Angleterre) de 40 melodies 
de psaumes alors en usage chez les Reformes : 
The Psalm tunes in English metre (1579 ; 
<ki. revue, 1591). Cf. l*£tude de Wooldridce : 
The english metrical p&alter, dans I'appendice 
du « Dictionary!) de Grove (1890). On a con- 
serve du meme auteur quelques motets man us- 
crits et une Fantaisie p. o violes imprimee 
dans les Fantaisies de Gibbons (1648). Eniin, 
un Miserere a 5 v. a paru dans la Old english 
edition d'Arkwright. 

Damoreau, Laure-Cintiue, nee Monta- 

lant, celebre canta trice sceiiique, nee a Paris 

I le 6 fevr. 1801, m. dans la m6me ville le 25 fe>r. 

I 1863; eleve du Conservatoire, chanta d'abord 

1 a l'Opera Italien sous le nom de Mademoiselle 

| Cinti, puis a Londres, en 1822, et de nouveau 

I a Paris. De 1826 a 1835, elle fut une des etoiles 

1 de TOpera (Rossini ecrivit pour elle plusieurs 

I grands roles); elle passa ensuite a POp<$ra- 

(.omique, ou elle resta jusqu*en 1843, et c'est 

I pour elle q^u'Auber, entre autres, Ecrivit le 

I Domino voir. Retiree de la scene, elle se fit 

| enlendre au concert pendant plusieurs annees 

encore, en Belgique, en Hollande, a St-P^ters- 

bourg et en Amerique. D. avait 6t& nominee 

j en 1834 professeur de chant au Conservatoire 

I de Paris. Elle se retira en 1856 a Chantilly. 

, D. a publie une Methode de chant et des ro- 

, mances de sa composition. 

I Damrosch, 1 . Leopold, ne a Poseu le M oct. 

1832, m. a New-York le 15 fevr. 1885; etudia la 

meMecine a Berlin et fit son doctorat en 1^4, 

| mais se voua ensuite a la musique, con t re la 

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DAM8E — DANCLA 



2W 



; rolonte de ses parents. Ceux-ci lui ayant retire 
i tout secours pecuniaire, il se mit a donner des 
concerts, com me violonisle, et fut directeur de 
musique de petite theatres, jusqu'au jour ou il 
obtint un poste fixe et une situation assured 
dms la Chapelle de la cour, a Weimar. II entra 
alors en relations personnel les avec Liszt, Bil- 
low, Tausig, Cornelius, Lassen et Raff, et il 
epoasa une cantatrice : Hel£ne v. Heimburg 
aee a Oldenbourg en 1835, m. k New-York le 
il nov. 1904). Nomine* en 1858 chef d'orchestre 
de la Society philharmonique de Breslau, il 
qaitta ce poste au bout de deux ans d£ja, pour 
faire des tournees de concerts avec Billow et 
Tituig; toutefois il conserva son domicile a 
Breslau, ou il arrangea des auditions de musi- 
qae de chambre et cre*a, en 1862, Y t Orches- 
tenrerein*. II fonda Element une societe* 
chorale, dirigea la Societe de musique classique 
et fut pendant deux ans chef d'orchestre du 
Theatre municipal. En 1871, la society chorale 
« Arion » de New- York l'appela a sa t£te ; c'est 
alors que, tout en eHevant considerahlement le 
niveau artistique de cette societe, il put de*- 
Dloyer tout son talent d'organisateur. II fonda en 
1&3 T < Oratorio Society », avec laquelle il donna 
les oeuvres chorales les plus importantes de 
Haendel a Liszt, puis en 1878 la « New York 
Symphony Society », deux institutions de haute 
importance pour la vie musicale de New-York. 
Ses concerts symphoniques de « Steinway Hall » 
prirent la place des concerts de l'orchestre 
fhomas, qui avaient cess<5 d'exister en 1877. 
LTJniversite* de Columbia lui confera le titre 
de r mus. honoris causa. Liszt lui a dddie* le 
*Triomphe funebre du Tasse ». D. s'est fait 
connaftre, lui aussi, comme compositeur : 12 
recoeils de melodies, plusieurs ceuvres p. le vio- 
lon (concerto en re min., serenades, romances, 
impromptus), une ouverture de fete, quelques 
ceovres chorales avec orch. (Brautgesang p. voix 
(Phommes; Ruth und Noemi, idylle biblique 
poor soli et choeurs; Sulamith, id. ; Siegfrieds 
Schwert, solo de t^nor), des duos, etc. II diri- 
gea en 1881 le premier grand festival de mu- 
sique de New-York. En 1884, apres la faillite 
de 1'opera italien au « Metropolitan », il cre"a 
dans la m£me ville une entreprise d'opera alle- 
mand, qu'ii conduisit avec succes jusqu'a sa 
mort. — 2. Frank-Heino, Ills du pr6ce"dent, ne* 
a Breslau le 22 juin 1859; eleve de Dionys 
Pruckner et Jean Vogt (piano), de son pere et 
de Xaver Scharwenka (composition), bien qu'il 
fat destine a la carriere commercials D. 6tait, 
en 1884 deja, directeur de society, ma it re de 
mostque et organiste de plusieurs eglises, a 
Denver (Colorado), mais, en 1885, a la mort de 
»n pere, il prit la place de chef des choeurs k 
TOpera allemand de New- York. II conserva ces 
foactions josqu'en 1891, dirigeant en meme 
temps, de 188o a 1887, la « Newark Harmonic 
Society ». En 1897, D. fut nomm£ inspecteur de 
Tenseignement du chant dans les 6coles de 
New-York, pais il prit, en 1898, la succession 
de son frere Walter, a la t£te de V « Oratorio 
Society » au 'avait fondle leur pere. Des 1892, 
il avait cree de nombreuses societfo populaires 
de chant qui se de'velopperent tres rapidement. 
Ivnfin, en 1905, D. fut choisi comme directeur 
de rimportant « Institute of musical art», du a 
la munificence de James Lceb. II a publie des 
melodies vocales, des chceurs et, en 1894, une 
Popular method of sight-singing . —3. Walter- 
Johaxnks, le second fils de Leopold D., n% a 
Breslau le 30 janv. 1862 ; choisit des 1'abord la. 



carriere musicale et fut Thieve de Rischbieter 
et de Drseseke (Dresde), de Von Inten, Boekel- 
mann et Pinner (New-York). Son pere le prit 
comme assistant, en 1884, a l'Op6ra allemand 
de New- York. D. conserva ses fonctions encore 
sous la direction de Seidl, puis, a la mort de 
son pere, prit la direction de 1' « Oratorio So- 
ciety)) (jusqu'en 1898) et de la « Symphony 
Society » (jusqu'a sa dissolution, en 1894). De 
1894 k 1899, D. dirigea une entreprise nouvelle 
d'opera allemand, qui donnait des representa- 
tions dans diflferentes villes des Etats-Unis, 
puis il fut successivement chef d'orchestre de 
I'Opera allemand du « Metropolitan » (1900- 
1902, sous la direction de Grau) et des concerts 
de la Soctete* philharmonique (1902-1903). D. a 
6crit 2 operas : The scarlet letter (boston, 
1896) et Cyrano (1904), un Manilla-Tedeum 
(1898), une sonate de violon et des melodies 
vocales. 

Damse, Joseph, ne" a Sokolow (Galicie) le 
23 janv. 1788, m. a Rudno, pres de Varsovie, 
le 15 de*c. 1852 ; clarinettiste et compositeur 
populaire de danses et de chants polonais. n'en 
ecrivit pas moins 2 messes, 1 ballet : Le aiable 
boiteux, des operas : Le conimandenient (1837), 
UAmericaine (1841), Les jumeaux (1841), Le 
contrebandier (1844), des vaudevilles, etc. 

Danb6, Jules, ne a Caen (Calvados) le 16 
nov. 1840, m. a Vichy le 10 nov. 1905; e"tait 
entre* tres jeune au Conservatoire de Paris 
(Girard, Savard) et fit partie, comme violoniste, 
des orcbestresdu Th6atre-Lyrique, de rOpe>a- 
Comique et de 1'Opera. II fonda en 1871 les 
« Concerts D. »au Grand-Hdtel et s'y fit a tel 
point remarquer, que la direction de Torches- 
tre du Th6atre-Lyrique fGait^) lui fut offerte 
par Vizentini, en 1876. L ann^e suivante d^ja, 
il passa a rOpera-Comique, ou il fut nomra6 

Eremier chef d'orchestre en remplacement de 
amoureux. II a fait en outre partie, pendant 
plus de vingtans, de la Socie*te des concerts du 
Conservatoire. II dirigeait en £te* l'orchestre du 
casino d'Argeles-Ghazost. D. a publie" quelques 
pieces p. le violon, une me*thode de violon et 
douze grandes Etudes. 

Danby, John, n6 en 1757, m. a Londres le 
16 mai 17y8 ; organiste de la Chapelle de l'am- 
bassade espagnole. II a ecrit : La auida alia 
musica vocale, op. 2 (1787) et publie 3 livres de 
Catches, Canons ana Glees 3-5 v. de sa compo- 
sition ; un 4" livre a m£me paru encore en 1798. 
Dancla, Jean-Baptiste-Charles, t\6 a Bagne- 
res-de-Bigorre(Hautes-Pyr6n£es) lel9d^c. 1818, 
m. a Tunis a la fin de nov. 1907 ;£leve de Bail- 
lot (violon), Halevy et Berton au Conservatoire 
de Paris, entra en 1834 de*ja, comme second 
violon-solo, dans Torchestre de l'Op^ra-Comi- 
que. II fut nomine* ensuite violon-solo de la « So- 
ciety des concerts » et, en 1857, professeur de 
violon au Conservatoire. Ses seances de musi- 
que de chambre jouissaient d'une excellente 
renomm^e; il avait pour parten aires ses freres : 
Arnauo, ne le l ftr janv. 1820, m.a Bagneres-de- 
Bigorre en Kvr. 1862, violoncelliste remarqua- 
ble, auteurd'une me*thode pour son instrument, 
et Leopold, n^a Bagneres-de-Bigorre lel er juin 
1823, m. a Paris le 29avr. 1895, bon violoniste, 
comme son ain^, auteur d'^tudes, de fantaisies 
et longtemps professeur au Conservatoire de 
Paris. D. a £cnt environ 150 ceuvres (concertos 
de violon, quatuors pour instr. a arcnet, trios, 
sonates de violon, etc.) ; il a recu pour ses 
oeuvres diverses recompenses, entre autres le 
Prix Chartier, pour la musique de chambre 



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244 



DANDO — DANNREUTHER 



(1861, de nioitie' avec Farrenc). II con vie nt de 
noter surtout, parmi ses ouvrages destines a 
l'enseignement : Methode elemenlaire et pro- 
gressive de violon ; Ecole de I 'expression ; Ecole 
de la milodie et L'Art de modufer sur le violon. 
D. a £crit enfin : Les compositeurs chefs d'or- 
chestre (1873; pamphlet contre Gounod) et 
Miscellanees musicales (1877). Cf. Ch. D. Notes 
et souvenirs (1893; 2« 6d.,1898, avec un catalo- 
gue des oeuvres), 

Dando, Joseph-Haydn-Bourne, ne* a Somers 
Town le llmail806, m.a Godalminp,pres de 
Londres, le 9 mail894; membrede 1 orchestre 
de la a SocieHe* philharmonique » a partirdel831, 
organisa en 18o5 a Londres la premiere vraie 
seance de musique de chambre (au dire de 
Grove [Dictionary]}. Le succes en fut si grand 
qu'il donna des 1836 des soirees peViodiques de 
trios et de quatuors p. instr. a archet. Si ces in- 
dications correspondent bien a la r^alite, elles 
prouventsimplementquela pratique dela musi- 
que inti me, autrefois en grand honneur en An- 
gleterre, s'&ait assoupie en quelque sorte et 
peut-^tre d£ja vers la nn du xvn e s. (cf. Mace). 

d'Andrleu (Dandrieu), Jean-Francois, ne" 
a Paris en 1684, m. dans la m£rae ville le!6 janv. 
1740 ; organiste de St-Merry et de St-Barth6- 
lemy, rempliten outre, des 1724 env., les fonc- 
tions d'organiste de la Chapelle royale. 11 a 
public 3 livresde Pieces de clavecin (1724,1727, 
1734) ; Principes de I'accompagnement du cla- 
vecin (s. d. ; vers 1725) ; dessonates a trois (op. 
1, 2 V. et B. c. ; 1705) ; des sonates de violon 

Sop. 2, avec B.C.; 1710); des arrangements 
L'oeuvres vocales p. orgue ou p. clavecin (Noels, 
Carillons, Stabat, etc.). 

Danel, Louis-Albert-Joseph, ne* a Lille, le 
2 mars 1787, m. dans la m£me ville le 12 avr. 
1875; 6tait imprimeur, mais se retira en 1856 
et s'occupa, pendant les vingt dernie>es annees 
de sa vie, de la diffusion d'une notation origi- 
nate qu'il avait imaginee pour l'enseignement 
elementaire de la musique. Sa languedes sons 
indique par des lettres outre le nom de la note, 
sa dur£e et, s'il y a lieu, ses alterations, en 
sorte que chaque son estexprime par une syl- 

labe correspondante.Ex. : bel, — b = at, e = | 

1 = P. Pour plus de details, v. la Methode sim- 
plifi&e (?) pour l'enseignement populaire de la 
musique vocale, par D. (4« £d., 18o9). D. a orga- 
nise* lui-mgme, a grands frais, des cours gra- 
tuits de musique selon sa nouvelle methode, 
dans plusieurs villes et villages du de*partement 
du Nord. 11 recut, en recompense de ses servi- 
ces, la croix de la Legion d'honneur. 

Danhauser, AnoLPHg- Leopold, ne* a Paris 
le 26 fe"vr. 1835, m. dans la ni£me ville le 9 juin 
1896 ; avait fait ses Itudes au Conservatoire de 
Paris (Bazin, Hale'vy, H. Reber) et obtenu en 
1862 le second prixde Rome. D. fut, pendant de 
longues annees, professeur de solfege au Con- 
servatoire de Paris et inspecteur de l'ensei- 
fneraent musical. II a ecrit des choeurs p. 3 v. 
gales, une Thcorie de la musique et un ou 
deux ouvrages sce'niques. 

Daniel, Salvador, fut en 1871, lors de la 
Commune, directeur du Conservatoire de Paris 
pendant quelques jours, comme successeur 
d'Auber. 11 mourut le 23 mai de la meme an- 
n£e t dans un combat avec les troupes r£gulieres. 
Quoiquepeu qualifie, semble-t-il, pour les fonc- 
tions importantes de directeur du Conserva- 
toire, D. ne fut pas sans quelque me>ite. Pro- 
fesseur de musique pendant plusieurs annSes 



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a l'e*cole arabe d'Alger, il avait public une mo- 
nographic : Lamusique arabe, avec un appen- 
dice sur l'origine des instr. de musique (1863); 
un album de chants arabes, mauresques et ca- 
byles ; une Grammaire philharmonique (1836- 
lfc37 ; avec un * commentaire », 1839) ; un Cours 
de plain- chant (1845); une etude (sous forme 
de lettres) sur la chanson francaise, etc. II fut 
pendant un certain temps redacteur musical a 
la Marseillaise, de Rochefort. 

Danjou, Jean-Louis-F£lix, ne* a Paris le 
21 juin 1812, m. a Mootpellier le 4 mars 1866; 
organiste de diverses eglises de Paris, fut 
nom me en 1840 organiste du grand-orgue de 
Notre-Dame et agita le premier la question de 
la reTorme du plain- chant : De Vetat et de To- 
venir du chant eccleiiastique (1844). II fit d'im- 
portantes recherches sur Thistoire du chant 
ecctesiastique et en consigna les r£sultats dans 
la Revue de la musique religieuse, populaire 
et classique qu'il publia de 1845 a 1&49. D. 
avait publie auparavant d£ja un Repertoire de 
musique religieuse (1835, 3 vol.). Au cours d'un 
voyage qu'il entrepriten 1847, avec Morelot, au 
Midi de la France et en ltalie, il decouvrit un 
grand nombre de manuscrits musicaux tres 
importants du moyen age, entre autres le c& 
lebre antiphonaire digrapte (en neumes et en 
notation dite boetienne ; cf. alphabet) de Mont- 
pel her. D. avait aussi etudie* a fond la facture 
de l'orgue, afin de s'aider a repandre les or- 
gues francaises en Allemaane, en Hollande et 
en Belgique ; il s'associa a la maison Daublaine 
et Callinet (v. ce nom) de Paris, mais y perdit 
presque toute sa fortune. Ses tentative* de r6- 
forme du plain-chant lui avaient suscite un 
grand nombre dennemis. Aigri et d£courage, 
il abandonna en 1849 la carriere musicale, v6- 
cut a Marseille, puis a Montpellier et fit du 
journalisme. 

Danker* (Danckerts), Ghiseun, contra- 
puntiste ne'erlandais du xvi e s., ne* a Tholen 
(Z&ande), membre de la Chapelle pontificate 
de 1548 a 1568. On n T a conserve de lui que 2 
motets et 2 madrigaux, dans des anthologies 
de l'epoque, et un traite" sur les modes anti- 
ques (1551), £crit en maniere de jugement, par 
D. qui avait 6te* choisi avec Escobedo, comme 
arbitre dans la discussion entre Vicentino et 
Lusitano. Ad. de La Fage a publie quelques 
extraits de ce jugement, dans ses Essais de 
diphterographte musicale. 

Dannehli Franz, n£ a Rudolstadt le 7 fdvr. 
1870 ; fut ofticier dartillerie a Posen puis, de 
1892 a 1896, etudia la composition a Bruxel- 
les, Weimar et Berlin, et vit depuis lors a Bo- 
zen. II a publie" surtout des lieder (Eliland), 
des cho3urs ct de la musique de chambre. 

Dannreuther, 1. Edward, ne a Strasbourg 
le 4 nov. 1844, m. a Londres le 12 fevr. 1905 ; 
regut les premieres lecons de musique de F.-L. 
Ritter, a Cincinnati ou ses parents avaient 
dmigr^. II fut ensuite eleve du Conservatoire 
de Leipzig (1859-1863) et vecut depuis lors a 
Londres, tres estime* comme pianiste, pedago- 
gue et mu8icographe. D. fut nomm£, en lw5, 
professeur a la Royal Academy of music. II 
avait fonde* en 18/2 1* t Association wagne- 
rienne » de Londres et en dirigea lui-m^me les 
concerts en 1873 et 1874 ; il fut Tun des prin- 
cipaux initiateurs du festival Wagner de 1877, 
et traduisit en anglais quelques ecrits de Wag- 
ner. D. est l'auteur d'un ouvrage intitule' : Ri- 
chard Wagner and the reform on t/ie Opera 
(1872 dans le « Monthly Mus. Rec. t et 1904 en 

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DANNSTRCEM 



DARG0MY8ZSKI 



245 



tirage a part), d'une importante 6tude sur les 
ornements musicaux, Musical ornamentation 
(i vol. 1893-1895), et du vol. VI de P« Oxford 
history of music » : The romantic Period (1905). 
II a public dans des joumaux anglais, des ar- 
ticles sur Beethoven, Chopin et les « Nibelun^ 
fen • de Wagner, collabor£ au « Dictionary » 
de Grove et fait des conferences sur Mozart, 
Beethoven et Chopin. Enfin il a public une 6d. 
doigtde des Etudes de Liszt. — 2. Gustav, 
violoniste, frere du prScident, n£ a Cincinnati 
le 21 jail. 1853 ; fut, de 1871 a 1873, Nteve de 
Joachim a 1'Academie royale de musique de 
Berlin. II v£cut ensuite a Londres, partit en 
1877 pour l'Amerique, entra en 1880 dans TOr- 
chestre symphonique de Boston, fonda en 1884, 
a New-York, le t Quatuor Beethoven » et rem- 
plit en outre, de 1886 a 1889, les fonctions de 
concert meister de la « Symphony- » et de V « Ora- 
torio-Society ». D. a publie des Tonleiter-und 
Akkord-Studien fur Violine. 

Dannstrcem, Isidor, n6 a Stockholm le 15 
dec. 1812, m. dans la mSme ville le 17 oct. 
1897 ; e*leve de Dehn a Berlin et de Garcia a 
Paris, chanta les roles de baryton, de 1842 a 
1844, au Theatre de Stockholm puis se voua 
avec le plus grand succes a l'enseignement du 
chant. D. a 6crit des melodies vocales, une 
ope'rette (Docteur Tartaglia) et une m6thode 
de chant. 

Danse. La d. est, non seulement dans l'an- 
tiqnite*. mais au moyen age et a une e*poque 
plus re*cente encore, inseparable du chant et 
do jeu des instruments, en sorte que la d. est, 
a proprement parler, une chanson dans£e (cf. 

CAROLE, ESTAMPIDA, BALLADE, RONDEAU). II faut 

en cone lure que la mimiqne n'a pas exerc£ 
sen le son influence sur la formation des d., 
mais que les langues aussi ontcontribu£ a 1'6- 
laboration de formules nationales typiques. 
L'eVhange de ces formules entre nations est 
le point de depart eft la musique instrumental 
artistique, au xvi* s., dans les « parties i>, les 
• suites *, etc. Et, dans le cadre de la suite, la 
plupart des d. se developperent peu a peu, en 
te stylisant. Pour plus de details, v. les arti- 
cles consacrea aux principales d. anciennes : 
pavane, calata, saltarelle, gaillarde, allemande, 
courante, sarabande, gigue, gavotte, bourse, 
rigaudon, loure, menuet, forlane, canarie, 
chaconne, passacaille, passemezzo, branle, ou 
aux d. plus modernes : mazurka, polonaise, 
valse. polka, contredan«e, galop, etc. Cf. M. 
Bohme. Gesch. des Tames in Deutschland 
(1886, 2 vol. avec des indications sur la biblio- 
graphic ant£rieure du sujet) ; Desrat, Diction- 
naire de danse (1896); H. de Soria, Histoire 
ptitoresque de la danse (1897) ; G. Vuillier, La 
danse a travers les dges (1897 ; e*d. angl. par 
J. Gretro, A history of dancing (1897) ; P. Ga- 
vina. II hallo (Storia delta danza, 1898) ; F. de 
Menil, Histoire de la danse a travers les dges 
(1904) ; 0. Bie, Der Tanz (1905). etc. 

Danzi, 1. Franz, ne* a Mannheim le 15 mai 
1763, m. a Carlsruhe le 13 avr. 1826 ; fils d'un 
violoncelliste de la Chapelle du prince e*lec- 
teur, Innocenz D. (entre* dans la Chapelle en 
1754, m. a Munich le 26 avr. 1798), Sieve de 
son pere pour le violoncelle et de Fabb£ Vogler 
pour la composition. II faisait deja partie de la 
Chapelle du prince eUecteur, a Fage de quinze 
ans, lorsqu'elle fut transf£r£e, en 1778, a Mu- 
nich. Son premier opera, Azakia (1780), fut 
sum de sept autres qui furent representees jus- 
qu'en 1807. Deux sont restes in6dits. D. avait 



6pous£ en 1790 une cantatrice, Margarets 
Marchand, fille du directeur du Theatre de 
Munich ; il obtint un cong£ illimite*, se rendit 
avec elle a Leipzig et a Prague puis parcourut 
toute lltalie. Mais, apr^s la mort de sa femme 
(11 juin 1800), il se retira complement pen- 
dant quelque temps, bien qu'il eut 6t6 nomine* 
second maftre de chapelle en 1797. De 1807 a 
1808, nous le trouvons mattre de chapelle a 
Stuttgart ; plus tard encore, il remplit les mo- 
nies fonctions a Carlsruhe. En plus de ses dix 
operas, D. a £crit un Ires grand nombre de 
cantates, de messes, de Te Deum, et de Magni- 
ficat, 8 symphonies, des concertos et des so- 
nates de violoncelle, des quatuors, des trios, 
des lieder, etc. — 2. Franziska, v. Lebrun. 

Da Ponte, Lorenzo, n£ a Ceneda (Vdn^tie) 
le 10 mars 1749, m. a New-York le 17 aout 
1838; e*tait Israelite de naissance et s'appelait 
de son vrai nom Emanuele Conegliano. II fut 
baptist par TevSque de Ceneda (Lorenzo da 
Ponte), le 29 aotit 1763, en me* me temps que 
son pere et ses deux fr&res, puis entra au Se*- 
minaire et fut ordonn£ pr£tre en 1773. Apres 
nne jeunesse sem£e d'aventures, il arriva a 
Vienne et y fut choisi, en 1784. par Joseph II 
comme librettiste de l'Oplra. II £crivit alors, 
pour Mozart, Le none di Figaro et Don Gio- 
vanni. Mais il quitta Vienne en 1790, v£cut a 
Londres et, en dernier lieu, a New- York ou il 
se fit entrepreneur de spectacles. Ses me*moi- 
res ont paru a New- York, de 1823 a 1829 
(Memorie, 4 vol., M. franc, par C.-D. de la 
Chavanne, 1860 ; 6d. all. par Burkhardt, 1861). 
Cf. H. v. Lohner, L. da P. (Vienne, « Deut- 
sche Zeitung » f 1882) et Marchesan, Delia vita 
e delle opere di L. da P. (1900). 

Daquin (d'Aquin), Louis-Claude, n6 a Pa- 
ris le 4 juil. 1694, m. dans la m^rae ville le 
15 juin 1772 ; eM6ve de Marchand, £tait a 1'age 
de douze ans deja, organiste de St-Antoine, 
puis passa, en 1727, a St-Paul. II remplit en 
outre, des 1735, les fonctions d 'organ isle de la 
Chapelle royale. D. est Tun des clavecinistes 
compositeurs les plus intexessants de son 
temps : Pieces de clavecin (1735), Noils pour 
Vorgue ou le clavecin, op, 2 (relmp. dans les 
« Archives etc. » de Guilmant), La Rose (can- 
tate). — Son fils, Pierre-Louis, m. en 1797, 
est Tauteur de Lettres sur les hommes cele- 
bres dans les sciences, la litterature et Vart 
sous le regne de Louis XV (1752, 2 vol.). 

Dargomvszskl, Alexandre-Sergiewitch, 
ne* dans le Gouvernement de Toula le 14 fe*vr. 
1813, m. a St-P6tersbourg le 17 janv. 1869 ; fit 
tres tSt ses debuts comme compositeur et 
comme pianisle. II v£cut des 1835 a St-P6ters- 
bourg et fut nomm6, en 1867, president de la 
« SociSte* de musique russe*. D. fut retenu 
longtemps au lit par la maladie et sa maison 
devint le lieu de reunion des membres de la 
jeune e"cole russe. Cependant son premier 
opera, Esmeralda (termini en 1839, repre- 
sent^ en 1847 a Moscou, en 1851 a St-PeHers- 
bourg) 6tait concu selon les principes les plus 
courants (Rossini, Auber). Boussalka (La 
Nymphe, d'apr&s A. Pouschkine), il est vrai, 
accorde au rScitatif une place beaucoup plus 
importante ; 6crit en 18^5, represented en 1856 
et marque un pas d£cisif dans le sens de la 
reTorme wagnerienne. Mais D. alia plus loin, 
si loin meme que dans VHote de pierre (Ka- 
mennoi gdst, orchestra par Rimsky-Korsakow 
et repre*sente* avec un Epilogue de Cui, en 1872), 
compose sur le texte meme du a Don Juan » 



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246 



DABER 



DAVEY 



d'A. Pouschkine, il fait abstraction de toute 
forme musicale pure et ne fait plus usage que 
d'une sorte de recitation en musique. En plus 
des operas d£ja mentionnes (D. n'esquissa que 
quelques scenes d'un quatrieme ouvrage : Bog- 
dana) et d'un certain nombre de melodies qui 
jouirent d'une grande popularity, D. a e'cnt : 
Une fete de Bacchus (ballet 1845, mais repre*- 
sente pour la premiere fois en 1867 a Moscou) ; 
TarenteUe slave p. piano a 4 ms ; Fantaisie 
finlandaise, Dante de Cosaques de la Petite 
Russie et Baba-Jaga ou De la Volga a Biga 
p. orchestre. Enfin il a laisse une autobiogra- 
phic inte>essante et que la revue « Le passe 
russe » a publie en 1875. Korsouchin (t Artist » 
N" 33-38, 1894) et S. Basounow (Moscou. 1894, 
en russe) ont donne* des biographies de D. 

Daser, Ludwig, ne* a Munich vers 1525 ; 
fut e*leve* des son en fa nee dans la Chapelle de 
la cour et nomine* en 1552 raaftre de chapelle, 
mais mis a la retraite en 1559 deja, probable- 
ment pour faire place a Orlando di Lasso. En 
1571, D. fut nomme maftre de chapelle de la 
cour a Stuttgart ou il mourut le27 mars 1589. 
Une Passion a 4 v. (Patrocinium musices, 1578) 
et quelques motets (recueil de J. Paix, en ta- 
blature d'orgue) ont 6t& imprimis. On connait 
en outre de lui des messes (10 a 4 v. ; 8 a 5 v. ; 
la 6 v.), des offices, des motets et des hymnes 
conserves en manuscritsa la Bibl. de Munich, 
et quelques autres ceuvres a Vienne, Augs- 
bourg, Bale et Breslau. Cf. Ad. Sandberger, 
Beitr. zur Gesch. d. bayr. Hofkapelle, I 
(1894). 

Daube, Joh.-Friedrich, ne* (a Cassel, Augs- 
bourg?) vers 1730, m. a Au$sbourg le 19 sept. 
1797 ; musicien de la cour a Stuttgart, et plus 
tard secretaire de TAcadeinie des sciences 
d'Augsbourg, publia des sonates p. le luth et 
plusieurs traites de musique : Generalbasn in 
drei Akhorden (1756); Der musikalische Dilet- 
tant (1771); Anleitung zum Selbstunterricht 
in der Kompositton (1788-1798, 2 parties). Le 
premier de ces ouvrages, a Traite* de basse 
chifFre'e en trois accords », est tout ce qu'il y a 
de plus remarquable ; les trois accords dans 
lesquels D. voit la quintessence de toute har- 
monie sont : l'accord parfait de tonique, celui 
de la sous-dominante a\ec sixte, et celui de la 
dominante avec septieme. D. se r^vele ici a la 
hauteur des conceptions les plus importantes 
de Rameau, mais il n'en fut pas moins attaque 
vivement par Marpurg, dans ses Beitrage... 

Daublalne et Callinet, celebres organ ie is 
parisiens, dont la maison fut fondee en 1838, 
sous la raison de commerce Daublaine & C°. 
L'ame de la maison £tait Danjou (v. ce nom), 
tandis que Callinet (ne* a RuffachTAlsace] en 
1797, entre* dans l'association en 1839) £tait un 
technicien habile, et Daublaine un commer- 
cant avant tout. En 1843, Callinet se brouilla 
avec son associe\ brisa tout ce qu'il avait fait 
de l'orgue de Saint-Sulpice (Paris) alors sur le 
chantier et se retira (il entra plus tard comme 
ouvrier chez Cavaille-C.oll). II fut remplace par 
Barker. La maison, qui changea irequem- 
ment de proprietaire, prit comme firme en 
1845 Ducrocquet 8c C°, en 1855 Merklin, 
Schutze & C° et son siege social passa a Lyon. 
J. Merklin (v. ce nom) en fut pendant long- 
temps 1'unique directeur, puis toute lVntre- 
prise passa, en 1906, aux mains de Th. Kuhn. 

Dauprat, Louis-FRANgois, cetebre corniste 
virtuose et compositeur pour son instrument, 
ne* a Paris le 24 mai 1781, m. dans la mSme 



ville le 16 juil. 1868; eleve de Kenn, au Con- 
servatoire de Paris, fit d'abord partie de la 
musique de la Garde nationale, puis de la 
Garde du Consul. De 1801 a 1805, il suivit 
encore les cours de Catel et de Gossec au Con- 
servatoire. II fut, de 1806 a 1808, premier cor 
de l'orchestre du Grand-Theatre, a Bordeaux, 
puis succeda a Kenn et a Duvernov a l'Opera 
de Paris. II fut en outre musicien de la chambre 
de Napoleon I« r et de Louis XVIII, professeur 
suppleant (1802) puis titulaire (1816) au Con- 
servatoire de Paris. II donna sa demission en 
1831 de l'orchestre de TOpera, en 1842 du Con- 
servatoire. Les oeuvres suivantes de D. ont ete* 
pubises : Methode pour cor alto et cor basse ; 
concertos pour cor et morceaux de musique de 
chambre avec cor. D'autres sont restees ma- 
nuscrites : des symphonies, un traite* d'har- 
monie, une Theorie analytique de la musique, 
etc. 

Dau88oigne-M6hul, Louis-Joseph, neveu 
et tils adoptif de Mehul, ne* a Givet (Ardennes) 
le 10 juin 1790, m. a Liege le 10 mars 1875; 
e*leve de Catel et de Mehul au Conservatoire de 
Paris, grand prix de Rome en 180©, essaya a 
son retour d' Italic de la carriere de compositeur 
scenique, puis l'abandonna apres quelques 
mexliocres succes. II fut nomme\ en 1827, 
directeur du Conservatoire de Li6ge, a la tete 
duquel il resta jusqu'en 1862 et qu'u sut rendre 
des plus florissants. II a fourni une preuve de 
r6el talent, en achevant les oeuvres posthumes 
de son oncle, de telle maniere qu'il fut impos- 
sible a la critique de distinguer dans ces oeu- 
vres la part de chacun. D. e'lait membre de 
l'AcadSmie des beaux-arts de Belgique ; il a 

Sublie" dans les Me*moires de celle-ci une serie 
Etudes sur la musique. 

Dauvergne, v. Auvergne. 

Davarl, STEFANO,auteur d'une monographic 
sur le passe* musical de la ville de Mantoue : La 
musica a Mantova (1884). . 

Davaux, Jean-Baptiste, ne* a la C6te-St- 
Andre (Isere) vers 1737, m. a Paris le 22 fe*vr. 
1822; Tun aes nombreux compositeurs qui 
s'emparerent avec ardeur du style sympbo- 
nicme nouveau inaugure dans Fecole de Mann- 
heim. Un grand nombre de symphonies (entre 
autres avec 2 violons concertants et avec des 
parties de cor et de hautbois dans les tutli) et 
plusieurs douzaines de quatuors p. instr. a 
archet par u rent a Paris, a Amsterdam et a 
Londres. Quelques operas de D. rarent aussi 
represented a Paris. 

Davenport. Francis-William, nSaWilders- 
lowe, pr&s de Derby, en 1847 ; eleve et geodre 
de G.-Al. Macfarren, fut nomme* professeur en 
1879 a la « Royal Academy of music », en 1882 a 
T^cole de musique « Guildhall ». D. a ecrit : 
deux symphonies (re min., primee en 1876 au 
concours de l'Alexandra-Palace, et ut maj.) : 
une ouverture, Twelfth Night; prelude et 
fugue pour orchestre ; un trio p. piano et 
archets (si bemol maj.) : des morceaux p. 
piano et violoncelle, des cho^urs, des melodies, 
ainsi que les ouvrages suivants : Elements of 
Music (1884), Elements of harmony and 
counterpoint (1886) et Guide for pianoforte- 
students (avec Percy Baker, 1891). 

Davey, Henry, ne* a Brighton le 29 nov. 1853 ; 
ne recut jusqu a Page de 21 ans aucun autre 
enseignement musical que celui de T&ole el 
quelquea lecons el^mentaires de piano, mais 
travailla ensuite pendant trois ans. la theorie 
surtout, au Conservatoire de Leipzig. D. se 



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DAVID 



247 



voua alors a l'enseignement, a Brighton , j usqu'a 
ces dernieres annees. En plus d'ouvrages qui 
ne concernent pas la musique (des Etudes sur 
Shakespeare, etc.), D. a public une excellente 
History of English music (1895) pour laquelle 
il a puis£ aux sources m&mes, mais sans 
remonter au dela de Parcel!. II avait 6crit 
a u para van t d£ja The students musical history 
ilSH ; 2» <§d., 1899). II a fait paraitre en 1899, 
dans le c Kirchenm. Jahrb. » : Die katolisehen 
Komponisten des xvi. und xvn. Jahrh. in 
England, et donn£ des conferences, en 1903 
et 1904. sur 1'histoire des a Passions en musi- 
que ». En fin, D. collabore au Dictionary of 
Xational Biography, et a diverses revues. 

David, 1. Felicien-CGsah, celebre composi- 
teur franca is, ne a Cadenet (Vaucluse) le 
13 avr. 1810, m. a St-Germain-en-Laye le 
29 aout 1876; entra dans la chapelle de Peglise 
da Saint-Sauveur a Aix, puis obtint une bourse 
a '['institution des Je*suites, mais s'enfuit de 
lecole et gagna peniblement sa vie, comme 
copiste chez un avocat, jusqu'au jour ou il par- 
vint a se faire nommer second chef d'orchestre 
au theatre d'Aix. En 1829, il fut nomm^ en outre 
roaitrede chapelle de l'eglise du Saint-Sauveur. 
Mais le d&ir de s'instruire davantage s'empara 
btentot de lui ; il partit pour Paris, avec une 
maigre pension mensuelle de rinquante francs. 
Cherubini le fit admettre au (Conservatoire, ou 
il devint Tel^ve de Fetis (composition) et de 
Benoist forgue), en m£me temps qu'il prenait 
avec Reber des lecons particulieres. Un peu 
plus tard, son oncle finit par lui retirer mdme 
sa petite pension et D. se vit oblige de courir le 
racket pour gagner son pain. Le saint-simo- 
nisme naissant exerca une influence conside- 
rable sur D., qui s'enthousiasma pour ce mou- 
vement social et religieux (1831), et lorsque 
la secte fut frapp£e d'interdit, en 1833, il par- 
tit avec quelques autres apotres, com me mis- 
sionoaire en Orient (Constantinople, Smyrne et 
a travers la Haute-Egypte, du cote de la Mer 
Hooge). Mais il dut finalement reculer devant 
ta peste et rentra a Paris en 1835. Le recueil 
de chants de l'Orient qu'il publia en 1835 
n'ayant pas produit l'eflet qu'il en attendait, 
D. se retira tres chagrin e chez un ami, a la 
campagne. (Vest la qu'il dcrivit un grand nom- 
bre d'ceuvres instrumen tales, dont quelques- 
ones furent joules a Paris. II put enfin, en 
1844, faire ex^euter dans un concert du Con- 
tervatoire son ode-symphonie, Le Desert, l T a?u- 
vre dans laquelle il avait fixe musicalement 
les mervei lie uses impressions de son voyage 
en Orient. Le succes fut considerable et D. 
iromediatement ffite, comme le crdateur d'un 
genre nouveau : 1' « exotiame » en musique. II 
ne parvint pas, il est vrai, Fannie suivante, a 
sasciter en Allemagne la mfime extase qu'a Pa- 
ris, mais sa reputation etait faite desormais et 
chacune de sea oeuvres, ancienne ou nouvelle, 
fat accueillie avec intlrdt. Son oratorio, Moise 
surlemant Sinai (1846), ainsi que 1'ode-sym- 
phonie, Christophe Colomb, et le mystere, 
Eden, ne furent pasapplaudis aussi chaudement 
que Le Desert, mais il ne faut point oublier 
que l'annee 1848 ne laissa guere le temps aux 
Parisiens de s'occuper s£rieiisemcnl de choses 
d'art. Toutes les portes, m6me celles des thea- 
tres lyriques. lui 6taient d&ormais ouvertes. II 
donna, en 1857.. La Perle du Bresxl (The"atre- 
Lvrique). La Fin du Monde fut re fusee a 
l'Opera, a cause de son sujet etrange ; elle fut 
etudi£e au Th&itre-Lyrique, *nais non repre- 



sentee ; e'est en 1859 settlement, que TOpera 
donna cette ceuvre, sous le litre d'Herculanum. 
Vinrent ensuite : Lalla-Roukh (1862) et le Sa- 
phir (1865). Celui-ci ne fut que tres peu goftte, 
mais Lalla-Roukh rem porta un succes e~clatant; 
le Desert n'en resta pas moins I'oeuvre capitale 
de D. D. retira de son propre chef un cinqui&me 
ope>a, La Captive, et renonca d&s lors a £crire 
pour la seine. 11 faut citer, parmi ses autres oeu- 
vres : vingt-quatre quintettes pour instr. a archet 
(Les quatre sat sons), deux nonet tea pour instr. a 
vent, une symphonie en fa maj., des romances, 
etc. D. recut de l'Academie, en 1867, le grand 
prix d'Etat de 20,000 fr. ; il succGda a Berlioz 
en 1869, a l'Acad&nie et dans ses fonctions de 
bibliothecaire du Conservatoire de Paris. Cf. 
S. Saint-Etienne, Biographie de F. 2). (1845), AL 
Azevedo, F. D. (1865), J.-G. Prodhomme, F. D. 
d'apres sa correspondence inedite (« Mercure 
musical », 1907, 2 et 3), Ren6 Brancour, F. D. 
(1911. dans les « Musiciens c£Iebres » d'E. Poirje). 
— 2 Ferdinand, remarquable violoniste virtuose 
et pedagogue, ne a Hambourg le 19 juin 1810, 
in., au cours d'un voyage, a Klosters (Suisse) le 
19 juil. 1873. Eleve de Spohr et de Hauptmann 
a Cassel, de 1823 a 1824, il se fit entendre Tan- 
nee suivante de"ja au Gewandhaus de Leipzig 
(avecsaso'ur Louise, devenue plus tard M m «DuL- 
cken [v. ce nom]). En 1827, il entra dans Tor- 
chestre du theatre de « Konigssladt », a Berlin, 
mais accepta deux ans plus tard la place de 
premier violon dans le quatuor particulier d'un 
riche amateur de musique de Dorpat (von 
Liphardl), dont il £pou»a plus tard la fille. II 
se crea un grand renom, comme violoniste, en 
allant donner, de Dorpat, des concerts a St-P6- 
tersbourg, Moscou, Riga, etc. Mendelssohn, qui 
avait fait sa connaissance a Berlin, le fit venir 
a Leipzig, en 1836, comme concertmeister du 
Gewandhaus ; les dons remarquables de D. se 
manifesterent alors de toutes manieres, surtout 
apres la fondation du Conservatoire (1843). 
Leipzig resta, grace a lui, le si^ge de la haute 
ecole du violon en Allemagne, longtemps encore 
apres que le nimbe dont l'entouraient les noms 
de Mendelssohn, Schumann et Gadeeut disparu. 
Le concerto de violon de Mendelssohn a 6M 
6crit sous les yeux de T). et cr^ par lui. Les 
(puvres de D. lui-meme sont les suivantes : 5 
concertos, des variations et des morceaux de 
violon ; un opera, Hans Wacht ; 2 symphonies ; 
mais avant tout une Methode de violon, qui 
compte parmi les meillenres, et la Hohe Schule 
des Viol'tnspiels (v. ce titre). Cf. Jul. Eckardt, 
F. D. und die Familie Mendelssohn (1888). 
Son fils, Peter-Paul, ne a Leipzig le l er dec. 
1840. fut de 1862 a 18(55 concertmeister a 
Carlsruhe, et vit depuis lors a Uppingham 
(Angleterre), comme maitre de musique. — 3. 
Samuel, ne' a Paris le 12 nov. 1836, m. dans 
la meme ville le 30 oct. 1895 ; £leve^ie Bazin et 
de Halevy au Conservatoire, fut, des 1872, di- 
recteurde la musique des Temples isra&ites, 
a Paris. D. rec;ut en 1858 le prix de Rome (can- 
tate : Jephta) et Fannee suivante un prix pour 
une omvre chorale (voix d'hommes) avec or- 
chestre : Le genie de la terre, qui fut ex£cut£e 
par une masse de 6000 chanteurs. D. est Tau- 
teur de plusieursop^ras-comiques et operetles : 
La peau de fours (1858), Les chevaliers du poi- 
gnard (1864 ; mis a l'etude, mais non repre- 
sented Mademoiselle Sylvia(\868)i TuVasvoulu 
(1869), If? bien d'autrui (1869), Un caprice de 
Nhton (1871), La fee des bruy eres (1878), plus 
quelques autres encore manuscrits : La go 



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248 



DAVIDOW — DAY 



genre, line dragonnade, Veducatxon d'un 
prince, Absalon, Les chargeurs et J Maccabei 
(ital.). II a ^crit en outre 4 symphonies, une 
quantite de petites ceuvres vocales, et public 
une 6tude sur Uart dejouer en mesure (1862). 

— 4. Ernest, ne* a Nancy le 4 juil. 1824, m. a 
Paris le 3 juin 1886 ; se voua d abord a la car- 
riere commercials puis, en 1862, force' , par suite 
de paralysie des deux jambes, de mener une 
vie tranquille et retiree, il commenca a faire 
des Studes d'histoire musicale. II collabora a 
la Revue et Gazette musicale, au Minestrel, au 
Bibliographe musical, et lit paraftre plusieurs 
ouvrages : La musique chez les Juifs (1873), 
Etudes hist, sur la poesie et la musique dans 
la Cambrie (1884), Histoire de la notation 
musicale depuis ses origines (1881, avec M. 
Lussy fv. ce nom]), La vie et Ips ceuvres de 
J.-S. Bach (1882), La vie et les oeuvres de 
G.-Fr. Emxdel (1884), Les Mendelssohn-Bar- 
tholdy et Rob. Schumann (1886). La pi u part 
de ces travaux sont de simples compilations. 

— 5. Karl-Heinrich, ne* a St-Gall le 30 d6c. 
1884 ; passa sa premiere jeunesse a Bale et y 
commenca tres tot I'e'tude du violon, puis devint 
61&ve du Conservatoire de Cologne et, plus tard, 
de L. Thuille a Munich. Professeur de th£orie 
au Conservatoire de Bale, il voue a la compo- 
sition la majeure partie de son temps. D. a eerit 
de la musique de chambre (sonate p. piano et 
violon, en ut min.. op. 1 ; quatuor p. instr. a 
archet, en re min., op. 3; trio p. piano et 
archets, en sol min., op. 7), de la musique 
symphonique (concerto p. violon et orch., en 
mi min., op. 9 ; Serenade p. orch., en sol 
min., op. 10), de la musique chorale (Parzen~ 
lied p. choeur mixte et orch.. op. 9); etc. 

Davldow, Karl, violoncelliste distingue, ne* 
a Goldingen (Courlande) le 15 mars 1838, m. 
a Moscou le 26 fgvr. 1889 ; &eve de H. Schmidt, 
a Moscou, de R. Schubert a St-P6tersbourg, et 
de Fr. Grutzmacher, a Leipzig. II d£buta en 
1859, au Gewandhaus, avec un succes extraor- 
dinaire et prit la succession de F. Grutzmacher 
au Conservatoire de Leipzig. Apr&s quelques 
tourn^es de concerts, il se d£cida cependant a 
rentrer a St-Pe'tersbourg. D. y fut nomme suc- 
cessivement violoncelle-solo de 1'Orchestre im- 
perial et professeur au Conservatoire (1862), chef 
d'orchestre de la Soci£t£ de musique russe eten- 
fin directeurdu Conservatoire (1876-1887). II a 
e'crit un poeme symphonique, Les donsdu Terek 
(op. 21), une Suite d'orchestre (op. 37), 4 con- 
certos p. vcelle (op. 5, 14, 18, 31), une Fantaisie 
russe p. vcelle et orch. (op. 7), de nombreuses 
pieces p. vcelle, un quintette p. piano et ar- 
chets (op. 40), un quatuor (op. 38) et un sex- 
tuor (op. 35) p. instr. a archet, enfin une me*- 
thode de violoncelle. Cf. W. Hutor, K . D. und 
seine Art, das Violoncell zu behandeln (1899). 

— 2. ALEtEi (neveu du pre'ce'dent), compositeur, 
ne* a Moscou le 4 sept. 1867; eHudia a la fois 
les mathe'matiquesa rUniversite', le violoncelle 
(Werschbilowitch) et la composition (Rimsky- 
Korsakow) au Conservatoire de St-Pe'tersbourg. 
D. a recu en 1891 le prix BelaTew, pour un 
quatuor d'archets. Un opera de sa composition, 
Die versunkene Glocke, a £te repr^sente' (St- 
P£tersbourj?, 1903 ; Mayenee, 1908). 

Davie, James, no vers 1783, m. a Aberdeen, 
ou il etait maitre de chapelle de l'eglise St- 
Andre\ le 19 nov. 18T)7 ; a publie des anthologies 
de psaumes arr. a 4 v. avec accompagnement, 
ainsi que des duos, trios, glees, solfeges, etc., 
et un Caledonian Repository of the most favou- 



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rite Scottish slow airs, Marches, Strathpeys y 
Reels, Jigs. Hornpipes^ etc. (arr. p. violon ; 
1830 env., 6 cah.). 

Davles, 1 . Ben (de son vrai nom Benjamin 
Grey D.). ne' a Pontardawe, pres de Swansea, 
le 6 janv. 1858: £leve de Bandegger, chanteur 
remarquable (t£nor), au theatre puis au concert 
(des 1892, a Cardiff, dans le Stabat de Dvorak), 
s'est fait un nom pas seulement en Angleterre, 
mais sur le continent et en Ame'rique. II a Spouse, 
en 1885, lacantatrice Clara Perry. —2. Fanny, 
pianiste distinguee, nde a Guernesey le 27 juil. 
1861 ; e*leve du Conservatoire de Leipzig (1882; 
Reinecke) et du Conservatoire Hoch a Franc- 
fort s/M. (1883-1885; Clara Schumann). d£buta 
au « Crystal Palace » de Londres en 1885 et joua 
depuis lors en Angleterre en en Allemagne (Ber- 
lin, Leipzig) avec grand succes. —3. Frangcon, 
v. Frangcon -Da vies. 

Davison, 1. James- Willi am, n£ a Londres 
le 5 oct. 1813, ra. a Margate (Londres) le 24 
mars 1885; e*l^ve de Holmes (piano) et de G.-A. 
Macfarren (theorie), s'essaya d'abord dans la 
composition, mais finit par se vouer entiere- 
ment a la critique musicale. II publia de 1842 
a 1844 une revue, Musical Examiner, de 1844 
jusqu'a sa mort le Musical World; en m£tne 
temps, il collaborait a plusieurs journaux : Sa- 
turday Review. Pall Mall Gazette, Graphic, et 
fut, de 1846 a 1879, r£dacteur musical au Times, 
situation dans laquelle il exerca une grande in- 
fluence. D. a publie* An essay on the works of 
Fr. Chopin (1849). 11 a e'crit pendant de longues 
ann£es les programmes analytiques des Monday 
Popular Concerts, fondes en 1859 sur son ini- 
tiative, etceux des recitals de Ch. Halle\ II avait 
Spouse' en 1859 Arabella Goddsrd (v. ce nom), 
qui Itait son el&ve depuis 1850. — 2. William 
Duncan, frdredu preWdent. ne' en 1816, m. a 
Londres le 14 janv. 1903; eMiteur de musique, 
fondateur du « Musical World ». 

Davy,l. (Davys), Richard, organisteet maitre 
de chant au « Magdalen-College >» d'Oxford. vers 
1490-1492. On a conserve' de lui a Oxford, Cam- 
bridge et Eton, quelques chants religieux a 5 v. 
(entre autres un Stabat mater) et, dans le 
« Fairfax book », une chanson profane a 3 v. 
— 2. John, ne" a Upton Helious (Exeter) le 23 
de'c. 1763, m. a Londres le 22 fe'vr. 1824 ; £tait 
de 1800 a 1819 un compositeur favori de come- 
dies lyriques, a Londres. 

Dawson. Frederick-H., pianiste, ne* a Leeds 
le 16 juil. 1868 ; recut les premieres lecons de 
musique de son pere, qui £tait lui-me'me pia- 
niste, puis travailla a u pres de Ch. Halle*. 11 d£- 
buta tout enfant etjoua rplus tard dans les grands 
concerts (Halle', 1890; Concerts du lundi, a Lon- 
dres, 1893; Crystal Palace, 1895). 

Dawydow, Stepan-Iwanowitch, ne* en 1777. 
m. a Moscou en 1825. Tout jeune, il avait attire 
l'attention de rimpe>atrice Catherine II qui con- 
fia a Sarti le soin de son instruction musicale. 
D. devint plus tard directeur general de la mu- 
sique des theatres imperiaux, a Mcscou. II a 
Scrit un ope>a, Roussalka (avec Cavos [v. ce 
nom], St-P6tersbourg, 1805) ; des cho?urs p. une 
trageclie, Amboar et Arungseb (1814), une ou- 
verture de concert et de la musique d*6glise tres 
rdpandue de son temps : Liturgie a 4 v., 13 con- 
certs vocaux, etc. 

Day. 1. John, Iditeur de musique a Londres 
(des 1549), ne" a Dunwich (Suffolk) en 1522, m. 
a Londres le 23 juil. 1584; a e'dite' un psautier 
avec les melodies (1557, nombreuses e*d.) ; Mor- 
ning and Evening prayer (1560 et 1565) et The 

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DAYA8 — DEBUSSY 



249 



vhole book of psalmes in 4 parts (1563 [1565], 
oeuvresde R. Brimle, Th. Cawston, R. Edwards, 
J. Hake, R. Hasilton, Heath, Knight, Johnson, 
Okeland, W. Parsons, Shepherd, Southerton et 
Tallis). — 2. Alfred, ne* a Londres en janv. 
\MQ f m. dans la meme ville le 11 fcvr. 1849 ; e*tu- 
dii la m&Jecine a Londres, a Paris et a Heidel- 
berg ou il fut promu au grade de D r med. t et de- 
vim m£decin home\>pathe a Londres. D. est I'au- 
teor d'un inteYessant traits d'harmonie (Trea- 
tise of Harmony* 1845), dans lequel il cherche 
a remplacer la basse chiflre'e habituelle par 
one basse chiffre*e (il ne pat malheureusement 
se debarrasser de ce systeme) d'un autre 
genre, qui doit indiquer 1'identit6 de significa- 
tion harmonique des diflte rents renversements 
d*un meme accord. Le point faible de ce sys- 
teme (auquel Macfarren et Prout se rattachent) 
est qo f il ne se libere pas de la formation des 
accords par tierces mais qu'il admet m^me un 
accord monstrueux de treizieme, com me forma- 
tion harmonique d'importance essentielle. — 
3. Chables-Rcssel, ne 1 a Horstaad (Norfolk) en 
1860; eleve de Jos. Barnby et, jusqu'en 1887, 
capitai e d'un regiment aux Indes. D. a e>rit : 
The music and musical instruments of Sou- 
thern India and the Deccan (1891), A descrip- 
tive catalogue of the musical instruments 
recently exhibited at the Royal Military Ex- 
hibition, London, 1890 (1891). D. fit partie, en 
1892, de la commission anglaise pour Imposi- 
tion de musique et de theatre, a Vienne. 

Dayas, Wiluam-Humphrey, ne* a New- York 
lelz sept. 1863, m. a Manchester le 3 mai 1903; 
rem pi it les fonctions d'organiste a l*5ge de qua- 
torze ans d^ja, dans sa ville natale, puis acneva 
sen e'tudes sous la direction de Haupt et d*Ehr- 
lich, a Berlin. II succexla a Busoni, en 1890, 
comme professeur de piano au Conservatoire 
d'Helstngfors, veVut ensuite a Dusseldorf (1893), 
a Wiesbaden (1894), en Amenque et enfin a 
Manchester ou il professa au « Musical College ». 
D. fut un compositeur de talent (deux senates 
p. orgue. quatuor p. instr. a archet, valses p. 
piano a 4 ma etc.). 

Daza, Estaban, n'est connu que comme 
ngnataire d'un recueil en tablature espagnole 
(ltalienne) de luth : Libro de musica en cifras 
para Vihuela entitulado el Parnaso (Cordoue, 
chez Diego Fernandez, 1576), renfermant des 
Fantasias (Rieercari)de D. lui-mSme, des trans- 
criptions de motets de Crequillon. Maillart, 
Guerrero. Simon, Buleau, Basurto et Richafort, 
et enfin des chansons, des vilhancicos et des 
villanescas de P Ordonez, Fr. Guerrero, Zebel- 
los, Navarro. Villabar, etc. 

D. c. v abreviation pour da capo, v. capo. 

Deakln, Andrew, ne* a Birmingham le 13 
avr. 1822, m. dans la me'me ville le 21 de'e. 
1903; imprimeur, peintre paysagiste, fit seul 
son education musicale et occupa difTeYents pos- 
tes d'organiste. II devint ensuite critique musi- 
cal, en 1871. au « Birmingham-Morning News », 
de 1876 a 1894 a la « Daily Gazette ». D. eVrivit 
lui-meme de la musique d'eplise (Stabat ma- 
ter, messes) qui fut exe*cute*e. II publia, en 1892, 
no catalogue (Musical bibliography) des im pri- 
mes anglais du xv # au xvin* s. , concernant rhis- 
toire et la throne de la musique. 

Debaln, Alexandre-Francois. I'inventeur 
de rharmonium, ne* a Paris en 1809, ra. dans 
la meme ville le 3 d£c. 1877 ; travailla dans les 
ateliers d*Ad. Sax, puis de Mercier et s^tablit, 
en 1834, comme facteur de pianos. En aout 
1840, D. fit patenter 1' « harmonium* (v. ce 



mot), qui le rendit bientot ce*lebre. D. £tait un 
mecamcien des plus habiles, il construisit tou- 
tes sortes d'instr. de musique automatiques, 
perfectionna lui-meme rharmonium par l'ad- 
jonction du prolongement, apporta diverses 
ameliorations a l'accorde*on (concertina), elc. 

Debefve, Jules, pianiste, ne" a Liege le 16 
janv. 1863; eleve, puis professeur du Conserva- 
toire de sa ville natale, Tun des fondateurs 
(1897) et le directeur des Concerts populaires, 
a Lie*ge. D. a £crit des ceuvres vocalesreligieuses 
etprofanes (des « Cram ignons», chansons popu- 
laires wallonnes), une Rhapsodie tcallonne et 
une Suite p. orchestre, un ope*ra comique 
(Nini Tauretti), 12 grandes Etudes p. le piano, 
etc. 

Debillemont, Jean-Jacques, ne* a Dijon le 
12 dec. 1824, m. a Pans le 14 tevr. 1879 ; eleve 
du Conservatoire de Paris (Alard [violon], Le- 
borne et Carafa), fit repr£senter quelques ope*- 
ras dans sa ville natale, puis s'ltablit, en 1859, 
a Paris. I) s'y fit connaitre par une seYie d'op£- 
rettes et de fe*eries, par quelques operas (Asta- 
roth, 1861, Theatre lyrique), des cantates, etc. 
D. fut directeur des concerts dela cc Socie'te' des 
beaux-arts », puis chef d'orchestre du theatre 
de la Porte St-Martin. 

Debois, Ferdinand, ne* a Brunn le 24 nov. 
1834, m.dans la m&me ville le 10 mai 1893; chef 
d'une maisonde banque de sa ville natale et di- 
recteur d'une socie*t£ chorale d'hommes qu*il y 
avait fondle. Compositeur favori de chopurs 
d'hommes (Eliland, p. ch., soli et orch.). D. a 
aussi lent des lieder, des duos, des pieces p. 
le piano, etc. 

Debrols van Bruyck, v. Bruyck. 

Debussy, A chille-Claude, ne*a St-Germain- 
en-Laye le 22 aout 1862 ; eleve du Conserva- 
toire de Paris (Marmontel, Lavignac, Guiraud), 
prix de Rome en 1884 (cantate : L'Enfant 
prodigue), se vit refuser son principal envoi, 
La Damoiselle elue (1887, chopur, soli, orch.), 
comme trop fortement entache* de modernisme. 
II n'en persista pas moins dans la voie que liii 
tracait son merveilleux instinct musical et. des 
lors, Tapparition de chacune de ses ceuvres 
provoqua la curiosite* la plus justified. Subtil et 
complexe. l'art de D. reside surtout dans le 
charme de la m£lodie, l'affinement des har- 
monies (amplifiers et diversifies par l'exploi- 
tation consciente des harmoniques primaires 
aigus, sons 7, 11 et \3) % la souplesse des ryth- 
mes que leur encheveMrement n'emp&che ja- 
mais d'etre clairs. Un sens d£licat de la sono- 
rity lui permet de crSer autour de chaque 
poeme (eiprime ou sous-entendu) l'atmosphere 
qui lui convient le mieux et le rend plus acces- 
sible a not re sensibility. On peut grouper 
comme suit les oeuvres de D. : Piano a 2 ms. 
Suite berqamasque, 2 Arabesques, Reverie, 
Ballade, Danse, Valse romantique, Mazurka, 
Nocturne (1890); Pour le piano (Prelude, 
Sarabande. Toccata, 1901) : D J un cahier oVes- 
quisses (1903); Masques, Visle joyeuse, Es- 
tampes. Images (2 series), Children's Corner 
(1904-1908); W Preludes (1" C ah., 1910); a 

4 ms. Petite suite (1891 ; orchestre*e par H. 
Busser), Marche e'eossaise. — Chant et piano : 
Nuit d'etoiles, Beau soir, Fleurs des bUs, La 
Belle au bois dormant, Void que le prin temps, 
Paysage sentimental, Les Cloches, Romance, 
Mandoline (1876-1887), Ariettes oubliees (1888), 

5 Poemes de Baudelaire (1890), Fetes galantes 
(I, 1892; II, 1904), Proses lyriques (1895), 
Chansons de.Bilitis (1898), Trois chansons de 



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IC 



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2oO 



DtCHANT 



DEDEKIND 



France (1904), Trots Ballades de Villon (4911), 
Trots Chansons de Tristan VHermite{\%\\). — 
Choeurs a cappella. 3 Chansons de Charles 
d'Orleans. — Musique instrumental : Quatuor 
p. instr. a archet (1894), Danses sacree et pro- 
fane p. harpe chromatique et archets, Rnap- 
sodie p. clarmette. — Orchestre : Printemps 
(suite symphonique, 1886), Prelude a t'Apres- 
midi d'un faune (1894), 3 Nocturnes (1899), La 
Mer (3 esquisses symph., 1905), Images {Ibe- 
ria, Ronaes de printemps, (rigue, 1909). — 
(Euvres lyriques : Pelleas et Melisande (5 actes, 
de M. Maeterlinck ; Paris, 30 avr. 1902), he 
Martyre de Saint-Sebastien (mystere, de G. 
d'Annunzio; 1911). Cf. L. Laloy, CI. D.(1909): 
G. Settacioli, D. (2< ed. ital. 1910; £d. all. par 
Fr. Spiro, 1911); R. Holland, Music lens d'au- 
jourd*hui (1908, p. 197). 

D6chant (lat., discantus), denomination 
habituelle, des le xn e s., de la voix que Ton 

Sla^ait au-dessus du cantus firmus, tandis que 
ans l'organum anterieur la partie addition- 
nelle e*tait au grave. Le terme de d. designa 
ensuite l'Scriture polyphonique d'une mamere 
generate, comme, du ix* au xi* s., les appella- 
tions d'organum ou de diaphonie ou, depuis 
1300, cellede contrapunctus. La forme la plus 
ancienne de la theorie du d. est le Discantus 
vulgaris positio que de Coussemaker a publie 
dans les Script. 1 et dans YHistoire de Vhar- 
nionie au moyen age. Pendant longtemps le 
d. Alt surtout improvise, alternant entre Voc- 
tave (unisson) et la quinte, d'apres des regies 
determiners. Mais le desir de lui donner une 
forme plus variee ne tarda pas a briser les liens 
dune reglementation trop stricte : le d. s'orna 
de m&ismes plus ou moins nombreux et appe- 
lant la notation aue l'augmentation du nombre 
des voix rendit bientot indispensable. Nean- 
moins la pratique du d. (ou chant) sur le livre 
(contrappunto alia mente y c.-a-d. improvise) 
se perp£tua jusqu'au xvi« s. Cf. cantus. 

Dechert. Hugo, violoncelliste, ne* a Dresde 
le 16 sept. 1860 ; eMeve de son pere, de H. Tietz 
et, a Berlin, de Rob. Hausmann, fit des tour- 
neys de concerts en Russie, en Aulricbe, en 
Italic II fait partie depuis 1881 comme mem- 
bre, depuis 1894 comme violoncelle-solo de 
TOrchestre de I'Ope'ra, a Rerlin. 

Dechevrens, Antoine, S. J., ne* a Ch£ne, 
pres de Geneve, le 3 nov. 1840 ; entra en 1861 
dans l'ordre des J6suites, fut maitre de cha- 
pelle d'une des Sglises de l'ordre, a Paris, puis 

Frofesseur de theologie et de philosophic a 
University catholicjue d'Angers. II v6cut en- 
suite de nouveau a Paris, puis a Estavayer 
(Suisse), s'adonnant a ses etudes speciales sur 
la notation neumatique et sur le chant gr£go- 
rien. D. afflrme, tres justement sans doute, 
que le plain-chant e*!ait a I'origine fortement 
rythme ; nous estimons, par contre, qu'il est 
dans l'erreur lorsqu'ii pretend deduire le 
rythme de la forme des neumes et lorsqu'il 
pr^fere a l'accent oratoire (d&iuit de I'acceii- 
tuatlon normale du texte) l'accent meHrique, 
plus essentiellement musical. II a ecrit : Du 
rythme dans Vhymnographie laline (1895) ; 
litudes de sciences musicales (3 vol., 1898 [fac- 
simile's et transcriptions], et un appendiee a la 
2 e £lude, forma nt un vol. 4 : De la musique 
arabe, 1899) ; une etude sur le syateme musi- 
cal des Chinois (I. M. (L « Sammelb. » II ) ; etc. 
Deo 1 ma (lat.), 1. le dixieme degre, dixieme 
(v. ce mot). - 2. Dans I'orgue (Dkckm, De£i;,h, 
I»i/, Decitla). jeu de mutation qui parle a la 



dixieme supeVieure d'un jeu de 8*, par conse- 
quent identique a la tierce de 3 ! /s T (*% = sou 
5 de la serie harmonique d'un jeu de 16'). 

Ddclmette, dans la musique de chambre, 
ensemble a dix parties et, plus specialement, a 
dix instruments. 

Declso (ital.), de*cide\ resolu. 

Decker, Konstantin, n^ a Furstenau (Bran- 
debourg) le 29 de*c. 1810, m. a Stolp en Pome- 
ranie le 28 janv. 1878; e*leve de Dehn a Berlin, 
pedagogue de talent, pianiste et compositeur. 
II ve*cut longtemps a St-Petersbourjj, puis a K6- 
nigsberg, ou il fit representee en 18o2,un opera. 
Isolde. II s'Stait retire\ en 1859, a Stolp. 

Decker-Schenk, Johann, n£ a Vienne en 
1826; guitariste virtuose, chanteursceriique (te- 
nor), compositeur et directeur de theatre (1866- 
1874, St-Wtersbourg; 1875-1883, Tiflis ; depuis 
1884 de nouveau a St-Petersbourg). II a ecrit 
et fait repr^senter des operas (ChadschiMurat) 
et des op£rettes, mais if a compost surtout des 
chansons russes et des pieces p. guitare, man- 
doline, balalaika. 

Declamation. On donnelenom ded.,dans 
la composition vocale, a la transformation do 
rythme poetique (metre) en rythme musical ; 
une melodie est « mal declamee », lorsqu'une 
syllabe breve re^oit un accent musical fort on 
une note de longue dur£e, ou qu'au contraire 
une syllabe longue, un mot important dans 
Tensemble de la phrase, occupe dans la melo- 
die une place secondaire, sur un temps faible 
ou une note breve. L'accentuation m^trique et 
Taccentuation musicale doivent, dans lears 
gran des lignes, correspond re aussi exactement 
que possible, sans toutefois que la melodie perde 
toute ind^pendance. La chanson pop u la ire, 
toute simple, suit en general exactement Failure 
de la pro sod ie : la melodie artistique au contraire 
(celle que les Allemands appellent Kunstlied)e*t 
dal lure beaucoup plus libre, elle allonge ou rac- 
courcit les periodes au moyen de prolongation 
de svllabes ou de successions de sons de courte 
duree, etc. Cf. Eug. Landry, ha theorie du ryth- 
me et le rythme du francais declami (1911 ). 
et, pour la d. allemande, H. Riemann, Kale- 
chismus der Vokalmusik (1891) ou rauteurcon- 
vertit entre autres tous les metres poetiques en 
periodes musicales de huit mesures. 

Decrescendo (ital.),abr. decresc. oudecr . 
de plus en plus doux, en diminuant d'inten- 

Sit6. Cf. CRESCENDO. 

Decsey, Ernst, n^ a Hambourg le 13 avr. 
1870; eleve d'Ant. Bruckner, de Rob. et J.-N 
Fuchs et de W. Schenner, au Conservatoire de 
Vienne, jusqu'en 18^, prit en 1896, a lTniver- 
sius de Vienne, le titre de D r iur. II est depuis 
1899 critique musical et depuis 1908 r6dactcur 
en chef de la iTagespost ». D.s'est fait connai- 
tre surtout par une biographie d£taillee de 
H. Wolf : Hugo Wolfs heben und Schaffe* 
(1903-1906, 3 vol.). 

Dedekind. 1. Henning, cantor a Lan^ren- 
salza vers 1590, plus tard pasteur dans la meme 
locality et en l(r22 a Gebesee, m. en 1628; a 
public : Dodekatonon musicum Triciniorum (s. 
d.;2 n, eed. 1588, sous le titre :Neue auserlesene 
TAcinia) ; Fine Kindermmik (1589, theorie 
ele'mentaire de la musique, par demandes et 
reponses); Precursor melvicus musics artis 
(1590); Dodekas musicarum deliciarum^Solda- 
tenleben, darinnen allerlei KriegshandeUts. 
(1628). Le dodeka grec, dans le titre de deux 
dr ces ouvrages, est un simple jeu de mots 
, Dodeka — Dedekind '. — 2. Konstantin-Chius- 



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DEDLER 



DEHAAN 



251 



tun, ne a Reinsdorf (Anhalt-Dessau) le 2 avr. 
1028, percepteur d'impdts, Poeta laureatus et 
masicien de la cour a Meissen, fut nomm^ vers 
1672 concertmeister du prince 61ecteur de Saxe 
et vivait encore en 1694. D. est Tauteurde chants 
religieui avec ace. d'instr., qui eurentun temps 
de vogue : Musikalischer Jahrgang und Ves- 
pergesang (120 concertos ), 1674 ; Davidischer 
Barfenschall; Singende Sonn-und Fes t tags- 
andachten, 1683 ; Musikalischer Jahrgang, 
etc, (& deux v., avec orgue), 1694 ; etc. 

Dedler, Rochus, ne" a Oberammertrau le 
15 j«nv. 1779, ra. a Oberfohming, pres de Vienne, 
le 15 oct. 1822 ; auteur de la musique qui ac- 
compagne, de nos jours encore, les represen- 
tations de la Passion, a Oberammergau.D.eHait 
maftre d'ecole. 

Deductlo (lat., conduite), nom que Ramis 
(v. ce nom) donne & l'ensemble des hexacordes 
d'ut a la qui sont possibles dans les li mites de 
la Main guidonienne ou de ses transpositions 
(Mutica ficta), suivant le son que Ton prend 
cornice point de depart, com me ut . Cf. Solmi- 
sation. 

Deerinq (Dering), Richard, originaire de 
Gaud. m. a Londres en 1690 ; fut promu en 
1610 Bacc. mus. de rUniversite* d'Oxrord, mais 
ses convictions religieuses 1'avaient engage, en 
1607 deja. a quitter TAngleterre et a prendre 
le poste d'organiste du couvent des nonnes an- 
glaises a Brnxelles. II n'en fut pas moins 
nomme.en 1625,organistedelareine Henriette- 
Marie, a Londres. D. a public : Cantiones sa- 
crmquinque vocum cum basso con tinuo ad or- 
ganutn (1607 [1617, 1634] ; Cantica saci*a ad 
melodiam madrigalium elaborata senis voci- 
bus (16181; deux livres de Canzonette (Anvers, 
1690 i a 4, ii a 3) ; Cantica sacra ad duas el 
tres voces cum basso continuo ad organum 
tl662; op. posth., 14 pieces a 2 v., 10 a 3 v.). 
On trouve en outre quelques oeuvres manuscri- 
tes de D. dans la bibliotheque du « Royal Col- 
lege of music ». 

Deff&s, Louis-Pierre, ne* a Toulouse le 25 
ail. 1819, m. dans la merae ville lelOjuin 
1900; pass* en 1839 de la succursalede Toulouse 
au Conservatoire de Paris, ou il eut HaleVy pour 
maftre. II obtint en 1847 le grand prix de Rome 
et fut, a partir de 1883, directeur du Conser- 
vatoire de Toulouse. Ses compositions se font 
reraarquer par leur facture elegante; ce sont 
des operas comiques (Jessica, 1898), des op£- 
rettes, one messe, etc. 

Deficiendo (ital.), en diminuant d* inten- 
sity et de rapidite\ a peu pres syn. de mancando 
on de calando. 

Degele, Eugen, chanteur sclnique (baryton). 
ne a Munich le 4 iuil. 1834, m. a Dresde "le 26 
jail. 1886; petit-nls de Valesi, par sa mere, 
eleve de TEcole de musique de Munich pour le 
violon, puis pour le chant qu'il travail la avec 
A. Bayer et Fr. Dietz. lln d£but malheureux, 
j Munich, l'engagea a prendre de nouveau des 
lemons de chant chez W. Rauscher. En 1856, 
il fut engage a Hanovre; en 1861, a Dresde, ou 
il fit partie de I'Opera royal jusqu'a sa morl. 
Marschner l'estimait beau coup et lui faisait te- 
nir ses grands roles. D. s'est fait connaitre 
anssi comme compositeur de lieder. 

Degnen, Erich-Wolf, ne a Hohenstein- 
Ernsttal en 1868, m. a Berka. pres de Weimar, 
le 18 dov. 1908 ; iteve du gytanase de Chemnitz, 
pais des Conservatoires de Weimar et de Wurz- 
touiy, ilevint ensuite et successivement pro- 
fesseur dans les ecoles de musique de Ratis- 



i 



bonne et de Gotha, directeur de l'Ecole de 
musique de Pettau en Stvrie (1885), professeur 
4 l'« Ecole grand -ducale he musique » de Wei- 
mar (1888), directeur de l'Ecole de la « SocieHe* 
styrienne de musique » a Graz (1891), et enfin 
directeur de l'« Ecole grand- ducale » de Wei- 
mar, <en m&me temps que professeur de chant 
ecclesiastique au sgminaire et maftre de cha- 
pel le des principales dglises. D. a public une 
symphonie en mi min. et une ouvcrture p. or- 
gue et orch., des pieces p. le violon et p. le 
piano, et un traits : Anleitungenund Beispiele 
zumBilden von Kadenzen (l re part., 1902). 11 
a laisse de tres nombreux manuscrits (Martha 
und die Mutter, p. choeur et orch. ; 2 sympho- 
nies avec orgue j Sir&nade p. orch. ; Varia- 
tions p. orgue et violon ; etc.) qu'une association 
s'est donne comme but de nublier petit a petit. 

Degr6, nom que Ton donne a chacun des 
sons de l'exhelle fondamentale. C'est la toni- 
qne qui, dans la r£gle, sertde point de depart, 
lorsqu'on compte les d. de IVcnelle ; e'est ainsi 
que ron dit : 1 accord parfait, laccord de sep- 
tieme, etc. du deuxieme, du cinquieme, etc. 
degre* de la tonal ite\ De plus, on fait une dis- 
tinction entre deux sons enharmoniques, en 
disant par ex. que ut et refy se trouvent sur 
deux d. dimlrents de l'echelle fondamentale (v. 
ce mot), ut et ut | par contre, sur le meme 
degre. — Depuis Gottfried Weber (v. ce nom) 
les chill res romains de'sigriant les numeros des 
d. servent de base a une notation analytique 
des harmonies. 

De Qreef, Arthur, pianiste, ne" a Louvain 
le 10 oct. 1862 ; iikve du Conservatoire de 
Druxelles (Louis Brassin] et de Franz Liszt, a 
Weimar. D. est, depuis 1888, premier profes- 
seur de piano (classes d'hommes) au Conser- 
vatoire de Bruxelles,mais il fait de nombreuses 
tournees de concerts. D. est de plus un com- 
positeur de mlrite, on connaft de lui des melo- 
dies ; une Suite symphonique pour orch. ; une 
Ballade en forme de variations sur un vieux 
theme flamand, pour instr. a archet, une 
Fantaisie pour piano et orch. sur de vieilles 
chansons terriennes; une cantate, Les Passions 
humaines (pour inauguration du monument 
Lambeau) ; des Chants d 1 amour p. une voix 
et orch. ; etc. 

Degtarew, Stepan-Ankiewitch, n^ en 1766, 
m. en 1813 ; enfant, tit partie du choeur du 
comte Scheremetiew, puis ftit e"leve de Sarti, 
h 5t-P£tersbourg et, plus tard, en Italic II 
devint alors directeur du chceur et de Torches- 
tre du theatre prive du comte Scheremetiew et 
se lit connaitre comme compositeur de musi- 
que d'eglise. D. a ^crit environ 60 concertos 
(p. chopur) et des <puvres chorales sur des tex- 
tes russes : Minin et Poscharshy (poeme de 
Gortschakow ; execute par de gran des masses 
chorales, sous la direction de Tauteur, en 1811) ; 
La liberation de Moscou (1812) : La fuite de 
Napoleon iinacheve). Quelques- unes de ces 
ceuvres seulementont dte" gravies. 

Dehaan (De Haan), Willem, n^ a Rotter- 
dam le 24 sept. 1849 ; ^leve de Nicolai, de 
Lange et de Barrel a l'Ecole de musiijue de 
sa ville natale, puis du Conservatoire de Leip- 
zig (1870-1871). 11 sejourna Tannee suivante a 
Berlin, a Vienne, etc., puis fut successivement 
directeur de musique a Bingen (1873) , direc- 
teur du « Mozartverein » (1876) et chef d'or- 
chestre de Is cour d878) a Darmstadt. II faut 
noter parmi ses oauvres, des compositions p^ur 



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252 



DEHN — DELDEVEZ 



chceur et orch. : Der Kamigssohn, Das Grab im 
Busenio (toutes deux pour voix d'hommes) et 
Harpa (1881, pour choeur mixte) ; des operas : 
Die Kaiserstochter (Darmstadt, 1885) et Die 
Fnkasdhne (ibid., 1895); des lieder, des duos, 
des morceaux de piano, etc. 

Dehn, Siegfried- Wilhelm, ne* k A Hon a le25 
fievr. 1799, m. a Berlin le 12 avr. 1858; fils d'un 
riche banquier, recut lea premieres lecons de 
musique de Paul Wioeberger, £tudia le droit 
a Leipzig, de 1819 a 1823, mais travail la en 
me'me temps l'harmonie avec 1'organiste Drobs 
et se perfectionna dans le jeux du violoncelle. 
II entra en 1823 au service de l'ambassade su£- 
doise, a Berlin; mais apres avoir perdu en 1829 
toute la fortune que son pere lui avait 16gu6e, 
il se voua exclusivementa la musique. Ildevint 
alors elevede B. Klein et fut au bout de peu de 
temps th^oricien remarquable. Meyerbeer lui 
fit obtenir, en 1842, la place de bibliothexaire 
de la section de musique, a la Bibliotheque 
royale. D. se mit a I'ouvrage avec zele, classa 
pour la premiere fois, catalogua et enrichit con- 
side>ablement les collections qui lui 6taient con- 
fines; il fou ilia les bibliotheques de la Prusse 
et fit l'acquisition pour la Bibliotbeque royale de 
tous les ouvraces ou manuscrits precieux qu'il 
put y trouver. II mit aussi en partition un grand 
nombre d'oeuvres anciennes fentre autres, les 
« Psaumes de penitence » d'Orlandus Lassus). 
D. recut en 1849 le titre de « professeur royal ». 
II avait r6dige\ de 1842 k 1848, la revue musi- 
cale Cmcilia, fondle par Gottfried Weber et 
pour laquelle il ecrivitlut-mSme un grand nom- 
bre d'£tudes inte"ressantes. Mais son oeuvre ca- 
pitale est une Theoretisch-praktische Harmo- 
nielehre fl840, 2 e 6d. 1860; avec de precieux 
apercus historiques; il a public en outre: Ana- 
lyse dreier Fugen aus J.*S. Backs Wohltem- 
periertem Klavier una* einer Vokaldoppelfuge 
G.-M. Buononcinis /1858) ; Sammlung alterer 
Musik aus dem xvi. und xvn. Jahrhundert 
(1837, 12 cahiers) ; etc. B. Scholz a re\Hge\ 
(Tapres les notes posthumes de D., une Lehre 
vom Kontrapunkt, dent Kanon und der Fvqe 
(1859; 2« 6d., 1883). On compte parmi les ele- 
ves de D. un grand nombre de cStebrittfs: 
Glinka, P. Cornelius, Kiel, A. Rubinstein, Th. 
Kullak, H. Hofmann, etc. 

Delters, Hermann-Clemens-Otto, ne* a Bonn 
le 27 juin 1833, m. a Coblence le 11 mai 1907; 
avait Studie* le droit et plus tard la philologie, 
dans sa ville natale. Promu D r jur. (1854) puis, 
apres avoir travail 1£ aupres de Rietschl, Jahn 
et Welcker a Bonn, D' phil. (1858), il remplit 
successivement les fonctions de maftre aux 
Gymnases de Bonn (1858) et de Duren (1869), 
de directeur des Gymnases de Konitz (1874), 
de Posen (1878) et de Bonn (1883). II fut trans- 
fere* en 1885 a Coblence, comme inspecteur des 
e*eoles de la rrovince, et fut nomme conseiller 
secret en 4890. Tout en de'ployant une crrande 
activity dans le domaine pedagogique, D. s'est 
fait connaftre comme musicographe. II a col- 
labore* a la « Deutsche Musi kzeitung» (1861- 
1862) de Bagge et surtout a lVAllg. musikali- 
sche Zeitunjr* (1863-1882) et a la « Viertel- 
jahrsschr. f. M.W.» (1888 etl893) qui renferment 
entre autres les Etudes suivantes : Beethovens 
dramatUche Kompositionen (1865), B. Schu- 
mann ah Schriftsteller (1866), OttoJahn (1870), 
Beethovens SekulArfeier in Bonn (1871), Max 
Bruchs Odysseus (1873), et une se*rie d'articles 
sur Brahms. II a fourni aussi des articles a 
quelques autres revues : « Grenzboten » (1866), 



« Erganzungsblatter zur Kenntnis der Gejren- 
wart • (1868-1871), « Deutsche Warte * (4871- 
1872), e Munchener Propylaen > (1869). D. a 
public dans la Sammlung musikalischer 
Vortrdge une interessante caracte>isiique de 
Brahms (1880, * part. 1898) et une de L. v. 
Beethoven (1882). D. a reMigS la 3« (1889) et la 
4 s Id. (1905) de la biographie de Mozart par 
Otto Jahn. Mais sa principale gloire est et 
restera l'adaption allemande de la biographie 
de Beethoven par a A.-W. Thayer, d'apres le 
manuscrit anglais original et non publie* (I, 
1866 [remand en 1901]; II, 1872; 111,1879; 
IV, pr6t a Stre imprime* au moment ou D. 
mourut, a paru avec une preface, des additions 
et un registre de H. Riemann, 1907 ; V, der- 
nier volume, id., 1908). Mentionnons enfin: 
Ueber die Verehning der Musen bei den 
Griechen (1868, progr. du gymnaae de Bonn); 
une e*tude sur les sources de IV harmoniquet 
d'Aristide Quintilien (1870, id. Duren) ; Ueber 
das Verhaltnis der Martianus CapeUa zu 
Aristides Quintilianus (1881. id. Posen); one 
6d. nouv. d'Aristide, preHe a Stre imprimee. 
D. est a tous les points de vue un eleve d'Otto 
Jahn. 

De Koven, Reginald, ne* a Middletown 
(Connecticut) le 3 avr. 1859 ; etudia la musique 
a Oxford, Stuttgart (Lebert. Pruckner), Franc- 
fort s/M. (Hauff), Florence (Vannuccini), Vienne 
(Gene*e) et Paris (Delibes). II habite New-York 
depuis 1898 et il a dirige\ de 1902 a 1904, TOr- 
chestre symphonique de Washington. II a ecrit 
une Suite d'orchestre, une sonate de piano, 
des melodies ; mais ce sont sea opSrettes qui 
lui valurent ses plus errands succes, entre 
autres : The begum (1887), Bobin Hood M800K 
Happy Land (1905). Student King (1906), etc. 

Delaborde, E -M.. pianiste et compositeur, 
ne" a Paris le 7 Kvr. 1839 ; Sieve d'Alkan et de 
Moscheles, parcourut l'Angleterre, TAllemagne. 
la Russie, puis vint se fixer a Paris. II y a el£ 
nomine* professeur de piano au Conservatoire, 
en 1873. On connaft de lui quelques composi- 
tions originales : Attila (ouverture), La Reine 
dort (opera-comique, ineMit). des melodies, 
douze preludes pour piano, un quintette pour 
piano et inslr. a archet, des eHudes de con- 
cert, etc. 

Del&tre (Delattre), 1. Ouvier, contrapun- 
tiste neerlandais, dont les imprimes de Paris, 
Lyon et Anvers. de 1539 a 1555, contiennent 
des chansons et des motets. — 2. Claude- 
Petit-Jan, maftre des enfants du choeur de la 
cath&lrale de Verdun, puis vers 1555 maHre de 
chapelle de T^veque de Liege ; auteur de chan- 
sons et de motets, dont on trouve un ^rrand 
nombre dans les imprimis de Lou vain (Pha- 
lese) et d'Anvers (Susato, Bellere), de 1546 a 
1574. — 3. Forme francaise erron^e (causee 
par une prdtendue d^couverte de Delmotte) do 
nom d'Orlando di Lasso (Roland Delattre) ; v. 
Lasso. 

Deldevez, Edouard-Marie-Ernest, ne a 
Paris le 31 mai 1817, m. dans la meme ville 
le 6 now 1897; Sieve de Habeneck (violon), 
Hal^vy et Berton au Conservatoire de Pari*, 
ou il ^tait entrS en 1825. D. organisa en 1840, 
au Conservatoire, un concert dans leauel il fit 
entendre ses oeuvres avec le plus grana succes. 
puis il fut nomme' en 1859 second chef d'or* 
chestre de l'Ope>a et de la Socigte* des Concerts 
du Conservatoire, en 1872 premier chef de la 
Socie*t6 des Concerts et en 1873, apres la mort 
de Hainl, premier chef de rOpera. II prit ausai 



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DELEZENNE 



DELLER 



253 



pins tard, la direction de la classe d'orchestre 
du Conservatoire. D. fit valoir, en 1885, ses 
droits a la retraite. II a ecrit 3 symphonies, de 
la musique de chambre (2 quatuors p. instr. a 
irchet, on trio p. piano et archets), des ballets, 
des scenes lyriques (La Vendetta, VelledaJ, 
des cantates, de la musique d*£glise (Requiem 
a la m^ moire de Habeneck, 1853), etc., et 
public d'anciennes oeuvres p. le violon ((Euvres 
des violonistes cetebres, 4 vol.), ainsi que 
d'intlressantes monographies : Curiosites mu- 
ticales (1873; examen critique de quelques 
passages difficiles ou douteux d'oeuvres classi- 
ques); La notation de la musique classique 
camparee a la notation de la musique mo- 
derne (traitant la question des ornements) ; 
La SocieU des Concerts de 1800 a 1885 (1887), 
L'art du chef d'orchestre (1878, son ouvrage 
capital); De Vextcution d'ensemble (1888), 
Principe* de la formation des intervalles, etc. 
(1868], Mes memoires (1890), Le passe a pro- 
pot du present (18U3). 

% Delezenne, Charles-Edouard-Joseph, nd 
a Lille le 4 oct. 1776, m. dans la rodme vUle le 
30 aout 1866 ; professeur de math£matiques et 
de physique dans sa ville natale, a fait pa rait re 
dans le bulletin (vol. I a XXXV) des stances 
de la Soci£t£ des sciences de Lille, dont il fit 
partie depuis 1*<05, une s6rie de travaux sur la 
musique (acoustique, intonation, gammes, etc.) 
d'une haute valeur scientifique. Of. Vivier. 

Delhasse, F£lix, n€ a Spa le 5 janv. 1809, 
m. a Bruxelles le 4 nov. 1898; fondateur(1854) 
et long temps directeur (iusqu'en 1887) du Guide 
musical, tr£s M6 avec Thore et avec Proud hon, 
collabora a de nombreuses revues beiges et 
publia : un Annuaire dramatique (1839-1847, 
notes biographiques et anecdotiques), une Ga- 
lerie de portraits d' artistes musiciens du 
royaume de Belgique (1842-1843, in-folio; por- 
traits et notices biographiques de Vieuxtemps, 
Fetis, Uanssens, de Beriot, Servais, Prume, 
etc), Ad. Jullien (1884) et quelques essais de 
moindre importance. 

Delibes, L£o, n6 a St-Germain-du-Val (Sar- 
the) le 21 tevr. 1836, m. a Paris le 16 janv. 
1891 ; Itait entre* en 1848 au Conservatoire de 
Paris (Le Couppey, Bazin, Adam et Benoist). II 
fat Domrae en 18o3 accompaenateur au Th^a- 
tre-Lyrique et organiste de reglise de St-Jean 
et St-Frangois. Deux ans plus tard, il donnait 
au theatre des Folies nouvelles sa premiere 
op£rette, Deux sous de charbon (un acte), qui 
fat suivie de plusieurs autres, aux BoufTes pa- 
risiens. Le Theatre- Lyrique a son tour donna 
en 1857 et en 1863 deux operas-comicpies de D. : 
Maitre Griffard (1 acte) et Le jardinier et son 
seigneur (1 acte). Le talent prononc£ de D. 
pour la musique gaie, 16g£re et gracieuse s'af- 
tinnait de plus en plus. 11 fut nomm£ en 1865 
second chef des chceurs de l'Op^ra, mais quitta 
ce poste d£s que ses succes, de plus en plus 
nombreux,lui parurent assures (1872). L'Oplra 
donna en 1866 un ballet, La Source, que D. 
svait ecrit en collaboration avec un Polonais 
nomine* Minkus (et qui fut donn£ plus tard a 
Vienne, sous le litre : Naila, die QuellenfeeJ ; 
vinrent ensuite deux autres ballets : Coppelia 
ou la Fills aux yeux d'emait (1870) qui consa- 
cra d£finitivement la reputation de l'auteur, et 
Sylvia ou la Nymphe de Diane (1876). LT>- 
pera-Comique avait represented entre temps 
Le Roi Va dit (1873), dont le succ&s se con- 
firms plus tard a l'6tranger. Quant aux op6ras- 
comiques soivants : Jean de Nivelle (1880) et 



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Lakme (1883), leur success, celui du second 
surtout, ne prouve rien en favenr d'oeuvres 
coulees dans des moules d'une banality absolue. 
Pour ^tre a peu pr&s complet, il faudrait men- 
tionner encore : toute une s^rie d operettes ; de 
la musique de ballet pour le Corsaire d'Adam 
(1867) ; la musique de scene du Hoi s' amuse 
(1882) ; une scene lyrique, La Mort d f Orphee 
(1878) ; une cantate, Alaer (1866) ; des choeurs 
pour v. d'hommes et d autres pour v. de fem- 
mes ; une Messe pour deux voix Igales ; un 
recueil de Melodies (Myrto, Avril, etc.) ; en- 
fin, unop£raen quatreactes inacheve, Kassia 
(termine par Guiraud et donned a Paris le 21 
mars 1893). D. avait succ£d£ en 1881 a Reber, 
com me professeur de composition au Conser- 
vatoire, en 1881 a Massel, comme membre de 
rinstitut. Cf. E. Guiraud, L. D. (1892). 

Delioux, Charles (D. de Savignac), ne a 
Lorient enavr. 1830 ; dlbuta tresjeunecomme 

Sianiste, etudia ensuite la the*orie aupres de 
arbereau a Paris, puis au Conservatoire (1845- 
1849, Hallvy). Le Gymnase a donne en 1854 
un acte de sa composition : Yvonne et Loic. A 
part cela, D. a 6crit de la musique brillante p. 
le piano et un Cours complet d'exercices (de 
piano). 

Delius. Frederick, n£ a Bradford (Angle- 
terrej en 1863, mais d'ofigine allemande ; des- 
tined a la carridre commerciale, il partit en 
1883 pour la Floride ou il exploita une planta- 
tion d'orangers et travailla, seul, la musique. 
II entra ensuite pour quelque temps au Con- 
servatoire de Leipzig (Jadassohn, Reinecke) et 
il vit, depuis 1890, tan tot a Paris, tan tot a Grez- 
sur-Loire (Seine-et Loire). Ce n'est guere qu'a 
partir de 1897 que ses oeuvres se r£pandirent. 
D. a £crit : Over the hills, fantaisie-ouverture 
p. orch. (Elberfeld, 1897) ; Norwegische Suite, 
p. ffrand orch. (entr'actep. « Folkeraadet » de 
Heiberg ; Christiania, 1897) ; concerto de piano 
en utmin. (1904; retravaill£et public en i907); 
Koanga, drame musical (Elberfeld, 1904)*; 
Romeo und Julia aufdem Dorfe, lexte de D. 
d'apr&j Gottfr. Keller (Berlin, 1907) ; Margol 
la Rouge (1 acte, in£dit) ; Paris (nocturne p. 
orch.); Lebenstanz p. orch.; Legende p. vio- 
lon et orch. ; Appalachian p. choeur et orch. 
(Elberfeld, 1905); Sea drift p. baryton, choeur 
et orch. (Essen, 1906) ; Eine Messe des Le- 
benSy d'apr&s « Also sprach Zarathustra » de 
Nietzsche, p. soli, choeur et orch. ; A brigg 
fair, fantaisie d. orch. (1910); des lieder, etc. 
Cf. M. Chop, /. D. (1907). 

Delia Maria, Pierre-Antoine-Dom^nique, 
n£ a Marseille le 14 juin 1769, m. a Paris le 
9 mars 1800 : avait etudi£ la musique en Italic 
et donna en 1793, a Trieste, un « o-pera buffa i, 
// maestro di cappella, en 179o a Vicence 
Qui vuol non puo te, a Venise II matrimonio 
per scommessa, enfin, a Trieste une cantate, 
Le tre Sirene. En 1795, D. se rendit a Paris, 
s*y associa avec le poete Duval et donna deux 
ans plus tard un op£ra-comique, Leprisonnier, 
qui eut du succes. II fit repr&enter jusau'a sa 
mort, tr^s tot survenue, cinq autres operas et 
devint Tun des favoris du public parisien. Un 
op^raposthume, La fausse dueane, achev^ par 
Blangmi, fut monte a Paris en 1802. De la mu- 
sique d'eglise et quelques autres oeuvres sont 
rest£es manuscrites. 

Deller, Florian, n^ dans le Wurtemberg 
vers 1730, m. a Munich en 1774 ; faisait partie 
en 1751 d£ja de TOrchestre de la cour, a Stutt- 
gart, et y resta, ripieniste puis soliste, jusqu'en 

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DELLINGRR — DEMBUtt 



1771. II se rendit alors a Vienne et, de la, a 
Munich. La musique de D. pour les ballets de 
Noverre eut un temps de grande vogue (Or- 
pheus und Euridike, 1763 ; etc.). On connatt 
aussi de lui des comedies lyriques, des operas 
comiques, des symphonies rest£es man user ites 
et 6 sonates en trio publiees chez Welcker, a 
Londres. Cf. Herzog Karl Eugen und seine 
Zeit (III, H. Abert ; 1905). 

Dellinqer, Rudolf, ne* a Graslitz (Bohdme) 
le 8 juil. 1857 ; eHeve de I'Ecole de musiqae de 
sa ville natale et du Conservatoire de Prague, 
fut clarinettiste puis (1880) second chef de T'or- 
chestre de Brunn, et lit ensuite dans de pet ites 
villes son apprentissage de chef d'orchestre de 
theatre. II devint alors premier chef, en 1883 
au theatre Karl Schultze, a Hambourg, en 1893 
au Theatre de la Residence, a Dresde. D. a 
ecrit depuis 1885 une serie d'ope>ettes : Don 
Cdsar (Hambourg, 1885), Lorraine (ibid., 
1886), Kapitdn Fracassa (ibid., 1889), Saint- 
Cyr (ibid., 1891), Die Chansonnette (Dresde, 
1&4), Jadwiga (ibid., 1901), etc. 

Delmas, Jean-Francois, chanteur sceni- 
que, ne* a Lyon le 14 avr. 1861 ; eleve du Con- 
servatoire de Paris, d£buta a l'Oplra le 22 
sept. 1886 et y crea depuis lors, avec succes, 
de nombreux roles de basse chantante. 

Delmotte, Henri- Florent, ne" a Mons en 
1799, m. dans la mSme ville le 9 mars 1836 ; 
fils de l'eerlvain Philibert D., s'occupa de 
sciences iuridiques et fut en mdme temps zele 
bibliophile. II est Tauteur d'une Notice bio- 
graphique sur Roland Delattre (1836 ; ed. all. 
par Dehn, 1837). Cf. Delatre 3. 

Del prat, Charles, ne* en 1803, m. a Pau 
(Pyrenees) en fevr. 1888 ; £leve de Ponchard 
Taine* et professeur de chant a son tour. D. a 
ecrit : Vart du chant et I'ecole actuelle (2 e ed., 
1870), Le Conservatoire de musique de Paris 
etc. (1872; 3* e*d., sous le titre: La question 
vocale, 188o). 

Delsart, Jules, violoncellists, ne* a Valen- 
ciennes en 1844, m. a Paris en juil. 1900 ; avait 
fait ses Etudes musicales a PAcaderaie de mu- 
sique de Valenciennes puis au Conservatoire de 
Paris, ou il avait succede* en 1884 a Fran- 
chomme, comme professeur de violoncelle 
(eleves : Abbiate, Schidenhelm, Hasselmans, 
etc.). 

Delsarte, Francois - Alexandre - Nicolas- 
Ch£ri, n6 a Solesmes le 19 d6c. 1811, m. a 
Paris le 18 juil. 1871 ; eleve deChoron puis, au 
Conservatoire de Paris, de Garaud£ et de Pon- 
chard Faine*. II chanta pendant quelque temps 
a rOp^ra-comique et aux Van£t6s, mais se 
convertit tout a coup au saint-simonisme, re- 
nonca au theatre, prit la place de mattre de 
chapelle de l'eglise de l*Abb6 Chitel et ouvrit 
des cours de chant. D. fut bientot Tun des 
maitres les plus courus. II a public une an- 
thologie : Les archives du chant (reprod. 
tidele des ed. originates, sans aucune adjonc- 
tion concernant Interpretation, mais avec 
une realisation des basses chiffrves). Cf. An- 
g&ique A maud, D., ses cours et sa methode 
(1859). 

Delune, Louis, ne" a Charleroi le 15 mars 
1876; eleve de Tinel, au Conservatoire de 
Bruxelles, prix de Rome (de la Belgique) en 
1903, avait d6ja remporte un prix, en 1900, 
pour un concerto de piano. Sa cantate. La mort 
du roi Reynaud, a 6te suivie d'une seVie d'eeu- 
vres diverses : sonates de violon, de violoncelle, 
melodies, Les Cygnes p. une voix, vcelle et 



piano, etc. Sa fern me, ancienne eleve du Con- 
servatoire de Bruxelles, est une violoncellist* 
remarquable. 

Demachl, Giuseppe, violoniste pigmontats, 
faisait partie, vers 1740, de POrchestre de la 
cour, a Turin, et vivait a Geneve en 1771. II a 

Subli6 des oeuvres instrumental : 6 « quatuors 
'orchestre • (Welcker, Londres); 6 sonates de 
violon, op. 1 (Le Menu, Paris) ; 6 sonates a 
trois, op. 15, et des symphonies concertantes 
[2 V. et Via cone., orch. d'archets, hautbois 
et cors] (Guera, Lyon). D'autres ouvrages sont 
restes manuscrits. 

D6mancher, signiOe, dans la terminologie 
du jeu des instr. a archet, changer de position 
(v. ce mot), lorsque la main gauche quitte le 
manche pour se mouvoir librement au-dessos 
de la touche, dans sa partie la plus rapprochee 
du chevalet. 

Demantlus, Christoph, ne a Reichenberg 
(Boheme) le 15 dec. 1567, m. a Freiberg (Saxe) 
le 20 avr. 1643 ; fut cantor a Zittau des 1597, a 
Freiberg des 1604. 11 a laiss£ un grand nombre 
d'oeuvres, les unes religieuses : Tedeum 6 v. 
(1618) ; Deutsche Passion nach Johannes (6 v. 
1620 et 1631); Trias precum vespertinarum 
(Magnificat, psaumes, etc., de 4 a 6 v. ; 1602); 
Corona harmonica (motets a 6 v. ; 1610); Tria- 
des Sionim (introlts, messes et proses de 5 a 
8 v. ; 1619) ; les autres profanes : Neue teutsche 
weltl. Lieder (a 5 v. ; Nuremberg 1505) ; Tim- 
panum militare (chants de guerre et de vie- 
toire, a 6 v. ; loOO) ; Convtoalium concen- 
tuum farraao (canzonette et villanelles all., 
a 6 v. ; 1609) ; Neue deutsche Lieder (pieces 
a 3 v. de Gregor Lang, arr. a 5 v. par D. ; 
2 part., 1615): 77 auserlesene liebliche Pol- 
nischer und Teutscher Art Tdnze (4a 5 v., 
avec et sans texte ; 1601) ; Conviviorum delicir 
(clauses a 6 part., en partie avec texte, 1609); 
Threnodim (chants funebres; 1611 et 1620); 
Fasciculus chorodiarum (danses a 4 et a 5 part., 
en partie avec texte, 1613) ; des chants de ma- 
nage ; etc. En outre, D. a publie des ouvrages 
theoriques : Forma musices (Bautzen, 1592) et 
Isagoge artUmusicm etc. (1607 ; 10* ed., 1671). 
Cf. F. Moissl, Chr. D. (Reichenberg, 1906; 
programme). 

D6mar, Jos. -Sebastian, ni a Ganascbach 
(Baviere) le 29 iuin 1763, m. a Orleans vers 
1832 ; Sieve de Fr.-X. Richter, a Strasbourg, 
fut organiste a Weissenbourg puis, des 1806, 
directeur de concerts a Orleans. D. a ecrit des 
concertos de piano, de violon, de clarinette et 
de cor, de nombreuses sonates et des rn6thodea 
p. divers instruments. 

Demellus, Christian, ne* a Schlettau, pres 
d'Annaber^ (Saxe), le 1" avr. 1643, m. a Norf- 
hausen, ou il etait cantor, le l tr nov. 1711 ; 
auteur de motets a 4 v., (Fairs (1700), et d'un 
Tirocinium musicum (theorie £l£mentaire de 
la musique ; s. d.). 

Demeur. Anne-Ars£ne (nee Cbarton, 
epousa en 1847 le flutiste D.), cantatrice sceni- 
que (soprano), ne'e a Saujon (Charente) le 
o mars 1827 ; eleve de Bizot a Bordeaux, ou 
elle debuta en 1848. Elle chanta ensuite a Tou- 
louse et a Bruxelles (1849), puis a Londres, 
dans une troupe franchise d'opSra-comique. 
Plus tard, elle passa a l'opjra italten, mais elk 
chanta en 1853, avec grand succes, a St-Pe- 
tersbourg, a Vienne, en Amerique et a Paris 
(dans Beatrice et Benedict et Les Troyens a 
Carthage [Didon] de Berlioz). Elle se fit en- 
tendre pour la deraiere fois en 1879, dans le 



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DEMUTM 



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role de Cassandre, de la Prise de Tio'te de 
Berlioz. 

Demi (all. Halb) f employe comme pr£fixe, 
signifle souvent (comme le latin semi ou le 
jrec hemi dans la terminologie du xvr s. au 
xvm« s., par ex. : semidiapente = quinte di- 
minu£e) non pas la moiti£ plus petit, mais 
simplement de moindres dimensions. Ainsi un 
demi-violon ou un demi-violoncelle sont des 
instruments a l'usage des enfants, plus pelits 
qoe ceux de grandeur normale, mais d£pas- 
sant de beaucoup la moitie de ces derniers. 
C'est dans ce m£me sens qu'il faut interpreter 
le terme de Halbbass ou Halbviolon (demi- 
bisse) que les Allemands employaient autre- 
fois pour designer un instrument, non pas a 
l'usage des enfants, mais tenant lieu, dans les 
petits orchestres, de violoneelle et de contre- 
oasse a la fois. — Un orgue qui ne possecle 
aucun jeu de 16' s'ajppelle demi-orgue (halbe 
OrgeV, c.-a-d. orgue incomplete car on sait que 
tout orgue veritable comporte au moins un 16' 
au pedalier ; le quart d orgue ( Viertelorgel), 
instrument sans jeu de 8', £tait une vraie mons- 
truosite, aujourd'hui tout a fait disparue. On 
donne le nom de demi-jeux, dans Torgue, aux 
jeux qui ne parlent que sur une moitie, grave 
oa aigue, du clavier (comme il est d'usage gi 
oeral dans l'harmonium) : le hautbois et le 
basson, par ex., qui se competent r^ciproque- 
ment dans la plupart jles orgues. — Enfin, on 
a adopts le terme de demi-instrument/l/ai&w- 
ttrument J pour tout instr. de cuivre dont le 
son le plus grave de la s£rie harm on i que ne parle 
pas, par suite do petit diam&tre de son tuyau. 

Demi-souplr (all. Achtelpause), silence 
dont la dur£e correspond a celle de la croche : 1, 
autrefois """ I, ou encore, du xv« et au xvii* s., 

F correspondant a la fusa (v. croche). 

Demi-ton (all. Halbton), le plus petit in- 
tervalle ra£lodique ou harmonique dont notre 
systeroe musical actuel fasse usage. On Rait en 
effet que les sons enharmoniques sont identi- 
fies et que le changement en harmonique n'a 
pratiquement d'autre valeur que celle d'une 
liaison, ri'un son tenu. On distingue cependant 
le d. diatonique du d. chromatique. Le d. dia- 
toniqoe ne se rencontre qu'entre deux sons 
situ^s sur des degrgs difte rents, mais contigus, 
de !'£chelle fondamentate, par ex. : 





fl r- *i _^j2p 



m 



Nous donnerons a une troisteme espece de 
demi-ton : 





le nom de n. enharmonique (tierce double- 
oaent diminu£e), car son existence suppose le 
changement enharmonique d'une des notes de 
limervalle, ex. : 



Le D. chromatique est formd par deux sons 
qui, cjuoique diflerents, re pose nt sur un mdme 
Jegre de 1'echelle fondamentale, ex. : 



V. au mot valeprs acoustiques les rapports 
math&natiques des diflterentes especes de d. 

Demol (de Mol), 1. Banlequin, composi- 
teur du xv« s. (probablement n£erlandais)dont 
le codex de musique proportionnelle, trouvg a 
Leipzig par H. Riemann (cf. Kirchenm. Jahrb. 
de Haberl, 1897), renferme un Ave deeut virgi- 
num a 4 v. — 2. Pierre, n6 a Bruxelles le 
7 nov. 1825, m. a Most le 2 juil. 1899; 61£ve 
du Conservatoire de Bruxelles, violoncelle-solo 
au theatre et professeur a 1'Ecole de musique 
de Besangon. Parmi ses oeuvres : des can tales 
(Les premiss martyres [1855, Prix de Rome], 
Berculanum, La fHe de Belsazar), un op£ra 
(Quentin Metsys), un oratorio (Ste-Cecite), Te- 
deum, messes, 12 quatuors p. instr. a archet, etc. 
— 3. Fr an gois- Marie, neveu du prleldent, n6 a 
Bruxelles le3 mars 1844, m. a Ostende, ou il 6tait 
directeur de l'Acad£mie de musique, le 3 nov. 
1883. Eldvedu Conservatoire de Bruxelles, il avail 
£t£ organ istedu couvent des b£guines a Bruxel- 
les, puis, sur la recommandation de F£tis, orga- 
niste de l^glise St-Charles a Marseille. De 1872 
a 1875, il dirigea les concerts populaires de 
cette ville et fut nomme en 18v5 professeur 
d'harmonie au Conservatoire. L'anneesuivante 
d£ja, il rentra a Bruxelles ou il devint chet 
d'orchestre du Theatre national. Son frdre — 
4. Willem, n6 a Bruxelles le i* mars 1846, 
m. a Marseille le 7 sept. 1874, Itait un compo- 
siteur plein d'avenir. Organiste de St-Roch a 
Bruxelles, d&s 1863, il obtint en 1871 le grand 
prix de Rome (cantate : Columbus* droom). 
D'autres cantates, ainsi que des melodies (tou- 
tes sur des po&mes flamands) ont et6 exlcutees 
avec succto. 

Demunck (de Munch), 1. Francois, violon- 
celliste, n£ a Bruxelles le 7 oct. 1815, m. dans 
la m£me ville le 28 Mvr. 1854 ; ffls d'un profes- 
seur de musique, £\&ve de Platel au Conserva- 
toire de Bruxelles, succeda en 1835 d6ja a son 
mattre. Mais une vie de libertinage mena$a au 
bout de peu d'annees son talent et ruina sa 
sante. II fit, en 1845, une longue tournle de 
concerts en Allemagne, accepta en 1848 un 
poste de violoncelliste au Theatre royal de Lon- 
dres et v£cut de nouveau a Bruxelles depuis 
1853. D. n'a fait graver aii'un op. 1 : Fantaisie 
et variations sur des themes russes. — 2. Er- 
nest, tils du pr£c£dent, ne a Bruxelles le 
21 d£c. 1840 ; &\kve de son pere et de Servais, 
se fit entendre comme virtuose en Angleterre, 
en Ecosse et en Irlande, puis s'&ablit a Lon- 
dres. En 1868, il alia se fixer a Paris, ou il fit 
partie du quatuor Maurin, puis, en 1OT0, il fut 
appele a Weimar, comme violoncelle-solo de 
la Chapelle de la cour. Apres avoir epouse, en 
1879, Carlotta Patti (v. ce nom), il vecut guel- 
ques annees a Paris puis accepta, en 1893, un 
poste de professeur a VAcadeniie royale de mu- 
sique, a Londres. 

Demuth, Leopold, chanteur sc^nique (ba- 
ryton), n^ a Brunn le 2 nov. 1861 ; eWe de 
J. Gansbacher au Conservatoire de Vienne, 
d£buta en 1889 au Theatre municipal de Halle 



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UNIVERSITY OF CALIFORNIA 



2o0 



DENKRfeAZ — DESCARTES 



s. S., passa ensuite a Leipzig, a Hambourg et 
fait partie depuis 1897 du personnel de l'Qpera 
de Ja cour, a Vienne. 

Den6r6az, Alexandre, ne a Lausanne le 
31 juil. 1875 ; fils de Ch.-Cesar D. (directeur 
de musique, compositeur de choeurs populai- 
res, auteur d'une Theorie elementaire de la 
musique, etc.), eldve de Gh. Blanchet, auquel il 
succ£da comrae organiste de St- Francois, a Lau- 
sanne, apres avoir complete ses Etudes au Con- 
servatoire de Dresde (1891-1895, Drseseke, Do- 
ring, Janssen). II dirige en outre le« Chceur 
d'hommes », depuis 1896, et professe, au Conser- 
vatoire, Tharmonie, le contrepoint et Torgue. 
Ses oeuvres deja nombreuses, publics ou inedi- 
tes, peuvent se grouper comme suit : (Euvres 
symphoniques : 3 symphonies: I. ut min. ; II. re 
maj. ; III. mi min. (avec orgue) ; Ouverture beU 
lettrienne; Le Reve, poeme sytnph. ; Concerto 

Lviolon et orch., re maj. P. chceur et orch. : 
* Aurores lointaines (v. de femmes) ; La 
Chaste maudite (v. d'hommes), Cantate d inau- 
guration (v. mixtes), Cantate patriotique (id.), 
Mil huit cent trois (id.). P. une voix de sopr. 
et orch. : Stances a la liber te\ La Bonde des 
feuilles. Musique de chambre : quatuors p. 
instr. a archet (I. mi maj. ; II. re maj.) ; qua- 
luor p. 2 violons, violotta et cellone ; im- 
promptu p. piano, etc. P. orgue : Preludes, 
Sonate-fantaisie, Sonata tragica, Sonate en 
la min. p. violon et orgue. Choeurs divers : La 
Dime (Ren£ Morax), Le Gondolier nocturne 
(v. d'hommes et 4 core), etc. 

Denkmaaler der Tonkunst (Monuments 
de l'art musical), v. pour les details concer- 
nant les diflerentes publications qui portent ce 
litre ou un titre analogue, au mot monuments. 

Denner, Johann-Christoph, ne a Leipzig 
le 13 aout 1655, m. a Nuremberg le 20 avr. 
1707 ; fils d'un fabricant de cors qui de Leipzig 
£tait all£ s'£tablir a Nuremberg. D. devint tres 
habile dans Tart de la fabrication des instr. a 
vent en bois ; ses essais de perfectionnement 
de l'ancien chalumeau francais (a perce cylin- 
drique et anche simple) lui firent d^couvrir le 
principe de la clarinette (quintoiement) qu'il 
imagina en 1700 et qui devint, des le milieu 
du xviu" 8., Tun des principaux instruments 
de l'orchestre. Les ateliers fondes par D. ont 
&£ dirig^s, apres sa mort, par ses uls et sont 
parvenus a une tres grande renomm£e. 

Dent, Edward-James, n6 a Ribston (York- 
shire) le 16 juil. 1876 ; Sieve de C.-H. Lloyd a 
TEton College, de Ch. Wood et de Stanford a 
rUnivereit£ de Cambridge, fut promu succes- 
sivement « Bachelor of arts » (18w8), « Bachelor 
of music » (1899), « fellow » de King's College 
(1902, p. ses travaux sur Al. Scarlatti) et enlin 
« Magister artium t> (1902). Son ceuvre ca pi tale 
est intitule : Alessandro Scarlatti, his life 
and works (1905) ; mais il a ^crit aussi A Je- 
suit at the opera 1680 [G.-A. Maietta] (1909, 
« Riemann Festschrift ») et une <hude excellente 
sur Jhe maaic flute by Mozart (1911), il col- 
labore kVhncyclopsedia britannica et il a 
travaillS a la 2« ed. du Dictionary de Grove. 
D. vit a Cambridge. 

Dentice, Scipione, ne* en 1560, m. a Naples 
en 1633 ; membre de Tordre des Oratoriens. 
D. a publie* 5 livres de madrigaux a 5 v. (1591, 
1596, 1598, 1602, 1607) et des motets a 5 v. 
(1594). 

Deppe. Ludwio, n6 a Alverdissen (Lippe) le 
7 nov. 182o, m. aux bains de Pyrmont le 5 sept. 
1890; eleve de Marxsen a Hambourg (1849) puis 



de Lobe a Leipzig, s*<§tablit en 1857 a Ham- 
bourg, ou il fonda une «acad£mie de chant t 
(society chorale) qu'il conduisit jusqu'en 1868. 
A partir de 1874, D. vecut a Berlin et y fut, de 
1886 a 1888. chef d'orchestre de rOpfra royal, 
et plus tard directeur des concerts symphoni- 
ques de la Chapelle royale. I), a dirig£ en ou- 
tre, jusqu'a sa mort, les festivals de musique 
de Silesie, fondes en 1876 par le comte Hoch- 
berg (v. ce nom). Ses oeuvres n'ont eu que pen 
de succ&s (symphonie en fa maj., deux over- 
tures) : par contre, sa methode d'enseignemeot 
du piano a acquis une certaine renommee. Lui- 
m&me a £crit, a son suiet : Armleiden der 
Klavierspieler (dans a Der Klavierlehrer », 
1885), et il a dicte a son 61£ve H. Klose : Die 
Deppesche Methode des Klavierspiels (1886). 
D'autre part D. est 1'auteur d'une brochure : 
Zwei Jafire Kapellmeister an der Kgl. Oper rw 
Berlin (1890). Cf. Ami Fay, Music study in 
Germany (1897), les divers ouvrages d'El. Ci- 
land (v. ce nom) et la nouvelle ed., par W. Nie- 
mann, de YAesthetik des Klavierspiels, d'Ad. 
Kullak, p. 130 et suiv. 

Deprosse, Anton, compositeur, n£ a Mu- 
nich le 18 mai 1838, m. a Berlin le 23 juin 
1878; £leve, jusqu'en 1855, de 1'EcoIe royale de 
musique, a Munich, puis £16ve iparticulier de 
Stunz et de Herzop. it fut, de 1861 a 1864, pro- 
fesseur de piano a TEcole royale de musique, 
a Munich, puis il vecut a rrancfort s/M., a 
Gotha, a Munich de nouveau fl871) et enfin, 
des 1875, a Berlin. L'oeuvre la plus connue de 
D. est un oratorio, Die Salbung Davids; il a 
public en outre des lieder et des morceauxde 
piano (op. 17, Etudes romantiques). Quelquea 
operas sont restes manuscrits. 

Dercks. Emil, n6 a Donnerau (Sileaie) le 
17 oct. 1849 ; £i&ve de I'lnstitut royal de musi- 
que d'eglise, a Berlin (1876-1877), et plus tard 
d'E. d'Albert, fut d'abord cantor et organiste 
de l^glise Ste-Marie, a Koslin, ou il fonda une 
soci&e de concerts. En 1896, il accepta le poste 
de cantor et de premier organiste a l'eglise des 
11.000 Vierges, a Breslau ; il y dirige en outre 
plusieurs soci£t£s chorales. D. a recu en 1893 
le titre de directeur de musique royal. On con- 
natt de lui des lieder ; Die Geister der Beimel, 
op. 19 (p. ch. de femmes et soli); 12 motets de 
fete, op. 17; un recueil de chants d'ecole: un 
traite de Tart vocal et une brochure, Kirchen- 
chor und Dirigent. 

Deruyts, Jean-Jacques, ne a Li&re en 1790, 
m. dans la m£me ville le 11 avr. lo71 ; maitre 
de chapelle de plusieurs £glises de Li^ge, fnt 
Tun des mattres de Cesar Franck. II a ecrit 
une quantity de musique d'eglise : Tedew* 
avec orch., messe avec orgue, motets, offer- 
toires, etc. 

Des (all.) = rJ {?; desbs = re (#. 

Desauqlers, Marc-Antoine, n^ a Fre'jusen 
1742, m. a Paris le 10 sept. 1793; acquit par 
lui-m&me une forte education musicale, armi 
a Paris en 1774 et se fit connaitre d'abord par 
une traduction francaise de Touvrage de Wan- 
cini, sur le chant figure (1776). II fit aussi re- 
presenter sur diverges scenes parisiennet 
(Op^ra, Theatre-Italien, Feydeau, etc.) de pe- 
tits operas dont le naturel et la simplicity fireot 
le succes. D. s'enthousiasma pour la revolution 
et f^ta Fassaut de la Bastille, dans one can- 
tate intitule Hierodrame. II 6tait Tami de 
Gluck et de Sacchini etcomposa un Requiem, 
pour les funerailles de ce dernier. 

Descartes, Ren£ (Renatus Cartbsius), le 



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DKSGORTS — DESPRES 



257 



celebre philosophe, n£ a La Have (Touraine) 
le 31 mars 1596, m. a Stockholm le 11 tevr. 
1650; a 6crit an petit Compendium musices 
(1618; public pour la premiere fois en 1650; 
and. par Lord Brouncker, 1653; franc, par 
Poisson, 1668) qui est parmi lea etudes les plus 
jndicieuses de ce temps sur la musique et fait 
regretter que l'auteur n'ait rien publie d'autre 
dins on domaine qui lui £tait 6videmment 
trks familier. Sa correspondance (1682-1683) 
renferme aussi quelques passages inte>essants 
sor des sujets musicaux. Cf. Andre" Pirro, D. et 
fa musique (1907). 

Descorts, denomination adoptee au xiii« s. 
Door les poemes (appeles aussi tais et, en all., 
Leiche) issus des sequences et composes de 
petites strophes ou groupes de vers dont la 
structure cnangeante entraine naturellement 
de frequents changements de m&odie. Cf. Ferd. 
Wolf, ueber die Lais, Sequenzen und Leiche 
(1841} et P. Aubry, Lais et descorts francais 
du xui* a. (1901, en collab. avec Alfr. Jeanroy 
et Louis Brand in). 

Dethayes, Prosper-Didier, ne* vers 1760, a 
ecrit pour les theatres de Paris des vaudevilles 
et des ballets-divertissements. 11 est aussi l'au- 
teur de deux oratorios (Les Macchabees ; Le sa- 
crifice de Jephte), d'une symphonie et de 
plnsieurs oeuvres instrumental de moindres 
dimensions. 

Deslandres, Aoolphe-Edouaro-Marie, ne" 
i BatignoUes-Monceaux (Paris) le 22 janv. 1840, 
m. a Paris le 30 juil. 1911 ; £l&ve du Conserva- 
toire de Paris (Leborne, Benoist), fat nomme 
eo 1862 organiste de Ste-Marie (Batignolles) ou 
son pere 6tait maftre de chapelle. II a 6erit un 
grand nombre d f CBUvres chorales et instrumen- 
tales: messes, Les sept Paroles du Christ (p. 
baryton, choeur, violon solo, vcelles, harpe et 
orgue), Ode a I'harmonie, La barque brisee 
(chant fun&bre patriotique), Meditations p. 
iDstr. concertants, Sauvons-nous , freres (can- 
tate), et plusieurs petits ouvrages sce'niques ; 
Dimanche et lundi (1872), Le Chevalier bijou 
(1875), Fridolin (1876). 

Desmarets, Henri, n£ a Paris en 1662, m. 
le 7 sept. 1741 ; musicien de la chambre de 
Louis XTV". II epousa en secret la fille d'un haut 
fonctionnaire et, sur la plainte du pere, fut 
condamn£ a mort pour enlevement et seduc- 
tion. Mais il reussit a s'enfuir en Espagne, y 
devint mat Ire de chapelle de Philippe V, et 
echangea plus tard ce poste contre celui d*in- 
teudant de la musique du due de Lorraine, a 
Loneville. A la suite de la revision de son pro- 
cfe, en 1722, son mariage fut declare* valaole, 
mais D. n'en resta pas moins a Lune>ille. Ses 
operas eurent un temps de grande vogue et fu- 
rentimprimes : Didon (1693), Circe' (1694), The~a- 
qeneetCfiariclee(\G8&), Venus et Adonis (1697), 
lphigtnie en Tauride (avec Camnra, 1704), Re- 
naud (1722), ainsi que ses ballets : Momus 
(1095), Les fetes galantes (1698), UEurope ga- 
tmte (1699). Un certain nombre de motets de 
D. out paru sous le pseudonyme de Goupillier, 
maftre de chapelle de Versailles. 

Despres, Josse, ou aussi Depres, Deprez, 
Dupre(lat. : a Prato, aPratis,Pratensis; ital. : 
del Prato), mais le plus sou vent mentionne* 
sons son pre'nom seul, Josquin (Joskin, appel- 
lation familiere pour Joseph), ou encore Jos- 
qumus. ou Jodocus (Glarean), le musicien le 
pins celebre de 1500 a 1550, appete par ses 
oontemporaiDs * le prince de la musique » . Sa 
gloire ne s'altera qu'a partir du moment ou 



l'Eglise condamna l'emploi des themes popu- 
laires comme tenors d'eeuvres religieuses, ou 
r eclat et la majesty des oeuvres de l'Ecole ro- 
maine et de l'Ecole venitienne ainsi que le ca- 
ractere individualiste et passionne du madqjgal 
jeterent sur tout le passe" une ombre imm£rit£e. 
On ne sait que tree peu de chose de la vie de 
D. N£ probablement dans le Hainaut, peut-etre 
a Conde\ vers 1450, il est mort dans cette der- 
niere ville, propria taire d'immeubles et pr£vot 
du chapitre de la cathedrale, le 27 aout 1521. 
Ses contemporains pretendent qu'il fut Thieve 
de Oke^ghem, mais on ne sait au iuste quand 
(a Pari 8). Par contre on a trouve ses traces 
comme chantrea Milan des 1474, a Rome (Cha- 
pelle pontificate) de 1484 a 1494 (mais son nom 
manque sur les tableaux de 1487-1488); puis a 
Gambrai ou il dirigeait le choeur de la cath£- 
drale, de 1495 a 1499, a Modene en 1499, a Pa- 
ris, semble-t-il, en 1500, a Ferrare en 1503, et 
enfin a Conde". II faut bien remarquer cepen- 
dant que les inscriptions, dans les actes aux- 
ouels nous avons eu recours, se bornent par- 
rois au seul nom de Juschino ou Giosquino et 
pourraient par consequent se rapporter a quel- 
que autre personnage. Un 61eve ae D., Adrian 
Petit Coclicus, a expose dans un Compendium 
musicm (1532) le syst&me de son maitrc : Re- 
gula contrapuncti secundum doclrinam Jos- 
quini de Pratis. Quant aux oeuvres de D. qui 
nous sont parvenues, ce sont : 3 livres de mes- 
ses a 5 et a 6 v. et 6 messes a 4 v. imprim^es 
ensemble sous le titre de Misse Josquin, par 
Petrucci, en 1502 (1514, 1516), 15G5 (1515) et 
1514 (1516) (ces trois livres r^imprim^s ensem- 
ble une fois encore, par Junta, a Rome, en 
1526) ; quelques-unes de ces messes se trouvent 
egalement dans le Liber XV missarum d'A. 
Antiquus (1516) etdans le Liber XV missarum 
de Petrejus : bar contre les Missm XIII de 
Graphseus (1539) renferment les messes Pange 
lingua, Da pacem (cf. Bauldewijn) et Sub 
tuum presidium qui manquent dans les trois 
livres de Petrucci. Les archives de la Chapelle 
pontificate a Rome, les bibliothequesde Munich, 
Vienne, Bale, Berlin, Ratisbonne, Cambrai, 
etc. possedentdes messes manuscrites. Petrucci 
a public des parties d6tachees de messes, dans 
ses Fragmenta missarum. Cf. aussi Glarean, 
Dodekachordon ; S. Heyden, De arte canendi, 
etc. Des motets de Josquin ont etc" publics par 
Petrucci, dans VOdhecaton (1501-1505) et dans 
les livres I, III, IV et V des motets a 5 v. (1503- 
1505), par Konrad Peutinger dans le Liber se- 
lectarum cantionum (1520) et par une quantity 
d'autres ^diteurs d'anthologies du xvp s. Pierre 
Attaienant (1533-1539 et 1549), Tylman Susato 
(1544), Le Roy et Ballard (1555) ont aussi pu- 
blie des editions speeiales de motets de Josauin. 
Enfin Ton a conserve toute une s^rie de chan- 
sons franchises, parues soit en Editions speeia- 
les chez Tjlman Susato (1545), Attaignant(1549) 
et Du Chemin (1553), soit dans des anthologies 
des mgmes et de quelques autres eMiteurs (dans 
VOdhecaton, par ex.). Des fragments de mes- 
ses, des motets, des chansons, etc., ont£t£r£6- 
dit£s, en notation moderne, dans la Collectio 
operum musicorum Batavorum de Commers, 
dans les Editions de la c Gesellsch. f. Musik- 
forschung» (vol. V: messe, motets, psaumes, 
chansons de 4 a 6 v.), dans les ouvrages histori- 
ques de Forkel, Burney, Hawkins, Busby, Kie- 
sewetter, Ambros, dans Sammlung etc. de 
Rochlitz, dans la Collection etc. de Choron, 
dans la Bibliothek fur Kirchenmusik (1844), 



wcnoNJunuE de musique — 17 



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258 



DESSAU — DESTRANGE8 



a; 



etc. Un De profundi* d'une grande beauts ex- 

Sressive a para dans Riemann, Handbuch der 
r. G., II 1. 

Dessau, Bernhard, violoniste, ne" a Ham- 
hqprg le l* r mars 1861 ; fut eleve a La Haye, 
mats £tudia ensuite avec Schradieck (Hambourg 
et Leipzig), Joachim et Wieniawski. II fut suc- 
cessivement concertmeister a Gorlitz, Gand, 
Konigsberg, Brunn, Prague, Rotterdam (en 
mime temps professeur au Conservatoire), 
Breme (Phuharmonie) et Berlin ou il est de- 
puis 1898 a l'Opera royal et ou il a enseigne, 

gendant quelque temps, au Conservatoire 
tern. D. a public de nombreuses compositions 
p. violon, etc. 

Dessauer, 1. Josef, ne a Prague le 28 mai 
1798, m. a Mcedling, pres de Vienne, le 8 juil. 
1876; Steve de Tomaczek et de Dionys Weber, 
compositeur favori de lieder, a ecrit aussi des 
ouvertures, des quatuors p. instr. a archet, des 
morceaux de piano et plusieurs operas : Lid- 
wina (1836), Em Besuch in Saint-Cyr (1838), 
Paquita (1851), Domingo (1860) et Oberon (non 
represents). Cf. HSdouin, /. D. — 2. Heinrich, 
ne a Wurzbourg en 1863; fit ses etudes dans sa 
ville natale, puis a Munich et a Berlin (Joa- 
chim, Sauret) ou il professa pendant quelque 
temps. II vit actuellement a Linz. D. a tente 
d'augmenter la puissance de Talto (cordes plus 
grosses), tout en lui donnant la meme touche 

u'au violon. Cf. 1' Universal- Violinschule (1907) 

u meme auteur. 
Dessoff, Felix-Otto, nS a Leipzig le 14 janv. 
1835, m. a Francfort s/M. le 28 oct. 1892 : eleve 
du Conservatoire de Leipzig (Moscheles, Haupt- 
mann, Rietz), fut, de 1854 a 1860, chef d'orches- 
tre des theatres de Chemnitz, Altenbourg, Dus- 
seldorf, Aix-la-Chapelle, Magdebourg et, de 
1860 a 1875, chef d'orchestre de TOpera de la 
Cour, professeur au Conservatoire de la Socie'te 
des Amis de la musique et directeur des Con- 
certs philharmoniques, a Vienne. D. fut nomine" 
en 1875 chef d'orchestre de la cour a Carlsruhe 
et, en 1881, premier chef au Theatre munici- 
pal de Francfort s/M. II a public de la musique 
de chambre (sonate de piano, quatuor et quin- 
tette 'p. piano et archets, etc.). 

Dessolr, 1. Max, D<-phil. et med., professeur 
de philosophic a TUniversite de Berlin, nea Ber- 
lin le 8 fevr. 1867 ; s'occupa en premier lieu de 
psychologic, mais plus tard aussi d'esth£tique et 
aborda alors les problemes de resthetique mu- 
sicale. Son ouvrage capital est une AZsthetik 
und allgemeine Kunstwissetischaft (1906). D. 
publie une revue (Zeitschr. f. sEsth. u. allg. 
A unstw. ) dans laquelle paraissent d'inte>essan- 
tes etudes sur l'esth&ique musicale. Sa femme 
— 2. Suzanne, ne'e Triepel, cantatrice de con- 
cert, nee a Grunberg (Sil&rie) le 23 juil. 1869, 
se proposait de devenir pianiste, mais etudia le 
chant sous la direction d'Amalie Joachim et se 
voua au concert et a Toratorio. Apres son ma- 
nage (1899), elle renonga pendant quelques 
annees, d&s 1902, a sa carriere, mais elle Fa re- 
prise et se fait remarquer par ses programmes 
modeles, reservant une large part aux jeunes, 
et par son talent dinterpr£tation. 

Dossils, terme vieilli pour designer la par- 
tie supeYieure d'un ensemble de voix ou d ins- 
truments (en all. : Diskant). Premier d. = pre- 
mier soprano ; second d. = second soprano ; 
d. de viole = violon, etc. 

Destinn. Emmy, cantatrice scenique, nee a 
Prague le 26 fevr. 1878 ; eleve de M ,ne Lowe- 
Destinn (en Thonneur de laquelle elle choisit 



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comme nom de guerre celui de D.), debutaen 
1898 (Santuzza) a l'Opera royal de Berlin au- 

3uel elle resta attachee juaqu'en 1908. Elle vit 
epuis lors a Prague. D. a chants un peu par- 
tout avec le plus grand succes (Bayreuth 
[Sental, 1901 ; Paris [Salome^ de Strauss], 
1907; Londres ; New- York; etc.). Elle a ecrit 
un drame, Rafael, des poesies et des nouvelles. 
Cf. L. Brieger-Wasservogel, E. D. und Maria 
Labia (1908). 

Destoucnes, 1. Andre-Cardinal, composi- 
teur d'operas, ne~ a Paris en 1672, m. dans la 
meme ville le 3 fevr. 1749 ; eleve du College 
des J6suites, a Paris, fut envoye en mission 
dans le Siam, mais entra, a son retour, dans 
l'armee et y resta jusqu'en 1696. C'est alors 
seulement qu'il devint 1'eleve de Campra et 
ecrivit quelques numeros pour V Europe gar 
Xante de son maitre. Son premier opera, Isse, 
fut represent^ en 1697 deja, avec le plus grand 
succes, devant le roi et toute la cour ; mais il 
en donna une seconde version en 1708. D. fut 
nomme en 1713 inspecteur general de i'Acad£- 
mie, en 1726 maitre de la Chapelle-musique, 
en 1728 surintendant de la musique du roi. 
Tous ses operas ont &X& graves : Isse (1697), 
Amadis de Grece (1699), Marthesie (1699), Om- 
phale (1701 [cf. M. v. Grimm]), Callirhoe (1712), 
Telemaqueet Calypso (1714), Semiramis (1718), 
ainsi que des ballets : Le Carnaval et la Folie 
(1704), Les Elements (1725), Les stratagemes 
de V amour (1726) et deux cantates p. une voix 
avec orch. : CEnone (1716} et Sfrnele (1719). 
Les reductions p. piano et chant d'Isse eta'Om- 
phale ont pafu dans les « Chefs-d'oeuvre clas- 
siques de l'Opera francais ». En fin D. a £crit 
de la musique d'eglise, entre autres un Te- 
deum (1732) souvent execute, Louis XIV Festi- 
mait beaucoup et declarait vo Ion tiers que seul 
il pouvait lui faire oublier Lully. Cf. Kurt 
Dulle, A.-C. D. (1909, thdse). — 2. Franz-Se- 
raph, compositeur d 'operas, n^ a Munich le 
21 janv. 1772, m. dans la m3me ville le 9 dec. 
1844 ; el6ve de J. Haydn a Vienne, en 1787, fut 
successivement directeur de musique a Erlan- 
gen (1797), deuxieme (1799) puis premier con- 
certmeister et maitre de musique au gymnase 
de Weimar (1804-1808), professeur de th£orie 
musicale a Landshut (1810), chef d'orchestre 
de la cour a Hombourg (1826). II vecut retire, 
a Munich, a partir de 1842. D. a compose* un 
opera, Die Thomasnacht (1791, poeme de son 
frere Joseph) ; une operette, Das Missver- 
stdndnis (Weimar, 1805) ; un opera-comique, 
sa derniere oeuvre, Der Teufel und der 
Schneider (poeme de son neveu, Ulrich von 
D.) ; beaucoup de musique de scene : pour 
Wallensteim Tod (1799), Macbeth (1800), Tu- 
randot (1802), Die Braut von Messina (1803 , 
Die Jungfrau von Orleans (1803), Tell (1804), 
etc. On a grave de lui la musique de Turan- 
dot, quelques sonates, des fantaisies, des va- 
riations, un concerto, etc. pour piano, un trio, 
etc. 

Destranqes, Louis - Augustin - Etienne 
Rouille — D., ne a Nantes le 29 mars 1863, se 
lanca tout jeune dans la bataille artistique et 
collabora a une foule de jeunes revues. Fer- 
vent wagnerien, il soutient les theories qui lui 
sont cheres dans VOuest- Artiste, revue de mu- 
sique franchise, dont il est, depuis 1890, le 
redacteur en chef (avec une interruption, de 
1905 a 1911). D. a public un ouvrage impor- 
tant sur le Theatre a Nantes depuis ses ori- 
gines jusqu'a nos }ours 1 ainsi quede notnbreux 

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UNIVERSITY OF CALIFORNIA 



DESVIGNES — DEZEDE 



259 



travaux de critique musicale : Souvenirs de 
Bayreuih (1888), Dix jours a Bayreuth (1889), 
L'wuvre thedtrale de Meyerbeer (1893), Sam- 
son et Dalila de Saint-Saens (1893), Tann- 
hxuser de R. Wagner (1894), L'tvolution 
musicale chez Verdi (1895), Une partition me- 
connue : Proserpine de Saint-Saens (1895), 
Les femmes dans Vceuvre de R. Wagner 
(1899), L'ceuvre tyrique de C. Franck, Con- 
umances et dissonances (1906), et des « guides 
tWmatiques » : he Rive (Bruneau, 1896), Le 
Chant de la cloche (d'Indy, 1890), Brisets 
fChabrier); Fervaal (d'Indy), Les Troyens 
(Berlioz), Le Vaisseau fant&me (R. Wagner), 
Messidor (Bruneau), Sancho (Jaques-Dal- 
croze), Hsmsel et Gretel (Humperdinck), etc. 
Desvlgnes, Victor-Fran gois, n6 a Treves 
leajoin 1805, m. a Metz le 30d6c. 1853; fut 
pendant de longues annees chef d'orchestre 
des theatres d'operette de diflgrentes villes de 
province, en France. II fonda en 1835, a Metz, 
no conservatoire qui parvint rapidement a une 
renommee telle que l'Etat en At l'acquisition 
en 1841 et Ferigea en snccursale du Conserva- 
toire de Paris. D. a publie de la musique de 
chambre et de la musique religieuse vocale ; 
an grand nombre d'oeuvres importantes, parmi 
lesquelles deux operas, sont rest6es manus- 
crites. 

Deswert (de Swert), Jules, violoncelliste 
tres remarquable, ne* a Louvain le 15 aout 1843, 
m. a Ostende le 24 tevr. 1891 ; ilkve de Ser- 
vais, a Bruxelles. Apres s'Stre cr££ une grande 
reputation par de nombreuses tournees de con- 
certs, il fut engage en 1865 a Dusseldorf, 
comme chef d'orchestre suppliant, et trois ans 
plus tard a Weimar, comme premier violon- 
celliste de la Chapelle de la cour. En 1869, D. 
fat appel£ a Berlin en qualite de violoncelle- 
solo et concertmeister de la Chapelle royale et 
de jprofesseur a l'Acad£mie royale de musique ; 
mais il abandonna toutes ses fonctions en 1873, 
entreprit de nonvelles tournees de concerts, 
pais transfers son domicile a Wiesbaden. En- 
nn, en 1888, D. fut nomm£ simultanement di- 
recteurde 1'Ecole de musique d'Ostende et 
professeur aux Conservatoires de Gand et de 
wages. D. a compost trois concertos de vcelle, 
de petits morceaux et des transcriptions pour 
piano et vcelle, ainsi qu'une symphonie inti- 
tule Nordseefahrt. Deux operas du m£me ont 
ete repr&entes : Die Atbigenser (Wiesbaden, 
1878 : avec succ£s) et Graf Hammerstein 
(Mayence, 1884). — 2. Jean-Caspar-Isidore, 
frere du precedent, n£ le 6 janv. 1830, m. a 
Bruxelles en sept. 1896 ; professeur de vcelle 
an Conservatoire de Bruxelles. 

D6tach6 9 dans le jeu des instr. a archet, 
syn. de staccato. Grand d. = staccato large, a 
grands coups d'archet ; D. SEC = staccato bref, 
court, a petits coups d'archet. 

D6toner s c.-a-d. laisser flechir Tintonation, 
ipres l'attaque ; Tun des defauts les plus fre- 
quents chez les chanteurs peu exerces. Ce de- 
fiut resulte ff^neralement d'une certaine pa- 
resse naturelle, il est alors facile a corriger ; 
moins facile par contre, lorsqu'il resulte d'un 
manque de justesse d'oreille. Le fait que les 
chceurs a cappella baissent facilement, autre- 
ment dit qu ils se terminent plus bas qu'ils 
nont commence', provienten general de ce que 
les choristes ont cfetonne. On a cherche recem- 
ment a en rendre responsable la multiplicity 
des rapports acoustiques des sons, mais il y 
aurait dans ce cas tout antant de raisons pour 



by Oc 



que le chceur monlat ; or, ce fait est excessive- 
ment rare et provient en general des efforts 
exager£s de quelques chanteurs pour mainte- 
nir le diapason primitif. 

Dettmer, Wilhelm, chanteur sc^nique 
(basse), n£ a Breinum, pres de Hildesheim, le 
29 juin 1808, m. a Francfort s/M. le 28 mai 
1876 ; file d'un pavsan, il suivit les cours du 
gymnase de Hildesheim et du seminaire d'ins- 
tituteurs d'Alfeld, mais il s'enfuit un beau jour 
et se joignit a une troupe de comexliens errants. 
Apres avoir rempli pendant longtemps des 
fonctions subalternes a Hanovre, Brunswick, 
Breslau et Cassel, il surgit tout a coup a Dresde, 
en 1842, chanteur de premier ordre. II n'en 
travail la pas moins encore auprds de Mieksch. 
LorsqueD. quitta Dresde pour se fixer a Franc- 
fort s/M., on lui fit une pension a vie. II prit sa 
retraite en 1874. 

Deuterus (Authentus d.), v. modes eccle- 
siastiques. 

D6veloppement (all. Durchfuhruna ; angl. 
development), nom que Ton donne, dans les 
formes de la haute composition musicale, a 
la partie qui suit Imposition (v. ce mot) des 
themes et dans laquelle themes et motifs sont 
librement travail] is, mo reeled ou amplifies, en 
un mot combines de facons tou jours nouvelles. 
On trouve en particulier dans la sonate, la 
forme la plus importante de la musique ins- 
tru men tale moderne, le d. imm&liatement apres 
la reprise (r£p£tition des themes), c.-a-d. au 
milieu du mouvement en question, entre l'ex- 

Bosition et le dernier retour des themes. Cf. 
UVERTISSEMENT. 

Devienne, Francois, n£ a Joinville (Haute- 
Marne) le31 janv. 1759, m. a Tasile d 'aligned de 
Charenton le 5 sept. 1803 ; virtuose sur la flute 
et le basson, membre de la musique des Gardes 
suisses, a Paris, entra en 1788 dans l'orchestre 
du Theatre de Monsieur et fut nomme plus tard 
professeur au Conservatoire. II prit sa retraite 
en 1802. D. a icritonze operas et op£ras-comi- 
ques, une quantite de morceaux concertants 

Sour instr. a vent et orchestre, des symphonies, 
es concertos de flute, des quatuors, trios, duos, 
soli, sonates p. flute (hautbois, clarinette et 
basson) et une grande m£thode de II Ate (1795). 
Devrlent, 1. Ediard, n6 a Berlin le 11 aout 
1801, m. a Carlsruhe le 4 oct. 1877 ; baryton a 
TOpera royal de Berlin des 1819 (eleve de Zel- 
ter, ami de Mendelssohn), devint plus tard 
acteur, puis r^gisseur (Dresde, 1844-1846) et 
directeur de theatre (Carlsruhe, 1852-1869). II 
est Tauteur du libretto et le createur du pre- 
mier role de Hans Heiling, de Marschner. D. a 
£crit plusieurs ouvrages renfermant des passa- 
ges qui concernentla musique et les musiciens: 
Briefe aus Paris (1840, entre autres sur Che- 
rubini) ; Das Nation alt heater in Deutschland 
(1848) ; Das Passionsspiel von Oberammergau 
(1851 ; 4 e £d., 1890) ; Geschichte dei* deutscnen 
Schauspielhunst (1848-1874, 5 vol.) ; Meine 
Erinnerungen an F. Mendelssohn- Bar tholdy 
und seine Briefe an mich (1869, 3* ed. 1891). 

— 2. WlLHELMINE, V. SCHRODER-D. 

Dextra (lat.), droite (main). 

Dezdde (ou aussi Desaides), ne a Lyon vers 
1740, m. a Paris en 1792; compositeur de di- 
vers operas-comiques autrefois tr£s aimes. II 
donna a Paris, a partir de 1772, dix-huit ou- 
vrages d'un a trois actes, dont une partie fut 
m3me representee a 1 'Stranger. Quatre operas 
de D. n'ont pas £t£ months et sont rest£s ma- 
nuscrits. Cf. A. Pougin, D, (1862). 

Original from 
UNI VERSITY OF CALIFORNIA 



IC 



260 



DEZEM — DIAULIA 



Dezem (Dez), v. Decima, 2. 

Dezlme (all.), dixteme, v. Intervalles. 

Diabelli. Antonio, n£ a Mattsee, ores de 
Salzbourg, le 6 sept. 1781, m. a Vienne fe 7 avr. 
1858 ; enfant de cnceur au couvent de Michael- 
beurn, et, plus tard, dans la Chapelle de la ca- 
th£drale, a Salzbourg (ou il fut I'el&ve de Mich. 
Haydn). II 6tudia ensuite a l'6cole latine de 
Munich et entra, en 1800, au couvent de Rai- 
tenhaslach. Lors de la secularisation des cou- 
vents de la Bavtere, en 1803, D. se rend it a 
Vienne ou il vdcut d'abord comme professeur 
de piano et de guitare. II s'associa ensuite a 
l'iditeur de musique Cappi et reprit en 1824 
toute la maison d'edition pour son propre 
compte (D. et Cie). En 1854, il vendit son fonds 
d'&htions a C.-A. Spina. D. 6tait un composi- 
teur des plus fgconds, £crivant avec une facility 
inouie, mais ses oeuvres p&lagogiques pour le 
piano (sonatines, sonates a 4 ms, etc.) ont 
seules conserve quelque renom. Ses operas, 
par contre, ses messes, ses cantates et sa mu- 
sique de chambre ne jotiirent que d'une repu- 
tation £ph£m£re. D. 6tait le principal £diteur 
de Schubert et entretint des relations avec 
Beethoven dont Top. 190 se compose de varia- 
tions sur un theme de D. Cette oeuvre, ou du 
moins une variation, avait £t6 demanded a son 
auteur par D. pour le recueil « Vaterlandischer 
Kunstlerverein » qu'il publiait ; cf. le 57« rap- 
port de la « Lesehalle der deutschen Studenten 
in Prag », 1906 (H. Rietsch]). 

Diapason. 1. Denomination grecque de l'oc- 
tave. — 2. On donne le nom de d. (all. Mensur), 
dans les instr. a vent, soit a la determination 
exacte de la distance qui s£pare les trous les 
uns des autres (flutes, hautbois, etc.), soit aux 
rapports de longueur et de largeur du tuyau 
sonore (orgue, instr. de cuivre, etc.); d. est 
dans ce dernier cas synonyme de perce (v. ce 
mot). —3. D. normal (all. hammerlon), c.-a-d. 
intonation normale de l'echelle fondamentale. 
Les Grecs anciens avaient d£ja coutume d'ac- 
corder la cithare sur le la (/a 1 ) dont l'intona- 
tion absolue €tait a peu prds la m£me que de 
A08 jours. Mais cette intonation n'dtait pas fixie 
d'une manure constante : elle oscilla notable- 
ment dans le cours des temps. Le d. semble 
avoir £te tres £lev£ en Allemagne, dans le cou- 
rant des xvi* et xvn e s. ; e'est du moins ce que 
tend rait a prouver l'accord des anciennes or- 
gues, presque un ton au-dessus de notre d. ac- 
tuel. Mais petit a petit l'accord baissa, surtout 
a partir des debuts du style instrumental (all. 
Kammermusik) se developpant en dehors de 
reglise, de telle sorte que celle-ci eut bientot 
son propre d., celui des orgues qui accompa- 
gnaient les choeurs, le d. choral (all. Chorion), 
ainsi nomme par opposition aud. instrumental 
(all. Kammerton). Le d. de cornet (all. Kornet- 
ton), celui des hautbois, des « Stadtpfeifer » 
sans doute, £tait encore plus haut que le d. 
choral (une tierce mineure au-dessus du d. 
instrumental). Le d. choral et le d. instrumen- 
tal se maintinrent long temps cote a cdte, tan tot 
montant, tantot descendant a peu pr£s paralle- 
lement. M&rne lorsque 1'usage du premier eut 
entierement disparu, le d. instrumental varia 
soit dans un sens, soit dans l'autre. Enfin, en 
1858, V Acad^mie des Sciences de Paris iixa de- 
finitivement(il faut respjSrer, du moins) la hau- 
teur normale du la 3 h 870 vibrations simples ou 
435 vibrations doubles a la seconde, et la con- 
ference internationale reunie a Vienne, en 1885, 
adopta ce d. Cf. Ellis, History of musical pitch 



(1880), dont un extrait parut en 1888, dans la 
Vierteljahresschrifl far M.-W. ; cet ouvrage 
donne des preuves multiples des confusions 
presque inextricables qui existaient entre les 
differents pays, aux diffierentes epoques, au 
sujet de la fixation de l' accord lui-mSme ou de 
sa denomination. V. aussi au mot la. — 3. Par 
simple metonymie, le terme de d. a passe du 
son normal a rinstrument qui produit ce son 

Sle la 3 generalement). Le d. est a lors une sorte 
le fourchette en acier forge qui serta controler 
la hauteur absolue du son ; it a ete invente en 
1711 par John Shore (m. en 1753, luthiste dela 
Chapelle royale a Londres). Les sons que four- 
nissent les d. n'ont, comme les cloches, que des 
harmoniques tres eieves. Cf. Kielhauser, Die 
Slimmgabel (1907). On se sert aussi parfois 
comme d. d'un petit instrument a anche bat- 
tante, dit d. a bouche, mais son usage est peu 
recommandable. — 4. Open d. (anglj, jeu d or- 
gue correspondant a notre « principal »; stopped 
a., jeu d 'orgue correspondant a Tun de nos jeux 
bouches. 

Dlapente (gr.), quinte. 

Diaphonie. 1. Terme grec siffnifiant disso- 
nance, par opposition a sympnonia, conso- 
nance. — 2. Ce meme terme etait au debut du 
moyen age (ix»-xhi* s.), synonyme d'organum 
(v. ce mot). 

Diaschlsma, v. schism a. 

Dlastollque (grec, c.-a-d. ponctuation),nom 
que les anciens tn6oriciens[ex. : Zarlino, Leop. 
Mozart) donnent a la theorie de la ponctuation 
musicale, autrement dit du « phraser ». 

Oiatessaron (gr.), quarte. 

Dlatonique (grec). Les Grecs qualifiaient d., 
par opposition a chromatique et a enharmoni- 
que, toute serie de sons procedant principale- 
ment par intervalles de tons en tiers, Cf. [mu- 
sique] grecque. Dans notre syst&me tonal 
moderne, la notion du genre d. est etroitement 
unie a celle d'une echelle fondamentale (v. ce 
mot). On qualifie de d. les successions de ions 
ou de demi-tons d'un degre au degre voisin 
(altere d*un $, {?, x, W ou non) de rechelle 
fondamentale. Soit : ut re, ut r^i>, ut $ re, ut ? 
re t>, ut X rejt. Par contre, on nomme chroma- 
tique la succession de deux ou plusieurs sons 
places sur un seul et meme degre de rechelle 
fondamentale et ne different entre eux que par 
Alteration. Soit : ut ut 4, ut ut b, ut j} ut X. En- 
fin, deux sons sontdits enharmoniques lorsque, 
derives de deux degr&s voisins (ou a distance 
de tierce) de rechelle fondamentale, ils sont a 
peu pr&s de meme intonation et absolument 
identifies. dans lesysteme tempere actuellement 
en usage. Ex. : 




diatonique, chromatique, ooharmonique 



C'est dans un sens derive que Ton parle de 
ton(entier) chromatique (a) et dedemi-ton en- 
harmonique (b) : 

b) 



i 



*±fi>H» 



X* 



M 



3= 



m 



by^_ 



.jl 



IC 



Dlaulla, interludes d'aulos qui, chez les 
Grecs, interrompaient par instants les chants 
avec ace. d'aulos (aulodie). [Le terme diaulos, 

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UNIVERSITY OF CALIFORNIA 



DIAZ DE LA PENA — DIEMER 



261 



Sue Ton a pretendu designer une paire 
auloi, est absolument inconnu de 1 anti- 
quit*!] 

Diaz de la Pefta, Eugenio, n6 a Paris le 
27 fevrier 1837, m. a Colevillele 12 sept. 1901; 
fils du peintre fameux, fut dleve du Conserva- 
toire de Paris et £crivit plusieurs operas : Le 
roi de Candaule (1865), La coupe du roi de 
Thole (1867, grand prix de l'Etat)et Benvenuto 
(1890). 

Dibbern, Karl, n£ a Altona le 17 juin 1855 ; 
regisseur de TOpera neerlandais a Amsterdam, 
apres avoir ete chef d'orchestre a Lubeck et a 
Dresde, a 6crit le texte et la musique de plu- 
sieurs operettes <Der Liebesdiplomat), 1888; 
Der Bulqare, 1889 ; Kapitan Sander, 1892 ; 
Attila, 1895 [texte deD., musique d'Ad. Gun- 
keli) et operas (Erik Jensen. 1899 ; Odja, 1900). 

Dibdin, 1. Charles, n£ a Southampton le 
4 mars 1/45, m. a Londres le 25 juil. 1814 ; 
fat d'abord chaateur aux theatres de « Co- 
veolgarden a et de « Drury-Lane » a Londres, 
puis se rait a composer des operas-corn iques 
en tres grand nombre, ainsi que d'autres ceu- 
vres sceniques appartenant pour la plupart au 
genre leger et dont il ecrivait g£neralement 
mi meme le texte. Le projet qu'il formait d'un 
vojage dans les Indes lui servit de pr£texte a 
une grande tournee de concerts en Angleterre, 
qui devait lui procurer les ressources neces- 
saires et dont it nota les impressions dans un 
ouvrage intitule The musical tour of Mr. D. 
(1788). L'id^e du voyage dans les Indes fut fioa- 
lement abandon nee et D. se construisit un 
petit theatre particulier, sur la place de Lei- 
cester (1796). II revendit ce theatre en 1805 
mais sur sea vieux jours, cherchant encore a 
gagner sa vie, il dut ouvrir une 6cole de mu- 
sique qu'il ferma du reste au bout de peu de 
temps, faute d'e°leves. II mourut dans un e"tat 
voisin de la misere. D. a £crit aussi un cer- 
tain nombre d'ouvrages : The harmonic pre- 
ceptor (1804, poeme didactique), The English 
Pythagoras (1808). The professional life of Mr 
D. (1803, 4 vol. ; memoires), Music epitomi- 
tehed (traits elernentaire de musique ; nom- 
breuses eel.), A complete history of the en- 
glish stage (1795, 5 vol.). II a compose une s£- 
rie de Table entertainments (scenes vocales) 
doot G. Hogarth a publie un choix avec des 
annotations hist, et biogr. (1848, 2 vol.). — 2. 
Henry-Edward, petit-tils du precedent, ne* a 
Sadlers Wells [Londres) le 8 sept. 1813, m. 4 
Edimbourg le o mai 1866 ; organiste et maitre 
de musique, auteur du recueil de chants an 
glicansle pins rgpandu : The standard psalm- 
tune-book \iS51) et d'un Praise-book (1865). 

Dickinson, Eduard, ne* a Springfield 
(Mass.) la 10 oct. 1853; professeur a « l'Ober- 
lin-ColJege », auteur de Music in the history 
of the western church (1902), The study of the 
history of music (1905) et Growth ana deve- 
lopment of music (1905). 

Dict6e musicale, branche tres importante, 
malhenreusement trop negligee encore de 
lenseignement musical. Pour faire une d. m., 
le maitre chante ou joue de petites phrases 
de musique que Thieve doit noter au fur et a 
mesa re. La a. m. est un complement indis- 
pensable de I'enseignement du chant et elle 
offre ce grand avantage de de\elopper Thieve 
pendant toute la periode de la rnue. Nageli 
IGesangbildungslehre, 1810 ; p. 120 - 160), 
Pfluger (Anleitung zum Gesangunterricht in 
Schulen, 1853) et Hipp. Dessirier (Me thode de 



musique vocale, 1869, ouvrage couronne) ont 
attirS l'attention de leurs confreres sur Pim- 
portance de la d. m. Plusieurs auteurs ont pu- 
blic des recueilsde d. m. : H. Duvernoy, Re- 
cueil de dictees (s. date) ; M.-A. THurner, 
Solfeges de rythmes et Dictees d'intonation 
(8. date) ; A. Layignac, Cours complet de die- 
tee musicale (1882) ; H. Goetze, Musikalische 
Schreibubungen (1882); H. Hiemann, Kate- 
chismus des Musikdiktats (1889 ; 2° 6d., 19l)3); 
R. Johne, Musikdiktat (1900) ; Ritter, Musical 
Dictation (« Primers » de Novello, N 08 29-30), 
la d. m. servant en outre ici a enseigner pra- 
tiquement la theorie du phras£. 

Diderot, Denis, r&lacteur principal et Tun 
des collabovateurs les plus z£l£s de la celebre 
Encyclopedic (1751-1765), n£ a Langres le 5 
oct. 1713, m. a Paris le 30 juil. 1784; emvit 
entre autres des Principes ovacoustique (1748) 
et des Memoires sur differents sujets de ma- 
thematiques (1748). D. a formula ses idees sur 
la musique dans un dialogue intitule Le neveu 
de Rameau (trad, en all. sur le manuscrit et 
publie par Goethe, en 1805; puis retraduit et 
connu sous cette forme jusqu'au jour ou, en 
1821, 1'original fut en fin publi£). La « Corres- 
pondance litteVaire » de Grimm renferme 
aussi des Etudes de D. Cf. enfin, dans ses Mi- 
moires, comespondance et ouvrages inedits 
(1841, 2 vol.) sa correspondance avec Grimm. 

Dldyme, grammairien grec, ne* a Alexan- 
dre en 63 av. J.-C. ; a e*crit entre autres un 
ouvrage sur V « harmonique » que nous ne 
connaissons cependant que par des fragments 
(Porphyre) et des citations (Ptol£mee). Les 
tetracordes de D. sont les suivants : 

diatonique {£ ■■£•-*- (ex. 



s 



siut re mi ) 
chromatique ^f *f^"f- (ex. : si_ ut iit§ mi) 
enharmonique |f "^--|- ( ex - : *i *«*' w i0 

La tierce maj., 4: 5, (u£ mi) , existe ici dans 

les trois genres. C'est avec raison que la diffe- 
rence entre le grand et le petit ton entier 

( "f" T ) a re ^ u ^ e nom ^ e comma didymique 
81 : 80 ; appel^ du reste aussi « syntonique »). 
*T. [musique] grecque. 

Dieboldi Johann, n^ a Schlatt. pres de 
Hechingen, le 26 fcvr. 1842 ; eleve de Topler, 
organiste et maftre de chapelle de St-Martin, 
a Pribourg-en-Br. D. est 1 auteur de musique 
d^glise de facture simple (messes, motets, 
etc. ; Der Festorganist, op. 32, etc.) et il a 
publie une grande anthologte de pieces d'or- 
gue : Orgelstiicke modemer Meister (3 vol.). 

Dieckmann. Ernst, n6 a Stade le 17 juil. 
1861 ; eleve de 1 Institut royal de musique d^- 
glise (Haupt, Loschhorn, Alsleben) a Berlin, a 
succgde en 1900 a Gust. Jansen comme orga- 
niste du dome de Verden (Aller). II dirige en 
outre plusieurs associations chorales et il a 
6crit des chceurs, des lieder, etc. 

Diemer, 1. Philip-Henry, n£ a Bedford 
(mais d'origine allemande) le 18 juil. 1839 ; 
61eve de la « Royal Academy of music » de 
Londres (Holmes, G.-A. Macfarren), devint 
organiste de l'^glise de la Trinity et maitre de 
chant dans les ^coles de Bedford. II a cr££ en 
1866 la « Soci^td de musique » de Bedford et 
organise des stances de musique de chambre. 
Auteur de cantates, anthems, chceurs, lieder 



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262 



DIENEL — DIETRICH 



et pieces p. le piano. — 2. (Dimmer) Louis, pa- 
rent du pr£c£dent, ne* a Paris le 14 f£vr. 1843; 
fit ses Etudes au Conservatoire de Paris (Mar- 
montel, Bazin, Ambr. Thomas) et y remporta 
a l'age de treize ans, le premier prix de piano. 
II prit part, tres tot, aux stances de musique 
de chambre d'Alard, se fit connaitre com me 
compositeur et succeda, en 1&8, a Marmontel, 
com me professeur de Tune des classes sup£- 
rieures de piano, au Conservatoire de Paris. 
La serie de concerts qu'il organisa lors de l'Ex- 
position de 1889, dans le but de faire connai- 
tre la literature du clavecin, remporta un suc- 
ces tel qu'il se voua desormais principalement 
a la reconstitution de la musique ancienne 
(xvii* et xviii* s.J et qu'il fonda la § Soci&e des 
instruments anciens ». D. a public un Concert- 
stuck (op. 31) et un concerto en ut min. (op. 32) 
pour piano et orchestre, un Concertstuck (op. 
§3) pour violon et orchestre, de la musique de 
chambre (sonate p. le piano ; trio p. piano et 
archets), de la musique vocale et pres d'une 
centaine de morceaux divers, variations et 
transcriptions pour le piano. En fin ii a publie 
un recueil des Claveeinistes francais (2 vol.). 

DieneLOTTO, ne* a Tiefenfurth (Sil^sie) le 
11 janv. 1839, m. a Berlin le 7 mars 1905 ; 61eve 
du Gymnase de Gcerlitz, du seminaire de Bunz- 
lau, puis de l'lnstitut royal de musique reli- 
gieuse et de l'Acaddmie royale de musique a 
Berlin (1863), organiste virtuose et titulaire, 
pendant de longues annees, de l'^glise Ste-Ma- 
rie 2 a Berlin. D^ avait recu en 18ol le titre de 
«directeurde musique royal ». il a e'crit un 
certain nombre de compositions pour orgue, 
des oeuvres chorales, des chants religieux et 
une brochure : Die moderne Org el (1889, 2 c ed. 
1891). 

Dlener, Franz, ne" a Dessau le 19 fevr. 1849, 
m. dans la meme ville le 15 mai 1879 ; violo- 
niste dans l'orchestre de la cour, a Dessau, et 
plus tard dans celui du theatre de « Luisen- 
stadt», a Berlin, sur la sc&ne duquel il d£buta 
egalement comme chanteur. D. fut engage 
comme fort t£nor a Cologne (1872-1873), Ber- 
lin, Nuremberg, de nouveau Cologne (1876), 
Hambourg et Dresde (1878). 

Dlepenbrock, A.-J.-M., ne* a Amsterdam 
le 2 sept. 1862 ; professeur au lycee d'Hertzo- 
genbusch de 1888 a 1895, vit actuellement a 
Amsterdam. 1). est, en ce qui concerne la mu- 
sique, absolument autodidacte. II n'en a pas 
moins ecrit de la musique religieuse (Tedeum 
p. double choeur [1897], Stabat mater dolo- 
rosa [1897], Stabat mater speciosa [1897], une 
messe p. ch. d'hommes et orgue [-1896], des 
Geistliche Lieder de Novalis, etc.) et profane 
(Les Elfes p. voix de femmes, etc.). 

Dierlch, Karl, ne* a Heinrichau (Sil^sie) le 
31 mars 1852; eleve de Grab en- Hoffmann a 
Dresde, lit d'abord du theatre (tenor) a Wei- 
mar, a Breme, a Schwerin, puis se voua au 
concert. II vit a Berlin oil sa femme, Meta 
Geyer-D., est appr£cie*e comme cantatrice de 
concerts (soprano). 

Dies, Albert-K., peintre paysagiste, ne a 
Hanovre en 1755, m. a Vienne le 28 d£c. 1822; 
auteur des : Biographische Nachrichten von 
Joseph Haydn, nach mundlichen Erzdhlungen 
desselben (Vienne, 1810). 

Dies Irae (lat.), prose de la Missa pro rie- 
functis (v. Prose), dont l'auteur paraU£treun 
franciscain, Thomas de Celano (m. vers 1255). 
Le D. forme depuis le xiv* s. la seconde partie 
du Requiem (messe des morts) et fournit au i 



compositeur I occasion de re\'61er tout le pou- 
voir descriptif de la musique (cf. par ex. le D. 
du Requiem de Berlioz). 

Didse (grec : diesis ; ital. diesi ; all. Kreuz; 
angl. sharp)) tt, signe dont on se sert pour 
hausser un son d'un demi-ton. Pythagore don- 
na it le nom de diesis a l'intervalle dont la 
quarte dgpasse la somme de deux tons entiers, 
c.-a-d. au demi-ton pythagorien 256 : 243, ap- 
pele* plus tard limma. Ce furent ensuite les 
pycna (petits intervalles) du genre enharmoni- 
que qui recurent le nom de diesis. Le xvi« s., 
tout empreint de l'esprit de la Renaissance, 
chercha a faire revivre, naturellement a sa fa- 
con, la the*orie de la musique antique ; le d. 
reparut alors comme quart de ton et Ton prt*- 
tendit pe*netrer le mystere des effets merveil- 
leux de la musique antique, en introduisant au 
moyen du d. de multiples et subtiles distinc- 
tions dans l'intonation des sons, en construi- 
sant des instruments pourvus de touches spe*- 
ciales pour les quarts de ton, etc. (Cf. Vicen- 
tino et Colonna). Lorsque toutes ces illusions 
se furent envole*es, le nom de d. resta pour le 
signe tt. V. alteration 2 et B. 

Diet. Edmond-Marie, ne* a Paris le 25 sept. 
1854 ; el£ve de C. Franck et de Guiraud, au- 
teur de nombreux ope* ras-comiques/Sfra tonice, 
1887 ; Le cousin Placide, 1887 ; La revanche 
d'lsis, Paris, 1906), ballets et pantomimes 
(Scientia, 1889 ; La greve, 1893 ; La belle et la 
oete, 1896 ; Reve de Noel, 1896) et ope>ettes 
(Fleur de vertu, 1894 ; M m * Potiphar, 1^7 ; 
Madame la Presidents Paris, 1902 ; Le vovaqe 
de la mariee, 1904 ; Gentil Crampon, lfetf ; 
Watteau [avec Pujet], Paris, 1900). 

Dieter (Diettkr), Christian-Ludwig, violo- 
niste, ne* a Ludwigsburg le 13 juin 1757, m. a 
Stuttgart, ou il £tait musicien de la chambre, 
en 1822 ; a 6crit pour la scene de Stuttgart des 
comedies lyriques : DerSchulze im Dorf (1776), 
Der lmvisch (1779), Das Freischiessen, Der 
Rekrutenaushub,Gliicklichzusammengelogen, 
Die Dorfdeputierten y Der Luftballon y Eli- 
sinde ; des opeVas-comiques : Belmonte und 
Constanze (1784), Des Teufels LufUchloss 
(1802), et un grand ope*ra : Laura Rotetti 
(1781). Ses concertos de violon, cor, flute, haut- 
bois, basson, ses morceaux de violon et aes 
morceaux concertants pour flutes, pour baut- 
bois, etc., sont presque tous restes manus- 
crits. Cf. Herzog Karl Eugen und seine Zeit, 
III (1905 [H. Abert]). 

Dietrich, 1. Sixtus (aussi Xistus Theodo- 
ricus), ne* a Augsbourg entre 1490 et 1495, m. a 
St-Gall le 21 oct. 1548 ; passa sa jeunesse a 
Fribourg en B., entra en 1517 au service de la 
maison Rudolfinger a Strasbourg et fut nomme 
l'ann£e suivante maitre d'e*cole a Constance. 
D. etait tres doue" pour la musique et il alia 
encore, en 1540, a Wittenberg pour y suivre 
certains cours ; mais il n'abandonna point pour 
cela la place qu'il occupaita Constance. Ils'enfuit 
a St-Gall, lors du siege de Constance par Char- 
les-Quint. On ne connalt de D., jusqu a cejour. 
3u'unlivrede Magnificat a 4 v. (1535(1537]), un 
'antiennes a 4 v. (15*1) et un encore d'hymnes a 
4 v. (1545) publics s^par^ment. Des motets deta- 
ches, des lieder, etc., ont paru dans diverses 
anthologies musicales d'imprimeurs allemands, 
de 1535 a 1568. V. un beau lied a 3 v., de D., 
dans Riemann, Handbuch der M. G. 2, 1, p. 
371 ss. — 2. Albert-Hermann, ne* a Forsthaus 
Golk, pres de Meissen, le 28 aout 1829, m. a 
Berlin le 20 now 1908 ; 61eve de l'Ecole de la 



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DIETRIGHSTEIN — DIMINUTION 



263 



Croix a Dresde, y re^ut, de Julius Otto, les pre- 
mieres lemons de thiorie musicale, puis conti- 
nua ses etudes musicales au Conservatoire de 
Leipzig (1849-1851 ; Rietz, Moscheles) et a l'U- 
Dirersite. En 1851, il se rendit a Dusseldorf 
aupres de Robert Schumann, dont il tut reieve 
ze^jusqu'au debut de la maladie cerebrale du 
roatlre (1854). D. fut nomme lannee suivante 
directeur des concerts d abonnement a Bonn, 
eteu 1859 directeur de musique de la ville. En 
1861, il accepta le poste de chef d'orchestre de 
la cour, a Oldenbourg, puis se retira en 1890 
et alia vivre a Berlin, ou il devint mem b re de 
TAcade'mie des beaux-arts et, en 1899, prof, 
royal. (Euvres : svmphonie en re min. (op. 20), 
une ouverture, Normannenfahrt ; des oeuvres 
p. choeur et orchestre : Morgenhymne, Rhein- 
morgen, Altchristlicher Rittgesang ; un con- 
certo de violon, un concerto de vcelle, des trios 
p. piano et archets, une sonate p. vcelle, une 
p. piano a 4 ms, une romance pour cor et or- 
chestre, des lieder, des duos, aes chceurs, des 
morceaux de piano. D. a eralement donne avec 
succes deux operas : Rooin Hood (Francfort 
s/M., 1879), Das Sontaaskind (Breme, 1886). 
II a ecrit un volume <r Erinnerungen an J. 
Brahms (1898). 

Dletrichstein, Mohitz, comte, ne a Yienne 
le 19 fevr. 1775, m. dans la mime ville le 27 
aout 1854 ; intendant de la musique (1819) puis 
du theatre (1821) de la cour, fut ensuite direc- 
teur de la Biblioth&que imperiale (1826) puis 
premier chambellan (1845-1848). D. etait bon 
musicien. II a publie plusieurs recueils de lie- 
der (aussi des chants religieux a Pusage des 
ecoles), des danses allemandes et des menuets 
(p. les < redoutes » de Vienne). 

Dietsch, Pierre-Louis-Philippe, ne* a Di- 
jon le 17 mars 1808, m. a Paris le 20 f£vr. 1865 ; 
le premier musicien qui 6crivit la partition du 
Vaisseau fantdme dont Rich. Wagner avait 
du, par necessity, vendre le texte (traduit par 
Foucher) et qui fut representee a l'Opera en 
1842. D. etait un ancien eleve du Conservatoire 
de Paris, devenu maftre de chapelle de St-Eus- 
tache (1836) puis de la Madeleine, professeur a 
r « Ecole Niedermeyer » puis chef d'orchestre 
a lOpera (1860-1863). 11 a ecrit 25 messes, un 
Magnificat et Tedeum, etc., des pieces d'or- 
gae et des notes sur l'accompagnement du 
plain-chant. 

Dietz,l. Friedrich-Wilhelm, ne a Marburg 
b. I. L. le 15juin 1833, m. a Soden (Taunus) 
le 16 d^c. 1897 ; eJeve de Spohr et de Kraus- 
baar, a Cassel, professeur de violon tres ap- 
precie a Francfort s. M., a ecrit de la musique 
de chambre (pieces p. piano et violon, piano et 
vcelle, etc.). — 2. Philipp, auteur d'un ouvrage 
de bibliographic hymnologique : Die Restau- 
ration des evang. Kircheniiedes etc. (Marburg, 
1903). - 3. Max, n£ a Vienne le 9 avr. 1857 ; 
filsd'un medecin de la cour, prit son doctorat 
en philosophie et, apres un voyage d'etudes a 
Pans, pubha une Geschichte des musikalischen 
Dramas in Frankreich wdhrend der Revo- 
lution bis zum Direktorium (1885). D. s'ins- 
crivit en \886 comme privat-docent de sciences 
musicales a FUniversite de Vienne et fut 
nomme, en 1908, professeur extraordinaire. II 
a organise des cycles de conferences illustre'es 
de musique, collabore a un grand nombre de 
journaux et de revues, et publie des oeuvres 
choisies de Terapereur Leopold I» r (messes, 
Stabat, Requiem, 1891) et Recitativo e Duetto 
fra lanima e Gesu Cristo d'Alfr. de Liguori 



(1895). — 4. Johanna-Margaretha, ne'e a Franc- 
fort 8/M. le 15 sept. 1867 ; y fit ses etudes de 
chant, au Conservatoire Raff, passa quelque 
temps au Theatre de la cour, a Darmstadt, puis 
se voua exclusivement au concert et a l'orato- 
rio (soprano). 

Dieupartj Charles, pianiste-compositeur 
francais, arnva a Londres en 1707, remplit les 
fonctions de claveciniste a TOpera dirige par 
Haendel, et mourut pauvre, en 1740. On con- 
naft de lui : des Select lessons for the harpsi- 
chord Is. d.), une Suite en fa min. (par le re- 
ieve d une copie que J.-S. Bach en avait faite 
de sa main mais qui est perdue), quelques 
Songs et Six suites de clavessin (uuvertures, 
Allemandes, Courantes, Sarabandes, Gavottes, 
Menuets, Rondeaux et GiguesJ mises en 
concert pour un violon et une flute, avec basse 
de viole et un archilulh (s. d.). 

Differenclas, denomination adoptee par les 
compositeurs pour le luth et l'orgue, au xvi« s., 
pour des variations souvent tres travailiees sur 
de vieilles melodies connues. 

Differentiae [to no rum], v. trope. 

Dlfferenzton (all.), v. [son] resultant. 

Dilliger, Johakn, ne a Eisfeld le 30 nov. 
1593, m. a Cobourg, ou il etait diacre, le 28 
aout 1647 ; a publie, de 1612 a 1642, un grand 
nombre de compositions religieuses : Proaromi 
triciniorum sacrorum; Medulla ex psalmo 
LXVUL deprompta et harmonica o voc. ; 
Exercitatio musica 1, continens XIII selectis- 
simos concentus musicos variorum autorum 
cum basso generali ; Trauerlied auf den Tod 
eines Kindes (a 4 v.) ; Gesprdch D T Luthers 
und eines kranken Studiosi (a 4 v.); Musica 
votiva ; Musica Christiana cordialis domes tica; 
Musica concertativa ou Schatzk&mmerlein 
neuer geistlicher auserlesener Konzerte ; Jere- 
mias pomitentiarius ; etc. 

Diludium (lat.), interlude. 

Dltuendo (ital.), en s'eteignant, a peu pres 
syn. de morendo. 

Dima, George, ne a Cronstadt lelO oct.1847; 
etait au Polytechnicum de Carlsruhe, lorsqu'il 
se decida a embrasser la carriere musicale et 
devint reieve de Giehne (Carlsruhe), Uffmann 
(Vienne), Thieriot(Graz)et du Conservatoire de 
Leipzig. D. fut nomme, en 1881, directeur de la 
a Societe roumaine de musique » etc., a Her- 
mannstadt, puis, en 1899, maitre de musique 
au gymnase de Cronstadt, directeur de la mat- 
trise de St-Nicolas etde la Societe chorale rou- 
maine. II a publie une serie d'ceuvres vocales 
et instrumentales fort bien ecrites. 

Diminud. On dit d. 1° tout intervalle plus 
petit d'un demi-ton chromatique quel'intervalle 
mineur ou juste. Le renversement fait d'un in- 
tervalle d. un intervalle augmente. — 2° Tout 
accord limite (dans le sens habituel du systeme 
de la basse chiffree) par un intervalle d., a sa- 
voir: Taccord de quinte diminuee et 1'accord de 
septieme diminuee, ex. : si. re. fa et sol $. si. re. 
fa. 

Diminuendo (ital.), abr. dim., dimin.,en 
diminuant d'intensite, de plus en plus faible. 

Cf. CRESCENDO. 

Dlminuer, signifie, dans l'ancienne theorie 
du contrepoint (v. ce mot), remplacer l'ecriture 
note contre note par remploide valeurs moin- 
dres. Contrapunctus diminutus ne signifie done 
rien autre que C floridus ou C. figuratus 
Cf. COLOR. 

Diminution. 1. Dans le canon (v. ce mot) 
la fugue, etc., presentation du sujet en valeur 



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264 



D INDY — DIRIOBR 



moindres que sous sa forme premiere. — 2. 
Dans la musiqueproportionnelle, reduction, en 
general de moitie, de la valeur des notes (v. 
proportion). Le signe de diminution le plus 
ancien consiste en une simple bar re verticale 
traversant le signe de mesure <j) 0; il avait a 
peu pres la m^me signification que notre alle- 
gro, c.-a-d. qu'il indiquait un mouvement 
anime (v. alia breve). 

d'lncfy, v. Indy. 

Dlmler (Dimmler), Anton, ne a Mannheim 
le 14 oct.1753, m. a Munich vers 1819; eteve de 
Zywny (cor) et de l'abbe Vogier (composition), 
entra comme corn is te, en 1778, dans la Cha- 
pelledela cour.Lorsque Charles-Theodore trans- 
rera celle-ci a Munich, il emmenaaussi les mu- 
siciens, mais D. passa a ce moment au pupitre 
de contreba8se. On a conserve des man user its 
de symphonie, concertos, quatuors, etc. de D. 
Mais il s'est fait une ceiebrite surtout par ses 
norab reuses partitions de ballets (185, a ce que 
Ton pretend) et il a donne des operettes : Der 
Guckkasten (1794), Die Schatzgraber et Die Zo- 
beljager. 

Dinqelstedt. Jenny, ndeLuTZER, neea Pra- 
gue le 4 mars 1816, m. a Vienne le 3 oct. 1877; 
avait Spouse, en 1843, le po&te Franz D. Elle se 
fit appricier comme canta trice sc^nique (so- 
prano) et fut engaged a Prague (1832) et a 
Vienne (jusqu'en 1845]. 

Dinger, Hugo, ne a Colin s. l'Elbe le 2 juil. 
1865 ; dramaturge du Theatre de la cour de 
Meiningen et actuellement professeur de dra- 
maturgie a l'Universite d'lena. D. a ecrit : 
Rich. Wagners geistige Ehtwicklung (vol. I, 
1892), Die Meistersinger von Nurnberg (id. 
franc, par Dwelshauvers), etc. 

Dloxian (gr. ), denomination ancienne 
(Philolaos, par ex.) de la quinte, soit a propre- 
ment parler du groupe sonore qu'enferment les 
deux sons limites supeYieurs de deux t£t ra- 

cordes voisins, soit : mi fa sol la \\ si ut re mi. 

Cf. SYLLABA. ■— ' 

Dlphona amoena et florida, anthologie 
publi£e par Er. Rothenbucher, a Nuremberg, 
en 1549, chez Mo n tan et Neuber. Elle renferme 
des bicinia (v. bicinium) de : Al. Agricola, 
Blankenmuller, A. de Bruck, L. Compere, Di- 
vitis, M. Eckl, A. Erich, Eustachius Romanus, 
G. Fabricio, Fevin, G. Forster, A. Gardane, 
M. Gascogne, J. Gernwein, Goss'e, J. Heller, 
Lupus, Hesdin, Leheurteur, H. Isaac, Jacotin, 
Meistre Jan, Josquin, Lampadius, M. Lasson, 
St. Mahu, P. Moulu, Obrecht, Okeghem, Konr. 
Rein, Resinarius, Osw. Reuter, Richafort, La- 
rue, Senfl, Joh. Stahel, Stolzer, T. Susato, 
J. Thamant, Verbonet, Willaert, P. Wust. 

Dippel, Andreas, chanteur sc^nique (tenor), 
ne a Cassel le 30 nov. 1866 ; eieve de J. Hey 
(Berlin), Leoni (Milan) et Rau (Vienne), debuta 
en 1887 au Theatre municipal de Breme et fit 
partie, des 1893, du personnel de l'Opera de 
la cour, a Vienne. II est depuis 1909 co-direc- 
teur du « Metropolitan Opera to de New- York. 

Dirge (angl.), chant funebre, terme derive 
du latin : Dirige domine (antiennede la 1™ noc- 
turne de Toffice des morts). 

DIHger, c.-a-d. conduire un orchestre, un 
choeur, un opera, etc. Une oeuvre musicale, 
peut, selon la personnalite de Tinterprete, <Hre 
presentee de facons tres diverges, quoique tou- 
tes subordonnees aux indications rournies par 
le compositeur. Un opera, une symphonie, etc. 
exigent non pas seulement un executant, mais 



tout un groupe d executants dont rindi vidua- 
lite doit se soumettre a une autorite unique, 
celle du chef d orchestre ou directeur qui est 
alors le veritable interprets Les moyens par 
lesquels le chef peut faire valoir sa conception 
de roeuvre sont tree restraints, du moins pen- 
dant Pez^cution publique ; tandis que, dans 
les repetitions, il peut avoir recours a la pa- 
role, chanter ou m£me jouer tel ou tel pas- 
sage, sur Tinstrument en question, frapper des 
rvthmes avec son baton, etc., toute autre in- 
dication que les mouvements du petit baton 
qu'il tient dans la main lui est absolument in- 
terdite pendant l'ex£cution. Exceptionnelle- 
ment, un regard jete au chanteur ou a Hns- 
trumentiste, un mouvement de la main restee 
libre peuvent rendre des services inapprecia- 
bles ; le « baton de direction » n'en reste pas 
moins Tinterm^diaire principal entre le chef 
et les executants, aussi les difle rents mou- 
vements qu'on lui imprime ont-ils oris un sens 
conventionnel absolument fixe. La baguette 
directoriale a specialernent pour but l'indica- 
tion nette et precise du tempo et des grandes 
divisions de la mesure (v. ce mot). Les princi- 
paux mouvements sont les suivants : le temps 
fort (premier temps) est touiours indique* par 
un mouvement descendant, les autres mouve- 
ments sont plutot horizontaux a l'exception du 
dernier qui est ascendant. II est absolument 
indifferent que le second temps soit battu de 
droite a gauche ou de gauche a droite ; quant 
aux temps intermediates, ils ne sont sou mis a 
aucune regie bien precise et e'est la q u' a p pa- 
ra issent deja les particulates de chaque chef. 
Toutefois les principales sortes de mesures : a 
deux temps (*/ 8 , 3 / 4 , l& Vu ou aussi %, %, % 
lorsque le mouvement est rapide et que Ton ne 
compte que deux temps), a trois temps ( 3 /„ 3 / 4 » 
%, ou aussi °/ 16 , %, % lorsqu'on ne compte 
que trois temps), a quatre temps (g, % */«» 
ou aussi ! */ 16 , 1 */ 8 , etc.) eta six temps (compo- 
s^e a deux temps, %* 9 U) se bat tent, dans la 
regie, de la maniere suivante (v. mesure 2) : 



2 temps 



3 temps 



6 temps 



H>W • 



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4 temps 

Pour les mesures a neuf (composes a troit 
temps) et a douze (composes a quatre temps) 
temps, on bat trois fois chaque temps des me- 
sures a trois et a quatre, en ayant soin cepen- 
dant de faire le premier mouvement plus grand 
que les deux autres. La mesure a cinq temps 
est le plus souvent divide en 3 + 2 ou 2 + o, 
ou encore considered comme une modification 
de la mesure a quatre dans laquelle on inter- 
cale un cinquieme battement. De meme pour 
les mesures a sept temps : 3 + 4 ou 4 -f- 3, 
etc. Le crescendo s'indique geneYalement au 
moyen de mouvements de plus en plus larges ; 
le diminuendo, au contraire, au moyen demou- 
I vements de plus en plus pet its ; un sforzato, un 
I accent, au moyen d un mouvement sec et tres 

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DIRUTA. — DIS80NANCK 



265 



coart, un changement de tempo (stringendo, ri- 
lardandoj par Intervention de la main libre. 
Mais ici, plus encore que dans la facon de bat- 
tre les temps, se manifeste libre merit la per- 
sonnalite" de chaque chef. Lorsau'il y a un point 
d'orgue. on en indique la duree en tenant le 
baton en Tair, et la fin enimprimanta celui-ci 
on petit monvement en forme de crochet. On 
poorra consulter, pour de plus amples infor- 
mations sur Tart de diriger, le supplement au 
traits d'instruraentation de Berlioz : Vart du 
chef d'orchestre. Cf. aussi : Wagner, Ueber 
das Dirigieren (1869) ; M. Kufferath, Vart de 
diriaer Vorchestre ; J. Pembaur, Ueber das 
Dirtgieren ; Weingartner, Ueber das Dirigie- 
ren (1895 ; 3* ed. 1906) ; Deldevez, Vart du 
chef d'orehestre (1878) ; K. Schroder, Kate- 
chismus des Dirigierens u. Taktierens (1889) ; 
E. Blitz, Quelques considerations sur Vart au 
chef d'orchestre (1887) ; A. Dubois, Etude sur 
la direction de Vorchestre (1898) ; A. Laser, 
Der moderne Dirigent (1905). — Pour ce qui 
concerne l'histoire de la d., on consul tera : 
E. Yogel, Zur Geschichte des Taktschlagens 
(< Jahrb. Peters », 1898), et Rud. Schwartz (id., 
« Jahrb. Peters », 1907). [/indication silencieuse 
de la mesure est un progres du xix« s., car on 
frappait autrefois les temps soit avec le pied 
(comme di'jk dans Tancienne tragedie grecque), 
soit plus tard avec un grand b&ton, un rouleau 
de musique ou enfin un archet de violon. 
0. Fleischer (Neumenstudien I, 1895) a prouve 
en outre que les mouvements du chef jouaient, 
dans lanti quite et au debut du moyen age, le 
role de notation mn£motechnique (ch&rono- 
mie). Cf. enfin A. Pisa, La battuta delta mu- 
tica (1611) ; Mattheson. Der vollkommene Ka- 
pellmeister (1739) ; Reichardt, Ueber die 
Pflichten der Ripienvwlinisten (1776) ; Jun- 
ker, Einige der vornehmsten Pflichten eines 
Kapellmeisters etc. (1782) ; Gassner, Dirigent 
*nd Ripienist (1844). 

Diruta, 1. Girolamo, ne* a Perouse vers 
1560 ; eieve de Costanzo Porta, de Zarlino et 
de Claudio Merulo qui etait tres fier de lui 
(cf. la preface de ses Canzoni alia francese in 
tavolatura, 1598), entra en 1574 au couvent 
des Minorites de Corregio, puis ve*cut a Venise 
ou il fat organ is te jusque vers 1593. II fut 
nomme ensuite organiste des cathedrales de 
Chioggia (1597) puis de Gubbio (1609). L'ann^e 
de sa mort est inconnue. D. a pubhe un ou- 
vrage des plus int£ressants : II Transilvano 
(decKe* a Sigismondo Batori, prince de Tran- 
sylvanie), o Dialogo sopra il vero modo di so- 
nar organi e stromenti da pentia. La pre- 
miere partie de cet ouvrage (1593 et des lors 
frequemment r&kiitee) contient des renseigne- 
ments sur la technique et le doigtl des instr. 
a clavier, ainsi que de courts morceaux d'or- 
pe de D. lui-m£me, de Merulo, A. et G. Ga- 
brieli, Luzzaschi, Banchieri, Quagliati, Guami, 
Beilbaver, Fatorini, Mortari, Romanini ; la se- 
conde partie, portant comme sous-titre : So- 
pra il vero modo di intavolare ciascun canto 
*emptoe diminuito, parut en 1609 (2* e*d. 
1033) et renferme un traits de contrepoint, 
tin de transposition et des indications sur le 
cboix et I'accouplement desjeux d'orgue. Cf. 
• Vierteljahresschr. fQr M. W. t 1892, p. 307 
ts. (K. Krebs) et M. Seiflert, Gesch. der Kla- 
vierniusik, p. 44 ss. — 2. AOOSTINO, n£ lui 
lossi a Perouse, moine de l'ordre des Augus- 
tus, fat ma ttre de chapelle d'lglise a Asola, a 
Rome et enfin a P^rouse. II a ecrit des messes, 



des litanies, des v£pres, des psaumes et un re- 
cueil de Poesie heroiche (impr. de 1617 & 1647). 

DIs (all.) = re ft ; disis = re x. 

Discantus (latj, 1. D. ou Cantus, c.-a-d. 
soprano ou dessus. — 2. v. d£chant. 

Discordance (lat. discordantia) % succes- 
sion ou simultaneity de sons dont le rapport 
est musicalement illogique ou incomprehensi- 
ble. 

Discordato (ital.), indication d'un chan- 
gement voulu de l'accord d'un instr. a cordes 
(p. ex. : Violino rf.J. Cf. scordatura. 

Dlscord6, se dit d'un jeu d'orgue dans le- 

3uel chaque touche fait parler simultanement 
eux ilutes de perce etroite, accorddes a envi- 
ron un comma de distance ; ex. voix celeste, 
.unda maris. On nomme aussi ces jeux des 

JEUX ONDULANTS. 

Disdtapason, c.-a-d. double octave. 

Dlskant (all.) = dessus ou soprano. Diskant- 
schlussel = clef d'ul, premiere ligne. 

Disposition. On entend, dans la regie, par 
d. d'un orgue, le devis contenant les indica- 
tions de cout, la description technique, etc. 
de l'orgue que Ton veut (aire construire ; mais 
on donne ir£quemment aussi le nom de d. a 
la description sommaire d'un orgue d£ja cons- 
truit et particuli&rement a l^num^ration des 
registres, des pedales ou des boutons d'accou- 
plement, etc. Cf. Riemann, Katechismus der 
Orgel (2* ed., 1901) et Schweizer et Matthias, 
Internationales Reaulativf. Orgelbau (1910). 

Dissonance (lat. Dissonantia), trouble 
qu'apportent a la conception une (consonance) 
des sons appartenant a une seule et m&me har- 
monie, un ou plusieurs sons que Ton ne peut 
interpreter que comme representants dune 
autre harmonie naturelle. (1 est done plus 
juste, au point de vue musical (Rameau le 
constatait en 1722 deja), de parler de sons 
nissoNANTS que d'intervailes dissonants. Une 
theorie de la d. dans laquelle on ferait abs- 
traction de Tharmonie serait bientot a bout 
d'arguments et de definitions (cf. intervalle). 
Pour savoir quel est le son qui dissone dans 
un intervalle acoustiquement dissonant, il 
faut avant tout connaitre Tharmonie dans 
le sens de laquelle cet intervalle doit Sire 
interprgte : ainsi, dans ut-re\ e'est re qui dis- 
sone s'il s'arit de l'accord d'ut maj., ut au 
contraire, s'il s'agit de sol maj. D'autre part, 
ainsi que Momigny de*ja le fait remarquer avec 
beaucoup d'a propos (Encycl. m&lhodique, Mu- 
sique (1818), art. Harmonie), toute consonance 

ACOUSTIQUE PEUT fiTRE UNE DISSONANCE MUSI- 

cale : ainsi, dans ut-soL ce dernier son dis- 
sone (retard de la bemol) s'il s'agit de Pace, 
de la oemol maj. Toute fo is il faut tenir compte 
du fait que interpretation harmonique des 
sons dissonants est non pas coordonn£e, mais 
subordonn£e a celle de Tharmonie principale ; 
e'est done dans le sens de cette harmonie que 
devront gtre interprdtes les accords dissonants. 
Rameau d£ja sut reconnaftre a certains sons 
accessoires, dissonants, la faculte de determi- 
ner la place d'une harmonie dans 1 ensemble 
de la tonalite. II y a done lieu de considerer 
tout d'abord cette categorie de sons dissonants, 
la plus importante de toutes : A. Dissonances 
caract£ristiques : 1) la septi^me min. ajoutee 
k Tacc. parfait maj. et conferanta ce dernier 
le sens de dominante, soit ut. mi. sol. / si be- 
mol = dominante de fa maj. ou min. ; 2) la 
sixte maj. aioutee a Tacc. parfait maj. et con- 
ferant a ce dernier le sens de sous-dominante. 



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266 



DISTINCTION — DITTERS 



soit ut. mi. sol. / la — sous-dominante de sol 
maj. j 3) la septieme inferieure ajoutee a Tacc. 

Sarfait min. et conferant a ce dernier le sens 
e sous-dominante, soit la. / ut. mi bemol. 
sol = sous-dominante de sol min. ; 4) la sixte 
inferieure ajoutee (com me on le fait de nou- 
veau couramment)a Tacc. parfait min. et con- 
ferant a ce dernier le sens de dominante, soit 
$i bemol. / ut, mi bemol. sol, en fa min. A 
regard de ces quatre d. caracte>istiques (D 7 , 
S 6 , S TU , D VI ) et du role essentiel au'elles jouent, 
tant a Tinterieur de la tonalite que dans la 
modulation, toutes les autres d. n'apparaissent 
que comme autant de formations accidentelles 
et resultant tantdt d'une animation plus grande, 
tantot au contraire d'un arret momentan£ de 
la progression normale des parties. Les autres 
d. peuvent se r£partir en trois categories : * 

— B. Dissonances de passage, c.-a-d. celles 
qui resultent de la progression melodique 
(Tune partie a travers les sons intermeMiaires 
de Taccord que representent les autres parties, 
soit, sur Taccord d'ut maj. : ut at mi, mi fa 
sol, sol la si ut (ou en sens inverse). Ces sons, 
dits notes de passage ou notes de change et 
parfois appogtatures, sont d'une comprehen- 
sion d'autant plus ais^e qu'ils tombent sur des 
temps rythmiques plus faibles, d'autant plus 
difficile qu'ils sont plus eloigned de leur appui 
harmonique et que la melodie dont ils font 
partie procede par degres disjoints. II arrive 
parfois que ces d. de passage donnent nais- 
sance a des consonances feintes, harmonies 
dissonantes qui, sous les dehors de la conso- 
nance, sont comme autant d'enigmes dont la 
solution donne a la phrase musicale un attrait 
particulier. Ces consonances feintes sont a) 
Vharmonie parallele (relative) resultant de la 
substitution de la sixte de race. maj. et de la 
sixte inferieure de Face. min. a la quinte de 
Tharmonie naturelle, soit, en ut maj. : les 
ace. de la min. (Tp), re min. (Sp) et mi 
min. (Dp) et, en la min. : les ace. d'ut maj. 
( c Tp), de fa maj. (°Sp) et de sol maj. ( c Dp) ; 
b) Vharmonie de change de sensible resul- 
tant de la substitution de la sensible (infe- 
rieure en majeur <, superieure en mineur 
> ) a la prime de Tharmonie naturelle, soit, 
en ut maj. ; 5? = mi min., -g: = la min., 
& = si min. [!], et en la min. : J =" fa maj., 
9= ut maj.: jgf. = si bemol ma}.[ !] — C. Dis- 
sonances par retard de Tune ou l'autre des 
parties qui constituent Tensemble harmoni- 

3ue : quarte provenant de Tharmonie prece 1 - 
ente et retardant Ten tree de la tierce, seconde 
retardant celle de la prime ou de la tierce, 
sixte retardant celle de la quinte (ce qui donne 
de nouveau une harmonie parallele, pour au- 
tant que la quinte elle-mgme ne se trouve pas 
dans une autre partie), etc. On peut m£me 
avoir plusieurs retards simultanes (ex. de 
quarte et de sixte devant la tierce et la quinte 

— ace. de ijuarte et sixte), ou encore des re- 
tards combines avec des d. caracteristiques ou 
de passage. — D. Dissonances chromatiques, 
resultant de Talteration chromatique d'un ou 
de plusieurs sons de Tharmonie naturelle (ace. 
alteres). Une telle alteration peut fort bien 
avoir le caractere d'une note de passage comme 
e'est le cas, par ex., pour la quinte augmented 
servant de transition entre la quinte juste et 
la sixte faisant partie integrante de Tharmonie 
suivante (en ut maj. : soL sol diese, la). Joule 
alteration marque une tendance a sortir de 
U harmonie a laquelle elte a etc apportee ; e'est 



la une regie g£ne>ale, a tel point que Ton peut 
affirmer qu'il y a faute d'u orthographe » mu- 
sicale, lorsque le son altere fait re tour au son 
naturel de Tharmonie primitive (ex., en ut 
maj., sol diese employe faussement pour 2a 
bemol, si le sol diese revient au sol naturel). II 
va de soi que Ton peut aussi combiner Taltera- 
tion avec la d. caracteristique, la note de pas- 
sage, le retard, et <ju 'ainsi le nombre des ac- 
cords dissonants devient en quelque sorte infini. 

Distinction (lat. : distinctio). 1. Nom que 
Ton donne, dans le chant gr£gorien, a chacun 
des fragments melodiques resultant du sens et, 
par consequent, de la ponctuation du texte ; 
la (in de chaque d. est marquee en g£n£ral par 
un groupe oe neumes plus long qu a Tordi- 
naire. Les anciennes notations neumauqoes 
des graduels, etc. comportent, dans la regie, 
quatre d. pour chaque vers, soit par ex. : Do- 
mine | libera animam meant || a labiis ini- 
quis | et a lingua dolosa. Le r^tablissement 
par les Ben£dictins de Solesmes (dont les re- 
cherches ont servi de base aux nouvelles edi- 
tions officielles [Editio Vaticana, des 1904]) 
des anciennes melodies, avec toute leur riche 
ornementation, doit avoir pour consequence 
derniere et ineluctable le retour aux anciennes 
valeurs rythmiques de ces chants. A deTaut de 
quoi « les vocalises » qui marquent la fin de 
chaque d. reprendront leur caractere d 'appen- 
dices inutiles et seront supprimees comme elles 
Tavaient et£ lors de la reforme post-tridentine 
et dans T Editio Medic&a de 1614 qui en r£- 
sulta (cf. Touvrage de Raph. Molitor). — 2. Syn. 
de differentia, v. tropes. 

Ditnyrambe, derniere forme artistique, 
issue du culte de Bacchus (Dionyaos), de la ly- 
rique greeque antique : choeur avec ace. d'au- 
los. L'introduction du soliste (ujioxcitiJ;) par 
Thespis, en 536 av. J.-C, fut le premier pas 
vers la trage*die que prepara aussi TappariUon 
( Arion, vers 600] dans le d. de Tenement pathe- 
tique. Tandiscm a ses debuts le d. n*e*taitqu'une 
chanson bachique en Thonneur du dieu. il de- 
vint, dans la derniere periode de la musique 
greeque et par Tapport des solistes (Philoxe- 
nos, 440-380], une piece de haute virtuosite. Cf. 
Riemann, Gesch. d. Musik des Altertums 
(aHandbuch der M. G., 1 I). 

Dltonut, denomination greeque, latinisee.de 
la tierce majeure. 

Dltson, Oliver, ne* le 30 oct. 1811. m. le 
21 de"e. 1888, fondateur de la maison d'&Huom 
musicales la plus ancienne et la plus conside- 
rable de TArae>iqne. Le siege central de ce 
commerce e'norme (catalogue de musique de 
50,000 numeros, id. ae livres de 2000 numeros) 
se trouve a Boston : il existe des succursalesa 
New- York et a Philadelphia 

Ditters(voN Dittersdorf), Karl, neaVienne 
le 2 nov. 1739, m. a Neuhof, dans le district de 
Pilgram (BohSme), le 24 oct. 1799; recut tres 
tot d'excellentes lecons de violon et tit partie 
de Torchestre de Teglise des B£n£dictins. II an- 
tra ensuite comme page chez le prince Joseph 
de Hildburjghausen, qui prit tres grand soinde 
son Education et lui procura en 1761 une place 
dans TOrchestre de la cour, a Vienne. Eul765, 
D. fut nomine* maltre de chapelle de T^v^qne 
de Grosswardein (Hon^rie) ; il succMait ainsi 
a Michael Haydn. 11 s'agissait alors de se mettre 
avec ardeur a la composition: D. ^crivit nn 
grand nombre d'eeuvres d'orchestre et de mu- 
sique de chambre, ainsi que plusieurs orato- 
rios. En 1769, T£v£que congedia sa chapelle, 



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DIV. — DIZI 



267 



mais, apr&s avoir voyagg pendant quelque 
temps, D. trouva un engagement a Johannes- 
burg, chez le comte Schaflfgotsch, prince-£v6- 
que de Bresiau ; il remplissait en m£me temps 
que les fonctions de directeur de la Chapelle, 
eelles de ma it re forestier de la principality de 
Netsse et avanca en 1773 au grade de capitaine 
dubaillage de Freiwaldau. D. recutdu pane, en 
1770, Fordre de 1'Eperon d'or et en 1773, par 
l'eotremiae d'un agent, sea lettres de noblesse ; il 
pritd&slors le nom de D. deDittersdorf. D. avait 
msUlle a Johannesburg un petit theatre pour 
lequel il composa une quantity d'ouvrages. 
Les plus importantes de ses oeuvres sont eelles 
qu'il ecrivit a l'occasion de sejours r&t£res a 
Yienne (1773, 1786), des oratorios : Esther, 
ltaac et Hiob, et des op6ras-comiques : Dok- 
tor und Apotheker (178o), Betrug aurch Aber- 
glauben (1786), Liebe im Narrenhaus (1787), 
Hteronwnm Knicker (1787) et Botkdppchen 
(1788). La mort du prince-6v$aue (179o) mit 
t). dans une situation fort malaisee, mais il 
fat accueilli par Ignace von Stillfried, en son 
chateau de Rot hi hot ta. Les operas de Mozart 
supplanterent bientot, a Vienne surtout, ceux 
de D. dont un seul, Doktor und Apotheker, 
resta au repertoire jusqu'a nos jours (£d. nouv. 
pir Rob. Hirschfeld) ; une sslli de bon aloi, 
la fratcheur et le naturel, l^criture ais£e et 
correcte sont autant de carac teres communs a 
toates les oeuvres de D. II a ecrit en plus de 
ses 28 operas, de plusieurs oratorios, messes 
et cantates : 12 symphonies o. orch. sur les 
Metamorphoses crOvide (178o; cf. lanalyse 
quen a donn£ T. Hermes [1786, en fran^ais], 
reproduite par Krebs [v. plus loin], trad. all. 
de Thouret, 1899) ; une centaine d'autres sym- 
phonies ; 26 Divertimenti, cassations, etc. ; 
35 concertos de violon, de piano, etc. ; 12 quin- 
tettes p. instr. a archet ; 2 Quartetti accompa- 
gnati (avec orch.) ; 6 quatuors p. instr. a archet 
(remis en honneur de nos jours) ; 14 trios p. 
i violons et basse ; 17 sonates et soli p. violon 
et B. c. ; 18 sonates p. piano a 4 ma et 12 p. 

Siano a 2 ms ; etc. D'autre part, D. a public 
es lettres Ueber die Grenzen des Komischen 
und Heroischen in der Musik, Ueber die Be- 
handlung italienischer Texte bei der Kompo- 
tition (t Allg. musikal. Zeitung », Leipzig, 1798) 
et il a dicte a son fils son autobiographie (pu- 
blic en 1801 par Spazier ; r&mpr. avec une 
in trod, et des notes par Edg. Istel, dans la Bibl. 
Reclam; trad, franc, par Paul Magnette [Guide 
musical, 1910-1911]). Un choix d'eeuvres p. orch. 
iparmi lesquelles 6 des « Metamorphoses ») a 
paru en 1899 [centenaire dela mort ae D.J chez 
Gebr. Reinecke, a Leipzig (10 vol.) ; H. Kretz- 
schmar a public en 1896 une symphonie en ut 
maj. Cf. J.-F. Arnold, K. v. D. (1810); K. 
Krebs, Dittersdorfiana (1900, avec un catal. 
them, de I'ceuvre ; Edg. Istel a fourni en outre 
quelques adjonctions dans la « Zeitschr. d. I. 
M. G.. IV. p. 180 ss.). D. fut Tun des premiers, 
parmi les compositeurs de musique instrumen- 
tal, a adopter les proced£s du style nouveau 
cre6 par Joh. Stamitz ; mais, ne depassant 
pere son modele, il ne tarda pas a etre rel£gu£ 
au second plan (de son vivant d£ja) par Mozart 
et Haydn. 

DIv. V. DIV1SI. 

Divertimento (ital.), v. divertissement. 

Divertissement (ital. divertimento). 1. An- 
cienne denomination adoptee en France sur- 
tout (ou elie s'est conservee jusqu'a nos jours) 
pour les danses intercalees dans les operas. — 



2. Reunion de plusieurs raorceaux de musique 
instrumental en un tout analogue a la suite 
ou a la partie, mais plus libre qu elles ; le d. 
so compose g£n£ralement de cinq ou six mou- 
vements, ou da vantage encore. Koch affirme 
dans son « Lexikon » que le d. est £crit pour 
un groupe d'instruments solistes, qu'il rem- 
placa apr&s 1750 les « parties » passers de mode 
et fut lui-mdme d&rond par les quatuors et 
quintettes p. instr. a archet. II existe des d. 
pour instr. a vent, pour instr. a vent et a ar- 
chet, pour piano et d'autres instruments et 
pour piano seul. Le d. se distingue de lasonate 
etdu concerto par la presence des airsde danse, 

Sar la simplicity de sa facture, I'emploi restreint 
e la polyphonie et ses dimensions moindres 
en d£pit du plus grand nombre de mouve- 
ments. — 3. Syn. de potpourri. — 4. Inter- 
m&de libre dans la fugue ; v. andamento. 

[The] divine harmonist, anthologie de 
musique d'eglise d'auteurs anglais, pubhee par 
Th. Busby, a Londres, en 1792. Auteurs : Arne, 
Arnold, Battishill, Blake, Blow, Brown, Boyce, 
Clarke, Croft, Galliard, [Gratiani], Greene, 
[Haendel], Jackson, Kent, King, Purcell, Stee- 
vens, Travers, Weldon, Wise. 

Divlsi (ital. divis£s ; abr. div,) f plac£ au d£- 
but d'un passage a deux ou a plusieurs parties, 
dans les partitions ou parties d'instr. a archet, 
signifie que le passage ne doit pas §tre joue en 
doubles cordes, mais que les aiverses .a voix » 
doivent etre r^partles entre les instruments 
d'un m£me groupe. Cf. due. 

Divlsio modi (lat.) = Punctum divisionis, 
v. point. 

[The] division violin, recueil c£l&bre de 
variations p. le violon [division signifie, comme 
double, variation, diminution d'un themej^pu- 
bli£ par Henry Playford, en 2 parties (1688 et 
1693, et de nombreuses renditions). II renferme 
des pieces de Th. Baltzer, H. et D. Purcell, 
Jer. Clark, Banister, Eccles, Salomon, etc. Cf. 
Chr. Simpson. 

Divitis, Antonius (de Rijcke, le Riche), 
chantre a Bruges vers 1501, puis dans la cha- 
pelle de Philippe le Bel, a Bruxelles, et dans 
celle de Louis XII, a Paris, ou il mourut vers 
1515 ; Tun des contra puntis tea les plus remar- 
quables de Tdpoque. On n'a consent de lui que 
quelques motets et chansons, parus dans des 
anthologies (Motetti de la corona, 1514 ; publi- 
cations d'Attaignant, Petrejus, Rhaw et Du- 
chemin, jusqu en 1551) ; une messe a 4 v., 
Gaude Barbare, dont le manuscrit est a Cam- 
brai ; une autre messe a 4 v., Quam dicunt 
homines, dans le Cod. 55 des archives de la 
Chap, pontificate (publiee par Attaignant, dans 
XX missw musicales, 1532) ; deux Credo a 6 v. 
et un Salve regina a 5 v., appartenant a la bi- 
bliotheque de Munich. 

Dixieme (all. Dezime ; lat. decima vox), le, 
dixieme degre de 1'^chelle diatonique, degr£ 
portant le meme nom que le troisteme. Cf. in- 

TERVALLE. 

Dixon, George, ne a Norwich le 5 juin 1820, 
m. a Finchleyle 8 juin 1887;el^ve du D r Buck, 
puis organiste a Grantham, a Retford, a Louth 
et de nouveau a Grantham. II prit sa retraite 
en 1886. D. ^tait Mus. doc. d^Oxford depuis 
1858. II a ecrit un grand nombre d'oeuvres de 
musique d'eglise (Psaume 121 p. chamr et orch. , 
etc.). 

Dizi, FRANgois-JosEPH, harpiste virtuose 
(autodidacte), ne a Namur le 14 janv. 1780, m. 
vers 1840 (?) ; etait parti pour Londres a 1'age 



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268 



DLABACZ — IKERING 



de seize ans. Or, comme il s'^tait arr£te* dans 
un port de la Hollande, ilse jeta un jour a Peau 
pour venir en aide a un homme qui se noyait, 
mais, ne sachant lui-mSme pas nager, il fut 
sauve* a son tour par une troisieme personne. 
Pendant ce temps, le bateau sur lequel se trou- 
vaient d6ja sa narpe et son petit avoir avait 
mis voile au vent. Tout fut perdu, mais, lors- 
qu'il arriva a Londres, S. Erard s'occupa de lui, 
lui donna une harpe et lui procura des Aleves. 
Tant et si bien qu il parvint en peu de temps 
a une grande renomm£e. D. introduisit lui- 
m£me d'ingenieux perfectionnements dans le 
mecanisme de la harpe. II inventa la harpe per- 
pendiculaire et elabht avec Pleyel, en 1830, a 
Paris, une fabrique de harpes, mais les affai- 
res ne marcherent pas brillamment. Peu apres 
son arrived a Paris, D. avait e"te* nomine* profes- 
seurde harpe des princesses royales. II a beau- 
coup compose* p. la harpe (romances, variations, 
etc.). 

Dlabacz, Gottfried-Johann, he a Cerhe- 
nitz, pres de Colin, le 17 juin 1758, m. a Pra- 
gue le 4 f§vr. 1820 ; directeur du choeur et 
bibliothecaire du couvent des Pr^montre's, a 
Prague. II a public* un lexique biographique : 
Allgemeines historisches Kunstlertexifion fur 
Bohnien (1815; 3 vol., de peu de valeur) et 
£crit plusieurs essais sur l'histoire de Tart, pour 
la Soci6t6 royale -des. sciences de Boh£me, pour 
la a§tatistik fur Bohmen » de Riegger, etc. 

DIugoraT, Adalbert, luthiste et composi- 
teur polonais, ne* vers 1550, m. apres 1603 ; 
fut luthiste de la cour de Stefan Batory, roi de 
Pologne, de 1583 a 1585. Le Thesaurus musi- 
cus de Besard (Cologne, 1603) renferme 10 vil- 
lanelles de D. 

Dluskl, Erasmus, ne* en Podolie en 1857 ; fit, 
a St-P6tersbourg, des Etudes de mathematiques 
et de musique (Johannsen, Solowiew, Rimsky- 
Korsakow). Parmi ses oeuvres : un quatuor p. 
instr. a archet, une Rhapsodie slave p. orch., 
des operas (Romano, 189o ; Urwasi, Lemberg; 
1901) et de nombreuses melodies vocales. 

Do, syllabe de solmisation italienne [et fran- 
chise], synonyme d'ut, mais poste*rieure a celle- 
ci. La syllabe do doit avoir M employee pour 
la premiere fois par G.-M. Bononcini (Musico 
prat ico, 1673). 

Dobrzynskl, Ignace-Felix, pianiste polo- 
nais, ne* a Romanow (Volhynie) le 25 tevr. 1807, 
m. a Varsovie lel8 oct. 1867 : £leve de son pere 
(Ijpiace D., maitre de chapelle du senateur 
Ihnski et l'auteur de Polonaises bien connues 
que son ills publia) puis, lorsau'ils transfe*re- 
rent leur domicile a Varsovie, d'Elsner, en 
me*me temps que Chopin avec lequel il se lia 
d'une amitie* intime. D. fitde fr£quentes tour- 
neys de concerts, tout en occupant a Varsovie 
une situation de chef d'orchestre et de choeur. 
fies o3uvres sont tout a fait dignes d'int6r£t : 
2 symphonies (I ut min. [couronne*e a Vienne, 
en 18^4; II S. caracteristique [dedi£e a Nico- 
las I] ) ; une Fantaisie syniphonique ; un concer- 
to de piano ; 1 sextuor, 2 quintettes, 2 quatuors 
et 1 trio p, instr. a archet ; sonate de violon ; 
Notturno p. piano et vcelle ; variations p. le 
piano; un ope>a (Le Flibustier, Varsovie, 1861) 
et de la musique p. Konrad Wallenrod. Sa 
femme, Johanna, nee Miller, <Hait une canta- 
trice de talent, mais ne se fit entendre que peu de 
temps et accepta une place de professeur a TEco- 
ie th^atrale de Varsovie. Cf. Schulze, J.-F. D. 

Docteur ds musique (Mus. doc), v. gra- 
des universitaires. 



Doebber, Johannes, ne* a Berlin le 28 mars 
1866 ; e*leve du Conservatoire Stern, d£buta 
comme pianiste puis se tourna du c5te du thea- 
tre et devint chef d'orchestre successivement a 
Berlin (Kroll), Darmstadt, Cobourg et Hanovre 
(1908). II a fait repr^senter plusieurs operas: 
Dolzetta, Der Schmied von Gretna-Green (Ber- 
lin, 1893), Die Rose von Genzano (Gotha, 1895), 
Die Grille (Leipzig, 1897), Die drei Rosen (Co- 
bourg, 1902), Der Zauberlehrling (Brunswick, 
1907) ; une sorte de ballet, Der verlorene Gro- 
sclien (Hambourg, 1904) ; et il a publie* un grand 
nombre de lieder. 

Doehler, Theodor [von], pianiste, ne a Na- 
ples le 20 avr. 1814, m. a Florence le 21 fevr. 
1856 ; £leve de Jul. Benedict, a Naples, puisde 
Czerny et de S. Sechter a Vienne, il sejourna 
ensuite quelque temps a Naples, joua frequem- 
ment a la cour, puis, de 1837 a 1845, parcou- 
rut l'AUemagne, TAutriche, la France, I'Angle- 
terre, la Hollande, le Danemark, la Russie et 
s'etabtit a St-P6tersbourg. 11 abandonna alors 
la carri&re de virtuose pour se vouer entiere- 
ment a la composition. En 1846, apres que le 
due de Lucca, son ancien protecteur, lui eut 
accorde* ses titres de noblesse, il epousa une 
comtesse russe et v£cut successivement a Mos- 
cou, a Paris et, des 1848, a Florence. Pendant 
les dix dernieres ann£es de sa vie, il fut afflige* 
dune maladie de la moelle epiniere. D. e^tait 
un pianiste et un compositeur ellgant, mais 
tout superiiciel. II a e*crit des nocturnes, des 
variations, transcriptions, fantaisies, etc. pour 
lepiano, et un opera, Tancreda (Florence, 

Doerffel, Alfred, ne" a Waldenbourg (Saxe) 
le 24 janv. 1821, m. a Leipzig le22janv. 1905; 
lit ses etudes musicales a Leipzig, sous la di- 
rection de G. Fink, K.-G.Muller, Mendelssohn, 
etc. II dtablit a Leipzig, pour la literature 
musicale, une bibliotheque circulante de 
haute valeur, contenant un grand nombre 
d'ouvrages rares et anciens sur la thGorie et 
l'histoire de la musique, les collections com- 
pletes de la pi u part des journaux de musique, 
ainsi que les grandes partitions de tous les 
classiques et d'un tres grand nombre d'oeu- 
vres modernes importantes (catalogue, 1861 ; 
suppl., 1890). Cette bibliotheque, padsee en 
18eb aux mains d'un tils de D., Balduin, fat 
achet6e, en 1893, par la maison Peters, et de- 
vint le fonds initial de la « Bibliotheque Pe- 
ters ». D. succeda a K.-F. Becker, comme bi- 
bliothecaire de la section de musique (Fonda- 
Hon Becker) de la Bibliotheque municipals a 
Leipzig, et ne prit sa retraite qu'en 1904. II a 
travailte pendant nombre d*ann6es, pour les 
eMiteurs Breitkopf et Hoertel, et depuis lore 
pour C.-F. Peters, a la redaction tr editions 
des classiques d'une correction remarquable. 
En outre, D. a publie* un Ftthrer dureh die 
musikalische lVm(1868), une courte biogra- 
phie de Bochlitz (accompagnant la nouvelle 
ed. de « Fur Freunde der Tonkunst »), des ca- 
talogues thematiques des oauvres de J.-S. Bach 
et de Schumann, ainsi qu'une edition alle- 
mande du Traite d y instrumentation (avec 
appendice) de Berlioz. D. s'^tait cre"e" comme 
critique musical aussi une situation en vue et i 
il reaigea en 1881 l'ouvrage de circonstance 
public pour le jubile* centenaire des concerts 
du Gevvandhaus. En 1885, l'Universite de Leip- 
zig lui avait conf^re le titre de D r phil. hon. c. : 

Doering, 1. Gottfried, ne a Pomerendorf, 
pres d'Elbing, le 9 mai 1801, m. a Elbing le 



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EKERNER — DOLES 



269 



20 juin 1869; <Ueve de Zelter, a l'lnstitut de 
musique religieuse de Berlin, il fut nomm6 en 
1828 cantor de Ste-Marie, a Elbing. D. a ecrit : 
Zur Geschichte der Musik in Preussen (1852), 
Choralkunde (1865), deux recueiUde chorals, 
eft il a public : 7 stavische Melodien a. d. xvi. 
u. xvn. Jahrh. (1865) etSO slavische geistli- 
che Melodien a. d. xvi. ti.xvii, Jahrh.(Wd8). — 
i K&rl-Heinrich, ne* a Dresde le 4 juil. 1834 ; 
fleve du Conservatoire de Leipzig (1852-1855) 
pais, a titre prive de Hauptmann et de Lobe. 
Nomine professeur au Conservatoire deDresde, 
en 1858, il a recu en 1898 le titre de conseiller 
delaconr. D. a £crit un grand nombre d'oeu- 
?res p. le piano, destinies a l'enseignement : 
sonates et aonatines faciles (op. 34, 36, 37, 40, 
42, 43, 47, 48, 51. 56, 59), Etudes (op. 8, 24 
foctovesl, 25 [id.] 30 fat. rythm.], 44, 45, 46 
[accords], 52, 53, 57, 58), Etudes de me*ca- 
nbme (op. 38, 39, 66 [polyphonie]), pieces ca- 
racteVistiques (op. 41, 54), et pour choeur 
d'hommes. On a de lui aussi : Ruckblicke 
auf die Geschichte der Erfindung des Ham- 
merklaviers (1898, a la memoire de Chr.-G. 
Schroter). 

Doerner, Arkim-W., ne* a Marietta (Ohio) 
le 22 juin 1851 ; partit en 1859 pour Cincinnati, 
fit ses Etudes musicales, de 1871 a 1879, 
i Berlin (Kullak, Bendel, Weitzmann), Stutt- 

Srt et Paris, puis fut nomine* a son retonr a 
ocinnati professeur de piano au « College 
of music » qui venait d'etre cr£e*. D. estconnu 
surtoat par les concerts remarquables qu'il 
donna, a deux pianos, en compagnie de St-G. 
Andres. II a public enlre autres des Technical 
exercises. 

Dohnanyi, Ernst von, ne a Presbourg le 
27 juil. 1877 ; eleve de K. Forstner, dans sa 
Wile natale, puis de St. Thoman et de H. 
Kossler, a l'Acad^mie royale de musique de 
Bodapest et, pendant quelque temps (1897), 
cTEug. d'Albert. Pianiste distingue, professeur 
a l'Academie royale de musique de Berlin. D. 
s est aussi fait connaitre comme compositeur 
de talent : symphonies en re min. et fa maj. 
(1897, couronnee) ; une ouverture, Zrinyi 
(U87); quintette p. piano et archets (op. 1, ut 
rain.); 2 concertos de piano (mi min., rebemol 
maj.); un Concertstiick p. vcelle, op. 12; 4 
Rhapsodies, op. 11 ; 2 quatuors et un sextuor 
p. instr. a archet ; Serenade op. 10 (ut maj ) 
p. trio d'archets ; 2 sonates p. vcelle ; 2 sona- 
tes p. piano ; variations p. piano et vcelle, op. 
4 ; Pa&sacaglia, Humoresques, etc. p. piano ; 
lieder ; etc. 

Dohrn, Georg, n£ a Bahrendorf, pres de 
Magdebourg, le 23 mai 1867 ; fit des Etudes de 
droit a Leipzig, a Munich, a Berlin, et, apres 
avoir £t£ promu D'. jur., passa a la musique. 
II suivit alors les cours du Conservatoire de 
Cologne (1891 -1895) etembrassa la carriere de 
chef d'orchestre, sejournant successivement a 
Munich (1897, rep&iteura l'Ope*ra de la cour), 
Flensburg (chef d'orchestre au Theatre muni- 
cipal), Weimar (1898, 2 d chef d'orchestre), Mu- 
nich (1899, 2 d chef de Porchestre Kaim) et 
Breslau ou il dirige depuis 1901 la « Socie'te* 
de l'orchestre » et « l'Acad&nie de chant ». 

Dofgt6 (ou doigter ; all. Fingersatz, Appli- 
Aar«r;angL Fingering). L usage d'un d. ap- 
proprie" est, pour tous les instruments sur les- 
quels les diffeVents sons sont produits par 
1 intermediaire de la pression des doigts, une 
condition essentielle de leur maniement artis- 
tique. Pour ce qui concerne le d. des instr. a 



archet, v. position. Le d. le plus simple est 
celui des instr. a vent en cuivre, dont le nom- 
bre de clefs (pistons, cylindres, etc.) est si 
restreint que les doigts dune seule main suf- 
fisent a leur maniement, sans que la main 
elle-mgme ait besoin de changer de position. 
II est dcja plus complique pour les instr. a 
vent en bois, dans lesquels le nombre des 
trous et des clefs d£passe de beaucoup celui 
des dix doigts : le m&me doigt remplit par 
consequent des fonctions diverses et les mdmes 
clefs sont parfois regies par des doigts diff<6- 
rents. Mais le d. le plus compliqug est celui 
des instr. a clavier (piano, orgue, harmonium, 
etc.), il a son histoire et sa literature. Pen- 
dant toute la pe>iode anteVieure a Bach, le 
Souce et Tauriculaire £taient nresque exclus 
u jeu des instr. a clavier ; la periode suivante, 
jusque vers le premier quart ,du xix» s., ne 
connaft guere l'emploi des deux doigts les 
plus courts que sur les touches blanches ; 
quant a l'ecole moderne, Liszt-Tausig-Bulow, 
elle fait totaleraent abstraction des inegalite*s 
du clavier (touches blanches et touches noires) 
et supprime toute restriction dans l'usage des 
doigts les plus courts. Toutefois le virtuose 
seul peut tirer profit de ces libertes : l'execu- 
tant peu avance aura tout avantage a limiter 
l'emploi du pouce et de l'auriculaire aux tou- 
ches blanches. — L'indication du d. des instr. 
a clavier se fait autrement en Angleterre que 
dans les autres pays, r index passant dans ce 
pays pour le premier doigt (comme dans le 
jeu des instr. a archet) et le pouce e'tant mar- 
que* par une -4-. La notation anglaise du d. 
correspond a l'ancienne notation allemande, 
avec cette difference seulement que celle-ci 
numerotait le pouce tan tot 5 (6cole de Paul 
Hofhaimer et probablement aussi de K. Pau- 
mann ; cf. M. Seiffert, Gesch. d. Klaviermu- 
sik, p. 11 ss), lantotO (Amerbach, 1571). Quant 
a Tancienne notation anglaise dud., telle qu'on 
la trouve encore chez H. Purcell, elle prenait 
les doigts de la main gauche dans l'ordre in- 
verse de ceux de la droite, en sorte que la -f- 
repr£sentait l'auriculaire gauche. Toutes les 
bonnes methodes de piano sont en partie des 
m&hodes de d., mais il existe aussi des ouvra- 
ges qui traitent plus specialement cette ques- 
tion : J.-K.-F. Rellstab, Anleitung fur Klavier- 
spieler (1790) ; L. kd*m,Methode ou principe 
general de doigte (1798, en collab. avec Lach- 
nith); Ch. Neate, An essay on fingering 
(1855) ; L. Kohler, Der kleine Fingersatz 
(1862) ; Otto Klauwell, Der Fingersatz im Kla- 
vierspiel (1885); G.-A. Michelsen, Der Finger- 
satz beim Klavierspiel (1896) ; H. Numberg, 
Grundregeln des Klavierfingersatzes. 

Dolcan (Dulcan, Dulzain, Dolce), nom 
que Ton donne parfois, dans l'orgue, a un jeu 
ae flutes douces (v. ce mot), dont les tuyaux 
sont plus larges a Tembouchure qu*a la lu- 
miere ; le d. est de 4' ou de 8', avec faible 
pression d'air. Le Dolcissimo 8' est d'une in- 
tonation encore plus douce. 

Dolce (ital., abr. : dol.} % con dolcezza, dou- 
cement, avec douceur : dolcissimo, aussi doux 
que possible. 

Dolcian (Dulcian). 1. Instr. analogue au 
basson (xvi* et xvn« s.).— 2. Dans l'orgue, jeu 
d'anches de 8' ou de 16' (basson). 

Dolendo (ital., ou aussi dolente), plaintif, 
lamentable. 

Doles. Johann - Friedrich, ne a Stein- 
bach-Hallenberg (cercle de Schmalkalden) le 



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270 



DOLZFLOTE 



DONATI 



23 avr, 1715, m. a Leipzig ie 8 fevr. 1797;61&ve 
de J.-S. Bach, fut nomm£ en 1744 cantor a 
Freiberg puis succ£da, en 1756, a G. Harrer 
en qualite de cantor de l'gcole Nt-Thomas, a 
Leipzig. 11 prit sa retraite en 1789, apr&s avoir 
occupe ce poste d'honneur pendant trente-trois 
ann£es consecutives. Compositeur, D. se mon- 
tre aimable et enjou£, son style est simple et 
de comprehension facile; mais il est pour le 
moins etrange que D., l'eteve et le successeur 
de J.-S. Bach, ait 6i& jusqu'a plaider en fa- 
veur de la suppression de la fugue dans la 
musique d'£ghse (v. la preface de sa cantate 
Ich komme vor dein Angesicht [1790], dedi£e 
a Mozart eta J.-G. Naumann). Des Neue Lieder 
(1750), Melodien zu Gellerls geistlichen Oden 
and Liedern (1758, etc. ; a une et a 4 v.), 
Vierstimmiges Choralbuch (1780], Kleine Lie- 
der mit leichten Melodien fur Anf anger 
(1790), Singbare und leichte Choralvorspiele 
(1795 ; 4 cah.), Der 46. Psalm (1758), 6 Sonate 
per il clavicembalo (1773) ont 6te imprimis, 
tandis que des Passions, des messes, un Ma- 
gnificat allemand, etc. sont rest£s manuscrits. 

DolzflOte (all.), v. flute douce. 

Domanlewskl, Boleslaus, pianiste et pe- 
dagogue polonais, ne a Gronowek (Pologne 
russe) en 1859 ; el&ve de Jos. Wieniawski a var- 
sovie puis d'A. Rubinstein au Conservatoire de 
St-Petersbourff (1878-1887), devint professeur 
de piano au Conservatoire de Cracovie (1890- 
1900) et enfin directeur de TEcole de musique 
de la « Soci6t6 de musique » de Varsovie (des 
1900). D. a public uncertain nombre de trails 
sur la technique du piano et son Vademecum 
pour le pianiste (2 cah., Breitkopf et Haertel, 
6d.) est 1 une des publications les plus remar- 
quables dans ce domaine. 

Domarto, Petrus de, compositeur de la 
seconde moitiS du xv e s. dont on n'a connu 
pendant longtemps qu'une messe dont parle 
Tinctoris, dans son Proportionate : messe a 
4 v., Spirilus almus (Cod. 14 de la Chapelle 
pontificate). Haberl a attir6 l'attention, dans 
ses Bausteine I, p. 75 et 90, sur un second ex. 
de cette messe (Cod. 88 de Trente [act. a 
Vienne]), sur une Missa sine nomine a 3 v. 
(ibid.) et sur un Et in terra paw a 3 v. (Cod. 
B. 80, dans les archives du chapitre de St- 
Pierre, a Rome). 

Dominante, nom que Ton donne a la quinte 
de la tonality, de m£me qu'a 1'accord £tabli sur 
cette quinte. Le terme de d. existait d£ja a l'g- 
poque des modes ecctesiastiques, mais on s'en 
servait (tel S. de Caus dans son Institution 
harmonique, 1615) pour designer le 5° degr£ des 
modes authentiques et le 4 f de modes plagaux, 
a moins que Ton n'entendft aussi par d. la 
repercussa (v. ce mot) de chaque son (comme 
c'est le cas encore, par ex. dans le Diction- 
naire de Brossard, 1703). Ch. Masson (Nouveau 
traitc, 1694) distingue deja, a cot£ de la finale 
et de la d., la m£diante (ou tierce de la tona- 
lite). Rameau, lui, abandonnant la conception 
dune m^diante, etablit a cot£ de la Tonique 
(centre), la d. et la sous-dominante (4 e degre). 
II entendait du reste par la les harmonies ba- 
sees sur chacun de ces degres. Ses successeurs 
ne comprirent pas pourquoi il avait fait abs- 
traction de la m£diante (cf. fonctions tonales). 
Aussi Rousseau en vint-il a proposer pour le 
2 r de^re Ie nom de sous-m£diante, parce qu'un 
degre au-dessous de la mediante, comme la 
sous-dominante au-dessous de la d. Le6« degr£ 
prit le nom de superdominante et le7« (suivant 

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1' usage ancien) celui de subsemitonium [modi], 
de sous-tonique ou enfin de sensible. Chaque 
degr6 finit ainsi par avoir une denomination 
propre, soit en ut maj. : la, superdominante ; 
sol, dominante ; fa, sous-dominante ; mi, me- 
diante ; ri, sous-m&iiante ; ut, tonique; *£, 
sous-tonique, sensible. Le sens que Kameau 
avait attache a ce genre de denomination se 
perdit de nouveau. Toutefois quelques th£ori- 
ciens (Daube) ne manquerent pas de se rallier 
bienlot k Rameau et ^tabiirent ddfinitivementla 

TONIQUE, la SOUS-DOMINANTE et la DOMINANTE 

comme les trois pi Hers de l'harmonie tonale. 

Dominlceti, Cesare, n£ k Desenzano, sur 
les bords du lac de Garde, le 12 juil. 1821, m. 
a Sesto di Monza le 20 juin 1888 ; compositeur 
d 'operas (I begli usi di citta, 1841 ; Due mogli 
in una, 1853 ; La maschera, 1854 ; Morovico, 
1873 ; 11 lago delle fate, 1878; hereditaria, 
1881). 

Dommer, Arrey von, n£a Danzig le 9 f£vr. 
1828, m. a Treysa (Thuringe) le 18fevr. 1905; 
£tait destine a la carri&re the^ologique, mais 
partit, en 1851, pour Leipzig afin de se vouer 
entierement a la musique et y £tudia la compo- 
sition (Rich ter, Lobe) et Torgue (Schellenberg). 
A TUniversitS, des 1854, il suivit lescours d'art 
et de litterature. En 1863, D. alia se fixer a 
Hambourg. II se mit alors a donner des confe- 
rences, fut pendant sept annees redacteur mu- 
sical au « Correspondant » de Hambourg, puis 
de 1873 a 1889, secretaire de la Bibliotheque 
municipale. D. prit sa retraite en 1889 et alia 
vivre a Marpurg, puis a Treysa. Les ouvrages 
principaux de D. sont : Elemente der Musik 
(1862) ; Musikalisches Lexihon (1865, bas£ sur 
celui de Koch, mais moins riche de docu- 
ments ; oeuvre excellente du reste) ; Handbuch 
der Musihgeschichte (1867, 2« ed. 1878, ceuvre 
egalement remarquable et appr6ci£e). D. acol- 
laoor£ tr&s activement a VAUg. deutsche Bio- 
graphic II a public en OHtre un psaume * a 
cappella » k 8 voix, et harmonise' a quatre par- 
ties des melodies de Joh.-Wolfg. Franck. 

Domnich, Heinrich, corniste virtuose ce- 
tebre, ne a Wurzbourg le 13 mai 1767, m. a 
Paris le 19 juin 1814 ; entradans la chapelle du 
comte Oels, a Mayence, puis se rendit a Paris 
ou il devint l'gteve de Punto. II fut professeur 
de cor au Conservatoire, des sa fondation en 
1795. Sa methode parut en 1805 et il publia en 
outre des concertos, des pieces concertantes p. 
deux cors, des romances p. cor et piano. Deux 
freres de D. furent Egalement cornistes : Jakob, 
n£ en 1758 et qui emigra en AmGrique ; Ar- 
nold, n6 a Wurzbourg le 29 sept. 1771, m. a 
Meiningen le 14 juil. 1834. 

Domra. ancien instrument russe de la fa- 
mille des luths : table plane, dos convexe et 
long manche. On en construisait, aux xvi« et 
xvn« s., en trois formats (d., petite d. et d. 
basse). Le nom de d. vient probablement du 
Tamboura des Slaves (x« s.) et n'est sans donte, 
comme le tambur arabo-perse et toutes ses 
variantes orientales (Dschounjjour, Dumbra, 
etc.), qu'une corruption de Tantique pandoura. 
Son origine serait done identique a celle de la 
bandoura (v. ce mot). La balalaika passe Egale- 
ment pour un descendant de la d. Cf. Famin- 
zin, La Domra etc. (1891, en russe). 

Donati, 1. Baldassare (Donato), contra- 

?>untiste italien du xvi« s. ; etait devenu, en 
550, chanlre, en 1562 directeur de la « petite 
chapelle » de Teglise St-Marc, a Venise, orga- 
nisee pour decharger Willaert pendant les der- 

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DOXAUDY — DONIZETTI 



271 



uteres annees de sa vie et pour preparer les 
ehantres an service de la grande chapeile. 
Loraque, en 1565, Zarlino aucc£da a Willaert, 
la petite chapeile fut supprim£e et D. redevint 
chantre ; mais en 1500 n obtint enfin le poste 
de Zarlino qui venait de mourir. D. mourut a 
Venise. en 1603; il fut Tun des compositeurs 
de madrigaux et de motets les plus remargua- 
bles de son temps. On a conserve de lui : 1 li- 
ire de madrigaux de 5 a 6 v. (1553, [1557, 
1560]), 2 livres de Villanetche alia Nagotenata 
et de madrigaux a 4 v. (1550 [plus. ed jusqu'en 
M558J, 1568) et un livre de motets de 5 a 8 voix 
(159/). — 2. Ignazio, originaire de Casalmag- 
pore, pres de Cremone, fut mattre de chapeile 
a Urbino (1612), Ferrare (1618), Casalmaggiore 
(1618), Novare (1626), Lodi (1629) et Milan 
(1631-1633). II a public : Sacri concentus d-5 v. 
(1612) ; 2 livres de messes de 4 a 6 v. (1618, 
etc.) ; Concerti ecclesiastici 2-5 v. (1618, etc.) ; 
Salmi boscarecci con una Messa a 6 v. (16*23); 
Motetti concertati con Dialoghi, Salmi e Lita- 
nie delta B. V. (1618, etc.); 2 livres de Mo- 
tetti a voce sola c. B. (1628-1629, etc.) ; Li 
vecchiarelli etperegrini concerti a 2-4 v. con 
una Me$$a (1636), La fanfalughe (madrigaux 
de3a5v„ 1615 [1690]). 

Donaudy, Stefano, n£ a Palerme le 21 fevr. 
1879 : compositeur d 'operas : Folchetto (Pa- 
lerme, 1802 ; repr&j. priv.), Scampagnata 
(ibid., 1898 ; repres. priv.), Theodor Korner 
(Hambourg, 1902) et Sperduti nel buio (Pa- 
lerme, 1907). 

Doni, 1. Antonio-Francesco, n£ a Florence 
en 1519, m. a Monfelice, pres de Padoue, en 
sept. 1574 ;entra toutjeune au couvent des Ser- 
rites de sa ville natale, mais le quitta en 1539 
deja et menad&s lors une vie aventoreuse. Ou- 
tre on grand n ombre d'ecrits ne se ratta chant 
pas a la musique, il a public un Dialogue sur 
lamusique (lat. 1534; itah 1541 et 1544). Sa Li- 
beria (2. ed. 1550. puis 1551, 1560 et 1580) est 
un catalogue de valeur pour les historiens. — 
2. Giovaxm-Battista, ne a Florence en 1593, 
m. dans la meme ville en 1647 ; acquit a Bo- 
logne et a Rome d importantes connaissances 
dela literature antique, quoiqu'il fut destine a 
la carriere juridique. Lorsoue, en 1621, le car- 
dinal Corsini partit pour Paris, comme ldgat 
da pane, il s'aajoignit D. ; celui-ci se mit alors 
a fooiller les bibhoth&ques de Paris avec une 
veritable passion, il entra en relations avec 
Mersenne et pene*tra dans les cercles de savants 
de la capitale. La mort d T un de ses fr&res, sur- 
venue en 1622, rappela D. a Florence, mais 
peu apres le cardinal Barberini, neveu d'Ur- 
bain VIII, un grand amateur de musique, le fit 
venira Rome, l'emmena dans ses voyages a Pa- 
ris, Madrid, etc., et revint avec lui a Rome. Les 
rapports qu'il eut avec cet homme d'une haute 
culture l'engag&rent a approfondir ses Etudes 
wr la musique des Anciens, dont il s'occupait 
tout sp^cialement du reste depuis longtemps ; 
coQstruisit alors une sorte de double lyre, 
qu'il dedia au pape (Lyra Barberina; Amphi- 
chord). D. rentra a Florence en 1640, a la suite 
de nouveaux dices survenus dans sa famille : 
sy |tablit definitivement, se maria et fut 
nomine professeur d*eioquence par Ferdinand II 
deMedicis. Ses Merits ayant trait a la musique 
•ont les suivants : Conipendio del trattalo dei 
generi e dei modi delta musica etc. (1635 ; ex- 
• trait don ouvrage plus considerable, mais in£- 
dit); Annotazioni s&pra il compendio etc. (1640. 
supplement au precedent) ; De prmstantia mu- 



byC^C 



sicm veteris libri tres etc, (1647). Fe'tis a re- 
trouve a la Bibliothdque nationale le manuscrit 
de trois traites que D. avait ecrits en francais. 
Gori et Passed ont public a Florence, en 1763, la 
description de la Lyra Barberina, le De prms- 
tantia et toute une serie de petites etudes que 
D. avait laiss^es manuscrites (Lyra Barberxna 
ip.©fyop8o etc, 2 vol.). 

Donizetti, Gaetano, n£ a Bergame le 29 nov. 
1797, m. dans la m£me ville le 8 avr. 1848 ; 
eieve de Simon Mayr, a Bergame, puis, a partir 
de 1815, de Pilotti et de Mattei, a Bologne. II 
dlbuta, en 1818, a Venise ou son premier opera : 
Enrico, conte diBorgogna, lui valutdes encou- 
ragements. D. prit d£s Tabord model e sur Ros- 
sini, dont les ou v rages formai en t le fond du re- 
pertoire de toutes les scenes de TEurone : il lui 
emprunta ses formules avec beaucoupd'aaresse, 
aide qu'il etait par sa verve melodique natu- 
relle. De 1822 a 1836, D. ecrivit chaque annee 
trois ou quatre operas, sans trop s'inqui£ter, 
cela va sans dire, de la mise au point des details. 
Toutefois la concurrence qui s'e'tablitentre Bel- 
lini et lui, Tobligea a se livrer de temps a au- 
tre a un travail plus serr£; e'est ainsi qu'en 
1830, a Milan, il opposa a * La Somnambule » 
de Bellini son Anna Bolena. En 1835, a Paris, 
le succes des « Puritains * de Bellini fut tel 
qu'il ecrasa completement Marino Falieri ; mais 
loinde selaisser decourager, D. concentra tout 
son talent, toutes ses forces sur un nouvel ou- 
vrage: Lucia di Lammermoor, qui fut repr6- 
sente' a Naples (26 sept. 1835} et resta le meil- 
leur de tous. La mort de Bellini, survenue la 
m£me ann6e encore, laissa D. maitre de la si- 
tuation, en m&me temps que le success de « Lu- 
cie » lui faisait attribuer le poste de professeur 
de contrepoint au College royal de musique, a 
Naples. En 1839, la censure napolitaine mter- 
dit la representation de son opera Poliuto 
(« Polyeucte », intitule plus tard a Paris : Les 
Martyrs), ecrit pour Aaolphe Nourrit. Indigne* 
de la mesure qui le frappait, D. partit pour Pa- 
ris et y prit la direction d'une nouvelte entre- 
Srise scenicme, dans la salle Ventadour (Theatre 
e la Renaissance,* 1840). II fit alors represen- 
ter soit sur cette scene, soit sur celles de TO- 
p£ra-Comique etde TOp^ra de nouvellesceuvres, 
par mi lesquelles des operas francais : La Fille 
du Regiment el La Favorite. Mais ces deux 
ceuvres, dont la popularite devint si grande 
dans la suite, n'eurent au debut qu'un assez 
mediocre succ&s, en sorte que D. se decida a 
repartir. II sejourna a Rome, a Milan, puis a 
Vienne ou il donna, en 1842, Linda di Cha- 
mounix et recut en echange le titre de compo- 
siteur et maitre de chapeile de la Cour impe- 
riale. D. passa les deux annees qui suivirent 
alternativement a Paris, a Vienne et a Naples. 
II ecrivit pour cette ville son dernier ouvrage, 
Caterina Coronaro (1844). Rentrant a Paris, 
il ressentit pendant le trajet de Naples a Vienne 
les premieres atteintes d alienation raentale, 
puis, a peine de retour, il eut une attaque de 
paralvsie qui le priva d'une partie de ses facul- 
tes. II passa les aerni&res annees de sa vie (des 
1847 a Bergame), dans un etat de meiancolie 
aigue, contre laquelle il etait impossible de 
reagir. Un monument (de Fr, Fcrace) lui a ete 
eieve, a Bergame, en 1897. D. a ecrit en tout 
environ 70 operas et operas-comiques, ainsi 
que quelques cantates. La Fille du Regiment, 
La Favorite et Lucie de Lammermoor se sont 
maintenues au repertoire de presque tous les 
theatres, tandis que seuls quelques airs de 

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IC 



272 



DONT — DORET 



YElisire d'atnore (Milan, 1832 ; nouv. e*d. par 
F. Mottl, 1907 [Peters]), de Lucrezia Borgia, 
(Milan, 1833), de Linda di Chamounix, etc., 
survivent dans les fantaisies et les potpourris. 
Quant a Don Pasquale (Paris, 1843), il a paru 
en e*d. nouv. en 1902 [texte de 0. Bierbaum, 
revision de la musique, W. Kleefeld). En plus 
de ses operas, D. a ecrit des cantates et des 

a nines, 2 messes. 1 Requiem (p. Bellini), 1 
iserere, 2 Ave Maria, des romances, des 
ariettes, des duos, quelques ceuvres d f orchestre 
etde la musique de chambre. Cf. F. Cicconetti, 
Vita di G. D. (1864) ; F. Alborghetti, G. D. e 
Simon Mayr (1875) ; Ed. Clem. Verzino, Con- 
tribute ad una biografia di G. D. (1896) et Le 
operedi G. D. (1897); Ch. Malherbe, Le cente- 
naire de D. et Vexposition de Bergame («r Riv. 
mus. it. », 1897); A. Cametti, D. a Roma (1907). 
Tin Sieve de D., Marco Bonesi, ae*crit,une bio- 

Sraphie importante, mais encore manuscrite, 
e son maitre. F, Cecchi (1892), A. Garielli 
(1892), A. de Eisner-Eitenhof (1897) ont public 
des lettresde IX Cf enfin Ad. Adam, Derniers 
souvenirs, p. 295 ss. 

Dont, Jakob, violoniste pedagogue et com- 
positeur, n£ a Vienne le 2 mars 1815, m. dans 
la meme ville le 17 nov. 1888; fils du violoncel- 
liste Joseph-Valentin D. (ne* a Georgentbal, en 
Boheme, le 15 avr. 1776, m. a Vienne le 14 de*c. 
'1833), eleve du Conservatoire de Vienne ou il 
travailla avec Bohm et Hellmesberffer (pere), 
entra en 1831 dans l'orchestre du theatre de la 
Hofburg et en 1834 dans l'Orchestre de la cour. 
D. a £crit un grand nombre d'oeuvres pour son 
instrument, entre au tres des Etudes tres renom- 
me'es et assemblies sous le titre de Gradus ad 
Parnassum. II professa d'abord dans une Aca- 
de*mie de musique, dont l' existence fut de tres 
courte duree, puis au « Paedagogium » de Ste- 
Anne, et enfin, a partir de 1873, au Conserva- 
toire. 

Door. Anton, pianiste, ne" a Vienne le 20 juin 
1833 ; 61eve de Czerny et de S. Sechter, se fit 
entendre en 1850 deja a Baden-Baden et a Wies- 
baden, et plus tardf en Italie, avec L. Straus. 
De 1856 a 1857, il parcourut toute la Scandina- 
vie et fut nomm£ a Stockholm pianiste de la 
cour et membre de 1'Academie royale. Une 
tour ne'e de concerts en Autriche et en Hongrie 
(1877), en compagnie de Sarasate, aflermit en- 
core sa reputation ; plus tard enfin, il remporta 
de grands succes a Leipzig. Berlin, Amsterdam, 
etc. D. fut professeur de piano, pendant dixans, 
au Conservatoire imperial de Moscou, puis, de 
1869 a 1901, au Conservatoire de la Socie*te* des 
amis de la musique, a Vienne. 



Doppelbe (all.), double b£mol. 
Doppelfuqe (all.), double fugui 
Doppelgriff (all.), doubles, triples, quadru- 



double fugue, v. fugue. 



pies cordes. 

Doppelkreuz (all.), double diese. 

Doppelschlag (all.), double, gruppetto. 

Dobpler, 1. Albert-Franz, flutiste virtuose, 
ne* a Lemberg le 16 oct. 1821, m. a Baden, pres 
de Vienne, le 27 juil. 1883 ; eleve de son pere, 
qui fut plus tard hautboiste de Torchestre du 
Theatre, a Varsovie, puis vdcut a Vienne. 
A[)res avoir fait plusieurs tourne*es avec son 
frere Charles (v. phis bas), il fut engage 
comme premier flutiste au theatre de Pesth. 
II fit repr^senter sur cette scene son premier 
opera : Eeniowski (1847), puis vinrentlf/ca et Les 
deuxhussard* (1849), et plus tard encore Afana- 
sia, Wanda, Erzebeth (ce dernier, en collabora- 
tion avec son frere et Erkel). En 1858, la direc- 



tion de l'0pe>a imperial, a Vienne, lappela au 

Soste de premier flutiste et de second chef 
'orchestre de ballet ; il devint ensuite premier 
chef de ballet et, en 1865, professeur de flute 
au Conservatoire. En plus des operas cites plus 
haut, D. ecrivit en 1870 un opeVa allemand, 
Judith, repr£sent£ a Vienne, ainsi que des 
ouvertures, dix ballets, des concertos de flute, 
etc. — 2. Karl, frere du precedent, n£ a Lem- 
berg le 12 sept. 1825, m. a Stuttgart le 10 mars 
1900; flutiste virtuose, remporta en meme 
temps que son fret e de grands succes a Paris, 
Bruxelles, Londres, etc., puis fut nomine* direc 
teur de musique au Theatre national de Pesth 
et, en 1865, chef d'orchestre de la cour a Stutt- 
gart. II a 6crit une quantite de morceaux de 
flute, plusieurs operas hongrois, de la musique 
p. des pieces populaires nongroises, etc. D. 

f>rit sa retraite en 1898. — 3. Arpad, ne" a Pesth 
e 5 juin 1857; £leve puis professeur du Con- 
servatoire de Stuttgart (avec une interruption 
de trois annees [1880-1883] pendant lesquelles 
il professa au t Grand Conservatory » de New- 
York), en meme temps que chef des choeurs a 
rOpe>a de la cour des 1889. Auteur d*un op£ra, 
Viel Ldrm um Nichts (Leipzig, 1896), de plu- 
sieurs oeu vres symphonic ues (Suites en si bemol 
maj. et Im alten btil), de chceurs et de lieder. 
— 4. Adolf, ne a Graz le l er mai 1850, m. dans 
la meme ville le 30 nov. 1906 ; e*leve de J. Buwa, 
de F. Thieriot et de W. Mayer, a Graz ou il 
fonda en 1878 un inatitut de musique prive. 
P6dagO£ue appr6ci£, il fut aussi critique et 
compositeur (lieder, chceurs p. v. d'hommes, 
sonates de piano). 

Doratl, Nicola, probablement Tun des mat- 
tres de Tecole ve"nitienne, publia a Venise des 
madrigaux : 1 livre a 6 v. (1579) et 4 livres a 
5 v. (1549, 1559,1561, 1567). 

Doret, Gustave, nd a Aigle (Suisse romande) 
le 20 sept. 1866 ; fit ses etudes musicales a 
Lausanne, a Berlin (Joachim, etc.), puis a 
Paris (Marsick, Th. Dubois, J. Massenet). 
Second chef d'orchestre aux Concerts d'Har- 
court, a Paris (1893-1895), il succ£da ensuite a 
Gabriel Marie comme chef d'orchestre de la 
«Soci£te* nationale de musique v. En 1896, il 
fut appel£ a diriger les concerts symphoniques 
de Imposition nationale Suisse, a Geneve. 
Depuis lors, il s'est fait connaitre tant comme 
chef d'orchestre que comme compositeur. D. a 
public* de*ja un grand nombre d'oeuvres de 
tous genres, parmi lesquelles nous citerons, 
pour chant et orchestre : Dans les bois (v. 
de femmes et instr. a archet), Cantate au 
Centenaife (chceur mixte, 1891), Voix de la 
Patrie (chceur d'hommes, soli, orchestre ; 
1891), Sonnets patens (six melodies pour une 
voix avec orchestre), Les Sept Paroles du 
Christ (chceur mixte, soli, orchestre; Vevey, 
1895), Rymne (id., 1897), la Fete des Viane- 
rons (id., poeme de R. Morax, Vevey, 1905); 
puis des ouvrages sc£niques : En prison (1 acte, 
poeme de Bonnemere, 1892), toys (3 actes, 
poeme de Quillard), Les Armaillis (poeme de 
Cain et Baud-Bovy, Paris, 1906), Le Nain du 
Rasli (id., Geneve, 1908), La Tisseuse d'orties 
(4 actes, poeme de R. Morax), et de la musique 
de scene pour Jules Cisar (Shakespeare), 
Alienor (R. Morax), La Buche de Notl (id.), 
La Nuit des Quatre-Tempt {id.) ; p. orchestre 
seul : Airs de ballet, Marcne heroique ; enfin 
une Berceuse et une Improvisation p. vcelle 
et piano, une vingtaine de chceurs p. v. d'hom- 
mes ou v. mixtes (Legende, Choeur nuptial, 



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DORIEN — DOTZAUER 



273 



Chant de Jubile\ etc.) et plus de cent melodies 
p. chant et piano (Chansons couleur du temps, 
Ailleurs etJadis, etc.), etc. 

DoNen, nom que porta it, dans le syst&me 
musical du moyen age, le premier mode eccl£- 
sitstiaue, le plus important de tous, parce 
qu'il etait le plus aime. De rneme, dans le sys- 
teme grec antique, le ton d. etait le ton le 
plus recherchg. Mais il ne faut pas perdre de 
rue que le ton d. des Grecs (v. [musique] 
grecque) et le premier mode ecclesiastique (v. 
ce mot), appele* d. a partir du x* s. environ, 
ne sont pas identiques. On emploie g£ne>ale- 
ment aujourd'hui le terme de d. dans le sens 
da mode ecclesiastique qui portait ce nom et 
Tod peut dire plus particulierement que Ton 
nom me doriennes les tournures ra&odiques 
dans lesquelles, en mineur, on introduit la 
sixte majeure, sans que celle-ci soit suivie de 
la eeptieme majeure (en la min., fa j| sans 
que suive le sol $). La sixte dortenne n'est 
autre chose que la tierce, haussee d'un derat- 
ion, de 1 accord de la sous-dominante en mi- 
neur (Sni < ) ; les principaux accords dits de la 
sixte dortenne sont, en la min. : 



Ace. maj. 



min. de3*«min. do3«maj. da 6* 
et T et 7« 




'ill* 



III < 



Cf. Foxctions. 

Dora, 1. Heinrich-Ludwig-Egmont, ne* a 
Eonigsberg le 14 nov. 1804, m. a Berlin le 10 
janv. 1892 ; fit des etudes de droit avant de se 
vouera la musique qu'il e'tudia a Berlin, aupres 
de L. Berber, de Zelter et de B. Klein. Apres 
avoir enseigne* pendant quelque temps dans un 
institut, a Francforts/M., il embrassa lacarriere 
de chef d'orchestre et passa successivement a 
Konigsberg (1828), Leipzig (1829, « Hoftheater •), 
Hambourg (1832, suppleant de Krebs), Riga 
(1833, y futen m£me temps maltre de musique 
et directeur d'un choeur d'eglise), Cologne 
(1843, y fonda en 1844 une e*cole de musique 
d'ou sortit, en 1850, le Conservatoire actuel, et 
dirigea, de 1844 a 1847, les festivals de musi- 
aue du Bas-Rhin) et enOn a Berlin ou il succ^- 
dait, en 1849, a Nicolai, comme chef d'orchestre 
de TOplra de la Cour. II fut elu, plus tard, 
membre de l'Academie des Beaux-Arts. D. fit 
valoir ses droits a la retraite en 1869, en m^rae 
temps que W. Taubert (cf. Eckert), puis se 
voua a Venseignement et a la critique. II a 
donne, des 1826, une se>ie d'ouvrages sc^ni- 
aues, operas : Die Rolands happen (Berlin, 
1826), Die Bettlerin (Konigsberg, 1828), Abu 
Kara (Leipzig, 1831), Der Schoffe von Paris et 
Das Banner von England (Riga, 1838 et 1842), 
Die Nibelunaen (Berlin, 1854; etc.), Ein Tag 
in Russlana (1856), Der Botenldufer von Pima 
(1865), ope>ette : Gewitter bei Sonnenschein 
I1869J et ballet : Amors Nacht (Leipzig, 1830). 
Ses heder (en partie humoristiques) eurent un 
temps de grande vogue et Ton connait de lui 
des Sieges/ est kidnge p. orchestre (1866), des 
pieces p. le piano, etc. Enfin, il a ecrit en plus 
de ses articles de critique : Ostrakismus, ein 
Gericht Scherben (1875), Gesetzgebung und 
Operntext (1879), Streifzuge auf dem Gebiete 
der Tonkunst (1879) , Das provis, Statut derKgl. 
Ak. d. Kunste in Berlin beurteilt (1875), etc. 



Sonautobiographie.Au* meinem Leben, a paru 
en six parties, de 1870 a 1879. — 2. Alexander- 
Julius-Paul, ne* a Riga le 8 juin 1833, m. a 
Berlin le 27 nov. 1901 ; fils et e*leve du prece- 
dent, se voua a I'enseignement de la musique 
en Pologne d'abord, puis au Caire et a Alexan- 
dria ou il passa dix annexes (1855-1865) pour 
raison de sante* et dirigea des soci£te*s chorales 
allemandes. Directeur de la « Liedertafel » de 
Krefeld, de 1865 a 1868, D. fut nomm£ enfin, 
en 1869, professeur de piano a rAcademie royale 
de musique de Berlin. II a public' plus dune 
centaine d'eeuvres parmi lesquelles des ope>et- 
tes p. voix de femmes, des lieder, des pieces 
p. le piano ; quelques compositions plus impor- 
tantes : 3 messes p. ch. d'hommes et orch., 
Der Blumen Roche p. soli, choeur, orch., des 
concertos de piano, etc. ont £t£executees, mais 
sont restees medites. — 3. Otto, ne* a Cologne 
le 7 sept. 1848; fils et eleve aussi d'Henri D., 
passa par le Conservatoire Stern, a Berlin, ob- 
tint en 1873 le prix Meyerbeer et parcourut 
alors la France et lltalie ou il v£cut de nou- 
veau, de 1880 a 1883, apres avoir enseigne' quel- 
que temps au Conservatoire Stern. D. se fixa 
en 1883 a Wiesbaden et s*y est fait une bonne 
reputation de critique. II faut noter parmi ses 
oeuvres : des ouvertures (Hermannsschlacht y 
Sappho), une symphonic (Prometheus), des 
operas {Afraja, Gotna, 1891 ; Ndrodal, Cassel, 
lftOl ; Die schone Mullerin, Cassel, 1906), des 
lieder, des pieces p. piano a 2 et a 4 ms, etc. 

Dornheckter, Robert, ne* a Franzburg 
(Pom£ranie) le 4 nov. 1839, m. a Stralsund en 
nov. 1890 ; £leve de l'lnstitut royal de musique 
d'eglise, de Fl. Geyer et de H. Ries, a Berlin, 
fut organiste, maftre de chant et directeur 
d'une soci£t& chorale fondle par lui, a Stral- 
sund. D. a £critdes pieces d'orgue etde piano, 
des lieder, des chceurs, etc. 

DopU8 y flutiste connu, v. Steenkiste. 

Doss, Adolf von, ne* a Pfarrkirchen (Basse- 
Bavierej le 10 sept. 1825, m. a Rome le 13 aout 
1886 ; fit ses Etudes a Munich, entra en 1843 
dans l'ordre des J£suites et sojourn a successi- 
vement a Bonn, Munster, Mayence, Li&ge et 
Rome. D. a 6crit 6 ope*ras (Bauduin du Bourg, 
1850), 2 op£rettes, 1 messe en mi (couronnee 
par I'Aeade'mie de Bruxelles), 11 oratorios et 
can tat es et 3 symphonies dont les manuscrits 
sont conserves pour la plupart dans les archi- 
ves du College St-Gervais, a LieVge. D. a r£di$e* 
en outre trois gran des anthologies : Melodise 
sacrm (Munster, 1862), Melodies religieuses et 
Collection de musique d'eglise (les deux der- 
nieres chez Muraille, a Liege). Cf. Otto Pfulf, 
Erinnerungen an P. A. v. D. 5. /. (1887 ; 2* 
ed., 1900). 

Dotzauer, Justus-Johann-Friedrich, vio- 
loncelliste c^lebre, n6 a Haselrieth, pres de 
Hildburghausen, le 20 iuin 1783, m. a Dresde 
le 6 mars 1860 ; eleve de Kriegck et lui-m^me 
membre de TOrchestre de la cour (1801-1805) a 
Meiningen, travailla encore, des 1806, a Berlin, 
sous la direction de B. Romberg, puis entra en 
1811 dans la Chapelle de la cour, a Dresde. II 
fut nomme* en 1821 violoncelle solo et prit sa 
retraite en 1852. K. Schuberth, K. Drechsler, 
L. Dotzauer, etc. sont ses eleves. La litterature 
du vcelle lui doit des concertos, des variations, 
des duos et une m6thode, et il a ecrit en outre 
des symphonies, des ouvertures, des messes, 
un opera (Graziosa), etc. - II eut pour fils : 
Jlstus-Bernhard-Friedrich, ne* a Leipzig le 
12 mai 1808, m. a Hambourg le 30 nov. lo74, 



DICnONNAIBB DB MUSIQUE — 18 



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274 



DOUAY — DOUROW 



maitre de piano distingue* ; Karl - Ludwig 
(Louis), n6a Dresde le 7 d6c. 1811, m. a Cas- 
sel ie l tr juil. 1807 ; eleve de son pere et des 
1830 vioJoncelle solo de la Chapelle de la cour. 

Douay, Georges, n£a Paris le 7 janv. 1840; 
compositeur d'un grand nombre de petites op6- 
rettes en un acte. 

Double, re"p6tition orn€e de tel ou tel mou- 
vement de l'ancienne suite ; lorsque plusieurs 
d. se suivent, ils correspondent tout a fait a ce 
que nous appelons des « variations ». Toutefois 
les auteurs de cettesortede variations ne chan- 
geaient ni la mesure, ni l'harmonie, ni la to- 
nality, mais bien parfois le mode (Minore, 
Magaiore) du theme ; de plus ils alourdissaient 
celui-ci en le surchargeant d'ornements tou- 
jours renouvelSs, et en augmentant le mouve- 
ment et la vartete* des parties d'accompagne- 
ment. Cf. division. 

Double (all. Boppelschlag ; ital. gruppetto- 
angl. turn), ornement bien connu, mdique 
par le signe *v place' sur la note et compose* 
(Tune appo^iature double, supeVieure ou infe*- 
rieure, cfou son nom de d. et, en allemand, 
c Doppelschlag ». Les sons accessoires dont 
on entoure leson £crit sont les secondes sup6- 
rieure et infeVieure, telles qu'elles se trouvent 
dans la gam me tonale ; si run des sons secon- 
dares doit dtre altera chroma tiquement, on 
Tindiqueau moyen d'un ft, l>, |j, etc., piac^au- 
dessus ou au-dessous du signe, suivant que 
Fait** ration se rapporte au son supe>ieur ou au 
son infe*rieur, ainsi : 
p 



i 



& J \ »ignifle 



l-^^^^hfi^f 



S'il arrive que le signe du d. ne soit pas 
plac£ de facon a indiquer clairement la partie 
a laquelle il se rapporte, on se rappellera que 
les ornements sont presque toujours adapts 
a la partie melodique. Lorsque le signe c\» est 
place* sur la note, le d. s'execute au commen- 
cement de sa valeur dont le reste, s'il y a lieu, 
est simplement tenu. Toutefois si la note qui 
porte le d. est pr£c£dee d'une note identique, 
celui-ci s'ex6cute avant le temps, autrement 
dit, il est ajoute h la note pre"ce*dente. Lorsque 
le signe du d. se trouve apres la note, l'orne- 
ment ne s'exe*cute que vers la fin de la valeur 
de celle-ci. Lorsqu'un rythme points J^ est 
orne* d'un d. (apres la premiere note), on pent 
ou bien conserver a la seconde note sa valeur 
pleine, ou bien, pour ne pas effacer entiere- 
ment le caractere du rythrne primitif, la r£- 
duire demoitie\ Prdc£d6 d'un retard sup£rieur, 
le d. perd sa premiere note que Ton considere 
comme li£e a la pr£c£dente, en sorte que si 
Ton desire avoir apres le retard et sa resolu- 
tion un d. complet, on aura recours a la nota- 
tion suivante : SS. Quant au double renvkrsS 
(angl. back turn), autrefois tres rare (mais em- 
ploy^ frGquemmentpar Joh. Schobert par ex.), 
il est aujourd'hui horsd'usage. On 1'indiquait 
au moyen du signe de d. dresse* £. Lorsque 
cette formule se pr£sente de nos jours, on la 
note entierement, soit en petites notes, soit 
avec les valeurs exactes. J.-Nep. Hummel con- 
fondit, dans sa u Me*thode de piano », le signe 
neumatique du d. cv avec oo et trouva mal- 
heureusement un imitateur en la personne de 



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Spohr (McHhode de violon). Tant et si bien 
que Ton rencontre maintenant, pour le d., a 
peu pres autant de ev que de c/s qui tous doi- 
vent €tre interprets dans le sens du signe 
primitif c\9. Cf. ornements. 

Double chceur, c.-a-d. un choeur divise en 
deux demi-choeurs. Chacun deceux-ci est dans 
la regie a quatre voix, en sorte que le d. c. est 
a huit voix, ce qui ne veut point dire aue l'£cri- 
ture en soit toujours a huit parties reelles. En 
effet, les deux chceurs ne font souvent qu'al- 
terner, ou bien encore ne participent que par- 
tiellement a 1'ensemble. On considere ge*nera- 
lement Tun des chceurs comme « premier » 
chceur, autrement dit on l'£crit un pea plus 
haut que l'autre, le soprano du « second » 
chceur Stant pris comme « second » soprano, etc. 
La sonorite* du d. c. (mixte) peut Stre tres va- 
ried, grace aux di verses combinaisons des deux 
groupes de quatre voix, par ex. : 

1) Soprano, alto, t£nor, basse. 

2) 2 sopr. et2 altos (ch. d'enf. oudefemmes). 

3) 2 tenors et 2 basses (chceur d'hommes). 

4) 2 sopranos et 2 tenors (sonorite* tres claire). 

5) 2 altos et 2 basses (sonorite* sombre). 

6) 2 altos et 2 tenors, etc. etc. 

iJe chceur mixte a cinq et a six voix permet 
aussi ces combinaisons multiples. UOpus mu- 
sicum de Jacobus Gallus (nouv. e"d. dans les 
c Den km. der Tonk. in GEsterreich ») est une 
vraie dcole de l'6criture pour d. c. II va sans 
dire que, lorsque les deux chceurs sont places 
en deux endroits differents d'une saue ou 
d'une eglise (Cori spezzati), la varied des 
groupements ne peut plus 6tre aussi grande. 
Les grands contrapuntistes ne se sont pas bor- 
ne^ a l'emploi du d. c, ils ont souvent fait 
usage d'un beaucoup plus grand nombre de par- 
ties reelles. Cf. Venise et Rome (Ecoles de) et 
Benevou. 

Double-croche, note dont la valeur cor- 
respond au seizieme de la ronde : h o u, lore - 
que plusieurs d.-c. formentungroupe : ,M^^J. 

Doubles cordes (all. Doppelgrtff). On 
donne le nom de passages en d. c. aux passa- 

§es pour instr. a archet ou a cordes pincees, 
ont l'execution exige Temploi simultan^ de 
deux [ou, par extension, plusieurs] cordes. 

Doublette, ieu d'orgue, syn. d Octave de 2' 
(all. : Principal 9'). 

Dourlen, Victor-Charles-Paul, n£ a Dun- 
kerke le 3 nov. 1780, m. aux Batignolles, pres 
de Paris, le 8 janv. 1864 ; e*leve du Conserva- 
toire de Paris, obtint en 1806 le grand prix de 
Rome, apres avoir d£ja rempli les fonctions de 
r^p^titeur d'une classe de chant ^mentaire, a 
partir de 1800. II fut nomme* en 1812 r^titeur 
et en 1816 titulaire d'une classe d'harmonie, et 
fit valoir en 1842 ses droits a la retraite. D. a 
^crit plusieurs petits operas pour le theatre 
Feydeau, de la musique de chambre (sonates 
pour piano, violon, flute ; trios, etc.) ; de plus 
il a resume ses cours d'harmonie, bases sur 
le systeme de Catel, dans les ouvrages suivants : 
Tableau sunoptique des accords, Traite d'har- 
monie (1834) et Traite d'accompagnenient 
(1840). 

Dourow, Sachar-Sacharowitch, nc4 a Mos- 
cou, m. a St-P6tersbourg le 23 Janvier 1886. 
Un Precis de Vhistoire de la musique en 
Russie (russe), public en supplement a la tra- 
duction de V a Histoire de la musique > de 
Dommer (1884), a attire* fortement Fattention 
sur Jui et Ta fait nommer professeur de This- 

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DOUTARA — DRAGHI 



275 



toire da chant ecclesiastique russe, au Con- 
servatoire de St-P6tersbourg. Les notes de son 
eours ont e^e* couronn^es par l'Acad&nie des 
sciences de St-Petersbourg, mais sont restles 
manuscrites. 

Doutara, instr. a cordes rgpandu dans le 
Turkestan. II a tantot 2 cordes (de boyau), qui 
soot pinches, tantot 4 que Ton joue au moyen 
d'un petit archet. Cf. Petouchow, Les instr. 
de musique populaires, au Musee du Conser- 
vatoire de St-Petersbourg (en russe). 

Douzidme (duodecimo, sc. vox), le d. degre" 
de l'echelle tonale, degre qui porte le m&me 
Dom que le cinquieme. Cf. Intervalle. 

Dow. Daniel, ne a Perthshire en 1732, m. 
a Edunoourg le 20 janv. 1783 ; maitre a Edim- 
bourg des 1865, publia plusieurs recueils de 
vieiUes chansons Scossaises (Porte, Salutations, 
Pibrochs, Reels, Strathspeys), les unes origi- 
nales, les autres mises en musique par lui. 

Dowland, John, ne* a Westminster (Lon- 
dres) en 1562, m. a Londres au commencement 
de 1626 ; luthiste et compositeur, 6tait parti en 
1584 pour un voyage de plusieurs annees en 
France, en Alleraagne et en Italie. En 1588, 
il fat promu a Oxford et a Cambridge au grade 
de B. A. De 1598 a 1606, U v6cul en Danemark, 
y fat luthiste de la chambre royale, puis il 
•e fixa a Londres comme luthiste de lord Wal- 
den et devint, en 1625, un des six luthistes 
rovaux. Les psaumes a 4 v. que Thomas Este 
publia en 1592 sont en partie arranges par lui ; 
mais son ceuvre principale est un grana recueil 
de chants a 4 v., en partition et avec reduction 
en tablature de luth, dont la premiere partie 
parol en 1595 (The first book of Songs or Ay- 
res etc.). R&dite' en 1600, 1603, 1608 et 1613, ce 
recueil fut publie en 1844, en notation mo- 
dene, par la c Musical Antiquarian Society ». 
La seconde partie parut en 1600, la troisieme 
en 1602. En 1605, D. publia un nouveau recueil : 
LachrymsB, or seven teares figured in seven pas- 
sionate Pavanes etc. (p. luth, violes ou violons, 
a 5 parties). En fin, il a publie : A pilgrims so- 
lace (3 a 5 v., avec des instr., 1612) et il a tra- 
duit en anglais le Micrologus d'Ornithoparque. 
On trouve des ceuvres de D. dans un grand 
nombre de recueils en tablature p. le luth des 
premieres anneesdu xvir* s. (Rude, Hove, Fuhr- 
mann, Besard, etc.). Cf. O. Becker, Die engli- 
schen Madrigalisten William Bird, Thomas 
Morley und J. D. (1901). — Son His Robert, lui 
aassi un luthiste distingue, lui succe*da a la 
cour d'Angleterre et publia, en 1610, deux re- 
cueils de pieces p. le luth : A musical banquet 
et Varieties of lessons. Ce dernier renferme des 
remarques instructives sur le jeu du luth. par 
J.-B. Besard et John D. 

Doxologle (gr., chant de louanges), le chant 
du Gloria. La grande d. n'est autre que le Glo- 
ria in excelsisdeo (Hymnus angelicas, le chant 
des anges dans la nuit de Noel) ; la petite d., le 
Gloria patri et filio et spiritui sancto (sicut 
erat in principio et nunc et semper in ssecula 
sstculorum, amen). La premiere a e*t6 incorpo- 
ree a la messe, la seconde ajoutee au chant des 
psaumes (cf. EVOVAE). On retranche cepen- 
dant la grande d. de la messe des morts et 
pendant 1 avent et le cardme, la petite d. le di- 
manche Judica, pendant Foffice aes morts et la 
semaine sainte. 

Draeseke, Felix-August-Bernhard, ne a 
Cobourg le 7 oct. 1835 ; son pere (fils de V6- 
veqne D.) etait pr&licateur de la cour. Eleve 
du Conservatoire de Leipzig, et en particulier 



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de Rietz (composition), il s'etablit successive- 
ment a Leipzig, a Berlin, a Dresde, allant de 
temps a autre a Weimar aupres de Liszt dont 
il fut le disciple enthousiaste, en m&ne temps 

2ue Tun des plus ardents defenseurs (« Neue 
eitschr. f. M. » ; « Anregungen » de Brendel et 
Pohl [Franz Liszts symphonische Dichtungen]) 
de l'ecole neo-romantique allemande, et se 
liant d'amitie" avec H. de Bulow. De 1864 a 
1874, D. fut professeur a TEcole de musique 
de Lausanne, avec une loneue interruption de 
1868 a 1869, pendant laquelie il fit entre autres 
un grand voyage en France, en Espagne et en 
Itahe. Apres avoir v£cu quelque temps a Ge- 
neve, il partit en 1876 definitivement pour 
Dresde. En 1884, D. succedaa Wullner, comme 

Erofesseur de composition au Conservatoire, 
e roi de Saxe l'a nommd « professeur » (1892) 
puis conseiller secret de la cour (1906). L'en- 
thousiasme de D. pour les ceuvres de Liszt 
s'elait refroidi peu a peu et avait fait place a 
une sorte de post-classicisme qui, du reste, fut 
passager et se vit supplanter de nouveau par 
des tendances plus avancees. L'oeuvre de D. r 
tres diverse de genre et de caractere, com- 

?>rend : 3 symphonies (op. 12, sol maj. ; op. 25, 
a maj. ; op. 40, ut mm. [S. tragtca]), une 
S&r&nade p. orch. fop. 49, re maj.), des prelu- 
des symphoniques [Das Leben ein Traum, op. 
45 ; Penthesilea, op. 50), une Jubelouverture 
(1898), 3 quatuors p. instr. a archet (ut min. r 
mi min., ut diese min.), 1 concerto de piano 
'op. 36), 1 quintette p. piano, archets et cor 
op. 48), 2 quintettes p. instr. a archet (I. 
« Stelzner Quintett » avec une partie de vio- 
lotta, manuscrit ; II. op. 77, avec 2 vcelles), 

1 sonate de clarinette (op. 38), 1 de vcelle (op. 
51), 1 de piano (op. 6), aes pieces p. le piano* 
tanten style libre (op. 13, 14, 21, 24) qu'en 
style severe (op. 13, 15, 37 et 42 [a 4 msj), puis 
les grand es ceuvres vocales : 2 messes (I. fa 
diese min., op. 60; II. « a cappella »), Requiem 
(op. 22, 8t min.), Adventliea (op. 30), Chris- 
tus (Mystere en un prelude et trois oratorios,, 
graves en 1905, cr^s en 1912), Osterscene aus 
« Faust* (op. 39, p. baryton, ch. mixte et 
orch.], Columbus (op. 52 ; solo, v. d'hommes et 
orch.), Pausanias (ballade p. baryton et orch.) r 
des heder, de nombreux choeurs p. v. d'hom- 
mes et p. v. de femmes, de la musique d'eglise 
[Salvum foe regem 4 v., op. 55 ; Psaume 93 a 
6, 4 et 8 v., op. 56 ; Oftertorium 4 v. et 3 gra- 
duels a 6, 5 et 4 v., op. 57) et deux operas- 
(Gudrun, Hanovre, 1884 ; Herrat, Dresde,. 
1892). Des fragments d'un ancien ouvrage r 
Sigurd, furent executes en 1867, a Meiningen ; 
d'autres operas sont rested manuscrits : Ber- 
trand de Born (3 actes), Fischer und Kalif 
(1 acte) et Merlin. Enfin D. a publie un certain 
nombre d^crits theoriques : Anweisung zum 
kunstgerechten Modulieren (1876), Die Besei- 
tigung des Tritonus (1878), Die I^ehre von der- 
Harmonie in lustige Reimlein gebracht (hu- 
moristique, 1884 ; 2« 3d. 1892), Dergebunaene 
Stil. Lehrbuch f. Kontrapunkt und Fuge (1902, 

2 vol.), ou critiques : Die Kan fusion in der 
Musik (1907 ; « Neue M. Ztg » et tirage a part) 
qui donna le signal de tres vives pol^miques* 
autour de l'ceuvre de R. Strauss. 

Dracphi, 1. Antonio, n£ a Rimini en 1635, 
m. a Vienne le 16 (enseveli le 18) janv. 1700 ; 
tres fecond compositeur d'op£ras et d'orato- 
rios, il fut, de 1658 a 1668, musicien de la cour, 
puis second et, en 1669, premier maitre de 
chapelle de l'imp^ratrice douairiere El^onore 



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276 



DRAGONKTTI — DRESEL 



Nomine* en 1673 intendant du Theatre de la 
cour imperiale, en 1682 maitre de chapelle de 
la cour, D. £crivit (presque exclusivement pour 
Vienne), de 1661 a 1699, 172 operas, morceaux 
de circonstance et serenades, 43 oratorios et 
Canutes, 2 messes, 1 Stabat mater et plusieurs 
hymnes. L'empereur, en personne, collabora 
a quelques-unes de ces ceuvres, et D. composa 
aussi lui-meme des libretti (entre autres : 
Apollo deluso, pour Leopold I tr ). — 2. Gio- 
vanni -Battista, contemporain,peut-etre frere 
du precedent, vivait, vers 1667-1706, a Lon- 
dres. Excellent pianiste, professeur de musi- 
que des reines Anne et Marie ; il publia plu- 
sieurs morceaux insti uetifs pour le piano et 
prit part a la composition de quelques ceuvres 
scemaues : la Psyche deShadwell, avec Lock, 
les Wonders in the sun d'Urfey, etc. 

Dragonettl, [Domemco, ne* a Venise le 7 
avr. 1763, m. k Londres le 16 avr. 1846; vir- 
tuose celebre sur la contrebasse. II n'avait ce- 
pendant re$u que tres peu de lemons de Be- 
rini, auquel il succe*da, en 1787, com me 
contrebassiste de feglise St-Marc. Son habilete 
sur la contrebasse 6tait extraordinaire. Sou- 
vent il joua sur cet instrument la partie de 
violoncelle des quatuors d'instr. k archet, et 
ses compositions etaient semees de difficult^ 
que lui seul parvenait a vaincre. En 1794, il 
obtint un conge* pour donner des concerts a 
Londres. Des sa premiere production en pu- 
blic, il fut engage" d'une maniere permanente 
dans l'orchestre du theatre royal et des con- 
certs. II y resta, si l'on en excepte plusieurs 
voyages en Italie et a Vienne, iusqu'a la fin de 
ses jours et, pendant 52 ans, il fit de la musi- 
que de chambre, particulierement avec le vio- 
loncelliste Lindley. En 1845, il e*tait encore en 
pleine possession de sa virtuosity et prit part 
a Bonn, a la f§te d'inaugu ration du monument 
de Beetboven, comme chef d'attaque des treize 
contrebassistes, dans la symphonie en ut mi- 
neur. II legua sa riche collection de partitions, 
de vieux instruments et d'eaux-fortes au Musee 
britannique et son instrument pr£feY£ (de Gas- 
paro da Salo), tiu'il avait joue* pendant pres de 
soixante ans, a realise St-Marc de Venise. En 
plus de ses concertos, sonates, etc. pour con- 
trebasse, D. a transcrit des ceuvres d'orgue de 
J.-S. Bach p. piano et contrebasse, et ecrit 
quelques ceuvrettes vocales.Cf. Fr. Caffi, Bio- 
grafia di D. D. (Venise, 1846). 

Dragoni, Giov.-Andrea, ne* a Mendola vers 
1540, m. a Rome en 1598; e"leve de Palestrina 
et, d£s 1576, mattre de chapelle de St-Jean-de- 
Latran. II a public, a Venise : 1 livre de ma- 
drigaux a 6 v. (1584), 3 livres de madrigaux a 
5 v. (1575-1579), 1 livre de villanelles (1588), 1 
livre de madrigaux a 4 v. (1581). Enfin un li- 
vre de motets a 5 v. a paru en 1600 seule- 
ment. 

Dramatique, Musique d., v. [musique] 

SC UNIQUE. 

Drame musical, v. Opera. 

Dram ma per musica, denomination ita- 
lienne courantede la forme musicale que nous 
appelons ope>a. Ceterme de d. p. ra. fut adopts 
des le d£but, par les createur:* florentins du 
stile rappresentativo. L'exprcssion italienne 
opera, opera in musica, si^nifie uniquement 
« ceuvre » (opus) ; seuls les qualificatifs seria 
ou buffa donnent au mot opera le sens que 
nous lui attribuons en general de nos jours. 
Cf. Opera. 
; ' Draud (Draudius), Georg, ne* a Davernheim 



(Hesse) le 9 janv. 1573, m. k Butzbach en 1696. 
Tour a tour pasteur a Grosskabern, Ortenbourg 
et Davernheim, puis a Butzbach, ou il avait ere 
chercher un abri contre les horreurs de la 
guerre. II a 6crit des ouvrages de bibliographic 
soit £6n£rale, soit musicale, tres importants : 
Bibltotheca classica (1611), Bibliotfieca exotica 
(1625), Bibliotheca librorum germanicorum 
classica (1625), mais dont la valeur est malheu- 
reusement amoindrie du fait de la traduction 
latine de litres qui sont, dans les originaux, 
en langue vulgaire. 

Drechsler, 1. Joseph, ne a Wallisch-Bir- 
ken (Boh£me) le 26mai 1782, m. a Vienne le 
27 fevr. 1852 ; rSpe'titeur k l'Operade la cour, a 
Vienne, puis directeur de I'orchestre des thea- 
tres de Baden (pres de Vienne) et de Pres- 
bourjr, il devint plus tard organ iste de l'eglise 
des Servites, a Vienne, puis en 1816, directeur 
du choeur de Ste-Anne, en 1823, maitre de 
chapelle de l'lglise de FUniversite* et de V6- 

?:lise paroissiale de la cour. De 1822 a 1830, il 
ut en outre chef d'orchestre du theatre de 
Leopoldstadt et devint, en 1844, mattre de cha- 
pelle du ddme de St-Etienne. Ainsi que sa car- 
riere pratique, son activity de compositeur 
e'tait vou6e et a l^glise et a la scene. En plus 
de 5 operas et comedies lyriques, environ 50 
op£rettes, farces locales, etc., D. ecrivit un 
grand nombre de messes, d'offertoires, un 
Requiem, etc., de m£me que des sonates, des 
quatuors, des lieder, etc. II a public aussi 
une me"thode d'orgue, un traite* d'harmonie, 
ainsi qu'une nouvelle Edition de la methode 
de piano de Pieyel, et un guide theorique et 
pratique dans 1 art de preluder. — 2. Karl, 
ne a Kamenz le 27 mai 1800, m. k Dresde le 
l tr d£c. 1873 ; fut un excellent violoncelliste. 
Engage, en 1820, dans FOrchestre de la cour, 
k Dessau, il fit de 1824 a 1826 des eludes en- 
core plus completes sous la direction de Dotz- 
auer et fut afors nomine* concertmeister ducal 
a Dessau. II prit sa retraite en 1871. Ses Ale- 
ves sont : B. Cossmann, P. Grutzmacher, Au- 
guste Lindner, K. Schroder, etc. 

Dregert. Alfred, ne" a Francfort s/ TO. le 
26 sept. 1836, m. a Elberfeld le 14 mars 1893 ; 
£leve du Conservatoire Marx-Stern a Berlin 
(Vierling, Wuerst), fut d'abord chef d'orches- 
tre dans divers theatres, puis directeur de 
societe"s chorales d'hommes a Stralsund, Colo- 
gne, Elberfeld (c Liedertafel » et « Lehrer- 
gesangverein »). 11 recut le titre de « directeur 
royal de musique ». D. s'est fait connaftre 
comme compositeur, surtout dans le domaine 
special du choeur d'hommes. 

Dreiklang fall.), accord de trois sons (ace. 
parfait, ace. ae quinte augmented, ace. de 
quinte diminuee). 

Drese, Adam, ne* en Thuringe en dec. 1620, 
m. a Arnstadt le 15 fe"vr. 1701 ; fut envoye* au- 
pres de Marco Scacchi, a Varsovie, par le due 
Guillaume IV de Weimar, y fit ses etudes puis 
devint maitre de chapelle a Weimar, a l£na 
(1662), a Arnstadt (1683). D. a publie* en 1672 
un livre de Suites poly ph. (Allemandes, cou- 
rantes, sarabandes, ballets, Intraden, airs, etc.), 
mais e'est surtout par ses melodies p. des 
chorals du Musikal. Lustwdldlein de G. Neu- 
mark (1652-1657) qu'il est connu. Un traits 
theorique de D. (Mattheson, « Ehrenpforte », 
p. 108) semble avoir £te* egare. 

Dresel, Otto, ne* a Andernach en 1826. m. 
a Beverley, pres de Boston, le 26 juin 1890 ; 
eleve de Mendelssohn et de F. Hiller, partit 



by \j 



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DRESZER — DROBISGH 



277 



eo 1848 pour l'Amerique ou, dabord a New* 
York et, depuis 1852, a Boston, ilseflt connai- 
tre comme pianiste excellent et compositeur 
de talent. Ont paru de lui : de la musique de 
chambre, des lieder, des morceauz de piano, 
etc. D. apublie en outre une Edition du t Cla- 
vecin bien temp£r£ »de J.-S. Bach et une 
bonne transcription a 4 ms des symphonies de 
Beethoven. 11 a fait beaucoup en Am£rique 
pour la propagation de la musique allemande, 
pour celle aes lieder de Robert Franz en par- 
ticulier. 

Dreszer, Anastasius-W., m*aKalisch(Po- 
logne) le 2© avr. 1845, m. a Halle s./S. le 
2 juin 1907 : £ldve du Conservatoire de Dresde, 
de 1859 a 1861, vecut plusieurs ann£es a Leip- 
zig, puis dirigea, des 1868, une £cole de musi- 
3ue, fondee par lui a Halle s/S. D. a public 
eux symphonies, des sonates p. le piano, des 
lieder, etc. Un opera, Valmoda, un quatuor 
p. instr. a archets, etc. sont rest£s manus- 
crits. 

Dreszler, 1. Gallus, n6 a Nebra s. FUn- 
strut, fut d&s 1558 (et jusqu'en 1580 au moins) 
cantor a Magdebourg et £crivit une quantite 
de musique deglise: 10 psaumes allemands de 
4 a 5 v., 1562 ; 5 livres de Cantiones sacrm a 
4, 5 et un plus grand nombre de voix, 1565, 
1567, 1569, 1570, 1574 (en par tie ntedite* plu- 
sieurs fois) ; Ge$eng de 4 a 5 v., 1570; Magni- 
ficat a 4 v., 1571 ; Auserlesene teutsche Lieder 
de4 a 5 v., 1575. II est de plus l'auteur d'ou- 
vrages pedagosiques destines a l'ecole de 
Magdebourg: Practica modorum exvlicatio, 
15m ; Prwcepta musicm practicm, 156o; Musi- 
cm practice elementa, 1571. Eitner a public 
17 motets de 4 a 5 v. de D. (vol. 28 des « Pu- 
blications etc. »). — 2. Ernst-Christoph, n6 a 
Greussen (Thuringe) en 1734, m. a Cassel le 
6 avr. 1779; musicien de la chambre a Bay- 
reutb, puis des 1763 a Gotha, d£s 1767 a Wetz- 
lar (directeur de la Chapelle des princes Furs- 
tenberg), enfin dds 1771 a Vienne et a Cassel 
(chanteur sclnique). II a public des lieder 
(Melodische Lieder f. d. schone Geschlecht, 
1771 ; Freund$chaft u. Liebe, 1774) et quelques 
brochures : Fragmente einiger Gedanken des 
musikalischen Zuschauers etc. (1767), Gedan- 
ken, die Vorstellung der Alceste... betrelfend 
(1774), Theaterschule f. d. Deutsche (1777). Cf. 
sa biographie dans les Miscellaneen de Men- 
sei (1784, cab. 20). 

Droves, Guido-Maria, S. J., n£ a Ham- 
bourg le 27 oct 1854 ; vit tantdt a Vienne (Au- 
triche), tan tot a Exaeten (Hollander, hymno- 
logue et historien distingue de la literature 
du moyen age. Nous citerons parmi ses ou- 
trages ceux qui sont particuherement pr6- 
cieux pour l'histoire de la musique : Analecta 
hymnica medii cevi (1886- 1904 ; 45 vol.; son 
ouvrage capital), Cantiones Bohemicm (1886), 
DieHymnen des Johannes von Jenstein (1886), 
Auretvus Ambrosius, der Vater des Kirchen- 
gesanges (1893), Psalteria rythmica (1901), 
Die Kirche der Lateiner in ihren Liedern 
(1908). De plus, il a <*crit : Ein Wort zur Ge- 
iangbuchfrage (1884), O Christ hie merh.'Ein 
Gtutngbuchlein geistlicher Lieder (1885), Ar- 
chaismen im Kirchenliede (1889). 

Dreyschock, 1. Alexander, excellent pia- 
niste, ne a Zack, en BohSrae, le 15 oct. 1818, 
m. a Venise le l« r avr. 1869 ; Steve de Toma- 
schek, a Prague, d'ou il parcourut l'Europe 
durant de longues annees comme virtuose. En 
1862, il fut nomine* professeur de piano au 



Conservatoire imperial de St-P§tersbourg, 
fonde par A. Rubinstein, et il ydevint en mdme 
temps directeur de l'Ecole de musique sceni- 
que. Mais le climat nuisit a sa sant£ deja peu 
forte j il partit en 1868 pour Venise, et y mou- 
rut bientot apres de la phtisie. Ses nombreu- 
ses compositions pour le piano sont brillantes, 
mais sans valeur reelle. — 2. Raimund, frere 
du precedent, n6 a Zack le 30 aotit 1824; vio- 
loniste (6\kve de Pixis, a Prague) et, de 1850 
jusqu'a sa mort, survenue le 6 f£vr. 1869, se- 
cond concertmeister au Gewandhaus et mai- 
tre de violon au Conservatoire de Leipzig. Sa 
femme Elisabeth (Nose), n£e a Cologne en 
1832, cantatrice renommee falto), avait fonde 
un Institut de chanty qu'apres la mort de son 
mari elle transfera a Berlin. — 3. Feux, tils 
du precedent, n£ a Leipzig le 27 d6c. 1860, 
m. a Berlin le W aout 1906; 61£ve de l'Acad<§- 
mie royale de musique de Berlin, des 1875, 
puis d H. Ehrlich. D. remporta des sueces de 
virtuose des 1883 et professa en dernier lieu au 
Conservatoire Stern. II a public une serie de 
pieces p. le piano, des lieder et une sonate de 
violon (op. 16). 

Drleberq, Friedrich von, nea Charlotte n- 
bourg le 10 d£c. 1780, fut dabord officier dans 
larme'e prussienne, puis vecut a Paris, Berlin, 
etc. et dans ses terres, en Pomeranie ; il mou- 
rut a Charlottenbourg, chambellan du roi, le 
21 mai 1856. Ses Merits sur la musique de la 
Grdce antique portent lesceau du dilettantisme 
le plus pur, et Ton se demande comment ils 
ont pu trouver cr&ince encore apres l'appari- 
tion de l'edition de Pindare par Boeckh JP1811). 
Ce ne sont guere que les Merits de Fr. Beller- 
mann et de Fortlage qui ont mis fin a cette 
com£die. Apres avoir sommairement expose" 
ses id6es dans YAllg. musikalixche Zeitvng 
(1817), D. avait public : Die matheniatische 
intervallenlehre der Griechen (1818) ; Avf- 
schlusse uber die Musik der Griechen (1819) ; 
Die mtisikalischen Wissenschaftender Grie- 
chen (1820) ; Die praktische Musik der Grie- 
chen (1821) ; Die pneumatischen Erfindungen 
der Griechen (1822) ; Wcerterbuch der Grie- 
chischen Musik (1835) ; Die griechische Musik 
auf ihre Gruwisatze zuriickqefuhrt (1841) ; 
Die Kunst dermusikalischen /Composition..., 
nach griechischen Grundsdtzen gearbeitet 
(1858). D. a aussi £crit plusieurs operas dont 
un, qui n'a du reste pas 6t£ repr&ente*, £tait 
compost selon les principes soi-disant grecs. 

Drobisoh, 1. Moritz-Wilhelm, ne a Leip- 
zig le 16 aout 1802, m. dans la m£me ville le 
30 sept. 1896, y fut, depuis 1826. professeur 
extraordinaire et, depuis 1842, professeur or- 
dinaire de philosophie a l'Universite. II a 6crit, 
en plus de ses ouvrages de mathematiques 

Syres et de philosophie. sur la determination 
ea valeurs acoustiques. Ses travaux ont parti 
pour la plupart dans les Bulletins de la Classe 
de mathematiques et de physique de la Society 
royale des Sciences de Saxe, mais aussi s<§- 
par£ment, sous les titres suivants : Ueber die 
matheniatische Bestimmung der musikali- 
schen Intervalle (1846) ; Ueber musikalische 
Tonbestimmung und Temperatur (1852) ; 
Nachtrdge zur Theorie der musikalischen 
Tonverhdltnisse (1855) ; Ueber ein zwischen 
Altemund Neuem vermittelndes Tonsystem 
(tfAUgemeine musikal. Zeitung r, 1871); Ueher 
reine Stimmunq und Temperatur der Tone 
(1877). Ancien defenseur syst£matique de la 
theorie des 12 demi-tons de Herbart, D. s'est 



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278 



DROITS D AUTEUR — DUBEN 



range* en principe, dans son dernier ouvrage, 
aux opinions de Helmholtz. Ses ouvrages ont 
tons une r£elle valeur, surtout en ce qui con- 
cerne 1'application des math£matiques a la 
musique (LogarithmeB a base 2). — 2. Karl- 
Ludwig, rrere du precedent, ne a Leipzig le 
24d£c. 1803, m. aAugsbourg le 20 aout 1854 ; 
£leve de Drobs et de Weinfig, setablit a Mu- 
nich, en 1826, comme professeur de musique 
et devint, en 1837, maitre de chapelle des egli- 
ses e\ang£liques d'Augsbourg. D. a compost 
un grand nombre de messes, trois Requiem, 
des graduels, etc., des oratorios : Des Heilands 
letzte Stunden ; Moses auf Sinai. Une biogra- 
phie de D. a paru dans les Charakterkdpfe de 
Riehl. Son fils Theodor, ne a Augsbourg en 
1838, m. a Osnabruck en fevr. 1905, fut pendant 
longtemps, des 1867, directeur de musique 
a Minden. II a pubiie*, de 1853 a 1855, un ca- 
lendrier humoristique des musiciens. 

Droits d'auteur. Les droits de l'artiste 
sur les produits de son art, et plus particulie- 
rement du compositeur sur son oeuvre, ne 
sont protege's que depuis relativement peu de 
temps. En effet, les manuscrits ne jouissaient 
autrefois d'aucune protection, et les imprimis 
n'£taient mis au b£n£fice de privileges, de 
courte duree, que dans le pays sou mis a la 
juridiction de rautorite" qui les avait accordea. 
II ne restait au compositeur qu'a vendre son 
oeuvre simultan£ment a plusieurs 6diteurs de 
pays differents. L'acte anglais du Copyright, 
en 1842, marqua le premier progres, en ce 
sens que toute oeuvre pour laquelie un droit 
description modique £tait pay6 £tait protege 
contre les contrefacons en Ansleterre et dans 
les colonies, pendant une pe>iode de 40 anne*es. 
Mais c'est seulement la convention de Berne 
de 1886 qui a dtabli les bases d'une entente 
Internationale pour la protection des d. d'a. 
L'AUemagne, l'Autriche, TAngleterre, la Suisse, 
la Belgique, l'Espagne, la France, l'ltalie, le 
Luxembourg, Monaco, Tunis, Haiti et le Japon 
prirent l'engagement r£ciproque de proteger 
les ceuvres htteraires et artistiques de tous les 
auteurs, selon la legislation particuliere a cha- 
que pays contractant. A la protection effective 
qu'assure cette convention (revue par la con- 
ference de Berlin du 13 nov. 1908, qui supprima 
('obligation d'une mention de reserve de droits 
pour Tosuvre qui veut be*n6ficier de la protec- 
tion legale), quelques formalins permettent 
d'adjoindre la protection contre toute contre- 
facon dans les Etats-Unis d'Amerique. D'autres 
Etats (la Russie, etc.) ont suivi r£cemment 
l'exemple des premiers, mais il n'en reste pas 
tnoins un certain nombre actuellement encore 
refractaires. Tandis qu'il £tait en tend u autre- 
fois que 1'acquisition du materiel d 'execution 
d'une oeuvre musicale conferait le droit de 
l'exe'cuter publiquement (a Texceplion toute- 
fois des ouvrages lyriques), on en est arrive* a 
ne donner cette autorisation que moyennant 
paiement d'un tantieme fixe sur la recette brute 
du concert. La « Society des auteurs, composi- 
teurs et eMiteurs de musique ». en France, et 
la « Genossenschaft deutscher Tonsetzer», en 
Allemagne, ont organist la perception de ces 
tantiemes, mais sans avoir trouve jusqu'a pre- 
sent, semble-t-il. de formule qui satisfasse 
tout le monde. Cf. soci£tes. II a paru sur la 

Suestion des d. d'a. un nombre considerable 
Etudes sociales, philosophiques, juridiques, 
depuis I'ouvrage de Ve9que von Puttlingen, 
Das musikalische Autorrecht (1865), jusqu'a 



celui de Ludwig Volkmann, Die Neugestaltung 
des Urheberschutzes gegenuber mechanischen 
Musikwerken (1909), etc., en passant par ceux 
de Jos. Bauer (1890), H.-M. Schuster (1891), v. 
Seiler (1904), R. Astor (1904), Ernst Challier , 
(1905), W. Morris Golles (1906), W. d'Albert 
1907 et 1908), E. Eisenmann (1907), J. Kohler 
(1907), E. Ibach, P. Daude, J. Schlittgen (1908), 
etc. A cunsulter, en francais, entre autre* : G. 
Baudin, Le droit des compositeurs de musique 
sur V execution de leurs ceuvres en droit fran- 
cais (1907) ; Sbriglia, U exploitation des ozuvres 
musicales p. les instr. de musique mecaniques 
(1907, these); J. Bayet, La soctete des auteurs 
et compositeurs dramatiques (1908) et la revue 
Le Droit d'auteur (R&i. : Prof. Ernst Rdthlis- 
berger, Berne). 

Drouet, Louis, ne* a Amsterdam en 1792, 
m. a Berne le 30 sept. 1873 ; ilutiste fameux, 
Sieve du Conservatoire de Paris, devint, en 
1808, flutiste-solo du roi de Hollande (Louis 
Bonaparte), en 1811 Autiste-solo a la cour de 
Napoleon I« r , en 1814, premier flutiste de Tor- 
chestre de la cour de Louis XYIII. De 1815 a 
1819, a Londres, il dirigea une fabrique de 
flutes qu'il avait fondle puis il parcourut toute 
l'Europe, donnant des concerts qui earent un 
grand retentissement. II fut nomme" chef d'or- 
chestre de la cour, a Cobourg, en 1836, partit 
en 1854 pour New-York, v£cut quelque temps 
a Francfort s M., et finalement a Berne. D. a 
beaucoup e*crit pour la flute (10 concertos, des 
fantaisies, des sonates, etc.). 

DrozdowskL Jan, ne" a Cracovie le 2 fevr. 
1858 ; el&ve du Conservatoire de Vienne (1876- 
1880; Dachs, Epstein, Bruckner), enseigne le 
piano depuis 1889 au Conservatoire de Craco- 
vie. D. a public, en polonais : Notes sur le 
mecanisme du jeu du piano (1885), Exercices 
preparatoires de piano (1886), Sustematische 
Schule der Klaviertechnik (ed. all. et polon., 
Munich, 2* 3d. 1899; sous le pseudonyme 
J.-D. Jordan), Methode de piano (1904), Theo- 
rie musicale elementaire et Histoire de la mu- 
sique. 

Druffel. Peter, ne* a Wiedenbruck (West- 
phalie) le 8 oct. 1848 ; me*decin d'e*tat-major a 
Munster (ou il a fonde\ en 1878, one t Associa- 
tion Wagner »), musicog raphe et compositeur. 
II 6crit de preference des lieder et des balla- 
des, mais il a pubiie* en outre : Der Erldser 
(poeme p. soli, choeur et orch.), des chants re- 
ligieux et une ope>etle-bouffe, Der Reiligetxm 
Eppelbrink. II a donne ggalement de nouvelles 
Editions d'aeuvres vocales du moyen age (lieder 
allemands du xv« et du xvi« s., madrigaux et 
canzonette de Palestrina). 

Dryden, John, ne a Northampton le 9 aodt 
1631, m. le 1" mai 1700, po£te anglais, auteor 
de Tode c^lebre a Ste-C^cile (Alexander's 
feasl) y mise en musique par Purcell, Handel et 
d'autres. II composa aussi les libretti de plu- 
sieurs operas de Purcell (v. ce nom). 

Dualisme harmonique, systeme donnant 
a Tharmonie une base double, par le fait qu*il 
oppose a la s£rie harmonique sup^rieu re (source 
de la consonance majeure, cf. Harmonie) une 
serie harmonique inferieure (source de It con- 
sonance mineure). Lesprincipauxrepresentants 
du d. h. sont Zarlino, Salinas, Rameau, Vallotti, 
Tartini, Blainville, Hauptmann, von CEttingen. 
Riemann. Cf. Riemann, Das Problem des 
harm. Dualismus (1905) et E. Ergo, Le d. h. 

DGben, famille ae musiciens dont le pre- 
mier representant connu parait ^tre Andreas, 



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DUBOIS 



DUFAY 



279 



ne a Lutzen en 1558, m. f organiste de realise 
de St-Thomas, a Leipzig, le 49 mai 1625. — 
Son fils, Andreas, partit en 1624 pour Stock- 
holm ou il fut en premier lieu organiste de 
l'Eghse alllemande, puis organiste et maftre de 
chapelle de la Cour. II mourut a Stockholm en 
1662. — Le fils de ce dernier, Gustaf, net a 
Stockholm, m. en 1690 apres avoir fait partie 
de la musique de la cour (1647) puis rempli les 
fonctions d organiste de l'Eglise allemande, fut 
Tun des promo tours des grandes anthologies 
de compositions profanes et religieuses de la 
seconde moiti£ au xvii* s. qui se trouvent 
a lUniversite d'Upsal (Tunder, Weckmann, 
Chr. Bernhard, etc.). D. gtablit la premiere 
base de ces vastes recueils en copiant lui-meme 
une quantity d'oeuvres, au cours d'un voyage 
deludes de plusieurs annees a Hambourg (vers 
1664-1665). — Gustav, fils du pre*ce*dent, ne a 
Stockholm le 6 aout 1659, succ£da a son pere 
en quality de maftre de chapelle puis d'inten- 
dant, et fut anobli. Son frere, Anders, ne" a 
Stockholm le 28 aout 1673, m. dans la m£me 
ville le 23 aout 1738, fut nomme* maftre de cha- 
pelle en 1696, recut lui aussi ses titres de no- 
blesse et devint marechal de la cour. Le plus 
remarquabie de tous, comme compositeur, fut 
sans contredit Gustaf, l'alne\ Cf. C. Stiehl, Die 
Familie D. (t Monatsh. f. M. G. », 1889) et Tob. 
Norlind, Die Musikgeschichte Schwedens (« SB. 
des 1. M. G.», 1, 2, 1900) ou Ton trouvera Pin- 
dication d'autres membres encore de cette 
meme familie. 

Dubois. 1. Fran$ois-Cl£i(ent-Th£odore, ne* 
a Rosney (Uarne) le 24 aout 1837; recut a Reims 
les premieres lecons de musique puis entra au 
Conservatoire de Paris, ou il fut plus particu- 
lierement Thieve de Marmontel (piano), Bazin 
(harmonie), Benoist (orgue) et A. Thomas 
(fugue et composition). Premier grand prix de 
Rome, en 1861, D. nit nomine*, a son retour 
d Italie. mai t re de chapelle de l'&rlise Ste-Glo- 
tilde puis de la Madeleine. En 1871, il devint 
professeur d harmonie au Conservatoire et or- 
ganiste du grand orgue de la Madeleine. 11 fut 
mis plus tard a la t§te d'une ciasse de compo- 
sition, parallele a celle de Massenet, fit par- 
tie de la commission des 6tudes de compo- 
sition et d'orgue, entra a l'lnstitut en ISM et 
sacceda enfin a A. Thomas, en quality de di- 
recteur du Conservatoire de Paris (1896-1905). 
En taut que compositeur, D. s'est fait connai- 
tre surtout par ses oeuvres orchestrates et vo- 
cales; ma is il a aussi aborde la scene. No- 
tons en premiere ligne des oratorios : Les 
sept paroles du Christ et Le paradis perdu 
(onvrage couronne* par la ville ae Paris, 1878) ; 
puis une scene lyrique : ^enlevement de Pro- 
serpine: des operas-comiques : La guzla de 
l'emir(1873), Le pain 6is(ou La Lilloise, 1879), 
Xavxere (1895) ; des opeVas : Aben-Hamet 
(1884), Frithjof(im) ; un ballet : la Farandole 
(1883) ; enfin plusieurs suites d'orchestre, des 
concertos de piano et de violon, une ouverture 
symph., un poeme symph., Notre-Dame de la 
mer (1897), une ode latine sur un texte du pape 
Leon XIII, Le bapteme de Clodovic (1899), un 
grand nombre de motets et de messes, des 
roorceaux pour piano et pour orgue, ainsi que 
des melodies. — 2. L£on (Du Bois), ne* a Bru- 
xelles le 9 janv. 1849; eleve du Conservatoire de 
Bruxelles, obtint en 1885 le prix de Rome et 
fut nomine* en 1890 second^hef d'orchestre du 
Theatre de la Monnaie, a Bruxelles, ou il di- 
rige egalement les concerts d'ete du Vauxhall. 



Le, Le Mort; un poeme symphonique, 
x, etc., etc. Enfin D. est 1 auteur d'un 



D. a £cr it plusieurs operas : -Son excellence ma 

femme (1884), La revanche de Sganarelle 

(1886), Mazeppa (non encore represented ; un 

ballet : Smylis (1891), la musique d'un mimo- 

drame, 

Alula, 

traite d'harmonie. 

Due, Philippe, compositeur neerlandais, a 
public, a Venise, 1 livre de madrigaux a 6 v. 
(Le Vergini, 1574), 1 de 5 a 6 v. (1586) et 1 a 
4 v. (1570). 

Ducange (du Cange), Charles-Dufresne, 
Sietjr, n£ a Amiens le 18 d£c. 1610, m. a Pa- 
ris le 23 oct. 1688. II publia en 1678 : Glossa- 
rium ad scriptores media et infimm latinita- 
tis [3 vol.), r£6dite* par les Be*nedictins de 
St-Maur en 1733-1736 (en 6 vol.), puis en 1840- 
1850 (en 7 vol.) et en dernier lieu par Favre, 
de 1883 a 1888 (en 10 vol.). Cet ouvrage con- 
tient d'importantes descriptions d'instruments 
de musique, ainsi que ^explication de nombre 
depressions musicales du moyen age. 

Duohemln, Nicolas (Du Chemin), impri- 
meur et editeur de musique, de 1549 a 1571 env., 
a Paris. 11 a public entre autres une grande an- 
thologie de chansons en 17 livres, sorte de con- 
tinuation des publications analogues d'Attai- 
gnant (caracteres fins et tres nets de Le Be*, 
tirage simple). Ses autres editions, parmi lea- 
queues des messes et des motets, sont impri- 
mees pour la plupart avec des caracteres plus 

Srossiers de Devilliers et de Danfrie. Claude 
oudimel (v. ce nom) semble avoir Ste* associe* 
quelque temps avec D., a partir de 1553. 

Duels. Benedict, ne* probablement a Bruges 
vers 1480, 61eve de Josquin, a Toccasion de la 
mort duquel il composa une ode funebre. En 
1510 environ, il £tait chef de la corporation 
des musiciens a Anvers et organiste de l'eglise 
Notre-Dame en cette m§me ville. 11 doit avoir 
e*te*, en 1515, en Angleterre, mais aucun do- 
cument authentique ne le prouve (a moins 
Su'il ne soit le meme que certain Benedictus 
e Opitiis, organiste de la Chapelle royale a 
Londres, en 1536) ; il semble par contre avoir 
ve*cu plus tard en Allemagne, car il publia, en 
1539, a Ulm, une ceuvre intitulee : Hdrmonien 
uber alls Oden des Horaz fur drei und vier 
Stimmen der Ulmer Jugend zu gef alien in 
Druck gegeben (a moins que, Tceuvre £tant 
restee introuvable, cette indication ne repose 
sur une confusion avec un ouvrage analogue 
de P. Hofhaimer). Plusieurs publications mu- 
sicales allemandes contiennent en outre des 
motets, des psaumes, des lieder a 4 voix etc., 
de D, Ses compositions ne sont souvent signers 
que de son seul pr£nom. 

Ducrocquet, facteur d'orgue, v. Daublaine. 

Due fital.), deux. Les mots a due, que Ton 
trouve dans les partitions d'orchestre, indi- 
quent que deux instruments dont les parties 
sont (krites sur une meme portee (par ex. : 
les deux flutes, les deux hautbois, les deux cla- 
rinettes, etc.) doivent jouer la meme chose ; 
il devient alors superfiu de munir les notes de 
deux queues et d'ecrire les rondes a double. 

Duettino (ital.) T dimin. de duetto, petit duo, 
c.-a-d. duo de peu d'etendue. 

Duetto (ital.), c.-a-d. duo, dont le mot d. 
est un diminutif il est vrai mais n'en a pas 
la signification. 

Dufay, Guillaume (du Fay), ne vivait pas, 
comme Baini le pr£tendit par suite d'une re- 

frettable confusion, de 1380 a 1432, mais de 
400 a 1474. D. n'est done pas l'afn£, mais bien 



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280 



DUIFFOPROUGART 



DUMONT 



le cadet des trois maftres du xv* s. : Dunsta- 
ple, Binchois et Dufay. Toutes les contradic- 
tions que suscitaient les erreurs admises, et 
qui preoccuperent si longtemps les savants, se 
trouvent ainsi levies d'un seul coup (cf. Haberl, 
Bausteine fur Musikgeschichte, 1. Wilhelm du 
Fay, 1885 ; un oavrage de la plus haute impor- 
tance). D. est ne* vers 1400, probablement a Ghi- 
may, dans le Hainaut ; il entra, en 1428, dans la 
Chapelle pontificate, dont il 6tait alors le plus 
jeune chanteur, et il en fit partie jusqu'en 
1437, bien que de 1833 a 1835 il eflt se>urn6 
a Pise et a Florence avec Eugene IV. II se ren- 
dit probablement ensuite a Paris, fit partie, de 
1442 a 1449, de la Chapelle de I'anti-pape F&ix V 
fAm£dee VIII de Savoiej et mourut, chanoine a 
Cambrai, le 27 nov. 1474. Haberl a retrouv£ 
dans les Bibliotheques de Rome, de Bologne 
et de Trente (aujourd'hui transferee a Vienne), 
150 compositions de D., dont il donne la liste 
dans l'ouvrage pr£cit£. Parmi ces oeuvres : des 
messes entieres ou par fragments, des Magni- 
ficat, des motets et quelques chansons fran- 
caises. Un choix tres abondant en a paru dans 
les <c Denkm. der T. in CEsterreich », VII et 
XI, 1. D'autre part, le Cod. Can. misc. 2d3 
d'Oxford renferme 52 pieces de D. parmi les- 

2uelles J. Stainer a choisi 19 chansons de 3 a 
v. pour lespublier dans D. and his contem- 
poraries (1888). On connait en outre, du m6me 
auteur : quelques messes (Bruxelles), une au- 
tre messe et plusieurs fragments (Cambrai), 
des motets et des chansons (Bibliotheque na- 
tional, k Paris), un motet a 4 v. (Munich). D. 
remplaga d£finitivement les notes noires par 
les notes blanches, c.-a-d. e* videos, dont F usage 
€tait d'ailleurs fort re*pandu des le milieu du 
xv s. ; si Ton en croit le t£moignage d'Adam 
de Fulda (1490), D. aurait en tout cas introduit 
nombre d'innovations dans l^criture musicale. 
C'est de D. q^ue date le grand developpement 
de l'e*criture a quatre parties ; sa musique est 
d'un style tres pur et d'une grace charmante. 
Quelques chansons de D. , a une et a plusieurs 
v. se trouvent dans VA Ite Rausmusik de H. Rie- 
mann (avec distinction e*tablie entre les parties 
in strumen tales et les parties vocales). 

Duiffoproucart (Duiffoprugcar ; Tieffen- 
brucker), Gaspard, luthier remarquable, ori- 
ginaire du Tyrol, v£cut, a partir de 1553, a 
Lyon, ou il etait propri&aire, mais fut expro- 
pri6 en 1564, lors de la construction de nou- 
velles fortifications. II etait n£ en 1514, si Ton 
en croit la tegende d'un portrait grave* en 1562 
par Pierre Woeirot, et mourut en 1570 ou 1571. 
Aucun instrument de D. ne semble avoir e*t£ 
conserve* jusqu'a nos jours, ainsi que l'a prouve" 
le D f H. Coutagne, dans son elude sur Gaspard 
Duiffoproucart et les luthiers lyonnais du 
xvii« siecle (Paris, 1893). C'est du reste cette 
meme e"tude qui a renverse* toutes les donne*es 
que Ton avait jusqu'alors sur D., et qui a fixe* 
les quelques dates indiquees plus haut. 

Dukas. Paul, ne* a Paris le l er oct. 1865 ; 
travailla (Tabord le piano et le solfe^e, puis, 
apres s'&tre d6ja essay£ a la composition, en 
cachette, fut adrais au Conservatoire de Paris 
(1882-1888, Dubois, Guiraud, Mathias). II avait 
d&ja e*crit, entre autres, deux ouvertures (Le 
roi Lear ; Gcetz von BerlichingenJ , lorsqu'il 
obtint, en 1888, le second grand prix de Rome, 
avec une cantate intitule Velleaa. Apres une 
ann£e de regiment (t889-1890), D. se remit au 
travail et il a donn6 depuis lors : Polyeucte 
(ouverture, 1892) ; une Symphonie en trois 



parties (1897) ; un poeme symphonique, Uap- 
prenti sorrier, d apres Goethe (mai 1897 ; une 
Sonate en mi bemol min. et des Variations 
sur un theme de Rameau (1902), p. le piano. 
Son ope>a, Ariane et Barbie bleue, eat £crit 
sur un poeme de M. Maeterlink (Paris, 1907 ; 
Vienne, 1908). En outre, D. possede, en porte- 
feuille, un grand nombre de melodies, de 
chceurs, etc., il a orehestre" les trois premiers 
actes de la c Fr£degonde » de Guiraud, et re- 
vis^ la partition des « Indes Galantes » pour 
la grande Edition des oeuvres de Rameau. D. 
fait la critique musicale a la « Gazette des 
Beaux-Arts » et a la « Revue hebdomadaire ». 

Dulcimer (angl. ; dulce melos = doux 
chant), expression anglaise correspondant a 
celle de « tympanon » {cembalo, Hackbrett). 
V. PIANO. 

Quicken, Luise, nie David, pianiate, ne'e 
a Hambourg le 20 mars 1811, m. a Londres le 
12 avr. 1850 ; sceur de Ferdinand David, £leve 
de W. Grund, setablit en 1828, avec son mari, 
a Londres, et y parvint, tant comme virtuose 
que comme professeur, a une tres haute situa- 
tion. Elle fut, entre autres, professeur de la 
reine Victoria. 

Dullchlus, Philippic (Deulich, Deilich), ne* 
k Chemnitz (baptist le 19 dec.) 1562, m. a 
Stettin le 25 mars 1631 ; entre* en 1579 a Tuni- 
versite* de Leipzig, fut nomine* en 1587 cantor 
au « Paedagogium » princierde Stettin. II avait 
probablement fait son Education musicale en 
Italie, aupres d'A. Gabrieli. D. n'a 6crit que 
des oeuvres vocales : Novum opus musicum 
duarum partium continens dicta insigniora 
ex euangeliis (Stettin, 1598-1599), CenturUe 
octonum et sept en. vocum harmonias sacra* 
laudibus sancttssimm Triados consecratas con- 
tinentes (4 part., Stettin 1607, 1608, 1610, 1612), 
Carmen musicum (1588), Cantiones quinque a 
senis vocibus (1589), Philomusicis omnibus* 
etc. (4 chceurs a 8 v., 1590), Harmonise aliquot 
septenis vocib. (1593), Hymnenssus (7 voc., 
1605), 6 cantiones sacrm a 5 vocib. (1593). Cf. 
l'esquisse biogr. ecrite par Rud. Schwartz (qui, 
le premier, attira l'attention sur ce musicien 
remarquable), dans a Monatsschr. f. Gottes- 
dienst u. kirchl. Kunsti (1896). R. Schwartz a 
donne* en outre une edition complete des Cen- 
turies dans les « Denkm. deutscher Tonkunst » 
(I, vol. 31) et, separ&neut, 7 chceurs de ces 
memee « Centuriae » chez Rreitkopf et H artel 
(1896). 

Dulon, Friedrich-Ludwig, n6 a Oranien- 
bourg le 14 aout 1769, m. a Wurzbourg le 
7 juil. 1826 ; flutiste virtuose, aveugle, fit de 
grandes tourn^es artistiques. De 1796 a 1800, 
etait engage a la cour de Saint- P6tersbourg. 
II vecut ensuite a Stendal puis, a partir de 1823, 
a Wurzbourg. D. 6tait devenu aveugle peu apres 
sa naissance. Son autobiographie, qu'il dicta 
pendant son sejour a Stendal, fut publi^e par 
Chr.-M. Wieland, sous le titre de : Dulons, 
des blinden Flotenspielers Leben und Mei- 
nunqen, von ihm selbst bearbeitet (1807-1808, 
2 vol.). D. a fait paraitre 9 duos et variations 
pour flute et violon, un concerto de flute, des 
duos pour flutes et des caprices. 

Dumka, chanson populaire narrative de 
la Petite-Russie (ballade familiale) et que Ton 
chante en s'accompagnant de la bandoura ou 
de la kobsa. 

Dumont, Henry, n^ a Villers PEve^que, ores 
de Lie*ge, vers 1610, m. a Paris le 8 mai lo84; 
fut enfant de chceur a Maestricht, puis devint 



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DUNCAN — DUO 



281 



orgtniste de St-Paul, a Paris (1639), directeur 
de la Chapelle de la Coup, a Paris £galement 
(1665), et enfin chanoine de la cathedrale de 
Maestricht. Ballard, a Paris, a public de lui : 
5 Messes royales en plain-chant (4* 6d., 1701), 
5 lirres de motets de 2 a 4 v. avec instr. (1652- 
1686), des motets a 2 v. publics par Philidor 
1'tinl (1690), 3 livres de Meslanges de 2 a 5 v. 
[chansons, motets, Magnificat * preludes d'or- 
gue et s£r6nades] (1649-1661). Cf. Henri Quit- 
tard, Un musicien en France au xvn« s., H. D. 
(1907, Mereure de Prance). 

Duncan, William- Edmondstoune, ne* a Sale 
(Ceshire) en 1866 ; bonrsier de l'Acaddmie 
royale de mosique M883 ; H. Parry, Stanford, 
Pace, Martin) et eleve particulier de G.-A. 
Macfkrren, il resta quelqaes annees a Londres 
apr&s y avoir acheve* ses Etudes, puis rentra 
dans son pays et y devint maitre de piano a 
I'ecole de mosique d'Oldham. D. a ecrit un 
oplra, Perseus (1892), une messe, des Morning-, 
Evening- et Communion- Services, plusieurs 
oeovres p. choeur et orch. (Ye Mariners of 
England; An die MusikJ, une ouverture de 
concert p. orch. (en re min.), de la musique 
de chambre (trio en mi min.), des pieces d'or- 
gae et de piano, et enfin deux ouvrages : Melo- 
dies and how to harmonize them (1906) et 
The story of minstrelsy (1907). 

Duni, Egidio-Romoaldo, n£ a Matera (Na- 
ples) le 9 fSvr. 1709, m. a Paris le 11 juin 1775, 
el£re de Durante, fecond compositeur d'oplras. 
D ecrivit d'abord, pour Rome, un Nerone qui 
6elipsa VOlimpiade de Pergol&se; puis pour 
Milan, G£nes, Florence et Parme ou il recut 
enfin une place a la cour. Com me cette cour 
&ait entierement francaise, il se mit a ecrire 
des operas francais, y r£ussit si bien qu'il put 
alors affronter le public de Paris (1757) et donna 
one belle serie de petits ope>as-comiques dont 
le socces fut considerable. C'est pourquoi on 
le considere en somme comme Tun des fonda- 
teors de Pop^ra-comique francais. 
Dunoyer, v. Gattcquier. 
Dunkl, Joh.-Nepomuk, ni a Budapest en 
1832; £Ieve de Liszt et d'A. Rubinstein p. le 
piano, entre en 1863 dans l'association Rozsa- 
volffyi et O, maison d^ditions musicales, a 
Budapest. D. raconte ses souvenirs de Liszt 
dans : Aus den Erinnerungen eines Musikers 
(Vienne, 1876). 

Dunkler. Francois, ne" a Namur le 24 f£vr. 
1816, m. a La Haye le 16 sept. 1878; chef de 
mosique militaire a La Haye, de 1847 a 1878, 
bien con no par ses arrangements tres habiles 
p. musique militaire d'oeuvres de tous genres. 
Dunstaple (Dunstable), John, remarquable 
compositeur anriais de la premiere moiti6 du 
xv« s. et, d apres le temoignage de Tinctoris, 
le plus ancien maitre dont l'&ritare soit reel- 
lement pure, contemporain et peut-£tre maitre 
de Binchoie et de Dufey dont fl 6tait PafnS. 1). 
est n£ vers 1370, probablement a Dunstaple 
(Bradford) ; il est mort le 24 de*c. (pridie Na- 
tale sidus, suivant son Ipitaphe) 1453, et ses 
restesfurent inhumes dans l'eglise St-Etienne, 
a Wai brook (Londres). Un ezamen attentif 
de la musique des xiv* et xv* s. permet de 
constater, non sans Itonnement, que D. a trans- 
portS a l'eglise le genre artistique de la melo- 
die accompagnee d'instruments que Florence 
avait vu naltre apr&s Tan 1300 et qui s'&ait 
>ropag£ tout d'abord en France. II devint ainsi 
'inventeur des paraphrases du plain-chant 
teiles que les hymnes, les motets, les autiennes 



R 



const ru its sur les themes du choral gr£gorien. 
II aurait m£me traits dune maniere analogue 
certaines parties de la messe. Dufay et Binchois 
suivirent ses traces dans ce domaine, mais dans 
celui de la chanson profane, ils eurent les ind- 
mesmodeles et les m£mes pr£curseurs que D., 
soit Baude Cordier, Ciconia, Zacharias, Fon- 
taine, Grenon, Tapissier, Carmen, Cesaris, etc. 
et avant tout Macnault, ou peut-6tre de Vitry 
et les trecentistes florentins. La simplicity et 
la grandeur du systeme m^lodique de D. (£16- 
ments pentatoniques) r£velent en lui un mai- 
tre a la suite duquel march&rent tout d'abord 
les Anglais Lionel Power et John Benet. Tan- 
dis que pr£c£demment on ne pouvait guere se 
rendre comple des myites de D. que par une 
chanson a o v., O rosa bella (publide en pre- 
mier lieu par Morelot, d'apres des manuscr. 
de Rome et de Dijon et reproduite par Ambros, 
M. G., II), on dispose maintenant de plusieurs 
publications : 6 morceaux de musique d eg Use 
et plusieurs pieces profanes (d'apres les 7 Cod. 
de Trente decouverts par Fr.-X. Haberl), dans 
les a Denkm. deutscherTonk. in Oesterreich », 
VII, 1900; et 4 reprod. photographiques de 
fragments du Cod. Bologne, 37, dans Early 
english harmony, de Wooldridge (un Gloria et 
trois chants religieux paraphrases). En dehors 
des Cod. de Trente, difTeVentes pieces de D. 
sont diss£minees dans les Codd. Modene Est. 
VI, H. 15, Bologne 37 et 2216, Oxford, Selden 
B. 26 et Londres, Brit. Mus. add. 31922. C. 
Stainer (« I. M. G., Sammelb. » II, 1) enum&re 
en tout 45 pieces de D. qui nous sont parve- 
nues. Le British Museum possede 31 de ces 
pi&ces, mises en partition par Barclay Squire. 

Dunstede. v. Tunstede. 

Duo (all. Duett, ital. Duetto ; dimin. duet- 
tino), nom que Ton donne plus particuliere- 
ment a un morceau pour deux voix egales ou 
inegales, avec accompagnement d'un ou de 
plusieurs instruments. Le d. occupedans l'op£ra 
une place importante (d. dramatique), mats il 
ne 8 y pr£sente sous aucune forme nettement 
d£fime, rev£tant dans chaque cas le caractere 

3u'exige la situation ; il se compose de deman- 
es et de reponses, ou bien de parties en forme . 
d' c air » soit pour Tune, soit pour Pautre voix, 
soit encore pour les deux reunies ; ou bien il 
prend r£ellement la forme d'une double m£lo- 
die ; ou enfin, il est ininterrompu par des r£ci- 
tatifs, etc. Le d. d'&glise a, par contre, une forme 
plus precise et se rapproche tan tot de « Tair da 
capo », tantot, lorsqu'il est fugue, du style con- 
certant. Les concertos d^glise de Viadana, par 
exemple, contiennent des d. de cette derniere 
espece ; mais les d. sans basse chiffr^e remon- 
tent encore bien plus haut et portaient, au xvi« 6. , 
le nom de Bicinia (v. ce mot) ou aussi de Di- 
phona. Le « Stabat mater » de Pergolese ren- 
ferme un c^bre d. d^glise. Quant au d. dit 
d. de chambre (que Ton rencontre d£ja en 
1623 chez P. Quagliati, voire m^me avec violon 
oblige^, il atteignit son apop^e a la fin du 
xvn e et au debut du xvin- s., dans les oeuvres 
de G.-B. Bononcini, d'Agostino Steffani et de 
G.-C.-M. Clari (cf. aussi Martini) ; sa forme ne 
dififere nullement de celle du d. d'eglise. Un 
grand nombre de d. modernes, tels que ceux 
de Mendelssohn, doivent^tre evidemment clas- 
ses dans le genre lied. On donne enfin le nom 
de d. a certaines oeuvres instrumentales ^crites 
pour deux instruments (semblables ou diff^- 
rents) obliges, avec ou sans accompagnement. 
Les oeuvres de cette sorte, sans accompagne- 



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282 



DUODEGIMA — DUPRATO 



meat, sont frequemment des « sonates » ; celles 
avec accompagnement portent de preference le 
titre de « doubles concertos ». Le d. instru- 
mental est en general polyphonique, et les 
deux parties en sont concertantes, toutefoison 
applique souvent cette mdme denomination a 
des oBuvres dans lesquelles l'une des parties 
domine l'autre, qui se borne a accompagner. 

Duodecima (sc. vox, lat. ; all. : Duode- 
zinie), douzieme degrd de re"chelle tonale. V. 
Intervalle. 

Duodrame, ouvragesce~nique (avec ousans 
musique) pour deux personnages. Cf. mono- 

DRAME. 

Duolet, figure de deux notes prenant la 
place de trois notes de m£me valeur* ex. : 






J=& 



2^ I 



Duparc, Henri Fouque, ne* a Paris le 21 
ianv. 1848 ; a fait ses Etudes litteVaires au Col- 
lege de Vaugirard et ses etudes musicales au- 
pres de C&ar Franck (1872-1875). Les premieres 
oeuvres de D. (Feuilles d'automne, pour piano ; 
sonate pour piano et violoncelle ■ Suite de 
valses [1872] et Poeme nocturne [1873] pour 
orchestre) n'ont pas 6l& pubises ; par contre, 
on connatt de lui : un poeme symphonique, 
Lenore, d'apres Burger (1875 ; transcr. pour 
2 pianos par Saint-Saens, pour piano a 4 ms, 
par C. Franck), un recueil de nuit melodies 
d'une grande beaute* et dont trois sont pubises 
avec ace. d'orch., La Fuite (duo p. sopr. et 
t^nor), Aux etoiles (p. orch., 1911) et de re- 
marquables transcr. de preludes et fugues de 
Bach p. piano a 4 ms et p. orch. D. ha bite 
Vevey (Suisse) depuis plusieurs annees. II a 
du cesser presque completement d'e*crire, par 
suite d'une neurasthenic aigue, dont il est 
atteint depuis plus de vingt ans. 

Dupla (proportio dupla), dans la th£orie de 
la notation proportionnelle, acceleration du 
double du mouvement primitif. La p. d. est 
indiquee par le chiffre 2 place a cote du signe 
de mesure. Gf. diminution. 

Duplex lonqa, v. maxima. 

Dupont, 1. Pierre, ne a Lyon le 23 avr. 
1821, m. dans la m£me vilie le 24 juil. 1870 ; 
poete et compositeur de chansons bien cou- 
nties. II veeut de longues annees a Paris, mais 
ses chants socialistes le firent exiler par Napo- 
leon III, qui Penvoya a Lambessa. II n'etait 
absolument pas musicien. — 2. Joseph (I'afni), 
ne a Liege le 21 aout 1821, m. dans la m£me 
ville, ou il etait professeur de violon au Con- 
servatoire, le 13 tevr. 1861 ; violoniste de m£- 
rite, eleve de Wanson et de Prume, au Con- 
servatoire de Liege, a ecrit deux operas (Ri- 
beiro Pinto et Lite d'or), queloues morceaux 
de violon, de la musique de chambre et des 
pieces vocales, mais ne publia qu'un tres petit 
nombre de ces omvres. — 3. Auguste, ne a 
Ensival, pres de Liege, le 9 fevr. 1827, m. a 
Bruxelles le 17 dec. 1890; pianiste remarqua- 
ble, entra en 1838 dans la classe de Jalheau 
(un eleve de Herz et de Kalkbrenner), au Con- 
servatoire de Liege, fit ensuite de nombreuses 
tournees de concerts en Angleterre et en Ai- 
lemagne, puis fut nomme, en 1850, professeur 
d'une classe de piano au Conservatoire de 
Bruxelles. D. fut un compositeur tres fecond 



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pour son instrument : concertos, etudes, fan- 
taisies, musique de chambre, etc. II a fait re- 
presenter deux operas : La Legende des si&cles 
(Bruxelles, 1898). Morgane (Anvers, 1905). — 
4. Joseph (le cadet), frere du precedent, ne a 
Ensival le 3 Janvier 1838, m. a Bruxelles le 
21 dec. 1899 ; pedagogue et chef d'orchestre 
de haute valeur, ancien eleve des Conserva- 
toires de Liege et de Bruxelles, obtint le grand 
prix de Rome et fit ses quatre annexes regie- 
mentai res de voyages d'etudes. En 1867, il fut 
nomme chef d'orchestre a Varsovie et quatre 
ans plus tard pasea au Theatre imperial de 
Moscou. II fut cependant rappele* a Bruxelles, 
en 1872, comme professeur d harmonie prati- 
que au Conservatoire royaK en ra^me temps 
que chef d'orchestre du Theatre de la Monnaie 
et des concerts de 1' <c Association artistique ». 
En outre, il succeda a Vieuxtemps, comme 
chef d'orchestre des « Concerts populaires ». 

Duport, deux freres, tons deux remarqua- 
bles violoncellistes : I.Jean-Pierre, ne a Paris 
le 27 nov. 1741, m. a Berlin le 31 dec. 1818, y 
avait ete engage en 1773 comme premier vio- 
loncelliste de rOrchestre de la cour, plus tard 
comme directeur des concerts de la cour. D. 
pritsa retraite en 1811. II a publie des duos p. 
deux vcelles et 6 sonates p. vcelle et B. c. 
C'est pour lui que Beethoven ecrivit, en 1797, 
les deux sonates de vcelle de Pop. 5. — 2. Jean- 
Louis, Pinitiateur des principes de doigte sur 
lesquels repose toute la virtuosite moderne du 
vcelle, ne a Paris le 4 oct. 1749, m. dans la 
meme ville le 7 sept. 1819 ; plus remarquable 
encore que son frere, debuta comme soliste au 
« Concert spirituel », en 1768. Des le debut de 
la Revolution, il s'enfuitchez son frere a Berlin; 
mais il rentra ensuite a Paris (1806) et recut 
un emploi chez Pex-roi d'Espagne (Charles IV) 
a Marseille puis, en 1812, chez Hmperatrice 
Marie-Louise. Finalement il devint violonceile- 
solo de TOrchestre imperial et professeur au 
Conservatoire de Paris. II est vrai qu'U perdit 
ce dernier poste en 1815 deja, lors de la sup- 
pression du Conservatoire, mais il resta violon- 
cellos te de la Chapelle rovale. Franchomme 
acheta son violoncelle (Stradivari) pour la som- 
mede 25,000 francs. D. a ecrit des sonates, des 
variations, des duos, des fan taisies, etc. de 
meme qu'une methode de vcelle : Essai sur le 
doigter du violoncelle et la conduite de Var~ 
chet etc. (nouv. ed. : Paris, 1902). 

Dupoux, Marie-Jules, Abbe, ne a Avignon 
le 30 janv. 1844 ; fut maitre de chapelle dans 
sa ville natale, puis vecut plusieurs annees en 
Orient ou il etudia les chants liturgiques des 
Grecs, des Syriens, des Coptes, des Arabe*,etc. 
Apres un long sejour en Amerique, D. rentra 
en Europe et prit une part active aux discus- 
sions soulevees par la reconstitution du plain- 
chant. II a donne des articles a la « Revue de 
musique religieusej (Marseille), a la ctMusica 
sacral (Toulouse), a lVAvenir de la musique 
religieuse » (Paris), a la * Santa Cecilia » (Turin), 
a la a Tribune de St-Gervais» (Paris), et il a 

Eublie apart: Studi sut canto liturgtco (1906), 
es idees de D. sont opposees sur plus d'un 
point a celles des Beiieaictins de Sofesmes. 

Duprato, Jules-Laurent, ne a Ntmes le20 
aout 1827, m. a Paris le 20 mai 1892; eleve de 
Leborne au Conservatoire de Paris, obtint, en 
1848, le grand prix de Rome, composa des ro- 
mances, des cantates et des ope>ettes. Ses 
succes au theatre furent,des le debut, trop pen 
encourageants pour permettre a son talent de 

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DUPREZ — DURANTE 



283 



se ctevelopper pleinement. D. a 6crit des r£ci- 
tatifc pour Bohemian girl de Balfe et L'illu- 
iion de HeVold. II devint, en 1866, r6pe"titeur, 
en 1871, professeur d'harmonie au Conserva— 
toirede Paris. Cf. F. Clauzel, J. Z>. (1896). 

Duprez, Gilbert-Louis, ne* a Paris le 6 
dec. 1806, m. a Passy, pres de Paris, le 23 sept. 
1896 ; chanteur tres ce*febre, dont la belle voix 
d'eufant avait dejaattire' Inattention de Choron 
(v. ce nom) qui le fit en Ire r dans son Institut 
de musique. Pendant la mue, il fitde serieuses 
etudes de theorie et de composition, puis, 
lorsqu'il fut en possession d'une admirable 
voix de tenor, se remit a travailler le chant. II 
d£butait en 1825 deja a TOde*on, mais sa renom- 
mee oe date guere que du jour ou, en 1836, 
•pre* plusieurs annees d^tudes en Italie, il 
partagea avec Adplphe Nourrit lea roles de fort 
tenor de l'Ope'ra de Paris. D. fut en merne 
temps, de 1842 a 1850, professeur titulaire d'une 
clas*ede chant au Conservatoire, maisil l'aban- 
donna pour instituer des conrs particuliers de 
chant. En 1855, il prit aussi sa retraite de la 
scene, pour ne plus se vouer qu'a la haute com- 
position musicale (operas, messe, Requiem, 
oratorio, romances), mais ses tentatives reite^ 
r£es if eu rent pas grand succes. Par contre, ses 
me'thodes de chant : Uart du chant (1845 ; all., 
1846) et La melodie, etude* complementaires 
etc., jouissent d'une excellente reputation, fort 
meritee da reste. Ed fin, D. a e*crit des Souve- 
nirs d'un chanteur (1888) et Recreations de 
mon grand age (2 vol.). Cf. Elwart, Duprez 
(1838). — Son epouse, n6e Dupbrron, fut une 
cantatrice tres appre*ci£e ; sa fiile, Caroline 
mee a Florence en 1832, m. k Pau le 17 avr. 
1875). devint egalement cantatrice, grace aux 
excellentes lemons quelle recut. Etle fut de 
1850 a 1858 Tune des £toiles des diverses scenes 
parisiennes (Theatre lyrique, OpeVa-Comique, 
Ope*ra), mais, en 1859, elle renonca au theatre 
et se retira a Pau avec le pianiste kmid&e van 
den Hkuvrl. ou'elle avait e'pouse' en 1856. 

Dupuls, 1. Thomas-Sanders, ne* a Londres 
le 5 nov. 1730, m. dans la mime ville le 17 juil. 
1796 ; eleve de Gates, devint organ iste, en 1773, 
de la Chapelle de Charlotte Street, en 1780 
de Chapel Royal. II recut, en 1790, le titre de 
Mus. doc. d'Oxford. D. n'a public que peu d'ceu- 
rres : 6 concertos p. orgue, quelques sonates 
p. le piano, des glees, etc. Mais son Sieve J. 
Spencer a fait paraitreun recueil, en plusieurs 
volumes, de ses oeuvres religieuses : Cathedral 
music (1797). — 2. Jacques, violoniste distin- 
gue, ne i Liege le 21 oct. 1830, m. dans la 
meme ville le 20 juin 1870 ; 61eve de Prume et, 
poor la composition, de Daussoigne-M6hul, fut 
nomine* professeur de violon au Conservatoire 
de Liege, en 1850. II est l'auteur de concertos, 
de sonates, etc. pour le violon, pour la plupart 
io&its. — 3. Sylvain, ne* a Lie"ge le 9 nov. 
1856; eleve du Conservatoire de cette ville, 
obtint en 1881 le grand prix de Rome, devint 
professeur de contrepoint au Conservatoire de 
Liege, et directeur de la Legia (socie"te chorale 
d'hommes) ainsi que d'une « Society des nou- 
veapx Concerts * qu*il avait fondle. D. fut ap- 
pele ensuite com me premier chef d'orchestre 
a la Monnaie (Bruxelles), puis, en 1911. il prit 
la direction du Conservatoire de Li£ge. D. s est 
fait connaitre comme compositeur, en £crivant 
entre a u tres : deux Suites d'orchestre, des ope- 
ras {Cour d'Ognon ; Motna), des cantates (La 
cloche de Roland ; Camoens ; Chant de la 
creation), un poeme symphonique (Macbeth), 



etc. — 4. Albert, ne" a Verviers en 1875 ; com- 
positeur d 'operas : L'Idylle (Verviers, 1896), 
Bilitis (Verviers, 1899), Jean Michel (Bruxel- 
les, 1903), Martulle (Bruxelles, 1905), et de 
cantates : Les cloches nuptiales (Bruxelles, 
1900), etc. 

Dupuy (Du Puy), Edouard, ne* a Corcelles. 
pres de Neuchatel (Suisse), en 1733, m. a 
Stockholm le 3 avr. 1822 ; e"leve de Chabran 
(violon) et de Dussek (piano), a Paris, succida 
en 1789 a J.-A.-P. Schulz, comme concertmeis- 
ter de la Chapelle du prince Henri, a Rheins- 
berg. En 1793, D. partit en tourn^e de con- 
certs et accepta une situation a Stockholm ou 
il debuta, mdme comme chanteur, sur la scene. 
Mais il fut bientot expulse* pour avoir en tonne" 
des chants revolution na ires. II joua et chanta 
alors a Copenhague, y lit representor un opeVa 
de sa composition, Ungdonx og Galskab (1806), 
mais se fit encore expulser. La cour de Suede 
1'engagea neanmoins comme mattre de cha- 
pelle, apres qu'il eut fait un court sejour a 
Paris. D. a 6crit un concerto de flute, des pie- 
ces p. le violon et des choeurs. Cf. C. Palm- 
stedt, E. Du Puy (Stockholm, 1866). 

Our (all.), du Tat. durus (v. ce mot), sign i tie 
« majeur ». 

Durand, 1. Emile, r\6 a St-Brieuc (Cotes du 
Nord) le 16 fevr. 1830, m. a Neuilly le 6 mai 
1903 ; 61eve du Conservatoire de Paris, fut deja 
nomme, en 1850, alors qu'il e*tait encore eleve 
des classes de composition, maftre d'une classe 
de chant 616mentaire. En 1871, il fut nomme' 
professeur d'harmonie. D. a eorit des lieder 
et quelques opeVettes, ainsi qu'un traits d'har- 
monie et d'accompagnement. — 2. Marie-Au- 
guste, ne* a Paris le 18 juin 1830, m. dans la 
mdme ville a la fin de 1909 ; eleve d'orgue de 
Benoist et, a partir de 1849, successivement 
organiste des eglises St-Ambroise, Ste-Gene- 
vieve, St-Roch et St-Yincent-de-Paul (1862 a 
1874), deploya aussi unecertaine activity comme 
critique musical. En 1870, il s'associa a Scho- 
newerk et acheta le fonds d'editions de Flax- 
land. La raison commerciale c D. et Schone- 
werk » (actuellement « A. D. et fills ») est tres 
connue soit en France, soit a l^tranger par 
les nombreuses oeuvres d'auteurs francais mo- 
dernes et contemporains (Massenet, Saint-Saens, 
Lalo, Widor, Joncieres, Guilmant, etc.) qu'elle 
a eVlit^es. D. avait lui-m£me beaucoup com- 
post (messes ; melodies ; danses en style an- 
cien ; morceaux pour harmonium [son instru- 
ment prefe*rej a la propagation duquel il 
contribuaenorm£ment). C'est son fils, Jacques, 
qui lui a succ^de, sans cependant changer la 
nrme de la maison. 

Durante, Francesco, ne* a Fratta Maggiore 
(Naples) le 15 mars 1684, m. a Naples le loaout 
1755 ; fut d'abord c ; leve de Gaetano Greco, au 
Conservatoire « dei Poveri di Gesu Cristo », 
puis, lors de la suppression de cet £tablisse- 
ment, travailla sous la direction d'Alessandro 
Scarlatti, au Conservatoire « Sant'Onofrio ». 
Mais D. ne se contenta pas de l'enseignement 
de ces deux maftres et ^tudia avec ardeur les 
oeuvres de l^cole de Rome. En 1718, il fut 
nomme directeur du Conservatoire « Sant'Ono- 
frio », mais echangea ce poste en 1742, apres le 
depart de Porpora pour Londres, contre celui 
de directeur du Conservatoire « Santa Maria di 
Loreto ».D. compte parmi les repr^sentants les 
plus reraarquables he I'^cole dite napolitaine ; 
mais il fut tres fortement influence* par T6cole 
romaine, ce que nous prouve, entre autres, le 



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284 



DURCHFUHRUNG — DUSTMANN 



fait gu'il ecrivit presque exclusivement de la 
musique d'eglise. Scarlatti, Leo et toute la 
jeune ecole : Jomelli, Piccini, etc. composdrent 
au contraire des ouvrages sceniques. Le style 
de D. resulte d'un heureux melange de la verve 
melodique napolitaine et du travail contrapun- 
tique serre, tel que l'enseignait l'ecole de Rome. 
Le Conservatoire de Paris poss£de une collec- 
tion presque complete de ses oeuvres (raanus- 
crites) : 13 messes et fragments de messes, 16 
psaumes, 16 motets, des antiennes, des hym- 
nes, etc., puis 12 madrigaux, 6 sonates pour 
piano, etc. La Bibliotheque de la cour, a Vienne, 
possdde quelques autres oeuvres du mime au- 
teur (Lamentations) ; mais aucune oeuvre ne 
semble avoir ete imprimee de son vivant. Les 

fmblications r^centes mime (Commer, Roch- 
itz, Porro, Latrobe et d'autres) ne contiennent 
Sue tr£s peu cTechantillons de la musique de 
i. Toutefois un Magnificat a 4 v. a paru en 
plusieurs Editions (Trautwein, Schott, Schle- 
singer, Leuckart) et a ete arrange par Rob. 
Franz ; un recueil de morceaux de piano, choi- 
813 par H.-M. Schletterer, a paru chez Rieter- 
Bieaermann ; 12 Duetti da camera forment 3 
cah. dans Ted. Breitkopf et Hartel. 

DurchfBhrung(all.),developpementet,par- 
fois, divertissement. 

Durchganqston (all.), note de passage. 

D'Urfey, Thomas, ne a Exeter, de parents 
francais, en 1649, m. a Londres le 26 fevr. 
1723 ; poite et compositeur, a publie plusieurs 
recueils de melodies dont il ecrivit les textes, 
a compose la musique du Yorkshire Feast 
Song, etc. 

DOrrner, Ruprecht-Johannes-Julius, com- 
positeur favori de choeurs p. v. d'hommes et p. 
v. mixtes, ne a Ansbach le 15 juil. 1810, m. a 
Edimbourg le 10 juin 1859. 11 fr^quenta les 
classes du s6minaire d'Altdorf et lit des etudes 
musicales, sous la direction de Fr. Schneider, 
k Dessau. De 1831 k 1842, il fut cantor a Ans- 
bach, puis se perfectionna plus tard, a Leipzig, 
sous la direction de Mendelssohn et de Haupt- 
mann. II devint en 1844 professeurde chant et 
directeur de musique, a Edimbourg. Rich. 
Muller a publie une 6d. complete de ses oeu- 
vres (1890). 

Durto, Antonio, a fait paraftre a Venise : 2 
livres de madrigaux a 6 v. (1583, 1584), 2 de 
madrigaux a 5 v. (1584, 1585) et 2 de madri- 
gaux a 4 v. (1586, 1594). L'Eglise du Christ, a 
Oxford, possede le manuscrit d'un motet k 5 v. 
de D. 

Durus (lat.), denomination primitive du B 
carre", anguleux (Jj durum), par opposition au 
B arrondi, amolli (\? molle, rotundum). Cf. B. 
Puis la denomination de d. passaa l'hexacorde 
sol-mi qui renferme le § (cantus durus), tandis 
que Thexacorde fa-re\ avec le |?, etait dit can- 
tus mollis (v. solmisation). Enfin, a Tav^ne- 
ment des tonalite* modernes, le terme d. fut 
adopts pour celle que caracterise la tierce ma- 
jeure (all. : Durtonart), tandis que l'autre, ca- 
ractensee par la tierce min., est dite mollis 
(all. : MolltonartJ. 

Durutte, FfuNgors-CAMiLLE-ANTOiNE, comte, 
n6 a Ypres (Flandre occidentale) le 15 oct. 
1803, m. a Paris le 24 sept. 1881 ; etait destine 
primitivement a la carriere d'ingenieur, mais 
cultiva la musique et s'etablit a Metz. 11 a beau- 
coup fait parler de lui comme auteur d'un 
nouveau systeme theorique qu'il exposa d'a- 
bord dans son Esthclique musicale : technie 



ou lots generates du systeme harmonique 
(1855). Plus tard il com p] eta cet ouvrage par le 
Resume elementaire de la technie harmonique 
et complement etc. (1876). Cependant ce sys- 
teme n est absolument pas applicable a la pra- 
tique et l'auteur se perd dans des speculations 
mathematiques. D. a aussi ecrit des operas, 
de la musique d'eglise et de la musique de 
chambre. 

Dusart (Dussart), v. Sarto, Joh. de. 

Dussek, 1. Franz, ne a Chotifcbof (Boh6me) 
le 8 sept. 1736, m. a Prague le 12 fevr. 1799 ; 
eieve de Habermann, pianiste distingue et pe- 
dagogue excellent, ecrivit des sonates pour 
Ciano a quatre ms, de la musique de cha Hi- 
re, des symphonies, des concertos, etc. — 2. 
Johann-Ladislaus, pianiste remarquable et 
compositeur, ne a Tschaslau (Boheme) le 9 fevr. 
1761, m. a St-Germain-en-Layfe, pr£s de Paris, • 
le 20 mars 1812 ; etudia les langues anciennes 
au couvent des Jesuites, a Iglau, puis la theo- 
logie, a Prague, ou il prit le grade de bachelier. 
En m&me temps, il s'etait voue a la musique 
avec une ardeur telle que son protecteur, le 
comte Manner, put lui procurer une place 
d'organiste a Malines. II echangea ce poste un 
peu plus tard contre un poste analogue a 
Bergen op Zoon, puis, en 1782, a Amsterdam. 
Enfin il fut appefe a la Haye, en quality de 
precepteur des fits du ^ouverneur. Une visite 
qu'il fit a Ph.-E. Bach, a Hambourg, lui rendit 
con fiance en sa vocation artistique. II se fit 
alors entendre a Berlin, puis a St-Petersbourg, 
comme virtuose sur le piano et sur i'harmo- 
nica, et accompagna pendant deux armies le 
prince Radziwill en Lithuanie. En 1786, il joua 
tie van t Marie-Antoinette, k Paris, partit ensuite 
pour Tltalie, puis rentra a Paris, mais dut 
oientot fuir la Revolution et se rendit a Lon- 
dres ou il fonda avec son beau-pere Corri, en 
1792, une maison d Editions musicales. La fail- 
lite ne tarda pas a survenir, les dettes s'accu- 
mulerent, en sorte que D. dut se refugier, en 
1800 deja, a Hambourg. C'est k partir de ce 
moment qu'il vecut dans la plus grande inti- 
mite avec une personne de famille princiere; 
il se retira pendant deux ans dans un chateau, 
pres de la frontiere danoise. En 1802, D. alia 
voir son vieux pere, en Bohdme, puis il entra 
au service du prince Louis-Ferdinand de Prusse 
et, apres la mort de ce dernier, a ceiui du 
prince d'Isenbourg ; enfin, en 1808, le prince 
Talleyrand l'engagea comme concertmeister, k 
Paris. D. passe pour etre Tun des premiers 
virtuoses qui surent faire a chanters le piano; 
son jeu etait puissant et sonore, ce qui ne 
manqua pas de faire, a cette epoque, trea 
grande sensation. Ses oeuvres p. te piano se 
sont bien maintenues jusqu'a nos jours, eliesse 
distinguent par un certain charme et une cer- 
taine noblesse d'allures ; leur nombre est con- 
siderable : 12 concertos, 1 double concerto, 80 
sonates p. violon et piano, 53 sonates p. 
piano a deux ms et 9 pour piano a quatre 
ms, 10 trios, 1 quatuor et 1 quintette p. piano 
et archets et une foule d'oeuvres diverges. 
Sa « Methode de piano » parut successivement, 
des 1796, en anglais, en allemand et en fran- 
cais. Une fille de D., Olivia Buckley, nee en 
1797, m. a Londres en 18V7, hit organ is te des 
1840 a Kensington-Purith -Church. Elle a ecrit 
Musical truths (1843) et compose des chants 
pour enfants, des pieces p. le piano, etc. 

Duatmann, Marie-Luise, nee Meyer, can- 
tatrice scenique (soprano) distinguee, ne* a 



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DUTERTRE — DVORAK 



285 



Aix-la-Chapelle le 22 aout 1831, m. a Char- 
lottenbourg (Berlin) le 2 mars 1899 ; fille (Tune 
cantatrice, de*buta en 1849 a Breslau, puis 
accepts des engagements a Cassel (sous la 
direction de Spohr), a Dresde (1853), a Prague 
(1854) et, de 1857 a 1875, a 1'OpeVa de la cour, 
a Vienne. De plus, elle chanta en representa- 
tions sur toutes les fpandes scenes d'AIle- 
magne, a Londres et a Stockholm. En 1858, 
elle epousa le libraire D. et rat nomm£e, en 
1860, cantatrice de la chambre imperial e. Apres 
avoir profess^ encore pendant de tongues 
annees au Conservatoire de Vienne, elle se 
retira a Charloltenbourg. 

Dutertre (Duterre, Dutartre), composi- 
teur de chansons franchises dont les grandes 
anthologies d'Attaignant et de Duchemin (de 
1543 a 1554) renferment 51 chansons a 4 v. Par 
cootre, Tetart que Eitner identiiie a D. est 
bien plutot l'organiste de la Sainte-Chapelle 
Etienne Testart qui recut du Puy de musique, 
a Evreux, en 1578, un orgue d'arpent comrae 
prix du concours d'ou il 6tait sorti vainqueur. 

DGtsch, 1. Otto, ne* a Copenhague vers 
1825, m. a Francfort s/M en 1863 ; fils d'un 
maitre de musiqae, rat eleve du Conservatoire 
de Leipzig (1842-1847) puis partit en 1848 pour 
la Russie. II y fut d'abord chef de musique 
militaire dans quelque bourgade du fond du 
Caucase, puis il dirigea l'orchestre d'un casino 
de St-P£tersbourg. De la musique de scene 
qu'il fut charge d'ecrire pour deux pieces de 
Koukolkin et de Souchonin (Theatre imperial, 
1851, 1852) lui valut ses premiers succes. D. 
fat nomine second chef d f orchestre au Theatre 
imperial, en meme temps que chef des chceurs 
et accompagnateur a l'Opera italien. En 1856, 
le Theatre Alexandra donna sa premiere op£- 
rette, Les vetits souliers. Puis vinrent : une 
operette allemande, Im Dorf, de la musique 
pour une nouvelle piece de Souchonin, et, en 
I860, au Theatre Marie, un ope>a en 4 actes, 
La Croate. Des 1862, D. fut directeur des 
choeurs puis professeur de the*orie au Conser- 
vatoire de la Socie*t£ imp. russe de musique. 
La mort le surprit au cours d'un voyage d'agre"- 
ment. En plus des osuvres deja mentionnees, 
D. a e'crit plus de 70 melodies vocales, une 
sonate de vcelle, une « sonate symphonique » 
p. 2 pianos et orchestre et quelques pieces p. 
le piano. Son fils, — 2. Georges, ne" a St- 
P&ersbourg le 20 janv. 1857, m. poitrinaire, 
dans la m&me ville, en 1891, fit ses etudes au 
Conservatoire de St-Petersbourg (1866-1875, 
riolon, basson, piano et composition) et ne 
tarda pas a se faire connaitre comme chef 
d'orchestre. II dirigea de 1880 a 1883 Por- 
chestre de T« Association musicale et drama- 
tique », de 1889 a 1891 les « Concerts sympho- 
niques russes* et, des 1889, la classe d'or- 
chestre da Conservatoire. Un recueil qu'il avait 
prepare 1 de melodies populaires de la Russie 
septentrional e parut en 1894. Cf. D. f pere et 
fils, par N. Findeisen (« Journal de musique 
russe », 1896). 

Duvernoy (Duvernois), 1. Fr£d£ric, ne* a 
MontWliard le 16 oct. 1765, m. a Paris le 19 
juil. 1838; premier cor de l'orchestre de 
VOpera et professeur de cor au Conservatoire, 
insqu'a la fermeture momentan£e de cet e*ta- 
blissement (1815). II a 6crit une quantity de 
concertos pour cor et de la musique de cham- 
bre (avec des parties de cor). — 2. Charles, 
frere du precedent, ne" a Montbeliard en 1766, 
m. le 28 fevr. 1845; clarinettiste virtuose, il fit 



partie de l'orchestre du Theatre de Monsieur, 
puis du theatre Feydeau, a Paris, et professa 
au Conservatoire jusqu'en 1802. D. a compose* 
plusieurs sonates pour clarinette. — 3. Char- 
les-Francois, n6 a Paris le 16 avr. 1796, m. en 
nov. 1872 ; chanta pendant longtemps sur dif- 
f£rentes scenes : a Toulouse, au Havre, a la 
Haye et a Paris, ou il debuta a FOpe>a-Comi- 
que, en 1830, pour y revenir plus tard (1843) 
comme rggisseur en mSme temps que comme 
chanteur. En 1851, il devint titulaire de la 
classe d'opera, au Conservatoire, et en 1856 
directeur de l'internat des Aleves de chant. — 
4. Henri-Louis-Charles, fils de Charles D., ne" 
a Paris le 16 nov. 1820, m. dans la meme ville 
a la fin de janv. 1906 ; eleve de Zimmermann 
et de Hal£vy, au Conservatoire, il fut nomine* 
en 1838 re*p6titeur, en 1848 professeur d'une 
classe de chant au Conservatoire. II a publie 
plusieurs ouvrages pedagogiques pour chant 
et une quantity de morceaux facites pour le 
piano. — 5. Victor-Alphonse, pianiste et com- 
positeur, n6 a Paris le 30 aout 1842, m. dans la 
meme ville le 7 mars 1907 ; eleve du Conser- 
vatoire (Marmontel, Bazin), puis de Barbereau. 
D. avait fait d'abord la carriere de virtuose, 
puis il se voua a la composition et devint titu- 
laire d'une classe de piano, au Conservatoire 
de Paris. En fondant des 1869 des seances pro- 
prement dites de musique de chambre, il s'ad- 
joignit Leonard comme premier violon. II faut 
noter parmi ses OBuvres : La Tempete, pour 
chceur, soli et orchestre (1880, prix de la Ville 
de Paris) ; deux operas : Sardanapale (1882, 
aux concerts Lamoureux; 1892, au Theatre 
royal de Liege) et Belle (1896, Opera de 
Paris); une scene lyrique, Cleopdtre; un ballet, 
Bacchus (Paris, 1902); plusieurs morceaux 
symphoniques ; une ouverture d'Hemani; de 
la musique de chambre qui lui valut le prix 
Chartier ; diverses pieces pour piano et orches- 
tre, etc. 

Dux (lat. chef, conducteur), nom que Ton 
donne parfois, dans la fugue (v. ce mot), au 
sujet lui-meme tel qu'il est pr£sente par la 
premiere voix ; syn. de sujet, antecedent. 

Duysen, Jes-Lewe, ne 1 a Dagebuhl (cercle 
de Tondern) le 1" aout 1820, m. a Berlin le 
30 aout 1903; fonda en 1860, a Berlin, une 
fabrique de pianos, qui jouit d'une excellente 
renommee. 

Dvorak (pron. dvorjaak), Anton, ne* a Mul- 
house (Nelahozeves), pres de Kralup (Boh£me), 
le 8 sept. 1841, m. a Prague le l« r mai 1904; 
fils d'un aubergiste, devait devenir boucher, 
mais preTeVait de beaucoup jouer du violon 
avec le maitre d'e'cole de son village. En 1857, 
il partit pour Prague avec T intention bien ar- 
r£t£e d'acque>ir une solide culture musicale et 
entra dans 1'^cole d'organistes dirig£e par 
Pitzsch. Pendant ce temps, il gagnait p£niole- 
ment sa vie comme violoniste dans un mauvais 
orchestre. En 1862 cependant, il parvint a ob- 
tenir une place d'alto dans l'orchestre du 
Theatre national, a Prague: en 1873, il put 
meme faire executer un nymne p. chceur 
et orch. de sa composition, et le succes fut si 
considerable que D., pourvu d'une subvention 
de l'Etat pour plusieurs annexes, se decida a 
quitter le poste qu'il avait dans l'orchestre. 
Son nom se rdpandit des lors tres rapidement, 
mfime en dehors de sa patrie, grace a la haute 
protection de Brahms et de H. von Billow, 
route une s£rie d 'associations de son pays et 
de l'etranger nommerent D. membre d'hon- 



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286 



DWELSHAUVERS — DYNAMIQUE 



near ; les University de Prague et de Cam- 
bridge lui confererent le titre de D r hon. c. 
etc. Apres avoir et6, durant quelques anodes, 
professeur de composition au Conservatoire 
de Prague, il accepta en 1892 le poste impor- 
tant de directeur du a Conservatoire national » 
de New-York. Mais, en 4895, D. r£int£gra sa 
premiere situation a Prague et y devint en ou- 
tre, en 1901, directeur artistique (avec Knihl 
comme administrateur) du Conservatoire. D. 
est surtout un compositeur national ; les ryth- 
mes et les melodies slaves qui parfois, il faut 
l'avouer, frisent la banality ou mdme la gros- 
si£ret£, sont un des principaux elements de 
succes de ses oeuvres. Notons parmi un tr&s 
grand nombre de compositions de toutes sor- 
tes : Dames slaves, p. piano a 4 ms et p. orch. 
(4 cah.) ; 3 Rhapsodies slaves, p. orch. ; Legen- 
des, p. piano a 4 ms (aussi orchestras par 
l'auteur) ; Serenade (op. 44) p. instr. a vent avec 
vcelle et contrebasse; Serenade, p. orch. d'ar- 
chets (op. 22) ; Dumka (£legie) ; Furiante (dan- 
ses nationales boh£mes) p. piano; Echos de 
Varsovie (duos) ; un concerto de piano (op. 33) ; 
un concerto de violon (op. 53): un concerto de 
vcelle {la min. op. 104); Mazurek (op. 49), 
p. violon et orch. ; Notturno (op. 40). pour 
orch. d'archets; Scherzo capricctoso (op. 66), 
p. orch.; des ouvertures : Mein Hevm (op. 
o2), Hussitzka, In der Natur, Karnaval, 
Othello-, 5 symphonies ire maj., op. 60, 1882; 
re min., op. 70, 1885; fa maj., op. 24, puis de 
nouveau comme op. 76, 1888; mi min., op. 95, 
dite «du Nouveau -Monde », 1894; mi oenwl 
maj., op. posth., 1911); dies poemes symphoni- 
dues, op. 107 a 111 : Der Wassermann, Die 
Mittagshexe, Das goldene Spinnrad, Die Waldr 
taube et Reldenlied ; un oratorio, Ste-Ludmile 
(1886, p. le festival de Leeds); une cantate, 
I he spectres bride (1885, p. Birmingham); 
Stabat mater (1883, Londres); Hymnus, op. 
30; Messe en re maj., op. 86; Requiem, op. 
89; Tedeum p. soli, chceur et orch.; 8 qua- 
tuors p. instr. a archet (la min. op. 26, re min. 
op. 34, mi bemol maj. op. 51, ut maj. op. 61, 
mi maj. op. 80, fa maj. op. 96, la bemol maj. 
op 105 et mi bemol maj. op. 106); 1 sextuor 
(op. 48), 1 trio (2 violons et alto, op. 74) et 2 
quintettes (sol maj. op. 77, mi bemol maj. op. 
97) p. instr. a archet; 1 quintette Ua maj., op. 
81), 1 quatuor (mi bemol maj. op. 87) et 2 trios 
(fa min. et si bemol maj.) p. piano et archets; 
1 sonate p. violon et piano (op. 57), Dumky 
p. piano, violon et vcelle ; Variations sympho- 
niques p. orch. (op. 78); le Psaume CXLIX, 
p. ch. et orch. ; des operas tch&ques : Krai a 
uhlir (<cLe roi et le charbonnier », Prague, 
1874), Wanda(iS16), Selm asedlakU Le pavsan, 
un vaurien », 1878), Tvrde palice U L'entetS », 
1881), Dimitry (1882), Jacobin (1889), Le dia- 
ble et la sauvage Kathe (Prague, 1899), Rous- 
salka (Prague, 1901) et Arniida (Prague, mars 
lr04). D. a e"crit en outre une quantity d'aeu- 
v ettes p. chant telles que melodies, duos, 
chceurs (In der Natur, 5 chceurs), etc. Cf. J. 
Zubaty, A. D. (1886). 

Dwelshauvers, Victor-F£lix, ne a Liege 
le 20 Kvr. 1869; e*leve du Conservatoire de sa 
ville natale, fit ensuite des Etudes a Leipzig et 
y prit le grade de D r phil. en 1891. II travailla 



encore quelque temps aupr&s de Schroder, a 
Sondershausen et, depuis 1894, il est privat- 
docent de physique a FUniversit£ de Liege, cri- 
tique musical de 1' « Express », collaborateur de 
plusieurs revues musicales et professeur d'his- 
toire de la musique a V « Institut des Hautes- 
Etudes » d'lxelles (Bruxelles). D. a £crit : Vin- 
tensite relative des harmoniques (1887), Mes~ 
sung der Tonstdrke (these, 1890), Richard 
Wagner (1889), La symphonie prehavdnienne 
(sur Noel Hamal, 1908), des eludes detachees 
sur plusieurs oeuvres de R. Wagner, etc. 
Comme compositeur, D. ne s'est fait connaitre 
que par quelques melodies vocales. 

Dwlght. John-Sullivan, ne a Boston le 
17 mai 1813, m. dans la mSme ville le 5 sept. 
1893; fit des etudes generates au or Harvard 
College » de Boston et au sdminaire de Cam- 
bridge, puis fut, en 1850, consacre pasteur 
dune communaut£ d' Unitaires, a Northampton 
(Massachusetts). II abandonna cependant bien- 
tot la carriere pastorale pour se vouer entiere- 
ment a ses travaux litteraires. D. fonda en 
1852 une revue musicale : Dwight's Journal of 
music, qui non seulement fut une des premie- 
res, mais de beaucoup la meilleure et la plus 
durable (jusqu'en 1881) de toute l'Amerique. 
Thayer y publia plusieurs eesais historiques. 
Cf. Harvard Association. 

Dykes. John-Bacchus, n£ a Kingston (upon 
Hull) le 10 mars 1823, m. a St-Leonards on Sea 
le 22 janv. 1876; eccl£siastique et, depuis 1861, 
Mus. doc. de Durham, est un compositeur tres 
appr^cie de musique d'eglise anglaise. 11 a 
£crit surtout un nombre considerable 
d'« hymns ». 

Dynamlque (grec), th£orie de la force et 
des mouvements qui en r£sultent. En musique, 
thforie de la graduation de l'intensit£ des sons. 
Toute impression musicale repose en par tie 
sur l'emploi raisonnS des diu£rents degr£s 
d'intensite des sons ; il y a soit opposition, for- 
mant contraste, de forte et piano, soit augmen- 
tation ou diminution (crescendo on decrescendo) 
graduelle de sonority. Les divers effets de d. 
agissent avec une force el£mentaire, a laquelle 
il est impossible de se soustraire ; le fortissimo 
produit une impression de grandeur, de puis- 
sance, de noblesse, il eleve, a moins que, for- 
midable et surhumain, il n'£crase, n'angoisse 
et n'epouvante. Le pianissimo, par contre, 
produit une impression analogue a celle que 
nous ressentons en examinant la nature au 
microscope, d^couvrant la vie orranique jusque 
dans les moindres molecules. Le pianissimo 
est le symbole de tout ce oui est hors de la 
port£e naturelle des sens de 1'homme; c'est 
pourquoi, entre autres, l'apparition d'esprits 
est toujours 6voqu6e musicale men t par un pia- 
nissimo. Une fois seulement l'illusion bien £ta- 
biie, on peut faire usage du forte. Le forte est, 
de meme que le raajeur, l'image du jour; le 
piano, de m£me que le mineur, l'image de la 
nuit; tous les nocturnes se meuventen majeure 
partie dans \e piano. Cf. G. Schilling, Musika- 
lische Dynamik (1843), Riemann, Musikalische 
Dynamik und Agogik (1884), Katechismus der 
Musikmsthetik Tl891) et Die Elemente der 
mus. Aesthetik (1900; ed. franc, par G. Hum- 
bert, 1906). 



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E — EBBRT 



387 



E 



E, nom du cinquieme son de l'ancienne 
echelle fondamentale (v. ce mot) des Alle- 
mands, des Anglais, etc. II correspond au mi 
actuel des Francais, des Italiens, des Espa- 
gnols, etc. V. alphabet, port£e, tonautE. 

Eastcott, Richard, pr£tre anglican ne* a 
Exeter en 1749 l m. a la fin de 1828, alors qu'il 
etait chapelain a Livery Dale (Devonshire), a pu- 
blic Sketches of the origin, progress and effects 
of music, with an account of the ancient bards 
and minstrels (1793). 

Eaton. Loms-H., ne* a Taunton (Mass.) le 
9 mai 1861 ; organiste dans sa ville n a tale, puis 
a Milwaukee jusqu'en 1898. E. travailla encore, 
en 1900-1901, aupres de Guilmant, a Paris, 
pais rat nomm£ organiste de lMglise de la Tri- 
nite, a San-Francisco. 

Ebellnq, 1. Johann-Georg, ne* a Lune- 
bonrg en mil. (baptist le 11) 1637, m. a Stet- 
tin en 1676 ; devint en 1662 directeur de mu- 
sique de la Collegiale de St-Nicolas, a Berlin, 
pais, en 1668, professeur au t Gymnasium Caro- 
Iinum », a Stettin. Son principal ouvrage : Pauli 
Gerhardi geistliche Andachten, bestehend in 
1ffl Liedern auf alle Sonntage etc. (a 4 v. 
wee ace. de 2 violonset de basse), parut d'abord 
fin-folio), en dix cahiers, a Berlin, de 1666 a 
1067, puis en plusieurs autres editions, des 
1600. Parmi les autres oeuvres de E. : Archazo- 
logi&orphicse sive antiquitates musicw (1676, 
sans importance), un chant funebre a 6 v. 
(1666) et quelques can ta tee manuscrites. — 2. 
Christoph-Daniel, ne* a Gannissen, pres de 
Hildesheim, en 1741, m. a Hambourg le 90 juin 
1817 ; Stadia a Goettingue la theolorie et les 
sciences, puis devint en 1769 professeur a 
I'Academie de commerce, en 1784, professeur 
an Gymnase et biblioth£caire de la ville de 
Hambourg. 11 a traduit en allemand le « Voyage 
en Allemagne » de Burney, l'ouvrage de Chas- 
teaux, sur « l'union de la musique et de la po<£- 
sie 9 et, en collaboration avec Klopstock, le 
iMessie> de HasndeL En fin, il a fourni aux 
« Hamburger Unterhaltungen » qu'il publia de 
1766 a 1770 (10 vol.) et au <c Magazin » de Hano- 
vre, des travaux de valeur (Ueber die Oper ; 
Vertuch einer auserlesenen musikalischen Bi- 
bliothek). 

Ebell, Heinrich-Karl, n6 a Neuruppin le 
30 dec. 1775, m. a Oppeln, ou il etait conseiller 
da gouvernement, le 12 mars 1824- etait en 
meme temps que juriste un musicien de ta- 
lent et interrompit mgme, de 1801 a 1804, sa 
earriere juridique pour fonctionner comme 
chef d'orchestre au theatre de Breslau. E. est 
Tanteur de dix operas et operas-comiques, 
d'un oratorio et d une serie d'airs, de lieder 
et d'oeuvres instrumentales. 

Eberhard, Johann-August, ne* a Halber- 
stadt le 31 aout 1739, m. a Halle, ou il Stait pro- 
fesseur de philosophie, le 6 janv. 1809 ; 6crivit, 
outre une s^rie de travaux sur d'autres sujets : 
Theorie der schdnen Kunste (1783; 3»« 6d. 
1790) ; Alia. Theorie des Denkens u. Empfin- 
dens (1786) ; Handbuch der Msthetik (1803- 
1805 ; 4 vol.) ; ainsi que quelques essais de 
moindre importance (dans ses Gemischte 



Schriften, 1784-1788, et dans le Musikalisches 
Wochenblatt [1805] de Berlin). 

Eberhardt, I.Goby, violoniste, v£cut long- 
temps en Amerique, puis s'etablit a Cologne, 
auteur d'une Violinschule (1907) et de Mein 
System des Uebens fur Violine und Klavier 
(1907). — 2. Anton, auteur de plusieurs ope- 
ras : Der Hailing (mars 1895), Das Gelubde 
(Aix-la-Chapelle, 1905). 

Eberl, Anton, ne" a Vienne le 13 iuin 1766, 
m. dans la meme ville le 11 mars 1807 ; pia- 
niste et compositeur de talent. II eut de 1796 a 
1800 une situation a St-P^tersbour^, mais ve*- 
cut le reste du temps a Vienne, d'ou il entre- 
prit a diverses reprises des tourne'es de con- 
certs ; il fut H6 d ami tie* avec Mozart et £veilla, 
tout enfant, l'attention de Gluck. E. a 6crit 
5 operas, toute une se>ie d'ceuvres instrumen- 
tales (symphonies, concertos de piano, musique 
de chambre [du sextuor p. piano et archets 4 
la sonate p. piano et violon ou flute et au qua- 
tuor d'archets, op. 13], variations, fantaisies et 
sonates p. piano, etc.). Quelques-uns de ses 
themes varies parurent en premier lieu sous le 
nom de Mozart. 

Eberlin, 1. Daniel, n£ a Nuremberg, vers 
1630, m. apres une vie instable et aventu- 
reuse, a Cassel, ou il 6tait capitaine de la mi- 
lice, en 1692. Si Ton en croit son gendre, 
G.-Ph. Telemann, il fut bon contrapuntiste et 
compositeur de talent. On n'a itnprime de lui 
qu'un cahier de sonates a trois (1775). Un cho- 
ral et une can tat e sont conserves en mantis- 
crits. — 2. Johann-Ernst (Eberle), ne* a Jettin- 
gen (Souabe bavar.) le 27 mars 1702, m. a 
Salzbourg, ou il £tait maftre de chapelle de 
l'archev&jue Sigismond, le 21 juin 1762 ; com- 
positeur fecond, dont les oeuvres occupent un 
rang fort honorable. Peu de choses ont et£ 
gravies : 9 toccatas et fugues pour orgue (1747), 
dont une fugue passa longtemps pour £tre de 
J.-S. Bach (Ed. Griepenkerl, cah. 9, n° 13) ; 

auelques sonates ; des motets ; des pieces 
'orgue ; et, plus recemment, 18 fugues et 
toccatas, dans la Musica saa*a de Commer. La 
Bibliotheque Proske, a Ratisbonne, possede les 
autographes de 12 oratorios ; celle de Berlin, de 
la musique d'eglise et un recueil de pieces 
d'orgue ; la Bibl. de la Cour, a Vienne, une 
mease a 4 v. avec orgue, des motets, des can- 
tates, etc. ; la Bibl. de la Cour et de l'Etat, a 
Munich, 18 messes, etc. ; celle de Salzbourg 
enfin : 37 messes avec orch., 43 psaumes avec 
orch., 75 offertoires, 3 Tedeunij etc. 

Ebera. Karl-Friedricu, n6 a Cassel le 25 
mars 1770, m. a Berlin, dans une situation tres 
pr£caire, le 9 sept. 1836 ; chef d'orchestre des 
theatres de Schwerin, Budapesth, Magdeboura, 
etc. ; connu surtout par ses reductions pour le 
piano. Ses compositions originales (4 operas, 
marches, danses, rondos, sonates, variations, 
etc.) sont de peu de valeur ; toute fois 1* Allema- 
gne entiere connaft de lui une chanson a boire : 
a Wir sind die Konige der Welt ». 

Ebert, Ludwig, violoncelliste, ne* a Kladrau 
(Bohenae) le 13 avr. 1834; £leve du Conserva- 
toire de Prague, entra en 1852 dans Torchestre 



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288 



EBERWKIN — ECHO 



du theatre de Temesvar, mt de 1854 a 1874 pre- 
mier violoncelliste et concertmeister de la cour 
a Oldenbourg, puis jusqu'en 1888, professeur 
au Conservatoire de Cologne. II fonda l'ann£e 
suivante, avec K. Heubner, le Conservatoire 
de Coblence. E. a compose une quantity d'o&u- 
vres pour son instrument. 11 fit partie, de 1875 
a 187b, du Quatuor Heckmann. 

Eberweln, 1. Traugott-Maximiuan, ne* a 
Weimar le 27 oct. 1775, m. a Rudolstadt le 
2 d6c. 1831 ; Steve de Kunze (Francfort s/M.) 
et de Schick (Mayence), entra en 1797 dans la 
Chapelle de la cour, a Rudolstadt, mais fit en- 
core, en 1803-1804, un voyage d'&udes en Ita- 
lie et fut Domme plus tard musicien de la 
chambre (1810) et maltre de chapelle (1817) a 
Rudolstadt. II a 6crit une centame d'eeuvres. 
Des op£rettes, Claudine von Villa Bella (1815) 
et Der Jahrniarkt von Plundersweilern (1818) 
eurent un temps de vogue* — 2. Karl, frdre 
du precedent, n6 a Weimar le 10 nov. 1786, 
m. dans la mSme ville, ou il t^tait violoniste 
virtuose de la chambre du grand-due, le 2 mars 
1868. Gkethe l'avait recommande a Zelter dont 
il devint rehhre. II en fit plus tard le directeur 
de ses soirees de musique et il le cite souvent 
dans ses ouvrages, a propos de la musique de 
Faust. La plus connue de ses oeuvres est la 
musique qtril Scrivit pour la Leonorede Holtei ; 
il a compost en outre 3 operas, des cantates, 
un concerto pour flute, des quatuors p. instr. 
a archet, etc. 

Ebner ; Wolfgang, n£ a Augsbourg vers 
1610, m. a Vienne en fgvr. 1665 ; successive- 
ment organiste (1634) puis maftre de chapelle 
(1663) de St-Etienne, a Vienne, ou il fut en 
m£me temps organiste de la Chapelle de la cour 
d&s 1637. On n'a conserve qu'un petit nombre 
de ses ceuvres autrefois tres esttm£es (Varia- 
tions p. clavecin sur un theme de l'empereur 
Ferdinand III, une sonate a trois, quelques 
danses a 4 parties et un motet). 

Eccard, Johannes, n£ a Muhlhausen, en 
Thuringe, en 1553, m. a Berlin, dans le cours 
de l'automne 1611 ; Sieve d'Orlandus Lassus, a 
Munich (1571-1574), il eut en premier lieu, en 
1578, une place aupres de Jakob Fugger, a 
Augsbourg. Le due de Prusse l'appela a Kce- 
nigsberg, vers 1580, com me second maftre de 
chapelle et il conserva ces fonctions m&me apres 
le depart de Riccio (1586), n'avancant au poste 
de premier maltre de chapelle qu en 1604. En- 
fin, en 1608, E. part it pour Berlin et y devint 
maftre de chapelle du prince-Slecteurde Bran- 
debourg. E. est Tun des compositeurs les plus 
remarquablesde l'AUemagne protestante, mais 
ce fut K. von Winter feld (Der evangelische 
Kirchengesang etc.) qui, le premier, attira 
lattention sur lui ; a partirde ce moment, ses 
chorals furent remis au jour par Mosewius, 
Teschner, Neithardt et la a SociStS Riedel », a 
Leipzig. E. a public, d'abord en collaboration 
avec Joachim de Burck : Odm sacrsR, 20 
cantiques sac res (1574) et Crepundia sacra, 
christliche Lxedlexn mit 4 Stimmen (2 part., 
1578 [1589, 1596], deux recueils sur des textes 
de Helmbold) ; puis, seul : 20 autres cantiques 
sacres(1574, aussi sur des textes de Helmbold); 
Newe deutsche Lieder mit 4 und 5 Stimmen 
(1578 ; deMie* a Fujjger, 24 numeros) ; Newe 
geistliche u. wellliche Lieder mit 5 und 4 
Stimmen (1589 ; 14 num£ros, parmi lesquels le 
ouolibet Zanni e Magnificoh 1 un des dernier* 
echos des anciennes « caccias » et de leur imi- 
tation par CI. Jannequin [nouv. £d. en parti- 



tion par Rob. Eitner : « Publikationen etc. i, 
25* annee] ; Geistliche Lieder auf dem Choral 
mit 5 Stimmen (1597 ; 2 part, contenant 51 
lieder [nouv. Edition par Teschner] ; Stobaeus, 
qui publia ce mSme recueil en 1634, y ajouta 
6 autres morceaux de E. et 44 de sa propre 
composition). Stobaeus a public encore, aussi 
apres la mort de l'auteur,les Preussische Fest- 
lieder auf das game Jahr fur 5-8 Stimmen 
(1642 ; 2*> partie, 1644), que Teschner a r&di- 
t£s, en 1858, transcrits en partition moderne. 
(Cf. StoBjEUS). E. a compost en outre une quan- 
tity d'oeuvres de circonstance, conservees pour 
la plupart a la Bibl. de Konigsberc. Cf. Mayer- 
Reinach, Zur Geschichte der Konigsberqer 
Hofkapelle (a Sammelb. der I.-M. G. », VI, 
p. o3 88.). 

Ecoarius-Sieber, Artur, ne a Gotha le 
23 mai 1864 ; Sieve du conservatoire de sa ville 
natale (Patziff), maftre de musique a Zug (1886) 
puis a Zurich (1888) ou il fonda en 18&1 une 
« Academie de musique ». En 1900, E. aban- 
donna la direction de son institution a G. An- 
gerer et alia s'Stablir a Dusseldorf. Critique 
musical, E. a rSdigS de 1897 a 1901 Die Kam- 
mermusik (Heilbronn, C.-F. Schmidt). D a 

Jmblie" de nombreux ouvrages pSdagojriques p. 
e violon et p. le piano : Violinschule (1891), 
Logenschule (1892), Album de senates p. le vio- 
lon (2 vol.), Album d f etudes id. (3 vol.j, Neue 
Elementar - Klavierschule (1897, Simrock), 
Lehrgdnge fur den Klavierunterricht, Lehrg. 
f. d> Violinunterricht, Meisterschaftssystem 
furKlavier ; Handbuch der Klavierunterrichts- 
lehre, Der Klavierunterricht wie er sein sollte 
(1895), Die musikalische Gehdrsbildung (1898, 
1902), Handbuch der Violinunterricntslehre 
(1903). Enfin E. a donne* une edition revue des 
Etudes op. 95 de Moscheles (Steingraber). 

Eccles. John, ne* a Londres en 1668, m. a 
Kingston (Surrey) le 12 janv. 1735 ; Sieve de 
son pere, Salomon E. (nS a Londres en 1618, 
m. le 11 fSvr. 1683 • auteur de : A music k lec- 
tor [1667] et de pieces de violon parues dans 
Division violin de Playford), compositeur tr&s 
populaire en son temps. 11 entra en 1700 dans 
le Queens band et en fut le directeur de 1704 
a 1735. E. a Scrit, de 1681 a 1701, la musique 
de plusieurs « masques » et de nombreux dra- 
mes. II a public en 1701 des chants de 1 a 3 v. 
et, plus tard : Pills to purge melancholy. — 
Son frere, Henry, violoniste lui aussi, fit partie 
de POrchestre royal de Londres puis se rendit 
a Paris (on a de lui douze soli pour violon, 
dans le style de Corelli). 

Eccl6siastiques, v. modes ecclesiasti- 

QUES. 

Echappement, partie de la mecanique do 
piano dont le but est de faire retomber le mar- 
teau dans sa position initiate, aussi tot qu*U a 
frappS les cordes. Le double-echappement est 
un des perfectionnements les plus importants 
apportSs a la mecanique du piano, par S. 
Erard, en 1823, a Paris. V. aussi mouvbment. 
Cf. PIANO. 

Echelle fondamentale, ou ^quelle to- 

NALE. V. FONDAMENTAL. 

Echo. On sait que les ondes sonores se pro- 
pagenten ligne droite et sont rSflSchies par les 
surfaces qu elles rencontrent, sous un angle 
egal a celui quelles formaient a leur arrivee. II 
en rSsulte naturellement cjue, sous certaine* 
conditions faciles a determiner mathSmatique- 
ment, une grande partie des ondes emanant 
d'un corps sonore mis en vibration seront ra- 



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ECK 



ECORCHEVILLE 



289 



maoees vers celui-ci et qu'il y aura, dans son 
voisinage immediat, repercussion du son pri- 
miiif, autrement dit echo. II va de soi que l*e. 
(forsqa'il n'est pas accompagne de resonances 
ampMcatrices) est toujours moins fort que 
Itppel. — On entend aussi par e., dans la 
terminologie de la composition musicale, la 
repetition d'une courte phrase, k un degre" 
dintensite moindre. Deja connu de la musique 
voctle du xvi - s., cet effet fat tout particuliere- 
nent exploits* dans la musique instrumental 
da xvii* s. qui y trouvait un proc&le' fort com- 
mode de structure symetrique. V€. apparaft 
(requemment a I octave supdrieure ou inf&- 
rieare. En plusieurs de ses ceuvres, Beethoven 
a tire on parti original des repetitions en ma- 
ntere d'e. (sonates op. 81 et op. 90). L'effet d'e. 
s'obtient aisement a l'orchestre par l'emploi 
d instruments ou de groupe d f instruments de 
timbres divers ; les grandes orgues possedent a 
cet effet un clavier special, nomme lui-m&rae 
e. Cest seulement a partir de Tdcole de Mann- 
heim (Joh. Stamitz) que de simple element de 
diversity dans la repetition, la aynamique est 
devenue un caractere propre de 1'idee musicale 
(idees forte et idees piano). 

Eok, 1. Johann-Friedrich, ne a Mannheim 
en 1766, m. a Bamberg en 1809 ou 1810 ; Mis 
d'ra corniste originaire de la Bohgme et mem- 
bre de la ceiebre Chapelle de la cour qui, de 
Mannheim, fat transferee en 1788 k Munich. 
Violoniste virtuose de talent, il devint, en 1780, 
musicien de la cour, puis, en 1788, concert- 
meteter et en fin chef d'orchestre de l'Opera, a 
Munich. Apres s'Stre marie en 1801, il aban- 
donna sa situation et vint en France. On con- 
nait de lui : 6 concertos de violon, et un mor- 
eeau concertant pour 2 violons. — 2. Franz, 
frere et eieve du precedent, ne a Mannheim en 
1774, m. a Strasbourg, dans une maison de 
sante, en 1804 ; fat lui aussi un violoniste dis- 
tingue et fit partie pendant nombre d'annees 
de Forchestre de Munich. II dut cependant 
quitter Munich, en 1801, a la suite d'aventures 
a mo u reuses. E. se rendit alors a St-Petersbourg 
et y fut, pendant quelques anne"es, violon -solo 
de rOrchestre de la cour ; mais a son retour il 
fut atteint de meiancolie maladive et perdit 
petit a petit compl&tement la raisom. E. fut le 
dernier professeur de violon de Spohr, qui s*e- 
tait joint a lui, lors de son depart pour la 
Rossie. 

Eckardt, Johann-Gottfried, ne a Augs- 
bourg vera 1735, m. a Paris en aofit 1809. II 
wait a Paris depuis 1758 et y etait, a cote de 
Job. Schobert, le pianiste et le compositeur 
doeuvres pour le piano le plus renomme. Le 
baron Grimm, Burney et d'autres le placent 
roeme au-dessus de Schobert, a cause de la plus 
grande fermete de son style, analogue en plus 
d'tm point au style d'orgue. II n'a paru de lui 
que des sonates de piano dont 6 forment Top. 
1 et 2 Top. 2. 

Eckel, Mathias, compositeur allemand de 
la premiere moitie du xvi* s., dont on trouve 
des chansons a 4 v. et quelques motets et hym- 
nes dans les anthologies de 1536 a 1569. II a 
pablie en outre un recueil de chansons en plu- 
sieurs langues (1530-1540). 

EckeK, Johann-Valentits, n6 a Wernings- 
baosen, pres d'Erfurt, en mai (baptise le 8) 1673, 
m. a Sondershausen le 18 dec. 1732 ; organiste 
virtuose, devint organiste a Wemigerode (1697), 
puis a Sondershausen (1701). II a laisse des 
morceaux d'orgue, une Passion et des cantates 

DICTtOKNAJKB DE MUSIQUE — 19 



et plusieurs ecrits : Experimenta musicm geo- 
metrica (1715); Unterricht eine Fuge zufor- 
mieren (1722) ; Unterricht, was ein Organist 
wissensoll (manuscr.). E.-L. Gerber se rendit 
acquereur de sa bibliotheque et utilisa les 
nombreuses annotations des ouv rages qu'elle 
renfermait pour son « Lezikon ». Cf. Ed. Jacobs, 
Der Orgelipieler und Musikgelehrte J.-V. E. 
(* Vierteljahrsschr. f. M. W. », 1893, p. 311-332). 

Ecker, Karl, ne a Fribourg en Brisgau le 
13 mars 1813, m. dans la m£me ville le 31 aout 
1879 ; fit son droit a Fribourg et a Vienne, mais 
se voua ensuite a la musique (S. Sechter). II 
re vint en 1864 k Fribourg et se fit un nom sur- 
tout comme compositeur de chceurs p. v. d'hom- 
mes et de lieder. 

Eckert,KARL-ANTON-FLORiAN t ne a Potsdam 
le 7 dec. 1820, m. a Berlin le 17 oct. 1879 ; fils 
d'un marechal des logis, trouva de bonne heure 
un protecteur en la personne du poete F. Fors- 
ter qui le confia a d'excellents maftres (Greu- 
Hch, Hubert Ries, Rungenhagen). En 1826, il 
passait pour un enfant prodige et ecrivait, en 
1830 deja, un opera, Das Fischermddchen, puis 
en 1833 un oratorio. Ruth. Apres avoir felt de 
longs voyages d'etudes que des bienfaiteurs lui 
faciliterent, il entra au Theatre italien a Paris, 
comme accompa^nateur (1851), puis, apres un 
voyage en Amerique avec Henriette Sontag, 
comme chef d'orchestre. En 1853, E. se rendit 
a Vienne, y fat chef d'orchestre, puis directeur 
technique de l'Opera, mais, en 1860, quitta ce 
poste pour celui de chef d'orchestre k Stutt- 
gart, d'ou il fut subitement destitue en 1867. II 
vecut alors quelque temps sans position a Ba- 
den-Baden, puis fut appeie en 1869 a Berlin, 
comme premier chef d'orchestre de la cour (a 
la place de Taubert et de Dorn qui prenaient 
leur retraite). Parmi ses compositions (3 autres 
operas, 2 oratorios, musique d'eglise et de 
chambre), quelques Heder seulement on t trouve 
un echo aupres du public. 

Ecole des hautes etudes soclales. ins- 
titution academique oqverte en 1903, a Paris, 
sous la presidence de M. Alfred Croiset, rec- 
teur de la Faculte des lettres, et divis^e en 
Ecole de morale et de pedagogic, Ecole so- 
dale, Ecole de journalisnie et Ecole d'art. 
Cette derniere comprend a son tour trois sec- 
tions : 1. Esthetique et arts plastiques, 2. Mu- 
sique (pres. : Romain Rolland), 3. Theatre. La 
section de musique organise des cycles de con- 
ferences historiques et techniques dont A. Gas- 
toue, P. Aubry, A. Pirro, R. Rolland, Fr. Hel- 
louin, Ch. Malherbe, M. Emmanuel, P. Lan- 
dormy, Vincent d'Indy, H. Expert, J. Tiersot, 
etc. ont ete charges jusqu'a ce jour. Des execu- 
tions musicales illustrent la plupart de ces 
conferences et augmentent considerablement 
leur int£r£t et leur valeur pratique. 

Ecorcheville, Jules, ne a Paris le 18 mars 
1872; eieve de Cesar Franck, de 1887 a 1890, 
fit ensuite des etudes de litterature et d'histoire 
de l'art, tant a Paris (1906, D' es lettres) qu'a 
Leipzig (1904-1905), et vit actuellement a Paris. 
II redige les publications de la section de Paris 
de la « Socieie internationale de musique » et, 
en particulier, la grande revue S. J. M . II pu- 
blie le Catalogue du fonds de tnusigue an- 
cienne de la Bibliotheque nationale (jusqu'en 
1750; 8 vol., en cours de publication) et il a fait 
paraftre une serie d'etudes du plus haut inte- 
ret : De Lully a Rameau 1690-1730 [Uesthe- 
tique musicale] (1906), Corneille et la musique 
(1906), Actes d'etat civil des musiciens insinues 



byL^C 



IC 



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EC08SAIBE — EDWARDS 



au Chdtelet de Paris de 1589 a i650 (1907) et 
Vinat suites d'orchestre du XVII* s. francais 
(1906, facsimile du manuscrit de Cassel et 
transcriptions; si Ton en croit T. Nordlind 
[v. «Sammelb. der I. M. G.» VII, 2, Zur Ge- 
schichte der Suite], le manuscrit en question 
serait d'origine non pas francaise, mais su6- 
doise, et son auteur G. D., non pas Dumanoir, 
mais Gust. Duben). 

Ecossaise, en reality une danse £cossaise 
tourn£e, a 3 /* ou 3 /j. Mais la danse que 1'on 
nomme k present E. est pi u tot une sorte de 
contredanse rapide, a s /it tandis que l'ancienne 
signification du mot i. a subsist^ dans la schot- 
tisch (sorte de polka). 

Eddy, Clarence-H., organiste, n6 a Green- 
field (Mass.) le 30 janv. 1851; Steve de J.-G. Wil- 
son et de Dudley Buck, puis de 4871 £ 1873, de 
Haupt et de Ldschhorn a Berlin ; nomm£, a son 
retour (1874), organiste d'une eglise de Chicago 
il devint, en 1877, directeur de l'Ecole de musi- 
que Hershey, dont il avait Spouse la fondatrice, 
Mrs. S.-B. Hershey, et dirigea pendant quel- 
que temps le « Chosur phuharmonique » de 
Chicago. E. donne chaque ann£e une s£rie de 
concerts d'orgue et fait de temps k autre des 
tourn£es. II a traduit en anglais le traits de 
contrepoint et de fugue de Haupt (1876) et pu- 
blic des recueils : The Church and Concert 
Organist (1882 etl885) et The organ in Church 
(1887). Enfin il a compost un grand nombre de 
pieces d'orgue. 

Edgecumbe. Richard, Earl of Mount-E., 
n6 a Londres le 13 sept. 1764, m. dans la mime 
vilie le 26 sept. 1839; amateur de musique 
distingug, fit jouer en 1800, au Theatre royal, 
un opera, Zenobia, et publia en 1825 : Musical 
reminiscences, containing an account of the 
Italian opera in England from ill 8 (4« £d. 
1834), un ouvrage qui eontient beaucoup d anec- 
dotes int€ressantes sur la Catalani, Grassini, 
Billington et d'autres cantatrices et chanteurs. 
Cf. C.-L. Graves, The diversion of a music- 
lover (1904). 

Editeurs. Les principaux 6. de musique 
(dont un grand nombre contribuerent aux pro- 
gr&s de la typographic et de la gravure musi- 
cales) furent, au xvi e s., a Venise : O. Petrucci, 
Gardano, Scotto; a Rome : Antiquus, Junta, Ve- 
rovio, A. Barr£, A. Gardano ; a Paris : Attaigoant, 
Le Roy et Ballard (xvie-xvm* s.) ; a Lyon : 
J. Moderne ; a Anvers : Tilman Susato ; a Lou- 
vain : P. Phatese (associ£ avec Bellere a Anvers, 
encore au xvn* s.) ; a Augsbourg : (Eglin (impri- 
meur), M. Kriestein, Gerlach; a Mayence : 
P. Schofler; a Wittenberg, G. Rhaw; a Nu- 
remberg, J. Petrejus, Montan [Berg]-Neuber, 
Gerlach, Formschneider (Reach, Graphaeus), 
KaufTmann (encore au xvn c s.); a Londres : 
Th. Este, J. Tallis (avec W. Byrd); au xvn« s., 
a Venise : Amadino, Vincenti (catalogues de 
1621, 1649, 1662), Magni; a Bologne : Monti, 
Silvani ; a Rome : Zanelti, Robletti, Mascardi; 
a Milan : Tini et Lomazzo; a Leipzig : Gross, 
Ritzsch; a Francfort s. M. : Bichter, N. Stein; 
a Munich : Ad. Berg; a Augsbourg : Kaspar 
Flurschutz (catalogue dc 1613) ; a Nuremberg : 
KaufTmann ; a Hambourg : Hering; a Stras- 
bourg: Kiefter; a Londres: J . Playford ;ati xvm« 
s. : a Londres : Walsh, Gluer, Bremmer, Wal- 
cker, Preston ; a Amsterdam : Roger, Le Cene, 
Hummel; a Paris : Le Clerc, Bailleux, Huberly, 
La Chevardiere ; a Nuremberg : Balthasar 
Schmidt, Ulrich Haftner; a Leipzig : Im. Breit- 
kopf (catalogues de 1762 et suiv.). Parmi les 



Editeurs modernes, nous ckerons seulement, a 
Paris : Choudens fils, Costallat et Cie, Demet* , 
Durand et fils, Durdilly, Enoch, Fromont, 
L. Grus et Cie, Hamelle, Heugel, Leduc, Le- 
moine, Mathot, Rouart, Lerolle et Cie, Senart 
et Roudanez, etc. ; a Lyon : Janiu ; a Nice : 
P. Decourcelle; a Leipzig : Breitkopf et H artel, 
Hofmeister, Peters, Schu berth, Kistner, Rieter- 
Biedermann, Siegel, Senff, Leuckart, Kahnt, 
Steingraber, M. Hesse, D. Rahter, etc. ; a Ber- 
lin : Schlesimjer, Bote et Bock, Challier et Cie, 
Simrock (preredemment a Bonn), Furstner, 
Ries et Erler, Rabe et Plothow ; a Vienne : 
Granz (Spins), Artaria, Gutmann, Edition Uni- 
verselle s. A., etc.; a Offenbach : Andre; a 
Mayence, B. Schott's Sonne ; a Brunswick : 
Litolff; a Munich : Aibl, etc. ; a Milan : Ricordi, 
Sonzogno; a Londres : Novello, Augener, 
Boosey, etc. j a St-P£tersbourg : Bessel, etc. ; 
a Moscou : Jurgenson ; a Copenhague : Hansen ; 
a Zurich : Hug et Cie: a Lausanne : Foetisch fr. 
S. A. ; a New-York : Schirmer; a Boston : Dit- 
son, Arthur Schmidt, etc. 

Edition. L'£. d'une OBuvre de musique, c- 
a-d. sa publication en vue d'une diffusion aussi 
grande que possible et plus particuli&rement 
de ]'ex6cution publique, n'est protegee par les 
lois que depuis un temps relativement court. 
Cf. a ce sujet, droits d'auteur. Une fois la du- 
r£e de protection £chue, rceuvre musical e 
tombe dans le domaine public et, si elle est 
viable, paraft simultanement dans des Editions 
concurrentes, a bon marchl, dites g£n£rale- 
ment 6. populaires (v. ce mot). 

Editions populaires. R&ultat de la libre 
concurrence, ces Editions k bon march£ d'oeu- 
vres appartenant au domaine public (v. droits 
d'auteur), sont de date assez r£cente. La mai- 
son Holle, a Wolfenbuttel, dlbuta en 1854 
avec une Edition en typographic des Sonatea de 
Mozart, puis vinrent, encore avec les Sonates 
de Mozart, C.-F. Peters (Bohme) a Leipzig 
(1855 : ffravure) et Hallberger a Stuttgart (dd. 
de Moscnetes, 1858: report de gravure sur des 
planches de bois). Les ameliorations que 
Th. Litolff apporta a la presse typographique 

Eermirent de realise r des progres consider*- 
les : la ((Collection Litolff » comments a pi- 
raitre en 1864, puis ce furent en 1868 1' a Edi- 
tion Peters » (qui prit en 1869 le « format » 
Litolff) et environ dix ans plus tard, les « E. p. 
Breitkopf et Hartel», « Edition Steingraber*, 
« Edition Universelle » (Vienne), et tout r£cem- 
ment V «E. p. Schott». Les 6. p. sont devenues 
un agent tres puissant de culture artistique. 

Edwards, 1. Henry-Sutherland, n6 a 
Hendon (Londres) le 5 sept. 1829; fut pen- 
dant de longues ann^es critique musical de 
«St-James Gazette » et publia de nombrenx 
ouvrages de vulgarisation musicale : H istory 
of the Opera.,, from Monteverdi, to Verdi 
(1862, 2 vol.). Life of Rossini (1869; ed. abr^- 
g£e, 1881), The life and artistic-career of Sims 
Heeves (s.d.), The lyric drama (1881, 2 vol.). 
The Faust legend (1886), Theprima donna... 
from the ilth to the dOth century (1888, 2 vol.) 
etc.— 2. Henry-John, nea Barnstaple (Devon- 
shire) le 24 fevr. 1854 ; fils et el&ve d'un orga- 
niste, travailla en outre sous la direction de 
Bennet, Macfarren, Banister et Cooper, fut 
promu Mus. doc. en 1885 (Oxford) et succ£da 
a son p&re en quality d'organiste a Barnsta- 
ple. II dirige depuis 1896 l'«0ratorio Society p 
d'Exeter. Auteur d'oeuvres religieuses, d'orato- 
rios, etc. E. est en outre unpianistede talent.— 



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[VAN DENj EEDEN — EGYPTE 



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3. Julian, n£ a Londres le 17 dec. 1855 ; debuta 
en 1880 avec une ouverture de sa composition, 
intitulee Qorinna, puis devenu chef d'orches- 
tre de Coven t Garden, donna deux operas : 
Coriima et Victorian (1883). II parti t ensuite 
poor FAmerique et y fit executer de nouveaux 
operas : Madeleine (Boston, 1894), Brian Baru 
(New- York, 1896), une cantate, De Montford's 
daughter, etc. 

jyan den] Eeden, 1. Gilles, etait en 1722 
deja chantre a la cour deBonn ou il devint suc- 
cestivement 2 d organiste (1726), 1" organiste 
etenfin compositeur (1774). II mourut en juin 
(eoseveii le 20)1782, deuxans apres avoir pris 
a retraite. £. fut Tun des premiers maftres de 
Beethoven.— 2. Jkan-Baptiste, ne* a Gand le 
26 dec. 1842 : eleve des Conservatoires de Gand 
etde Bruxelles, remporta en 1869 le premier 
prix de composition (cantate : Faust* laatste 
nachl), et succeda a G. Huberti, en 1878, com- 
me directeur de l'Ecole de musique de Mons. 
Parmises compositions, il faut citer des orato- 
rios : Jacqueline de Baviere, Jacob van Arte- 
velde, Brutus, Le Jugement dernier ; une 
grande scene pour trois voix, Judith [= le 
siege de BethulieJ; des cantates: Het Woud, 
De Wind, p. soli, choeurs et orch. ; un poeme 
symphonique : La lutte au xvi« si&cle; des 
ceavres pour orchestre (Suite, Scherzo, Marc he 
desesclaves, etc.); un opera: Bhena (Bruxelles, 
HM2) ; des choeurs, etc. 

Effrem, Muzio, ne" a Naples vers 1570, y 
resta jusou'en 1615 au service du prince Gesu- 
ildo de Venosa (v. ce nom), puis passa en 1617 
a la cour de Mantoue (avec le titre de maitre 
de chapelle, mais sans doute seulement sup- 

S leant), en 1622 a celle de Florence,et revint a 
liples en 1626. La date de sa mort n'a pu en- 
core Stre determined. £. estconnu surtoutpar 
one critique qu'il fit du 6* livre des maofri- 
Raux de Marco de Gagliano (Censure di Mutio 
Effreni etc., 1623), critique dont la tendance 
rigoureusement conservatrice parait d'autant 

fjlos etrange quelle emane d'un musicien de 
'entourage de Gesualdo. £. publia encore, en 
1626, les madrigaux de ce dernier. On ne con- 
oait d'oeuvres d'E. lui-meme, que quelques 
madrigaux publies dans les anthologies de 1609 
et de 1619. Une Vilanelle imprimee en 1574 
est d'un autre musicien de me me nom. Par 
centre, £. participa a la composition de la 
musique pour Maddalena (Mantoue, 1617; cf. 
Monteverdi). 

Egenolff (Egenolph), Christian, n6 le 26 
jail. 1502, m. a Francfort s. M. le 9 fevr. 1555 ; 
an des plus anciens imprimeurs de musique, 
en Allemagne, mais un imprimeur dont les 
caracteres etaient particulierement mauvais. 
II fut aussi Tun des premiers a ne vivre que 
de contrefa$ons ; e'est pourquoi la plupart des 
compositions de ses recueils de musique sont 
sans nom d'auteurs. C'est ainsi que parurent, 
sans nom d'auteur, en 1532 et 1537, les Odes 
(f Horace de P. Tritonius, que CEglin avait deja 
fait paraitre en 1507. Ce que son imprimene 
nous laisse de plus precieux, ce sont deux re- 
cueils de chant a 4 v. : Gassenhawerlin et Reu- 
terliedlin, de 1735. 

Egghard. Jules, pseudonyme du comte 
Hardegg, ne a Yienne le 24 avr. 1834, m. dans 
la meme ville le 22 mars 1867 ; excellent pia- 
niste, eleve de Czerny, et compositeur de mor- 
ceauxde salon apprecies. 

Egidi, Arthur, ne a Berlin le9 aout 1859; 
eleve de l'Academie royale de musique puis de 



Fr. Kiel et de W. Taubertj-professa, de 1885 a 
1892 au Conservatoire Hoch, a Francfort s. M. 
£. s'etablit ensuite a Berlin, y devint organiste 
de l'eglise St-Paul, directeur d'un choeur « a 
cappella » et maitre d'orgue, de piano et de the"o- 
rie a llnstitut royal de musique d'dglise, et 
re cut le titre de professeur. II a public des lie- 
der et des choeurs de sa composition. Une 
ouverture, Ein Sonimermarchen, fut exe'eut^e 
a diverges reprises avec succes. 

Eqll, Johann-Heinrich, ne' a Seegraben, pres- 
de Wetzikon (Zurich), le 4 mars 1742, m. a Zu- 
rich le 19 dec. 1810; le repre'sentant par excel- 
lence du lied en Suisse, clans la seconde moi- 
tie* du xviu«s. : Sammlung geistlicher Lieder 
(1779, anonyme; 2« ed., 1791, avec nom d'au- 
teur), Singkonipositionen mit Begleitung des 
Klaviers (2 part., 1785-1786), Schweizerlieder 
(formant une suite a ceux de Lavater ; 1787 
[1798]), Schweizerische Volkslieder mit Melo- 
dien (1788), Lieder der Weisheit und Tugend 
(1790), Gellerts geistliche Oden u. Lieder (1791),. 
Gesdnge uber Leben, Tod und Unsterblichkeit 
(1792). Une Blumenlese (1786), probablement 
imite'e de celle de Bossier, renferme des chants 
religieux de Th.-E. Bach, Christmann, Kunzen* 
Reichardt, Rolle et J.-A.-P. Schulz. Enfin, £. 
est l'auteur de Sechs Schweizer Kantaten (1783 r 
Wilhelm Tell, Winkelried, etc.). 

Eguale (ita.l.) t 6ga\;egualmente, egalement, 
uniment; voci eguali (lat. voces sequales), voix 
egales, c.-a-d. voix d'hommes seules, ou voix 
de femmes seules. Beethoven ecrivit, en 1812, 
3 Eguale p. 4 trombones (primitivement 6) qui. 
pourvus drun texte latin et arranges p. choeur 
d'hommes par I. v. Seyfried, furent executed 
aux funeYailles du maitre. 

Egypte. Ce pays, dont l'antique culture re- 
monte bien au dela de la periode de la culture 
grecque, semble avoir posse'de un art musical 
fort developpe, alors que l'Europe etait encore 
dans un etat de complete barbarie. Nous ne 
possedons, a vrai dire, pas le moindre document 
pratique, pas le plus petit traite* the'orique de 
cet art; mais les sepulcres, meme les plus an- 
ciens, sont ornesde reproductions d' instruments 
de musique devant lesquels nous restons encore 
surpris. Nous y voyons, en effet, a cote" d'ins- 
tru merits analogues a la cithare grecque, mais 
orne*s en style egyptien, toute une serie d'ins- 
truments de la fa mi lie des harpes, depuis le 
modele le plus primitif iusqu'a celui du luxe 
artistique le plus raffine. Ces harpes sont de 
tres grandes dimensions ; elles depassent la 
hauteur d'un homme et sont tendues d'un 
grand nombre de cordes. Or, nous ne connais- 
sons aucun autre peuple de l'antiquite, si ce 
n'est les Israelites, qui ait fait usage d'instru- 
ments de ce genre, et encore ces derniers les 
ont-ils tres probablement imported de l'£. La 
presence sur les bas-reliefs d'instruments ana- 
logues aux luths est plus frappante encore ; ces- 
instruments sont pourvus a un long manche 
(touche) et d'une table d'harmonie circulaire ou 
allongee, avec ou sans ouies. ("est evidemment 
des Egyptiens que les Grecs apprirent a con- 
naitre les instruments sur lesquels on pro- 
duisait des sons de ditfdrentes hauteurs, en 
raccourcissant les cordes (nable, pandoura) ; 
mais ces instruments passerent presque ina- 
per^us jusau'au jour ou les Perses et les Ara- 
bes (apres la conquete de la Perse) en tirent 
leurs instruments favoris (vn« s.). L'ancienne 
denomination ^gyptienne pour la harpe eta it 
tebuwi, pour leluth nable (cf. Nabltjm). Quant 



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293 



EHLERT — EIBBNSCHttTZ 



F, 



aux instruments a *ent des Egyptiens, ils con- 
sistaient surtout en flutes droites (mam ou mem), 
flutes doubles et trompettes droites ; en outre, 
it y avait un grand nombre d'instr. a percussion 
de tous genres. Le sistre, cependant, n'gtait 
pas un instrument de musique ; utilisl pendant 
les c£r£monies du culte, il n'avait d'autre but 
que d'attirer plus particuli&rement, a certains 
moments donn£s, l'attention des fiddles. Cf. 
G. Villoteau, Description de VE. (1821) ; Kiese- 
wetter, Die Musik der neuern Griechen etc. y 

41 et suiv. (1838) ; Ambros, Gesch. tier Musik, 
, p. 137 et suiv. (1862) ; Fr. Pasini, Prolego- 
menes dune etude sur les sources de Vhisioxre 
musicale de Vancienne E. (& Sammelb. der I. 
M. G. », IX, 1, 1907. p. 51 etss.). 

Ehlert, Louis, n£ a Kaenigsberg le 23 janv. 
1825, m. a Wiesbaden le 4 janv. 1884 (d'une at- 
taque d'apoplexie, pendant un concert) ; entra 
en 1845 au Conservatoire de Leipzig (Mendels- 
sohn, Schumann), 6tudia ensuite a Vienne et a 
Berlin, puis se fixa a Berlin en 1850, comme 
maitre de musique et comme critique. A diff£- 
rentes reprises il v£cut plusieurs ann£es en 
Italie etdirigea, a Florence, la Societa Cheru- 
bini, que H. de Bulow reprit plus tard (1869). 
II fut charge de l'enseignement sup£rieur du 
piano, de 1869 a 1871, a l'Ecole Tausig, a Berlin, 
passa quelques annies a Meiningen, comme 
maitre de musique des fils du due, et v6cut en 
dernier lieu a Wiesbaden. 11 a surtout paru de 
lui des morceaux de piano, des lieder et des 
choeurs, ainsi qu'une ouvertare, Hafts. On a 
jou£ a Berlin, aux concerts symphoniques de la 
Chapelle royale, une Frfihiingssymphonie et 
une ouverture, Wintermdrcfien, mais elle3 ne 
furent pas gravies ; de m£me pour le Requiem 
fur ein Kind que donna le c Stern'scher Gesang- 
verein t> et, en 1879, l'« Association des musi- 
ciens allemands », a Wiesbaden. E. a £crit f 
outre beaucoup d'articles pour la « Neue Ber- 
liner Musikzeitung » et la « Deutsche Rund- 
schau »: RomischeTage (1867; 2 8 Id., 1888), 
Briefe uber Musik an eine Freundin (1859; 
3* 6a. 1879 ; trad. angl. et trad, franc, par F. 
Grenier : Lettres s. I. musique a une amie, 
1878) et Aus der Tonwelt, une s6rie d'essais 
(1877-1884, 2 vol ; 2« Id., 1898). 

Ehnn (E.-Sand), Bertha, excellente canta- 
trice sc6nique, n£e a Pest en 1845, el£ve de 
M Bfl Andriessen, a Vienne, debuta en 1864, a 
Linz, chanta ensuite en representations a Graz, 
Hanovre, Nuremberg, Stuttgart, etc., puis fut 
engag£e en 1865 au Theatre de la cour, a Stutt- 
gart, en 1868 a l'Op^ra de Vienne. E. £pousa 
en 1873 un capitaine Sand. 

Ehrbar, Friedrich. ne a Hildesheim le 26 
avr. 1827, m. a Gute Hort, pres de Gleypnitz, 
en fe'vr. 1905 ; apprenti chez i'organier Friede- 
rici, a Hildesheim, il entra en 1848 dans la fa- 
brique de pianos Seubert, a Vienne. II y passa 
peu a peu du rang d'ouvrier a celui decnef et 
finit par reprendre la maison pour son propre 
compte. La fabrique E. acquit rapidement des 
lors une grande renommee et remporta toute une 
s6rie de grands prix (Munich, 1»54 ; Londres, 
1862 ; Paris, 1867 ; Vienne, 1873 ; etc.). E. cons- 
truisit en 1877 une grande salle de concerts qui 
porte son nom. II eut pour successeur son fils, 
de m&me nom que lui, et dont on sait qu'il est 
fort bien doue pour la composition. 

Ehrenhofer, Walther-Edmund, ne a Ho- 
henelbe (BohSme) le 15 mars 1872 ; fit a la fois, 
des 1890, des Etudes d'ing£nieur et de musicien 
et fit en quelque sorte une double carriere. E. 



est connu principalement comme reviseur d'or- 

Sjes. II r£dige la « Zeitschrift fur Orgel- und 
armoniumbau » et il a public uu onvrage : 
Grundzuge der Orgelbaurevision (1904). II a 
6crit, d'autre part, des senates de piano, des 
duos, des choeurs p. v. d'hommes, etc. 

Ehrlich, 1. Frieorich-Christian, n£ a Ma£- 
debourg le 7 mai 1807, m. dans la m&me ?ille 
le 31 mai 1887 ; dtait maitre de chant aa 
« Klostergvmnasium », directeur de musique 
royal, et pianiste (61eve de Hummel). E. a 6crit 
des operas : Die Rosenmddchen et Kcmig 
Georg. — 2. Heinrich, n£ a Vienne le 5 oct. 
1822, m. a Berlin le 29 d£c. 1899 ; fit ses etudes 
de piano sous la direction de Henselt, de Bocklet 
et de Thalberg, et celles de thforie aupres de 
S. Sechter, puis fut pendant plusieurs anuses 
pianiste de la cour du roi Georges V de Hano- 
vre. II v£cut de 1855 a 1857 a Wiesbaden, puis 
en Angleterre, a Francfort s/M., et a partir de 
1862 a Berlin. De 1864 a 1872 puis de 1886 a 
1898, il y 6tait maitre de piano, au Conserva- 
toire Stern, tout en continuant sa carrtere 
d'ecrivain (critique musical de plusieurs jour- 
naux : « Berliner Tageblatt », * Gegenwart ». 
ft Neue Berliner Musikzeitung »). II regut, en 
1875, le titre de « professeur ». E. a compose 
un Konzertstuck in ungarischer Weise, des 
variations sur un theme original (Lebensbil- 
der), une sonate p. violoncelle et Der mu- 
sikalische Anschlag (Etuden, Fingerubungen 
auf den schwarzen fasten et 3 Etudes rythmi- 
ques-chromatiques) ; il a public des transcrip- 
tions p. piano a 4 ms et p. 2 pianos, et les Tech- 
nische Studien de Tausig. Dans le domaine de 
la literature musicale, E. a public des ouvra- 

es thgoriques : Wie ubt man am Klavier 



s 



i879, 2« ^d. 1884 : an^l. par Cornell, 2* 6d. par 
F. Baker, 1901), Mustkstudien beim Klavter- 
spiel (1891), Die Omamentik in Beethoven* 
Sonaten (1896), Die Omamentik in Seb. Bacht 
Klavierwerken (1896 ; tous deux en angl. et en 
franc., 1898), et des etudes critiques ou esth4- 
tiques : Schlaglichter und Schlagschatten aut 
der Musikwelt (1872), Aus alien Tonarten 
(1888), Wagnerscne Kunst und wahres Chris* 
tentum (1888), Fur den Ring des Nibelungen 
gegen Bayreuth (1876), Lebenskunst und Kunst- 
leben (1894), Modernes Musikleben (2* £d.. 
1895), 30 Jahre Kunstlerleben (1893), Shakes- 
peare als Kenner der Musik (« Deutsche Re- 
vue », 1899), Musik-Msthetik von Kant Ins 
auf die Gegenwart (1881), etc. — Les outra- 
ges qui suivent ne sont pas de Heinrich E., 
mais d'un auteur signant du pseudonyme 
a... ehrlich : Beruhmte Pianisten der vet- 
gangenheit und Gegenwart (1897 ; &1. angl. et 
noil.), Beruhmte Cfeiger etc. (1893), Beruhmte 
Sdngerinnen (1895), Das Strewhquartett w 
Wort u. Bild (1898), Die Geige in Wahrheit w. 
Fabel (1899). 

ElbenschQtz. 1. Albert, ne a Berlin le 
15 avr. 1857 ; Sieve du Conservatoire de Leip- 
zig (1874-1876, Paul, Reinecke), partit en iS?7 
pour Charkow, mais revint Tannee suivante et 
enseigna successivement au Conservatoire de 
Leipzig (1878), a celui de Cologne (188W8W) 
puis au Conservatoire Stern de Berlin. D diri- 
gea pendant quelque temps un conservatoire 
qu'il avait fond6 lui-m£me a Wiesbaden, pais 
se retira a Aix-la-Chapelle. — 2. Ilona, nee a 
Pest le 8 mai 1873 ; ^leve de Hans Schmitt 
(Vienne) et de Clara Schumann (Francfort 
8. M.), devint une pianiste remarquable et 
voyagea avec succ^s a partir de 1890. En 19(8, 



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EICHBERG — EILENBERG 



293 



eile epousa un M. Derenberg et abandonna la 
earriere musicale. 

Eichberq, 1. Julius, violoniste excellent, 
n^ a Dusseldorf le 13 juin 1824, m. a Boston )e 
18 ianv. 1893 ; fl6ve de J. Rietz, puis, de 1843 
i 1845, du Conservatoire de Bruxelles, fut 
nomm£ en 1846 professeur de violon au Con- 
servatoire de Geneve. II se rendit en 1857 a 
New-York, puis en 1859 a Boston, ou il devint 
directeur des concerts du Musee (1866-1869), 
directeur du « Boston Conservatory » et ins- 
peeteur des ecoles de musique et ou il fonda, 
en 1867, une Ecole de violonistes.E. a e*crit un 
grand nombre de compositions pour violon 
i etudes, duos, morceaux de genre, etc.) et 
4ope*rettes anglaises : The doctor of Alcan- 
tara, The rose of Tyrol, The two cadis et A 
night in Rome. — 2. Oskar, ne* a Berlin le 
il janv. 1845, m. dans la m£me ville le 13 janv. 
1898 ; e*leve de Loschhorn et de Fr. Kiel, mat- 
tre de musique a Berlin, a public de 1879 a 
1889 un agenda musical et r£dige pendant un 
an et demi la « Neue Berliner Musikzeitung ». 
II Cut, des 1888, president de l'Association des 
matlres de musique de Berlin, dirigea pendant 
qninze ans un chceur mixte, et fut critique 
musical du « Berliner Borsen-Kourier ». E. a 
ecrit deux brochures : Parsifal, Einfuhrung 
etc. (1882) et R. Wagners Sinfonie in Cdur 
(1887). Comrae compositeur, il ne s'est fait re- 
marauer que par des morceaux pour piano, 
des lieder et des chceurs. Cf. W. Wolf, Go- 
denkrede fur O. E. (1898). Son frere, Richard 
Johannes, ne* a Berlin le 13 mai 1825, est mat- 
tre de musique dans cette ville. 

Eichborn, Hermann-Ludwig, musicogra- 
phe et compositeur, ne* a Breslau le 30 oct. 
1847; etudia le droit et prit son doctorat, mais 
quitta la earriere juridique apres avoir et6 
assesseur, et se voua a la musique. II eut pour 
roaJtre E. Bohn (v. ce nom). Outre des mor- 
ceaux p. piano et des lieder, il a ecrit des pieces 
p. cor naturel et piano (Sonate op. 7, Rondo 
op. 11, Suite op. 12, etc.), plusieurs ope>as- 
comiqoes et operettes (Br ex auf einen Schlag y 
Zopf und Krummstab, Blaue Kinder, etc.). 
11 a public de precieuses monographies : Die 
Trompete alter und neuer Zeit ; em Beitrag 
zwr Musikgeschichte und Instrumentations- 
lehre (1881), Zur Geschxchte der Instrumental- 
musik ; eine produktive Kritik (1885), Ueber 
das Oktavierungsprinzip bei Blechinstrumen- 
ten (1889), Das Clarinblasen auf der Trom- 

rte (1895) et Die Dampfung beim Horn (1897). 
est lui-m<§me virtuose sur le cor et la trom- 
pette et il a invents, avec le facteur d'instru- 
ments E.-G. Heidrich, un nouveau modele de 
cor qui parte surtout facilement au grave et a 
Taigu (le « Oktav-Waidhorn n qui fut introduit 
en premier lieu dans les musiques militaires 
de la Silesie). Depuis 1883, E. r£dige un jour- 
nal d'hygiene : Das zwanzigste Jahrhundert, 
qui nublie nombre d'articles sur Tart, et il 
collabore a la « Zeitschrift fur Instrumenten- 
bau » de Paul de Witt. 

Elchhorn. Les freres Johann-Gottfried- 
Erkst (n<* le 30 avr. 1822, m. le 16 juin 1844) 
et Johaiw-Karl-Eduard (ne* le 17 oct. 1823, 
m. a Cobourg, ou il etait concertmeister de la 
cour, le 4 aout 1896) et Alexander (ne* en 1827, 
m. directeur de musique du due de Coburg, 
le 8 dec. 1903), fils d*un musicien de la cour 
de Cobourg, Johann-Paul-E. (ne le 22 fevr. 
1787, m. apres 1835), ftrent sensation comme 
enfants prodiges, de 6 et 7 ans, et entreprirent 



by dC 



de grandes tournees comme violonistes, jus- 
qu'en 1835. lis entrerent ensuite dans l'orches- 
tre de Cobourg. 

Elchner. Ernst, ne* a Mannheim le 9 f£vr. 
1740, m. a Potsdam au d£but de 1777 ; con- 
certmeister a la cour de Zweibrucken (Palati- 
nat), bassoniste virtuose tres remarquable, 
abandonna subitement son poste en 1770 pour 
se rendre a Paris ou il publia des symphonies, 
etc. En 1773, E. se fit entendre a Londres avec 
succes, puis il vint a Potsdam et y trouva une 
place dans la Chapelle du prince he>itier. Les 
symphonies de E. (toutes imprim£es ; les auto- 
graphes conserve? dans la Bibl. de la Maison 
royale, a Berlin) sont parmi les ceuvres les meil- 
leures de la jeune Ecole de Mannheim. Cf. 
« Denkm. d. Tonk. in Bayern » VII, 2 (catalo- 

f;ue th£matique des 31 symphonies) et VIII, 1 
Symphonic en re maj.) publ. par H. Riemann. 
E. a fait imprimer aussi des concertos de piano, 
des trios avec piano oblige* (op. 1, 2, 3 ; 1770), 
des sonates de piano (op. 6, 7), des duos p. vio- 
lon et vcelle, etc. 

Elckhoffy Paul, ne* a G (iters! oh (Westpha- 
lie) en 1850 ; fit, a Berlin, Leipzig et Halle, 
des etudes de philologie classique et moderne, 
et professe depuis 1876 au Gyrnnase de Wands- 
beck. Plusieurs de ses ouvrages touchent aux 
choses de la musique : Der horaiische Dop- 
pelbau der sapphischen Strophe und seine 
Geschxchte (1895), Der Ur sprung des roma- 
nisch-germanischen Elf- und Zehnsilblers etc. 
(1895), Gutersloher Choralbueh (1896). 

[van] Eijken, 1. Jan-Albert, ne a Amers- 
foort (Hollande) le 25 avr. 1822, m. a Elberfeld 
le 24 sept. 1868 ; fils d'un organiste, 6tudia 
lui-m£me l'orgue et la composition au Conser- 
vatoire de Leipzig (1845-186)) puis, sur le con- 
seil de Mendelssohn, aupres de Joh. Schnei- 
der, a Dresde. II se fit entendre en 1847, avec 
succes, dans son pays natal et fut nomme suc- 
cessivement organiste a l'eglise des Remon- 
trants a Amsterdam (1848), organiste a la Zuy- 
derkirk et professeur d'orgue a l'Ecole oe 
musique de Rotterdam (1853) et en tin organiste 
de FEglise r£formee d'Elberfeld (1854). Comme 
compositeur, v. E. s'est fait connaitre surtout 

?ar ses nombreuses pieces d'orgue (3 sonates, 
50 chorals et preludes, 25 preludes, Toccata 
et fugue sur Bach, Variations, transcriptions 
et arr. p. l'orgue de fugues p. le piano de 
Bach, etc.) ; mais il a £crit aussi des ballades, 
des melodies vocales, des quatuors p. voix 
mixtes, une sonate de violon, de la musique 
pour une trag&lie, Lucifer, etc. — Son frere, 
Gerharo-Isaak, ne* le 5 mai 1832, est lui aussi 
organiste et, depuis 1855, maftre de musique 
a Utrecht. — 2. Heinrich, fils de Jan-Albert, 
ne* a Elberfeld le 19 iuil. 1861, m. a Berlin le 
28 aout 1908 ; eleve du Conservatoire de Leip- 
zig puis de von Herzogenberg a l'Acad£mie 
royale de Berlin, fut nomrne en 1902 profes- 
seur de th£orie dans cette derniere institu- 
tion. On connait de lui surtout des lieder (Ju- 
diths Siegesgesang p. alto et orch. ; lkarus 
p. baryton et orch. ; Schmied Schmerz, Lied 
der Walkure, etc.). II a collabore a la « Chor- 
ordnung » de von Liliencron et laisse* un 
traits d'harmonie manuscrit. 

Eljkens, Daniel-Simon, ne le 13 oct. 1812, 
m. a Anvers le 9 oct. 1891 ; auteur de plusieurs 
opeVas, messes, chceurs p. voix d'nommes, 
fantaisies p. piano, etc. 

Ellenberq, Richard, ne" a Mersebourg le 
13 janv. 18w ; auteur favori de marches et de 

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UNIVERSITY OF CALIFORNIA 



ic 



294 



EINGE8TRIGHEN — EITZ 



danses p. orch. ou p. musique militaire, a 
exritaussi des morceaux de salon p. le piano, 
un ballet, Die Rose von Schiras, et une op£- 
rette, Comtesse Cliquot. E. fut pendant quel- 
ques annees directeur de musique a Stettin ; il 
vit actuellement a Berlin. 

Eingestrlohen, zwbioestrichen, etc. (all.), 
denomination allemande des diverses octaves ; 
eingestr'tchene Oktave = troisieme octave, etc. 
Cf. a ce sujet pobt6e. " 

Einklang(alK) — unisson, prime. 

Einstein, Alfred, ne* a Munich le 30 de'c. 
1880; apres une ann£e seulement passed a la 
Faculte* de droit, se voua aux sciences musi* 
cales et pr&senta, en 1903, comme these de 
doctoral, une e*tude : Zur deutschen Liltera- 
tur fur Viola da gamba (publ. en 1905). E. a 
donne* depuis plusieurs essais, dansles « Sam- 
melb. der I. M. G. » : Claudio Merulo ah 
Herausaeber der Madrigale des Verdelot ; 
] talienische Musiker am Hofe der Neubur- 
ger WitteUbacher, etc., et il a re*dige* pour 
les « Denkm. d. Tonk. in Bayern * les oeuvres 
choisies d'Agostino Steffani (VI, 2, en col lab. 
avec Sandberger et Bennat). 

ETs (all.) = mi diese; Eisis = mi double- 
diese. 

Eisenhut, Georg, ne* a Agram le 25 d£c. 
1841, m. dans la m£me ville le 2 avr. 1891 ; 
eleve du Conservatoire de Vienne, auteur d'o- 
peras croates (Seylaw, Peter Patschitsch), de 
di fife rentes pieces vocales, de danses, etc. 

Elsfeld, Theodor, ne* a Wolfenbuttel le 11 
avr. 1816, m. a Wiesbaden le 2 sept. 1882 ; 
&eve, pour le violon, de Karl Muller a Bruns- 
wick et, pour la composition, de K.-G. Reis- 
siger a Oresde, fut de 1839 a 1843 chef d'or- 
chestre du Theatre de la cour de Wiesbaden, 
et, k partir de 1843, directeur des Concerts 
Vivienne a Paris, ou il rendit de grands servi- 
ces par un culte intelligent de la bonne musi- 
que. Entre temps, il 6tudiait le chant a Boio- 
gne, aupres de Rossini. L'AcademieSte-C£cile 
de Rome l'a nomine 1 membre d'honneur. 
Apres un court s£jour en Allemagne, il se ren- 
dit a New-York comme directeur de la So- 
ciete* philharmonique. En 1865, rent rant en 
Allemagne, il se trouvait sur l'« Austria », in- 
cendioe en pleine mer. Sauve", mais atteint 
depuis lors d'une grave affection nerveuse, 
il dut renoncer a sa carriere. E. passa les der- 
nieres annees de sa vie a Wiesbaden. 

Eisteddfod, fetes de musique galloises, 
celebre*es actuellement encore chaque annee 



ms). A la Buite d'un concours, la Soci6t£ 
d f Amsterdam pour Favancement de la musique 
lui d6cerna, en 1867, le prix pour un € Diction- 
naire des compositeurs hollandais » (manus- 
crit); elle lui confia en outre la redaction 
dune £d. nouv.de quel ques compositions pour 
orgue de Sweelinck et d'une messe de Obrecht. 
Mais la principale activity et le vrai merite 
de E. resident dans ses travanx bibliographic 
ques, qui se rapportent sp£cialement aux 
03uvres des xvi e et xvii* s. Ce fut sur son ins- 
tigation que fut fondee, en 1868, la GetelUchaft 
fur Musikforschung (v. ce titre), dont Tor- 
gane mensuel, Monatshefte fur Musikge- 
schichte, parut de 1869 a 1904 sous la direc- 
tion de E. (les derniers num^ros apres sa 
mort). E. r^digea e*galement la Publikation 
dlterer praktischen und theoretischen Musik- 
werke de cette m£me association et collabora 
a « TAlIg. deutsche Biographie ». Parmi les 
autres Merits d'E., nous noterons : Verzeichnis 
neuer Ausgaben alter Musikwerke aus der 
frfiheslen Zeit bis zum Jahre 1800 (M. #., 
fur Af. G., 1871) ; Bibliographic der Musiksam- 
melwerke des 10. und 17. Jahrhunderts (1877, 
avec Haberl, Lagerberg et K.-F.Pohl); Verzeich- 
nis der gedruckten Werke von Hans Leo Boss- 
ier und Orlandus de Lassus (M. H. fur M. G., 
1873-1874), Bticherverzeichnis der Musiklitiera- 
tur i. d. Jahren 1839-1846 (suppl. a Becker, 
1885); Quellen und Hilfswerke beim StucUum 
der Musikqeschichle (1891, simple esquisse !): et 
le grand Quellenlexikon. Biogruphie u. Bi- 
bliographie uber die Musiker und Musikge- 
lehrten der christlichen Zeitrechnung bis zur 
Mitte des XlX.Jahrh. (1899-1904, 10 vol.). II 
v£cut des 1882 a Templin, tout entier a ses 
travaux historiques et recut en 1902 le titre de 
professeur. On ne peut que regretter que Tin- 
suffisance de culture philologique de E. 
amoindrisse notablement la valeur de travanx 
t£moignant par ail leu rs d'un zele et d'une pa- 
tience admirables. On songedu reste a publier 
une 3d. nouv., soigneusement revue, du « Die- 
tionnaire des Sources ». 

Ettz, Karl, maftre de chant de la 2* Ecole 
municipale, a Eisleben, attire Inattention sur 
lui depuis une quinzaine d'annees par une 
tentative de reTorme de Tensei^nement do 
chant, a l'Scole primaire. Sa methode, dite 
Tonwortmethode y analogue a la a Tonic-solfa » 
des Anglais, repose sur un ensemble de svlla- 
bes conventionnelles que voici (lee sons ennar- 
moniques etant superposes les uns aux autres): 



sitt 6o ut'tt ro 
ut bi 



re* tt mu mi gu mi $ sa fa }t pa 



81 



fl .r6to m t m , n v J! sol na , ' n , la fe . * , * l. i 

re|7ri mipmo fa p go fa su mlppu laj? da b\? ke uip le 



et que Ton peut conside>er comme une conti- 
nuation des assemblies de bardes des debuts 
du moyen age (Eisteddfodau). Des E. particu- 
lierement celebres eurent lieu en 1450 a Car- 
marthen, en 1567 a Caerwys, en 1681 a Bew- 
pyr, en 1819 a Carmarthen. 

Eitner, Robert, hisloriographe musical 
distin^u^, ne a Breslau le 22 oct. 1832, m. a 
Templin (Marche de l'Ukraine) le 2 fevr. 1905; 
fut pendant cinq ans Televe de M. Brosig, 
puis se fixa a Berlin, en 1853, comme maftre 
de musique. II fonda en 1863 une ecole de mu- 
sique et nota ses experiences p£dagogiques 
dans le Uilfsbuch beim Klavirrunterricht 
(1871). Quelques compositions de lui ont aussi 
paru (entre autres une Fantaisie p, piano a 4 



by \j 



*L 



\V 



Les divisions m^triques sont indique>B par 
les process habituels des signes et des barres 
de mesure. On re'pete la voyelle pour toute 
note qui dure plus d'une noire et 1 on se sert 
du trait horizontal au-dessus des syllabes pour 
les notes qui, ensemble, forment la valeur 
d'une noire; soit bi-i-i = ut valant 3 noires, 
sugu = 2 croches sur les sons fa-mi, etc. E. a 
public* : 100 geistliche Liedtveisen in Tonsil* 
ben gesetzt (1893), Deutsche Singfibel (18991 
difteVents exposes de sa methode (1896, 1900, 
etc.) qui ne passe qu'apres trois annees (!) de 
pratique a notre systeme actuel, puia Die 
Schuigesangsmethoden der Gegentcart (1906* 
et une Tomvort-Wandtafel (1907). Lea seuls 
avantages positifs de ce groupe de syllabes 

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ELERS — ELLICOTT 



295 



sont 1° Tidentite des consonnes pour les sons 
enharmoniquement identiqaes, 2° l'identite 
des voyelles pour cheque groupe de deux sons 
places a un demi-ton chromatique de distance. 
A tous les autres points de vue, cette m£thode 
retarde, m^me sur l'ancienne solmisation, car 
eile ignore les « muances », m^me sur la m£- 
thode chiffree, car eile ne facilite en aucune 
maniere la perception nette de l'intervalle. A 
regard de notre systeme actuel, eile n'est 
qa an surrogat inutile et vide de sens. On etait 
en droit d'attendre mieux de son auteur, apres 
la publication de son premier travail sur Das 
mathematisch-reine Tonsystem (1890, preface 
de W. Preyer). Si la methode de £. peut mal- 
gre tout se vanter de remporter quelque suc- 
ces, cela ne vient evidemmentpasa'elle-m&me, 
maia de l'habilete et du zele du maftre. Cf. G. 
Borchers, K. E. (1908). 

EJer* ( Elbrus), Franz, cantor et directeur 
demusique a Hambourg, n£a Uelzen en 1500 
en?., £tait vers 1530 cantor et maftre de la se- 
conde classe au « Johanneum » de Hambourg, 
oo il mourut le 22 fievr. 1590, comme directeur 
de masique du dome. E. a publie\ en 1588, un 

rnd recueil de chants, en deux parties, dont 
premiere con tie nt les « Collectes » et les 
* RejDons» (Cantica sacra, etc.), etla seconde 
les Chorals (Psalmi Dr Martini Lutheri, etc,), 
avec indication des modes ecclesiastiques, d'a- 
prte le systeme de Glarean. 

Etowilck, Xavier-Victor (chevalier) van, 
nea Izelies-les-Bruxelles le 24 avr. 1825, m. a 
I'hospiced'alien&de Tirlemont le 28 avr. 1888; 
mailre de chapelle de la cathedra le de Louvain 
(sans traitement, en amateur), organisa a Lou- 
*aio, tous les dimanches et jours ferils, des 
concerts d'&glise avec orchestre. II a public 
aossi des motets et des oeuvres pour orcnestre 
de ta compoeition. E. s'est fait connaitre par 
one quantity de monographies : Discours sur 
la musique religieuse en Belgique (1861); Ma- 
thias van den Gheyn, le plus grand organiste 
et carillonneur beige du xvin« s. (186*2) ; De 
la musique religieuse, les congres de M alines 
(1863 et 18641 et de Paris (I860) et la legis- 
lation de VEglise en cette matiere (1866) ; en- 
fin, De Vetat actuel de la musique en ltalie 
(1875). II a fait paraftre en outre une collection 
danciens morceaux de piano, de compositeurs 
neerlandais. 

Elgar. Edward-William, n6 a Broadheath, 
pre* de Worcester, le 2 juin 1857 ; ills d'un or- 
ganiste, £leve pour le violon d'Ad. Pollitzer, 
nt partie de I'orchestre de Birmingham et de- 
vint, en 1882, violon solo de celui de Worces- 
ter, oil, en 1885, il succe'da a son pere comme 
organ isle de l'&lise catholique de St-Geor- 
gea. Des raisons de sante l'obhgerent a renon- 
cer des 1889 a ses difle rentes fonctions. II se 
voua alors entierement a la composition, a 
Londres d'abord, puis des 1891 a Malvern. II 
re?at en 1904 ses titres de noblesse (Sir) et, la 
meme annee encore, fut nomme professeur de 
musique a TUniversit^ de Birmingham. II y 
dirige en outre, avec Bantock, le <c Midland Ins- 
titute of Musics. Les grands succes qu'E. a 
remporte* ces dernieres ann£es Pont plac6 aux 
premiers rangs des compositeurs anglais con- 
temporains. Ses oeuvres principaies sont des 
oratorios : Lux Christi [The light of life, Wor- 
cester, 1 896), Lesonge de Gironte (Birmingham, 
1900),i>*i4po(res(Trilogied*oratorios : I. ibid., 
1908; II. The Kingdom. 1906); des cantates : 
The black knight (1893), King Olaf (1896), 



Caractacus (Leeds, 1898) ; des scenes chorales : 
Scenes des Alpes bavaroises (1896), Serenade 
espagnole; des ouvertures de concert : Frois- 
sart (Worcester, 1890), Cockaigne (1901), Au 
Sud (1903); des variations p. orch., Enigma 
(1899); 2 symphonies; une Serenade p. orch. 
d'archets et di fife rentes pieces (Sevillana, Sa- 
lut d } amour, Serenade, Marches) ; une sonate 
p. orgue; une Romance p. violon et orch. et un 
Concerto; des melodies vocales; des choeurs; 
des eludes p. le piano, etc. Cf. J. Buckley, Sir 
E. E. (1904) et E. Newman, E. E. (1906). 

Ellas Salomonis, prdtre de St-Astere 
(P^rigord) vers 1274, est l'auteur d'un traite : 
Scientia artis musicx, reproduit par Gerbert 
(Script. 111). On y trouve des notes sur cer- 
tains archaismes du chant d'eglise milanais 
qui provenaient de l'organum, et sur la musi- 
que profane de l'e'poque. 

Ella, John, ne* aThirsk (York) le 19d£c. 1802, 
m. a Londres le 2 oct. 1888; violoniste, entra 
en 1822 dans I'orchestre du Theatre royal, 
puis plus tard aussi dans celui des « Concerts 
of ancient music » et de la c Philharmonic So- 
ciety », a Londres. De 1845 a 1880, E. organisa 
des matinies de musique de chambre : c Mu- 
sical Union*, pour lesquelles il r£digea les 
Ereraiers « programmes analytiques ». Le pu- 
lic, a ces concerts, 6tait assis en cercle, cha- 
cun selon sa situation et son rang dans la 
soci£te\ En 1855, E. avait ete* nomme* lecteur 
de musique a la « London Institution)). II a 
£crit en outre : Lectures on dramatical music 
abroad and at home (1872), Personal memoir 
of Meyerbeer etc. (1868), Musical sketches 
abroad and at home (1869; 3« id. 1878), Re- 
cords of the Musical Union (1845-1878). 

Eller, Louis, ne* a Graz le 9 juin 1820, m. a 
Pau (Pyrenees) le 12 juil. 1862 ; eleve p. le vio- 
lon de Hysel, a Graz, fut nomm£ concertmeister 
a Salzbourg (1842), puis entreprit de longues 
tournees et remporta en 1850, a Paris, aux co- 
t£s du ieune Joachim, de tr^s grands succes. 
E. est 1 auteur de pieces nombreuses p. le vio- 
lon. Cf. A. Beichel, Zur Erinnerung an L. E. 
(1864). 

Ellerton, John-Lodge, n£ a Cheshire le 
11 janv. 1807, m. a Londres le 3 janv. 1873 ; a 
£crit 7 operas italiens, 2 allemands et 2 an- 

flais, puis 1 oratorio (Le Paradis perdu, 1857), 
Staoat mater p. v. de femmes et orch., 
3 messes, 6 symphonies, 4 ouvertures de con- 
cert, 44 quatuors p. instr. a archet, 3 quin- 
tettes, 11 trios, 13 sonates, 61 glees, 6 anthems, 
17 motets, 83 morceaux pour deux voix, pro- 
duction etonnante assurement pour un ama- 
teur qui, du reste, avait £tudie* le contrepoint 
pendant deux ans, a Rome. 

Ellevlou, Jean, t^nor fameux de 1'OpeVa- 
Comique de Paris, n£ a Bennes le 14 juin 
1769, m. a Paris le 5 roai 1842 ; avait debute 
en 1790, a la Com£die italienne, dans le « D^- 
serteur » de Monsigny, et chanta iusqu'en 
1813. II avait a la fm de sa carriere 120000 francs 
d'appointcments. Les r6les de « Joseph » 
(Mehul) et de a Jean de Paris » (Boieldieu) ont 
ele* ecrits pour lui. Cf. Reichardt, Vertr. Brief e, 
I, p. 116 ss. 

Ellicott, Bosmjne-Frances, nee a Cam- 
bridge le 14 nov. 1857 ; ^l^ve de l'Academie 
royale et de Th. Wingham, a Londres, fonda 
en 1882 la a Handel Society ». Plusieurs gran- 
des ceuvres chorales de E. ont £te" ex^cut^es 
dans des festivals : Elysium (Gloucester, 1889), 
The birth of Song (ibid., 1892), Radiant sister 



byG< 



IC 



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UNIVERSITY OF CALIFORNIA 



29 



ELLIS — ELSTER 



of the dawn (Cheltenham, 1887), Henry of 
Navarro, (p. v. d'hommes et orch., 1894). D'au- 
tre part elle a ecrit : 3 ouvertures de concert, 
nne Fantaisie en la min. p. piano et orch., 
un quatuor p. piano et archets, 2 trios, une 
sonate p. violon et une p. vcelle, des melodies 
vocales, des duos, des choeurs, etc. 

Ellis. Alexander-John (de son vrai nom 
Sharpe), acousticien de m^rite, ni a Hoxton 
le 14 juin 1814, m. a Kensington le 28 oct. 
1890 ; etudia d'abord la jurisprudence, mais 
s'interesBa bientot a l'acoustique (1843) et etu- 
dia la musique aupres de Donaldson, a Edim- 
boarg. Sur 1 instigation de Max M tiller, en 
1863, il se plongea dans la lecture du traite" 
de Helmholtz : « Lehre von den Tonemptin- 
dungen », dont il donna en 1875 une traduc- 
tion anglaise (2* e*d. 1885). En 1868 de"ja, il 
traduisait en anglais le * Geist der mathema- 
tischen Analysis » de Ohm, et donnait en 1876- 
1877, dans les comptes-rendus des seances de 
la a Musical Association », une edition refon- 
due de t Ueber die Grenzen der Tonwahrneh- 
mung » de Preyer. Toutes ces publications 
contiennent, dans des remarques et additions, 
les pr^cieux resultats de ses propres recher- 
ches. Les supplements au livre de Helmholtz 
parurent d'abord separ6ment, dans les publi- 
cations de la « Royal Society » : On the con- 
ditions of a perfect musical scala on instru- 
ments with fixed tones (1864) ; On the physical 
conditions and relations of musical chords 
(1864) : On the temperament of instruments 
with fi&ed tones (l£o4) et On musical duode- 
nes f Theory of constructing instruments with 
fixed tones in just or practically just intona- 
tion] (1874). On pent citer en outre, parmi ses 
travaux personnels pour la « Musical Associa- 
tion » : The basis of music (1877), Pronuncia- 
tion for singers (1877) et Speech m song (1878). 
Mais, de tous, les plus remarquables, ses tra- 
vaux sur l'histoire de la determination des va- 
leurs acoustiques (History of musical pitch, 
dans les comptes-rendus de seances de la a So- 
ciety of Arte » [1877, 1880 et 1881], aussi s6pa- 
rement [1880-1881] et, en extraits, comme ap- 
pendice a la 2« edition de sa traduction de 
1'ouvrage d'Helmholtz) lui valurent une re- 
compense speciale. Notons enfin : Tonometri- 
cal observations on some existing non harmo- 
nic scales (« Royal Society », 1884) et On the 
musical scales of various nations (« Society 
of Arts b, 1885). 

Ellmenrelch, Albert, ne* a Carlsruhe le 
10 fdvr. 1816, m. a Lubeck le 30 mai 1905 ; 
acteur, poete et compositeur. II a ecrit la mu- 
sique et le texte de : Gundel (ou Die beiden 
Kaiser, Schwerin, 1849^, Der Schmied von 
Gretna Green (ibid., 1856) et Der Auferstan- 
dene (ibid., 1858). 

Elmenhorst, Heinrich, ne a Parchim 
(Mecklembourg) le 19 oct. 1632, m. a Hambourg 
le 21 mai 1704 ; ecciesiastique et poete t a Ham- 
bourg d^s 1660, auteur de poemes religieux 
mis en musiaue j>ar J.- Wolfg. Franck et d'une 
Dramatologia, Brief e von denen Opernspielen 
(1688). II fut Tun des promo teurs de 1 opera 
allemand de Hambourg pour lequel il ecrivit 
quelques livrets. Cf. Tart, de Chrysander, dans 
l\ AUg. M. Ztg », 1878. 

Eloy (d'Amerval), probablpment d'origine 
francaise, etait vers 1480 maltre de musiaue 
a la Ste-Croix d'Orieans. Tinctoris et Garu- 
rius le citent avec eioge, mais on n'a conserve 
de lui qu'une messe a 5 v., Dixerunt discipuli 



(Archives du Vatican) et quelques fragments 
dans les Codd. Trente 22 et 87. Cf. M. Brenet, 
E. d'A. (1900, a Courrier internat de musi- 
que », p. 165 ss.). 

Eisner, Joseph-Xaver, nea Grottkau (Siie- 
sie) le 29 juin 1769, m. a Varsovie le 18 avr. 
1854 ; avait 6tudie la raedecine avant de se faire 
violoniste et d'entfer, en 1791, dans Forchestre 
du Theatre de Brunn. E. devint chef d'orches- 
tre, en 1792, du Theatre de Lemberg, en 1799, 
de celui de Varsovie. 11 fonda dans cette ville, 
en 1815, une association artistique sous les aus- 
pices de la comtesse Sophie Samoiski, puis il 
prit en 1816 la direction d'une Ecole de chant 
et de declamation d'ou sortit, en 1821, le Con- 
servatoire de Varsovie. Les troubles de 1830 
amenerent la fermeture de l'etablissement (cf. 
kontski). £. a beaucoup compose : 19 operas 
(Leszek le blanc, 1809 ; Le roi Zokietek, 1818 ; 
etc.), des ballets, des duodrames (Le sacrifice 
d' Abraham), de la musique de scene, 3 sym- 
phonies, des polonaises p. orch., 6 quatuors p. 
instr. a archet, 2 quatuors p. piano et archets, 
une sonate p. piano a 4 ms, des concertos p. 
divers instr., des cantates, 105 pieces de musi- 
que d'eglise (Passion, messe, Requiem s. la 
mort d' Alexandre I* r , motets, etc.). Enfin on a 
encore de sa plume deux dissertations sur les 

Sualites de la langue polonaise, au point de vue 
e la composition musicale. 

Elson, Louis-Charles, ne a Boston le 17 avr. 
1848 ; professe la theorie et les sciences musi- 
cales, depuis 1880, au « New England Conser- 
vatory *. Critique apprecie, il a publie : Curio- 
sities of music (18£W), European reminiscences 
(1891, 1896), German songs and songwriters 
(1882), The history of German song (lffl8), The 
national music of America (1899), The realm of 
music (1892), Shakespeare in music (1901), Mu- 
sic Dictionary (1905), Great composers and their 
work (1898V, History of American music 
(1904), etc. En outre, il a publie en 1900, avec 
Philip Hale, la nouvelle serie de 1'excellente 
collection des Famous Composers. 

Elssler, Fanny (en realite Franciska), nee 
a Gumpendorf, pi^s de Vienne, le 23 juin 1810, 
m. a Vienne le 27 nov. 1884 ; danseuse celebre 
des scenes de Vienne (1825), Berlin (1832), Lon- 
dres, Paris, New-York, etc. , jusqu'en 1851. Cf. 
G. Prati, An F. E. (1851). Sa soeur, Therese, 
elle aussi danseuse celebre, devint en 1848, sous 
le nom de comtesse von Barnim, l'epouse mor- 
ganatique du prince Adalbert de Prusse. Die 
mourut a Meran le 19 nov. 1878. 

Elster, Daniel, ne a Benshausen le 16 sept. 
1796, m. a Wettingen, pres de Baden (Suisse) 
le 19 dec. 1857 ; eieve des 1809 des colleges de 
Freiberg et de Schleusingen, entra en 1816 a 
FUniversite de Leipzig. Apres quelques anneet 
de vie instable, en Hollande, a Londres, a Pa- 
ris et en Corse, il rentra dans sa patrie et re- 
prit a Wurzbourg, en 1821, les etudes de me^ 
decine qu'il avait interrompues. A la suite d'tin 
duel, il dut s'enfuir et sejourna a Marseille, en 
Grece, en Asie mineure. Plus tard, en Suisse, 
il fit la connaissance de H.-G. Neegeli et de 
M.-T. Pfeifler et s'interessa vivementa leurre- 
forme de l'enseignementdu chant dans les eco> 
les et dans le peuple. II fut nomme alors maf- 
tre de chant a Baden (des 1825), puis il pass* a 
Bremgarten et, en 1846, au seminaire dinstttu- 
teurs de Wettincen. L. Bechstein a retrace sa 
vie a ventureuse dans Fahrten ernes Musihantm 
(1837, 3 vol. ; une nouv. ed. revue et augm. d'un 
4« vol. a paru en 1854-1855 ; une 3* ed. en 1858). 



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ELTERLEIN — ENDLER 



297 



E. a public une Vollstdndige Volksyesangschule 
(3 parties), une Th£orie efcmentaire de la mu- 
sique, des chceurs p. v. d'hommes (P$autne C), 
etc. 

Etterleln, Ernst von, pseudonyme de Ernst 
Gottschald, n& a Elterlein (Saxe) le 19 oct. 
1826; juriste, fonctionnaire a "Waldheim (Saxe), 
tuteur dune analyse esth&ique populaire des 
sooates de piano (Beethovens Klavtersonaten n 
1854, 5* 4d. 1883 ; angl. par E. Hill) et des sym- 
phonies (Beethovens Symphonien, 1858) de Bee- 
thoven. 

Elvey, Stephen. n£ a Canterbury le 27 juin 
1805, m. le 6 oct. 1860; fut nommS, en 1830, 
organiste du « New College » d'Oxford, se pr6- 
senta en 1831 au baccalaur£at, devint en 1838 
Mus. doc. et fat, depuis 1848, directeur de mu- 
sique de TUniversit^. II n'a compost quequel- 
gues melodies et de la musique d €glise. — Son 
fr£re et son el&ve, George-job [Sir], ni le 27 
mars 1816, m. a Windlesham (Surrey) le9dec. 
1863, fut, de 1835 a 1882, organiste de la cha- 
pelle de St-George, a Windsor, et devint, en 
1838, bachelier, en 1840, docteur en musi- 
que. La reine Tanoblit en 1871. fi. a ecrit, lui 
aussi, de la musique d'eglise (anthems, hymnes, 
etc.). Sa veuve a publi£, en 1894, son auto- 
biographic : The life and reminiscences of Sir 

Etwart, Antoine-Ahable-Elie, n£ a Paris le 
18 now 1808, ra. dans la meme ville le 14 oct. 
1877 : devint a l'£gede dix ans enfant de ch<Bur 
a St-Eustache, et fut mis en apprentissage par 
son p£re chez an fabricant de caisses, mais 
il senfuit de chez ce dernier et entra comme 
?ioloniste dans un theatre de faubourg, Admis 
en 1825 au Conservatoire, il travailla avec F&- 
tis et Le Sueur. En 1828, il creait avec plusieurs 
camarades les « Concerts demulation i, dans la 
petite salle du Conservatoire. En 1834, apr£s 
avoir £te pendant deux ans deja re'pe'titeur de 
la classede composition de Reicha, E. obtint le 

Srix de Rome. A son re tour d'ltalie, il reprit 
'abort! sa place de re*petiteur, puis fut nomm6 
professeur titulaire, en 1840, (rune deuxieme 
dasse d'harmonie qui venait d'etre fondle par 
Cherabini. Apres t rente annees de professorat 
(Th. Gouvy, A. Grisar, Weckerlin etc. sont de 
ses Aleves), il fit valoir ses droits a la retraite. 
E. a ecrit une quantity de grandes oeuvres : des 
messes, des oratorios, un Te Deum, des canta- 
tas, des scenes lyriques, une symphonic avec 
choeurs : Le deluge, plusieurs operas dont un 
leul {Les Catalans) fut represents a Rouen. 
Mais il occupe une place bien plus importante 
comme theoricien et musicographe. II a £crit : 
Duprez, sa vie artistique, avec une biographic 
vuthentique de son maitre A. Choron (1838); 
Petit manuel d'harmonie (1839 ; 4* £d. 1864 ; 
esp.par Valdemosa ; portug. par A.-F. Reinhardt, 
1849) ; Thiorie musicale fSolfege progressif 
etc., 1840); Feuilte harmonique (Traits des ac- 
cords, 1841): Le chanteur accompagnateur 
(basse chiffree, ornements, pSdale, etc. 1844) ; 
Traite du contrefxnnt et de la fugue ; Essai 
sur la transposition ; Etudes elementaires de 
musique (1845); L'art de chanter en chomr ; 
L'art dejouer impromptu de V alto viola ; Sol- 
fegedujeune age; Le contrepoinl et la fugue 
appliques au style ideal; Lutrin et Orphe'on 
(ouvrage theorique et pratique sur I'&ude du 
chant) ; Histoire de la societe des Concerts du 
Conservatoire (1860 ; 2«&L 1863; cf. Deldevez) ; 
Manuel des aspirants aux grades de chef et de 
nous-chef de musique dans Varmie francaise 



(1862) ; Petit manuel cT instrumentation (1864) : 
Histoire des concerts populaires (1864). De I860 
a 1870, il entreprit une Edition complete de ses 
propres ceuvres musicales ; mais il ne parvint 
pas au dela du vol. III. 

Emerson, Luther- Orlando, n<§ a Parsons- 
field (Mass.) le 3 aoiit 1820 ; compositeur de pe- 
tites pieces de musique d'eglise et redact eur de 
recueils de chants d'eglise tr6s repandus en 
AmeVique: The Romberg collection (1853), The 
golden wreath (1857), the golden harp (1860), 
The harp ofJuda (1863), etc. 

Emery. Stephen -Albert, n£ a Paris (Maine) 
le 4 oct. 1841 ; 6l£ve de H.-S. Edwards, a Port- 
land, du Conservatoire de Leipzig et enfin de 
Fritz Spindler, a Dresde, rentra en AmeVique 
en I860. II professa des 1867 au « New England 
Conservatory » et plus tard au College musical 
de rUniversite de Boston. E. fut Tun des direc- 
teurs du Musical Herald. II a £crit : Founda- 
tion studies in pianoforte-playing. Elements 
of harmony (1880; 2« dd., 1907), et compose des 
sonates de piano, des quatuors p. instr. a archet, 
des chceurs, etc. 

Emmerich, Robert, compositeur, n£ a Ha- 
nau le 23 juil. 1836, m. a Baden-Baden le 11 
juil. 1801 ; £tudia le droit, a Bonn, en m£me 
temps que la musique aupres d'Alb. Dietrich. 
Entre au service railitaire en 1859, il ne le ciuitta 
qu'en 1873, apres avoir obtenu le grade ae ca- 
pitaine, pour se vouer entierement a la musi- 
que. De 1873 a 1878, E. vecut a DarmsUdt et y fit 
representer plusieurs operas: Der Schweden- 
see y Van Dyck et Ascanio ; il Scrivit aussi 2 sym- 
phonies, une cantate : Huldigung dem Genius 
der Tone, des lieder, etc. De 1*878 a 1879, il 
6tait chef d'orchestreau theatre de Magdebourg ; 
d6s lors il v£cut a Stuttgart ou il dirigea, de* 
1889, le nouveau « Singverein ». 

[del] Encina (Enzina), Juan, Dedans le vil- 
lage d'Encina, pr6s de Salamanque, en 1469; 
fit ses Etudes a Salamanque, sous la protection 
sp&ciale du chancelier de l'Universite, Don Gu- 
sierre de Tol^de, fr&re du comte d'Albe. E. fut 
nomme po^te et compositeur de la cour du pre- 
mier ducd'Albe, Don Fadrique de Tol&de, qu'il 
celebra dans ses poemes et auquel il d^dia ses 
Eglogas. Ces « ^^logues » et les Representacio- 
nes ou Autos religieuses (Auto de la Navidad 
[Noel] ; Auto de la Pasion y muerte de Jesus 
[Passion]) font de E. non seulement le cr6ateur 
du drame espagnol, mais Tun des precurseurs 
des maitres de roratorio. II publia a Rome, en 
1514, une Farsa de Placida y Victoriana, 
voyapea en Orient en 1519 et fit une description 
poetique de son p&lerinage a Jerusalem dans 
Tribagia (152 1). A son retour, il devint chanoine 
de L6on et Malaga et mourut, probablement en 
1534, a Salamanque. Le Cancionero musical 
(v. ce titre) r^dige par ou pour E., vers 1500, 
renferme 68 compositions polyphoniques de E., 
appartenant toutes au domaine de la chanson 
accompagn&d'instruments. Cf. Rafael Mitjana, 
Sobre /. del E. musico y poeta (1895). 

Enckhausen, Heinrich-Friedrich, n^ a 
Celle le 28aoutl799, m. a Hanovre le 15 janv. 
1855 ; pianistede la cour et organiste du Palais, 
tileve d' Aloys Schraitt, il a public d'instructifs 
morceauxp.lepiano, ainsi que des oeuvres p.or- 
chestre, de la musique d'eglise, un opera : Der 
Savoyarde (1832) et un excellent livre de cho- 
rals avec basse chiffree (2* &1. avec les 4 voix 
completement Sorites). 

Endler (Kndeple, Enderlein), Wilhelm- 
Gottfried, n6 a Bayreuth le 21 mai 1722, m. a 



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298 



ENESCO — ENGL 



Darmstadt, ou il etait concertmeister, en 1793; 
auteur d'ceuvres nombreuses, toutes manus- 
crites : Ouvertures franchises (suites d'orches- 
tre),concertos, symphonies et quelques grandee 
compositions vocal es. 

Enesco, Georges, n6 dans un village de 
Roumanie le 19 aout 1881 ; violoniste, £leve 
de Hellmesberger, a Vienne (1887-1893), puis 
du Conservatoire de Paris (des 1894 ; Masse- 
net, Marsick, Faure*).E. a attire* l'attention des 
1897 par son talent pr£coce de compositeur: 
sonates de violon, quintette p. instr. a archet, 
Poeme roumain (symphome campagnarde), 
etc. 

Enqel, 1. Johank-Jakob, n£ a Parchim 
(Mecklembourg) le 11 sept. 1741, m. dans la 
me* me ville le 28 iuin 1802 ; professeur de gym- 
nase a Berlin, plus tard prScepteur du prince 
royal (Fn£de>ic-Guillaume II), puis, aprds Fav&- 
nement au pouvoir de ce dernier, directeur de 
theatre, poste qu'il abandonna du reste au 
bout de peu de temps. II a 6crit un ouvrage 
excellent : Ueber die musikalische Mahlerey 
elc.(ilSd; £d. franc, par H. Jensen, Paris 1789), 
et ses ceuvres (6d. compl., 1891-1806; 12 vol.) 
contiennent encore divers essais ayant trait a 
la musique. Cf. F. Nicolai, Geddchtnisschrift 
auf J. -J. E. (1806). — 2. David-Hermann, ni 
a Neuruppin le 22janv. 1816, m. a Mersebourg 
le 3 mai 1877 ; excellent organiste et composi- 
teur, eleve de Fr. Schneider a Dessau et de 
A. Hesse a Breslau,ve*cutd'abord comme mai- 
tre de musique a Berlin, puis fut appele* en 
1848 a Merseoourg comme organiste et maitre 
au Gymnase du dome. £. a compost des pieces 
d'orgue, des psaumes, un oratorio : Winfried, 
etc. ; il a ecrit : Beitraq zur Geschichte des 
Orgelbauwesens(i835); ueber Chor und ins truk- 
tive Chormusik ; Der Schulgesang (1870j. — 
3. Karl, n£ a Thiedewiese, pres de Hanovre, 
le 6 juil. 1818, m. a Kensington (Londres) le 
17 nov. 1882; £leve de I 'organiste Enckhausen, 
a Hanovre, de Hummel et de Lobe, a Weimar. 
II Be fixa en premier lieu a Hambourg, puis a 
Varsovie, a Berlin et enfin, en 1846, en Angle- 
terre, a Manchester d'abord, puis, en 1850, a 
Londres. II y deploya une grande activity lit— 
tSraire et devintune autorite dans le domaine 
de Thistoire des instr. de musique et de la mu- 
sique des peuples extra -europe*ens. II a public : 
The music of t hemost ancient natton*( Assy riens, 
Egyptiens,Hebreux, 1864; 2* <§d. 1870); An in- 
troduction to the study of national music (1866); 
Musical instruments of all countries (18o9) ; A 
descriptive catalogue of the musical instru- 
ments in the South Kensington Museum (1874) 
Catalogue of the special exhibition of ancient 
musical instruments (2 C eM. 1873); Musical 
myhtsand /acts (1876: 2 vol.); 77m? literature of 
national music (1879); Researches into the 
early history of the violin family (1883); T/ie 
pianist's handbook (1853) ; et Reflections on 
church-music, far church-goers (1o56). E. £tait 
collaborateur attitre* du « Musical Times)) et 
d'autres journaux speciaux. — 4. Gustav- 
Eduard, ne a Konigsberg le 29 oct. 1823, m. a 
Berlin le 19 juil. 1895; etudia la philologie, 
suivit a Berlin les cours de science musicale de 
Marx, fit partie de la • Singakademie* et du 
Domchor », et, a partir de 1848, se voua en- I 
tierement a la musique, specialement a Ten- | 
seignementdu chant. En 1862, il entra a l'Aca- i 
d^mie Kullak comme maitre de chant, et en 
1874, a 1'Academie royale de musique ou il re- I 
cul le titre de « professeur ». Par mi ses Aleves : | 



Krolop, Bulss, etc. Outre divers ecrits philoao- 
phiques, il a faitparaitre : Sdnaerbrevier (exer- 
cices quotidiens de chant, 1860); Uebersetzun- 
genund Vortragsbezeichnungen pour les albums 
de chant classique publies par Gumprecht; 
Die Vokaltheorie von Helmholtz und die Kopf- 
stimme (1867); Ueber das Erhabeneund Schone 
in der Mvsik (1872). Die Konsonanten der 
deutschen Sprache (1874, 2 § part.), DxeBuhnen- 
festspiele von Bayreuth (1876), Das mathe- 
matische Harmonium (1881], Aesthetik der 
Tonkunst (1884, basee sur les theories de Helm- 
holtz et faisant fond surtout du timbre), Die 
Bedeutung der Zahlenverhdltnisse fur die 
Tonempfindung (1892). La « Vierteljahrsschr. 
f. M. \V. » renferme deux Etudes de lui : Der 
Begriff der Forrn (vol. II), Mathematisch-har- 
monische Analyse des Don Giovanni von Mo- 
zart (vol. III). En 1853, il avait £t£ appele* a 
faire la chronique musicale pour la « Spener- 
sche Zeitung », en 1861 pour la « Vossische Zei- 
tunp » et avait acquis de l'autorit£, dans la 
critique berlinoise. — 5. Jumus-Dimitrie witch, 
n£ a Berdjansk (Taurie) en 1868 ; fit ses Etudes 
de droit a Charkow et ses Etudes de musique a 
Moscou (1893-1897 ; TaneSew et Ippolitow-Iwa- 
now). E. est le critique musical des c Russkiia- 
Wiedomosti », etc. II a redige' une Edition russe 
de ce Dictionnaire, Edition originale pour tout 
ce qui concerne la Russie et dont les donnees 
ont passe* dans cette 2 s &d. francaise. E. a pu- 
blic lui -me" me un petit dictionnaire de musi- 
que (1907, en russe). 

Engelbrecht. C- F., n6 a Kyritz lel«- sept 
1817, m. a Havelberg, ou il 6tait organiste de 
la cath6drale, en 1868 ; auteur de no mb reuses 
pieces d'orgue (preludes de chorals, fugues, 
etc.). 

Enaelmann, 1. Georg, natif de Manafeld, 
6tait directeur de musique de l'Universit£ de 
Leipzig. II publia 3 livres de Paduanen und 
Gaillarden (avec quelques Courantes; 1616, 
1617, 1622), groupies deux par deux par des 
rapports de parents thematique et tonale. Ces 
pieces, p. instr. a archet, sont tres largement 
concues et d'une facture tr&s soignee. V. la 
Courante superbe, Laracca, dans Riemann, 
Reigenund Tdnzeaus Kaiser Mat hias'Zeit. On 
connaiten outre de lui un Quodlibetum lati- 
num a 6 v. (1620). — 2. J.-C. v. Kaffka. 

Engelsber<j, E.-S., pseudonyme du con- 
seiller ministeriel, D* En. Schcen, a Vienne 
(n& a jEn^elsberg, en Sil^sie, le 23 janv. 
1825, m. a Deutsch-Jasnick, en Mora vie, le 
27 mai 1879), qui s'est fait connaftre surtout, 
sous ce nom, par des quatuors humoristiques 
pour voix d'hommes (Narrenguadrille, Heini 
von Steyer, etc.). II a publie" du reste aussi 
quelques ceuvres d'un caractere plus s^- 
rieux : Der Einsiedler, Der wandernde Dick- 
ter, Muttersprache, etc. Apres avoir fait des 
Etudes tres suivies a u pres d*A.-M. Storch, a 
Vienne, E. avait ecrit des sonates, des quatuors 
p. instr. a archet, de la musique d'orch., etc. ; 
mais ses dispositions testamentaires en interdi- 
rent la publication. Cf. A. v. Wouvermans, 
E.~S. E. (1882) et J. Machanek, Engelsbergiana 
(1883). 

EngfOhrung (all.), strette. V. ce mot. 

Engl, Johann-Evangelist, secretaire du 
a Mozarteum » de t Salzbourg et redacted r des 
annuaires de cette institution, conseiller de la 
cour imp^riale. E. a publie plusieurs Etudes 
sur Leopold et sur Wolfgang Moxart, ainsi 
que : Joseph Haydn, handschriftliches Tage- 



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ENGLEBERT D'ADMONT — ENTREE 



299 



buck a. d. Zeit $eine$ zweiten Aufenthaltes 
in London (1909). 

Englebert d'Admont. abbe, savant Ben^- 
dictio, m. a Admont en 1331 : auteur d'un traits : 
De musica, reproduit par Gerbert (Script. II), 
interessant pour i'histoire de la musique du 
moyen age. 

Englisch Horn (all.), cor. anglais. V. cor 3. 

Englisch violet, instr. ancien a archet, 
analogue a la viole d'amour et pourvu de 
14 conies sympathiques passant sous la tou- 
che. On donnait aussi ce nom parfois au vio- 
Iod disco rd6 (cf. scordatura) en mi 2 , la 8 , 
mi3, la 5 . 

Enharmonie (gr.), 1. chez les Grecs, 
v. [musique] grecque V. — 2. actuellement, 
rapport de deux sons qui, d'apres l'accord 
rigooreusement matbematique et parfois aussi 
d'apres la notation, sont diffe rents Tun de 
iautre, mais identifies dans la pratique musi- 
cale de notre systeme tempore ; ex. : fa et mi 
diese, si et ut bemol, etc. — Les anciens Grecs 
admettaient a cote des genres diatonique et 
chromatique un genre enharmonique, dans 
lequel les deux sons intermediates du tetra- 
corde etaient identifies, au moyen de Tabaisse- 
ment du son le plus aigu (mi, fa y fa, la) ; telle 
Itait du moins la forme primitive du g. e. 
(Olympe). Plus tard on differencia ces deux 
sons identiques, fixant a un demi-ton la dis- 
tance du premier au troisieme son du tetra- 
corde enharmonique et attribuant au second 
une place intermediate : mi jj± V^ fa (v. 

grxcqub). La grecomanie qui regna pendant 
lexvi* s., ne pouvait que remettre en honneur 
le genre enharmonique, et Ton tenta d'en don- 
ner diverses interpretations mathematiques. 
Les differences minimales d'eievation des sons 
qoi furent alors etablies, prirent le nom de 
DriSES enharmoniques (cf. DifeSE). Le r&jultat 
pratique de ces recherches, fort peu fructueuses 
eo elles-memes, fut la d^couverte de ce prin- 
cipe : que notre musique pratique ne donne 
et ne peut donner pour chacjue son qu'une 
moyenne approximative des diverses valeurs 
mathematujues qui s'adaptent a lui. La theorie 
admit ainsi peu a peu le temperament (v. ce 
mot) auquel la pratique avait depuis longtemps 
ouvert la voie et qui identifie enharmonique- 
ment les sons approximativement egaux. La 
table des valeurs acoustiques (v. ce mot) donne 
pour chaque touch e de notre piano un grand 
Dombre bV estimations acoustiques diverses, 
dont la moyenne repr£sente la valeur du son 
ttempere* », ce qui revient a dire que ces diffe- 
rent sons acoustiques sont pour notre oreille 
enharmoniquement identiques. — Enfin, on 
entend par changembnt enharmonique, la trans- 
formation de certains sons en d'autres sons de 
valeur, au fond differente, mais identified par 
l'e. Ce changement a pour but tan tot de faci- 
liter la lecture : notation dies£e de preference 
a la notation bemolisee, ou vice-versa ; tantot 
i surtout lorsqu'un son seulement est change) 
de transformer reellement la conception har- 
nionique : lorsque, par ex.. la> ut, re diese, fa 
diese (mi min.) est transforme en la, ut, mi 
betnol, fa diese (sol min.). La possibility de 
I 'identification enharmonique » explique suffi- 
samment la pleine satisfaction que nous donne 
le systeme tempere, et l'inutilite des efforts 
tentes parfois pour le remplacer par l'accord 
matbematique qui ne repona, du reste, a aucun 
besoin esthetique. — A.-H.-J. Vincent (v. ce 



nom) a parie des traces d'e. antique que Ton 
trouve dans le choral gregorien. 

Enna, Auguste, ne a Nakskov, dans Tile de 
Laaland, le 13 mai 1860; son grand -p6re, 
d'origine italienne, avait epouse une Allemande 
et s'etait etabli en Danemark. A part quelques 
iecons de violon et de theorie (1878-1880), E. 
fut absolument autodidacte ; violoniste medio- 
cre, il s'engagea en 1880 dans un petit orchestre 
de Bjoerneborg (Finlande), mais il rentra la 
m£me annee encore a Copenhague, ou ses 
parents s'etaient etablis en 1870. Iiecrivit alors 
une operette : Une histoire de village (repre- 
sentee dans les petites villes de province), et 
gagna peniblement sa vie copame pianiste de 
bals, puis, en 1883, comme chef a'orchestre 
d'une troupe de theatre itinerante. E. composa 
pour son orchestre une dizaine d'ouvertures ; 
il a publie a partir de ce moment des lieder, 
des pieces pour piano, une Suite d'orchestre, 
une Symphonie, etc. Enfin, il obtint la bourse 
de la fondation Anker et parcourut 1'Allemagne 
en 1888-1889 ; c'est a la suite de ce voyage que 
E. a attire l'attention du monde musical. Deux 
ouvrages sceniques sans grande valeur (Areta, 
AglajaJ furent suivis de La Sorciere (Heksen, 
Copenhague, 1892; en all. a Berlin, 1893) dont 
le succes retentissant depassa celui de toutes 
les autres productions de Tauteur. Puis vin- 
rent : Cleopatra (Copenhague, 1894); Aucassin 
et Nicolette (id., 1896), La marchande d'alu- 
mettes (id., 1897), La princesse heritiere 
(Aarhus, 1900), La marchande et le ramoneur 
(Copenhague, 1901), Lamia (id., 1901), lb et la 
petite Christine (id. , 1902), La mort drAntonius 
(id., 1903), Heisse Liebe (Weimar, 1904), Le 
Soulier d'or de S l * Cecile (Copenhague, 1904). 
E. a ecrit en outre une oeuvre chorale : Mutter- 
liebe (1906, avec soli et orch.) et des melodies 
vocales. 

Ensemble, c'est ainsi qu'on nomme Taction 
simultanee de plusieurs personnes sur la scene, 
surtout dans un opera, et plus particulierement 
lorsque plus de deux personnes sont occupees 
dans une scene ; les trios, quatuors, quintettes, 
etc., avec ou sans chceur, sont les morceaux 
d'ensemble d'un opera. Dans la musique ins- 
trumental on entend par morceaux d ensem- 
ble, des compositions pour plusieurs instru- 
ments, surtout pour piano et instruments a 
archet ou a vent. Cf. musique de chambre. 

Entree, 1. (ital. Entrata; esp. Entrada). 
Introduction, prelude ; introduction instru- 
mental par ou debutaient pompeusement les 
anciens spectacles (operas, pieces de circons- 
tance). Cf. Intrade, — 2. Dans les ballets 
(Lully), E. signifie simplement partie ou sc A ne 
(groupe nouveau de danseurs). C'est dans le 
m^rne sens qu'on le trouve dans les Suites de 
la fin du xvn e s., imitees des operas-ballets de 
Lully et dans lesquelles il ne designe pas une 
forme speciale ; par ex., chez G. MutTat : E. 
des Espagnols (— pavane), E. des Fraudes 
(= gavotte), E. des Insultes (= balletto a 
changements de mesure). — 3. Nom que Ton 
donne dans le canon (lorsqu'il est note au 
moyen d'une seule ligne de notes, cf. canon) 
aux signes indiquant Tendroit ou commence 
chacune des voix imitantes, ex. (dans Zarlino) : 



ffig j i i y ^ 



3E 



byC^C 



\V 



Les signes s- sont les e. et indiquent claire- 

Original from 
UNIVERSITY OF CALIFORNIA 



300 



fiPINETTE — ERBACH 



merit a quelle distance les voix se suivent; I deux claviers) et de la harpe «a fourchette *. 
I'ex^cution sera done : I £. fonda en 1786 une succursale a Londres, 



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-#^- 



JOE 



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s 



=fc=ce 



£^ 



— ^~ 



-# #• 



La forme de ces signes n'a aucune importance 
et Ton rencontre aussi bien que §, une croix +, 
un ast^risque * , etc. — 4. On donne enfin le 
nom d'e. au signe que le directeur d'une 
ceuvre d'ensemble fait a l'executant, lorsque, 
apres un silence prolonge, celui-ci recom- 
mence a avoir sa partie dans Tensemble poly- 
phonique. 

Epinette, equivalent fran$. du lat. spineta 
(all. Spinett), v. piano. 

Episode (du grec : 'ExEt£o8tov), 1. dans la 
tragedie antique, 1 'apparition du soliste (acteur) 
apres le defile (parodos) du choeur. — 2. dans 
la fugue, dans la sonate, etc., partie qui s£pare 
les presentations du sujet ou des themes. 

Epstein, Julius, ne a Agram le 7 aout 1832; 
61&ve de A. -Job. Rutinatscna et de A. Halm, a 
Vienne. Pianiste, et, de 1867 a 1901, professeur 
au Conservatoire de cette ville. 

Erard, SSbastien, c&&bre facteur de pia- 
nos, n£ a Strasbourg le 5 avr. 1752, m. dans 
sa villa, a Passy, le 5 aout 1831. Originaire 
d'une famille allemande (Erhard), fils d'un 
menuisier, E. entra en 1768 comme ouvrier 
dans l'atelier d'un facteur de pianos parisien. 
II ne tarda pas a surpasser son chef et fut alors 
cong£di6 ; mais son habilete au travail attira 
bien vite l'attention de son nouveau patron. 
Son « clavecin m£canique » fit grande sensa- 
tion ; c'Stait un instrument compliqu£ dans 
lequel, entre autres, le raccourcissement de 
moiti£ des cordes (transposition a Toctave sup6- 
rieurej etait obtenu au moyen d'un chevalet 
qu'actionnait une p£dale. A rage de vingt ans, 
E. 6tait d£ja renomm£, et la duchesse de Ville- 
rot, protectrice eclair^e des arts, mit a sa dis- 

Fosition, dans son chateau, des locaux pour 
installation d'un atelier. C'est la qu'E. fabri- 
qua, en 1777, son premier piano, le tout pre- 
mier qui ait 6t£ construit en France (v. cepen- 
dant Silbermann 5). A la m^me 6poque, son 
fr&re Jean-Baptiste vint a Paris, et les deux 
fr&res fonddrent un £tablissement a la rue de 
Bourgopne. Un proc&s avec des concurrents 
qui avaient porte plainte contre E., parce qu'il 
ne s'etait pas fait recevoir de la corporation 
des « peintres d'eventails », proces que le roi 
trancha en faveur d'E., en lui rendant pleine- 
ment justice, attira l'attention de tout Paris. 
(Comme les fabricants d'instruments ajoutaient 
a leurs instruments des ornements, des mosai- 
ques de nacre, ils devaient l£galement faire 
partie de cette corporation ; cf. Contraries). 
Les premiers exploits des deux freres furent la 
construction du « Piano organise » (piano-orgue, 
combinaison d'un piano avec un petit positif a 



by \j 



iL 



1C 



prit des brevets, et ses instruments parvinrent 
en peu de temps a une grande eel&brite. En 
1811, il construisait la harpe a « double raou- 
vement» qui mettait fin k presque toutes les 
insuffisances de l'instrument; le succ&s fut 
enorme, et E. vendit des harpes en une annee 
pour une somme de 25,000 livres sterl. II cou- 
ronna la sdrie de ses inventions, en 1823, par 
celle du double echappement pour le piano (v. 
Echappement). Enfin son dernier ouvrage rat 
l'inggnieuse construction de l'orgue expressif 
des Tuileries. A la mort de Sebastien Erard, 
l'£tablissement passa aux mains de son neveu 
Pierre E. (n£ en 1796, m. le 18 aout 1855). Ce- 
lui-ci fit parattre deux essais historiques : The 
harp in its present improved state compared 
with the original pedalharp (1821) et Perfec- 
tionnements apportes dans le mecanisme du 
piano par les Erard depuis Vorigine de cet 
instrument jusqu'd Vexposition de i834 (1834). 
Son successeur a la direction de la maison fut 
le neveu de sa femme, Pierre Schjsffer (m. 
le 13 d6c. 1878). 

Eratosthdne, mathematicien d'Aleiandrie, 
n6 a Gyrene en 276 av. J.-C, m. en 195, ad- 
ministrateur de la biblioth&que d'Alexandrie. 
II a donn£ dans ses Catastensmes (publics en 
trad. all. par Schaubach, 1795 : dans le texte 
original par Bernhardy, 1822) des indications 
sur la musioue et les instruments grecs. Sa di- 
vision des tetracordes nous a 6t& transmise par 
Ptolem^e. 

Erb, Maria-Josef, n£ a Strasbourg le 23 oct. 
1860 ; £l£ve de l'6cole Niedermeyer, a Paris, 
vit a Strasbourg depuis 1880 d'une vie tres ac- 
tive de pianiste, organiste, pedagogue et com- 
positeur. II a publie des pieces p. le piano, 
des melodies, une Suite d'orchestre en re min., 
une Sonate et une Suite p. piano et violon, 
des pieces d'orgue, et il a fait ex&mter, prin- 
cipalement a Strasbourg, des operas : Der 
letzte Ruf (1895), Der Taugenichts (1897), 
Abendglocken (1900], Eifersuchtig (com&iie 
lyrique, Leipzig, 1901) ; un podme symphoni- 
que : Der Riese Schletto (1901) : un conte de 
Noel : Der Zaubermantel (1901) : un drame 
musical : Die Vogesentanne (1904) et un bal- 
let : Der Heimweg (1907). 

Erbach, Christian, n£ a Algesheim (Hesse) 
en 1570, m. a Augsbourg en 1635 ; organiste a 
Augsbourg d&s 1602, fut un des compositeurs 
allemands les plus remarquables de son temps. 
3 livres de motets de 4 a 8 v. ont paru de loOO 
b 1611. Quelques-uns ont 6t6 reproduits dans 
le Florilegium Portense de Bodenschatz. Deux 
pieces d'orgue dans la collection d'A.-G. Ritter ; 

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UNIVERSITY OF CALIFORNIA 



ERBEN — ERK 



301 



dautres encore dans les « Denkm. d. Tonk. in 
Bayern >, IV, 2 (E. von Werra). 

Erben, 1. Balthasar, organiste des 1657 
de 1'Eglise de la ville de Weimar, puis, de 
1658 jusqu'a sa mort en 1686, maltre de cha- 
pelle de l'^gjise Ste-Marie, a Danzig. Gomme 
li&ait, en la37 deja, le maltre de Chr. fiernhard 
a Danzig, il est certain qu'il y avait s&ourne' 
ivaot de devenir organiste a Weimar. E. etait 
tr& appr£ci£ comme compositeur d'oeuvres 
vocales religieuses, avec ace. instrumental, 
dont les manuscrits sont conserves a Upsala et 
a la BibL royale de Berlin. — 2. Bobert, n6 
a Troppau le 9 mars 1862 ; auteur de divers 
oavrages sciniques : Enoch Arden (Francfort 
«. M., 1885), Die Heinzelmannchen (Mayence, 
1896), vit actuellement a Berlin. 

Erdmannsdoerffer, Max [von], n6 a Nu- 
remberg le 14 iuin 1848, m. a Munich le 
14 tevr. 1905 ; £leve du Conservatoire de Leip- 
zig et de Rietz, a Dresde, il fut de 1871 k 1880 
mattre de chajjelle de la cour a Sondershau- 
sen f ou grace a l'excellence de sa direction et 
I execution de nombreuses oeuvres modernes 
(Liszt, Berlioz, Brahms, Raff, Saint-Saens, etc.), 
il r£ussit a donner un nouvel 61an aux « Loh- 
Konxerte a deja celebres auparavant, comme 
centre d'activite de la nouvelle e<sole allemande. 
E. vecut un certain temps a Leipzig et prit, 
en 1882, la direction des concerts de la & Soci£t£ 
royale russe de musique » de Moscou, ou il 
fonda en 1885 un orchestra d'&udiants. De 
1889 a 1895, il dirigea les Concerts philharmo- 
niqaes et la c Singakademie j> de Breme ; 
de 1895 a 1897, ceux de la c Soei&e russe de 
musique • a St-Pelersbourg. A Munich, oil il 
t'etablit en 1897, il fut nomm6 chef d'orches- 
tre de la cour, professeur a PAcademie de mu- 
sique et directeur des concerts de l'Acaddmie. 
Mais il abandonna ces different^ postes k la 
fin de 1898 deja. L'Universite* de Varsovie lui 
avait conf&re*, en 1886, le titre de professeur ; 
le roi de Baviere lui denna, en 1908, l'ordre 
de la Couronne et les tit res personnels de no- 
blesse. Les compositions de E. n'ont pas obtenu 
de succes durable (chceur et orch. : Prinzessin 
lise, Schneewitlchen, Traumkcenig und sein 
Lieb, Seelinde ; p. orch. : une ouverture, Nar- 
ziss ; des lieder ; des morceaux de piano). 
— Sa femme, Pauline, nee Oprawiix, mais 
dite, d 'a pres le nom de son pere adoptif, 
Fichtner, n£e a Vienne le 28 iuin 1847, est une 
pianiste excellente (pianiste des cours de Wei- 
mar et de Darmstadt). Elle fut, de 1870 a 1871, 
Televe de Liszt et avait Spouse E. en 1874. Elle 
£tait tres appr£ciee, a Munich, comme profes- 
seur de piano. 

Ergo, Emil-Victor, n£ a Selzaete (Flandre 
orientale) le 20 aout 1853 ; se fixa en 1872, avec 
sesparents, a Terneuzen (Hollande), puis, en 
1883, se rendit a Anvers pour y suivre les cours 
de l'Ecole de musique airigee par Peter Be- 
noit (Huybrechts, Blockx, TiTborghs), et s'y eta- 
blit dlfinitivement. E. dirigea de 1898 a 1900 le 
chceur d'hommes allemand « Antwerpia », de 
1900 a 1903 le chceur mixte « Antw. Rubens- 
kring ». II nrofesse depuis 1907 a l'lnstitut des 
bautes etudes musicales d'lxelles (Bruxelles). 
La lecture, en 1885, d'un ouvrage du D r Carl 
Fuchs, Die Zukunft des musikalischen Vor- 
trag*, lui fit faire la connaissance des ouvrages 
theoriques de Riemann ; des lors, il n'a pas 
cess£ de I utter pour la comprehension et la 
diffusion de ces theories nouvelles. Ses princi- 
palea publications sont : Eene ingrijpende her- 



vorming op muziekaal gebied M887 ; etude sur 
t Dynamik und Agogik », de Riemann) ; Mu~ 
siekdictaat (1890 ; 2* ed. 1899) : Le dualisme 
harmonique (1891) ; une trad. holl. du Hand- 
buck der Harmonielehre, de Riemann (1894) ; 
Leerboek voor het contrapunt naar de concen- 
triesche Methode (3 part. : 1896, 1899, 1902) ; 
Themaboek voor contrapunt en driestemmvge 
harmonieeofeningen(\f$H); Verhandeling over 
de Sequenzen (1898) ; Eiementarmuziekleer 
(1903) ; Leerboek voor het muzieklezen a prima 
vista (1™ et 2« part., 1905 a 1906) ; Dans les 
propylees de V instrumentation (1908). De 
plus, E. collabore a plusieurs revues musica- 
les et fait des conferences a Anvers, a Bruxel- 
les, a Amsterdam, sur ses sujets de predilec- 
tion. Le « Rubenskring » a donn£ de lui, en 
1902, une cantate : Hulde aan de Nyverheid. 

Erhard (Erhardi), Laurentius, ne* a Ha- 
guenau (Alsace) le 5 avr. 1598, magister a Saar- 
bruck, a Strasbourg et k Hanau, puiSj a partir 
de 1640, cantor a Francfort »/M ; a ecrit : Com- 
pendium musices (1640 ; 2« ed. 1669) ainsi 
qu'un Harmonisches Choral^und Figural-Ge- 
sangbuch (1659). 

Ehrhart, Jacques, n6 a Glaris le 30 sept. 
1857 ; £leve de C. Eschmann-Dumur, a Lau- 
sanne, puis, apres un sejour de plus de cinq 
ans dans des maisons de commerce (Livourne), 
du Conservatoire de Leipzig (Wenzel, Jadas- 
sohn, Grill) et, plus tard encore, de S. Bagge 
(Bale) et de Rheinberger (Munich). E. dirige 
depuis 1881 la « Concordia » (soci£te de chant) 
de Mulhouse, et il a £t£ appele plus recemment 
a la direction de la « Soci^te de l'orchestre*. 
II a ecr it plusieurs ouvrages symphoniques (Se- 
renade, Variations, Suites, Romance p. vio- 
lon et orch., Suite p. flilte et orch.), dela mu- 
sique de chambre (sonates et suites p. piano et 
violon, p. piano, etc.), des Motets p. chceur 
mixte, des choeurs p. v. de femmes avec orch., 
des melodies vocales, etc. 

Eric, 1. Adam-Wilhelm, n£ a Herpf, pres de 
Meiningen, le 10 mars 1779, organiste a Wetz- 
lar (1802), a Worms (1811), a Francfort •/ M. 
(1812) et enfin a Dreieichenhain, pres de Darm- 
stadt (1813), ou il mourut le 31 janv. 1820. II a 
public des pieces d'orgue et ecrit des chants 
cTScole pour les recueils de son fils Louis. — 
2. Ludwig-Christian, fils du precedent, n^ a 
Wetzlar le 6 janv. 1807, m. a Berlin le 25 nov. 
1883 ; fut mattre de musique dans un semi- 
naire a Mors (1826-1835) et, depuis, maftre de 
musique au s^minaire des 6coIes communales 
de Berlin. De 1836 a 1838, il fut directeur du 
chant liturgique du Dome (en m£me temps 
que professeur de musique de la famille du 
prince Frederic-Charles), mais il abandonna 
ce poste au moment de l'organisation par Fre^ 
d^ric-Guillaume IV d'un « Choeur du dome », 
sur le modele de la Chapelle des chantres de 
la cour, a St-Petersbourg. Apr^s avoir fond6 en 
1843 le « Erkscher Mannergesangyerein » et 
en 1852 le « Erkscher Gesangverein fur ge- 
mischten Chor », il fut nomme « directeur de 
musique » (1857) et, plus tard « professeur » 
(1876). Le nom d'E. est tr£s avantageusement 
connu, en Allemagne, grace a ses nombreux 
recueils de chants cfecole (Liederkranz [750.000 
ex. vendus jusqu'en 1902] ; Singvogelein 
[1.200.000 ex. jusqu'en 1902] ; Deutscher Lie- 
dergarten, Musikalischer Jugendfreund, San- 
ger hain [500.000 ex, jusqu'en 1902], Siona r 
Turner lieder buch, Frische Lieder, etc.) ; plu 
sieurs de ceux-ci ont 6t£ Merits en collabora- 



by \j 



iL 



IC 



Original from 
UNIVERSITY0F CALIFORNIA 



302 



ERKEL — ERN8T 



tion avec son frere Friedrich et son beau-frere 
Greef. II a publie en outre : Die deutschen 
Volkslieder mit ihren Singtoeisen (1838 a 
1845) ; Volkslieder* alte und neue % fur Man- 
nerstimmen (1846-1846) ; Deutscher Liederhort 
(chants populaires, 1856 ; ed. nouv. revue et 
continuee par Fr.-M. Bohme, 1893-1894, 4 vol. ; 
Mehrstimmige Gei&nge fur Mannersttmmen 
(1833-1835i ; Volksklange (p. v. d'hommes, 
1851 a 1860 ; Deutscher Liederschatz (id., 
1859-1872) ; Vierstimmiae Choralgesange der 
vornehmsten Meister des XVI. und XVII. 
Jahrh. (1845) ; Die bekamtesten Chorale 3 st. 
gesetzt etc. (1847 ; jusau'en 1902 : 800.000 ex.) ; 
J.-S. Backs mehrst. Choralgesange und geistl. 
Arien (1850-1865) ; Vierst. Choralbuch fur 
evanq. Kirchen (1863) ; Chorale fur Mannerst. 
(1866), et enfin des exercices p. piano et un 
Methodischer Leitfaden f. d. Gesangunter- 
richt in Volksschulen (1834, 1" part.). Enfin, 
avec O. Tiersch, il a public une Allg. Musih- 
lehre (1885). Sa pre*cieuse bibliotheque a 6t6 ac- 
quise par le gouvernement et confine a la Bibl. 
royale de Berlin. Un catalogue chronologique 
des oeuvres de L. E., par lui-m£me, a paru en 
1867. Gf. K. Schultze, L. E. (1876) ; H. Schmeel, 
L. E. (1908) et Tart, de M. Friedlander dans 
Vol Allg. deutsche Biographie ». —3. Friedrich- 
Albrecht, frere du precedent, n£ a Wetziar le 
8juin 1809, m. a Dusseldorf le 7 nov. 1878; mat- 
tre a T^cole reale de Dusseldorf, il collabora a la 
publication des recueils de chants d'ecole de 
son frere et publia en outre un Kommersbuch 
(1858, avec Silcher) tres repandu, YAllgemeines 
deutsches Turnliederbuch (avec Schauenberg) 
et enfin un Freimaurer-Liederbuch. 

Erkel, Franz, compositeur national -hon- 
grois, ne a Gyula le 7 nov. 1810, m. a Buda- 
pest le 15 juin 1893 ; a partir de 1838, chef 
a'orchestre du Theatre national a Budapest, di- 
recteur honoraire des soci&e's chorales d 'hom- 
ines de la Hongrie. II a compose neuf operas 
hongrois, parmi lesquels il faut noter surtout : 
Hunyadi Laszld (1844) et Bank Ban (1861) qui 
trouverent un accueil chaleureux, et un tres 
grand nombre de chansons devenues populai- 
res. Un monument lui fut drige" a Gyula, en 
1896. Cf. K. Abranyi, F. E. (1897). Ses fils se 
vouerent tous trois a la musique : Julius, ne" 
a Pesth en 1841, m. dans la m£me ville le 
22 mars 1909, est Tauteur d'une partition pour 
Maddch ; Ladislaus, n6 en 1844, m. a Pres- 
bourg ou il etait ma i tre de musique en 1896 ; 
Alexander, ne a Pesth le 2 janv. 1846, m. a 
Be'ke's Czabra le 14 oct. 1900, avait debute a 
Pesth, en 1883, par une operette intituled 
Tempefoi, qui fut suivie de trois autres jus- 
qu'en 1891. Nomme* chef d'orchestre de i'OpeYa 
en 1875, il recut en 1896 le titre de directeur 
general de la musique. 

Erlanger, 1. Julius, ne a Weissenbourg 
(Alsace) le 25 juin 1830 ; eleve du Conservatoire 
de Pans, auteur de pieces p. le piano, de plu- 
sieurs operettes, etc., vit en Angleterre. — 2. 
Gustav, ne a Halle s. S. le 19 janv. 1842, m. 
a Francfort s. M. le 23 juin 1908 ; eleve de 
Reinecke, a Leipzig, auteur d'ceuvres sympho- 
niques et chorales, ainsi que de pieces p. le 
piano. E. vivaita Francfort s. M. —3. Camil- 
le, ne a Paris le 25 mai 1863 ; eleve du Conser- 
vatoire de Paris (Mathias, Durand, Taudou, 
Bazille), obtint le grand prix de Rome en 1888 
(cantate : Velleda). E. a ecrit des amvres sym- 
phoniques : La chasse fantastique (1893), Se- 
renade carnavalesque, Maitre et serviteur 



(d'apres Tolstoi), etc., des melodies: Poemes 
russes, etc., un Requiem p. double chceur et 
orch., etc. ; mais il s est (ait remarquer surtout 
comme auteur d'une lggende dramatique : Si- 
Julien VHospitalier (1894, au concert), et com- 

5ositeur sc£nique : Kermaria (Paris, 1897), Le 
uif polonais (Paris, 1900), Le fils de VEtoile 
(Paris, 1904), Aphrodite (Paris, Ope*ra-Comi- 
que,1906), Bannele (1908, d'apres Gerh. Haupt- 
mannh etc. 

Erlanger, Baron de, 1. Friedrich, n£ a 
Paris le 29 mai 1868 (pseudonyme : F. Regnal); 
auteur de plusieurs operas : Jehan de Saintri 
(Aix-les-Bains, 1893), Ines Mendo (Londres, 
1897), Tess (Naples, 1906), et d'ceuvres instru- 
mentales diverses : Suite symphonique (1895), 
Concerto de violon, op. 17, quatuor p. instr. 
a archet, sonate de violon, Andante p. vcelle 
et orch., etc. —2. Ltjdwig (pseudonyme: R. 
Langer), auteur d'un ballet : Der Teufel im 
Pensionat (Vienne, 1894) etd'un op£ra : Bitter 
Olaf (Prague, 1904). — 3. Viktor, auteur de 
l'operette : Das Parodies der Frauen (Vienne, 
1901). 

Erlebach, Philipp-Heinrich, ne* a Essen le 
25 juil. 1657, m. a Rudolstadt, ou il 6tait depuis 
1683 maitre de chapelle de la cour, le 17 avr. 
1714 ; avait £tudi£ a Paris, tout specialemeot, 
le style de Lulli. E. a public des Ouverturet 
a 5 p. [suites d'orchestre] (1693), des Suites p. 
violon, gambe et continuo (1694), des Mora- 
lische una politische Arien (c.-a.d. des airs 
religieux et profanes) avec ace. instrumental 
(Harmonische Freude, 2 part., 1697 [1710] et 
1710; Gott geheiligte Singstunde, 1704, quel- 
ques extraits en ont paru dans Friedlander, 
Das deutsche Lied im 48. Jahrh.) et une can- 
tate : Der Streit der Fama und der Ver- 
schwiegenheit uber die Liebe (1696). En oulre, 
quelques pieces d'orgue ont paru dans le 7a- 
bulaturbuch de Eckhold (1692). Une cantate, 
Das ist meine Freude, p. soprano, violon et 
orgue, est rested manuscrite. Une sorte de 
com£die lyrique, Die Plejaden (Brunswick, 
1693, texte de Bressand} est egaree. Les lieder 
de E. frappent par la cnaleur et l'in ten site de 
l 1 expression tres rares a cette epoque. 

ENer, Hermann, n6 a Radeberg, pre* de 
Dresde, le 3 juin 1844 ; fut longtemps g£rant 
de la maison Bote et Bock a Berlin, r&ligea la 
«N. Berliner Musikzeitung » et lit des comptes 
rendus pour le * Berliner Fremdenblatt ». En 
1873, E. fonda une maison d'&lition a Berlin 
(maintenant «Ries et firler/)). E. a publie* des 
lettres de Schumann (R. Schumanns Leben 
und Werke, axis seinen Briefengeschildert ; 
2 vol., 2« e\l., 1887). Sa fille Klara, cantatrice 
de concerts (soprano) tres appr£ci£e, a £pous£ 
en 1908 le t^nor Felix Senius. 

Ernst, 1. Franz-Anton, n6 a Georgenthal 
(Boheme) en 1745, m. en 1805 a Gotha ou il 
^tait concertmeister depuis 1778. Violon iste 
tres renomme* de son temps, il a compose 
quelques oeuvres pour son instrument (con- 
certo en mi bemol) et £crit, entre autres, dans 
r«Allg. Musikal. Zeitung* de Leipzig (1805) : 
Ueber den Bau der Geige. — 2. Heinrich- 
Wilhelm, ne a Briinn en 1814, m. a Nice le 
8 oct. 1865; violon iste celebre, plus encore que 
le precedent, eleve de Bohra et de Mayscder. 
II vecut sans poste fixe, la plupart du temps 
en toume"es, mais passa plusieurs anne*es a 
Paris. Son Elegie, sa Fantaisie sur Othello, 
son concerto en fa diese min., sont encore 
aujourd'hui des morceaux de concert tres ap- 



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ERNST II (IV) — B8LAVA 



303 



precies. Sa veuve, Ame*lie E., <jui s'est fait un 
Dom dans la litterature, vit aujourd'hui encore 
a Nice. Cf. Leone , B.- W. E. (1847) et Amely 
Heller, #.- W. E. (Vienne, 1904). — 3. Alfred, 
fils da precedent, ni a Perigueux le 9 avr. 1860, 
m. a Paris le 16 mai 1898 ; musicographe dis- 
tingue*. Ses principaux ouvrages sont : L'asuvre 
dramatique d f Hector Berlioz (1884), Richard 
Wagner et le drame contemporavn (1887), 
Uart de R. Wagner. J. L'amvre poetique 
(1893 ; la II e part. : L'amvre musicale est res- 
ide inachevee). Etude sur « Tannhduser* de 
R. Wagner (1895, en collaboration avec E. Poi- 
ree), pais la traduction franchise en prose ryth- 
mee et adaptee a Ja musique des «Mattres 
ChantenrB de Nuremberg » et de 1'cAnneau du 
Xiebelung*. De plus, E. a fourni a diverses 
revues des Etudes importances (celles, entre au- 
tres, sur Le motif de l\Ep£ei> dans la Wal- 
kyrie et sur le Motif du « Reros » dans I'ozu- 
xrt de Wagner, dans la « Rivista musicale 
italiana », 1894, I et IV) ; il a fait la chronique 
musicale de la « Revue eneyclopMique », etc. 

Ernst II (IV), due de Saxe-Uobourg-Gotha, 
n$ a Cobourg le 21 juin 1818, m. au chateau de 
Reinhardsbrunn le 22 aout 1893 ; s'est beau- 
coup occupe de musique, des sa jeunesse, et a 
compose* des lieder, des cantates, des hymnes, 
ainsi que des operas : Zaire, Toni, Casilda, 
Santa Chiara (1853), Diana von Solange (1858) 
et des operettas Der Schuster von Strassbura 
(Vienne, 1871 ; sous le pseud. d'Otto Wernhard) 
elAlpenrosen (Hambourg, 1873 ; sous le pseud, 
de N. v. K.) represents avec succes. II a 6crit 
des memoires : Aus meinem Leben und aus 
meiner Zeit (1887-1889 ; 3 vol.). 

Erotica (gr.), chants d'amour. 

Ertel. Jean-Paul, ni a Posen le 22 janv. 
1865 ; eleve, dans sa ville natale, d'Ed.Tauwitz, 
puis, pour le piano, de Louis Brassin et, plus 
tard, de Pr. Liszt. 11 se fit connaitre comme 

Sianiste, mais fit a Berlin, des 1886, des etudes 
e droit et ne se voua a la composition qu'apres 
avoir passe ses examens d'Etat. II prit mdme 
encore en 1898 le titre de Dr. jur. E. vit a 
Berlin, ou il enseiffne dans plusieurs conser- 
vatoires, tout en faisant la critique musicale 
du t Lokalanzeiger » et en collaborant a d'au- 
tres journaux. II a redige\ de 1897 a 19G5, la 
t Deutsche Musikerzeitung ». Parmi les oeuvres 
de E., nous citerons : unesymphonie (Harold), 
des poemes symphoniques {Maria Stuart, Der 
Mensch [avec orgue, 1905], Belsazar, Pompeji, 
Die ndchtliche Heerschau [1908], Hero und 
Leander [1909]), une Fugue double p. orch. 
et orgue ; un concerto p. violon seul ; un qua- 
tuor p. instr. a archets (sur des themes h£bral- 
ques) ; des ballades p. baryton, orgue et qua- 
tuor d'archets (Die Wallfahrt nach Kevlaar, 
Des Sangers Fluch) ; un quatuor avec harmo- 
nium ; des pieces d orgue (Passacaglia, etc.); 
des lieder ; etc. 

Es (all.) = mi bemol ; eses = mi double- 
bemol. 

Eschmann, 1. Johann-Karl, ne a Winter- 
thour le 12 avr. 1826, m. a Zurich le 27 oct. 
1882; excellent pedagogue pour le piano, fix6 
dabord a Cassef, s'£tablit en 1852 a Zurich. II 
a fait paraitre un Wegweiser durch die Kla- 
rnerlitteratur (Zurich, 1879 ;8» ed. [4°-8«6d. par 
Ad. Ruthardt], 1905) ; de nombreux morceaux 
instructtfs p. le piano (Etudes; m&hode, l re 
part. : p. la premiere annexe, 2* part. : p. la 
deuxieme et la troisierae anneej) ; iOO Apho- 
rismen (tires de l'enseignement du piano ; 2« 



6d. par E. Radecke, 1899), ainsi que des mor- 
ceaux de genre, des lieder, des morceaux 
pour violon et piano, etc. II ne faut pas con- 
tondre avec lui — 2. Carl E.-Dumur, ne* a 
Wadensweil, pres de Zurich, en 1835; pedago- 
gue tres appr^cie, professeur honoraire du Con- 
servatoire de musique de Lausanne ou il en- 
seigna le piano pendant 30 ans. II est aussi 
l'auteur d'un excellent Guide dujeune pianiste 
(2« id. 1888), d'£tudes techniques : Rythme et 
agilite(id> all. sous le titre Schule der Klavier- 
technik, par Ad. Ruthardt; id. angl. par Gust. 
Tyson-Wolff), d'une edition des Preludes et 
exercices de Clemen ti, etc. 

Escobar, v. Cancionero musical. 

Escobedo (Scobedo), Bartolomeo, ne" a 
Zamora (ou a Sregovie) dfans les premieres an- 
nees du xvi« s., futchantre de la Chapelle pon- 
tificate a Rome, de 1535 a 1554, et mourut a 
Se*govie ou il avait obtenu la jouissance d'une 
chanoinie. E. avait iie nomme" arbitre, en 1551, 
avec Ghis. Danckers, dans la dispute entre Nic. 
Vicentinoet Vincentio Lusitanoausujetdes gen- 
res chromatique et enharmonique. Quelques 
motets de E. ont iti publics par Eslava (v. ce 
nom) dans sa grande anthologie ; un motet a 4 
v., Exsurge, a paru dans la Musica 4 v. de Gom- 
bert (1541 ; reprod. par Ambros, M. G., vol. V) ; 
d'autres enfin sont conserves en manuscrits 
dans les archives de la Chapelle sixtine et a To- 
lede. 

Esorlbano (Scribano), Juan, fut pendant 
38 ans (!), de 1507 a 1545, chantre de la Cha- 
pelle pontificate, puis rentra en 1545 dans sa 
patrie, en Espagne. Un motet a 4 v., Paradisi 
porta, et un Magnificat VI. toni sont conser- 
ves dans les archives de la Chapelle sixtine. II 
ne faudrait point s'imaginer que E. fut identi- 
que a Escobedo. 

Escudier, deux freres : Marie (ne* le 29 juin 
1819, m. le 17 avr. 1880) et L£on (ne le 17 sept. 
1821, m. le 22 juin 1881), originaires de Castel- 
naudary (Aude), arriverent jeunes encore a Pa- 
ris et y deployment une grande activite dans 
le journalisme. lis fonderent en 1838 La France 
musicale, ainsi qu'une maison d'£dition de mu- 
sique (oeuvres de Verdi), collaborerent a divers 
journaux politiques, redigerent de 1850 a 1858 
Le Pays (Journal de Tempire) et ecrivirent en- 
semble les ouvrages suivants : Etudes biogra- 
phiques sur les chanteurs contemporains (1840, 
2« ed. 1848 ; ^d. all. par F. Wiest, 1841) ; Die- 
tionnaire de musique d f apres les theoriciens, 
historiens et critiques les plus celebres (1844, 
2 vol. ; 2* id. sous le titre : Dictionnaire de mu- 
sique theoriqueet hislorique, 1858 ; 5« &i. , 1872) ; 
Rossini, sa vie et ses ozuvres (1854) ; Vie et aven- 
tures des cantatrices celebi*es, precede.es des 
musiciens de V empire et suivies de la vie anec- 
dotique de Paganini (1856). Les deux freres se 
se*parerent en 1862, et L6on, qui conserva la 
maison d'edition, fit paraitre un nouveau jour- 
nal : LArt musical, qui ne cessa qu T apres sa 
mort, tandis que la France musicale* que Marie 
avait continuee, avait deja cess^de paraitre en 
1870. En 1876, Le"on prit pour quelque temps 
la direction du Theatre italien. II avait deja 
publie auparavant: Mes souvenirs (1863; 2 e 6d., 
1868). 

Eslava, Don Miguel-Hilarion, ne" a Burlada 
(Navarre) le 21 oct. 1807, m. a Madrid le 23 
juil. 1878; enfant de choeurde lacath^drale de 
Pampelune, devint, en 1828, maitre de chapelle 
de la cathe*drale d'Ossuna, fut ordonne pretreen 
1832, et remplit les fonctions de maitre de cha- 



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304 



ESMERALDA — E8TE 



pelle de i'figlise m£tropolitaine de Seville, jus- 
qu'au jour ou, en 1844, il fut nomm£ chef d'or- 
chestrede lacour de la reine Isabelle, professeur 
dharmonie et directeur du Conservatoire royal 
de Madrid. E. a ecrit une grande quantite de 
musique d'€glise; trois operas (El solitario; 
Las treguasai Toletnaida ; Pedro el Cruel) ; une 
m£thode £16mentaire de musique fort repandue 
(Metodo de solfeo, 1846) ; un traits de compo- 
sition (Escuela de armonia y composition, 2* 
£d. 1864); enfin un Breve tractado de armonia. 
De 1855 a 1856, il fit paraitre un journal de 
musique (Gaceta musical de Madrid). Mais ses 
publications lea plus dignes d'int6r£t sont des 
recueils : Museo organico espanol, qui contient 
aussi des oeuvres de E. lui-meme pour orgue, 
et plus sp6cialement encore la Lira sacro-his- 
pana (v. ce titre). 
Esmeralda, un d6riv6 de la polka (galop- 

Solka) qui prit ce nom, vers 18o0, du ballet 
ien connu de Pugni, dans lequel cette danse 
apparalt pour la premiere fois. 

Espagne, Franz, n6 a Munster (Westpha- 
lie) le 21 avr. 1828, m. a Berlin le 24 mai 1878; 
£]gve de Dehn, a Berlin, puis, apr£s avoir 6t& 
peu de temps directeur de musique a Bielefeld 
(1858), son successeur comme conservateur de 
la section de musique de la Biblioth&que royale 
de Berlin, et directeur du chceur de l'6glise Ste- 
Hedwige. En plus de sa grande activite comme 
bibiioth&caire, E. a collabor£ a la redaction des 
editions completes des oeuvres de Beethoven 
(compositions vocales), de Palestrina (avec de 
Witt) etc. parues chez Breitkopf et Haertel. II a 
public, dans TEd. Peters, 3 symphonies de Ph.- 
E. Bach. 

Esplnosa (Spinosa), Juan de. compositeur 
espagnol vers 1500. On a de lui deux ballades, 
dans le Cancionero musical (v. ce titre) et un 
Tractado breve de principios de canto (impr. 
s. d.). Deux autres traitea du meme auteur (v. 
Eitner, Quellenlexikon) semblent 3tre perdus. 

Espirando (ital.), en expirant, en mourant; 
syn. ae nwrenao. 

Esposito, Michaele, n£ a Castellamare, pr&s 
de Naples, le 29 sept. 1855 ; £leve boursier du 
Conservatoire de Naples, de 1865 a 1873, obtint 
en le quittant un prix de composition, puis 
s'installa a Paris en 1878. E. fut appete en 1882 
a Dublin, en quality de professeur de piano a 
r Acad6mie royale de musique. II y d^ploya tout 
d'abord une grande activity comme pianiste, 
dans des stances de musique de chambre en 
particulier. Mais le succes que remporta sa can- 
tate Deirdre, couronn^e en 1897, au premier 
festival de musique irlandais, lui donna l'id£e 
de crger une association symphonique de mu- 
sique classique (1899) qui se d6veloppa rapide- 
ment. E. s'est fait connaftre avantageusement 
par une s£rie d'eeuvres tres diverses : senate p. 
vcelle, op. 43; quatuor p. instr. a archet, op. 
33 ; Poem p. orch., op. 44; 2 Symphonies, une 
Suite d'orcnestre, 2 Rhapsodies irlandaises p. 
violon et orch. ; une sonate p. violon (sol maj.) ; 
une Fantaisie p. 2 pianos ; 3 operas (The tin- 
ker and the fairy, Camorra [St-Petersbourg, 
1903] et II genliiuonxo [Moscou, 1905]). 

Espressione (ital.), expression : con espr., 
c. espr., espressivo, espr. = avec expression, 
indications habituelles pour les passages en de- 
hors, dans les parties d'orchestre. 

Espringale(ital.). c.-a-d. danse saut^e, du 
moyen age (all. Springtanz), E. est le contraire 
de Carole, danse tourn^e. 

Esser, 1. Heinrich, n6 a Mannheim le 



15 juil. 1818, m. a Salzbourg le 3 juin 1872 ; 
concertmeister (1838), puis chef d'orchestre du 
Th^&tre de Mannheim. Apr£s avoir et£ pendant 

3uelques ann£es directeur de la « Liedertafel » 
e Mayence, il fut nomm£, en 1847, chef d'or- 
chestre au theatre de la Porte de Carinthie, a 
Vienne, puis, en 1857, chef d'orchestre de la 
cour d'Autriche. II dirigea pendant quelque 
temps les Concerts philharmoniques de vienne 
puis v£cut, apres avoir fait valoir ses droits a 
la retraite (1869), a Salzbourg. E. est l'auteur 
de quatuors p. v. d'hommes et de lieder asset 
r£pandus en Allemagne et en Autriche, mais 
ses o?uvres d'orchestre et sa musique de cham- 
bre ne sont gu&re connues. Dans les premieres 
ann£es de sa carri&re, il avait aussi ecrit quel- 
ques operas : Silas (Mannheim, 1840) ; Biquiqui 
(Aix-la-Chapelle, 1843); Die beiden Prinzen 
(Munich, 1845). Edg. Istel a publil des lettres 
de E. a Franz Schott : B. Wagner im Lichte 
eines zeitgenossischen Briefweclisels (1902). Cf. 
aussi Hanslick, Suite (1884) et Aus neuer und 
neuester Zeit (2« &L, 1900). — 2. Gateau, n& 
a Amsterdam le 24 sent. 1859 ; fille du gou- 
verneur de Curasao, el£ve du Conservatoire 
Hoch, a Francfort s. M. (Stockhausen, K. Hey- 
mann), puis de M m « Viardot-Garcia, etc. a 
Paris, vit depuis 1883 a Amsterdam. Elle y 
dirige depuis 1895 une « Vereeniging tot Beoefen- 
inc van vocale en drama tische Kunst», sorte 
d'ecole de chant dramatiaue. La m£thode de E. 
consiste a initier Vilhve ads le d£but a F&ude 
des rdles, afin de dlvelopper imm£diatement 
les qualites sp£ciales de cnaque sujet. 

Essipoff, Annette, pianiste remarquable, 
n£e a St-Petersbour$ le 1«" fevr. 1851 ; fille 
d'un haut fonctionnaire, £\&ve de Wielopolski 
et de Leschetizki (au Conservatoire), gpousa ce 
dernier en 1880, mais obtint son divorce en 
1892. Elle a d£but£ comme pianiste dans sa 

Eatrie, puis a iou6 avec grand succ&s en 1874 a 
ondres, en 1875 a Paris et en 1876 en Am£- 
rique. Son jeu est fait tout a la fois de passion 
et de po^sie. 

Estampida, chansons dans£es des trouba- 
dours de Provence, caract^risees surtout par 
la frafcheur, la simplicity et une allure toute 
opulaire (cf. YE. de Rambaut de Yaqueiras 
ans Riemann, Hdb. der M. G., I, 2, p. 234). 
Robert de Handlo, apr&s 1300, mentionne a 
cot6 des Ballada, Chorea et Bondellus, YEs- 
tampeta ; et le Stantipes que Joh. de Grocheo 
(vers 1300) mentionne comme une forme de 
musique instrumental (« I. M. G., Sammelb. », 
I, 1, p. 98) n'est ^videmment rien autre qu'une 
E. Quant a Prsetorius, il affirme dans Syntagma 
musicum III, p. 19, que « Stampita est syno- 
nyme de balletto, lorsque celui-ci estjou^ par 
des chalumeaux et des flutes. 9 Peut-&tre faut- 
il aussi rechercher ici T&ymologie de la « Sta- 
mentienpfeiffe » des Allemands, voire m6me de 
certaine <* Temp^te > (sorte de contredanse) 
dans^e aujourd hui encore en Westphalie. Cf. 
Bbhme, Gesch. d. Tanzes, I. p. & (Stam- 
penxen). 

Este (Est, East, Easte), 1. Thomas, celebre 
imprimeur de musique anglais, m. vers 1609. 
Sa premiere publication fut : Psalmes, sonets 
and songs of sadnes and pietie (1588) de Byrd ; 
vinrent ensuite des oeuvres de Th. Moflev, 
Weelke, etc. Une anthologie, d'un in»^ret 
particulier, est intitulle : The whole book of 
psalmes, with their wonted tunes in four 
parts; elle contient des psaumes a 4 v. de 
Alison, Blancks, Cavendish, Cobbold, Dowland, 



d; 



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ESTH^TIQUE — EUGLIDE 



305 



Parmer, Farnaby, Hooper, Johnson et Kirbye 
(1592; nouv. 6d. 1594, 1604). — 2. Michael, 

Srobablement un fils du precedent, m. vers 
S38; bachelier en musique (Cambridge, 1606), 
fat k partir de 1618 maftre de chceur de la 
eath&irale de Lichfield. II a publie 7 livres (sets) 
de madrigaux de 2 a 6 part. « apt for viols and 
voices* (1604, 1606, 1610, 1618, 1619, 1624, 1638; 
renfermant anssi des pastorales, des anthems, 
des i napolitaines » et des fancies ; le 7« livre, 
uniquement des pieces instr. de 2 a 4 part.). 
Les anthologies de T6poque reo ferment en 
outre des glees de £. ; son How merrily we 
live est encore connu et apprecie. 

Esth6tique. L'e. musicale n'est pas autre 
chose que la thSorie speculative de la musique, 
par opposition soit a la th£orie musicale pro- 
prement dite, calculee en vue de la pratique 
(theorie d' harmonic, contrepoint, the*orie de la 
composition), soit a la theorie scientifique des 
phenomenes sonores et des sensations audi- 
tives (acoustique et physiologic de l'ouie). L'e. 
musicale est done une branche de l'esthetique 
generate ou philosophie de Tart ; elle se pro- 
pose com me but 1'£tude de l' essence sp£ci- 

FIQCE DES IMPRESSIONS MUSICA.LES ARTISTIQUES. 

Autrement dit, elle s'efforce : 1° de trouver en 
quoi consiste la puissance elemental re des 
phenomenes m&odiques, dynamiques et ago- 
giques (musique comhe expression, comme 
communication, comme volontA) ; 2° de de*finir 
le beau musical, c.-a-d. de determiner les lois 
dordonnance et d'unite qui fixent les contours 
et la forme precise de l'oeuvre musicale (har- 
monie et rythmique) et dont les rapports 
iocitent l'esprit qui les contemple (musique 
comme representation) ; eniin, 3° d'appre~cier 
la facolte one peut avoir la musique, soit seule, 
soit avec Taide d'autres arts, d'eveiller des 
associations d'id£es determiners, de caract£- 
riser, d'illustrer, de representer, autrement dit 
de faire passer les phenomenes de sensation 
de Ykme du compositeur, de l'ex£cutant ou de 
Taudtteur dans celle d'un sujet represent^ 
(musique comme volont£ representee). Cf. k 
ce sujet : Riemann, Katechismus der Musik- 
setthetik et Die Elemente der musihalischen 
JEithetik (1900; ed. franc, par G. Humbert : 
Les element* de Vesthetique musicale , 1906) ; 
Charles Lalo, Esquisse d'une esthetique musi- 
cale scientifique (1908 ; un ouvrage de reelle 
valeur). D'autres philosophies et hommes de 
lettres francais s'occupent actuellement des 

Broblemes d'e. musicale (Combarieu, Griveau, 
auriac, Fierens-Gevaert, etc.), mais e'est en 
AUetnagne qu'ont &t6 posees )es bases solides 
d'une e. musicale future, par J. -J. Engel, 
J.-G. Herder, Schopenhauer, Herbart, Lotze, 
Fecbner, Wundt, Th. Lipps, K. Lange, M. 
Dessoir, Hanslick, G. Engel, Helmholtz, Stumpf, 
Hostinsky, Fr. von Hausegger, Wallaschek, H. 
Ebrlich, Arthur Seidl, R. Louis, Max Steinitzer, 
P. Moos, etc. (cf. les art. biographiques). V. 
pstcuoloqie. 

Est into (ital.), £teint; indication mod erne 
(Liszt) pour le plus extreme pianissimo. 

Etoirffg, indication frecmente dans les par- 
ties de timbales, de cymbales ou de tamtam, 
faiaant savoir a l'instrumentiste qu'il doit 
faire cesser la sonorite" imm£diatement apres 
le coop. 

Etouffoir, petit mecanisme qui, dans le 
piano, arr£te les vibrations, au moyen d'un 
bois feutrl tombant sur la corde au moment 
oii Tinstrumentiste lache la touch e. La p6dale 

DICTIONNAIRE DE MUSIQUE — 20 



de droite a pour but de lever simultanlment 
tous les e. f de telle maniere que la sonority 
continue, alors meme que la touche s'est 
releve'e. 

Ett. Kaspar, n£ a Eresing, pres de Lands- 
berg (Baviere), le 5 janv. 1788, m. a Munich le 
16 mai 1847 ; eleve de J. Schlett et de J. Gratz, 
au seminaire de l'Electeur de Munich, puis, a 
partir de 1816, organiste a l^glise St-Michel 
de cette ville. E. a rendu de grands services 
en remettant au jour et en faisant executer 
d'anciennes ceuvres de musique d'eglise du 
xvi« au xvin e s., qu'il prit pour modele de 
ses propres compositions (messes avec ou sans 
orch., plusieurs Requiem, Miserere, Stabat 
Mater, etc.). Une ou deux ae ses oeuvres seule- 
ment ont ete gravies : Cantica sacra in usum 
studiosm juventutis et une Gesanglehre fur 
Schulen (6d. nouv. par F. Riegel). Un traite* 
de composition et d'autres manuscrits sont 
deposed a la Bibl. de l'Etat. a Munich (cf. Ha- 
berl, cc Kirchenm. Jahrb. 1891 » : Erinnerun- 
gen an K. E. und K. v. Schafhautl). Dans le 
domaine du chant gregorien, E. marque 
l'aboutissement d'un mouvement qui date du 
xvi* s. et tend vers la simplification k outrance 
des anciennes for mules melodiques. Ces ten- 
dances qui devaient amener le retour d'un 
style exclusivement syllabique prirent pour la 
premiere fois une forme precise dans YEditip 
medicea. Dom Mettenleiter, lui, n'alla pas 
tout a fait aussi loin que K. E. (cf. Schlecht, 
Gesch. der Kirchenmus., p. 193 ss. et 627 ss.). 

Etude, c.-a-d. en realite recherche, travail. 
Les premieres e\ designees comme telles, 
celles de J.-B. Cramer p. le piano (Cramer, 
en eflfet, choisit ce litre avant Clementi), sont 
bien le u travail », le d£veloppement logique 
de motifs techniques ou de motifs d'interpr£- 
tation, sans p^danterie scolastique ni visees 
essentiellement virtuoses. Mais on reserve ce 
titre aujourd'hui a certains morceaux de mu- 
sique ayant pour but special le developpement 
technique de l'exe*cutant, que ce soit pour les 
tout premiers debuts ou pour le dernier per- 
fectionnement de la virtuosity. II est vrai qu une 
branche de cette literature est calculee en vue 
de l'execution au concert et que sa valeur mu- 
sicale en est augmented (t. de concert); mais 
l'e\ n'en reste pas moins caract^risee par 
l'amoncellement des difficult^ techniques ou 
des problemes d'interpretation. L*^. se borne 
g^neralement k ddvelopper un seul motif tech- 
nique (gammes, arpeges, sauts, staccato, poly- 
phonie, etc.) ou un petit groupe de motifs ana- 
logues ; toutefois, if en est qui reposent sur 
plusieurs themes, dont Tun, plus m&odique, 
contraste avec Tautre en passages brillants et 
continus. Cf. au sujet des recueils d'6. les 
noms des divers instruments : piano, violon, 
etc. Les origines de l'£. sont tres lointaines 
et se perdent dans les mdthodes les plus an- 
ciennes p. l'orgue (Fundamentum organisandi 
de K. Paumann ; Fundamentbuch de Hans 
von Konstanz, etc.), p. le clavecin {Transilvano 
de Diruta, 1593) et p. le violon (Division violin 
de Playford, 1688-1693). 

Euclide, mathematicien grec, vivait a 
Alexandrie environ 300 ans av. J.-C. Un traits 
de musique de lui, KaxaTOfxfj xavovo; fSeclio 
canonis] est conserve ; il a £te publi^ par 
Joh. Pena (Paris, 1557), par M. Meibom (1651) 
et tout re'eemment par K. v. Jan (Script., 
113 ss). Un autre traite, 'EtaaYwyrj apfAOvtxf, 
(Introductio harmonica) que quelques manus- 



bydC 



\V 



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306 



EULENBURG -z EXIMENO Y PUJADER 



critB et certaines Editions attribuent a E., n'est 
certainement pas de lui, mais se rattache a 
l^cole d'Aristoxene. Cleonides (v. ce nom) 
passe aujourd'hui pour en £tre l'auteur. 

Eulenburg, Ernst, ne* a Berlin le 30 nov. 
1847 ; £leve du Conservatoire de Leipzig, fonda, 
le 1" f<Sv. 1874, la maison d'e*dition musicale 
qui porte son nom. Depuis la reprise par E., 
en 1892, de la Kleine Partitur-Ausgabe (par- 
titions en format de poche) de Payne, la mai- 
son parait avant tout faire oeuvre de vulgari- 
sation de bonne musique serieuse. Les t petites 
partitions • dont la collection se bornait autre- 
fois aux oeuvres classiques de la musique de 
chambre, embrasse maintenant non seulement 
des oeuvres de musique de chambre modernes 
(Volkmann, Tchai'kowsky, R. Strauss, etc.), 
mais encore des partitions de choeur et d'or- 
chestre (Berlioz, etc. etc.). 

Eulenburg. Philipp, comte de (depuis 
1900, prince d*E. et Hertefeld), ne* a Koenigs- 
berg, en Prusse, le 12 fievr. 184/ ; ambassadeur 
allemand a Vienne, de 1894 a 1904, composi- 
teur de lieder (Skaldengesange, Nordlands- 
lieder, Seemarcnen, RosenliederJ , dont il e*crit 
lui-meme le texte. 

Euler, Leonhardt, mathe*maticien et phy- 
sicien de renom, n6 a Bale le 15 avr. 1707, 
m. a St-Pe*tersbourg le 3 sept. 1788 ; eleve de 
Bernouilli, puis professeur de mathe'matiques 
a St-Petersbourg (1730) et a Berlin (1740), ou il 
devint, en 1754, directeur de la Glasse ae ma- 
th£matiques de l'Acad£mie. II rentra en 1766 a 
St-P^tersbourg, mais, peu apres, devint aveu- 
gle. E. a ecrit (en plus de ses travaux de ma- 
tnematiques pures) un grand nombre de dis- 
sertations sur I'acoustique, parues dans les 
comptes rendus des Academies de Berlin et de 
St-Pe*tersbourg. Ses Lettres a une princesse 
d'Allemagne (17681774; <*d. all. par J.-J. Engel, 
1773-1780) renferment aussi des passages rela- 
tifs a I'acoustique et a la musique. Mais son 
ouvrage principal sur la musique est un Tenta- 
men novm theorize musicm (1729) dont le r£- 
sultat n£gatif montre a l'evidence que les ma- 
th£matiques ne peuvent suffire oouretablir un 
systeme musical. Ge fut E. qui, le premier, 
eut ride"e de se servir des logarithmes pour ex- 

E rimer clairement les valeurs acoustiques. V. 
ogarithmes. Cf. S. Schulz-Euler, L. E. (1907). 
Une association s'est formee pour la publica- 
tion des oeuvres completes du grand mathema- 
ticien. 

Euphonie (gr.), sonority agrlable, har- 
monie. 

Euphonium, 1. Euphonion, Euphon [grec : 
sonnant Men), instrument const™ it par Cnladni 
en 1790 et compost de tubes de verre accord es 
qu'on frottait avec les doigts mouilles. Les lu- 
bes de verre donnaient des vibrations longitu- 
dinales, mais en communiquaient de transver- 
sales a des barres d'acier avec lesquelles ils 
e*taient mis en communication. Cf. la descrip- 
tion du clavicylindre (1821), par Ghladni lui- 
meme. — 2. {Barytonhom), instr. de cuivre a 
perce large, introduit dans les musiques mili- 
taires allemandes. V. Tuba. 

Euterpe, la Muse du jeu des instruments a 
cordes. 

Eutinq, Ernst, nd a Londres le 7 fevr. 
1874 ; eleve de l'Acad6mie royale de musique 
de Berlin (1892-1896), puis de l'Universite* ou 
il s'occupa de sciences musicales et prit, en 
1899, son doctorat. Sa these avait pour titre : 
Zur Geschichte der Btasinstrumente im XVI. 



u. XVII. Jahrh. E. fonda cette m6me annee la 
Deutsche lnstrumentenbau-Zeitung qu'il r§- 
dige aujourd'hui encore. 

Evans, David-Emlyn, ne a Newcastle Emlyn 
(Pays de Galles) le 21 Bept. 1843 ; fit lone- 
temps du commerce, avant de se vouer a la 
composition et aux travaux d'histoire de la- mu- 
sique. II prit part cependant aux concours des 
fe*tes galloises de musique en 1865 et y parut 
encore en 1876, hors concours, apres avoir ob- 
tenu, a Wexham, tous les prix qui y £taient 
d£cernes. E. a publie" plusieurs revues de mu- 
sique et il r£dige actuellement Y Cerddor (re- 
vue galloise : ct Le Musicien »). Son diction- 
naire biographique des musiciens gallois a 6te 
couronoe en 1887. II a e*crit en outre no Tschai- 
koxosky (1906). Mais son oeuvre capitale est un 
recueil considerable de melodies galloises jus- 
qu'alors inedites : Alawon Fy Ngwlad (2 vol., 
1896, p. le piano). 11 a publie' enfin de nom- 
breuses compositions religieuses, des chceurs 
profanes, des cantates, etc. et orchestra le pre- 
mier oratorio gallois, Le Lac de Tiberiade, 
d'E. Stephen. 

Evenopoel, Eomond, n6 a Molenbeek-St- 
Jean, pres Bruxelles, le 23 mars 1846 ; colla- 
borates du Guide musical, de la Revue wa- 
gnerienne, etc., a ecrit entre autres : Le 
iVagnerisme hors de VAllemagne (Bruxelles, 

Evers, Karl, n£ a Hambourg le 8 avr. 1819, 
m. a Vienne le 13 dec. 1875; pianiste-compo- 
siteur de m€rite, eleve de Krebs, a Hambourg, 
et de Mendelssohn, a Leipzig. II fit de longues 
tournees de concerts a travers toute rEurone, 
ve*cut a Paris, a Vienne, s'gtablit en 182o a 
Graz, comme marchand de musique, mais re- 
vint a Vienne en 1872. II a compose quatre 
sonates p. le piano, des Chansons d 'amour 
(romances sans paroles, caracterisant difiterents 

Says : la Provence, 1'Allemagoe, l'ltalie, etc.), 
es lieder, etc. 
Evlrato (ital.), v. castrat. 
EVOVAE, abreviation de seculorum amen, 
les derniers mots du Gloria patri. Cf. tropes. 
Ewer &. C le , maison d'eaition de musique 
de Londres, fondee vers 1820 par John- J. Ewer, 

Euis reprise par E. Buxton qui la developpa 
eaucoup par r acquisition de la propri^te pour 
TAngleterre de la plupart des oeuvres de Men- 
delssohn. Le fonds d'6dition iut vendu en 
1860 a William Witt et reuni en 1867 a celui 
de Novello & O (Novello, Ewer & O). 

Eximeno y Pujader, ANTOKio^jesuite 
espagnol, n^ a Valence le 26 sept. 1729, m. a 
Rome le 9 juin 1808; professeur de math£ma- 
tiques a l'ecole militaire de Segovie, partit 
pour Rome lors de l'interdiction de son ordre 
en Espagne. II recut en 1798 Tautorisation de 
rentrer en Espagne, mais il veeut en dernier 
lieu a Rome. II a 6crit : Dell'oriaine e detie 
regole delta musica' colla sioria del suo pro- 
gresso, decadenza et rinovazione (1774; exl. 
esp. par Gutierez en 1796), ouvrage qui £tatt 
dirige contre la « theorie grise » et qui ren- 
contra une vive opposition, entre autres de la 
part du Pere Martini, dont E. attaqua specia- 
lement Touvrage principal, dans son : Dubbio 
di D. Antonio E. sopra il saggio fondanien- 
tale etc. (1775 ; £d. esp. par Gutierez en 1797). 
II r£pondit a diverses attaaues de ses contra- 
dicteurs dans : Risposte at giudizio deUe efe- 
meridi di Roma etc., et dans un ouvrage 
satirique, Don Lazaro Viscardi, qu'il acheva 
peu de temps avant sa mort (publ. par Barbieri, 



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EXPERT — 

1872-1873, 2 vol.). Mentionnons encore parmi 
ses autres ouvrages : Institutions philoso- 
phies; et mathematical (Madrid, 1796), Lo 
tpirito di Macchiavelli (1785), Apologia di 
Miguel de Cervantes (Madrid, 1806). 

Expert, Henri, ne a Bordeaux le 12 mai 
1863; arriva a Paris en 1881 et y devint Thieve 
de i'Ecole Niedermeyer qui l'ioitia aux chefs- 
d'ffiovre d'un Palestrina, d'un Bach, d'un 
Hzndel. Plus tard, il travail la encore sous la 
direction de C. Franck et d'Eup. Gigout, mais 
sod interet se concentra de plus en plus sur 
les oeuvres musicales des xv* et xvi« s. E. met 
Urates ses forces et tout son talent au service 
d'ane grande entreprise nationale, la publica- 
tion <fune vaste anthologie de la musique 
franco-flamande des xv* et xvi* s. Lui-meme 
rfpartit son enorme travail en 6 groupes : I. 

LsSHAfTRES MUSICIENS DE LA RENAISSANCE FHAN- 

caise. Edition en partition moderne, avec fac- 
similes, etc., d'oeuvres d'Orlandus Lassus 
iiieslangesj profanes), Goudimel (iSOPsaumes 
dapres Marot et Th. de Beze), Costelev (Afti- 
tique, prof.), Jannequin (Chansons, lesfameux 
exemples de musique descriptive], Brumel, 
Laroe, Mouton, Fevin (Liber XV missarum 
dAodr^ Antiquus, 1516), Mauduit (Chansons 
mesur&s), Claudin Le Jeune (Dodekachorde, 
Printemps et Meslanges), Recnart (Poesies 
de Roiuard, etc.), Caurroy (Meslanges). un 
Recueil de chansons de Attai$nant (1529, 
31 chansons de Sermisy, Consilium, Cour- 
toifl, etc.), etc. — II. Bibuograpiiie thSmatique 
de toutes les ueuvres en question, avec des fac- 
similes (les premiers earners en ont paru). — 
III. Les th£oriciens de la musique au temps 
de la renaissance (1. Michel de Menehou, 
Nouvelle instruction familiere). — IV. Sources 

DU CORPS DE L'ART DE MUSIQUE FRANCO-FLA- 

1A5DE des xv« et xvi« s. Edition en facsimiles 
d(Eu?res entieres (annonc£s en premier lieu : 
Odhecaton et Missm Josquin de Petrucci, Lib. 
XV Missarum de Antiquus et deux des pre- 
miers imprimes de Attaignant). — V. Commen- 
tates (sur les sources de la musique de la 
Renaissance, sur le Psautier de Goudimel, sur 
le Printemps de Le Jeune). — VI. Extraits 
dcs VAfrRES musiciens etc. Edition d'un choix 
d'oeuvres en parties de choeur, disposers pour 
rosace pratique (un grand nombre de nume>os 
ont deja paru). En outre, E. a donne* une Edi- 
tion monumentale du Psautier huguenot ; il 
prepare une edition des Psaumes luthe"riens et 
des cantiques du xvi« s. E. professe a V* Ecole 
nationale de musique classique*, fait des cours 
i Tt Ecole des hautes Etudes sociales », et il a 
(bade* avec Ed. Maury, en 1903, une a Soci&e* 
d'eiades musicales et de concerts histori quest. 
D a e*te" Domm^ en 1909, 2 e biblioth£caire du 
Conservatoire. E. vit alternativement a Paris et 
en son chateau de Brion Larrivel, pres de L£o- 
gnan (Gironde). 

Exposition, nom que Ton donne a la partie 
(de*but) d'une oBuvre musicale, dans laquelle 
les different^ themes sont presented pour la 
premiere fois. V. dSvei.oppement. 

Expressif, orgue e., syn. d'harmonium (v. 
ce mot). 

Expression, 1. fital. espressione, all. Aus- 
druck). L'e. musicale est l'enserabledes nuan- 
ces delicate® qu'exige interpretation d'une oeu- 
to musicale, nuances que ne peut indiquer 
exactement la notation et qui comprennenttous 
les legers changements de mouvement, toutes 
les variantes dynamiques, accentuations et di- 



EXPRE88ION 



307 



versites de timbres obtenues par le toucher 
(piano), le coupd'archet (violon, etc.), l'attaque 
(instr. a vent, voix), etc. ; e'est doncde l'observa- 
tion de ces innombrables details que requite le 
jeu expressif. Si le compositeur voulait indi- 
quer, au moyen de\> */., etc., tous les petite 
accents que necessile Interpretation artistique 
de son ceuvre, la notation deviendrait illisible a 
force de signes ; quant a lexeeutant, il serait 
tellement prtoccupe* par cetle surabondance 
d'indications, qu'il ne parviendrait plus a con- 
server aucune spontaneity. Dans la musique 
d'ensemble, a l'orchestre par exemple, il n'est 
guere possible de laisser hbre cours a la per- 
sonality dechaque instr u men tiste ; Yespressivo 
doit, par consequent, §tre reserve* pour les pas- 
sages en solo des divers instruments, tandis que 
dans les tutti chacun doit s'en tenir aux indica- 
tions donn£es par la partition ou par le direc- 
teur : linterprete proprement dit est alors le 
chef d'orchestre. II n'est point aise* de formuler 
une the'orie precise de l'e, la chose n'en est pas 
moins possible ; d'ou viendrait, sans cela, que 
tous les bons artistes sont d'accord sur les pnn- 
cipales modifications a apporter a Tex^cution 
morne et froide que donnerait l'observation 
trop stricte de la notation. C'est de nos jours 
seulement que divers thdoriciens ont groupe* 
quelques donnees generates sur ce sujet. Le 
meilleur des travaux relativement anciens est 
sans contredit celui de J. -A. -P. Schulz, a Parti- 
cle c Vortrag *, dans la Theorie der schonen 
Kunste (1772) de Sulzer. Avison (1752) et Schil- 
ling (1843) n'offrent rien de bien particulier. 
Parmi les etudes plus r£centes, nous noterons : 
A. Kullak, Aesthetik des Klavierspiels (1861 ; 
£d. nouv. p. W. Niemann, 1911) : Math is Lussy, 
Traite de Vexpression musicale (1873, 6 # ecL 
1891 ; trad. all. par Vogt, 1886) et Uanacrouse 
dans la musique moderne (1903) ; Otto Klauwel, 
Der Vortrag tn der Musih (1883) ; H. Biemann, 
Musikalische Dynamik und Agogik (1884) et 
System der musikal. Rhythmik u. metrxk (1903); 
A. -J. Christian!, Das Versldndnis im Klavier- 
spiel (1886) ; K. Fuchs, DieZukunft des musikal. 
Vortrags (1884) etDie Freiheit des musikal. 
Vortrags ; Fr. Kullak, Der Vortraa zu Ende 
des XIX. Jahrh. (1897). Lesgrandes divergences 
qu'oflfrent les result ats de ces travaux, prouvent 
qu'il y a encore beaucoup a faire dans ce do- 
maine ; quelques faits generaux seulement peu- 
vent Hre consider^ comme d£finitivement ^ta- 
blis. Remarquons tout d'abord, pour ce qui 
concerne les petits changements demouvemknts 
que Tacc^leration est le signe d'une progression 
positive, d'une exaltation ; le ralentissement 
celui d'une progression negative, d'un relache- 
ment ; que, par consequent, dans la regie, l'ac- 
cel^ration de mouvement conviendra a la partie 
de l'oeuvre dans laquelle le de*veloppement mu- 
sical est ascendant, positif, tandis que le ralen- 
tissement interviendra lorsque ledeveloppement 
aura atteint son but (la terminaison feminine 
est alors d'autant plus prolonged que la tension 
prece*dente a ete plus forte). II va sans dire qu'^ 
rintdrieur d'une meme phrase musicale ces 
changements doivent etre tr^s petits ; ils auront 
plus dMmportance dans un theme quelque peu 
developpe\ et atteindront, dans un morceau en- 
tier, une intensity telle que la notation en tien- 
dra presque toujours compte. L'augmentation 
d'iNTENSiTE sonore correspond ^galement a une 
exaltation, la diminution a un relachement; la 
formule dynamique normale d'une phrase mu- 
sicale sera par consequent le crescendo (jus- 



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808 



EYBLER — FABER 



Su'au point culminant de la phrase) suivi d'un 
iminuendo (jusqu'a la fin). Ajoutons que gdne- 
ralement la flexion m&odique suit lemouvement, 
ascendant puis descendant, de la phrase musi- 
cale. Le compositeur indique le plus souvent 
les exceptions que subissent ces regies g£ne>ales, 
par ex. : le diminuendo lorsque la m£lodie est 
ascendante ou lorsqu'il y a « stringendo » ; le 
ritardando lorsque la m£lodie est ascendante 
et qu % il ya« crescendo » ; dans tous les cas, le 
compositeur commettrait une omission grave en 
ne d£signant pas ce qu'il yad'anormal comme 
tel. En outre, on peut conside>er comme regie 
generate l'accentuation de tout ce qui est irr£- 
gulier, de tout ce qui sort du cours normal de 
la rn&odie, du rythme, de 1'harmonie ; on en- 
tend par la, au point de vue harmonique, rap- 
pa rition d'accords tout a fait Strangers a la to- 
nique ou celle de sons fortement dissonants. 
La modulation se fait normalement en cres- 
cendo, et les accords ou les sons qui l'introdui- 
sent recoivent des accents plus forts que ne 
l'exigerait leur valeur metrique ou rythmique. 
Lorsque, croyant l'adoucir, on prive une forte 
dissonance de son accent, on ne fait que l'att£- 
nuer et distraire d'elle l'attention de 1 auditeur, 
d'ou il resulte ine\itablement une conception 
imparfaite, insuffisante, et un manque de clart6 
dont l'effet pourrait etre compart a celui de la 
fausse relation (v. ce mot). Le compositeur n 1 en 
est pas moms iibre, cela va de soi, de faire un 
usage artistique et conscientdes nuances oppo- 
ses a toutes celles qui viennent d'etre indi- 
quees ;il peut s'aventurer dans les modulations 
les plus extraordinaires, en diminuendo, oser 
les dissonances les plus fortes en pianissimo. 
La musique prendra, par le fait meme du man- 
que de clarte\ un caractere Strange, anormal, 
legendaire, sinistre ou simplement surnaturel. 



Mais toute exception aux regies generates eia- 
blies devra, comme nous l'avons deja dit, etre 
indiquee dune facon precise et absolue par le 
compositeur lui-meme. — 2. Reristre qui, dins 
l'harmonium, permet d'obtenirle t crescendo * 
ou le « decrescendo » au moyen de la pression 
du pied sur les pedales. 

Eybler, Joseph (anobli en 1834, Edler vox 
E.), n6 a Schwechat, pres de Vienne, ou son 
pere e*tait maftre d'e'cole, le 8 fevr. 1765, m. a 
Schonbrunn le 24juil. 1846; Sieve d'Albrechte- 
berger, a Vienne, et en relations d'aroitie' i?ec 
Haydn et Mozart (qu'il soigna au cours de sa 
derniere maladie]. II devint, en 1792, directeur 
du cho?ur de re*glise des Carmelites, et en 1794 
aussi de celui du « Schottenstift ». Puis il fat 
nomm6, en 1804, vice-maitre de chapelle de la 
cour, en 1810, maftre de musique des princes 
de la maison imp£riale et enfin, en 1824, apres 
la retraite de Salieri, premier maftre de cha- 
pelle. En 1833, au moment ou il dirigeait le 
« Requiem » de Mozart, il fut frappe* d'tme 
attaque de paralysie et dut depuis lors renoncer 
soit a diriger, soit a composer. Comme auteur 
de musique d'£glise, E. occupe un rang fort ho- 
norable (messes, dont 7 et un Requiem ont e\i 
graves, offertoires, graduels, psaumes, Tedeum, 
etc.) ; un grand nombre de see ceuvres soot en- 
core au repertoire des maitrises de Vienne. See 
symphonies, quatuors, sonates, concertos, lieder 
etc., sont par contre oubli£s. 

Eyken, Eykens, v. Ejjken, Ejjkens. 

Eysler, Edhund-S., ne* a Vienne le 12 mars 
1874 ; compositeur d'operettes : Das Gastmahl 
des Lukullus (1901), Bruder Straubinger (1908), 
Pufferl (1905), Die Schutzenliesl (190o), Phrynt 
(1906), Kunstlerblut (1906), Vera Violeita 
(1907), Ein Tag auf dem Mars (1908), etc. et 
(Tune pantomime : Das Frauenduell. 



F, 1. Nom du sixieme son de l'ancienne 
e~chelle fondamentale (v, cemot) des Allemands, 
des Anglais, etc., le premier dont on fit usare 
comme clef (claws signata) au debut d'une Ii- 

fne ; il correspond au fa des Italiens, des 
rancais, etc. L'usage ae la clef de F (fa) 
remonte j usque dans le courant du x« s. Du 



xi« au xiii» s., la ligne du fa etait cenerale- 
ment colorize en rouge (minium), celle de lut 
en jaune (crocum). pour en faciliter la diffe- 
renciation. La clet de fa avait au d€but et 
conserva pendant plusieurs siecles la forme de 
IT ou f ; elle n'a pris que graduellement son 
aspect actuel: 



rsDtteat ■ : <: ^ H 



y> "at oc Tb 



— 2. Abr. pour forte ; ff = fortissimo ; fff — 
fortissimo possibile. — 3. Nom que les Alle- 
mands donnent a ce que nous appelons, avec 
beaucoup moins de raison, les S du violon, du 
violoncelle, etc. Cf. S. 

F fa Ut, V. SOLMISATION. 

Fa, nom que Ton donne en Italie, en France, 
en Belgique, en Espagne, etc., au 4 me son de 
l'£chelle fondamentale (v. ce mot) de notre sys- 
teme actuel ; il correspond au /"des Allemands, 



des Anglais, des Hollandais, des Suedois, etc 

Cf. F, SOLMISATION et NUANCES. 

Fa f ictum, v. Musica ficta. 

Faber, 1. Jacobus (Stapulensis), v.Lefebvre. 
— 2. Nikolaus, le plus ancien facteur d'orgue* 
allemand dont le nom soit connu, a construit 
de 1359 a 1361 l'orgue du dome de HalberaUdt 
d^crit par Prsetorius {Syntagma, II). — 3. Ha- 
gister Heinrich, ne*a Lichtenfels, m.aCElsniti 
en V. le 26 fevr. 1552 ; fut nomine* en 1538 rec- 



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FABRICIU8 — FAI88T 



309 



teurde l'£cole du cou vent deSt-George, pres de 
Naumbourg. 11 en fut chasseen 1545, a fa suite 
de la publication de quelques chansons saliri- 
ques donna alors des cours sur la musique a 
Wittenberg et fut, en dernier lieu, recteur a 
(Elsnitz. F. est 1'auteur du Compendiolum mu- 
tk&pro incipientibus (1548 etc. ; trad. all. par 
Chr. Rid, 1572, et par Joh. Gothart, 1605; en 
laL eten all. par M. Vulpius, 1610 etc ; trad. 
de Rid revised par A. Gumpeltzhaimer, 1591 
etc.), et d'une Ad musicam practicam intro- 
duclio (1550 etc.) dont le Compendiolum n'est 
en somme qu'un extrait. — 4. Benedikt, qui 
eat de 1602 a 1631 un poste aCobourg, compos a 
des psau tries a 8 v., des^ Cantiones sacrsz de 
4 a 8 v. une cantate de Paques, une cantate de 
circonstance, etc. (le tout public a Cobourg). 

Fabrlclus, 1. Werner, ne a Itzehoe le 
10 avr. 1633, in. a Leipzig le 9 janv. 1679; 
lleve de Selle et de Scheidemann, a Hambourg, 
etudia le droit a Leipzig et y fut avocat, tout 
en occupant le poste d 'organ isle de l'eglise St- 
Thomas et celui de directeur de musique a 
Teglise St-Paul. On a de lui : Delicise harmo- 
nicas (suites d'airs de danses [parties] a 5 part. ; 
16d7), E.'C. Homburgs gei&tl. Lieder erster 
Text (1658 ; 100 melodies avec basse chiffrge), 
des airs religieux de 4 a 8 voix, des dialogues 
et des concertos (1662), auelques pieces de 
circonstance et une Manductio p. la basse 
chiffree (1675). On imprimait encore de lui, en 
1756: Unterricht, wie man ein neu Orgel- 
werk... probieren soli, dont aucune 6d. ant£- 
rieore n est connue. — 2. Joiunn-Albekt, 61s 
du precedent, ne* a Leipzig le 11 nov. 1668, m. 
a Hambourg ou il dtait professeur d'eloquence, 
le 30 avr. 1736; bibliographe Eminent, a public : 
Thesaurus antiquitatum hebraicarum (1713, 
7 vol.); Bibliotheca latina medim et infimm 
mtatis (1712-1722, 6 vol. ; 2- eU 1734-1746), 
Bibliotheca grmca sive notitia scriptorum 
veterum armcorum ( 1705-172?, 14 vol.), trois 
ouvrages importants a consulter, pour l'histoire 
de la musique. 

Faccio, Franco, ne* a Ve*rone le 8 mars 
1840, m. dans 1 T hospice d'altenea de Monza, 
pres de Milan, le 21 juin 1891 ; £leve de Ron- 
chetti et de Mazzucato au Conservatoire de 
Milan, lie* avec Arrigo Boito, marcha avec 
celui-ei a l'ecart de la large voie suivie par la 
musique d'op£ra italienne. II a ecrU deux ope- 
ras : 7 profughi Fiamminahi (1863) et Amleto 
(1865, livret ae Boito). F. tit, en compagnie de 
Boito, la campagne de 1866, dans 1 armee de 
Garibaldi; de 1867 4 1868, ils parcourur?nt 
tous deux la Scandinavie. (Test alors qu'il 
ecrivit sa symphonie en fa majeur. F. fut 
Domme en 1868 professeur au Conservatoire 
de Milan, en meme temps que chef d'orchestre 
an theatre Carcano, puis a la Scala. II passait, 
depuis la mort de Mariani, pour dtre le pre- 
mier chef d'orchestre de l'ltalie. Outre ses 
operas, F. a 6crit des melodies et, en collabo- 
ration avec Boito, une cantate intitulee : Le 
soreUe d 1 Italia (1862). 
Fackeltanz, v. March e aux flambeaux. 
FsBhrmann, Ernst-Hans, ne a Beicha, 
pres de Lommatzsch, le 17 de*c. 1860 ; eMeve de 
C.-Aug. Fischer, de Hermann Schoitz et de J.- 
L. Nicode\ fut oommS en 1890 cantor et orga- 
niste de le'gliee St-Jean, a Dresde, en 1892, 
professeur oVorgue au Conservatoire. II donne 
depuis 1892 des concerts d'orgue reguliers et 
se (ait entendre com me virtuose dans des 
tournees. F. a £crit 4 grandes sonates d'orgue, 



a 1 



1 sonate de piano, 1 concerto p. orgue et orch., 
dififerentes pieces d'orgue et des melodies 
vocales, profanes et religieuses. 

Fa go, Nicola, u6 a Ta rente en 1674 (de la 
son sumom il Tarentino); e'leve d'A. Scarlatti; 
au « Gonservatorio dei Poveri », puis de Pro- 
venzale au « Conservatory de' Turchini», ou il 
fut maltre suppliant, puis succ£da a Provenzale. 
Lannee de sa mort est inconnue, mais on sait 
u'il vivait encore en 1736. Parmi ses eleves, 
il convient de noter surtout Leonardo Leo. F. 
a £te un compositeur fecond de musique d e- 
glise; il a aussi ecrit un oralorio, Faraone 
sommersOy des cantates et plusieurs operas. 
Les manuscrits de ses ceuvres sont repartis 
entre diverses bibliotheques d'ltalie et celle du 
Conservatoire de Paris. 

Fagott (all.), basson. 

Fagotto (ital.), basson. 

Fahrbach, 1. Joseph, ne* a Vienne le 25 
aout 1804, m. dans la me'me ville le 7 juin 1883; 
flAtiste et guitariste fameux, a e*crit de nom- 
breux concertos pour flilte. Son tils : — 2. 
Wilhelm, ne* a Vienne en 1838, m. dans la 
m^rne ville en 1866, fut directeur d'un or- 
chestre qu'il avait fonde* lui-m£me, et composa 
de la musique de danse. — 3. Philipp (pere), 
compositeur estime de musique de danse et 
directeur de musique, ne" a Vienne le 25 oct. 
1815, m. dans la meme ville le 31 mars 1885 ; 
£leve de Lanner, essaya aussi de la carriere de 
compositeur sce'nique (Der Liebe Opfer, 1844 ; 
Das Schwert des Konigs, 1845). Son nls : — 
4. Philipp (jun.), ne* a vienne en 1840 m. dans 
la m&me ville le 15 fiSvr. 1894, fut chef d'or- 
chestre militaire a Budapest et compositeur 
bien connu de musique de danse. 

Faignlent, Noe, compositeur n£erlandais, 
vers 1570, ve*cut a Anvers et ecrivit dans le style 
d'Orlandus Lassus (airs a 3 v., motets, madri- 
gaux, 1567; chansons de 44 6 v., madrigaux 
et motets, 1568; motets et madrigaux, de 4 a 
6 v., 1569; madrigaux de 5 a 8 v., 1595; des 
morceaux detaches dans diverses anthologies). 

Fairfax, v. Fayrfax. 

Fa I a st, Immanuel-Gottlob-Friedrich, ni a 
Esslingen (Wurtemberg) le 13 oct. 1823, m. a 
Stuttgart le 5 juin 1894; Itudia la th^ologie a 
Tubin^ue, mais se voua a la musique sur le 
conseil de Mendelssohn, auquel il sou m it des 
compositions, en 1844, a Berlin. II continua 
ses Etudes sans maftre, et, apres avoir, en 
1846, donne* des concerts d'orgue dans plu- 
sieurs villes, il s'ltablit a Stuttgart. F. y fon- 
dait en 1847 la soci^t^ pour la musique d e~glise 
classique; en 1849, avec quelques collegues, 
T« Union des chanteurs souabes » ; en 1857, 
avec Lebert entre autres, le Conservatoire de 
Stuttgart, ou il enseigna d'abord Torgue et la 
composition. En 1859, il prit la direction de 
cette institution qui s'est developp^e et a oris 
rang parmi les ecoles de musique les plus im- 
portantes d'AUemagne. En outre, F. etait orga- 
niste a la Colle'giale et membre du Comit^ de 
r« Association generate des chanteurs alle- 
mands ». LUniversit^ de Tubingue lui d^cerna 
le titre de D r hon. c. Parmi ses compositions, 
il faut noter principalement des pieces d'orgue, 
une double fugue p. le piano (dans la m£thode 
de piano de Lebert et Stark, dont les exercices 
proviennent en partie de F.), des lieder, des 
choeurs profanes, des motets, des cantates, etc. 
F. a redige, avec S. Lebert etH.de Bulow, la 
fameuse edition, narue chez Cotta, des classi- 
ques du piano ; it a publie* en 1880, en colla- 



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*L 



IC 



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310 



FALA. 



FANFARE 



bo ration avec Stark, une Elementar- und 
Cliwgesangschule (2 parlies : le traite* et le 
recueil d'exercices). Son cours d'harmonie a 
ete" r£dige* par un de ses Aleves, Percy Goet- 
schius(v. cenom). Enfln il a e"crit des Beitrdge 
zur Gesch. der Klaviersonate (« Csecilia » de 
Dehn, vol. 25; 1846) ; des choeurs p. v. d'hom- 
mes (Die Macht des Gesanges, Gesang im 
Grunen) et une 6d. moderne de Jephta, de 
Carissimi. 

Fala (Fa La), denomination courante aux 
xvi* et xvii* b. pour des chansons a danser 
polyphoniques, mais de caractere populaire. II 
y en a de Gastoldi, de Morley, de J. Hilton, etc. 
Les diff^ rentes strophes se terminent toutes 
par un refrain plus ou moins long et chante* 
sur des syllabes sans signification aucune, 
telles que Fa-La. De tela refrains se rencon- 
trent deja au moyen age, dans les danses 
chante*es monodiques. 

Falchi, Stamslaw, ne* a Terni en 1855; 
auteur de plusieurs operas connus : Lorhelia 
<Rome, 1878), Giuditta (ibid., 1887) et II trillo 
del diavolo (ibid., 1899). 

Falcon, Maria-Corn£lia, c£lebre cantatrice 
sc&rique, ne'e a Paris le 28 janv. 1812, m. dans 
la me*me ville le 26 feVr. 1897 ; eleve du Con- 
servatoire de Paris, de*buta en 1832 a POpera, 
mais perdit la voix cinq ans apres et ne reparut 
qu'une fois sur la scene, en 1891. Sa gloire fat 
telle que son nom a 6t& adopts pour designer 
les roles analogues a ceux qu elle a cr^^s (Alice 
de « Robert-le-Uiable b, etc.). 

Falkenberg, Georges. n£ a Paris le 20 sept. 
1854 ; eleve de G. Mathias, d'£. Durand et de 
Massenet, pianiste, professeur et compositeur, 
a Paris. F. a e*crit de bonne musique de piano ; 
il a public en outre un traits : Les pedales du 
piano (2* eU, 1895). 

Fall, Leo, compositeur d'operettes jouissant 
actuellement d'une grande vogue : Irrlicht 
(Mannheim, 1905), Der Rebell (Vienne, 1905), 
Derfidete Bauer (Mannheim, 1907), Die Dollar- 
prinzessin (Vienne, 1907), etc. 

Faller, Nikola, von, ne" a Iwanowetz (Croa- 
tie) le 22 avr. 1862; fut chef des choeurs au 
theatre d'Agram, en mdme temps qu'il faisait 
ses Etudes de droit, puis travail la la musique 
aupres de Krenn et de Bruckner, a Vienne, 
aupres de Massenet et de Delibes, a Paris. En 
1887, F. fut nomine* maftre au Conservatoire 
et chef d'orchestre au theatre d'Agram. II 
passa ensuite quelaue temps a Spliat (Dalma- 
tie) com me chef ororchestre, puis revint en 
1891 a Agram et y fat nomme directeur de 
l'OpSra en 1897. F. est un chef d'orchestre et 
un compositeur tres apprecie\ 

Falsettistes (alii naturali) y chanteurs qui 
executaient les parties de soprano et d'alto a 
l'epocjue de grande efflorescence du style poly- 
phonique a cappella (xvi« s.). Comme il £tait 
mterdit aux femmes de chanter a Pe'glise et 
que les castrats (v. ce mot) n'y £taient point 
admis ofHciellement (ils ne commencerent 
jruere qu'aux xvn e -xvin e s. a jouer un role), 
les parties de « discantus » et d'alto etaient 
exe"cutees, dans la musique d'6glise, par des 
tenors chantant en voix de « fausset ». C'est 
la raison pour laquelle toutes ces parties sont 
trop graves pour nos circonslances actuelles. 
II ne faut point oublier cependant que les voix 
de gar^ons Etaient d£ja appr£cie*es alors, etde- 
puis fort longtemps, dans la musique d'e*glise t 
en sorte que les f. n'etaient recherches qu'a 
deTaut dc jeunes garcons. 



Falso bordone (ital.), v. Faux-bourdon. 

Faltln. Richard-Friedrich, n£ a Danzig le 
5 janv. 1835; eleve de Markull (Danzig), de 
Fr. Schneider (Dessau), puis du Conservatoire 
de Leipzig. Organiste virtuose, F. enseigna la 
musique, de 1856 a 1869, dans un institut de 
Wiborg, ou il fonda une association chorale 
et symphonique. En 1869 il s'£tablit a Helsing- 
fors et il y occupa une se>ie de postes qu'il a 
abandon nes peu a peu jusqu'a ce jour : chef 
d'orchestre du Theatre suedois et des Concerts 
symphoniques (1869), organiste de St-Nicolas 
et directeur de musiaue de PUniversite" (1870), 
directeur d'une society de chant mixte (1871- 
1884), chef d'orchestre de 1'Oplra finlandais 
(18/3-1883), professeur d'orgue au Conserva- 
toire (1882). F. a public des melodies vocales, 
des choeurs p. v. d'hommes, p. v. de femmes 
et p. voix mixtes, 3 recueils de chorals (1871, 
1888, 1897), des preludes et des postludes de 
chorals p. orgue. 

Fattis, Emanuel, n<§ a Lanzow (Boheme) le 
28 mai 1847, m. a Breslau le 14 aout 1900 ; 
chef d'orchestre de theatre a Ulm, Riga, Lu- 
beck, Stettin, Bale, Cobourg (ou il fut chef 
d'orchestre de la cour pendant 14 ans) et en- 
fin a Brgme. F. devint aveugle en 1897. II avait 
6crit, a Cobourg principalement, des messes 
et d'autres oauvres de musique d'eglise. 

Fancy (angl. ; plur, : fancies), fantaisie, 
denomination habituelle aux xvi* et xvh* s. v 
en Angle ter re, pour des pieces instrumen tales 
en imitations de contrepoint (v. ricercar). 

Famlntzin, Alexandre-Sbrgiewitch, n6 a 
Kalouga (Russie) le 5 nov. 1841, m. a Ligowo, 
ores de St-Petersbourg, leOjuil. 1896; eUeve 
de M. de Santis et de Jean Vogt a St-P£ters- 
bourg, puis, de 1862 a 1864, de Hauptmann, 
Richter et Riedel a Leipzig, et enfln, del864a 
1865, de M. Seifriz a Laewen berg. II fut nomme 
en 1865 professeur d'hisloire de la musique 
au Conservatoire de St-Petersbourg et con- 
serva ce poste jusqu'en 1872. En 1870, la So- 
ctete" russe de musique le choisit comme secre- 
taire. F. occupaitun rang honorable tant comme 
compositeur (Rhapsodic russe p. violon etorch.; 
2 quatuors p. instr. a archet ; des operas : Sar- 
danapale [1876] et Uriel Acosta [1883]; des pie- 
ces p. le piano, etc.) que comme musicograpne. 
II a re*dige~ de 1869 a 1871 la Saison musicals 
(en russe) et traduit en russe plusieurs ouvra- 

fes de C.-F. Richer, de Drasecke, de Marx, etc. 
'. a public en outre des collections de chants 
populaires russes (Recueil de chants d'en fonts 
russet^ a 1 et 3 v. ; Bojan, melodies de V Eu- 
rope occidental, avec texte russe) ; une ana- 
lyse de'taille'e de Pouvrage de Schafranow : De 
la structure de la melodie* dans les chants 
populaires russes (1881) ; divers essais : Les 
dieux des anciens Slaves (vol. I, 1884) , Le* 
bouffons populaires en Russie (1889), L y an- 
cienne gamme de VIndo-Chine (1889), Gusli 
(1890), Ijjl domra et d'autres instrument* ana- 
logues (1891), le tout en russe. 

Fandango (Rondena, Malagueha), danse 
espagnole a 9 / 8 , d'un mouvement modere* (alle- 
gretto), avec accompagnement de guitare et de 
castagnettes et sur un rythme de castagnettes : 




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alternant avec des couplets chant£s, pendant 
lesqueis la danse est suspendue. 
Fanfare, 1. (all. Hornmusik). Corps de 

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FANING — FARKAS 



811 



musique compose exclasivement d'instr. a vent 
en caivre. V. pour les details : Gevaert, Cours 
methodique a* orchestration, p. 288 et suiv. — 
i (all. Fanfare). Sonnerie de trompettes d'un 
caract£re joyeux ou solennel, dans laquelle on 
ne fait usage que des sons de 1 'accord par fait 
et qui se termine ordinairement sur la quinte. 
Un exemple ceiebre de f. (se terminant, il est 
rrai, surroctave) se trouve au deuxi&me acte 
de « Fidelio », signal annon^ant Farriv^e du 
Gouverneur. —3. Dans les Suites d'orchestredu 
xvii* s., le titre de F. designe en general un 
court morceau trds sonore, humoristique, et 
dans lequel les repercussions rapides d'accords, 
rythm^s de la meme mani&re dans toutes les 
parties, jouent un rdle preponderant. 

Faning. Eaton, ne a Helston (Cornouailles) 
le 20 mai 1850 ; eieve de Bennet, a l'Academie 
rojale de musique de Londres qui lui accorda 

Slusieurs distinctions. II enseigna enauite dans 
i verses institutions (« National Training 
school i, « Guildhall school », « Royal C<"~ 
lege »), fut organ iste a Harrow, de 1885 a 1901, 
devint successivement bachelier (1894), puis 
Mus. doc. (1900) de Cambridge, et enseigfne de- 

Eais lore a l'Acad^mie royale de musique de 
ondres. F. a ecritdes choeurs, une symphonie 
en ut min., une ouverture : The Holiday, des 
quatuors, etc. 

Fantalsie (ital. fantasia ; all. Phantasie- 
$tuck), piece de musique instrumental crui 
ne se rattache a aucune forme determinee. 
Toutefois les premiers morceaux de musique 
qui port&rent le titre de fantasia (angl. fancy) 
n'etaient rien autre que des ricercari (v. ce 
motj, c.-a-d. deB pieces en style fugue. Lorsque 
la fugue prit une forme precise, la f. lui fut 
opposee en tant que forme libre (v. la « F. et 
fugue • en la min. de J.-S. Bach). La f. se dis- 
tingue aussi de la sonate en ce sens ou'elle 
evite les constructions schema tiques (v. la «F. 
et Sonate • en ut min. de W.-A. Mozart). Si 
la sonate renonce exceptionnellement a sa 
structure stereotype ou si elle intervertit For- 
dre traditionnel de ses mouvements, elle se 
rapproche de la f. (v. Beethoven, Sonata quasi 
una fantasia, op. 27, I et 11 ; titre que i'au- 
teur aurait pu employer tout aussi bien pour 
les op. 78 et 90 et pour les « cinq dernieres »). 
On donne sou vent de nos jours le titre de f. a 
des arrangements d airs d'op^ras ou de chan- 
sons populaires en raaniere de potpourri, 
mais, dans ce cas, le terme de paraphrase se- 
rait plus exact. 

Fantasia (ital. et esp.), 1. Syn. de ricercar 
(v. ce mot) ; cf. fantaisie. — 2. Fantaisie, mor- 
ceau de fantaisie. 

Farandole, danse provencale a 6 /r* sem- 
blable a la gigue (ex. dans • Mireille » de Gou- 
nod et i L'Arfesienne » de Bizet). 

Farina, Carlo, un des premiers composi- 
teurs qui ecrivirent des ceuvres de virtuosite 
pour le violon, originaire de Mantoue, etabli 
vers 1625 a Dresde, comme musicien de la 
chambre a la cour electorate de Saxe, et plus 
tard a Danzig ou il faisait partie de la musique 
du Conseil (1696-1637; mais, d*apres Nerici 
[1879], en Italie a cette m£me epoque). II a 

Sublie, a Dresde, 5 livres de Pavane, Gaaliarde, 
'randi* Mascherate, Arie francesi, Volte, Bal- 
letti, Sonate e Canzoni, de 2 a 4 v. (1626-1628), 
doot on trouvera des fragments dans Wasie- 
lewski, Die Violine und xhre Meister (3« ed., 
page 54 ss.) et Instrumentalsdtze (v. ce titre), 
et dans H. Riemann, Alte Kammermusik. 



Farinelli, 1. Jean-Baptistb (non pas Cris- 
tiano), ne a Grenoble en janv. 1655, 1 oncle du 
chanteur fameux (v. F. 2), fut concertmeister 
a Hanovre (1680 env.) puis passa dans la Cha- 
pelle de la cour a Osnabruck (1691-1695) et 
revint a Hanovre ou le roi de Danemark lui 
confera des titres de noblesse. Lorsque Geor- 
ges I" monta sur le trone d'Angleterre (1714), 
il envoya F. a Venise, en qualite de ministre- 
resident. F. est mort vers 1720. II a compose 
des concertos de flute, de la musique de scene, 
et il passe (sans doute a tort) pour 6tre I'au- 
teur des Folies d'Espagne (v. Folua) dont le 
theme portait, en Angleterre, le nom ae « Fari- 
nelli's ground ». Le Division violin de Playford 
renferme entre autres une piece intitulee : 
Faronells (sic!) division on a ground. Un 
frere de F., Michael, ne en mai 1649, etait, 
lui aussi, violoniste, donna des concerts a Lis- 
bonne en 1668, a Paris en 1672. et sejourna a 
la cour d'Angleterre de 1675 a 1679. - 2. Le 
ceiebre chanteur (sopraniste), ne a Naples le 
24 juin 1705, m. a Bologne le 15juil. 1782; 
s'appelait en realite Carlo Broschi et descen- 
dait d'une famille de la noblesse napolitaine. 
C'est sous Porpora qu'il fit son education artis- 
tique, et, a peine adolescent, il acquerait deja 
une reputation considerable en Italie, sous le 
8urnom de il ragazzo (le garcon). II remporta 
un triomphe sans precedent, en 1722, a Rome, 
dans YEumene de Porpora : messa di voce (tant 
comme dur£e que comme emission), triiles et 
vocalises devaient etre chez lui d'une perfection 
insurpassable. II re$ut encore les conseils de 
Bernacchi, en 1727, apres que celui-ci 1'eut 
battu dans un concours. A plusieurs reprises, 
il alia a Vienne, et, sur les instances person- 
nelles de Fempereur Charles VI, il etudia aussi 
Tart du bel canto. En 1734, sur la recomman- 
dation de Porpora, il fut appele a Londres par 
les adversaires de Haendel, et eut un tel succ£s 
que celui-ci dut abandonner I'entreprise d'o- 

Sera qu'il dirigeait a Haymarket et concentrer 
ds lors toute son activity sur l'oratorio. 
Charge d'or, F. se dirigea en 1735 vers l'Ea- 
pagne ou le retint un sort curieux. Son chant 
guerit la meiancolie de Philippe V, et Ton ne 
voulut plus le laisser partir, m&me apr&s la 
mort du roi. II resta de nom b reuses annees 
Tun des favoris de Ferdinand VI, et exerca 
une influence considerable sur sa politique. Ce 
n'est que rav£nement au tr6ne de Charles III 
(1759) qui le chassa d'Espagne. En 1761, F. se 
construisit a Bologne un palais superbe et y 
mourut a Fage de soixante-dix-sept ans. Cf. G. 
Sacchi, Vita del Cav. Don C. B. (1784) ; C. 
Ricci, Burney, Casanova e F. in Bologna 
(1890); J. Desastres, C. B. (1903). - 2. Giu- 
seppe, ne a Este le 7 mai 1769, m. a Trieste le 
. 12 dec. 1836 ; ei&ve du « Conservatorio della 
Pieta », a Naples, compositeur fecond d operas 
dans le style de Cimarosa, dont le « Matri- 
monio segreto* a ete a plusieurs reprises 
represents avec un duo de F., sans que per- 
sonne Tait remarcjue. F. a compose 20 operas 
et 38 operas comiques, un oratorio et 8 can- 
tates dramatiques, ainsi que de nombreuses 
aeuvres de musique sacree (5 messes, 2 Te 
Deuni, Stabat mater, etc.). II a vecu, de 1810 
a 1817, a Turin, ou il etait chef d'orchestre, 
puis a Venise, et il devint en 1819 chef d'or- 
chestre a Trieste. 

Farkas, Eduard, compositeur de plusieurs 
operas hongrois qui furent representee a Bu- 
dapest : La Bayadere (1876), Le penitent 



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312 



FARMER — FA8GH 



(1894), Balassa Balint (1897), Le tribunal 
(1900). 

Farmer, 1. John, madrigaliste anglais de la 
fin du xvi« 8., 6tait vers 1595 organiste de la 
cathedrale de Dublin et vivait en 1599 a Lon- 
dres ou il publia un livre de madrigaux a 4 v. 
F. est represents dans les Triumphs of Oriana 
(1601) par un madrigal a 6 v., et il avait 6te 
run des collaborateurs principaux du psautier 
d'Este a 4 v. (1592). — 2. Thomas, musicien 
d'orchestre a Londres, bachelier de Cambridge 
en 1684, m. avant 1696 (Purcell a compost une 
Elegie sur sa mort), a public A consort of 
music in 4 parts (2 parties, 1686 et 1690, la 
premiere commencant par une ouverture, la 
seconde par des variations sur un Basso ostinato 
[Grouna\). Queloues pieces instrumentales et 
vocales sont disseminata dans les anthologies 
de l'epoque. — 3. John, ne* a Nottingham le 
16 aofit 1836, m. a Oxford le 17 juil. 1901 ; 
eleve du Conservatoire de Leipzig et de A. 
Spath a Cobourg, enseigna a l'Ecole de musique 
de Zurich puis, des 1862, a la maison d Educa- 
tion de Harrow on the Hill, et fut nomine* en 
1885 organiste au « Balliol College • d'Oxford, 
ou il organisa des concerts reguliers. F. a 
compost entre autres un oratorio : Christ and 
his soldiers (1878), un Requiem, une feerie : 
Cinderella (Cendrillon), des choeurs avec orch., 
etc. Enfin, il a public plusieurs recueils de 
chants d'£cole. 

Farnaby, Giles, n6 a Truro (Cornouailles) 
vers 1560, bachelier de FUniversite* d'Oxford 
en 1592, et son fils, Richard, sont parmi les 
plus anciens compositeurs anglais pour le cla- 
vier. Le «Fitzwuliam Virginalbook » (v. ce 
titre) renferme 54 pieces du premier et 4 du 
second. De plus, Giles F. a fait imprimer en 
1598 des Canzonets a 4 v., et les anthologies 
de l'epoque renferment de la musique vocale 
sacree de sa composition. 

Farrant, Richard, ne* vers 1530, occupa 
alternativement duTe'rents postes a la Chapelle 
St-Georges de Windsor et a la Chapelle royale 
de Londres, et mourut a Windsor le 30 nov. 
1580. F. a compose* de nombreux services et 
anthems, ma is la paternite* du plus beau de 
ceux-ci (Lord for Thy tender mercies sake) 
lui est disputed par John Hilton (?). 20 pieces 
d'orgue ont paru dans le « Virginalbook ■ de 
Th. Mulliner. 

•Farrar, Geraldine, can ta trice sce*nique 
(soprano), nee a Melrose (Mass.) le 28 fevr. 
18&; eleve de J.-H. Lorenz (Boston), de Tro- 
badello (Paris) et de Lilli Lehmann (Berlin), a 
debute* en 1901 (Marguerite, du Faust de Gou- 
nod) a l'Ope>a royal de Berlin, avec un succes 
tel qu'elle fut immediatement engaged et nom- 
inee icantatrice de la chambre royale ». 

Farrenc, 1. Jacques-Hippolyte-Aristide, 
ne* a Marseille le 9 avr. 1794, m. a Paris le 
31 janv. 1865; second flutiste, en 1815, au 
Theatre italien de Paris, il entra en 1816 au 
Conservatoire. F. devint mattre de musique et 
compositeur, sp£cialement pour la fltite, puis 
fonda une maison d'edition de musique qu'il 
ferma cependant en 1841. Stimuli par la Revue 
musicale et la Biographie universelle de F^tis, 
F. se voua a l'^tude de l'histoire de la musi- 
que, si bien qu'il put preter a Feiis un concours 
efGcace, lors de la redaction de la 2 e Edition 
de son grand ouvrage. II a ete aussi, pendant 
de longues annexes, collaborateur de la France 
musicale et d'autres periodiques. Son ouvrage 
principal est le Tresor des pi an is tes( 186 1-1 872), 



un recueil tres riche d'ancienne musique p. le 
clavier depuis le xvi* s. jusqu'a Mendelssohn 
(20 vol., avec des notes nistoriques par F. et 
F6tis jun.) et qui a el£ continue par M w * F. 
Celle-ci — 2. Louise, fille du sculpteur Jacques- 
Edme Dumont et soeur du sculpteur Auguste 
Dumont, n£e a Paris le 13 mai 1804, m. dans 
la meme ville le 15 sept. 1875, fut pianiste 
excel lente et compositeur de merite. Eleve de 
Reicha, elle avait epous£ F. en 1821, avait ete" 
nommee professeur de piano au Conservatoire 
en 1842, et fit valoir, en 1873, ses droits a la 
retraite. Elle a compost des symphonies, des 
variations, des sonates, trios, quatuors, quin- 
tettes, un sextuor, un nonette, etc. Deux fois 
1'Academie lui decerna le Prix Chartier (mu- 
sique de chambre). M m « F. est 1'auteur d'un 
Traite des abreviations (signes d'agrements et 
ornementsj employees par les clavecinistes des 
xvn« et xviii« s. (Iw7). 

Farsa (ital.), farce, plaisanterie. Farsa in 
musica = farce en musique, sorte d'opera- 
boujQTe. 

Fasch. 1. Johann-Friedrich, n6 a Buttel- 
stedt, pres de Weimar, le 15 avr. 1688, m. a 
Zerbst le 5 dec. 1758 ; entra, grace a sa jolie 
voix de soprano et a ses dispositions musicales 
remarquanles. dans la Chapelle de la cour de 
Weissenfels (1699), puis fut boursier de Pecole 
St-Thomas,a Leipzig (1701, Kuhnau), jusqu'au 
jour ou, en 1707, il entra a l'Universite*. U fonda 
alors un Collegium musicum qui prit un grand 
dlveloppement (probablement le pr^curseurdu 
« Grosses Konzert ») et ecrivit pour ses reunions 
des Ouvertures franchises imitees de Telemann. 
II donna en 1710, a la foire de Naumbourg, un 
ope>a qui fut suivi, l'annee d'apres, de deux 
autres, a Naumbourg et a la cour de Zeitx. 
Mais, en 1712, F. se mit en voyage et alia tra- 
vailler la composition a Darmstadt, aupres de 
Graupner et de Grunewald, faisant du reste de 
longs sejours dans differentes cours, a Taller 
comme au retour. En 1714, P. devint secretaire 
de la chambre, a Gera ; en 1719, organiste et 
secretaire du conseil, a Zeitzj en 1721, maftre 
de chapelle et compositeur de la maison du 
comte Morzini, a Lukavec (Bohgme), le m^me 
mecene et musicien qui engagea plus tard J. 
Haydn. Au cours de 1 e*t£ 1722, il accepta le 
poste de maltre de chapelle de la cour de Zerbst, 
qu'il avait refuse a deux reprises deja ; mais, 
comme on 1 'engagea it vivement a briguer la 
succession de Kuhnau, a Leipzig, il s'y refnsa 
formellement. F. est Tun des contemporains 
les plus remarquables de Bach, dans le domaine 
de la composition instrumental surtout, mais 
aucune de ses ceuvres na 6t£ imprimee de son 
temps. On a conserve* de lui un grand nombre 
d'Ouverlures francaises (suites d'orchestre) 
d'une hardiesse de conception extraordinaire, 
des sonates a trois, des quatuors, etc., ainsi que 

Slusieurs messes, de no mb reuses cantates et 
es motets. H. Riemann a public dans son 
t Collegium musicum » 5 sonates a 3 (dont 
deux strictement canoniques, dans chacun de 
leurs Sou 4 mouvements), un quatuor et deux 
suites d'orchestre. J.-S. Bach faisait si grand 
cas de F. que Ton a trouve" a l'£cole St. -Tho- 
mas, a Leipzig, les parties d'orchestre de 5 
suites copiees de ,1a main mdmedu grand can- 
tor. La succession de Ch.-Ph.-Em. Bach com- 
Srenait. elle, une annle complete de cantates 
e F. Enfin, la Bibl. royale de Berlin pos&ede 
un portrait (crayon) de F. Cf. l'autobiographie 
qu'ont publi£eMarpurg(£?i6t.-Ztf. Beitrdge, 111) 



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FAUGUEB — FAUSSE RELATION 



313 



etJ.-Ad. Hiller (Lebensbeschreibungen, 1*384), 
puis Bern h. Engelke, J.-Fr. F., seinLebenund 
$eme Tdtigkeitals Vokalkomponist (1908, these) 
et Waschke, Die Zerbster Hofkapelleunter F . 
(iZerbster Jahrb.»1906). — 2.Karl-Friedrich- 
Christian, fils du precedent, fondateur de la 
« Singakademie i de Berlin, n& a Zerbst le 18 
dot. 1736, m. aBerlin le3aout 1800; fut nomine* 
en 1756.a Berlin, second clavecin iste(aux cotes 
de Ph. -Em. Bachjde Fr6de>ic le Grand, mais la 
guerre de sept ans lui fit bientot perdre cette 
place. De 1774 a 1776, ilfutchefd'orchestreintS- 
rimaire a l'Opira de la cour, puis de nouveau, 
comme aoparavant, se trouva reduit a vivre 
da prodaitde lemons particulieres. La fondation 
de la c Singakademie » de Berlin par P. donna 
le signed'un veritable renouveau du chant cho- 
rd, en Allemagne, et marqua les debuts d'une 
ere nouvelle dans l'organisation des concerts 
(cf. Riemann, Ge$ch. der Musik seit Beethoven, 
p. 211). F. dirigea la « Singakademie • jusqu'a 
8t morU II eut pour successeur Zelter qui e*leva 
an monument a la mlmoire de F. en publiant 
u biographic orne*ed'un excellent portrait grave 
ior acier (1801). Cf. aussi S. Blumner, Gesch. 
der Berl. Singakademie (1891) ; K. v. Winter- 
feld, Ueber K.-F.-Chr. Faschs geistliche Ge- 
mgswerke (1839) et la Festschrift zur dOOjahr. 
Gtburtsfeier des Stifters der Berliner Sing- 
akademie (1836). On n'a conserve qu'un petit 
sombre d'oeuvres de P., parmi lesquelles une 
Messe a 16 v., publiee en 1839 par les soins de 
la i Singakademie ». F. fit bruler sous ses 
jeox, par Zelter, la plupart de ses manuscrits, 
Jonquil sentit la mort venir. 

Fatigues, Vincent, compositeur neerlandais 
du iv« s., probablement de l'ecolede Cambrai 
(Dnfay) et dont on n'a conserve que tres peu 
d'cenvres : une messe a 3 v., L'homme arme, 
dans le Cod. 14 des archives de la Chapelle 
pontificate [mais attribute, dans ces archives, 
a Caron] ; une messe a 4 v., Basse dance, dans 
le Cod. 15 ibid, [signee c Fagua »] ; une messe 
a 3etdeux a 4 v., dans la Bibl. de la maison 
d'Este, a Modene. C'est sans doute par un lap- 
sus que Tinctoris donne a F. le prenom GuA- 
laume. 

Faure, Jean-Baptiste, ne* a Moulins(Allier) 
lel5janv. 1830; fils d'un chantre deglise, per- 
dit de bonne heure son p&re et entra au Conser- 
vatoire de Paris. II devint enfant de choeur a 
St-Nicolas-des-Champs, puis a la Madeleine, 
ou il trouva un professeur excellent, en la per- 
tODoeda maitre de chapelle Tr£vaux. Pendant 
que sa voix muait, F. jouait une partie de con- 
trebasse dans un theatre de faubourg. Lorsque 
ta voix reparut, beau baryton sonore, sa fortune 
rat rite faite. Apres un cours de deux ans au 
Conservatoire, sousPonchard et Moreau-Sainti, 
F. obtint le premier prix de la classe d'ope>a- 
comique et mt engaged en 1852 a FOpeVa-comi- 
que, a c6t£ de Bataille et de Bussine, puis seul, 
aprfcs la retraite de ses collegues, et en 1861 a 
1 upe'ra ou il parvint a une cerebri te* telle que 
Ton n'en avait point connue depuis Duprez. F. 
quitta la scene en 1876 mais chanta encore 
pendant quelques ann£es au concert. II avait 
ete* peu de temps, des 1857, professeur de chant 
in Conservatoire. P. a fait paraftre quelques 
recoeils de romances, un ouvrage didactique 
important : La Voix et le Chant ; traite prati- 
que (1886) et un extrait de ce dernier : Aux 
}euneschanteurs(l8Q8). La fern me de F.,Cons- 
takcb-Caboline, nee Lefebvre, nee a Paris en 
1828, e'tait une cantatrice tres appreciee a TO- 

Digiiizedby OOO* 



{>era-Comique et au Theatre lyrique. Elle quitta 
a scene en 1867. 

Faur6, Gabriel-Urban, n6aPamiers(Ariege) 
le 13 mai 1845 ; eleve de Niedermeyer, Dietsch 
et Saint-Saens, devint successivement orga- 
niste a Rennes (1866), organiste suppliant de 
St-Sulpice, a Paris (1870), organiste du grand 
orgue de l^glise St-Honore\ maitre de chapelle 
(18T77) et organiste (1896) du grand orgue ae la 
Madeleine. En 1896, F. succeda a Massenet 
comme professeur de composition au Conser- 
vatoire ; enfin, en 1905, il en fut nomme direc- 
teur, au moment de la retraite de Th. Dubois. 
F. a ecrit un tres grand nombre d'oeuvres 

t jusqu'a la fin de ISttl, 103 N« d'op., parmi 
esquels manquent cependant les op. 9, 53, 60, 
64, 71, 81 et 100), d'un charme subtil et d'une 
parfaite distinction. Sa musique de chambre 
merite une mention toute speciale : sonate p. 
piano et violon (op. 13, 1876), Andante id. 
(op. 75, 1898), 2 quatuors (op. 15, ut min., 
1879 • op. 45, sol min., 1886; et 1 quintette 
(op. 89, re min., 1906) p. piano et archets, 

Slusieurs pieces p. vcelle et piano (op. 24, 49, 
9, 78, 98), etc. Mais il a publie* aussi de la 
musique dramatique ; Promethee (3 actes, 
Beziers, 1900) Penelope (en preparation) ; de 
la musique de scene p. Caligula (Alex. Dumas, 
1888), Shylock (Edm. Haraucourt, 1889), Le 
voile du bonheur (G. Clemenceau, 1901); de 
la musique symphonique : un concerto (op. 14, 
1878, inedit) et une Romance (op. 28, 1882) p. 
violon et orch., une Ballade (op. 19, 1881) p. 
piano et orch., une Symphonie (op. 40, re 
min., 1884, inedite), une suite d'apres Pelleas 
etMelisande (M. Maeterlinck, op. 80, 1898), etc. ; 
de la musique religieuse : Messe de Requiem* 
p. choeur, soli, orgue et orch. (op. 48, 1887), 
etc. ; de la musique vocale avec et sans accom- 
pagnement : Cantique de Jean Racine (op. 11, 
1873, 4 v. mixtes, harmonium et quintette 
d'archets), Les Djinns (op. 12, 1875, en. mixte 
et orch.), La Naissance de Venus (op. 29, 1882, 
eh,, soli et orch.), etc. ; plus de 80 melodies p. 
chant et piano, Writes de 1865 a 1911 : La 
Bonne Chanson HP. Verlaine, op. 61, 1891-1892; 
9 melodies), La Chanson d'Eve (op. 95, 1909- 
1910 ; 10 melodies), etc. ; des pieces p. piano 
a 2 et a 4 mains: etc., etc. Cf. Bellaigue, Etu- 
des musicales (III, 1907) ; H. Imbert, Profils 
de musiciens (1888) ; Oct. Se>e\ Musiciens 
francais d'aujourd'hui (1911, p. 181 ss.). 

Faust, Karl, n£ a Neisse (Sile*sie) le 18 fevr. 
1825, m. aux bains de Coudowa le 12 sept. 1892; 
fut d'abord chef de musique militaire, au 36* 
puis au 11* regiment d'infanterie, a Francfort 
et a Breslau, puis abandonna le service et fut 
directeur de musique de la vilte de "Walden- 
bourg, de 1869 a 18&). F. a £crit un grand nom- 
bre de danses favorites (polkas). 

[Le Roman de] Fauvel, satire politique 
datant des dernieres annees du xiu* 8. ou aes 
premieres annees du xiv* s. La version manus- 
crite de 1320 env. que possede la Bibl. natio- 
nal, a Paris (fonds francais 146) est parsem£e 
d'intermedes musicaux qui en font Tun des 
documents les plus im portents de l'^poque in- 
termediaire entre VArs antiqua du xm« 8. et 
YArsnova du xiv*. P. Aubry a public tout ce 
man user it en facsimile photographique et y a 
ajout£ une introduction (1908). Joh. Wolf en 
avait auparavant d^ja transcrit plusieurs frag- 
ments, dans sa Gesch. d. Mensuralnotation 
(1904). 

Fausse relation (all. Querstand) 1 nom que 

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IC 



314 



FAUSSET — FAVART 



les theoriciens donnent k Feflfet, desagreable 
pour l'oreille, que produit une alteration chro- 
mattque apparaissant dans une voix autre que 
celle ou elle aurait £ti le r£sultat d'une simple 
marche de demi-ton chromatique. L'impres- 
sion desagreable provient uniquement du man- 
que de clarte etd instantaneite de la conception 
des rapports harmoniques, ce dont on pent ai- 
sement se convaincre en observant que cette 
impression disparait presque compl&tement 
lorqu'on r^pete plusieurs fois la succession bar- 
monique qui contient la f. r. La f. r. se produira 
toutes les fois qu'il n'y aura point d'autre voix 
modulante qui empgche l'auditeur de croire a 
une Intonation fa usee. Mozart et Schubert re- 
cherchent frequemment, dans leurs oeuvres de 
piano, les effets caracteristiques de f. r. ; il suffit 
pour fa ire disparaitre alors toute impression 
desagreable, que Fexdcutant accentue l£gere- 
ment le son qui produit la f. r. Les f. r. les 
plus dangereuses sont celles qui apparaissent 
entre deux accords bases sur une m&me toni- 
que, mais dont Tun est majeur et l'autre mi- 
neur (a) ; par contre, loraque les deux harmo- 
nies sont a distance de tierce majeure (b) ou 
mineure (c) et toutes deux du tneme mode, la 
f. r. n'a rien d 'in tolerable, bien plus, lorsque 
les harmonies sont a distance de triton (d) % la 
f. r. est presque de rigueur : 



^u 







\P 8 3 1 g t^cr^ 



Fausset (all. Falsett), v. registre. 

Faux-bourdon (ital. falso bordone^ angl. 
fa- burden). I. Sorte de dechant improvise qui 
fait son apparition en Angleterre vers 1200 et 
qui existait peut-£tre deja auparavant. Ce genre 
({'improvisation sur un plain-chant liturgique 
ne semble avoir 6t6 transplant^ a Rome qu'a- 
pre* le moment ou, en 14l7, la curie y fut ren- 
tage d' Avignon. Le f. consiste en un accompa- 
$nement continu du chant liturgique donne, 
a la tierce et a la sixte sup^rieures, en tenant 
compte cependant du fait que chaque phrase 
melodique debute et s'acheveavec ace. de quinte 
et d'octave (a la place'de la tierce et de la sixte). 
Cet accompagnement par deux voix a l'ai^u : 
treble {soprano) et mene (voix intermediate, 
alto) n'etait jamais qu'improvise par les dechan- 
teurs qui lisaient le cantus firmus et se repre- 
sentaient qu'ilschantaienta la tierce inferieure 
et a la tierce superieure, mais commengaient 
et finissaient par l'unisson et la quinte. Mene 
et treble accompagnaient done la melodie r£, 
mi, /a, mi, re, en se representant seulement 
re, ut y re, ut, re, ce qui, par transposition a 
Tintonation reelle, donnait : 



Les differentes mani&res de « lire » un can- 
tus firmus s'appelaient les Sights du f., expres- 



sion qui est a lorigine d'une denomination 
longtemps enigmatique du f., le Discantus 
viswilis. Si Ton fait abstraction de vague* 
indices de son existence ant&rieure, on peut 
dire que les descriptions les plus anciennes 
que nous connaissions du f. (fa-burden) se 
trouvent dans deux traites anglais du debut du 
xv* 8., de Lionel ' Power et de Ghilston (r^Mi- 
tds par Hawkins, Gen. hist., II; cf. Riemaon, 
Gesch. der Musiktheorie, p. 141 et ss.).Guilel- 
mus Monachus, vers 1450 (dont le traite De 
pr&ceptis artis musicm etc. est reproduit par 
de Coussemaker, Script. Ill, 273 ss.) f montre 
la transformation du f. m£canique en une sorte 
de polyphonie plus libre et accompagnee d'une 

Sartie de basse. De plus, il d£crit une forme a 
eux voix du f M a laquelle il donne le nom de 
Gymel (cantus gemellus— chants jumeaux). H 
est probable que cette forme etait la forme pri- 
mitive, composee de tierces tantot infcrieares, 
tantdt superieures et qui, par transposition a 
l'octave superieure, se transformaient en sixtes 
et en dixiemes. Cf. G. Adler, Studte zur Gesch. 
der Harmonie (1881). Les hymnesdeDufayque 
les m Denkmaler der Tonk. in CEsterreich i (vn, 
p. 159 ss) ont publiees d'apr&s les Cod. de 
Trente, com portent des f. orn£s et enti&rement 
notes, des f. en notation chorale simple mais 
qui, sans doute, doivent 6tre chantes en feui- 
bourdon, et enfin des passages dont le cantus 
et le tenor notes sont accompagnes de cette in- 
dication : contra per faux-bourdon. II est de 
toute evidence maintenant que le f. a exerce 
une influence sur toute repoque de Dufay, mais 
la d^couverte de VArs nova des madrigalistes 
florentins montre que cette influence rat secon- 
dare, accessoire. Ce sont bien les melodies 
d'invention libre des Florentins, melodies sou- 
tenues et complies par une partie de basse, 

3u'il fautconsid£rer maintenant com me le point 
e depart de recriture contrapuntique. Lea An- 
glais (Dunstaple) ont certainement contribue k 
son tresgrand developpement ; ils ne l'ont point 
cr££e. — 2. On designa plus tard sous le meme 
nom de f. l'harmonisation simple du cantus 
firmus, non plus en mouvements paralleled con- 
tinu s, mais presque exclusivement note contre 
note, en accords consonants. Au xvn* s M le f. 
etait un chant sur le livre (contrappunio alia 
mentel improvise selon des r&gles analogues a 
celle du vrai f., mais orne de trilles etde fio- 
ritures di verses. — 3. Enfin, on donne aussi le 
nom de falso bordone a la recitation musical* 
de la psalmodie, dans laquelle des phrases eft- 
tieres sont dites, a Texception de la cadence 
finale, sur un seul et mdme son. 

Favart, Charles-Simon, librettisteetauteur 
de nombreuses comedies, ne a Paris le 13 nor. 
1710, m. dans la m&me ville le 18 mai 1793; 
l'un des createurs de la comedie- vaudeville 
franchise {Annette et Lubin, Bastien et Bos- 
tienne, Ninette d la cour, etc., en tout 150 pie- 
ces) on du petit opera comique, ce qui fit don* 
ner a TOpera- comique le nom de Salle Favart. 
Sa femme, Marie- Justine, nee Durokcirat 
(nee a Avignon le 15 juin 1727, m. a Paris le 
22avr. 1772), doit avoir coliabore a sesouvrages. 
Actrice et cantatrice ceiebre par sa grace et m 
beaute, elle excella dans plus d'un role dea om- 
vres de son mari. Les Menioires et correspon- 
dance litteraires de F. ont paru en 1808 (3 vol.)- 
Cf. aussi Aug. Font, Favart, Vopera-comique 
et la comedie-vaudeville aux xvn« et xvni* t. 
(1894) et G. Letainturier-Fradin, Les amoun 
de A/«« F. (1907). 



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FAWCETT — FERLING 



315 



Fawcett, John, ne* a Wennington (Lanca- 
shire)^ 8 d£c. 1789, m. a Bolton-le-Moors le 
26 oct. 1867 ; ll £tait d'abord cordonnier, mais 
se voua ensuite a la musique et acquit une 
vraie renomm6e comme compositeur de mu- 
sique d'^glise. II a publie des recueils d'hym- 
nes et de psaumes : The voice of harmony ; 
The harp of Zion ; Miriam's timbrel; un ora- 
torio : Le paradis. En outre, il a arrange 1 
I'accompagnement d'une collection de psau- 
mes: Mehdia divina, publiee par l'eaiteur 
Hart, etc. — Son fils, John, ne* en 1824, m. a 
Manchester le 1** juil. 1857, bachelier en mu- 
siaue (Oxford), e*tait un organ iste de valeur. 

Fay, 1. v. Dufay. — 2. Amy, pianiste, ne'e a 
Bayon Goula, sur le Mississipi, le 21 mai 1844; 
elevedeTausig, Kullak et Liszt, puis de Deppe, 
comme elle le dit elle-mgme dans son ouvrage 
intitule : Music Study in Germany (trad, franc., 
avec une preface de V. d'Indy). F. vit a Chicago. 

Fayolle, Fran^ois-Joseph-Marie, ne* a Paris 
le 15 aout 1774, y ve*cut, a part un se*jour a 
Londres (1815-1829), et y mourut le 2 de*c. 1852. 
II a public avec Choron (v. ce nom), en 1810- 
1811, un Dictionnaire historique des musi- 
ciens (2 vol.), pour lequel cependant Choron 
na r£dige* que mielques articles et l'introduc- 
uon, tandis que Fayolle en tirait la plus grande 
partie de l'ancien dictionnaire de Gerbert et 
ne manquait pas de laisser passer nombre 
d'erreurs de traduction. II lit parattre en outre: 
Notices sur Corelli, Tartini, bavinies, Pugna- 
ni et Viotti, extraiis d'une histoire du violon 
(1810, on il parle, entre autres, de la presence 
de Job. Stamitz a Paris, en 1754) ; Sur les 
drames luriques et leur execution (1813); Paga- 
nini et Beriot (1830). 

Fayrfax, Robert, ne* a Bayford (Hertford- 
shire) vers 1470, Mus. doc. (Cambridge, 1501 ; 
Oxford, 1511, travail de doctorat : une messe 
auam glorifica), m. organ iste de St-Albans 
Aboey en fe*vr. 1529. On trouve des composi- 
tions religieuses et profanes de F. dans Codd. 
Eton MS et dans Brit. Mus. addit. 5465 (F.- 
book). F. est le dernier repr£sentant de l'an- 
cienne 6cole anglaise du contrepoint. Quelques 
fragments de ses ceuvres ont 6te reproduits par 
I. -St. Smith, dans sa Musica antiqua (1812). 

Feohner, Gustav-Theodor, physicien et 
philosophe, ainsi que poete spirituel (pseud o- 
nyme : D r Mises), ne* a Gross-Sarchen (Basse- 
Lasace) le 19 avr. 1801, m. a Leipzig le 18 
now 1887 ; e*tait depuis 1834 professeur ordi- 
naire de physique a l'Universite* de Leipzig. 
F. merite d'etre mentionne*, non seulement a 
cause de ses ouvrages sur la physique, qui 
traitent a fond bien des sujets touchant a la 
nrasique {Repertorium der Experimentalphy- 
uA, 1832,3 vol., etc.), maisa cause desesecrits 
philosophiques et specialement des Elemente 
der Psychophysik (1860, 2 vol.) et de la 
Vorschule dir &sthettk (4876, 2 vol. ; 2^ eM., 
1897-1898), qui sont d'une importance capi tale 
pour 1' elaboration d'une estnetique musicale 
rationnelle. 

Federlol. Vincenzo, compositeur d f ope>as 
itallen, ne* a Pesaro en 1764, m. a Milan le 
96 sept. 1826 ; a e"crit 14 operas et 1 ope>a-co- 
mique (La locandiera scaltra, Paris, 1812), 
ainsi que plusieurs cantates. F. fut professeur 
de contrepoint et, depuis 1812, censeur au 
Conservatoire de Milan. 

Felix* Hugo, ne* a Vienne le 19 nov. 1866 ; 
D'phil., compositeur d'op£rettes : Husarenblut 
fVienne, 1894), Das Kdtzchen (Vienne, 1892 et, 



auparavant en polonais, a Lemberg, 1890), 
Bhodope(Ber\\n, 1900), Madame Sherr y (Berlin, 

Felstln (Felsstyn, Felstinensis, Fels- 
stynski), Sebastian von, ne* a Felsstyn (Gali- 
cie) vers 1490, m. apres 1544 ; avait fait ses 
Etudes, de 1507 a 1509, a 1' University de Graco- 
vie, et devint bachelier puis professeur de mu- 
sique de cette meme University. II fut en der- 
nier lieu, pr£vot a Sambor et Sanok (Galicie). 
F. est l'auteur d'un traits de plain-chant: 
Opusculum musices (s. d. ; 2« e*d., 1515), d'un 
autre sur la musique proportionnelle : Opuscu- 
lum musices mensuralis (s. d.), et de Direc- 
tiones musices ad cathedralis eeclesim Pri- 
misliensis usum (1544). Les deux premiers 
parurent r£unis, en 1519 et 1522, puis, de nou- 
veau, en 1534 et 1539, avec un appendice de 
M< Kromer, De musica figurativa. De plus, 

F. a re*dige* en 1536 une eel it ion du Diafogus 
de musica de Saint- Augustin et publie* en 1522 
un livre d'hymnes de sa composition. Les 
ceuvres musicales de F. ne sont pas sans ana- 
logic avec celles de Heinrich Finck. Chibiriski, 
Die Betiehungen der polnischen Musik zur 
westlichen (1908, en polonais). 

Feltre, Alphonse-Clarke, Comte de, ne* 
a Paris le 27 juin 1806, m. le 3 de*c. 1850; fils 
du mare*chal due de F., e>tait officier dans 
l*arm£e francaise, mais nrit son conge* en 1829 
deja et se voua completement a Fart. II a 
compose* plusieurs operas, des morceaux pour 

Eiano, des romances, de la musique de cham- 
re, etc. 

FenarolL Fedele, ne* a Lanciano (Abruzzes) 
le 25 avr. 1730, m. a Naples le 1««" janv. 1818; 
eleve de Durante a Naples, au Conservatoire 
de S. Loreto (1742), il devint mattre au Con- 
servatoire « delta Pieta » et il eut comme Aleves 
un grand nombre de compositeurs devenus 
c&ebres (Cimarosa, Zingareln, etc.). F. a com- 
pose* dans un style simple et sans pretention 
(motets, messes, hymnes, etc); il a publie* un 
traite* de basse chiffr^e : Regole musicali per 
principianti di cembalo (1775 etc.; e\i. franc, 
par E. Imbimbo). Cf. T. Consalvo, La teoria 
musicale del F. (1826). 

Feo, Francesco, Tun des representants les 
plus notables de l'^cole napolitaine (v. ce mot), 
n^ vers 1685, m. a Naples apres 1740; £leve de 
Gizzi et son successeur dans Tenseignement: 
II ^crivit en 1713 son premier opera : Zenobia 
[L'amor tirannicoj, qui fut suivi d'une longue 
se>ie d'autres, d'un oratorio, de messes, etc. 

Feragut, Beltrame, compositeur francais 
(probablement un Provencal) de la premiere 
moiti£ du xv* s. dont on trouve 6 pieces vocales 
dans le Cod. Bologna Lie. m. 37, 3 autres dans 
Bologna Un.-Bibl. 2216, et enfin 3 dans les 
Canonici misc. 213 d'Oxford. 

Ferdinand III, empereur d'Allemagne (1637- 
1657), n'^tait pas seulement un mecene intelli- 
gent qui favorisa le premier l'opera italien, a 
Vienne, mais lui-mgme un compositeur de me- 
rite dont plusieurs oeuvres furent imprimees 
de son vivant. Un choix de ses oeuvres, en 
m&me temps que des oeuvres de Leopold I« r et 
de Joseph It, a £t£ public par les soins de 

G. Adler (18921893). 

Ferllng, Franz-Wilhelm, hautboiste, ne* a 
Halberstadt le 20 sept. 1796, m. a Brunswick 
le 18 d<"c. 1874; fut, de 1815 a 1859, premier 
hautbois de Torchestre du Theatre de la cour, 
a Brunswick. U a publie* des concertos et des 
eludes pour son instrument. Ses fils se voue- 



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316 



FERMATE — FERREIRA DA COSTA 



rent aossi a la musiaue : — Gustav, ne a 
Brunswick le 8 jail. 1835, fut premier haut- 
bois de l'Orchestre de la cour, a Stuttgart (1851- 
1902), en m£me temps que maitre de piano au 
Conservatoire, de 1867 a 1887 ; — Robert, ne* 
a Brunswick le 4 juil. 1843, m. a Saint-P£ters- 
bourg le 24 mars 1881, fit partie de l'Orchestre 
de la cour, a Stuttgart (1861-1869), puis devint 
musicien de la chambre impeViale, a Saint-P£- 
tersbourg. 

Fermate (all.), point d'orgue. 

Fernandez, Antonio, n6 a Souzel (Portu- 
gal), maftre de chapelle de S. Catarina de 
monte Sinai (a Lisbonne ?), publia en 1626, a 
Lisbon ne, un ouvrage th^orique d6die* a Duarte 
Lobo : Arte de Musica de Canto d'organo e 
Canto cham et Proporcoes de Musica dividi- 
das harnumicamenle (en lire la description 
dans Vieira, Musicos portuguezes, I, 412ss.J. 

Fernandez Caballero, Manuel, ne a 
Murcie le 14 mars 1835, m. a Madrid le 20 f^vr. 
1906; Sieve de Soriano- Fuertes et de Eslava, au 
Conservatoire de Madrid, fut Tun des compo- 
siteurs de zarzuelas les plus populaires de TEs- 
pagne (de 1854 a 1905, il ecrivit la musique de 

Slus de 220 pieces de theatre). F. a e*crit aussi 
e la musique d'eglise. 
Ferrabosco, 1. Domenico, mattre de cha- 
pelle de S. Petronio, a Bologne (1548) et chantre 
-de la Chapelle pontificate (1550-1555), a publie* en 
1542 un livre de madrigaux. Quelques madri- 

Saux et quelques motets de sa composition sont 
iss£mines dans les anthologies de l'epoque. — 
2. Alfonso, fils du precedent, ui a Bologne 
vers 1525, ra. a Turin le 8 mai 1589 ; 6migra a 
l'age de 25 ans environ en Angleterre et y rat 
au service de la reine Elisabeth (1562-1578), 
mais rentra en suite dans sa patrie et accepta 
un poste a la cour du due de Savoie. II publia 
alors, en 1587, 2 livres de madrigaux a 5 v. On 
trouve en outre quelques madrigaux de lui 
dans Musica transalpina de Young (1588), dans 
la collection de Morley (1598), Harmonie ce- 
leste de Phalese (1593), Collection de Clifford, 
etc. F. Stait lie d'amitie avec Byrd (v. ce nom). 
— 3. Alfonso, fils du precedent, ne a Greenwich 
vers 1573, m. au commencement de mars (en- 
seveli le 11) 1628; Stait vers 1605 maitre de 
musique du prince Henri auquel il dediait, 
en 1629, un livre d'Ayres. II publia, la meme 
annee, des Lezioni per viola, et il col la bora 
aux Tears and Lamentations de Leighton 
(1614). Ses fils, Alfonso et Henry, furent eux 
aussi des instrumentistes et entrerent au ser- 
vice de la cour d'Angleterre. 

Ferrari, 1. Benedetto., poete et composi- 
teur, n£ a Reggio en 1597, m. a Modene le 
22 oct. 1681 ; acquit son instruction musical e 
a Rome et se fit remarquer d'abord comme vir- 
tuose sur le theorbe, d'ou son surnom della 
Tiorba. Apres avoir v6cu quelque temps a Ve- 
nise et avoir ecrit des hvrets et partitions 
d'opSras pour les theatres de cette viile, il ob- 
tint en 1645 une place dans la Chapelle de la 
cour, a Modene, mais echangea cette position, 
en 1651, contre une meilleure a Vienne. II y fit 
alors representee ainsi qu'a Ratisbonne, un 
certain nombre d'opeVas. En 1653, F. fut rap- 
pele" a Modene comme maitre de chapelle de 
la cour; mais il recut en 1662 son conge, lors 
d'un changement de gouvernement, et ce n'est 
ju'en 1674, a Tavenement de Francois II, qu'il 
ut choisi de nouveau comme maitre de cha- 
pelle. L'opeVa Andromeda, dont F. avait £crit 
le livret et Manelli la musique, et qui fut donne* 



SE 



a Venise, en 1637, au theatre «San Cassiano», 
fut le premier opera reprdsente sur une scene 
nublique (les frais en furent supported par F.). 
Le premier ope>a de F. (teste et musique) est 
intitule Armtda (1639). On n'a jusqu'a present 
rien retrouve* de la musique des operas de F.; 
six Hvrets d'op£ras ont paru en 1644 (et 1051), 
un oratorio (SansoneJ et Introduction instru- 
mentale d'un ballet (DafneJ sont conserves en 
, manuscrits a Modene ; en outre il existe encore 
de lui, imprime : Musiche varie a voce sola 
(3 livres : 1633, 1637, 1641). — 2. Domenico^ 
violoniste remarquable, n£ a Plaisance. m. a 
Paris en 1780; eieve de Tartini, vecut d'abord 
a Cr^mone, se produisit avec succes a Paris 
(1754) et fut pendant quelques annees violon 
solo a Stuttgart. II existe de lui 36 sonates de 
violon avec basse, op. 1-6; 6 sonates a trois 
(2 V. et B. c.) et un concerto de violon manus- 
crit (Vienne, Mfr.). F. passe pour avoir decou- 
vert les « harmoniques » au violon. Cf. cepen- 
dant Mondonville. Son frere — 3. Carlo, excel- 
lent violoncelliste, ne a Plaisance en 1730, m. a 
Parme, ou il 6tait membre de la Chapelle de la 
cour, en 1789, pa rait avoir 6t6 le premier, en 
Italie, a utiliser la position du pouce (cf. Du- 
port). II a publie* des soli de violoncelle. — 4. 
Jacopo-Gotifredo, ne* a Roveredo (Tyrol meri- 
dional) en 1759, m, a Londres en dec. 1842; re- 
cut sa premiere education musicaledans le con- 
vent de Mariaberg, pres de Coire, et tiavailla 
plus tard, sous la direction de Latilla, a Naples, 
ou il £tait venu comme compagnon de voyage 
du prince Liechtenstein. Cam pan, lechambelltn 
de Marie-Antoinette, le pritavec lui pour re*e- 
nir a Paris, ou il obtint le poste d'accompagna- 
teur de la reine et plus tard celui de claveciniste 
au theatre Feydeau. La revolution le fit fair et, 
apres de longs voyages, il so fixa a Londres 
comme maitre de musique. A cote de plusienrs 
oeuvres pour piano, chant, harpe, fhlte, de 5 ope- 
ras, 2 ballets, etc., F. a publie une methodede 
chant Treatise of singing (2 vol.), Studio di 
musica pratica e teorica* et des souvenirs (Ane~ 
dotti etc., 1830, 5 vol.). Cf. E. Zaniboni. G. G. 
F. musicista e viaggatore (1907). — 5. Car- 
lotta, n£e a Lodile 27 ianv. 1837, m. a Bolo 
gne le 23 nov. 1907 ; eieve de Mazzucato an 
Conservatoire de Milan, s'est acquis en italie 
le renom d'un compositeur de talent. Die a 
ecrit des operas (Vgo, 1857; Sofia, 1866; 
Eleonore d'Arbocea , 1871 ), une Messe solenneUe 
(1868), un Requiem (1868) et un grand nombre 
de melodies. Elle £tait aussi poetesse et ecrivit 
les textes de ses operas et de ses melodies — 
6. Emilio, compositeur d' op eras : Jl bandim 
(Casalmonferrato, 1880), Notte d'aprile (Milan. 
1887), II cantico di cantici (ibid., 1898), et 
d'une operette : Primavera (Milan, 1907). 

J del Ferrari (Deferrari), Serafiho-Aiiadeo 
ne a G^nes en 1824, m. dans la m&me viile le 
31 mars 1855 ; directeur du Conservatoire de 
Genes, a u teur de plusieurs operas : Don Carlo 
(1853), Pipele (1856), 11 menestrelh, etc. 

Ferrari-Trecate, Luigi, compositeur do- 
pe>as : 11 piccolo moninnaro (Pesaro, 1904), 
Galvina (Alexandrie, 1904), Fiorella (Pesaro, 
1904). 

FerreKra da Costa, Rodrigo, theoricieo 

Eortugais, n^ a Se tubal le 13 mai 1776. m. a 
isbonne le l« r nov. 1825 ; docleur en droit et 
en sciences math6matiques, membre de TAca- 
d^mie de Lisbonne, auteur de : Principles de 
musica (1820 a 1824, 2 vol.), un outrage re- 
marquable en ce sens qu'il se rallie aux tbeo- 



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FERRETTI — FESTIVALS DE MU8IQUE 



317 



ries (si meprisees par Fetis et par d'autres) de 
Momigny (Encyclopedic methodique) et disser te 
avec un pnd bon sens sur la musique ins- 
tromentale, de Corelli a Beethoven. Cf. Vieira, 
Musicos porluguezeSj I, 360 88. 

Ferretti, Giovanni, nea Yenise vers 1540, 
a public 5 livres de Canzoni alia Napoletana 
a 5 v. et 2 a 6 v.. ainsi qu'un livre de madri- 
gaux a 5 v. (1567 a 1591). 

Ferretto, Andrea, compositeur d 'operas : 
Uamord'un angelo (Vicence, 1893), IZingari 
(Modene, 1900), Idillio tragico (Venise, 1906). 
Ferri, Baldassare, castrat cei&bre, ne a 
Peronse le 9 dec. 1610, m. dans la meme ville 
le 8 sept. 1680; etait, a Fage de onze ans, 
enfant de chceur du cardinal Crescenzio, a 
Orvieto. En 1625, le prince (futur roi) Ladislas 
(IYJ de Pologne s'assura ses services pour la 
coup de Sigismond III, a Varsovie. Lorsque, 
en 1655, Jean-Casimir V eut supprime la cour 
de Varsovie, F. entra au service de la cour 
imperiale a Vienne, ou, en plus de son traite- 
ment fixe, il re<?ut plus tard encore une pen- 
sion d'honneur considerable. En 1675, F. 
rentra dans sa patrie. F. a ete Tun des artis- 
tes de chant les plus remarquables de tous les 
temps, car il reunissait, dans la pratique de 
ion art, une virtuosity presque incroyable, 
one respiration tres longue, une grande inten- 
sity d expression. Cf. G. Conestabile, Notizie 
hografiche de B. F. (1846). 

Ferron, Adolf, ne a Vienne le 21 mai 1855 ; 
compositeur d'op£rettes: Sataniel (Dresde, 
1886), Das Krokodil (Berlin, 1897), et de nom- 
breux vaudevilles. 
Ferte. v. Papillon de la F. 
Fes (ail.), fa bemol. 

Fesca. 1. Friedrich- Ernst, ne a Magde- 
boarg le 15 f£vr. 1789, m. a Carlsruhe le24 mai 
1896; recut les premieres lecons de violon 
dans sa ville natale. II y debuts aussi, de 
bonne heure, comme soliste, puis il etudia 
encore en 1805, sous la direction de A.-E. 
Mailer, a Leipzig, el y devint violoniste de 
I'orchestre du Theitre et du a Gewandhaus ». 
En 1806, il obtint une place dans la chapelle 
da roi Jerome, a Cassel. Apr&s la chute de 
Napoleon et Fabandon du royaume de West- 
phalie, F. v£cut d'abord quelque temps a 
vienne, puis il fut engage comme premier vio- 
lon dans I'orchestre de la cour a Carlsruhe, 
ouil passa bientdt au rang de concertmeister. 
Comme compositeur, il s'est fait un renom 
sartout par des ceuvres de musique de cham- 
bre (20 quatnors et 5 quintettes, qui ont paru 
d'abord sepa lament et plus tard dans une Edi- 
tion complete, a Paris) ; il a 6crit en outre 
3 symphonies, 4 ouvertures, 2 operas (Cante- 
mira; Omar und Leila), des psaumes, des 
lieder, etc. —2. Alexander-Ernst, fils du pre- 
cedent, ne a Carlsruhe le 22 mai 1820, m. a 
Brunswick le 22 fevr. 1849 ; fit son Education 
masicale a Berlin, sous la direction des meil- 
leors mattres (Rungenhagen, J. Schneider et 
Taabert), entreprit avec succes des tourn^es 
de concerts, comme pianiste, mais succomba 
bientot aux suites d'une vie trop irreguli^re. 
Qaatre operas : Marietta, Die Franzosen in 
Spanien, Der Troubadour, Ulrich von Hutten 
(1849), representee a Carlsruhe et a Bruns- 
wick, denotent, bien qu'ecrits dans un style 
leger, un tr£s reel talent. Ses lieder (dont "48 
ont paru, sous le titre de F. —Album) sont 
aajoard'hui encore tr&s appre'cie^s d'un certain 
public. 



[de] Fesch, Willem, etait vers 1725 orga- 
niste de Notre-Dame d' An vers, mais en m£me 
temps violoncelliste virtuose. Destitue de ses 
fonctions en 1731, F. se rendit a Londres et 
y obtint une certaine notori^te a la suite de 
1' execution de ses oratorios : Judith (1733) et 
Joseph (1745). II mourut vera 1760. Une messe 
a 4 y. avec orch., de sa composition, est conser- 
ves en manuscrit dans les archives de Notre- 
Dame d'Anvers. Plusieurs recueils de canzo- 
nette et de songs de sa composition (aussi en 
arrangements p. violon ou p. flute) ont paru 
a Amsterdam et a Londres. Mais il faut men- 
tionner sur tout une s£rie d'ceuvres de musique 
de chambre : sonates a trois (2 Fl. [V.c], B. 
c), op. 7 et 12; sonates de vcelle, op. 1, 2, 8, 
13; sonates de violon, op. 4 (1725, N°» 7-12 p. 
2 vcelles), duos p. flutes, op. 9 et 11 ; enfin 
8 concertos a 7 parties, op 10. 

Festa. Costanzo, chantre de la. Chapelle 
pontificate d&s 1517, m. le 10 avr. 1545; le 
premier representant notable, en Italie, du 
style vocal en imitations et, avec Willaert, 
Tun des premiers compositeurs de madrigaux 
en style « a cappella ». On a de lui 1 livre de 
madrigaux a 3 v. (1537, etc.). 1 de Magnificat 
a 4 v. (1554), 1 de litanies a 8 v. (1583), ainsi 
qu'un grand nombre de motets et de madri- 
gaux disperses dans les anthologies, dans les 
Motetti delta Corona (1519) entre autres. Des 
messes, un Tedeum a 4 v. et un Credo a 5 v. 
sont restes manuscrits. Le Tedeum est encore 
execute aujourd'hui au Vatican, dans les gran- 
des solennite*. —2. Giuseppe-Maria, ne aTrani 
(Naples) enl77l, m. a Naples le 7avr. 1839; chef 
(i'orchestre du theatre San-Carlo et de la cour 
royale de Naples. F. etait un violoniste remar- 
quable, et se fit entendre a Paris ; on a de lui 
quelques ceuvres pour le violon (quatuors). Sa 
sceur : — 3. Francesca, nee a Naples en 1778, 
m. a St-Petersbourg en 1836, 6feve d'Aprile, 
fut une cantatrice tres apnreciee, d'abord en 
Italie, puis de 1809 a 1811 a Paris. Apres son 
mariage, elle continua a chanter, sous le nom 
de Signora F. Maffei, de nouveau en Italie, 
puis, a partir de 1829, a St-Petersbourc. 

Festlng^ Michael-Christian, violoniste c£- 
lebre, ne a Londres, m. le 24 juil. 1752: fils 
du flutiste F. (ceiebre aussi sous Ha?ndel [1727]), 
eieve de R. Jones et de Geminiani, puis musi- 
cien de la chambre royale, devint en 1742 chef 
d'orchestre au « Ranelaghs Garden •, et fonda 
(avec Greene) la Society of Musicians de Lon- 
dres, pour secourir les musiciens et leurs 
families tomb£s dans le besoin. Ses compo- 
sitions consistent surtout en morceaux de vio- 
lon (soli, sonates, concertos), mais F. a laisse 
aussi quelques odes et cantates. 

Festivals de musique. L'organisation 
d' executions periodiques de grandes ceuvres 
chorales et orchestrates, avec un appareil vocal 
et instrumental exceptionnel, ne remonte pas 
au dela du xvin e siecie. L'Angleterre et FAUe- 
magne sont les seuls pays ou Forganisation de 
f. ait ete poursuivie avec logique et perseve- 
rance, les seuls par consequent ou les f. aient 
donne" des r^sultats vraiment satisfaisants. Les 
plus anciens sont : Sons of the Clergy Festivals, 
dans FEglise St-Paul, a Londres, depuis 1709; 
les Three Choirs Festivals, alternant annuel- 
lement, depuis 1724, entre Gloucester, Wor- 
cester et Hereford ; les executions annuelles du 
« Messie», de Haendel, a Londres, depuis 1749: 
les f. de Birmingham, depuis 1768 (1778, 1784 
et, depuis lors, presque regulierement tous 



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318 



FfiTIS 



les trois ans) ; les f. Hsendel, dans 1'abbaye 
de Westminster [Handel Commemoration) en 
1784, 1785, 1786, 1787 et 1791 ; les f. de 
York, annuels de 1791 a 1802 et de nouveau a 
partir de 1823 ; les f. de la «Soci£te des artistes 
musiciens », deux fois par an depuis 1772; les 
f. de la Thuringe (Frankenhausen, 1810 j- Erfurt, 
1811) : les f. de Halle s. S. (1829 et 1835); enEn, 
les cel&bres f. du Bas-Rhin, annuels a partir 
de 1817 et alternafivement a Elberfeld (qui se 
retira, en 1828 deja, de l'asBociation), bussel- 
dorf, Cologne et Aix-la-Chapelle, sous la direc- 
tion des premiers musiciens de l'Allemagne. 
D'autres i. sont d'origine plus r£cente, tels 
ceux de Leeds, de Liverpool, de Bristol (trien- 
naux)*; les f. Haendel de la « Sacred Harmonic 
Society », au Crystal-Palace de Londres (trien- 
naux, depuis 1859); les f. de l'« Association 
generate des musiciens allemandsi (depuis 
1859) ; les f. de Sil&ie (depuis 1876); etc., etc. 
F6tis, 1. FRANgois-JosEPH, musicographe 
cStebre, n£ a Mons (Belgique)le 25 mars 1784, 
m. a Bruxelles le 26 mars 1871 : dou£ remar- 
auablement pour la musique, a'une capacity 
a'eflbrt et d une assiduity au travail presque 
sans pr6c£dent. Les sciences musicales. his- 
toire, th^orie, philosophie, lui doivent beau- 
coup. Fils d'un organiste, il avait d£ja compost 
des oeuvres de grandes dimensions a Page de 
dix ans a peine. 11 devint organiste a son tour 
dans sa ville natale et provoquait l'admiration 
par sa soif d'apprendre et ae produire. Peu 
apres la tin de ses etudes sp£ciales, au Conser- 
vatoire de Paris (1800 a 1803 ; Rey, Boieldieu, 
Pradher), il s'engagea dans la voie dans 
laquelle il devait r£colter les plus beaux lau- 
riers, celle des recherches historiques. Son 
premier grand travail fut une histoire du chant 
gr£$orien, £crite sur la demande d'un £diteur 
parisien (Ballard) qui, apr&s le r&ablissement 
du culte catholique suspendu par la Revolution, 
songeait a une rendition des chants du rituel 
et avait charg£ F. de sa preparation ; les Etudes 
pr£paratoires prirent de si grandes proportions 
que Ton n'arriva pas a la publication. Un autre 
terrain sur lequel F. fut conduit de bonne 
heure, ce fut celui de rharmonie; non pas 
qu'il y ait exerc6 une activity positive, crdatrice, 
mais il fit des 6tudes critiques des syst&mes 
anciens et nouveaux, tantot avec clairvoyance, 
tantot au contraire en se fourvoyant (v. Rameau 
et Momigny). Les oeuvres qui alors r£gnaient 
sur la se£ne t celles d'un Cimarosa, d'un Pae- 
siello, d'un Guglielmi, la eloire eclatante des 
maftres allemands (Haydn, Mozart, Beethoven), 
la maniere s£v£re de Cherubini qui reportait 
au temps des anciens maftres italiens (Pales- 
trina), f'engagerent a faire une Itude pratique 
de la literature musicale et d£velopperent en 
lui cette faculty de jugement, emancip^e de 
l'esprit de son temps, qui est indispensable a 
Thistorien et qui sait rendre justice a chaque 
style. En 1806, il se maria avec une personne 
fortun^e (v. plus loin), mais perdit d£ja au bout 
de quelques annees toute sa fortune, dans la 
banqueroute d'une maison de banque pari- 
sienne. 11 se retira alors, en 1811, dans les 
Ardennes, a la campagne, composant avec 
d'autant plus de zele et s'occupant de sciences 
musicales. En 1813, il devint organiste de 
l'£glise St Pierre, a Douai, et professeur d'har- 
monie et de chant a PEcole de musique de 
cette ville ; c'est a cette Spoque que remonte 
la preparation d'une methode el£raentaire de 
chant, qui a paru plus tard, et dun systeme 



d'harmonie qu'il pr&enta a 1' Academic. 11 
re tour na a Paris en 1818 et y fut nomme, en 
1821, professeur de composition au Conserva- 
toire. En 1826, F. fondait la Revue musicale, 
que ses tendances scientitiques distinguaientde 
toute s les revues qui avaient exists jusqu'alors. 
II la r&Ligea lui-mSme pendant cinq ans, jus- 
qu'au moment ou il fut appel£ a Bruxelles. En 
outre, il £tait critique musical du Temps et 
du National. II devint, en 1827, bibliothecaire 
du Conservatoire de Paris, organisa en 1832 
des concerts et des cours historiques. Mais, en 
1833 d6ja, il prit la direction du Conservatoire 
de Bruxelles, a la tete duquel ilresta jusqu'a&a 
mort (pendant 39 ans) ; il devint en outre chef 
d'orchestre de la cour et membre de l'Academie 
de Bruxelles. Le grand merite de F. nest pas 
dans ses compositions, bien qu'ii en eut fui- 
meme une tres haute opinion. II a publie des 
oeuvres p. le piano (variations, fantaisies, sona- 
tes, etc., a 2 et a 4 ms), une sonate de violon, 
3 quintettes p. piano et archets, un sextuor p. 
piano a 4 ms et archets, 2 symphonies, une 
Fantaisie symphonique pour orcnestre etorgue, 
une ouverture de concert, un Requiem, des 
romances, etc. Six operas furent executes de 
1820 a 1832, un septieme est reste inachev£ 
(Phidias) ; une quantity d'oeuvres de musique 
d'6glise sont resides manuscrites (messes, 
Tedeum, etc.). Les plus important* de ses 
ecrits sont : Methods elementaire et abregee 
d'harmonie et d'accompagnement (1824, traits 
d'harmonie pratique, re&lite' plusieurs fois et 
fort repandu en Belgique et en France ; trad, 
aussi en ital. et en angl.): TraiU de la fugue 
et du contrepoint (182o, 1846 ; oeuvre impor- 
tante); Traite de Vaccompagnement de la 
partition (1829); Solfeges progressifs (1827, 
r£edit£ plusieurs fois); un Memoire sur les 
services des Neerlandais (1829, v. K iesewetter); 
Curiosites historiques (1830) ; La musique mise 
a la portee de tout le monde (1830, reSdite et 
trad, plusieurs fois ; en all. par Blum, 1830) ; 
Biographie universelle des musiciens et biblio- 
graphie gSnerale de la musique (1837-1844, 
8 vol. ; 2* 6d. de 1860-1865; un supplement de 
2 vol. a 6t£ ajoute par A. Pougin de 1878 a 
1880; — c'est le plus vaste ouvrage de ce 
penre ; il contient, il est vrai, quelques erreurs 
inevitables 6tant donnee l'^norme etendue do 
sujet ; il est cependant encore aujourd'hui la 
meilleure source de renseignements pour rhis- 
toire de la musique du moyen age et celle de 
la musique en Italie, en France et dans les 
Pays-Bas ; c'est aussi Tun des ouvrages qui ont 
ite le plus frequemment pili&s) ; Memoire sur 
Vharmonie simultanee chez les Greet et Us 
Romains (1858; ci. aussi la r£ponse a cet 
ouvrage par A.-J.-H. Vincent, 18&9) ; Manuel 
des principes de musique (1837) ; Traite du 
chant e\i chozur (1837); Manuel des Jeunes 
compositeurs, des chefs de musique mtlitaire 
et des directeurs d'orchestre (18o7) ; Methode 
des methodes de piano (1837, analyse des rneiK 
leures methodes de piano, trad, en ital. [deux 
fois], 1841) ; Methode des methodes de chant ; 
Esquisse de Vhistoire de Vharmonie (1840, 
seulement 50 exemplaires) : Methode elemen- 
taire du plain-chant (1843) ; Traite complex 
de la theorie et de la pratique de Vharmonie 
(1844, 7* id., 1861, trad. ital. [deux fois, par 
Mazzucato et Gambale, 1849], esp. par Gil, etc. ; 

§r£cieux par les vues d'ensembie qu'il offre 
es systemes harmoniques de Rameau, Tartini, 
Levens, Sorge, l'abbe Vogler, Kirnberger, G. 



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FETTERODE — FIBIGH 



319 



Weber, etc.); Notice biographique de Nicolo 
Paganini (18M, avec ud abreg£ de l'histoir'e du 
vkrfon); Antoine Stradivari (1856, avec des 
recherches sur le developpement des instr. a 
irchet; £d. angl. par J. Bishop, 1861); Expo- 
tition universelle de Paris en 1855 (1856, 
eompte-rendu sur les instr. de musique) ; 
Exposition universelle de Paris en 1861 (id.); 
on certain nombre d*£tudes important es dans 
la Revue musicale et celle qui lui succ£da, la 
Revue et Gazette musicale de Paris, ainsi que 
dans les comptes rendus de 1*« Academie de 
Bruxelles » (a partir du vol. XI), enfin VHistoire 
generate de la musique (1869-1876, 5 vol. ; ne 
va que jusqti'au xv« s.j. Un grand nombre 
d'ouvrages de F. sont rest£s inachevls et ma- 
nuBcrits. Le catalogue de la Bibl. de F., achet£e 
a 8a mort par l'Etat beige, a paru en 1877. 
— 1 Sa fern me, Ad&laide-Louise-Catherine, 
n& a Paris le 23 sept. 1792, m. a Bruxelles le 
3 join 1866; £tait la fille dn r&iacteur du 
• Mercure national*, P.-F.-J. Robert (rami de 
Danton) et de M n# de Keralio, bien connue 
comme amie de Robespierre. M m « F. a traduit 
en fran^ais la History of music de Stafford 
(1832). Les deux flls de F. furent Igalement 
musiciens : — 3. Edouard -Louis-Francois, ne 
a Bouvignes, pr&s de Dinant, le 16 mai 1812, 
m. a Bruxelles le 31 janv. 1909 ; prit part a la 
redaction de la Revue musicale de son p&re et 
la dirigea lui-mgme de 1833 a 1835. II suivit 
ensuite son p£re a Bruxelles et se chargea de 
la redaction du feuilleton musical, plus tard 
du feuilleton artiatique, de VIndependant 
(maintenant : « Ind£pendance beige »). II entra 
enfin, comme emplov£ subalterne, dans Fad- 
ministration de la Bibliotheque de Bruxelles, 
Suis il devint bibliothlcaire en titre, membre 
e l'Acad£mie, etc. II a public : Histoire des 
musiciens beiges (1849, 2 vol.) et Les artistes 
beiges a I'etranger (1857-1865, 2 vol.). Le fils 
cadet — 4. Adolphe-Louis-EugIine, ne* a Paris 
le 2D aoflt 1820, m. dans la m§me ville le 20 
mars 1873, £l&ve de son pdre et, pour le piano, 
de Henri Hera, a compost diverses pieces pour 
piano, harmonium, etc., ainsi qu'un op£ra, qui 
n'eut pas grand succ&s. II vecut a Bruxelles, a 
Anvers, et, depuis 1856, a Paris, comme maftre 
de musique. 

Fetterode. L.-Adrien van, n6 a Amsterdam 
le 25 jail. 1858 ; £leve de Coenen et de Ueinze, 
dans sa ville natale, pedagogue appr£ci£, a Ams- 
terdam, U a public une Suite p. jpiano, op. 5, 
one Fantaisie p. 2 pianos, op, 17, etc. 

Feurioh, Julius, facteur de pianos, n£ a 
Leipzig le 19 mars 1821, m. dans la mdme ville 
le 16 juil. 1900 ; s'ltablit en 1851 dans sa ville 
natale, apr&s avoir travaill6 chez de bona maf- 
tres, entre antres chez Pleyel, Wolff et O, a Pa- 
ris. Sea pianos droits lui valurent une renom- 
mee spicule. 

Feutraqe. Le f. des marteaux du piano a 
pour but de donner a ceuxci I'e1asticit6 et la 
resistance n&essaires. Tandis qu'on se servait 
autrefois, dans ce but, de cuir souple et tann£ 
toot expr&s (d'ou, en all., le terme de Belede- 
rung). on utilise depuis 75 ans environ un feu- 
trt tp£cialernent pr£par£, et parfois settlement 
le cuir pour les notes les plus aigues. 

[de] Fevln, (Fevin), 1. Antonius, n£ a Or- 
leans vers 1473, m. vers 1515; compositeur re- 
marquable de musique sacr£e, dont la vie nous 
est absolnment inconnue. On a conserve de 
lui : les messes Sancta trinitas, Mente tot* et 
Ave Maria, imprim£es en 1515 par Petracci 



by Oc 



(en m£me temps qu'une messe de Robert de F. 
et une de Larue) et, les deux dernieres de nou- 
veau, avec une autre, De feria, dans le Liber 
XVmissarum de Antiquus(1516) ;d'autres mes- 
ses (Salve sancta parens, O quam glorifica, 
Dictes moy toutes, missaparva,M. pro defunc- 
tis) manuscrites, dans les bibliotheques de la 
Chapelle sixtine, de Vienne, de Munich, etc. ; 
des motets dans les Motetti delta Corona (1514), 
dans plusieurs anthologies ulterieures, et ma- 
nuscrits. Expert a public dans les « Maltres mu- 
siciens etc. » (vol. IX) la messe Mente tota ; Es- 
lava, dans la «Lira sacro-hisp. », des fragments 
de messes a 4 et a 5 v. et un motet a 6 v. ; en- 
fin Burney, dans « Gen. hist. * II, un Kyrie a 
4 v. "— 2. Robertus, peut-dtre le fr&re du pr6- 
c£dent, n6 a Cambrai, fut maftre de chapelle 
du due de Savoie. On connalt de lui 3 messes 
(Le vilaynjaloux, La sol fa re mi, Ave Maria) 
et quelques motets. 

F6vrler, 1. Henri-Louis, ne a Abbeville, 
m. a Paris vers 1780: a public deux livres de 
Pieces de clavecin (1734, 1755). — 2. Henry, n6 
a Paris le 2 oct. 1875 ; 616ve d'Andr6 Messager 
puis, au Conservatoire de Paris, de Pugno, Le- 
roux, Massenet et Faur6, a Scrit de la musique 
de chambre, de la musique syrophonique, des 
melodies vocales et des ouvrages seeniques : Le 
Roi aveugle (1906, Op£ra-Comique), Monna 
Vanna (1909, Op£ra). 

Ffrangcon-Davles, David-Thomas, n£ a 
Betheeda (Carnarvon) le 11 d4c. 1860 ; fut elevg 
a Baregor et au college des J6suites d'Oxford, 
prit les ordres, mais jeta peu apr&s son froc 
aux orties et se fit chanteur de concert (bary- 
tonj, sous la direction de Latter, Shakespeare 
et Randegger. II d£buta en 1890 et parvint en 
peu de temps a une grande renommee. II v£cut 
a Berlin de 1898 a 1901, mais rentra ensuite en 
Angleterre et y professe le chant, depuis 1903, 
a la « Royal Academy » de Londres. H a 6crit : 
The singing of the future (1905, avec une pre- 
face d'E. Eljgar). 

Fiasco (ital.), en reality c bouteille » (fias- 
cho), a pris le sens de a insuceds » : faire fiasco. 

Flato(itai.), souffle. Stromentidafiato, instr. 
a vent. 

Flblch. Zdenko, compositeur nl a Sebor- 
schitz, pres de Tschaslau, le 21 dec. 1850, m. a 
Prague le 15 oct. 1900 ; fit son education a Pra- 
gue, au Conservatoire de Leipzig (1865), et au- 
pres de Vincenz Lachner. Il fut nomra^, en 
1876, deuxieme chef d'orchestre an Theatre na- 
tional de Prague, et, en 1878, directeur da 
choeur de l'fighse russe. F. fit partie de TAca- 
d^mie Francois-Joseph pour les arts et les 
sciences. II fut Tun des plus remarquables par- 
mi les compositeurs jeunes-tch£ques. II faut 
citer, parmi ses oeuvres, des operas tch^ques : 
Bukowin (1874), Blanik (1881), La Fiancee de 
Messine (1884), la trilogie intitule Hippodamia 
(1. La demande de Pelops, 1890 ; 2. Les Fils de 
Tantale, 1891 j 3. La mort d'Hippodamie, 1891 ; 
toute la trilogie ex6cut6e a Prague et a Anvers), 
La tempete (1895), Hedy (Prague, 1897), Sdrka 
(ibid., 1898) et La chute d' Arcona (ibid., 1900); 
puis des oeuvres p. choeur et orch. : Scene de 
noces, La Fiancee du vent, Romance printa- 
niere ; des ouvertures : Le Juif de Prague, 
L'Orage, Une Nuit sur le Karlstein, Comenius 
(op. 34), Udahnchet Boienalop. 52) ; des po6- 
mes symphoniques : Othello, Toman et la nym- 
phe, Printemps ( Vesna), Zaboj, Slavoj et Lu- 
dik, Vigilise (op. 20), Au soir (op. 39) ; des 
mdlodrames: Le porteur d'eau, La vengeance 

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IC 



320 



F1BY — FIGURE 



des fleurs, La Noel, L'fitemite, La reine 
Emma, Hakon ; 3 symphonies sans programme 
(fa maj., mi bemol mai., mi min.); 2 quatuors 
pour instr. a archet ; des chceurs ; un quatuor 
p. piano et archets (mi min., op. 11) ; des lie- 



der et environ 400 pieces p. le piano, ainsi 
qu'une method e de piano. Cf. C.-L. Richter, 
Zd. F. (Prague, 1899). 



Flby, Heinrich, ne a Vienne le 15 mai 1834; 
£)eve du Conservatoire de cette ville, fut violon- 
solo et chef d'orchestre au theatre de Laibach 
(1853-1857). En 1857, il devint directeur de mu- 
sique de la ville de Znaim, ou il fonda une 
ficole de musique qu'il dirigea jusqu'en 1902, 
et, en 1861, une Society de musique dont il a 
conserve la direction jusqu'a ce jour. F. s'est 
fait connaitre surtout comme compositeur de 
chosurs p. voix d'hommes (Chor lieder buck, 2 e 
6d. 1908) et de lieder. 

Flchtner, Pauline, v. Erdmannsd5rffer. 

Fidel (all.), equivalent de «viole» ou de 
« gigue » (v. ces mots). 

Fiebach, Otto, ne* a Ohlau (Sileaie) le 9 feVr. 
1851 ; auteur de plusieurs operas : Prinz Do- 
minik (Danzig, 18&5), Loreley (ibid., 1886), Der 
Of'fizier der Konigin fDresde, 1900), Bex from- 
men Hirten (ibid., 1901), Robert und Bertram 
(Danzig, 1903) et d'un oratorio: Dieneun Mu~ 
sen. F. vit a Konigsberg, ou il dirige un Insti- 
tut de musique. II a e*crit : Die Physiologie der 
Tonkunst (1891). 

Fiedler, August-Max, ne a Zittau le 31 d6c. 
1859 ; £leve, pour le piano, de son pere (Karl- 
August F., professeurde musique a Zittau) et, 
pour la theorie et l'orgue, de G. Albrecht. II fut 
ensuite, de 1877 a 1880, 61eve du Conservatoire 
de Leipzig, avec une bourse de la « Fondation 
Holstein ». En 1882, F. fut appele* a un'poste 
de professeur au Conservatoire de Hambourg 
dont il prit la direction en 1903, a la raort de 
Bernuth. II succMa, en 1904, a R. Earth comme 
directeur des Concerts philharmoniques, puis 
dirigea de 1908 a 1912, TOrchestre symphoni- 
que de Boston. F. se produisit avec succes 
comme pianiste, mais acquit par la suite une 
certaine re nominee comme chef d'orchestre 
(Hambourg : « Orchesterkonzerte » [depuis 
1894], Berlin, St-P£tersbourg). II a <5crit un 
quintette p. piano et archets, un quatuor pour 



instr* a archet, une symphonic en re* min. 

lieder, 
piano, etc. 



(1886, Hambourg), des 



, des morceaux de 



Field, John, un des types de pianistes les 
plus originaux, ne* a Dublin le 26 juil. 1782, m. 
a Moscou le 11 janv. 1837 ; d'une famille d'ex- 
cellents musiciens, et lui-meme d'une nature 
delicate et sensible. 11 fut de bonne heure £leve 
de Clementi, avec lequel il alia en 1802 a Pa- 
ris et de la a St-P£tersbourg. II s'etablit alors 
dans cette ville comme ma it re de musique et 
acquit une brillante renommee. Apres de ton- 
gues ann^es de sejour a St-P6tersbourg, il re- 
vinten 1832 a Londres, ou il donna des concerts 
avec grand succes, puis parcourut la Belrique, 
la France, l'ltalie, etc. Sa sante% £branlle par 
une vie trop irreguliere, le forca a s'aliter a 
Naples d'ou une famille russe le ramena a Mos- 
cou. La gloirede Field reside tout entiere dans 
ses Nocturnes, qui ont servi de modeles a Cho- 
pin (des vingt morceaux intitules aujourd'hui 
« Nocturnes)), douze seulement ont re^u ce ti- 
tre de Field lui-mdme) ; mais il a encore ecrit 
Dour piano : 7 concertos, 4 sonates, 1 quintette, 
2 divertissements (piano, deux violons, flute, 
alto et basse), des variations a 2 eta 4 ms., des 



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rondos, etc. Cf. Fr. Liszt, Ueber Field's Noc- 
turnes (1859; et Ges. Schr., IV}. 

Fielitz, Alexander von, ne a Leipzig (mais 
d'origine polonaise) le 28 d£c. 1860 ; eleve de 
Jul. Schulhoff, de K. Bank et d'Edm. KreU- 
schmer, a Dresde, fut chef d'orchestre de 
theatre a Zurich, a Lubeck, puis a Leipzig, et 
renonca a cette carriere pour cause de saute*. 
II v6cut pendant quelque temps dans le midi 
(Capri), puis accepta un poste de maftre de 
piano au Conservatoire Stern, k Berlin. H entra 
en 1905 dans le corps professoral du Conserva- 
toire Ziegfeld, a Chicago, fut nomme en 1906 
directeur de l'Orchestre symnhonique de Chi- 
cago, mais rentra en 1906 deja en Allemagne 
et y reprit sa place au Conservatoire Stern. 
F. se fit connaitre en premier lieu par des 
lieder (op. 21, Toskanische Lieder) et par une 
Romance p. piano et violon, puis il publia 
toute une se>ie d'autres ceuvres. A la scene, F. 
a remporte* quelque succes avec deux operas : 
Vendetta (Lubeck, 1891) et Das stille Dorf 
(Hambourg, 1900). 

Fi6rens-Gevaert, Henri, ne* a Bruxelles 
en 1870 ; apres ses etudes litteraires, entra en 
1887 au Conservatoire de Bruxelles et en sortit 
au bout de trois ans, avec plusieurs premiers 
prix. F. 6pousa peu apres la fille du directeur 
du Conservatoire, M. Gevaert, puis se rendit a 
Paris et renonca entierement a la carriere mo- 
sicale, pour se consacrer aux let tree. En 1893, 
F. est entre* au « Journal des D 6 bats », ou il fut 
charge*, concurremment avec Faguet et Era. 
Reyer, de la critique dramatique et musicale. 
En outre, F. collabore a une quantity de jour- 
naux et de revues, et il a public* deux ouvrages 
du plus haut intergt : Essai sur Vart contem- 
porain (1897) et La tristesse contemporaine 
"399; v. le chapitre sur le pessimisme de 

agner). 

Flfre, sorte de petite flute, tres rudimen- 
taire et qu'il ne faut point con fond re avec 
la vraie « petite flute », dite aussi piccolo (v. 
flute). 

Figulus, Wolfgang, ne" a Lubben ; fut, de 
1549 a 1551, cantor de realise St-Thomas, a 
Leipzig, puis de 1551 k sa mort survenue en 
1588, cantor de la ville de Meissen. F. a ecrit : 
Elementa musicm (1550 et plus, ed.) et publie* 
deux vol. de compositions : Precationes 4 v. 
(1553), Cantiones sacrm 4-8 v. (1575). II a 
r£dige* en outre une nouvelle Edition de la 
Deutsche Musica de M. Agricola (1560) et plu- 
sieurs anthologies : Amores filii dei 4 v. 
?574; ceuvres de F., de Mart. Agricola, de 
. Ebert, Galliculus, Andreas Schwarz, etcA 
Vetera et nova carmina sacra et selecta at 
Natali Christi 4 v. a diversis comp. (1575) 
et un recueil de chorals avec basse chiffiree 
(publie* par son gendre, M.-Fr. Birk, en 1594 
et en 1605). 

Figura obliqua (lat.). d£signe, dans la 
notation chorale et dans la notation propor- 
tionnelle, la reunion de deux notes en un seul 
signe oblique. V. ligature. 

Figuration, ensemble des motifs m&odi- 

2ues ou rjythmiques qui constituent une m^lo- 
ie ou qui se propagent a travers les diff^rentes 
parties d'une ceuvre poiyphonique. La f. a 
avant tout une valeur de caract^risation et doit 
contribuer a augmenter le pouvoir expressif 
de la me*lodie. 

Figure. On dit d'un contrepoint qu'il est 
f., ou d'une musique qu'elle est figuree, lors- 
qu^au lieu d'etre ecrite note contre note. Us 



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FILBY — FINALE 



324 



sont agr£ment£s de « figures » melodiques ou 
rylhmiques variees. La musique proportion- 
nelie etait dite autrefois fijjpiree, par opposi- 
tion avec lea formes plus primitives de la poly- 
phonic. 

Filbv, William- Charles, n6 a Hammer- 
smith (Londres) en 1836 ; fit une partie de ses 
Etudes a Paris, puis occupa differents postes 
d'organiste a Londres. II est depuis 1884 orga- 
nise de r^glise St-Paul, directeur de societes 
chorales et con&rencier. F. a public un grand 
Dombre d'oeuvres de musique sacr£e (messes, 
psaumes, A ve Regina), des pieces d'orgue, des 
sonates p. le piano et des recueils de cantiques. 
II a ecrit aussi plusieurs operettes. 

Filer (un son), soit, en itaL : Filar il tuono, 
c.-a-d. tenir un son avec une 6galit£ parfaite 
de timbre et d 'intensity. Ce terme, emprunt£ 
a la mlthode de chant italienne, s'emploie 
aussi parfois iorsqu'on parle des instruments 
a archet. 

Fillppi, 1. Giuseppe de*, n£ a Milan le 12 
mai 1825, m. a Neuilly, pres de Paris, le 23 
juin 1887 ; fils du m£decin de ce nom) auteur 
d'uu Saggio sulV estetica mu$icale, 1847, m. 
en 1856), vecut a partir de 1846 a Paris, colla- 
bora avec Pougin au supplement de la Biogra- 
phie universetle, de Fetis, et publia un Guide 
dans les theatres (1857, en commun avec 
larchitecte Ghaudet), ainsi que : Parallele des 
theatres modernes de VEurope (I860). — 2. 
Fiuppo, n6 a Vicence le 13 janv. 18o3, m. a 
Milan le 25 juin 1887; £tudia le droit et prit 
ses grades a Padoue, mais se voua bientot 
entierement a la critique musicale. II prit, en 
1858, apres plusieurs annexes de collaboration, 
la redaction de la Gazetta musicale de Milan, 
et fat aussi chroniqueur musical de la Perse- 
veranza. II a pubhe a part et sous le titre 
Musica e mustcisti une s£rie de travaux de 
critique (1876). Son ouvrage: Richard Wagner. 
Eine musikalische Reise in das Reich der 
Zukunft, a paru, en trad. all. (de F. Furchheim), 
en 1876. 

Filke, Max, n£ a Steubendorf-Leobschutz 
(Silesie) le 5 oct. 1855 ; 61&ve de Brosig, en 
mime temps que chantre a la cath6drale de 
Breslau, puis de Haberl, a l'Ecole de musique 
d'eglise de Batisbonne (1877), fut ensuite cantor 
a DudersUdt (1878-1879). Apr£s avoir frequents 
encore les classes du Conservatoire de Leipzig 
(Piutti), il fut nomm£ directeur de choeur a 
Straubing (1881), puis devint directeur du 
• Sangerkreis » de Cologne (1880) etenfin, d&s 
1891. maltre de chapelle de la cathe'drale de 
Breslau. II est en outre maltre de chant au 
seminaire des prdtres et, depuis 1893, profes- 
seor a 1 Institut royal de musique d'6ghse. F. 
eonopte parmi les compositeurs de musique 
d'egiise catholique les plus en vue de nos jours. 
II a ecrit une serie de messes avec orch. : op. 
47 LB. M. V., a 4 v.), 58 (mi bemol maj., a 
4 vA, 55 (mi min., a 4 v.), 80 (sol maj., a 4 v.), 
87 (Louraes, fa maj., a 4 v.), 90 (St-Antoine 
de Padoue, r<? maj., a 3 v.), 106 (Oriens ex 
alto, p. alto, choeur et orch.); un Requiem, 
op. Ill ; an Tedeum, op. 101 ; une LUanie, 
op. 98; 4 hymnes et un Range lingua, op. 79; 
Eegina cceli et Salve regina, op. 102; Ave 
maris stella, op. 88; etc. F. est aussi tr&s 
apprecie* do reste comme auteur de nombreux 
chcpura profanes p. voix mixtes et p. voix 
d'hommes. 

Fillmore, John-Comfort, ne a New-London 
(Connecticut) le 4 fevr. 1843, m. dans la m£me 

DICTIOXKAIRB DB MUSIQUE — 21 



ville le 15 aout 1898 ; fit ses Etudes a l'Univer- 
sit6 d'Oberlin (Ohio) puis au Conservatoire de 
Leipzig (1866-1867) et fut directeur inteVimaire 
du Conservatoire d'Oberlin. F. fut ensuite mal- 
tre dans un institut, a Ripon, pendant plus de 
dix ans, puis il s'etablit a Milwaukee et y fonda 
une Ecole de musiaue. F. a e'crit : History of 
Pianoforte Music (1883), Lessons on Musical 
History, New lessons of Harmony (sur le 
syst£me de v. (Ettingen et de Riemann). II a 
traduit en anglais plusieurs ouvrages de Rie- 
mann et pris une part tr&s active aux tra- 
vaux de Miss Alice Fletcher sur la musique 
des Indiens (cf. Music, revue mensuelle de 
Matthew, 1893 ss.), faisant des conferences sur 
ce sujet et publiant des melodies indiennes 
harmonises par lui. 

Flltsch, Kajrl, n£ a Hermannstadt (Transyi- 
vanie) le 8 jail. 1830 ; pianiste pr£coce et ab- 
solument extraordinaire, 6teve ae Chopin et de 
Liszt, en 1842, a Paris, a donng l'ann£e suivante 
une serie de concerts a Londres, Paris, etc. II 
mo u rut d£ja le 11 mai 1845, a Yienne. 

Flltz (Fils, Filz), Anton, ne probablement 
en Boh£me vers 1730 (la colle%iale de Strahow, 
a Prague, poss£de 2 messes manuscrites de 
lui). fut, de 1754 jusoju'a sa mort survenue en 
1760 deja, premier violoncelle de l'Orchestre 
de Mannheim et, pendant ce temps, Steve de 
Joh. Stamitz (v. ce nom). Compositeur dont le 
talent extraordinaire ne parvint malheureuse- 
ment pas a pleine maturity, et dont la valeur 
fut grandement exag£r£e par D. Schubart et 
ses contemporains. Les symphonies de F. frap- 
pent en effet par 1'originalitl de l'invention, 
par les contrastes audacieux et le relief de 
{'expression, mais elles sont loin de valoir 
celles de son maltre, au point de vue de la 
dSlicatesse du travail et de la logique des d£ve- 
loppements. En dimt de la brteveUS de sa car- 
riere, F. a laiss£ 41 symphonies dont un cer- 
tain nombre imprimees (op. 1, 2 et 5 de 6 
symph. chacun, et une s£rie d'autres dans les 
collections de Huberty, Boyer [Bayard], La 
Chevardiere et Bremmer), puis aes sonates a 
trois (op. 3, 2 V. et B. c), des trios avec par- 
tie de piano r£alise>e, des quatuors, des sonates 
et des concertos de vcelie, des concertos de 
flute, etc. Ses oeuvres parurent en premier lieu 
a Paris, mais furent imprime'es ensuite a 
Amsterdam et a Londres. H. Riemann a public 
4 symphonies de F. dans les « Denkmaler der 
Tonk. in Bayern » (III, 1 et VII, 2), et un trio 
en mi beniol maj. dans le a Collegium mu- 
sicum ». 

Finale, 1. ou Final, derni£re partie des 
compositions en plusieurs mouvements, sur- 
tout de la son ate et des oeuvres composes sur 
le m£me modele (trios, quatuors, etc.) et lors- 
qu'elle n'a pas le caractere gai du rondo, mais 
une allure plus s£rieuse et plus passionnee, ou 
encore lorsquelle se rapproche, comme facture, 
du premier mouvement. Le dernier mouvement 
d f une symphonie sappelle tou jours F. J. -J. 
Fux donne le nom de F. aux breves terminai- 
sons des difT^rentes • parties • de son ooncentus. 
Dans un op£ra, on appelle F. la scene qui ter- 
mine un acte, g^neralement un ensemble (le 
plus sou vent avec choeur), v. op£ra. — 2. (lat. 
finalis, sc. nota ou clavis) Note servant de 
terminaison, tonique, principalement dans la 
theorie des modes ecclesiastiques (v. ce mot). 
Les f. (finales) des huit modes ecclesiastiques 
non transposes sont les suivantes : re (1" et 2 ue ), 
mi (3 m * et 4 me ), fa (5«» et 6» e ), sol (7»* et 8««) 



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322 



FINCK 



FINK 



et celles des quatre modes ajoutes aa xvi« s. : 
la (9- 8 et 1(H, ut (11™ et 12-). 

Finck, 1. Heinrich, un des compositeurs 
ailemands les plus remarquables da xv« au 
xvi* s., fit son education, selon ce que rapporte 
son petit neveu Hermann F., en Pologne (Cra- 
covie), et fut plus tard a la cour royale de 
Pologne, au service de Jean I (1492), d'Ale- 
xandre (1501) et de Sigismond (1506). De 1510 
a 1513, F. fut a la cour de Wurtemberg, a 
Stuttgart, puis il sejourna jusqu'en 1524 a celle 
de l'archevgque de Salzbourc. Jos. Mantuani a 

Su retrouver, d'apres la chronique de Joh. 
tasch, la date de la mort de F. : le 9 juin 1527, 
au convent des Ecossais, a Vienne, ou il est 

Srobable qu'il 6tait regens chori et maitre 
'Icole depuis 1524. On ne connait plus de ses 
ceuvres que : Schone auserlesene Lieder des 
hochberuhniten Heinrich Finckens etc. (1536), 
ainsi que des pieces detachers dans Concentus 
8> 6 y 5 et 4 vocum, de Salblinger (1545). et 
Sacrorum hymnorum liber i, de Rhaw(1542). 
Eitner a public une seYie de lieder, hymnes et 
motets de F., avec 6 pieces de Hermann F., 
dans le vol. YII des publications de la < Ges. 
f. Musikforschung». II exiate a la fiibl. de 
Munich deux exempt a ires manuscrits, sifpes 
H. F., d'une Missa dominicalis, a 4 v., qui est 
probablement de Heinrich F. Le Cod. Mus. Z. 
21 (Berlin) et le Cod. 1494 (Leipzig) renferment 
une serie de pieces de 4 a 5 v. de F. que 
H. Riemann a de*crites dans le • Kirchenmus. 
Jahrb. » de 1897. — 2. Hermann, n<§ a Pirna 
(Saxe) le 21 mars 1527, petit-neveu de Heinrich 
F., faisait ses Etudes en 1545 a Wittemberg, 
puis remplit un poste d'organiste. II mourut 
dlja le 28 d£c. 1558 a Wittemberg, et 1 un de 
ses contemporains dit : er kam pldtzlich 
elendiglich urns Leben. Son ouvrage th£ori- 
que, Fratica musica (1556), le met au rang des 
premiers musicographes de son temps, et le 
peu de compositions qu'il a laisse'es denote un 
talent serieux et tres remarauable. —3. Henry- 
Theophilus, ne" a Bethel (Missouri) le 22 sept. 
1854 ; eMeve de J. Payne, a Boston, puis de 
l'Ecole royale de musique, a Munich (1876), 
6tudia ensuite l'anthropologie et la psychologic, 
et vit a New- York com me r£dacteur musical 
de 1« Evening Posts. Les ouvrages de F. sur 
la musique ont une r£elle valeur : Wagner and 
his works (1893, 2 vol. ; £d. all. par G. von 
Skal, Breslau, 1897), Chopin and other essays 
(1889), Anton SeicH (1899), Paderewski and his 
art (1895), Edvard Grieg (1906; eU all. par A. 
Laser, 1908; 2" 6d. angl., 1911;. 

Fincke. Fritz, ne a Wismar le 1" mai 1836; 
£leve du Conservatoire de Leipzig, fut quelque 
temps violoniste au theatre de Francfort s/M., 
puis organiste a Wismar, et devint, en 1879, 
maitre de chant au Conservatoire « Peabody », 
a Baltimore. Outre des compositions p. le piano, 
F. a publie* un petit ouvrage pe'dagogique : An- 
schlagselemente (1871). 

Findeisen, 1. Otto, n6 a Brunn en 1862 ; 
compositeur d'opeYettes : Dei* alte Dessauer 
(Magdebourg, 1890), Hennings von Treffenfeld 
(ibid., 1891), Kleopatra (Hambourg, 1897), Det 
Spottvogel (Brime, 18^8), Der Suhneprinz 
(Leipzig, 1904), 5 1 Poussierschlossl (ibid., 1907). 
— 2. Nicolai-Fedorowitch, ne* a St-Pdters- 
bourg le 24 juil. 1868; eleve du Conservatoire 
de St-P£tersbourg (Philipp, N. Sokolow, jus- 
qu'en 1888), se voua a la musicologie et cr£a, 
en 1893, le « Journal de musique russe » qu'il 
r£dige aujourd'hui encore avec tact et habiletl. 



II collabore en outre a plusieurs journaux et 
revues de la Russie et de l'etranger, a nut des 
voyages d'6tudes et s'est occup£ specialement 
de l'histoire de la musique ancienne en Russie. 
Les principaux ouvrages de F. sont les uns en 
allemand, les autres en russe : A.-N. Werstow- 
ski (1890) Glinkaen E*pagne(l&6)M.-J. Qlinka 
(biographie, vol. 1, 1896), Catalogue... des ma- 
nuscrits. des lettres et des portraits de M.-J. 
Glinka (1898), Glinka und seine Oper Russian 
und Ludmilla (Munich, 1899), E.-Fr. Nepraw- 
nik (1898), A.-N. Serow (1900), Esquisses et 
profits musicauxJiStol). Les maitres-chanteun 
du moyen dge (1897), La musique dans Vantir 
quite" (1903), Correspondance de Glinka (vol. I, 
1907). F. est l'auteur principal de 1 Edition russe 
de ce dictionnalre. 

Fine (ital., fin). Ce mot se trouve sou vent a 
la fin d'un morceau, mais surtout dans des 
compositions avec un d, c. (da capo), pour mar- 
quer l'endroit jusqu'ou la repetition doit se 
wire, c.-a-d. pour marquer la fin du morceau 
au cours de la notation. 

Finger, Gottfried, natifd'Olmutz, arriva a 
Londres vers 1685 et y devint maitre de chapelle 
de Jacob II. Le peu de succes de sa musique 
pour differents « masques » et drames Tengagea, 
en 1702, a regagner I Allemarae. II se fixa d'a- 
bord a Berlin, en quality de musicien de la 
chambre de la reine Charlotte-Sophie et e'crivit 
alors plusieurs operas ailemands. De 1717 a 
1723, u fut concertmeister et conseiller de la 
chambre de l'Electeur palatin et donna divers 
ouvrages sc&riques a Heidelberg et a Mann- 
heim. Mais plus que ses ouvrages pour la scene 
ses compositions instrumen tales me>itent d'etre 
relevees ; ce sont : 12 sonates, op. I (1688, 1-3 
p. violon, gambe et B.C. ; 7-9 p. 3 violons et B. 
C. ; les autres p. 2 V., Via et B.C.) ; 6 sonates 
p. V. (ou Fl.) et B.C. (1690) ; Ayres, Chacones, 
Divisions and Sonatas for Violins and Flutes 
(1691, en collab. avec Banister), et des sonates 
a 5 part., p. fltites et hautbois (en collab. avec 
Gottfried Keller). Les Editions d' Amsterdam des 
trios, des sonates p. flftte ? etc. sont sans doute 
des contrefagons des Editions de Londres que 
nous avons mentionn£es. 

Fingering (angl.), doigte*. 

Flnaersatz (all.), doigte. 

Fink, 1. Gottfried-Wilhelm, n^ a Suiza 
(Thuringe) le 7 mars 1783, m. a Leipzig le 27 
aotit 1846; ^tudia la th^ologie a Leipzig (1804* 
1808), puis fut, a partir de 1809, pasteur sup- 

Sl^ant. De 1812 a 1827, il dirigea une maison 
'Education. Depuis son enfance, il s^tait beau- 
coup occupy de musique; son premier travail 
dans ce domaine : Ueber Takt, Taktarten, etc., 
paruten 1808dans« TAllg. Musikal. Zeitung •, 
dont il fut depuis lors Tun des collaborators 
les plus z^l^s. En 1827, il en prit lui-m^me la 
redaction et la conger va jusqu'en 1841. L'annee 
suivante, il fut nomm6 directeur de musique 
de TUniversite, donna des conferences et recut 
le titre de D r phil. /ton. c. La mort lesurprita 
Halle, au cours d'un voyage d'agr£meot. Ses 
compositions sont : des morceaux pour piano 
et violon, des lieder, des trios, des quatuors p. 
voix d'hommes, des Hdusliche Andachten, etc. 
II a puhlie* aussi une collection de 1000 chants, 
intitulee : Musikalischer Hausschatz der Deut- 
schen (1843 ; 12* ^d. par W. Tschirch, 1902) et 
un recueil de 122 choBurs p. v. d'hommes : Die 
deutsche Liedertafel (184o). II a £crit en outre : 
Erste Wanderungderdltesten Tonkunst(\8$l); 
Musikalische Grammatik (1836) ; Wesen und 



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FINLANDE 



FISCHER 



323 



Gtschichte der Oper(1888); Der neumusikali- 
$che Lehrjammer (1842, contre Marx) ; Sy$tem 
der musikaiischen Harmonielehre (1846 ; 2» 
&, 1851) et (poethume) Musikalische Kompo- 
ntumslehre (1847). F. a collabore* a VUniver- 
mllexikon der Tonkunst, de Schilling, a VEn- 
a/clovedie de Ersch et G ruber, et a la 8« 6d. 
da Conversationslexikon de Brockhaus. Un 
Bandbuch der allgemeinen Geschichte der 
Tonkunst etc., est reste manuscrit. F. a £t6 
qd travailleur acharnl, mais il manquait 
<fid6es personnelles. —2. Christian, ne* a Det- 
tmgen (Wurtemberg) le 9 aout 1831 ; suivit 
lea oours du seminaire de Stuttgart, puis 
deunt, en 1849, maitre suppliant de musique 
an seminaire d'Easlingen. II poursuivit ses 
etudes d'orgue et de composition au Conserva- 
toire de Leipzig (1853-1 85o) et chez Joh. Schnei- 
der, a Dreede ; puis il vlcut a Leipzig, tres es- 
\m& comme organiste et comme maitre. Rap- 

Se a Esslingen en 1860, il y fut nomm£ pro- 
leur sup^rieur de musique an seminaire, 
ainsi que directeur de musique et organiste 
de la cath&irale. En 1862, il recevait le titre 
de c professeor ». F. a public un grand nombre 
d'ceoTres ezcellentes pour l'orgue (sonates, ra- 
pes, trios, exercices, preludes, etc.), ainsi 
rdes chants d'eglise (psaumes, motets, etc.), 
compositions p. le piano (sonates) et des 
lieder. — 3. Hermine, v. d' Albert. 

Flnlande. L'interSt qui se manifeste par- 
tout, de nos jours, pour les tendances nationa- 
ls s'est porte* reeemment aussi sur la • musi- 
que finlandaise ». Ilmari Krohn (v. ce nom) 
a parte, an Congres international de musique 
de Paris, en 1900, de la mesure k 5 / 4 , dans les 
chants populairesfinlandais(I.M.G., Sammelb. 
II, l;cf. aussi Combarieu, Documents etcX 
Karl Flodin a expose en snedois Involution de 
la musique en F. : Fimka musiker och andra 
uppsatser i musik (1900). Cf. aussi W. Nie- 
mann, Die Musik Skandinaviens (1906). D'au- 
tre part, une publication de la Soci6t£ de lite- 
rature finlandaise fournit desjenseignements 
sur la musique d'£glise de la F. : Suomen tom- 
tom tawelmta etc. (1898-1900). Cf. encore By- 
strom. II (ant mentionner parmi les protago- 
nists d'une culture musicale en F. : Ferd. 
Pacius, Ad. Leander, Rich. Faltin et Martin 
Wegeiius ; et parmi les represents nts d un art 
national nouveau : Oskar Merikanto, Robert 
Kajanns, Jean Sibelius, Armas Jarnefelt, Ernst 
Mielck, Erik Melartin, Ilmari Krohn. Enfin, 
one revue musicale finlandaise, Tidning fdr 
Musik, parait depuis deux ans, a Helsingfors, 
iois la direction de Gosta Wahlstrom. 

Flor del glardlno, 58 madrigaux de 5 a 9 
^ 1 publics par P. Kaufmann, a Nuremberg, 
en tiff], Anteura : Aichinper, A. et G. Gabriel l, 
Baeeusi, Monteverdi, Massaini, Or. Vecchi, 
Marenzio, CI. Merulo, Gastoldi, R. del Mel, 
ft. Soriano, Giachesde Wert, Hasler, de Monte, 
G.-M. Nanino, G. de Marinis, etc. 

Roravantl, 1. Valentino, ni a Rome le 
il ttpt 1764, m. pendant un voyage a Capoue, 
le IBjuin 1837; eleve particulier de Sala, a Na- 
ples, ddbuta a la scene par Le awenture de 
oertoldino (Rome, 1784) etdevint Tun des com- 
Pcwteurs fevoris de l'ltalie, dansledomaine de 
roptra-comique. En 1816, il fut nomm£, en 
emplacement de Jannaconi, maitre de la Cha- 
pelle pontificate, a l'lglise St- Pierre de Rome, 
parte qni 1'amena a 6crire de la musique d*6- 
|ii*e,descantate8, etc. Celles-ci cependantsont 
win de valoir ses operas (77, de 1784 a 1824, 



& Naples [SB], Rome [161, Lisbonnel9],Venise, 
ilan, Turin, Florence, Parisfl virtuosi ambu- 
lanti, 1807 ; <d. nouv. par W. Kleefeld : Die 
S&ngerinnen aufdemDorfe] etc.) qui ne man- 
quent ni d'humour, ni de fratcheur, — 2. Vin- 
cenzo, filB du prudent, n& a Rome le 5 avr. 
1799, m. a Naples le 28 mars 1877; devint en 
1838 maitre de chapelle d'une gglise de Naples, 
puis directeur de musique a « T Alberto dei po- 
veri » de la mgme ville. F. £tait aussi un com- 
positeur d'oplras-comiques tres appr£ci£ dans 
sa patrie ; il d£buta en 1819 par le Pulcinella 
motinaro, au petit theatre Carlo, de Naples, 
el 6crivit pr£s de 40 operas, la pi u part pour le 
« Teatro nuovo » de Naples. 

Flore, Stefano-Andrea, compositeur d ope- 
ras, n£ a Milan vers 1675, m. a Turin en 1739; 
a Scrit, de 1707 a 1790, 27 operas pour Turin 
(11), Milan <7), GSnes (4), Vienne (2), Reggio 
d'Emilia (2) et Venise(l). 

Florillo, 1. Ignazio, ni a Naples le 11 mai 
1715, m. a Fritzlar en juin 1787 ; 61£ve de Leo 
et de Durante, d£buta a Venise comme compo- 
siteur d'op6ras (1796, Mandane) puis fut appe- 
16, en 17d4, comme maitre de cnapelle de la 
cour a Brunswick et, en 1762, a Cassel. II se 
retira en 1780, jouissant d*une pension de re- 
traite, a Fritzlar. En plus de 14 operas, il a ^crit 
un Requiem, trois Te deum y un oratorio : 
Isaccoy etc. — 2. Federioo, fits du pr£c£dent, 
n& a Brunswick en 1759, m. apr£sl823; excel- 
lent violoniste et compositeur, nomme en 1789 
chefd'orchestreaRiga, se produisit a Paris en 
1785, alia en 1788 a Londres ou il semble s'&tre 
voue de pr^f^rence au jeu de l'alto, car il tenait 
cette partie dans le quatuor Salomon et se pro- 
duisit aussi comme soliste sur cet instrument 
dans un des « Ancient Concerts » (1794). On a 
conserve de lui beaucoup de compositions p. 
violon et de musique d'ensemble ; ses 36 capri- 
ces (une oeuvre classique) ont M r&dites par 
Spohr (avec accompagnement d*un deuxieme 
violon) et plus reeemment par Ferd. David. 

FlorKtures (ital. fioriture), syn. d*orne- 
ments (v. ce mot). 

FIs (all.), fa diese ; fisis = fa double diese. 

Fischer, 1, Johann, violoniste, n£ en Souabe 
vers 1650, m. a Schwedt en 1721 ; <H&ve de Ca- 
pricornus, vint trds t6t a Paris et y fut « no* 
tiste » de Lully (d*apr£s Gerber). II ^tait vers 
1681 musicien a l'£rfise des Cannes d£chauss£s, 
a Augsbourg, en 16o5 a la cour d'Anspach, puis 
successivement a Mitau, Schwerin (1701-1*03), 
Copenhague, Stralsund, Stettin, Stockholm, et 
en dernier lieu, maitre de chapelle de la cour 
du margrave de Schwedt ou il mourut septua- 
genaire. F. fut Tun des premiers a introduire 
en Allemagne le type de 1' «ouverture fran- 
caise » (v. ouverture). Ses oeuvres sont les sui- 
vantes : Mutikalische Maienlust (50 airs fran- 
Cais p. 2 violons et basse chiffrle, 1681); Die 
himmlische Seelenlust (airs allemands et ma- 
drigaux p. une voix avec ace. d'instr., 1686); 
Musikalisches Divertissement (suites a 2 part., 
1700); Tafelmusik (6 ouvertures, chaconnes, 
suites gaies p. 2 violons, violes et basse, avec 
en appendice des danses polonaises de 9 a 4 v., 
1702 ; 2« et 9« 6d., sous le titre : MusikaL Furs* 
tenlust, 1706 et 1708) ; Feldrund Heldenmusik 
(sur la bataille de Hochstadt, 1704). Si Ton en 
croit Gerber, F. aimait la « scordatura » du vio- 
lon et s'effor$a de faire adopter l'alto a la place 
des violes. Un grand nombre de ses oeuvres 
sont restes manuscrites et sont perdues. ~~ 2. 
Johann-Raspar-Ferdinand, n^ en 1650. otait 



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334 



FISCHER 



vers 1720 mattre de chapelle margravial, a Ba- 
den-Baden, et mourut apres 1737 ; Tun des plus 
grands pianisles de son temps, au dire de Ger- 
ber. Ses oeuvres p. piano ou p. orgue sont : 
Musikaluches Blumenbuschlein (op. 2, 8 par- 
ties et un air varid) ; Ariadne musica^ Neo-Or- 
ganoedum per XX Prmludia, totidern Fugas 
atque V Ricercata* etc. (op. 4, 1702): Musika- 
lischer B lumens trauss (1735 env., 8 suites) ; 
Der musikalische Parnassus aus 9 Partien be- 
stehendes und aufs Klavier eingerichtetes 
Schlagwerk (1738) etPrmludia et fug&pro or- 
gano per 8 tones ecclesiasticos. F. publia d' au- 
tre part : Le journal du printemps (op. 1, airs 
et ballets a 5 part., avec trompettes ad lib., 
1696) ; 5 psaumes de vejpres a 4 v., avec 4 par- 
ties de « ripieno » (op. 3, 1701); 8 litanies et 4 
antiennes. E. v. Werra a publie en premier lieu 
des fragments de Blumenstrauss, dans son 
« Orgelbiichlein », puis, en 1901 (chez Breitkopf 
et Hartel), les (Euvres completes de Fischer, p. 
piano et p. orgue [Blumenbuschlein, Parnas- 
sus, Ariadne et Blumenstrauss) et, enfin en 
1903, le Journal du printemps (« Denkm. deut- 
scher Tonk. », X, 1). — 3. johann-Christun, 
excellent hautboiste et compositeur pour son 
instrument, ne* k Fribourg en Br. en 1733, de- 
vint en 1760 membrede la Chapelle de la cour 
a Dresde, fit de grands voyages d'£tudes et des 
tourne*es de concerts en Italie, puis fut engage* 
a Londres, en 1780, comme musicien de la cour. 
II mourut le 29 avr. 1800, pendant l'execution 
d'un solo de hautbois, dune attaque d'apoplexie. 
En plus des dix concertos de hautbois que Ton 
joue encore parfois aujourd'hui, il a ecrit des 
soli p. flute, des duos p. 2 flutes, des quatuors 
p. flute et instr. k archet, etc. — 4. Ludwig, 
chanteur celebre, doue* d'une voix de basse ex- 
traordinairement Itendue (re 1 -to 3 ), ne k Mayence 
le 18 aout 1745, m. a Berlin le 10 juil. 1825 ; 
fit partie de la Chapelle electorate de Mayence, 
puis fut engage* par les scenes de Mannheim, 
(Munich) et Vienne. 11 se fit entendre avec un 
succea considerable a Paris, puis en Italie, et 
fut enga^ a vie a Berlin, en 1788 ; il ne fit va- 
loir ses droits a la retraite qu'en 1815. Le role 
d'Osmin dans L'Enlevement au serail, de Mo- 
zart, a ete* ecrit pour F. Lui-m£me est l'auteur 
de la musique d un chant tres populaire en Al- 
lemagne : « tm tiefen Keller sitz'ich hier » (1802). 
— 5. Michael-Gotthard, mattre de musique 
dans un seminaire et chef d'orchestre, ne a 
Alach, pres d*Erfurt, le 3 juin 1773, m., orga- 
niste a Erfurt, le 12 janv. 1829 ; excellent orga- 
niste (Sieve de Kittel), a compose* des oeuvres 
d 'orgue (qui sont encore joules), des motets, 
des quatuors et un quintette p. instr. a archet, 
un concerto de basson, un de clarinette, des 
symphonies, etc. —6. Anton, ne* a Ried (Souabe) 
en 1777, m. a Vienne le 1" dec. 1808 ; chef d'or- 
chestre au theatre de « Josephstadt x», puis (des 
1800) au theatre « an der Wien » (sous Schika- 
neder), a Vienne. F. a ecrit de nombreuses 
operettes, une pantomime, une ope>ette pour 
enfants; il a fait une version speciale pour 
Vienne de Raoul, la Barbe-bleue et des Deux 
Avares, de GrStry. — 7. Christian -Wilhelm, 
chanteur sce'nique (basse-bou fie), ne* a Oberbo- 
britzBch, pres de Freiberg, le 16 oct. 1786 
(1790?), m. a Dresde le 3/4 nov. 1859; debuta 
en 1810 a Dresde, sous la direction Seconda, 
fut de 1817 a 1828 basse-boufle et chef des 
chreura a Leipzig, puis de 1828 a 1829 a Magde- 
bourg. De 18z9 a 1832, il rem pi it les fonctions 
de r^gisseur d'op£ra et de chef des choeurs de 



nouveaua Leipzig, puis k Dresde ou il prit chau- 
dement parti pour Wagner. Marschner a ecrit 

f>our F. fe role de Toms Blunt (Vampyr) etce- 
ui du frere Tuck (Templerund Judin). F. ^tait 
grand amateur de la musique des xvi*-xvn< s., 
comme aussi de celle de Gluck et de Cherubim' 
(cf. « Dresdener Journal », 16 nov. 1859 [C. 
Banck ?] ). — 8. Gottfried-Emu,, ne* a Berlin le 
28 nov. 1791, m. dans la meme ville le 14 fevr. 
1841 ; fils d'un maitre de physique au « Graues 
Kloster», Ernst-Gottfried F. (nea Hoheneiche, 
pres de Saalfeld, le 17 juil. 1/54, m. a Berlin le 
21 janv. 1831, auteur d'une dissertation sur les 
vibrations des cordes), a £t£ de 1817 a 1825 pro- 
fesseur de mathematiques a l'£cole militaire 
et, de 1818 jusqu'a sa mort, mattre de chant an 
« Graues Kloster » de Berlin. II a compose des 
motets, des chorals, des chants decole. II a 
collabore* en outre a V « Allg. Musikal. Zettung» 
et il a e'erit un petit ouvrage : Ueber Gesang 
und Gesangunterricht (1831) et une e*tude sur 
les melodies des «. Minnesinger » p. le IV* vol. 
des Minnesinger de F.-H. v. d. Hagen. — 9. 
Karl-Ludwig, ne* a Kaiserslautern le 8 feVr. 
1816, m. a Hanovre le 15 aout 1877 ; chef d'or- 
chestre de theatre a Treves, Cologne, Aix-la- 
Chapelle, Nuremberg, Wurzbourg, Mayence 
(1847-1852) et Hanovre (1852, deuxieme [avec 
Marschner] ; 1859, premier mattre de chapelle 
de la cour). II a compose di verses oeuvres voca- 
les, des choeurs pour voix d'hommes, etc. — 
10. Adolf, ne* a Uckermundele23juin 1827, m. 
a Breslau le 7 dec. 1893 ; devint, en 1844, cho- 
riste a l'Opera royal de Berlin, frequenta a par- 
tir de lannee suivante les cours de l'lnstitut 
royal de musique d'eglise (A.-W. Bach, Grell), 

Suis fut nomine* en 1847 organ iste de l'^glise 
e la Trinity, et en 1848 de J'eglise St- Jean, a 
Berlin. Plus tard encore il devint Thieve de 
Grell etde Rungenhagen, a lAcademie. En 1851, 
il fut appel£ au poste de cantor et d'organiste 
au a Gr. Friedrichs-Waisenhaus*, puis en 1853 
a celui d'organiste des denx principales eglises 
de Francfort s/0., et de directeurde la «Sing- 
akademie ». En 1864, F. recut le titre de direc- 
teur de musique, puis devint en 1870 premier 
organiste de Veglise Ste-Elisabeth, a Breslau, 
ou il fonda, en 1880, le Conservatoire silesien, 
et recut, en 1891, le titre de « professeur ». F. 
6tait un organiste remarquable, et s'est fait con- 
nattre aussi comme compositeur d'oeuvres or- 
chestrales et vocales. — 11. Karl-August, ne a 
Ebersdorf, pres de ChemniU, le 25 juil. 1838, 
m. a Dresde le 25 dec. 1892 ; organiste a Teglise 
anglaise et a l^glise Ste-Anne, puis a l'eglise 
des Trois-Rois, a Dresde, ^tait un organiste vir- 
tuose et un compositeur de talent. Citons parmi 
ses oeuvres : 4 symphonies p. orgue et orch.,3 
concertos p. orgue (No$l % Pdques et Pentec&te). 
une Messe solennelle, un opera, Loreley (texte 
de Geibel), 2 Suites d'orchestre, ainsi que dei 
morceaux p. violon et orgue. et p. vcelle et or- 
gue. — 12. Paul, ne* k Zwickau le 7 dec. 1834, 
m. a Zittau le 12 aout 1894; des 1862 cantor et 
bibliothecaire du Conseil a Zittau, a publie un 
Zittauer Liederbuch (1864, p. les ecoles) et un 
Zittauer ChoraXbuch (1868). II a ecrit: Zittauer- 
Konzertleben vor iOO Jahren (« Yierteljahrs- 
schr. f. M. W., 1889). Sa femme, Louise (m. le 
7 fevr. 1898) 4tait appreci^e comme cantathce 
(soprano). — 13. Georg, n^ a Hanovre le 6 Un. 
1836; Dr. med., me^lecin en chef de rUopital 
de la ville de Hanovre, k Linden, a fourni une 
serie de contributions precieuses a l'histoirede 
la musique : Opern una Konzerte im Bofthea* 



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FI8CHHOF — FLATAU 



325 



ter ru Hannover bis 1866 (1899 ; 2« 6d. sous le 
litre: Musih in Hannover, 1903), Hans von Bu- 
Imcin Hannover (1902), Vierzehn Qperntakte 
wnJoh. Brahms (« Neue M. Ztg.», N« 23, 1897), 
E ro £00 ;<iAr. Gedenktag der Berliner Oper 
(Kreuz-Ztg. 1" juin 1900), Ein Brief des 15 
jihr. F. Mendelssohn (« Hannov. Courier d, 10 
sept 1901), Kleine Blatter (1908). - 14. Emil. 
chanteur sceniqoe distingue (baryton), n£ a 
Brunswick lelSjuin 1838 ; debute a Graz en 1867, 
dans le role de Jean de Paris, puis chanta a 
Prewbourg, Stettin, Brunswick, Danzig (direc- 
tear de 1863 a 1870), Rotterdam (1875-1880), 
Dresde (1880- 1885) et New-York (Op£ra alle- 
mtnd). F. est actuellement professeur de chant 
a New-York. — 15. Adolphe, violoncelliste ex- 
cellent, n£ a Bruzelles le 20 nov. 1847, m. dans 
la m£rae ville (dans un hospice d'alien£s) le 18 
mare 1891, recut la premiere education musi- 
ealede son p£re (Joseph F., ne le 23 avr. 1819, m. 
le 21 sept. 1897 ; maftre de chapelle de St-Mi- 
chel etde Ste-Gudule, a Bruxelles, directeur de 
toctetes de chant et d'orchestre], puis travailla 
avec Servais, au Conservatoire ae Bruxelles. A 
partir de 1868, il v£cut a Paris d'ou il enlreprit 
de loiotaines tourneesde concerts. — 16. Franz, 
violoncelliste et chef d'orchestre, n6 a Munich 
le29joil. 1849;eleved'Hippolyte Muller, futvio- 
loocelle-solo au Theatre national de Pesth sous 
la direction de Hans Richter (1870), puis a Mu- 
nich et a Bayreuth sous celle de Wagner. En 
1876, ilobtint le poste dechef des chceurs a Bay- 
reuth, puis il fut nomme chef d'orchestre de 
la cour a Mannheim (1877-1879) et a Munich 
ou il occupe une situation en vue. 

Fischhof , Joseph, ne a Butschowitz (Mora- 
vie) le4avr. 1804, m. a Yienne le 28 juin 1857; 
Itadia la midecine a Yienne, mais fit en meme 
temps de la musique (I. v. Seyfried) et ne 
tarda pas a s'y donner tout en tier. Apres s'Stre 
roue plusieurs annees a l'enseignement prive, 
il fut engage, en 1833, comme professeur de 
piano au Conservatoire de la «Soci6te des 
amis de la musique », a Yienne. Outre diver- 
aes ceuvres p. le piano et de la musique de 
cbambre, F. a e*crit : Versuch einer Geschichte 
des Klavierbaues (1858); une description, dans 
les Mitteilungenaus Wxen (1835), des collections 
musicales d 1 Aloys Fuchs, et une serie d' « Etudes 
elassiques pour le piano » (des xvn° et xvm« s.). 
Le manoscrit dit de F. (actuellement a la Bibl. 
royale de Berlin) est important pour la biogra- 
phic de Beethoven : il renferme les materiaux 
assembles par Uotschwar, le tuteur du neveu de 
Beethoven, Karl, pour la biographie qu'il proje- 
tait d'ecrire. Ces materiaux avaient pass6 aux 
mains de F. qui y fit certaines adionctions. Cf. 
Thayer, Beethoven, I f 2* e'd. p. XVII. — 2. Ro- 
bert, pianiste, ne* a Yienne le 31 oct. 1856 j fut 
pendant de longues annexes professeur de piano 
an Conservatoire de cette ville et fit representer 
a Grai, en 1906, un opera : Der Bergkonig. 

Fisher, Joh. -Abraham, ne* a Dunstable en 
1744, m. a Londres en mai 1806 ; 61eve pour le 
▼iolon de G.-F. Pinto, a Londres, e"crivit quel- 

3 net pantomimes pour le Coven t- Garden, dont 
devtnt proprietaire, par son manage. II re- 
prit ce pendant sa carriere de violoniste, aussi- 
tdt apres la mort de sa femme, puis se remaria 
a Yienne, en 1784. II £pousa alors la canta trice 
Ann-Selima Storage, mais celle-ci ne tarda 
pas a demander le divorce et re" u as it a faire 
expulser F. de Yienne. F. v6cut d&s ce moment 
a Dublin puis a Londres. II a ecrit un oratorio, 
des preludes, plusieurs symphonies, etc. 



Flasot, Alexis-Henri, nel a Airaines (Somme) 
le 24 oct. 1843 : eleve du Conservatoire de Paris 
(Em. Jonas, Marmontel, Benoist, Bazin, Ambr. 
Thomas), pianiste distingu£, organ iste et auteur 
d'un grand nombre de pieces, fort bien Wri- 
tes, p. le piano. 

Fistula (lat.), roseau, d'ou tuyau, le terme 

S£ne*ralement employe* par les £crivains latins 
u moyen age pour designer les tuyaux d*orgue 
(fistulm organicm). 

Fltelberg, Georg, ne* a Dunabourg (Livo- 
nie) le 18 oct. 1879 ; &&ve du Conservatoire de 
Yarsovie (Barcewicz, Noskowski), obtint en 
1896 le prix Paderewski (sonate de violon) et en 
1901 le prix du comte Zamoyski (trio p. piano 
et archets). F. fut violon solo, puis, de 1908 a 
1911, chef d'orchestre de la Pnilharmonie de 
Yarsovie. II est appele a dinger, en 1912-1913, 
un certain nombre de representations a l'Op^ra 
imperial de Yienne. F. est Fun des plus remar- 
quables parmi les compositeurs polonais de 
nos jours. II a public* : une symphonic en mi 
min., op. 16 (1905); un poeme svmphonique, 
Le chant du faucon, op. 18 (1906); un trio p. 
piano et archets, op. 10 (1901) ; une sonate ae 
violon, op. 12 et des lieder, op. 19, 21, 22 et 23. 
D'autres ceuvres sont encore manuscrites : 
2 ouvertures (op. 14 et 17, 1906), une sympho- 
nie N° II (op. 20, en un mouvement, 1907) ; un 

!>oeme svmphonique, Protesilas et Laodamia 
op. 24, 1908) ; un concerto de violon (op. 13), 
a premiere sonate de violon (op. 2) ; etc. 

Fltzenhagen, Wilhelm-Kakl-Friedrich, ne* 
a Seesen (Brunswick) le 15 sept. 1848, m. a 
Saint-Petersbourg le 14 fevr. 1890; se fit con- 
naltre avantageusement comme violoncelliste 
virtuose et publia un grand nombre d'oeuvres 
pour son instrument. F. £tait violoncelle-solo 
de la Socie*te* imperiale russe de musique, a 
Moscou, et professeur au Conservatoire de cette 
ville. 

Fltzwilliam. Richard, vicomte, ne* en 1745, 
m. le 5 fe*vr. 1816; le*gua a TUniversit^ de Cam- 
bridge sa galerie de tableaux et sa bibliotheque 
qui renfermait entre autres des trdsors musi- 
caux d'une extreme rarete\Ceux-ci sont depo- 
ses actuellement aux Musee F. , a Cambridge. 

Cf. VIRGINAL-BOOK. 

Fl., abr. pour « flute » (ital. Flauto, allem. 
Flote, *ng\/flute). 

Flageolet, 1. Petit instr. a vent, dernier 
represents nt de la flute a bee (v. flute), en- 
core employe* de nos iours, dans certains or- 
chestras de second ordfre, en France, en Belgi- 
que, en Angleterre. Le f. a a peu pres la meme 
Vendue crue la petite flute {piccolo), c.-a-d.tju'il 
est accords a l'octave aigue ae la flute traversiere 
ordinaire. — 2. Jeu d orgue (2* et 1') compost 
de flutes de diapason plutot e^troit. — 3. Terme 
dont on se sert parfois (a Timitation des Alle- 
mands) pour designer les « harmoniques ■ des 
instruments a archet et de la harpe. Y. har- 
monique. 

Flatau, Theodor-S., D r med., n6 a Lyck 
(Prusse orientate) le 4 juin 1860; £tudia la me- 
decine de 1878 a 1883 puis s^tablit a Berlin en 
qualite de medecin. F. fit plus tard, de 1897 a 
1901, des etudes de sciences musicales, et il 
enseigne depuis lors la physiologie de la voix 
dans plusieurs institutions berlinoises. II pu- 
blie en outre, depuis 1906, une revue inteVes- 
sante : Die Stimme. Parmi ses publications 
nombreuses sur la voix et son hygiene, nous 
notons : Intonationsstdrungen und Stimmver- 
lust (1899; 3- 4d., 1908), Das habituelle Tre- 



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326 



FLAUTATO — FLODIN 



molieren der Singstimme (1902 ; 3 e 6d., 1906), 
Die funktionnelle Stimmschw&che (1906), Die 
Bauchrednerkunst (avec la collab. de Gutz- 
mann), etc. 

Flautato, flautando (ital. ? a la fa$on d'une 
flute), designation, pour les instruments a ar- 
chet, du coup d'archet pres de la touche (a peu 

Er£s au milieu de la corde). La formation des 
armoniques pairs etant emp^chee, le son 
prend un timbre analogue a celui de la flute 
ou mieuz encore de la clarinette. Le mot f. est 
aussi employe quelquefois pour indiquer le 
« flageolet » ou son harmonique. 

Flautlno, c.-a-d. petite flute (piccolo) ou fla- 
geolet. 

Flauto (ital.), flute. 

Flaxland. Gustave-Alexanore, ne a Stras- 
bourg en 1821, m. le 11 nov. 1895; ei£ve du 
Conservatoire de Paris, puis maitre de musi- 
que, fonda en 1847 une maison d'edition de 
musique qui devint bientdt Tune des plus re- 
nominees de Paris, surtout depuis que F. eut 
acquis la propriety pour la France des ceuvres 
de Schumann et de Wagner, entreprise alors 
bien os^e. £n 1870, il vendit sa maison a Du- 
rand et Schonewerk et il etablit avec son fils 
une fabrique de pianos. 

Flecha, 1. Juan, ne en Catalogne en 1483, 
mattre de musique des Infants d'Espagne, m. 
en 1553, a Page de 72 ans, dans un convent de 
Carmelites, a Poblet (Tarragone). Quelques 
pieces profanes et religieuses de J. F. (et parmi 
elles un Quodlibet) ont paru, transcrites pour 
l'orgue, dans YOrfenica Lira de Fuenllanas 
(1554). — 2. Fray-Matheo, neveu du prece- 
dent, n£ en Catalogne en 1520, m. dans le cou- 
vent Catalan de Solsona le 20 f£vr. 1604 ; abbe 
a Tyhan et maitre de chapelle de Charles- 
Quint, a Prague, rentra en Espagne en 1589. 
M. F. a publie a Prague, en 1581, des Ensa- 
ladas (quodlibet) de Juan F. (v. plus haut), en 
m£me temps que d'autres oeuvres de lui-m&me, 
de Chacon, de Carceren et de P. -A. Vila. Les 
madrigaux de 4 a 5 v. imprimis par Gardano, 
a Venise, en 1568, sontde Matheo F., de meme 
que Divinarum completarutn psalmi, lectio 
brevis, Salve regina cum aliquibus motettis 
(Prague, 1588). 

Fleischer, 1. Friedrich-Gottlob, ne a 
Cothen le 14 janv. 1722, m. a Brunswick le 4 
avr. 1806 ; fit toute sa carri&re a Brunswick, ou 
il fut organiste de reglise St-Martin et membre 
de l'Orchestre de la cour. F. fut Tun des repre- 
sentants les plus notables du t lied », dans la 
seconde moitie du xvm« s., genre de composi- 
tion alors peu interessant en soi, mais dans 
lequel not re auteur introduisit, parmi les pre- 
miers, l'accompagnement realise, a la place de 
la basse chiffree, et de nombreux ornements 
mdlodiques. II a publie : Oden und Lieder mit 
Melodien (2 part., 1756-1757, etc.), Kantaten 
zum Scherz und Vergnugen (1763), Sammlung 
grosser er und kleinerer Singstucke (1788), une 
comedie musicale : Das Orakel (1771, texte de 
Gellert) et des pieces p. le piano : exercices, 
menuets, polonaises, plusieurs sonates. — 2. 
Oskar, ne a Zorbig (Prov. Saxe) le 2 nov. 
1856 ; fit des etudes philologiques a Halle s. S. 
et prit son doctorat et son brevet d'Etat (1878- 
1883), mais se voua ensuite aux sciences musi- 
cales, a Berlin (Spitta). De 1885 a 1888, il fit, 
avec une bourse du gouvernement prussien, 
des voyages d'etudes en France, en Belgiaue, 
en Italie, etc. ; a son retour, il fut charge de 
classer et de cataloguer les collections du 



« Musee royal des instruments de musique an- 
ciens » qui se fondait a Berlin et dont il a 
ete nomme conservateur. F. s f est fait agr6er 
comme privat docent, en 1892, a rUniversite 
de Berlin et il a succ£de, trois ans plus tard, 
a Ph. Spitta, comme professeur ordinaire de 
sciences musicales. En 1899, F. a cree la 
« Societe Internationale de musique » (en all. : 
I. M. G. ; en fran$. : S. I. M.) ; il en a redige 
les publications jusqu'en 1904, avec le concours 
de Joh. Wolf. F. a publie plusieurs ouvrages 
de valeur : Das Accentuationssystem Notkers 
in seinem Boetius (these ; Halle, 1882) ; Denis 
Gaultier [la musique franchise de luth, au 
xvii« s.l (1886) ; Fithrer durch die Sammlunp 
alter Musikinstrumente (1892 ; 2 9 ed. en pre- 
paration) ; Die Bedeutung der internat. Musik- 
und Theater- Ausstellung in Wien (1893); 
Neumen-Studien (3 vol. : 1895, 1897, 1904; le 
vol. Ill avec des facsimiles de notation byzan- 
tine moderne); W.-A. Mozart ( 1899, dangles 
« Moderne Geisteshelden ») : Fuhrer durch die 
Bach-Ausstellung (Berlin, 1901); puis un grand 
nombre d'articles dans les revues speciales 
(« Vierteljahrsschr. f. M.-W. »), les journaux 
quotidiens, etc. — 3. Reinhold, ne a Dahsau, 
pres de Herrnstadt (Silesie), le 12 avr. 1842, 
m. a Gorlitz le l er revr. 1904; eteve de Tlns- 
titut royal de musique d'eglise et de l'Academie 
royale, a Berlin, devint, en 1870, organiste de 
la cathedrale et directeur de la aSingaka* 
demies de Gorlitz. II a compose des pieces 
pour orgue, des lieder, des motets, de la mu- 
sique de chambre (senate p. piano et violon, etc.) 
et une cantate intituiee Holda. 

Flelscher~Edel, Katharina-Wilhelmine 
(nee Edei), can tat rice scenique (soprano), nee 
a Muiheim (Ruhr) le 25 sept. 1875 ; eteve des 
conservatoires de Cologne et de Dresde, et plus 
particulierement de Inert. Elle fit partie du 
personnel de l'Opera de Dresde, de 18M a 1897, 
puis entra au Theatre de la viile de Hambourg. 

Flemming, Friedr.- Ferdinand, ne a Neu- 
hausen (Saxe) le 28 fevr. 1778, m. a Berlin 
le 27 mai 1813; medecin et membre de la 
cZeltersche Liedertafel ». II a mis en musique, 
pour voix d'hommes, VInteger vitm d'Horace. 

Flesch, Karl, ne a Moson (Hongrie) le9 
oct. 1873; fils d'un medecin, fut ei&vedeGrun 
au Conservatoire de Vienne (1886-1890), puis 
de Marsick au Conservatoire de Paris (1890- 
1894). F. fut successivement professeur de vio- 
lon au Conservatoire de Bucarest et virtuose 
de la chambre de la reine de Roumanie (1897* 
1902), puis professeur au Conservatoire d' Ams- 
terdam (1903-1908). II vit depuis 1908 a Berlin, 
d'ou il entreprend du reste de nombreuses 
tournees. II a redige une edition des Etudes de 
Kreutzer (Simrock) et de 20 Etudes de Paganini 
(Kahnt). 

[La] fleur des Chansons, anthologie de 
chansons a 3 v., publiee en 1574 par Phal&se 
et Beliere, a Anvers. Auteurs : Chr. Barius* 
Jehan Castro, P. Cler'eau, Cornet, Faignient, 
Crecquillon, J a cot in, Jannequin, Petit Jan 
[Delatre], Levrart, Revert*, Richafort, Turn- 
hout, Willaert. 

Floderer, Wilhelm, ne a Brunn le 10 mai 
1843 ; compositeur d'operas : Fernando (Linx, 
1887), Gunther der Minnesdnger (ibid. 1906). 
et d'une ceuvre p. choeur, soli et orch. : Unter 
der Linde. 

Flodln, Karl, compositeur et musicographe 
iinlandais, ne en 1858. II est l'auteur d'une 
scdne p. sopr. et orch. : Helena (d'apr&s le 



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FLCERSHEIM — FLOTOW 



337 



c Faust) de Goethe), de la musique de Hannele 
(Gerh. Hauptmann), d'un Cortege p. musique 
d'harmonie, de choeurs p. voix de femmes et 

{>. voix d'hommes. Ses Merits se rapportent a 
a musique de son pays : Musiciens finlandais 
(1900, en su&lois), 7. Sibelius (a Revue finlan- 
daiae», 1901 ; id.), Die Entwicklung der Musik 
in Finnland (« Die Musik », 1903), Die Er- 
weckung des nationalen Tones in der finni- 
tchen Musik (ibid., 1904). 

Floershelm. Otto, ne a Aix-la-Chapelle le 
2 mars 1853 ; el£ve du Conservatoire ae Colo- 
gne (Ferd. Hiller), r&lacteur du Musical Cou- 
rier de New- York, de 1880 a 1894. puis son 
correspondant a Berlin. F. vit retire a Geneve, 
depuis plusieurs aimees. II a £crit quelques 
morceaux symphoniques et des pieces p. le 
piano. 

Flondor, Theodor-Joh. von, compositeur 
roumain, m. a Halensee, pr&s de Berlin, le 24 
win 1908 ; auteur d'un opera, Mosul Ciocdrlan 
(Czernowitz, 1901) et d'une opeVette, La nuit 
de Si-Georges (ibid., 1907). 

Florence a joue* a deux reprises un role im- 
portant dans rhistoire de la musique. Elle fut 
toutd'abord, vers 1900, le berceau du lied artis- 
tique accompagn£ (cf. madrigal, cacgia, bal- 
lade, Cascia, Landjno, Piero), qui remplaca 
lancien style de l'^cole de Paris par des procMds 
d ecriture tout nouveaux (Ars nova). Puis, une 
seconde fois, vers 1600, elle assista au retour de 
La monodie, apres la grande periode d'efflores- 
cence du style polyphonique «a cappella» (xv € 
etxvi«s.). II est vrai que ce fut tout d'abord 
sous la forme peu attrayante du Stile recitativo, 
simple declamation syllabique, soutenue par 
des harmonies marquees sans autre sur le luth, 
le clavecin ou l'orgue. Mais presque au mdme 
moment, cette forme nouvelle apparut sous les 
dehors du chant proprement dit, richement 
orne et accompagne d'une partie de basse chif- 
fr£e. L f opera, 1 oratorio, la cantate et la virtuo- 
si^ instrumental i mi tee des monodies voca- 
]es,autrementdit toute notre musicrae moderne, 
remontent sans nul doute aux mnsiques du cer- 
cle d'esth&tes qui se r£unissaient dans le palais 
des nobles florentins Bardi et Corsi (v. ces 
aorns). Cf. op&ra, oratorio, cantate, Peri, 
Caccinc, Cavalieri, etc. 

Rores (lat., flours), au moyen age d£ja, le 
terroe technique pour les ornements du chant 
dont on a dit plus tard qu'il est tlleuri*. Les 
ornements eux-memes prirent le nom de « fio- 
ritures*. Cf. Hieronymus da Momviro, dans 
Conasemaker, Script. 1,91. 

Florldia, Pietro, n6 a Modene (Sicile) le 
4 mai 1860; compositeur d 'operas '(Carlotta 
Clepier, Naples, 1&82; Maruzza, Venise, 1894; 
La Celonia libera, Rome, 1899 et, en une ver- 
sion nouvelle, Turin, 1900), de pieces de piano 
etde melodies vocaies. 

Florlleglum Portense, vaste anthologie 
de motets publi£e en deux parties par Erhard 
Bodenschatz (v. ce nom), en 1603,1618 et 1621. 
Aoteurs : k. Aggazari,Gr. Aichinger,Bl.Ammon, 
P. Anerio, G. Bassano, Ben. Bagnius, Lud. Bal- 
bua T Hier. Ballionus, G. Belli, Andr. Berger, 
Vine. Bertholusius, C. Bertus, F. Bianciardus, 
M. Btschoff, Bodenschatz, Arc. Borsarus, Hier. 
Bochettus, Chr. Buel, Calvisius, Seraph. Can- 
toous. Gem. Capilupi, L. Casalius, Oct. Cata- 
tonias, G. Croce, Fr. Crotius, Demantius, Dul- 
ctnos, Dulichius, Erbach, Jul. Eremita, Gabr. 
Fattorinus, Alb. Fabric ios, Melch. Franck, A. 
etG. Gabrieli, J.-C. Gabutius, Jak. Gallus, Si- 



E 



mon Gallus, Rugg. Giovanelli, Ad. Gumpeltz- 
haimer, H. Uartmann, Hasler, V. Hausmann, 
Moritz von Hessen, Al. Horologius, Ingegneri, 
L. Leoni, Ch. Luyton, L. Marenzio, Tib. Mas- 
saini, J. Meiland, CI. Merulo, Ph. de Monte, 
Al. Neander,Orlandus,J. Osculatus, A. Pacelli, 
B. Pallavicino, N. Parma, A. Petartus, Ann. 
Perino, A. Pe vera age, Dom. Phinot, G.-B. 
Pinelii, Cost Porta, Hier, et Mich. Praetorius, 
Ben. Regius, Theod. Riccius, M. Roth, Ant 
Savetta, Ann. Stabile, G.-B. Stephaninus, Hen. 
Steuccius, J.-Th. Tribiol, C. Yalcampus, Or. 
Vecchi, Orfeo Vecchi, St. Venturi. Jac.-M. Via- 
dana, Lud. Viadana, Casp. Vincenti, S.-M. 
Vulpius, Th. Walliser, Fr. Weissensee, Par. 
Zalamella, Nik. Zange, Grg. Zuchinus et quel- 
ques anonymes. 

Florlmo, Francesco, n£ a San Giorgo Mor- 
;eto, ores de Reggio, le 12 oct. 1800, m. a Naples 
.e 18 d£c. 1888 • &hve en 1817du «Real Collegio 
di musica » a Naples (Furno, Elia, ZingareUi 
et Tritto) et, depuis 1826, biblioth£caire aux 
archives de cet institut. L'oeuvre principale de 
F. est le Cenno storico sulla scuola musicals 
di Napoli (1869-1871, 2 vol.; 2« 6d. en 4 forts vol. 
sous le titre: La scuola musicale di Napoli 
ei suoi Conservatorii, 1880-1884, histoire des 
conservatoires de Naples, de leurs professeurs 
et de leurs Aleves) ; en outre, il a dcrit: 
Riccardo Wagner ed i Waaneristi (1876), 
Trasporto delle ceneri di Bellini a Catania 
(F. lui-meme a ramen£ de Paris a Catane, en 
1876, les restes de Bellini), Bellini, memorie e 
lettere (1885). Comme compositeur, il a donnl 
des oeuvres de musique d'eglise et d'orchestre, 
des cantates, ainsi que quelques cahiers de 
chansons en dialecte napoli tain, avec version 
italienne. Sam&hodede chant (Metode di can- 
to) est adoptee dans les classes du Conserva- 
toire de Naples. Cf. G. Megali, F. F. y Vamico 
di V. Bellini (1901). 

Flotow. Friedrich, Freiherr von, compo- 
siteur, neaans ledomaine deTeutendorf (Meck- 
lembourg) le 27 avr. 1812, m. a Darmstadt le 
24 janv. 1883; etudia la composition sous la 
direction de Reicha, a Paris, de 1827 a 1830, 
mais rentra en Mecklembourg lorsqu'£clata la 
revolution deJuillet II revint quelques annees 
apres a Paris, ou ses premiers essais de musi- 
que sceuique furent represented dans les pet its 
theatres (lo36) et ou il ecrivit la majeure partie 
de la musique de deux operas, Lady Melvil et 
Veaumerveiileuse, donnes en 1838 et 1839 sous 
le nom d'A. Grisar. Son premier succes rdel 
date de 1839, lorsqu'il donna au theatre de la 
Renaissance le Naufrage de la Meduse (avec 
Pilati et Grisar), qui fut suivi de La due h esse 
de Guise (1840) et qui devait 3tre aussi repre- 
sente a Hambourg en 1842, mais disparut dans 
le grand incendie. F. le fitrepresenter en 1845, 
apres l'avoir compose" a nouveau, sous le titre 
Les matelote. Puis vinrent: Der Forster (a 
Paris : L'dme en peine, 1846 ; a Londres, en 
anglais, sous le titre Leoline); VEsclave du 
Camoens (Op£ra-Comique, 1843). Ses meil- 
leures opuvressont cependant Alessandro Stra- 
della (1844, Hambourg) et Afar*/ia (1847, Vienne). 
La revolution de Mars chassa de nouveau F. de 
Paris. En 1850, il donna a rOpera de Berlin : 
Die Grossfurstin t qui n'eut pas grand suceds, 
et, en 1853, avec plus de chance : Indra, tan- 
dis que les operas suivants sont tous tomb^s 
dans l'oubli : Rubezahl (1854), Hilda (1855), 
Albin {Der Midler vonMeran y 1856). Le grand- 
due de Mecklembourg nomma F., en 1866, 



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328 



FLUGEL — FLATE 



intendantde la musique dela cour. En 1868, F. 
retournait a Paris et y donnait des operettes : 
Veuve Camus (a Witwe Grapin », 4859) et Pia- 
nella (1860), ainsi que des opeVas comiques : 
Zitaa(1866), et V ombre (a Sein3chatten», 1870). 
Zilda n'eut aucun succes, mais L'Ombre fut 
une brillante revanche. En 1868, F. £lut do- 
micile dansundomaine des environs de Vienne, 
se tronvant pendant la saison tantot a Vienne, 
tantot a Paris ou en Italie. L'Ope'ra de la cour 
de Vienne donna encore: Die Libelle (ballet, 
1866) ; celui de Darmstadt : Tannkonig (ballet, 
1867) ; celui de Prague : Am Runenstein (1868, 
opera, en collab. avec Genee). Pais F. reprit 
des opeVas anteVieurs quin'avaient pas 6t6 don- 
nes: Naida (Milan, 1873) et 11 flor d 3 Harlem 
(Turin, 1876). Sesdernieres ceuvres sont: Ven- 
chanteresse (en ital. « Alma l'incantatrice » 1878 ; 
en allemand « Die Hexe» ; version nouvelle de 
« Indra»)et Rosellana (posthume).hd. musique 
de Flotow est presque d essence latine, avec ses 
rythmes pimpants et gracieux, et ses melodies 
simples et faciles a saisir. Martha etStradella 
sontdevenus vraimentpopulaires. Outre ses op6- 
ras,F, a ecritquelquesmorceaux de musique de 
chambre et de petites ceuvres vocales qui n'oht, 
il fautl'avouer, riende remarquable. Cf. Fr.v. 
F.s Leben, von seiner Witwe etc. (1892). 

Fidget, 1. Gustav, organiste et compositeur, 
ne* a Nienburg s. Saale le 2 juil. 1812, m. a 
Stettin le 15 aout1900; eleve du Gymnase de 
Bernburff, recut les premieres notions de piano 
et de theorie du cantor Thiele, dans le village 
voisin d'Altenbourg. II fut ensuite Thieve de Fr. 
Schneider, a Dessau (1827-1830). F. veVut suc- 
cessivement a Nienbourg, Bernbourg, Cothen, 
Magdebourg, Schonebeck et, de 1840 a 1850, a 
Stettin ; en 1850. il futappele comme maltre de 
musique au Seminairede Neuwied, et recut en 
1856 le titre de directeur royal de musique. En 
1859, il rentrait a Stettin comme cantor et orga- 
niste de l'eglise du Chateau. Parmi les compo- 
sitions d'orgue de F., il faut citer particuliere- 
mentson recueil de preludes (112 preludes de 
chorals) ; en outre, il a ecrit une quantity de 
pieces d'orgue (Morceaux de concert, op. 99- 
113) et de piano (5 senates), des choeurs reli- 
gieux et profanes g. voix mixtes,p. voix d'hom- 
mes et pour les ecoles, des lieder, etc. — 2. 
Ernst-Paul, fils du pr£ce*dent, n6 a Halle s. S. 
le 31 aout 1844 ; £leve de son pere, puis, de 
1862 a 1863, a Berlin, de ilnstitut royal de 
musique d'eglise etde la classede composition 
de l'Academie. II prit ensuite encore des lecons 
de Bulow, Fl. Geyer et Kiel, puis vecut comme 
maitre de musique a Treptow a. T. et a Greifs- 
wald. En 1867, il devint organiste et maitre de 
chant au Gymnase de Prenzlau ; puis, en 1879, 
cantor a l'eglise de St-Bernardin de Breslau, 
ou il fonda une socieV6 chorale, qui porte son 
nom. F. a re^u en 1901 le titre de « profes- 
seur » ; il est depuis 1880 critique musical de 
la a Schlesische ^eitung ». Parmi ses oeuvres 
publics, citons des chceurs religieux p. voix 
mixtes « a cappella »: op. 29, 30, 31 (Altdeut- 
sches Weinarlitslied), 38, 39, 50, 51, 55, 58, 60 ; 
le Psaume CXXI (op. 22); Mahomelsgesang 
(op. 24) ; Einem Freunde (p. chamr et orch.); 
un trio p. piano et archets (op. 25) ; des mor- 
ceaux p. piano et p. orgue, et des lieder. 

FIQgel (all.), piano a queue; v. piano. 

FIQgelhorn (all.), nom que les Allemands 
donnent geneValement au saxhorn (ou bugle) 
soprano en si bptnol. V. saxhorn et bugle. On 
nomme en Autriche Bass-Flugelhorn Instru- 



ment que les Allemands appellent Tenorhom 
in 2?, autrement dit le saxhorn (v. ce mot) tenor 
ou baryton en si bemol. 

Flute (ital. flauto; all. FlaUe ; angl. flute). 
1. L'un des instr. a vent en bois les plusanciens, 
dans lequel le son est produit par une etroite 
colonne d'air se brisant contre un biseau (cf. 
Instruments a vent). Cet instrument a reveto 
deux formes principals: dans la premiere, 
comme dans les jeux de flute de 1 orgue, la 
colonne d'air, dirige*e par une embouchure 
(bee) a travers une fente etroite, va se briser 
sur le bord superieur de Torifice pratique sur 
son passage,— e'est la f. abec,/". aroite, f.an- 
glaise (angl. : recorder, un peu pins large a 
i'embouchure qu*a l'autre extr^mite), Plock- 
floete, Blochflwte. Schwegel, Schnabelflcete ; 
dans la seconde forme, seule en usage de nos 
jours mais aussi tres ancienne, rinstrnmentiste 
avance les levres en rapprochant lea deux coins 
de la bouche, de facon a former une etroite 
colonne d'air qu'il dirige contre le bord, taille* 
en biseau, du trou rondqui tient lieu d embou- 
chure; cet orifice etant lateral, rinstrumen- 
tiste doit tenir sa f. de biais, — e'est la r. tra- 
versiere, f. allemande, Querflmte, flauto tra- 
verso, german flute ou encore Schweitzerpfeiff. 
On peut, en reglant la pression du souffle, (aire 
entendre a volonte le son fondamental du tuyaa 
ou Tun des harmoniques 2, 3, 4 et 5. Les vides 
de 1'echelle naturelle sont combles par l'em- 
ploi de trous pratique's le long du tuyau et qu*il 
suffitd'ouvrir pour raccourcir la colonne d'air. 
La f. n'avait autrefois qu'un petit nom b re de 
trous et Ton avait recours aux doigtes dits 
« fourchus *, ce qui nuisait a la purete de rin- 
tonation. La f. moderne (systeme Bothm, v. ce 
nom) est pourvue de quatorze trous, femes 

f»ar aes clefs (v. clef 3) ; son eVendue comprend 
'eVhelle chromatique complete de at" 8 a «r 6 . Le 
mecanisme de la f. est celui, de tons lea ins- 
truments d'orchestre, qui permet la plus grande 
agilite ; Texecution des plus grands sants y eat 
facile, mime dans un mouvement rapide. Do 
xv* au xvu' s. on construisait en Allemagne des 
flutes a bee dedilf^rentes dimensions (f. soprano, 
f. alto, f. basse). La f. basse allait, au grafe, 
jus^u'a fa x ; mais Mattheson (1713) ne connait 
deja plus de f. descendant au dela de fa\ et 
Waltner (1732) ne parle plus que de la f. a bee 
en ut 3 . La f. a bee resta en usage en Prance 
jusquevers le milieu du xviu* 8., ce qui expli- 
que sa presence dans Torchestration des Suites 
aes compositeurs allemands influences par la 
France (Chr. Forster). Cette partie est notee 
en clef de sot? sur la premiere ligne. Rosten- 
nes donnait des concerts a Paris, en 1740. sur 
2 flutes a bee qu'il jouait simultanement (N. 
Brenet, d. 1. a Guide musical », 1899, 936). 
Quant a la f. traversiere la plus grave, an 
xvi* s. deja, elle n 'allait pas au dela de sol*. 
Cf. Philippe Jambe de Fer, Ganassi, Gorue*. 
De nos jours, on ne fait plus usage, a cote de 
la a grande » f. decrite plus haut, que de U 
« petite * f. accordee a Toctave supeYieure 
(flauto piccolo, ottaidno, Picket flee te ; an^l . fi{e\. 
Quelques orchestres secondaires emploient en* 
core, en France et en Belgique. le « flageolet » 
(v. ce mot, 1) ; les musiques militaires adopted 
aussi parfois des modeles de petites flutes ac- 
corde*es un demi-ton ou une tierce mlneore 
plus haut que le modele habituel, c.-a-d. en ri 
bemol (improprement dite en mi bernol) ou en 
mi bemol (improprement dite en fa). La p f. 
tierce ^> (en mi bemol [improprement dite ea 



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FODOR — FCER8TER 



329 



fa]) et la « f. quarte » (en fa [improprement 
dite en toi]), son nan t une tierce mineure et 
one quart e juste au-dessus de la grande f., 
not tout a fait tombees en desuetude, de m£me 
que la < f. d'amour » accordee a la tierce mi- 
neure inferieure (en la). Lea anciennes deno- 
minations tonales. impropres, de la f. provien- 
aent de ce que celle-ci passe pour &tre en re, 
dors qu'elle ne transposait nullement mais 
itait {implement limitee au grave par le re 3 . 
Qaelques tentativea ont ite mites recemment 
(Fills. Weingartner) de remettre en usage la f. 
alto. 11 faut noter surtout, par mi les methodes 
etouvrages destines sp£cialement a l'enseigne- 
ment de la (lute : Berbiguier, Grande m&hode 
de la flute (3 parties); Hugot et Wunderlich, 
Methods complete de flute (a paru aussi en 
allemand); J.-H. Altes, Methode de flute (2 
parties); A.-B. Furstenau, Flcelenschule, op. 
42, et Die Kun$t des Flcetenspiels, op. 138 ; 
Fahrbach, Wiener Flcetemchute ; Soussmann, 
Praktische Flcetenschule, op. 54 (5 cahiers) : 
Tolou, Flmtenschule, op. 100 ; W. Popp, Neue 
praktische und vollstwndige Schule des Floe- 
tenspiels ; Terschak, op.l31(un recueil d'excel- 
lentes Etudes) ; Kohler, Exercices techniques 
(avec des tables de doigt£s et de trilles p. la f. 
Bohm) ; Barge, Orchesterstudien (4 cahiers) ; 
E. Prill, Orchesterstudien (6 cahierj) ; R. Till- 
metz, 24 etudes, op. 12 (2cah.|; Joach. Ander- 
sen, Schule der Virtuositdt (2 part.), Grosse 
Etuden y Studien in Dur und Molly Etudes tech- 
niques, etc. etc. ; enfin un grand nombre de 
morceaux d'etude et de concert, de Drouet, 
Doppler, Guillou, Briccialdi, Boehm, Heine- 
meyer. Ciardi, Clarke, etc. Mentionnons en 
outre les ecrits sur la f., jle Boehm : Ueber den 
FUztenbau etc. (1847) et Die Flcete und das Flee- 
tenspiel (s. d.). Les ouvrages de Quantz, Trom- 
Htz, Devienne, etc. n'ont plus qu'un interSt 
historique. On consultera aussi Schwedler, 
Katechtsmus des Fldtenspiels (1897) et Prill, 
Fiihrer durch die Flotenlitteratur (1899). 

1 Le nom de f. a £t£ adopts dans l'orgue 
poor designer collectivement tous les jeux a 
bonche, ou verts ; mais on le rencontre aussi, 
avec des qualificatifs divers, com me designa- 
tion de certains jeux splciaux, ex. : f. traver- 
siere, f. douce, r creuse, f. double, f. harmoni- 
que, f. octaviante et, en outre, chez les fac- 
teurs allemands: Schweizerfloete, Fernflcete, 
StillflcEte, Helifloete, Tubalflcete, Feldfloete, 
Waldflcete, Spielflcete, Blockficete, Pyramid- 
fl«ete, Rohrflo?te, etc. La plupart de ces jeux 
toot des jeux de 4' ou de »' ; lorscp'ils sont de 
2' ou 1\ ils portent le nom de piccolo, dou- 
blette, etc. et en allemand celui de « Pfeifle » 
(• Schweizerpfeiffe », « FeldpfeifTe », etc.), On 
construit egalement des jeux de flute bouches, 
de 4\ 8\ 16' et 32'. 

Fodor, 1. Joseph, violon iste, n6 a Venloo 
en 1752, m. a St.-P&ersboure le 3 oct. 1828; 
sieve de Franz Benda, k Berlin, At avec succes 
phisieurs to urates de concerts puis s'6tablit a 
Paris en 1787, a St.-P&ersbourg en 1794. II a 
Icrit des concertos de violon et une quantite* 
de soli, de duos, de quatuors, etc. — 2. Josfc- 
phike, fille du precedent, nee k Paris en 1793, 
debuts comme pianiste a Tage de onze ans, 
puis en 1 #10 comme cantatrice, dans les «Can- 
tatrici n I lane » de Fioravanti. En 1812, elle 
epousa Pacteur Matnvielle, voyagea avec lui 
puis entra, en 1814, a rOpera-Comique de 
Paris, d'ou elle ne tarda pas a passer au Thea- 
tre italien. Elle chanta plus tard a Londres 



(1816-1818), a Paris de nouveau (1819, Rosine 
du « Barbier ») puis, des 1822, et pour raisons 
de sante\ surtout k Naples (1823, a Vienne). 
On le retrouve encore en 1833 a Bordeaux, 
mais aussitdt apres sa trace se perd. On a pu- 
blic (Paris, 1857) des Reflexions et conseils 
sur Vart du chant qu'elle avait laiss^s manus- 
crits. Sa fille, Enrichetta, chanta a Berlin, de 
1846 a 1849. Cf. Karl Unger, J.-M. F. (1823). 

Fcerner, Christian, ne a Wettin en 1610, 
m. dans la meme ville en 1678; celebre fac- 
teur d'orgues (Halle s/S. [t Ulrichskirche »], 
Weissenfels [« Augustusburg »]). F. est Tin- 
venteur de l'appareil dont on se sert pour de- 
terminer la density de l'air comprime* dans les 
magasins k air de l'orgue. 

Fcerster, 1. Kaspar, cantor des 1607 au 
Gymnase academique, puismaftre de chapelle, 
des 1627, a l^glise Ste-Marie, a Danzig^tait 
en ra^me temps libraire et mourut en 16o2. — 
2. Kaspar, cousin du nrece*dent, n6 a Danzig 
en 1617, m. a Kloster Oliva, pres de Danzig, le 
1" mars 1673; fut d'abord employ^ dans le 
commerce de son cousin, puis fit par tie de la 
Chapelle de Varsovie iusqu'en 1652 env. et 
voyagea en suite en Italie. II occupa pendant 
quelque temps, en 1655, la situation que son 
cousin avait eue a Ste-Marie, a Danzig, lutmal- 
tre de chapelle de la cour a Copenhague (1656- 
1658), s£journa encore en Italie, puis reprit 
une derniere fois, en 1660, la place de maltre 
de chapelle de Ste-Marie, a Danzig. F. &ait 
tres appr^cie, tant comme compositeur (ope>a : 
II Gadmo, 1663) que comme th^oricien. Ses 
oeuvres sont^garees. —3. Christoph, ne* a Be- 
bra (Thuringe) le 30 nov. 1693, m. a Rudol- 
stadt le 6 dec. 1745 ; Sieve de Ueinichen a Weis- 
senfels et de G.-Fr. Kaufmann, a Mersebourg, 
oft il devint musicien de la chambre puis mal- 
tre de chapelle de la cour ducale de Saxe. II 
ftit nomme, six semaines avant sa mort, maftre 
de chapelle de la cour a Rudolstadt. F. dont 
les oeuvres £ talent tres gotitees de son temps 
(on a trouvddans les papiers de Ch.-Ph.-E. Bach 
une s^rie annuelle complete de cantates de F.), 
a 6crit dela musique d Sglise, des Suites d'or- 
chestre (Ouvertures francaises ; 6 sont conser- 
ves, manuscrites, dans la bibl. de TEcole St- 
Thomas, a Leipzig), des symphonies, des duos 
de violon, etc. Cf. Biemann, Die franzfisische 
Ouverture etc. ( « Mus. Wochenblatt»,1899). — 
4. Emanuel-Aloys, n^ a Neurath (Sil^sie autr.) 
le 26 janv.| 1748, m. a Vienne le 12 nov. 1823; 
professa la musiaue a Vienne pendant de lon- 
gues ann^es et ecrivit des oeuvres instrumen- 
tales dont le style n'est pas sans analogue avec 
celui de Beethoven (sonates et variations p. 
le piano, quatuors et quintette p. instr. a ar- 
chet ; quatuors et sextuor p. piano et archets, 
Notturnoconcertantey. instr. a archet eta vent), 
quelques lieder, une Ruldigungskantcde el une 
Anlettung zum Generalbass (1805). Cf. Thayer, 
Beethoven, I, 2 e eU, p. 357, et II, p. Ill ss., 
ainsi que K. Weigl, E.-A.-F. (• I. M. G., Sam- 
melb. », VI, 2). —5. Joseph, n£ a Osoinitz 
(Boh^me) le22 «vr. 1833, m. a Prague le 3 janv. 
1907 ; fit ses eludes k TEcole d'organistes de 
Prague (1850-1852), puis fut organistede l^glise 
du couvent de Vysebrod, mais reutra a Prague 
en 1857. 11 y devint successivement orpaniste 
de St-Nicolas (1858), maitre de chapelle de la 
Trinite (1862), de St-Adalbei t (1866) et enfin du 
dome de St-Veit (1887). F. fut en outre profes- 
seur d'harmonie au Conservatoire et membre 
de la commission d'examens pour les maitresde 



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330 



FCERTSGH — FOLVILLE 



musiquedc lenseignement second a ire. Fervent 
partisan du style polyphonique a cappella, il, 
a£crit lui-m£me plusieurs messes et Requiem, 
des pieces d'orgue et an traite* d'harmonie. — 6. 
Alban, n£a Reichenbach (Vogtland) ; eleve du 
Conservatoire de Dresde, fut concertmeister a 
Carlsbad, Breslau, Stettin, puis musicien de la 
couretdirecteurdela « Singakademie » a Neu- 
strelitz (1871), professeur au Conservatoire et 
directeur de la « Liedertafel » a Dresde (1881), 
ma it re de chapelle de la cour k Neustrelitz 
(188*2) etenfin a la place de Klughardt, a Dessau 
(1893). F. a compost de la musique de chambre, 
des pieces instructives p. )e piano, des lieder, 
des ouvrages symphomques et 3 operas (Das 
Fliistern, 1875 j Die Madchen von Schilda, 
1887, tous deux a Neustrelitz et '* Lorle, Dresde, 
1891). — 7. Adolph-Martin, compositeur am^ 
ricain, ne* a Pittsbourg (Pensylvanie) le 2 fe\r. 
1854* 6leve du Conservatoire de Leipzig, vit a 
Pittsbourg. II a £crit2 quatuors p. instr. a ar- 
chet, 2 qiiatuors et un trio p. piano et archets, 

1 Suite p. piano et vioion, des pieces sympho- 
niques, des chants avec orch., des melodies vo- 
cales, etc. — 8. Josef-B., ne* a Prague le 30 dec. 
1859; eleve puis, pendant deux ans, professeur 
du Conservatoire de Prague, deploya en suite 
une grande activity a Hambourg, des 1890, 
comme organiste, directeur dechoeurset peda- 
gogue. Demi is 1903, F. vit a Vienne ou il ensei- 
gne actuellement la composition au « Nouveau 
Conservatoire » . F. a ecrit 3 opeVas : Debo- 
rah (Prague, 1893), Eva (ibid., 1899, ouvrage 
cou ron ne ), Jessica (ibid., 1905): 4 symphonies; 

2 suites d'orchestre: In den Bergen, Shakes- 
peare ; 1 poeme symph. : Meine Jugend ; 5 

Eieces symphoniques ; de la musioue de cham- 
re ; des sonates et des pieces p. le piano ; des 
cpu v res chorales : Rymne der Engelscharen, 
Weihe der Nacht, Stabat mater; des lieder.— 
9. Anton, pianiste, ne" a Zengg (Croatie) le 23 
mai 1867; eleve du Conservatoire de Leipzig, 
puis successivement maftre au Conservatoire 
Stern (1898) et au Conservatoire Scharwenka 
(1904), a Berlin. 

Fcertsch, Johann-Philipp, ne" a Wertheira 
(Franconie) le 14 mai 1652, m. a Eutin le 14 dee. 
1732 ; £tudia la meMecine, raais em bras sa peu 
apres la carriere musicale. 11 6tait en 1678 t£nor 
de la Chapelle du Conseil a Hambourg, puis 
en 1680, il succMa a Theile comme maftre de 
chapelle de la cour ducale de Schleswig, a Got- 
torp, mais il perdit bientot sa place, a la suite 
des ev£nements politiques. Ce mecompte le fit 
revenir a la m£decine : il prit son doctorat a 
Kiel, en 1681, et pratiqua successivement a 
Schleswig, Husum et Hambourg. II devint en 
1689 m£decin prive du due de Schleswig puis, 
en 1694, conseiller de la cour de 1 'eve* que 
d'Eutin. F. a e"crit pendant sa carriere musi- 
cale douze opeYas (lo84-1690, pour Hambourg), 
des cantates, des psaumes, des canons vocaux, 
des concertos d'dglise, etc. Mattheson fait 
errand eloge de son talent dans le Musika- 
lischer Patriot. Cf. Fr. Zeller, 7-P/*.F.(1893). 

Foggla, Francesco, ne* a Rome en 1605, m. 
dans la m$me ville le 8 janv. 1688 ; eMeve d'Ant. 
Cifra et, a ce que Ton pretend aussi, de Bern. 
Nanino (m. en 1623) et de P. Agostini (m. en 
1629; dont il devint le gendre. F. occupa d'abord 
difie>entes situations a Bonn, a Munich, a 
Vienne, puis il fut maitre de chapelle a Narni, 
a Monte Fiasconeet a Rome (1643, St-Jean-de- 
La tran ; 1661, S. Lorenzo in Damaso; 1678, 
Ste-Marie-Majeure). Comme compositeur, F. 



se rattache aux traditions de I'ecole romaine, 
avec une se>ie de messes, de motets, d'offertoi- 
res, etc., de 3 a 9 voix, et qui furent imprimis 
de 1645 a 1681. Quelques-unes de ses oeuvres 
sont cependant pourvues d'un accompagnement 
d'orgue. 

Fogllano [Fogluxu, Fouanus], 1. Ludo- 
vico, n£ a Modene, m. dans la meme ville vers 
1539; auteur d'une Musica theorica (15^9), 
dans laquelle la necessity d'une distinction en- 
tre les parentes des sons par quintes et ceUes 
par tierces est Itablie clairement, telle que 
Walter Odington (1275 env.) l'avait deja pre- 
vue et que B. Ramis (1480) l'avait exposee avec 
plus d'ampleur. Les Frottole (1508) de Petrucci 
renferment une frottole de chacun des deux F,, 
Ludovico et Giacomo. — 2. Giacomo, ne* a Mo- 
dene en 1473, m. dans la me 1 me ville, ou il e^tait 
organiste de St- Francois, le 4 avr. 1548; pro- 
banlement un frere du precedent. On a conser- 
ve de lui 1 livre de madrigaux a 5 v. (1547) et, 
soit dans diverges anthologies, soit en manus- 
crits, quelques pieces profanes et religieuses de 
3a 5 v. 

Foglletto (ital.J, feuillet. Nom que Ton 
donne, en Italie, a la partie de vioion dans 
laquelle sont notees, en petite caracteres, les 
r£pliques des autres instruments ; cette partie 
peut done servir de « conducteur *. 

Folgnet, 1. Charles-Gabriel, ne a Lyon en 
1750, m. a Paris en 1823; maftre de chant et 
compositeur, ecrivit de 1791 a 1799 vingt-cioq 
ope>as-comiques, pour de petites scenes nari- 
siennes. Son fils : — 2. Francois, ne* a Paris 
en 1780, m. k Strasbourg le 22 juil. 1845, 
marcha sur les traces de son pere et Ecrivit 
de 1799 a 1819 onze operas-comiques et feeriet, 
dans lesquels il parut souvent lui-m€me comme 
chanteur. 

Folia (Follia), d'apres la tradition out cor- 
respond vraisemblablement a la reaiite, danse 
espagnole primitivement analogue a la sara- 
bande. D'autre part, il faut bien dire que cest 
de Londres que la F. se repandit, grace a Giov.- 
Batt. Farinelli (v. ce nom). L'exemple de ce 
dernier fut suivi par Corelli (final de Top. 5) 
et par Vivaldi (op. 1, XII) qui e'erivirent des 
variations sur ce meme theme. Mais les Pieces 
de Clavessin (1689) de d'Anglebert renferment 
des Folies d'Espagne, et comme, en 1623 deja. 
Carlo Milanutio mentionne parmi les danses 
espagnoles de son on. 9 des Sarabande, Spa- 
gnolette, Gagliarde, Follie, Ciaccone, e'est evi- 
demment une erreur de considerer Farinelli 
comme l'inventeur de la F. 11 est probable que 
la F. (ide*efixe?) est une des formes les pins 
anciennes de Yostinato (cf. chaconne et passa- 

CAGLIA). 

Folies d'Espagne, v. Foua. 
Folville, Juliette, ne'e a Li^ge le 6 janv. 
1870 ; fit ses premieres Etudes aupres de son 

Sere et travail) a le vioion avec Malherbe, O. 
[usin et C. Thomson. Des 1879, elleremporta 
des succes notables comme virtuose (\iolon, 
piano) et comme compositeur. F. enseigne 
depuis 1898 au Conservatoire de Liege. Set 
principales oeuvres sont : un opera, Atala 
(Lille, 1892) ; Eva (scene dramatique) et Noct 
au village, p. chceur, solo et orch. ou piano; 
Chant de Noel et d'autres choeurs sacres avec 
orch. ; un concerto, une Suite poetique et 
d'autres pieces pour le vioion ; 3 suites d'or- 
chestre : Scenes champitres, Scenes de la wer, 
Scenes d' hirer; une Esquisse symphonique; 
2 sonates de piano ; 1 quatuor p. piano et 



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F0NCTI0N8 TONALBS — FONDATIONS 



831 



arcbete; plusieurs recueils de melodies vocal es. 
Fonctions tonales (de l'harmonie), nom 
que l'auteur de ce dictionnaire donne a l'en- 
semble des significations diverses que pent 
prendre un accord, dans le developpement 
logiqne de la phrase musicale, suivant le rap- 
port qn'il a avec la tonique etablie. Hugo 
Riemann est parvenu dans Vereinfachte Har- 
monielehre (Londres, 1893 ; 6d. fr. : L'harnio- 
nie nmplifiee, 1899) a determiner les forma- 
tions dissonantes et les cadences rompues les 
plus compliances comme des modifications, 
plus ou moins grandes, de Tune des trois 
seuies harmonies essentielles : tonique (T), 
sous dominante (S), dominante (D). Cfes trois 
harmonies sont, en principe, des accords 
majeure en majeur (T+, S+, D+ ), des accords 
mineurs en mineur (°T, °S, °D) ; toutefois la 
sous-dominante en majeur peut etre un ace. 
mineur (°S) et la dominante en mineur un 
ace. majeur (D+), Les formes dissonantes, 
eomposees de plus de trois sons, des domi- 
nante* (dissonances caract£ristiques) sont 
toutd'abord : S 6 , D 7 , Svn, Dvi, (cf. dissonance); 
mais les formes de consonances feintes, don- 
nant a rharmonie Taspect d'une harmonie de 
mode oppose, sont plus importantes encore. 
On obtient ces dernieres au moyen du rempla- 
cement soit de la quinte par la sixte (|), soit 
de It prime par la contre-seconde (harmonies 
paralleles : Tp, Sp, Dp. °Tp, °Sp, °Dp, et har- 
monies de change sensible : 5» "fi^» £•<> ?» 
£, 9)t accords dont la notation depend exclu- 
sivement de rharmonie essentielle qu'ils doi- 
ient representor et dont ils sont derives. Les 
harmonies chromatiques (renfermant des sons 
ftranfeers a la gamme tonale) apparaissent tout 
d abord comme dominantes d'narmonies natu- 
relies qui les suivent immediatement, elles 
sont designees en consequence et placees entre 
parentheses, soit, par ex., en ut maj. : T — 
(D) — Sp = ut mi sol — laut§ mi — re fa 
la. Lorsque la dominante (ou sous-dominante) 
entre parentheses est suivie d'un autre accord 
que celui qui devrait lui servir. de resolution 
normale, on place le signe de f. t. de ce der- 
nier (en quelque sorte elide) entre crochets, 
soit, en ut maj. : T — (D) [Tp] — S = ut mi 
tol — mi solfy si — fa la ut. La combinaison 
tres frequente (D) [D] est remplace*e par le 
signe double ]j) ; de m§me pour la sous-domi- 
nante, fi. Chaque chiffre ajoute* au signe de 
fooction tonale (ex. D 7 ) designe un son addi- 
tionnel dissonant ; le signe barre indique 
la suppression de la prime (ex. iP 7 , en ut 
maj. — si re fa). Cet ensemble de signes des 
f. t. n'est lie a aucune idee de tonalite deter- 
minee. II a l'avantage, par consequent, de 
reveler clairement la grande simplicity et la 
logique parfaite des enchainements harmoni- 
qoes les plus frequents, comme aussi d 'autre 
part de montrer ce que peuvent avoir de com- 
pulse ou d'anormal certains enchainements 
exceptionnels. Cf. modulation. 

Fondamental. 1. Echelle fondamentale 
(all. Grundskala), nom que Ton donne a la 
succession des sons qui servent de base a un 
frftteme musical et aupres desquels les autres 
•mm n apparaissent que comme derives. L'e. f. 
de notre systeme musical occidental -europeen 
*e compose dune serie de sept sons qui etaient 
itpresentes au debut par les sept premieres 
lettres de Talphabet : A, B, C, D, E, F, G. Les 



▲Demands, qui ont conserve ce systeme de 
denomination des sons, ont cependant rem* 
place le B par un H (v. B). L'6. f. du systeme 
grec antique etait rechelle dorienne, repre- 
sentee par la serie des signes alphabetizes 
sous leur forme la plus simple. — 2. Son 
fondamental, ou simplement fondamentale 
(all. Grrundton). La terminologie usuelle donne 
ce nom au son le plus grave d'un accord dont 
les notes se suivent par tierces superposees, 
par ex. ut dans ut mi sol y ou sol dans sol si ri 
fa. Lorsque cette note se trouve a la basse, 
raccord est consider comme etant dans sa 
.position fondamentale (v. ce mot plus loin). 
Cependant les theoriciens actuels prennent 

Sour fondamentale (all. Bauptton) ou prime 
'un accord mineur le son le plus eieve de cet 
accord (v. Harmonie). — 3. Position fondamen- 
tale (all. Grundlage) d'un accord, dans la 
theorie de la basse chiffree, celle dans laquelle 
les notes sont disposees de fa$on a ce que la 
fondamentale soit a la basse ; si Ton place une 
autre note de Paccord k la basse, on obtient 
un renversement (v. ce mot). — 4. Basse fon- 
damentale, nom que J. -Ph. Rameau a donne 
dans son systeme harmonique a une sorte de 

Sartie de basse fictive, composee de la serie 
es sons qui seraient a la basse, si tous les 
accords apparaisaaient dans leur position fon- 
damentale. 

Fondatlons. Le nombre des f., des « prix » 
ou des f bourses » crees un peu partout en vue 
de favoriser la musique et la litterature musi- 
cale est actuellement tres grand. Nous nous 
contenterons de noter ici les f. les plus impor- 
tantes de la France et de retranger. En France : 
le Grand prix de Rome (v. Rome) ; le Prix de 
la ville de Paris [10.000 pour le compositeur ; 
10.000 pour les frais d'ex£cution au concert], 
• institue en 1877 pour encourager les svmpho* 
nistes (oeuvre pour chceur, soli et orch.), mais 
pouvant, depuis 1896, etre aussi decerne* a un 
ouvrage scenique ; le Prix Rossini (• au com- 
positeur d'une ceuvre essentiellement meModi- 
que» !) ; le Prix Crescent (triennal, fonde en 
1872, pour encourager les compositeurs dV 

f»eras-comiques en un acte) : le Prix Monbinne 
opera- comique) ; le Prix Ch artier (musique 
de chambre); lePRix KASTNER-BouRSAULT(pour 
le meilleur ouvrage de litterature musicale) ; 
divers legs (Narabutin, Pleyel, etc.), distributes 
aux prix du Conservatoire, etc., etc. En Alle- 
magne : la F. Meyerbeer (G. Meyerbeer a legue 
k ricademie des Beaux-Arts de Berlin 30.000 Mk. 
dont les interets sont distribues tous les deux 
ans a la suite d'un concours entre les compo- 
siteurs allemands n'ayant pas atteint leur 28* 
annee ; sejours obligatoires en Italie, a Paris, 
a Vienne, a Munich et a Dresde) ; la F. Mozart, 
a Francfort s. M. (provenant des benefices rea- 
lises par le i Liederkranz », lors d'un festival 
de musique, en 1838; pension annuelle de 
1800 Mk. accordee pendant quatre ans a un 
jeune compositeur, pour la continuation de ses 
etudes sous la direction d'un maftre design^ 

Bar le Conseil d'administration de la f.) ; la F. 
[endelssohn (distribue annuellement, apres 
concours, 1500 Mk. a un compositeur et 1500 a 
un executant, de nationality allemande et ayant 
frequente, pendant un semestre au moins, une 
institution subventionnee par l'Etat) ; une 
quantite de f. speciales aux differents conser- 
vatoires, etc. En Belgique : le Prix de Rome 
de l'Academie des Beaux-Arts de Belgique (v. 
Rome), etc. En Angleterre : le Mendelssohn 



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382 



F0ND8 — FORKEL 



Scholarship, fond£ en 1848 grace au benefice 
d'une execution d'«Elie» de Mendelssohn, 
sous la direction de J. Benedict (subvention a 
de jeunes compositeurs anglais), etc. En Suisse : 
les bourses annuelles de 1 Association des mu- 
siciens suisses (donn£es aor&s examen a de 
jeunes musiciens, pour faciliter la suite de 
leurs Etudes), etc. En Russie : le Prix Rubin- 
stein (d6cern£, a la suite d*un concours bis- 
annuel, a un pianiste ou a un compositeur, 
quelle que soit sa nationality). 

FondSy terme dont on se sert en general 
pour designer, dans l'orgue, l'ensemble des 
jeux a bouche (ouverts ou bouch£s), par oppo- 
sition aux jeux d'anches et aux jeux de muta- 
tion. On emploie aussi quelquefois, dans un 
sens plus large, le terme de a jeux de fonds» 
pour indiquer l'ensemble des jeux dans les- 
quels le son ut s , par ex., ou Tune de ses 
octaves (jeux octaviants ou harmoniques) r& 
pond bien a la touche ut * ; les jeux de fonds 
sont alors opposes seulement aux jeux de mu- 
tation. 

Fontaine, 1.Petrus(Fonteine, Fontayne), 
compositeur francais de 1400 env., etait en 
1420 chantre de la Chapelle pontificate. On a 
conserve de lui differentes pieces (rondeaux) 
dans les Codd. Paris 6771 [Reina] (1), Bologne 
37 (2), Oxford Can. 213 (7) et Madrid Escorial 
V, III, 24 (1). Cette derniSre piece, un Taime 
bien celui, a 3 voix, a un contratenor not£ sur 
huit lignes et designe sous le nom de Trom- 
pette (!). V. « I. M. G., Sammelb. », VIII, 4, p. 
526 (Aubry). — 2. Mortier de, v. Mortier. — 
3. Hendrik, n6 a Anvers le 5 avr. 1857 ; £leve 
et, depuis 1883, maitre de chant au Conserva- 
toire cr Anvers. Chanteur de concert (basse) de 
talent, s'est fait remarquer surtout dans les 
oratorios de P. Benoit [Lucifer). 

Fontana, Giovanni-Battista, un des plus, 
anciens compositeurs pour le violon, et un des 
initiateurs du style de musique de chambre, 
m. de la peste, a Brescia, en 1630; ont paru 
de lui, en 1641, des sonates pour violon avec 
basse, en partie pour 2 violons et basson, et 
une sonate pour 3 violons (publi£e par Re- 
ghino). — 2. Jules, n£ a Varsovie en 1810, se 
suicida a Paris le 31 d£c. 1869 ; eleve de Eis- 
ner, en meme temps que Chopin, fit des etu- 
des de droit, entra en 1830 dans le parti r£- 
volutionnaire et, ayant du s'enfuir, s'installa 
a Londres comme professeur de piano. II se 
fit entendre avec succ&s a Paris, puis, de 1841 
a 1850, en Amerique (avec Sivori), et s'£tablit 
ensuite a Paris. F. a public lesoeuvres posthu- 
mes de Chopin et il a 6crit lui-meme de bonne 
musique de piano. 

Foote- Arthur, ne a Salam (Mass.) le 5 
mars 1853 ; fit son education musicaleen Ame- 
rique et vit a Boston, comme maitre de musi- 
que et compositeur. Parmi ses oeuvres : Suite 
d'orchestre en re min., op. 36 ; Serenade p. 
instr. a archet en mi maj., op. 25; ouverture, 
In the mountains, op. 14 ; prelude pour Fran- 
cesca do Rimini, op. 24 ; quatuors p. instr. a 
archet en sol min. eLmi maj. ; trio en ut min., 
quatuor en ut maj., quintette en la min., op. 
38, p. piano et archets ; Suites p. le piano en 
re min. et en ut min. ; plusieurs ballades p. 
choeur et orch. (The wreck of the Hesperus, 
The skeleton in armor, Farewell of Hiawa- 
tha) ; de nombreuses pieces p. le piano et des 
melodies vocales. 

Forberq, Robert, ne a Lutzen le 18 mai 
1833, m. a Leipzig le 10 oct. i880 ; ouvrit a 



Leipzig, en 1862, une maison d'edition mosi- 
cale qui s'est acquis rapidement une excel - 
lente reputation et possede des ceuvres de 
Rheinberger, Reinecke, Raff, Jensen, etc. 

Forchhammer, Theophil, n6 a Schiers 
(Grisons) le 29 juil. 1847 ; £ldve du Conserva- 
toire de Stuttgart, succ£da en 1&5 a G.-A. 
Ritter, comme organiste du dome de Magde- 
bourg, et devint, en 1888, directeur royal de 
musique. F. a public, avec B. Kothe, un Fuh~ 
rer durch die Orgel-Litteratur (1890) ; il a 
£crit un concerto d'orgue (avec orchestre), 
diff&rentes autres oeuvres pour orgue et pour 
piano, des lieder, etc. 

Ford, 1. Thomas, n£ vers 1580, m. a Lon- 
dres lel7nov. 1648; musicien de la chambre 
du prince de Galles et, d£s 1626, membre de 
1 Orchestre roval, a public : Musicke of soun- 
dry kindes (1607, 2 part. : Aires avec luth on 
viole ; Danses p. 2 violes). On trouve en outre 
quelques pieces vocales de lui, dans Teares or 
lamentations (1614) de Leigh ton, et dans 
Catch that catch can, de Hilton. — 2. Ersest- 
A.-C, n£ a Londres le 17 f£vr. 1858 ; £l£ve de 
Sullivan, a rAcademie royale de Londres et 
de Lalo, a Paris. F. fut accompagnateur des 
Concerts populaires du samedi, puis chef d'or- 
chestre de 1 Empire-Theatre, a Londres. D est 
l'auteur de plusieurs operas et op£rettes (Da- 
niel (TRourke, 1884 ; Joan, 1890 ; Mr. Jeri- 
cho, 1893 ; Jane Annie, 1893), d'une cantate 
(The Eve of the Festa, p. voix de femmes), de 
musique de ballets, de melodies, de duos, etc 

ForkeL Johann-Nikolaus, n6 a Meeder, 
pr6s de Cobourg, le 22 f6vr. 1749, m. a G«*- 
tingue le 20 mars 1818 ; fils d'un cordonnier, 
re$ut les premieres lemons de musique du can- 
tor de son village natal, puis trouva une place 
d'enfant de choeur a la cath£drale de Lune- 
bourg, ou il suivit en m&me temps les cours 
dugymnase. En 1766, il devint chef de cbceiir 
a Schwerin. A cot^ de cela, il avait trouve oc- 
casion de jouer de Porgue et de la harpe. et 
de parfaire ses connaissances musicales par la 
lecture du « Parfait maitre de chapelle » de 
Mattheson. En 1769, il parti t pour Goettingue, 
dans le but d'y &tudier le droit, tout en ensei- 
gnant. pour vivre, la musique ; mais il se 
plongea de plus en plus dans des Etudes d'his- 
toire de la musique, devint organiste, puis, 
en 1778, directeur de musique de rUniversite 
et re$ut, en 1780, le titre de D r honoris causa. 
La succession de Ph.-E. Bach, a Hamboorg, 
que F. desirait vivement, ne lui fut pas oc- 
troyed, en sorte qu'il termina see iours a Gcrt- 
tingue. Les services que F. a rendus a 1'his- 
toire et a la bibliographie de la musique sont 
importants. II fut le premier qui entreprit, en 
Allemagne, d^tudier ces vastes sujets daas 
leur ensemble, mais il avait eu en Angieterre 
des devanciers, pour l'histo ire du moins (Haw- 
kins et Burney). II a £crit : Ueber die Theone 
der Musik, sofern sie Liebhabern und Ken- 
nern derselben notxvendig und nutzlich ist 
(1777, et dans 16 « Magazin * de Cramer, 1783} ; 
Musikalisch-kritische Bibliothek (1778-1779, 
3 vol.) : Ueber die beste Einrichtung oftent- 
licher Konzerte (1779) ; Genauere Bestimmung 
einiger musikalischer Begriffe (1780); Must- 
kalischer Almanach fur Deutschland (pour 
les ann^es 1782, 1783, 1784 et 1789) ; AUg*- 
meine Geschichte der Musik (1788 a 1801, 2 
vol. ; malheureusement cet ouvrage ne va que 
jusqu'en 1550 environ. F. a laisse' pour U 
suite des materiaux qui sont devenus la pro- 



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FORLANA — FORMES MUSICALES 



333 



prtete* de son £diteur [Schwickert]) ; Allge- 
meine Litteratur der Musik oder Anleitung 
tur Kenntnis musikalischer Bucher (1792 ; ou- 
vrage qui fait dpoque, 6tant le premier de son 
genre) : Ueber Backs Leben, Kunstund Kunst- 
werke (1803, 2- &i., 1855 ; angl., 1820 ; franc., 
Mr F. Grenier, 1876). Un travail admirable de 
F., unique en son temps, consiste dans la 
transcription en partition moderne des Missm 
Kill de Graphaus (1539) et du Liber XV mis- 
tarum de Petrejus (15%). Cette transcription 
6tait de*ja gravee et les epreuves se trouvaient 
entre les mains de F., lorsqueles Francais en- 
trerentdans Leipzig, apres la bataille d'16na, 
et firent fondre les planches pour en faire des 
balles. L'epreuve, soigneusement corrigjSe par 
F. est depoeee a la hibliotheaue de Berlin. 
Quant aux ceuvres originates de F. (gravies : 
souates p. piano, variations, lieder sur des 
paroles de Gleim ; ma nu sorites : un oratorio, 
Riskiat ; des cantates, Die Macht des Gesangs 
et Die Birten an der Krippe zu Bethlehem ; 
des trios ; des symphonies ; des chceurs ; etc.), 
elles sont tontes tombles dans l'oubli. Un ca- 
talogue de la succession (livres et musique) de 
F. a paru en 1819. 

Forlana (du Frioul), au d£but du xvm* s. 
(chei Bach, Telemann, etc.), danse d'allure 
vive et joyeuse, a 6 / 4 ou a %, et pareille a la 
gigue. Par contre, les danses intitules Ballo 
furlano, dans les Danseries (1583) de Phalese, 
out quelque anaiogie avec l'Allemande (me- 
sure a 4 / 4 ). 

Formes musicales. Aucun art ne peut se 
passer de la forme, car la forme est la coor- 
dination des diflterents elements de Foeuvre 
d'art en un tout homogene. L'unite* est la con- 
dition premiere de toute forme, elle Test aussi 
de la forme musicale ; toutefois, elle n'atteint 
la plenitude de sa valeur esth£tique que lors- 
qu elle est la reaultante des oppositions, des 
cootrastes, des contradictions ou des conflits. 
L/unit£, au point de vue musical, se manifeste 
de facons fort di verses : accord consonant, con- 
ception tonale, permanence d'une mesure et 
d'un rythme, retour period ique de motifs 
rythmiques et m&odiques, formation et retour 
de themes caractlristiques; et il en va de 
meme des oppositions et des contradictions : 
ebangements d'harmonie, dissonance, modu- 
lation, alternance de rythmes et de motifs di- 
vers, opposition de themes de caractere diffe- 
rent. Les oppositions doivent se fondre en une 
iraitl d'ordre superieur, les contradictions se 
r&oudre, autrement dit : les enchafnements 
d'accords doivent donner une impression to- 
nale precise, la modulation doit se mouvoir au- 
tour d'une tonality principale et y ramener, la 
dissonance se r£soudre, les themes reapparai- 
tre clairement apres Fenchevetrement des par- 
ties de d£veloppement, etc. On voit ainsi que 
let lois de la forme musicale proprement dite 
decoulent tout naturellement de lois esth£ti- 
ques ^n^rales. Cependant une quantity de 
formations diverges sont realisables, dans les 
limites prescrites plus haut. Les f. m. les plus 
frequentes, classeea d'apr&s le groupement 
des themes, sont les suivantes : 

1. Pieces monothematiques, c.-a-d. a un 
seal theme ou motif : 6tuaes, bagatelles, airs 
de danses ou petites pieces a imitations du 
genre des « Inventions * de Bach. Lorsque ces 
pieces sont en deux parties, reprises, la pre- 
miere module (a la dominante, au ton relatif, 
etc.), et la seconde ramene la tonalite* du d6- 



but ; lorsqu'elles sont en trois parties, la pre- 
miere et la derniere sont Sorites dans le ton 
principal, celle du milieu dans une tonality 
etrangere qui forme contraste et ou, dans tons 
les cas, toute cadence parfaite dans le ton prin- 
cipal est evitee. M£me dans les fugues, qui ne 
presentent pas ces subdivisions, on s'eloi$ne 
peu a peu, jusque vers le milieu, du ton prin- 
cipal, pour y revenir ensuite, de telle sorte 
qu'au point de vue tonal du moins, le schema 
A-B-A est sensible. Le theme vane" n T offre pas 
de ddveloppement a proprement parler, mais 
comme le theme lui-m&me revdt le plus sou- 
vent la forme A-B-A, ne serait-ce qu au point 
de vue tonal, il en r&sulte une sorte de rondo. 

2. Pieces dont le theme essentiel revient 
plusieurs fois, comme une sorte de refrain 
(ritournelle) dont les retours sont separe* par 
des episodes tou jours nouveaux (couplets). 
Lorsque chaque retour du theme principal est 
dans le me 1 me ton, il en re* suite une sorte de 
chaine A B 1 A B* A W A... dans laquelle les 
Episodes (B) forment a eux tous un contraste 
avec le theme principal. Tel 6tait le cas des 
Bondeaux de Couperin. Quant aux ballades et 
aux rondeaux (danses chant&es) des xiv e et 
xv« Si, ils n*offrent d'episodes renouvel£s que 
par le texte, la musique, elle, ne comportant 
que deux parties constamment alternantes. II 
va de soi que les diff^ rents episodes peuvent 
avoir des rapports entre eux, qu'ils peuvent 
£tre des deformations les uns des autres, etc., 
et qu'ainsi Fensemble de Foeuvre gagne en 
homog^nelte. D'autre part, lorsque le refrain 
apparait dans diflerentes tonalit&, pour ne re- 
venir qu*a la fin dans le ton principal, la forme 
qui en res u He est celle que revdtait le concerto 
(v. ce mot) au xvrn* s., avant Mozart. 

3. Pieces a deux ou plusieurs themes de ca- 
ractere different. La forme, ici, peut s'elaborer 
comme il est dit au chiftre 1. et de telle fa- 
con que le nouveau theme caracteristique ap- 
parait au moment ou la phrase atteint une 
tonalite nouvelle. Lorsqu'il n f y a pas de re- 
prise, le second theme peut tres bien n'£tre 
qu'une sorte d'intermeae (B) prenant place 
entre les presentations initiale et finale du 
theme principal. II en reaulte, au point de vue 
th£matique, la forme A-B-A, forme de lied, 
au sens restreint du mot. Lorsqu'au contraire 
il y a des reprises, le second theme avant la 
reprise est dans le ton de la dominante, dans 
le ton relatif ou dans un autre ton analogue ; 
la seconde partie commence par le th&me prin- 
cipal, dans cette tonalite* Etrangere, mais tend 
a revenir au ton principal dans lequel le se- 
cond theme reapparait pour finir (A-B :|: A b -B» ; 
forme primitive detonate, telle au'on la trouve 
deja cnez Corelli). Des sortes tie rondos, en 
plusieurs parties, peuvent s'Slaborer d'une ma- 
niere analogue, soit ABA b CB C AB" ou ABA b 
GA C B*A, etc. Enfin, on peut elargir la forme 
A-B-A en subdivisant chacune des trois par- 
ties d'apres le principe que nous venons d'e- 
noncer : A (•»>■) B ( ab *) A (»■»), et il arrive par- 
fois que telle ou telle subdivision soit ehd£e 
plus ou moins completement (grande forme 
de lied). 

4. Pieces dont la forme, extrdmement affi- 
ne^e, re*sulte de la notion nouvelle du develop- 
pement, c.-a-d. de Fexploitation des motifs 
constitutifs des themes ant^rieurs, au cours 
d'une partie mediane contrastant avec celles 
qui Fentourent : A expose* des themes, B de- 
veloppement, A retour de Fexpose* des themes. 



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IC 



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334 



F0RME8 



FORTLAGE 



La vraie forme de sonate, telle qu'on la ren- 
contre pour la premi&re fois pleinemeot deve- 
loppee dans les symphonies de 1'ecole de Mann- 
heim (v. ce mot), pr£sente sous cette ordon- 
nance issue de la forme du lied : 1. 1 'ex position 
de deux themes (le second dans une autre to- 
nality que le premier), avec reprise ; 2. le d£- 
veloppement de motifs emprunt£s aux deux 
th&mes et qui, a travers de nombreuses modu- 
lations, ram&nent le ton principal ; 3. une se- 
conde exposition des deux themes, tous deux 
dans le ton principal, — soit: 
IB 



A B 



A B*. 



II va de soi que Ton peut faire usage de toutes 
sortes de combinaisons de ces formes premie- 
res, introduire dans le developpement un troi- 
sierae th&me, faire place ici ou la a de petits 
d^veloppements en maniere de rondo, etc. 

Par des considerations analogues, les oeuvres 
en plusieurs mouvements (formes cycliques) 
se composent de plusieurs morceaux de tona- 
lity, de mesure et de caract£re differents, par 
ex. (L = lent : R = rapide) : 

1. L.-R. 4. R.-L.-R.-R. 

2. R.-L.-R. 5. R.-R.-L.-R. 

3. L.-R.-L.-R. 6. R.-L.-R.-L.-R. 
On n'a pas coutume de terminer une oeuvre de 
ce genre par un mouvement lent, toutefois le 
cas se presente de temps a autre (Beethoven, 
Sonate en mi maj., op. 109; etc.) : 

7. R.-L. 8. L.-R.-L 9. R.-L.-R.-L. etc. 
L'adaption de ces formes abstraites (en un 
ou plusieurs mouvements) aux divers genres 
de musique, determines par le nombre et l'es- 
p&ce des instruments employes, par le but et 
le style de Toeuvre ou par le concours que 
d'autres arts apportent a Pensemble artistique, 
donne naissance a un grand nombre de formes 
concr&tes. La denomination de chacune de 
celles-ci en donne une image sufOsamment 
claire; soit par ex. dans la Musique instru- 
mental pure : danse, etude, prelude, fan- 
taisie, fugue, toccata, suite, sonate, quatuor, 
serenade, concerto, ouverture, symphonie, etc.; 
dans la Musique vocale : melodie (lied;, air, 
motet, messe, requiem, cantate, oratorio, opera, 
passion, etc. V. les articles speeiaux. Cf. en 
outre les traites de composition et les ouvrages 
sur les f. m. de Marx, Sechter, Lobe, Skuher- 
sky, Jadassohn, Prout, Leichtentritt et le Kate- 
chtsmus der Kompositionslehre (l re partie : 
Reine Formenlehre ; 2« partie : Angewandte 
Formenlehre) de Riemann, ou Ton trouvera 
surtout des renseignements precis sur les 
details de structure de l'oeuvre musicale. 

Formes, nom de deux freres qui se sont 
illustres comme chanteurs sc^niques: 1. Karjl- 
Johann (basse), ne a Mulheim */Rhin le 7 aout 
1816, m. a San Francisco le 15 dec. 1889; 
debut a en 1841 a Cologne, dans le role de 
Sarastro et fut engage en 1843 a Mannheim, ou 
il a ete fort apprecie, mais d'ou il dut fuir en 
1848, pour avoir participe a la Revolution. De 
1852 a 1857, il fit partie du personnel de l'opera 
italien de Londres, puis il partagea son temps 
entre l'Amerique et l'Europe. En 1874, il rem- 

ortait encore de grands succes a Berlin. 

\ est l'auteur de A us meinem Kunst- und 
Buhnenleben (1888; red. par W. Koch). - 2. 
Theodor (tenor), ne a Mulheim le 24 juin 1826, 
m. a Endenich, jjres de Bono, le 15 oct. 1874; 
debuta en 1846 a Budapesth, puis fut engage 
a Vienne, a Mannheim (18i8) et a l'Opera de 
la cour de Berlin (1851-1866). II parcourut 



F 



ensuite, avec son fr&re, toute l'Ameriqtie. 
Apres avoir ete absolument aphone, il se pro- 
duisit de nouveau avec grand succ£s a Berlin 
et fut reengage a 1'Opera ; mais il perdit la rai- 
son et fut interne. Taubert et Dorn ont ecrit 
des r61es pour lui. — Un autre membre de 
cette famille, le baryton Wilhelm F., ne a 
Mulheim le 31 janv. 1834, mourut a New- York 
le 12 mars 1884. 

Formschneider, v. GraphjEus. 

Foronl, Jacopo, ne a Verone le 25 juil. 1825, 
m. du cholera, a Stockholm, le 8 sept. 1858 ; 
debuta a Stockholm comme directeur d'une 
troupe d'opera italien et y fut nomme maltre 
de chapelle de la cour en 1849. F. a ecrit plu- 
sieurs operas : Margherita (Milan, 1847), Cro- 
tina di Suezia, I gktdiatori et L'avocat Pathe- 
Un (1850), des ouvertures de concert, des 
etudes de piano, etc. 

Forster, 1. Georg, medecin a Nuremberg, 
m. le 12 nov. 1568; redacteur d'une vaste 
anthologie en 5 parties : « Ein Ausstug guter 
alter und neuer teutscher Liedleint; tder 
ander dritte, vierdte, funffte theil... teutscher 
Liedlein* (1539, 1540, 15&, 1556, 4*-5-part., 
etc.). Ce recueil renferme des chansons pro- 
fanes a 4 v. et, la & partie, a 5 v., de N. Baol- 
dewijn, Blanckemulfer, Caspar Bohemus, G. 
Botsch, G. Brack, Jobst v. Brant, A. v. Brock, 
Th. Crequillon, Sixt Dietrich, Ben. Ducis, IL 
Eckel, M. Eytelwein, G. Forster, Joh. Froach, 
Joh. Fuchswild, Wolf Gresinger, M. Greiter, 
L. Ueidenhamer, Wolf Heintz, Math. Herr- 
mann, Paul Hofhaimer, Heinr. Isaak, J. Kilian, 
Joh. Leonh. von Langenaw, Er. Lapicida, Lor. 
Lemlin, Machinger, Steph. Mahu, G. Mailer, 
Hasp. Othmayr, Leonh. Paminger, Gr. Pesch, 
Nik. Piltz, Sampson, L. Senfl, Schonfeder, 
Stahel, Stoltzer, Tenglin, Untersteiner, Voeel- 
huber, Wenck, Willaert, Mart. Wolff, Zirler. 
Les textes de ces chansons ont ete reimprimes 
en 1903, chez Miemeyer, a Halle. — 2. Georg, 
cantor a Zwickau (1556) puis a Annaberg (1564), 
devint ensuite contrebassiste (1568), second 
(1581) puis premier (1586) maftre de chapelle 
de la cour, a Dresde, et mourut le 16 ocL 
1587. — 3. Nicolaus (Fortius), compositeur 
remarquable du xvi« s., a la cour de Joa- 
chim I« r de Brandebourg. On ne connait plus 
de lui, et seulement par son titre, qu'une messe 
a 16 v. — 4. Joseph, ne a Trofajach (Styriel le 
10 aout 1845 ; ingenieur et musician tout a la 
fois. II a ecrit des operas : Die WaUfahrt der 
Kdnigm (Vienne, 1878), Die Rose von Ponte- 
vedera (Gotha, 1893), Der tod Mon (Vienne, 
1902), et des ballets : Der Spielmarm (Vienne, 
1881), Die Assassinen (Vienne, 1883). F. vit i 
Vienne. 

Forte, (itaL), indication de nuance, en 
abrege f, = fort; fortissimo (ffK tris fort; 
mezzoforte (tnf), mi-fort ; fortepiano (fp), fort, 
puis immediatement doucement. Cf. sforzato. 

Fortepiano. v. piano. 

Fortlage, Karl, estheticien, ne a Osna- 
bruck le 12 juin 1806, m. a iena le 8 nov. 1881; 

Erivat-docent de philosophie, en 18i9, a Heidd- 
erg, en 1845 a Berlin, et, a partir de 1846, 
professeur de philosophie a Iena, a public 
outre plusieurs remarquables ouvrages de 
philosophie : Das musiftalische System der 
Griechen in seiner Urgestalt (1847), recherche* 
sur l'ancien syst&me musical grec, sur la 
theorie de la formation des gammes, etc Get 
ouvrage qui aboutit aux mdmes resultats que 
celui de F. Bellermann (Die Tonleitern tini 



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PORZATO — FRANGHETTI 



335 



Musiknoten der GriechenJ paru au m£me mo- 
ment, participe des m£mes erreurs provenant 
deladoption de l'hypolydien, au lieu au dorien, 
comme gchelle fondamentale. Les transcrip- 
tions realises sur cette base sont malheureu- 
sement encore tres rejpandues. Cf. « I. M. G., 
Saramelb. » IV, 3 (H. Riemann). 

Forzato, syn. ae sforzato (v. ce mot). 

Foster, 1. Stephen-Collins, ne a Pitts- 
bourg (Pensylvanie) le 4 juil. 1826, m. a New- 
York le 13 janv. 1864 ; compositeur notable de 
nombreuses chansons (175) d'allure tres am£- 
ricaine et qui sont devenues, pour la plupart, 
de vrais chants populaires. Son frere en a 
public une Edition complete : Biography, songs 
and musical compositions of £tephen-C. F. 
(1896). — 2. Muriel, n£e a Sunderland le 22 
dot. 1877; eldve d'Anna Williams, a I'Acadel- 
mie royale de Londres, d£buta en 1890, a Brad- 
ford, dans King Saul de Perry et se fit remar- 
quer des lore comme cantatrice de concerts de 
grand talent (alto). 

Fouque. Pierre-Octave, n£ a Pan / Basses - 
Ppfoles] le 12 nov. 1844, m. dans la mime 
vule le 22 avr. 1883 ; arriva tres jeune a Paris, 
ou il fut £ieve de Reinhold Becker (harmonie) 
et de Chauvet(contrepoint;, puis fut admis en 
1869 au Conservatoire (A. Thomas). Comme 
compositeur, F. a donne des ceuvres de piano, 
des melodies et quelques ope ret te 8. Comme 
eerivain, son activite a davantage d'impor- 
tance ; il a public des etudes : De la mustque 
en Angleterre avant Handel; /.-F. Lesueur, 
omnt-coureur de Berlioz; Histoiredu Thedtre 
Venladour [1829-i879] (1881) et Les revolu- 
tionnaires de la musique (1882). P. £tait 
biblioth£caire du Conservatoire, chroniqueur 
musical de la t R£publiqae frangaise », colla- 
borateur du c Mgnestrel * et de la « Revue et 
Gazette musicale*. 

Fourchu. On appelait «doigt£s fourchus» 
certains doigt& au moyen desquels on obtenait, 
sur 1'ancienne flute allemande (dite en re), les 
sons /"a 3 , sol$*, sib 3 , ut k qui manquatent a son 
echelle naturelle (le mt> 3 6tait obtenu par un 
trou special, pourvu d'une clef). Ainsi lorsque, 
tout en ouvrant le trou de /a$ 3 , on fermait 
celoi de mi 3 , on produisait un son d'une jus- 
tease douteuse. mais se rapprochant de fa\ 

Fournier, Pierre-Simon, fondeur de carac- 
teres pour Timpression musicale, n£ a Paris le 
15 sept. 1712, m. dans la meme ville le 8 oct. 
1768; in trod ui sit a la place des caract&res 
cries par Pierre Hautin (v. ce nom) et dont 
Ballard avait acquis la patente 225 ans aupara- 
vant, des caract&res d une forme concordant 
avec celie des notes soit Writes, soit grav&s 
(teHes rondes). Cf. impression. F. a demerit cette 
amelioration dans un Essai d'un nouveau 
caractere de fonte pour V impression de la 
musique (1756) ; il a aussi pubite un Traite 
hislorique et critique sur Vorigine et les pro- 
grks des caractere* de fonte pour Vimpression 
de la musique (1765). 

Fourntture, jeu d'orgue, syn. de mixture 
oq de plein-jeu (v. ce mot). 

Fraenxl, 1. Ignaz, violoniste eminent, n§ a 
Mannheim le 3 juin 1736, m. dans la m£me 
▼ille en 1811 ; entra en 1747 dans la Chapelle 
de Mannheim et en devint concertmeister, en 
1774. Lors du transfert de la cour a Munich, 
en 1778, F. resta a Mannheim ou il fut encore, 
de 1790 a 1803, directeur de musique du 
Theatre de la cour. 11 avait fait auparavant 
des tournees de concerts avec son fils Ferdi- 



nand. On a grave de lui quelques symphonies, 
des concertos de vioion, des trios, des qua- 
tuors. etc. — 2. Ferdinand, fils du pr6c£dent, 
n£ a Schwetzingen (Mannheim) le 24 mai 1770, 
m. a Mannheim le 19 nov. 1833 ; £l£ve de son 
p£re qu'il surpassa comme violoniste et comme 
compositeur, donna avec lui des concerts a 
Munich, a Yienne et en Italie, etudia la compo- 
sition a Bologne aupres du P. Martini, puis 
fut nomme> en 1789 concertmeister de la cour, 
a Munich, en 1792 directeur de musique du 
Theatre national de Francfort s/M. En 1803, 
il fit une tourn6e en Russie, puis succ£da en 
1806 a K. Cannabich, comme maftre de rha- 
pelle de la cour et directeur de TOp6ra alle- 
mand a Munich, d'ou il fit encore plusieurs 
voyages. Pensionn£ en 1827, il se retira a Ge- 
neve, puis k Mannheim. II a compost 9 con- 
certos de vioion, un double concerto pour 2 
violons, 6 quatuors p. iostr. a archet (op. 1), 
des duos et des trios de violons, des ouver- 
tures, une symphonie, plusieurs oplrettes, 
Das Reich der Tone (pour soli de chant, solo 
de vioion, chceur et orchestre), etc. 

Fragerolle, Georges-Auguste, n6 a Paris 
le 11 mars 1855 ; e>16ve de Guiraud, chanson - 
nier (Chansons de France, 1886 ; Chansons 
oVepee, 1890 ; Chansons des soldats de France, 
1894) et compositeur d'ouvrages sceniques de 
genres tr&s divers : La fiancee du Tonkin 
(1886), La fleur de Lotus (1889), A la peche 
(1895), U enfant prodigue (1895, scene oibli- 
que), Clairs de lune (1807, feerie), La St-Pier- 
rot (1890, pantomime). 

FramSry, Nicolas-Etienne, ne k Rouen 
le 25 mars 1745, m. a Paris le 26 nov. 1810 ; 
surintendant de la musique du comte d'Artois, 
poete, compositeur e tin usicographe. Son op6ra, 
La sorciere par hasard, fut represented en 
1783. F. prit parti contre Gluck, dans une 
Lettre a I'auteur du Mercure (1776), et ce fut 
lui qui redigea, avec Ginguen£ et Feytou, le 

f premier volume de la partie musicale de 
'Encyclopedie me'thodique (1791 ; vol. II, par 
Momigny, 1818). De 1788 a 1789, F. publia un 
Calendrxer musical universel. En plus de 
quelques menues plaquettes (J. Haydn, 1810; 
Delia Maria, 1800 ; Le Conservatoire de Pa- 
ris, 1795 ; Les thedtres parisiens, 1791), F. a 
6crit : Le musicien pratique (1786, 2 vol., traite 
du contrepoint), Sur la ne'eessite du rythme 
et de la ce'sure dans les hymnes ou odes des- 
tinees a la musique (1790) et Analyse des rap- 
ports qui existent entre la musique et la de- 
clamation (1802, ouvrage couronne"). 

[le] Franc, Guillaume (Lefranc), protes- 
tant fran^ais, n£ a Rouen, m. a Lausanne au 
commencement de juin 1570 ; s'£tait £tabli a 
Geneve en 1541, en qualite de chantre de la 
cathedrale de St- Pierre, puis avait accept^ les 
memes fonctions, d^s 1545, a la cathedrale de 
Lausanne. Les recherches de M.-O. Douen ont 
prouv6 que F. n'est pas Tauteur, ainsi qu'on 
I'avait prdtendu, des melodies du premier 

fmautier de Calvin (1542). Toutefois F. publia 
ui-m£me un psautier (1552 [?) et 1565). Cf. 
Grove, Dictionary, 2« £d., art. Franc. 

Frarnpaise, v. contredanse. 

Francesco cleco (« Taveugle »), v. Landino. 

Franchettl, Alberto, baron, n£ de parents 
fortunes, a Turin, le 18 sept. 1860; £leve des 
conservatoires de Munich et de Dresde (Drrr- 
seke, Kretzschmer), auteur d'oeuvres de mu- 
sique de chambre, de musique symphonique 
et de plusieurs operas : Asraete (Reggio d'Emi- 



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336 



FRANCHI-VERNEY — FRANCK 



lia, 1888), Cristoforo Colombo (Genes, 1892), 
Fior d'Alpe (Milan, 1894), II Signor di Pour- 
ceaugnac (Milan, 1897), Germania (ibid., 1902), 
La fig lia de Jorio (ibid., 1906). 

Franchl- Verney. Giuseppe-Ippolito, Con- 
te della Valetta, ne a Turin ie 17 fevr. 1848, 
m. a Rome le 15 mai 1911 ; avait pris son 
doctoral en droit en 1867, puis 6tait entr£ au 
service de l'Etat, mais, en 1874, de violentes 
cephalalgies l'oblig&rent a abandonner la juris- 
prudence. II se voua peu apres a la litera- 
ture musicale et commenca par approfondir 
ses connaissances sp£ciales, sous la direction 
de bons mattres (Marchisio, Stefano Tempia). 
En 1872, d£ja, il s'etait vivement int£resse a la 
fondation de Concerts populaires, a Turin. II 
fondait, en 1875, avec plusieurs amis une so- 
ci£td de quatuor pour l'ex£cution d'ceuvres 
peu connues, et, en 1876, avec son maitre 
Tempia, V « Accademia di canto corale ». L'ac- 
tivite de F. comme critique musical fut meri- 
toire (1875-1877, a la « Gazetta del Popolo », 
depuis lors au « Risorgimento », etc.). F. avait 
Spouse Teresina Tua (v. ce nom). 

Franchinus, v. Gafori. 

Franchomme, Auguste, n£ a Lille le 10 
avr. 1808, m. a Paris le 21 janv. 1884 ; 61eve 
du Conservatoire de Paris (Levasseur et Nor- 
blin) en 1825, il obtint ddja l'annde suivante le 
premier prix de la classe de violoncelle et en- 
tra comme violoncelliste dans I'orchestre de 
l'Ambigu comique, puis, en 1827, dans celui 
du Theatre itaiien. II entreprit avec D. Alard 
et Ch. Hall£ des soirees de musique de cham- 
bre et fut intimement li£ avec Chopin. En 
1846, il fut engage* au Conservatoire, comme 
professeur de violoncelle. A la mort de Duport, 
F. acheta son Stradivarius pour la somme de 
25,000 francs. F. 6tait consid£r£ comme un des 
plus eminent* violoncellistes virtuose* de son 
siecie. II n'a compost que quelques pieces p. 
le vcelle (nn concerto, des adagios, des varia- 
tions, etc.). 

Francisque, Anthoine, luthiste parisien 
vers 1600, a public : Le tresor d'Orphee, livre 
de tablature de luth (1600, Paris, Rallard), 
avec une Instruction pour reduire toutes sor- 
tes de tablature en musique et reciproquement. 
H. Quittard en a donne une £d. nouv., en 
transcription p. le piano (1907). 

Franck, 1. Melchior, Tun des maftres les 
plus remarquables de l'AJlemagne au d£but du 
xvn e s. et plus particulierement aussi dans le 
domaine de la musique profane, ne a Zittau 
vers 1573, v£cut a Nuremberg puis devint, en 
1603, maitre de chapelle du due Jean-Casimir, 
a Cobourg, ou il mourut le l er juin 1639. II a 
public : Melodise sacrm (3-12 v., 1601-1604, 
1607, 3 part.) ; Musikalische Bergreyen (1602, 
4 v.) ; Contrapuncti compositi (1602, chants 
religieux a 4 v.) ; Farrago (1602, chansons pro- 
fanes a 6 v.) ; Neue Paduanen, Galliarden y 
etc. (1603, 4-6 v.) ; Opusculum etlicher newer 
und alter Reuterliedlein (1603, 4 v.) ; Quodli- 
bets (1603 as, 1611 [1615, etc.], nSunis sous le 
titre Fasciculus quodlibeticus) ; Farrago 4 voc. 
(1606) ; Deutsche weltliche Gesdnge una Tdntze 
(1604-1605, 4-8 v.) ; Geistliclie Gesdnge und 
Melodien (1608, 1611, 5-8 v.) ; Newes Echo 
(1608, 8 v.) ; Neue musikalische lntraden 
(1608, 8 v.) ; Psalm 121 (1608, 5 v.) ; Flores 
musicales (1610, 4-8 v.); Musikalische Froh- 
lichkeit (1610, 4-8 v.); Tricinia nova (1611); 
Sechs deutsche Konzerte von acht Stimmen 
(1611) ; Suspiria musica 4 vnc. (1612) ; Virida- 



rium musicum (1613, 5-10 v.); Recreationes 
musicm 4-5 voc. (1614) ; Threnodim Davidxcm 
6 v. (1615) ; Delicim amoris 6 voc. (1615) ; 
Geistlichei* musikalischer Lustgarteti (1616, 
4-9 v.) ; Teutsches musikalische* frohlvches 
Konvivium (1621, 4-8 v.) ; Laudes act vesper- 
tinm 4-8 v. (1622, 4 part.) ; Gemmulx evan- 
geliorum musicse 4 voc. (1623 et 1624, 2 part.); 
rJewes liebliches musikalisches Lust gar tlein 
(1623, 5-8 v.) ; 40 TeuUche lustige musika- 
lische Tdntze (1624); Newes musikalisches 
Opusculum (1624, lntraden, etc., 5* v) ; Deli- 
cxm convicates 4-6 voc. (1627, lntraden, etc.); 
Rosetulum musicum (1628, concertos de 4 a 
8 v.) ; Evangelium paradisiacum 5 voc. (1628); 
Votiva columbm Sionim suspiria (1629) ; Pro- 
phetia evangelica 4 v. (1629) : Cithara eccle- 
siastica et scJiolastica 4 v. (1628) : Sacri con- 
vivii musica sacra 4-6 v. (1628] ; Dulcesmun- 
dani exilii delicim i-8 v. (1631) ; Der 5i. 
Psalm f. 4 Stimmen (1634) ; Paradisus musi- 
cus 4v. (1636, 2 part.). En outre, d£tach£es. 
une quantity de pieces de circonstance (mana- 
ges, naissances, ceremonies funebres, etc.). 
F. est un des compositeurs qui, a l'epoque des 
«Nuove musiche*, restent fermement attaches 
aux traditions de l'£cole polyphonique. Le vol. 
XVII des t Monatshefte f. M. G. » renferme 
une description de~taill6e des ceuvres de P., 
imprimees et conserves dans les bibliothe- 

3 ues publiques. Fr. Bolsche a re-£diteun cholx 
'ceuvres instrumental de F. et de Haus- 
mann, dans le vol. XVI des « Denkmaler 
deutscher Tonk. ». Cf. Alois Obrist, M. Fr. 
(1892, th&se). — 2. Johann- Wolfgang, nt a 
Hambourg en 1641, mSdecin et chef dor- 
chestre de theatre en cette ville, a publie des 
sonates pour 2 violons et basse et rait repre- 
sentor a Hambourg une aerie de 14 oplrai 
(1679-1686 ; les airs principaux en furent im- 
primis a Hambourg, de 1680 a 1686). On a 
conserve, parmi ses compositions d'eglise, d« 
Geistliche Lieder avec basse chiffree (1681, 
aussi en 1685, 1687, 1700), qui ont 6t£ r&di- 
t£es par D.-H. Engel (1856), avec un nouveau 
texte d'Osterwald. Douze d'entre eux ont & 
arranges a 4 v. par A. von Dommer (1859). En 
1688, F. alia en Espagne, fut accueilli avec 
grande faveur par la cour, mais pa raft etre 
mort empoisonne. Cf. Zelle, J.-W. Fr. (1889' 
— 3. C£sar-Auguste, n6 a Li^ge le 10 dec. 
1822, m. a Paris le 9 nov. 1890 ; apprit les 
premiers 616ments de la musique au Conser- 
vatoire de sa ville natale, puis entra en 1837 
au Conservatoire de Paris (Zimmermamn, Le* 
borne, Benoist). Lorsqu'il fut en possession 
de son premier « grand prix » de piano (1838) 
et de ceux de fugue et d'orgue (1841), F. rentrt 
en Belgique d'ou il ne revint a Paris q* 
deux ans plus tard, s'v fixant deTinitivemtat 
comme professeur de piano. Apr&s avoir rw- 
pli pendant quelque temps les fonctions d^ 

Samste de l^glise Saint-Jean-Saint-Francos, 
fut nomm^ maftre de chapelle (1853), poi* 
organiste (1859) de Sainte-Clotilde. Eofin, ea 
1872, il succ^dait a son maitre Benoist, comiac 

f»rofesseur d'orgue au Conservatoire et obteoait 
'annde suivante sa naturalisation. F. peat *tre 
consid^re comme le fondateurde la cjeune tok 
francaise » dont un bon nombre de memhre* 
actuels furent ses Aleves. Ses fonctioDS absor* 
bantes de professeur et d'organiste ne loot 
point empeche d'^crire un assez grand nombre 
d'aeuvres, dans lesquelles la profondeur di 
sentiment s'unit a la perfection absolue de it 



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FRANCCEUR — FRANK 



337 



technique. Ont paru, entre autres : des ora- 
torios p. soli, choeurs et orchestre : Ruth (1846), 
Redemption (1872 ; nouv. version, 1874), Les 
Beatitudes (1870-1880;, Rebecca (1881); une 
Messe (op. 13) pour trois voix avec ace. d'or- 
gue, harpe, vcelle et contrebasse ; des poemes 
symphoniques : Lea Eolides (1876), he chas- 
seur maudit (1883), Les Djinns (1884, avec 
piano), Psyche (1887-1888, avec choeurs) ; une 
Svmphonie en re (1889) ; des Variations sym- 
phoniques p. piano et orchestre (1885) ; de la 
musique de chambre : 4 trios p. piano et ar- 
chets (op. 1 et 2), 1 quintette p. piano et ar- 
chets (1880), une sonate p. piano et violon(1886), 
an quatuor p. instr. a archet (1889) ; di verses 
oeuvres p. piano seul {Prelude, choral et fu- 
gue [1884], Prilude, aria et finale, etc.), p. 
orgue (Prelude , fugue et variations ; Fantai- 
tie enut may. ;Priereen ut diese min., op. 20 ; 
Pastorale en mi maj., op. 19 ; 3 grands Cho- 
rals [18891; etc.) et p. harmonium ; des mo- 
tets, aes offertoires, le Psaume CL (avec or- 
chestre) ; des melodies, des choeurs pour voix 
de femmes et pour voix d'hommes (Hymne, 
1888) ; enfin deux operas posthumes : Hulda 
(1879-18© ; Monte-Carlo, 1894) et Ghiselle 
(1888-1889 ; Monte-Carlo, 1896), etc., etc. Un 
certain nombre d'autres oeuvres (trois grands 
choeurs avec soli et orchestre ; un oratorio, 
La Tour de Babel ; des pieces p. harmonium ; 
des melodies, etc.j sont encore ine'dites. Cf. A. 
Coquard, C. F. (1890; nouv. eU, 1904) ; Gust. 
Derepas, C. Fr., itude sur sa vie, etc. (1897) ; 
H. Imbert, Portraits et Etudes (1894); G. Ser- 
rieres, La musique francaise moderne (1897); 
E. Destranges, Uceuvre lyriquede C. F. (1896); 
A. v. d. Borren, L'ceuvre dramatique de (?• F . 
(1906) ; V. dlndv, C. F. (dans « Les Mattres de 
la musique *, 1906) ; Ric. Canudo, C. F. e la 
aiovane scuola musicale francese (1905); Octave 
Se"re\ Musiciens francais d'aujourd'hui, p. 
199 ss. (1912) ; etc. Son frere — 4. Joseph, 
ne* 4 Liege en 1820, maltre de musique a Paris, 
a publie des messes, des cantates, des motets, 
des melodies, ainsi qu'un Manuel de la trans- 
position et de Vaccompagnement du plain- 
chant, un Traits d'harmonie, Vart de Vac- 
compagnement du plain-chant, une Nouvelle 
meihode de piano facile, etc. — 5. Edouard, 
ne* a Breslau le 5 dec. 1817, m. a Berlin le 5 
oct. 1893 ; fut professeur de piano au Conser- 
ratoire de Cologne, puis, des 1859, a l'Ecole de 
musique de Berne. En 1867, il entra dans le 
corps enseignant du Conservatoire Stern, a 
Berlin, et en 1886, au seminaire d'Em. Bres- 
laur. F. fat un compositeur remarquable (Sym- 
phonie op. 47, quintette p. piano et archets op. 
45, sextuor op. 41. sonate p. vcelle op. 42, 
duos p. 2 pianos op. 46, 6 sonates p. le piano 
op. 40, 3 id. op. 44 ; 40 [grands] morceaux de 
piano op. 43, etc.). 

Francoeur, 1. Francois, violoniste, ne* k 
Paris le 28 sept. 1698, m. dans la meme 
▼ille le 6 aout 1787 ; entra en 1710 a 'Torches- 
tre de l'Opera et y fit la connaissance de 
Francois Rebel avec lequel il fut lie* toute sa 
vie d'une 6troite amitie\ Pen a peu, il monta en 
grade, devint membre des « 24 violons du Roi », 
compositeur de la chambre, inspecteur, puis 
directeur de TOpera, et enfin, en 1760, premier 
intendant de la musique du roi. F. a £crit deux 
volumes de sonates p. le violon (1715-1720) et 
»vec Fr. Rebel, dix operas. — 2 Louis-Jo- 
seph, neveu du precedent, ne* a Paris le 8 oct. 
1738, m. dans la m£me ville le 10 mars 1804 ; 



violoniste, lui aussi, parcourut la mdme car- 
riere que son oncle, mais perdit par la Revolu- 
tion ses places de directeur de TOpera, et de 
premier intendant de la musique du roi. II a 
ecrit plusieurs operas (dont un seul a 6t6 re- 
pr^sente*) et Tun des premiers trails d'instru- 
mentation : Diapason general de tous les instr. 
a vent (1772 env. ■ refondu par Choron, en 
1813, sous le titre de Traite general des voix, 
etc.). La Bibl. de TOpe*ra de Paris possede le 
manuscrit d'un Essat historique sur Vetablis- 
sement de Vopera en France. 

Francon. 1. F. de Paris, Faine" (d'apres 
l'Anonyme 4 des Script. I de Coussemaker) 
des deux musiciens parisiens du nom de F. 
qui, dans le cours du xnr s., contribuerent 
au developpement de la musique proportion- 
nelle et qui tous deux furent mattres de cha- 

Selle a Teglise B.M. V. (avant la construction de 
fotre-Dame). II est probablement Tauteur de 
VA rs cantus mensurabilis (Gerbert, Script. Ill ; 
Coussemaker, Script. J), traite" qui, sans depas- 
ser notablement les donn£es du systeme de J. de 
Garlande (v. ce nom), semble avoir £tabli pour 
longtemps des regies fixes, mettant fin k tout 
ce qu'ii y avait alors d'e'auivoque et d'arbi- 
traire dans l'appre'ciation ae la dure*e des no- 
tes. — 2. F. de Cologne (Franco Teutonicus, 
d'apres le Speculum mus. VII, 1, de Jean de 
Muris) est Tauteur d'un Compendium discan- 
tus qui commence par ces mots : Ego Franco 
de Colonia (Coussemaker, Script. I) et dont la 
theorie des intervalles est bien plus avanc£e 
que celle de YArs cantus mensurabilis, avec, 
entre autres, la definition de la quarte comme 
dissonance accidentelle. Contemporains et 
descendants ont bien vite confondu ces deux 
musiciens : ils en ont fait m&me un seul per- 
sonnage (F. de Cologne). Cf. Riemann, Gesch. 
d. Musiktheorie, p. 114 ss., et O. v. Roller. 
Versuch einer Rekonstruktion der Notenbei- 
spiele turn 11. Kap. von Francos Ars cantus 
mensurabilis (t Vierteliahrsschr. f. MW. *, 
VI, 242 ss.), ainsi que l'4tude de H. Beller- 
mann sur ce m£me chapitre (« Allg. M. Ztg », 
1874). 

Frank, Ernst, ne* a Munich le 7fe\r.l847, m. 
a Oberdobling, pres de Vienne (dans une mai- 
son de santel, le 17 aout 1889 ; fit son gymnase 
au couvent de Metten et entra a rUniversite* de 
Munich, mais bientot T^tude du piano avec Mor- 
tier de Fontaine, et de la composition avec 
Franz Lachner, devinrent pour lui Tessentiel, 
et F. fit resolument le premier pas dans la car- 
riere musicale, comme organiste de la cour et 
second r6p£titeur a l'Opera de la cour. En 
1868, il devint maftre de chapelle a Wurz- 
bourg, Tann^e suivante, chef des choeurs k 
l'Opera de Vienne, et plus tard directeur du 
« Singverein » et de T« Akademischer Gesang- 
verein » ; de 1872 a 1877, il reinplit d'une ma- 
nure remarquable les fonctions de chef d'or- 
chestre de la cour, a Mannheim, ou il monta 
la premiere representation de la « M^gere ap- 
privois^e » de GcBtz (1874), ainsi aue celle de 
« Francesca da Rimini » (1877), 1 op^ra pos- 
thume (acheve* jpar F.) du m£me auteur. II fut 
appel^, en 1877, comme premier chef d'or- 
chestre du Theatre de Francfort s/M., ou une 
nouvelle ere artistique allait commencer sous 
Tintendance d'Otto Devrient. Malheureuse- 
ment ces bonnes dispositions ne durerent pas, 
et lorsque Devrient, aue ses efforts rendaient 
g^nant, eut 6te Soigne, F. donna sa demission. 
A la fin de 1879, il regut en compensation un 



DICTION* AIRE DE MUSIQUE — 22 



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338 



FRANKE — FRtiDtiRIC II 



engagement a Hanovre, ou il succedait a 
Bulow. Parmi les compositions de F., il faut 
mention ner surtout des lieder et des chceurs 
(Duettinos pour deux voix de femmes, extraits 
du Am Fenster de Kate Greenaway et les Rat- 
tenfangerlieder, extraits du Singuf de Wolff, 
avec violon oblige^ ; il a £crit, de plus, trois 
operas : Adam de la Halle (Carlsruhe, 1880), 
Hero (Berlin, 1884), Der Sturm (d'aprds Sha- 
kespeare, Hanovre, 1887), et traduit en alle- 
mand, Le prophete voile et Savonarola de 
Stanford, ainsi que Colomba de Mackenzie. 

Franke. Hermann, n£ k Neusalz s/O. le 
9 f£vr. 1834 ; £16 ve de Marx, fut cantor a Cros- 
sen et, des 1869, a la cathedrale de Sorau (Si- 
l£sie). II a re$u, en 1883, le titre de « directeur 
royal de musique ». F. a compose beaucoup 
d'ceuvres vocales religieuses et profanes (un 
oratorio : Jsaaks Opferuna) dont un certain 
nombre ont obtenu des prix. II est aussi l'au- 
teur d'un manuel de musique (1867) et d'une 
gtude intitule Der Vortrag des UturgiscJien 
Gesanges (1891). 

Frankenberqer, Heinrich-Friedrich, n£ 
a Wumbach (Schwarzburg-Sondershausen) le 
20 aout 1824, m. a Sondershausen le 22 nov. 
1885 ; 616ve, a Sondershausen, d'Aug. et d'Ernst 
Bartel, de Birnstein et G. Hermann, puis, a 
Leipzig, de L. Plaidy, K.-F. Becker et M. Haupt- 
mann. 11 fut engage en 1847 comme vioioniste, 
dans la chapelle princi&re de Sondershausen, 
en 1852 comme maftre de musique au seminaire 
des instituteurs, et plus tard comme second 
directeur de la Chapelle de la cour. F. £tait 
un excellent harpiste. Pendant ses vacances 
annuelles, il fonctionnait comme chef d'or- 
chestre de theatre a Erfurt, Halle, Francfort 
s/O. Trois operas de f . ont £te representee 
avec success : Die Hochzeit zu Venedig, Vineta, 
Der Gi^nstling ; quelques fragments en furent 
mime graves. Be plus il a paru de lui : Anlei- 
tung zur lmtrumentierung , un traite d'har- 
monie, une methode d'orgue, des preludes et 
postludes, un livre de chorals, des morceaux 
de piano, des lieder, etc. 

Franz, 1. Robert (de son vrai nom Knauth, 
nom que son p£re [Christoph-Franz Knauth] 
changea en 1847, avec l'autorisation du roi, en 
celui de Franz), ne a Halle s/S. le 28 iuin 1815, 
m. dans la mime ville le 24 oct. 1892; Tun 
des compositeurs de lieder les plus delicats et, 
d'une ma mere generate, Tun des meilleurs 
musiciens de son temps, rencontra d'abord 
chez ses parents de l'opposition a son penchant 
pour la musique, mais obtint finalement (1835) 
de pouvoir aller a Dessau completer, aupres de 
Friedrich Schneider, son Education musicale. 
II y resta deux ans, et fit des Etudes approfon- 
dies du contrepoint, bien que l'enseignement 
peu attrayant de Schneider ne lui convint 
guere. En 1837, il rentra a Halle, et, comme il 
ne reussissait ni a obtenir un emploi, ni a 
trouver un editeur pour ses compositions, il 
voua tout son temps a 1'cUude de Bach et de 
Hsendel. Enfin, apr6s de longues armees d'at- 
tente, il fut nomine, en 1841, organiste a 
Teglise St-Ulrich, directeur de t la « Singakade- 
mie », et enfin, en 1859, directeur de musique 
de TUniversit^. En 1843 para issa it son premier 
recueil de lieder, qui ne fut apprecie que par 
un nombre restreint de connaisseurs, parmi 
lesquels se trouvaient, il est vrai. les musi- 
ciens les plus e*minents (Schumann, Liszt). 
D'autres recueils se succ^derent tres rapide- 
ment et F. devint Tun des compositeurs lyri- 



ques les plus remarquables de 1'AUemagne, 
prenant une place a part en unissant, dans 
ses ceuvres, au genre romantique de Schumann, 
une facon de se servir du contrepoint qui rap- 
pelle frec^uemment Bach. II a publie en tout 
plus de 3o0 lieder. Malheureusement, d£ja en 
1843, F. avait commence a souffrir d'une cer- 
taine duret£ d'oreille qui, accentuee en 1853 
par l'approche d'une maladie nerveuse, aw- 
menta a tel point qu'il fut forced, en 1868, de 
se demettre de ses differentes charges. Lessou- 
cis mate'riels qu'allait lui causer 1'entretien de 
sa famille lui furent &pargn£s grace a une ge- 
ne*reuse donation d'un groupe de personnali- 
t£s en vue : Freiherr Sen it t von Pilsach, I. Schaf- 
fer, Otto Dresel, M me Magnus, Liszt, Joachim 
et Const. Sander (30 000 thaler). Une pension 
annuelle que le gouvernement lui sennit de- 
puis 1867 (en temoignage de reconnaissance 
pour la part qu'il prenait a la diffusion des 
oeuvres de Bach) lui fut retiree en 1877, a la 
suite des intrigues de ses ad versa ires. F. avait 
£pous£ Marie Hinrichs (v. ce nom). L'Univer- 
site de Halle r avait nomm£, en 1861, D r phil. 
hon. c. Sa ville natale lui eleva un monument 
le 28 juin 1903. L'un des travaux les plus m£- 
ritoires de F. fut sa revision des oeuvres de 
Bach et de Handel, soit, pour Bach : la c Pas- 
sion selon saint Matthieu », le « Magnificat », 
1*«l Ode funebre », dix cantates, ainsi que bean- 
coup d'airs et de duos ; et nour Hamdel : le 
ik Messie », « Jubilate i, L*« allegro, il pensie- 
roso ed il moderato », et 36 airs et duos d 'ope- 
ras. II faut citer en outre des arrangements da 
ik Stabat mater » d'Astorga, et du « Magnificat » 
de Durante. Enfin, parmi les compositions de 
F.j notons encore : le Psaume CXVII ponr 
double-choeur, un Kyrie pour choeur et soli, 
ainsi que des chceurs pour v. d'hommes et p. 
voix mixtes. F. a £crit deux brochures : Mil- 
teilungen iiber J.-S. Bachs Magnificat (18© ; 
2° 6d. 1889), Offener Brief an Hanslick (1871 ^ 
R. von Prochazka a e'crit sa biographie (1894, 
Reclam). Cf. aussi : W. Golther, H. F. und .4r- 
nold Frhr. Senfft von Pilsach, ein Brief v#ch- 
sel [1861-1889] (Berlin, 1906), et les brochures 
d'Ambros, Liszt (1872), A. Saran (R. F. und 
das deutsche Volks-und Kirchenlied, 1B7»), 
J. Schaffer (Zwei Beurteiler von R. F., 1863), 
H.-M. Schuster (1874), W. Osterwald (1886). 
Kelterborn (1889), La Mara (« Mns. Stndien- 
kopfe », vol. Ill), Th. Held, W. Waldmann 
(R. F. u Gesprdche am zehn Jahren, 1885), 
R. BethVe {R. F., 1908) etc. - 2. J.-H., pseu- 
donyme du comte Bolko von Hochberg (v. 
ce nom). 

Frauenlob. de son vrai nom Heinrich vox 
Meissen, Tun des demiers a Minnesanger », m. 
a Mayence le 29 nov. 1318, fut port£ en terre 
par des femmes, a ce que raconte la legend*. 
Ses lais en l'honneur de Marie, naifs et pre- 
tentieux, le rapprochent des maStres-chanteurs, 
et Ton dit en effet qu f il ouvrit a Mayence la 
premiere 6cole de « maftres ». Le manuscritde 
Colmar (actuellement a Munich) renferme les 
melodies de 15 pieces de F. Cf. rendition de P. 
Runge(1896). 

Fr^d^rlc II (-le-Grand), roi de Pnisse, ni 
a Berlin le 24 janv. 1712, m. a Sans-Soaci 
(Potsdam) le 17 aout 1786; fut un amateur 
de musique tres z£l£, un flutiste passable, 
et e'crivit des pieces p. la flute, des marches, 
des ouvertures, des airs pour une pastorale, II 
re pastore (Charlottenbourg, 1747), pour Acu 
und Galatea et pour II trionfo della fedelta. 



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FREDON — FREUDENBERG 



339 



U fit ausai, avec l'aide de Algarotti, de Villati 
et de Tagliazucchi, one serie de textes d'ope>as 
(Silla, Montezuma, I fratelli nemici et Merope 
de Graun). K.-F. Muller (1847), W. Kothe 
(4869) et G. Thouret {Friedrichs des Grossen 
Verhaltnis zur Musik, 1895; Fr. d. Gr. als 
Musikfreund und Musiker, 1898) ont public 
des 6tudes a son sujet ; Ph. Spitta un choix de 
ses ceuvres p. liute (25 so nates et 4 concertos ; 
Breitkopf et Hartel, 1889). Cf. Ph. Spitta, Zur 
Auswahl der Konxpositionen F. d. Gr. (1890). 
Le gout particulier de F. se manifeste claire- 
ment dans son admiration exclusive de musi- 
ciens tels que Quantz, K.-H. Graun et Hasse; 
Glack, par con t re, lui resta 6tranger, bien que 
lui-m£me ait engage^ Graun, en 1748 d£ja, puis 
en 1755 (Iphigenie, Montezuma) a renoncer a 
lair da capo. G.-G. Thouret a public enfin de 
la musique de danse de F., dans Abendmusik 
(Vol. XX de «Musik am preussischen Hofei, 
1906). 

Fredon (vieux franc.), roulade tres breve, 
trille. 

Freiberg, Otto, ne" a Naumburg, ou son 
pere e*tait directeur de musique, le 26 avr. 
1846; eleve du Conservatoire de Leipzig (1860- 
1863), entra en 1865 comme violoniste dans 
rOrchestre de la cour, a Carlsruhe, puis tra- 
vailla encore sous la direction de V. Lachner 
et fut nomine*, en 1880, directeur de musique a 
rUniversite* de Marbourg, puis, en 1887, direc- 
teur de musique de rUniversite" et professeur 
extraordinaire a Gcettingue. 

French horn (angl.), denomination an- 
glaise du cor nature]. 

French sixth (angl., sixte francaise), nom 
que lea Anglais donnent a Taccord de tierce, 
quarte etsixte augmented, ex. /at?, ut. re. fa$* 

Cf. GERMAN SIXTH, SIXTE DORIENNE et SIXTE 
NAPOUTAINE. 

Frere, Rod.-Walter-Howard, ne" en 1863; 
ecclesiasUque anriican, des 1887 a St-Dunstan, 
a Stepney, actuellement supeVieur de la com- 
munaut£ de la Resurrection, a Mir field. II a 
publie, en 1^4 (pour le.compte de la Plainsong 
Society, v. ce mot), le Graduate Saris buriense, 
puis : Bibliotheca musica lituraica (catalogue 
descriptif des manuscrits liturgiques du moyen 
age conserves en Angleterre, en Ecosse et en 
Irlande, 1901), The Sarum Gradual and the 
Gfvaorian Antiphonale Missarum (1896) et, en 
1888, une 6d. nouv. du psautier de Ravenscroft 

(itel). 

Fretchi, Giovanni-Domenjco, ne" a Vicence 
en 1640, m. dans la m£me ville en 1690 ; a 
ecrit des messes et des nsaumes de 3 a 6 v., 
on oratorio, Judith, 13 opeVas pour Venise 
(1677-1685) et un autre, Rosalinda (Vicence, 

lew). v 

Frescobaldi, Girolamo, baptist a Ferrare 
le 9 sept. 1583 (il 6taif done ne" peu de jours 
auparavant), m. a Rome le 2 mars 1644 ; 61eve 
de Lozzasco Luzzaschi, a Ferrare, doit avoir 
ete*, en 1607, organiste a Malines. En tous cas, 
il paraft avoir sejourne* a cette 6poque dans les 
Pays-Bas, car il a publie* sa premiere ceuvre 
chez P. Phalese, a An vers (madrigaux a 5 v., 
1608). U fut nomine ensuite, en 1608, organiste 
de St- Pierre, a Rome (successeur d'Erc. Pas- 
qaini) et remplit ces fonctions juscjue peu de 
temps avant sa mort (dans la dermere annee 
de sa vie, il occupait le banc de l'orgue de 
« S.-Lorenzo in montibus »). De 1628 a 1633, en 
eonge\ il sejourna a Florence, comme orga- 
niste du due, mais dut finalement fuir la peste 



et les horreurs de la guerre qui y sevissaient. 
La consideration dont F. etait entoure ressort, 
entre autres, du fait que Joh.-Jak. Froberger, 
organiste de la cour a Vienne, obtint un cong<§, 
de 1637 a 1641, pour venir a Rome, travailler 
sous la direction de F. D'apres le te"moignage 
de ses contemporains, F. fut i'initiateur d'une 
nouvelle facon de jouer de l'orgue, des lors 
g£ne>alement adoptee. Comme organiste, on 
ne lui connaissait pas de rival ; mais, comme 
compositeur aussi, il fut tres consider^, a juste 
titre du reste. Outre les madrigaux deja men- 
tionn&j, F. a publie : Fantasie a quattro 
(1608) ; Recercan e canzoni francese (1615, etc.); 
Toccate e partite d'intavolatura di cembalo 
(lib. I, 1614-1615, parut, pendant l'impression. 
en exemplaires d 6tendue diverse [de 58 a 94 
pagesl ; nouv. ed„ 1628 et 1637; lib. II, 1627 
[1628,1637]); Capricci...ed arie (1624; reimpr., 
avec les Ricercari de 1615, a Venise en 1626 et 
en 1642)* Canzoni (da sonar) a 1-4 voci (en 
parties, 1623; 2« 6d. revue et transformed, in- 
teVessante par les indications de tempo qui 
n'existaient pas dans la premiere 6d., lo34; en 
partition, lo28) ; Arie musicali per cantarsi 
net Gravicembalo (1630, 2 vol.); Fiori musi- 
cali di toccate etc. (1635, en partition ; renfer- 
mant, entre autres, des ceuvres deja imprimees 
en 1627). Parmi les ceuvres posthumes de F., 
Vincenti a public un IV* vol. de Canzoni alia 
Francese (lo45). Des pieces d£tach£es se trou- 
vent dans des anthologies de T£poque (1608- 
1625). En fait de manuscrits, il n'existe qu'une 
« Lamentation du Jeudi-saint », et un In te 
domine speravi pour double choeur. Cf. la 
monograph ie de Fr.-X. Haberl f « Kirch en m. 
Jahrb. ». 1887) et son edition de 68 pieces d'or- 
gue de F. (Collectio musices organtcce, Breit- 
kopf et Haertel). B. Litzau a pubiie* en outre un 
choix d'eeuvres (2 cahiers), ainsi qu'E. Pauer 
(12 toccatas) et L. Torchi (Varle musicale, III; 
20 nume>os de F.). 

Freudenbera, Wilhelm, n^ a Raubacher 
Hutte, pres de Neuwied, le 11 mars 1838; fit 
de la th£ologie avant de se vouer a la musique, 
puis fut pendant de longues ann£es chef d or- 
chestra de theatre dans differentes villes. En 
1865, a Wiesbaden, F. fut nommd directeur du 
« Csecilienverein » et du « Synagogenverein », 
puis il fonda, en 1870, un conservatoire, et 
devint en outre directeur de la « Singakademie ». 
En 1886, il alia s'ltablir a Berlin ou, avec K. 
Mengewein, il ouvrit une Ecole de musique, 
dont il laissa la direction a Mengewein seul 
pour prendre les fonctions de chef d'orchestre 
des theatres de Ratisbonne et d'Augsbourg. 
Enfin, depuis 1895, F. est directeur du chceur 
de la « Kaiser Wilhelm-Gedachtniskirche », a 
Berlin. II a publie' des ceuvres p. le piano, des 
lieder, de la musique pour Romeo et Juliette; 
une ouverture : Durch Dunkel zum Licht ; un 
poeme symphonique : Kin Tag in Sorrent, et 
fart repr£senter des operas : Die Pfahlbauer 
(1877), Die Nebenbuhler (1879), Kleopatra 
(Magdebourg, 1882; nouv. e\L, Brunswick, 
1898), Die Muhle im Wisperthale (id. 1883), 
Der St-Katharinentag in Palermo (Augsbourg, 
1889), Marino Faliero (Ratisbonne, 1889), 
Johannisnacht (Hambourg, 1896), Das Jahr- 
marktsfest zu Plunder sweilern (d'apres Goethe ; 
Br£me, 1908). F. a e*crit en outre deux autres 
opeVas (Die Klause von Sulmenbach; Das 
Madchen von Treppih des motets, des chepurs 
p. v. d'hommes et des pieces caracteristiques 
p. orchestre. 



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340 



FREUND — FRIEDL.ENDER 



Freund, 1. Cornelius (Freundt), ne a 
Plauen en V., fut cantor a Born a, puis, des 
1565, a Ste-Marie de Zwickau, et mourut en 
1591. F. fut un compositeur de musique d'£glise 
protestante de valeur. Cf. Gohler, C. F. (1896, 
these) et Weihnachtsliederbuch. — 2. Robert, 

Sianiste, ne* a Budapest le 7 avril 1852; £leve 
e J. Huber, puis du Conservatoire de Leipzig 
(1865-1868, Moscheles, Coccius), de Tausig 
(1869-1870, Berlin) et de Fr. Liszt (1870-1872, 
Budapest), s'^tablit en 1875 a Wesserlingen 
(Alsace) et fut nomine* l'ann£e suivante premier 
professeur de piano au Conservatoire de Zurich. 
F. a forme' de nombreux Aleves et il a contribue 
pour une large part auz progres de la vie mu- 
sicale zurichoise. U a publie 4 des pieces p. le 
piano et des lieder. 

Frlberth, Karl, n£ a Wullersdorf (Basse 
Autriche) le 7 juin 1736, m. a Vienne le 6 aout 
1816 ; devint, en 1759, t£nor de la Chapelle du 
prince Esterhazy, a Eisenstadt, puis en 1776 
maftre de chapelle de rSglise des Je'suites et 
de celle des Freres mineurs a Vienne. II a laisse" 
de la musique d'£glise (messes, offertoires, 
graduels, etc.). 

Fricassg, denomination humoristique en 
usage au xvi« s., pour des compositions poly- 
phoniques dont chaque voix a un texte a soi. 

Frick (Frike), Philipp-Joseph, n6 a Wurz- 
bourg le 27 mai 1740, m. a Londres le 15 juin 
1798; organiste de la cour a Baden-Baden, 
voyagea comme virtuose sur l'harmonica de 
verre de Franklin, s'6tablit en 1780 a Londres, 
et tenta d'ameUiorer l'harmonica. F. a publie 
des pieces p. le piano et des traites : Auswei- 
chungstabelle fur Klavier- und Orgelspieler 
(1772; angl., The art of musical modulation, 
1780 ; franc?., Vart de moduler en musique, s. 
date) ; A treatise of thoroughbass (1786), A 
uide in harmony (1793). 

FrickOj 1. August-Gottfried-Ludwig, chan- 
teur sc6mque (basse), ne" a Brunswick le 24 
mars 1829, m. a Berlin le 27 juin 1894 ; eleve 
du baryton Meinhardt, d£buta a Brunswick en 
1851, dans le role de Sarastro. II a chants plus 
tard, a Breme, Konigsberg, Stettin et fut, de 
1856 a 1886, premiere basse a TOp^ra royal de 
Berlin. — 2. Richard, ne" a Oschersleben le 
21 avr. 1877 ; Sieve de l'lnstitut royal de musi- 
que d'dglise, a Berlin, puis de Herzogenberg 
et de Humperdinck, obtmt en 1903 le prix de 
la fondation Mendelssohn. F. est depuis 1904 
directeur de socie~t£s chorales, maitre de chant 
et organiste a Insterbourg. II a publie" des 
choaurs p. voix d'homraes et p. voix mixtes, 
des pieces de piano et d'orgue, des lieder et 
un quatuor p. instr. a archet. 

Frickenhaus, Fanny, ne'e Evans, ne'e a 
Cheltenham (Londres) le 7 juin 1849 ; eleve 
d'Aug. Dupont, au Conservatoire de Bruxelles, 
et de Wiih. Bohrer, pianiste tres appreci^e a 
Londres ou elle organise des auditions p£rio- 
diques de musique de chambre et contribue- a 
faire connattre un grand nombre d'ceuvres 
nouvelles. 

Friderici, Daniel, magister et cantor pri- 
marius a Rostock, originaire d'Eisleben, th6o- 
ricien estimS et compositeur dont on peut 
apprecier la vogue aux nombreuses Editions de 
ses ceuvres. F. a ecrit un traits : Musica figu- 
ralis (« Unterweisung in der Singkunst », 1614; 
6* ed., 1677; rSimpr. par Langelutje, en 1901, 
dans le programme du gymnase du «Graues 
Kloster », a Berlin). Ses oeuvres comprennent : 
Sertum musicale (aMusikalisches Krdntzlei?i », 



a 4 v., 2 part., 1614 [3* eU 1623] et 1619 [* &L, 
1625]); Concerten mit 3 Stimmen (1617); 
Musikalisches Strausschen (2 part., 1614 [3-4 
v., 4« eU, 1629] et 1617 [4-5 v., 1624]) ; Amores 
musicales (a Lustige weltliche Liedlein », 3-8 
v., 2 part., 1624 et 1634); Kurtziveiliges Quod- 
libet von 5 Stimmen nebst einem musikali- 
schen Dialogo von 6 Stimmen (1622) ; Bicinia 
sacra (1623) ; Honores musicales (4-o v., 1624); 
Delicim juveniles (chants sacr£s a 4 v., 1654). 

Fried, Oskar, ne a Berlin le 10 aout 1871 ; 
e*leve de Humperdinck, dirigea la « Soctete de 
chant Stern », de 1904 jusqu'a sa dissolution 
en 1909, puis des 1907 les concerts de la 
« Society des Amis de la musique », a Berlin. 
Plusieurs de ses ceuvres ont attire sur lui I'at- 
tention du monde musical : Das trunhene Lied 
(Nietzsche) et Erntelied (Dehmel) p. choeur, 
soli et orch. ; un Prelude et double fugue p. 
grand orchestre d'archets ; une piece sympho- 
nique p. 13 instr. a vent et 2 harpes; Verkldrte 
Nacht, p. soli et orchestre (Dehmel) ; des lieder 
et des choeurs p. voix de femmes. Cf. Paul 
Bekker, O. F. (1907). 

Friedenthalj Albert, ne a Bromberg le 25 
sept. 1862 ; Sieve de Fr. Agath et de W. Stein- 
brunn, dans sa ville natale, puis de Tli. Kullak, 
a Berlin. Pianiste de talent, F. parcourutdes 
1882 TEurope, les deux Ameriques, l'Afriqae, 
l'Australie, TAsie orientale, etc. II vit actuel- 
lement a Berlin. 

Friedhelm. Arthur, pianiste, ne de pa- 
rents allemanas, a St-Pe'tersbourg, le 26 oct. 
1859 ; se forma de bonne heure pour la carriere 
de virtuose, mais dirigea, pendant plusieurs 
annSes, de petite orchestres de theatres, avant 
de devenir l'gl&ve de Liszt. F. s'est fait une 
speciality* de V interpretation des ceuvres de son 
maitre. II passa nombre d'ann£es en Amerique, 
puis s'£tablit a Londres et, depuis 1908, a Mu- 
nich. II s'est fait connattre aussi comme com- 
positeur par un concerto de piano en si bemol 
maj. et un ope>a : Die Tanzerin (Cologne, 
1905). 

Friedlaender, Max, ne a Brieg (Silesie) 
le 12 oct. 1852 ; passa de la carriere commer- 
ciale a la musique et fut successivement I'eleve 
de Spengel (Hambourg), Ad. Schulze (Berlin), 
Manuel Garcia (Londres) et J. Stockbausen 
(Francfort s/M.). II de*buta en 1880, dans les 
a Monday Popular Concerts » de Londres, et 
acquit bientot la renommee d'un chanteur 
(basse) plein de gout et de talent. F. a habile* 
Francfort s/M. (1881-1883), puis Berlin, ou, 
sous la direction de Spitta, il s'est adonne pea 
a peu a des dtudes historiques. II prit a Ros- 
tock, en 1887, le grade de D' phil. (these : 
Beitrdge zur Biographic Fr. Schuberts), <W- 
buta en 1894 comme privat-docent a rUniver- 
sit6 de Berlin, y fut nomme professeur et di- 
recteur academique de 4 musique a la fin de 
1903, et fut eleve' au rang de conseiller secret 
du $ouvernement en 1908. Enfin, en 1911, F. 
a fait une serie de conferences musicales dans 
les Universit6s de TAm^rique du Nord. Bi 
pr^parant une biographie de Schubert, F. a 
fait de tres inte>essantes trouvailles, et public 
une s^rie de lieder du maftre, inedits jusqu'a- 
lors. II a r^digd des Editions nouvelles des lie- 
der de Schubert, de Schumann et de Mendels- 
sohn, des chants £cossais de Beethoven, une 
revision critique du Kommersbuch, etc. II * 
collabore* a la Gesangstechnik de Stockhausen, 
publie une Chorschule et un recueil de chan- 
sons populaires dont plusieurs £taient in&lites, 



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FRIEDMAN — FROBERGER 



341 



et donne un assez grand nombre de petites 
monograph ies : Musikerbriefe U Goethe-Jahr- 
bach », 1890), Falschunaen in Schuberts Lie- 
dent, Mozarts Wiegenhed, et Ein Brief Men- 
delssohns (dans la « Vierteljahrsschrift fur 
Mus.-Wissenschaft i, 1889 et 1893), Die Ent- 
ttehung der Mullerlieder U Deutsche Rund- 
Kbau », 1892), Die Geaichte Goethe* in 
Komposition seiner Zeitgenossen (« Goethe- 
Jahrbuch *, 1897). Mais Fouvrage le plus con- 
siderable de F. est Das deutsche Lied im 
IYUI. Jahrh. (2 vol., 1902 ; avec une biblio- 
graphic tr&s clairement etablie et de nom- 
breuses pieces de musique formant toute la 2* 
ptrt. du vol. I). 

Friedman (Freudmann), Ignaz, n£ a Pod- 
$oree, prfes de Cracovie, le 14 tevr. 1882 ; 
el&ve, pour le piano, de son p&re, puis, des 
1900, pour les sciences musicales, de Riemann 
(Leipzig) et de G. Adler (Vienne), se dlcida ce- 
pendant a ttrer parti avant tout de ses dons 
remarquables pour la virtuosity, au piano, et 
travailla sous la direction de Leschetizki, a 
Vienne. F. a remportg un peu partout en Eu- 
rope des 8ucc&8 considerables. Ses ceuvres, des 
pieces p. le piano et des lieder, teoooignent 
austi d'un talent r6el pour la composition. F. 
vit a Berlin. 

Frlmmel, Theodor von, n£ a Arastetten 
(Basse-Autriche) le 15 dec. 1853 ; £tudia la m£- 
decine et obtint, en 1879, le grade de D r med., 
a Vienne, mais s'occupa, a cote de cela, dune 
maniere approfondie de beaux-arts et de mu- 
sique ; il fit de grands voyages au cours des- 
qnels il s'attacha surtout a Petude de l'his- 
toire de l'art. De 1884a 1893, F. fut conservateur- 
adjoint des collections artistiques du Musee de 
la cour, a Vienne ; il est actuellement direc- 
tor de la galerie du comte Schonborn-Wie- 
sentheid et professeur d'histoire de Tart a 
l't Athenaeum ». Ses principales publications 
soat les so i van tea : Handbuch der Gemalde- 
kunde (2» ed. 1904), une longue serie de Kleine 
Gaieriestudien et une Geschichte der Wiener 
Gemdldesammlungen. Quant a ses travaux 
d'histoire musicale, ce sont : Beethoven und 
Gotihe (1883), Neue Beethoveniana (1887, avec 
9 portraits authentiques de Beethoven et une 
description tres exacte de l'« homme », chez 
Beethoven ; 2« £d. augm., 1890), Beethovens 
Wohnungen in Wien (1894), Josef Danhauser 
und Beethoven (1892), Rilratti e caricature di 
Beethoven (« Rivista musicale », 1897), Aus der 
Beethovenhtteratur derjungsten Jahre (« Mun- 
chener AUg. Ztg. », suppl., 1898, N« 94-95), 
L. v. Beethoven (1901, mographie parue dans 
les « Beruhmte Musiker » de Heimann et dont 
one 2« ^d. fut dt*ja necessaire en 1903), Bee- 
thovenstudien (1. Beethovens austere Erschei- 
»ung, 1905 ; II. Bausteine zu einer Lebens- 
geschichte des Meisters, 1906 ; nouvelles 
amplifications et adionctions aux « Neue Bee- 
thoveniana »). F. publie en outre, depuis 1908, 
an Beethoven-Jahrbuch et il a £te charge, 
apres la mort de Kalischer, de la redaction 
d one edition de la Correspondance de Beetho- 
ven (Schuster et Lceffler). 

Frischen, Josef, n£ a Garzweiler (Prov. du 
Rhin) le 6 jail. 1863 ; fit tout d'abord des etu- 
des de droit a Bonn, mais entra ensuite au 
Conservatoire de Cologne (1884-1888, Wullner, 
Jensen), devint directeur de musique a Lu- 
cerne (1888), puis directeur d'une soctete cho- 
rtle mixte, la « Musikakademie » de Hanovre 
<1892). II dirige en outre les « Concerts phil- 



harmoniques » et la Soci6t6 de chant des ins- 
tituteurs de Brunswick. F. a public un cer- 
tain nombre d'oeuvres parmi lesquelles on a 
remarque surtout : Vineta (op. 13), Athenischer 
Frithlingsreigen et Grenzen der Menschheit 
p. choeur et orchestre ; Herbstnacht (op. 12), 
Rheinisches Scherzo (op. 14) p. orchestre ; un 
quatuor p. instr. a arcnet ; des choeurs p. v. 
d'hommes (Sturmlied, Turmerlied, etc.) ; etc. 

Frlska (Fris), v. Czardas. 

Frltsch, Balthasar, originaire de Leipzig, 
publia en 1606, a Francfort s. M., de remar- 
quables pavanes et gaillardes [Primitas musi- 
cales), et en 1608, a Leipzig, des Newe teutsche 
Gesange nach Art der weischen Madrigalien. 

Frltze. Wilhelm, n6 a Brdme le 17 fevr. 
1842, m. a Stuttgart le 7 oct. 1881 ; Steve d'E. 
Sobolewski, entra ensuite, en 1858, au Conser- 
vatoire de Leipzig, puis, sur les conseils de 
Liszt, etudia encore a Berlin aupres de II. de 
Bulow et de Weitzmann. II s'etablit en 1866 a 
Glogau. et en 1867 a Liegnitz, ou il dirigea, de 
1867 a 1877, la « Singakademie » ; puis il re- 
tourna a Berlin, pour travailler encore aupres 
de Kiel. En 1879, il s'£tablit a Stuttgart (sans 
situation officielle). F. a 6crit des oeuvres de 
tous genres (une symphonie : Die Jahreszeiten; 
des oratorios : Fmgal et David; un concerto 
de violon et un de piano, de la musique pour 
Faust, etc.); il a aussi beaucoup publie (sonate 
de piano, op. 2; Sanctus, Benedictus et Agnus 
pour chceur, soli et orch.; des morceaux p. 
piano a 2 et a 4 ms. ; des lieder, des choeurs). 
Cf. R. Musiol, W. Fr. (1883). 

Fritzsch, Ernst-Wilhelm, n£ a Lutzen le 
24 aout 1840, m. a Leipzig le 14 aoutl902 ; avait 
fait un apprentissage de meunier avant de sui- 
vre les classes du Conservatoire de Leipzig 
(1857-1862), et fut nomm6 en 1862 violon solo 
des Concerts du Musee et de l'orchestre du 
Theatre, a Berne. En 1866, F. reprit le ma- 
gasin de musique Bromnitz (actuellement 
P. Pabst), a Leipzig, fonda une niaison d Edition 
(o3uvres de Rheinberger, Svendsen, Grieg, Her- 
zogenberg, Cornelius ; les Gesammelte Schrif- 
ten de R. V\agner et de Nietzsche, qui devin- 
rent, en 1903, la propria de C.-F.-VV. Siegel) 
et redigea avec une tr&s grande competence, 
d^s le deuxieme trimestre de son existence, le 
Musikalisches Wochenblatt, fond£ en 1870 par 
O. Paul. Enfin, a partir de 1883, F. dirigea 
pendant plusieurs ann^es, avec Fischer, l'in- 
venteur de 1'adiaphone (v. ce mot), une fabri- 
que dadiaphones et de pianos. 

Friz (Fritz), Gaspard, n6 a Geneve en 1716, 
m. dans la m&me ville en 1782 ; ^l^ve de Somis 
a Turin, fut un violoniste et un compositeur 
de musique de chambre tr&s distingu^. 11 a pu- 
blie 6 symphonies (op. 6), des Quatuors p. 2 V., 
Via, Vc. et B. c. (op. 1, 1742), des sonates a 
trois p. 2 V. et B. c. (op. 4), des duos p. 2 vio- 
lons, 12 sonates de violon avec B. c. et un con- 
certo de piano. 

Froberger. Johann-Jarob, m. a H6ri- 
court, pr&s de Montb^Iiard, dans le chateau de 
la duchesse Sibylle de Wurtemberg, le 7 mai 
1667. II £tait probablement a H6ricourt depuis 
1657 (le lieu, peut-etre Halle s. S., et la datp 
de sa naissance sont inconnus). F. travailla de 
1637 a 1641 sous la direction de Frescobaldi, a 
Rome, mais il £tait ddja auparavant (juin a 
septembre 1637) et il fut depuis lore, a deux 
reprises, organiste de la cour, a Vienne (1641- 
1615, 1653-1657). La cour lui alloua un subside 
de 200 florins pour son voyage d'etudes en 



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342 



FROSLICH — FKOTTOLA 



Italie. II semble avoir se'journe' aussi a Vienne 
en 1649, et Ton a des traces de son passage a 
Paris et a Londres. La Bibliolheque I. et R. de 
la cour, a Vienne, possede 3 volumes de manus- 
crits autographes de F. Mais c'est en 1693 et 
en 1696 que, pour la premiere fois, on imprima 
deux recueils de ses ceuvres : toccatas p. orgue, 
canzone et parties p. clavecin; une 6d. critique 
complete a paru, par les soins de G. Adler, 
dansles « Denkmaler der Tonk. in (Esterreich » 
(IV, 1 ; VI, 2 : X, 2) ou Ton trouve 25 toccatas, 
8 fantaisies, 6 canzone, 18 caprices, 4 ricercari 
et 30 suites p. le clavier, le tout public* aussi 
en un volume a part. E. Schebek a publie deux 
lettres de la ductiesse Sibylle a Chr. Huygens, 
au sujet de F. (1874). F. est sans contredit une 
personnalite" de la plus haute importance, 
dans Thistoire de la musique d'orgue et de cla- 
vecin, grace au melange de germanisme et 
d'italianisme qui caracte>ise ses ceuvres. Cf. 
Fr. Beier, /.J. Fr. (1884) et le vol IV de la 
MG. de Ambros. 

Frcellch, 1. Joseph, ne* a Wurzbourg le 
28 mai 1780, m. dans la m&ne ville le 5 janv. 
1862. II suivit, a Wurzbourg, les cours du 
gymnase et de rUniversite% devint en 1801 
membre de la Chapelle de la cour princiere, 
fonda une socie'te' chorale et instrumentale 
d'etudiants (a Akademische Uande ») qui Tut 
reconnue, en 1804, comme Institut academique 
de musique, et devint en mdme temps privat- 
docent pour la musique et directeur de musi- 
que de rUniversite\ Peu a peu, l'institution fut 
agrandie par l'entre'e d'Sleves du gymnase et 
d'autres jeunes gens dou£s pour la musique ; 
les s(Sminaristes furent obliges d'en suivre les 
cours, et Institution primitive donna nais- 
sance a l'Ecole royale de musique. F. devenait 
sur ces entrefaites (1812) professeur extraordi- 
naire d'esth£tique et plus tard aussi de p£da- 
fogie et de didactique. En 1820, on adjoignit a 
'etabiissement une «Scole g£n£rale de chant. 
En 1844, F. quitta la direction des exercices 
d'orchestre et des executions, en 1854 le pro- 
fessorat a rUniversite*, et il abandonna finale- 
ment, en 1858, la direction de l'^tablisseraent. 
Comme compositeur, F. a donne des messes, 
un Requiem, des symphonies, un opera : Scipio, 
des sonates, des cnceurs, etc. ; comme ecrivain, 
on a de lui des articles dans la « Gaecilia », dans 
l'Encyclopedie d'Ersch et Gruber et dans la 
■ Mnemosyme » (supplement de la « Neue Wurz- 
burger Zeitung»), ainst qu'une biographie de 
l'abbe' Vogler. II est, en outre, l'auteur d'une 
Musiklehre mit Anioei&ungen furs Spiel alter 
gebrduchlichen Instrumente (en 4 parties), 
de m&hodes separees pour tous les instruments 
d'orchestre, du violon au serpent, et d'une m6- 
thode de chant. — 2. Quatre sreurs dont on 
connait les liens d'amitie* avec Schubert et 
Grillparzer : Anna (Nanette), n£e a Vienne le 
19 sept. 1793, m. dans la m£me ville le 11 mars 
1880, 61eve de Hummel et de Siboni, professa 
le chant au Conservatoire de Vienne, de 1819 
a 1854; — Barbara, n£e a Vienne le 30 aout 
1797, m. en 1845, cantatrice (alto) et peintre, 
£pousa le flutiste Ferd. Bogner (m. le 24 juin 
1846); — Josephine, n£e a Vienne le 12 dec. 
1803, m. dans la meme ville le 7 mai 1878, can- 
tatrice de concerts tres fetee en Scandinavie et 
en Italie (1821-1835); — et Katharina, n6e le 
10 juin 1800, m. le 3 mars 1879, ramie de Grill- 
parzer plus particulierement. Cf. « Signale ». 
1880, N° 26. 
Fromm, 1. Andreas, l'auteur, pour autant 



qu f on lesait jusqu'a ce jour, du premier orato- 
rio allemand : Der reiche Mann und der arme 
Lazarus (1649). F. e'tait encore candidal en 
theologie en 1648, et il fut appele" en 1649 am 
fonctions de cantor et de professeur au Semi- 
naire princier de Stettin. 11 conserva cette si- 
tuation jusqu'en 1651. On a de lui un Dialo- 
gue Pentecostalis. Cf. l^tude de Rud. Schwartz 
dans le « Jahrb. Peters » de 1899. —2. EniL f ne 
a Spremberg (Basse-Lusace) le 29 janv. 1835 ; 
e'leve de Grell, de Bach et de Schneider, a Ber- 
lin, fut nomine*, en 1859, cantor & Kottbus, puis, 
en 1869, organ iste a Flensbourg. II re$ut en 
1866 le titre de « directeur royal de musique*. 
F. a fonde* un choeur mixte et e*crit quelques 
compositions (cantates de la passion, morceani 
d'orgue, choeurs p. v. d'hommes). 

Frosch (all.), talon (de l'archet) ; am Frotch 
= au talon. V. talon. 

Frost, 1. Charles- Joseph, ne* a Westburys. 
le Trym le 20 juin 1848 ; fils d'un organiste et 
lui-mgme organiste de diff^ rentes e^lises a par- 
tir de 1867. II fut nomine* en dernier lieu or- 
ganiste de St-Pierre, a Brockley (Londres), en 
1884, et il fonda l*ann&e suivante one soci&e 
chorale. F. avait pris ses grades de bachelier 
(1877) et de Mus. doc. (1882) a Cambridge. II 
est depuis 1880 professeur a l'Ecole de musi- 
que de Guildhall, examinateur de I'ecoie des 
organistes, etc. F. a compose un grand nombre 
d'oratorios, de psaumes, de services, d anthems, 
des choBurs profanes, des sonates d'orgue, etc. 
— 2. Henry-Frederick, ne* a Londres le 15 man 
1848, m. dans la mdme ville le 3 mai 1901; or- 

Pniste et musicologue (critique musical a 
• Athenaeum » et au c Standard »), autear 
d'une biographie de Schubert pa rue dans les 
«Great musicians » de Hueflfer (1881 ; 2* eU, 
1899). — 3. William-Alfred, frere du prece- 
dent, ne* a Londres le 7 nov. 1850 ; maltre de 
chant a Feglise St-Paul, compositeur de musi- 
que d'e*glise. 

Frottola, sorte de lied dont Failure popo- 
laire trahit les origines lointaines, particuliere- 
ment r£pandu au nord et dans le centre de l'lta- 
lie et connu surtout par le grand recueil (9 
livres ; Mantoue, V6rone, Modene, Padoae. Ve- 
nise) que Petrucci publia de 1504 a 1506. Ce 
recueii renferme a vrai dire des u Strambotti » 
(v. ce mot) et des chants en imitations t a cap- 
pella », qui n'ont rien de commun avec la F. 
et qui sont bien pi u tot a I'origine de toots une 
litterature spe*ciale, celle du nouveau mad rip 1 
(v. ce mot) et de la nouvelle chanson franyafce. 
Mais la veritable F. appartient au genre bal- 
lade (v. ce mot) dont elle est la forme la pins 
simple. Le texte en est toujours compose de 
strophes de huit versoctosyllabiqueset troctei* 
ques; mais la musique n'a que quatre periodet, 
dont les trois premieres se repetent autant qui! 
est n£cessaire, tandis que la quatrieme sert de 
terminaison a la stropne. La F. ne rentre pas 
dans la cate'gorie de la litterature « a cappella » 
des quatre voix, seule la plus aiguc estchantec. 
encore qu'elle renferme, elle aussi, des ele- 
ments instrumentaux (postlude). L Venture de 
toutes ces pieces tres fruste, presque toujoars 
note contre note et point exemptede fautes gro§ • 
sieres d'enchainement, re*vdle clairement le ca- 
ract^re d' improvisation de raccompagnement 
originel. Cf. Rud. Schwartx, Die Frottola itn 
xv. Jahrh. (« Vierteljahrsschr. f. M.W. •, IK 
1886) et H. Riemann, Handb. d. M.G.< II, 1. p. 
351 ss. Les princinaux repr^ntants de ce genre 
de composition rurent Marco Cara et Bartolo- 



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FRUGATTA — FUCHS 



343 



meo Tromboncioo (tous deux de Mantoue). 
Mais la collection de Petrucci renferme en ou- 
tre des pieces de Francesco Ana (Venise), Jo. 
Brochus, Capreolus. Loyset Compere, Hono- 
phrius Antenoreus, Jusquin d*Ascanio, Cariteo, 
PeregrinoCesena (Vlrone), Eneas Dupre, Georg. 
Luppatus, Phil, de Luprano, Mich. Pesenti, 
Nicolo Pesaro (VeVone), Georg. de la Porta, Ant. 
Rigum, Ant. Rossetus, Rossinus, Zanin Bisan f 
Alex. Demophon, G.-Giac. Fogliani, Lud. Fo- 
gliani, Erasmus Lapicida, Pietro da Lodi, Lud. 
Milanese, Paulus Scot, A. Stringarius, G.-B. 
Zeffo, Timoteo. La denomination m&me de F. 
setrouve dijk dans le teste d'un chant de Fran- 
cesco Landino (1325-1397; cf. Ambros, M. (?., 
III, 472). 

Frugatta, Giuseppe, ne* a Bergame en 1860 ; 
i\e\e de son pere puis, des 1873, du Conserva- 
toire de Milan (C. Andreoli, A. Bazzini) ou, en 
.1891, il fut adjoint a son maitre Andreoli et, peu 
apres. nomme de^nitivement professeur. F. en- 
ieifoe egalement, depuis 18&2, au « Collegio 
realei. Pianiste de talent, F. est en outre un 
compositeur de musique de chambre de me>ite : 
sonatep. le piano (1892), trio p. piano etarchets 
(1898), quatuor p. instr. a archet (1898), Quin- 
tette p. piano, clarinette et archets (1899), de 
nombreuses pieces p. le piano {Croquis poeti- 
ques, Moments poetiques, Pastels* etc.). Ces 
oeuvres lui ont valu plus d'une distinction ho- 
norifique. 

Fry, William-Henry, ne* a Philadelphie le 
10 aout 1813, m. a Santa Cruz le 21 sept. 1864 : 
fat pendant de tongues annees critique musical 
de la a Tribune » ae New- York, et se fit aussi 
ippreciercom me compositeur : opeVas (Leonora, 
Philadelphie, 1845; Notre-Damede Paris, ibid., 
1863), poeraes symphoniaues {Santa Clans, The 
breaking heart, Childe Harold, A day in coun- 
try), Stabat niater, cantates, melodies. 

Fuchs, 1. Georg-Friedrich, ne* a Mayence 
le 3 dec. 1752, m. a Paris le 9 oct. 1821 ; e*leve 
de Cannabich, a Mannheim, fut d'abord chef de 
mosique militaire a Zweibrucken, puis partit, 
en 17&4, poor Paris et y fut engage^ lors de la 
fondation du Conservatoire (1795), comme pro- 
fesseur de clarinette. II a compose* un grand 
nombre d'ceuvres pour instr. a vent. — 2. Alois 
ne a Baase (Sileaie autrichienne) le 6 iuin 1799, 
m. a Vienne le 20 mars 1853 ; secretaire ad- 
joint au conseil de guerre de la cour, fut un 
vrai connaisseur de musique et un collection- 
neur pasaionne* d'autographes et de portraits 
de musiciens. II a communique lui-m£me les 
resultats de ses recherches a diverses revues 
speciales de Vienne et de Berlin. Ses collec- 
tions, uniques en leur genre, furent malheu- 
reusement disperses apres sa mort. — 3. Karl- 
Dorics-JohanN, pianiste et musicographe, ne* 
a Potsdam le 22 oct. 1838; fils de G.-L.-D. F., 
maitre de musique et orcaniste a FEcole des ca- 
dets, il entra, en 1859, dans la faculty de theo- 
losie de rUniversite* de Berlin, mais fut en 
meme temps £leve particulier de Hans de Bu- 
k>w. Les ressources plcuniaires lui manquerent, 
tu bout d'une annee, mais Bulow lui donna 
encore pendant quatre ans des lemons gratuites. 
Apres avoir he*sit£ long temps entre la the*ologie 
et la philosophie, F. s'adonna tout entier a la 
musique (K.-F. Weitzmann. Fr. Kiel), tout en 
travaillant ddja pour subvenir a son existence. 
Pendant deux ans, il remplit les fonctions de 
preceplenr dans le domaine d'Osdorf, pres de 
Berlin, et pendant six mois chez le peintre 
Sleffeck. Son premier travail liltSraire rut Be- 



trachtungen mit und geaen Arthur Schopen- 
hauer, dans la «N. Ben. Musikzeitung*. En 
1868, il en trait comme maitre a l'Acad£mie 
Kullak, mais il se maria en 1869 et prit le poste 
d'organiste de l'£glise St-Nicolas, a Stralsund. 
En 1868, il publia Ungleiche Verwandte unter 
den Neudeutschen (pour la defense de Tap- 
pert), et Hellas (morceaux de piano sur des 
themes grecs modernes) ; en 1869, Virtuos und 
Dilettant (ideos sur l'enseignement du piano), 
opuscule qui fit sensation ; en 1870, il prit le 
grade de D r phil. et sa these, Pr&liminanen zu 
einer Krittk der Tonkunst, com porta it une 
analyse philosophise tres judicieuse de laioie 
que procure l'audition de la musique. En 1871, 
F. rentra a Berlin oil il se produisit plusieurs 
fois comme pianiste, et d'ou il col la bora au 
« Mus. Wochenblatt » (Symptome, 1873 ; etc.). 
En 1875, une tourne*e de concerts le fit e*chouer 
a Hirschberg, en Sillsie, ou il fonda une So- 
ctete* de musique et eut du succes comme di- 
recteur. En 1879, il passait a Danzig, ou il di- 
rigea, en 1882-1883, le« DanzigerGesanpverein », 
devint maitre de musique au s£minaire « Vic- 
toria », et fut nomine*, en 1886, organiste de 
l'£glise St-Pierre et expert d'orgues. A la mort 
de Markull (1887), F. devint critique musical de 
la « Danziger Zeitung » dont le feuilletonprit, 
grace a lui, de l'importance. F. fut, en 1882, le 
premier qui sejoignitaux efforts de U. Riemann 

Pour l*ame*lioration de la notation musicale par 
indication du phrase" et il ecrivit a ce sujet : 
Die Zukunft des musik. Vortraps (1884, 2 par- 
ties), etDieFreiheitdesmusikalischen Vortrags 
(1885), puis il publia avec H. Riemann: Prak- 
tische Anleitungzum Phrasieren (1886). Vin- 
rent en suite : Thematikon (p. l'ope>a « Die 
heimliche Ehe», de Peter Gast), 50 Thesen zur 
Verstdndigung etc. (« Mus. Wochenb. », 1892); 
Kiinstler widKritiker(i898) ; Takt und Bhyth- 
mus im Choral (1912). Comme pianiste, F. a 
des quality's rares: une intensity d'expression 
extraordinaire, « un phrase » extr^mement clair 
et qui donne la vie a son jeu. F. fut aussi le 
premier musicien qui essaya d'obtenir a Tor- 
chestre une execution reellement phrasee. Les 
concerts prive's (« Musikalische Horstunden »), 
accompagnds de conferences analyticmes, de F. 
sont tres goute*s. F. entretint avec Fr. Nietz- 
sche des relations d'amiti^ dont la correspon- 
dance de ce dernier fait foi. — 4. Johann-Ne- 
pomuk, n^ a Frauenthal (Styrie) le 5 mai 1842, 
ra. a Voslau, ores de Vienne, le 5 oct. 1899; fils 
d'un maitre dr^cole, ^tudia a Vienne le droit et 
la musique (Sechter), devint en 1864 chef d'or- 
chestre de theatre a Pressbour^, puis passa a 
d'autres theatres, en dernier lieu a Cologne, 
Hambourg, Leipzig («Carola theater »), et, de- 
puis 1880. a TOp^ra de la cour, a Vienne. En 
1888, F. aevint professeur de composition, en 
1893 directeur au Conservatoire de la a Soctete* 
des amis de la musique ». On a repr^sent^ de 
lui, en 1872, a Brunn, un opera intitule Zin- 
gard. En autre, il retravailla YAlmira de Haen- 
del (Hambourg, 1878) ainsi qu' Alfonso und 
Estrella de Schubert, Der Betrogene Kadi et 
Maienkonigin de Gluck (Vienne). — 5. Robert, 
freredu precedent, n6 a Frauenthal le 15 Kvr. 
1847; eleve du Conservatoire de Vienne, et main- 
tenant professeur d'harmonie dans ce meme 
£tablissement, a public* : une messe en fa 
maj. (1897), une sonate de piano, deux sonates 
deviolon, cinq Serfriadesv.orch. ^symphonies, 
Andante et Capriccio p. orch., une ouvertui^e 
(Des Meeres und der Liebe Wellen, Grill par- 



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344 



FUGH8 — FUGUE 



zer), Elfen und Zwerge et Gestillte Sehn- 
sucht (p. v. defemmes et orch.), un trio etun 
cftiatuor p. piano et archets, un quatuor £. instr. 
a archet, dee morceaux de piano a 2 et a 4 ms, 
des variations, etc., enfin des opeVas: Die K6- 
nigsbraut (Vienne, 1889), Die Teufelsglocken 
(Leipzig, 1892J. — 6. Albert, ne" a Bale le 
6 aout 1858; eleve du Conservatoire de Leipzig 
(1876-1879), devint en 1880 directeur de musi- 
que k Treves, v£cut de 1883 a 1889 a Oberloss- 
nitz, pres de Dresde, puis acheta le Conserva- 
toire deWiesbaden,fonde par W. Freudenberg, 
etqui, sous son successeur W. Taubmann, avait 

Sassablement pe>iclit6, mais devint de nouveau 
orissant comme par le passe*. Toutefois F. 
abandonna cette institution en 1898, pour pren- 
dre une place de professeur au Conservatoire 
de Dresde et, des 1901, la direction de la « Sing- 
akademie » qu'avait fondle Rob. Schumann. 11 
fut aussi, pendant deux ans, critique musical 
de la « Dresdener Zeitung ». F. est un compo- 
siteur de talent, de tendances modernes : lieaer, 
duos, morceaux pour piano (sonate en fa min.), 
une sonate de vcelle, des sonates de violon, un 
quatuor p. instr. a archet, un concerto de vio- 
lon (op. 25), des chceurs p. v. d'hommes et p. 
v. mixtes, 48 choeurs p. v. de femmes, des mo- 
tets a 4 et a 8 v., un recueil de chorals, une 
Suite hongroise p. orch. et, plus recemment, 
des compositions religieuses p. chcour, soli et 
orch. (Selig sind, die in dem Herrn sterben, 
1906; Z)a* tausendjahrige Reich, 1908). F.a re\5- 
dite* d'anciennes compositions italiennes pour 
le chant et ii a £crit : Taxe der Streichinstru- 
rnente (1907). — 7. Julius, frere de Karl F. (3), 
a publie : Kritik der Tonwerke (vol. I), Die 
Komponisten van Bach bis zur Gegenwart 
(1897; anel., 1898), catalogue d'ceuvres accom- 
pagnees de jugements sommaires. — - 8. Karl, 
violoncelliste, n& a Offenbach en 1865;61eve de 
Cossmann, au Conservatoire Hoch, a Francfort 
s. M., etde Davidow, a St-Pe*tersbourg. F. s'est 
e*tabli & Manchester, ou il professe au « Royal 
Colleges, fait partie du « Quatuor Brodsky » et 
joue dans les concerts Hall6-Richter. 

FOchs. Ferdinand-Karl, n£ a Vienne le 11 
fevr. 1811, m. dans la mSme ville le 7 janv. 
1848 ; eUeve du Conservatoire de Vienne, com- 
positeur de lieder et d'un ou deux operas : Gu- 
tenberg, Der Tag der Verlobung, Die Studen- 
ten von Salamanca. 

Fuenllana, Miguel de, luthiste virtuose, 
aveugle de naissance, fut musiciende la cham- 
bre de la marquise de Tarifo et dedia, en 1554, 
a Philippe II d'Espagne, un recueil d'oeuvres 
p. le luth. L'£criture tres remarquable de cet 
ouvrage est une des meilleures preuves du haut 
degre de culture musicale de l'Espagne au 
xvi« s. Ce Libro de musica para vihuela, inti- 
tulado Orphenica lira etc. (cf. « Monatsh. » f. 
M. G., 1895) contient des transcriptions p. le 
luth de pieces vocales de Juan Vasquez, Mora- 
les, Pedro Guerrero, Francisco Guerrero, Fle- 
cha, Ravadina, Bernal et d'une seriQ de raai- 
tres neerlandais c&ebres. Les Fantasias, etc. 
de F. lui-meme sont du plus haut inteVSt. 

Fuentes, 1. Don Pasquale, ne* a Alba'ida 
(Valence), au commencement du xvw« s., etait 
en 1757 maitre de chapelle de la cathe*drale de 
Valence, m. le 26 avril 1768; l'un des compo- 
siteurs a^lise les plus renommes de l'Espagne 
(messes, Te Deum, motets de 6 a 12 voix, villan- 
cicos, etc.). — 2. Francisco de Santa Marja 
de, moine franciscain, a Madrid, a publie un 
ouvrage thSorique : Dialectos musicos (1778). 



Fuga (ital.), fugue. 

Fugara (Vogar), jeu d'orpie ouvert de 8' et 
de 4', compose* de tuyaux tres etroits dont la 
bouche egalement 6troite est placee tres bas ; 
le son du f. est par consequent apre et parle 
difficilement. Toutefois, on rencontre des jeux 
de f. dont les tuyaux, plus larges, sont analo- 
gues a ceux de la gamoe. 

Fugato (ital., fugue), travails a la maniere 
d'une fugue, mais non comme une fugue stric- 
te. Dans les parties de de>eloppement des so- 
nates, symphonies, concertos, etc., il arrive 
souvent que des fragments de themes sont trai- 
ls en maniere de fugue : le passage en ques- 
tion prend alors le nom de F. 

Fugdre, Lucien, ne* a Paris le 3 mars 1848; 
chanteur sce*nique remarquable (baryton), eleve 
de Faguenau, debuta en 1870 comme chanteur 
d'opeYelte, mais passa en 1877 a FOpera-Co- 
mique. Cf. H. Curzon, Croquis d* artistes. 

Fughetta (ital.), petite fugue. 

Fugue (lat. et ital. fuga ; all. Fuge ; angl. 
fugue), la forme artistique la plus developpee 
du style concertant, dans laquelle Inequivalence 
des differentes parties est poussee jusqu'i ses 
plus extremes consequences, par le fait qu'un 
theme, court et caracteVistique, apparait alter- 
nativement dans chacune aes parties et fait 
ressortir ainsi tantot Tune, tan tot l'autre. La 
f. est par consequent au moins a deux voix 
(vocales ou instrumentales). On rencontre deja 
au xiv* s. (Jean de Muris) le terme de fuga 
(fuite), mais il designe alors, comme celui de 
caccia (chasse), simplement un canon (v. ce 
mot). Ce meme terme s'applique, a la fin da 
xv* s. (Okeghem), aux compositions vocales en 
imitations libres (chez Hamis, par ex.) ; toute- 
fois le canon strict porte encore au xvi« s. le 
nom de fuga. Les Ricercabi (v. ce mot) et les 
parties analogues des canzone, des sonates, 
des ouvertures du xvn* s. sont aussi des ance- 
tres de la f. proprement dite. Mais les ancien- 
nes pieces fuguees presentent en general plu- 
sieurs themes success! vement et qui, chacun, 
sont reproduits par imitation dans les differen- 
tes voix. On trouve bien, au xvi» s., quelques 
Ricercari (Fantasie, Caprice i, Tientos) dans 
lesquels un theme unique est maintenu a tra- 
vers toute l'oeuvre, mais la f. elle-meme n'est 
developp£e consciemment qu'a partir de la fin 
du xvne s., par les organistes et lee composi- 
teurs de suites. II faut bien considerer que la 
f. est, au fond, une forme de musique instru~ 
mentale. Elle devait sortir du ricercar, par le 
fait de labandon du texte litteraire qui seul 
justifiait, dans le motet en imitations (dont le 
ricercar est une sorte de reflet instrumental), 
la presence de plusteurs themes successifs. Les 
maitres qui contribuerent le plus a l'elabora- 
tion de la f. primitive sont A. et G. Gabrieli, 
Frescobaldi, J. -P. Sweelinck, Scheidt, Frober- 
ger, Pachelbel, Buxtehude ; ceux qui l'amene- 
rent a l'apog£e de son d^veloppement artisti- 

Sue : J.-b. Bach (f. instrumentale) et G.-Fr. 
[sendel (f. vocale). Les elements essentiels de 
la f., avec les termes techniques qui servent i 
les designer, sont lessuivants : le sujet (theme, 
ou encore ant^c^dent ; lat. dux ; all., Fuhrer ; 
ital., Guida, proposla), expose* par une des 
voix qui entre seule, apres quoi une autre voix 
fait entendre la reponse (ou consequent ; lat., 
comes; all., Gefdhrte : ital., risposta, conse- 
guente), pendant que la premiere lui oppose 
un contrepoint aussi caracteristique que possi- 
ble fcontrc-sujet ; all., Gegensatz). Si la f. est 



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FUHRER — FULLER-MAITLAND 



345 



ecrite a plus de deux voix, la troisieme re- 
prend le sujet, la quatrieme la reponse, etc. 
Lorsqae le sujet et la reponse, alternativement, 
ont pass£ dans chaque partie, Yexposition de 
it f. est terminee. Celle-ci renferme en g£n6- 
ral, du moins dans les f. simples, toute la ma- 
tiere musicale de Poeuvre, et les reprises inte"- 
resseut surtout par les diflerentes permutations 
de voix ; par les modulations, etc. L'ordre de 
succession, c.-a-d. la repartition du sujet et de 
la reponse entre les difle* rentes voix, varie, 
dins la regie, d'une reprise a Tautre, de telle 
fe^on qu'une mdme voix ne presente pas deux 
fois de suite sujet ou re'ponse, Touterois l'au- 
teur pent se soustraire intentionnellement a 
cette regie (cf. • Clavecin bien tempore », I, fa 
diese maj., II. si maj.). La disposition d'en- 
srmble de la f. correspond au type fondamen- 
tal de toute forme musicale, A — B — A, en 
ce sens que la partie du milieu est g^nerale- 
ment dans une tonality autre que les deux par- 
ties extremes (dominante, ton relatif, relatif 
de la dominante, dominante du ton relatif, ou 
encore sous-dominante ou relatif de sous-do- 
miDante), cependant quelques-unes des gran- 
desf. de J.-S. Bach ont, au centre de la partie 
de modulations, un passage dans le ton princi- 
pal. Le nombre des reprises de l'exposition 
append avant tout de la longueur du sujet; 
lorsque celui-ci est court, l'exposition est sou- 
vent suivie dune reprise dans le m&me ton, 
miis coram enfant par la reponse. Les reprises 
saifantes eventuelles sont tantot part iel les. 
tantot au contraire (surtout lorsqu'il y a strette) 
rorcharg&s. La reponse est une transposition 
do sajet a la quinte (cmarte infeVieure, dou- 
xieme sup£rieure, onzieme infeVieure) ; cette 
transposition sera ou bien stricte (f. r£elle, 
Fuga realej, ou bien modified en vue d'obtenir 
unordrede modulations determiners (f. to- 
NMJt, Fuga de tonoj. La loi fond amen tale qui 
regit la formation de la reponse est la suivante : 
la reponse module a la dominante, lorsque le 
sujet est tout entier dans le ton de la tonique, 
elle opere au contraire la modulation de retour 
a la tonique, lorsque le sujet lui-mdme a mo- 
duli a la dominante. Les diff^ rentes reprises 
de l'exposition sont s^parees les unes des au- 
tres par les episodes ou divertissements [Di~ 
veriimentiy Andamenti) dont les motifs sont 
geoeralement empruntes au contre-sujet. Plus 
la f. est etendue, plus aussi les Episodes doi- 
vent offrir d'inte>£t, afm que le retour fre- 
quent du sujet et de la rdponse ne produise 
pas un effet de monotonie. II faut ajouter en- 
core a ce qui preeede un certain nombre de 
combinaisons plus compliqu£es : response par 
renversement, par augmentation, par diminu- 
tion (v. ces mots et imitation) ; contrepoint 
double a la douzieme ou a la dixieme ; strette 
enfin (ital., stretto ; all., Engfuhrung), pro- 
c&di qui consists a rapprocher autant que pos- 
sible les entrees successives du sujet et de la 
reponse, de sorte qu'on les entend en partie 
simultanement, tantot sous leur forme pre- 
miere, tantot ren verse's ou par augmentation, 
par diminution, etc. Lorsque le contre-sujet 
est « fugue* » strictement avec le sujet, il y a 
double-fugue. Mais on donne aussi le nom de 
double (ou de triple) fugue a une fugue base*e 
sur deux (ou trois) sujets aui sont d'abord fu- 
gues se>ar£ment, comme dans la f. ordinaire, 
puis r6unis, coordonne's et superposes. L' « Art 
de la fugue » de J.-S. Bach demontre systema- 
tiquement too tea ces possibility (v. 1' edition 



commentee par II. Riemann, chez Augener). 
Cf. Marpurg, Abhandlung von der F. ; Fe'tis, 
Traite de la f. etc. ; Hauptmann, Erlauterun- 
gen zu Backs Kunst der Fuge (1841) et Einige 
Hegeln zur richtigen Beantwortung des fu- 
genthemas (dans les « Opuscula ») ; Riemann, 
Katechismus der Fugen-Komposition (Analy- 
ses du « Clavecin bien tempera » et de 1' a Art 
de la fugue ») et Grosse KompositionsUhre 
(II. Der polyphone Satz), ainsi que l'appendice 
de la 2«eM. du Kontrapunkt (19t>8) ; Eb. Prout, 
Fugue (1891) et Fuaal analysis (1892) ; F. Drae- 
seke, Der gebundene Sti) ; Andre* Gedalge, 
Traite de la fugue (1904 ; ed. all. par Stier, 
1907,/ ; Iwan Knorr, Lehrbuch der Fugenkom- 
position (1911) et Diagramnies des fugues du 
« Clavecin bien tempere » (1912) ; A.-W. Mar- 
chant, 500 Fugal subjects and answers ancient 
and modern (N° 3o des a Primers » de No- 
velloj. 

Fuhrer, Robert, n£ a Prague le 2 juin 
1807, m. a Vienne le 28 nov. 1861 ; Sieve de 
Vitasek, fut d'abord organiste a Strahow (Pra- 
gue), puis, des 1830, premier professeur a 
i'Ecole d'organistes de Prague. En 1839, il 
succeMa a Vitasek, comme maitre de chapelle 
du Dome, a Prague, mais il fut cong£die en 
1843 et alia vivre en Baviere. II etait vers 1851 
a Braunau, de 1853 a 1855 a Gmunden, plus 
tard a Ried. Enfin, il se fixa a Vienne. F. a 
e"crit une centaine de messes et une quantite 
d'autres oeuvres de musique d'gglise (p. le Ven- 
dredi-Saint, entre autres), des pieces d'orgue, 
un recueil de preludes : Der Landoraanist 
(1860) et des trails th^oriques : Die lonlei- 
tern der Griechen (1847), Der Bhythmus (1847). 
J.-Ev. Habert a public un choix de ses oeuvres. 

Fuhrmann, 1. Georg -Leopold, a publie : 
Testudo Gallo-Germanica (Nuremberg, 1615), 
p. le luth, en tablature allemande et frangaise. 
— 2. Mahtin-Heinrich, n^ en d£c. (baptist le 
29) 1669 a Templin (Marche de TUkraine), m. 
a Berlin apres 1740 ; cantor, d&s 1695 a Neu- 
stadt, des 1704 au Gymnase « Fried r. Werder », 
un des meilleurs th^oriciens et critiques de 
son temps, a signe* la plupart de ses Merits de 
pseudonymes ou se cachent ses initiales : Mu- 
sikalischer Trichter der edlen Singehunst 
(Francfort s/Sprae [Berlin], 1706 ; la preface 
en est signe'e Meines Herzens Freude) ; Musica 
vocalis in nuce (ibid., 1715) ; Musihalische Slri- 
gel (dirige* contre les mauvais musiciens et si- 

!;n^ M. H. F. G. F. C, Atben a. d. Pleisse 
Leipzig], sans date) ; Gerechte Wag Schal 
dans le d£bat entre J. Meyer et Mattheson] 
(Brandenbourg, 1728 ; sign^ Innocentius Fran- 
ckenberg) ; Das in unsern Operntheatris sie- 
cfiende Christen turn und siegende Heidentum, 
par Liebhold et Leuthold (Canterbury [c.-a-d., 
dans Tendroit habits par le cantor], « in dem 
Musihalischen Bauptquartier 30 meilen von 
Hambourg », 1728) ; Die an der Kirclien Got- 
tes gebaute Satanskapelle... par Marcc-Hila- 
rio Frischmuth (Colin am/Rh., bei a Der hei- 
ligen drei Kdnige Erben » [Berlin], 1729) : Die 
von den Pforten der Holle beslurnite Iiim- 
melskirche (Berlin 1730, avec le nom de Tau- 
teur en entier). Cf. Heinr. Reimann, MusikaL 
Ruckblicke, I 69 ss. 

Fuller-Maitland. John-Alexander, ne a 
Londres le 7 avr. 1856 ; bachelier (1879) puis 
Mag. art. (1882) de Cambridge, collaborateur 
de difleYents pe>iodiques et successeur de Huf- 
fer comme critique musical du a Times » 
(1889-1911). F. a collabore" au Dictionary de 



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346 



FULLS ACK — FUX 



Grove et reMige* le supplement a la 1 M 6d., 
ainsi que la 2* £d. de cet ouvrage ; il a donn£ 
des conferences sur l'histoire de la musique 
anglaise, s'est fait entendre, comrae pianiste 
dans les concerts du « Bac-Choir » et a joue" 
du harpsichord, dans des concerts historiques. 

11 a traduit en anglais le Bach de Ph. Spitta 

Iavec Clara Bell, 1884), et ecrit lui-m£me : une 
>iographie de Schumann (p. les « Great Musi- 
cians », 1884), Masters of German music (1894), 
English music in the 11 th century (1902), 
The aqe of Bach and Handel (vol. IV de « Ox- 
ford history of music », 1902), le catalogue de 
la section de musique du <c Fitzwilliam-Mu- 
seum » (1893), On Joseph Joachim (1907), etc. 
En outre, il a publie des Carols of the XV 
century (1891), English county songs (1893), 
The Fitzwilliam Virqinalbook (avec B. Squire), 

12 sonates a trois et VOde a Ste-Cecile de Pur- 
cell (p. la aPurcell Society*), etc. 

Fullsack (Fullsach), Zacharias, 6tait de 
1600 a 1612 env. membre de la Chapelle du 
Conseil, a Hambourg, et publia avec Christ. 
Hildebrand, a Hambourg, un recueil d'airs de 
danses a 5 parties : Auserlesene Paduanen 
und Galliarden (I, 1607, avec 24 groupes de 
deux danses ; II, publie par Hildebrand seul, 
1609, avec 18 de ces groupes). Les auteurs sui- 
vants y sont represented : Rob. Bateman, M. 
Borchgreving, W. Brade, J. Dowland, Nic. 
Gistou, B. Grep, Jak. Harding, Ant. Holborn, 
Edw. Johnson, Thorn. Mods, P. Philipps, Jak. 
Schultz, J. Sommer, Joh. Stephan. 

Fumaqalli, Adolfo, n£ a Inzago (Milan) le 
19 oct. 1828, m. a Florence de*ja le 3 mai 1856 ; 
eleve d'Angeioni au Conservatoire de Milan, fit 
sensation a partir de 1848 en Italie, en France 
et en Belgique, com me pianiste Elegant. II fut 
apprecie*, pendant un certain temps, comme 
compositeur de fantaisies d'operas, de mor- 
ceaux de salon, de danses. etc. (Concerto fan- 
tastique : Les Clochettes [avec orchestre]). — 
Les quatre musiciens qui suivent sont ses fre- 
res : — 2. Disma, ne* a Inzago le 8 sept. 1826, 
m. a Milan le 3 mars 1893 ; professeur de 
piano au Conservatoire de Milan. —3. Polibio, 
n£ a Inzago le 2 nov. 1830, m. a Milan le 21 
juin 1901 ; professeur d'orgue au Conservatoire 
de Milan. — 4. Luca, ne a Inzago le 29 mai 
1837. m. a Milan le 5 juin 1908 ; pianiste, fit 
reprSsenter en 1875, a la Pergola de Florence, 
un ope>a : Luigi XI. — 5. vincenzo, ne* en 
1840, professeur de composition au Conserva- 
toire de Milan. 

Furlant, danse tcheque rapide, aux accents 
tres v marques et dont la mesure varie (chez 
Dvorak et d'autres). Turk (dans sa m^thode de 
piano, 1789), rappelle Furie. 

Furlanetto, 1. Bonaventura, surnomme* 
Musin, ne* a Venise, le 27 mai 1738, m. dans 
la m£me ville le 6 avr. 1817 ; devint de bonne 
heure maftre de chant et directeur des repre- 
sentations de « FOspedale della Pieta » (conser- 
vatoire ou n'£taient admises que des jeunes 
filles). II fit sensation tant comme directeur 
que comme organiste et compositeur de mes- 
ses, etc., pour les productions des eleves (l'or- 
chestre £tait aussi compost uniquement de 
jeunes filles). Bien cju'ayant postuU sans suc- 
ces la place d'orgamste de l'eglise St-Marc, il 
futnomme en 1794 provisoirement, et, en 1797, 
definitivement second maitre de chapelle de 
cette £glise, puis premier maftre de chapelle, 
succddant a JBertoni. Enfin, en 1811, il devint 
maitre de contrepoint et de fugue a Tlnstitut 



philharmonique. — 2. Pier-Luigi, n6 a Mo- 
ffliano (Venetie) le 27 fevr. 1849, m. a Venise 
le 7 sept. 1880 ; compositeur de talent (messes, 
Canutes, operas). 

Furno, Giovanm, ne" a Capoue le 1"" janv 
1748, m. a Naples le 20 juin 1837 ; fit son edu- 
cation musicale au Conservatoire c diSantOoo- 
frio » (Naples) et fut, pendant nombre d'annees, 
professeur de composition aux Conservatoires 
napolitains c Sant Onofrio » et « della Pieta i, 
ainsi que, des 1808, au * Real Collegio di Mu- 
sica ^ auquel les deux institutions precedents* 
fur en t rdunies. On compte parmi ses eleves: 
Mercadante, Bellini, Costa, Lauro Rossi, les 
freres Ricci, etc. 

FOrstenau, 1. Kaspar, ne a Munster (West- 
phalie) le 26 fevr. 1772, m. a Oldenbourg, ou il 
etait virtuose de la chambre, le 1 1 mai 1819 ; 
e*tait un excellent flutiste. — 2. Anton-Bers- 
hard, fils du precedent, ne* a Munster le 20 oct 
1792, m. a Dresde, ou il e*tait mosicien de la 
' chambre, le 18 nov. 1852 ; a £te le digne beri- 
tier de son pere, comme flutiste et compositeur 
pour son instrument. — 3. Morjtz, fils du pre- 
cedent, ne* a Dresde le 26 juil, 1824, m. dans 
la meme ville le 25 mars 1889 ; devint en 1842 
membre de la Chapelle de la cour de Dresde 
(fut aussi un flutiste remarquable), en 1858 
conservateur de la Bibliotheque musicale pri- 
ve*e du roi, en 1858 professeur de flute au Con- 
servatoire de Dresde. F. etait tres verse" en 
histoire de la musique ; il a ecrit : Beitrage 
zur Geschichte der kgl. ssecJis. musikal. Jfa- 
pelle (1849) ; Zur Geschichte der Musik und 
des Theaters am Hof zu Dresden (1861-1801, 
2 vol.); Jos. TischcUschek (1868) ; Die musikal 
Beschdftigungen der Princessin A maiie (1874); 
Die Fabrikation musikalischer Instrumente 
im ssRchsischen Vogtland (1876, avec Th. Ber- 
thold), Das Konservatorium f. Musik in Dret- 
den [1856-1881] (1881); ainsi qu'un grand 
nombre de dissertations dans des journaux 
musicaux, dans les t Mitteilungen » de la So- 
ciety royale d'antiquites de Saxe, dans le t Ma- 
sikalisches Konversationslexicon * de Mendel, 
etc. F. a coilabore* aussi a « i'Allgem. deutsche 
Biographie ». 

FGrstner, Adolf, n6 a Berlin le 2 ianv. 
1835, m. aux bains de Nauheim le 6 juin 1908; 
fonda en 1868, a Berlin, la maison d'edition 

3ui porte son nom, et fit 1 'acquisition, en 1872, 
e la maison d'edition C.-F. Meser, a Dresde 
(Rienzi, Vaisseau fanldme, Tannhduser de 
Wagner). La maison Ad.-F., qui a maintenant 
son siege a Paris comme a Berlin, est propria 
taire de Feux de la St- Jean, de Salome et 
d'Electra, de Rich. Strauss, de Coppelia de 
Delibes, des Pagliacci de Leoncavallo, etc, 
Fusa (croche), v. notation proportios- 

NELLE. 

Fux (Fuchs), Johann-Joseph, ne* a Hirlen- 
feld, pres de St-Marein (Styrie), en 1660, m. a 
Vienne le 14 fevr. 1741 ; fut, de 1696 a 1101 
organiste du « Schottenstift » a Vienne, et de- 
vint, en 1698, compositeur de la cour impe- 
riale, en 1704 maitre de chapelle dn D6me de 
St-Etienne, en 1713 second et, en 1715, pre- 
mier maitre de chapelle de la cour (successeor 
de Ziani). II fut, en outre, de 1713 a 1715, mai- 
tre de chapelle de Timperatrice Amelie. F. a 
ecrit un grand nombre d'oeuvres de musique 
d'£glise (oO messes, 3 Requiem, 57 ve'pres et 
psaumes, etc.), de plus 10 oratorios, 18 operas 
{EUsa, aui fut repr£sente sous la direction de 
Charles VI), 29 suites, etc. ; ce pendant, on n'es 



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FZ — GABRIELI 



347 



imprima qo'une partie : l*op£ra de circonstance 
Elua, Concensus musico-instrumentalis (1701, 
7 suites (Torch.), Mism canonica (veritable 
cbef-d'ceuvrede contrepoint), 38sonates a trois 
(donton n'a retrouve jusqu'a present que que) - 
ques nume*ros) et, avant tout, son cllebre traits : 
Gradus ad Parnassum (lat., 1725; all., par 
Mitzler, 1742 ; itaL, parManfredi, 1761 ; franc., 
pir Denis, 1773; angl., par Preston, 1770), qui 
sert encore aujourd'hui de regie a plus d'un 
professeur de contrepoint, et qui cependant 
etait deja vieilli lorsqu'il parut, car il prend 
pour base, non pas les tonalite*s modernes, 
mais les modes eccllsiastiques. L. v. Kochel a 



public (1872) une biographie d£taill6e de F., 
ainsi qu'un catalogue th£matique de ses oeu- 
vres. G. Adler a re^dite, dans les « Denkm. 
der Tonk. in Oesterreich », 4 messes et 27 mo- 
tets (vol. I, 1 et II, 1) ainsi qu'un choix de 
compositions instrumentales (vol. IX, 2). Cf. 
C. Schnabl.. /.-/. F., der oesterreichische Pa- 
les trina (1895). 

Fz (forzato), fffz (forzatissimo), identique 
a sf, sff (v. sforzato), signitiant un fort ac- 
cent, s'applique toujours a une seule note, a un 
seul accord sur lequel il est plac£, en sorte que 
l'indication de nuance qui prec£dait (F, p, 
etc.) reprend aussitdt apres toute sa valeur. 



G 



Q est le nom du septieme son de l'ancienne 
echelle fond a men tale (v. ce mot) des Allemands 
et des Anglais qui, aujourd'hui, construisent 
celte m€me echelle a partir de C ; il corres- 
pond au sol des Francais, des Italiens, etc. Le 
& est un des signes dont on se sert comme clef 
jclaves signcUssK pour donner a la porte"e sa 
valeur absolue. Cette clef, qui porte le nom de 
clef de sol (all. G-Schlussel, Violinschlussel) 
donne a la note place'e sur la ro£me lijme 
qu'elle la valeur d'un sol 3 (cf. a et clef). Elle 
ayait primitivement la forme d'un g ou G, et 
n'a pris que peu a peu son aspect actuel : 

6 $& 8 & I 4 § 

Pour ce qui concerne les noms composes de 
solmisation du G, v. huances. — En tant qu'a- 
br£viation, g. signifie <c gauche » ; m. g. = 
t main gauche ». 

Gabriel, Richard, ne* a Zackenzin (Pom6- 
ranie) le 3 sept. 1874 ; fut tout d'abord institu- 
tes, puis fit des eludes de musique a Flnstitut 
de musique d'e*£lise de Berlin et dans les clas- 
ses de composition de Humperdinck. Depuis 
1902, G. est organiste et directeur de choeurs 
a Sagan. II a public des ballades p. chceur 
d'hommes, une Fruhlingsouvcrture p. orch. et 
Nach Walhall, p. choeur mixte, soli et orch. 

Gabrleli; nom de deux compositeurs et or- 
ganistes italiens des plusr£minents : 1. Andrea, 
ne* a Venise, dans le quartier de Canareggio 
(d'ou son nom de G. da Canareio), vers 1510, 
m. dans la mdme ville en 1586 ; Sieve d'Adrien 
WilJaert, fut nomme' en 1536 chantre de la cha- 

Selle de St-Marc, puis succ&da en 1566 a Clau- 
io Meruio en qualite de second organiste de 
la meine eg Use. Les plus remarquables parmi 
tea eleves sont : son neveu, Giovanni G. (v. plus 
loin), et Hans-Leo Hasler. On a conserve de 
lm : Sacrm cantiones, a 5 v. (1565, 2« e"d. 1584) ; 
Cantiones ecclesiastics^, a 4 v. (1576 ; 2« ed. 
1589); Cantiones sacrw, de 6 a 16 v. (1578) ; 
messes a 6 v. (1572) ; 3 livres de madrigaux a 
5v. (1566 [1572,1587], 1570 [1572,1588], 1589); 
i de madrigaux a 4 v. (1589 [1590]) : 1 de ma- 
drigaux a 3 v. (1575 [1582, 1590, 1607]) ; 2 de 
madrigaux a 6 v. (1574 [1587], 1580 [1586, 1588]) ; 

lizedbyOGO 



Greghesche et Justiniane 3 v. (1571) ; Psalmi 
pmnitentiales 6 vocum (1583) ; des choeurs de 
3 a 6 v. p. Oedipus lyrannus (1588) ; Canzoni 
alia francese per Vorgano (ibli et 1605). Giov. 
G. a public* en outre un grand nombre d'aeu- 
vres ae son oncle, des morceaux d'orgue dans 
lntonazioni d'organo (1593, avec 4 toccatas) et 
Ricercari per Vorgano (1595, 3 vol.) ; des mor- 
ceaux de chant dans les Canti concerti de 6 a 
16 v. (1587 ; cf. Giovanni G.). On trouve des 
morceaux de*tach£s dans les recueils de P. Pha- 
lese : Harmonia celeste (1593), Symphonia an- 
aelica (1594), Musica divina (1595) ; 2 sonnets 
a 5 v. dans Corona di dodeci sonetti (1?86) de 
Zuccarini ; et, dans les Gemme musicali (1587) 
de Gardane, les chants de fSte qu'il composa 
pour double chceur (1574), pour la reception du 
roi de France, Henri III ; enfiu, 3 Mascherate 
et3 Justiniane, dans les Mascherate di A. Ga- 
brieli ed altri (1601). — 2. Giovanni, ne* a Ve- 
nise en 1557, £16ve et neveu du precedent, fut 
de 1575 a 1579 a la cour de Munich, succeda 
en 1585 a Claudio Meruio comme premier or- 
ganiste de l'^glise St-Marc, et mourut le 12 
aoiit 1612. L'un des plus grands compositeurs 
de Fepoque, le maitre de Henri Schutz. On a 
conserve les Editions originales des teuvres 
suivantes : Madrigali a 6 voci o istromenti 
(1585) ; Madrigali e ricercari a 4 voci (1587) ; 
Ecclesiastics? cantiones 4-6 voc. (1589) ; Sa- 
crm symphonies (de 6 a 16 parties, pour des 
voix ou des instruments, 1597 [2« e*d., ?f) ; Sym- 
phonies sacrm lib. 11, 6-19 voc. (1615); Can- 
zoni e sonate a 3-22 voc. (1615). Son edition 
des Concerti {di Andrea e di Giovanni G.J, 
de 6 a 16 v., contient 10 morceaux de sa com- 
position ; de rneme les lntonazioni et les Ri- 
cercari per Vorgano (1593-1595), mention nes 
parmi les ceuvres d'Andre* G., renferment nom- 
bre de morceaux de Giovanni G. Presque Uni- 
tes les anthologies de l'£poque, depuis la M u- 
sica spiritualea 5 voci (1586), jusque vers 1620, 
contiennent aussi des morceaux d^tach^s. L'un 
de ses amis publia, apres sa mort, un recueil 
de motets dont une partie etaitde Giovanni G., 
et Fautre de Hasler (de 6 a 19 v. ; 1615). Gio- 
vanni G. £crivait tres voiontiers pour deux ou 
trois chceurs independents (Cori spczzati} et 
parvenait de la sorte k des eflets grandioses ; 



IC 



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348 



GABRIELLl — GADE 



cette id£e, que Willaert avait eue auparavant 
ddja, avait sa source toute naturelle dans le 
fait que l'6glise St-Marc a deux orgues plac£es. 
Tun vis-a-vis de l'autre, sur des raleries suffi- 
samment spacieuses pour que des chceurs y 
puissent prendre place. L'£criture pleine et so- 
nore des deux G., celle de Giovanni sur tout, 
fait £poque dans l'histoire de la technique de 
la composition, en transportant de i'orgue au 
choeur et a l'orchestre le principe du redouble- 
ment d'octaves, et en' £tablissant ainsi Tune 
des bases de Torch estration moderne. Quelque 
remarquable qu'ait £t£ Giov. G. dans le do- 
maine de la composition vocale, il joueun role 
bien plus grand encore dans celui de la com- 
position de sonates, deja pratiquee par son on- 
cle, pour un ensemble d'instruments [Canzoni 
da sonar). Cinquante ans apres sa mort, sa 
sonate p. 3 violons servait encore de module. 
Au reste, l'influence des deux G. sur toute la 
production musicale de la premiere mo i tie du 
xvii« s. fut bien plus grande encore que celle 
des monodistes florentins. Cf. K. v. Winterfeld, 
Johannes G. und sein Zeitalter (1834,2 vol., 

Slus un recueil de musique). Quelques oeuvres 
£tach£es d'Andrea et de Giov. G. ont dte* r6im- 
primles : de la musique instrumentale dans 
Wasielewski, Gesch. d. Instr. — M. im XVI. 
Jahrh. et Die Violine im XVII. Jahrh. ; L. 
Torchi, U Arte musicale, vol. Ill ; G.-A. Ritter, 
Gesch. des Orgelspiels ; Riemann, Alte Kam~ 
mermusik: des oeuvres vocales, dans les antho- 
logies de Proske, Moscowa, Commer, etc. — 
3. Domenico (Menghino del Violoncello), n6 a 
Bolo$ne vers 1640, m. dans la m&me ville le 

10 juil. 1690 ; violoncelliste remarquable, entra 
en 1680 dans l'orchestre de St-Petrone, a fio- 
logne, en 1688 au service de la cour de Modene. 

11 a ecrit 9 operas pour les scenes de Rologne 
et de Venise (1683-1688). Plusieurs autres oeu- 
vres de sa composition parurent apres sa mort : 
Cantate a voce sola (1691) ; VexiUum pads 
(motets pour alto solo avec ace. instr., lo95) ; 
Ballettij gighe, correnti e sarabands a 2 V. e 
Vc. col B. c. (1684 [1703]) ; quelques-unes sont 
restges manuscrites, entre autres des Ricer- 
cariper Vc. solo con un Canone a 2 Vc. et 
alcuni Ricercari per Vc. e B. c. (1689) qui 
sont probablement les premieres pieces gcrites 
pour violoncelle. 

Gabrielli,!. Catterina (Gabriel), chanteuse 
l£gere, n£e a Rome le 12 nov. 1730, m. dans la 
meme ville en avr. 1796 ; el6ve du P. Garcia 
(Lo Spagnoletto) et de Porpora, d£bula en 
1747 a Lucca, dans « Sofonisbe » de Galuppi, 
puis se fit remarquer a Vienne (1751-1765), a 
Parme, a St-P&ersbourg (des 1768), a Venise 
(1777), a Milan (1780). G. se retira de la scene 
en 1781, et v6cutd£s lors a Rome. — 2. Fran- 
cesca (Gabrieli), dite la Ferrarese ou la Ga- 
briellina pour la distinguer de la pr£c£dente, 
n£e a Ferrare en 1755, m. a Venise en 1795 ; 
<*leve de Sacchini a Venise, d^buta a Florence, 
puis chanta a Naples et a Londres (1786, en 
meme temps que fa Mara) les roles de « prima 
donna buflfa ». — 3. Nicolo, Gonte (Gabrieli), 
n£ a Naples le 21 fevr. 1814, m. a Paris le 14 
juin 1891 ; eleve de Zingarelli et de Donizetti, 
compositeur fe*cond, mais sans valeur, d'op6- 
ras (22) et de ballets (60), ve*cut, a partir de 
1854, a Paris. Ses ouvrages furent representes 
tantot a Naples, tanlot a Paris, Lyon, Vienne 
(en Autriche), etc. 

Gabrielski. 1. Johann-Wiliielm, nea Ber- 
lin le 27 mai 1791, m. dans la m£me ville le 



18 sept. 1846 ; fluttste virtuose de grand talent, 
entra en 1814 dans l'orchestre du theatre mu- 
nicipal de Stettin, puis fut nomm£ en 1816 
musicien de la chambre royale, a Berlin. II fit 
de grandes tourn£es de concerts, et laissa un 
certain nombre de morceaux pour flute settle 
ou avec d'autres instruments. — Son frire, 
Julius (nS a Berlin le 4 dec. 1806, m. dans la 
meme ville le 26 mai 1888], et son fils, Adolf, 
furent aussi, tous deux, flutistes. 

Gabrllowitch, Ossip-Salomono witch, ne 
a St-P&ersbourg le 7 fivr. 1878 ; Sieve du Con- 
servatoire de St-P&ersbourff (1888-1894), puis 
de Leschetizki (piano) et de Nawratil (theorie), 
a Vienne. II debuta, comme pianiste, a Ber- 
lin, en 1896, et se fit rapidement une grande 
renommee. G. a public quelques pieces p. le 
piano. 

Gade, Niels- Wilhelm, n6 a Copenhague le 
22 fevr. 1817, m. dans la mime ville le 21 d&. 
1890 ; fils d'un luthier, grand it sans recevoir 
d'enseignement musical m£thodique, maistra- 
vailla beaucoup par lui-mgme. II n'eut que des 
lecons de violon (Wexschall), dont il parvint a 
jouer fort bien, de guitare et de piano. Plus 
tard deux maftres, Weyse et Berggreen, su- 
rent favoriser l'£closion de son remarquable 
talent et le firent admettre dans la Chapelle 
royale, a Copenhague. Ce fut son ouverture, 
Nachkldnge axis Ossian (op* 1) qui, prim£e 
dans un concours ouvert en 1841 par la So- 
c\6t6 de musique de Copenhague (jur£s : Fr. 
Schneider et Spohr), attira pour la premiere 
fois sur lui les regards du monde musical. La 
pension que lui servit alors la cassette royale 
lui permit de se rendre dans un centre dont 
l'atmosph&re musicale e"tait plus vivifiante, 
grace a la presence de grands maitres de Tart; 
il arrivait en 1843 a Leipzig, ou Mendelssohn 
avait su lui assurer un excellent accueil. en 
executant peu auparavant son ouverture d'0*- 
sian et sa premiere symphonie fut mineur). 
G. se lia bien vite d'amitie* avec Mendelssohn 
et Schumann et, sans rien perdre de sa propre 
personnalit£, emprunta a Tun comme a Vautre 
les formules du romantisme. Apres un court 
s^jour en Italie, le jeune compositeur rentra a 
Leipzig en 1844 et fut charge*, en l'absence de 
Mendelssohn, de la direction des concerts du 
Gewandhaus ; l'annee suivante, 1845-1846, il 
resta mime attache a restitution dirigee par 
Mendelssohn, en qualite de second chef; puis, 
apr&s la mort de ce dernier (4 nov. 1847), )1 fut 
nommg premier chef d'orchestre. G. ne con- 
serva cependantpas longtempsce poste, carau 
printemps de 1848 d6ja, lorsqu'eclata la guerre 
du Schleswig-Holstein, il se hata de regagner 
sa ville natale ou il eut, au bout de peu de 
temps, la direction des concerts de la Socie'tl 
de musique, et un poste d'organiste. Les con- 
certs de la Soci6te* de musique prirent d&s lore 
un develonpement tel qu'on dut en organiser 
une double s6rie (chaque programme eiant 
jou6 dans deux concerts). G. rempliten outre, 
en 1861, par interim, apr&s la mort de Glaeser, 
les fonctions de maitre de chapelle de la cour 
de Danemark. II recut le titre de « professeur » 
et fut cr£6 D T phil. hon. c. par TUniversit^ de 
Copenhague, lorsdu quatre centime anniyer- 
saire de sa fondation ; il d^ploya jusqu'a sa 
mort une incessante activity comme composi- 
teur, professeur et chef d'orchestre. G. devint 
le gendre de J.-P.-E. Hartmann et suivit son 
exemple dans Temploi de themes du Nord. D 
fut le principal representant du romantisme 



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GADSBY — GAGLIANO 



349 



parmi les compositeurs scandinaves, mais son 
scandinavieme ne consiste qu'en un colons in- 
ilressant, en un souffle poe*tique Strange ; les 
particularites harmoniques, melodiques et 
rythmiques de la musique populaire du Nord 
ne setalent point en ses oeuvres d'une maniere 
excessive. Les oeuvres de G. consistent en : 8 

n honied (I ut min. op. 5, II mi maj. op. 
[1 la min. op. 15, IV si bemol maj. op. 
% V re min. op. 25 [avec piano], VI sol min. 
op. 32, VII fa maj. op. 45, VIII si min. op. 47) ; 
5 onvertures (Nachktdnge aus Ossian op. 1, 1m 
Rockland op. 7, en ut maj. op. 14, Hamlet op. 
37, Michel- Ange op. 39) ; des suites, Ein Som- 
mertag auf dem Lande (op. 55) et Holber- 
giana (op. 61) ; Novelettes p. orch., op. 53 ; un 
quintette, un seztuor et un octette p. instr. k 
archet ; 2 concertos de violon ; 1 trio (fa ma- 
jear) et des Novelettes p. piano et archets ; 
Phantasiestucke p. clarinette et piano, op. 43 ; 
3 sonates de violon (la maj., re min., si bemol 
maj.) ; quelques morceaux p. piano seul (une 
senate, Aquarellen, Volkstsenze, Nordische 
Tonbilder, etc.); des cantates (Comala op. 12, 
Fruhtingsphantasie op. 23, Erlkdnigs Tochter 
op. 30, Die Fruhlingsbotschaft op. 35, Die 
KeiUge Nacht op. 40, Zion op. 49, Die Kreuz- 
fahrer op. 50, Der Strom Calamus, Psyche) ; 
des lieder (allemands, scandinaves, etc.) ; des 
choBurs avec ace. d'orchestre (Beim Sonnen- 
vntergang] ; des chceurs p. v. d'hommes et p. 
v. mixtes ; de la musique religieuse (Ps. exxx, 
etc.J et un opera, Mariotta. Cf. N.-W. Gade, 
Aufzeichnungen und Brief e, e*d. par Dagmar 
Gade (Bale, 1894). - Un fils de G., Axel G., 
a fait preuve de talent dans quelques oeuvres 
de musique de chambre. 

Qadsby, Henry-Robert, ne a Londres le 
15 d£c. 1842 ; n*eut d'autre mattre que Bayly, 
pendant aru'il £tait enfant de choeur de i'£glise 
St- Paul, devint ensuite organiste d'une £glise 
de Londres et succ£da, en 1884, a flullah, 
comme professeur au « Queen's College » et a 
lecole de musique de Guildhall. G. est un com- 
positeur tres appr^cil. II a public de la musi- 
que chorale : Psaume CXXa, Festival service 
(4 8 v.), Alice Brand, The Lord of the Isles, 
Columbus, Les Cyclopes (les deux derni&res 
partitions p. v. d'hommes), des anthems, des 
services; de la musique de scene pour Alceste 
(1876) et pour Aminta(Le Tasse, 1898) ; de la 
musique symphonique: 3 symphonies, Inter- 
mezzo et Scherzo, The forest of Arden, des 
puverturea (Andromede, etc.); un quatuor p. 
instr. a archet; des pieces p. flute et piano ; 
des chceurs, des melodies vocales, et, enOn, 
an traitS d'harmonie (1884). 

Ga»hrich, Wenzel, ne k Zerchowitz (Bo- 
heme) le 16 sept. 1794, m. k Berlin le 15 sept. 
1864 ; 6tudia le droit, a Leipzig, puis embrassa 
la carriere musicale. II entra, en 1825, comme 
violoniste, dans la Chapelle royale, a Berlin ? et 
fit alors la musique des ballets de Tagliom et 
d'aatres (Don Quichote, Aladdin, Der See- 
rauber, etc.). Les succes que remporterent ces 
diverses ceuvres iui firent attribuer le poste de 
chef d'orchestre de ballet, a I'OpeYa de Berlin 
(1845-1860). G. a ecrit, en plus de ses ballets, 
deux operas (non executes), des symphonies et 
diverses ceuvres instru men tales et vocales, dont 
quelques-unes seulement furent pubises. 

Qaensbacher, Johann-Baptist, ne a Ster- 
ling (Tyrol) le 8mai 1778. m. k Vienne le 13 
joii 1844; Sieve de 1'abbS Vogler et d'Al- 
brechtsberger, a Vienne, s'£tablit comme mat- 



tre de musique, d'abord a Vienne, puis a Pra- 
gue, a Dresde et a Leipzig. En 1809, il retourna 
aupres de 1'abbS Vocler, qui etait alors a Darm- 
stadt, et travailla cnez lui en m£me temps que 
Ch.-M. de Weber et Meyerbeer avec lesquels 
il se lia d'amitte. Apres avoir accompagn£ 
Weber a Mannheim et a Heidelberg, apres 
avoir sejourae* de nouveau quelque temps a 
Vienne et a Prague, G. trouva enun, en 1823, 
une situation satisfaisaute, en Cjualit^ de mat- 
tre de chapelle de St-Etienne, a Vienne (sue- 
cesseur de Preindl). II s'etait engage aupara- 
vant, a deux reprises (1796, 1813), dans Tar- 
me*e autrichienne. En tant que compositeur, 
G. a 6te* d'une fecondite extraordinaire, mais 
a fait preuve de peu d'originalit6 ; il a ecrit 
surtout de la musique d'6glise (35 messes, 8 
Requiem, des offer toi res, des hymnes, etc.), 
dont une petite partie seulement fut graved, 
des serenades, des marches, une symphonie, 
des pieces p. le piano, de la musique de cham- 
bre, des lieder, un Lieder spiel, la musique des 
Kreuzfahrer, de Kotzebue, etc. G. fut un des 
huit chefs d'orchestre qui tinrent les cordons 
du poeJe, aux funerailles de Beethoven. Cf. C. 
Fischnaler, J. G. (1878). 

Gaertner, Joseph, facteur d'orgues tcheque, 
n£ a Tachau en 1796, m. a Prague le 30 mai 
1863. II existe en cette derniere ville une quan- 
tity d'instruments construits soit par lui, soit 
par ses anc&tres. G. a publi6 : Kurze Beleh- 
rung uber die inner e Einrichtung der Orgeln 
etc, (1832, 2* eU, 1841). 

Gaforl, Francmno (Franchinus-Gafurius, 
ou souvent aussi simplement « Franchinus »), 
n6 a Lodi (Laud en sis] le 14 janv. 1451, m. a 
Milan le 24 juin 1522 ; destine* a la carriere 
eccl&iastique, il fit des Etudes de theologie et 
de musique, sous la direction de Joh. Gooden- 
dach (Bonadies), puis sejourna deux ans a 
Mantoue et deux a verone. En 1477, il suivit 
Prosper Adorno a G6nes et a Naples. C'est 
alors qu'il rencontra J. Tinctoris, Gamier et 
Bernard Hycaert, et que, a l'instigation de 
Philippe de Caserta, il eut avec eux des confe- 
rences publiques con trad ictoi res, sur la musi- 
aue. La peste etla guerre qui venaient d'&slater 
1 obligerent a rentrer a Lodi, puis, en 1481, il 
accepta un poste de dtrecteur de choeur a Mon- 
ticello (prov. de Cr^mone). Enfin, en 1484, il 
fut appeM a Milan, en qualite de mattre de 
chapelle du Dome. De plus, en 1498, il fit un 
cours a TUniversit^ de Pavie. On attribuait a 
ses Merits, du vivant de l'auteur d£ja, la plus 
haute importance ; ils ont garde* du reste une 
grande valeur. Ge sont : Theoricum opus mu- 
sicm discipline (1480, 2 e dd. 1492, sous le titre 
Theorica musicss) ; Practica musicm sive mu- 
sicie actiones in IV libris (1496, Toeuvre capi- 
tate de G., contientdes exemples en notation 
proportionnelle grave's sur bois (1497, 1502, 
1508, 1512, 1522) ; Angelicum ac divinum opus 
music& etc. (1508, en italien) ; De hamwnia 
musicorum instrumentorum opus musicaa etc. 
(1518 [mais e*crit en 1500], avec une biographie 
de G.) ; Apologia Franchini Gafurii adversus 
Joannem Spatarium et complices musicos 
Bononienses (1520). 11 semble qu'un ouvrage, 
Flos musicse, cite" dans Pract. mus. Ill, 8 soit 
£gar£. Les archives du dome de Milan renfer- 
ment de nombreux manuscrits de G. (5 messes, 
1 Stabat, pluBieurs Magnificat, motets, an- 
tiennes, etc.). Cf. E. Praetorius, Die Mensural- 
theorie des Fr. G. (1905, thfcse). 

Gagllano, I.Marco da, (ilsdeZANOBi(Zano- 



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350 



GAIL — GALILEI 



bius) da G. (Zanobi n'est pas son nom de fa- 
mille, inconnu iusqu'a ce jour), ne a Gagliano 
(Toscane) vers 1575, m. a Florence le 24 fdvr. 
1642 ; ei£ve de L. Bati (mat Ire de chapelle de 
l'£glise St-Laurent, a Florence), fut de bonne 
heure ordonne pr<Hre de cette m§me eglise, 
puis suceeda peu a peu a son maitre, dans sea 
diverses fonctions, en 1608 a St-Laurent, en 
1611 a la cour. G. avaitfonde, enl607,T«Acca- 
demia degl* Elevati » et il eci ivit la m£me an- 
nee son premier opera, Dafne, pour la cour 
des Gonzague, a Mantoue. Composee sur une 
version nouvelle de 1'ancien texte de Rinuc- 
cini, cette oeuvre fut representee en 1608, pour 
leg ceremonies du mariage du prince h^ritier 
ayec Marguerite de Savoie (ed. nouv., abr^g^e, 
dans le vol. X des « Publikationen » de Eitner). 
Pendant le temps que durerent les festivites 
de Mantoue, G. fut rem place a Florence par 
J. Peri, qui faisait grand cas de lui. Comme 
maltre de chapelle de St-Laurent, G. fut mis 
au benefice d'une chanoinie et devint, en 1614, 
protonotaire apostoiique. Un autre opera de 
G., Medoro (1619, pour le couronnement de 
Tempereur Ferdinand II, a Florence), est egare, 
par contre on possede La Flora (Florence, 
1628, en col lab. avec Peri) et le texte d'un ora- 
torio : La ReginaSant'Orsola (1624). G. fut l'un 
des premiers maitres du « Stile rappresentativo », 
mais il a ecrit aussi un grand nombre d'oeuvres 
en style ancien : 6 livres de madrigaux a 5 v. 
(1602, 1604, 1605, 1606, 1608, 1617, cf. Effrem), 
Officium defunctorum (1607, p. 4 voix egales), 
Sacrss cantiones 6 voc. (1. 1614, avec une 
messe ; II. 1622, de 1 a 6 v., avec b. c), Afu- 
siche ai, 2 e 3 voci (1615), Responsoria ma- 
joris hebdomadm (16o0, p. 4 voix egales), un 
Lauda Sion a 8 v. dans le 2* livre des motets 
de 6 a 8 v. de son frere, Giov.-Battista da G. 
(1643) et quelques madrigaux dans difte rentes 
anthologies. Cf. E. Vogel, M. da G. (« Viertel- 
jahrsschr. f. M. W\, V p. 396 ss.); Goldschmidt, 
Studien zur Gesch. der ital. Oper, I (1901) ; 
Torchi, L'arte mus. in Italia, vol. IV (3 madri- 
gaux de G.). — 2. Famille de luthiers fort ap- 
Erecies, a Naples. Le plus ancien de ses mem- 
res, Alessandro, semble avoir travailie entre 
1665 et 1725; ses fits, Nicola (1700-1740) et 
Gennaro (1710-1715) eurent a leur tour pour 
successeurs les fils de Nicola : Fernando (1736- 
1781) et Giuseppe (jusqu'en 1793). 

Gall, EdmGe-Sophie, nee Garre, nee a Pa- 
ris le 28aout 1775, m. le 24 juil. 1819 ; compo- 
siteur de talent et cantatrice de concerts tr£s 
goutee, fut mariee pendant quelque temps au 
professeur Jean-Baptiste G. Elle a ecrit des me- 
lodies, des romances, des nocturnes (pour 
chant), et5 petits operas (Angela [en collab. 
avec Boieldieul, La Serenade, etc.). 

Gallhard, Pierre, ne a Toulouse le 1" aout 
1848 ; eieve du Conservatoire de Paris, chan- 
teur apprecie (basse), debuta en 1867 a l'Opera- 
Comique, puis passa a l'Opera dont il rut le 
directeur, de 1899 a 1907. 

Gaillarde (ital. gagliarda), Galliarde, n'est 
pas autre chose, en somme, que la danse (sautee) 
rapide, en mesure ternaire (jyroportio). qui for- 
mait toujours la suite immediate de la ronde 
binaire (cf. pa vane) ; cette danse portait, en 
Italie, le nom de saltarello ou de romanesca. 
Tandis que, dans les recueils de danses du 
xvi* s. et dans les suites (ou parties) du debut 
du xvii* s., la g. joue un role important, elle 
disparait (de nom du moins) vers le milieu du 
xvn e s. , en m^me temps que la Pavane. Cf. suite. 



Gaisser, Dom Ugo-Atanasio (Josef- Anton). 
ne a Aitrach ores de Leutkirch (Wurtemberg) 
le l« r dec. 1853 ; eleve des gymnases de Ehin- 
gen s. D., Rotenbourg s. N. et Rottweil, entra 
en 1872 dans Tordre de St-Benoit, au couvent 
de Beuron, ou le P. Ambr. Kienle et le P. Ben. 
Sauter lui servirent de guides dans l'etude de 
Hiistoire du choral gregorien. Apres avoir pro- 
nonce ses vceux, il suivit* d£s 1873, les cours 
de theologie puis, en 1875, a la suite de la loi 
de mai, passa a Volders (Tyrol) et, lannee sui- 
vante, au couvent de Maredsous (Namur) fonde 
par les Benedictins de Beuron. II y fut ordonne 

f>retre en 1878, devint precepteur des fila de 
iroprimeur Desciee, a Tournai, professeur de 
§rec et de plusieurs autres branches a lecole 
e I'abbaye, jusqu'au moment ou, en 1898, il 
fut nomme professeur et lecteur de chant litur- 
gique grec, au « Collegio greco S. Atanasio » de 
Home. En plus d'un grand nombre d'etudes 
historiques et critiques, parues dans la « Mu- 
sica sacra » de Gand {Le congres d'Arezzo, 
1882), le « Gregoriusblatt i> d'Aix-la-Chapelle 
(La recitation hturgiaue, 1884 ; Guido d'A- 
rezzo ou de St-Maur, 1889), la <* Revue bene- 
dictine de Maredsous » (critique de V « altera- 
tion j> de Jacobsthal, 1897-1898), la * Rassegne 
Gregoriana » de Rome (Brani liturgici greet 
nella liturgia latina, etc.) f G. a ecrit : Le Sys- 
teme musical de V Eglise grecgue d 1 apres la 
tradition (1901), Les « heirmoi » de Pdgues 
dans Voffice grec (1905), une etude sur des 
chants italo-grecs (presentee au Congres d'his- 
toire de Rome, 1903), deux braves etudes pa- 
rues dans les « Memoires » du Congres de 1900 
a Paris, Uorigine du tonus peregrinus et Le 
mode dit chromalique oriental, 

Galant. On donnait, au xvm* siecle, le nom 
de style galant, au style de clavecin qui ne se 
liait a aucun nombre fixede voix reelles. Issu 
directement du style des compositions ecrites 

f>our le luth, il se forma d'abord en France 
d'Anglebert, Couperin, Rameau), puis fut 
adopte par Ph.-E. Bach et ses contemporains 
allemands, mais bientot transforme par Scho- 
bert, J.-Chr. Bach, Mozart, Hassler, Clementi, 
Haydn qui en firent notre style moderne de 
piano. Quant aux elements introduits par Dom. 
Scarlatti et nouveaux pour le clavier, il faut en 
chercher l'origine dans la musique italienne de 
violon, aux environs de 1700. 

Galeazzi, Francesco, ne a Turin en 1758, 
m. a Rome en 1819*; professa le violon et pu- 
blia des Elementi teorico-pratici di musica 
(1791-1796 ; le vol. I parut en 2« 6d M en 1817). 

Galeotti, 1. (Galiott), Stefano (ou Salya- 
tore), auteur de sonates de violoncelle (op. 1, 
3, 4) et de sonates a trois (op. 2) qui furent im- 
primees, de 1750 a 1760, chez Walsh (Londres), 
Le Clerc (Paris) et Hummel (Amsterdam). — 
2. Cesare, ne a Pietrasanta (Lucques) le 5 juin 
1872 ; compositeur, vecut plusieurs annees a 
Paris. LaScala de Milan a represente, en 1900, 
un opera de lui : Anton. 

Galilei (Galilee), Vincenzo, ne a Florence 
vers 1533, m. dans la m^rne ville vers 1600 ; 
pere du ceiebre Galileo G., excellent joueur de 
luth et de viole, publia 2 livres de madrigaux 
de 4 a 5 v. (1574, 1587), Intavolatura di lauto, 
lib. 1 (1563), et fut un des membres les plusre- 
marquables du cercle d'esth&tes qui frequen- 
taient le palais du comte Bardi. II htlui-m£me 
les premiers essais du style nouveau, dans son 
chant du comte Ugolin (« Divine Comedie • du 
Dante) et dans des lamentations de Jeremie. Ce 



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GALIN — GALLI 



&M 



fat lui qui d&ouvrit les hyrnnes de M6som&de 
<cf. [musique] grbcqle) dont on ne r£alisa ce- 
peodmt la transcription que 200 ans plus tard. 
Ses Merits sont les suivants: Discorso delta 
mutica antica e delta moderna (1581 [avec 
les hyrnnes de M6somede] ; 2« 6d. 1602. aug- 
mentee dune brochure de pol6mique parue 
d'abord en 1589 : Discorso intorno atte opere 
di metser Giosefto Zarlino di ChioggiaJ. Enfm, 
G. a public un ouvrage a tablatures de luth : It 
Fronimo, dialogo sopra Varte del bene inta- 
volare et rettamente suonare la musica di 
Uuto (1563 [2« ed., 1568], avec des transcrip- 
tions d'oeuvres des grands maftres du xvi« s.). 

Qalin, Pierre, ne a Samatan (Gers) en 1786, 
m. a Bordeaux, ou il remplissait les fonctions 
de professeur de mathematiques au lyc£e, le 
31 aout 1821 ; ouvrit en 1817 des cours popu- 
laires dans lesquels il enseignait la musique 
d'apr&i une m£thode nouvelle qu'il appela 
meloplaste (v. ce mot) et qu'il exposa dans un 
oavrage intitule : Exposition d'une nouvelle 
methode pour Venseignement de la musique 
(1818). Le meloplaste, issu pour une partie de 
la notation chifrr6e inventee par J. -J. Rous- 
seau, fit grand bruit et trouva des deTenseurs 
ardents et des continuateurs z£l£s (Chev£, Pa- 
ris, Geslin, Lemoine) ; dix ans encore apres la 
mort de I'auteur, Lemoine, son 61&ve, publia 
ane 3* 6d. du traits de G. (2« et 3* 6d. sous le 
litre: Methode du Meloplaste, 1824 et 1831). 
Malgr£ son utility restreinte et sa simplicity 
plus apparente que r£elle, la methode ae G., 
perfectionnee, a encore de nos jours des parti- 
sans declares ; les « associations galinistes * 
sont particulierement nombreuses en France et 
e'estsans doute a leur influence qu'il faut attri- 
boer l'insufftsance evidente de l'enseignement 
musical dans les ecoles publiques. 

Qalltzine (Gautzjn, uolizyn), Nicouls-Bo- 
wssowitch, prince, n6 en 1794, m. a Koursk 
(RossieJ en 1866; est connu du monde musical 
par le rait que Beethoven lui d£dia 1'ouverture 
op. 124 et dcrivit sur son instigation les trois der- 
mers qualuors p. instr. a archet/tm bemol maj., 
la min., si bemol maj. ; cf. Thayer, Beetho- 
ven, vol. V, app. II). G. 6tait un violoncelliste 
de talent, sa femme une pianiste fort bien 
dou£e. II fonda, a St-P6tersbourg, la « Soeigt£ 
philharmonique » (1820) et la « Soci&e des 
amis de la musique » (1828). — Son fils Yourij- 
Xicolaiewitch, prince G. n6 a St-Pe'tersbourg 
en 1823, m. dans la mime ville en sept. 1872, 
fat pendant quelque temps marechal de la no- 
blesse dans le gouvemement de Tambow, fit la 
guerre de Crimee, mats prit ensuitesa retraite 
et travailla la musique aupres de Lomakine 
(St-Pe'tersbourg), de Reicnel (Dresde) et de 
M. Hauptmann (Leipzig). 11 organisa, avec Tor- 
chestre nombreux qu'il avait fond£, toute une 
terie de concerts en Angleterre, en France, en 
Allemagne et en Amerique, dans le but de r6- 
pandre les ceuvres des compositeurs russes. 
G. est I'auteur de 2 messes, de 2 fantaisies 
symphoniques, de morceaux pour divers ins- 
truments, de melodies (en partie in£dites), etc. ; 
il fut aussi £crivain et critique musical, et ses 
m&noires, Vergangenheit und Gegentvart, ont 
para dans les « Vaterlandische Aufzeichnun- 
gen *. II entretenait a Moscou une chapelle 
tocale particuliere de soixante-dix enfants. G. 
ftait chambellan imperial. 

Galkln, Nicolai-VVladimirowitch, u6 aSt- 
P£tersbourg le 18 d£c. 1856, m. dans la m$me 
ville le 21 mai 1906 ; 6l£ve du Conservatoire de 



St-P6tersbourg (Kaminski, Auer), puis de Joa- 
chim a Berlin, ou il fut en m£me temps con- 
certmeister de TOrchestre Bilse, et enfin de 
Sauret (Paris) et de Wieniawski (Bruxelles). 
Apres avoir fait de grandes tournees de con- 
certs a travers P Allemagne, la France, la Bel- 
cique, la Hollande et la Russie, il entra, en 
1877, dans l'orchestre des ballets du Theatre de 
la cour, a St-P£tersbourg. G. fut norom^ en 
1895, chef d'orchestre au Theatre Alexandre. 
II professait depuis 1880 au Conservatoire et y 
dirigea, a partir de 1893, la classe d'orchestre. 
G. dirigea en outre, des 1892, les concerts 
symphoniques de Pawlowsk. II a public quel- 
ques pieces p. le violon. 

Gall, Jan, compositeur polonais de musique 
vocale, n£ a Varsovie le 18 aout 1856 ; 61eve de 
Krenn, a Vienne, et de Rheinberger a Munich. 
G. fut nomm£ en 1880 directeur de la Soci£te 
de musique de Galicie, a Lemberg, en 1886 
professeur de chant au conservatoire de Cra- 
covie. Apr&s avoir fait de nouvelles Etudes au- 
pres de Lamperti, a Milan, il devint directeur 
de T « Echo » (Soci£t6 chorale), a Lemberg. G. 
a 6crit environ 400 melodies, choeurs, trios et 
quatuors vocaux. 

Gallay. Jacques-Francois, ne a Perpignan, 
le 8 dec. 1795, m. en oct. 1864 ; c£l&bre cor- 
niste virtuose, 61& ve de Dauprat, au Conserva- 
toire de Paris. II entra, en 1825, dans la Cha- 
Selle royale et, en m£me temps, dans l'orchestre 
u Theatre italien et dans celui de l'Od£on, 
fut nomm£ en 1832 musicien de la chambre de 
Louis-Philippe, en 1842 professeur d'une classe 
de cor. au Conservatoire. G. a £crit toute une 
s6rie d'oeuvres p. le cor (concertos, nocturnes, 
Itudes, duos, trios, quatuors, etc.), et une 
Methode complete de cor. 

Gallenberg, Wenzel- Robert, comte de,ne 
a Vienne le 28 d£c. 1783, m. a Rome le 13 mars 
1839 ; 6l&ve d'Albrechtsberger, avait epousd en 
1803, la comtesse Giulietta Guicciardi, a la- 
quelle Beethoven a d£di£ sa sonale en ut dihe 
min. (op. 27). G. £crivit en 1805, a Naples, de 
la musique de fiSte en 1'honneur de Joseph 
Bonaparte. Apr&s avoir eu avec Barbaja, de 
1821 a 1823, la direction de l'Opera de la Cour, 
a Vienne, il entrepriten 1829 sexploitation du 
theatre de la a Porte de Carinthie », mais tut 
bientdt completement ruln6. II entra de nou- 
veau en relations avec Barbaja, a Naples, toit 
comme compositeur, soit comme directeur. G. 
a 6crit environ 50 ballets et une quantity de 
musique leg&re p. le piano. 

Galli, Amintore, n^ a Talamello, pr^sde Ri- 
mini, le 12 oct. 1845 ; fit ses premieres Etudes 
litt^raires et musicales a Rimini, puis entra au 
Conservatoire royal de Milan (Mazzucato ; 1862- 
1867) et debuta comme directeur de musique 
a Amelia (Orabrie). II dirigea ensuite une 6cole 
de musique a Finale neirEmilia, puis s^tablit 
a Milan. II y occupe, depuis de longues ann£es, 
une situation dans la maison Sonzogno et il 
fait, au Conservatoire, des conferences sur 
Thistoire de la musique. G. est en outre, de- 
puis 1872, critiaue musical au « Secolo », il di- 
rige II teatro illustrato et la Musica popolare. 
On connait de lui des operas : 11 corno d'oro 
(Turin, 1876) et David (Milan, 1904) ; des ora- 
torios : Espiazione (d 'apres le « Paradis et la 
P6ri » de Moore, 1877) et Cristo al Golgata ; 
Totentanz, de Goethe, p. baryton et orch. ; un 
quintette en mi min., p. instr. a archet ; et un 
grand nombre de brocnures sur des sujets his- 
toriques. Quelques ouvrages de G. t£moignent 



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352 



GALLI-MARlfe — GALUPPI 



de connais8ances eiendues et d^tudes person- 
nelles : Etnografia musicale (1898J, Estetica 
delta musica (1900, etude historique avant 
tout), Storia e teoria del sistema musicale 
(1901) et Piccolo lessico di musica (1902). 

Galll-Marl6 y CSlestine, can tat rice c£lebre, 
n£e a Paris en nov. 1840, m. a Nice en oct. 
1905 ; fille et dteve du t^nor Marte de l'lsle, 
d£buta a Strasbourg en 1859. Deux ans plus 
tard, elle chantait a Rouen, puis, en 1862, en- 
trait a l'Opera-Comique, a Paris. Apres y avoir 
cr66 un grand nombre de roles, parmi lesquels 
Mignon (1866), elle quitta l'Opera-Comique en 
1872, pour faire des tourn^es en province et en 
Belgique. EUe y rentra cependant trois ans 
plus tard, pour y cr£er Carmen (1875) et quel- 
ques autres roles, lit de nouvelles tournees en 
province et en Italie, reparut a rOpera-Comi- 
que en 1884-1885, se fit entendre a Londres en 
1886 et y remporta un succes considerable, 
mais abandonna alors d^finitivement la scene. 
G. a laiss6 son nom a l'emploi qu'elle remplis- 
sait au theatre. 

Qalllard (GaillardJ, Jean-Ernest, n6 aCelle 
en 1687, fils d'un barbier francais, £leve de Fa- 
rinelli etde Steffani, a Hanovre, partit en 1706 
pour Londres ety devint hautboiste de la cham- 
bredu prince Georges de Danemark. II succeda 
ensuite a Giov.-Batt. Draghi com me maftre de 
chapelle de la reine Anne d'Angieterre et mou- 
rut au commencement de 1749. G. a compost 
des operas, des pantomimes, de la musique de 
sc&ne pour divers drames, des cantates, des 
morceaux p. fltlte, p. vcelle, V « Hymne mati- 
nal d'Adam et Eve » (Milton), un Tedeum, un 
Jubilate, des anthems, etc. 11 a traduit en an- 
glais, sous le titre Observations on the florid 
songs (1742), les c Opinion i de' cantori anti- 
chi e moderai » de Tosi, et il serait, d'apr&s 
Hawkins, l'auteur de deux traites anonymes : 
A comparison between the French and Italian 
music and operas (1709, trad, du francais, de 
l'abb£ Raguenet), et A critical discourse upon 
operas in England. 

Galliculus, Johannes (dit aussi Alecto- 
rius), compositeur et theoncien, v£cut a Leip- 
zig, de 1520 a 1550 environ, et publia un petit 
traits : Isagoge de compositione cantus (1520 ; 
2 e et 3« 6d. sous le titre : Libellus de composi- 
tione cantus, 1538 et 1546 ; 4* £d. sous le 
m£me titre que la premiere, 1548, avec de la 
musique en gravure sur bois). Les anthologies 
de Ott (Novum et insigne opus musicum, 1537), 
de Rhaw (Harmonim selects etc. 1538, Officio, 
paschalia 1539, Vespei*arum precum officia 
etc. 1540, Magnificat 1544 et Officia de nativi- 
tate 1545) et de W. Figulus (Vetera nova car- 
mina, 1575) contiennent des motets, des psau- 
mes, etc. de G. 

Galllgnani, Giuseppe, n6 a Faenza en 1850; 
61&ve du Conservatoire de Milan, puis maitre 
de chapelle du Dome de cette ville. II a ecrit 
des operas : II grillo del focolare (G£nes, 1873), 
Atala (Milan, 1876), Nestorio (ibid., 1888) et 
Quare (ibid., 1903), et de la musique d'e^glise : 
des Magnificat a 4 v., lngressa p. t£nor, dou- 
ble choeur et orgue, etc. 

Gallus, 1. Jacobus (Jakob Handl et, de son 
vrai nom, Jakob Petelin), n£ a Reifnitz (Basse 
Carniole) le 31 juil. 1550, m. a Prague, ou il etait 
cantor de l'6glise St-Jean, le24 juil. 1591 ; Tun 
des plus illustres contemporains allemands de 
Palestrina et d'Orlandus Lassus, fut en pre- 
mier lieu maitre de chapelle de l^veque crOl- 
mutz. L'empereur Rodolphe II lui accorda un 



privilege de dix annles, pour la publication de 
ses oeuvres. On connait de lui : Missm 7-8 voc. 
(Prague, 1580) : Opus musicum harmoniaruni 
4, 5, 6, 8 et plurtum voc. (i n part., 1586 ; 2« 
et 3% 1587 ; 4«, 1590 ; nouv. id. dans les 
« Denkm. der Took, in (Esterreich », VI et 
XII, 1 ; un veritable modele d'6criture a plu- 
sieurs choeu rs): M oralia, 5, 6, et 8 vocibus 
concinnata (1586) ; une Passion latine (1587, a 
8 v.); Epicedion harmonicum... CaspariAbb. 
Zabrdovicensis (1589) ; Harmonise varim 4 voc. 
(1591 ) : Harmomarum moralium [4 voc] (1589- 
1590, 3 parties) ; Sacrse cantiones de prszcipuu 
festis 4-8 et plurium voc. (1597) ; Motettm 
quse prsRStant omnes (1610). En outre, le t Flo- 
rilegium Portense » ae Bodenschatz renferme 
19 morceaux de G. Les recueils de Proske 
(c Musica divina »), Schoeberlein, Zahn, Be- 
cker, Rochlitz, etc. contiennent des reimpres- 
sions et des transcriptions de quelques oeuvres 
du m£me auteur. Le motet Ecce quomodo mo- 
ritur Justus, a 4 v.,de G. est particulierement 
c&ebre. — 2. Johannes (nommd sou vent, en 
francais, Jean le Cocq, Mestbe Jan, Johannes 
de Ferrara), Neerlandais ou Francais fGallus) 
de naissance, fut maitre de chapelle a la cour 
de Ferrare, de 1534 a 1543. G. a 6crit des 
motets (1543), des madrigaux (1541) et difte- 
rentes pieces ^parses dans les anthologies de 
l^poque. On a identify a tort, pendant long- 
temps, G. et Gebo (v. ce nom). — 3. v. Mede- 
ritsch. 

Galop (galopade), danse tourn£e moderne 
(apparue vers 1825), d'allure rapide et sautil- 
lante, a */ A , dont voici le rythme et les pas 
(d = droit, g = gauche) : 

d g d g d g d g 



Erlrsr i t \ rt m 



Qaloubet y sorte de petite fliite en usage 
dans la Provence. Cf. tambouiun. 

Galuppf, Baloassare, dit Buranello, n£ 
dans rile de Burano, pr£s de Venise, le 18 oct. 
1706, m. a Venise le 3 janv. 1785 ; Tun des 
compositeurs les plus originaux de son temps 
dans le domaine de Topera comique, €l£ve de 
Lotti, a Venise. II fit repr&enter, de 1722 a 
1773, 51 operas a Venise, 7 a Milan, 7 a Rome. 
11 a Londres, 6 a Turin, 4 a Padoue, 3 a Ma- 
drid, 3 a Bologne, 2 a Vicence et quelques au- 
tres a Burano, Strasbourg, Mannheim, Modene, 
Stuttgart, Naples, Parme, Dresde, Florence, 
Vienne, St-Petersbourg, Prague et Asinalunga, 
en tout 112 operas et 3 cantates drama tiques. 
G. etait parti pour Londres en 1741. II se ren- 
dit ensuite a St-Petersbourg puis rentra a Ve- 
nise et y fut nomme en 1748, a son retour, 
second, en 1762 premier maftre de chapelle de 
St-Marc et directeur du « Conservatorio degl'In- 
curabili ». De 1765 a 1768, G. s^journa de nou- 
veau a St-P^tersbourg. G. a 6crit aussi un 
grand nombre d' oeuvres de musique sacree, 8 
oratorios et 12 sonates p. le clavecin (une, en 
ut min., parut aussi dans le Baccolta de Hafif- 
ner) extremement int^ressantes pour l'^poque 
(d*apr^s Shedlock. The pianoforte sonata, p. 
30, le manuscrit ae Tune d'elles est dat£ de 
1754). £. Pauer a publie trois de ces sonates. 
Un monument comm&noratif a ^te 6\ev6 a G., 
dans l'fle de Burano, en 1885. Cf. A. Wot- 
quenne, B. G. (1899, dans la « Rivista musi- 
cale » et [augmente] en tirage a part, 1902). 



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GAMBALE — GANASSI 



353 



Gambale. Emanuele, maitre de musique a 
Milan, s'est rait connaftre principalement par 
ses tentatives de reTorme de notre notation mu- 
sicale, r£forme consistant dans 1'adoption d'une 
tehelle fondamentale de douze degres. Apres 
avoir expose son systeme dans La rktorma musi- 
cals etc. (1840, &L all. par Haeser, 1843), il essaya 
d'en prouver Futility pratique dans un autre 
oovrage intitule : La prima parte della rifor- 
ma musicale etc. (1844, avec des transcriptions 
d'etudes en notation nouvelle). G. a aussi traduit 
en italien le grand traits d'harmonie de F£tis. 

Gambe, 1 . v. viole, — 2. Jeux deg., nom que 
Ton donne dans l'orgue a des jeux a bouche ou- 
wts dont le diapason est £troit, l'ou verture lat&- 
rale basse et pourvue d'oreilles transversale et 
iatirales. La sonority de ces jeux rappelle, par 
le bruit d'air qui accompagne chaque son, celle 
des instr. a archet ; ils parlent avec difficult^ et 
sautent facilement a l'octave. Les tuyaux en sont 
plus longs que ceux de montre, a cause de l'ltroi- 
tesse deleur diapason. Tous les jeux d'orgue qui 
portent des noms d'instr. & archet sont compris 
panni les g. ; on a done, outre la gambe propre- 
ment dite et le salicional : violon, viola, violon- 
celle, violone, contrebasse, et, surtout chez les 
fecteurs allemands, Quintviola (jeu harmoni- 
que, de structure analogue a celle de la gambe), 
cambette, Spitzgambe fa. a tuyau conique), etc. 
Le violon- principal (all. Geigenprinapal) est 
nn jeu tout a fait analogue aux precedents, mais 
dont les tuyaux sont moins 6troits. 

Gamma (F), lettre grecque correspondant a 
notre G et dont le nom fut adopts en premier 
lieu par Odon de Clugny (m. en 942) pour de- 
signer leson Equivalent 3e notre sol • (all. gros- 
m G). Comme on faisait usage a cette e*poque 
des lettres (v. ce mot) disposees dans leur or- 
dre naturel, A k G (nonjpas comme de nos 
jours, en AHemagne de C a H), il manquait 
pour le son le plus grave du syst&me (notre sol *) 
on signe distinctif ; on eut alors recours a Pal- 
phabet grec. Ce meme son resta, jusqu'au xiv« 
s., la limite extreme de I'gchelle fondamentale, 
au grave, ce qui donna l'id£e d 'adopter son 
nom pour toute la serie des notes, du grave a 
Taigu (mi 4 ) ; plus tard seulement, en France, 
le mot c gamme » prit un sens plus restreint 
(v. gamme). Le T faisait autrefois partie de la 
Bene des clefs (claves signatm); on le rencon- 
tre frequemment, dans d'anciennes notations, 



en compagnie de la clef de fa : 



L —r 



Cf. S0LM1SATI0N et MODES ECCLtiSIASTIQUES. 

Qamme (all Tonleiter), 1. g. diatonique, 
terme qui, d'apres son ancienne definition, se- 
rait synonyme de ton (v. ce mot 2). Mais de- 
pnis que les th£oriciens ont reconnu le prin- 
cipe de la parent^ par tierces des sons et des 
accords (v. parent^), il serait arbitraire de con- 
siderer les accords de mi majeur et de la be- 
mol majeur par ex. comme des harmonies 
o appartenant pas au ton d'ut majeur. La con- 
ception du ton s'est par consequent 6largie en 
celle de tonaut6 (v. ce mot), tandis que la g. 
est apparue comme le ddploiement d'un accord 
de tonique, dont les sons sont relies par des 
notes de passage : 



• 



3£ 



m 



Gamme majeure (de tonique). 



DlCTIONJiAIRB DE MUSIQUE — 23 



De m£me que celui de la tonique. tout autre 
accord de l'harmonie tonale peut £tre ddploye 
et pourvu de notes de passage ; il va sans dire 
que, si Ton veut indiquer fortement la tonality, 
les notes de passage devront etre choisies de 
preference parmi les sons appartenant a la to- 
nique. Les £chelles qui en resultent sont tout 
d'abord les anciens modes eccl£siastiques (ou 
octaves grecques), a savoir : I'lchelle de la do- 
minante : 




EE£ 



± 




avec /a naturel, mixolydien ; avec/VidtVs<?, sol majeur, 
et )'£chelle de la sous-dominante : 



• 



t 



•2ZL 



% g r t 



avec si nature), lydien ; avec si bemol, fa majeur. 

En la mineur, la gamme de la tonique est la 
suivante : 



i 



<*. * * 

.-3 «-fl- 



OU 



3C 



^g ^H'^ 



avec fa et sol ou 

naturels, eolien ; avec fa et sol dieses, la mineur, 

l*£chelle de la dominante supSrieure, mineure: 

* # # 



$ 



33= 



BEE£ 



phrygien 

Te'chelle de la sous-dominante, mineure : 

*. *, i ou 




32Zf" 



^E^^^T-^L 



ay Google 



avec si et ut avec si naturel 

naturels, dorien ; et ut dtise % r& mineur. 

(Les sons appartenant & la tonique sont in- 
dique*s, dans chaque mode, par * .) 

Chacune de ces g. peut naturellement se pre- 
senter sous la form^ d'une £chelle de tierces ou 
de nuintes ; ce n'est point l'6tendue d'une g. 
qui lui imprime sa signification propre, mais 
seulement Tharmonie qui en est considered 
comme la base et qui est exprimee par les en- 
chaf nements d'accords avec lesquels elle appa- 
rait. Interpr^t^s de la sorte, les modes eccle- 
siastiques peuvent avoir, aujourd'hui encore, 
une grande importance, dans Tenseignement 
du contrepoint. L'auteur de ce dictionnaire a 
cherehe a appiiquer logiguement cette id^e, 
dans ses deux ouvrages : A ewe Schule der Me- 
lodih (1883) et Vereinfachte Harmonielehre 
(1893). Mais la plupartdes maitres qui adoptent 
encore de nos jours les modes eccl£siastiques, 
n'admettent pas la theorie moderne de la to- 
nality, alors que ces deux notions se laissent 
parfaitement concilier. — 2. G. chromatiqle, v. 

CHROMATIQUE 2. — 3. G. DE CINQ SONS, V. PEN- 
TACORDE. 

Ganassl,SiLVESTRO(ditDELFoNTEGO,d'apres 
le nom de sa bourgade natale, pr^s de Venise,) 

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354 



GANDILLOT — GARAUDfc 



auteur de deux ouvrages aussi important* que 
rares, une m^thode pour la flute a bee a sept 
trous : La Fontegara, la quale insegna di suo- 
nare il flauto etc. (1535) et une methode pour 
la viole et la contrebasse de viole : Regola Ru- 
bertina (1542-1543, en 2 parties). Ces deux ou- 
vrages furent imprimis par G. lui-m&me. 

Gandlllot, Maurice, n£ a Paris le 21 nov. 
1857 ; eieve de Polytechnique, fut iogenieur et 
fit la carrtere militaire, comme oflficier d'artil- 
lerie. II vit maintenant, tan tot au Chateau de 
Condat (Haute Vienne), tantot a Paris. G. a fait 
a diff€rentes revues (« Revue scientifique », 
« Revue generate des sciences », « Revue musi- 
cale », « I. M. G. »), a 1'Academie des sciences 
(1907) et k Tlnstitut de psychologie, des commu- 
nications sur la throne de la gamme, et il a 
publi6, en 1906, un Essai sur la gamme. G. 
cherche l'origine de la gamme dans la serie 
harmonique sup&rieure. 

QandlnL Alessandro, Cavaliere, n£ a Mo- 
d£ne en 1807, m. dans la m§me ville le 17 dec. 
1871; eieve, puis successeur de son p6re (An- 
tonio G., ne le 20 aoAt 1786, m. le 10 sept. 
1842) au poste de maitre de chapelle de la cour, 
a Mod&ne. G. est l'auteur d'une histoire du thea- 
tre a Modene, de 1539 a 1871 ; cet ouvrage, aug- 
ments par Valdrighi et Ferrari -Moreni, fut 
public apr&s la mort de l'auteur, sous le titre : 
Cronistoria dei teatri di Modena etc. (1873). 
11 a £crit, de mime que son p&re, plusieurs 
operas pour le theatre de Mod&ne. 

Gandolf), Riccardo - Cristoforo- Daniele- 
Diomede, ne a Voghera (PiSmont) le 16 fevr. 
1839; eieve de Conti, de Pacini et de Mabel - 
lini, devint en 1869 inspecteur des etudes, en 
1889 bibliothScaire de Tlnstitut royal de musi- 
que de Florence. G. se fit d'abord connaitre 
comme compositeur d'op£ras (Aldina, 1863 ; 
Paagio, 1865; 11 conte di Monreale, 1872), 
mais il renon^a plus tard a 6crire pour la sc&ne 
et donna des ouvertures, une Eleg'xe p. orch. 
d'archets, une Tarentelle p. orch., de la mu- 
sique d'£glise (Requiem, 1866 ; 2 messes ; Of- 
fer toire p. orgue et instr. a archet; Pater- 
noster; 1 Psaume p. soli, choeur et orch.; 1 
cantate, Le Bapt&mede Ste-Cecile) et des me- 
lodies vocales. D'autre part, G. s'est adonn£ a 
1 'etude de l'histoire de fa musique : Sunto sto- 
rico (1892), Appunti di storia musicale {1893 ; 
au sujet de Malvezzi et de Cavalieri), Alcune 
consiaerazioni intomio alia riforma melodram- 
matica (1896, « Riv. music. ») et Delia opera in 
musica (1895, Annuaire du c Real Instituto »). 

Gang (all.), passage (v. dte mot). 

Ganne, Louis-Gaston, ne aBuxi&res-les-Mi- 
nes (Allier) le 5 avr. 1862 ; £l£ve de Dubois et 
de C. Franck au Conservatoire de Paris, direc- 
teur de l'Orchestre quiporte son nom, a Monte- 
Carlo. G. a ecrit de la musique de ballet (Let 
sources du Nil, Paris, 1882), des operas comi- 
ques (Rabelais, Paris, 1892 ; Hans lejoueur de 
flute, Monte-Carlo, 1906), des op£rettes (Les col- 
let des femmes, Paris, 1893 ; Les Saltimban- 
ques, ibid., 1899), des pieces p. le piano, des 
melodies vocales, etc. 

Ganz, 1. Famille de musiciens de Mayence, 
compost tout d'abord de trois fibres : Adolf, 
ne k Mayence le 14 oct. 1796, m. k Londres le 
11 janv. 1870 ; maitre de chapelle du grand-due 
de Darmstadt. — Moritz, n£ a Mayence le 13 
sept. 1806, m. a Berlin le 22 i an v. 1868; vio- 
loncelliste notable, soliste de 1 Orchestre de la 
cour, a Berlin. — Leopold, ne a Mayence le 28 
nov. 1810, m. k Berlin le 15 juin 1869; con- 



| certmeister de 1 orchestre de la cour, a Berlin, 
violoniste distingue. — Puis viennent deux fils 
d'Adolf G. : Eduard, ne a Mayence le 29 avr. 
1827, m. a Berlin le 26 nov. 1869 ; pianiste et 
pedagogue de talent, avait fonde en 1862, a Ber- 
lin, une ecole de musiqueprivee. — Wilhelh, 
ni a Mayence le 6 nov. 183d, vit a Londres de- 
puis 1850 et y orjranisa pendant quelques annles 
(des 1879) des « Mr Ganz's orchestral concerts • 
dans lesquels les grandes oeuvres de Berliox et 
de Liszt furent exec u tees pour la premiere fois 
en Angle terre, G. fut l'accompagnateur de 
Jenny Lind et, pendant quelque temps, profes- 
seur de chant k la a Guildhall school of Mu- 
sic ». — 2. Rudolph, pianiste et compositeur, 
n<§ a Zurich le 24 fevr. 1877: eteve de C. Esch- 
mann-Dumur (Lausanne), Fr. Blumer (Stras- 
bourg). F. Busoni et H. Urban (Berlin), s'est 
fait entendre avec succes en Europe et en km& 
rique ou, de 1900 a 1910, il professa k Chicago. 
G. vit actuellement a Berlin. On connaft de Jul 
une symphonie et des variations p. orch., un 
concerto et de nombreuses pieces p. le piano, 
de la musique de chambre, des duos et une 
centaine de melodies vocales. 

Ganze Taknote (all.), ronde. 

Qanzlnstrument (all.), « entier n en par- 
lant d'un instrument. 

Garat, Pierre-Jean, n6 a Ustaritz (Basses* 
Pyrenees) le 25 avr. 1754, m. a Paris le 4 ir mars 
1823 ; chanteur de concert et professeur de 
chant des plus c£l£bres, 61&ve de Franz Beck, 
a Bordeaux. II comment ses Etudes de droit A 
Paris, mais, malgre la vive opposition de son 
p&re, voua bien plus de soins au developpement 
de 8a voix qu'a l'acquisition de connaissances 
juridiques. Le poste de secretaire du comte 
d'Artois, qu'il put obtenir, vint heureusement 
aplanir les diflicultes de sa situation ; il eut 
l'occasion de faire de la musique avec Marie- 
Antoinette qui, a di verses reprises, paya toutes 
ses dettes. Plus tard. il se reconcilia avec son 
pere. Lorsque la Revolution eclata et qu'il se 
vit oblig^ de gagner sa vie comme chanteur de 
concert, il se rendit avec Rode a Hambourg, 
et remporta avec lui les triomphes les plus 
£clatants. Cependant, les deux musiciens ren- 
tr^rent a Paris en 1794 et, I'annde suivante. G. 
se fit entendre pour la premiere fois aux con- 
certs Feydeau ; son succ&s fut tel, qu*en 1795 
encore, il fut nomm£ professeur de chant an 
Conservatoire enticement reorganise. G. a 
forme toute une serie d'eieves (Nourrit, Levas- 
seur, Ponchard, etc.). II avait atteint la cino^uan- 
taine, sans que sa voix de baryton tenonsant 
ait rien perdu de son eclat, ni de sa facilite de 
vocalisation. Sa memoire etait extraordinaire. 

Qaraud6 9 Alexis de, ne a Nancy le 21 mars 
1779, m. k Paris le 23 mars 1852 ; eieve de Cam- 
bini, Reicha, Crescentini et Garat, a Paris, de- 
vint chantre de la Chapelle imperiale en 1808, 
conserva ce meme poste, apr^s la Restaura- 
tion, dans la Chapelle royale, et fut nomme, 
en 1816, professeur de chant an Conservatoire 
de Paris. II fit valoir ses droits a la retraite 
en 1841. G. a ecrit divers ouvrages : Methods 
complete du chant (1809) ; Solf&ge ou methods 
de musique, Methods complete de piano ; 
L'harmonie rendue facile (1835) et L'Espa- 
gne en i85i (notes de voyage). En outre, il a 
publie des solf&ges, des melodies, des duos, 
des airs de concert, des sonates et des va- 
riations p. le piano, des pieces diverses p. 
violon, fmte, clarinette, vcelle, 3 quintettes 
pour instr. a archet, etc. 



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GARBRECHT — GARDEN 



355 



Gerbrecht, Fr.-F.-W., m. en 1874, avait 
fond£ a Leipzig, en 1862, un etablissement 
important de gravure et d' impression musica- 
ls aui, achete en 1880 par Oscar Brandstetter, 
1 6te depuis lors notablement agrandi. 

Garcia, 1 . Don Francisco Saverio (P£re G.), 
ne a Nalda (Espajpe) en 1731, m. de la peste 
i Saragosse le 26 fevr. 1809 ; v£cut d'abord a 
Rome, comme professeur de chant (« lo Spa- 
gnoletto »), puis fat nomm£, en 1756, mat tre de 
chipelle de la cathldrale de Saragosse. II a 
ecrit des operas : La finta schiava (Rome, 
1754), Pompeo Magno in Armenia (ibid,, 1755), 
La pupilla (Rome et Mannheim, 1755), Lo 
icultore deluso (Rome, 1756), et un oratorio : 
Tobia (Terni, 1773). — 2. Manuel del Popolo 
Vicente, n£ a Seville le 21 Janvier 1775, m. a 
Paris le 9 jain 1832 ; chanteur c£l£bre (t£nor) 
et professeur de chant, en m&me temps que 
fecoDd compositeur d'operas. II 6tait le Els de 
Geronimo Rodriguez et de Mariana nee A gui- 
tar, et prit, apr£s la mort pr£matur£e de son 
p£re, le nora de son beau-p&re G. II recut les 
premieres lemons d* Antonio Ripa et de Juan 
Almarcha, a Seville ; mais, a peine age* de dix- 
sept ans, il avait d£ja une renomm£e telle 
^qoon lappela a Cadix a la fois comme ehan- 
"teur et comme compositeur. Apr&s d'heureux 
debuts, G. chanta a Madrid et a Malaga, puis 
se rendit, en 1808, a Paris, ou les sueces qu'il 
remporta au Th&ltre italien £tablirent definiti- 
vement sa gloire. De 1811 a 1816, il se fit en- 
tendre sur les principales scenes de l'ltalie et 
fat nomm£ par Murat, en 1812, chanteur de la 
Chambre, a Naples. II rentra ensuite a Paris, 
fat accueilli de nouveau avec enthousiasme au 
Theatre italien, mais se brouilla avec la Cata- 
lani, a qui appartenait alors ce theatre, et par- 
tit pour Lonares. Peu apres cependant, une 
foil que la Catalani eut 6t& dlclaree en faillite, 
G. chanta de nouveau au Theatre italien. de 
1919 a 1824. G. retourna a Londres en 1824, en 
quality de premier t^nor de rOp£ra royal ; 
mais l*ann£e suivante l'impresario Price Ten- 
gagea pour New-York, en mdme temps que ses 
deux fflies, son fils, Crivelli le jeune, Aneri- 
MiDi, Rosich et la Barbieri. Le succ&s de 1 en- 
treprise fut £norme et, apr&s un s£jour de dix- 
boit mois (1827-1828) a Mexico, G. prit le che- 
min du retour en Europe ; il fut par malheur 
complement dlvalis^ sur la route de Vera- 
Cruz. Arrive a Paris, il embrassa courageuse- 
ment la carrtere de l'enseignement, tout en se 
▼ooant a la composition. G. n'a pas £crit 
moins de 19 operas espagnols, 21 itahens et 8 
francais (en plus de ceux que F£tis mentionne : 
*Vo hay guarda para el amor et La Ceneren- 
tola [New-York, 18261, Romeo [id.], Tancredo 
[id.] et La donzella ai Raab), puis une quan- 
tity de ballets et une cantate a 3 v., Endimion. 
Ses Aleves les plus c^lebres furent ses deux 
filles, Marie (Malibran) et Pauline (Viardot), et 
son fils Manuel. — 3. Manuel, ne a Madrid le 
17 mars 1805, m. a Londres le 1" juil. 1906 ; 
fils du precedent, accompaena son p£re en 
Amlrkroe, mais quitta la scene en 1829 dim 
<U avait une voix ae basse de mediocre qualite;, 
et se voua dta lors exclusivement a l'enseiffne- 
ment. 11 acquit a Paris une trds grande repu- 
tation comme pedagogue. G. est f inventeur du 
laryngoscope (1855), et c'est a ce titre gue 
lTniversite de Koenigsberg lui confera le titre 
de D* med. hon. c. Jenny Lind et Jul, Stock- 
Hansen furent au nombre de ses £l£ves. En 
1840, G. avait adressl a l'lnstitut un Memoire 



sur la voix humaine (M. all., Vienne, 1878, 
et d'apres celle-ci, 6d. franc, par Schiffers, 
1904), ne signalant pas de dScouverte propre- 
ment dite, mais r£sumant adroitement les r£- 
sultats des recherches ant£rieures sur le fonc- 
tionnement de l'organe vocal : ce memoire lui 
valut les felicitations de la aocte compagnie, 
ainsi que plus tard (1847) un poste de profes- 
seur de chant au Conservatoire. Ce fut alors 
qu'il £crivit son Traite complet du chant (1847 ; 
all. par Wirth, puis abr^e : Garcia-Schule^ 
par It. Yolbach, 1899 ; angl. par Beata Garcia : 
liints of singing, 1895). II se rendit en 1850 a 
Londres, en qualite de. professeur de chant a 
la « Royal academy of music » et conserva in- 
tactes jusqu'a sa mort toutes ses facultes. Cf. 
Mackinlay, Life of M. G. (1908). Sa femme — 
4. Eugenie (n6e Mayer), n6e a Paris en 1818, 
m. dans la ra£me ville le 12 aout 1880, fut son 
elgve, chanta d'abord en Italie, puis entra, en 
1840, a l'OpSra-Comique, a Pans. Elle se fit 
entendre en 1842, a Londres, et, s^paree de 
son mari, v£cut ensuite a Paris comme profes- 
seur de chant. 

Garcia Roblez. Jos£, n& a Olot, en 1839 ; 
fit a la fois des Etudes de peinture et de musi- 
que, entra comme ma i tre de dessin au college 
de Mataro puis, en 1875, alia s'6tablir a Barce- 
lone et se voua a la composition. G. a £crit 5 
« Folias » (operas boufles), un Hymne au prin- 
tempSj Catalonia (p. choeur et orchestre) et 2 
operas, Julio Cesar et Garraf. 

Qarcln. Jules- Aug uste, n6 a Bourges le 
11 juil. 1830, m. a Paris le 30 oct. 1896 ; <§leve 
des classes de violon (Clave! , AlardJ et de com- 
position (Bazin, Adam, Ambr. Thomas) du 
Conservatoire de Paris, entra en 1856 dans 
l'orchestre de TOpSra, puis devint en 1871 vio- 
lon-solo et troisieme chef d'orchestre. Dix ans 
plus tard, il succ^dait a Alt^s en quality de se- 
cond chef de la Soci£t£ des concerts du Con- 
servatoire, puis il passa en 1885 au rang de 
premier chef et se retira en 1892 pour raisons 
de sante. En outre, G. fut professeur d'une 
classe pr£paratoire (1875), puis d'une classe 
Bup£rieure (1890) de violon, au Conservatoire. 
II a £crit un certain nombre d'ceuvres, surtout 
pour son instrument (concerto de violon ; con- 
certino p. alto : Suite symphonique). 

Gardano, (ou Gardane, ainsi qu'il ecrivit 
lui-mdme son nom jusqu'en 1557), Antonio, 
Tun des anciens imprimeurs de musique ita- 
liens les plus imnortants, a reproduit une 
quantity d'ceuvres d£ja pa rues ailleurs et pu- 
blic un certain nombre de nouveautds excel- 
lentes, parmi lesquelles quelques ceuvres de sa 
composition, dans les Motetti delfrutto (1539) 
et les Canzoni francesi (1564). Un ouvrage 
dat£ de 1537 passe pour £tre le premier sorti 
de ses presses. On suppose que G. mo unit en 
1571, car ses deux fils, Anoelo et Alessandro, 
s'associ&rent a ce moment pour lui succ^der ; 
mais ils se separ^rent au bout de quatreans 
d^ja. Vers 1584, Alexandre date ses publica- 
tions de Rome, tandis qu'Angelo resta a Venise 
jusqu'a sa mort (1610) et acquit une trds gran- 
de renommee ; ses h^ritiers continu^rent la 
maison d^dition sous le nom de G., jusqu'en 
1650. 

Garden, Mary, cantatrice sc^nique (so- 
prano), nee a Aberdeen le 20 tew. 1877 : fut 
£levee en Am^rique puis devint l^l^ve de Tra- 
badallo et de L. Fug&re, a Paris. Elle d^buta 
en 1900 dans le role de Louise de l'op£ra de 
Charpentier, et fut imm£diatement engag^e a 



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356 



GARDINER — GASPARI 



1'Opera-Comique. G. a cr£6, en 1902, le role 
de M61isande, dans Pelleas et Melisande, de 
Debussy. 

Gardiner, William, n£ a Leicester le 15 
mars 1770, m. dans la m£me ville le 16 nov. 
1853 ; tils et successeur d'un fabricant de tri- 
cots, mais amateur de musique enthousiaste, 
chercha a Clever le niveau de la musique d y 6- 
glise, en Angleterre, en adaptant a des oeuvres 
de maftres des textes de poetes anglais (6 vol. 
de Sacred melodies). G. a traduit en angl. la 
Vie de Haydn de Stendhal ; il a £crit : The mu- 
sic of nature (1832, [1840]), Music and friends 
(1838) et Sights in Italy (1847). 

Garlel, Eduardo, ne a Monterrey (N. Leon, 
Mexique) le 5 aout 1860 ; a travaille le piano 

Sendant deux ans (1875-1877) avec un e*leve de 
[armontel, mais est, pour le reste, absolu- 
ment autodidacte. G. s'est vou£, depuis 1885, a 
l'enseignement, apr&s s'etre f\x& a Saltillo ou 
il a et6 nomm£, en 1893, maftre de musique et 
de langues a l'Eeole normale. II a public : 
Chopin , la tradicion de su musica, etc. (1895), 
Causas de la decadenza del arte musical en 
Mexico (1896) et un traits el^mentaire de mu- 
sique (1906). 

Garlande, Jean de (Johannes de Garlan- 
dia ou Gallandia), nom de deux musicogra- 
phes du moyen age, 1. Vaine\ n£ en Angle- 
terre vers li90, faisait ses Etudes & Oxford en 
1206 env. et arriva a Paris vers 1212. II y or- 

fanisa une £cole de musique, fut nomm£ en 
229 magister a la nouvelle university de Tou- 
louse et vgcut de nouveau a Paris de 1232 a 
1245. Les Merits de G. sont anterieurs a ceux 
des deux Francon. Son traits de musique pro- 
portionnelle renferme des restes d'anciennes 
interpretations des ligatures (a la maniere de 
la notation carree) que Francon de Paris £carta 
d^finilivement. Son De musica mensurabili 
est reproduit en deux versions distinctes par 
de Coussemaker (Script. I) ; il semble d6ja y 
faire allusion aux Sights des dechanteurs an- 
glais (cf. faux-bourdon). On trouvera dans les 
« Documents in£dits de l'bistoire de France », 
p. 611, un lexique de G. qui fournit de pr6- 
cieux renseignements sur les instruments de 
musique anciens. Cf. Jacobsthal, Die Mensu- 
ralnotenschrift des XII. -XIII. Jahrh. (1871) 
et W. Niemann, Ueber die abweichende Gel- 
tung der Ligaturen in der Mensuraltheorie 
vor J. de G. (1901). — 2. le jeune> vivait vers 
1900. Les Script. I de Coussemaker ren fer- 
ment un traits sur la Musica plana (lntroduc- 
tio musicas secundum J. de G.) et les Script. 
Ill du mSme, une Optima introductio in con- 
trapunctum, ou Ton trouve pour la premiere 
fois le terme de contrepoint. 

Qarms. Johan-Hendrik, n£ a Amsterdam 
le 3 d£c. 1867 ; fut d'abord autodidacte et pu- 
blia un petit ouvrage, Toonladder, Intervatlen 
en Accordantly zer % dont le succes Tencoura- 

fea a travailler sSrieusement. II £tudia alora 
harmonie et la composition, sous la direc- 
tion de Heinze et de Coenen, puis au Conser- 
vatoire de Leipzig (1889-1892; Jadassohn, Rei- 
necke, Paul, etc.), ou il suivit egalement le 
cours de Kretzschmar, a lUniversite. G. ap- 
prit aussi a connaitre les theories de Riemann 
et e'est en se basant sur elles qu'il a public, 
en 1897, une Inleiding in de theorie der mu- 
ziek. G. est £tabli a Amsterdam et y professe 
la theorie et la composition musicales. II y a 
fonde, avec Arij Beiinfante, 1* « Association des 
maftres de musique ». 



Garnler. Francois-Joseph, hautboiste ce- 
l&bre, n6 a Lauris (Vaucluse) en 1759, m. dans 
la meme locality en 1825 ; 61eve de Sallan tin, 
fut norame, en 1778 second, en 1786 premier 
hautbois a Torchestre de l'Opera, a Paris. II a 
publie des concertos p. hautbois, des morceaux 
concertants p. deux hautbois, p. flute, haut- 
bois et basson, des duos p. hautbois et violon, 
ainsi ou'une excellente Melhode de hautbois, 
{id. all. par P. Wieprecht). 

Garrett, George-Mursell, ne a Winches- 
ter le 8 iuin 1834, m. a Cambridge le 8 atr. 
1897 ; Sieve d'Elvey et de Wesley, futorganisle 
de la cathedrale de Madras, aux Indes (1854- 
1856), puis de « St-Johns College*, a Cambridge 
(1857). II re^ut cette mime annee le grade de 
bachelier, dix ans plus tard celui de Mus. doc. 
En 1875, G. succeaa a Hopkins comme orga- 
niste de rUniversite\ puis il fut nomm£, en 
1878, Magister artium propter merita^ mem- 
bre de la commission d'examens, etc. G. a 
6crit un oratorio, The Shunammite (1882), des 
cantates, mais surtout de la musique d'6glise 
et des pieces d'orgue. 

Garrigues, Malwine, v. Schnorr von Ca- 

ROLSFELD. 

Gaspar van Werbecke, ni a Audenaarde t 
(Flandres) vers 1440 ; se mit, en 1472, au ser- 
vice de la cour des Sforza, a Milan, fut mem- 
bre de la Chapelle pontilicale, de 1481 a 1489, 
puis rentra dans sa pa trie. G. 6tait un compo- 
siteur distingue 1 dont les oeuvres nous sont par- 
venues en grande partie dans les publications 
de Petrucci : 5 messes [Misse Gaspar) a 4 v. 
(1509), des parties dewinesses dans les Frag- 
menta missarum (1509), une messe dans les 
Missse diversorum (1508), des motets dans les 
Motetti trenta tre (1502), dans le IV* livre de 
motets a 4 v. (1505), dans le II e livre de motets 
a 5 v. (1505), enfin des lamentations dans le 
II* livre de lamentations (1506). La bibliothe- 
que de la Chapelle pontificate renferme en ou- 
tre des messes manuscrites de G. 

Gasparl, Gaetano, ne a Bologne le 14 mars 
1807, m. dans la m£me ville le 31 mars 1881 ; 
entra en 1820 au « Liceo musicale » (Benedetto 
Donelli), puis fut nomine, en 1828, chef d'or- 
chestre de la ville de Cento, en 1836 maitre de 
chapelle de la cathedrale d'Imola. Cependant 
il abandonna bientot cette situation pour sup- 
plier, sur sa propre demande, son ancien mat- 
tre Donelli, dans son enseignement. La mort 
de Donelli, survenue en 1839, brisa toutes se* 
esp^rances et l'obligea a accepter, dans de mi- 
s^rables conditions, une place de professenr 
de chant au Lycee. En tin, en 1855, il rut nomml 
conservateur de la riche bibliotheque du Lyc£e 
et, en 1857, maitre de chapelle de l'Sglise San 
Petronio. G. devint dans la suite Tune des pre- 
mieres autorit^s musicales de ritalie. 11 fut 
appete, en 1866, a faire partie de la commis- 
sion rovale pour les recherches sur Thistoire 
de la tiomagne, et e'est a lui qu'incomba la 
tache de rasserabler les materiaux sur les mu- 
siciens bolonais. II abandonna des lors son 
poste de maflre de chapelle et renonca a la 
composition (il avait £crit un grand nombre 
d'oeuvres religieuses d'un style trds ^lev^), 
pour se vouer entierement a ses recherches 
historiques et bibliographiques. G. a compost 
le I« r vol. du Catalogo delta biblioteca del Li- 
ceo musicale di Bologna (1890, public par son 
successeur Parisini), et ecrit : nicerche^ docn- 
menti e memorie risguardanti la storia delV 
arte musicale in Bologna (1867), Memorie ris- 



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GASPARINI — GAST 



357 



guardanli la storia deWarte musicale in Bo- 
logna al xvi secolo (1875, dans les « Atti e 
memorie » de la commission mentionnee plus 
haut) et Ragguagti sulla Gappella musicale 
delta Basilica di S. Pelronio in Bologna 
(1869). Cf. F. Parisini, Elogio funebre delpro- 
feuore G. G. (1882). 

Gasparini, 1. Francesco (Guasparini), n6 
a Camajore, pres de Lucques, le 5 mars 1668, 
m. a Rome le 22 mars 1727 ; 61eve de Corelli 
et de Pasquini, a Rome, devint maftre de mu- 
sique al'« Ospedale della Pieta », a Venise, 
pals fut nomme, en 1735, maftre de chapelle 
de St-Jean de Latran. G. 6tait Ires estime de 
ses conteraporains, tant comme compositeur 
scenique que comme auteur de musique reli- 
jpeuse ; il a ecrit, de 1694 a 1724, 54 operas 
(Venise, 26 ; Rome, 13; Reggio d'Emilia, 3; 
Naples, 2 ; Vienne, 2 ; Florence, Livourne, 
Mantoue, Bergarae, Padoue, Turin et Milan, 1), 
7 oratorios, une quantite" de messes, de psau- 
raes, de motets, de cantates, ainsi qu'un traite" 
de basse chiffree : L'armonico pratico al 
cembalo (1683 ; 7« £d. 1802), qui resta en usage 
en Italie jusque vers le milieu du xix* s. Be- 
nedetto Marcello fut l'eleve de G. — 2. Michel- 
p Angelo, ne a Lucques, fut £leve de Lotti et 
fooda a Venise une £cole de chant d'ou sortit 
entre autres Faustina Hasse-Bordoni. G. etait 
lui-meme un chanteur de grand talent (altiste) 
et ecrivit plusieurs operas pour les theatres de 
Venise. II mourut vers 1732. — 3. Quirino. 
maitrede chapelle de la cour a Turin, de 1749 
a 1770, fut a la fois violoncelliste et composi- 
teur. II a dcrit un Stabat mater, des motets, 
des sonates a trois. 

Gasparo da Salo, de son vrai nom Gas* 
paro di Bertholotti, n£ a Sal6 (lac de Garde) 
vers 1542, m. a Brescia le 14 avr. 1609 ; lu- 
thier celebre, fabriqua surtout d'excelientes 
violes, basses de vioie et contrebasses de viole, 
mais aussi des violoncelles. Ses violons, dont 
il a'existe plus qu'un petit nombre (entre autres 
celui que poss&lait Ole Bull), semblent 6tre 
moins apprecies. L'instrument favori du grand 
contrebassiste Dragonetti etait une contrebasse 
de viole de G., qu'il avait fait transformer en 
contrebasse veritable. Fetis (art. « Dragonetti b) 
fait par erreur de G. le maitre d'Andre* Amali. 
Cf. Hill, Life of G. da S. (1896) ; Giov. Livi, 
G. da S. (1891) ; Ag. Berenzi, Di alcunistru- 
menti fabricati da G. da S. (1906). 

Gasperinl, Guido, ne a Florence le 7 juin 
1865 ; eleve de Sbolci (vcelle) et deTacchinardi 
(composition), s'adonna principalement a des 
etudes d'histoire et fit des conferences accom- 
pagnees d'auditions sur des sujets d'histoire 
musicale (1899-1903, a Florence, a Rome et a 
Parme). U est, depuis 1902, biblioth£caire du 
Conservatoire de Parme. G. a publie : Storia 
delta musica (1899, conferences) ; DelVarte 
d'interpretare la scrittura della musica vocale 
del Cmauecento (Florence, 1902 ; traite de 
transcription des notations musicales du xvi« s.) 
et une petite Storia della Semiografia musicale 
(Milan, Hopli, 1905). 

Gassenhauer (all.), deaignait au xvi» s., en 
Allemagne, certaines chansons populaires, ou 
d'allure populaire, analogues aux « villanelle » 
italiennes (Gassenhawerlin). Le mot G. a de- 
genereen prenant de nos jours le sens de a ren- 
gaine ». Cf. Egenolff. 

Gassier, Eoouard, excellent baryton d'o- 
pera-comique, n6 en 1822, m. a La Havane le 
18 dec. 1871 ; eleve du Conservatoire de Paris, 



debuta en 1845, a l'Ope'ra-Comique, et chanta 
ensuite principalement en Italie. II £pousa, en 
1848, une cantatrice espagnole, Josefa Fer- 
nandez (ne'e a Bilbao en 1821, m. a Madrid le 
8 oct. 1866). et remporta avec elle de vrais 
triomphes a Madrid, Barcelone et Seville (1849- 
1852). Plus tard, ils furent engages tous deux 
au Theatre italien, a Paris (1854), puis a Lon- 
dres et a Moscou. 

Gassmann, Florian-L£opold, n£ a Brux 
(Boh£me) le 3mail723, m. a Vienne le 21 janv. 
1774 ; s'enfuit a Tage de douze ans de la mai- 
son paternelle, ou on le destinait a la carriere 
commerciale, et partit comme harpiste d'une 
troupe de musiciens ambulants, pour Bologne, 
ou il recut pendant deux ans des lecons du 
Pere Martini. Apres avoir 6t£ pendant nombre 
d'ann£es chez le comte Leonardi Veneri, a Ve- 
nise, G. fut appele a Vienne, en 1762, pour y 
6crire des ballets. En 1771, il succeMa a Reut- 
ter, comme chef d'orchestre de la cour# La 
m&me an ne'e, G. fondait la « Tonkunstlerso- 
cietaetB (actuellement « Haydn-Societal », caisse 
de retraite et de secours aux veuves de musi- 
ciens). Ses oeuvres jouirent autrefois d'une 
grande renomme'e (22 operas italiens ; 1 orato- 
rio ; une quantite de musique d'eglise, etc.). 
Deux filles de G., Maria-Anna et Maria -There- 
' sia (Rosenbadm), qui recurent toutes deux des 
lemons de Salieri. Vdleve le plus remarquable 
de leur pere, se firent applaudir comme can- 
tatrices d'op^ra, a Vienne. Cf. £. Steinhard, 
Ein alter deutsch-bdhmischer Tonkunsller 
(« Deutsche Arbeit », sept. 1908). 

Gassner, Ferdinand-Simon, n^ a Vienne le 
6 janv. 1798, m. a Darmstadt le 25 fevr. 1851 ; 
arriva tres tot avec sa famille a Darmstadt, ou 
son pere devint peintre de decors au Theatre 
de la cour, et entra lui-meme comme aspirant 
d'abord, puis, en 1816, comme violoniste dans 
rOrchestre de la cour. G. devint ensuite, suc- 
cessivement, repetiteur au Theatre national de 
Mayence, directeurde musique de PUniversite 
de Giessen (1818), D r mus. avec la « facultas 
legendi » a la m^me university (1819), puis il 
rentra dans Torchestre de Darmstadt (1§26) et 
fut nomm^ plus tard maftre de chant et chef 
des chceurs du Theatre de la cour. G. a ecrit : 
PartiturenkennlniSi ein Leitfaden zum Selbst- 
unterricht etc, (1838, 2* ed. 1842 ; franc, sous 
le titre Traite de la partition, 1851) ; Diri- 
gent und Bipienist (1846) ; il a public a Mayence, 
de 1822 a 1835, le Musikalischer Bausfreund 
(un calendrier a Tusage des musiciens) et r6- 
dige de 1841 a 1845 une revue musicale intitu- 
led : Zeitschriftfur Deutschlands Musikvereine 
und Dilettanten. Enfin, G. a fait paraitre, en 
1842, un 2 d supplement a V Universallexikon 
der Tonkunst de Schilling et, en 1849, sous le 
mdme titre, un resum£ de Touvrage de Schil- 
ling. En fin, il a compose* quelques operas, bal- 
lets, cantates, etc. 

Gast, Peter, pseudonyme de Heinrich K6- 
selitz, ne a Annaberg (Saxe^ en 1854 ; eleve du 
Conservatoire de Leipzig (Richter), se rend it 
en 1875 a Bale, aupres de Fr. Nietzsche (v. ce 
nom) qui l'appreciait beaucoup, vecut en Ita- 
lie de 1878 a 1891 puis devint, en 1900, conser- 
ve teur des « Archives Nietzsche », a Weimar. 
G. a ^crit des operas : Willram (1879), Konig 
Wenzel, Oi^pheus und Dionysos, Die lieimli- 
che Eke (Danzig, 1891 ; cf. le « Thematikon » 
que le D r Karl Fuchs a publie de cet ouvrage 
paru en 1901, en reduction p. piano et chant, 
sous le titre: Der Lcewe von VenedigJ ; une 



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358 



GASTINEL — GAUDIO MELL 



come"die musicale, Scherz, List und Hache 
(1881) ; un festspiel, Walpurgis (1903, sur un 
theatre de verdure, dans le Harz) ; une sym- 
phonic, Helle Ndchte;\xne ouverture ; un gua- 
tuor p. instr. a archet ; des choeurs, des lie- 
der, etc. 

Gastlnel, L£on-Gustave-Cyprien, n£ a Vil- 
lers-les-Pots (Cote-d'Or) le 15 aout 1823, m. a 
Paris en nov. 1906 ; eleve du Conservatoire de 
Paris (Hale*vy), obtint en 1846 le premier grand 
prix de Rome (cantate : Velasquez] et e*crivit 
depuis lors, sans relache, des ceuvres de tous 
genres et non sans valeur : 3 grandes messes 
ft Messe romaine ; III p. v. de femmes seules), 
2 symphonies, 4 oratorios (Le jugement der- 
nier; Les Sept paroles du Christ ; Saul ; La 
Fie des eauxj, une cantate (Mexico, 1863), un 
Hymne a la charite (1875), un morceau con- 
certant pour deux violons et orchestre, 2 ou- 
vertures, de la musique de chambre, des me- 
lodies, etc. En outre, il a compose* toute une 
se>ie d'ope>as-comiaues, dont quelques-uns 
furent represented : Le Miroir (1 acte, 1853), 
& Opera auxfenetres (1857), Titus et Berenice 
(1860), Le Buisson vert (1861), tandis que d'au- 
tres resterent manuscrits : Bianca Capello, La 
Ker messe, La Dame des pres, La Tulipe 
bleue ; puis un ballet, Le Reve (Ope>a, 1890), 
et un opera qui, £crit vers 1875, ne fut donng 
que vingt ans plus lard : Le Barde (5 actes ; 
Nice, 1896). 

Gastoldi, Giovanni-Giacomo, n£ a Caravag- 
gio vers 1556, mattre de chapelle de recuse 
Ste-Barbe, a la cour de Mantoue (1582-1609), 
m. en 1622. Un grand nam b re de ses oeuvres 
nous sont parvenues : Canzoni a 5 v. (1581), 4 
livres de madrigaux a 5 v. (1588, 1589, 1598, 
1602), 1 de madrigaux a 6 v. (1592), Concenti 
musicali a 8 v. (madrigaux, 1604 [1610]), 2 li- 
vres de Canzonet te a 3 v. (1592-1&95), messes 
de 5 a 8 v. (1600), messes et motets a 8 v. 
(1607), messes a 4 v. (1611), Sacre lodi 5 v. 
(1587), Completorium adusum Bomanm eccle- 
sise 4 v. (1589, 2 # part., 1597). psaumes de ve*- 
pres a 2 v. (1609) et a 4 v. (1588), psaumes a 4 
v. (1590, 1601), vepres a 5 v. (1600, 1602), a 6 v. 
(1607) et a 8 v. (1601), Balletti di cantare, so- 
nare e ballare a 5 v. (1591, ouvrage favori qui 
fut gdite* un grand nombre de fois, jusque dans 
le courant du xvui« s. et dont on peut chanter 
aujourd'hui encore plus dun morceau avec 
plaisir). En fin, les anthologies de 1583 a 1620 
renfermentquelques pieces deHachees du meme 
auteur. 

Gastou6 y Amed£e, n£ a Paris le 13 mars 
1873 ; descendant par sa mere de la famille de 
La Rue, eleve d'Ad. Deslandres et auditeur des 
cours d'harmonie du Conservatoire, est raaftre 
de chapelle de St-Jean-Baptiste de Belleville 
(Paris), professeur de plain chant a la Schola 
cantorum eta l'Universite* catholique. en mdme 
temps que confeVencier appr^cie* de l'Ecole des 
hautes Etudes sociales. G. a publie de nora- 
breux articles (a Revue du Chant gregorien », 
« Tribune de St-Gervais », « Rassegna grego- 
riana », a Rivista musicale ») et quelques ou- 
vrages speciaux de valeur : Histoire du chant 
liturgique a Paris (1904, vol. I, jusqu'a l'^po- 
que carlovingienne) ; Les origines du chant 
romain, UAntipfionaire gregorien (1907), Ca- 
talogue des manuscrits de Musique byzan- 
tine.,. des bibliotheques de France (1907, avec 
des facsimiles) ; Cours theorique et pratique 
de Plain-chant romain gHgorxen (1905), Le 
drame liturgique (1906), La musique d*eglise t 



by \j, 



*L 



ic 



etudes historiques, esthetiques et pratiques 
(1912). En outre, il a e~dit£d anciens chants li- 
turgiques : Les principaux chants liturgiques, 
Inventaire des manuscrits liturgiques conser- 
ves dans Veglise d'Apt, Les anctens chants li- 
turgiques des eglises d'Apt et du Comtat, 
Messe royale de H. Du Mont. Cantiques an- 
ciens au Sacre'-Caeur sur de nouvelles melo- 
dies, etc. 

Gatayes, 1. Guillaume-Pierre-Antoine, ni 
a Paris le 20 dec. 1774, m. dans la meme ville 
en oct. 1846 j virtuose sur la guitare et sur la 
harpe, a ecrit des trios pour guitare, flute et 
violon, des duos pour deux guitares, pour gui- 
tare et piano, pour guitare et violon ou flute, 
pour harpe et cor, pour harpe et guitare, des 
morceaux pour guitare seule et des sonates 
pour la harpe. En outre, il est l'auteur de di- 
verses mem odes : Methode de guitare, Nou- 
velle me'thode de guitare, Petite methode de 
guitare et Methode de harpe. Ses fils, tous 
deux musiciens, sont : — 2. Joseph-Leon, ne a 
Paris le 25 de*c. 1805, m. dans la ra^me ville le 
l er fevr. 1877 ; fut, comme son pere, un har- 

Siste de grand talent et Scrivit une quantity 
e morceaux p. la harpe. II Ait pendant nom- . 
bre d'ann£es r6dacteur musical de plusieurs 
journaux parisiens, en meme temps que chro- 
niqueur des sports pour le cc Siecle *. — 3. Ft- 
lix, n6 a Paris en 1809 ; pianiste, auteur de 
quelques oeuvres symphoniques, mena une vie 
tres agite*e, fit plusieurs tourn£es de concerts 
en Ame>ique et en Australie, puis se mit a 
e*crire surtout pour musique militaire. 

Gathy, Auguste, ne a Liege le 14 mai 1800, 
m. a Pans le 8 avr. 1858 ; entra d'abord dans 
le commerce de librairie, a Hambourg, mais 
travailla ensuite. de 1828 a 1830, sous la di- 
rection de Fr. Schneider, a Dessau. De 1830 a 
1841, il ve*cut a Hambourg et y redigea un jour- 
nal : Musikalisches Konversationsolalt ; il pu- 
blia en outre, en 1835, un petit dictionnaire de 
musiaue habilement compost, sous le titre : 
Musikalisches Konversationslexikon (3« 6d. tres 
superficiellement revue par Reissmann, 1871 
[1873]). G. elut domicile a Paris, en 1841, et 
adressa de la des chroniques a la t Neue Zeit- 
schr. f. M. » ; mais sa sante tres del>ile Tern- 

fi^cha dedonner plus d'extension a sestravaux. 
I a £crit, en outre : Erinnerungen an das 
erste norddeutsche Musikfest zu Lubeck(18W). 
traduit en all. le Voyage musical en Allema- 
gne, de Berlioz (1844) et publie" une 2* e*d. re- 
vue et corrigee de la Nouvelle methode de chant 
de J.-A. Andrade (1838). 

[du] Gaucquler, Aljurd (Dunoyer, dit du 
G., ou aussi Nuceus), n^ a Lille (d f ou sonsor- 
nom InsulanusJ : tenor de la Chapelle de la 
cour, a Vienne (1564-1576), fut nomme en 1574 
second, en 1589 premier mattre de chapelle de 
Tarchiduc, le futur empereur Mathias. G. elait 
un compositeur de talent (Magnificat 4-6 t^xr. 
[1547] et Quatuor tfiissm 5,6 et 8 roc. [I581J). 
Gaudence, a le philosophe », musicograpne 
grec, probablement contemporain de Ptolemee 
(n« s. apres J.-C.). Son Introductio harmonica 
TApjjovixTi dotxyuyil) bas6e sur les travaux 
d'Aristoxene, a e*te* publi^e, dans le texte ori- 
ginal accompagne* ae la traduction en latin, 
par Meibom (Ant. mus. auct. VII [1662]) et, 
plus re*cemment, par K. von Jan (Musici script, 
greed, 1895). 

Gaudio Mell aurait, d'apres le t^moignage 
d'Antonio Liverati (dans une brochure de po- 
l^mique parue en 1685), fonde a Rome une 

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GAUL 



GAUTIER 



359 



foole de musique d'ou Palestrina serait sorti. 
Un ex. de la Lettera in risposta ad una del 
Sig. Ovidio Persapeggi, d Ant. Liverati, se 
trouve a la Bibl. au Conservatoire, a Paris. 
Pitoni raconte que ce G. M., devenu plus tard 
mitre de chapelle de la cour de Portugal, se- 
rait revenu a Rome en 1580, pour se re^ouir 
de la gloire de son e'leve, Palestrina. C'est 
dune confusion entre ce G. M. (dont resis- 
tance n'est du reste pas absolument prouv^e) 
et Goudimel qu'est n£e la legende de Pales- 
trina eleve de Goudimel, qui serait ainsi le 
fbndateur de TEcole romaine. Cf. Michel Bre- 
net, Claude Goudimel (1898). 

QauL Alfred-Robert, ne* a Norwich'le 30 avr. 
1837 ; eleve du D' Buck, prit en 1863 le titre 
de Bacc. mas. (Cambridge), puis fut nomine* 
en 1887 directeur de soci6t£s chorales a Wal- 
sall et, plus tard, professeur de theorie musi- 
cal e au * Midland-Institute » et maf tre de chant 
dans les ecoles, a Birmingham. G. a 6crit un 
jcrand nombre d'ceuvres vocales : oratorios 
(Rezekiah, Ruth), cantates, psaumes, glees. 

Gauttier, 1. Jacques (Gautier), sieur de 
Neue, dit le vieux ou Vancien, n6 a Lyon en 
1600 env., fut de 1617 a 1647 luthiste de la 
• eour royale, a Londres, et mourut vers 1670 a 
Paris ou il e'tait venu se fixer en 1647. — 2. De- 
nis, dit G. le jeune ou Villustre, ne a Marseille 
entre 1600 et 1610, cousin du precedent, m. a 
Paris au commencement de janv. 1672 ; lu- 
thiste virtuose des plus ce*iebres, dont deux re- 
cueilsfurent imprimis (Pieces de luth, 1660 ; Li- 
tre de tablature, publie par sa veuve et par 
Jacques [1] G.), mais sont restes introuvables. 
Par contre, on a conserve* plusieurs recueils 
manuscrits. II faut citer parmi les Aleves de 
Jacques et de Denis G. : Ch. Mouton, Du Faux, 
Gailot, Du But, etc. Cf. aussi, a propos des dif- 
ferents G. du xvn« s., la monograph ie d'Oskar 
Fleischer {* Vierteljahresschr. f. M. W. », 1886 ; 
avec une transcription complete de La Rhito- 
rique des dieux [Cod. Hamilton, du cabinet 
des estampes de Berlin], serie de suites de 
Denis G. [1656 env.]). — 3. Pierre, natif d'Or- 
leans, egalement compositeur pour le luth, 
mais non apparente, a ce qu'il paratt, avec le 

S>rec£dent ; a publie en 1638 des suites pour 
e luth, de mediocre valeur. — 4. Enn£mond, 
fils de Jacques G., ne* d'apres F6tis a Vienne 
(Dauphin^) en 1635, fut nomme* en 1669 lu- 
thiste de la chambre royale a Paris. II a public 
deux recueils de tablatures pour le luth. G. 
*tait mort en 1680. — 5. Pierre, ne* a Ciou- 
tat (Provence) en 1642, m. victime d'un nau- 
frage dans le port de Cette en 1697 ; avait 
achete' de Lully, en 1685, la patente d'entrepre- 
near d'ope>a pour Marseille et de'buta en 1687 
par rex ecu t ion d'un de ses propres ouvrages : 
Le triomphe de la paix. — 6. Aloysius- 
Edouard-Camille, abbe G., ne* en Italie vers 
1755, m. a Paris le 19 sept. 1818 ; exposa une 
mlthode nouvelle pour renseignement ele'- 
znentaire de la musique, dans son ouvrage in- 
titule : Elements de musique propres a facili- 
ter aux enfants la connaissance des notes, des 
mesures et des tons, au moyen de la methode 
desjeux instruct* fs (1789). C'est sans doute la 
premiere application, avant la lettre, des prin- 
cipes froebeliens a renseignement de la musi- 
que. Vinrent plus tard : M mts de Sonnaville, 
£▼. Fletcher, L. Krause, Pape-Carpentier, 
M, Chassevant, etc. 

GauntJett, Henry-John, ne* a Wellington 
(Shropshire) le 9 juil. 1805, m. a Londres le 



21 tevr. 1876 ; Mus. doc. (1843, Lambeth), or- 
ganiste et liturgiste distingue^ a compost quel- 
ques anthems, etc. et publie* une longue se>ie 
de recueils de chants d'lglise : Hymnal for 
Matins and Evensong (1844), Church Hymnal 
and Tune Book (1844-1851), The Congrega- 
tional Psalmist (1851), Carlyle's Manual of 
Psalmody (1861), The Encyclopedia of the 
Chant (1854), etc. 

Gauthier, Gabriel, ne" dans le departe- 
ment de Saone-et-Loire en 1808, devenu aveu- 

fle a l'age d'une ann6e, entra en 1818 comme 
leve et plus tard comme professeur a Tlnsti- 
tution des aveugles, a Paris. II devint en outre 
organiste de l^glise St-Etienne-du-Mont et pu- 
blia divers ouvrages : Repertoire des maitres 
de chapelle (1842-1845, 5 vol.) ; Considerations 
sur la question de la reforme du plain-chant 
et sur Yemploi de la musique ordinaire dans 
les iglises (1843) ; Le mecanisme de la compo- 
sition instrumental (1845). 

Gauthier-Vlllars (dit Willy), Henry, n£a 
Villiers s. Orge (Seine-et-Oise) le 10 aout 
1859 ; critique musical parisien fort apprecie\ 
r6dacteur musical a la « Revue des Revues », a 
donne a cc La Paix », a « Art et Critique », a 
l'« Echo de Paris », au t Monde artiste », a la 
u Revue internationale de musique >\ etc. de 
tres nombreux articles. G. a reuni en volumes 
les chronfques musicales humor istiques qu'il 
signe, dans l'« Echo de Paris », TOuvreuse du 
cirque n'fcit ; ce sont : Lettres de VOuvreuse, 
Bains de sons, Rythmes et Rires, La Mouche 
des Croches, Entre deux airs, Notes sans por- 
tees, Accords perdus, et La Colle aux Quintes. 
II a £crit les prefaces de La musique de 
chambre (V« et VI* recueils, 1897 et 1898 ; 
Pleyel, Wolff etC"), Bizet (1912, dans les « Mu- 
siciens celebres v>) et plusieurs ouvrages n'ayant 
pas trait a la musique. 

Gautier, 1. Jean-Francois-Eug&ne, ne* a 
Vaugirard, pres de Paris, le 27 f6vr. 1822, m. 
a Paris le 3 avr. 1878 ; e*leve de Habeneck (vio- 
lon) etdeHale*vy (composition), au Conservatoire 
de Paris. II fut nomine* , en 1848, second chef 
d'orchestre au Theatre national (plus tard 
Theatre lyrique) et, en 1864, professeur d'une 
classe d'harmonie, au Conservatoire. Cepen- 
dant, en 1872, il 6changea ce poste contre ce- 
lui de professeur d'histoire de la musique. II 
devint chroniqueur musical de divers iour- 
naux parisiens et,depuis 1874, du a Journal offl- 
ciel *y et remplit pendant plusieurs anne'es les 
fonctions de maf tre de chapelle de l%lise St-Eu- 
gene. G. a compost 14 opeYas comiques, la 
plupart en un acte, qui furent represented 
soit au Theatre lyrique, soitaTOp^ra-Comique, 

Suis un oratorio : La mort de Jesus, un Ave 
far/a, une cantate : Le 15 Aout ; il revisa en 
outre « Don Juan » f « Figaro » et le « Frei- 
schiitz)), pour le Theatre lyrique. — 2. Th^o- 
phile, n^ a Tarbes le 31 aout 1811, m. a Paris 
le 23 oct. 1872 ; poete et ^crivain c^lebre, r£di- 
gea pendant nombre d'ann^es le feuilleton 
th^atral de la a Presse » et du <i Moniteur 
universel ». II a publie* en outre, dans le 
m£me ordre d'idees : Les beautes de VOi>era 
(1845 ; ouvrage de luxe, en collab. avec J. Ja- 
nin) ; Histoire de Vart dramatique en France, 
depuis vingt-cinq arts (1859 ; 6 petits volumes). 
Cet ouvrage, ainsi que V Histoire du roman- 
tisme (1873), les Portraits contemporains 
(1874) et les Souvenirs de theatre (1883), ren- 
ferment d'int£ressants details sur les chan- 
teurs, compositeurs, etc. de l'£poque. 



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360 



GAVEAUX — GEBAUER 



Gaveaux, Pierre, n£ a fteziers (Herault) en 
aout 1761, m. a Paris le 5 fevr. 182o ; tenor de 
la chapelle de Peglise St-Severin, a Bordeaux, 
et Sieve, pour la composition, de Franz Beck, 
dans la m£me ville, passa plus tard au theatre 
et chanta a Bordeaux, a Montpellier et, a par- 
tir de 1789, a FOpeYa-Comique (Theatre de 
Monsieur, Theatre r eydeau), a Paris. G. a Scrit 
33 operas, la plupart pour le Theatre Feydeau, 
parmi lesquels Leonore ou L'amour conjugal 
(1798), dont la donnSe est identique a celle de 
« Fidelio » de Beethoven. G. eut en 1812 un 
derangement ce>£bral et, en 1819, perdit en- 
ti&rement la raison. 

Gavlnigs, Pierre, n6 a Bordeaux le 26 mai 
1726, m. a Paris (ou son pere, qui 6tait luthier, 
s*£tait Stabli) le 9 sept. 1800 ; Tun des plus 
grands violon istes dux vm*s., avait acquis pres- 
que tout son savoir par lui-meine, ce qui 
n'emp£cha point Viotti de le nomrner le <t Tar- 
tini francais ». G. se fit entendre en 1741, pour 
la premiere fois, dans un Concert spirituel, et 
il en imposa surtout aux connaisseurs, par 
l'intensite expressive de son jeu. II fut, de 
1796 jusqu'a sa mort, professeur de violon au 
Conservatoire de Paris. G. a compost : Les 
vingl-quatre matinees (Etudes dans toutes les 
tonal it£s ; £d. nouv. par Em. Kross), 6 concer- 
tos et plusieurs cahiers de sonates p. le vio- 
lon (op. 1, 1760 ; op. 3), ainsi que des sonates 
p. 2 violons (op. 5). Les difficult^ qu'il a 
amoncel£es dans ses oeuvres, parfois mSme 
sans tenir compte des caracteres sp£cifiques 
de l'instrument, donnent une haute idee de ses 
capacites techniques. Un opera de G. : Le pre- 
tendu, a 6te* reprSsente* en 1760. Cf. C. Pipelet, 
Eloge historique de P. G. (1802) et Fayolle, 
Notices sur Corelli, Tartini, G. et Viotti (1810). 

Gavotte, ancienne danse francaise deja 
connue au d^but du xvn« s. (cf. Praetorius, 
Tei^psichore, 1612) mais favorite surtout de 
l'epoque de Lully, a 2 /* (aM& breve), d'un mou- 
vernent moderS, et caracterise'e surtout par un 
lev£ d'une blanche, ou de deux noires, et par 
sa structure periodique de deux en deux me- 
sures. De plus, la g. se termine toujours sur 
le temps fort et la croche est la plus petite 
valeur que Ton y rencontre. La g. fest une des 
parties les plus communes de la « suite » (v. 
ce mot) du xvm e s. et se place gen^ralement a 
la suite de la sarabande. On se sert a l'ordi- 
naire comme trio, entre les deux reprises de 
la g., d'une seconde gavotte a la Musette (v. 
ce mot). Musicalement parlant, les G. du temps 
de Bach correspondent aux a Allemandes » de 
rSpoque de Schein. 

Gawronski, Woitech, n6 a Seimony, pres 
de Wilna, le 2/ juin 1868; fit ses premieres 
Etudes a Tlnstitut musical de Varsovie (Strobl, 
Siffm. Noskowski) puis devint chef dorchestre 
a Wilna, mais ne tarda pas a sentir rinsuffi- 
sance de ses etudes musicales et alia les com- 
pleter a Berlin, puis a Vienne. Apres avoir 
remporte* quelque succes au cours d'une tour- 
ne'e de concerts en Russie, G. ouvrit une 6cole 
de musique a Orel, puis il revint se fixer a Var- 
sovie et y deploie une grande activity. Parmi 
ses oeuvres, il faut noter : une symphonie, deux 
operas (Marja et Pojata), des melodies, de 
nombreuses pieces p. le piano et 3 quatuors p. 
instr. a archet dont Tun obtint, en 1898, a 
Leipzig, le Prix Paderewski. 

Gay, John, v. Ballad Opera. 

Gaztambide [y Garbayo], Joaquim, ne a 
Tudela (Navarre) le 7 tevr. 1822, m. a Madrid 



le 18 mars 1870 ; eleve du Conservatoire de 
Madrid, devint ensuite directeur des Concerts 
du Conservatoire, co-fondateur de laSocietede 
Concerts, et professeur honoraire du Conser- 
vatoire. G. est 1'auteur d'un grand nombre de 
zarzuelas (44 f de 1849 a 1868 ; 32 par lui seul, 
12 avec dillerents collaborateurs). LaMeman- 
jera fut la premiere ; El estreno de una arlista, 
Los Mag y ares et El juramento eurent le plus 
de succes. En 1868, G. entreprit avec sa troupe 
un voyage a La Havane, puis au Mexique, et 
il mourut peu apres son retour au pays. Un 
autre musicien, plus jeune et apparente au 
precedent, Xavier G., a 6crit lui aussl des 
zarzuelas. 

Gazzaniga, Giuseppe, n£ a Verone en oct. 
1743, m. a Cr£mone en mai 1818; Sieve de 
Porpora et de Piccini, ami de Sacchini, fit 
repre*senter son premier ouvrage, 11 barone di 
Trocchia, a Naples en 1768 et dcrivit, de 1768 
a 1801, 52 operas pour Vienne (11 finto cieco, 
1786), Naples, Venise, Bergame, Ferrare, 
Dresde, etc. Nous noterons seulement : II 
convitato di pietra (Don Giovanni Tenorio, 
Venise, 1787). G. a ecrit aussi 4 oratorios et 
des cantates. II fut nomrn^, en 1791, raaStre de 
chapelle de la cathSdrale de Cremone et s'a- 
donna des lors, principalement, a la musique 
d'eglise (Stabat mater, Te Deum, etc.). 

Gebauer, 1. Michel-Joseph, n£ a La Fere 
(Aisne) en 1/63; hautboiste de la Garde natto- 
nale (1791), professeur au Conservatoire (de 
1794 jusqu'a la reTorme de 1802), maftre de 
musique de la Garde du Consul, hautboiste de 
la Chapelle imperiale, mourut en d&eznbre 
1812, des fatigues de la campagne de Russie. 
G. a e*crit une quantity de duos pour 2 violons, 
pour violon et alto, pour 2 flutes, fliite et cor, 
llute et basson, etc. ; des quatuors pour flute, 
clarinette, cor et basson ; plus de 200 marches 
p. musique militaire; d innombrables pots 
pourris, etc. Les trois musiciens qui suivent 
sont ses freres. — 2. Francois-Ren^, n£ a 
Versailles en 1773, m. le 6 juil. 18*4; fut de 
1796 a 1802, et de nouveau a partir de 1825, 
professeur de basson au Conservatoire de Pahs, 
et, en outre, de 1801 a 1826, basson iste dans 
Torchestre de TOpera. 11 a £crit un tr&s grand 
nombre de sonates, Etudes, duoe (108), trios, 
quatuors, quintettes, Symphonies concertanles, 
etc., p. instr. a vent et principalement p. instr. 
en bois, des marches militaires, des pots 
pourris, des ouvertures, une methode de bas- 
son. — 3. Etienne-Francois, ne a Versailles 
en 1777, flutiste dans Torchestre de TOpera- 
Comique (1801-1822), m. en 1823; auteur de 
duos p. flutes, p. violons, de sonates p. flute 
avec basse, de morceaux divers p. la flute 
et la clarinette, et d'exercices p. la flute. — 
4. Pierre-Paul, ne* a Versailles en 1775, m a 
la fleur de Tage, n'a public qu'une vingtaine 
de duos pour cors. — 5. Franz-Xaver, dob 
apparente aux precedents, n£ a Eckersdorf, 
pres de Glatz, en 1784, m. a Vienne le 13 dec. 
1822 : devint en 1804 organiste a Frankenstein, 
en 1810 maitre de musique a Vienne, en 1816 
directeur du choeur de 1 eglise des Augustim. 
G. fut un des membres fondateurs de la Societe 
des amis de la musique, il fut le fondateur 
(1819) et le premier directeur des t Concerts 
spirituels» de Vienne (1820). Cf. Hanslict 
Gesch. d. Konzerlwesens in Wien, p. 185 et 
suiv. et Thayer, Beethoven IV, 218. - 6. 
Johann-Christian, n6 a Copenhague le 6 d^c 
1808, m. dans la me me ville le 24 janv. 1884; 



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GEBEL — GEISLER 



361 



fils du peintre animalier Christ.-David G., 
Sieve de Kuhlau puis de Weyse et de J.-P.-E. 
Hartmann, fut nomine* en 1846 organiste de 
St-Pierre, a Copenhague. II passa plus tard a 
l'eglise du St-Sauveur et fut Tun ues maitres 
de piano et de theorie les plus agprecies du 
Conservatoire. G. a traduit en danois le Traite* 
d'harmonie de Richter. II a public une melhode 
de piano et des recueils de pieces instructives 
(Ldsebog for de forste Begyndere; C-D-E- 
Bog ; etc.], ainsi que des melodies vocales, des 
choeurs p. v. d'enfants et p. v. mixtes, etc. 

Gebel, 1. Georg (pere), ne a Breslau en 
1685, apprenti tailleur, s'enfuit de chez son 
patron et se voua a la carriere musicale, fut 
successi vem en t organiste a Brieg (1709), puis a 
Breslau (1713) et mourut en cette derniere 
ville, en 1750. G. cbercha a apporter divers 
perfectionnements au piano (piano-p&ialier, 
piano donnant les quarts de ton) et composa 
on n ombre considerable d'ceuvres qui toutes 
resident manuscrites : pieces p. le piano, 
canons (jusqu'a 30 voix), psaumes, messes, 
cantates, Passion, 24 concertos de piano, cho- 
rals figures et preludes p. orgue. — 2. Georg 
(fils), ne* a Brieg le 25 oct. 1709, m. a Rudol- 
ttadt le 24 sept. 1753 ; Sieve de son pere, fut 
nomme, en 1729, second organiste de l'eglise 
Sainte- Marie- Madeleine, a Breslau, recut plus 
tard le titre honorifique de maitre de chapelle 
du due d'Oels, puis entra, en 1735, dans la 
chapelle du comte Bruhl, a Dresde, ou Heben- 
atreit lui enseigna le jeu du pan talon (v. ce 
mot). Enfin, en 1747, il fut nomme" violon-solo 
et maitre de chapelle du prince de Budolstadt. 
G. fut un compositeur extr&mement fecond ; il 
a ecrit, a Breslau, pour le due d'CEls, deux 
series annuelles completes de cantates d'eglise, 
une mease, de la musique de chambre, une 
aymphonie, des trios, duos, concertos p. flute, 
lath, gambe, piano, violon, etc., puis, a Budol- 
stadt (dans 1 espace de six ans), plus de 100 
symphonies p. orch., des parties, des con- 
certos, 2 cantates de Noel, plusieurs series 
annuelles de cantates, 2 Passions, 12 operas, 
etc., etc. — 3. Georg-Sioismund, frere cadet 
du precedent, organiste de Teglise Ste- Elisa- 
beth, a Breslau, m. en 1775 ; a compose* des 
preludes et des fugues p. orgue. — 4. Franz- 
Xaver, n6 a Furstenau, pres de Breslau, en 
1787, m. a Moscou en 1843 ; (Sieve de Tabbed 
Yogler et de Albrechtsl>erger, devint, en 1810, 
chef d'orchestre du theatre de « Leopoldstadt», 
a Vienne, puis d'autres theatres a Budapesth 
et a Lemberg, et vecut, a partir de 1817, a 
Moscou, com me maitre de musique. G. est 
1'auteur de plusieurs operas, d'un grand nom- 
bre de morceaux de piano, d'une messe, de 
symphonies, d'ouvertures, de quatuors et de 
quintettes p. instr. a archet, etc. 

Gebharbi, Ludwig-Ernst, ne' a Nottleben 
(Thuringe) le l« r janv. 1787, m. a Erfurt, ou il 
etait organiste et maftre de musique au semi- 
naire, le 4 sept. 1862; a publie des chants 
d'ecole, des morceaux p. orgue, un recueil de 
chorals, une meUhode d'orgue et un traite* de 
basse chiffree (1828-1835, 4 vol.; plus, fois 
re-editf). 

Gedackt (all.), v. bouch£, 1. et bourdon. 

Qtdalge, AjndrS, ne" a Paris le 27 d£c. 1856; 
rat libra ire jusqu'en 1884 puis entra au Con- 
servatoire de Paris ou, a pres avoir £t£ Thieve 
de Guiraud, il devint a son lour professeur de 
contre point. G. s'est fait connaitre comme 
compositeur : Le petit Savoyard (1891, panto- 



byOc 



mime), Pris au piege (1895, ope>a-comique), 
2 symphonies, une Suite d'orchestre, un qua- 
tuor p. instr. a archet, des pieces p. le piano, 
etc. Mais bien plus encore, G. est 1'auteur d'un 
remarquable Traite de la fugue (I re part., 1904; 
e'd. all. par Ernst Stier, 1907). II a emt en 
outre : Les gloires musicales du monde (1898). 

Geffthrte (all.), v. reponse. 

Gegenbewegung (all.), mouvement con- 
traire; v. mouvement, 1. 

Gegensatz (all.), contre-suiet. 

Genring, Franz, n£ en 183§, m. a Penzing, 
pres de Vienne, le 4 janv. 1884; collaborateur 
du Dictionary of music de Grove, auteur d'une 
biographie de Mozart (1883 [1890], « Great 
Musicians » de Hueffer), 6tait privat-docent de 
mathematiques, a l'Universite de Vienne. 

Gehrmann, Hermann, n6 a Wernigerode 
le 22 di§c. 1861; suivit, de 1883 a 1889, les cours 
de l'universite et du conservatoire, a Leipzig 
puis a Berlin (Conservatoire Stern, Bob. Ra- 
decke). II pre*para sa these de doctorat sous la 
direction de Ph. Spitta et recut en 1892 le titre 
de D r phil. (Gottfned Walther als Theoretiker, 
« Vierleljahrsschr. f. M. \V. ». 1892). G. fut 
nomine" critique musical, en 1897, de IV Alls. 
Zeitung » a Konigsberg (Prusse), en 1901 de la 
« Frankf. Zeitung » a Francfort s. M. G. a ecrit 
une petite biographie de K.~M. von Weber (p. 
les <i Beruhmte Musiker » de Reimann, 1899), 
Tart, sur Andreas Werckmeister, dans l'«AUg. 
deutsche Biographie *> ; il a publie en 1901 les 
regies de composition de Sweelinck (vol. X de 
Tea. complete des oeuvres de Sweelinck par 
Seiffert) et r£dige* la nouvelle Edition des Can- 
Hones sacree de H.-L. Hasler (« Denkmaler 
deutscher Tonk. », II). Enfin, comme compo- 
siteur, G. a donne* des lieder et un quatuor p. 
instr. a archet. 

Gelge (all.), gigue, violon ; v. ces mots. 

Gelgenprinzipal (all.), jeu d'orgue; v. 

VIOLON-PRINCIPAL et GAMBE. 

Geljer, Erik-Gustaf, ne a RansaHter (War- 
meland) le 12 janv. 1783, m. a Upsal, ou il pro- 
fessait Thistoire, depuis 1817, a l'Universite, le 
23 avr. 1847 ; a compost et publie* de char- 
mantes melodies, au coloris franchement natio- 
nal (suedois). En outre, il a publie, avec Lind- 
blad, un recueil de melodies sue'doises modernes 
Music for Sang och for Fortepiano, 1824; avec 
un divertissement de G. lui-m£me) et s'est 
occupe* presque seul de la redaction musicale 
des anciennes melodies populaires suetloises 
qu'il a publiees en collaboration avec A. -A. 
Afzelius (Svenska folkvisor, 1814-1816, 3 vol. ; 
2* ed. 1846 ; nouv. £d. par Bergstrom et Hoijer, 
1880). Enfin G. est 1 auteur d'un quatuor p. 
piano et archets, de chceurs dont il a ecrit le 
texte et la musique, etc. 

Geisler, 1. Johann-Gqttfried, vecut a Zit- 
tau et mourut dans cette ville le 13 fevr. 1827. 
11 est 1'auteur d'un ouvrage sur les instr. de 
musique : Beschreibung und Geschichte der 
neuesten und vorzuglichsten lnstrumente und 
Kumtwerke fur Liebhaber und Kunstler (1792 
a 1800, en douze parties, contenant entre au- 
tres quelques notes sur le « Bogenklavier ». 
- 2. Karl, ne* a Mulda (Saxe) le 28 avr. 1802, 
m. a Bad Elster, ou il ^lait directeur de mu- 
sique, le 13 avr. 1869 ; auteur de pieces ins- 
tructives p. le piano, de pieces d'orgue, de lie- 
der, de chceurs, a publie* un recueil de chorals 
et plusieurs recueils de pieces d'orgue. — 
3. Paul, compositeur de talent, ne a Stolp, 
(PomeVanie) le 10 aout 1856 ; el&ve de son 

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IC 



362 



GEISSLER — GEMSHORN 



grand-pere, directeur de musique a Marien- 
bourg, puis, pendant quelque temps, de Cons- 
tantin Decker. II fat d'abord rep£titeur au 
Theatre municipal de Leipzig (1881-1882), puis 
dans l'entreprise wagne>ienne de Neumann 
(1882-1883), fut nomm6 chef d'orchestre a 
Brgme (1883-1885 ; en meme temps qu'Antoine 
Seidl) et v6cut ensuite a Leipzig et a Berlin. 
G. est maintenant a Posen ou il a fonde* un 
conservatoire et dirige des concerts symphoni- 
ques. De 1899 a 1903, il fut directeur de l'as- 
sociation provinciale des chanteurs. G. a com- 
pose plusieurs operas : Ingeborg (BrSme, 1884), 
Hertha (Hambourg, 1891), Die Ritter von Ma- 
rienburg (Hambourg, 1891), Palm (Lubeck, 
1893), Warum, Frtdericus rex (Berlin, 1899), 
Prinzessin llse (Posen, 1903; ; un Episode dra- 
matique en musique, Wikingertod ; des poe- 
mes symphoniques : Der Rattenfdnger von 
Hanieln (Magdebourg, 1880, Festival des musi- 
ciens alJemands) et Till Eulenspiegel ; des 
« cycles » pour soli, chceurs et orch. : Sansara 
et Golghatha ; de la musique vocale ; des pie- 
ces p. le piano (Monologe, Episoden) ; enfin, 
dans le genre de la musique a programme, 
4 symphonies qu'il appelle des Fresques sym- 
phoniques. 

Qeissler, Friedrich-A. , n£ a Dohlen, pres de 
Dresde, le 4 oct. 1888 ; lit ses etudes musical es 
a Fribourg en Br. et a Leipzig, fut directeur de 
musique a Bromberg puis a Leipzig et, depuis 
1896, fait, a Dresde, de la critique musicale. G. 
a public une serie de poemes aramatiques. 

Gelbke, Hans, nd a Davoz-Platz (Suisse) le 
18 fevr. 1875 ; fit ses Etudes secondaires a Da- 
vos et 9 Baden-Baden, puis entra en 1893 au 
Conservatoire de Cologne (Wullner, Seiss, 
Jensen, FrankeJ. En 1896, le Theatre de la 
cour de Dresde 1 accepta comme re*p6titeur vo- 
lontaire, mais la mime annee encore il fut 
nomine* organiste de l'e*gUse du Christ, a Aix- 
la Chapelle. II succ&ia, en 1898, a Julius Lange, 
comme directeur de la soci&e* chorale « Cae- 
cilia », a Mainz-Gladbach, fonda en 1904, dans 
cette mime ville, un conservatoire et y prit la 
direction des concerts symphoniques. G. est 
en outre organiste et mattre de chapelle de 
TEglise e"vangelique. 

Gellnek, 1. Hermann-Anton, dit Cervetti, 
ne" a Horzeniowecs (Boh£me) le 8 aoiit 1709, 
m. a Milan le 5 dec. 1779 ; moine prSmontre, 
a Seelau, s^chappa du couvent et se cre"a un 
certain renom comme violoniste virtuose. 11 
prit, en Italie, afin de n'Stre pas reconnu, le 
nom de Cervetti, put rentrer plustard au cou- 
vent, mais s'enfuit bientotpour la seconde fois. 
Quelques-unes de ses oeuvres, des concertos et 
des Bonates p. le violon, ont £t£ pubises ; 
d'autres pieces d'orgue etde musique religieuse 
sont restees manuscrites. — 2. Joseph, abbe*, 
ne* a Selcz (BohGme) le 3 d6c. 1758, m. a Vienne 
le 13 avr. 1825 ; eut une vogue extraordinaire, 
de 1800 a 1810, comme compositeur de fantai- 
sies et de variations, denudes de tout inleVet, 
sur des themes connus. Ces oeuvres eHaient de- 
manded a tel point que les £diteurs lui en 
commandaient un nombre considerable et que, 
lorsqu'il ne suffisait pas a la t&ehe, d'autres 
musiciens les fabriquaient en son nom. G. 
£tait un ami de Mozart et obtint, sur sa re- 
commandation, une place de pr^cepteur chez 
le prince Kinsky. G. a aussi £crit bon nombre 
dVeuvres de musique de chambre (trios, sona- 
tes p. le violon et p. le piano) qui, du reste, 
ne valent guere mieux que ses variations. 



Gemlnlanl 9 1. Francesco, ne* a Lucques 
en 1667, m. a Dublin le 17 sept. 1762 ; c&ebre 
violoniste virtuose, compositeur et tnusicogra- 
phe, eleve de Lunati (« il Gobbo ») et de Co- 
relli, arriva a Londres en 1714 et s'v crea one 
tres grande renommee. De 1749 a lfeS, G. v£- 
cut a Paris, mais il retourna ensuite a Lon- 
dres. En 1761, il alia rendre visite a son Sieve 
et ami Dubourg, mattre de chapelle de la cour 
a Dublin, mais ne rentra pas de ce voyage. 
C'est a G. que revient, en meme temps qu'a 
Fr.-M. Yeracini, d'avoir mis en honneur en 
Angleterre le jeu du violon qui n'y Stait encore 
que peu de>elopp£. Son ouvrage le plus im- 
portant est une m&hode de violon : The art 
of playing on the violin (1731, anonymedans 
a Modern musick-master » de Prelleur, puis a 
ce qu'on pretend en 1740 ou 1748 sous le nom 
de G. et, en tous cas, sou vent des 1751, sous 
le tltre : The entire and complete tutor for 
the violin, aussi en franc, et en all.). Cette 
m&hode est la plus ancienne me'thode propre- 
ment dite pour le viol on e t fait usage deja aun 
signs de crescendo ^1 (rinforzando). G. a 
6crit, en outre : 12 sonates p. violon et B. c, 
op. 1 (1716 ; e*d. nouv. avec des indications de 
nuances, d'ornements et de doigte*s : Le prime 
sonate, 1739) ; 12 sonates id., op. 4 ; 12 Con- 
cern grossi, op. 2-3 (en parties 1732 ; en par- 
tition, 1755). Les trios, les pieces p. vcelle 
et les Pieces de clavecin sont des transcrip- 
tions des sonates de violon. Compare" au style 
de Corelli, celui de G. t£moi$pe de progres 
dans le sens de l'expression ; il est probable 
qu'il a exerce* une influence rSelle sur StamiU. 
Enfin, G. a arrange* en concerti grossi les so- 
nates de violon op. 5 de Corelli. Les autres 
ouvrages de G. sont de moindre valear : 
exercices pour le clavier {Lessons for the harp- 
sichord), me'thode de gui tare (1760), etdes trai- 
ls th£oriques : Guida harmonica (1742 ; £d. 
an^L, franc. [1756], noil.); Supplement to the 
guida harmonica : The art of accompainment 
[1755, traite* de basse chiffrSe) ; Rules for playing 
xn taste on the Violin* German flute, violoncello 
and Harpsichord (1739), A treatise on good 
taste in the art of musick (1747 [1749]) ; A 
treatise on memory ; The harmonical miscel- 
lany (1755 : recueil d'exercicesj. — 2. Aless*>- 
dro, pseudonyme sous lequel le P. Alfteri 
publia, en 1840, le Miserere d'Allegri. 

Gemischte Stlmmen (all.), 1. en parlant 
d f un ensemble vocal, voix mixtes ( v. ce mot) : 
— 2. dans l'orgue, jeux composes (v. ce mot). 

Gemma muslcalis, trois livres de madri- 
gaux et de canzonette, de 4 a 12 v., publics par 
Fried. Lindner, de Liegnitz, chez Kath. Ger- 
lach, a Munich (1588-1590). Les auteurs sui- 
vants y sont repr^sentes : Anerio, Antegnati, 
Antinori, Bertani, Biffi, Cedraro, Coma, Con- 
cersi, Croce, Donato, Due, Eremita, Faignient, 
Ferrabosco, Ferretti, A. et G. Gabrieh, Gas- 
toldi, Lasso, Macque, Marenzio, Marni, Meralo, 
Monte, Moscaglia, G.-M. Nanino, PfelJaricino, 
Renaldi, Rore, Sabino, Sessa d'Aranda. So- 
riano, Spontini, Striggio, Orazio Vecchi, Wael- 
rant, Wert, Zoilo. 

Gemshorn (all. ; angl. Goat-horn ; franc., 
parfois, Cor de chamois), jeu d'orgue i tuyaui 
ou verts, mais si fortement r£trecis a leur ei- 
tre*mite* superieure qu'on peut les considerer 
comme en partie bouches, et qu'ils sont sen* 
siblement plus courts que des tuyaux cylindri- 
ques ou prismatiques donnant les mgmes 
sons. Le G. est identique a une quanUte d'an- 



by \j 



iL 



\V 



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GENAST — GfiRARDY 



363 



tret jeux designes par les facteurs allemands 
sous les noms de « Spitzfloete, Spillflcete, Spin- 
delQcete, Tibia caspida, Spitzgambe, Bockfloete, 
Blochfloete, Schwiegel, Pyramidflcete », et d'une 
maniere generate aux jeux formes de tuyaux 
coniques ou pyramidaux. Le G. est le plus 
•ouvent un jeu de 8' ou encore de2* /,' (Gems- 
homquint) ; on le trouve plus rarement de 
16' (Grossgemshorn, et au pedalier Gemshorn- 
bass, ou Stamen tienbass) ; les sortes plus ai- 
gnes de G. portent ge'ne'ralement le nom de 
Fan quelconque des jeux de flute sus-men- 
tionnes. 

Qenast, 1. Eduard-Franz, chanteur et ac- 
teur, ne* a Weiraar le 15 juil. 1797, m. a Wies- 
baden le 4 aout 1866 ; Ills d'un acteur, Antoine 
G. f d^buta a Weiraar, en 1814, dans le rdle 
d'Osmin, de « TEnl^vement au s£rail », prit 
en 1848 la direction du theatre de Magdebourg 
et fat engage a vie, l'ann£e suivante, par le 
theatre de la Cour, a Weimar. II 6tait, dans sa 
jeunesse, aussi remarquable chanteur (bary- 
ton) qu'acteur ; plus tard, il ne parut plus que 
comme acteur. G. a compost une quantity de 
lieder et 2 operas : Die Sonnenmdnner et Die 
Yerrseter auf den Alpen ; ses mSmoires ont 
paru sous le titre : Aus dem Tagebuch eines 
alten Schauspielers (1862-1866 : 4 vol.). - 
1 Doris, fille du prudent, v. Raff. 

Qen6e 9 Franz-Fr. -Richard, ne a Danzig 
le 7 fevr. 1823, fiis de Frederic G. (n<§ en 179o, 
m. en 1856 ; chanteur et longtemps directeur 
du Theatre de Danzig), m. a Baden, pres de 
Vienne, le 15 juin 1895 ; fit des Etudes de me- 
decine, mais se voua ensuite a la musique et 
travailla alors la composition sous la direction 
d'Ad. Stahlknecht, a Berlin. II fut chef d'or- 
chestre de theatre, de 1848 a 1867, a Reval, 
Riga, Cologne, Aix-la-Chapelle, Dusseldorf, 
Danzig, Mayence, Schwerin, Prague : puis, de 
1868 a 1878, au theatre « an der Wien », a 
Vienne. II se retira ensuite dans sa villa, a 
Pressbaum, pr£s de Vienne. G. s'est fait un 
nom comme compositeur d'opeVas-comiques et 
dope'rettes ; il ecrivit lui-m£me les libretti 
(quelques-uns en collaboration avec F. Zell), 
non senlement de ses propres ouvrages, mais 
de plusieurs pieces de J. Strauss, de Suppe* et 
de Milloecker. Ses oeuvres les plus counties ou 
les plus r&entes sont : Der Geiqer aus Tirol 
11857), Der Mutikfeind (1862), Die General- 
probe (1862), Rosita (1864), Der Schwarze 
Prinz (1866), Am Runenstein (en collab. avec 
Flotow, 1868), Der Seekadett (1876), Nanon 
(1877), 1m Wunderlande der Pyramiden 
(1877), Die letzten Mohikaner (1878), Nisida 
(I880L Rosina (1881), Zwillinge (en collab. 
avec Roth, 1885), Die Piraten (1886), Die Drei- 
zehn (1887). Le talent prononce de G. pour le 
genre humoristique apparaft aussi dans ses 
nombreux choeurs pour voix d'hommes, lieder, 
duos, etc. — Un frere de G., Rudolf G., n6 a 
Berlin le 12 de"c. 1824, fonda a Berlin une as- 
sociation Mozart dont il re'digea le bulletin, de 
1895 a 1911. Ceux de ses ouvrages dont une 
partie se rapporte a la musique sont : Zeiten 
und Menschen (1899), Hans Sachs und seine 
Zeit (1902). 

General!, Pietro, compositeur d'opeVas, 
n6 a Masserano (Pie*mont) le 4 oct. 1783, m. a 
Xovare le 3 nov. 1832 ; se rendit de bonne heure 
a Rome, avec son pere (qui changea a ce mo- 
ment son nom de Mercandetti contre celui 
de G.), et y dSbuta, en 1800 de'ja, avec Gli 
amanti ridicolu II Ecrivit ensuite une se>ie de 



52 operas pour les theatres de Rome, Venise, 
Milan, Naples, Bologne, Turin, Florence, Lis- 
bonne, etc. ; citons seulement I baccanali di 
Roma (Yenise, 1815) dont le succ&s fut consi- 
derable. Mais la gloire de Rossini eut bien vite 
mis dans l'ombre le nom de G. Celui-ci fut 
encore, de 1817 a 1821, chef d'orchestre du 
theatre de Barceione, puis devint maftre de 
chapelle de la catheMrafe de Novare. Au debut 
et a la fin de sa carriere, G. Ecrivit aussi de 
la musique d'£glise (un oratorio : II voto di 
Jefte, des messes, des psaumes, etc.) ; mais la 
vie d£r£glee qu'il mena lui rendit tout effort 
slrieux absolument impossible. 

Genet, El£azar, v. Carpentras. 

Gengenbaoh, Nicolaus, cantor a Zeitz, 
natif de Eolditz (Saxe), a 6crit un traite\ inti- 
tule^ : « Musica nova », newe Singekunst, sowohl 
nach der alien Solmisation als auch newen 
Bobisation oder Bebisation (1626). 

Gennss, Hermann, ne* a Tilsitt le 6 janv. 
1856 ; <51£ve de L. Koehler et d'Alb. Hahn dans 
sa ville natale, puis de Kiel, de Grell et de 
Taubert a l'Academie royale de musique, a 
Berlin. II s'ltablit comme maltre de musique 
a Lubeck (1877), puis a Hambourg (1880) et 
devint en 1890 professeur de piano et de th£o- 
rie au Conservatoire de Sondershausen, en 1891 
directeur du Conservatoire Schumacher, a 
Mayence, en 1893 Fun des directeurs du Con- 
servatoire Klindworth-Scharwenka, a Berlin. 
Enfin, depuis 1899, G. est maitre de musique 
a Tlnstitut Irving, a San- Francisco. En 1892, il 
avait recu le titre de membre honoraire de 
l'Academie de Bologne. G. est un compositeur 
fecond (musique de chambre, oeuvres chorales 
et orchestrates). Cf. E. Zabel, H. G. (1896). 

Georges, Alexandre, ni a Arras le 25 f6vr. 
1850 ; e'leve de l'Ecole Niedermeyer, a Paris, 
£cole dans le personnel enseignant de laquelle 
il entra plus tard. G. a e'crit de la musique de 
concert. {Prelude d'AxeU etc.), des ouvrages 
lyriques (Leprintemps. 1890 ; Poemes d* amour, 
1892 ; Chansons de Miarka. 1905) et see'ni- 
ques (Charlotte Corday, 1901), une Passion, 
(1902), etc. 

Geppert, Liberates, n£ a Jauering (Sile'sie 
autrichienne] le 15 fevr. 1815. m. dans la m&me 
localite, ou il 6tait devenu recteur et maitre de 
chapelle, le 7 fe>r. 1881 ; auteur d'un grand 
nombre d'ceuvres de musique liturgique : 40 
messes, 10 Requiem, des litanies, etc. 

Gerade Bewegung (all.), mouvement pa- 
rallel; v. mouvement, 1. 

Gerard, Henri-Philippe, n6 a Lie*ge en 
1763, m. a Versailles en 1848 : e'leve de Gre- 
gorio Ballabene, au College liegeois, a Rome. 
II s'£tablit a Paris en 1788, comme professeur 
de chant, fut nom me, en 1795, titulaire d'une 
classe de chant au Conservatoire qui venait 
d'etre reorganise' et conserva ce poste pendant 
trente annees conse'cutives. G. a publie* divers 
ouvrages : Methode de chant (deux parties). 
Considerations sur la musique en general et 
particulierement sur tout ce aui a rapport a 
la musique vocale, etc. (1819) et un Traite 
me'thodique d'hanmonxe (1833, bas6 sur les 
principes de Rameau). 

G6rardy, Jean, n6 a Spa le 7 ddc. 1877 ; 
fils d'un professeur de trompette au Conserva- 
toire de Liege (n£ a Liege le 6 oct. 1848, m. a 
Spa le 30 aout 1900), entra lui-me'me au Con- 
servatoire de cette ville et y devint, sous la 
direction de Rich. Bellmann, un violoncelliste 
remarquable. II coramen<;a tres jeune, en 1888, 



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CiERBER — GARDTHRE 



une carriere triomphalo de virtuose et n'ac- 
cepta que pour deux ou trois ans un poste de 
professeur de violoncelle au Conservatoire royal 
de Lie*ge (il d£missionna en 1912). 
Gerber, 1. Heinrich-Nikolaus, ne"a Wenin- 

fen-Ehrich, pres de Sondershausen, le 6 sept. 
702, m. a Sondershausen le 6 aout 1775; fut, 
de 1724 a 1727, eHudiant en droit de l'Univer- 
site de Leipzig, en meme temps qu'&eve de 
J.-S. Bach. 11 fut d'abord organistea Heringen 
(1728), puis, a partir de 1731, organisle de la 
cour princiere de Sondershausen. G. a com- 
pose un tres grand notnbre d'ceuvres pour cla- 
vecin (concertos, suites, menuels) et pour 
orgue (trios, chorals figures, preludes et 
fugues, concertos, inventions), qui toutes res- 
terent man user ites. II a aussi cherch£ a appor- 
ter divers perfection nements a l'orgue et il a 
construit une sorte de xylophone a clavier. — 
2. Ernst-Ludwig, fils du precedent, ne a Son- 
dershausen le 29 sept. 1746, m. dans la meme 
ville le 30 juin 1819 ; recut d'excellentes lecons 
de musique de son pere qui, cependant, Ten- 
voya plus tard a Leipzig pour y faire des etudes 
de droit, mais l'atmosphere musicale de cette 
ville ne fit qu'affermir en G. l'amour de Tart. 
II se fit entendre frequemment, soit dans les 
cercles priv£s. soit en public, comme violon- 
celliste ; mais la sante chancelante de son pere 
Tobligea a rentrer a Sondershausen, ou il le 
supplea d'abord, puis, en 1775, le remplaca. Le 
deTaut de ressources pecuniaires empecha G. 
d'entreprendre les grands voyages qu'eussent 
exige ses travaux lexicographiques commences 
de bonne heure ; il dut se borner presque tou- 
jours a utiliser les seules ressources de sa pro- 
pre bibliotheque et les quelques ouvrages que 
son editeur Breitkopf mettait a sa disposition. 
(Test ainsi que fut ecrit, au milieu de circons- 
tances particulierementdifficiles, en une loca- 
lity e'ioignee de tout commerce international, 
son Historisck-biographisches Lexikon der 
Tonkiinstler (1791 et 1792; 2 vol.). Ce diction- 
naire ne devait etre primitivement, dans l'idee 
de son auteur, qu'une continuation de la partie 
biographique de l'ouvrage de Walter ; it etait 
issu d'une se>ie de notices biographiques des- 
tinees a accompagner des portraits de musi- 
ciens dont le nombre avait augmente graduel- 
lement. G. fut amene de cette facon a ajouter 
a son ouvrage divers supplements : un cata- 
logue de tous les portraits de musiciens qui lui 
etaient connus (gravures sur bois et sur acier, 
silhouettes, peintures, m&laillons, bustes, sta- 
tues), des notices sur les orgues ceUebres dont 
il cxiste des croquis ou des dessins, entin une 
liste des inventions modernes les plus impor- 
tantes dans le domaine de la facture instru- 
mental, le tout se rapportant plus ou moins 
directement aux biographies en question. La 
publication de cet ouvrage attira les regards 
du monde musical sur G., chez lequel atllue- 
rent de toutes parts les materiaux complemen- 
taires pour une seeonde edition ; l'ouvrage 
bibliographique (« Litteratur », 1792), que For- 
kel publia alors lui fournit une quantite consi- 
derable de renseignements precieux. Tout ceci 
d^cida G. a faire paraitre, non pas une nou- 
velle edition, mais un ouvrage supplementaire, 
qui du reste depassa de beaucoup le premier 
en etendue : Nrues histori&ch- biographisches 
Lexikon der Tonkiinstler (1812-1814; 4 vol.). 
Ce nouveau dictionnaire est pourvu, comme le 
premier, d'un catalogue de portraits et de 
registres d'instruments. Les ouvrages de G. 



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ont, pour l'Allemagne surtout, une tres grande 
importance, car ils n'ont ele* reproduits que 
tres imparfaitement par les lexicographies ult£- 
rieurs. II faut noter de G., en plus de ses die- 
tionnaires, un certain nombre d essais parus 
; dans les revues suivantes : « Allg. Musikal. 
Zeit. » (annees II a IX), « Litterarischer 
Anzeiger » (1797), « Deutsche Jahrbucher i 
(1794k En fait de compositions, G. n*a emt 
que des morceaux p. piano et p. orgue et quel- 
ques pieces p. musique d'harmonie. II vendit 
cteja de son vivant sa fort belie bibliotheque, 
pour la somme de 200 louis d'or, a la Socieli 
des Amis de la musique de Vienne; mais il en 
conserva i'usage jusqu'a sa mort et continua a 
Tenrichir d'une facon toute desinteressee. Le 
catalogue en a paru, en 1804 : Wissenschaftlich 
geordnetes \erzeichnis einer Sammlung von 
musikaL Schriften. Entin G. a ecrit en 1792, 
pour la « Correspondence » de Bossier, un 
Versuch cines vollst. Verzeichnisses von Hay dm 
gedruckten Werken. 

Gerbert (von hornau), Martin, prince- 
abb^ de Saint-Blaise, ne a Horb s. le Neckar 
le 12 aout 1720, m. a Saint-Blaise le 13 mai 
1793; £tait entre\ en 1736, dans l'ordre de 
Saint- Benoit, et elait parvenu, en 1764, au rang 
de prince-abbe du couvent de Saint- Blaise. 
Charge* de ('administration de la riche biblio- 
theque du couvent, G. se plongea dans les 
etudes dhistoire ecclesiastique et plus pariicu- 
lierement encore d'histoire musicale; il prit 
pour objet special de ses recherches 1'histoire 
du chant d'eglise au moyen age. En 1760, G. 
entreprit un grand voyage d'etudes, parcourut 
l'Allemagne, la France et Tltalie, fouilla prin- 
cipalement les bibliothcques des couvents et 
rentra charg£ d'une riche collection de copies 
de trails du moyen age sur la musique. A 
Bologne, il noua des relations amicales avec le 
P. Martini, en sorte que les deux savants liis- 
toriens purent ^changer les tremors de leur 
riche experience. Le premier fruit de ces etu- 
des parut sous la forme d'un recit de voyage : 
Iter allemannicum. aecedit Italicum et Galli- 
cum ^1765, 2* ed. 1773; e"d. all. par Ko?hier, 
1767)* puis vint, en 1774, un ouvrage de la 
plus haute importance : De cantu et musica 
sacra, a prima ecclesim estate usque ad prmsens 
tempus (2 vol.), et en fin, en 1784 : Scriptores 
ecclesiastici de rmisica sacra potissimum (3 
vol. ; reimpr., Graz, 1908). L 'apparition de ce 
dernier ouvrage fit grand brutt et fut de la 
plus haute importance pour TeHude de rhistoire 
de la musique, au moyen age. Cette vaste collec- 
tion de trails permet, en eflet, a tous ceux qui se 
trouvent dans ('impossibility de profiler de gran- 
des bibliotheques ou d'entreprendre de longs 
voyages, d'etudier commodemenl une grande 
partie des auteurs anciens. Cf. A. Lamy,G. (1898j. 

Gerhardt, 1. Paul, I "auteur de poemesreli- 
gieux (cantiques) protestants le plus remar- 
quable de l'Allemagne, ne a Grafenhainichen 
(Saxe) le 12 mars 1607, m. a Lubben le7iuin 
1676; fut diacre de l^glise St-Nicolas, a Ber- 
lin, des 1657, se fit expulser du Brandebourg 
en 1666 puis devint archidiacre a Liibben, en 
1669. Cf. VV. Nelle, P. G. * Lieder u. Gedichte 
(1907) ; P. Langbecker, P. G. s Lebeii und 
Lieder (1841 ). — 2. Paul, ne* a Leipzig le 10 
nov. 1867 ; elove de Tuniversit^ et du conser- 
vatoire (Huthardt, Jadassohn. Homeyer)de sa 
ville natale, fut, de 1893 a 1898, organiste de 
reglise Ste-Marie, a Leipzig- Flag witz. 11 est 
depuis lors organiste a Zwickau. Virtuose 

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GERICKE — GERNSHEIM 



365 



remarquable sur son instrument, G. donne des 
concerts historiques d'orgue et Icrit lui-m&me 
des oeuvres int£ressantes p. orgue : Fantaisie 
et fugue sur un theme original, etc. II a public 
en outre des Geistliclie Lieder (op. 8), une 
Christfeier p. chceur mixte, chceur d'enfants, 
soli et orgue, des lieder, etc. 

Gericke, Wilhelm , nd a Schwanberg (Styrie) 
le 18 avr. 1845 ; £l&ve de Dessoff, fut nomme 
en 1874 chef d'orchestre de TOp^ra de la cour 
et plus tard des Concerts de la Society des 
Amis de la musique, a Vienne. En 1884, G. fut 
appele a la direction de TOrchestre sympho- 
mque de Boston, mais il dut abandonner ces 
fonctions pour cause de sant£ (1889) et il ren- 
tra a Vienne. De 1890 a 1895 il conduisit de 
nonveau les concerts de la Soci£t4 des amis de 
la musique, puis il v£cut un hiver a Dresde 
(1885-1896), revint a Vienne et dirigea encore, 
de 1898 a 1908, TOrchestre sympnonique de 
Boston. G. n'a fait graver que des lieder et 
repr&enter une op£rette, Schdn Hannchen 
(Linz, 1865), mais il a £crit un assez grand 
n ombre d'ceuvres : Requiem, ouverture de 
concert, 2 senates de piano, 2 de violon, un 
trio p. piano et archets, un quatuor p. instr. a 
archet, un quintette et un septuor p. piano et 
archets, de la musique vocale, etc. 

Qerlach, 1. Dietrich, c£lebre imprimeur 
de musique, a Nuremberg, fut associe d'abord, 
de 1566 a 1571, avec Ulrich Neuber, puis con- 
tinaa seul Tentreprise jusqu'a sa mort, sur- 
venue en 1575. Ce fut sa veuve qui lui sncc£da 
et resta a la l^te de la maison jusau'en 1592. 
Un catalogue des ouvrages imprimes par G. a 
paru a Francfort s/M., en 1609. — 2. Theodor, 
ne a Dresde le 25 juin 1861 ; 61&ve de Wullner, 
fnt chef d'orchestre de theatre a Sondershausen, 
Posen, Cobourg-Gotha, Cassel, etc., vecut en- 
suite a Dresde et dirige actuellement W Allg. 
Musikbildungsanstalt » de Carlsruhe. G. a £cnt 
des lieder (dont plusieurs avec texte v parle »), 
de la musique de chambre, une Serenade p. 
instr. a archet (op. 3), Lob der Musica (de 
Luther; p. ch. et orch.), des chants patrioti- 
ques p. v. d'hommes, de la musique de sc£ne 
p. Manole (Carmen Sylva), Columbus (Riickert), 
etc., des operas : Matteo Falcone (Hanovre, 
1898), Liebeswogen (texte « parle » ; Br£me, 
1903), etc. 11 vit actuellement a Dresde. 

Gerle, 1. Konrad, fabricant de luths de Nu- 
remberg, deja c£l£bre en 1469, m. le 4 de*e. 
1521. Cf. * Allg. M. Ztg. », 1816, p. 309 ss. (Kief- 
haber). — 2. Hans, prohablement un fils du 
precedent, £lait ceUebre a Nuremberg, en 1523 
d£ja, autant comme fabricant de luths et de 
violons que comme luthiste, nr. en 1570. II par- 
vint, comme le precedent, a un age avanc£ (on 
a conserve de lui un portrait da tan t de 1532), 
et il a laisse quelques ceuvres en tablature, tr&s 
precieuses au point de vue historique : Lau- 
tenpartien in der Tabulatur (1530); Musica 
Teusch avf die Instrument der grossen unri 
kleynen Geygen auch Lautten etc. (1532. ren- 
ferme des indications sur le jeu du violon ; 
2»£d.,1537; 3« *d., 1546, sous le titre : Musica 
und Tabulatur auff die Instrument... gemert 
mil 9 teutschen und 38 welschen, auch fran- 
t:osischen Liedern und $ Mudeten) ; Musica 
Teusch, ander Teil (1533; retrouvG en 1886 
seulement) : enfin, Bin newes sehr kxinstliches 
Lautenbuch etc. (1552, avec des pieces de Fran- 
cesco da Milano, Ant. Rotta, Rosseto, Joan 
Maria da Cremona, Gintzler). Cf. W. Tappert, 
Die Lautenbiicher des H. G. (1886). 



German, J. -Edward (de son vrai nom : 
German - Edw. Jones), n£ a Whitchurch 
(Shropshire) le 17 tevr. 1862; e*l£ve des classes 
d'orgue et de violon de l'Acad&mie royale 
(1880-1887), fut chef d'orchestre du Globe- 
Theater, a JLondres (1888-1889), puis s'adonna 
exclusivement a la composition. Il a donn£ une 
operette, The rival poets (1886); des operas : 
The Esmarald isle (1901, en collab. avec Sul- 
livan), Merry England (1902), A princess of 
Kensington (1903), Tom Jones (1907); de 
la musique de sc&ne pour Richard HI, 
Henri VIII, Romeo et Juliette, Ce que vous 
voulez, Beaucoup de bruit pour rien, de Sha- 
kespeare, et pour Nell Gwynne (1900) * 2 sym- 
phonies (mi min. et la min.), 2 Suites a'orches- 
tre («tzif?ane» et re min.. 1895); des poemes 
symphoniques (Hamlet, 1897 ; Les Saisons, 
1e99): une fantaisie anglaise, Commemoration 
(1897) ; Rhapsodie sur des themes de marches; 
Esquisse ecossaise p. piano et 2 violons; des 
pieces p. violoncelle, p. flute, p. clarinette et 
piano ; un Tedeum et d'autres ceuvres vocales. 

German sixth (sixte allemande), nom que 
les Anglais donnent a Taccord de quinte et 
sixte augments, ace. maj. avec sixte augmen- 
ted, ex. fa la ut \ re p Cf. French sixth et 

SIXTE NAPOLITAINE. 

Germer, Heinricii, pianiste pedagogue de 
merite, n£ a Sommersdorf (Saxe) le 30 de'e. 
1837; e"Ieve du seminaire d'instituteurs d'Hal- 
berstadt et lui-m&me instituteur pendant quel- 
que temps, entra, en 1857, dans les classes de 
composition de l'Acad£mie de Berlin. Apr&s 
avoir £te" pendant deux ans precepteur en Po- 
logne, il s'£tablit a Dresde et y deploie depuis 
lors une grande activity, comme mattre de mu- 
sique. G. s'est fait connaftre par quelgues ou- 
vrages didactiques : Die Technik des Klavier- 
spiels (1877; angl. : The Technics of Piano- 
forte-playing; &d. revue par l'auteur et trad, 
en franc, par W ; Rehberg : La technique du 
piano, 1890), avecun supplement : Musikalische 
Ornament ik (fran?., comme sup pi. au pru- 
dent, mais aussi separement : De Vornement 
musical), op. 28; Rhythmische Probleme, op. 
29 ; Wie spielt man Klavier ? op. 30; Wie 8tu- 
diert man Klavier technik f II a public en ou- 
tre une Element arklavierschule (op. 32), des 
Etudes (op. 31, 36, 45 [octaves et accords]) et des 
pieces instructives (op. 34, 38, 39, 40, 42, 43) 
p. le piano. Enfln il r£dige des Editions * aca- 
d6miques» d^opuvres classiques (sonates de Mo- 
zart, de Beethoven, etc.) et deludes (entre 
autres, un heureux choix d'etudes de Czerny). 

Gernsheim, Friedrich, ne* a Worms le 17 
juil. 1839; entra en 1852 au Conservatoire de 
Leipzig, et partit en 1855 pour Paris, dans le 
but d y aehever ses etudes musicales. II fut 
nomm£, en 1861, directeurde musique a Saar- 
brucken, en 1865, maltre de piano et de com- 
position au Conservatoire de Cologne, et recut, 
en 1872, du due de Cobourg-Gotha, le titre de 
« professeur ». En 1874, il prit la direction du 
Conservatoire de Rotterdam, professa de 1890 
a 1897 au Conservatoire Stern, a Berlin, dirigea 
jusqu'en 1904 le ((Stern'scher Gesangverein » 
et, en meme temps, depuis 1897, 1* c Eruditio 
musica » de Rotterdam. G. fut nomm£ enfin, 
en 1897, membre du S£nat de TAcad^mie royale 
des beaux-arts de Berlin et, en 1901, directeur 
d'une des classes de composition de l'Academie. 
G. est un compositeur notable de musique de 
chambre : 3 quatuors, 2 quintettes et 2 trios 
(op. 28 et 37) p. piano et instr. a archet; 3 so- 



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366 



(iERO — GKSELLSCHAFT FUR MUS1KFORSCHUNG 



nates de violon et 1 de vcelle; 2 quatuors, 
1 quintette p. instr. a archet, etc. ; mais il a 
£crit aussi 4 symphonies (sol min., mi bemol 
maj., ut min. [Mirjam] 7 si bemol maj.), des ou- 
vertures ( Waldmeisters Brautfahrt), 1 concerto 
de piano, 1 de violon et 1 de vcelle (op. 78), 

fmis une s£rie d'oeuvres chorales : Salamts 
ch. d'hommes, baryton et orch.), Uafis (soli, 
ch. et orch.), Wdchterlied etc. (ch. d'hommes 
et orch.), Oains Meeresritt (baryton, ch. d'hom- 
mes et orch.), Das Grab im Busento (ch. 
d'hommes etorch.), Preislied (s. des textes bi- 
biiques ; ch. et orch.), Nornenlied (ch. et orch.), 
Phobus Apollo (id.), Agrippxna (scene p. alto 
solo, ch. et orch.), etc. G a public une analyse 
du Canticum canticorum d'E. Bossi (1901). 

Gero, Ihan (Johann), longtemps identify 
par erreur a Johannes Gallus, fut maitre de 
chapelle de la cathedrale d'Orvieto et madriga- 
liste distingue. II a public : 2 livres de madri- 

(faux a 4 v. (1549), 2 de madrigaux a 3 v. (1553 
1559, 1570], 1556), 1 de madrigaux a 2 v. et de 
chansons francaises (nombreuses ed. de 1541 a 
1687). ainsi qu'un grand nombre de morceaux 
detaches, dans les anthologies de repoque 
(32 morceaux dans Triumvocum cantiones cen- 
tum, de Petrejus. 1541). 

Gersbach, 1. Joseph, n4 a Saeckingen le 22 
dec. 1787, m. & Carlsruhe, ou il etait maitre de 
musique au s£minaire, le 3 dec. 1830; a public 
des recueils de chants d'ecole : Singvoglein (30 
chants & 2 v.), Wandervoglein (60 chants a 4 v.). 
On a encore de lui deux ouvrages posthumes, 
publics par son fr^re : Beihenlehre oder Be- 
grundung des musikalischen Rkythmus aus 
der allgemeinen Zahlenlehre (1832) et Lieder- 
nachtass. — 2. Anton, ne a SaBkingen le21 fevr. 
1803, m. le 17aoutl848; fr^re du prudent, 
auquel il succeda dans ses fonctions de maitre 
de musique, a Carlsruhe, a public* des pieces 
instructives et une m£thode de piano, des 
chants d'ecole, des quatuors p. v. d'hommes et 
p. v. mixtes, un supplement au t Singvoglein » de 
son fr£re et un traits intitule : Tonlehre oder 
System der elementarischen Harmonielehre. 
Cf. «Neujahrsst. der Zuricher Allg. M. G. », 52 
(1864; biographie des fibres G.). 

Qerson, Jean-Charuer de, ne a Gerson, 
pr&s de Rethel. le 14 dec. 1363, chancelier de 
l'Universite de Paris, m. a Lyon le 12 juil. 1429 ; 
savant theologien (Doctor christianissimus), 
parmi les oeuvres (1706) duquel se trouvent 
quelques trails se rapportant & la musique : 
De laude musices, De canticorum origtnali 
ratione et De disciplina puerorum. Cf. Abbe* 
Lafontaine, /. G. (1906). 

Gerster, Etelka (M">« Giardini-G.), can- 
tatrice sc£mque (soprano aigu) distinguee, nee 
a Cassovie (Kaschau), en Hongrie, le 25 juin 
1855 : ei£ve de M m « Marchesi au Conservatoire 
de Vienne (1874-1875), debuta en 1876 k Venise, 
dans les roles de Gilda (Rigoletto), ouis d'Ophe- 
lie (Hamlet), et chanta ensuite a Marseille, 
G£nes, Berlin (1877, au theatre Kroll), Lon- 
dres, etc. Elle epousa, en 1877, son impresa- 
rio, Giardini, qui l'accompagna des lors dans 
toutes ses tournees (1878, 1883 et 1887 en Am6- 
rique, etc.). Apres avoir habits longtemps Bolo- 
gne, G. se fixa en 1896 a Berlin, pour y en- 
seigner le chant. Elle a 6crit un Slimmfuhrer 
(1906; 2™ed., 1908). 

Gervaise, Claude, violoniste de la Chapelle 
de Francois I" de France, publia chez Attai- 
gnant un grand recueil de Danceries a 4 et 
5 parties (vol. 3 a 6, 1550-1555). On trouve 



en outre quelques chansons de G. e parse* 
dans les anthologies de repoque. 

Gervasonl, Carlo, ne a Milan le 4 now 
1762, m. dans la m£me ville le 4 iuin 1819 ; 
pendant de longues anndes maitre de chapelle 
d'une e*glise de Borgo Taro, membre de lAca- 
d^mie des sciences et des arts dltalie, a fait 
paraitre quelques ouvrages theoriques : La 
scuola delta musica (th^orie eiementaire, 
1800) ; Carteggio musicale (lettres sur Tou- 
vrage precedent, 1804) ; Nuova teoria di mu- 
sica ricavata dalVodiema pratica (1812). 

Gervinus, Georg-Gottfried, c£l£bre his- 
torien de la litterature, ne a Darmstadt le 
20 mai 1805, m. k Heidelberg, ou il etait pro- 
fesseur a l'Universite, le 18 mars 1871 ; grand 
admirateur de Ha»ndel, a contribue person - 
nellement a l'erection de son monument, a 
Halle, et a la publication des oeuvres de Haen- 
del par Chrysander (v. ce nom). LI exprima 
son admiration dans un ouvrage intitule : 
Hsendel und Shakespeare. Zur jEsthetik der 
Tonkunst (1868). Sa veuve, Viktoria, nee en 
1820, m. a Heidelberg le 2 juin 1893, a publil 
un choix de morceaux, pour chant et piano 
(390 nume>os en 7 vol.), extraits des operas 
et des oratorios de Hsendel et formant une 
suite logique pour l'enseignement du chant et 
du piano (1872). Jul. Schafter (v. ce nom) fit 
de ce recueil, en 1880, une critique extr£me- 
ment severe. 

Ges (all.), sol bemol ; geses, sol double-be- 
mol. 

Gesellschaft fOr Musikforschung (As- 
sociation POUR LES RECHERCHES MUSICALES). 
Association allemande fonde'e en 1868, a Ber- 
lin, par Franz Commer (president) et Rob. Eit- 
ner (secretaire), a rendu de pr£cieux services 
principalement par des recherches sur la mu- 
sique des xv«, xvi* et xvii* s. L'organe mensuel 
de l'association, Monatshefte fur Musikge- 
schichte, <5tait re*dige par Rob. Eitner (18&9- 
1904). II a fourni non seulement une quantity 
considerable de mat^riaux biographiques et 
bibliographiques pour 1'histoire de la musique, 
mais aussi des traductions allemandes du Mi- 
crologus de Guy d'Arezzo, de la Musica enchi- 
riadis de Hucbald, etc. Les Publikationen cslte- 
rer praktischer und theoretischer Musikumke 
(publications d'ouvrages anciens de pratique 
et de th^orie musicales), ^galement redig^es 
par Eitner, ont fourni, en 23 vol., de nouvel- 
168 Editions en partition de : Ii5 Lieder etc. 
(1544), de Joh. Ott ; Lustgarten (1601), de 
H.-L. Hasler ; Liederbuch (1512). dT. (Eflin ; 
des pieces vocales d^tach^es de Ueinrich Finck 
et de Hermann Finck ; Wittenberaisch Ge- 
sangbuch (1524), de Joh. Walter ; les chan- 
sons a 3 v., « a la napolitaine » (1579, avec 
Tarrangement a 5 v. de L. Lechner), de Jac. 
Regnart ; Neue geistl. und weltl. Lieder 
(1589), de Joh. Eccard ; 20 chants religieux a 
4 v. (1575) et 2 Passions (1568, 1574) de Joach. 
a Burck ; 17 motets de 4 a 5 v. (1565) de Gal- 
lus Dressier ; 17 motets de 4 a 8 v. (1580 ss., 
choix) de Gregor Langius ; 60 chansons a 4 v. 
de la premiere moitie du xvi* s. (27t annee) ; 
82 chants religieux a 5 v. (1616) de M. Zeoner; 
des ceuvres choisies de Joaquin de Pres et de 
J.-M. Leclair (12 sonates de violon et un trio); 
enfm toute une serie d f anciens operas : Amfi- 
pamasso (1597), d'O. Vecchi ; Euridice, de 
Caccini ; Dafne, de Gagliano ; Orfeo, de Mon- 
teverdi ; Giasone, de Cavalii ; La Dori, de 
Cesti ; Armide, de Lully ; Rosaura 9 de Scar- 



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GES1US — GEVAERT 



367 



latti ; Ludwig der Fromme, de Schurmann ; 
Jodelet, de R. Reiser ; puis des reimpressions 
de : Virdung, Musica getutscht (1511) ; Arnold 
Schiick, Spiegel der Orgelmacher und Orga- 
nisten (1511) et Orgel- und Lautentabulatur 
(1512) ; Pratorius, Syntagma musicum (1618, 
t vol.) ; Martin Agricola, Musica instrument 
talis deudsch (1528 et 1545) ; Glarean, Dodeka- 
chordan (1547 ; trad, et transcr. des exemples 
de music] ue par P. Bohn). Quant aux t Monats- 
hefte », lis ont public en supplements : Seel- 
evig (1644) de J. Staden ; le Liederbuch de 
Berlin et celui de Munich ; des trad. all. du Afi- 
crologus de Guy d'Arezzo et de la Musica en- 
chiriadis de Hucbald ; un grand nombre de 
catalogues des sections musicales de diverse* 
bibliotneques (v. ce mot) ; les catalogues d'ldi- 
tions d'Al. Vincenti (1619 et 1649) ; etc. 

Gesius (de son vrai nom Gcess), Bartho- 
loileus, ne* a Muncheberg, pres de Francfort 
i/O. (son pere, qui portait deja le me* me nom, 
mourut en 1557 ; il est probablement l'auteur 
du Cantionale paru en 1561 avec une preface 
de Melanchtonf, £tudia la th£ologie, ma is fut, 
de 1595 jusqu'a sa mort survenue en 1613, 
cantor a Francfort s/O. (cf. « Monatshefte fur 
M.-G. » XVI, 105). G. etait eetime* tant com me 
compositeur que comme theoricien. II a pu- 
blic : une Passion selon St-Jean, de 2 a o v. 
(1588, cf. Kade) ; Teutsche geistliche Lieder 
(1594, a 4 v.) ; Hymni 5 vocum (1595) ; Hymni 
tcholastici (1597 ; 2 n « e*d. augmented, sous le 
litre Melodise scholastics?, lo09) : Psalmus C 
(16G3) ; t Enchiridium » etlicher aeutscher und 
lateinischer Gesengen t etc. (1603, a 4 v.) ; le 
psaume cvin (1606, a 10 v.) ; le psaume xc 
(1607, a 5 v.) ; Melodim 5 vocum (1598) ; Psal- 
modia choralis (1600) ; Geistliche deutsche 
Lieder D r Lutheri und andrer frommer 
Christen (a 4 v. 1601 [1607, 1608, 1616] ; 2 d - 
partie, en 2 vol. 1605) ; Hymni patrum cum 
cantu (1603); Christliche Musica (invocations, 
1005) ; Christliche Choral- und Figuralge- 
ssmge (1611 ) ; Cantiones ecclesiastics^ (2 par- 
ties, 1613) ; Cantiones nuptiales 5, 6, 7 et 
plurium vocum (1614) ; Moteltse latino-ger- 
manicss (1615) ; Fasciculus etlicher deutscher 
und lateinischer Motetten auf Hochzeiten und 
Ehrtage (1616, de 4 a 8 v.j ; Missm 5, 6 et plu- 
rium vocum (1621) ; Vterstimmiges Hand- 
buehlein (1621) ; Teutsche und lateinische 
Bochzeitsgesange (1624, de 5 a 8 ou a un plus 
grand nombre de voix) ; et, enfin, un traite de 
theorie musicale, Synopsis musicm practice 
(1609 [1615, 1618]). 

Gesualdo, Don Caruo, prince dk Venosa, 
ne* vers 1560, m. a Naples en 1614 ; Sieve de 
Pompon io Nenna et le plus celebre des musi- 
ciens qui se rattachent au groupe des € chro- 
matiques » (cf. Vicentino). 11 decouvrit sa voie 
en se laissant aller a la manie du jour qui con- 
•istait a vouloir remettre en honneur les mo- 
des chromatique et enharmonique des Grecs. 
On a conserve de lui tout d'abord 6 livres de 
mtdrigaux a 5 v. (1594 [160R, 1607, 1616], 1594 
[1603, 1604, 1608, 1617, 1617], 1595 [1611, 1619], 
1596 [1604, 1611, 1616], 1611 [1614], 1611 [1616], 
et les 6 livres, mis en partition par Simon Mo- 
linaro, en 1613), puis des madrigaux a 4 v., 
posthumes, publies en 1626 par Muzio Effrem 
(v. ce nom). Torchi a inseYe* 5 madrigaux de G. 
dans c Arte musicale etc. », vol. IV. Cf. Arienzo, 
Un predecessore di Al. Scarlatti (1891). 

Gevaert, Francois-Auguste, savant rausi- 
cographe et compositeur, ne* a Huysse, pres 



d'Audenarde, le 31 juil. 1828, m. a Bruxelles 
le 24 d£c. 1908 ; entra en 1841 au Conserva- 
toire de Gand et devint a Tage de quinze ans 
deja organ is te de Teglise des Jesuites de cette 
vifle. En 1847, une can tat e flamande de sa 
composition, Belgie, fut couronnee, et la 
m£me ann£e encore, il obtint le * premier 
grand prix de Rome ». Le gouvernement i'au- 
torisa cependant, vu son jeune age, a ren- 
voyer jusqu'en 1849 le voyage d'eHudes obiiga- 
toire ; il en profita pour composer avec zele 
et donna entre autres deux operas, Tun a Gand 
(Huygues de Zomerghen), 1 autre a Bruxelles 
(La comedie a la viae). G. se rendit, en 1849, 
d'abord a Paris qu'il ne quitta que Vanned sui- 
vante, emportant la commande d'un opera pour 
le Theatre Ivrique ; il v6cut ensuite pendant une 
anne"e en Espagne, d'ou il adressa a l'Acade- 
mie de Belgique un Rapport sur la situation 
de la musique en Espagne (cf. les annales de 
I'Acad&nie de Bruxelles, 1851). Apres un court 
sejour en Italie, puis en Allemagne, il rentra 
a Gand au printemps de 1852, pour aller s'£ta- 
blir peu apres a Paris. Le Theatre lyrique 
monta alors plusieurs ouvrages du jeune mu- 
sicien : Georgette (op^ra-coroique en 1 acte, 
1853), Le billet de Marguerite (3 actes, 1854) 
dont le succes fut assez grand pour que Tou- 
vrage fit ensuite son tour de France, et Les 
lavandieres de Santarem (1855) ; l'Op£ra co- 
mique donna plus tard : Quentin Burward 
(1858), Le diable au moulin (1859) Le chateau 
trompelte (1860), La poularde de Caux (1861, 
en collab. avec Bazille, Clapisson, Gautier, 
Mangeant et Poise] et Le capitaine Henriot 
(1864) ; enfin le theatre de Baden-Baden : Les 
deux amours (1861). G. offrit un ou vrage a 
rOpe>a, celui-ci le refusa mais nomma 1 au- 
teur, en 1867, directeur de musique de 
1'Opera. Cependant G. s'£tait vou£ de plus en 
plus a r^tude de l'histoire et de la the'orie mu- 
sicales, il avait deja publie : Leerboek van den 
Gregoriaenschen zang (1856) et Traite d'ins- 
trumentation (1863), et fit parattre peu apres 
un choix de morceaux extraits des operas, 
cantates, etc. d'auteurs du xvn* et du xvin 8 s. 
pourvus d'un ace. de piano et de notes, sous 
le titre : Les gloires de Vltalie (1868), un Vade 
mecum de I'organiste, des Transcriptions clas- 
siques pour petit orchestre et divers essais 
dans les journaux speciaux (entre autres une 
pol6mique contre le systeme harmonicjue de 
F^tis, dans la a Revue et Gazette musicale », 
de Paris). Le siege de Paris, en 1870, obligea 
G. a rentrer dans sa patrie, ou il fut nomine* 
Tann£e suivante d£ja, a la mort de Fetis. di- 
recteur du Conservatoire royal de Bruxelles. 
II devint ensuite aussi maitre de chapelle de la 
cour et il fut anobli (Baron de) en 1907. Les 
publications les plus remarquables du savant 
musicien da tent de cette periode, entre autres, 
la plus importante de Unites : Histoire et thto- 
rie de la musique de Vantiquite' (2 vol., 1875 
et 1881 ; un ouvrage brillant mais dans lequel 
G. se rattache malheureusement a nombre 
d'hypotheses insoutenables de Westphal sur 
la musique grecque). II faut citer en outre : 
Recueil de chansons du xv # a. (en collabora- 
tion avec G. Paris qui redigea le texte, tandis 
que G. s'occupait de la transcription en nota- 
tion moderne, 1875) ; une nouvelle Edition en- 
ticement refondue et consid^rablement aug- 
ment^e du traite' d'instrumentation qui parut 
cette fois en deux parties : Nouveau traite 
d'instrumentation (1885 ; e*d. all. par Hugo 



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368 



GEWANDHAUS 



GHISLANZONI 



Riemann, 1887 ; esp. par Neuparth, 1896; 
russe par Rebikow, 1899) et Cours methodiqve 
d' orchestration (2 vol., 1890) ; Les origines du 
chant liturgique (1890 ; e"d. all. par Hugo Rie- 
mann) dont les diverses theses ebranlent se"- 
rieusement la tradition des meVitesde Gr£goire- 
le-Grand (v. ce nom), dans le domaine du 
chant ecclesiastique ; la suite en m&me temps 
que le complement, non moins important, de 
r« Histoire et the*orie de la musique de Tan- 
tiquitg » : La me'lopee antique dans le chant 
de VEglise latine (1896) ; Les problenies musi- 
caux d'Amstote (en collab. avec C. Vollgraff, 
3 vol., 1899-1902 ; a utiliser avec precautions) ; 
des discours sur La musique, Vart du 
xix f «. (1896) ; L'execution musicale (1906) ; 
un {prand Traite d'harmonie theorique et 
jn*atique (vol. I, 1905). G. fut membre des 
Academies de Bruxelles, de Paris et de Ber- 
lin. Son activity corame directeur du Con- 
servatoire de Bruxelles a £te extrgmement 
precieuse. En fait de compositions, il convient 
de noter en plus des oeuvres deja mentionnees : 
Super flumina Babylonis, p. voix d 'hom- 
ines et orch. ; Fantasia sobre motivos espano- 
les p. orch. ; Missa pro defunctis* p. voix 
d'hommes et orch. ; De nationale verjaer- 
dag (1857), cantate de f£te ; d'autres cantates : 
Le retour de Varmee (Ope>a de Paris, 1859) 
et Jacques van A rtevelde ; des ballades (JP/u- 
lipp van Artevelde), des melodies, des ceuvres 
chorales, etc. Cf. Fierens-Gevaert. 

Gewandhaus (all., halle aux tissus). Les 
concerts du G. (ou aussi Grosses Konzert)^ a 
Leipzig, sont ainsi nommes par le fait que 
l'ancienne salle de concerts se trouvait dans le 
batiment qui servait autrefois de halle aux tis- 
sus; ces concerts existent depuis 1781, sous 
leur forme actuelle, et furent fondes par le 
bourgmestre K.-W. Muller qui constitua un 
comite de direction de douze membres. La 
premiere se>ie se composa de 24 concerts en 
abonnement et fut placed sous la direction 
musicale de Job. -Ad. Hiller. Aujourd'hui, ces 
concerts sont au nombre de 22. Les concerts 
du G. ont £te dirige's successivement par J. -A. 
Hiller, J.-G. Schicht, J.-P.-C. Schufz, G.-A. 
Pohlenz, Mendelssohn, Ferd. Hiller, Gade, 
Rietz, Reinecke, Nikisch (cf. ces noms). Des 
concerts par abonnement avaient e*te* deja orga- 
nises, de 1743 a 1756, par Doles dans la salle 
des « Drei Schwanen » sur le Bruhl, et de 1763 
a 1778 par J.-A. Hiller au « Koenigshaus » 
(Liebhaberkonzerte). Ces entreprises, de m^rne 

Sue les Collegia mvsica de G.-Ph. Telemann, 
e J.-Fr. Fasch, de J.-S. Bach et de J.-G. 
Gorner, peuvent e*tre conside^es comme des 
prScurseurs des concerts du G. Le « Nouveau 
G. », un Edifice aussi luxueux que pratique, a 
e*te inaugure" du 11 au 13 de*c. 1884 par un 
grand festival musical. Alfred DoerfTel a publie" 
un historique de ces concerts, pour le cente- 
naire de leur fondation (1881). Cf. aussi E. 
Kneschke, Die 150 jailing e Geschichte der 
Leipziger Getvandhauskonzerte 1143 - 1893 
(1893). 

Geyer, Flodoard, ne* a Berlin le l er mars 
1811, m. dans la meme ville le 30 avr. 1872; 
etudia la th^ologie puis, sous la direction de 
Marx, la composition. II fonda, en 1842, et di- 
rigea pendant nombre dannees W Akademi- 
scher Maennergesangverein ». Membre fonda- 
teur de l'Association des musiciens berlinois, 
il jouissait de la plus haute estime, autant 
comme pedagogue que comme critique musical 



(« Spenersche Zeitung» ; « Neue Berliner Musik- 
zeitung » ; « Deutscher Reichsanzeiger »)• En 
1851, G. fut nomme maftre de thSorie musi- 
cale, au Conservatoire Kullak-Stern ; il con- 
serva son poste, apres le depart de Kullak, 
jusqu'en 1806. II avait recu, en 1856, le titre 
de « professeur*. G. a publie une Kompositions- 
lehre (1™ part. 1862). II est l'auteur de pin- 
sieurs operas, d'un melodrame lyrique : Maria 
Stuart (alto solo, choeurs et orch.), de sym- 
phonies, de symphoniettes, de musique reli- 
gieuse et de musique de chambre, de lieder, 
etc., mais presque toutes ces ceuvres sont res- 
te~es manu8crites. On en trouvera la listecom- 

f>lete dans P« Echo », journal de musique ber- 
inois, de 1872, 23-24. 

Gheluwe. Lodewyk van, ne a Wanneghem- 
Lede, pres d'Audenarde, le 15 sept. 1837; 61eve 
du Conservatoire de Gand, obtint, a la suite 
d'un rapport qu'il fit sur T£tat des ecoles de 
musique de la Belgique, le poste d'inspecteur 
de toutes ces e*coles. En 1870, il rat nomme 
directeur du Conservatoire de Bruges. G. a 
compose des cantates : De wind, Van Eijck, 
etc. 

Gherardello (Girardellus de Florentia), 
Tun des repr£sentants les plus remarquables 
du nouveau style a p para a Florence au xrv* a. 
On trouve des ballades, des caccias et des rot- 
drigaux de G. dans les Codd. Pal. 87 et Pan- 
ciat. 26 de Florence, f. ital. 578 de Paris, 
Brit. mus. add. 29987 de Londres. C'est a 
J. Wolf que Ton doit la premiere publication 
d'une super be caccia de G., Tosto che Valba 
U Sammelb. der I. M. G. *, III, 4, 1902). 
Riemann Ta reproduite dans Bandb. der if. 
G.. I, 2 p. 324 et ss. 

Gheyn, Matthias van den, ne a Tirlemont 
(Brabant) le 7 avr. 1721, m. a Louvain le 22 
juin 1785; fut pendant nombre d'annees orga- 
niste de I'egiise St-Pierre (a partir de 1741 jet 
carillonneur municipal (a partir de 1745), a 
Louvain. II a publie' Fondements de la basse 
continue (deux lecons et douze petites sonatei 
p. orgue, ou clavecin, et violon, ces dernieres 
aussi separement); 6 divertissements p. clavecin 
(env. 1760) ; des morceaux p. orgue et p. caril- 
lon ; mais beaucoup d'autres ouvrages sont 
rested manuscrits. G. 6tait Forganiste et le 
carillonneur le plus repute" de toute la Belgi- 
que; cf. Elewyck, M. v. d. G. (1862). 

Ghibellini (Gibel), Eliseo, ne* a OsimofAn- 
cone) vers 1520, fut maftre de chapelle a An- 
cone jusqu'en 1581. G. a publie" chez Scotto et 
chez Gardano, a Venise : des motets a 5 v. 
(1546 [1548]), Introittts missarum de festis a 
5 v. (1565), 1 livre de Canzoni viUanesche a 
3 v. (1554) et 3 Uvres de madrigaux a 3 (1552), 
a 4 (1554) eta 5 v. (1581). 

Ghiselin (Ghiseling, Ghiseunus), Jea5, 
contrapuntiste n^erlandais desxv*-xvi*s.,pro- 
bablement le m^me que Jean Verbonket (r. ce 
nom) mentionne dans la complainte de Cretin 
sur la mort de Okeghem. II occupait une si- 
tuation a Ferrare vers 1491 et vecut josqw 
vers 1535. Petrucci a imprime' de lui 5 messes 
(1503) et toute une sene de chansons et de 
motets dans Canti CL (1503) et dans les litres 
II et IV des motets (1502 et 1506). Une chanson 
avait deja paru en 1501 dans VOdhecatm. 

Ghislanzonl, Antonio, ne" a Lecco le 25 
nov. 1824, m. a Caprino Bergamasco le 16 jail. 
1893 ; fut d'abord chanteur scenique (barjton), 
mais se voua ensuite a la carriere litt^raire. II 
a r&lige* pendant longtemps la Gaze tta musicals 



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GHIZEGHEM — GIARDINI 



369 



di Milano et 6crit toute une se*rie d'excellents 
libretti (Aida, de Verdi; Lituani, de Ponchielli; 
etc.), ainsi que des nouvelles, etc. 

Ghlzeghem, v. Heyne van G. 

Qhlzxolo, Giovanni, moine franciscain. ori- 
ginaire de Brescia, fut maltre de chapelle a 
Correggio, a Ravenne, a Padoue (St-Antoine) 
et a Novare. II a public : 2 livres de madrigaux 
a 5 v. (1608 et 1614), 5 livres de madrigaux et 

dairs de 1 a 2 v. (1609, 1610, 1613, 1623), 

1 livre de canzonette a 3 v. (1609), des psaumes 
de vepres a 8 v. (1609), 4 livres de concertos 
de 2 a 4 v. (...., 1611, 1615, 1622, etc.), une 
messe a 4 v., des concertos, un Magnificat, etc. 
(1612), des psaumes a 5 v. avec basse d'orgue 
(1618), une messe, des psaumes, des litanies, 
des faux-bourdons, etc., de 5 a 9 v. (1619), une 
messe a 5 v., des complies et des antiennes 
(1619), des complies a 5 v., des antiennes et 
des litanies delta Madonna (1623), des psaumes 
a \ v., une messe et des faux- bourdons (1624), 
des messes et un Requiem de 4 a 5 v. (1625). 

GhymerSy Jules-Eugene, ne a Lie*ge le 16 
mai 1835, m. dans la m£me ville le 15 nov. 
1911 ; £16ve de Ledent (piano) et Daussoi- 
gne-Me*hul (composition), au Conservatoire de 
Liege, excellent musicien et pedagogue, fut, 
pendant 58 ans (1853-1911), puis, des 1866, pro- 
fesseur de piano au Conservatoire de Lie*ge, 
chroniqueur musical de la Gazette de Liege 
et collaborates assidu du Guide musical. 

Ghyt, Joseph, violoniste, ne* a Gand en 
1801, m. a St-Pe"tersbourg le 22 aout 1848; 
eleve de Lafont, fut professeur de violon a 
Amiens et a Nantes, et fit de gran des tourn£es 
de concerts en France (1832 et plus tard), en 
Belgique (1835), en Allemagne et en Autriche 
(1837). II mourut au cours d'une tourn^e de 
concerts dans le Nord, a St-Petersbourg. G. a 
ecrit des variations p. violon avec ace. de piano 
ou d'orch. ; une etude, L'orage, p. violon seul; 
un caprice, Le mouvement perpetual, p. violon 
etquatoord'archets; des morceaux de concert; 
un concerto (re maj.) ; des romances, etc. 

Giacche, Giachetto, v. Jacket, Berchem 
et Btus ; cf. aussi Wert. 

Giacobbi, Girolamo, ne* a Bolojpe vers 
1575, m. dans la meme ville, ou il etait maftre 
de chapelle de St-Pe*trone, le 30 nov. 1630 ; 
compositeur distingue" et Tun des premiers 
urasiciens bolonais qui aient ecrit des operas 
[Andromeda, 1610 ; Reno sagrificante, piece 
de circonstance, 1617 ; Laurora ingannata, 
iotermede, imprime* en 1608, sous le titre de 
DramatodiaJ. G. a publie en outre des motets 
a 6 v. (1601), des psaumes de 2a 5 choeurs 
(1609), des psaumes de vgpres a 4 v. (1615), des 
litanies de fa Vierge et des motets a 8 v. (1618), 
Sancti&simm Deiparte Canticum 4 v. (lo28). 2 
livres d'hymnes a 4 v. sont conserves en ma- 
nascrit afiologne. 

Ofacomelli, Gbminiako, n£ a Parme en 
1686, m. dans la mgme ville, ou il avait ete 
nomine directeur de la musique dn due, le 
19 janv. 1743. Son opera, Ipermnestra, recut 
a Parme et a Venise, en 1724, un accueil assez 
favorable pour que le due re~gnant eut l'idee 
d'envoyer G., a ses frais, travailler a Naples, 
sous la direction d'Al. Scarlatti (m. en 1725). 
G. devint Tun des compositeurs d'operas les 
plus en vogue de l'ltalie, et fut pendant plu- 
sieurs annees attach^ au service de la cour im- 
perial de Vienne. II e*crivit en tout, de 1724 
i 1739, 19 operas pour Venise, Milan, Parme, 
Rome et Turin. Son Cesare m Egitlo (1735, 



Milan) passe pour etre sa meilleure ceuvre. G* 
a 6erit de plus quelques airs de concert avec 
<k continuo » et le psaume viu pour deux tenors 
et basse. 

Glanelli, abbe* Pietro, ne* en Frioul vers 
1770, v£cut a Venise et mourut probablement 
en 1822. II a ecrit plusieurs ouvrages : Dizio- 
nario della musica sacra e prof ana etc. (1801- 
1807, 3 vol. ; 2' <§d. 1820, 7 vol. ; 3» eU 1830, 
le plus ancien dictionnaire de musique italien 
qui contienne aussi des biographies) ; Gram- 
matica rag tonal a delta musica (1801 ; 2* ed. 
1820) ; Biografia degli uomini illustri della 
musica (avec portraits ; la l r * livraison seule- 
ment, 1822). 

Glanettl, Giovanni, compositeur d operas : 
L'Erebo (Naples, 1891), Padron Mauri zio {ibid., 
1896), Milena (ibid., 1897), Ilviolinajo di Ore- 
mona (Milan, 1898), DonMarzio (Venise, 1903), 
11 Cristo alia festa di Purim (Turin, 1905). 

Glanettini (Zanettini), Antonio, ne a Venise 
en 1649, m. k Modene, ou il etait maftre de 
chapelle de la cour, k la fin d'aout 1721 ; a 
ecrit plusieurs operas pour les theatres de Ve- 
nise, de Cologne et de Modene. Deux de ces 
ouvrages : Medea et Bermione, trad, en all., 
furent aussi represented a Hambourg (1695). 
Un autre ouvrage. La schiava fortunata, qui 
lui a &6 attribue* a tort, est en reality de Cesti 
et de P.-A. Ziani. Quelques oratorios (entre 
autres : Lamorte di Christo, Vienne, 1704) et 
des cantates de G. sont rested manuscrits ; des 
psaumes a 4 v., avec ace. d'instr., ont paru en 
1717. 

Gianotti, Pietro, ne a Lucques, centre has- 
siste de l'orchestre de I'Op&ra, a Paris, m. le 
19 juin 1765 ; a £crit des sonates de violon, des 
duos, des trios, des sonates de vcelle, des duos 
pour musettes on vielles, etc., puis un Guide 
du compositeur (1759, d'apres le systeme de 
Rameau). 

Giarda. Luigi-Stefano, ne* a Cassolnovo 
(Pavie) le 19 mars 1868 ; violoncelliste distin- 
gue*, elevedu Conservatoire de Milan, puis pro- 
lesseur de violoncelle, de 1893 a 1897; a llns- 
titut de musique de Padoue, et depuis lors au 
Conservatoire royal de Naples. G. a e*erit des 
operas : Rejetto (Naples, 1898) et Giorgio By- 
ron ; des pieces de concert p. vcelle et orch. ; 
une sonate de vcelle ; un quatuor p. instr. a 
archet ; une Suite, op. 39, p. violon et piano ; 
un Adagio p. 4 vcelles ; Prelude et Scherzo 
p. violon et vcelle ; une sonate de vcelle en 
style ancien ; des etudes speciales p. la posi- 
tion du pouce, p. vcelle, etc. 

[de] Giardlni, Felice, c&ebre violoniste 
virtuose et compositeur, ne a Turin le 12 avr. 
1716, m. a Moscou le 17 d£c. 1796 ; eleve de 
Paladini, a Milan (ou il etait enfant de chaeur 
du Dome) et de Somis, a Turin (violon), fit 
partie, com me violoniste, de divers orchestres 
de theatre, a Rome, puis de l'orchestre de San 
Carlo, a Naples. Un soufflet que lui adminis- 
tra, dit-on, Jomelli. le gue'rit pour tou jours de 
la manie qu'il avait de surcharger les ceuvres 
d'ornements de mauvais gout. II parcourut 
T Allemagne en 1748, 8*£tablit a Londres vers 
1750, y recut un brillant accueil et occupa la 
premiere place jusqu'au moment ou parurent 
les violonistes Salomon et W. Cramer. De 
1748 a 1749, il setait fait entendre avec grand 
succes deja, a Paris. II succeda a Festing, en 

1755, comme violon-solo de l'Opera italien de 
Londres dont il prit du reste la direction, en 

1756, avec la Mingotti, pour son propre compte. 



DICTIONNAIHE DE MUSIQUE — 21 



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370 



GIBBONS — GIGOUT 



Malgre lea pertes considerables qu'il eut a su- 
bir dans cette entreprise, G. essaya encore, de 
1763 a 1765, du metier de « manager », mais 
il se voua ensuite de nouveau a la carriere de 
virtuose, dirigea les festivals de Worcester, 
Gloucester, Hereford (1770-1776) et Leicester 
(1774), et remplit les fonctions de violon-solo 
dans les concerts du Pantheon (1774-1780). G. 
eta it en excellents termes avec W. Cramer et 
joua fr^quemment ses trios en public avec lui 
et avec Crosdill. II partit en 1784 pour l'ltalie, 
mais revint a Londres en 1790, comme impre- 
sario dune troupe dopera-coraique (Haymar- 
ket) et, le succ£s ne repondant pas a son at- 
tente, conduisit cette troupe a Moscou, ou il 
mourut. Outre 5 operas (Londres, 1756-1764), 
G. a £crit un oratorio : Ruth, des soli et des 
sonates de violon (op. 1. 3, 4, 6, 7, 16, 19), des 
duos de violons (op. 2, 10, 13, 14), des trios p. 
instr. a archet (op. 17, 20, 26), des sonates a 
3 p. 2 V. et B. c. (op. 5, 28, 30), des quatuors 
p. instr. a archet (op. 22, 23, 25, 29), 1 quin- 
tette id. (op. 1, I), des symphonies [Overtu- 
res, 1751), 6 sonates et concertos de violon (op. 
5, 15), des sonates p. clavecin oblige et violon 
(op. 31) et des trios p. cetra (zither) avec V. et 
B., etc. Cf. Pohl, Mozart u. Haydn in London, 
I, p. 170 ss. 

Gibbons, 1. Edward, n£a Cambridge vers 
1570, bachelier en musique de 1' University de 
sa ville natale et de celle d'Oxford, organiste 
de la cath^drale de Bristol (1592-1611), puis 
d'Exeter (1611-1644), etait un vieillard de qua- 
tre vingts ans passes, lorsque Cromwell le ban- 
nit pour avoir offert a Charles I« r une somme 
de mille livres sterl. Les biblioth&ques d'Ox- 
ford et du Brit. Mus. conservent les manus- 
crits de plusieurs ceu\Tes de G. — 2. Orlando, 
Tun des plus remarquables compositeurs de 
l'Angleterre, frere du precedent, ne a Cam- 
bridge en 1583, m. a Cantorbery le 5 juin 1625 ; 
devint en 1604 organiste de « Chapel Royal », 
enl622 bachelier et docteur en musique de 
TUniversite d'Oxford, en 1623 organiste de 
l'abbaye de Westminster, puis mourut de la 
verole a Cantorbery ou il etait accouru pour 
1 'execution de Tceuvre qu'il avait ecrite pour 
les ceremonies du mariage de Charles I* r . Ses 
oeuvres gravees sont les sutvantes : Fantasies, 
& 3 parties, pour violes (1610, la premiere ceu- 
vre, en Angleterre, gravee sur cuivre ; ed. 
nouv. par Rimbault, 1843) : 9 Fancies, en ap- 
pendice a SO konincklijcne Fantasien op 3 
Fiolen de Th. Lupo, Coprario et Daman (Ams- 
terdam, 1648 ; ed. nouv. par Rimbault, 1847) ; 
des morceaux pour virginal, dans un recueil 
intitule Parthenia (1611 ; avec Byrd et John 
Bull) ; des madrigaux et des motets a 5 v. 
(1612, ed. nouv. par la « Mus. Ant. Soc. », 
1841) ; de la musique religieuse (anthems, hym- 
nes, preces, services, etc.) dans Teares or la- 
mentations of a sorrowfull soule (1614) de 
Leighton, Hymns and songs of the church de 
"Wither, Church music de Barnard, et Cathe- 
dral music de Boyce. Ouseley a publie quel- 
ques autres oeuvres, en 1873, d'apr&s les ma- 
nuscrits conserves. Son fils — 3. Christopher, 
ne a Londres et baptise le 22 aout 1615, m. le 
20 oct. 1676; organiste a Winchester (1638* 
1641), entra en 1644 dans l'armee des royalistes 
et fut nomme, en 1660, organiste de « Chapel 
Royal », de la cour de Charles II et de l'abbaye 
de Westminster. En 1664, TUniversite d'Oxford 
lui oflrit, par decret royal, le titre de Mus. doc. 
On n'a de iui que des anthems, motets et Fan- 



cies (p. violes) manuscrits et quelques pieces 
disseminees dans Jes anthologies. 

Qibel (Gibelus) Otto, ne a Borg, dans Tile 
Fermern, en 1612, fut conduit tout jeune a 
Brunswick, par des parents qui le sauverent 
ainsi de la peste, et re$ut dans cette ville des 
lemons de musique de H. Grimm. U devint can- 
tor en 1634, a Stadthagen (Lippe), en 1642 a 
Minden ou il devint recteur d'ecole et mourut 
en 1682. G. a ecrit : Introductio musicw theo- 
retics? didacticm (1640) ; a Seminarium modu- 
latorim vocalist, das ist tin Pflanz-Garten 
der Singkunst (1645, 1657) ; Kurtzer jedock 
griindlicher Berichl von den vocibus musica- 
libus (1659 ; solmisation et bobisation); Propo- 
sitiones mathemaHco-musicss (1666) ; Geut- 
liche Harmonien von i-5 Stimmen teils ohne 
teils mU lnstrumenten (1671). Cf. Ghibel- 

LINI. 

Glbert, 1. Paul-C£sar, ne a Versailles en 
1717, fit son education musicale a Naples, puis 
fut maitre de musique a Paris et y mourut en 
1787. On a de lui : Solfeges ou lemons de mu- 
sique (1783) ; Melange musical (morceaux di- 
vers pour une, deux, trois voix, etc.) et plu- 
sieurs operas.— 2. Francisco-Xavier (Gisbert, 
Gispert), pretre espapnol, ne 4 GranadeUa, fat 
maitre de chapeile a Taracena (1800) puis a 
Madrid (1804) ou il mourut le 27 fevr. 1818. G. 
etait un compositeur estime de musique d'e- 
glise. 

Gide, Casimir, ne a Paris le 4 jail. 1804, m. 
dans la meme ville le 18 fevr. 1868 ; fils d'un 
libraire et, a partir de 1847, associe a son pere, 
a donne avec quelque succes toute une serie 
d'operas (Le rot de Sidle, 1830 : Les trois Ca- 
therine ; Les jumeaux de La Reole ; L'Ange- 
lus ; Belpheaor, 1858) et sept ballets. Un au- 
tre opera, Frangoise de Rimini, ne fut pis 
represent!. 

Gietmann, Gerhard, S. J., ne a Birten, 
ores de Xanten, le 21 mai 1845 ; fit ses etudes 
a Munster en W., entra en 1864 dans Tordre 
den Jesuites et fut ordonne p ret re en 1879. II 
vita Exaeten (Limbourg holiandais). G. a ecrit, 
entre autres : De re metrica Hebrmorum (1880), 
Grundriss der Stilistik, Poetik und JEtthetik 
(1897), Kunstlehre (en collab. avec Sorensen, 
5 vol., 1899-1903 : Allgemeine jEsthetik, 1899; 
Poetik, 1900 ; Musikmsthetik, 1900), Die Wakr- 
heit der gregorianischen Frage (1904). II coJ- 
labora au * Kirchenmus. Jahrb. » et a d'autxes 
revues speciales. 

Giga (ital.), v. gigue. 

Gigault, Nicolas, ceiebre organiste fran- 
cais, ne a Claye (Brie) vers 1645 ; eleve de J. 
Titelouze, fut organiste des eglises de St-Mar- 
tin, St-Nicolas-aux-Champs et St-Esprit, a Pa- 
ris. G. a publie un Livre de musique pour 
I'orgue (1685, nouv. ed. par Guilmant, dasj 
les « Archives des maitres de I'orgue ») et un 
Livre de Noels diversifiis a 2, 3 et 4 parties 
(1685). 

Gigout, EuGfeNE, ne a Nancy le 23 mtri 
1844 ; fit ses premieres etudes musicales a la 
maitrise de la cathedrale de sa ville nataie* 
puis a Paris, a To Ecole Niedermeyer >, ou. 
apres avoir travailie Torgue avec Saint-Saens, 
il enseigna a son tour pendant plus deSOans. 
G. epousa une fille de Niedermeyer. Il obtiuU 
en 1863, le poste d'organiste de l'eglise St- 
Augustin, a Paris, donna depuis lors una 
quantite de concerts et participa a de noo* 
breuses inaugurations d'orgues, en France el 
a retranger. II a fonde, en outre, en 1$& 



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GIGUE — GILsON 



371 



r i Ecole de cours d'orgue et <T improvisation » 
pour laquelle il a obtenu l'appui de 1'Etat. Mais 
tout en for man t un grand nombre d'eleves, G. 
i m trouver le temps d'ecrire soit de la musi- 
que d'orgue et d'harmonium (des pieces diver- 
sea, des preludes et fugues, des transcriptions, 
un recaeil de Cent pieces breves dans la Tona- 
lite du Plain-Chant, un A Ibum gregorien con- 
tenant 300 morceaux, etc.), soit de la musique 
p. piano a 2 et a 4 ms, des melodies, de la 
musique vocale religieuse {Chants du graduel 
et du vesperal remains [3 vol.], a 4 voix, etc.) 
etc. De plus, il a coll a bore" a plusieurs publi- 
cations et revues musicales. 

Gigue (Giga), 1. Nom que Ton donnait au- 
trefois en France, par derision, aux violes 
(vielles, Fideln) % dont l'ancienne forme rappe- 
laitassez exactement celle d'une gigue, et par 
opposition aux violes plus rlcentes, plates, et 
poarvues d'en tail les late rales. Ce nom apparaft 
poor la premiere fois dons le lexique de Jean 
de Garlande, vers 1230. L'ancienne forme de la 
viole fut, en Allemagne, long temps pre7e>6e a 
la nouvelle, aussi le troubadour Adenes parle- 
t-il deja, dans le « Romans di Cleomades », de 
« gigoueurs d'Allemagne ». Dans ce pays meme, 
le mot giga apparaft dans le langage moyen- 
allemand du d£but du xm* s., mais comme 
terme etraoger ; il fut plus tard germanise 
[Geige) et gene>alement adopts pour designer 
le violon. 11 semble que la g. soit une adapta- 
tion remontant au moins au ix« s. du jeu et 
du montage de la vielle aux instruments en 
forme de mandoline qui, eux, da tent de la plus 
haute antiquite* et ne disparurent jamais en- 
tierement. Toutefois ce n'est pas la g. mais le 
crouth celte qui est la forme type des instr. a 
archet. — 2. Gigue, Giquae [D. Becker, 1668], 
Chique [K. Horn, 1678] ; en angl., Jig, Jigg), 
danse ancienne d'allure tres rapide, en mesure 
ternaire ou a temps ternaires et tres rarement, 
de facon anormale, a */ A (quelques fois chez 
Bach). T.e nom m£me de cette danse (Jigg) est 
d'origine anglaise et n'a rien de cornmun avec 
celui de rinstrument dont il est question plus 
haut On le rencontre pour la premiere fois 
en Angleterre, dans les oeuvres pour virginal 
(?. Virginal-Book) et dans les tablatures de 
loth (Robinson, 1603; Ford, 1609), et e'est de 
la qu'il se rlpandit sur le continent, en pre- 
mier lieu dans les oeuvres de Froberger (1649) 
etde J.-E. Rieckh (Allemanden, Giguen, Bal- 
Utte, Couranten, Sarabanden una Gavotten 
p. 3 V. et B. c, Strasbourg, 1658). En tant 

3ue musique a danser, la g. se composait de 
eux groupes de huit mesures, avec reprises ; 
mais plus tard, vers 1700, elle prit une im- 
portance plus grande : le theme en est fugue 
et la 2^* par tie utilise souvent un renversement 
du theme. Cf. canarie. 

Gilbert, L Alfred, ne* a Salisbury le 21 
oct. 1828, m. a Londres le 6 f£vr. 1902 ; entra 
en 1845 a FAcademie royale de musique et, 
apres y avoir termini ses Etudes, occupa dif- 
ferents postes d organiste a Londres, organisa 
des concerts de musique de chambre et de 
grande* executions chorales, et fit parti e du co- 
mite* des premieres associations de concerts de 
I'Angleterre. G. a e'erit 3 trios p. piano et ar- 
chets, 1 Suite p. instr. a archet, S ope>ettes, 
me mltbode de piano. Son frere — 2. Ernst- 
Thomas- Bennet, ne a Salisbury le 22 oct. 
1833, est m. a Londres le 11 mai 1885. Eleve 
de lAcademie royale de Londres et du Con- 
■ervatoire de Leipzig, il fut organiate et mai- 



tre de chant. II a Icrit, lui aussi, de la musi- 

3ue d'orchestre (ouvertures) et de la musique 
e chambre (quatuors p. instr. a archet, etc.), 
un traite' d'harmonie et des pieces instructi- 
ves p. le piano. — 3. Walter-Bond, ne* a Exe- 
ter le 21 avr. 1829 ; eleve de Wesley et de Bis- 
hop, prit en 1854 le grade de bachelier, en 
1886 celui de Mus. doc. de rUniversite* d'Ox- 
ford. Organiste a New- York depuis 1869, il a 
e'erit des oratorios et de nombreuses osuvres de 
musique liturgique. — 4. Jean, compositeur 
d'ope>ettes : Das Jungfernstift (Hambourg, 
1901), Der Prinzregent (ibid., 1903). 
Gilchrist, 1. James, ne" en 1832, m. a Glas- 

fow en avr. 1894 ; luthier tres appr£cie*. — 
. William-Wallace, compositeur, ne* a Jer- 
sey-City (New-Jersey) le 18 janv. 1846 ; 6leve 
de H.-A. Clark, a Philadelphie, ou il est orga- 
niste de l'eglise du Christ et directeur de plu- 
sieurs societe* chorales. Quelques-unes de ses 
compositions seulement ont etd gravies ; ce- 
pendant un certain nombre de chceurs furent 
couronn£s par des societ^s de New-York et de 
Philadelphie, de meme que son Psaume XLV1 
(1882) par la commission du Festival musical 
de Cincinnati. 

Giles, Nathaniel, ne* a Worcester en 1550 
en v., m. le 24 janv. 1633; devint, en 1559, en- 
fant de choeur au « Magdalenen college » d'Ox- 
ford ; en 1585, bachelier en musique ; en 1595, 
organiste et directeur du choeur de la chapelle 
St-George, a Windsor ; en 1597, successeur de 
Hunnis, comme mattre des enfants de choeur 
de « Chapel Royal » ; enfin, en 1622, docteur 
en musique. On trouve des morceaux de G. 
dans Teares etc„ de Leigh ton, dans Church 
music de Barnard, et dans VHistoire de la 
musique de Hawkins, et Ton a conserve* les 
manuscrits de quelques anthems. 

Gllles (Maftre G., « Masegiles », en realite* 
Gilles Brebos), cilebre facteur d'orgues n£er- 
landais du xvi« s., a Lou vain et a An vers, m. 
le 6 juin 1584 ; a construit, entre autres, qua- 
tre orgues pour les deuxchceurs de l'Escurial. 

Glllet, Ernest, ne" a Paris le 13 sept. 1856; 
Sieve de Niedermeyer puis du Conservatoire 
de Paris, fut violoncelle-solo de l'orchestre de 
l'OpSra et vit maintenant a Addiscombe, prds 
de Londres. G. a e'erit un certain nombre 
d'oeuvrettes legeres (Loin du bal, etc.) qui font 
partie du repertoire de tons les casinos. — Son 
frere Edouard, est un hautboiste remarqua- 
ble, professeur au Conservatoire de Paris. 

Qillmelster, Karl, ne* a Schonebeck, pr&s 
de Magdebourg le 25 de*c. 1856 ; eleve de l'Aca- 
d£mie royale de Berlin (J. Schmidt, G. Engel), 
chanteur scentque de grand talent (basse), fut 
engag^ a Augsbourg, Dusseldorf, Aix-la-Cha- 

Selie, Darmstadt, Hanovreetchantaa Bayreuth 
es 1888. 

Gilmore, Patrick-Sarsfield, chef de mu- 
sique militaire tres populaire en son temps, 
ne a Dublin le 25 d£c. 1829, m. a St-Louis le 
25 sept. 1892; se rendit d'abord au Canada, 
puis ae la aux Etats-Unis et se fit connaftre au 
loin par 1'organisation des fgtes de musique 
monstres, a Boston (1869 et 1872). G. voyagea 
beaucoup, meme en Europe, avec un corps de 
musique qu'il avait forme. 

Gllson, Paul, n£ a Bruxelles le 15 juin 
1865 ; fit son education musicale en grande 
partie par lui-meme, mais suivit les cours du 
Conservatoire de Bruxelles, de 1886 a 1889 et 
obtint alors le Prix de Rome (cantate : Sinai f. 
II fut nomine* professeur d'harmonie, en 1899, 



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372 



GIXER 



GIOVANNI DA CASCIA 



an Conservatoire de Bruxelles et simultan£- 
ment, des 1904, a celui d'Anvers ; il est criti- 
que musical du <( Soir » depuie 1906. G. a e*crit 
od traits d'instrumentation p. musique mili- 
taire, des Exercices cTharmonie et de compo- 
sition melodico-harmonique, et il a public, en 
1904, les Exercices d'harmonie de Jos. Dupont. 
11 est en outre Tun des compositeurs les plus 
en vue de la Belgique actuelle. On connait de 
lui des pieces p. instruments a vent (septuor, 
2 Humoresques, Suite norve'aienne. etc.); une 
symphonie, La Mer (1892) ; Fantaisie p. orch. 
sur des themes canadiens (1898) ; Rhapsodie 
ecossaise ; des poemes symphoniques (Halia, 
La destines) ; des Dames ecossaises ; une 
Suite pastorale ; une Cantate p. l'Exposition 
de Bruxelles (1897) ; des operas (Gens de mer, 
d'apres Victor Hugo, Bruxelles, 1902 ; Princes 
Zonnenschijn, Anvers, 1908) ; de la musique 
de scene pour Alvar, Liefdebloem, Roovers- 
liefde ; un ballet, La captive (Bruxelles, 1902); 
une cantate dramatique, Francesca da Rimini 
(1895); des ceuvres chorales (David. Les sup- 
pliantes) ; plusieurs ouvertures (O. drama- 
tique, O. de fete) et differentes pieces p. or- 
chestre et p. chant avec et sans orchestre. 

Glner, Salvador, n£ a Valencia le 17 janv. 
1832 ; eleve de V excellent organiste D. Pascal 
Perez Gascons, devint directeur du Conserva- 
toire de Valence. 11 est l'auteur dune quantity 
d'oeuvres par mi lesquelles il faut noter en pre- 
mier lieu : une symphonie, Las cuatro esta- 
clones; un op£ra en 3 actes, L'indovina; une 
cantate, Feria de Valencia (1870) et un orato- 
rio, Judith. 11 a £crit en outre une Elegie a la 
memoire de Rossini, une Marche religieuse 
(d£di£e a Won XIII) et des poemes svmpho- 
niques devenus populaires en Espagne, de 
marine que les operas Sagunto (Valence, 1891) 
et El Sonador (ibid., 1901). 

Ginguen6, Pierre-Louis, historien litte- 
raire repute, ne a Rennes le 25 avr. 1748, m. a 
Paris le 16 nov. 1816 ; etait membre de l'Aca- 
d£mie, chef de section au Ministere de l'Inte% 
rieur, etc. II a dcrit divers ouvrages se rappor- 
tant a la musique : Lettres et articles sur la 
musique (1783, collection de ses articles dans 
divers journaux de 1780 a 1783, a proposde la 
querelle des Piccinistes et des Gluckistes [G. 
tenait pour Piccini]) ; Dictionnaire de musi- 
uue de i Encyclopedic methodique (l tr vol., 
1791, avec Frainery, ne renferme que des re- 

yroductions dart, du « Diet, de musique » de 
.-J. Rousseau ; 2« vol. par Momigny, 1818); 
Notice sur la vie et les ouvrages de Piccini 
(1800) ; Rapport sur une nouvelle expo- 
sition de la notation musicale des Grecs (1815). 
Son Htstoire litteraire de lltalie (1811-1835, 
14 vol. : terming par Salfi) contient aussi 
benucoup de choses interessant I'histoire de la 
musique. 

Glntzler, Simon, v. Tablatures de luth, 
ir>V7. 

Giocoso, glojoso (ital.), en plaisantant, en 
badinanl, joyeusement ; enjoue. gai. 

Giordan!. 1. Tomma^o, ne a Naples vers 
1740 (sa famine s'appelait en realite Carmine); 
*u» produisil en 17(>2 au « Haymarket Theatre » 
de Lomlrr.s, comme chanteur boulVe, et s*6ta- 
blit iMiMiiitr en cette ville comme maitre de 
iniiNi(|iin. Kn I77i>, il fonda avec Leoni un 
Opera i (alien, a Dublin, et resta, lorsque Fen- 
Ireprino flit fait faillite, comme maitre de 
iiHiHHjiie h Dublin, oil il vivait encore en 1810. 
II a <VnL plusieurs operas, des canzonette ita- 



liennes et anglaises, des songs, des cantates et 
une quantity de musique de charabre (quin- 
tettes et quatuors p. piano et archets, op. 1, 2, 
3; quatuors p. instr. a archet, op. 8, li ; con- 
certos de piano, op. 14, 19. 23, 33 ; concerto 
de flute, op. 19; trips p. V., Fl. et B. c; sona- 
tes p. piano et flute, piano et violon, piano a 2 
et a 4 mi) et des exercices de piano. Son frere 
— 2. Giuseppe, dit Giordakiello, ne a Naples 
en 1744, m. a Fermo le 4 janv. 1798, a ecrit un 
grand nombre d'operas (So jusqu'en 1793) et i 
oratorios pour Pise, Load res, Rome, Venise. 
Milan, Mantoue, Genes, Bergame, Turin. II est 
mort maitre de chapelle de la cath£drale de 
Fermo, ou il avait et£ appele* en 1791. G. a 

Sublie, comme son frere, un grand nombre 
'ceuvres de musique instrumentale et il a 
souvent col I a bo r^ avec lui. 

Giordano, Umberto, n6 a Foggia le 27 
aout 1867 ; 61 eve du Conservatoire de Naples, 
compositeur trfcs appr£cie* : Mala vita (Rome. 
1892), Regina Diaz (Naples, 1894), Andrea 
Chenier (Milan, 1896), Fedora (ibid.. 1808), 
Siberia (ibid., 1903; texte de Mica), MarceUa 
(Milan, 1907). 

Gioroettly Ferdinando, ne* a Florence le S 
juin 1796, ra. dans la radme ville le 23 mars 
1867 ; violoniste virtuose, dut renoncer au con- 
cert mais devint un des maftres les plus appre- 
cies du Lyce*e de Florence (1893). II £tait aussi 
un compositeur de valeur : Concerto dramatico. 
trios et quintette p. instr. a archet, 2 sextuors. 
3 quatuors, de la musique d'eglise, etc. 

Giornovichl, v. Jarnowic. 

Giosa, Nicola de, ne* a Bari le 5 mai 18i). 
m. dans la meme ville le 7 mil. 1885: elete 
de Ruggi, de Zingarelli et de Donizetti, a Na- 
ples, fecond compositeur d'operas. Un seul de 
ses ouvrages sur vingt-quatre : Don Cheem 
(Naples, 1850) a eu vraiment du success; man 
G. a 6t6 plus heureux dans ses chants en style 
populai re (romances, canzoni, etc.). Seaoeuvref 
de musique d'eglise sont restees ma nu sorites. 
G. a £te quelque temps chef d'orchestre du 
theatre « San Carlo » a Naples, du theatre 
o Fenice » a Venise, et des theatres iUliens de 
Buenos-Ayres, du Gaire, etc. 

Giovanelli, Ruggiero, ne a Velletri Ten 
1560, deviut en 1585 maftre de chapelle de St- 
Louis-des-Francais. a Rome, et plus tard de la 
ColJegiale allemande. II succeda a Palestrina, 
en 1595, comme maflre de chapelle de realise 
St-Pierre. II vivait encore en 1615. G. est Vm 
des meilleurs maitres de l'£cole romaine. On t 
conserve de lui : 2 livres de motets de 5 a 8 r 
(1589, 1604) ; 3 livres de madrigaux a 5 *, 
(1586 [5« ^d., 16001, 1593 [* 6d., 1607], 1599 
[1599, 16091; eU compl., 1606); 2 livres de 
Madrigali sdruccioli a 4 v. (1585 |7* W., 1613). 
1589 [o« ed., 1603]) ; des canzonette a 3 v. avec 
un arrangement p. luth (1592); 1 livre de ma- 
drigaux a 3 v. (1605) ; 1 livre de villanellea a 
3 v. (1588 [5«ed„ 1624]). Beaucoup doeevres 
religieuses du merne auteur sont con9er%eesea 
manuscrits dans les archives du Vatican (mes 
ses, psaumes, motets), et Ton trouve en oTrtre 
des madrigaux dans les anthologies, de 1563 i 
1620. Cf. Att. Gabrieli, R. G. (1907). 

Giovanni da Cascia (Johannes de Flo- 
rentia) est, d'apr&s le temoignage precis dc 
Fil. Villani (xiv« sX Finitiatenr de la re^bnae 
qui, peu apr&s 1300, se r^pandtt de Florence 
sur le reste de TEurope (primus omnium an- 
tiquam consuetudinem chori virilis et organi 
aboleri coegitj. G. est n£ a Cascia, preset 



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GIOVANNINI — GLAREANUS 



373 



Florence; il v£cut, de 1329 a 1351, a la cour 
de Nastino II della Sea la, a Parme. Ses oeuvres 
(madrigaux, caccias, canzoni, ballades) sont 
eonservees a Florence (Codd. Pal. 87 et Panciat. 
36), a Paris (f. ital. 568 et nouv. acquis. 6771 
fReinal) et a Londres (Brit. Mus. add. 29987). 
J. Wolf a public un madrigal de G., Aanel 
«m, dans les « Sammelb. der I. M. G. », III, 4 
(1902) et deux autres dans sa Geschichte der 
Mensural-Notation, vol. II. Cf. aussi Riemann, 
Handb. d. M . G. I, 2, p. 309 it ss. 

Giovanni ni, violoniste compositeur, vecut 
de 1740 a 1782 env. surtout a Berlin, mais se- 
journa aussi a Londres et y fit representer en 
1745. sous le pseudonyme de Comte de St- 
Germain, un a pasticcio x> : Uincostanza delusa. 
Les recueils erodes de Gra?fe (1741 et 1743) 
renferment dee lieder de G. Mais il est connu 
surtout pour £tre 1'auleur d'un lied : Willst du 
dein Herz mir schenken, qui passa longtemps 
pour dtre de J.-S. Bach, par le fait que le seul 
eiemplaire qui nous en soit parvenu est une 
copie de la main d'Anne-Madeleine, la premiere 
femme du maitre. 

Gique, v. Gigue. 

Giraffes, nom que Ton donne a certains 
specimens d'anciens pianos a queue, dont les 
cordes sont tendues verticalement, comme dans 
l'ancien « Clavicytherium » ou le piano droit 
actuel. 

Glrard, Narcisse, n£ a Nantes le 27 janv. 
1797, m. a Paris le 16 janv. 1860 ; el&ve de 
Baillot, au Conservatoire de Paris, fut, de 1830 
a 1832, chef d'orchestre a TOpera italien. passa 
en 1837 au pupitre de I'Op^ra-Comique et en 
1846 a celui de FOpeYa, ou il succ&lait a Ha- 
beneck. En 1847, G. fut nom me professeur de 
riolon au Conservatoire et directeur des « Con- 
certs du Conservatoire ». enfin, en 1856. direc- 
teur general de la musique de l'OpSra. II mou- 
nit dune attaque d'apoplexie, pendant qu'il 
dirigeait une representation des « Huguenots ». 

Giro (ital.), l^quivaleut du <* double^ » ou 
• gruppetto ». 

Gis (all.), sol diese ; Gists, sol double-diese. 

Giuliani, Mauro-G., guitariste virtuose, n6 
a Bologne vers 1780, arriva a Vienne en 1807, 
t fit une brillante carri^re et y mourut en 
1820. II a 6crit plus de 200 oeuvres, presque 
touies pour guitare seule ou combin£e avec 
d autres instruments : concertos avec orch., 
quintette avec instr. a archet, trios, duos, etc. 

Gixzi, Domenico, maitre de chant renomme, 
ne a Arpino, pr&s de Naples, en 1684, m. dans 
la meme ville en 1745; Sieve d'Al. Scarlatti, 
au Conservatoire S. Onofrio ou, a son tour, il 
enseigoa le chant pendant un grand nombre 
d'annees (jusqu'en 1740). Ses meilleurs Aleves 
fnrent Fr. Feo et Gioach. Conti qui, en Thon- 
neur de son maitre, prit le nom de Gizziello. 
G. e'erivit en outre de la musique d^glise. 

Gizziello, v. Conti (Gioachino). 

Gladstone, Francis-Edward, organ iste, n£ 
i Summer town, prSs d'Oxford, le 2 mars 1845; 
eleve de Wesley, remplit des postes d'orcaniste 
a Weston-super-mare, Llandaff, Chichester, 
Brighton, Norwich et Londres (Eglise du Christ, 
1881-1*86), se convertit ensuite au catholicisme 
et devint directeur du cbauir de Tdglise de 
« St- Marc of the Angels », a Bayswater (Lon- 
dres). £n 1876, il fut promu au grade de ba- 
chelier, en 1879 a celui de Mus. doc. (Cam- 
bridge) ; il est professeur honoraire de la « Royal 
Academy of music », dans laquelle il enseigna 
aussi pendant quelque temps. G. est un com- 



positeur fe'eond de musique d'£glise, de can- 
tates et de musique de chambre. II a Icrit un 
Treatise on strict counterpoint (1906). 

Glseser, 1. Karl-Gotthelf, n£ a Weissen- 
fels le 4 mai 1784, m. a Barmen le 16 avr. 
1829 ; frequenta la a Thomasschule » a Leipzig, 
et fut l'£16ve de J.-A. Hiller, de A.-E. Muller et 
de Campagnoli. II fonda en 1811, a Barmen, 
un chceur de dames, fit la campagne de 1813 
et en revint i rival ide. II reprit cependant son 
activity, a Barmen, fonda en 1817 le « Sing- 
verein ». et devint pins tard marchand de mu- 
sique. II a publie des oeuvres de piano, des 
chorals, des recueils de chants d'e'cole, ainsi 
aue : Neve praktische Klavierschule (1817) ; 
Kurze Anwei&ung zum Choralspiel (1824) ; 
Vereinfachter und hurz gefasster Unterricht 
in der Theorie der Tonsetzkunst mittels eines 
musikalischen Kompasses (1828). — 2. Franz, 
n£ a Obergeorgenthal (Boh6me) le 19 av. 1798, 
m. a Copenhague le 29 aout 1861 ; 61£ve, pour 
le violon, de Pixis, au Conservatoire de Prague 
(1813-1817), fut successivement chef d'orchestre 
des theatres de « Leopoldstadt » (1817), de « Jo- 
sephstadt» (1822), oan der Wien » (1827) a 
Vienne, puis du theatre de « K6nigsstadt» (1830) 
a Berlin. G. fut nomm£ en 1§42 chef d*or- 
chestre de la cour, a Copenhague. Parmi ses 
107 ouvrages sceniques (17 operas, 8 pantomi- 
mes, de la musique de scene, etc.), l'opdra Des 
Adlers Horst (Berlin, 1832) eut seul quelque 
succes et fit le tour de la plupart des scenes 
allemandes. Cf. H. Pfeil, F. G. (1870). Son fils 
et Steve, Joseph, ne a Vienne le 25 nov. 1835, 
fut maitre de musique a Copenhague puis, d6s 
1866. organiste a Hillerod (auteur dun grand 
nombre de lieder et de romances, de pieces p. 
le piano, de chceurs p. v. d'hommes avec et 
sans ace). 

Glareanus (Glarean), de son vrai nom 
Heinrich Loris (Henricus Loritus G.) f n6 a 
Mollis (canton de Glaris [Suisse]) en 1488, m. 
a Fribourg en Br. le 28 mars loo3 ; suivit les 
cours de l'ecole latine, a Bevie, etudia a Colo- 
gne la theologie et, sous la direction de Coch- 
laeus, la musique. En 1512, il fut couronne 
po&te fpoeta (aureatusj, en cette ville, par 
rempereur Maximilien I" ; puis il fonda a 
Paris, en 1517, une maison d education, mais 
transporta son domicile I'annle suivante de'ja 
a Bale ou il fit des cours jusqu'en 1529. Enfin, 
au moment ou Sciat&rent les troubles religieux, 
il e'vita de prendre une attitude dSterminee et 
se retira a Fribourg en Br. ou il donna des 
cours d'histoire et de litterature. Aipri par 
toutes sortes de me'eomptes, il v£cut en dernier 
lieu dans une complete retraite. G. e^tait un 
homme d'une Erudition et d'une culture uni- 
verselles ; il e*tait lie avec Erasme de Rotter- 
dam, Juste Lipse et d'autres savants, et se fit 
surtout un grand renom dans le domaine de la 
the*orie musicale. Son premier ouvrage : Isagoge 
in musicen (1516), n'est qu*un petit abr£ge% 
tandis que son ouvrage principal est d'une 
reelle importance : Doaekachordon (1547), dis- 
sertation sur les huit modes ecclesiastiques 
anciens ; preuve que leur nombre doit etre 
x>rt6 a douze ; developpement du systeme-de 
a musique proportionnelle, suivi de nombreux 
documents des plus int£ressants sur les pre- 
cedes de Tecriture canonique, dans Tart con- 
trapuntique des xv« et xvi* s., d'apres les (jeu- 
vres des maitres (P. Bohn en a donn£ une trad, 
all., avec transcr. des exemples de musique en 
notation moderne, dans les publications de la 



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374 



GLASENAPP — GLEICH 



« Gesellsch. f. Musikforschung », XII, 1889). Un 
extrait flit public par Joh.-Ludwig Wonegger, 
sous le titre : Musicm epitome ex Glareani 
Dodekachordo (1557, 2» e e*d. 1559 ; en allemand : 
Uss Glareani Musik ein Usszug etc., 1557). 
Une Edition des oeuvres completes de Boece, 
que G. avait prepared, fut publi6e, apres sa 
mort, par Martianus Rota, avec des commen- 
taires de Murmellius et de R. Agricola (1570). 
H. Schreiber (Fribourg en Br., 1837) et 0. Fr. 
Fritzsche (Frauenfeld, 1890) ont £crit des bio- 
graphies de G. Cf. en outre « Vierteljahrsschr. 
f. M. W. », 1891, p. 123 (Ph. Spitta). 

Glasenapp, Karl-Friedrich, ne" a Riga le 
3 oct. 1847, Itudia la philologie a Dorpat et vit 
depuis 1875 a Riga, ou il est professeur de Ian- 
gue et de literature allemande a l'Ecole poly- 
technique. L'ouvrage capital de G., celui qui 
le classe parmi les premiers biographes de 
musiciens, etait intitule* : Richard Wagners 
Leben und Wirken (2 vol., 1876-1877). Mais 
une 3 d " e*d., entierement refondue, a paru, de 
1894 a 1911, en 6 vol., sous le titre : Das Leben 
Rich. Wagners, in seeks Buchern dargestellt 
(eU angl. par W.-A. Ellis, vol. I a III, 1900- 
1904). De plus, G. a public .Wagner- Lexikon, 
HauptbegHffe derKunst- und Weltanschauung 
R. Wagners (en collab. avec H. v. Stein, 1883) ; 
Wagner- Encyklopadie, Haupterscheinungen 
der Kunst- und Kulturgeschichte im Lichte 
der Anschauung R. Wagners (2 vol., Leipzig, 
E.-W. Fritzsch, 1891); Siegfried Wagner (1906); 
de la correspondance de Wagner, Bayreuther 
Briefe [1871-1883] (1907). II collabpre, entre 
autres, aux Bayreuther Blmtter. 

Glass, Christian-Hendrik, ne* a Copenha- 
gue le 18 mai 1821 ; Sieve de Siboni et de J.-P.- 
E. Hartmann, fit d'abord du theatre puis se 
voua a l'enseignement du piano et du chant. 
Del846 a 1849 il ve"cut a Aarhus, mais il s'Sta- 
blit ensuite a Copenhague et y fut nornme\ en 
1860, organiste de l'Eglise reformed et profes- 
seur au Conservatoire. II a public* quelques 
oeuvres, pour le piano surlout (trio p. piano et 
archets, etc.). Son filset son Sieve — 2. Louis- 
Christian-August, ne* a Copenhague le 23 
mars 1864, travailla a Bruxelles, le piano 
(Zarembski, J. Wieniawski) et le violoncelle 
(J. ServaisJ et se fit un nom a la fois comme 

Sianiste, violoncelliste et compositeur (Suite 
'orchestre, etc.). 

GlaZOUnOW 9 ALEXANORECONSTANTINO^vrTCU, 

n<§ a St-P6tersbourg le 10 aout 1865 ; tils d'un 
libraire, Sieve de Jelenkowski (piano) et de 
Rimsky-Korssakow (composition). II fit exScu- 
ter en mars 1882 deja, a St-PStersbourg, sa 
l re symphonie (op. 5) qui fut rSinstrumentee 
quatre fois avant d'Stre gravSe, en 1885, et que 
Fr. Liszt dirigea, en 1884, a Weimar. G. est, 
depuis 1899, protesseur d'instrumentation au 
Conservatoire de St-PStersbourg ; il a dirige* 
cet Stablissement de 1909 a 1912, et il fait par- 
tie du conseil de direction de la SociSte impS- 
riale russe de musique. L'un des plus remar- 
quables et des plus feconds parmi les compo- 
siteurs de la jeune e*cole russe, G. a public chez 
BelaiefT, a Leipzig : a) Musique symphoniaue : 
7 symphonies [mi maj., op. 5, 18&2 ; fa aiese 
niin M op. 16, 1886; re maj., op. 33, 1890; mi 
bemol maj., op. 48, 1894; si bemol maj., op. 
55, 1896 ; ut min., op. 58, 1897 ; fa maj., op. 
77, 1901); 5 Suites (op. 9 [Chopiniana], op. 46, 
op. 52, op. 57 a [du ballet Raymonda], op. 79 
[Du moyen age}) ; 4 ouvertures (op. 3 et 6 sur 
des themes grecs, op. 54 [Carnaval], op. 37 



[O. solennelle]) ; 2 Serenades (op. 7 et 9) ; 1 
poeme symphonique, Stenka Razine (op. 13, 
1885) ; 2 fantaisies {La foret, op. 19 ; La mer, 



op. 28) ; Kreml, tableau symphonique, op. 30; 
Des te'nebres a la lumiere, op. 53 ; Printemps , 
op. 34 ; Introduction et Danse de Salome 
(a'apres O. Wilde, op. 90) ; Poeme lyrique, 
op. 12; A la memoire d'un heros, op. 8; 
Iaylle et Reverie orientate, op. 14; Rhap- 
soaie orientale t op. 29; Marche solenneUe, 
op. 50; Fantaisie, op. 53; Intermezzo ro- 
mantico, op. 69 ; Ballade, op. 78 ; Scene 
dansante, op. 81 ; concerto de violon en 
la min., on. 82; 2 Marches (Marche nup- 
Hale, op. 21 ; Marche triomphale t p. Touver- 
ture de l'Exposition universelle de Chicago, 
avec choeur ad lib., op. 40) ; 2 Valses de con- 
cert (op. 47 et 51) ; Mazurka, op. 18 ; Danse 
hongroise, op. 68 : Jour de fete slave (transcr. 
du quatuor op. 26) ; b) Musique de chambre : 
5 quatuors p. instr. a archet (re maj., op. 1 ; 



fa maj., op. 10 ; sol maj. [slave], op. 26; la 
maj., op. 64; re min., op, 70); o Novelettes p. 
quatuor d'archets (op. 15) ; une Suite p. qua- 



tuor d'archets (op. 35) ; 1 quintette jj. mstr. a 
archet, op. 39 ; l quatuor p. instr. a vent en 
cuivre, op. 38 ; c) Musique p. different* ins- 
truments : Suite p. le piano sur * Sacha », 
soit mi bemol, la t ut, si, la, op. 2 ; pieces p. 
le piano, op. 22, 23, 25, 31, 36, 37, 41, 42, 43, 
49, 50, 72 : so nates de piano, op. 74 et 75 ; 
pieces p. le vcelle, op. 17, 20, 41 ; p. le violon, 
op. 32; p. l'alto, op. 44 ; p. le cor, op. 24; 
d) Musique vofcale : 12 melodies, op. $7, 59, 
60; des cantatas, op. 63 (voix de femmes, 
soli et 2 pianos a 8 ms), Memorial cantata op. 
65 (soli, choeur, orch., Leeds, 1901), Cantate 
du couronnement op. 56, Hymne a Pouschkine 
op. 66 (voix de femmes) ; e) Pallets : Raymonda 
(op. 51, St-PStersbourg, 1898); Ruses d'amour 
(op. 61, ibid., 1900), Les Saisons (op. 67, ibid.. 
1900). G. a Scrit de memoire et instruments 
Touverture du Prince Igor de Borodine et 
collaborS avec Rimsky-Korssakow a Tacbeve- 
ment de Touvrage entier. Cf. A.-W. Ossowskv, 
A.-C. G. (1907, en russe). 

Gleason, Frederick-Grant, nS a Middle- 
town (Connecticut) le 17 dSc. 1848, m. a Chi- 
cago le 6 dSc. 1903 ; s'est fait connattre en 
AmSrique par des operas romantiques, des 
oeuvres symphoniques et de la musique de 
chambre. 

Glee, genre de composition essentiellement 
anglais, pour trois voix (soli) au rnoins (ordi- 
nairement des voix d'hommes) a cappelta. Le 
nom de G. ne vient pas du mot anglais glee = 
joyeux, mais de Tanglo-saxon gliqg = musi- 
que. L'^criture du g. n'est pas fuguee, mais 
nettement cadence*e et, le plus sou vent, sim- 
ple, note contre note. Les premiers g. se trou- 
vent dans la II« part, de Catch that catch can 
(1667, v. catch), en sorte que Hullah (Gro\*e, 
Dictionary, art. Glee) commet une erreur en 

Eretendant que le g. date seulement du xvm* s. 
e plus grand maitre en cet art fut sans con- 
tredit S. Webbe (m. en 1816). Arne, Attwood, 
Battishill, Boyce, Callcott, Cooke, Horsley. 
Mornington ont cultive ce genre. De 1787 a 
1857, il a existe k Londres un «Gieeclub> d'une 
organisation analogue a celle du e Caichclub ». 
Cf. Barrett, English Glees and Part-soiig* 
(1886) et D. Bap tie, Sketches of english glee- 
composers... from about 1735-1860 (1896). 

Gleich; Ferdinand, ne a Erfurt le 17 dec. 
1816, m. a Langebriick, pres de Dresde, le $ 



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GLEIGHE 8TIMMEN — GLINKA 



375 



miil896 ; Stadia la philologie a Leipzig et, sous 
la direction de Pink, la musique. II fut guel- 
qae temps precepteur en Courlande, vecut, 
apres de longs voyages, a Leipzig, puis se ren- 
du a Prague en 1864, comme secretaire de 
theatre. II fonda enfin a Dresde, en 1866, une 
ajtence theitrale et devint critique musical du 
t Dresdener Anzeiger ». G. a fourni, soit comme 
compositeur, soit comme ecrivain, des oeuvres 
qui ne s'eievent guere au-dessus d f une honndte 
moyenne : Wegweiser fur Opernfreunde (1857); 
Band buck der modernen lnstrumentierung 

1«r Orchester und Militdrmusikkorps (1860 ; 
• &L, 1903) ; Die Hauptformen dei* Musik, 
popul&r dargesteltt (1862) ; Characterbilder 
ausderneuern Geschichte der Tonkunst(i863); 
Aut der Buhnenvoelt (1866). 

Qleiche Stimmen (all.), voix egales (voces 
zquales). 

Gleissner, Franz, ne* a Neustadt sur la 
Waldnab, en 1760 ; a compose' de nombreuses 
oeufres instruments les, ainsi que quelques op6~ 




7ig T qui s'etait mis en relation avec Senefelder, 
Hnventeur de la lithographie, n'imprimait en 
lithographie que les titres de musique, tandis 
que G., associe* avec Falter, a Munich, litho- 
grapbiait la musique elle-m£me. La premiere 
amvre de musique qui parut en lithographie 
fat an recueil de lieder de G. (1798). En 1799, 
il monta pour le compte de J. -Ant. Andre*, a 
Offenbach, un grand atelier de lithographie, 
et serendil ensuite a Vienne, pour y faire con- 
nattre son invention. II vecut en dernier lieu a 
Munich, ou il etait encore en 1815. 

Qlettz, Karl, ne* a Hitzerode, pres de Gas- 
sel, le 13 sept. 1862 ; eleve du Conservatoire de 
Leipzig et de l'Acadlmie de Munich, sejourna 
ensuite a Berlin et continua a y travailler. II 
attira 1'attention sur lui par un poeme syrapho- 
nique : Fata morgana (execute en 188%-1889, 
a Berlin, sous la direction d'A. Nikisch) et ecri- 
ritdepuis : Alberichs Drohung, op. 6; Ahas- 
rer, op. 8 ; Venus und Bellona, op. 10 ; 7rr- 
iichter fantaisie p. piano et orch., op. 9 ; une 
senate p. piano et vlolon et un ouvrage litte*- 
raire de poiemique : Kunstlers Erdenwallen 
(1896-1897, 2 vol.). 

Glickh, Rudolf, ne a Vienne le 28 fevr. 
1864 ; fit quelques tournees de concerts comme 
violoncelhste, puis s'&tablit a Vienne ou il est 
mattre de chapelle a l'Eglise votive. II a ecrit 
one opeYette : Buffalmaco, un op£ra-comique : 
Meister Lucas, de petites pieces p. piano, vio- 
loncelle, etc., des lieder, des choeurs et de la 
musique d'eglise. 

Gl&re, Reinhold-Moritzowitch, n^a Kiew 
le 11 janv. 1875 ; eleve du Conservatoire de 
Moscou (1894-1900, Taneiew, Ippoli tow-Iwanow). 
Ses premieres oeuvres n'ont pas tarde* a repan- 
dre son nom au dela des frontieres de la Aus- 
sie : 2 quatuors (la maj., op. 2 ; sol ma}., op. 
20), 3 sextuors (op. 1,7, 11) et 1 octette (re 
maj., op. 5) p. instr. a archet; 2 symphonies 
(mi bemol maj., op. 8 ; ut minJ ; un poeme 
tymphonique, Les Sirenes (op. 33) ; etc. 

Glinka, Michail-Iwanowitch, ne a Novos- 
paskoje, pres de Selna (Smolensk), le 2 juin 
1804, m. a Berlin le 15 f6vr. 1857 ; entra en 
1817 a Flnstitut pour la noblesse, a St-Peters- 
bourg, ou il se voua specialement a Petude des 
Ungues, et obtint plusieurs distinctions. En 
outre, il commenca de serieuses eludes musica- 



les, sous la direction de Bohm (violon), de Field 
et de Charles Mayer (piano et the*orie). Sa pre- 
miere oeuvre grav^e consiste en une se>ie de 
« Variations sur un theme italien » (1825). Dans 
le but de fortifier sa saute, il enlreprit, en 
1829, un voyage au Caucase, mais le r^sultat 
en fut si pitoyable que G. dut, en 1830, aller se 
r£conforter sous le ciel plus clement de l'lta- 
lie. II vecut quatre ans a Milan, a Rome et a 
Naples, tou jours sous la surveillance des m£* 
decins, mais composa activement et profita de 
Tenseignement de divers maitres italiens. Les 
resultate de son sejour ne lui paraissaient tou- 
tefois guere satisfaisants. et ce n'est qu'en 
1834, lorsque, saisi du mal du pays, il se diri- 
geait de nouveau vers la Russie, jm'il trouva 
un maltre qui le com or it et que lui-m£me par- 
vint a com prendre : S. Dehn, a Berlin. Dehn 
avait reccmnu des l'abord l'originalite nationale 
de G., et l'avait fortifie dans Fide*e de compo- 
ser de la musique c russe ». Le premier essai 
fut un triomphe : 1' opera La vie pour le tzar, 
(Shisvj sa Zarja, aussi connu sous le titre : 
Iwan Sussanin), represent^ pour la premiere 
fois, a St-Petersbourg, le 9 dec. 1836, remporta 
un succes sans precedent. Le sujet en est si 
essentiellement national, les contrastes entre 
les el&nents polonais et russes si excellem- 
ment rendus dans la musique, les melodies 
populaires russes originales ou leurs reminis- 
cences colortes d*une facon si particuliere, que 
cet opera est, aujourd'hui encore, un morceau 
apprecie du repertoire de toutes les scenes rus- 
ses. Encourage par ce succes. G. se roit tout 
de suite a la composition d'une autre osuvre. 
Pouschkine lui avait offert de transformer son 
poeme fantastique : Rouslan et Ludmilla, en 
livret d 'opera, mais il mourut en 1837, et G. se 
vit re*duit a avoir recours a des gens incapa- 
bles. Apres beaucoup de tatonnements, il se 
derida enfin a se mettre a l'ceuvre, et tira du 
texte ce qu'il etait humainement possible d'en 
tirer. Le 9 dec. 1842 eut lieu ia premiere re- 

§ refutation, suivie de plus de trente autres 
ans la meine saison. Liszt, qui se trouvait 
pr£cise*ment a St-P^tersbourg, ^tait un admi- 
rateur enthousiaste de cette ceuvre qui s'est 
maintenue, elle aussi, au repertoire des scenes 
russes. En 1844, les inquietudes que lui occa- 
sionnait sa sante delicate, obligerent de nou- 
veau G. a fuir le rude climat du Nord ; cette 
fois, il alia d'abord a Paris, ou Berlioz s'en- 
flamma d'un tr^s grand z^le pour lui et, soit 

§ar repetition de ses oeuvres au « Cirque 
*ete », soit par un article enthousiaste dans 
le Journal des Dihats (16 avr. 1845), fit de la 

?ropagande pour le musicien russe. De 1845 a 
847, G. vecut a Madrid et a Seville ou il ecri- 
vit ses ouvertures espagnoles. II sejourna en- 
suite quelque temps a varsovie, puis de nou- 
veau a St-Petersbourg, entreprit en 1851 un 
deuxieme voyage en Espagne. mais dut, a peine 
arrive aux Pyrenees, rebrousser chemin dans 
ia direction de Paris ; de 1854 a 1855, il ve- 
cut a la campagne dans les environs de St-Pe- 
tersbourg, ou il ecrivit ses Menioires et tra^a 
quelques nouveaux plans d 'operas, qu'il ne 
parvint malheureusement pas a mettre a exe- 
cution. II chercha en vain, pendant long- 
temps, la clef pour l'harmonisation naturelle 
des melodies nationales russes, harmonisation 
qu'il avait trouvee par simple intuition, et se 
rendit encore en 18o6, a Berlin, aupres de son 
ancien mattre Dehn, qui chercha a resoudre 
avec lui ce difficile probleme. C f est la qu'il 



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376 



GLISSANDO — GLOVER 



inourut, rannee suivante deja. Son corps fut 
ramend a St-P6tersbourg, ou un monument lui 
a £t£ 61eve en 1899. En plus des deux operas 
que nous avons mentionnes, G. a exrit : a' Mu- 
sique symphonique : 2 ouvertures espagnoles, 
Jota aragonese et Souvenirs d'une nuit d'ele 
a Madrid ; une fantaisie, Kamarinskaja ; de 
la musique pour la trag£die de Koukolkine, Le 
prince Cholmsky (4 entr'actes, de la musique 
vocale, une ouverture) ; Fantaisie- Valse (1839, 
derniere version, 1856) ; bj Musique de chain- 
bre : 1 quatuor p. instr. a archet (fa maj., 
1830) ; Menuet p. quatuor d'archets ; Trio 
(pathetiquej, p. piano, clarinette et basson 
(1826-1827) ; un sextuor p. piano et archets 
(1833-1834) ; cl Musique de piano : 40 pieces 
parmi lesquelles 5 valses, 7 mazurkas, 8 the- 
mes varies, 4 fugues, etc. ; d} Musique p. chant 
et orchestre : Cnoeurs p. voixde femmes (1841, 
1850) ; Grand Dieu etc. (ch. mixte, 1837) ; Can- 
tate sur la mortd Alexandre l* r et l'avenement 
au trone de Nicolas I* r (p. choeur mixte, tenor 
et piano, 1826) ; Tarentetle (choeurs et danses) ; 
Priere (mezzo-soprano) ; Ronde nocturne 
(basse) ; e) Musique p. chant et piano : env. 
85 lieder et romances, des duos, 6 pieces a 4 
et 1 a 3 v. ; fl Musique d'eglise : Euktenie (a 
4 v., Cherubimisch (a 6 v.), Priere (a 3 v.). En- 
fin, G. a public des Notes sur I' instrumenta- 
tion (en russe) et des Vocalises p. mezzo-so- 
prano et piano. Un grand nombre d'oeuvres, 
datant pour la plupart de la jeunesse du musi- 
eien, ont ete conservees en raanuscrits, re- 
cueillies par W.-P. Eogelhardt et deposees a la 
« Biblioth&que publique » de St-Petersbourg. 
N. Pindeisen en a donn£ un catalogue detaille, 
en 1898. Auparavant deja. K. Albrecht avait 
public un Thematisches Verzeichnis alter Vo- 
kalwerke Glinkas (Moscou, 1891). II nexiste 
pas encore de biographic vraiment complete 
de G., mais on trouvera des renseignements 
precieux et en assez grand nombre dans les 
ouvrages qui suivent : Les Menxoires de M. J, 
Glinka, completes par sa correspondence et 
par les souvenirs de sa sceur (1887, en russe) ; 
N. Findeisen, M.-J. G. (1898) ; P. Weimarn, 
M.-J. G. (1892) ; S. Basounow, M.-J. G. (1891, 
en francais) ; 0. Fouque, G. d'apres ses me- 
moires (1880); C. Cui, La musique en Russie 
(1880) ; A. Pougin, Essai historiyue sur la mu- 
sique en Russie (1904). Cf. aussi Soubies, Pre- 
cis de Vhistoire de la musique russe (1893), 
mais surtout l'ltude remarquable de Laroche: 
G. et son role dans Vhistoire de la musique 
russe (« Gourrier russe », 1867-1868, et a part), 
et les Essais de Serow, dans ses « (Euvres com- 
pletes*, puis: X. Findeisen, G. in Spanien 
(1896) et P. Weirnarn, Die Geschichle der 
Oper « Das Leben fur den Zaren ». Findeisen 
a commence a publier la Correspondance de 
G. (I, 1907). — G. est en quelque sorte le Ber- 
lioz des Russes, un homme qui s'est eftbrce' de 
cr£er du nouveau. en poursuivant un but a la 
fois eleve et tres precis ; mais il est plus encore 
aux yeux de ses compatriotes, car ii est le fon- 
dateur d'une ecole de musique reellement na- 
tional, dont Tindependance s'est aftirmee de 
jour en jour davantage. 

Glissando (italj, ou aussi glissato, glissi- 
rato % glissicando, designe : 1. dans le jeu des 
inHtruments a archet, une execution uniforme, 
nana accentuation (dans les traits rapides); — 
2. un etfet de virtuosite de pen de valeur. fa- 
cilt« hiir leH anciens pianos, specialement sur 
ceux qui t'taient pourvusde la mecanique vien- 



noise, mais devenu presqne impraticable tor 
les instruments actuels, et qui consistait a jouer 
un passage en gammes, tres rapide, et sur les 
touches blanches, avec un seal dotgt (gitssaot 
rapidement, l'ongle sur le clavier) ; let passa- 
ges de g. en tierces, sixtes on octaves toat en- 
core plus difficiles que le simple g. On pent 
facilement obtenir des effets de g. nouveauxet 
int^ressants (g. chroma tique a une on plusieurs 
parties, en tierces, sixtes, octaves, voire meme 
en accords de septieme diminuee, etc.}, sur les 
pianos (a claviers superposes) de Janko ; — 3. 
un precede" dexecution special a la harpe a 
pexlalgs, v. HARPE. 

Glockenspiel (all.), jeu de timbres (v. ce 
mot]. 

Glceqql, 1. Fraxz-Xaver, ne a Lini le il 
f6vr. 1 164, m. dans la meme ville le 16 juil. 
1839 ; chef d'orchestre de theatre puis, plus 
tard, proprie*taire d'un ma gas in de musique et 
editeur de plusieurs period iques speciaux mais 
dont Fex is ten ce fut br£ve. G. fut encore en- 
trepreneur des theatres de Linz et de Sali- 
bourg. II devint en 1790 mailrede chapel I e do 
dome et directeur de musique de la ville de 
Linz. G. a ecrit : Erkldruug des musikaix- 
schen Hauptnrkels (1810) ; Augemeines musi- 
kalisches Lex ikon (1822 ; inacheve. 248 pages); 
Der musikalische Gottesdienst (1822). 11 a 
laiss£ manuscrite une serie de reproductioni 
et de descriptions d'instruments ae musique. 
Sa propre collection d'instruments a et£ ache- 
tee par la « Soci£t£ des amis de la musique % 
en 1824. — 2. Franz, tils du precedent, ne a 
Linz en 1797, m. le 23 janv. 1872 ; fonda, en 
1843, un magasin de musique qu'il venditplai 
tard a Bosendorfer. De 1850 a 1862, G. e^dita la 
Neue Wiener Musikteitung ; il fnt pendant 
plusieurs annexes archiviste de la « Soci^te des 
amis de la musique », fonda en 1849 « TAca- 
de*mie de musique », qui dut fermer ses classes 
en 1853 deja, et plus tard encore une ecole de 
chant : « Polyhymnia ». 

Gloires de I'ltalle, v. Gevaert. 

Gloria, v. doxologie. 

Glosas (esp.), dans la musique espagnole. 
pour le luth ou pour l'orgue, au xvi e s.« varia- 
tions sur une melodie connue et qui est iodi- 
quee dans le titre a la suite du mot G. : GU>- 
has sobre... **$\ 

Glotte (du grec), ouverture du larvnx qui 
sert a remission de la voix. Dans la theorie du 
chant, l'attaque du son par le coup de g, con- 
siste a retenir Fair aspir^ en arriere de la g .. 

Cinc^e a cet effet, puis a le laisser s'echanper 
rusquement lors ae remission du son. il se 
produit ainsi une tres l£gere explosion, don- 
nant aux voyelles un appui que 1'on pourrait 
comparer soit a une consonne fact ice, soit a 
Talenh, K» des He*breux. 

Glover,l.SARAH-ANN,ne'ea Norwich en lT8i 
m. a Malvern le 20 oct. 1867 ; cr^a trice de la me 
thode « Tonic-Solfa » (v. ce mot), auteur des 
traites : A manual of the Norwich Solfa-Sys- 
tern (1845) et Manual containing a development 
of the tetrachordal system (1850). — 2. John- 
William, nea Dublin en juin 1815, m. dans la 
m£me ville le 18 janv. 1900 ; directeur dn 
choeur de la cathedrale, maitre de chant (des 
1848) a l'Ecole normale, fonda en 1851 la « So- 
ciete chorale de Dublin », lit des conferences 
sur des sujets musicaux, a Dublin et a Lod- 
dres, et ecrivit un grand nombre d'o3U\Tes ?o 
cales (2 operas, des cantates, des messes, etcj 
el instrumental (concertos d orgue, pieces p. 



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GLUCK 



377 



le piano). G. a public en outre les melodies ir- 
landaises de Moore. 

Gluck, Chrjstoph-Wilubalj) (plus tard 
Chevalier de), ne a Weidenwang, pres de Ber- 
ching (Franconie moyenne) non loin de la fron- 
tiers de Boheme, le 2 luil. 1714, m. a Vienne le 
15 nov. 1787 ; file d un chasseur du prince 
Lobkowitz, a Ei sen berg, suivil 1 eeole primaire 
d Eisenberff, fut de 1726 a 1732, enfant de 
chceur de 1 eglise des Jesuites, a Komotau, alia 
eosoite a Prague pour gagner sa vie comme 
chanteur dans les eglises et violoniste sur les 
planchers de danse, puis devint, sous la direc- 
tion du P. Czernohorsky (v. ce nom), un excel- 
lent violoncelliste. II se rendit a Vienne, en 
1736, et c'est la <fu'un prince lombard, Melzi, 
Fen tend it dans une soiree chez le prince Lob- 
kowitz, et fut rendu attentif a son remarquable 
talent; il l'emmena a Milan et confia son edu- 
cation a G.-B. Sammartini, maitre de chapelle 
de realise Ste-Madeleine. Apres quatre aonees 
deludes, G. se produisit comme compositeur 
doperas, et fit representor, en 1741, son pre- 
mier ouvrage : Artaserse (Milan), suivi bien- 
tdt d'une quantity d'autres : Denietrio [Cleo- 
nice] (Venise, 1742), Demofoonte (Milan, 1742), 
Tigrane (Crema, 1743 ; dont on a retrouve* la 
partition il y a peu dannees), Sofonisba (Mi- 
Ian, 1743), Lafinta schiava [pasticcio] (Venise. 
1744), Ijoermnestra (ibid.), Alessandro nelV 
Indie [PoroJ (Turin, 1744) et Ippolito Fedra 
(Milan, 174o). Ces oeuvres, ventables operas 
i tali ens tels que les ecrivaient les Galuppi, les 
Gnglielmi, les Jomelli. le rendirent tot c£le- 
bre, en sorte qu'en 1745, il fut appele" a Lon- 
dres comme compositeur d'opdras pour Ten- 
treprise du « Haymarket-Theatre ». II ecrivit 
alors La caduta del Giganti (1746), fit repren- 
dre Artamene et tenta de faire un a pasticcio », 
Piramo e Tube, des meilieurs airs de ses pre- 
cedents operas, mais echoua complement 
dans cet essai. Immediatement apres, G. suc- 
e£da a Scalabrini comme chef d orchestre de 
la troupe d'operade Mingotti,a laquelle il resta 
attache pendant trois ana, a Dresde (Le nozze 
d'Ercole e d'Ebe de G. furent representees le 
29 join 1747, dans lea jardins du chateau de 
Pillnitx ; Pietro Min^otti avait oblenu, le pre- 
mier, en 1746, le privilege de representations 
theatrales publiques et payantes), puis a Pra- 

Suede 1747 a 1748 (la Semiramide riconosciuta 
e G. fut representee a Vienne lel4 mai 1748), 
a Hambourg daout a nov. 1748 et enfln a Co- 
peohague jusqu'en avr. 1749 (ouvrage de cir- 
constance : La contese de' numi [Tetide], le 
9 avr. 1749 ; a Vienne en 1760). Des 1750, G. 
*lut domicile a Vienne ou il epousa, le 15 sept. 
de cette m^rae annee, Marianne Pergin (m. le 
12 mars 1800) et ou il fut, de 1754 a 1764, mai- 
tre de chapelle de l'Opera de la conr. Le voyage 
a Londres marque le point de depart d une 
transformation complete du talent create ur de 
G. La vive impression que lui causa la musi- 
que de IJaendel, comme aussi celle de Rameau 
(quil apprit a connaftre a cette epoque a Pa- 
ris), lengagea a perfectionner son btyle dans 
le sens de Texpression dramatique. II ecrivit 
alors : Ezio (Prague, 1750), La clemenza di 
Tito (Naples, 1752), Issipile (Prague, 1752), 
L'eroe cinese (Vienne, 1754), La Danza (1755, 
pour une f£te de la cour, au chateau de Laxen- 
borg), Uinnocema giustificata et Antigono 
(Rome, 1756), II re pastore (Vienne, 1756) et 
an certain nombre a airs nouveaux pour des 
reprises d'anciennes comedies lyriques dedif- 



ferents compositeurs francais, sur des textes 
de Favart, Anseaume, Sedaine et Dancourt : 
Les amours cfiampetres, 1754 (ed. nouv. all., 
sur un texte de Kalbeck : Die Maienkonigin) ; 
Le Chinois poli en France, 1756 ; Le deguise- 
ment pastoral, 1756 ; On ne s'auise jamais de 
tout, 1761. La musique de quelques autres co- 
medies lyriques est entierement de G. : La 
fausse esclave, 1758 : Vile de Merlin, 1758; 
Varbre enchante, 1759 ; Cy there assiege'e 
(Schwetzingen), 1759; Vivrogne corrige, 1760; 
Le cadi dupe, 1761 (ed. nouv. all., sur un texte 
de F. Krastel) et La rencontre imprevue, 1764 
(trad, en all. sous le titre: Die Pilgrimme von 
Mekka). Enfin, notons ici les ballets: Vorfano 
delta China, 1755; Alessandro, 1755 et Don 
Juan, 1761 . L'annee 1762 marque le debut d'une 
deuxieme period e dans la viede G., qui parvient 
a r apogee desa maftrise et de sa gloire. Orphee, 
(Orfeo ed Euridice, Vienne) devait reveler au 
monde le veritable G. Ce qui avait manque 
jusqu'alors au musicien de g^nie, il le trouva 
cette annee-la : un poete qui, comme lui, com- 
prit les defauts de 1 op«Jra italien et introduisit 
dans ses scenes de Taction et de la passion, au 
lieu d'images etde sentences poetiques. Ce poete 
ce fut Raniero de'Calsabigi (v. ce nomk I'au- 
teur des poemes d' Orphee, d'Alceste (Vienne, 
1767) et de Paride ed Elena (Vienne, 1770). G. 
a clairement defini le but qu'il poursuivait, 
dans les prefaces de deux partitions : celle 
d'Alcesle et celle de Paris et Helene (gravies 
en 1768 et 1770). Les operas de moindre valeur 
de la meme epoque sont tous ecrits sur des 
textes de Metastase et d'autres librettistes, plus 
mediocres encore : 11 trionfodi Clelia (Bologne, 
1763), II Pamasso confuso (Schonbrunn, 1765; 
represente et joue par la famille imperiale elle- 
meme, a Toccasion du mariage de Joseph II), 
Telemacco (Vienne, 1765), La corona (176V>, non 
represente), un Prologue p. sopr.. chceur et 
orch. (Florence, 1767; publie par Waldersee, 
en 1891) et, en 1769, plusieurs intermedes com- 
poses pour la cour de Panne : Le feste d' Apollo, 
Baucie Filemone et Aristeo. En 1772, G. fit la 
connaissance du bailli Le Blanc Du Roullet, 
attache de Tambassade fran^aise, qui lui fit 
un poeme dopera, d'aprds V c Iphigenie » de 
Racine, et usa de son influence pour faire accep- 
ter a TOpera de Paris le nouv el ouvrage (Iphi- 
genie en Aulide), que G. termina cette meme 
annee. Mais il fallut encore V intervention de la 
dauphine Marie-Antoinette, une anctenne eieve 
de G., pour vaincre lopposition qui s'etait 
aussitot violemment soulevee. G. lui-meme (alors 
age de soixante ans) se rendit aussitot a Paris, 
pour diriger les repetitions ; et la premiere 
representation put avoir lieu le 19 avril 1774. 
L'impression fut considerable : a Orph6e» puis 
« Alceste d furent egalement mis a la scene, 
apres avoir subi des changements assez impor- 
tants. L'affluence de demandes de places fut 
telle que, pour la premiere fois, on deiivra des 
billets pour la repetition generate. G. la diri- 
gea en personne, mais sans habit et sans per- 
ruque, son bonnet de nuit sur la tete, pour 
bien faire comprendre qu'il se considerait com- 
me chez lui. Paris se divisa immediatement en 
deux camps. Les admirateurs de la musique de 
Lully et de Rameau se mirent du cote de G. 

3ui etait aussi protege par la cour. La dispute 
es Gluckistes (abbe Arnaud, Suard, etc.) et 
des Piccinistes (Marmontel. La ilarpe, Gingue- 
ne, d'Alembert) est du reste ceiebre ; une quan- 
tite de brochures et d'articles de journaux pa- 



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378 



GLUTH — GODARD 



rurent des deux cotls. Lea nombreux partisans 
de Fop^ra italien ob tin rent qu'un libretto : 
« Roland », coniie* a G. pour qu'il te mette en 
musique, fut en m§me temps remis a Piccini, 
lequel s'e*tait rendu c^lebre en Italie, par plus 
de soixante operas. G. qui, apr&s avoir donne* 
une version nouvelle de Cythere assiegee et de 
L'arbre enchanU (1775), etaitrentre a Vienne, 
et avait ecrit Armide^ fut si courrouce de cette 
perfidie qu'il refusa la composition de Roland 
et en brula les esquisses. Armide n'eut guere 
de succ&s au d£but (25 sept. 1777] ; par contre, 
Iphigenie en Taurtde (18 mai 1779, texte de 
Guilfard) fit battre en retraite le parti des Pic- 
cinistes. La froideur avec laquelle fut accueilli 
Echo et Narcisse (1779 ; £d. nouv. en 1806, par 
H. M. Berton) ne pouvait plus gu£re amoinarir 
la renommSe de G. L'auguste vieillard, averti 
par une 16$&re attaque qui lui fit perdre ses 
forces, re vmt en 1780, couvert de gloire, a 
Vienne, et passa ses dernierea ann£es dans la 
retraite; une nouvelle attaque mit fin a ses 
jours. Des 107 opeVas de G. dont on a connais- 
sance (et auxquels il fiaut ajouter 8 pasticcios 
et 4 cantates dramatiques), 51 ont et£ Merits 
pour Venise (dont un pour Burano, presde Ve- 
nise), 11 p. Milan, 9 p. Rome, 8 p. Londres, 
6 p. Turin, 4 p. Padoue, 3 p. Bologne, 2 p. Ma- 
drid, Florence, Vienne, Reggio d Emilia, St- 
PeHersbourg, 1 p. Vicence, Lucques, Naples, 
Asinalunga et Potsdam. G. n'a 6crit qu'un tr&s 
petit nombre d'oeuvresen dehors de ses ouvra- 



es sceniques : 9 symphonies, 6 sonates a trois 

1746, p. 2 V. et B. c. r nouv. 6d. accompagn^e 

d'une 7* sonate qui n'avait pas 6t6 publi£e jus- 



qu'alors, dans le « Collegium musicum » de Nie- 
mann ; musique d'aspect tout moderne, grace 
a ses quality* depression souple et vari^e) 
7 odes de Klopstock p. une voix avec ace. de 
piano, De profundi* p. choeur et orchestre, 
Psaume VIII « a cappella j> et une cantate ina- 
chevle, Le Jugement dernier, term in ee par 
Salieri. Une Edition critique superbe des prin- 
cipaux operas de G. (les deux Iphigenie, A Ices- 
te y Arnitde, Orphee* Echo et Narcisse) a paru, 
de 1873 a 1896. chez Breitkopf et Hart el, par 
les soma de M n « Pelletan (m. en 1876) et avec 
le concours de B. Damcke, C. Saint-Saens et 
J. Tiersot. Enfin, enl910, une « Association G. » 
s'est fondle pour la publication des autres oeu- 
vres du maftre. Cf. Kiedel, Ueber die Musik 
des Bitters Chr. v. G. (1775); A. Schmid, Chr.- 
W. Bitter v. G. (1854) ; Desnoiresterres, G. et 
Piccini (1872) ;Leblond, Memoire pour servir a 
Vhistoire de la revolution operee dans la mu- 
sique par M. le chevalier G. (1781, £d. all. par 
Siegmeyer, Ueber den Bitter G. u. seine Werke 
1823, 2* e"d.,1897; le suppl. de la « Biographie 
universelle)> de F6tis donne a Tart. G. un cata- 
logue des Merits de l'^poque de la lutte entre 
(ituckistes et Piccinistes) ; Ginguene\ Lettres 
et documents (1783) ; Miel, Notice sur Chr. 
(i. (1840) ; Marx, G. und die Oper (1863) ; E. 
Thoinan, Notes bibliographiques sur la guerre 
musicale des Gluckistes etdes Piccinistes (1878); 
A. Heissmann. W. G., sein Leben u. seine 
Werke (1882) ; K.-H. Bitter, DieBeformder Oper 
tlurch G. und Wagner (1884) ; L. Nohl, G. und 
Wagner (1870) ; Ernest Newman, G. and the 
opera (1895) ; A. Wotquenne, Chr.- W. G. 
(rntiilogiie thgmatique des oeuvres, 1904) ; J.dTF- 
dlno, f#\, biographie critique (dans les «Mu- 
HlcienN crflAbre* >\ 1905) ; J. Tiersot, G. (dans 
litM Miitlrea dt> la musique », 1910): etc. V. 
miimhI : J. Ilaudoin, VAlcestc de Gluck (1861); 



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F. de Villars, Les deux Iphigenie de G (1868) ; 
P. Mignard, LOrphee de G. (18..) ; Troplong, 
V Armide de G. (1859). Des lettres de G. et de 
Weber, recueillies par Nohl, ont ete trad, et 
pubises en franca is par Guy de Charnacef 1870). 
Cf. op£ra, Piccini, Arnai'd, Suard. 
Qluth, Victor, n£ a Pilsen le 6 mai 1852 ; 

Srofesseur a l'Academie royale de musique de 
[unich, compositeur d'operas : Der Trentajd- 
ger (Zlatorog) et Borand und Bilde (repr£- 
sente a plusieurs reprises au Theatre de la 
cour). 

Qnecchl, Yittorio, compositeur d'operas: 
Virtu d'amore (1896), Cassandra ( Bologne 1905). 
Gnecco, Francesco, n6 | G£nes en 1769. 
m. a Milan en 1810 ; compositeur d'op£ras, a 
^crit pour les scenes de Milan, G£nes, Venise, 
Florence, Livourne, Naples, Bologne, etc. et 
remport£ le plus de succes avec rojp^ra-coroi- 

3ue La prova d'una opera seria (Milan, 1805 : 
onn£ aussi sous le titre La prova degli Oratzi 
e Curiazi). 

Goathom (angl.), v. Gemshorn. 

Gobbaerts, Jean-Louis, n6 a Anvers le 
28 sept. 1835, m. a Saint-Gilles, pr#s de Bru- 
xelles, le 5 mai 1886 ; nianiste de renom, tlkre 
du Conservatoire de Bruxelles. Ses composi- 
tions p. le piano, la plunart du genre leger, 
ont paru au nombre ae 1200, plus une m^tho- 
de de piano. Une grande partie de ces oeuvres 
ont paru sous le pseudonyme Streabbog (ana- 
gramme de G.), d'autres sous ceux de Ludottc 
et de Lt\Y. 

Gobbi, 1. Henry, n£ a Budapeath le 7 juio 
1842 ; <§leve de R. Volkmann et de Liszt, a pu- 
blic diverses oeuvres pour piano en style natio- 
nal hongrois, ainsi que des choeurs p. voix 
d'hommes. A l'occasion du cinquantenaire ar- 
tistiquede Liszt, il a fait ex£cuter k Budapesth. 
ou il vit comme maftre de musique et critique, 
une cantate de f£te. Son frdre — 2. Aloys. n£i 
Budapesthle 20 dec. 1844, estun violoniste ap- 
pr^cie, professeur au Conservatoire national de 
Budapesth. 

Gobellnus Persona, n6 a Paderborn, ou 
dans les environs, en 1358, m. au convent de 
Boeddeken le 17 nov. 1421 ; fut ordonn€ pr^tre 
en 1386, devint pre ben da ire a Paderborn en 
1387 et recteur de l'^glise Ste-Marie, 4 Biele- 
feld en 1411. II y resta jusqu'en 1418. G.a ecrit 
un trait£ sur le Cantut planus. Cf. « Kircheo- 
mus. Jahrb. », 1906 et 1907 (Herm. Muller 

Godard. Benjamin-Louis- Paul, n6 a Paris 
le 18 aout 1849, m. a Cannes le 10 janv. 1895; 
e'l^ve, au Conservatoire de Paris, de Reber 
(composition] et de Vieuxtemps (violon), accom- 
pagna deux fois ce dernier en Allemagne, oa 
son talent de compositeur recut de vi6s encou- 
ragements. G. fit d'abord paraitre, en 1865, 
une sonate pour violon, puis une sdrie d autres 
oeuvres de musique de chambre (sonates de 
violon, un trio, des quatuors pour mstr. a ar- 
chet) pour lesquelles il recut de rinsiitut de 
France le prix Chartier (services rendos a la 
propagation de la musique de chambre). Tl a 
fait parattre en outre un nombre considerable 
de morceaux p. le piano ; des Etudes ; plus de 
cent melodies ; un Concerto romantique p. vio- 
lon ; un concerto p. piano ; une suite d 'orches- 
tre intitulee Scenes poetiques, une Sympho- 
nie-ballet (1882), une Ouverture dramatic** 
(1883). la Symphonie aothique (1883), U Sym- 
phonie orientate (1884), la Symphonie t*gen- 
daire (avec soli et choeurs, i88fi) p. orchestre; 
une scene lyrique : Diane et Acteon ; Le Toss* 

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GODDAftD — GCEPFERT 



379 



(symphonie dramatique avec soli et choeurs, 
lc78* couronne* par la ville de Paris), ainsi 
qae les operas : Pedro de Zalamea (An vers, 
1884), Jocelyn (Bruxelles, 1888); Dante et Bea- 
trice (1890), Buy Bias (1891), La Vivandiere 
(Paris, 1895 ; peu apres la mort de l'auteur), Les 
Guelfes (Rouen, 1902) et la musique pour Beau- 
coup de bruit pour rien (Paris, 1887). — La 
sceurde G., Madeleine G., est violon is te et vit 
a Paris. 

Goddard, 1. Joseph, n£ en 1833, musicogra- 
phe a Londres, collaborateur du t Musical Ti- 
mes », a uteur d'une me'thode de piano et deplu- 
•ieurs ouvrages de theorie et d'esthe*tique : 
Moral theory of music (1857), Philosophy of 
music (1862), Musical development (s. d.), The 
deeper sources of the beauty and expression 
of music (1906). — 2. Arabella, n£e aSt-Ser- 
▼an, pres de St-Malo, le 12 janv. 1836 ; e*leve 
de Kalkbrenner, a Paris, puis de M*» Anderson 
et de Thai berg, k Londres, joua pour la pre- 
miere fois dans un concert, au Theatre royal, 
en 1850, sous la direction de Balfe. Elle tra- 
vailla encore apres, spe*cialement le style des 
grands maftres, sous la direction de J.- W. 
Davison (v. ce nom), qu'elle epousa en 1860. 
M 1 " G. fut considered pendant longtemps comme 
one des meilleures pianistes de l'Angleterre. De 
1873 a 1876, elle fit de grandee tourne'es de 
concerts (Amerique, Australie, Indes). Des 
1880 elle cessa de jouer en public et se voua a 
lenseignement. Elle a public quelques nieces 
p. le piano. En 1900, G. passa au catholicisme. 

Godefrold, nom de deux frgres, tous deux 
excellents barptstes: 1. Jules-Joseph, ne* a Na- 
mnr le 23 flevr. 1811, m. a Paris le 27 fevr. 1840 
(operas-comiques : Le diadeste 9 et La chasse 
royale), et — 2. F£lix, ne* a Namur le 24 juil. 
1818, m. a Villers-sur-Mer le 12 juil. 1897; 
vecut a Paris, puis a Bruxelles. II a compost 
un grand n ombre d'ceuvres p. la harpe et des 
morceaux de salon p. le piano, ainsi que 2 ope- 
ras (La harpe d'or, La demiere bataille) et 
1 oratorio (La fille de Saul.) 

Godowsky, Leopold, n£ a Wilna le 13fe*vr. 
1870 ; eldve de lAcad^mie royale de musique 
de Berlin (Bargiel, Rudorff, 1883-1884), voya- 
jrea en Amerique, de 1881 a 1886, avec Ovide 
Musin, puis travailla de nouveau, a Paris, sous 
la direction de C. Saint-Saens. En 1887, G. re- 
prit la vie errante du virtuose. II e"pousa en 
1904 M 1U Frieda Saxe et acquit une grande 
renommee comme pianiste. II succe*da, en 1908, 
a Busoni, a la t&te des classes sup&rieures de 
piano du Conservatoire de Vienne. Plus r£cem- 
ment, il s'est fait connaftre aussi comme chef 
d'orchestre. II a public des compositions bril- 
lantesp. le piano et 50 Etudes d'apres les « Etu- 
des* cle Chopin. 

GoaJtler, Karl-Georo, ne* a Zwickau le 
29 juin 1874; recut les premieres lecons de mu- 
sique de Voll hard t puis entra, en 1893, a 1'Uni- 
versite' et au Conservatoire de Leipzig. II recut 
en 1896 le titre de Dr. phil., en pr£sentant une 
these sur le compositeur Cornelius Freund 
(1535-1591 env.). G. fut nomm£ proviso* rement 
(1897), puis dlfinitivement (1898) directeur de 
la i SocieHe* de chant Riedel », a Leipzig, En 1903 
il succ&la a W. Stade comme maftre de cha- 
pelle de la cour d'Altenbourg, tout en conser- 
vantdu reste sa situation anteVieure. Apres avoir 
rempli pendant deux ana les fonctions de maf- 
tre de chapelle de la cour a Carlsruhe (1907- 
1909). il reprit la direction du « Riedelvereinw. 
Compositeur, G. s'est fait appre*cier dans 2 sym- 



?>honies, une Suite d'orchestre en sol maj., des 
ndische Liedchen, des Weihnachtslieder&vec 
violon oblige*, etc. Ecrivain, il n'a pas tarde" a 
se cr£er une situation en vue par denombreux 
articles parus dans « Kunstwart », « Zukunft » 
(contre Rich. Strauss) et par le chapitre sur 
la musique dans Kulturder Gegenwart de Hin- 
neberg (1907), etc. II a publie\ en 1904, 10 pie- 
ces p. orchestredeJ.-A. Hasse et une collection 
d'oeuvres chorales, Geistliche Musik, aufge- 
fuhrt vom Biedelvereinin Leipzig. — Le frere 
de G. , Karl- Albert, n£ a Zwickau le 18 a vr. 1 879, 
a pris lui aussi son doctorat, en 1901, avec 
comme these : Die Messkataloge im Dienste 
der musikolischen Geschichtsforschung. II a 
publie* depuis lors : Verzeichnis der in den 
Frankfurter und Leipziger Messkatalogen 
1564-1759 angezeigten Musikalien (1902) et 
une e'tude historique sur le « Riedel verein » 
a proposdeson cinq uantenaire (1904). 

Goellerlch, August, n£ a Linz s. le D. le 
2 juil. 1859; entra de bonne heureen rapports 
avec Ant. Bruckner et avec Fr. Liszt auxquels 
il doit plus particulierement sa culture musi- 
cale. II acheta en 1890 TEcole de musique Ra- 
mann, a Nuremberg, fonda des succursales de 
cet etablissement a Turin, a Erlangen eta Ans- 
bach et fut appel6, en 1896, a la direction de 
la SociSte* de musique et du c Schuberlbund » 
de Linz. Des ce moment, ce fut sa femme, n6e 
de Pasthory-Voigt, ancienne Sieve de Liszt a 
Budapesth, qui prit la direction des6coles de 
musique. G. a Jte* choisi par Ant. Bruckner, 
pour &tre son biographe, mais l'ouvrage qu'il 
consacrera a son maftre est encore en prepa- 
ration. II a 6crit par contre : A. Beissmann 
als Schriftsteller und Komponist (1884), Fr. 
Liszt (biographie, p. la Bibl. Reclam, 1887), 
Beethoven (1904, 3* e*d. 1907 ; dans la collection 
« Musik » de Rich. Strauss), une autre biogra- 
phie de Liszt, avec up catalogue complet de 
ses teuvres(1908), des analyses de la Messe de 
Gran de Liszt (1897), de VAnneau du Nibe- 
lung de R. Wagner (1897), etc. 

Gcepfart, LChristian-Heikrich,^ a Wei- 
mar le 27 nov. 1835, m. a Baltimore le 6 juin 
1890; elevede J.-G. Tcepfer, orgariste et com- 
positeur, fut, a partir de 1873, directeur de 
musique dans l'Ame>ique du Nord. Ses fils et 
Aleves sont : — 2. Karl-Eduard, ne* a Wei- 
mar le 8 mars 1859, compositeur f€cond, a 
Scrit des operas (Wietand der Schmied, 1905; 
Der Mullervon Sans-Souci, 1908), des choeurs, 
des opuvres d'orchestre. etc. Apres avoir Ite* 
directeur de socie'te's chorales a Baden-Baden 
(18^1) puis a Remscheid (1897), il s'e'tablit a 
Weimar. — 3. Otto-Ernst, n^ a Weimar le 
31 juil. 1864; egalement compositeur (musique 
vocale), est, depuis 1888, cantor de la ville de 
Weimar. 

Goepfert, 1. Karl-Gottlieb, n£ a Weesen- 
stein (Saxe) vers 1T33, m. a Weimar le 3 oct. 
1798 ; £tait consid^r^ comme Tun des meilleurs 
violonistes de son temps. — 2. Karl-Andreas, 
ne* a Rimpar, pres de Wurzbourg, le 16 janv. 
1768, m. musicien de la cour de Meiningen, 
le 11 avr. 1818 ; clarinettiste virtuose et com- 
positeur, spe'cialement pour instr. a vent. G. 
a ^crit 4 concertos p. la clarinette, une Sym- 
phonie concert ante p. clarinette et basson, un 
concerto p. cor, des duos p. deux clarinettes, 
deux cors, guitare et flute, guitare et basson; 
5 quatuors p. clarinette, violon, alto et basse; 
des quintettes et des octettes p. instr. a vent, 
etc. 



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380 



GCKRING 



GCETTMANN 



Gearing, Theodor, ne a Francfort s/M. le 
2 oct. 1844, m. a Munich le 8 aout 1907; cri- 
tique musical de V A ugs burger Abendzeitung ; 
vecut a Paris, de 1880 a 1883 et depuis lors a 
Munich. II a ecrit entre autres : Der Messias 
von Bayreuth (1881). 

Goerner. 1. Johann-Gottueb, ne* a Penig 
(Saxe) en 1697 (baptise* le 16 avr.), m. a Leip- 
zig le 15 feVr. 1778 ; eleve de 1 Ecole St-Tho- 
mas, a Leipzig, fut nom me" organiste, en 1716, 
de l'eglise St-Paul, en 17-21 de r<*glise St- 
Thomas et fonda en 17*23 un « Collegium mu- 
sicum » qui faisait concurrence a celui de 
Bach. En 1736, G. devintdirecteur demusique 
de l'e'glise St-Paul. — 2. Johann-Valentin, 
frere du precedent, ne a Penig le 26 f£vr. 
1702 ; setablit a Hambourg vers 1732, apres 
avoir change sou vent de residence, et y fut 
nomme, en 1752, directeur de musique du 
dome. La datede sa mort est inconnue. G. est, 
par mi les representants du lied, bien peu in- 
teressant vers le milieu du xvm« s., Tun des 
plus notables : Sammlung neuer Oden und 
Lieder (3 parties, 1742, 1744, 1752 et plus, 
ed. ; tous les textes en sont de Hagedorn). V. 
les extr. qu'en donne Friedlaender, dans Das 
deutsche Liedim XVIII. Jahrh. 

Gceroldt, Johann-Heinrich, ne* a Stem- 
peda, pres de Stolberg (Harz), le 13 dec. 1773, 
devint en 1803 directeur de musique a Qued- 
linbourg, ou ll vivait encore en 1835. II a pu- 
blie des morceaux de piano, des chorals pour 
voix d'hommes et orgue, et laisse* manuscrits 
des cantates, des hymnes, des motets, etc. II 
est plus connu par ses ecrits : Leitfaden zum 
Unterricht im Generalbass und der Komposi- 
Hon (1815-1816, 2 vol. ; 2* ed. 1828) : Die 
Kunst, nach Noten zu tingen (2 e ed. 1832) ; 
Di(* Orgel und deren zweckmdssiger Gebrauch 
(1835) ; Gedanken und Bemerkungen iiber 
Kirchenmusik (dans « Eutonia », 1830). II est 
aussi Tauteur d une methodede cor : Ausfuhr- 
liche theoretisch-praktische Hornschule (1830). 

Gods, Damiao de, n£ a Alemquer en f£vr. 
1500, m. au couvent de Batalha le 30 janv. 
1572 ; diplomate et musicien portugais, par- 
courut l'Europe a differentes reprises et. apres 
une vie tres mouvementee, rentraa Lisbonne 
en 1544 et y fut nomme* historiographe du roi. 
II ecrivit la^chronique des regies de D.Manuel 
et de D. Joao III. Mais, en 1571, il fut accuse* 
d'her6sie et jete dans un cachotdu couvent de 
Batalha, pour le reste de ses jours. G. e'tait lie* 
avec Glarean qui faisait grand cas de lui comme 
compositeur et inseVa dans son « Dodekachor- 
don » un motet a 3 v. de sa composition, Ne 
Iwtrris (repr. par Hawkins et par Busby). Deux 
autres motets ont paru dans les Cantiones 7, 
6, 5, voc. de Salbhnger (1545 ; Surge propera, 
a 5 v.) et dans les Tricinia de Montan et Neu- 
ber (1559, In die tribulationis, a 3 v.). Cf. la 
biographie de G. dans Vieira, Musicos porta- 
guezes (1900). 

Goethe, 1. Wolfgang von, le grand poete 
allemand, n'etait point aussi ignorant en mu- 
sique gu'on le pretend souvent. C'est ce qu'ont 
prouve Friedlander, Frimmel et d'autres (v. 
ces nomsK Bien plus, G. etait en harmonie 
un '< dualiste ». et se declarait peu satisfait de 
Implication courante du mode raineur (cf. 
Ferd. Hiller, G's musikalisches Leben, 1883). 
Ouant a son horizon musical, il faut avouer 
qu'il semble avoir eu Mozart pour limite ex- 
treme, (w. ne comprit pas le proves immense 
(\\\h n'v^laient les lieder de Schubert sur ceux 



que Reichardt et Zelter avaient ecrits sur lesme- 
mes poemes. Par contre,la pi u part de ses ou- 
vrages renferment des idees tres ingenieuses 
sur l'esth&ique inusicale, entre autres, sa tra- 
duction du dialogue de Diderot (v. ce nom) : 
Le neveu de Rameau (1805) et la correspon- 
dance avec Zelter (v. ce nom) et avec Fr. 
Rochlitz (v. ce nom). Dans Wilhetm Meister 
(viii, 5.), G. le premier prone et reclame l'or- 
chestre invisible. Le ton naif des comedies ly- 
riques de Weisse et Hiller incita le poete a en 
£crire d analogues qui, toutes, furent souvent 
mises en musique : Lt/a, Erwin und Elmire, 
Scherz, List und Roche, Die Fiscnerin, Jery 
und Bately, et furent le point de depart dune 
vraie regeneration de la poesie lyrique alle- 
mande. En 1802, G. esquissa encore une 
« suite o a la « Flute enchantee » (cf. l'etude 
de V. Junk, 1899). Parmi les musiciens qui 
furent en rapports avec lui, nous mentionnerons 
encore Mendelssohn, Kayser, Corona Schro- 
ter, K. Eberwein. La so?ur du poete, Cornelia, 
etait une grande admiratrice de la musique de 
Schubert (v. ce nom). Cf. encore W. Tappert, 
54 Erlkonig-Kompositionen (1898; 2«eU 1906 
avec 70numeros) et l'art. Breitkopf. Le petit- 
fils de G. — 2. Walter von, ne a Weimar le 
9 avr. 1817, m. dans la me me ville le 15 avr. 
1855 ; chambellan grand-ducal, Ecrivit la musi- 
que de 3 comedies lyriques : Anselmo Lancia 
(ou Dan Fischer mddchen, 1839, texte de Kor- 
ner), Der Gefangene von Bologna (1846) et 
Elfriede (1853), ainsi que 10 recueils de lieder 
et 4 de morceaux de piano. 

Goetschius, Percy, ne a Paterson (New- 
Jersey) le 30 aout 1853 ; e'leve du Conservatoire 
de Stuttgart (1873-1876; Lebert, Pruckner, 
Faisst, K. Doppler), y professa lui-meme a par- 
ti r de 1876, recut en 1885 le titre de t profes- 
seur royal » et rentra en Amerique en 1890. G. 
fut alors professeur a rUniversit^ de Syracuse 
(New-\ork) qui, en 1892, lui confera le titre de 
Or phil. h. c. De 1892 a 1896, il enseigna au 
c New -England Conservatory » de Boston, puts 
il se voua a l'enseignement prive jusqu*aujour 
ou, en 1905, 1' « Institute of Musical art * lap- 

Eela a New- York. G. a publie un certain nom- 
re d'ouvrages de th^orie musicale : Material 
used in musical composition (1882, expose de 
la methode d'enseignement de 1 harmonie, de 
Faisst), Theory ana practice of tone-relations 
11892), Rmnopfwnic forms of musical cvnwo- 
sition (1898), Exercises in melody writing (1900k 
Applied counterpoint (1902), Lessons in musi- 
cal form (1904). D'autre part, des pieces p. le 
piano et des melodies vocales ont ete gravees. 
tandis que plusieurs oauvres symphoniques sont 
resides manuscrites. Enfin, U. a r^dige, pour 
ledition Cotta, les ceuvres de Mendelssohn 
(1889). 

Goette, Eduard, ne a Paderborn le 23 jan*. 
1867 ; lit ses etudes musicales a Munich (Sachs) 
puis a Berlin (Bellermann, Fr. Grunicke) et 
fonda en 1896, a Berlin, le conservatoire Ste- 
Ursule. G. a 6crit 5 messes, des graduels, des 
olfertoires, un oratorio et 2 comedies lyri- 
ques. 

Goettmann, Adolf, ne a Darmstadt le 25 
aout 1861 ; e'leve de RalT, de Urspruch et de 
Hey, fut chef de choeurs et d'orchestre dans 
dilferents theatres (Cobourg. bale, St Gall, Co- 
logne, Stettin) et vit, depuis 1890, a Berlin* 
enseignant et ecrivant. G. est president de 
TAssociation des musiciens berlinois. II J 
fonde en 1903 l'Association generate des rau- 



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GCKTZ — GCETZE 



381 



giciens et des associations de musique d'AUe- 
magne. 

Gootz, 1. Franz, n£ a Strachitz (BohSme) en 
1755 ; £tudia la th^ologie catholique et prit ses 
grades jusqu'au baccalaur£at, mais se voua en- 
suite tout entier a la musique. II fut violoniste 
dans Porchestre du theatre de Brunn, concert- 
meister a Johannisberg, chef d'orchestre du 
theatre de Brunn, enfin maitre de chapelle de 
l'archevgque d'Olmutz, ou il vivait encore en 
1799. G. a £crit des symphonies, des concer- 
tos, de la musique de chambre, etc. (manus- 
crits). — 2. Hermann, n£ a Kcenigsberg (Prusse) 
le 7 d£c. 18i0, m. a Hottingen, pr£s de Zurich, 
le 3 dec. 1876 ; eut ses premieres lecons de 
musique de Louis Koehler. puis entra en 1860 
au Conservatoire Stern, a Berlin, ou il eut 
pour maitres Stern, Bulow et H. Ulrich. En 
1863, G. accepta un poste d'organiste a Win- 
terthour ou il succe*dait a Th. Kircbner, mais 
ilse fixa en 1867 a Zurich, et dut d£missionner 
en 1870 de sa place d'organiste de Winter- 
thour, pour cause de sant£ ; il s'adonna d&s 
lore uniquement a la composition. La mort vint 
arracher trop tot au monde musical ce talent 
plein d'un lyrisme qui n'exclut ni la vigueur 
de l'accent, ni I'6l£vation de la pense'e. Son 
oplra, Der Wiederspenstigen Zahmung (« La 
Megere apprivoisee *) est une des meilleures 
oeuvres que les dernieres ann£es du xix« s. 
aient produites pour le theatre ; il fit, depuis 
sa premiere representation en 1874, a Mann- 
heim, le tour de toutes les grandes scenes al- 
temandes, et fut aussi represents en Angleterre 
et en Belgique (a paru en angl. et en francais). 
II ne put terminer son second op6ra : Fran- 
cesca da Rimini ; le 3* acte, qu'il avait sim- 
plement esquiss£, fut instruments par Ernst 
Frank qui monta la premiere representation 
de l'ouvrage, a Mannheim, en 1877. On con- 
nait, en outre, de G. une symphonie {fa ma- 
jeur) ; Naenie de Schiller p. chceur et orch. ; 
une hruhlingsouverture (op. 15) ; un concerto 
de violon (sol mai., op. 22) et un de piano (si 
bemol maj., op. 18) ; le Psaume cxxxvn pour 
chceur, soprano et orchestre; une sonate de 
piano a 4 ms. (sol min., op. 17) ; un trio (sol 
min., op. 1), un quatuor (mi maj., op. 6) et 
un quintette (ut min., op. 16 ; avec contre- 
basse) p. piano et archets ; des pieces p. le 
piano (Lose Blatter, op. 7 ; Genrebilder, op. 13) ; 
2sonatines p. le piano (op. 8); 3 pieces faciles 
p. piano et violon (op. 2) ; 3 recueils de lieder 
(op.3, 12, 19) : 6 Rispetti (op. 4, trad, par P. 
Heyse) ; 3 Schweizer Kinderlieder (op. 5) ; 4 
choeurs p. v. d'hommes (op. 20) et7 p. v. mix- 
tet (op. 21); Es liegl so abendstill der See 
(op. 11, p. tenor, v. d'hommes et orch.). Cf. 
t Zeitschr. d. J. M. G. *, 1902, 2 (Edg. Istel) et 
Ad. Steiner, H. G. (1907). 

Q<0tze,1. JoH.-NiKOLAL*s-KoNRAD,nea Wei- 
mar le 11 tevr. 1791, fut de 1826 a 1848 direc- 
tear de musique grand ducal et r£p4titeur a 
TOp^ra de Weimar, ou il mourut le 5 fevr. 
1861. G. fit ses Etudes de violoniste, aux frais 
de la grande duchesse heritiere, chez Spohr 
(Gotha), A.-E. Muller (Weimar) et Kreutzer 
(Paris, 1813). Comme compositeur, il a donne 
des operas, des vaudevilles, des melodrames, 
des quatuors et un trio p. instr. a archet, etc. ; 
ce pendant, toutes ces (Buvres manquent de 
souffle, de r6elle inspiration. — 2. Franz, ne* 
a Neustadt s/FOrla le 10 mai 1814, m. a Leip- 
zig le 2 avr. 1888 ; £)eve de Spohr, a Cassel, 
pour le violon, devint en 1831 membre de la 



Chapelle de la cour, a W T eiraar, fit en cette 
ville ses e'tudes de chanteur sce'nique, et y fut 
engage, de 1836 a 1852, comme tenor de grand 
opera. II fut ensuite nomm£ maitre de chant 
au Conservatoire de Leipzig, mais abandon na 
cette situation en 1867 (cr. Funfzehn Jalire 
meiner Lehrthdtlgkeit, 1868) Depuis lors, G. 
resta a Leipzig et y fut tres appr£ci£ comme 
mattre de chant. Le grand-due de Weimar lui 
avait confere* en 1855 deja le titre de « pro- 
fesseurw. Sa fille et £leve — 3. Augusta, n6e 
a Weimar le 24 fevr, 1840, m. a Leipzig le 29 
avr. 1908; chanta au theatre Weimar, Ham- 
bourg, Wurzbourg puis, apres avoir perdu 
momentan^ment la voix, au concert et fut ap- 
pel6e, en 1870, a enseigner au Conservatoire 
de Dresde. Elle fonda en 1875 une 6cole de 
chant particuliere, en transfera le si&ge a 
Leipzig en 1889 et professa, de 1891 a 1895, au 
Conservatoire de Leipzig. Elle a £crit Ueber 
den Verfall der Gesangskunst (1884) et, sous 
le pseudonyme d'Auguste Weimar, quelques 

fudces dramatiques : Suzanna Mountfort 
Dresde, 1871), Graftn Osmon (ibid., 1884) ; 
elle a acheve' le Demetrius de Schiller (Wei- 
mar, 1895), Vittoria Accorimbona, etc. Cf. La 
Mara, Musikal. Studienkopfe (vol. V). — 4. 
Karl, ne* a Weimar en 184o, m. a Magdebourg 
le 14 janv. 1887 ; £l£ve de Toepfer, de Gebhardi, 
et plus tard de Liszt, re>p4titeur a l'Opera de 
Weimar, en 1855, il devint ensuite chef d'or- 
chestre de theatre a Magdebourg, Berlin « No- 
wack theater », « Fried rich-Wilhelmstadt. Th. »), 
Bresiau (1872) et Chemnitz (depuis 1875), G. 
eHait excellent chef d'orchestre et compositeur 
estimable (on a de lui des operas : Erne Ab- 
schiedsrolle, Die Korsen, Gustav Wasa ; un 
podme symphonique, Die Sommewxacht ; des 
morceaux p. le piano, etc.). — 5. Heinrich, 
maitre de musique et compositeur, ne a War- 
tha (Silesie) le 7 avr. 1836, m. a Bresiau le 14 
d£c. 1906 ; fils d'un maitre d'ecole, et regut, 
du s^minaire <l'instituteurs de Bresiau, des le- 
cons de musique de Mosewius et de Baumgart. 
Apres avoir rempli les fonctions d'instituteur 
pendant trois ans, il entra au Conservatoire de 
Leipzig ou il £tudia le chant sous la direction 
de Franz Gcetze, mais il perdit la voix et se 
voua alors a Tenseignement de la musique et 
a la composition. II partit d'abord comme mai- 
tre de musique dans une famille en Russie, 
puis donna quelques annees des lecons parti- 
culiereB a Bresiau. En 1871, G. fut appele a 
Liebenthal (Silesie), comme maitre de musi- 
que au Se'minaire, puis transfer^, en 1885, dans 
un poste semblable a Ziegenhals. ou il a recu, 
en 1889, le titre de a directeur royal de musi- 
que ». Parmi ses compositions, il faut noter 2 
serenades (p. orch. d'archets) ; 6 esquisses 
(id.) ; un trio p. piano et archets ; une messe 
a 4 v. avec orch. ; le Psaume xm p. ch. mixte; 
beaucoup de morceaux p. orgue et p. piano ; 
des lieder ; des choeurs, etc. II s'est r£v£le^ 
excellent pedagogue dans ses Populdre Ab- 
handlungen iiber Klavierspiet (1879) et surtout 
dans les MusikaJische Schreibiibungen le pre- 
mier travail en allemandsur un sujet de haute 
importance et toujours plus appr£cie\ la dieted 
musicale et Die praktische Antvendung der 
Rarmonielehre beim Unterricht im Orgel- 
spiele. — 6. Emil, t£nor, n£ a Leipzig le 19 juil. 
1856, m, a Charlottenbourg le 28 sept. 1901 : 
•£leve de Gustav Scharfe, a Dresde, fut engage^ 
au Theatre de la cour, a Dresde (1878-1881), 
puis au Theatre municipal de Cologne, d*ou il 



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382 



GOGAVINUS — GOLDSCHMIDT 



alia chanter sur toutes lesgrandes scenes alle- 
mandes, avec un succes extraordinaire. Mais, 
en 1885, une laryngite aigue Tobli^ea d'inter- 
rompre, et pour lonptemps, sa carriere. G. vi- 
cut en dernier lieu a Berlin. — 7. Marie, can- 
tatrice sc<mique ( mezzo-soprano), n£e a Berlin 
le 2 nov. I860 ; eleve de Jenny Meyer, chanta 
a Berlin, Hambourg, New- York, Vienne, puis 
revint a Berlin ou elle regut le titre de canta- 
trice de la chambre royale. 

Gogavinus, Anton-Hermann, Hollandais de 
naissance, vecut comme medeein a Venise ou 
il etait H6 avec Zarlino. G. est le premier qui 
ait public (en trad, lat.) les c Elements harmo- 
niques d'Aristoxene »et l'ouvragede Ptol£m£e, 
ainsi que quelques fragments d'Aristote et de 
Porphyre (1552). 

Goldbeck, Robert, nea Potsdam le 19 avr. 
1839 ; eleve de L. Kohler et de Litolff, remporta 
des succes comme pianiste, tit representer a 
Londres, en 1856, une operette (The soldiers 
return), enseigna a New-York, de 1857 a 1867, 
fonda en 1867 une ecole de musique, dirigea 
de 1868 a 1873 un conservatoire, puis devint, a 
St-Louis, directeur de V « Harmonic Society » 
et co-directeur du Conservatoire Beethoven. II 
vit de nouveau a New- York depuis 1885. G. a 
£crit 3 operas, 1 cantate (Das Lied vom bra- 
ven Mann), quelques pieces d'orchestre, 2 con- 
certos de piano (sol min. et ut maj.), 1 quin- 
tette p. piano et archets, 1 sextuor p. instr* a 
archet, environ 140 pieces p. le piano, un grand 
nombre de melodies vocales, etc. II a public 
en outre Three graduating courses (6 vol.). 

Goldberg, 1. Johann-Theophilus (Gott- 
lieb), pianiste, ne a Koenigsberg vers 1730 (cf. 
le « Musikal. Almanach », de Reichardt), vint 
fort jeune a Dresde, avec le baron de Kaiser- 
ling, re^ut des lemons de musique de Friede- 
mann Bach, et plus tard (1741) de J. S. Bach 
(qui (krivit pour lui les variations qui portent 
son nomj. G. devint musicien de la chambre du 
comte Bruhl et mourut jeune. II £tait, paraiUil, 
improvisateur de tres grand talent. Composi- 
teur, il compte certainement parmi les meil- 
leurs de son temps (preludes et fugues ; 24 po- 
lonaises ; 2 concertos p. piano ; plusieurs so- 
nates ; 6 sonates en trio p. flute, violon et 
B. c. ; un menuet avec variations ; un motet ; 
2 cantates, etc., ont ete conserves, mais non 
graves). — 2. Joseph-Pasqhale, maitre de 
chant distingue, ne" a Vienne le l er janv. 1825, 
m. dans la mime ville le 20de*c. 1890; eleve de 
Mayseder et de Seyfried, a Vienne, voyagea 
tout d'abord, pendant plusieurs ann^es, comme 
violoniste precoee. Mais il se perfectionna en- 
suite, sous la direction de Rubini, de Bordogni 
et de Lamperti, comme chanteur (basse) et 
debuta en 1843, a Genes, dans la « Reine de 
Golconde » de Donizetti. II chanta sur d iff ^ren- 
tes scenes italiennes, puis s'etablit a Paris 
comme chanteur de concerts et maitre de chant. 
Apres de lointaines tourn£es de concerts, il 
s'installa definitivement a Londres en 1861. G. 
a compose diverses oeuvres vocales, ainsi que 
La Marcia trionfale, marche triomphale pour 
l'entr^e des troupes de Victor-Emmanuel a 
Rome. Les cantatrices Fanny G.-Marini et Ca- 
tharina G.-Strossi sont ses sceurs ; la derniere 
fut aussi son eleve. 

Goldmark. Karl, ne a Keszthely (Hongrie) 
le 18 mai 1830 ; eleve du violoniste Jansa, a 
Vienne, entra en 1847 au Conservatoire qui,- 
comme on le sait, fut ferme des Fannee sui- 
vante et pendant troisans, en sorteque G. dut 



continuer ses etudes aupres de professeurs 
particulier*, II attira tout d'abord 1'aUention 
du monde musical sur lui. par une ouverture, 
Sakuntala (1865), et un Scherzo pour orchestre 
(op. 19). L'opera, Die Konigin von Saba 
(Vienne, 1875 ; puis ailleurs, entre autres a 
Bologne), etablit sa renomrnee et fit que les 
oeuvres nouvelles de G. furent accueillies avec 
inter£t. G. a donne depuis lors, au theatre : 
Merlin (Vienne, 1886 ; nouv. version, Franc- 
fort 8. M., 1904), Das Heimchen am Herd 
(Vienne, 1896), Die Kriegsgefangene (1 Briseii, 
Vienne, 1899), Golz von Berlichingen (Pesth, 
1902 ; nouv. version, Vienne, 1911), Ein Win- 
temidrchen (Vienne, 1908). D'autre part, on 
connaft de lui: 2 symphonies, Ldndliche Hoch- 
zeit et mi bemol mat. (1887); les ouverture* 
Penthesilea, Ini Fruhling, Der gefesseUe Pro- 
metheus, Sapho et In Ilalien ; un poemesym- 
phonique, Zrinyi (1903) '; 2 concertos de vio- 
lon ; un quintette p. piano et archets ; un 
quatuor p. instr. a archet ; une Suite p. piano 
et violon ; quelques oeuvres assez importantes 
p. piano a 2 me (op. 5, Sturm und Drang ; 
op. 29, Noveletten ; Prteludium und Fuge) ; 
Fruhlingsnetz (p. ch. d'hommes, piano et 4 
cors) ; Fruhlingshymne (p. alto solo, ch. et 
orch.). La musique de G. est colored, pleinede 
vie, mais parfois obsedante. G. vit a Vienne. 
Cf. Otto Keller, K. G. (1901). 

Qoldner, Wilhelm, n£ a Hambourg le 30 
iuin 1839, m. a Paris le 9 fe*vr. 1907 ; eleve de 
Moscheles, au Conservatoire de Leipzig (1855- 
1857), pianiste et professeur a Paris des 1859. 
G. a public un nombre considerable de mor- 
ceaux de salon p. piano a 2 et a 4 ms (9 Sui- 
tes modernes), des melodies vocales et des 
duos. 

Goldschmfdt, 1. Sighund, pianiste remar- 
quable, ne* a Prague le 28 sept. 1815, m. a 
Vienne le 26 sept. 1877 ; eleve de Tomaachek, 
a Vienne, fit sensation a Paris (1845-1849), par 
son jeu d'une grande perfection. II a publie un 
nombre respectable de compositions de valeur 
(p. piano et p. orchestre), mais prefers plus 
tard reprendre les affaires de son pere (ban- 
quier), et ^changer son role d'artiste contre 
celui de m&cene, — 2. Otto, pianiste excellent 
lui aussi, ne a Hambourg le 21 aoAt 1829, m. a 
Londres le 24 tevr. 1907 ; eleve de Jak. Schmitt 
et de Fr.-W. Grand, travail la en mdme temps 
que H. de Bulow, au Conservatoire de Leipzig 
(eleve de Mendelssohn), et, en 1848, encore a 
Paris, aupres de Chopin. II se rendit en suite a 
Londres et y joua pour la premiere fois, en 
1849, dans un concert de Jenny Lind (v, ce 
nom). En 1851, G. accompagnait la grande 
cantatrice en Amerique ; il 1 £pousa en 1852. 
De 1852 a 1855, tous deux vlcurent a Dresde, 
et, depuis 1858, a Londres. G. a dirige les fes- 
tivals de musique de Dusseldorf, en 186V* 1 
de Hambourg, en 1866 ; il fut nom me, en 1863, 
vice-directeur de la « Boyal Academy of Music » 
et il fonda, en 1875, le « Bach-Choir ». G. a 
publie*, en collaboration avec Bennet, le Cho- 
rale-book for England (1862 ; suppl. 1861). 
Parmi ses compositions, il faut citer Vidylle bi- 
blique Ruth, un concerto de piano, un trio, 
ainsi que des morceauz p. le piano et des me- 
lodies. — 3. Adalbert von, compositeur de ta- 
lent, ne* a Vienne le 5 mai 1848, m. dans un 
etablissement de sante de la mdme ville le il 
dec. 1906 : e1eve du Conservatoire de Vienne, 
a compose les Sieben Todsunden, dont le texte 
avait ete* £crit pour lui par Rob. Haraerling, 



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GOLDWIN — GOMBERT 



383 



des operas : Helianthus (Leipzig, 1884), Gwa 
(1888, trilogie dramatique), Die fromme He- 
tene (Hambourg, 1897; d'apres W. Busch) et 
one quaotite de lieder. — 4. Hugo, ne a Bres- 
lau le 19 sept. 1859 ; 6tudia la jurisprudence, 
loot en faisant de la musique (Hirschberg, 
Schiffer), prit en 1884 son doctorat en droit, 
mais abandonna au bout d'une annee deja la 
orriere de fonctionnaire, se maria et prit la 
direction des domaines de son pere. De 1887 a 
1890, G. fut, a Francfort, l'£leve de Stockhau- 
ten, puis il revint a Breslau et s'occupa d'his- 
toire de la musique, sous la direction d'E. 
fioho. Enfin, de 1893 a 1905, G. fut Tun des 
directeurs du Conservatoire Scharwenka- 
Klind worth, a Berlin, ou il vit actuellement. 
G. a ecrit : Die italienische Gesangsmethode 
des XV IL Jahrh (1890, avec des notes preeieu- 
sessar l'eiecution agremente'e d'ornements des 
ceuvres de la fin du xvi* s.); Der Vokalismus 
da neuhochdeuUchen Kunstgesangs* und der 
Buhnensprache (1892) ; Handbuch der deut^ 
tchen Gesangspmdagogik (1" partie, 1896), 
Studien zur Geschichte der italienischen Oper 
un XVII. Jahrh. (1901-1904, 2 vol. ; le vol. II 
renfenne V Incoronazione di Popvea de Monte- 
verdi) ; Die Lehre von der vokalen Omamen- 
tik (I, xvii* et xvin* s. jusqu'a l^poque de 
Glack, 1907), ainsi que quelques articles dans 
lea period iques musicaux (Cavalli als drama- 
tischer Koniponist, « Monatsh. f. M. G. », 1893, 
n« 4-6). 

Qoldwln, John, ne* vers 1670, m. a Londres 
le 7 nov. Iil9 ; organiste de la chapelle St- 
Georges, a Londres, et compositeur appr£cie 
dont on trouve un Service dans « Cathedral 
music » d'Arnold, et des anthems dans les re- 
cueils de Boyce et de Page. La bibliotheque de 
l'eglise du Christ, a Oxford, possede les ma- 
nascrits de quelques autres ceuvres. 

Qollnelli, Stefano, ne* a Bologne le 26 oct. 
1818, m. dans la mdme ville le 3 juil. 1891 ; 
elevede Benedetto Donellif piano), et de Vaccaj. 
(composition), fut, de 1840 a 1870, maitre au 
• Liceo musicale » de sa ville natale. II se fit 
entendre aussi pendant ce temps, avec succes, 
en Allemagne, en Angleterre et en France, 
mais vlcut depuis lors tout a fait retire*. G. a 
eciit plus de §00 ceuvres p. le piano (5 sonates, 
3 toccatas, 48 preludes, etc.). 

Goller, Vincentinus-Ferdinand, ne* a St- 
Andra, pres de Brixen, le 9 mars 1873 ; fut £le- 
v£au convent de Neustift etau seminaire dins- 
brack, ou il eut des lecons de musique de J • Pera- 
baur. Aprea avoir occupe* pendant plusieurs 
annees un poste de maitre d*£cole, il entra, 
en 1898, a I'Ecole de musique relirieuse de 
Ratisbonne (Haberl). II est depuis 1903, mai- 
tre de chapelle a Deggendorf (Baviere). G. a 
publieun grand nombre d 'ceuvres de musique 
sacree, specialement 6crite en vue des petits 
choeurs deglise (plus de 60 ceuvres : messes, 
Requiem^ otfertoires, chants de procession, de 
communion, etc.). On connaft en outre de lui 
des lieder profanes, des choeurs et un recueil 
de chants a F usage des ^coles secondaires. 

Qollmlck, 1. Karl, n6 a Dessau le 19 mars 
1796, m. a Francfort s/M le 3 oct. 1866 ; fils 
da tenor Friedrich-Karl G. ( ne* a Berlin le 
27 sept.1774, m. a Francfort s/M. )e2 juil. 1852). 
II etudia, a Strasbourg, la the*ologie et la mu- 
sique. (Franz-St. Spindler), ets'£tablit a Franc- 
fort s/M. en 1817, comme maitre de langue 
francaise. Spohr, alors maitre de chapelle 
a Francfort, l'engagea comme timbalier au 



Theatre municipal, ou il devint en outre, 
plus tard, re*p6titeur. G. fit valoir ses droits a 
la retraite, en 1858. En plus d'un grand nom- 
bre d'oeuvres p. piano a 2 et a 4 m. (variations, 
rondos, pots-pourris, etc.), de lieder, etc., G. a 
e"crit : Praktische Gesangschule ; Leitfaden 
fur junge Musiklehrer ; Kritische Terniinolo- 
gietur Musiker und Musikfreunde (1833 ; 2*6d. 
1839) ; Musikalische Novellen und Silhouetten 
(1838) ; Feldzuge und Streifereien im Gebiete 
der Tonkunst (1846) ; Karl Guhr (n£crologe, 
1848) ; Rosen und Domen (1851) ; HerrFetis.., 
als Mensch, Kritiker, Theoretiker und Kornpo- 
ni*M1852), Handlexikon der Tonkunst (1858); 
Autobiographie (1866), ainsi que divers articles 
dans les revues musicales. — 2. Adolf, fils du 
precedent, ne" a Francfort s/M. le 5 fe\r. 1825, 
m. a Londres le 7 mars 1883; eleve de son pere 
et, pour le violon, de Riefsthal et de H. Wolf, 
s'&ablit en 1844 a Londres, ou il acquit une po- 
sition en vue comme pianiste, violoniste et 
compositeur (operas, cantates, oeuvres d'orches- 
tre et de musique de chambre). 

Goltermann, 1. Georg-Eduard, ne a Ha- 
novre le 19 aout 1824, m. a Francfort s/M. le 
29 de*c. 1898; 61s d'un organiste et £leve, pour 
le violoncelle, de Prell (fils) et,de 1847 a 1849, 
a Munich, de Menter et de Lachner (pour la 
composition). De 1850 a 1852, G. fit des tour- 
neys de concerts comme violoncelliste. II fit 
ex£cuter en 1851, a Leipzig, une symphonie de 
sa composition et devint, Fannie suivante, di- 
recteur de musique a YVurzbourg. G. devint 
ensuite, en 1853, deuxieme et, en 1874, pre- 
mier chef d'orchestre du Theatre municipal de 
Francfort s/M., puispassa lesdernieres anne'es 
de sa vie dans la retraite. G. est c^lebre sur- 
tout comme violoncelliste et compositeur d'oeu- 
vres pour son instrument (concertos, sonates, 
etc.) ; mais il a public en outre un certain nom- 
bre d'autres compositions de merite. — 2. Joh. 
Aug.- Julius, n^ a Hambourg le 15 juil. 1825, 
m. a Stuttgart le 4 avr. 1876; fut, lui aussi, un 
excellent violoncelliste. De 1850 a 1862, profes- 
seur de violoncelle au Conservatoire de Prague, 
il devint, en 1862, premier violoncelliste de la 
Chapelle de la cour a Stuttgart, mais fit valoir, 
en 1870, ses droits a la retraite. — 3. August, 
ne* en 1826, m. a Schwerin le 2 nov. 1890 ; pia- 
niste de la cour de Schwerin. 

Golther, Wolfgang, ne* a Stuttgart le 
25 mail 863; professeur de philologie allemande 
a Rostock, auteur, entre autres, de : Die Sage 
von Tristan und Isolde (1887), Die sagenge- 
schichtliche Grundlageder Ringdichtung Rich . 
Wagners (1902), Bayreuth (1904), R. Waqner 
alsDichter (1904; angl. par Haynes, 1907). 
II a publie en outre les lettres de Wagner a 
Mathilde Wesendonk (1904) et a Otto Wesen- 
donk (1905) ainsi que la correspondance de 
R. Franz et du baron A. Senfft von Pilsach (1907). 

Qombert, Nicolas, n^ a Bruges, Tun des 
Aleves personnels les plus remarquables, si ce 
n'est le plus remarquable, de Joaquin. A Bru- 
xelles, G. fut chantre(1520) puis maitre de cha- 
pelle et « magister puerorum » (1530-1534). 
f[ partit en 1537, avec un groupe de 20 chan- 
tres, pour Madrid ou il semble s ^tre ^leve peu 
a peu au rang de maitre de chapelle de la cour 
de Charles-Quint. Toutefois, de 1532 a 1552, 
il jouissait de pr^bendes a Tournai. Les oeuvres 
de G. se disttnguent de celles de ses pre*de"- 
cesseurs par la plenitude plus grande de F^cri- 
ture (Hermann Finck arfirme, entre autres, 
qu*il r^duisit notablement la dur£e des silences 



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384 



GOMEZ — GORDIGIANI 



alterne*s desdifleVentes voix). On a consent un 
grand nombre de ses ceuvres : 2 livresde motets a 
4v. (I, l r «£d. s.d. ; II, 1541 ; tous deux plusieurs 
fois re^dites) ; 2 livres de motets a 5 v. (1, 1539 ; 
II, 1541 ; r£unis, 1552) ; 8 messes a 4 v., dans 
les recueils d'Attaignant (1532, XX Missm musi- 
cales) et de Scotus (1540 et 1542) ; 1 livre de 
chansons de 5 a 6 v. (1544; forma nt le 5 m * 
livre de la collection de chansons de Tylman 
Susato, a Anvers) ; enfin de nombreux motets 
dans la plupart des anthologies du temps. 
Quelaues oeuvres seulement ont £t£ publiees 
en ed. modernes, par Coramer (Le chant des 
oiseaux, dans le style de Jannequin), Ambros 
(Af. G., vol. V, Averegina) et Maldeghem. 

Gomez, Antonio-Carlos, ne* a Campinas 
(Bresil) le 11 juil. 1839, m. a Para (Bresil) le 
16 sept. 1896 ; n£ de parents portugais, recut 
les premieres lecons de musique de son pere 
(Manuel G, directeur de musique a Campinas) 
puis devint Thieve de Giannini. au Conserva- 
toire de Rio de Janeiro, et fit executer, en 1860 
deja, une cantate religieuse, en 1861, au Thea- 
tre national, un ope>a : Noite do Castello. Un 
second ope*ra, Joanna de Flandres, lui valut 
une bourse et le privilege de devenir Thieve de 
Lauro Rossi, a Milan. Son premier d6but a la 
scene, dans cette ville (Se sa m inga, op£ra bouffe, 
1 er janv. 1867) fut tres heureux, et comme un 
second ouvrage du meme genre. Nella luna, 
vint au commencement de 1868 aflirmer & nou- 
veau son succes, les portes de la Scala s'ou- 
vrirent pour lui. Guarany (libretto de Scal- 
vini et d'Ormeville) fut accueilli, le 19 mars 
1870, avec tant de faveur que I'&iiteur Lucca 
acheta immediatement 1'ouvrage et en com- 
manda un second a Tauteur. G. rentra bien au 
Bresil, ou son opSrette Telegrapho electrico 
remporta, a Rio de laneiro, un succes consi- 
derable. Mais 1'annee suivante le retrouvait a 
Milan ou il donna Fosca (4 actes de Ghislan- 
zoni ; 17 fevr. 1873). Puis vinrent: Salvator 
Rosa (Genes, 1874), Maria Tudor (Milan ,1879), 
Lo schiavo (Riode Janeiro, 1889), Condor (Mi- 
lan, 1891). En outre, G. a 6crit un hymne, 
11 salute delBresile, pour c£16brer les fetes de 
1'independance americaine, et Colombo (4 par- 
ties, p. cho?ur et orch.) pour le 4 # centenaire 
de la de*couverte de TAmerique (1892). Cette 
meme annee, G. prit la direction du conser- 
vatoire officiel aui venait d'elre fonde" a Para. 
II sou Afrit cruellement, les dernieres ann£es, 
d'un cancer de la langue. II n'a guere ecrit 
d'autres ceuvres que des cha3urs p. v. d'hommes, 
3 recueils de chansons, des melodies vocales et 
des pieces p. le piano. 

Qomiz. Jos£-Melchior, n£ a Onteniente 
(Valence) le 6 janv. 1791, m. a Paris le 26 juil. 
1836 ; chef de musique d'un regiment d'ar- 
tillerie, a Valence, abandonna son poste pour 
d^buter a Madrid, comme compositeur d'op£- 
rae (La Aldeana), et publiaen outre, en 1E&3, 
un volume de chants patriotiques. Chasse" par 
les troubles politiques, il s^tablit a Paris, ou 
Manuel Garcia lui ceda quelques Aleves et ou 
il publia une methode de chant (1825). De 1826 
a 1829, G. vecut a Londres, y enseigna le chant 



et y fit executer par la Societe philharmonique 
L'inverno, p. cho»ur et orch. Mais il revint a 
Paris en 1829 et y donna successivement de la 



musique pour A ben Hum ay a et des operas- 
comiques {Lediable a Seville, Le revenanL Le 
vortefaix [Scribe] et Mock le Barbii 11836]). G. a 
laisse' manuscrits, plusieurs operas : La revolte 
du scraiU La damnee, Botany Bay, Lconore, 



Le favori, El conde Don Julian. Berlioz faisait 
grand cas de lui. G. passe enfin pour etre l'au- 
teurdu chant patriotique: El htmno deRiego- 

Gomolka, Mikolaja, ne en 1535, m. a Cra- 
covie le 10 mars 1609 ; a publie" en 159), a 
Cracovie, un psautier polonais comprenant 
un assez grand nombre ae melodies. 

Gondoliers (ital), syn. de barcarole. 

Qong (Gong-Gong, Ichukg), syn. de tam- 
tam, instr. a percussion chinois. 

Qoodendag (Godendach, Gutentag, ou, 
latinise, Bonadies), Johann, Carmelite de Fer- 
rare, au xv» s., theoricien tres appreci£ de son 
temps, le maitre de Franchinus Gafuriua. On 
a conserve* a Ferrare le manuscrit d'un Kyrie 
a 3 v., compost en 1473 (repr. par Marpunr, 
Krit. Brief e II, etpar Forkel, Musikgesch. II). 

Goodrich, Alfred-John, ne a Cnilo(Ohio) 
le 8 mai 1847 ; absolument autodidacte, ensei- 
gna successivement aux conservatoires de New- 
York, Fort Wayne, St- Louis, Abingdon et, de- 
puis 1895. Chicago. G. a eollabore" & un grand 
nombre de revues et public, en outre: Music 
as language (1880), The art of song (1888), 
Complete musical analysis (1889), Analytical 
harmony (1894), Theory of interpretation (1898), 
Theory of interpretation applied to artistic 
performance (1900), Guide to memorizing mu- 
sic (1906). 

Goovaerts, Aij>honse-Jfan-Marie-Akdr£, 
n£ a Anvers le 27 mai 1847 ; quoique issu d'une 
famille d'artistes, fut d'abord destin£ a la car- 
riere comroerciale, mais fit ensuite de It musi- 

3ueet, lorsqu'il devint, en 1866, bibliothecaire 
e la Bibliotheque municipale d'Anvers. des 
motets desa composition commencaient d£ja a 
se r£pandre. Des lieder flamands a 3 v. (pour 
les Icoles), une messe a 4 v. avec orgue, une 
Mesne solennelle pour choeur, orch. et orgue 
(1869) et beaucoup d'oeuvres relijrieuses de 
moindres dimensions (Adoramus, Osalutaris, 
etc ) se succederent alors rapidement. II fit, 
en outre, de s6rieuses etudes historiques et 
commenca, en 1874, a reformer la musique 
d'£glise de sa ville natale, par des executions 
d'ceuvres des anciens N£er1andais, de Palestri- 
na, etc. II crea meme dans ce but un chcear 
special pour la cath£drale. G. devint, en I887, 
archiviste royal a Bruzelles ; il est membre de 
la « Soci&e* gregorienne » de la Hollande, etc. 
Les travaux historiques de G. consistent en 
une Hisloire et bibhographie de la typograr 
phie niusicale, etc., ouvrage eouronne" (1880) ; 
des monographies sur Pierre Phalese, sur 
uelques peintres n^erlandais, sur Torigine 
es journaux (Abraham Verhoeven) et une 
^tude sur La musique d'eglise (parue aussi 
en ilamand : De Kerkmuziek, 1876). 

Gordlgianl, 1. Giovann'i-Battista, ne a 
Mantoue en juil. 1795, m. a Prague le 2 man 
1871 ; chanteur d'op^ra, se voua plus tard ao 
concert et fut, a partir de 1822, professeur de 
chant au Conservatoire de Prague. G. a ecrit 
beaucoup de musique d'£glise. ainsi que des 
« canzonette », des melodies et 3 operas re- 
presentes a Prague : Pygmalion (18i5), Con- 
suelo (1846), Lo scrivano publico (1850). — i 
Luigi, frere du precedent, n6 a Florence le 
12 juin 1806, m. aansla m£me ville le 30 avr. 
1860; a ecrit, de 1830 a 1851, sept operas (en- 
tre autres : Un* ereditd in Corsica, 1847), mais 
remporta ses meilleurs succes avec de petites 
pieces vocales (duos avec piano). G. a publie\ 
en outre, trois recueils de chants populaires 
toscans. 



3. 



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G0R1A 



GOTTHARD 



385 



Goria, Adolphe, ne? a Paris le 21 janv. 1823, 
m. dans la meme ville le 6 jull. 1860 ; compo- 
siteur de salon dont la vogue fut tres grande, 
ma is pas sag ere. 

Gorlier, Simon, imprimeur de musique et 
compositeur, a Lyon, publia, de 1558 a 1560, 4 
livres de pieces in strum en tales (I. Tablature 
de flute a Vallemand, II. Tablature d'espi- 
nette, III. Tablature de guiterne, IV. Tabla- 
ture de cistre) et un 5« livre qui renferme de 
la Musique tant a jouer qu'a chanter a 4 ou 
5 parties (1560). 

Gorter, Albert, n£ a Nuremberg le 23 nov. 
1862 ; eleve de l'Academiede musique de Mu- 
nich, chef d'orcheatre de theatre a Ratisbonne, 
Treves, Elberfeld, Breslau, Stuttgart, Carls- 
ruhe (1894-1899), Leipzig, Strasbourg. G. a 
ecrit de la musique symphonique, des pieces 
p. le piano, des lieder et des operas : Der 
Schatz der Bhampsinit (3 actes, Mannheim, 
1894), Das susse Gift (1 acte, Cologne, 1906), 
Paria(\ acte, Strasbourg, 1908). 

Gorzanls, Jacopo de, v. Tablatures de 
luth (1563). 

Goss, John [Sir], n£ a Fareham (Hamps- 
hire) Ie27d6c. 1800, m. a Brixton (Londres) 
le 10 mai 1880; enfant de choeur de « Chapel 
Royal * (Londres), sous la direction de Smith, 
pais elewe d'Attwood, G. devint, en 1824, 
organisle de la nouvelle eglise Saint-Luc (Chel- 
sea). II succeda, en 1838, a Attwood, comme 
organisle de T^glise St-Paul (jusqu'en 1872), 
puis il devint, en 1856, apres la mort de Kny- 
vett. compositeur de « Chapel Royal ». En 
1872, il re^ut ses titres de noblesse, et, quatre 
ass plus tard, fut nomine* Mus. doc. (Cam- 
bridge). G. a compost des anthems, des psau- 
raes, des Tedeum, des glees, des melodies, des 
pieces symphoniques. et il a 6crit : Introduc- 
tion to harmony and thoroughbass (1833, m ca- 
thode tres r£pandue en Angleterre et souvent 
reeditee) et Pianoforte student's catechisms 
of the rudiments of music (1835). En outre, 
G. a public : Chants ancient and modern (1841 
avec \V. Mercer), Church psalter and hymn 
book (1862) et The organist's companion (4 cah. 
de pieces d'orgue). 

Gossec (de son vrai nom Goss£), FRANgois- 
Josepu, n£ a Vergnies (Hainaut) le 17 janv. 
1734, m. a Passy, pres tie Paris, (a Tage de 
95ans) le 16 fevr. 1829: fut enfant de choeur 
de la cathedrale d f An vers, puis arriva en 1751 
a Paris, muni de bonnes recommandations 
pour Rameau,qui lui procura la place de direc- 
teur de la chapelle privee du fermier general 
La Popeliniere (v. ce nom). Mais celui-ci mou- 
rat en 1762 et apres la dissolution de sa cha- 
pelle, G. prit la direction de celle du prince 
Conti, a Chantilly. II acquit des lors une grande 
notorieH£, fonda, en 1770, le celebre Concert 
des amateurs, reorganiaa en 1773 les Concerts 
tpirtiuels, et les dirigea, en compagnie de Ga- 
vinies et de Leduc aine% ainsi que seul pendant 
quelques annexes ; mais, victime d'intrigues, il 
fat congddte (1777). De 1780 a 1782, G. fut se- 
cond directeurde l'Op^ra (a Acad^mie de mu- 
sique ») et resta membre du comit£ de direc- 
tion jusqu'au moment ou, en 1784, Torganisa- 
tion et la direction g6ne>ale de « l'Ecoleroyale 
de chant » lai furent confiees. Lorsque celle-ci, 
en 1795, fut agrandie et convertie en « Con- 
servatoire de musique », G. en fut nomme) ins- 
pecteur, en m£me temps que Gretry, Cheru- 
bim, Mehul et Lesueur, et il devint, la meme 
annee, membre de l'Acadetnie qui venait de 



se fonder. De 1799 a 1804, puis une seconde 
fois, de 1809 a 1815, il fut membre de la com- 
mission d'examen del'Opera. A partir de 1815, 
G. vexut retired a Passy, pres de Paris. Comme 
compositeur, G. est sans contredit de la lign£e 
de J. Stamitz. 11 a 6crit 6 sonates a 3 (2 V. et 
B., op. 1 ; Paris, Leclerc) ; 6 id. (op. 9 ; Paris, 
Bailleux [1-I1I a 2 7. col. B. c, IV- VI, a 
grand orchestre avec 2 haulb. et 2 C. ad lib.); 
2 Sinfonie a piii strom., op. 5 (1773) ; 6 sym- 
phonies, op. 6 (I-III avec 2 haulb. obi./ ad 
lib., et 2 Corni ; IV-VI a 4 ; Paris, Bailleux) ; 
3 symphonies a grand orch., op. 13 (Paris, 
Bailleux); quelques symphonies d6tach£es dans 
les recueils de Bailleux, resp. La Chevardiere 
(Simphonie piriodique [LaChasse, Simphonie 
concertante]) et Bremner (The periodical 
overtures [N°* 33, 34, 35]) ; 6 quatuors, op. 14 
(PL V., Via, B., Paris, Bureau d'ab.J ; 6 autres 
quatuors (2 V., Via, B., Paris, Sieber) ; 6 
Duetti, op. 7 (2 V., Paris, Bailleux). Mais les 
ceuvres vocales de G. sont plus importantes 
que ses ceuvres instrumentales. Sa Messe des 
Morts (1760; Paris, Bailleux) fit une grande 
impression. Puis ce furent deux oratorios: La 
nativite et L' Arched' alliance (1781), 2 Tedeum, 
une Messe des Vivants (1813), quelaues motets 
(O salutaris a 3 v., 1784), des choeurs pour 
VAthaliede Racine et YElectre de Rochefort. 
Toute une s£rie d f operas le firent ranger parmi 
les compositeurs francais les plus remarqua- 
bles, dans le domaine de la musique scelnique : 
Le tonneliei* (1761, en collab. avec Audinot), 
un petit ouvrage sans importance, lui servit 
de d^but, puis vinrent Le faux lord (1765, 3 
actes). Les pecheurs (1766, 1 acte), Le double 
deguisement(H61), Toinon et Toinette(M61) t 
Roshie (1786) etLes sabots et lecerisier(A803) y 
tous a TOpera-Comique ; Sabinus (1774; a 
Versailles a la fin de 1773), Alexis et Daphne 
(1775), Philemon et Baucis (1775), Hylas et 
Sylvie (1776), La fete du village (1778), The- 
see (1782, sur le vieux texte du Quinault), Les 
visitandines (avec Trial), La reprise de Toulon 
(1796), a l'Opera; enfin, a Bruxelles, Berthe 
(1775). En outre, il faut noter : Le Perigourdin 
(donn£ dans un cercle prive) et Nitocris (qui 
ne fut pas representee puis des ballets : Les 
Scythes enchaines (1779, pour V « Iphigdnie 
en Tauride », de Gluck), Mirsa (1779), Callisto 
(non represented). G. £tait partisan en Ihousiaste 
de la republique et il a composed une quantity 
de chants, d'hymnes, etc., pour les fetes de la 
Revolution. Citons en premier lieu, le Chant 
du f 4 juillet (pour l'anniversaire de la prise 
de la Bastille), puis des hymnes : A la divinite. 
A VEtre supreme,, A la nature, A la liberte\ 
A rhumanite\ A Vegalile ; un chant revolu- 
tionnaire : Le Serment republicain ; une Mar- 
che religieuse ; une Marche victorieuse / un 
arrangement pour orchestre de la « Marseil- 
laise » ; les choeurs pour YApotheose de Rous- 
seau ; des pieces de circonstance : Offtande a 
laPatrie (1792), Le Campde Grand-Pre (1793, 
donne aussi sous Tun des titres suivants : Le 
triomphe de la Republique, Le triomphe de 
la Liberie, La treve rompue) et La nouvelle 
au camp (ou Le cri de vengeance, 1799). G. 
fut, pour ainsi dire, le compositeur officiel de 
la Republique. Cf. Gr^goir, Notice sur G. 
(1878) ; H&touin, G. sa vie et ses ozuvres (1852); 
Fre*d. Hellouin, G. et la musique francaise 
a la fin du xvnie*. (1903). 

Gotthard, Johann-Peter (Pazdirek), ne* a 
Drahanowilz (Moravie) le!9 janv. 1839, vit a 



DICnONNAlRB DE MUSIQUE — 25 



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ic 



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386 



GOTT8CHALG — GOUNOD 



Vienne ou il a dirig£ 1* « Orchesterbund » et 
preside aux destinies d'ane maison d'edition. 
Il est l'auteur d'an op£ra de circonstance, 
Editha, et d'un opera-cormque, Iduna. G. a 
public avec son fr&re Franz Pazdirek, un Vni- 
versalhandbuch der Musiklitteratur, repertoire 
alphat>6tique considerable de titres d oeuvres 
et de renseignements divers a Tusage du com- 
merce demusique (33 vol., 1904-1911). 

Gottschalg, Alexandkr-Wilhelm, n£ a Me- 
chelrode, pr&s de Weimar, le 14 fSvr. 1827, m. 
a Weimar le 31 mai 1906; 616ve de G. Toepfer, 
a Weimar, tandis qu'il suivait les cours du 
s£minaire d'instituteurs (1842-1817). II eut 
aussi des lemons de Liszt, ma is devint, en 1847, 
mattre d'6co)e a Tiefurt, pr&s de Weimar, et 
ne 8ucc£da qa'en 1870 a Tcepfer, comme mat- 
tre de musiqueau slminaire (jusqu'en 1881) et 
comme organiste de la cour. De 1874 a 1903, G. 
fut, en outre, professeur d'histoire de la mo- 
sique a l'Ecole grand-ducale de musique et 
d'orchestre ; il rldigea, d6s 1866, la revue 
Urania (sp£c. consacrge a Porgue) et, d&s 1872, 
la partie musicale du Pddagogisches Jahres- 
bericht de Dittes. G. se chargea en outre, de 
1885 a 1897, de la redaction du Chorgesang. 
G. a public les oeuvres d'orgue de J.-B. Litzau 
et de Topfer ; un recueil de chorals ; un album 
historique de musique ; un choix d'oeuvres de 
Hesse : une biographie de Topfer ; Reperto- 
rium fur die urgel (repertoire de morceaux 
pour orgue, en collab. avec Liszt) • Kleines 
Handlexuxm der Tonkunst (1867) ; Liszt und 
sein legendarischer Kantor [G.] (1908). Enfin 
il a compost des cantiques, des choeurs p. v. 
d 9 hommes et p. v. de femmes, des pieces d'or- 
gue,de piano, etc. 

Gottschalk. Louis-Moreau, n£ & la Nou- 
velle-Orl£ans le 8 mai 18*29. m. a Rio-de-Ja- 
neiro le 18 d6c. 1869 ; <§l£ve de Stamaty, a Pa- 
ris, commenga sa carri&re de virtuose en 1845, 
a Paris, parcourut d'abord la France, la Suisse 
et 1'Espagne, puis rentra en 1853 en Am€ri- 
que, donnantdes concerts surtoutdans l'Am6- 
rique du Nord. En 1865, il se rendit k San- 
Francisco et de la dans l'Am£rique du Sud, 
joua en 1869 a Rio-de -Janeiro ou il tomba 
malade et mourut. G. fut le maltre de Teresa 
Carreno ; il ne jouait gu&re que ses propres 
compositions, morceaux de genre, surtout de 
caractere espagnol, bri Hants etquelquefoisd'un 
sentimentahsme exag£r£. 

Qoudlmel, Claude, n6 h Besancon vers 
1505, m. a Lyon (victime des massacres de la 
Saint-Barlh£lemy, du 28 au 31 aout, et jet6 
dans la Saone) k la fin d'aout 1572. G. n'est 
pas le fondateur de l'Ecole romaine (v. Rome) 
et il est m£me probable qu'ii ne le fut jamais en 
Italic Ses premieres oeuvres parurent, entre 
1549 et 1554, dans la grande anthologie de 
chansons de Nicolas Duchemin, a Paris (en 
tout, 32 chansons de G., a savoir 2 dans le livre 
I et 3 dans chacun des livres II a XI). En 1553, 
le nom de G. pa rait associS a celui de rimpri- 
meur (Canticum B. Af. Virginis magnificat 
dans les 8 modes., ex typographic Nicolai 
Duchemin et Claudii Goudimel), et il faut 
bienle consid£rer comme associe commercial, 

Fuisqu'il n'y a en tout que 2 Magnificat de G,, 
un dans le l« r mode, 1 autre dans le VIII*. G. 
ne semble avoir fait partie ni de la Chapelle 
royale, ni d'aucune maitrise. II entra sans 
doute peu a peu en relations avec les hugue- 
nots, par ses compositions des psaumes tra- 
duits en franca is par CI. Marotet Th. de Beie, 



Par trois fois G. se servit de ces textes. Le 1*' 
livre (8 psaumes) parut en 1551 chei Duche- 
min, avec un privilege de 6 ans, en sorte 
qu*une r&mpression en put Stre faite en 1557. 

?»ar Le Roy et Ballard qui publi&rent jusqu'en 
566 huit livres de ces oeuvres « en forme de 
motetz » ; mais G. ne devait pas achever ee 
cycle important. Par contre, les m£mes £di- 
teurs firent paraftre, en 1564, un arrangement 
abr£g£ et simplifie dans lequeJ une strophe de 
chaque psaume est travailiee en imitations de 
contrepoint, avec maintien des melodies de 
Guillaume Franc et de Loys Bourgeois (nouv. 
£d. par Henry Expert, dans les • Mat tres musi- 
ciens », 1897). Enfin, en 1545 d£ja, parut une 
Edition encore plus simple, note contre note, 
pour r usage domestique (nouv. &L, en ex- 
traits, par 0. Douen, 1879). De -1557 a 1567 
(?), G. v£cut k Metz, puis il passa quelqae 
temps i Besangon et se rendit a Lyon ou, peo 
de iours avantles massacres, il 4tait gravement 
malade. La liste des oeuvres de G. comprend 
encore toutes les odes d' Horace (1555) ; 3 mes- 
ses (1558, Audi filia. Tant plus je metz, De 
mes ennuis) ; 1 messe* Le bien que j'ay, qui 
parut aussi en 1558 avec une messe de CI. de 
Sermisy et une de J. Mail lard ; 1 Magnificat 
IVti toni, dans le Canticum B. M. V. de Le 
Roy et Ballard (1557); des motets dans les an- 
thologies de 1551 (Duchemin), 1553 (Sustto). 

1554 (Duchemin, volume qui renferme aussi 
une messe de G., line se trouve en amitie), 

1555 (Bosco et Gueroult), 1559 (Montan et Neit- 
her) ; enfin un grand nombre de chansons 
diss£min£es dans les anthologies et, plus par* 
ticuli&rement, dans la grande collection deLe 
Roy et Ballard (VI-XIII, 1556-1559). Les Psau- 
mes ont eu un grand nombre d'£ditions. Cf. 
M. Brenet, CI. G. (1898), et v. Tart. Gacdjo 
Mell. 

Qoudok, in8tr. a archet, russe, sorte de 
violon a une seule corde et deux bourdons : il 
en rlsulte que le son du g. rappelle celui de la 
vielle, 

Gould, Rvd. Sabine-Baring, n£ a Exeter le 
24janv. 1834; juge de paix a Lew-Trenchard 
(Devonshire), a publie en plus d'un grand 
nombre d'ouvrages tmiologiques (15 vol. d'ha- 
giographie) et de nouvelles, plusieurs recuetb 
de chansons populaires : Songs of the West et 
Garland of country Song (tous deux en col- 
lab. avec le Rvd Fleetwood Sheppard). English 
mimtrelsy (1895, 8 vol.), Book of nursery songt 
and rhymes (1895). Enfin, lui-m&me composa 
quelques ceuvres de musique sacree. 

Gounod, Charles-Francois, n6 a Paris le 
17 juin 1818, m. dans la m^me ville le 17 oct 
189o; apprit les premieres notions demuw^ne 
de sa mere, une pianiste accomplie, puis ets- 
diale contrepoint au Conservatoire (1836-1838, 
Hallvy) et fit des exercices pratiques de com- 
position avec Paer et Lesueur. En 1837, il ob- 
tint le second, en 1K39 le premier grand Prix 
de Rome (cantate : Fernand). Pendant le sejour 
de trois ans qu'il fit a Rome, il 6tudia le srjle 
de Palestrina, et il fit ex£cuter, en 1811, dans 
rSglise de St-Louis-des-Fran£ais, une Messe 
3 v. avecorch.,en 18i2, a Vienne, un ReaM** 
k son retour a Paris, G. prit le poste d'orga* 
niste et de mattre de chapelle a 1 6glise de )a 
Mission ext^rieure, suivit des cours de tWolo- 
gie, futadmis comme externe au s^minairedet 
prgtres et fut sur le point d*entrer dans les 
ordres. Cependant un changement s'opert t 
cette £poque dans ses vues musicales ; U w- 



by \j 



A 



\V 



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GOUVY 



387 



tuit seulement d'entendre, en Allemagne, les 
(Buvres de Schumann et se mit a les etudier 
ainsi que celles de Berlioz ; son propre talent 
po&ique fut en quelque sorte Sveille par eux, 
et, de Peglise, il se tourna vers le theatre. 
Toutefois, ce fut une oeuvre religieuse qui attira 
loot d'abord sur lui Inattention generale : dans 
an concert de Hullah, a Londres (janv. 1851), 
des fragments de la Messe solennelle de G. eu- 
rent un grand retentissement aupres de la criti- 
que. La m&me annee, G. debuta a l'Op£ra,avec 
Sapko qui n'eutqu'unsucces mediocre car Tau- 
teur ignorait encore les exigences spe*ciales de 
la scene; le remaniement qu'il en fit nereussit 
guere mieux (1884). Le m^me sort£tait reserve 
al'ouvrage suivant : La nonne sanglante (1854) 

Pais, pen apres, aux chceurs qu'il £crivit pour 
Ulyue de Ponsard, et dans lesquels il cher- 
chait a imiter l'antique. Cependant il sentait 
ses forces grandir et prenait conscience, de 
phis en plus nettement, de sa vocation de com- 
positeur dramatique. Entre temps il avait 6t£ 
nomme\ en 1852, directeur de l'tOrpheon », 
la grande association des soci6t£s chorales 
d'hommeset des£colesde chant de Paris, poste 
qu'il occupa pendant huit ann£es ; il ecrivit 
slors, pour les orphlonistes, 2 messes et dhers 
chceurs, et s'essaya dans le domaine de la mu- 
si<jue instramentale (3 symphonies) ; mais sa 

{>nncipale activity demeura concentree sur 
'opera. Le midecin malgre lui, donne a l'Op£- 
ra-Comique en 1858 (puis, en Angleterre, 
sous le titre : The mock doctor), prouva que 
G. n'etait pas fait pour l'op6ra-comique. Et ce 
ae fut qu'en 1859 que le compositeur parvint 
a frapper un coup decisif, avec Faust (Thea- 
tre lyrique, 19 mars) ; il £tait la dans sa sphere 
et l'union des elements fantastique et lyrique 
pur trouva en lui un excellent interprete. Le 
c Faust* de G. n T est point, com me on le pretend 
souvent a tort, une defigu ration, encore moins 
une caricature de celui de Goethe ; I'habiletl 
du musicien consista pr€cis£ment an'emprun- 
ter a ce dernier aue des scenes c musicables », 
des scenes qui, if est vrai, £pisodiques dans le 
drame, devinrent le noyau m&me de Fopera. 
Les scenes populaires et la scene du jardin 
soot de vrais joyaux. Quant au style de G,, il 
est avant tout d'une elarte* absolue et toute 
francaise, mais il rappelle aussi parfois Weber 
et Wagner. II est regrettable que Ton y ren- 
contre de temps a autre des inegalites cho- 
quantes, se traduisant surtout par des in- 
cursions dans le domaine de la « chanson i 
sentimentaleou comique. Faust est rest6 le chef- 
doeovre de G ; il a port£ son nom au loin, 
cbez tons les peuples civilises, et fut le premier 
opera francais qui d'une scene parisienne se- 
condaire parvint a 1'Oplra. Maisil ne faut pas 
oublier qu'il fut retravaill£ dans ce but et aue 
le t parte » de la version primitive fut plus 
tard mis en mnsique ; c'est cette derntere ver- 
sion qui, seule, est connue actuellement. Les 
ceuvres suivantes sont resides en dessous de 
ce que Ton attendait, avec curiosity, aprSs 
• Faust » : Philemon et Baucis (Op6ra, 1860) ; 
La reine de Saba (Oplra, 1862 ; version an 
Klaise: Irene, a Londres); Mireille (Th&ltre 
lyrique, 1864) ; La colombe (Op£ra-Comique, 
1866; donn£ auparavant 4 Baden-Baden, et, a 
Londres, sons le titre : Pet dove). Enfln Romeo 
et Juliette (Theatre lyrique, 1867) fut de nou- 
veau une heureuse inspiration, placie par les 
uns au-dessus, par les autres au-dessous de 
i Faust ». Le sujet en 6tait de nouveau tres 



by \j 



iL 



sympalhique a G. ; dans la facture, l'auteur 
s est rapproch^ davantage de Wagner, en pla- 
cant le centre de gravite de sa musique dans 
rorchestreet en faisant un usage abondant de 
dissonances resultant de retards. Plus tard, G. 
6crivit de nouveau des ouvrages de moindre 
valeur : Cinq-Marx (Ope>a-Comique f 1877) et 
Polyeucte (Ope>a, 18#8), ainsi que des entr'ac- 
tes et des chceurs pour Les deux reines de Le- 
gouve et la musique d'un m£lodrame : Jeanne 
d'Arc, de Barbier. Son dernier opera, Le tribut 
de Zamora (188!), n'a guere r£pondu non plus 
aux espe>ances qu f on avait fondles sur G. La 
guerre de 1870 avait chasse G. de Paris ; il 
s'£tait rendu a Londres et y avait fonde* une 
80ci6t6 mixte de chant (Gounod's Choir), avec 
laquelle il organisa de grands concerts et fit 
executer, pour l'ouverture de l'Exposition uni- 
verselle de 1871, sa cantate funebre Gallia 
(d'apres les Lamentations de Je>emie ; sorte 
de pendant au«Chantdetriomphe » de Brahms). 
II faut encore citer parmi ses ceuvres : des 
messes (Angeli custodies, Messe solennelle de 
Ste-Cecile [1882], Messe a Jeanne d'Arc [1887] 
Messe solennelle [1888]) ; 2 Tedeum ; Les sept 
paroles du Christ; Paternoster ; Ave verum; 
O salutaris ; Jesus au lacde Tiberiade: Stabat 
mater, avec orch.; des oratorios: Tooie. The 
redemption (angl., 1882) et Mors et vita (1885); 
une symphonie : La reine des apdtres ; Mar- 
che romaine ; Chant de guerre aragonais ; 
(1882) ; Marche funebre d'une marionnette ; des 
cantates : A la frontiere (1870, a TOpera), Le 
vin des Gaulois et la danse de Vepee ; plusieurs 
oeuvrettes vocales de moindre importance ; des 
melodies sur des textes francais et anglais ; la 
Meditation tres connue sur le premier pre- 
lude du « Clavecin bien tempera », de Bach 
(pour soprano solo, violon, piano et harmonium); 
des morceaux p. le piano a 2 et a 4 ras, (12 Mor- 
ceaux, Berceuse, etc. ) et uneMSthode de cor 
a pistons. Les archives de l'eglise St-Charles,a 
Vienne, renferment un Requiem manuscrit, 
en re min. de G. Quant aux ceuvres posthumes, 
elles n*ont rien r^ve*l^ qui m^rite une mention. 
G. a collabore* en outre a quelques revues. II 
a public les Lettret intimes de Berlioz (1882), 
une e*tude sur Ascanio de Saint-Saens (1890) 
et une autre stir Don Juan de Mozart (tirage a 
part, 1890; £d. all. par A. Klage, 1891; angl. 
par W. Clark et J.-T. Hutchinson, 1895 ; cf. 
Saint-Saens, Ch. Crounod et le Don Juan de 
Mozart, 1894). G. 6tait membre de l'lnstitut de 
France et commandeur de la Lejrion d'honneur. 
Son Autobiographie (jusqu'en 1859 et, semble- 
t-il, partiellement apocryphe) a ete publiee en 
1875 par M mt Georgina Weldon; ses Memoires 
d'un artiste ont paru en 1896, mais ne vont 

gas non plus au dela de 1859 (Id. all. par 
rauer, 1896; russe parOssowBky, 1905). Cf. 
en outre, L. Pagnerre, Ch. G. $a vie et ses 
ceuvres (1890) ; M.-A. Bovet, Ch. G. (1890); P. 
Voss, Ch. G. (en all., 1895); Th. Dubois, Ch. 
G. (1895) ; H. Imbert. Ch. G. (1897), H. Tol- 
hurst, Ch. G. (1903, dans les c Miniature series 
of musicians ») ; P.-L. Hillemacher, Ch. G. 
(dans a Lesmusiciensc^lebresB) : C. Bellaigue, 
G. (1910, dans « Les maftres de la musique ») ; 
J.-G. Prodhomme, G. (1911, 2 vol.); C. Saint- 
Saens, Portraits et souvenirs ; Ch. Dancla, No- 
tes et80uvenirs; J. Simon, Figures el croquis. 
Qouvy, Louis-Th£odore, ne* a Goflbntaine, 

Eres de Saarbrucken, le 21j uil. 1822, m. a 
eipzig le 21 avr. 1898 ; suivit les classes du 
gymnase de Metz, alia, en 1840, a Paris pour 

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ic 



388 



GOW 



GRADES UNIVERSITAIRES 



y etudier le droit, mais l'abandonna bientot et 
se voua entitlement a la musique. II fit sea 
eludes de contrepoint chez Elwart et celles de 
piano chez un eleve deHerz, mais ne frequenta 

fma lea cours du Conservatoire. Ses moyens 
ui permettant de se rend re compte de la vie 
musicale allemande en Allemagne mdme, il y 
passa l'annee 1843; il s'y lia avec K. Eckert et 
entreprit, en sa compigpie, un voyage d'etudes 
en Italie. De re tour a Paris, il fit executer ses 
premieres grandes ceuvres, la symphotiie en fa 
majeur, deux ouvertures, etc. \ le succes fut 
notable. Cetle premiere symphonie aetesuivie 
de5 autres, plus une Sinfonietta en re mai., 
des Symphonische Paraphrasen (op. 88, 1899), 
2 ouvertures de concert,, dea lieder des chceurs, 
des scenes de concert (Le dernier chant d'Os- 
sian, p. baryton et orch.), ainsi qu'un grand 
nombre d'oeuvres de musique ae chambre 
(1 quintette et5t rios p. piano et archets; des 
sonates et des pieces p. violon et p. vcelle ; 
5 quatuors et 1 quintette p. instr. a archet ; 
une Serenade p. cinq instr. a archet; un sex- 
tuor p. flute et quintette d'archets; 1 octette 
p. flute, hautbois, deux clarinettes, deux cors 
et deux bassons [op. 71]; 1 nonette p. instr. 
a vent [op. 90] ; des sonatesde piano; 20 
serenades [en une partie];des variations, des 
morceaux de genre, etc. a 2 et a 4 ms). Mais 
h*s ceuvres les plus remarquables de G. sont 
ses oeuvres chorales: Missa fcrews(soli,cho3ur t 
orch.); Requiem; Stabat mater; Golgotha 
(cantate) ; Aslega (scene lyrico-dramatique) ; 
Electra (scene dramatique p. solo, choeur, 
orch. ; Duisbourg, 1888); Jphigenie en Tau- 
rine (id., op. 76) ; (Edipe a Colonne (id., op. 
75) ; Le Reveil du Printemps (choeur d'hom- 
mes, soprano solo, orch., op. 73); Polyxena(\d., 
1896), Un opeYa, le Ctd, fut recu a Dresde en 
1863, mais ne fut pas represented L'influence 
de Mendelssohn sur G. est indeniable. Sa 
musique est melodique, facile a saisir et quel- 
le peu deuceatre. G. passa la majeure par- 
lie de sa vie dans sa propriety d'Oberhomburg, 
en Lorraine. 11 avait ete 41u, en 1895, membre 
eflectif de l'Acadeiniede Berlin. Cf. 0. Klauwell, 
Th. G. (1902). - 

Gow, Niel, n£ a lnver (Ecosse) le 22 mars 
1727, m. dans la meme locality le 1 er mars 1807 ; 
violoniste et compositeur de danses ecossaises 
tres appr^cie danssapatrie. II a publie un vaste 
recueil de Strathpey-reels ^cossais (5 parties 
1784-1808 ; 6« par tie, 1822). — Ses Ms, William, 
Andrew, Nathaniel et John, furent aussi vio- 
lonistes et compositeurs de danses. Nathaniel- 
et son fils, Niel jun., continuerent la publica- 
tion des recueils. 

Graben-Hoff mann (Hoffmann, dit G.-H .), 
Gistav, ne" a Bnin, pres de Posen, le 7 mars 
1820, m. a Potsdam le 21 mai 1900; entra au 
seminaire d'inslituteurs de Bromberg, et fut 
quelque temps instituteur a Posen, mais, en 
1843, il alia a Berlin et y lit des etudes de chant. 
II s etablitalors a Potsdam comme maitre de 
chant, puis travaillade nouveau a Leipzig, sous 
la direction de Haupfmann, et, en 1858, alia 
demeurer a Dresde. En 1868, il £lut domicile 
a Schwerin, mais ve*cut. a partir de 1869, a 
Berlin, tres estime* comme maitre de chant, 
Outre un grand nombre de lieder (parmi 
lesquels a 500.000 Teufel » est devenu popu- 
late), de duos, de chaeurs et quelques mor- 
ceaux p. le piano, G. a ecrit : Die Pflege der 
Singstimme etc. (1865) ; Das Studium des 
Gesangs (1872); Praktische MethodealsGrund- 



laae fur den Kunstgesang etc. (1874) ; des 
solfeges, etc. 

Grabert, Martin, ne" a Aruawalde (Nouv. 
Marche) le 15 mai 1868 ; el&ve de l'lnstitut 
royal de musique d'£glise, a Berlin (H. Beller- 
mann, W. Bargiel), recut en 1891 le prix de 
la Fondation Meyerbeer, en 18&4 celui de la 
Fondation Mendelssohn, puis fut, de 1894 a 
1895, chef d'orchestre du Theatre de Rostock. 
II devint ensuite organisle a Berlin et s'adoona 
surtouta la composition de musique sacree. 

Grabowsky,l. Klementink, comtesse, pia- 
niste remarquable, nee a Posen en 1771, m. a 
Paris en 1831 ; elle vivait a Paris depuis 1813, 
y jouait fr£quemment en public et publia quel- 
ques pieces p. le piano (sonates, polonaises, 
etc.). — 2. Ambroise, historian de la musique 
polonaise, ne* en Galicie en 1782; fils d'un org*- 
niste, fut libra ire de profession, mais s'occupa 
dans ses heures de loisir de recherches d'bis- 
toire musicale et d*arch£ologie. II a fait parai- 
tre, entre aulres, une £tude sur les composi- 
teurs polonais de 1514 a 1659. et une quantise 
d'essais sur la vie musicale a Cracovie, dans la 
premiere moitte du xix« s. — 3. Stanislaus, 
m. a Vienne en 1852 ; professeur de piano au 
Lycee Ksemenicz (1817-1828), publia a Vienne 
des polonaises et des mazurkas qui eurent on 
temps de grande popularity. 

Grabu. Lewis (Louis Grablt), violoniste 
d'origine trancaise, vivait a Londres vers 1666 
et joua un role preponderant comme composi- 
teur de musique de scene (Ariadne, opera, 
1674; Albion and Albaninus, 1685) jusqu'ao 
jour ou son etoile palit devant l'aurore du ge- 
nie de Purcell. G. £tait encore a Londres en 
1690. 

Graces (angl.), c.-a-d. ornements(al). Ver- 
zierungen). 

Grades unlversltaires. Le Doctorat en 
musique (Mus. Doc.) proprement dit nertste 
qu'en Angleterre et, depuis peu de temps, en 
Ametique. La plupartdes universites angUUe* 
ont organise, sur le modele d'Oxford, de Cam- 
bridge et de Dublin, une faculte* speciale qni 
con fere ce grade, precede*, dans la regie, de 
celui de Bachelikr [Bachelor). Enfin, recero- 
ment, Cambridge a encore intercale celui de 
Magister (Master). Parmi les Docteurs en 
musique les plus celebres, nous noterons, poor 
Oxford : Rob. Fayrfax (1511), Tye (1548), J. Bull 
(1592), Arne, Burney, Calcott, Haydn, Crotch. 
Wesley, Bishop, Stainer, Parry, Joachim, etc.: 
pour Cambridge: Fayrfax (1511), Tye ^1 545;, 
J. Bull, Greene, Boyce, Cooke, Bennet/ Macfar- 
ren, Sullivan, Joachim, Brahms, Dvorak, Boi- 
to, Tchaikowsky, Saint-Saens, Bruch, Grieg, 
etc. La promotion se fait sur presentation 
dune opuvre musicale (fugu£e, a 8 v., av« 
orch., d'une dur6e de 40 a 60 minutes) et a la 
suite d'un examen special passe devant le pro- 
fesseur de musique de l'universite en ques- 
tion, ou bien elle a lieu en t£moignage a ad- 
miration et de reconnaissance pour les servi- 
ces rendus a Fart (honoris carnal. Des ceremo- 
nies imposantes accompagnent la promotion 
(cf. Saint-Saens, Portraits et souvenirs 1 . L'ar- 
cheveque de Canlorbery, lui, decerne simple- 
ment, lorsquHl le juge con vena ble, le diplom* 
de Mus. Doc. Cf. Abdy William, Degrees w 
music at Oxford and Cambridge from th< 
year i46S (1893) et, pour les contemporaiof. 
le Roll of the Union of Graduates in Music 
(publication annuelle). — En Allemagne, le li- 
tre de Docteur que portent certains musicieo 



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GRADUALE 



GRAFFIGNA 



e*t ge'neralement celui de Dr. phil. (Docteur 
•enpnilosophie). En eflet, la faculte de philoso- 
phic, si vaste, a trouve* dans son sein une pe- 
tite place pour la musique. Le candidat doit 
presenter une th£se sur un sujet d'histoire, de 
theorie ou d'esthetique et passer un examen 
sar les branches voisines de la musique (phi- 
losophic, physique, literature, etc.). D'autre 
part, le titre de Dr. Hon. c. est confere" frd- 
quemment a tels musiciens de valeur que Ton 
desire honorer specialement : Spohr (Mar- 
boorg). Hauplmann (Gottingue), Lachner (Mu- 
nich), Grell (Berlin), Mendelssohn, Rietz, H. 
Lander, Jadassohn, Reinecke (Leipzig), Franz 
(Halle), Liszt(Konigaberg), Ferd. Hiller (Bonn), 
Faisst (Tubingue), Lowe (Greifswald), Schu- 
mann (l£na ; prorou in absentia, apres qu'il 
eotenvoye la collection de ses Merits et de ses 
ceovres), J. Brahms, J.-O. Grimm (Breslau), 
Joachim, etc. — En France, e'est le Doctorat 
es-lettres que prennent, depuis quelques an- 
nees, les jeunes erudits qui se vouent en par- 
tie aux sciences musicales : Combarieu, Romain 
Rolland, P. Aubry, Ecorcheville, Laloy, Ch. 
Lalo, P. Landry, L. Vallas, etc. Eniin, en 
Suisse, les university de Bale (Prof. Dr K. Nef) 
et de Fribourg (Prof. Dr Wagner) preparent 
des etudiants au doctorat en musique. Le titre 
de Dr Hon. c. a 6te confere" a quelques musi- 
ciens suisses : F. Hegar, H. Ruber (Bile), C. 
Hess, C. Munzinger (Berne), E. Jaques-Dal- 
cro2e (Gen&ve). 

Graduate (lat. Responsorium graduate ou 
gradate), 1. Le chant en r£pons qui suit la lec- 
ture de l'epitre et de l'evangile, nomra£ G. 
parce que le pr&re qui 1'entonnait se tenait 
debout sur les marches {in gradibus) de Tam- 
bon (v. ce mot). A I'origine, le G. se composait 
de tout un psaume qui £tait chants par le 
« prsecenlor » auquel Tassemblde repondait. 
Cependant le pape G£laae Pr deja (m. en 496) 
introduisit, a la place du psaume, le Versus 
ielecti ; les G. de l'antiphonaire gregorien se 
composent de deux vers dont le premier e*tait 
repele" apres le second. Plus tard cette repeti- 
tion aussi disparut. — 2. Le recueil qui ren- 
ferrne les chants de tempore de la messe (In- 
troit, Graduels, Otrertoires, Communions, 
Alleluias et Traits). Cf. anhphonaire. 

GreBdener, 1. Karl G.-P., ne a Rostock 
le 14 janv. 1812, m. a Hambourg le 10 juin 
1883; fit ses etudes aux gymnases d'Allona et 
de Lubeck, a I'Universite^ de Halle puis a celle 
de Gceltingue, mais se votia ensuite entiere- 
ment a la musique. II fut d'abord violoncelliste 
a Helsmgfors pendant trois ans, puis il rem- 

Slit pendant dix ans les fonctions de directeur 
e musique, a rUniversite' de Kiel, ou il diri- 
geadiversessocieHe*. En 1851, il fonda, a Ham- 
Eourg, une t Academic de chant d a la t£le de 
laquelle il resla une duaine d'annees. De 1862 
a 1865, maitre de chant et de th&orie au Con- 
servatoire de Vienne, et, a partir de 1863, di- 
recteur de la SocieUe chorale e\-ange"lique, il 
*ecut depuis 1865 a Hambourg, comme maitre 
au Conservatoire. Les pieces p. le piano de G. 
sont par mi les meilleures qu'ait produites 
Tecoie schumannienne. Outre beaucoup de lie- 
def, duos, choeurs, etc., il a publie : un con- 
certo de piano, 2 quintettes et 2 trios p. 
piano et archels, 3 sonates de violon, 1 de 
vcelle, ell de piano ; des variations, Fliegende 
Blatter (op. 5,27. 31), Fliegende Bldttchen{op. 
$4.33. 43), Phantastische Studien und Trau- 
mereien (op. 52) p. le piano ; 3 quatuors, 1 trio 



et 1 octette p. instr. a archet : 1 Romance p. 
violon et orcn. ; 2 symphonies, une ouverture 
(Fiesco), etc. II a public aussi un ingenieux 
System der Harmonielehre (1877 ; un extrait 
en a 6te fait par Max Zoder), des Gesammeite 
Aufzdtze i'tber Kunst, vorzugsweise Musik 
(1872) et Bach und die Hamburger Bach-Ge- 
sellschaft (1856 ; cf. Armbrust). Son fils — 2. 
Hermann, n£ a Kiel le 8 mai 1844, eleve de 
son pere et du Conservatoire de Vienne, devint 
en 1862 organiste a Gumpendorf, en 1864 mem- 
bre de l'Orchestre de la cour, a Vienne (violon), 
et en 1873, maitre d'harmonie a TEcole de 
piano Horak. En 1877, G. passa au « Conser- 
vatoire des amis de la musique ». fl a dirige* 
les concerts de Imposition de musique, a 
Vienne (1895), et fut, d6s 1899, lecteur (har- 
monie, contrepoint) a rUniversite\ G. est un 
compositeur fScond et bien doue : Capriccio et 
Sinfonietta p. orch., des variations p. orgue, 
archets et trorapette (1898), 1 concerto de vio- 
lon et 1 de vcelle (mi min.). 1 octette p. instr. 
a archet, 1 quintette p. piano et archets, 1 trio 
et des pieces p. trio et p. piano et violon, 1 so- 
nate p. 2 pianos, des morceaux de piano, des 
lieder, etc. 

Graefe. Johann-Friedricii, ne* a Bruns- 
wick en 1711, m. dans la meme ville le 8 fevr. 
1787 ; il 6tait en dernier lieu secretaire de la 
chambre ducale et conseiller postal. G. fut, 
apres Sperontes (v. ce nom), le premier qui 
publia des recueils d'odes pourvues de melo- 
dies, a Taurore du lied artistique en Allema- 
gne : Sammlung verschiedtmer und awerlese* 
ner Oden (4 part., 1737, 1739, 1741, 1743 ; ceu- 
vres de G., Graun, Giovannini, Ph. -Em. Bach 
et Rurlebusch) ; Oden und Schdfergedichte in 
Musik (1744) ; 50 Psalmen, geistL Oden und 
Liedv (1760) ; 6 auserlesene geistliche Oden 
und Lieder (1762). 

Graaw, v. Bagfart. 

Graf, 1. Friedrich-Hartman, n6 a Rudol- 
stadt en 1727, m. a Augsbourg le 19 aout 1795; 
fut en premier lieu timbalier et fit, a ce titre, 
la campagne de Hollande, puis arriva en 1759 
a Hambourg et s'y Qt connaitre comme flutiste. 
11 y dirigea en outre, de 1761 a 1764, des con- 
certs dabonnement, puis il fit des tourn^es 
comme flutiste virtuose. En 1772, il futnomme 
maitre de chapelle a Augsbourg, mais il 6cri- 
vit, en 1779, un opera pour Vienne, parcourut 
l'Angleterre et nerentra que plus tard a Augs- 
bourg. Ses oeuvres autrefois tres apprecie^es 
(symphonies, quatuors, cantates, concertos, 
etc.) sont restees manuscrites, a Texception de 
quatuors avec flute. — 2. Max. ne* a Vienne le 
l* r oct. 1873 ; At des Etudes de droit et prit son 
doctorat, mais se voua ensuite a la musicolo- 
gie et fut nomme" professeur d'esthe^tique au 
Conservatoire de Vienne. en m§me temps que 
critique musical du a Neues Wiener Journal • 
(1900). II a ecrit : Deutsche Musik im XIX. 
Jahrh. (1898), Wagner-Probleme und andere 
Studien (1900), Die Musik im Zeitalter der 
Renaissance (1905, dans la collection « Musik » 
de R. Strauss, pour laquelle il traduisit en 
allemand des Eludes de Rom. Rolland et de 
Bruneau). 

Grafflgna, Aciiille, n6 a St-Martino dall. 
Argine le 6 mai 1816, ra. a Padoue le 19 juil. 
18% ; ecrivit, de 1838 a 1888, 18 operas, parmi 
lesquels de facheuses partitions pour des li- 
bretti que Cimarosa, Piccini, Rossini avaient 
deja mis en musique : 77 malrimonio segreto 
(Florence, 1883), La buona figliuola (Mi- 



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GRAHAM — GRAUN 



Ian, 1886), 11 Barbiere dl Seviglia (Padoue, 
1879). 

Graham, George-Farquhar, ni a Edim- 
bourg le 29 die. 1789, m, dans la mSme ville 
le 12 mars 1867 ; fit des Etudes a runiversit£ 
de sa ville natale, mais travailla surtout seui 
la musique. II a publie quelques ceuvres voca- 
le8 t des Etudes th£oriques (entre aatres sur la 
methode de Logier, 1817) et un recueil de 
chants £cossais : The songs of Scotland (3 vol., 
1848-1849 ; nouv. &1. par Muir Wood, 1887). 

Qrammann, Karl, n6 a Lubeck le 3 juin 
1844, m. a Dresde Je 30 janv. 1897 ; entra en 
1867 au Conservatoire de Leipzig, v£cut de 1871 
a 1884 a Vienne, et depuis 1885 a Dresde. G. 
s f est fait connaitre par une s^rie d'op£ras : 
Melusine (Wiesbaden, 1875 ; plus t&rd retra- 
vaill£), Thusnelda und der Triumphzug des 
Germanicus (Dresde, 1881), Das Andreas f est 
(Dresde, 1882), Ingrid et lrrlicht (tous deux en 
1 acte, Dresde, 1894) ; 2 symphonies (II* : 
AventiureJ ; une Cantate funeore p. choeur, 
soli et orcn. ; une scene dramatique : Die Hexe 
(alto, choeur et orch.) ; 1 concerto de violon et 
plusieurs ceuvres de musique de chambre. Un 
quatrieme opdra, Auf neutralem Boden, fut 
represent^ a Hambourg, en 1901. 

Granadosy Campina, Enrique, pianiste, 
nd a Lerida (Catalogue) le 27 juil. 1867; eteve 
de Pujol et de Pedrell, puis, en 1887, de Ch. 
de B£riot, a Paris. G. a fait repr&enter deux 
operas : Maria del Carmen (Madrid, 1898), 
Folletto (Barcelona 1903). II a ecrit en outre 
des melodies sur des textes de Apeles Mestres, 
des chansons populaires galiciennes, un poeme 
symphonique (La nit del mort), un trio et 
un quatuor p. piano etarchets, et plusieurs re- 
cueils de pieces p. le piano (Danzas espano- 
las, Cantos de la juventud, Valses poeticos, 
Esludios expresivos, etc.). 

Grancino. Paolo, luthier appr£cie. a Mi- 
lan (1665-1690), et aui passe pour un £l&ve de 
Nicola Amati. Ses deux fits, Giov.-Battista et 
Giovanni, etaient aussi luthiers, et Ton faisait 
grand cas des violoncelles de Giov.-Battista. 

Grand chceur. dans Torgue, comme « grand 
jeu », la reunion de tous les jeux. 

Grand jeu, dans l'harmonium, registre qui 
ouvre tous les jeux a la fois, v. grand chceur. 

Grand orgue, clavier principal de l'orgue. 

Grandaur, Franz, n£ a Karlstadt ( Basse - 
Franconie) le 7 mars 1822, m. a Munich le 7 
mai 1896 : D r phil., r^gisseur de 1'OpSra de la 
cour. a Munich, 6crivit et traduisit des textes 
d'operas, donna une version nouvelle du texte 
de Don Juan, de Mozart, d'apres da Ponte 
(1871) et publia : Chronik des Kgl. Hof- und 
Nalionaltheaters tu Munchen (1878). 

Grandi, 1. Alessandro de, remarquable 
compositeur de musique d'£glise de T^cole v&- 
nitienne, el£ve personnel de Giov. Gabrieli, fut 
successivement maitre de chapelle de l'eglise 
du St-Esprit, a Ferrare (1610), chantre (1617} 
puis second maitre de chapelle de St-Marc, a 
Venise (16*20) et maitre de chapelle de Ste-Ma- 
rie-Majeure, a Bergame ou il mourut de la 
peste, en 1630. On a conserve de lui : 2 livres 
de Madrigali concertati (1615 [6« £d. 16261, 
ifrtt [1623, 1626]) ; 4 livres de Cantade (!) et 
A rie a voce sola, avec B. c, (I., 1620; II... ; 
III., 1626; IV., 1629) ; 6 livres de motets de 2 
a 8 v. (1619- 1630, parus aussi sous le titre de 
Cantiones sacra? chez Phalese, a Anvers) ; 
Mexse concevtale 8 voc. (1637) ; Messa e salmi 
a 2, 3 e 4 voci con basse e ripieni (1636) ; 



Salmi brevi a 8 voci (1693) ; Motetli a voce 
sola (2« £d., 1628) : Celesti fiori (de 1 a 4 v., . 
1619) ; 3 livres de Motetti a 1 e 2 voci per can- 
tare e sonare nel chitarrone (1621); Messa e 
salmi concertati a 3 voci (1630) ; Motetti con- 
certati a2,3e4 voci (1632, posth.). Cf. Can- 
tate. — 2. Ottavio-Maria, organiste a Reggio 
vers 1610, « professore di violino », publia a 
Venise, en 1628, 22 sonates de 1 a 6 part., avec 
B. c. — 3. Vincenzo de, deux compositeurs du 
xvii* s., dont Tun (membre de la Chapelle pon- 
tificate de 1620 a 1630) publia, en 1604, des 
psaumes de v£pres et des motets a 8 v., et 
{'autre (maitre de chapelle du due de Hanovre, 
de 1675 a 1680, puis a la cour de Modene) ecri- 
vit des oratorios. 

Grandjean, Axel-Karl- William, n6 a Co- 
penhague le 9 mars 1847 ; el&ve du Conserva- 
toire de sa ville natale, d£buta en 1869 comme 
chanteur d'op£ra, mais abandonna la scene au 
bout d'une saison d£ja, pour se vouer & I'ensei- 
gnement et a la composition. De 1885 a 1887. 
G. fut chef d orchestre au Theatre Dagmar, a 
Copenhague. 11 donna lui-m&me uneserie d'o- 
p£ras : De to Amiringe (1876), Colomba (1882), 
J Mollen (1885), des oauvres chorales (Traeg- 
fvglen, 1884), des melodies et des duos, des 
pieces p. le piano. II publia, en 1884, pour les 
fetes de Holberg, un recueil des musiques de 
sc&ne £crites pour les drames du grand &ri- 
vain. 

Grandval, de, v. Reiset. 

Granjon, Robert, c<§lebre fondeur de ca- 
ract&res et imprimeur de musique, a Lyon 
(1559-1582) avait adopts, comme Briardjes no- 
tes de forme arrondie et supprim£ les ligatu- 
res. 

Grapheus. Hieronymus, cel&bre fondeur de 
caracteres de Nuremberg et imprimeur de mu- 
sique (depuis 1533), m. le 7 mai 1556. Ilsappe- 
lait de son vrai nom Resch (selon d'autres An- 
drew) ; mais il prit, a cause de son metier, le 
nom de Formschneider, qu'il Hellenist plus 
tard en G. 

Grast. Franz, n£ a Geneve le 16 avr. 1803, 
m. dans la meme ville le 5 avr. 1871 ; etait des- 
tine a la carriere eccl^siastiq ue et fit seul ses 
etudes musicales. D6s 1838, it se fit un nom, 
dans sa ville natale, comme compositeur de 
romances, puis il fonda une soci£t£ chorale 
avec laquelle il donna des concerts historiques 
de musique religieuse. De 1850 4 1860, G. fut 
professeur de th£orie au Conservatoire de Ge- 
neve. II v^cut ensuite & Paris (1860-1869) et y 
publia un Grand traite de Vharnxonie moderne 
et un Traite de Vinstrumentation moderne. 
En 1869, il reprit ses fonctions au Conserva- 
toire de Geneve et lesconserva jusqu'a sa mort 
On connatt surtout de lui une Invocation pa- 
triotique, la musique de la Fele des vignerons 
(Vevey, 1865) et quelques choeurs. 

Graumann, Mathilde, v. Marchesi, 3. 

Graun. troisfreres— 1. August-Friedrich, 
ne a Wanrenbruck (Prov. de Saxe) en 1698, 
fut d6s 1729 et jusqu'a sa mort survenue le 
5 mai 1765, cantor du dome de Mersebourg. 
L'Academie royale de Berlin conserve de lui 
un Kyrie. — 2. Johann-Gottlifb, ne* k Wah- 
renbriick en 1699, m. & Berlin, ou il e'tait con- 
certmeister, le 27 oct. 1771 ; interne a TEcole 
de la Croix, a Dresde (1713-1720), fut alors Th- 
ieve de Pisendel pour le violon, puis alia se 
f>erfectionner aupres de Tartini (a Prague % 
1 devint ensuite concertmeister a Mersebourg 
(1726) ou Friedemann Bach fut son 6Ieve. En 



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GRAUPNER — GRAVES 



391 



1731. G. fut nomm^ directeur dela Chapelle du 
prince de "WaJdeck, a Arolsen, mais il entra 
l'aDne'e suivanle deja au service du prince royal 
de Prusse (le futur roi Fre'denc II), a Rheins- 
berg. Le « concertmeister » G. ^tait un compo- 
siteur tree appr£ci£ de musique instru men tale 
(one centained'oeuvres : symphonies, ouvertu- 
res, concertos de violon, quatuors p. instr. a 
archet, sonates a trois, etc.) ; son style un peu 
lourd donne une idee tr£s juste de l'ecole de 
)'Allema£ne du Nord, par opposition avec le 

Senre plus l£ger et plus joyeux de l'ecole de 
lannheim. En fait d'oeuvres vocales, on a con- 
serve de lui une Passion et 3 cantates d'eglise. 
La bibliolheque du Gymnase de Joachimsthal, 
a Berlin, possede 10 volumes de compositions 
manuscntes de G. H. Riemann a publie 3 des 
sonatesa trois t dans son a Collegium musicum ». 
Cf. les Etudes de K. Mennicke mentionnees 
plus loin. — 3. Karl-Hkinrich, ne a Wahren- 
bruck le 7 mail7(H, m. a Berlin le 8 aouti:59 ; 
aiivit, de 1714 a 17*0, les cours de l'Ecole de 
la Croix, a Dresde, et fut en m£me temps se- 
cond soprano dans la « Ratskapelle » (sous la 
direction de Grundig). Pendant la pe*riode de 
mue de sa voix, il eHudia la composition avec 
ardeur, sous la direction du maitre de chapel le 
J.-Chr. Schmidt, le piano sous celle de Chr. 
Petzoldt. II tirait tout profit de ses relations 
avec Heinichen, Pisendel, Quantz, Sylv.-Leop. 
Weiss et 6crivit deja alorsune quantity de mu- 
sique d'eglise pour le cantor Rein hold. Apres 
que sa voix se rat transformed en un a?r£able 
tenor, il fut engage comme chanteur d'ope'ra 
a Brunswick, mais il se re'vela bientot lui«m£- 
roe compositeur dramatique et fut nomine* se- 
cond maitre de chapelle. Fr6deric-le-Grand, 
alors prince royal, fit sa connaissance a Bruns- 
wick, en 1733, et, apr&s la mort du due Louis- 
Rodolphe, il le manda a Rheinsberg (1735), 
ou G. dut abandonner momentane'ment la com- 
position sceni que, mais e'erivit par contre un 
grand n ombre de cantates sur des textes du 
prince- artiste. Lorsque son protecteur monta 
sur le trone (1740), G. fut nomme* maitre de 
chapelle et charge de monter a Berlin un Opera 
pour leqnel il devait engager les chanteurs en 
ltalie ; G. lui-m&me et Basse fournirent long- 
temps, presque seuls, les ouvrages necessaires 
i rOpera de Berlin. Bien que sa carriere soit 
si Itroitement li6e aux choses de thlatre, G. 
n'atteint sa reelle valeur, pour nous qui le ju- 
geons a distance, que dans les oeuvres e'erites 
pour realise. Avant tout, il faut citer un orato- 
rio de la Passion : Der Tod Jesu (1756) qui 
jusqu'a ces dernieres annejes, ensuite d'une 
fondation. fut execute* une fois Tan a Berlin ; 
puis un Te Deum (1756), pour Tanniversaire 
de la bataille de Prague ; deux cantates de la 
Passion ; beau coup d'autres cantates et motets ; 
la musique pour les fune* rallies du due Auguste- 
Guillaume de Brunswick (1731) et pour le roi 
FredeVic-Gnillaume I« r de Prusse (1740). G. a 
ecrit pour le prince he'ritier, plus tard pour le 
roi, qoelques concertos pour flute qui n'ont 
pas ete* graves ; au reste, ses compositions ins- 
tru men tales (concertos de piano, un concerto 
p. flute, violon, gambe et violoncelle [pour la 
famille royale], trios, fugues p. orgue, etc.) 
sont d'uo intergt mediocre et sont rest£es ma- 
nuscrites. Suivent les litres des operas que G. 
ecrivit pour Brunswick : Sancio und Sinilde 
(1727), Polydor {1728), Iphigenia in Aulis 
(1731), Scipio Africanus (1732), Lo specchio 
delta fedefta (= Timareta y repr. en italien, 



le 13 juin 1733, pour les noces du prince hen- 
tier de Prusse Fre'de'ric Iletd'Elisabeth-Chris- 
tine de Brunswick), Pharao Tubaetes (1735, 
avec des airs italiens intercale's) ; pour Berlin 
(en italien]: Rodelinda (1741 ), Cesare e Cleo- 
patra (1742), Venere e Cupxdo (1742, fragm. 
represented), Artaserse (il&),Catone in JJtica 
(1744), La festa d'Imeneo (1744), Alessandro 
nelV Indie (1744), Lucio Papirio (1745), Adria- 
no in Stria (1746;, Demofoonte (174tt), Cajo 
Fabrizio (1746], Le feste gatanti (1747), Galatea 
(1748. pastorale, en collab. avec Fre'de'ric II, 
Quantz et Nichelmann), Cinna (1748), Europa 
galante (1748), Jfigenia in Aulide (1748J, An- 
gelica e Medoro (1749), Coriolano (174&), Fe- 
tonte( 1750), Wtridate (1750), Armida (1751), 
Britannico (1751), Orfeo (1752), llgiudizio di 
Paride (1752), Silia (1753, libretto de Fre'de'ric 
II], Set amide (1754), Montezuma (1755 ; nouv. 
ea. dans les c Denkm. deutscherTonk. », vol. 
XV [A. Mayer-Reinach]), Ezio (1755), I fratelli 
nemici (1756), Metope (1756]. Pour ce qui con- 
cerne la damenisation de G., cf. solmisation. 
Cf. A. Mayer-Reinach, K.-H.G. als Opern- 
komponist (« S. B. der I. M. G. », I, 448 ss.), 
et, en msniere de revision, K. Mennicke, Zur 
Biographieder Bruder G. (« N. Zeitschr. f. M.» 
1904, 8) et Basse und die Bruder G. als Sym- 
phoniker, (1906. avec un catalogue the'matique). 

Graupner.CHRiSTOPH, baptised Hartmanns- 
dorf, pres de Kirchberg(Saxe) le 22 f£vr. 1687, 
m. a Darmstadt le 10 mai 1760 \ 61£ve de Kuh- 
nau a l'ecole St-Thomas de Leipzig, devint en 
1706 accompagnateur a l'Opera de Hambourg, 
sous la direction de Keiser, puis en 1709 second 
et ? en 1712 (a la mort de W.-K. Briegel), pre- 
mier maitre de chapelle a Darmstadt. J.-Fr. 
Fasch y vint prendre aupres de lui des lecons 
de composition. G. fut aveugle pendant les dix 
dernieres anne'es de sa vie. II avait £t£ choisi, 
en 1722, pour succe*der a Kuhnau, a Leipzig, 
mais le landgrave le retint a Darmstadt. II faut 
citer parrci ses oeuvres : des operas ecrits pour 
Hambourg: Dido (1707: partition conserve*e), 
Die lustige Hochzeit (lvOo, avec Keiser), Her- 
kules una Theseus (1708), Antiochus una Stra- 
tonice (1706 ^partition conserved), Bellerophon y 
Simson (1709) et, pour Darmstadt : Berenice 
und Lucio (1710), Teleniach (1711), Bestdndia- 
keit besiegt Betrug (1719) ; puis un certain 
nombre de compositions pour clavecin, jrravdes 
par lui-m£me : Acht Partien fur Klavier 
(2 part., 1718, 1726), Monatlic he Klavierfruchte 
(1722 et suiv.), Die vier Jahreszeiten (1733) et 
un Hessen-aarmstadtisches Choralbuch. La 
bibliolheque de la cour, a Darmstadt, poap^de 
un grand nombre d'eeuvres (pour la plupart 
autographes) de G., cantates, symphonies (de 
facture et d'orchestration tres remarquables 
pour Tepoque), ouvertures, concertos, sonates 
k trois, etc. Cf. Mattheson, Ehrenpforte (au- 
tobiographic). W. Nagel promet depuis long- 
temps une etude importante sur G. 

Qrave (ital.), lourd, se'rieux, sert souvent 
d'en-t^te aux introductions pathgtiques et sou- 
tenues de la premiere partie de symphonies 
ou de sonates ; mais e'est en m^me temps 1* in- 
dication d f un tempo, analogue a largo (tres 
lentement). 

Graves (ss.-ent. voces ; lea sons graves) 
est le nom que Hucbald de'ja donnait aux sons 
infe'rieurs de l'6lendue qu'embrassait autrefois 
le syst&me tonal. Ces sons correspondaient a 
ceux aue nous nommons aujourd hui sol 1 — 
ut* y e'etaient par consequent les sons places 



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392 



GRAVIGEMBALO — [MU8IQUE] GRECQUE 



audessousdes quatre finales. Cf. modes ECCLfe- 

SIASTIQUES. 

Gravlcembalo (ital X syn. de « clavicem- 
balo » (clavecin), ne semble pas cependant etre 
une simple deformation de ce terme, l'allusion 
a « grave » se rapportantau fait que cet instru- 
ment fonctionnait a cote* du theorbe, de V « ar- 
chiviola da Lyra » et du « violone », comme 
instrument basse. Cf. piano. 

Gray, Alan, ne a York le 23 dec. 1855 ; fit 
en premier lieu des Etudes de droit puis se 
voua a la musique et prit ses grades de bache- 
lier (1886) et de Mus. doc. (18®) a Cambridge. 
II a succede\ en 1892, a Stanford comme orga- 
niste de Trinity College et directeur de musi- 
que de l'Universite*, a Cambridge. G. a 6crit 
un Tedeum, une Ode dePdques, des cantates, 
des services, des anthems, de la musique de 
chambre, des ouvrages symphoniques et des 
pieces p. le piano. 

Qrazianl, 1. (Gratuni\ Padre Tommaso, ne* 
a Bagnacavallo (Etats de l'Eglise) : de I'Ordre 
de St-Francois et maitre de chapel le da cou- 
vent des Franciscains, a Milan, a publie* : 
1 messe et 3 motets a 12 v. (1587), des messes 
a 5 v. (1569), des psaumes de vepres et un Ma- 
gnificat a 4 v. (1587), des madrigaux a 5 v. 
(1588), des complies a 8 v. (1601), Sinfonie, 
partenici, litanie a 4, 5, 6e 8 voci avec B. c. 
(1617), et des r&pons a Saint-Francois, avec un 
Salve a 4 v. (1627). — 2. Bonifazio, n£ a Ma- 
rino (Etats de l'Eglise) en 1605, maitre de cha- 
pelle de Te'glise des Jesuites a Rome, m. le 
15juin 166i ; compositeur fecond de musique 
d'eglise, hautement appr£ci£ de son temps, 
etdont les o»uvres(25 n 08 d'op.) ont£te en par- 
tie publics apres sa mort, par son frere : 
7 livres de motets de 2 a 6 v. ; 6 de motets p. 
une voix seule ; 1 livre de psaumes a 5 v., avec 
orgue ad libit. ; 1 livre de Salmi concertati a 
5 v. ; 2 livres de messes de 4 a 6 v. et 1 livre 
de chacun des groupes d'ceuvres suivants: 
psaumes de v£presp. deux choeurs concertants, 
repons a 4 v., pour la Semaine-Sainte ; litanies 
de 3 a 8 v. ; Salve et autresantiennes a Marie, 
de 4 a 6 v. ; antiennes festivales de 2 a 4 v. ; 
concertos d'ejjlise de 2 a 5 v. ; hymnes de v&- 
pres de 2 a 5 v. ; Musiche sacre et morali de 

1 a 4 v., avec basse d'orgue ; motets de 

2 a 3 v. (arranges d'apres ceux de 2 a 6 v.) 
— 3. Ludovico, excellent chanteur scenique 
(t£nor), ne* a Fermo en aout 1823, m. dans la 
m£me ville en mai 1885; a chante* surtout sur 
des scenes italiennes, mais aussi, avec £rand 
succcs, a Paris (1858), a Londres et a Vienne 
(1860). — 4. Francesco, frere du precedent 
(baryton), n£ a Fermo le 16 avr.1829, m. dans 
la m£me ville le 30 juin 1901 ; a chante" avec 
succes sur des scenes italiennes, a Paris (1854 
et de 1856 a 1861 au Theatre Italien), a New- 
York (1855), a Londres et a Saint-Petersbourg 
(1861 a 1864). 

Qrazioli, Giovanni-Battista, n6a Bogliaco, 
ores de Salo, vers 1750, m. a Venise vers 1820 ; 
hit, de 1782 a 1789, second puis premier orga- 
niste de l'eglise St-Marc, a Venise. G. a fait 
imprimer, a Venise, 18 sonates de piano fort 
bien ecrites (op. 1, 2 et 3). 

Grazzlni, Reginaldo, ne a Florence le 
15 oct. 1848, m. a Venise en oct. 1906; e*leve 
de Teodulo Mabellini, au Conservatoire de sa 
ville natale, fut d'abord chef d'orchestre de 
theatre, a Florence et ailleurs, puis fut appele*, 
en 1881, comme directeur du Conservatoire et 
chef d'orchestre du theatre municipal, a Reg- 



gio d'Emilia. Mais, lannee suivante deja, il 
accepta la place de professeur de iheorie mu- 
sicale, ainsi que celle de directeur artistique 
du « Liceo Benedetto Ma reel lo », a Veoise. 
G. s'etait cre*6 aussi comme compositeur uo 
certain renom (Cantata biblica, 1875; messe 
a 3 v., 1882; symphonies, morceaux de piano, 
un opera [manuscrit]). 

Great organ (angh), grand orgue, clavier 
principal. V. clavier. 

Greatorex, Thomas, n£ a Chesterfield le 
5 oct. 1758, m. a Londres le 18 iuil. 1831 ; 
eleve de Benj. Cooke, fit partie des 1776 du 
choBur des « Concerts of ancient Music », puis 
devint organiste, en 1781, a Carlisle, en 1784 
a Newcastle. De 1786 a 1788 il parcourut 1'Ita- 
lie, puis il s'£tablit a Londres ou il suecedt, en 
1793 a Bates comme directeur des * Ancient 
concerts ». Ce fut lui qui, avec Knyvett, res- 
suscita les « Vocal concerts *. En fin, en 1819, 
G. fut nomme organiste de l'abbaye de West- 
minster. II a publie des harmonisations a 4 v. 
de melodies dfes psaumes. 

Greco (Gbieco), Gaetano, n6 a Naples vers 
1680, eleve d'Alessandro Scarlatti, au Conser- 
vatoire « dei Poveri », succ&ia a son maitre, 
puis passa plus tard au Conservatoire i di Sant' 
Onofrio » ou il fut le nrofesseur de Pergolese 
et de da Vinci. J.-S. Shedlock a publie chei 
Novello des pieces p. le piano, de G. 

[Musique] grecque (antique). Let ren- 
seignements que nous possedons sur la musi- 
que de la Grece antique nous sont fournis, en 
majeure partie, par des ouvrages theoriqnes, 
conserves en assez grand nombre. On sait que 
la musique, a l'6galdes autres arts, £tait tenue 
en haute estime dans l'antiquite* et cju'elle n*e- 
tait point le lot, comme au raoyen age, des va- 
gabonds et des gens sans aveu. Le chant des 
hymnes, accompagne' sur la cithareou sur l*ao- 
los, occupait dans les ceremonies du culte une 
place essentielle. La po£sie et la musique an* 
portaient aux Jeux olympiques, pythiens. ne- 
m£ens, isthmiques, comme aux sacrifices et 
aux corteges de tous genres, leurs offrandes les 
plus riches. Les jeux qui se c616braient a Del- 
phes, en Thonneur d'Apollon pythien. etaient 
meme en principe consacr£s tout entiers a la 
musique (sous forme de citharodie etd'aulodie. 
puis aussi, plus tard, de citharistique et dan- 
fetique). Quant aux Dionysiaques d'Athenes, 
elles furent le berceau de la traced ie et de la 
comedie (avec musique). L'histoire primitive 
de la musique grecque est tellement melee de 
legendes qu'il est presque impossible den ei- 
traire une s^rie de faits certains ; I'inventioD 
des instruments de musique, de meme que 
celle de Tart musical en general, est attribaee 
aux dieux (Apollon, Mercure, Minerve, Pan). 
II va sans dire quAmphion, Orph^e animant 
les rochers et domptant les animaux sauvages. 

Sue Linus et Marsyas tu^s par Apollon jaiooi 
e leur talent, sont des personnages puremeqt 
mythologiques. La musique grecque ignorait 
tout systeme harmonique analogue an notre, 
puisqu'elle n'avait pas la notion de la polypha- 
nie ; toutefois, les instruments ne se bornaient 

f»as exclusivement a accompagner les voix a 
'unisson ou a Toctave, mais pouvaient execu- 
ter certains ornements et certaines figures 
d accompagnement composes de ce que nous 
nommons aujourd'hui des appogiatures et des 
notes de passage, ou bien encore ne (aire en- 
tendre, au contra ire, que les sons accentues de 
la melodie vocale (cf. h£t£rophokik). La tbeo- 



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[musique] gregque 



&<£ 



rie grecque de la musique n'en est pas moins 
tres developpee et ses constatations ont epar- 
mi aux theoriciens occidentaux une somme 
enorme de travail, tout en encombrant leur 
science, il est vrai, pendant nombre de siecles, 
d*un bagage considerable de connaissances tout 
a fait superflues. Voici, aussi brieveraent expo- 
sed que possible, les principaux points de cette 
theorie : 

i. Le SYSTfeME. La musique g. differe en ceci 
de la notre qu'elle est d'essence exclusivement 
mebdiqne y tandis que la n6tre est avant tout 
d'essence harmonique, L'intervalle de la quarte 
sert de base a tout le systeme antique de la 
melodie, dont on considerait que la rormule la 
pins simple r&sultait de la succession descen- 
dante de 2 tons et un V* ton, soit par ex. : 

la sol fa mi 

L'echelle dorienne, qui avait pour les Grecs la 
meme valeur fon da men tale que, pour nous, la 
gamme majeure, leur paraissait resulter de la 
juxtaposition de deux de ces tetracordes, s^pa- 
res par un interval !e de ton entier : 

mis re* ut z si* |] la* sol* fa* mi* 

Le tetracorde dorien etait done, pour les 
Grecs, la rormule melodique normale la plus 
petite (Syllaba) f de mime que le pentacorde 
normal (Dioxian) et Toctocorde normal (Dia- 
pason) «e mesuraient eux aussi au tetracorde 
dorien : 

Diapason 



Syllaba 

i \ 

mi 1 re 1 uP si* || 



Syllaba 
la* sol* fa* mi* 



Dioxian 



Le systeme dit complet (Systema teleion] 
comprenait deux octaves ; on Tobtenait en 
ajoutant aux deux extremites, a Taigu et au 
Krave, de Techelle ci-dessus un tetracorde dont 
le dernier ou le premier son correspondait aux 



sons extremes de rechelle (tetracordes con- 
joints), eten prenant en outre au grave un son 
supplemental (Pronlambanomene) qui don- 
nait Toctave inferieure de la note m£diane ou 
la double-octave inferieure de la note la plus 
aigue du systeme. Les limites de celui-ci [la 9 
— la x ) et la position centrale du la* indiquent 
d'une facon evidente que les Grecs entendaient 
leur echelle fondamentale comme une gamme 
de la mineur. Les dilierents tetracordes por- 
taient les no me suivants : 

Systema teleion (ametabolon) 
Systeme complet (non modulatoire) 



Eg£ 



5^ 



la* 

InoP 
fa* 



£& 



up 
si* 



Tetracorde aitfu (Telra - 
chordon hyberboUron) 

Synaphe (son commun) 

Tetracorde disjoint (T. die- 
zeugmenon) 



[Diazeuxis) -= division [un ton entier] 




Tetracorde raoyen (2\ me- 
son) 

Synaphe (son commun) 

Tetracorde grave {T, hypa- 

ton) 



m& « 



{Diazeuxis) 
Proslambanomen e. 



Les deux tetracordes intermediates etaient 
done disjoints ; toutefoison faisaitusaffe, pour 
moduler dans le ton de la quinte inferieure (le 
plus voisin au point de vue grec, comme Test, 
pour nous, celui de la quinte supeVieure), du 
son place un demi-ton au-dessus du son le plus 
aigu du tetracorde moyen, et Ton formait 
ainsi k cote du tetracorde disjoint, un tetra- 
corde conjoint (synemmenon) : r^ 3 . up. sit* 8 
la 2 . Les noms en tiers de chacun des degres de 
ce systeme etaient les suivants : 



Systema teleion (metabolon) 
Systeme complet (modulatoire) 



to 3 le dernier (le plus aigu) du tetracorde aigu = nete \ 

) soP l'avant-dernier » » » = paranete i hyper bolseon 

) fa 3 le troisieme * » » «■ trite ) 

\ m? le dernier du tetracorde disjoint = nete , 

* re^ Tavant-dernier » » = paranete ' diezeugmenon 

i I (ou le dernier du tetracorde conjoint) . . ( == nete \ 

\ J up le troisieme du tetracorde disjoint = trite , j 

« f (ou l'avant-dernier du tetracorde conjoint) ^= paranete } synemmenon 

J \ si* le voisin de la mediante. . . . = paramese 

f [sip le troisieme du tetracorde conjoint] = trite 

\ ' la* la mediante = mese 

\ soP Tindex du tetracorde moyen. . . . = lichanos \ 

I fa* l'avant-dernier du tetracorde moyen. — par hy pate [ meson 

' mi* le plus grave du tetracorde moyen . = hypathe ) 
\ rt* l'index du tetracorde grave . . . . = lichanos ) 
i uP l'avant-dernier du tetracorde grave . = parhypate [ hypathon 
ti* le plus grave du tetracorde grave . — hypathe ) 
la A le aegre additionnel = proslambanomenos. 






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394 



[musiquk] grecqub 



Les tbeoriciens attacbaient une importance 
toute speriale au sod le plus aigu du tetracorde 
moyen, qui portait le nom de mediante (mete) 
et remphssait le role d'une tonique. Ce sys- 
teme est a la base des speculations theoriques, 
non seulement des Grecs, maisaussi de tous les 
savants du moyen age. On rencontre par tout ces 
memes denominations de sons, et l'etendue du 
systeme indique ci-dessus ne fut pendant long- 
temps pas depasse'e (cf. gamma) ; le cbant eccie- 
siastique, au debut du moyen age, se meut ex- 
clusivement dans ces li mites, et la notation en 
lettres romaines, qui apparaft du ix* au x 8 s., 
se rapporte entierement k cette echelle diato- 
nique de deux octaves, a tel point m£me ou'elle 
adopte la marche chromatique du milieu du 
systeme (Trite-synemmenon-paramese ;cf. al- 
phabet musical). Sous la forme la plus com- 
plete, tel qu'il est deVeloppe* plus baut, le sys- 
teme portait le nom de systeme com p let 
(sys tenia teleion). De plus, if 6tait dit tantdt 
systeme changeant, c.-a-d. modulatoire (sys- 
tema metabolon), pour autant que r usage du 
tetracorde conjoint indiquait la possibility 
d'une modulation a la quinte inferieure, tantot 
systeme invariable (systema ametabolon), lors- 
qu'il etait prive du tetracorde conjoint. Plus 
tard seulement on en vint, par opposition aux 
echelles transposees (III), a dire amelabolon 
le systeme expose plus haut sous le nom de 
metabolon, en ce sens qu'avec la Trite synem- 
menon il pert d*ecbelle fondamentale, non 
transposed . 

II. Modes (tons ou octaves). La notion ac- 
tuellede l'barmonie etant reside completement 
etrangers aux Grecs, ceux ci se firent du ton 
et du mode une conception de nature pure- 
ment melodique. On a adopte le terme de mo- 
des pour designer les divers fragments (octa- 
ves) qu'ils tiraient d'une seule et Engine ecbelle 
fondamentale, celle de deux octaves etablie 
plus baut (sans Trite synemmenon). Ces mo- 
des sont differences les uns des autres par la 
place qu'y occupent les demi-tons. Ainsi le 



mode dorien (descendant) a les demi-tons en- 
tre les 3« et 4« et les 7« et 8« degres, le phry- 
gien entre les 2« et 3«, 6« et 7«, le lydien entre 
les 1" et 2*. 5* et 6 e . Le principe du tetracorde 
etant k la base de toute formation d'echelle 
cbez les Grecs, ceux-ci eonsideVaient les mo- 
des autres que ie dorien comme composes, eux 
aussi, de deux tetracordes de m£me espece : le 
mode pbrygien de deux tetracordes ayant le 
demi-ton au milieu, le mode lydien de deux 
tetracordes ayant le demi-ton k 1'aigu 

2 tetracordes pbrygiens 



r& ut* si 1 la* I sot 1 fa* mi 1 r& pbrygien 
ut* $i* la* sol? | fat mi* re* ut* lydien 



2 tetracordes lydiens 

S'il est vrai que les denominations elles-memes 
de tetracordes phrygien ou lydien ont ete evi- 
tees avec Boin par les tbeoriciens antiques, II est 
certain d'autre part, d'apres l'expose detaille 
d'Aristoxene, que c'etait bien \k la conception 
grecque. On etablissait en outre, a c6te des mo- 
des principaux, dorien, phrygien, lydien, des 
modes secondaires dont la derivation etait cUi- 
rement indiquee par l'emploi, dans leur deno- 
mination, des suffixes hypo (= sous) et hyper 
(= sus). Le mode hypo- resulte de la transpo- 
sition a Toctave inferieure du tetracorde t\p % 
et de Tadionction, au grave, d'un son placet 
dislance de ton entier ; le mode hyper-, de la 
transposition a Toctave superieure du tetra- 
corde grave et de l'adjonction a Taigu d*un son 
place a distance de ton entier. Ce systeme 
Jburnit un ensemble de 9 modes, soit 2de plus 
que les 7 que ditferencie la place des demi-tons, 
Mais a regard des denominations doubles, 
assez frequentes, d'un seul et m&me mode, ce 
surplus n'est rien moins que trompeur ou 
superflu. Les diflerentes formes sont done: 



I. Dorien 
mi* fa* soJMa 1 II s!*uP r& mi* 

la x B «' t**» re* mi* fa* sol* la* si* ut* re** mi* fa? sol* la* II si* 

Hypodohien Hyperdorien 

(= Eolien) (— Mixolydien) 

II. Phrygien 

re* mi* fa* sol* 1 la* si* ut* re* 

soU II lax si 1 ut* re* mi* fa* sol* la* si* ut* re* mi* fa* sot* I la* 



Hypophrygien 
(= Ionien) 



Hyperphrygien 
(— Locrien, cf. Hypodorien) 



III. Lydien 
ut* re* mi* fa* 11 sol* la* si* ut* 

fay II sol* la x si* ut* rfr mi* fa* so(* la* si* ut* ri* mitfa* 1 sol* 
Hypolydien Hyperlydien (cf. Wypopbrygien) 



Les denominations formees au moyen du pre- | sont importantes pour la formation des noms 
fixe hyper- furent les moins usitees, mais elles | des echelles transposees (III) d'apies 1'accorci 



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[mubiqub] grecque 



395 



de l'octave m£diane tni^-nti 3 . fbnien, eolien, 
locrien sont autant de denominations ancien- 
nes, niais qui ne tarderent pas a disparaltre, 
en sorte que les modes les plus cou rants fu- 
rent: dorien (mi % -mi 3 ), phrygien />£**- r^'*/* ly- 
dien iu(*-ut 3 }, mixolydien (si^si*), hypodorien 
(la l -laV, hypophrygien (soV-soP) et hypolydien 
(ftf-fa*). 

Lai distinctions, qui ont fait couler des flots 
d'encre, de thesis (position) et de dynamis ( va- 
leur, signification) des sons (Ptolemee, Har~ 
monik ft, 5-11) doivent £tre interpr£tees tout 
d'abord de la maniere suivante : ie terme de 
thesis se rapporte a Yintonation absolue des 
sods, celui de dynamis, par contre, est Equi- 
valent de fonction tonale. Ainsi, le change- 
ment de thesis ne fait que transposer une me- 
lodie, qui conserve du reste entierement son 
caract&re primitif ; le changement de dynamis 
est 1 Equivalent d f une modulation, nuisque l'u- 
sage que Ton fait du tetracorde conjoint a pour 
resultat de cr^er un lien plus etroit entre la 
m^diante la* et re* qu entre le m£me la* et 
mi*, et que le re* devient lui-mgme mediante. 
Si Ton songe au rdle essentiel cjue la cithare 
jouait soit dans la pratique musicale, soit sur- 
tout dans 1'enseignement de la musique, chez 
les Greca, on comprendra sans peine que la 
thesis (position) ait ete determine en premier 
lieu par les cordes de l'instrument en ques- 
tion. A l'Epoque classique de la m. g. (jusque 
vers Tan 400 av. J.-C), la cithare n'avait que 
neuf cordes dont Taccord normal correspon- 
dait exactement a rechelle dorienne pourvue 
de la Trite synemmenon, intercaiee imm£dia- 
tement au-dessus de la mese (mediante) : 



mi* fax sol* la 1 s& si* ut* r& mi* 

1 ) i l 



Chacune des cordes recevait une fois pour 
toutes un nom : la* etait dite mese, mi* hy- 
pate, mPnete, etc. Mais en haussant l'accord 
de certaines cordes (a l'exclusion tout d'abord 
de celles qui donnaient les sons limites des 
tetracordes : m&-la*, si*mi 3 ), on pouvait don- 
ner a cette octave mi*-mi 3 la forme de Tun 
quelconque des 7 modes, soit, par ex., avec fa £ 
au lieu de fa, rechelle hypodorienne : 



mi 1 



correspond a : la 1 || at 1 ut 1 r£* mi 1 fa 1 sol* la? 

Les th£oriciens expliqu&rent alors cette echelle, 
tres justement. comme ap par tenant a une 
transposition aes deux octaves entierea du 
Sy sterna teleion et qui, prise de mi* a mi 3 , 
avait mi* pour mese. Ainsi le son mi* qui, 
par sa position (thisis) etait hypate, prenait la 
valeur (dynamis) de mese. Et de m&me que 
celle de la mese, la dynamis des autres degrls 
changeait a chaque transposition (cf. Ill), uirs- 
que les virtuoses (Timothle, etc.) ajout&rent a 
la cithare une 10» (fa 3 ] et une 11» (sol 3 ) cordes, 
I'ensemble des denominations se dlplaca sans 
doute, car, sous l'empire romain, la cithare 
etait glneralement accordee en ut diese mi- 
neur (lydien), avec comme nete et hypate, non 
plus mi 3 et mi*, mais sot ^ et sol jj*. La mese 
n'est alors plus la*, mais til ft 3 , de telle sorte 

Sue la mese dynamique du lydien semble £tre 
evenue mese thetique. Les denominations des 
difte rents degrls, a cette £poque (depuis le 
h« s. de notre ere au moins) sont les suivan- 
tes : 



NB. 



f9^F=fe=f £ 



• 



Pros- Dia- Hy- Par- Chro- Dia- Mese 
lamba- pemp- pate bypa- ma- tonos 
nomenos tos to tike 

(Hyper- 
hypate) 



IK" 

Para- 
mesos 



Trite Synem- Nete 
raene (Hy- 
(Dieseug- per- 
mene) bolsea) 



On voit done que quatre degr£s seulement res- 
tent comme des temoins de revolution de l'ins- 
trumenl et gardent leur accord primitif : la* 
(mese primitive, devenue parhypate) , si bemot* 
(ancienne Trite synemmenonf, si* (ancienne 
paramesej et mi* (nete primitive devenue 
trite). La s£rie complete apparaft des lors 
comme une echelle de quintes £lev£e sur Tan- 
cienne mese (la, mi, si, fa ft, ut £, sol §, re'j^, 
la§ [si (?]). Les denominations que nous avons 
places entre parentheses (chez Th£o de 
Smyrne) datent d'une p^riode de transition, 
pendant laquelle fa #* etait consider comme 
nete etti* comme mese. Ptol£m£e ne fait au- 
cune mention de ces transformations de l'ono- 
masie, mais son Enumeration des proc£des 
d'accord choisis de preference par les citharis- 
tes de son temps (Lydia, lasti-Aielia, Tritai, 
Parhypatai, etc.) prouve qu'il en avait connais- 
tance. 

II L ECHELLES TRANSPOSfeES (OU tOnalit^S, 



dans le sens que nous donnons aujourd'hui a 
ce terme). La m. g. n'&ait nullement liee a 
rechelle diatonique lot-la? sans alterations ; 
elle utilisait tous les degres chromatiques in- 
termediaires et un grand nombre de sons plus 
aigus et plus graves. Tout comme nous trans- 
portons nos modes majeur et mineur sur 12 
degr£s difTerents ou plus, les Grecs usaient de 
transpositions du syst£me expose plus haut(I). 
Le nombre de celles-ci alia jusqu'a 15, dont 
les sept plus anciennes portaient le meme nom 
que les sept modes. Ainsi qu'il ressort du ta- 
bleau que nous donnons plus loin de la nota- 
tion grecque, Yechelle dorienne etait conside- 
ree comme echelle fondamentale : mi 3 , re 3 , 
ut 3 , si*, la*, sot*, fa*, mi*. Le svst&me la^la?. 
sans alteration, porte par consequent le nom 
de systeme dorien, tandis que les systemes 
transposes nrennent chacun le nom du mode 
qui resulte ae Taccord de Toctave median e mi*- 
mi 3 , soit : 



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396 [musique] grecque 

mi 1 fa* sol 1 lai si 1 uP re 1 mi 1 (la min.) = dorien 

mi 1 j}/a 4 sol 1 la* si 1 ut* r& mi* (mi min.) = hypolydien 

mi 1 $/a* sol 1 la* si* $ut* re* mi* (si min.) = phrygien 

mi* §fa* fyol* la* si 1 §ut* re* mi 2 (fa min.) = hypophrygien 

mi 1 Jf/a* fool 1 la 1 si* %ufl fye* mi 1 (ut min.) = lydien 

mi 1 jf/a* %sol l pa* si* §ut* j}r<» mi* (sol min.) = hypolydien (NB. avec la Trite 

synemmenon^ sip pour fag). 

Le passage aux tons b£rao1is6s se fait par Tin- | mol) en lieu et place de la Trite ditzeug- 
troduction de la Trite synemmenon (si be- \ nienon : 

mi* fa* sol* la* Vsi 1 ut* r& mi* (r& min.) = mixolydien 



Cos sept £chelles transposes sont les plus an- 
ciennes, celles auxquelles Ptol£m6e aurait 
voulu que toute musique se bornat. Mais Aris- 



toxene d6ja avait institu£ d autres tonality en 
alterant aussi les derniers sons de l'£chelle fon- 
damentale : 



|mt 2 fl/a* fool 1 tya 1 si* §ut* §r& $mt 8 (re diese min.) = mixolydien aigu 
et fyni 1 §fa* §sol* jfia 1 j|si* #ut 8 jjre 3 j|mi 3 (fa dikse min.) ? 



qui devrait s'appeler en r£alite dorien aigu, 
mais que Ton interpr&te de preference sous 



la forme b£molis£e et dans Toctave ine- 
diane : 



Vmi* Vfa* Vsoh Via 1 Vsi* ut* Vre* bii 3 (si bimol min.) = phrygien grave 



autrement dit, phrygien deplac£ d'un demi-ton 
au grave (v. plus haut). Apres Aristoxene, ces 
£chelles chang&rent de nom : le dorien aigu ou 
phrygien grave devint ionien, le mixolydien 
aigu devint hyperionien. Les trois dernieres 



transpositions possibles et que Ton trouve de- 
nommees chez Alypius, hypoionien, eolien et 
hypo£olien, avaient d£ja ete £tablies par Aris- 
tox&ne sous le nom de hypophrygien, lydien 
grave et hypolydien grave : 



^mi* fa* sol* Via 1 Vsi* ut* Vre* Vmi* (fa min.) = hypoionien (hypophrygien grave) 

frmi fa sol Via Vsi ut re Vmi (ut min.) = eolien (lydien grave) 

^tni fa sol la Vsi ut re Vmi (sol min.) = hypoeolien (hypolydien grave). 



Les derni&res denominations, Eolien et ionien, 
ainsi que leurs formes secondaires hypo- et 
hyper-, ont £te" choisies au hasard et ne sont 
nullement derives (comme celles des tons die- 

/ Mixolydien 



s£s ou des tons b£molises aristoxe'niens) de 
Taccord de Toctave m&liane. Les deux series 
suivantes sont done synonymes : 



\V Hyperdorien 

e IP Hypoeolien 

Aristox^ne ^ ^dien £ rave & Eolien 

I Hypophrygien grave 4^ Hypoionien 

f Phrygien grave 5^ Ionien 

Mixolydien aigu 6> Hyperionien 



Alypius 



IV. Notation musicale. Les Grecs poss£- 
da "u* nt deux sortes de notations distinctes : Tune, 
anlVieureet, au debut, seulement diatonique, 
se maintint plus tard, sous une forme ampli- 



Hee, comme notation instrumental ; Faulre, 
plus r^cente, et d&s le d6but enharmoniqoe- 
chromatique, fut adoptee comme notation va- 
cate. En voici le tableau complet : 



Partie superieure (octave) : Partie intermediate : 

\T A'BT A' E*Z' H0 V K*A* M* N'H'O'lllX-frXAV 

Z' V /' N' TJ'O'V^V^'T H^K' ||\/ n MZ 
fap /*a» mi 1 mu r<?j}» re* ut$ l ut k si 3 si* la§* la* solfy sol* fajfr 



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[musique] grecque 



397 



Partie meMiane (enneacorde) 
ABT AEZ H6I K A M N Z, o IT P C T Y O XM^n 

/a 3 mi* vti z rejt 3 r& ut§* w( 3 si* si* laty la* sol§* sol* fo§* f a* mi* 

Partie inferieure : 

VR"1VF7H/I\- ^VW 14 HI 9 Jb3 H t- .a 

L LT H if-3uE dxh HBflJwt Th a. 
mi* r<*j* re* u*$* utt si» si' JaU' /at so?! 1 *oJi /ajfi /a» mi 1 

Inusite : 

#-€ c; 

(mi 1 re$') 



La range"e superieure constitue la notation 
vocale (Ae£i;), la range"e inferieure, la nota- 
tion itwfrumentate (Kpouaic). Les signes en 
sont constamment disposes par trois pour un 
demi-ton, et le troisieme de ces signes, que 
Ion emploie seal pour designer le son le plus 
pave dun tdtracorde dorien (v. plus haut), est 
le plus important de chacjue groupe. Lorsque, 
dans la notation, une telle triade de lettres 
apparait au complet, on a la certitude d'avoir 
aflaire au genre enharmonique ou, si le pre- 
mier signe (par ex. A dans A B T) est barre (ce 
qui indioue Felevationd'un demi-ton), au genre 
chromatique. Dans le genre diatonique, la 
deuxieme et la troisieme lettres de la triade sont 
joules utilisees pour le demi-ton (B T pour /a 3 - 



mi 3 , A B T pour fa*- *- mti, B T pour fa $- 
faz-tnii). Pour les sons que ne suit ni ne pre- 
cede un demi-ton f on n emploie jamais que le 
troisieme ou le premier signe de la triade ; 
pour mi 2 et si 2 , les deux piliers de l'echelle 
fondamentale, que Ton distingue a leur double 
notation (hypate des deux t£tracordes do- 
riens), non pas le premier, mais le troisieme. 
On peut aisement, d'apres ce qui precede, 
tirer du tableau d'ensemble les signes ae toutes 
les eehelles transposes. Pour me faire mieux 
comprendre, je n exposerai la notation que de 
1' octave mediane, mti a mi 9 (III), dont le chan- 
gement graduel d'accord necessite l'emploi des 
signes qui suivent : 



Dorien : 

Hypodorien : 

Phrygien : 

Hypophrygien : 

Lydien : 

Hypolydien : 



[a b] r 

[/a 3 ] mi* 

r 
r 

mi* 

r 

AEZ 

mi* refy 

AEZ 

mi 3 rety 



H 

re 3 
H 

re* 

ii e r 

rez u/J£j 

h e i 

res utfi 
I 

I 



I A M 

uU si* 

; a m 

u* 3 si* 

M 

si* 

M 

M 

sfr 

N 5 
si* la diese* 



n 

la* 

n 

la* 

n 

la* 

n p c 

/a* sol§* 

n p c 

la* sol§* 

C 

soljfr 



T 



T X 

sol* 

t r <i> 

sol* faty 

r * 

sol* fa$ 

A# 
a> 



W Q 

fa* mi* 



mi* 

Q 

mi* 

Q 

mi* 

mi* [re$*\ 

V B [1] 
mi* [rejfr] 



Un trouve dans ces premieres eehelles trans- 
poses tous les signes ne*cessaires pour la no- 
tation des cinq degres chromatiques que Ton 
p?ut intercaler dans l'echelle diatonique : 

Z I G * 

(rt$) (ufj|) (to{|) (sol%) (fa%) 

Ces ra ernes signes sont encore employes pour 
les autres transpositions, au grave (avec be*- 
dogIs), apparues seulement plus tard. Mais les 
demi-tons n'y sont plus expnmes par des grou- 
pes compacts de 3 lettres successives ; ils sont 
representes bien plutot par des groupes de si- 



gnes artificiellement combines et dans lesquels 
un signe est toujours elide entre le premier et 
le second. Le mecanisme de cette partie de la 
notation est le suivant : est donne* pour /a$ 
(v. plus haut), II est le signe principal pour la; 
il en r6sulte tout d'abord que 11= aussi si- 
la, dans le genre diatonique du moins. Dans 
le genre chromatique, on se sert du N qui fait 
partie de la meme triade que 0, mais non pas 
de E car les signes medians des triades pri- 
mitives ci-dessus ne peuvent en aucun cas de- 
venir signes limites. Ainsi tous les demi-tons 
du systeme be'molise' sont repre^entes par trois 
signes limites de deux triades consecutives : 



*Z0 



npc, 



«i> la 



aez || ne i, 

I 1 I 

mi? re 



m% 



n p c || t r * f 

I X I 

la laV sol 



H I|| K A M, 

re ri? ut 



byG< 



IC 



t r <t> || x w Q 

sol soi? fa 

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398 



[musiqueJ gregque 



Aucun ecrivain n'indique le mode d'emploi de 
ces mimes signes dans le genre enharmoni- 
que, peut-£tre parce que ce genre tombait deja 
en desuetude au moment de Tapparition des 



nouvelles tonalite*. En consequence, les 6chel> 
les bemolis£e i one (dans 1'octive medtane mi*- 
mi 1 } l'aspect suivant : 



Mixolydien : 


P H 

mi 3 re 1 




K N.Ofl T 
ut 3 {si 1 ) si?* la* sol* 




X *F Q 

fa* mi* 




Hypo6olien : 




A . Z II 

(mi*)m$?*r& 




k N.on T 

u* 3 (si*) si? la* sob 




X 


(mi 1 ) mtt^i [r£] 


Eolien : 




A. Z H 

(mi 3 ) ml?* r& 




K n.CT 
u* 3 si?* (lot) la!?* sol* 




X 

fa* 


V • 1 [v] 
(mi«) mih [re*] 


Hypoionien 




Z 

mi?* 


H 

(re*) 


IK n.CT 
r&* ufr si?* (la 1 ) laV* sol* 




X 

/hi 


1 


Ionien : 




Z 


H 

(re*) 


.IK [0 C 

rd?* up *&' la^ 


T * X 

sol 1 ) sot?* fat 


1 



Avec l'aide de la clef que nous venons de 
donner, il est aise de determiner la tonality d'un 
fragment quelconque de musique grecque an- 
tique, pour peu que Ton ait soin de chercher 
en tout premier lieu quels sont les demi-tons 
que Ton y rencontre. Malheureusement l'ana- 
lyse de la notation grecque par Bellermann et 
Fortlage sert encore trop souvent de clef, or 
elle part de ce principe errone" que le mode 
hypolydien serait l'echelle fondamentale (!) 
grecque antique. II en fesulte naturellement 
de notables differences dans la transcription, 
echange des tonalit^s di^es et des tonalites 
be*molisees, etc. 

La duree des sons n'etait generalement pas 
indiqude dans ia notation grecque et se basait 
sur la prosodie du texte. Toutefois on avait des 
signes speciaux : — (valeur double de l'unite de 
temps), .— (triple), t — • (quadruple), uj (quin- 
tuple) ; l'absence de tout signe de duree mdi- 
quait l'unite* de temps (breve). Quant au silence, 
il etait indique par le signe A et sa duree etait 
tout naturellement exprim£e par la reunion de 

ce signe avec Tun des signes de dure"e A A» 
etc. 

V. Les genres des Grecs ne reposaient pas 
sur des distinctions harmonises, comme nos 
modes (majear et mineur), mais sur de simples 
distinctions melodiques. Les Grecs, ainsi que 
nous l'avons dit plus haut, divisaient leurs 
e*chelles en tetracordes ; le tetracorde normal 
etait dit dorien et se composait de deux tons 
entierssuivis d'un demi-ton, ex. : mis, r &, ut*, si* 

= rHAM. Ce genre, le genre diatonique, 
passait pour dtre le plus ancien. Toutefois 
les exposes des th£oriciens de l'antiquite* por- 
tent les traces de l'existence anterieure d une 
echeile de cinq degr^s, sans demi-ton (penta- 
tonique anhemitonique), pareille a celle des 
Celtes et des Chinois. Di verses allusions d'A- 
rUtoxene, de Plutarque, etc. a telles melodies 
archalques, et les citations qui nous sont par- 
venues de l'ouvrage de Philotaos, le plus an- 
cien musicographe grec, demontrent qu'avant 
Pytha^ore les sept cordes de la cithare etaient 
accoraees en 

re. mi., sol. la. si., re. mi 



(cf. pentatonique). Parlant de 1'invention du 
genre enharnwnique ancien par l'aulete 
Olympe (700 env. av. J.-C), Plutarque pretend 



que cette echeile discontinue resulterait de la 
suppression arbitraire de certains sons ('?). 
D'autres formules melodiques, archalques ou 
archaisantes, supposent sans aucuu doute 
l'existence de l'echelle de sept degrees que Ton 
pr£tendait avoir 6t& construite par Pythagore 
[pentatonique ditonique) : 

mi fa., la. si. ut.. mi. fa 

En effet, s*il etait possible de construire une 
echeile de demi-tons sur une serie de rapports 
simples (serie de quartes : si, mt, la, re, soiK 
il ne pouvait en etre question pour une echeile 
entremelee de demi-tons. Le genre chromati- 
que, que Ton peut conside~rer comme une eom- 
binaison des deux formes du genre pentatoni- 
que, est d'origine encore plus recente : 

mi fa .. la si ut§ .. mi (pentatonique anhe- 

mitonique) 

mi fa... la si ut... mi (pentatonique dito- 
nique) 

mi fa /afl .. la si ut ut§.. mi (chromatique). 

Le genre enharmonique nouveau, qui admet- 
tait la division en 2 quarts de ton (die$i* } du 
demi-ton du pentatonique ditonique, ne resti 
en usage que pendant un ou deux siecle* (du 
vi* au iv« s. av. J.-C. ?) Le signe * represent 
un son intermediaire : 



mi* fa .. la si* ut 



mi 



II suffisait, pour obtenir lea rapports necessai- 
res a la formation des trois genres, sur la ci- 
thare, de changer l'accord de la lichanos (vfi' 
ranete). On accordait la parky pate, une fois 
pour toutes, a un demi-ton de distance tie 
Vhypate, et la lichanos, dans le genre chro 
matique, un demi-ton, dans le genre enharmo- 
nique, 5 / 4 de ton plus bas que dans le genre 
diatonique. Le passage d'un genre a l'autre. 
par changement d'accord de la lichanos, por- 
tait suivant le cas le nom de : eklysis (diatoni- 
que a enharmonique), spondeiastnos (enharmo- 
nique a chromatique), ekbole (enharmonique 
a diatonique). 

En plus des trois genres, les theoriciens eta- 
blirent un grand nombre d'autres divisions des 
tetracordes, et leur donnerent le nom de colo- 



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[musique] gregque 



399 



rations (^poat), sans toutefois leur doaaer 
d Equivalent dans la notation. Ces divisions 
sont pour la plupart fort Granges, mais peut- 
£tre n*est-ce point par un simple hasard que 
nous y rencontrons celles qui correspondent 
ezactement a nos determinations actuelles 15 : 
16 pour le demi-ton et 4 : 5 pour la tierce ma- 
jeure (Didyme et Ptol£m£e). On sait du reste 
que Ramos, Fogliano et Zarlino dtablirent d4- 
tinitivement ces rapports, en s'appuyant sur 
Ptolemee. 

VI. La. pratique musicale, chez le3 Grecs, 
coasistait en musique vocale non accompagn£e, 
en musique vocale accomparaee d'instr. a cor- 
des (citharodie) ou d'instr. a vent (aulodie), et 
en musique instrumentale pour cordes (citha- 
ristiqub) ou pour aulos (aulGtique). Les ins- 
truments les plus importants, presque seuls en 
usage dans la musique artistique, £taient la 
lyre, la cithare et l'aulos. La lyre et la cithare 
eureot toutes deux, pendant longtemps, 7 cor- 
des, mais dans la suite, le nombre de eelles-ci 
fut porte" jusqu'a 11 ; la caisse de resonance de 
la lyre avait le dos voAte, celle de la cithare le 
dos plat. La magadis £tait un instr. k cordes 
de dimensions plus grandes (20 cordes) et sur 
lequel on jouait en octaves. La pectis, le si- 
mihion et Vepigonion 6taient de meme des 
instr. a cordes nombreuses et analogues a la 
harpe, tandis que le barbiton se rapprochait 
divantag* de la . cithare. La pandoura et la 
nable eiaient de la famille des luths. Quant a 
Vaulos f sorte de chalumean a anche double, on 
la construisait en differents mo deles. La sy- 
ringe (Syrinx, flute champetre, flute de Pan, 
rinstrament de Papageno, dans la « Flute en- 
chantee ») etait un instrument d'ordre inte- 
rieur. Les melodies inventees par les compo- 
siteurs recevaient chacune un nom special, 
comme plus tard an temps des maitres-chan- 
tears; de pins, elles £taient comprises, dans 
leur ensemble, sous le terme general de ndme 
(vrfjio;, lot, regie). Les ndmes les plus celebres 
furent cenx des auletes Olympe (700 env. av. 
J.-C), Clonas, Polymneste et Sacadas. Ce der- 
nier remporta la victoire en 586 av. J.-C, 
dans les Jeux pythiens, avec un « ndme py« 
thien » (sur le combat d'Apollon avec le dra- 
gon). Terpandre, lui, donna, vers 675 a v. J.-C, 
on essor tel a la citharodie, qu'on pent le con- 
siderer comme le veritable createur des nomas 
ritharodiaues. Notons enfin, parmi les prota- 
gonistes de la composition musicale : Arcm- 
loque (630) cpii employa le premier les mou- 
vements rapides et l'accompignement instru- 
mental orne (xpoCfot; \*ko tijv tWiJ*) ; Alc&e, 
le grand lyrique ; Anacreon ; 'Pindarb (522- 
442) ; les poetesses Sapho, Myrtis, Corinne, etc. 
Dans l'histoire de la musique qu'il ecrivit sous 
forme de dialogue, Plutarque fait dater une 
periode nouvelle de Thaletas (670 a v. J.-C.), le 
createur des gymnop&liea ou choeurs danses 
de Sparte. Mais la musique g. a deploye ses 
resaources les plus riches dans la tragedie, fon- 
dee par Thespis, a Athene*, en 536 (Eschyle, 
m. en 456 ; Sophocle, m. en 406 ; Euripide, 
m. en 406) et dans la com6die (Aristophane, 
m. vers 385), analogues en ceci au drame mu- 
sical moderne qu'elles consistaient en une fu- 
sion des trois arts : poesie, musique, mimique 
(hypocritique) ; du moins les ehceurs et un 
grand nombre de monologues y 6taient-ils 
chantes en entier. A l'epoque classique, le 
chceur se composatt. dans la tragedie, ae 12 a 
15, dans le drame satyrique de 12 a 14, dans 



la comddie de 24 chanteurs (choreutes). Un 
espace special (orchestre) leur 6tait reserve 
sur la scene, ou ils executaient des evolutions 
et des danses a u tour de la thymeU (autel). Le 
chant rythme' qui accompagnait ces dansas 
et que Ton appelait aussi choros^ etait tou- 
jours homophone et sans aucun accompagne- 
ment autre que celui de l'aulos, jouant k l'u- 
nisson des voix. On distinguait trois sortes de 
choeurs : parodos (entree), stasimon (scene), 
aphodos (sortie). Le choeur danse* de la trage- 
die, lent et solennel, s'appelait emmeieia ; ce- 
lui du drame satyrique, rapide et grotesque, 
sikinnis ; celui de la com£die, lascif et carica- 
tural, cordax. A Torigine, le chceur lui-m&me 
ne prenait pas part k Taction, mais planait en 
quelque sorte au-dessus d'elle et se bornait au 
role d'inspirateur des personnages agissants. 
Sa participation croissante a Taction eut pour 
r£sultat direct d'augmenter le nombre des per- 
sonnages a tel point qu'il finit par disparaitre 
lui-m$me. G'est en pleine epoque d'efflores- 
cence de la tragedie que brilla la virtuosity du 
dithyrambe (Philox£:ne, TimothSe), dans la- 
quelle les theoriciens conservateurs virent un 
signe de decadence de la musique. On n'a 
malheureusement retrouv6 jusqu'a ce iour 
qu'un seui fragment, menu et tres m utile, de 
musique de trag&die. Mais la liste des restes 
de musique antique remis au iour s'est nota- 
blement accrue en ces dernieres aunees. Ce 
sont: 1. le de*but de la l rt Pythique de Pindare 
(publiee par Ath. Kircher; authenticity dou- 
teuse, bien qu'eile ne puisse etre attaquee tres 
fortement) ; 2. trois hvmnes de Mesomede (a la 
Muse, a Helios, k Nemesis, retrouves par V. 
Galilee) ; 3. quelques petits exercices de musi- 

Sjue instrumentale (analyses pour la premiere 
ois par Fr. Ballermann : Anonymi scriptio 
de musica etc. 1841); 4. l^pitaphe de Seikilos 
(d^couverte en 1883} ; 5. deux hymnes a Apol- 
lon, datant du u« s. av. J.-C, graves sur la 
pierre et retrouv^s en assez bon ^tat de con- 
servation dans le Tresor des Atheniens, a Del- 
phes (1893) ; 6. un fragment du premier Sta- 
simon de T c Oreste » d f Euripide (d^couvert en 
1892). Les N" 2, 4, 5 et 6 sont reproduits par 
K. von Jan, Musici scriptores grmci (ensuppl. 
k l'6d. de 1895, puis separement, avec des re- 
touches, en 1899). Cf. aussi : Gevaert, Histoire 
et thiorie etc. et Me'hpSe antique etc., ainsi 
que Fr. Bellermann, Die Hymnen des Diony- 
sios und Mesomedes (1810). II va de soi que les 
arrangements que Ton a tenths de certains de 
ces fragments, en vue du concert (Thierfelder, 
Faur^, Fleischer, etc.) donnent une idee fausse 
de la pratique musicale antique. 

VII. Musicographes. De nombreux traites 
grecs de theorie musicale sont parvenus jus- 
u'a nous. Les restes (citations) de la theorie 
es anciens pythagoriciens (Hippasos, Philo- 
laos) ont ere collationn^s par K. von Jan 
(Script. , p. 120 ss), de mdme que tous les pas- 
sages d'ARisiOTE (m. en 322 av. J.-C.) gui se 
rapportent a la musique (ibid., p. 3 a Bo). Les 
osuvres de Platon ne ren ferment que des no- 
tes ^parses sur la musique. Parcontre, les ecrits 
3ui nous sont parvenus d'ARiSTOX&NE (un eleve 
'Aristote) sur Tharmonique et la rythmique, 
sont de la plus haute importance ; malheureu- 
sement un grand nombre d ouvrages de cet 
auteur, le plus remarquable de tous les theori- 
ciens grecs, sont £gares (cf. L. Laloy, Ari%- 
toxene de Tarente, 1904). Un extrait de difK- 
rents Merits d*Aristoxene est conserve dans 



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400 



GREEF — GREGOIR 



3 



quelcjues manuscrits sous le nom d'Euclide, 
tandis que d'autres l'altribuent sans doute 
avec raison a Cleonide ; enfin une throne des 
intervalles (divisions des cordes) est probable- 
men t bien du mathematician EucLiDElui-meme 
(ni e s.). Les a Problemes musicaux » qui nous 
sont parvenus sous le nom d'Aristote, mais qui 
ne datent vraisemblablement que du i' r ou du 
n« s. de notre ere, sont du plus haul intenH 
(cf. la monographie de K. Stumpf et l'£d. nouv. 
de Gevaert). L'ouvrage que nous avons ddja 
mentionne, de Plutaruue, date du i er s. de 
notre ere ; notons ensuite, au n e s., les traites 
du pythagoricien Claude Ptolem£e, d'AiusTiDE 
Quintilien, de Gaudence, de Th£o de Smyrne, 
de Nicomaque ; au in* s. le commentaire de 
PtoldmSe par Porphyrius ; au iv« s. le tableau 
des £chelles tonales d'ALYPius. En outre, le li- 
vrexiv d'ATHENEts (n«-iu # 8.) et le lexique de 
J. Pollux (u« s.) contiennent diverges notices 
ayant trait a la musique. La partie consacrge a 
la musique dans le a Quadrivium » de G. Pa- 
chymere (xni 9 s.) est de grande valeur. V « Har- 
monik » de Bryennics ainsi que le supplement 
a Ptolemee par Nic£phore Gregoras et le com- 
mentaire de Barlaam sont du xiv« s. La th£o- 
rie de la musique grecque a £te retracee en- 
tierement dans un ouvrage, devenu classique, 
de BofeCK (v. ces differents noms). On trouve 
des exposes detaill6s de la musique de l'anti- 
uite dans les ouvrages generaux sur Thistoire 
e la musique de Martini, Burney, Hawkins, 
Forkel, Ambros, F6tis, Riemann, et dans les 
ouvrages speciaux de Bceckh, Bellermann, 
Fortlage, Vincent, Westphal, K. von Jan, Ge- 
vaert, Laloy, etc. (v. ces diffe>ents noms). 

Greet, Wilhelm, x\6 a Kettwig s. la Ruhr 
le 18 d£c. 1809, m. a Moers, ou il etait orga- 
niste et raaitre de chant, le 12 sept. 1875 ; est 
con nu pour avoir collabore\ avec son beau-fr&re 
L. Erk, a la publication de recueils de chants 
d'ecole. II a reMige, en outre, de nouvelles Edi- 
tions des preludes et postludes et du recueil de 
chorals de Rinck. 

Green, Samuel, ne* a Londres en 1730, m. 
a Isleworth le 14 sept. 1796; fut le facteur d'or- 
gues anglais le plus celebre de son temps et 
construisitdes instruments nonseulementpour 
un grand nombre de villes anglaises, mais 
aussi pour St-Petersbourg et pour les Indes 
orientates. G. a transports du piano a Torgue 
le systeme de la boite expressive. Gf. Grenik. 
Greene, Maurice, ne a Londres vers 1696, 
m. dans la m£me ville le l or de*c. 1755; enfant 
de chceur a I'^glise St-Paul, sous la direction 
de King, puis eleve de Richard Brind, devint 
organiste en 1716 de l'lglise St-Dunstan, en 
1717 de l'£glise St-Andre\ II succEda en 1718 a 
Brind. comme organiste de l'dglise St-Paul et 
en 1727 a Croft, comme organiste et composi- 
teur de a Chapel Royal ». En 1730 il succeda a 
Tudway, comme professeur de musique a TU- 
niversite* de Cambridge qui lui confe*ra, en 
meme temps, le titre de Mus. doc G. recut en 
outre, en 1735, le titre de compositeur de Tor- 
chestre prive du roi. Ayant fait un riche heri- 
tage (1"50), il entreprit une vaste collection 
d'ancienne musicjue d'e"glise anglaise, dont la 
publication a 6te enlreprise par Boyce (v. Ca- 
thedral Mi'sic). Ses oeuvres principales sont : 
40 select anthems (1743), qui comptent parmi 
les meilfeures compositions sacrees du xvnr s.; 
des oratorios : Jephtah (1737), The force of 
truth (1744) ; plusieurs ouvrages sc^niques 
(une pastorale: FlorimeU une mascarade : The 



judgement of Hercules, un opera pastoral: 
PhaebeJ ; des catches ; des canons ; des son- 
nets ; des cantates ; des preludes et des exer- 
cices p. le piano. G. a £te Tun des fondateure 
de la Society des musiciens de Londres ; ad- 
mirateur et ami de Haendel, il se brouilla plus 
tard avec lui, a cause de ramitie" qui le liait 
£galement a JBononcini. 

Grefinger (Grainger), Joh. -Wolfgang 
(Wolf), natif de la Hongrie, £16ve de Hofhai- 
mer, pr£tre, v£cuta Vienne. On a de lui : Au- 
relii Prudentii Cathemerinon (1515, odes rai- 
ses en musique a 4 v.) ; motets detaches dans 
la 2 e partie du Novum opus musicum (1538), 
de Grapheus, et dans le Sacrorum hymnorum 
liber I, de G. Rhaw 1 1542). G. est aussi fau- 
teur du Psalteriurn Palaviense cum antipho- 
nis, responsoriis, hymnisque in notis musica- 
libus (1512). On trouve de lui, dans diverses 
anthologies, des chants de 4 a 5 v. 

Grgqoir. 1. Jacques-Math ieu-Josbph, ne" a 
Anvers le 18 janv. 1817, m. a Bruxeiles le 29 
oct. 1876 ; vivaita Bruxeiles depuis 1848, comme 
maftre de musique et compositeur. G. &ait un 
excellent pianiste, e*leve de Henri Herz et de 
Rummel ; il a publie un grand nombre d'opu- 
vres de piano, entr'autres un concerto p. piano 
(op. 100), une se>ie deludes, puis une quantite 
de fantaisies et de duos p. violon ou p. vcelle 
et piano, Merits en collaboration avec Vieux- 
temps, Leonard et Servais. — 2. Edouard- 
Georges-Jacques, frere du precedent, ne a 
Turnhout, pres d'Anvers, le 7 nov. 1822. m. a 
Wyneghem, pres d'Anvers, le 28 juin 1890; 
e'l&ve des 1837, en radme temps que son frere, 
deGhr. Rummel, a Biebrich, se p rod uisit aussi 
comme pianiste, et voyagea entre autres avec 
les soeurs Milanollo (1842). II se voua cepen- 
dant, de preference, a la composition et aui 
recherches sur Phistoire de la musique. 
Apres avoir enseigne" quelque temps a FEcole 
normale de Lierre (18o0), il s'etabht de*finitive- 
ment a Anvers. G. a 6crit la musique de pin- 
sieurs drames : De Belgen en 1848 (Bruxeiles, 
1851), La derniere nuit d'Egmonl (ibid), Lei- 
cester (ibid., 1854) ; des ope>as : Marguerite 
d'Autriche (Anvers, 1850), Willem Beukels fop£- 
ra flamand, 1 acte ; Bruxeiles, 1856), La belle 
Bourbonnaise (non repr£sente);unesymphonie 
historique en 4 parties : Les croisades ; des 
oratorios : La vie (Anvers, 1848), Le deluge 
(Anvers. 1849) ; une ouverture : Bommage a 
Henri Conscience ; une autre ouverture en ut 
maj. ; une Met hade thdorique d'orgue ; une 
Melhode de musique; des chceurs p. v. d'hom- 
mes ; des morceaux p. piano, p. orgue, p. vio- 
lon, p. harmonium ; des lieder, etc. Ses tra- 
vaux historiqueset bibliographiques sont (outre 
beaucoup d'articles dans les revues fran^aises 
et beiges) : Etudes sur lanecessite d'introduire 
le chant dans les ecoles primaires de la Belgi- 
que ; Essai historique sur la musique et te* 
musiciens dans les Pays-Bos (1861); Histoire 
de Vorgue (1865, avec des notices biographi- 
ques sur des organistes et des facteurs d'or- 
gues belies et neerlandais) ; Galerie biogra- 
phique des artist es-musiciens beiges du xvnr 
et du xix a ». (1862 ; nouv. e\i. 1885 ; suppK, 
1887 et 1890) ; Notice sur Vorigine du celebre 
compositeur Louis van Beethoven (1863) ; Les 
artistes musiciens neerlandais (1864) : Du 
chant choral et des festivals en Belgique(\9fib); 
Schetsen van neederlandsche tonkunstenaan 
meest alien wenig of tot hierloe niet gekend; 
Notice historique sur les societes et ecoles de 



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GRKGOIRE — GRELL 



401 



musique d'Anvers (1869) ; Recherches histori- 
ques concernant lesjoumaux de musique de- 
puis les temps les plus recules jusqu'ct nos 
jours (1872) ; Notice biographique d' Adrian 
WUlaert ; Reflexions sur la regeneration de 
Vancienne ecole de musique flamandeet sur le 
theatre flanwnd ; Les artistes mu$iciens bei- 
ges au xix* s., reponse a un critique de Pa- 
ri* (1874; ; Documents hhtoriques relatifs a 
Vart musical et aux artistes mustciens (1872 a 
1876, 4 vol.) ; Pantheon musical populaire 
(1876-1877. 6 vol.) ; Bibliotheque musicale po- 
pulaire (1877-1879, 3 vol.) ; Notice biographic 
quesurF.-J. Gosse, dit Gossec (1878); 1830- 
1880 , Vart mustcal en Belqique sous les regnes 
fie Leopold I** et Leopold 11 (1879) : Les g hires 
de VOpera et la Musique a Paris (4 vol. ; 1880- 
1883); A.-E.-M. Gretry (1883) ; Souvenirs ar- 
tistiques (3 vol., 1888-1889). Tous ces ouvrages 
contiennent une foule de renseignements nou- 
reaux, specialement sur les musiciens et les 
questions musicales de la Belgique et des Pays- 
Baa, en sorte que les travaux de G. sur l'his- 
toire de la musique sont pre*cieux f sans toute- 
foisque Ton puisse s'en remettre absolument 
a ses assertions. G. a tegue* sa bibliotheque a 
lEcolede musique d'Anvers. 

Grgqolre l fr , le Grand, pape de 590 a 604, 
jouit d une grande renommee dans l'histoire 
de la musique, par le fait que le chant lilurgi- 
que*aujoitrd'hut encore en usage dans l'Eglise 
catbolique romaine porte son nom : chant 
GiutGOPiEN (v. plain chant). Mais G. n'a ni 
compose, ni m£me introduit le premier dans 
l'Eglise romaine les antiennes, r£pons, ofler- 
toires, communions, alleluias, traits, etc., dont 
l'enserable constitue ce chant. Si celui-ci, tel 
qn'il est ordonne" maintenant a toute l'Eglise, 
est dit « gregorien », c'est qu'il fut organist 
d&initivement sous le pontificat de Gr^goire I« r , 
ce qui n'exclut pas naturellement que telle 
adjonction, telle transformation ait pu y gtre 
ipportee dans la suite. Parmi les souverains 
pontifes qui, avant G., ont contribue' a l'elabo- 
ration et a l'organisation de la liiurgie, il faut 
mentionner surtout : Damase I 8r (366-384), 
Leon I« (440-461), Gelase I" (492-496), Symma- 
que (498-514), Jean II (523-526), Boniface (530- 
592). Les reTormes ordonn£es par le pape G£- 
lase I« sem blent avoir £te particuherement 
profondes, car le rituel gelasien est reste* en 
usage en Allemagne, concurremment avec le 
rituel gregorien, jusqu'au temps de Charlema- 
gne, une chose est certaine, c'est que plus 
d'une partie de la liturgie avait revgtu deja 
loDgtempa avant G. le m£me aspect qu'elle a 
encore auiourd'hui. Tel est le cas, en particu- 
lar, de TOffice des Heures dont la plupart des 
chants actuels e*taient d6ia ordonn£s par la 
Hegula S. Benedicti qui date de 540. On doit 
accorder, d'autre part, au savant antagoniste 
de la tradition grlgorienne, Fr.-A. Gevaert 
(Les origines du chant liturgique de VEglise 
latine, 1890; <*d. all. par H. Riemann, 1891) 
que des papes posteneurs a G. ont encore 
exeree* leur influence sur la formation et sur 
la pratique du chant liturgique. Les ouvrages 
essentieis a consulter sur la question grego- 
rienne sont les suivants : D. Germain Morin, 
Les veritable* origines du chant gregorien 
(1890, eU all. par Eleasser, 1892); Cagin, Vn 
mot $ur V Antiphonale missowm (1890) ; \V. 
Brambach, Gregorianisch (1895, 2« 6d. 1901); 
P. CcBlestin Vivell, Der gregorianische Gesang; 
eine Sludie uber die Echtheit der Tradition 



Graz, 1904). 11 semble que la tradition grego- 
rienne doive e"tre maintenue, sans qu'il soit 
ne*cessaire pour cela d'attribuer a G. un role 
personnel essentiel dans la composition ou 
('arrangement des melodies liturgiques. Cf. 
(Peter Wagner, Einfuhrung in die Gregoria- 
nischen Melodien ; L Ursprung und Ent- 
wickelung der liturgitchen Gesangsformen bis 
zum Ausgange des Mittelalteiv (3 C ed., 1910), 
puis les ouvrages de Dom Pothier et de Dom 
Mocquereau. V. Ambroise et ambrosien. — 
C'est une erreur qued'appeler « gr£goriennes » 
les leltres de la notation alphabetique (cf. al- 
phabet). On pourrait plutot admettre que la 
notation neumatique remonte a l'£poque de G. 
(v. neumes), bien que toute preuve manque 
jusqu'a ce jour. 

Gregorl, Giov.-Lorenzo, violoniste de la 
Chapelle municipale de Lucques (1688-1742), 
utilisa, le premier, le terme de Concerto grosso 
(v. concerto) comme titre de son op. 2 : Con- 
certi grossi a piu stromenti, 2 V. cone, con i 
ripieni sepiace e Arciliuto o Violoncello con il 
B. c. per VOrgano (Lucques, 1698). Toutefois il 
n'a sans doute derance* Corelli (v. ce nom) et 
Torelli qu'air point de vue de la publication, et 
non pas de la composition d'oeuvresde ce genre. 
On a conserve* en outre de lui : Arie in stile 
francese e 2 V. (1698) et Canlate da camera a 
voce sola op. 33 (1709). Enfin, G. est l'auteur 
de deux pelits ouvrages de theorie Elemental re : 
Ilprincipiantedi mu*ica (1697), 11 canto fermo 
inpratica (1716). 

uregorowltch, Charles, ne* a St-P^ters- 
bourg (de parents polonais) le 25 oct. 1867 ; 
^leve de Besekirsky, de Wieniawski et, plus 
tard, de Joachim, a Berlin, s'est cre'e' un excel- 
lent renom de violoniste, des 1886. 

G re Iter, Matthias, compositeur allemand 
du xvi« s., mattre de chapelle de la catheMrale 
de Strasbourg, ou il moo rut le 20 d£c. 1550. 11 
a ecrit un Elementale musicum juventuti ac- 
comodatum (1544 [15461). En fait de composi- 
tions, on a conserve* de lui des lieder allemands 
a 4 v., disse'min£s dans les anthologies de Ege- 
nolf (1535), P. Schofler (1536), G. Forster (1540), 
G. Rhau [Bicinia % 1545), et un Passibus ambi- 
guis a 4 v. dans les Erotemata de Faber. En- 
fin, G. est l'auteur du choral c O Herre Gott 
begnade mich » (imprim£ en 1610, dans les 
« Psaumes » de Richel). 

Qrelth, Karl, ne a Aarau (Suisse) le 21 fe*vr. 
1828, m. a Munich le 17 nov. 1887 ; His du mat- 
tre de chapelle Joseph G. (auteur de chants po- 
pulates [HutHbund] et de musique d'e*glise), 
eleve de K. Ett et de J.-G. Herzog (Munich), 
puis de K.-L. Drobisch (AugsbourgK fut mattre 
de chant a St-Gall (1849-1851), a Francfort s. 
M. (1852-1856), puis directeur de choeur et maf- 
tre d'eslheHique au College de Schwyz (1857- 
1861), organiste et mattre de chapelle de la 
cathedrale et mattre d'orgue au Seminaire de 
St-Gall (1861- 1871). En 1871, G. alia s'Stablir a 
Munich et il y fut nomm£, en 1877, mattre de 
chapelle de la cathedrale. G. fut un bon com- 
positeur de musique d'dglise et il £crivit en 
outre de nombreuses pieces d'orgue etde piano, 
des lieder, un oratorio (St-GalluSy Winterthour 
1849), une symphonic 3 comedies lyriques, etc. 

Grell, Eduard-August, ne* a Berlin le6 nov. 
1800, m. a Steglilz, pres de Berlin, le 10 aoiit 
1886; fils d'un organiste, suivit les classes du 
ffymnase du a Graues Kloster », et recut des 
lecons de musique de son pere, de Forganiste 
J.-G. Kaufmann, du ((collaborator » (plus tard 



DICTION NAIRK DE MUSIQUE — 2G 



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402 



GRENlfe — GRtiTRY 



6v£que) Ritschl, puis de Zelter. En 1817, il fat 
nomine organistede l'eglise St-Nicolas et il en- 
tra la m£me ann£e a la « Singakademie » dont 
il devint, en 1832, second directeur (avec Run- 
genhagen). Puis il fut nomme' sucessivement : 
en 1839, organiste du Ddme et de la cour; en 
1841, membre de l'Acad£mie des Beaux-Arts ; 
en 1843, maitre de chant du choeur du Dome 
(jusqu'en 1845); en 1851, enfln (a la mort de 
Kungenhagen), professeur de composition a 
l'Academie, membre du senat de l'Acad£mie 
des Beaux-Arts, et premier directeur de la 
« Singakademie ». G. recut, en 1858, le titre 
de professeur (d£ja vingt ans auparavant, il 
avait e*te nomme « directeur royal de musique ») 
et, en 1864, la plus haute distinction, c.-a-d. 
l'ordre « pour le me>ite ». II a ban donna, en 1876, 
la direction de la « Singakademie », mais rem- 

E lit ses fonctionsa l'Academie jusqu'a sa mort. 
'Universite de Berlin lui delivra, en 1883, le 
diplome de docteur en theologie Hon. c, G. etait 
an contrapuntiste habile et un connaisseur de 
la musique ancienne; ses meVites sont grands, 
comme pedagogue aussi bien que comme direc- 
teur, et il s'est fait estimer comme compositeur. 
Outre une ouverture et des morceaux pour or- 
gue, il n'a ecrit que de la musique vocale (a 
cappella surtout et en style palestrinien) : une 
grande mease a 16 v., des psaumes a 8 et a 11 v., 
un Te Deum, un grand nombre de motets, des 
cantates, des hymnes, des chants de Noel, un 
oratorio : Die Israeliten in der Wuste, des lie- 
der, des duos et un arrangement a 4 voix des 
Choralmelodiensdmtlicher Lieder des Gesang- 
bucks zum gottesdienstlichen Gebrauch fur 
evangelische Genieinden (1833, p. v. d'hom- 
mes). G. e^tait un des deTenseurs les plus ar- 
dents de cette opinion que la musique vocale 
est la vraie musique, et que l'avenement de la 
musique instrumentale a marque le debut de 
la decadence de Tart pur; cf. Aufsdtze und 
Gutachten (1887) de G., publics par Bellcr- 
mann, son £leve et son biographe (1899). 

Grenl6 9 Gabriel-Joseph, ne a Bordeaux en 
1756, m. a Paris le 3 sept. 1837 ; fonctionnaire 
qui s'occupa, a ses heures de loisir, d'exp£- 
riences sur 1'acoustique. II est Tinventeur 
(1810) de l'orgue expressif, c.-a-d. d'un instru- 
ment a anches libres et dont on peut varier 
rintensit6 du son, par la simple pression des 

Sieds sur des pe*dales qui actionnent les souf- 
eta. L'orgue expressif de Grenie* n'est rien au- 
tre que 1'harmonium (v. ce mot). Cf. le rapport 
de Catel, sur cet instrument employg mainte- 
nant partout et qui ne se distingue du premier 
que par l'adjonction de plusieurs registres. 
S£b. Erard (v. ce pom) apporta de nouveaux 
perfectionnements a l'orgue expressif dans le- 
quel rintensite* du son fut desormais reglee par 
le toucher (enfoncement des touches). 

Gresnlck, Antoine-FrGderic, ne* a Lie*ge, 
ou il fut baptist le 2 mars 1752, m. a Paris le 
16 oct. 1799 ; fit son Education au College lie- 
geois de Borne, termina ses etudes musicales 
a Naples, sous la direction de Sala, et se faisait 
connaitre deja en 1779, comme compositeur 
sc£nique (Turin : II Francese bizarro). De 1785 
a 1791, G. vecuta Londres ou il avait deja de- 
bute" avant 1784, et il e*crivit dans cette ville: 
Demetrio, Alessandro neWlndie, La donna di 
caltivo amove (qui lui procura le poste de di- 
recteur de musique du prince de Gallesj et Al- 
ceste (pour la Mara). II eut, en 1793, un grand 
succes au Grand Theatre de Lyon, avec U amour 
exile de Cy there, puis les theatres de Paris lui 



ouvrirent leur scene ; il exrivit d'abord quelqoes 
operas pour le theatre de la rue Louvois, puis 
d autre* pour le theatre Favart et le theatre 
Montanster. En 1799, 1'Opera donna Leonidas 
ou les Spartiates (de G. et Persuis) qui ne reus- 
sit guere, tandis que La foret de Brahma fut 
retourn£e a son auteur, en vue de remanie- 
ments. La douleur que lui causa cet insuccea 
le tua. En plus de ses operas, G. a fait graver 
quelques morceaux de chant et un morceau 
concertant pour clarinette et basson. 

Gretchaninow, Alexandr^Tichonowitch, 
ne le 25 oct. 1864 ; e^eve des conservatoires de 
Moscou (1890, piano : Safonoff) et de St-Pe'ters- 
bourg (1893, thetorie : Rimsky-Korsakow), s'est 
voue* essentiellement a la composition. Ses ceu- 
vres sont : des melodies vocales (op. 1, 5, 7, 15, 
20) ; A la croisee des chemins (p. basse etorch., 
op. 21) ; des choRurs (op. 4, 10, 11, 12, 16); des 
pieces p. piano et violon; de la musique d'eglise 
(Liturgie, op. 13 ; choeurs, op. 19, 23) ; 2 qua- 
tuors p. instr. a archet (sol maj., op. 2 [cou- 
ronne par la <i Society de musique de chambre * 
de St-P^tersbourg] ; op. 14); Symphonie en si 
min., op. 6; Elegie p. orch.,op. 18; de la mu- 
sique p. Blanche neige (Ostrowsky), pour le 
Tsar Feodor et pour lwan le Terrible (Tolstoi); 
un ope>a, Dobrynja Nikititch (Moscou, 1903i. 
En fin G. a pubhe\ comme op. 25, des Melodies 
musulmanes p. chant et piano. 

Gr6try, Andre-Ernest- Modeste, n6 a liege 
le 8 (et non le 11) fevr. 1742, m. a Montmo- 
rency, pres de Paris, le 24 sept. 1813 ; fils d'un 
pauvre musicien, il fit sa premiere Education 
musicale comme enfant de choeur, puis aupres 
de difleYents maitres de sa ville natale. Mais 
lorsqu'arriva pour lui le moment de l'etude 
severe de la thdorie, G. perdit toute patience 
et, comine il avait d£ja rait depuis longtemps 
des essais de composition, il sentit le besoin 
de se mesurer a de plus gran des formes. Une 
messe, qui fut executed a Lidge, lui procure 
une bourse du chapttre du dome, laquelle lui 
permit d'aller, en 1759, continuer son educa- 
tion a Borne ou il fut cinq ans l'Sleve de Ca- 
salis, sans pouvoir pour cela se decider a se 
mettre a de seVieuses eludes de con tre point II 
comprit bientot que le champ ou il devait cueil- 
lir des lauriers etait non point l'eglise, mais le 
theatre. Apres un heureux essai (1765), un in- 
termed e La vendemmiatrice pour une petite 
scene romaine. il se rendit a Geneve, aupres 
de Voltaire (1767), dansl'espoir d'obtenirde lui 
un libretto d'opera-comique ; il n'y reussit pas, 
il est vrai, mais il arrangea pour Geneve un 
ancien libretto : Isabelle et Gertrude, qui eut 
quelque succes. II se rendit alors, sur le con- 
seil de Voltaire, a Paris ou il se heurta d'abord 
a de grosses difficultes et ou son premier oo- 
vrage, Les manages samnites, ne depassa pas 
la premiere repetition d*orchestre (Opera, 1768). 
Mais le second ope*ra deja, Le Huron, remporU 
un joli succes (Op^ra, 176J8), en sorte que dan- 
tressuivirent rapidement : Lucile (17w) et Tua 
de ses meilleurs operas-comiques : Le tableau 

r riant (1769) qui le rendit vraiment populaire. 
d^ploya a partir de ce moment une activite 
^tonnante, etl'on vit se succ^der en 1770: Si/'* 
vain, Les deux avares et L f amitie a reprguwc; 
en 1771 : Zemire et Azov (remanie* en 1846 par 
Ad. Adam, mais, si Ton en croit J. Lard in, une 
falsification) et Uami de la niaison ; en 1773: 
Le magnifique et La rosiere de Salency; en 
1775 : Cephale et Procris (Ope>a) et La fausse 
magie; en 1776: Les mariages samnites[re- 



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GRIEG 



403 



maniement) ; en 1777 : Matroco et Les ivene- 
ments imprevus; en 1778 : Lejugement de Mi- 
das et L'amant jaloux ; en 1779: Aucassin et 
yicolette; en 1780 : Andromaqve (Opera) ; en 
1781 : Emilie (La belle esclave.a l'OpSra, comme 
cinqnieme acte d'un ballet : La fete de Mirza) ; 
enl /82 : La double epreuve (Colinette a la cour) 
et L'enibarras des richesses (tons deux a TO- 
p£r a) ; en 1784 : Theodore et Pauline (L epreuve 
viUageoise), Richard Cceur-de-Lion et La ca~ 
ravane du Caire (Ope>a, teite du comte de 
Provence, plus tard, Louis xvin, represent^ 
505 fois) ; en 1785 : Panurge dans Vile des 
lanternes ; en 1786 : Les meprises par ressem- 
blance, Le comte d'Albert f La tuite du comte 
d* Albert ; en 1787 : Le prisonnier anglais 
(Claire et Belton) ; en 1788 : Amphitryon 
K)pe>a), Le rival confident ; en 1789 : Raoul 
Barbe-bleue etAspasie (Opera) ; en 1790: Pierre 
le Grand; en 1791 : Gutllaume-Tell (remanie* 
en 1828 par H.-M. Berton) ; en 1792 : Basile 
(A trompeur, trompeur et demi) et Les deux 
convents (Cecile et Dermance) ; en 1793: La 
rosiere republicaine ; en 1794 : Joseph Barra, 
Callias, Denys le tyran (OpeVa), La fete de la 
ration, toutes des pieces revolution naires ; en 
1797 : Lisbeth, Le barbier de village et Ana- 
creon chez Poly crate : en 1799 : Elisca ; en 
1801 : Le casque et les colombes et enfin en 1803 : 
Delphis et Mopsa et Le menage. G. occupe un 
rang important dans les annates de l'ope>a-co- 
mique. Dans ses M emoires ou essais sur la mu- 
tique (1789, 1 vol.; nouv. 6d. 1785, en 3 vol. ; 
pobl. par Maas en 1829 ; £d. all. avec des notes 
[par Spazier], 1800), G. s'est eiplique avec beau- 
coop de vigueur et de clarte* sur ses principes de 
composition dramatique. Ceux-ci sont fort 
rapproches de ceux de Gluck, ma is G. va bien 
plus loin, il ne veut presque pas entendre parler 
da chant proprement dit et reclame la declama- 
tion pure. Son influence sur ledeveloppementde 
l'opera-comique a 6te tres durable: Isouard, 
Boieldieu, Auber, Adam sont des h^ri tiers de G. 
^Barbe-Bleue » et <* Richard Cceur-de-Lion » se 
sont long temps maintenus sur les scenes de la 
France et de 1 Etranger ; le dernier est meme en- 
core au repertoire a Paris. G. n'a plus quitte Pa- 
ris. II n'a jamais rempli de fonctions ofticielles, 
si ce n'est pendant quelques mois, en 1795, 
celles d'inspecteur du Conservatoire qui venait 
d'etre fonde. II voulait£tre libre, pour pouvoir 
•e vouer uniquement a ses travaux sceniques. 
Par contre des honneurs de toutes sortes lui 
farent prodiauds. Deja en 1785, une des rues 
voisines du Theatre i tali en fut baptisee de son 
nom et son buste enge dans le foyer de FOpera. 
Le comte Livry lui fit dresser en 1809, une sta- 
tue de marbre dans le vestibule de l'Opera*Co- 
miqne ; le prince-£v£que de Li6ge le nomma, 
en 1783, conseiller inlime; en 1796, lors de la 
fondation de I'lnstitut de France, il fut nomine 
roembre de la section de musique, et Napoleon 
le promut par mi lespremiers chevaliers de la 
Legion d'honneur (1802). La revolution amoin- 
drit momentanement sa fortune et ses pen- 
sions, et Cherubini, ainsi que Mehul, firent 
oublier quelque temps ses operas. Mais le c£- 
lebre chanteur Elleviou releva sa gloire (1801) 
et Napoleon accorda a G. une pension consi- 
derable. II passa les dix dernieres annees de sa 
vie dans Y « Ermitage » de Rousseau, a Mont- 
morency, qu'il avait achete ; en 1811, un assas- 
sinat commis dans le voisinage le fit rentrer a 
Paris, mais lorsqu'il sentit sa fin approcher, il 
se fit de nouveau transporter dans sa propriety 



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pour v rendre le dernier soupir. Outre ses ope- 
ras, G. a £crit un Requiem , un De profundi*, 
un Confiteor, quelques motets, 6 symphonies 
(1758), 2quatuors p. piano, flute, violon et basse, 
6 quatuors p. instr. a archet et 6 sonates de 
piano, quelques prologues ou Epilogues (a Toc- 
casion de l'ouverture ou de la fermeture de 
scenes parisiennes) et quelques divertissements 
pour la cour. 11 a laiss6 enfin les operas sui- 
vanls, non representee : Alcindor et Zaide, Zi- 
meo % Zelmar, Electee, Diogene et Alexandre 
et Les Maures en Espagne. On n'a pas encore 
ecritde biographic complete deG., mais par con- 
tre une quantite de courtes notices : A. -J. Gre- 
try (neveu du compositeur), G. en famille (1815); 
Livry, Recueil de lettres ecrites a G. (1809J; 
J. Lard in, Hommage a la memoire de G. 
(1842) et Zemire et Azor de G. (1846 ; contre 
['arrangement d'Ad. Adam); F. van Hulst, G. 
(1842); L.-D.-S. (de Sa?gher), Notice biogra- 
phique sur A, G. (1869); Ed. Gr&oir, G. 
(1883); M. Brenet, G. (1884); Ch. Gheude, 
A-M. G. (1906); H. de Curzon, G. (dans les 
« Musiciens c£lebres», 1907). Une Edition com- 
plete de ses oeuvres dramatiques paraft chez 
Breitkopf et Ha?rtel, par les soins du Gouver- 
nement beige et avec la collaboration de Ge- 
vaert, Th. Hadoux, Ed. F£tis, Wotquenne et 
A. Wouters (jusqu'en 1908:37 vol.) 

Grieg. Edvard-Hagerup, ne" a Bergen (Nor- 
vege) le 15 juin 1843, m. dans la meme viile le 
4 sept. 1907 ; apprit de bonne heure les pre- 
mieres notions de musique de sa mere, une 
femme remarquablement douee pour la musi- 
que et excellente pianiste. En 1858, sur les ins- 
tances de Ole Bull, on l'envoya continuer ses 
etudes au Conservatoire de Leipzig (Moscheles, 
Hauptmann, Richter, Reinecke, Wenzel), puis, 
en 1863, il se rendit a Copenhague. Gade et 
E. Hartmann ne sont pas restea sans influence 
sur le d£veloppement de son talent de compo- 
siteur ; mais si sa rencontre avec Richard Nor- 
draak, un jeune et genial compositeur norve*- 
gien, mort peu de temps apres, fut de courte 
dur£e, elle fut d'autant plus lourde de conse- 
quences. Lui-m^me, G., en fait le r^cit sui- 
vant : «c II me tomba des ecailles des yeux ; 
c'est par lui que j'appris a connaftre les chants 
populaires du Nord et meme ma propre nature. 
Nous nous conjurames contre lescandinavisme 
effemine de Gade, ma tine* de Mendelssohn, et 
nous nous engageames avec enthousiasme dans 
la voie nouvelle sur laquelle marche a present 
l^cole du Nord ». G. fonda en 1871, a Cnristia- 
nia, une Soci£te* de musique qu'il dirigea jus- 
qu f en 1880. En 1865 et en 1870 il visita Tltalie 
et entra en relations avec Liszt, a Rome ; il fit 
aussi de frequents scours en Allemagne, sur- 
tout a Leipzig, et y fit connaitre ses composi- 
tions, entre autres, en 1879, le concerto de piano 
(op. 16), qu'il joua lui meme au t Gewandhaus*. 
Depuis 1880, G. v£cut de nouveau a Bergen, 
tout en continuant cependant a voyager, pour 
faire entendre ses oeuvres un peu partout 

1 France, Belgique, Suisse, Angleterre, etc.). 
/University de Cambridge lui conf^ra, en 1894, 
le titre de Mus. doc. h. c. ; l'Acad£mie de Ber- 
lin, en 1897, le nomma membre eflectif. La 
femme de G., Nina, ri£e Hagerui*, nee dans les 
environs de Bergen le '24 nov. 1845, fut 1'in- 
terprete la plus remarquable de ses lieder. G. 
est sans contredit un compositeur d'un talent 
original et sain ; il a ecrit des oeuvres pleines 
de poe'sie (surtout ses trois sonates de violon : 
fa maj. op. S 7 sol min. op. 13, ut min. op. 45) 

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\V 



404 



II est done regrettable qu'il se soit impost 
lea limites de la caractgristique nationale et 

Sue, au lieu de la langue musicale universelle, 
parle plus ou moins un dialecte local ! No- 
tons encore parmi ses aeuvres : Vor der Klos- 
terp forte, p. soprano solo, ch. de femmes et 
orch. (op. 20); Landerkennung , p. baryton, 
ch. d'hommes et orch. (op. 31) ; Der Bergent- 
ruckle p. baryton, orch. d'archets et deux core 
(op. 32); Bergliot, p. declamation et orch. ; des 
scenes d'Olaf Tryavason (op. 50) ; la musique 
de Peer Gynt d Ibsen (arrangee aussi sous 
forme de 2 Suites d'orchestre, op. 46 et op. 55) ; 
Aus Holbergs Ze'U (op. 40, suite p. orch. d'ar- 
chets) ; Elegtsche Melodien (op. 34, p. orch. d'ar- 
chets : Herzwunden, Fruhling) ; Norwegische 
Tanze (op. 35, p. orch. : aussi p. piano a 2 ms 
et p. 2 pianos); Sigurd Jorsalfar (op. 56, p. 
orch.) ; Symphonische Tanze (op. 64, p. orcn. 
d'archets ; aussi p. piano a 4 ms) ; 2 Nordische 
Weisen (op. 62, p. orch.), Lyrische Suite (p. 
orch.) ; ouverture de concert, Jm Herbst (op. 
11); concerto de piano en la min. (op. 16) ; con- 
certo de violon (op. 6) ; quatuor p. instr. a ar- 
chet en sol min. (op. 27) ; sonate p. le vcelle 
(op. 36) et avant tout ses compositions p. le 
piano: op. 1, 3,6 (Humoresques), 7 (sonate). 
9 (Romances et Ballades), op 12, 38 et 43 
(Lyrische Stiickchen), op. 47, 54, 57, 62 et 65 
(Lyrische Stucke), op. 15 (Romances), 17 (Dan- 
ses populaires norvegiennes)* 19 (Bilder aus 
dem Volksleben), 24 (Ballades), 28 (Feuillets 
d'album), 29 (Improvisata sur 2 chants popu- 
laires norv^giens), 37 (Valses-Caprices, aussi a 
4 ms), 41 (transcriptions de Heeler originaux), 
66 (Melodies norvegiennes), 72 (Danses de pay- 
sans norvegiens); puis, aims: op. 14 (2 pie- 
ces symphoniques), 22 (Sigurd Jorsalfar, 
aussi p. double choeur d'hommes); p. 2 pianos : 
Romance et Variations, op. 51. £nfin, une 
longue serie de lieder : op. 2, 4, 5. 9, 10, 15, 
18,21, 22 (de Sigurd Jorsalfar), 23 (de Peer 
Gynt), 25, 26, 33, 39, 44, 48, 49, 58, 59, 60, 6i 
(Chansons enfantines), 67 (cycle de Haugtussa, 
de Garborg). Cf. E. Closson, E. G. et la musi- 
que scandxnave (1892) ; G. Schjelderup, E. G. 
og ham vcerker (1903) ; G.-T. Finck, E. G.(1906; 
6d. all. par Laser, 1908 ; nouv. ed. angl , 1911) ; 
G. Schjelderup et W. Niemann, E. G. (1908). 
Cf. aussi le necrologe de Schjelderup, dans la 
« Musik » (1908). 

Grlepenkerl,!. Friedrich-Konrad, n£ a 
Peine (Brunswick) en 1782, enseigna longtemps 
(jusqu en 1816) a l'lnstitut Fellenberg, a Hof- 
wyl (Suisse), m. professeur au « Carolinum » de 
Brunswick le 6 avr. 1849; a fait parai tre un 
Lehrbuch der ACsthetik (1827, s'appuyant sur 
les theses de Herbart) et publie, en collabora- 
tion avec Roitzsch, la premiere edition des (ru- 
vres instrumentales de J.-S. Bach. — 2. Wolf- 
gang-Robert, His du precedent, n<5 a Hofwyl 
le 4 mai 1810, devint privat-docent d'histoire 
de Tart en 1839, au « Carolinum » et, en 1840, 
maitre de literature a TEcole des cadets de 
Brunswick (jusqu'en 1847), m. en cette ville, 
dans une situation precaire, le 17 oct. 1868. G. 
s'est acquis dans le domaine musical la repu- 
tation d un veritable progressiste, par quelques 
articles dans la « Neue Zeitschr. f. M. » et par 
les ouvrages suivants : Das Musik fest oder die 
£*>W/i0t«f>tt*r(nouvelle,1838; 2 t ed.,1842), Hitter 
Berlioz in Braunschweig (1843) et Die Oper 
der Gegernvart (1847). 

Griesinger, Georg-Augi st, secretaire de 
legation de l'ambassade de Saxe, a Vicnne, lie 



GRIEPENKERL — GRIMM 

d'amiti£ avec Haydn, m. a Leipzig le 27 avr. 
1828 ; auteur d'une biographie de Haydn (1810), 
qui servit de base a celie dcrite par Framerv 
(1810). 
Qrffffbret (all.), touche (v. ce mot). 
Griffith, Frederik, (lutiste, n£ a Swansea 
(Pays de Galles) lel2 nov.1867 ; Sieve de PAca- 
d£mie royale de musique de Londres et, depuia 
1895, flute solo de l'6p£ra italien. G. a ecrit: 
Notable Welsh Musicians (1896), 

[de] Grlgny, Nicolas, n£ a Reims vers 1671, 
m. dans la meme ville le 30 nov. 1703 ; £tait 
d£ja vers 1695 Tun des organietes leg plus | 
celebres de la France et fut nomm£, en 1698, 
organiste de la cath&irale de Reims. Un livre 
de Pieces d'orgue,de G., a paru en 1711 (un 
ex. a la Bibl. Nationale, a Paris). Une Suite 
(Ms 8551, a la Bibl. de Berlin) qui lui fait 
attribute, est en r£alit£ (ainsi que Fa pronve* 
A. Pirro) de Dieupart. 

Grilletj Laurent, ne a Sancoins (Cher) le 
22 mai 18ol, m. a Paris le 5 nov. 1901 ; com- 
positeur (op£ra, Graziosa [Paris, 1892] ; ballets, 
pantomimes ; petites pieces d'orchestre, de piano 
et de chant) et historien (Les ancetres du vio- 
lon et du violoncelle, 2 vol., 1901). 

Grill. 1. Franz, m. a Oldenbourg versl795, 
a publie, de 1790 a 1795, 12 sonates p. piano 
et violon, 12 quatuors p. instr. a archet et an 
caprice p. piano, letout dans le style de Haydn. 
— 2. Leo, ne a Budapest le 24 tevr. 1846 ; &ht 
de Franz Lachner, a Munich, et, depuis 187% 
maitre de theorie et de chant choral au Con- 
servatoire de Leipzig. II est aussi connu com- 
me compositeur (musique de chambre). 

Grillo, Giovanni-Battista, el&ve de Monte- 
verdi, etait vers 1620 organiste de l^glise St- 
Marc, a Venise. On ade lui des Sacri concenlw 
6-12 v. (Venise, 1618), 3 Canzone instrumen- 
tales a 4 parties dans le recueil de Rauerij (1608) 
et quelques pieces vocales polyphoniques avec 
orgue, dans les anthologies de 1620 a 1624. Cf. 
a Vierteljahrsschr. f. M. W. », III, p. 377. 

Grlllparzer, Franz, n6 a Vienne le 15 janv. 
1791, m. dans la mdme ville le 21 janv. 1871 ; 
le grand n£o-classique de la poesie dramatique 
allemande, aimait passionnement la musiqae. 
II entretint des rapports personnels avec Bee- 
thoven (pour lequel il projetait d'£crire un 
po&me d'op§ra, Melusine, qui fut mis en mu- 
sique par K. Kreutzer et represent £ en 1&6) 
et avec Schubert. Bien plus, il avait des con- 
naissances techniques et ne craignit pas de 
s'essayer, modestement sans doute, a la com- 

fiosition (strophes de W Odyss£e »). Cf. Hans- 
ick, G. und die Musik (« Mus. Stalionen », 331 
361); Alfr. Kalischer, G. und Beethoven (*Nord 
und Sud», 1891). et R. Batka, G. und der 
Kampf gegen die deutsche Oper in Wien 
(« Mus. Streifzuge », 1899). 

Grimm. I.Frieorich-Melchior [baron de], 
ne a Ratisbonne le 26 dec. 1723, m. a Gotha le 
18 dec. 1807 ; fils d'un pasteur, arriva a Paris, 
en 1747, en qualite de secretaire du jeune comte 
saxon, Friesen, et y entra en relations avec 
Rousseau, d'Alembert, Diderot, etc., en colla- 
borant a la publication de la ^rande EncyclO' 

fyedie. 11 fut plus tard secretaire du due a Or- 
gans, puis, de 1775 a 1792, ministre plenipo- 
tentiaire du due de Gotha, a Paris. Joseph II 
lanoblit en 1777. G. prit une part tr£s active 
a la fa me use guerre des Bouflbns. Partisan de- 
clare des Italiens (Bouflbns), il ouvrit memele 
combat avant au'aucun parti se fut forme, par 
I la publication ue sa Lettre sur Omphale (opera 



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GRIMMER - 

de Destouches que Ton avait ressuscite ; c Mer- 
cure de France », 1752) et dune petite brochure 
qui portraiture peut-eHre Jon. Stamitz : Le pe- 
tit prophete de Bcemisch-Broda (1753, ainsi 
que de nombreuses renditions et contrefacons). 
De 1753 a 1790, G. fut le r^dacteur principal 
dela Correspondence litteraire y philosophique 
et critiaue qui, sur I'instigation de la pnncesse 
Dorothee de Saxe-Gotha, £tait adressle en ma- 
nuscrit a plusieurs cours d'Europe, et qui for- 
me une cfes sources les plus precieuses pour 
I histoire de 1 'opera a Paris. Des extra its en fu- 
rent imprimes, a Paris (1812-1814, 1829-1831), 
pais en allemand,a Brandebourg (1820-1823) ; 
lapremiere 6d. complete, par Tourneux (1877- 
1882, 16 vol. i. Toutefois G. est un juge absolu- 
ment partial et qui ne t£moigne d'intereH qu'a 

I opera, si bien que la grande evolution qui 
s'ojperait alors du style instrumental, dans les 
* Concerts spirituels » etles « Concerts desama- 
tears » ne lui pa rait pas digne de la moindre 
mention (cf. Joh. Stamitz). Cf. E. Scherer, 
Melchior G. (1887) ; Carlez, G. et la musique 
de son temps (1872) ; Jullien, La musique et 
les philosophes (1873) ; E. Hirschberg, Die En- 
cuklopddisten und die franzdsische Oper im 
Will. Jahrh. (1903); H. Kretzschmar, Die 
a Correspondence litteraire » als musikge- 
tcliichtliche (Quelle (• Jahrb. Peters » f. 1908). 
—2. Karl, u6 a Hildburghausen le 28 avr. 1819, 
m. a Fribourg (Sil£sie) Te 9 janv. 1888 ; connu 
par un grand nombre de compositions pour 
violoncelle, a £t£, pendant pres de cinquante 
ids, premier violoncelliste de Torchestre du 
Theatre de la cour, a Wiesbaden. — 3. Karl- 
Konstantin-Ludwig, harpiste, ne* a Berlin le 
17 fevr. 1820, m. dans la m£me ville le 23 mai 
1882 ; virtuose de la Chambre royale, concert- 
meister et mem b re de la Chapelle royale. — 
4. Juuus-Otto, n£a Pernau (Livonie) le 6 mars 
1827, m. a Munster ( Westphalie) le 7 d£c. 1903; 
etudia la philologie a Dorpat, mais apr&s avoir 
obtenu son brevet d'enseignement superieur, 
entra comme £l£veau Conservatoire de Leipzig 
il&i). 11 vlcut quelque temps a Goettingue, ou 
il fonda une socie'te' de chant, puis fut nomme* 
en 1860, directeur du « Caecifienverein » de 
Munster et, en outre, en 1878, lecteur et direc- 
teur de musique a l'Acad£mie de cette ville. 

II recut alors le titre de D r phil. que TUniver- 
site de Breslau lui conflra de nouveau, hon. 
c, en 1897. Parmi ses compositions, ce sont 
ses deux Suites en forme de canon (pour orch. 
d'archets) qui ont rencontre* Taccueil le plus 
snnpathique ; notons aussi une svmphonie {re 
min.), une 111* Suite (op. 25, 1894), An die 
Musi k (solo, ch. et orch.), un Liederspiel, des 
morceaux de piano, des lieder, etc. 

Grimmer, CHRiSTiAN-FBiEi)RiCH,ne' a Mulda , 
pres de Freiberff (Saxe), le 6 tevr. 1798, m. a 
Ungenhennersoorf, pres de Pirna, en juin 1850; 
etudia la th&ologie a Leipzig, prit le grade de 
I* phil., maisne tarda pasavouerle plus grand 
intertt a la composition de lieder. II publia, 
en 1832, (30) Deutsche Lieder und Batladen, 
puis (20) Bomanzen und Balladen im Volkstone 
que Rob. Frtfnz r&dita en 1877. Doutant de 
son propre talent, G. avait accepts un poste 
de prgcepteur. Plus tard il reprit un com- 
merce de librairie, mais ne s'y tint guere et, 
en dernier lieu, fonda un institut de musi- 
que. G. e*tait tres lie' avec Fechner et avec 
Rob. Volkmann. Cf. « Jahrb. Peters », 1897, 
71. II se voua ensuite a la musique et s'est 

it connaftre par des lieder et des ballades 



GRODZKI 



405 



I 



que Robert Franz jugea dignes, en 1878, d'&tre 
r6£dit£s. 

Grisar. Albert, ne a Anvers le 26 dec. 1808, 
m. a Asnieres, pres de Paris, le 15 juin 1869; 
£tait destine a la carriere commerciale, mais 
se sauva de chez son patron, a Liverpool, $t 
commenca en 1830, a Paris, sous la direction 
de Reicha, des Eludes de composition qu'il 
dut cependant abandonner pour rentrer dans 
sa famille, a Anvers. II a debute* a Bruxelles, 
en 1833, avec Le mortage impossible qui 
lui valut une bourse de 1'Etat, pour la con- 
tinuation de ses etudes a Paris. En 1836, 
rOpera-Comique donnait Sarah ; puis vinrent: 
Van 1000 (1837) ; La Suisse a Trianon (Va- 
ries, 1838) ; Lady Melvil (Renaissance, 1838, 
en collab. avec Flotow) ; VEau merveilleuse 
(ibid., 1839, avec Flotow) ; Les t raves tissements 
(Opera-Comique, 1839) ;L'Opera a lacour(18h0, 
avec Boieldieu). Malgre ses succes, il r^solut 
de continuer ses Etudes et se rendit a Naples, 
en 1840, aupresde Mercadante. Rentre* a Paris, 
en 1818, il donna encore : Gilles ravisseur 
(1848); Les Porcherons (1850); Bonsoir, Mon- 
sieur Pantalon (1851) ; Le Carillonneur de 
Bruges (1852; tous a rOperaComique) ; l^es 
Amours du diable (Theatre lyrique, 1853); Le 
Chien du jardinier (Opera-Comique. 1855); 
Voyage autour de ma chambre (1859); Le 
joailler de St-James (ibid., 1862, remanie- 
ment de « Lady Melvil ») ; La chatte merveil- 
leuse (Theatre Iviique, 1862) ; Begaiements 
d'amour (ibid., 1864) ; Douze innocentes (Bouf- 
fes parisiens, 1865). 11a laisse*, en outre, 11 ope- 
ras, dont quelques-uns seulement esquisse's, les 
autres presque termines. On lui a eVige' un 
buste, en 1870 (Brackeleer), dans le vestibule 
du theatre d'Anvers. G. a public aussi de nom- 
breuses romances et de petites pieces vocalcs. 
Cf.A. Pougin,A. G. (1870). 

GHsl, 1. Giuditta (comtesse Babni), ne'e a 
Milan le28 juil. 1805, m. a Cr^mone lel« r mars 
1840, dans la villa de son mari ;excellentecan- 
tatrice sce'nique (mezzo-soprano), a brill^ jus- 
qu*en 1834 sur la plupart des scenes italiennes 
et a Paris. Bellini a ecrit pour elle le role de 
Romeo et poursa so?urcelui de Julia, de Afon- 
lecchi e Capuletti. - 2. Giuija, eoeur de la pre^ 
cedente, ne'e a Milan le 28 juil. 1811, m. pen- 
dant un voyage a Berlin le 29 nov. 1869 ; el&ve 
de Giacomelli a Bologne, et, plus tard, de la 
Pasta et de Marliani, a Milan, cantatrice de 
tout premier ordre, se fit applaudir de puis 1832 
a Paris et fut engagee de 1834 a 1849, comme 
prima donna, simultanement a Londres et a 
Paris. G. epousa en 1836 le comte Melcy, et 
plus tard le t^nor Mario, avec lequel elle par- 
courut rAmerique en 1854. 

Grocheo, Johannes de, historien de la mu- 
sique (1300 env.> dont le traite\ Theoria (Cod. 
2663 de la Bibl. de la cour de Darmstadt) a 6t6 
publie en latin et en allemand, par Johannes 
Wolf (« Intern. M. G. », Sammelb.I.l). Ce traits 
a une importance spe'eiale pour Thistoire de la 
musique du moyen age, en ce sens qu*il re- 
serve une place 'importante a la musique pro- 
fane {mustca civilis [vulgaris]), pour laquelle 
il donne des definitions de toute une serie de 
formes (Stantipes, Ductia, Cantilena, Cantus 
coronatus, Cantus gestualis) et formule des re- 
gies d'6criture (Clausum, Apertum). Un com- 
mentaire detailld de ce traits serait une a?uvre 
m^ritoire. 

Grodzkl, Boleslas, ne* a St-P^tersbourg le 
13 oct. 1865 ; fit des Etudes de droit et devint 



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406 



GROENLAND — GROVE 



fonctionnaire, mais s'adonna bientot entiere- 
ment a la critique musicale et a la composi- 
tion. On connatt de lui des melodies vocales, 
des choeurs, des pieces p. vcelle et piano, p. 
violon et piano, etc. 

Greenland, Petersen, ne" a Schleswig vers 
1760, m. a Altona en nov. 1834 ; fonctionnaire 
de la chancellerie allemande, a Copenhague, 
devint ensuite organiste a Altona et se lia d'a- 
miti^avec K.-Fr. Cramer et F.-L. JExn. Kun- 
zen. II est connu surtout comme compositeur 
de musique vocale : melodies (l er recueil, ano- 
nyme, 1791), chants d^tudiants (1796), Erste 
Walpurgisnacht et Osterfeier (du a Faust *, de 
Goethe). 

Groh (Grohen, ou aussi Krochen, ouGhro), 
Johann, ne* a Dresde ; fut nomme vers 1604 or- 
ganiste de St-Afra, a Meissen, et en 1623 or- 
ganiste du comte Bunau, a Wesenstein. G. est 
un des compositeurs les plus remarquables de 

!>a vanes (v. ce mot). II a public : 36 Inlraden 
1603, a 4 v.) ; 30 neue auserlesene Paduane 
und Galliard tauf teutsche Art » (1604, a 4 v.) ; 
Bettler-Mantel (1607, a 4 v. ; Quodlibet) ; 30 
neive ausserlesene Paduanen und Galliarden 
mit 5 Stimmen sampt einem Quodlibet zu 4 
St. (1612) ; Der CIV, Psalm zu 21 Versiculen 
gesangweiss ge&etzt und nach Art der Motet ten 
zu 5, 4-8 Stimmen (1613). 

Qronin<jen, S. van, pianiste, n6 a Deven- 
ter le 23 juin 1851 ; fut d'abord technicien, 
mais ensuite e16ve de Raif et de Kiel, a l'Aca- 
d£mie royale de Berlin. II s'£tablit d'abord a 
Zwolle, puis a La Haye comme mat tre de mu- 
sique, don n ant souvent des concerts, soit dans 
son pays, soit a l'£tranger. II habile actuelie- 
ment Leyde et s'est fait apprecier comme com- 
positeur (quatuor p. piano et archets, Suite p. 
2 pianos, etc.). 

Grosheim. Georg-Chbistoph, ne* a Cassel 
le l* r juil. 1764, v6cut en cette villeou il occupa 
des situations fort diverses, et y mourut en 
1847. Ses compositions sont restees, pour la 

Slupart, manuscrites. On a grave" cependant 
es preludes p. orgue, des fantaisies, des va- 
riations p. piano, etc., des chants d'e'cole, une 
collection de chants populaires, 2 operas (Ti- 
tanWy Das heilige Kleeblatt) y Hektors Abschied 
(p. 2 voix seules et orch.), et les « dix com- 
mandements » (Die zehn GeboteJ, de 1 a 4 v. 
avec ace. d 'orgue. II a public en outre un re- 
cueil de chorals pour les £glises reform^es de 
la Hesse ; un journal de musique : Euterpe 
(1797 a 1798) ; une reduction p. piano et une 
trad, allemande de YIphigenie en Aulide, de 
Gtuck, et les Merits suivants : Das Leben der 
Kunstlerin Mara (1823) ; Elementarlehre des 
Generalb. (1832) : Ueber Pflege und Anwen- 
dung der Stimme (1830); Chronologisches Ver- 
zeichnis vorzuglicher Beforderer und Meister 
der 7bn&u»w*'(183t) ; Fraqmente aus der Ge- 
schichte der Musik (1832) ; Versuch einer 
dslhetischen Darstellung mehrerer YVerke 
dramatischer Tonmeister (1834) ; Ueber den 
Verfall der Tonkunst (1835). II a aussi colla- 
bor£ a diverses revues : a Elegante Zeitung », 
« Freimutiger », « Amphion » (hollandais), 
« Caecilia », et a « l'Universallexikon der Ton- 
kunst » de Schilling. 

Grosjean, 1. Jean-Romary, n6 a Rochesson 
(Vosges) le 12 janv. 1815, m a St-Di<* le 13 fevr. 
1888 ; devint organiste, en 1837, a Remiremont, 
en 1839 a la catheMrale de St-Die. Excellent 
virtuose, s'est rendu utile aux organistes fran- 
cais par la publication de plusieurs collections 



de morceaux d'orgue des grands maUres. — 
2. Ernest, neveu du pr£c£dent, n6 a Yagneyle 
18 d£c. 1844 ; organiste a Verdun, a publie de 
nombreuses compositions, p. orgue et p. piano, 
ainsi qu'une Theorie et pratique d'accompa- 
gnement du plain-chant. 

Gross, Joiukk-Benjamik, n£ a Elbing le 12 
sept. 1809, violoncelliste excellent, fit partie, de 
18a4 a 1835, du Quatuor von Liphardt, a Dor- 
pat (v. David, 2), m. premier violoncelliste a 
rOrchestre imperial de St-P6tersbourg, le l« r 
sept. 1848 ; a public une eon ate pour vcelle 
avec basse et une autre avec piano, un concer- 
tino, des duos et beaucoup de soli pour vcelle, 
4 quatuors pour instr. a archet, des lieder, etc. 

Grosse caisse (all. Grosse Trommel ; ital. 
Gran tamburo; angl. bass drum); v. tam- 
bour. 

Grosse Oktave (all.), premiere octave (v. 
port£e). 

Grossln (Grossim de Parisiis), compositeur 
francais de la l r « moitig du xv« s., dont on 
trouve des chansons a 3 v. dans les Codd. de 
Trente : 87 et 92 (4) ; Bologne : 2216 (3) et 37 
(3) ; Oxford : Can. 213 (3). 2 de ces chansons 
sont reproduces dans les « Denkm. d. T. in 
CEsterreich », VII. Cf. Riemann, Hausmusik 
aus alter Zeit. 

Grossmann, 1. Ludwig, ne a Tourka 
(Gouv. russe de Kalisch) en 1835; £leve de 
Rungenhagen (Berlin) et de Freier (Varsovie), 
fonda en 1857, a Varsovie. un commerce d'ins- 
trumenU de musique (« Hermann et G. t) et 
fait partie des conseils de direction de la So- 
ci£te\de musique (dont il fat Tun des fonda- 
teurs) et des Theatres imp£riaux de cette ville. 
G. a e'erit de la musique symphonique (ouver- 
tures, airs de ballets, poemesymph. : Le com- 
battant de RavenneJ* des operas (11 pescatore 
di Palermo [Varsovie, 1867], Duch Woiewody 
[L'esprit du Woie'wode, Varsovie, 1873], etc.). 
etc. — 2. Max, ne a Jastrow (Prusse occid.) le 
22 nov. 1856 ; D r med. a Friedrichsfelde, pres 
de Berlin, auteur de plusieurs brochures sur 
des questions de lutherie : Es gibt dock ein 
Geheimnis der alten italienischen Geigen- 
bauerl (1898), Wie bestimmt man das Starke- 
verhdltnis der Resonanzplatten bei der Geige 
(1898) ; Verbessert das Alter und vieles Spie- 
len wirklich den Ton und die Ansprache der 
Geige (1904) ; Kritische Uebersicht uber Neue- 
rungenund Streitfragenim Geigenbau in den 
Jahren i904{i905, i906, 1907 ; Die Theorie 
der harmonischen Abstimmung der Reso- 
nanzplatten bei der Geige etc. (1907) ; etc. 

Ground (angl., fondement), c.-a-d. basse et 
plus sp£cialement « basse obligee » (Basso os- 
tinato), fragment de quelques mesures qui sert 
de base a des variations, ainsi que Yon en 
trouve deja chez les virginalistes de 1600 env. 
(cf. Virginal Book), dans Division Violin de 
Simpson (1665), etc. Cf. variations et follia. 

Grove, Sir George, n£ a Clapham {Lon- 
dres) le 13 aout 1820, m. a Londres le 28 mai 
1900 ; £tait en r£alite ing&nieur ci\il et tit 
comme tel une belle carri&re. G. succe^da en 
18i0 a Scott Russel, comme secretaire de la 
« Society of arts » ; il devint en 1852 secretaire. 
en 1873 membre de la direction de la soci&6 
du Palais de Cristal. Depuis cette ^poque, il 
4tait aussi attache comme redacteur a la mai- 
son dedition Macmillan et O ; il redigeait le 
Macnnllans Magazin, et il a publie, de 1879 a 
1889, un excellent Dictionary of music and 
musicians [a partir de Tan 1450] (4 vol. et un 



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GRUA — GRUNFELD 



407 



soppllment ; index par Mrs E.-R. Woodhouse, 
1890; 2« ed. t r&J. par Fuller-Mai Hand, 1904- 
1909) qui renferme des Etudes originates d6- 
taillles, eti partie de G. lui-m£me (Schubert, 
Mendelssohn , etc.),et qui cotnpte par mi ses colla- 
borateurs des savants de diverses nations (Rim- 
baulU Hipkins, Hopkins. Cummings, W. Chap- 
pell, Cusins,Huefler,Hullah, J. Marshall, Fuller- 
Maitland, Russel Martineau, 8. Squire, Prout, 
Thayer, K.-F. Pohl, Ph. Spitta, etc.). Cet ou- 
trage tire aussi une valeur speciale du grand 
nombre de portraits et d'excellentes reproduc- 
tions graphiques d'instruments anciens qu'il 
renferme. Lors de la fondation du Royal col- 
lege of Music (18*2), G. en fut no mm 6 direc- 
teur et fut anobli (Sir) ; il avait abandonn£ 
cette situation en 1894. G. fut aussi le princi- 
pal collaborateur de W. Smith pour son Dic- 
tionary of the Bible , explora deux fois la Pa- 
lestine dans ce*but, et participa person n el le- 
ment a la creation du « Palestine Exploration 
Fund » ; il £tait lie avec le c£lebre theologien 
Stanley, l'accompagna, en 1878, en Amerique, 
et fut Tun des Iditeurs de ses oeuvres posthu- 
mes. II faut aussi louer l'etude de G. : Beetho- 
ven and hi* nine symphonies (1896 ; 6d. all. 
par Max Hehemann, 1906), puis A short histo- 
ry of cheap music (1887. Novel lo) et un ap- 
pendice a la trad, de Schubert de Kreissle, 
par Coleridge (1869). Cf. Ch.-L. Graves, The 
life and letters of Sir G. G. (Londres, 1903). 
Grua, Paul, n£ a Mannheim le 2 feVr. 1754, 
m. a Munich le 5 juil. 1833 ; fils du maitre de 
chapelle Carlo G. (n£ a Milan vers 1700, m. en 
1773 ; compositeur d'oratorios et dope>as), 
eteve de Holzbauer, puis, aux frais du prince- 
llecteur Charles-Theodore, du P. Martini et de 
Traetta. II revint en 1779 a Munich ou, entre 
temps, la cour de Charles-Theodore s'etait 
transporter, et avanca jusqu'au rang de mat- 
tre de chapelle de la cour (successeur de son 

?fcre), etde conseiller ducal. A part un opera : 
elemacco, G. n*a £crit que des oeuvres de mu- 
sique religieuse ou symphonique (31 messes 
avec orch., 6 vdpres, 29 offertoires et motets, 
6 Miserere, 3 Stabat mater, 3 Te Deum, 3 Re- 
quiem, des psaumes, des repons, etc. , et des 
concertos p. piano, clarinette, flute, etc.). 

Gruber, Johann-Sigismund, n£ a Nurem- 
berg le 4 d£c. 1759, m. dans la m£me ville, 
comme avocat, le 3 d£c. 1805; a publie Litte- 
ratur der Musik (1783, ouvraee bien inferieur 
a celui, du mime nom, de Forkel), Beitrdge 
*ur Litteratur der Musik (1785) et Biogra- 
phien einiger Tonkunstler (1786). — 2. Josef, 
ne* a Wosendorf, pr^s de Krems ( Basse- Autri- 
ehe), le 18avr. 18d5; 61eve d'Ant. Bruckner et, 
depnis 1878, organiste de la Coltegiale de St- 
Florian, a Linz. G. est appr£cie* comme com- 
positeur de musique d'&glise : Tedeum (op. 38) 
messes avec orch. (St-Pierre, op. 14 ; St-Au- 
gnstin, op. 48: St-Gregoire, op. 30; St-Ru- 
berti, op. 86 ; Nativity, op. 92 ; St-Thomas, op. 
108). litanies, etc. II a 6crit en outre un Hand' 
buckf. Organisten (3 parties). 

Grfln,!. Friederike, excellente cantatrice 
scenique (soprano), n£e a Mannheim le 14 juin 
1836 ; choriste dans sa ville natale, chanta en- 
mite differents riles a Francfort, a Cassel 
(1863), a Berlin (1866-1869), ou elle fut tris 
appreciee. En 1869, elle epousait un Russe, le 
baron de Sadler. Apres avoir travaill6 encore 
aopres de Lamperti, a Milan, elle chanta a Bo- 
logne (Elsa, de « Lohengrin ») et ailleurs. — 
2. Jakob, violoniste, n£ a Budapest le 13 mars 



1837 ; e*teve de J. Bohm (Vienne) et de Haupt- 
mann (Leipzig), fit partie des orchestres de 
cour de Weimar (18o8) et de Hanovre (1861- 
1865), puis entreprit des tournees de concerts 
et fut appele\ en 1868, au poste de concert- 
meister de TOrchestre de 1 Op£ra, a Vienne. 
II professe depuis 1877 au Conservatoire de 
Vienne. 

QrOnbaum. Johakn-Christoph. n6 a Has- 
lau (BohSme) le 28 oct. 1787, m. a Berlin le 
10 oct. 1870 ; soprano au couvent de Waldsas- 
sen puis, des 1798, au dome de Ratisbonne, 
devint l'eleve de Steckel, apres que sa voix eut 
mu6, et se voua a la sc£ne. 11 chanta a Ratis- 
bonne (1804), a Prague (1807-1818), dpousa en 
1813 une fille de wenzel Muller, Therese 
(ne'e a Vienne le 24 aout 1791, m. a Berlin le 
30 janv. 1876, soprano dramatique) et fut en- 
gag^ avec sa femme, des 1818, a l'Opera de la 
cour, a Vienne. lis se flxerent a Berlin, en 
1832. Leur fille, Karoline, ne'e a Vienne le 28 
mars 1814, m. a Brunswick le 26 mai 1868, fut 
tr&s applaudie a Vienne, comme soubrette, des 
1829 dqa et, apres avoir voyage* avec sa m6re 
pendant plusieurs annees, epousa, en 1844, 
l'acteur Bercht. Elle renonca alors a la scene. 
— G. est aussi connu comme traducteur d'ou- 
vrages de mosique en alleraand (Traite d'ins- 
trumentation de Berlioz, Methoae de chant de 
Vaccaj, etc.). 

Grunberg. Paul-Emile-Max, violoniste. n£ 
a Berlin le 5 aec. 1852 ; fut membre de la Cha- 
pelle de la cour a Meiningen, puis concert- 
meister a Sondershausen et plus tard au 
« Landestheater » de Prague. II est actuelle- 
ment a Berlin ou, depuis 1905, il professe au 
Conservatoire Stern et dirige un orchestra 
d'amateurs. * 

Qrund. Friedrich-Wilhelm, ne" a Ham- 
bourg le 7 oct. 1791, m. dans la meme ville le 
24 nov. 1874 ; excellent musicien et pedagogue 
estime", fonda en 1819 la « Singakademie » de 
Hambourg, etdirigea, de 1828 a 1862, les Con- 
certs philharmoniques de cette ville. G. a ecrit 
des symphonies, des quatuors, des sonates p. 
piano et vcelle, p. piano et violon, un quatuor 
p. piano et instr. a vent, une messe a 8 v., 
plusieurs operas, des Etudes p. le piano (re- 
marquees par Schumann), etc. 

Gruner, Nathanael-Gottfried, cantor et 
directeur de musique a Gera, fut, de 1760 a 
1785 env., un compositeur tres appreci^ de so- 
nates et concertos de piano, aussi bien que de 
musique vocale religieuse. 

Grunewaldi 1. Gottfried, gendre de Joh.- 
Phil. Krieger, chanta des 1703 a TOp^ra de 
Hambourg qui donna, en 1705, un opdra de sa 
composition, Germanicus, d^ja repr£sent£ au- 
paravant (1704), a Leipzig. En 1712, G. succlda 
a Graupner (nomme lui-meme premier maftre 
de chapelle, en reroplacement de W.-K. Brie- 

fel), en qualite de second maitre de chapelle, 
Darmstadt. II mourut dans cette ville a la fin 
de 1739. 6 Suites p. le piano, de sa composition, 
sont conservees en manuscrits a Darmstadt, 
1 sonate de piano a Vienne (a Soc. des Amis de 
la musique »). — 2. Gottfried, n6 a Querstadt, 
pres d'Eisleben, en 1859 ; auteur de plusieurs 
operas en 1 acte : Astrella (Magdebourg, 1894), 
Die Brautehe (ibid., 1904), Der fromme Kdnig 
(ibid., 1905}. 

GrGnfeld, 1. Alfred, pianiste, ne a Pra- 
gue le 4 juil. 1852 ; £leve du conservatoire de 
Prague, et de Th. Kullak, a Berlin : vit a 
Vienne. II est Fauteur d'une op^rette, uer Le- 



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408 



GRUNIGKE 



GUAttI 



bemann (Vienne, 1903) et d'un opera -com ique. 
Die Schdnen von Fogaras (Dresde, 1907). — 
2. Heinrich, frere du precedent, violoncelliste, 
n£ a Prague le 21 avr. 1855 ; eleve du Conser- 
vatoire de Prague, vit depuis 1876 a Berlin, ou 
il a enseigne pendant huit ans a i'Acade'mie 
Kullak et ou il fut nomme, en 1886, violoncel- 
liste de la cour impe>iale. 

Grunlcke, Anton-Franz, organiste vir- 
tuose, ne" a Falkenhain, pres de Zeitz, le 
23 janv. 1841 ; dleve de son pere (le cantor An- 
ton G., Sieve lui-m£me de M.-G. Fischer, a 
Erfurt), puis du seminaire d'intituteursde Weis- 
senfels (1858-1861) et de Marx, de Grell et de 
W. Taubert, a Berlin. De 1865 a 1870, G. fut 
maitre de musiaue, a Landau. II fit ensuite la 
campagne de 1870-1871, puis, des 1871, pro- 
fessa a PAcad^mie Kullak, a Berlin, le piano, 
l'harmonie, l'orgue. II est, depuis 1883, orga- 
niste de I'Eglise juive reformee et actuefie- 
ment professeur d'orgue au Conservatoire 
Klindworth-Scharwenka. G. a recu en 1908 le 
titre de « professeur ». 

Grunsky, Karl, ne a Schornbach, pres dt 
Schorndorf (Wurtemberg), le 5 mars 1871 ; 
D r phil. (1893), vit a Stuttgart ou il debula 
dans la presse politique et publia une revue, 
Neues Leben (1895), pour se vouer entiere- 
ment, dans la suite, a la rnusique. Charge de 
la critique musicale au « Schwabischer Mer- 
kur » (1895-1908) et a la « Kunstwart » (1904- 
1905), il a col la bore* au « Wagner-Jahrbuch » 
(Hhythmik wi Parsifal) el a diflferentes revues. 
De plus, G. a publie* : Musikmsthetik (1907), 
MuMtkgeschichte des xix. Jahrh. (1902, collec- 
tion « Goschen » ; 2 roe ed., sous le titre : A/u- 
tikgesch. von Beethoven bis zur Gegenwart, 
19u8), Ijfusikgeschichte des xvn. und xvm. 
Jahrh. (1905, ibid,), des analyses thematiques 

!>our les Concerts d'abonnement de Stuttgart 
1905-1908), pour le festival Hugo Wolf (1906), 
les symphonies I, VI et IX de Bruckner, etc. 
En fin, il a donne* une ed. nouv. de la methode 
de piano de Jos. Reiser. 

Gruppetto [Gruppo, Groppetto y Groppo] 
(ital., noeud), syn. de double, quelle qu'en soit 
la notation, abregee ou en toutes notes. 

Grdters, 1. August, ne* a Uerdingen (Bas- 
Rhin) le 7 d6c. 1841 ; Sieve de son pere, qui 
Stait maitre de rnusique, et du Conservatoire 
de Cologne (1856-1860), puis d'Ambroise Tho- 
mas, a Paris (1860). De 1861 a 1868, il dirigea la 
« Soci£te* philharmonique » de Troyes. En 1868, 
il se fixa a Crefeld et y dirigea la « Liederta- 
fel », puis, plus tard, la soci^te des concerts, 
jusqu'au jour ou, en 1892, il fut appele a la 
succession de K. Mulier, en qualile de direc- 
teur du « Caecilienverein » de Francfort 8. M. 
G. a pris sa relraite en 1908. — 2. Hl*go, frere 
du precedent, ne a Uerdingen le 8 oct. 1851 ; 
eleve de son pere, de son frere et du Conserva- 
toire de Cologne (1867-1871), fut successivernent 
directeur de rnusique a Zierikzee (Hollande, 
1871), Hamm (1873;, Zweibrucken (1877), Saar- 
briicken (1878), Duisbourg (1884). II est, depuis 
1898, directeur de rnusique de la ville de Bonn 
(1900, festival Hsendel ; 1906, festival Schu- 
mann). 

Griitzmacher, 1. Friederich-Wilhelm- 
Ludwig, ne* a Dessau le 1 er mars 1832, m. a 
Dresde le 23 fevr. 1903 ; eleve de son pere, qui 
etait rausicien de la chambre ducale, de Karl 
Drechsler (violoncelle) et, plus tard, de Fr. 
Schneider (composition). II partit en 1848 pour 
Leipzig, comme membre d'un petit orchestre, 



et y fut « de"couvert » par David qui le fit nom- 
mer, en 1849, premier violoncelliste de l'Or- 
chestre du Gewandhaus, en meme temps que 
maitre de violoncelle au Conservatoire. II con- 
serva ces deux posted jusqu'au moment ou, en 
1860, Rielz I'attira a Dresde, oil il recot le ti- 
tre de virtuose de la chambre royale, et fat 
Tune des gloires de TOrchestre de la cour. G fat 
a la fois un virtuose tr6s remarquable, un 
compositeur fScond et un pedagogue trea dis- 
tingue : parmi ses eleves, citons entre autres 
son frere Leopold (v. ce nom), F. Hilpert, 
E. Hegar, W. Fitzenhagen, O. Bruckner. Ea 
plus de concertos, de pieces di verses et d 'etudes 
p. le violoncelle, G. a ecrit de la rnusique syra- 
phonique et de la rnusique de chambre, des 
morceaux pour piano et des lieder. — 2. Leo- 
pold, frere du precedent, ne a Dessau le 4 sept. 
1835, m. a Weimar le 26 tevr. 1900 ; recut 
aussi des lecons de K. Drechsler et de Fr. 
Schneider, continua ses e'ludes a Leipzig, au- 
ores de son frere et fut quelque temps mem- 
bre de TOrchestre du theatre et du Gewand- 
haus, a Leipzig. II devint ensuite premier 
violoncelliste de la Chapelle de la cour a 
Schwerin, puis il passa au Theatre national 
de Prague et, apres le depart des jeunes freres 
Mulier, a la Chapelle de la cour, a Meiningeo. 
Depuis 1876, G. fut premier violoncelliste a 
Weimar, avec le titre de virtuose de la cham- 
bre. II fut, lui aussi, un compositeur fecood 
de pieces p. le vcelle. — 3. Friedrich ju*., 
fils de Leopold G., n6 a Meiningen le 20juil. 
1866; eleve de son pere et de son oncle. fnt 
quelque temps premier violoncelle de la Cha- 
pelle de la cour, a Sondershausen, puis eotn, 
en 1890, dans i'Orchestre du theatre de Buda- 
pest, et fut nomme* professeur au Conservatoire 
cie cetle ville. 

Quadagninl| famille de luthiers italiens 
remarquables, originaire de Plaisance, maw 
Stablie a Milan : Lorenzo, eleve de Stradivari, 
a Cremone, travailla de 1695 a 1740 ; son filt, 
Giovanni-Battista. travailla au plus tard Jut- 
qu'en 1785 ; les deux fils de ce dernier, Gae- 
tano et Giuseppe. Tous suivirent l'eiempledea 
Stradivari. 

Guami (Guammi), 1. Joseffo, ne a Lucqoes 
vers 1540, ra. dans la meme ville en 1611 ; fot 
organiste de la Chapelle ducale, a Mooich 
(des 1575), puis second organiste de St-Mare, 
a Venise (1588-1595, en m£me temps que G. Gt- 
brieli y 6tait premier organiste;, et plus tard 
organiste de la cathedrale de sa ville natale. 
G. fut doublement appreci^, comme organiste 
et comme compositeur, et publia : 3 livres d« 

madrigaux a 5 v. (1565 , 1584) ; des mote* 

de 5 a 10 v. (1585) ; 1 livre de Canxmette *U* 
Francese p. orgue (1601) ; des Canzonet it fro*- 
cesi de 4 a 8 v. (Anvers, 1612) ; de* Canume 
instrumental^ dans l'anthologie de Raaer^) 
(1603, 2 a 4 v., 1 a 5 v., 2 a 8 v.) et dans lere- 
cueil de tablatures de WolU (1617, 2 pieces) ; 
1 Toccata dans le Transilvano de Dinita «t 
plusieurs madrigaux a 6 v. dans Ghirlcmda de 
Phalese (1601). Son frere — 2. Francesco, fat 
trombone dans la Chapelle de la cour, a Mo* 
nich (1568-1580) puis maitre de chapelle 4* 
diffe rentes Iglises de Venise. On a de lui : 3 li- 
vres de madrigaux de 4 a 6 v. (1588, 1593. 
1598) et 1 de ricercari a 2 v. (1588). - 3. Yin : 
cenzo, fils de Joseffo, organiste de la cour, « 
Bruxelles, en m^rne temps que Pieter Cornet 
et P. Philipps, succeda ensuite a son pere, m 
commencement de 1612, a Lucquea. 



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GUARXERI — GUERRERO 



409 



Guarneri (Guarnbrius), nom de Pune des 
trois plus celebres families de luthiers de Cr6- 
mooe (v. Amati et Stradivari). — 1. Andrea, 
ni vers 1626, in. le 7 d«*c. 1698 ; 61eve de Ni- 
cola Amati. Ses instruments sont tres inf£- 
rieurs a ceux de son nevea (v. plus loin). — 
2. Pietro-Giovanni, u6 le 1o fevr. 1655, tils 
tine du precedent, travailla jusqu'en 1725 env. 
a Cretnone puis a Mantoue ; il manque a ses 
instruments, qui d ailleurs sont assez appr£- 
ci&, un peu de brillant. — 3. Giuseppe-Giov.- 
Hatt., ne le 25 nov. 1666, m. ver* 1739 ; (lis 
cadet d'Andrea (« fit. Andr. *). Ses instruments, 
unites en partie de ceux des Stradivari, en 
partie de ceux de son cousin Giuseppe- Anto- 
nio, sont generalement appreci^s. — 4. Pietro, 
fil& de Giuseppe G., petit-iils d'Andrea G., ne* 
le 14 avr. 169a ; travailla j usque vers 1710 et 
toojours d'apres les donn£es de son pere. — 
5. Giuseppe - Antonio, neveu d'Andrea G., 
sornomme G. del Ge%>0, parce que sa marque 
porte souvent le signe JHS, n6 a Cr£mone le 
16oct. 1687, est le plus ceMebre de la famille. 
Les instruments provenant de la bonne periode 
(1735) de son activite (de 1725 a 1742 au moins) 
peavent lutter avec les meilleurs Stradivari, 
tandis que ceux de la fin de sa carri&re sont 
de moindre valeur, ce qu'on cherche a expli- 
aner par toutes sortes de legendes sur sa vie. 
II mena, dit-on, une vie desordonnee et, apres 
iToir pay6 son tribut a Tivrognerie, mourut 
en prison. Ses plus mauvais instruments da- 
teraient du temps qu'il passa en prison, ou 
od ne lui procurait naturellement pas les 
meilleurs materia ux ! Cf. G. de Piccoiellis, I 
liuiai aniichi e moderni (1885 ; suppl., 1886, 
avec l'arbre gen£alogique des Amati et des 
Guarneri) ; L. v. LutgendorfT, Die Geiqenbauer 
etc. (1904 ; sous forme de lexique) ; il. Pethe- 
rick, Gius. G. (1906). 

Gudehus, Heinrich, excellent chantcur de 
theatre (t£nor), n6 a AUenhagen, pre* de Celle 
(Hanovre), le 30 mars 1845; fils d'un regent 
de village, futa son tour maitre d'£cole a Klein- 
lehnen, a Celle, puis a Goslar, ou il remplit, 
en mdme temps, les fonctions d'organiste a la 
• Marktkirche *. De Goslar, G. se rendait a 
Brunswick, poury prendre des lecons de chant 
de M" Schnorr de Carolsfeld, qui le recom- 
manda a l'intendant g^n£ral von Hulsen. En- 
mi pour trois ans, a l'Opera de la eour, G. 
debuU en janv. 1871, dans le role de Nadori 
(Jessonda), mais il abandonna la scene au bout 
de six mois, pour continuer ses etudes aupres 
de Louise Hess, a Berlin. En 1875 seulement, 
G. reparut sur les planches et chanta des lors 
soceessiveraent a Riga, Lubeck, Fribourg en 
B., BrSme (1878). II fut, de 1880 a 1890, a. 
TOpe'ra de la eour de Dresde (chanteur de la 
ehambre royale), chanta pendant l'hiver a 
TOpe'ra allemand de New- York, puis en repre- 
sentations ici et la (Berlin, 1895, 1896). G. a 
tree Parsifal, a Bayreuth (1882), et participe 
depuis lors a de nombreuses representations 
do Theatre Wagner. 11 s'est retire', a Dresde, 
U y a quelques ann£es. 

Qu6nin. Marie-Alexandre, n£ a Maubeuge 
{Nord)le2uf£vr. 1744, m. en 1814; arriva en 
1760 a Paris ou il fut 61ere de Capron (violon) 
et de Gossec (composition). G. devint en 1777 
intendant de la musique du prince de Conde, 
en 1778 membre de la Chapelle royale, et fut 
de 1780 a 1800, violon-solo de Torchestre de 
TOpe'ra. II v^cut depuis lors dans une situation 
precaire. G. a ecrit un grand nombre de com- 



positions instrumentales qui, lorsqu'elles paru- 
rent, furent placets sur le meme rang que 
celles de Haydn : 14 symphonies (2 violons, 
alto, basse, 2 haulbois, 2 cors ; les premieres 
ont paru en 1770), 6 quatuors p. instr. a archet, 
18 duosde violons, 6 sonates p. violon et un se- 
cond violon accompagnateur, 1 concerto p. 
alto, 3 duos de violoncelles et 3 sonates p. piano 
et violon. 

Gu6ranger, Dom Prosper, O. S. B., n£ a 
Sable'-sur-Sarthe (Sarthe) le 4 avr. 1805, m. 
a 1' Abbaye des Benedictins de Solesmes le 30janv. 
1875; auteur d'une histoire de cette abbaye 
(1835) et de plusieurs ouvrages liturgiques : 
Institutions fiturgiques (1840-1853, 3 vol. ; 
2« 6d., 1878-1885,4 vol.), L'annee liturgique 
(18401901, 15 parties, plus. Editions), Ste-Ce- 
cile et la Societeromawe (1873, 8* ed.,1898). 
Dom G. est le r£el initiateur des travaux des 
Benedictins de Solesmes qui ont acquis, dans 
la suite, une importance considerable pour la 
restauration du plain-chant grdgorien. Nisard, 
d'Ortigue, Lambillotte, Dom Gontier consid£- 
raient Dom G. comme une autorite* et eHaient 
en rapports avec lui. Dom Jausions (v. ce nom) 
fut, lui, le fideMe assistant de Dom G. pourtous 
ses travaux, que reprirent et continuerent Dom 
Pothier et Dom Mocquereau. Les Melodies gre- 
goriennes de Dom Pothier avaient e.u pour 
avant-coureur la Methode raisonnee duplain- 
chant, de Dom Gontier (1859). Cf. Gu6pin, Pr. 
G. (1876) ; Chamard, G. et Vabbe Bernier 
(1901). 

Guerrero, Francisco, ne* a Seville en mai 
1527, m. dans la meme ville le 8 nov. 1599 ; 
£leve de son frere Pedro (y. plus loin) et, pen- 
dant quelque temps, de Cristobal de Morales, 
fut maitre de chapelle de la cathea'rale de 
Jaen (1546), chantre a la cath£drale de Seville 
(1550), maitre de chapelle de la cathedra le 
de Malaga (1551, successeur de Morales) puis 
maitre de chapelle de la catheMrale de Seville 
(1555). II a publie: Sacrse cantiones vulgo mo- 
teta 4-5 v. (1555 [14 a 4, 18 a 5 v.]), Psalmo- 
rum 4 voc. liber /, accedit Mist a defunctorum 

4 voc. (1559; 2« ed. avec titre italien, 1584) ; 
Camicum B. M. quod Magnificat nuncupa- 
tur, per octo musicm modos variatum (1563) : 
Liber I musarum i 1566 [9 messes de 4 a 5 v., 
3 motets de 4 a 8 v.]) ; Motelta (1570 [19a 4 v., 
12 de 5 a 6 v., 2 a 8 v.]) ; Missarum liber II 
(1582, 7 messes et 1 Missa pro defunclis) ; Li- 
ber vesperarum (1584 ; 7 psaumes, 24 hymnes, 
8 Magnificat, 1 Tedeum a 5 v., etc.) ; Passio... 
secundum Matt hmumetJoannenimoreHispano 
(1585) ; Canciones y villanescas spirituals 3- 

5 v. (1589 [8 a 3, 20 a 4, 33 a 5 v.l); Motecta 
lib. 11 (1589 [17 a 4 v., 10 a 5 v., 6 a 6 v., 7 a 
8 v.l) ; Motecta (non imprimes auparavant, 
1597 [20 a 4, 11 a 5, 2 a 6, 2 a 8, 1 a 12 v.], 
Missa ssecidorum amen 4 t\, etc.). Eslava a 
publie, dans la Lira Sacro-Hispana, 2 Passions 
a 5 v., de G. ; Pedrell, dans le vol. II de la 
Hispanise Schola musica sacra, tout un choix 
de compositions (Magnificat 4-5 v. alternatim 
c. choro, Officium defunctorum 5-6 v., 
Passions selon St-Matthieu et St-Jean, Antien- 
nes, etc.), avec une biographie de'tailleede G., 
puis, dans le vol. VI, un Falso bordone. G. 
avait fait, en 1588, un pelerinage a Jerusalem 
qu'il a racont£ lui-meme, dans El viage de 
Jerusalem que hiza Francisco G. etc. (1611). 
VOrfenica lira de M. deFuenllana (1554) con- 
tient une se>ie de transcriptions p. le luth 
d'ceuvres de G. (des sonnets et des madrigaux 



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410 



GUGLfELMI — GUILMANT 



aussi) et quelques pieces de musique religieuse 
de son frere Pfdro. 

Guglielml, 1. Pietro, ne* a Massa-Carrara 
en mai 1727, m. a Rome )e 19 nov. 1804; eleve 
de son pere (Giacomo G., maftre de chapel le 
du due de Modene), puis de Durante au Con- 
servatoiie de S. Maria di Loreto, a Naples. II 
fut pendant un certain temps le compositeur 
sc^nique le plus en vogue de toute l'ltalie. Des 
1757 (Lo solabionello imbroglione, Naples), 
G. remporta succes apres succes, sur toutes les 
grandes scenes de la peninsule. Cependantil 
partit en 1762 pour Dresde ou il remplit pen- 
dant quelques armies les fonctions de maitre 
de chapelle de la cour, serendit de la a Bruns- 
wick puis, en 1772, aLondres, pour rentrer en- 
fin cina ansplus tarden Italic Cimarosa et Pa€- 
siello s etaient cr£e* entre temps un grand renom, 
mais G. parvint, grace a un travail acharne\ a 
maintenir sa gloire a cdte* de la leur. II fut ap- 
pele\ en 1793, au poste de maftre de chapelle 
de realise St-Pierre, a Rome, et se voua des 
lors entierement a la composition d'oeuvres re- 
ligieuses. II faut noter parmi les 115 operas, 
dont les titres sont con nus (1739-1802) : 1 due 

?emellii I viaggatori, La serva innamorata, 
fratelli Pappa Mosca, La pastorella nobile, 
La bella pescatrice, La Didone, Enea e Lavi- 
nia. On connalt de plus, du m&me auteur. des 
oratorios : La morte d'A bele y La Betulia libe- 
rata, La distruzzione di Gerusalemme, De- 
bora e Sisara el Le lagrime di San Pietro; une 
messeaSv.avecorch.; unpsaume a 8 v.; un Mi- 
serere a 5 v. ; des motets ; 6 divertissements p. 
piano, violon et vcelle ; 6 quatuors p. piano, 
2 violons et vcelle : des pieces p. le piano, etc. 
Cf.G. Bustico, P. G. (1899L -2.PibtroCarlo, 
fils du pr£c£dent, ne* a Naples en 1763, m. a 
Massa-Carrara le 28 fevr. 1827 ; e*leve du Con- 
servatoire S. Maria di Loreto, fut, lui aussi, un 
compositeur scenique notable (1791 -1819 : 41 ope- 
ras, la plupart pour Naples et Milan) et rem- 
plit en dernier lieu les fonctions de maitre de 
chapelle de la duchesse de Massa-Carrara. — 
3.Filippo, compositeur doperas : Pater (Rome, 
1899), Pergolese (Berlin, 1905), Le Eumenidi 
(Trevise, 1905). 

Guhr, KARL-WiLHELM-FERniNAND, ne* a Mie- 
lietsch (Prusse) le 30 oct. 1787, m. a Francfort 
s. M. le 22juil. 1848; Sieve de Schnabel et de 
Janetzek, a Breslau, fut chef d'orchestre a Nu- 
remberg, Wiesbaden, Cassel et, de 1821 a 1848, 
a Francfort. II a £crit: Veber Paganinis Kunst, 
die Violine zu spielen (1831). Cf. K. Gollmick, 
K. G.(1848). 

Gulcciardl, Comtesse Giulietta, v. Gallen- 

BERG. 

► Gui de Chdllft (Guioo, abbe" du couvent des 
CistersiensdeChalis, enBourgogne; de Caroli 
loco), musicographe de la fin du xn« s., dont 
on a conserve un traite* sur le plain-chant (De 
cantu ecclesiastico) et une the*orie du de*chant 
par mouvement contraire, qui est peut-etre la 
plus ancienne (Discantus ascendil duos voces). 
Ces deux essais ont £t& publies par deCousse- 
maker, le premier dans les Scrip tores (11,163), 
le second dans YHistoire de llxarmonie au 
tnoyen age (p. 225). 

Guida (ital.), sujet (de la fugue). 

Guidetti, Giovanni, n6 a Bologne en 1532, 
m. a Rome le 30 nov. 1592 ; eleve de Palestrina, 
a Rome, devint en 1575 chantre de la Chapelle 
pontificate et b£ne*ficier. II £tait lte d'amitie* 
avec Palestrina et il publia : Directorium chori 
ad usum sacrosanct se basilicfe Vaticanw (1582, 



etc.) ; Cantus ecclesiasticus passionis Domini 
nosttiJesu-Chrisli secundum Mathwum.Mar- 
cum, Lucam et Johannem (1586) ; Cantus 
ecclesiasticus of ficii majoris hebdamadm (1587, 
etc.) ; Prmfationes in cantu firmo (1588). Au 
lieu d'admettre les coupures et les simplifica- 
tions que Palestrina et ZoTlo avaient entrepris 
d'apporter dans les melodies du plain-chant, 
et contre lesquelles i'Eglise d'Espagne s'etait 
61ev6e, G. prit pour base de ses travanx les 
anciennes versions imprim£es, qu'il revisa ft 
restaura. Cf. R. Molitor, Die Nachlridentitii- 
sche Choralreform. 

Gulgnon (Ghignone). Giov. -Pietro. ne a 
Turin le 10 tevr. 1702, m. a Versailles le 30 janv. 
1774 ; le dernier « roi des m£n£trier« *>, charge 
qui fut supprim£een 1750. G. a publie une ee- 
rie de sonaies p. violon et B. c. (op. 1 [1737], 
op. 6), p. 2 violons (op. 3, 7), de sonates a 3 p. 
2 V. et B. c. (op. 4, 5)et des variations (op. 8, 
9 [avec les Folies d'Espagne]). 

Guilelmus Monachus, the\>ricien de la 
musique proportionnelle vers 1450, probable- 
ment d'origine anglaise. Son traits, De pre- 
ceptis artis Musicse (Coussemaker, Script., 
Ill), donne beaucoup de details sur le dechant 
anglais (Gymel) et le faux-bourdon (v. cemot). 
Cf. G. Adler, Studie zur Geschichte der Har- 
monie (1881), ou 1'auteur £tudie principaleroent 
le traits de G. Une autre dissertation, De cantu 
organico, conserved dans le meme man user it, 
a la suite du premier traite, n'est probablement 
pas de G. 

Gulllemain, Gabriel, ne a Paris le 15 
nov. 1705, m. dans la meme ville le 1" oct. 
1770 ; a public 3 livres de sonates p. violon et 
B. c. (op. 1, 3, 11), des variations et des capri- 
ces p. violon seul (Amusement, op. 18), Diver- 
tissement de. symphonies en trio op. 15, 2 V. 
et B. c), 2 livres de sonaies p. 2 V. (2 Fl.) 
sans basse (II™* livre, op. 5), Pieces de Clave- 
cin en sonates av. ace. de violon (op. 13), 6 qua- 
tuors p. instr. a archet (Concertino a quatre, 
op. 7) et 6 Conversations galantes et amusantes 

&. flute, violon, gambe et B. c. (op. 12,1743). 
n ballet-divertissement de sa composition fut 
represents avec succes, en 1749. 

Gulllou, Joseph, flutiste, n#a Paris en 1784, 
m. a St-P&ersbourg en 1853 ; Sieve de Devienne, 
fut nomme en 1816 professeur de flute au Con- 
servatoire de Paris et devint plus tard flute 
solo de la Chapelle de la cour et de rOpfra. 
En 1830, G. quitta Paris, pour echapper a la 
prison pour dettes, et entreprit de grandes 
tournees de concerts. II a ecrit des concertos 
et des pieces diverses p. la flute. 

Gullmant, FAlix-Alexandre, organiste et 
-compositeur. nS a Boulogne s. Mer le 12 roars 
1837, m. £ Meudon, pres de Paris, le 30 mars 
1911 ; fit ses premieres Studes avec son pere 
(J ban- Baptists G., ne* en 1793, m. a Boulogne 
s. Mer en mai 1890, apres y avoir rempli pen- 
dant 50 ann£es les fonctions d'organiste), puii 
travailla aupres de Gustave Carulli et, plus 
tard. de N.-J. Lemmens, a Bruxelles. A 1 a^e 
de 16 ans d^ia, G. etait organiste. II en trait 
20, lorsqu'il fut nomine* maitre de chapelle de 
St- Nicolas, a Boulogne s. Mer, en m&me temps 
que maitre de chant dans les ecoies. L'inau- 
guration des grandes orgues d* Arras (1861)* 
puis de St-Sulpice (1862) et de Notre-Dame 
(1868), a Paris, lui valut ladmiration de tous 
les connaisseurs et, en 1871, le poste d'orga- 
niste de I'Eglise de la Trinity. G. remporta des 
lors des succes considerables, soit dans ses 



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GUIRAUD — GULBRANSON 



411 



toornees de concerts en Angleterre, en Italie, 
en Suisse, en Russie (inauguration des grandes 
orgues de Riga, 1885), soit dans les auditions 
qu'il organisa au Trocade>o, pendant l 1 Ex- 
position de 1878. Celles-ci furent le point de 
depart des concerts historiques que G. donna 
depuis lore tant au TrocadeYo que sur l'orgue 
admirable que Ch. Mutin (Cavaille-Coll) lui 
constraisit dans sa villa de Meudon. G. fut 
Ion des fondateurs (1894) de la Schola canto- 
rum (v. ce mot) et y enseigna l'orgue ainsi que, 
des 1896, au Conservatoire. G. fut certainement 
Fan des plus grands parmi les organistes de la 
seconde moitie du xix e s., tant par la virtuosity 
que par I'habilete* du compositeur et du trans- 
cripteur d'oeuvres de tous genres pour son ins- 
trument. De plus, G. a rendu a l'histoire de 
la literature d'orgue de precieux services, par 
la publication des deux grandes anthologies : 
Archives des Maitres de l'orgue (avec des no- 
des biographiques par Andre Pirro; nouv. ed. 
tea oeuvres des anciens maitres francais de 
l'orgue: J. Titelouze. CEuvres completes; An- 
dre* Raison, Livre d'orque ; F. Roberday, Fu- 
r*s et caprices ; du Mage, Livre d'orgue ; 
Marcband, Pieces choisies ; L.-N. Cleram- 
baolt, Livre d'orgue; L.-C. Daquin, Livres de 
Noels; N. Gigoult, Ltvrede musique) et Ecole 
classigue d'orgue (25 cahiers ; auteurs : Fres- 
cobalai, Sweelinck, Scheidt, Kerll, MufFat, Bux- 
tehude, d'Anglebert, Bruhns, Roberday, Pa- 
chelbel, Zipoli, Walther, Murschhauser, Haen- 
del, Bach, Czernohorsky, Kopriwa, P. Martini, 
Krebs, Ph.-E. Bach, W.-Fr. Bach). Les oeuvres 
originates de G. sont hautement appr£ci£es. Elles 
comprennent : 7 sonates (op. 42, re min. [Sym- 
phonie, primitivementavec orch.] ; 50, re raaj. ; 
56, ut min.; 61, re min. ; 80, ut min. ; 86, si 
min. ; 89, fa maj. [Suite]) ; des pieces p. orgue 
e torch, (op. 42, deja mentionng; 44, Marche- 
Fantaisie; 41, Marche funebre ; 74, Marche 
elegiaque; 63, Meditation sur le Stabat mater ; 
%\, Allegro; 83, Finale alia Schumann ; Ado- 
ration [sans numero d'op.l) j les grands recueils 
de Pieces d'orgue (18 canier9 : op. 15-20, 24, 
25, 33, 40, 44, 45, 69-72, 74, 75), Vorganiste 
pratique (10 cahiers : op. 39, 41, 46, 47, 49, 50, 
52, 5o-59) ; The practical organist (12 cahiers, 
en partie seulement identiques aux pr£c£dentg) ; 
Noels (op. 60, offertoires et elevations) ; L'or- 
ganisteliturgiste (op. 65, 10 cahiers, arrange- 
ments de melodies du plain-chant). A cela il 
feat ajouter une quantite de transcriptions 
d'o&urres anciennes et modernes p. orgue ou 
p. harmonium, des pieces p. le piano, p. piano 
et vcelle, piano et harmonium, etc. et de la 
musique vocale religieuse (3 messes avec orgue 
et orch. ; 12 motets de 1 a 4 v. avec orgue; 
Balthasar (scene p. soli, choeur et or£h.]) ; Ave 
verum op. 1, O salutaris op. 2, Quam dilecla 
op. 8, p. chceur et or^ue; Pie Jew p. baryton 
et choeur ; O salutaris op. 73, p. baryton et 
orrue ; Les croises a Jerusalem, a 4 v. a cap- 
pella, etc. etc. 

Gulraud, Ernest, ne a la Nouvelle- Orleans 
le 23 join 1837, m. a Paris le 6 mai 1892 ; e"leve 
de son pere (Jean-Baptiste G., prix de Rome 
de 1828, professeur de musique a la Nouvelle- 
Orleans), vint en Europe a Page de quinze ans 
etentra au Conservatoire de Paris (Marmon- 
tel, Barbereau, Hale"vy). Sa cantate, Bajazet et 
lejoueur de flute, lui valut a son tour le pre- 
mier grand prix de Rome, en 1859. Apres son 
retour d'ltahe, G. se voua plus specialement a 
U scene et donna toute une seYie d*op£ras-co- 



miques : Sylvie (1864, Op£ra-Comique), En 
prison (1869, Theatre lyrique) et Le kobold 
(1870, Ope>a-Comique). La guerre franco-alle- 
mande interrompit ses travaux, il s'engagea 
dans un corps de volontaires, mais se remit a 
la composition aussitot apres la fin de la guerre. 
G. donna alors : Madame Tur lupin (1872, 
Ope>a-Comique) ; un ballet, Gretna Green 
(1873, Ope>a) ; Piccotino (1876, Ope>a-Comi- 
que) ; La galante aventure (1882, ibid.). En 
1876, G. avait ete* nomine* professeur d'harmo- 
nie au Conservatoire, il succeda quatre ans 
plus tard a V. Masse comme titulaire d'une 
classe de composition. Un ope>a qu'il avait 
laisse* inacheve\ Fredegonde, a £te mis au point 
par Saint-Saens et represente a Paris, en 1895. 
On a de G., en plus de ses ouvrages sceniques: 
une Suite pour orch., une ouverture de con- 
cert, un Caprice p. violon et orch., des melo- 
dies, etc., enfin un Traite pratique d'instru- 
mentation (1895). 

Guitare (autrefois guiteme ; all. Gitarre ; 
ital. chitarra ; esp. guitarra), instr. a cordes 
pinches, de la famille du luth, mais de dimen- 
sions moindres et, de nos jours, de forme dif- 
ferentede celle du luth. La g. joue en Italie le 
role d'instrument accompagnateur de la man- 
doline, celle-ci joue la m£lodie et la g. Taccom- 
pagnement. Virdung (1511) donne le nom de 
Quintern a un instrument qui correspond en- 
titlement au luth, mais est plus petit que ce 
dernier et n'a que cinq cordes. Pra?torius (1618) 
par contre attribue a la Quinlema ou Chitema 
une table de resonance presque plane (kaum 
zween oder drey Finger hochj et quatre ou cinq 
cordes. II faut conclure de tout ceci que l'his- 
toire de la g. n'est autre, au d£but, que celle 
duluth. La g. futimportee en Espagne par les 
Maures, passa de la dans l'ltalie meViaionale 
ou commencerent a se former diverses varian- 
tes de Tinstrument primitif (v. bandola). Le 
traite* du magister J. de Grocheo, £crit vers 
1300, connait d6ja une Quitarra Saracenica. 
La g. se r£pandit assez rapidement dans tous 
les pays, sauf en Allemagoe ou elle semble 
n'avoir guere e*te* goute~e, car elle re'apparut a 
la fin du xvm« s., comme quelque chose dab- 
solument nouveau. L'accord actuel de la g. est 
analogue a celui de tous les instruments de 
Tancienne famille des luths : wit 1 la 1 re* sol* 
ai s mi 3 , mais la notation, en clef de sol, se fait 
a i'octave aigue du son r£el. Enfin, on peut, en 
changeant de place le capodastre (v. ce mot) ou 
barre, hausser simultanement toute 8 les cordes 
d'un demi ton. Divers auteurs ont ecrit de la 
musique de chambre avec une partie de g. : 
Aguaao, Aubery du Boulley, L. v. Call, Gataves, 
Mauro Giuliani, K.-A. Gopfert, A. Leite, Sor, 
Carulli, etc. Parmi les guitaristes virtuoses, 
on mentionne Porro, Miksch jun.. Pagan in i. 
Cf. Fr. Campion (1705) ; Schrdn, Lie &. und 
ihre Geschichte (1880) ; E. Biernath, Die G. 
seit dem 3. Jahrtausend v. Chr. (1907, com- 
pilation sans valeur) ; et, sur la g. en Espagne, 
au xvi« s. : G. Morphy, Les luthistes espagnols, 
vol. I. 

Guitare d'amour, v. arpeggione. 

Gulbranson, Ellen (n£e Norgren), canta- 
trice scemique (soprano), nee a Stockholm le 3 
mars 1863 ; £leve du conservatoire de sa ville 
natale (1880) puis de M me Marchesi et d'Elean 
Kenneth, a Paris (1883), debuta a Stockholm, 
au concert (1£86) et plus tard au theatre (1889, 
A'ida). Elle se voua des lors au theatre, y con- 
tinua sa carriere meme apres son manage, en 



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412 



GULBINS 



GUNX 



1890, avec un officier norv^gien, Hans G., et 
vit sa reputation grandir, a partir du jour sur- 
tout ou elle chanta a Bayreuth, en 1899, le role 
de Brunhilde. 

Gulbins, Max, ne a Kammetschen (Prusse 
orientale) le 18 juil. 1862; dl&vede l'Academie 
royale de Berlin (1882- 1888 : Kiel, B. Hartel, 
Herzogenberg), futappel£ a Insterbourgcomme 
directeur d'une society chorale (1896) puis 
comme cantor et organiste (1898). II est depuis 
1900 cantor et directeur de chceurs, a Elbing. 
G. a ecrit des ceuvres chorales fSturndied p. 
v. d'hommes et orch.), des lieder, des pieces 
de piano, etc. 

Gumbert, Ferdinand, ne" a Berlin le 22 avr. 
1818, m. dans la m£me ville le 6 avr. 1896 ; 
61eve du Gymnase du « Graues Kloster », il re- 
cut des lecons de musique d'E. Fischer et de 
Claepius. II devait entrer dans le commerce de 
librairie, mais ii prit, en 1839, la decision de 
se vouer a la scene, fut engage* comme volon- 
taire a Sondershausen, puis, de 1840 a 1842, 
a Cologne, ou il chanta les roles de baryton. 
Cependant il renonca au theatre, sur les con- 
seils de G. Kreutzer, et se voua des lors exclu- 
sivement a la composition, a la critique (des 
1881, dans la « Tagl. Rundschau »)et a l'ensei- 
gnement du chant. Son nom est devenu tr£s 
populaire en Allemagne, grace aux lieder qu'il 
publia par centaines. II a donne en outre toute 
une serie de pieces th£atrales populaires, avec 
musique : Die schone Schusterin, Die Kunst 
geliebt zu werden, Der kleine Zeigenhirt, Bis 
der rechte kommt, Karolina y etc. G. a aussi 
traduit en allemand les libretti de plusieurs 
operas francais, et collabore a diverses revues 
musicales. On a de lui un ouvrage intitule : 
Musik. Gelesenes und Gesammeltes (18601. 

Gumpeltzhalmer, Adam, ne a Trostberg 
(Baviere) en 1559. cantor a Augsbourg a par- 
tir de 1581, m. a Augsbourg en 1625; excel- 
lent compositeur et theoricien. G. a donn£ 
une Edition refondue de la traduction faite par 
Rid de 1 'ouvrage de H. Faber : Compendium 
musicm, pro illius artis tironibus a M. Hein- 
rico Fabro latine conscriptum et a Christo- 
phoro Rid in vemaculum sermonem conver- 
sum nunc prseceptis et exemplis auctum 
studio et opera Adami Gumpeltzhaimeri T. 
[Trostbergensis] (1591 ; 8« ed., 1625, avec un 
portrait ; 12« exi., 1675). On a conserve* parmi 
les compositions de G. : Erster et plus tard 
Zweiter Teil des LuMg&rtleins teutsch und 
lateinischer Lieder von 3 Stimmen (1591 et 
1611, plusieurs renditions) ; Erster (zweiter) 
Teil des Wurtzgmrtleins 4 stimmiger geistli- 
cher Lieder (1594 [1619] et 1619) ; PsalmusLocto 
vocum (1604) ; Sacri concentus octonis vocibus 
modulandi cum duplici basso in organorum 
usum (1614 et 1619 ; deux parties) ; iO geist- 
liche Lieder mit 4 Stimmen (1617) ; 2 geist- 
liche Lieder mit 4 Stimmen; 5 geistliche 
Lieder mit 4 Stimmen von der Himmelfahrt 
Jesu-Christi ; Newe teutsche geistliche Lieder 
mit 3 und 4 Stimmen (1591 et 1592). Le Flo- 
rilegium Portense de Bodenschatz renferme 
en outre un certain nombre de motets de G. 

Gumpert, Friedrich-Adolf, corniste vir- 
tuose, ne* a Lichtenau (Thuringe) le 27 avr. 
1841, m. a Leipzig le 31 dec. 1906 ; Studia son 
instrument a Ie*na, chez le « Stadtmusicus » 
Hammann, fut ensuite corniste a Nauheim, a 
St-Gall et, apres avoir fait a Eisenach son ser- 
vice militaire (1862-1864), a Halle s/S. C'est de 
la que Reinecke le fit venir, en 1864, comme 



premier cor de Forchestre de Gewandhaus, a 
Leipzig. G. a public une Praklische Horn- 
schule qui eut un grand retentissement, une 
foule de transcriptions p. le cor, un Solobuch 
(contenant les passages de cor les plus impor- 
tant des symphonies, operas, etc.), des etudes 
d'orchestre p. clarinette, hautbois, basson, 
trompette, violoncelle, des quatuors pour qua- 
tre cors (deux recueils) et des etudes de cor. 

Gumprecht, Otto, ni a Erfurt le 4 avr. 
1823, m. a Meran le 6 fevr. 1900 ; Studia le droit 
a Breslau, Halle et Berlin, et prit son doctorat, 
mais, en 1849 de'ja, se chargea du feuilleton 
musical de la « Nation alzeitung > et compta 
bientot parmi les meilleurs critiques musi- 
caux de l'AUemagne. G. perdit la vue a la suile 
d'un accident et vecut d£s 1890 a Meran. Toute 
une serie de ses articles ont £te reunis en vo- 
lumes, ce sont : Musikaliscte Charakterbilder 
fl869) ; Neue musikalische Charakterbilder 
(1876) ; Richard Wagner und dessen Buhnen- 
festspiel « Der Ring des Nibelungen » (1873); 
Unsere klassische Meister (2 vol. 1883, 1885) ; 
Neuere Meister (2 vol. 1883), les deux derniers 
6tant des amplifications des « Charakterbilder ». 
En fin G. publia un Klassisches Bass- Album, 
avec des notes biographiques et esthetiques. 

Gunql, 1. Joseph, n£ a Zsambek (Hongrie) 
le l« r dec. 1810, m. a Weimar ou il passa les 
demieres annees de sa vie, le 31 janv. 1889 ; fut 
d'abord hautboiste, puis m ait re de musique du 
4* regiment d'artillerie autrichien et entreprit 
avec une chapelle militaire de grandes tournees 
de concerts aanslesquels il executait pluspar- 
ticulierement des danses et des marches de sa 
composition. En 1843, G. fonda a Berlin un 
corps de musicjue avec iequel il se rendit entre 
autres en Amerique (1849) ; il recjit en 1850 le 
titre de « directeur royal de musique », accept! 
en 1858 le poste de chef de musique du 23* re- 
giment d'infanterie, a Brunn, v£cut a partir de 
1864 a Munich, puis se retira en 1876 a Franc- 
fort 8/M., et plus tard encore a Weimar. Les 
danses de G. jouissent, de meme que celles des 
Strauss, dune popularity de bon aloi. — 2. 
Virginia, fille du precedent, can ta trice sc6ni- 
que de talent, d£buta en 1871 a TOpera de la 
cour, a Berlin, chanta depuis lors a Francfort 
8/M. puis fut engagee comme professeur de 
chant a TEcole grand-ducale de musique, a 
Weimar. — 3. Johann, ne" a Zsambek le5mars 
1828, m. a Funfkirchen (Hongrie) le 27 nov. 
1883 ; compositeur de danses £galement popu- 
laire, donna des concerts a St-Pe'tersboure, a 
Berlin, etc., puis se retira en 1862, a Funuir- 
chen. 

Gunke, Joseph, theoricien et compositeur, 
n£ a Josephstadt (Boheme) en 1801, m. a St- 
Pe'tersbodrg le 17 dec. 1883 : £leve de Limmers, 
a Vi^nne, pour la composition (1823-1831), s'e- 
tablit a St Ve'tersbourg et y fut nomine* succes- 
sivement violoniste et organiste des Theatres 
impe*riaux (1834), professeur a la Chapelle des 
chantres de la cour (1864), bibliothe'caire du 
Conservatoire (1872). G. a 6crit : une messe, un 
Requiem, un oratorio [Le Deluge), de la mu- 
sique de chambre et des lieder. Dautre part, 
on a de lui : Handbuch der Harmonielehre 
(St-Pe'tersbourg, 1852), Vollstdndige KompoH- 
tionslehre (3 vol. : 1. Melodie, II. Kontranunkl* 
III. Form) et Brief e uber Musik (St-P<Hers- 
bourg, 1863). 

Qunn. John, ne a Edimbourg vers 1765, 
ma ft re de musique a Londres (1790-1795) et 
plus tard a Edimbourg, m. vers 1824, a publie" : 



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GUNTHER — GUTZMANN 



413 



Wscotch airs adapted for violin, german flute 
and violoncello (1793, avec un essai sur les 
instr. a archet) ; The art of playing the ger- 
man flute on new principles (1794) ; Theory 
and practice of fingering on the violoncello 
(1793; ; Essay theoretical and practical on the 
application of harmony, thoroughbass and 
modulation to the violoncello (1801) ; An his- 
torical inquiry respecting the performance on 
the harp in the highlands of Scotland (1807). 
Sa female, Anna, ne'e Young, a ecrit une In- 
troduction to music (1803 : 3« 6d., 1827). 

Gfinther, Nermann, ne a Leipzig le 18 ferr. 
1824, m. dans la meme ville le 13 fevr. 1871 ; 
D r med., auteur d'un ope>a qu'i) donna sous le 
pseadonyme F. Herther, Dei* Abt von St-Gal- 
ten{id6S). Son frere, le D r Otto G., fut direc- 
tor du Conservatoire de Leipzig, de 1881 a 1897. 

Gunz, GuStav, ne* a Gaunersdorf (Basse- 
Autriche) le26 janv. 1831, m. a Francfoft s/M. 
lelld£c. 1894; e*leve d'Ed. Hoilub (Vienne), 
de Fr. Delsarte et de Jenny Lind, fit partie, de 
1867 a 1888, du personnel de l'Opfra de Hano- 
ne (tenor lyrique), et dirigea, apres sa retraite, 
let classes de chant du Conservatoire Hoch, a 
Francfort s/M. 

Gura, 1. Eugen, ne a Pressern, pres de 
Saatz (Boheme) le 8 nov. 1842, m. a Aufkir- 
ehen, sor le lac de Starnberg, le 26 aout 1906 ; 
frequenta successivement les cours de l'Ecole 
polytechnique et de l'Acade'mie, a Vienne, ceux 
de l'Ecole de peinture d'Anschiitz et du Con- 
servatoire de Munich. Apres d'heureux debuts 
dans le role du comte Liebenau (« Waffen- 
schmied »), en 1865. G. fut engage* au Theatre 
de la cour, a Munich. II chanta ensuite a Bres- 
lau (1867-1870), Leipzig (1870-1876), Hambourg 
(1976-1883) et de nouveau a Munich (18831894). 
G. chanta aussi au concert (baryton) et fut un 
artiste d'une rare intelligence, il se retira en 
1896 et Scrivit des me moires : Erinnerungen 
au$ meinem Leben (Leipzig, 1906). Cf. Ferd. 
Pfohl, E. G. Son fils, — 2. Hermann, ne" a 
Breslau le 5 avr. 1870 ; baryton, lui aussi, £leve 
de rAcade'mie royale de Munich, debuta a Wei- 
mar, en 1890, et chanta (parfois sous le pseu- 
donvme d'ANDREw), a Berlin (Theatre Kroll), 
Aix-la-Chapelle, Zurich, Bale, Munich (1895, 
Opera de la cour) et Schwerin (1896) ou il est 
depuis 1897 premier r£gisseur et chantre de la 
ehambre grand-ducale. 

Gurlckx, Cahille, ne a Bruxelies le 28 d£c. 
1849 ; eMeve d'Aug. Dopont, pianiste distingue\ 
fat professeur de piano au Conservatoire de 
Mods, puis succ£da a son maitre, en 1890, 
com me professeur des classes de jeunes filles, 
«o Conservatoire royal de Bruxelies. 

Gurlitt. Cornelius, ne a Altona le 10 fevr. 
IffiO, m. aans la m^me ville le 17 juin 1901 - ? 
eleve de Reinecke (pere), puis de Weyse, a 
Copenhague, fut nomme, en 1864, organiste de 
la cath£drale d'Altona. II remplit les fonctions 
de directeur de musique de l'arme'e, pendant 
lacampagne de Schleswig-Holstein, G. a publie 
des oeuvres symphoniqnes, de la musique de 
ehambre (un quatuor p. instr. a archet, 3 so- 
nates de violon, une de vcelle, 2 sona tines de 
vcelle, des sonates p. piano a 2 et a 4 ms, etc.), 
one quantity de morceaux de piano destines a 
l'enseignement, des lieder, etc. II a £crit, en 
ootre, 2 ope'rettes : Dierdmische Maueret Ra- 
fael Sanzxo, et un opera en 4 actes : Scheik 
Hassan. 

GOrHich, Joseph-Augustin, ne a Munster- 
berg (Sil£sie) en 1761, m. a Berlin le 27 juin 



1817 ; organiste de l'^glise catholique Ste-Hed- 
wige, a Berlin (1781), contrebassiste dans FOr- 
chestre de la cour (1790), second chef a l'Opera 
(1811) et chef d'orchestre de la cour (1816). G. 
a £crit des operas, des ballets, de la musique 
pour divers drames, un oratorio : Uobedienza 
di Gionata, des variations et divers morceaux 
p. piano, des lieder, etc. 

Gusikow, Michael-Joseph, edlebre virtuose 
sur le cymbalon, ne* a Schklowa (gouv. russe de 
Mohilew) en 1809(1806?), m. a Aix-la-Chapelle 
(pendant qui] jouait dans un concert) le 21 oct. 
1p37 ; dut abandonner le jeu de la flute, a la 
suite d'une affection pulmonaire, et se fit vir- 
tuose sur un cymbalon qu'il avait construit 
Iui-meme. G. parcouruttouteTEurope avec son 
instrument sur lequel il jouait de preference 
ses propres compositions ou ses transcriptions. 
Cf. Sig. Schlesinger, Veber G. (Vienne, 1836). 

Gusinde-, Alois, ne* a Gross-Perschwitz le 
13 avr. 1864 ; fonctionnaire de l'lnstruction pu- 
blique, a Berlin, fut Tun des fondateurs d'une 
revue de p&iagogie vocale, Die Stimme (cf. 
Flatau) et £crivit : Theoretisch-praktische An- 
leitung zur Erteilung des GesangsunienHchts 
an Volksschulen und hdhwen Lehranstalten 
(1903). 

Guala, instr. a archet tres re'pandu en Ser- 
bie. Le dos est voute\ la table de resonance for- 
med d'une membrane, et l'instr. tendu d'une 
seule corde de crin tordu. 

Gusli, instr. russe a cordes pincees, popu- 
laire et dont il existait trois modeles differents 
correspondant a peu pres aux phases succes- 
sives de 1'evolution de l'instrument : —1. L'an- 
cienne g. russe. a petite table de resonance 
plane, a dos d'erable, tendue de 5a 7 cordes. 
Plusieurs instruments analogues des peuples 
voisins font partie de la meme famille ; Kan tele 
(Finlande), Kannel (Esthonie), Rankles (Li- 
thuanie), Kuakles (chez les Lettons). — 2. Le 
Gusli-Psaltyrdes xrv« et xv« s., qui se distingue 
du premier modele par une £chelle sonore plus 
etendue, la plus grande profondeur de la table 
de resonance, le nombre des cordes (18 a 32) 
et par sa forme trapezoldale. — 3. La g. a cla- 
vier du xviii* s., dont la structure et la forme 
sont imitees du clavicorde d'alors (touches 
blanches et noires, caisse pose*e sur 4 pieds). 
Cf. Faminzin, G., un instr. de musique popu- 
laire russe (1890, en russe). 

Gussago, Cesario, organiste a Brescia au 
debut du xvn« s., a publie: Sacrse cantiones 
8 v. (1604), Psalmi et Vesperx 8 v. (1610), Sa- 
crm laudes 3 v. (1612), Sonate a 4, 6, 8 con 
alcuni Concerli a 8 con le sue sinfonie (1608). 

Gutheil-Schoder, Marie, cantatrice sc£- 
nique (mezzo-soprano), n£e a Weimar lelOf^vr. 
18/4 ; eleve de Virginia Gungl, a TEcole grand- 
ducale de musique de Weimar, chanta d'abord 
a TOpera de la cour de Weimar (1891-1900), 
puis entra a l'Ope>a de la cour, a Vienne (Car- 
men). Son man, Gustav Gutheil, apres avoir 
dirige l'orchestre de l'Opera populaire vien- 
nois, est devenu Tun des cliefs d orchestre du 
« Konzertverein » de Vienne. 

Gutmann, Adolf, ne a Heidelberg le 12 janv. 
1819, m. a la Spezia le 27 oct. 1882 ; pianiste et 
compositeur des plus f£conds, eleve et ami de 
Chopin. 

Gutzmann, Hermann, ne" a Butow (Pom4- 
ranie) le 29 janv. 1865 ; D r med. (1887) et, de- 
puis 1905, privat-docent 'de medecine interne 
a l'Universite de Berlin. G. etudie plus parti- 
culierement les troubles de l'organe vocal et 



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le 



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414 



GUY D AREZZO — GUZMAN 



de la parole. II a 6crit : Stimmbildung und 
Stimmpflege(\906 ; ed. holl. 1907) et de nom- 
breux articles sur I'hygi&ne de la voix, dans 
les revues speriales. 

Guy & Arezzo (Guido d'Arezzo, Guido 
Arbtincs), ne vers 995. On considerait gene- 
ralement la bourgade d'Arezzo, en Toscane, 
comme son lieu de naissance ; mais des re- 
cherches plus r^centes (Dom Germain Morin : 
« Revue de l'art fchretien »,1888, III) sem blent 
prouver que G. est originaire des environs de 
Paris, qu il fut eieve dans le couvent de St- 
Maur-des- Fosses, prds de Paris (d'ou le fait 

3ue ses Merits sont sou vent cites sous le nom 
e G. de Sancto Mauro ; cf. a Vierteliahrsschr. 
f. M. W. », 1889, p. 490) et se rendu de la a 
Pomposa d'abord, pr£s de Ferrare, puis a 
Arezzo. G. est un des Benedictins les plus me- 
rilants, parmi ceux qui se sont occupes de 
thdorie et de pratique musicales ;- i'etendue de 
ses connaissances eveilla m§me la jalousie de 
ses fr&res a tel point qu'ils le calomnierent au- 
pres de son abbe (qui portait aussi le nom de 
G.) et l'oblig&rent a quitter le couvent de Pom- 
posa. II doit s'£tre retire alors dans un autre 
couvent de l'Ordre, a Arezzo, et e'est de la que 
se repandit la renomm£e de sa science et de 
ses inventions destinies a faciliter I'enseigne- 
ment du chant. En 1026 (1028 ?), le pape Jean 
XIX l'appela a Rome et se fit exposer les prin- 
cipes de sa nouvelle methode. it fut bien vite 
persuade de ses a vantages reels et recommanda 
sans doute, d&s lors, a toutes les autorit£s ec- 
cl^siastiques les ameliorations que G. avait ap- 
portees a la notation de la musique. L'abbe de 
Pomposa etait en s£jour a Rome au m£me mo- 
ment ; il se reconcilia avec G. et l'invita a ren- 
trer dans son couvent, mais G. semble n'y avoir 

Soint consenti, car il ressort des notices de 
ifle rents annalistes de Tepoque que G. devint, 
en 1029, prieur d'un couvent de Camaldules, 
a Avellano, ou il mourut le 17 mai 1(60 (?). 
Le plus grand merite de G., merite dont 
Timportance indiscutable n'a que peu d'equi- 
valents dans l'histoire de la musique, est 
d'avoir imagine 1'emploi, tel qu'il subsiste 
encore de nos jours, des lignes horizontales 
de la portee. II va sans dire que G. n'inventa 
pas d'un coup et de toutes pieces notre sys- 
teme actuel de notation ; il en trouva les ele- 
ments prepares et, d'autre part, il laissa aux 
Fenerations suivantes un travail encore consi- 
erable. L'usage, d'une ou mte de deux li- 
gnes horizontales et paralleles (ligne rouge 
pour le fa, ligne jaune pour Yut) remonte a 
la fin du x«s., repoque de la naissance de G. ; 
mais l'incertitude que laissaient encore les neu- 
mes (v. ce mot), pour Tindication de la hau- 
teur relative des sons, ne disparut reellement 
?iu , avec Tintroduction des quatre lignes, par 
j. Ce dernier conserva la ligne rouge pour le 
fa, la ligne jaune pour Yut, mais en intercala 
une troisieme, noire, pour le la ; les sons in- 
termedia ires etaient places dans les interli- 
gnes. De plus, suivant retendue du chant 
qu'il avait a noter, G. ajoutait a ce systeme une 
quatrieme ligne, tanlot en haut, tantot en bas 
( rouge, jaune) : 

1) — j'nii' — ut 

ut — [la)- 




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Outre les lignes rouge et jaune, on trouve 
aussi l'e space rouge (3) pour le fa superieur 
quand ce chant s'&eve au-dessus du systeme 
(1), et respace jaune (4) pour Yut inferieur, 
quand le chant descend au-dessous du systeme 
(2). Apr£s avoir, pendant longtemps, cnercbe 
a attribuer a G. toutes les inventions imagina- 
ble^ celle du piano, celle de la musique m£me, 
on se plait de nos jours a les lui enlever les 
unes apr&s les autres. L'ameiioration, exposee 
plus haut, de la notation lui revient dans tous 
les cas ; mais il convient d'ajouter que G. n t 
pas trouve la note proportionnelle (v. ce mot) 
et qu'il plaga simplement sur son systeme de 
lignes parallel es, ou bien des lettres (dont 
l'usaae remonte tr&s loin) comme dans ses 
traites, ou bien des neumes. Quant a Finven- 
tion de la solmisation (v. ce mot), on s'accorde 
generalement a la lui retirer aussi ; cependant 
un faft est certain d'apres la lettre qu'il ecri- 
vit au moine Michel, e'est que G. se sennit 
du <* versus memorialis % : Ut queant laxisetc., 
pour expliquer les rapports reciproques des 
sons (intervalles) d'une melodie quelconque. 
Toutefois G. se bornait a demontrer l'heia- 
corde qui en resultait, dans les deux positions 
ut-la et sol-mi ; il se dedarait peu favorable a 
Tintroduction de l'hexacorde part ant de fa {fa- 
re, avec si bemol), dans l'enseignement 6le- 
mentaire. Jean Cotton, qui ne vecut guere 

3u*un demi-si&cle apr&s G.« attribne deja a ce 
ernier l'invention des muances et de la 
« main harmonique » (v. ce mot). Par contre, 
il est absolument certain que G. ne songea 
point a rem placer la denomination alphabeti- 
que des sons par les syllabes ut, re\ mi, etc. 
Ce dernier pas ne fut fait que le jour ou le 
systeme des nuances fut generalement ad mis, 
G. a joue un role important aussi dans Fhis- 
toire de l'ecriture polyphonique, car il s'eieva 
contre les parallelismes de l'organum de Hoc- 
bald et formula de nouvelles lois (occursusj 
pour les cadences finales. Cf. Riemann, Gesch. 
der Musxktheorie y p. 73 88. Les ecrits deG. sont 
les suivants : Micrologus de disciplina artit 
musicm, avec une lettre a reveque d'Arezio, 
precedant la preface (publiee en trad, alle- 
mande par Raym. Schiecht [« Monatsh f. M.- 
G. » V, 135] et par HermesdorfT, 1876 ; nouv, 
ed. du texte original par A. Amelli. Rome, 
1904) ; Regulm de ignoto cantu (prologue a 
Tantiphonaire note sur la portee de quatre 
lignes de G,); Epistola Micfiaeli Monacho de 
ignoto cantu directa. Ces trois traites ont ete 
transcrits par Gerbert, dans les Script. II, 
2-50. D'autres ouvrages sont sans doute apo- 
cryphes, mais de tr£s peu posterieurs a G., ce 
sont : Musi ess Guidonis regulw rhythmic* ; 
Tractatus correctorius multorum errorum, 
qui fiunt in cantu Gregoriano ; enfin Quo- 
modo de arithmetica procedit musica (ces 
trois derniers egalement dans les Script, de 
Gerbert). Cf. L. Angeloni, Sopra la vtta, k 
opere ed il supore di G. d'A. (loll) : Kiesewet- 
ter (1840) ; M. Falchi, Studi su Guido Monaco 
(1882) ; Ant. Brandi, G. Aretino monaco di 
S. Benedetto (1882), J.-A. Lans, Offene Briefe 
uber den Kongress von Arezzo (1883) ; et, en 
outre, l'essai deja mentionne de Dom Germain 
Morin (1888). Un monument de Salvini a ete 
eieve a G., dans la ville d 'Arezzo, et inaugure* 
2 sept. 1882. 

Guzman, Juan-Bautista, ne a Aldaya (Va- 
lence) le 19 janv. 1846 ; eieve de J.-M. Ubeda, 
fut nomme successivement organ is te a Salt- 



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GYMEL — HABERBIER 



415 



manque (1872], maitre de chapelle a Avila 
(1875) pais a Valladolid (1876)et a la basilique 
metropolitaine de Valence (1877). II publia, en 
1899, les oeuvres de J.-B. Comes (v. ce nom). 
puis il entra dans 1'ordre de St-Benoft, au 
convent de Monserrat (Catalogue), y retablit 
1'ancienne ecole de chant pour les enfants 
{EtcoUmia) et publia pour elle 5 vol. de chants 
faciles (Ora pro nobis). 

Qymel 9 v. faux-bourdon. 

Gyrowetz, Adalbert, ne a Budweis 
(Boheme) le 19 f£vr. 1763, m. a Vienne le 19 
mars 1850 ; vint a Vienne en quality de secre- 
taire du comte Funfkirchen, et y fit executer 
set symphonies avec grand succes. II travailla 
oependant encore deux ans a Naples (Sala), se 
rendu a Paris, apres s'etre arr£te sur son pas- 
sage a Milan, nuis fit un sejour de trois ans a 
Londres, ou it composa, en 1792, un opera, 
&miramide % dont la representation tut empe- 
chee et la partition detruite par l'iftcendie du 
theatre. Enfin, il rentra a Vienne, apres une 
absence de sept annees. G. parlait couramment 
six Ungues, il possedait en outre des connais- 



sanoas juridiques etendues, en sorte qu'il rem- 
plit pendant quelques annexes les fonctions de 
secretaire de legation imperiale, aupres de dif- 
fe rentes cours allemandes. Enfin, en 1804, il 
fut nom me maitre de chapelle de la cour et 
chef d'orchestre de TOp^ra, a Vienne, et con- 
serva ce poste jusqu en 1831. G. aurv^cut 
malheureusement a ses oeuvres ; en 1843, ses 
amis durent organiser a son benefice une exeV 
cution de sa cantate, Die Dorfschule. Sa fe- 
condite depasse m£me celle de Haydn, il n'a 
pas £crit moins de 30 operas et comedies lyri- 
ques (Siogspiele), 40 ballets. 19 messes, 60 sym- 
phonies, 60 et quelques quatuors p. instr. a ar- 
chet, 30 morceaux p. piano, violon et vcelle, 
40 sonates p. le piano et une quantity de sere- 
nades, ouvertures, marches, danses, nocturnes, 
can tales, chceurs p. voix mixtes et p. v. d'hom- 
mes, lieder, etc. Ceux de ses operas qui r£ussi- 
rent le mieux sont : Agnes Sorely Der Augen- 
arzt (loil , a Vienne) , Die PrUfung ; le 
deuxieme s'est maintenu le plus longtemps au 
repertoire. G. a 6crit son autobiographic : Bio- 
graphie des Adalbert G. (1848). 



H 



H, septieme son de rechelle fondamentale 
actoelle des Allemands : COEFGAH. II corres- 
pond au si des Francais, des ltaliens, etc. V. 

D et ALPHABET 

Haack, Karl, ne a Potsdam le 18 f£vr. 1751, 
m. dans la m£me ville le 28 sept. 1819 ; eleve 
de Franz Benda, entra dans la Chapelle pri- 
vee du prince de Prusse, en devint concert- 
meister puis, apres Tavenement au trone du 
roi Fr£deric-Guillaume II, fut nomme maitre 
de chapelle de la cour et conserva ses fonc- 
tions jusquen 1811. H. est le principal repre- 
aentant de Ta ecole Benda ■ pour le violon. II 
eat pour eleve Moser, Maurer, etc. Ses oeuvres 

1 concertos, sonates, etc. p. le violon) jouissaient 
Tone certaine faveur. 

Haas, Alma (nie Hollander), une soeur 
d'Alexis Hollander (v. ce nom), ne'e a Ratibor 
le 31 janv. 1847 ; £leve de Wandelt a Bresiau, 
puis de Th. Kullak, a Berlin (1862-1868), de- 
bota a la fin de 1868 aux concerts du Gewand- 
haus, a Leipzig, puis joua a Londres et s f y 
maria, en 1872, avec le professeur de Sanscrit 
Erkest Haas. Apres la mort de ce dernier, 
en 1882, H. reprit sa carriere de virtuose. Elle 
enseigne le piano depuis 1876 a Bradford Col- 
lege, depuis 1886 au Kings College, a Londres. 
Habeneck, Frascois-Antoine, n£ a Me- 
zieres (Ardennes) le l tr juin (ou le 23 janv., 
d apres Ft Histoire de la Society des concerts » 
d'Bwartj 1781, m. a Paris le 8 fe\r. 1849 ; 
son pere, natif de Mannheim, ma is qui etait 
entre au service de la France comme musi- 
cian de regiment, lui enseigna le violon. II 
atait deja vingt ans passes iorsqu'il entra au 
Conservatoire de Paris, dans la classe de Bail- 
tot, et remporta en 1804 le premier prix de vio- 
lon. H. entra d'abord a Torchestre de l'Ope>a- 
Comique, mais il obtint bientdt une place de 



IS 



Sremier violon a TOpera, et avanea au rang 
e violon-solo, lorsque Kreutzer prit la direc- 
tion. De 1806 jusqu'a la fermeture momentan£e 
du Conservatoire (1815), H. dirigea presque 
seul les concerts du Conservatoire ; entin, lors 
de la reorganisation de la « Soci6le* des Con- 
certs du Conservatoire •, il en prit d6finitive- 
ment la direction et e'est a lui que ces concerts 
doivent leur reputation universelle. Le plus 
^rand me>ite de H. est sans contredit, d'avoir, 
e premier, par des executions modeles, mis 
en honneur a Paris la musique symphonique 
de Beethoven. De 1821 a 1824, il accepta les 
fonctions de directeur de TOpera j il fut nomine* 
ensuite professeur de violon et mspecteur ge- 
neral au Conservetoire, puis enfin, a la retraite 
de Kreutzer, chef d'orchestre de FOp^ra, poste 
qu f il occupa jusquen 1846. H. fut aussi bon 
pedagogue que chef d'orchestre ; parmi ses 
eieves il eut, entre autres, Alard et Leonard. II 
n'a publie que peu de compositions : 2 con- 
certos de violon, 3 duos concertants p. 2 vio- 
lons, un theme varie p. quatuor d'instr. a ar- 
chet et un autre p. orchestre, un nocturne p. 

2 violons sur des motifs de la t Pie voleuse », 

3 caprices p. violon-solo avec basse, une polo- 
naise p. violon et orch., et une fantaisie p. 
piano et violon. 

Haberbler, Ernst, pianiste virtuose, ne a 
Koenigsberg le 5 oct. 1813, m. a Bergen (Nor- 
vege), au piano pendant un concert, le 12 
mars 1869 ; s'etait fixe, en 1832, a St-Peters- 
bourg et y remporta de grands succes, tan t 
comme virtuose, que comme pedagogue (il fut 
entre autres professeur de la grande-ducnesse 
Alexandra). En 1850, H. entreprit de grandes 
tournees de concerts et fit sensation surtout 
par son habilete a repartir aux deux mains des 
passages d'agilite compliques ; il rentra deux 



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416 



HABERL — HADLEY 



ans plus tard en Russie, et vecut des lors tan- 
tdt a St-PeHersboura, tantdt a Moscou. Parmi 
ses compositions, il convient de noter surtout 
ses Etudes-Poesies. 
Haberl, Franz-Xaver, n£ a Oberellenbach 

IBasse-Autriche) le 12 avr. 1840, m. a Ratis- 
>onne le 5 sept. 1910; eleve du Seminaire de 
I'£v6ch6, a Passau, fut ordonne" prStre en 1862. 
De 1862 a 1867, H. fut maitre de chapelle du 
dome et preTet de musique au S£minaire de 
Passau, de 1867 a 1870 organiste de leglise 
S. Maria dell'Anima, a Rome, de 187.1 a 1882 
mattre de chapelle et inspecteurde la pr£bende 
de la cath£drale, a Ratisbonne. 11 avait fonde* 
dans cette ville, en 1874, une <* Ecole de musi- 
que religieuse* vers laquelle afiluerent des 
Aleves de toutes les parties du monde. H. a £te 
l'objet de distinctions tres nombreusee : le Sou- 
verain-Pontife l'avait nomme chanoine hono- 
raire de la cathedrale de Palestrina (1879k 
l'Universite* de Wurzbourg l'avait fait D r theol 
hon. c, etc. H. fit de la musique polyphonique 
des xv*-xvn« s. l'objet de ses recherches et 
de ses travaux les plus meYitoires. II fit parai- 
tre, a partir de 1876, un Cmeilienkalender dont 
il elargit le cadre, sous le titre de Kirchenmu- 
sikalisches Jahrbuch (v. ce mot), des 1885, et 
dont il Gt un recueil d'e'tudes historiques re- 
marquables. Des 1906, la redaction passa aux 
mains de K. Weinmann. H. a donne 1 aussi des 
essais de haute valeur a la « Vierteljahrsschr. 
f. M. \V. » (parus separgment sous le titre de 
Bausteine [1 et III] zur Musikgeschichte) : 
Wilhelm Dufay (188o) et Die romische Schola 
cantorum und die pdpstlichen Kapellsdnger 
bis zur Mitte des XVI. Jahrh. (1887), et aux 
« Monatsh. f. M. G. » (s6par£ment sous le litre 
Bausteine etc. [II]); Bibliographischer und 
thematischer Mustkkataiog des pdpstlichen 
Kapellarchivs im Vatikan zu Rom (1888). 
Apres la mort de Schrems (1872), H. avait con- 
tinue* la publication de I'anthologie Musica di- 
ving et il avait pris, a la mort de Fr. Witt 
(1888), la redaction de la revue Musica sacra. 
Nomme president central des aCaectlienve- 
reine » en 1899, il r^digea depuis lors les Flie- 
aende Blatter fur katolische Kirchenmusik. 
H. avait fonde* en 1879 une « Association Pa- 
lestrina » et il redigea, a partir du vol. x, 
Fedition des oeuvres de Palestrina (Breitkopf et 
Hartel) que Th. de Witt, J.-N. Rauch, Fr. Es- 
pagne et Fr. Commer avaient commences en 
18o2. Corame il avait recueilli dans les archi- 
ves romaines toutes les compositions de Pales- 
trina qui s'y trouvaient et eHaient rest^es 
jusqu'alors inconnues, l'£dition pritdes propor- 
tions monumentales (33 volumes) et ne fut 
achevge qu'en 1894, trois siecles apres la mort 
de Palestrina. H. a aussi redige* une partie de 
l'£dition complete des oeuvres d'Orlando Lasso 
(A/ao;wuwiO/nt*ww*?cMm ; cf.SANDBERGER), puis 
les Solfeges de Bertalotti (1880; 2« Sd., 1888) 
et un choix d'reuvres p. orgue de Frescobaldi 
£1889). En fin, H. fut appele a r£diger et a pu- 
blier a Ratisbonne, sous les auspices du Saint- 
Siege, de nouvelles Editions des recueils de 
chants liturgiques, d'apres YEditio Medicssa 
de 1614, que Ton pr^tendait a tort ctre de 
Palestrina. Les travaux des Ben6dictins de 
Solesmes (cf. Pothier, Mocquereau) prouve- 
rentque ces Editions ne faisaient que d^figurer 
les vieilles melodies authentiques, et le privi- 
lege qui expirait en 19U0 ne fut pas renouvele\ 
Enfin, Raphael Molitor demontra clairement 
(Die nachtridentinische Choralreform, 1901- 



1902) que YEditio Medicma n'est absolumeat 
pas de Palestrina, si bien que le Souverain 
Pontife ordonna, en 1904, le retablissement de 
la version primitive des melodies liturgiques 
(Editio Vattcana). Les Editions de Ratisbonne 
se trouvent ainsi ecart£es et les trailed de H., 
qui jouirent pendant longtemps d'une si grande 
faveur, ne sont plus utilisables : Anweisung 
zum harmonischen Kirchengesang (1864), Ma- 
gister choralis (12 ed. depuis 1864, sans comp- 
ter les trad, en italien, francais, anglais, espa- 
gnol, polonais et hongrois), Lieder-Rosenkranz 
(1866), accomp. d'orgue de YOrdinarium Mis- 
ssBj du Graduate et du Vesperale (avec Hanisch), 
Kleines Gradual und Messbuch (1892), Offi- 
cium hebdomadm sanctm (1887, en all.). Psal- 
terium vesper tinum (1888). 

Habermann, Franz-Jouann^d^ a Kopnigs- 
wart (Rohlme) en 1706, m. a Eger le 7 avr. 
1783 ; directeur du chceur de l'eglise du Deca- 
nat, a Eger, il avait ele* auparavant maitre de 
chapelle du prince de Conde, a Paris (1731), 
puis directeur de la Chapelle grand-ducale, t 
Florence et directeur de choeur de diflerentes 
&glises de Prague. On a de lui 12 messes et 
6 litanies; des symphonies, des oratorios, des 
sonates, etc. sont rested manuscrits. 

Habert, Johannes-Evangelista, ne* a Ober- 
plan (Boh£rae) le 18 oct. 1833, m. a Gmunden 
le 1« sept. 1896 ; ^i^ve du a Psedagogium » de 
Linz, puis mattre d'^cole a Naaren s. le D. 
(1852) et a Waizenkirchen (1857), fut nomme en 
1861 organiste a Gmunden et en me* me temps, 
des 1878, directeur du chceur. H. est un com- 

!>ositeur tres estimable de musique deglise 
messes, otfertoires, pieces d'orgue, etc.) dont 
es « Q^uvres completes » ont paru chez Breit- 
kopf et Hartel. Une Sfrenade et des Miniatur 
res p. grand orchestre furent executees a 
Carlsbad. De 1868 a 1883, H. reMigea la Zeit- 
schrifl fur katholische Kirchenmusik, qu'il 
avait fondle. 11 a ecrit en outre : Beitrdge zur 
Lehre von der musikalischen Komposition 
(1899 ss, 4 vol.) ; Praktische Orgelschule,op. 
16 (2 vol., plus, ed.) ; Chorgesanguchule (1882), 
Kleine praktische Orgelschule, op. 101 ; OrgeU 
buch fur die osterreichische Kirchenprovinz, 
op. 33; Theoretisch-praktische Klavierschule, 
op. 70. Les tendances de H., dans le domaine 
de la musique d'£glise (opposes a celles de 
Witt, Haberl, etc. [Ceciliensl) b^neficierent de 
l'appui des ^v^ques de Linz, Hudigier et Muller. 
Cf. Rob. Fuhrer. Alois Hartl a donne one 
biographie d^taill^e de H. (1900). 

Hackbrett (ail.), v. tympanon. 

Hackl, N.-Lajos, n^ a Siegraben, pres de 
CEdenbourg, le 11 juin 1868; e'leve de Hani 
Kossler, est maitre de chant dans les ecoles, 
professeur au Conservatoire national de Buda- 
pest et r£dacteur d'une revue musicale, Zene- 
vilag. H. a ^crit des lieder, des chamrs et une 
methode de chant choral. 

Hadley, Henry-K., nea Sommerville (Mass.) 
en 1871 ;£ieve de Chad wick , d'Eus. Mandyczewski 
etde D vorak, fut nomme organiste de Garden City 
(Long Island) et reyut, pour ses compositions, 
en 1902, le Prix Paderewski et le prix du New 
England Conservatory. II est entre en 1907, 
comme chef d'orchestre, au Theatre municipal 
de Mayence. H. a publie' des cantates [In 
music's praise, op. 21 ; A legend of Granada, 
op. 45); des symphonies (II, op. 30, Die vier 
Jahreszeiten, couronn£e) ; un poeme sympho- 
nique (Salome, op. 55) ; une Suite d'airs de 
ballet; un ope>a (Safie y Mayence, 1909) ; une 



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HADOW — HANDEL 



417 



operette ; des melodies et des pieces p. le 
piano. 

Hadow, William-Henry, ne" a Ebrington 
(Gloucester) Je 27 dec. 1859; £tudia la musique 
a Darmstadt (1882)puis a Oxford (Lloyd, 1884- 
1885), prit en 1890 le titre de bachelier en 
musique, et fait des cours dhistoire de la mu- 
sique a Oxford. H. est le r£dacteur de la grande 
Oxford History of Music (v. ce titre) et il en a 
kr\t le vol. V (The Viennese Period, 1904). II 
a public en outre des essais : Studies in mo- 
dern music (2 vol., 1892-1893), A Croatian 
composer (J. Haydn, 1897); et un Primer of 
Sonata form (1896). Com me compositeur, il 
s'est fait connaftre aussi : cantates, hymnes, 
senates de violon, sonate d'alto, sonates de 
piano, etc. 

Haeffner, J[ohann-Ghrist[an-Friedrich, ne* 
a Oberschonau, pres de Smalkalde, le 2 mars 
1759, ro. a Upsal le 28 mai 1883 : <51£ve de Vier- 
ling, a Smalkalde devint en 1776 correcteur 
chez fireitkopf et Haertel, et plus tard chef d'or- 
chestre d'une troupe th&Urale en tournees, 
puis s'ltablit en 1780 a Stockholm. I) y trouva 
d'abord une place d'organiste, puis devint ac- 
compagnateur et, a pres le succes de ses ope- 
ras Elektra y Alkides et Rinaldo (ecrits dans le 
style de Gluck), en 1797, maitre de chapelle du 
Theatre de la cour. En 1808, H. se retira a 
Upsal, ou il remplit encore, jjusqu'en 1820, les 
fonctions d'organiste. H. a rendu des services 
signals a la musique nationale suedoise ; il a 
public des chants su&lois avec ace. de piano, 
remanie' les melodies de la collection de chants 
populaires de Geijer-Afzelius, public un livre 
de chorals suedois (Svinsk choralbok), avec la 
reconstitution des anciennes melodies de cho- 
rals duxvu*s. (1819 etl821, 2 parties); deplus, 
il a ecrit des preludes pour ces chorals (1822), 
et fait para itre uoe Messe suedoise, en style 
ancien (1817). puis un arrangement a 4 v. d'an- 
dens chants suedois (1832-1833, 2 cahiers, pu- 
blication interrompue par la mort de 1'auteur). 

Haagq, 1. Jacob-Adolf, n6 a Gotland en 
ISO; Sieve de J. van Boom (Stockholm), de 
Gade (Copenhague) et de Kiel (Berlin), auteur 
<Ton grand nombre de petites pieces pour le 
piano (Chants du Nord sans paroles, Suites en 
style ancien, Impromptus, etc.), de 2 sonates de 
piano, d'une Symphonie scandinave, de pieces 

&• piano et vcelle, pour orgue, etc. Cf. Gust, 
etsch, J.- A. H., ein schwedischer Koniponist 
*wd sein Verhaltnis zu N.-W. Gade (1903). — 
2. Gustaf, jie* en 1868 ; recut une bourse de 
TEtat pour faire, pendant quatre ans, des elu- 
des de musique a Vdtranger et enseigne main- 
tenant lorgue au Conservatoire de Stockholm. 
Organiste virtuose de grande envergure, G. est 
aussi compositeur : ir usique symphonique, mu- 
sique de chambre, pieces d'orgue et de piano. 
Haendel (orthographic Handel par les An- 
glais), Georg-Friedrich, ne a Halle s/S. le 23 
fevr. 1685 (autrement dit quatre semaines & 
peine avant J.-S. Bach), m. a Londres le 14 
avr. 1759. Son p6re £tait • Chirurgus »), c.-a-d. 
barbier, mais il avait reussi a obtenir de 
Favancement jusqu'au titre de chambellan et 
de c Leibchirurg t> du prince de Saxe et de 
I'Electeur de Brandebourg ; il avait soixante- 
trois ans passes, lorsqu'il £ponsa la fille du 
Pasteur Taust, Dorothe"e, de Giebichenstein. 
Les dispositions remarquables de H. pour la 
musique se montrerent tres tot, mais se but- 
terent contre la resistance du pere qui ne se 
laissa vaincre que le jour ou le due de Saxe- 



DICnONNAIRB DE MCSIQUB — 27 



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Weissenfels intervint, apres avoir entendu le 
jeune gar^on de huit ans jouer de l'orgue. H. 
recut alors des lecons de l'organiste F.-W. Za- 
ehau, mais son pere tenait a lui faire etudier 
le droit, et bien qu'il mourut (1697). H. voulut 
respecter le voeu du deYunt et se fit inscrire 
en 1702, comme stud.jur., a 1' University de 
sa ville nalale, ou il fut egalement nomme\ 
pour une ann£e, organiste de l'£glise rifor- 
m6e du Chateau. Ce poste lui £tait offert 
comme une sorte de compensation aux servi- 
ces desinte>ess£s qu'il avait rendus, en rera- 
placant auparavant l'organiste Leporin, adonne 
a la boisson et qui finalement avait ete desti- 
tu6. Une fois la n ne'e ecoul^e, H. sentit le be- 
soin de se rendre dans une ville plus impor- 
tantej il choisit Hambourg qui dtait alors le 
premier centre musical de lAllemagne et ou, 
Ie2janv. 1678, une entreprise stable d'opera 
allemand avait 6t6 inaugurge par l'execution 
de « Adam und Eva », de Theile (le tout pre- 
mier opera allemand, si Ton fait abstrac- 
tion de « Daphne », de H. Schutz et de 
« Seelewig », de Staden). II est vrai qu'au mo- 
ment ou H. arriva a Hambourg (170d) Fentre- 
prise d£g£n£rait deja au point de vue artisti- 
gue, car Keiser (v. ce nom), qui avait 6te* 
jusqu'alora le compositeur scenique le plus 
fecond et le plus remarquable de Hambourg, 
venait de s'associer aux entrepreneurs et fai- 
sait des concessions de plus en plus grandes 
au gout deplorable de la foule. Hambourg 
n'en jouissait pas moins encore d'une tr&s 
grande renommle. H. n avait nullement Tin- 
tention de chercher un maitre, il trouva ce- 
pendant bien tot un conseiller sur et bien veil - 
lant, en la person ne de Mattheson qui ne 
tarda pas a reconnaftre son genie. Mais lami- 
ti£ des deux musiciens devait brusquement 
prendre fin. H. ayant un jour froisse l'orgueil 
excessif de Mattheson, un duel s'en suivit, 
dans lequel H. faillit Stre tu£. H. Scrivit pour 
Hambourg quatre operas allemands mais pour- 
vus, suivant la mode du temps, d'intermedes 
italiens : Almira (1705; repris en 1878, a 
Hambourg, par J.-N. Fuchs), Nero (1705), 
Daphne (1708) et Florindo (1708) ; les parti- 
tions des trois derniers ont disparu. Ce fut 
« Almira • qui remporta le meilleur succes, 
mais Keiser, jaloux de son rival, mit en mu- 
sique les deux textesd'a Almira » et de a Nero », 
apres les avoir legerement transform es f et sup- 
prima du repertoire les ouvrages de H. Kei- 
ser avait fait faillite en 1706, et ce fut son suc- 
cesseur, Saurbrey, qui commanda a H. 
« Daphne » et « Florindo » (les deux ne devaient 
primitivement former qu une seule ceuvre, 
mais furent d^tach^s a cause de la longueur 
excessive de Fouvrage) ; Tauteur ^tait depuis 
longtemps en ltalie lorsqu'ils furent represen- 
ts. C'est au d£but de 1707 que, sur 1 invita- 
tion sp^ciale du prince Giovanni Gaston de 
M6dicis (qui avait assist^ a la representation 
d'« Almira »), H. alia visiter la veritable patrie 
de Top^ra ; son s^jour en ltalie dura trois an- 
n^es. II se rendit d'abord a Florence, puis a 
Rome (d'avril a juillet), et de nouveau a Flo- 
rence ou il monta un op^ra, Rodrigo (avec la 
Tesi comme prima donna) ; a Venise, ou il se 
trouvait les premiers jours de 1708, il donna 
son deuxieme ope>a italien : Agrippina. Le 
prince Ernest-Auguste de Hanovre avait alors 
une loge a TOpdra de Venise, en sorte que H. 
entra en relations avec plusieurs Hanovriens 
et Anglais, personnages influents de sa suite. 

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ie 



418 



H.ENDEL 



De Venise, en mars, H. retourna a Rome ou il 
regut un accueil excellent : il fr£quenta l'Aca- 
d£mie des Arcadiens, logea chez le marquis 
Ruspoli (prince Cerveteri) et put faire execu- 
ter deux oratorios de sa composition : La re- 
surrezione et II trionfo del tempo e del disin- 
ganno (le premier a P« Arcadia *, Tautre chez 
le cardinal Ottoboni). Tandis qu ? a Venise il 
avait fait la connaissance d'Ant. Lotti, H. se 
lia d'amitie, a Rome, avec les deux Scarlatti 
et Corelli. 11 accompagna m£me les Scarlatti 
a Naples, en juil. 1708, et y resta jusqu'a l'au- 
tomne 1709, s'appropriant a merveille le style 
des cantates d'A. Scarlatti. Au retour, H. s'ar- 
r£ta encore a Venise, pour le carnaval de 
1710, y renouvela les connaissances qu'il avait 
faites auparavant, puis partit pour Hanovre 
en compagnie d'Agostino Steflani. Celui-ci 
pria le prince-eiecteur d'accepter sa demission 
uu poste de maitre de chapelle de la cour et 
lui proposa en meme temps de prendre H. 
pour son successeur. H. fut nomme, mais de- 
manda, avant d'entrer en fonctions, un conge 
pour se rendre en Angleterre, ou il arriva en- 
core en 1710, apres avoir rendu visite a sa fa- 
mille, a Halle. L 'opera national qui avait eu 
un moment de vogue a Londres, sous Purcell 
(m. en 1695), n 'avait pas tarde a ceder le pas a 
l'opera italien. H.. deja ceMebre en Italic, fut 
accueilli avec enthousiasme a la suite de la re- 
presentation de son opera Rinaldo, ecrit (ou 
plutot forme d'une s^rie d'airs anteVieurs) en 

auinze jours. Le devoir rappela le mattre a 
[anovre, au printemps de 1711 ; il y ecrivit 
quelques duos de chambre a la facon de Stef- 
lani et auelques concertos de hautbois. Mais 
au nouvet-an 1712, il e^tait de nouveau en route 
pour Londres. Le premier opera qu'il donna 
cette fois, 11 pastor fido, n'eut qu'un succes 
mediocre, Teseo n'en eut guere davantage ; 
par contre, le Te Deum qu'il composa pour la 
calibration de la paix d'utrecht (1713) lui ga- 
gna le coeur de tous les Anglais, qui voyaient 
en quelque maniere revivre en sa peraonne 
leur grand Purcell. La reine Anne lui accorda 
une rente annuelle de deux cents livres sterl., 
mais e'en etait fini pour H. de la protection du 
prince-eMecteur, car ce dernier, quoique heri- 
tier pr^somptif du trone d'Angleterre, n'avait 
que des rapports assez tendus avec la reine. 
Lorsqu'en 1714, apres la mort de la reine, le 
prince- eiecteur arriva a Londres, il com men ^a 
par ignorer completement ^existence de H. et 
ne se reconcilia avec lui qu 'apres Taudition 
d'une s^r^nade (dite Wassermusik) que le 
musicien avait composee et fait ex4cuter en 
son honneur. Un nouvel opera, Amadigi di 
Gallia, fut repr£sente* en 1715 (puis a Ham- 
bourg, en 1717, sous le titre d Oriana). En 
1716, II. accompagna le roi Georges I er (ci-de- 
vant prince-electeur) a Hanovre et se rendit de 
la dans sa ville natale, pour y voir sa mere. 
(Test a Hanovre que H. composa sa derniere 
oeuvre allemande, la Pas$ion de Brokes, que 
Reiser et Telemann avaient deja mise en mu- 
sique avant lui ; un autre oratorio allemand 
de sa composition, Passion, d'apres Postel, 
date de 1704 de"ja, a Hambourg. A peine rentre 
a Londres, il accepta l'invitation du due de 
Chandos en son chateau de Cannons, non loin 
de la capitate ; il ecrivit dans cette retraite, 
pendant les trois annees qui suivirent, toute 
une s6rie d'oeuvres nouvelles : les 2 Chandos- 
Te Deum, 12 Chandos -Anthems, un oratorio 
profane : Acis et Galathee (qu'il avait deja mis 



en musique une fois a Naples) et son premier 
grand oratorio : Esther (en anglais). Une phase 
nouvelle de la vie du maitre date de 1719, annee 
de la fondation de la « Royal academy of mu- 
sic », entreprise grandiose, issue de la specu- 
lation privee dans le monde de la cour et ho- 
norle par le roi d'une subvention de mille 
livres sterl. H. fut charge' du recrutement du 
personnel et partit sur-Te-champ pour Dresde 
ou il etait certain de trouver r£unies, grace 
aux importantes ceremonies de manage du 
prince-electeur, toutes les ceiebrites vocales 
de 1'^poque. Le choix ne fut pas difficile a 
faire et les representations de 1 Academie pa- 
rent commencer en 1720 par Numitore, de 
Porta ; le second opera fut Radamisto, de H. 
Celui-ci £crivit alors successivement, en 1721 : 
Muzio Scevola, Floridante ; en ,1723 : OlUme, 
Flavio ; en 1724 : Giulio Cesare, Tamerlane ; 
en 1725 : Rodelinda ; en 1726 : Scipione, Ales- 
sandro ; en 1727 : Admeto, Riccardo I ; en 
1728 : Siroe, Tolemeo. Tous ces operas se r£ 
pandirent dans l'Europe entiere, et la France 
elle-m&me ne leur ferma pas completement 
ses portes. Quant au repertoire de IV Acade- 
mie », il se composait a cdte des ouvrages de 
H., surtout de ceux de Bononcini qui rivali- 
saient de succes avec les premiers ; mais on 
sait qu'en 1728 Bononcini (v. ce nom) gala sa 
situation a Londres et dut regagner sa patrie. 
C'est cette meme annee 172o que le maitre 
Ecrivit r Anthem du couronnement, pour i'at- 
cension au trone de Georges II, et cette m£me 
annee encore que 1' « Academie » dut se dissou- 
dre, a la suite de re vers financiers et peut-etre 
aussi du ridicule et du discredit qu 'avait jetea 
sur elle, a up res du public, le « ballad opera • 
de Gay. Le directeur technique, Heidegger, 
acheta alors Timmeuble et les accessoires, 
puis il charges H. de 1 engagement d'on nou- 
veau personnel et de la haute direction de 
l'entreprise. H. partit immediatement poor 
Tltalie, vit une derniere fois, a Halle, sa vieille 
mere devenue aveugle, trouva les Scarlatti, a 
Naples, dans toute leur gloire et rentra a 
Londres avec son personnel, a la fin de aep- 
tembre 1729. La seconde Academie donna de 
lui : Lotario (1729), Partenope (1730), Poro et 
Ezio (1731), SSosarme et Orlando (1732). La 
nouvelle entreprise croula a son tour en 1732; 
H. avait signifie son conge au ceiebre sopra- 
niste Senesino, sans songer que celui-ci en- 
tratneraH avec lui d autres membres du per- 
sonnel et qu'ainsi le champ serai U ouvert a la 
concurrence que les ad versa ires de H. ne tar- 
derent du reste pas a exploiter (1733), avec 
Carlo Arrigoni, Porpora, puis Hasse comme 
directeurs et comme compositeurs. Une fois 
encore H. alia recruter cte nouvelles forces en 
Italie ; la premiere annee fut passable, avec 
Arianna et une nouvelle version d'll pastor 
fido (1731). Mais lorsque le clan ennemi entra 
en lice avec Senesino et Farinelli a la fois, 
Heidegger perdit courage: H. loua le « Covent- 
garden » et y continua 1 entreprise ponr son 
propre compte, tandis que Heidegger cedait 
• Haymarket » a TOpera concurrent. H. fits 
ce moment des efforts inouis pour echapper , 
a un desastre financier. II donna, pendant les j 
annees qui suivirent, plusieurs operas nou- . 
veaux : Terpsichore, Ariodante (1734) ; Alcina j 
(1735); Atalanta, Giustino, Arminio (1736); 
Berenice ^(1737); puis des oratorios. En 1732 deja, 
Acis et Galathee et Esther, qu'il avait retra- 
vailies, avaient fait sensation ; lannee sui- 



byG< 



IC 



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h.*:ndel 



419 



vante, H. fit executor, aux fetes de l'Univer- 
site d'Oxford, qui devaient marquer une sorte 
de reconciliation avec la nouvelle famille re- 
gamte, toute une s^rie de sea teuvi es : Ads et 
tialathee, Either, Deborah, le Te Deum 
fUtrecht et Athatie, puis, en 1734, aux ce>6- 
monies de manage de la jprincesse Anne, un 
Antheni de mariage. Vinrent ensuile, pendant 
le careme de 1737, de nouveau Esther, une 
nouvelle veraion du Trionfo del tempo e delta 
veritd et la Fete d' Alexandre. Malgre' toute 
son energie, H. ne pouvait resister k la longue 
a ce surmenage ; une attaque lui paralyaa le 
cole droit et troubla pour un tempa sa raison. 

11 fallut abandonner l'Ope>a, congedier lea 
cbanteura avec une demi-paie. H. ae aoumit 
alors a Aix-la-Chapelle, a une cure si energi- 
qne, qu'ii fat retabli au bout de peu de jours. 
lie retour a Londres, il ecrivit, en me'moire 
de )a reine Caroline qui venait de mourir, un 
Antheni de deuil dee plus aaisiaaants. Entre 
tempa l'entreprise sceniquede aes concurrents 
avait ausai sombre. 1/infatigable Heidegger 
ect le courage de raaaembler lea debris des 
deux aaaociationa et d'ouvrir, dans le courant 
de 1'automne 1737, un nouvel Opera, avec Fa- 
rwnondo et Serse de H. ; il dut a'en tenir la ! 
H. lui-m£me organiaa plus tard encore, de 
1738 a 1740, quelquea representations, maia 
sans avoir de personnel fixe et avec lea seules 
resources du moment ; il donna ainai, de sa 
composition, quelquea opeVas nouveaux : Jove 
in Argo, Jmeneo et Deidamia, et dea oratorioa : 
Haul, Israel et Vallegro, ilpensierosoed il mo- 
derate. C'est ausai d'avant 1740 que datent la 
plupart dea ceuvrea inatrumentalea du maitre, 
enlre autres : 12sonatesp. vio)on(ou flute) avec 
basse chiffree, 13 sonatas p. deux violons 
(hautbois ou flutes) avec basse, 6 Concetti 
grossi (dits concertos de hautbois), 5 autres 
concertos d'orcheatre, 20 concertos d'orgue, 

12 grands concertos p. inatr. a archet et un 
tres grand n ombre de Suites, de fantaiaies 
etde fugues p. clavecin et p orgue. Enfin, en 
1742, la reputation de H. aemble definitivement 
etablie, bien que peu auparavant encore le sort 
Fait maltrmite ; c est cette ann^e la, en eflet, 
qu'en vinct-cjuatre jours il ecrivit le Messie, 
pais qu'il le bt ex^cuter pour la premiere fois, 
a Dublin, le 13avr. 1742. Cette ceuvre lui valnt, 
1'annee suivante, a Londres, un succes conside- 
rable, et a partir de 1749, il put la donner 
chaque annee au benefice de l'hospice de Ten- 
fance abandon nee (cette institution encaissa, 
en 28 auditions, plus de 10.000 livrea sterl.). A 
partir de ce moment, le maitre s'adonna en- 
tierement a 1'oratorio, et Ton vit se succetler 
rapidement : Samson (1742), Semele (1743), 
Herakles et Belsazar (1744), Tceuvre dite Oc- 
casional oratorio pour feter la victoire de Cul- 
loden (1745), Judas Macchabie et Joseph (1746), 
Josue et Alexandre Balv* (1747), Theodora 
(1748), et enfin Jephte (1751). H. crea done ses 
pins grands chefs-d'oeuvre de 56 a 66 ana. En 
1751 dej£, sa vne s'etait aflaiblie au point de 
lui rendre tout travail difficile ; it n'en conti- 
nna pas moina a donner sans cesse des con- 
certs et a jouer lui-m&me la partie d'orgue, 
dans ses oratorios. Le dernier concert qu'il 
dirigea (Messie) eut lieu huit jours avant sa 
mort. C'est avec raison que lea Anglais consi- 
dered H. com me « leur » plus grand compo- 
siteur. II va sans dire que nul ne peut son- 
ger a nier l'origine allemande du maitre, et 
meme s'il fut arrive tout enfant en Angleterre, 



les cotes plus particulierement germains de 
son genie cr^ateur ne se seraient sans doute 
effaces que difficilement. Mais il ne faut pas 
oublier non plua que la direction et le d£ve- 
loppement de son activite* cr^atrice furent de- 
termine^ pour une part par les circonstances 
exte>ieures de sa vie, par le milieu dans le- 
quel il vecut, par les gouts et les besoina ar- 
tistiques de son public. Aujourd'hui encore, 
les ceuvres de H. occupent, en Angleterre, le 
premier rang dans le repertoire des concerts. 
S'il est vrai que le musicien doit sa verita- 
ble education, non pas a l'Angleterre, mais 
aux organistes allemands et aux maitres de 
l'opera francais et italien, on ne saurait nier 
chez lui, d'autre part, l'influence considerable 
de Purcell. Et, par ailleura, ce que ses ceuvres, 
comparers a celles d'un Bach, ont de plus fa- 
cile, de plus agreable, de plus aiaement com- 
Frehensible, leur vient de 1 influence italienne. 
1 est possible, probable meme que s'il eut fait 
la m^me carriere severe d'organiste que J.-S. 
Bach, il serait devenu lui aussi un contra pun- 
tiste phenomenal, dont lea ceuvrea n auraient 
ffuere plua aisement que celles de Bach livre 
le secret de leur enigme. Ces deux grands mai- 
tres, quoique exactement contemporaina, ne se 
sont jamais rencontres et n'ont jamais echange 
de correspondance (cf. J.-S. Bach). Du vivant 
du maitre deja, Boubilliac avait sculpte le 
buste de H., et ce fut lui qui, en 1762, fit la 
statue qui orne son torn beau a I'abbaye de 
Westminster. Une autre statue tree belle et 
de tres grandes dimensions, par Heidel, lui a ete 
eievee en 1859, dans sa ville natale, Halle 
s/S. Mais le plus bel hommage qui ait ete 
consacre k la m^moire de H. eat sans contredit 
red it ion monumentale de ses oeuvres, redigee 
et publiee par Fr. Chryaander, de 1859 a 1894 
(100 vol.). Cf. Chrysanuer. I/edition que pu- 
blia S. Arnold, a partir de 1786 deja (36 vol.), 
sur Tordre du roi Georges I er , est tree peu 
correcte. Une Handel- Society, a Londres, 
commenca en 1843 la publication dune nou- 
velle edition complete, maia ne pouasa paa aon 
entreprise jusqu'au bout ; elle n'est du reate 
point exempte de fautea non plus, en sorte que 
lea anciennes editions originates de Walsh, 
Meare et Cluer sont en tous cas preferables. 
Pluaieurs auteura ont ecrit sur la vie et les ceu- 
vres de H., voici lea principaux : Mattheson, 
dans Ehrenpfoi'te (1740) ; Main waring. Me- 
moirs of the life of the late G.-F. Handel 
(1760 ; ed. all. pourvue de notes, par Mattheson ? 
1761 ; ed. franc, par Arnault et Suard, 1778); 
Burney, Commemoration of H. (1785) ; J. -A. 
Hiller, dans lea Woechentliche Nachrichten 
(1770), et Lebensbeschreibungen (1784) ; Haw- 
kins, dana son Histoire de la musique (1788) ; 
W. Coxe, Anecdotes of G.-F. H. and J.-Ch. 
Smith (1799) ; A.-B. Marx, Ueber die Geltung 
H.scher Sologes&nge f. unsere Zeit (18i4) ; 
R. Clark, Reminiscences of H. (1836) ; H. Kus- 
ter, Ueber H. s Israel in Aegypten (1836) ; 
Fcerstemann, G.-F. HsendeVs Stammbaum 
(1844) ; Townsend, An account of the visit of 
H. to Dublin (1852) ; Schoelcher, The life of 
H. [1" vol., 1857) ; H. Chorley, H. studies 
(1859, 2 cahiers) ; Chrysander, G.-F. #., 
l'ceuvre capita I e sur le maitre, malheureuse- 
ment inachevee (1858-1867, jusqu'a la premiere 
moitie du vol. Ill, et allant jusqu'en 17443) ; 
Gervinus, H. und Shakespeare (1868) ; E. Da- 
vid, G.-F. H. sa vie, ses travaux et son temps 
(1884) ; M. Bouchor, Israel en Fgypte (1888) ; 



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420 



H.ENEL DE CHRONENTHAL — H.«88LER 



Fr. Volbach, Die Praxis d-er Rmndel-Auffuh- 
rung (1889. th&e) et G.-Fr. H. (1898; 2« <ki., 
1906); J. Marshall, G.-Fr. H. (1901); C.-F. 
Williams, G.-Fr. R. (1901) ; G. Vernier, L'ora- 
torio biblique de H. (1901) ; J.-A. Fuller-Mait- 
land, The Age of Bach and R. (« Oxford his- 
tory », IV, 1*2) ; W.-H. Cummings,£J. (1905) ; 
J.-C. Hadden, Life of R. (1905); J. Garat, La so- 
nate de R. (1905) ; S. Taylor, The indebted- 
ness of H. to ivories by other composers (1906) ; 
H. Goldschmidt, Die Lehre von der vokalen 
Ornamcntik (1,1907); P. Robinson,//, and 
his Orbit (1902) ; R.-A. Streatfield, R. (1909) ; 
C. Bellaigue, Let epoques de la musique (I, 
1909) ; enfin, R. Rolland, R. (1910, dans « Les 
maftres de la musique ») dont Jouvrage tr&s 
remarquable mais succinct sera bientot suivi 
d'une 4tude beaucoup plus d£velopp£e. 

Hcenel de Chronenthal, Julia, apres son 
manage: Marquise d'Htoucouivr de Valin- 
court, n£e a Graz en 1899, fit son Education a 
Paris et r£v£la un r£el talent pour la compo- 
sition. Elle a 6crit 4 symphonies, 22 sonates p. 
piano, un quatuor p. mstr. a archet, des noc- 
turnes, des romances sans paroles, des danses, 
des marches, des arrangements p. orchestre 
de melodies chinoises (primes a Paris, en 
1867). 

Heensel, Peter, n6 a Leipa (Silesie) le 29 
nov. 1770, m. du cholera, a Vienne. le 18 sept. 
1831 ; 61eve d'un de ses oncles, a Varsovie, 
£tait en 1787 d6ia violoniste dans l'orchestre 
du prince Potemlcine, a St-P£tersbourg(sous la 
direction de Sarti). II devint en 1791 concert- 
meister de la princesse Lubomirski, k Vienne, 
et fit, lannee suivante, des Etudes de composi- 
tion aupres de Haydn. De 1802 a 1803, H. v<?cut 
a Paris, puis il rentra a Vienne. La publication 
de ses oeuvresde musique de chambre, habile- 
men t Writes mais sans grande valeur, avait 
commence en 1795 : 55 quatuors, 4 quintettes 
et 6 trios p. instr. a archet ; 3 quatuors p. flute, 
clarinette, cor et basson ; 15 duos p. 2 violons, 
des variations p. le violon, des pieces p. violon 
et p. piano, etc. 

Haertel, 1. (£diteur) v. Breitkopf et H. — 
2. Gustav-Adolph, n£ a Leipzig le 7 d£c. 
1836, m. chef d 'orchestre a Hombourg, le 28 
aotit 1876 ; violoniste et compositeur, chef d'or- 
chestre a BrSme (1857), a Rostock (1863) et, a 
partir de 1873, aux bains de Hombourg. H. a 
£crit un Trio burlesque pour 3 violons avec 
ace. de piano, des variations et des fantaisies 
p. le violon, un oplra : Die Carabiniers y 3 op£- 
rettes, etc. — 3. Benno, n6 k Jauer (Sil£sie) le 
1" mai 1846, m. a Berlin le 4 aout 1909 ; eleve 
de Fr. Kiel, depuis 1878 professeurde theorie 
a TAcad^mie royale de musique, a Berlin, a 
fait paraitre des morceaux pour piano et pour 
chant. 

Hsertlnger, Martin, chanteur (tenor) dis- 
tingue, ne a Ingolstadt le 6 f£vr. 1815, m. a 
Munich le 6 sept. 1896; £leve du tSnor Bayer, 
prit le grade de Dr. med. en 1838 (th&se : Die 
menschlichc Stimme), mais debuta a Mann- 
heim en 1841, sur la rerommandation de 
Fr. Lachner. De 1842 a 1858, H. fit partie du 
personnel de TOpera de la cour, a Munich, puis 
il enseigna le chant, de 1867 a 1883, il'Ecole 
royale de musique de la meme ville. 

Haesche, William-Edwin, n£ a Newhaven 
le 11 avr. 1867; eleve de Bernh. Listemann, de 
Perabo et de Parker (1897, Baccal. mus.), fut 
Tun des fondateurs puis le direoieur de 1'Or- , 
chestre symphonique de Newhaven, en m£me i 



temps que directeur du Chceur populaire de 
cette ville. Depuis 1902, il enseigne l'instru- 
mentation a Funiversite de Yale. II a £crit de 
la musique d^orchestre (po&mes symphoniques : 
ldytle sous bois, Frithjof etlngeborg; des ou- 
vertures : Frithjof, Le printemps ; une sym- 
phonie en la bemol maj.), de la musique vo- 
cale ( Young LoveVs bride, p. v. de femmes et 
orch. ; The flaunted oak of Nannau, cantate 
dramatique), plusieurs sonates de violon, etc. 

Haeser, 1. Johann-Geobg, n£ a Gersdon 
(Sil^sie) le 11 oct. 1729. m.a Leipzig le 15 mars 
1809 ; avait fait son droit avant crentrer, en 
1763, dans l'orchestre du Theatre etdu Gewand- 
haus de Leipzig. II fut nomm£ directeur de 
musique de 1 Universite (1783), dirigea pendant 
quelque temps 1 'orchestre du Theatre et crea 
le fonds de retraite des musiciens de Torches- 
tre de Leipzig. — 2. August-Ferdinand, fils 
du precedent, ni a Leipzig le 15 oct. 1779, m. 
a Weimar le l* r nov 1844 ; v£cut en Italic de 
1806 a 1813, et arriva a Weimar en 1817, en 
quality de chef des choeurs de rOp£ra de la 
cour. II y devint, en 1829, directeur de musi- 
que d'£glise et mattre de musique au s£minaire. 
H. a compost de nomhreuses oeuvres de musi- 
que d 1 &rliseetdV>rche8tre (itegutem, Te Deum, 
Notre Pere, Miserere, des messes, un oratorio: 
Triumph des Glaubens [1817, Birmingham], 
3 operas, des ouvertures, etc.), des morceaux 
p. le piano, des lieder, etc. De plus, il a £crit: 
Versuch einer systematise hen Uebersicht der 
Gesanglehre (18&) et une methode de chant 
choral (1831). — 3. Charlotte-Henriette, can- 
tatrice, scpur du pr£c6dent, n6e a Leipzig le 
24 janv. 1784, m. a Borne en mai 1871 ; chanta 
d'abord a TOp^ra de Dresde, puis k Vienne et 
en Italie et se maria a Rome, en 1813, avec un 
avocat nomml Vera. — 4. Heinrich, n£ a 
Rome le 15 oct. 1811, m. a Breslau le 13 sept 
1885; professeurde medecine a Iena, a £cnt: 
Die menschliche Stimme, ihre Organe. ihre 
Ausbildung, Pflege und Erhaltung (1839). 

Haessler, Johann-Wilhelm, ne k Erfurt le 
29 mars 1747, m. a Moscou le 29 mars 1822; 
fils d'un fabricant de casquettes, metier que 
lui-mdme continua a pratiquer longtemps apres 
s'Stre fait connaftre comme musicien. Neveu 
et ^leve de Kittel, il e*tait a Tage de 14 ans 
d£ja organiste de l'eglise des « Carmes dechaus- 
s£s », a Erfurt. II donna des concerts avec grand 
sucees dans les principals villes de TAllema- 
gne, au cours de son tradittonnel voyage dap- 
prenti. En 1780, H. fondaita Erfurt une entre- 
prise permanente de concerts, en meme temps 
qu'un magasin de musique ; dix ans plus tara, 
il se mit a parcourir l'Angleterre, puis la Rus- 
sie, et fut engage a St-Pe^tersboure, en 1792, 
comme maitre de chapelle imperial. En 1794, 
il quitta ce poste pour aller a Moscou, ou il fat 
tres appr^ci^ comme professeur. Une de ses 
^l^ves lui a fait eriger un monument en cette 
ville. H. 6crit pour le piano en continuateur 
direct des musiciens de l*£cole de Mannheim 
(Schobert, Eichner, Carl Stamitz) et s'e'loigne 
ainsi passablement des proc^d^s de Ph.-E. 
Bach. Les parties lentes de ses oeuvres sent 
d'une grande intensity depression et, de plus, 
not^es avec une exactitude ^tonnante ; les ron- 
dos en sont pleins de fraicheur et d 'humour. 
H. a ecrit des sonates, des concertos, des fan- 
taisies, des variations p. le piano, des mor- 
ceaux d'orgue et des lieder. On a r&dite de lui. 
outre la grande gigue en re' min. bien connae. 
6 sonatines datant de 1780 (Litolff), 6 sonata 



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HAFFNER — HAHN 



421 



de1787(Augener), quelques fantaisies, des ron- 
dos, de charmantes variations, etc. (dans la 
a Schule des Vortrags » de 11. Riemann [J. Schu- 
bert & O]). Cf. Pautobiographie de H., dans 
les 6 sonates de 1787 ; « Allg. Mztg • , II 635 et 
iCacilia* de G. Weber, II 229 (necrologe) ; 
et les articles de L. Meinardus, dans l'i Allg. 
Mztg. » (1865). — La femme de H., Sophie, fut 
une cantatrice de merite ; elle prit part aux 
concerts d'Erfurt depuis leur fondation. Elle 
resta rneme un certain temps, apres le depart 
de son mari (1790), a la t£te des concerts et du 
magasin de musique. Puis, en 1797, elle rejoi- 
guit son mari, mais revint bientot et fut des 
lore professeur et directrice d'un pension nat, 
a Erfurt. 

Haffner, Johann-Uj.rich, luthiste virtuose 
a Nuremberg, m. en 1767 ; avaitfonde en 1758 
no commerce de musique qui publia, entre 
autres, 3 recueils de sonates p. le piano : 1. 
(Euvres melees (72 sonates de Agrell, Appel, 
Ph.-E. Bach, Eberlin, Wagenseil, Schobert, 
etc. ; les 6 dernieres parurent en 1766) ; II. 
Raccolta musicale (5 parties de 6 sonates cha- 
eune; auleurs: Araja, Bertoni, Galuppi, Fr. 
Krafft. M.-A. Martinez, G.-B. Martini, Paeanelli, 
Palladini, Campani, Peroti, Pescetti, Rutini, 
P. Sales, Gius. Scarlatti, Serini); III. Collec- 
tion recreative (2 parlies de 6 sonates chacune ; 
aoteurs : Ph.-E. Bach, Busse, K. Fasch, Janitsch, 
Kirnberger, Chr.-G. Krause). 

Hagel, 1. Karl, n£ a Voigtstedt (Thuringe) 
le 12 die. 1847 ; £l£ve de Keller, a San^erhau- 
sen, violon d'orchestre a Erfurt, depuis 1866, 
prit encore des lecons de composition de Billig 
et de Wetssenborn. H. fut nomm£ ensuite vio- 
lon solo a Hildesheim (1869), directeurde mu- 
sique de la vilie a Nordhausen (1872), chef de 
musique militaire a Munich (1874-1877), direc- 
teur de 1'orchestre et de TEcole de musique de 
la ville de Bamberg (1878-1905), puis se retira 
a Munich. II a £crit de la musique instrumen- 
tal e bien faite : 4 symphonies, des ouvertures, 
5quatuors, 1 quintette et 1 sextuor p. instr. a 
archet, 1 sextuor p. instr. a vent, des trios p. 
piano et archets, etc. — 2. Richard, His et £leve 
du precedent, n6 a Erfurt le 7Juil.l772; fut 
successivement concertmeister a Abo (Finlande; 
1889), membre des Chapelle6 de la cour de 
Cobourg (1890), de Meiningen (1892), de Son- 
dershausen (1893), directeur de musique de la 
ville de Barmen ou il organisa des Concerts 
philharmoniques (1895) et maitre de musique 
a Lubeck (1896). De 1898 a 1900, H. suivit en- 
core les classes du Conservatoire de Leipzig, 
puis il fut nom me en 1900 troisieme, en 1902 
premier chef d'orchestre du Theatre de Leipzig. 
11 dirigea en outre, de 1908 a 1910, le « Riedel- 
Verein ». De 1889 a 1902, H. fit partie, comme 
violoniste, de lorchestre de Bayreuth. 

Hagemann, Maurits-Leonard, ne a Zut- 
phen Te 25 sept. 1829 ; 61&ve des conservatoires 
de La Have et de Bruxelles (Fetis, Michelot, de 
Beriot), laur^at de ce dernier en 1852. II rem- 

Slit de 1853 a 1865 les fonctions de directeur 
e musique a Groningne, puis, del865 a 1875, 
celles de directeur de la Soci£t6 philharmoni- 
que et du Conservatoire de Batavia. II rentra 
ensuite dans sa patrie, devint directeur de 
musique a Leeuwarden et y dirigea le Conser- 
vatoire municipal. H. a publie des morceaux p. 
le piano, des lieder, plusieurs ceuvres p. choeur 
et orch. {Trost der Nacht, Wandervbglein, 
Abendgesang, et une cantate de f£te p. v. de 
femmes) ; un oratorio, Daniel, est manuscrit. 



[von der] Hagen, Friedrich-Heinrich, n<§ 
a Schmiedeberg, dans la Marche d' Ukraine, le 
19 fevr. 1780, m. a Berlin lell juin 1856; pro- 
fesseur ordinaire de literature allemande a 
TUniversite de Berlin. Ses Minnesanger (1838- 
1856, 5 vol.) contiennent, dans le vol. IV, 
des facsimiles de melodies notees d'apres les 
manuscrits de Iena, de Nithart et d'autres, 
ainsi qu'une dissertation sur la musique des 
<i Minnesanger » par Gottfr.-E. Fischer (v. ce 
nom). II a aussi fait paraftre: Melodien zu 
der Sammlung deutscher, vldmischer und 
franzosischer Volkslieder (1807, avec Busching). 

Haqen, 1. Theodor, ne a Hambourg le 15 
avr. 1823, m. a New- York le 21 dǤc. 1871 ; com- 

Sromis dans la revolution de 1848, il v£cut 
abord en Suisse, puis a Londres et depuis 
1864 a New- York, comme maitre de musique 
et critique. II fut en dernier lieu nktacteur de 
la New- York weekly review. H. a fait paraftre 
des lieder* des pieces p. le piano et (sous lepseu- 
dony me Joachim Fels) deux ouvrages: Civili- 
sation und Musik (1846) et Musikatische No- 
vellen (1848). — 2 Adolf, n£ a Brgme le 4 sept. 
1851 ; fils du chef d'orchestre du theatre, J.-B. 
H., entra en 1866 comme violoniste dans Tor- 
chestre du Theatre royal de Wiesbaden, fut, de 
1871 a 1876, directeur de musique a Dantzig et 
a Brdme, de 1877 a 1879, chef d'orchestre au 
Theatre municipal de Fribourg en B., et de 
1879 a 1882, a cotS de Sucher, au Theatre mu- 
nicipal de Hambourg. 11 fit ensuite une saison 
au Theatre de Riga d'ou il fut appel£, en 1883, 
a Dresde, comme maitre de chapel Je de la 
cour. De 1884 a 1890 et succedant a Wullner, 
il fut directeur artistique du Conservatoire. 
H. a 6crit un opera -comique : Zwei Komponis- 
ten (Hambourg) et une op£rette en un acte : 
Schwarzndschen. 

Hager, Johannes, pseudonyme de Johann 
Hasslinger von Hassingen, n£ a Vienne le 
24 tevr. 1822, m. dans la m£me ville le 9 janv. 
1898, et qui publia sous ce nom une s£rie d'ani- 
vres de musique de chambre excellentep, des 
operas: Iolantha( Vienne, 1849), Mar fa (Vienne, 
1886; mais t&rit longtemps auparavant) et un 
oratorio : Johannes der Taufer. H. £tait con- 
seiller au minist&re des affaires etrangeres. 

Haqerup. Nina, v. Grieg. 

Harm, 1. Ulrich (Han, Gallus), imprimeur 
a Rome, originaire d'lngolstadt, m. a Rome en 
1478 ; imprima le premier, en 1476, un Missale 
romanum en notation chorale romaine (jolies 
notes carries, sur des lignes rouges, analo- 
gues a celles de Scotus), ainsi que Fa prouvg 
R.Molitor (Die nachtridentinische Choralre- 
form [1901], Deutsche Choral- Wiegendrucke 
[1904, 26 facsimiles]). Le passage suivant indi- 
que bien que H. fut le premier: Non calamo 
ereove stilo sed novo artis ac solerti Indus- 
trie genere Roma conflatum impressumque 
una cum cantu, quod nunquam factum exti- 
tit. (Ex. a la Bibl. Magliabecchiana, a Flo- 
rence). Les continuateurs de H. furent, des 
1481, J. Reyser et O. Scotus. — 2. Albert, 
n£ a Thorn le 29 sept. 1828, m. a Lindenau, 
pres Leipzig, le 14 juil. 1880 ; dirigea, de 1867 
a 1870, le « Musikverein » et la « Liedertafel » 
de Bielefeld, vecut ensuite alternativement a 
Berlin et a Kcenigsberg, et fonda en 1876 une 
revue musicale : Die Tonkunst^ dans laquelle il 
prit parti pour le mouvement connu sous le 
nom de « reforme chromatique ». II a ecrit : 
Mozarts Requiem (1867), Zur Organisation der 
Musik im ganzen Lande (1879), etc. — 3. Rey- 



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HAINAUER — HALtVY 



naldo, n£ a Caracas (Venezuela) le9 aout 1674 ; 
vit en France depuis l'age de trois ana et demi 
et fut eleve du Conservatoire de Paris (Dubois, 
Lavignac, Massenet). H. s'est voue entierement 
a la composition. U a fait ex£cuter et public 
de nomb reuses melodies vocales (Chansons g ri- 
ses, surdes poemes de Verlaine. etc.) ; des pie- 
ces p. le piano (Portraits de peintres, Caprice 
melancohque p. 2 pianos, etc.) ; deschceurs p. 
voix mixtes; Agnus deU p. soprano et baryton; 
un poeme svmphonique : Nuit d' amour berga- 
masque (1887;; de la musique de scene p. 
Uobstacle (Daudet, 1890), Let deux court i$ane$ 
(Croisset, 1902), Scarron (Mendes, 1905), Es- 
ther (Racine, 1905), Angelo (V. Hugo, 1905), 
Meduse (Magre, 1911) : une idyll© polyn&ienne 
en 3 aetes, L'ile du Meve (1898) ; des ballets- 

?antomimes, Fin d'amour (1892), La fete chez 
'herese (C. Mendes, 1910) ; un opera comique 
en 4 actes, La Carmelite (1902) ; des ballets, 
Le bal de Beatrice d'Este (1909), Le dieu bleu 
<1911) ; etc. 

Hainauer, Julius, fondateur d'urie maison 
d Edition qui porte son nom, a Breslau, ne a 
Glogau le 24 now 1827, m. a Breslau le 16 dec. 
1897. 

Hainl, Francois-George, ne a Issoire (Puy 
de Dome) le 19 nov. 1807, m. a Paris le 2 juin 
1873 ; eleve, en 1829, du Conservatoire de Pa- 
ris (Norblin), it prit, en 1840, apres avoir voyage* 
longtemps com me violoncelliste-virtuose, la 
place de chef d'orchestre du Grand-Theatre de 
Lyon, puis, en 1863, celle de premier chef d'or- 
chestre de rOpe>a.a Paris (avec Gevaert corome 
second chef d'orchestre). H. dirigea aussi, de 
1863 a 1872, les concerts du Conservatoire, puis, 
avec le titre de chef d'orchestre de l'erapereur, 
les concerts de la cour et, enfm, les represen- 
tations de gala de r Exposition universelle de 
Paris, en 1867. 11 a 6crit quelques pieces p. 
violoncelle, ainsi quun essai historique : De la 
musique a Lyon depuis 1113 jusqu'a 1852 
(1852). 

Haizlnger, Anton, tenor d'opera, ne* a Wil- 
fersdorf ( Basse- Autriche) le 14 mars 1796, m. a 
Carlsruhe le 31 dec. 1869; fut d'abord maftre 
d'ecole a Vienne, puis fut engage*, en 1821, par 
le comte Palffy, au theatre « An der Wien ». 5a- 
lieri lui donna alors des lemons, et, quelques 
annees plus tard, le Theatre de la cour, a Carls- 
ruhe, lui ofFrit un engagement a vie. 11 chanta 
aussi en representations, avec grand succes, a 
Paris et a Londres. H. avait epouse, en 1827, 
l'actrice Amalie Naumann, nee Morstadt. En 
1850, il Be retira a Vienne. H. est I'auteur d'un 
Lehrgang bei dem Gesangunterricht in Musik- 
schulen (1843). 

Halb (all.), v. demi. 

Halbe Taktnote (all.), blanche. 

Halbschluss (all.), demi-cadence. 

Halbton (all.), demi-ton. 

Hale, Philip, ne a Norwich (Vermont) le 
5 mars 1854 ; fit a la fois des etudes de droit 
et de musique (Dudley Buck, Haupt, Rheinber- 
ger, Guilmant), rentra en Amerique en 1889 et 
y occupe, a Boston, une situation en vue, 
comme organ isle et comme critique musical. 
H. a fait une ardente propagande pour les ceu- 
vres de la jeune e*cole frangaise. II redige les 
programmes analytiques des Concerts sympho- 
niques de Boston et il a publie, avec Elson, une 
collection excel lente de Famous composers 
and their works (1900). puis, dans le Musician 
Library de Ditson, deux vol. consacres au Mo- 
dern french songs (1904). 



Hal6vy, Jacques-Fromental-Eub, ne a Pa- 
ris le 27 mai 1799, m. a Nice (ma is enseveli 
a Paris) le 17 mars 1862; etait d'origine israe- 
lite et s'appelait en rlalite Levy. II fut eieve, 
au Conservatoire de Paris, de Cazot (classe e*l£- 
mentaire, 1809), Lambert (piano, 1810), Berton 
(harmonie, 181 l)etCherubini (composition). Ad- 
mis en 1816, pour la premiere fois, au concours 
pour le prix de Rome, il obtint, en 1819, le 
grand prix (cantate : Herminie) et passa, selon 
la regie, pres de trois ans a Rome. Deja aupa- 
ravant il avait ete charge de la composition, sur 
le texte hebraique, du De profundis pour la 
c^r^monie funebre du due de Berry (oeuvre 
gravee). A son re tour d'ltalie, il essay a de faire 
representer un opera ; mais ses trois premiers 
ouvrages : Les Bohemiennes, Pygmalion et Ln 
deux pavilions, furent refuses. Enfin, en 1827. 
un opera-comique en un acte, L artisan, voyait 
le feu de la rampe (Theatre Feydeau), suivi, en 
1828 (au meme theatre), d'une piece de circons- 
tance : Le roi et le batelier (en l'honneur de 
Charles X et en collab. avec Rifaut). Le pre- 
mier succes notable qu'il remporta date de Clari 
(Theatre italien, 1829) ; puis vint, la meme an- 
nee, Le dilettante d f Avignon (Opera -Comique) 
qui se maintint au repertoire, et, en 1830, At- 
tendre et courir % ainsi qu'a TOpera : le ballet 
Manon Lescaut. Yelva % ecrit pour rOpe*ra-Co- 
mique, fut abandonne* par suite de la faillite 
de ce theatre. II donna ensuite : La tongue 
musicale (Opera -Comique. 1831), La tentation 
(opera-ballet; Opera, 1832, en collab. avec 
Gide), Les souvenirs de Lafleur (Op^ra-Comi- 
que. 1834, piece de circonstance}, Ludovic 
(1834. un ope>a-comique laisse inacheve par 
Herold et que H. termina), enlin La Juive, son 
chef-d'oeuvre (Opera, 23 fevr. 1835). H. etait 
port^ par son temperament au genre severe, 
pousse parfois meme jusqu'a Faprete* ; il aime 
les contrastes violents, les transports passion- 
nes. Dans la « Juive *>, il se donna tout entier, 
tel qu'il etait ; de la, sans doute, son succes. 
II est done d'autant plus etonnant de le voir 
cre*er, a peine six mois plus tard, nne oeuvre 
d'un tout autre genre, un opeVa-comique frais, 
joyeux et eiegant : Ueclair (1835). Sa reputa- 
tion de compositeur grandit extraordinaire- 
ment apres ces deux osuvres; l'annee suivante. 
il etait elu raembre de l'Acaderaie, en rerapla- 
cement de Reicha. A cot^ de son activite pour 
la scene, H. etait deja depuis plusieurs annees 
maitre au Conservatoire. En 1816, alors qu il 
etait encore eleve, il avait 6te* nomme repetiteur; 
en 1827, il devint « Maestro al cembalo » (accom- 
pagnateur) au Theatre italien, puis, a la place 
de Daussoigne, maitre d'harmonie et d'acconv 
nagnement au Conservatoire. De 1830 a 1815, 
H. remplit les fonctions de chef de chant a 
TOp^ra ; il obtint, au depart de Fetis pour Bru- 
xelles, la place de professeur de contrepoint et 
de fugue, puis, en 1840, de composition, au 
Conservatoire. De simple membre qu'il 6tait, 
il devint en 1854 secretaire perpetuel de l'Aca- 
demie des Beaux-Arts. Les operas qui suivirent 
passerent un peu inapercus, en face du succes 
croissant de Meyerbeer qui donnait i'annee sui- 
vante les « Huguenots d. H. lui-m^me ne pou- 
vait resister a la tentation dimiter Meyerbeer. 
II ecrivit encore une quantited'eeuvres, mais, a 
l'exception de la Reine de Chypre, aucune 
n'eut un succes comparable a celui de la 
a Juive » ; ce furent : Guido et Ginevja (« U 
peste a Florence », Opera, 1838) ; Le sheriff 
(ibid. 1839) ; Les treize (Opera-Comique, 1839k 



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IIALIR — HALLER 



423 



Ledrapier (Ope>a, 1840) ; La reine de Chypre 
(ibid. 1841;; Le guitarero (Ope>a-Comique, 
m\); Charles VI (Ope>a, 1843); Le laxzarone 
jibid. 1844); Les mousauetaires de la reine 
Opera-Comique, 1846) ; Les premiers pas (pour 
l'ou?e>ture de «l'Opera national », 1847, en 
collab. avec Adam, Auber et Carafa) ; Le val 
d'Andorre (Ope>a-Comique, 1848) ; La fie aux 
met (ibid. 1849); La dame de pique (ibid. 
1850); La tempesta (opeYa italien, pour Lon- 
dres, 1850); Le Juif errant (Opera, 1852); Le 
Nabab (Opera -Comique, 1853) ; Jaquarita 
(Theatre lyrique, 1855); L inconsolable (ibid. 
1855, sous le pseudonyme Alberti) ; Valentine 
d'Aubigny (Ope>a-Comique, 1856) et La magi- 
aatf3e(Op6ra, 1857). H. a laiese* deux grands 
operas presque terminus : Vanina d'Ornano 
(acheve* par Bizet) et Noe (ou «. Le deluge »). 
CitODS encore : des Scenes du Prome'thee de- 
chaine (1849, aux concerts du Conservatoire), 
des cantates: Les plages du Nil et Itahe 
(Opera- Comique, 1859), ainsi que des choeurs 
p. v. d'hommes, des romances, des nocturnes, 
one sonate p. piano a 4 ms, etc. Ses Lecons de 
lecture musicale (1857) furent introduites 
dins les e*coles de la ville de Paris, pour Ten- 
teignement du chant. Comme secretaire de 
ilcad£mie, il eut a prononcer plusieurs fois 
les eloges consacr^s a des membres d€c£des 
(Onslow, Adam, etc.) ; ces discours ont paru 
reunis, sous les titres de Souvenirs et portraits 
(1861) et de Derniers souvenirs et portraits 
(1863). H. est le veritable auteur du Cours de 
contrepoint et de fugue mis en circulation 
sous le nom de Cherubini. Divers auteurs ont 
frit pa rail re des biographies de H. : son frere 
Leon Halevy (1862), E. Monnais (1863) et A. Pou- 
gin (1865). 

Halir. Karl, violoniste distingue, ne* a Hohen- 
elbe (BohSme) le l cr feVr. 1859, m. a Berlin le 
12 dec. 1909 ; £leve du Conservatoire de Pra- 
gue (Bennewitz), puis, de 1874 a 1876, de Joa- 
chim, il joua quelque temps le premier violon 
a 1'orchestre Bilse, puis il fut appele* a Weimar, 
comme premier concertmeister de TOrchestre 
de la cour et maitre a l'Ecole de musique. II 
avait succ£d£ en 1893 a De Ahua, en qualite* de 
concertmeister a 1'Oplra royal et de professeur 
a FAcademie royale ae musique, a Berlin. H. fit 
partie du «Quatuor» de Joachim et organ isa 
lui-raerne un autre Quatuor avec Exner, Muller 
et Dechert. 11 aba n donna le poste de concert- 
meister en 1907. On connaft de lui des Neue 
Tonleiterstudien. Sa femme, Th£r£se nee 
Zerbst, ne'e a Berlin le 6 nov. 1859, et qui 
I'avait epouse* en 1888, fut une canta trice de 
concerts (soprano), Sieve d'Otto Eichberg. 

Halle, 1. Johann-Samuel, ne a Bar te ostein 
(Prusse orientale) en 1730, m. a Berlin, profes- 
seur d'histoire a l'Ecole des cadets, le 9 janv. 
1810; outre beau coup d'Scrits n'ayant pas trait 
a la musique, on a de lui : Theoretische und 
praktische Kunst des Orgelbaus (1779; paru 
aussi comme vol. Vide Werkst&tte der Kiinste, 
1799). - 2. Karl, v. Hall£. 

Hall6, Charles (Karl Halle), ne* a Hagen 
(Westphalie) le 11 avr. 1819, m. a Manchester 
le 25 oct. 1895; pianiste et chef d'orchestre, 
il recut sa premiere instruction musicale de 
ton pere, qui e"tait maitre de chapelle, puis, en 
1835, de Rinclt a Darmstadt. 11 alia, en 1836, a 
Paris oil il fit la connaissance de Cherubini, 
Chopin, Liszt, Berton, Kalkbrenner, etc., et fut 
tres recherche depuis comme maitre de piano. 
En 1846, H. fondait avec Alard et Franchomme 



les soirees de musique de chambre du Conser- 
vatoire, qui acquirent une grande imputation. 
Lorsqu'lclata la revolution de 1848, il alia a 
Londres, et attirait sur lui, en mai 1848 deja, 
('attention du monde musical, par Fexecution 
du concerto en mi bimol maj. de Beethoven, 
dans un concert de « Coven! garden ». II sut 
acaue>ir aussi a Londres une grande renom- 
mee comme professeur, et prit, en 1850, la di- 
rection des Gentlemen s Concerts, de Manches- 
ter. En 1857, il fonda a Manchester des concerts 
d'abonnement, avec un orchestre particulier 
(Charles Hallos Orchestra). L'Universite d'E- 
dimbourg lui a confe>e\ en 1884, le titre de D r 
mus.; de plus, en 1888, H. fut anobli (Sir). 
C'est cette meme ann£e qu'il £pousait M m * Ne- 
ruda (v. cenom). H., malgr£ ses occupations a 
Manchester, comptait toujours parrai les nota- 
bility musicales les plus considerables de 
Londres, ou, depuis 1861, il donnait annuelle- 
ment a St-James'Hall une se>ie d'auditions de 
piano (piano-recitals) et prenait part assez r£- 
gulierement aussi aux concerts populaires du 
samedi et du lundi (musique de chambre). Di- 
verses oeuvres de la literature du piano, revues 
par lui, ont paru sous le titre de Pianoforte 
school (des 1873) et sous celui de Musical li- 
brary (des 1876). Cf. C, E. et Marie H. (ses 
enfants), Life and letters of Ch. 2/., being an 
autography (1896) ; L. Engel, From Handel to 
Halle (1890). 

Hall6n, Andreas, ne* a Goteborg le 22 de*c. 
1846 ; e*leve de Beinecke, au Conservatoire de 
Leipzig (1866-1868), de Rheinberger a Munich 
(1869) et de Rietz a Dresde (1870-1871), a diri^ 
les concerts du « Musikverein » de Goteborg de 
1872 a 1878, et de nouveau de 1883 a 1884. vi- 
vant enlre temps geneValement a Leipzig. Puis 
il fut nomine* : directeur des Concerts philhar- 
moniques de Stockholm (1884), chef d orches- 
tre de l'Op^ra royal (1892) et enfin directeur 
de T « Association phiiharmonique* de la Suede 
meVidionale, a Mai mo. II a public jusqu'4 pre- 
sent : des opeVas, Harold der Wikinp (texte de 
H. Herrig, represents en 1881 a Leipzig et en 
1884a Stockholm ) % Hexfallan (Stockholm, 1896), 
Der Schatz des Waldemar (ibid., 1897), Wal- 
borgsmessa (1902) ; deux Rhapsodies suedoises 
(op. 17 et 23) ; des ballades pour choeur, solo 
et orch. : Vom Pagen und der Kdnigstochter f 
Traumkonig und sein Lieb, Das Schloss im 
Meei\ Styrbjdm Starke, Das jEhrenfeld (voix 
de femmes et piano) ; Vineta, Die Busswin ; 
des poemes symphoniques : Sten Sture, Aus 
der Waldemarsage ; Aus der Gustav Wasa- 
Sage et Toteninsel ; une romance p. violon et 
orch. ; plusieurs recueils de lieder allemands et 
su£dois. 

Haller, Michael, ne* a Neusaat (Haut Palati- 
nat bavarois) le 13 janv. 1840 ; fit ses etudes 
au couvent de Melten, puis au serainaire de 
pretres de Batisbonne. Ordonne* pr£tre en 1864, 
il fut d'abord prefet de la prebende de la ca- 
thedrale (institut d enfants de choeur) a Batis- 
bonne, et se livra en meme temps, sous la di- 
rection de Schrems, a des Etudes approfondies 
de musique d'£glise. 11 succ£da en 1867 a 
Wesselack, en qualite d'inspecteurde l'lnstitut 
real et de maitre de chapelle de V « Ancienne 
Chapelle », et devint en outre professeur de 
contrepoint et de composition vocale a 1 Insti- 
tut de musique religieuse. 11 fut nomm£, en 
1899, chanoine de la Collegiale. H. est un com- 
positeur de musique sacree de beaucoup de 
savoir-faire. II a reconstitue letroisieme choeur. 



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424 



HALLING 



HAMEKIK 



I 



£gar£, de six compositions a 12 voix de Pales- 
trina (vol. XXVI, de l'Edition complete), et 
£crit lui-meme 14 messes (2 a 6 v., avec ou 
sans instr. ou orgue), plusieurs volumes de mo- 
tets de 3 a 8 v., des psaumes, des litanies, un 
Te deum, ainsi que des melodrames. des qua- 
tuors p. instr. a archet, etc. H. a aussi donne* 
des articles au Kirchenmusikalisches Jahr- 
buck, de Haberl, et publie" KompositUmslehre 
fur den polyp honen Kirchengesang (1891), un 
Vademecum fur den Gesangunlerricht (1876 ; 
10« £d. 1903) et Modulationen in den Kirchen- 
tonarten. 

Hailing, danse populaire norvegienne a */ 4 
et d'un mouvement mode>e, accompagn£e dans 
la regie sur la vielle de Hardang (v. vielle). 

Hallstroem, Ivar, n£ a Stockholm le 5 juin 
1826, m. dans la meme ville le 10 avr. 1901 : 
£tudia le droit, fut biblioth£caire prive* du 
prince he>itier de Suede et prit, en 1861, la 
direction de TEcole de musique qu'avait eue 
jusqu'alors Lindbiad. H. poursuit, dans ses 
compositions, des tendances nationales, aussi 
bien dans le choix des sujets que dans le tra- 
vail Harmon ique et rythmique : son premier 
opera, Le due Magnus (Stockholm, 1867), re- 
< ut un accueil assez froid; par contre Le roi 
de la montagne (1874) eut un plein succes, 
que partagerent les operas suivants : Le voyage 
de Wiking (1877), Nyaga (1885), Per Swina- 
herde (1887) et La fille de Grenade (Stock- 
holm, 1892). II faut ajouter a cela des opeVet- 
tes : Le chat enchante (1859), Mjolnarvargen 
et Silverringen ; des ballets ; des can tales (Les 
Fleurs, couronnSe en 1860) ; des lieder et des 
pieces p. le piano. 

Hallwachs, Karl, ne a Darmstadt le 15 
sept. 1870; e*leve de TEcole royale de musique 
de Munich (Rheinberger, Thuille), fut succes- 
sivement directeur de la Soei^te" de chant aca- 
dlmique et de la Socidte" de musique instru- 
mentale, a Darmstadt (1895-1897), re'p&iteur 
au Theatre royal de Wiesbaden (1897-1899), 
chef d'orehestre du Theatre d*Aix-la-Chapelle 
(1899-1900), directeur de musique de Saarbruck 
(1900-1902). II est, depuis 1902, directeur de 
Hociete* chorales, a Cassel. H. a ecrit un opera: 
Ramaka, des pieces p. le piano, des choeurs 
p. v. d'hommes et p. v. mix tee et, principale- 
ment, des lieder (op. 12 [St-Georgel, 13, 19 
IK.-F. Meyer], 20 [id.], 27 [St-George],28 [W. 
IJusch]). Sa femme, Frieda H.-Tzerni, estune 
cantatrice de concert appr£ciee. 

Halm. Anton, n6 a Wies (Basse Styrie) le 
4 juin 1789, m. a Vienne le 6 avr. 18/2 ; fils 
d'un hotelier, fit ses Etudes a Graz et, apres 
avoir pris part a la campagne de 1809-1811, 
s'&ablit a Graz comme professeur de piano. 
De 1813 a 1815 il fut mattre de musique chez 
la baronne de Ghika, dont il epousa la dame 
de compagnie. II v£cut des lors a Vienne et y 
fut, pendant pres de 60 ans, Tun des maftres 
lew plus estime's (St.-Heller, Ad. Henselt, Jos. 
Kischhof, Jos. Dachs, Jul. Epstein, Ant. Re>, 
J, v. Beliczay, etc. furent ses elevesj. H. a £crit 
un grand nombre d'oeuvres, parmi lesquelles il 
faut noter surtout les Etudes p. le piano op. 59, 
<M), (31 et 62, mais aussi de la musique de cham- 
hr« (trios p. piano et archets, sonates de vcelle, 
qiifituorn et sextuors p. instr. a archet), des so- 
ma tt*H, fantaisies, variations, etc. p. le piano, 
iinem^sse et des lieder. 17 ne quantity d'autres 
rornpoNitions sont rest^es manuscrites. Bee- 
thoven, qui appreciait fort H., l'avait charge 
d'/irrariKer p. le piano la grande fugue p. qua- 



tuor, op. 133, mais cet arrangement ne fut pas 
grave" et fut, en fin de compte, remplace" par 
eel ui que Beethoven lui-mdme avait fait (Thayer, 
Beethoven^ V, p. 298 et ss). 

Hals (all.), manche (d'un instr. a cordes pin- 
ce*es ou a archet). % 

Hamal. Jan-Noel, ne" a Liege le 23 dec. 
1709, m. dans la m£me ville en 1778 ; maitre 
de chapelle de St -Laurent, a Liege, depuis 1745, 
a 6crit des symphonies, des airs et un opera : 
Li voyege di Chaudfontaine (Liege, 1757 env.; 
sur un texte wallon). Cf. Dwelshauvers. 

Mambourg, Mark, pianiste virtuose, ne* a 
Gogoutchar- woronescn (Russie meridionale) le 
31 mai 1879 ; e*leve de son pere (directeur de 
TEcole imperiale de musique de Woronesch) et 
de Leschetizki, vit a Londres. 

Hamel, 1. Margarete, v. Schick. — 1 Ma- 
rie-Pierre, ne* a Auneuil (Oise) le 24 fevr, 
1786, m. apres 1870; conseiller municipal de 
Beauvais, plus tard membre de la Commission 
des arts et des monuments, fonctions dans les- 

Suelles il devait faire un rapport au ministre 
es cukes, sur toutes les orgues nouvelles ou 
restaur£es aux frais de l'Etat. H. s'etait initie 
tout seul a la facture des orgues ; il resUunit 
d£ja, a Tage de qua tor ze ans, l'orgue de son 
village et construisit plus tard 1'orgue de lact- 
th£draie de Beauvais (64 jeux). II ne fut cepen- 
dant jamais facteur d'orgues de profession. Son 
Nouveau manuel compfet du facteur d'orgues 
(1849, 3 vol. et des planches, avec, comme in- 
troduction, une histoire de l'orgue et des bio- 
graphies des principaux facteurs d'orgues) est 
un ouvrage excellent, qui redresse nombre 
d'erreurs de celui, bien connu, de Dona Be* 
dos. II a £te* revu et r&dite* par J. Guedon, en 
1903. H. est aussi fondateurde la Society phil- 
harmonique de Beauvais, une des premieres, 
en France, qui executa des symphonies de Bee- 
thoven. 

Hamerik (de son vrai nom HammerichI. As- 
ger [chevalier de], ne a Copenhague le£arr. 
1843; Ills d'un professeur de ihe'ologie, elevede 
Matthison -Hansen, de Gade et de Haberbier. 
En 1862, il partit pour Berlin, pour se perfec- 
tionner dans 1'etude du piano, sous la direc- 
tion de H. de Bulow. 11 se rendit ensuite, en 
1864, a Paris, a u pres de Berlioz qui I'accueillit 
avec bienveillance, fit avec lui, en 1866-1867, 
un voyage a Vienne, et obtint Tannee suivante 
qu'il fut nomm£ membre du jury de musique 
de TExposition universelle de Paris. H. rem- 
porta a cette epoque une medaille d'or, poor 
son Hymne a la Paix (choeur, orchestre, 4 
orgues, 14 harpes et 4 cloches). 11 ecrivit en- 
core a Paris des ope>as : Tovelille et Bjabnar 
et Ingeboi % g, ainsi que la Trilcgie isratlitt 
(ceuvre chorale^ qui est plus connue, et. pen- 
dant un court sejour qu'il litalors a Stocxholro, 
une cantate pour f£ter Favenement de la non- 
velle constitution de la Suede (1866k En 1889. 
H., au coursd'un voyage en Italie, fit repreaen- 
ter a Milan un ope>a italien : La tvndett* 
(1870). De 1871 a 1896, il fut directeur de la 
section musicale de Tinstitut Peabody, a Bal- 
timore, puis il vtnt, en 1896, se fixer a Co- 
penhague ou vit son frere, Angul Hammerich 
fv. ce nomj). Le roi de Danemark lui avait coo- 
fere, en 1890, le titre de chevalier. Citont en- 
core, parmi lea oeuvres principales de H., ua 
opdra : Le voyageur (1872) ; cinq symphonies : 
I, fa maj., S. poetique, op. 29 (1880) ; II, ut 
min., S. Iragigue, op. 32; HI, nit maj., S. 
hjrique, op. 33 ; IV, ut maj., S. majestutut*. 



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HAMILTON — HANDEL AND HAYDN SOCIETY 



425 



op. 35; V, sol min., S. serieuse, op. 36 (1891); 
uoe Trilogie chretienne, op. 31 (18e2 ; p. chceur 
et orch., sorte de pendant a la « Trilogie Is- 
raelite *, v. plus haut); un quatuor p. piano 
etarchets (op. 6) ; cinq Suite* scandinaves p. 
orcM une fantaisie p. vcelle et orch. ; plu- 
sieors cantates ; des morceaux de chant ; un 
Opera sans paroles (1883), etc. 

Hamilton. James-Alexander, n£ a Londres 
en 1775, m. nans la m£me ville le 2 aout 1845 ; 
theoricien dont les ecrits ont eu, presque tous, 
no grand nombre d'editions : Modern instruc- 
tion for the viano-forte ; Catechism of sin- 
ging ; C. of the organ ; C, of the rudiments 
of harmony and thorough-bass ; C. of coun- 
terpoint, melody and composition ; C. of dou- 
ble counterpoint and fugue ; C. on art of wri- 
ting for an orchestra and of playing from 
score ; C. of the invention, exposition, deve- 
lopment and concatenation of musical ideas ; 
A new theoretical musical grammar ; Dictio- 
nary comprising and explication of 3500 ita- 
lian, french etc. terms (2 e £d. publi£e par 
Bishop avec, en appendice, le Diffinitorium 
de Tinctoris ; 3* 6d. 1848). H. a traduit en- 
tr'autres, en anglais : le « Contrepoint » de 
Cherubini, la * Methode de violon » de Baillot, 
la t Kontrabassschule » de Frohlich, V « Anlei- 
tung zum Praeludieren » de Vierling. 

Hammerich, Angul, frere d'Asger Hame- 
rilt (v. ce nom), ne* a Copenhague le 25 nov. 
1848 ; fit tout d'abord des etudes de violon eel le 
(Rudinger, Fr. Neruda), puis entra dans Tad- 
ministration, au ministere des finances (1874- 
1880), ma is revint finalement a la musiaue et 
t'v voua entierement. Depuis 1876 deja, H. col- 
laborait a la revue « Naer og Fjern » • il devint 
en 1880 critique musical de la « National ti- 
dende ». II a ecrit une brochure surle cinquan- 
teoaire de la Soctete de musique de Copenhague 
(1886), une autre sur le Conservatoire de mu- 
sique de Copenhague (1892) et une autre encore 
sur l'orgue construit en 1612, par £s. Compe- 
nius, au chateau de Frederiksborg (1897). H. 
entra en 1882, comme privat docent de scien- 
ces musicales, a TOniversite* de Copenhague ; 
il y devint professeur ordinaire en 1896.11 a 
fait paraitre en 1892 une £tude remarauable sur 
la musique a la cour de Christian IV de Dane- 
mark (des extr. en ont et£ publics, en allemand, 
dans la « Vierteljahrsschr. f. M. W. » [1893] par 
Cath. Ellinjjr), en 1893 un essai sur les t lures » 
(paru aussi en allemand : Ueber die altnordi- 
ichen Luren [« Vierteljahrsschr. f. M. W. j», 
1894]). Enfin, en 1898, H. a fonde" le Musee 
d instruments anciens de Copenhague. 

Hammerklavler (all.), ancienne denomina- 
tion allemande de notre piano actuel, invente* 
an commencement du xviii* s. (dans lequel les 
cordes sont frappees par de petits marteaux), 

r' opposition au clavecin et au clavicorde. 
PIANO. 

Hammerschmidt, Andreas, ne a Brix(Bo- 
heme) en 1612, fut organiste de la Chapelle des 
eorotes Bunau, a Wesenstein, puis, des 1635. 
a Freiberg (Saxe), et, des 1639, a Zittau, ou il 
raourut le 29 oct. 1675. H. fut Tune des per- 
•onnalites les plus remarquables du xvn* s., 
dans le domaine de la musique d'eglise, en 
Allemagne, car il ne fut pas un simple imita- 
tenr labile, mais le cr£ateur conscient de for- 
mes musicales nouvelles. L' « oratorio » de 
Haendel, la « Passion » de Bach, ont leurs plus 
fortes racines dans les « Dialogues » de H. A 
certains egards, on peut considerer H. comme 



le successeur de H. Schutz, mais il est beau- 
coup trop independent pour figurer au nombre 
de ses epigones. Les ceuvres de H. parvenues 
jusqu'a nous sont : Instrumentalischer erster 
Fleiss (suites d'airs de danse, 3 part. : I et II, 
1639 ; Mil, 1650) ; Musikalische Andachten (5 
parties : 1. 1639 [Geistl. Konzerte, 2 a 4 v. avec 
continuo], IL 1641 [Geistl. Madrigale, 4 a 6 v. 
avec continuo], III. 1642 [Geistl. Symphonien, 
a 2 v. avec ace. instr.], IV. 1646 [Geistl. Mo- 
tetten u. Konzerte, 5 a 12 et un plus grand 
nombre de v. avec double continuo], V. 1652 
Chormusik]) ; « Dialog i • oder Gesprdche zwi- 
schen Gott und einer gldubigen Seele (1" vol., 
2 a 4 v. avec continuo, 1645 [1652], nouv. £d. 
dans les « Denkm. d. Tonk. i. (Esterreich », 
VIII 1 |A.-W. Schmidt] ; 2« vol. fie Cantique 
den cantiques, dans la traduction d'Opitzl, a 1 
et 2 v. avec 2 violons et continuo, 1645 [lo58]) ; 
XVII J missse sacra, de 5 a 12 v. (1633) ; Welt- 
liche Oden (1650, 2 parties); Lob- und Dank- 
lied aus dem 84. Psalm, a 9 v. (1652) ; Mo- 
tet tse unius et duarum vocum (1646) ; Musi- 
kalisches Bethaus (in -folio) ; Musikalische 
(et II : GeistlicheJ Gesprdche uber die Evan- 
gelia, de 4 a 7 v., avec continuo (1655-1656, 
2 parties), Fest-, Buss-, und Danklieder (5 v. 
et 5 parties instrumental, avec continuo, 
1659) ; Kirchen- und Tafelmusik (concerts sa- 
cres, 1662), et Fest- und Zeitandachten (a 6 v., 
1671). 

Hampel,l. Anton-Joseph, corniste virtuose, 
des 1737 membre de la Chapelle de la cour, a 
Dresde, m. le 30 mars 1771 ; est l'inventeur 
des « tons » ou petites coulisses que Ton intro- 
duit dans le cor pour en changer l'accord fon- 
da mental. Le facteur dinstmments J. Werner, 
a Dresde, construisit aussi d'apres ses indica- 
tions le cor dit « Inventionshorn » que Wog- 
gel, a Augsbourg, imita vers 1770 dans son 
« Inventionstrompete * . H. fut le maftre du 
corniste Punto (Stich). — 2. Hans, ne a Pra- 
gue le 5 oct. 1822, m. dans la meme ville le 
30 mars 1884 ; £leve de Tomaczek. Ont paru de 
lui : des morceaux p. piano (op. 10, Lieb A£nn- 
chen ; op. 16, trois Rhapsodies ; op. 26, Varia- 
tions pour la main gauche seule ; Valse de con- 
cert, etc.). 

Hanboys (Hahboys), theoricien de la mu- 
sique proportionnelle, au xiv« s. Son traite' : 
Summa super musicam continuant et discre- 
tam, a £te reproduit dans les a Script. », I, de 
Coussemaker. 

Hand. Ferdinand-Gotthelf, ne a Plauen 
(Vogtlandjle 15 f^vr. 1786, m. a lena, ou il Itait 
conseiller secret de la cour et professeur de 
literature grecque, le 14 mars 1851 ; a publie 
entre autres une &sthetik der Tonkunst (1837- 
1841 ; 2 vol.). 

Handbassl. ancien instr. a archet (cf. la 
a M6thode de violon » de,L. Mozart), plus pe- 
tit que le violoncelle mais plus grand que 
Talto. 

Handel, 1. (Handel, Handl], v. Gallus. — 
2. Orthographe anglaise de Handel (v. ce 
nom). 

Handel and Haydn Society, a Boston, la 
plus grande socidte de concerts de TAmeriaue, 
fondee en 1815 sur initiative de Gottlieb 
Graupner, Thomas Smith Webb (son premier 
president) et Asa Peabody, et qui organise de- 

fmis 1818 de grandes executions croratorios 
18151878: 610 concerts). Cette society orga- 
nisa en 1857 le premier grand festival de mu- 
sique dont restitution devint, des 1865, tri- 



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426 



HANDL — HANSLICK 



sannuelle. Jusqu'en 1847, ce fut le president 
en charge qui dirigea les concerts, mais a par- 
tir de ce moment, la societe* eut pour direc- 
teurs attitr£s : C.-E. Horn, Ch.-C. Perkins 
(1850), J.-E. Goodson (1851), G.-J. Webb (1852), 
Karl Bergmann (1853), K. Zerrahn (1854-1895, 
puis 1897-1898), B.-J. Lang (1896-1897), Rein- 
hold Hermann (1898-1899) et Emil Mollenhauer 
(depuis 1899). 

Handl (Ha:mdl, H^hnel), v. Gxllus. 

Handlo, Robert de, musicographe anglais, 
dont les Regulas cum maximis magistri Fran- 
conis cum additionibus aliorum musicorum, 
dat£es de 1326, ont paru dans les o Script. », 
I, de Coussemaker. 

Handrock, Julius, ne* a Naumburg le 22 
juin 1830. m. a Halle s/S. le 5 janv. 1894 ; 
maitre de musique distingue" et composi- 
teur de nombreuses oeuvres p. le piano, 
destinees a l'enseignement (Etudes). H. 6tait 
lie d'amiti£ avec Rob. Franz et Fr. Liszt. II 
fit aussi pendant longtemps de la critique 
musicale. 

Manff, Johann-Nicolaus, ne* a Wechmar, 
ores de Muhlhausen (Thuringe) en 1630, m. a 
Schleswig en 1706 ; organiste a Eutin puis a la 
cath£drale de Schleswig, fut Tun des plus 
grands maftres du choral avant J.-S. Bach. On 
a conserve de lui 6 preludes de chorals, dans 
les recueils manuscnts de J.-G. Walther, pre- 
ludes qui ont certainement servi de modeles a 
J.-S. Bach (cf. par ex. « Ach Gott vom Himmel 
sieh darein » de H., et « Das alte Jahr vergan- 
gen ist », de Bach). Ces 6 preludes ont 6te pu- 
blics par Karl Straube. Quant aux oeuvres de 
plus grandes dimensions dont on trouve les 
titres dans le catalogue de musique de l'Ecole 
St-Michel, de Lunebourg, elles semblent per- 
dues. 

Hanfsteencjl, Marie (ndeScHROEDER), excel- 
lente canta trice sc£nique, n£e a Breslau le 
30 avr. 1848; eleve de M m « Viardot-Garcia a 
Baden-Baden, fut engaged en 1866 au Theatre 
lyrique a Paris, rentra en AUemagne lors- 
qu'eclata la guerre de 1870 et fut engaged en 
1871 a l f Ope>a de la cour de Stuttgart. Deux 
ans plus tard, elle epousait le photographe H., 
puis, en 1878, faisait de nouvelles Eludes de 
chant a Florence, aupres de Vannucini. Elle 
accepta ensuite, en 1882, un engagement au 
Theatre municipal de Prancfort s/M. De 1895 
a 1897, H. enseigna le chant au Conservatoire 
Hoch, a Francfort. Elle s'est retiree ensuite a 
Munich. H. a £crit : Meine Lehrweise der 
Gesangskunst (1902). 

Hanisch, Joseph, n£ a Ratisbonne le 
24 mars 1812, m. dans la m£me ville le 9 oct. 
1892 ; £leve de son pere (organiste a V « An- 
cienne chapelle ») et de Proske qui, de 1834 a 
1836, le prit avec lui en Italie, comme aide et 
collaborateur. II fut nomme, en 1839, organiste 
a la cathSdrale de Ratisbonne, et conserva ce 
poste jusqu'a la fin de ses jours avec un entrain 
touiours £gal. II £tait en outre organiste et 
maitre du chneur de la « Niedermunsterkirche », 
et, depuis 1875. maitre a l'Ecole de musique 
religieuse. H. 6tait passe* maitre dans le jeu 
d'orgue d^glise et dans 1' improvisation libre. 
II a £crit des messes, des motets, des psaumes, 
des preludes d'orgueet, avec Haherl, un accom- 
pagnement d'orgue pour le (haduale et le Vet' 
perale Romanum. 

Hanke, Karl, ne a Rosswalde (Sitesie) en 
1754, m. a Hambourg en 1835; fut, de 1775 a 
1779, maitre de chapelle du comte Haditz, puis 



epousa la cantatrice Stormkin qu'il suivit sur 
diflerentes scenes comme directeur de musi- 
que et compositeur d'opeVas. II prit, en 1786, 
le poste de maitre de chapelle de la cour de 
Schleswig, en 1791, celui de cantor et directeur 
de musique a Flensbourg, et devint en darnier 
lieu directeur de musique a Hambourg. H. a 
compost des operas, des ballets, de la musique 
pour d liferents drames, des symphonies, de la 
musique d'£glise, des duos p. cors, etc. 

Hanon, Charles-Louis, n£a Rem sur TAire; 
organiste et maitre de piano a Boulogne-sur- 
Mer, auteur d'exercices p. le piano fort ap- 
preci£s : Le pianiste virtuose (60 eludes pro- 
gressives) et d'une aerie de recueils destined a 
l'enseignement : Extraits des chefs-d'oeuvre 
des grands maitres (50 pieces), Methode ele- 
mentaire de piano, 50 Cantiques choisis. 
Quant a son Systeme noureau... pour appren- 
dre a accompagner tout plain-chant... sans 
savoir la musique, ii convientde lui faire sim- 
plement une place (avec les supplements qui 
8'y rapportent) dans le mus£e des curiosites 
p£dagogiques ! 

Hans von Konstanz, Magister, v. Buch- 
ner, 1. 

Hansen, Robert-Emil, n£ a Copenhague le 
25 fevr. 1860; £leve de son pere puis de Fr. Ne- 
ruda, au Conservatoire de sa ville natale, entra 
en 1877 dans l'orchestre du Gewandhaus de 
Leipzig et devint aussi plus tard professeur au 
Conservatoire. Violoncelliste de talent, ii a 
Icrit de la musique de chambre (sonate de 
violon, quintette p. piano et archets, quatuor 
p. instr. a archel) et fait ex^cuter avec succes 
plusieurs ouvrages symphoniques (sympbonie. 
ouverture pour Phedre, concertos de piano, 
de vcelle. etc.). Sa soeur, Agnes H., nee a Co- 
penhague le 19 tevr. 1865, est une pianiste de 
talent. 

Hansllck, Eduard, critique musical cllebre, 
le mieux hai des antagonistes de Wagner, ne 
a Prague le 11 sept. 1825, m. a Vienne le 
6 aout 1904; fils du bibliographe tcheque Jos.- 
Ad. H. (m. le 2 tevr. 1859), fut Sieve de To- 
maschek, a Prague, mais fit ensuite set Etu- 
des de droit a Prague et a Vienne (1849, D r 
jur.) et entra au service de l'Etat. II n'en avait 
pas moins debut£ deja dans la critique musi- 
cale, en collaborant a la Wiener Zeitvng 
(1848-1849) et a plusieurs revues specialea. 
Mais sa renomm£e ne date que du jour ou it 
publia : Vom Musikalisch-Scndnen. Ein Bei- 
trag zur Revision der AZsthetik der Tonhtnst 
(1854, 10* ed., 1902 ; eU fr. par Ch. Bannelier, 
Du beau musical, 1877, 3* ed. 1893: esp., 1879; 
ital., par L. Torchi, 1883; angl., 1891; russe, 
1895). Cet essai, bien que de peu d'ltendue, a 
acquis une importance capitale dans 1'estheii- 
que musicale moderne. H. avait eu, du reste, 
un pr^curseur en la personne de Chabanon 
qui, un siecle auparavant, ^non^ait sous une 
forme analogue des principes identiques (cf. 
Gazette musicale de la Suisse romanae, 1896, 
7). Bien que H. soit ^videmment aite trop loin, 
en refusan t a la musique toute possibilite de 
« representation » quelconque, il n'en a pas 
moins mis fin, une fois pour toutes, auxdira- 
gations sen timen tales d 'autrefois sur le but et 
sur les etTets de la musique. En 1855, H. se 
chargea de la redaction du feuilleton musical 
de la Presse; il se fit agreer, en 1856, corame 
privat-docent d'esthelique et d'histoire de la 
musique a lUniversitede Vienne et fut nomni^, 
en 1861, professeur extraordinaire, en 1870, 



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HANSSENS — HARMONICA 



427 



Srofesseur ordinaire. II recut en 1886 le titre 
e conseiller aulique et interrompit ses cours 
en 1895. En 1864 d£ja, H. avait abandonn£ la 
critique musicale de la Presse, pour prendre 
celle de la Neve freie Pre$$e dont le feuilleton 
joua depuis lors un certain role dans le monde 
musical. H. fut jur£ de la section de musique 
aux trois expositions international de Paris 
(1867 et 1878) et de Vienne (1873). Sa Ge- 
tchkhte de$ Konzerhvesens in Wien (1869- 
1870, 2 vol.) est an ouvrage historique de va- 
leur. Ses critiques et ses fenilletons (en partie 
revus) ont et6 rSunis par lui en volumes : Aus 
dem Konzertsaal i848-1868 (1870, 2« £d. 1897) ; 
Die moderne Over. Kritiken und Studien 
(1875-1900, 9 vol. : 1. 1879, 10« ed. 1900; II. Mu- 
iikalische Stationer*, 1880, 6« 6d., 1901; III. 
Aus dem Opernleben der Gegenuwrt, 4« &L, 
19CM; VI. Musikalisches Skiztenbuch, 3« 6d. 
1896; V. Musikalisches und Litterarisches, 3« 
£d., 1890; VI. Aus deni Tagebuche eines Mu- 
sikers, » £d.« 1892; VII. Funf Jahre Musik, 
3*«., 1896; VIII. Am Ende des Jahrhunderts, 
3»6d., 1899; IX. Aus neuer und neuester Zeit, 
1900). II a £crit en outre : Suite (1884), Kon- 
zerte, Virtuosen und Komponisten der letzten 
Jahre [1870-1885] (1886, 3« td. 1896), une sorte 
d'autobiographie : Aus nieinem Leben (1894, 
2?ol.)et le teste de deux publications lllus- 
tr&s, Galerie deutscher Tondichter (1873, 2* 
£d\, 1886), Galerie franzosischer und ita- 
lienischer Tondichter (1874). 

Han»*en*,l. Charles Louis-Joseph (rafne), 
n& h Gand le 4 mai 1777, m. a Bruxelles le 
6mai 1852; recut les premieres lemons de mu- 
sique a Gand, suivit ensuite un cours d'har- 
monie de Berton, a Paris, puis commenca sa 
carrtere de chef d'orchestre dans un theatre 
d amateurs de sa ville natale. II fut ensuite 
nomm£ chef d'orchestre de la troupe d'opera 
qu'entretenaient en common les villes d'Ams- 
terdam, Rotterdam et Utrecht, passa de la a 
Anvers (1804), a Gand et, en 1827, au Theatre 
de la Monnaie a Bruxelles, ou il fut charge en 
mdme temps de la direction du Conservatoire. 
En 1830, il perdit, a la suite des evenements 
politiques, ces deux places; mais il remplit en- 
core une fois, de 1835 a 1838, les fonctions de 
chef d'orchestre de la Monnaie (la direction du 
Conservatoire avait &t& confiee en 1833 a F6tis), 
y rentra m£me une troisi&me fois en 1840, 
comme chef d'orchestre et co-directeur, ce qui 
le ruina financierement. H. a compost plu- 
sieurs operas, six messes et quelques autres 
(Buvres vocales pour TEglise. — 2. Charles- 
Locis (le cadet), n£ a Gand le 12 juil. 1802, m. 
a Bruxelles le 8 avr. 1871 ; Tun des composi- 
teurs beiges les plus reroarquables du milieu du 
xix 1 si&cle, fut entierement autodidacte. II en- 
tra d6ja en 1812 (a Fage de dix ans) comme 
violoncelliste, dans Torcnestre du Theatre na- 
tional, a Amsterdam. En 1822, il fut nomme 
deuxteme chef d'orchestre, passa deux ans plus 
tard a Bruxelles, ou il remplit les raemes fonc- 
tions et devint, en 1827, professeur d'harmo- 
nie au Conservatoire. Comme H. l'aine, il per- 
dit en 1830 ces deux postes, vecut d'abora en 
Hollande, puis en 1834 a Paris, comme deu- 
xteme chef d'orchestre du theatre Ventadour, 
en 1£35 a la Uaye (OpeVa fran^ais), puis de 
nouveau a Paris et a Gand, jusqu'a ce qu'enfm, 
en 1848, il fut appete comme premier chef au 
Theatre de la Monnaie, a Bruxelles. II conserva 
ces fonctions jusquVn 1869, et fut en outre 
lui-m£me directeur de la Monnaie, de 1851 a 



1854. Le nombre de ses oeuvres est tr£s grand; 
il a £crit quelques operas, de nombreux bal- 
lets, des symphonies, des ouvertures, des fan- 
taisies d'orchestre, un concerto de violoncello, 
un de violon, un de piano, deux de clarinette, 
une Symphonie concertante p. clarinette et 
violon, des messes, un Requiem, etc. Cf. L. de 
Burbure, Notice sur Ch.-L. H. (1872) ; L. Bar- 
wolf, Ch.-L. H. (1895). 

Haroourt, Ecg£ne d\ n6 a Paris, vers 1860, 
fit en 1880 son baccalaur£at es lettres, puis en- 
tra deux ans plus tard au Conservatoire de 
Paris (Savard, E. Durand, Massenet), obtint en 
1883 le brevet de professeur de chant de la 
ville de Paris, en 1886 celui de capacite en 
droit, et partit ensuite pour Berlin ou il fre- 
quenta les cours de l'Acad£mie royale de musi- 
que (F. SchulU, Bargiel), jusqu'en 1890. De re- 
tour a Paris, d'H. fit construire, en 1892, la 
salle aui porte son nom et y fonda les « Con- 
certs eclectiques populaires». Ces concerts, tres 
modestes au dlbut, £taient, dans la pens£e du 
fonda teur, exclusivement reserves a la classe 
populaire ; ils devterent malheurejisement un 
ped de leur but initial, et c'est en partie a ce 
fait que Ton pent attribuer la cause de leur 
existence ephemere. lis cesserent en eflfet, au 
bout de trois annles a peine ; d'H. chercha a 
les reprendre, en 1900, sous une autre forme : 
les * Grands oratorios a 1'Eglise St. Eustache ». 
Comme compositeur, il avait debute en 1876 
deja, par une messe (en mi), execute a Bru- 
xelles; il ecrivit plus tard : de nombreux mo- 
tets, des cantates, 2 ballets (en collaboration 
avec delPEra et Germain), un opeVa (Le Tasse, 
Montecarlo, 1903); 3 symphonies, 2 quatuors 

Sour instr. a archet, des melodies, etc. II a 
onnd en outre des traductions francaises 
de Genevieve (Schumann) et, en collabora- 
tion avec Ch. Grand mougin, de Freischutz 
(Weber), puis des brochures : Quelques 
remarques sur V execution de Tannhdu- 
ser a VOpera (1895), Apercu analytique de la 
I*-IX* symphonie de Beethoven (1898), et des 
comptes-rendus d£taill£s de voyages d'£tudes 
qu'il entreprit avec une mission du gouverne- 
ment : La musique actuelle en I take (1907), 
La musique actuelle en Allemagne et en Au- 
triche-Hongrie (1908). 

Harding, Henry-Alfred, n£ a Salisbury le 
25 Juil. 1855; £l&ve de Corfe, prit ses grades 
a Oxford (Bacc, 1877; Mus. doc., 1882), devint 
organiste a Sidmouth, puis maftre de chapelle 
et organiste de la cath&lrale de Bedford 
H. a ecrit de la musique d'eglise, des melo- 
dies vocales, des pieces p. le piano et deux 
traites : Analysis of form (1890, sonates de 
piano de Beethoven) et Musical ornaments, 
(1898). 

Harmonla sacra, grande anthologie dan- 
theras, pour la plupart de maitres anglais du 
xvp au xvm« s., publiee en 1800 par John Page 
et Will. Sexton (3 vol. renfermant 39 Verse- 
Anthems [solo], 11 Full-Anthems [choeur] et 24 
g. soli et chceurs, de Aldrich, Arnold, Attwood, 
aildon, Banks, Battishill, Blake, Blow, Boyce, 
Busby, Clark, Croft, Dupu is, Farrant, Goldwin, 
Greene, Haandel, Hanley, Hine, Holmes. Kent, 
King, Linley, Marenzio, Marcello, Marsh, Ma- 
son, Nares, Purcell, Reynolds, Richardson, 
Rogers, Stroud, Travers, Tucke, Tye, Weldon, 
Wesley, Wood). 

Harmonica. 1. (Appele plus r&emment, en 
allemand, Glasharmonika), instrument com- 
post! dune s^rie de cloches, de baguettes ou 



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428 



HARMONICiE MISCELL.E — HARMONIQUES 



de tubes de verre, accorded et mis en vibration 
par frottement. Le plus repandu de tous fut 
sans doute celui de Franklin (1763) dans lequel 
toutes les cloches de verre, fixees a un meme 
arbre, etaient mises en rotation au moyen 
d'une pedale et de courroies de transmission ; 
les cloches, humect£es auparavant, resonnaient 
aisement sous le simple attouchement des 
doigts. Dussek avait pouss£ l'execution sur 
cet instrument iusqu a la virtuosity. On eut 
aussi plus tard 1 ide*e de pourvoir l'h. dun cla- 
vier (Klavierharmonika) et les instruments de 
Hessel, Wagner, RoelLig, Klein eurent une 
certaine vogue. L'euphonium et le ciavi- 
cylindre, de Chladni, et Tharmonica de Quandt 
sont des derives de l'instrument type. Cf. 
C.-F. Pohl, Zur Geschichte der Glasharmo- 
nika (Vienne, 1862). — 2. Jouet musical con- 
sistant en une serie de minuscules tuyaux a 
anche que Ton promene entre les levres, en 
soufflant pour fa ire vibrer les anches (h. a 
bouche). 

Harmonicas misceliae, anthologie de mo- 
tets de 5 a ( v., publiee par L. Lecuner, chez 
Gerlach, a Nuremberg, en 1583. Auteurs : In- 
gegneri, Guami, Andr. Gabrieli, A. Ferrabosco, 
Ann. Melone, Ann. Stabile, Th. Riccius, Hipp. 
Baccusi, etc. 

Harmonie (gr.), c.-a-d. assemblage, ajuste- 
ment, d'ou les significations : 1. Chez les an- 
ciens Grecs : gamrne, succession logique de 
sons. — 2. Dans la musique du moyen age et 
la musique moderne : accord, autrement dit 
combinaison de sons ayant entre eux certaines 
affinites et r£sonnant simultan£ment. — 3. 
Dans un sens plus restreint : accord de trois 
sons, consonant, ce qui permet de dire d'un 
son qu'il est etranger ou qu'il appartient a 
Tharmonie. — 4. Enfin, dans le sens le plus 
general : science de la formation et de 1 en- 
chafnement des accords, que r£git une theorie 
(v. thSorie d'harmonie). — Le mot h. est em- 
ploye* en outre pour designer un ensemble 
d'instr. a vent (bois et cuivres) : musique d'har- 
monie. 

Harmoniflute, Tun des nombreux noms 
du premier harmonium. 

Harmoniques, Sons h. (ou seulement 
harmoniques). La theorie moderne admet deux 
categories distinctes de sons h. : 1. Les « sons 
h. supe>ieurs » (all. Obertone, AliquotlCme^ 
Partialtone, Teillone) dont la resonance simul- 
tanee produit le son (v. ce mot) musical. L'exis- 
tence de cette se*rie de sons partiels fut prou- 
v£e pour la premiere fois par Mersenne, puis 
expliquee par Sauveur (1701); ce dernier in- 
sista mime deja sur leur importance dans la 
recherche des principes de Tharmonie, et Ra- 
meau (1722) s en servit pour £difier tout son 
sysleme musical. Les sons h. ne sont pas un 
simple phenomene de perception des sons, ils 
ne sont pas engendres par notre organe audi- 
tif, mais ont une existence propre, tout aussi 
reelle que celle des sons d'anres lesquels ont 
e^e denommes les difierents degre's de l'dchelle 
tonale. Le fait qu'on ne les remarqua pas plus 
tot, ou qu'on ne leur attribua du moins aucune 
importance, provient de ce que, dans la plu- 
part des timbres (v. ce mot), les h. sont beau- 
coup plus faibles que le son fondamental. La 
mecanique analytique explique la necessity de 
la formation des h. par 1 impossibilite dans la- 
quelle nous nous trouvoos de faire vibrer un 
corps sonore assez regulierement, pour qu'il 
n'ex^cute que des vibrations pendulaires. La 



forme vibratoire compliquee qui resulte de la 
sonorite d'une corde miseen vibration par frot- 
tement, pineement, percussion, ou d'une co- 
lonne d'air mise en vibration dans un tuyau, ne 
peut se representer math&matiquement que 
com me la somme des vibrations pendulaires 
d'une fondamentale et d'une se>ie infinie des 
sons qui (au point de vuedu nombre des vibra- 
tions) correspondent aux multiples simples du 
son fondamental. — 2. Les a sons h. inferieurs » 
(all. Untertone) formentune se>ie qui, par rap- 
ports inverses de ceux de la serie superieure, 
s'etend de i'aiguau grave ; cette se*rie inferieure 
est tout aussi necessaire pour 1' ex plication de 
la consonance de Taccord mineur, que la serie 
superieure pour celle de Taccord maieur(v. son). 
L'ajuteur de ce dictionnaire, H. Riemann, a 
tenl6 a diverses reprises de prouver Fexistence 
reelle des sons h. inferieurs: apres avoir de- 
montre. dans son ouvrage Musikaiische Logik 
(1873), leur formation « subjective » dans notre 
organe auditif, il crut, en se basant sur diver- 
ses indications, pouvoir conclure a leur exis- 
tence positive et reelle (cf. Die objektive Exis- 
tenz der Untertone in der Schatlwelle, 1876 ; 
Musikaiische Syntaxis, 1877). Enfin, il semble 
avoir definitivement resolu la question, en don- 
na nt, dans son Kateehismus der Musikwissen- 
schaft (p. 79), les raisons scientifiques pour 
lesquelles un son ne peut, malgre la commen- 
surabilite* des formes vibratoires, faire enten- 
dre la se>ie des h. inferieurs en tant que 
multiples de ses propres vibrations. Chaque 
son donne necessaire men t naissance a toute 
la serie des h. inferieurs, mais chacun des 
degres de cette se>ie est re*p£te* un nombre de 
fois £gal a son numero d'ordre : le second 
deux fois, le troisieme trois fois, etc., de telle 
sorte queces degrees s'annulent les uns les au- 
tres. par interference. — 3. Designation des sons 
proauitssur les instr. a archet par une vibration 
partielle des cordes, et qui ont un timbre flute, 
etrange, mais doux et ethere\ Ces sons sont 
exempts du bruit que produit le frottement de 
la corde et qui accompagne les autres sons de 
ces instruments. Ils sont employes surtout pour 
les notes £lev£es, sou vent meme a cause de la 
facility avec laquelle ils se produisent, sauf 
dans le registre suraigu. On obtient le h. en 
touchant la corde legerement, du bout du doigt, 
au point qui en est exactement a la moitie,au 
tiers, au quart, etc. ; celled ne vibre alors 
plus dans toute sa longueur mais en deux, trois, 
quatre, etc. parties, oont chacune rend, indl- 
pendamment des autres, le son elevg qui lui 
est propre. D'autres sons que les harmoniques 
naturels des cordes peuvent se produire en 
h., quand la corde est suflisamment raccour- 
cie au moyen d'un doigt fortement appuy^, 
pour que la note voulue se trouve dans la sene 
harmonique du son ainsi obtenu, par ex. : ut 
diese* sur la corde de sol, en prenant la et 
touchant legerement la place de Yut diese* 
(7ft). On tiouvera des details a ce sujetdans 
tousles traites d'instru mentation. Le son h. sort 
mieux sur les grosses cordes (contrebasse, vio- 
loncelle), que sur les fines, mais plus mal sur 
les cordes filees, que sur les autres. Dans la 
notation, on indique Th. des cordes a vide 
simplement par un place au-dessus de la 
note que Ton veut obtenir (a) ; Th. des cordes 
raccourcies parle doigt, est indique par contre 
au moyen de la note fondamentale, de la note 
a effleurer seulement et de celle qui doit son- 
ner (6) : 



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HARMONISTES — HARPE 



429 



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c) 



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F 



U derniere manure de noter les h. peut na- 
tarellement aussi £tre employee pour les cor- 
dcs a vide (c). Cf. Ferrari, Domknico. —4. Sur 
la harpe, l'emploi des h. se borne a Toclaveque 
Ion obtient en touchant le milieu de la corde 
pour la raceourcir de moitie. Ce proc^de etait 
dejaconnu, du reste, des joueurs de citharede 
I'antiquite (^piyye;). » 

Harmon Istes, nom que Ton donne aux 
tbeoriciens de la musique qui prennent com- 
me point de depart la pratique musicale mime, 
tandis que les can on istes, au contraire, par- 
tent de I etude des rapports mathematiques 
des sons. Chez les Grecs, cette derniere me- 
thode etait representee par Pythagore et ses 
disciples, la premiere par Aristoxene et ses 
disciples. On parle done indifferemment d'aris- 
toxtoien ou d h., de pythagoricien ou de cano- 
niste. 

Harmonium, nom gdneralement adopte de 
pos jours pour designer les instr. a clavier et 
a inches hbres. sans pavilions, qui apparurent 
au d^but du xix*s. Ces instruments ont quelque 
analogie avec les anciennes regales (v. ce mot), 
mais s'en distinguent par l'usage d'anches libres, 
an lieu d'anches battantes, et par la possibility 
de rendre le jeu expressif (crescendo). C'eat 
un facteur d'orgues de St-P£tersbourg;Kirsnik, 
qui, au dire de Schafhautl. a invent^, vers 1780, 
lesjeuxd'orgue a anches libres; son ei£ve, un 
Suedois, nom in £ RackniU, en introduisit dans 
l'« orchestrion » de l'abbe Vogler. Quant au 
premier facteur qui etablit un instrument com- 
post exclusivement d'anches libres. ce futGrenie 
(1810) ; il l'appela argue expressif, tandis que 
d'autres facteurs d'instruments analogues ou 
perfectionnes adopt£rent les denominations 
tieoline (claveoline), iolodicon, physharmo- 
nica (HaBclcel, 1818), aerophone, melophone, 
harmomflute % etc. J. Promberger publia, en 
1830, une Theoretisch^praktische Anleitung 
w Kenntnis und Behandlung der Physharmo- 
nica. Des 1829, les instruments de Jacob Alexan- 
dre (v. ce nom), a Paris, se repandirent beau- 
coup sous les noms de Melodiumetd'Accordeon. 
Le nom d'h. fut donne tout d'abord par A. 
Debain, de Paris, a Instrument pour lequel 
il prit un brevet en 1840 et qui, le premier, se 
compose de la reunion de plusieurs jeux. Les 
ameliorations qui suivirent, n'ayant pas trans- 
forme le principe m^me de l'instrument, sont 
d'im porta nee secondaire : « percussion » des 
anches, pour obtenir une plus grande precision 
d'attaque ; « prolongement », permettant de 
maintenir mecaniquement l'enfoncement de la 
louche obtenu par la pression du doigt ; a dou- 
ble touche j> dont Implication permet de gra- 
doer 1 in ten site du son au moyen de la pression 
du* doigt sur la touche, etc. Par contre, les 
Americains ont amene une revolution complete 
dans la facture de Ph., par Introduction d'un 
systeme d'ebranlement vibratoire des languettes 
au moyen d'air non plus refouie, mais aspire. 
Cf. orgues am £ricaines. Le genre de sonorite 
des jeux d'anches permet de percevoir facile- 
ment et tres distinctement les harmoniques, 



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sons resultants, battements, etc., aussi Th. est- 
il devenu 1'instrument de predilection pour 
toutes les recherches acoustiques, tandis qu'il 
n'a ete admis qu 1 avec beaucoup de reserve 
dans la pratique musicale ; des dissonances 
telles que l'accord de septieme diminuee son- 
nent reellement mal sur ('harmonium. Ce n'est 
done pas par un simple hasard que l'h. a servi 
de base aux premieres realisations pratiques 
de l'accord mathematique des sons, et qu'il 
en a prouve la possibility. Un h. dont chaque 
octave comprend 53 degres difterents, produit 
assurement des etTets sonores plus agreables 

3ue celui dont l'octave temperee n'a que 12 
egres. V. Helmhotz, Lehre von den Tonem- 
pfindungen (4* ed. p. 669; h. de Bosanquet); 
L. Eitz, Das mathtmatisch reine Tonsystem 
(1891) ; Engel, Das mathematische H. (1881) ; S. 
Tanaka, Studien aufdem Gebiete der reinen 
Stim mungJA 890) ; Riemann, Katechismus der 
Akustik (1891), etc. Cf. en outre les tables au 

mot VALEURS ACOUSTIQUES et TEMPERAMENT. 

II n'en faut pas moins renoncer a l'idee, belle 
en soi, de reformer la pratique musicale par 
l'emploi exclusif d'harmonies dune justesse 
absotue. Cf. accord, enuarmonique et tempe- 
rament. En depit de ses defauts, l'h. tend a 
devenir un instrument favori de la famille ; 
mais son caractere douceatre l'empeche, mal- 
gre tous les perfectionnements, de faire reel- 
lement concurrence au piano. Sachs (1878), 
Mettenleiter (methode en 3 parties), Reimann 
et d'autres ont ecrit des methodes d'h. L'edi- 
teur Carl Simon (Berlin) s'est fait une socia- 
lite de la I literature p. cet instrument. Cf. 
Lederle, Das H., seine Geschichte, Konstruk- 
tion, etc. (1884); Riehm, Das H., sein Bau 
und seine Behandlung (1886; 3« ed., 1897); 
Allihn. Wegweiser durch die H.-Musik (1894); 
Paul Koppen, Harmonium-Li tteratur ; Luck- 
hofT, Das H. der Zukunft (1901) : Mustel, L'or- 
gue expressif ou Vharmonium (1903, 2 vol.); 
et la revue speciale que redige Luckhoflf, Das 
H. [Berlin, depuis 1900). 

Harnisch, Otto-Siegfried, fut successive- 
ment cantor de St-Blaise a Brunswick (1588 
env.), du « P&dagogium » de Gcettingue (1603) 
et cantor a Celle (1621) ou il mourut en 1630. 
H. a publie : Neue lustige deutsche Liedlein zu 
SStimmen (I et II, Helmstedt, 1588-1591, III. 
1591 ; les troisparties reunies, Nuremberg 1604), 
Fasciculus selectissimarum cantionum (a 5, 6 et 
un plus grand nombre de v., 1592), Rosetum mu- 
8\cum (1617, danses, villanelles et madrigaux 
de3 a 6 part.), Praeludianova (1621, 40 chants 
sacres), Passion nach dem Choral, mil Pe>*- 
sonen abgeteilt (1621), Resurrectio dominica 
(d'apres les 4 Evangiles, a 5 v., 1622), Cantio- 
nes Gregorianw (1624), Lustige deutsche Lieder 
(1651). De plus, un traite sur l'emploi des. mo- 
des ecciesiastiques dans Tecriture polyphoni- 
que, Artis musics delineatio, parut a Franc- 
fort en 1608. 

Harpe (ital. arpa ; all. Harfe; angl. harp), 
1. Tun des plus anciens instruments a cordes, 
pa rait avoir ete en usage en Egypte (v. ce mot), 
il v a des milliers dannees, sous une forme 
deja toute pareille a celle qu'il revet de nos 
jours. La h. est le plus grand des instr. a cor- 
des pincees au moyen des doigts ou d'un plec- 
tre. Jusquau debut du xvin # s., Taccord 
de la h., par degres diatoniques, la rendait 
tout a fait impropre aux modulations meme les 
moins eioignees ; les degres chromatiques in- 
termediaires ne pouvaient etre obtenus quau 

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HARPER — HARTMANN 



moyen d'une sorte de crochet agissant sur 
chaque corde isol£ment et changeant son ac- 
cord en la raccourcissant. L'usage de ce crochet 
dtait du reste un progr&s deja sur l'ancienne 
h.,introduit dansle lyrol, vers la fin du xvn«s. 
Ce ne futqu*enl720,qu'un tacteur, Hochbrucker, 
inventa un mecanisme a pedales, permettant 
de changer simultan£ment l'accord detous les 
sons de raeme nom, sans l'intervention des 
mains de l'exdcutant (cf. toutefois Oginski). 
Enfin, un stecle plus tard,en 1811, Erardcom- 
menca a construiredes h. a double mouvement, 
dont les pedales, pourvues de deux crans, haus- 
sent chaque corde deux fois d'un demi-ton. 
Cette h. actuelle, la plus parfaile, est accorded 
normalementen ut htbnot majeur etcomprend 
toute l'echelle diatonique d'ut j? - * a sol t? 6 ; 
si Ton abaisse d'un cran les sept pedales, les 
sept bemols sont supprimes et la h. est accor- 
ded enut majeur, puis il suffit de lesabaisser 
une seconde fois pour obtenirul diese majeur. 
Ces breves indications suflisent pour faire com- 
prendre qu'aujourd'hui encore les passages 
chromatiques rapides sont impossibles sur la 
h., de m£me que les accords ou arpeges ren- 
fermant un mgme son naturel et alte>e\ a 
moins toutefois que Ton ne puisse remplacer 
Tune des notes par son enharmonique, soit sol 
ut mi sol h remplace par sol ut mi la {?. En ac- 
cordant leb cordes voisines deux a deux sur un 
meme degr£, (ex. : utfy - rety, mi-faty, soljak 
•si t^) on peut obtenir des effets de glissando en 
arpeges crun grand charme ou de beau coup de 
brillant sur tout ou partie de Instrument. 
Enfin le harpists dispose des harmoniques (v. 
ce mot, 4). Les principal es formes, anciennes 
ou r^centes, de la h. sont: l'ancienne h. gal- 
loise (clairseach, clarsach, claasagh) et la h. 
cimbre (telyn, telein, telen) qui elaient en 
usage chez les bardes de la Grande-Bretagne ; 
la H. double, a table d'harmonie verticaie et 
tendue de cordes des deux cdt£s: 1'arpa- 
nette (all. Harfenett ou Spitzharfe), cons- 
truite sur le meme model e que la pr^cedente, 
mais de dimensions moindres ; la h. chroma- 
tiqle, sans pedales, qui a fait l'objet des recher- 
ches de Pfranger, de Johann-Heinrich Pape 
(brevet en 1845; cordes croisdes et accord ees 
par tons d'un cot£ a partir d y ut, de l'autre a 
partir d y ut diese) et, plus r«*cemment, de G. 
Lyon (chef de la ma i son Pleyel, a Paris) dont 
la h. chromatique a les cordes disposees de 
facon correspondante aux touches blanches et 
noires du piano; le ii.-luth (Dital Harp) d'Ed- 
ward Light (1798), combinaison heureuse de la 
harpe et du luth (cf. Grove, Dictionary). An- 
tommasa public, en 1859, une histoire de la h. 
Cf. J. Snoer, Die Harfe als Orchesterinstrument 
(1898, directions a l'usage des compositeurs). Cf. 
aussi Erard. Parmi les compositeurs qui ont 
tcrit p. la h., notons: Mozart (concerto p. flute 
et harpe), Marin, Krumpholtz, Bochsa, Labarre, 
Dalvimare, Dizi, Prunier, Nadermann, Spohr, 
Gatayes (pere et fils), Aptommas, Oberthfir, Pa- 
rish-Xlvars, Hasselmans, Th. Dubois, Ponitz, 
Pierne*, Reinecke, Zabel, etc. 

Harper, Thomas, virtuose remarquable sur 
la trompette, ne* a Worcester le 3 mai 1787, 
m. a Londres le 20 janv. 1853; occupait a Lon- 
dres, depuis 1821, toutes les premieres places : 
« Ancient Concerts », « Italian Opera », festivals 
de musique, etc. II eut poursuccesseur son fits 
Thomas (ne* le 4 oct. 1816, m. le 27 aout 1898) ; 
deux fils plusjeunes, Charles fm. a Londres 
le 5 janv. 1893) et Edoi;ard (m. a Hillisborough, 



en Irlande, le 18 mai 1869) eUient des cornis- 
tes de mdrite. 

Harpsichord (angl.), Equivalent du clave- 
cin, v. PJANO. 

Harrer, Gottlob, succeda en 1750 a J.-S. 
Bach, comme cantor de St-Thomas, a Leipzig, 
et mournt le 10 juil. 1755. H. parait avoir M 
avant tout compositeur de musique instrumen- 
tale (Gerber note de lui 24 symphonies, 24 par- 
ties de divers concertos, 3 trios de haulbois, 
51 duos pour a flutes douces » et des sonates de 
piano), mais eerivit aussi des oratorios, des 
Passions et quelques psaumes (dont un grand 
nombre sont conserves, manuscrits, a la Bibl. 
de la ville de Leipzig et a la Bibl. royaie de 
Berlin). 

Marriers-Wippern, Luise(nee Wipperx), 
cilebre canta trice scenique, n£e a Hildesheim 
en 1837, m. a Gcerbersdorf (SiUsie) le 5 oct. 
1878 ; dSbuta en 1857 a l'Opera royal de Berlin 
(role d'Agathe) et y chanta des lors, avec un 
succes toujour* egml, juBqu'au moment ou, en 
1868, une laryngite aigue 1 obligea a prendre sa 
retraite. 

Hart, 1. James, £tait en 1670 chantre de la 
chapelle de la cathEdrale d'York, fit partie 
plus tard de la Chapelle royaie de Londres, 
et mourut le 16 mai 1718 ; il a public* plusieurs 
recueils d'oeuvres de son temps (Choice Ayres, 
Songs and Dialogues, 1676-1684; Theatre of 
music, 1685-1687 ; Banquet of Music, 1688-1602.) 
Le musicien suivant est probablement son fils. 
— 2. Philipp, organiste de diverses eglises de 
Londres, m. vers 1749 ; a public une antbolo- 
gie de fugues p. orgue, et, de lui-m£me, VHym- 
ne matinal du « Paradis perdu©, de Milton. — 
3. John-Thomas, lufhier anglais, n£ le 17 dec. 
1805, m. a Londres le 1" janv. 1874 ; fit un 

§rand commerce de vieux instruments italiens, 
ont il fut Pun des connaisseurs les plus re- 
nomm£s ; son fils et son successeur : — 4. 
George, nl a Londres le 28 mars 1829, m. dans 
la meme ville le 25 avr. 1891, est l'auteurd'un 
des ouvrages les plus connos sur la lutherie : 
The violine, it's famous makers and their imi- 
tators (Londres, 1875 ; 2* M. augm., 1885 ; 
franc, par A. Rover, 1886). Da ecriten outre: 
The violin and xVs music (1881). Le proprte- 
taire actuel de la raison de commerce, George, 
ne le 4 janv. 1860, est de la quatrieme ^n^ra- 
tion ; sa maison est c£l&bre pour ses imitations 
superbes des instruments de Cr^mone. 

Hartker, Benedio.tin de Tabbaye de SuGall, 
vers 986, le copiste qui Eerivit VAnliphonaire 
Cod. 859, de la Bibl.de la Coll^gialedeSt-Gall, 
antiphonaire auquel on donne par fois sod nora 
et que Lambillolte (v. ce nom) reproduisit en 
facsimile, en 1851. 

Hartmann, 1. Johann-Peter-Emil, ni a 
Copenhague le 14 mai 1805 m. dans la mdme 
ville le 10 mars 1900 ; dtaitd'origine allemande, 
mais son grand-pere deja (Johann H., n^ en 
1726 a Gross^logau) mourut musicien de la 
chambre du roi, a Copenhague (1791). B. re^ut 
les premieres legons de musique de son pere 
(de 1800 a 1850, organiste de PEglise de la 
garnison, a Copenhague), mais, a cdii de la 
musique, ^tudia le droit, et suivit mime un 
certain temps la carriere juridique. Son talent 
pour la composition, qui, de bonne heure d6ja, 
attira sur lui Tattention de Weyse, ne tarda 
pas, cependant, a le pousser de plus en plus vers 
la vocation musicale. En 1832, il debuta a Co- 
penhague comme compositeur scenique, avec 
Jiavnen (* Le cor beau *ou « L^preuve du flrere »> 



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HARTMANN 



HARVARD ASSOCIATION 



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puis vinrent, en 1835 Les Corses, en 1846 La 
petite Christine. En 1836, H. entreprit un 
voyage deludes musicales en Allemagne, et fit 
eiecuter enlre autres, a Cassel, une sympho- 
nie (n<> 1, sol min. ; d£di£e k Spohr). En 1840, 
il fat Domm6 directeur du Conservatoire de 
Copenhague. L'Universite* de Copenhague, qui 
celebrait son jubile en 1879, lui confer a a cette 
occasion le titre de Dr. phiL Hon. c. H. devint 
le beau-pere de Gade. II a £te le premier re- 
presentant de F6cole romantique a tendances 
waodi naves (ses premiers operas ont paru dix 
ansavant les premieres oeuvres de Gade). II a 
tarit, en plus des operas d£ja cit£s : des ballets 
\Valkyrien, Thrymskviden), un m&\odr*me (Les 
comes a" or, 1834), de la musique pour plusieurs 
drames, des ouvertures. des symphonies, des 
Canutes (entr'autres celle pour les fune>ailles 
de Thorwaldsen, 1848), Volvens spaadom (p. 
ckear d'hornmes, 1872), une sonate de violon, 
des lieder (cycles : Salomon et la Sulamite, 
Hjortens Flugt, etc.), de jolis morceaux de 
piano (Novelettes), etc. Cf. K. Thrane, Dani- 
$che Komponislen(\&lh) ; W. Behrend, J.-P.~ 
E.R. (1805). — 2. Emil, fils du precedent, lui 
anssi compositeur remarquable, n£ a Copenha- 
gue le 21 flevr. 1836, m. dans la m£me ville Je 
IS jail. 1808 ; &eve de son pere et de Gade 
(son beau-frere), fut nomm£, en 1861, organiste 
d'une eglise de Copenhague et, eh 1871 , orga- 
niste du Chateau. Mais il se retira en 18/3, 
pour raison de sant£, a Sollerod, pres de Co- 
penhague, et se voua exclusivement a la com- 
position jusqu'au jour ou, en 1891, il prit la 
succession de Gade a la t£te de la « Soci6t£ de 
musique s> de Copenhague. Parmi ses oeuvres 
qui trouverent de l'echo aussi a 1 Stranger, il 
convient de citer : Danses populaires du nord, 
p. orch ; Lieder und Weisen im nordischen 
Volkston ; une ouverture :Eine nordische He&*- 
fahrt; 3 symphonies (mi bemol maj., la min. 
\Aus der liitlerzeit, op. 34] et re maj.); une 
buite d'orchestre : Skandinavische Volksmusik; 
on choeur : River et printemps ; plusieurs op6- 
n*(Die Erlenmadchen, 1867 ; Die Korsikaner, 
1873; Runemaubei\ Dresde, 1896) ; un ballet 
(Fjeldstuen) ; un concerto de violon et un de 
vcelle, un trio p. piano et archets, une Sere- 
nade pour piano, vcelle et clarinette, etc. — 
3. Ludwig, ne* en 1836 a Neuss, pr£s de Dus- 
teldorf ; eM&ve du Conservatoire de Leipzig, 
puis de Liszt a Weimar (1856 a 1857). Pianiste, 
compositeur, et, en son temps, critique influent 
» Dresde. II a publie:/?. Wagners Tannhauser 
(1895, brochure de circonstance) et d 'autres es- 
stiswapneriens.— 4. EouARDVON,lephilosophe 
de T« inconscient », ne* a Berlin le 23 fevr. 
1842, m. a Gross] ichterfelde, pres de Berlin, 
feojuin1906 ; apres avoir euS officierjusqu'en 
18bo, e'tudia le droit (D'jur., Rostock, 1867) 
etsefiia a Berlin. Toute la philosophie de H. 
jooche au do ma in e de Fart, et nous lui devons 
ici une mention speciale pour deux de ses ou- 
trages : Philosophie des Schonen (1887) et 
Deutsche JEsthetik sett Kant (1886), qui accor- 
dant une place import ante a l*esth£tique de la 
nxtsique. H. 6tait ton amateur de musique et 
'1 ecrivit m£me le texte et la musique d'un 
open. 

[Le P&re] Hartmann (Paul von An der 
J-an-Hochbrunn), n£ a Salurn, pres de Bozen, 
le 21 dec. 1863; elevede Pembaur, a Insbruck, 
*Qta dans l'Ordre de St-Fran^ois, a Satzbourg 
e tfut ordonn^ prdtre en 1886. Nomine* en 1893 
organiste de l'£glise du Saint- Sauveur, a Jeru- 



salem, il n'y resta que deux ans et devint en 
1895 organiste du couvent Aracoeli, a Rome, 
en me'me temps cme directeur de la « Scuola 
musicale cooperativa ». Le P. H. a attire^ Fat- 
ten tion par ses oratorios : Petrus (1900), Fran- 
ciscus (1902), Das letzte Abendmahl (1904), 
Der Tod des Herrn (1905), Die 7 Worte am 
Kreuz (1908), des messes, des pieces d'orgue, 
etc. 

Hartog, 1. Edouard de, ne* a Amsterdam 
le 15 aout 1829 ; e'leve de Bertelmann et de Li- 
tolff, puis peu de temps, a Paris. d'Eckert et 
finalement, de 1849 a 1852, de Heinze et de 
Damcke. En 1852, il s'£tablit a Parts pour se 
vouer a la composition et chercha a repandre 
ses oeuvres, au moyen de concerts qu'ii orga- 
nisa lui-meme (1852, 1857, 1859). Citons parmi 
ses compositions : des operas* comiques en un 
acte : Le mariage de Don Lope (1868, Theatre 
Jyrique), V amour et son Adte (Br uxel les, 1873); 
le Psaume xliii p. soli, cheeur et orch. ; 2 qua- 
tuors et une Suite p. instr. a archet ; plusieurs 
Meditations p. vcelle (violon), orgue (harpe) et 
piano: des lieder; de jolis morceaux de piano, 
etc. Un certain nombre d'oeuvres plus consi- 
derables sont reste'es manuscrites (des operas : 
Lorenzo A Idini et Portici ; des preludes sy m- 
phoniques : Macbeth, Pompee, La Pucelle 
cTOrleans; 6 Esquisses p. orch., etc.). H. a 
collabore* au supplement de Pougin a la « Bio- 
graphic universelle », de F^tis, au a Guide mu- 
sical » et a d autres revues. — 2. Jacques. ne* 
a Zalt-Bommel (Hollande) le 24 oct. 1837 ; e'leve 
de Karl Wilhelm (Crefeld), de Ferd. Hiller 
(Cologne), etc., compositeur et musicographe 
a Amsterdam, ou il est raaitre d'histoire de la 
musique au Conservatoire. H. e"tait president 
du Comite* Sweelinck. II a dirige\ de 1881 a 1885, 
la « Societedes artistes «> de Bussum, et il pro- 
fesse Thistoire de la musique, depuis 1903, a 
rUniversite d' Amsterdam. II a ecrit : Eine 
Symphonic in woorden, Groolmeeslws der 
Toonkunst (Beethoven en zijne Symphonien, 
1901 ; Mozart en zijne werken, 1904 ; Jos. Haydn 
en zija broodei* Michael, 1905; Mendelssohn, 
1909) ; traduit en hollandais la Methode de 
piano de Lebert et Starck, l'abr£ge de VHis- 
toire de la musique de Langhans. la Methode 
pour Venseignement du piano de Breslaur, les 
traites d'harmonie de Jadassohn et de Bichter, 
etc. Ses compositions (ouvertures de concert, 
concertino p. violon, musique vocale, etc.) sont 
rest&es manuscrites. 

Hartvigson, Frits, ne" a Grenaa (Jutlande) 
le 31 mai 1841 ; e'leve de Gade, de Gebauer et 
d^. B6e, puis, de 1859 a 1861, de Biilow a Ber- 
lin. II vit depuis 1864 a Londres (sauf un sejour 
a St-Pe'tersbourg, de 1873 a 1875). ou il est tres 
estime comme pianiste. 11 a £te* nomme' en 
1873 pianiste de la cour de la princesse de Galles, 
en 1H75 professeur a Tlnstitut des aveugles, et 
en 1878 au Crystal Palace. De 1879 a 1888 une 
affection nerveuse, au bras gauche, l'empe'cha 
de se produire en public. — Son frere, Anton, 
nea Aarhus le 16 oct. 1845, e'leve de Tausig et 
d'Edm. Neupert, tres apprecie* a Londres, pen- 
dant longtemps, comme pedagogue et comme 
pianiste, vit actuellement a Copenhague et fait, 
entre autres, des cours d'histoire de la musi- 
que. 

Harvard Association, a Boston, fondle en 
1837, possede une riche bibliotheque musicale 
et donna chaque an nee, de 1865 a 1882, une 
se>ie de concerts dans la celebre « Salle de mu- 
sique » (grandes orgues de Walcker). J. Dwight 



byG< 



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432 



HA8E — HASSE 



(v. ce nom) a 6t£ president de cette socie"t6 
pendant de tongues annees; et Karl Zerrahn 
(v. ce nom) directeur. 
Hase, Oskar von, D r , v. Breitkopf et 

HyERTEL. 

Hasel. Johann-Emmerich, n£ a Bude le 
21 dec. 1828, m. a Vienne le 27 aout 1900 ; 
iieve du Conservatoire de Vienne et de Gottfr. 
Preyer, fut nomme en 1873 maitre de musique 
au Theresianum de Vienne. 11 a £critdes ope- 
ras, des operettes, des pieces de violon et d or- 
chestre, des lieder, des chceurs et un ouvrage 
intitule Die Grundsdlze des Hamioniesy stents 
(1892 ; 2. «L f 1895). 

Hasert. Rudolf, pianiste, n6 a Greifswald 
le 4 fevr. 1826, m. a GristoW, pr&s de Greifs- 
wald, le 4 janv. 1877 ; fit d'abord du droit, mais 
fut tellement enthousiasml, a Halle s/S., par 
Rob. Franz, qu'il 6tudia la musique, de 1848 
a 1850, sous la direction de Dehn et de Kullak. 
II se fatigua la main par un exces de travail et 
dut revenir a la jurisprudence. Bientot 1 'amour 
de Tart le saisit de nouveau, et il donna avec 
suec&s des concerts en Su&de, en Danemark et 
a Berlin, ou il s'dtablit en 1861, comme pro- 
fesseur de piano. Des 1865, H. se pr^para a la 
carrtere theolorique, fit en 1870 son examen 
d 6tat, occupa a'abord un petit poste d'aumo- 
niera Strausberg (maison de correction) etde- 
vint enlin pasteur a Gristow, en 1873. 

Hasler (Hassler), Hans-Leo (von), n6 a 
Nuremberg en 1564, m. a Francfort s/M. le 
8 juin 1612 ; fut le premier musicien allemand 
qui alia faire ses Etudes musicales en Italie. En 
1585, H. dtait nomme organiste du comte Oc- 
tavianus Fugger, a Augsbourg; mais il etudia 
plusieurs annees encore sous la direction d'An- 
dr6 Gabrieli, a Venise, en mime temps que 
Jean Gabrieli. C'est pourquoi son style a une 
grande ressemblance avec celui des deux V6- 
nitiens, les petites oeuvres travaill£es en detail, 
comme les canzonette et les madrigaux, rappe- 
lant plutot Andr6, et les grandes oeuvres, pour 
double choeur, Jean Gabrieli. Cependant H. est 
plus qu'un imitateur, et ses contemporains le 
tenaient en haute estime. II v£cut de longues 
annees a la cour de l'empereur Rodolphe II, 
a Prague, et fut anobli ; de 1601 a 1608, il £tait 
de nouveau a Nuremberg, puis il entra, en 
1608, au service du prince-e'lecteur de Saxe et 
mourut au cours d'un voyage, a Francfort s/M. 
Les oeuvres de H. qui ont et6 conserves sont: 
Canzonette a 4 voci (1590); Cantiones sacrse... 
4, 8, et plur. voc. (1591, 1597, 1607; nouv. 
6d. dans les « Denkm. deutscher Tonk. », II 

iH. Gehrmann]); Madrigalia 5-# voci (1596); 
tie we teutsche Gesang nach Art der welschen 
Madrigalienund Kanzonetten (de 4 a 8 v. 1596, 
1604, 1609; nouv. dd. ibid., V 2 [Rud. Schwartz] 
avec des notes biographiques sur H. et sur ses 
freres, par Sandberger [VI]); Missss 4-8vocum 
(1599); Lustgarten newer deutscher Gesang,, 
Balletti, Galliavden und Intraden mit 4-8 
Slimmen (1601, 1605, 1610; nouv. ed. dans les 
publications de R. Eitner, vol. XV) ; Sacri con- 
centusb-i2 voc. (1601, 1612; nouv. <kl. dans 
les »Denkm. deutscher Tonk. », XXIV, XXV 
[Jos. Auer]) ; Psalmenund christliche Gesdnge 
(a 4 v., zfugweis*, 1607; nouv. £d., en par- 
tition, par J. -Ph. Kirnberger,1777) ; Kirchenge- 
sange, Psalnten und aeistliche Lieder (a 4 v., 
« simpliciter ». 1608, 1637; nouv. ed., en par- 
tition, par N. Teschner, 1865) ; Litaney deutsch 
Herrn Dr. Martini Lutheri (a 7 v. p. double 
cho?ur, 1619) ; Venusgarten oder neue lustige 



liebliche Tantze teutscher und polnischer Art 
(1615). Les anthologies : Sacrss symphonic 
diveisorum (publi£epar H., 1601, 2 parties), Flo- 
rilegium Portense de Bodenschatz et Pronip- 
tuarium musicum de Schade contiennent aussi 
des motets de lui. Enfin on trouvera un choix 
de compositions instru men tales de H.-L. et de 
Jakob H. dans les « Denkm. d. Tonk. in Bayern * , 
IV 2 (E. von Werra). Cf. le catalogue chro- 
nologique des oeuvres imprimees de H.-L. von 
H. et d'Orlandus Lassus, par Rob. Eitner 
U Monatshefte f. M. G. » 1874, supplement) et 
Rud. Schwartz, H.-L. H. unter dem Einflws 
de)' ilalienischen Madrigalisten (« Viertel- 
jahrsschr. f. M.W., IX). — Ses freres, Jakob 
(vers 1601 organiste a Hechingen) et Kaspaii 
fnd en 1570, rn. organiste a Nuremberg en 
1618), ont egalement transmis leur nom a la 
posterity, par des compositions de merite (de 
Jakob H., 1 livre de madrigaux a 6 v., 1600). 

Haslfnger, Tobias, n6 a Zell ( Haute- Autri- 
che) le l« r mars 1787, m. le 18 juin 1842; arriva 
en 1810 a Vienne, entra comme comptable dans 
le raagasin de musique Steiner, devint plus lard 
associe et, lorsqu'en 1826 Steiner se retira, seul 
propri&aire de la maison a laquelle il donna 
son nom. Apres sa mort, son fils Karl, n6 a 
Vienne le 11 juin 1816, m. le 25 d£c. 1868 (com- 
positeur, plus de 100 oeuvres, sp&cialement p. 
le piano), prit la succession sous la raison ae 
commerce: «Karl H., quondam Tobias *, qui 
existe encore aujourd'hui, bien que le fond Bait 
6t6 vendu, en 1875, a Schlesinger (Rob. Lie- 
nau), a Berlin. Tobias H. et Steiner (les « Pa- 
te rnostergassler ») etaient en relations d'ami- 
tte avec Beethoven, ainsi que le prouvent de 
nombreux billets de correspondance humoris- 
tiques que Beethoven leur adressa. Toutefois 
ces rapports furent troubles dans la suite, soit 
a cause d'affaires d argent, soit a cause de la 
biographic humoristique de Tobias aue Beetho- 
ven donna, en 1825, a la « Csecilia » ae Mavence 
(cf. Thayer, Beethoven, V p. 170 et as). 

Hasse, 1. Nikolaus, organiste de l'eglise 
Sainte-Marie, a Rostock, vers 1650, a public : 
Delicim musicss (allemandes, courantes et sa- 
rabandes n. instr. a archet et clavecin ou 
th^orbe, 1656; 2« part, et un appendice, 1658). 
— 2. Johann-Adolf, baptist [comme en font fbt 
les registreseccl&iastiquesla Bergedorf, presde 
Hambourg, le 25 mars 1699, m. a Venise le 
16 d£c. 1783; Tun des compositeurs les plus 
feconds du xviii* s., a stirtout r^coite" des lau- 
riers dans le domaine de la composition sc&ti- 
que. H. avait commence* sa carriere comme 
chanteur de theatre (tenor) a Hambourg (1718), 
Bruxelles (1721, grace a la protection du roi 
Ulrich) et a Brunswick ; c'est dans cette der- 
niere ville qu*il se fit connaltre, en 1723, par 
son premier op^ra : Antiochus (le seul sur un 
texte allemand). II ne comprit que trop bien 
cependant qu'il lui manquait encore beaucoup 
pour £tre un compositeur d'op^ras : il partit, 
a la fin de 1722, pour liulie et 6tudia t a Na- 
ples, sous la direction de Porpora d'abord. 
puis sous celle d' Alexandre Scarlatti. En nov. 
1723 deja, il donnait a Naples un opera, Ti* 
grane, accompagn^ d*un a intermede j>, La ser- 
va scaltra; puis ce furent, en 1726, Astarlo et 
surtout 11 beso8trate, a Naples, son premier 
succes comme compositeur dramatique. H. de- 
vint rapidement celebre en Italie, sous le sur- 
nom d'll Sassone (le Saxon). II s'6tablit a Ve- 
nise, en 1727, fut nomme maitre de chapelle 
du Conservatory degli Incurabili (pour leqaei 



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HASSELT-BARTH — HATTON 



433 



il ecrivit un Miserere a 4 v. et ace. instr.) et fit 
alors la connaissance de la c&ebre can ta trice 
Faustina Bordoki(v. plus loin); il Fepouea en 
1730 et lia des lore son avenir au sien. Au lieu 
da poste de maftre de chapelle qui lui 6tait des- 
tine a Brunswick, H. accepta, en 1731, celui de 
maftre de chapelle a Dresde, ou Faustina £tait en 
m£me temps engagee com me prima donna ; mais 
tous deux, apres la representation de Cleofide, 
de Hasse (13 sept. 1731) retournerent en ltalie 
et y remporterent de nouveaux triomphes pen- 
dant trois annees consecutives. Une ibis aussi, 
H. se laissa convaincre d'aller a Londres (1733) 
pour y donner son Artaserse (deja represent^ 
a Venise, en 1730), mais il abandonna aussttot 
la place a Handel qu'il sentait superieur. Ce ne 
fat qu'apres la mort d'Auguste-le-Fort que la 
renaissance de 1'OpeVa, a Dresde, devint une 
reality. Les deux H. se rend i rent alors a Dresde, 
mais ils obtinrent sou vent pendant les annees 
taivantes (1735-1736, 1738) des conges prolonged, 
pour se rendre en ltalie. Par contre, il paratt, 
depuis 1740, avoir s£journe a Dresde d'une ma- 
mere permanente et y avoir rem pi i ses fonc- 
tions ae maltre de chapelle. En 1750, les epoux 
feterent a Paris de vrais triomphes et H. fut 
nomme premier maltre de chapelle ; l'annee 
saivante, Faustina se retira de la scene, mais 
put conserver son titre et son traite merit. En 
l/a6, le debut de la guerre interrompit momen- 
tanement Taclivite de TOnera de Dresde, en 
torte que H. regagna 1' ltalie. La bibliotheque 
de H. et une quantite* de manuscrits de ses 
operas, etc., devinrent la proie des flammes, 
pendant le bom bar dement de Dresde, en 1760. 
Imm£diatement apres la mortde Fretle>ic-Au- 
gaste, en 1763, le maitre fut remercte, ainsi 

3ue Faustina, sans pension, par simple raison 
'economie, et H. dut se contenter de se voir 
conferer a nouveau, en 1764, le titre de maitre 
de chapelle de la Cour. Tous deux se rendirent 
d'abord a Vienne, ou H. ecrivit encore divers 
ouvrages pour rOp6ra de la Cour, puis plus 
tard a Venise ou il mourut. H. fut un des 
compositeurs les plus fetes de son temps, mais 
il s'est survecu, grace au caractere £ph£mere 
de ses ouvrages sceniques. Une tentative de 
resurrection des deux « Intermezzi •, Rimario 
e Grilantea et Die Wahl des Herakles (Dresde, 
1883) eut un res ul tat absolument n£gatif. H. a 
ecrit plus de 70 operas, 14 oratorios, 5 Te Deum 
a vec orch., un grand nombre de messes, un 
Requiem (pour Auguste-le-Fort), puis des frag- 
ments de messes, des Magnificat, des Miserere 
(celui qu'il a £crit en 1728, pour 2 soprani et 

2 alti avec instr. a archet, a £te re*eaite* par 
L. Hellwig, en 1834), des litanies, des motets, 
des psaumes, des cantates, dessonates de piano 
(dont quelques-unes ont£te r££dit£es par Pauer 
et par Muller), des solfeges et des vocalises 
(reed, par J. Stern), des concertos a 6 part. op. 

3 et 4, des trios p. 2 v. et B. c. op. 1 et 2 
(Londres, Walsh), des concertos de flute, de 
piano, etc. (La bibliotheque de Dresde conserve 
de loi 9 messes, 22 motets, 11 oratorios, 42 ope- 
ras, 6 sonates de piano, etc.)* Cf. Fr.-S. Hand- 
ler, Cenni slorico-critici intorno alia vita... di 
G.-A .H. (1820) ; Riehl, Mus. Charakterkopfe, I; 
K. Mennicke, /.-A. H. (« Intern. M. G. », Sam- 
melb., 1904) et H. und die Bruder Graun als 
Symphoniker (1906, avec un catal. th^matique). 
Otto Schmid a publie quelques raorceaux de 
H. (t Musik am sachsischen Hofe », 1899 et 
m, vol. II, VI, VII, VIII); A. Schering: l'ora- 
torio La conversione di S. Agostino (« Denkm. 



deutscher Tonk. », XX) et des fragments dans 
les Instrumentalkonzerte deutscher Meister 
(ibid., XXIX et XXX) ; G. Gohler enfin a pu- 
blic iO ausgewdhlte Orchesterstucke (1904). 

— 3. Faustina, nee Bordoni, n6e a venise, 
d'une famille noble, en 1700, m. dans la me 1 me 
ville le 4 nov. 1781 ; eleve de Gasparini, debuta 
en 1716 dans YAriodante de Pollarolo, chanta 
avec un succes ph£nom£nal a Venise, a Bolo- 

fne, a Naples (1722) et en Allemagne (1723- 
724, Munich). Engaged en 1725, a Vienne, avec 
15000 florins de gages, elle fut bientot accapa- 
r£e par Haendel pour Londres (2000 livres sterl.) 
ou elle rivalisa ais£ment, de 1726 a 1728, avec 
la Cuzzoni. Mais cette rivalite" ne fut pas sans 
amener des difficulty telles, que le sang finit 
m£me par couler (v. Arbuthnot). Rentrde en 
ltalie, dans l'6te de 1728 (Milan, Venise), elle 
chanta de nouveau a Munich en 1729 et, Fan- 
ned suivante, 6pousa H. dont elle partagea de*- 
sormais la destined (v. plus haut). Deux til les 
et un tils sont issus de leur mariage. Cf. A. 
Niggli, Faustina Bordoni-H. (1880) ; G.-M. Ur- 
bam de Gheltof, La Nuova Sirena ed il Caro 
Sassone (Venise, 1890) ; Elise Polko, Faustina 
H. (4« eU, 1895). — 4. Gustav, ne" a Peiti (Bran- 
debourg) le 4 sept. 1834, m. a Berlin le 31 dec. 
1889 ; eleve du Conservatoire de Leipzig, puis 
plus tard de Kiel et de F. Kroll, a Berlin, s'est 
fait connattre avantageusement par des lieder. 

— 5. Max, ne* a Buttelstedt, pres de Weimar, le 
24 nov. 1860; lleve de Muller-Hartung et de 
Gottschalg, a Weimar, est, depuis 1894, criti- 
que musical de la « Magdeburger Zeitung*. H. 
a e*crit : P. Qorneliusund seinBarbiervon Bag- 
dad (1904, contre les remaniements de la par- 
tition par Mottl et Levi) et re'dige* l'edition com- 
plete des oeuvres musicales de P. Cornelius 
(Breitkopf et Hartel,5 vol. : I Lieder; II Chore: 
III Der Barbier von Bagdad; IV Cid ; V Gun- 
lod [acheve* et instrument^ par W. de Bauss- 
nern]). 

Hasselt-Barth, Anna -Maria- Wilhelmine 
(n£e van Hasselt; spouse du pianiste Gust. 
Barth [n& en 1812, m. en 1897]), cantatrice re- 
nommee (soprano), nee a Amsterdam lel5 juil. 
1813, m. a Mannheim le 6 janv. 1881 ; fit son 
Education a Francfort s/M., a Carlsruhe (Jos. 
Fischer), puis a Florence (Romani, en 1829). 
Elle debuta a Trieste, en 1831, chanta d'abord 
sur ditlerentes scenes italiennes, puis fut de 
1833 a 1838 a Munich et enfin a Vienne, au 
Theatre de la Porte de Carinthie, jusqu'au 
jour ou elle se retira. 

Hassler, v. Hasler. 

Hasslinger-Hasaingen, v. Hager. 

Hatherly, Stephen-Gborgeson, ne a Bris- 
tol le 14 fevr. 1827: occupa differents postes 
d'organiste en Angleterre et fut nomme, en 
1857, directeur de musique de TEglise ortho- 
doxe de Liverpool. En 1871, H.fut ordonndpr£- 
tre, a Constantinople ; il devint protothrone 
du patriarcat de Constantinople, en 1875, et 
pr£tre des marins orthodoxes des ports de la 
Turquie. H. a £crit A treatise on Byzantine 
music (1892), arrange" des melodies ecclesias- 
tiques grecques et publie un Service pour 
1'Eglise grecque en Angleterre. Toutefois les 
travaux de H. n'ont aucune valeur au point de 
vue de la connaissance de la musique byzan- 
tine primitive, car ils sont issus exclusive- 
ment de la pratique actuelle, tres m^lang^e 
d'eUemenls turcs. 

Hatton, John-Liptrot, n^ a Liverpool le 
20 oct. 1809, m. a Margate (Kent) le 20 sept. 



DICTIONXAIRE DE MUSIQUE — 28 



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434 



HATT8TADT — HAUPTMANN 



1886; etabli k Londres deputs 1832, devint en 
1842 chef d'orchestre an « Drurylanetheatre j> 
ou il represented en 1844, sa premiere op^rette : 
La reine de la Tamise. En 1848, il donnait a 
Vienne un ope>a : Pascal Bruno. H. parcourut 
ensuite l'Amerique, puis il fut, de 18o3 a 1858, 
directeur de musique du a Princesstheatre » et 
ecrivit la musique d'une quantite de drames 
II a donn£ d'autres oeuvres encore : Rose ou 
Love's ransom (ope>a, reprSsente* en 1864, au 
Covent Garden^ ; Robin Hood (cantate, festival 
de Bradford, 1856); Hezekiah (drame biblique, 
Crystal Palace, 1877) ; ainsi qu'un grand nom- 
bre de lieder, publies en partie sous le pseu- 
donyme de Czapek. — Son fils, Gborge-Frb- 
derik, fut nomine en 1881 pianiste de la cour 
du due de Meiningen. 
Hattst&dt, John-J., n£ a Monroe (Mich.) le 

29 dec. 1851 ; fut professeur au « Musical Col- 
lege » de Chicago, de 1875 k 1886, puis fonda 
en 1886 l'« American Conservatory » qui a pris, 
dans cette meme ville, un deVeloppement con- 
siderable et qu'il dirige actuellement encore. 

Hauer, Karl-Heinrich-Ernst, ne*a Halber- 
stadt le 28 oct. 1828, m. a Berlin le 16 mars 
1892; fils d'un cantor, £leve de Marx (Berlin, 
1844-1846) puis, pendant trots ans, des classes 
de composition de l'Acad6mie royale de Berlin 
(Rungenhagen, Bach, Grell). En 1856, il devint 
maitre de chant au gymnase de Saint-Andr6, 
en 1866 organiste de 1 6glise St-Marc, a Berlin. 
H. a compost beau coup de lieder, des quatuors 
p. v. d'hommes et v. mutes, des chants reli- 
gieux, des motets, un Ave Maria a 6 v. « a 
cappella», un Pater noster p. ehceur et soli, 
un Hymne a Luther, un Psaume h 8 v., avec 
orch. (1853), etc. 

Hauff, Johann-Christian, ne* a Francfort 
s/M. le 8 sept. 1811. m. dans la m£me ville le 

30 avr. 1891 ; Tun des fondateurs de 1' « Ecole 
de musique » de Francfort, a compose' des ceu- 
vres d'orchestre et de musique de chambre, et 

?ublie* une Theorie der Tonsetzkunst (1863 a 
874; 5 vol.). 
Haufffe. Luise, pianiste, n£e a Duben le 
2 janv. 1837, m. a Leipzig le 20 mars 1882; fut 
laseconde femmede Raymund Haertel, v. Breit- 

KOPF et HiERTEL. 

Hauk, Minnie, nee a New- York le 16 nov. 
1852 ; excel ten te cantatrice sce'nique (soprano), 
e"teve d'Ach. Errani (New- York), etde M. Stra- 
kosch (Paris), debuta en 1868 a New-York et a 
Londres, puis fut engagee en 1869, pour trois 
ans, a l'Op^ra de la cour, a Vienne. De 1875 a 
1877, elle fit partie du personnel de rOpeVa 
de la cour de Berlin. Elle chanta ensuite, jus- 
au'en 1896, sur toutes les grandes scenes de 
1 Europe. Son repertoire etait melange, mais 
appartenait surtout au genre lvrique. H. a 
6pous£ le di pi ornate bien connu E. von Hesse- 
Wartegg, a Lucerne, et fait avec lui, en 1894, 
le tour du monde. 

Haultln (Hautin), Pierre, le premier fon- 
deur de caracteres de musique en France, m. 
a Paris, a un age tres avance. en 1580; ses pre- 
miers poingons furent graves en 1525, pour At- 
taignant, et permettaient d'imprimer la musi- 
que en un seul tirage. Cf. impression. 

Haupt, Karl-August, n£ a Kuhnau, pres 
de Sagan (Silesie), le 25 aout 1810, m. a Ber- 
lin le 4 juil. 1891 ; fut, de 1827 a 1830, e*leve de 
A.-W. Bach, B. Klein et S. Dehn, a Berlin, 
puis devint successivement organiste de diver- 
ses eglises de Berlin, et, a partir de 1849, de 

« Eglise paroissiale ». II acquit la renornmee 



d'un des grands maltres de Torque, en Alle- 
ma^ne, en sorte qu'en 1854 on lui confia, ainsi 
qu'a Donaldson, Ouseley et Willis, lelaboratioo 
de la disposition des grandes orjrues du Crys- 
tal Palace, a Londres. En 1869, H. succeda a 
A.-W. Bach comme directeur de Y <* Institut 
royal de musique d'eglise », dans leqnel il avait 
d£ja fonctionn£ quelques anntes comme maitre 
de theorie et d'orgue ; il recut en mSme temps 
le titre de professeur et devint, de par ses fonc- 
tions, membre de la section de musique da 
S£nat de I'Acad^mie. H. n'a fait paraftre 
de lui que des lieder et un recueil de chorals 
(1869); mais il a public une aerie de morceaui 
d'orgue d'auteurs different*, destines a 1'ensei- 
gnement, et les oeuvres posthumes de Thiele. 
Cf. le n£crologe de Fr. Vol bach dans 1* « Allg. 
M. Ztg. », 1891 (No» 30, 31). 

Hauptmann, Moritz, ne* a Dresde le 13 oct. 
1792, m. a Leipzig le 3 ianv. 1868 ; fils de l'ins- 
pecteur general des edifices publics, H., k 
Dresde, et destine* lui aussi d'abord a la cariiere 
d'architecte, il n'en recut pas moins de bonne 
heure une solide instruction mnsicale aupr&s 
de Scholz (violon), Grosse (piano et harmonie) 
et Morlaccni (composition), et finalement 1'au- 
torisation de se vouer a la musique. En 1811, 
H. se rendit a Gotha, chez Spohr, et Stadia 
sous sa direction le violon et la composition ; 
l'ann£esuivante dej&, il entra comme violon iste, 
dans la Chapellede la cour a Dresde, fit a plu- 
sieurs reprises des tourn£es de concerts el ac- 
cepta, en 1815, la place de maitre de musique 
dans la maison d'un prince russe, Repnin, qu'il 
suivit a Saint-P&ersbourg, a Moscou, pais a 
Poltawa. A pres avoir passe* de nouveau deox 
ans a Dresde, il entra, en 1822, sous la direction 
de son ancien maitre Spohr, dans la Chapelle 
de la cour k Cassel. C'est de la que sa c£l£brit£, 
comme th^oricien et comme compositeur, se 
repandit peu a peu, et au'il fat appel^ en 1842, 
sur la recommandation ae Spohr et de Mendels- 
sohn, comme successeur de Weinlig. au poste 
d'honneur de cantor de 1'Ecole St-Thomas, k 
Leipzig. L'ann£e suivante, il vit sajouter a ce 
poste celui de maitre de theorie, au Conserva- 
toire qui venait d'etre fond£. II r^digea en ou- 
tre, pendant une ann&e (1843), 1' « Allg. M. Ztg ». 
fonda en 1850, avec Otto Jahn, Schumann, etc 
la « Bach-Gesellschaft » qu'il pr^sida jusqu'i sa 
mort et se chargea de la redaction des trois 
premiers volumes de la grande edition. En 1864, 
il publia enfin les Canons et fugues de Klengel. 
H. etait D r phil. hon. c. de Gottingue et mem- 
bre des Academies de Berlin et de Stockholm. 
Les compositions de Hauptmann se distingnent 
par la justesse extraordinaire de leurs propor- 




motets qnen'ignore aucun choeur d'£glise alle- 
mand, puis des psaumes, une messe vocale, une 
autre (sol maj.)p. soli, choeur et orch., 3 pieces 
de musique d'eglise p. choeur et orch., des 
choeurs p. v. mixtes et p. v. d'hommes, des 
canons p. trois soprani, enfin des trios, dnos et 
soli de chant (Gretchen vor dem Bildeder Ma- 
ter dolorosa), des lieder avec piano et violon 
oblige^ 6 sonates de violon (op. 5, 23), des so- 
natines (op. 10) et des duos de violons, des 
quatuors p. instr. a a re he t, etc., ainsi qu'un 
opera : Mathilde (Cassel, 1826). 60 oeuvres ont 
^t^ gravees. Une Edition des oeuvres chorales a 
paru, en 8 parties, chez Breitkopf et Haertel 
(1898). Cependant l'importance capitale de H. 



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HAUPTMANUAL — HAUSER 



435 



reside dans ses ouvrages theoriques. II a e"crit 
Die Natur der Barmonik und der Metrik 
(1853; % eU 1873; angl. par W.-E. Heathcote), 
pais: Erlauterungen zu /.-S. Backs Kunst 
der Fuge (1841 ; 2« 61., 1861) ; Die Lehre von 
der Harmonik (posthume, publ. en 1868, par 
0. Paul; 2- ed., 1873); Opuscula (serie d'es- 
sais sur des sujets de theorie musicale, reunis 
en 1874 par un fils de l'auteur, Ernst H.). 
£. RodortT a collationne les cahiers d'exercices 
deplusieurs Sieves, pour en faire desAufgaben 
f. den einfachen una doppelten Kontrapunkt, 
dapres H. Enfin une par tie de la correspon- 
dance de H. a paru : Brief e an Fr. Bauser 
(publ. par A. Schone, 1871, 2 vol.) et Briefe 
an Ludw. Spohr u. a. (publ. par F. Hiller, 
1876). Cf. Osc. Paul, M. H., Denkschrift zur 
Feier seines 10 j&hrigen Geburtstags (1862). 
Le systeme harmonique de H. attira surtout 
I'attention par 1 opposition qu'il etablissait entre 
les deux harmonies majeure et mineure, consi- 
dfrees com me r image renversee Tune de Fau- 
tre. I/idee en soi n^tait rien moins que nou- 
velle (cf. dualisme), mais elle passa pour telle, 
ear les principes de Zarlino, de Ramean, de 
Tartini eta lent depuis longtemps tombes dans 
1'oubli. Au reste, H. n'eut pas le courage d'aller 
jasqu'au bout du system e dont il avait pos£ la 
base, il se perdit dans les details et dans les 
compromis avec la theorie traditionnelle, si 
bien que la valeur de ses conceptions premieres 
en devint tout a fait illusoire. Seules, les remar- 
qnes de detail, tr&s ingenieuses (p, ex., en ce 
qui conceme la regie p. la « reponse » au sujet 
dela fugue), conferent a ses Merits une valeur 
durable. 

Hauptmanual (all.), positif (v. ce mot). 

Hauptner, Thuiskon, n6 a Berlin en 1825, 
m. dans la meme ville le 9 fevr. 1889 ; e*leve 
des classes de composition de l'Aeade'mie royale, 
fat longtemps chef d'orchestre de theatre, et 
ecrivit alors de la musique de vaudevilles, 
d'oplrettes, de farces, etc. II s'occupa de 1854 
a 1856, a Paris, de toutes les questions qui tou- 
chent a I'enseignement du chant, puis revint a 
Berlin et pubha une Deutsche Gesangschule 
(1861). En 1863, H. fut nomm£ maltre de chant 
a I'Ecole de musique de Bale et fut enfin, pen- 
dant nombre d'annees, maitre de chant et di- 
recteur de la « Singakademie », a Potsdam. 

Hauschka, Vinzenz, n6 a Mies (Boheme) le 
21 janv. 1766, m. a Vienne en 1840 ; conseiller 
de I'ad ministration des biens de la famiile im- 
periale et royale, a Vienne, fut un violoncel- 
lhste et barytoniste excellent, et fit a diverses 
reprises des tournees de conceits. H. fut le 
premier chef d'orchestre des concerts de la 
•r Society des amis de la musique *. Quelques- 
unes teulement de ses nombreuses composi- 
tions (p. vcelle, baryton, etc.) ont £tepubliees : 
9 senates p. vcelle avec basse et un recueil de 
canons a 3 v. 

Hause, Wenzel, contrebassiste virtuose, pro- 
fesseur an Conservatoire de Prague, a publie 
a Dresde, en 1828, une excellente Methode de 
contreba*se (parue aussi a Mayence en 1829, en 
francais et en allemand) et, comme suite a cet 
ouvrage, une serie de cahiers d 'excellents exer- 
cices p. la contrebasse. 

Hausegger, 1. Frieojucii von, n£a St. Andra 
fCarinthie) le w avr. 1837, m. a Graz le23tevr. 
1899; fit ses etudes de musique a Vienne (Salz- 
mann, Otto Dessoff), tout en travaillant le droit. 
II &ait avocat de la cour et du tribunal, a Graz, 
lorsqa il se pr&enta a rUniversite" de cette ville, 



comme privat-docent d'histoire et de theorie 
de la musique. Son ouvrage Musikals Ausdruck 
(Vienne, 1885; 2« ed., 1887) compte parmi les 
travau x les plus remarcruables, dans le domaine 
de l'esthetique musicale moderne. 11 a ecrit en 
outre : Richard Wagner und Schopenhauer 
(%• £d., 1892), Vom Jenseits des Kuns tiers 
(1893), Die kunstlerische Persdnlichkeit (i&H), 
Die Anfange der Harmonie (posthume), Ge- 
danken eines Schauenden (recueil d'articles 
divers, publies. par Siegmund v. H., 1903) et 
Unsere deutschenMeister [Bach, Mozart, Beet- 
hoven, Wagner] (publ. en 1901, par Rud. 
Louis). — 2. Siegmund von, fils du precedent, 
ne* a Graz le 16 aout 1872 : £leve de son pere, 
de E.-W. Degner (jeu des partitions) et de 
K. Pohlig (piano), tout en faisant dix semestres 
d'^tudes universitaires. Ses premieres oeuvres, 
une messe (1889) et un opera, Helfrid (1893), 
furent executees a Graz. 11 donna ensuite, a 
Munich, un opera en 3 actes, Zinnober (1898, 
texte de H. lui-meme, d'apres « Klein Zachest 
d'E.-T.-A. Hoffmann) et une Dionysische Phan- 
tasie, p. grand orchestre (1899, sous sa direc- 
tion), puis vinrent des poemes symphoniques : 
Barbarossa (1902), Wieiand der Schmied 
(1904) ; des enceurs p. v. d'honrmes et orch. 
(Schmied Schmerz y Neuweinlied, Schlachtge- 
sang, Totenmarsch) et d'autres p. v. mixtes et 
orch. (Stimme des Abends, Sonnenaufganq, 
Schnitterliedy Weihe der Nachtl; une grande 
Symphonie avec chceurs (Zurich, 1912) ; etc. 
De 1896 a 1897, H. dirigea quelques represen- 
tations a rOp6ra de Graz, il prit en 1899 la di- 
rection des concerts de l'Orchestre Kaim, a 
Munich, puis de 1903 a 1906, celle des concerts 
du Museum, a Francfort s. M. II a public une 
etude sur Alexander Bitter ; ein Bild seines 
Charaktersund Schaffens (1907 ', dans la collec- 
tion de Rich. Strauss, a Die Musik »). 

Hauser, 1. Franz, ne a Krasowitz, pres de 
Prague, le 12 ianv. 1794, m. a Fribourg en 
Br. le 14 aoflt 1870; e*leve de Tomaczek, fut 
pendant de longues annees un chanteur sc Uni- 
que (basse chantante) tres appr^cie, a Prague 
(1817), Cassel, Dresde, Vienne (1828), Londres 
(1832, avec M* 6 Schroder-Devrient, etc.), Ber- 
lin (1835) et Breslau (1836). En 1837, il renonca 
a la scene et, apres un long voyage en Italie, 
s^tablit comme maftre de chant a Vienne ; en 
1846, il fut appele a Munich comme directeur 
du conservatoire que Ton allait y fonder, diri- 
gea celui-ci jusqu en 1864, en y remplissant en 
meme temps les fonctions de maitre de chant 
et en formant de nombreux eleves. En 1865, 
au debut de Fere wagn^rienne, H. fut pen- 
sions, et se retira alors a Carlsruhe, puis 
a Fribourg en Br. ou il vecut depuis 1867. 
H. a expose* ses experiences pedagogiques dans 
une excellente Gesangtehre fur Lehrende und 
Lernende (1866). II fut un admirateur enthou- 
siaste de J.-S. Bach. II possexlait une col- 
lection de ses ceuvres d'une tres grande ri~ 
chesse et con tenant beaucoup d'autographes. 
H. etait un homme d'une erudition peu com- 
mune et il etait en correspond an ce avec un 
grand nombre d'hommes £minents (v. Haupt- 
mann). — 2. Miska (Michel), ne* a Pressbourg 
en 1822, m. a Vienne le 8 dec. 1887; elevede K. 
Kreutzer, de Mayseder et de Sechter, a Vienne, 
fit des 1840 un grand nombre de tournees de 
concerts, comme violoniste, et parcourut non 
seulement tous les pays d'Europe, mais aussi 
les deux Ameriques, TAustralie, la Turquie, 
etc. II remporta de grands triomphes, grace a 



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HAUSMANN — HAUTBOIS 



sa brillante technique et a sod talent de virtuose. 
Ses compositions n'ont pas de valeur ; les re- 
cite, sous forme de lettres, de ses grands 
voyages en Am£rique, parus d'abord dans la 
« Ostdeutsche Post » (Vienne), ont ete rassem- 
ble*s plus tard par lui sous le titre : Aus dem 
Wanaerbuche eines ossterreichischen Virtuo- 
sen (1858-1859; 2 vol. publics par S. Kauser). 
Hausmann, 1. Valentin (Haussmann), nom 
de cinq musiciens en descendance directe, dont 
ce pendant aucun n'a fourni une carriere ex- 
traordinaire : 1'alne, ne a Nuremberg, en 1484, 
etait lid d'amitie avec Luther et Jean Walther 

[compositeur de chorals) ; son fits, organiste a 
ierbstadt, le membre de la famille le plus 
connu, a compost des motets, des « canzonette » 
et des danses [preludes, pa vanes, etc.]. (Un 
choiz d'oeuvres instrumen tales et vocales pro- 
Tanes a nam avec des aeuvres de Melcnior 
Franck, dans les « Denkm. deutscher Tonk. », 
XVI [Fr. Bdlschel). Le fils de celui-ci, orga- 
niste a Lobejun, etait le pere et le grand-pere 
de deux autres H., que 1 on croit avoir ete les 
plus remarquables et dont lun.devint direc- 
teur de musique de la cour princiere de Coe- 
then et fut rnomentanement organiste du dome 
d'Alsleben (1680), tandis aue l'autre, Valentin- 
Bartholobleus, ne en 1678, fut organiste des 
cathedrales de Mersebourg et de Halle et mou- 
rut organiste et bourgmestre k Lauchstadt. 
Les deux derniers doivent, d'apres Gerber et 
Mattheson, avoir ecrit des ouvrages theoriques. 
— 2. Robert, violoncellist*, ne a Rottleberode, 
dans le Harz, le 13 aout 1852, m. a Vienne (en 
tournde de concerts) le 19 janv. 1909 ; fut jus- 

Su'en 1869, pendant au'il etait au gymnase de 
runswick, el^ve de Theodore Muller (violon- 
celliste de l'ancien Quatuor Muller), puis tra- 
vailla de 1869 a 1871 a l'Academie royale de 
Berlin, et enfin aupres de Piatti, a Londres. De 
1872 a 1876, H. fut violoncelliste du Quatuor 
du comte Hochberg, a Dresde. II devint ensuite 
professeur a l'Academie royale de musique, a 
Berlin et, de 1879 jusqu'a la mort de Joachim, 
en 1907, membre du Quatuor Joachim. — 3. 
Victor, compositeur d f operas ; Enoch Arden 
(1 acte, Berlin, 1897), Die Nazarener (3 actes, 
Brunswick, 1906), Unterder Heichsfahne (Fest- 
spiel, Hohentwiel, 1906). 

Hausmusik aus alter Zelt (Musique in- 
time des anciens temps), anthologie de melo- 
dies vocales accompagnees, publiee par H. 
Riemann, chez Breitkopf et Hartel : 12 recueils 
de 8 melodies chacun, comprenant des madri- 
gaux,caccias etcanzoni des tr£ceutistes iloren- 
tins, des ballades et rondeaux de mailres ita- 
liens, fraucais, espagnols, neerlandaiset anglais 
du xv« s.. des lieder allemands du xv* s. Au- 
teurs : Paolo de Firenie, Piero, Landino, Ma- 
chault, Baude Cordier, Cesaris, Caron,Ciconia, 
Zacharias, Grenon, Dunstaple, Lionel Power, 
Brolo, Grossim, Charite, Lantins, Binchois, 
Dufay, Le Grand, Sarto, Libert, Brasart, Velut, 
Pyllois, Busnois, Adam von Fulda, Thomas 
Stolzer, Paul Hofhaimer, Lopez de Mendoza, 
Lope de Baena, Cornago, Mondejar, etc. 

Hausse, partie du talon de Tarchet a la- 
quelle sont fixes les crins. 

Haut, haut-dessus, soprano eleve ; haute- 
taille> tenor eleve; haute-cont re, contralto. 

Hautbols (all., ital., angl,. etc. : Oboe), au- 
trement dit instr. a vent en bois «aigu», par 
opposition au basson, instr. a vent en bois 
« grave*. Le mot lui-meme ayant passe du 
francais danstoutes les autres langues (I'ortho- 



graphe aeule en etant changed), on en a cooclu 
que llnstrument etait d'origine franchise. Sons 
sa forme actuelle, le h. date d 'environ deux 
siecles et demi, si Ton fait abstraction, cela va 
sans dire, des per fectionne menu apportes a la 
mensuration et de 1'augmentation du nombre 
des clefs. Apres avoir eu deux clefs sea lenient, 
le h. en fut pourvu de quatre, en 1727, par 
Gerhard Hoffmann, bourgmestre de Hasten- 
bourg ; aujourd'hui, divers systemes extstant 
concurremment, le h. a de neuf aquatorze 
clefs. Le dictionnaire de Walther (173zJ attri- 
bue deia au h. une echelle qui va d'ut* a re 5 , 
et Koch (1802), qui d£crit en details le meca- 
nisme de l'instrunient, affirme aue le virtuose 
va jusqu'a /a*. Vers 1850, Triebert, i Paris, 
perfectionna encore le h. en lui adaptant le 
systeme Bohm des clefs a anneaux. Le h. est 
evidemment issu de l'antique chalumean (v. ce 
mot), de meme que le basson est issu de It 
bombarde ; tous ces instruments font partie de 
la m&me famille, celle des instr. a anche* doo- 



1. 



i 



8va 



II. 



Svt 



^ 



bles. L'etenduedu h. 
est actuellement (I) : 
mais il est preferable 
de ne pas depasser a 

l'orchestre les li mites ^ -r- j r^ 

indiqu^es sous II, car P^ *T* 

le si V grave manque a beau coup dinstru- 
ments et les sons les plus aigus sont d'une 
Amission difficile. V. aussi, au mot « basson*, 
ce qui a ete dit sur I'inflnence de Panche dans 
remission. Le timbre du h. est un peu nasil- 
lard, mais bien plus mordant que celui de la 
clarinette ; il a dans le chant lie* un caractere 
de naWet£, de purete* tel qu'on Pa adopti gene- 
ralement, dans la musique scenique ou 
descriptive, pour £veiller Pidee de virgi- 
nity. La musique deglise prefdre, de nos 
jours encore le n. a la clarinette. Un derivt 
du h., tres r£pandu actuellement, ou, poor 
mieux dire, dont la vogue renal t de plus en 
plus, le h.-alto est connu sous le nom de 
cor anglais ; son e*tendue est la suivante 



Son reel : 



% 



Notation : • — 



^ 



c'est-a-dire une quinte au-des- 
sous du hautbois. Le cor anglais 
est traits comme un instru- 
ment transpositeur et note (com* 
me le cor en fa) a la quinte ai- 
gue de la sonorite reeile, par 
consequent : 

Le corps du cor anglais est re- 
plied sur Iui-m6me, a cause de 
sa longueur ; aux xvii* et xvin*t- 
alors qu T il etait tre* repando 
sous le nom d'oboe da caccia, 
le cor anglais avait la forme d'un croissanU 
comme le cc cornetto » et etait recouvert de coir. 
Unnouveau membre dela famille, leH. baryto*, 
prend place entre lecor anglais et le basson. Son 
etehdue correspond a celle du h. transported a 
Toctave grave (si ft - sip 3 ). Const™ it par W. 
Heckel (d'ou son nom de Heckelphone), il tete 
introduit pour la premiere fois dans TorcHet- 
tre par Rich. Strauss (« Salome », 1905). — t T « 
autre forme du h., le hautbois d'amocr (oboe 
d'amore) est tout a fait tombe en desuetude : 
il etait accord e une tierce minenre an-de$acos 
du h. ordinaire, autrement dit en 2a, mais * 
distinguait de Yoboe bassa (grand haltboi*' 
uniquement par la forme spherique de son pa- 
vilion, dont ('orifice etroit a pour results! d"^ 
touHer le son. Voboe piccola tf etait autre 
chose que le h. ordinaire. Depuis Lullv et jut* 
qu'au jour de Emancipation individualHle 



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HAUTIN 



HAYDN 



487 



des instr. a vent de Vorchestre, dans la sym- 
phonic classique (autrement dit, de 1660 a 
1750 env.) les h. eUient trails com me instr. 
de ripieno etdi vises en 2 groupes (1« et 2 d h.). 
lis marchaient en general a l'unisson des vio- 
Ions. C'est seulement dans les Episodes en ma- 
niere de trios que 2 h. solo s'opposaient a 
1 basson. Les hautbotstes virtuoses les plus 
connus, passes ou presents, sont : Galliard (vers 
1700), les fibres Bezozzi (1735), Sallantin, Le- 
brun, Ramm, J.-Ch. Fischer, Gamier, Earth, 
G. Vogt, Sellner, Barret, Thurner, Lavigne, 
Gillet, Guid£, la famille Ferling, Klammke, etc.; 
parmi les method es il convient de citer celles 
de Sellner, Barret, Gamier (id. all. par Wie- 
precht), Kuffner(2«ed. par Fr. Volbach, 1894), 
H. Kling, puis les 48 Etudes (op. 31)de Ferling, 
les concertos de Rietz (op. 33), d'Ed. Stein (op. 
10), de Klughardt (op. 18), etc. La plupart des 
hautboTstes citea plus haut ont du reste fourn i 
leur contingent d'6tudes, de morceaux divers, 
de concertos, etc. pour leur instrument. — A 
Vorgue, le h. est un jeu d'anches de 8', a pa- 
vilions cylindriques auxquels sont soud£s des 
sortes d entonnoirs renvers&s. Le h. est un 
demi-jeu adapte seulement a la partie aigue du 
clavier et que Ton continue au grave par le 
basson (v. ce mot) correspondent. 

Hautin, v. Haultin. 

Hawes. William, n£ a Londres le 21 juin 
1785, m. le 18 fevr. 1846 ; devint en 1814 
maitre de choeur a I'lglise St-Paul, en 1817 
maitredes enfonts de chceur de « Chapel Royal », 
et plus tard directeur de TOp^ra anglais du 
t Lyceum », ou il monta les premieres repre- 
sentations, a Londres, de : Freischutz (1©24), 
Co*i fan lutte (1828), Vampyr (1829). II Scrivit 
ltii-mgme des operas- com iques anglais et pu- 
blia des glees* des madrigaux, ainsiqu'une nou- 
velle Edition de The Triumphs of Oriana, de 
Morley, etc. — Sa fille, Marie (Billington- 
H., et plus tard. Mrs Merest), nee en avr. 
1816, m. a Ryde (lie de Wight) le 24 avr. 
1886, 6tait une canta trice distingu£e (con- 
tralto)' 

Hawkins, John [Sir], nd a Londres le 30 
mars 1719, m. le 20 mai 1789 ; 6tudia le droit 
et devint avocat, mais, ayant acquis une situa- 
tion independante & la suite d'un mariage riche, 
il sadonna a des Etudes sur l'histoire de la 
musique qu f il resuma en sa celebre General 
history of the science and pratice of music 
(1776 ; 5 vol., avec 58 portraits de musiciens ; 
nouv. 6d. [novello] en 1853 et 1875, 3 vol.). 
Get ouvrage, fruit d'un travail de seize armies, 
fat dabord rel£gue au second plan par celui de 
Barney, bien que celui-ci se fut servi pour les 
volumes II a I V de sa « General history of mu- 
sic • de l'ouvrage de H. (le vol. I parut en 
meme temps que Touvrage complet de H.). 
H. n'ltait pas musicien, bien qu'on le cdmpte 
parmi les rondateurs de la « Madrigal Society » 
(1741) ; aussi dut-il en reality conher la partie 
vraiment musicale de son travail a des musi- 
ciens de profession : a Boyce, par exemple, le 
choix des nombreux morceaux de musique in- 
tercal£s (en v. le catalogue dans Grove, Dictio- 
nary)* a Cooke la transcription des anciennes 
notations, etc. Le me rite personnel de H. reside 
sartoot dans la compilation consciencieuse et 
raisonn£e de citations, qui donnent a son ou- 
vrage la valeur d'une riche collection de ma- 
teriaux pour I'histoirede la musique. En outre, 
il faut rappeler une monographic du mdme 
auteur sur Corel li (dans le« Universal Magazine 



of knowledge and pleasure », avr. 1777). En 
1772, H. avait gte anobli (Sir). 

Haydn, 1. Franz-Joseph, n6 a Rohrau s/Lei- 
tha, dans la nuit qui precede le l #r avr. 1732, 
m. a Vienne le 31 mai 1809 ; le deuxieme des 
douze enfants d'un charron peu fortune^ qui 
etait lui-meme bon musicien, il montra de 
tres bonne heure des dispositions extraordi- 
naires pour la musique, et fut initio par un 
cousin, l'instituteur Frankh a Hainburg, hom- 
me trea severe, d'abord au chant, puis au jeu 
de divers instruments. En 1740, Reutter, mai- 
tre de chapelle de l'eglise St-Etienne et com- 
positeur de la cour, decouvrit le jeune garcon, 
qui £tait alors doud d'une jolie voix de soprano, 
et il l'emmena avec lui a vienne comme enfant 
de chceur a l'£glise St-Etienne. C'est la que 
presque sans lecons pr£alables, le petit hom- 
me se mit a composer avec entrain et s'es- 
saya a des devoirs difficiles. En 1745, son frere 
Michel (v. plus loin)vint aussi a Vienne comme 
enfant de choeur, et Joseph fut charge de lui 
enseigner les elements de la musique ; Michel 
leremplaca completement comme soprano-solo, 
et, comme sa voix commencait a muer, H. fut 
simplement renvoye & la premiere occasion, 
Quelques lecons particufieres procurement an 
jeune homme, a peine age* de dix-huit ans, les 
moyens de se louer une petite mansarde, et il 
se remit avec un zele tou jours croissant a Y6- 
tude de la composition. II remplit quelque 
temps, chez Porpora, le poste d'accompagna- 
teur, y fut traite comme le dernier des valets, 
mais recut quelques lecons de composition et 
entra en relations avec Wagenseil, Gluck et 
Dittersdorf. Ses compositions, en premier lieu 
des sonates manuscntes pour le piano, com- 
mencement alors a se r£pandre. La premiere 
idee de composer des quatuors p. instr. a ar- 
chet lui fut donn£e par K.-J. de Furnberg qui 
donnait de petites auditions musicales, dans 
son domaine de Weinzierl. H. ecrivit son pre- 
mier quatuor(si bemol may.) en 1755. Le baron 
de Furnberg lui procura, en 1759, la place de 
directeur de musique de la Chapelle privee du 
comte Morzin, a Lukavec, pr£sdePilsen,etH., 
avec un traitement de 200 florins, put songer 
a se cr£er un foyer; son choix, h£las! fut 
malheureux, car sa femme, Marie-Anne, fille 
du coifTeur Keller, a Vienne, £tait despote, 
querelleuse, bigot te, et n'avait pas le momdre 
sens musical. Pendant qua ran te ans (1760-1800) 
H. subit avec resignation le iougde cette union 
detestable et qui, de plus, fut sterile. C'est a 
Lukavec, en 1759, que H. Ecrivit sa premiere 
symphonie (re maj .). Malheureusement le comte 
dut, au bout de quelque temps, congedier son 
orchestre. H. resta quelques mois sans place, 
puis futappeie, encore en 1761, par le prince 
Paul-Antoine Esterhazy (m. en 1762), comme 
second maitre de chapelle (avec G.-J. Werner), 
a Eisenstadt, ou le prince entretenait une cha- 
pelle particuliere de seize musiciens, laquelle 
fut ensuite port^e par le prince Nicolas-Jo- 
seph jusqu'a trente musiciens (sans compter 
les chanteurs). Werner mourut en 1766 
et H. devint seul directeur; en 1769, Torches- 
tre fut transfere dans le chateau d'Esterhaz, 
au bord du lac de Neusiedel: 11. s'£tait achet^ 
a Eisenstadt une petite maison qui brula deux 
fois, mais fut rebatie par le prince. Le 28 sept. 
1790, le prince Nicolas- Joseph mourut, et son 
fils et heritier, le prince Antoine, licencia lor- 
chestre, mais conserva a H. le titre de maitre 
de chapelle en m£me temps qu'il augmentait 



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HAYDN 



de 400 florins la rente annuelle de 1000 florins 
que lui avait servie le prince deci&6. H. vendit 
sa maisond'Eisenstadtete'lut domicile a Vienne. 
Se trouvant ainsi dans une situation presque 
ind£pendante, car le prince Antoine lui avait 
de lui-m&me accorde* un conge% H. r£pondit 
enfin a plusieurs invitations qui lui etaient 
adressees d' Angleterre. Ses deux voyages en 
Angleterre (1790-1792 et 1794-1795) sont aussi 
m£morables dans Thistoire de la vie du maftre, 
par le fait que ce furent les deux seules et uni- 
ques fois gu'il franchit la fronti&re de TAutri- 
ehe. La direction des « Professional Concerts » 
(W. Cramer) avait d£ja cherchS en vain, en 
1787, a attirer H . a Londres ; ce fut le violoniste 
Salomon, qui organisait a Londres des con- 
certs d'abonnement, qui r£ussit a persuader 
H., en lui parlant person nellement, et a Pem- 
mener tout de suite avec lui (15 d£c. 1790). II 
garantissait a H. 700 livres sterl., et celui-ci 
s'engageait a dinger personnellement six nou- 
velles symphonies, a Londres. Le succes r£- 
pondit entierement a Fatten te ; H., extraordi- 
nairement fe*te\ noua des relations avec divers 
6diteurs et se trouva amend a signer avec 
Salomon un contrat encore plus avantageux 

Sour 1792* II passa l^te* et l'automne dans les 
omaines de la noblesse anglaise dont les prin- 
cipaux reprdsentants rivaliserent de provenan- 
ces et detentions de tout genre et comblerent 
le mattre de presents de valeur. H. n'£chappa 
point non plus a la promotion au titre de « Doc- 
teur » de FUniverslte d'Oxford (8 juil. 1791) ; 
c'est pendant cette ce"r£monie que rut ex£cut£e 
la symphonie nominee depuis « Symphonie 
d'Oxford)). La seconde saison fut de nouveau 
trfcs brillante. Les « Professional-Concerts » de 
leur cote* prirent part, avec entrain, en 1791 
comme en 1792, au culte de H., en executant 
celles des oeuvres du mattre qui avaient paru, 
et rivaliserent ainsi fort bien avec les concerts 
de Salomon. II est vrai qu'en 1792, on appela a 
Londres Pleyel, l'£16ve de Haydn, dans le but 
de faire concurrence a ce dernier ; mais il 
n'y eut pas de conflit. A la fin de juin 1792, 
sur les instances du prince Esterhazy et sur 
celles de sa femme, qui vouiait absolument 
acheter une maison a Vienne, H. se decida a 
rentrer chez lui. A Bonn, ou, sur son passage, 
Porchestre de TElecteur lui offrit un dejeuner, 
il fit la connaissance du jeune Beethoven qui 
devint peu apres son eUeve, puis il se dirigea 
sur Francfort ou le prince Esterhazy lui avait 
ordonne* de se rendre, pour le couronnement 
de Fempereur Francois II. A la fin de juillet, 
il rentra a Vienne avec le prince. Mozart, 
avec lequel il etait lie* d'amitie, y etait mort 
pendant son absence (5 de*c. 1791). Beethoven 
arriva a Vienne en nov. 1792 et suivit Fensei- 
gnement de H. pour la composition, jusqu'au 
deuxieme voyage du maitre en Angleterre. F£te 
a 1 Stranger, H.le fut alors aussi dans sa patrie. 
Le 19 janv. 1794, il entreprit cependant, sur 
de nouvelles instances de Salomon, le second 
voyage a Londres et passa de nouveau deux 
a saisons* dans la capitale anglaise. II repartit 
en aout 1795 pour Vienne, en passant par 
Hambourg, Berlin et Dresde. Entre temps, le 
comte Harrach avait fait exiger a Rohrau, la 
patrie de H., un buste du musicien. Le retour 
de H. avait, du reste, <"te* precipite* par le prince 
Nicolas Esterhazy (le prince Paul-Antoine etait 
mort le 22 janv. 1794) qui r6tablit Porchestre 
et confia de nouveau a H. les fonctions de maf- 
tre de chapelle. Toutefois, celui-ci n'etait pas 



encore arrive* a l'apog£e de sa gloire artistique : 
il avait 65 ans passes, lorsqu'il ecrivit La Crea- 
tion et Les Saisons, ses deux plus grandes 
oeuvres, Toutes deux sont composees sur des 
traductions de poemes anglais (La Creation 
d'apres un poeme de Lidley, tire du * Paradis 
perdu » de Milton ; Les Saisons d apres un 
poeme de Thomson), trad u its en allemand par 
van Swieten (v. ce nom). La Creation fut 
exe~cut£e pour la premiere fois les 29 et 30 avr. 
1798, Les Saisons le 24 avr. 1801 (dans le pa- 
lais du prince Schwarzenberg), et la premiere 
execution publique de la Creation eut lieu le 
19 mars 1799. Les 6 messes solennelles (con- 
nues sous les noms de Heilig-Messe, Pauken- 
M.,Nelson-M, Tfieresia-M.,Schopfungs-M. et 
Harmonie-M .) datent aussi de cette epoque. 
Mais peu a peu les atteintes de Page se firent 
sentir ; la force de travail diminua et, dans 
les deruieres annees, H.ne put plus que rare- 
ment quitter la chambre. 11 mourut peu de 
jours aprea F entree des Franyais a Vienne. II 
n'est plus possible, depuis que Pimportance de 
Johann Stamitz (v. ce nom) a 6te r£veM6e a nou- 
veau, de c£l£brer en Joseph H. le createur du 
nouveau style instrumental. La ^rande reforrue 
6tait un fait accompli, lorsqu'il commenca a 
e'crire des symphonies ; bien plus, il eut mime 
quelque peine a se faire rendre justice, au 
debut, si grande 6tait la vogue des membres 
de Pecole de Mannheim. Mais de commence- 
ments modes tes, presque en fan tins, il s'^leva 
rapidement (surtout apres r apparition de Mo- 
zart) a des manifestations d'art d'une telle 
beaute et d'une telle grandeur ou'il fit oublier 
les initiateurs du mouvement. Ni Faisance et 
la vari^te de I'expression dans le cadre res- 
treint de la formation du theme, ni l'ach&ve- 
ment de la forme de la sonate par la richesae 
du deVeloppement, ni Pintroduclion du raenuet 
dans la symphonie ne sont dus au me*rile per- 
sonnel deH. qui, en tout ceci, a des precurseurs. 
Et les principes d'une orchestration nouvelle, 
dans laquelle les instruments a vent participeot 
a la formation des themes comme autant de 
facteurs individuels, avaient trouv£ des adep- 
tes d6ja bien avant H. et une application tree 
remarquable dans Foeuvre de Gluck. H. a para- 
chev£ tous ces Omenta : il est le premier 
grand maftre de la musique instrumental mo- 
derne. On sent palpi ter dans la musique de H. 
toute la vie viennoise, depuis la tendreese 
naive jusqu'aux joies lee plus foil ement extra - 
vagantes ; mais, lorsqu'il fait vibrer des cordes 
plus graves ou plus passionn£es, il depasse 
aussi de beaucoup ses contemporains et conduit 
directement a Beethoven. Le nombre des 
CBuvres de H. est immense ; une « Edition com- 
plete » (80 vol. pr£vus) a commence a paraitre 
en 1908, chez Breitkopf et H artel, sous la di- 
rection d'E. von Mandyczewski. H. n'a pas 
ecrit moins de 104 symphonies (quelques au- 
tres, parfois £num£r£es, sont dune authenticity 
douteuse) ; les premieres p. le quintette d'ar- 
chets, 2 nautbois et2cors seulement, les gran- 
des symphonies « anglaises » p. le quintette 
d'archets, 1 fliite, 2 hautbois, 2 clarinettes, 
2 basso ns, 2 core, 2 trompettes et timbales. 
Certaines symphonies sont connnes sous des 
noms speciaux: celle du « coup de timbale* 
(1791), celle du «roulement detimbales*(1795}, 
IV Oxford-Symphonie » (1788), lVAbschied- 
symphonie » (1T72), « La Chasse » (17^)), la« Mi- 
litaire », la a Reine », la « Symphonie enfan- 
tine » et d'autres. Une «Passioh» mstrumentale : 



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HAYDN 



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Les sept paroles du Christ (Icrite pour Ca- 
dix) appartenait originairemenl aux sympho- 
nies (eile a 6te* transcrite plus lard pour qua- 
taor d instr. aarchet, puis arrange par Michel 
H. en oratorio); H. lui m£me comptait, en 
outre, parmi sea symphonies de nombreux (66) 
divertissements, cassations, sextuors, etc. De 
plus, il faut encore noter 16 ouvertures d'ope"- 
m, 20 concertos de piano et Divertissements 
avec piano, 11 concertos de violon, 6 de vceile et 
16 p. d'autrea instruments (contrebasse, ba- 
rjton, lyre, flute, cor), 77 quatuors p. instr. a 
trchet, "35 trios p. piano et archets, 3 p. piano, 
flilte et vceile, 3u p. instr. a archet ou d'au- 
tres combinaisons, 12 sonates de violon, 175 
morceaux p. baryton (v. ce mot), 6 duos p. 
violon et alto, 33 sonates et divertissements p. 
piano, des variations (a remarquer celles en 
fa min., presque du Beethoven), des fanlaisies, 
etc., p. piano seul, 7 nocturnes p. Ja lyre (v. 
ce mot); puis des men nets, des allemandes, 
des marches, etc. En t&te des ceuvres vocales 
soot les deux oratorios : DieSchopfung et Die 
Jahreszeiten ; mats H. a ecrit en outre un 
oratorio : 11 ritorno di Tobia (nouv. e*d. en 
1909, avec un texte all. de G.-A. Glossner [Ed. 
universelle]), 26 messes, % Requiem, 2 Tedeum* 
13 offer toires, un Stabat mater, plusieurs Salve, 
Ave, des chants religieux, des motets, etc., 
queiques cantates de circonslance, entre au- 
tres : Deutschlands Klage auf den Tod Fried- 
rich* d. Gr., pour une voix seule, avec ba- 
ryton. H. a aussi compose' 24 operas, destines 
poor la plupart. a vrai dire, au theatre de ma- 
rionnettes d'Eisenstadt ou d'Esterhaz. L'au- 
tenr lui-meme ne desirait pas qu'ils vissent 
lilleors le feu de la rampe. Un seul. La vera 
constanza (1776), fut e'cnt pour le Theatre de 
la cour, a Vienne, maisla representation en fut 
dors empechee : la partition autographe, que 
Ton croyait perdue, a 6te* retrouvee, en 1879, 
parmi les manoscrits dont le Conservatoire de 
Parts avait fait l'acquisition, a la dissolution 
da Theatre italien (il avait &le donn£ a Paris, 
en 1791, sous le titre de Laurelte). Ajoutons 
on'en 1751 deja H. avait fait representee a 
vienne, une operette : Der neue krumme 
Teufel, dont la musique est perdue. Une autre 
operette, Lo speziale (Der Apotheker\ datant 
de 1768, a £te* exhumee en 1895 par le D r Hirsch- 
feld, a Vienne. EnOn, un Orlando paladino de 
H. semble avoir joui d'une certaine vogue 
(Pressbourg, 1787 ; Leipzig, 1799-1800). A Lon- 
dres, en 1794, H. avait commence* un Orfeo, 
mats il le laissa inacheve\ Outre ses operas, H. 
a ecrit encore une quantity d'airs de concert, 
une scene p. une voix seule (Ariadne auf Na- 
«w), 36 lieder (cf. Friedlander, Das deutsche 
Lied wn XVIII. Jahrh., I, p. 286 ss.), un recueil 
de chansons £cossaises et un autre de chan- 
sons galloises (a 3 v., avec piano, violon et 
vceile), les Dix Commandements (conn us 
aussi sous le titre : Diezehn Gesetzeder Kunst, 
canons pour chant) puis des duos et des chants 
k trois et a quatre voix. Dans ses jeunes an- 
nees surtout, H. s*est fort peu inquiete de 
I Edition de ses ceuvres, et beaucoup d*entr*el- 
les ont &t& imprimles sans meme qu'il le sache : 
c'est ce qui explique aussi que, surtout a l'£- 
tranger, des ceuvres d'auteurs quelconques ont 
pa paraitre sous son nom. La vie et les ceuvres 
de H. ont fourni matiere aux ouvrages sui- 
vant8 : S. Mayr, Brevi notizie storiche della 
vita e delle opere di Giut. H. (1809); A.-K. 
Dies, Biographische Nachrichten von /. B. 



(1810) ; G.-A. Griesinger, Biographische Noti- 
zen uber J. H. (1810); G.Carpam, Le Baydine 
(1812 et 1823 ; <*d. franc, par Mondo) ; Th.-G. 
von Karajan, J. B. in London 1191 und 1792 
(1861) ; K. v. Wurzbach, J. H. und sein Bru- 
der Michael (1862) ; K.-F. Pohl, Mozart und 
B. in London (1867) ; Kuha£, Josip B. i Hravat- 
ske Narodn popierke (1890 ; en croate); J.-C. 
Hadden, G. Thomson (1898, corresp. avec H.) 
et B. (1902) ; Fr. von Seeburg, J. B. (3* 6d. t 
1904 ; franc, par J. de Rochay, 1895) ; L. Wend- 
schuh, Ueber B. s Opern (1896, these) ; O. 
Harrach, Rohrau (lfi06) : W.-H. Hadow, A 
Croatian composer (1897); Leop. Schmidt, 
J. B. (1898 [1907], dans les « Beruhmte Musi- 
ker ») ; M. Brenet. B. (1909, dans les cMaitres 
de la musique »). Une biographie plus vaste du 
maftre a £te* commenced par K.-F. Pohl (Jo- 
seph i/., 1 vol. l re moiti61875; 2« moitie 1882); 
E. v. Mandyciewski en a entrepris Tacheve- 
ment. Le 31 mai 1887, la ville de Vienne a 
inaugure* un monument, de Natter, a la me- 
moire de H. — 2. Johann-I^ichael, frere du 
precedent, ne* a Rohrau le 14 sept. 1737, m. a 
Salzbourg le 10 aout 1806 ; de 1745 a 1755, en- 
fant de choeur et soprano-solo de l'egliee St- 
Etienne, a Vienne, devint en 1757 maftre de 
chapel I e de l'evdchl, a Gross wardein, puis, en 
1762, maftre de chapelle de Tarcheveque, a 
Salzbourg, ou il fut nomm£ ensuite concert- 
meister et organiste de la Collegiate des B£n£- 
diclina (St-Pierre). II garda jusqiTa sa mort 
cette situation honorable et refusa toutes les of- 
fres d'ailleurs. II avait fait un heureux mariage 
en epousant la fille du maftre de chapelle de 
lacath&lrale, Marie-Madeleine Lipp, une excel- 
lente cantatrice (soprano) ; il avait, en outre, 
en la person ne du cure* Rettensteiner un excel- 
lent etlidele ami. H. v£cut ainsi pendant qua- 
rante-quatreans, heureux ettresestime* comme 
compositeur, a Salzbourg. Michel H. s'est dis- 
tingue surtout dans le domaine de la musique 
d'eglise ; il a compose 24 messes en latin et 4 
en allemand, 2 Requiem, 114 graduels, 67 of- 
fertoires, une cjuantite de repons, de cantiques 
de v^pres, de litanies, etc. Ajoutons encore a 
cela : 6 canons a 4 et a 5 v., des Jieder (Auser- 
lesene Sammlung von Liedern mil Melodien, 
1797), des choeurs (les premiers quatuors « a 
cappella » p. v. d'hommes : un choix en a paru 
chez Breitkopf et Hartel), des cantates, des 
oratorios et plusieurs operas. En fait d'oeuvres 
instrumentales (qui restentbien loin en arriere 
de celles de son frere), on a conserve de lui : 
30 symphonies, queiques Serenades, des mar- 
ches, des menuets, 3 quatuors p. instr. a ar- 
chet, un sextuor, plusieurs parties (suites) et 
50 preludes p. orgue. Quelques-unes de ses 
compositions ont paru sous le nom de son 
frere Joseph. Du reste, il s'opposait 6nergique- 
ment a Timpression de ses ceuvres et retusa 
mdme les offres de Breitkopf et Hartel, en 
sorte que la plupart de ses compositions sont 
restees manuscrttes. En 1833, un B^nedictin 
de Salzbourg, Martin Bischofsreiter, publia 
sous le titre : Partitur-Fundamente* des exer- 
cices de basse chiffr^e que H. avait dcrit pour 
ses Aleves. Parmi ces derniers, il fautciter par- 
ticulierement C.-M. de Weber et Reicha. Une 
symphonie (ut maj., op. 1. Ill) a paru, en par- 
tition et parlies, chez Breitkopf et Hartel 
(1895), de m£me qu'une se>ie de transcriptions 
et des variations p. le piano ; des eheeurs p. 
v. mixtes, pour le temps de la a Passion » ont 
£te* publics par 0. Scnmid (Beyer u. Sohne). 



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HAYE8 



HECKEL 



Enfin un choix d'oeuvres instru men tales a paru 
dans les « Den km. d. Took, in (Ester reich », 
XIV 2. (L. H. Perger). Cf. l'esquisse bio- 
graphique anonyme parue a Salzburg, en 
1806, et : Wurzbach. /. H . und sein Bru der 
Michael (1862); J.-Joh.-Ev. Engl, Zum Geden- 
ken /.-AT. H. s (1906) : Otto Schmid, J.-M . jH. 
(1906). 

Hayes, 1. William, ne" a Hexham en 1707, 
m. a Oxford le 27 juil. 1777; fut organiste a 
Schrewsbury, puis devint, en 1731, organiste 
de la cathedrale de Worcester, en 1734 orga- 
niste et mattre de choeur au « Magdalenencol- 
lege » d'Oxford. Promu en 1735 bachelier es 
musique, ilsucc£da, en 1742, a Goodson, comme 
titulaire de la chaire de musique, a Oxford et 
fut nomme Mus. doc. en 1749. H. a compost 
des psaumes, des glees, des catches, des ca- 
nons (couronnes plusieurs fois par le « Catch- 
club »); il fut le coliaborateur de Boyce, pour 
sa Cathedral music et il a ecrit : Remarks on 
Mr Avison's Essay on musical expression 
(1753) et Anecdotes of the five music-meetings 
(1768). — 2. Philipp, fils du prudent, ne a 
Oxford en avr. 1738, m. a Londres le 19 mars 
1797 ; fut nomme bachelier es musique en 1763, 
devint en 1767 membre de t Chapel Royal » 
(chapelle vocale royale dc St-James), succeda, 
en 1777, a son pere, comme organiste et pro- 
fesseur, et fut promu en m£me temps au grade 
de docteur. II mourut a Londres, ou il s 6tait 
rendu pour une fete de musique, et fut ense- 
veli en grande pompe, dans Veglise St-Paul. 
H. a compost des anthems, des psaumes, un 
oratorio : Prophecy, une ode a Ste-Cecile, une 
mascarade : Telemachus, et publie une antho- 
logie de musique d'eglise : Harmonia Wicca- 
mxca (chants de Wykehamistes). 

Haym, 1.(Heyne, Hennius), Gilles, chantre 
de la chapelle etchanoine de St-Jean, a Liege, 
ou il mourut a la fin de mai 1650. II elait depuis 
1638, etsans avoir qnitte Liege, intendant de la 
musique du due Wolfg.-Guiflaume de Neuburg 
(Palatinat) auquel il envoya un grand nombre 
d'oeuvres de musique sacree (cf. « Monatsk. f. 
M. G., 1896, 8-9). On a imprime, de H : Hym- 
nus S. Casintin (a 4 et a 8 V. avec continuo, 
1620) ; Motetta sacra (a 4 v. avec continuo, 
1640) ; 4 Missm solemnes (a 8 v. 1645) et 6 Mis- 
s& 4 vocum (1651). — 2. (Aimo) Niccolo-Fran- 
cesco, n6 de parents allemands, a Rome, vers 
1679, m. a Londres le 11 aout 1729 ; reyut une 
Education excellente et e'tudia specialement la 
po£sie et la musique. En 1704, il vint a Lon- 
dres ou il s'associa avec Clayton et Dieupart, 
f>our Tintroduction, a Londres, de l'opera ita- 
ien. En 1706. on put entendre de lui un opera, 
Camilla; en 1711, un second : Etearco ; il ar- 
rangea en outre quelques autres operas italiens 
(d'A. Scarlatti, Bononcini, etc.). A la represen- 
tation d* a Arsinoe*, de Clayton, H. jouait une 
partie de violoncelle. Tous ces operas etaient 
chant£s moiti£ en anglais, moiti£ en italien. 
L'arriv6e a Londres de Haendel (1711) donna a 
Tentreprise un coup mortel et la protestation 
contre le nouveau style de « Rinaldo » ne ser- 
vit de rien. Apres avoir vecu quelque temps en 
Hollande, H. revint a Londres, entra en rap- 
ports avec Haendel et ecrivit pour lui, comme 
aussi pour Ariosti et pour Bononcini, toute une 
seVie de libretti. H. utait excellent numismate; 
il a public une description de monnaies rares 
(1719-1720, 2 vol.). II a, de plus, ecrit : Notizie 
de libri rari nella lingua italiana (1726 [1771 J), 
et publie deux cahiers de sonates pour deux 



violons avec basse, ainii que le prospectus 
d'une « Histoire de la musique >. 

Heap, CharlesSwihnbrton, n6 a Birmin- 
gham le 10 avr. 1847, m. dans la raeme ville 
le 11 juin 1900; boursier de la fondation Men- 
delssohn de Londres, fut, de 1865 a 1867, eleve 
du Conservatoire de Leipzig (Moscheles, Rei- 
necke) puis, en 1867, encore eleve de Best, a 
Liverpool, pour l'orgue. II vecuta Birmingham 
depuis 1868, et y fut estime comme chef d'or- 
chestre et comme pianiste. H. recut en 1870 
le titre de Mus. doc. (Cambridge). II a ecrit de 
la musique de ehambre, des ouvertures, des 
cantates, des anthems, des pieces d'orgue, des 
lieder, etc. 

Hebenstrelt. Pantaleon, nl a Eisleben en 
1669 t m. a Dresde le 15 nov. 1750 ; violoniste 
et mattre de danse, connu comme inventeur de 
Tinstrument nomra£ d'apres lui c Pantaleon i 
ou « Pantalon » (v. ce mot), sorte de tympanon 
agrandi et per feet ion ne. H. construisit cet ins- 
trument a Mersebourg, ou il s'ltait refugi£ 
apres avoir quitte Leipzig pour cause de dettes. 
II fit des 170o des tournees de concerts avec le 
« pantalon » et fit sensation a la cour de Louis 
XIV) qui baptisa Tinstrument} et ailleurs. En 
1706, il etait engage a Eisenach, comme direc- 
teur de musique et maftre de chapelle de la 
cour, en 1714 a Dresde, comme musicien de la 
ehambre. L'instrument de H. disparut naturel- 
lement, lorsque le piano se fut developpe sur 
ses donnees. II est probable que les concertos 
de H. pour pantalon et violon ont engage Bach 
a eerire des concertos de piano. 

Hecht, 1. Eduard, pianiste, ne* a Durkheim 
(Palatinat rhenan) le 28 nov. 1892, m. a Dids- 
oury, pres de Manchester, le 7 mars 1887 ; fit 
son education musicale a Francfort s/M. et fut, 
pendant de longues annees, directeur de choeur 
a Manchester et a Bradford, puis, a partir de 
1875, professeur d'harmome au « Owen Col- 
lege ». II a aussi compost. — 2. Gustav, n6 a 
Quedlinbourg le 23 mai 1851 ; eleve de Fins- 
titut royal de musique d'eglise, de Kiel (com- 
position) et de Siebert (chant), a Berlin, fut 
maitre de musique au seminaire de Cammin 
(1874-1902) et depuis lors a Coslin. II a ecrit 
des oeuvres p. chceur et orch. (Schdn Elisabeth, 
Tidian), des choeurs, des lieder, des pieces p. 
le violon, etc. En outre, il a r£dig£ le recueil 
officiel de chorals de la Pom£ranie et public : 
Praktische Ergebnisse der Harmonielehre (£• 
ed., 1898) et des exercices d'harmonie. 

Heckel, 1 . Wolf, a public en 1562, a Stras- 
bourg, un Lautenbuch qui compte parmi les 
monuments les plus interessants de rancienne 
musique instrumental (p. 2 luths, tenor et 
dessus ; exemplaires a Uambourg, Vienne, 
Breslau, Wernigerode). — 2. Emil, ne a Mann- 
heim le 22 mai 1831, m. dans la meme ville 
le 28 mars 1908 ; chef (et des 1857 deja co-pro- 
pri^taire) du commerce de musique et de la 
fabrique de pianos fondes par son pere, K.- 
Ferd. H. II prit une part considerable a la 
realisation de l'idee wagnerienne, sous la forme 
des representations de Bayreuth, fut des le 
debut a la t^te des a Associations Wagner » et 
plus tard dans le conseil d'administration da 
Theatre des fetes. Cf. Brief e an E. fi. zur 
Entstehungsgeschichte der BuhnenfesUpiele 
in Bayreuth (1899). Le buste colossal de Wag- 
ner, par Jos. HoiTart, dans le vestibule de If., 
a Mannheim, fut le premier monument eleve 
a Wagner. A partir de 1877, H. presida le co- 
mite du Theatre de la cour, a Mannheim. En- 



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HECKELPHONE — HEGYESI 



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Go il contribua pour une larjre part a la diffu- 
sion des oeuvres de Hugo Wolf, et son fils, 
Karl H. a 6crit : Hugo Wolf in seinem Ver- 
hdltnis zu /?. Wagner (1905). 

Heckelphone, v. hautbois (hautbois ba- 
ryton). 

Heckmann, Georg-Julius-Robbrt, violo- 
niste, ne" a Mannheim le 3 nov. 1848, m. a 
Glascow (pendant une tournee) le 29 nov. 1891 ; 
eleve du Conservatoire de Leipzig (David, 1865- 
1867), fut ensuite, de 1867 a 1870, concertmeis- 
ter de F « Euterpe » a Leipzig. II voyagea quel- 
qae temps ensuite et vecut des 1872 a Cologne, 
comme concertmeister (jusqu'en 1875, et une 
seconde fois, peu de temps, en 1881) et chef 
d'on quatuor renommg. Peu avant sa mort 
(1891), il avait accepts le poste de concert- 
meister au Theatre de BrSme. — Sa femme, 
Marie, n£e Hertwig, ne'e a Greiz en 1843, m. 
a Cologne le 23 jail. 1891, 6tait une pianiste 
excellente. 

Hidouin, Pierre, n6 a Boulogne-sur-Mer le 
2* jail. 1789, avocat a Paris, m. en d£c. 1868 ; 
poete et auteur d'un grand nombre de livrets 
doperas, de testes de romances, etc., collabo- 
rateur des Annates Romantiques, des Annates 
ArchSologiques et de plusieurs journaux de 
mosiqae, composa lui-mdme une foule de ro- 
mances, et £crivit : Eloge historigue de Mon- 
txgny (1821) ; Gossec, sa vie et ses ouvrages 
(1852); De V abandon des anciens composi- 
teurs ; Ma premiere visite a Gretry ; Richard 
Cccur-de-Lion, de Gre'try ; Lesueur ; Meyer* 
beer a Boulogne-sur-Mer ; Paganini ; Joseph 
Dessauer; Trois anecdotes musicales [sur Le- 
saear, M"« Dugazon et Gluck] (les huit dernie- 
res brochures ont paru aussi dans la collection 
de ses articles divers, publics sous le titre de 
Mosaique, 1856) ; Gluck, son arrivee en France 
(1859), etc. 

Heerlngen, Ernst von. ne" a Grossmehlra, 
presde Sondershausen, en 1810, m. a Washing- 
ton le24d£c. 1855 ; tenta, en 1850, une reforme 
de la notation rousicale (suppression des V et 
des ^; notes blanches pour les sept sons fonda- 
mentaux, no ires pour les cinq sons interme*- 
diaires : simplification des indications de mou- 
vement, de 1 armure, etc.). Navre" de Tinsucces 
de ses projets, il partit pour l'AmeVique ou il 
moorot. 

Heermann, HuGO,.violoniste, ne* a Heii- 
bronn le 3 mars 1844 ; sa mere etait tres bien 
doaee pour la musique, en sorte qu'il se pre- 
pare de bonne heure a la carriere de musicien 
(violoniste).Il suivit pendant cinq ans lescours 
da Conservatoire de Bruxelles (Meerts, de B6- 
riot et F^tis) et sejourna encore trois ans a Pa- 
ris poor son perfectionnement. Apres des tour- 
nees de concerts couronnees de succes, il fut 
appele* en 1865, comme concertmeister, a 
Francfort s/M. U y enseigna en outre au Con- 
servatoire Hoch, des sa fondation (1878) et 
jusqu'en 1904. H. fondaalors un institut prive 
pour I'enseignement du violon,jpartit en 1907 
pour Chicago, revint se fixer a Berlin en 1911 
et accepts 1 ann£e suivante le poste de profes- 
seor superieur de violon au Conservatoire de 
Geneve. H. est un interprete consciencieux et 
deli cat. Le Quatuor d'instr. a archet qu'il di- 
rigeait a Francfort (Naret-Koning, Welcker, 
Hago Becker) £tait tres apprecie\ H. a public 
uoe nouv. £d. (1896) de la Me'thode de Be>iot. 

Hegar, 1. Friedrich, n6 a Bale le 11 oct. 
1811 ; fils d'un raarchand de musique qui Ten- 
voya, de 1857 a 1861, au Conservatoire de Leip- 



zig. II fut ensuite quelque temps concertmeister 
de TOrchestre Bilse, puis, apres un court s£- 
jour a Baden-Baden et a Paris, directeur de 
musique a Gebweiler (Alsace). H. vit depuis 
1863 a Zurich ou il fut d'abord concertmeister, 
puis, a parti r de 1865, directeur des concerts 
d'abonnement ; de 1868 a 1906, premier chef 
de l'orchestre de la « Tonhalle » et, de 1886 a 
1901, directeur du t Choeur mixte ». II est en 
outre depuis sa fondation, en 1876, directeur 
de l'Ecole de musique de Zurich. De 1875 a 
1877 et de nouveau de 1886 a 1887, H. a dirigS 
la soci6t£ chorale d'hommes a Harmonie » ; il 
a conduit du reste a diverses reprises plusieurs 
autres soci£t6s chorales d'hommes et a su ac- 
que>ir dans ce domaine une tres grande popu- 
larity. De plus H. a donne* des lecons de chant 
a l'Ecole cantonale, et publie* lui-meme des 
Gesangsubungen und Lieder fur den Unter- 
richt, H. a qui I'UniversitS de Bale a con fere" 
le titre de D r hon. c, est president d'honneur 
de 1' Association des musiciens suisses. C'est a 
lui que Zurich doit, en majeure partie, son bon 
renom musical. Parmi les compositions de H. 
il faut citer : un oratorio Manasse ; des oeuvres 
p. choeur et orchestre (Ahasvers Erwachen, 
soli, v. mixtes, orch. [1904] ; Heldenehren, v. 
d'hommes, orch. [19111) ; une piece p. une voix 
d'alto et orch. (Aussdhnung) ; une Ouverture 
de fete, p. orch. ; un concerto de violon, en 
re maj. j de la musique de chambre ; et tout 
particulierement des choeurs p. v. d'hommes 
dont reeriture extrgmement habile, les raffine- 
ments de description musicale et le caractere 
expressif de bon aloi ont fait ecole (Totenvolk, 
Schlafwandel, Rudolf von Werdenberg, Das 
Rerz von Douglas* In den Alpen, etc.). Cf. A. 
Gluck, Fr. H. (1888). — 2. Emil, frere du pr£- 
c£dent, ne a Bale le 3 janv. 1843; eleve du Con- 
servatoire de Leipzig, devint en 1866 premier 
violoncelliste a l'orchestre du Gewanahaus et 
mattre de violoncelle au Conservatoire, mais il 
dut, a cause d*une affection nerveuse, renoncer 
a son instrument, sur lequel il 6tait tres re- 
marquable, et ^tudia le chant. 11 vit a present 
a Bale, maltre de chant a TEcole de musique 
et, depuis 1896, directeur du « Lehrergesan^- 
verein » qui venait d'etre fonde. — Un troi- 
sieme frere, Julius, est violoncelliste de For- 
chestre de la « Tonhalle », a Zurich. 

Heqner, 1. Anton, n^ a Copenhague le 2 
mars 1951 ; ^leve du Conservatoire de sa ville 
natale, devint ensuite violoncelle solo de FOr- 
chestre philharmonique. Depuis 1892, il joua 
un peu partout en Allemagne et dans FAmdri- 
que du Nord. — 2. Otto, ne" a Bale le 18 nov. 
1876, m. a Hambourg le 22 tevr. 1906 ; fils 
d'un maitre de musique, Sieve de Fr. Fri- 
cker, de Hans Huber et de Glaus, a Bale, 
puis, en 1893, d'Eug. d'Albert. II se fit enten- 
dre de bonne heure, comme pianiste, a Bale, a 
Baden-Baden, etc. puis, des 1888, en Amjleterre 
et en Am£rique et, a la fin de 1890, au Gewand- 
haus de Leipzig. II debuta aussi tres jeune 
comme compositeur, par quelques pieces p. le 
piano. H. fut professeur de piano au Conserva- 
toire Stern, a Berlin (1898-1904), puis au Con- 
servatoire de Hambourg (1905-190/). Ses soeurs, 
Anna (n£e en 1881) et Marie enseignent la mu- 
sique a Bale et la premiere surtout, qui pro- 
fessa quelque temps au Conservatoire Hoch, a 
Franctbrt s. M., s'est fait un nom comme vio- 
loniste de grand talent. 

Hegyesi, Louis (Spitzer-H.), n6 a Arpad 
(Hongne) en!853,m. a Cologne a la fin de fevr. 



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442 



HEGYI — HEINROTH 



1894 ; violoncellisle distingue, fit partie du 
« Quatuor florentin » (cf. Jean Becker) del875 
a 1880, et professa au Conservatoire de Cologne 
a partir de 1887. 

Hegyi, Bthk, compositeur d'operettes hon- 
grois: Uff Kirdly (18&7), A titkos csok (1888), 
Pepita (1890), Liliputi hergegno (1899), Boris 
Kirdly (1904), toutes representees a Budapest. 

Heidingsfeld, Ludwig, ne* a Jauer le 24 
mars 1854 ; eleve du Conservatoire Stern, de- 
vint directeur de musique a Glogau en 1878, 
et a Liegnitz en 1884. 11 prit en 1896 la direc- 
tion de la Soci&6 de chant de Dantzig (<c Singa- 
kademie » depuis 1899), organisa des con- 
certs d'orehestre en 1896-1897 et dirigea en 
outre, l'annee suivante, plusieurs societ&s 
chorales d'hommes. £nfin t en 1899, H. a fonde* 
un Conservatoire a Dantzig. II a derit de la mu- 
sique symphonique (Konkf Lear, 1887), un pe- 
tit opera : Der neue Dingent (Dantzig, 1907), 
des pieces de piano, des lieder, etc. 

Helm, Ignaz, ne a Renchen (Bade) le 7 mars 
1818, m. a Zurich le 3 d£c. 1880 ; a rendu des 
services signales a la cause du chant popu- 
late, par la publication de recueils tres re"- 
pandus de cnoeurs p. v. d'hommes et p. v. 
mixtes, dont un grand nombre de sa compo- 
sition. 

Hein, Karl, ne* a Rendsburg en 1864 ; eleve 
du Conservatoire de Hambourg (Qowa, Lee, 
Riemann), fut violoncelliste dans l'Orchestre 
philharmonique de Hambourff, de 1885 a 1890. 
puis partit pour New- York. II y fut d'abord 
professeur au « German Conservatory », puis 
avec un de ses collegues de Hambourg, August 
Framcke, il prit la direction de l'e'tablissement. 
H. avait dirig£, en 1891 et 1894, d'importantes 
fetes de chant, a New- York. 

Helnefetter, Sabine, n£e a Mayence le 19 
aout 1809, m. dans la maison de sante* dllle- 
nau le 18 nov. 1872 ; « de"couverte », alors 
qu'elle 6tait petite harpiste d'une troupe am- 
bujante, elle debuta en 1825 a Francfort s/M., 
puis chanla a Cassel sous la direction de 
Spohr. Plus tard elle etudia chez Tadolini, a 
Paris, ainsi qu'en Italie la m£thode de chant 
italienne, et, apres de brillantes representa- 
tions a Paris (Opera italien), Berlin etc., fut 
engaged a Dresde en 1835 ; mais elle reprit 
deja Vannee suivante ses voyages. En 1842, H. 
se retira de la scene et epousa en 1853 un 
M. Marquet, a Marseille. Ce ne fut que peu de 
temps avant sa mortque se declara samaladie 
men tale. Sa sceur Klara (de son nom de 
femme : Stokel), n6e le 17 fevr. 1816, elle 
aussi cantatrice excellente, mourut dans une 
maison de sant£ (a Vienne, le 23 fevr. 1857). 
— Une troisieme saeur, Kathikka, nee en 1820, 
m. a Fribourg en Br. le 20 de*c. 1858, se pro- 
duisit aussi comme cantatrice, a Paris et a 
Bruxelles, avec succes. 

Helnemeyer, 1. Christian, flutiste tres re- 
nommd et fete au cours de longs voyages, ne 
a Celle en 1796, m. a Hanovre le 6 d£c. 1872 ; 
fit partie de l'Orchestre de la cour, de 1820 a 
1859, puis voyagea de nouveau (Russie). — 2. 
Ernest- Wilhelm, ne" a Hanovre le 25 fevr. 
1827, ra. a Vienne le 12 fevr. 1869; fut engage 
comme flutiste en 1845, a cote* de son pere, 
dans l'Orchestre de la cour, puis en 1847 comme 
premier flutiste de la Chapelle impe>iale a St- 
PeHersbourg. En 1859, H. fit valoir ses droits 
a la retraiteet retourna vivre a Hanovre; mais 
la haine qu'il avait contre la Prusse lui fit elire 
domicile, apres 1866, a Vienne. H. a £crit des 



concertos, des soli, etc. pour flute, tres e&ti- 
mes des instrumentistes. 

Heinichen, Johakn-David, n& a Krossuln, 
ores de Weis6enfels, le 17 avr. 1683, m. a 
Dresde le 16 juil. 1729 ; fit son Education mu- 
sicale, en meme temps que son instruction se- 
condaire, a Fe*cole St-Thomas, a Leipzig, sous 
la direction de Schelle et de Kuhnau, mais etu- 
dia aussi le droit et remplit quelque temps, a 
Weissenfels, les fonctions d'avocat. H. aban- 
donna cependant son e'tude pour rentrer a 
Leipzig, y debuta comme compositeur d 'operas 
et publia une m£thode de basse chiffree (Nru 
erfundene und grundliche Amveisung etc., 
1711 ; 2« 6d. sous le titre Der Generalbass in 
der K omposition, oder Neu erfundene etc., 
1728). L'ouvrage fit parler de lui, et un con- 
seiller de Zeitz, Bucnta, s'offrit a prendre gra- 
tuitement H. avec lui en Italie, pour qu'il puisse 
y etudier encore le genre scenique. 11 vecut en 
Italie, de 1713 a 1718, sejournant surtout a 
Venise ou il fit jouer plusieurs operas (il avait 
el6 engage, entre temps, a la cour de Coethen, 
et voyageait avec le prince en Italie). II accepta 
en 1718, un engagement comme maitre de 
chlpelle de la cour d'Auguste-le-Fort, de Saze 
et ae Pologne, et vecut depuis lors a Dresde. 
Cependant, il n'eut a diriger l'Ope>a que pen- 
dant peu de temps, car il se brouilla en 1720 
avec Senesino, et le roi dut dissoudrela troupe. 
II ne resta a H. que les fonctions de directeur 
de musique d'eghse. Ce ne fut qu'en 1734 aae 
TOp£ra se rouvrit (v. Hasse, 2). La collection 
royale de musique, a Dresde, renferme de lui 
7 messes, 2 Requiem, 6 Serenades, 57 Canu- 
tes, 1 1 concertos et 3 operas ; la Bibl. de Ber- 
lin, une jolie Suite p. orch. (Ouverture). Cf. 
J. -A. Hiller, Lebensbeschreibungen. 

Hefinrlch, Joh.-Georg, ne*a Steinsdorf, pres 
de Hainau (Silesie), le 15 d«*c. 1807, m. a So- 
rau le 27 janv. 1882 ; organiste a Schwiebus 
puis a Sorau, rec^it en 1876 le titre de direc- 
teur royal de musique. II a £crit : Orgellehre 
(1861), Der accentuirend rhythmische Choral 
(1861) et Orgelbaudenkschrift (1877). 

Heinrichs, Anton-Philipp, (Pere H.), ne*i 
Schonbuchel, en Boheme, le 11 mars 1781, m. 
a New-York le 3 mai 1861 ; a compose de la 
musique instrumentale et des lieder. Cf. F.-A. 
Mussik, Skizzen axis dem Leben des... A. -Ph. 
£1.(1843). 

Heinroth,JoH.-AuGUST-GuNTHER,n£aNord- 
hausen le 19 juin 1780 (son pere y £tait orga- 
niste), succ£da en 1818 a Forkel, comme direc- 
teur de musique de 1'Universite* de Gcettinoue 
et mourut en cette ville le 2 juin 1846. H. sef- 
forca de supplanter la musique chiflree (v. 
cuiffre), telle qu'elle avait £t£ adoptee dans les 
ecoles populaires, par une simplification de 
notre notation (limitee aux tonal ites les 
plus usuelles). Cet essai lui reussit complete- 
ment, a Hanovre. En outre, il a rendu des ser- 
vices, pour la reTorme du chant d'eglise Israe- 
lite (avec Jacobson). H. donna de la vie an 
mouvement musical de Goettingue, par la fon- 
dation de Concerts acadlmiques. Comme com- 
positeur, il n'a produit que peu de chose (169 
melodies de chorals arrangees a 4 v. [1829], 
6 lieder a 3 v., et 6 chceurs a 4 v. d'hommes). 
Ses ecrits sont : Gesangunterrichtsrnethode 
fur hofiere und niedere Schulen (1821-1823; 
3 parties) ; Volksnote oder vereinfachte Ton* 
schrift etc. (1828) ; Kurze Anleitung das Kla- 
vierspiel zu lehren (1828) ; Musikalisches Hilfih 
buck fur Prediger, Kantoren und Organis- 



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HEINTZ — HELLER 



443 



ten(1833); ainsi que des articles dans < Caecilia » 
de G.Weber, « Universallexikon » de Schilling, 
etc. 

Heintz, Albert, ne* a Eberswalde le 21 mars 
1822, m. a Berlin le 14 juin 1911 ; organ ute 
de l'eglise St-Pierre, a Berlin, s'est fait con- 
oaitre par des paraphrases p. piano a 2 eta 
4 cos, sur des themes de Wagner et par des 
etudes analvtiques re*unies en volumes : Parsi- 
fal (1882), Tannhauser (1898), etc. 

Heinze, 1. Gustav-Adolf. ne" a Leipzig le 1" 
oct. 1820, m. ensa villa « Caecilia », a Muiderberg, 
pres d'Amsterdam, le 20 fevr. 1904 ; son pere 
Itait clarinettiste a Torchestre du Gewandhaus, 
et lui-meme y fut engage d£ja en 1835 com me 
clarinettiste, puis il fit de gran des tourne*es de 
concerts. II accepta en 1844 le poste de second 
chef d'orchestre au theatre municipal de Bres- 
lau, et y fit repre*senter ses operas : Lorelei 
(1846), et Die Buinen von Tharandt (1847), 
doot sa femme, Henriette H.-Berg (n£e a 
Dresdeenl812, m. a Muiderberg, presd'Amster- 
dam, en juil. 1892), avait e*crit les poemes. En 
1S60, il fut nomine* chef d'orchestre de l'Opera 
allemand, a Amsterdam, et il prit dans cette 
ville, en 1853, la direction de ? r Euterpe », en 
1857, celle des « Vincentius-Concerte » et, en 
1868, celle de la society de chant religieux 
i Excelsior ». Parmises compositions qui jouis- 
aent d'une certaine notori£te\ il faut encore ci- 
ter des oratorios : Auferstehung y Sankta Cm- 
cilia, Der Feenschleier> Vincentius von Paula; 
3 messes, 3 ouvertures, de nombreuses canta- 
tas, des hymnes, des lieder et des choeurs p. v. 
d'hommes. — 2. Sarah, n£e Magnus, nee a 
Stockholm le 18 dec. 1836, m. a Dresde le 27 
oct. 1901 ; fille du libraire-£diteur Magnus, 
epousa en 1865 l"£diteur de musique Gustav 
H., a Leipzig. Pianiste excellente, e'leve de Kul- 
bk, Al. Dreyschock et Liszt, elle vecuta Dresde 
puis a Hambourg et, depuis 1890, de nouveau 
a Dresde. Sa fille, Helene, pianiste aussi, s'est 
r&£lee bonne pedagogue par la publication 
d'on recueil d'exercices p.le passage du pouce. 

Helse. Peter-Arnold, ne" a Copenhague le 

11 fevr. 1830, m. a Stokkerup (Ny Taarbaek) le 

12 sept. 1879 ; fut de 1852 a 1853 e'leve du Con- 
servatoire de Leipzig, de 1858 a 1865 maftre de 
musique a Soroe, puis vecut de nouveau a Co- 
penhague. H. eltait un compositeur remarqua- 
ble de musique vocale ; il a eerit surtout des 
lieder, puis une ballade : La Belle au bois dor- 
mant, et fait repr£senter avec succes deux ope- 
ras : La fille du pacha (1869), et Eoi et ma- 
rshal (1878). 

Heiter, Amalie, v. Amalia 3. 

Hekklng, Anton, violoncelliste, ne* a La 
Haye le 7 sept. 1856 ; fit ses premieres Etudes 
dans sa ville natale puis travailla au Conser- 
vatoire de Paris (Chevillard, Jacquard) et fit, 
avec succes, une grande tour ne'e de concerts 
avec M n * EssipofT. II fut ensuite violoncelle solo 
de TOrchestre Bilse, a Berlin, et, a plusieurs 
reprises, de TOrchestre philharmonique (1882, 
1884-1888, 1898-1902). H. fit avec E. Ysayedeux 
toornees importantes, Tune en Europe (1882), 
i'autre en Amerique (1888) ou il sejourna en- 
suite asses longterops, a Boston eta New-York. 
En 1902, H. a fonde un « Trio », a Berlin, avec 
A. Schnabel (pianiste) et A. Wittenberg (vio- 
loniste). 

H6lene Pawlowna,n£e princessede Wur- 
temberg, Epousa en 1824 le grand-due Michel- 
Pawlowitch de Russie et mourut le 21 janv. 
1873. Elle contribua personnellement, dans une 



large mesure, au developpement de la vie mu- 
sicale russe, soit par la fondation, en 1859 (avec 
A. Rubinstein, W. Kolopriwow, Stassow, etc.), 
de la « Society imperiale russe de musique », 
soit par l'organisation dans son palais, des 
1858, de cours de musique d'ou sortit, en 1862, 
le Conservatoire. Un prix fond 6 en metnoire 
d'elle, pour le meilleur opera d'un composi- 
teur russe sur le « Noel » de Gogol, fut attri- 
bu6 a Tchalkowsky. La symphonie en sol min., 
op. 107, de Rubinstein lui est dediSe. 

Helicon, 1. L'une des montagnes de B^otie, 
consacree aux Muses (d'ou le terme de « Muses 
de l'Helicon »). — 2. Chez les Grecs, instr. a 
cordes, tendu de 4 cordes, mais qui, comme le 
monocorde, ne servait qu'aux demonstrations 
acoustiques. II est mentionne* par Aristide, 
Ptolemee, Porphyrius et Pachymere. — 8. Nou- 
vel instrument de cuivre, introduit speciale- 
ment dans la musique militaire, de trds gran- 
des dimensions (tuba-contrebasse). Son tuyau, 
de perce tres large, revet une forme circulaire 
qui permet de porter l'instrument autour du 
corps, et de le faire reposer sur une e'paule. II 
est aecorde* en fa, mi P ttf , et si k Cf. tuba. 

Heller, Stephen, ne* a Budapest le 15 mai 
1814, m. a Paris le 14 janv. 1888 ; donna de 
bonne heure des preuves de capacites musica- 
les extraordinaires, en sorte que son pere 
l'emmena en 1824 a Vienne, aupres d'Anton 
Halm (v. ce nom) qui etait fort appre~cie* comme 
maftre de piano. En 1827, le jeune H. 4tait 
pianiste assez avance* pour pouvoir plusieurs 
Ibis donner des concerts a Vienne. Deux ans 
plus tard, il entreprit avec son pere une 
grande tourne*e de concerts a travers TAlle- 
magne et jusqu'a Hambourg ; mais il tomba 
malade au retour, a la fin de 1830, a Augs- 
bourg. II fut du reste si bien accueilli dans 
cette ville, par quelques families amies des 
arts, qu'il prolongea son s£jour au dela de 
toute attente ; il ne quitta Augsbourg qu'en 
1848, dans la force de Page, et a pres avoir 
beaucoup travaille* a son perfectionnement. A 
partir de cette epoque, H. vecut a Paris ou il 
entra bientot en relations amicales avec les 
grands pianistes de l'6poque (Chopin, Liszt), 
avec Berlioz, etc. ; il acquit aussi rapidement 
une grande reputation soit comme soliste, 
soit comme proresseur. Ses compositions, par 
contre, ne reussirent que lentement a se faire 
jour, bien que Schumann, alors que H. e*tait 
encore a Augsbourg, eut deja pris fait et cause 
pour elles, dans sa « Neue Zeitschrift fur Mu- 
sik ». Les ceuvres de Heller (plus de 150 op., 
toutes sans exception pour le piano) prennent, 
dans la literature moderne du piano, une 
place a part et tres importante. Sauf auelques 
compositions faciles et mstructives, ou a'autres, 
musique de salon e'erite sur commande dans 
les premiers temps du sejour de H. a Paris, 
cette centaine de morceaux detaches sont au- 
tant de poemes tout impregne's dune poe^sie 
d 'essence rare. H. ne saurait atteindre ni Tin- 
tensite depression passionn^e, ni Taudace de 
conception d'un Schumann ; par contre. il 
Brieve au-dessus de Mendelssohn par la dis- 
tinction, Toriginalite et la valeur caracteristi- 
que des id£es ; il differe, en outre, de Chopin, 
par une plus grande clarte' harmonique et 
une plus grande nettete de structure rythmique. 
Sa qualite propre est le naturel, plein de frai- 
cheur et de sante ; comme un poete veritable, 
il s'enivre de la senteur des bois et de la so- 
litude des champs. La plupart des composi- 



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444 



HELL1NCK — HELM 



tions de H. n'ont que quelques pages (parfois 
tine ou deux seulement), et portent des litres 
caracteristiques, tels que : Dans la foret (op. 
86, 128 et 136), Nuils blanches (op. 82), Pro- 
menades d'un solitaire (op. 78 et 89 [en all. 
Spazierg&nge eines Einsanien] et op. 80 fen 
ail. Wanderstunden]), Voyage autour de ma 
chambre (op. 140), Esquisses d'un solitaire 
(op. 152). etc.*; en outre, plusieurs tarentelles 
(op. 53, 61, 85, 137), d'excellentes Etudes (sur- 
tout les op. 125, 47, 46, 45, 90, 16 [ranges ici 

f>ar ordre de difficult^ progressive]), des pr6- 
udes (op. 81, 119 et 150), 4 sonates, 3 sonati- 
nes, des scherzos, caprices, nocturnes, balla- 
des, romances sans paroles, variations, valses, 
tyroliennes, mazurkas, etc. Cf. H. Barbedette, 
St. R. (1876); Rud. Schutz, St. R. y einKunstler- 
leben (1912 ; avec un catalogue complet de 
Tceuvre). 

Helllnck, Johannes-Lupus, compositeur 
neerlandais du xvi a s., sur la destineo duquel 
nous n'avonsque des renseignements tres con- 
tradictoires, et qui, le plus souvent, n'est ap- 
pel£ que Lupus ou Lupi. It paraic probable 
que deux musiciens du m£me nom ont vecu a 
la m&me £poque. Tun m. a Bruees le 14 janv. 
1541, Pautre vivant encore en 1562 a Cambrai, 
ou il etait maftre de chapelle de la cathedrale. 
Un livre de motets de 4 a 8 v., de Johannes 
Lupus, maftre de chapelle a Cambrai, a paru 
en 1542. A part cela, on ne connaft sous ce 
nom et ses diverges variantes, que des messes, 
des motets et des chansons dissemines dans 
un grand nombre d'anthologies. 

Hellmesberger, 1. Georg (pere), violo- 
niste distingue^ ne* k Vienne le 24 avr. 1800, 
m. a Neuwaldegg, pres de Vienne, le 16 aout 
1873 ; fit sa premiere education musicale 
comme soprano a la Chapelle de la cour impe*- 
riale, puis entra, en 18z0, au <( Conservatoire 
des amis de la musique » (Boehm). En 1821, 
il y etait nomine* maftre suppliant, en 1825, 
titulaire de la classe de violon ; enfin, en 1833, 
il re^ut le tilre de « professeur r> (H. Ernst, 
M. Ha user, J. Joachim, L. Auer, et ses pro- 
pres fils Georg et Joseph furent ses Aleves). H. 
fut nomme\ en 1829, chef d'orchestre de 
TOp^ra de la cour * il devint, en 1830, mem- 
bre de la Chapelle de la cour et fut pensionne 
en 1867. 11 a public un quatuor pour instr. a 
archet, 2 concertos de violon, et quelques va- 
riations et morceaux de concert p. violon (avec 
piano, quatuor ou orchestre). — 2. Georg (fils), 
n6 a Vienne le 27 janv. 1830, m. concertmeis- 
ter k Hanovre le 12 nov. 1852 ; a donne a Ha- 
novre un op£ra : Die beiden Koniginnen (1851) 
et laisse" de nombreux manuscrits (un opeVa, 
Palma ; des pieces p. le violon). — 3. Joseph 
(pere), frere du pr£c£dent, ne* a Vienne le 
3 nov. 1828, m. a Vienne le 24 oct. 1893; fut 
nomme\ en 1851, directeur artistique de la 
« Society des amis de la musique ». c'est-a-dire 
chef d'orchestre des concerts et directeur du 
Conservatoire entretenu par cette soci£te\ 
Mais, lorsqu'en 1859 ces fonctions furent s£- 
par^es, H. conserva seulement la direction du 
Conservatoire, tandis que Herbeck prit celle 
dea concerts. H. remplit, en outre, de 1851 a 
1877, les fonctions de professeur de violon au 
Conservatoire. En 1860, il fut encore appele* 
au poste de concertmeister de rorchestre de 
TOpera de la Cour, puis devint, en 1863, vio- 
lon-solo de la Chapelle de la cour (pour les 
executions de musique d'e^rlise), et finalement, 
en 1877, mattre de chapelle de la cour. Le 



quatuor qui porta it son nom et qu'il condui- 
sait depuis 1849 (H., Durst, Heissler, Schlesin- 
ger) iouissait dun renom excellent. H. 6tak 
membre du jury p. les instruments de musi- 
que, a l'Expoeition de Paris, en 1855. Cf. J. H. 
(anonyme, 1877). — 4. Joseph, tils du prece- 
dent, n£ a Vienne le 9 avr. 1855, m. dans la 
m£me ville le 26 avr. 1907 ; membre, depuis 
1870, du quatuor de son p&re (2* violon), fat 
nomm£, en 1878, violon-solo de la Chapelle 
de la cour et de l'Op£ra, ainsi que professeur 
de violon au Conservatoire. II devint plus tard 
chef d'orchestre pour l'op6ra-comique, passa 
au « Karltheater », puis, en 1884, fut nomine 
directeur de la musique de ballet et premier 
concertmeister de TOpera de la cour. Eufin, 
il devint en 1886, chef d'orchestre a rOpera de 
la cour en 1899, second, de 1900 a 1902 premier 
mattre de chapelle de la cour. 11. fut, pendant 
Phiver de 1904a 1905, chef d'orchestre de U 
cour, a Stuttgart. On a execute* de lui, de 1880 
a 1890, k Vienne, Munich et Hambourg, six 
operettes (Kapitan Ahlstrom, Der Graf van 
Gleichen, Der schdne Kurfurst, Rikiki, Das 
Orakel et Der bleiche Gast), puis Das Veil- 
chenmddel (1904), Die drei Engel (Vienne, 
1906), Der Triumph des Weibes (1906), 6 bil- 
lets et d'autres ouvrages sceniques. — 5. Fer- 
dinand, frfcre du precedent, ne a Vienne le 
24 janv. 1863 ; nomm£ en 1879 violon cell iste a 
la chapelle de la cour, a fait parlie, depuii 
1883, du quatuor de son pere. II est, depuis 

1885, professeur au Conservatoire, et, depuis 

1886, violoncelle-solo a 1'OpeYa de la cour. - 
Une fille de Georg H.jun., Rosa, a debate en 
1883, comme canta trice, a rOp£ra de la cour, a 
Vienne. 

Hellouln, Fr6d£ric, n6 a Paris le 18 avr. 
1864 ; 6leve du Conservatoire de Paris (Masse- 
net), professe depuis 1902 a la section de ma- 
sique de l'Ecole des hautes Etudes sociales. H. 
s'est fait connattre par une s€rie de bons tra- 
vaux d'histoire et de critique : FeuiUets d'hit- 
toire musicale franchise (1902), Gossec et la 
musique franpaise a la fin du xvm« s. (19031, 
Essai de critique de la critique musicale 
(1905), Le Noel musical fran^ais (1906). 

Hellwio, K.-Fr.-LuD\viG, ne* a Kunersdort 
pres de Wriezen, le 23 juil. 1773, m. a Ber- 
lin le 24 nov. 1838 ; Sieve de Gurrlich, de 
G.-A. Schneider et de Zelter, a Berlin, devint 
en 1793 membre, et en 1803 second directesr 
de la « Singakademie », organ iste du dome, 
et maftre de chant dans plusieurs £coles nro- 
nicipales. II a compose des operas : Die Sera- 
knappen et Don Sylvio, des choeurs p. v. 
d'hommes (pour la t Liedertafel i, fondee en 
1809 par Zelter), de la musique d'eglise, etc 
II fit, en outre, les reductions p. piano et 
chant du Miserere (de 1728) de Hasse, etde 
VIphigenie en Tauride de Gluck (1812). 

Helm, Theodor, ne* k Vienne le 9 avr. 
1843 ; fils d'un professeur de medecine, etudia 
le droit et entra d'abord au service de l*Etat 
mais se voua en 1867 a la critique musicale, 
et a collabore* des lors a divers journaux mosi- 
caux (Tonhalle 1868, Musikalisches Woche^ 
blatt depuis 1870). II est, depuis 1876. redac* 
teur du Musik- y Theater- una Litteraturjo** 
nal % critique musical du Wiener Fremdenbiatt 
(1867), du Pe»ter Lloyd (depuis 1868), de la 
Deutsche Zeitung (depuis 1885), et, depuii 
1874, mattre d'h is toire de ia musique et a«- 
thetique a l'Ecole de musique d'Horak. H. t* \ 
Tun des meilleurs critiques de Vienne. Partw ; 



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HELMHOLTZ — HENKEL 



445 



ses travaux, il faut noter surtout : Beethoven* 
letzU Quartette (1868) ; Beethoven* Streich- 
quar telle, Versuch einer technischen Analyse 
etc (1885 ; a paru a u para van t [1873] dans )e 
« Xusikal. Wochenblatt ») ; Ueoer die Sona- 
lenform seit Beethoven ; Mozart* Klaviercon- 
eerie ; Reminiscenzen uher Tonwerke; etc. 

Helmholtz, H ermann - Lu d wig - Ferdinand 
(von), ne a Potsdam le 31 aout 1821, m. a Char- 
lottenbourg (Berlin) le 8 sept. 1894 ; Itudia la 
me'decine, a Berlin, puis devint successive- 
ment assistant a la Charity (1842), mexlecin mi- 
liuire a Potsdam (1843), mattre d'anatomie a 
1'Ecole des beaux-arts et assistant au musee 
toatomique (1848), professeur de physiologie a 
Konigsber? (1849). professeur d'anatomie et 
de pnysiologie a Bonn (1855), professeur de 
physiologie a Heidelberg (1858), et finalement 
professeur de physique a Berlin (1871). Ce sa- 
vant, auquel les sciences physiques sont rede- 
vibles de tant de travaux de premier ordre, a 
contribue* a 1 Elaboration dune theorie mathe"- 
matique (physique) et physiologique de la ma- 
nque par son grand ouvrage intitule : Lehre 
von den Tonempfindungen at* phy*iologi*che 
Grundlage fur die Theorie der Musik (1863, 
5« 6d. 1895; £d. (rang, par Gulroult, sous le 
titre : Theorie physiologique de la musique^ 
fondee *ur V elude de* sensation* auditive*, 
1868(1874] ; epuise). Si H. n'y apporte point 
la solution de tons les problemes, si entre au- 
tres la consonance mineure ni la dissonance n'y 
re$oivent duplication concluante, cet ouvrage 
reoferme une somme d'experiences scientifiques 
et de considerations esthetiques qui lui assure 
one valeur constante. H. emploie une grande 
partie de son ouvrage a consigner le resultat 
de ses recherches sur les diflfe rents timbres 
des instruments de musique et dela voix ; il 6tu- 
diele systeme musical de l'antiquit£, celui des 
Arabes, etc., la constitution des differed tea 
echelles, les lois qui regissent la marche des 
voix d'un ensemble polyphonique, etc. Les re*- 
saltats des travaux de H. ont 6t6 sou mis a un 
eiamen critique par : A. von CEttingen, Har~ 
moniesystem in dualer Entwieklung (1866) ; 
H. Lotze, Geschichte der jEslhetik in Deutsch- 
land (1868) ; Riemann, Geschichte der Musik- 
theorie, p. 496 et. ss., et par K. v. Schafhautl 
et K. Stumpf, dans celles de leurs publica- 
tions qui s'v rapportent. Cf. aussi : E. Mach, 
Einleitung m die H. sche Theorie der Musik 
(1866 ; expose vulgar isateur, a r usage des mu- 
siciens) ; J. Broadhouse, The students H. 
(1890) ; Lndwig Riemann, Populdre Darstel- 
lung der Akustik in Beziehung auf Mutik 
(1896) ; S. Epstein, Helmholtz als Mensch und 
Gelehrter (1897) ; L. Koniffsberger, H. v. H. 
[1909, 3 vol.). A. Konitz et L. Runge ont pu- 
blie, en 1888, les lemons de H. sur les fonde- 
ments math£matiques de Tacoustique. 

Helsted, 1. Eduard, ne a Copenhagtie le 
8 dec. 1816, m. dans la m£me ville en 1903 ; 
devint en 1838 violoniste, en 1869 concertmeis- 
ter dans la Chapel le royale, puis, des 1869, 
borna sonactivitea Tenseignement au Conser- 
vatoire. De 1840 a 1850, H. ecrivit la musique 
de plusieurs balletB et autres ouvrages pour 
la scene. II etait lie d'amitie* avec Rob. Schu- 
mann. — 2. Karl-Adolph, frere du precedent, 
n6 a Copenhague le 4 janv. 1818, m. dans la 
meme ville en 1911 ; flutiste et directeur de 
raosicjue au Theatre royal de Copenhague, de 
1869 a 1885, en meme temps que professeur au 
Conservatoire. II a ecrit 2 symphonies, des 



quatuors p. piano et archets, Liden Kirsten 
(p. soprano, chceur de femmes et orch.), etc. 
Son fils, — 3. Gustav, ne* a Copenhague le 
30 janv. 1857, eleve de J.-Chr. Gebauer, Gade, 
Hartmann et G. Matthisson-Hansen, a compost 
des lieder, des pieces de piano, une sympho- 
nic, une Suite p. orch., etc. 

Hemiolla ou hemiola (proportio hemio- 
ua), nom que Ton donnait, dans la musique 
proportionnelle, aux groupes plus ou moins 
longs de notes noires , intercales dans la nota- 
tion a signes evides (notes blanches) telle qu'elle 
^tait repandue parlout depuis le xv« s. (cf. pro- 
portionnelle et color). II arrive souvent, au 
commencement du xvu* s., que Ton note les 
courantes rapides entierement en h., ce qui 
donne a la notation un aspect analogue a celui 
qu'elle a de nos jours. II faut sans doute voir 
la une influence des tablatures. 

Hemltonlum, denomination hell£nisante du 
demi-ton (lat. semitonium). 

Hempson, Denis (Hampson), Tun des der- 
niers bardes irlandais, ne a Craichmore en 
1695, m. a Magilligan en 1807, a Fige de cent 
douze ans ! On pretend qu'il resta fidele non 
neulement aux vieilles melodies traditionnelles, 
mais aux anciens proceeds du jeu de la harpe 
(cordes pincees avec les ongles que 1'instru- 
mentiste devait porter tres longs), sur laquelle 
il avait une grande virtuosity. H. £tait scanda- 
lise des tentatives de modernisation de la mu- 
sique irlandaise par O'Carolan. V. sa biogra- 
phie dans le Dictionary de Grove. 

Henderson, William-James, n£ a Newark 
(N.-J.) le 4 dec. 1855 ; etudia seul la musique 
et composa des operettes jusqu'au jour ou, en 
1883, il passa au journalisme et devint Fun 
des critiques musicaux les plus en vue de 
New-York. H. a ecrit : How music developed 
(1898), Modern musical drift (1904), Preludes 
and studies (1891), The story of music (1889), 
Rich. Wagner* his life and hi* dramas (1901), 
What is good music (1898), The art of the 
singer (1906), The Orchestra and orchestral 
music (1899) etc. 

Henkei, 1. Michael, ne a Fulda le 18 juin 
1780, m. dans la meme ville le 4 mars 1851 ; 
cantor de la ville, musicien de la cour episco- 
pate et maitre de muskjue au gyinnase. II a 
compose de la musique d 6glise, des morceaux 
p. orgue et p. piano, publie un recueil de 
chorals (1804), aes chants d'lcole, etc. Ses 
deux fils : — 2. Georg-Andreas, ne" a Fulda le 
4 fevr. 1805, m. dans la m&me ville le 5 avr. 
1871 ; maitre de musique au seminaire et D* 
phil. y a compose, lui aussi, beaucoup de mu- 
sique d'eglise, des ouvertures, des marches, 
etc. — 3. Heinrich, ne" a Fulda le 16 tevr. 1822, 
m. a Francfort s/M. le 10 avr. 1899 ; eleve 
d'Ant. Andre* et de Ferd. Kessler, s'£tablit en 
1849 a Francfort s/M., com me mattre de musi- 
que. II fut Tun des fondateurs de « 1'Ecole 
francfortoise de musique » (dont il eut la di- 
rection alternativement avec d'autres profes- 
seurs). H. a publie des morceaux de piano 
(surtout pour renseignement), des lieder, une 
melhode el^mentaire de piano, une Vorschule 
des Klavierspiels (etudes techniques), puis : 
Methodik des Klavierunterrichts^ Fiihrer 
durch die Klavierlitteratur, Der Mechanis- 
mus des Klavier spiel* , une biographie d' Aloys 
Schmitt, une nouv. £d. abreg£e du Lehrbuch 
der Tonsetzkunst d'A. Andre (1875), des Mit- 
teilungen aus der mus. Vergangenheit Ful- 
das (1882), et enfin des pieces instructives p. 



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446 



HENNEBERG — HEXSELT 



un ou plusieurs violons. En 1883, H. recut le 
titre de direeteur royal de musique. Cf. F. 
Melde, H. H. (1899). Son fils Karl, eldve de 
1'Academie royale de Berlin, vit a Londres, ou 
il est tres est i me corome maftre de violon 
(exercices pour le violon). 

Henneberg, Johann-Baptist, ne* a Vienne 
le 6 d£c. 1768, m. dans la meme ville le 26 nov. 
1822; apres avoir ete organiste au College 6cos- 
sais, a Vienne, fut chef d'orchestre du Theatre 
« auf der Wieden * (1790-1803, sous Schikane- 
der) puis entra dans la Chape lie du prince 
Esterhazy et fut nomml, en 1818, organiste de 
la Chapelle imperiale de la cour. H. a £crit 
une quantite* de comedies lyriques, de la musi- 
que d'eglise, etc. 

Henries, Aloys, ne* a Aix-la-Chapelle le 8 
sept. 1827, m. a Berlin le 8 juin 1889; fut fonc- 
tionnaire postal, de 1844 a 1852, suivit ensuite 
cjuelque temps, a l'Ecole rhenane de musique, 
a Cologne, les lecons de Hitler et de Reinecke. 
II ve"cut depuis lore, comme maitre de piano, 
a Kreuznach, Alzey, Mayence, Wiesbaden et, 
depuis 1872, a Berlin ou il devint, en 1881, 
maftre au Conservatoire X. Scharwenka. H. 
s'est fait connaftre par des Klavierunterrichts- 
briefe, un ouvrage dans lequel il se r6vele aussi 
compositeur habile de morceaux pour l'ensei- 
ffnement. — Sa fille, THERfesE H.,nee le 21 dec. 
1861, s'est produite deja de bonne heure et 
pendant longtemps comme enfant prodige, fut 
depuis 1873 eleve de Kullak, et se presenta 
avec succes a Londres, en 1877 et 1878. Cf. 
Th. H. and her musical education (1877, bro- 
chure e'crite par H. lui-m£me). 

Hennlg, 1. Karl, ne* a Berlin le 23 avr. 
1819, m. dans la mdme ville le 18 avr. 1873 ; 
organiste de l'eglise Ste-Sophie. 11 a compost 
des cantates (Die Sternennacht), des psaumes, 
des lieder, de nombreux choeurs p. v. d'hom- 
mes (Froschkantate), etc. II recut, en 1863, le 
titre de « direeteur royal de musiaue ». — 2. 
Karl- Rafael, fils du precedent, ne a Berlin 
le 4janv. 1845; etudia le droit, mais se decida 
ensuite pour la musique (eleve de Richter, a 
Leipzig, et de Kiel, a Berlin). En 1868, il ac- 
cepta une place de maitre a 1 Institut de musi- 
que Wandelt, a Berlin ; il fut, de 1869 a 1875, 
organiste de T£glise St-Paul, a Posen, et y 
fonda, en 1869, le « Hennigscher Gesangve- 
rein » qui a jpris un heureux d£veloppement. 
De 1877 a 1890, H. fut maitre de musique au 
s£minaire d'institu trices ; il prit en 1888 la di- 
rection de la BocieHe* de chant des instituteurs, 
et fonda en 1890 un Orchestre philharmonique. 
II recut, en 1883, le titre de direeteur royal 
de musique, et, en 1892, celui de professeur. 
H. a £crit : Methodik des Schulgesangunter- 
richts ; une analyse detail lee de la 9* symphonic 
de Beethoven (1888) ; Msthetik der Tonkunst 
(1896); Deutsctw Gesangschule (1889; 2« eU, 
1903); Die Gesangsregister auf physwlogischer 
Grundlage; Beitrag zur Wagnersache ; Lerne 
gesundheitsmdssig sprechen (1899 ; 2« £d., 
1906); Beitrag zur Lehre von der nhohen Be- 
sonant* (1902); Einfuhrung in den Beruf des 
Klavierlehrers (1903); Mutiktheoretisches Hilfs- 
buch (1 903 ; 2< ed . , 1906) ; Einfuhrung in das We- 
sen derMusik (1906). II a compose une cantate 
(psaume exxx), un Kyrie, une sonate de piano, 
des lieder. des chceurs p. v. d'hommes et p. v. 
de femmes, un motet a 8 v. (Hoffe auf den 
Berrn), etc. 

Hennius, v. Haym, 1. 

Henrlcl, Christian -Friedrich (pseudo- 



nyme : Picander), ne* a Stolpen (Saxe) le 14 janv. 
1700, m. a Leipzig, ou il eHait receveur, le 
10 mai 1764 ; fut en premier lieu fonctionnaire 
postal, mais a ses heures poete, et merite une 
place ici pour avoir paracheve la forme de la 
cantate sur un choral (en conservant les deux 
strophes extremes du texte du choral et en 
intercalant entre elles des paraphrases po&i- 
ques des autres strophes, pour les airs et les 
recits). U. est l'auteur du texte, non seulement 
d'un grand nombre de cantates de J.-S. Bach, 
mais aussi de celui de la c Passion sekra 
St-Matthieu ». 

Henrion, Paul, ne* a Paris )e 20 jail. 181% 
m. dans la m£me ville le 24 oct. 1901; compo- 
siteur de romances populaires, a publie plot 
d'un millier de romances et de chansonnettet. 
Ses opeVettes : Une rencontre dans le Danube 
(1854), Une envie de clarinet te (1871), et La 
chanteuse par amour (1877) n'ont en qifnn 
maigre succes. 

Henrique*, Fim-Valdemar, ne a Copenha- 
gue le 20 de*c. 1867; eleve de Tofte et de 
Svendsen, puis, de 1888 a 1891, de Joachim, a 
l'Academie royale de Berlin. Violon is te de ta- 
lent, H. fait partie, depuis 1892, de rOrchestre 
de la cour, a Copenhague. II a remporle des 
succes comme compositeur : Wieland le For- 
geron (musique de scene, 1898), de la musique 
symphonique et de jolies pieces p. le piano. 

Heoschel, Georo, ne* a Breslau le 18 feVr. 
1850; chanteur de concert (baryton) et compo- 
siteur. Eleve de Fr. Goetze (chant) et de Richter 
( theorie), au Conservatoire de Leipzig (1867-1870), 
il continua ses eHudes chez A. Setwise (chant) 
et Kiel (composition), a Berlin. II fut, de 1881 
a 1884, direeteur des Concerts symphoniques 
de Boston, et s'e*tablit en 1885 a Londres, oa 
il diriffea les « London Symphony Concerts » 
(jusqu r en 1886), puis, de 1880 a 1888, enseigna 
le chant au « Royal College of Music •. Parai 
ses compositions, nous signalerons : une Suite 
canonique pour orch d'archets ; une Serenade 
tzigane pour orch.; le Psaume exxx poor 
choeur, soli et orch.; un Stabat mater (Bir- 
mingham, 1894); de la musique p. Hamlet 
(Londres, 1802); un Requiem (1903); des ope- 
ras, Friedrich der Schone et Nubm (Dread*, 
1899) ; une quantite de lieder (da i Trompette 
de Sackingen », etc.); des chceurs, etc. H. a ecrit 
aussi des Personal recollections of Brahns 
(1907). — Sa femme, Lilian, nee dans 1'Etit 
dOhio (Amerique) le 17 janv. 1860, m. a Lon- 
dres le 5 nov. 1901, avait 6te* Peleve de son on* 
cle, Charles Hayden, de M" f Yiardot et enfin 
de G. Henschel. Elle dpousa ce dernier en 1881 
et l'accompagna depuis lors dans ses tourneet 
de concerts, ou elle sut se cr^er la r^putatkm 
d'une excellente canta trice de lieder (soprano). 

Hensel. Fanny-Cecilia, nee a Hambonrglt 
14 nov. 1805, soeur de Felix Mendelssohn, a. 
le 14 mai 1847; avait Spouse en 1829 le peintrt 
H. Elle ^tait pianiste excellente et compo- 
siteur de tres reel talent (romances sans paro- 
les [cinq n oi d'op.J, lieder, un trio). H. vmil 
dans une communion incessante de pe^asee 
avec son frere, aussi sa mort snbite ebraob* 
t-elle la sant£ de celui -ci au point qn'U saint 
sa soeur dans la tombe, au bout de six mots a 
peine. 

Henselt, Adolf (von), ne a Schwabach (Bt- 
viere) le 12 mai 1814, m. a Warmbrunn (SUesie) 
le 10 oct. 1889; pianiste eminent, fit sa pre- 
miere Education muaicale a Munich, aupres d* 
M me v. Fladt, etudia ensuite, avec nne bourse 



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HENT8CHEL — HERBEGK 



447 



do roi, on certain temps (1831) sous la direc- 
tion de Hummel, a Weimar, et deux ans sous 
edle de Sechter (theorie), a Vienne ou il resta 
eacore les ann^es suivantes. Gardant une cer- 
taine indlpendance vis-a-vis de ses maltres, 
H. se cr£a ud jeu personnel, analogue a celui 
de Liszt, mais bas£ davantage sur un legato 
rifoureux; il attribuait surtout une grande im- 
portance a la faculty d extension de ia main et 
ioventait pour son propre usage les exercices 
d'extension les plus raffin&. II entreprit sa 

{irem&re tournle de concerts en 1836, a Ber- 
in, se maria en 1837 a Breslau et se«fixa d£fi- 
oitivement, Fannie suivante, a St-P&ersbourg 
ou il avail rem port ^ des succ£s si 6clatauts 
qa'il avait 6t6 nomm£ virtuose de la chambre 
de rimplratrice et maltre de musique des 
grands dues. Plus tard, il fut encore nomine 
iospecteur de 1'enseignement musical dans les 
Institutions de jeunes Giles de l'empire; Pem- 
pereur l'anoblit en lui conferant I'ordre de 
Wladimir et en le nommant conseiller impe- 
rial. Dans le nombre de ses compositions, il 
font citer particuli&rement : un concerto de 
piano (fa min.) et des Etudes de concerts de 
fileur (op. 2 et op. 13 [n° II, La Gondola] ; 
Poenie d amour, op. 3; Frtihlingslied, op. 15), 
comparable* aux romances sans paroles de 
Mendelssohn, mais plus richement figures et 
plus sonores ; il a ecrit en outre un certain 
sombre de morceaux d£licatement travailing p. 
le piano (Impromptu, op. 17 ; Ballade, op. 31), 
deb paraphrases de concert, un trio, une par- 
tie de second piano pour un choix d'etudes de 
J.-B. Cramer, 39 oeuvres numerotees et 15 sans 
nuraero d'ordre. H. a r£dig£ aussi avec beau- 
coup de talent une Edition des oeuvres de 
piano de Weber (avec des variantes) et £crit de 
precieux Exercices preparatoires. Cf. La Mara, 
Mu$. Studienkopfe, III et Klassisches und 
Romantisches a. d. Tonwelt; Lenz, Die gros- 
sen Pianofortevirtuosen unserer Zeit (1872); 
W. Stassow. Souvenirs (en russe, dans aes re- 
vues) ; puis G. v. Amyntor : Lenz und Rauhreif. 

ttentsohel, 1. Ernst-Julius, n6 a Langen- 
waldau le 26 jail. 1804, m. matt re de musique 
an se'minaire de Weissenfels le 14 aout 18/5; 
Tun des fondateurs et le rSdacteur du journal 
musical Euterpe, £diteur de livres de chants 
d'ecole et d'un recueil de chorals. Cf. A. Jakob, 
MtUeilungen ausdem LebenE.-J. H.s (1882). 
- 2. Franz, n4 a Berlin le 6 nov. 1814 ; 616ve 
de Grell et d'A.-W. Bach, chef d'orchestre de 
theatre a Erfurt, Altenbourg et Berlin (c Lieb- 
haber theater »), a composl un opera : Die 
ttexenreise, des inarches, des concertos p. instr. 
a vent, etc. 11 fut en dernier lieu maitre de mu- 
skjoe a Berlin. — 3. Theodor, n£ a Schirflis- 
wilde ( Haute- Lusace saxonne) le 28 mars 1830. 
m. a Hacnbourg le 19 d£c. 1892 ; lit ses Etudes a 
bresde (Reissiger, Ciccarelli) eta Prague (Con- 
servatoire), devint chef d'orchestre de theatre 
a Leipzig, puis a Br§me (18601890), et enfin a 
Hambourg. II a compost plusieurs operas : 
Matrose und Sanger (Leipzig, 1857), Der ATo- 
nigrpage "(1874), Die Braut von Lusignan (Me- 
lusine, 18v5), Lancelot (1878) et Des Kcenigs 
Srhvoert (1890); une messe p. double chceur, 
dts lteder, etc. 

Hepworth f 1. George, n£ a Almondbury 
(Angleterre) en 1825; arriva en 1841 d£ja en 
AUemagne et fut nornme, en 1847, organiste de 
Pegtise paroissiale de Gustrow, en 1864 orga- 
niste de la cath6drale et directeurde musique 
du grand due de Schwerin. H. s'est fait con- 



s' 
1< 



naitre comme compositeur (Adagio p. violon et 
orgue, 2 Etudes de piano) et comme 6crivain 
(Das B-A-C-H in J.-S. Bachs *Kunst der 
JPuqe », 1887). — 2. William, ills du precedent, 
n£ a Hambourg en 1846 ; organiste [1873) puis 
directeur de musique (1903) de l'eglise St-Ja- 
cob, a Chemnitz. H. a pubhe une transcr. p. 
orch. du Prelude et fugue en la min., p. or- 

'ue, de J.-S. Bach, un quatuor darchets (op. 

0) et une brochure : MtUeilungen f. Spieler, 
Besitzer, Handler und Verfertigervon Streich- 
instrumenten sowie fur Saitenfabrikanten 
(1895; angl., 1899). 

Herbart, Johann - Friedrich, philosophe 
c£l£bre, n£ a Oldenbourg le 4 mai 1776, m. pro- 
fesseur a TUniversite de Goettingue, le 14 aout 
1841. II fit de la musique l'objet de specula- 
tions philosophiques d'autant plus ^ ten dues qu'il 
croyait retrouver, dans les rapports des sons, 
certaines lois generates de la philosophic. U. 
essay a, le premier, de determiner la dur£e 
normale de la pulsation rythmique (cf. tempo). 
II etait lui-mdme excellent pianiste et fit gra- 
ver une sonate de piano de sa composition. Cf. 
R. Zimmermann, tleber den Einfluss der Ton- 
lehre auf Herbarts Philosophic (1873); Hos- 
tinsky, Ueber die Bedeutung der praktischen 
Ideen H, s fur die ailgenieine JEsthetik (1883) 
et H, s JEtthetxk in ihren grundlegenden Tei- 
leti etc. (1890). 

Herbeck, Johann, n£ a Vienne le 25 d£c. 
1831, m. dans la raSme ville le 28 oct. 1877 ; en- 
tra de bonne heure au gymnase du cloftre de 
Heiligenkreuz (Basse-Autriche), ou il trouva 
de l'occupation comme soprano-solo. II re$ut 
en meme temps et a deux reprises, pendant les 
vacances d'£te, des lemons de composition de 
Louis Rotter, a Vienne, auquel Heumesberger 
l'avait recomenande; pour le reste, il £tait ab- 
solument autodidacte. En 1847, H. retourna ft 
Vienne, fit les classes sup^rieures du Gymnase 
et entra en 1849 a TUniversit^, subvenant a son 
entretien par le prod u it de lemons de musique. 
En 1852, il fut nomml « Regens chori » a l'e- 
glise des Piaristes et abandonna le droit; ce- 
pendant il perdit sa place d£ja )'ann£e suivante, 
et ce ne fut qu'en 1856 qu'il obtint celle de 
directeur du « Wiener Mannergesangverein », 
dont il avait fait partie jusqu'alors. H. ee fit 
alors connaitre, entre autres en tirant de Tou- 
bli les oeuvres chorales p. v. d'hommes. de 
Schubert. En 1858, la c Soci^t^ des amis de la 
musique » lui confla la formation d'une soci^t^ 
chorale mixte, et le nomma maitre de chant 
choral au Conservatoire; il abandonna ce der- 
nier poste en 1859, lorsqu'il eut 6t6 nomm£ di- 
recteur des « Gesellschaftskonzerte » auxquels 
il sut donner un int£r&t particulier et une 
grande vogue. Les marques d'approbation ne 
lui manquerent pas; il fut nomme, en 
1866. apres avoir o^ja fonctionn^ comme se- 
cond maitre de chapelle suppletnentaire pen- 
dant trois ans, premier maitre de chapelle 
de la cour, en remplacement de Randhar- 
tinger qui venait d'etre pensionne, et sans qu'on 
tienne compte des droits de privaute de Preyer. 
II abandonna alors la place de directeur du 
« Mannergesangverein », mais resta directeur 
honoraire (pour les grandes solennit£s). En 
1869, on l'appela enfio au poste de premier 
chef d'orchestre a TOp^ra de la cour, en suite 
de quoi il renon^a au^si a la direction des 
« Gesellschaftskonzerte ». A la fin de 1870, 
Tempereur lui con Ha la direction de I'Opera 
de la cour. Mais des intrigues le lass^rent 



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448 



HERBERT — HERING 



bientot de ce poste difficile ; il donna sa de- 
mission en 1870, et, deux ana avant sa mort, 
rentra a la « Soci6te des amis de la musique » 

2ui le recut de nouveau a bras ouverts, com me 
irecteur. La recette d'une execution du tRe- 
Suiem » de Mozart, organised en m£moire de 
L, fut consacr£e a un fonds pour rejection 
d'un monument H. a Vienne. A Portschach, au 
bord du lacde Worth, le « Mannergesangverein » 
de Klagenfurt lui en a erige* un autre, en 1878. 
Ce sont ses chceurs, ceuz p. v. d'hommes sur- 
tout (Volkslieder aus Karnten % Im Wald [avec 
ace. de 4 cors], Wanderlust etMaienzeit), qui 
ont repandu le nom de H. en pays allemand. 
Quelques-uns ont un acc.d'orch. (Landsknecht, 
Waldszene); d'autres sont p. v. mixtes (Lieder 
und Reigen). H. a ^crit quelques ceuvres pour 
leglise, cependant il n'a paru qu'une grande 
messe, apres sa mort, et auparavant une messe 
p. v. d hommes. Ses symphonies n'ont pas 
ete non plus pubises, sauf la quatrieme (avec 
orgue), en reduction p. piano. Parmi les ceu- 
vres editles, nous ne noterons que le qua- 
tuor p. instr. a archet (n° 2), des Symphonische 
Variationen, et Tanzmoment p. orch. Son flls, 
Ludwig H., a public en 1885 : Joh. H., ein Le- 
bensbild (biographie, avec un portrait et le ca- 
talogue des ceuvres). Cf. aussi Hanslick, Suite 
(1884) et le raeme essai dans Au$ neuer und 
neuester Zeit (1900). 

Herbert, Victor, ne" a Dublin le 8 fe*vr. 
1859; 61eve du Conservatoire de Stuttgart, 
commence sa carriere comme premier violon- 
celliste, dans TOrchestre de la cour. a Stutt- 
gart. En 1886, il partit pour New-York, fut 
violoncelle solo de l'Orchestre Thomas et, plus 
tard, de l'Orchestre A. Seidl, puis ildevintchef 
d'orchestre a Pittsburgh (1898-1904) et il dirige 
actuellement un orchestre qu'il a cr6e\ a New- 
York. H. a 6crit un grand nombre d'aeuvres 
symphoniques : Suite romantique (op. 31), 
Hero et Leandre (poeme symphonique, 1900), 
Woodland fancies (suite, 1901), Columbus (id., 
1903), Suite p. orch. d'archets (1888) ; une 
cantate : The captive (Worcester, 1891) ; et, 
enfin, une longue serie d'operettes. 

Herbing, August-Bernhard- Valentin, 6tait 
vers 1758 organiste adjoint et vicaire du dome 
de Magdebourg, et mourut jeune encore, en 
1766. H. fut un des representants les plus re- 
marquables de la renaissance du lied, au milieu 
du xvuie s. II a public : Musikalische Belusti- 
gungen (1758, 2° ed., 1765 ; une 2« partie parut, 
apres sa mort, en 1767) et Musikalische Ver- 
suche an Fabeln und Erzahlungen des Herrn 
Prof. Gellerts (1759). Quelques echantillons de 
ces lieder ont ete* donnes par Friedlander (Das 
deutsche Lied im xvm. Jahrh.J. 

Herbst, Johann-Andreas, ne a Nuremberg 
en 1588, in. a Francfort s/M. le 26 janv. 1666; 
maitre de chapelle du landgrave de Hesse, a 
Butzbach (1616), puis a Darmstadt (1619-1623), fut 
ensuite maitre de chapelle del'fighsedesCarmes 
dechauss^s, a Francfort s/M. (1623-1626), passa a 
Nuremberg (1636-1646) puis revint a Francfort. 
(Test a H. que revient le facheux merite d'avoir 
formule Interdiction des quintes et des octa- 
ves « cachets », telle qu'elle apparait encore 
dans certains trait&s d'harmome. On connaft 
de lui : Musica pvactica (1642 [1653, 1658], 
traite* de musique elementaire qui est en meme 
temps Fune des premieres vraies methodes de 
solfe^e), Musica poetica (1643 [1658], traite* 
decriture musicale, renfermant la regie en 
question) et Arte practica e poetica (1653, 



contrepoint apenna eta mente, et accompagne- 
ment). Quant a ses compositions, ce sont : Afe- 
letemata sacra Davidis... etsuspiria S. Grego- 
rii ad Christum (1619, de 3 a 6 v.), Theatrum 
anwris (1613, madrigauxallemands, de 5a6v.), 
puis une se>ie d'oeuvres de circonstance restees 
manuscrites. Cf. C. Valentin, Geschichte der 
Musik in Frankfurt a. M. (1906); H. Gold- 
schmidt. Die italienische Gesangsmethode des 
xvii. Jahrh. (4890). 
Herder, Johann-Gottfrikd [von], le grand 

?>oete et penseur allemand, ne a Mohrungen 
Prusse orientale) le 25 ao&t 1744, m. a Wei- 
mar le 18 de*c. 1803 ; merite une place d'hon- 
neur dans tout dictionnaire de musique, a la 
fois pour la part considerable qu'il prit a la 
renaissance du lied en Allemagne (en attiraut 
l'attention sur la chanson populaire), et pour 
les contributions qu'il apporta a l'esth&ique ge- 
nerate ou, plus specialement, a celle de la musi- 
Sue. Sonouvrage intitule Kalligone (1800), dont 
[. Lotze, le premier, sut analyser clairement le 
contenu (Geschichte der JEstnetik in Deutsch- 
landy 1868), est un des fondements de 1'es- 
th£tiaue moderne. H. a formule* clairement, 
pour la premiere fois, ce principe que toute 
appreciation esthetique repose sur la subjecti- 
vation de l'objet percu (le « Sichhineinfuhlen »). 
Les Adrastea renferment aussi des pages qui 
se rapporlent a la musique (Haendel, le mono- 
drame). Bach de fiuckebourg (v. ce nom)a com- 
post 3 oratorios sur des textes de H. ; Muthel 
et E.- W. Wolf, des cantates. Ses textes d'ope- 
ras, par contre, ne furent pas mis en musique; 
il avait ecrit pour Gluck, en 1772, un Brutus. 
Liszt seul a compose' des choeurs de Der ent- 
fesselte Prometheus (pour les Fdtes de H., a 
Weimar). Cf. Reichardt, Kunstmagazinde 1873 
(passages importants des ecrits de H.) ; A. 
Keferstein, H. in Beziehuna auf Musik (Wei- 
mar, « Herder-Album », 1845) ; H. Gunther, 
J.-G. H.s Stellung zur Musik (1903). 

Herlng, 1. Magister Karl-Gottlieb, d£ a 
Schandau (Saxe) le 25 oct. 1765, fit ses etudes 
a Leipzig (Schicht) et a Wittemberg, puts de- 
vint recteur a Oschatz et, en 1811, maitre de 
musique a J'ficole municipale de Zittau, ou il 
mourut le3 janv. 1853. Pedagogue apprecie*, H. 
est Tauteur de chansons enfantines devenues 
tres populaires. II a ^crit : Praklisches Hand- 
buch zur Erlernungdes Klavierspielens (1796) ; 
Neue praktische Klavierschule fur Kinder 
(1805) ; Neue sehr erleichterte Generalbass- 
schulefur junge Musiker (1805, 3* e<L 1821) ; 
Neue praktische Singschule fur Kinder (1807 
a 1809, 4 livraisons) ; Praktische Violinschule 
(1810) ; Praktische Prseludienschule (1810) ; 
Die Kunst das Pedal fertig zu spielen (1816); 
Gesanglehre fur Volksschulen (1820) ; puis plu- 
sieurs recueils de chorals, des morceaux ms- 
tructifs pour piano (variations, exercices), etc. 
II avait fonde* en 1830 un Musikalisches Jugend- 
blatt fur Gesang, Klavier und Flote y dont son 
fils a continue plus tard la publication. — 2. 
Karl-Eduard, ne a Oschatz le 13 mai 1807, m. 
organiste et maitre de musiaue au seminaire 
de Bautzen, le 26 nov. 1879 ; fils du precedent, 
eleve de Weinlig, a compose* des oratorios, 
une messe et d'autres grandes ceuvres. Toute- 
fois, on n'a grave que les ceuvres suivante* : 
Weinachtsnane (chceur, soli, declam. et piano). 
Der blinde Kdnig (ch. d'hommes et orch.), ^ 
chceurs p. v. d'hommes, 1 Passion, 30 chorals 
avec 3 basses chiffrees, un recueil de chorals a 
Tusage des ^coles (250 chorals a 4 v.) et un 



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HERITTE-VIARDOT — HERMES 



449 



traitl d'harmonie. Son fils, Richard, ne" a Baut- 
len le 27 juin 1856, D r jur,, s'est aussi voue" a 
la musique. II a e*crit des lieder et professe a 
Dresde. — 3. Karl-Friedrich-August, ne* a 
Berlin le 2 sept. 1819, m. a Burg, pres de Mag- 
debourg, le 2 fevr. 1889; Sieve de H. Ries et de 
RoDgenhagen a Berlin, de Lipinski a Dresde, 
et de Tomaschek a Prague, fut peu de temps 
Tiolomste a la Chapel le royale a Berlin, fonda 
en cette ville nn Institut de musique (1851- 
1867) et regut le titre de « directeur royal de 
musique *. H. a publie* quelques chceurs, ainsi 
qu'une m£thode elemental re de violon, un Afe- 
thodischer Leitfaden fur Violinlehrer (1857) 
et Ueber R. Kreutzers Etuden (1858). 

Herftte-Vlardot, Louise, v. Viardot. 

Herman. Rebshold-Ludwig, ne* a Prenzlau 
le tl sept. 1849 ; Sieve du Conservatoire Stern, 
a Berlin, par tit vers 1870 jH>ur New- York et s'y 
fit peu a peu une situation. II fut en dernier 
lieu directeur du « Deutscher Liederkranz », 
mais il rentra une premiere fois a Berlin, au 
boatde peu d'ann£es,poury remplacer J. Stern, 
pendant sa maladie. H. retourna cependant a 
New-York et y resta jusqu'au moment ou, 
vers 1889, il vint diriger a Berlin les concerts 
dorchestre de Waldemar Meyer. De 1898 a 
1899, il conduisit les concerts de la « Handel 
and Haydn Society », a Boston. H. a £crit des 
operas: Vineta, Lanzelot, Spielmanmgluck 
(Casael, 1894), Wulfrin (Cologne, 1896) ; des 
pieces symphoniques : Die Seufzerbrucke, Der 
Geiger von Gmund; des chceurs et des lieder. 

Hermann, 1. Matthias, compositeur n£er- 
landais, probablement originaire de Warkenz 
on Warkoing, en Flandre (Yerrecoienses, 
Yebrecorensis), fut, de 15% a 1555, maftre de 
chapelle du dome de Milan. II est l'auteur 
dune scene de bataille : La bataille de Pavie 
(Battaglia Taliana [Italiana]) qui a 6i6 im- 
primee dans plusieurs anthologies (Guter, selt- 
tamer und kunstreicher Ge$ang etc. y de Pe- 
trejus, 1544 ; La Battaglia Taliana... con alcune 
viuotte etc., de Gardane, 1549; etc.), de quel- 

3aes motets disse*min£s ici et la et d'un livre 
e Cantuum 5 voc.* quos motettavocanl (1555). 
Cf. Monatshefte fur Musikgeschichte, 1871 et 
1872. —2. JoHANN-DAViD,maitre de piano de la 
reine Marie-Antoinette de France, vers 1785, de 
nationality allemande, a publie' 6 concertos de 

Jiano, 15 sonates, des pots-pourris, etc. — 3. 
ohakn-Gottfried-Jakoh, nea Leipzig le 28 nov. 
1772, m. dans la m£me ville le 31 dSc. 1848; 
professeur d eloquence et de poesie. Philolocue 
tres r£put£, il s'occupa specialement d'helle- 
nisme. Ses Merits sur la met ri que sont fort con- 
sideres : De metris poetarum brsecorum et Bo- 
manorum (1796) : De metris Pindari (1798 
[1817]); Bandbuch der Metrik (1799); Ele- 
menta doctrinm metricm (1816) ; Epitome doc- 
trinm metricm (1818 ; 4« 6d., 1869). — 4. Fried- 
rich, violoniste, ne" a Francforts/M. le l« r f£vr. 
1828, m. a Leipzig le 27 sept. 1907 ; rat, de 
1843 a 1846, Sl&ve du Conservatoire de Leipzig, 
eotra deja en 1846 comme premier violon a 
rorchestredu « Gewandhaus » et du theatre, et 
devint en 1847 maltre au Conservatoire. En 
1878, H. abandonnait le premier de ces postes 
poor concentrer toute son activity soit sur le 
professorat, soit sur la composition et la trans- 
cription d'eeuvres p. le violon. En 1883, H. re- 
?ut da roi de Saxe le titre de « professeur ». 
Son activite comme maftre a e*te" extraordi- 
naire et ses Editions d'eeuvres classiques pour 
instr. a archet sont reputes. II a e*crit en ou- 



tre quelques morceaux p. violon (trios p. 3 vio- 
lons, elc). — 5. Roeert, n£ a Berne le 29avr. 
1869: Stait destine a la carriere mldicale et 
prit les premieres lecons de piano alors qu'il 
etait deja 6tudiant, a rUniversite* de Geneve. 
Le jugement favorable que Grieg pronon^a sur 
queiqqes oeuvres que le jeune homme lui avait 
envoySes, eut raison des dernieres resistances 
de son pere. Mais, si Ton excepte quelques 
mois de travail aupres de Humperainck, a 
Berlin (1893-1894), H. resta un autodidacte. II 
vit depuis 1895 a Leipzig. On connatt de lui : 
un trio (op. 6, ri min.) et un quatuor (op. 9, 
fa min.) p. piano et archets; 2 symphonies 
(op. 7, ut maj. : op. 11, si min.); une sonate 
de violon (op. 13, ut diese min.) ; des Suites p. 
le piano (op. 12, ut min, ; op. 14, fa maj.); 
une Ouverture de concert (op. 4| ; Berceuse, 
n. vcelle et piano (op. 10) ; des lieder (op. 1, 5, 
o) ; Bomance et Scherzino, p. violon et piano ; 
5 pieces p. le piano (op. 2). H. a public une 
brochure : Berliner Musik-Kritiker-Spiegel. 
— 6. E.-Hans-G., ne* a Leipzig le 17 aout 18*70 ; 
Sieve de W. Rust, d'E. Kretzschmer et de H. v. 
Herzogenberg, fut contrebassistedans diffeVents 
orchestres et vit actuellement a Berlin, s'adon- 
nant exclusivement a la composition. H.aecrit 
surtout des lieder qui lui ont valu une cer- 
taine notorize*. Un ope>a, une symphonie, un 
quatuor p. instr. a archet, etc., sont encore 
manuscrits. 

Hermann Contract (Hermannus Contrac- 
tus, Hermann, comte de Behringen, dit H. C. 
ou Hermann der Lahme, parce au'il e*tait pa- 
ralyse depuis sou enfance), ne* a Sulgau (Souabe) 
le 18 juil. 1013, e1eve* a St-Gall, puis Ben&iictin 
a Reichenau, mourut le 24 sept. 1054, dans le 
domaine de la famille Alleshausen, pres de Bi- 
berach. H. a £crit une chroniaue (depuis la 
fondation de Rome jusqu'a 1054 ; reproduite 
dans les Monumenta, ae Pertz, vol. Y), qui 
contient aussi des renseignements precieux 

Sour Thistoire de la musique. On a en outre 
e lui plusieurs petite traites sur la musi- 
que, reproduits par Gerbert {Script II). H. 
imagina une notation musicale analogue a 
la notation byzantine. qu'il connaissait peut- 
§tre, et se bornant a indiquer les intervalles 
successifs, ascendants ou descendants. II se 
pervait dans ce but de l'initiale du nom de 
Tintervalle, seule pour les marches ascendan- 
tes, accompagn^e d'un point pour les marches 
descendantes (s [ou s.] = semitonium, demi- 
ton ; t = tonus, ton ; d= diatessaron, quarte ; 
etc.). Toutefois Yid&e contemporaine de Guy 
d'Arezzo de placer les neumes (v. ce nom) sur 
des lignes l'emporta bientot sur tous les a u tres 
systemes. II existe a la Bibliotheque de Munich 
quelques manuscrits des xj* et xn« s., dont la 
notation en neumes est surmontle des signes 
de la notation de H. Cf. H. Hansjakob, Her- 
mann der Lahme von der Reichenau (1875) ; 
W. Brambach, Hermanni contracti musica 
(1884). 

Hermannus de Atrlo, compositeur de la 
premiere moitie* du xv« s., dont 2 chansons a 
3 v. sont conserves dans le Cod. de Trente89, 
a Yienne. L'accord re^re^-la 9 qui se trouve a la 
fin du Contra de Tune d'elles, prouve indubi- 
tablement qu'il £tait destine a la basse de 
viole. 

Hermes, 1. Johann-Timotheus, poete et 
romancier, ne* a Petunick, pres de Stargard, 
le 31 mai 1738, m. a Breslan le 24 juil. 1821 ; 
a ^crit des analyses de symphonies de Ditters- 



DICTIONNAIRB DB MUSIQUE 



29 



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\V 



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450 



HERME8D0RFF — HfeROLD 



dorf d'apr&s les Metamorphoses d'Ovide (1786, 
en fran$ais ; trad. all. par Thouret, dans les 
Dittersdorfiana de Krebs) et, entre autres. un 
roman (Sophiens Reise nach Memel, 1776) dans 
lequel sont intercal£s plusieurs po&mes lyri- 
ques. J. -A. Hiller en fit quelques- uns de ses 
meilleurs lieder. — 2. Eduajid, n6 a Memel le 
17 janv. 1818; negotiant a Koenigsberg, en 
Prusse, a compost des lieder et des choeurs p. 
v. d'hommes. 

Hermesdorff, Michael, n£ a Treves le 
4 mars 1833, m. dans la meme ville le 17 janv. 
1885 ; fut ordonne pr£tre en 1858 et remplit 
les fonctions d'organiste du dome de sa ville 
natale. H. a fond£ et r£dig£ la revue C&cilia, 
de Treves (depuis 1862) et commence la publi- 
cation du Graduate ad usum romanum can- 
turn S. Gregorii (Leipzig 1876-1882, 10 livrai- 
sons), mais il ne v£cut pas assez longtemps 
pour voir l'achevement de ce dernier. II a pu- 
blic egalement des graduels, antiphonaires et 
prefaces pour le service du diocese de Treves, 
un Kyriale et Harmonia cantus choralis (a 
4 v.), puis une traduction allemande du Mi- 
crologus, de Guy d'Arezzo et, enfin, 3 messes 
de sa propre composition ; il s f est aussi occupy 
de la 2« edition de l'anthologie de musique sa- 
cr£e (4 vol.), de Stephan Luck. 

Hermstedt, Johann-Simon, n6 a Langen- 
salza le 29 die. 1778, m. maitre de chapeiie de 
la cour a Sondershausen, le 10 aoftt 1846 ; 
clarinettists virtuose, il joua d'abord dans les 
corps de musique militaire de Langensalza, de 
Dresde et de Sondershausen (1800). Spohr a 
dcrit pour lui 3 de ses 4 concertos de clari- 
nette (ceux en mi min., mi bemol maj. et fa 
min.). Lui-obeme a compost quelques pieces 
p. clarinette (concertos, variations) et p. musi- 
que militaire. 

Hernandez, Pablo, n£ a Saragosse le 25 
janv. 1834 ; 6tait dlja a Fage de 14 ans organiste 
de T^glise des Egides, dans sa ville natale. II 
6tudia ensuite encore au Conservatoire de Ma- 
drid, sous la direction d'Eslava, et fut engage, 
en 1863, comme maitre dans cet gtablissement. 
H. a 6crit une m£thode d'orgue, 6 fugues p. 
orgue, une messe a 3 v., un Miserere et un 
Ave avec orch., un Te deum avec orgue, des 
Lamentations, des motets, une symphonie, une 
ouverture, etc. ; il fit en outre repr&enter 
quelques «zarzuelas» (opeVettes espagnoles). 

Hernando, Rafael-Jos^-Maria, n6 a Ma- 
drid le 31 mai 1822 ; 61&ve du Conservatoire de 
cette ville, alia en 1843 a Paris, dans le butde 
s'y perfectionner. II put (aire exlcuter par la 
Soci£t6 Ste-Cecile un Stabat mater, mais cher- 
cha en vain a faire passer un opera au Theatre 
lyrique. Revenu a Madrid, il se fit rapidement 
connattre et, de 1848 a 1853, donna quelques 
t zarzuelas » : Las sacordotisas del sol, Palo de 
ciego, Colegiales y soldados, El duende, Ber- 
toldo y comparsa, Escenax de Chamber i et 
Don Simylicio Bobadilla (les deux derniers 
avec Barbieri, Oudrid et Gaztambide, qui le 
supplanterent bientot). Ce fut lui cjui donna la 
premiere impulsion pour l'exploitation de ce 
genre special, auquef le Theatre des Varies 
nit abandonnd. H. fut nommS directeur et 
compositeur de ce dernier. En 1852, il devint 
secretaire du Conservatoire, et, quelques an- 
n£es plus tard, premier professeur d'harmonie. 
II a fonde une sociltti de secourspour les mu- 
siciens. Comme compositeur, il s'est aussi fait 
connaitre par des hymnes, des cantates, une 
grande messe votive (1867), etc. 



Hemer, Karl, violoniste, ne a Rendsburg 
le 23 janv. 1836, m. a Hanovre le 16 juiL 1906; 
gleve du Conservatoire de Prague (1852-1855) 
fit partie ensuite des orchestras de Hambourg, 
Kiel, Copenhague, Brunswick et Hanovre, od 
il devint successivement rep&iteur (1865), chef 
des choeurs (1869), directeur de la musique 
(1877) et chef dorchestre (1887). II fut admis a 
la retraite en 1900. H. a £crit des lieder. des 
choeurs, un ballet (Das Bexenfest), des reeita- 
tifs p. VOberon de Weber et des ouvertares 
(Schon Rottraut ; Jussuff und Suleika). 

H6rold 9 Louis-Joseph-Ferdinand, n£a Pa- 
ris le 28 janv. 1791, m. dans la mSme ville le 
19 janv. 1833 ; fils de Franz-Joseph 11. (ne a 
Seltz, en Alsace, le 10 mars 1755, m. a Paris, 
le 1" sept. 1802, £16ve de Ph.-E. Bach, maitre 
de piano estim£, ainsi que compositeur de w- 
nates). II fut d'abord 6leve de son p&re, pais 
du Pensionnat Hix ou F6tis (encore eteve da 
Conservatoire) fonctionnait comme maitre sup- 

Sl£ant. Admis en 1806 dans la classe de piano 
'Adam, au Conservatoire, plus tard dans eelle 
de Catel et, en 1811, dans fa classe de compo- 
sition de M6hul, il obtint au bout d'nn in et 
demi d£ja, le prix de Rome. A rexpiration des 
trois ann£es de s£jour a Rome, U. se rendit a 
Naples ou son premier op£ra remporta un ioli 
suceds (La Gioventu d% Enrico Quinto ; 1815). 
Pen apr&s son retour a Paris, Boieldieu le prit 
comme collaborates pour une piece de cir- 
constance : Charles de France ; le succes en 
fut bon, et cette m£me annee encore (1816) 
I'Oplra-Comique repr&entait le premier grand 
ouvrage de H. : Les Rosieres, dont la reussite 
fut complete. L'opera-comique suivaot: La 
Clochette, ma in tint le bon renom de Tantear. 
Malheureusement, H. eut, dans la suite, beau- 
coup de mal a se procurer de bons livreto et 
se vit forc£, pour ne pas rester inactif, d'toire 
de petites pieces, des fantaisies p. le piano, 
etc., et finalement de prendre des textes man- 
vais ou ddja mis en musique par d'autresqoe 
lui. C'est ainsi que parurent: Le premier oesv 
(1818), Les Troqueur* (1819), U Amour pioto- 
nique (1819, retir^), L'Auteur mart et vumt 
(1920), dont aucun ne r£ussit, lors mtoe que 
de jolis morceaux de musique les pr£servgrent 
d'un veritable fiasco. Quelcme peu decoarag^ f 
H. prit, en 1820, la place d'accompagnateor a 
TOp^ra italien et ses occupations ne lui laos^ 
rent gudre le temps d'^crire que des oeuvrettet 
sans importance (p. piano : caprices, roadot, 
etc.). II rut, en 1821, envoys en Italie poor! 
engager de nouveaux chanteurs, puis, apres 
trois ann£es de silence, tenta de nouveao le 
sort avec un op^ra-comique : Le Muletier(i88>)- 
La m£me ann^e TOp^ra donna de loi : U&*- 
thenie et un ouvrage de circonstaoce : fiw- 
ddme en Espagne (en collaboration avec An- 
ber) ; ces operas, ae ra^me que les oavrates 
suivants, en un acte (1824) : Le Roi Rene (pw« 
de circonstance), et Le Lapin blanc (too* dem 
a rOp^ra-Comique), n'arnv^rent a rempor*' 
qu'un mediocre succes. H. s'y 6tait pea avantt- 

f^usement rapproch^ de la manure de Rossini, 
ntre temps (1824), il avait ^chang^ son poste 
d'accompagnateur a TOp^ra italien contre celii 
de chef des chmurs ; en 1827 il abandonna cettt 
derni^re place et devint r6p&iteur a 1'Opera. 
Ses fonctions ne lui permettaient pas de pro- 
duire autant que son talent en eutet^ capabk; 
cependant il eut encore la main hearense, en 
1826, avec TopSra-comique : Marie, qui eat 
beaucoup au dessus de ses anciennes partitiffli 



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HERRMANN 



HERTZ 



451 



et qui est rest£, en fait, Tune de ses meilleures 
ttuvres. Com me r£p£titeur de TOp^ra, H. £cri- 
vit quelques ballets : Astolphe et Joconde, La 
Scmnambule (1827): Lydie, La Fills mal gar- 
dee. La Belle au Bois dormant (1828), ainsi 

Iue poor I'Odfon, la musique pour on drame, 
Hssolonghi. Apres deux essais encore malheu- 
reax : L'lllusion (1829) et Emmeline (1830), 
ainsi que YAuberge d'Aurey (1830) £cnte de 
moitte avec Carafa, vint enfin Toeuvre qui a le 
plus contribu£ a la cel€brit£ de H. et qui a 
conserve jusqu'aojourd'hui (surtout en Allema- 
ffne) une grande force d'attraction sur le pu- 
blic : Zampa (OpSra-Comique, 1831). Si Ton 
excepte la Margutse de Brinvilliers (un produit 
de febriaue auquel participdrent 9 collabora- 
leurs : H., Auber, Batton, fierton, Blangini, 
Boieldieu, Carafa, Cherubini et Paer) et cer- 
taine petite pifcce en un acte : La Medecine 
sans medecin, H. n'a plus 6crit apres « Zampa * 
qu'une oeuvre, que Ton consid&re du reste comme 
le couronnement de sa carrtere : Le Pre aux 
Clercs (Oplra-Comique, 1832 ; jou6 en 1871 
poor la 1000* fois). Lb san!6 de H. £tait deja 
depots longtempa chancelante, mais son am- 
bition ne lui avait pas laissl le temps de eher- 
cher, sous un ciel plus cl&nent, un soulage- 
ment a la maladie de poitrine a laquelle il 
derait succomber, dans sa villa de Maison-les- 
Ternes, pr&s de Paris. Un op£ra posthume, 
ioaehevg : Ludovic, fut termini par Hallvy et 
repr6sent£ en 1834. Chopin lui a emprunte le 
theme de ses Variations en si bemol maj. Cf. 
M.-B. Jouvin, H. (1868) et A. Pougin, H. 
(1906). 

Herrmann, 1. Gottfried, n6 a Sonders- 
hausen le 15 mai 1808, m. k Lubeck le 6 juin 
1878; 61£ve de Spohr, iCassel, puis violoniste 
a Hanovre ou il devint aussi, par ses relations 
avec Aloys Schmitt, un pianiste excellent II 
v&ut ensuite a Franc fort s/M„ ou il organisa 
on Quatuor avec son fr&re Karl fvioloncel- 
liste, plus tard musicien de la chamnre a Son- 
dershausen), devint, en 1831, organiste de l'£- 
glise Ste-Marie k Lubeck, en 1844 maftre de 
chapelle de la cour a Sondershausen, en 1852 
directenr de musique de la ville de Lubeck et 
momenta nement, chef d'orchestre du Theatre 
municipal de Lubeck et directeur du t Bach- 
Verein » de Hambourg. II a compost plusieurs 
operas repr&entfo a Lubeck, ainsi que des 
oeuvres p. orchestre, de la musique de cham- 
bre, des lieder, etc. — La fille de son fr^re 
Karl, Klaba H., £J&ve du Conservatoire de Leip- 
sift, puis de son oncle, vit a Lubeck ou elle est 
estim£e comme pianiste. — 2. Willy, n6 a 
Granberg (Sil&ie) le 14 d«fc. 1868 ; 616ve de 
l'lnstitut royal de musique d'£glise, a Berlin, 
puis organiste et directeur du choeur de Io- 
dise St-Thomas dans cette mime ville, est 
Paoteur denombreuz choeurs, religieux et pro- 
files, de 4 a 8 v. - 3. Geobg (pseudonyme : 
Giorge Armin), n£ a Brunswick le 10 nov. 
1871 ; flls d'un chef de musioue militaire, Otto 
H., Stadia l'architecture a 1 Ecole polvtechni- 
que de Brunswick, mais r£solut en 1892 de se 
vouer a la musique et Gt des etudes de chant 
& Cologne (A. Iffert) et a Leipzig (Mary Davis 
et L.-C. TorsleCQ. Apr&s une saison seulement 
de concerts (1894-1896), H. s'adonna exclusive- 
ment a 1'enseignement du chant, d'aprds une 
m&hode personnelle qu'il a expos£e dans les 
ouvrages suivants : Die Lehrsatze der automa- 
Hschen Stimmbildung (1900), Stimmkrise und 
SHmmheilung (1901), Gesammelte Aufsdtze 



uber Stimmbildung (1903), Konserwtorium 
und Gesangunterricht (1907), Muller-Brunow y 
eine Kritik der Stimmbildung (1907). H. vit, 
depuis 1904, k Lichterfelde, pr&s de Berlin. 

Herschel, Frjkdrich-Wilhelbi, c&ebre as- 
tronome et inventeur du telescope qui porte 
son nom, n£ a Hanovre le 15 nov. 1738, m. a 
Slough, pr&s de Windsor, le 23 aotitl822. llfut 
d'abord musicien (violoncelliste) et arriva, en 
1757, a Durham (Angleterre), comme musicien 
de la garde hanovrienne. 11 devint plus tard 
organiste a Halifax et, en 1766, a la * Chapelle 
octogone » a Bath ou il commen^a a faire des 
Etudes approfondies d 'astronomic etabandonna 
bientdt tout a fait la musique. H. a £crit une 
symphonie et deux concertos militaires (1768). 
— Son fr&re, Jakob, violoniste, m. k Hanovre 
en 1792, a public chez Brenner, a Londres, 
des sonates a trois, des sonates de violon, des 
quatuors p. piano oblige, 2 v. et vc. 11 a icrit 
en outre, des symphonies, etc. ^7" 

Hertel. 1. Johann-Cjustian, n^ a (Ettingen 
en 1699 (flls de J ak. -Christian H., mattre de 
chapelle qui, peu apr^s la naissance de ce fils, 
passa de la cour d' (Ettingen a celle de Merse- 
bourg), m. a Strelitz en oct. 1754 j concert* 
meister k Eisenach puis, des 1742, a Strelitz, 
lut admis a la retraite en 1753. Virtuose excel- 
lent et fort admir£, sur la gambe, dl^ve de 
Kaufmann, a Mersebourg (a Tinsu de son jpdre), 
puis de son p§re et de L.-Chr. Hesse, k Darm- 
stadt fl717). 11 a 6crit un grand nom bre d'oeu- 
vres d orchestre et de musique de chambre 
aui sont cependant resties manuscrites, k 
1 exception de 6 sonates p. violon avec basse 
(Amsterdam, 1727). Cf. la biographic dcrite 
par son fils, pour les a Hist.-Krit. Beitrage » 
(III, p. 46 ss.) de Marpurg, et J. -A. Hifler, 
Lebensbeschretbungen. — 2. Johann- Wilhelm, 
fils du precedent, nd a Eisenach le 9 oct. 1727, 
m. a Schwerin le 14 juin 1789 ; en 1757 con- 
certmeister et plus tard mattre de chapelle de 
la cour, a Strentz, devint en 1770 secretaire 
de la princesse Ulrike et conseiller aulique a 
Schwerin. II a ^crit un grand nom bre de sym- 
phonies tres appr^ci^es en leur temps, des 
concertos p. divers instruments, des psaumes, 
des cantates, des oratorios (Christi Geburt f 
Jesus in Banden, Jesus vor Gertcht), des so- 
nates de piano, J.-Fr. Ldwens Oden und Lie- 
der (2 part., 1757 et!760), et public une Samm- 
lung musikalischerSchriften, grosstenteilsaus 
den Werkender Italiener und Franzosenetc. 
(1757-1758, 2 parties). La Bibl. royale de Bru- 
xelles poss£de une autobiographic autographe 
de H. (datle de 1784) ; la Bibl. de la cour de 
Schwerin et celle du Conservatoire de Bruxel- 
les renferment une quantity de ses ceuvres en 
manuscrits. Tres peu d'entre elles ont 6te* gra- 
vies. — 3. Peter- Lud wig, ne* a Berlin le 21 
avr. 1817, m. dans la m£me ville le 13 juin 
1899 ; £leve de Greulich, J. Schneider et Marx, 
compositeur de la cour et directeur de ballet 
a l'Op£ra royal de Berlin, fut pensionn£ en 
1893. II a 6crit une quantity de ballets tr&s 
connus en Allemagne (la plupart sur des see- 
narii de P. Taglioni) : Satanella (1852), Flick 
und Flocky Sardanapal (1865 ; nouv. &l.par 
Jos. Schlar, representee a Berlin, en 1908), 
Ellinor, Fantaska, Die Jahreszeiten (1889), etc. 

Herther, F., v Gumther. 

Hertz, 1. Michael, n£ a Varsovie le 28 sept. 
1844 ; £leve du Conservatoire de Leipzig (Rei- 
necke, Moscheles, Wenzel, Plaidy, Bichter), 
enseigna le piano au Conservatoire Stern, a 



by C^ 



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452 



HERTZBERG — HERZOG 



Berlin, depuis 1871, tout en continuant a tra- 
vailler sons la direction de Kiel et de Kullak. 
11 vit depuis 1878 a Varsovie. H. a 6crit des 
operas : Gwarkowie (Varsovie, 1880) et Bogna ; 
de la musique de scene pour une quantity 
d'oeuvres ; de la musique symphonique ; des 
pieces p. le piano, des choeurs, des lieder. — 
2. Alfred, n6a Francfort s/M. le 15 juil. 1852; 
616ve du Conservatoire Raff, k Francfort, fut 
chef d'orchestre des theatres de Halle s. S., 
Altenbourg, Elberfeld, Breslau. H. est depuis 
1902 k rOp6ra M^tropolitain, de New-York, et 
y a dirige\ en 1903-lv04, les representations de 
« Parsifal » que Mottl avait pr£par£es, mais 
qu'il refusa au dernier moment de conduire. 

Hertzberg, Rudolf von, ne* k Berlin le 
6janv. 1818, m. dans la meuie ville le 22 nov. 
1893 ; Steve de L. Berger et de S. Dehn, fut, 
des 1847, maftre de chant et, de 1861 k 1889, 
directeur du chceur du dome. 

HerunterstHch(all), tire' [coup d'archet], 

Herv6 (Florimond Roger, dit H.)< n6 a 
Houdain, pres d'Arras, le 90 juin 1825, m. a 
Paris le 4 nov. 1892 ; le p&re de l'opSrette 
francaise, commence, sa carriere comme orga- 
niste de di verses eglises de Paris. 11 se pr€* 
senta pour la premiere fois en 1848, avec son 
inseparable compagnon Joseph Kelm, comme 
chanteur, au Theatre national, dans une sorte 
d'intermede de sa propre composition : Don 
Quichotte et Sancho Pansa; devint, en 1851, 
chef d'orchestre du theatre du Palais-Royal, et 
reprit en 1854 un petit Theatre du boulevard 
du Temple, auquel il donna le nom de Folies 
concertantes. Cfe fut alors qu'il inaugura cette 
sorte de diminutif de compositions sc£niques, 
a tendances tantot sarcastiques, tan tot simple- 
men t burlesques ou frivoles, et que nous con- 
naissons des lors de reste. H. avait un don 
d'invention musicale exactement adapts k ce 
genre special. A. Pougin parle avec raison de 
la musiquette de H. et de la « musette ■ (di- 
minutif de Muse) qui l'inspire. En 1856, H. 
abandonna la direction de ce petit theatre (qui 
s'est appele* en suite Folies-Nouvelles, et plus 
tard Folies dramatiques), mais resta en re- 
lations avec l'entreprise, tant comme compo- 
siteur que comme acteur. Plus tard il se pro- 
duisit a Marseille, a Montpeliier, au Caire, et 
aitleurs, dirigea de 1870 a 1871 des concerts a 
la Strauss au th&Hre de « Covent garden », a 
Londres, et fut en dernier lieu chef d'orches- 
tre k V « Empire Theatre » de cette ville. H. a 
ecrit plus de 50 ope>ettes qui furent bientot 
suppiant&es par les ouvrages plus artistiques 
et mieux con$us d'Offenbach. Les plus con- 
nus sont sans doute : LCEil creve, Le petit 
Faust , Le nouvel Aladin y et les dernieres : 
Fla-FIa (1886), La noce a Nini, La Roussotte 
(en collaboration avec Lecocq) et Les Bagatelles 
(1890). Notons pour terminer que H. faisait 
aussi lui-mdme la versification de ses libretti. 
Outre ses operettes, H. a ecrit une symphonie 
herolque ou cantate : La Guerre des Ashantis 
et des ballets : La rose d' Amour (1888), Diane 
(1888) eiCliopdtre (1889). Le fils de HervS, 
dit Gahdel, a donn£ aussi une operette : Ni ni, 
c'est fini (1871). 

Herz, 1. Jacques-Simon, n6 a Francfort s/M. 
le 31 d6c. 1794, m. a Nice le 27 janv. 1880 ; 
arriva jeune k Paris, entra en 1807 au Conser- 
vatoire, comme e'leve de Pradher, fit ses Etu- 
des de pianiste, et fut k Paris un maitre de 
musique tr&s estime~. II vecut plusieurs annees 
en Angleterre, revint en 1857 a Paris et prit 



les fonctions de maftre suppliant de son fr&rc 
Henri, au Conservatoire (il a compost une so- 
nate p. cor, d'autres p. violon, un quintette 
p. piano et archets, et plusieurs pieces p. le 
piano). — 2. Henri, ne* a Vienne, le 6 janv. 
1803, m. a Paris le 5 janv. 1888 ; fr&re du pr£- 
c£dent, 616ve de Hunten (pfcre), a Coblence, 
puis, des 1816, du Conservatoire de Paris 
(Pradher, Reicha), se perfectionna plus tard 
aupres de Moscheles, et fut, de 1825 a 1835, le 
pianiste et le compositeur de piano le plus en 
vogue du monde entier. Sa participation a l'£ta- 
blisseroent dune fabrique de pianos (Klepfer) 
l'entrafna dans des pertes financiered ; il se 
retira de l'association, mais I'&ablissement 
d'une propre fabrique, avec salle de concerts 
(c Salle Herz •), ne suftit pas pour le remeUre 
a flots. II entreprit alors, en 1845, une grande 
tournee de concerts a travers les deux Am£ri- 
ques, et, a son retour (1851K s'occupa avec 
tant de zele de sa fabrique qu il la rendit trds 
prospere. Ses pianos remporterent le premier 
prix k r Exposition universelle de 18o5, et la 
maison H, devint, a cote* de celles d'Erard et 
de Pleyel, la plus renommle de Paris. De 1842 
a 1874, H. fut professeur de piano au Conser- 
vatoire de Pans. II a £crit : 8 concertos de 
f»iano, une quantite de themes varies (qui, a 
'en croire, £taient un r&al pour le public 
parisien), des so nates, rondos, sonates de vio- 
lon, nocturnes, danses, marches % fantaisies, 
etc. (le tout ecrit d'une plume brillante et fa- 
cile, mais sans rien de bien solide, et pour 
cette raison dlja aujourd'hui entierement ou* 
blie'), une M ethode complete de piano (op. 100), 
beaucoup d'gtudes, d'exercices (Gatnmes), etc. 
II a public des souvenirs de son voyage en 
Ame>ique, dans le « Mbniteur universel * (ti- 
rage a part sous le titre : Mes voyages en Ante- 
rique, 1866). 

* Herzfeld, Victor von, ne* a Pressbourg le 
8 oct. 1856 ; fit ses Etudes de droit a Vienne, 
mais suivit en m£me temps les cours du Con- 
servatoire et y obtint, en 1880, les premiers 
prix de violon et de composition. II regat en 
outre, en 1884, leprlx Beethoven de la c Soci£te* 
des amis de la musique », a Vienne, puis il 
alia travailler encore aupres d'Ed. Grell, a 
Berlin. En 1886. H. alia sVtablir a Budapest 
et y fut nomme professeur de theorie au Con- 
servatoire national de musique. U fait partie 
du Quatuor Hubay (Hubay, H M J. Waldburn, 
Popper), et il a remporte* des succ&s comme 
compositeur de musique symphonique et de 
musique de chambre. 

Herzoq, 1. Johann-Georg, n6 a ScbmoeU 
( Baviere) le 6 sept. 1822, m. a Munich le 4 f£vr. 
1909; e'leve du se'minaire d'instituteurs d*Alt- 
dorf (Baviere), il fut, de 1841 a 1842, maftre a 
Bruck, pres de Hof, devint en 1842 organiste 
et en 1818 cantor de l'eglise e'vange'lique de 
Munich puis, en 1850, maitre d'orgue au Con- 
servatoire de cette ville. En 1854, H. fut nomine* 
directeur de musique de PUniversiti d'Erlan- 
gen, ou il re^ut en 1866 le titre de D* phil. et 
quelques annees plus tard celui de professeur 
extraordinaire. 11 prit sa retraite en 1888 et 
v^cut des lors a Munich. H. fut un excellent 
organiste et compositeur p. orgue ; il a 6crit : 
Prmludienbuchy Das kirchliche Orgelspiel (3 
parties), Die gebr&uchlichsten Chormte mil 
mehrfachen Vor- und Nachspielen, Strophen- 
Zunschenspielenund Kadenzen (8 can A Evan- 

?ielisches Choralbuch y Chorges&nge f. a. AircA- 
ichen Gebrauch (3 cahj, Geisttiches und 



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HERZOGENBERG 



HESSE 



453 



Weltliches (anthologie, 3 vol.), une Meihode 
d'orgue (6* 6d., 1890), des fantaisies, etc. — 
2. Emilie, nee a Ermatingen (Suisse) vers 1860; 
eleve des conservatoires de Zurich (1876-1878, 
K. Gloggner) et de Munich (1878-1880, Ad. 
Schimon, G. Brulliot), chanta d'abord dans les 
concerts des 1878 t debuta en 1880 (Munich, 
Theatre de la cour) com me page dans les 
c Huguenots » et se revela irametliatement 
excellente soubrette et chanteuse legere. En 
1889, elle echangea Munich contre Berlin, ou 
FOp^ra de la cour lui off rait un engagement a 
de brillantes conditions, et ou elle epousa plus 
tard un critiaue musical, le D r H. Welti (v. 
ce nom). Sa reputation ne fit des lors que gran- 
dip, autant au concert qu'au theatre. En 1900, 
H. recut le titre de cantatrice de la chambre* 
royale ; elle fut nominee, en 1903, professeur 
de chant a TAcademie royale de Berlin. Enfin, 
en 1910, H. s'est retiree a Aarburg (Suisse) et 
donne un cours de chant au Conservatoire de 
Zurich. 

Herzogenberg, Heinrich von, nd a Graz 
lelOjuin 1843, m. a Wiesbaden le 9 oct. 1900; 
eleve du Conservatoire de Yienne (F.-O. Des- 
aoff, 1862-1864), vecut ensuite a Graz jusqu'en 
1872, puis alia s'etablir a Leipzig ou, avec 
Spitta, F. v. Holstein et Volkland, il fonda en 
1c74 le « Baeh-Verein ». II en prit lui-meme la 
direction, apres le depart de Volkland, en au- 
tomne 1875. En octobre 1885, H. re pond it a un 
appel flatteur qui lui venait de Berlin, et y 
lucc&la a Fr. Kiel, comme membre du Senat 
de l'Academie et directeur des classes de com- 
position de l'Academie royale de musique, 
avec le titre de « professeur ». En 1889, H. fut 
mis a la tele d'une « Akademische Meister- 
schule », mais il dutse, retirer la meme annee 
pour raisons de sante. II reprit partiellement 
son activite en 1892 et, a la mort de Bargiel, 
en 1897, put enfin reprendre son poste. Comme 
compositeur, H. occupe un rang tres honora- 
ble. Son penchant tres grand pour les artifices 
da contrepoint a trouve*, dans ses dernieres 
grandes oeuvres religieuses, le terrain le plus 
propice a son deploiement. H. a ecrit 2 trios, 
5 quatuors et 1 quintette p. instr. a archet ; 2 
qaatuors et 3 trios p. piano et archets ; 3 so- 
nates de violon et 3 de vcelle ; 2 symphonies 
iut min. 1885, etsi bim. maj. 1890) ; Deutsche* 
Liederspiel (p. soli, chceur et piano a 4 m. ; 
orchestre par IL Heubner) ; Der Stern des 
Liedes (ch. et orch., op. 55) ; Die Weihe der 
Nacht (alto solo, ch. et orch., op. 56); Nannas 
Klage (soli, ch., orch., op. 59) ; les psaumes 
xcvi (op. 34, a 4 v. et orch.), xciv (op. 60, p. 
soli, double chceur et orch.) ; Konigspsalm 
jop. 71, ch. et orch.) ; Requiem (op. 72, id.) ; 
totenfeier (op. 80, soli, en. et orch); Messe 
(op. 87, id.) ; des oratorios sacres p. soli, 
chants des fideles et orch. (Die Geburt Chris ii, 
op. 90; Die Pension, op. 93; Erntefeier, op. 
104) ; des oeuvres p. piano a 2 et a 4 ms. ; des 
variations p. 2 pianos ; des lieder, des duos et 
deschceurs sacres et profanes «a cappella ». 
Un poeme symphonique (Odysseus) et une 
cantate (Columbus) sont des oeuvres de jeu- 
nesse. — Sa femme, Elisabeth, nee von Stock- 
hmjsex (nele en 1848, m. a San-Remole 7janv. 
1892), eUit une pianiste excellente. H. £tait 
tresis avec Brahms. Cf. W. Altmann, H. v. H. 
(1903); M. Kalbeck, Joh. Brahms im Brief - 
wchsel mit Heinrich u. Elisabeth von H. 
(1907,2 vol.). 

Hesdin, Pierre, chantre de la Chapelle de 



Henri II de France, vers 1522, puis de la Cha- 
pelle pontificate, de 1547 a 1559. On a conserve 
de lui des messes, des motets et des chansons 
(extremement interessantes), dans les antholo- 
gies de 1529 a 1555 et en manuscrits. 

Heses (all.), si double bemol. 

Hess, Joachim, fut, de 1766 a 1810, organiste 
et carillonneur de I'eglise St-Jean, a Gouda 
(Hollande) •; il a ecrit : Korte en eenvoudige 
handleidina tot het leeren van clavedmbel og 
orgelspel (1766 et plus, autres id.) ; Luister 
van het orgel (1772) ; Korte schets van de alter- 
eerste uitvinaing en verdere voortgang in het 
vervaardigen der orgeln (1810); Dispositien 
der merkwaardigste kerk-orgeln (1774 ; 6d. 
nouv. par J.-W. Entschede, 1906), et enfin 
Vereischten in eenen organist (1779). — 2. Karl, 
organiste, ne" a Bale le 23 mars 1859, m. a Berne 
le 15 fevr. 1912 ; eleve des conservatoires de 
Bale (S. Bagge, A. Glaus, Ad. Bargheer) et de 
Leipzig (Heinecke, Jadassohn, Papperitz), fut 
nomine 1 en 1882 organiste de la catnedrale de 
Berne. L'Universile de Berne, a laquelle il 
faisait des cours depuis de longues annees, 
lui confers le titre de D r hon. c. et le nomma 
professeur en 1905. II a ecrit des pieces d'or- 
gue (sonate en mi min., op. 27 ; Preludes), 
un quintette p. piano et archets, en mi bemol 
maj., et de nom b reuses oeuvres vocales (mo- 
tets a 4 v. « a cappella » ; Psaume xc, p. chceur 
mixte et orgue ; Der Weihnachtsstem p . 4 v. 
solo, viola alta et orgue, op. 20 ; Nahe des 
Toten, op. 30, p. chceur mixte et orch. ; des 
choeurs p. v. de femmes et p. v. d'hommes ; 
des lieder). — 3. Willy, violoniste, n£ a Mann- 
heim le 14 juil. 1859 ; eleve de son pere, fit 
de grandes tournees de concerts, puis alia tra- 
vailler a Berlin aupres de Joachim (1876-1878). 
II fut ensuite concertmeister a Francfort s/M. 
(1878), a Rotterdam (1886), a Manchester (1888, 
Concerts Halle") et a Cologne (1895, Gurzenich). 
II devint en meme temps professeur de violon 
au Conservatoire de cette derniere ville. puis, 
en 1903, succeda a Sauret comme professeur a 
la Royal Academy de Londres. II partit l'annee 
suivante pour Boston, en qualite de concert- 
meister de TOrchestre symphonique et a la 
tete d'un Quatuor. — 4. Ludwig, chanteur et 
compositeur, ne a Marbourg le 23 mars 1877 ; 
eleve de l'Academie royale de musique de Ber- 
lin (1895-1900 ; R. Otto, Bargiel, Wolf. Hey- 
mann), puis de Melch. Vidal, a Milan (1901), se 
fit un nom comme chanteur de concerts, spe- 
cialement dans les lieder de Wolf, Reger, 
Schillings, Hausegger. II dirigea pendant quel- 
que temps la « Soci£t£ des concerts » de Mu- 
nich (1907-1909) et attira aussi 1'attention 
comme compositeur: une symphonic (Hans 
Memling), un drame musical (Ariadne), des 
oeuvres chorales (Frohe Emte, Neuer Morgen, 
Piraten , Som merfeierabend , Grabaesang , 
Hochsommer nacht, Neues Gluck, Abends), 
des chants avec orch , , une centaine de lieder, etc. 

Messe, 1. Ernst-Christian, n£ a Grossgot- 
tern (Thuringe) le 14 avr. 1676, m. a Darmstadt 
le 16 mai 1762 ; tout d'abord employe* de la chan- 
cellerie de Hesse-Darmstadt, a Francfort et a 
Giessen, il fut envoys a Paris aux frais du 
prince, pour s'y perfectionner sur la vide de 
gam be, aupres de Marin Marais et de Forque- 
ray. II passait pour le virtuose sur la gambe 
le plus remarquable que l'Allemagne eut ja- 
mais possed^. Ses compositions (de la musique 
d'eglise, des sonates p. la gambe, etc.) sont 
restees manuscrites. — 2. Adolf-Friedrich, n6 



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454 



HE88E — HEUBNER 



k Breslau, le 30 aout 1809, m. dans la m£me 
ville le 5 aout 1863 ; file d'un facteur d'orgues, 
et 61£ve desorganistes F.-W. Berner et E. Kceh- 
ler, a Breslau, il devint en 1827 deuxieme or- 
ganists de l'£glise Ste-Elieabeth,puis, en 1831, 
premier organiste de 1'eglise St- Bernard in, a 
Breslau, H. etait un virtuose tvks distingue, et 
ses concerts d'orgue a 1'eglise St-Eustache, k 
Paris, et au Crista 1 -Palace de Londres, entre 
autres, furent fort remarqu^s. II dirigea aussi 

Sendant longtemps les concerts symphoniaues 
onnes par Porchestre du theatre de Breslau. 
II faut noter surtout, parmi les 82 oeuvres de 
H., ses compositions p. l'orgue (preludes, fu- 
gues, fantaisies, etudes, etc.) ; mais il a aussi 
ecrit un oratorio : Tobias, 6 symphonies, des 
ouvertures, des cantates, des motets, un con- 
certo de piano, un quintette et 2 quatuors p. 
instr. a archet, ainsi que des morceaux de 

fiano. — 3. Julius, n£ a Hambourg le 2 mars 
823, m. a Berlin le 5 avr. 1881 ; a publi6 un 
System des Klavierspiels et imaging une nou- 
velle mesure des touches du piano, qui eut un 
certain succes. — 4. Max, ne a Sondershausen 
le 18 tevr. 1858, m. k Leipzig le 24 nov. 1907 ; 
fonda en 1880, k Leipzig, la maison d'edition 
qui porte son nom, puis, en 1883, avec A. Bec- 
ker, une imprimerie et un etablissement de 
gravure de musique (Hesse et Becker). La mai- 
son d'edition s'est rapid ement developpee et a 
repandu, entre autres, la Preisklavxerschule 
de Urbach, les oeuvres chorales de Palme, 
1'opera Auf hohem Befehl de Reinecke, le 
Musiklexikon, les « Cath6chismes musicaux », 
etc. de Riemann, etc. 

Hesse, 1. Moritz der Gelehrte, Landgrave 
DEjae le 25 mai 1572, m. k Eschwege le 14 mars 
1632 ; fut non seulement un mec^ne du plus 
haut m£rite (protecteur de H. Schutz), mais en- 
core un compositeur de talent. On a de lui de 
nombreux chorals harmonises, dans le Christ- 
Itches Gesangbuch (Geismar, 1601] et les Psal- 
men Davids nach franzosischer Melodey und 
Reimen (Cassel, 1612) ; ils ont 6t6 reimprim&j 
dans les recueils de Tucher, d'Erk et dans 
Winterfeldt (« Evangel. K. G. »)• Des fragments 
de musique d'eglise, des fugues instruments- 
les (Fuga leggiadra, a 4 parties, dans l'« Alte 
Kammermusik* de Riemann) et des airs de 
danse sont conserves en manuscrits a Cassel. 
— 2. Alexander-Friedrich, Landgrave de, ne 
k Copenhague le 25 janv. 1863 ; recut tr£s tot 
des lecons de piano et de violon (Cornelius 
Riibner, Paul Klengel, etc.), travailla a Franc- 
fort s/M. (1884. Naret-Koning, A. Urspruch, et 
les stances de Bulow, au Consent toire Raff) et, 
lorsau'il devint, en 1888, le chef de la maison 
de H., n'en con tin u a pas moins ses etudes mu- 
sicales avec le plus grand zele. II resta encore 
un certain temps a Francfort, puis alia a Ber- 
lin (1894-1896, Herzogenberg, Joachim, Bruch, 
Weingartner), a Dresde (1897-1898, Draesecke), 
a Paris (1899, Faure). Bien qu'aveugle des son 
enfance, il parvint (jrace a son zele, k son Aner- 
gic a sa patience, a produire des oeuvres no- 
tables : op. 1 , quatuor p. instr. a archet ; op. 2, 
Intermezzo p. piano ; op. 3, Trio p. piano, cor 
et clarinette ; op. 4, Fatime, p. baryton et 
orch. ; op. 5. Quatre canons p. 2 sopr., 2 cors 
et piano ; op. 6, Grande messe p. choeur et or^ 

rie. —3. Ernst-Ludwig, grand-due de H., ne 
Darmstadt le25 noV. 1868 ; a publie chez Schott 
(Mayence) des lieder de sa composition. 

H6te>ophonie (kipopfovia), denomination 
que Platon (leges Vll, 812 D.) applique k 



Tensemble des proc£des seuls employes par les 
Grecs, lorsqu'ils s'ecartaient momentanement 
de l'unisson absolu. Primitivement (Archilo- 
que, au vii« s. av. J.-C.), ces precedes con- 
sistaient en simples notes d'ornement qu'ex£- 
cutaient les instruments accomnagnant la 
n&eiodie vocale (ui§fj 6*6 -rfjv xpouaiv) ; plus tard 
(au rv« s. av. J.-fc.), le chant lui-m&me recut 
des ornements et parfois de vraies vocalises. 
C'est k YAnonyme dit de Bellermann (iv* s. 
apres J.-C.) que nous devons la connaissance 
des denominations et du caractere des difle- 
rents ornements (musique instrumentale : pros- 
krousis, proskrousmos, ekkrousmos, kompts- 
mos; musique vocale: proslepsis, eklepsis, 
eklemmatismos, melismos). Cf. Riemann, Handr 
buch der M. &., I, 1. L'analogie certaine de 
Involution de la musique homophone de 1'Asie 
orientale et de la Grece est telle que les 
exemples d'accompagnement orne d* une simple 
meiooie vocale, donnes par A. Dechevrens dans 
son etude Sur le systeme musical chinois (* L 
M. G., Sammelb. », II, 4), peuvent parfaitemeot 
donner une idee de ce qu'etait rh. chez les 
Grecs. 

Hetsch, Louis, ne a Stuttgart le 26 avr. 
1806, m. a Mannheim le 26 juin 1872; fut jus- 
qu f en 1846 directeur de musique de TUniversite, 
k Heidelberg, puis directeur de musique a Mann- 
heim. II a compose des oeuvres p. orch., p. 
chceurs, et de la musique de chambre ; son 
psaume exxx et un duo p. piano et violon fu- 
rent couronnes. 

Heuberger, Richard-Franz-Joseph, ne a 
Graz le 18 juin 1850 ; embrassa d'abord la 
carriere d'ingenieur, passa en 1875 i'examen 
d'Etat, et ne se voua definitivement a la musi- 

Sue qu'a Tage de vingt-six ans. II devint alors 
irecteur de V c Akademischer Gesangvereinv, 
a Vienne, et en outre, en 1878, directeur de la 
« Singakademie ». En 1881, H. commenca a 
faire de la critique et collabora successivement 
au « Wiener Tageblattv, al't Allg. Zeitung » 
de Munich (des 1889), a la c Neue freie Presses 
de Vienne (1896-1901). En 1902, il fut nomine 
professeur au Conservatoire et directeur du 
a Wiener Mannergesangverein » ; enfin, en 
1904, il prit la redaction de la Neue musika- 
lische Presse. H. a publie un certain nom- 
bre de lieder ; des clioeurs ; une Nachtmusik 
p. orch. (op. 7) ; des variations orchestrales 
sur un theme de Schubert ; des Suites p. orch. 
(re maj. et Aus denx Morgenlande, 1900); one 
ouverture pour le Kain de Byron ; 1 symphonie : 
une rhapsodie d'apres le Liebesfruhling de 
RQckert (choeur mixte et orch.) ; une cantate : 
Geht es air wohl, so denk an mich, pour soli, 
ch. d'hommes et orch. ; 5 operas : Abenteuer 
einer Neujahrsnacht (Leipzig, 1886), Manuel 
Venegas (Leipzig, 1889), Miriam (Vienne, 
20 janv. 1894) ; Das Maifest (ibid., 1904), Bar- 
fussele (Dresde, 1905) ; 2 ballets : Die Laute*- 
schldgerin (Prague, 1896), Struuncelpeter 
(Dresde, 1897) ; des operettes : Der OpernbaU 
(Vienne, 1898). Ihre Excellent (ibid. 1899). Der 
Sechsuhrzug (ibid., 1900), Das Baby (ibid., 
1902), Durchlaucht Seitensprung (1&06). Un 
certain nombre de ses articles ont ete publies 
en volumes : Musikalische Skizzen (19(H) et lm 
Foyer (19(h). En outre, H. a ecrit des analyses 
d'oeuvres p. le «c Musikfuhrer » et une bio- 
graphic de Schubert (t Beruhmte Musiker*. 
de Heimann; 1892,2* ed. 1902). II a redige de 
1904 a 1906 le Musikbuch aus CEsterreich. 
Heubner, Konrad, ne a Dresde en 1860. 



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HEUGEi, — HEY0RIGH " 



455 



m. a Coblence le 6 juin 1905 ; suivit, a Dresde, 
let coors de V « Ecole de la Croix *>, fut, de 
1878 a 1879, eieve du Conservatoire de Leipzig 
(ainsi que de Riemann, a l'Universite), puis ll 
ilia aupres de Nottebohm a Vienne, et, en 
1881. aupres de Wullner, Nicode et Blassmann, 
a Dresde. II devint en 1882 directeur de la 
i Siogakademie • de Liegnitz et, en 1884, se- 
cond directeur de la « Siogakademie » de Ber- 
lin. II succ£da enfin en 1890, a Raphael Mass- 
kowski com me directeur de musique de la ville 
et directeur du Conservatoire de Coblence. H. 
avail un r6el talent de compositeur : ouvertu- 
res, musique de chambre, concerto de violon, 
Das Geheimnis der Sehnsucht p. ch. et orch. II 
lorchestre* le « Deutsches Liederspiel » de 11. 
y. Herzogenberg. 

Heugel, Jacques-Leopold, ne a LaRochelle 
en 1815, m. a Paris le42 nov. 1883; fondateur 
et chef de la maison d'edition «H. et tils », 
eVliteur et reclacteur du journal de musique : 
Le Menestrel (fonde en 1884). C'est chez lui 
qu'ont paru les celebres Methodes du Conser- 
vatoire, pour toutes les branches de I'enseigne- 
ment, par Cherubini, Baillot, Mengozzi, Cres- 
centini, Catel, Dourlen, ainsi que de plus 
recentes par Garcia, Duprez, M m « Cinti-Moreau, 
Niedermeyer, Stamaty, Marmontel. etc. — Son 
fik, Henri, lui a succ£d£ et participe a la re- 
daction du Minestrely sous le pseudonyme de 
H, Moreno. 

Heures canonlalet, nom que Ton donne 
a l'ensemble des offices liturgiques d'un jour, 
offices pendant lesquels se chan tent divers psau- 
mes, cantiques, hymnes determines. Les h. c. 
sont au nombre de sept : nocturne* matines, 
tierce, sexte, none, vepres, complies. 

Hauls, Alfred-Valentin, ne a Coire le 
27 janv. 1877 ; eieve du Conservatoire de Stutt- 
gart (1896), puis de l'Academie de Munich (1898) 
en meine temps qu'etudiant a l'Universite. 
Apres avoir travaille* encore a l'Universite de 
Leipzig, sous la direction de Kretzschmar(1899- 
1909), ll prit son doctorat en presentant une 
these sur Die Instrumentalstucke des Orfeo 
und die venmiani&chen Opernsinfonien (1903). 
II r&ige avec beaucoup de tact et d'habilete, 
depuis 1904, la c Zeitschrift der Intern. Musik- 
gesellschaft » qui renferme un grand nombre 
d'articles int^ressants de lui-m£me. H. a pu- 
blie dans les « Denkm. deutscher Tonkunst » 
(vol. XIX) des Arien d'Adam Krieger ; il a ecrit 
des analyses d'ceuvres musicales pour le «Mu- 
•ikfuhrer », et de precieux programmes analy- 
Uques pour les festivals de la Nouvelle Societe* 
Bach (ft04, 1907, 1908). 

Hexacorde, echelle de six sons. Les Grecs et 
les theoriciens du debut du moyen age divi- 
saient leur aysteme en tetracordes (groupes de 
quatre sons). Ce ne fut qu'au xi« s., avec le 
aysteme de solmisation (v. ce mot) de Guy 
dArezzo, que parut la notion de l'h., mais 
celie-ci se maintint aussi longtemps que la sol- 
misation elle-meme, j usque dans le cours du 
ivni« 8. Toute la theorie de l'h. repose sur 
Inversion que le triton (fa-sil inspirait aux 
theoriciens d'alors ; son grave aefaut reside en 
ceci que rechelle diatonique naturelle ne peut 
etre poursuivie a travers toute une octave sans 

3tril y ait une nuance (v. ce mot) ou passage 
'un h. a l'autre, que nous ne pouvons definir 

aotrement que com me une modulation. ^ 

Hey, Julius, n£ a Irmelshausen (Basse-Fran- 
conie) le 29 avr. 1832, m. a Munich le 23 avr. 
1909; fut eieve, en premier lieu de l'Academie de 



peinture de Munich, mais se voua ensuite a la 
musique, etudia l'harmonie et le contrepoint 
sous la direction de Franz Lachner et le chant 
sous celle de Fried. Schmitt, qui attachait une 
importance toute sp^ciale a 1 etude de remis- 
sion. Par rintermeaiaire du roi Louis II, H. fit 
la connaissance de Wagner; il sen flam ma 
pour les id£es du grand renovateur et s'occupa 
specialement de la reforme de Tenseignement 
du chant dans le sens national allemand. C'est 
dans cet esprit qu'il professa d£ia comme pre- 
mier maftre de chant a 1'Ecole de musique de 
Munich, fondle en 1867 par Louis II, sous la 
direction de H. de Bulow et d'apres les plans 
de Wagner. Mais, peu apres le depart de 
Bulow (1869), H. se vit deja contrecarre" dans 
la realisation de ses projets, en sorte qu'a- 
pres de longues annees de luttes, il se de- 
cida, a la mort de Wagner (1883) a aban- 
donner son poste. En 1887, il alia s'etablir a 
Berlin; mais. en 1906, il elut de nouveau domi- 
cile a Munich. H. conside>a toujours comme 
un .devoir sacre de cr^er une Ecole de style, 
preparant les jeunes chanteurs a Tinterpreta- 
tion des oeuvres musicales dramatiques alle- 
mandes. II se mit tres tot a la preparation d'un 
grand ouvrage pedagogique sur le chant : 
Deutscher Gesangsunterricht, qui a paru en 
1886, en 4 parties (I. Etude du langage ; II. 
Etude de remission vocale, a 1'usage des voix 
de femmes; HI. Id. a l'usage des voix d'hom- 
mes; IV. Texteexplicatif). Cet ouvrage presente, 
dans un expose d'une tres grande clarte, les 
idees de Wagner sur reducation rationnelle 
des chanteurs allemands, non pas d'une facon 
purement theorique, mais en poursuivant les 
etudes pas a pas, des premiers elements d'une 
emission normale jusqu'aux lois qui re^issent 
l'execution artistique absolument parfaite. Et 
dans tout cela, on sent continuellement les 
fruits d'une grande experience pratique de l'en- 
seignement. De nombreux chanteurs. eieves de 
H., comptent parmi les plus appreciesdes pre- 
mieres scenes allemandes. H. a publie en ou- 
tre des lieder et des duos (entre autres des 
duos comiques), ainsi qu'une collection de 
16 melodies enfantines, faciles et appreciees 
pour retude eiementaire du chant. Enfin, il a 
ecrit: R. Wagner als Vortraaskumtler (1908). 

Heyden (Heiden, Haiden), 1. Sebald, ne 
a Nuremberg en 1498, fut en 1519 cantor de 
V ecole de l'Hopital, et plus tard recteur de celle 
de St-Sebald en cette m£me ville ; il mourut le 
9 juil. 1561. H. a ecrit : Musicm arot/EJcoai; 
(Nuremberg, 1532; traite eiementaire) et Mu- 
8ic&, i. e. artis canendi libri duo (1537 ; 2 e ed. 
sous le titre : De arte canendi etc., 1540). Ce 
dernier traite comptait parmi les ouvrages 
iheoriques les plusappreciesdel'epoque. Quel- 
ques oeuvres de musique sacree de H. sont 
conservees dans des editions speciales, mais 
son nom est tr^s peu represente dans les an- 
thologies. — 2. Hans, a Nuremberg, inventa vers 
1610 un instrument connu sous le nom de 
Nurenbergisch Geigenwerk, sorte de combi- 
naison du clavecin et du violon. II a decrit son 
invention dans un ouvrage : Musicale instru- 
mentum reforniatum (1610). 

Heydrich, Bruno, ne a Leuben (Saxe) le 
23 fevr. 1865 ; fils d'un fabricant de pianos, 
eieve du Conservatoire de^Dresde, fut a'abord 
contrebassiste a l'Orchestre de la cour de Mei- 
ningen, puis de Dresde, et fit ensuite des 
etudes de chant. II travailla a Dresde (Scharfek 
a Berlin (Hey), a Weimar (Feodor v. Milde), 



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456 



HEYMANK 



HILDAGH 



a Cologne (Schultz-Dornburg), et chanta les 
rdles de fort t£nor a Weimar, Aix-la-Chapelle, 
Cologne, Magdebourg, Brunswick. II s'est fait 
connattre aussi comrae compositeur: lieder, 
duos, trios, choeurs, soifeges, musique sympho- 
nique, musique de chambre, pieces p. le piano, 
operas I Amen, 1 acte, Cologne, 189o ; Der Zu- 
fally Cobourg, 1912) et un op£ra religieux (Frie- 
den, 4 actes, poeme de H. lui-meme ; Mayence, 
1906), ainsi que des ceuvres p. cboeur et orches- 
tre. H. vit actuellement a Halle b. S. et y dirige 
un conservatoire qu'il y a fonde. 
Heymann, 1. (H.-Rhejneck), Karl-August, 

gianiste et compositeur, ne* au chateau de 
iheineck, sur le Rhin, le 24 nov. 1852 ; £leve 
du Conservatoire de Cologne puis de 1'Acade*- 
mie royale de Berlin, ou il fut nomm§ mattre 
de piano en 1875. II a publie* des morceaux p. 
le piano et des lieder (Einen Brief soil ich 
schreiben). — 2. Karl, pianiste, ne" a Filehne 
(Posen) le 6 oct. 1854 (son pere, Isaac H„ eta it 
alors cantor a Filehne ; il alia plus tard a Grau- 
denz, puis a Gnesen et a Amsterdam) ; eleve.du 
Conservatoire de Cologne (Hiller, Gernsheim, 
Breunung), puis eleve particulier de Kiel a 
Berlin, il e>eillait deja comme pianiste l'at- 
tention du monde musical et avait fait parai- 
tre quelques pieces intgressantes p. le piano, 
lorsque la neurasthenic le forca a consacrer 
plusieurs annees au r&ablissement de sa sante\ 
En 1872, H. rentra dans la vie active, comme 
pianiste accompagnateur de Wilhelmy. II ac- 
cepta ensuite la place de directeur de musique 
a Bingen, afin de ne pas se laisser en trainer a 
reprendre avec trop d ardeur la vie de virtuose. 
Cependant il joua peu a peu plus souvent. fut 
nomine" pialiste de la cour du landgrave de 
Hesse, et recut a diverses reprises d'autres dis- 
tinctions encore. De 1879 a 1880, il enseigna au 
Conservatoire Hoch, a Francfort s/M. ; mais il 
ne put s'habituer a ce genre d'activite* et se 
voua de nouveau tout a fait a la carriere de 
virtuose. Malbeureusement, ce ne fut pas pour 
longtemps ; reflection nerveuse reparut bientdt, 
plus intense encore que la premiere fois. Ses 
compositions (Elfenspiel, Mummemchanz, fan- 
taisies, etc., ainsi qu un concerto de piano) sont 
brillantes et de rlelle valeur. 

Heyne (Hayne, Ayne, c'est-a-dire «Hein- 
rich ») van Ghizeghem, dit le plus souvent H., 
chantre, des 1453 dans la Chapelle de la cath<§- 
drale de Cambrai, des 1468 dans celle de la 
cour de Charles-le-T^meVaire de Bourgogne. 
On a conserve de lui 2 chansons a 4 et une a 
3 v. dans VOdhecaton (1501) de Petrucci, et 
une a 3 v. dans Trium vocum carmina (1538) 
de Formschneider. Le Ms. de Dijon d£crU par 
Morelot (De la musique au xv» $.) et le Cod. 89 
de Trente (Vienne) renferment des pieces de 
H. Morelot aflirme que «H. et Morton soute- 
naient leurs executions vocales d'un riche ac- 
compagnement d' instruments de basse ». Cf. 
Haym. 

Heyse, Karl, ne* a St-P£tersbourg le 10 mai 
1879; fit en premier lieu des etudes de sciences 
naturelles, dans sa ville natale, mais se voua 
ensuite a la musique. II a travaille l'orgue dans 
les conservatoires de Leipzig (Homeyer) et de 
Dresde (U. Seifert), et donne des 1903 de nom- 
breux concerts. H. a 6te* nomme\ en 1907, or- 

f;aniste de l^glise allemande-reTormee de Franc- 
ort s/M., en meme temps que professeur 
d'orgue au Conservatoire Hoch. 

Hlebsoh, Joseph, ne" a Tyssa (Boh&me) le 7 
oct. 1854, m. a Carlsbad le 10 avr. 1897 ; devint, 



en 1866, enfant de choeur de la Chapelle royale 
de Dreads, entra en 1869 au seminaire de iiit- 
meritz, fit ensuite des eludes de violon a 
Vienne (Dont) et professa depuis lore a Flnsti- 
tut p&lagogique imperial et royal de Vienne. 
II a ecnt : Leitfaden fur den eiementaren 
Violinunterricht (1880 ; ed. augmented en 1884) ; 
une collection de duos pour le violon (IScahiera), 
Metkodik des Gesangsunterrichts (1882 [1893]), 
Methodik de$ Violmunterrichts (1887 ; une 
« m£thode comparee » de violon comme la 
« methode comparee » de piano, de Riemann), 
Allgemeine Musiklehre (1890 ; 3* <kL, 1906) et 
Lehrbuch der Harmonie (1893). 

Hlentzsoh, Johann- Gottfried, ne* a Mo- 
krehna, pres de Torgau, le 6 aout 1787, m. a 
Berlin lel* r juil. 1856; fit sea &udes generates 
a Leipzig, et enseigna plusieurs annees en 
Suisse, pour s'assimilei* la methode de Pesta- 
lozzi. II devint, en 1817, mattre de musique an 
Seminaire de Neuzelle, en 1822 directeur da 
Seminaire de Breslau, en 1833 directeur de 
celui de Potsdam. Enfin, de 1849 a 1854, il fat 
directeur de l'lnstitut des aveugles a Berlin. 
H. a public des recueils de chants d*egiise i 
l'usage des £eoles ; il a reMige, de 1828 a 1837, 
VEutonia, journal p&iagojrique de musique, et 
commence encore en 1856 la publication d'un 
nouveau journal de musique : Das musikaHseke 
Deutschland, dont sa mort arreta la publica- 
tion des le troisieme numero. II a ecrit en ou- 
tre : Einige Worte zur Veranlassung erne* 
grossen jtihr lichen Musikfestes in ScMenen 
(1825) ; Veber den Musikunterrxcht, bemmden 
xm Gesang, auf Gymnasienund Univertitdten 
(1827) ; enfin Methodise he Anleitung tu einem 
mdalichst natur- und kunstgemdssen Unter- 
richt im Singen fur Lehrer und Schuler {i n 
partie, 1836). 

Hleronyme de Moravia, dtait, vers 1250, 
un Domimcain du couvent de la Rue St-Jac- 
ques, a Paris, et rassembla quelques- uns des 
plus anciens trails de Discantus {Discanims 
positio vulgaris,}, de Garlande, Francon). Cous- 
semaker Fa reproduit dans les Script. I. 

Hlgnard, Jban-Louis-Ajristidej n£ a Nantes 
le 22 mai 1822, m. a Vernon en mars 1888; eleve 
de Hal^vy, au Conservatoire de Paris (1815), il 
remporta en 1850 le deuxieme prix de Rome. 
En 1851 H. fit representee a Nantes, son pre- 
mier opera : Le visionnaire : vinrent ensuite, 
et avec succea, au Theatre lyrique de Paris: 
Colin-Maillard (1853) ; Les cmnpagwms de 
Marjolaine (1855); UAuberge des Ardenmet 
(1860^; et, aux Bouffes-Parisiens : Monsieur de 
Chimpanze (1858) ; Le nouveau Pourceawpmc 
(I860) et Les musiciens de Vorchestre (18611 
Tous ces ouvrages appartiennent an genre de 
ropira-comique. Une trageclie lyriaue : Bamlet 
(H. donne, dans une preface a la partition, 
{'explication de cet essai d'un genre nooreaul 
eltait depuis longtemps terminee (eile a #te* 
analysee par E. Gamier, en 1868), mais ne fbt 
donnee qu*en 1888, a Nantes. Parmi les autres 
ceuvres, il convient de citer des Voltes cancer- 
tantes et des Valses romantiques, p. piano i 
4 ms, des lieder, des choeurs p. v. d'hommet, 
p. v. de femmes, etc. H. fut le mattre d'E. Cba- 
brier. 

Hildaoh, 1. Eugen, n^ a Wittemberge, sir 
TElbe, le 20 nov. 1849 ; etait destine aux tra- 
vaux du batiment et suivit l'Ecole d'archheetsre 
de Holzminden. Ce ne fut qu'a Fage de vinft- 
quatre ans qu'il lui fut possible de fatre set 
etudes de chant. U ^tait ^leve de M-» El. Drey- 



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HILDEBRAND — HILLEMAGHER 



457 



•chock a Berlin, et fit alors la connajssance de 
celle qui devint peu apres (1878) sa femme : 
— 2. Anna, n£e Schubert, n£e a Polkitten 
(Prusae orientate) le 5 oct. 1852. lis allerent 
s'tablir a Breslau; mais, en 1880, Fr. Wull- 
aer les appela tons deux comme maltres de 
chant au Conservatoire de Dresde, ou ils rest£- 
rent jusqu'en 1886. Depuis lors, ils se sont abso- 
tament consacr£sau concert (bary ton et mezzo- 
soprano), puis ils ont fond£, a Francfort s/M., 
line £cole de chant. 

Hildebrand, 1. Christian, v. Fullsack. — 
1 Zacharias, n£ en 1680, m. en 1743, c61£bre 
eonstructeur d'orgues, a fait, entre autres, les 
orgues de l'Egliae catholique de Dresde ; son 
Ills, Joh.-Gottfried H., a construit, entre au- 
tres, celles de la grande gglise St-Michel, a 
Hambourg. 

Hlles, 1. John, ni k Schrewsbury en 1810, 
m. a Londres le 4 flvr. 1882: organiste k 
Schrewsbury, Portsmouth, Brighton et Lon- 
dres, a tarit, outre des morceaux p. piano et 
des melodies, une sdrie de trait€s, abr£g£s sur 
diff&rents sujets musicaux (piano, orgue, har- 
monium, basse chiffree, chant choral) et un 
Dictionary of musical terms (1871). Son fr6re 
et £lfcve — 2. Henry, n6 a Schrewsbury le 31 
dec. 1826, m. a Worthing, pr&s de Londres, le 
90 oct. 1904 ; a rempli, lui aussi, plusieurs pos- 
tes d'orcaniste. II fit, de 1852 k 1859, pour cause 
de sante, un voyage autour du monde ; prit en 
1802 le grade de bachelier a Oxford, et en 1867 
ceiui de Mus. doc, jmis il quitta ses fonctions 
d'organiste (en dernier lieu, de 1864 a 1867, & 
Feglise St- Paul, a Manchester). En 1880, H. fut 
nomm6 lecteur pour l'harmonie et la compo- 
sition au t Owens College » ; il prit part, en 
1882, k la fondation de la « National Society of 
Professional Musicians ». II a redige* depuis 
1885 la Quarterly-Musical Review, a ecrit 
Grammar of Music (2 vol. 1879), puis Har- 
mony of Sounds (1871 ;3«6d. 1879), Harmony, 
ehordal and contrapuntal (1894), First lessons 
m singing (1881), Part Writing or Modern 
Counterpoint (1884), Harmony or counterpoint 
(1889). H. est Vauteur d'un oratorio (The Pa~ 
triarches), de cantates (Fayre pastorel. The 
crusaders), de psaumes, d'anthems, de servi- 
ces, de chceurs, et d'une $uite p. orgue, ainsi 
que d'un petit op£ra : La guerre domestique. 

WW, Arno, violoniste, ni aux bains d'Elster 
le 14 mars 1858, m. dans la mdme ville le 2 aout 
1909 ; neveu et 616ve de Christian- Wolfgang 
H. [ne a Elster le 6 sept. 1818, de 1850 a 1892 
chef d'orchestre de ces bains, m. a Elster le 
1" janv. 1912), fut encore, d&s 1872, l'<§l&ve de 
David, de Roentgen et de Schradieck, au Con- 
servatoire de Leiprig. De 1878 a 1888, H. fut 
second concertmeister et maltre au Conserva- 
toire de Moscou ; en 1888, premier concert- 
meister, a Sondershausen ; de 1889 a 1891, 
concertmeister de Torchestre du Gewandhaus, 
a Leipzig ; enfin, en 1892, il avait succ£d£ a 
Brodsky, comme premier professeur de violon 
an Conservatoire de cette ville. 

HflLl. William, facteur d'orgues, m. le 18 
d£c. 1870 ; a fait adopter, avec Gauntlett, dans 
les orgues anglaises, Intend ue du clavier, au 
grave jusqu'a YuM. Ce fut lui qui construisit, 
entre autres, les grandes orgues de York, Wor- 
cester, Birmingham, Melbourne. — 2. Thomas- 
Henrv-Weist, violoniste, n4 a Londres le 3 
janv. 1828, m. dans la mdme ville le 26 d6c. 
1891, fut directeur de l'6cole de musique de 
« Guildhall ». — 4. Karl, excellent chanteur 



de theatre et de concert (baryton). n6 a Idstein 
(Nassau) le9 mai 1831, m. dans I'asile d'alte- 
n£s de Sachsenberg (Mecklembourg) le 12 janv. 
1893 ; fut employe* postal, mais, en 1868, pasBa 
a la scene et, jusqu'en mars 1890, fit partie 
du personnel du Th&tre de la cour, a Schwe- 
rin. H. a chants le role d'Alberich, a Bayreuth, 
en 1876. — 4. Wilhelm, pianiste et composi- 
teur, u6 a Fulda le 28 mars 1838, m. a Hom- 
burg (Taunus) le 6 juin 1902; 6teve de H. Hen- 
kel et de Hauff, vivait depuis 1854 a Francfort 
s/M. Son op£ra Alona remporta, en 1882, un 
deuxieme prix au concours pour inauguration 
du nouvel ope>a de Francfort (cf. Reinthaler). 
Parmi les ceuvres gravees de H., nous cite- 
rons : les sonates de violon op. 20 et 28, les 
trios op. 12 et 43, un concerto de piano (op. 
44), des lieder, des pieces de piano, etc. 

Hllle, 1. Eduard, n6 a Wahlhausen (dans la 
province de Hanovre) le 16 mai 1822, m. a Gcet- 
tingue le 18 d£c. 1891 : eHudia la philosophie 
et la musique (Heinrotn) a Gcettingue, de 1840 
a 1812. II embrassa ensuite tout a fait la car- 
rifcre musicaleetvgcut plusieurs ann£es, comme 
mattre de musique, a Hanovre, ou il fonda la 
« Neue Singakaaemie » et dirigea une soci£t£ 
chorale d'hommes. H. entra la en relations 
avec Marschner, et fut en correspondance avec 
M. Hauptmann. Nomme en 1855 directeur de 
musique a Gcettingue, il y fonda, apres un long 
voyage deludes a Berlin, Leipzig, Prague, 
Vienne, etc., la « Sin^akademie » et ressuscita 
les Concerts acad&mques. Comme composi- 
teur, H. s'est surtout fait connaftre par des lie- 
der et des chceurs. II a public, en 1836, un 
Choralbuch p. la province de Hanovre (cf. la 
critique de B. Succo dans la « Vierteljahrsschr. 
f. M. W. », 1887). Un ope>a de sa composition, 
Der Neue Oberst, futrepr£sent£ a Hanovre, en 
1849. — 2. Gustav, violoniste, n6 a Jerichow 
s. l'Elbe le 31 mai 1851 ; Sieve de lAcademie 
Kullak (1864-1868) puis de FAcaddmie royale 
de musique (1869-1874; J. Joachim), partit en 
1879 pour Boston, comme membre du « Qua- 
tuor Mendelssohn ». H. fut nomm6 en 1880 

Srofesseur a l'Acadgmie de musique de Phila- 
elphie. II a 6crit des sonates et des suites 
(dont une canonique) p. le violon, un concerto 
2 violons, des pieces de piano et des lie- 
er. 
Hillemacher, nom de deux freres Itroite- 



I 



ment unis, fils du peintre Ernest H., et qui, 
de 1881 jusqu'a la mort de Lucien, le plus 
jeune des deux, collaborerent constamment 
et signerent leurs ceuvres communes P.-L. 
Hillemacher : 1. Paul-Joseph- Wilhelm, n£ a 
Paris le 29 nov. 1852 : ^16ve de Bazin, grand- 

yrix de Rome en 1876 (Judith). — 2. Lucien- 
oseph-Edouard, n^ a Paris le 10 juin 1860, m. 
dans la m§me ville le2 juin 1909 ; ^levede Mas- 
senet, grand-prix de Rome en 1880 (Fingal). 
Une legende symphonique des deux freres, 
Loreley (3 parties, poeme d'Eug. Adenis) rem- 
porta en 1882 le prix de la Ville de Paris et fut 
ex£cut£e au Theatre du Chatelet, sous la direc- 
tion de Lamoureux. Ils ont 6crit pour la scene : 
St-Megrin (ope>a, 4 actes ; Bruxelles, 1886), 
Une aventure d'Arlequin (1 acte ; ibid., 1888), 
Hero et Leandre (scene dramatique ; Paris, 
1893), One for two (pantomime, 1 acte ; Lon- 
dres, 1894), Le regiment qui passe (op6ra co- 
mique, 1 acte ; Paris, 1894), Le Drac (drame 
musical en 3 actes ; « Der FluUeist », Carls- 
ruhe, 1896, sous la direction de Mottl), Orsola 
(op6ra en 3 actes ; Paris, 1902), Circe' ( corned ie 



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HILLER 



antique en 3 actes, teste d'Ed. Harau court ; 
Paris, 1907), et un Mystere de la Passion 
(1887). De plus, Us ont public des ouvraaes 
symphoniques : La cinquantaine (suite), Les 
solitudes (d'apres un poeme de Haraucourt) ; 
LesPecheurs de VAdriatique, p. choeur d'hora- 
mes et orch. ; plusieura recueils de melodies 
vocales et des pieces p. le piano. 

Hiller, 1. Johann-Adam (Huller), ne* a Wen- 
disch-Ossig, ores de Goerlitz, le 25 de*c. 1728 
(son pere y etait cantor), m. a Leipzig le 16 
juin 1804 ; peu apres la perte pr6maturee de 
son pere, ontint, grace a sa johe voix de so- 
prano, une bourse au Gymnase de Goerlitz et, 
plus tard, a l'Ecole de la Croix, a Dresde, ou 
ll etudia le piano et la basse chiffree (Homi- 
lius) en m£me temps que la flilte (Schmidt). II 
entra en 1751 a Puniversite* de Leipzig et ga- 
gna son pain en donnant des lecons de musi- 

Sue ou en pretant son concours, tan tot com me 
utiste, tan tot comme chanteur aux <* Grands 
Concerts », dirig£s par Doles. En 1754, il de- 
vint pr£cepteur chez le comte Bruhl, a Dresde, 
accompagna son 6leve a Leipzig, en 1758, et 
fixa des lors son domicile en cette ville, refu- 
sant m&me des offres tentantes du dehors. En 
1763, H. fit revivre, a ses risques et perils, les 
concerts d'abonnement qui avaient £te* entra- 
ve*s par la guerre de Sept ans, et les dirigea 
sous les noms de a Liebhaberkonzerte » puis de 
« Concerts spirituels » (sur le modele de ceux 
de Paris) jusqu'en 1781. K.-W. Muller fonda 
alors la a Konzertgesellschaft », qui prit un ca- 
ractere plus general et dont les concerts fa- 
rent transporters au Gewandhaus. H. en devint 
le chef attitre* et cre*a la reputation des « Con- 
certs du Gewandhaus » (v. ce mot). Deja en 
1771, il avait organise* une 6cole de chant qui 
exerca une grande influence sur la formation 
d T un bon choeur pour les concerts. En 1785, il 
d£missionna de ses fonctions et part it pour 
Berlin, avec ses filles. Cependant if accepta de 
nouveau, en 1789, la succession de Doles, 
comme cantor de l'£cole St-Thomas, a Leip- 
zig, mais se retira, en 1801, lorsqu'il sentit les 
atteintes de Page. En tant que compositeur, H. 
a acquis de Timportance par ses « Singspiele » 
(comedies lyriques), qui ont marque* le debut 
d f un cenre essentielfement allemand, appele 
« Spieloper >* et qui, bien que simultan£ment, 
s'est developpe' ind£pendemment de V « opera 
buffa • italien et de I* « opera comique » fran- 
cais. H. avait pour principe, dans ces pieces, 
de ne faire chanter par les gens du peuple que 
de simples lieder, tandis qu'il mettait dans la 
bouche des person nages de quality de ve>ita- 
bles airs. Les « lieder » sont le point de depart 
de la grande pe*riode d f efflorescence du « Lied» 
en AlYemagne et Ton sait qu'ils inciterent 
Goethe a £crire ses petits poemes lyriques d'al- 
lure populaire. Voici les litres de ces ouvra- 
ges : Der Teufel ist los (I 1 * par tie : Der lus- 
tige Schuster, 1765 ; 2« par tie, Die verwandel- 
ten Weiber, 1765), Lisuart und Dariolette 
(1767), Lottchen am Hofe (1767), Die Liebe auf 
dem Lande, Der Dor f bar bier (1770), DieJagd 
(1771 ; nouv. e"d. par Lortzing, 1830), Die Muse, 
Der JErndlekranz (1770), Der Krieg, Die Ju- 
belhochzeit (1773), Das Grab des Mufti (ou Die 
beiden GeizigenJ et Das gerettete Troja (1777, 
tous a Leipzig). H. a cultive* aussi le lied en 
dehors de la scene, mais sans y r£ussir au 
m&me degre\ II a public : [15] Lieder mit Me- 
lodien fur Klavier (1759 : et nouv. 6d. augm. 
[50], 1772); Lieder fur Kinder |de Chr.-F. 



Weisse] (1769 ; nouv. £d. par R. Schaab, 1865) ; 
50 aeistiiche Lieder fur Kinder (1774) • Lieder 
und Arien aus Sophiens Reise (1779) ; Der 
Kinderfreund (1782) ; Letztes Opfer in Lieder* 
melodien (1790), etc. ; et, d 'autre part, des 
Choralmelodien zu Gellerts geistlichen Oden, 
Vierstimmige Chorarien, un Choralbuch. des 
cantates, etc. D'autres ceuvres sont restees 
manuscrites : le Psaume C, une cantate de la 
Passion, de la musique lunebre en m6moire de 
Hasse, etc., des symphonies et des suites. En 
1761-1762, H. publia un recueil de reductions 
p. le piano de symphonies contemporaines (cf. 
Raccolta). La litterature musicale a ete* aussi 
enrichie par lui d'un certain nombre d'ouvra- 

Ses, sur aes sujets fort divers : Wochentliche 
Jachrichten und Anmerkungen, die Musik 
betreffend (1766 a 1770, la plus ancienne revue 
musicale proprement dite ; cf. presse musi- 
cale) ; Lebensbeschreibungen beruhmter Mu- 
sikgelehrten und Tonkunstler (1784, biogra- 
phies de Adlung, J.-S. Bach, Benda, J.-Fr. 
Fasch, Graun, Haendel, Heinichen, Hertel, 
Hasse, Jomelli, Quantz, Tartini, etc. ; et une 
autobiographie) ; Nachricht von der Auffuh- 
rung des Hmndelschen « Messias • in der Dom- 
kirche zu Berlin, 19 Mai 1786 ; Ueber Metat- 
tasio und seine Werke (1786) ; Anweisung 
zum musikalisch-richtigen Gesang (1774 ; 
2 e 6d., 1798); Anweisung zum musikalitch- 
zierlichen Gesang (1780) ; Kurze und erleich- 
terte Anleitung zum Singen (1791) ; Anwei- 
sung zum Violinspiel (1792). II a en outre 
prepare* une deuxieme Edition de Anleitung 
zur musikaliscJien Gelahrttieit (avec annota- 
tions, 1783) de Adlung, traduit en all. les Ob- 
servations de Chabanon (Ueber die Musik und 
ihre Wirkungen, 1781), arrange le Stabat ma- 
ter de Pergolese pour choeur a 4 v., public 
toute une se>ie d'oeuvres anciennes et des an- 
thologies : Vierst. Motetten und Arien etc. 
(1776-1791 ; 6 cah.) ; Sammlung der vorzugL,. 
Arien und Duette des deutschen Theaters 
(t777-1778 ; 4 cah.) ; GeistL Lieder einer vor- 
nehmen churldndischen Dame (1780). Comme 
pedagogue H. obtintde brillants resultats : Co- 
rona Schroeter a &t& son eUeve (cf. Mara). Deux 
Polonaises, les soeurs Podleski, rengagerent 
en 1782 a venir a Mitau ou il en impost telle- 
ment au due de Courlande, que celui-ci le mit 
a la t^te d'un orchestre et lui servit une pen- 
sion annuelle. Cf. B. Seyfert, Das musikaL 
volkstumliche Lied von 1770 bis 1880 (« Vier- 
teljahrsschr. f. M. W. », 1894) ; Karl Peiser, 
J .-A. Hiller (1894). — 2. Friedrich-Adam, ftb 
du pr£c£dent, n^ a Leipzig en 1768, m. a Koa- 
nigsberg le 23 nov. 1812 ; rut lui aussi un ex- 
cellent musicien, chanteur et violoniste. En 
1790 il 6tait maftre de chapelle du theatre, a 
Schwerin, en 1796 a Altona et en 1798 a K<b- 
nigsberg. On a de lui 4 comedies lyriques, 6 
quatuors p. instr. a archet. et de petite* oeu- 
vres vocales et instrumentales. — 3. Ferdinand 
(von), pianiste, compositeur et musicographe, 
n6 a Francfort s/M. Ie24 oct. 1811, m. a Colo- 
gne le 10 mai 1885 ; ne* d'une famille aisee, il 
fut d'abord l^ieve d'Aloys Schmitt et de Voll- 
weiler a Francfort. puis, en 1825, de Hummel 
a Weimar. II rendit m^me visite a Dehn. en 
1827, a Vienne et y fut present^ a Beethoven. 
Apres un court sejour dans la maison pater- 
nelle, il passa sept ans a Paris (1828-1835) ou il 
entra en relations suivies avec les principaux 
musiciens de T^poque (Cherubini, Rossinu 
Chopin, Liszt, Meyerbeer, Berlioz) ; il remplit 



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HTLLMER 



HILTON 



459 



quelque temps les fonctions de professeur k 
I'institut de musique Choron, et se fit un nom 
comme pianiste (interpr£te de Beethoven), soit 
dans ses concerts particuliers, soit dans des 
soirees avec Baillot. La mort de son p£re le 
rappela k Francfort ou il dirigea, en 1896, le 
cuecilienverein*, en remplacement de Schel- 
ble. II partit ensuite pour Milan et, avec i'aide 
de Rossini, fit donner en 1839, a la Sqala, un 
op&a : Bomilda, qui n'eut qu'un succes me- 
diocre. II passa Tniver 1839-1840 a Leipzig, 
aupr&s de Mendelssohn avec lequel il 6tait d£ja 
depuis longtemps lte d'amitte ; il termina alors 
un oratorio commence a Milan : Die ZerstG- 
rung Jerusalem* et le fit ex£cuter en 1840, au 
Gewandhaus. H. se rendit encore une fois en 
Italie, de 1840 a 1841, et y 6tudia les maftres de 
la grande p£riode vocale, a Rome, sous la di- 
rection de Baini ; mais il revint en Allemagne 
en 1842, prit en 1843-1844 la direction des con- 
certs du Gewandhaus, a la place de Mendels- 
sohn qui passa it Thiver a Berlin, et fit re pre- 
senter a Dresde (ou il organisa des concerts 
d'abonnement et dirigea la « Liedertafel ») les 
deux operas : Traum inder Christnacht (1846) 
et Konradin (1847). En 1847, H. fut appete k 
Dusseldorf, en quality de directeur de musique 
de la ville, mais, trois ans plus tard, il accepta 
a Cologne les mdmes fonctions avec, en plus, 
la charge d'organiser le Conservatoire. Depuis 
cette epoque, H. a exerc£ simultamhnent les 
fonctions de directeur de la Soci6t£ des con- 
certs et du cho?ur des concerts, associations 
qui loutes deux prenaient part soit aux con- 
certs du « Gurzenich », soit aux Festivals rh6- 
nans, et eel les de directeur du Conservatoire. 
H. devint de la sorte la person nalit£ musicale 
la plus en vue de l'Allemagne occidentale. 
L T Universit£ de Bonn lui confira en 1868 le ti- 
tre de D r hon. c. II ne prit sa retraite que le 
1" oct. 1884. II est int£ressant de noter que H. 
avait dirige, de 1851 k nov. 1852, l'Op^ra italien 
de Paris. Excellent pianiste, chef d'orchesjtre et 
pedagogue, compositeur connaissant a fond son 
metier et mantant habilement les formes musi- 
cales, H. r&issit encore k se cr£er un nom 
comme feuilletoniste aimable et de bon gout. II 
eat juste d'ajouter cependant que, comme com- 
positeur, H. ne se rendit enticement maftre 
que des petites formes ; s'appuyant sur Schu- 
mann et sur Mendelssohn, il fut peut-etre trop 
iecond et manqua parfois de severity vis-a-vis 
de lui-m£me, mais sut tou jours captiver par 
une certaine gr&ce, une certaine d£licatesse 
de louche, jointes a quelque p6danterie qui, 
parce qu'elle est voulue, ne manque pas d es- 
prit. Quant a sa carri&re d'£crivain, il la com- 
menga par des feuilletons tres attrayants qui 
pararent dans la « Gazette de Cologpe » et qui, 
rassembl£s en partie, ont 6x6 publics sous les 
titres soivants : Die Musik una das Publikvm 
(1884); L. van Beethoven (1871); Aus dem 
Tonleben unsrer Zeit (1868, 2 vol. ; nouvelle 
suite, 1871). Citons encore d'au tres Merits pro- 
Tenant de )a plume finement tai11£e de Hiller : 
Musihaluches und Persdnliches (1876) ; Briefe 
von M. Hauplmann an Spohr und andre 
Komponisten (1876) ; Felix Mendelssohn- Bar- 
tholau. Briefe und Erinnerungen (1874) ; 
Briefe an eine Ungenannte (1877) ; Kunstler- 
leben (1880); Wie hdren wir Musik ? (1881) ; 
Gmthes musikalisches Leben (1883) et Erin- 
nerungsbldtter (1884). Le nombre de ses ceu- 
vres musicales atteint 200 ; parmi celles-ci, 
6 operas : Der Advokat (Cologne, 1854), Die 



Katakomben (Wiesbaden, 1862), Der Deser- 
teur (Cologne, 1865), et les trois operas d£j& 
mentionnes plus haut ; 2 oratorios : Die Zer- 
storung Jervsalems (1840) et Saul (1853) ; des 
cantates : Lorelei, Nat und Damajanti, Israels 
Siegesgesang. Prometheus, Beoekka (idylle 
biblique), Print Papagei (conte dramatique), 
Bichard Loxvenherz (ballade pour soli, chceur 
et orchestre, 1833) ; des psaumes ; des motets 
(Sanctus dominus, p. v. d'hommes. op. 192 ; 
Super flumina Babylonis, Aus der Tiefe rufe 
ichy p. une voix seule avec piano) ; Palmsonn- 
tagmorgen (p. v. de femmes, solo et piano) ; 
des choeurs p. v. d'hommes, v. mixtes et v. de 
femmes ; de nombreux lieder et duos ; des oeu- 
vres de piano ou de musioue de chambre (qui 
sont bien les plus repanaues et sont remar- 
quables par leur Elegance et leur charme) 
parmi lesquelles nous citerons : un concerto 
(fa diese mineur), des sonates, des suites, une 
quantity de recueils de petits morceaux {Beve- 
ries [4 cahiers], caprices, impromptus, rondos, 
ghaseles, marches, valses, variations, etc.). des 
Etudes, une Operette ohne Text (a 4 ms), des 
sonates de violon, une suite canonique p. piano 
et violon, une sod ate de violoncelle, 5 trios et 
5 quatuors p. piano et archets, 5 quatuors p. 
instr. a arcnet, plusieurs ouvertures, 3 sym- 
phonies, etc. Les stances sur l'histoire de la 
musique, avec illustrations au piano, que H. 
donna a Vienne, a Cologne, etc., eurent un 
succes considerable. Enfin ses Uebungen zum 
Studium der Harmonieund des Kontrapunkts 
(1860 ; 16« &L, 1897) sont aujourd'hui encore 
utilises. La femme de H., Autolka, n£e Hog£, 
n6e en 1820, m. a Cologne le 26 avr. 1896, 6tait 
cantatrice. — 4. Paul, mSaSeifersdorf, presde 
Liegnitz, le 16 nov. 1890 ; fut nomm£ en 1870 
second organiste et en 1881 premier organiste 
de l*£glise Ste-Marie-Madeleme, a Breslau. II 
a public des pieces p. le piano, des lieder, etc. 

Hillmer, Fbiedrich, n6 a Berlin vers 1762, 
m. dans la meme ville le 15 mai 1847 ; entra 
en 1811 comme alto dans i'Orchestre de la cour, 
et fut pensionn£ au bout de vinrt ans. II fit des 
experiences dans le domaine de la construc- 
tion et du perfectionnement des instr. a archet 
et a clavier, mais ne reussit a faire approuver 
aucun de ses instruments (« Alldrey » ; « Ti- 
bia » : « Verbessertes Polychord » [cf. a Allg. 
Mus. Ztg », 1799]). Un fils de H. fut maftre de 
chant a Berlin. 

Hilpert, W.-Kasim.-Friedrich, n£ k Nu- 
remberg le 4 mars 1841, m. a Munich le5 fevr. 
1896; violoncelliste, eleve de Fr. Grutzmacher, 
au Conservatoire de Leipzig. H. fut Tun des 
fondateurs et resta membre pendant huit ans 
(1867-1875) du celSbre «Quatuor florentin » (v. 
Becker. 8). II devint ensuite violoncelle-solo 
de TOpera imperial, a Vienne, passa au m£me 
titre dans I'Orchestre de la cour, a Meiningen, 
puis k Munich ou il fut en outre nomme, en 
1884, professeur de violoncelle a TEcole royale 
de musique. 

Hilton. 1. John, peut-etre le p&re du com- 
positeur de m£me nom, organiste et chantre 
a Lincoln vers 1593, plus tard a Cambridge, ou 
il fut fait bachelier. H. est l'auteur du Faire 
Oriana, dans les Triumphs of Oriana (1601) 
et de deux autres madrigaux datant de 1610 
(nouv. 6d. dansl'anthologie d'Oliphant, del835). 
— 2. John, compositeur de chants religieux 
et profanes, n6 en 1599, devint en 1626 bache- 
lier &s musique (Cambridge) et, en 1628, orga- 
niste de l'^glise Ste-Marguerite, a Westmins- 



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460 



HIMMEL — HIR8CHFELD 



ter (Londres). II fut enseveli le 21 mars 1657. 
H. a publie : Ay res of fa-las for three voycei 
(1627 ; rS&iite* en 1814, par la « Musical Anti- 
quarian Society^) et Catch that catch can 
(1652 ; cf. catch). On trouve des morceaux de- 
taches du mdme auteur, dans Cathedral music 
de Rimbault, dans Choice psalmes de Lawe, et, 
manuscrites, au « British Museum ». Cf. Far- 
rant. 

Hlmmel, Friedrich-Heinrich, ne* aTreuen- 
brietzen (Brandebourg) le 20 nov. 1765, m. a 
Berlin le 8 jutn 1814 ; e'tudia la the*ologie, puis, 
avec une bourse royale, la composition chez 
Naumann, a Dresde. Fr£deric-Guillaume II 
Tenvoya encore poursuivre son Education musi- 
caleen Italie, et H. y fit repr^sen ter deux operas : 
11 primo navigatore (179l, Venise) et Semira- 
mide (1795, Naples). II fut nomme\ en 1795, 
maitre de chapelle de la cour, a Berlin (succes- 
seur de Reichardt) ; il fit ensuite, de 1798 a 
1800, un voyage en Russie (donna un ope>a, 
Alessandro, a St-Pe"tersbourg) et en Scandi- 
navie, se rendit en 1801 a Paris, a Londres et 
a Vienne, puis reprit ses fonctions a Berlin. 
A la suite des 6v£nements de 1806, il par tit 
d'abord pour Pyrmont, alia ensuite a Cassel, a 
Vienne, et revint finalement a Berlin. Ses ope- 
ras ont joui, en leur temp 3, d'une grande fa- 
vour ; il donna a Berlin : Vasco de Gatna (1801, 
ital.) et les comedies lyriques : Frohsinn und 
Schwdrmerei (1801), Fanchon (1804, son ceu- 
vre la plus connue), Die Sylphen (1806); a 
Vienne: Der Kobold (1811). Ses premieres 

5randes compositions avaient e*te* un oratorio : 
saacco figura del reden tore (1791) et une can- 
tate La aanza (1792). Quelques lieder aussi 
furent en vogue, entre autres : An Alexis et 
Es kannja nicht immer so bleiben. En fin il 
a ecrit encore : despsaumes; un Pater noster ; 
des chants de vgpres ; une messe ; une can- 
tate sur la mort de FredeYic-Guillaume II ; 
un concerto de piano ; un quatuor p. piano, 
flute, violon et vcelle ; un sextuor p. piano, 
2 altos, 2 cors et vcelle ; etc. Cf. J.-E.-F. Arnold, 
F.~H. H. (1810, et dans la «Galerie» du meme 
auteur). 

Hinrloht.l. Johann-Christian, n£ a Ham- 
bourg en 1760; v£cut de longues ann£es a 
St-Petevsbourg et y publia : Entstehung, Fort- 
gang und jetzige Beschaffenheit der russi- 
schen Jagdmusxk (1796). — 2. Friedrich, ne* a 
Halle s/Saale, vers 1820, m. a Berlin, conseiller 
nupeVieur de la cour royale, le 25 oct. 1892 ; 
Ills du philosophe H.-Fr.-W. H., ami et beau- 
frere de Robert Franz, a compost des lieder 
analogues a ceux de Franz et ecrit : R. Wag- 
ner und die neue Musik (1854, tres modere). 
8a sceur — Marie H., qui avait e*pous6 Rob. 
Franz (nee en 1828, m. a Halle le 5 mai 1891), 
jt'est fait connaftre aussi comme compositeur 
de lieder. 

HlpklnS|ALFRED-JAMES, ne* a Westminster 
le 17juin 1826, m. a Londres le 3 juin 1903; 
fut a partir de 1840 Tun des co-propri£taires 
ile la maison Broadwood and Sons (v. ce nom). 
Cnnnaitseur tres verse" dans l'histoire de la 
UuUire instrumental, a donne de nombreuses 
rontf ronces a Londres, sur les instruments 
niicIkiin, et collabore" tres largement au Dic- 
tionary do Grove. 11 a publie* toute une serie 
d'ouvragHH de valeur : un catalogue descriptif 
<ln la collection d'instr. de musique Lorn, a 
rAlltftrl-llttll (1KH5) ; Old keyboard instruments 
(1HM7) ; Musiral instruments, historic, rare 
and unique (1888, avec 50 planches); A des- 



cription and history of the Pianoforte and 
older keyboard stringed instruments (1806 
[1898]) ; Dorian and Phrygian (1903). Dana at 
feunesse, H. avait 6t£ organiste de regHse St- 
Marc ; il s'etait engage comme pianiste, pen- 
dant l'exposition de 1851. 

Hirsch, 1 . D r Rudolf, n£ a Napagedl (Mora vie) 
le 1«" fevr. 1816, m. a Vienne le 10 mare 1872 ; 
compositeur, poete et critique musical, a ecrit 
entre autres : Mozarts Schauspieldirektor 
(1859), sorte de plaidoyer en faveur de Mozart 
— 2. Karl, n£ a Wendingen, pr&s de Ndrdlin- 

Sen, le 17 mars 1858; instituteur primaire a 
littenwald, a Tegernsee puis a Ending, pris 
de Munich, se voua ensuite a la musique et fat 
successivement directeur et maitre de musique 
a Sigmarinffen, St-Jumier, Munich, Mannheim 

ILiedertafel), Cologne (Liederkranz, 1892), El- 
►erfeld (1898), Heiibronn (directeur de TEcole 
de musique, etc., 1906). II dirige plusieurs so- 
ctetes, a Baden-Baden, depuisl908. H. a £crit 
un grand nombre d'oeuvres tres apprecie«s p. 
choeur d'hommes, avec orchestre : Bilder au* 
der alien Reichsstadt, Der Rat tenf anger van 
Hameln, Der Trompeter von Sdkkingen, 
Landsknechtsleben, Reiterleben, Fruhlmgt- 
ivehen, dolce Napoli, Deutsches Reiterlted, 
Deutsches Flottenlied, Werinher, Die Krone 
im Rhein; mais aussi des cho?urs mixtes 
aacappella »: Weihnacht (a8 v.), Ostern(k IxX 
etc. — 3. Paul-Adolf, ne* a Francfort s/M. le 
24 feVr. 1881 ; vit a Francfort s. M., propria 
taire d'une bibliotheque de sciences musicaks 
riche en Editions princeps d'ouvrages theori- 
ques et pratiques anciens, mais qui ren ferae 
aussi les « (Euvres completes » de tous les frauds 
maitres et une quantity d'ouvrages bibhogra* 
phiques, etc. Un catalogue en a 6ti ini prime 
en 1906. H. a ecrit, d 'autre part, un Katalog 
einer Mozart-Bibliothek (1906). 

Hlrschbach, Hermann, ne a Berlin le 29 
f^vr. 1812, m. a Gohlis, pr£s de Leipzig, le 19 
mai 1888 ; 61eve de Birnbach, publia a Leipzig, 
de 1843 a 1845, une revue musicale : Musikm- 
lisch-kritisches Repertorium, dont les iu$e- 
ments d'une se"ve>ite excessive lui suscit&rent 
un si grand nombre d'ennemis qu'il finit par 
vivre absolument retir^. H. fut aussi compo- 
siteur original et fecond ; il a ecrit 13 quatnors 
pour instr. a archet (Lebensbilder, op. 1, etc.). 
2 quintettes (avec deux altos), 2 autres quin- 
tettes (avec deux vcelles), 2 quintettes (anec 
clarinetteet cor),un septuor. un octette, lisym- 
phonies (Lebenskdmpfe ; Erinnerungen an 
die Alpen ; Fausts Spaziergang ; etc.), des ou* 
vertures (Gcetz von Berlichinaen ; Hamlet ; 
Julius Cmsar, etc ) et 2 opeVas (Das Leben em 
Traum et Othello). H. reclamait de tools mu- 
sique qu'elle exprimat d'une fa^on caractens- 
tique une idee precise et d£termin£e. 

Hlrschfeld, Robert, musicographe, ne en 
Moravie le 17 sept. 1858 ; fit ses premieres eta* 
des a Breslau, puis frequenta en m^me temps 
T University et le Conservatoire de Vienne. 11 
prit en 1834 le grade de D' phil. (monogra- 
phic sur Jean de Muris) et fut nomme\ la 
meme ann^e, professeur d'esth^tique mnsicale 
au Conservatoire de Vienne, ou u enseifnaxt 
d^ja depuis 1882. Notons un petit ouvrafe de 
pol^mique, dirig§ contre Hanslick : Das kri- 
tische Verfahren Hanslicks 0885 ; H. y prend 
la defense de Tancienne musique « a cappella • 
qu'il a du reste cherch^ a ressusciter, dans les 
■ Soirees renaissance » organises par ses soiiwl. 
puis un discours pour le centenaire de Mozart 



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HIRSCHMANN — HI8T0IRE DB LA. MU8IQUE 



461 



(1891). H. a revise^ pour les executions de 
1'Opera de Vienne, Der Apotheker (Haydn), 
Zauie (Mozart) et Der Vterjdhrige Posten 
(Schubert). 

Hlrschmann. Henri ( pseudonym e : V.-H. 
Hebblay), ui a Saint-Mandeen1872; composi- 
teur d'operas (L'amour a la Bastille, Paris, 
1867; Lovelace, 4 aetes, ibid.. 1898; Bolande, 
Nice, 1905 ; Hernani, Paris, 1909), d'ope>ettes 
(Dob Schwalbennest, Berlin, 1904. puis en 
franc. : Let hirondelles, Paris, 1907 ; La pe- 
tite Boheme, Paris, 1905, puis en all. : Musette, 
Berlin, 1905 ; La feuille de vigne, Paris, 1907) 
et de plusieurs pantomimes ou ballets. 

His (all.), si aiese. 

Hlspaniae Schola music a sacra, grande 
anthologie publiee par Felipe Pedrbll (Barce- 
lone, Pujol et Gie : Leipzig, Breitkopf et Hser- 
tel): I. Requiem, Magnificat et Motets deCHR. 
Morales ; II. Magnificat, Passions et Motets de 
Pr. Guerrero ; III-IV et VII-VI1I. CEuvres 
d'orgue (completes) de A. de Cabezon ; V. 
CEuvres de J.-G. Perez ; VI. Psaumes et Faux- 
bourdons de T. de S. Maria, Fr. Guerrero, 
T.-L. de Victoria ; etc. 

Histoire de la muslque. Si Ton fait abs- 
traction des quelques tentatives malheureuses 
de Print/ (1690), de G.-A. Bontempi (1695) et 
de Bonnet -Bo urdelot (1715), on peut affirmer 
aue ce n'est qu'apres 1750 que Ton concut 
1 idee d'ecrire une histoire g£ne>ale de la mu- 
sique; mais la tentative se rep£ta des le d£but, 
a intervalles rapproches, et Ton eut les ouvra- 

r* du Pere Martini (Storia delta musica ; 
vol. 1757, 1770, 1781), de Hawkins (A general 
history of the science and practice of music ; 
5 vol. 1776, r&mpr. en 3 vol., 1853), Burney 
{A general history of music; 4 vol. 1776-1789), 
Laborde (Essai sur la musique ancienne et 
moderne, 4 vol. 1780 ; un « essai » seulement, 
mais que Fdtis a juge* beaucoup trop severe- 
ment) et FonnELiAllqemeine Geschichte der 
Musik ; 2 vol. 1788, 1801). A ce groupe ancien 
aont venus sajouter, au xix« s., les ouvrages 
d'AMBROS (Geschichte der Musik; 4 vol. 1862- 
1878, avec un vol. d'exemplesde musique [pu- 
blic par O. Kadel, 1882, et un index alphabe- 
lique par W. Baumker, 1882) et de F£tis 
(Histoire generals de la musique ; 5 vol. 1869- 
1875). Seuls parmi ceux que nous venons de 
citer, les deux ouvrages anglais ont £te* termi- 
nea ; Martini n'a pas d^passe* 1'histoire de la 
musique grecque, F6tis et Forkel s'arr£tent au 
xvi« s. t Ambros au commencement du xvn« s. 
Ce triste r£sultat s'explique par 1'abondance 
ecrasante des materiaux qui s'accumulent de 
plus en plus devant l'historiographe, a mesure 
qu'U se rapproche de re*poqne con tempo raine. 
On premier essai de repartition du travail gi- 
gantesque entre difT^ rents collaborateurs a ete* 
ait des 19CM avec VOxford History of music, 
publiee sous la direction de W.-H. Hadow 
JML Moyen age et €poque palestrinienne, H.-E. 
Wooldridge : III. xvn« s., H.-H. Parry; IV. 
L'epoque de Bach et de Haendel, Fuller -Mait- 
und ; V. Les classiques viennois, W.-H. Ha- 
dow ; VI. Les romantiques, £. Dannreuther). 
La division du travail est poussee encore plus 
loin dans les Kleine Handbucher der Musik- 
geschichte nach Gattungen qui paraissent de- 
poit 1905, chez Breitkopf et Hsrtel, sous la 
direction de H. Kretzschmar : I. Schering, 
Gesch. d. Instrumentalkonzerts, 1907 ; II. 
LnCHTENTRirr, Gesch. d. Motette, 1908; III. 
Scherikg, Gesch. des Oratoriums, 1911 ; etc. 



J 



Dependant, comme 1'histoire de la musique 
moderne, de la musique qui Sonne et cfui vit 
actuellement, rencontre de beaucoup Hnteret 
le plus soutenu, les auteurs se sont homes 
parfois a en donner un apercu plus ou moins 
etendu : Kiesewetter (Geschichte der euro- 

Sseisch-abendloendischenoder unserer heutigen 
tusik, 1834, 2* 6d. 1846), Brendel (Geschichte 
der Musik in Jlalien, Deutschland und Frank- 
reich % 2 vol. 1852 ; 7« M. 1888 ; completed par 
R. Hovker, 1902), Marcillac (Histoire de la 
musique et des musiciens, etc., 1 vol. 1879; 
tres superficiel), Langhans (Geschichte der 
Musik des xvm. und xjx. Jahrh., 2 vol. 1882- 
1886), H. Biemann (Gesch. d. Musik seit 
Beethoven, 1900), C. Bellaigue (Un siecle: 
II. La musique, 1900), H. Merian (Gesch. d. 
Musik im xix. Jahrh., 1902), K. Grunsky (Die 
Musik des xix. Jahrh,, 1902), H. Rietsch (Die 
Tonkunst in der 2. Hdlfte des xix. Jahrh., 
1900), R. Louis (Die deutsche Musik der Ge- 
genwart, 1909), etc. Un troisieme groupe d'ou- 
vrages d histoire generate de la musique, ecrits 
de seconde main, comprend entre autres les 
traitls de Busby (1819), Reissmann (1863), J.-Fr. 
Rowbotham (1885-1887), les ouvrages illustres 
d'Eai. Naumann (1880-1885; id. all., holl., 
russe ; nouv. id. revue par E. Schmitz, 1908), 
H. Lavoix (1885; frang.; ouvrage de vulgari- 
sation, el6mentaire), Hortense Panum et W. 
Behrend (1905; danois, 2 vol.). Enfin, parmi 
les innombrables < manuels » ah. de la musi- 

aue, nous noterons en premier lieu celui de 
iommers (Handbuch der Musikgeschichte, 
1867; 2* ea. 1877), reVlige* avec conscience et 
tact, mais qui malheureusement s'arrete a la 
mort de Beethoven. H. Riemann a entrepris 
la publication d'un Handbuch der Musikge- 
schichte (I, 1. Antiquite ; I, 2. Moyen a^e ; 
II, 1. Renaissance ; II, 2. bassechiflree;la suite, 
en preparation) et fait paraltre un Kleines 
Handbuch der M. G. (19OT). En francais, il n'y 
a guere a noter aue : P. Landormy, Hist, de 
la musique (1910) et G. Humbert, Notes p. 
servir a V etude ae I'hist. de la musique JI 
jusqu'en 1600; II et III en preparation). Ce 
dernier peut surtout servir de « syllabus » pour 
des cours ou des conferences, de meme gue 
Ad. Prosnitz, Kompendium der M. G. (I jus- 
qu'au xvi« s.; II, 1600-1750), et H.-A. Kcestun 
(Musikgeschichte im Umriss,3*id. 1884). Pour 
comparer des idees opposes, on lira Meinar- 
dus (Die deutsche Tonkunst, 1888 ; conservateur 
enracin^) et R. Pohl (Die Hohenzuge dermu- 
sikalischen Entwickelung , Jl888 ; progressiste 
radical) ; enfin, comme complement a ceux 
qui precedent, le Katechismus der Musikge- 
schichte (3° 6d., 1906; all., angl., russe, italj 
de H. Riemann. Le principe modern e de la 
division du travail, ae la concentration des 
efforts sur une sphere restreinte, a £te* appli- 
gue* recemment, sur une tres grande e'cheile, 
a letude de Thistoire musicale. Les biographes 
surtout, en concent rant toute leur attention 
sur une personnalite remarauable, parvien- 
nent a donner une image a la fois exacte et 
vivante d'une phase de r histoire musicale qui, 
si courte soit-elle, sera toujours inteVessante ; 
notons particulierement ici les noma de BaTni, 
Brenet (Palestrina) j Sandberger (La»so) ; 
Winterfeld (J. Gabneli) ; Kochel (J. -J. Fux); 
Dent (Al. Scarlatti) ; La Laurencie, Laloy 
(Rameau) ; Spitta, Bitter, Pirro, Schweitzer 
(Bach) : Chrysander, Volbach, R. Rolland 
(Handel) ; Mennicke (Hasse et les Graun) ; 



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462 



HISTOIRE DE LA. MUSIQUE 



Dies, Pohl, L. Schmidt, Brenet (Haydn) ; Nis- 
sen, Oulibichew, 0. Jahn (Mozart); A. Schmidt, 
J. Tiersot (Gluck); Lenz, Marx, Nohl, Wa- 

sIELEWSKI. KALISCHER, FRIMMEL, ChANTAVOINE, 

Thayer, P. Bekker (Beethoven) ; M. M. von 
Weber, Jahns, Gehrmann (Weber) ; Dauriac 

Stossini) ; Kreissle v. Hellborn, Friedlakder, 
euberger, Bellaigue, W. Dahms (Schubert) ; 
Lampadius, Devrient, E. Wolf, Bellaigue 
(Mendelssohn) ; Wasielewski, Jansen, Rei- 
mann, Abert (Schumann); Litzmann (Clara 
Schumann); Bulthaupt, Runge (Loewe); L. 
Ramann, La Mara, Chantavoine, Kapp, 
(Liszt), Karasowski, Nieces, Leichten- 

TRITT, HUNEKER, KLECZINSKI, HCESICK, SCHAR- 

litt (Chopin) ; G. Munzer (Marschner); G.-R. 
Kruse (Lortzing); H. Ludwig [von Jan] (J.-G. 
Kastner) 'A. Jullien, Hippeau, R. Pohl, Prod- 
homme, Louis Bosschot (Berlioz); Schur^, 
Glasenapp, Jullien, Newman, Chamberlain, 
Adler, Lichtenberger (Wagner) ; Perinello, 
Parodi (Verdi) ; Kalbeck (Brahms) ; R. Louis 
(Bruckner) ; Istel (Cornelius) ; Prochazka 
(R. Franz, Joh. Strauss) ; Decsey, Newman 
(Hugo Wolf) ; Knorr, M. Tchaikowsky (Tchai- 
kowsky); 0. Neitzel (Saint-Saens) ; 0. Klau- 
well (Gouvy) ; Calvocoressi (Moussorgsky) ; 
W. Ritter (Smetana) ; V. d'lNDY (C. Franck). 
— Les recueils de biographies forment encore 
un groupe a part, tels : Mattheson, Ehren~ 
pforie (1740) ; Hiller, Lebensbeschreibungen 
(1784) ; Marpurg, Beitrdge ; Forkel, Bibliothek ; 
Junker, 20 Komponisten- J.-E.-F. Arnold, 
Galerie der beruhmtesten Tonkunstler ; Roch- 
litz, Fur Freunde der Tonkunst : Gumprecht, 
Musikalische Charakterbilder ; Riehl, Musi- 
kal. Charakterkdpfe ; La Mara, MusikaL Stu- 
dienkopfe ; E. Naumann, Italienische Ton- 
dichter, Deutsche Tondichter ; C. Bellaigue, 
Portraits et Silhouettes ; H. de Curzon, Cro- 
quia d'artistes ; Imbert, Profits d*artistes ; 
Yiotta, Helden der Tonkunst. Cf. aussi les 
petits trails d'histoire de la musique des dif- 
f&rentes nations, par Alb. Soubies. D'autres 
sp£cialistes ont choisi une pe>iode plus ou 
moins 6tendue de l'histoire comme objet de 
leurs recherches : Bceckh, Bellermann, Fort- 
lage, W. Christ, Westphal, Gevaert, K. v. 
Jan, A.-J.-H. Vincent, Reinach, H. Abert, etc. 
(Grece antique) ; Gerbert, F£tis, Coussemaker, 
Ferd. Wolf, A. Schubiger, W. Brambach, H. 
Muller, Jacobsthal, Lavoix, Wilhelm Meyer, 
Aubry (Moyen age). D'autres encore ont borne* 
leurs investigations a la musique d'un peuple, 
tels : Soriano-Fuertes, RiaSo (Espagne) ; van 
der Straeten, Gregoir (Pays-Bas) ; W. Nag el, 
J. Davey, Ern. Walker (Angleterre) ; W. Nie- 
mann (Scandinavie) : Schletterer, Lavoix 
(France); G. Becker (Suisse); Sonneck, Elson, 
Hughes, Krehbiel, Ritter, Matthews (Am6- 
rique) ; ou m£me seulement d'une province, 
d'une viile : D'Elvert (Moravie, Sile'sie); 
K.-J-A. Hoffmann (Sil^sie); Nejedly, Batka 
(Boh£me) ; Mettenleiter (Haut-Palatinat) ; #. 
Doring (Prusse) ; Fr. Florimo ( Ecole napoli- 
taine) ; Galvani, Kretzschmar (L'opeVa a Ve- 
nise) ; L. Schneider (L'opeVa a Berlin) ; 0. 
Lindner, Chrysander (L'ope>a a Hambourg, 
1678-1738); F.-M. Rudhardt (L'opera a Mu- 
nich) ; Wtissmann (Berlin) ; Cambiasi (Milan) ; 
FOrstenau (Dresde) ; Sittard (Stuttgart, Ham- 
bourg) ; C. Valentin (Francfort s/M.) ; Sand- 
berger (Munich k Tepoque d'O. Lasso) ; Hou- 
doy (Cambrai); Haberl (La Chapelle pontifi- 
cale du xiv* s. au xvp s.) ; Schubiger (L^cole 



des chantres de St Gall); Caffi (L'eglise St- 
Marc, k Venise) ; H.-W. Foote (Annals of 
King's Chapel; 2 vol., 1867); P. Canal, Ber- 
tolotti (Mantoue) ; Nerici, Ceru (Lucca) ; 
Corr. Ricci (L'opera a Bologne) ; Gaspari 
(Bologne) ; Gandini (L'opera a Modene) ; Va- 
lentini (Brescia); Radiciotti (Tivoli, Sinigaglia, 
Urbino) ; Beauquier (Franche-Comte*, 1887) ; 
Scherillo (L'opera comique a Naples) ; Stiehl 
(Lubeck); Bdrbure (Les confines de musi- 
ciens a An vers) ; Campardon (L'Opera de Paris) ; 
Mantuani (Vienne) ; Hanslick (Les concerts a 
Vienne) ; D r Ferd. Bischoff (La musique en 
Styrie en 1889) ; K.-M. Berg (Strasbourg) ; 
Kochel (La Chapelle de la cour, a Vienne) ; 
Fr. Walter (Mannheim); Alessandri (Ecri- 
vains de Bergame, 1875) ; Fr. Waldner (Ins- 
bruck, 1897-1898) ; Abr. Basevi (Florence, 
1865-1866, 2 vol.) ; Em. Motta (Milan, Musici 
alia corte de' Sforza , 1887) ; Villarosa (Na- 
ples). D'autres enfin poursuivent l'£tude d'un 
genre special a travel's l'histoire : Allacci, 
Arteaga, Lajarte, Clement [et Larousse], Pou- 
gin, Riemann, Dassori, Bulthaupt (opera) ; 
Solerti, R. Rolland (L'opera avant Lully et 
Scarlatti) ; Nuitter et Thoinan (Les origines 
de l'opera francais) ; Arienzo, Scherillo (Les 
origines de l'opera comique) ; Schletterer (La 
com£die lyrique allemandeY; M. Dietz (L'opera 
sous la Revolution) ; Bona, Tommasi, Mabillon, 
Migne, Gerbert, Th. Nisard, Lambillotte, Po- 
thier, Mocquereau, KornmCller, Schlecht, 
R. Molitor, Houdard, P. Wagner, Baitmer, 
Probst, DuchEne, Gastou£ (Musique d'eglisej; 
Meister, Baumker (Le chant populaire de l'e- 
glise catholique); Winterfeld, E.-E. Koch, 
Tucher, Zahn, Schoberlein, KCmmerle, Dietz 
(Le chant de l'6glise ^vang61ique r^formee); 
Torchi (La musique instr. du xv« au xvii* s., 
en Ilalie) ; Wasielewski (Musique instr. au 
xvi«-xvh*8., archets); M. Brenet (Les concerts 
en France au xvin e s.) ; Baron, Chilesotti, 
Maffei, Brenet, Tappert, Korte, Ecorchb- 
ville (Musique de luth) ; Schering (Concerto 
de violon, Oratorio) ; Daffner (Concerto de 
piano) ; A. Czerwinski, Fr.-M. BOhme (La 
danse); A. Schmid, Bernarecci, Chrysander, 
Riemann, Mantuani, Springer (Les debuts de 
la typographic musicale) ; Dom Bbdos, Hop- 
kins, Rimbault, TOpfer (Orgue) ; Eitner (Le 
liedallemand aux xv* et xvi* s.) ; O. Lindner, 
K.-E. Schneider, A. Reissmann, L. Erk, Fr.-M. 
B6hme, Kretzschmar (Lied) ; M. Friedlander 
(Le lied allemand au xviii* s.) ; Tiersot, A. 
Goovaerts (la chanson populaire .fran^atae) ; 
Van Duyse (la chanson populaire flamande) ; 
Walker, Jones (Bardes irlandais et gallois) ; 
F. Wolf, G.-E. Fischer, Dinaux, Liliencron, 
Jacobsthal, Gaston Paris, Raynaud, Rowbo- 
tham, Runge, Saran, Restori, Rietsch, P. 
Aubry, May, G. MCnzer, A. KChn, J.-B. Beci 
(Trouveres et troubadours, * Minnesinger • et 
matt res chanteurs) ; Lafage, Bellermann, 
Schubiger, Jacobsthal, Riemann, Lussy, Flei- 
scher, Dom Mocquereau, Dechevrens, P. Wag- 
ner, Joh. Wolf (Notations mnsicales an- 
ciennes) ; Kiesewetter, Christ, Paranikas, 
Bourgault-Ducoudray, Fleischer, Thibaut, 
Gaisser, Aubry, Hatherly, Gastod6, Rebours, 
Riemann (Musique byzantine) ; Amiot, Aalst, 
Pigot (Chine et Japon) ; Tagore, Day, Pingle, 
Simon (Musique hindoue) ; Kiesewetter, Salv. 
Daniel, Dechevrens (Musique arabe) ; Elus, 
Stumpf, Fillmore, Day, Baker, Wallaschek, 
Hornbomtel (Musiques primitives) ; W. Bolle 



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HITZELBERGER 



HCECKH 



463 



fChansonniers anglais imprimes d'avant 1600 
[1903]); C.-F. Weitzmann, M. Seiffert, Krebs, 
Rjmbault, Paul, Niemann (Piano et jeu du 
piano) ; Faisst, Fillmore, Shedlock, Klau- 
well (sonate de piano) ; K. Engel, Hipkins, 
Mahillon (instruments de musique) ; Ritter 
(jeu de l'orgue) ; J. Hart, Piccolellis, Valdri- 

GHI, R&HLMANN, VlDAL, GRILLET, V. LOTGEN- 

dorff (Instr. a archet). Des publications p£- 
riodiques recueillent en outre continuellement 
de precieux matlriaux pour l'h. de la musique, 
ce soot entre autres : Monatshefte fur Musik- 
aetchichte (1869 a 1904, sous la dir. de Rob. 
Etner) ; Vierteljahresschrift fur Musikwissen- 
tcfuxft (1885 a 1896, sous la dir. de Guido Adler, 
Ph. JSpitta et Fr. Chrysander); Kirchenmusika- 
Usches Jahrbuchy issu en 1886 du • Caecilien- 
kalender »(et redige par Fr.-X. Haberl, jusqu'en 

seas la dir. de L. Torchi) : Jahrbuch der Afu- 
nkbibl. Peters (r&i. E. Vocel [1894-1900], R. 
Schwartz [1901 et suiv.]) ; Zeitschrift et Sam- 
melbdnde der Internationalen Musikgesell- 
tehaft (depuis 1900) ; S. I. M. (faisant suite 
au Mercure musical et a la Revue d'hist. et de 
critique musicales : sous la dir. d'Ecorche- 
ville ; etc. Cf. ennn le tableau synchronique 
tax pages 464 et suiv., les difterents articles 
da Dictionnaire, les ouvrages historiques cites 
et : R. Eitner, Quellen- und Hilfswerke b. Stu- 
diumderM. G. (1891); H. Riemann, Grund- 
riss der Musikwissenschaft (1908). 

Hftzelberger, Sabina, n£e a Randersacker 
le 13 nov. 17o5 (la date de sa mort est incon- 
noe) ; chanteuse l£cere -tres ffctee (soprano de 
3 octaves completes), avait Spouse* le flutiste H., 
de la Chapel le de la cour, a Wurzbourg. Elle 
refasa les offres les plus brillantes du dehors 
et resta fidele a la cour du prince-eveque, a 
Wurzbourg, se bornant a aller chanter pen- 
dant une saison a Paris (Concerts spirituels, 
1776) etpendant une autre a Francfort s/M. 

il783). Elle vivait encore a Wurzbourg en 1807. 
I. a forme un grand nombre d'eleves, parmi 
lesquelles sea propres lilies : Kunigunde (so- 
prano), Johanna (alto, cantatrice de la cour 
de Baviere, Spouse du violoniste Bamberger) et 
Regina (soprano, n£e en 1789, m. a Munich, 
on elle 6tait aussi cantatrice de la cour et 
avait £pous£ un M. Lang, le 10 mai 4827, 
Meyerbeer chercha en vain a la fa ire venir a 
Paris). Toutefois la plus remarquabte de tou- 
tes semble avoir il6 une iille afnee de H., 
morte jeune, et dont on ignore le prenom. Re- 

Sina Lang- H. est la mfcre de Josephine Lang- 
ostlin (v. ce nom) dont les Heeler sont ap- 
prectes. 

Hlawatsch, Woizech-Iwanowitch, ne a 
Ledotsch (BohSme) en 1849 : Sieve de 1 Ecole 
d'organistes de Paris (1861-1864), remplit des 
fonctions de directeur de musique dans di£T6- 
rentes villes de la Boheme, puis, a partir de 
1871, a St-Petersbourff. H. prit ensuite la di- 
rection, en 1888, de 1 Orchestre des etudiants 
de St-P6tersbourg, en 1892 d'une musique 
d'harmonie et d'un choeur egalement formes 
par les etudiants. 11 fut nom me" inspecteur de 
fa musique dans les Institute du prince (1893) 
et de la princesse (1895) d'Oldenbourg et, enfin, 
en 1900 organiste de TOrchestre de la cour, a 
St-PSterabourg. H. a £crit un grand nombre 
d'eeuvres p. orchestre (en partie des trans- 
criptions a'oeuvres p. le piano), des pieces de 
• piano, des choeurs, des melodies et un ope>a 
comiqae : Oblawa. 



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Hobrecht, v. Obrecht. 
Hochberg, Hans-Heinrich XIV. Bolko, 
comte de H., n£ au Chateau de Furstenstein 
le 23 janv. 1843; frere du prince de Pless, fit a 
Bonn et a Berlin des etudes de droit et de 
sciences sociales. puis fut attache de l'ambas- 
sade de Prusse, a St-P^tersbourg (1867-1869), 
mais quitta le service de TEtat pour s'adonner 
entierement a ses etudes de musique. II en- 
tretint a Dresde, pendant quelque temps, un 
quatuor d'instr. a archet (« Hochberg'sches 
Streichquartett i), fonda en 1876 les Festivals 
de Sil^fiie (chef d'orchestre : L. Deppe) et fut 
nommd, apres la mort de von Hulsen (1886), 
intendantg£n£ral des theatres royauxde Prusse. 
H. abandonna en 1903 son poste d'intendant et 
se retira au chateau de Ronnstock. Le comte 
de H. (pseudonyme : J.-H. Franz) s'est fait un 
nom comme compositeur et, apres avoir debute 
a la scene par une comedie lvrique : Claudine 
von Villa bella (Schwerin, 1864) et un opera 
romantique en 3 actes : Die Falkensteiner 
(Hanovre, 1876 ; nouv. version, sous le titre de 
Der Warwolf, Dresde, 1881), il s'est vou6 sur- 
tout a la composition instrumentale et au lied, 
en marchant sur les traces de Schumann. II a 
publie : 2 symphonies («t maj., op. 26; mi maj., 
op. 28) ; 2 trios p. piano et archets (la maj., 
op. 34 j sibemol maj., op. 35); 3 quatuors p. 
instr. a archet (op. 22, mi bemol maj.; op. 27, 
I re maj., II la min.) ; plusieurs cahiers de 
lieder fop. 30, 31 ; un choix de 24 melodies a 
paru cnez Andr^, sous le titre de « Hoch berg- 
Album ») ; des choeurs p. v. d'hommes (op. 36) 
et p. 3 v. de femmes (op. 32). *"H 

Hodges, Edward, ne* a Bristol le L 20 juil. 
1796, mort a Clifton le l* p sept. 1867 : devint 
en 1819 organiste a Bristol, en 1825 Mus. doc. 
a Cambridge, en 1838 organiste a T oronto, en 
1839 organiste de la chapelle St-John de New- 
York et, en 1846, titulaire du nouvel orgue de 
l'£glise de la Trinity. H. dut abandonner ce 
poste en 1859, pour cause de maladie, et ren- 
tra en Angleterre en 1863. H. a 6crit : An es- 
say on the cultivation of church music (1841) ; 
il a collabore* pendant longtemps au « Quar- 
terly musical Magazine * et au « Musical 
World », et compost des services, des anthems, 
etc. — Sa fille, Faustina- Hasse H. (m. a New- 
York en f£vr. 1895), £tait organiste de deux 
6g lises a Philadelphie, et s'est fait connaftre 
aussi comme compositeur. — Son fils, John-Se- 
bastian- Bach H., recteur de l'^glise St-Paul a 
Baltimore, est un organiste de talent. 

Hceck-Lechner, Frieda, n6e a Rastatt 
(Bade) le 5 avr. 1860 ; eleve de M™ Schroeder- 
Hanfstsengl, se voua a la scene et d£buta a 
Detmold, a la fin de 1883, dansle role de Ga- 
brielle [Nachtlager von Granada). Elle renonca 
au theatre lors de son mariage (1884), mais 
acquit rapidement une excellente renomm£e, 
comme cantatrice de concert, et fut nommee, 
en 1898, cantatrice de la chambre du grand- 
due de Bade. 

HoBckh, Karl, n^ a Ebersdorf, pr^s de 
Vienne, le 22 janv. 1707, m. a Zerbst en au- 
tomne 1772; accompagna Franz Benda enPolo- 
gne et y occupa avec lui une situation a Var- 
sovie, puis fut nomm^ concertmeister a Zerbst 
sur la recommandation de Benda, lorsque ce- 
lui-ci accepta le poste de Berlin. F.-W. Rust 
fut au nombre de ses Aleves. 7 Parties, de lui, 
>. 2 violons et basse, ont £t£ imprimdes en 
761, et quelques pieces p. le violon sont ins£- 
r^es dans le « Musikalisches Yielerley » (v. ce 

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461 




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HfELZEL — HOFFMANN 



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titre). D'autre part on a retrouve' les manus- 
crits de symphonies (10 a Darmstadt), de 18 
concertos de violon et de 12 pieces p. violon 
solo (Capriccetti, en col lab. avec Benda). Cf. la 
biographie de H., dans les « Beytrage » de Mar- 
purg, ill, 129. 

Hoelzel, 1. Karl, compositeur favori de lie- 
der, n£ a Linz le 8 avr. 1808, m. a Budapest, 
ou il etait ma it re de chant, le 14 janv. 1883. 
- 2. Gustav, chanteur et compositeur de lie- 
der tres estime, ne* a Budapest le 2 sept. 1813, 
m. a Vienne, ou il avait £t£ engage comme 
basse- boufle et ou il resta apres avoir pris sa 
retraite (1869), le 3 mars 1883. 

Hoelzl, Franz-Seraph, ne a Malaczka (llon- 
grie) le 14 mars 1808, m. a Funfkirchen, ou il 
etait devenu mattre de chapelle du dome, le 
18 aout 1884 ; <§leve de J.-Chr. Kessler et de 
Seyfried, a Vienne, a compose* beaucoup de 
musique d'£glise et un oratorio, Noah, 

Hoffmann, 1. Eucharius, n6 a Heldbourg 
en Franconie, cantor et plus tard recteur a 
Stralsund, a public : Doctrina de tonis sett mo- 
di$ musicis etc. (1582] ; Musicee pr&cepta ad 
usum juvenlutis (1584) ; etc. ; puis quelques 
compositions : Deutsche Spruche aus denPsal- 
men Davids mit vier Stimmen{i5TI) et Gcist- 
liche Epithalamia (1577). — 2. Leopold, n£ a 
Vienne vers 1790, m. dans la ro&me ville le 
17 mars 1793 ; maitre de chapelle du dome de 
St Etienne depuis 1772 (avec, en 1791, Mozart 
comme adjoint !), fut tres apprecie* en son 
temps comme compositeur de musique d'£- 
glise (12 messes, 1 Requiem, des graduels, des 
oflertoires, etc. sont conserves dans les archi- 
res de St-Etienne), mais a une valeur histori- 
que bien plus grande comme Tun des premiers 
qui suivirent Tes traces de TEcole de Mann- 
heim (J. Stamitz). Ses symphonies, ses concer- 
tos, ses trios, etc. jouissaient d'une grande 
voffue, a cause de leur caractere franchement 
melodique, et fi rent longtemps obstacle a la 
diffusion de l'oeuvre de Haydn (cf. la manifes- 
tation de me*contentement de Haydn contre H., 
dans Pohl, Haydn, II, 189). On n'a imprime 

Su'un tres petit nombre de ses ceuvres. — 3. 
rkst-Theodor-Amadeus (de son vrai nom 
Wilhelii H. ; se donna lui-m&me le nom d'A 
madeus en l'honneur de Mozart), ne" a Koenigs- 
berff le 24 janv. 1776, m. a Berlin le 25 juin 
1822 ; le poete fantaisiste bien connu, aimait 
passionne*ment la musique et fut longtemps 
musicien de profession. II avait 6tudi£ le droit 
et devint en 1800 assesseur a Posen ; mais en 
1802 d£ja, a la suite de la publication de cari- 
catures renfermant des allusions trop directes, 
il fut envoye* a Plozk, en quality de conseiller 
de justice, puis, en 1803, fut encore transf£r£ 
a Varsovie. Lorsqu'en 1806 la guerre Teut 
prive* de son gagne-pain, H. se mit a donner 
des leconsde musique etobtint meme, en 1808, 
le poste de chef d'prchestre au theatre de Bam- 
berg. Malheureusement le theatre dut fermer 
ses portes ; H. se vit de nouveau reduit a cou- 
rir le cachet et se mit a £crire des articles 
fantaisistes pour V « Allgemeine Musikalische 
Zeitung », sous le nom de a Kapellmeister 
Johannes Kreisler » (On sait que cette figure 
caracteristique — le portrait de H. par lui- 
mlme — qui joue egafement le role principal 
dans Kater Murr, inspira a Schumann son 
op. 16 U Kreisleriana *>|). En mdme temps, de 
1813 a 1814, H. dirigea rorchestre de la troupe 
dramatique Sekonda, k Leipzig et a Dresde. 
En 1816 enfin, il fut de nouveau nomm£ con- 



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seiller a la cour d'appel, a Berlin. H. Itait un 
homme exceptionnellement dou£ pour tout, a 
la fois juriste distingue, dessinateur habile, 
compositeur original et poete de ge*nie. Son 
enthousiasme pour Bach et pour Beethoven 
(qui lui adressa une lettre de remerciements) 
est une preuve de ses facultes musicales re- 
marquables. II donna ses ceuvres dans les di- 
verses villes ou il sejourna, a Posen : Scherz, 
List und Roche (Goethe, 1801) : a Plozk : Der 
Reneqat (1803) et Faustine (1804) ; a Varso- 
vie : Lustige Musikanten (Brentano, 1805) puis 
deuxopeVas, Der Kanonicusvon Mailand (1805) 
et Liebe und Eifersucht (texte de H. lui-m£me 
dapres un poerae de Calderon, 1807) ; a Bam- 
berg : Der Trank der Unsterblichkeit (1808), 
Das Gespenst (1809), Aurora (1811) puis un 
m£lodrame, Diana (1809), de la musique pour 
Genovefa (Muller, 1809) et Saul (Soden, 1811); 
a Berlin : de la musique pour Thassilo (Fou- 

3ue\ 1815), un opera romantique que Ch.-M. 
e Weber appreciait beaucoup, Undine (1816, 
texte de Fouque* d'apres un scenario de H. ; 
publie" en 190b par Hans Pfitzner ■ cf. W. Pfeif- 
rer, Ueber Fouques Undine, 1903) et enfin la 
musique de Kreuz an der Ostsee (Werner). 
D'autres ceuvres encore sont restees manuscn- 
tes : un ope>a, Julius Sabinus (le l* r acte seul 
terming) ; un ballet, Harlekin ; une messe ; un 
Miserere ; une symphonie ; une ouverture ; 
plusieurs autres ceuvres vocales ; des sonates 

§. piano et un quintette p. harpe et quatuor 
'instr. a archet. C'est H. qui a traduit le texte 
de YOlumpie de Spontim (1821). Les parti- 
tions des Lustige Musikanten, de Saul et 
d' Aurora ont £te retrouv£es a Bamberg en 
1907. Les ouvrages litte>aires de H., et plus 
particulierement Phantasiestiicke in Callots 
Manier (1814) et Kater Murr (1820-1822), ren- 
ferment une foule d'apercus ing£nieux sur la 
musique. H. dut renoncer a la publication 
qu'il avait projetee d'une revue musicale (cf. 
« Cacilia » de Weber, vol. 3). Ses ecrits sur la 
musique ont 4te* publics par H. v. Ende (Co- 
logne, 1896) puis, avec des adjonctions, par 
Edg, Istel (1907). Les Fantaisies dans la ma- 
niere de Callot ont &£ trad, en franc, par H. 
de Curzon (1891). Cf. Hitzig, Hoffmanns Le- 
ben und Nachlass (1823) ; Funk, Aus dem Le- 
ben ztveier Dichter (H. et Fr.-G. Wetzel, 1836); 
Rochlitz, Fur Freunde der Tonkunst (II) ; H. 
de Curzon, Musiciens du temps passe (1893 ; p. 
173-296) ; G. Ellinger, E.-T.-A. H. (1894, bio- 
graph ie) ; Edg. Istel, E.-T.-A. H. als Musik- 
schriftsteller (t Musik », II, 24, et « Neue 
Zeitschr. f. M. », 1903, Not 45-46) ; O. Klinken, 
E.-T.-A. H. s Wei*ke vom Standpunkte eines 
Irrenartztes (1903) ; H. von Muller, Neuesvon 
und uber E.-T.-A. H. (1901) et Das Kreisler- 
buch (1903) ; R. Schaukal, E.-T.-A. H. (1904); 
H. von Wolzogen, E.-T.-A. H. und R. Wag- 
ner (1906) ; Artur Sackheim, E.-T.-A. H. (1908). 
— 3. Heinrich-August(H. von Fallersleben), 
ne* a Fallersleben (Hanovre) le 2 avr. 1798, m. 
au chateau de Korvei le 29 janv. 1874 ; poete 
et philologue connu, devint en 1823 biblioth6- 
caire, en 1830 professeur extraordinaire et en 
1835 professeur ordinaire de langue allemande 
a rUniversite" de Breslau. II fut destitue*, en 
1842, et banni a cause de ses opinions politi- 
ques subversives, puis fut, a partir de 1860, 
bibiiothlcaire du due de Ratibor, au chateau 
de Korvei. H. a public : Geschichte des deut- 
schen Kirchenliedes (1832 ; 3« eU 1861); Schle- 
sische Volkslieder mit Melodien (1842, en col- 

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470 



HOFFMEISTER — HOFMANN 



lab. avec E. Richter) ; Deutsche Gesellschafts- 
lieder den xvi. u. xvn. Jahrh. (1884) ; Atn- 
derlieder (1843 ; nombreuses 6d. revues et 
augm. par £. Richter et C.-E. Pax). Cf. ses 
c (Euvres completes » (1890-1891, 8 vol.). — 
4. Richard-Andrews (H. Andrews), pianiste, 
n£ a Manchester le 24 mai 1831 ; fits au com- 
positeur et £crivain Richard H. -Andrews (n£ 
le 22 mai 1803, m. le 3 join 1891), arriva a 
New- York en 1847, y d£buta avec la fantaisie 
sur la « Somnanbule », de Thalberg, et se fit 
entendre frequemment des lors dans les con- 
certs philharmoniques. II est estime* comme 
pedagogue et il a public des morceaux de salon 
distingu£s. — 5. Karl, premier violon du 
« Quatuor tcheque »,n£ a Prague le 12 dec. 1872; 
6l£ve d'A. Bennewitz, au Conservatoire de Pra- 
gue. 

Hoffmeister, Franz-Anton, n£ a Roten- 
bourg s/Neckar en 1754, m. a Vienne le 9 f€vr. 
1812 ; maltre de chapel le d'6glise et marchand 
de, musique, a Vienne, fonda en 1800, avec 
Kuhnel, le Bureau de musique (actuellement 
C.-F. Peters), a Leipzig, mais quitta l'associa- 
tion en 1805 et retourna a Vienne. H. a 6crit : 
9 operas (Teleniach ; Ro$alinde [r&l. p. piano 
et chant grav£e] ) ; plusieurs centaines aoeu- 
vres p. la flute (concertos, duos, trios, qua- 
tuors, quintettes) ; 42 quatuors p. instr. a ar- 
chet ; 5 quatuors et 11 trios p. piano etarchets ; 
18 trios p. instr. a archet ; 12 sonates p. le 
piano ; des symphonies ; des serenades ; un 
c Notre P&re », etc. Ses ceuvres, £crites avec 
facility, eurent un moment de grande vogue. 
Cf. Riehl, Mus. Charakterkopfe, I, 249 et 
suiv. 

Hoffs. Fribdmch van, ne* a Geldern le 13 
juin 1843 ; D r phil., professeur au gymnase de 
Coblence, auteur de lieder avec ace. de piano 
et de choeurs p. v. d'hommes, dont il ecrit sou- 
vent les testes lui-m&me. 

Hofhaimer (Hofheimer, Hofheymer), Pag- 
lus (von), ne a Radstadt (Salzbourg) le 25 janv. 
1459, m. a Salzbourg en 1537 : avait £t£ nomm£ 
en 1840 organiste de larchiauc Sigismond, a 
Innsbruck, puis, a parti r de 1490, apres que 
l'empereur Maximilien I* r eut annex£ le pays, 
organiste de l'empereur, qui Fanoblit. II £tait 
probablement encore a Augsbourg en 1519 ; il 
tut nomm£, en 1528, organiste du dome de 
Salzbourg. H. passait en Allemagne pour £tre 
un organiste sans rival (ses Sieves : Hans 
Buchner, Othmar Luscinius, Wolf Grefinger, 
Hans Kotter [v. ce nom]), et jouissait £gale- 
ment d'une grande renomm£e comme compo- 
siteur ; il est en eflfet Fun des ma ft res alle- 
mands les plus remarquables du xv e s. On a 
conserve de lui : des lieder a 4 voix, tr&s gra- 
cieux pour lepoque, dans les anthologies de 
Erh. CEglin (1512), Chr. Egenolir (Gassenha- 
werlin, 1535 ; Reutterliedlein, 1535), G. For- 
ster (Auszuq etc., 1™ part., 1539), et, manus- 
crite, une pi4ce dans le Cod. mus. Z21 de Berlin. 
Ses lieder rentrent encore en partie dans le 
genre du lied accompagn£. D'autre part, e'est 
plutot pour leur int^rlt historique qu'il faut 
noter les Harmonise poeticm (odes d'Horace et 
d'autres poetes latins, mises en musique a 
quatre voix, par H. [33] et par L. Senfl [11], 
1539 ; nouv. <§d., par Achtleitner, 1868). 

Hofmann, 1. Heinrich-Karl-Johann, ne a 
Berlin le 13 ianv. 1842, m. a Gross-Tabarz 
(Thuringe) le 16 juil. 1902; eleve du Conser- 
vatoire Kullak et plus particulierement de ■ 
Orell, Dehn et WuersL se voua a Tenseigne- | 



ment jusqu'en 1873, mais donna depuis lors 
tout son temps a la composition. II avait iti 
nomm£ en 1882 membre ordinaire, en 1896 
membre du Senat de l'Acad£mie royale des 
Beaux-arts. Ses premiers succ£s rtels datent 
de 1'apparition de sa « Suite hongroise » et de 
sa « Symphonic de Frithjof ». Ses ceuvres Ires 
nombreuses font preuve, sinon d'une mnde 
originality, du moins d'un sens dllicat aesso- 
norit^s, toujours agr£ables et bien equilibrees ; 
nous noterons ici des morceaux p. piano a 4 
mains : Italienische Liebesnovetie (aussi p. 
piano et violon), Liebesfruhlinq, Trompeter 
von Smckingen, Eckehatxl, Steppenbilder, 
Axis meinem Tagebuch, etc. ; des oeuvres cho- 
rales avec orch. : Die schdne Melusine, Aschem- 
bratdel, Editha (1890), Prometheus, Wald- 
frdulein, Nornengesang (p. solo, ch. de 
femmes et orch), Harolds Brautfahrt (p. ch. 
d'hommes, solo, orch.), Johanna von Orleans 
(id.), Nordische Meerfafirt (id.), Lieder BaouU 
le Preux an Jolante von Navarra (baryton et 
orch.), Cantate (alto solo, choeur et orch., op. 
64), etc. ; des choeurs p. voix mixtes et pour 
voix d'hommes ; des pieces p. le piano ; det 
lieder ; des duos ; un concerto de violoncelle ; 
un trio et un quatuor p. piano et archets ; on 
quatuor et un octette (op. 80) p. instr. a ar- 
chet : une sonate p. piano et violon (op. 67) ; 
une Serenade p. vcelle (op. 63) ; Im Schloss- 
hof (suite p. orch., op. 78), Festgesana p. ch. 
et orch. (op. 74) ; Serenade (p. orch. d archet* 
et flute, op. 65) ; Serenade (orch. d archets, 
op. 72) ; Concertstitck (p. flfite, op. 98) ; lrr- 
lichter und Kobolde (scherzo p. orch., op. 91); 
etc. Dans le domaine de la musique scenique. 
H. a debute par Cartouche (1869),suivi bientot 
de : Der Matador (1872), Armin (1872). &nn- 
chen von Tharau (1878), Wiltielm von Oranien 
(1882) et Donna Diana (1886). — 2. Rjchard. 
n6 a Delitzsch le 30 avr. 1844 ; 61&ve de son 
p&re, qui 4taitdirecteur de musique de la ville, 

(>uis de R. Dreyschock et de Elssig, a Leipzif 
1859-1863), fut violoniste dans plusieurs or* 
chestres berlinois (Kroll,Carlberg) puis renin 
en 1866 a Leipzig, travailla encore aupres d> 
Jadassohn, tout en faisant partie de rorchestre 
de l 1 c Euterpe » et se fit appr£cier comme pe- 
dagogue. H. a dirig^ la « Singakademie » de 
Leipzig, de 1880 a 1883 ; il est depuis 1094 pro- 
fesseur d'instrumentation au Conservatoire. 11 
a £crit toute une s^rie de methodes pour les 
divers instruments de rorchestre, puis : Kate- 
chismus der Musikinstrumente (6» £d. t 1908j, 
Grosse Violintechnik (op. 93-95), Prahlitche 
lnstrumentationslehre (1893, 3* eel., 1907 ; and. 
par R.-H. Segge, 1898) ; et une quantite de 
morceaux instructifs p. le piano et p. des instr. 
a archet et a vent. — 3. Joseph, pianiste. n^ a 
Cracovie le 20 janv. 1876 ; eleve de son p£re 
(Kasimir H., chef d 'orchestre et compositeur 
d'op^rettes [Zaki]), 6tait encore tout jenne 
gar^on lorsqu'il se fit entendre en Altemaime 
et en Amerique. II attira alors 1'attention d'oo 
riche Am£ricain (Clark) qui lui procura les 
ressources n^cessaires pour continuer ses etu- 
des a Berlin (Urban, Moszkowsky),pui8a DresdV 
ou il travailla pendant plus de deux ans aupres 
d'A. Rubinstein, puis aupres d'E. d'Albert. Em 
1897, H. entreprit de nouveau une grande tour- 
n^e a travers r Europe et TAm^rique et rem- 
porta des suceds considerables. II vitsctuellr- 
ment a Berlin et, comme compositeur, a done* 
un concerto de piano {si bemol maj.) et diffe- 
rentes pieces p. le piano. 



by \j 



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HOFMEISTBR — HOLLANDER 



471 



Hofmeister, Friedrich, ne* a Strehlen 
i/Elbe le 24 janv. 1782, m. a Reudnitz, pre* de 
Leipzig, le 30 sept. 1864 ; fonda a Leipzig, en 
1807, uoe maison d'eMition musicale qui porte 
ion nom et publia, a partir de 1830, un organe 
mensuel, contenant le catalogue de toutes les 
ceums musicales parues en Auemagne pendant 
lemois Icoule* : Musikalisch-litterarischer Mo- 
natsbericht. Son fils et successeur, Adolf H. 
(m. le 26 mai 1870), a fourni une nouvelle Edi- 
tion du Handbuch der musikalischen Litte- 
ralur (allant iusqu'en 1843 ; contenant les 
(euvres musicales proprement dites, les Merits 
sur la musique, les revues musicales, les por- 
traits, etc.), pour lequel il a depuis lors public 
toute une s£rie de supplements, compiles d'a- 
ores plusieurs annees des Monatsberichte. 
telle entreprise est du reste continued par les 
proprietaires actuels de la maison dedition 
qui, a partir de 1852, publia egalement des 
bulletins annuels (JahresberichteJ. Albert Ro- 
wing, ne* a Leipzig le 4 janv. 1845, m. dans la 
meme ville le 11 aoflt 1907, fut pendant long- 
temps le chef de la maison. 

Hogarth, George, ne* a Londres en 1783, 
m. le 12 fevr. 1870 ; fut d'abord employe au 
tribunal d'Edimbourg et simple amateur de 
musique, mais se voua plus tard a la critique 
et a I'histoire musicales. Collaborateur des lo90 
de VBarmonicon, il devint successivement a 
Londres, en 1834, r£dacteur et critique musi- 
cal au Morning Chronicle, de 1846 a 1866 cri- 
tique musical du Daily News, en 1850 secre- 
taire de la Soci6te* philharmonique. H. a ecrit : 
Musical history, biography and criticism 
(1835 ; 2« eU 1838, 2 vol.) ; Memoirs of the 
musical drama (1838 : 2» ea. sous le titre : Me- 
moirs of the opera); the philharmonic society 
of London, i8i3-i862 (1862) ; The life of 
oeethoven (s. d.). II a compose aussi quelques 
glees et d'autres pieces vocales'. 

Hohlfeld, Otto, violoniste et compositeur, 
Jki a Zeulenroda (Yogtland) le 10 mars 1854, 
m. a Darmstadt le 10 mai 1895 ; concertmeis- 
ter de la cour, a Darmstadt, depuis 1877. II a 

Sublie* un quintette p. instr. a archet (op. 1), 
es lieder, des morceaux p. viol on, des fantai- 
wes p. cor et piano et des pieces p. le piano 
(ZigeunerkldngeJ. 

Hoi, Richard, ne* a Amsterdam le 23 juil. 
1825, m. a Utrecht le 14 mai 1904 ; recut des 
Fige de cinq ans des lecons de musique d'a- 
bord de l'organiste Martens, puis a l'Ecole 
royale de musique. Apres avoir voyage* pendant 
quelques annees, il se fixa a Amsterdam comme 
maitre de piano et fut nomme\ en 1856, direc- 
tor de T « Amstek Mannenkoor » et de la so- 
ctete chorale mixte de la « Maatschappy tot 
bevordering van Toonkunst ». Enfin, en 1863, 
N. fut appel6 a succ6der a J.-H. Kufferath, en 
quality de directeur de musique de la ville, or- 

Siniste de la catheMrale et directeur de l'Ecole 
e musique d'Utrecht ; il prenait en meme 
temps la direction des concerts de la « Diligen- 
tia », a la Haye et des concerts classiques du 
t Palais du peuple *, a Amsterdam. H. a £te 
decora et comble* d'honneurs de tous genres ; 
il fut nomme\ en 1878, membre correspondant 
de Tlnstitut de France. L'un des chefs d'or- 
chestre et des pedagogues les plus remarqua- 
bles de la Hollande, if fut en outre un compo- 
siteur dont le nom s'est re"pandu en dehors des 
frontieres de son pays natal. IL a publie plus 
de 125 oeuvres, parmi lesquelles : 4 symphonies, 
plusieurs ballades p. soli, choeur mixte etorch. 



(entre autres : Le Hollandais volant, op. 70), 
un oratorio : David (op. 81), 2 opeVas (Floru 
V, represents a Amsterdam), des messes, une 
quantity de lieder (la plupart sur des textes 
hollandais, d'autres en allemand), de la musi- 
que de chambre, des pieces p. le piano, une 
m&hode de chant, etc. H. a acquis aussi un 
certain renom comme musicographe, soit par 
ses articles de critique dans la Cecilia (revue 
musicale hollandaise), soit par une monogra- 
phic sur J. -P. Sweelinck: Sioelingkjaarboekje 
aan de toonkunst in Nederland gewiid (18o9- 
1860), etc. De 1886 a 1900, H. a public une re- 
vue speciale : Met orgel. 

Holborne, Antony, auteur d'une Cittham- 
school que son frere, William H., a publiee 
en 1597. Cet ouvrage renferme non seulement 
des pieces p. la guitare anglaise (en tablature), 
mais des morceaux de violon et des canzonette 
napolitaines a 3 v., de H. On trouve aussi quel- 
ques pieces du mime auteur dans les Varieties 
of lutes lessons (1610) de Dowland. 

Holder. William, ne* dans le Nottingham- 
shire en 1614, m. a Londres le 24 janv. 1697 ; 
6tait D r theol., chanoine de la cathedrale a Ely 
et, plus tard, de Feglise St-Paul, a Londres. 11 
a 6crit un ouvrage sur la physiologic du Ian- 
gage (Elements ofspeach f 166*9) et une theorie 
d'harmonie (A treatise of the natural grounds 
and principles of harmony, 1694 ; 2« ed. 1701 ; 
3* ea. [avec les Rules for playing a thorough 
bass, de Gottfr. Keller] 1731) ; ce dernier ou- 
vrage contient entre autres la plus ancienne 
demonstration du fait que la division de l'oc- 
tave en 53 fragments permet la representation 
la plus claire de tous les rapports musicaux. 
Cf. Riemann, Katechismus der Akustik, p. 58. 

Hole, William, le premier imprimeur de 
musique en Angleterre, qui publia de la musi- 
que graved sur cuivre : vers 1611 les Parthenia 
(v. ce mot), vers 1613 les Prime musichenuove 
d'Angelo Notari. 

Hollander, 1. Alexis, pianiste, ne" a Rati- 
bor (Sileaie) le 25 fe"vr* 1840 ; eleve des classes 
de composition de I'Acadejnie royale de Berlin 
et, en meme temps, de K. Boehmer,fnt nomme\ 
en 1861, maitre au Conservatoire Kullak. En 
1864, H. prit la direction dune socie*te* chorale, 
puis en 1870 celle de la « Caecilia » (grandes 
oeuvres chorales avec orch.). II fut nom me, en 
1877, maitre de chant a l'Ecole Victoria, en 
1903 professeur a l f Acad£mie Humboldt. H. a 
publie plus de 60 oeuvres: quintette p. piano 
et archets, pieces p. le piano, lieder, choeurs 
(a 5 voix, « a cappella »). On peut noter en ou- 
tre ses exercices d'intonation, comme prepa- 
ration au chant en choeur (2* cahier : exercices 
m£thodiques pour la tenue d'une voix grave !) 
et une edition instructive des oeuvres p. le 
piano de Schumann (Schlesinger). H. recut en 
1888 le titre de e professeur ». Cf. Haas (Alma). 
— 2. Gustav, violoniste, ne" a Leobschutz 
(Haute-Sitesie) le 15 fevr. 1855 ; eleve de son 
pere, un m£decin melomane, parut en public 
alors qu'il eltait encore enfant. II frequenta en- 
suite le Conservatoire de Leipzig (David, 1867- 
1869), puis l'Academie royale de musique de 
Berlin (Joachim et Kiel ; 1869- 1874) et fut 
nomine* en 1874 membre de l'Orchestre de la 
cour, avec le titre de musicien de la chambre 
du roi. en meme temps que premier profes- 
seur de violon, au Conservatoire Kullak. Cette 
rndme ann£e, H. fit une tournle de concerts 
en Autriche, avec Carlotta Patti, puis, de 1878 
a 1881, il organisa avec X. Scharwenka et U. 



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472 



HOLLANDER — HOLMES 



Grunfeld des stances de musique de chambre 
par abonnement. En 1881, H. accepta la suc- 
cession d'O. von Koniglow, com me concert- 
meister des concerts du Gurzenich et profes- 
seur au Conservatoire de Cologne ; trois ans 
plus tard, il 6tait nomme en outre premier 
concertmeister au Theatre municipal. Lors de 
la retraite de Japha, H. prit la direction du 
« Professoren-Streichquartett » dont il avait du 
reste fait partie auparavant, en alternant au 
pupitre de premier violon avec Japha lui-m£me. 
Enfin, en 1895, H. a achete* le Conservatoire 
Stern, a Berlin, et il en a pris la direction. II 
a fait de nombreuses tournees de concerts en 
Belgique, en Hollande et en Allemagne, et pu- 
blie toute une se>ie d'oeuvres pour le violon 
(concerto, suite, etc.). — 3. Viktor, n6 a Leob- 
schutz le 20 avr. 1866 ; frere du precedent, 
61eve de Kullak, compositeur (Schneider Ftps, 
operette, Weimar, 1908 ; Sam Lin et Trilby, 
operas; pieces p. le piano, etc.), vita Berlin 
ou il dirige depuisl908 l'orchestre du nouveau 
« Theatre dope>etle ». 

Hollander, 1 . Jans (de Hollandere), nomme" 
aussi Jean de Hollands, contrapuntiste dont 
on trouve des chansons de 4 a 6 v., dans les 
livres x et xn de l'anthologie de chansons pu- 
blic par Tylman Susato (1543 et 1558). — 2. 
Christian-Janszone, fiU du pre*c£dent, fut un 
chantre de la chapelle de Ste-Walburge, a Au- 
denarde (1549-1557), puis de la chapelle de 
l'empereur Ferdinand I* r (1550-1564), mais apres 
la mortde ce dernier toute trace de H. dispa- 
ralt. L assertion de Lipowski, d'apres lacjuelle 
il serai t alors devenu raaftre de chapelle a Mu- 
nich, est erron£e. Son ami J. Punier, a Schwan- 
dorf (Baviere), a publie* des recueils de ses 
ceuvres et parle en 1570 de l'auteur deTunt. 
Ces recueils ont pour titres : Neue teutsche 
geisttiche und wellliche Liedlein (de 4 a 8 v., 
1570 ; 2- eU 1575) et Tricinia (1573). Les antho- 
logies du xvi* 8. renferment en tout 40 motets 
du m£me auteur ; Commer en a r££dit£ un cer- 
tain nombre, ainsi que des lieder. — 3. Benno, 
violon is te, n£ a Amsterdam le 8 juin 1853; 
e*leve de Saint- Saens et de Massenet, a Paris, 
en mgrne temps que des classes de violon du 
Conservatoire (premier prix en 1873), fit quel- 

3ues tourneys de concerts puis ioua de l'alto 
ans difierents orchestres de Londres. II devint 
ensuite concertmeister de l'Ope>a allemand, 
sous la direction de Hans Richter, puis, en 1887, 
professeur a 1'ecole de musique de Guildhall, 
ll dirige en outre, depuis 1903, des concerts 
symphoniques qu'il a cr&s lui-mdme. H. s'est 
fait connaitre aussi comme compositeur : 2 
concertos de violon; septuor p. instr. a archet 
et a vent: trio p. piano et archets; trio p. ar- 
chets seuls; 2 sonates p. piano et violon ; sym- 
phonie (Roland), etc. 

Hollmann. Joseph, violoncelliste de talent, 
ne* a Maestricnt le 16 oct. 1852 ; 61eve de Franz 
Servais, a Bruxelles, musicien de la chambre 
rovale des Pays-Bas. 

Holly, Franz-Andreas, ne* a Luba (EohSme) 
en 1747, fut directeur de musique cnez Bru- 
nian, a Prague, chez Koch a Leipzig et enfin 
chez Wa?ser a Breslau, ou il mourut le 4 mai 
1783. II a mis en musique toute une se>ie (15) 
des textes de « Singspiele» le plus en vogue a 
cette ej>oque : Der Bassa von Tunis (Berlin, 
1774), Die Jagd, Das Gespenst, Der Waaren- 
handler von Smyrna, Der lustige Schuster, 
etc. 
Holmes, 1. Edward, ne* a Londres en 1797, 



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m. en Amerique le 28 aout 1859; maitre de 
musique a Londres et r£dacteur musical da 
journal The Atlas. II a <§crit : The life of Mo- 
zart including his correspondence (1845; 2» e 
&i. par Eb. Prout, 1878; O. Jahn en faisait 
grand cas); A ramble among the musicians of 
Germany (1828, compte rendu d'un voyage 
d'6tudes en Allemagne); une biographie de 
Purcell, pour la Sacred music de Novello; un 
catalogue analvtique et thematique des ceuvres 
p. le piano, de Mozart; enfin une quantite 
d essais divers, parus dans le Musical Times et 
dans d'autres revues sp£ciales. — 2. William- 
Henry, ne* a Sudbury (Derbyshire) le 8janv. 
1812, m. a Londres le 23 avr. 1885; Tun des 
premiers eleves de la « Royal Academy of mu- 
sic », fit des etudes de pianiste, fut nomme en 
1826 maitre supp leant, plus tard professeur ti- 
tulaire de piano et, enfin, « senior » du person- 
nel enseignant de l'Academie. Bennett, les fre- 
res Macfarren et Davison furent ses Aleves. H. 
est l'auteur d'une foule d'oeuvres instrnmenia- 
les et vocales : symphonies, concertos, sonates, 
un opera, des melodies, etc. ; mais il n'en a 
publie que auelques-unes. — 3. Les freres Al- 
fred, ne a Londres le 9 nov. 1837, m. a Paris 
le 4 mars 1876, et Henry, n£ a Londres le 
7 nov. 1839, m. a San-Francisco a la fin de 
1905 ; violonistes virtuoses, eurent uniquement 
des lecons de leur pere, fort bien doue poor 
la musique qu'il avait apprise par lui-ineme, 
d'abord d'apres la meHhode de violon de Snohr, 
puis d'apres les recueils d'&udes de Rode, 
Baillot et R. Kreutzer. lis se lirent entendre 
pour la premiere fois, en juil. 1847, au theatre 
de Hay market, mais ne reparurent en public 
qu'en 1853, apres avoir continue* a travailler 
avec zele. En 1855, ils quittaient Londres tous 
deux et se dirigeaient sur Bruxelles. Apres un se- 
jour prolong^ dans cette ville, ou leurs concerts 
remporlerent un grand succes, ils entreprirent 
en 1856 une tourne'e de concerts en Allema- 
gne, pousserent jusqu'a Vienne, puis allercnt 
s'&tablir successivement en Suede (deux ans), a 
Copenhague (1860), a Amsterdam (1861) et fina- 
lement a Paris (1864). Alfred se fixa ensuite 
deTmitivement a Paris, ou il revenait apres 
chaque tourn£ede concerts; notons, parmi ses 
compositions, des symphonies : Jeanne d f Arc, 
La Jeunesse de Shakespeare, Robin Hood, Le 
Siege de Paris, Charles XII et Romeo et Ju- 
liette; des ouvertures : Le Cid (1874) et Les 
Muses; un opera : Jnes de Castro (non repre- 
sent^). Son rrere Henry quitta Paris en 1865 
et, apres une nouvelle tourn£e de concerts en 
Suede et en Norvege, rentra a Londres. II y fut 
nomme plus tard professeur de violon au 
« Royal College of music » (1883) et jouit d'ane 
grande reputation, tant comme soliste que 
comme quartettiste. II a £crit 5 symphonies, 
une ouverture de concert, un concerto de vio- 
lon, 2 quintettes p. instr. a archet, des soli p. 
violon, 2 cantates (Praise ye the Lord: Christ- 
mas) et des melodies. En outre, H. a publie" 
les sonates p. violon de Corelli, Tartini, Bach 
et Handel. — 4. Aitgusta-Mary-Ann (connue 
aussi, comme compositeur, sous le pseudonvme 
Hermann Zeuta), n6e a Paris, de parents irlan- 
dais, le 16 dec. 1847, m. dans la mem e ville le 
28 janv. 1903; se fit entendre de bonne heure 
comme pianiste (enfant prodige) et travailla 
avec zele la composition, sous la direction de 
Lambert, Klos6 et Cesar Franck. De plus, elte 
fit preuve des sa jeunesse d'un remarquable 
I talent poetique et ecrivit elle-meme les poemes 

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H0L6TEIN — HOLZBAUER 



473 



de la plupart de ses oeuvres. H. a beaucoup 
compost et son talent. Ires viril, s'est manifesto 
surtout dans des ouvrages de grandee dimen- 
sions, nous citerons parmi eux : Hero eb Lean- 
dre (ope>a), un psaume : In exitu (1873), Or- 
lando furiosOy Lutece (3 m « prix de la Ville de 
Paris, 1878), Les Argonautes (mention honora- 
ble de la Ville de Paris, 1880), Irlande et Polo- 
gne (poemes symphoniques, 1883), Ludus pro 
patria (choeurs* et orchestre, 1888), Ode triom- 
phale (choeurs, soli et orch., 1889), Hymne a 
la Paix (id., Florence, 1890), une suite sym- 
phonique : Au Pays bleu (1891), La Montagne 
noire (OpeVa, 1895), un cycle de melodies : Les 
Sept ivresses, enlin des melodies di verses, etc. 
Cf. H. Imbert, Nottveaux profils de musicxens 
(1892). 

Holstein. Franz von, ne* a Brunswick le 
16 fevr. 1826, m. a Leipzig le 22 mai 1878; lils 
dun officier superieur et destine lui-rn£me a 
la carriere militaire, il suivit les cours de 
1'Ecole des cadets de Brunswick mais trouva 
en meme temps, en la personne de K. Richter, 
on excellent professeur de theorie musicale. 
En 1845 d6ja, tout jeune lieutenant, il donna 
dans un cercle priv<£ un petit opeVa de sa com- 
position : Zwei bldchte in Venedig. De Seesen, 
oti il avait 6te transf&re* comme adjudant, il 
adressa la partition d'un grand opera, Waver- 
ley (d'apres W. Scott), a M. Hauptmann qui 
l'encouragea a se vouer aussitot a la musique. 
H. quitta l'armee en 1853 et se rendit a Leip- 
zig, ou il entra dans les classes de Hauptmann, 
au Conservatoire. Apres de longs voyages et 
des selours a Rome (1856), Berlin (1858) et Pa- 
ris (1859), il se fixa d£finitivement a Leipzig, 
pour s'y adonner tout entier a la composition, 
oa s*nt£ prlcaire lui imposa la necessity 
de menage r sea forces, et, malgre tous les 
soins, la maladie l'enleva a lage de cinquante- 
trois ans a peine. La fondation qu'il a institute 
(H.-Stift), par un legs important en faveur des 
jennes musiciens pauvres, est le monument le 
plus digne que cet aimable artiste ait pu e^e- 
ver a sa propre ra£moire et a celle de sa femme 
(Hedwig. nee Salomon, n6e en 1819, m. a Leip- 
zig le 18 oct. 1897). Les oeuvres de H. ne sont 
mls depourvues d'originalite. Trois operas : 
Der Haideschacht (Dresde, 1868); Der Erbe 
von Morley (Leipzig, 1872) et Die Hochlunder 
(Mannheim, 1876) dont il 6crivit lui-meme les 
poemes rlvelent en lui le bon musicien et le 
bon poete. II £tait aussi dessinateur habile. 
Notons en outre 2 ouvertures : Lorelei et 
Fran Avenliure (posthume) ; une scene de la 
* Fiancee de Messine », de Schiller * Beatrice 
(soprano et orchestre): une quantite de lieder 
(waldlieder, op. 1 et 9, etc.); des choBurs p. 
v. dhommes et p. v. mixtes; de la musique de 
chambre (trio); quelques morceaux p. le piano 
(sonata). H. a laisse en tout une cinquantaine 
dVeuvres. Des « Poemes posthumes » ont ete" 
publics en 1880, par H. Bulthaupt (avec une 
in trod, biogr.). Cf. Eine Gluckltche. hedwig 
v. H. in thren Briefen und Tagebiichern 
(» eU, 1907). 

Holten, Karl von, ne* a Hambourg le 
26 jail. 1836; pianiste-compositeur, dleve de 
J. Schmitt, Ave Lallemant, Graedener puis, de 
1854 a 1855, de Moscheles, Plaidy et Rietz, 
au Conservatoire de Leipzig. II s'est voue a Ten- 
eeignement, a Altona, et professe en ra£rae 
temps, depuis 1874, au Conservatoire de Ham- 
bourg. II a publie une sonate de violon, un 
trio, an concerto de piano, une symphonie en- 



fantine, des morceaux pour piano, des lieder, 
etc. — Son tils, Hans, est organiste de l'eglise 
de St-Jean, a Flensbourg. 

Holter, Iver, n6 a Gausdal (Norvege) le 
13 dec. 1850; £leve de Svendsen. a Christiania 
ou il etudiait tout d'abord la m£decine, entra 
ensuite au Conservatoire de Leipzig (1876-1879) 
puis, avec une bourse de l'Etat, passa deux an- 
ne*es a Berlin (1879-1881). En 1882, H. rentra 
dans sa patrie, presenta ses oeuvres dans un 
concert d'orchestre, a Christiania et succeda a 
Grieg, comme directeur de -V «. Harmonie », a 
Bergen. De passage a Leipzig, en 1884, H. y 
dirigea sa symphonie en fa maj. dans un con- 
cert de T a Euterpe ». En 1886, il accepta la 
§lace de directeur de la « Soeiele de musique » 
e Christiania, conduisit en outre des soci£t£s 
chorales dont Tune porte son nom et fut, pen- 
dant quelque temps, professeur de theorie au 
Conservatoire. H. a dirige, en 1900, alternati- 
vement avec Svendsen, des Concerts sympho- 
niques norv£giens, a Paris. II a publie* : sym- 
phonies en fa maj., op. 3; Idylle p. orch. 
oTarehets, op. 4; de la musique p. Gotz von 
Berlichingen, op. 11; Boniance p. violon et 
orch., op. 12; Idylle p. orch. [St. Hanskveld]> 
quatuor p. instr. a archet, op. 1 ; des cantates 

!>. choeur et orch., op. 14 (ch. mixte), 15 et 16 
ch. d'hommes); Novellettes p. le piano, op. 8 ; 
pieces de piano, op. 2; choeurs p. v. d'hom- 
mes, op. 6 ; melodies avec ace. de piano, op. 5, 
7, 9, 10. 

Holz, Karl, n£ probablement a Vienne en 
1796, m. a Vienne le 9 nov. 1858; le confident 
de Beethoven pendant ses dernieres annles 
(depuis le print em ps de 1825), pour tout ce qui 
concernait ses affaires. Fonctionnaire du mi- 
nistere des finances, H. £tait neanmoins un 
violoniste de talent. II fit partie du Quatuor 
Bohm, fut en 1825 second violon du Quatuor 
Schuppanzigh et dirigea plus tard, pendant 
quelque temps, les a Concerts spirituels » de 
Vienne. II sut pendant un temps s'attirer les 
faveurs du maitre, au detriment de Schindler. 
Cf. Thayer, Beethovens Leben, V. p. 183 ss. 

Holzbauer, Ignaz-Jakob, ne* a Vienne le 
17 sept. 1711, m. a Mannheim le 7 avr. 1783; 
devait £tudier le droit, mais fit en secret de 
seVieuses Etudes musicales et obtint la place 
de maitre de chapelle du comte Rottal, en Mo- 
ravie. 11 fut nom me en 1745 directeur de mu- 
sique au Theatre de la cour, a Vienne (ou sa 
femme, Rosalie, £tait efalement engaged, 
comme cantatrice), parcourut en 1747 toute 
Tltalie, accepta en 1750 le poste de maitre de 
chapelle de la cour a Stuttgart, puis en 1753 
le me'rae poste a Mannheim. L'orchestre, dont 
Joh. Stamitz 6tait alors le concertmeister en 
m£me temps que directeurde la musique inslru- 
mentale. y avait atteint Tapogee de sagloire. De 
Mannheim, H. se rendit a diverges reprises en 
Italie et y fit reprdsenter des opeVas de sa 
composition. 11 devint, pendant lea dernieres 
annees de sa vie, absolument sonrd. Mozart 
faisait grand cas de lui comme compositeur. 
Ses oeuvres principales sont (a part les oeuvres 
de jeunesse, Writes a Vienne, et qui ont dis- 
paru) : 11 operas italiens (le premier, II figlio 
delle selve, fut donn^ en 1776 au theatre de la 
cour de Schwetzingen); 1 opeVa allemand, Gun- 
thervon Schwarzburg (Mannheim, 1776; impr. 
la meme annee a Mannheim; nouv. ^d. dans 
les « Denkm. deutscher Tonk. », vol. VIII- 
IX [H. Kretzschmar]); 65 symphonies; des 
quatuors p. instr. a archet ; des trios, sonates 



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474 



HOLZBLASfXSTRUMENT — HOXGHOI8 



et concertos pour divers instruments ; des ora- 
torios ; des messes avec orch. (dont une en alle- 
mand); des motets, etc. Les premieres sym- 
phonies de H* n'ont guere de valeur; les 
dernieres, elles, sont tres visiblement ecrites 
sous (Influence de Joh. Stamitz, mais plus per- 
sonnels cependant que celles de Tceschi, de 
Cannabich, etc. Cf. 1 'autobiographic de H. dans 
le « Magazin » de Cramer (1783, II, 921 ) et dans 
la « Realzeitung » de Bossier (1790). 

Holzblasinstrument (all.), instrument a 
vent en bois. 

Holzer, Ernst, n£ a Stuttgart le 9 mars 
1856, m. a Ulin le 2 mars 1910; fit ses Etu- 
des a rUniversit£ de Tubingue et professa a 
partir de 1887 au gymnase d'Ulm. H. avail 
travail!^ la musique aupres d'O. Schemer et 
de P. Gcetschius. II a £cnt : Varro uber Musik 
(1890), Schubartstudien (1902), Schubart ah 
Musiker (1905), puis un article sur le traite* de 
musique de Philodeme (« Philologus », 1907) et 
d'autres sur Phistoire de la musique dans le 
Wurtemberg (« Vierteljahrshefte fur Landes- 
gesch. »). H. pr£paraitun volume sur Thistoire 
de la musique a Ulm. II a publie en outre les 
vol. IX et X des oeuvres de Nietzsche. 

Homeyer, Paul-Joseph -Maria, organiste 
virtuose, n£ a Osterode, dans le Hare, le 26 oct. 
1853, m. a Leipzig le 27 jjuil. 1908; fils de Hein- 
rich H., organiste a Lamspringe(n6 en 1832, m. 
le 31 d£c. 1891), suivit les classes du gymnase 
<k Joseph inum », a Hildesheim, puis les cours 
du Conservatoire et de PUniversite* de Leipzig. 
II se fit entendre avec grand succ&s dans cette 
ville, mais se livra encore a de serieuses Etu- 
des, aupres de son oncle Joseph- M. Homeyer 
(ne* a Kreuzeber en 1814, m. le 5 oct. 1894), a 
Duderstadt. II parcourut ensuite l'ltalie et 
l'Autriche, donnant un peu partout des con- 
certs, puis, a son retour, fut nomme* organiste 
du Gewandhaus et professeur d'orgue et d'har- 
monie, au Conservatoire de Leipzig. H. a 6crit, 
en collaboration avec R. Schwalm, une Me*- 
thode d'orgue excellente. Ses Editions des oeu- 
vres d'orgue de J.-S. Bach, de Mendelssohn et 
de R. Schumann sont tres appreei^es. 

Homilius.l. Gottfried- August, n£ a Rosen- 
thal (Saxe) le 2 fevr. 1713, m. a Dresde, le 
5 juin 1785 ; eleve de J.-S. Bach et maitre de 
J.-A. Hitler, avait £t£ nomme en 1742 organiste 
de la « Prauenkirche », a Dresde, puis en 1755 
cantor de l'Ecole de la Croix et directeur de 
la musique des trois principales £glises de la 
merne ville. II fut tr&s estirad de son temps, 
comme compositeur de musique d*6glise, et 
ses oeuvres ne sont m£me pas entierement ou- 
bli£es. II a publie : une cantate de la Passion 
(1775), un oratorio de Noel [Die Freude der 
Hirtenetc, 1777), Seeks deutsclie Arien (1786); 
on a conserve les manuscrits suivants : une 
Passion selon St-Marc, une serie annuelle de 
musique d'eglise, une quantity de motets, de 
cantates, de chorats figure's, une mSthode de 
basse chiflree, 3 recueils de chorals, etc. La 
plupart de ces manuscrits sont d£pos£s a la 
Bibl. royale de Berlin. Cf. Hasche, Magazin f. 
sachsische Gesch. II (Dresde, 1785) ; K. Held, 
Das Kreuzkanlorat (a Vierteljahrsschr. f. M. 
W. », X 1894). — 2. Kriedmch, corniste cele- 
bre, n£ en Saxe le 15 oct. 1813; Sieve du cor- 
niste Moschke et du violoncelliste F.-A Rum- 
mer, a Dresde; premier corniste d'une chapelle 
mililaire, a Dresde (1830-1838), partit en 1838 
pour St-P^tersbourg, y fut jusqu'en 1876 pre- 
mier cor a TOrchestre des Theatres imp&riaux, 



de 1873 k 1899 professeur de cor au Conserva- 
toire et, pendant plus de 25 ans, directeur de 
la « Society philharmonique ». Son fils — 3. 
Louis, a la fois organiste excellent, violoncel- 
liste et pianiste, ne a St-P£tersboure le25 mai 
1845, mourut dans la meme ville Te 27 d£c. 
1908 ; 6I&V6 d*A. Rubinstein, lors de Touverture 
du Conservatoire, en 1862, puis, a partir de 
1865, de Davidowi(vcelle) et de H. Stiehl, orga- 
niste de realise des Saints Pierre-et-Paul (or- 
§ue). En 1870, il fut nomine* lui-mgme organiste 
e cette <*glise ; de 1868 a 1872, il fut violoncel- 
liste a rOrchestre des Theatres imperiaux et, 
deal874, il enseigna l'orgueau Conservatoire de 
St-PeHersbourg. H. a public un grand nom- 
bre de pieces p. le piano, des Heder, des 
chceurs et un Choralbuch zum praktischen 
Gebrauch. 

Homophone (gr.), nom que Ton donne sou- 
vent a la facture d'une oeuvre dans laquelle 
une seule voix fait entendre distinctement la 
melodie, tandis que les autres sont abaissles 
au simple role d'accompagnatrices ; h. est done 
l'oppos£ de polyphone. Cet emploi du terroe h. 
est du reste faux, au point de vue Itymologi- 
que, puisque h. signifie en r£alit£ « qui donne 
le mdme son » et ne devrait s'appliquer par 
consequent qu'a la musique de l'antiquite ou 
des premiers siecles de l'ere chr&ieone qui, 
comme on le sait, ne comportait que des suc- 
cessions d'uniseons ou d'octaves. La musique 
dite de nos jours h. devrait s'appeler de prefe- 
rence « monodique ». 

Hongrois, Musique et style h. La musi- 
que des Hongrois, presque identiquea celledes 
Boh£miens, est, de par sa nature et au sens 
propre du mot, homophone ; elle a, pour le 
moins, conserve* jusqu'a present le caractere 
de musique monodique, dans laquelle une seule 
partie m&odique domine, tandis que les au- 
tres se bornent a accompagner. C ? est a ce fait 
qu'il faut attribuer la frequence des basses peu 
mdlodiques et sous forme de pedales, du tr£- 
mqlo comme seul soutien d'une m£lodie auz 
courbes changeantes. L'e*volution rythmique 
de la musique h. ne fut pas entrav£e, comme 
celle de la musique artistique occidentale, par 
un amas de regies et de com binai sons scolas- 
tiques (contre point), pas plus du reste que ne 
le fut son Evolution melodique par ['adoption 
d'un dogme rigide (modes eccleaiastiques). 
Tandis que notre musique instrumental artis- 
tique, issue d'une musique vocale en majeure 
partie religieuse, dut reconquerir petit a petit 
la mobility et la polymorphic rythmiques quelle 
poss^dait sans doute, alors qu'au dlbut da 
moyen age elle etait encore homophone, celle 
des Bohemiens et d'autres peuples primitifs 
se deVeloppa sans entraves et n'emprunta a 
notre art occidental quece qu'elle pouvait s'as- 
similer, sans porter atteinte a son essence pith 
pre. Mais de la aussi l'analogie des musiques des 
divers pen pies qui ne se sont pas laiss^ entraf- 
ner dans le courant de la musique artistique 
occidentale ; nous ren con Irons des particula- 
rity rythmiques identities, ou pour le moins 
analogues, dans la musique des montagnards 
eeossais, des Norve^giens, des Russes, etc Bor- 
nons-nous ici a signaler quelques particulari- 
tes de la musique hongroise, telle que Schu- 
bert, Brahms et d'autres compositeurs anciem 
et modernes nous Toot rendue familiere : U 
syncope d'un usage courant, aussi dans la me- 
lodic; les frequents chaugements de mesure; 
les themes de 3, 6, (5, 7) mesures, au lieu de % 4 



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HOOK — HORAK 



475 



on 8; la formule rythmique 






avec la note 



brSve sur le temps et la note longue rattach£e 
au motif qui suit ; Introduction d'un court 
silence au debut d'un temps fort de la mesure ; 
enfin, et plus sp£cialement encore, les orne- 
ments en mani&re de doubles sur la note finale : 




ornaments que Ton trouve aussi dans la « Po- 
lonaise », dont on sait du reste quelle n'est 
point d'origine polonaise. On 6tablit souvent 
one « gamme hongroise * ou « gamme boh£- 
mienne », consistant en une Schelle mineure 
avec un second rapport de sensible du qua- 
trieme au cinquteme degre^ ou, pour parler 
plus exactement selon le veritable caractere 
mineur (v. ce mot), avec les deux sensibles de 
la prime mineure : 



±fc 



n« I a> 



j-J-fc^ 



53=&J 




Les accords de sixte augments font partie int6- 

pante decette <§chelle : 

II va sans dire toute- 

fois, que la musique 

hongroise nest pas ab- 

solument li£e a cette 

gamme (avec fa diese) 

et que la seconde sensible y est par fo is suppri- 

mee (fa naturel). Cf . Fr. Liszt, Les Bohemiens 

et leur musique en Hongrie (1859) ; A. Colocci, 

GU Zingari (1889). 

Hook. James, n6 a Norwich le 3 juin 1746, 
m. a Boulogne en 1827 ; fut organ is te et compo- 
siteur, del769 a 1773, de « Marylebone Garden? », 
puis, de 1774 a 1820, de <c Vauxhall Gardens », a 
Londres, et, en radme temps, pendant de lon- 
gues annees organiste a l'^gliseSt-Jean, a Hors- 
leydown. 11 £tait an compositeur f^cond de mu- 
sique vocale, £crivit 25 op£ras-comiques et 
operas anglais, de la musique pour plusieurs 
drames et des catches qui rurent primes a di- 
verse* reprises. On a de lui, en outre, environ 
2000 morceaux de chant (!), quelques concer- 
tos d'orgue ou de piano, des sonates et une 
methode de piano : Guida di musica (1796). 

Hopekirk. Helen, n6e pres d'Edimbourg 
vers 1855 ; e*leve de Lichtenstein et de Macken- 
zie, pais du Conservatoire de Leipzig, d£buta 
en 1578, com me pianiste, dans les concerts du 
Gewandhaus, puis entreprit des tourn£es de 
concerts en Amerique. En 1887 de nouveau, 
elle se mit a travailler, a Vienne, sous la direc- 
tion de Leschetizki et de Nawratil, puis se fit 
eon oa it re aussi par un certain nomore d'oeu- 
vres : concertstuck et concerto p. piano, sona- 
tes p. piano et vioion, pieces symphoniques, 
melodies vocales, etc. 

Hopffer, Lijdwig-Bernhard. compositeur, 
ni a Berlin le 7 aout 1840, m. dans le domaine 
de Niederwald, pr&s de Rudesheim, le 21 aout 
1877 ; eleve de I'Acad&nie Kullak jusqu'en 1860, 
Scrivit des ceuvres symphoniques (symphonies, 
ouvertures), 2 operas (Frithjof [Berlin, 1871] et 
Sakuntala), un festspiel (BarbarossaJ, des ceu- 
vres chorales (Pharao; Darthulas Grabgesang ; 



Der XXIII. Psalm) ', de la musique de chambre, 
des lieder, etc. 
Hopkins, Edward-John, n£ a Westminster 

i Londres) le 30 juin 1818. m. a Londres le 
i fevr. 1901 ; devint en 1826 enfant de chceur 
de c Chapel roval », sous la direction de Ha- 
wes, puis en 1833 dteve particulier de Walmis- 
ley. II occupa ensuite difT&rents postes d'orga- 
niste, a Londres, en dernier lieu celui de 
« Temple Church » (1843-1898), et rendit c£le- 
bres les executions musicales placles sous sa 
direction. Organ is te virtuose, ll se faisait en- 
core entendre en 1806. H. a compost des an- 
thems, des psaumes et d'autres morceaux reli- 
gieux, mais il est connu surtout parses travaux 
sur l'orgue : The organ, Us history and cons- 
truction (avec, en guise de preface, une histoire 
de Torgue par Rimbault ; 1855 ; 5» ed. 1887). 
H. publia encore, pour le compte de la « Mu- 
sical Antiquarian Society », une nouvelle Edi- 
tion des madrigaux de John Bennet et de 
Weelke. II a r£dig£ la partie musicalede Tem- 
ple church choral service, et collabor£ au Dic- 
tionary de Grove. — Son fr&re, John, orga- 
niste a Rochester, ne" a Westminster le 30 avr. 
1822, et son cousin. John-Larkin H., organiste 
k Cambridge, ne* a Westminster le25 nov. 1819, 
m. a Ventnor le 25 avr. 1873, £crivirent, eux 
aussi, des anthems, etc. 

Hopklnson, Francis, c£lebre politicien 
americain (1737-1791), juriste, poete satirique, 
inventeur, etc. s'int£ressait en outre vivement 
a la musique et composa avec z£le. H. passe 
maintenant pour le premier compositeur que 
lAmerique ait produit (cf. Sonneck, Francis//. 
and James Lyon, 1905). H. contribua a perfec- 
tionner le clavicorde et, bien que son nom res- 
t&t ignor£ en Europe, ses essais y furent con- 
nus. H. avait ajoute" un clavier k 1'harmonica 
de verre de Franklin ; il imagina une sorte 
d'instrument a cloches auquel il donna le nom 
de « Bellarmonica ». 

Hoppe, Adolf, n£ a Kissingen le 15 juil. 
1867 ; el6ve des conservatoires de Carlsruhe et 
de Leipzig, fit pendant quelque temps du thea- 
tre puis s'&abht a Fribourgen B., com me mat- 
tre de musique. II y est, depuis 1892, lecteur 
de musique a TUniversit^, organiste de l'lglise 
de Luther, de la Synagogue et de l'£glise St- 
Paul, directeur de la t Socie'te' acad£mique de 
chant • et d'une association de musique de 
chambre. 

Hoquetus, v. Ochetus. 

Hordk.l. Wenzel- Emanuel, n6 a Mcheno- 
Lobes (Bon6me) le l« r janv. 1800, m. a Prague 
le 15 sept. 1871 ; directeur d'un cho?ur d*e*glise 
a Prague, a public 10 messes avec ace. d'orch., 
1 messe vocale (sans Gloria), 1 mease et 1 Re- 
quiem p. v. d'hommes, une Passion, des mo- 
tets et un ouvrage intitule : Die Mehrdeutig* 
keit der Harmonien etc. (1846). — 2. Les 
freres Eduard, ne* a Holitz (Bohgme) en 1839, 
m. a Biva. sur les bords du lac de Garde, le 
6 dec. 1892, et Adolf, ne" a Jankovic (Boh&me) 
le 15 fevr. 1850, creerent a Vienne des ecoles 
de piano (« Horak'sche Klavierschule ») dans 
lesquelles lis professerent eux-m£mes jusqu'en 
1892, etqui parvinrenta unegrande reputation 
locale. Ces Ecoles sont actuellement dirigees 
par Franz Brixel. Les freres H. ont public en- 
semble une methode de piano, en 2 volumes ; 
Adolf seul : Die technische Grundlage des Kla- 
vierspiels, et Edouard, en collaboration avec 
Fr. Spigl : Der Klavierunterricht in neue na- 
turliche Bahnen gefracht (1892 ; 2 vol.). 



by \j 



*L 



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476 



HORN — HORNSTEIX 



Horriyl. Johann-Kaspar, natif de Feldsberg 
(Autriche), Dp. jur. de rUniversitd de Dresde, 
fut Tun des premiers musiciens qui transfor- 
merent la Suite allemande (d'airs de danse) 
d'apres le gout trancais, ainsi que le prouve sod 
Par ergon (Musikalisches Nebenwerk) a 5 par- 
ties p. 2 V., 2 Via, Vine et B. c. (6 parties : 
1-2, 1664 [2* « nach der lustigen franzosischen 
Manier zu spielen •] ; 3-4, 1672; 5, 1676 [sona- 
tines, allemandes, courantes, ballets, saraban- 
des et giguesj ; 6, 1676 [avec2 choeurs, jusqu'a 
12 voixj). H. a public en outre : Musikalische 
Tugend- und Jugendgedichte (1-6 part, voca- 
les et 5 part, instru men tales ; 1678, d£die au 
« Collegium musicum » de Francfort) et Geist- 
liche Harmonien durchs ganze Jahr p. 4 part, 
vocales et 4 instrumentales (« Winterteil », 
1680; <nSommerteil», 1681). — 2. Karl-Fried- 
iuch, ne" a Nordhausen en 1762, m. a Wind- 
sor le 5 aout 1830 ; eleve de Schroter, arriva a 
Londres en 1782, etfut introduitdans la haute 
societe, en qualite de professeur de musique, 
par l'ambassadeur de Saxe, le comte Hruhl. II 
devint meme bientot professeur de la reine 
Charlotte et des jeunes princesses (jusqu'en 
1811), puis fut nomm£, en 1823, organiBte de 
la chapelle St-George, a Windsor. H. a public : 
des sonatesde piano, 12 themes varies p. piano 
et (lute ou violon, Military divertimentos et 
une m£thode de basse chittree ; il a donng en 
outre, en 1810, une edition du « Clavecin bien 
temper** », de Bach (en collab. avec Wesley). 
— 3. Charles-Edward, tils du pr£c£dent, n6 
a Londres le 21 juin 1786, m. a Boston le 21 
oct. 1849 ; vecut d'abord plusieurs anoees a 
Londres, comme chanteur et compositeur 
sc£nique, puis partit en 1833 pour New-York. 
Apres avoir perdu la voix, il s y voua a Fensei- 

fnement et ouvrit un commerce de musique. 
I donna, en 1842, un opera : The maid of 
Saxony. De 1843 a 1847, il v£cut de nouveau a 
Londres et se rendit ensuite a Boston ou il de- 
vint directeur de la « Handel and Haydn So- 
ciety ». On connait de lui 26 ooeYas-comiques 
anglais (1818 a 1830) ; des oratorios : Le pardon 
des peches (New- York), Satan (Londres, 1845), 
La prediction de Daniel (ibid., 1848); une 
cantate : Christmas bells ; des a canzonette » ; 
des glees; des melodies, etc. — 4. August, ne 
a Freiberg (Saxe) le l« r sept. 1825, m. a Leip- 
zig le 23 mars 18(13 ; Sieve du Conservatoire 
de Leipzig, s'est fait connaitre par ses excel- 
lentes transcriptions de symphonies, d'operas, 
etc., p. piano a 4, a 8 ms, etc. II a compost, 
lui aussi, quelques morceaux d'orchestre et un 
opera : Die Nachbarn (Leipzig, 1874), puis des 
morceaux de piano, des lieder, des choeurs 
qui, seuls, avec les transcriptions men lion n^es 
plus haut, ont 6te* edited. — 5. P. Michael, ne* 
le 25 oct. 1859 ; Ben£dictin de la congregation 
de Beuron, a Fabbaye de Seckau, 6leve jpour 
le plaint-chant, du I> Fenedictus Sauter 0. S. 
B., abbe* d'Emmaus, a Prague. De 1883 a 1896, 
le P. H. fut organiste et directeur de la musi- 
que a Fabbaye des Bene'dictins de Maredsous, 
en meme temps qu'a Fecole qui y £tait ratta- 
ch6e. II a publie une Sammlung kirchlicher 
Tonstucke /'. d. Orgel (3 parties), puis une s£- 
rie de compositions originales, messes, motels, 

Preludes et accompagnement d'orgue pour 
Ordinarium Missw, etc. H redige depuis 
1902 la Grtgorianische Rundschau, il collabore 
aux principals revues gre'goriennes francaises 
et allemandes. — 6. Camillo, ne a Reichenberg 
(Boheme) ie 29 dec. 1860; <Heve de Bruckner, 



vit a Vienne ou il est critique musical, direc- 
teur de society's chorales et compositeur. On 
connait de lui : une symphonie en fa rain., op. 
40; un Scherzo p. orch.; des choeurs p, v. 
d'hommes (Gotenzug, op. 12; Bundeslied der 
Deutschen in Bdhmen, op. 23) avec orch. ; des 
chopurs p. v. mixtes (Frxihlingsbotschuft, op. 20; 
Deutsches Festlied, op. 26, avec orch.); des 
chuHirs p. v. de femmes (Madchenlied) ; des 
scenes p. une voix avec orch. (Thusnelda, Wal- 
lada) ; des melodrames, des lieder, des duos, 
des pieces de piano (sonate en fa min.), etc. 

Horn (all.), cor; Hornmusik, fanfare. 

Hornbostel. Erich-M. von, n6 a Vienne le 
25 tevr. 1877 ; etudia la chimie, la physiaue et 
la nhilosophie, de 1895 a 1899, a Vienne 
(V. Meyer, Ad. Lieben) puis a Heidelberg (Kuno 
Fischer) et prit a Vienne, en 1900, son aoctorat 
en philosophic II partit ensuite pour Berlin 
et il s'y adonne exclusivement, depuis 1901, a 
des travaux de psychologie et de sciences mu- 
sicales(Hans Jann, Stumpf, F. Schumann). De 
1905 a 1906, il fut assistant a FInstitut psycho- 
logique. En 1908, il parcourut FAmerique du 
Nord et y fit des Etudes special es sur les In- 
diens Pawnees. Ses principaux travaux sont, 
pour ce qui concerne la musique, et, en plus 
de ceux qu'il a fait en collab. avec O. Abraham 
(v. ce nom) : Melodischer Tanz (<t Zeitschriftder 
I. M. G. *>, 1903-1904), Die Probleme der ver- 
gleichenden Musikwissenschaft (ibid., 1905), 
Phonographierte tunesische Melodien (« Sam- 
melb. der I. M. G. », 1906), Notiz uber die Mu- 
sik der Bewohner von bud-Neu- Mecklenburg 
(« Neu-Mecklenburg » de Stephan et Grabner, 
1907), etc. 

Hornemann, Johan-Ole-Emil, ne* a Co- 
penhague le 13 mai 1809, m. dans la m£me 
ville le 29 mai 1870 ; compositeur de melodies 
tres populaire dans sa patrie {Der tappre 
Landsoldat). Son fils, Ehil-Christian, ne a 
Conenhague le 17 dec. 1841, m. dans la meme 
ville le 9 juin 1906 ; compositeur (ouvertares, 
lieder, opera : Aladdin), a dirige* (1880-1906) 
une £cole de musique et fonde* la « Socie*te des 
concerts » de Copenhague. Cf. Gust. Hetsch, 
E. //., ein ddnischer Kapellmeister und seine 
Werke (a Neue Musikzeitung », XXIII). 

Hornpipe, ancienne danse anglaise, ainsi 
nomtnee d'apres une sorte de chalumeaa an- 
cien (cf. le catalogue du South Kensington 
Museum, par Engel, p. 293). Les composi- 
teurs cultiverent cette sorte de danse, surtout 
dans le courant du xviii* s. ; elle 6tait ecrite 

en mesure a 3/2, ou aussi C dans le pre- 
mier cas, sur une formule syncop^e continue : 

p p # #, dans le dernier sur lerythme: 

c/irrfeic. 

Hornsteln, Robert von, ne* a Stuttgart le 
8 dec. 1833, m. a Munich le 19 jjuil. 1890; 
61eve du Conservatoire de Leipxig, se voua a 
la composition et v£cut a Munich, entretenant 
des relations avec Wagner, Schopenhauer, 
etc. II a 6crit des operas : Adam und Eva ct 
Der Dorfadvokat, de la musique pour Comma 
il vous plaira de Shakespeare, et pour Debo- 
rah de Mosenthal, des lieder (un cycle : W>- 
rinhers Brautfahrt ; 20 duos ; Ausgew. Lieder 
[12 e"d.]), un ballet : Der Blumen Roche, des 
pieces p. le piano, etc. Son fits, Ferdinand 
von H., a publie ses Memoires (1908) et tire 



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HORSLEY — HHIMALY 



477 



des oeuvres posthumes de son pere de la mu- 
lique pour un drame, Buddha, dont il est lui- 
meme 1'auteur, etc. 

Horsley, 1. William, ne a Londres le 
15 dov. mi, m. dans la m^me ville le 12 juin 
1858; fondateur du club « Concentores Soda- 
Jes • (1798 a 1847 ; analogue au « Catchclub » 
et au « Gleeclub »), devint en 1800 bachelier 
ks musique (Oxford), et fut organ is te de diver- 
ses £glises de Londres. II a publie : Vocal 
harmony (5 vol. de glees et de madrigaux de 
Aroe, Battishill, Webbe, etc.), 40 canons, des 
chants d'eglise et des interludes, des sonates, 
des morceaux p. piano, des melodies, etc. ; il 
a au6si prepare ledition des Glees, de Calcott 
(avec biographie et analyse), et rddige* la nou- 
velle Edition des Cantiones sacree, de Byrd. 
- 2. Charles-Edward, fils du prudent, ne 
a Londres le 16 d£c. 1822, m. a New-York le 
28 feVr. 1876 ; £leve de son pere et de Mo- 
scheles, a Londres, plustard de Hauptmann a 
Cassel, et finalement de Mendelssohn, a Leip- 
zig, il v^cut longtemps a Melbourne (Australie), 
puis dans l'Amerique du nord. Parmi ses 
compositions, les oratorios suivants sont con- 
nus, pour avoir ete" executes dans des festi- 
vals de musique, etc., en Angleterre : Gideon, 
David et Joseph ; il a £crit en outre une ode : 
Euterpe (soli, cho?ur, orch.), la musique pour 
Comus, de Milton, des ceuvres pour piano, 
etc. II a paru, aprea sa mort, un Text-book of 
Harmony (1876). 

Horwltz, Bsnno, ne a Berlin le 17 mars 
1855, m. dans la m£me ville le 3 juin 1904 ; 
eleve de lAcademie royale de musique, puis 
de Kiel et d'Alb. Becker, violoniste et compo- 
siteur (musique de chambre, lieder, chomrs, 
compositions vocales de grandes dimensions). 

Hostinsky, Otakar, musicographe et es- 
theticien, ne' a Martinoves (Boh£me) le 2 janv. 
1847 ; suivit les cours du Gymnase de Prague, 
puis se mit a £tudier le droit et la philoso- 
phic, a Prague, et, de 1867 a 1868, a Munich. 
Il prit l'annle suivante son grade de doc* 
teur en philosophie, a Prague, puis ve*cut a 
Salzbourg et a Munich, parcourut en 1876 
toute I Italie. entra en 187v comme privat-do- 
cent d'esth6tique et d'histoire de la musique a 
TUniversite de Prague, et fut nomme enfin, 
en 1883, professeur extraordinaire, en 1892 
professeur ordinaire d'esth£tique. II a donne 
pendant plusieurs ann£es des cours d'histoire 
de la musique au Conservatoire de Prague. H. 
a public, en tcheque, une petite biographie de 
H. Wagner (1871), puis des essais : Cnr.-W. 
Gtuck, Les debuts de Vart musical, La musi- 
que des Grecs, Hect. Berlioz, De Velat pre- 
sent et des tendances de la musique tcheque, 
La declamation vocale tcheque (dans diverses 
revues et en tirages a part, 1884-1886), 36 me- 
lodies de chansons potnilaires tcheques du 
xvi« *. (1892), Jan Blahoslav el Jan Josauin 
(contribution a lhist. de la musique tcheque 
au xvi* s., 1896, avec une reproduction des 
trailes theoriques de ces deux auteurs), Fr, 
Sptetana (1901), etc. ; en allemand : Das Mu- 
sikalisch-Schdne und das Gesamtkunstwerk 
vom Standpunkt der formalen AZsthetik 
(1877), Die Lehre von den musikalischen Kt&n- 
gen (1879), Ueber die Bedeutung der prak- 
tischen Jdeen Herbarts fur die allgemeine 
ACsthetik (1883 ; avait paru aussi en tcheque). 
Musik in Bdhmen (1894), Volkslied und 
Volkstanz der Slaven (1895), etc. 
Hothby (Hothobus, Otteby, Fra Ottobi), 



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Johannes, compositeur et theoricien du xv«s., 
d'origine anglaise, m. a Londres en oct. 1487 ; 
v£cut de 1467 a 1486, au couvent des Carme- 
lites de St-Martin, a Lucques, ou il e*tait un 
ma lire tres appre*cie*. Un traite% Calliopea le- 
ghale (en italien), a 6te* reproduit dans l'« His- 
toire de l'harmonie » de Coussemaker ; trois 
autres (Regulse... super proportiones, Decantu 
figurato, Super contrapunctum J dans les 
« Scriptores, III » du m&me ; enfin quelques 
trails (Ars musica, Dialogus, et des essais 
moins important) sont conserves, manuscrits, 
a Florence. Le P. Martini a laisse une copie 
de quelques compositions a 3 v., du mSme au- 
teur. Cf. A.-W. Schmidt, Die « Calliopea le- 
ghale » des J. H. (1897, these). 

Hotteterre, Louis, surnomme' Le Romain, 
musicien de la chambre fflutiste) a la cour de 
Louis XIV et de Louis XV, descendant d'une 
famille franchise d'excellents musiciens (son 
p£re, Henri H., e*tait musicien de la chambre, 
luthier tres habile et virtuose sur la musette), 
a e'crit : Principes de la flute traversiere ou 
flute d'Allemaane, de la flute a bee ou flute 
douce et du haut-bois (s. d., probablement 
1699 ; plusieurs fois Sdite* et con t re fa it ; public 
en hollandais sous le titre : Grondbeginselen 
over de behandeling vari de dwars-fluiten (1738) ; 
Vart de preluder sur la flute traversiere, sur 
la flute a bee, etc. (1711 ; 2« ed. sous le titre : 
Methode pour apprendre etc., 1765 en v.) ; de 
plus, toute une se>ie de morceaux, sonates, 
duos, trios, suites, rondes (chansons a dan- 
ser) et menuets p. la flute. Cf. D.-J. Carlez, 
Les U. (1877) et Thoinan, Les H. et les Ch&- 
deville (1894). 

Houdard, Georges-Louis, ne a Neuilly-s.- 
Seine le 30 mars 1860 ; a fait ses etudes mu- 
sicales aupres de Ad. Deslandes, L. Hillema- 
cher et J. Massenet, puis s'est voue* particulte- 
rement a la composition religieuse (Pater 
Noster. trois Ave Maria, deux O Salutaris, 
Messe funebre* des pieces instrumen tales pour 
oflertoires. Elevations, etc., la plupart in edits) 
et a la science musicale liturgique. H. a pu- 
blic : Vart dit gregorien d'awes la notation 
neumatique (lo97, brochure) ; Le rythme 
du chant dit gregorien d'apres la nota- 
tion neumatiaue (1898); La rich esse rythmique 
musicale de lantxquite (1903), La cantilene ro- 
maine (1905), Aristoxene de Tarente (1905) 
La'rythmique intuitive (1906). H. est de lavis 
que chaque neume correspond a une unite de 
temps et que, par consequent, les neumes de 
trois ou plusieurs notes repre*senle des grou- 
pes de sons rapides, en maniere de figuration 
m&odique. 

Hoven, J., pseudonyme de Vesqle von 

PUTTLINC.EN (v. Ce DOm). 

[von der] Hoya. Amadeo, t\6 a New- York 
le 13 roars 1874 ; 61eve de Kotek, Kruse, Joa- 
chim, Sauret, Halir (violon), G. Kogel et E.-E. 
Taubert (th^orie), a Berlin, fit des tourn^es 
comme violoniste virtuose, puis devint chef 
d'orchestre de 1'* Orchestre symphonique » de 
New-York. 11 succeda ensuite a son maftre 
Halir, comme concertmeister de l'Op^ra de la 
cour, a Weimar (1894-1896) et fut nomme\ en 
1901, violon-solo de la c Soci&e de musique » 
de Linz. 11 a public un ouvrage pedagogique 
de crandes dimensions : Die Grundlagen der 
Violintechnik. 

Hrimaly, Adalbert, compositeur et chef 
d'orchestre, ne* a Pilsen le 30 juil. 1842, m. a 
Vienne le 17 juin 1908 ; Sieve du Conserva- 

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478 



HUBAY — HUBERT 



toire de Prague, devint grace aux lemons de 
M. Mildner, un excellent violon iste, et remplit 
les fonctions de chef d'orchestre a Goteborg 
(1861), au Theatre national a Prague (1868), au 
Theatre allemand de la m^me ville (1873) et, a 
partir de 1874, a Czernowitz (Bukowine) ou il 
dirigea a la fois l'Ecole et la Soci&e* de musi- 
que. Son opera Le prince enchanti (1871) eat 
une des pieces du repertoire du Theatre , natio- 
nal, a Prague. Un second ouvrage, Svatida 
dudak, a ete represent^, en 1903, a PiUen et 
a Budweia. Son frere — 2. Johann, u6 a Pil- 
sen le 13 avr. 1844, fut £leve de Mildner, au 
Conservatoire de Prague. De 1862 a 1863, H. 
fut concertm eister a Amsterdam : il partit en 
1869 pour Moscou, y devint professeur au Con- 
servatoire et, en 1875, succeda a Laub en qua- 
lite* de premier professeur de violon, concert- 
meister des Concerts du Conservatoire et 

Sremier violon dune association de musique 
e chambre. II a publie des Tonleiterstudien, 
des Vebunqen in Doppelgriffeh f. d. Violine, 
qui sont tres r£pandus, ainsi qu'une nouv. 6d. 
de la Methode de violon de Mazas. En outre, 
H. a e*crit : Das Kgl. bohmische Nationalthea- 
ter und die bohmischen Komponisten (1893). 

Hubay. 1. Karl (Hljber), ne* a Varjas (Hon- 
prie) le 1" juil. 1828, m. a Budapest, ou il 
etait professeur de violon a l'Acad£mie natio- 
nale de musique et chef d'orchestre au Thea- 
tre national, le 20 d£c. 1885 ; auteur de plu- 
sieurs operas : Let filles de Szekla (18o8), 
Joyeux compagnonsy Le baiser du roi (1875) 
et Ulvari Bal (« Le bal de la cour b, posthume, 
Chateau de Totis, 1889). — 2. Jeno(Eugen Hu- 
ber), fils et 6leve du nr£c6dent, violoniste vir- 
tuose, ne a Budapest le 14 sept. 1858 ; eleve de 
Joachim, a Berlin (1871 -1875), d£butaenl876en 
Hongrie^puis, recocumande* par Liszt, se produi- 
sit en 1878 a Paris, chez Pasdeloup. Le grand 
succes qu'il remporta lui permit d'entrer en 
relations amicales avec les musiciens parisiens 
les plus en vue (Vieuxtemps, etc.). En 1882, il ac- 
cepta le poste de premier professeur de violon 
au Conservatoire de Bruxelles, mais, en 1886, 
il prit une place analogue a I'Academie natio- 
nalede musique de Budapest, ouilsuccedaitainsi 
a son pere. Le c Quatuor * qu'il a cree\ avec v. 
Herzfeld, Waldburn et Popper compte parmi 
les meilleurs. Comme compositeur, H. s'est 
aussi fait un nom ; il a e"erit : un concerto de 
violon (Concerto dramatique, op. 21). une So- 
mite roniantique. 7 Scenes de la Czdrda (op. 
9, 13, 18, 32-34, 41) et d'autres morceaux p. 
piano et violon, des lieder, une symphonie et 
plusieurs operas : Alienor (Budapest, 1891), 
Le luthier de Cremone (1895), Le vagabond du 
village (1896), Petite rose-mousse (nouvelle 
musicale ; Budapest, 1903), L'amour de Lavo- 
tha(3 actes ; ibid., 1906). H. a aussi public, 
entre autres, une 6d. nouv. des Etudes de 
Kreutzer. 

Huber,l.FEUX, m. a Berne le 23 fe"vr.l810; 
celebre poete et compositeur Suisse de lieder 
(Schweizerlieder, Lieder fur eidgendssische 
Krieger, Lieder fur Schweizer Junglinge, etc.) 
— 2. Ferdinakd-Furchtegott, ne*le*31oct. 1791, 
m. a St-Gall le 9 janv. 1863 ; fut, lui aussi, un 
compositeur Suisse de lieder tres appr£cie\ Cf. 
Nef. F.-F. //. (1898). - 3. Joseph, n6 a Sig- 
maringen le 17 avr. 1837, m. a Stuttgart le 23 
avr. 1886 ; eMeve de L. Ganz (violon) et de Marx 
(theorie), au Conservatoire Stern a Berlin, puis 
d'Ed. Singer et de Peter Cornelius, a Weimar, 
ou Liszt eut sur lui une grande influence. II 



fut ensuite membre de la Chapelle du prince 
de Hechingen, a Lowenberg, et devint, en 
1864, concertmeister des concerts de l'« Eu- 
terpe », a Leipzig, en 1865 membre de la Cha- 
pelle de la cour, a Stuttgart. Ses relations per- 
sonnelles avec Peter Lohroann, a Leipzig, eveil- 
lerent alors en lui les idees a la realisation 
desquelles il travailla des lors constamment, 
dans le domaine de la forme musicale ; il re- 
prouvait les formes st£r£otyp£es, toutes faites 
(dites « architecturales »| et voulait que l'oeavre 
musicale se d^veloppat librement, en rapport 
avec le poeme ou 1 ide*e qui lui servait de base 
(forme dite a jpsychologique »). H. a publil 
2 operas : Die Hose von Libanon et Irene (d'a- 
pres des textes de P. Lohmann) ; 4 symphonies 
en une partie ; des melodies vocales et inslru- 
mentales, etc. II dedaignait 1 'indication de Tar- 
mure des tonalites, ce qui donne a ses oeavres 
l'apparence d'gtre toujours ecrites en ut mai. 
ou en la min. — 4. Hans, ne* a Schoenewerd, 
ores d'Olten (Suisse), le 28 juin 1852 ; eleve da 
Conservatoire de Leipzig (1870-1874: Richter, 
Reinecke, Wenzel), puis rut ensuite, pendant 
deux ans, mattre de musique a Wesserling et 
maftre a l'Ecole de musique de Thann (Alsace). 
Plus tard, if fut appele* comme premier pro- 
fesseur de^ piano au Conservatoire de mu- 
sique de Bale, dont il est devenu directear en 
1896. L'Universitede Bale lui a confer^, en 189i, 
le titre de D* phil. hon. c. Le talent sain et ro- 
buste de H. n'est pas sans analogie avec celni 
de Schumann et celui de Brahms; cependant 
l'influence de Wagner et de Liszt ne saurait 
elre niee dans la plupart de ses ceuvres, et sa 
propre personnalire se manifeste parun rythme 
nerveux et un elan po£tique puissant. H. a 
donn6 des ceuvres de valeur (env. 150 numeros) 
dans presque tous les domaines de la compo- 
sition. Musique de chambre : sonates, suites, 
fugues (un nouveau « Clavecin bien tempere* • 

S. piano a 4 ms) et pieces di verses p. piano a 
. et a 4 ms. et p. 2 pianos ; 7 sonates et une 
Suite (op. 82) p. piano et violon ; 4 p. piano et 
vcelle (op. 33, 89, 114, 130) ; trios (op. 90 ? 65, 
84), quintettes (op. Ill, 125) p. piano etarchets; 
Barcarole et Serenade espagnole p. piano et 
violon j etc. Musique svmphonique : 6 sympho- 
nies (Tell, op. 63 ; Bocklin, op. 115 ; Hcrciquz, 
op. 118, etc.); des ouvertu res (Simplicius ; Lust- 
spielouverture, op. 50 ; etc.) ; Sommermchts 
(se>£nade, op. 8/) ; Bomischer Karneval; 3 
concertos de piano (ut min., op. 36 ; op. 113 ; si 
bemol) ; 1 concerto de violon ; etc. Musique cho- 
rale : Pandora (soli, ch. mixte, orch., op. 66t, 
Aussohnung (ch. d'hommes, orch.), Nordsee- 
bilder (soli, ch. d'hommes, orch.), Meerfahrt 
(id.), Heldenehren (id.), Der heilige Hain isoli, 
ch. mixte, orch.) ; nombreux choeurs p. v. de 
femmes et p. v. d*hommes, avec et sans ace., 
etc. Musique sce*nique : Weltfruhling (Bale, 
1894), Kudrun (ibid., 1896) et deux Festspiele 
balois (1892,1901). 

Hubermann, Bronislaw, violoniste, n^ a 
Czenstochowa, pres de Varsovie, le 19 dec. 
1882 ; Sieve de Michalowicz, a Varsovie. de 
Lotto, a Paris, puis en 1892 de Joachim, a Ber- 
lin. H. a fait depuis 1893 de nombreuses tonr- 
nees de concerts, dans Fintervalle desquelles 
il vit a Berlin. 

Hubert, Nicolai-Albertowitcii, n6 a St- 
Petersbourg le 19 mars 1840, m. a Moscon le 
8 oct. 1888 ; Sieve de son pere et du Conserva- 
toire de St-Petersbourg (1863-1868; Zaremba, 
N. Rubinstein), fut nommS en 1869 directeur 



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HUBBRTI — HUE 



479 



des classes de musique de la Society imperiale 
rosse de musique, a Kiew,puis chef d'orchestre 
d'opera a Odessa, professeur de theorie (1870) 
et, apres la mort de N. Rubinstein, directeur 
(1881-1883) du Conservatoire de Moscou. H. 
i'est revere 6crivain spiritnel, dans les feu i lie- 
tons masicauxdu journal : Nouvelles moscovites 
(Wedomosti), ou, avec Tchalkowsky et Kasch- 
kine, U succ£dait a Laroche. 

Hubert), Gustave-LGon, b4 a Bruxelles le 
14 avr. 1843 ; m. dans la m£me ville en 1911 ; 
fleve du Conservatoire, sous la direction de 
Fetis, remporta en 1865 le prix de Rome et 
voyagea ainsi en Allemagne, en Italie, etc. II 
devint, a son retour (1874), directeur de 1'Aca- 
demie de musique de Mons j mais il se retira 
de ce poste en 1877 et vecut en quality de 
chef d'orchestre et de maftre particulier a 
Anvers et Bruxelles, jusqu'au jour ou il fut 
appele\ en 1886, au poste de professeur d'har- 
monie pratique au Conservatoire royal de 
Bruxelles. II dirigea en outre, depuis 1893, 
ITScole de musique de St-Joase-ten-Noode, et, 
grace a la creation d'un cours permanent de 
chant d'ensemble, crea un choeur mixte nom- 
breux et aguerri. H. a 6crit des oratorios pro- 
lanes: Een iaatste Zonnestraal(l81b), Verlich- 
ting (1884), des oeuvres chorales : La mort 
de GuiUattme d f Orange, Bloewardinne, deux 
oratorios pour voix d'enfants, des ballades, des 
bjmnes, une symphonie, une suite d'orchestre, 
an concerto de piano, des melodies, etc. II a, 
de plus, 6crit une Hisloire de la musique re- 
ligieuse des ltaliens et des Neerlandais (1873) 
et collabore a diverses revues par des articles 
de critique et d'esthltique. Cf. I e catalogue des 
oeuvres de II. dans le « Guide musical » (1896,9). 
Huberty, membre de4'Orchestre de la cour, 
a Paris, vers 1750, a public le premier un 
grand nombre d'osuvres de TEcole de Mann- 
heim, qui passerent en 1760 a La Chevardi&re. 
Htibner, Jean, ne* a Varsovie en mars 1696, 
de parents allemands ; £tait en 1714 £leve de 
Rosetti, a Vienne, puis devint directeur de la 
Chapelle du comte Kinsky avec lequel il se 
rendit, en 1722, a Moscou. II resta alors dans 
eette ville et y devint plus tard musicien de la 
chambre du due de Holstein et concertmeister 
de rimpeYatrice Anna-Iwanowna. II. a consti- 
tu£ rurchestre de la cour et de la chambre 
(ooiquement de musiciens allemands) et un 
Orchestre de bal de 20 jeunes gar^ons russes. 
Hucbald (Hugbaldus, Ubaldus, Uchubal- 
dcts), moine du couvent de St Amand, pr&s de 
Tournay, n£ vers 840, ordonne pre*tre en 880, 
m. a St- Amand le 25 juin ou le 21 oct. 930, ou 
encore le 20 juin 93i; eleve de son oncle Milo, 
qui dirigeait rScolede chant de Tournay, il fut, 
pendant quelque temps, directeur d'une 6cole 
de chant a Nevers, et succ£da plus tard a son 
oncle. H. estl'auteur des trails suivants (Ger- 
bert. Script. I) : De harmomca institutione, 
Musira enchiriadiSj Scholia enchirtadis et 
Commemoratio brevis de tonis et psalmis mo- 
dulandti. Par con t re l'essai tres retardataire 
sor les modes ecclesiastiques, Alia musica, 
qne Gerbert attribue ejralement a H., n'est cer- 
tainement pas de lui. On trouve dinteVessantes 
variantes dans la publication de Musica enchi- 
riadis, d'apres d'autres manuscrits, par Cous- 
semaker {Script. II), qui a public en outre un 
MSmoire sur H. (1841). H. Riemann (Gesch. d, 
Musiktheorie, 1898) a prouv6 que les doutes 
ex primes par le D r Hans Muller (Bucbalds 
echte undunechte Schriften iiberMusik, 1884) 



n'£taient pas suffisamment justifies et que H. 
doit bien gtre conside>e* comme l'auteur de la 
Musica enchiriadis et de ses scolies. Les eerits 
de H. ontune importance toute spe*ciale du 
fait qu'ils renferment l'expose d^taiile le plus 
ancien des debuts de la musique polyphoni- 

aue, aux ix* et x # s. (Organum, Diaphonie). 
i paratt tres vraisemblable que. au cours de sa 
longue existence (90 a 92 ans), H. a resserr£ de 
plus en plus l'organum dans les limites d'un 
schematisme dont la polyphonie primitive igno- 
rait sans doute la rigidity. On peut admettre 
aujourd'hui que les series continues de quintes 
paralleles, avec redoublement a l'octave, sont 
non pasune forme habituelle de la pratique mu- 
sicale des ix* et x« s., mais une ^lucubration 
special e de la theorie deH. II reste par contre 
a H. le merite d'une autre invention, consis- 
tant dans l'emploi d'un systeme de lignes ho- 
rizontales, paralleles et superposes, entre les- 
quelles il place les syllabes du texte a chanter; 
ce systeme indique d'une maniere tres claire 
les monvements ascendants ou descendants de 
la melodie, mouvementa dont Famplitude (in- 
tervalles) est determined au moyen de lettres, 
placets au d£but de chaque interligne (* = se- 
mitonium ; t = tonus) : 

ita 



t 






H/ 


t ec 


Isra 


f 

! 




s \ ce 


i 


\ he/ 




t \ vere / 


t 



On trouve aussi dans les traites de H. les pre 
mieres lettres de Talphabet (v. ce mot) latin, 
comme signes de notation musicale. — En fin, 
une autre notation, dont H. se servait pour 
d^montrer sa theorie de Torganum en quintes 
paralleles, ^tait dite du * Dasia » et bas^e sur 
les signes 

Tf/r 

Cette notation, dont la valeur fut longtemps 
d^battue, a 6te interpr^t^e pour la premiere 
fois d'une maniere satisfaisante. par Row- 
botham (History of music, III, p. 366 ss., 1887) 
et par Ph. Spitta (« Vierteljahrsschr. f. M.-W. » 
1889, p. 443-482, et 1890, p. 293-309). G. Jacobs- 
thai (Die chromatische Alteration im litur- 
gischen Gesange der abendL Kirchenj 1897) a 
complete" leurs indications en expliquant a fond 
les a muances de t^tracordes ». ^ ***** «: 

Hudoy, Jules, president de la « Soci^t^ des 
sciences et des arts • de Lille, a public une 
Histoire artistique de la cathedrals de Cam- 
bray (1880) qui renferme d abondants rensei- 
gnements sur la musique du xv* s. 

Hue. Georges- Adolphe, n6 a Versailles le 
6 mai 1858 ; eleve du Conservatoire de Paris 
(Reber, Paladilhe), prix de Rome en 1879, re^ut 
en outre, en 1881, le prix Cressent. H. a exrit 
des operas : Le roi de Paris (Paris, 1901), Ti- 
tania (ibid., 1903); une ope>ette: Les pantins 
(1881); une pantomime: Caurbrise; desouvra- 
ges symphoniques : Riibezahl (l^gende, 1886), 
liesurrection (episode sacre f 1892), une ouver- 



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480 



HUEFFER — HULLMANDEL 



ture, une symphonie ; des melodies vocales ; 
des choeurs, etc. 

Hueffer, Francis (Franz) n6 a Munster le 
23 mai 1845, m. a Londres le 19 janv. 1889 ; 
£tudia a Londres, Paris, Berlin et Leipzig, les 
langues modernes et la musique, puis s'etablit 
a Londres en 1869 et y fut nornm^, en 1878, 
critique musical du Times. En 1869, H. avait pris 
a Gcettingue le grade de D T phiL, en presen- 
tant une Edition critique des oeuvres du trou- 
badour Gillem de Cabestanh. II publia ensuite : 
Richard Wagner and the Music of the Future 
(1877, cf. 1878); The troubadours; Musica 
studies (1880) ; Italian and othei* studies 
(1884) ; Half a century of music in Eng- 
land (1889 ; 2* eU, 1898). H. a aussi ras- 
sembl^ en volumes ses articles du Times ; 
il a traduit en anglais la correspond ance de 
Wagner et Liszt, dirige la publication, chez 
Novello, dune collection de biographies demu- 
siciens : Great musicians (Bach, Beethoven, 
Cherubim, English Church Composes, Handel, 
Haydn, Mendelssohn, Mozart, Rossini, Schubert, 
Schumann, Rich. Wagner, Weber). Enfin H. 
a fourni a Mackenzie le libretto de Colomba 
et celui du Troubadour, a Cowen celui de blee- 
ping Beauty. 

Hug, GebrCder, importante maison d^di- 
tion, issue d'un magasin de musique et d'ins- 
truments fond£ a Zurich en 1807. La maison 
s'est d£veloppee surtout a partir du iour ou, 
en 1863, Jacob-Emil H. (m. a Zurich le 15 juil. 
1909) en prit la direction, en tant que maison 
d Edition. Eile a actuelleraent pour chef Adolf 
H. et elle a install^ des succursales a Bale, Lu- 
cerne, St-Gall, Strasbourg, Constance, Winter- 
thour, Feldkirch, Leipzig (1885) et NeuchateL 
Elle s'est fait une speciality de la literature 
chorale (ceuvres de Fr. Hegar, de H. Huber et 
de nombreux auteurs suisses), mais elle a pu- 
blic aussi de la musique symphonique, de la 
musique de chambre, et elle £dite un journal 
de musique : Schweizerische Musikzeitung und 
Sdngerblatt (r6d. : E. Isler). 

Hugo de Reutlingen (Hugo Spechzhart, 
pretre a Reutlingen), n£ en 1285 ou 1286, m. 
en 1359 ou 1360. Un trait£ de lui parut en 1488 
a Strasbourg, chez Priiss(et en 1495 a Leipzig), 
avec commentaires : Flores muslce omnis can- 
tus Gregoriani (6d. all. en 1868, par Carl Beck t 
dans les publications du « Litterarischer Verein* 
a Stuttgart ; cf. « Monatsh. f. M.-G. », II, 57, et 
une rectification de la nouvelle edition, ibid, 
II, 110). Une chronique £crite par H. de R. 
renferme le recit des voyages de Geissler pen- 
dant l'annee de la peste de 1349, avec la nota- 
tion des melodies des chansons de Geissler 
(publ. en 1899 par Paul Runge [v. ce nom}). 

Hugot. A.,n6 a Paris en 1761, m. dans la 
m£me ville le 18 sept. 1803 ; premier flutiste 
a l'Opera italien, entra ensuite dans la musique 
de la Garde, puis fut engage comme professeur 
de flute, lors de la fondation du Conservatoire 
de Paris. La Methode oflicielle de flute qu'il 
avait prepare pour le Conservatoire, a £t£ 
mise au point par Wunderlich (6d. all. par 
E. Muller, etc.). H. a public 6 concertos de 
flute ainsi qu'un grand nombre de sonates, 
de duos, de trios, etc., qui £taient tres appre- 
ci£s, m£me en Allemagne (cf. le n^crologe 
paru dans T« Allg. M. Z. », VI, 30). 

Huhn, Charlotte, cantatrice (alto) remar- 
cjuable, n£e a Lunebourg le 15 sept. 1865 ; 
el£ve du Conservatoire de Cologne (Paul Hoppe, 
Hiller), donna des concerts pendant deux ans, 



puis travailla de nouveau, de 1887a 1889, sous 
la direction de Hey, a Berlin. Elle debuta en- 
suite dans le role d'Orph£e, a Berlin, et tut 
engagee a New-York (1890-1891), a Cologne 
(1892-1895), a Dresde, a Munich (1902), etc. 
Elle enseigne le chant, depuis 1909, a 1 TEcde 
grand-ducale de musique de Weimar. 

Hullah, John-Pyke, n€ a Worcester le 37 
juin 1812, m. a Londres le 21 fevr. 1884 :&eve, 
des 1829, de W. Horsley, entra en 1832 a la 
« Royal Academy of music », comme eleve de 
Crivelli, pour le chant. II fit representer, de 
1836 a 1838, trois operettes (The village co- 
quette, The Barbers of Bassora et The outpost}, 
£tudia en 1848, a Paris, la methode de Wilhem 
pour l'enseignement du chant populaire. et 
xonda en 1841, a « Exeter Hall », a Londres, 
une ecole de chant a l'usage des instituteun, 
d'apres le syst£me Wilhem (v. ce nom). Cette 
entreprise rencontra bienlotde vivessympathiei 
et prit de grandes proportions ; on constraint 
meme en 1847 une salle de concerts sp&iale- 
ment destinle aux concerts donnes par ses 
£i&ves: « Martins Hall », inauguree en 1850. 
d£truite dix ans plus tard par un incendie. De 
1840 a 1860, les classes de H. furent frequen- 
ces par 25,000 personnes au moins. H. fut 
engage en 1844 comme maitre de chant ao 
« King's College *, mais il se retira de ce poete 
en 1874, tandis qu'il conservait des fonciioos 
analogues au « Queen's College * et au • Bed- 
ford College ». De 1870 a 1873, il dirigea les 
concerts de l'Acad£mie, comme il le farsait 
depuis 1841 d6ja, pour ceux des enfants des 
6coles m£lropolitaines, au « Cristal Palace*. 
II fut nomme, en 1872, inspecteur de Fensef- 
gnement musical dans les ecoles populaire? et 
il s'opposa avec tant dfe violence a I introduction 
de la methode alors nouvelle de « Tonic-solb • 
qu'il alia a fin contraire et contribua a sa vie- 
toire definitive. L'Universit^ d'Edimbourg loi 
contra, en 1876, le grade de D r jur. : il entail 
aussi membre des academies de Florence 
(Philharmonique), et de Rome (Santa Ceciliai. 
En 1858, H. avait en outre succedea son mai- 
tre, Horsley, comme organiste de Charter 
House. Comme compositeur, H. n'a laisse* que 
des chants dont quelques-uns sont detenus po* 
pulaires ; par contre, il a r£dig6 de nombreoi 
recueils de compositions vocales, entre autre*. 
The psalter (psaumes a 4 v., 1843), The book 
of praise hymnal (1868), The whole book af 
psalms with tunes, Part music (2*ed. : Fooai 
music), Vocal scores, Sacred music (1867), The 
singer's library, Sea songs. II a fait paraitre 
une adaptation anglaise de la methode d'en- 
seignement du chant de Wilhem et ecrit nne 
s6ne d'ouvrages thdoriques et historiqoes: A 
grammar of music (184o), A grammar of to- 
many (1852 [1858]), A grammar of counterpart 
(1864), The history of modern music (1858: 
2«eU, 1875), The third, or transition period of 
musical history (1865, 2« dd. 1876), The (*!** 
vation of the speaking voice (1870), Musk i* 
the house (18/7), ainsi que des articles potr 
diverses revues. 

HOIImandel, Nikolaus-Joseph, ni a Stras- 
bourg en 1751, m. a Londres en 1823; neTeofr 
cdlebre corniste Rodolphe. et dleve de Pt&- 
Era. Bach, a Hambour^. Excellent pianistefe* 
virtuose sur rharmonica [v. ce mot]), il *& 
en 1775 a Milan, en 1776 a Paris ou il ^ 
dix ans comme professeur de piano, tret eu 
vogue (il transplanta en France la mantef* 
allemande de jouer et y pr£para le gortt p& 



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HULLWEGK 



HUMMEL 



481 



la musique allemande de piano). H. £pousa une 
riche herittere, mais perdit par la revolution 
foute sa fortune, car ll etait all£ a Londres 
(1790), et ses biens furent confisqu£s ; il en 
recouvra, sous Napoleon, une partie. H. a pu- 
blic, a partir de 1780 : 12 trios p. piano et ar- 
chets (op. 1-2 ; les chi fixes des op. d'apr&s les 
editions de Paris) ; 14 sonates p. violon et piano 
(op. 3, 4, 5, 8, 10, 11) ; 6 sonates (op. 6), 1 di- 
vertissement (op. 7) et 2 airs varies (op. 9) 
pour piano seul. Toutes ces oeuvres comptent 
parmi les meilleares de 1'lpoque. 

HOIIweck y Ferdinand, ne> a Dessau le 8 oct. 
1824, m. a Blasewitz,j>r& de Dresde, le 24 juil. 
1887; 61&ve de Fr. Schneider, fut nomm£ a 
Dresde, en 1844, second concertmeister de la 
Chapelle royale. H. £tait un excellent violoniste, 
autant comme virtuose que dans la musique 
de chambre. II enseigna au Conservatoire de 
Dresde et prit sa retraite en 1886. H. a public 
quelques oeuvres in struct! ves p. le violon. 

HOIskamp Henry (en rlahtt Gustav-Hein- 
rjch), originaire de Westphalie, fonda en 1850 
a Troy (Etats-Unis d'Am6rique, New-York) 
une fabrique de pianos, qui eut bientdt une 
grande reputation. Ses pianos a queue sym£- 
triqaes rem port e rent des m&lailles en 1857 a 
New-York, et en 1862 a Londres. En 1866, H. 
tnosfera sa fabrique a New-York. 

Humbert, Georges, auteur de l'£dition 
franchise de ce dictionnaire, n£ a Ste-Croix 
(Yaud) le 10 aout 1870 ; fit ses humanitls a Ge- 
neve, tout en apprenant lea elements de Tart 
musical, et poursuivit avec succ£s ses Itudes 
de musique dans les conservatoires de Leipzig 
et de Bruxelles (Huberti, de GreefJ et a l'Aca- 
d£mie royale de Berlin (W. Bargiel). Deretour 
en Suisse, H. y fut nomm£ professeur d'his- 
toire de la musique au Conservatoire de Ge- 
neve (1892-1912 ; professeur honoraire), orga- 
niste et maitre de chapelle de Notre-Dame 
(1892-1896), directeur des concerts symphoni- 
ques de la « Soci£t£de POrchestre » de Lausanne 
11893-1901), organ is te du Temple de Morses 
(1898-1912), directeur de piusieurs soctetls cho- 
rales, etc. 11 a refusl, en 1912, la direction du 
Conservatoire de Fribourg (Suisse) qui lui Itait 
offerte, et il vit encore a Morges. Le 15 d6c. 1893, 
H. fondait avec Ad. Henn le premier organe 
artisti que de musique, de langue fran<;aise, en 
Suisse : la Gazette musicals de la Suisse ro~ 
mande (qu'il rddigea jusquj* la fin de 1896 et 

?ui cessa de paraftre en 1898). II dirige depuis 
908 une nouvelle revue ; La Vie Musicale, a 
(ait de nombreuses conferences sur des sujets 
d'histoire musicale et col labors a divers jour- 
naux et revues. Enfin, il a publie les £d. frang. 
du Dictionnaire de musique (1899; 2* <§d. 1912), 
de YHarmonie simplified (1899) et des Elenienls 
<fe Vesthetique musicale (190o) de Hugo Rie- 
mann, et if a £crit des Notes pour servir a 
I'etude de Vhistoire de la musique (1, 1904 ; 
II et IIL en preparation). 

Humfrey, (Homphry, Uumpurys), Pelham, 
ue a Londres en 1647, m. a Windsor le 14 juil. 
1674; enfant de choeur de « Chapel Royal » en 
1600, sous la direction de H. Cooke, il fut en- 
voys en 1664, avec une bourse du gouverne- 
ment, en France et en Italic II 6tudia sur- 
tout aupres de Lully, a Paris, et devint, en 
1666 (1667), membre (gentleman) de « Chapel 
Hoval ■, puis succ£da en 1672 a Cooke, comme 
■ Master of children » et compositeur de 1'or- 
chestre prive du roi (« Violins to His Majesty », 
d'apr&s le modele des « 24 violons du Roy » de 

DlCTIOJOi.URE DE MUSIQUE — 31 



Louis XIV). H. fut un des compositeurs an- 
glais les plus remarquables du xvu« s. ; on 
trouve des anthems de lui dans Cathedral 
music de Bovce, d'autres oeuvres de musique 
sacrle dans Harmonia sacra (1714), enfin des 
chants profanes dans Ayres, songs and dialo- 
gues (1676-1684) et dans Musica antiqua de H.- 
S. Smith. 

Hummel, 1. Johann-Nepomuk, n£ a Press- 
bourg le 14 nov. 1778, m. a Weimar le 17 oct. 
1837; fils du chef de musique a I'lnstilut mili- 
taire de Wartberg, Joseph H. qui, aprea la 
suppression de cet £tablissement, devint, en 
1786, chef d'orchestre au Theatre Schikaneder, 
a Vienne. C'est de cette maniere que 11. fit la 
connaissance de Mozart, qui s'intlressa a lui et 
lui donna des lemons pendant deux ans. De 
1788 a 1793, il faisait deja des tourn£es de con- 
certs, accompagng de son p£re, jusqu'en Da- 
nemark et en Angleterre ; puis il se remit a 
des Etudes s£rieuses sous la direction d'Jd- 
brechUberger et de Salieri. Aprds avoir rempli, 
a titre provisoire, de 1804 a 1811, le poste de 
maitre de chapelle du prince Esterhazy, devenu 
vacant a cause du grand age de Haydn, il ve*- 
cut quelques annles sans place, a Vienne, 
comme maitre de musique et compositeur. En 
1816, U. fut appel£ a Stuttgart comme maitre 
de chapelle de la cour, mais il gchangea ce 
poste, en 1819. contre un poste analogue a 
Weimar. De Weimar, grace aux congas qui 
lui 6taient largement octroyls, il donna fre- 
quemment des concerts a l'etranger, en Rus- 
sie, en Angleterre et ailleurs. Le style des 
compositions de H. est l'image fiddle de son 
jeu ; le manque de chaleur et de passion y est 
dissimute autant que possible sous les guirlan- 
des de passages a effet. L*influence de son mai- 
tre, Mozart, sur sa maniere d'ecrire est indis- 
cu table ; mais son invention mllodique est loin 
d'atteindre la variete et la noblesse de celle 
de Mozart, et les passages composes de sim- 
ples formules techniques occupent dans ses 
oeuvres une place trop pr£pond£rante, defaut 
dont il faudrait peut-etre attribuer la cause a 
la facility du jeu des pianos a m£canique vien- 
noise. Parmi les compositions de H., nous no- 
terons d'ahord celles qui sont encore r£pan- 
dues : les n°» m (la min.), iv (si min.) et vi 
(la bemol maj.) de ses 7 concertos de piano ; le 
septuor en re min., op. 74 (p. piano, flute, 
hautbois, cor, alto, vcelle et contrebasse) ; les 
sonates en fa diese min. op. 81, la bemol maj. 
op. 92 (a 4 ms), et re maj. op. 106 ; les rondos 
op. 122 (Rondo villageots), 55 (La bella co- 
pricciosa), 11 (mi bemol maj.) et 109 (si min.), 
ainsi que les bagatelles op. 107. Le nombre 
total de ses oeuvres est de 124, dont : 5 sonates a 
deux, et 3 a quatre ms ; 8 sonates p. piano et 
violon ; 6 trios ; de nombreux rondos ; des ca- 
prices ; des fantaisies (op. 18, 49) ; des varia- 
tions (op. 8, 9, 10, 21, 40, 57) ; des Etudes ; etc. ; 
une Symphonic concertante y p. piano et vio- 
lon; une Fantaisie p. piano et orch. (Oberons 
Zauberhorn.op, 106) ; un Septuor m % litaire (avec 
trompette, op. 114) ; un quintette p. piano et ar- 
chets(op. 87); une Serenade p. piano, guitare, 
clarinette et nasson ; 3 quatuors pour instr. it 
archet; une ouverture (ui maj.); 3 messes a 4 
v., orch. et orgue ; un craduel et un oflertoire ; 
enfin 4 operas (Mathilde von Guise, 1810), 
5 ballets et pantomimes et quelques cantates.. 
Le grand ouvrage p&lagogique de H. : Ausfuhr- 
liche Anweisung zum Pianofortespiel (1828) 
est Tune des premieres mlthodes rationnelles 



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482 



HUMPERDINCK 



HURKA 



de doigte* ; mais il parut malheureusement a 
une epoque ou le jeu l^ger et elegant commen- 
cait a ceder la place a un jeu <f un caractere 
plus ferine et plus grandiose, en sorte qu'il ne 
fut plus apprecie* a sa juste valeur. Cf. le n£- 
crologe de C. Montag, dans la Neue Zeitschr. 
f. M. (1837), ainsi que les articles sur H., par 
Kahlert, dans la Deutsche M. Z. (1860) et par 
K. Richter dans la Neue Zeitschr. f. M. (1883). 
— La femrae de H., Elisabeth, nee Bceckl, 
n6e en 1793, m. a Weimar en mars 1883, avait 
£te\ dans sa jeunesse, can ta trice sc£nique. — 
2. Joseph-Friedrich, ne" a Innsbruck le 14 aoAt 
1841; 61eve du Conservatoire de Munich, fut 
successivement, de 1861 k 1880, chef dorches- 
tredes theatres deGlaris, Aix la-Chapelle, Inns- 
bruck, Troppau, Linz, Brunn et Vienne. II fut 
ensuite, depuis 1880, directeur du Mozarteum, 
a Salzbourg, maftre de musique au S£minaire 
et directeur de la « Liedertafel ». — 3. Ferdi- 
nand, ne* a Berlin le 6 sept. 1855 ; e*tait a l'ige 
de septans d6ja, un petit virtuose sur la harpe. 
Ses etudes furent facilities par une allocation 
de la cassette royale. De neuf a douze ans, H. 
fit avec son pere des tourn£es de concerts, puis 
il commenc* enfin a prendre des lemons regu- 
lieres de composition, de 1868 a 1871 a FAca- 
de*mie Kullak, puis, de 1871 a 1875, k TAca- 
d£mie royale de musique (piano : BudorflT; 
composition : Kiel, Bargiel). II recut en 1897 
le titre de « directeur de musique ». Le catalo- 
gue des ceuvres de H. porte, entre autres, 4 so- 
mites p. violoncelle ; un quintette et un 
quatuor p. piano et archets; une sonate de 
violon ; une sonate de cor ; une suite p. piano 
aims; une ouverture (op. 17): des oeuvres 
chorales : Columbus, Dei* neue Rerr Oluf-des 
ballades : Jung Olaf, Germanenzug, Das Geis- 
terheer ; des chneurs p. v. d'hommes et p. v. 
de femmes ; des Toskanische Lieder ; un mor- 
ceau de concert p. piano (op. 1) ; un concerto 
de piano (op. 35, si bemol min.) ; de nombreu- 
ses pieces p. le piano et p. divers instruments; 
toute une serie de petits poemes feeriques p. 
chceur de femmes a 3 v. et solo : Rumpel- 
stilzchen, Frau Holle, Hmnsel und Gretel, Die 
Meerkonigin* Die Najaden, des operas : Mara 
(1 acte : Berlin, 1893), Angla (1 acte : Berlin, 
1894), Ein treuer Schelm (Prague, 1894), Anar- 
pai (Gotha, 1898), Sofie von Brabant (Darm- 
stadt, 1899), Die Beichte (Berlin, 1900) ; et, 
enfin, de la musique de scene pour diflerents 
ouvrages (Willehalm et Das heilige Lachen 
de Wfldenbruch, puis Sakountala [1903]). 

Humperdinck, Engelbert, n£ a Siegburg 
sur le Rhin, le l er sept. 1854; eleve du Conser- 
vatoire de Cologne, puis, apres avoir obtenu la 
bourse de la Fondation Mozart (1876), de 
1'Ecole royale de musique, a Munich. II obtint 
encore, en 1879 et 1881, les bourses des Fon- 
dations Mendelssohn et Meyerbeer et voyagea 
pendant un certain temps. II fut ensuite, de 
1885 a 1887, professeur au Conservatoire de 
Barcelone, v£cut de nouveau k Cologne, pro- 
fessa, depuis 1890, au Conservatoire Hoch, a 
Francfort s/M., regut en 1896, le titre de « pro- 
fesseur *, se retira pendant quelque temps a 
Boppard s. le Rhin et fut appele\ en 1900, k la 
t£te d'une des classes de composition de I'Aca- 
d£mie royale de Berlin. II est depuis lors mem- 
bre du se"nat de l'Acad^mie des Beaux-Arts. 
, Les premieres oeuvres qui contribuerent a r£- 
pandre son nom sont des ballades pour choeur 
et orch. : Das Gluck von Edenhall, Die Wall- 
fahrt nach Kevlaar, et des melodies pour chant 



et piano. Mais sa reputation uni verse) le dale 
seulement de la representation, a Weimar 

123 dec. 1893), d'un op^ra-feerie en trois ta- 
>leaux, sur un texte de sa soeur, M"* Adelheid 
Wette : Hssnsel und Gretel, qui doit une 
grande partie de son succes aux melodies en- 
fantines, populaires en Allemagne, dont Fau- 
teur a su faire un usage aussi habile que 
frequent. Sans remporter un succes £gal a celui 
de « Haensel et Gretel » les ouvrages qui suivi- 
rent ont continue a retenir Inattention da 
monde musical : Die Konigskinder (m&odrame, 
1898; transform^ en opeVa, 1911 [New- York]), 
Die sieben Geislein (fe'erie, 1897), Dornroschen 
(id., Francfort s. M., 1903), Die Heirat wider 
Willen (opeVa comique, Berlin, 1905), LeMxror 
cte(mystere, Loo dree, 1911), de la musique de 
scene pour Lytistrate [Aristophane] (Berlin, 
1908), Le conte d'hiver et La tempete [Shakes- 
peare] (ibid., 1906)JJne Maurische Rhapsodie 
p. orch. (Leeds, 1896) a recu un peu partout un 
bon accueil. 

Huneker, James-Gibbons, musicographe 
et critique musical, ne" a Philadelphie le 
31 janv. 1860; fut en premier lieu pianist* 
(eleve de M. Cross, a Philadelphie, de Th. Bit- 
ter a Paris, et de Leop. Damro&ch). H. vit 
depuis 1888 a New-York et y professe au Con- 
servatoire national de musique. 11 a 6crit plu- 
sieurs ouvrages dont le style brillant et en- 
flamme a fait sensation : Chopin, the man and 
is music (1900), Mezzotints in modern music 
(1899, 1904), Overtones, a book of temperaments 
(1904), Melomaniacs (1902), Visionaries (1905). 
H. travaille depuis plusieurs annees a une bio- 
graphie de Liszt. 

Hunke, Joseph, ne* a Josephstadt (Bobetne) 
en 1801, m. a St-P£tersbourg le 17 dec 1883; 
maitre de chant de la Chapelle des chantres 
de la cour, a St-P£tersbourg, a compose* de 
nombreuses oeuvres de musique d'eglise et pu- 
blic un traite* d'harmonie ainsi qu'un traite de 
composition. 

Hunten, Franz, ne" a Coblence le 26 dec. 
1793, m. dans la meme ville le 22 fe>r. 1878; 
fils d'un organiste, eleve de son pere puis, des 
1819, du Conservatoire de Paris (Pradher, 
Reicha, Cherubini). II Bejourna longtemps a 
Paris, y devint un maftre de piano tres recher- 
che* et un compositeur a la mode. Ses ceuvres 
de piano, d'un eflet facile, lui furent eitraor- 
dinairement bien payees. Outre des rondos, 
des divertissements, des fantaisies, etc., H. a 
£crit un trio, 2 sonates de violon et une roe- 
thode de piano. A partir de 1837, il v^cutde 
nouveau dans sa ville natale. Cf. son autobio- 
graphic, dans le dictionnaire de Schilling. - 
Deux freres de H., Wilhelm, maitre de piano 
a Coblence, et Petkr-Ernst, exercant la mtoe 
profession a Duisbourg, ont publie aussi de la 
musique de piano d'un genre l£ger. 

Hurdy-Gurdy (angl.), c.-a-d. orgue de 
Barbarie. 

Hurel de Lamare, Jacques-Michel, vio- 
loncelliste, ne* a Paris le l*r mai 1772, m. a 
Caen le 27 mars 1823; Sieve de Daport cadet, 
fut engage* en 1794 au Theatre Feydeau, par- 
courut de 1801 a 1809, lAUemagne et la Bus- 
sie, puis se retira en 1815 dans la vie privee. 
Les compositions £dit£es a Paris sous son nom 
(4 concertos de violoncelle) sont Unites de son 
ami Auber (v. ce nom). 

Hurka, Friedrich- Franz, ne* a Mercklm 
(Boh^me) le 23 tevr. 1762, m. a Berlin le 
10 oct. 1805 : chanteur tres appr^ci^ de sod 



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HURLEBUSCH — HYDRAULIS 



483 



temps, comme jeune garcon a Prague (Eglise 
de la Croix), puis chanteur sclnique (tlnor, a 
Leipzig (1784), en Suede et a Dresde (1788), 
puis des 1789 a Berlin ou il fit partie, jusqu'en 
1802, de la « Singakademie ». H. Itait aussi 
coddu pour ses lieder populaires et d'allure 
tres sentimentale : Scherz und Erntt (1789), 
Die Farben (1796), 15 deutsche Lieder (1797), 
6 deutsche Lieder (1799), Die 5 lelzten Lieder 
(posthume), Ausxvahl maurerischer Gesdnge 
(1803, de difTlrents compositeurs), etc. et un 
grand nombre qui furent gravis slparlment 
{Die Gtocke, de Schiller ; Der Totengraber, 
de Holty). 

Hurlebuftch. Konrad- Friedrich, nl a 
Brunswick en 1696, m. a Amsterdam le 16 die. 
1765 ; fill et lleve de i organ is te Harris- Lo- 
renz H. (nl a Hanovre le 8 juil. 1666], se ren- 
dit en 1715 a Hambourg, en 1716 a Vienne, 
en 1718 en Italie, en 1721 a Munich, en 1722 
a Stockholm (maftre de chapelle de la cour), 
en 1725 de nouveau a Brunswick, en 1727 a 
Hambourg et, enfin, en 1737, a Amsterdam ou 
i\ fat organist© de l f Eglise rlformle. H. Itait 
an etre instable, pretentieux et susceptible. 
On connait de lui 72 odes parties dans l'an- 
tbologie de Graefe (1737-1743), des sonates a 
4 part., des ou vert ares (manuscrites), des pie- 
ces p. le piano (1750 et 1757), plusieurs ope- 
ras (dont les airs furent gravis), des can tales 
et un recueil de cantiques rlformls. La Bibl. 
de Darmstadt possede un recueil autographe 
de variations p. le piano, de H. Cf. « Den km. 
deutscher Tonk. », vol. 29-30 : Instrumental- 
konzerte deutscher Meister (A. Schering). 

Htiftsla, Viktor, nl a St-Pltersbourg le 
16 oct. 1857, m. a Lisbonne le 14 nov. 1899 ; 
fils d'un chef d'orchestre de thl&tre originaire 
de Wurzbourg, fut llevl a Neuchatel (Suisse), 
fit ses etudes au Conservatoire de Leipzig 
(Herrmann, Schradieck) puis a Lugano et a 
Nice (C. Thomson). Bon violoniste, il fut 
nomine* en 1887 directeur de la « Real Acide- 
mia de amadores de musica •, a Lisbonne, et 
il adjoignit a 1' institution de concerts une 
Ecole d'orchestre. Parmi ses nombreuses com- 
positions p. violon et p. orch., il faut noter 
surtout 3 Rhapsodies et une Suite portugaises. 
Hutschenruijter, 1. Wouter, ne a Rotter- 
dam le 28 die. 1796, m. dans la mime ville le 
18 nov. 1878 ; il se voua d'abord au violon. 
puis, plus tard % , au cor et fit en mime temps 
de slneuses Itudes thloriques, en sorte qu'il 
dlbuta de bonne heure dans la carriere de 
compositeur. II fonda, en 1821, le corps de 
musique de la garde civique qui resta des 
lors sous sa direction, en 1816 la sociltl de 
musique « Eruditio musica >, Tune des meil- 
leures des Pays-Bas. Puis il devint, peuapeu, 
a la fois maftre a l'Ecole de musique de la 
« Maatschappij tot bevordering van Toonkunst », 
directeur des concerts de )'« Eruditio musica », 
directeur de la musique de la ville de Schie- 
dam, pres de Rotterdam, et directeur de di- 
verges sociltls du mime endroit ; il organisa 
en outre a Schiedam un chceur demise et re- 
cut le titre honorifique de maitre de chapelle 
de Delft. II Itait membre de l'Academie 
« Sainte-Clcile », a Rome, etc. H. a Itl Tun 
des musiciens hollandais les plus actifs et les 
plus mlritants. Parmi ses nombreuses com- 
positions, il faut signaler un oplra : Le roi de 
Boheme y 4 symphonies, 2 ouvertures de con- 
cert, 1 ouverture p. instr. a vent, plus de 150 
morceaux, originaux ou arrangements, p. mu- 

DigiiizedbyCjOO' 



sique d harmonie (entre autres un morceau de 
concert pour 8 timbales et orch.), plusieurs 
messes, des cantates, des lieder, etc. Son fils 
— 2. WiLLEH, nl le 22 mars 1828, Itait, lui 
aussi, un excellent corniste. — 3. Wouter, 
nl a Rotterdam le 15 aout 1859 ; fit ses Itudes 
de musique dans sa ville natale et y dirigea 
ensuite une sociltl de chant, tout en ensei- 
gnant au Conservatoire. En 1890, H. fut nomml 
second chef d'orchestre du Concertgebouw et 
professeur d'histoire de la musique et de 

f>iano, a l'Ecole de musique d'Amsterdam. 
I devint ensuite directeur de I'Orchestre 
d'Utrecht et s'y emploie avec zlle a la diffu- 
sion des oeuvres des jeunes compositeurs de 
son pays. H. est lui-mlme apprecil comme 
compositeur (musique symphonique, musique 
de chambre, lieder, pieces p. le piano, etc.) et 
il a Icrit : Richard Strauss (184*8, en hollan- 
dais), Orkest en Orkestspel na 1600 (1903), 
Levensschets en portret van F. Weingariner 
(1906), etc. 
HQttenbrenner. Anselm, nl a Graz le 

13 oct. 1794, m. a Ober-Andritz, pres de Graz, 
le 5 juin 1868 ; fils d'un riche propriltaire de 
domaines, Itudia la composition a Vienne* 
sous la direction de Salien, et fut \\& d'amitie 
avec Beethoven (auprls du lit de mort duquel 
il se trouvait) et avec Schubert. H. a composl 
5 symphonies, 10 ouvertures, 3 operas, 9 mes- 
ses, 3 Requiem, une quantitl de quatuors et 
de lieder p. v. d'hommes, 2 quatuors et un 
quintette p. instr. a archet, des fugues, des 
sonates et des morceaux p. piano. La plus 
grande partie de ces oeuvres est restle manus- 
crite. Schubert estimait fort les compositions 
de H., mais elles n'en sont pas moins dlja 
oubliles. Une esquisse biographique (nlcrolo- 
gie), par le chevalier Gottfr. von Leitner, a 
paru a Graz, en 1868. 

Hutter. Hermann, nl a Kaufbeuren le 
22 die. 1848 ; fit ses Itudes dans sa ville na- 
tale puis a Augsbourg et, pendant la guerre de 
1870, embrassa la carriere d'officier. 11 prit sa 
retraite en 1897, avec le grade de major, et se 
voua enlierement a la composition. H. vit a 
Nuremberg. II a Icrit surtout des oeuvres p. 
cho?ur et orch. : Im Lager der Bauern (v. 
d'hommes), Lanzelot (v. mixtes et soli), Der 
Tanzer unserer lieben Frau (v. d'h.), Coriolan 
(v. mixtes et soli), An den Gesang (v. d'h.) ; 
des chceurs p. v. d'hommes « a cappella » (La 
Sentinelle, etc.) ou avec ace. de piano ; des 
lieder (40 Minneliedei\ Elegien, etc.) ; une 
Serenade p. vcelle et piano, etc. 

Huyghens, 1. Constantin, seigneur de Zuy- 
ligem, nl a la Haye le 4 sept. 1596, m. dans la 
me'me ville le 28 mars 1687 ; poete nlerlan- 
dais bien connu, Itait grand amateur de mu- 
sique et Icrivit entre autres : Gebruik of on~ 
gebruik vanl'Orgel in de Kerken der Veree- 
nigde Nederlande (1641). Cf. Musique et 
musiciens au xvn«s. Corresp. et ceuvre musicale 
de C.H. (1882, publil par Jonckbloet et Land) ; 
G.van Reijn, C. H . (1832). Th. Jorissen a publil, 
en 1873, les Memoires de H. — 2. Christian 
(Hugenius), fils du prlcldent, nl a la Haye le 

14 avr. 1629, m. le 8 juil. 1695 ; mathlmaticien 
et physicien clllbre, s'occupe dans son Novus 
cyclus harmonious (impr. en 1724, dans Opera 
varia) de l'echelle templrle de 31 degrls, etc. 
et, dans Cosmotheros (la Haye, 1698) de l'in- 
terdiction des quintes paralleles. 

Hydraulls (all. Wasserpfeife ; lat. Orga- 
num hydraulicum ; franc;, orgue hydraulique), 

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IC 



484 



HYKAERT — I 



instrument de la famille de I'orgue, construit 
(170 ans av. J.-C.) par Ctebisius d'Alexandrie, 
qui eut l'idee d'employer l'eau pour regulari- 
ser la pression de fair. Cet instrument a £t£ 
demerit par Hero d'Alexandrie (Spiritalia seu 
Pneumatica ; reproduit avec une trad, all., 
dans I'eMition de vollbeding de V « His to ire de 
I'orgue » % de Dom Bedos, 1793), et par Vitruve 
(De architecture* X, 13). Cf. F.-W. Galpin, 
Notes on a Roman Hydraulis (1904) ; Mac 
Lean, The principle of the hydraulic organ 
(« Sammelb. der I. M. G. », VI 2). 

Hykaert, Berkhard (Ycart), compositeur 
et tneoricien d'origtne neerlandaise, dans le 
dernier quart du xvi* s., a Naples. On a con- 
serve de lui 2 lamentations (imprimees par 
Petrucci, en 1506) et, en manuscnt, un Kyrie 
et un Gloria, ainsi que 3 chants profanes. 

Hymenaaos (grec), chant de manage. 

Hymne (gr. Gpvoc, lat. hymnus, ital. inno), 
designait chez les Grecs, depuis les temps les 
plus recutes (Home re) le chant solennel du 
temple. Par Tintermeaiaire du texte grec de 
la bible, le mot passa T a cot£ de celui de 
psaume, dans l'eglise chretienne, avec le sens 
g£n£ral de chant de louanges. Toutefots les 
Chretiens employerent tres tot le mot d'h. 
dans un sens restreint, pour designer des 
chants religieux dont les paroles n'6taient pas 
emprunte*es teztuellement aux livres saints. 
Ces chants £taient probablement en partie des 
melodies grecques auxquelies on avait adapts 
des paroles chretiennes, ou (aux n« et m« s. 
de Tere chr&ienne) des imitations des melo- 
dies cjui avaient resonne dans les temples des 
divinites grecques. lis se distinguaient plus 
particulierement des psaumes en ceci que la 
structure strophique en eHait plus simple, le 
texte metrique, la melodie de formation sylla- 
bique et presque sans melismes, la forme ly- 
rique tres apparente. Le concile d'Antioche 
deja, en 269, crut devoir prendre la defense 
des h. contre le zele excessif de T6veque Paul 
de Samosate qui aurait voulu les supprimer 
au nom de la tradition. A Pepoaue de St-Am- 
broise (vi« s.), le chant des h. etait en pleine 
efflorescence, mais le concile de Laodicie (360- 
381) decida de lui tracer des limites beaucoup 
plus restreintes. Les h. syriaques de St-Ephrem 
(306-373) abandonnent de*ja les principes de la me- 
trique antique (syllabes Tongues et breves), pour 
se constituer en groupes de syllabes « fortes » 
et « faibles » qui firent regie pour les h. grec- 
ques et latines de la pe>iode suivante (Gr£- 
goire de Nazance, Synesius, Hilaire, Ambroise, 
Prudence, etc.). Les mots o)87J eicivkto^ que 
Ton trouve encore si frequemment dans les 
textes d'Andre* de CrSte, de Jean Damascene, 
etc. (et qui sont le terme propre des Anctens 
pour les chants de victoire, dans les jeux de 
fa Grece) prouvent bien qu'il faut chercher 



lorigine des h. de l'eglise grecque dans les h. 
de 1 antiquite grecque. Cf. canon. Les h. de 
l'Eglise romaine ont conserve leur simplicity 
primitive, me 1 me dans les arrangements qu'elles 
ont subis a Fe*poque de la polyphonie vocale 
religieuse. Les sequences et les proses, qui fi- 
rent leur apparition au ix« s., leur sont pro- 
ches parentes. Cf. sequence. Cf. les ecrits sor 
ce sujet de W. Meyer (v. ce nom), et Biraghi, 
lnni sinceri et carmi di S. Ambt*ogio (1862); 
Dreves, Ambrosius (1803) et Analecta hym- 
nica (1886 et suiv.) ; P.- J. Mono, Late'mische 
Hymnen des MitteUilters (18531855, 3 vol.) ; 
S.-A. Kbnigsfeld, Lateinische Hymnen und 
Gesdnge (1847-1865, 2 vol., revus par A.-W 
von Schlegel) ; P. Wagner, Einfuhrung in die 
grea. Melodien(3* 6d., 1910 ; 6d. franc., 1904). 
— La meme denomination d'h. est appliqnee 
d f une maniere courante a quelques chants de 
louanges du nouveau Testament, bien qu'ils 
ne soient pas des h. dans le sens indique* plus 
haut. Soit, par ex. : Hymnus angelicas : f Glo- 
ria in excelsis deo, etc. » ; Hymnus trinitalis 
(le Trishagion du Vendredi saint) : c Sanctus 
deus, sanctus fortis, sanctus immortalis, mi- 
serere nobis » ; Hymnus triomphatis : f Sanc- 
tus dominus deus Sabaoth » ; etc. On donee fre- 
quemment de nos jours le titre d'h. a des ceuvres 
vocales de grande envergure, pour une masse 
chorale avec accompagnement d'instr. de cui- 
vre, par exemple, toujours destinees a pro- 
duire un grand effet et dont le contena est 
tan tot profane, tan tot religieux. — Quanta 
l'eglise reTorm£e d'Angleterre, elle a adopte le 
terme d'h., Hymn, pour designer le cantiqae 
religieux, mais les adaptations en vers anglais 
des psaumes ne sont point des Hymns, au 
sens propre du mot. 

Hymnus Ambroslanus, c.-a-d. chant de 
louanges de St- Am broise (v. ce nom). 

Hyper- (gr.), preTixe, sign i fie : sur, ao- 
dessus de ; nyperdiapente, quinte supe>ieure : 
Hyperdiatessaron, quarte supeVieure, etc. La 
terminologie latine a remplace' A. par super 
(superdiapente, etc.). Pour ce qui concerne 
les denominations des modes et des echelles 
transposes des Grecs, formees au moyen du 
prefixe h., v. [musique] grecque II et mooes 

ECCLfiSIASTIQUES. 

Hypo - (gr.), pr£fixe, signifie : sous, ao- 
dessous de ; hypodiapente, quinte inferieure ; 
hypodiapason, octave inferieure, etc. La ter- 
minologie latine a remplace* A. par sub {sub- 
diapente, etc.). Pour ce qui concerne les de- 
nominations des modes anciens et des mo- 
des eccleaiastiques, formees au moyen du 
prefixe h., v. [musique] grecque II et modes 

ECCL&SI&STIQUES. 

Hzbl.. abreViation fre*quente, dans les par- 
titions allemandes, pour Holzblasinstrumente, 
c.-a-d. instr. a vent en bois. 



I, denomination emprunt£e a Talphabet et 
dont Kirnberger fit usage pour designer la 
septierae naturelle (son 7 de la seVie harmoni- 
que) qu'il essaya d'introduire dans la compo- 



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sition musicale et dans la notation. L'expfica- 
tion que Rameau donnait de la consonance, 
par le phenomene des sons harmoniqoes. 
eveilla tout naturellement Tid^e que les sons 



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IAS — IMAGINATION 



485 



plus aigus de la s6rie harmonique pourraient 
etre utilises, et, avant Kirnberger, Tartini 
[Traitato etc., p. 127 as) avait, en 1754 dlja, 
eiprime one id£e tout analogue. En eflet, 
Ttrtini avait fait dea tentatives pratiques d*ex- 
priraer l'abaissement d'un son de ! /g env. au 
moyen du signe p, ou lorsqu'il s'agissait d'un 
son b&nolis^, de W, soit : 




II va sans dire qu'il est tout a fait indifferent que 
Ton se serve d un i ou d'un p pour designer la 
septieme naturelle. Mais, dans le systeme tera- 
p&*£, la septi&me naturelle est exclue, coco me 
toute distinction entre les sons resultant 
dechelles de tierces etceux resultant d'6chelles 
de quintes (v. ce mot), puisqu'elle aussi est 
soumise au temperament. On peut seulement 
se demander, si Ton n'obtieudrait pas de nou- 
velles valeurs esthetiques en suggeYant par 
la notation la septi£me naturelle, de ra&me 
que Ton sugg&re une distinction entre les 
fions bemolises et les sons dieses que le 
temperament identifie. Une chose est cer- 
taine, exp£rimentalement, c'est que la reso- 
nance simultan£e des sons 4, 5, 6, 7 de la 
serie harmonique est tr&s belle et que, par ex., 
le fameux re? : mi? : sib des cors, dans le 
trio du scherzo de l'« Eroica » f joue sur des 
cors naturels avec le son 7 au 3»« cor, sonne 
merveilleusement bien. Mais il ne serait pos- 
sible d'exploiter fr£quemment ce genre d'effet 
qu'en abandonnant le syst&me tempore* et, 
meme en ce cas, le rapport 4 : 7 ne pour rait 
etre vraiment utilise que dans les accords D 7 
et S T ". Claude Debussy (v. ce nom) va plus 
loin encore et veut introduire les sons 11 et 13 
de la s£rie dans le systeme harmonique. 11 ne 
semble pas cependant qu'il y ait lieu d'atten- 
dre dans ce sens des transformations durables 
de nos conceptions harmoniques. 

las (gr.), employe* parfois comme syn.d 1 ionien. 

Ibactt, Johannes-Adolf, ne* le 20 oct. 1766, 
m. le 14 sept. 1848 ; fonda en 1794, a Barmen, 
une fabrique de pianos et d'orgues. II prit 
comme raison de commerce, a partir du mo- 
ment ou, en 1834, son Ills G. -Rudolf entra dans 
la fabriaue : Ad. Ibach et fils, puis cinq ans 
pins tard, apr&s que son second fits, Richard, 
ae fut £galement associe~ a eux : Ad. Ibach et 
ses fils. Le troisi&me fils, Gustav, ayant 
fonde en 1862 un autre Itablissement analo- 
gue, l'ancienue maison prit comme nouvelle 
raison de commerce : C.-Rud. et Rich. Ibach. 
C.-Rudolf mourut le 26 avr. 1863 ; Richard prit 
en 1869, pour son propre compte, la fabrique 
d'orgues, tandis qu'un fils de C.-Rud. 1., Ru- 
dolf, continua seut la fabrique de pianos, sous 
le nom Rudolf Ibach fils. II e*tablit une suc- 
cursale a Cologne et sut cr£er un veritable re- 
nom a son e*ta1blissement. Rudolf I. est mort a 
Herrenalb (For6t noire) le 31 juil. 1892. Cf. la 
publication du centenaire de fondation de la 
maison, Das Haus J. H94i894 (1896). 

Wert, August, n£ a Brunswick le 31 mai 
1869; fit ses etudes de chant a Berlin et a Ha- 
novre, passa quelque temps au theatre, puts 
v^cnt a Leipzig, comme professeur particulier 
de chant (1884-1891). II a professe* ensuite, sue- 
cessivement, aux conservatoires de Cologne 



(1891), Dresde (1893) et Vienne (1904). I. est 
l'auteur d'une Allgemeine Gesangschule (1895, 
1" part.; 4» &1., 1903). 

Igoumnow, Constantin - NicoiaIe witch, 
pianiste, n6 a Leb&liana (Gouv. de Tambow) 
le i* r mai 1873 ; £l£ve de Swerew, de SUoti et 
de Pabst, a Moscou. De 1898 a 1899, il fut pro- 
fesseur a l'Ecole imp6riale russe de musique, k 
Tiflis. II professe depuis 1899 au Conservatoire 
royal de Moscou. 

Illffe, Frederick, n6 a Smeeton-Westerby 
(Leicester) le 21 fevr.1847 ; est depuis 1883 or- 
ganiste du St- Johns College, a Oxford, enmdme 
temps que de la soci£t£ de musique du Queens 
College et, depuis 1900, de rUniversite\ I. a 
recu en 1873 le titre de bachelier, en 1879 ce- 
lui de Mus. doc. de rUniversit£ d'Oxford. 11 a 
£crit un oratorio (The visions of St- John, 1880), 
de la musique d'£glise, des cantates (Lara, p. 
ch. d'hommes et orch., 1885; Sweet echo, p. 
ch. mixte a 8 v. et orch.), une symphonic en 
ut min., une Serenade p. orch. d'archets, des 
pieces d'orgue et de piano, et, enfin, une Crt- 
ticai analysis du « Clavecin bien temp£r£ » de 
Bach (1896, 4 part.). 

Ilin8kl» Jean-Stanislas, comte, ne* a Roma- 
nowo, en 1795, m. en 1860 ; Sieve, pour la com- 
position, de Salieri et de Kauer, a Vienne, 
etait fonctionnaire du miniature des affaires 
Strang eres, a St-PStersbourg. II a ecrit : de 
grandes messes en ut min. et en re min., Te- 
deum, psaumes, Deprofundis, Miserere^ messe 
« a cappella » a 4 v. , symphonie en fa maj . , mar- 
ches p. orch.,ouvertures, 8 quatuors p. instr.a 
archet, 2 concertos de piano, pieces p. le piano, 
melodies sur des textes francais, un grand air 
italien pour la Catalani, etc. 

Iljlnskl, Alexandre-Alexandrowitch, n6 k 
Zarskole-Selo le 24 ianv. 1869; 61£ve de Kullak 
et de Bargiel, a Berlin, professe depuis 1885 la 
theorie et la composition, a I'ecoLe de musique 
de la Socilte* pbifharmonique de Moscou. I. a 
compost de la musique symphonique (3 Suites, 
1 symphonie, 1 Scherzo symphonique, des Dan- 
ses croat es, de la musique p. CEdipe et p. Phi- 
loctete de Sophocle, une ouverture p. le Tsar 
Feodor d'A. Tolstoi, Psyche (poeme symph.]); 
de la musique chorale (Eeuschrecken y Die 
Nixe [p. v. de femmes]) ; un op&ra, La fon- 
taine de Bachichisarai; un quatuor p. instr. 
a archet; des melodies vocales; des pieces de 
piano, etc. 

Imagination, faculte crSatrice de l'esprit 
humain, source de tout art, pour autant que 
celui-ci ne se borne pas a imiter la nature 
mais qu'il est un produit spontan£. II est vrai 
gue l'activit6 cicatrice de l'nomme depend des 
impressions qu'il a recues; la matidre de sa 
creation lui est fournie par la nature, elle est 
la reproduction derepressions revues mais une 
reproduction libre, ex£cutee d'apr^s des lois 
immanentes de Tesprit humain, non pas di- 
recte, ni textuelle. La liberty de l'i. t dans cette 
sorte d'activit^, n'apparait sans doute nulle 
part d'une maniere aussi evidente que dans 
la musique; nulle part non plus les lois qui 
la regissent et la preservent ae Tarbitraire ne 
se manifestent aussi clairement. Ces lois, dont 
on peut poursuivre la constatationi usque dans 
le moindre detail technique, sont, du reste, les 
m^mes pour toutes les branches de l'activite* 
mentale et se resument en ce pr^cepte : unit^ 
dans la diversity, autrement dit conception 
une, sous des apparences diverses en tant que 
contrastes, con flits et reconciliation esth^tique. 



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4*6 



IMBERT 



IMPRESSION 



Cf. esth^tique. La musique n'a evidemment 
pas de modlles, com me la peinture et les arts 
plastiques, dans la nature exteneure; par con- 
ire, la vie spirituelle de l'homme est son veri- 
table objet : la musique est une image des 
mouvements de Tame soumise aux impressions 
les plus diverses. Par consequent, si l'i. du 
compositeur n'entre pas en activity par une 
simple imitation de la nature, du moms 
cree-t-elle d'apres des lois naturelles que nul 
ne saurait enfreindre, sans donner l'impression 
du factice qui est pre*cis£ment l'oppos6 du beau. 
Imbert, Hugues, ne* a Moulms-Engilbert 
(Nievre) le 11 janv. 1842, m. a Paris le 15janv, 
1905; petit -tils d'un officier superieur sous le 
Premier empire, qui avait Spouse, pendant les 

Siierres d'Allemagne, M lle de Brockhausen, de 
reslau. II re^ut de son pere les premieres 
legons de musique et de violon. En 1854, il 
entra a Ste-Barbe, a Paris, pour y achever ses 
Etudes litteYaires, et prit des lemons de violon 
de Paucheux, puis de Rich. Hammer. Bien 
qu'entre* tres tot dans la carriere administra- 
tive, I. se livra avec ardeur a l'£tude de Tart 
musical, en compagnie d'amis et d'artistes de 
valeur (L. Mesnard, Ghabrier, G. Faure*, 
V. d'Indv, etc.). 11 parcourut 1'Italie, l'Allema- 
gne, la fielgique, la Hollande et rapporta de 
ses voyages des mateViaux et des documents 
qui servirent de base a ses critiques d'art. 
C'est en 1886 qu'I. avait d£bute* dans la criti- 
que musicale, par les premiers « Profits de mu- 
siciens » parus dans 1' « Inddpendance musi- 
cale)), dirig£e par E. Thomas. II a collabore" 
depuis lors a « La musique populaire », « La 
Revue d'art dramatique b, « La Liberte», « La 
Revue d'art ancien et moderne », « La Grande 
Revue », « The Musician • (de Londres), etc., 
et il a etependant longtemps re*dacteur a Paris, 
depuis 1900 redacteur en chef du Guide musi- 
cal. Enfin, I. a public une se>ie d'ouvrages 
dont voici les titres : Profits de musiciens (3 
series : L [18881 Tchaikowsky, Brahms, Gha- 
brier, d'lndy, Faure\ Saint-Saens ; II. [Nou- 
veaux profits etc., 1892] Boisdeffre, Dubois, 
Gounod, Aug. Holmes, Lalo, Reyer; III. [Pro- 
fits d'artistes contemporains, 1$97J A. de Cas- 
tillon, P. Lacombe, Ch. Lefebvre, J. Massenet, 
A. Rubinstein, Ed. Schure*); Symphonie (1891 ; 
Rameau et Voltaire. R. Schumann, Un portrait 
de Rameau, Stendhal, Beatrice et Benedict 
[Berlioz], Manfred [Schumann]) ; Portraits et 
etudes (1894 : lettres de Bizet et esquisses 
biogr. de C. Franck, Widor, Colonne, Garcin, 
Lamoureux ; Faust [Schumann], Requiem 
[Brahms] ); puis des etudes dtHachees sur 
Brahms (1906; public par Ed. Schur£), Bizet 
(1899) ; Rembrandt et Wagner (« Du clair-obs- 
cur dans Tart», 1897); Charles Gounod — V Au- 
tobiographic et les Memoires (1897); Quatre 
mots au Sahel: La symphonie apres Beetho- 
ven (R£p. a F. Weingartner, 1900) et Medall- 
ions contemporains (1902). 

Imbroglio (ital.), designation de certaines 
complications rythmiques qui troublent le sen- 
timent de la mesure, ex. : 




Imltatif, contrepolnt| v. coktrepoint, imi- 
tation et CANON. 

Imitation (all. Nachahmung). L'i. est I'ane 
des lois fondamentales qui regissent la forme, 
dans Tart musical. De m&me que, dans Parchi- 
tecture, un chapiteau, une rosace et, en fin 
de compte, tout r edifice artistique d'une ca- 
th6drale resulte de la mise en ceuvre d'un nom- 
bre restraint de motifs, de mime, en musique, 
un theme nettement dessine, une phrase en- 
tiere apparaissent dans la regie comme le re- 
sultat de la repetition d'un petit nombre de 
courts motifs (v. ce mot). La repetition, il est 
vrai, n'est pas toujours une simple reproduc- 
tion ; on a, pi u tot qu'identite, similitude plus 
ou moins frappante, plutot que repetition, imi- 
tation. Le retour du motif sur divers d eg res 
de r£chelle tonale, est de beaucoup la forme 
la plus frequente de l'i., celle qui a donne 
naissance soil aux formes artistiques consa- 
crees du canon et de la fugue (v. ce mot), sott 
aux rosalies (v. ce mot) condamnees comme 
marques de dilettantisme ou de vulgaire me- 
tier. Les formes principals de VI. sont : 1. Fi. 
en mouvement parallels. 2. l'i. en mouvement 
contraire (renverse*e), 3. l'i. par augmentation* 
4. Ti. par diminution; chacune des deux der- 
nieres formes peut en outre se combiner avec 
chacune des deux premieres. Les contrapun- 
tistes faisaient aussi usage, au xiv* s. deja. de 
l'i. retrograde (lat. cancricans* un jeu d 'esprit 
sans grande valeur, en ce sens qu'il est impos- 
sible a Pauditeur de reconnattre une i. retro- 
grade) puis, aux xv et xvi« s., de toute une 
serie d amusettes analogues (suppression des 
silences ou des notes de courte duree [noires] 
du motif, lecture retrograde ligne par lignel 
etc.). 

ImmynSi John (date et lieu de naissance 
inconnus), m. a Cold Bath Fields (Londres) le 
15 avr. 1764 ; fut d'abord avocat, en merae 
temps qu'excellent joueur de fltite, de violon. 
de gam be et de piano, mais dut quitter le bar- 
reau pour avoir trahi le secret professionne] 
et devint copiste de l'Acade*mie et scribe du 
D r Pepusch. II fonda en 1741 la « Madrigal 
Society » et devint un connaisseur et un eollec- 
tionneurdistingu£de musique ancienne. Enfin. 
en 1752, il fut nomine" luthiste de c Chapel 
Royals, apres avoir appris a jouer du luth a 
Page de ouarante ans passes. 

Imperfection (lat. imperfectio), valeur bi- 
naire d ? une note, dans la musique proportion- 
nelle (v. ce mot), lorsque la mesure parfaite 
(mensura perfecta) 6tait indiquee au debut du 
morceau. Toute note d'un morceau a divisions 
ternaires subissait l'i., lorsqu'eile &ait suivie 
d'une seule note de valeur immediatement inte- 
rieure (ex. : une semi-breve apres une brevei 
et que celle-ci l'&ait a son tour d'une note de 
valeur superieure ou d'un point de division 
(punctum divisionis), ou encore lorsqu'eile 
etait suivie de plus de trois notes de la valeur 
immediatement inferieure : 



c.-a-d. 






les valeurs Slant r£duites de moitie. 

Impression (et gravure) de la srsiQrc. 
Pen ae temps apres l'invention de rimprime- 
rie, on commenga a en adapter les precedes a 
la reproduction des textes musicaux et, en pre- 
mier lieu, des missels. Cependant il ne sagit 



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IMPROMPTU — IMPROVISATION 



487 



tout d'abord que de Timpression des ligpes 
(rouges) sur lesquelles les notes etaien tec rites 
apres coop. Mais, en 1476 deja, Ulrich Hahn 
(v. ce nom), a Rome, et peu apres lui, en 1481, 
JdRG Reyser, a Wurzbourg, et Octavianus 
Scotus, a Venise, imprimaient le texte musi- 
cal complet des missels, en typographic a dou- 
ble tirage (les lignes d'abord, puis leB notes). 
Tant et si bien que, avant 1500, l'impression de 
la musique des iivres liturgiques £tait de venue 
one Industrie florissante (St. Planck, 1482; 
J. Sensenschmidt, 1485; Erh. Ratdolt, 1487; 
M. Wenssler, 1488; J. Hamann, 1488; J. Petri, 
14^1; J. Stuchs, 1492; J. Emmerich, 1494; 
etc.)* La gravurk sur bois n'etait a cette epoque 
et ne fut long temps encore qu'un pis-aller 
pour Timpression de petits exemples de musi- 
que proportionnelle. Ce fut 0. dei Petrucci 
l\\ ce nom) qui le premier, des 1501, appliqua 
la typographie a Timpression de musique pro- 
portionnelle. II avait obtenu, en 1498, un pri- 
vilege de la ville de Venise et se servait, 
comme pour les missels, des proc&des du tirage 
double, mais avec une perfection absolue. Les 
caracteres etaient d'une forme tres gracieuse et 
les ti rages (notes sur lignes) exactement rep£- 
res, ce qui ne fut pas le caschez ses imitateurs 
(par ex. Junta, a Rome). Seules les publica- 
tions de Peter Schoffer le jeune (v. ce nom), 
a partir de 1512, sont d'une perfection egale. 
Vera 1525, en France, Pierre Haultin (v. ce 
nom) i magi na en fin Timpression a tirage sim- 
ple, au moyen de caracteres comprenant cha- 
cun la note et les fragments de la ported 
adjacents et qui furent utilises par les lmpri- 
meurs-^diteursATTAiGNANT et Ballard. CEglin, 
a Augsbourg, publia vers 1507 les Odes de Tri- 
tonius, a la maniere de Petrucci, mais en ca- 
racteres plus gros. L'essai que lit Carpentras 
(1532) d'introduire dans l'impression les notes 
arrondies dont Tusage se r&pandait dans Tecri- 
ture courante, ne trouva que peu d'imitateurs 
(cf. Briard et Branjon), en sorte que la forme 
primitive des notes (anguleuses) se maintint 
pendant tout le xvi« et tout le xvii* s., voire 
m£me, dans les publications de Ballard (v. ce 
nom), j usque dans la seconde moiti£du xviips. 
Mats, vers la fin du xvi* s. deja, on en revint 
de la typographie a Tusage des planches, non 
pas de gravure sur bois, mais de oravure sur 
coivre. La difficulty que Ton £prouvait a dis- 
poser les caracteres typographiques assez pres 
les uos des autres pour noter plusieurs voix 
sur one m§me portee (v. un ex. isole" de deux 
voix sur une portee [Attaignantl dans Riemann, 
Notenschritt u. Notendruck, pi. XXVI) obli^ea 
a trouver nn autre proce*d6 pour Timpression 
des premieres centres d'orgue. Si Ton fait 
abstraction de Pefcrus Sambonetus, tout a fait 
isole* au de*but du xvi« s. (1515), ce fut sans doute 
Simone Verovia (1586) qui repandit Tusage de 
la gravure snr cuivre. Des lors la gravure et 
Timpression typographique de la musique sub- 
s latent simul tankmen t et continueront a subsis- 
ter. La gravure se perfectionna de plus en plus 
grace a Temploi d'outils reglant exactement 
les dimensions de la t£te des notes et facilitant 
notablement 1% tache de Touvrier, jusqu'a ce 
qu'enfin, apres Tintroduction de la gravure 
sur ktain puis sur zinc, on put arriver a se 
servir de poincons pour frapper les signes de 
la notation (progres realist, vers 1730, par deux 
Anglais, Cluer et Walsh). Mais, apres etre 
rates stationnaires pendant pres de deux cent 
cinquante ans, les process de typographie 



musicale se de*velopperent aussi; ce fut, en 
1775, Gottlob-Immanuel Breitkopf (cf. ce 
nom) qui resolut le probleme de Tadaptation 
de Timpression typographique a la musique 
d'orgue etde piano et, d'une maniere generate, 
a la disposition de plusieurs voix simultan£es 
sur une meme portee. Ses caracteres mobiles 
et divisibles se distinguent des anciens carac- 
teres, egalement dits mobiles (caratteri mo- 
bili)i par le fait que chaque signe se divise en 
plusieurs fragments, correspondent chacun a 
un caractere propre (ainsi la croche : Py), et 
que les lignes elles-memes de la portee se com- 
posent d'une aerie de petites lignes partielles. 
11 va sans dire que la composition d'un texte 
musical, au moyen de ces caracteres, est diffi- 
cile et co ilte use, mais, bien executed, elle peut 
lutter avec la gravure. En somme, on reserve 
de nos jours Timpression typographique pour 
les exemples de musique dans les ouvrages 
litteraires, tandis que les oeuvres musicales 
proprement dites sont gravees; la gravure, 
executes sur zinc, est reported sur pierre puis 
imprimee au moyen de presses lithographi- 
ques. Pour eViter Tusure trop rapide des carac- 
teres, on fait usage de stereotypes"^'. Reinhardt, 
2) pour Timpression de la musique typogra- 
phies. D'autre part, depuis Tinvention de la 
lithographie, les proce'cUs « autographiques » 
jouent un grand role dans la reproduction des 
textes musicaux, par le transport direct de la 
notation a Tencre autographiqne sur la pierre, 
ou sur des planches de zinc dont on pent faire 
le tirage sur des machines rolatives. En fin, on 
execute de petits ti rages d 'oeuvres rares en re- 
portant Toriginal sur la pierre. Cf. Chrysan- 
der, Abriss einer Geschichte des Musikdrucks 
vom XV.-X1X. Jahrh. (« Allg. M.-Ztgn, 1879); 
Riemann, Notemchrift u. Notendruck (1896); 
W. Barclay Squire, Notes on early music prin- 
ting (1896) ; I. Mantuani, Ueber den Beginn des 
Notendruck* (1901); K. Wendel, Ausder Wie- 
genteit des Notendrucks (« Central bl. f. Bibl.- 
Wissensch. », 1902); H. Springer, Zur M usik- 
typographie der Inkunabelzeit ( « Beitr. z. 
Bucherkunde u. Philologie i, 1903) ; Raph. Mo- 
litor, Deutsche Choral- Wiegendrucke (1904). 
Impromptu (du lat. in promptu, s'oflfrant 
a Tesprit), au fond sym d' improvisation, mais 
employe 1 surtout comme titre de morceaux pour 
piano ou pour un autre instrument, en forme 
de lied d£veloppe\ La structure A-B-A (v. for- 
mes) y est utilised soit pour Tensemble, soit 
pour chacune des subdivisions de Tceuvre, ainsi 

Su'on peut le constater chez Schubert, Chopin, 
eller, etc., etc. 

Improperia (lat. reproches), la plainte de 
TAmour sou (Tract sur la croix, antiennes et re- 
pons chantes fe jour du Vendredi-saint, avant 
la messe, sur d'anciennes melodies (gregorien- 
nes). La Chapelle sixtine, a Rome, chante les 
i., depuis 1560, dans Tarrangement de Pales- 
trina (faux- bourdons a plusieurs voix, harmo- 
nisation simple, note contre note). 

Improvisation (du lat. ex improviso, sans 
preparation], execution musicale non pre*pare"e. 
ni not^e prealablement. La plupart des grands 
ma i tres de Tart musical pas^ent pour avoir ^te 
des improvisateurs remarquables, au piano ou 
a Torgue. II y a deux sortes d'i. : celle qui re- 

Sose sur une forme precise, telle autreiois Ti. 
'une fugue sur un theme donne, un art qui 
etait consid^re comme Tepreuve de la parfaite 
maUrise et dans lequel J.-S. Bach doit avoir e*te 
particulierement etonnant ; et celle qui se de- 



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W* 



INCALZANDO — [d*] INDY 



Teloppe librement, sous 1 impulsion directe de 
I imagination, en une succession caieidoscopi- 
qoe d elements relics par un fil sou vent tenu. 
Entre ces deux aspects de l'i., on peut encore 

Slacer le th&me varie, la fantaisie sur un theme 
onne, forme la plus courante de l'i. et que 
tout musicien doit etre capable de realise r plus 
on moins. Quelques auteurs se servent aussi du 
mot i. comme synonyme d f impromptu. 

Incalzando (ital.), en pressant, en acceie- 
rant, syn. de stringendo. 

Inde. Les recherches sur la musique de 
1'Ixde antique en sont encore a leurs premiers 
debute. Les Indous ont une notation musicale, 
probablement ires ancienne et composee des 
signes syllabiques correspondant aux denomi- 
nations des sept degrade l'echelle diatonique: 

sotfjj* la* si* uJJ} 3 re 3 mv* fa$ solff la* 
Ni || Sa Ri Ga Ma Pa Dha Ni || Sa 

(signes que Ton reprend pour l'octave grave 
avec un 0, pour l'octave aigue avec un o, 
comme indice). Une quantity d'autres signes 
s'ajoutent aux precedents, pour indiquer soit 
des effets speciaux, soit des ornements varies 
et qui font usage de degrees intermediates. 
Peut-£tre est-ce pour exphquer ces derniers 
que le syst&me musical mdou <§tablit la divi- 
sion de roctave en 22 tiers de ton (Sruti). 
La pratique musicale indoue n'en repose pas 
moins entierement sur une echelle diatonique 
correspondant a la ndtre. Quant a la notation 
des durees, elle semble avoir ete bien impar- 
faite, «ar elle ne comporte que deux signes, 
Tun pour la prolongation du son, 1'autre pour 
1'acceieration du mouvement (allegro). Un 
system e de notation plus recent (celui de Ta- 
gore, par ex. v. plus loin) emprunte a la nota- 
tion europ£enne la barre de mesure ; distingue 
des durees valant une, deux, trois et quatre uni- 
tes de temps (au moyen des signes | || ||| Hl| 
surmontant les signes qui determinent l'into- 
nation), place entre crochets les sons qui se 
groupent en une unite de temps d'ordresupl- 
rieur, et (ait usage d'un signe d'eievation ( fs) 
et d'un signe d'abaissement (A) du son. Nous 
nous bornerons ici a indiquer ce qui a ete 
ecrit de plus important sur la musique de l'i. : 
Sir W. Jones, The musical modes of the Hin- 
dus (vol. VI des « (Euvres completes », 1799; 
M. all. par Dalberg, Ueber die Musik der 
Jnder, l602); Fr. Chrysander, Ueber des Rod- 
jah Sourindro Mohoun Tagore • Hindu mu- 
sic* («Allg. M. Ztg » 1879) et Ueber die alt- 
indische Opfermusik U Vierteljahrsschr. f. M. 
\V. », I 1885, p. 21 ss.); C.-R. Day, The mu- 
sic and the musical instruments of southern 
India and the Deccan (4891): B.-A. Pingle, 
Indian music (Bombay, 1898) ; R. Simon, 
Quellen zur indiscfien Musik Damadara 
(« Zeitschr. d. deutsch. morgenl. Gesellsch. », 
vol. 53, 1902), Die Notationen des Somanatha 
(« Sitzungsber. d. K. bayr- Akad. d. Wissen- 
sch. », 1903,111) et The compositions of Soma- 
natha critically edited (1904 ; cf. le compte- 
rendu des deux derni&res publications par P. 
Kunge, dans la « Monatsschr. f. M. G. », 1904); 
O. Abraham et E.-M. v. Hornbostel, Phonogra- 
phierte indische Melodien (a Intern. M. G., 



Sammelb. », V, 3 1901) ; Fox Strangways, The 
Hindu scale (« Sammelb. der 1. M. G. ». IX, 
4 1908). Cf. aussi : J.-P.-N. Land, Ueber die 
Tonkunst der Javaner (1889) ; E. Furst, Ueber 
das Theater u. die Musik der Javaner (w Na- 
turwissensch. Wochenschr. », 1896) ; etc. 

India, Sigismondo d\ issu d'une funtlle 
noble de Palerme, vivait en 1608-1609 a Flo- 
rence, fut nomm<§ en 1612 directeur de la mu- 
sique de la chambre du due Charles-Emma- 
nuel de Savoie, a Turin, adressa en I6it aa 
prince Victor-Am£d6e de Savoie, lore de sot 
mariage a Venise, un livre de Musiche a balli 
a 4, et etait en 1623 au service do cardinal Mao- 
rice de Savoie, a Rome. I. a public 8 livres de 
madrigaux a 5 v. (1607-1624), 2 de villaneUet 
de 3 a 5 v. (1610, 1612). 5 de Musiche de 1 i 
2 v. (airs et cantates, 1609-1623, dans le style 
de Caccini), puis aussi 2 livres de Sacri ron- 
centus de 2 a 6 v. (1610) et 1 de motets air. 
(1627). 

Indiana, v., au sujet de leur musique,lPBf- 

MITIFS. 

fd'l IndV, PAUL-MARIE-TH&ODORE-YlftCEKT, 

ne a Paris le 27 mars 1851 ; £l£ve, d£s le plot 
jeune age, de Diemer, Marmontel et Lavignat, 
puis, apr&s le si^ge de Paris, pendant leqoei 
il s'engagea comme volontaire, de C£sar France 
qui lui enseigna le contrepoint, la fugue et la 
composition. En outre, if entra en 1873 a la 
classe d'orgue du Conservatoire, ou Franck 
venait d'etre nomme professenr. Deux ass 
plus tard, il devint organiste a St-Leu, prei 
Paris, puis chef des choeurs de « r Association 
artistique » (Colonne) oh il etait deja timbalier. 
II conserva ces fonctions pendant cinq ant, 
mais fit entre temps un voyage en Allemagne, 
ou il etait deja entre auparavant (1873), a 
Weimar, en relations intimes avec Liszt el 
assista avec deux de ses compatriotes aux pre- 
mieres representations de t l'Anneau du Nie- 
belung », a Bayreuth (1876). Depuis lors, d'L 
fut secretaire, puis president de la Soci&e na- 
tionale de musique (dont il avait ete, en 1871, 
Tun des fondateurs avec Franck, Saint-Saent, 
Faure, Castillon, Duparc et Chausson) ; il diri- 
gea, en 1887, les Etudes chorales qui aboutirent 
a lunique representation de « Lohengrin • 
(3 mai, sous la direction de Lamoureux), coo- 
duisitun grand nombre de concerts en pro- 
vince, en Belgique, en Hollande, etc., puis a 
Barcelone (lew) ou il donna une sorte « d'his* 
toire de la musique en cinq programmes ». 
D'L a fait par tie de la f commission de re- 
forme » du Conservatoire (1892), mais il a re- 
fuse la place de professeur de composition qai 
lui etait oflerte. 11 est inspecteur de renset- 
gnement musical de la ville de Paris et enset- 
gne la composition, depuia 1896, a la Schola 
cantorum qu'il a fondee avec Ch. Bordes et 
A. Guilmant, qu'il dirige seul aujourdlisi et 
qui est devenue un centre important de coltee 
artistique. En tant que compositeur, d'i. a 
acquis une situation tr^s en vue, et il est coo- 
sidere comme un des mat tres de la jeune ecote 
francaise, dans le domaine de la musique sym- 
phonique. Apr^s avoir debute en 1974, a*x 
Concerts Pasdeloup, par unc% Ouverture des 
Piccolomini (devenue plus tard le n* 2 de la 
trilogie c Wallenstein »), qui n'etait du reste 
pas sa premiere oeuvre, il a ecrit un nombre 
assez considerable d*oeuvres que Ton pest 

5rou per comme suit : Musique sjmphonkjue : 
ean Hunyade, symph. (op. o, 1874-1875, 
ined.) ; Antoine et Cleopdtre, ouvertnre p. le 



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INFANTAS — INSANGUINE 



489 



drame de Shakespeare (op. 6, 1876, in&L) ; 
La foret enchantee, ballade- svmphonie d T a- 
prea Lhiand (op. 8, 1878) ; Wallenstein, trilo- 
fie d'apres Schiller [1. Le camp de Wallen- 
itein, ft. Max et Thecla, III. La mort de Wal- 
tenstein] (op. 12, 1878-1881) ; Lied p. vcelle et 
orch. (op. 19, 1884) ; Sauge fleurie, legende p. 
orch. (op. 31, 1881) ; Symphonie sur un theme 
montagnard francais, p. orch. et piano (op. 
», 18H6) ; Serenade (de Top. 16) et Valse (de 
Top. 17) p. petit orch. (op. 28, 1887) : Fantai- 
tie p. orchestre et hautbois principal (op. 31, 
1888) ; Tableaux de voyage, suite p. orch. en 
6 parties (op. 36, 1891, ined.) ; lstar, varia- 
tions symph. (op. 42, 1896) ; Choral varie p. 
saxophone et orch. (op. 55, 1903) ; Heme sym- 
phonie en si betnol (op. 57, 1902-1903) ; Jour 
d'ete a ta nwntagnej}. Aurore, II. Jour, HI. 
Soir] (op. 61, 1905); Souvenirs, poeme (op. 62, 
1906). — Musique de scene : Karadec [Andre 
Alexandre] (op. 34, 1890 ; repr., 1892); Midee 
[Catulle Mendes] (op. 47, 1898). - Musique 
scenique : Attendet-nwi sous Vorme, 1 acte 
(op. 14, Paris, 1882) ; Fervaal, 3 actes et un 
prologue (op. 40, 1889-1895 ; Bruxelles, 1897) ; 
UEtranger, 2 actes (op. 53, 1898-1901 ; Bruxel- 
les, 1903). — Musique de cbatnbre : Quatuor p. 
piano et archets (pp. 7, 1878-1888); Suite en re 
dans le style ancien, p. trompette, 2 flutes et 
archets (op. 24, 1886) ; Trio p. piano, ciari- 
oette et vcelle (op. 29, 1887) ; W Quatuor p. 
instr. a archets, en re* (op. 35, 1890) ; Il«™ Qua- 
tuor p. instr. a archet, en mi (op. 45, 1897) ; 
Chansons et dames p. instr. a vent (op. 50, 
1866) ; Sonate p. piano et violon (op. 59, 1903- 
1904). — Musique religieuse : Cantate Domino 
a 3 v. avec orgue (op. 22, 1885) ; Ste Marie- 
Madeleine, p. sopr., ch. de femmes, piano, 
harmonium (op. 23, 1885) ; Deus Israel, motet 
«a cappella » (op. 41, 1896) ; Les Noces d f or 
du Sacerdoce, cantique (op. 46, 1898) ; Sancta 
Maria succurre etc., motet a 2 v. (op. 49, 1898, 
ined.]. — Musique vocale profane : La chan- 
son des aventuriers de la mer, p. baryton et 
ch. (op. 2, 1870) ; La Chevauchee du Cid, p. 
baryton, ch. et orch. (op. 11, 1879) ; Clair de 
tome, p. sopr. et orch. (op. 13, 1872-1881) : Sur 
la mer 7 p. v. de femmes (op. 32, 1888) ; Pour 
^inauguration dune statue [Erai\e Augier], 
p. baryton, ch. et orch. (op. 37, 1893, ined.) ; 
L'Art et le Peuple, a 4 v. d'hommes (op. 39, 
1894) : Ode a Valence (p. sopr. et choeur (op. 
44, 1897, in£d.) ; et des melodies p. chant et 
piano (op. 3, 4, 10, 20, 43, 48, 56, 58, 64 [Voca- 
lise]). — Musique de piano. A 2 ms : Trois ro- 
mances sans paroles (op. 1, 1870); Petite So- 
nate (op. 9, 1880) ; Poeme des montagnes, 3 
pieces (op. 15, 1881) : Quatre nieces (op. 16, 
1882) ; Helvetia, 3 raises (op. il, 1882) ; Noc- 
turne (op. 26) ; Promenade (op. 27, 1887) ; 
Schumanniana (op. 30, 1887) ; Tableaux de 
veyaae, 13 pieces (op. 33, 1889) ; Sonate (op. 
63, 1907 ; une ceuvre monumentale) ; Menuet 
(op. 65, 1909) ; a 4 ms. : Marche du 70* regi- 
ment d'infanterie (op. 54, 1903); Petitechanson 
gregorienne (op. 60, 1904). — Orgue : Prelude 
et petit canon (op. 38, 1803); Vepres ducom- 
mun d'un martyr, 8 antiennes p. orgue (op. 
M, 1899). A cela il faut ajouter des recueils de 
chansons populaires (op. 52, 90 chansons po~ 
pulaires du Vivarais, 1900), des transcriptions 
et des reconstitutions d'oeuvres anciennes {Or- 
feo et Le couronnement de Poppee, de Monte- 
verdi, etc.), puis des contributions inteVessan- 
tes a la literature sur la musique et les 



musiciens : Cesar Franck (dans « Les maitres 
de la musique », 1906) ; Beethoven (dans « Les 
musiciens celebres », 1911); Cours de compo- 
sition musicale (I. 1903, II. 1909, rid. avec la 
coll. d'A. Serieyx) et de nombreux articles dis- 
s£min£s dans les principales revues franchises 
de musique. Cf. Em. Deniau, V. d'L (1903), 
H. Imbert, Profils de musiciens (1888): R. 
Rolland, Musiciens d'aujourd'hui (1908) ; Oc- 
tave Sere*, Musiciens francais (faujourd'hui 
(1911, avec une bibliographic tres complete), 
etc. 

Infantas, Fernando de las, prdtre espa- 
gnol, theologien et compositeur distingue* du 
xvi* s. 1/accord avec Philippe II, I. presenta a 
Gr£goire XIII, dans les annles 1577 et suiv., 
des objections telles, contre la revision des 
livres liturgiques con fiee a Palestrina (cf. 
plain-chant), que ce projet d'£dition fut aban- 
donne*. Cf. Molitor, Die nachtridentinische 
Choralreform (1, 37). En fait de compositions, 
on a conserve" de lui : Sacrarum, varii slyli 
cantionum tituli s Spiritus sancti » lib. I (4 v., 
Venise, 1578), lib. 11 (5 v., Venise... [1580]), 
lib. Ill (6 v., Veniae, 1579); Plura modula- 
tionum genera (pieces de contrepoint sur le 
plain-chant, Venise, 1570) ; Intermedi et con- 
cern p. une com&He representee aux fetes du 
mariage de Fernand de M&licis, en 1591, a 
Florence ; quelques pieces d&achees dans les 
anthologies et, en ea. nouv., la sequence Vic- 
tim* paschalis (Dehn). 

Infraba** (all.), nom que les facteurs alle- 
mands donnent parfois a un jeu d'orgue, syno- 
nvme de Subbass (sous basse), c.-a-d. jeu de 
16' ou de 32* au pidalier et, dans la regie, 
bouchd. 

Inganno (ital., tromperie), cadence rom- 
pue, v. CADENCE. 

Ingegneri, Marco-Antonio, n£ a Verone 
vers 15K, m. a Crlmone (ou il 6tait maftrede 
chkpelle de la cath&lrale depuis 1576) le l« r 
juil. 1502 ; compositeur distingui, e"leve de 
Vincenzo Kuffo et mattre, a son tour, de CI. 
Monteverdi. II a publie* : 1 livre de messes de 
5 a 8 v. (1573) : 1 de messes a 5 v. (1587) ; 1 de 
madrigaux a 6 v. (1586) ; 5 de madrigaux a 5 
v. (..., 1572, 1580, ...., 1587) ; 2 de madrigaux a 
4 v. (...., [1578, 1592], 1579 [1584]) ; Sacrmcan- 
tiones a o v. (1576); Sacrm cantiones a 4 v. 
(1586) ; Sacrm cantiones de 7 a 16 v. (! 1589) ; 
Sacrm cantiones a 6 v. (1591) ; Responsoria 
hebdomadm sanctm (1588 ; Fetis inaique la 
date 1581 ; Fceuvre passa pour £tre de Pales- 
trina et fut incorporee comme opus dubium 
a T« Ed. com pi. » des oeuvres, puis retiree et 
gravee a part sous le nom de J., lorsque Ha- 
berl dicouvrit, en 1897, un exemplaire de !'£- 
dition de 1588); enfin 1 de Lamentationes 
(impr. avant 15e8, mais pas retrouv£ jusqu'a ce 
jour) et 2 d'hymnes a 4 v. (...., 1606). Des ma- 
drigaux d6tach& figurent dans de nombreuses 
anthologies, de 1577 a 1611. Cf. l'&ude de Ha- 
berl sur I., dans le « Kirchenmusikal. Jahrb. », 



Ingresta (ital.), v. introIt. 

Insangulne, Giacomo (dit Monopoli). com- 
positeur scenique napolitain, n6 a Monopoli 
(Naples) vers 1740, m. a Naples en 1796; 61eve. 
puis, pendant quelque temps, professeur au 
Conservatoire « di Sant'Onofrio », se voua en- 
suite exclusivement a la composition. II donna, 
de 1756 a 1782, 21 operas (11 comiques et 10 
serie : Didone, Arianna, Adriano, etc.) et 
ecrivit aussi quelques morceaux de musique 



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490 



IN8TITUT DE FRANCE — INSTRUMENTS DE MUSIQUE 



d'eglise, des pieces d'orgue et de piano, mais 
sans grande originality. 

Institut de rrance, nom que Ton a cou- 
tume de donner a la reunion des cinq sections 
ou academies de France (cLAcad£mie). Le Prix 
de VI. de F. (d£cern£ entre autres a Felicien 
David, en 1867) n'a rien de commun avec le 
prix de Rome que l'fitat accorde annuellement 
a un e*leve du Conservatoire ; fonde en 1859, 
par Napoleon III, il est d^cerne" tous lea deux 
ans (20.000 fr.) alternativement par chacune 
des cinq sections de l'lnstitut, en sorte que 
lAcademie des beaux-arts en dispose tousles 
dix ans et peut l'attribuer a un poete, un pein- 
tre, un scufpteur ou un musicien. Ce prix est 
d£cerne\ sans concours. a l'auteur des travaux 
les plus remarquables dans le domaine de Tart 
ou de la science. 

Instrumental (musique i.), v. musique. 

Instrumentation, repartition des difleren- 
tes parties d'une oeuvre pour orchestre aux di- 
vers instruments, dont la combinaison doit 
former l'ensemble instrumental. II faut se re- 
pr£senter que le compositeur esquisse d'abord 
simplement son oeuvre, au'il la concoitau point 
de vue purement musical, sans songer ton jours, 
ni exactement, aux conditions materielles de 
son execution ; c'est seulement ensuile que, 
l'achevant dans ses moindres details, il attri- 
bue a chaque instrument la partie qui lui con- 
vient. C'est dans ce sens que Ton parle aussi 
de l'i. dune souate de Beethoven, par ex., lors- 
que eelle-ci doit £tre transcrite pour orchestre. 
Les anciennes oeuvres orchestrates que Ton 
veut faire revivre doivent £tre en partie r£ins- 
t rumen t£es, car un certain nombre d'instru- 
ments en usage au xvn* et au xvni* s. (theorbe, 
gambe, etc.) sont tomb£s en d6su£tude. II n'est 
pas rare non plus que indication de 1'instru- 
ment auquel telle ou telle partie est destined 
manque tout a fait, dans les oeuvres du xvi« et 
du xvii* s. L'ancienne i., si Ton fait abstraction 
de quelques essais isoles de caracte>istique 
instrumental (Monteverdi), est en tout compa- 
rable a la registration de l'orgue (archets. instr. 
a vent en bois, tutti, soli). Mais depuis le mo- 
ment ou, grace a Haydn, chaque instrument 
de Torchestre a acquis une individuality et 
parle un langage qui lui est propre, il n'a plus 
pu etre question de dedoubler entierement le 
travail de creation d'une univre d'art ; le com- 
positeur en est arrive a se representer menta- 
lement tout l'appareil instrumental dans lequel 
il compte livrer son oeuvre au public, et l'es- 
quisse n'est plus qu'une notation abrege'e de la 
composition avec I'indication des effets carac- 
te*ristiques de Ti. Quant a la th£orie de l'i., 
elle enseigne a Thieve I'&endue, les particula- 
rity de timbre ou de technique, et les combi- 
naisons normal? s des divers instruments ; on 
trouvera de precieuses indications dans les 
traites de composition de Marx (vol. Ill et IV) 
et de Lore (vol. II), mais surtout dans les trai-. 
tes sp£ciaux d'i. de Joh.-G. Kastner, Berlioz, 
Gevaert, Guiraud, Bu6sler, R. Hofmann, Kling, 
Prout, Mirecki, Pilotti, Ergo, Biemann (Kate- 
chiimius der Musikinstrumente et Katech. 
der Orchestrierung, 1902). Les plus anciens 
traites d'i. sont ceiix de Francouir (1772), Van- 
denbroeck (1800 env.), Sundelin (1828) et J. Ca- 
trufo (1832); mais on trouve deja des descrip- 
tions des instruments et des renseignements 
surleur jeudans lesouvrages de Virdunff (1511), 
Martin Agricola (1528), Gaoassi del Fontego 
(1535), Philippe Jambe de Fer (1556), M. Pra- 



torius (1619), etc. Cf. Lavoix, Histoire de Vim- 
trumentation (1878 ; simple esquisse d'un Ires 
vaste sujet). V. orchestre. 

Instruments de musique. On divise les 
i. de musique en trois grandes categories : I. 

INSTR. A CORDES, II. INSTR A VENT, III. INSTR 

a percussion, chacune d'entre elles se subdi* 
visant en un certain nombre de classes distinc- 
tes. 

I. Les i. a cordes se subdivisent, suivantle 
mode de production du son, en trois classes : 
1. i. a cordes f rot tees, 2. i. a cordes pincees, 
3. i. a cordes percutees. 

1. Les i. a cordes frottees peuvent #tre a leur 
tour repartis en trois sections : i. pourvus de 
tons (demoded : violes, lyres), i. sons tons (re- 
bec, VIELLE, GIGUE, VIOLON, ALTO, VIOLONCELLE, 
CONTREBASSE, TRUMSCHIIT), t. d clavier (VIELLE 

[a cylindre], etc.). Dans les i. des deux premie- 
res sections, la corde est mise en vibrations 
d'une facon continue par un archet enduit de 
colophane et permettant de varier a volonte 
Fin tensity du son ; dans ceux de la derniere 
section, la corde vibre sous 1'impulsion d'un 
cylindre enduit de colophane et mis en moo- 
vement par une manivelle. Mais les seuls i. a 
cordes frottles. en usage de nos jours dans la 
musique artistique europ&nne, sont des I. a 

ARCHET : le VIOLON, l'ALTO, le VIOLONCELLE et 

la contrebasse. Ces quatre i. sont, dans leur 
£tat actuel, le r£su)tat d'une lente Evolution 
dont les Stapes se repartissent sur un millier 
d'anne*es peut- etre ; its sont tous construits 
d'apres les mimes principes, com me le proove 
l'examen meme le plus superficiel de leurs 
contours. Ces principes, dont la realisation fa- 
vorise la formation d'une sonorite noble et 
pleine, datent du commencement du xvi* s. 
environ et furent adapters en premier lieu au 
violon ; ils se transmirent ensuite aux especes 
plus grandes d'i. a archet, en sorte quele ?io- 
lonceile, Talto et la contrebasse ne parvinrent 
que beau coup plus tard a refouler les anciens 
i. a archet qui portaient le nom de violes (viola 
da braccio, viola da gamba et violone). Cf. a 
ce sujet Tart, violon. On donne meme encore 
souvetit a la contrebasse actuelle la forme de 
1 ancien violone. II semble que les lignes pa- 
ra boliques qui caracteVisent le violon ont e'te 
appliqu^es en premier lieu a l'instr. a archet 
qui portait le nom de lyre (v. ce nom). II n'a 
pas e'te" possible jusqu'a present de determiner 
d'une facon certaine l'agedes i. a archet; mais 
aucun document quelconque n'autorise a en 
faire remonter Porigine a l'antiquiuf* Aucun 
monument que nous connaissions. anterieur a 
l'ere chr&ienne, ne porle de traces d'un i. a 
archet. L'Orient passe gene>alement pour etre 
le berceau de ce groupe d'i. ; mais le flit que 
les musicographes aranes (v. ce mot) du xrv* s. 
connaissent des i. a archet, sous le nom de 
rebab ou erbeb, et de kemantche, nVst qu'une 
preuve insufflsante de cette assertion. Bien 
qu'il n'y ait aucune indication de l'existence 
notablement anterieure de ces i., on en aeon; 
clu que ('Occident les a he>it£s des Arabes, a 
la suite de l'invasion de l'Espagne ; or. un 
grand nombre de documents permettent d'au- 
tre part de certifier l'existence en Occident, 
des le ix* s. sinon plus tot, d'i. de ce genre. Ce 
n'est point ici le lieu de dresser une liste de- 
tainee des sources sur lesquelles s'appuie no- 
tre dire ; qu'il nous suffise d'indiquer que b 
plus ancienne reproduction graphique connue 
d'un i. a archet (v. Gerbert, De mvsica sacra, 



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INSTRUMENTS DE MUSIQUE 



491 



II), une a lyra » monocorde, date du vm e ou 
du a* s. et mon t re une grand e analogie de 
forme avec la gigue ulterieure, et que les men- 
tions du crouth (v. ce mot) remontdnt j usque 
dans le courant du vn« s. Bien plus, une leltre 
de Sidoine Apollinaire, de Fan 454, semble d£ja 
Tooloir dire que Theodoric, roi des Visigoths, 
preferait-a tous les autres i., les i. a archet (fi- 
des). Du xie au xii« 8., les i. a archet revetaient 
differentes formes dont 1'usage e*tait simultane". 
£t 3'il est possible (ce que Ton ne saurait nier) 
de faire derive r les mots rubeba ou rubella, 
ou encore le terme plus ancien de rebec de 
Tarabe rebab, pourquoi Tinverse ne le serait-il 
pas aussi, du moment qu'il existe des indices 
d'one transmission inverse des i. eux-memes? 
Le crouth des Celtes n'est, apres la suppression 
de I'&rier, autre chose qu'une viole a caisse 
de resonance angulaire, telle qu'on en rencon- 
tre au xir 3 s. Deux formes essentiellement dif- 
ferentes d'i. a archet se maintinrent cote a cole 
pendant des siecles : Tune (probablement la 
plus recente), dont la caisse de resonance etait 
plane, issue du crouth ; l'autre a dos voute\ 
corame celui de la mandoline, et vraisembla- 
blement d'origine allemande (l'ancienne fidula 
allemande). II est aussi possible que le trum- 
scheit (v. ce mot), i. Strange et probablement 
dorigine allemande, qui s'est maintenu pres- 
quejusqu'a nos jours, ait conserve la forme 
premiere des i. a archet ; mais il convient d'a- 
jouter que nous ne possesions sur lui aucun 
renseignement anteVieur au xv* s. Le fait que 
l'apparition de la vielle a cvlindre remonte as- 
sez haut et gu'elle £tait deja tres re*pandue au 
x* s., vient egalement a l'appui de notre these 
de 1'origine occidentale des i. a archet. Les plus 
anciens i. a archet n'etaient point pourvus de 
tons (v. ton 3, rebec et vielle) ; Tusage de 
ces derniers n'apparaissant qu'au moment ou 
le luth, certainement importe* par les Arabes, 
commence a se repandre en Occident, autre- 
ment dit au xiv e s. L'iniluence du luth sur les 
i. a archet se manifeste du reste par toute une 
serie de transformations exteVieures (cordes 
nombreuses, rose, etc. ; cf. luth), plus nuisi- 
bles qu'utiles et marquant un recul evident 
dans le developpement de ces i., car la rose, 
pour le moins, s'oppose entierement a la pro- 
duction d'une sonorite* puissante (cf. ouYes). 
Pendant le xv« et une parlie du xvi« s., des i. a 
archet de toutes formes et de tcutes dimensions 
se disputent la priority, mais la plupart d'en- 
tre eux ne firent qu'une courte apparition et 
tous furent refouies par les i. construits sur le 
modele du violon. Quant a la diversity extraor- 
dinaire des contours de ces i., elle s'explique 
par le fait que les enlailles late>ales deviennent 
necessaires pour tous les i. tendus de plus de 
trois cordes et dont le chevalet est par conse- 
quent plus arrondi : on alia meme si loin dans 
cette voie qu'on vit apparaf tre des i. dont, grace 
aux entailles profondes, la caisse de resonance 
revetait la forme d'un 30 Les i. tendus de trois 
cordes au plus (la rubeba n'en avait meme que 
deux, plus un bourdon) n'ayant pas besoin 
d'entailles lateYales, conserverent longtemps 
leur caisse de resonance en forme de poire 
(?. gigue). Cf. Ruhlmann, Gesch. der Bogen- 
instrumente (1882) ; Vidal, Les instr. a archet 
(3 vol., 1876-1878) ; Piccolellis, Liutai antichi 
emoderni(i&5 ; suppl., 1886) ; Valdrighi, No- 
mocheliurgografia antica et moderna (1884) ; 
Hart, The violin and its famous makers (1875) ; 
Lutgendorff, Die Lauten- und Geigenmacher 



voni Mittelalter bis zur Gegenwart (1904, lexi- 
que) ; Allan, De fidiculis bibliografia (1890-1893). 

2. Les I. a cordes pjncees, dans lesquels la 
corde vibre sous l'impulsion directe du doigt 
ou par Tinterme'diaire d'un plectre, d'un an- 
neau ou d'un clavier, se repartissent en deux 
sections : les i. sans touche (dont chaque corde 
ne produit par consequent qu'un seul son ; si 
l'on fait exception, du moins, de quelques ty- 

f>es spe'ciaux, tels que la harpe a p£dales) et 
es t. pourvus d'une touche (dont chaque corde, 
raccourcie a volonte\ peut fournir toute une se"- 
rie de sons difterents). La sonority de tous ces 
i. est caracteriee'e par le fait que l'intensite du 
son diminueprogressivement, mais rapidement, 
aussi tot apres 1 attaque. La section des i. sans 
touche comnrend : les i. k cordes les plus im- 
portants de Vantiquite* grecque (lyre, cithare, 

PHORMYNX, MAGADIS, BARB1T0S, etc.), les i. de 

la famille des lyres et des harpes des Egyp- 
tiens, le kin des Chinois, le koto et le wang- 
gong des Japonais, le galempoung des Hindous, 
le canon et le santir des Turcs, puis, en Occi- 
dent, le crouth (rotta, zither, psalte'rion), la 
harpe, le tyhpanon et les. i. a clavier tels que 
le monocorde, le clavicorde (se rapprochant 
cependant de la troisieme section de la classe 
1, par le fait que les cordes sont plus frott£es 
que pinches, et de la deuxieme section de la 
classe 2, par I'existence des tangentes [v. ce 
mot]), le clavicytherium, le clavecin, TfcPi- 
nette, etc. Celle des i. pourvus d'une touche:' 
le nable, et d'autres i. analogues au luth et 
connus seulement par des reproductions gra- 
phiques, des Egyptiens ; la vina des Hindous ; 
le canon (monocorde) des Grecs; le luth, im- 
porte* en Occident par les Arabes, et ses nom- 
breux derives : la guitare (quinterna), la man- 

DORE (MANDOLINE, PANDORfc, etc), le THfeORBE. 

le chitarronr, le grand luth-basse, enfin la 
zither moderne. 

3. Les i. a cordes percute*es, dans lesquels le 
son est produit au moyen d'un choc imprime* 
a la corde par un petit marteau a la fois resis- 
tant et elastique, torment le groupe le moins 
nombreux, maisnonle moins repandu ; il com- 
prend le piano (a marteaux) moderne et le 
zimbalon (i. national hongrois). 

II. La deuxieme cate*gorie, celle des i. a vent, 
comprend tous les i. dans lesquels l'impulsion 
vibratoire est fournie par un courant d'air corn- 
prim^ (vent) et Ferment so no re par une co- 
lonne d'air mise en vibration dans un espace 
clos. Certains i. d'un genre inter mediaire, 
dans lesquels des « cordes » sont mises en vi- 
bration au moyen d'un courant d'air (harpe 
eolienne, anSmocorde), sont exclus de cette 
cat£gorie ; d'autres, par contre, dont une se- 
rie d anches (libres et sans pavilions) forment 
1'unique element sonore, sont compris parmi 
les i. a vent (harmonium, Eoline, accordeon, 
etc.)* On a coutume, dans la pratique, de sub- 
diviser les i. a vent en deux classes : les i. de 
bois (flute, hautbois, clarinette, bassonet leurs 
derives : petite flute, cor anglais, clarinette 
basse, cor de basset, contre- basson, saxophone, 
sarrusophone, etc., construits dans la regie en 
bois, mais parfois aussi en argent [flute] ou en 
laiton [clarinette basse, saxophone, etc.]) et les 
i. de cuivre (cors, trompettes, trombones, tu- 
bas, ophicleides, etc.), l'orgue prenant une 
place a part. Cependant il sera plus logique de 
repartir les i. de cette grand e cate*gorie, sui- 
vant le mode de production du son, en deux 
classes distinctes, correspondant aux deux gran- 



bydC 



\V 



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493 



INSTRUMENTS DE MUSIQUE 



des subdivisions des jeux de l'orgue. L'orgue, 
cet instrument des instruments, est le r£sultat 
du groupement de toutes les especes imagina- 
bles d'i. a vent ; in a is chacun de ces i. ne don- 
nant qu'un son, ils sont tous des types de cons- 
truction primitive, dans leur genre. Les jeux 
d'orgue se divisent en : 1. jeux de flutes, 2. 
jeux d'anches. 

1. Les jeux de flutes sont aussi dits «a bou- 
ches », par le fait que chacun de leurs tuyaux 
est pourvu d'une ouverture laterale portant le 
nom de bouche. L'air, penetrant par le pied 
du tuyau, est pousse a travers une rente etroite 
contre la levre superieure, tailieeen biseau, de 
la bouche ; il est ainsi divis£ en deux cou rants 
dont Tun p6n£tre dans le corps du tuyau, tan- 
dis que l'autre en sort par la lumiere. L'air 
qui se trouvait deja dans le tuyau est com- 
prime par celui qui y p^n^tre ; mais, grace a 
eon elasticity il refoule ce dernier vers son 
point de depart avec d'autant plus de facility 
que Fair avait penetre sous forme de ruban ; 
ainsi refoule, l'air entrafne avec lui, pace aux 
lois de l'adherence, une partie de l'ajr primi- 
tivement contenu dans le tuyau, en sorte qu'il 
s'etablit one legere rarefaction dans la partie 
superieure du tuyau et que Fair d'abord refoule 
y est attire de nouveau. Le degre de vi tease avec 
lequel se produit le retour des mouvements de 
condensation et de dilatation (vibrations) de- 
pend de la longueur de la colonne d'air enfer- 
m€e dans le tuyau ; en d'autres termes, plus 
le tuyau sera long, plus le chemin que par- 
courra l'air avant d'etre r£fl£chi sera long et 
plus le son, par consequent, sera grave, et in- 
versement, plus le tuyau sera court, plus le son 
sera aigu. Dans les tuyaux ou verts, le point de 
reflexion se trouve au milieu ; dans les tuyaux 
bouch£s a l'extr£mit£ superieure du tuyau, ce 
qui revient a dire qu'un tuyau bouche donne 
a peu pr£s l'octave grave d'un tuyau ouvert de 
m£me longueur. 

2. Les jeux a anches tirent leur nom du fai t 
que chaque tuyau est pourvu d'une anche (v. 
ce mot). L'air dirige" vers le tuyau rencontre 
sur son passage une lamelle eiastique qu'il est 
oblige de flecnir, pour se cr^er un passage et 
penetrer dans le tuyau ; mais, gpace a son 
elasticity, la lamelle revient en arrtere, aussi- 
tot que, par l'entr£e de l'air, l'egalite de pres- 
sion est retablie, et le mouvement de va-et-vient 
se r^p^te aussi longtemps que l'air est pr£ci- 
pite sur l'anche. La frequence de ces mou- 
vements p£riodiques (vibrations) depend en 
premier lieu du degre d'eiasticite et de la 
grandeur de la lamelle ; la hauteur du son 
resulte mdme, dans les i. a anche libre et sans 
pavilion, uniquement de la constitution de 
l'anche (v. plus haut). Quant aux anches 
pourvues d'un pavilion, elles agissent tout 
differemment, en ce sens que la lamelle ne 
joue plus qu'un role analogue a celui du 
courant d'air en forme de ruban, dans les flu- 
tes ; la frequence des mouvements de la la- 
melle est alors determinee par les dimensions 
du pavilion. L'air qui a pengtre par l'ouver- 
ture de l'anche, comprime la colonne d'air 
contenue dans le pavilion, suscite les monies 
phenomenes que dans une flute et permet 
ainsi a la lamelle de reprendre sa position pri- 
mitive. L'efTet n'est ni aussi frappant ni aussi 
complet avec les anches m£talliques qu'avec les 
anches en roseau, moins rigides, ou les sim- 
ples membranes dont les vibrations se reglent 
absolument sur les vibrations de la colonne 



d'air. Les i. a vent peu vent done logiquement se 
grouper com me suit : I. flutes dans lesquelles 
le son est produit par un ruban d'air oscillant, 
et qui existent sous deux formes es sen tie! les : 
les flutes a bec ou flutes droites (vieillies) et 
les Flutes traversi£res ; II. I. a anche de 
roseau, tantot double : hautbois, basson, cor 

ANGLAIS et CONTREBASSON, cf. aUSSl SARRUSO- 

phone et aulos ; tantot simple ; clarinettb, 

COR DE BASSET, SAXOPHONE ; III. I. A ANCHES 

m£talliques, tantot libres : tcheng, harmo- 
nium, ARMONICA A BOUCHE, ACCORDION, Untot 

battantes: jeux d'anches de l'orgue, trompettes 
d'enfants ; IV. I. sans anche proprement dite, 
mais dans lesquels les l£vres de rinstrumen- 
tiste font office d'anche (i. a embouchure, im- 
proprement dits i. de cuivre) : cor, trompette, 
trombone, cornet, bugle et tuba ; V. Le la- 
rynx appartient sans doute a cette derni&re ca- 
tegorie, mais e'est ici la tension des cordes 
vocales qui determine directement Fintooa- 
tion du son. 

Les i. a vent n'ayant ni trous, ni clefs, ni 
pistons, ni systeme analogue, ne peuvent pro- 
duire des sons difTerents qu'au moyen d'atta- 
ques (intromission de Pair) differentes. Dans 
un i. sans anche, plus la tension des levres 
sera grande, plus la pression de l'air sera 
forte, plus aussi le son, emprunte a la serie 
des harmoniques naturels de I'i., sera aigu ; 
dans un i. a anche, ainsi que dans les flutes, 
la position des levres n'est a ce point de vne 

3ue d'une importance secondaire, et la pro- 
uction des difTerents sons de l'echelle nar- 
monique depend uniquement du degre de 
force de la pression. Mais com me Fechelle na- 
turelle ne se compose que d'un nombre tres 
restreint de sons, imparfaitement suffisants 
pour 1'execution de musique artistique, on eot 
ridee de raccourcir la colonne d'air en prau- 

?uant des trous sur difTerents points du tuyau. 
1 va sans dire que ces trous doivent &tre hoo- 
ches ou non, suivant que Ton desire utiliser 
telle ou telle longueur de la colonne d'air. Ce 
systeme est actuellement en usage pour tons 
les i. a vent en bois. Par contre, on emploie 
de nos jours, pour les i. de cuivre, presque 
exclusivement le systeme oppose, consistent a 
allonger le tuyau de Vi. au moyen de tubes 
suppiementaires qui, au repos, ne communi- 
quent pas avec le tube principal, mais peuveot 
etre mis en communication avec lui par un m& 
canisme tr^s simple, regi par l'instrumentiste 
(piston, cylindre). Cf. cependant, au mot cor, 
le systeme de « pistons independants • d'Ad. 
Sax. Dans le trombone a coulisse, l'allonge- 
ment du tuyau s'obtient (com me 1'indique le 
nom de l'i.) au moyen d'un systeme a coulisse. 
Cf., pour les differentes sortes de jeux d'or- 
gue, jeux d'orgue. 

III. Les i. a percussion (lat. instruments 
Pulsatilla, percussa ; nommes aussi i. crous- 
tiques, du grec xpouctv, frapper, bien que 
xpouatc designe aussi chez les Grecs le jeu det 
\. a cordes) se subdivisent en deux classes : 
1. les i. a sons ddterniinds : timbales, cymba- 
les et noles de l'antiquite et du moyen are, 
carillons, jeux de timbres, xylophone [le 
tympanon et toutes les especes modernes de 
piano rentrent egalement en partie dans cette 
categorie d'i., mais on les classe plulot dane 
la categorie des i. a cordes (percutees)] ; 2. les 
i. a sons indelermines : tambours, tamtam, 

CYMBALES, TRIANGLE, CASTAGNETTBS, CLOCHET- 

tes, etc. 



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INSTRUMENTS AUTOMATIQUES — INTERMUDE9 



493 



In certain n ombre d'i., plus ou moins mu- 
sicaux, ne peuvent guere trouver place dans 
les categories qui precedent, ce sont : 1'adia- 
phone, la harpe £olienne et son derive* Yhtst- 
mocordk, puis des i. dont l'existence fut tres 
ephemere : 1'harmonica, le clavicylindre, 
1'euphonium et le pyrophone. Da litres i. en- 
core sont exclusivement destines aui experien- 
ces dacoustique : le monocorde, le diapason et 
Iisirenb. Gf. tons les mots de cet article impri- 
mis en petites capitales. Pour ce qui concerne 
les instr. anciens, on pourra consulter en ma- 
niere d' orientation : Riemann, Katechismus der 
Musikgesch. (3* 3d., p. 1-66), et pour une etude 
dltaillee : M. Praetorius, Syntagma (re'impr. 
dans les « Publikationen » de Eitner, vol. XIII) ; 
Wasielewski, Gesch. d. Jnstrumentalmusik t. 
xvi. Jahrh. (1878) ; les catalogues descriptifs de 
K. Engel (1873, 1874), Hipkins (1888), 0. Flei- 
scher (1892) et Mahillon (1893-1900 ; 3 vol.) ; 
Mahillon, Les instr. a vent (1907) ; Ruhlmann, 
Gesch. d. Bogeninstrumente (1882) ; Ed. 
Bohle, Die Bias instr. i. d. Miniaturen des 
fruhen Mittelalters (1903), etc. 

Instruments [de musique] automatlques 
et mecaniques, appareils au moyen desquels 
on peut executer des oeuvres musicales par 
des proc£des me'caniques et sans avoir recours 
a on executant « musicien ». Selon le proce~de 
de mise en marche, on distingue entre a) les 
instr. a ressort (boites a musique) et b) les instr. 
a manivelle (orgues de barbarie, pianos me*ca- 
niques, etc.). Et d'autre part, on distingue se- 
lon l'61einent sonore : c) les carillons, instr. 
a lames metalliques et a cordes ; d) les jeux de 
flutes et d'anches. Tous les anciens i. me'cani- 
ques sont caracte'rise's par l'emploi du rouleau 
t pique* t (pourvu de goupilles de metal), que 
ce rouleau e) soit mis en mouvement par un 
ressort (a) ou par une manivelle (b), qu'il 
fosse resonner des timbres, des lames d'acier, 
des cordes (c) ou des flutes (d). C'est tout r£- 
cemment seulement que le rouleau a £te* rem- 
place\ dans la pi u part des cas, par des pla- 
ques ou des b ancles performs (f). Les carillons, 
3ui sont peut-£tre le plus ancien des instr. 
e musique mecaniques, £taient £tablis primi- 
tivemeot de telle maniere que les goupilles du 
rouleau soulevaient les marteaux qui devaient 
frapper les cloches ; plus tard, la maison Gil- 
let et Bland, de Croydon (Angleterre), imagina 
d utiliser la goupille pour declaneher un mar- 
teau a ressort. Dans les bo!tes a musique pro- 
prement dites (a-f-c), les goupilles font vibrer 
les lames dune sorte de clavier mStallique. 
Dans 1'orgue de Barbarie et d'autres instr. 
analogues, la goupille ouvre la soupape par 
laquelle Fair penetre dans la flute (b+dj, mais 
com me la soupape se refermerait aussitot 
apres le passage de la goupille, on fait usage 
dans cette sorte d'instr. de fits metall iques re- 
courbes aux deux extr£mit£s | | et dont 

la longueur correspond a la dure"e du son que 
Ton veut produire. Le rouleau de ces instr. 
a flutes tourne beaucoup plus lentement que 
la manivelle, qui doit en meme temps fair'e 
marcher la soufllerie. Les bandes et les pla- 
ques perfor£es rem placent main tenant, comme 
le nouveau mecanisme des carillons, la ten- 
sion d'un ressort par son d£clanchement. 
L'instr. automatique le plus considerable 
porte le nom d'ORCHESTRiON, sorte d'orgue 
d'assez gran des dimensions, pourvu de jeux 
de flutes et de jeux d'anches, de rouages et de 
poids (a+d). D'autres instr., arisjon, h£ro- 



phon, manopan, symphonion, etc. ont, comme 
Tharmonium, des anches metalliques, et sont 
mis en marche au moyen d'une manivelle et 
de bandes performs (b+d+f)- Quant a Tor- 
pheus de Paul Ehiiich, c'est un piano me*ca- 
nique (a manivelle). Les pianola, phonola, 
etc. n'en sont que le perfectionnement, dans le 
sens d'une certaine liberie d'execution (obte- 
nue n£anmoins par des proced£s mecaniques) 
au point de vue du mouvement et des nuan- 
ces. Mais ce qui a e*te" fait de plus extraordi- 
naire dans ce domaine du piano mecanique, 
ce sont les instruments (mignon, phonoliszt, 
duca, ^olian, etc.) qui reproduisent mecani- 
quement des interpretations d'artistes, fixe*es 
par les process phonographiques. II va de soi 
que mgme ceci n'a nen de commun avec 
Fexercice artistique de la musique, dont ce 
n'est qu'une sorte de prolongation factice. 
Mais la solution du probleme que se poserent 
tous les constructeurs de melographes (v. ce 
mot) est enfin trouvSe. 

Intavolare (ital.), signifie « mettre en ta- 
blature », c.-a-d. transcrire une ceuvre de la 
notation ordinaire (proportionnelle) dans la no- 
tation sp£ciale autrefois en usage pour 1'orgue, 
pour le luth, etc. Cf. tablaturk. 

Integer valor (notarum), signifie, dans la 
musique proportionnelle, le mouvement moyen, 
la valeur ordinaire des diffeVentes especes de 
notes, par opposition aux changements que 
subit cette valeur par la diminution, 1 'aug- 
mentation ou les proportions (v. ces trois 
derniers mots). L'i. v. a consid enablement va- 
rie" depuis Tinvention de la note proportion- 
nelle (v. ce mot) jusqu'en 1600, autrement dit 
la breve avait au xm« s. a peu pres la meme 
valeur que la minime au xvi« a. et la semimi- 
nime (noire) a partir du xvii e s. Michel Prae- 
torius (1618) fixait Yi. v. (dure*e moyen ne) de 
la breve a Vio de minute environ, ce qui revient 
a dire que la noire equivalait a 80 du metro- 
nome Malzel ; or cette duree peut bien $tre 
conside>£e aujourd'hui encore comme moyen ne. 

Interligne (lat. spatium), nom que Ton 
donne a l'espace qui separe deux lignes de la 
port^e. La note u/ 4 , par ex., se place dans la 
troisieme interligne, c.-a-d. celle qui s£pare 
la 3 Be de la 4 m€ ligne, en clef de sol : 



* 



Interlude (lat. interludium), nom que Ton 
emploie plus particulierement pour designer 
le passage d'orgue qui relie deux versets d'un 
me me cantique ou choral. 

Intermddes (intermezzi), denomination 
des divertissements musicaux qui, a la fin du 
xvi e s., en Itahe, furentintercal^sdans lesrepre*- 
sentations de tragedies. Citons, par ex., les fa- 
meux i. executes en 1588 pour les noces de 
Ferdinand de Medicis et de Christine de Lor- 
raine, a Florence, et qui avaient pour auteurs 
Crist. Malvezzi, Em. dei Cavalieri, L. Maren- 
zio et le comte Bardi. On y rencontre bien des 
fragments p. une seule voix avec ace. d'instru- 
ments ; mais ni ces i., ni d'autres ant6rieurs, 
ni aucun des passages de musique instrumen- 
tal qui alternentavec les chants n'^taient ecrits 
dans le s tile rappresentativo du futur drame 
musical florentin. Le genre madrigal y rdgnait 
en maftre. Plus tard, on eut ride*e d'interca- 
ler de pareils i. dans les representations des 



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494 



INTERMKDIAIRBS — INTERPRETATION 



grands operas (opere serie). Un recueil d'i. 
de ce genre parut a Amsterdam, en 1723. Les 
i. des divers actes n'avaient au debut aucun 
lien quelconque entre eux, ils reposaient sur 
des histoires mythologiques diffe>entes. Gepen- 
dant, peu a peu, ces i. multiples donnerent 
naissance a un intermede, autrement dit a une 
seconde action, plus ou moins gaie et comique, 
dont les fragments alternaient et formaient 
contraste avec ceux de Taction principale. 
Nicola Logroscino fut le premier a en ecrire, 
sous forme de parodies en dialecte napolitain. 
Et si La serva padrona, de Pergolese, n'est 
pas autre chose qu'un intermede de cette sorte, 
du moins marque-t-elle deja un progres du 
gout et de la ttiise en ceuvre artistique. Mais 
ce petit op£ra d'un genre teger qui, d'une fa- 
con tout artificielle, avait pris naissance dans 
Topera seVieux, ne devait pas tarder a se de- 
tacher de lui : on eut Vopera buffa. Plus tard, 
le ballet-divertissement rem pi ac; a Tancien in- 
termede. De nos jours, Tunite de style des i. 
et de Taction principale est consideree comme 
une condition essentielle de la realisation 
d'une oeuvre d'art, et la seule forme que re- 
vgtent encore les i. (dans le drame) est celle 
des ballets, intercal£s dans Taction, ou de la 
musique d'entr'acte a rideau fermS ou ouvert 
(Serenade du a Marchand de Venise » ; Inter- 
mezzo de « Cavalleria rusticana » ; etc.)* 

Intermgdlalres. Les parties ou voix i. 
(entre la partie la plus grave et la partie la 
plus aigue) d'une phrase harmonique, sont 
tantot r£elles, tantot de simple remplissage. 
Ces deux denominations, directement opposes 
Tune a Tautre, d£signent : la premiere, une 
partie m£lodique independante et concourant 
d'une facon quasi continue a la formation de 
Tensemble poiyphonique ; la seconde, une par- 
tie qui n'est qu accidentellement me'lodique et 
se borne a completer Tharmonie suivant les 
mkessite's de cnaque cas, sans former une 
« ligne » continue. 

Intermezzo (plur. intermezzi), c.-a-d. in- 
termede (v. ce mot). Le titre d'i. a sans doute 
ete* choisi en premier lieu par Schumann, 
pour designer une serie de morceaux de piano 
(op. 4), etroitement unis entre eux ; peut- 
etre a-t-il voulu indiquer par la qu'il considd- 
rait cette oeuvre comme simple intermede 
dans un programme de concert ? Heller, 
J. Brahms et d'autres se sont aussi servis du 
titre d't. 

Interpretation. Le compositeur dispose, 
en plus des signes (v. ce mot) faisant partie 
integrante de la notation musicale, d'un grand 
nombre dedications dont le sens textuel ou 
simplement traditionnel contribue a fixer au- 
tant que possible TL de son ceuvre. Ces indi- 
cations sont particulierement de deux sortes : 
1° les indications qui se rapportent au degr6 
d'intensite* son ore (dynamique) ; les indications 
dynamiques (dites couramment nuances) prin- 
cipals et le plus generalement admises sont : 

forte if), fori, 

piano fp), doux, 

mezzoforte (mf), mi-fort. 
Quelques degree intermSdiaires d'intensit£ sont 
indiqu6s par : 

fortissimo (ff* fff), tres fort, 

pianissimo jpp, pppj, tres doux. 

poco forte [off, assezfort, intermedial re en- 
tre le mf et le f, mais employe* aussi au- 
trefois comme indication de nuance moins 
forte que le mf, 



mezzopiano (mp) , assez doux, intermediaire 
entre p et mf. 
Les termes sottovoce (dcrivez en un mot!*, 
d'une voix douce, et mezza voce, a mi-voix 
(dans les parties vocales, c.-i-d. en fausset), 
sont a peu pres synonymes de piano. Le forte 
extreme s'indique par : tutta la forza ou for- 
tissimo possibile ; le piano extreme par : piano 
possibile ou pianissimo possibile (cf. aussi mo- 

RENDO, PERDENDOSI, 01LUENDO, SCEMANDO, ES- 

tinto). Lorsqu'on desire accentuer forteraent 
un son ou un accord isole\ on Tindique par : 
sforzato (sf, sfz), sforzando ou encore forzato, 
fz, et plus vigoureu semen t : ffz) ; de m^me/jp 
designe, dans le cours d'un piano, un accent 
suivi du retour immddiat au piano. Pour les 
accents moins forts, on se contents des signes 
a > places au-dessus ou au-dessous de la note. 
On trouvera au mot m£trique ce qui concerne 
la dynamique naturelle etnon indiquee par le 
compositeur, a TinteVieur de la mesure. Enfin, 
on fait usage, pour les nuances progressives et 
regressives, des termes suivants : 

crescendo (cresc.J \ An *„„„****»** 

accrescenJo en^augmenUnt 

rinforzando (rf) ) ^* ::= - 

diminuendo (d\mJ j en diminuant 

decrescendo {deer esc.) ) Z^ =- 
2° Les indications qui se rapportent au mou- 
vement, a Tallure (tempo ; agogique) generate 
ou partielle du morceau, et qui donnent aux si- 
cnes de duree relative de la notation une va- 
leur plus precise : 

adagio, lent (calme), 

andante, d'une allure mode>6e (« allant »), 

allegro, joyeux, rapide, 

presto, presse, hatif. 
Parmi les indications presque synonymes d'a- 
dagio (avec, en plus, 1'idee d'allure retenue, 
contenue), nous noterons : 

largo, large, 

lento, lent, 

grave, grave, pesant. 
On fait aussi usage dindications diminutives 
ou superlatives, telles que : adagietto ou lar- 
ghetto (moins lent qu'adagio ou que largo), an- 
dantino (v. ce mot), allegretto (moins rapide 
qu'allegroj, prestissimo (plus rapide que pres- 
to). Quant aux termes suivants, ils sont era- 
§loy£s tantot comme synonymes approximates 
'allegro, tantot comme qualificatifs d'aUegro 
(ou, quelques-uns d'entre eux du moins, d'an- 
dante et d'adagio) : 

moderato, mode>£, 

con moto, avec un peu de mouvement, 

vivace, vif, 

veloce, vif (mais avec, en plus, Tideed'agi- 
lit£), 

agitato, agite (parfois presque synonyme 
de presto), 

con fuocOy avec feu, 

appassionato, avec passion. 
Le passage graduel dans un tempo plus rapide 
ou plus lent s'indique au moyen de : 

accelerando \ de plus en , UB w ide en 

? serrant peu a peu le mou- 
\ vement. 



string endo 
affrettando 
incalzando 
ritardando 
rallentando 
tardando 
slentando 
largando 
strascinando 
Enfin certaines indications designent en m&ne 



f de pli 



us en plus lent, en 
lachant peu a pen le mou- 
vement. 



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INTERPRETATION HARMONIQUE — INTERVALLE 



495 



en lachant un peu le mou- 
vement et en diminuant. 



temps le ralentissement de Failure et la dimi- 
nution de I'intensite : 

calando 

mancando 

deficiendo 

morendo 

smorzando 

Quant aux termes qui modifient dans un sens 
on dans l'autre ees indications generates (piu, 
meno, assai, nan troppo, etc.), qui se rtppor- 
tent au caractere de roeuvre (maestoso, scher- 
zando, brillante, etc.), ou aux particularity 
dun instrument (glissando, martellato, vi- 
brato, arco, pizzicato, sul ponticello, con sor- 
dino, una corda, etc.), on les trouvera sous 
leor lettre respective. 

Interpretation harmonique, notion de la 
theorie moderne de l'harmonie, relative a la 
signification sp^ciale que prend un son ou un 
iotervalle. suivant Fharmonie dans le sens de 
laqnelle if est concu et « interprete ». Le son 
ut } par ex., a une tout autre valeur pour le 
developpement logique de la phrase musicale, 
suivant que je le concois corame tierce de 
l'accord de la bemol majeur ou comme tierce 
de l'accord de la mineur (*mi ; cf. clef har- 
momque) : dans le premier cas, il sera voisin 
de re bemol et de 1 accord de re bemol majeur, 
dans l'autre cas de $i etde l'accord de mi ma- 
jeur ou mi mineur. Chaque son peut faire par- 
tie integrante de six harmonies ou accords 
parfaits differents (cf. harmonie); ainsi, par 
ex., le son ut appartient a l'harmonie supe- 
rieure d'ut (ace. aut maj.) comme fondamen- 
tale maj., a r harmonie superienre de fa (ace. 
de fa maj.) comme quinte superieure, a l'har- 
monie superienre de la bemol (ace. de la bemol 
maj.) comme tierce superieure, a l'harmonie 
inferieure d f ut (ace. de fa min.) comme fonda- 
mentale mineure, a l'harmonie inferieure de 
sol (ace. d'uf min.) comme quinte inferieure, a 
l'harmonie inferieure de mi (ace. de la min.) 
comme tierce inferieure : 



f^^M 



i— r* 



I 

Si le son ut est ajoute\ en tant que son dis- 
sonant, a quelque autre harmonie, ou a'il rem- 
place, a titre de retard ou d'alteration, un son 
de l'accord (v. dissonance), il n'en doit pas 
moins etre toujours interprete dans le sens de 
Ton des six accords susnomm£s, de celui que 
1'enchainement harmonique perraettra de con- 
cevoir comme le plus voisin. 

Intervalle, nom que Ton donne au rapport 
de deux sons entre eux, au point de vue de 
leur intonation, du nombre des vibrations ou 
de la longueur des ondes vibratoires (longueur 
des cor des) d'ou ils r£su!tent. Lorsqu'on desi- 
gne ce rapport d'aprea la longueur des cordes, 
le nombre le plus eieve represente le son le 
plus grave ; lorsque, au contraire, on prend 
pour base le nombre des vibrations, le nombre 
le plus eieve represente le son le plus aigu ; 
let deux rapports sont toujours reciproques. 
Nous nous servons ici des rapports de nombre 
de vibrations. On distingue deux categories 
d'intervalles : les i. consonants et les i. dis- 
sonants. 

1. Sont consonants, tous les i. que peuvent 
former entre eux les sons d'une meme harnxo- 



byOc 



nie (accord majeur ou mineur), a savoir : a) 
L'unisson (double Amission d'un meme son), 
exprime par le rapport 1:1; Toctave (r^p^ti- 
tion du meme son dans la region immediate- 
ment superieure ou inferieure 1 : 2), la dou- 
ble octave (1 : 4), la triple octave (1 : 8) et, 
d'une maniere generate, tous les redoublements 
de l'unisson. — b) Le rapport d'une fondamen- 
tale avec le son 3 de sa serie superieure ou infe- 
rieure (cf. harmonie], la douzi£me1 : 3 ou, avec 
reduction d'oclave, la quinte 2 : 3 et, par ren- 
versement, la quarte 3 : 4 ou, en ajoutant de 
nouveau une octave, la onzi£me 3 : 8, etc. — c) Le 
rapport d'une fondamentale avec le son 5 de sa 
serie superieure ou inferieure, la dix-septi£me 
(majeure) 1 : 5 ou, avec reduction d'octave, la 
dixi&me (maj . ) 2 : 5, et de deux octaves la tierce 
(maj.) 4 : 5 et, par renversement, la sixte 
(min.) 5 : 8 et, en ajoutant de nouveau une 
octave, la treizi£me (min.) 5: 16. — d) Le rap- 
port du son 3 au son 5 de la serie superieure 
ou inferieure, la sixte majeure 3 : 5 et, avec 
redoublement d'octave, la treizieme majeure 
3 : 10, puis, par renversement, la tierce mi- 
neure 5 : 6 et ses redoublements d'octaves, la 
dixieme mineure 5 : 12 et la dix-septi£me mi- 
neure5 : 24, — serie a laquelle il y a lieu d'a- 
j outer encore tous les redoublements d'octaves 
de chacun des intervalles mentionnes. 

2. Sont dissonants, tous les intervalles com- 
poses de sons qui ne peuvent faire partie d'une 
me* me harmonie (accord majeur ou mineur) ; 
on trouve ais£ment les rapports des nombres 
de vibrations de cesi., lorsque, partant de Tun 
des sons donnes, on execute une serie de quin- 
tes ou de tierces jusqu 'a ce que Ton parvienne 
a l'autre son, puis que Ton supprime les re- 
doublements superflus, en divisant le ehiflfre le 
plus eieve une ou plusieurs fois par deux. Le 

J>roc£de" le plus pratique consiste a prendre le 
acteur 3 pour chaque quinte et le facteur 5 
pour chaque tierce (la quinte est en effet le son 
3 de la serie harmonique, et la tierce le son 
5) ; on obtient alors, en premier lieu, le nom- 
bre qui represente les vibrations du second 
son, et l'autre nombre sera egal a la puissance 
de 2 imm£diatement inferieure ou superieure 
(suivant que le second son est au-dessous ou 
au-dessus du premier) au premier nombre. 
Seuls les cas dans lesquels les progressions 
ascendantes (de quintes et de tierces) sont en- 
tremeJees de progressions descends ntes obli- 
gent a considerer le chiffre qui represente la 
marche descends nte comme un diviseur, soit, 
lorsqu'il s'agit de calculer le rapport des deux 
sons qui forment la sixte majeure, celui d'une 
fondamentale avec le son 5 du son 3 de sa se- 
rie inferieure, nous posons 1 : 5/3 (marche de 
tierce ascendante, marche de quinte descen- 
dante), soit 3 : 5 (v. plus haut). Le nombre des 
i. dissonants est considerable, car beaucoup 
d 'entre eux peuvent etre determines de diffe- 
rentes facons, ainsi : ut : re diese comme pro- 
venant de ut-sol-si- re diese ou de ut-sol-re-la- 

mi- si -re diese (2« tierce de la quinte ou tierce 
de la 5* quinte). Y. le tableau au mot quinte. 
Les plus importants sont les suivants : a) Le 
GRAND ton entier (seconde majeure) 8 : 9, con- 
sidere comme etant le rapport d'un son avec la 
quinte de sa quinte (3. 3=9, le son initial etant 
la puissance de 2 immediatement inferieure, 
soit 8), son redoublement d'octave, la neuvi£me 
majeure 4 : 9,et son renversement, la septi£me 
mineure 9 : 16. — b) Le petit ton entier (aussi 
seconde majeure) 9 : 10, rapport de la deuxieme 

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IC 



496 



INTONATION — IPARRAGUIRBE Y BALERDI 



quinte avec la premiere tierce = 3. 3 : 5. 2 et 
son renversement, la septi£me mineure 5 : 9. 

— C) Le DEMI-TON DIATON1QUE (SECONDS MINEURE, 

marchede sensible) 15 : 16, rapport de la tierce 
de la quinte avec l'octave = 3. 5 : 16, son re- 
doublement d'octave, la neuvi£me mineure 
15 : 32 et son renversement, la septieme ma- 
jeure 8 : 15. — d) Le triton (quarte augmen- 
t^e), cons id e* re comme le rapport de la quinte 
inferieure avec la tierce de la quinte supe- 
rieure, soit 1/3 : 15 et, avec reduction d'octave 
4/3 : 15/8 — 32 : 45, puis son renversement, la 
quinte diminuSe 45 : 64. — e) La quinte aug- 
ments 16 : 25, consideYe'e comme tierce de la 
tierce (5. 5) et son renversement, la quarts di- 
miku£e 25 : 32. — f) La seconds augment£e 
64 : 75, conside>6e comme deuxieme tierce de 
la quinte (3. 5. 5) et son renversement, la sep- 
tieme diminu£e 75 : 128. — g) La sixte augmen- 
ts 128 : 225, considered comme deuxieme tierce 
de la deuxieme quinte (3. 3. 5. 5) et son renver- 
sement, la tierce diminuee 225 : 256. — b) Le 
grand demi-ton CHROMATiQUS, rapport de la 
quinte inferieure a la tierce de la seconde 
quinte suplrieure. soit 1 : 1/3. 3. 3. 5, ou avec 
reduction d'octave 64/3 : 45/2 = 128 : 135 et son 
renversement, 1'octave diminuee 135-256. — 
i) Le petit demi-ton chromatique, rapport de la 
quinte a la seconde tierce, soit 3 : 25 = 24 : 25 
et son renversement, 1'octave diminuee 25 : 48. 

— k) La tierce augmented, trea rare et consi- 
der^ comme le rapport de la quinte inferieure 
avec la deuxieme tierce de la deuxieme quinte 
supeneure, soit 1/3 : 3. 3. 5. 5 = 512/3 : 225 
= 512 : 675. 

Les i. consonants qui n'ont qu'une forme 
sont dits justes (unisson, octave, quinte, quarte 
et leurs redoublements) ; ceux qui ont deux 
formes sont ou majeurs ou mineurs (tierces, 
sixtes, dixiemes, treizi&mes, dix-septiemes). 
Les i. dissonants sont tantot majeurs ou mi- 
neurs (secondes, septiemes, neuviemes), tantot 
augmentes (plus grands que les i. justes ou que 
les i. majeurs) ou diminues (plus petits que 
les i. justes ou que les i. mineurs). Dans le 
renversement, l'i. juste reste juste, l'i. maieur 
devient mineur et vice-versa, l'i. augmentede- 
vient diminue et vice-versa. 

Intonation, 1. Dans le chant liturgique, les 
premiers mots de telle ou telle partie de la 
messe, prononc£s par le pr£tre officiant tandis 
que la suite est confine au choeur. Soit, par 
ex., pour le Gloria, l'i. Gloria in exeelsis aeo % 
a laquelle le chceur ajoute : et in terra pax..., 
ce qui ex pi i que pourquoi, dans les anciennes 
messes chorales, le debut du texte manque tou- 
jours. — 2. L'i. d'un instrument est la derniere 
6tape de sa fabrication, elle consiste a suppri- 
mer les petites ine~ffalit£s de timbre que la fa- 
brication la plus meticuleuse ne peut empdcher 
de se produire ; il s'agit, dans l'orgue, par ex., 
de legeres transformations de la bouche des 
flutes, de la lamelle des tuyaux a anche, etc. ; 
dans le piano, de la disposition minutieuse- 
ment exacte des marteaux, de la revision des 
feutres, du r^glage du toucher, etc. — 3. Dans 
Tart vocal, l'i. est a peu pres synonyme de- 
mission, mais se rapporte plus particuliere- 
ment a la hauteur des sons emis (i. pure, in- 
certaine, fausse, etc.) ; d'ou le verbe «d6toner », 
qui signifie « chanter trop bas ». 

Intrade (cf. entree), de"signait aux xvi* et 
xvn* s. une introduction instrumentale bril- 
lante et primitivement p. instr. a vent mais, 
vers Tan 1600 ddja, p. instr. a archet aussi (le 



Concentus de Fux, en 1701, a encore une partie 
de trompette dans le morceau intitule I.). 

Intrecclo (ital.), intrigue, oeuvrette sceni- 
que. 

lntroductlon| terme employe tout specia- 
lement pour designer la petite partie lente : 
forgo, adagio, andante, etc., qui precede sou- 
vent l'exposition des themes de la symphonie, 
de la sonate, etc. On rencontre aussi le terme 
d'i. comme titre du premier morceau d'une 
suite (moderne). ou comme designation du re- 
citatif qui precede un air de concert ou an 
morceau de concert (L et rondo, etc.). 

Introlt (lat. introitus} % nomme aussi, dans 
le rite ambrosien (milanais), ingressa, primi- 
tivement un psaume entier et. plus tard, sea- 
lement un verset qui, pr£c6d£ de l'antienne, 
6tait chants par le choeur pendant que le pretre 
officiant se rendait de la sacristie a 1'autel. Le 
psaume Aait suivi tout d'abord du Gloria pa- 
tri et filio avec le Sicut erat, puis venait de 
nouveau l'antienne. L'i. est de nos jours de 
nouveau adopts generalement en entier. Too- 
tefois les messes du Vendredi-Saint et celies 
de la Vigile de Pentecote n'ont pas d'i. 

Inventions, a peu pr&s synonyme de fan- 
taisie ou d'impromptu. Cf. les « I. a 2 voix » de 
J.-S. Bach ; celui-ci intitulait par contre c sym- 
phonies » les morceau x que nous connaissons 
sous le titre d't inventions a 3 voix ». 

Inventlonshorn (all.), nom du cor perfec- 
tionne" (en 1753) par J. Werner, faoteur d'ins- 
truments, a Dresde, sur les indications d*un 
musicien de la cour nomme A. -J. Ham pel. Le 
nouveau systeme permettait de dSplacer, de 
transposer Unite 1 e"chelle naturelle du cor, in 
moyen de tubea additionnels plus ou moins 
longs (corps de rechange). Ce sysleme fut ap- 
plique* 6galement a la trompette (Invkntioks- 
trompete). On ne fait plus qu'un usape tris 
restreint des corps de rechange, depnis l'adop- 
tion des pistons. Cf. cob. 

Inversion, transformation Strange d'un 
theme musical, particulierement en usage dam 
la fugue et les autres formes basees sur Timi- 
tation. Elle consiste a imiter en sens inverse 
(les intervalles ascendants devenant descen- 
dants et vice-versa) tous les intervalles da 
theme. Cf., pour les diffeVentes sortes d'i., le 
mot renversement. 

Invitatolre (lat. invitaiorium} s antienneq\ii 
se chante au dlbut du premier nocturne (v. 
heures canoniales) et par laquelle commence 
roffice du jour suivant. 

Inzenqa, Jos£, ne* a Madrid le 4 juin 1828, 
m. dansla meme ville en juil. 18JM ; £leve de 
son pere, Don Angel I., puis du Conservatoire 
de Madrid. II travail] a encore a Paris, de 1842 
a 1848, et acquit une certaine renommee 
comme pianiste dans la musique de chsmbre. 
II fut nomme\ en 1860, professeur au Conser- 
vatoire de Madrid. II a ecrit une serie de »r- 
zuelas qui furent bien accueillies ; il a pnblie 
un recueil de chansons populaires espagnoles 
{Ecos de Espana, 3 vol., 1874 et suiv.), un 
traite* d'accompagnement el des Impresione* 
de un artista en If alia. 

lonlen, v. [musique] grecque et modes eo 

CUfcSIASTlQUES. 

Iparragulrre y Balerdl, Jos£-Maru, 
chanteur populaire (le « Barde basque *), ne* i 
Villareal de Urrecha le 12 aout 182u, ro. a Zo- 
zabastro de Isacho le 6 avr. 1881 ; mena une 
vie aventureuse, au cours de laquelle il chants 
un peu partout les zortzikos (chansons basques 



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IPPOL1TOW-IWANOW — ISAAK 



497 



a 5/4) qu'il composait lui-mSme. II parcourut 
aussi FAmerique et rentra dans sa patrie en 
1877. L'un de see zortzikos, Guarnikaka ar- 
bota, est devenu une sorte de chant revolu- 
tionnaire basque et lui a valu les honneurs 
d'cio monument. 

IppolHow - Iwanow, Michail - Michailo- 
witch (de son vrai nom Iwanow, Ippolitow 
etant le nom de sa mere), ne" a Gatchina le 
19 nov. 1859 ; 41eve du Conservatoire de St-Pe- 
tersbourg (1875*1882, Rimsky-Korssakow), fut 
oomme* en 1882 dtrectenr de l'Ecole de musi- 
que et des Concerts symphoniques de la « So- 
ciete imp. russe de musique » a Tiflis, en 1884 
chef d'orchestre du theatre de cette mdme 
ville, en 1893 professeur de composition au 
Conservatoire de Moscou. II est, en outre, de- 
puis 1899, chef d'orchestre de l'Opera prive" de 
Moscou. I. a public toute une serie d'ceuvres : 
ouverture, Jar Chmel (op. 1); Scherzo sym- 
phonique (op. 2) ; Esquisse caucasienne, suite 
(Torch, (op. 10) ; Sinfonietta (arr. de la senate 
de violon, op. 8), op. 34; quatuor p. piano et 
archets, op. 9 ; quatuor p. instr. a archet, (op. 
13, la min.); Cantale du couronnement, op. 12; 
Cinq tableaux caracteristiqves p. choeur et 
orch., op. 18; des cantates a la mlmoire de 
Pouachkine (op. 26), de Gogol et de Schou- 
kowsky (op. 35); choeurs p. 2 v. de femmes 
avec ace. de piano, op. 16 ; choeurs mixtes « a 
cappelia », a 4 v., op. 17 ; choeurs p. 3 v. de fem- 
mes f a cappelia » ; La legends du cygne blanc 
de Nowgorod, op. 24; Psaumes CXXX1I et 
CXXXIII p. choeur mixte, op. 29; des melo- 
dies vocales, op. 11, 14. 15, 21 , 22, 23 (2 melo- 
dies mauresoues), 25 (duoskJW, 28, 31, 36; et 
des operas, Ruth (Tiflis, 1887), Asia (Moscou, 
1900;, Jabawa Putjatischna (St-P&ersbourg, 
1901). Enfin, il est l'auteur d'un Traite des 
accords, de leur 'formation et de leur resolu- 
tion (Moscou, 1897, en russe) et d'une elude 
Ueber das grusinische Volkslied. 

Irganq, Friedrich-Wilhelm, ne* a Hirsch- 
berg (Silesie) le 23 fevr. 1836; eleve des classes 
de composition de I'Acadelnie royale de musi- 
qae de Berlin (Grell et Bach), se perfectionna 
encore sous la direction de Prokscn, a Prague, 
et ouvrit a Gorlitz, en 1863, un institut de mu- 
sijue. 11 y fut nom me, en 1878, organiste de 
Teglise de la Trinite, puis devint, en 1881, or- 
ganiste et maitre de musique au « Paedago- 
gium » de Zullichau. I. a fait paraftre des pieces 
de piano et deux trails : Leitfaden der allg, 
Musiklehre (5« 6d., 1908), Lehrbuch der musi- 
kalischen Harmonie. 

IHarte (Yriarte), Tomas oe, poete espagnol, 
n£ dans 1'lle de TeneViffe le 18 sept. 1750, m. a 
Santa Maria, pres de Cadiz, le 17 sept. 1791 ; 
secretaire aux Archives de l'Etat, a Madrid, a 
ecrit, entre autres, un poeme didactique en cinq 
livres : La musica (1779), qui a paru aussi en 
italien (trad, par Antonio Garcia, 1789), en 
francais (par Grain vi lie, avec des notes par le 
ccitoyen Lang)6», 1800) et en anglais (par 
John Belfour, 1811). I. elait du reste un musi- 
cien cultive" et il a £crit des symphonies, des 
quatuors, des melodies (Tonadillas) et un mo- 
nodrame (Guzmann el Bueno). 

Irmler, Johann-Christian-Gottlieb, ne" a 
Obergrumbach, pres de Dresde, le 11 fevr. 
1790, m. a Leipzig le 10 d£c. 1857; fonda a 
Leipzig, en 1818, la fabrique de pianos J.-G. 
Irmler, ojui prit un grand de*veloppement sous 
sa direction et sons celle de son tils et heritier, 
Oswald I. (ne* a Leipzig le 5 mars 1835, m. 



dans la meme ville le 30 oct, 1905). Encore tres 
florissante, la fabrique est dirige*e actuellement 
par les deux his dOswald I. : Emil, ne le 7 mai 
1869, et Otto. n£ le 1» mars 1872. 

Irrgang, Hhinrich-Bernhard, n£ a Zduny 
(cercle de Krotoschine) le 23 juil. 1869; eleve 
de Tlnstitut royal de musique d'£glise, a Ber- 
lin, puis des classes de composition de Blum- 
ner. II a ele* nomine* successivement organiste 
de realise de la Garnison, a Spandau (1890), 
de l'eglise de la Ste-Croix (1894) puis de Fe*glise 
de Ste-Marie (1905), a Berlin. II est en m£me 
temps, depuis 1897, organiste de l'Orchestre 
philnarmonique et, depuis 1905. professeur 
d'or^ue au Conservatoire Stern. II donne chaque 
jeudi, a Berlin, un concert d'orgue, avec le 
concours d'autres artistes, et il a compost lui- 
rogme des sonates d'orgue, des lieder, etc. 

Isaak, Heinrich (Isaak, Izac, Ysach, Yzac; 
nomm£ aussi en Italie, Arrigo tedesco [Henri 
l'AUemand], ou en latin barbare, Arrhigus), 
Tun des contra punt istes les plus remarquables 
de la fin du xv* et du debut du xvi< s., proba- 
blement contemporain afne* de Josquin, c.-a-d. 
ne* en tons cas avant 1450. Malgre* sa denomi- 
nation de Tedesco ou Germanus (chezGlarean), 
I. semble 6tre, non pas Allemand, mais Neer- 
landais, car son testament le designe sous le 
nom de Ugonis (Hoygens) de Flandria. Nous 
savons, par des documents certains, que I. s6- 
journa quelque temps a Ferrare et qu'il devint, 
peu apres 1480, organiste a la cour de Laurent 
le Magnifique, de M&licis, a Florence. A la 
mort de ce prince, il entra au service de Ma- 
ximilien I", & Innsbruck. II y resta juscru'en 
1496, passa a Augsbourg et devint, en 1497, 
compositeur de la cour implriale, a Vienne. 
Mais Tltalie l'attira de nouveau : il sejourna 
a Florence des 1514 et y mourut en 1517. 
On a conserve" de ce musicien des messes : 
Charge de deuil, Misericordia domini, Quant 
jay au cor, La Spagna, Comme femme (pu- 
bises les cinqpar Petrucci, en 1506, sous le 
titre : Misse aenrici Izac), Salva nos, Fros- 
lich Wesen (dans \eMissm XIII de Graphaeus, 
1539), O prmclara (dans le Liber XV missa- 
rum de Petrejus, 1539), Carminum* et enfin, 
Une musique de Biscaue (dans Opus X missa- 
rum, de Bhaw, 1541); des messes manuscrites, 
conservees dans les bibliotheques de Munich, 
Vienne et Bruxelles, dont dix non encore ffra- 
vees; des motets dont un recueil considerable, 
Chorale constantinum , fut public en 1550 par 
l'eleve et le successeur d'L, Ludw. Senfl (3 par- 
ties ; nouv. ^d. de la 1" part, dans les « Denkm. 
d. Tonk. in CEsterreich », V, 1 [Bezecny et 
W. Rabll), et d'autres dans Odhecaton, Canti 
£, Canti C (1501-1505), et le livre I des motets 
a 5 v. (1505) de Petrucci, dans les Selectissimm... 
cantiones (1540) de Kriesstein et une quantity 
d'autres anthologies, plus particulieremental* 
lemandes, du xvi« s. Les cnoeurs d'l. sont des 
modeles du genre et plus d'un peut 6tre ex^- 
cut^ tel quel, de nos jours, avec succes; on en 
trouve un certain nombre dans 415 gute newe 
Liedlein d'Ott (1544; nouv. £d. par Eitner, v. 
Gesellsch. f. Musikf.) et Ausiug guter teut- 
scher Liedlein de Forster (1539). Joh. Wolf a 
public les ceuvres profanes d*I. (« Denkm. d. 
Tonk. in CEsterreicn », IV, 1 : 22 chansons alle- 
mandes, 5 franpaises, 10 italiennes, 5 chants 
latins et 58 pieces instrumental, plus 7 
d'authenticite* douteuse et 29 transcr. d'apres 
les tablatures d*orgue et de luth). II a de*cou- 
vert dans les bibliotheques de Tltalie une telle 



DICTIONNAIRB DE MU8IQCB — 32 



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le 



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ISENMANN — IWANOW 



Suantite de manuscrits jusqu'alors inconnus 
'ceuvres d'l., qu'ilen devra publier tin volume 
supplemental (cf. en plus cfu vol. des « Denk- 
maler jo, la « Zeitschr. der 1. M. G. », VII, p. 960). 

Isenmann, Karl, ne* a Gengenbach le 
29 avr. 1839, m. dans l'&ablissement de santd 
d'lllenau le 14 d£c. 1889; compositeur favori de 
choeurs p. voix d'hommes. 

[St-] Isidore d'Espagne (hidorus Hispa- 
lensis), 6veque de Seville, nd a Carthagene vera 
570, m. Ie4 avr. 636; a donne, dans son ou- 
vrage Originum sive etymologiarum libri XX, 
une quantity de renseignements precieux sur 
la musique. Ces passages ont et& collationn&s 
par Gerbert et publics dans les Scriptores, J, 
sous le titre Sententim de musica. Cf. D r K. 
Schmidt, Qumstiones de musicis scriptoribus 
romanxs imprimis Ca$$iodoro et Isidoro 
(1899). 

Isnardon, Jacques, chanteur sc£nique, ne* 
le 15 f6vr. 1860 ; 61eve du Conservatoire de 
Paris, d£buta a rOpe>a-Comique en 1885. II 
passa ensuite a la Monnaie, a Bruxelles, chanta 
en representations a Londrea, a Monte-Carlo, 
a Milan, puis rentra a l'Opdra-Comique, a Paris, 
en septembre 1894. II a quitte le theatre et 
professe le chant au Conservatoire et dans une 
ecole speciale qu'il a fondle. I. a £crit un ou- 
vrage tres document^ sur l'histoire du Theatre 
de la Monnaie. 

Isouard, NiccoLO(nomme* aussi simplement 
cNiccolo de Malte »), ne dans Tile de Malte le 
6 d£c. 1775, m. a Paris le 23 mars 1818 ; se 
voua a la musique, contre la volonte" de son 
pere qui voulait fair* de lui un banquier, tra- 
vailla a Palermo, sous la direction d'Amendola, 
et a Naples, sous celle de Sala et de Guglielmi, 
tout en Slant commis de banque. En 1795, 
I. abandonna d&finitivement les affaires, apres 
avoir d£but£, en 1794, a Florence, sous le nom 
de Niccolo, parun opeVa: L'awiso ai mari- 
tati, dont le succes rut tres mediocre. Apres 
avoir Scrit pour Livourne, a la fin de 1794, un 
Artaserse auquel le public fit meilleur accueil, 
I. fut nom me orgamste de l*£glise St-Jean de 
Jerusalem, a La Valette, et plus tard mallre 
de chapel le de l'ordre de Malte. La suppres- 
sion de l'ordre l'obligea a se tourner de nou- 
veau du cdte* de la musique scenique. II £crivit 
alors toute une serie d'operas pour un thea- 
tre 6tabli a La Valette, puis partit, en 1799, 
pour Paris ou il trouva un ami d£voue en la 
personne de R. Kreutzer. La mdme annSe 
encore, I. reussit a donner a l'Opera-Comique 
un ouvrage: Le tonnelier, qui fut suivi de 
pres par plusieursaulres ; cependant, il ne par- 
vinta se faire une veritable renommge qu'avec 
Michel-Ange, en 1802, et atteignit l'apog£e de 
ses succes avec Cendrillon, en 1810, puis, la 
meme annee, avec Le billet de loterie. Le re- 
tour de Russie de Boieldieu (v. ce nom) sus- 
cita entre les deux compositeurs, egalement en 
vogue, une rival it£ aigue dont reflet fut du 
Teste excellent sur le developpement artisti- 
que d'l. ; c'est alors que celui-ci crea ses deux 
meilleures ceuvres : Jeannot et Colin et Cou- 
reurs d'aventures (Joconde). Une vie der^lee 
et le chagrin que lui causa l'election de Boiel- 
dieu au fauteuil d'acade*micien, pour lequel il 
se presentait aussi, hate rent sa fin. I. a laiss£ 
en tout une cinquantaine d'ope*ras, puis des 
messes, des motets, psaumes, cantates, « can- 
zonettea, romances, etc. 

Israel, Karl, musicographe de me>ite, ne 
aHeiligenrode (Slectorat de Hesse) le 9 janv. 



1841, m. a Prancfort s/M. le 2 avr. 1881 ; etu- 
dia d'abord la theologie, a Marburg, mais en- 
tra ensuite au Conservatoire de Leipzig, puis 
se fixa a Francfort ou il ne tarda pas a occu- 
per une situation en vue, corame critique mu- 
sical. I. a public deux catalogues volumineux 
et important* pour la bibliographie musicale: 
(Musikalische Schdlze... in Frankfurt a/3/. 
1872), et Musikalien der stdndischen Landes- 
bibltothek zu Kassel (1881 ), puis une Frank- 
furter Konzertchronik von 17 d 3 1780 (1876); 
de plus, il a fourni a l'«AUg. musikalische 
Zeitung» (1873-1880) d'importantes contribu- 
tions bibliographiques. 

Istel, Edgar, ne a Mayence le 23 fevr. 1880 ; 
£tudia tout jeune le violon puis, sous la direc- 
tion de Fr. Vol bach, et, des 1896, sous celle de 
L. Thuille, la composition. En meme temps 
qu'il travaillait aupres de ce dernier, a Munich, 
il suivit les cours de rUniversite (Sandber- 
ger, Lip8)etprit, en 1900, le grade de D r phil. 
avec, com me these : J.- J. Rousseau als 
Komponist seiner lyrischen Scene * Pygma- 
lion » (« Beiheft der I. M. G- », 1901). De- 
puis lors I. demeure a Munich et y de*ploie 
une grande activity com me pedagogue, ecri- 
vain et compositeur. II a 6crit : Das deutsche 
Weihnachtsspiel und seine Wiedergeburt out 
dent Geiste der Musik (Langensalia, 4900; 
i w vol. du cMusikal. Magazin » de Rabich); 
Rich. Wagner im Lichte eines zeitgenossischen 
Briefwechsels (Esser a Franz Schott, 190i); 
Peter Cornelius (1906, biogr. « Bibl. Reclami); 
Die Entstehung des deutschen Melodramas 
(1906), Die Komische Oper (1906, £tude d'his- 
toire et desthetique) ; Die Blutezeit der mu~ 
sikalischen Roman tik (1906) : Musikdramaii- 
kerder Romantik (lettresde Hoffmann, Weber, 
Marschner, Spohr, 1906) ; Das Kunstwerk Rich. 
Wagners (19u9). En outre, I. a public lesecrits 
de P. Cornelius (1905), d'E.-T.-A. Hoffmann 
(1907) et lMu/o6iograp/i^deDittersdorff <1909). 
II a ecrit des guides thematiques de plusieors 
ouvrages sc^niques, de nombreux articles de 
revues, etc. Celles de ses compositions qui ont 
£t£ publieessont les suivantes: Lieder (op. 1-^ 
8-11) ; chceurs mixtes en forme de canons a 4 
v. (op. 12) ; Singspielouverture (op. 17) ; 3 
chants de GkBthe avec ace. d'orch.,op. 15 ; de 
la musique pour Schweinhirt de Kussner 
(Munich, 1908) ; Hymnus an Zeus, p. chcenr 
et orch. Un opera comique romantique, Iter 
fahrende Schuler, a e*te represent^ a Carlsruhe 
en 1906 ; un autre, Des Tribunals Gebot> a 
Vienne, en 1911. 

Sd'1 Ivry. marquis Richard, n^ a Beaune 
ae-d'Or)le 4 flvr. 1829, m. a Hyeres le 18 
dec. 1903; amateur de talent, vecut a Paris 
des 1854. II a 6crit des operas : Fatma* Qven- 
tin Metsys, La maison au docteur, OmpMe 
et Penelope, Les Amants de Verone (186*; 
sous le pseudonyme de Richard Yrvid ; refondu 
plus tard en entier) ; des melodies ; des hymnea, 
etc. 

lwanow y l. Nicolas-Kousbutch, t^nor ce- 
lebre, ne* dans le gouv. de Pol taw a le 22 oct 
1810, m. a Bologne le 7 jail. 1880 ; enfant de 
choeur dans la Chapelle des chantres de StPe- 
tersbourg, fut envoye* en Italie aux fraisde 
TEtat, pour qu'il s'y perfectionnat. II y passt 
deux annees en compagnie de Glinka et tra- 
vailla aupres de Bianchi (Milan) et de Noiarri 
(Naples). II se brouilla alors avec la cour de 
Russie, en acceptant un engagement a Cons- 
tantinople. Mais sa renommee s'accruttresra- 



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JAGGHINI — JACOBS 



499 



pidement, il chanta sur toutes les grandes sce- 
nes de l'ltalie (a la Scala de Milan surtout), 
triompha a Paris comme a Londres et, apres 
avoir arnasse une fortune, se retira en 1845. 
1. 4§tait un ami intime et un admirateur en- 
thoosiaste de Rossini. —2. Michail-Michailo- 
witch, critique musical et compositeur. n£ a 
Moscou le 23 sept. 1849; se voua a la musique 
settlement apres avoir suivi les cours de l'lns- 
titut technique de St-P6tersbourg, et travailla 
alors sous la direction de Dubuc (piano), de 
Tchaikowsky (composition) puis, a 1 Stranger, 
de Sgambati (4870-1876). 11 dSploie en Russie, 
depuis 1876, une grande activity comme criti- 



que musical (r£dacteurdu feuilleton musical de 
la «Nowoie Wremiaa, etc.). II a donne des 
trad, russes d'ouvragesdeNohl et de Hanslick 
et £crit une 6tude sur Pouschkine et la musi- 
que (1900). Parmi ses compositions, nous note- 
rons : un poeme symphonique, un Requiem, 
un prologue symphonique (Savonarole), une 
symphome (Nuit de max), de la musique pour 
Miaee, une Suite champetre, des ouvertures, 
des melodies, des pieces de piano, un ballet (La 
Vestale, St-Petersbourg, 1889), 4 operas (La 
fete de Potemhine, loo8 ; Sabawa Poutia- 
tischna, Moscou, 1899; La fiere et Malheur 
aux intelligent*). 



Jacchlni. Giuseppe, violoncelliste dans For- 
chestre de St, PeHrone, a Bologne, et membre 
de lAcademie philharmonique, publia chez 
Silvani, a Bologne : op. 1 , Sonate a V. e Vc. 
e a Vc. solo per camera (1697) ; op. 3, Sonate 
da chiesa a 2,3, 4 e 5 con alcune per trom ba 
(1700) ;op. 4, Concer ti per camera a3e 4 c. Vc. 
obi. e B. c. (1701) ; op. 5, Concerti da chiesa 
e camera 4, 5 e6 con alcune a 1 e 2 trombe. 
On trouve en outre une sonate a tre de J , 
dans les Sonate a 3 di vari autori (Bologne, 
s. d. [env. 1700]), et une sonate p. vcelle solo 
dans 12 Sonate per camera a V.e Vc. 

/achat (Jaquet, Giachet, Giacches, Ja- 
chbtus, etc.). L'habitude facheuse que Ton 
ivait au xvi« s. de ne signer les ceuvres des 
maltres les plus connus que d'un prenom, est 
une cause de grandes difficulty pour les bio- 
graphea et les bibliographes. Toutefois, en ce 
qui concerne J., le titre du recueil publie par 
Ant. Gardane, en 1547 : Sex missse, quorum 
prima Mantum capellse mapistriJachetti est... 
dum tamen (les deux dernieres) Jachetti Ber- 
chem suffit pour nous obliger a distinguer 
entre Berchem (v. ce nom) et J. de Mantoue 
(Gallus, emagister pueroruma a la cathe'drale 
de Mantoue, de 1527 a 1558), auteur d'une s£- 
ried'oeuvres imprime'es : motets a 4 (1539 [1545]) 
eta 5 v. (1539 [1540, 1553]), 9 messes a 5 v. 
{Messe del fwre, livr. I et II [1561]), Hymnes 
de 4 a 5 v. rl566 ; J. y est designe comme olim 
etc., ce qui laisse entendre que la publication 
serait posthume) et des offices p. la semaine 
saintea4 v. (1567). Malheureusement il est 
certain que bien des ceuvres de Berchem ont 
et£ pubises sous le seul prenom de J., tout 
comme celles de Buus (v. ce nom) qui ne sont 
souvent sign&es, a la me* me epoque, que du 
petit nom de Giachetfo. Cf. Eitner, « Monats- 
beflef. M. G. », 1889, 8-9, et v. aussi Willaert. 
Jachlmeckl, Ladislaw, ne' a Lemberg le 7 
jnil. 1882; tit son doctorat a Vienne, en 1906, 
sous la direction de G. Adler. Sa these itait 
une £tude sur un compositeur polonais du xvi« 
s., Gomolka (ne* vers 1539, m. a Jazlowiec [Ga- 
licie] le 5 mars 1609, auteur de : Melodie na 
psalterz polski) ; elle fut suivie d'autres etudes 
sur : ^influence de VJtalie sur la musique polo- 
naise, etc. Comme compositeur (e'l&ve d Am. 



Schonberg et de H. Gradener), J. a public des 
lieder. II vit a Gracovie. 

Jachmann-Wagner, v. Wagner 9. 

Jackson, 1. William, ne* a Exeter en mai 
1730, m. dans la m£me vide le 12 juil. 1803; 
el&ve de John Travers, a Londres, fut pendant 
longtemps maltre de musique a Exeter et y 
fut nomm£, en 1777, organiste et maftre de 
chapel le de la cathecirale. II a compose plu- 
sieurs operas : Lycidas, The Lord of the Manor, 
The methamorphosis, de nombreuses sonates 
p. le piano, des melodies, des « canzonette », 
des madrigaux et de la musique d'£glise (Ser- 
vice en fa) ; de plus, il a publie' les ouvrages 
suivants : 30 letters on various subjects (1782 ; 
quelques-unes sur la musique), Observations 
on the present state of music (1791), et The 
four ages, together with essays on various sub- 
jects (1798). — 2. Lucy, v. Bianchi 2. — 3. Wil- 
liam, ne a Masham le 9 janv. 1815; fils d'un 
meunier et entierement autodidacte, m. le 15 
avr. 1866 ; £tait organiste de la chapelle « Hor- 
tonlane » et de Teghse St- Jean, en ra^me temps 

3ue directeur du « Choral Unions (chceur 
'hommes) et du « Festival Choral Society », 
a Bradford. Auteur de nombreuses ceuvres vo- 
cales profanes et religieuses, il a publie en ou- 
tre une m£thode de chant : Manual of singing, 
qui eut plusieurs Editions. 

Jacob, 1. Benjamin, ne a Londres en 1778, 
nomm£en 1794 organiste de « Surrey Chapel », 
m. le 24 aout 1829 ; Tun des organistes les plus 
reputes de son temps, auteur de psaumes (Na- 
tional psalmody] et de glees. 

Jacobi, Michael, cantor a Lunebourg, es- 
saya en 1656 ddja de creer une entreprise sta- 
ble d opera, un Theatrum comicum ou les e*l&- 
ves du choeur de l'e"cole de St-Jean exe'eutaient 
des comedies lyriques. 

Jacobs. 1. Karl-Eduard, ne* a Crefeld le 
20 mai 1833 ; fit ses Etudes a Halle et a Berlin 
ou il prit son doctorat, puis professa dans dif- 
ferentes villes et dirigea, depuis 1866, les ar- 
chives et la bibliotheque de la principaute de 
Wernigerode. II a publie', dans la « Vierteljahrs- 
schr. f. M. W. », des Etudes sur Christ.-Alb. 
Sinn (1889), sur Lampadius et Baryphonus 
(1890), sur Joh.-Val. Eckelt(v. ce nom; 1893) 
et sur Joachim Mager (1894), puis dans le bul- 



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500 



JAGOBSOHN 



JADIN 



letin du a Harzverein f. Gesch.'» la correspon- 
dance de Lampadius (1890), Zur Gesch. d. 
Tonk. in der urafschaft Wernigerode (1891) 
et Das Collegium musicum und die Convivia 
musica zu Wernigerode (1903). — 2. Edouard, 
violoncelliste, n£ a Hal (Belgique) en 1851 ; 
Sieve de J. Servais, au Conservatoire de Bm- 
xelles, tit ensuite partie de TOrchestre de la 
cour, a Weimar, et fut engag£, en 1885 t com- 
me professeur de violoncelle an Conservatoire 
royal de Bruxelles. 

Jaoobsohn, Sihon-E., ne 1 a Mitau (Cour- 
lande) le 24 d£c. 1839, m. a Chicago le 3 oct. 
1902; Sieve de Wellers, a Riga, et de David, 
au Conservatoire de Leipzig, devint successi- 
vement concertmeister a Breme(1860), concert- 
meister de l'Orchestre Thomas a New- York 
(1872), et professeur au Conservatoire de Cin- 
cinnati, n ve*cut en dernier lieu a Chicago, 
tres appreci£ comme violoniste et comme pe- 
dagogue. 

Jacobstahl, Gustav, ne a Pvritz (Pomera- 
nie) le 14 mars 1845, m. a Strasbourg en 1910; 
lit ses Etudes universitaires de 1863 a 1870, ae 
fit agrSer privat-docent a rUniversite* de Stras- 
bourg pour les sciences musicales (1872), et fut 
nomme, troisans plus tard, professeur extraor- 
dinaire puis, en 1897, professeur ordinaire. 
Sa sante prScaire l'obliaea a prendre sa 
retraite en 1905 deja. J. n a publie qu'un pe- 
tit nombre d'ouvrages, mais qui tous sont de 
grande valeur : Die Mensuralnotenschrift des 
XII. und XIII. Jahrhunderts (1871, these) ; 
Die chromatische Alteration im lituraischen 
Gesange der abend landisc hen Kirche (1897) et 
deux essais (sur les troubadours et sur le co- 
dex de chansons de Montpellierdans la a Zeit- 
schr. f. romanische Philologie »-(1879 et 1880). 

Jacoby, Georges, ne" a Berlin le 13 fevr. 
1840, m. a Londres le 13 sept. 1906; Steve p. le 
violon d'E. et L. Ganz (Berlin), de Beriot (Bru- 
xelles), Massart (Paris) et, p. la composition, de 
Reber, Gevaert et Che>i, entra en 4861, comme 
violoniste, a l'Op£ra. II y devint plus tard vio- 
lon solo et prit, en 1869, le poste de chef d'or- 
chestre des Bouffes parisiens. II vecut a Lon- 
dres pendant la guerre franco-allemande et y 
fut nomme', en 1871, chef d'orchestre de l'Al- 
hambra, en 1896 professeur a 1'AcadSmie roya- 
le de musique. J. a ecrU, de 1869 a 1883, pour 
Paris, Marseille et Londres, 7 operas et op6- 
rettes, et, depuis 1873, plus de 100 ballets pour 
I'Alhambra de Londres. 

Jacopo dl Bologna (Jacobus de Bononia), 
Tun des premiers representants de YArs nova 
des Florentins, compositeur de madrigaux, de 
caccias et de ballades avec ace. d'instruments. 
On a retrouve* des pieces de J. dans les Codd. 
Florence Palat. 87, Panciat. 26, Paris f. it. 
568, f. franc, nouv. acq. 6771 (Reina), Londres 
Brit. Mus. 29,987. Johannes Wolf a public trois 
de ses madrigaux dans sa Geschichte der Men- 
suralnotation, II (N 05 40-42). Cf. aussi Riemann, 
Handb. der M. G., I 2 p. 315, et « Blatter f. 
Haus- und Kirchenmusik » (1905). 

Jacotln, de son vrai nom Jacob Godebrye, 
compositeur neerlandais, chapelain de Notre- 
Dame d'Anvers, vers 1479, m. le 24 mars 1529. 
On trouve des motets de sa composition dans 
Motetti delta Corona (1519) de Petrucci, dans 
Concentus octo, sex, etc. (1545) de Salblinger, 
et Novum opus musicum (1537) d'Ott ; des 
chansons dans Bicinia (1545) de Rhaw, dans 
les anthologies d'Attaignant (1530-1535; livr. V, 
VI et IX), et de Leroy et Ballard (Chansons 



nouvellement composees, livr. VI, 1556, et Re- 
cueil des recueils, 1563-1564) ; des messes ma- 
nuscrites, a Rome. 

Jaoquard, L£on-Jean, n€ a Paris le 3 nov. 
1826, m. dans la mgme ville le 27 mars 1886 ; 
violoncelliste distingue, eleve de Norblin, puis 
a son tour professeur, d&s 1877, au Conservatoire 
de Paris. 

Jadassohn. Salomon, ne* a Breslau le 13 
aout 1831, m. a Leipzig le 1" fcvr. 1902 ; &eve 
du Conservatoire de Leipzig (1848), puisde 
Liszt, a Weimar (1849-1851), devint enfin, apres 
un nouveau sejour a Breslau (1851), eleve p*r- 
ticulier de Hauptmann, a Leipzig, pour la 
composition. Une fois ses etudes achevees,J. 
se fiia a Leipzig, en quality de mattre de mu- 
sique. II y devint directeur de la soci£t£ cho- 
rale « Psalterion » (1866), chef d'orchestre de 
l'«Euterpe» (1867-1869) et, en 1871, mattre de 
thSorie, de composition et d'instrumentation 
au Conservatoire royal de Leipzig. L'Universite 
de Leipzig lui avait eonftSre', en 1887, le titrede 
D T phil. hon. c. et il recut, en 1893, celui de 
professeur. II faut noter surtout parmi ses 
compositions, une se>ie d'oeuvres en forme de 
canon : Serenades p. orch. (op. 35 et 42), S£r£- 
nades p. piano (op. 8 et 125), des scenes de 
ballet p. piano a 4 ms. (op. 58), des duos vo- 
caux (op. 9, 36, 38, 43). Mais en tout J. a ecrit 
plus de 125 ceuvres de tous genres : 4 sympho- 
nies,^ ouvertares, 4 Serenades, 2 concertos 
de piano, 3 trios. 3 quintettes, 3 quatuors et 
1 sextuor (op. 100) p. piano et archeta, 2 qua- 
tuors p. instr. a arcnet, des preludes et des fu- 
gues p. le piano, etc. ; des oeuvres p. cho?ur 
mixte et orch. : Psaume C (8 v., alto solo, 
op. 60), Vergebung (avec soprano solo, op. 54). 
Verheissung (op. 5o), Trostlted (avec orgue ad. 
lib., op. 65); p. choeur d'hommes et orch.: 
An den Sturmwind (op. 61) ; puis le Psaume 
XIII p. soprano, alto et orgue (op. 43), le 
Psaume XLII1 p. ch. a 8 v., Johannistag p. 
soli, ch. de femmes et piano, des motets, des 
choeurs, des morceaux de genre p. piano, etc. 
Une aerie de manuels pratiques, dont Tensem- 
ble forme une sorte de traitl de composition, 
montre J. continuateur de Fr. Schneider etde 
E.-Fr. Richter.Ce sont: Harmonielehre (1883, 
7« 6d. 1903; <§d. franc, par Ed. Brahy, sous le 
titre Traite d'harmonie^ 1893 ; 4 e £d. angl., 
1892 ; ed. holl. et ital.), Elementar-Harmo- 
nielehre (1895), Lehrbuch des Kontrapunkis 
(1884, 4« eU, 1903 ; 6d. fr. par Jodin, 189/ ; ital. 
par Peringello, 1898), Die Lehre vom Kanon 
und von der Fuge (1884; 6d. angl. 1888; * 
ed., 1898), Die Formen in den Werken 
der Tonkunst (1889; 3» ed. 1906; £d. fr. par 
W. Montiilet, 1900; £d. it. par Schinelli, 
1906), Lehrbuch der Instrumentation (1889; 
2«6d.l907; 6d. angl.), Die Kunst zu moduliren 
und zu prmludiren (1890), Dot Tonbewusst- 
sein; die Lehre von der musikalischen Form 
(1899). Et ce rartnt encore : Hethodik des 
musiktheoretischen Unterrichts (1898), Dw 
Wesen der Melodie in der Tonkunst (1899), 
Der Generalbass (1901, trait£ de realisation 
de la basse chiffrSe). La femme de J., Helene 
(m. le 31 d£c. 1891), 6tait un professeur de 
chant tres estim£. 

Jadin, 1, Louis-Emmanuel, n£ a Versailles 
le 21 sept. 1768, m. a Paris le 11 avr. 1853: 
tils d'un violoniste du rbi, Jean J., eHait page 
de la musique de Louis XVI. El&ve pour lepiano 
de son frere Hyacinthe, il devint, en 1789, ac- 
compagnateur au Theatre de Monsieur (jiis- 



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J.KGER — JAHN 



501 



I 



a en 1792), fit partie, pendant la Revolution, 
ie la musique ae la Gaide nationale, et com- 
posa poor elle des marches, des hymnes, etc., 

Jmh succeda en 1800 a son frere com me pro- 
esseur au Conservatoire. II fut nomine en ou- 
tre, en 1806, maftre de chapelle du Theatre 
Moliere, et, en 1814, gouverneur des pages de 
la musique du roi : il conserva ses fonctions 
jusqu'au moment ou, en 1830, il put faire va- 
loir ses droits a la retraite. J. est 1 auteur d'une 
quarantaine de comedies lyriques et d'opeVas, 
repr£sente's sur divers theatres de Paris ; il a 
ecrit, en outre, deschceurs patriotiques(£nne- 
misde tyrant ; Citoyens, levez-vous, etc.), des 
symphonies, des ouvertures, des morceaux con- 
certants, des sextuors pour instr. a vent, des 

Suintettes, quatuors et trios pour toutes sortes 
Instruments, des concertos de piano, un mor- 
ceau concertant p. 2 pianos, des sonates, des 
morceaux p. Ie piano, des romances, etc. — 2. 
Hyacinths, n& a Versailles en 1769, frere du 
precedent, nomme\ en 1795, professeurde piano 
au Conservatoire de Paris, m. en oct. 1800 ; a 
ecrit 14 quatuors et 6 trios p. instr. a archet, 

4 concertos p. Ie piano, 5 sonates de violon et 

5 de piano, dont une a 4 ms. Les freres J. ont 
ete, par leurs potpourris sur des airs d 'operas, 
au nombre des pires propagateurs de la mu- 
sique dite « de salon ». 

Jaeger, Ferdinand, t£nor, ne* a Hanau le 
25 d£c. 1838, m. a Vienne le 13 juin 1902 ; fut 
Ie premier Siegfried (Wagner) a Vienne, et 
joualerdle de Parsifal, a Bayreuth, en 1882, 
1888, etc. 

Jashns, Friedrich-Wilheln, n£ a Berlin le 
2 janv. 18u9, m. dans la me'me ville le 8 aotit 
1888; professeur de chant tres recherche, a 
Berlin, dirigea de 1845 a 1870 une socieHe' cho- 
rale qu'il avait fondle et qui portait son nom. 
J. s'est acquis une reputation durable par l'en- 
thousiasme qu'il manifesta pour Cn.-M. de 
Weber et dont les resultats furent prlcieux 
pour Thistoire et la literature musicales. En 
effet, il collectionna avec un zele infatigable 
tout ce qui, de pres ou de loin, se rapportait 
a la person ne de Weber ou a ses oeuvres (im- 
primis, manuscrits, escjuisses, lettres, etc.) et 
vendit, en 1808, cette importante collection a 
la Bibliotheque royale de Berlin, ou elle est ex- 
poses a part. C'est d 'a pres ces documents et de 
serieuses etudes preparatoires, que J. £crivit 
deux ouvrages : A.-Jf . von Weber in seinen 
Werken (1871), ce qui a 6i6 £crit de mieux sur 
Weber et Tun des meilleurs catalogues th£ma- 
tiques qui aient jamais e*te publics (oeuvres par 
ordre chronologique, remarques critiques ex- 
cellentes, etc.), puis K.-M. von Weber (1873, 
esqaisse biographique), et de nombreux arti- 
cles de journaux. J. avait recu, en 1849, le titre 
de c directeur de musique », il obtint en 1870 
celui de c professeur », et enseigna la rh&ori- 
que, a partir de 1881, au Conservatoire de X. 
Scharwenka. II suffit de mentionner parmi 
ses compositions un trio p. piano et arch els 
(op. 10) et des « Chants £cossais ». 

Ja&ll, Alfred, ne" a Trieste le 5 mars 1832, 
m. a Paris le 27 ftvr. 1882 ; ills d'un violo- 
niste, Eduard J., qui iouissait d'un certain re- 
nom a Vienne et qui lui enseigna d'abord le 
violon, puis le piano. Ild£buta commepianiste, 
en 1843, au theatre « San Benedetto », a Venise, 
parcourut ensuite une carridre tres agitee de 
virtuose et changea frlquemment de domicile 
(Paris, Leipzig, Bruxelles, etc.); ileut partout 
du succes grace a son jeu brillant, pur et Hat- 



teur, plus que puissant ou £mouvant. II fut 
pianiste de la cour de Georges V, de Hanovre. 
En tantque compositeur, J.n'a public que des 
paraphrases de concert et des morceaux bril- 
lants p. le piano. II avait 4pous£, en 1866, Ma- 
rie Trautmann (ne'e a Steinfeltz [Alsace] en 
1846, eleve de H. Herz au Conservatoire de Pa- 
ris), une pianiste de grand talent qui voyagea 
avec lui, mais se lixa, apres sa mort, defini- 
tivement a Paris. M me Jaell a acquis une ex- 
cellente reputation comme pedagogue du piano; 
elle a publie, outre un certain nombre de com- 
positions (concerto en re majeur, quatuor p. 
piano et archels, valses a 4 ms., etc.), des ou- 
vrages inte>essants, dans lesquels elle expose 
les re"sultats de ses experiences p&dagogiques: 
Le toucher (3 vol.), La musiaue et la psycho- 
physiologie (1895: e"d. all., 1905), Le mecanis- 
me du toucher (\$&§),Le rythmedu regard el la 
dissociation des doigts (s. d.), Le toucher (1899; 
&L all. 1901), L' intelligence et le rythme dans 
les mouvements artistiques (1904). 

Jaernefelt, Armas, n£ a Wiborg (Finlande) 
en 1869 ; Sieve du Conservatoire cf Helsingfors 
(Wegelius, Busoni) et plus tard d'Alb. Becker 
(Berlin) et de Massenet (Paris), fut rep6titeur 
aux theatres de Magdebourg et de Dusseldorf, 
puis chef d'orchestre de 1'OpeVa de la cour, a 
Stockholm. II a succSde, en 1906, a Wegelius, 
comme directeur du Conservatoire d'Helsing- 
fors. J. a e*crit des ouvertures, des Suites, des 
poemes symphoniques (Korsholm), une SerS- 
nade en 5 part, et une Fantaisie (Patrie, en 
4 part.) p. orch., des o?uvres p. choeur et orch. 
des choeurs p. v. d'hommes, des lieder et des 
pieces p. le piano d'un caractere original. 

Jahn. 1. Heinrich-Albert, ne* a Berne le 
9 oct. 1811, m. dans la m£me ville le 23 aout 
1900; bibliothe'caire puis fonctionnaire du d£- 
parteraent de 1'inteVieur, a Berne, a publie 
entre autres une 6d. crit. du texte de De mu- 
sica libri III d'Aristide Quintilien (1882). — 2. 
Otto, cSlebre archeologue, philologue et criti- 
que d'art, nS a Kiel le 16 juin 1813, m. a Gcet- 
tingue le 9 sept. 1869 ; Sieve de l'Scole du cou- 
vent de Pforta, frSquenta ensuite les univer- 
sileYde Kiel, de Leipzig et de Berlin, puis fit, 
de 1836 a 1839, des voyages deludes en France 
et en Italic II dSbuta, en 1839 ; dans la car- 
riere universitaire, comme pnvat-docent de 
philologie a I'UniversitS de Kiel, et fut nom- 
me" successivement : professeur extraordinaire 
(1842), puis ordinaire (1845) d'archSologie, a 
Greifswald; professeur d'archSologie a Leipzig 
(1847-1851, desiituS a cause de ses vues politi- 
ques) ; professeur d'antiquitSs et directeur du 
« Musee acadSmique des arts* (1855), puis di- 
recteur du sSminaire de philologie, a Bonn et 
professeur a Berlin (1867). II mourut, apres 
une longue maladie, a Goettingue. En plus de 
ses nombreux et prScieux travaux de philolo- 
gie et d'archeologie, J. a publiS la biographie 
classique par excellence de Mozart (1856-1859, 
4 vol. ; 2« Sd. 1867 ; 2 vol. ; 3« et 4« [1905-1907] 
Sd. revues par H. Deiters; £d. angl. par P. 
Townsend, 1882), un ouvrage non seulement 
excellent en soi, mais encore de la plus haute 
importance au point de vue de Involution de la 
literature musicale, car on y trouve, adapters 
pour la premiere fois a l'Stude historiaue de 
la musique, les ressources de la mSthode cri- 
tique-philologique. L'oeuvre de J. a fait Spoque 
et evidemment servi de modele aux historiens 
et aux biographes musicaux ultSrieurs (Chry- 
sander, Spitta, Pohl). Tout au pluspeut-on lui 



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Original from 
UNIVERSITY0F CALIFORNIA 



502 



JAKOB — JANKO 



reprocher de ne pas etudier assez s£rieusement 
les origines du stvle de Mozart (cf. Stamitz, 
Schobert). J. a public encore : Ueber Mendel*-, 
sohns Paulus (1842), et, pour la revue « Die 
Grenzbotenv, des articles pol£miques sur Ber- 
lioz et Wagner, des comptes-rendus des festi- 
vals musicaux du Bas-Rhin de 1855 et 1856, une 
£tude sur l'£dition complete des oeuvres de Bee- 
thoven, par Breitkopf et Hsertel, etc., qui paru- 
rent rSunissousletitre : Gesammelte Aufsdtze 
uber Musik (1866 ; 2« ed. 1867). J. a prouvS 
qu'il etaitlui-m^me un musicien fortbiendou<§, 
par la publication de 32 lieder (en 4 cahiers ; 
le 3 e et le 4« sur des textes en bas-allemand, 
ex traits du Quickborn, de Klaus Groth), et d'un 
recueil de chceurs a 4 v. mixtes, de sa compo- 
sition. On a aussi de lui une 4d. crit. de la re- 
duction p. piano et chant du «Fidelio», de 
Beethoven. Ajoutons, enfin, que c'est presque 
contre son gre que J. £crivit une biographie 
de Mozart, car celle ci est issue d'une serie de 
travaux prgparatoires toujours plus vastes, et 
d'un amas de materiaux toujours plus consi- 
derable pour une biographie de Beethoven ; 
il avait au reste amasse aussi une quantity de 
materiaux pour une biographie de Haydn. La 
mort l'emp£cha de r6aliser ces grands projets ; 
mais les Etudes preparatoires de J. furent heu- 
reusement utihsees et complies par des 
hommes de talent: Thayer (Beethoven) et Pohl 
(Haydn). Cf. J. Vahlen, 0. J. (1870) ; H. Deiters, 
O. /. («Allg. M. Ztg. », 1870). — 3. Wilhelm, 
chef d'orchestre distin?u£, n6 a Hof (Moravie) 
le 24 nov. 1835, m. a Vienne le 21 avr. 1900 ; 
fut successivement chantre a Temesvar (1852), 
puis chef d'orchestre aBudapesth (1854k Agram, 
Amsterdam, Prague (1857-1864), Wiesbaden 
(Theatre royal, 1864-1881) et Vienne (Op6ra de 
la cour, 1881-1897). J. a public un certain nom- 
bre de lieder de sa composition. 

Jakob, Friedrich-August-Leberecht, n£ a 
Kroitzsch, pr&s de Liegnitz, le 25 juin 1803, 
m. a Liegnitz le 20mai1884; fut, de 1824 a 1878, 
cantor a Konradsdorf, pr&s de Heinau (Sitesie), 
et publia des recueils de chants d'ecole, des 
quatuors p. v. d'hommes, des lieder, une Fass- 
liche Anweisung zum Gesangunterricht in 
Volksschulen (1828), Der kirchliche Sanger- 
char (1845) etun recueil de chorals pourl'Eglise 
r£form£e, son ouvrage le plus important, en 
collab. avec Ernest Richter (Berlin, 1873; 2« <§d. 
1877). II a 6t£ pendant longtemps Tun des r£- 
dacteursde YEuterpc eta fourni des articles 
a diverses revues p^dagogiques. Apr&s avoir 
fait valoir ses droits a la retraite, en 1878, J. 
alia vivre a Hohenwiese, pr&s de Greiffenberg 
(Silesie). 

Jaleo, danse nationale espagnole (execute 
par une seule personne), d'un mouvement 
mod£r6, a 3/8, et basee sur le rythme de cas- 
tagnettes suivant: 



ir , 

Jalousieschweller (all.), v. doite expres- 
sive. 

Jan, Karl, von, philologue, ne a Schwein- 
furt le 22 mai 1836, m. a Adelboden (Suisse) le 
3 sept. 1899; avait pris son doctorat a Berlin, 
en 1859 (these : De firtibux Grwcorum). II fut 
d'abord maitre au « Graues Kloster », a Berlin, 
sous Fr. Bellermann, puis fut transferee Lands- 



by t^ 



iL 



\V 



berg a./W. ou on lui confia aussi, des 186*2, 
l'enseignement du chant : il abandonna cepen- 
dantses fonctions, en 1875, a la suite dune dis- 
cussion avec les autorites de l'endroit, ausujet 
d'un orgue qu'il avait fait const ru ire pour I'aula 
du Gymnase, avec le produit de concerts orga- 
nises par ses soins. 11 prit un poste analogue 
a Saargemund, s'occupant toujours de musique 
en ses heures de loisir, puis fut enfin appele, 
en 1883, au Lyc£e de Strasbourg. J. aecntplu- 
sieurs essais tres pr£cieux d'histoire musicale, 
qui parurent soit dans tl'Allg. musikalische Ztg* 
(1878, sur les modes des anciens Grecs; 1881, 
sur la diaulos), soit dans des revues philologi- 
ques. Le programme du gymnase de Saarge- 
mund, en 1882, contient de nouvelles recher- 
ches sur les instr. a cordes des Grecs, et l'En- 
cyclopedie de Halle, au mot Kitharodik. des 
renseignemeots tout nouveaux sur la cithare 
etsur la lyre. J. a public en outre des eludes 
sur Ylsagoge de Pacchius (programme de Lycee 
de Strasbourg, 1891), sur la Melrique de Bac- 
chins (« Rheinisches Museum fur Philologies, 
vol. XLVl) ; puis Die Rymtten des Dionysios 
und Mesoniedes (aJahrb. der Philologie * de 
Fleckeisen, 1890), Die Harmonie der Spharen 
(«Philologus », vol. LIF), Rousseau ah Musiker 
(« Preussische Jahrb. », vol. LVI), et enfin une 
Edition critique, pourvue denotes etde digres- 
sions importantes, des principaux auteurs grecs 
sur la musique : Musici scriplores Grwcx ; 
AristoleleSy Euclides, Bacchius, [Cleonides], 
Nicomachvs, Gaudentiun, Alypius (1895i. 
avec en appendice Melodiarum reliquiae (qoi 
ont paru de nouveau en ed. revue et aug- 
ment^, en 1899). — Hermann- Ludwig von J . 
le biographe J.-G. Kastner (v. ce nom) est un 
parent de Karl von J. 

Janlssaires, Musique de j., corps de musi- 
que dans lequel sont representees les instr. A 
vent et les instr. a percussion (grosse caisse. 
cymbale, triangle, etc.). 

Janitsch, 1 . Johann-Gottlieb, ne a Schweid- 
nitz (Silesie) le 19 juin 1708, m. a Berlin en 
1763; fit des Etudes de droit etentraau service 
du ministre de la guerre von Happe. Mais le 
prince he/ritier (futur Frederic II) Vappela din* 
sa chapelle, a Rheinsberg et le chargea d'organi- 
ser des « academies » de musique privies. J. 
devint plus tard directeur de la musique des 
redoutes, a Berlin. Ses compositions instru- 
mentales (quatuors, trios, concertos) ont one 
certaine analogie avec celles de J.-G. Graon. 
et Ton connait aussi de lui des cantates, un 
Tedeum, etc. — 2. Anton, violoniste et chef 
d*orchestre, n6 en Suisse(?)enl753. m. a Burg- 
steinfurt (Westphalie) le 12 mars 1812; eleve 
de Pugnani, devint a Tage de 16 ans deja con- 
certmeister du prince £lecteurde Treves,! Co- 
blence, puis devint maitre de chapelle succes- 
sivement du prince (Ettingen, a Wallerstein 
de la troupe ae theatre Grossmann a Hanovre 
(179i) et du comte Burgsteinfurt. Ses oeuvres 
(des symphonies, des concertos) sont restew 
manuscrites. 

Janko, Paul von, nd a Totis (Hon^rie) ie 
2 juin 1856; fils du directeur des domaines de 
la famille Esterhazy, Michel von J., el^ve du 
Polytechnicum et du Conservatoire (Hans 
Schmidt, Jos. Krenn, Ant. Bruckner) de Vienne, 
puis, de 1881 a 1882, de la faculte des sciences 
(math^matiques) de TUniversite de Berlin, oti 
il prit en m£me temps des lemons de piano d'H. 
Erlich. J. inventa, en!882, un nouveau systerne 
de clavier, que Ion peut consid^rer commeun 

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JANNACONI — JANSEX 



503 



perfectionnement du clavier chromatique dont 
Vincent avait eu l'idee ; le progr£s r£alis£ par 
J. est tr& sensible, en ce sens que le nouveau 
clavier ne dltruit pas pour Tceil l'image de 
lechelle fonda men tale (ut majeur). Ce clavier 
se compose de six rang£es de touches superpo- 
ses et formant un plan incline, mais ne re- 
pr&entant qu'une seule £chelle chromatique, 
par le fait que les quatre rang£es sup£rieures 
sont de simples reproductions de* deux ran- 
£ees inter ieu res ; chaque levier correspond done 
a trois touches rdparties sur trois ranges dif- 
ferentes. Le systdme de J. a £videmment des 
avantages tr&s attrayants (Vex tension necessaire 
pour I' octave est reduitedc */ 7t surcellequ'exi- 
gent les claviers ordinaires) et donne naissance 
a une quantite d'effets nonveaux. Cf glissando. 
Son defaut initial, difficult^ qu'il y avait a 
jouer sur les rang£es sup£rieures de touches, 
a £t£ corrig£ par de notables changements de 
construction. J. a decrit son invention dans 
Eine neue Klaviatur (1886) et il J 'a presentee, 
depuis 1886, dans des tourndes de concerts. 
Hans Schmitt a £crit des Etudes, etc. pour ce 
nooveau piano, et quelques pianistes (M lle Gu- 
lps, Karl Wendling, etc.)se sont fait une so- 
cialite du jeu des pianos J. Toutefois l'enthou- 
siasme des debuts semble s'Stre calme et il ne 
semble plus que la litterature du piano soit ex- 
pose au danger d'un renouvellement complet, 
qaand bien m&me une * Association J. » s'est 
fondee a Vienne, en 1905, et le Conservatoire 
Scharwenka a ouvert en 1906. a Berlin, des 
classes sp&iales pour cet instrument. Depuis 
1892, J. vit a Constantinople, com me fonction- 
naire de la Regie ottomane. II a publie* en 
1901, dans les « Be it rage zur Musik, III » de 
Stampf, une&udede valeur Ueber rnehr als i2~ 
itufige gleichschwebende Temperaturen (v. au 
mot valeurs acoustiques, la colonne de Y6- 
chelle de 41 degr£s). H.-F. Munnich a encore 

(mb)ie : Materialien f. d. J. -Klaviatur 
19(6;. CI. K.-W. Marschner, Das J.-Klavier 



Jannaoonl (Janacconi), Giuseppe, ne" a 
Rome en 1741, m. le 16 mars 1816; Tun des 
derniers representants des traditions de l'Ecole 
romaine, ami de Pisari, Steve de Baini et de 
Basili ; sucedda a Zingarelli, en 1811, comme 
maftre de chapel le de la cathed rale de St- Pierre, 
a Rome, lorsque celui-ci prit la direction du 
Conservatoire de Naples. Les oeuvres de J. sont 
restees manuscrites (k Rome), ce sont : une 
mease, un Te Deum, un Magnificat, un Dixit 
Dominus et un Tu es Petrus a 16 v. ; 30 autres 
messes jusqu'a 8 v., avec et sans orgue ou 
instr. ; 48 psaumes, avec et sans ace. instr. ; 
one quantity de motets, d'offertoires, d'an- 
tiennes ; en fin, des canons, dont un a 64 v., un 
a 24 v., deux a 16, un a 12, et plusieurs a 8 et 
a 4 v., avec plusieurs sujets. 

Jannequln (Janequin, Jennekin), Clement, 
lecreateuret le representant le plus remar- 
quable de la nouvetle chanson franchise « a 
cappella » du xyi** s., 616ve de Josquin de Pres 
et probablement Francais, mais sans que nous 
sachions rien de sa vie (1). On a conserve de 
lui : des messes manuscrites (a Rome) ; Sacree 
cantiones ten motectm 4 voc. (1533) ; des chan- 
sons (le plus souvent les m£mes, tantot plus, 
tan tot moins nombreuses) dans des editions 
sp&iales d'Attaignant (1533, 1537), Jacques Mo- 
derne (1544), Tylman Susato (1545), Le Roy et 
Ballard (1559) ; Proverbes de Salomon mis en 
cantiques et ryme francais (1558) ; Oclante 



by Oc 



psaumes de David (1559). On trouve des mor- 
ceaux d£tach£s, du me me auteur, dans les an- 
thologies de Gardane : Di Clement /. et d'al- 
tri eccelentissimi author ivinticinque canzoni 
francesi (a 4 v., 1538), Selectissimm necnon 
familiarissimm cantiones ultra centum (a 4 v., 
1540), Trium vocum cantiones centum (1541), 
et d'Attaignant : livr. xr a xvii de la grande an- 
thologie de chansons (a partir de 1529), livr. 
vh et viii des Chansons nouvellement compo- 
ses (1557 a 1558), livr. x du Recueil des re- 
cueite (1564). L'ex£cution purement instrumen- 
tal des morceaux de bravoure de J. £tait tres 
appr£ci£e, ainsi quele prouve l'existenced'une 
Edition imprimee en Italie, en 1557, par parties 
et sans texte (partite in caselle per sonar ; cf. 
Riemann, Handb. der M. G. f 2, 2, p. 465). 
Voici les titres des chansons {Inventions} les 
plus c&l&bres de J., chansons qui Font fait ap- 
peler le « musicien descriptif » du xvi« s. : 
La bataille (de Marignan [1515], primitivement 
a 4 voix, auxquelles Verdelot enajouta une5 e ), 
La guerre, Le caquetdes femmes, La jalousie, 
Le chant des oiseaux, La chaste au lievre 
(deux morceaux), La chasse au cerf y L'alouette, 
Le rossignol, La prise de Boulogne. Un grand 
nombre de chansons de J. ont paru en 6d. 
moderne dans Expert, Les Mailres musiciens 
de la Renaissance francaise (v. ce titre). 

Janotha, Natalie, n£e a Varsovie le 8 juin 
1856 ; 616ve de son pere qui enseignait le piano 
au Conservatoire de Varsovie, puis de Rudorff 
(Berlin) etde Clara Schumann (Francforts. M.), 
debuta en 1874 a Leipzig et ne tarda pas a 
prendre rang parmi les pianistes les plus esti- 
m£es de son temps. J. est pianiste de la cour 
de Prusse (1885) et membre honoraire de l'Aca- 
d£mie Ste-C6cile de Rome. Elle a public quel- 

3ues pieces de piano et de chant (un Ave Maria 
<kLi£ a Uon XIII). 

Janowka 9 Thomas-Balthasar, n£ a Kutten- 
berg (Boh&me) vers 1660; licence en philoso- 
phic et organiste a Prague, est l'auteur du plus 
ancien dictionnaire demusique, si Ton fait ex- 
ception du Diffinitorium de Tinctor. Son ou- 
vrage est intitule : Clavis ad thesaurum ma- 
gnm artis musiae (1701). 

Jansa, Leopold, n6 a Wildenschwert (Bo- 
h^me) le 23 mars 1795 ? m. a Vienne le 24 janv. 
1875 ; fit son droit a Vienne, mais se voua 
ensuite a la musique et travailla surtout le 
violon. II fut nomine*, en 1825, membre de 
rOrchestre de la cour et, en 1834, directeurde 
musique de l'Universite\ a Vienne ; de plus, 
il organisa des soirees de musique de chambre 
r^gulieres. II fut expulse' plus tard de Vienne, 
pour avoir, en 1849, prSte son concours a un 
concert organise* a Londres au benefice des in- 
surrectionnistes hongrois, bannis de leur pa- 
trie. II resta k Londres jusqu'en 1868, tres es- 
tim^ comme mattre de violon, puis profita de 
Tamnistie pour rentrer a Vienne ou il re^ut 
m^me une pension de l'Etat. J. est l'auteur 
d*un grand nombre d'eeuvres p. le violon : fan- 
taisies, variations, rondos, concertos, sonates ; 
il a e*crit, en outre, des quatuors et des trios 
pour instr. a archet, des auos p. 2 violons, un 
Rondeau concertant p. 2 violons et orch. et 
quelques morceaux de musique d'eglise (offer- 
toire p. t^nor, violon solo, cnoeur et orch). 

Jansen, 1. Gustav-F., n^ a Jeverle 15 dec. 
1831, m. a Hanovre le 3 mai 1910 ; directeur 
de musique et organiste du dome, a Verden, 
jusqu'au moment ou il prit sa retraite, en 
1900. II a £crit : Die Davxdsbundler ; am R. 

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IC 



501 



JANSON — JAQUE8-DALCROZE 



Schumann* Sturm- und Drangperiode (1883), 
recit quelque peu fantaisiste de la peViode )a 
plus inteYessante de la vie artistique de Schu- 
mann. J. von Wasielewski s'est attache, dans 
sa Schunianniana, a refuter dune fagon peut- 
etre trop seche les assertions de J. Ce dernier 
a publie, en outre : R. Schumann* Briefe 
(Neue Folge, 1886 ; 3' ed. 1904) ; il a revise la 
4* £d. des Gcsammelte Schriften de Schumann 
(1891), etc. — 2. Albert, ne a Cassel le 29 avr. 
1833; fit ses Etudes secondaires et universi- 
taires a Zeitz, a Schulpforta, a Tubingue et a 
Berlin, puis enseigna, de 1859 a 1863, dans 
les gymnases de Landsberg s. la Warthe, de 
Potsdam et de Brandebourg. De 1864 a 1867, 
J. fut charge^ a St-Petersbourg, de la direction 
des etudes de la grande-duchesse Olga-Cons- 
tantinowna, la reine actuelle de la Grece, puis 
il professa l'histoire, de 1872 a 1878, a l'Aca- 
demie miiitaire de Berlin. Un etat maladif 
persistant l'obligea a de frequents scours dans 
le Midi et, en 1888, il se fixa definitivement a 
Gries, pres de Bozen. J. est l'auteur, entre au- 
tres, de toute une serie d'£tudes sur Jean-Jac- 
ques Rousseau : J. -J. Rousseau. Fragments 
inedits, recherches biographtques, etc. (Paris, 
1882) ; Documents surJ.-J. Rousseau (Geneve, 
1885) ; /.-/. Rousseau als Musiker (Berlin, 
1884) ; Die Bildnisse Rousseaus (« Preuss. 
Jahrb. », vol. LI I) : Rousseaus Fragments 
oV observations sur I Alceste italien de M. le 
chevalier Gluck (« Neue Berl. M. Z. », 1885). 

Janson, deux freres, violoncellistes remar- 
quables: 1. Jkan-Baptiste-Aime-Joseph, n£ a 
Valenciennes vers 1742, m. a Paris le 2 sept. 
1803 ; lit de nomb reuses tournees de concerts, 
puis fut nomm£ professeur au Conservatoire, 
peu apres sa fondation. — 2. Louis-Auguste- 
Joseph, ne a Valenciennes le 8 juil. 1749, fut 
violoncelle a l'orchestre de l'Opera jusqu'en 
1815. Les deux freres ont ecrit des sonates, 
des duos et des trios p. vcelle ou avec vcelle ; 
] aine, quelques symphonies et des concertos 
de vcelle. 

Janssen, 1. N.-A., organiste a Lou vain, et, 
pendant quelque temps, moine chartreux, a 
ecrit : De ware Grondreaels van den Grego- 
rianischen Zang (1845 ; ea. all. par Smeddinck, 
sous le titre : Wahre Grundregeln des Grego- 
rianischen oder Choralaesangs, 1846). — 2. Ju- 
lius, n£ a Venloo (Hollande) le 4 juin 1852 ; 
eleve du Conservatoire de Cologne, fut, de 
1872 a 1876, ma ft re de musique dans la Russie 
septentrionale, puis, de 1876* a 1882, directeur 
de la « Soci6t6 de musique » de Minden. II est 
depuis lors directeur de la « Society de musi- 
que » et du a Choeur d'hommes » de Dortmund; 
il a regu, en 1890, le titre de • directeur de 
musique de la ville », et dirige les festivals de 
musique de Westphalie. J. sest aussi revel£ 
compositeur de taient par quelques lieder. 

Jans&ens, Jean-Fran^ois-Joseph, composi- 
teur de renom, nd a Anvers le 29 janv. 1801, 
m. dans la m£me ville le 3 fevr. 1835 ; eleve 
de son pere, qui etait directeur de musique 
d'eglise, et, pendant deux ans, de Lesueur a 
Paris, fit ensuite son droit, sur le desir de sa 
famille, et devint, en 1826, notaire a Hoboken, 

Fr&s d'Anvers. II attira les regards sur lui par 
execution de grandes oeuvres musicales et fut 
bientdt mis a la tSte d'une f Soci£te de musi- 
que ». II transft§ra son £tude de notaire en 
1829 a Berchem, en 1831 a Anvers; mais le 
siege d'Anvers l'obligea, l'annee suivante, a se 
refugier en Allemagne. A peine arrive a Co- 



logne, il eut le malheur de perdre tout ses 
manuscrits et tous ses effets, dans un tncen- 
die de l'hotel ou il etait descend u ; la frayeur 
et le chagrin que lui causa cet accident troo- 
blerent sa raison et amenerent, apres one 
longue et penible a gome, le denouement fatal. 
J. eiait en son temps Tun des compositeurs 
les plus remarquables de la Belgiaue; sea 
ceuvres principales sont : 5 messes a 4 v. a?ec 
orch. ; un Te Deum ; des motets ; des psao- 
mes, hymnes, etc., avec orch. ; plusieurs can- 
tales (Missolonghi ; Le roi) ; une symphonic 
couronnee dans un concours, a Gand ; une 
autre intitulee : Le lever du soleil ; 2 operas- 
comiques (Le pere rival et La iolie fiancee; ; 
des fantaisies pour musique d'harmonie, des 
romances, etc. Cf. Hendrickx,/.-F.-/. 7.(1860), 
et E. Vanderstraeten, /.-F.-/. /. (1866JL 

J apart, Jean, compositeur vers 1500. dont 
Petrucci a imprint 14 chansons dans YOdhea* 
ton. Les Bibltotheques Casin. et St-Pierre, a 
Rome, possedent des chansons manuscrites, 
celle de Vienne une messe du m&me auteur. 
Malheureusement YOdhecaton n'a pas encore 
&t£ r£e*dite, malgr£ sa haute importance etto- 
cune des oeuvres de J. n'est aisement acces- 
sible. 

Japha, 1. Georg- Joseph, ni a Kcenigsberg 
le 28 aout 1835, m. a Cologne le 25 fevr. 1893; 
eleve de Ferd. David et de Raim. Dreyschock 
(violon) au Conservatoire de Leipzig (1850-1853). 
puis d'Edm. Singer qui sejourna, en 1853, 
quelque temps a Kdniraberg, et enfin d'AIard, 
a Paris. 11 fit par tie, de 1855 a 1857. de Tor- 
chestre du Gevvandhaus, a Leipiig, se fit en- 
tendre frequemment comme soliste, entreprit 
en 1857 et 1858 une tournee de concerts en 
Russie, puis vecut, de 1858 a 1863, comme 
maitre de musique a Konigsberg ou il fond* 
une association de musique de chambre (18©, 
avec Adolf Jensen). Enfin, il rem porta a Loo- 
dres, en 1863, de grands succes comme sotote 
et quartettiste et rut appele\ la m£me ann^e, 
au poste de concertmeister de rOrchestre da 
Gurzenich, et de professeur au Conservatoire 
de Cologne. — 2. Luise (Langhans-J.), soecr 
du precedent, nee a Hambourg le 2 f^vr. l&k 
y regut ses premieres lemons de musique de 
Fritz Warendorf (piano), G.-A. Gross et WiJh- 
Grund (composition), puis travail la le piano et 
la composition, a Dusseldorf, en 1853, anpret 
de Rob. et de Clara Schumann. Elle epoim, 
en 1858, W. Langhans (v. ce mot), et te cr^a 
une excel lente reputation, soit comme pianiste. 
soit comme auteur d^licat de morceaui de 
piano, de quatuors p. instr. a archet, de lie- 
der, etc. Elle passam£me, a Paris (1863 a 18©), 
pour Tune des meilleures interprets de la mo- 
siaue allemande, et plus particuli^rement de 
celle de Schumann. Louise J. se fixa en 1^74 
a Wiesbaden. 

Jaques-Dalcroze, Emile, n^ a Vieaac 
(Autriche), de parents suisses, le 6 juil. 1^65; 
arriva en 1873 a Geneve, et y prit dix im 
plus tard son baccalaur^at 6s lettres, tout ea 
travaillant d^ja la musique au Conservatoire. 
Apres avoir debute, en 1882, par un op£rs- 
comique represent^ a Geneve : La soubrtttt- 
J. se rendit en 1834 a Paris, dans le bat des? 
perfectionner, et y composa une op«rette : ft*- 

?uet a la houppe (non representee). II accepts 
annee suivante le poste de chef dorchettrt 
du theatre d' Alger, et ecrivit alors une non- 
velle piece en un acte : L'Ecolier (non repre- 
sentee); mais, une fois son engagement ter- 



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JAHDIN MUSICAL — JEAN IV 



505 



mine, il partit pour Vienne ou il travail la sur- 
toui la composition sous la direction de R. 
Fuchs et de Bruckner. Entre temps, il faisait 
entendre, a Geneve, un petit acte : Par les 
boi$ De Vienne, J. se rendit de nouveau a 
Paris, ou il suivit les classes de L. Delibes, 
puis il rentra a Geneve et y fut appel£, en 
1892, au poste de professeur dharmonie et, 
plus tard, de solfege supeVieur au Conserva- 
toire. II y a deploye une grande activity, con- 
sacrant en outre une notable par tie de son 
temps a la composition et a letude speciale 
des problemes du rythme, dans ses man i tes- 
tations plastiques et sonores. J. fonda alors un 
« Institut de gymnastique rythmique », £crivit 
de nombreux articles, fit des conferences de 
propagande sur ^education par le rythme 
(1907; ed. all. : Der RhythmusalsErziehungs- 
mitt el f. d. Kunst, par P. Bopple) et publia 
une grande Methode J.~D. (pour le developpe- 
ment de Hnstinct rythmique, du sens auditif 
et du sentiment tonal ; 5 part, en 8 vol. ; 1907 
etsuiv.). Enfin un groupe d'adeptes se cons- 
titua pour cr£er a Hellerau (Dresde) un Insti- 
tot conaacre exclusivement a la realisa- 
tion des idees de J.-D. qui en .est le diree- 
teur, et dont les premiers exercices publics 
(Televes ont eu lieu en juin 1912. Les prmcipes 
de la gymnastique rythmique, allies aux prece- 
des sp&iaux d'enseignement du solf&ge (Exer- 
cices pratiques d J 'intonation) ', contribueront 
lans doute a la r£forme de l'enseignement de 
la musique a Fe*cole. Le talent de compositeur 
de J.-D. s'est manifest^ en premier lieu dans 
une serie de chansons : Chansons roniandes 9 
Chez nous (nouvelles chansons romandes), 
Chansons et rondes enfantines> Des chansons, 
Chansons de routes. Chansons religieuses, etc. 
Mais il a donn£ aussi de gran des oeuvres : La 
veillee (choeurs, soli, orcn.) ; des fragments 
d'un drame lyrique, Le violon maudit (1893) ; 
Janie fcom£die lyrique ; Geneve, 1893; Stutt- 
gart 1895) ; Poeme alpestre (choeurs, soli, et 
orch. ; Exposition de Geneve, 1896 ; Londres, 
1897) ; Sane ho Panca (com6die lyrique ; Ge- 
neve, 1897) ; Festival vaudois (choeur, soli, 
orch., 1903) ; Le bonhomme Jadis (Paris, 
OpeVa-comique, 1906); Lesjun&aux de Ber- 
game (Bruxelles, 1907) ; Echo et Narcisse (pan- 
tomime ; Hellerau, 1912) ; etc. II a publie, en 
outre, un concerto de violon, un Poeme p. 
violon et orch., un Quatuor p. instr. a archet, 
dautres pieces de musique de chambre, des 
lieder, des melodies, etc., etc. J.-D. a reMige 
pendant quelque temps la Gazette musicale de 
la Suisse romande puis la Musique en Suisse. 
Qaelques-uns de ses articles ont £te* reunis en 
volume, sous le titre : Le cceur chante. 

Jardln musical, anthologie de chansons 
en 3 volumes, publiee par Hub. Waelrant et 
Laet, a Anvers, en 1559. 

Jareckl, Henri, ne a Varsovie le 6 d<§c. 
1846 ; dleve de St, Moniuszko, chef d'orchestre 
du Theatre polonais de Posen (1872) puis de 
l'0pe>a de Lemberg (1873-1900). J. a 6crit 7 
operas, de la musique de scene pour divers ou- 
vrages dramatiques, des lieder, des choeurs 
avec et sans ace. d'orch. 

Jarno, Georo, n6 a Budapest le 3 juin 1868; 
chef d'orchestre au Theatre de Breslau, auteur 
de plusieurs operas (Die schwarze Kaschka, 
Breslau, 1895; Der Richter vonZalamea, ibid., 
1899; Der zerbrochene Krug, Hambourg, 1903) 
et operettes (Der Goldfisch, Breslau, 1907 ; Die 
Forster-Christel, Vienne, 1907). 



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Jarnowic (Giornoviciii), Giovanni-Mane, 
violoniste et compositeur, n£ a Palerme en 
1745 (mais certainement d'origine polonaise), 
m. a St-Pe*tersbourg le 21 nov. 1804 ; Sieve de 
Lolli, se fit entendre en 1770, a Paris, dans un 
Concert spirituel et devint bientot le heros du 
jour, tant comme virtuose que comme compo- 
siteur. Cependant, il dut quitter Paris a la 
suite de querelles sur des questions d'honneur ; 
il arriva en 1779 a Berlin, partit de la, quatre 
ans plus tard, pour Vienne, Varsovie, St-Pdters- 
bourg, Stockholm ou il fut tr&s fiSte, mais fut 
£carte par Viotti, a Londres, en 1792. De 1796 
a 1802, J. v^cut sans situation a Hambourg, 
puis se rendit a St-PeHersbourg, en passant de 
nouveau par Berlin. Ses ceuvres sont d'allure 
agr^able et facile, ce sont : 16 concertos de 
violon (avec orch. d'archets, 2 hautbois et 2 
cors), dont quelques-uns passent pour £tre en 
r£alit£ de Saint-George ; 6 quatuora p. instr. 
a archet; une quantity de duos p. violons et 
un cahier de sonates de violon avec basse. 

Jaspar, Maurice, pianiste, n6 a Liege le 20 
juin 1870; Sieve, puis professeur au Conser- 
vatoire royal de sa villa natale, organise de- 
puis 1894 des stances rSgulieres de musique 
de chambre et s'est donne pour tache de faire 
pratiquement, depuis 1900, l'histoire de la so- 
nate et du concerto de piano. 11 a 6crit lui- 
meme de la musique de chambre et des lieder. 

Jausions, Don Paul O. S. B., ne* a Ren- 
nes le 15 nov. 1834, m. a Vincennes (Etat d'ln- 
diana) le 9 sept. 1870 ; Slait entrS dans Tordre 
de St-Benolt, a Solesmes, le 29 sept. 1856. 11 
s'6tait mis tout aussitot a PStude du plain- 
chant grSgorien, sous la direction de Dom 
Gu£ranger (v. ce nom) et en meme temps que 
Dom Pothier dont les Melodies gregoriennes 
sont le fruit de leur travail en commun. En 
1864 deja, J. avait public un Directorium chori 
monasterii. Ce fut lui le promoteur de la r£- 
forme prSconisee par l'exole de Solesmes et 
basSe surTobservation del'accent toniquedans 
l'exdcution du plain-chant. Don Gueranger en- 
voya J. en Amerique, en 1869, en le chargeant 
d'y r£unir des materiaux pour la biographie 
de son oncle, Brute" de Re*mur, 6v$que de Vin- 
cennes. On trouve un catalogue complet des 
Merits de J. dans la Bibliographic des Benedic- 
tins de la congregation de France (1907, p. 78 
ss. et 139). Cf. le necrologe publie par Don 
Guepin, dans la « Semaine religieuse de Ren- 
nes » (16 sept. 1871), et d'apres lequel il est 
aisS de rectifier les Souvenirs parus en avr. 
1904 dans le « Boletin de Santo Domingo de 
Silos ». 

S Musique] javanalse, v. Inde. 
lean (Joao) IV, roi de Portugal, ne a Villa- 
Vicosa le 19 mars 1604, rnonte sur le trone en 
16*0, m. a Lisbonne le 6 nov. 1656 ; etait, 
comme son p^re, le due Thlodose II de Bra- 
gance, un musicien tres cultiv^. La bibliolhe- 
que fondle par son aieul et qu'il avait consi- 
derablement au^mentee, ^tait tres riche d'ou- 
vrages de musique. Elle fut detruite par le 
treroblement de terre de 1755, mais on en a 
retrouv£ le catalogue (cf. Vasconcei.los). J. a 
6crit : Defensa de la musica moderna contra 
la errada opinion del obispo Cyrillo Franco 
(anonyme et s. d. [1649] ; l'essai de l'eveque 
Cyrillo Franco avait paru en 1549, a une epo- 
que ou il 6tait sdrieusement question de ban- 
nir la musique de Feglise) et Respostas a las 
dudas que se pusieron a la mtssa « Panis 
quern ego dabo » de Palestrina (1654), ouvra- 

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JEAN DAMASCENE — JENSEN 



ges qui tous deux furent trad trite en italien. 
De plus, il a compost : 12 motets (1657), Ma- 
gnificat a 4 v., Dixit dominus a8v., Laudate 
dominum a 8 v., Crux fidelis a 4 v., etc. 

Jean Damascene (Johannes Damascenes), 
de son vrai nom Jean Chrysorrhoas, de Da- 
mas, ne* vers Tan 700 de Tere chretienne, m. 
au couvent de Saba, pres de Jerusalem, en 
754 ; premier dogmaticien de l'Eglise ortho- 
doxe, orgaoisateur du chant ecclesiastique et 
pretendu reformateur de la notation byzantine, 
il fut canonise* par l'Eglise grecque, puis par 
l'Eglise romaine. Cf. [Musique] byzantine. Les 
« canons » de J. D. resterent longtemps en 
usage, et plus d'un poete 6crivit de nouveaux 
textes sur cette musique dont les plus ancien- 
nes notations remontent aux env. de Tan 1000. 

Jedllozka, Ernst, pianiste ne* a Poltawa le 5 
juin 1855, m. a Berlin le 3 aout 1904 ; e*leve de 
son pere (Alois J.), puis, apres avoir fait des 
etudes de math£matiques a St-P£tersbourg, de 
N. Rubinstein, Tchaitowsky et Klindworth, a 
Moscou. J. fut professeur de piano successive- 
ment au Conservatoire de Moscou (1879-1886), 
puis chez Klindworth-Scharwenka et au Con- 
servatoire Stern, a Berlin. 

Jeep, Johann, ne* a Dransfeld (Brunswick) 
en 1582, £tait vers 1625 maftre de chapelle du 
prince de Holenlohe, a Weikersheim, et mou- 
rut a Ulm, vers 1650. J. a publie : Studenten- 
Gdrtlein (chants profanes de 3 a 6 v. ; 2 part., 
1607 et 1609, et plus, nted.), Geistliche Psal- 
men und Kirchengesange D. Martini Luthers 
(1607, a 4 v.), Tricinia (1610). 

Jehln. 1. Francois (J.-Prume), ne" a Spa le 
18 avril 4839, m. a Montreal (Canada) le 29 mai 
1899 ; £leve du Conservatoire de Bruxelles 
(Prume, Leonard), violonistede talent. II v£cut, 
de 1875 a 1883, a Montreal, revint a Bruxelles, 
mais passa les dernieres annles de sa vie de 
nouveau a Montreal. — 2. L£on-Noel-Joseph, 
ne a Spa le 17 juil. 1853 ; £leve de son pere (dir. 
de TEcole de musique de Spa), puis des con- 
servatoires de Liege (1864) et de Bruxelles 
(1865 ; Leonard, Kufrerath, Gevaert, etc.). Tout 
en faisant deja partie, comme premier violon, 
de Torchestre du Theatre de la Monnaie (1870- 
1880), il suivit pendant deux ans le cours de 
perfectionnement organist par Vieuxtemps. II 
fut nomme\ en 1881, professeur adjoint d'har- 
monie au Conservatoire royal de Bruxelles et 
chef d'orchestre du Theatre d'Anvers, mais 

Sassa Tannee suivante deja au Theatre de la 
[onnaie, a Bruxelles, et y remplit, de 1882 a 
1888, les fonctions de second chef (Torchestre. 
11 dirigea en mdme temps les concerts du 
Vauxhall et ceux de ('Association des artistes 
musiciens. Enfin, il fut appele* a la direction 
de Torchestre du Theatre et des concerts de 
Monte-Carlo. Entre temps, il conduisit pen- 
dant deux saisons (1892) Torchestre de Covent- 
Garden, a Londres. J. a e*pouse\ en 1891, 
M 11 * Blanche Deschamps, cantatrice scenique 
remarquable, et qui fit partie du personnel de 
TOplra de Paris. En tant que compositeur, J. 
a fait preuve d'habilete et de bon gout. On a 
de lui : une Suite de ballet (auatre parlies) et 
une March? jubilaire p. orch., un Minuetto 
p. petit orch., une Elegie p. instr. a archet, 
une Romance p. violon et orch. et plusieurs 
melodies p. chant et piano. 

Jelensperger, Daniel, ne* dans les envi- 
rons de Mulhouse (Alsace) en 1797. m. a 
Mulhouse le 31 mai 1831 ; arriva a Paris, en 
quality de copiste pour Timpression musicale 



lithographique, e'tudia la theorie musicale 
sous la direction de Reicha, dont il devint re- 

?£liteur, puis suppliant, au Conservatoire. En 
820, il accepta la direction d'une entreprise 
d Editions, fondee par un certain nombre de 
professeurs du Conservatoire, pour la publics- 
cation de leurs propres oeuvres (Reicha. Dau- 
prat et d'autres). C'est alors que J. ecrivit le 
traits d'harmonie qui fut publie apres sa 
mort : Uharmonie au commencement du dtit- 
neuvieme siecle et methode pour Vetudier 
(1830 ; eU all. par Haeser, 1833). II Dublia en 
outre TeMition franca ise de la « Methode de 
piano », de J. Hummel, et de la « Me'thode de 
chant choral ». de Hawser. 

Jellnek, Franz - Xaveb, ne* a Caurina 
(Boheme) le 3 d£c. 1818, m. a Salzbourg le 
7 tevr. 1880 ; eMeve du Conservatoire de Pra- 
gue, devint, en 1841, professeur de hautbois et 
archivisle du a Mozarteum », a Salzbourg et 

Lfut nomme" plus tard directeur du chceur da 
ome. J. a ecrit de la musique vocal e reli- 
gieuse, des choeurs p. v. d'hommes, etc. 

Jenkins, 1. John, ne a Maidstone en 1592, 
m. a Kimberley (Norfolk) le 27 oct. 1678 ; vir- 
tuose sur le luth et la viole, musicien de la 
chambre des rois Charles I" et Charles II. 
auteur d'un grand nombre de Fancies (fantat- 
sies) et de Rants (« folles idees », caprices) 
pour orgue, violes, etc. La plupart de ces cpu- 
vres sont conserves, en manuscrit, a Oxford ; 
seuls, quelques « rants » ont paru dans les an- 
thologies suivantes, de Playford : Courtly mas- 
king ayres (1662), Musick's handmaid (1678), 
Apollo 8 banquet (1690). Mais J. publia lni- 
m^roe d'autres oeuvres : Twelve sonatas for 
violins and a base with a thorough bass for 
the organ or theorbo (1660 et 1664) ; Th*o- 
phila (airs pour un poeme de Benlowe, 16^2) ; 
une el£gie sur la mort de W. Lawes, impri- 
mee a la fin des Choice psalmes de ce dernier 
(1648) ; deux rondels, dans Catch that catch 
can, de Hilton (1652) ; des melodies, dans Se- 
lect ayres and dialogues (1650) et The mwti; 
cal companion (1672, etc.). — 2. David, ne a 
Trecastell (Bracon) le 1« janv. 1849; eleve de 
J. Parry, bachelier es musique (Cambridge, 
1878), directeur de plusieurs festivals de mn« 
sique gallois, professeur de TUniversite* d'Abe- 
rystwith (Pays de Galles) et Tun des r£dtc- 
leurs de la revue musicale galloise « Le nro- 
sicien ». J. a £crit des oratorios, des cantates, 
des anlhems, un ope>a {Lite enchantee), UM 
opeVette (The village children), etc. 

Jenner, Gustav, ne* a Keitum (He de Sylt) 
le 3 d<*c. 1865 ; Sieve de Herm. Stange et de 
Th. Gange, a Kiel, puis de J. Brahms et de 
Mandyczewski, a Vienne. II est depuis 1895 di- 
recteur de musique de TUniversite* de Marboarg 
qui lui a confere\ en 1904, le titre de Dr phil. 
hon. c. J. a publie' jusqu'a present de jolis lie- 
der (op. 1, 2, 4), des choeurs p. 3 v. de femmes 
(op. 3), etc. II a ecrit : /. Brahms als Mensch, 
Lehrer und Kunstler (1903 dans la « Musil » ; 
1905, a part). 

Jensen, 1. Adolf, ne* a Kcenigsberg (Pros*) 
le 12 janv. 1837, m. a Baden-Baden le 23janr. 
1879. En majeure partie autodidacte, il ne fat 
que pendant deux ans Televe d'Ehlert, &* 
Marpurg et de Liszt, alors que son exquis talent 
de compositeur de lieder commencait deji a 
se mamfester. En 1856, J. vecut en Bussie, 
comme maitre de musique, puis il accepta, 
Tannee suivante, le poste de chef d'orchettre 
du theatre de Posen ; cependant, en!858deja, 



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JENTSCH — JIG, JIGG 



507 



il se rendit a Copenhague, aupres de Gade, 
poor lequel il avait de grandes sympathies artis- 
tiques, rentra au bout de deux ans a Kcenigs- 
berg et y acquit rapidement une haute noto- 
riete, tant comme compositeur que comme 
professeur. De 1866 a 1868, J. professa a l'Ecole 
supeneure de piano fondee par C. Tausig, a 
Berlin, mais sa sante chancelante l'obligea a 
se retirer : il se rendit en premier lieu a Dresde, 
puis en 1870 a Graz, et passa les dernieree an- 
nees de sa vie a Baden-Baden. II succomba, a 
la fleur de rage, a la phtisie, qui, lentement, 
avait accompli son ceuvre. On doit consid£rer 
J., bien plus encore que Rob. Franz, comme 
ryrilier de Schumann, dans Tart de la com- 
position du lied. Les nombreux recueils de 
lieder de J., du premier (op. 1) au dernier (op. 
61), sont un vrai tresor de sentiments poe- 
Uqaes et musicaux; la plupart d'entre eux ont 
paru sans autre titre que: 6 Lieder (op. 1), 
v Liedei* (op. 11), etc. D'autres, par contre, 
forment des cycles ayant chacun un titre gene- 
ral : Dolorosa (d'apres les « Larmes » de Cha- 
misso, op. 30); baudeamus (12 poemes de 
Scheffel, op. 40) ; 2 recueils de 7 lieder chacun, 
extraits du Spanisches Liederbuch, de Geibel 
et de Heyse (op. 4 et 21 ) ; Bomamen und Bal- 
laden (Hamerlinp, op. 41), etc. J. a aussi 
£crit quelques series de chceurs (op. 28 et 29) ; 
2 chceurs p. v. mixtes, avec deux cors et harpe 
(ou piano, op. 10), etc. Un choix de lieder, en 
denx volumes, a paru sous le titre de Jensen- 
Album. Pour le piano, J. a compose surtout de 
petites pieces lyriques qui lui assignent un 
rang eleve* parmi les repre*sentants de cette 
forme d'art ; ce sont entre autres : Innere 
Stimmen (op. 2), Wanderbilder (op. 17), ldyl- 
len (op. 43), Eroticon (op. 44), Hochteitsmusik 
(a 4 ms, op. 45), Sonate (op. 25), Suite alle- 
mande (op. 36), Boniantische Studien (op. 8), 
des etudes (op. 32), des fantaisies, danses, ro- 
mances, nocturnes, etc. 11 a enfin public : 
Jephthas Tochter, p. choeur, soli et orcn ; Der 
Gang der Junger nach Emmaus, p. orch., et 
laisse la partition manuscrite complete d'un 
opera intituled Turandot (mis au point par W. 
Kienzl). Cf. A. Nigcli, A.J. (1895, <c Saraml. Wal- 
dersee ») etA.J. (1900, « Beruhmte Musiker» de 
Reimann). P. Kuczinski a publie en 1879 des 
lettres de J. — 2. Gustav, frere du precedent, 
ne a Kcenigsberg (Prusse) le 25 dec. 1843, m. 
a Cologne le 26 nov. 1895; eleve, a Berlin, de 
S. Dehn, F. Laub et J. Joachim, violoniste et 
compositeur, fut nomme, en 1872, professeur 
de contre point au Conservatoire de Cologne. 
II a publie de la musique de chambre (Suite, 
op. 3, p. piano et violon ; trio, op. 4 ; sonate de 
violon, op.7 ; quatuor p. instr. a archet, op. 11), 
des morceaux de piano, des lieder, des chceurs, 
etc. II a £dite\ en outre, des oeuvres anciennes 
pour le violon (Klassische Violinmusik, chez 
Angener, a Londres). et laisse" en manuscrit une 
Edition allemande du traits de contrepoint de 
Cherubini (£ditee par O. Klauwell, 1896). 
w Jentsch, Max, ne* a Ziesar (Prov. Saxe) le 
5 aout 1855; fit en premier lieu des Etudes de 
geometre^puis entra au Conservatoire Stern, a 
Berlin (1876-1880) et voyagea en Orient, comme 
pianiste virtuose. De 1884 a 1889, J. vecut a 
Constantinople, puis il s'£tablit a Berlin et, 
enfin, a Vienne, ou il professe la composition 
depais 1899 dans les Instituts Kaiser. Composi- 
teur, J. s'est fait connaitre par de la musique 
&vmphonique (symphonie, poemes sympho- 
niqnes, serenade), un concerto de piano, Ely* 



$ium p. ch. et orch., de la musique de cham- 
bre, des pieces de piano et deux operas (Eine 
venetianische Eochzext, Der PariaJ. 

Jepkens, Albert-Michael, ne" a Weeze le 
17 dec. 1828, m. a Kempen, ou il enseignait la 
musique au seminaire, le 11 f£vr. 1878 ; a pu- 
blie* : Liedersammlung f. die unteren u. obe- 
ren Klassen der Elementarschulen ; Kirch- 
liche Gesdnge f. d. mehrstimmigen Manner- 
chor (1867 ; 3e 1879 a 12e 6d. 1897, par P. Piel) ; 
Die neue Orgel cter Pfarrkirche zu Kempen 
(1876). 

Jeu, 1. Terme dont on se sert pour desi- 
gner, dans l'orgue, une aerie complete de 
tuyaux de rneme timbre et disposes sur un ou, 
dans les j. de mutation (v. ce mot), sur plu- 
sieurs rangs correspondant aux touches du 
clavier et du pedalier. Le j. est ajout§ ou re- 
tranche de l'ensemble au raoyen d'un registre 
(v. ce mot) que, par un simple bouton, I'or- 
ganiste manie avec facility. Les j. dont le nom- 
bre augmente continuellement, grace aux in- 
ventions toujours plus rafftnees des facteurs 
d'orgue, se laissent cependant ramener a deux 
grandes categories determiners par le mode de 
production du son : a. j. a bouche. v. instr. 
A VENT et BOUCHE; b. J. d'ANCHES, v. instr. a 
vent et anche. Les j. d'anches de l'orgue ne 
different au fond que tres peu les uns des 
autres, si Ton fait abstraction de quelques j. 
doux, a anches libres, tels q[ue Fe"oline, le 
physharmonica, etc. Selon Fepaisseur, la resis- 
tance de 1'anche, la pression de l'air est plus 
ou moins forte et le son par consequent plus 
ou moins puissant ; de plus, le pavilion £vase~ 
a l'extr£rait£ superieure (en forme d'entonnoir) 
renforce la sonority, tandis que le pavilion re- 
treci a rextr^mite* superieure (demi-bouche, 
conique) l'affaiblit. C'est ainsi que Ton peut 
obtenir un certain nombre de j. de caracteres 
plus ou moins divers : trombone (serpent, bom- 
barde, tuba, ophicleide), trompette (clarinoj, 
basson (dulcianh hautbois, clarinette, chalu- 
meau, cornet (ZinkJ, cor de basset, cor, etc. 
On avait en outre, autrefois : « sordun », «Ra- 
ckett », « Barpfeife », « Bassanelli *, et tous les 
j. dont le nom 6tait combine avec celui de 
« regale *. Cf. orgue et les noms des differents 
j. — 2. On se sert aussi du mot j. pour designer 
l'ensemble des cordes tendues sur un instr. a 
cot des ou aussi l'assortiment de cordes neces- 
saire pour Tun quelconque de ces instruments; 
ainsi, un jeu de cordes complet, pour le violon, 
comprend une corde de sol*, une de re 3 , une de 
la 3 et une de mi A . Le jeu de cordes d'un piano 
se compose d'un plus grand nombre, une ving- 
taine environ, de cordes de diverses grosseurs; 
il est de toute importance de remplacer la cor- 
de qui a saute' par une autre d'egale grosseur, 
afin que la sonority de Tinstrument reste bien 
6gale et homo^ene. — 3. C'est dans un sens 
analogue a celui qui precede, que Ton parle de 
jeu de timbres, c.-a-d. dune serie de lames 
d T acier, accord^es et disposes sur un cadre en 
forme de lyre (v. ce mot, 3). F rappees au 
moyen d'un petit marteau de bois (ou d'une 
serie de marteaux, lorsque le j. de timbres est 
pourvu d'un clavier), les lames ont une sono- 
rity claire et m£tallique qui fit adopter le i. de 
timbres dans la plupart des musiques militai- 
res, et, plus tard, en vue de certains eflets ca- 
ract^ristiques dans l'orchestre de theatre et de 
concert. 

Jig, Jlgg, forme (anglaise) la plus ancienne 
du nom de la gigue (v. ce mot), preuve que 



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\V 



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508 



JIMENEZ — JOANNELLI 



cette danse est dorigine anglaise. Cf. virgi- 
nal-book. 

Jimenez, Jeronimo, ne a Seville le 10 oct. 
1854 ; e*leve du Conservatoire de Paris (Alard, 
Savart, Ambr. Thomas), auteur d'un grand 
nombre de zarzuelas (plus de 30, de 1882 a 
1903) et de quelques pieces d'orchestre. 

J Ira nek, 1. (Giranek), Anton, ne a Prague 
vers 1712, ra. a Dresde le 17 janv. 1761 ; entra, 
comme Fr. Benda et G. Barth, dans la Chapelle 
du roi de Pologne, a Varsovie, puis devint di- 
recteur de musique a Dresde. Sa fille remporta 
de grands succes, tant comme cantatrice que 
comme danseuse, sous le nom de Franziska 
Romana, et plus tard sous celui de M™ Koch 
(n£e a Dresde en 1748, m. dans la m£me ville en 
1796). Une Sonate a 3, de J., a paru dans le 
« Collegium musicum » de H. Riemann. — 2. 
Josef, pianiste, n£ a Ledec (Boh£me) le 24 mars 
1855; 61eve de Fr. Smetana (1866-1873) puis, 
des 1874, de TEcole d'organistes de Prague 
(Stanek [harpe], Ad. Hrimaly [violon]), d£buta 
comme harpiste du Theatre national tcheque 
de Prague et se voua ensuite a l'enseignement 
du piano. J. a professe, de 1877 a 1891, a Char- 
kow, puis il a £te nomme professeur au Con- 
servatoire de Prague. Nous noterons parmi ses 
oeuvres: Ballade et Scherzo fantastique p. 
orch.; quintette p. piano etarchets; Elegie p. 
piano et archets ; 3 pieces p. vcelle et piano ; 
inais surtout une seVie d'ouvrages p£dagogiques 
qui r^velent une m£thode de plus en plus forte 
et consciente d'elle-mSme : exercices de tou- 
cher, gam mes en doubles notes (2 cahiera), 
id. nouv. de la th^orie et de la pratique des 
ornements de Pacher (« Ed. universale *>), 
exercices d' accords et d'arpeges (Bos worth), 
gammes et exercices techniques accompagnes 
d'£tudes pratiques de doigte. — 3. Aloys, 
frere du precedent, ne* a Ledec le 3 sept. 1858 ; 
£leve de l'Ecole d'organistes de Prague et, 
pour la composition, de Fibich, professeur de 
piano a Charkow depuis 1881. J. a 6crit une 
quantity de melodies et de pieces p. le piano, 
un trio p. piano et archets, des morceaux sym- 
phoniques et un ope>a (DragmarJ. 

Joachim, Joseph, ne* a Kittsee, pres de 
Presbourg, le 28 juin 1831, m. a Berlin le 15 
aout 1907* Jut un enfant prodige et se fit en- 
tendre a rage de sept ans deja avec son pre- 
mier maitre Servaczinski, concertmeister au 
theatre de Budapest. En 1838, il entra au Con- 
servatoire de Vienne et travailla si bien, sous 
la direction de Bohm, qu'il put jouer en 1843 
a Leipzig, dans un concert de M ns Viardot- 
Garcia d abord, et, peu apres (au mois de no- 
vembre de la mSme ann£e), au « Gewandhaus » ; 
il y remporta, aupres d'un public difficile, les 
plus bri Hants succes. J. resta a Leipzig pen- 
dant les six annexe qui suivirent ses debuts ; 
l'dpoque Mendelssohn-Schumann brillait alors 
dans tout son £clat, et le jeune musician se 
developpa surtout sous l'inlluence de Mendels- 
sohn. 11 se fit entendre au « Gewandhaus » en 
1844, dans le concerto de Maurer pour quatre 
violons; ses partenaires elaient Bazzioi, de 

Eassage a Leipzig, Ernst et David. C'est de 
eipzig que se repandit d'abord la renommee 
du virtuose ; il entreprit cjuelques tourn^es 
de concerts, joua en 1844 deja a Londres, sur 
la recommandation de Mendelssohn, y retourna 
en 1847, en 1849, et des lors frequemment, 
jusqu'au jour ou, acceptant les hrillantes pro- 
positions qu'on lui faisait, il s'engagea a y jouer 
chaque ann^c. En 1849, J. fut nomme concert- 



meister a Weimar, mais ses sympathies poor 
les tendances n£o-allemandes personnifiees a 
cette epoque de*ja par Liszt, furent de courte 
duree ; il echangea ce poste en 1854 contre 
celui de concertmeister et de virtuose de la 
chambre du roi, a Hanovre. 11 £pousa, en 1863, 
Amame Weiss (de son vrai nom Schneewejss, 
nee a Marbourg, en Styrie, le 10 mai 1839, m. 
a Berlin le3 fevr. 1899), cantatrice douee d'une 
voix d'alto superbe, et qui, apres avoir e*te en- 

fagee a Hermannstadt, puis au theatre de la 
>orte de Carinthie a Vienne, chantait depuis 
1862 a 1'OpeVa de Hanovre. M M Joachim 
renonca au theatre et se voua exclusivement 
au concert; sa renommee de cantatrice de 
lieder fut a peine inferieure a celle de violo- 
niste de J. lui-m£me. On ne lui connut point 
de rivale comme interprete de Schumann. Peu 
apres les£v£nements del866, les e*poux s'6tabli- 
ren t a Berlin , ou J . assuma en 1868 la direction de 
V Academic royale de musique qui venait d'etre 
fondee, et qui prit d'annee en anne*e une plus 
grande importance. L'organisation de l'&ablis- 
sement fut ensuite transformed et la direction 
confine a tour de role a chacun des professeurs 
super ieurs ; en 1895 seulement, par d£cret im- 
perial, J. fut re*tabli seul directeur de V Acade- 
mic royale de mu$ique. En 1882, J. s'&ait se- 
nary de 8a femme qui, en dernier lieu, pro- 
fessa au Conservatoire Klindworth-Scharwenki, 
II fut nomme' success ivem en t professeur, maitre 
de chapelle de la cour, membre du senat de 
I'Acad&nie des Beaux-Arts, etc., recut le titre 
de D T hon. c. des university de Cambridge, 
Glasgow, Oxford, Gcettingue, et une quantite 
dautres distinctions honoriques. Un groupe 
nombreux de violonistes s'£tait rapidement 
forme* autour du maitre; la grande e*cole alle- 
mande de violon fut ainsi transferee, apres la 
mort de Ferdinand David, de Leipzig a Berlin. 
Apres s'&tre eloign^ sensiblement des ten- 
dances neo-romantiques (Liszt), J. se rattacba 
au groupe qui s'etait forme autour de Brahms 
et en devint Tun des principaux adeptes. J. fat 
Tame des festivals Beethoven de Bonnet le pre- 
sident de l'association de la « Maison Beetho- 
ven ». Le talent du maitre se revelait avec la 
m£me intensity dans la musique de chambre 
que dans la musique de concert ; les derniers 
quatuors de Beethoven, en particulier, n'ont 
peut-£tre jamais eu de meilleurs interpretes 
que J. et ses partenaires, de Ahna (Kmse,puii 
des 1897, Halir), Wirth et Hausmann, a Ber- 
lin. Comme compositeur, J. ne s'est fait coo- 
naitre que par un tres petit nombre d'ceuvres: 
3 concertos de violon (op. 3, en sol min. ; op. 
11, a la hongroise ; en sol maj., paru en 1890). 
des variations p. violon et orch., un Andantino 
et allegro (op. 1) p. violon et orch., six mor- 
ceaux p. violon et piano (op. 2 et 5), un Noc- 
turne p. violon etorch., des melodies hebrai- 
ques (op. 9) et des variations sur un theme 
original (op. 10) p. alto et piano, plusieors 
ouvertures (Hamlet, Demetrius, A la memoire 
de Kleist, etc.), quelques marches et la Scene 
de Marfa (de Demetrius), p. alto solo et orch. 
La correspond ance de J. avec Brahms a e*te po- 
bli£e par A. Moser (1908). Cf. Andr. Moaer, /. 
J. (1898 ; 2* eU, 1904; eU angl. par L. Durham 
1900) ; Olga Plaschke, Amalie J. (1899) ; Fuller- 
Maitland, On J. J. (1906) ; L. Brieger-Wasser- 
vocel, /. -Gedenkbuchlein (1907). 

Joannelli, Pjetro, origmaire de Bergame, 
publia a ses frais et avec le plus grand luxe, 
chez Ant. Gardane, a Venise, un Novus The 



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JODLER 



JONAS 



509 



saurus musicus. qu'il dedia a Tempereur 
Maximilien II. II s'agit d'une collection de 



motets de 4 a 8 v. (1568, 5 livres) dont les au- 
teurs sont pour la plupart des membres de la 
Chapelle imperiale et sont fort peu represented 
dans d'a utres publications. II est probable que 
J. eta it lui-mgme a la cour de Maiimilien II. 

Jodler (all. jodeln), c.-a-d. chanter d'une 
facon particuliere aux montagnards des Alpes 
de la Suisse et du Tyrol, consistant en une 
sorte de vocalise sans paroles et qui passe 
frlquemment, sans transition, de la voix de 
poitrine a la voix de tSte. Le terme lui-m3me 
n'est sans doute pas autre chose qu'une ono- 
ma topee. 

Joecher. Christian-Gottlieb, ne* a Leipzig 
le 25 juil. 1694, professeur de philosophie et 
bibliothe*caire dans sa ville natale, m. le 10 
mai 1758; a public un Allgemeines Gelehr- 
tenlexikon (lv50, 4 vol. ; augments par Dun- 
kel, 1755 a 1760; continue par Adelung, 1784 
a 1787 ; re^dite' et continue par Rotermund, 
1810 a 1822, 6 vol.), qui renferme aussi des bio- 
graphies de musiciens. La these de doctoral de 
J. parut sous le titre de : Effectus musicse in 
hominem (1714). 

Johannsen, Julius, n£ a Copenhague, pro- 
fessa au Conservatoire de St-Petersbourg et 
en fat le directeur, de 1892 a 1897. J. est mort 
enaout!904 a Paloniam (Finlande). Son traits 
de contrepoint a 6t6 public en russe par N. 
Kasanli,enl906. 

Johnson, 1. John, e*diteur a Londres de 
1735 a 1762 env. (Cheapside, facing Bnwchurch, 
avec comme marque Harp and Crown). Apres 
sa mort, sa veuve signa R. J., et la marque 
« harpe et couronne » passa a la maison Long- 
man. Une £tude detail Ie*e sur les grands em- 
teurs du milieu du xvm* s. reste a faire et 
offrirait le plus vif inte>£t. Cf. Johnston. — 2. 
James, imprimeur et e*diteur de musique a 
Kdimbourg, ou il mourut en 1811. 11 6tait en 
rapports avec Rob. Burns et publia un grand 
recueil de chansons e'cossaises : The Scots 
musical Museum (1787-1803, 6 vol. de melo- 
dies, arr. par St. Clarke ; e*d. nouv., 1853). 

Johnston, John, 6diteur a Londres, de 
1768 a 1776 env. Les planches de ses publica- 
tions devinrent ensuite la proprie'te de Long- 
man and Lukey. Cf. Johnson. 

JommellK (Jomelu), Nicola, Tun des com- 
positeurs sc^niques les plus importants de 
I'Ecole napolitaine, ne" a Aversa. pres de Na- 
ples, le 10 sept. 1714, m. a Naples le 25 aout 
1774 ; re^ut les premieres lemons de musique du 
chanoine Mozzilo, a Aversa, devint, a Tage de 
seize ans, eleve de Durante, au Conservatoire 
« Sant'Onofrio », a Naples, mais passa au bout 
de pen de temps au Conservatoire « della 
Pieta » ou Leo et Feo eurent une heureuse 
influence sur le developpement de son talent 

Sour la composition. Ses premieres oeuvres, 
e petites pieces vocales et de la musique de 
ballet, n'enrent que peu de succes. Ce fut en 
1737 seulement qu'il donna son premier essai 
de musique sc£nique : L'errore amoroso, sous 
le nom d v un musicien de second ordre, Valen- 
tino ; le succes fut, cette fois-ci, excellent, et 
J. donna l'annle suivante, et sous son nom, 
son premier opera : Odoardo. Sa reputation 
grandit rapidement et se repandit, en sorte 
gue nous trouvons le jeune auteur, en 1740, 
a Rome (Ricimero, Astianasse), et 1'annee sui- 
vante a Bologne (Ezio). 11 sejourna du reste 
assez longtemps dans cette derniere ville, et y 



lit de nouvelles etudes de contrepoint, sous la 
direction du Pere Martini. La rdussite de son 
opera Merope, a Venise (24 de*c. 1741), lui fit 
octroyer la place de directeur du Conserva- 
toire « dellTncurabili », dans cette ville. II 
e*crivit alors plusieurs oeuvres pour double 
choeur. En 1749, J. fut appele* au poste de sup- 
pleant de Bencini, maitre de chapelle de St- 
Pierre de Rome, et il conserva ce poste jus- 

3u'au jour ou il accepta, a la fin de 1753, celui 
e maitre de chapelle de la Cour, a Stuttgart. 
Pendant les quinze anne*es de son s£jour dans 
cette ville, J. se familiarisa avec la musique 
allemande et apprit a traiter avec plus de soins 
Tharmonie et surtout l'orchestration de ses 
opeYas (le crescendo orchestral, qui frappait 
tant les admirateurs de J., avait 6t6 emprun- 
te* par lui a l'e'cole de Mannheim ; cf. Joh. 
Stamitz). Mais si, d'une part, cette transfor- 
mation le haussa dans 1'estime des Allemands, 
elle lui fit d 'autre part un tort £norme aux 
yeux de ses compatriotes ; lorsque en 1769, il 
rentra a Naples, il ne fut plus pour les Italiens 
qu'un etranger, incapable de reconquerir la 
gloire passed. Le dernier ope>a que J. com- 
posa a Stuttgart, Fetonte, a £t6 public par H. 
Abert. dans les « Denkm. deutscher Ton- 
kunst », vol. XXXII et XXXIII. Ses derniers 
ouvrages, les meilleurs peut-etre : Armida 
(1770), Demofoonte (1770) et Ifigenia in Tau- 
ride (Naples, 30 mai 1771), ne firent aucune 
impression sur le public du theatre « San 
Carlo ». J. s* etait retire avec sa fa mi lie a Aversa 
et vivait tantot la, tanlot dans les environs 
immediats de Naples. L'insucces de ses der- 
niers ouvrages 1'attrista profonde*ment et ne 
tarda me*me pas a amener sa mort, survenue 
peu apres qu il eut acheve* son Miserere, pour 
deux soprani et orchestre, devenu celebre. On 
connaft les titres d'environ 60 operas et diver- 
tissements de J. ; mais la plupart de ceux qui 
£taient d£pos£s a Stuttgart, disparurent dans 
Tincendie de 1802. 11 a dcrit, en outre : une 
Passion, des oratorios (Isacco ; Betulia libe- 
rata ; Santa Elena al calvario ; La nativitd 
di Maria Vergine), plusieurs cantates, messes, 
psaumes, graduels et repons, un Requiem et 
cfautres morceaux de musique d'eghse parmi 
lesquels un certain nombrepour double choeur : 
Dixit (8 v.), Miserere (8 v.), Laudate (4 so- 
prani et double choeur), In convertendo (6 v., 
soli et double choeur), Magnificat (avec efTet 
d'^cho), et un hymne a St -Pierre. Cf. P. Al- 
fieri, Notizie biograftche di N. J. (1845); H, 
Abert, N. J. ah Opernkomponist (1908). 

Jonas, 1. Emile, compositeur d'opeVettes, 
ne* a Paris le 5 mars 1827, m. a St-Germain- 
en-Laye, pres de Paris, le 21 mai 1905 ; entra 
en 1841 au Conservatoire (Lecouppey et Ca- 
rafa), obtint diverses recompenses et finale- 
ment, en 1849, le second prix de Rome. II se 
voua a l'operette (genre Offenbach) et d^buta 
en 1855, aux BoufTes-Parisiens, avec Le duel 
de Benjamin, suivi bientot de: Laparade, Le 
roi boil, Les petits prodiges, etc. Des lors, J. 
exrivit une quantile considerable de musi- 
auette. J. fut, de 1847 a 1866, professeur 
d'une classe de solfege elementaire puis 
de 1859 a 1870, professeur d'une classe 
d'harmonie a Tusage des musiciens militai- 
res, au Conservatoire de Paris. Enfin, en 
sa quality de directeur de musique de la syna- 

ffogue portugaise, J., qui e*taitd'origine isra^- 
ite, a public en 1854 un Recueil de chants 
he'braiques (a 1'usage du culte). — 2. Alberto, 



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510 



JONCIEHES — J08EPHSON 



?ianiste d'origine allemande, n6 a Madrid en 
868 ; e*leve des conservatoires de Madrid et de 
Bruxelles, puis d'A. Rubinstein et de Pade- 
rewski, a publie des pieces p. le piano nom- 
breuses et inteVessantes. En 1894, J. fut nomine* 
professeur superieur de piano kVa University 
Music School » d'Arbor (Michigan, U. S. A.). 

JoncKdres, Felix-Ludgir Rossignol, dit 
Victorin de J., ne a Paris le 12 avr. 1839, m. 
dans la meme ville le 26 oct. 1903 ; eleve d'El- 
wart et de Leborne, au Conservatoire, quitta 
cet etablissement a la suite d'une dispute qu'il 
avait eue avec Leborne, au sujet de R. Wag- 
ner dont il e*tait un fervent admirateur. J. 
assista en 1868, a Munich, a la premiere des 
« Maitres-Chanteurs ». II fut pendant de lon- 
gues annees le critique musical attitr£ de « La 
Liberty » et deploya en outre une grande acti- 
vity comme compositeur: musique de scene p. 
Hamlet; operas : Sardanapale (1867), Le der- 
nier jour de Pompei (1869), DimitH (1876, 
tous trois represented au Theatre lyrique), La 
reine Berthe (1878), Lancelot (Paris, 1900), 
Le chevalier Jean (1885, Ope>a-Comique) ; 
Symphonie roniantique ; La mer % symph. avec 
choeurs ; Serenade hongroise ; Les Nubiennes, 
suite d'orch. ; Marc he slave; concerto de vio- 
lon ; ouverture de concert ; etc. 

Jones, 1. Robert, virtuose anglais sur le 
luth, tres en vogue au debut du xvn* s., a pu- 
blic The first oook of ayres (1601), The se- 
cond book of songs and ayres (1601), « Vlti- 
mum vale », or the third book of ayres (1608), 
A musical dreame, or the fourth book of ayres 
(1609), The Muse's garden for delights, or the 
ifth book of ayres (1610, en partie de 1 a 4 
v., en partie p. luth, gambe ou basse de viole, 
ou p. voix et instruments ; textes publics par 
Barclay Squire, en 1901) ; puis un hvre de ma- 
drigaux de 3 a 8 v. (avec violes « ad libitum »). 
On trouve en outre des morceaux detaches, du 
meme auteur, dans Triumphes of Ariana 
(1601), Teares and lamentations de Leighton 
(1614), et Musica antica, de Smith (1812). — 
2. John, m. a Londres le 17 fevr. 1796, orga- 
niste de l'£glise St-Paul, de « Middle Temple » 
et de « Charter House », a publie : 60 chants 
single and double (1785). On sait que Haydn 
avait et£ profondement emu par la simplicity et 
Tintensite melodique d'un de ces chants. — 3. 
William (J. of Nayland], n6 a Lowick (Nor- 
thamptonshire) le 30 juil. 1730, m. a Nayland 
(Suffolk) le 6 janv. 1800; auteur d'un Treatise 
of the art of music (1784), de six morceaux p. 
orgue et de quatre anthems (1789). II a publie, 
en outre, une quantite d'ouvrages n'ayant pas 
trait a la musique. — 4. William, orientaliste 
celebre, ne* a Londres le 28 sept. 1746, m. le 
27 avril 1794 ; fut pendant nombre d'annees, 
jugea Calcutta, ou il eut le loisir d'etudier les 
us et coutumes de l'lnde. Le vol. VI de ses 
oBUvres completes est consacre a une etude : 
On the musicals modes of the Hindus (1799), 
que Dalberg (v. ce nom) publiaen all., en 1802. 
— 5. Edward, ne a Henblas, pres de Llander- 
fel (Pays de Galles), en 1752, m. a Londres le 
18 avril 1824 ; issu d'une famille de bardes gal- 
lois, arriva a Londres en 1775, et y devint, en 
1783, barde du prince de Galles (devenu plus 
tard Georges IV). J. a publie* : Musical and 
poetical relicks of the welsh bards, with gene- 
ral history of the bards and druids, and a 
dissertation of the musical instruments of the 
aboriginal Britons (1786 [1794. 1808] : 2«part.: 
The bardw museum, 1802 ; la 3* part. 6tait 



en cours de publication au moment de la mort 
de l'auteur, et fut terminer peu apres; Toa- 
vrage entier renferme 225 melodies galloises); 
puis d'autres recueils : Lyric airs (1804; melo- 
dies populaires grecques, albanaises, valaques, 
turques, arabes, perse 6, etc.) ; The minstrels 
swenades ; Terpsiclwres banquet (pendant des 
« Lyric airs ») ; The musical miscellany ; 
Musical remains of Handel, Bach, etc. ; Choice 
collection of Italian songs ; The musical port- 
folio (melodies populaires anglaises, ecossaises 
et irlandaises) ; Popular Cheshire melodies ; 
Musical trifles calculated for beginners m the 
harp ; The musical bouquet (melodies popu- 
laires). — 6. Griffth, ecrivain anglais du 
commencement du xix« s., a ecrit pour Y Ency- 
clopaedia Londinensis un abrege* d'histoire de 
la musique, qui a etd tire^ a part, sous le titre 
Music, et reedite en 1819, sous celui de : A 
history of the origin, progress of theoretical 
and practical music (1819 ; trad. all. par Mo- 
sel : Geschichte der Tonkunst, 1821). — 7. 
Sidney, compositeur scenique anglais bien 
connu, auteur d'une seViedoperettesasucces: 
The gaily girl (Londres, 1893), An artists mo- 
del (ibid., 1895), The Geisha (1896), 4 greek 
*dat*?(Vienne, 1899), San Tog (ibid., 1899), Mi- 
lady Molly (Londres, 1903), The medal and the 
maid (ibid., 1903), etc. 

Jongleurs (lat. joculatores * en realite : 
bouflbns ; v. fr. : joglars, jougleors), instru- 
mentistes errants du moyen Age, assimiles par- 
fois aux menestrels, men&riers, etc. Cf. troc- 

BADOURS, CONFRfeRIES. 

Jonqul&re. Alfred, ne" a Berne le 30 dec. 
1862, m. acciaentellement a Berlin le 12 avr. 
1899; fit ses Etudes a Berne, et a Stockholm. 




Conservatoire de Leipzig (Hilf, Jadassohn) 
puis travailla, a Berlin, a u pres de Markees et 
de Joachim. J. publia, en 1898, un Grundrm 
der musikalischen Akustik. 

Jordan!, Joao, n£ & Lisbonne le 23 dec. 
1793, m. dans la me'me ville le 4 sept. 1860; 
d'origine italienne (Giordani), fut contreba*- 
siste et professeur de son instrument au Con- 
servatoire de Lisbonne. J. a £crit de nombreui 
ballets, mais aussi 17 messes avec et sans orch. 
et une quantite d'autres pieces de musique sa- 
cr6e. Son frere Caetano eHait violon solo dc 
Torchestre du Theatre San Carlo, k Lisbonne. 

Jo toffy, Rafael, n£ a Pressbourg le 3 juil. 
1853; piamste, e"leve de Tausig, vit a I^ew-York 
ou il professe, depuis 1891 , au « National Con- 
servatory ». II est Tauteur de quelques mor- 
ceaux de piano et d'une School of advanced 
piano-playing (1892; ed. all. : Meisterschule 
des Klavierspiels, 1902). 

Joseph l«, empereur d'AUemagne/ne le 
26 juil. 1678, m. a Vienne le 17 avr. 1711 : 
mecene et lui-mdme compositeur de musique. 
Ses oeuvres ont £te* pubhees par G Adler, en 
1892, en m€me temps que eel les des crape- 
reurs Ferdinand III et Leopold I er . 

Josephson. Jacob-Axel, ne a Stockholm 
le 27 mars 1818, m. a Upsala le 29 mars 1880; 
commenca ses eludes a Upsal, en 1835, se fit 
baptiser et fut nomme, en 1841, maitre de mu- 
sique a l'Ecole de la cath^drale. II prit en 1842 
son doctorat en philosophie, puis travailla de 
nouveau, en 1841, a Dresde (orgue : Schneider) 
et a Leipzig (composition : Hauptmann, Gade) 
et passa une annee a Rome (18io-1846). H de- 



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J08QUIN — JULLIEN 



514 



Tint ensuite successivement directeur de la 
Societe philharmonique d'Upsal (1847), direc- 
teur de musique de l'Universite" (1849), orga- 
niste de la cathedrale (1864), et recut en 1874 
le litre de professeur. J. est apprecie* dans sa 
patrie comme compositeur de melodies vocales 
et de chceurs. II a £crit aussi des Canutes et 
des pieces de musique instrumentale. 

Joaquin, v. Despr£s. 

Joss. Viktor, n<£ a Prague le 29 mai 1869 ; 
fitses etudes dans sa ville natale (Dr. phil.) et 
r&lige depuis 1897 le « Deutsches Abendblatt ». 
U a ecrit : Mozart (1892), Der Musikpddagoge 
Ft. Wieck u. seine Familie (1902), Fr. Wieck 
u.sein Verhdltnis zu R. Schumann (1900). 

Joteyko, Thaddaus, n£ a Poczuiki (Ukraine) 
en 1872; 616 ve de Gevaertf Bruxelles, 1889), puis 
de Noskowski (Varsovie, jusqu'en 1895), s'est 
(ait connaltre par des pieces cr orchestre (Sym- 
phonie en ut maj., onverture, poeme sympho- 
niqne), de la musique de chambre (sonate p. 
vcelle, quatuor p. instr. a archet, 2 sonates de 
piano), des melodies vocales et des chceurs. 

Jouret, 1. Theodore, ne* a Ath (Belgique) 
le 11 sept. 1821, m. aux bains de Kissinran le 
16 juil. 1886; professeur de chimie a 1 Ecole 
militaire de Bruxelles, auteur de melodies, de 
quatuors p. v. d'hommes et d'un opera-comi- 
qoe en un acte (Le mSdecin turc, 1845 ; en 
collab. avec Meynne). II fut egalement, a partir 
de 1846, correspondant musical de divers jour- 
nanx et revues de la Belgique et de l'ltranger 
[Guide musical, L'Art). — 2. Leon, frere du 
prudent, ne" a Ath le 17 oct. 1828, m. a Bru- 
xelles le 6 juin 1905 ; el&ve du Conservatoire 
de Bruxelles ou il fut nomme\ en 1874, pro- 
fesseur d'une classe d'ensemble vocal. II s'est 
fait connaitre, a partir de 1850, par un grand 
nombre de melodies (25 chansons pop ul aires 
des env. d'Ath), de chceurs (3 cah. p. v. de fem- 
mes et piano; ch. a 4 v. d'hommes), de can ta- 
les, par la musique qu'il ecrivit pour Esther 
de Racine et par quelques ceuvres de musique 
d'eglise. Le « Cercle artistique et litteVaire » de 
Hruxelles a donne\ en outre, de J. deux operas : 
Quentin Metsys et Le tricorne enchante, ac- 
cueillis avec faveur. 

iubllus [Jubilatio] (lat.), au d£but du 
moyen age, syn. de neume, longue phrase me"- 
lodique sur une voyelle du texte (vocalise, m£- 
lisme), surtout dans le plain-chant. 

Judenkunlg, Hans, natif de Gmund, en 
Souabe, luthiste virtuose, m. a Vienne le 
4 mars 1526; a public : Ain schone kunstliche 
underweisung... auf der Lautten und Gey gen 
etc. (1523), Tune des toutes premieres labia- 
tares allemandes de luth. 

Jue» Edouard, ne a Paris en 1794, eleve du 
Conservatoire de Paris, puis de Galin (v. ce 
nom) dont il adopta la methode (meloplaste) 
pour son enseignement. 11 est 1 'auteur de : La 
musique apprise sans maitre (1824 et, des lors, 
frequemment) ; Solfege meloplaste (1826) ; Ta- 
bleau synoptique des principes de la musique 
(1836). 

Jula, £tait autrefois, dans 1'orgue, le nom 
d'un jeu harmonique de quinte, de 5 Va*- 

Jullen(JuLUEN),Louis-ANTO!NE, ne* a Siste- 
ron (Basses- A 1 pes) le 23 avril 1812, m. a Paris 
le 14 mars I860; eleve de Hatevy, au Conser- 
vatoire de Paris, ne sut jamais se soumettre a 
on travail assidu et fut flnalement expulse* de 
r&ablissement, a cause de son penchant declare' 
pour la musique de danse. Ses danses, marches, 
potpourris, etc., devinrent du reste bien vite 



populaires, et J. jouissait d'une vogue conside- 
rable, en tant que directeur des concerts et des 
bals du € Jardin turc ». 11 ne dut pas moins 
8'enfuir, pour cause de dates, se rend it en 
1838 a Londres, y engagea un orchestre excel- 
lent et organ isa des concerts-promenades, puis 
parcourut avec son orchestre l'Anglelerre, 
lEcosse, l'lrlande, voire m§me rAmerijque. II 
fonda aussi un commerce de musique, a Lon- 
dres, pour pouvoir exploiter avec plus de profit 
ses propres compositions. Cependant, il finit 

Sar se ruiner entierement, dans une entreprise 
'op£ra qu'il avait etablie pour repr£senter son 
opera : Pietro il grande. Fuyant de nouveau 
ses cr£anciers, il se dirigea sur Paris ou il fut 
arrets et emprisonne pour dettes. II perdit la 
raison peu apres avoir £t£ rem is en lioerte. 

Julllen, 1. Marcel-Bernard, ne* a Paris le 
2 fevr. 1198, m. dans la m£me ville le 15 oct. 
1881 ; secretaire general de la < Society des me- 
thodes d'enseignement », a Paris, r&lacteur en 
chef de la « Revue de Instruction publique » et 
collaborateur principal de Littre pour le Die- 
Honnaire de la langue francaise, a eerit : De 
quelques points des sciences dans Vantiauite : 
physique, metrique, musique (1854), Theses 
supplementaires de metrique et de musique 
ancienne, etc. (1861), De Vitude de la musique 
instrumentale dans les pensions de demoi- 
selles (1848). — 2. Jean-Lucien-Adolphe, ills 
du precedent, ne a Paris le l er juin 1845, mu- 
sicographe, fit ses etudes litteraires au lyc£e 
Charlemagne, prit son grade de licencie en 
droit et acheva ensuite seulement ses etudes 
musicales, sous la direction de Bienaime*, an- 
cien professeur retrain du Conservatoire. II a 
collabore tr&sactivement, depuis 1869, a la « Re- 
vue et gazette musicale », au « Menestrel », a la 
aChronique musicale i, au «Guide musicals, 
a r« Art », etc., ainsi qu'a la plupart des gra fi- 
des revues francaises. II r&hge depuis vingt- 
cinq ans le feuilleton de critique musicale du 
« Moniteur universel » (avec lequel le « Fran- 
cais» fusionna en 1888); de plus, il est charge* 
depuis 1893 du feuilleton musical des « Debats ». 
J. a 6crit, en outre : L'opera en 1188 (1873); 
La musique et les philosopher au XVIII* s. 
(1873) ; Histoire du theatre de M mt Pompa- 
dour, dit thedlre des petits cabinets (1874), La 
comedie a la cour de Louis XVI, le theatre de 
la reine a Trianon (1873), Les spectateurs sur 
le thedlre (1875), Le theatre des demoiselles 
Verrieres (1875), Les grandes nuits de Sceaux, 
le theatre de la duchesse du Maine (1876), Un 
potentat musical (1876), L'eglise et l'opera en 
HS5; Af Jlt Lemaure et Veveque de Sawt-Pa- 
poul (1877), Weber a Paris en 1826 (1877), 
Airs varies : histoire, critique, biographie mu- 
sicales et dramatic/ ues (1877), La cour et I'optra 
sous Louis XVI, Marie- Antoinette et Sacchini % 
Salieri, Favart et Gluck (1878), La comedie et 
la galanterie au X VHh s . (1879), Histoire du cos- 
tume au theatre (1880), Gozthe et la musique 
(1880), L'opera secret au XVII h s. (1880), La 
ville et la cour au XVUh s. (1881, compila- 
tion de quelques-uns des ouvrages prdcites), 
Mozart et Richard Wagner a Vigard des Fran 
cais (1881, reproduit en t6te de a Rich. Wag- 
ner 9), Hector Berlioz, la vie et le combat, les 
ceuvres (1882), Paris dilettante au commence- 
ment du Steele (1884), La comedie a la Cour.., 
pendant le Steele dernier (1883), Richard Wag- 
ner, sa vie et ses ceuvres (18o6 ; £d. angl. par 
B.-J. Lung, 1901), Hector Berlioz (1888, avec 
et plus encore que le president, le meilleur ou- 



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ii2 



JUMILHAG — JUSTE 



vrage de J., biographie excellente, presen- 
tee sous une forme a la fois riche et attrayante), 
Un vieil hdtel du Marais (1891), Musiciens 
d'aujourd'hui (deux series. 1891 et 1894). Mu- 
sique (melanges, 1895), Le Romantisme et Vedi- 
teur Benduel (1897, renferme des details ine*- 
dits sur Meyerbeer), etc. Cf. F. Delhasse, A. J. 
(1884). 

Jumilhac, Dom Pierre Benoit de, n6 au 
chateau de St-Jean de Ligour, pres de Limo- 

f[es, en 1611, m. comme adjoint au general de 
'ordre de St-Benott (congregation de St-Maur), 
le 21 avril 1682 ; auteur de La science et la pra- 
tique du plain-chant (1673 ; nouv. ed. par Ni- 
sard et Leclerc, 1847). 

Junck, Benedetto, ne a Turin (d'un pere 
alsacien) le 24 aout 1852 ; £tait destine a la 
carriere commerciale, mais son pere 6tant 
mort en 1872, il se voua a la musique et devint 
eieve de Mazzucato et de Bazzini, a Milan, ou 
il vit depuis lors. Les oeuvres qu'il a publiees 
jusqu'a ce jour sont : op. 1, La Simona, douze 
chants (poemes de Pontana) p. soprano et 
tenor (1878) ; op. 2, huit romances ; op. 3, 
deux chants (comme le precedent, poemes de 
Heine et de Panzacchi) ; op. 4 et o, sonates 
p. le violon en sol maj. et en re maj.: op. 6, 
quatuor en mi maj . p. instr. a archet (1886) ; etc. 

Jungmann, 1. Albert, ne a Langensalza le 
14 dov. 1824, m. a Pandorf, pres de Krems, le 
7 nov. 1892 ; administrates du commerce de 
musique de Spina, a Vienne, auteur de nom- 
breux morceaux de salon, lieder, etc. — 2. 
Louis, ne a Weimar le l tr janv. 1832, m. dans 
la meme ville le 20 septembre 1842; eleve de 
Topfer et de Liszt, maltre de musique au 
a Sophieninstitut x>, a Weimar, a ecritdes mor- 
ceaux p. piano, des lieder, etc. 

JOngsf, Hugo, ne a Dresde le 26 fevr. 1853; 
e"leve du Conservatoire de cette ville (1871- 
1876), fondateur, en 1876, et directeur de la 
« Societe chorale d'hommes *, de Dresde, atnsi 
que directeur du « Julius- Otto-Bund i. II a 
compose un grand nombre de choeurs p. v. 
d'hommes, etc. 

Junker, Karl-Ludwig, ne a CEhringen vers 
1740, m. a Rupertshoven, pres de Kirchberg, 
ou il etait pasteur, le 30 mai 1797 ; a compose 
3 concertos de piano, une cantata : Die Nacht 
(avec violon et vcelle), un melodrame : Geno- 
veva im Turm, etc., et ecrit : Zwanzig Kom- 
ponisten, eine Skizze (1776, avec des details 
sur les musiciens de Mannheim; 2» ed. sous le 
titre : Porte feuille fur Musikliebhaber, 1790), 
Tonhunst (1777), Betrachtungen uber Maler- 
Ton- und Bildhauerkunst (1778), Einige der 
vornehmsten Pflichten eines Kapellmeisters 
oder Musikdirektors (1782), Ueber den Wert 
der Tonkunst (1786), Musikalischer Almanack 
(1782, 1783, 1784) et Die musikalische Ge- 
schichte eines Autodidakts in der Musik(ilSS). 
J. a fourni, en outre, des contributions aux 
« Miszellaneen » et au f Museum fur Kunstler t, 
de Meusel. et a la u Mus. Korrespondenz » de 
Bossier (1/91, sur la Chapelle de Bonn et, en 

f>articulter, sur Beethoven ; cf. Thayer, I 209 
* ed., p. 247 ss.]). 

Junta (Giunta), 1. Luca-Antonio, editeur a 
Venise, publia a partir de 1494 des livres de 
chant liturgiques, avec notation musicale, et 
qui furent im primes successivement par Joh. 
Emmerich et par Bonetus Locatellus (la mai- 
son existait encore au xvn« s.). — 2. Giacomo, 
editeur a Rome, dont on a des traces a partir 
de 1518, etait originaire de Florence et, sans 



doute, un parent du precedent, puisqu'il utili- 
sait la meme marque que lui. J. est conns 
surtout par ses con tre fa cons (du reste tret 
mauvaises) des anthologies de PetTuccL 

Juon, Paul, ne a Moscou le 8 mars 1872 : 
fils d'un haut fonctionnaire, fit ses etudes a 
Moscou (violon : Joh. Hrjmaly ; composition : 
Taneiew, Arensky), puis, des 1894, a Berlin 
(W. Bargiel), et fut nomme en 1897 professeur 
de theorie au Conservatoire de Bakoa (Mer 
Caspienne). Mais, en 1897, il revint a Berlis 
ou il vit depuis lors et ou il a ete nomme, eo 
1906, professeur de composition a 1' Academic 
royale de musique. Ses oeuvres, assez non- 
b re uses deja, sont visiblement influences par 
Brahms. Ce sont : 2 quatuors p. instr. a archet 
(op. 5, ri maj. ; op. 29, la min.K une senate 
de violon (op. 7), une d'alto (op. 15), on trio p. 
piano et archets (op. 17), un Trio-Caprice p. 
piano et archets (op. 39), un Divertimento p. 
clarinette et deux altos (op. 4), une Bkapsodie 
p. piano et trio d'archets (op. 37), un seztoor 
p. piano et archets [2 V., Via, Vc] (op. 21 m 
min.), un octette (op. 27, p. piano, V., Via, Vc. 
hautbois, clar., cor et basson ; arr. aussi p. 
piano et sextuor d'archets) ; un quintette p. 
piano et archets (op. 33), des pieces p. orco. 
d'archets (op. 16), une Symphonie en la maj. 
(op. 23), une fantaisie p. orcn. (Wachterweut, 
op. 31), une Serenade d'orch. (op. 40), one 
Suite d'orch. (Ausmeinem Tagebuche, op. 35*, 
un concerto de violon (la maj.), 2 suites d'Airs 
de ballet (Psvche\ poeme dans£), KonzerUtuck 



p. piano, violon, vcelle et orch. (op. 45), phi 
sieurs cahiers de pieces p. le piano (op. 1, fc 
12, 14, 18 [Satyrn und Nymphen}. 20, 26, 80, 



41, etc.), des lieder (op. 21), etc. En outre. J. a 
nublie une Praktische HarmonieUhre (1901) et 
la trad. all. dela biographie de P. Tchaikovsky 
par son fr&re (2 vol., 1904). 

Jupin, Charles-Francois, ne a Chamberrle 
30 nov. 1805, m. a Paris deja le 12 jura 1891: 
violoniste virtuose distingue* et precoce, elew 
du Conservatoire de Paris (Baillot), fut pendaat 
plusieurs anne'es chef d'orchestre a Strasbourf 
II a ecritun concerto de violon, un trio p. initr. 
a archet, un trio p. piano et archets, une fantai- 
sie p. piano et violon et plusieurs themes varies. 

Jurqenaon, Peter-Iwanowttch, fondatcv 
de la celeb re maison d'ddition musicale de Mos- 
cou, ne* a Reval le 17 juil. 1836, m. a Moscos 
le 2 janv. 1004 ; apprit le commerce de nmsi- 
que chez M. Bernard, a St-P6tersbourg, pats 
tonda a Moscou, en 1861, une nouvelle maitoa. 
Nic. Rubinstein 1'introduisit a u pres des masi- 
ciens les plus en vue, le fit nommer foarois- 
seur du Conservatoire de Moecou eU phistard. 
membre du Comit6 de la Societe unpenale 
russe de musique. Grace a un travail ophna* 
tre, J. a faitde sa maison Tune des plus graa- 
des de I 1 Europe. L'edition comprend speoate- 
ment des oeuvres de compositeurs russet : 
Glinka, Rimsky-Korsakow, Tchalkowsky sar- 
tout que J. de*couvrit en quelque sorte etdoot 
il publia, des Top. 1, presque toutes les si* 
vres. J. a public en outre tea premieres edi- 
tions populaires des oauvres p. piano de Mea- 
delssohn (1863-1864), de Schumann (1869-18701 
et de Chopin (1873). Depuis la mort de \\ J- 
la maison est dirigee par ses deux fits. Bom* 
et Grigori. 

Juste, qualificatif que Ton appliqae a as 
certain nombre d'intervalles (v. ce mot). L« 
intervalles J. sont : Tunisson, la quarte, U 
quinte, Toclave et tous leurs redoublemeaa 



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JUSTINIANA — KiEMPFERT 



513 



Justlniana(GiusTiNUNA [alla Napolbtana]), 
Fane des formes de la chanson polyphonique 
italienne (1500-1600) qui restent fiddles aux tra- 
ditions du simple air de danse. Les j. sont le 
plus souvent a 3 v. et sur un texte comique, 
en dialecte. Morley (v. ce nom) dit que les j. 
sont des airs a danser sur des testes en dia- 
lecte bergamasque. 

JOttner. Paul-Karl, n§ a Gradiu (Sil£sie) 
ie 11 d^c. 1864 ; ge voua d'abord a la carriere 
pldagorique, mais entra ensuite a l'lnstitut 
royal de musique d'eglise (Haupt, Radecke, 
Lceschhorn), a Berlin, suivit les classes de 
composition de Blumner, a l'Acad6mie royale 
de musique (1892-1896) et les cours de Kret*- 
schmar et de J. Wolf, a l'Universitl. J. est 



organiste et directeur de choeur de l'^glise de 
la Ste-Croix, en m&me temps que maitre de 
chant de la XII* £eole r£ale, a Berlin. II a 
6critdes motets, des pieces d'orgue,deschoeurs 
p. v. d'hommes, un recueil de vieilles melo- 
dies de chorals, etc. 

JuuL Asger, n6 a Copenhague le 9 mai 1874; 
fit des etudes de m£decine, puis se voua a la 
musique et devint l'61£ve de G. Matthison-Han- 
sen et de Rosenhoff (Copenhague), ainsi que 
de H. Riemann (1904-1905, Leipzig). J. est 
maitre de musique et critique musical a Co- 
penhague, depuis 1906. II a fait paraftre un 
certain nombre de pieces p. le piano et de 
lieder ; des oeuvres de plus gran des dimensions 
sont encore manuscrites. 



R 



Kdan-Alb6st, Henri de, n£ a Tarnopol 
(Galicie) le 29 mai 1852; 61£ve de Blodek et de 
dkuhersky, a Prague, pianiste-compositeur, 
accompagna Dvorak a Londres, en 1884, puis 
fat Domrae, en 1890, professeur de piano au 
Conservatoire de Prague et en devint directeur 
en 1907. K. a ecrit de la musique instrumen- 
tal (trio, plusieurs concertos de piano, un 
poeme symphonique [Sakountala], une Suite p. 
orch., Eglogues printanieres p. orch., des Etu- 
des p. orch., etc.); le premier grand ballet 
tchtque, Bajaja; une pantomime, Olim (1905), 
dans laquelte ll s'eflbrce a conf^rer a ce genre 
une vileur artistique r^elle ; deux operas, Der 
Ftuchtling (Rolf) et Germinal (Schipek, da p res 
Zola). K. est membre de l'Acad&nie 1. et R. 
Francois- Joseph. 

Kade, Otto, n£ a Dresde le 6 mai 1819, m. 
aOoberan le 19 juil. 1900; £leve de J. Otto 
et de Joh. Schneider, fit ensuite un sljour 
d'un an et demi en Italie, puis fonda a son re- 
tour, en 1848, la society Ste-Cecilefpour la cul- 
ture dela musique d'£glise ancienne), de Dresde, 
ou tl devint 6galement directeur de musique 
del'eKlise • Neustadt ». En 1860, il succ£da a 
Schaffer, comme directeur du <t Choeur du cha- 
teau », a Schwerin, avec titre de « directeur 
f rand-ducal de musique ». L'Universit£ de 
eipzig lui confera en 1884, le titre de D r phiL 
hon. c, K. a 6crit, pour le culte evangelique, 
one foule de morceaux litnrgiques bases sur 
d'anciennes melodies gregorienneg (Cantionale 
en 3 parties; 1867 a 1880), un recueil de cho- 
rals pour leMecklembourg-Schwerin (1869), etc. 
A cot£ de cela, on a de)ui,non seulement d'ex- 
cellents articles dans les <x Monatshefte f. M. 
G. », l'« Allg. musikal. Ztg », etc., mais un ou- 
trage : Der neuaufgefundene Luthei*-Kodex 
vom Jahr 1530 (1872), des renographies sur 
Le Maistre (1862) et Henri Isaak, puis la tra- 
duction allemande du Chevalier Sarti (1858), 
de Scudo. K. a redige Igalement les exemples 
de musique rassembles par Ambros, pour le 
vol. Ill de son « Histoirede la musique » (1882, 
formant le vol. V de Touvrage). Enfin, de189l 
a 1803, K. a public toute une s&rie d'anciennes 
(Passions en musique » (4 cahiers, de Obrecht a 
H. SchuU). 



Kaden, Richard, n6 a Dresde le 10 f£vr. 
1856 ; 6\eve du Conservatoire royal de cette 
ville (Lauterbach, Hullweck, Rietz, Doring) et 
du Polytechnicum, fut alto dans l'Orchestrede 
la cour (1872-1896), maitre de violonet de mu- 
sique de chambre au Conservatoire (1872-1883), 
et dirige depuis 1883 l'Institutde musique crei 

Ear M 1 " de Mertschinska. K. a public quelques 
rochures sur des sujets p&dagogiques, donn£ 
une Edition de la Method e de violon de Baillot 
et Rode et public 50 duos de violons (avec des 
commentaires po4tiques). 

Kadetc. Andreas, violoniste, n6 a Dobrisch 
(Boh6me) le 18 f£vr. 1859; Steve des conser- 
vatoires de Prague et de St-P6tersbourg (Ben- 
newitz, Auer, Bernhardt), est concertmeister 
de l'Op^ra imperial russe et maitre de chant 
dans deux lycees. II a 6crit des pieces instruc- 
tives p. le violon, un op£ra : Le diplomat* du 
village, des ballets : Acts et Galathee, Le ne- 
nuphar, Kermesse. 

Kaeferle, Karl-Heinrich, ne aWaiblingen 
( Wurtemberg) en mai 1768, m. a Ludwigsbourg 
le 28 fevr. 1834 ; aveugle des sa plus tendre 
enfance, n'en devint pas moias un fabricant 
tr£s habile dont les < forte piano » £taienttr£s 
recherchds. Cf. c Allg. M. Ztg », I, 70 et le dic- 
tionnaire de Schilling. 

Keempf , Karl, n& a Berlin le 31 aoAt 1874 ; 
616ve de M m * Olbrich-Ponpenhagen, d'A. Sor- 
mann et de Fr.-E. Kocn, a Berlin, v£cut de 
1895 a 1896 sur les bords du lac de Garde et 
depuis lors a Berlin. On connaft de lui Deutsche 
\\ aldromantik (po£me symphonique), Hiawa- 
tha (d'apr£s Longfellow) et Aus baltischen 
Landen (suites p. orch.), des M&lodiesp. orch. 
d'archets, Verlorene Liebe (ballade p. orch.), 
une sonate de violon en mi min., des lieder, 
des pieces de piano et de nombreuses compo- 
sitions p. harmonium normal. 

Kaempfert, Max. n£ a Berlin le 3 Janvier 
1871 ; fit ses Eludes a Paris et a Munich, puis 
devint concertmeister et, momentan£ment,run 
des directeurs de l'Orchestre Kaim. K. fut nom - 
me* ensuite chef d'orchestre a Eisenach (1898) 

fuis a Francfort s. M. (1899 ; « Palmengarten »). 
I a 6crit un op£ra populaire : Der Schatz des 
Sultan ; 3 Rhapsodies p. orch. : des sonates, 



DKTIONNURB DE MUSIQUE — 33 



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514 



KAFFKA — KALBECK 



trios et quatuors, des lieder et de la musique 
legerep. orch. 

Kaffka, Johann-Christoph, de sonvrainom 
J.-C. Engelmakn, ne* a Ratisbonne en 1754, m. 
a Riga le 29 janv. 1815; elevede Riepel, acteur, 
chanteur et compositeur, fut engage successive- 
ment a Breslau, St- P6tersbourg, Dessau, puis 
s'etablita Riga, en 1803, com me libraire. K. a 
Scrit toute une serie d'operettes, de ballets, puis 
deux oratorios, des symphonies, des messes, 
des can tiq lies de VSpres, un Requiem, etc. 

Kafka, 1. Johann-Nepomuk, compositeur de 
salon, n£ a Neustadt s. la Mettau (Boh£me) le 17 
mai 1819, m. a Vienne le 23 oct. 1886 ; etudia 
d'abord le droit, mais se voua ensuite a la mu- 
sique et Icrivit un grand nombre de pieces 
brillantes et faciles, pour le piano. K. 6tait un 
collection neur passionn£ d autographes. — 
2. Heinrich, ne a Strazowitz (RohSme) le 
25 fevr. 1844; ileve de Mildner et de Krejci, a 
l'Ecole d'orcanistesde Prague, professe a Vienne 
depuis 1875. II a ecrit plusieurs operas, un 
poeme symphonique (Der Gott und die Baja- 
dere), des trios p. piano et archets, des sonates 
de violon, des lieder, etc. 

Kahl, Heinrich, n£ a Munich le 31 janv. 
1840, m. a Berlin le 6 aout 1892; eleve du 
Conservatoire de Munich et volontaire dans 
TOrchestre de la cour, devint ensuite concert- 
meister a Wiesbaden (1857 a 1866), puis chef 
d'orchestre des theatres de Riga, Stettin et 
Aix-la-Chapelle. En 1872, il accepta le poste 
de chef des choeurs a rOpera de Berlin, et fut 
nomme en 1880 chef d'orchestre royal. 

Kahlert, August-Karl-Thimotheus, musi- 
cographe notable, n6 a Breslau le 5 mars 1807, 
m. dans la m£me ville le 29 mars 1864 ; fit d'a- 
bord son droit et etait deja avocat, lorsqu'il se 
d£cida a Studier la philosophie. II acheva sa 
carriere comme professeur de philosophie, a 
rUniversite de Breslau. Ayant, dessajeunesse, 
recu d'excellentes lecons de musique, K. devint 
un collaborates assidu de la «Caecilia», de 
Dehn, et de 1' « Allff. musikalische Zeitung » ; 11 
publia en outre : Blatter aus der Brief tasche 
eines Musikers (1832), Tonleben (1838), Sys- 
tem der Msthetik (1846) et quelques lieder. 

Kahn, Robert, ne* a Mannheim le 21 juil. 
1865; eleve de Vine. Lachner, de Kiel (Rerlin, 
1882) et de Rheinberger (Munich, 1885), vecut 
ensuite quelque temps a Vienne (Brahms) puis 
a Berlin (Joachim) et devint directeur (Tun 
choeur de dames, a Leipzig (1890 a 1893). II vit 
actuellement a Berlin ou il est, depuis 1897, 
professeur de composition a l'Academie royale 
de musique. II a recu en 1903 le titre de ((pro- 
fesseur ». K. s'est revile compositeur de talent, 
dans une seYie d'oeuvres de musique de cham- 
bre (quatuor p. instr. a archet en la maj. ; 3 
quatuors p. piano et archets, op. 14, 30 et 41 ; 
trios op. 19, 33 et 35 ; trio p. piano, clarinette 
et violoncelle, op. 45; 3 sonates de violon, op. 
5, 26 et 50; une sonate de vcelle, op. 37; 
etc.); Mahometsgesatig, p. choeur et orch. ; de 
nombreux lieder (op. 2, 3. 6, 7, 12, 16, 20, 22, 
23, 27, 28 [Sommerabcnd, cycle], 31, 34, 38, 
39, 40, 42, 46 [avec ace. detrio], 47, 48, 51, 52, 
etc.); des duos (op. 21, 43); des choeurs p. v. 
tUs femmes (op. 10, a 4 v. avec orch. ; op. 15, 
it 4 v. « n cappella »; op. 17. a 3 v.) et p. choeur 
mixti; (op. 7 et 49 «a cappella » ; op. 32 avec 
plm.oj. Cf. K. Hadecke, R. K. (1894). 

Kannt, Chbistian-Friedrich, n6 le 10 mai 
1H£I, m. ii L«ip/JK le 5 juin 1897; fondateur 
mi, jiMqu'cn 1HH0, proprtetaire de la maison 



d'exlition musicale qui porte sod nom, a Leip- 
zig. II fut, a partir de 1857, &iiteur et, apra 
la mort de Brendel (1868), r&iacteur respon- 
sable de la NeueZeitschriftfurMusik; il&ait 
en outre caissier de Y « Association generate 
de musique allemande », conseiller de com- 
merce grand-ducal de Saxe, etc. K. a poblie 
entre autres toute une serie d'oBinresde Liszt, 
La maison de commerce, ainsi que la redaction 
de la Neue Zeitschrift, pass^rent le 1" juil, 
1886 aux mains d'Osc. Schwalm (v. ce nom), 
puis, en 1888, au D r Paul Simon et, en 1902, a 
Alfred Hoffmann. La raison de commerce est, 
depuis 1886, « G.-F. Kahnt Nachfoker ■. 

Kalm, Franz, n£ a Kirchheim s. Teck, pre* 
de Stuttgart, le 13 mai 1856 : fils du facteor de 
pianos de meme nom (n£ en 1823, m. le 2 janr. 
1901), etudia la philologie et fit des conferences 
d'histoire de la literature a l'Ecole polyteeh- 
nique de Stuttgart, puis fonda, en 18&H, a Mu- 
nich, les « Concerts K. ». La creation dan or- 
chestre particulier et la construction d'ane 
salle de concerts (1893) donnerent a lentre- 
prise une importance considerable. Les prin- 
cipaux chefs d'orchestre furent H. Winder- 
stein (1893), Herm. Zumpe (1895). Ferd.Ltm 
(1897), F. Weingartner (1898) et Scbneemgt 
K. organisa, en dehors des grands concerts, 
des concerts symphoniques populaires. Lor- 
chestre K. fut dissous en 1907. 

Kaiser. 1. Karl, ne a Leipa (Boh&nejle 
13 mars 1837, m. a Vienne le l^dec. 1890; eta- 
dia la philosophie, a Prague, fat dans Farmee 
(officier) de 1857 a 1863, puis se voua enfin i 
la musique. II fonda a Vienne, en 1874. one 
Ecole de musique qui prit un developpemeot 
rapide et passa ensuite aux mains de son fife, 
Rudolf. — 2. Emil, ne a Cobourg le 7 fito. 
1850, chef de musique militaire, aPraga^poii 
chef d'orchestre du theatre a an der Wien », i 
Vienne, est I'auteur de plusieurs operas : D* 
Kavaliere des Konias (Salzbourg, 1879), Der 
Trompeter von Ssekkingen (Olmute, 1883), A*- 
dreas Hofer (Reichenberg, 1886), Der Komt 
(Leipzig, 1886), Rodenstetn (Brunn, 18W), D** 
Hexentied (Berlin, 1894), An der GrenuyOfo 
gne, 1903). -r 3. Henri- Altoed, n^ a Bnixellei 
en 1872 ; auteur de divers outrages sceniqnes: 
Le violon enchante (ballet ; Nantes, 1895), Sm 
le voile (operette : Paris, 1900), Le bidet dt 
Josephine (op6ra-comique ; Paris, 1902), Die 
schwarze Nina (opera-comique all., snr hd 
texte de K. lui-meme ; Elberfeld, 1905), et Sa 
musique de Don Juan und Faust de Grabbf 
(Nuremberg, 1906). 

Kajanus. Robert, neaHelsingforalei^ 
1856; fils dun fonctionnaire, futelevedoCoa* 
servatoire de Leipug (1877-1880; E.-Fr. Wch- 
ter : Jadassohn, Reinecke), puistravaillaaPww 
et a Dresde ou il fit executer ses premier* 
ceuvres symphoniques. 11 se fixa en«ui»e i 
Helsingfors, y fonda en 1886 nne Ecole d«^ 
chestre et un cbceur mixte, puis organisa iw« 
la Soci^te* d'orchestre (apr^s Tavoir transfof- 
me^e en «Orchestre philharmoniqne»)de8(^; 
certs de premier ordre. II futnomm^.en w* 
directeur de musique del 'University. K.ertBB 
compositeur a tendances nationales finlanwi- 
ses : 2 Rhapsodies flnlandaises, des po^ 3 
symphoniques (Aino, Kullervo), une SniU d£- 
chestre (Souvenirs d'ete), un hymne de ^ 
des cantates, des lieder, des pieces de pUB°* 
etc 

Kalbeck, Max, nea Breslau le 4 janf. 1®» 
publia, de 1870 a 1872 dej^, par rintermetuairt 



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KALINNIKOW — KALKBRENNER 



515 



de Holtei. des pieces de vers (Aus Natur und 
Leber*, 1870) et, apres avoir commence des Etu- 
des de jurisprudence, il se lanca dans la philo- 
lophie, mats ne fit au bout de quelque temps, 
a Munich ou il 6tait all£ continuer ses etudes, 
plus que de la po£sie (Neue Dichtungen, 1872 ; 
Wmtergrun, 1872 ; Nachte, 1877 ; Zur Dam- 
nierzeit, 1880; Aus alter u. neuer Zeit, 1890). 
11 entra alors en conilit avec son pere, a ce su- 
jet, et se mit a £tudier la musique (el&ve du 
Conservatoire de Munich). En 1875, K. fut 
nomine* r£dacteur musical et feuilletonistedela 
Schlesische Zeitung, en m£me temps qu'assts- 
Unt de la direction du Mus6e silesien, a Breslau; 
il ne tarda pas cependant a se brouiller avec le 
directeur du Musee, abandonna cette derniere 
place et changea la premi&re contre une autre 
analogue, a la Breslauer Zeitung. II fut appele* 
ensuite, en 1880, sur la recommandation de 
Hanslick, a la redaction de la Wiener Allge- 
meine Zeitung. Puis il devint chroniqueur nau- 
tical de la Presse (1883), de la Wiener Montags- 
Revue (1890), tout en faisant depuis 1886 la chro- 
oique tWatrale (et depuis 1895 celle aussi des 
concerts) pour le Neues Wiener Tageblatt. Les 
premieres publications de K. furent ses etudes 
wr les drames musicaux de Wagner: Nibelungen 
(1876), Parsifal (1882) ; puis vinrent les recueils 
de ses chroniques : Gereimtes und Ungereim- 
to(1885), Wiener Opemabende (1885), Opernr 
abende (2 vol., 1888), Humoresken und Phan- 
tosien (1896); des brochures sur : Joh. -Chris- 
nan Gunther (1879), Dan. Spitzer (1894), etc. 
Sa grande biographie de Joh. Brahms (en 3 
tomes et6 vol.) a paru de 1904 a 1912, et c'est 
a K. que Ton doit les vol. I. et II. de la cor- 
respondance de Brahms (Briefwechsel mit H. 
u. a. von Herzogenberg). K. a fait osuvre des 
plus m&itoiresen adaptant ou traduisant pour 
la scene allemande une quantite de poemes 
d'operas de : Mozart (le Don Giovanni [pour le 
centenaire de « Don Juan », a Vienne], en 
1886), Gluck (Orphie, p. la grande edition, 
1896), Massenet, Verdi, Mascagni, Smetana, 
Smareglia, Hubay, Giordano, Cilea, etc. Enfin 
ce sont de nouveaux textes, que K. a faits pour 
Baitien und Bastienne et Gdrtnerin aus Liebe 
de Mozart et pour Maienkonigin de Gluck; et 
ceux qu'il a fournis a J. Strauss (1895, Jabuka), 
ilei. von Fielitz (1897, Dasstille Dorfl Georg 
Henschel (1898, Nubia), Ed. Poldini (1899, De- 
cius der Flotenspieler), Caro (Die Hochzeit 
zu UlfosaJ. 

Kalfinnlkow, Wassili-Sergeietwitch, n€ 
a Woina (Gouv. d'Orlow) le 13 janv. 1866, m. a 
Mta le 11 janv. 1901 ; eleve de l'Ecole philhar- 
monique de Moscou (1884-1892; Iljinski, Bla- 
rambergk fut second chef d'orchestre de l'O- 
pera italien, a Moscou (1893-1894), mais dut 
abandonner la carriere et chercher dans le Midi 
un soulagement aux premieres atteintes de tu- 
bercolose pulmonaire. Des iors, il se voua en- 
ticement a la composition. On a de lui : une 
cantate, Jean Damascene ; 2 symphonies (sol 
win. et la maj.) dont la premiere se r£pan- 
dit lr& tot au dela des frontieres de la Russie 
(Vienne, 1892 ; Berlin, 1899 ; Paris, 1900; etc.) ; 
J Intermezzi et une Suite p. orch. ; 2 poemes 
*ympboniques, Les Nymphes et Le ckdre et le 
palmier ; de la musique p. Le tzar Boris d'A. 
Tolstoi (ouverture et 4 entr'actes ; 1899, p. le 
■ Petit theatre » de Moscou); un prologue p. 
l'opfcra i8i2 • une ballade, Houssaika, p. soli, 
cbceur et orcb. ; un quatuor p. instr. a archet ; 
des lieder et des pieces p. le piano. 



Kalisch, Paul, chanteur scenique (t£nor), 
ne a Berlin le 6 mai 1855; eleve de Leoni, a Mi- 
lan, chanta d'abord en Italie puis fit partie du 
personnel de l'Opera de la cour, a Berlin 1884- 
1887). II ne chanta plus ensuite qu'en represen- 
tations, a New- York (ou il suivit Lilu Lehmakn 
(v. ce nom] et l'6pousa), a Vienne, a Cologne, 
a Wiesbaden, etc. 

Kali&Cher,ALFRED-CHRlSTLJEB-SALOMO-LUD- 

wig, n£ a Thorn le 4 mars 1842, m. a Berlin le 
8 oct. 1909 ; avait fait des Etudes de philologie 
et pris ses grades a Leipzig, en 1865, mais se 
voua a la musique, sous la direction de C. Boh- 
mer, a Berlin, ou il vecut depuis lors comme 
maitre de musique et musicographe. A trois re- 
prises cependant il fut precepteur : une pre- 
miere fois au cours de ses etudes, a Schone- 
beck, pres de Magdebourg, puis de 1869 a 1870 
a Charkow et de 1877 a 1878 a Nice. K. a r£di?£, 
en 1873, la Neue Berliner Musikztg et colla- 
bor£ activement a de nombreuses revues. II 
s'est fait connaitre aussi comme poete lyrique 
et dramatique et, plus encore, comme philoso- 
phe et moraliste (Was uns in der Religion not 
tut, signe* Alfred Christlieb ; Berlin, 1879). De 
1879 a 1888, K. fut secretaire de l'Association 
des maitres de musique de Berlin ; il enseigna 
dans diflte rents instituts et, des 1884, donna des 
cours de musique et de morale a l'Acad&nie 
Humboldt. Mais on s'accorde a consideVer les 
travaux de K. sur Beethoven comme l'oeuvre 
essentielle de sa vie. Diss£min£s d'abord dans 
une quantity de journaux et de revues, ils ont 
eti reunis pour lapluparten volumes: Beetho- 
ven und seine Zeitgenossen (4 vol., 1909-1912 : 
I. B. und Berlin ; II. B.s Frauenkreis ; HI. 
id. ; IV. £., Wien und Weimar) ; Die unster- 
bliche Geliebte B. s (1891) ; Neue Beethoven- 
brief e (1902; 195 lettres avec commentaires) ; 
Die Macht B.s., eine Erzdhlung aus dent 
Musikleben unserer Zeit (1903). De plus, K. a 
r&lige une 6d. compl. de la correspondence : 
B.ssdmtliche Brief e (1906-1908, 5 vol.), etdes 
6d. nouv. des ouv rages fameux de Schindler 
{biographie), W. de Lenz (BeethovenL Wejfe- 
ler et Ries (Notizen etc.), Gerhard v. Breuning 
Aus dem Schwarzspanierhause). Notons enfin, 
parmi les autres ouvrages de K. : Spinozas 
Stellung zum Judentum und Christentum 
(1884), G. - E. Lessing als Musikdsthetiker 
(1889), Der l/ntergang des Achilleus (trag£- 
die, 1893). II ne faut pas que les disputes mes- 

Suinesdes bioff raphes de Beethoven empechent 
e constater les resultats positifs des travaux 
deK. 

Kalkbrenner, 1. Christian, ne* a Minden 
le 22 sept. 1755, m. a Paris le 10 aout 1806 ; fut 
choriste a TOpera de Cassel, ou son pere avait 
£t£ engage comme musicien de la ville, et y 
resta jusqu'au jour ou, en 1788, il fut nomme 
mattre de chapelle de la reine, a Berlin. En 
1790, il devint maitre de chapelle du prince 
Henri, a Rheinsberg ; mais il abandonna cetle 
situation en 1796, pour des motifs rest£s in- 
connus, v^cut un certain temps a Naples, puis 
a Paris, ou, en 1799, il obtint une place de chef 
de chant, a TOp^ra. Les operas de K., ecrits les 
uns pour Rheinsberg, les autres pour Paris, 
n'eurent aucun succes. En fait de musique ins- 
trumentale, il publia quelques trios, des sonates 
p. violon, des variations p. piano, etc. Ses 
Merits sont : Kurzer Abriss der Geschichte der 
Tonkunst (1792; refondu plus tard en francais : 
Histoire de la musique, 1802, 2 petits vol.) ; 
Theorxe der Tonsetzkunst(\188); Traited'har- 



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516 



KALLIWODA — KANDLER 



monie et de composition, par Fr.-X. Richter, 
public d'apr&s le manuscrit original par K. 
{1804). — 2. Friedrjch-Wilhelm-Michael, fils 
du precedent, ne au cours d'un voyage de Cas- 
sel a Berlin, en 1788, m. a Enghien-les-Bains, 
pr&s de Paris, le 10 juin 1849. Entr£ en 1799 
au Conservatoire de Paris, ily fut l'lteve d Adam 
(piano), puisde Catel (harmonie), mais, quatre 
ans plus tard, son p&re l'envoya a Vienne, ou 
il entendit Clementi. La mort de son p6re, en 
1806, le rappela a Paris, ou il remporta d'im- 
menses succes, tant com me pianiste quecomme 
compositeur, et ne tarda pas a etre Tun des 
professeurs les plus recherch£s de la capitale. 
De 1814 a 1823, K. vlcut a Londres ; il s'asso- 
cia avec Logier, en 1818, pour l'exploitation du 
chiroplaste (v. ce mot) invents par ce dernier, 
parcourut l'Allemagne, de 1823 a 1824, en com- 
pagnie du harpiste Dizi, puis s'^tablit de nou- 
veaua Paris, en 1824, et entra comme associ£ 
dans la maison Pleyel (fabrique de pianos). 
M m< Pleyel £tait du reste son £leve. Le principe 
fondamental de K. consistait a d£velopper au- 
tant que possible l'agilitl des doigts, sans 
faire usage de la force du bras ; c'est a lui ce- 
pendant qu'il faut faire remonter la technique 
moderne du jeu d'oetaves(du poignet). Ilattri- 
buait une importance toute sp£ciale au d£ve- 
loppement de la main gauche et a £crit, dans ce 
but, plusieurs Etudes fsonate, op. 42 « pour la 
main gauche principale • ; fugue a quatre voix 
pour la main gauche seulement, dans sa & M6- 
thode b) ; la technique de la pldale avait aussi 
a ses yeuz une haute valeur. La plus grande 
partie de ses oeuvres pour le piano appartien- 
nent au genre de salon (fantaisies, caprices, va- 
riations, etc.), cependant il a 6crit aussi un 
grand nombre de pieces d'un genre plus re- 
lev£ et d'une forme plus parfaite : quatre con- 
certos (dont un pour deux pianos), rondos, fan- 
taisies et variations avec orchestre ; un septuor, 
un sextuor, 2 quintettes, un quatuor et des 
trios p. piano et archets ; des sonates de violon * 
10 sonates p. piano a 2 ms et 3 p. piano a 4 
ms, qui valent la peine d'etre encore joules ; 
des Etudes (op. 20, 88 et 143, ayant encore une 
certaine valeur); enfin, une Methods pourap- 

ftrendre le pianoforte a Vaide du guide-mains 
1830; cf. chiroplaste), contenant encore 10 
Etudes excel lentes, et un Traite d harmonie du 
pianiste (1849). Cf. L. Boivin, A'. (1840). 

Kalliwoda, 1. Johannes- Wenceslaus, vio- 
loniste- virtuose de talent et compositeur nota- 
ble, n£a Prague le 21 mars 1800, m. a Carls- 
rune le 3 d£c. 1866 ; 61&ve de Dyonis Weber et 
de Pixis, au Conservatoire de Prague, fut, de 
1823 a 1853, maftre de chapelle du prince de 
Fiirstenberg, a Donaueschingen, puis se retira 
a Carlsruhe. II a £crit 7 symphonies, plusieurs 
ouvertures, des concertos et des morceaux de 
concert pour violon, 3 quatuors p. instr. a ar- 
chet, un morceau concertant pour 2 violons 
(op. 20), le Deutsrhes Lied des Autrichiens, 
une quantity de pieces pour piano, etc. Cf. les 
notices de Tottmann (![• Encyclopedie de Ersch 
etGruber, vol. XXXII) ; Hiller (Erinnerungs- 
blatter % p. 110 et suiv ) et Ga thy (Neue Zeitschr. 
f. A/. 1849). - 2. Wilhelm, fils du precedent, 
n£ a Donaueschingen le 19 juil. 1827, m. a 
Carlsruhe le 8 sept. 1H93; eleve de son p£re, 
puis du Conservatoire de Leipzig, fut un pia- 
niste-compositeur (lieder, pieces de piano) de 
m£rite. II avait succ£d£ a son pere, en »853, 
en quality de chef dorchestre de la Cour, a 
Carlsruhe, et prit sa retraite en 1875. 



Kamienftkl, Matthias, ne a GEdenboore 
(Hongrie) le 13 oct. 1734, m. a Varsovie le £ 
janv. 1821 ; le plus ancien compositeur d 'opens 
polonais. Son ouvrage : Sedxa luszesliwion* 
U Heur et malheur ») fut repr£sente le 11 mai 
1778, au Theatre national de Varsovie. II a &rit 
encore cinq autres operas polonais, poor Var- 
sovie, deux operas allexnanda (non represen- 
ts), de la musique d*£glise et one cantate 
pour I'inaufraration du monument de Sobteski. 

Kamm, Henri, n£ a St- Fid en, pret de St- 
Gall, le 2i janv. 1872 ; fils du maitre de langues 
et compositeur de cho&urs p. voix d'tommes 
Ferdinand Kamm, dont plus d'une melodic est 
devenue populaire, fut 61eve d'Alb. Meyer et 
d'Aug. Ochs, a St -Gall, puis du Conservatoire 
de Weimar et de celui de Bruxelles (de Greet 
Kufferath). 11 debuta dans la carriere comme 
directeur de chceurs a Klagenrart (1891-18M). 
puis il fut chef d 'orchestre de theatre a Aii-en- 
Provence (ou il fonda une association de t Con- 
certs classiques »), a Paris, a Avignon, a Nice 
(ou il cr£a V « Association Beethoven »), a Ltol 
a Geneve (1908) et, depuis 1911, a 1 'Opera royal 
d* An vera. K. a organise aussi a diverses repri- 
ses des cours de chant sc£nique. II a ecrit 
quelques oeuvres : Du soir au matin (op&a- 
comique, 1 acte; Aix, 1897), La fee ifrgeie 
(ballet, 2 actes; Nice, 1906) ; Der KaiserwoldsU 
(cantatep. soli, ch. d'hommes et orch. ; Klagen- 
furt, 1893): un Quatuor en mi min. p. instr. a 
archet (execute a Geneve, 1910), etc. 

Kammel, Anton, violoniste et compositor 
de musique de chambre, n6 a Hanna (Bob&nej 
vers 1740, m. avant 1788 ; envoye en Italic par 
le comte Walstein, il devint, a'Padoue, Y&evt 
de Tartini. A son retour, il se fixa en prettier 
lieu a Prague, puis il partit pour Londres en 
1774 et y acquit une grande renommee. Ses 
oeuvres, presque toutes imprimees avant 1783, 
sont : 51 duos de violons (op. 2, 5, 7, 12, 15*. 
19, 20, 22, 26), 15 sonates de violon avec £. c. 
(op. 9, 13, 15*), 30 quatuors p. instr. a archet 
(op. 4, 8, 14 [avec flute], 17 [3 avec flute on 
hautbois], 21), 18 trios p. instr. a archet (op. 
11, 23, 25), 6 trios jp. piano et archets (op. 1$ 
et 6 symphonies (Ouvertures, op. 10). K. doit 
avoir aussi ecrit plusieurs messes. Sa musaqae 
est d'une Icriture facile mats sans inler&, qui 
le classe au nombre des 6pigones sans valeir 
de l'dcole de Mannheim. 

Kammerlander, Karl, n£ a Weiasenbora 
le 30 avr. 1828, m. a Augsbourg, ou il etait 
maitre de chapelle du Dome, le 24 aout 1888 : 
auteur de lieder, dont il 6crivit paroles et 
musique, et d'un grand nombre d'ceuvres de 
musique sacr£e. 

Kammermuslk (all.), musique dechambrt 

Kammerton (all.), diapason normal. 

Handler, Franz-Sales, n£ a Klostersea; 
burg ( Basse- Autriche) le 23 aout 1792, id. i 
Baden, pr&s de Vienne, ou il £tait secretairt 
du d^partement imperial et royal de la guerre, 
le 26 sept. 1831 ; avait regu une education mo* 
sicale s^rieuse (soprano de la Chapelle de U 
Cour, a Vienne, et plus tard ^leve d Albrechts- 
berger, de Salieri et de Gyrowetx), et eot 1'oc- 
casion, en prenant du service a Venise et i Na- 
ples (1815 a 1826), de faire des recherche* tor 
la musique italienne et sur son histoire. Nobs 
lui devons, en plus d'un grand nombre d'arti- 
cles dans les revues : «Musikalische Ztg* (1816- 
1817), de Vienne; « AJIg. musikal. Ztg» (i82t). 
de Leipzig; « (Cecilia » (1827); * Revue mam 
cale» (1829), etc., plusieurs Merits de valeor : 



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KANNE — KARPATH 



517 



Cenni storico-critici intomo alia vita ed alle 
opere del celebre conipositore Giov.- Adolf o 
Home, detto il Sassone (1820 [1821]); Ueber 
das Leben und die Werke de$ G.-Pierluigi da 
Pales trina.genannt dev Furst derMusik(\8&b: 
extrait de l'ouvrage de Balni, public et annote 
par Kiesewetter) ; Cenni storico-critici suite 
vicendeelo stato attuale delta musica in Italia 
(1896, d'apres divers man user its laisses par 
l'autenr et des articles de la * Caecilia »). Cf. 
L. Schiedermair, Venezianer Briefe Fr.-S. 
A'-* . (1909, t Riemann-Festschrift »). 

Kanne, Friedrich-August, ne* a Delitzsch 
(Saxe) le 8 mars 1778, m. a Vienne le 16 d6c. 
1833; avait fait des eludes de theologie et de 
medecine, avant de surgir a Vienne, en 1807, 
comme musicien et de trouver un protecteur 
en la person ne du prince Lobkowitz. De 1821 a 
1824. R. fut redacteur de l'«AUg. musikal. 
Zlg» et y prit chaleureusement parti pour 
Beethoven. Toute une serie d 1 operas et de co- 
medies lyriques de K. ont £te* represented a 
Vienne. En outre, K. a ecrit des messes, des 
sonates, des lieder, etc. et fut poete a ses heu- 
res, si bien que Beethoven songea a lui deman- 
der un poeme d'op£ra. Cf. Thayer, Beethoven 
IV, 4. 

Kaps, Ernst, fabricant de pianos estimeVne* 
a Ddbeln le 6 dec. 1826, m. a Dresde le 11 fe\r. 
1887; fournisseur de la Cour et conseiller royal 
de commerce. U construisait plus particuhe- 
rement de petits pianos a queue, a triple croi- 
sement de cordes. 

Kapaberger, Johann - Hieronymus von, 
cforigine allemande, v£cut d'abord a Venise 
(1604), puis a Rome ou il fit sensation tant 
comme virtuose sur le theorbe, le luth, le chi- 
tarrone, que comme compositeur partisan du 
nouveau style (florentin). U parvint mgme, par 
de basses flatteries, a entrer en graces aupres 
de la Cour pontificate (Urbain VIII). II doit 3tre 
mort en 1650 env.. K. eHait extraordinairement 
vaniteux, mais au reste un musicien bien doue\ 
Sa tablature pour les instr. de la famille du 
loth est considerablement plus simple et d'une 
lecture plus ais£e que celle de ses contempo- 
raina. Les princi pales ceuvres de K. sont : ln- 
tavolatura di chitarrone (3 livres : 1604 f 1616, 
1626); Vxllanelle a i, 2 e 3 voci {en tablature 
p. chitarrone et guitare, 4 livres : 1610, 1619, 
1619, 1623); Arie passegiate (en tablature, 2 li- 
vres : 1612, 1623); lntavolature di I auto (2 li- 
vres : 1611, 1623) ; madrigaux a 5 v. avec con- 
tinue (1609); Motetti passegiali (1612); Balli, 
gaaliarde e correnti (1615) ; Sinfonie a 4 con 
U bono continuo (1615) ; Capricci a due stro- 
menli, tiorba e tiorbino (1617); 2 livres de 
po£mes latins du cardinal Barberini (pape Ur- 
bain VIII), mis en musique p. une voix, avec 
basse chiflWe (1624, 1633); Die Hirten von 
Bethlehem bei der Geburt des Herrn (rexitatif 
dialogue, 1630); Missrn Urbanse (de 4 a 8 v., 
1631); Apotheose des heil. Ignatius von Loyola 
(K. eUit tres H6 avec les Jesuites et A. Kircher 
comptait par mi ses fervents admirateurs) ; une 
cantate de mariage (Coro musicale, de 1 a 5 v., 
1627) et un drame musical, Fetonte (1630). De 
plus, K. a laisse* en manuscrits une quantity 
d'oeuvres des divers genres enume>£s ici. 

Karajan, Theodor-Georg von, ne" a Vienne 
le 22 Janvier 1810, m. dans la m£me ville le 
28 avr. 1873; second directeur de la Bibliothe- 
que de la Cour et president de l'Academie des 
Sciences, a Vienne. K. £tait a la fois eerma- 
niate et historien litteraire remarquable. II a 



laisse* entre autres une monographic int^res- 
sante : /. Haydn in London i!9i und H92 

8861), qui renferme la correspondance de 
aydn avec Marianne von Genzinger, et Aus Me- 
tastasios Bofleben (1861). 

Karasowskl, Maurice, n£ a Varsovie le 22 
sept. 1823, m. a Dresde le 20 avr. 1892; Sieve, 
pour le piano et le violoncelle, de Val. Kratzer, 
entra en 1851, comme violoncelliste dans l'or<- 
chestre de l'Ope'ra de Varsovie, fit, de 1858 a 
1860, un voyage d'etudes a Berlin, Vienne, 
Dresde, Munich, Cologne, Paris, puis s'etabtit, 
en 1864, a Dresde, en qualite* de violoncelliste 
de la chambre du roi. K. a publiS. a cdte* d*un 
petit nombre de pieces pour vcelle et piano, 
plusieurs travaux d'histoire, les uns en polo- 
nais : Histoire de V opera polonais (1859), Vie 
de Mozar*(1868), Lajeunesse de Chopin (1862; 
2 m * 6d. 1869) ; un autre en allemand : Friedrich 
Chopin, sein Leben, seine Werke und Briefe 
(1877, 2« eU revue 1878, 3" ed. 1881). 

Karg-[Elert], Sigfrid, n6 a Oberndorf s. le 
Neckar le 21 nov. 1879; chanta, comme enfant, 
dans le chceur de realise St- Jean, sous la di- 
rection de Rothig, a Leipzig, puis entra au s£- 
minaire de Grimma et devint, avec l'aide de 
Reznicek, Sieve du Conservatoire de Leipzig 
(Jadassohn, Wendling, Homeyer, Reisenauer). 
II enseigna le piano pendant quelque temps 
au Conservatoire de Magdebourg, mais s'eta- 
blit ensuite a Leipzig. K. fit exlcuter, au Con- 
servatoire, des ceuvres symphoniques et de la 
musique de chambre. II a publiS plus tard des 
pieces p. le piano (op. 23, 32, 50 [Sonate], 51, 
69), des lieder (op. 12, 40, 54, 56, 62, 63), puis 
il s'est fait une special ite' du jeu de 1' harmo- 
nium (normal) et fl a public" un grand nombre 
d'eeuvres originales (op. 33, Monologe ; op. 34, 
Improvisations ; etc.) et de transcriptions p. cet 
instrument. Entin, K. a fait paraftre des pie- 
ces d'orgue (op. 25, Passacaglia en mi bemol 
min.;op.65, Choralimprovisationen [6cahiers], 
etc.). _ 

Karlowlcz, Mieczyskaw, Tun des composi- 
teurs polonais les plus remarquables, n<§ a 
Wiszniewo (Lithuanie) le 11 d£c. 1876, m. a Za- 
kopane fenseveli par une avalanche) le 10 flevr. 
1909; eleve de Barcewicz, Noskowski, Roguski 
et Maszywski, a Varsovie (1890-1895), puis de 
H. Urban, a Berlin (1895-1900). II fut nomine* 
en 1904 directeur de la Sociltt de musique de 
Varsovie, mais se fixa des 1906 a Zakopane et 
s'y voua tout en tier a la composition. K. a exrit 
des lieder (op. 1, 3 et 4); une sonate de piano; 
Prelude et double fugue p. le piano ; un con- 
certo de violon (op. 8) ; une Serenade p. instr. 
a archet; un prologue symphonique et de la 
musique de scene p. un drame ; une sympho- 
nic en mi min. (op. 7) et des poemes sympho- 
niques : Les vogues (1904), Trots chants ancient 
(1907, trilogie symphonique), Bhapsodie lithua- 
nienne (1908), Stanislas et Anna de Oswiecim 
(1908), Triste nouvelle (1908). II a publie\ d'au- 
tre part, en polon. et en franc, des lettres et 
des documents sur Chopin : Documents inedits 
etc. (Varsovie, 1903; Paris, 1905). 

Karow, Karl, n£ a Alt-Stettin le 15 nov. 
1790, m. a Bunzlau (Sitesie), ou il 6tait mattre 
de musique au Se*minaire, le 20 die. 1863; pe- 
dagogue tres estim£, a ecrit des motets, des 
pieces p. orgue et p. piano, un recueil de cho- 
rals et un manuel denseignement du chant 
dans les £coles. 

Karpath, Ludwig, musicographe, n6 a Bu- 
dapest le 27 avr. 1866; fit ses Itudes au conser- 



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518 



KA8ANLI 



KASTNER 



vatoire de sa ville natale, voyagea longtemps 
puis se mit a faire de la critique musicale, des 
1894, dans le <r Neues Wiener Tageblatt » et 
dans diffgrentes revues. K. a 6crit : Siegfried 
• Wagner als Mensch und Kunstler (1902), Zu 
den Brie fen R. Wagners an eine Putzmache- 
rin (1906). 

Kasanli, NicolaMwanowitch, ne* a Tiraspol 
(Gouv. de Chervon) le 17 d£c. 1869; eleve de 
I'Ecole de musique d'Odessa (1879-1883) et du 
Conservatoire de St-P£tersbourg (1891-1894, 
Rimsky-Korssakow).DepuiBl897, K. dirige cha- 
que ann£e quelques concerts de musique russe 
a l'6tranger (Munich, Prague, etc.). II a e"crit : 
Sinfonietta en sol maj. (Pawlowsk, 1893); Sym- 
phonie en fa min. (Munich, 1897); Roussalka y 
p. orch. et chant (Munich, 1897); Leonore, p. 
orch. et chant (Munich, 1897); et il a orchestre* 
deux pieces de Liszt : Sposalizio et 11 pensie- 
roso. 

Kasatchenko, Nicol4i-Iwanowitch, ne* le 
3 mai 1858 ; e*ieve du Conservatoire de St-P£- 
tersbourg (1874-1883), fut nomme, des sa sor- 
tie, chef des choeurs a l'Opera imperial. K. s'est 
fait connaitre comme chef d'orchestre a St-P6- 
tersbourg et a Paris (1898, Concerts russes). II 
a ecrit des operas (Prince Serebryanny, St-Pe- 
tersbourg, 1892; Pan Sotkin, ibid., 1908), une 
ouverture, une symphonie (la min.), 2 Suites 
orientales (I. Suite armenienne), des Airs de 
ballet, une fantaisie p. alto et orch. s. des the- 
mes russes, une cantate (Roussalka). 

Kaschln, Daniel-Nikitisch, ne* a Moscou 
en 1773, m. dans la m£me ville en 1844; eleve 
de Sarti, conno surtout comme compositeur de 
chants populaires, de romances, de « chants 
patriotiques », a cependant aussi ilerit des ope- 
ras : Natalia, la fills du bojar (Moscou, 1801), 
Le regne d'un jour de Nurmanhala (ibid., 
1807), La belle Olga (ibid., 1809), des pieces 
de piano, des choeurs, des cantates, etc. II a 
public un recueil de plus de 200 chants popu- 
laires russes (nouv. ed. : H5 chants populai- 
res russes) et 15 d'entre eux p. chosur et piano. 

Kaschinskl, Viktor, ne a Wilna le 3ft de'c. 
1812, m. en 18v0; e*leve d'Elsner, a Varsovie, 
fit repr&enter deux operas, Tenella (Wilna, 
1840) et Le Juif errant (Varsovie et Wilna, 
1842), puis s'e*tablit en 1843 a St-P6tersbourg. 
II fit avec A. Lwow un grand voyage en Alle- 
magne (cf. ses Notes pHses au cours d'un 
voyage a' etudes a trovers VAllemagne [St-P£- 
tersbourg, 1845; en polonais]) et fut nomm£ a 
son retour chef d'orchestre du Theatre-Alexan- 
dre, a St-P6tersbourg. K. a ecrit encore un 
ope*ra, Homme et femme (1848), de la musi- 
que de scene p. les pieces de repertoire du 
Theatre Alexandre, des cantates, des choeurs, 
des marches, des danses, des lieder etde nom- 
breuses transcriptions de melodies russes p. 
piano ou p. orch. Enfin, il a r&iige* une His- 
toire de V opera italien (St-P6tersbourg, 1851). 

Kaschklne, NicolaT-Dmitriewitch, critique 
musical russe, n£ a Woronesch le 9 d6c. 1839 ; 
collaborateur des « Nouvelles de Moscou » (1862- 
1864), puis des « Nouvelles russes » (1877-1878, 
puis 1 ©86-1897) et, depuis 1897, de nouveau 
des « Nouvelles de Moscou », en m6me temps 
que d'un grand nombre d'autres journaux et 
revues. K. a £crit le traite" de the*orie elemen- 
taire de la musique le plus rdpandu en Russie 
(1875, nombreuses ed.), un Abrege d'histoire 
de la mutique russe (en appendice de l'£d. 
russe que K. a donnee du « Katechismus der 
Musikgeschichte » de Rtemann), des Souvenirs 



inte>esaants de P.-I. Tchalkowsky (1896) et de 
N. Rubinstein, sans compter les traductions 
ing&ueuses de plusieurs ouvrages allemands. 

Kaschperow, Wladimir-Nikititch, compo- 
siteur et mattre de chant, ne" a Simbirsk en 
1827, m. a Romanzewo, pres de Moschaisk, le 
8 juil. 1894 ; Sieve de voigt et de Henselt, a 
St-Pe'tersbourg, ecrivit son premier opeVa en 
1850 (Les tziganes), puis alia se perfectionner, 
en 1856, k Berlin aupres de S. Dehn, s'y lia 
avec Glinka puis partit pour l'ltalie. Son opera 
Maria Tudor (Milan, 1859) eut du succes, de 
meme que Rienzi (Florence, 1863) et Consuelo 
(Venise) ; par contre L'orage (St-P£tersbourg, 
1867 ; sur un livret d'Ostrowski et un pen 
dans la maniere de « La vie pour le tzar » de 
Glinka) et Taras Bulba (Moscou, 1893) furent 
accueillis bien froidement. K. fut professeor 
de chant au Conservatoire de Moscou, de 1866 
a 1872. II ouvrit ensuite des classes gratuites 
de chant choral qui furent tres frequences. 
Seuls les reductions p. piano et chant des 
ope>as, quelques numeros de*tach£s et 26 me- 
lodies vocales ont ete graves. K. fit aussi de la 
critique musicale. Cf. Fudel, Dem Andenken 
K.s (« Russ. Rundschau », 1894, VIII). 

jKaskel, Karl, baron de, ne a Dresde le 
10 oct. 1866 : 61eve de Reinecke et de Jadas- 
sohn, a Leipzig, puis de Wullner, a Cologne; 
est Tauteur d'une se*rie d'operas : Hochzexts- 
morgen (Hambourg, 1893), Sjula (Cologne. 
1895), Die Bettleinn vom Pont des arts (Cas- 
sel, 1899), Der Dusle und das Babeli (Munich, 
1903). 

Kastalskl, Axexandre-Dmitriewitch, ne le 
28 nov. 1856 ; £leve du Conservatoire de Mos- 
cou (1876-1882, Tchaikowsky, Hubert, Ta- 
nelew), mattre de piano (188fr), second (1899) 
puis premier (1901) directeur de I'Ecole syno- 
dale de Moscou. K. est Tun des chefs du mou- 
vement moderne qui tend a introduire, dans 
la musique de 1' Eg Use orthodoxe, toutes les 
ressources du contrepoint, de l'harmonie et 
des combinaisons de timbres, adaptees aux 
anciens chants eccl£siastiques. K. a publie* de- 
puis 1897 une se>ie d'epuvres de musique sa- 
cr£e, des pieces de piano sur des themes po- 
pulaires et deux chants russes arr. p. chopur 
mixte. 

Kastner, 1. Johann-Georg, compositeur, 
th^oricien et musicologue, ne a Strasbourg 
(Alsace) le 9 mars 1810, m. a Paris le 19 dec. 
1867 ; suivit les cours du seminaire de theolo- 
gie protestante, a Strasbourg, tout en s'int£- 
ressant vivement a ce qui touche a la musi- 
que, de pres ou de loin. En 1830, il fut choisi 
comme chef de musique d'une division de la 
garde civique de sa ville natale et, deux ans 
plus tard, abandonnait completement la theo- 
fogie. En 1835, grace au succes d'un de ses 
operas allemands, il recut de la ville de Stras- 
bourg une allocation qui lui permit de se ren- 
dre a Paris et d'y completer ses Etudes musi- 
cales. sous la direction de Berton et de Rei- 
cha. Son Traite general d 'instrumentation (le 
premier ouvrage de ce genre qui pamt en 
France, mais que le traits de Berlioz, en par- 
tie base* sur lui, lit bientot oublier) ouvrit, en 
1837, la longue se>ie de ses ouvrages didacti- 
ques, approuvSs par TAcademie et introduits 
aans les classes du Conservatoire : Cours 
^instrumentation considere sous les rapport* 
poetiques et phihsophiques de Vart (1839; 
suppl. en 1844) ; Grammaire musicale (1837) : 
Theorie abregee du contrepoint et de la fu- 



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KATE — KADFFMANN 



519 



s 



gue; Methode ilementaive d'harmonie appli- 
auee au piano (1890) ; Methods* element aires 
de chant, piano, violon, flageolet, flikte, cornet 
a pistons, clarinette, cor, violoncelle, ophi- 
cleide, trombone, hautbois ; Methode com- 
plete et raisonnie de saxophone ; Bibliotheque 
chorale ; Methode complete et raisonnee de 
timhales (1845) ; Manuel general de musique 
militaire (1848 ; les deux derniers avec des 
renseignements historiques sur le sujet). Une 
(eovre assez considerable : De la composition 
vocale et instrumentale, puis un Cours d'har- 
tnonie moderne et un Traite de Vorthographe 
musicale sont restes manuscrite. Mais a cot6 
de cela, K. fut un compositeur fecond. 11 a 
&rit, en plus de 5 operas allemands compo- 
ses a Strasbourg, un autre, intitule Beatrice 
(1839, texte de G. Schilling, d'apr&s Schiller), 
mis un opera-comique : La Maschera (Paris, 
J841L un grand opera biblique : Le dernier 
roiae Juda (1844, poeme de M. Bourges; l'ceu- 
rre la plus importante de K.), un op£ra-comi- 
oue : Les nonnes de Robert-le-Diable (poeme 
de Scribe, 1846), toute une s£rie d*ceuvres 
instrumentalesetvocales de toutes dimensions, 
et particulierement des chceurs p. v. d'hom- 
mes. Les creations les plus originates de K. 
sont, sans contredit, ses Litres-Partitions, 
brands poemes symphoniques, unis a une 
etude approfondie, a la fois historique et phi- 
losophique, du sujet qui leur sert de base : 
Les danses des morts (Paris, 1852), Les chants 
de la vie (collection de chceurs d'hommes, 
1854), Les chants de Varmee francaise (1855), 
La harpe d'Eole et la musique cosmique 
(1856), Les voix de Paris (1857), Les Sirenes 
(1858), Paremiologie musicale de la I an gue 
francaise (1866). K. col ia bora enfin a divers 
journaux de musique francais et allemands, 
ainsi quau dictionnaire de musique de Schil- 
ling. II <Rait J> hon. c. de l'UniversitS de Tu- 
bingue, membre de l'lnstitut de France et de 
plusieurs Academies etrang£res, membre de 
la commission deludes du Conservatoire de 
Paris, officier de la Legion d'honneur, etc. K. 
fat, entre autres, l'instigateur du « concours 
europeen de musiques militaires » a TExposi- 
tion universelle de 1867, a Paris. II £tait parmi 
les mernbres fondateurs et devint plus tard 
vice-president de F« Association des artistes 
musiciens *. Cf. Hermann Ludwiff (von Jan), 
J.-G.-K., ein elsdssischer Tondicnter* Theore- 
tiker und Musikforscher (Leipzig, 1886, 3 vol.). 
La bibliotheque de K. a et£ mise en vente et 
disseminee. — 2. Georg-Friedrich-Elgen, fils 
du precedent, n£ a Strasbourg le 10 aout 1852, 
m. a Bonn le 6 avr. 1882 ; physicien, inven- 
teur du pvrophone (v. ce mot). Ses recherches 
sur les lois qui r£gissent les vibrations sont 
interessantes. II les a en partie consignees 
dans deux ouvrages : Theorxe des vibrations 
el considerations sur Velectricite(& &L, Paris, 
1876; «d. all. Strasbourg, 1881) et Le pyro- 
phone, Flammes chantantes (4 e £d. Paris, 
1876). Cf. la biographie de J.-G. K. [dernier 
chapitre du vol. HI]). — 3. Emmerich, n£ a 
Vienne le 29 mars 1847; 61eve de Bibl, de Pir- 
kert, etc., vit a Vienne et s'occupe de musico- 
graphie. II a r£dig£ pendant quelque temps la 
Wiener musikalische Zeitung et publie une 
revue, Parsifal, destinSe a remplacer la pr&- 
cedente, un Richard Wagner- Kataloq (1878), 
un Richard Wagner- Kalender (1881-1883), 
Chronologisches Verzeichnis der ersten Auf- 
fuhrungen von R. Wagner's dramatischen 



Werken (2« 6d. 1897), Verzeichnis der Brief e 
R. Wagners an seine Zeitgenossen (1897). La 
publication de son Neuestes und vollstdn- 
digstes Tonkunstler- und Opernlexikon (1889, 
A. — Azzoni) a 6t£ interrompue. K. a 6crit, en 
outre : Bayreuth (1884), Wagneriana (1885, 
lettres), Moniteur musical (1887), Die drama- 
tischen Werke R. Wagners (1899). — 4. Al- 
fred, harpiste virtuose, n6 a Vienne le 10 mars 
1870 ; &&ve du conservatoire de sa ville natale, 
entra ensuite dans l'orchestre de 1'Opera de 
Varsovie, puis professa, de 1892 a 1898, a TAca- 
d£mie nationale de musique de Budapest et 
v6cut quelque temps a Leipzig. II fit ensuite 
de grandes tournges de concerts puis, en 1904, 
s'ltablil a Londres (West-Hampstead). K. a pu- 
blic quelques morceaux de harpe. 

Kate, Andr£ ten, violoncelhste et compo- 
siteur, n£ a Amsterdam le 22 mai 1796, m. a 
Haarlem le 27 juil. 1858 ; Steve de Bertelmann, 
auteur de plusieurs operas, parmi lesquels 
Seid e Palmira (1831) et Constantia (1835), 
representees a Amsterdam, eurent du success. 
II a £crit, en outre, de la musique de cham- 
bre, des chceurs, etc., et grandement contri- 
bu6 au d£veloppement de la musique en Hoi- 
lande. 

Katzer, Karl-August, n£ a Berge, pr£s de 
Bautzen, le 3 die. 1822, m. a Kittlitz, pr&s de 
Lobau, le 19 mai 1904 ; Steve de A. Bergt et 
de K.-E. Hering, fut ensuite cantor. K. a pu- 
blic des danses et des chants populaires wen- 
des, des chceurs p. v. d'hommes, et Scrit aussi 
de grandes ceuvres vocales. 

Kauer. Ferdinand, nS a Klein-Thaya (Mo- 
ravie) le 8 janv. 1751, m. a Vienne le 13 avr. 
1831 ; compositeur de comedies lyriques vien- 
noises, qui eut un temps de grande vogue et 
remplit alternativement les fonctions de chef 
d'orchestre aux theatres de « Josephstadt » et 
de c Leopoldstadt » et a Graz. II dut, sur ses 
vieux jours, alors que ses ceuvres £taient d£ja 
tomb&s dans 1'oubli, accepter une place d'al- 
tiste, dans Torchestre du theatre de « Leo- 
poldstadt ». K. a £crit environ 200 operas et 
comedies lyriques, mais deux seulement furent 
graves : Das Donauweibchen et Die Sternen- 
konigin (le premier s'est m&me maintenu long- 
temps au repertoire de quelques pet its thea- 
tres). Une quantity d'autres ceuvres du m£me 
auteur : des symphonies, de la musique de 
chambre, des concertos, plus de 20 messes, 
plusieurs Requiem et d autres morceaux de 
musique sacr£e, des oratorios, des cantates, 
des lieder, etc., ont disparu en majeure partie 
lors du d£bordement du Danube, le 1" mars 
1830. K. a 6crit en outre des ceuvres instruc- 
tives p. le violon, la fltite et la clarinette. 

Kauffmann, 1. Ernst-Friedrich, n£ a Lud- 
wigsbourg le 27 nov. 1803, m. a Stuttgart le 
11 f£vr. 1856 ; professeur au gymnase de Heil- 
bronn. compositeur de lieder de style simple, 
mais distingue et expressif. Un choix (36 lie- 
der, en six cahiers) en a paru chez E. Ebner, 
a Stuttgart. Son His, — 2. Emil, ne a Lud- 
wigsbourg le 23 nov. 1836, m. a Tubingue le 
18 juin 1909, avait 6t4 nomme en 1877 direc- 
teur de musique de I'Universite de Tubingue. 
II avait pris son doctoral en 1883 (tltese : Dei* 
Entwicklungsgang der Tonkunst um die 
Mitte des vorigen [ASAJahrh. bis zur Gegen- 
warty 1884), rec;u en 1899 le titre de professeur 
extraordinaire et pris sa retraite en 1907. K. 
a ecrit des lieder, des chceurs, des sonates et 
des pieces de piano, ainsi qu'une biographie 



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520 



KAUFMANN — KEISER 



de /.-//. Knecht (1892). Cf. Hugo Wolf (cop- 
respondance). — 3. Fritz, ne" a Berlin le 
17 |uin 1855 ; e*leve de Mohr, fut d'abord dro- 

§uiste a Hambourg, mais entra ensuite a FAca- 
emie royale de musique, a Berlin (Kiel), ob- 
tint le pr4x de la fondation Mendelssohn et 
<§tudia encore a Vienne (1881-1882). II succ&ia 
k Rebling, en 1889, comme directear de mu- 
sique a Magdebourg. 11 y a dinge" jusqu'en 
1900 les grands concerts symphomques et con- 
duit, depuis 1897, le choeur mixte fond£ par 
Rebling. K. a €crit des sonates de piano, 
2 trios, un quatuor p. instr. a archet, une sym- 
phonie, une ouverture dramatique, 2 concertos 
de violon, 1 de vcelle et un de piano, un quin- 
tette p. instr. a vent, des lieder, des trios p. v. 
de femmes, des choeurs mixtes, etc. 

Kaufmann, 1. Georg-Fribdrich, n£ a Os- 
tramondra, pres de Ccelleda (Thuringe) le 
14 fgvr. 1679, m. a Mersebourg, ou il etait or- 
ganiste et directeur de la chapelle vocale de 
la Cour, au commencement de mars 1735 ; a 
6crit un grand nombre de pieces d'orgue et 
de piano, de la musique d'eglise et un traite : 
Introduzione alia musica antica e modema, 
d. h. Eine ausfuhrliche Einleitung zur al- 
ten nnd neuen Wissenschaft der edlen Musik. 
Ses ceuvres sont restees manuscrites, a 1* excep- 
tion de : Harmonische Seelenslust (Id chorals 
etpr&udes de 2 a 4 v., en plusieurs livraisons, 
1735-1736, avec des indications precises de re- 
gistration). — 2. Johann-Gottfried, ne a Sieg- 
mar, pres de Chemnitz (Saxe), le 12 avr. 1752, 
mecanicien a Dresde, m. a Francfort s/M. le 
10 avr. 1818, au cours d'un voyage qu'il avait 
entrepris pour faire connaitre ses inventions, 
entre autres une harpe et une flute automati- 
ques. — 3. Friedrich, fils du pr£c£dent, n6 a 
Dresde le 5 fevr. 1785, m. dans la m£me ville 
le l er d£c. 1866 ; fit surtout sensation avec son 
automate jouant de la trompette (1808 ; cf. Far- 
ticle de Ch.-M. de Weber, dans l'£d. de Kai- 
ser, p. 351). Le h belloneon », IV harmonicorde 
a clavier » et le « chordaulodion », cons tru its 
en collaboration avec son pere, furent autant 
d'apparitions eph6meres dans le domaine de 
la facture instrumentale. Le a salpingion » et 
le « symphonion » (1839), par contre, sont les 
ancetres directs de IV orchestrion n invents 
en 1851, par son fils, Friedrich-Theodor (ne* 
a Dresde le 9 avr. 1823, m. dans la m^rae ville 
le 5 fevr. 1872), et qui s'est depuis lors repandu 
et d£velopp£ considerablement. Cf. Instru- 
ments automatiques. Le propri£taire actuel de 
la fabrique est Theodor K. (ne* le 22 mars 
1867). 

Kaulich, Josef, n£ a Florisdorf, pres de 
Vienne, le 27 nov. 1827, m. en 1900 ; auteur de 
nombreuses oeuvres de musique d'eglise (7 gran- 
des messes, un Requiem), de musique mili- 
taire et de danses. 

Kaun, Hugo, ne a Berlin le 21 mars 1863; 
eleve de Grabau et de Fr. Schute a l'Acaderaie 
royale de musique, puis du corniste Karl Raif 
et de son fils, le pianiste Osc. Raif, et enrin 
de Fr. Kiel, dans les classes de composition 
de TAcademie. De 1887 a 1900, K. v6cut a Mil- 
waukee et y deploya une grande activite comme 
professeur^ directeur et compositeur. II a £lu 
domicile depuis lors a Berlin. K. sest fait con- 
naitre par une serie importante d'oeuvres : mu- 
sique de chambre (un quintette [op. 28] et 3 
quatuors p. instr. a archet, un quintette [op. 
39] et un trio [op. 32] p. piano et archets, un 
octette [up. 34], un octette p. instr. a vent [op. 



26], symphonie (re maj., op. 22 : An mein Va- 
terland), concerto de piano (mi bemol min., 
op. 50), marche solennelle (Das Sternenbanner, 
op. 29), op6ra en un acte (Der Pietist [Oliwer 
Brown]), poemes symphoniques, Am Rhein p. 
grand orchestre, prologue symphonique (Afa- 
rie-Magdalene* op. 44), choeurs (Normannen- 
Abschied, op. 20, p. v. d'hommes, baryton solo 
et orch. ; Der 126. Psalm, p. v. mixtes, orch. 
et orgue; Mutter Erde, soli, choeur, orch.), 
pieces p. le piano, lieder. 

Kayser (Kaiser), 1. Phiupp - Christoph, 
compositeur et pianiste virtuose, ne* a Franc- 
fort s/M. le 10 mars 1755, m. a Zurich )e23dec. 
1823; fils de Forganiste Matthieu Kayser (m. a 
Francfort s/M., a Fage de 80 ans, fe 18 fevr. 
1810), etait Ii6 damitie^ avec Goethe (cf. C-&.-H. 
Burkbardt, Gcethe und der Komponist Ph.* 
Chr. Kayser; Leipzig, 1879). — 2. Heinrich- 
Ernst, pedagogue de meVite, ne" a Altona le 
16 avr. 1815, m. a Hambourg le 17 janv. 1888; 
fit partie, de 1840 a 1857, de Forchestre da 



Theatre de Hambourg. Ses ouvrages p&Ugogi- 
crues, p. le violon (etudes op. 20 et 30, etude 
des positions op. 28, exercices journaliers, me- 



thode de violon), sont tres repandus en AHe- 
magne. 

Keck von Giengen, Johank, moine de 
Fordre de St-Benoil, vers 1450, a Tegernsee: 
auteur d*un Introductorium musics, publie 
par Gerbert U Script. », III). 

Keeley, Mary-Ann (n6e Goward), n£e a Ips- 
wich le 22 nov. 1805, m. a Londres le 12 man 
1899 ; cantatrice tres f£te*e en son temps (crea- 
trice de la « Meermadchen » dans VOberon de 
Weber), passa a la com£die vers la fin de sa 
carriere. 

Kelser. Reinhard, n^ a Teuchern, pres de 
Weissenfels, et baptise* le 12 janv. 1674. m. a 
Copenhague le 12 sept. 1739 ; fils de Torganiste 
Gottfried K., de Weissenfels, entra en 1685 a 
FEcole St-Thomas de Leipzig (sous le cantorat 
de Schelle), mais se trouvait en 1692 d^ja a la 
cour de Brunswick et y fit reprlsenter, en 
1693, son ope>a Rasilius. Une pastorale, Die 
wiedergefundenen Verliebten* fut reservee an 
chateau de plaisance de Salzdahlum. en 1685 

Set reprise en 1699, a Hambourg, sous le titre 
I7«mene,avec un succes extraordinaire). Joh.- 
Sig. Kusser (v. ce nom) £tait alors maitre de 
chapelle a Brunswick. K. y fut certainement 
son ^leve (on connaft une copie du o Jason » 
de Kusser, entierement de la main de K.) et 
le suivit a Hambourg en 1693. Kusser fit alors 
repr£senter le Basilius de K., mais Famitie 
des deux musictens ne paraft pas avoir ete de 
longue dur^e. Lorsque Kusser quitta Ham- 
bourg, en 1695, K. devint le compositeur le 
plus en vue de Fentreprise d'op^ra. 11 etait 
extraordinairement bien doue, surtout en ce 
qui concerne Finvention me'lodique ; mais la 
perseverance lui faisait entierement defaut. 11 
dut 8 f enfuir de Hambourg a diff^rentes repri- 
ses pour cause de dettes ; cependant, il n ecri- 
vit, pour cette ville, pas moms de 116 operas 
dont le dernier ne denote du reste aucun pro- 
gres quelconque sur le premier. Leur grande 
qualite fut de n'elre pas de pures et simples 
contrefacons d'op£ras italiens. Toutefois lessu- 
jets en sont empruntes. le plus souvent, a la 
mythologie et a Fhistoire antique, et ce nest 
qu'a titre d'exceptions que nous y trouvonsdes 
scenes populaires (parfois d'une obscenity 
inouie) du temps de Fauteur (Stortebecker und 
Geedje Michel ; Die Leipzigev Messe ; Der Ham- 



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Kfc^ER BfcLA — KELLERMANN 



521 



burger Jahrmarkt; Die Hamburger Schlacht- 
zeitj. En 1700, K. organisa, avec un orchestre 
excellent et les solistes les plus en vue de l*6po- 
qoe, one serie de concerts d'hiver qui £t*ient 
poor les amateurs un r£gal a la fois artistique 
et... culinaire, car on y servait dexquis diners. 
Trois ans plus tard, K. s'associa a Drusicke, 
pour l'entreprise de KOpera, mais ils firent de 
mauvaises affaires. Drusicke prit la faite et K. 
fot oblige* de gar der la direction, a lui tout 
seul, jusqu'en 1706. U passa ensuite plusieurs 
looses a Weissenfels, mais reparut en 1709, le 
portefeuille garni d'operasnouveaux. K. fit a lore 
on mariage riche (sa femme [la fille du musi- 
cien du conseil Oldenburg] et, plus tard, sa 
fille furent d'excellentes cantatrices) et reprit 
ses concerts en 1716. II lit en 1717 un sejour a 
Copenhague. De 1719 a 1721, il fut a la Cour 
de Stuttgart ou il espe>ait obtenir un poste de 
mattre de chapelle ; son attente 6tant vaine, il 
accepta, en 1722, de dinger a Copenhague une 
representation de son opera Ulysses, mais une 
maladie grave de sa femme fit echouer le pro- 
jet et K. rentra a Hamboarg. En fe"vr. 1723, il 
fat nomme mattre de chapelle de la cour a 
Copenhague, mais en 1728 de nouveau il s'£ta- 
blit a Hambour^, en qualite de cantor du 
Dome. II mourut a Copenhague ou sa fille e*tait 
engagee com me can ta trice. K. a eerit, en plus 
deses operas, de la musique d'eglise (Passions, 
motets, psaumes), des oratorios, des cantates, 
etc. ; ont 6t£ graves : Gemuts-Ergotzungen 
(7 cantates, 1696), Divertimenti serenissimi 
[9 cantates, 1713), Musikalische Landlust (can- 
tates morales, 1714), Kaiserliche Friedenspost 
(1715), Auserlesene Soliloquia aus dern Orato- 
rium : Der sterbende Jesus (1714), Seelige Ge- 
mutsergdtzungen aus dem Oratorium : Der 
gekreuzigte Jesus (1715), puis des airs deta- 
ches des operas La forza deila virtu (1701), 
Almira et Octavia (1706), Uinganno felice 
(1714). Les vol. XX a XXII des publications 
de la i Gesellsch. f. Musikforschung » sont con- 
sacres a une e*d. nouv. de Der lacherliche 
Prim Jodelet (1726) de K. (avec une introd. de 
Fr. Zelle). Cf. F.-A. Voigt, R. K. (1890, « Viertel- 
jihrsschr. f. M. W. ») ; Lindner, Die erste ste- 
hende deutsche Oper (1855); Fr. Chrysander, 
Gesch. der Hamburger Oper (t Allg. mus. 
Ztg », 1878-1879) ; W. Kleefeld, Das Orchester 
derersten deutschen Oper in Hambourg i618- 
1138 (« I. M. G., Sammelb. », I 213) ; H. Leich- 
tentritt, R. K. in seinen Opern (1901, these). 
K6ler B6la, de son vrai nom Albert von 
K£ler, ne* a Bartfeld (Hongrie) le 13 feVr. 1820, 
m. a Wiesbaden le 20 nov. 1882 ; comment 
des Etudes de droit, puis d'£conomie rurale, et 
sevoua enfin, en 1845, a la musique, qu'il tra- 
vailla a Vienne, sous la direction de Sechter 
etde Schlesinger. 11 fit partie pendant quelque 
temps, com me violoniste, de Torchestre du 
Theatre «$n der Wien j>, et reussit deja a se 
faire connaftre par ses danses et par ses mar- 
ches (quelques-unes des « Danses hongroises » 
arrangees par Brahms seraient, dit-on, de K.); 
il dirigea ensuite, en 1854, mais peu de temps, 
linden orch. Gungl, a Berlin, puis rentra a 
Vienne, ou il prit la direction de rorchestre de 
Lanner qui venait de mourir (1855). K. devint 
ensuite chef de musique militaire, a Vienne 
(1856 a 1863), puis a Wiesbaden jusqu'au jour 
ou, en 1873, il fit valoir ses droits a la retraite. 
Keller, 1. Gottfried, professeur de piano a 
Londres (mais dorigine allemande), dans la 
seconde moitie' du xvn* s. Plusieurs de ses 



ouvrages parurent apres sa mort : A complete 
method of attaining to playing a thorough- 
bass upon cither, organ , harpsichord or 
theorbo-lute (m£thode de basse chiflr£e, 1707 ; 
plus. e\i.), Rules for playing a thorough-bass 
(1731) puis 6 sonates p. 2 flutes et basse et 6 
autres p. 2 violons, trompette ou hautbois, alto 
et basse. — 2. David, directeur de musique de 
l'Eglise allemande de Stockholm, a publie* : 
Treulicher Unterricht im Generalbass (1732 
et 9 £d. jusqu'en 1792; la 2» £d. [17371 avec une 
preface de G.-Ph. Telemann ; en suedois, 1739 
et par Miklins, 1782). — 3. Max, ne" a Trossberg 
(Baviere) en 1770, m. a Altotting, ou il 6tait 
organiste, le 16 dec. 1855; publia un grand 
nombre de messes (specialement ecrites en 
vue des choeurs de campagne, p. 1 a 2 v. ; or- 
gue et 2 cors ad lib.), litanies, chants de l'Avent, 
et plusieurs recueils de morceaux d'orgue (pre- 
ludes, cadences, etc.). — 4. Karl, n6 a Dessau 
le 16 oct. 1784, m. a Schaffhouse lel9juil. 
1855 ; flutiste de talent, fut successivement mu- 
sicien de la Cour a Berlin (jusqu'en 1806), a 
Gassel (jusqu'en 1814), a Stuttgart (jusqu'en 
1816), fit une tourn£e de concerts, puis fut en- 
gage*, en 1817, comme musicien de la cour et 
plus tard chef d'orchestre de theatre, a Do- 
naueschingen. Sa femme (Wilhblmine Meier- 
hofer) y Stait en m£me temps can ta trice, a 
TOp^ra. K. se retire a Sen anno use en 1849, 
apres avoir 6te* pensionne\ II a compost sur- 
tout pour la flute : concertos, solos, duos, va- 
riations, polonaises avec orch., divertissements, 
etc.; mais quelques-uns de ses lieder aussi 
sont devenus presque populaires. — 4. F...- 
A...-E..., Tun des mecaniciens qui chercherent 
a r6soudre le probleme de la notation m£cani- 
que des improvisations au piano (m&ographe, 
etc.). 11 a donne" a son appareil le nom de « pu- 
pitre improvisateur » et public une Methode 
d> improvisation... fondee sur les proprietcs 
du pupitre improvisateur (1839). — 6. Otto, 
n£ a Vienne le 5 juin 1861, redigea de 1886 a 
1899 la « Deutsche Kunst- und Musikzeitung » 
et vit actuellement a Munich. K. est l'auteur 
de petites biographies de Beethoven (1885), de 
Goldmark (1901) et d'une Illustrierte Musik- 
geschichte (1894; 3* 6d., 1907; <Sd. du texte 
seul, 1908). K. a £pous£ une petite-fille de 
Suppe dont il prepare une biographie impor- 
tante. 

Kellermann, 1. Christian, ne* a Banders 
(Jutlande) le 27 janv. 1815, m. a Copenhague 
le 3 de*c. 1866; violoncelliste virtuose distingue, 
^leve de Merk, a Vienne. II devint, en 1847, 
apres de nombreuses tourne'es de concerts, 
violoncelle-solo de TOrchestre royal, a Copen- 
hague; mais, en 1864, a Mayence, ou il £tait 
en tourn^e de concerts, il eut une attaque et 
resta paralyse. K. n'a public que quelques 
morceaux pour son instrument favori. — 2. Ber- 
thold, pianiste, n^ a Nuremberg le 5 mars 
1853; eleve de l'lnstitut Bamann, dans sa ville 
natale, et, pendant les saisons d'6t£ de 1873 a 
1878, de Liszt a Weimar. K. enseigna le piano 
a TAcad^mie KulJak (18751876) puis au Con- 
servatoire Stern (1876-1878), a Berlin. II fit 
partie, des 1878, de la « chancellerie » des 
Mbelungen de Wagner, a Bayreuth. ou il fut 
en mdme temps le mattre de musique de la 
famille Wagner et oil il dirigea les Concerts 
d'orchestre jusqu'en 1881. Depuis 1882, K. est 
professeur de piano a rAcaoemie royale de 
musique de Munich. II y a dirige en outre, 
en 1^3-1894, la Soci^te acad^mique de chant. 



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522 



KELLEY — KEMPTER 



Kelley, Edgar-Stillman, n£ a Sparta (Wis- 
consin) fe 14 avr. 1857; &eve de F.-W. Mer- 
riam (1870-1874) puis de Clarence Eddy (1874- 
1876) et, plus tard, de Kriiger et de Speidel. a 
Stuttgart. II fut ensuite organiste et critique 
musical a San-Francisco et a Oakland, dirigea 
pendant quelque temps une troupe d'operette 
(qui donna entre autres, a Boston, son op, 11 : 
Puritania) et vit actuellement a Berlin. On 
peut noter parmi ses oeuvres : Aladdin (op. 10, 
suite d'orcn. sur des motifs chinois); de la 
musique de scene p. Ben Hur (soli, choeurs, 
op. li)et p. Macbeth (choeurs, op. 7); une 
Ode de mariage (p. t£nor, eh. d'hommes, 
orch., op. 4); des Variations (p. quatuor d'ar- 
chets, op. 1) et un quatuor p. piano et archets 
(op. 20, grav£). 

Kellner, 1. Johann-Peter, n& a Grafenroda 
(Thuringe) le 24 sept. 1705, m. dans la m£me 
ville, ou il etait organiste, a quatre-vingts ans 
passes: auteur de : Certamen musicum (pre- 
ludes, fugues et danses p. le piano, 1748-1749) ; 
Manipulus musices (pieces d orgue, 1753) et de 
quelques cahiers de chorals figures, qui furent 
publics, tandis qu'un oratorio du vendredi- 
saint, des cantates (toute une serie annuelle), 
des trios d'orgue, etc. resterent manuscrits. 
K. fut en relations avec Haendel et avec Bach 
dont plusieurs ceuvres sont conserves en co- 
pies de K., a la Bibl. royale de Berlin. Cf. l'au- 
tobiographie de K. dans les Krit. Beytrage de 
Marpurg, I, 439 ss. —2. Johann-Christoph, 
fils du precedent, organiste, n£ a Grafenroda 
le 15 aout 1736; el£ve de son pere et de George 
Benda, a Gotha, aejourna longtemps en Hoi- 
lande, avant d'etre nomme organiste de la 
Cour, a Cassel, ou il mourut en 1803. Ont paru 
de lui : 7 concertos de piano, des trios, des so- 
nates p. piano, des morceaux d'orgue, des fu- 
gues, etc., puis un Grundriss des General 
basses (1783; plus. £d.). Un opera du mime 
auteur, Die Schadenfreude, fut repr&ente' a 
Cassel. —3. Georg-Christoph, ecrivain et pro- 
fesseur a Mannheim, m. en sept. 1808, a ecrit 
des romans historiques et diverses etudes se 
rapportant a la musique : Ueber die Charak- 
teristik der Tonarten (1790); ldeen zu einer 
neuen Theorie der schonen Kunste uberhaupt 
und der Tonkunst insbesondere (a Deutsches 
Magazin» d'Egger, 1800); puis une m£thode 
de piano a l' usage des commen^ants, des pie- 
ces d'orgue, des lieder, etc. — 4. Ernst-Au- 
gust, descendant de Joh.-Peter K., n£ a Wind- 
sor le 26 janv. 1792, m. a Londres le 18 juil. 
1839; joua deja a Tage de cinq ans, devant la 
cour (son pere eltait violoniste de la reine), un 
concerto de piano de Haendel. II se d£veloppa 
ensuite normalement et devint aussi un excel- 
lent chanteur; il se rendit, en 1815, en Ilalie, 
travailla a Naples sous la direction de Crescen- 
tini, remporta de grands trioraphes, autant 
comme pianiste que comme chanteur, a Vienne, 
Londres, St-Petersbourg et Paris, puis s'6ta- 
blit enfin a Londres, ou il fut nomme organiste 
de la Chapelle bavaroise. Une notice biographi- 
que sur K. a paru a Londres, en 1839 (Case 
of precocious musical talent etc.), 

Clara-Louise, ne'e a Sumterville 



(Caroline du Sud) en juil. 1842, ceMebre canta- 
trice sc^nique, d^buta en 1861 a New-York, 
dans le role de Gilda (<( Rigoletto x>) et, en 1867, 
a Londres, dans celui de Marguerite (« Faust »). 
Elle chanta depuis lors frdquemment a Lon- 
dres et organ isa, en 1874, une entreprise d\>- 
pera anglais qui reussita merveille ; elle chanta 



elle-m£me 125 fois, pendant la seule saison 
1874-1875. En 1887, K. Ipousa son impresario, 
Karl Strakosch, et se retira de la scene. 

Kelly, 1. Thomas- Alexander- Erskixe, Lord 
Pittenweem, d& 1756 Earl of K., n6 au cha- 
teau de Kellie le 1" sept. 1732, m. a Bruxelles 
le 9 oct. 1781 ; 61dve de Joh. Stamilz, a Mann- 
heim, qui lui dedia ses c£I£bres trios op. 1. 
K. brulait d'un tr&s vif enthousiasme pour la 
musique. On a publie de lui 4 symphonies et, 
en 1839 encore, des menuets et des trios. K. 
Unit par vendre une partie de ses propriety 
et alia vivre de ses rentes a Bruxelles. — 2. Mi- 
chael, ne* a Dublin vers 1764, m. a Margate le 
9 oct. 1826, se nommait en realile' Michael 
O'Kelly, ce que les Italiens transcrivirent en 
Occhelu; c&ebre chanteur anglais et compo- 
siteur fecond, £l£ve des meilleurs professeon 
de chant i tali en, a Londres, travailla en outre 
a Naples (a partir de mai 1779) sous la direc- 
tion d'Aprile, et s'y tit entendre, en 1781, avec 
grand succes. K. fut engage" ensuite, de 1781a 
1787, au Theatre de la Cour, a Vienne, et de- 
vint l'ami de Mozart. II rentra a Londres en 
1787, y remporta de re* els triomphes, soit aa 
theatre, soit au concert et debuta deux ans 
plus tard, comme compositeur de petits operas 
comiques, avec False appearances et Fashion- 
able friends. K. a e*crit, pendant les quarante 
annees qui suivirent, la musique de plus de 
60 ouvrages sc£niqnes et une quantite de ro- 
mances anglaises, franchises et italiennes. En 
1802, K. fonda un commerce de musique, mais 
fit fail lite en 1811, se retira au meme moment 
de la scene et devint finalement marchand de 
vins. K. a publie' ses me'moires en 1826 [Remi- 
niscences of the Kings Theatre etc.;\. un 
extrait de cet ouvrage dans l'« Allg. musikal. 
Ztg », 1880). 

Kemantche ou Kemanqeh, ancien instr. 
arabe, pourvu d'une caisse de resonance petite 
(noix de coco Gvidee et tronqu£e, tendue d'une 
peau de serpent), mais d'un pied etd'on man- 
che £galement longs, et montl d'une scale 
corde. Cf. J. Ruhlmann, Gesch. der Bogenins- 
trumente (1882), p. 16 et 17. 

Kemp, Joseph, ne a Exeter en 1778. m. a 
Londres le 22 mai 1824 ; 61£ve de William Jack- 
son, fut organiste a Bristol (1802), puis a Lon- 
dres (1809) et obtint en 1808 le grade de bache- 
lier, en 1809 celui de Mus. doc, de 1'Univeraite' 
de Cambridge. K. fut Tun des premiers a in- 
troduire a Londres le systeme de Tenseigne- 
ment collectif de la musique par le jeu a 
1'unisson (v. Logier); il donna des conferences 
sur rutilite* de cette m£thode et l'exposa dans 
un petit ouvrage : The new system of musical 
education. K. a ecrit des anthems, des psau- 
mes, des romances, des duos, quelques melo- 
drames, des Musical illustrations of the beau- 
ties of Shakespeare, des Musical illustrations 
egalement pour la « Dame du lac » de^W. Scott, 
enfin une anthologie : The vocal magazine. 

[a] Kempls, Nicolaus, natif de Florence 
(Fiorentino), organiste de Ste-Gudule, a Bro- 
xelles, vers le milieu du xvu* s., a publie' a 
Anvers : Sympfionim i, 2, 3 violinorum (1664): 
Symphonim 1-5 instrumentorum adjunct* 4 
instr. et2voc. (2 livres, 1647 et 1649); un livre 
de messes et de motets a 8 v. avec contifwo 
(1650). Dans ses sonates de violon de 1644* K. 
cultive la cantilene avec un soin tout particn- 
Her. Cf. la sonate en la maj. dans « Alte Kam- 
mermusik* de H. Riemann. 

Kempter, 1. Karl, n6 a Limbach, presde 



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KENN — KERLL 



523 



Burgau (Baviere) le 17 janv. 1819, m. a Augs- 
bourg, ou il £tait maitre de chapel le du dome, 
le 11 mars 1871 ; auteur de messes, de graduels, 
d'oratorios (Johannes der T&ufer; Maria; Die 
Bitten von Bethlehem ; Die Offenbarung) et 
d'un livre de chant eccl6siastique : Der Land* 
chorregent. — 2. Lothar, neveu du precedent, 
n£ a Lauingen (Baviere) le 5 tevr. 1844; fils 
d'un maitre de musique de seminaire, Frexle*- 
ric K., recut des sa plus tendre enfance des le- 
pras de musique et continua, tout en suivant 
lea cours du gymnase et de rUniversite* de Mu- 
nich, a se familiariser avec la technique de 
divers instruments. Enfin, en automne 1868, il 
dit adieu a la jurisprudence et entra a TEcole 
royale de musique que dirigeait H. de Bulow. 
De 1869 a 1871, il remplit en m&me temps les 
foDCtions de rep^titeur des choeurs et des chan- 
teurs au Theatre de la Cour, et fut engage* suc- 
cessivement a Magdebourg (1871) et a Stras- 
bourg en A. (1872), comme chef des choeurs et 
directeur de musique. En oct. 1875, K. obtint 
le poste de premier chef d'orchestre du Thea- 
tre municipal de Zurich, qu'il occupe encore 
auiourdhui, 11 conduisit, en outre, de 1879 a 
1895, les concerts populaires de la a Tonhalle » 
et professe, depuis 1885, l'harmonie et la com- 
position au Conservatoire de la meme ville. 
K. a remporte des succes de compositeur, prin- 
cipalement avec des choeurs p. voix d'hommes 
t a cappella » (Meeresstimmen, op. 12 ; Wald- 
slimmen, op. 26; St-Gallus, op. 29; Rhein- 
wein, op. 20 ; Mein Moselland, op. 27 ; Drei- 
klang. op. 15; Im Biwak, op. 28) et avec ace. 
d'orchestre (Mahometsgesang, op. 9; Meine 
GoUin, op. 21 j Die Murtenschlacht, 1875), 
des cycles de lieder (op. 11, 13, 14, 15), des 
pikes d'orchestre, des morceaux de violon, de 
clarinette. etc. et deux operas : Das Fest der 
Jugend (Zurich, 1895), Die Sansculotte (Zu- 
rich, 1900). II a recluit, en outre, Torchestre 
enorme de la Telralogie, de Wagner, pour un 
orchestre de theatre de proportions orainaires. 
Kenn, J...,corniste virtuose distingue\ d'ori- 
rine allemande, arriva a Paris en 1782, devint 
Fannie suivante deuxieme cor a l'Oplra, entra 
en 1791 dans la musique de la Garde nationale 
et rat nomme, en 1795 (avec Domnich et Du- 
vernoy), professeur de cor au Conservatoire qui 
venait d 3tre reorganise. Mais il fut congecli£ 
en 1802, lors de la reduction du nombre des 
professeurs. Ce fut Dauprat qui, en 1808, lui 
succeda a l'Opera. Fe*tis considere K. comme 
l'un des plus remarquables cornistes (-basses) 
qui aient jamais existe. K. a public des duos 
et des trios p. cors, ainsi que des duos p. cor 
et clarinette. 

Kent, James, ne* a Winchester le 13 mars 
1700, m. dans, la mSme ville le 6 mai 1776; 
enfant de chceur de « Chapel royal », sous la 
direction de Croft, a Londres, devint organ iste 
a Cambridge puis, en 1737, a Winchester. II 
prit sa retraite en 1774. K. £tait deja tres age\ 
lorsquil publia (1773) 12 anthems; un Morning 
service, un Evening service et 8 a u tres an- 
thems parurent apres sa mort. F. Graham a 
fait paraitre, en 1844, une M. com pi. des an- 
thems. K. a collaborea la publication de Cathe- 
dral music, de Boyce. 

Kent-Horn, instrument identique au bugle 
a clefe, introduit dans la musique militaire an- 
glaise par le due de Kent. 

Kepler, Johannes, astronome celebre, ne a 
Weil (Wurtemberg) le 27 d6c. 1571, m. a Ra- 
tisbonne le 15 nov. 1630 ; traite longuement de 



la musique, en philosophe, dans les livres III 
et V de ses Harmonices mundi libri V (1619). 

K6raulophone (gr. cor-flute), jeu d'orgue 
anglais de 8\ dont les flutes, de perce large, 
donnent une sonorite pleine, mais legerement 
voilee; demi-jeu (dessus). Letuyau, ouvert, est 
perform lateralement pres de son extre*mite su- 
pe>ieure. Cf. hornpipe. 

Kerle, Jacob van, compositeur neerlandais 
contemporain d'Orlandus Lassus dont il £tait 
raine\ ne* a Ypres, m. en 1583 ; fut maitre de 
chapelle et chanoine a Cambrai, entra ensuite 
au service du cardinal Otto yon Truchsess, 
prince-evgque d'Augsbourg, sejourna a Rome 
en compagnie de son maitre et rentra avec lui 
a Augsbourg (1562-1575). Les oeuvres que Ton 
a conservees de lui sont : Sex missm (4 a 5 v., 
1562); Sex missm 4 et 5 vocum et Te Deum 
(1576) ; Quatuor missie (plus un Te Deum, 
1583); un livre de motets de 5 a 6 v. (1571, 
paru aussi sous le titre : Selectm qumdam 
cantiones); Moduli sacri (de 5 a 6 v., plus 
un Cantio contra Turcas, 1572) ; Motetti a 
2, 4 e 5 voci et Te Deum laudamus a 6 voci 
(1573) ; Mutetm 5 et 6 voc. (plus quelques hym- 
nes, 1575); Sacrss cantiones (motets' de 5a 6 
v., plus quelques hymnes (1575); un livre de 
madrigaux a 4 v. (1570) ; le chap. I de Trionfo 
d'amore. de Petrarque (mis en musique a 5 v., 
1570); «Prieres en favenr d'une bonne issue du 
Concile deTrente* (1569); chants de louanges 
en Thonneur du seigneur Melchior Lincken 
(a 6 voix, 1574). Deux messes manuscrites de 
K. se trouvent a la Bibl. de Munich. 

Kerll (Kerl, Kherl, Cherle), Johann-Kas- 
par (von), ne a Adorf (Vogtland saxon) le 9 avr. 
1627, fils del'organisteKaspar Kerll, m. a Munich 
le 13 fevr. 1693; Tun des plus remarquables 
parmi les anciens mattres de l'orgue, fit ses 
etudes de musique aux frais de l'archiduc Leo- 
pold-Guillaume a la cour duquel il entra en 
premier lieu (a Bruxelles?). II fut d'abord Thieve 
de Valentini, maitre de chapelle de la Cour de 
Vienne, mais fut envoyS ensuite a Rome ou il 
passa au catholicisme et travailla sous la direc- 
tion de Carissimi et de Frescobaldi (probable- 
ment en m£me temps que Froberger). Le 27 
f£vr. 1656, il fut nomine* maitre de chapelle de 
la Cour puis, en 1659, conseiller effectif du 
prince-electeur, a Munich. II futanobli en 1664 
par l'empereur Leopold, mais abandonna sa 
situation de maitre de chapelle en 1673. Or^a- 
niste du dome de St-Etienne des 1677 et plus 
tard aussi de la cour, a Vienne, il rentra a 
Munich en 1684. Plusieurs operas de sa com- 
position furent represented dans cette ville : 
Oronte (1657), Ennto (1661), Le pretensioni 
del sole (1667), I colori genialu torniamento di 
luce (1668), Pia et forth mulier (1677, drame 
je*suite). D'autres sont d'une authenticity doti- 
teuse. On n'a conserve des oeuvres d'orgue de K. 
que : Modulatio organica supei* Magnificat 
octo tonis (preludes, interludes et postludes, 
1686) ; mais on a de lui des suites et des toe- 
cate pour clavecin (Toccates et suites pour le 
clavecin deMr. Bern. Pasquini,Alex. Poglietti 
e Gasparo Kerle, Amsterdam, 1704) et un trio 
p. 2 violons et basse manuscrit. Ses oeuvres vo- 
cales nous sont parvenues en plus grand nom- 
bre: Sacrm cantiones (concertos sacres de 1 a 
5 v. avec basse d'orgue, 1669); 2 livres de mes- 
ses (1669, de 2 a 5 v., et 1669. de 4a 6 v. ; 
entre autres un Requiem a la memoire de l'em- 
pereur Leopold I er ) ; plusieurs messes ou frag- 
ments de messes manuscrits, ainsi qu'une can- 



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524 



KfcS — KEWITSCH 



tate, un duo, etc. Enfin, la Bibl. de Munich 
renferme un Requiem a 5 v., qui n'a pas £t£ 
impriine, mais qui, compost en 1669, avait 6t6 
reiev£ la m£me annee par le copiste du manus- 
crit en question. Le vol. II 2 des « Denkm. d. 
Tonk. in Bayern » renferme un choix d'ceuvres 
de K. (22 toccate, canzoni, etc. p. orgue; 9 
concertos sacr£s et une sonate a 3, p. 2 V. , gam be 
et B. c), avec une preface d*Ad. Sandberger, 

Kes, Wiixem, ne a Dordrecht le 16 fevr. 
1856 ; 616ve de Nothdurft, de Tyssens et de 
Ferd. Bohm, danssa ville natale, puis, a partir 
de 1871, de David, a Leipzig, de Wieniawski 
(avec une subvention du roi de Hollande) a 
tfruxelles et, enfin, de Joachim, a Berlin. Vio- j 
loniste et chef d'orchestre de m£rite, K. fut, ] 
de 1876 a 1883, concertmeister et, de 1883 a 
1884, directeur des concerts du « Parkschouw- | 
burg », a Amsterdam. II dirigeait en m4me 
temps depuis 1877 un choeur mixte, a Dordrecht. 
De 1884 a 1888, K. v£cu tout a fait a Dordrecht, 
com me chef d'orchestre et directeur d'une 
Ecole de musique. II fut appele ensuite a la di- 
rection des concerts du «Concertgebouw», a 
Amsterdam (1888-1896), passa a la direction de 
rOrchestre ecossais de Glasgow (1896-1898) 
puis a celle de la Soci£t6 philharmonique de 
Moscou. En 1901, K. fut nomine directeur de 
l'Ecole de musique de cette society ; il reprit 
en 1902 la direction des concerts, mais d£mis- 
sionna en 1904, a la suite de differends avec le 
conseil d'administration, et s'etablit a Dresde. 
Enlin, en 1905, K. prit la direction de la So- 
ci^te de musique et du Conservatoire de Co- 
blence. K. a fait, sans grand succes, des essais 
de revision des parties de cor et de trompette 
des symphonies de Beethoven, en tenant compte 
des perfection nementsapport^s par 1'emploi des 
instruments a pistons. Il a £crit une symphonie, 
une ballade (Der TaucherJ p. ch., soli, orch., 
quelques ouvertures, une sonate de violon, quel- 
ques pieces de violon et de piano et des Ueder. 

Kessler, 1. Ferdinand, ne a Francfort s/M. 
en janv. 1793, m. dans la mdme ville le 28 oct. 
1856 ; violoniste et maitre de musique, £leve de 
son pere, qui 6tait contrebassiste, et de Voll- 
weiler. 11 se fit surtout un nom comme pro- 
fesseur d'harmonie (Wullner est son 61&ve) et 
publia des sonates, des rondos p. le piano, etc. 
D'autres oeuvres, de grandes dimensions, sont 
restees man use rites. — 2. Friedrich, nomme 
pasteur, en 1819, a Werdohle (Sauerland), a 
public avec Natorp, en notation chiffr£e, le 
recueil de chorals de Rinck (1829, 1836) ; de 
plus, il a £crit: Der musikalische Gottesdienst 
(1832), Kurze und fassliche Andeutungen eini- 
ger Mangel des Kirchengesangs (1832) et Das 
Gesangbuch von $ein&* musikalischen Seite 
aus betrachlet (1838). — 3. Joseph-Ghristoph 
(de son vrai nom Kcetzler), n£ a Augsbourg le 
26 aout 1800, m. a Vienne le 14 janv. 18/2 ; 
<*lev£ a Prague (1803-1807), Feldsberg (1807- 
1811), Nicolsburg (1811-1816) et Vienne (1816- 
1820), ne re^ut, en somme, que de sept a dix 
ans, des lemons de piano (de Torganiste Bilek, 
a Feldsberg) et fut pour le reste entitlement 
autodidacte. II n ? en devint pas moins excellent 
pianiste et pedagogue du piano. 11 fut, de 1820 
a 1826, maitre de musique chez le comte Po- 
tocki, a Lemberg et a Landshut, puis vecut 
successivement a Vienne (jusqu'en 1829), Var- 
sovie (1829-1830), Breslau (1830-1835), Lemberg 
(1835-1855, abstraction faite d'uns^jourau cha- 
teau de Gratz et d'un voyage a Carlsruhe) et, 
enlin, de nouveau a Vienne, a partir de 1855. 



Les Etudes de K. (op. 20 [1825 ; ed. nouv. par 
Bussmeyer], 51, 100) ont une valeur durable; 
Kalkbrenner et Moscheles les ont incorporees en 
partie dans leurs methodes de piano. Ellesn£- 
cessitent un developpement technique deja res- 
pectable (plus difficiles que IV Ecole du virtuose* 
de Czerny)et, musicalement, tiennent le mi- 
lieu entre Hummel et Chopin. Les autres oeu- 
vres de K. furent plus £ph£meres : nocturnes, 
themes varies, preludes, bagatelles, etc. ; il en 
est cependant qui meYiteraient de n'£ire pas 
tout a fait oubltees (op. 29, 30. 38, et aussi 104 
[Blutenund Knospen]). Cf. la communication 
de Fr. Pyllemann, d'apres des notes autobio- 
graphiques de K., dans Y« Allg. musikal. Ztg. » f 
1872. 

Ketten, Henri, pianiste-compositeur, ne a 
Baja (Hongrie) le 25 mars 1848, m. a Paris le 
l" avr. 1883 ; fit de nombreuses tourn&s de 
concerts et composa de la musique de salon 
distinguee. Son fr£re, Leopold, fut d'abord 
chanteur scenique et professe le chant, depuis 
nombre d'annees au Conservatoire de Geneve. 
It y a dirig4, jusqu'en 1912, la Societe de chant 
du Conservatoire, et il a public quelques melo- 
dies tr&s habilement £crites pour la voix. Men- 
tionnons, parmi ses £l£ves les plus remarqua- 
bles, ses deux filies: CScilb (contralto, m. a 
Nice en 1912) et Georgette Hjlbert (-K.). 

Kettenus, Aloys, n£ a Verviers le 22 fern 
1823, m. a Londres le 3 oct. 1896 ; Steve du Con- 
servatoire de Liege, fut nomme, en 1845, con- 
certmeister a Mannheim et v£cut, depuis 1855, 
en Angleterre. K. est l'auteur d*un op£r*. Stella, 
de plusieurs morceaux p. le violon, etc. 

Ketterer, Eugene, pianiste et compositeur 
favori de morceaux de salon, n<§ a Rouen en 
1831, m. a Paris le 17 dec. 1870. 

Keurvels. Edward-H.-J., ni a Anvers en 
1853 ; eleve de P. Benolt, remplit en premier 
lieu les fonctions de r^petiteur au Theatre royal 
d'Anvers, et dirige depuis 1882 i'orchestre du 
Theatre national flamand (« National vlaamsche 
Schouwburg*), dans le repertoire duquel il 
reussit a introduire, en 1890, le « drame » lyri- 
que (op^ra avec parte}, entre autres : sPacifi- 
catie van Gent » et « Charlotte Corday » de P. 
Benoit; « Stella », de Waelput; «Fidelio», de 
Beethoven, etc. II dirige en outre les concerts 
de chceur et d'orchestre du « Jardin zoologiqoe • 
et administre le «Fonds Peter Benoit* (con- 
certs p. F execution des o?uvres de Benoit : De 
Oorlog, 1903; De Rhyn 1904). K. lui-m£me a 
beaucoun £crit pour la scene (des operas : Pa- 
risitta, Holla, Hamlet ; plusieurs comedies It- 
riques ), puis des cantates, une messe avec orgue, 
des ballades, des melodies, etc. 

Keussler, Gerhard von, nd a Schwanenburg 
(Livonie) le 6 juil. 1874; fit des Etudes de scien- 
ces nature! les (auteurde: Die Verbreitungder 
Piroleen), mais se voua ensuite a la musiqae 
(1900) et frequenta les cours du Conservatoire 
et de TUniversitS de Leipzig. II prit son docto- 
rat (th&se : Die Grenzen der AZsthetik) en 1902- 
K. dirige deux soci£t£s chorales d' homines a 
Prague ou il a cr^, en outre, des * Nouveiui 
concerts symphoniquesm et une Ecole de chant 
choral a a cappella ». II a public plusieurs 
poemessymphoniques : DerEinsiedter.Morgen- 
l&ndi&che Phantasie. Auferstehung und jung- 
stes Gericht; une sc&ne en maniere d'oratorio: 
Vor der Hohen Stadt, etc. 

Kewltsch, Theodor. n6 a Posilge (Prusse 
occidentale) le 3 fevr. 1834. m. a Berlin le 18 
juil. 1903; lit partie de la musique du 21 f r& 



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KEY — KIEL 



525 



giment d'infanterie, puis devint successive- 
ment mailre d'^cole et organiste a Wabos, a 
Schwetz et a Graudenz, ma it re de musique 
(1866), maitre sup^rieur (1873) et administra- 
tor directorial (1884-1885), au s^minaire de 
Berent. II se retira avec une pension, en 1887, 
etv£cut depuis lors a Berlin, ou il fut redacteur, 
de 1891 a 1898, du Musikkorps puis, de 1893 a 
1897, de )a Hatmoversche Musikerzeitung et 
enfin de la Deutsche Militdrmusikzeitung. II 
a&rit: Vermdchtnis an die deutschen Mili- 
tdrmusikmeister (1901), arrange" p. petit or- 
chestra lea Balli du Cinna de C.-H. Graun, 
et compost de la musique d'eglise. K. fut pen- 
dant nombre d* annexes president de l'« Associa- 
tion Ste-C6cile » du diocese de Culm. 

Key (angl., clef), terme auquel les Anglais 
ont attribue les significations les plus diverges, 
qa'avait d£ja le clavis des Latins : « touche » 
(du piano, de l'orgue, etc.), «. clef » (des instr. 
a vent en bois), « note » (lorsqu'il s'agit dune 
lettreA, B, C, etc.), a clef » (tixant I'ltendue 
de la ported), « armure », « tonality ». Key -note 
signihe tonique ; keyboard* clavier, et, dans 
les anciens instr. a archet (violes), la guitare, 
etc., la touche pourvue de tons. 

Kidson, Frank, n6 a Leeds le 15 nov. 1855; 
peintre de parages, se voua aux recherches 
cThistoire musicafe et collectionna plus parti - 
calierement des melodies et des airs de danse 
populaires anglais, £cossais et irlandais. K. a 
collabore" tres activement a la 2« £d. du Dic- 
tionary de Grove, fond£ une « Folk Song So- 
ciety » et public : Old english country dances 
(1889), Traditional tunes, a collection of Bal- 
lad airs (1890), British music publishers (1900), 
pais, avec Alfred Moffat (v. ce nom), The Mins- 
trelsy of England, Songs of the Georgian pe- 
riod, British nursery rhymes* Children songs 
of long ago, 80 singing games for children, etc. 

Klefer, Heinrich. violoncelliste, ne* a Nu- 
remberg le 16 fevr. 1867 ; fit ses Etudes aux con- 
servatoires de Munich (1883), Stuttgart (1884- 
1887) et Francfort s./M. (1887-1890, Cossmann), 
et fut nomm£ violoncelle-solo, en 1896, de POr- 
chestre philharmonique de Leipzig, en 1898 de 
celui de Berlin. De 1900 a 1901, K. a enseigne' 
le vcelle au Conservatoire Stern, a Berlin. II 
vit a Munich depuis 1902 et y a fonde* le « Qua- 
tnor munichois » dont les auditions sont tr&s 
goutees en Allemagne et a l'£tranger. 

Kiejcher, Bartolom£, n6 a Cracovie en 
1548, m. le 9 janv. 1599; mem b re de la Cha- 
pelle de la cour des rois de Pologne, jouissait 
(Tune grande r nommee comme facte ur d'ins- 
truments de musique (clavecins, instr. a ar- 
chet et a vent). 

Kiel, Fmedrich, n6 a Puderbach, pres de 
Siegen, le 7 oct. 1821, m. a Berlin le 14 sept. 
1885; re^ut les premieres lemons de musique 
de eon pere, le maitre d'ecole du village, mais 
travailla aussi par lui-meme le piano et la com- 
position, en sorte que, de 1832 a 1834, il 6cri- 
vit deja plusieurs recueils de danses et de the- 
mes varies. Le prince Charles de Wittgenstein- 
Berleburg s'occupa alors de l'enfant si bien 
dou£ et lui donna lui-m£me des lemons de vio- 
lon (1835). Au bout d'une annee, K. jouait d£ja 
tin concerto de Viotti et prenait part aux exe- 
cutions de Forchestre du prince. Ses premieres 
compositions de grandes dimensions consistent 
en deux themes varies p. violon et orchestre. 
II prit ensuite des le cons de the'orie aupr&s de 
Caspar Rummer, a Co bourg (1838-1839), et de- 
vint, Tanne'e suivante, concertmeister de l'or- 



bydC 



chestre de la Cour et maitre de musique des 
jeunes princes, a Berleburg. De 1837 a 1842, 
diverges oeuvres virent lejour: deux ouvertures 
(at mineur, ut majeur), des variations et fan- 
taisies p. piano, violon, hautbois avec orch., 
une cantate, 4 sonates p. piano, des pieces de 
piano, des lieder et des chceurs. K. obtintace 
moment, sur la recommandation du prince, et 
apr&s avoir sou mis des compositions a Fr£d£- 
ric-Guillaume IV, une subvention du monarque 
qui lui permit de se livrer pendant deux anset 
demi (1842-1844), sous la direction de S.-W. 
Dehn, aux exercices contra puntiques les plus 
slveres. K. conserva des lors son domicile a 
Berlin et ? en 1850, presents au public ses pre- 
mieres oeuvres gravies : 15 canons, op. 1, et 
6 fugues, op. 2. La reputation de K. s'accrut 
rapidement, surtout apr&s 1 execution (8 fevr. 
1862), par la « Socilte chorale Stern », de son 
premier Requiem (op. 20, £crit de 1859 a 1860, 
retravai116 et r^dite en 1878) ; un autre Re- 
quiem (op. 80, la bemol maj.) parut peu de 
temps avant lamortdel'auteur. Ce fut la m£me 
societe chorale qui donna aussi. pour la pre- 
miere fois, les deux autres grands ouvrages de 
K. : la Missa solemnis (21 mars 1867 ; compo- 
se en 1865) et Toratorio Christusd avr. 1874; 
compost en 1871-1872). Bien que ces quatre 

fxandes oeuvres ne d£notent pas une origina- 
\t& artistique r£elle, nous ne pouvons renon- 
cer a leur attribuer une place importante dans 
la literature musicale moderne, tant est par- 
faite la maftrise de la facture, jointe a un es- 
prit critique toujours en £veil et a un instinct 
esth£tique d'une tr&s grande delicatesse. En 
1865 d6ja, K. avait et6 £lu membre effectif de 
l'Acadlmie des Beaux-Arts, a Berlin ; l'ann£e 
suivante. il accepta le poste de professeur de 
composition au Conservatoire Stern et contri- 
bua pour une large part a la renommle de 1*6- 
tablissement. Apr£s avoir recu, en 1868, le ti- 
tre de « professeur », K. futnomm£, le 1 tr janv. 
1870, professeur de composition a l'Acad£mie 
royale de musique qui venait d'£tre fondle, et 
membre du s&iat de l'Acad£mie. II a form£ 
un grand nombre d'£l£ves remarquables. mais 
il n'enseigna le piano que jusqu'au jour de son 
entree au Conservatoire Stern. Le nombre des 
compositions pubises deK.atteintun peu plus 
de quatre-vingts ; il convient d'ajouter toutda- 
bord aux oeuvres mention n6es plus haut : un 
Stabat Mater (op. 25; 1862), lePsaume CXXX 
(op. 29, 1863; tous deux p. v. de femmes, soli 
et orch.). un Te Deum (op. 46; 1886) etun ora- 
torio : Der Stern von Bethlehem (op. 83). 
Quant a la musique instrumental de K., elle 
est aussi tout a fait digne de mention et com- 
prend de nombreuses pieces (rappelant ici et la 
Chopin) p. piano a 2 ms (a noter surtout : va- 
riations op. 17 et 62, trois giaues op. 36 et des 
morceaux divers op. 55, 59, 71. 79) et a 4 ms, 
un concerto de piano (op. 30), 4Marches p. orch. 
fop. 61), 4 sonates de violon, une de vcelle 
(op. 52). une d'alto (op. 67), 7 trios (op 3. 22, 
24, 33, 34, 65; le dernier opus con tenant 2 trios), 
3 quatuors p. piano et arcnets (op. 43, 44. 50), 
2 quintettes (op. 75, 76) et 2 quatuois p. instr. 
a arch, (op 53) puis 2 series de valses p. quatuor 
d'instr. a archet (op. 73 et 78). Cf. les etudes 
de Bungert ( « Npue Zeitschr. f. M. », 1875), 
Saran («Allg. musikal. Ztg.», 1862*. Gumnrecht 
(«Westermann's Monatshefte », 1886), W. Alt- 
mann ( « Die Musik » I, 1, avec un catalogue 
complet des oeuvres de K.) et enfin E. From- 
mel, F. A'. (1886, discours). 

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\V 



526 



KIENLE — KING 



Kienle, Ambrosjis, ne a Laiz, pres de Sig- 
marigen, le 8 mai 1852, m. au couvent d'Ein- 
siedetn le 18 juin 1905; entre* en 1873dans l'or- 
dre deSt-Benoit, au couvent deBeuron(Hohen- 
zollern), vecut dans le Tyrol, puis a Prague, a 
Seckau (Styrie) et de nouveau a Beuron, et s'oc- 
cupa tout particulierement de plain-chant. 11 a 
publie, en plus de ses nombreux articles dans 
les revues bpeciales ( Ueber ambrosianische Li- 
turaie und ambros* Geiang [1884, dans les 
u Mitteilungen » des Benedictins et des Cister- 
siens]; Ueber das Dirigieren mittelalterlicher 
Gesangschore [cheironomie ; 1885, « Viertel- 
jahrsschr f. M.-W.»]), une Choralschule (1884; 
3 ed., 18^9;, Kleines kirchenmusikaltsche* 
Bandbuch (1892), Mass und Milde in kirchen- 
musikaliscnen Ding en (1901 ; r^ponse a la bro- 
chure de P. Krutschek, parue sous le meme ti- 
tre, en 1901) etunetraductionallemande (1881) 
des Melodies gregoriennes de dona Pothier. 

Kienzl, Wilhelm, ne" a Waitzenkirchen 
( Haute- Autriche) le 17 janv. 1857; travailla la 
musique (piano : Ignace Uhl et Mortier de Fon- 
taine; composition : D r W. Mayer [W.-A. R£- 
my]) en meme temps qu'il frequentaitles cours 
du Gymnase de Graz, nt ensuite des Etudes uni- 
versitaires a Graz (1874), Prague (1875), Leipzig 
(1876) et Vienne (1877; ou ilfutpromu D' phil. 
Sa these, DiemusikaltscheDeklamation, parut 
en 1880. En 1879, K. s'ltait rendu a Bayreuth, 
aupres de Wagner ; il fit I'annee suivante des 
conferences sur la musique, a Munich, puis fut 
nomme chef d'orchestre de theatre a Amster- 
dam. 11 passa ensuite au theatre de Crefeld, ac- 
cepta en 1886 le poste dedtrecteurdu « Steier- 
markischer Musikverein », a Graz, devint en 
1889 chef d'orchestre au Theatre municipal de 
Hambourg, puis passa au Theatre dela Cour, 
a Munich. Depuis la fin de 1893, K. vit de nou- 
veau a Graz et se voue entierement a la com- 
position . En plus de ses articles dans diverses 
revues musicales (reunis sous les titres de Mis- 
cellen [1886], Aus Kunst und Le6en[1904], Im 
Konzert [1008]), K. n'a fourni qu'une revision 
superficielle dela Musikgeschichte, de Brendel 
(7 mt ed.) et une biographie deR. Wagner (1904; 
j ut ed.,1908). Ses oeuvres musicales compren- 
nent de la musique dechambre, des pieces p. le 
piano, des lieder, et plusieurs operas (paroles 
et musique) : Urvasi (Dresde, 1886), Heilmar 
der Narr (Munich, 1892), Der Evangelimann 
(Berlin, 1895), Don Quixote (Berlin, 1898), 
Knecht Ruprechts Werkstatt (Graz, 1907), Der 
Kuhreigen (Vienne, 1911). *K. a, en outre, mis 
au point l'opera posthume, Turandot, d'Ad. 
Jensen. Un catalogue des teuvres de K. a paru 
en 1907. 

Klese wetter, 1. Raphael-Georg (anobli 
plus lard : Edler von Wiesenbrunn), musico- 
graphe de renom, ne* a Holleschau (Moravie)le 
29 aout 1773, m. a Baden, pres de Vienne, le 
1" janv. 1850; fonctionnaire du miuistere im- 
perial de la guerre, changea, de par ses fonc- 
tions memes, tres frequemment de domicile, 
jusqu'a oe qu'il recut, en 1845, une pension, 
avec le litre de conseillerde la Cour imperiale. 
Des son enfance, K. aima ardemment la musi- 
que; il entreprit de collectionner les ouvrages 
anciens sur la musique et fut conduit ainsi, 

tetit a petit, a faire des recherches historiques. 

I travailla encore, en 1803, la basse chitlree et 
le contrepoint, sous la direction d'Albrechts- 
berger et de Hartmann, et devint une autorite* 
dans le domaine de l'histoire musicale. Ses 
merites furent largement reconnus, car il fut 



r, 



nomme' membre etfectif ou honoraire de plu- 
sieurs Academies (Berlin, Vienne) et societes 
savantes. K. £tait l'onclede A.-W. Ambros.Ses 
principaux ouvrages sont : Die Verdientte der 
Niederlmnder uni die Tonkunst (couronne par 
l'Academie des Pays-Baa, 1826 ; <§d. holl., 1829, 
en meme temps que l'ouvrage du meme titrede 
Fetis); Geschtchtedereuropmisch-abendUendi- 
schen oder unserer heutigen Musik (1834; 3* 
ed. 1846; eU angl. par R.Muller, 1846); Ueber 
die Musik der neuern Griechen, nebit freien 
Gedanken uber altmgvptische und altgrie- 
chische Musik (1838) ; Guido von Arezzo, $ein 
Leben und Wtrken (1840); Schicksaie und 
Beschaffenheit des welt tic hen Gesangs vom 
frtihen Mittelalter bis zur Erfindung des dra- 
matise hen S tils und den Anfdngen der Oper 
(1841): Die Musik der Araber (1842; cf. ace 
sujet Riemann, « Studien zur Geschichte der 
Notenschrifti, p. 77 a 86); Der neuen Aris- 
toxener zerstreute Aufsdtze (1846) ; Ueber die 
Oktave des Pythagoras (1848) ; Galerie alter 
Kontrapunktisten (1847 ; catalogue des aneien- 
nes partitions, contenues dans les collections 
de l'auteur, qui les legua a la Bibl. de la Cour, 
a Vienne). De plus, K. a fourni une serie d'ar- 
ticles de valeur, aT« Allg. musikal. Ztg. », de 
Leipzig (1826-1845) ; il a public le Palestrina, 
de Kandler, et laisse les mannscrits de plu- 
sieurs ouvrages detheorie musicale. — 2. Chr,- 
G.-Karl, n£ a Augsbourg en 1777, m. a Loa- 
dres le 27 sept. 1827 ; fut concertmeister a 01- 
denbourg puis, de 1814 a 1822, a Hanovre, ou 
il reforma entierement la pratique musicale au 
concert (par 1' execution a integrate t de sym- 
phonies, etc.). II partit ensuite pour Londres 
et y joua a diverses reprises dans les Concerts 
philharmoniques. 

Kin, instrument chinois remontant a la plus 
haute antiquity, offrant une certaine analogie 
avec la cithare. Les cordes (de 5 a 25) en sont 
de soie tordue. 

Klndermann, 1 . Johann-Erasmus, nea Nu- 
remberg le 29 mars 1616, organiste de r&lto 
St-Egide en cette ville, m. le 14 avr. 1665; a 
publie jusqu'en 1652 une quantity doeuvresde 
musique sacree et des compositions instrumen- 
tal es : Delicim studiosorum (3"'partie ; 17 sym- 
phonies. 4 sonates, 6 airs, 3 ballets, etc., tauf 
allerlei blasenden Instrumenten >, 1643), Bar- 
mania organica (14 « Praeambula », 7 fugues, 
1 fantaisie, etc. p. orgue [en tablature], 1649) 
et Canzoni, Sonatm /, 5, 3 et 4 violis (1658). 
Cf. « Monateh. f. M. G. » f XV, 37 et 138. - 1 
August, ne a Potsdam le 6 fevr. 1817, m. a 
Munich le 6 mars 1891 ; excellent chanteur see- 
nique (baryton), debuta dans la carriere a Tage 
de seize ans, com me choriste a TOp^rade Ber- 
lin, puis chanta, sous la direction de Spontiiu, 
?;uelques petits roles. II ftit engage, de 1839 a 
846, a Leipzig, ou sa voix se transforms de 
basse noble en baryton, et depuis lors.au Thea- 
tre de la Cour. a Munich, ou il Ait ffrandfavori 
du public. — 3. H ed wig (Reicher-K.), v. Rh- 

CHER-KlNDERMANN. 

King, instr. a percussion chinois, compose 
de lamelles de pierre accordees. 

King.l. Robert, musicien dela chambre 
du roi Guillaume 111 d'Angleterre, bachelieres 
musique de TUniversit^ de Cambridge (1696), 
a publie : Songs for 1,2 and 3 voices compo- 
sed to a thorough-bass for the organ or harp- 
sichwd, et des morceauxdelach^sdans les an- 
thologies angiaises de son temps (Choice ayret, 
1684 ; Conies amoris, 1687-1693 ; The banquet 



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KING 8 CHAPEL — KIRGHNER 



527 



ofmusicky 1688-1692; The gentleman's jour- 
nal, 1692-1604; Thesaurus musicus, 1695-1696). 
- 1 Charles, ni en 1687, enfant de ehceur de 
l'eglise St-Paul, sous la direction de Blow et 
de Clark, bachelier &s musique de l'Universit6 
d Oxford (1707), m. a Londresle 17 mars 1748; 
aomonier et maitre de choBur de l'eglise St- 
Piol (1707), orffanistedeSt-Bennete-Fink(1708) 
et, en dernier lieu, vicaire duchceurde l'eglise 
St-Paul. K. a compose une quantity de musi- 
que d'6glise : Services, anthems, etc, qui pa- 
rurent soit s£par£ment, soit dans Cathedral 
music d'Arnold et Harmonia sacra de Page, 
oq rest&rent manuscrits. — 3. Matthew- Peter, 
ne* en 1773, m. a Londres en janv. 1823: a £crit 
toute une s6rie d'op£ras anglais, pour le thea- 
tre du < Lyceum*, et public des sonates de 
piano, des romances, une cantate, etc. II fit 
auBsi ex6cuter un oratorio de sa composition : 
like intercession, puis ecrivitdesouvrages theo- 
riques: General treatise on music (1800 [1809]) 
et Thorough-bass made easy to every capacity 
(1796). — 4. Oliver-A., ne a Londres en 1855; 
eleve de fiarnby et de Holmes puis, de 1874 a 
1877, du Conservatoire de Leipzig. 11 fut pianiste 
de la cour de la princesse Louise d'Angleterre, 
parcourut TAmlrique de 1880 a 1883, rat pen- 
dant quelque temps mattre de chapelle de V&- 
glise Marylebone, a Londres, etprofesse actuel- 
lementa la * Royal Academy of music ». K. 
s'est fait un certain nom comme compositeur : 
Psaume CXXXV1I (Chester, 1888), The Ro- 
mance of the Rose (op. 80, p. ch. et orch.), 
Proserpma (op. 93, p. v. de femmes), DieNa- 
jaden (id.), une symphonie (Nacht), plusieurs 
oo ver tares (Among the pines, 1883), un con- 
certo de piano, un de violon, etc. 

King's Chapel (Chapel Royal), v. cha- 
pelle. 

Kingston, William-Beatty, n£ a Londres en 
1837, m. dans la mime villeen 1900; fonction- 
naire du consulat autrichien, auteur de : Mu- 
sic and manners (1887, 2 vol.) et Wanderer's 
notes (1888, 2 vol.). 

Kinkely Johanna, epouse du po&te allemand 
bien connu (nee Mockel, divorcee Matthieux), 
nee a Bonn le 8 juil. 1810. m. a Londres le 15 
nov. 1858 ; epousa, en 1832,unlibraire du nom 
de Matthieux qu'elle abandonna au bout de 
quelques jours, puis fit son education musicale 
a Berlin eUpousa, en 1843, Gottfried K. EUe 
suivit ce dernier en Angle terre apree son Eva- 
sion des prisons de Spandau. Ses oeuvres les 
Slusconnues sont la a Cantate des oiseaux* 
►p. 1) et une op£rette, Otto der Schutz. Elle a 
writ, en outre, Acht Briefe an eine Freundin 
uber Klavierunterricht (1852). 

Kinnor. ancien instr. a cordes Israelite, de 
la famille des cithares ou des harpes. 

Klpke, Karl, ne a Breslau le 20 nov. 1850 ; 
fit ses Etudes musicales a Leipzig, ou il vecut 
depuis lors, abstraction faitede quelques annexes 
d'activite pratique, comme directeur de musi- 
que, a Pilsen. K. est un critique musical de 
beaucoup de bon sens. II a r£dig£ la Sanger- 
haUe de 1902 a 1907, et pendant quelque temps 
\t.Musikalisches Wochenblatt. lla£crit, avec 
B. Vogel, Das Kal. Konsei*vatorium zu Leip- 
zig (1888) et publi£ de nouv. 6d. des Merits de 
F.-L. Schubert, de G. Wunderlich et de H. 
Zopff. 

Kipper, Hermann, ne" a Coblence le 27 aout 
1826 ; eteve d'Anschutz et de H. Dorn, maitre de 
musique et critique musical, a Cologne, s'est 
fait connaftre par une s^rie d'op^rettes humo- 



ristiques allemandes, p. v. d'hommes seule- 
ment : Der Quacksalber (Doktor Sdgebein und 
sein Famulus}, Inkognito (Dei' Furst wider 
WillenJ, Kellner und Lord. 

Klrcher, Athanasius, n£ aGeisa, dansl'an- 
cien ev£ch£ de Fulda, le 2 mail602, m. a Rome 
le 28 nov. 1860; savant Jesuite, professeur de 
sciences naturelles a l'Universite de Wurz- 
bourg, se r£fugia en 1633 a Avignon pour fiiir 
les horreurs de la guerre de Trente ans, puis 
s'£tablit d£Gnitivement k Rome, en 1637. Parmi 
ses nombreux ouvrages, quelcmes-uns traitent 
de la musique et de l'acoustique : Musurgia 
universalis sive ars magna consoni et dissoni 
etc. (1650, 2 vol. [1690] ; extraits en all. par 
Hirsch, 1662) et Phonurgia nova, sive conju- 
gium mechanico-physicum artis et naturae 
etc. (1673; all., sous le titre : Neu Hall-und 
Thonkunst, par Agathos Cario, 1684). Ces deux 
trails offrent le melange leplus extraordinaire 
de demonstrations scientifiques et de naive cre- 
dulity, mais ils n'en renferment pas moins des 
notions interessantes pour l'histoire de la mu- 
sique et l'acoustique. Enfm, deux autres ou- 
vrages du mdme auteur contiennent quelques 
particularity musicales, ce sont : De arte ma- 
gnetica (1641, plus. 6d.) et (Edipus JEgyptia- 
cus (1652-1654; 3 vol.). 

Klrchly Adolf, compositeur de choeurs p. 
v. d'hommes, n£ a Vienne le 16 juin 1858 ; vit 
dans cette ville en quality de directeur hono- 
raire du « Schubertbund » (soci£t6 chorale 
d'hommes). 

Klrchner, 1. Theodor, n6 a Neukirchen, 

Er£s de Chemnitz, le 10 d£c. 1823, m. a Ham- 
ourg le 18 sept. 1903; compositeur gonial 
pour le piano, dans le genre « miniatures qu'il 
developpa d'une facon tout originale. II arriva 
en 1838 a Leipzig et, surleconseilde Mendels- 
sohn, prit des lemons de C.-F. Becker (orgue 
et theorie) et de J. Knorr (piano). De 1842 a 
1843, il travailla l'orgue a Dresde (Joh. Schnei- 
der), puis entra, en 1843, au Conservatoire de 
Leipzig (y fut le premier £l&ve inscrit, mais y 
resta six mois a peine). K. remplit ensuite, de 
1843 a 1862, les fonctions d'organiste a Win- 
terthour, puis, pendant les dix annexes quisui- 
virent, celies de directeur desoci£t£set maitre 
de musique, a Zurich. 11 se rendit de la a Mei- 
ningen, comme professeur de musique de la 
princesse Marie (1872-1873) et dirigea ensuite 
I'Ecole royale de musique de Wurzbourp (jus- 
qu'en 1875). Apres un s£jourdehuitans a Leip- 
zig, K. s'&ablit a Dresde, en 1883, et y devint 
professeur au Conservatoire, mais chan^ea en- 
core de domicile et, en 1890, se retira a Ham- 
bourg. K. s'est cr6£ un nom soit par ses mor- 
ceaux de piano, soit par quelques lieder tr&s 
connus en Allemagne {Sie sagen, es ware die 
Liebe). Voici une liste presque complete de ses 
oeuvres originates : op. 1, 10 lieder; op. 2, 10 
morceaux de piano ; op. 3, 6 Msedchenlieder ; 



op. 4, 4 lieder; op. 5, Gruss an meine Freun- 
de; op. 6, 4 lieder; op. 7, A Ibum bleetter ; op. 
8, Scherzo ; op. 9, prelules (2 cahiers); op. 10, 



Zwei Kcenige (ballade pour baryton); op. 11, 
Skizzen (3 cahiers) ; op. 12, Adagio quasi fan- 
tasia; op. 13, Lieder ohne Worte; op. 14, 
Phantasiestucke (3 cahiers) ; op. 15, Ein Ge- 
denkblatt (s£remade en si maj., p. piano, vio- 
lon et vcelle) ; op. 16, Kleine Lust- und Trauer- 
spiele ; op. 17, fteue Davidsbundlertssnze ; op. 
18, Leaenden ; op. 19, 10 morceaux de piano 
(d'apres des lieder desa composition, 5cahiers) ; 
I op. 20, quatuor p.instr.aarchet; op. %\,Aqua- 



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528 



KIRKMAK — KIRNBERGER 



rellen (2 cahiers) ; op. 22, Romances (2 cahiers); 
op. 23, valses (2 cahiers) : op. 24, Still und be- 
wegt (2 cahiers) ; op. 25, MxcAfoi/efer (2 cahiers); 
op. 26, album ; op. 27, caprices (2 cahiers) ; 
op. 28, nocturnes; op. 29, Aus meinem Sktz- 
zenbuch (2 cahiers) ; op. 30, Studien und Stucke 
(4 cahiers); op. 31, lm Zwielicht; op. 32, 
Aus truben Tagen; op. 33, Ideale; op. 34, val- 
ses (2 cahiers); op. 35, Spielsachen; op. 36, 
Phantasien am Klavier (2 cahiers) ; op. 37, 4 
elegies ; op. 38, 12 etudes ; op. 39, Dorfgeschich- 
ten; op. 40, 3 lieder (poemes de Fr. von 
Holstein); op. 41, Veruelkte Bl&tter ; op. 42, 
mazurkas (2 cahiers) ; op. 43, 4 polonaises ; op. 
44, Blumen zum Strauss; op. 45, 6 morceaux 
de piano ; op. 46, SO Kinder-undKunstlertsenze; 
op. 47, Feaerzeichnungen ; op. 48, Humores- 
hen-op. 49, Neue Albumbl&tter (2 cahiers); 
op. 50, 6 lieder ; op. 51, An Stephen Heller ; 
op. 52, Ein neues Klavierbuch (3 cahiers) ; op. 
5o, Florestan und Eusebius ; op. 54, Scherzo; 
op. 55, Neue Kinder szeneux ; op. 56, In stillen 
Stunden; op. 57, 12 morceaux p. une seule 
main ; op. 58, trios enfantins (p. piano, violon 
et vcelle); op. 59, Novelettes p. trio; op. 60, 
Plaudereien am Klavier; op. 61, 6 morceaux 
caracteVistiques (3 cahiers) ; op. 62, Miniatu- 
ren; op. 63, romance et berceuse pour piano 
et violon j op. 64, gavottes, menuets et mor- 
ceaux lyriques ; op. 65, 60 pr£lules ; (op. 66, 
manque) ; op. 67, Liebeserwachen (meiodie) ; 
op. 68, N&he des Gelieblen (id.) ; op. 69, 4 poe- 
mes de Goethe, mis en musique p. 4 v. d'hom- 
mes ; op. 70, 5 sonatines ; op. 71, 100 petites 
etudes; op. 72, Stille Lieder und Tsmze (2 
cahiers) ; op. 73, Romantische Geschichten (4 
cahiers); op. 74, Alte Erinnerungen ; op. 75, 
9 morceaux de piano ; op. 76, Beflexe (6 val- 
ses) ; op. 77, polonaise, valse et lanaler ; op. 78, 
Les mots de Vannee (edition illustree) ; op. 79, 
8 morceaux pour vcelle et piano ; op. 80. 9 feuil- 
lets d'album j op. 81, 6 lieder; op. 82, Gedenk- 
blmtter fp. Inauguration du nouveau Conser- 
vatoire de Leipzig) ; op. 83, Bunte Blmtter (12 
trios) ; op. 84, quatuor avec piano ; op. 85, va- 
riations p. 2 pianos. Quelques autres oeuvres 
ont paru sans numero d'opus, ce sont : une 
seconde serenade p. trio (v. op. 15) en mi maj., 
une polonaise pour 2 pianos, 2 Etudes deta- 
ches (ut maj. et ri min. ; la derniere dans la 
« Methode de piano », de Lebertet Stark), Lieb- 
linae der Jugend (30 petites Etudes), Alte 
Bekannte in neuem Gewande (a 4ms) et quel- 
ques lieder, plus un grand nombre de trans- 
criptions p. piano seul de melodies de Brahms, 
Jensen, etc. Cf. A. Niggli, Th. Kirchner (1880). 
— 2. Fritz, ne* a Potsdam le 3 nov. 1840, m. 
dans la meme ville le 14 mai 1907 ; eleve de 
l'Academie Kullak (Kullak, Wuerst, Seyffardt), 
devint lui-meme professeur de cet £tablisse- 
ment, en 1864, et y resta jusqu'asa dissolution, 
en automne 1889. Auteur de morceaux de piano 
et de chant, plus particulierement Merits en vue 
de l'enseignement. — 3. Hermann, n£ a W61- 
lis (Thuringe) le 23 janv. 1861, chanteur de 
concert (tenor) et compositeur, a Berlin ( Viola, 
op^ra fllermannstadt en S., 1901]). 

Klrkman, 1. Jakob (deson viainom Kirch- 
mann), fondateur de la fabrique de pianos « K. 
and Sons », de Londres, dtait d'orifline alle- 
mande et arriva a Londres vers 1740. II entra 
comme ouvrier dans Tatelier de Tabel, ou tra- 
vaillait aussi Shudi (Tschudi), le fondateur de 
la maison Broad wood. K. epousa la veuve de 
Tabel et laissa a sa mort, en 1778, une grande 



fortune. Ses pianos a queue (« harpsichords •) 
elaient tres renomme's. K. n ay ant pas d'enfant, 
ce fut son neveu Abraham K. qui he>ita le com- 
merce de pianos, dirige aujourd'hui encore par 
un descendant de ce dernier, Joseph K. Le 
« melo-piano », invent^ par Caldera. et consis- 
tant en une percussion des cordesr£petee a in- 
tervalles tres rapproehes au moyen de petits 
marteaux speciaux, fut employe avec succes par 
K. et fut Tune des solutions les plus ingenieu- 
ses du probleme de la prolongation du son, au 
piano. — 2. Johann, natif de la Uollande, de- 
vint, en 1782, organ is te del'Eglise lutherienne, 
a Londres, m. en 1799 ; a laisse* des trios, des 
sonatas p. violon et p. piano, des pieces d'orgue, 
etc. 

Klrnberqer, Johann-Philipp, nea Saalfeld 
(Thuringe) le 24 avr. 1721, m. a Berlin le fl 
juil. 1783; Tun des theoriciens les plus estimes 
du xvjii« s., mais dont les merites ont 6te tres 
exager£s. K. fut l'eleve de Kellner (pere) a Gri- 
fenroda. de Gerber (pere) a Sondershausen 
(1738-1739) et de J.-S. Bach, a Leipzig (1739- 
1741). 11 remplit, del741 a 1750, les foncuons 
de maitre de musiaue et de directeur de musi- 
que chez divers nobles Polonais, puis au Con- 
vent des nonnes de Lemberg. Rentr& en Alle- 
magne en 1751, il se mit encore a dtudierle 
violon, a Dresde, entra comme violoniste dans 
la Ghapelle de la cour, a Berlin, puis devint. 
en 1754, professeur de composition et maitre 
de chapelle de la princesse Amalie (v. cenom), 
situation <jui lui permit de consacrer de nom- 
breux loisirs adestravauximportants. Les com- 
positions de K. sont aujourd hui com pletement 
oubliees, avec raison, carilleur manquaitcha- 
leur et vie et les contemporains memes nesu- 
rent en vanter que la science et les artificei 
(exercices, morceaux, sonates, fugues, [un Alle- 
gro p. piano seul, 1759, avec commentaire], etc 
p. piano et p. orgue ; des sonates a 3, des me- 
nuets, des symphonies et des suites p. orch.. 
des motets, des chorals, une cantate [Ino], des 
lieder, etc.). Cf. le jugement severe de Fried- 
lander sur les lieder et les odes de K. dans Das 
deutscheLiedimXVIHJahrh. p.171 ss. Comme 
th£oricien, K. eut le grand tort de ne point 
saisirdans leur essence les grandes ideesde 
Rameau sur l'harmonie, et de ramener toute 
sa the'orie au schematisme le plusabsolu (trou- 
vant meme moyen de classer 1 ace. de qoinle 
diminuee par mi les consonances; cf.Biemann, 
Gesch. d. Musiktheorie, p. 478 ss.). Malheo- 
reusement, la reputation deK. lui permit dan- 
nuler r influence positive que d'autres theori- 
ciens de valeur, tel H.-Chr. Kocb. auraientpa 
exercer. L'ouvrage le plus connu et le pins im- 
portant mais base sur le Gradus de Fuji, est 
intitule : Die Kunst des reinen Satzes (1774- 
1779; 2 vol.), mais sa premiere publication 
theorique avait &£ : Konstruktion der gleick- 
schwebenden Temperatur (1760, cf. tempera- 
ment). Un autre ouvrage, Die wahren Grvfidr 
ssetze zum Gebrauch der Harmonic, parut en 
1773 sous son nom, mais est en realite de J.* 
A.-P. Schulz (v. ce nom). K. aecriten outre: 
Grundsmtze des Generatbassesals ersteUnm 
der Kompo8ttion (1781 ; plus. £d. ; Frederic II J 
en refusa la dedicacele2&tevr. 1781 !); Geda*- 
ken uberdie verschiedenenLehrartenderKon*' 
position als Vorbereitung zur Fvgenkennl**** 
(1782) ; AnleitungzurSingekomposition(\T&} 
Quant au petit ouvrage intitule : Der allteH 
fertige Menuetten- und Polonai&enkompu**sl 
(1757), il faut le conside>er plutot comme one 



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KIST 



KITTL 



539 



plaisanterie musicale, sorte de precurseur des 
jeux de des musicaux connus de nos jours. 
Par con t re, on doit peut-£tre prendre au se*- 
rieui (I) la Methode, Sonaten aus 'm Ermel zu 
uhMdein (1783. Berlin, Bimstiel). K. a coila- 
bore" a la Theorie der schonen Kunste* mais 
on en refere au nom J.-A.-P. Schulz. Cf., au 
sujetdes i de K., 1'art. i. 

Klst, Florent-Corneille, ne* a Arnhem le 
28janv. 1796, m. a Utrecht le 23 mars 1863 j 
musicien hollandais de nitrite. II avait etudie 
la mddecine, qu*il pratiqua meme a La Haye 
jusqu'en 1825, mais fut de tout temps grand 
amateur de rnusique, excellent flutiste et eor- 
niste, et travailla le chant et la composition. 
En 1821 deja, nous trouvons K. parmi les fon- 
dateurs de la societe de rnusique « Diligentia », 
a La Haye, et, lorsqu'il eut abandonne la m6- 
decine, pour se vouer entitlement a la rnusi- 
que, il de*ploya une activity inouie d'organisa- 
teur, fondant a Delft une association chorale et 
une succureale de la c Maatschappij tot bevor- 
derin^ van ToonkunsU, a La Haye. la societe* 
« Cecilia », et presidant le « Collegium musi- 
cum » de Delft en meme temps que V m Har- 
monie » de La Haye. Plus tard, en 1841, K. 
eiut domicile a Utrecht, redisea pendant trois 
ans la Nederlandsch muzikaal Tijdschrift^ puis 
fonda la C&cilia qui est aujourd'hui encore la 
revue musicale la plus importante de la Hoi- 
Unde. K. fit partie, pendant plusieurs ann£es, 
de la societe de concerts d'Utrecht(« Collegium 
musicum Ultrajectinum »), fonda des concerts 
d'amateurs («t Symphonie ») et une societe cho- 
rale « Dulce Apolline ». K. a fourni de nom- 
breux articles, non seulement aux revues qu'il 
redigea, mais encore a divers period iques alle- 
mands (« Signale », « Teutonia », « Zeitschrift 
fur Dileltanten », de Gassner) ; de plus, il a 
ecrit: De loestandvan het nrotestanUche kerk- 
getang in Nederland (1840), Levensgeschide- 
nis van Orlando de Lassus (1841), et une trad, 
hollandaise des a Grundzuge der Geschichte der 
Masik », de Brendel (1851). On a grave de lui 
des compositions vocaies (a une et plusieurs 
voix) et un recueil de variations pour flute; des 
cantates et d'autres ouvrages de grandes di- 
mensions sont reste*s manuscrits. 

Kistlng, Henriette, v. Arnold 5. 

Klstler, Cyrill, ne* a Gross-Aitingen, pres 
d'Augsbourg. le 12 mars 1848, m. a Kissingen 
le 1« janv. 1907 ; fut d'abord regent, de 1867 a 
1876, puis travailla la rnusique a Munich (Rhein- 
berger) et fut nomme, en 1878, professeur au 
Conservatoire de Sondershausen. II vecut de- 
puis 1885 a Kissingen, en quality de maitre de 
rnusique. Un opera romantique de sa compo- 
sition, Kunihild, a £te represent^ a Sonders- 
haosen (1884), un opera -comique, Eulenspiegel, 
a Wurzbourg (188&), puis vinrent : Arm Els- 
'em(Schwenn, 1902), Boslein im Hag (Elber- 
feW, 1903), Der VogtaufMuhlstein(Dua$e\dor(, 
1904), Baldurs Tod (ibid., 1905). Enfin, un 
opera en 2 actes (non represented, Die dent- 
tchen Kleinstadter, a 6te grave. K. est en ou- 
tre 1'auteur d'un poeme symphoniaue, Hexen- 
knche{ Faust, 2« partie), et de quelques pieces 
dorgue. II a ecrit une Harmonielehre (1879 ; 
2' ed., 1903), une Musikalische Elementarlehre 
(1880), puis : Der Gesangund Musikvnterricht 
ttn den Volksschulen (1$81), Der einfache Kon- 
trapunkt u. die einfache Fuge (1904), Der 
dreifache u. mehrfache Koutrapunkt (1908), 
Chorgesangschule (2« <§d., 1908), Volksschul- 
lehrer~Tonkitn8tlerlexikon(3* &L, 1887), et fait 



paraitre, sous le titre Musikalische Tagesfra- 
gen, des feuilles volantes contenant des notices 
critiques, des petites nouvelies, etc. Quelques- 
unes de ces notices out paru separement : Das 
Passionsspiel zu Oberammergau (1880), Jen- 
seils des Musikdramas (1888), Fr. Wttt (1888) 
et Ueber Originalildt in der Tonkunst (1894, 
2« e*d. 1907). V. le necrologe paru dans « Die 
Musik» VI, 9. Cf. ^galement F. Bauer, K.s 
a Kunihild » epochemachend ? Nein (1893) et H. 
Hitter, Fuhrer durch K.8 Kunihild. 

Kistner, Friedrich, ne* a Leipzig le 3 mars 
1797, m. dans la meme ville le 21 dec. 1844; 
prit en 1831 la succession du commerce de rnu- 
sique Probst, auquel, en 1836, il donna son 
nom. La maison d edition se de*veloppa rapide- 
ment sous sa direction et sous celle de son ills 
Julius (m. le 13 mai 1868), mais surtout encore 
sous celle de K.-F.-L. Gi:rckhaus fn^ le 17 
janv. 1821, m. a Leipzig le 22 mai 1884), qui 
reprit le commerce, pour son propre compte, 
en 1866. 

Kit (angl.), nom que les Anglais donnent a 
lancienne <t pochette » (v. ce mot). 

Kitchener, Wiluam, riche m£decin anglais 
et c^lebre gourmet, mais aussi amateur de rnu- 
sique, possedant de reelles connaissances tech- 
niques, n^ a Londres en 1775, m. dans la 
me^me ville le 26 fevr. 1827. K. a ^crit : 06- 
servation on vocal music (1821) et redige' plu- 
sieurs anthologies: The loyal and national 
songs of England (1823), The sea songs of Eng- 
land (1823) et A collection of the vocal^mu- 
sic in Shakspeare's plays... II a compose en ou- 
tre un ope>a, IvanJioe, des chants d'amour, 
des chansons a boire, etc. 

Klttel. Johann-Christian, n^ a Erfurt le 18 
f^vr. 1732, m. dans la m^me ville le 18 mai 1809 ; 
dernier eleve de J.-S. Bach, fut dabord orga- 
niste a Langensalza, puis, a partir de 1756, a 
la « Predigerkirche » d Erfurt. Ses honoraires 
etaient si maigres qull n'echappa a la mi- 
sere que grace a une allocation du prince-pri- 
mat von Dalberg et aux recettes de quelques 
tournees de concerts, dontladerniere, en 1800, 
le conduisit a Hambourg et a Altona, ou il s£- 
journa une ann^e entiere. K. jouissait d'une 
vraie renommde, non seulement comme orga- 
niste, mais aussi comme compositeur, theori- 
cien et pedagogue ; son eleve le pluscdlebre fut 
J.-Chr.-H. Rinck. Quelques ceuvres de K. seu- 
lement ont ete gravies, no tons ici : Der an- 
gehende praktische Organist, oder Anweisung 
zum zweckmmssigen Gebrauch der Orgel beim 
Gottesdienst (18011808, 3 parties; nouv. ^d. t 
1831); Neues Choralbuch (pour la principaute 
de Schleswig-Holstein, 1803) ; Grosse Prselu- 
dien, p. orgue ; 2 chorals varies, p. orgue, 6 
sonales pour clavecin (op. 1) ; 24 chorals (pour- 
vus chacun de 8 basses chiffr^es) ; Hymne an 
das Jahrhundert (1801, a 4 v.); enfm, un re- 
cueil de variations p. le clavecin. 

Kittl, Joh ann- Friedrich, ne au chateau de 
Worlik (Boheme) le 8 mai 1809, m. a Lissa, de 
Pologne, le 20 juil. 1868; fils d*un oflicier de 
justice, ^tudia le droit, mais s f occupa de rnu- 
sique, avec une predilection toute speciale, 
sous la direction de Tomascheck, a Prague. II 
se voua eutierement a la rnusique, des 1840, 
et obtint, a la mort de Dionys Weber, le poste 
de directeur du Conservatoire de Prague. Apres 
une activity tres m^ritoire de vingt amines, K. 
se retira, en 1865, a Lissa. II s'est fait un nom 
grace a plusieurs operas de sa composition, 
represented a Prague : Daphnis' Grab, Die 



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530 



KITZLER — KLEBER 



Franzo8en vor Nizza ( = Bianca und Giusep- 
pe, texte de Richard Wagner!), Waldblume, 
et Die Bildersturmer ; il a £crit en outre un 
trio (op. 28), un septuor (piano, instr. a vent 
et contrebasse), des lieder, plusieurs sympho- 
nies, etc. 

Kitzler, Otto, ne a Dresdele16 roars 1834 ; 
£leve de J. Otto, de Joh. Schneider et de F.- 
A. Kummer (violoncelle), puis, apres un court 
stage a Eutin, comme directeur de musique, 
de Servais, au Conservatoire de Bruxelles. II 
fut violoncelliste des orchestres de th&itre de 
Strasbourg et de Lyon, puis chef d'orchestre 
d'opera a Troyes, Linz, Konigsberg, Temesvar, 
Hermannstadt et Briinn. Ennn il fut, de 1868 
a 1898, directeur de la « SocielS de musique » 
de Brunn et de l'Ecole de musique qui en de- 
pend, ainsi que de la soei^te" chorale d'hom- 
mes. K. a public des pieces p. piano et p. orch. 
et des lieder qui revelent un musicien de 
bonne 6cole. II est l'auteur de Musikaluche 
Erinnerungen (1904, avec des lettres de Wag- 
ner, de Bruckner el de Brahms). 

Kjerulf, Halfdan, compositeur norve*gien, 
ne* a Christiania le 15 sept. 1815, m. aux bains 
de Grafsee le 11 aout 1868. Ses melodies et ses 
chcBurs sont devenus pop u la ires dans sa patrie 
et se sont un peu repandus a l^tranger, en 
meme temps que de charmantes pieces p. le 
piano (pubises par H. Hofmann et Arno Klef- 
fel). Un monument lui a ete eMeve* a Christia- 
nia. 

Klafsky, Katharina, cantatrice scenique 
(soprano dramatique), n6e a St-Jean (Hongrie) 
le 19 sept. 1855, m. a Hambourg le 22 sept. 
1896 ; fille d'un pauvre cordonnier, perdit sa 
mere de bonne heure et alia en service, en 
1870, a CEdenbourg, puis a Vienne. Sa voix y 
fut bien vite remarquee etelle futadmise com- 
me choriste a l'Opera comique puis, en 1875, 
a Salzbourg ou elle chantaaussidepetits rdles. 
Mais elle £pousa,rann£esuivantedeja, un com- 
mercant de Leipzig et rentra dans la vie pri- 
vet. Des revers de fortune Tobligerent a repren- 
dre la carriere th£atrale, a Leipzig, d'abord, 
en 1876, dans des rdles secondaires, puis avec 
un succes to uj ours croissant dans la troupe 
wagneVienne itinerante d'Angelo Neumann, ou 
elle chantait aux cot£sd'HedwigeReicher-Kin- 
dermann. Elle parvint ainsi aufattede la gloire, 
fut enffage*e a Brdme, par Neumann, puisa par- 
tir dei885, a Hambourg. Elle 6pousa, en se- 
condes noces, en 1887, le baryton du theatre 
de Hambourg, Franz Greve, qui mouruta Ham- 
bourg, le 12 mai 1892, et en troisiemes noces, 
0. Lohse. alors qu'il 6tait chef d'orchestre a 
Hambourg. Cf. L. Ordemann, Aus dem Leben 
und Wirken von K. K. (1903) 

Kiel*, Johannes, n6 a Luftelberg, pres de 
Bonn, le 13 ddc. 1852; organ iercelebre, fit son 
apprentissage dans diffeVentes maisons puis en- 
treprit de grands voyages d'eHudes avant de 
s'etablir a Bonn, en 1882. K. avait d£ia cons- 
truit en 1898 pres de 150 instruments de gran- 
des dimensions. 

Klang (all.), son, harmonie ; Klangfarbe, 
timbre; Klanqfolqe, marche(enchataement); 
Klangschlussel, clef harmonique ; Klangver- 
tretung, interpretation harmonique. V. tous 
les mots francais. 

Klauser, 1. Karl, n£ a St-Petersbourg le 
24 aout 1823, partit en 1850 pour New- York, 
puis vecut a partirde 1855 a Farmington (Etats- 
Unis) ou il se fit estimer comme professeur 
de musique. K. doit son renom aux nombreu- | 



ses transcriptions qu'il fit pour le piano (Tceu- 
vres d'orchestre classiques et romanttques et 
aux Editions, tressoigneusementrecligees, qu'il 
donna des oeuvres classiques du piano, chez 
Schuberth & O. Son fils et son &eve - 2. 
Julius, nS a New- York le 5juiL 1854, futeleve 
en outre du Conservatoire de Leipzig (Wenzel, 
1871-1874), puis e*lut domicile a Milwaukee et 
▼ professe la musique. II a publie, sous letitre 
The Septonate and the Centralization of the 
Tonal system (1890), un traits d'harmonie de 
tendances modernes. 

Klauwell, 1. Adolf, n6 a LangensaliafThu- 
ringe) le 31 dec. 1818, fut pendant nombre 
d'ann£es maftre de la troisieme, puis de la 
quatrieme ecole municipale de Leipzig, ou il 
mourut le 21 nov. 1879 ; pedagogue et auteur 
de manuels Omenta ires bien conno, a poblie 
des morceaux de piano destines a Tenseigne- 
ment, entre autres un Goldenes Melodim- Al- 
bum tres r£pandu en Allemagne. Sa fille, Ma- 
rie (Lang-K.), nee le 27 janv. 1853, fut tres 
estim£e comme cantatrice de concerts (so- 
prano) et enseigne aujourd'hui le chant a 
Brighton. — 2. Otto, compositeur et musico- 
graphe, ne" a Langensalza le 7 avr. 1851 ; ne- 
veu du precedent, suivit les cours du Gymoase 
de Schulpforta, puis, apres avoir fait la guerre 
de 1870-1871, entra a I'UniversitS de Leipzig, 
avec Tintention d*y faire des math&nattques. 
Cependant, en 1&72, il mit a l'execution le 
projet longtemps caresse de se vouer a la mu- 
sique et entra au Conservatoire de Leipzig 
pour y travailler la theorie et la composition, 
sous la direction de Richter et de Reinecke, 
De plus, en 1874, il prit le grade de D r phil. 
a lTJniversite de Leipzig. L'aonee suivante, 



K. fut engage* par la direction du Conserva- 
toire de Cologne, en qua" 
piano, de theorie et d histoire dela musique. 



II fut en outre chargl, en 1884, de la direction 
du slminaire organise* par Wuilner, a Tusage 
des futurs maitres de piano. Nomm£ * profes- 
seur » en 1894, K. est depuis 1905 vice-direc- 
teur du Conservatoire. II a £crit des ouvertu- 
tures, de la musique de chambre, des pieces 
p. le piano, des lieder. Abendfriede (ch. 
mixte et orch.), 2 operas : Das Mmdchen vorn 
See (Cologne. 1889) et Die heimlichen Richtrr 
(Elberfeld, 1902), etc. II convient de noter aassi 
ses Merits : Die historische Entwickelung des 
musikalischen Kanom (1874, these), Musika- 
lische Gesichtspunkte (lo81 ; 2 # ed. sous le tilre 
de Musikalische Bekenntnisse, 1892), Der Yor~ 
trag in der Musik (1883 ; angl., 1892), Der Fin- 
gersatz der Ktovierspiels (1885), Die Fornien 
der Tnstrumentalmusik (1894), Gesch. der Se- 
nate (1899), Beethoven u. die Variationenforni 
(1901), Th. Gouvy, sein Leben u. seine Werke 
(1902), Studien u. Erinnerungen (1904. essais 
sur la musique). Enfin K. a acheve la noov. 
dd. all. du Contrepoint de Cherubini, com- 
menced par G. Jensen (1896). 

Kleber, Leonhard, n6 a Goppingen (Wur- 
temberg) vers 1490, m. a Pforzheim le 4 mars 
1556 ; fit ses eludes a Heidelberg (1512) puis 
devint organ is te et vicaire successivemeot a 
Horb (1516), a Esslingen (1518) et a Pforzheim 
(1521). K. 6tait un maftre d'orgue tres appre^ 
cie et dont on a conserve* un recueil en tabla- 
ture, manuscrit, de 1524 (Bibl. royale de Ber- 
lin, pieces de P. Hofhaimer, H. Buchner. 
Luscinius, etc). Quelques pieces de ce recueiJ 
ont ^te publiees par A.-G. Hitter (Zur Gesck. 
des Orgelspiels, 188i) et par R. Eitner (« Mo- 



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KLEE — KLEIN 



531 



I 



nalsh. f. M, G. », 1888, suppl.). Cf. Hans L6- 
wenfeld, L. K. und sein Orgeltabulaturbuch 
(1897, these). 

Klee, Ludwig, ne* a Schwerin le 13 avr. 
1846 ; eleve (1864-1868) et ensuite maftre (1868- 
1875) a TAcad^mie Kullak, a Berlin, II a fonde* 
ensuite une « Ecole de musique ». a Berlin, et 
publie toute une se*rie d'ouvrages p£dagogiques 
. le piano, parmi I esq u els il faut mentionner : 
>ie Ornamentik der k lass is c hen Klaviermu- 
$ik. 

Kleeberg, Clotilde, pianiste, nee a Paris 
le 27 juin 1*566, m. a Bruxelles le 7 fevr. 1909 ; 
£leve du Conservatoire de cette ville (M n " R6ty 
et Massart), se fit entendre en public, pour la 
premiere fois, au courant de 1 hiver 1878, en 
joaant aux Concerts populaires de Pasdeloup 
le concerto en ut mineur de Beethoven. 
Depois lors sa reputation de pianiste a la tech- 
nique delicate, au goiJt distingu£, s'est re*pan~ 
due a travers toute TEurope, quelle a par- 
courue dans de nombreuses tournees de con- 
certs. Elle s'£tait e*tablie en dernier lieu a 
Bruxelles, ou elle groupait autour delle quel- 
ques Aleves, et ou elle epousa en 1908 le sculp- 
teur Ch. Samuel. 

Kleefeld 9 Wilhelm, n6 a Mayence le 2 avr. 
1868; etudia les sciences naturelles, mais ne 
tarda pas a se vouer a la musique el fut 
l'e'leve de Radecke, H artel et Spitta, a Berlin. 
De 1891 a 1896, K. fut chef d'orchestre de thea- 
tre a Mayence, a Treves, a Munich, a Det- 
mold, puis, en 1897, il prit son doctorat a 
Leipzig (these : Das Orchester der Hambur- 
ger Oper 1618-H38< « I. M. G., Sammelb.», 
1). K. fut nomme, en 1898, professeur au Con- 
servatoire Klindworth - Scharwenka (classes 
d'ope>a). II s'est fait agr^er privat-docent 
pour la musique, en 1901, a rUniversite* de 
Greifswald. Sous le titre de « Opernrenais- 
sance », K. a redige" une se>ie de partitions et 
de reductions p. piano et chant d*ope>as an- 
ciens (Donizetti, Paer, Cimarosa, Fioravanti, 
Boieldieu). 11 a publie le Crd$us de Reiser 
(vol. 35-36 des « Denkmaler deutscher Ton- 
kunst *), Enfin, K. est l'auleur d'une biogra- 
pbie de R. Wagner (en coll. avec Max Koch), 
de 'Landaraf Ernst - Ludwig von Hessen- 
Darmstaat u. die deutsche Oper (1904) et de 
nombreuses analyses p. l'« Opernfuhrer ». 
Comme compositeur, K. s'est fait connaltre 
par une se>ie de lieder et de pieces de piano, 
un ope>a (Amarella, Konigsberg et Troppau, 
1896) et une Suite p. orch. d'archets. Cf. 
Saint-Saens. 

Kleemann, 1. (Clemann), Balthasar, musi- 
cographe vers 1680, auteur d'un traits de con- 
trepoint: Ex musica didactica temperiertes 
Monochordum. — 2. (Cleemann), Fr.-Joseph- 
Christoph, n6 a Kriwitz (Mecklembourg) le 
16 sept. 1771, m. a Parchim le 25 d6c. 1827 ; 
auteur d'un Handbuch der Tonkunst (1797), 
ainsi quede Oden und Lieder{\lWl). — 3. Karl, 
ne a Rudolstadt (Thuringe) le 9 sept. 1842 ; 
eteit destine a la carriere de libraire, mais 
travailla la musique a Rudolstadt aupres du 
maftre de chapelle de la cour M filler, et d£- 
buta dans la carriere de musicien, comme di- 
recteur dune soci£t£ chorale, a Recklinghau- 
sen, en Westphalie. En 1878, K. se rendit en 
Italic ou il passa plusieurs ann£es et se voua 
a la composition ; il fut nomme\ a son retour 
(1882), second chef al'Opera et directeur de mu- 
sique de la Cour ducale, a Dessau. En 1889, 
K. fut appele* a Gera, en quality de maitre de 



chapelle de la cour et de directeur de la So- 
ciete* de musique. II convient de mentionner, 
parmi ses ceuvres : un opera en un acte, Dei* 
Klosterschiiler von Mildenfurt (Dessau, 1898) ; 
la musique pour Der Traum ein Leben. de 
Grillparzer ; une fantaisie svmphonique : Des 
Meeres und der Liebe Wellen ; Lustspielou- 
verture ; un quatuor p. instr. a archet ; 3 sym- 
phonies (ut maj., re' maj. [Im Fruhling], re 
min. [Durch Kampf zum Sieg]), des lieder, 
de la musique chorale, des pieces p. le piano, 
etc. 

Kleffel. Arno, ne* a Possneck (Thuringe) le 
4 sept. 1840 ; suivit pendant quelque temps les 
cours du Conservatoire de Leipzig, mais fut 
surtout eleve particulier de M. Hauptmann. II 
dirigea, de 1863 a 1867, la a Soctfte* de musi- 

3ue j> de Riga, puis fut successivement chef 
'orchestre de theatre a Cologne, Amsterdam, 
Goerlitz, Breslau, Stettin, etc. De 1873 a 1880, 
il remplit les mdmes fonctions au Theatre de 
Friednch-Wilhelmstadt, a Berlin, passa en- 
suite a Augsbourg, a Magdebourg et a Colo- 
gne (1886-1692 et, de nouveau, 1894-1904). II 
accepfa entre temps une place de professeur 
de tne'orie au Conservatoire Stern, a Berlin, 
ou il prit aussi, momentanlment, en 1904, la 
direction de la « SocieUe' chorale Stern ».'K. 
est en outre critique musical du « Berl. Lo- 
kal-Anzeiger ». II a 6crit un op^ra : Des 
Meernianns Harfe (Riga, 1865) ; la musique 
d'une feerie de Noel : Die Wichtelmmnnchen, 
et du Faust de Goethe ; des ouver lures, des ceu- 
vres chorales, des morceaux de piano, un qua- 
tuor p. instr. a archet, etc. 

Klein, 1. Johann-Joseph, ne* a Arnstadt le 
24 aout 1740, m. a Kahla, pres dlena, le 25 
juin 1823 ; avocat a Eisenberg (Altenbourg), 
a 6crit : Lehrbuch der praktischen Musik 
(1783), Lehrbuch der theoretischen Musik 
(180I), Neues vollstwndiges Choralbuch (1785, 
avec une preface sur la musique du choral), 
et divers articles parus dans l'« Allg. musikal. 
Ztg » (1799-1800). — 2. Bernhard, n^ a Colo- 

?ne le 6 mars 1793, m. a Berlin le 9 sept. 
832 ; compositeur de musiaue d^glise, fit sa 
premiere education musical e a Cologne, ou 
son pere ^tait contrebassiste, puis partit, en 
1812, pour Paris, y travailla quelque temps 
sous la direction de Cherubini et profita lar- 
gement des ressources que lui offrait la Bibl. 
du Conservatoire. II fut nomine* a son retour 
directeur de musique du Ddme de Cologne. 
Mais, appele* en 1818 a Berlin, par le ministere 
des Beaux-Arts qui le chargea d'y 6tudier le 
fonctionnement des institutions musicales, il 
se fixa d£finitivement dans cette ville. K. pro- 
fessa la composition, a partir de 1820, a Tlns- 
titut de musique religieuse qui venait d'etre 
fonde' et accepta en m£me temps les fonc- 
tions de directeur de musique et professeur 
de chant a rUniversite\ Les ceuvres capita les 
de K. sont des oratorios : Jephtah, David. 
Hiob ; une messe ; un Pater noster a 8 v. ; 
un Magnificat a 6 v. (avec triple fugue) ; des 
r£pons a 6 v. ; 8 recueils de psaumes, hym- 
nes et motets p. v. d'hommes (tres r^pandus 
et estim^s) • des sonates de piano ; des varia- 
tions ; des lieder et des ballades (Erlkdnig ' ; 
une cantate : Worte des Glaubens (Schiller) ; 
2 operas : Dido (1823) et Ariadne (22 jam. 
182o), et deux actes d'un troisieme opera, 
Irene, resti inachev^ ; la musique de Erden- 
nachty de Raupach, etc. Cf. C. Koch, B. A*. 
(1902, these). — 3. Joseph, frere cadet du 



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*L 



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UNIVERSITY0F CALIFORNIA 



532 



KLEINE OKTAVE — KLICKA 



pr£c£dent, ne a Cologne en 1801, m. dans la 
meme ville en 1862 ; egalement compositeur, 
vecut a Berlin et a Cologne. — 4. Bruno-Os- 
kar, ne a Osnabruck le 6 janv. 1856 ; eleve de 
son pere, le directeur de musique Carl K., et 
de TEcole royale de musique, a Munich. 11 fut 
Dorome, en A619, organiste de Teglise St-Fran- 
cois-Xavier, a New-York, et se fit connaftre 
comme compositeur, par des pieces orches- 
trates, une sonate de violon, une Suite pour 
piano, 5 danses americaines p. gr. orch., une 
Ballade (op. 38) p. violon et orch., des lieder 
et un opera : Kenihvorth (Hambourg, 1895). 

Klelne Oktave (all.), deuxieme octave (ut* 
— uP) de rechelle tonale ; v. le tableau au 

mot PORTEE. 

Klelnmlchel, Richard, compositeur et pia- 
niste, ne a Posen le 31 dec. 1846, m. a Char- 
lottenboure le 18 aout 1901 ; recut les premie- 
res lecons ue piano de son pere (Friedr.-Heinr.- 
Herm. K., ne le 26 mai 1817, m. le 29 mai 
1894 a Hambourg ou il eta it directeur de mu- 
sique au Theatre, apres avoir ele chef de mu- 
sique militaire a Posen, a Potsdam et a Ham- 
bourg), puis fut eleve du Conservatoire de 
Leipzig (1863-1866). 11 s'etablit ensuite a Ham- 
bourg comme maftre de musique. mais, en 
1876, se rendit de nouveau a Leipzig et y fut 
nomme, en 1882, directeur de musique au 
Theatre municipal II passa ensuite au Theatre 
de Magdebourg et vecut en dernier lieu a Ber- 
lin. Son Spouse, Klara Monhaupt, etait canta- 
trice de concert. K. rem porta quelques succes 
comme pianiste, mais it a surtout fait parler 
de lui comme compositeur. 11 a ecrit des pie- 
ces p. le piano (d'exceilentes etudes), des lie- 
der, de la musique de chambre, 2 symphonies 
et 2 operas : Manon ou (Schloss de Lorme % 
Hambourg, 1883) et Der Pfeifer von Dusenbach 
(ibid., 1891). 

Kleinpaul, Alfred, n£ a Altona le 28 oct. 
1850 ; eleve de Cornelius Gurlitt, de M. Haupt- 
mann et d'E.-Fr. Richter, organiste de Teglise 
St-Nicolas, a Hambourg. K. s'est fait connai- 
tre surtout comme « claveciniste » des execu- 
tions d'oratorios de fi^ndel, dans redition de 
Chrysander. II a ecrit des lieder et des pieces 
de piano. 

Klemm (Klemmius), Johann, soprano a la 
cour de Dresde en 1605, fut, de 1613 a 1616 et 
aux frais du prince-dlecteur. Thieve d'Erbach 
(Augsbourg) et de Schutz (Dresde) et devint, 
en 1625, organiste de la cour. K. a public un 
livre de « madrigaux religieux allemands » de 
4 a 6 v. (1629) et des fugues de 2 a 4 v. en par- 
tition [tabulatura italica] (1631). De plus, il 
fit imprimer. de concert avec Alex. Hering 
(organiste a Bautzen) Top. 10 de H. Schutz, 
Syntphonise sacrae (2« partie). 

Klengel, 1. August-Alexander, ne a Dresde 
le 27 janv. 1783, m. dans la meme ville le 
22 nov. 1852 ; fils du paysagiste K., eleve de 
Milchmayer et de Clementi (1803), quil ac- 
compagna jusqu'a St-Petersbourg ou il resta 
jusqu'en 1811. Apres un sejour de deux ans 
a Paris, il rentra a Dresde qu'il ne quitta 
plus, si Ton fait abstraction d'un voyage. Tan- 
nee suivante, a Londres. En 1816, K. fut 
nornme organiste de la Cour. a Dresde. K. est 
surtout connu comme un maitre dans Tart de 
Tecriture canonique ; il fit paraitre, dans les 
dernieres annees de sa vie, sous le litre : Les 
mart t -cour eurs. une serie de 24 canons, mais 
I'ouvrage auquel lis servaienten quelque sorte 
dintroduction ne fut public qu'apres la mort 



de Pauteur, par M. Hauptmann : Canon* et 
fugues dans tons les tons majeurs et minettrt 
(lo54 ; 2 parties de 24 canons et fugues cha- 
cune, ou Ton dirait que Pauteur cherche a 
surpasser le « Clavecin bien tempere * mais. 
loin d'atteindre a la poe'sie merveilleuse de 
Toeuvre de Bach, ne parvient qua ecrire un 
ouvrage con forme aux regies d'ecole : des ex- 
traits en ont £te publies de nouveau par F.-G. 
Thiele, en 1908). K. avait ecrit auparavaot : 
2 concertos de piano ; une polonaise de con- 
cert p. piano, flute, clarinette, alto, vcelle et 
contrebasse ; un trio ; une fautaisie p. piano 
a 4 ms. ; plusieurs sonates et di verses pieces de 
piano. Un concerto et un quintette sont restes 
manuscrits. Les deux musiciens suivants, sans 
etre des descendants directs, ont des liens de 
parent^ avec K. : — 2. Paul, ne a Leipzig le 
13 mai 1854; violoniste et pianiste de talent, 
auteur de lieder charmants, prit le grade de 
D' phiL (these : Zur JEslhetik der Tonkunst. 
187o) a VUniversite de Leipzig, pais dirigea, 
de 1881 a 1886, les concerts de la soctete < Eu- 
terpe ». II occupa ensuite, pendant quelques 
annees, le poste de second chef d'orchestre 
de la Cour, a Stuttgart, puis il dirigea, de 
1893 a 1898, la soci£te chorale academique 
a Arion », a Leipzig, ainsi que la * Sing-Aka- 
demie » (society chorale mixte) et la « Lieder- 
tafel » (society chorale d'hommesj. De 1898 a 
1902, K. vecut a New-York ou il soccedaita 
H. Zollner comme directeur du « Liederkranz •. 
Mais il reprit, a Leipzig* la direction de 
la Arion » et recut, en 1908, le titre de « pro- 
fesseur ». K. a ecrit plusieurs analyses d{pu- 
vres musicales p. le « Konzertfuhrer ». — 3. Ju- 
lius, frere du precedent, ne a Leipzig le 24 sept 
1859 ; violoncelliste de tout premier ordre, 
eleve d'Emile Hegar et de Jadassohn, violon - 
celle-solo de Torchestre du « Gewandhans i et 
professeur au Conservatoire de Leipzig. II est 
connu a la fois comme virtuose et comme com- 
positeur : 3 concertos de vcelle, 2 quatuors p. 
instr. a archet, Suite p. 2 vcelles, sonate de 
vcelle, trio p. piano et archets, Serenade p 
orch. d'archets, pieces p. 2 et p. 4 vcelles. 
morceaux de concert et pieces instructrres p. 
vcelle. 

Klenowski. Nicolai-Sembnowitch, ne a 
Odessa en^ 1857 ; eleve du Conservatoire de 
Moscou (Hfimaly, Tchaikovsky, Hubert), fut 
chef d'orchestre de theatre en province des 
1879, puis dirigea des concerts prives a Mos- 
cou, de 1881 a 1883, et fut ensuite chef d'or- 
chestre au Theatre imperial de cette ville (1883^ 
1893). En meme temps, K. dirigea. de 18® a 
1893, TOrchestre de l'Universite\ II fut appelt. 
en 1893, a la direction de 1'Ecole de la Societr 
imperiale russe de musique, a Tiflis, et enfia, 
en 1902, aux fonctions de second directeur de 
la Chapelle des chantres de la cour, a St-Pe* 
tersbourg. K. a compost des ballets : Hatchisth 
(Moscou, 1885), Swjetlana (ibid., 18S6), Sa- 
langa (St-Petersbourg. 1900) ; de la musique 
de scene p. Messaline, L'etoile de Seville* An- 
toine et Cleopdtre ; une Suite dorch., F&t* 
Morgana ; 2 canta tes de couronnement ; 2 aa- 
tres p. les fetes de Touschkine ; des chant> 
nalionaux p. solo, choeur, orch. ; une Smte 
de piano, une Liturgie grousinienne (190S, * a 
cappella », avec textes russe et ^rousiBien^ 

Klidka 9 Josef, organiste virtuose, ne j 
Klaltau (Bohdme) le 15 d^c. 1855 ; eleve du 
Conservatoire et de TEcole d'organisies fr 
Prague, fut pendant de longues annees chef 



I 



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KLIEBERT — KL08S 



533 



d'orchestre du Theatre national tcheque et di- 
rigea en merne temps la societe chorale 
• Hlahol », a Prague. II a ecrit de nombreuses 
tpuvres p. l'orgue, des chceurs, de la musique 
symphonique et un opera, La belle meuniere. 
K. est professeur d'orgue au Conservatoire de 
Prague. 

Kliebert, Karl, ne* a Prague )e 13 dec. 
1819, m. a Wurzbourg le 23 mai 1907 ; fit son 
droit a I'Universite de Vienne et y fut promu 
D T jur.. mais se voua ensuite a la musique et 
Iravailla, a Munich, sous la direction de Rhein- 
berger et de Wullner. Apres avoir e*te quelque 
temps, a Augsbourg. chef d'orchestre de thea- 
tre, il fut appele, en 1875, a Wurzbourg, pour 
y reorganiser TEcole royale de musique. II 
incc^da 1'anmSe suivante a Th. Kirchner, 
comme directeur de cette institution. Cf. la 
publication de K. lui-mgme pour le centenaire 
de I'ecole en question. K. a publie des lieder, 
des pieces de piano et des pieces d'orgue. Cf. 
R. Heuler, K. K. (1907). 

Klimowy DuiTRj-DMiTRiEwrrcn, ne a Kasan 
en 1850 ; eleve du Conservatoire de St-Peters- 
bourg (Leechetizki) et, depuis 1880, professeur 
a son tour dans cette institution. K. dirige 
depuis 1887 l'Ecole de musique et lea concerts 
symphoniques de la Soci&e imperiale russe 
de musique, a Odessa. 

Klind worth, Karl, ne" a Hanovre le 25 
sept. 1830 ; pianiste distingue, £leve de Liszt, 
a Weimar, v£cut de 1854 a 1868 a Londres et 
s'y (it un nom tant comme pedagogue que 
comme executant. II y organisa aussi, de 1861 
a 1862, des concerts de musique de chambre 
et d'orchestre qu'il dut malheureusement in- 
terrompre a cause d'un deficit considerable. 
De 1868 a 1884, K. fut professeur de piano au 
Conservatoire de Mosoou, puis il alia s'&ablir 
a Berlin, ou il dirigea, avec Joachim et Wull- 
ner, les Concerts philharmoniques. 11 fonda a 
Berlin une Ecole de piano, dont les debuts fu- 
rent brillants. grace a la collaboration de Bu- 
low (un mois par an), et qui, en 1893, fut reunie 
au Conservatoire Scharwenka. K. a dirige aussi 
pendant quelques ann£es les concerts du t Wa- 
gner-Verein » ; il vit actuellement a Potsdam, 
tn tant que compositeur. K. ne s'est fait con- 
naitre que par quelques morceaux de piano et 

3ue)ques lieder agreables; par enntre ses re- 
actions p. piano et chant de la Tetralogie de 
Wagner sont excellentes, ainsi que ses Editions 
de Chopin, des sonates de Beethoven, etc. 

Kling, Henri, ne a Paris le 14 fe"vr. 1842 ; 
corn isle distingue, actuellement maftre de mu- 
sique a P Ecole secondaire de jeunes filles, pro- 
fesseur de theorie elementaire et de cor, au 
Conservatoire de Geneve, a ele* pr6c£demment 
aassi chef de musique militaire. K. a ecrit des 
operas- com iques (repre*sentes a l'ancien th&i- 
tre de Geneve, de 1863 a 1877), une quantity 
considerable d'oeuvres instrumentales et vo- 
cales populaires et de facture l^gere, des m£- 
thodes el^mentaires pour tous les instru- 
ments imaginables (tambour, guitare, mando- 
line, zither, hautbois, etc.), mais surtout une 
bonne Methode de cor, des Etudes pour le 
m£me instrument et une methode populaire 
de piano (op. 476). K. est aussi I'auteur de 
plusieurs ouvrages de vulgarisation, tels que 
traites d'instru mentation, de direction (Der 
vollkommene Musikdirigent), de composition, 
de transposition. II a publil des recueils de 
chants d ecole et collabore a differ en ts jour- 
naux et revues. 



Klinqenberg, Friedrich Wilhelm, ne* a 
Sulau (Silesie) le 6 juin 1809, m. a Gorlitz le 
2 janv. 1888 ; £tudiait la theologie a Breslau, 
lorsqu'il se d£cida a embrasser la carrieie mu- 
sicale. II prit la direction de la Soci6te acade- 
mique de musique, puis celle de TAssociation 
artistique, a Breslau, et fut appete, en 1810, 
au poste de cantor de realise St- Pierre, a Gor- 
litz. II recut, en 1844, le titre de « directeur 
royal de musique ». En 1885, il fut obliged a la 
suite d'une blessure grave au pied, dabandon- 
ner ses fonclions de directeur. K. a rendu, 
soit comme cantor, soit aussi comme directeur 
d'une importante socie"t£ chorale (« Gorlitzer 
Musikverein »), des services signales a la cause 
de la musique a Gorlitz. II a public un certain 
nombres d'oeuvres chorales profanes et reli- 
gieuses. 

Klitzsch, Karl-Emantel, ne* a Schonhaide 
(Erzgebirgc saxon)le30oct.!812, m. a Zwickau 
le 5 mars 1889; prit son doctorat en philologie 
a Leipzig, puis fut nomme professeur au Gym- 
nasede Zwickau. II fit valoir, en 1886, ses droits 
a la retraite. Mais K. s^tait d£velopp£ aussi au 
point de vue musical, en majeure partie par 
lui-meme, si bien qu'il put remplir le poste de 
directeur de musique des deux eglises princi- 
pals de Zwickau et prendre egalement la di- 
rection des concerts de la Socicte de musique 
et de la Soci&6 chorale « a cappella ». K. a col- 
labor^ activement, pendant nombre d'ann£es, 
a la « Neue Zeitschrift fur Musik » ; il publia 
en outre, sous le nom d'EMAMEL Kronach, 
des lieder, le psaume xevi, etc. 

•Close, Friedrich, nea Cartsruhe le29nov. 
1862; eleve de V. Lachner (Carlsruhe), d'Ad. 
Ruthardt (Geneve) etd'Ant. Bruckner (Vienne), 
se voua d'abordentierement a la com position puis 
enseigna la composition pendant quelque temps 
au Conservatoire de Bale et succeda, en 1907, 
a L. Thuille comme professeur de composition 
a l'Acad£mie royale de musique, a Munich. 11 
a ecrit une Messeen re min. (soli, cho?ur,orch., 
orgue ); Elfenreigen et Festzug (orch.); Vidi 
Aguam (ch., orch., orgue); Das Leben ein 
Traum (poeme symph. en 3 parties p. orch., 
orgue, v. de femmes. declamation et instr. de 
cuivre ; Carlsruhe, 1899, sous la direction de 
Mottl) ; Elegie p. violon et orch. ; Ilsebill (Der 
Fischer u. seine Frau; symph. dramatique 
representee a Carlsruhe, en 1903) ; Prelude et 
double fugue p. orgue et instr. de cuivre ; Die 
Wallfahrt nach Kevlaar (Heine ; declamation, 
ch. mixte, ch. de femmes, orch., orgue, Zurich, 
1910); (jualuor p. instr.a archet (Vevey, 1911). 

Klos6, Hyacinthe-El£onore, clarinettiste 
ceiebre, ne" dans Tile de Corfou le 11 oct. 1806, 
m. a Paris le 29 aout 1880; vint tres jeune en 
France et fit d'abord partie d'une musique de 
regiment. II succeda, en 1839. a son maftre 
Berr, comme professeur de clarinette au Con- 
servatoire de Paris, et fit valoir, en 1868, sea 
droits a la retraite. K. est d'autant plus connu 
que ce fut lui qui, le premier, adapta a la cla- 
rinette (1843) le systeme de clefs a anneaux 
mobiles invent^ par Bohm. II a aussi ^critdes 
morceaux de concerts et des ouvrages peViago- 
giques p. la clarinette (soli, duos, fantaisies, 
etudes, et surtout une : Grande m 4 thode pour 
la clarinette a anneaux mobiles) des marches 
et des morceaux de parade p. musique militaire, 
et 3 methodes p. les divers modeles de saxo- 
phones. 

Kloss, Erich, f connu aussi sous le pseud, 
de Julius Erich), ne* a Gorlitz le 19fevr. 1863 ; 



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534 



KLOTZ — KNEISBL 



fit en premier lieu des etudes de theologie, a 
Halle, s'occupa ensuite de philologie germani- 
que, mais dut abandonner la carriere pedago- 
gique a la suite d'une affection des organes de 
Pouie. K. vit actuellement a Berlin, corame 
musicographe wagnerien : 20 Jahre Bayreuth 
(1896) ; Wagner , wie er war und ward (1901) ; 
Ein Wagner- Lesebuch (1904); Wagner- Anek- 
doten (1908); R* Wagner in seinen Brief en 
(1908); R. Wagner an seine Kiinstler (1909); 
etc. 

Klotz (Cloz), nom de famille de toute une 
se>ie de luthiers estim£s, de Mittenwald (Alpes 
bavaroises). Le plus ancien repr^sentant de 
cette famille parait ^tre.EdDius K. (vers 1675) 
dont un parent plus jeuoe et d'autre souche, 
Matthias (ne* le 11 juin 1653, m. le 16 aout 
1743) ^tablit la reputation de ce nom. On pre- 
tend qu'il serait enhre" en 1663 dans l'atelier de 
Nicolo Amati, a Crdmone, mais Ton Bait sur- 
tout qu'il travailla longtemps a Padoue et s'e- 
tablita Mittenwald en 1683. Georg (ne* en 1687), 
Sebastian (ne en 1696), Joh.-Kari, (n6en 1709) 
sont des fils da Matthias. Et Sebastian eut a 
son tour pour fils Josef-Thomas K., n6 en 
1743. Un grand nombre de violons de K. pas- 
sent, dans le commerce, pour des Stainer. L'in- 
dustrie dela lutberie, a Mittenwald, remonte a 
Matthias K. * elle est sou ten ue actuellement 

Far une Ecole de lutherie subventionne"e par 
Etat. Un monument a 6t& tfrige' a Mittenwald, 
en 1890, en i'honneurde Matthias K. 

Klughardt, August-Friedrich-Martin, ne 
a Cothen le 30 nov. 1847, m. a Rosslau, pres 
de Dessau, le 3 aout 1902; suivit les coursdu 
gymnase de Dessau puis devint eleve de Blass- 
mann et d'Ad.Reichel,aDresde. Ild^butadans 
la carriere musicale a Tage de 20 ans, comme 
chef d'orchestre de theatre a Posen (une sai- 
son), puis a Lubeck (une saison) et a Weimar 
(quatre ans) ou il recut le titre de directeur de 
musique grand-ducal. II devint ensuite chef 
d'orchestre de la Cour a Neustrelitz (1873), 
puis a Dessau (1882), ou un monument fun£- 
raire lui a ete* £leve en 1903. II fautciter parmi 
ses ceuvres. outre cette symphonie : des ou- 
vertures : 1m Friihling, Sophonisbe, Sieges- 
ouverture et 2 Festouvertilren (op. 54 et 78) ; 
5 symphonies : Lenore, Waldleben, op. 37 (re 
maj.), 4 # et 5« en ut min. ; 2 Suites (Torch, (op. 
40, la min., [6 parties] et op. 60, Auf der 
Wanderschaft) ; un concerto de hautbois, un 
de violon, un de vcelle : une Romance en sol 
maj. p. violon et orch.; 3 pieces p. orch. d'ar- 
chets (op. 14) ; de la musique de chambre : un 
quintette (op. 43, sol min.), un quatuor en re 
maj. et un trio (op. 47, si bemol maj.) p. piano 
et archets ; 1 sextuor et 2 quatuors (en fa et 
re maj.) p. instr. a archet; Schilflieder (fan- 
taisies d'apres Lenau, p. piano, hautbois et 
alto) ; des recueilsde lieaer (Altdeutsches Min- 
nelied, op. 80)^; 3 oratorios : Die Grablequng 
Christi ; Die Zerstd)*ung Jerusalems (1899;; 
Judith (1901) ; Die heilige Nacht ; Psaume C 
(basse solo, ch., orch.); Psaume II (une voix 
moyenne et orch.); des operas : Mir jam (Wei- 
mar, 1871), Iwein (Neustrelitz, 1879), Gudrun 
(ibid. 1882) et Die Hochzeit des Monchs (Des- 
sau, 1886; donne en 1888 a Prague, sous le ti- 
tre d'Asiorre) ; enfin des poernes fantastiques 
p. v. de femmes, soli, piano : Die Bremer 
Stadimusikanlen. Aschenputlel, etc. Cf. L. 
Gerlach, A. K. (1902). 

Knabe et Cle, celebre fnbrique de pianos, 
a Baltimore, fondee par Wilhelm K., ne a 



Kreutzburg (Weimar) en 1797, m. a Baltimore 
en 1864. qui acheta, en 1854, la maison de 
Franz Gahler. La maison K. appartient main- 
tenant aux deux petits-fils du fondateur : 
Ernst-J. K., n<5 le 5 juil. 1869, et William K. 
n6 le 23 mars 1872. 

Knecht, Justin- Heinricij, ne* a Biberach 
(Wurtemberg) le 30 sept. 1752, m. dans la 
merae 1 oca lite le l« r d£c. 1817 ; fut nomme en 
1792 organiste et directeur de concerts, dans 
sa ville natale, puis, en 1807, chef d'orchestre 
de la Cour a Stuttgart. Mais, au bout de deux 
ans deja, il quitta ce poste que des intrigues 
lui rendaient intolerable et rentra a Biberach. 
K. jouissait. comme organiste, d'une tresgrande 
renomme'e et Vogler seul passait pour lui etre 
supeVieur. Ses compositions n'ont pas eu de 
valeur durable, con ten tons- nous de noter : une 
symphonie : Tonqenidlde der Natur (dont le 
programme est identique a celui dela a pasto- 
rale » de Beethoven ; K. reprit du reste encore 
le m3me sujet dans une son ate d'orgue : Die 
unterbrochene Birtenwonne), on duo de con- 
cert : Miriam und Deborah (ex trait du «Mes- 
sie », de Klopstock), des psaumes, un Te Deum 
pour double choeur, des messes, plusieurs ope- 
ras et comedies lyriques, un melodraroe : Das 
Lied von der Glocke (Schiller), des pieces d'or- 
gue, des variations et des sonatines de piano, 
des duos n. flutes, des airs, des h vermes, deux 
recueils ae chorals (pour le Wurtemberg et 
pour la Baviere protestante), etc. Comme theo- 
ricien, K. repr^sente les tendances, poussees 
jusqu'au schematisme le plus ridicule, du sys- 
teme de construction des accords par superpo- 
sition de tierces ; il va jusqu'a la formation 
d'acc. de douzieme, sur tous les degres de la 
gam me (!). (Cf. Riemann, Gesch. d. Musiktheo- 
rie, p. 491 ss). II a ecrit : Erklarung eini- 
ger... nicht verstandenen Grundsatze aus der 
Voglerschen Theorie (1785) ; Gemeinnutzliches 
Elementaru^erk der Harmonie und des Gene- 
ralbasses (1792-1798 ; 4 parties) ; Kleines alpha- 
betisches Worlerbuch der vornehmsten und 
interessantesten Arlikel aus der muMkali- 
schen Theorie (1795) ; Vollstandige Orgel- 
schule fur Anf anger und Geubtere (1795-1798, 
3 parties ; J.-P.-E. Martini apublie a Paris an 
plapiat de cet ouvrage) ; Theoretisch-prak- 
tische Generalbassschule (s. date) ; Kleine theo- 
retische Klavierschule fur die ersten Anf anger 
(1800 et 1802, 2 parties ; 2« ed.. sous le titre : 
Bewahrtes Methodenbuch, etc.); Allgemexner 
musikalischer Katechismus (1803, plus, ed.) : 
Luthers Verdienst um Musik und Poesie 
(1817). K. a publie* en outre des articles tbeo- 
riques, dans les premieres ann£es de r«AUg. 
musikal. Ztg », de Leipziff, et dans la « Musi- 
kalische Realzeitung » de Speier. Cf. Emil 
Kauffmann, J.-H. K, (1892). 

Kneisel, Franz, n^ a Bukarest le 26 janv. 
1865 ; fils d'un chef de musique militaire ori- 
ginaire d'Olmutz, fut ^leve aes consen-atoires 
de Bukarest et de Vienne (1879-1882 ; Grun, 
Helhnesberger). II fut nomm& ensuite violon 
solo dans Torchestre du « H ofburgth eater ». 
concertmeister de TOrchestre Bilse. a Berlin 
(1884) puis de TOrchestre symphonique, a Bos- 
ton (1885). 11 fonda alors un Quatiob avec E. 
Fiedler, L. Svecinski et Fr. Giese. K. conserva 
sa situation a Torchestre jusqu'en 1903, puis 
se voua entitlement a son Quatuor qui a ac- 
quis une grande renomra£e et se compose ac- 
tuellement de K., J. Theodorowicz, Svecinski 
et Alw. Schroder. II professe toutefois le vio- 



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KNIESE 



KNYVETT 



535 



Ion. depuis 1905, a l'lnstitute of musical art, a 
New- York. 

Kniese, Julius, nE a Roda (Altenbourg) le 
21 dec. 1848, m. a Dresde le 22 avr. 1905 ; alia 
a l'ecole a Altenbourg, ou W. Stade lui ensei- 
gna la musique, puis, de 1868 a 1870, continua 
ses etudes musicaies sous la direction de Bren- 
del et de Hiedel, a Leipzig. Apres s'Etre fait 
connaitre, dans diverges tournEes de concerts, 
comme pianiste et organiste, il dirigea la 
t Singakaderaie » de Glogau (1871-1876), puis 
la < SociEtE de chant Ruhl » et V « Associa- 
tion Wagner » de Francfort s/M. (1876-1884) et 
accepta ensuite la place de directeur de musi- 
que de la ville (successeur de Breunung), a Aix- 
la-Chapelle (1884-1887). II passa ensuite deux 
ins a Brcslau puis alia vivre a Bayreuth, oil il 
etait depuis 1882 dEja chef des chceurs du 
Theatre Wagner. K. a public quatre recueils 
de iieder et fait executer un poeme symphoni- 
ane : Frithjof et le prelude d un opEra : Konig 
nittichis (Festival des musiciens allemands, a 
Wiesbaden, 1879), tous deux manuscrits. 

Knight, John-Philipp, nea Bradford s /Avon 
le26juil. 1812, m. a Great- Yarmouth lel« r juin 
1887; Eleve de l'organiste Corfe, a Bristol, au- 
teur de melodies populaires anglaises, vEcut de 
1839 a 1841 dans FAmErique du Nord, remplit 
ensuite, pendant deux ans, les fonctions de 
pasteur a St-Agn&s, dans les lies Scilly, ma is 
rentra aussitdt aprEs en Angleterre. 11 a public 
plus de 200 melodies, duos, trios, etc., qui 
jouissent dune grande popularity (entre au- 
tre* She vH)re a wreath of roses). De plus, K. a 
ecrit un oratorio : Jephthas Tochter. 

Knina, L., a St-PEtersbourg, est l'auteur 
douvrages remarquables pour l'enseignement 
du piano (exercices universels ; cours p. la 
formation des doigts, etc.). 

Knlttl, Karl, nE a Polna le 4 oct. 1853, ra. 
a Prague le 17 mars 1907 ; suivit les cours du 
mnoase et de lEcole d'organistes (Skuhersky, 
1872-1875) de Prague, puis etudia encore le 
chant auprEs de Pivoda, la direction aupres 
de Smetana (1879). Tout en Etant maitre de 
chant dans des Ecoles secondaires (1877-1901), 
il dirigea a deux reprises (1877-1890, 1897- 
1901) la fameuse society chorale tcheque « Hla- 
hol o, avec laquelle il donna le « Requiem » de 
Berlioz, la « Missa solemn is » de Beethoven, le 
« Christus » de Liszt, etc. K. fut nomme en ou- 
tre professeur d'orgue et dharmonie, en 1882 
a TEcole d'organistes, en 1890 au Conserva- 
toire. Ij devint en 1901 administrateur du Con- 
servatoire, aux cdtEs de Dvorak, puis a la mort 
de ce dernier, seul directeur de 1 institution. 
K. a ecrit de nombreux articles de journaux 
et de revues ; il a public des melodies vocales, 
des choBurs, de la musique de piano, de la 
musique de chambre, des ouvrages pEdagogi- 
aues, des cantates, de la musique dorchestre 
(Conte d hirer, Le chant de la cloche) et en- 
iin : Lehre vom homophonen Satze, Beispiele 
zur allgem. Musiklehre (3 can.), etc. 

Knoefel (Knefelius), Johann, originaire de 
Lauban, maitre de chapelle des dues de Sile- 
sie, a publie : Dulcissimse quaedam can Hones 
5-7 voc. (1571, chants sacrEs latins), Cantus 
choralis 5 v. (1575. p. Tannee ecclesiastique), 
Cantiones pirn 5-6 v. (1580) et un livre de 
Xewe Teulsche Liedlein a 5 v. (1581, profa- 
nes). 

Knorr, 1. Jllius, nE a Leipzig le 22 sept. 
1807, m. dans la me me ville le 17 juin 1861 ; 
tit en premier lieu des Etudes de philologie, a 



Leipzig, mais se voua bientot a la musique et 
debuta comme pianiste, en 1831, dans un con- 
cert du Gewandhaus. II remporta un rEel suc- 
cess et resta a Leipzig, comme professeur de 
piano ; il Etait lie d'amitiE avec Schumann et 
rEdigea la premiere an nee de la Neue Zeit- 
schnft fur Musik. Les ouvrages de K., concer- 
nant l'enseignement du piano, sont les sui- 
vants : Neue Pianoforteschule in 184 Uebun- 
gen (1835 ; 2 m « Ed. sous le titre : Die Piano- 
forteschule der neuesten Zeit; ein Supple- 
ment zu den Werken von Cramer, Czerny, 
Herz, Hummel, Hunten, Kalkbrenner, Mos~ 
cheles, etc., 1841); Das Klavierspiel in 280 
Uebungen (Mateinalien zur Entwickelung der 
Fingertechnik) ; puis : Materialenfurdasme- 
chanische Klavierspiel (1844); Methodischer 
Leitfaden fur Klavterlehrer (1849; plus. Ed.); 
Wegweiser fur den Klavierspielei* im ersten 
Stadium (methode Clemen taire, vers 1853) ; 
Ausfuhrliche Klaviermethode (1 T « part. : Me- 
thode, 1859 ; 2«" part. : Schule der Mechanik, 
1860, Leipzig, Kahnt) ; Fuhrer auf dem Felde 
der Klavierunterricntslitteratur (1861 ; les Edi- 
tions subsEauentes ont moms de valeur) * Er- 
kldrendes VerzeichnU der hauvtsdchlichsten 
Musikkunstuwrter (1854). II a redigE en outre 
de nouvelles Editions des mEthodes de J.-G. 
Werner (1830) etde A.-E. Muller (1848). K. fut 
le premier pedagogue qui considErat les « exer- 
cices techniques prEparatoires » comme une 
partie importante de l'enseignement qui, de- 
puis lore, se rEpartit en trois categories d'eeu- 
vres : exercices techniques, Etudes, morceaux. 
— 2. Iwan, nE a Mewe (Prusse occidental) le 
3 janv. 1853 ; ElEve du Conservatoire de Leip- 
zig (Reinecke, Richter), devint, en 1874, maitre 
de musique dans un institut privE a Charkow 
(Russie mEridionale) et fut cnargE quatre ans 
plus tard de la direction de l'enseifmement thEo- 
rique a la succursale de la SociEtE imperiale 
russe de musique, dans la m£me ville. II passa 
en 1883, au Conservatoire Hoch, a Francfort 
s./M., comme professeur de thEorie et de com- 
position et succEda a Bernh. Scholz, en 1903, 
a la t&te de cet Etablissement. K. a publiE des 
ceuvres symphoniques, de la musique de cham- 
bre, des Vkrainische Liebeslieder p. 4 voix 
mixtes et piano, et3opEras : Dunja (Coblence, 
1904), Die Hochzeit [Prague, 1907), Durchs 
Fen5ter(Calsruhe,1908). II a ecrit, d'autre part: 
Aufgaben f. d. Unterricht t. d. Harmon ie- 
lehre(\903), Tchaikowsky (dans les « Beruhmte 
Musiker » de Reimann, env. 1900), un traitE de 
la Fugue et des diagrammes analytiques du 
« Clavecin bien tempEre » (1912), enfin des 
analyses pour le u Musikfuhrer v. 

Knote, Heinrich, fort tenor, nE a Munich 
en 1870 ; a fait ses Etudes aupres de Kirchner, 
a Munster, et chante depuis 1892 a TOpEra de 
la cour, a Munich. II a accepte, entre temps, 
un engagement de courte durEe a Hambourg 
et chante en representations en AmErique. 

Knyvett^ 1. Charles, m. a Londres, ou il 
Etait organiste de t Chapel Royal », en 1822 ; 
avait Ete dans sa jeunesse (1780-1790) un chan- 
teur de concert rEputE (tEnor) et avait fondE, 
avec S. Harrison, les Vocal Concerts (1791- 
1794). Son tils alnE — 2. Charles, nE en 1773, 
m. a Londres le 2 nov. 1852, ElEve de Webbe, 
reorganisa en 1801 les Vocal Concerts, en colla- 
boration avec Greatorex, Bartleman et son 
frEre William (v. plus bas), et publia un choix 
de melodies de psaumes (1823). II fut pendant 
longtemps organiste de TEglise St-George, a 



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536 



KOBELIU8 — KOCIAX 



Londres, et tres estime" comrae professeur de 
piano et de thlorie. — 3. William, frere du 
precedent auquel il est du reste de beaucoup 
supe>ieur, ne le 21 avr. 1779, m. a Londres le 
17 nov. 1856 ; obtint en 1797 d£ja une place de 
gentleman (chantre a solde) a «Chnpel Royal » 
et succ&ia, en 1802, a Arnold com me composi- 
teur de cette chapeile. II fut, pendant nombre 
d'annees, lemeilleurchanteurae concert (« prin- 
cipal Alto ») de Londres, dirigea les Concerts of 
ancient music (1832-1840K les festivals de mu- 
siquede Birmingham (1834-1843) et un festival 
d'York (1835). II ne se fit connaitre, corame 
compositeur, que par quelques glees et les an- 
thems des couronnements de George IV etde 
la reine Victoria. 

Kobelius, Johann-Augus'in, ne* a Wahlitz, 
pres de Halle, le 21 fevr. 1674, m. a Weissenfels 
le 17aout 1731, £leve de Schieflerdecker et de 
J. -Ph. Krieger, musicien de la chambre a 
Weissenfels, puis organiste et maftre de cha- 
peile a Sangerhausen et a Querfurt et, en der- 
nier lieu, maltre de chapeile du due de Weis- 
senfels. II a ecrit. de 1716 a 1729, 20 operas 
Sour la Cour de Weissenfels, des concertos, 
es ouvertures, des sonates et une quantity de 
musique d'eglise. 

Kobler. Hugo, ne\.., m. jeune a Vienne le 
19 de"c. 1907 : attira rattention sur lui par un 
premier opera, Grime Ostern. Toutefois, ne 
parvenant pas a faire repr^senter un autre 
ope"ra, Die Fermate, il s'adonna a Fop<§rette et 
Scrivit Der Rosenjungling (Vienne, 1906). Une 
seconde operette est restle manuscrite, ainsi 

Sue des lieder, une pantomime, de la musique 
e chambre et des pieces symphoniques. 
Kobsa, instrument a cordes primitif, tres 
r^pandu autrefois en Petite-Russie. La k. des 
Polovtsiens avait 2 cordes seulement, mais le 
nombre de celles-ci augmenta beaucoup dans 
la suite (4 ou 8 paires de cordes). La bandoura 
(v. ce mot) refoula bien vite la k. Les kobsari 
(joueurs de k. : un des derniers fut Faveugle 
celebre Ostap Weressai)accompagnaientsurcet 
instrument le chant de leurs adumki ». Cf. Fa- 
minzin, La Domra et autres instr. de la meme 
famille (St-P6tersbourg, 1891, en russe). 

Koch, 1. Heinrich-Christoph, ne a Rudol- 
stadt le 10 oct. 1749, m. dans la m£me ville le 
12 mars 1816 ; son pere 6tait membre de For- 
chestre princier et put, grace a une allocation 
du prince, lui faire etudier la musique. K. tra- 
vailla d'abord a Rudolstadt, puis a Weimar, 
sous la direction de Gcepfert. II entra en 1768, 
comme violoniste, dans Forchestre de Rudol- 
stadt et fut nomme\ en 1777, musicien de la 
chambre. Sea compositions (cantates pour les 
festivit^sde la Cour, recueil de chorals pour mu- 
sique d'harmonie, etc.) n'ontaucune valeur; ses 
ouvrages th£oriques, par contre, sont impor- 
tants (cf. Riemann, Gesch. der Musikthenrie, 
p. 480). llapublie" : Musikalisches Lexikon (1802, 
2 parties ; oeuvre de me>ite ; un extrait, par K. 
lui-m<*me, en a paru en 1807, sous le titre : 
Kurzgefasstes Handmirterbuch der Musik ; un 
autre extrait, de main elrangere, date de1828, 
et Arrey von Dommer en a public en 1865 une 
nouvelle Edition excellente : enfin, H.-C.-F. 
Basscn en a publie, en 1826, a Copenhague, 
une ed. danoise); Versuch einer Anleitung zur 
Komposition (1782-1793,3 parties ; un ouvrage 
e*galement remarcjuable etqui formule nombre 
de ve*rit£s essentielles an sujet des formes mu- 
sicales ; en lire la critique par Forkel [Alma- 
nack p. 1784]); Hand buck bei deni Sludium 



der Harmonie (1811); Versuch aus der har- 
ten und weichen Tonart jeder Slvfe der dia- 
ionise h-chromatisch en Letter vernnttelst de* 
enharnwnischen Tonwechsels in die Dttr- und 
Molltohnrt der ubrigen avszuweichen (1812). 

11 essaya de publier, en 1795, un Journal der 
Tonkunst, mais dut l'abandonner au bout de 
deux numeros deja. On trouve en outre des 
articles th£oriques de K. dans les revues sui- 
vantes : a Musikalische Realzeitung*, de Speyer 
(1788-1791), « Allg. musikal. Ztg» de Leipzig et 
((JenaerLitteraturzeitung)>. — 2. Eduard-Emil, 
hymnologue, ne" au chateau Solitude, pres de 
Stuttgart, le 20 janv. 1809, m. a Stuttgart le 
27 avr. 1871 ; fut d'abord pasteur a Gross-As- 
pach (1837), pasteur de la ville (1847) puis su- 
perintend ant (1853) a Heilbronn, et se retire 
en 1864, pour se vouer exclusivement a ses 
eludes historiques. Son ouvrage capital, au- 
quel il travailla toute sa vie, est intitule : Ge- 
schichte des Kirchenliedes und Kirchengesan- 
ges, insbesondere der deutschen evangelischen 
Kirche (1847 ; 3« ed. [8 vol.] 1866-1876, le dernier 
volume publie par R. Lauxmann). — 3. Ernst, 
n§ en 1820, m. a Stuttgart le 18 janv. 1894 ; 
fut longtemps maftre de chant a Hanovre et 
professa, en dernier lieu, au Conservatoire de 
Stuttgart. — 4. Matthaus, n£a Heubach (Souabe) 
le l er mars 1862; fut maitre d T £cole pen- 
dant huit ans, ce qui ne Fempecha point de 
suivre les cours du Conservatoire de Stutigart 
et plus particulierement, en 1888, de Faisst. En 
1892, K. fut nomm£ professeur a FEeoledemu- 
sique (Morstatt), organiste et maltre de chapelie 
de Feglisede la Paix. a Stuttgart. II ouvrit tui- 
m£me, en 1900, un institut de musique et 
recut en 1901 le titre de « directeur royal de 
musique ». K. est un organiste virtuose remar- 
quable et il a 6crit 6 sonates d'orgue, plusieurs 
ouvrages destines a Femseignement de Forgne. 
des motets, des choeurs p. v. mixtes et p. v. 
d'hommes. —5. Friedrich-E.. n£ a Berlin le 
3 juil. 1862 ; violoncelliste, membre de FOrehes- 
tre de la cour, a Berlin (1883-1891), puis, pen- 
dant quelque temps, chef d'orchestre du ca- 
sino de Baden-Baden, devint ensuite maitre de 
chant au « Lessing-Gymnasium », a Berlin. K. 
recut le prix de la Pondation Mendelssohn, pour 
un trio d T archets (op. 9). II a e*crit en outre 
2 symphonies / Von der Nordsee, op. 4 ; sol maj„ 
op." 10), une Fugue ttymphonique fut min., op. 
8), Deutsche Rhapsoaie (concerto de violon, op. 
31), Von den Tageszeiten (oratorio), Dergefes- 
selte Strom (op. 29, ch. et orchA Die dsuUthe 
Tanne (op. 30, id.), Waldidyll (Sinfonietta), des 
lieder (op. 6) et 2 operas, Die Halliger et Lea. 

Kocher, Konrad, ne a Ditzingen, pres de 
Stuttgart, le 16 de~c. 1786, m. a Stuttgart le 

12 mars 1872; travailla a St-Petersbourg le 

Siano (Klengel, Berger) et la composition 
f.-H. Muller), fit un voyage en Italic en 1819, 
pour y Itudier la musique vocale a cappella, 
et fonda a son retour a Stuttgart, en 1821, one 
soctete de musique vocale religieuse. II fa* 
nomme\ en 1827, directeur de musique de la 
Collegiale de Stuttgart et re^ut, en 1852, de 
FUniversit6 de Tubingue, le titre de D r phil 
hon. c. K. a ecrit : Die Tonkunst in der Kirche 
(1823), publie un recueil de chorals de tous les 
temps : Zionsharfe (i855), un Hau sch oral buck 
(1858), Stimmen aus deni Reiche Gottes (183?) 
et compose 2 operas, un oratorio, etc. 

Kocian, Jaroslav, violoniste, n£ a VVilden- 
schwert (Boh^me) le 22 v fevr. 1884; eleve do 
Conservatoire de Prague (Sevfrk, 1 899-1 90U, tt 



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KOGZALSKI 



KCEHLEH 



537 



fait entendre avec grand succes en Europe de- 
puis 1901. 

Koczalski, Raoul, pianiste, ne a Varsovie 
le 3 janv. 188o; enfant prodige, eleve de son 
p£re, voyage depuis 1892. I] a du ses grands 
succes non pas a des qualites particulierement 
imposantes, mais tout d'abord a sa ieunesse et, 
plus tnrd, a un certain charme Jans le jeu. 
K. a fait repr^senter 2 operas de sa composi- 
tion: Rymond (Elberfeld, 1902), Die Suhne 
(Mulhouse, 1909) et public quelques pieces p. 
le piano. Cf. B. Vogel, B. K. (1896). 

Koechel, Ludwig (plus tard Ritter von), 
n£ a Stein s. le Danube (Basse-Autriche) le 
14 janv. 1800, m. a Vienne le 3 juin 1877 ; fit 
son droit puis devint precepteur des princes 
imp^riaux (1827-1842), fut nomme conseiller 
imperial (1832), recut ses lettres de noblesse 
(1&2) et remplit, de 1850 a 1852, les fonctions 
de conseiller de l'instruction publique, a Salz- 
bourg. II vecut ensuite a Vienne. K. 6tait bo- 
tamsteet min£ralogiste passionn£, mais ilpos- 
sedait en outre une culture musicale serieuse 
et sut enrichir la litterature musicale d'ouvra- 
ces de valeur : Ueber den Umfang der musi- 
kalmhen Produktion W.-A. Mozarts (1868), 
sorte de preambule a un catalogue impor- 
tant: Chronologisch-thematisches Verzeichnis 
tammtlicher Tonwerke W.-A. Mozarts (1862; 
v. les supplements par K. lui-mdme, dans 
r c Allg. musikal. Ztg», 1864. et la 2° ed. par 
le comte P. Waldersee, 1905) ; puis : Die 
kaiserliche H of musik kapelle zu Wten von iS43 
bis 1861 (1868) et Johann-Joseph Fux (1872). 
Entin, K. a public 83 neuaufgefundene Ori- 
ainalbriefe L. v. Beethovens an den Erzherzog 
Rudolph (Vienne, 1865). 

Koeckert, Adolph, n£ a Magdebourg le 
27oct. 1828, m. a Zurich en juil. 1911; &k\e 
<ta Conservatoire de Pfague (1843-1849 ; Mild- 
aer, Kittl, Gordigiani], fit tout d'abord partie 
de l'orchestre du Theatre de Prague, mais en- 
treprit, des 1852, des tournees en quality de 
violoniste virtuose. Son mariage a Geneve, en 
1&>7, lai fit abandonner la carriere musicale. 
II entra dans la banque de son beau pere et se 
borna a organiser, d&6 1859, un Quatuor avec 
lequel il eut des seances privees hebdomadai- 
res pendant plus de 50 ans. Des 1881, K. se 
vooa de nouveau a la musique, publia quel- 
ques oeavres ins tru men tales et vocales et ecri- 
vit : Gelegentlich der Programmusik(i&&8), lm 
Gesangverein (1901), etc. — Son fils, Gustave, 
o£ a Geneve le 23 oct. 1860, prit a Zurich le 
litre de D r phil. , puis se voua a la musique. Eleve 
de Thomson, a Li£ge, il professe le violon a 
Geneve, et il a public une etude de haute va- 
leur sur Lesprincipes rationnelsdela technique 
du violon (1904; <§d. all., 1905; £d. angl. en 
preparation). K. a ecritdela musique de scene 
pour Alkestis (B. Vadier, d'apr. Euripide; Ge- 
B^ve, 1911), des lieder, note et harmonise avec 
beaucoup de tact des melodies espagnoles, etc. 

Koehler, 1. Ernst, ni a Langenbielau (Si- 
lesie) le 28 mai 1799, m. a Breslau le 26 mai 
1847; etait depuis 1827 premier organiste de 
Teglise Ste-Elisabeth, a breslau. K. fut un or- 
ganiste et un pianiste de grand talent et ses 
oeuvres, gravies, p. Forgue et p. le piano, ne 
ftont pas connues comme elles meriteraient de 
1 £tre. 11 a £crit aussi 12 cantates d'eglise, 15 
grandes oeuvres vocales avec orch., 9 ouvertu- 
res, 2 symphonies, etc. — 2. Chr.-Louis-Hein- 
Rich. ne' a Brunswick le 5 sept. 1820, m. a 
Kcwrigsberg, en Prusse, le 16 fevr. 1886; fut 



d'abord el&ve d'A. Sonnemann (piano), de Chr. 
Zinkeisen sen., de J. -A. Leibrock (theorie) et 
de Chr. Zinkeisen jun. (violon) a Brunswick, 
puis alia se perfectionner, de 1839 a 1843, a 
Vienne, sous la direction de S. Sechter, I, v. 
Seyfried (theorie, composition) et K.-M. von 
Bocklet (piano) auquel il avait et£ recommandd 
par Czerny. Apr£s avoir rempli, pendant quel- 
que temps, les fonctions de chef d'orchestre 
de theatre a Marienbourg, Elbing et Kuenigs- 
berg, K. s'etablit d^finitivement, en 1847, a 
Koenigsberg et, tout en se vouant a Tenseigne- 
ment et a la critique musicale, prit la direc- 
tion de la « Societe des chanteurs » et d'une 
ecole de piano et de theorie. II recut, en 1880, 
le titre de professeur. K. a ecritde la musique 
pourlHelene d'Euripide ; 3 operas (Prinz und 
Maler ; Maria Dolores [Brunswick, 1844] et 
Gil Bias), un ballet (Der Zauberkomponistj 
Brunswick, 1846), un Vaterunser pour 4 v. de 
femmes et 4 v. d'hommes (op. 100), etc., puis 
des ouvrages destines a l'enseignement : Sys- 
tenialische Lehrmethode fur Klavierspiel und 
Musik (1™ part. : Die Mechanik als Grund- 
lage der Technik, 1856; 2« 3d. 1872; 3* ed., 
revis£e par Rieniann, 1882; 2 e part.: Ton- 
schriftwesen, Harmonik^ Metrik, 1858), Ires 
repandue en Allemagne, ainsi que de nom- 
breuses Etudes p. tous les degres de l'ensei- 
gnement technique, mais abandonees de nos 
jours par la plupart des professeurs, a cause 
de leur trop grande aridite. Le Fuhrer durch 
den Klavierunterricht (1858 et plus, ed.) n'a 
qu'un tort, celui de rdserver une trop grande 
place aux oeuvres de son auteur. Notons en- 
core les ouvrages suivants, de K. : Die Melodie 
der Sprache (1853), Die Gebr. Muller und das 
Streichquartett (1858), Der Klavier fin g ersatz 
(1862), Der Klavierunterricht* Studien, Er- 
fahrungen und Batschldge (1860 et plus. £d.), 
Die neue Richtung in der Musik (1864), 
Leichtfassliche Harmonie- und Generalbass- 
lehre J3 e ed., 1880), Brahms und seine Stel- 
lung in der neuern Klavierlitteratur (1880), 
Der Klavierpedalzug (1882), AUgemeine Mu- 
siklehre (1883). K. fut aussi un collaborateur 
assidu de diverges revues ; v. entre autres ses 
articles interessants p. l'histoirede la litterature 
du piano, dans la « Neue Zeitschr. f. M. »,1867- 
1869, 1872, 1875, 1878 et dans la «Neue Berli- 
ner M.-Ztg», 1871, 1875, 1876. — 3. Ernesto, 
n£ a Modene le 4 d£c. 1849, m. a St-P&ersbourg 
le 17 mai 1907 ; eleve de son pere (Josef K., 
premier fiutiste de la Chapelle de la cour, a 
Modene), fut nomm£ premier fiutiste, en 1869, 
au « Carltheater » a vienne, en 1871 au Thea- 
tre imperial de St-Petersbourg ou, a la mort de 
Ciardi, il devint soliste de la cour. K. a ecrit 
des oeuvres tres nombreuses p. la flute (con- 
certo, op. 97), un opera (Ben Achmed) et plu- 
sieurs ballets. — 4. Moritz, n6 aux env. d'Al- 
tenbourg le 29 nov. 1855 ; violoniste, eleve de 
son pere, puisde StammetdeMuller-Berghaus, 
a Chemnitz, entra en 1873 dans lOrchestre 
Bilse, a Berlin, puis parti t en 1880 pour St-Pe- 
tersbourg oil il devint second concertmeister 
et, en 18ife, chef d'orchestrea TOpera imperial. 
On connait de lui de la musique symphonique 
(2 suites, 3 serenades, des danses fantaisistes, 
etc.), des quatuors p. instr. a archet, un con- 
certo de violon. des pieces de violon et de 
vcelle. — 5. Wii.helm (K.-WCmbach), ne a 
Wumbach (Thuringe) le 22 mai 1858; maftre 
d'ecole a Wumbach puis a Hambourg d'ou il 
se rendit a Berlin, pour y par fa ire ses etudes 



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538 



KCELER — KCESTLIN 



musicales (Grell, Bargiel). K. est maitre de 
rnusique au se*minaire et directeur du choeur 
de l'eglise St-Pierre, a Hambourg. Compositeur 
de talent, il a ecrit des lieder, des messes, 
2 psaumes a 8 v., des motets, des sonates, 
Das Mddchen von Kola p. ch. d'hommes et 
orch. 

Kosler, David, compositeur du xvi« s., ori- 
ginate de Zwickau ou il v£cut le plus souvent. 
On a conserve* de lui : 40 Psalmen Davids, de 
4 a 6 v. (1554, imprimS) ; puis, en manuscrits, 
une messe a 5 v., Benedicta es c&lorum (Zwi- 
ckau); une hymne, Rosa florum gloria 5 v. ex 
duabus (double canon, Ratisbonne); un chant 
religieux a 4 v., du edlei^Brunn der Freuden 
"(Dresde). 

Koempel, August, violoniste de talent, ne 
a Bruckenau le 15 aout 1831, m. a Weimar ie 
7 avr. 1891 ; eleve de l'Ecole de rnusique de 
Wurzbourg et plus tard de Spohr, de David et 
de Joachim, entra en 1844, comme violoniste, 
dans TOrchestre de la cour. a Cassel, lit partie, 
de 1852 a 1861, de celui de Hanovre, puis, apres 
de lon?ues tournees de concerts, fut nomme, 
en 1863, concertmeister a Weimar. II prit sa 
retraite en 1884. 

Koenen, Friedrich, ne* a Rheinbach, pres 
de Bonn, leSOavr. 1829, m. a Cologne le 6 juil. 
1887; fils d'un re"gent, ordonne* pr6tre en 1854, 
fut eleve de Haberl, de 1862 a 1863, a Ratis- 
bonne et fut nomme\ en 1863, maitre de cha- 
pelle du dome et professeur de rnusique au 
S^minaire de pretres de Tarchevdche de Colo- 
gne. II fonda, en 1869, une association de Ste- 
C6cile, pour son diocese, et en resta president 
jusqu'a sa mort. K. recut, en 1880, en recom- 
pense des services qu'il avait rendusa la cause 
de la rnusique d'e^jlise, le titre de chanoine ho- 
noraire de Palestrina. Ses oeuvres (au nombre 
de 58) comprennent des messes, des motets, 
des psaumes, des litanies, un Te deum, des 
preludes d'orgue, 2 cantates religieuses et 
25 lieder. 

Koenlgsl<Bw,l. Joh.-Wilh. -Cornelius von, 
ne a Hambourg le 16 mars 1746. m. a Lubeck 
le 14 mai 1833: £tait, depuis 1773, organiste 
de l'eglise Ste-Marie, dans cette derniere ville, 
et compositeur z£16 de « Abendmusiken » (v. 
Buxtehude). — 2. Otto-Frjedrich von, ne a 
Hambourg le 13 nov. 1824, m. a Bonn le 6 oct. 
1898 ; violoniste virtuose, fut d'abord eleve de 
son pere qui n'etait cependant pas musicien de 
profession, puis quelque temps de Fr. Pacius 
et de Karl Hafner et fut enfin, de 1844 a 1846, 
e*leve de David (violon) et de Hauptmann (th£o- 
rie), au Conservatoire de Leipzig. De 1846 a 
1858, K. fit de nombreuses tournees de concerts, 
puis il fut, de 1858 a 1881, a la fois concert- 
meister du Gurzenich, professeur de violon et 
sous-directeur du Conservatoire, a Cologne. 11 
recut le titre de « professeur » et se retira, a 
Bonn, en 1884. 

Koenlgsperger, P. Marianus 0. S. B., ne* 
a Boding (Haut-PalaMnat) le 4 dec. 1708, m. 
dans le couvent de B^n^dictins de Prufening, 
pros de Ratisbonne, le 9 oct. 1769. II £tait en- 
tre* au couvent en 1734 et s'etait fait connaitre 
comme compositeur de rnusique instrumentale 
et vocale : messes a 4 v. avec ace. instrumen- 
tal (op. 4, 6, 10, 11, 15, 20, 21, 23, 25), ofler- 
toires id. (op. 2, 8, 12), psaumes de vepres (op. 
5, 14, 24), litanies (op. 17), Miserere (op. 3), 
6 Stabat mater (1748). puis : i*2 Sonata' con- 
cert ant es pro Missa <rp. (2 V. Via, c. duplici 
B. t\, 174d), 10 symphonies (op. 16; 2 Clarini, 



Timp., 2 V., Via, B. c, 1751), 8 Prseambula 
cum Fuga (1752), Dei* wohlunterrichtete Cla- 
vierschnler (1756 et plus. 6d.), Fingerstreit 
oder Klavierubung (1760, preludes et fugues). 

Kcennemann, Arthur, ne a Baden-Baden 
le 12 mars 1861 ; fils et eleve du chef d'orches- 
tre du Casino, M. K., travailla ensuite a u pres 
de G. Krasselt et de H. Deecke, puis fut chef 
d'orchestre de theatre a Brandebourg, Pader- 
born, Greifswald, Osnabruck, Wesel, Minister, 
etc. II vit depuis 1887 a Ostrau (Moravie) ou il 
dirige un Institut de rnusique et les concerts 
de la « Soci^te" de Torch estre ». K. a fait re- 
presenter plusieurs operas : Gawrillo (Rastatt, 
1882), Der Bravo (Munich, 1886), Vineta [Die 
versunkene Stadt] (Leipzig, 1806), Der tolle 
Eberstein (Munich, 1898) ; il a ecrit en outre 
de la rnusique symphonique (Lichtelfentanz, 
scherzo ; Indien, suite ; Der Herbst, ouverture), 
des lieder, des ballades, des choeurs et des 
pieces p. le piano. 

Kcerneryl . Christian-Gottfried, ne a Leip- 
zig le 2 juil. 1756, m. a Berlin, grand conseil- 
ler aulicrue intime, le 13 mai 1831 ; le pere do 

Boete allemand, Th. Koerner. II entretenait a 
iresde, ou il fut longtemps fonctionnaire supe- 
rieur, une soci6t6 de chant priv^e, pour laquelle 
il composa un certain nombre croeuvres ; de 
plus, il fit paraitre, dans les « Horen * de 1775, 
une etude intitule : Ueber den Charakter der 
Tone oder uber Charaklerdarstellung in der 
Musik (repr. dans les jEsthetische Ansichten 
du m£me auteur, 1808). —2. Goithilk-Wilhelm, 
ne" a Teicha, pres de Halle s/S., le 3 juin 1809, 
m. a Erfurt le 3 janv. 1865; Sieve du Serni- 
naire d'Erfurt, fut ensuite instituteur, pendant 
plusieurs annees, et fonda en 1838, dans la 
m£me ville, la maison d'£dition musicale qui 
porte son nom. Son fends, parti culieremeut 
riche en oeuvres d'orgue, a passe en 1886 aux 
mains de la maison C.-F. Peters. K. fonda en 
outre, en 1844, une revue musicale, Urania 
(v. Presse musicale). 
Koaselltz, Heinrich, v. Gast. 
Koestlin,l. Karl-Reinhold, professeur d'es- 
thetique et d'histoire de Tart a FUniversit^ de 
Tubingue, r\6 a Urach (Wurtemberg) le 28 sept. 
1819, m. a Tubingue le 12 avr. 1894; un homme 
d'une culture musicale tres etendue, ainsiqoe 
le prouve non seulement son AZsthetik (18o3~ 
1869, 2 vol.), mais encore les parties, concer- 
nant plus gpecialement la rnusique, qu'il a re- 
digees dans le vol. in du grand ouvrage de 
F.-Th. Vischer sur I'esth&ique, et sa brochure 
sur R. Wagner. — 2. Heinrich -Adolf, theo- 
logien et musicographe, ne" le 4 oct. 1846, m. 
a Darmstadt le 4 juin 1907; son pere etait le 
c£l£bre criminaliste et poete, Christian-Rein- 
hold K., professeur a l'Universit^ de Tubingue, 
et sa mere, Josephine Lang-K. (v. ce nom) 
avait compose des lieder d'une reelle valeur. 
K. recut de bonne heure d'excellentes lecoos 
de rnusique, mais, apres la mort prematuree 
de son pere (1856), se decida a ^tudier la theo- 
logie. II partit en 1869 pour Paris, en qualite* 
de precepteur, dans la famille de rambassa- 
deur de wurtemberg, fit la guerre de 1870, 
comme aumonier, puis devint rep^titeur au Se^ 
minaire th^ologiaue de Tubingue (1871-1873) 
ou il donna egalement des conferences sur 
rhistoire de la rnusique. De 1873 a 1875, K. fat 
diacre a Sulz s./N. et organisa cette derniere 
annee le « Dreistadtcbund » (association de so- 
ciet^s chorales* religieuses de Sulz, Kalw et Na- 
gold qui, en 1877, fut transformed et elargie en 



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KCETTLITZ 



KOMOROWSKI 



539 



« Association de chant £vang£liaue du Wur- 
temberg ») dont il dirigea les executions pen- 
dant plusieuis annees. II fut transfer^ a Maul- 
bronn (1875) puis a Friedrichshafen ou, de 
1878 a 1881. il remplit les fonctions de pas- 
teur et de directeur de la Socie^ de chant sa- 
cre. II alia s^tablir en 1881 a Stuttgart, fut 
appele, en 1883, au poste de professeur au S6- 
minaire de pr^dicateurs de Friedberg (Hesse), 
etde nouveau transfe>e\ en 1891, a Darmstadt, 
en qualite* de conseiller ecclSsiastique supe- 
rienr et de superintendent. Enfin. en 1895, 
K. ftit nomine* professeur ordinaire de th£ologie 
a l'Universite' de Marbourg; il prit sa retraite 
en 1900. Ses comptes rendu? analytiques d'ou- 
vrages musicaux (dans : «. Deutsches Littera- 
turblatt » et dans l 1 « AIL Zeitung » d'Augs- 
boure et, des 1882, de Munich) sont remar- 
quables, de m&me que ses Merits originaux : 
Geschichle der Mitsik in Umriss (1875 : 5« e*d., 
1899); Fr. Silcher und Weber (1877), Die Afu- 
sik als christliche Volksmacht (1878), Die Ton- 
hunst, Einfuhrung in der JEsthetik der Mu- 
tik (1879), Josephine Lang-K. (1881L- Luther 
als Voter des ev. Kircheniiedes (1882), Ge- 
schichle des christl. Gottesdienstes (1886), Die 
deutsche Tonkunst (dans « Das deutsche Volks- 
tum»de H. Meyer, 1908). 

KoBttlltz, Adolf, ne a Treves le 27 sept. 
1820; violoniste de me"rite, ve'eut plusieurs an- 
ises a Cologne, puis, grace a la protection de 
Liszt, trois ans a Paris, devint ensuite concert- 
raeister a Kcenigsberg (1848-1856) et, pendant 
one tourn£e de concerts en Sibe>ie, se fixa a 
Uralsk en qualite de directeur de musique. 11 
mourut d'un accident de chasse, le 27 oct. 
1860. On peat noter, par mi ses ceuvres, deux 
quatuors pour instr. a archet. — Sa femme, 
Klotilde, ne'e Ellendt (n6e le 22 sept. 1822, 
m. en 1867), 6tait tr&s estim£e a Krenigsberg, 
comme professeur de chant. 

Kohut, Adolf, ne* & Mindszent (Hongrie) le 
10 nov. 1&47; musicologue, vit a Berlin et a pu- 
blic : Moses Mendelssohn u. seine Familie 
(1886) ; Weber-Gedenkbuch (1887) ; Gegen den 
Strom (1887); Leuchtende Fackeln (1887); Fr. 
Wieck (\888)jJ)as Dresdener Hoftheater i. d. 
Gegenwart (1888) ; Die grossten deutschen Sou- 
bretten im XIX. Jahrh. (1890); Jos. Joachim 
(1891); BUder aus der Musikwelt (1891); Aus 
dem Zauberlande Polyhymnas (1892) ; Dur-u. 
Moll-A k korde (1894); Schiller in seinen Bezie- 
hungen zur Musik (1905); Die Gesangskdni- 
ginnen der letzten drei Jahrh. (1906) et plu- 
sieurs biographies de musiciens p. la * Bibl. 
Reclam » (Auber, Rossini, Meyerbeer). 

KolatsohewskI, Michail- Nicgla'] kwitch, 
ne le 2 oct. 1851 ; 6leve du Conservatoire de 
Leipzig (Richter), a ecrit une Symphonie 
Ukraine; un trio en la min.; un quatuor p. 
instr. a archet, en mi bemol maj. ; un Requiem 
p. choeur, orch. d'archets et orgue; 2 Salvum 
p. ch. t a cappella a et des lieder. 

Kolbe, Oskar, ne* a Berlin le 10 aout 1836, 
m. dans la me'me ville le 2 janv. 1878; eleve 
de Tlnstitut royal de musique d^lise et des 
classes de composition de TAcad^mie, fut pro- 
fesseur de the*orie au Conservatoire Stern 
(1&9-1875) et recut, en 1872, le titre de direc- 
teur royal de musique. II a public quelques 
recueils de lieder, fait ex^cuter un oratorio : 
Johannes der Taufer (1872) et 6crit deux trai- 
tes : Kurzgefasstes Handbuch der Generalbass- 
lehre (1862; 2« <§d. 1872), Handbuch der Har- 
monielehre (1873). 



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Kolberg, Oskar, ne* a Radom en 1814, m. 
a Varsovie en 1891 ; 6leve de Rungenhagen, a 
Berlin (1835-1837), debuta comme compositeur 
par quelques recueils de danses nationales po- 
lonaises (Kinawiaks, Mazurkas, Krakowiaks). 
Sa vaste collection de chansons populaires po- 
lonaises a une valeur d'autant plus grande 
qu'elle est unique en son genre : Piesni ludu 
polskiego (30 vol.) 

Koller, Oswald, ne a Brunn le 30 juil. 
1852 ; professeur a LScole reale de Kremsier, 
participa a 1 organisation de VEx position de 
theatre et de musique, a Vienne (1892), et pro- 
fesse depuis 1893 a TEcole industrielle de 
Vienne. II a e*crit des etudes interessantes sur 
des sujets d'hisloire musicale : Der Liederko-* 
dex von Montpellier et Versuch einer Rekon- 
struktion der Notenbeisp. zum ii. Kap. von 
Frankos « Ars cantus mensurabilis » (« Vier- 
teljahrsschr. f. M. W. », 1890) ; Klopstockstu- 
dien (Kremsier, 1889 ; traitant des rapports 
de Klopstock avec la musique) ; et il a pub lie* 
Die Lieder Oswalds von Wolkenstein[<t Denkm. 
d. Tonk. i. (Esterreich », IX, 1), puis en col- 
lab, avec G. Adler, 6 Trienter Codices des XV. 
Jahrh. (« Denkm. d. Tonk. i. (Esterreich », 
VII, 1 et XI, 1.) 

Kollmann, 1. August-Friedrich-Karl, ne" 
a Engelbostei (Hanovre) en 1756, m. a Lon- 
dres le 21 mars 1829 ; e*tait en 1871 organiste 
a Lune, pr&s de Lunebourg, et arriva a Lon- 
dres, en 1784, comme sacristain et cantor de 
la chapelle allemande de St-James. K. £tait 
d'un naturel porte* aux speculations the*oriques 
et la plupart de ses compositions le confir- 
ment ; ce sont : Le naufrage (symphonie des- 
criptive), 12 fugues avec leur analyse, rondo 
sur le motif de la septieme diminu&e, la melo- 
die du psaume c pourvue de 100 harmonisa- 
tions diverses, des concertos de piano, etc. 
Quant a ses ouvrages didactiques, ce sont : une 
m&hode de piano (First beginning on the pia- 
noforte, 179o); un traite* de la modulation (In- 
troduction to modulation) ; puis Essay on 
practical harmony (1796) ; Essay on practical 
musical composition (1799) ; Practical guide 
to thoroug -bass (1801) ; et la defense d'une 
th&se de ce dernier ouvrage : Vindication etc. 
(1802) ; A neto theory of musical harmony 
(1806) ; A second practical guide to thorough- 
bass (1807) ; Remarks on Logier (paru dans la 
« Quarterly Musical Magazine and Review », 
1818 ; extr. dans l'« Allg. musikal. Ztg », de 
Leipzig, 1822). K. fit naraitre aussi Quarterly 
Musical Register (1812), mais celui-ci ne d£ 

Fassa pas le deuxieme fascicule. II n'a paru de 
Edition du « Clavecin bien tempore* », de 
J.-S. Bach, annoncee par K., en iv99, qu'un 
seul num^ro. Son frere, Georg-Christian, fut, 
de 1789 a 1827, organiste de l^glise Ste-Cathe- 
rine, a Hambourg. — 2. George-August, fils 
du precedent, ne a Londres en 1780, m. dans 
la meme ville le 19 mars 1845 ; succSda a son 
p^»re en 1829, comme organiste de la Chapelle 
allemande. II a ecrit 3 sonates de piano (op.l), 
des valses, etc., et invente une nouvelle m£- 
thode pour accorder les pianos. Sa sceur, 
Johanna-Sophie, lui succeda a son tour, en 
1845, comme organiste de la Chapelle alle- 
mande, et mourut en mai 1849. 

Kolomeika (Kalameika), danse nationale 
ruthene des Carpathes, d'allure vive, a 3 / v 

Koloratur (all.), vocalise. 

Kombinationston (all.), son resultant. 

Komorowski, Ignaz-Marzel, n^ a Varso- 

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KONING — KOPYLOW 



vie en 1824, m. dans la m£me ville le 14 oct. 
1858 ; compositeur polonais de melodies voea- 
les tres fecond. 

Koning, David, ne a Rotterdam le 19 mars 
1820, m. a Amsterdam le 6 nov. 1876 ; £leve 
d'AJoys Schmitt, a Francfort s/M. (1834-1838), 
remporta en 1839, pour une ouverture (op. 7j, 
un prix de la « Societe n^erlandaise de musi- 
que », puis setablit l'ann£e suivante a Amster- 
dam ou il prit la direction de la Society cho- 
rale « Musa? ». II v^cut aussi quelque temps a 
Londres, a Paris et a Vienne, mais rentra 
toujours a Amsterdam, et y fut pendant dix 
ana secretaire puis, plus tard, president de la 
societe « Ca?cilia ». II faut noter encore, parmi 
ses oauvres : Dominc, salvum fac regent, avec 
orch. (op. 1) ; plusieurs quatuors p. instr. a 
archet : des sonates et des Etudes p. piano ; 
des melodies (Suleika) ; des choeurs p. v. 
d'hommes, v. de femmes et v. mixtes ; des 
scenes vocales de concert ; un opera -comique ; 
Das Fischermadchen (couronne) ; Elegie auf 
den Tod eines Kunstlers (op. 22) ; des chorals 
a 4 parties, etc. De plus, K. a traduit de l'an- 
glais un ouvrage de C.-C. Spandler : Beknopte 
handleiding tot de kennis van de leerstellin- 
gen der toonkunst. 

Konius, Georges - Edwardowitch, ne a 
Moscou le 30 sept. 1862 ; Sieve de Tan&ew et 
de Arenski, professa au Conservatoire de Mos- 
cou, de 1891 a 1899, puis passa a l'Ecole de 
musique de la Societe philnarmonique. K. est 
un compositeur de talent : Vie a" enfant (op. 1, 
suite d'orchestre). Du monde de I'illusion (op. 
23, poeme symph.), Daita (ballet ; Moscou, 
1896), nombreuses pieces p. le piano, lieder, 
etc. 

Konradin, Karl-Ferdinand, ne a Helenen- 
tal, pres de Vienne, le l er sept. 1833, m. a 
Vienne le 31 aout 1884 ; auteur d'operettes fa- 
vorites du public autrichien et de lieder. 

Konti, Joseph, ne* a Varsovie en 1862, m. a 
Budapest le 25 oct. 1905 ; ecrivit, de 1884 a 
1904, 7 ope>ettes, les premieres pour CEden- 
bourg, les autres pour Budapest. 

Kontrabasft (all.), contra basse. 

Kontrafagott (all.), contrebasson. 

Kontraoktave (all), designation de l'oc- 
tave comprenant les sons ut A a si- 1 ; cf. le ta- 
bleau au mot PORTER. 

Kontrapunkt (all.), contrepoint. 

[de] Kontskl, quatre freres, His d'un mai- 
tre de violon, Karl de K. : — 1. Charles, ne" 
a Cracovie le 6 sept. 1815, devenu dans la 
suite professeur de piano a Paris, m. en cette 
ville le 27 aout 1867 ; auteur de pieces p. le 
piano et p. le violon. — 2. Antoine de, n6 a 
Cracovie le 27 oct. 1817, m. a Iwanitchi, pres 
d'Akoulowka (Gouv. de Nowgorod) le 2 dec. 
1899 ; pianiste distingue, qui recolta de grands 
succes dans ses nombreuses tournees, grace a la 
limpidite" et a la delicatesse de son jeu. Eleve de 
Field, a Moscou (1829-1832), il travailla ensuite 
au Conservatoire de Vienne puis, des 1836, ve- 
cut quclques annees a Paris, d'ou il entreprit 
de vastes tournees de concerts (1849, Espagne 
et Portugal ; 1^51-1852, Allemagne, Autriche, 
Grece). II s'etablit ensuite a St-Petersbourg 
(1858-1867). puis a Londres et a New-York, A 
l'age de 83 ans sonnes, de K. entreprit une 
tournee de concerts en Russie d'Europe, en 
passant par TAustralie, le Japon et la SibeVie ; 
mais la mort le surprit en route. Le plus 
connu de ses morceaux de salon est sans con- 
redit Le reveil du lion ; un opera, Les deux 



dis traits, a 6te represente a Londres, en 1872 ; 
une ope>ette : Le sultan de Zanzibar, a New- 
York, en 1886. — 3. Stanislas de. ne* a Cra- 
covie le 8 oct. 1820, professeur de violon. a Pa- 
ris, a publie de la musique l£gere pour piano 
et pour violon. — 4. Apollinary, ne a Varso- 
vie le 23 oct. 1825, m. dans la meme ville. le 
29 juin 1879 ; violoniste virtuose tres fete de 
son temps, eleve de son pere, se de\eloppa 
tres tot. (1 recut aussi plus tard, a Paris, quel- 
ques lecons de Paganini. Apres avoir rempli, 
de 1853 a 1861, les fonctions de virtuose de la 
chambre imperiale, a St-Pdtersbourg. il fonda 
le Conservatoire de Varsovie et en conserva la 
direction jusqu'a sa mort. Ses o?uvres p. le 
violon n'ont aucune valeur. — Une soeur, Eu- 
genie, etait une phniste de talent et voyagea 
a diverses reprises avec Apollinary et avec Sta- 
nislas. 

Kopecky, Ottokar, violoniste excellent, ne 
a ChotSbor (Boheme) le 29 avr. 1850 ; eleve du 
pymnase de Pilsen, puis, de 1864 a 1870. du 
Conservatoire de Prague. 11 fit partie des or- 
chestres de Brunn, Vienne, Sondershausen. 
fut concertmeister de la Societe philharmo- 
nique, professeur de violon au Conservatoire 
et directeur de la SocieHe* orchestrale Schaeflfer, 
a Hnmbourg, et professe aujourd'hui encore 
au Conservatoire de cette ville. 

Kopfermann, Albert, Prof. D r , le direc- 
teur toujours serviable de la section de musi- 
que de la Bibl. royale de Berlin, dont on sait 
les riches tremors, ne a Dortmund le 15janv. 
1846 ; etudia a Bonn et a Berlin le droit, la 
philologie et la musique, puis, apres une lon- 
gue interruption causee par la guerre franco- 
allemande, prit son doctorat a Halle s. S. K. 
conduisit, a Berlin, une societe chorale d'hom- 
mes, puis, au commencement de 1878, il suc- 
ceda a Franz Espagne a la Bibl. royale et y fut 
nomine, en 1908, professeur et directeur. Ses 
fonctions tres absorbantes et ses rechercbes 
desmteressees pour tant de musicologues qui 
ont recours a son oblipeance et a ses lumieres^ 
ne lui ont guere laisse de temps pour des tra- 
vaux personnels. Toutefois il a publie jpour la 
premiere fois quelques ceuvres jusqu'alors in- 
connues : un duo de Mozart pour la Flute en- 
chantee (1899, r&L p. piano et chant), un Ada- 
gio de Beethoven p. orgue mecanique (1902), 
le Vll* concerto de violon de Mozart (1907), 

Koprziwa, Karl (vers 1750), compositeur 
notable. Le « Museum fur Orgelspieler » (Pra- 
gue, Berra) contient de lui les pieces suivan- 
tes : fugue en la fyemol maj. 4 / 4 ; fughette, 
d'apres Haendel, en sol mixolydten ? / 4 ; fugue 
en fa min. 4 /4 (remersement du sujet de la 
fugue d'orgue en fa min. de J.-F. Seeger). 

KoptiafieW, ALEXANDRE-PfTROWITCH, De" • 

St-Petersbourg le 12 oct. 1868 ; musicographe 
et compositeur, a £crit (en russe) dea etudes 
sur : C. Cut, compositeur p. le piano (1895), 
Glazounow (1897), Wagner et les hutses (1897), 
d' Albert (1898), A. Scriabine (1899) et sur le* 
drames de R. Wagner ; et fait ex£cuter des 
Dames orientates et une Elegie (op. 11) P- 
orch., des Scenes de bal masque et d aulres 
pieces p. piano, des melodies vocales et le 
Psaume XVJI1 p. baryton, choeur et piano. 

Kopylow, Alexander, ne le 14 juil. 1^4; 
a publie* chez Belaiew plus de 30 numeros 
d'cbuvres, pour la plupart de la musique de sa- 
lon (plusieurs pieces entre autres sur le motif 
B-la-f [Belaiew !J), mais aussi une symphonie 
(op. 14, ut maj.) et 2 quatuors p. instr. a archet. 



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KOROLANYI 



KOTCHETOW 



Oil 



Korolanyi, Emu., compositeur d'operettes : 
Ein Abenteuer (Breme, 1899), Heinzelmdnn- 
chen (Vienne, 1901), Die Mar ke lender in (Harn- 
bourg, 1905), etc, 

Koreschtchenko, Arseni-Nicolaiewitch, 
ne a Moscou le 18 dec. 1870 ; eleve du Conser- 
vatoire de sa ville natale (Tan&ew, Arenski), y 
oblint en 1891 la medaille d'or et y fut aussitot 
nomrae professeur de contrepoint et de formes 
musicales. II enseigne en meme temps a FEcole 
synodale. K. a public des operas : La fete de 
Bthazar (1 acte ; Moscou, 1892), Vange de ta 
mort (op. 10, 2 actes), Le Palais de glace (Mos- 
cou, 1900); de la musique p. les Troyennes 
/op. 15, ouverture, entr'actes, choeurs)et Jphi- 
genie en Anlide (op. 18, ouverture, chceurs) 
d'Euripide; un ballet : Le miroir enchante 
fop. 39, Moscou, 1902) ; dela musique sympho- 
ni^ue : Barcarole (op. 6), Conte (op. ii), Scene 
poetique (op. 12), Deux tableaux symphoni- 
ques (op. 14), Suite armenienne (op. 20), Sce- 
ne* nocturnes (op. 21), Symphonie lyrique 
(op. 23), Images musicales (op. 27 a), Fantai- 
s'\e p. piano et orch. (op. 3) ; de la musique p. 
chaeur et orch. : Don Juan (cantate, op. 5), 
Chants armeniens (op. 8 et 13). Chants grou- 
niens (op. 27 b), Chants georgiens (op. 27 c) ; 
on quatuor p. jnstr. a archet (op. 25); des 
chceurs (op. 16, 29, H*2, 37); des melodies voca- 
les (op. 2, 26. 28, 31, 35, 36); des pieces de 
piano (op. 1, 19, 22, 30, 33); des pieces p. piano 
et violon (op. 4) et piano et vcelle (op. 34). 

Korganoff , Gennari Ossipowjtch, ne* a Kwa- 
relia (Grouse) le 12 mai 1858, m. a Rostoffs. 
le Don, en coup6 de cherain de fer, le 12 avr. 
189 J; pianiste-compositeur, e*leve des conser- 
vatoires de Leipzig (1874-1877; Reinecke, Ja- 
dassohn) et de St- P^tersbourg (1877-1879; Bras- 
sin, Kross). Nous citerons, parmi ses 27 oeu- 
vres, des pieces p. le piano : Arabesques (op. 
6), Miniatures (op. 10), Aquarelle(op. 22), etc. 

KornmOller, Urro, maitre des novices, 
prieur et directeur du chaeur du couvent de 
Benedictins de Metten, ne* aStraubing le5 janv. 
1824, m. au cou vent de Metten le 15 fevr. 1907; 
ordonne* pretre le 16juil. 1847, avaitprononce 
les vceux le 8 dec. 18o8. K. a compose des mes- 
ses, des motets, etc. et publie* plusieurs ouvra- 
pes : Lexikon der kirchlichen Tonkunst (1870, 
2* ed., vol. I 1891, vol. II 1895], Die Musik 
beim liturgischen Hochanite(\8li), Der katho- 
luche Kirchenchor (1868), ainsiquedes articles 
nombreux dans les « Kiichenmusikal. Jahr- 
bucher j) et les « Monatshefte f. M.-G. ». K. fut 
juequ'en 1903, president de 1* « Association Ste- 
Gecile » du diocese de Ratisbonne. 

Korten. Ernst, compositeur d'opSras : Der 
Nachtvmchter (Elberfeld, 1891), Albrecht Ro- 
ser, ein badischer Held (ibid., 1896), Z'wider- 
wurz'n (opera populaire; ibid., 1905). 

Kosatchek (Danse de Cosaques, alia Co- 
tacea), danse petite-russienne a */ 4 , d'allure 
moderee au debut, puis de plus en plus acce- 
leree. L*un des airs iespluspopulaires de cette 
danse a ete* arrange pour orch. par Dargo- 
rnyjski, dans Kosatchek petit-russien. 

Koschat, TiiOMAb, compositeur, ne* a Vik- 
tring, pres de Klagenfurt, le 8 aout 1815; sui- 
vit les classes du gymnase regional de Klagen- 
furt puis commenca, a Vienne, Tetude des 
sciences naturelies, mais devint hientot cho- 
riste a TOpera de la Cour et se voua entiere- 
tnent a la musique. II entra, comme chantre, 
dans la Chapelle du dome (1874), puis dans 
celle de la Cour (1878). Ses premiers quatuors 



! p. voix d'hommes avaient paru en 1871 ; con- 
j cus dans le style populaire des chansons de la 
| Carinthie, ils eurent un succes considerable et 
| furent suivis de toute une serie d'autres o»u- 
! vres analogues. K. ecrit a la fois le texte (en 
dialecte carinthien) et la musique de ces lieder 
qui donnent une image exacte de la vie intel- 
lectuelle etsentimentale du peuple carinthien, 
mais dont la facture est d'une absolue simpli- 
city. II a aussi publie plusieurs petits volumes 
de poesies, sans musique (Hadrich ; Dorfbilder 
aus Karnten) et des feuilletons (Erinnerungs- 
bilder, 1889). Une piece scenique du meme 
auteur, Am Wdrlher See. a aussi et£ repre- 
sentee souvent a Vienne et ailleurs. Cf. Max- 
Morold, Das Kdrntner Volksbed und Th. K. 
(1895) et Otto Schmid, Th. K. (1887). 

Koslek, Julius, ne" a Neugrad (PomeVanie) 
le 3 de*c. 1835, m. a Berlin le 5 nov. 1905; vir- 
tuose sur la trompette et le cornet a pistons, 
entre en 1852 dans la musique du second regi- 
ment de la garde, a Berlin, fut nomine" quel- 
ques annees plus tard membre de TOrchestre 
royal et devint, en 1873, professeur de trom- 
pette et de trombone a l'Acad^mie royale de 
musique. K. est le fondateuret le chef du qua- 
tuor d'instr. de cuivre devenu celebre sous le 
nom de <x Kaiser-Kornettquartett d et qui, en 
1890, fut transforme sur une base plus large 
en (( Palriotischer Blaserbund », K. a publie de 
nombreux arrangements pour le quatuor en 
question et une methode pour trompette et 
cornet a pistons. 

Koss, Henning von, ne* dans ledomainede 
Lautow (Pom£tamie) le 13 dec. 1855; eleve de 
Th. Kullak, redacteur et critique musical de la 
« Gazette de la Croix », a Berlin (depuis 1888), 
a publie des lieder. 

Kossak, Ernst, neaMarienwerderle 4 aout 
1814, m. a Berlin le 3 janv. 1880; fit des etudes 
de philologie, a Koenigsberg et a Berlin et 
prit le grade de D r phil., mais se voua en- 
suite entierement au journalisme et fut sur- 
tout un feuilletoniste musical remarquable. 
(Aphorismen uber Bellstabs Kunstkritik, 1846) 
La « Neue Berliner Musikzeitung » a public un 
grand nombre d'articles de K., mais celui-ci 
fonda et redigea lui-mSme pendant longtemps 
une revue musicale : Echo, puis, en 1847, la 
Zeiiungshalle (devenue plus tard : Berliner 
Feuerspritze, puis Berliner Montagspost). 

Kossmaly, Karl, ne a Breslau le 27 juil. 
1812, m. a Stettin le 1« r dec. 1893; ^leve de L. 
I erger, Zelter et Klein, a Berlin (1828-1830), 
devint chef d'orchestre de theatre a Wiesba- 
den, puis a Mayence, Amsterdam (1838), Bre- 
me (1841), Detmold et Stettin (1846-1849). II ve*- 
cut ensuite a Stettin, en qualite de professeur 
de musique et de directeur de concerts, et se 
fit un certain renom comme compositeur de 
lieder et de quelques ceuvres instrumentales. 
Son activite litteraire fut cependant bien plus 
importante, il a publie: Schlesisches Tonkunst- 
ler-Lexikon (en fascicules, 1846-1847); Mo- 
zarts Opern (1848, d'apres OulibichefT) ; Veber 
die Anwendung des Programms zur Erkla- 
rung mi*sikalischer Ktmipositionen (1858); 
Veber Richard Wagner (1874, anti-wagnerien). 
He plus, di verses revues ( k Neue Zeitschr. f. 
M. » ; « Neue Berliner Musikztg » ; « Stettiner 
Ztg») ont publie* des articles sign^s de lui. 

Kotchetow, NicoLAi'-RASOUNNiKOwiTCH, ne 
a Oranienbaum le 8 juil. 1864; fit des etudes 
de droit a Moscou, mais se voua bientot a la 
musique etse fit connaitrealafoiscommecom- 



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542 



KOTEK 



KOTZOLT 



positeur, chef d'orchestre et critique musical. 
II a ecrit de la musique symphonique : Suite 
arabe (op. 3), Symphonie en mi mill. (op. 8), 
Valse-serenade p. orch. d'archets ; des pieces 
de piano ; des lieder : un opera, La terrible 
vengeance (Moscou, 1903). 

Kotek, Joseph, ne* a Camenez Podolsk 
(Gouv. de Moscou) le 25 oct. 1855, m. a Davos 
ie 4janv. 1885; e*leve du Conservatoire de Mos- 
cou, puis de Joachim, a Berlin ou il fut nom- 
me\ en 1882, maitre de violon a I'Academie 
royale de musique. K. a ecrit des etudes, des 
soli et des duos, p. violon. 

Kothe, 1. Berniiard, ne* a Grobnig (Sitesie) 
le 12 mai 1821, m. a Breslau le 25 juil. 1897 ; 
eleve de l'lnstitut royal de musique d'£glise, 
a Berlin, puis, pendant uncertain temps, d'A.- 
B. Marx, fut nomme, en 1851, directeur de mu- 
sique deglise et maftre de chant dans les ^co- 
les, a Oppeln. II fut appele de la, en 1869, 
com me maftre de musique au Seminaire de 
Breslau, et ne prit sa retraite qu'en 1896. K. 
fonda en cettevillel'Association Ste-Cecile pour 
la musique d'eglise catholique, et publia : un 
recueil de chants d'£glise p. chceur d'hommes: 
Musica sacra, des pieces d'orgue, un Prmlu- 
dienbuch pourorgue, des motets, une me th ode 
de chant, des Singtafeln (tableaux p. l'ensei- 
gnemen t dans les ecolespubliques; 3* 6d., 1907, 
par les soins de J. Schink). De plus, il a ecrit : 
Die Musik in der katholischen Kirche (1862), 
A oris* der Musikgeschichte fur Lehrersemx- 
nare und Dilettanten (1874; 7« e*d. rev. par G. 
Jansen, 1904; 8* id. par R. von Prochazka, 
1908), Musikalisch-Liturqisches Worterbuch 
(1890) et, en collab. avec Torch hammer, Fuh- 
rer durch die OrgelliUeratur^iBQO; nouv. e*d. 
par Burkert 1909). II a publie aussi, en 1887, 
une 4 e 6d. de Die Orgel und ihr Ban, de Sei- 
del. Ses deux freres : — 2. Aloys, ne le 3 oct. 
1828, m. a Breslau, ou il Stait maitre de musi- 
que au S^minaire, le 13 nov. 1868, et — 3. 
Wilhelm, ne le8janv. 1831, maitre de musi- 
que au Seminaire de Habelschwerdt, ou il mou- 
rut le 31 d«*c. 1899. II avait ete norame\ en 1891, 
« directeur royal de musique », et s'etait fait 
connaitre par la publication d'teuvres religieu- 
ses, de recueils de chants d'^cole et de deux 
ouvrages : FriedrichderGr.als Musiker(i869), 
Leitfaden f. d. Gesangunterricht (1865). 

Koto, instr. a cordes des Japonais. II en 
existe de diflterents modeles. Le plus grand, 
S6no-K., a prcs de 2 metres de long et 13 cor- 
des de m€me longueur, de meme grosseur et 
de me* me tension. On Taccorde (£chelle penta- 
tonique de 2 octaves et demie) au moyen de 
petits chevalets mobiles. Les plus petits ont 7 
(Kino-K.) et6(WANOGONG) cordes. Cf. a Mus. 
Wochenbl. » 1902, N° s 14 ss. 

Kotte, Johann-Gottlieb, clarinettiste, ne a 
Rathmannsdorf, pris de Schandau, le 29 sept. 
1797, m. a Dresde le 3 fe\r. 1857 ; repondit, en 
1817, a la p pel de Ch.-M. de Weber, qui le lit 
venir a Dresde ou il devint plus tard premier 
clarinettiste. La derniere des oeuvres de Weber 
avec clarinette obligee (Grand duo concertant, 
op. 48) dtait de*dide a K., et K -G. Reissiger 
ecrivit pour lui plusieurs pieces. K. a exeree* 
une grande influence sur la vie musicale de 
Dresde ; il a forme des eleves remarquables et 
repandu sa renommde par de nombreuses tour- 
nees de concerts. 

Hotter, Hans, ne* a Strasbourg vers 1485; 
eteve de P. Hofhaimer (v. ce nom), fut a partir 
de 1504 env. organiste a Fribourg, en Suisse, 



mais futemprifonne" puis banni, comme pro- 
testant, en 1522, etse rendit a Berne. II y trou- 
va alors (1534) une place de maitre et, si Ton 
fait abstraction de quelques courtes absences, 
justifies par le desir d une situation meilleure. 
il y resta jusqua sa mort surveoue entre 1541 
el 1543. Le livre de tablature que K. ecrivit 
pour B. Amerbach est a la Bibl. de lTniversite 
de Bile. II compte parmi les plus anciens mo- 
numents de la musique d'orgue, en Allemagne. 
Cf. « Monatsh. f.-M. G. », 1889, p. 78. 

Kotzeluch (KoZeluch), 1. Johann-Anton, 
ne* a Wellwarn (Boheme) le 13 dec. 1738, m. a 
Prague ou il 6tait maitre de chapel le de Teglise 
St-veit, le 3 fe*vr. 1814; fi t son education au col- 
lege des J£suites de Brzeznitz, puis a Prague 
(eleve de Seegert et chantre a St-Veit) et a 
Vienne (£leve de Gluck et de Gassmann). de- 
vint directeur de musique d'une eglise de 
Vienne, passa ensuite a Prague a l'eglise des 
« Kreuzherren », et finalement a TEglise me- 
tropolitaine. K. a £crit plusieurs operas, des 
oratorios, des messes, etc., qui e ta i en t treses - 
times de son temps, mais ne furent pas gra- 
ves. II eut au nombre de ses Aleves : Leopold- 
Anton K. (v. plus loin), S. Sechter et Proksch. 
— 2. Leopold-Anton, cousin du precedent, 
compositeur f<kond. ne a Wellwarn le 9 dec. 
1752, m. a Vienne le 7 mai 1818; fit ses etudes 
secondaires et son droit a Prague, mais resolut 
de se vouer a la composition, a la suite du sue- 
ces que remporta en 1791, au Theatre natio- 
nal de Prague, un ballet de sa composition. 11 
donna alors, dans les six anneesqui suivirent, 
une se>ie de 24 ballets, 3 pantomimes et quel- 

3ues intermedes eceniques. En 1778, K. se ren- 
it k Vienne et y devint, bientot apres, profes- 
seur de musique de la grande duchesse Elisa- 
beth; il refusa, en 1781, Totfre de remplacer 
Mozart comme concertmeister de Tarcheveque 
de Salzbourg, mais lui succeda par contre. en 
1792, en qualite de compositeur de la Cour im- 
periale. K. composa avec une facility inouie, 
mais pans beaucoup de sens critique. II a ecrit 
en plus des ballets sus-mentionnes, plusieurs 
opeVas (Didone abbandonata ; Judith : Debo- 
rah una SisaraJ ; un oratorio (Moses in AZgyp- 
ten]; de nombreux airs, cantates, chepurs, etc.; 
environ 30 symphonies (dont une partie seule- 
ment furent gravies), 13 concertos de piano 
(grave's ; un a quatre mains, un autre a deux 
pianos) ; 57 trios avec piano ; 3 SympJxnues 
concertantes p. trio d'insrr.aarchet ; unefoule 
de sonates (a 2 et a 4 ms) et de pieces diverses 
p. piano; 6 concertos de vcelle (dont 2 graves); 
2 cfe clarinette ; 2 de cor de basset, etc. 

Kotzolt, Heinrich, fondateur (1849)et,jus- 
qu'a sa mort, directeur de la SociSte chorale 
a cappella, qui porte son nom, a Berlin, ne a 
Schnellwalde. pres de Neustadt (Haute-Silesiei. 
le 26 aout 1814, m. a Berlin le 3 juil. 1881 : fit 
d'abord des etudes de philologie, k Breslau 
(1834-1836), puis passa k la musique et travailla 
la theorie, a Berlin (1836-1838), sous la direc- 
tion de Dehn etde Rungenhagen.il fut engage, 
en 1838, comme premiere basse a 1'Opera de 
Danzig, resta dans cette ville, de 1^9 a 184i. 
en quality de professeurde chant, puis fut nom- 
me, apres d'assez tongues tournees de concerts, 
premiere basse-solo (1843), et plus tard second 
directeur (1862) du Chceur du dome, a Berlin. 
II fut en outre, a partir de 1865, maitre de 
chant a Creole reale « Konigstadt », et,a partir 
de 1872, au jjymnase « Joachimstal ». K. recut, 
en 1866, le titre de directeur royal de musique. 



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KORAHOVIC — KRAUS 



Ol 



3 



en 1876celui de professeur, II etait excellent 
professeur de chant et directeur de soctetes 
chorales, et il a publie' une « M6thode de chant 
choral, a y cappella » (1868-1869). 

Korarovic, Karl, ne* a Prague le 9 de"c. 
1862; Sieve du Conservatoire de sa ville natale 
etde Fibich, est depuis 1899, chef d'orchestre 
d'op^ra au Theatre national tchegue, a Prague. 
K. a ecrit des operas, tous represents a Pra- 
gue : Zenichove (1884), Noc Simon* a lndy 
(1893), Cesta oknem (1886), Psohiavci (1898), 
A'a starem Cetidle (1901), Fraquita (1902); 
an ballet: Hcuis (Prague, 1884); un concerto de 
piano; de nombreux lieder et des choeurs. 

Koziowski, Joseph-Antonowitch, n^aVar- 
sovie en 1757, m. a St-P£tersbourg le 11 tevr. 
1831 ; entra a Tage de 18 ans corame mattre de 
musique dans la maison du comte Oginski, 
puis prit part a la campagne de Turquie et at- 
lira I attention du priuce Potemkine qui l'em- 
raena a St-Pe'tersbourg. A. la mort de Potem- 
kine, K. fut nomine* directeur des orchestres 
des Theatres imp£riaux et des bals de la cour. 
II ecrivit de la musique pour une serie de tra- 
gedies : (Edipe a Athenet (1804) et Fingal 
(1805) de Oserow, Deborah (1810) de Scha- 
chowskai, Le Rot (Edipe (1811) de Grousinzow, 
Either (1816) de Racine. Sea polonaises acqui- 
red une tres grand e popularity a tel point 
que Tune d el les < Entonnons un chant de vie- 
toire b (p. chesur et orch.) joua longtemps le 
role d'hymne national russe. Dautre part, K. 
aecritquelques messes, un Te deum p. 2 choeurs 
et orch. (d&iie a Tempereur Nicolas I» r ), un 
Requiem aur la mort du roi de Polo^ne Sta- 
nislas- Auguste (op. 14, mi bemol mm., St- 
P6tersbourg, 1798) et un autre surla mort d'A- 
lexandre I tr (op. 4, St-P&ersbourg, 1826), une 
quantity de lieder, etc. 

Kradenthaller (Gradenthaler), Hierony- 
xus, n£ a Ralisbonne le 27 d£c. 1637, m. dans 
la meme ville le 22 juil. 1700; organiste de la 
Nouvelle Paroisse, a Hatisbonne, fut Tun des 
premiers (cf. musique instrumentale) a faire 
prec&ier la < partie » allemande dune son ate 
(danajes Delicim musicales p. 4 violes, 2 par- 
ties, 1675-1676 ; les premiers mouvements, por- 
tant le litre de Sonatina sont courts, sans chan- 
gement de mesure et sans reprises). II a publie 
en outre : Musikalische Recreation aV.eB. cv. 
(1672, 1 Suites, II Sonates) et plusieurs livres 
de chants religieux. 

Krafft, Ludwig, compositeur allemand du 
XV* s., dont on trouve un Terribilis est dans 
le Cod. 90 de Trente (actuellement a Vienne ; 
ecrit de 1446 a 1465 par Joh. Wiler). 

Kratfft-Lortzlng. Karl, neveu d'Alb. Lort- 
zing, compositeur a operas : Die Lowenbraut 
(Nordbausen, 1886), Die drei Wahrzeichen 
( c Da* Turnier zu Kronstein », Stettin, 1891), 
Frau Hitt (op£ra populaire ; Innsbruck, 1905). 
Kraft, 1. Anton, ne a Rokitzan <Boh£rae) le 
30 die. 1752, m. a Vienne le 28 aout 1820 ; vio- 
oncelliste distingue\ fit partie des chapelles 
des princes Esterhazy (1778-1790), Grassalko- 
witch (1790-1795) et Lobkowitz (1795-1820), a 
Vienne. II recut pendant quelque temps des 
lemons de composition de Haydn et Ecrivit un 
concerto et 6 sonates de vcelle, 3 Duos con- 
certanls p. vcelle et violon, 2 duos p. vcelles, 
qq divertissement p. vcelle et basse, plusieurs 
trios poor 2 barytons (instrument favori du 
prince Esterhazy, dont K. jouait du reste aussi) 
et vcelle. — 2. Nikolaus, 61s et Sieve du pre- 
cedent, egaleraent un violoncelliste remarqua- 



ble, ne a Esterhaz le 14 dSc. 1778, m. a Stutt- 
gart le 18 mai 1853 ; membre du celebre 
Ouatuor Schuppanzigh, fit de bonne heure des 
tournees de concerts, en compagnie de son 
pere, puis fut nomine, en 1796, musicien de la 
chambre du prince Lobkowitz. En 1801, aux 
frais du prince, il travailla de nouveau sous la 
direction de P. Duport, a Berlin, puis entra en 
1809 dans l'orchestre de TOpe*ra de la cour, 
en cette ville, et passa en 1814, dans celui de 
Stuttgart. K. fit valoir en 1834 ses droits a la 
retraite. La literature du vcelle lui est redeva- 
ble dequelques oeuvres de valeur, entre autres : 
5 concertos, 1 fantaisie avec qualuor d'instr. 
a archet (op. 1), 3 divertissements et 6 duos 
pour 2 vcelles, des pieces caracteristiques, une 
polonaise, un bolero, etc. Son fils — 3. Fried- 
rich, ne* le 12 fe\r. 1807, fut pendant de nom- 
breuses ann£es violoncelliste dans TOrchestre 
de la cour, a Stuttgart. 

Krakowiak, v. cracovienne. 

Kramm, Georg, ne a Cassel le 21 dec. 
1856; eleve de Ditcher, Kalelsch et Rundnagel, 
dans sa ville natale, entra comme violomste 
dans TOrchestre de la cour, puis passa a Stet- 
tin, a Hambourg, a Dusseldorf (ou, des 1880. 
il travailla encore aupres de Tausch), et prit, 
en 1896, la direction de deux societee chorales, 
a Dusseldorf et a Rheydt. Un opSra de sa com- 
position, Leonore, fut execute* en 1903, a Dus- 
seldorf, et il a £crit, en outre, des pieces p. le 
piano et p. l'orchestre. 

Krantz, Eugen, ne* a Dresde le 13 sept. 
1844, m. a Gohrisch, pres de Konigstein, le 
26 mai 1898 ; fils dun peintre, fut d'abord eleve 
deG. Funkeetde R. Reichardt, pour le piano, 
puis entra au Conservatoire de Dresde (1858- 
1865). II fut d'abord professeur de piano chez 
le colonel von Fabrice, a Sassenbourg (PomS- 
ranie), et fut introduit par lui dans la haute 
societe de Dresde, puis il entra, en 1869, a 
TOpSra de la cour, comme chef du chant (jus- 
qu'en 1884), et, en m&me temps, au Conserva- 
toire ou il enseigna d'abord le piano, mais 
remplit aussi, a partir de 1877, les fonctions 
de maitre d'ensemble vocal, de chant scdnique 
et celles d'inspecteur du s£minaire. En 1884, 
K. prit la direction de l'ensemble choral supe- 
rieur, puis, en 1890, acheta TStablissement 
qu'il dirigea jusqu'a sa mort. K. a d£ploye\ en 
outre, une certaine activity comme critique 
musical (de 1874 a 1876. dans la • Presse », de 
Dresde ; de 1886 a 1887, dans les • Dresdner 
Nachrichten *). Pianiste de meVite, il fut tres 
appre*cie* comme accompagnateur dans les con- 
certs de Dresde (depuis 1862), et comme inter- 
prete de Bach (a 1' « Association des artistes »). 
K. n'a public que quelques lieder, mais, d'au- 
tre part, un Lehrgang im Klavierunterricht 
(1882, exercices elementaires, 2 part.). K. re- 
cut du roi de Saxe, en 1882, le titre ae « pro- 
fesseur », en 1896 celui de a conseiller aulique ». 

Krasselt, Alfred, ne* a Glauchau le 3 juin 
1872, m. a Eisenach le 27 sept. 1908 ; eleve de 
son pere (G. K., concertmeister de TOrchestre 
du Casino de Baden-Baden], puis de Petri et 
de Brodsky, au Conservatoire de Leipzig, fut 
nomine* concertmeister en 1893 de TOrchestre 
Kaim a Munich, en 1896 de TOrchestre de la 
cour a Weimar. 

Kraus, 1. Joseph-Martin, ne" a Miltenberg, 
pres de Mavence, le 20 juin 1756, m. a Stock- 
holm le 15d£c. 1792; fut Thieve de TabbS Vo- 
gler, a Mannheim, tout en suivant les cours du 
gymnase, puis fit des etudes de philosophie et 



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544 



KRAUSE 



de droit a Mayence, a Erfurt et a Gcettingue. 
IJ suivit un jei-ne compagnon deludes sue- 
dois a Stockholm et y devint, en 1778, direc- 
teur de musique et, en 1781, chef d'orchestre 
de VOpera. K. voyagea ensuite pendant plu- 
sieurs annees aux frais du roi, en partie mt*me 
avec leroi.en ltalie, en France, en Angleterre, 
et, en 1788, il succ6da a Uttini comme maitre 
de chapelle de la cour. K. a ecrit 4 operas : 
Alzira (1777), Proserpina (1780), Solyman 11 
(1788), Dido und Apneas (1790) ; de la musique 
pour Jes fun^railles de Gustave III ; de la mu- 
sique vocale religieuse et profane ; des sym- 
phonies ; des ouvertures ; desquatuors p. instr. 
a archet ; ainsi qu'une brochure : Etwas von 
und uber Musik (1777). Son autobiographie (en 
suedois) est conserved a la Bibl. royale de Ber- 
lin. — 2. Alkss\ndro [Baron], r\6 a Florence 
le 12 oct. 18:0 ; eleve de son pere qui portait 
le meme nom (n£ a Francfort s/M. le 6 aoAt 
1820, m. a Florence en oct. 1904 ; 1 un deB 
fondateurs de la Soctete" de secours aux musi- 
ciens et du Quatuor florentin, ceMebre surtout 
par sa riche collection d'instr. de musique), 
pianisie, a ^crit: Le quattro scale delta mo- 
dema tonalitd (1874, ed. franc, aussi) ; Ethno- 
graphiemusicale, La musique au Japon (1878, 
ouvr. couronne ; 2* £d., 1879). Catalogo delta 
sua collezione etnografica musicale (1901), 
Appunti sulia musica dei popoli nordici (1907), 
ainsi que des Esercizi elementari p. le piano 
(1873). — 3. EnNbT. n£ a Erlangen le 8 juin 
4863 ; brasseur de son metier, travailla le chant 
(sur les conseils de H. Vogl) a Milan d'abord, 
puis a Munich (M™ Schimon-Regan), et fut 
engage en 1893 a Mannheim. K. fait partie 
depuis 1896 du personnel de TOpeVa royal de 
Berlin, en qualite de fort t£nor. — 4. Felix 
[von], ne* a Vienne le 3 oct. 1870 ; fils de l'his- 
torien Victor von K. (gui recut, en 1903, des 
titres de noblesse he>editaire). Chanteur de 
concert remarquable (basse), il fit neanmoins 
des Etudes de sciences musicales, a Vienne 
(1894 ; D r phil.), travailla pendant deux mois 
seuiement avec Stockhausen, mais chanta en 
1899 de*ja les roles de Hagen etde Gurnemanz, 
a Bayreuth. Sa femme, AnmENNE,nee Osborne, 
ne* a Buffalo (U. S. A.) en 1873, fut son £leve 
apres avoir e^e* celle de Marie Gotze et se fait 
applaudir au theatre comme au concert (alto). 
Tous deux ont elu domicile a Munich oil K. a 
£te* nomme\ en 1908, professeur de chant a 
TAcad^mie royale de musique. 

Krause, 1. Christian Gottfried, ne* a Win- 
zig (Sile&ie) en 1719, m. a Berlin le 21 juil. 
1770 ; son pere 6tait musicien de ville, mais 
l'envoya a V University de Francfort s/O, puis en 
1715 a Potsdam et a Berlin, ou il devint avo- 
cat, en 1749. K. fut Tame, en quelque sorte, de 
l'Ecole berlinoise du lied, collectionneur et 
editeur des Oden mit Melodien (v. BiRNSTiEL)et 
compositeur (anonyme) desPreussische Kriegs- 
liedfr de Gleim(1756). K. a collabore' a « rAflg. 
deutsche Bibliothek », ^t ocrit: Lettrea M. le 
marquis de. B. sur la difference de la musique 
italienne et de la musique francaise (1748), Von 
der musikalischen Poesie (1753, 418 p. in 8°, ou- 
vra^e ingenieux et profond qui n'a que bien peu 
d'equivalents dans Tancienne literature) et 
Vermisehte Gedanken uber Musik (dans les 
« Kritische Beitriige >\ de Marpurg, vol. II et III, 
523 p ). Cf. l'etude d'A. Schering sur K., dans 
la « Zeitschr. f. .Ksthetik » (1907). — 2. Karl- 
riiRisTiAN-FniEDRicn, philnsophe, n£ a Eisen- 
berg (Altenbourg) le6 mainHi, m. a Munich le i 



27 sept. 1832; sejouma d'abord a Gcettingue 
comme privat-docent, puis a Munich ou ilatten- 
dit en vain une chaire de professeur. II a pu- 
blic non seuiement d'inte>essants ecrits philo- 
sophiques (Urbild der Menschheit ; Logik als 
philosophische Wissenschaft ; Philosophie des 
RechtS) etc.), et des travaux historiques sur la 
franc-maconnerie, mais encore : Darstellungen 
aus der Geschichte der Musik (1827), Anfangs- 
grunde der allgemeinen Theorie der Musik 
(1838, ouvrage posthume publie par V. Strauss), 
Abriss der AUsthetik (1837, publie par G- Leut- 
becher), System der JEsthetik (1882, publ. par 
P. Hohlfela et A. Wiinsche)et un ouvrage tech- 
nique pour l'enseignement du piano (Volktan- 
dige Anweisung, etc., 1808). En 1811, K. pu- 
bl ia pendant trois mois un Tagbtatt des 
Menschheitlebens qui renferme quelque* arti- 
cles sur la musique. — 3. Tiieodor, n£a Halle 
le 1« mai 1833 ; eleve de Fr. Naue, E, Uent- 
schel, M. Hauptrnann, E. (irell (theorie), Ed. 
Mantius et M. Blumner (chant), fondaleur de 
la Chapelle vocale de St-Nicolas et Ste-Marie, a 
Berlin, directeur de la « Society de chant (a 
cappella) Seiffert 0, chrooiqueur musical de 
plusieurs quotidiens (« Deutsche Rundschau ». 
« Reischbote », a Berliner Zeitang ») et, depuii 
1895, professeur de chant a I'lnstitut royal de 
musique d'^glise. K. cherche a faci liter Tensei- 
gnement du chant dans les e'coles, au moyen 
d'un systeme de son invention et auquel il a 
donne" le nom de Wandernote. II a 6crit: Die 
Wandernote (1888 ; 3* ed. 1900), Deutsche Sing- 
schule (1888; 6« ^d. 1901, 4 can.), Ueber Musik 
u. Musiker (1900, sur Rob. Radecke et A. Losch- 
horn). K. s'est fait connaitre aussi comme com- 
positeur, par une centaine d'ceuvres vocales 
profanes et religieuses. — 4. Anton, pianisie pe- 
dagogue de grand renom, chef d'orchestre et 
compositeur, n£ a Geithain (Saxe) le 9 nov. 
1834, m. a Dresde le 31 janv. 1907 ; eleve de Fr. 
Wieck, de Spindler et de Reissiger, puis, de 
1850 a 1853, du Conservatoire de Leipzig. II 
eut, de 1859 a 1897, la direction de la Societe 
des concerts, de la Societe chorale de la ville 
et de la « Liedertafel » de Barmen, ou il.orga- 
nisa aussi des seances periodiques de mnsiqae 
de chambre. La plupart des oeuvres de K. ren- 
trent dans le genre didactique (sonates p. piano 
a 2 ms : op. 1, 19, 21, 24 et p. piano a 4 ms: 
op. 3, 18, 20, 22, 26, 27, 30, une p. 2 pianos et 
violon: op. 23, sonatines : op. 10, 12, etudes: 
op. 2, 5, 15, 28, etc.) et sont tres estimeeta 
cause de leur facture simple mais interessante; 
cependant K. a aussi publie" des lieder; un£y- 
rie, Sanctus et Benedictus p. soli, chceurs et 
orch. et Prinzessin Use, v. soli, choeur, decla- 
mation et piano. — 5. Emil, egalement pia- 
niste-p^dagogue estime, ne* a Hambourg le 90 
juil. 1840; eleve du Conservatoire de Leipiif 
(Hauptrnann, Rietz, Moscheles, Plaidy, Rich- 
ter), vit depuis 1860 a Hambourg, en qualite de 
professeur de piano et de theorie. II remplit, 
en outre, depuis 186i et jusqu'a la fin de19(W, 
les fonctions de critique musical (1 Fremden- 
blatt ») et, depuis 1885, celles de professeur an 
Conservatoire. II faut noter surtout, panni «s 
publications : Beitrage zur Technik des Kla- 
vierspiels (op. 38 et 57), Neuer Groans ad Par- 
nassum (op. 95, 100 eludes) et Avfgabenbuch 
fur die Darmonielehre (1869; 8* eU, 1908); 
mais il a ecrit aussi dela musique de chambre. 
3 cantates, un Ave Maria pour double chffitir 
de femmes a 6 v., des lieder, et quelques bro- 
chures sur I'enseignement du piano puis une 



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KRAUSHAAH 



KREB8 



545 



Anleitung zum Studium der Mmikgeschichte 
M906). Enfin il a public de la musique de chain- 
ore ancienne (Hapndel) avec la realisation de 
la partie de piano. — 6. Eduard, ne a Swine- 
iniinde le15 mars 1837, m. a Berlin le28 mars 
1892 ; prit son doctorat es sciences, tout en ira- 
vaillant le piano et la theorie, aupres de Kroll 
(Berlin) et de Hauptmann (Leipzig), puis s'eta- 
blit en 1862 a Stettin ou son activity de pia- 
niste, compositeur et pedagogue porta d'heu- 
reux fruits. K. remplit ensuite pendant nombre 
d'anneea les fonctions de pi ofesseur de piano, 
au Conservatoire de Geneve, puis se retira pour 
raisons de sante*. II s'est fait connaltre, en ou- 
tre, par plusieurs essais philosophico-musi- 
caux.— 7. Luise, nee Pietzker, n£ea Berlin le 
16 dec. 1846; eleve, jusqu'en 1865, du s£mi- 
naire d'institutrices de Berlin, puis de Losch- 
horn (piano) et, a Hambourg, d'Ad. Schullze 
et de L. Meinardus (chant). Elle epousa en 1867 
le D«" Rud. K. (m. a Schwerin en 1895). M™ K. 
ouvrit a Schwerin un Institut de musique (sous 
les auspices de la grandeduchesse Marie) 
qu'elle transfera, en 1900, a Berlin. Com me de 
Sonna ville et Miss Ev. Fletcher, K. enseigne les 
notes aux enfants au moyen d'une sorte de jeu 
Froebel (portees, notes, etc. mobiles en fer- 
blanc frappe). Cette methode obtint un grand 
succes et fut souvent imit£e. K. a ecrit quelques 
brochures sur ses proced£s d'enseignement et 
one Populate Harmonielehre (1900). — 8. Mar- 
tin, ne a Lobsfadt (Sil^sie) le 17 juin 1853; fre- 
quenta le s£minaire d'instituteurs, puis le Con- 
servatoire royal (1875-1876) de Leipzig ets'ltablit 
en Suisse puis a Br$me, comme pianiste et 
professeur de piano. En 1882, K. elut domicile 
a Leipzig et y fonda, trois ans plus tard, le Liszt- 
Verein qui devint, sous son impulsion energi- 
que, Tun des facteurs les plus importants de 
la vie musicale de Leipzig (jusqu'en 1900). II 
aut en outre se cr£er une situation tres en vue, 
soit comme pedagogue, soit comme critique 
musical (entre au tres 1898-1900, dans les « Leipz. 
Neueste Nachr. »). Le due d'Anhalt lui a con- 
fere* le titre de professeur et la croix de pre- 
miere classe de chevalier de l'ordre d'AIbrecht. 
K. fut nomine* professeur de piano, en 1900, au 
Conservatoire de Dresde ; il passa en 1901 a 
TAcaderoie royale de Munich puis, en 1904, au 
Conservatoire Stern, a Berlin. 11 a public en 
1908 un Wagner- Kalender. 

Kraushaar, Otto, ne* a Cassel le 31 mai 
1812, m. dans la m§me ville le 23 nov. 1866 ; 
eleve de M. Hauptmann, dont il reprit et d6- 
veloppa l'id£e de l'opposition des consonances 
majeure et mineure, dans un petit ouvrajje in- 
titule : Der akkordische Gegensatz und dxe Be- 
grundung der S&a/a (1852). Le developpement 
qa'il donna a cette idee fondamentale est plus 
logique encore que celui de I'auteur lui-meme, 
en ce sens que K. etablit en opposition a la 
gam me majeure, la gamme mineure pure. K. 
a fourni de nombreux articles a diverses revues 
musicales allemandes et Scrit en outre : Die 
Konslruktion der gleichschwebenden Tenipe- 
ratur ohne Scheiblersche Stimmgabeln (1838); 
il a publie quelques recueils de lieder et de 
romances sans paroles. 

Kratiss, Gabrielle-Marie, cantatrice sc£- 
nique (soprano), nee a Vienne le 24 mars 1842, 
m. a Paris le 6 janv. 1906; eleve, au Conserva- 
toire de Vienne, de M m * Marchesi, d^buta a 
I'Oplra de la Cour, en 1860 (role de Mathilde, 
de € Guillaume Tell »), passa plusieurs ann£es 
en Italie, puis se fit entendre, en 1868, au Thea- 



tre-Italien, a Paris. Elle dlbuta ensuite a 
TOp^ra dont elle fut, jusqu'en 1887, Tune des 
can ta trices les plus renomm£es (y cr6a, entre 
autres : « Polyeucte », a Aida», « Le tribut de 
Zamora», « Henri VIII », « Patrie»). Elle s'est 
vouee depuis lors a Tenseignement et a forme 
toute une se>ie d'61eves remarquables. M« e K. 
recut, en 1870, le titre de membre honoraire de 
la Socie*te* des Concerts et, en 1880, celui d'of- 
ficier d'Academie. Cf. Charnace, Les etoiles du 
chant (1868-1869). 
Krebs, 1. Johann-Ludyvig, n6 a Buttelstadt, 

Eres de weimar, le 10 fevr. 1713, m. a Alten- 
ourg dans les premiers jours de janv. 1780; son 
pere Joh. -Tobias Krebs (ne* en 1690, dleve de 
Bach, a Weimar), cantor et organiste a Buttel- 
stadt, l'envoya a I'^cole St-Thomas, de Leipzig 
(1726-1735, eleve de Bach). It fut ensuiteorganiste 
succes8ivement a Zwickau (1737), Zeitz (1744) 
et Altenbourg (1746). Bach dedarait que K. 
etait son meilleur £leve pour l'orgue. Ses oeu- 
vrescomprennent: Klavierubungen(il& 1749), 
6 sonates a 3 p. FL, V. et B. c. (Nuremberg, 
Ha finer ; Tune de ces sonates, avec une ouver- 
ture franchise en maniere de premier mouve- 
ment, a paru dans le Collegium musicum de 
Biemann), des sonates p. clavecin et flute, un 
concerto et des preludes p. clavecin. Une £d. 
compf. des oeuvres d'orgue a paru chez Hein- 
richshofen, a Magdebourg. La Bibl. royale de 
Berlin possede un volume d'ancienne musique 
d'orgue copiee par K. (P. 801 : d'Andrieu, 
d'Anglebert, Dieupart, Cle>ambault, Marchand, 
Le Roux, etc.). — 2. Karl-August, ne* a Nu- 
remberg le 16 janv. 1804, m. a Dresde le 16 
mai 1880 ; chef d'orchestre, compositeur et 

Sianiste de talent, s'appelait de son vrai nom 
[iedke, mais prit celui de son pere adoptif, 
J.-B. Krebs, qui 6tait chanteur scenique etlui 
inculqua une bonne partie de ses connaissan- 
ces musicales. Apres une ann£e d'&udes aupres 
de Seyfried, a Vienne, il debute, en 1826, aans 
la carriere de chef d'orchestre, comme troi- 
sieme chef de l'Ope>a de la cour, a Vienne ; 
mais Fannie suivante deja, il passa au Theatre 
municipal de Hambourg, et contribua puis- 
samment au developpement de la vie musicale 
de cette ville. Engage en 1850 a Dresde, comme 
chef d'orchestre de la cour, il oYploya une ac- 
tivity fructueuse, jusau'au jour ou, en 1872, il 
prit sa retraite. Des lieder de sa composition 
eurent un temps de vogue ; il fit aussi repr£- 
senter des ope>as (Silva, 1830; Agnes Bernauer^ 
1835 et, entierement refondu, 1858) et dcrivit 
un Te Deum, des messes, des pieces p. piano, 
etc. Sa femme (1850) — 3. Aloysia-K. Mi- 
chalesi (nee a Prague le 29 aout 1826, m. a 
Dresde le 5 aout 1^J4), fut une cantatrice sce- 
nique tres f£te*e (Hambourg, Dresde). Leur 
fille — 4. Mary (M me Bienning), n£e a Dresde 
le 5 dec. 1851, m. dans la meme ville le 27 iuin 
1900, pianiste distingu^e, ^leve de son pere, 
d£buta en 1865 d£ja, dans un concert du Ge- 
wandhaus, a Leipzig. Elle fit ensuite de ton- 
gues tourn^es de concerts, puis s'e*tablit a 
Dresde. — 5. Karl, n6 a Hanseberg, ores de 
Koenigsberg (Westphalie), le 5 f6vr. 1857; eleve 
du Gvmnase de Koenigsberg, commenca ensuite 
des etudes de sciences natu relies, mais entra 
bientot a FAcaddmie royale de musiaue, a Ber- 
lin, tout en suivant des cours de pnilosophie 
et de sciences n usicales (Spitta) a TUniversit^. 
II obtint peu apres le grade ae D e phiL de 
TUniversit^ de Rostock (these : Girolanw Diru~ 
tas Transsilvano, a Vierteljahrsschr. f. M.W.», 



DICTIONNA1BB DB MUSIQUE — 35 



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546 



KREB8KANOX — KRETSGHMAXX 



1892) puis, rentre* a Berlin, se chargea pen a 
peu de la chronique musicale de plusieurs 
journaux (<( Vossische Zeitung » ; « Moderne 
Kunst » ; « Deutsche Rundschau », c Tag »). 11 
succeda en outre a Ph. Spitta, com me profes- 
seur d'histoire de la musique, a I'Academie 
royale de Musique (1895). K. a public de pre- 
cieuses Etudes d'histoire musicale, dans la 
« Vierteljahrsschr. f. M. W. » (Die besaiteten 
Klavierinstrumente bis zu An fang des XVII. 
Jahrh., 1892; etc.), puis: Die Frauen i.d. Mu- 
sik (1895, de la situation sociale des femmes 
musiciennes) ; Haydn, Mozart, Beethoven (1906, 
conferences) ; Dittersdorfiana (1900 ; biogr. et 
bibliogr. avec catal. thematique, cf. Hermes) ; 
Schaffen u. Nachschaffen i. d. Musik (1902). 
En outre, K. a donn£ en 1895 une ed. des So- 
naten f. Kenner u. Liebhaber de Ph.-E. Bach, 
en 1898 les sonates de Beethoven dans le texte 
original, en 1908 Des jungen Kreislers Schatz- 
kastlein (p. le compte de 1* a Association 
Brahms a). 

Krebskanon (all.), canon retrograde, lat. 
canon cancricans. V. canon. 

Krohblel. Henry-Edward, ne a Ann Arbor 
le 10 mars 1854; critique araericatn distingue^ 
fut critique musical de la Cincinnati-Gazette 
(1874-1878), redacteur du Musicat Review de 
New-York et, depuis 1880, critique de la Tri- 
bune de New- York* K. a ecrit : Notes on the 
cultivation of choral music (1884), Studies in 
the Wagnerian drama (1891), How to listen to 
music (1896 118981), Music and manners in the 
XV1I1* century (1898), Anton Seidl (1898), 
The pianoforte and its music (1901), des pro- 
grammes analytiques pour les concerts de la 
Philharmonie de New-York, etc. Un recueil de 
see critiques a paru sous le titre : Review of the 
New-York musical season 1885-1890 (5 vol.). 

Krehl, Stephan, n£ a Leipzig le 5 juil. 1864 ; 
eleve des conserve toi res de Leipzig et de Dresde, 
mattre de piano et de theorie au Conservatoire 
de Carlsruhe (1889) puis a celui de Leipzig 
(1902). II est l'auteur de quelques oeuvres fort 
bien ecrites: sonate de violon (op. 8), quin- 
tette p. piano et archets (op. 19), pieces p. le 
piano, heder, etc., et de plusieurs ouvrages 
parus, pour la plupart, dans la ft Collection G6- 
schen » : Praktiscne Formenlehre (1902), Alia. 
Musiklehre (1904 [19061), Kontrapunkt (1908), 
Erlduterungen... zur ^Composition der Fuge 
(1909). 

Krelpl, Joseph, auteur d'un chant devenu 
populaire dans toute l'Allemagne (Mailuflerl, 
texte de A. von Klesheim), ne* a Vienne en 
1805, m. dans la meme ville en mai 1866. 

Krelaler, Fritz, ne a Vienne le 2 fevr. 
1875; eleve de Hellmesberger (Vienne), de 
Massart et de Delibes (Paris), violoniste vir- 
tuose de talent, a public une serie de pieces 
anciennes p. le violon. 

Kreiszle von Hellborn, Heinrich, bio- 
graphe de Schubert, ne* a Vienne en 1812, m. 
dans la m^rae ville, ou il e*tait employe* au mi- 
nistere des finances, le 6 avr. 1869; rnembre 
du comite de direction de la « Societe des amis 
de la musique ». Ses deux ouvrages sont : F. 
Schubert, eine biographize he Skizze (1861), 
puis la biographie detaillee : Franz Schubert 
(1865; trad. angl. par Albert Duke Coleridge, 
1869 ; extrait, par Wilberforce, 1866). 

Krejdi, Joseph, ne a Milostin (Boh£me) le 
6 fevr. 1822, m. a Prague le 19 oct. 1881 ; or- 
gariste distingue, e"leve de Witasek et de 
Proksch, a Prague, devint successivement or- 



Saniste de l'eglise des « Kreuzherren * <1844i, 
irecteur du chcBur de l'eglise des Minorites 
(1848), d irecteur du choeur de l'eglise des 
« Kreuzherren » (1853), directeur de TEcole 
d'organistes (1858), et enfin du Conserratoire 
de Prague (1865), ou il enseignait la theorie 
depuis 1849. K. a ecrit des pieces d'orgue 'se- 
nate, op. 34), des messes et di verses centres 
instrumental et vocales (Ouverture de con- 
cert, op. 42). 

Kremberg, Jakob, n£a Varsovie vers 1650. 
a pass£ j usque vers 1718, a la fois poete, chan- 
teur et compositeur, par les cours de Halle. 
Stockholm, Dresde, Varsovie et Londres. De 
1693 a 1695, K. eut avec Kusser Pen tre prise de 
l'Opera de Hambourg. II a public : Mu$ikal*~ 
sche Gemutsergotzungen (airs avec B.C., 16&K 
Tun des rares recueils de lieder de rAllema- 
gne d'alors qui denotent ud sens melodique 
vraiment sain. On en trouve 3 numeros dans 
Fried lander, Das deutsche Lied mi XVI] I. 
Jahrh. 

Krempelsetzer, Georg, n£ a Vilsbiborg 
(Basse- Baviere) le 20 avr. 1827, m. dans la 
meme locality le 9 juin 1871 ; eiail, depots nom- 
bre d'annees deja, fabricant de draps, lorsqn'il 
resolut de se vouer a la musique. F. Lachner 
devint son maitre, a Munich, et, au bout de 
peu de temps, K. fut un compositeur d'ope- 
rettes a succes : Der Onkel aus der Lombardei 
(1861), Der Vetter auf Besuch (1863), Die Kreuz* 
fahrer (1865, opera), Das Orakel in Delphi 
(1867), Die Geister des Weins (1867), Der Rot- 
mantel (1868). II remplit pendant un certain 
temps les fonctions de chef d'orchestre in 
Theatre par actions, de Munich (1865), et plus 
tard a Goerlitz (1868), puis a Kamigsberg (imi 

Kremser, Eduard, n6 a Vienne le id avril 
1838 ; fut nomme, en 1869, directeur du c Wie- 
ner Mannergesangverein », auteur de pieces p. 
le piano, de lieder, de chceurs (Abenlied im 
Felde, avec quatuor d'archets) et d'operettet 
qui, toutes, fu rent representees a Vienne : Eine 
Operette (1874), Der Botschafter, DerSchlosser- 
kdnig, Der kritische Tag (1891). K. s'est crU 
un nom surtout par 1'arrangement quHl a fait 
de 6 Altniederlandische Volkslieder p. ch. 
d'hommes, soli et orch., et il a ecrit depuis lore 
d'autres oeuvres p. v. d'hommes et orch : £*J- 
kanbilder, Prim Eugen, Das Lebenein Tanz, 
Im deutschen Geist y Altes Weinachtslied. 

Krenn, Franz, ne a Dross ( Basse- Autriehe> 
le 26 fevr. 1816, m. a St-Andra (id.) le 18 join 
1897 ; eleve de Seyfried, occupa divers pastes 
d'organiste a Vienne, puis devint maitre de 
chapelle de l'eglise St-Michel (1862), et profes- 
seur d'harmome au Conservatoire de la « So- 
ciety des amis de la musique » (1869). 11 a ecrit : 
15 messes, un Te Deum', un Salve Regina. plu- 
sieurs Requiem, cantates, oratorios (Bomfa- 
cius ; Die vier letzten Dinge), des chceurs, des 
lieder, des pieces d'orgue et de piano, des qui* 
tuors, une symphonie, une methode dorpce 
(1845), une m&node de chant a Tusage des 
^coles, une Musik-und Harmonielehre (1890 . 
etc. v 

Kretschmann, (Krecman), Theobald, ne 
a Vinos, pres de Prague, le l* r sept. 1850: vio- 
loncelle solo de Torchestre de l'Opera de la 
cour, a Vienne, directeur des concerts de la 
chambre et fondateur d'un Quatuor d'archefc. 
II a <5crit un opera : Die Brautschau (Chatean 
de Totis, 1895 ; Salzbourg, 1906), et une ^i^ce 
burlesque : Salome die ztceite (Vienne, Theatre 
de comedie, 1906). 



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KRETSCHMER — KRETJTZKR 



547 



Kretschmer, Edmund, n£ a Ostriiz (Haute- 
Lusace saxonne) le 31 aout 1830, m. a Dresde 
le 13 sept. 1908; son pere, qui etait directeur 
d'tine ecole reale, Fenvoya a Dresde ou K. fut 
Mleve de Jul. Otto et J. Schneider et se deve- 
loppa beaucoup, grace a son travail personnel. 
II fut nomme\ a Dresde, organiste de l'Eglise 
catholique de la cour (1854), puis organiste de 
la cour (1863-1901), inspecteurde l'lnstitut des 
enfants de la Chapelle royale (1872), directeur 
et compositeur de la chapelle de l'Eglise de la 
cour (1880) ; de plus, il dirisea, de 18o0 a 1870, 
un certain nombre de societes chorales, Fonda 
la societe Ste-Cecile (dissoute depuis lors), et 
conduisit jusqu'en 1893 le « Lehrergesangve- 
rein ». K. recut en 1892 le titre de professeur. 
Curti, Franchetti, Fielitz, Gunkel, etc. furent 
au nombre de ses eleves. II a e"crit : 4 messes ; 
Geisterschlaeht et Pilgerfahrt y p. ch., soli et 
orch. ; Festgesang et Sieg im Gesang p. ch. et 
orch. ; Musikalische Dorfgezchiehten, p. orch. ; 
et surtout des operas : Die Fotkunger (Dresde, 
1874), Heinrich der Lowe (poeme et musique ; 
Leipzig, 1877), qui firent le tour de toutes les 
scenes importantes de l'AUemagne ; un opera- 
comique : Der Flue titling (Ulm, 1881); puis: 
Schdn Rotraut (opera romantique ; Dresde, 
1887). Un vol. de poesie de K. a paru en 1904. 
Cf. Otto Schmid, E. K. (Dresde, lb90). 

Kretzschmar, Aug. -Ferd. -Hermann, ne* a 
Olbernhau (Erzjgebirffe saxon) lel9janv. 1848; 
recut les premieres I e cons de musique de son 
pere, qui etait cantor et organiste, entra a 
r Ecole de la Croix, a Dresae (musique : J. 
Otto), puis fit des etudes de philologie a TUni- 
versite de Leipzig, et obtint, en 1871, le grade 
de D' pint., en presentant son elude sur les 
notations musicales avant Guy d'Arezzo. II fut 
nomme* la me* me annee maftreau Conservatoire, 
ou il avait &\& auparavant Feleve de Paul, Rich- 
ter, Papperitzet Reinecke. II deploys en meme 
temps une activity de directeur (« Ossian », 
* Singakademie », « Bach-Verein », a Euterpe ») 
telle, que, au bout de cinq ans a peine, ildut 
abandonner toutes ses places et se reposer un 
certain temps. Cependant, en 1876 encore, il 
accepta la place de chef d'orchestre du theatre 
de Metz. II fut nomme, en 1877, directeur de 
musique de l'Universite^ de Rostock et, trois 
ans plus tard, il devint en outre directeur de 
musique de la ville dont il sut e'lever rapide- 
raent le niveau musical. II recut, en 1884, le 
titre de « professeur ». En 1887, TUniversite de 
Leipzig lui oflVit la succession de Hermann 
Langer, comme directeur de musique et chef 
de la societe' chorale universitaire « Paulus » ; 
il fut en outre nomine* membre de la commis- 
sion des examens theologiques, de la commis- 
sion officielle des experts musicaux, du comite* 
de direction de la « Bach-Gesellschaft » et en- 
tin, en 1888, directeur de la Societe" chorale 
fondle par Riedel (jusqu'en 1897). 11 fonda, en 
1890, les « Concerts academiques d'orchestre » 
(avec programmes historiques), qu'il dut ce- 
pendant abandonner de*ja en 1895. K. fut 
nomme alors professeur extraordinaire. Sa 
saute" chancelante l'obli^ea a renoncer, des 
1898, a toutes ses fonctions directoriales ; il 
continua seulement ses cours a ITniversite* et 
fit des conferences d'histoi re de la musique au 
Conservatoire. En 1904, K. fut appele a la 
chaire de professeur ordinaire de musique que 
ITniversite de Berlin venait de creer. 11 devint 
en outre, en 1907, directeur de rinstilut royal 
de musique d'eglise, et recut de nombreuses 



distinctions honoriliques. K. n*a publie que 
quelques compositions : pieces d'orgue, ch<eurs 
profanes et religieux. Ses travaux litteraires 
les plus importantssont: Chorgesang, Sanqer- 
chore, etc. : Peter Cornelius (lous deux dans 
la collection de Waldersee ; Breitkopf et Har- 
tel); Ueber den musikalischen Ted unserer 
Agende (1894), Fuhrer durch den Konzertsaal 
(3 vol. : 1887 [3« ed. 1898], 1888, 1890, ouvrage 
tres repandu, publie aussi, depuis 1898, parpe- 
tites brochures de^achees, sous le titre de Klei- 
ner Konzertfuhrer) ; Geschichte des deutschen 
Liedes (I, 1912; II en prep.) ; puis des eludes 
de valeur dans le aMusik. Wochenblatl », les 
« Grenzboten » (Musikal. Streitfragen, parus 
aussi en vol., 1903), la « Vierteliahrsschr. f. M. 
W. » et le « Jahrbuch der Musikbibliothek Pe- 
ters ». K. a r^dige en outre une nouvelle Edi- 
tion de la « ThSorie de la composition musi- 
cale » de Lobe (v. ce nom); il a publie' desoeuvres 
anciennes p. orch. (« Akademisches Orchester- 
konzert »), le Guntlier von Schwanburg de Holz- 
bauer («Denkm. deutech. Tonk. », Vul et IX), 
etc. Enfin K. aentrepris une revision du Bach 
de Spitta. K. avait epouse* une pianiste de ta- 
lent, Klara Meller (nee a Bristol le 3 f£vr. 
1855, m. a I6na [des suites d'une operation] le 
6 mai 1903). 

Kreub6, Charles-Frederic, ne" a Luneville 
le 5 nov. 1777, m. dans sa villa, presde St- De- 
nis, en 1846 ; Sieve de Rod. Kreutzer, fut, de 
1816 a 1828, premier chef d'orchestre de 1'Opera- 
Comique, a Paris, et ecrivit, de 1813 a 1828 r 
au moins 16 operas comiques. 

Kreutzer, 1. Rodolpue, n^ a Versailles le 
16 nov. 1766, m. a Geneve le 6 janv. 1831; fils 
d'un violoniste de la Chapelle royale, devint 
lui-meme, sous la direction de son pere puis 
d'Ant. Stamitz, un violoniste excellent, et 
ecrivit a Tage de treize ans, avant d'avoir eu 
la moindre lecon de the'orie, son premier con- 
certo de violon. Trois ans plus tard, il perdit 
son pere et lui succexia comme membre de la 
Chapelle royale, puis, nomme violon-solo de 
l'orchestre du Theatre-Italien, en 1790* il tit 
des relations qui lui valurent Thonneur de se 
voir jouer. Son premier ope'ra, Jeanne d'Arc 
a Orleans, ouvrit en 1790 la serie de pres de 
quarante ouvrages qu'il Ecrivit jusqu'en 1823, 
soil pour TOpe>a, soit pour rOpera-Comique. 
La plupart de ces ouvrages trouverent un ac- 
cueil favorable aupr£s du public, mais ils sont 
tous oublies. Par contre, la gloire de K. t 
comme virtuose et professeur de violon, est 
encore des plus brillantes. K. fut nomm^, en 
1795, professeur de violon au Conservatoire 
qui venait d'etre fonde* et acquit l'anne'e sui- 
vante une renommee europeenne, grace a la 
tournee de concerts qu'il entreprit en Italie, 
en Allemagne, en Hollande. Lorsque Rode 
partit, en 1801, pour la Russie, K. prit sa 
place de violon-solo a Torchestre de 1 Opera, 
puis il avanca au rang de second (1816) et enfin 
de premier (1817) chef d'orchestre. II remplis- 
sait en outre, depuis 1802, les fonctions de vir- 
tuose de la chambre de Napoleon, puis, a par- 
tir de 1815, de Loui3 XVIII. K. prit sa retraite 
en 1826, mais les dernieres annees de sa vie 
furent attristees par le refus que la direction 
de TOpera lui adressa de monter son dernier 
ouvrage : Mathilde. L'oeuvre qui maintiendra 
le plus longtemps le renom de compositeur de 
K. est un recueil classique de 40 Etudes ou 
Caprices p. violon seul ; mais K. a ecrit en 
outre : 19 concertos et 2 doubles concertos de 



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548 



KREUZ — KRIEGER 



violon, 1 p. violon et vcelle, 15 quatuors et 15 
trios p. instr. a archet, plusieurs sonales de 
violon avec basse chiffrSe, des duos p. violons, 
des variations p. violon et orch., p. 2 violons, 
p. trio et p. quatuor. II a publie, en collab. 
avec Rode et Baillot, la grande Mcthqde de 
violon du Conservatoire de Paris. (Test a Rod. 
K. que Beethoven a dedie" sa sonate op. 47, p. 

Piano et violon, dite a Sonate a K. », bien qu il 
eut ecrite en realite pour le violoniste mulatre 
Bridgetower et jouee avec lui en public, a deux 
reprises, en 1803. Cf. H. Kling, K. K. (Bruxel- 
les, 1898); K. Hering, Ueber R. K.s ElMen 
(1858); B. Gutter, How to study K. (1907). - 
2. Auguste, ne a Versailles le 3 sept. 1778, m. 
a Paris le 31 aoiit 1832; frere du precedent 
dont il fut Televe au Conservatoire, fut £gale- 
mentun violoniste etun pedagogue remarquable. 
II entra, en 1798, dans Torchestre de TOpera- 
Comique puis fit partie, de 1802 a 1823, de celui 
de TOpera, tout en e'tant membre de l'orchestre 
de la Cour de Napoleon, de Louis XVIII et de 
Charles X (jusqu'en 1830). II succeda en 1826 
a son frere, comme professeur au Conservatoire. 
K. fit paraiti e, p. le violon : 2 concertos, 2 duos, 
3 sonates avec basse, quelques soli et des the- 
mes varies. — 3. Charles-L£on Francois, fils 
du precedent, ne* a Paris le 23 sept. 1817, m. a 
Vichy le 6 oct. 1868; critique musical spirituel 
mais rigoriste au dela de toute mesure, 6crivit 
particulierement pour « La Quotidienne », 
<( L'Union », la « Revue et Gazette musicale » 
(en 1841, une serie de hons articles sur L'opera 
en Europe), la « Revue contemporaine » (essai 
sur Meyerbeer). II publia en outre, en 1845, 
sous le titre : Essai sur Vart lyrigue au theatre 
(jusqu'a Meyerbeer), un tirage a part des arti- 
cles qu'il avait ecrits pour « l'Encyclopedie du 
xix* s. » de Fournier. K. etait aussi bien doue* 
pour la composition et il a public des sonates 
p. piano, des quatuors et un trio p. instr. a 
archet, des romances, un prelude pour la Tern- 
pete de Shakespeare, ainsi au'un Traite de la 
modulation. 2 symphonies, 2 operas, etc., sont 
rest£s raanuscrits. Cf. la notice biographique 
que lui a consacre*e A. Pougin (I860). — 4. 
Konradin (Kreuzer, d'apr&s son acte de bap- 
t£me), ne a Messkirch (Bade) le 22 nov. 1780, 
m. a Riga le 14 de*c. 1849; fils d'un meunier, 
n'en recut pas moins de bonne heure de bonnes 
lecons de musique. II etait destine* a la th^olo- 
gie, mais entra, en 1799, dans la faculte de 
droit de TUniversite de Fribourg en B. et ne 
se voua a la musique qu'apr&s la mort de son 
pere (1800). La meme annexe deja, le theatre 
de Fribourg donna son premier a Singspiel » : 
Die lacherliche Werbung. L'auteur partit en- 
suite, avec Tintention de se rendre a Vienne, 
mais il s'arrSta plusieurs annees a Constance, 
et ne devint qu'en 1804 l'^leve d'Albrechts- 
berger, a Vienne. Son talent pour la composi- 
tion porta bientot de beaux fruits et son nom 
se repandit rapidement, apres qu'il eut joue" 
lui-tneme en public un concerto de sa compo- 
sition. L'execution de ses deux operas : A'on- 
radin von Schwaben et Der Taucher fut em- 
pech^e, mais une comSdie lyrique, Jery und 
Bivlely (1810) remporta de jolis succes. Une 
autre, JEsop in Phrygien, ne fut representee 
quen 1823, a Stuttgart. Enfin, le theatre de 
Stuttgart monta Konradin von Schwaben (1812), 
ce qui lui valut le poste de maitre de chapelle 
de la* cour, en cette ville; il ecrivit alors en- 
core plusieurs operas, mais accepta en 1817 la 
place de maitre de chapelle au prince de 



Furstenberg, a Donaueschingen. II rentra a 
Vienne en 1822, v donna un nouvel ouvrage : 
Libussa, puis remplit pendant nombred'ann&s 
les fonctions de chef dorchestre du theatre de 
la Porte de Carinthie (1822-1827, 1829-1832, 
1837-1840); entre temps, de 1833 a 1837, il 
remplit les mSrnes fonctions au theatre de 
« Josephstadt ». 11 avait donne en 1833, a Berlin, 
une Melusine (Grillparzer). De 1840 a 1846. K. 
fut chef d'orchestre a Cologne, de 1846 a 1&49 
de nouveau a Vienne, a la place d'O. Nicolai, 
puis il accompagna sa fllle C£cile a Riga, ou 
elle etait engagee comme cantatrice d'opera, 
et mourut dans cette ville. K. avait un talent 
melodiaue naturel et un sens tres d&icat des 
sonorites qu'il aimait belles plutdt que caracte- 
ristiques, mais ]'6l£ment de grandeur lui fai- 
sait enticement defaut. II a £crit en tout 30 
operas, de la musique p. plusieurs ouvrages 
sce'niques et un oratorio: Die Sendung Mosis; 
mais le Nachtktger in Granada (Vienne, 1834) 
et la musique pour Der Verschwender de Rai- 
mund (ibid., 1833) se sont seuls maintenus au 
repertoire. Ses oeuvres instru men tales aussi 
(septuor, quintette, quatuor p. piano et archets, 
3 concertos de piano ; des trios p. piano, flute 
et vcelle; un autre p. piano, clarinette et bas- 
son ; des fantaisies, des variations, etc.) et ses 
lieder sont tout a fait oubli^s. Par contre, quel- 
ques quatuors p. voix d'hommes sont devenus 
populaires, dans la plus belle acception du 
mot, meme en dehors de l'Allemagne (Der Tag 
des Hei*rn; Die Kapelle, etc.). Cl Riehl, M us. 
Charakterkovfe, I. 

Kreuz (all.), di&se. 

Krleger, 1. Adam, n6a Driesen (Nouv. Mar- 
che) le 7 janv. 1634, eleve de S. Scheidt a 
Halle, m, a Dresde, ou il £tait organiste de la 
cour, le 30 juin 1666 ; a £crit des airs de 1 a 
5 v., avec ritournelles instrumentales, dont un 
parut en 1656, et 16 autres apres sa mort, 
(1667 [1676] ; nouv. eU par Alfr. Heuss, dans 
les « Denkm. deutsch. Tonk. », vol. XIX). — 
2. Johann-Philipp [von], n6 a Nuremberg le 
26 fevr. 1649, m. a Weissenfels le 6 fevr. 1/25 ; 
fut organiste a Copenhague (1665-1670, et, dans 
cette ville, eM&ve de Kasp. Forster), puis tra- 
vailla encore aupres de Rosenmuller et de Ro- 
vetta, a Venise, d'Albertini et de Pasquini, a 
Rome. II fut ensuite, a partir de 1672, compos 
siteur de la chambre et maitre de chapelle, a 
Bayreuth. De 1677 a 1680, K. fut organiste et 
second maitre de chapelle a la cour de Halle ; 
il passa en 1680, avec celle-ci, a Weissenfels 
et y devint (en 1682 au plus lard) maitre de 
chapelle de la cour. L'empereur Leopold l'ano- 
blit a Toccasion d'un concert de la cour, a 
Vienne. K. a ecrit des operas pour Dresde. 
Brunswick et Hambourg, et il est probable- 
ment Tauteur des quelque 50 operas repre- 
sentes a Weissenfels, de 1679 a 1715, comme 
aussi des 3 comedies lyriques joules a Eisen- 
ber^, en 1683. On a conserve de lui : 12 sona- 
tes a 3, p. 2 violons et continuo (op. 1, 1688), 
12 sonates p. violon et gambe (op. 2, 1693) ; 
Lustige Feldmusik (morceaux p. quatre instr. 
a vent ou autres [1704], « zu starkerer Bese- 
tzung l r Deasus 3fach, 2* Dessus 2fach, Taille 
1 fach, Basson 3fach gedruckt ») ; Musihalitche 
Seelenfriede (20 airs religieux avec violon et 
basse, 1697 ; 2 e 6d. 1717) ; 108 airs extr. des ope- 
ras Flora, Cekrops et Prokris (Nuremberg, 1690) 
et 83 airs de Phbbus, Eheliebe, Wunderbrvn* 
nen et Scipio (Nuremberg, 1692). — 3. Johann. 
ne* a Nuremberg le l aT janv. 1652, m. a Zitlau 



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KRIESSTEIN 



KROLL 



549 



ie 18 juil. 1735 ; £leve el frere du pr£c£dent, 
aunuel il succeda a Bavreuth, devint ensuite 
mattre de chapelle de la cour a Greiz (1678), 
puis a Eisenberg, et finalement directeur de 
musique et organiste a Ziltau (1681). On a de 
iui : Musikalische Ergetzlichkeit (1684, 3 par- 
ties * « geistliche Andachten », « politische Tu- 
gendlieder », « theatralische Sachen », en par- 
tition) ; 6 Musikali8che Par lien (1697, danses 
pour clavecin) ; Anmutiae Klavierubungen 
(1689; preludes, fugues, ricercari, etc.) ; puis 
des motets et des parties de messes dont les 
Bibl. de Berlin, de Zittau, etc. possedent des 
manuscrits. K. avail la renommee d'un excel- 
lent contrapuntiste et Handel lui-meme le 
consid^rait comme un des meilleurs composi- 
teurs de son temps pour Forgue. Cf. Eitner, 
J. K. (« Monatsh. f. M. G. », 1895). -4. Johann- 
Gotthelf, fils de Joh.-Philipp K., ne a Weis- 
senfels le 13 sept. 1687, m. dans la meme ville 
apres 1740 ; eleve puis successeur de son pere 
a ia cour de Weissenfels. II avail £tudie le 
droit a Halle et a Leipzig (1706-1710) et s'etait 
etabli en premier lieu comme avocat, a Weis- 
senfels (1/11), raais il fut nomine* en 1712 or- 
ganiste et, en 1725, maitre de chapelle de la 
cour. On a de lui un motet manuscrit (Berlin). 
— 5. Fekdinand, nea Waldershof (Haute-Fran- 
conie) le 8 janv. 1843 ; eleve du seminaire 
d'Eicnstadt, puis du Conservatoire de Munich, 
est, depuis 1867, mattre de musique a l'Ecole 
preparatoire de Halisbonne. II a public : Die 
tleniente des Musikunterrichts (1869); Die 
Lehre der Harmonie nach ewer bewdhrten 
praktischen Methode (1870) ; Die katholische 
Kirchenmusik (1872) ; Studien fur da* Vio- 
limpiel ; Technische Sludicn im Umfang ei- 
ner Quinte fur das Piano f or tespiel ; Der 
rationnelle Hiusikunterricht, Versuch einer 
mu$ikali8chenP&dagogikundMethodik{i810). 

Kriesstein, Melchior, imprimeur de mu- 
sique du xvi« 8., a Augsbourg, a fait para i Ire 
deux anthologies de Siegmund Salblinger : 
Seleclissimse nee non familiarissimee cantio- 
ne$ ultra centum (1540) et Cantiones 7, 6 et 
5 vocum (1545). 

Krlaar, Julius-Hermann, n£ a Berlin le 3 
ivril 1819, m. dans la m€me ville le 5 sept. 
1880 ; 6t d'abord des Etudes de peinture et se 
decida en 1843 seulement a embrasser la car- 
riere musicale. II frequenta le Conservatoire 
de Leipzig, puis 8'£tablit a Berlin et s'y voua 
a 1'enseignement ; il fonda en outre une so- 
cie'te' de chant, dirigea pendant quelques an- 
nees la a Neue Berliner Liedertafel » et fut 
nomme « directeur royal de musique » (1857), 
pais t professeur » (18/4). II ne publia qu'une 
petite partie de sea ceuvres, des morceaux de 
dimensions restreintes. K. fit paraltre en 1873- 
1874 un Musikerkalender> chez Bole et Bock, 
a Berlin. 

Krlsmann (Griesmann, Chrismann, non 
pat Christmann), Franz-Xaver, celebre fac- 
teur d'orgues autrichien, m. a Rottenmann 
(Styrie) le 20 mai 1795, pendant la construc- 
tion d'un orgue. C'est a K. que Ton doit, en- 
tre autres, 1 orgue fameux de St-Florian (78 
jeux, 4 claviers manuels et 4 jeux de 32', dont 
on en facade). 

Krltper, Anton, D t phiL a Graz, auteur de : 
Die Kunstmusik in ihrem Prinzipe, ihrer 
Entwickelung und ihrer Konsequenz (1882, 
ptru ausai sous le titre : Die Musiksysteme 
mihren Prinzipien etc J, e*tude basee sur les 
principes harmoniques dualistes. 



Kri8tlnu8 y Karl-Raimund, n£ a Wagstadt 
(Sile*sie autrichienne) le 22 mars 1843, m. a 
Vienne le 16 ddc. 1904 ; directeur de plusieurs 
socie'tes chorales viennoises et, des 1896, mai- 
tre de chapelle de I'eglise St-Egide, a Gumpen- 
dorf, a ecrit des cho?urs p. v. d'hommes el de 
la musique saeree. 

Kfrzkowskl, Paul, compositeur notable du 
musique nationale tcheque et de musique 
d^glise, ne le 9 janv. 1820, m. a Briinn le 8 
mai 1885 ; etait moine de Tordre des Augus- 
tins et conseiller archiepiscopal. 

Krjoukl, denomination des signes de l'an- 
cienne notation musicale de rEglise russe, si- 
gnes dont les premieres formes connues cor- 
respondaient a celles de la notation byzantine 
des xn« et xm e s. Cf. O. v, Riesemann, D\e 
Notatxonen des altrussischen Kirchengesan- 
get (1909, these). 

Krocker, Johannes, n£ a Brieg, e*tait en 
1604 d£ja musicien de la cour electorate de 
Ko?nigsberg, y fut nomme" en 1608 second, en 
1611 (a la mort de J. Eccard), premier mattre 
de chapelle et mourul a Koenigsberg a la lin 
de 1626. On n'a conserve de lui que quelques 
ceuvres de circonstance. 

Krcoger, Ernst- Richard, ne a St-Louis 
(Missouri) le 10 aoiit 1862 ; compositeur de ta- 
lent, a ecrit des ouvertures symphoniques (Sar- 
danapal, Hiawatha, Thanatopsis, EndymionL 
un quatuor p. piano et archets, une sonate de 
violon, une Bomance p. le vcelle, des pieces 
de piano, etc. 

Krogulski, Joseph, ne* a Tarnow (Galicie) 
en 1815, m. a Varsovie le 9 janv. 1842 ; eleve 
de Eisner, a ecrit de la musique d'£glise (10 
messes, des cantates, des hymnes, un oratorio 
de la Passion, un Requiem), un quatuor p. 
instr. a archet (op. 2) et des variations p. le 
piano (La hella Cracowiana, op. 1). 

Kronn, Ilmari-Henrik-Beinhold, ni a ilel- 
singfors le 8 nov. 1867 ; fils d'un professeur 
d'universite, prit lui-meme son doctorat, en 
1898 (these : De Vorigine et du caractere des 
melodies populaires religieuses, en Finlande, 
1899), et se presents en 1900 comme privat-do- 
centde sciences musicales, a Tuniversite* d'Hel- 
singfors. K. a public un recueil de chants po- 
pulaires flnlanaais : Suomen Kansan Sdvelmid 
(2 part., 1893, 1900) et £crit Savelten alalia 
(etudes sur Schumann, Wagner, etc., 1899), 
sur la mesure a 5 / 4 dans les chants populaires 
finlandais (« Saramelb. der I. M. G. », II, 1901), 
etc. II est lui-meme un compositeur de valeur, 
dont on a grav£ : 44 chanls religieux « a cap- 
pellat> (dans Sionin Kanteleen Sdvelislo, 1892) t 
une sonate de piano (In memoriamj, des 
chants d'Avent et des chants de Noel (avec 
harmonium, 1902). Une Suite p. orch. d'archeta, 
des psaumes, des motets et une quantity de lie- 
der sont reste's manuscrits. 

Krolander, Watroslaw, ne a Warasdin 
(Croatie) en 1848 ; £leve de Skuhersky a TEcole 
d'organistes de Prague (1872), puis de Froksch 
et du Conservatoire de Vienne, est depuis 1875 
organiste de la cath^drale d'Agram, en meme 
temps que professeur de piano tres apprecte. 
K. a e*crit un grand nombre d'eeuvres de musi- 
que vocale religieuse. 

Kroll, Franz, ne a Bromberg le 22 iuin 1820, 
m. a Berlin le 28 mai 1877 ; 6leve de Liszt, a 
Weimar et a Paris, v^cut a partir de 1849 a 
Berlin, ou il se tit entendre avecsucces, comme 
pianisle. De 1863 a 1864, il enseigna le piano 
au Conservatoire Stern, mais une maladie ner- 



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550 



KROLOP — KRUG 



veuse lui interdit tout travail pendant les der- 
nieres annexe de sa vie. K. s est fait surtout 
connaitre par une excellente edition critique du 
Clavecin bien tempere\ de J.-S. Bach (chez Pe- 
ters et vol. XIV de l'edition de la « Uach-Ge- 
sellschafU), par un recueil intitule: Bibliothek. 
alterer und neuerei* Klaviemiusik (Dresde, 
Fiirstner, vers 1871), et quelques compositions 
originales. 
Krolop, Franz, chanteur scenique (basse) de 

frand merite, n6 a Troja (Boh£me) le 5 sept. 
839, m. a Berlin le 30 mai 1897 ; lit son droit 
a Prague et entra dans la carriere dauditeur 
de Farmee, mais l'abandonna en 1861, pour se 
livrer a des Etudes de chant scenique, sous la 
direction de Richard L£vy, a Vienne. II dGbuta 
a Troppau, en 1863, dans le role d'Ernani, et 
-devint peu a peu Tune des basses les plus re- 
marc|uables de FAllemagne ; il fut engage sue- 
cessivement a Troppau, Linz, Breme, Leipzig 
et iinalement Berlin (1872-1897). K. avait epouse, 
en 1868, la cantatrice Vilma von Voggenhuber 
(v. ce nom). 

Krommer, Franz, ne a Kamenitz (Mora- 
vie) le 17 mai 1760, m.a Vienne le8janv. 1831 ; 
violoniste et compositeur, recut en outre des 
lecons d'orgue, d'un oncle qui dtait « regens 
chori » a Turin, et occupa un poste d'organiste 
avant d'entrer, comme violoniste, dans la cha- 
pelle particuliere du comte Styrum, a la Tour- 
Simon (Hongrie). II devint ensuite directeur 
de chceur a Cinq-Eglises, maftre de chapelle 
du regiment Caroly, puis partit pour Vienne en 
qualite de maftre "de chapelle du prince Gras- 
salco witch. La mort de ce dernier Fobligea a 
se vouer quelque temps a Fenseignement, jus- 
qu'a ce qu'il eut obtenu la place d'huissier de 
la chambre, qu'il quitta enfin, en 1818, pour 
prendre le poste de compositeur de la chambre 
imperiale, laisse vacant par la mort de Leop. 
Kotzeluch. Les oeuvrei de K. sont £crites avec 
aisance, mais mauquent de profondeur. Ce sont 
de nombreux quatuors, quintettes et trios p. 
instr. a archet, des sonates a 3 p. 2 v. et B. c, 
des duos et des concertos de violon, des sym- 
phonies, des divertissements fConceriinil } des 
morceaux concertants pour diverses comoinai- 
sons instrumentales, des messes (manuscrites), 
etc. Cf. Riehi, Mus. Charakterkopfe, III. 

Kronach, Emanuel, v. Klitzsch. 

Kroyer, Theodor, n£ a Munich le 9 sept. 
1873 ; Ills d'un fonctionnaire supeVieur, 6tu- 
dia la th£ologie avant de s'adonner a la musi- 
que et de suivre les cours de FUniversite" 
(Sandberger) et de FAcademie (Gluth, Rhein- 
berger, Lang). II prit son doctorat en 1897, a 
Munich, et succe*da la mdme anneea Max Zen- 
ger comme critique musical de la « Munche- 
ner Allg. Ztg ». II enseigna l'histoire de la 
musique pendant deux ans a FInstitut du D r 
Kaim (1900-1902), puis devint privat-docent 
(1902) et professeur extraordinaire (1907) de 
sciences musicales, a FUniversite. K. a public : 
Die Anfange der Chvomatik im ital. Madri- 
gal (« Beiheft der I. M. G. », 1902) ; le 1" vol. 
d'une dd. compl. des o?uvres de Ludw. Senfl 
(« Denkm. d. Tonk. in Bayern », III, 2, 1903) ; 
etc. II a collabore a la 3 me ed. du « Konversa- 
tiops-Lexikon » de Herder, et s'est fait con- 
naitre aussi comme compositeur (symphonies 
en si bemol min. et en re min. avec soli et 
chcrurs ; quatuors ; pieces de piano ; lieder ; 
le tout mantiscrit). 

KrOckl (Krukl), Franz, D r jur., chanteur 
scenique de merite fbaryton). n£ a Edlspitz 



(Moravie) le 10 nov. 1841, m. a Strasbourg le 
12 janv. 1899 ; 6tait deja au service de FEtat, 
lorsqu'il prit la decision de se vouer a la scene 
et se mit a travailler sous la direction de I>es- 
sofF. II d£buta en 1868, a Brunn, et appartint 
deputs lors au personnel des scenes de Cassel, 
Augsbourg (1871), Hambourg (1874), Cologne 
(1875), et de nouveau Hambourg (1876-1885}. U 
devint ensuite professeur de chant au Conser- 
vatoire Hoch, a Francfort s/M., et prit Iina- 
lement, en 1892, la direction du Theatre de 
Strasbourg. K. a ecrit : Das deutsche Theater 
und sein gesetzlicher Schutz et Der Vertrag 
zwischen Direktor und Mitglied der deuuehen 
Buhne (1889). 

Krug, 1. Friedrich, ne* a Cassel leSjuil. 
1812, m. a Carlsruhe le 3 nov. 1892 ; fat chan- 
teur scinique (baryton) et plus tard directeur 
de musique de la Cour, a Carlsruhe. Auteur 
de plusieurs operas : Die Marquise i Cassel. 
1843), Meistei* Martin der Kufer und seine 
Gesellen (Carlsruhe, 1845), Der NachUcachier 
(ibid. 184o|. — 2. Diederich, ne" a Hambourg le 
25 mai 1821, mailre de musique en celte ville. 
in. le 7 avril 1880 ; a exrit un grand nombre 
d'oeuvrettes faciles et rn £ loci ie uses, des etudes 
et une methode p. le piano. — 3. Arnold, fil* 
du precedent, n£ a Hambourg le 16 oct. 1849, 
m. dans la merae ville le 4 aout 1904 ; eleve de 
son pere, de Gurlitt, puis, en 1868, du Conser- 
vatoire de Leipzig. II obtint Fannie suivante 
le prix de la fondation Mozart et devint eleve 
de Reinecke, de Kiel (1871) et,pour lepiino. 
d'E. Frank. K. rempht, de 18i2 a 1877, les 
fonctions de professeur de piano au Conser- 
vatoire Stern, puis, avec la bourse de la fon- 
dation Meyerbeer, se rend it de 1877 a 1878, en 
Italie et en France. II vecut ensuite a Ham- 
bourg et y dirigea une socieHe chorale mixte 
qu'il avait fondle lui-meme. II fut, a partir de 
1885, professeur au Conservatoire ae Ham- 
bourg et directeur de la « Singakademie * 
d'Altona. K. a public des ceuvres aimables : une 
symphonie; un prologue symphonique: Othello, 
uretchen im Kerkei\ une Suite et Romanisrhe 
Tdnze. p. orch. ; Liebesnovelle et Italienisch* 
Reiseskizzen^ p. orch. d'archets ; un concerto 
de violon ; Sigurd^ An die Hoffnung, DerSokn 
der Rose, p. chceur, soli et orch. ; Der Kumte 
Lobgesang, p. mezzo-sopr., ch. d'h. et orch, ; 
Fingal, Der Abend } Aus alien Zonen. p. cb. 
d'h. etorch. ; Italienisches Liederspiel et Mai- 
kdnigin p. ch. et piano ; une Walzersuite p. 
quatuor vocal et piano ; un quatuor et un ino 
p. piano et archets ; un sextuor p. instr. a ar- 
chcts de Stelzner ; des valses p. piano a 4 ms; 
de la musique de piano ; des lieder : des 
chceurs ; un psaume. etc. — 4. Joseph (Krig- 
Waxdsee), n£ a Waldsee (Haute-Souabe) 1* 
8 nov. 1858 ; eleve du Conservatoire de Stutt- 
gart, devint directeur du « Xeuer Singveretn » 
de Stuttgart (18821889), chef des chienrs du 
Theatre de Hambourg (1889-1892), pais chd 
d'orchestre au Theatre de Brunn, a celo? 
d'Augsbourg, a Nuremberg (1899, successeor 
de Karl a la t^te de Ft Orchestre privd ») et a 
Magdebourg ou il dirige, depuis 1901, les gran- 
des associations chorales et instrumentales de 
la ville. K. a publie des lieder, des chteurs t de» 
ceuvres chorales (mixtes) avec orch. : Harold, 
Konig Rother, Der Geiger zu Gmund* Seebil- 
der (1894) ; une symphonie en ut min. (op. 46) : 
une Suite p. piano et violon (la maj J ; un* 
ouverture p. Turandot (Schiller) ; des operas 
Der Prokurator von San Juan (Mannheim, 



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KRUGBR — KRUSE 



561 



I 



1893. 1 acte), Aslorre (Stuttgart, 1896), Der 
Rotmantel (Augsbourg, 1898). 
Krflger, 1. Eduard, n& a Lunebourg le 

9 dec. 180f, m. a Gcettingue le 8 now 1885 ; 
suivit les cours des gymnases de Lunebourg, 
Hambourg et Gotha, puis £tudia la philologie 
a Berlin et a Gcettingue. 11 fut d'abord, pen- 
dant loogtemps, maitre de gymnase puis di- 
recteur de semi Dai re a Emden et a Aurich, r£- 
digea ensuite la « Neue Hannoversche Zeitung », 
et fut appele enfin, en 18(51, a la chaire de 
sciences musicales de l'Universite* de Goettin- 

ue. K. fut un des musicographes allemands 
les plus penetrants : ses critiques (« Gcettinger 
gelenrte Anzeigen ») et ses comptes-rendus de 
nouveautes musicales (« Neue Berliner Mu- 
sikztg. », c Allg. musikal. Ztg »)sont Merits avec 
one science et une exactitude de renseigne- 
ments tres rares de nos jours. Ses ouvrages, 
egalement, sont le r£sultat de recherches pa- 
tientesetd'un grand effort de reflexion : Grund- 
riss der Mettik (1838), Beitrage fur Leben 
und Wissenschaft der Tonkunst (1847), Musi- 
kalische Briefe aus der neuesten Zeit (1870), 
et, plus particulierement encore, System der 
Tonkunst (1866) ; on connait aussi de lui un 
grand n ombre de brochures, parmi lesquelles 
sa these de doctorat : De Musicis Grsecorum 
organis circa Pindari tenipora (1830). Quel- 
cjues-unes de ses compositions seulement ont 
ete grave" es. A. Prufer a publie la correspon- 
dance de K. avec K. von Winterfeld (1898). — 
2. Wilhelm, ne* a Stuttgart en 1820, m. dans 
la meme ville le 17 juin 1883 ; tils de Gottlieb 
K. (flutiste virtuose, musicien de la chambre 
royale de Wurtemberg, ne* a Berlin en 1790), 
pianiste de talent et compositeur de musique 
de salon, p. piano, £l£gante et parfois mgme 
caracteristique, dans la meilleure acception da 
mot. 11 v£cut, de 1845 a 1870, a Paris, et depuis 
lors de nouveau a Stuttgart ou il fut nomme 
pianiste de la Cour et professeur au Conser- 
vatoire. Son frere — 3. Gottlibb, ne" a Stutt- 
gart le 4 mai 1824, m. dans la m£me ville le 
12 oct. 1895, Itait un harpiste virtuose distin- 
gue et fit partie de 1'orchestre de la Cour, a 
Stuttgart. — 4. Felix-E., physiologists, n£ le 

10 aout 1874 : fit ses etudes a Strasbourg, a 
Berlin puis a Munich ou il prit son doctorat, 
en 1897. II travailla ensuite dans les Institute 
de psychologie et de physiologie de Leipzig 
(1897-1899) et de Kiel (1899-1902), puis se pr£ 
senta comme privat-docent, en 1903, a TUni- 
versite de Leipzig. K. a publie" plusieurs tra- 
vaux qui se rattachent aux sciences musicales : 
Beobachtungen an Zweiklangen (a Psychol. 
Studien », 1900), Zur TheotHe der Kombina- 
t ions time (ibid., 1901), Differ enztone u. Kon- 
sonanz (« Arch. d. ges. Psych. », vol. 1 ss.), 
Beziehungen der experiment ellen Phonetik 
zur Psychologie (1907), Die Theorie der Kon- 
sonanz (1906 ; discussion avec Stumpf et 
Lips). 

KruiSg M.-H. van't, ne* a Oudewater le 
8 mars 1861 ; recut les premieres lecons de 
piano de son pere, puis devint, en 1877, e'leve 
de Nicolai, a La Haye. II fut nomme\ en 1881, 
organ iste et directeur de musique a Winters- 
wyk, se rendit trois ans plus tard a Rotter- 
dam, ou il devint organ iste et professeur a 
1'Ecole de musique, et y fonda, en 1886, un 
organe mensuel : Het Orgel. K. a compose" des 
pieces p. piano et p. orgue, des chceurs, 
8 ouvertures, 3 symphonies et un opera hollan- 
dais : De bloem van Island. II s'est fait con- 



naitre aussi comme e^crivain : Beknopt Over- 
zicht der Musiekgeschiedenis (1892). 

Krummhorn (all,), cromorne. 

Krumpholtz, 1. Johann- Baptist, illustre 
harpiste virtuose, ne" a ZIonitz, pres de Pra 
gue, vers 1745, m. a Paris le 19 f6vr. 1790 ; 
lut eleve* a Paris ou son pere etait chef de mu- 
sique dun regiment francais. 11 donna des 
concerts a Vienne, en 1772 et s'y £tablit comme 
maitre de son instrument ; de plus, il fit par- 
tie, de 1773 a 1776, de la chapelle du prince 
Esterhazy, et re^ut des legons de composition 
de Haydn. Entre temps, sa renomm£e s'etait 
repandue et il put entreprendre une grande 
tourn^e de concerts a travers l'AUemagne et la 
France. II epousa a Metz une de ses Aleves, 
M l,a Meyer, excellente harpiste, et se rendit a 
Paris ou il remporta de vrais triomphes, sur- 
tout a pres que, sur ses indications, Nadermann 
eut construit des harpes avec jpeciales pour le 
forte et le piano (sourdine). Ce fut aussi K. 
qui donna a Erard l'id&e de la harpe a double 
mouvement. Linfidelite* de sa femme, qui prit 
la fuite en compagnie d*un jeune homme, le 
mit dans un tel desespoir, qu'il se noya dans 
la Seine. Ses oeuvres p. la harpe (6 concertos ; 
52 sonates ; variations ; quatuors avec violon, 
alto et violoncelle ; duos p. harpes ; sympho- 
nies avec 2 violons, flflte, 2 cors et vcelle, etc.) 
n'ont pas perdu toute leur valeur. — 2. Wen- 
zel, frere du precedent, ne* vers 1750, m. le 2 mai 
1817 ; entra en 1796 dans l'orchestre de l'Ope>a 
de la Cour, a Vienne, et fut lie* d'amitie* avec 
Beethoven. Ce dernier d6dia a sa m£moire 
le « Chant des moines », et Ton a de lui- me 1 me : 
Abendunterhaltung , p violon solo, puis Fine 
Viertelstunde fur eine Violine. 

Kruse. 1. Georg- Richard, ne" a Gretfen- 
berg (Silesie) le 17 janv. 1856 ; suivit les cours 
du gymnase de Gorlitz et de l'Universite de 
Berne, et fit ses etudes musicales a Leipzig. II 
fut ensuite chef d'orchestre de theatre, en Al- 
lemagne et en Ame*rique, critique musical du 
« Milwaukee Herold » (1891-1894), entrepre- 
neur de theatre (tour nee de deux ans avec 
« Hansel und Gretel » de Humperdinck), puis 
chef d'orchestre des theatres de Berne, St-Gall 
et Ulm (1895-1900). II vit depuis lors a Berlin, 
en qualite* de r^dacteur de la « Deutsche Buh- 
nengenossenschaft » et des publications th£a- 
trales et musicales de la Bibl. Reclam ; il fait 
des conferences sur des sujets musicaux et 
col la bore aux principals revues. K. a public, 
en 1899, la premi&re biographie documentaire 
d 1 Albert Lortzing et, en 1901, des Lortzings 
Briefe. II a r£dig£ la premiere edition ou des 
3d. nouv. d'oeuvres de Lortzing (AU Pascha, 
Die Jagd, Bans Sachs, Rolands Knappen, 
des lieder. des pieces symphonkrues). Enfin il 
a ecrit : Falstaff und Die lustigen Weiber ; 
Herm. Gcetz (biogr.), Otto Nicolai (id.). De 
nombreuses oeuvres p. le theatre sont encore 
incites, tandis qu'un arrangement de « Rosa- 
munde » (Schubert) et de la musique p. « Was 
ihr wollt » (Shakespeare) sont assez conn us. 
— 2. Johann-Secundus, violoniste, n6 a Mel- 
bourne (ou son pere avait Emigre de Hanovre) 
le 23 mars 1859 ; entra en 1876 dans la classe 
de Joachim, a TAcad^mie royale de musique, 
a Berlin, et devint plus tard concertmeister de 
l'Orchestre philharmoniaue. II passa, en 1892, 
a Br^me mais fut nomme plus tard professeur 
a l'Academie royale de musique et membre du 
Quatuor Joachim, a Berlin. Ses succes de vir- 
tuose le firent appeler a Londres, en 1897, 



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552 



KUBELIK — KUFFERATH 



t 



comme premier violon du quatuor d'instr. a ar- 
chet des Concerts populaires du samedi et du 
lundi. 

Kubelik. Jan, ne a Michle, v pres de Prague, 
le 15 juil. 1880; Sieve de Sevcik, au Conserva- 
toire de Prague (1892-1900), s'est fait tres rapi- 
dement une reputation considerable comme 
violoniste virtuose, tant en Europe qu'en Am£- 
rique. II vit a Prague. 

Kucharcz. Jean-Baptiste, ne a Chotecz 
(Boh^me) le 5 mars 1751, m. a Prague le 18 
fevr, 1829 ; organiste distingue, Sieve de See- 
gerts, a Prague, fut d'abord organiste de Te- 
lise St-Henri, puis de la Collegiale de Stra- 
ow (1790) et enlin, chef d'orchestre de I'Opera 
italien (1791-1800), a Prague. K. etait un com- 

Sositeur apprScie de pieces d'orgue, d'operas, 
e ballets, etc. ; ce fut lui qui reaigea les pre- 
mieres reductions pour piano des operas de 
Mozart et qui ecrivit les recitatifs pour la « Flilte 
enchantee ». 

KGcken, Friedrich-Wilhelm, ni a Blec- 
kede, prSs de Lunebourg, le 16 nov. 1810, m. 
a Schwerin le 3 avr. 1882 ; fits d'un paysan, re- 
cut les premieres lecons demusique d'un beau- 
frere de son pere, Liihrss, Torganiste de la 
Cour de Schwerin, puis fit partie de 1'orches- 
tre de la Cour, a Schwerin, et y joua succes- 
sivement divers instruments. Mais a cette ipo- 
que deja il attira l'attention sur lui par la pu- 
blication de quelques melodies qui, grace a leur 
simplicity devinrent tres vites populaires (le 
lied populaire de la Thuringe : Ach wie war's 
mogtich dannj et lui valurent le poste de mai- 
tre de rnusique desjeunes princes. En 1832, 
K. se rendit a Berlin, afin d'y travailier sous 
la direction de Birnbach, et y fit reprSsenter 
un ope*ra : Die Flucht nach der Schweiz* dont 
le succes fut durable. Le jeune auteur alia ce- 

?endant etudier encore a Vienne (Sechter, 
841), puis a Paris (HalSvy, 1843) ; mais tout 
son zele ne parvint pas a l'&lever au-dessus du 
niveau des productions d'un art facile et flat- 
tan t les gouts de la foule. K. accepta en 1851 
l'appel qui lui etait ad r esse de Stuttgart, en 

Sualite de chef d'orchestre de la Cour, a cote 
e Lindpaintner, puis seul, apres la mort de ce 
dernier ; il donna sa demission en 1861 et se 
retira a Schwerin. Le nombre des oeuvres, sur- 
tout des lieder et des duos de K. est conside- 
rable ; mais il faut noter aussi un autre opera, 
Der Prtetendent (Stuttgart, 1847) ; des sonates 
de violon et de vcelle ; des quatuors p. v. 
d'hommes, etc. 

Kuczynskf, Paul, n^ le 10 nov. 1846, m. a 
Berlin le 21 oct. 1897 ; fit des etudes de droit 
et reprit l'etablissement de banque de son pere 
mais n'en fut pas moins, pendant dix ans, l'e- 
leve de H. de Bulow et, pendant quatre ans, 
celui de Fr. Kiel. Amateur passionne de rnusi- 
que, il fut lui-meme un compositeur de talent 
et ecrivit texte et rnusique de plusieurs ceuvres 
vocales : Schicksal, Gesang des Turmwachters, 
Fahrt zum Licht, Gesang an die Ruhe, To- 
tenklage, Geschenke der Genien, Neujahrsge- 
sang, Bergpredigt* Ariadne, puis le Psaume 
cxxx (une oeuvre de valeur) et des pieces de 
piano. On a egalement de lui : Aus Briefen 
Ad. Jensens (1879), Erlebnisse und Gedanken 
etc. (1898). Cf. Adalb. von Hanstein, Musiker- 
und Dichterbriefe von P. K. (Berlin, s. d.). 

Kudelski, Karl-Mathias, ne a Berlin le 
17 nov. 1805, m. a Baden-Baden le 3 oct. 1877 : 
violoniste dans un quatuor (1830), puis mattre 
de chapel le d'un prince russe (1839), a Dorpat, 



il fut ensuite chef d'orchestre au Theatre im- 
perial de St-Petersbourg (1841-1851), puis vecut 
longtemps a Baden-Baden. K. est Tauteur d'un 
traite de composition, d'un concerto de violon- 
celle, d'un de violon, de trios et de quatuors 
p. instr. a archet. 

Kufferath, 1. Johakn-Hermann, ne a Muhl- 
heim s/Ruhr le 12 mai 1797, m. a Wiesbaden 
le 28 juil. 1864 ; violoniste de talent, eieve de 
Spohr et de Hauptmann a Cassel, devint en 
1823 directeur de rnusique a Bielefeld, puis, en 
1830, directeur de rnusique de la ville d'U- 
trecht, professeur de chant a 1'EcoIe de rnusi- 
que et directeur de plusieurs societes demusi- 
que. K. a puissamment contribue au developpe- 
ment musical de la ville d'Utrecht, et ne se retira 
qu'en 1862 a Wiesbaden. II a ecri* plusieurs 
cantates de fete, des ouvertures, des motets, 
etc., et publie, en 1836, une methode de chant 
a Tusagje des ecoles (couronnee par la Society 
de rnusique des Pays-Bas). — 2. Louis, ne a 
Muhlheim le 10 nov. 1811, m. dans les environs 
de Bruxelles le 2 mars 1882 ; frere du prece- 
dent, pianiste, eieve de Fr. Schneider, a Des- 
sau, fut, de 1836 a 1850, directeur de lEcole de 
rnusique de Leeu warden, en me* me temps que 
des societes : « Euphonia -Crescendo » et «Tot 
nut van t'algemeen », puis * Groote Zang ve- 
reeniging » qu'il avait fondee lui-meme. II ?'£- 
tablit en 1850 a Gand et s'y voua entierement a 
la composition et a l'enseignement. On a de 
lui : une messe a 4 v., avec orsue et orch. ; 
250 canons ; une cantate, Artevelae ; une quan- 
tite de pieces de piano ; des melodies ; des 
choeurs, etc. — 3. Hubert-Ferdinaxd, ne a 
Muhlheim le 11 janv. 1818, m. a St-Josse-ten- 
Noode, presde Bruxelles, le 23 juin 1896 ; frere 
et eieve des precedents, travailla encore de 
1833 a 1836 sous la direction de Fr. Schneider, 
a Dessau, puis sous celle de Mendelssohn et de 
David, a Leipzig. II fut, de 1841 a 1844, direc- 
teur du a Choeur d'hommes » de Cologne, puis 
s'etablit en 1844 a Bruxelles ou il professa, de 
1872 jusqu'a sa mort, le contrenoint et la fu- 
gue, au Conservatoire royal. K. etait un excel- 
lent pedagogue et forma un grand nombre 
d'Sieves remarquables ; il a publie : une sym- 
phonic, un quatuor, un trio, des choeurs, "des 
melodies, diverses pieces p. le piano, et une 
Ecole de choral tres repandue en France et en 
Belgique. — 4. Maurice, fils et eieve du pre- 
cedent, ne a Bruxelles le 8 janv. 1852 ; etudia 
aussi le violoncelle sous la direction des deux 
Servais, mais entra ensuite a PUniversite et y 
fit du droit et de la philologie. En 1875, Lin- 
dependance beige I'invita a entrer dans la re- 
daction (politique euericure), et il devint en 
meme temps redacteur en chef, plus tard aussi 

Sroprietaire du Guide musical qui eut, sous sa 
irection, une periode brillante. Nomine di- 
recteur du Theatre de la Monnaie, en 1900, K. 
abandonna le Guide musical a H. Imbert qui 
en etait depuis longtemps le redacteur a Pans. 
Ardent partisan du progr&s musical, K. a de- 
fendu ses opinions avancees, dans de nombreui 
articles (« Guide musical », « Hi vista musicale 
Italiana », etc.) et dans des ouvrages dont void 
les principaux: Rich. Wagner et la 9* sympho- 
nie de Beethoven; Henri Vieuxlemps, sa vie* 
son o?uvre; Hector Berlioz et Schumann (1879) ; 
Le Theatre de Richard Wagner, de Tann- 
hmuser a Parsifal (essais de critique litteraire, 
esthetique et musicale ; 5 vol, 1891-1898), Uari 
dediriger I'orchestre (2« ed., 1901), Musidens 
et philosophes (1897 ; ed. esp. par Chavarri, 



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KUKFNER 



KUHNAU 



553 



1906), Les abus de la Societe des auteurs 
(1807), La Salome de R. Strauss (1908), enfin 
on rapport sur les instruments de musique a 
l'Exposition de Bruxelles (1881). K. a fourni 
aussi des traductions de fragments d'ouvrages 
et de lettres de Wagner, de poemes de melo- 
dies de Wagner, Brahms, etc. (en partie sous 
le pseudonyme : Maurice Reymont). Sa soeur 
cadette, Antoma, 61eve de Stockhausen, se fit 
connattre tres avantageusement com me inter- 
prete de lieder (Brahms) ; elle a £pouse\ a 
Francfort s/M., Ed. Speyer, compositeur de 
lieder et collectionneur d'autographes bien 
connu, qui vit actuellement a Shenley (Herts), 
en Angleterre. 

KCHtner, Joseph, n6 a Wurzbourg le 31 
mars 1776, m. dans la mdme ville le 9 sept. 
1856; a ecrit des symphonies, des ouvertures, 
one quantite de morceaux p. musique mili- 
taireetp. musique d'harmonie, des quatuors 
p. instr. a archet, un concerto p. alto, un 
quintette p. flute et instr. a archet, des duos 
etdes trios p. flutes, des duos p. clarinettes, 
etc. Ce sont ses oeuvres pour musique mili- 
taire qui ont eu le plus de succes. Fr. Volbach 
a publie en 1894 une ed. revue et augmentee 
d'une Methode de hautbois de K. 

Kugelmann, Hans, premier trompette du 
due Albrecht de Prusse, succeda en 1536 au 
maitre de chapelle Adr. Rauch contre lequel il 
avait ourdi une intrigue. K. a publie\ en 1540, 
un recueil de chants religieux a 3 v., a l'usage 
des eglises de Prusse, a la fin duquel il a ajoute, 
en manierc de supplement, toute une se>ie de 
chants artisliques de 2 a 8 v. K. mourut a Ko- 
nigsberg, en 1542. Cf., au sujet de I'impor- 
tance de K. dans Thistoire du chant d'eghse : 
Winterfeld, Der evangelische Kirchengesang, 
I, p. 205. V. aussi les Monatsh. fur M .-&. 
VIII, p. 63 et suiv. 

Kunab, Franz-Xaver, n£ a Escheck (Croa- 
tie) le 20 nov. 1834 : Sieve des conservatoires 
de Budapest et de Leipzig, de Liszt a Weimar 
et de Hanslick a Vienne. K. a redige* un vaste 
recueil de chants populaires slaves du sud 
qu'il a pourvus d'un ace. de piano (4 vol. ont 
paru ; 2 sont encore annonces). De plus, il a 
publie* des etudes special es sur la musique, les 
instruments et la notation des Slaves du sud. 
K. vit a Agram. 

Ktihe, WiLHELM, n£ a Prague le 10 d6c. 
1823, eleve de Tomaschek, dans sa ville na- 
tale; pianiste et compositeur de gracieuses 
pieces p. piano. 11 vit depuis 1845 a Londres et 
a Brighton ou il a dirige de nombreux festi- 
vals. K. a professe, de 1886 a 1904, a la « Royal 
Academy of music ». II a ecrit : My musical 
recollections (1897). 

Kuhlau, Friedrigh, n6 a Uelzen (Hanovre) 
le 11 sept. 1786, m. a Lyngbye, pres de Co- 
penhagne, le 12 mars 1832 ; arriva a Ham- 
oonrg vers 1800 (apresun court sejour a Bruns- 
wick) et y travailla l'harmonie, sous la direc- 
tion deSchwencke. A la fin de 1810, il s'enfuit 
a Copenhague, pour £chapper a la conscrip- 
tion francaise, et y recut en 1813 le titre de 
musicien de la chambre royale (sans appointe- 
ments); il enseigna alors le piano et la theo- 
rie, fut nomme\ cinq ans plus tard, composi- 
teur de la Cour(avec des honoraires), et recut, 
en 1828, le titre de « professeur ». K. a ecrit 
pour Copenhague des operas : Le chateau des 
brigands (1814), Elisa Lulu, La harpe enchan- 
tee, Hugo et Adelaide, puis une scene drama - 
tique : Euridice, et la musique de Erlenhugel 



(deHeiberg, 1828), etde Shakespeare (de Boye, 
i826) ; tous ces ouvrages furent accueillis avec 
une grande faveur et ne sont m&me pas tout a 
fait oubli^s en Danemark. Ses autres oeuvres 
se sont aussi en partie maintenues, a l'exeep- 
tion toutefois des lieder et des quatuors p. v. 
d'hommes; ce sont: 3 quatuors p. flutes; des 
Trios concertants, duos, solos p. flute ; 2 con- 
certos de piano ; 8 sonates de violon ; des so- 
nateset des sonatines p. piano a 2 et a 4 ms. ; 
des rondos, variations, divertissements, dan- 
8es, etc. Les sonatines com p tent aujourd'hui 
encore parmi les contributions les plus pr£- 
cieuses a la literature de piano, a l'usage des 
commencants (op. 55, 20, 59, 88, 60 ; 6d. 
compl. parRiemann [Augener]). Cf. K.Thrane, 
Fr. Kuhlau (pour le centenaire de sa nais- 
sance, 1886). Un parent de K., Frieurich K., 
violoncelliste appr6cie\ mourut a Copenhague 
en aout 1878. 

KQhmstedt, Friedrigh, ne* a Oldisleben 
(Thuringe) le 20 d£c. 1809, m. a Eisenach le 
10 ianv. 1858 ; £tait destine* a la carriere theo- 
logique, mais s'enfuit, a Tage de dix-neuf ans, 
du gymnase de Weimar, et fut pendant trois 
ans eieve de J.-Chr.-H. Rinck, a Darmstadt, 
pour la composition. II dut par contre aban- 
donner son projet de devenir pianiste-virtuose, 
a la suite d'une paralysie de la main gauche. 
Apres avoir v£cu quelque temps a Weimar, en 
quality de maitre de musique, K. fut nomme, 
en 1836, maitre au seminaire d'Eisenach, puis 
recut le titre de « directeur de musique » et 
enfin celui de « professeur ». II a ecrit des ora- 
torios ( Auferstehung ; Triumph desGottlichenJ; 
une messe a 4 v. avec orch. ; des motets ; des 
choeurs religieux et profanes; des lieder : des 
concertos, des rondos de piano, etc. ; mais 
tout est tombe* dans Toubli. Quelques ouvrages, 
plutot didactiques, ont conserve par contre 
une certaine valeur : Gradus ad Pamassum 
(preludes et fugues, destines a servir de pre- 
paration aux oeuvres de piano et d'orgue de 
J.-S. Bach) ; de nombreuses compositions p. 
orgue (preludes, postludes, fugues., double fu- 
gue de concert, Fantasia eroica* etc.); Die 
Kunst des Vorspiels fur Orgel (op. 6) ; Theo- 
retisch-praktische Harmonie- und Auswei- 
chungslehre (1838 ; a l'usage des autodidactes). 

Kuhn, Max-Rtchard-August, n6 a Chemnitz 
le 9oct. 1874 ; eieve du sdminaire d'instituteurs 
de Dresde, futlui m6me instituteura Blasewitz 
puis fit des Etudes de philosophie, de 1897 a 
1900, a Leipzig. II prit son doctorat, en 1900, 
avec comme these : Die Verzierungskunst in 
der Gesangmusik des i6.-ll. Jahrh. [1535- 
1650} (1902). 

Kuhnau, Johann, ne" a Geising (Saxe) le 6 
avr. 1660, m. a Leipzig le 5 juin 1722; 6tait 
^leve de TEcole de la Croix et soprano de la 
chapelle du Conseil, a Dresde, mais dut fuir la 
peste en 1680 et se reTugier dans son village 
natal. Alors qu'il 6tait encore au Gymnase, il 
remplaca temporairement le cantor de Zittau, 
mais entra en 168^2 a TUniversit^ der Leipzig 
(philologie et droit) et succeda en 1684 a Kiih- 
nel, comme organiste de St-Thomas, en 1701, a 
Schelle, comme directeur de musique de TUni- 
versit^ et cantor de St-Thomas. Ce fut J.-S. 
Bach qui lui succeda dans toutes ces fonctions. 
K. n'^tait pas seulement excellent musicien, 
mais encore philologue, etc. On a conserve les 
compositions suivantes, de K. : Neue Klavier- 
ubung (1689 et 1695 [1726]; deux parties), 
Frische Klavierfrttchte oder sieben Sonaten 



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55'i 



KUHNER — KULLAK 



von guter Invention etc. (1696, [1719]); Mu~ 
sikalische Vorstellungen einiger biblischen 
Historien in sechs Sonaten auf dem Klavier 
zu spielen (1700; 6d. nouv. par J. Shedlock, 
1895, chez NoveJIo). Karl Paster a redige p. le 
vol. IV des « Denkrmiler deutsch. Took. » une 
6d. compl. des ceuvres de piano, de K. K. oc- 
cupe dans l'histoire de la literature du piano 
une place tres importante, car ce fut lui qui 
adopta, le premier, au clavecin, la forme de la 
sonate de chambre en plusieurs parties. Les 
Merits de K. sont : Jura circa musicos eccle- 
8ia8licos (1688) ; Der Musikalische Quacksalbw 
(1700, satire contre la musique italienne ; nouv. 
£d. par C.Benndorf, 1900); puis deux ouvrages 
restes raanuscrits : Tractatus de tetrachordo 
et Introductio ad compositioneni musicalem. 
Cf. Rich. Munnich, J. K. (1902, these [« Sam- 
melbande der I. M. G. », III]) et H. Bischoff, 
Ueber J. K.s mu sikalische Vorstellung einiger 
biblisclien Historien (1877). 

K&hner, 1. Wassili-Wassiliewitch, ne a 
Stuttgart le l* r avr. 1840 ; eleve du Conserva- 
toire de sa ville natale (Faisst, Lebert), puis de 
Massart p. le violon, a Paris, et de Henselt p. 
le piano, a St-PeHersbourg. fut directeur d'une 
Ecole de musique a Tiflis, de 1870 a 1876. 
Rentre a St-Petersbourg en 1878, il ouvrit 
quelques anne*es plus tard une Ecole de musi- 
que. Nous noterons. par mi ses compositions : 
2 symphonies (sol min. et Causasienne), 2qua- 
tuors et 1 quintette p. instr. a archet, une 
Suite p. piano et vcelle, des pieces de piano 
(Schneeflochen, etc.) et un opera : Taras Bulba 

SSt-PeHersbourg, 1880). — 2. Konrad, ne a 
larkt-Streufdorf (Meiningen) le 2 mars 1851; 
eleve du Conservatoire de Stuttgart, vit a 
Brunswick ou il s'est etabli comme professeur 
depiano, apres avoir habite* Dresde de 1889 a 
low. Auteur de : Die Technik des Klavier- 
spiels; Schule des 4hdg. Spiels (12 cahiers); 
Vortragsalbum (5 vol.); romances et nocturnes 
pour piano ; Maria Stuart, poeme symphoni- 
que. K. a fait de nombreux travaux de revision 
p. le compte de l'Ed. Litolfl*. 

Kuhreigen (all.), ranz des vaches (v. ce 
mot). 

Kujawiak, ou Coujawiak, danse polonaise, 
de Coujavie, analogue a la mazurka. 

Kulenkampff, Gustav, ne* a Br£me le 11 
aoilt 1849 ; entra dans la carriere commerciale, 
mats devint ensuite Thieve de Reinthaler puis, 
de 1879 a 1882, de l'Academie rovale de Berlin 
(Barth, Bargiel). II fonda, a Berlin, un choeur 
de femmes, dirigea pendant plusieurs annees 
* le « Conservatoire Schwantzer » puis se voua 
entierement a la composition. K. est Tauteur 
d'une se"rie d'ope*ras : Der Page (Br£me, 1890), 
Der Mohrenfurst (Magdebourg, 1892), Die 
Braut von Cypern (Schwerin, 1899), Konig 
Drosselbart (Berlin, 1899), Anne-Marie (1903). 

Kulke, Eduard, D r phil. a Vienne; auteur 
de : Ueber die Umbildung der Melodie (1884), 
R. Wagner, seine Anhanger und Gegner(A88b), 
R. Wagner und Fr. Nietzsche (1890), Kritik 
der Phihsophie des Schonen (1906). 

Kullak, 1. Theodor, ne a Krotoschin (Po- 
sen) le 12 sept. 1818, m. a Berlin le 1« r mars 
1882; son pere 6tait secretaire du tribunal, et 
lorsque, tout enfant, K. fit preuve de disposi- 
tions musicales remarquables, ce fut le prince 
A. Radziwill (v. ce nom) qui se chargea de sur- 
veiller son education et 1 envoya travailler au- 
pres de Agthe, a Posen, puis, lorsquil eut at- 
teint sa onzieme annee, lui procura l'insigne 



honneur de se produire comme pianiste dans 
un concert de la cour, a Berlin. Mais la mort 
du prince vint an£antir peu apres tous ses pro- 
jets davenir: K. entra au gymnase de Zulli- 
chau, puis, en 1837, revint a Berlin, dans le but 
d'y faire des etudes de medecine. II retrouvaa 
Berlin son ancien maltre Agthe, qui elait de* 
venu professeur et directeur dun institut de 
musique, et, au bout de peu de temps, rentra 
dans la carriere musicals, donnant lui-meme 
des lecons de piano, tout en travaillant Thar- 
monie sous la direction de Dehn. En 1842, K. 
alia continuer ses Etudes a Vienne (Czerny, 
Sechter et Nicolai), puis, l'annee suivante, il 
entreprit une tour nee de concerts en Autriche. 
dont le s>ucces fut tel, qu'il recut un appel de 
Berlin, en qualite de mattre de musique de la 
princesse Anne, et peu apres de tous les prin- 
ces et princesses de la ma i son royale. II recut, 
en 1846, le titre de pianiste de la Gour. Eo 1850, 
K. fondait avec J. btern et J.-B. Marx, le «Con- 
servatoire berlinois » (plus tard « Cons. Sterol), 
mais il se retira de Vassociation au bout de 
cinq ans deja, et cre*a la t Neue Akademie der 
Tonkunst » qui, en 1880, cel£brait le vingt-cin- 
quieme anniversaire desa fondalion, avec cent 
professeurs et plus dun millierd'eleves. Theo- 
dore K. nefut pas seulement excellent pianiste, 
mais aussi pedagogue de tout premier rang 
(parmi ses eleves : Hans Bischoff, M. Mos- 
kowsky, X. et Ph. Scharwenka, etc.); sa Me- 
thode dujeu d 1 octaves (op. 48) est aujourd'hoi 
connue de tous les pianisles. Ses Materialen 
fiir den Elenientarunterricht (trois cahiers) et 
la partie pratique de la Methode de piano de 
Moscheles et Fetis (deux cahiers; complement 
aux etudes fournies par Moscheles) sont aussi 
des ouvrages de valeur. L'ensemble de ses a?u- 
vres, habiiement ecrites et sonores, mais san? 
originality r£elle, comprend 130 numeros ; ce 
sont pour la plupart des morceaux de salon on 
de brillantes paraphrases, fantaisies, etc., mais 
K. a £crit aussi une sonate pour piano (op. 7), 
Symphonie de piano (op. 27), un concerto de 
piano (op. 55), trois duos pour piano et violon 
(op. 57, en collaboration avec R. Wuerst), An- 
dante avec violon ou clarinette (op. 70), trio 
(op. 77), quelques lieder (op. 1 et 10) et unesene 
de miniatures p. le piano : Kinderleben (deui 

Sartiesop. 62 et op. 81). Cf. 0. Reinadorf, Th. 
\ und seine neue A kademie der Tonkunst in 
Berlin (1880), et H. BischoflT, Zur Erinrienmg 
an Th. K. (1883). - 2. Adolf, ne* a Meseriti 
le 23 fevr. 1823, m. a Berlin le 25 dec. 1863; 
frere du precedent, ^leve du Gymnase dn 
« Graues Kloster », a Berlin, prit son grade de 
D T phil., mais ne tarda pas a se vouer entiere; 
ment a la musique (Agthe et Marx avaient ete 
ses maftres), col la bora a la c Berliner Musit- 
zeitung » et enseigna a TAcad^mie fondee par 
son frere. K. a publie quelques pieces p. te 
piano, des lieder, etc., mais surtout deux ou- 
vrages d'esthetique : Das Musikalisch-Schdu 
(1858), Aesthetik des Klavierspiel* (1861 ; * 
eU par Hans Bischotr, 1876; 4« 6d. revue par 
W. Niemann, 19U6). - 3. Franz, D' pAt/.,fils 
de Theodore K., ne a Berlin le 12 avril 1844* 
fut eleve de TAcad^mie de son pere, et, ah 
mort de ce dernier, en prit la direction, mais, 
en 1890, il licencia subitement tout son per- 
sonnel et continua seul a ensei^ner le piano. K. 
a fourni de remarquables Editions des concer- 
tos classiques p. le piano ; il a publie des ou- 
vrages pedagogiques (Der erste Klavieruntc* 
richt, Der Fortschritt im Klavierspiel Die 



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KUMMER — KUNZEN 



555 



Harmonie auf dent Klavicr), des lieder, des 
pieces de piano, une etude d'esth&ique ires 
superficielle : Der Vortrag in der Musik am 
Endedes XIX. Jahrh. (1897) et fait reprSsen- 
ter un opera: Ines de Castro (Berlin. 1877). 

Kummer, 1. Kaspar, ne a Erlau, pres de 
Schleusingen, le 10 d£c. 1795, tlutiste virtuose, 
a partir de 1813 membre de 1'Orchestre de la 
cour, a Cobourg, m. en cette ville le 21 mai 
1870 ; a publieae nombreuses compositions p. 
la (lute (concertos, quatuors et quintettes avec 
iostr. aarchet, duos, fantaisies, variations, etc. 
et une m£thode de flute). — 2. Friedrich-Au- 
gist. ne a Meiningen le 5 aout 1797, m. a 
Dresde le 22 mai 1879; fils d'un haulboiste de 
TUrchestre de la cour de Meiningen, qui fut 
appele ensuite a Dresde, ensorte que le jeune 
K. putetudier (en meme temps que le hautbois) 
le violoncelle, sous la direction de Dotzauer. 
Aucun poste de violoncelliste n'£tant en ce mo- 
ment disponible, il re^ut d'abord, en 1814, un 
ftoste de hautboiste et trois ans plus tard seu- 
ement, celui de violoncelliste. K. ne tarda pas 
a se faire un excellent renom de violoncelliste 
a la fois virtuose, quartettiste et pedagogue 
(Cossmann, J. Goltermann, etc. furent ses Ale- 
ves). En 1864, K. eeMebra le cinquantieme an- 
niversaire de son entree dans l'Orchestre de la 
cour, puis il prit sa retraite, mais resta encore 
professeur de violoncelle au Conservatoire. On 
adelui concertos, variations, divertissements 
etautres pieces p. vcelle, une m£thode devcelle 
et la musique de plusieurs drames. De mdme 

3ue son pere et ses freres, ses fils et petits-fils 
evinrent d'excellents musiciens. 

KOmmerle, Sxlomon, ne" a Malmsheim, pres 
de Stuttgart, le 8 fevr. 1838, m. a Samaden le 
28 aout 1896; entra en 1853 au seminaire d'ins- 
tituteura de Tempelhof, puis devint precepteur 
en m£me temps quorganiste de l'Eglise alle- 
mande, a Nice (1861-1866). II fut ensuite, suc- 
cessivement : maitre de musique au seminaire 
dinstitu trices de Ludwigsbourg (Wurtemberg, 
1867-1868), maitre a l^colesuperieuredes jeu- 
nes fillesde Schondorf ( Wurtemberg,1869-1874), 
et professeur a TEcole secondaire de Samaden 
(Suisse, 1875-1890). K. a publie les ouvrages 
suivants : Mwtica sacra, chefs-dVeuvre de mu- 
sique d'egHse ancienne, parlicuherement ita- 
lienne (p. ch. d'honimes ; 2 parties, 1869-1870); 
Grabgesdnge (p. v. d'hommes, 1869) ; Zions- 
harfe, recueil de lieder religieux, motets, etc., 
p. v. mixtes (2 parties. 1870-1871); une 6d. 
oouv. du Handlexikon der Tonkunst d' Andre 
et de Gollmick (1875) ; Choralbuch fur evan- 
gelische Kirchenchdre (300 morceaux a 4 et5v. 
mixtes ; !'• part. 1887, 2« part. 1889) ; Ency- 
klopadie der evangelischen Kirchenmusik (I 
1888, II 1890, III 1894, IV 1895) ; Aus dem ai- 
terenwurtemb. Choralschati ; Melodienkunde 
der dlteren wurtemb. Choralbucher von 1596 
bis 1876. 

KQndinqer, 1. Georg- Wilhelm, n£a K6- 
nigshofen (Baviere) le 28 nov. 1800, devint can- 
tor et directeur de musique de la ville a Nord- 
lingen (1831), puis a Nuremberg (1838), mais 
dut se retirer pour cause de maladie etalla 
vivre a Furth. K. est Tauteur d'une quantite 
de morceaux de musique d'£glise. Trois fils 
de K. sont e*galement musiciens : — 2. Au- 
gust, ne* a Kitzingen le 13 fevr. 1827, violoniste 
et compositeur d'ceuvres pour violon, membre 
de 1'Orchestre de la cour imperiale, a St-P£- 
tersbourg. — 3. Kanut, ne le 11 nov. 1830, 
violoncelliste, a fait partie, de 1849 a 1903, de 



l'Orchestre de la cour a Mannheim, et vit ac- 
tuellement a Munich.— 4. Rudolf, pianisteet 
pedagogue distingue\ ne* a Nordlingen le 2 mai 
1832, eleve de son pere et, pour la theorie, de 
Blumroder, part it en 1850 pour St-P6tersbourg 
en quality de mattre de musique de la famille 
du baron Vietinghoff, etselit entendre chaque 
annee dans les concerts de la Socie'te impe- 
riale russe de musique. il fut nomme\ en 1860, 
maitre de musique des enfants du grand due 
Constantin-Nicolaiewitch, et borna depuis lore 
son activity a Tenseignement du piano aux 
membresdela famille impe*riale, qui Pa comble* 
du reste de hautes distinctions honoriiiques. 
K. abandonna, au bout d'une annee a peine, 
un poste de professeur de piano que la direc- 
tion du Conservatoire lui avait octroye" en 1879; 
parmi ses ceuvres, un trio et quelques pieces 
p. piano ont paru. 

Kunkelj Franz-Joseph, ne a Diebourg (Hes- 
se) le 20 aout 1808, m. a Francfort s/M. le 31 
d£c. 1880 ; recteur de l'ecole communale et mai- 
tre de musique du seminaire, a Bensheim, fit 
valoir ses droits a la retraite en 1854. K. est 
l'auteur d'ceuvres vocales religieuses, de mor- 
ceaux p. orgue, dun recueil de chorals, etc., 
ainsi que de plusieurs Merits : Kleine Musik- 
lehre (1844) ; Die Verurteilung der Konserva- 
torien zu Pflanzsckulen des musikalischen Pro- 
letariats (1855); Kritische Beleuchtung des 
K. -F. Weitzmannschen Harm ontesys terns ; 
Die neue Harmonielehre im Streit mit der 
alien (1863); Theoretisckpraktuche Vorschule 
zur Melodiebildungslehre (1874) et Das Tonsys- 
tem in Zahlen (1877). 

Kuntze, Karl, ne* a Treves le 17 mars1817, 
m. a Delitzsch le7 sept. 1883; 61eve de Tlnsti- 
tut royal de musique d^glise, a Berlin (A.-W. 
Bach, Marx, Rungenhagen), organiste a Pritz- 
walk, fut nomine* en 1852 « directeur royal de 
musioue », puis devint organiste a Aschersle- 
ben (1858) et maftre de musique au seminaire 
de Delitzsch (1873). K. s'est fait un nom, en Al- 
lemagne, par toute une seVie de lieder, duos, 
trios, quatuors, etc. humoristiaues. p. v. d'hom- 
mes. II a r^dige en outre la 3« ed. de Die Orgel 
und ihr Bau (1875), de J.-J. Seidel, et publie* 
un Leitfaden f. d. Gesangunterricht an Pra- 
parandien (1876) puis Des Volkssdngers erstes 
Uebungstntch (1865). 

Kunwald, Ernst, ne* a Vienne en 1868; fit 
des Etudes de droit (D'jur.), a Vienne, puis se 
d£cida a suivre les cours du Conservatoire de 
Leipzig et y fit un stage comme r«§p£ttteur au 
Theatre municipal. II passa ensuite, comme 
chef d'orchestre, a Rostock, a Madrid (1900- 
1901, cycle des « Nibelungen »), a Francfort s. 
M., a Berlin (Kroll), a Nuremberg (1906), puis 
il dirigea l'Orchestre philharmonique, a Berlin, 
de 1907 a 1912. 

Kunz, Konrad-Max. n^a Schwandorf (Haut- 
Palatinat bavarois) le 30 d6c. 1812, m. a Mu- 
nich le 3 aout 1875; commenca, a Munich, des 
etudes de m£decine, puis se voua tout entier a 
la musique, dirigea la « Munchener Liedertafeb 
et devint, en 1845, chef des chceurs % TOp^ra 
de la cour. K. est I l'auteur d'un nombre consi- 
derable de quatuors p. v. d'hommes (Elslein; 
Odin, der Schlachtengott, etc.). II a ecrit, en 
outre, une brochure satirique : Die Grundung 
der Moosgau-Bruderschaft Moosgrillia (1866) 
et 200 petits canons a 2 v. (op. 14). 

Kunzen, 1. Johaxn-Paul (Kuntzen), ne a 
Leisnig (Saxe) le 30 aout 1696, m. a Lubeck, 
ou il etait organiste, le 20 mars 1757 ; avait &t6 



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556 



KUPFER-BERGER — KU8TER 



successivement maitre de chapelle a Zerbst 
(1718), et directeur de concerts a Wittenberg 
(1719), puis y6cuta Hambourg (1723-1732), avant 
de se fixer a Lubeck. Mattheson parle de K. 
com me de Tun des meilleurs compositeurs de 
son temps (plusieurs operas pour Hambourg, 
une Passion, des cantates, des ouvertures, un 
oratorio : Belsazar, etc.). — 2. Karl- Adolf, 
fils du pr£c£dent, ne a Wittenberg le 22 sept. 
1720, m. a Lubeck au commencement de juil. 
1781 ; fit sensation comrae enfant prodige (pia- 
niste) a Tage de huit ans, en Hollande et en 
Anffleterre. II devint, en 1750, maitre de cha- 
pelle a Schwerin, puis succ£da a son pere, en 
1757, a Lubeck. K. a publie 12 sonates p. le 
piano (op. 1) chez Johnson, a Londres, et une 
dans les CEuvres melees de llaflner ; des con- 
certos de piano, des symphonies, etc. sont Tes- 
tes manuscrits. Friediander fait sansdouteun 
peu trop de cas de 3 cah. de Lieder zum un- 
schuldigen Zeitvertreib (1748, 1754, 1756) dont 
il reproduit du reste des exemples dans Das 
deulsche Lied imXVIll. Jahrh. —3. Fried- 
rich-Ludwig-Amilius, fils du precedent (K. 2.), 
n& a Lubeck le 24 sept. 1761, m. a Copenha- 
gue le 28 janv. 1817 ; frequenta Tecole de Ham- 
bourg et r University de Kiel, puis partit en 
1787 pour Copenhague, ou, deux ans plus tard, 
son premier op£ra : Holger Danske (Oberon), 
fit sensation. 11 se rendit ensuite a Berlin et y 
publia, avec Reichardt, deux p^riodiques :Mu- 
sikalisches Wochenblatt (1791) et Die Musika- 
lische Monatsschrift (1792), fut pendant quel- 

?[ue temps chef d'orchestre de theatre, a Franc- 
ort s/M et a Prague, puis fut appele enfin, en 
1795, au poste de chei d'orchestre de la cour, 
a Copenhague. K. a 6crit, en plus de l'op£ra 
cit^ plus haut, 12 autres operas danois et alle- 
mands (Holger Danske et Das Winzerfest ont 
paru en reduction p. piano et chant), delamu- 
sique pour des drames, des ouvertures, des 
oratorios, des cantates, des sonates, etc. Baren- 
kow a public, p. 1' Association des musiciens 
danois, la musique de K. p. Gyrithe de Kruse. 
Dans le domaine du lied, K. fut Tun des con- 
tinuateurs les plus notables de J. -A. -P. Schulz 
(Odes et lieder [religieux] de Cramer, 1784 ; 
Viter og lyriske Sange [profanes], 1786), ainsi 
que le prouvent quelques ex. reproduits par 
Friedlander, dans Das deutsche Lied im X VIII. 
Jahrh. 

Kupfer-Berger, Ludmilla, cantatrice sc£~ 
nique (soprano), n£e a Vienne en 1850, m.dans 
la m£me ville le 12 mai 1905 ; £l£ve du Conser- 
vatoire de Vienne, d^buta a Linz, en 1868, dans 
le role de Marguerite de « Faust » (Gounod), et 
fut emjag£e la m&me ann£e a Berlin. Elle£pousa 
a Berlin un riche commer^ant, nomm£ Kup- 
fer, mais 6changea bientot l*Op£ra de la Cour 
de Berlin contre celui de Vienne, ou elle a par- 
tag£ les succfes de M«« Ma tern a, dans les roles 
de soprano dramatique. En 1885, elle passa a 
l'op£ra italien et chanta sur les principales 
scenes de l'ltalie, de l'Espagne et de 1'Am^ri- 
que du sud. Enfin, des 1898, K. professa, a 
Vienne. 

Kurplnskl, K&rl-Kasimir, n6 a Luschwitz, 
pres de Fraustadt (Posen), le 6 mars 1785, m. 
a Varsovie le 18 sept. 1857; fils d'un organiste, 
il fut d'abord second, puis, de 1825a 1842, pre- 
mier chef d'orchestre de la cour de Russie et 
de rOp£ra de Varsovie. K.a fait representee de 
1811 a 1826, vingt-six operas polonais, au thea- 
tre de Varsovie. Quelques-uns d'entre eux rem- 
port&rent plus particuli&rement du succes : 



Jadwiga (1814 ; reprise en 1907), Le chateau 
de Czorsztyn (1819), Kalmora (lo20), Le palais 
de Lucifer (1811, le premier op£ra de K.), 
Marcinowa (1812), Le charlatan (1814). De 
plus, K. a 6crit 3 ballets (Terpsichore, Mar$ et 
Flore, Noble et bourgeois), une symphonie 
(op. 15), 4 ouvertures, des cantates, un Te 
Deum, un Notre Pere, une messe, etc., ainsi 
qu'un Expose systemaligue des fondements de 
la musique (Varsovie, 1819) et Les fondements 
de Vharmonie (ibid., 1821). 

Kurth, Otto, ne a Triebel (Brandebourg) 
le 11 nov. 1846; £leve de Hauss, de Loschhorn 
et de Schneider, a Berlin, maitre de musique 
au s£minaire de Lunebourg K. a £crit des 
opdras : Konigin Bertha (Berlin, 1892), Da$ 
Gluck von Hohenstein, Wittekind; un orato- 
rios Isaaks Opferung ; une cantate p. l'Avent; 
3 symphonies ; un quatuor et des trios p. piano 
et arcnets ; 2 sonates de violon ; etc. 

Kusser (Cousser), Johann-Siegmcnd, ne 
(d'apr&s Facte de bapt£me de la communaute" 
evangelique) a Pressoourg le 13 fevr. 1660, m, 
a Dublin en 1727 ; compositeur scenique, au- 

Suel revient en reality la gloire de TOp^ra de 
[ambourg. II £tait, au dire de Walther (< Mu- 
sikalisches Lexikon »), unStre inquiet, instable, 
et qui, a force de voyager, etait parvenu a une 
reputation quasi europeenne. K. v£cut six ans 
a Paris, dans la plus complete intimite avec 
Lully, fut ensuite maitre de chapelle a la Cour 
de Brunswick-Wolfenbuttel (ou Reinh. Keiser 
fut sans doute son eleve), puis a pres setre as- 
socie a Jacob Kremberg, loua a Schott, en 1693, 
i'Op^ra de Hambourg. II dirigea Tentreprise, 
h*nanci^rementetartistiquement,jusqu*enl6d5, 
avec une telle distinction, que Mattheson lecile, 
dans son « Vollkommener Kapellmeister », 
comme le module du chef d'orchestre. En 1696, 
on le signale a Nuremberg et a Augsbourg. 
(« Sammelb. der I. M. G. »,IX,152). Apr& avoir 
6t6, de 1698 a 1704, maitre de chapelle de 10- 
p6ra de Stuttgart, il se rendit en Angleterre et 
y devint maitre de chapelle du vice-roi d'Ir- 
lande. On a conserve de K. les operas suivants : 
Erindo (1693), Porus (1694), Pyramus und 
Thisbe (non repr£sent6), Scipio Africamts 
(1694), Jason, Ariadne (Brunswick, 1699), Der 
verlieble Wald (Stuttgart, 1699), Junio (id.)- 
Lui meme a public : Composition de musique 
suivant la methode francaise (6 ouvertures, 
1682), Apollon enjoue (1700; 6 ouvertures); 
Helikonische Musenlust (1700; morceaux ex- 
traits d' Ariadne) ; une serenade pour 1'anni- 
versaire de naissance du roi Georges I* r (1734) ; 
une ode fun&bre, a la m£moire de Miss Ara- 
bella Hunt ; Serenata teatrale, £crite en Tbon- 
neur de la reine Anne (« Allg. musikalische 
Zeitung », 1879, 26). 

Kussewitzkl, Sergei- A lex androwitch, ne 
a Wyschny Woiotschk (Gouv. de Twer) le 3D 
juin 1874 ; contrebassiste virtuose, ^leve derE- 
cole philharmonique de Moscou ou il professa. 
a son tour, depuis 1900, tout en faisant part« 
de Torchestre du Theatre imperial. K. a cree* 
il y a peu d'ann£es, une ^rande maison d'edj- 
tion musicale destin^e specialement a la publi- 
cation des ceuvres d'auteurs russes ; il a orga- 
nist de grands concerts symphoniques itine- 
rants, etc, K. est lauteurdun concerto decon- 
trebasse. 

KQster. Hermann, n^ a Templin (Ifarehe 
dUkraine) le 14 juil. 1817, m. a Herford 
(Westphalie) le 17 mars 1878; 6teve de A.-W. 
Bach, L. Berger, Rungenhagen et Marx, aTIns- 



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KWAST — LABITZKY 



557 



titut royal de musique d'eglise el dans les clas- 
ses de composition de l'Academie royale de 
Berlin. II fut, de 1845 a 1852, directeur de mu- 
sique a Saarbrticken, et vecut depuis lors a 
Berlin, ou it fonda l'v Association des musi- 
ciens berlinois », devint, en 1857, organiste de 
la coar et du Dome, recut en rn£me temps le 
litre de <* directeur royal de musique » et, en 
1874, celui de a professeur ». K. a compose des 
oratorios et d'autres oeuvres vocates et instru- 
mentales, mais ses ecrits leursontde beaucoup 
supeVieurs : Populdre Vortrage uber Bit dung 
wid Begrundung eines musikalischen Vrteils 
(1870- N?77; 4 vol.; ouvra^e de grande valeur) ; 
Ueber HsendeV s Israel in &gypten (1854) ; 
Die Elemente des Gesanges (1861) et une foule 
([articles d£tach£s, dans les revues musicales 
de Berlin. K. a publie aussi, en 1872, une me- 
thode de chant pour les e*coles superieures. 

Kwast. James, n6 a Nijkerk (Hollande) le 
23 nov. 1852 ; eleve de son pere et de Ferd. 
Bdhme (lui-meme Sieve de M. Hauptmann), 
recut, de 1869 a 1874, une bourse de la « Maat- 
schappij tot bevordering van 'Toonkunst » et 
plus tard une autre de la cassette royale, qui 
lui permit d'allertravailler a Leipzig (Reinecke, 
Richter), Berlin (Kullak, Wuerst) et Bruxelles 
L. Brassin, Gevaert). II succSda a Gernshei m, 



en 1874, comme professeur au Conservatoire 
de Cologne, protessa ensuite le piano (1883- 
1903) au Conservatoire Hoch, a Francfort s/M. 
puis se fixa a Berlin et y enseigna au Conser- 
vatoire Stern, apres un stage de trois ans au 
Conservatoire Klindworth-Scharwenka. K. avait 
e"pouse en premieres noces (1877-1902) Antonie 
Hiller, la fille de Ferd. Hiller. 11 s'est marie 
ensuite avec la pianiste Frieda Hodapp (n£e a 
Bargen, pres d En gen [For£t noire], le 13 aoiit 
1880, virtuose de la chambre du grand-due de 
Hesse). K. s est aussi fait connaltre comme com- 
positeur, on a de lui : untrio (datantdu temps 
de ses etudes a Leipzig), une ouverture (cou- 
ronn£e dans un concours organise en Hollande, 
sous le patronage du roi), un concerto de piano 
en fa maj. (joue* a di verses reprises par l'au- 
teur, avec succes), quelques pieces pour piano 
seul, des Etudes p. le piano (op. 20), etc. 

Kyrie (gr.), nom que Ton donne a la partie 
de la messe (v. ce mot) qui suit immediatement 
1'Introit. Le texte se compose d'une triple ex- 
clamation : AT. eleison ! Christe eleison ! K. 
eleison!, dont chaque partie est r^petee par 
trois fois. Les messes polyphonic ues conservent 
cette ordonnance du texte et Ton parle alors 
d'un « premier K. » (avant le Christe eleison) 
et d'un « second K. » (apres le Christe eleison). 



La, nom que les Francais, les Italiens, les 
Espagnols donnent au premier son de l'an- 
cienne echelle fondamentale, le sixieme de no- 
tre sy*»t*»me musical actuel ; il correspond au 
A des Allemands, des Hollandais, des Anglais. 
Son ancien nom dans le systeme de solmisa- 
tion, £tait A lamire, ou simplement A mila ; 
cf. solmisation et muances. C'est sur le /a 3 
(v., pour la valeur de l'indice, le tableau au 
mot port£e), donne par le hautbois, que se 
base I'accord des instruments de l'orcnestre. 
La hauteur normale de ce la 3 , autrefois Ires 
variable, a e*te fix^e en 1858, par I'lnstitut de 
France, a 870 vibrations simples, ou 435 
vibrations doubles a la seconde (diapason nor- 
nxal % dit aussi grave, par opposition a celui, 
notablement plus aigu, qui etait eu usage im- 
meMiatement auparavant). Le diapason normal 
est adopts petit a petit dans lous les pays, 
mdme en Angleterre ou Ton a oppose* le plus 
de resistance a son introduction. La confe- 
rence international r£unie a Vienne, en Au- 
triche (du 16 au 19 nov. 1885), pour la fixation 
d'un diapason unique, a decide* den recom- 
mander r usage ofuciel a tous les gouverne- 
ments qui y etaient represents. Les diapasons 
d'apres lesquels on accorde les pianos donnent 
en France et en Allemagne, le la z (ou parfois 
le la A ), tandis qu'en Angleterre ils donnent 
T«r*. 

Labarre, Theodore, celebre harpiste vir- 
tuose, ne" a Paris le 5 mars 1805, m, le 9 mars 
1870 ; eleve de Bochsa et de Nadermann, puis, au 
Conservatoire, de Dourlen, Fetis et Hoieldieu, 
se fit d'abord connaitre par des tourneys de 



concerts et ve*cut alternativement a Paris (ou 
il fit repre*senter plusieurs operas) et a Lon- 
dres. De 1847 a 1849, il fut chef d'orchestre 
de l'Opera-Comique, a Paris ; il retourna en- 
suite a Londres, mais fut nomine, en 1851 deja, 
chef de la musique particuliere de Napoleon III, 
a Paris, et succeda, en 1867, a Prunier, comme 
professeur de harpe au Conservatoire. A cote 
de ses quatre operas et de cinq ballets, L. ecri- 
vit surtout pour la harpe (soli ; fantaisies ; 
nocturnes, duos avec piano, violon, cor, haut- 
bois ; trios avec cor et basson, etc. ; MHhode 
complete pour la harpe), mais aussi toute une 
serie de romances qui furent tres apprecie'es. 

Labey, Marcel, ne au Vesinet en 1875 ; 
fit en premier lieu des etudes de droit, a Pa- 
ris (1898, D r jur.), puis travailla la composi- 
tion a la d Schola can to ruin », sous la direc- 
tion de V. d'Indy. L. est membre du comite 
de la Societe nationale de musique. On con- 
naitde lui une sonate de piano, et une de vio- 
lon, une Suite p. piano et alto, une Symphonie 
(1903), une Fantaisie symphonique, des pieces 
vocales, etc. 

Labialpfeifen (all.), tuyaux a bouche ou 
flutes ; Labials timmen, jeux a bouches ou 
jeux de flutes. 

Labltzky. 1. Joseph, ne* a Schonefeld, pres 
d f Eger, le 4 juil. 1802, m. a Carlsbad le 18 
aout 1881 ; compositeur de danses tres con- 
nues, dans le genre Strauss- Lanner. II fut 
d'abord violoniste dans Torchestre des bains 
de Marienbad, puis de Carlsbad, mais fonda 
dans cette derniere ville, en 1834, un orches- 
tre avec lequel il entreprit de grandes tournees 



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558 



LABLACHE 



LACHNER 



de concerts (St-Petersbourg, Londres, etc.), 
et joua partout avec succes see valses. Qua- 
drilles, etc. Son fils, — 2. August, ne* a Pet- 
schau le 22 oct. 1832, m. a Reichenhall le 28 
aout 1903, eleve du Conservatoire de Prague, 
puis de David et de llauptmann, a Leipzig, avait 
succ^de* a son pere, en 1853, a la tele de l'or- 
chestre de Carlsbad. 

Lablache, Luigi, n6 a Naples le 6 d£c. 
1794, m. dans la m£me ville le 23 janv. 1858 ; 
chanteur illustre (basse), d'origine francaise 
(cote paternel), fut 61eve du Conservatoire 
« della Pieta » et commence sa carriere com me 
basse-bouffe au theatre San Carlino, a Naples, 
puis a Messine. II devint ensuite basse de grand 
opera et fut engage*, avec un succes toujours 
croissant, a Palerme, Milan, Venise, Yienne, 
puis atteignit l'apogee de sa gloire, lorsqu'en 
1830 il arriva a Paris. L. se fit entendre des 
lors, et jusqu'en 1852, a Paris, Londres et 
St-P&tersbourc, puis il se retira en 1856 dans 
son domaine de Maisons-Laffite ; mais il mou- 
rut a Naples, ou il s'e"tait rendu pour jouir d'un 
climat plus doux. L. a consign^ ses experiences 
de chanteur dans une Methode de chant. Cf. 
G. Wid£n, L. L. (Goteborg, 1898 ; en suedois). 

Labor, Josef, ne* a Horowitz (BohSme) le 
29 juin 1842, devint aveu^le des son enfance et 
comme il montrait des dispositions toutes sp£- 
ciales pour la musique, fut envoye* au Conser- 
vatoire de Vienne (Sechter, Pirkhert). 11 se 
tit entendre pour la premiere fois en public, 
a Vienne, en 1863, et son jeu tres expressif lui 
valut un succes tel qu'il put entreprendre im- 
midiatement une grande tournee de concerts 
en Allemagne. Le roi Georges le retint a Ha- 
novre, pendant pres de deux ans, comme pia- 
niste de la chambre et professeur de la jeune 
princesse. L. se fit entendre ensuite a Bruxel- 
fes et a Londres (1865), a Leipzig (1866), puis 
a Paris, St-Petersbourg et Moscou. 11 vgcut 
depuis lors a Vienne et y resta en relations 
constantes avec la cour de Hanovre. Des 1875, 
sous la direction de Habert, a Gmunden, L. 
acheva ses Etudes d'orgue et il jouit a partir 
de 1879 d'une tr&s grande renomme'e comme 
organiste virtuose. L. s'est fait connaitre aussi 
comme compositeur : quintette (op. 3) et trio 
p. piano et archets ; pieces de piano (Scherzo 
en forme de canon, Fantaisie, Concertstxtck 
en si min. avec orch.) ; sonate p. piano et 
violon : fantaisies p. orgue ; lieder ; puis un 
Pater Noster (choeur d nommes, orch. et or- 
gue) et un Ave M aria (canon p. 2 v. de fem- 
mes), que la Chapelle ae la cour a executes. 
Enlin, L. a realise, pour les « Denkm. d. Tonk. 
in (Esterreich x>, la basse chifTree de Pernio 
d'oro de Cesti (III, 2 et IV, 2) et des sonates 
de violon de Biber (V, 2 et XII, 2). 

Laborde, 1. Jean-Benjamin de, ne* le 5 sept. 
1734, eleve de Dauvergne et de Rameau, cham- 
bellan de Louis XV et plus tard fermier gene- 
ral, guillotine* a Paris le 22 juil. 1794 ; auteur 
de plusieurs operas-comiques, de chansons et 
d'ouvrages sur la musique : Ckoix de chan- 
sons mises en musique (4 vol., 1773) ; Essay 
sur la musique ancienne et moderns (1780 ; 
4 vol., Tun des meilleurs travaux anciens sur 
rhistoire de la musique) et Memoires histori- 
ques sur Raoul de Coucy (1781). — 2. Jean- 
Baptiste, S. J., auteur d'un plan, tres remar- 
quable pour l'£poque, d'instr. de musique au- 
tomatique : Le clavecin electric/ue (1761 ) ; Me- 
moire sur les proportions musicales etc. (1781, 
suppl. au precedent). Cf. le « Journal des Sa- 



vants » (1759) et Roussier, Memoire sur le cla- 
vecin chromatique de M. de L. (17©). 

Lachner, 1. Franz, ne a Rain I Haute- Ba- 
viere) le 2 avr. 1803, m. a Munich le 20 janv. 
1890 ; compositeur renomm£, particulierement 
remarquable dans Tart du contrepoint. II re- 
cut de son pere, qui eta it organiste, les pre- 
mieres lecons de musique (1810-1815), puis en- 
tra au Gymnase de Neuburg s. le Danube, ou 
il travailla aussi la musique (1815-1819), aupres 
du recteur Eisenhofer. L. abandonna le pro- 
jet qu'il avait forme de fa ire des etudes scien- 
tifiques, et, comme il jouait du piano, de l'or- 
gue et du violoncelle, et qu'il s'£tait deja essaye 
comme compositeur dans diffe rents domaines, 
il se rendit a Munich pour y enseigner la mu- 
sique, tout en travaillant lui-me'me sous la di- 
rection du chef d'orchestre K. Ett (1820-1821). 
L'annle suivante, il se rendit a Vienne ou il 
obtint'le poste d'organiste de l'Eglise protes- 
tante (jusqu'en 1834) ; il devint alors Tun des 
intimes de Franz Schubert, profita largement 
de ses relations avec S. Sechter et avec l'abbe 
Stadler, et recut raeme des encouragements 
de Beethoven. L. fut nomine* en 1826 second, 
en 1828 premier chef d'orchestre du Theatre 
de la Porte de Carinthie et conserva ce poste 
jusquau moment ou, en 1834, il accepta celui 
de chef d'orchestre a Mannheim. II elait en 
route pour cette ville lorsque, apres rexecu- 
cution de sa symphonie en re mmeur, on lui 

Sroposa a Munich la place de chef d'orchestre 
e la cour ; il tenait cependant a remplir les 
obligations qu'il avait contractus vis-a-vis de 
Mannheim, et n'entra en fonctions a Munich 
qu'en 1836. Des lors, L. deploya une activite 
considerable et feeonde en heureux resultats. 
comme chef d'orchestre de I'OpeVa de la cour, 
directeur des executions religieuses de la Cha- 
pelle de la cour et des concerts de « l'Acad£- 
mie musicale », a Munich ; de plus, annee 
apres annee, il enrichissait la litterature mu- 
sicale d'oeuvres de valeur. L. conduisit anssi 
les Festivals musicaux de Munich (1854, 1863), 
Aix-la-Chapelle (1861, 1870), etc. ; mais, en 
1857 deja, le titre de « directeur general de mu- 
sique » lui avait £te" confe>e\ dans le but de le 
retenir a Munich d'une maniere durable. Le 
culte de Wagner, qui grand issait de plus en 
plus dans cette ville, n'£tait Hen moms que 
svmpathique a L. et le degouta bientot de sa 
situation ; il demanda sa retraite en 1865. 
mais elle ne lui fut accord ee d'abord que sous 
forme de conge, pour dtre accepted trois ans 
plus tard seulement a titre defimtif. L'Univer- 
site* de Munich lui confera encore, en 1871 le 
titre de D r phiL hon. c. II convient de noter 

Earmi les compositions que L. publia, au nom- 
re de cent quatre-vingt-dix environ, en tout 
premier lieu : ses Suites p. grand orch., op 
113, 115, 122, 129, 135, 150 et 170 (suite de 
bal), specimens de Tart contrapuntique le plos 
merveilleux ; puis ses 8 symphonies (dont la 
Symphonia appassionata. op. 52, fut couron- 
nee, en 1835, par la « Soctete dea Amis de la 
musique », a Vienne) ; des ope>as : Die Bury- 
schaft (Budapest, 1828;, Alidux (Munich. 18391, 
Catharina Uoronaro (ibid., 1841), Benvemto 
Cellini (ibid., 1849) ; des oratorios : Moses et 
Die vier Menschenalter ; Requiem , op. 146: 
Messe solennelle, op. 52 ; deux Slabat Mater. 
op. 154 et 168 ; une seYie d'autres messes, 
puis des psaumes, des motets, etc. ; cinq qua- 
tuors p. instr. a archet ; plusieurs quatuors, 
quintettes, sextuors p. piano et archets ; no- 



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LAGHNITH — LACOMBE 



559 



nette p. iostr. a vent ; Serenade p. 4 vcelles ; 
tiegie p. 5 vcelles ; trios ; sonates de violon ; 
senates, fugues et pieces diverges p. orgue ; 
ud tres grand nombre de lieder, ecrits sous 
Timpulsion de Schubert ; des chteurs avec et 
sans orch., etc. L. s'est revele sous son meil- 
lear jour dans ses Suites d'orchestre, qui oc- 
capent une place k part dans la literature 
musicale, en tant que continuation moderne, 
en quelque sorte, du style orchestral de Bach 
et Haendel. Cf. D' Otto Kronseder, Fr. L. i« Alt- 
bayr. Monatsschr. », IV 2-3, 1903 ; avec un ca- 
talogue complet de Toeuvre de L.) et M. von 
Schwind, Die L. - Rollen (1904, publ. par 
0. Weigmann). — 2. Ignaz, frere du prece- 
dent, nJ a Rain le 11 sept. 1807, m. a Hano- 
vre le 24 fevr. 1895 ; eleve du Gymnase d'Augs 
bourg, entra dans la carriere musicale comme 
violon iste de l'orchestre du theatre « Isarthor», 
a Munich. 11 alia ensuite a Vienne, ou son 
frere aine l'appelait comme violoniste, et y de- 
vint repetiteur, puis, en 1825, second chef d'or- 
chestre au Theatre de la Porte de Carinthie. En 
1831, L. fut nomm£ directeur de musique de la 
cour, a Stuttgart, puis il succc£da,en 1836, a son 
frere cadet comme organiste de l'E<lise pro- 
testante de Vienne et devint successivement : 
second chef d'orchestre a Munich (a cote* de 
son frere alne, 1842), premier chef au Theatre 
de Hambourg (1853', chef d'orchestre de la 
coor, a Stockholm (1858)et finalement premier 
chef a Francfort s/M. (1861). II prit sa retraite 
en 1875. Ignace L. fut, lui aussi, un excellent 
musicien et publia une quantity d'amvres de 
tOQg genres, parmi lesquelles 3 trios p. piano 
et ircnets, etc. et plusieurs operas : Der Geis- 
terturnt (Stuttgart, 1837), Die Regenbruder 
(ibid., 1839), Loreley (Munich, 1846). - 3. Vin- 
zenz, ne* a Rain le 19 juil. 1811, m. a Carls- 
ruhe Ie22janv. 1893; le troisieme ou qua- 
triemedes freres (Patn6 : Theodor, n£ en 1798, 
m. le 22 mai 1877, demi-frere des trois autres, 
fut organiste, puis repdtiteur de 1'OpeVa, a Mu- 
nich), frequenta en m£me temps qu'Ignace le 
Gymnase d'Augsbourg et fut ensuite quelaue 
temps precepteur a Posen. II rejoignit plus 
lard ses freres, a Vienne, succ€da a Franz en 
1834, dans les fonctions d* organiste de l'Eglise 
evangllique, et deux ans plus tard dans celles 
de chef d'orchestre de la cour, a Mannheim. 
II ne quitta plus cette ville, a part deux courts 
sejours a Londres (1842) et a Francfort (1848), 
jDsqu'au moment ou, en 1873, il prit sa re- 
traite. apres avoir d6ploy£ une tres grande 
activity, tant comme professeurque comme di- 
recteur. II vecut ensuite a Carlsruhe, ou il pro- 
fessa encore, a partir de 1884, au Conserva- 
toire. Quelques-unes de ses ceuvres furent 
priroees dans des concours (ouverture, quatuor 
p. piano et archets, lied) ; ses ouvertures : Tu- 
randot, Demetrius, etc., et ses quatuors p. v. 
d'hommes jouissent d'une certaine faveur, en 
ADemagne. — Deux so?urs de cette m£me fa- 
mille, Thekla et Christiane, furent pendant 

f>lusieurs amines organistes, Tune a Augsbourg, 
"autre a Rain m£me. 

Lachnfth, Ludwig-Wenzel, ne* a Prague 
le 7 juil. 1746, m a Paris le 3 oct. 1820 ; mem- 
bre de TOrchestre de la cour de Zweibrucken 
(Palatinat), se rendit vers 1773 a Paris et y tra- 
vailla encore sous la direction de Rodolphe 
(cor) et de Philidor (composition). L. est l'au- 
teur d'un grand nombre d'oeuvres instrumen- 
tales insignifiantes et, avec L. Adam, d'une 
Methode de doigte du piano (1798). Ce fut lui 



qui « prepara » la « Flute enchantee » de Mo- 
zart pour les trop fameuses representations a 
Paris, sous le titre de Les mysteres dlsis 
(1801). 

Lackowltz. Wilhelm, n6 a Trebbin, pres 
de Berlin, le 13 janv. 1837 ; entra au S£minaire 
d'instituteurs de Berlin, tout en prenant des 
lemons de musique de son pere (qui £tait mu- 
sicien de villeh de L. Erk, de Th. Kullak (a 
l'Acad6mie Kullak) et de Dehn. II fut d'abora, 
pendant quelques annees, maitre d'e*cole, mais 
redigea ensuite, de 1877 a 1897, la Deutsche 
Musikerzeitung . L. a publie en outre : Be- 
ruhmte Menschen (1872 ; 2 - 6d. sous le titre de 
Musikalische Skizzenbl&tter, 1876), Opernfuh- 
rev (2 part. ; 6« eU, 1899), Operettenfuhrer 

11897 [1898]) et, comme il s'occupebeaueoup de 
>otanique, une « Flore de Berlin » (4 e ed., 
1880). 

Lacombe, 1. Louis Trouillon-L. (non pas 
« Brouillon »), compositeur, ne* k Bourges le 
26 nov. 1818, m. a St-Vaast-la-Hougue le 30 
sept. 1884; devint, en 1829 deja, eleve de Zim- 
mermann, au Conservatoire de Paris, et obtint 
deux ans plus tard le premier prix de piano. 
II quilta le Conservatoire en 1832, puis entre- 
prit avec sa sceur, F£licie L., un voyage artis- 
tique a travers la France, la Belgique et l'AUe- 
magne ; il arriva a Vienne en 1834 et s'y arreta 
pendant huit mois, pour travailler encore, sous 
la direction de Czerny, de Sechter et de Seyfried. 
Rentr^ a Paris en 1839, L. se voua de plus en 
plus a la composition. II publia d'abord, en 
faitd'oeuvres importantes, un quintette p. piano, 
violon, hautbois, vcelle et basson (op. 26), un 
trio (re mineur) et des pieces p. piano seul ; 
puis vinrent des symphonies dramatiques (avec 
soli et choeurs) : Manfred [1847) et Arva, ou les 
Hongrois (1850), un second trio (la min.), une 
grande 6tude d'octaves p. le piano (tres connue), 
diverses pieces de piano, une quantite de me- 
lodies, des choeurs a cappella et avec orgue 
(Agnus et Kyrie, p. 3 v. egales), une Epopee 
lyrUfue de dimensions gigantesques. un ope>a- 
comique en un acte : La Madone (The'atre-Ly- 
rique, 1860), un grand opera en 4 actes : Win- 
kelried (Geneve, 1892), un autre opera-comi- 
que en 2 actes: Le Tonnelier ( reprise nte a 
Coblence, en 1897, sous le titre de Meister Mar- 
tin u. seine Gesellen), un op£ra en 3 actes : 
Korrigane (Sondershausen, 1901), la musique 
de V Amour , de Niboyet, etc. Mais Touvrage 
le plus connu de L. est une sorte de melodrame 
avec chceurs, Sapho y couronne* a TExposition 
universelle de 1878 et execute, a plusieurs re- 
prises, aux concerts du Chatelet etdu Conser- 
vatoire. L. atteint parfois une certaine grandeur 
(Winkelriedj ou se risque dans d'audacieuses 
recherches de caract^ristique (Manfred), mais 
son talent est plutot lyrique et gracieux. Sa 
seconde femme (1869), Claidine Duclairfait 
(connue sous le nom d'ANDREE Favei,), nee a 
Voisinlieu (Oise) le 17 janv. 1831, m. a St- 
Vaastla-Hougue le 8 sept. 1902, £tait fort bonne 
cantatrice. Elle a publie une Methode de chant 
et un ouvrage que son mari avaitlaisse manus- 
crit: Philosophie et musique (1896). Cf. H. 
Boyer, L.L. et sonceuvre (1888) ; Gallet, Confe- 
rence sur L. et son ceuvre (1891). — 2. Paul, 
compositeur, ne* a Carcassonne le 11 juil. 1837 ; 
| travailla la musique dans sa ville natale, sous 
la direction d'un ancien e*leve du Conservatoire 
de Paris, nomme* Tesseyre. II a reussi a se 
faire un nom comme compositeur de musique 
instrumentale, surtout: 2 sonates de violon, 



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560 



LA GOME 



LAFAGK 



2 trios, pieces p. le piano, Ouverture sympho- 
nigue (op. 20), Ouverture dramatique, 3 sym- 
phonies (I si bemol maj., II re maj., Ill la 
maj.), Divertissement p. piano et orchestra, 
Serenade) Scene au camp et Suite pastorale 
p. orch., Serenade p. flute, hautbois et orch. 
d'archets, Suite p. piano et orch., etc. ; mais 
il a aussi ecrit une messe, un Requiem, des 
melodies. L. a public en tout une centaine 
d'oeuvres, une foule d'autres sont encore ma- 
nuscrites. II a recu, en 1889, le prix Chartier 
(pour la musique de chambre). 

Lacome (d'Estalenx), Paul-Jean-Jacques, 
compositeur, ne* a Houga (Gers) la 4 mars 1838 ; 
fit ses Etudes musicales dans son pays natal, 
et vint a Paris lorsqu'une operette de sa com- 
position fut prtmee dans un concours ouvert 
par la direction des Bouffes-Parisiens. L'ex6- 
cution, sur laquelle il avait compte, n'eut pas 
lieu, par suite d'un changement de direction, 
mais L. n'en resta pas moins a Paris, ou il 
vit, depuis lors, comme compositeur et criti- 
que musical. II a fait representer toute une 
serie d'opeVettes (LeMarechal Chaudron, 1898; 
Les quatrefilles Aymon, 1898; etc.) et de say- 
netes et s'est fait connattre, en outre, par des 
compositions pour inslr. a vent, un trio p. 

fiiano et archets, des valseset d'autres pieces p. 
e piano, des melodies, enfin des psaumes pour 
une ou plusieurs voix, avec orgue ou piano. 
L. a ecrit une Introduction a la vie musicale 
(1912). 

Lacrimo&a, premier mot de la 10* stro- 
phe du Dies irse (v. ce mot), d'ou le nom d'un 
morceau special (gen£ralement doux et plaintif) 
dans les Requiem de grandes dimensions. 

Ladegast, Friedrich, ne* a Hermsdorf, pres 
de Geringswalde, le 30aout 1818, m. a Weissen- 
fels le 30 juin 1905; facleur d'orgue illustre, 
fils d'un menuisier, fit son apprentissage 
chez son frere aine, Christlieb (ne" le 3 dec. 
1813), qui avait alors, a Geringswalde, des 
ateliers pour la construction des orgues. II tra- 
vailla ensuite dans divers ateliers, puis s'£- 
tablit a son compte, en 1846, a Weissenfels. La 
reconstruction du grand orgue du dome de 
Mersebourg (1855) fut un de ses premiers tra- 
vaux importants et contribua pour beaucoup 
a sa renomm^e. L. a construit avec son fils 
Oscar, nele 26 sept. 1856, env. 220 instruments. 

Ladouklne (Ladixhin), Nicolai-Michailo- 
witch, ne* a St-P£tersbourg le 3oct. 1860 ; eleve 
de Tan&ew, au Conservatoire de Moscou(1876- 
1879). II s'est fait connaftre comme composi- 
teur par des Variations symphoniques p. gr. 
orch. ; Au Crepuscule p. orch. d'archets; des 
pieces p. piano et violon ; des melodies vocales ; 
des choeurs ; une centaine de chansons en fan - 
tines a 1, 2 et 3 v. ; Liturgie deJean Slatoust 
p. chceur a 4 v. ; et par des ouvrages pedagogi- 
ques. 

Ladounka, Naum-Iwanowitch, n£ le 13 
d<*-c. 1730, m. a St-PeHersbourg le 2 aotit 1782; 
echanson de Tempereur, fut Tun des rares 
compositeurs de musique profane du xviii 6 s. 
en Russie, et arrangea p. orch. une quantity 
de chants populaires russes. 

Ladurner, Ignaz-Anton-Franz-Xaver, n6 
a Aldein (Tyrol) le 1" aoiit 1766, m. a Massy 
le 4 mars 1839; tils d'un organiste, fut eleve 
au couvent de Benediklbeurn, succeda a son 
pere comme organiste, mais ceda au bout de 
peu de temps sa place a un frere cadet, et par- 
tit pour Munich. II continua alors ses Etudes 
musicales et tit la connaissance d'une comtesse 



Hainhausen, avec laquelle il se retira dans on 
domaine pres de Bar-le-Duc. En 1788, L. arrira 
a Paris et conquit dans cette ville une tres 
haute situation, tant comme pianiste que comme 
pedagogue (Aubert fut son eleve). II se retira 
definitivement en 1836, dans une villa, a Massy. 
L. a public 12 sonatesp. piano a 2 ms et une 
a 4 ms, 9sonates de violon, des divertissements, 
des variations, etc. et il a fait representer 
2 ouvrages, a 1 Ope>a-Comique. 

Lsendler (all.), ancienne denomination de 
la valse lente, telle qu'elle £tait en usage, a 
l'origine, dans le Pays au-dessus de Itnns 
(Autriche), appele aussi a Landel *». Elle etait 
(failure calme, a pas egaux (a 3 / 8 ou a 3 A ); 



T 



TTTT 



g- 



g- 



g. d. 



Le 1. est devenu aujourd'hui une danse ca- 
racteristique (v. les L. de Beethoven jsurtout 
ceux qu'il ecrivit probablement en 1819 et que 
H. Riemanna publics]. Schubert, Heller, Jen- 
sen, etc.). La tyrolienne (v. ce mot) n'est pas 
autre chose qu'une imitation francaise du f. 

Lafage, Juste-Adrien Lenoir de, musico- 
graphe de merite, ne" a Paris le 28 mars 1801, 
m. a Pasile d'alienSs da Charenton, pres de 
Paris, le 8 mars 1862 ; £leve de Perne et de 
Choron, se voua d'abord a Fenseignement du 
chant, puis, a pres avoir obtenu une allocatiop 
du gouvernement, se rendit en Italie (1828 a 
1829; et y eHudia, sous la direction de Baini, le 
style « a cappella » des maitres du xvi* et do 
xvii !• s. II fut nomme, a son retour. maitrede 
chapelle de 1'eglise St Etienne du Mont, i Pa- 
ris, mais tit un nouveau voyage en Italie, en 
1833, et debuta dans la carnere de musicogra- 
phe par l'achevement et la publication du Af«- 
nuel complet de musique vocale et instrumen- 
tale (1836-1838; 3 parlies en 6 vol.) que son 
maitre, Choron (m. en 1834), avait laisse a Petat 
d'esquisse. L. fit encore d'autres voyages de 
recherches en Italie, en Allemagne, en Espa- 
gne, en Angleterre, mais il se livra a un tra- 
vail si excessif qu'il en perdit la raison. Ses 
principaux ouvrages sont : Semeiologie musi- 
cale (1837 ; traits elemental re de musiaue, 
dapres les principes de Choron; paru la meme 
ann£e, abr£ge. sousletitre: Principe* clem**; 
taires de musique) ; De la chanson considers 
sous le rapport musical (1840) ; Hisloire gene- 
rale de la musique et de la dafwe(1844,2vo!.); 
Mhcellanees musicales (1844, notices biogra- 
phiques sur Haydn, Tritto, Bellini, etc.); &* 
notices biographiques sur Zingarelli (s. date; 
[1837]), Stanislao Mattei (1839), Choron (1844/, 
Bocquillon-Wilhem (1844). Baini (1844), Doni- 
zetti, etc. ; des rapport* detailing sur les orgues 
construites par Cavaille-Coll, pour St-Den» 
(1845) et St-Eustache (1845);Quwre visit*>sm+ 
sicales a V Exposition universelle de 1855 ; Ej- 
trait du catalogue critique et raisonne (fm* 
petite bibliotheque musicale \ De Vunite Uni- 
que et de la fixation d'un diapason univenel 
(1859) ; Nicotai Capuani presbyteri compen- 
dium musicale (1853) ; Etsais de d^phterogra- 
phie musicale (1864) ; puis il convient de men- 
tionner aussi : De la reproduction des livresot 
plain-chant rowain(l8o3); Letlree'crite a I'oc- 
casion d'un memoire pour servir a la restau- 
ration du chant romain en France, par rabte 
Celeste Alix (1853); Cours complet de pla**' 
chant (1855 a 1856, 2 vol.); Nouveau traitede 



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LAFFKRT — LAJARTE 



561 



plain-chant (1859) ; Prise a partiedeM. I'abbe 
Tctsondans la question desnouveaux litres de 
plain-chant rornain ; Routine pour accompa- 
gner le plain-chant. En 1859, L. fonda encore 
an period i que : Le plain-chant. Ses manusci its 
passerent. apres sa mort, aux mains de Cous- 
semaker. Quant aux compositions de L., elles 
sont pour ia pi u part (si on fait exception de 
guelques themes varies, fantaisies, duos pour 
flute et piano, romances) destinies a l'eglise et 
portent des titres i mites du xvi* s. : Adtiani 
de L. n*otetorum liber I (1832-1835 ; liber 77, 
1837) ; Psalmi vespeitini qua tern is vocibus 
cum organo (1837), etc. Enfin, L. a publil un 
Ordinaire de I 'office divin arrange en harmo- 
nie sur le plain-chant (1832-1835). Cf. Denne- 
toron, A. del. (1863). 

Laffert, Oskar, ne a Brealau le 25 janv. 
1850, m. a Dresde le 17 mai 1889; fut d'abord 
facteur de pianos et march and de musique, a 
Carlsruhe, puis a partir de 1884, directeur de 
la fabrique de pianos c Apollo », a Dresde. L. a 
deploye* aussi une certaine activity comme 
ecrivain musical. 

L'Affllard, Michel, tlnor (1683 a 1708) de 
la Chapelle de Louis XIV, auleur de Principes 
tres faciles... pour bien apprendre... de chan- 
ter... a livre ouvert (1691, etc.). 

Lafont, Charles-Philippe, violoniste distin- 
gu6, ne a Paris en dec. 1781, m. le 14 aout 
1839 ; neveu et 6\e\e de Berihaume, puis 6l£ve 
de Kreutzer, de Rode et, pour 1'harmonie, de 
Berton, entrepiit d£ja dans son enfance des 
tourn£es de concerts et mena la vie errante de 
virtuose jusqu'au jour ou il fut appele a St P£- 
tersbonrg, comme virtuose de la Chambre 
imp£riale, a la place de Node qui rentrait en 
France. En 181o, Louis XVIII lui octroya le 
m&me poste a Paris, mais L. ne tarda pas a se 
remettre en route, et ce fut au courser une de 
ses nomb reuses tourn£es de concerts qu'il mou- 
rut, d'un accident de diligence, entre Bagne- 
res-de-bigorre et Tarbes. L. a ^crit 7 concertos 
de violon, un prand nombre de fantaisies, de 
rondos, de variations, etc., avec ace. d'orch. 
on encore de quatuor d'instr. a archet, de 
piano, de harpe, etc., puis environ 200 roman- 
ces et 2 petits operas (St-P&ersbourg et Paris). 
Lage (all.), jposition (v. ce mot). 
Lagkner, Daniel, n£ a Marchburg (Styrie). 
vers V&&7 organiste du comte de Losen stein, 
a Losdorf, a public : Soboles musica (motets 
de 4 a 8 v., 1602), Flores Jesse (motets a 4 v., 
1607), Neue teutsche Lieder (a 4 v., 1606), Me- 
todia funebris (chant fun&bre a 6 v., 1601). 

Lagoandre, Oscar de, ne* a Bordeaux le 
25 aout 1853 ; a fait representor a Paris, de 
1876 a 1907, 9 operas et opereltes. 

Lagrange, Joseph-Louis, ni a Turin le 25 
janv. 1736, m. a Paris le 10 avr. 1813 ; math£- 
malicien remarquable, membre de l'Acadlmie 
des sciences [Mevanique anal y it que, 1788 ; 
3- M., 1853-1855, 2 vol. ; 6d. all. par Servus, 
1887), s'est occupe* ties sp£cialement des con- 
ditions mecanigues de la production du son et 
present a en 1759 deja a l'Aeademie de Turin 
on m^ moire sur la propagation des ondes 
sonores (avec une explication des sons resul- 
tants et des remarques sur les theories de Ra- 
meau). Cf. l'£d. compl. de ses oeuvres par 
Serret. vol. I, p. 147. 

Laharpe (La Harpe), Jean-Francois de, 
n6a Paris le 20 nov. 1739, m. dans la me* me 
ville le 11 fevr. 1803 ; poete et critique, Tun 
des antagonistes de Gluck dont il a fr^quem- 



ment attaque* la musique, dans le Journal de 
politique et de litterature (1777). 

Lahee, Henry, ne a Chelsea le 11 avr. 1826, 
fut organiste a Brompton, de 1847 a 1874, et 
compte parmi les compositeurs anglais les plus 
distingues de musique vocale : gltes, madri- 
gaux, cantates (The steeping beauty). 

Lahire, Phiuppe de, professeur de mathe~ 
matiques a V University de Paris, ni a Paris le 
18 mars 1640, m. dans la meme ville le 21 avr. 
1719 ; a £crit, entre a u tres : Explication des 
differences de sons de la corde ten/due sur la 
trompette marine i1694) et Experiences sur le 
son (dans les annates de l'Aeademie des Scien- 
ces). 

Lai (angl. Lay ; all. Leich), n'ltait a l'ori- 
gine qu'une simple chanson (des harpistes 
Bretons), mais designa plus tara la longue in- 
troduction narrative de telle on telle chanson 
primitive. Les « Leiche » des Minnesaeriger et 
des maiires chanteurs allemands, issus des 1. 
bretons et vieux -franca is, £taient par contre, 
le plus souvent, des allegories religieuses dont 
les poemes ires longs ne sont pas sans analo- 

Sie avec les sequences. On a alors une s£rie 
e parties essentielles qui se subdivisent cha- 
cune en un {[rand nombre de strophes inega- 
les, le tout mis en musique int£gralement,sauf 
dans le cas ou deux demi-strophes de m£me 
structure se chanlent sur une mdme m61odie. 
On a conserve* queiques melodies de « Leiche » 
not^es. Cf. a ce mjet l'£tude de Peid. Wolff : 
Ueber die L., Srquenzen und Leiche (Heidel- 
berg, 1841, avec queiques anciens 1.), puis les 
« Leiche * d* Alexandre et de Hermann des 
Dames dans le manuscrit d'lena fv. d. Hagen, 
Minnesdnger vol. IV ; nouv. £d. au manuscrit 
par Saran et Bernouilli, 1902) et P. Runge, 
Die Sangesweisen <1er Colmater Handschrift 

K896 ; avec des « Leiche » de Frauenlob, de 
egenbogen, de Peter von Reichenbach, du 
mome de Salzbourg). Cf. aussi Aubry (Melan- 
ges II et III). 

Laidlaw, Robena, n£e a Bretton le 30 avr. 
1819, m. a Londres le 29 mai 1901 ; pianiste 
distinguee, 6l£ve de Hera a Londres (1834) et, 
d&s 1840, pianiste de la cour de la reine de 
Hanovre. Rob. Schumann lui a dedi£ ses Phan- 
tasiestucke (op. 12). En 1852, elle epousa un 
M. Thomson et se retira de la carriere. 

Lajarte, Theodore- Edouard Dufai re de, 
ne* a Bordeaux le 10 juil. 1826, m. a Paris le 
20 juin 1890 ; 61&ve de Leborne, au Conserva- 
toire de Paris, donna plusieurs petits operas 
et operettes au Theatre Lyrique et ailleurs, 
composa des marches et des danses pour mu- 
sique militaire et queiques chceurs avec accom- 
pagnement de musique militaire, m«is m^rite 
avant tout d'etre mentionn^ ici comme musi- 
cographe. En plus de ses contributions a di- 
versea revues musicales et de ses feuilletons et 
chroniques musicales dans plusieurs quoti- 
diens, L. a £ciit : Bibliothtque musicale du 
Theatre de VOpera (1876 et suiv. ; 2 vol.j, ou- 
vrage de haute importance, contenant le ca- 
talogue complet des ouvrages repr^sent^s a 
TOp^ra de Paris, avec des annotations de tous 
genres d'apres les archives de l'Op6ia, dont 
L. fut biblioth^caire a partir de 1873 ; puis 
Instruments Sax et fanfares chiles (1867), 
Trail e de composition musicale (188U, en col- 
laboiation avec liisson), Curiosves de I' Opera 
(1883). De plus, il a publie une anthologie : 
Airs a danser, de Lully a Me hid, et une s^- 
rie de reductions pour piano et chant d'an- 



MCTTOWNAIRB DB MUSIQUE — 36 



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562 



LALANDE — LA MARA 



ciens operas et ballets francais (62 ouvrages 
en neuf series : Lully [« Th6see », « Psyche », 
« Armide », « Alceste »], Rameau, Campra, Pic- 
cini, etc.), sous le titre collectif : Chefs-d'oeu- 
vre classiques de Vopera francais. Cf. OpfiRA 
francais. 

Lalande. Michel-Richard (de), ne* a Paris 
le 15 dec. 1o57, fils d'un taitleur, devint inten- 
dant de la musique de la Cour de Louis XV et 
mourut le 18 juin 1726. L. est l'auteur de 60 
morceaux de musique d'eglise (a 5 v. avec 
orch.}, qui furent publies en fascicules de 
grand luxe, aux frais du roi ; c'est a ces oeu- 
vres que L. dut sa grande c£Tebrite\ roais il a 
aussi ecrit la musique de Melicerte y de Mo- 
liere, et plusieurs ballets, parmi lesquels 
Les Elements (en collaboration avec Destou- 
ches ; public dans les « Chefs-d'oeuvre classi- 
ques de l'opera francais », VI, 2). — 2. Hen- 
riette-Cl6mentine M&ric-L., nee a Dunkerque 
en 1798, m. a Paris le 7 sept. 1867 ; cantatnce 
illustre, debuta en 1814 a Nantes, et en 1822, 
a Paris, travailla encore sous la direction de 
Garcia, puis, a Milan, sous celle de Bonnchi 
et de Banderali, et e*pousa le corn is te virtuose 
Meric. Elle remporta alors de grands succes 
en Italic, a Vienne et a Paris, mais ne parvint 

Eas a gagner les faveurs du public de Londres. 
,. se retira de la scene vers 1835, en Espagne. 
— 3. DftsiRti. n6 a Paris en 1867, m. a Londres 
le 8 nov. 1904 ; virtuose remarquable sur le 
hautbois et sur le cor anglais, mourut phtisi- 
que apres avoir fait partie des Orchestres Halle*, 
Ecossais et du « Queen's Hall ». 

Lalewicz, Georg de, n6 a St-Petersbourgle 
21 aout 1876 ; fit ses Etudes de droit (1894- 
1897) mais suivit en m£me temps les cours du 
Conservatoire (Annette EssipofT, piano ; Liadow 
et Riinsky-Korsakow). L. obtint en 1900, a 
Vienne, le prix de la fondation Rubinstein. II 
fut, de 1902 a 1905, professeur de piano au 
Conservatoire tT Odessa, puis, a partir de 1905, 
professeur au Conservatoire de Cracovie. II n'a 
public que quelques pieces p. le piano. 

Lalo, 1. Edouard-Victor-Antoine, ne" a 
Lille le 27 janv. 1823, m. a Paris le 22 avril 
1892 ; regut une instruction geneVale excel- 
lente, tout en travaillant, au Conservatoire de 
Lille (Baumann), le violon et l'harmonie. II 
entra ensuite dans la classe de Habeneck, au 
Conservatoire de Paris, et Itudia la composi- 
tion aupres du pianiste Schulhoff et d'un prix 
de Rome de 1847, nomine* Crevecceur, puis ga- 

fna sa vie en tenant, des leur fondation en 
855, la partie d'alto dans les seances de mu- 
sique de chambre d'Armingaud et Jacquard. 
L., qui avait publie* .deux melodies en 1848 
(dans le gout de l'epoque), ne tarda pas a se 
faire connaltre par di verses ceuvres de musi- 
que de chambre deja remarquables, mais aux- 
quelles ne fut r£serv£ quun accueil assez froid, 
et par quelques melodies nouvelles. L. epousa, 
en 186a, une de ses Aleves, M n « Bernier de 
Maligny, qui, douee d'une fort belle voix de 
contralto, chanta frequemment plus tard les 
ceuvres de son mari. Deux ans plus tard, il en- 
voyait au concours ouvert par le The*atre-Ly- 
que, un ouvrage en trois actes : Fiesque (li- 
vret de Ch. Beauquier). qui, bien qu'accepte* 

Sar la direction de l'Opera et par celle de la 
lonnaie, a Bruxelles, n'a pas et£ repr&ente* 
jusqu'a present ; l'auteur dut se nSsoudre a 
publier son ceuvre, pour la faire connaitre, 
et se con tenter de I execution de fragments, 
au concert. II surmonta cependant le decou- 



raffement que lui avait cause 1 ce mecompte et 
crea toute une se>ie d'oeuvres de plus en plus 
inte>essantes et personnels : on second opera, 
Le roi d'Ys(\e chef-d'oeuvre de L., joo6 pour la 
premiere fois a i'Opera-Comique, le 7 mai 1888, 
mais dont Touverture et divers fragments 
avaient 6t6 d£ja executes aupara\ant H876 et 
suiv.]) ; un ballet, Namouna (Opera, 8 mars 
1882), dont on a extrait plus tard trois suites 
d'orchestre ; une pantomime, Neron (1891, ine- 
dite) ; un troisieme ope>a. La Jacquerie (laisse 
inacheve par L., termine* par A. Coquard et 
donne* a Monte-Carlo, le 8 mars 1895) ; de la 
musique syraphonique : Divertissement, Alle- 

?iro symphonique % Rapsodie norvegienne 
eerite primitivement p. violon et orch., sous 
le titre : Fantaisie norvegienne) et Symphooie 
en sol min., p. orch. ; 3 concertos de violon 
(I, op. 20, a£di£ a Sarasate ; II, op. 21, 
Symphonie espagnole : III, Concerto russe), 
une Romance- serenade p. violon et orch. ; un 
concerto de vcelle ; un concerto de piano, en ut 
min. ; de la musique de chambre : unquatuor 
pour instr. a archet (paru en deux versions : 
op. 19 [1859] et op. 45 [1888]) ; 3 trios p. piano et 
archets ; unesonate p. piano et violon ; une autre 
p. piano et vcelle; plusieurs morceaux caracte- 
ristiques p. piano et violon, piano et vcelle et p. 
trio ; ennn, de la musique vocale : une tren- 
taine de melodies vocales et3choeurs religieuz, 
avec orgue ou piano. Cf. les notices sur L., 
dans : Hugues Imbert, Nouveaux profits de 
musicians (1892) ; Georges Servieres, La musi- 
que francaise moderne (1897). — 2. Charles, 
n£ a Pe>igueux le 24 fevr. 1877 ; fit ses Eludes 
de philosophie a Bayonne, puis a Paris ou il 

fmt son doctorat. II est charge* de cours a 
'University de Bayonne. L. s'est fait une spe- 
ciality des questions d'eethetique et il a pu- 
blic, entre autres : Uesthetique experimental* 
contemporaine (1908) et Esquisse d f une esthe- 
tique musicale scientifique (1908), ouvrage 
dans lequel l'auteur traite des different* do- 
maines des sciences musicales (acoustique, 
physiologic, esth^tique) avec une connaissance 
parfaite de la literature qui se rapporte a sod 
suiet. 

Laloy, Louis, ne a Grey (Haute-Sadne) le 
18 fevr. 1874 ; fit a Paris des etudes de philo- 
logie (1904, D r es-lettres) et de musique (1899- 
19C6 a la « Schola cantorum » [Br^ville, 
d'Indy]). Des 1901, L. collabora a la « Revue 
musicale » ; il fonda en 1905, avec J. MarnoW, 
le « Mercure musical » qui se transforms, en 
1907, en bulletin fran^ais de la S. I. M. (dir.: 
Ecorcheville). De plus, L. ecrit a la « Revue de 
Paris », a la « Grande Revue », au « Mercure de 
France », a la <a Gazette des Beaux- arts ». II a 
fait des cours a la Sorbonne, en ^emplacement 
de Romain Rolland (1906-1907) et public nn 
certain nombre d'6tudes : Les anciennet aant- 
mes enharmoniqves (Revne de Philolode, 
1899), Le genre enharmonique des Grecs (Pa- 
ris, Congres intern, d'hist., 1900), Aristoxene 
de Tarente et la musique die Vantiquite (1904, 
avec un Lexique d? Aristoxene) , Rameau (1907, 
dans la collection des « Mattres de la musi- 
que » pour laquelle il prepare encore un Cho- 
pin), Notes sur la musique cambodgienne 
(1907, actes du congres de l'l. M. G., Wle). 
Enfin L. a publie* un vol. de transcriptions 
d'oBuvres chinoises p. le kin : K'in pou (PubL 
de la section parisienne de la S. I. M.) 

La Mara, pseudonyme de Marie Lipsius (v. 
ce nom). 



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LAMBARDI — LAMOUREUX 



068 



di 



Lambardl, 1. Girolamo, chanoine du cou- 
veot du StEsprit, ores de Venise, fit parattre 
en 1605 le 2* livre crun recueil de ptaumes de 
fipres a 8 v., avec double basse d'orgue, jpuis, 
en 1613, un livre de psaunus de vgpres a 5 v. 
et an a 6 v. - 2. Camillo, 6tait vers 1600 
maftte de chapel I e de l'Annonciade, a Naples, 
et publia : un livre de r£pons a 8 v. p. la se- 
mame-sainte (1592) et 2 hvres de madrigaux 
a 4 v. (1600-1602 ; le 2»« renferme un madri- 
gal de Francesco L, qui lui £tait probablement 
tDpaiente). — 3. Francesco, nit, de 1607 a 
16l6 en v., organiste d'une chapel le de Naples, 
et publia 4 Hvres de villanelles de 3a 4 v., 
ainsi que des airs et des dialogues. 

Lambert. 1. Michel, n6a Vivonne (Poitou), 
en 1610, celebre professeur de chant, a Paris, 
beau pere de Lully, fut nomme* en 1650 maftre 
de musique de la chambre de Louis XIV, et 
mourut a Paris, en 1696. II a public un recueil 
d'Airs et brunettei (1666 ; 2« ed., 1689). Un au- 
tre recueil : Airs et dialogues (1 a 5 v., 1698), 
parol apiea sa mort, et Ton trouve des ceuvres 
d6tach£es, surcharges toujours d'ornements 
tres divers, dans plusieurs anthologies publie'es 
a Paris, ainsi qu*en manuscrits. — 2 Jean- 
Henri, ne> a Mulhouse (Alsace) le29 aout!728, 
m. a Berlin, ou il dtait devenu conseiller su- 
peVieor a la direction des travauz publics et 
membre de l'Acade^mie, le 25 sept. 1777 ; a 
-idblie dans les actes de l'Academie, des e*tu- 
les precieuses sur l'acoustique : Sur quelques 
instruments acoustiques (1763 ; £d. all. par 
Hath, 1796) ; Sur la vitesse du sdn (1768) ; 
Remarques sur le temperament en musique 
(1774 ; £d all. par Marpurg, danx les « Histo- 
rtBch-kritische Beytrage », vol. V) ; Observa- 
tions sur les sons de flutes (1775). — 3. Lu- 
cien, pianiste et compositeur, ne' a Paris en 
janv. 1861 ; son pere, qui 6tait Igalement pia- 
niste et compositeur, lui donna les premieres 
lecons de musique, et. tout jeune encore, il 
pat entreprendre une tourn£e de concerts en 
Ame'rique et dans une partie de TEurope. II 
travailla ensuite la composition avec J. Mas- 
senet et Th. Dubois, et donna successivement : 
Promethee enchainejsckne lyrique, 1883 ; prix 
de Tlnstitut), Sire Olaf (musique de scene 
pour un drame d'A. Alexandre. Lille, 1887), 
oroceliande (opera en 4 actes, Rouen, 1892 ; 
Pouverture a fait le tour des salles de concerts), 
Le Spa hi (drame lyrique, d'apres P. Loti ; 

£rix de la ville de Paris, 1897), La Marseil- 
le (Paris, 1900), La Flamenca (Paris, 1903), 
Penticosa (1908, prix du concours Astruc), puis 
Andante et Fantaisie tzigane p. piano et orch., 
Ligmde roumaine p. orch., un concerto de 
piano et diverges melodies pour chant et 
piano. — 4 Marius, auteur de plusieurs ope% 
ras-comiques : L'amour blanc (Paris, 1898), Le 
roi Dagobert (ibid., 1900), Le cadet de Navarre, 
(Bruxelles, 1906), et d'une operette : L'amour 
aux castagnettes (Paris, 1907). 

Lambertinl, Luiz- Joaquin, ne* a Bologne le 
17 mars 1790, m. a Lisbon ne le 13 no*. 1864 ; 
a fonde' en 1836, a Lisbonne, une fabrique de 
pianos encore tres florissante. 

Lambillotte, Louis, S. J., n£ a Lahamaide- 
Charleroi (Hainaut) le 27 mars 1796, m. a Vau- 
girard, pre* de Paris, le 22 fdvrier 1855 ; com- 
positeur de muhique d'6gli*e et musicographe 
de renom, fut organiste a Charleroi, puis a 
Dinant et devint, en 1822, maftre de chapelle 
de i f Institution des Je*suites, a St-Acheul. II se 
mit alors, avec une rdelle passion, a 1'eHude 



by Oc 



des Ungues mortes et, apres etre entre* lui- 
mdme, en 1825, dans l'Ordre, vecut dans les 
divers cou vents de TOrdre, en dernier lieu k 
Vaugirard. Ses ceuvres musicales compren- 
nent : 4 messes, dont une dans le 5« ton d*e*- 
glise (lydien), des motets, des hymnes a la 
Vierge, des cantiques k 2 v. ; en outre, il a 
publie une anlhologie de musique d'orgue, fu- 
gues, etc. : le Mvsee des organistes (184-21844; 
2 vol.). Quant k ses Merits, de beaucoup plus 
importants, ce sont : Antiphonaire de Saint 
Gregoire (1851, facsimile ae l'antipbonaire de 
St-Gall, cod. 359, avec des notes historiques 
et critiques) ; Clef des melodies gre'gorten- 
nes (1851) • Quelques mots sur la restauration 
du chant lilurgique (1885, posthume) ; Esthe- 
tique, theorie et pratique du chant gregorien. 
restaure d*ap* es la dortrine des anciens et les 
sources primitives (1855 posthume). L'editeur 
des deux derniers ouvrages, le P. Dufour, a 
public aussi le Graduale et le Vesperale, d'a- 
pres les re* formes de L., en notation chorale, 
avec transcription en notation moderne (1856). 
Cf. Sommervogel, Biographie des ecrivains 
S.J. (vol. IV, p. 14-16 ss.T; J. Dufour, Me- 
moire sur les chants lilurgiques restaur es par 
L. (1857) ; M. de Monter, L. L. et ses freres 
(1871). 

Lambrlno, T£l£maque, pianiste, ne" k 
Odessa (de parents grecs) le 27 oct. 1878 ; 
e*leve du gymnase et de l'Ecole impeViale de 
musique de sa ville natale, puis de l'Academie 
royal e de musique de Munich et de T. Carreno, 
a Berlin. L. vecut a Leipzig a partir de 1900, 
fit avec succes de grandee tournees de concerts 
et fut nomme*, en 1908, professeur de piano 
au Conservatoire de Moscou. 

Lammers, Tiiorwald-Armand, ne* a Mo- 
dum (Norvdge) le 15 janv. 1841 ; fit des Etudes- 
de droit, puis se voua entierement a la musi- 
que et travailla le chant sous la direction de 
Fr. Arlberg (Stockholm, 1870) et de Lamperti 
(Milan, 1871-1874). II avait une belle voix de 
basse chantante et se fit connaitre d'abord en 
Italie, puis chanta, de 1874 a 1877, au Theatre 
de la Cour, a Christiania. L. vit depuis lors 
dans cette ville e*l y deploie une grande acti- 
vity, II a fonde', en 1879, une « Association) 
chorale » (Bach, Ha i ndel) et il dirige depuis 
1902 la € Soci^te* Ste Ce'cile v. L. a publie' des 
chants populaires norve'giens arrange* p. 
chceur. 

Lamond, Frederick, n£ a Glasgow le 28 
janv. 1868; £leve d'orcue de son frere, David 
L , fut nomine* en 1880 organiste k Laurieston^ 
mais travailla ensuite le violon, sous la direc- 
tion de C. Cooper et de H. Heermann, et sui- 
vit ce dernier a Francfort s. M. II entra alors 
au Conservatoire Raff dans les classes de plana 
de Schwarz, puis devint l'6leve de Bulow et 
de Liszt. L. est devenu un pianiste remarqua- 
ble, mettant tout son mecanisme au service 
de l'id£e, et il s'est fait connaitre aussi comme 
compositeur (e*leve d'Ant. Urspruch) : sympho- 
nic en la maj., une ouverture//lta dem schot- 
tischen Hochlande), un trio, une sonate de 
vcelle, des pieces p. le piano, etc. L. a epous& 
en 1904 une actrice, Irene Triesch, et vit a 
Berlin. 

Lamoureux, Charles, violoniste et chef 
d'orchestre de raeVite, ne* a Bordeaux le 28 
sept. 1834, m. a Paris le 21 de'e. 1899; fit ses 
premieres eUudes musicales dans sa ville natale, 
ou il entra. a Tage de douze ans de'jd, dans 
Torchestre du Grand-Theatre. Admis en 18oX> 

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IC 



564 



LAMPADARIUS — LANDI 



au Conservatoire de Paris, dans la classe de 
Girard (violon), et dans celle de Leborne (con- 
trepoint et fugue), il obtint quatre ans plus 
tard son premier prix de violon et ne tarda 
pas a faire partie de Torchestre du Gymnase, 
puis de TOp^ra, tout en continuant du reste a 
travailler la composition, sous la direction de 
Chauvet. II crea ensuite une association de 
musique de chambre (avec Colonne, Adam et 
Rignault), puis fonda en 1873, la « Societe de 
1'Harmonie sacr^e » (premieres executions, a 
Paris, des grandes oeuvres de Bach et de Haen- 
del) et fut aussitot consider comme Tun des 
chefs d'orchestre les plus remarquables de Pa- 
ris. En 1875, L. fut appeie a diriger les con- 
certs du jubiie Boieldieu. a Rouen ; l'ann£e 
suivante, il rempla^a Deldevez, qui avait de- 
mande un conge, puis en 1878, lui succlda 
comme premier chef d'orchestre de TOp^ra. II 
n'y resta pas longtemps, mais rem pi it une se- 
conde fois, plus lard, ces mgmes fonctions (sous 
la direction Ritt et Gailhardi; il avait 6t£, au- 

Sara van t, premier chef a TOp^ra Comique et, 
e 1872 a 1878, second chef de la Societe des 
Concerts. Enfin, en 1881, L. crea les « Nou- 
veaux Concerts » (Concerts L.) qui etablirent 
definitivement sa reputation, et devinrent, en 
m^me temps que le centre du wagnerisme en 
France, Tune des institutions musicales les 
plus importantes de Paris. En 1897, ils fusion - 
n&rent avec Tinstitution des « Concerts de 
l'Op£ra h. Ce fut encore L. qui organisa et di- 
rigea la memorable representation de Loken- 
g>in, a 1' Eden-Theatre, le 3 mai 1887. L'or- 
•chestre des « Concerts Lamoureux » futdissout 
a la fin de la saiaon 1896-1897, mais des Tau- 
tomne suivant L. le reconstitua et en confia la 
direction a son gendre, Camille Chevillard (v. 
ce nom). 

Lampadarlus, 1. Johannes, compositeur 
ecclesiastique et theoricten musical byzantin, 
au xiv* s., fut chantre de la chapelle de reglise 
Ste-Sophie, a Constantinople. L'ouvrage qu'il 
a ecrit sur la musique d'eglise grecque, est in- 
titule : Tey v voXoYta T7j$ {xouatxTfc Te'yvr)^ (Bibl. 
de Vienne). — 2. Petrus, ne a Tripulitza, dans 
Tile de Moree (d'ou son surnom de « Peiopo- 
nesien »), vers 1730, m. en 1777 ; ecrivit ega- 
lement de la musique pour reglise d'Orient, 
mais y introduisit un nombre toujours plus 
grand d'eiements turco-ara beset se renditainsi 
responsable (Papadopoulos, SujxPoXa [I890])de 
1'oubli complet dans lequd tomba l'ancienne 
notation byzantine. Son eieve, Petros Byzan- 
tios fut le maitre de Chrysanthe de Madyte 
(v. ce nom), le creat<»ur de la notation liturgi- 

3ue actuelle de TEglise orthodoxe. Un descen- 
ant de Petrus L., Gregorius L. publia, a Pa- 
ris, une edition des Triodies (chant de carbine) 
d'apres Pierre L , en cette nouvelle notation 
(1821 ; le vol. I a seul paru). Le EtpuoXdytov 
de Petrus Peloponnesius a paru a Constantino- 
ple, en 1839. 

Lampadiu8 y l. AucTOR,ne a Brunswick vers 
1500, m. a Halberstadt en 1559 ; fut cantor a 
Goslar probablement, puis a Lunebourg (153*2). 
Apres avoir echappe a une epidemic de peste 
qui lui enleva ses enfants, il devint recteur a 
Wernigerode et, d£s 1541, pasteur de St- 
Martin, a Halberstadt. L a ecrit un Compen- 
dium musi* & (1537 [1539, 1541, 1546]) et plu- 
sieurs ouvrages th£ologiques. Cf. « Viertel- 
jahrsschr. f. M. W. >i, 1890 (Ed. Jacobs). - 
2. Wilhelm-Adolf, ecciesiastique protectant, 
ne en 1812, m. a Leipzig le 7 avr. 1892, auteur 



de la biographic bien connne de Mendelssohn 
(v. ce nom). 

Lampe, Walther, ne a Leipzig en 1872 ; 
eieve de I. Knorr ( Francfort s. M.j, puis de 
Herzogenberg et ue Humperdinck (Berlin), 
compositeur et pianiste de talent, a publie : 
un trio p. piano et archets (op. 3), une sonale 
de vcelle (op. 4), Tragi$ches Tungedicht, p. 
orch. (op. 6), Serenade p. 15 instr. a vent 
(op. 7), aes pieces p. le piano, des lieder, etc. 

Lamperti| Francesco, ne a Savone le 11 
mars 1813, m. a Come le l« r mai 1892 ; illastre 

Srofesseur de chant, eieve du Conservatoire 
e Milan, crea sa reputation comme directeur 
(avec Masini) du « Teatro fi lodrammatico », a 
Lodi, puis fut nomme, en 1850, profesaeor de 
chant au Conservatoire de Milan, ou il remporta 
de grands succes pedagogiques. II se retirt ce- 
pendant en 1875, et ne donna plus des lors que 
des lemons particulieres. Notons parmi ses nora- 
breuses eieves, devenues ceiebres : M 18 ** Cra- 
velli, Artot, La Grange, Albani, Sembrich. L. 
a publie, chez Ricordi, a Milan, une methode 
de chant et plusieurs recueils deludes, deter* 
cices de trille, etc. Un flls de L., Giuseppe (ne 
en 1834, m. a Rome en 1898), fut impresario 
et, successivement, directeur de la Scala (Mi- 
lan), de r Apollo (Rome) et du San Carlo (Na- 
ples). II est lauteur d'un ouvrage Sulla lege 
del diritti d'autore (1898). — Ne pas confon- 
dre avec Francesco L., M.-G. B. Lam erti qui 
a publie aussi des ouvrages didacliques poor 
le chant (Die Technih des Bel canto [1905]) et 
qui professe a Dresde. 

Lamping, W., ne a Lingen (Hanovre) en 
1861 ; eieve de TAcademie Kullak, a Berlin 
(1881 -1885), fut nomme en 1886 directeur de 
societes et organ iste a Bielefeld et j crea une 
« Societe de chant sacre ». L. a deraissionn& 
de ses fonctions de directeur en 1899. II a re- 
vise p. l'Ed. Breitkopf et Hartel plusieurs can- 
tates et la « Passion selon St -Jean » de Bach, 
et ecrit lui-mlme un certain nombre d'cBuvres 
chorales profanes et religieuses. L. a re$u en 
1907 le titre de « professeur ». 

Lampugnanl, Giovanni-Battista, compo- 
siteur scenique italien, ne a Milan en 1706. m. 
vers 1786 ; a ecrit, de 1732 a 1.69, un grand 
nombre d'operas, appartenanl pour la pla- 
part au genre serieux, dans le style de Hasse 
et pourvus de recitalifs particulierem*-nt ei- 
pressifs, a savoir 7 p. Milan, 4 p. Venise, 6 p. 
Londres (1744-1745), 2 p. Turin et 26 n. Plai- 
sance, Vicence, Crema, Rome, Naples, Modene 
et Florence. En outre, L. a publie chet Walsh, 
a Londres, des senates a 3 (op. 1) et a V. eB. 
c. (op. 2). On a conserve en manuscrits des 
symphonies et des concertos de lui. 

Land. Jan-Pieter-Nicolaus, ne a Delft le 
23 avr. 1834, m a Arnbem le 30 avr. 1897; 
professeur de langues orientates a I'Unive'site 
de Leyde. a ecrit plusieurs etudes sur la musi- 

3ue des Javanais, dans la preface de Toiivrage 
e J. Gronemann, De gatnelan le Jogiakaria 
(1890, publ. par L.), dans la « Vierteljahrsschr. 
f. M. W. » (vol. II et V ; ainsi que des romp- 
tes-rendus) et dans les actes du X« congre^des 
ori ntalistes, a Geneve (Leyde, 1897). D autre 

f>art, L. a decrit le livre de luth de Thysias 
« Tijdschrift der Vereeniging voor Noord-Ne- 
derUnd*s Muziekgeschiedenis »), et il a publie U 
correspondance de Const. Huygens <v. ce nom) 
Landi, Steffano, chantre (alto) de la Cha- 
pelle pontificate a la fin de 1629, avait ete aa* 
paravant maitre de chapelle a Padoue. L. fct 



by \j 



iL 



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UNIVERSITY0F CALIFORNIA 



LANDINO — LANGE 



565 



an boo compositeur de mtisique d'gglise et 
publit : des madrigaux a 5 v. (1619), Poesie 
diverse in musica (1628), Missa in benedic- 
tione nuptiarum (1628), 5 Hvres d'airs (1620- 
1637), des psauraes a 4 v. (1629), un drame 
mosical : Sant'Alessio (1634), ane pastorale : 
La morte d'Orfeo (1619), et un livre de mesr 
ses de 4 a 5 v. fa cappellaj. 

Land I no, Francesco [Franciscus de Flo- 
rentia, Franciscus emeus, Francesco degli or- 
gani, ou simplement Francesco), n6 a Florence 
?ers 13/5, m. dans la mime ville le 2 sept. 
1397 ; fils d'un peintre, perdit la vue tout en- 
fant et se consola de son malheur en jouant 
do luth, de la guitare, de la flute, d'un ins- 
trument a clavier qu'il construisit lui-mdme 
(Serena serenorum) et en fin de l'orgue. II de- 
▼int organiste de realise San Lorenzo et y fat* 
tres admired Si L. ne fut pas Tun des pre- 
miers, il semble du moins avoir &t6 Tun des 
plus importants parmi les maftres de VArs 
nova du xiv* s., a Florence. On a conserve un 

E*and nombre de ses oeuvres (madrigaux, bal- 
des, chansons), en manuscrits, a Florence : 
Pal. 87 (fol. 121 v. a 171 v. : 148 chants profa- 
nes de 2 a 3 v., de L.) et Panciatichi 26; a 
Paris, Bibl. nat. fonds italien 568 et nouv. ac- 
tus. 6771 ; et a Londres, Brit. Mus. addit. 
©987. Cf. Joh. Wolf, Florenz L d. Musik- 

rch. des xiv. Jahrh. (« Sammelb. der I. M. 
», III, 4, avec un madrigal a 2 v.) et G>- 
sehichte der Mensuralnotation (1904 ; dans le 
ro\. II, 3 chants en facsimile et transcrits) ; 
Riemann, Handbuch der M. G., II, 1, p. 86, 
•t AUe Hausmusik ; enfln Fil.Villani, Liber 
ie civitatis Florentine fanwsis civibus (<§crit 
vers 1400, publ. par C. Galletti, en 1847). 

Landom (Landulphus), Carlo Ferdinando, 
hithier renomm£, 6tabli a Milan de 1750 a 1760 
cnv. Ses violons et, plus encore, ses violoncel- 
tes, sont tr&s estim£s. L. a imtt6 avec beau- 
coup d'adresse les instruments de Joseph 
Cruarneri. 

Landormy, Paul-Charles-Ren£, n£a Issy- 
ka-lloulineaui, pr&s de Paris, le 3 janv. 1869; 
fit des etudes de philosophie, mais, des 1892, 
sevoua s£rieusement a la musique ettravailla 
le chant, sous la direction de Sbriglia et de 
Pol Plancon dont il £pousa It ntece, une ex- 
eellente pianiste, en 1897. L. reprit cependant 
It carri&re des lettres et, agr£g£ de philoso- 
phie, enseigna pendant plusieurs annexes aux 
m&s de Roanne et de Bar-le-Duc, publia des 
etudes sur Socrate, sur Descartes, etc. En 1902, 
il se fixa a Paris, fit pa rait re quelques compo- 
sitions (melodies vocales) et donna des cours 
d*histoire de la musique. II professe depuis 
fers a l'( Ecole des hautes Etudes sociales », 
ou il a organist un laboratoire d*acoustique, 
et il collabore a plusieurs revues musicales. L. 
a public un r£sural d'Histoire de la musique 
(1910); il r6dige une collection de petites etu- 
des sur les Genres musicavx (Vol. I, La musi- 
que d'eglise, par K. Weinmann) et prepare 
une biographie de Brahms (pour les « Mat tres 
de la musique »). 

L*ndow*ka, Wanda, n£e a Varsovie en 
1877 ; 6l£ve du Conservatoire de Varsovie puis 
da H. Urban, a Berlin, s'est £tablie a Paris en 
1900 et y professe le piano a la « Schola canto- 
mm i. L. s'est fait une sp£cialit£ du jeu du 
clavecin dont le repertoire forme la majeure 
ptrtie du programme de ses grand es tourn£es 
oe concerts (depuis 1906). Elle-mdme a compost 
des melodies, des pieces p. le piano, des mor- 



ceaux symphoniques, et public deux volumes : 
Bach et ses interpretes (1906), La musique 
ancienne (1908). 

Lang. 1. (L.-Kostlin), Josephine/ n£e a 
Munich le 14 mars 1815, m. a Tubingue le 2 
d6c. 1880 ; tille du musicien de la cour, Theo- 
bald L., et de la c^lebre cantatrice Regina 
Hit7.elberger-L. (v. ce nom), fut Sieve de sa 
mere puis de M m « Berlinghof- Wagner et, pour 
la th£orie, de Mendelssohn (1831) qui l'estimait 
beaucoup. Apr&s avoir enseigne* le chant et le 
piano, et chant£ elle-mdme dans la Chapelle de 
la cour, a Munich, elle epousa, en 1842, Chr.- 
Reinhold Kostun (connu comme po&te, sous le 
nom de Chr. Reinhold) qui gtaitprofesseurde 
droit a I'Universit^ de Tubingue. Mais ce- 
lui-ci mourut en 1856 deja, et L. dut recom- 
mencer a enseigner la musique. Un grand 
nombre de lieder et de pieces p. le piano, de 
sa composition, ont e~ti edit£s; beaucoup d'au- 
tres sont rested manuscrits. Son fils, H -A. 
Kostlin (v. ce nomL a 6crit sa biographie (dans 
t Satnmlung musikalischer Vortrage *>, 1881 ). 
— 2. Benjamin-J., n6 a Salem (MassachusseU) 
le 28 dec. 1837 ; pianiste de talent, tit ses Etu- 
des en Ailemagne, puis se rend it a Boston, ou 
il contribua beaucoup a {'amelioration du goiit 
musical. II est, depuis de longues ann£es, or- 
ganiste de « Handel and Haydn Society », en 
m£me temps que directeur de c Cecilia Society » 
(chceur mixte), et de « Apollo Club » (chceur 
d'hommes}. Sa fille, Margaret Ruthwen, n£e 
a Boston le 27 nov. 1867, eldve pour le violon 
de Louis Schmidt (Boston), de Drechsler et 
d'Abel (Munich), et pour la composition de V. 
Gluth et de Chadwick, s'est fait connaltre par 
une serie de grandes oeuvres : 3 ouvertures, des 
chants n. une voix avec orch. (La priere de 
Sapho a Aphrodite, Phoebus], une cantate p. 
chceur, solo et orch., unquatuor p. instr. aar- 
chet, des pieces p. le violon et p. le piano. 

Lanqbecker, Emmanuel-Christian- Gott- 
lieb, ne a Berlin le 31 aouUl792, m. dans la 
m£me ville, ou il remolissait les fonctions de 
secretaire du prince Waldemar de Prusse, le 
24 oct. 1843; fit des recherches consciencieu- 
ses sur l'origine et le d£veloppcmentdu choral 
protestant, et £crivit :Das deutsch-evangelische 
Kirchenlied (1830); Jnhann Crugers... Choral- 
melodien (1835); Genang bid tier aus <1em XVL 
Jahrhundert (1838) ; Paul Gerhardts I^eben 
und Lieder (1841). 

Langdon, Richard, m. a Armagh le 8 sept. 
1803 ; bachelier es musique (Oxford, 1761), or- 
ganiste a Exeter, a Bristol et finalemenl a Ar- 
magh, a public une anthologie, Divine harmo- 
ny (1774, 2 vol. ; psaumes et anthems), puis 



mi : 
12 ffl 



12 glees, 2 recueils de melodies (songs), et 
quelques chansons de sa composition. 

Lange^ 1. Hieronymus-Gregor, n^ a Havel- 
berg, m. a I'hopital, a Breslau, le l« r mai 1587; 
^tait d^ja parvenu a Tage mur qu'il ^tudiait 
encore, en 1573, a Francfort s. O., ou il fut 
nomm^ cantor en 1574. Le rhumatisme gout- 
teux Tobligea a abandonner ses fonctions au 
bout de dixann^esddja. On a conserve de lui, 
en manuscrits : 78 chants latins et69 allemands ; 
en imprimes; Cantiones5-6 voc. (1580) ;lib. 11 , 
4-8 voc. (1584), Newe deudsche Lieder 3 voc. 
(1584; II, 1586) et des ceuvres de circonstance. 
Cf. « Monatsh. f. M. G., XXXI, p. 116. 17 motets 
de L. ont £te* re* imprimis dans la XXIX* annee 
des Publications de Eitner. — 2. Joachim, ori- 
ginate d'Eylau (Prusse), fit partie de la Cha- 
pelle du comte Havata, a Chlum (Boh^me) et 



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566 



LANGE-MULLER — LANGER 



fmblia un livre de Weltliche Liedlein a 3 v. 
Prague, 1606). — 3. Otto, ne* a Graudenz en 
1815, m. a Cassel le 13 fevr. 1879 ; se voua a la 
carriere p£dagogique, mais fut en m£me temps 
chroniqueur musical de la « Vossische Zeitung », 
r^dacteur (1846-1868) de la c Neue Berliner Mu- 
sikzeitung » et maitre de chant dans plasieurs 
<£coles berlinoises. II se re tin enfin a Cassel, 
avec le titre de « professeur frnerite ». L. a pu- 
blic plusieurs outrages de p§dagogie musicale, 
parmi lesquels : Die Mu*ik als Untemchts- 
gegenstand in Schulen (1841). — 4. Gustav, 
ne a Berlin le 13 aout 1830, m. aWernigerode 
le 19 juil. 1889; auteur de morceauz de salon 
tres repaodus p. le piano. — 5. Konrad (von), 
ne* a Goettingue le 15 mars 1855 ; prof* sseur 
d'esth&ique a T University de Tubingue, depuis 
1905. II est I'auteur de plusieurs ouvrages, dans 
lesquels il fait ressortir rimporlance de l'illu- 
sion dans la creation corarae dans la percep- 
tion de l'oeuvre d'art : Die bewusste Selbst- 
tduschung (1895), Das Wesender Kunst (1901, 
2 vol. ; 2« eU, 1907), Das Wesen der kunsVeri- 
schen Erziehung (1902). — 6. Samuel de, orga- 
niste et compositeur, ne a Rotterdam le 22 fevr. 
1840, m. a Stuttgart le 8 juil. 1911 ; re<?ut les 
premieres lecons de musique de son pere (u6 
a Rotterdam Je9 jtfin 1811, organiste de reglise 
St- Laurent, et professeur a l'ecole de musique 
de cette ville, m. le 15 mai 1884) et compl£ta 
ensuite son Education, sous la direction d'A. 
Winterberger(Vienne), DamckeetMikuli(Lem- 
berg). L. fut un organiste virtuose de premier 
ordre ; il donna, en 1858 et 1859, une se>ie de 
concerts en Galicie, sejourna quatre ans a. 
Lemberg, puis devint, en 1863, organiste et 
professeur a l'ecole de musique de la « Maat* 
schappij tot bevordering van To on kunst », a 
Rotterdam* II se rendit de la assez frequem- 
ment en Suisse, puis a Leipzig, a Vienne, a 
Paris, etc., poury donner des concerts. II se 
fiza a Bale, de 1874 a 1876, comme professeur 
a l'Ecole de musique. Apres un court s£jour a 
Paris, il accepta, en 1877, un poste au Conser- 
vatoire de Cologne, ou il devint aussi direc- 
teur du « Chceur d'hommes de Cologne » et 
des choeurs du Gurzenich ; mais, en 1885, il 
rentra dans sa palrie, comme directeur de la 
« Soci£te* d'oratorios* et de quelques autres so- 
ci^tes chorales, a La Haye. Enfin, en 1893, L. 
se rendit a Stuttgart comme suppliant puis, des 
1894, comme successeur de Faisst, en quality 
de professeur d'orgue et de composition. II y 
enseigna aussi le chant choral, (it des cours 
d'histoire de la musique et fut nomme, en 1900, 
directeur du Conservatoire. L. avait en outre, 
depuis 1895, la direction de plusieurs associa- 
tions chorales et instrumental. II prit sa re- 
traite en 1908. II convient de noter surtout, 
parrni les oeuvres de L. : 8 sonates d'orgue, 1 
quatuorp. piano et archets; 4 quatuors, 1 trio 
et 1 quintette p. instr. a archet ; 4 sonates de 
violon : 2 de vcelle ; 1 morceau de concert p. 
vcelle; Serenade p. petit orch. ; des cantates 
p. chceur et orch. ; des choeurs p. voix d'hom- 
mes, etc. Une symphonie de sa composition a 
ete executee, en 18/9, a Cologne, une seconde 
a Amsterdam, une troisieme a Stuttgart ; un 
oratorio, Moses, en 1889, a La Haye. Enfin, L. 
a publie en 1888 V Apparatus musico-organis- 
ticus de Muffat, avec des indications p. Tem- 
ploi du pedalier et p. la registration. Son frere 
— 7. Danirl de, ne" a Rotterdam le 11 juil. 1841 ; 
eleve de Ganz et de Servais (violoncelle), ainsi 
que de Verhulst et de Damcke (composition), 



Srofessa de 1860 a 1883, a l'Ecole de musique 
e Lemberg, puis travailla encore le piano, a 
Paris, sous la direction de If ■• Dubois, et per- 
fections son talent d'organiste. II devint alors 
organiste de la paroisae evang&ique libre de 
Mon troupe et directeur de la soci£t£ chorde 
allemande (Liedertafel). En 1870 (pendant la 
guerre), L. partit pour Amsterdam et y fut 
nomm£ professeur a l'Ecole de musique, puis 
au Conservatoire dont il devint, en 1895, le di- 
recteur. Deplus, il fut ensuite secretaire de la 
« Maatschappij tot bevordering van Toonkunst », 
remolaca longtemps Coenen a la t&te de * FAms- 
tels Mannenltoor » et dirigea plusieurs societes 
chorales a Leyde et a Amsterdam. II Gt sen- 
sation enlre autres, soit en Holiande, soit a 
l'&ranger (Londres, 1888 . Allemagoe, 1892, 
.etc.), avec une association chorale, acappetta, 
qu'il avait fondee pour executer d'ancienne 
musique neerlandaise. L. est aussi, depuis de 
tongues ann£es chroniqueur musical des 
« Niews van den Tag ». II a ecrit 2 symphonies 
(tit ec re mai.), plusieurs cantates, un opera 
(Deval van Kuilenburg), une ou vert u ref Willem 
van Holland), la musique d'Hemani, une messe 
a cappella, un Requiem, le Psaume XXII (soli, 
choeur et piano », un concerto de violoncelle, 
des melodies, etc. Daniel de L. a public en 
1908 un Expose d'une Mteorie de la musique. 
Lange-MQIIer, Peter-Erasmus, remar* 
quable compositeur danois, n£a Frederiksberg 
le l er de*c. 1850; fils d'un assesseur au Tribu- 
nal, fit lui m£me des Etudes de droit, mais re- 
gut en m£me temps des lemons de mu»ique de 
G. Ma tthison- Hansen et entra, en 1871, sa 
Conservatoire de Copenhapue ou Neupert lui 
enseigna le jeu du piano. Son op. 1, SuUunith 
el Salomon (5 chants), parutenl874. L. a ecrit 
ensuite une quantity de chants a une et a pla- 
sieurs v., des pieces p. le piano, de la musique 
de scene pour Fulvia (drame de Kaaland) et 
pour 11 y avait unefois (feerie de Drachmann, 
ex£cutee plusieurs centainesdefois), Niels Eb- 
besen (baryton, ch. d'hommes et orch.), 3 P*au~ 
mes avec orch., une Suite p. orch. ( A lhambraj, 
une symphonie (Autonmejet des operas: Tm# 
(paroles et musique, 1878 ; publ. en reduction 
i. piano et chant par W Association daooise 
„e musique »), Etudiants espagnols (1H83), 
Dame Jeanna (1891) et Sang de Viking (19UQ, 
Copenhague et Stockholm). Les oeuvresde L. 
ont un coloris septentrional tres marque et 
plusieurs de ses lieder sont devenus populaires. 
Langer, 1. Hermann, n£ a Hockendorf, ores 
de TWandt, le 6 juil. 1819, m. a Dresde le 8 
sept.' 1889 ; fit a Leipzig des etudes de philoso- 
phic et de musique et y devint, en 1843, direc- 
teur de musique de I'Universite' et organiste. 
II dirigea aussi. pendant un certain temps, les 
concerts de a l'Euterpe » et plusieurs societes 
chorales : (a Mannergeeangverein » ; « Leipzi^er 
Gau-Sangerbund » ; « Zollner-Bund »). ATUni- 
versit^, L. fut a la tete de Texcellente societe 
chorale d'hommes «Paulus» et, comme lector 
publicus, fit des cours sur la liturgie protes- 
tante, iharmonie, etc. Ii occupait ainsi one 
haute situation dans le monde musical leipti- 
cois. L. re<;ut, en 1859, le titre de D r phil hon. c. 
et, en 1882 (lors du 60 8 anniversaire de fou* 
dation du « Paulus»), celui de * professeur ». 
Enfin, en 1887, L. fut appele a Dresde, comrae 
inspecteur des orgues du royaume. 11 a public 
un llepertonum fur den Mdnnergesan^, re* 
dijje* la Musikalisrhe Gartenlaube et ecrit une 
methode ^l^mentaire de chant : Der erste Un- 



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LANGBRT — LANIERE 



567 



terricht im Gesang (1876-1877 ; trois eours).— 
2. Gostav, r6petiteur (1847) puis chef des choeurs 
(1856) a l'Opera de Hanovre, obtint des r£sul- 
tats si remarquables que l'Op£ra royal de Ber- 
lin 1'appela, en 1867, comme chef des choeurs. II 
quitta nlanmoins rOp£ra en, 1872. —3. Eduard, 
oe a Moscou le 3 mai 1835 ; e*l£ve du Conser- 



vatoire de Leipzig IMoscheles, Richter, Haupt- 
mann, Rielz, Sen el len berg}, rentra a Moscou 
et y devint organiste de l'Eglise r6form£e puis 



de l'Eglise lutherienne, ainsi que, d&s 1866, 
professeur au Conservatoire. L. a public : un 
quataor, un trio, 2 sonates de violon, des pie- 
ces de piano et de tres nombreuses transcrip- 
tions p. piano (le plus sou vent p. 2 pianos a 4et 
a 8 m*)d'op£ras et d'eeuvres symphoniques de 
compositeurs russes. — 4. Ferdinand, compo- 
siteur sc&nique, n6 a Leimen, pres de Heidel- 
berg, le 21 janv. 1839, m. a Kirneck (For§t 
noire) le 25 aout 1905; fils d'un maitre d'&cole, 
parviot, sans avoir travaill£ avec aucun mai- 
tre de renom, a obtenir une place de violoncel- 
liste au Theatre de la cour, a Mannheim, dont 
il devint ensuite second chef d'orchestre. L. a 
obtenu, avec ses operas, de jolis succ&s locaux : 
Die gefahrliche Nachbarschaft (1868), Dorn- 
rbschen (1873), Aschenbrddel (1878), Murillo 
(1887) et Der Pfeifer von Haardt (Stuttgart, 
1894). Enfin, ce fut lui qui entreprit de faire re- 
vivre la Silvanade Weoer (1885). — 5. Viktor, 
ui a Budapest le 14 oct. 1842, m. dans la m£me 
ville le 19 mars 1902 ; 61&ve de R. Volkmann 
puis du Conservatoire de Leipzig, deploys en- 
suite, dans 8a patrie, une tres grande activity, 
comme directeur, professeur, compositeur (par- 
fois sous le pseudonyme Aladar Tisza) et r£- 
dacteur d'un p&riodique musical en langue 
hongroise. 

Langert, Joh. -August-Ad., n6 a Cobourg 
le 26 nov. 1836; fut successivement chef d'or- 
chestre des theatres de Cobourg, Mannheim 
(1865), Bale (1867), Trieste (1868), puis v<§cut, 
sans poste fixe, a Cobourg, a Paris et a Berlin. 
II accepta, en 1872, un poste de professeur au 
Conservatoire de Gen&ve, mais devint, l'ann£e 
suivante d£ja, chef d'orchestre de Ja cour, a 
Gotha. II a pris sa retraite en 1897. L. a £crit 
plusieurs operas : Die Jungfrau von Orleans 
(1861), Des Sanger* Fluch (1863), Die Fabier 
(1866, tons trois pour le theatre de Cobourg), 
DornrdBchen (Leipzig, 1871), etJean Cavalier 
(Cobourg, 1880 et, sous le titre : Die Kamisar- 
den f ibid. 1887). 

Langey, Otto, violoncelliste, n£aLeichholz, 
pres de Francfort s. 0., le 20 oct. 1851 ; 316ve 
de Specht (Sorau), de Ullrich (Halle), de Cabi- 
sius (Br£me) et de W. Fritze (Liegnitz), se 
rendit a Londres en 1877, y fit partie dediffl- 
rents orchestras (Hall6, H. Richter), puis fonc- 
tionna comme chef d'orchestre de theatre et 
de concert. En 1889, L. partit pour l'Amerique 
et s'y voua a l'enseignement, a New- York. II 
a public quelques oeuvres 16g£res p. orch. et 
un grand nombre de methodes p. les instr. de 
forchestre (Langey-Tutors), tres r6pandues en 
Amerique. 

Langhans, Fr.-Wilhelm, violon iste et mu- 
sicographe, ne a Hambourg le 21 sept 1832, m. 
a Berlin le 9 juin 1892 ; entra en 1849 dans les 
classes de David (violon) et de Richter (compo- 
sition), au Conservatoire de Leipzig, puis tra- 
vailla encore a Paris, sous la direction d'Alard. 
II fut successivement . membre de l'orchestre 
du Gewandhaus, a Leipzig (1852-1856), concert- 
meister a Dusseldorf (1857-1860), professeur 



priv<5 et executant a Hambourg (1860), Paris 
(1863) et Heidelberg (1869) ou il prit le grade 
de D* phil. Enfin, a partir de 1871, L. v£cut 
a Berlin et devint trois ans plus tard professeur 
cThistoire de la musique a l'Acadlmie Kullak, 
puis, en 1881, au Conservatoire X. Scharwenka 
qui venait d'etre ouvert. L. a public quelques 
compositions : un allegro de concert p. violon 
et orch., des Etudes et une sonate de violon ; 
d'autres sont rest£es manuscrites: un quatuor 
p. instr. a archet (couronn£ en 1864, a Flo- 
rence), une symphonie, l'ouverture de Spar- 
tacus, des melodies fParerga) et des soli p. 
violon. Mais l'activite litt£raire de L. est de 
beau co up plus importante. On a de lui : Das 
musikalische Vrtexl (1872; 2« 6d. 1886), Die 
konigliche Hochschule fur Musik in Berlin 
(1873), Musikgeschichte in zwdlf Vortrdgen 
(1878; Id. holl. par E.de Hartog, 1885(18%]), 
et une continuation adroitement compile de 
l'«Histoire de la musique » d'Ambros, sous le 
titre: Die Geschichle der Musik des XVII. 
XVIII. und XIX. Jahrh. (1882-1887 ; 2 vol.). 
Enfin L. a public l'6d. all. de la biographic de 
Chopin par Fr. Niecks (1889). L. £tait membre 
d'honneur des Academies musicales de Flo- 
rence (1878) et de Rome (1887). Ilavait 6pous£, 
en 1858, Luisb Japha (v. ce nom). Leur fils, 
Julius, n£ a Hambourg en 1862, vit depuis 
1886 a Sidney (Austral ie) ou il est tres estime* 
comme maftre de musique. 

Langl6« Honor£-Frak£Ois-Marie, n£ a Mo- 
naco en lv41, m. a Yilliers-le-Bel, pr&s de Pa- 
ris, le 20 sept. 1807 ; 6\kve de Cafaro, au Con- 
servatoire « della Piela », a Naples, fut d'abord 
quelque temps directeur de musique a G&nes, 
puis arriva en 1768 a Paris, et s'y fit connaftre 
en pr&entant une osuvre vocale de grandes 
dimensions. Nomm£, en 1784, professeur de 
chant a « l'Ecole royal e de chant et de decla- 
mation », il conserva ce poste jusqu'a la sup- 
pression de l'6cole, en 1791 ; mais trois ans 
plus tard, lors de la fondation du Conserva- 
toire, il fut appel£ aux fonctions de bibliolh£- 
caire et de professeur d'une classe d'harmonie, 
classe qui fut supprim£e du reste, en 1802, 
lorsqu'on d£cida de rlduire le nombre des 
membres du corps enseignant. Les composi- 
tions de L. n'ont aucune valeur (plusieurs ope- 
ras, cantates, etc.), mais il convient de noter 
ses ouvrages theoriques : Traite d'harmonie 
et de modulation (1797 ; reposant sur le prin- 
cipe de la formation des accords par superpo- 
sition de tierces), Traite de la bosse sous le 
chant (1798), Nouvelle methode pour chiffrer 
les accords (1801), Traite de la fugue (1805). 

Lanlere. Nicholas, n6 a Londres en sept, 
(baptise le 10) 1588, m. dans la mime ville en 
revr. 1666 ; fils d'un musicien italien qui avait 
Emigre en Angleterre environ vingt ans aupa- 
ravant, 6tait un horn me fort bien dou£ pour 
diverses branches del'art: compositeur, chan- 
teur, peintre et graveurd'estampes. C'est a lui 
que revient le merite d'avoir introduit en An- 
gleterre le « Stilo rappresentativo». dans quel- 
ques Masques Merits a partir de 1613 (on en 
trouve un chant dans la Musica anliqua de 
St. Smith). L. devint, en 1626, directeur de mu- 
sique de la cour du roi Charles I« r ; il perdit 
sa place pendant la revolution, mais y fut r£in- 
t£gr£ par Charles II. apres la mort de Crom- 
well. On a conserve de lui quelques pieces de 
circonstance (Hymne funlbre sur la mort de 
Charles I« r , une cantate : Hero et Leandre, 
Chants de nouvelle annee, etc.), et des airs 



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568 



LANKOW — LARGA 



detaches, dans les anthologies suivantes : A irs 
and dialogues (1653, 1659), The musical com- 
panion (1667), The treasury of music (1669), 
Choice airs and songs {vol. IV, 1685). 

Lankowi Anna, can la trice et professeur de 
chant, n6e a Bonn le 13 janv. 1850, m. dans la 
m&me ville en mai 1908 ; eleve des Conserva- 
toires de Cologne (1870-1872), de Leipzig et de 
Dresde (1872-1877), fit en premier lieu des 
tournees de concerts (alto) avec Jul. Hofmann, 
puis fut engaged au Theatre de la cour, a Wei- 
mar. Mais elle dut, pour raisons de saote\ re- 
noncer a la scene. En 1883, L. £pousa, a Ber- 
lin, le sculpteur Paul Ptetsch, qui mourut 
deja deux ans plus tard. En 1886, elle chanta 
a la * Symphony Society » de New-York, sous 
la direction de W. Damrosch, puis apres une 
grande tourne'e de concerts a travers les Etats- 
Unis, elle se voua a l'enseignement. L. a public, 
en 1899, avec le physicien et acousticien Theod. 
Wangemann, une m£lhode intitule : Die Wis- 
senschaft des Kunstgesangs (texte all. et angl. : 
4» &L, all. seul, 1905). La methode de L. tend 
a e*tablirle passage dun registre a l'autre, non 
pas du grave a l'aigu, mais en prenant comme 
point d appui le registre aigu qu'elle s'efforce 
peu a peu d'&endre vers le grave. Ainsi le 
medium gagnerait a la fois en surety et en 
mobility. 

Lanner, Jose^h-Franz-Karl, celebre com- 
positeur de danses, ne a Oberdobling, pres de 
Vienne, le 12 avr. 1801, m. le 14 avr. 1843. II 
6tudia sans mattre le violon et la composition, 
et d£buta dans la carriere musicale comme 
premier violon d'un quatuor d 'amateurs (avec 
Joh. Strauss a la partie d'alto) pour lequel il 
arrangeait des pots-pourris sur des airs d'op£- 
ras et composait des dances ; mais peu a peu 
le quatuor se transforma en un orchestre com- 
plet. L'Orchestre Lanner ne tarda pas a exer- 
cersur le public une attraction extraordinaire, 
et les lanuler, valses, galops, etc. de L., devin- 
rent rapidement populaires (208 oeuvres au 
total). L. a fait de la valse viennoise la reine 
des danses, et l'a dotee d'un caractere tout 
special, grace aux contours largement et agrea- 
blemeot ondoyants de ses melodies (avant lui 
[Beethoven, Clementi, Schubert], laval&eetait 
un court morceau de musique d'une ou deux 
reprises et un trio). Joh. Strauss, l'afne 1 , mar- 
cha sur ses traces, mais ajouta au style de L. 
un element nouveau de pittoresque et de raffi- 
nement instrumental ; entin J. Strauss le cadet 
realisa Theureuse fusion des elements divers 
qui caracterisaient ses pr£curseurs. L. ne d6- 
passa pas, avec son orchestre, les fro n tie res 
de TAulriche. Ed. Kremser a public une 6d. 
compl. des valses de L., en 1889, chez Breit- 
kopf et Hartel. Cf. H. Sachs, /. L. (1889), 
F. Rebay et O. Keller, J. L. (1901), F. Lan^e, 
/. L. und Joh. St rauss (1904) et, a titre de curio- 
site, Oettinger, Meister Strauss und seine Zett- 
genossen (roman comique, 1862). — Le fils de 
L., August-Joseph, ne le 23 janv. 1834, £tait 
fort bien doue, mais mourut peu d'annees apres 
son pere, le 27 sept. 1855. II avait public, lui 
aussi, surtout des danses (op. 1 a 33). 

Lans, Michael-J.-A., ne* a Harlem le 18 juil. 
1845 ; pr£tre catholique, fut d'abord professeur 
au seminaire de pr£tres de Voorhout, pres de 
Leyde (1869), puis, a partir de 1887, pr£lre a 
Schiedam. L. a fonde\ en 1876, le Gregorius- 
blady organe de musique d'eglise catholique, 

Euis, en 1878, l'association Gregorius. II apu- 
lie" un traits de contrepoint (severe), en 1889, 



puis G.-P. de Palestrina (1882) et une Lettre 
ouverte sur le Congres d'Arezzo (boll. ; 6d. all. 
par E. Luypen, 1883), et il a compost lui-meme 
des caotates, une messe, etc. 

Lantins, de, nom de deux compositeurs 
ne*erlandais du commencement du xv* s. : Ar- 
noldus de L. (chantre de la Chapel l« pon- 
tificale vers 1431) et Hugo de L., dont on a 
conserve un grand nombre de compositions 
polyphoniques dans les Cod. 37 du « Liceo filar- 
monico » de Bologne (Arnold us de L., 17 ; 
Hugo de L., 7), Cod. 2216 de la Bibl. de I'Uni- 
versite de Hologne (Hugo de L., 8; Arnoldus 
de L., 3), Cod. Can. misc. 213 a Oxford (Hugo 
de L., 22 ; Arnoldus de L. f 21) Cod. Tricot 90 
a Vienne (Hugo de L., IK V. dans le Dufay de 
Staioer, p. 174, un ex. ae Tart des L. f daosle 
domaine de la chanson proiane, ou ils sont les 
emules de Binchois. Cf. aussi : Hausmusik am 
alter Ze\t. 

Lanzettl, Salvatore, Tun des plus anciens 
virtuoses du violoncello, ne* & Naples vers 1710, 
m. a Turin vers 1780; a pubhe\ en 1736, a 
Amsterdam, deux livres de sonates de vcelle 
avec basse chiflree, et des Principes de doigter 
pour le violoncelle dans tons les tons. H. Nie- 
mann a re*6dite* un mouvement de sonate p. le 
vcelle, de L.. chez Beyer et fils ( Langensalza). 

Laplcida, Erasmus, compositeur tresconnn 
de son temps (xvi* s.), ainsi que Tindique le 
fait qu'il est frequemment designe* simplement 
sous le nom de « Rasmo • ou par ses deux ini- 
tiates E. L. Nous ne possesions aucun reoset- 
gnement quelconque sur sa carriere ; son nom 
paralt e'videmment latinis£ (Steinschneider ?). 
On trouve des compositions de L. dans les an- 
thologies de Petrucci : Motetli B (1503), Frot- 
tole (livre VIII, 1507), livre IV des motets a 
4 v. (1507), livre II des lamentations (1506); 
de Petrejus : Auszug outer alter und never 
deutscher Liedlein (1539) ; de G. Rhaw : Sym- 
phonim jucundse (1538), etc. 

Laporte, Joseph de, Pere jeauite, et plot 
tard abbe\ n6 a BeTort en 1713. m. a Paris le 
19 d6c. 1779; auteur de : Anecdotes dramaU- 
ques (1775, 4 vol. ; enumeration de pieces sce*- 
niques de tous genres), Dictionna*re dramatic 
que (1776, 3 vol.) et Almanath des spectacles 
de Paris , ou Calendrier historique de V Opera, 
des comedies francaise et itaiienne et des f aires 
(1750-1794, 1799-1800, 1804; 48 vol.; continue 
par Duchesne, etc.). 

Lapp), Pietro, ne* a Florence, e'tait mattre 
de chapelle d'une e^lise de Brescia en 1601 et 
fit paraitre de 1600 a 1629 une longue s£rie de 
compositions religieuses : 2 livres de messes 
de 8 a 9 v. (1601, 1608), messes de 4 a 6 v. 
(1613), psaumes p. 3 a 4 choeurs (1621), 2 livres 
de Concerti sacri de 1 a 7 v. avec B. c. (1614, 
1623), hymnes a 4 v. (1628), 2 livres de Lita- 
nies de 4 a 8 v. (1607, 1627), psaumes de vg- 
pres k 5 v. (1605), psaumes a 8 v. (1600), Com- 
pieta a 3 et 4 choeurs (1616), Rosarium musi- 
cale a 2 et 3 choeurs (1629), etc., puis un line 
de (23) Canzoni da sonar (1616, 4 a 13 ?.)• 
L'anthologie de 1608 de Rauerij renferme t 
Canzon da sonar a 4 v. et une a 8 v., de L. 

Lara (Cohen), Isidore de, compositeur 
sc£nique, auteur ae : La luce d'Asia (Londret, 
1892), Amy Robsart (ibid., 18H3), Uoima 
(Monte-Carlo, 1897), Messalina (ibid. t 1899). Le 
reveil *ie Bouddha (Gand, 1904), Sanga (Nice, 
1906), Solea (Cologne, 1907), etc. 

Larga (lat.), large, terrae que Ton ren- 
contre dans les traite's de musique proportioD- 



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LARGANDO — LA RUE 



I 



nelle da xiv« au xv« s., pour designer une 
duree de note encore superieure a celle de la 
maxime. Le signe qui repr£sente la 1. differe 
de celui de la maxime par le fait que la t&te 
de la note est pourvue de plusieurs caudm 
(traits verticaux), ainsi : -H ou T^l, etc. 

Largando [slargando, allarganao ; ital.), 
en elargissant le mouvement (le L est genera- 
lement allie* a un crescendo). 

La r ghetto (ital., dim. de largo [v. cemot]), 
autrement dit « un peu large •, indication de 
mouvement tenant le milieu entre largo et an- 
dante, par consequent a peu pres identique a 
andantmo, mais un peu plus lent peut-etre. 
Vindication L. sert fr€quemment de titre a la 
partie lente dune symphonic dune sonate, 
etc.; on donne alors le nom de L. a la partie 
en question tout entiere. 

Largo (ital. large), indication du mouvement 
leplus lent, ne pouvant plus 6tre accentuee 
ine par mollo I, qui, au fond, signitie a peu 
le chose pres le m£me mouvement. On ren- 
contre rare men t des parties entieres d'oeuvres 
porta nt l'indication /. Par contre les introduc- 
tions de suites et de symphonies sont frequem- 
ment ecrites en L Ceci provient simplement 
dn (ait que la lourdeur d'allure qui earact£- 
rise le L, et que n'atte*nue meme pas la figura- 
tion, ne saurait convenir a un morceau d une 
certaine 6tendue, tandis qu'elle peut produire 
on effet excellent sur une echelle restreinte. 
L'indication poco largo, que Ton rencontre 
meme dans V allegro, forsqu'il s'agit de « mo- 
derer le mouvement », est assez vague et peut 
etre avantageusement remplac£e. 

LaNgot, denomination vieillie, dans Tor- 
gne, du jeu mixte de 1 V3', qui porte aussi le 
nomde «petitnasard». Le tenne ae 1 d£signait 

Srimitivement une sorte de flageolet (petite 
ute a bee). 

Laroche, Hermann-Augusto witch, ne* a 
St-PeWsbourg le 25 mai 1845, m. dans la 
meme ville le 18 oct. 1904 ; Sieve du Conser- 
vatoire de sa ville natale (Zaremba, A. Rubin- 
stein) et en mime temps de Tchaikowsky (1861- 
1866) dont il resta rami intime. L. professa au 
Conservatoire de Moscou (1867-1870), puis a 
celui de St-P^tersbourg (1872-1879) et, de nou- 
veao, a celui de Moscou (1883-1886, histoire 
de la musique). Des 1890, il v£cut a St-PSters- 
bouiy. Louvrage capital de L. est intitule* : 
If.-/. Glinka et son rdle dans I'histoire de la 
musique russe (Moscou, 1868). Un recueil de 
ses critiques a paru, en 1891, a St-Pe*tersbourg 
et ses Souvenirs de Tchaikowsky, en 1900- 
1902 (livr. II et II de La vie de P.-/. Tchai- 
kou*sku). Une brochure : A la memoir e de 
Tchaikowsky fen collab. avec Kaschkine) avait 
paru deja en 1894. L. a donne* une trad, russe 
admirable du « Beau musical » de Hanslick et 
lui a donne* une preface de grande valeur. En- 
fin, il a compose des melodies vocales, un Al- 
legro synnphonique et une ouverture (Karmo- 
sina). 

L f Arrange, Adolf, n£ a Hambourg le 8 
mars 1838, m. a Berlin le 25 mai 1908 ; fils de 
l'acteur et directeur de theatre E.-Th. I/A. 
(m. en 1878], Sieve de R. Gene*e puis, de 1851 
a 1854, du Conservatoire de Leipzig. L. fut chef 
d'orchestre de theatre a Cologne, Danzig, K6- 
ntyberg, Wurzbourff, Stuttgart, Budapest, etc., 
puis il prit, des I860, la direction de plusieurs 
theatres populaires,a Berlin, a Breslau, et £cri- 
vit a leur intention une quantity de vaudevilles 
{Das grosse Los, 1868). 



La Rue, Pierre de (Larue 



•*• 



569 



rue ; Pe- 



trus Platensis [dans Glareanl, Pierchon, Pier- 
son, Pierazzon), Tun des plus illustres con- 
trapuntistes des Pays-Bas, au xv« xvi« s., con- 
temporain de Josquin et, com me lui, Sieve 
d'Okeghem. La dale de sa naissance est tout a 
fait inconnue, mais on sait qu'il fut, de 1492 
a 1510, chantre de la Chapelle de la cour de 
Bourgogne et qu'il obtint, en 1501, a Courtray, 
le benefice d'une pr6bende. C'est la qu'il mou- 
rut, le 20 nov. 1518. L. n'a peut-£tre pas 
d'£gal dans Tart du contrepoint en imitations, 
pousse jusqu'a ses plus extremes limites, mais 
ses ceuvres ne sont pas pour cela denuees de 
tout sentiment, ni ae toute grandeur. Nous 
avons conserve les imprimes suivants de L. : 
un livre de messes (Petrucci, 1503, contenant: 
Beatm virginis, Puer nobis est, Sexti toni, 
Ut Fa, L'homme arme, Nunca fue pena ma- 
jor [avec comme chant donne au t£nor, une 
Ballade de Urrede — N*l du Cancionero mu- 
sical — ]) ; d'autres messes : De Sancto An- 
tonio, dans les « Missse diversorum » (1508) 
de Petrucci ; Missa IV, toni, dans les messes 
des deux Fevin (1515); Ave Maria, O saluta- 
ris hostia (canon strict a 4 parties) dans le 
« Liber XV missarum * (1516) d'Antiquis ; 
Cum jocunditate, O gloriosa, Marghareta et 
Sub tuum presidium, dans les « Missse 
XIII r> (1539) ; Tous les regrets, dans le u Li- 
ber XV missarum » de Petrejus (1538). Parmi 
les manuscrits de messes du m£me auteur, 
qui sont parvenus jusqu'a nous, il faut men- 
tionner tout d'abord le luxueux codex exe- 
cute" sur Tordre de Marguerite d'Autriche 
(1480-1530), gouvernante des Pays-Bas; il ap- 
partient a la Bibl. de Bruxelles et renferme 
sept messes : a 5 v. : De conceptione Vir- 

?inis Maris, Ista est speciosa, De doloribus, 
*aschalis, De sane t a cruce ; a 6 v. : Ave 
sanctissima Maria ; a 4 v. : De feria. Un au- 
tre manuscrit de luxe, execute* aussi sur l'or- 
dre de Marguerite d'Autriche, se trouve a 
Malines ; il renferme des messes : a 4 v. : 
Fors seulement, Resurrexit, Sine nomine, De 
sancta cruce ; a 5 v. : Super Alleluia. Enfin, 
la Bibl. de Bruxelles possede encore un ma- 
nuscrit contenant deux messes : De septem 
doloribus (celle, deja mentionn£e, a 5 v. et 
une autre a 4 v.) ; les archives de la Chapelle 
pontificate, a Rome, outre les messes a 4 v. 
deja citees, les suivantes : L* amour de moy, 
Pour quoy non, De virainibus et O gloriosa 
Margarita ; et la Bibl. de Munich, deux mes- 
ses a 4 v. : Cum Jocunditate (trois exemplai- 
res), Pro defunctis (id.) et une a 5 v. : Inces- 
samment. Des messes encore sur Lhomme 
arme, Inviolata, De S. Anna, De S, Job, 
Assumpta est Maria et une Missa allemana 
sont conserves. De plus on a des oeuvres di- 
verses de L., soit manuscrites : Credo (Mu- 
nich), Stabat mater sur • Comme dame de 
rSconfort », a 5 v. (Bruxelles) ; 5 Salve regina, 
a 4 v. (Munich, ms. 34) ; plusieurs chansons 
(Munich, ms. 1508) ; soit iraprimees : Salve 
regina, dans le livre IV des « Motetti delta 
Corona » (Petrucci, 1505) ; des motets. Pater 
de ccelis dans le Lib, select, cant, de Pentin- 
ger (1520), Lauda anima mea dans les Psalmi 
selecti III de Montan et Neuber (1553) ; Lauda, 
dans le vol. Ill de Tanthologie de Nuremberg, 
de 1562 ; quelques chansons dans Odhecaton, 
Motetti A et Motetti B (1501 a 1503), de Pe- 



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570 



LARUETTE — LA88O 



trucci, et dans Bicinia (1545). La messe Ave 
Mana a paru, en partition, dans lea • Maftres 
musiciens etc. » d Expert. 

Laruette, Jean-Louis, n6 a Toulouse le 27 
mars 1731, m. dans la merae ville en janv. 
1792 ; Tun des premiers compositeurs d op6- 
rettes, en France, a donne a Paris, en 1756, 
La fausse aventuriere* puis L'heureux degui- 
sentent, Le Medet-in de I'amour, etc. 

Larynx. En tant qu instrument de musique, 
la voix humaine rentre dans la categoric des 
instr. a vent, a anche double ; ce sont les 
cordes vocales qui remplissent dans le 1. les 
fonctions d'anches. Tendues entre deux la- 
melles thyroides et deux cartilages aryt&ioi- 
des mobiles (le 1. proprement dit), elles Tor- 
ment deux faisceaux opposes Tun a 1' autre et 
)£gerement rapprochea a leur extremity sup£- 
rieure, De nombreux muscles regissent le ele- 
git de tension generate ou partielle des cordes 
vocales qui forment en quelque sorte les le- 
vres de la glotte (v. ce mot) et, par le fait de 
leur dilatation ou de leur contraction (s'op£~ 
rant dans les bonis surtout), permettent de 
changer les rapports de pro food eur et de lar- 

Seur du 1. Mais toute action consciente et r£- 
6chie sur tel ou tel de ces muscles &ant im- 
possible, l'etude de la physiolugie du 1. et la 
recherche des conditions dans l**squeHes se 
produit telle ou telle modification ae la voix 
n'ont aucune valeur pour I'itude pratique 
du chant ; elles sont par contre dun r£el 
inte>£t scientifique, quoique les r&ultats ob- 
tenus jusqu'ici ne soient encore que tres re- 
la tifs. Le laryngoscope a fait faire en son 
temps, dans ce domaine, des progres deja con- 
siderables. Cf. Gougenheimet Larmoyer, Phy- 
siologie de la voix et du chant; D r Castex, Hy- 
giene de la voix par lee et chantee (1894) et, en 
allemand, Merkel, Anthropo^honih (1857). 

La Salette, Joubkrt de, ne* a Grenoble en 
1762, officier, puis general de brigade dans 
l'arm£e francaise, m. a Grenoble en 1832; theo- 
ricien et historien de la musiqtie passionn<§, 
est l'auteur de : Stenographie musicale (1805, 
tentative d'adaptation nouvelle, pour la France, 
de la ta Mature allemande [v. ce mot]) ; Con- 
sideration* sur les divers systemes de la mur 
sique ancienne et moderne (1810) ; De la no- 
tation musicale en general et en parliculier 
de celle du systeme grec (1817) ; De la fixiti 
et de Vinvariabilite des sons musicaux (1824) ; 
etc. 

Laska, Gi t stav, n£ a Prague le 23 aoth 
1847 ; dleve du Conservatoire de Prague (1863- 
1867, Hrabe\ Kittl, Krejci), se fit entendre 
com me contrebassiste virtuose, de 1867 a 1868, 
en Autriche et en Saxe. II fit partie ensuite de 
differents orchestres (Cassel, Sondershausen, 
Berlin), dirigea (1875-1876) une troupe d'ope>a 
puis entra, en 1878, dans 1'orchestre de la 
cour de Schwerin. II y dirige en merae temps 
les chceurs de l'Eglise catholique et a recu le 
litre de virtuose de la chambre grand-ducale. 
L. n'est pas eeulement un virtuose de premier 
ordre sur son instrument, mais aussi un com- 
positeur notable. II a ecrit des liejer, 2 dona- 
tes de piano, des pieces p. le piano, 3 messes, 
un Graduate, un Offertoire, 2 symphonies (re 
min., la maj.), 2 ouvertures, Deutsches Avfge- 
hot (choeur, soli, orch.), Lmzeslust (ch. mixte), 
Der Kaisersoldat (opera) et, p. la contrebasse : 
des pieces di verses, une Suite en quatre mou- 
vements, un concerto, Rhapsodie, Ballade, 
Polonaise, 3 Fantaisies, Perpetum mobile. 



Le Carnaval de Venise, 3 romances et one 
Methode en 2 vol. L. est aussi un peintre de 
talent. 

Leaner, Ignaz, ne a Drosau (Boheme) le 
8 aout 1815, m. a Vienne le 18 aout 1883; &eve 
de Goltermann, a Prague, de Merk et de Ser- 
vais, a Vienne, fut un violoncelliste de merite 
et fit partie des orchestres de Vienne et d'Arad. 
II a ecrit des morceaux estimables p. vcelle et 
piano. Son fils et Sieve, Karl, n£ a Vienne le 
1 1 sept. 1865, se fait apprecier comme violon- 
celliste dans divers orchestres de Vienne. U 
est l'auteur de lieder, de pieces de piano, etc 

Lassalle, Ieak-Lodis, chanteur sceniqoe 
(baryton), ne a Lyon le 14 d6c. 1847 ; apres 
deux annees de Conservatoire, a Paris, de- 
buta a Ltege, en 1868, dangle rolede Saint-Bris 
(« Huguenots »). L. a passe* ensuite successive- 
ment a Lille (18*8-1869), Toulouse, La Have 
(1870-1871), Bruxelles (1971-1872) et Paris (18TO- 
1893). II donna depuis lors de frequentes repre- 
sentations a 1 stranger, puis se voua a l'ensei- 
gnement. II professe le chant depuis 1903 an 
Conservatoire de Paris. 

Lassen, Eduard, ne* a Copenhague le 13avr. 
1830, m. a Weimar le 15 janv. 1904 ; inscrit a 
l'age de doute ans au Conservatoire royal de 
Bruxelles ou, des 1832, son pere avait £la do- 
micile, il obtint successivement le prix de piano 
(1844), celui de fugue (1847), et enfin celui 
de composition (1851 ; prix de Rome). 11 
fit alors le traditionnel voyage d'&udes a tra- 
vers l'Allemagne, s'arrdtant a Cassel, Leip- 
zig, Dresde, Berlin, Weimar et 1' I la lie, ou 
il sejourna long' em ps a Rome. Un op£ra de sa 
composition, Landgraf Ludwigs Brautfahrt. 
fut represent^ a Weimar, en 1857, grace a la 
protection de Liszt, et lui fit octroy er l'annee 
suivante la place de directeur de musique de 
la cour grand-ducale. En 1861, apres que 
Liszt se fut retired L. fut nomme cnef d'or- 
cheslre de la cour et occupa ces fonctions jus- 

u'en 1895 ; il se retira ensuite, avec le titre 

e directeur g£ne>al de la musique de la cour. 
L'Universit£ d'lena lui a contere le titre de 
D T phil hon. c. L. a e*crit en outre deux ope- 
ras : L'eltyge des femmes (1860) ; Le captif 
(Bruxelles, 1868) : puis la musique pour les 
Nihelungen, de Hebbel (11 morceaux caracu*- 
ristiques p. orch.) ; CEdipe a Colonne, de So- 
phocle ; Faust (avec, entre autres, Der Schdfer 
putzte sich zum Tanz p. t£nor, sopr. et orch.) 
et Pandora (1886), de Goethe ; Veber alien 
Zauber Liebe^ de Calderon ; 2 symphonies ; 
plusieurs ouvertures ; des cantates (op. 56 : 
Die Kunntler) ; Biblische Bilder (chant et or- 
chestra) ; enfin, toute une seVie de melodies 
tres repandues et dont un certain nombre sont 
pourvues de textes francais. 

Lasso, 1. Orlando di (Orlandhs Lassus, 
Roland Lassus), n£ a Mons (Hainaut) en 1531 
m. a Munich le 14 juin 1594 ; occupe avec Pa- 
lestrina, Tune des premieres places parmi les 
compositeurs du xvi* s. Alors qu'il £tait enfant 
de choeur de l'e*gHse St-Nicolas. a Mons, le vice* 
roi de Sicile, Ferdinand Gonzague, obtint deses 
parents Tautorisation de l'emmener en Sicile 
et, plus tard, a Milan, ou il re&ta jusqu'en 1518 
ou 1550. Lorsque sa voix comment a muer, L. 
fut engage par le marquis della Terza, puis il 
entreprit un voyage a travers la France et 
l'Angleterre, pour se rendre finalement a An- 
vers (1555 ; ce fut la que L. publia le livrc I 
de ses madrigaux a 4 v., en m^me temps que 
paraiseait, a Venise, che£ Gardane, le livre I 



I 



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LA88U 



LATILLA 



571 



de ceux a 5 v.). Eq 1556, le due Albert Y de Ba- 
viere le fit venir a Munich, com me membre de 
la Chapelle de la cour, dont &1 prit la direction 
en 1500. L. reraplit son mandat jusqu'a sa 
mort, mais lea dernieres ann£es de sa vie fu- 
rent atVristeea par un £tat de m£lancolie ma- 
ladive provenant d'un exe6s de fatigue c£r£- 
brale. L. fut le compositeur le plus f£cond, 
Don pas seulement du xvi« s., mais peut-gtre 
de tons les temps ■ le nombre de ses oeuvres 
depasse en effet deux mille. Ses con tempo - 
rains le placaient au-dessus de tous les autres 
maftres et iui appliquaient les £pith&tes les 
plus flatteuses : « Prince de la musique *, 
* Orphee beige », etc Quant aux oeuvres de 
L., el les ont brave 1 victorieusement les atta- 
ques du temps et e'veiileot encore notre ad- 
miration. R. Eitner a donne, comme supple- 
ment aux annees V et VI des « Monatsh. f. 
Musikgesch. j>, un catalogue des oeuvres im- 
prim£es de L. ; la Bibl. de Munich poss&de un 
tres grand nombre d'oeuvres manuscrites du 
m£me auteur (cf. le catalogue de J. -J. Maier, 
1879). Tandis que Eitner indique le d£but de 
46 messes, la Bibl. de Munich renferme en 
plus les messes manuscrites sur : Je suis des- 
heritee (4 v.), Triste depart (a 5 v.), On me l'a 
diet (a 4>v.), Jesus i$t etn susser Name (a 6 v.), 
Domine Dominus noster (a 6 v.), 5i tore ae- 
nio (a 5 v.). Nous nous bornerons a mention- 
ner ensuite quelques-unes des oeuvres les plus 
importante8 de L. : les 7 a. Fsaumes de peni- 
tence de David », a 5 v., pour le moins aussi 
connos que les * Improperie » de Palestrina 
{Psalmi Davidis poenitentiales, imprimis en 
1584 ; r££dites en partition, par Dehn, en 
1838 ; le manuscrit [1560-1570], luxueusement 
orn£ de miniatures, se trouve a Munich) ; Pa- 
trocinium musices (1573-1576, 5 vol.), publi- 
cation iraprtmee avec luxe, aux frais du due 
de Baviere, et renfermant : I 21 motets, II 5 
messes. III Offices. IV Passion, Nocturne, etc., 
V 10 Magnificat. L. n'a pas £crit moins de 
100 Magnificat (qui parurent r&inis, impri- 
mes pour la premiere fois ou simplement r€- 
impnm^s, en 16 19, sous le titre : Jubilus Bea- 
tst Virginis), environ 1200 motets [Cantiones 
sacrm, etc.] (le Magnum opus musicum, de 
1604, en contient a lui seul 516), sans compter 
les chansons, madrigaux (5 livresa 5 v., 15o5 a 
1585 et plus. r&d. ; 1 de 4 a 6 v., 1587 ; 1 a 
4 v., 1560 etc.), vilianelles (1581 etc.), lieder 
allemands, etc., qui parurent en nombre con- 
siderable, chez des editeurs ita liens, allemands, 
franca is et neerlandais (en editions origina- 
les ou en simples reimpressions). Le style de' 
L. apparait comme un progr&s notable sur ce- 
lui d'Obrecht, de Josquin, etc., dans le sens 
de la clart£ et de la beauts des harmonies, en 
sorte que ses oeuvres sont avec celles de Pales- 
trina les modules classiques de la musique 
d'eglise de la seconde moiti£ du xvi* s. D'au- 
tre part, L. est, dans le domaine de la musi- 

3ue profane, un novateur hardi et un emule 
es madrigalistes chromatisants (Vicentino, 
Marenzio, Venosa). L. aime ecrire pour plus 
de 4 v., mais il va rarement au dela de 8 v., 
s'en tient aux procedes de limitation et se 
sert souvent encore d'un chant donne'. L'ai- 
sance avec laquelle il traite les formes diver- 
ses de la messe, du motet, etc., dune part, 
du madrigal^de la villanelle, de la chanson, 
etc., d'autre part, denote un talent dune uni- 
versality 6tonnante. Diverses oeuvres de L. ont 
paru, en partition, dans les anthologies de 



Proske, Commer (Selectio modorum ab O. di 
L. comp., 8 vol.), Rochlitz, Dehn, Bauerle, 
Expert {Mai tres musiciens de la Renaissance 
francaise, I), etc., et la maison Breitkopf et 
Haertel a entrepris, en 1894, la publication 
d'une Edition critique complete. (Fr.-X. Haberl 
[Magnum opus musicum] et Ad. Sandberger) 
qui comprendra env. 60 vol. Cf. sur la vie et 
les oeuvres .de L., les ouvrages de : Delmotte 
(1836 ; ed. all. par Dehn, 1837} ; Mathieu (1838), 
Kist (1841) ; Baeumker (1878) ; Ad. Sandberger 
(Beitrdge zur Gesch. der bayr. Hofkapelle un- 
ter O. i., 3 vol. [1893-1895]) • Destouches, O. 
di L. (1894) ; J. de Cloves, Roland de L., sa 
vie et ses oeuvres (1894), Tancr. Mantovani 
(1895). V. aussi diverses communications de 
Sandberger, dans « Riv. ital. » 1 (1894), « Alt- 
bay r. Monatsschr. » (1899, sur les rapports de 
L. avec la literature italienne) et « Sammelb. 
der I. M. G. », V (1904). De plus, E. van der 
Straeten a public des lettres de L. (1891). Des 
monuments lui ont et6 eleves a Munich (1849) 
et a Mons (1853). — 2. Ferdinand, 61s aine* du 
pr£c£dent, m. a Munich, ou il etait mattre 
de chapelle de la cour, le 27 aout 1609 ; a 
publie un volume de motets (Cantiones sacrss 
suavissimse, 1587), et, en collaboration avec son 
frere Rodolphe, le Magnum opus musicum de 
son pere. — 3. Rudolf, second fils d'Orlando 
di L., organ iste en meme temps que mattre 
de chant et de composition de la Chapelle de 
la cour, a Munich (a partir de 1587), m. en 
1625 ; a public : Cantiones sacrm (1606, a 
4 v.), Circus symphoniacus (1609), Moduli sa- 
cri ad sacrum convivium (1614, de 2 a 6 v.), 
Virginalia eucharistica (1616, a 4 v.), Alpha- 
betum Marianum (1621, 57 antiennes). La Bibl. 
de Munich renferme, en outre, les manuscrits 
de 3 messes et de 3 Magnificat. — 4. Ferdi- 
nand, petit-fils d'Orlando di L., 61s de Ferdi- 
nand, fut envoys a Rome, en 1609, par le due 
de Baviere, pour qu'il y complltat son Educa- 
tion musicale. II regut ensuite, en 1616, le 
poste de maitre de chapelle de la cour, mais 
rut congedi£ en 1629, et n'obtint en compen- 
sation au'un poste de fonctionnaire. II mourut 
en 1636. On n'a conserve qu'un tres petit 
nombre de ses oeuvres, ecrites pour la plupart 
a double choeur, de 8 a 16 v., suivant le mode 
tres repandu en Italie, au d£but du xvii* s. ; 
lui-m£me n*a fait para ?t re qu'un Apparatus 
musicus (motets, messe, Magnificat, litanies, 
etc. a 8 v., 1622). 

Lassu, V. CZARDAS. 

Latllla. Gaetano, nE a Bari (Naples) le 12 
janv. 1711, m. dans la m£me ville en 1791 ; 
el£ve de Gizzi, a Naples, remporta de bonne 
heure des succes avec ses operas, et fut 
nomme, a la (in de 1738 d^ia, second mattre 
de chapelle de Ste-Marie-Majeure, a Rome. 
Mais une maladie grave et tenace Tempecha 
de remplir ses fonctions, il donna sa demis- 
sion en 1741 et retourna vivre a Naples, a fin 
d'y r£tablir sa sante. II fut appel^ en 1756, 
comme professeur de chant choral au Conser- 
vatoire a della Pieta », a Venise, et occupa en 
outre, a partir de 1762, le poste de second 
maitre de chapelle de realise St-Marc ; cepen- 
dant, a la suite dun refus d augmentation de 
son traitement, il rentra definitivement a Na- 
ples en 1772, ety professa avec sucoesjusqu'a 
la fin de ses jours. L. etait l'oncle de N. Pic- 
cini. On connait les litres de 43 operas de L., 
composes presque tous pour les scenes de Na- 
ples et de Venise, de 1732 a 1779 ; ce fut Ora- 



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572 



LA TOMBELLE — LAURENCIN (d'aRMOND) 



zio (Rome, 1738, et ailleurs) qui eut le plus de 
succes. L. 6tait au fait un des meilleurs com- 
positeurs sc^niques de Naples ; il a ecrit aussi 
d'excellente musique d^glise, un oratorio et 6 
sonates a 4 parties (Londres, Welcker). 

La Tombelle. Fernand de, ne* a Paris le 3 
aout 1854 ; elevedeGinlmant et de Th. Dubois, 
laureat de toute une seVie de coacours (Prix 
Chartier, etc.), est actuellement professeur 
d'harmonie a la * Schola can tor una ». L. s'est 
fait connaitrecomme or#aniste, dans plusieurs 
tourn£es en France et a Petranger ; il a 6crit : 
de la musique de chambre (sonates p. piano et 
divers instr., trios et quatuors p. in«tr. a ar- 
chet avec et sans piano) ; des « Suites d'or- 
chestre » (Impressions matinales^ Livre (Vinta- 
ges, Tableaux musicaux, Suite feodale, etc.) ; 
des oeuvres d'orgue ; de la musique religieuse ; 
des scenes chorales; des melodies; une op£- 
rette, Un reve au pays du bleu (1892), etc. 

Latrobe, Christian-Ignatius, ne" a Ful- 
neck (Leeds) le 14 fevr. 1758, m. a Fairfield, 
pres de Liverpool, le 6 mai 1836 ; secretaire des 
Freres moraves, en Angleterre, auteur de chants ■ 
d'lglise et de sonates de piano, a publie* en 
outre une anthologie de chants rehgieux de 
compositeurs alleraands et italiens du xvni e s. : 
Selection of sacred music (6 vol., 1806-1826). 
Auteurs: Abos f D. Alberti, Astorga, Ph. -Em. 
Bach, G.-B Bassani, Boccherini, B. Borri. 
Brassetti, Casaro, Caldara, F. Cianchi, Danzi, 
Durante, Felici, Galuppi, Gansbacher, Gluck, 
Gossec, Graun (22), Haser, Hasse (22), J. Haydn 
(33), M. Haydn (12), Hummel, Jomelli, Leo, 
Lotti, Marcel lo, Morari, Mortari, Mozart (22), 
Naumann (16). Negri, Neukomm, Pergolese 
(16), Ricci, Righim, Rolle, Sabbatini, Sala, 
Salvatore, Sarti, Serini, Siroli, Suidell, Tele- 
mann, Turk, Vogler, P. Winter, Wolf. 

Laub, Ferdinand, violoniste virtuose, ne* a 
Prague le 19 janv. 1832, m. a Gries, pres de 
Bozen, le 17 mars 1875; eleve de Mildner, au 
Conservatoire de Prague, succe*da d'abord a 
Joachim, en 1853, en qualite de concertmeis- 
ter, a Weimar II fut ensuite professeur de vio- 
Ion au Conservatoire Stern (1855-1857), a Ber- 
lin, ou il devint concertmeister de TOrches- 
tre de la cour, et virtuose de la chambre royale 
(1857-1861). Enfin, apres de longues tournees 
de concerts, il fut nomm£ professeur de violon 
au Conservatoire de Moscou, et concertmeister 
de la SocieHS imperiale russe de musique ; 
mais la maladie 1 obligea a se retirer a Carls- 
bad (1874) puis a Gries, pres de Bozen. L. n'a 
publie que quelques morceaux de violon. 

Lauber, Joseph, ne* a Ruswil (canton de 
Lucerne) le 25 d£c. 1864 ; avait a peine cinq 
ans, lorsque ses parents allerent se Gxer a 
Neuchatel et, comme il montrade bonne heure 
des dispositions remarquables pour la musi- 
que, aevint success! vemeut Sieve de Gust. 
Weber (Zurich), puis de Rheinberger (Mu- 
nich). De retour a Neuchatel, il se voua al'en- 
seignement et a la composition, produisant 
avec une rapidite* inou'ie les oeuvres les plus 
diverses. Cependant il s'accorda plus tard 
quelques mois de r£pit qu'il alia passer a Pa- 
ris, comme auditeur des cours de composition 
de Massenet, et il en rapporta une Suite fran- 
caise p. orch. Apres un nouveau stage a Neu- 
chAtel, L. professa pendant quelque temps au 
Conservatoire de Zurich puis il elut domicile 
a Geneve. II y fut pendant deux ans, chef d'or- 
chestre au Grand -Theatre, puis il devint pro- 
fesseur de piano, d'instrumentation, etc. au 



Conservatoire. Comme compositeur, L, i 
aborde* presque tous les genres : musique gym- 
phooique {Suites ; des poemes symphoniqoes : 
Sur l'Alpe % Chant du soir, Le Vent et la Va- 
gue ; S symphonies dont les deux premieres 
ex£cutees en 1894 et 1896: une Ballade: des 
ouvertures ; une Humore*que ; 2 concertos de 

Ciano ; 2 concertos de violon ; 2 Ballades p. 
arylon et orch. ; 2 Scenes vacates p. sopr. et 
orch.) ; — musique chorale (cantates p. chaw, 
soli, orchestre : Sap ho, Wellen undWugen: 
un « feats pi el » : Neuchatel Suisse ; une Ode 
lunquelcTHBurSi soli. orch. ; Neuchatel, 191i); 
des choeurs p. v. d'hommes avec et sans ace, 
etc.) ; — musique de chambre (Quintette et 
Trio p. piano et archets, Sonale p. piano et 
violon, de ires nomb reuses pieces poor le 
piano : Les Pass* floras, comprenant 55 mor- 
ceaux lyriques, etc., des Quatuors vocaux t im 
Melodies p. une voix avec ace. de piano, etc,, 
etc.). 

Lauda Slon, v. sequence. 

Laudes(matutinaa), v. heures canomales. 

Laudi (ital.), chants de louanges, sortet 
d'hymnes pieuses en langue italienne (nooptf 
latine) et de facture musicale tres simple, de 
la confreVie florentine des Laudesi ou Lou- 
distt (xw*-xvi e s.). Leur nom est probatrietnent 
une sorte de pluriel du mot initial le plot fre- 
quent du texte de ces chants : Lauda (imp£- 
ratif). Les L. sont considered comme Tune des 
formes generatrices de 1 oratorio (v. ce mot). 
Cf Schering, Die Anfdnge des Oratorwmt 
(1907) et H. Schneegans, D*e ital. Gemterlie- 
der (dans : Runge, Die Lieder und Melod** 
der Geissler desJahres 1349 [19001). 

Laudi spiritual! (3 4 voc.), 4 livres de 
compositions anonymes publics chez Al. Gar- 
dano, a Rome (1583), par les Oratmens. II 
existe du reste des recueils plus and ens de 
L. s., tels ceux da Serafino Razzi (Yeoise, 
1563) et de G. Animuccia (Rome, 15631570k 
cf. en outre ceux qu'indique Eitner, daosie 
QuellenUx kon, au mot L. Cf Laudi. 

Lauf, L£ufer (all.), passage, roulade. 

[La] Lau reticle, Lionel DE t n£ a Nantes 
le 24 juil. 1*61 ; eleve des lyce"es de Nantes et 
de Paris, puis de TAcademie foresttere de 
Nancy, entra en 1883 au service de l'Etat, m»k 
fit encore des Etudes dans les universites de 
Nancy et de Grenoble. Pour la musique, L* 
fut Televe d'A. Weingartner et de LSon Rey- 
nier (violon), puis, au Conservatoire de Paris, 
de Bourgault-Ducoudray (18911892). En 18B8» 
L. auitla le service de lEtat, pour se vooer 
entierement aux sciences musicale*. II doaaa 
des lors des conferences al'« Ecole des has- 
tes Etudes sociales », col la bora a de nombrvo- 
ses revues musicales (« Revue *, « Courrier ». 
« Mercure », « S. I. M. », etc.) et il a ecrit: 
La legende de Parsifal et le drame m»s*c*i 
de Rich. Wagner (1888-1894), Espaha (18B& 
Legout musical en trance (1905), L'Acade* 
mie de musique et le concert de Nantes (I906t, 
Quetquen documents sur J. Ph. Rameau et w 
famiile (1907), Rameau (1908, dans < Lesmo- 
siciens c£lebres »i. Enfin, il prepare on obk 
vrage tres important, au point de rue ov- 
cal : Les Musiciens de la Musique du Roy aits 
XVlI*elXVUl*s. 

Laurencln (d'Armond), Fbrmnaxb - 
Pierrk, comte, n^ a Kremsier (Mora vie) le 15 
oct. 1819, m. a Vienne le 5 fevr. 1890; prit 
le grade de D* phil. a TUniversite de Pra- 
gue, fit en meme temps des Etudes musicsks, 



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LAURENTI — LAVOIX 



573 



sous 1* direction de Tomaschek et de Pitseh, 
pais vecut a Vienneou il se fit un nom com me 
musicographe. On connatt*le lui les petits ou- 
trages suivants : Zur Geschichte der Kirchen- 
musik (1856) ; Dan Parodies und die Peri von 
R. Schumann ( 1859) ; D T Hanslicks Lrhre vom 
Musikalisch -Schonen (1859) ; Die Harmonik 
der Neuzeit (1861, ouvrage eouronoe, mais 
malheureusement d'allureseulement negative); 
eofin, de nombreux articles dans la « Neue 
Zeitschr. f. M. ». Cf. dans la mdme revue, le 
necrologede J. Schucht (1890). 

Laurentl, 1. Bartolomeo-Girolamo, n6 a 
Bolojzne en 1644, m. dans la meme ville, 
com me premier violon de l'6glise St-Pe"trone, 
le 18 janv. 1726 ; a publie : op. 1, Sonate per 
camera a violino e violoncello (1691) et op. 2, 
Seieoncerti a 3 cioe violino, violoncello ed or- 
gano (1720). Son fils — 2. Girolamo-Nicolo, 
m. a Rologne le 26 de*e. 1752, fut egalement 
violoniste de St-Pe*trone, apres avoir travails 
aupres de Torelli et de Vital i. II a publie aussi 
6 concertos pour 3 violons, alto, vcelle et or- 
gne. 

Laurentius von SchnOffis (de son vrai 
nom : Johann Martin), ne a Schniffis (Vorarl- 
b*rg) le 24 aout 1633, m. a Constance le 7 janv. 
1702; poete et compositeur, en 1*160, au ser- 
vice du Theatre de la cour, a Innsbruck, entra 
en 1665 dans l'Ordre des Capucins et remplit 
des lors diffe>entes charges ecclesiastiques. 
Leopold I* r lui decerna les laurii»rs de poete. 
L est un des rares representants du chant 
religieuz monodique au xvii* s. (toutefois les 
melodies de ses chants sont, au moins pour 
une part, du P. Romanus Votter) : Des Miran- 
ten wunderlwher Weg (1666), Mirantisches 
Ftotlem (1682), MirantUche WabUchalimey 



(1688), Miramische Mayenpf*iff (1692), Des 
mxranten sehge Emsamkeit (169*2), Miran- 
tische Maultrummel (1695) et Futer fiber die 
mirantische Maultrummel (1698). 

II lauro secoo, madrigaux a 5 v., de dif- 
Krents auteurs, publies en 1582 par V. Bal- 
dini, a Ferrare. une suite de cette publication, 
i 6 v., parut en 1583, sous le titre de II lauro 
verde (contrefacon par Phalese et Bellere, puis 
par GardaneY. 

Lauska. Franz - Seraphinu&, pianiste dis- 
tiogue\ oe" a Brunn le 13 janv. 1764, m. a Ber- 
lin le 18 avrtl 1825; eUeve d'Abrechtsberger, 
a Vienne, fut d'abord au service d'un due 
italien, puis devint musicien de la chambre 
duduc a Munich, et s'ltablit enfin. en 1798, a 
Berlin, oil il acquit, com me professeur de 
piano, une situation en vue, soit a la cour, 
soit dans les cercles prives. Ses compositions, 
doot le style rappelle celui de Clementi, sont : 
6 senates p piano a 2 ms, une a 4 ms, une 
p. vcelle, des rondos, des variations, etc., une 
m&hode de piano, quelques quatuors p. v. 
d'horomes et des iieder. 

Latrte (all.), luth. 

m Lauterbach, Johann-Christoph. violoniste 
virtuose remarquable, ne* a Culmbacn le 24 juil. 
1832; eleve du gymnase et de Feeble de musi- 
qoe de Wurzbourg, travailla ensuiie a Bruxel- 
lea, sous la direction de Be>iot et de Fetis, et 
fut appele* a Munich en l£53, en qualite de con- 
certmeister et de professeur de violon au Con- 
servatoire. II accepta en 1861, le poste «le con- 
certmeisler de I'Orchestre de la cour, a Dresde, 
ep mdme temps que celui de professeur de 
violon au Conservatoire royal ; il donna sa 
demission de professeur en 1877 et prit sa re- 



traite de l'orchestre en 1889. Notons, parmi 
les compositions de L. : polonaise de concert, 
reverie, tarentelle et morceaux de concert p. 
violon. 

Lavigna, Vincenzo, compositeur d'op£ras, 
nea Naples en 1777, £leve du Conservatoire 
« della Pieta », a Naples, fut pendant de lon- 
gues ann£es professeur de chant et accompa- 
gnateur & la Scala, a Milan, ou il mourut en 
1837. Son premier ouvrage : La muta per 
amove (11 medico per forza) % 6crit en 1802 
pour la Scala, grace a la recommandation de 
Paesiello, fut son meilleur succes. II £crivit 
encore dix operas et deux ballets. 

Lavlgnac, Alexandre-Jean-Albert, ne* a 
Paris le 21 janv. 1846 ; £leve de Marmontel, Ba- 
zin, Benoist et Ambroise Thomas, au Conser- 
vatoire de Paris, fut nomme* lui-m£me, en 1882, 
professeur de solfege et plus tard dharmonie, 
au Conservatoire. II est actuellement le doyen 
du corps enseignant de r&ahlissement. L. a 
publie surlout des ouvrages didactiques : Sol- 
feyes manusi-rits (6 vol.), Cours complel theo- 
rique et pratique de dictSe musicale (1882, ou- 
vrage qui suggeYa a tous les grands conserva- 
toires l'ide'e dintroduire dans leurs cours la 
dieted? musicale), Cinquante lecons d'harmonie, 
L'ecule de la pedale (a 1'usage des pianistes), 
25 pieces p. piano a 4 ms, 10 preludes et une 
quantite de pieces detach Jes p. piano et p di- 
vers instruments. II a ecrit, de plus : La ntu- 
sique et les musiciens (1895 ; ed. angl. avec 
des notes sur la musique en AmeVique, par 
Krehbiel. 1904), Le voyage artistique a Bay- 
reuth (1897 ; ea. angl. par Esther Singleton : 
The music-dramas of n. Wagners, 1898); U&- 
ducation musicale (1902; ed. angl. par Single- 
ton, 1903) ; Notions scolaires de musique (19U5), 
et Les gaietes du Conservatoire (1900). L. tra- 
vaille avec de nombreux coll a bora leurs a un 
Dictionnaire encyclopedique du Conservatoire 
de Patis, sous les auspices de l'Etat. 

Lavigne, 1. Jacques-Emile, t^nor francais 
qui eut un temps de grande vogue, n6 a Pau 
en 1782, fit partie, de 1809 a 1825, du person- 
nel de FOpera de Paris, se retire ensuite a Pau 
et-y mourut en 1855. L.,que sa forte voix avait 
fait surnommer « THercule du chant », dou- 
blait Nouirit dans tous ses roles ou chantait 
ceux que ce dernier consentait a lui laisser. II 
re in porta, soit a Paris, soit a Tetranger ou il 
alia en representations, des succes inouis ; 
mais des intrigues finirent par le d^outer de 
la scene. — 2. Antoine Joseph, hautboiste c^- 
lebre, n^ a Besancon le 23 mars 1816, m. a 
Manchester, dans un hospice, le 1" aout 1886; 
£leve da Conservatoire de Paris, \dcut a par- 
tir de 1841 en Angleterre, comme menibre de 
l'orchestre des Concerts-promenades deDrury- 
lane, puis de Torchestre Halle, a Manchester. 
L. adapla au m6canisme du hautbois une par- 
tie du sysieme a anneaux de Boehm. 

Lavoix y Henri Marie-Fhak^ois, dit L. fils 
(pour le distinguer d<* son pere [m. a Paris en 
oct. 1892] qui porta it le m£me pr£nom et fut 
conservateur du cabinet des monnaies a la 
Bibl. nationals), ne* a Paris le 26 avril 1846, 
m. dans la m£me ville le 27 d^c. 1897 ; suivit 
les cours de la Sor bonne et prit le grade de 
bachelier, tout en etudiant avec Henry Cohen 
lharmonie et le contiepoint. II ocenpa, des 
1865, un poste debibliothecaire a la Bibl. natio- 
na'e, puis passa plus tard a la Bibl. Sie-Gene- 
vieve. L. s'est (ait connaitre par un certain 
nombre d'ouvrages attrayants sur Phistoire de 



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574 



LA WES — LE B£ 



la musique : Les traducteurs de Shakespeare 
en musique (1869) ; La musique dans la na- 
ture (1873) ; La musique dans Vimagerie du 
moyen doe (1875); Histoire de Vinstrumenta- 
tion (1878; couronnS en 1875 par I'Acadlmie); 
Les principes et I' histoire du chant (en col lab. 
avec Th. Lemaire); Histoire de la musique 
(1883 etc.) ; La musique au siecle de saint Louis 
(1884, dans le Recueil de motets francais de 
Gaston Raynaud) ; Histoire de la musique 
francaise. De plus, L. a dcrit des feuilletons 
musicaux pour le « Globe » etcollabor£ active- 
men t a la i Revue et Gazette musicale » et a 
diverses autres revues musicales. 

Lawes, 1. William, n£ k Salisbury en 1582, 
m. en 1645 ; £leve de Coperario, chantre du 
choeur de la cath£drale de Chichester, puis 
membre de « Chapel Royal », a Londres (lo03), 
et plus tard encore musicien de la chambre 
du roi Charles I» r , tomba sur les rangs com me 
soldat del'arm£e royal is te, au siege ae Chester. 
L. a £crit de la musique instrumental poly- 
phonique : Royal consort of viols et Greatcon- 
sort, ainsi que des Airs p. violon avec B. c. 
(le tout conserve en manuscrits), et quelques 

!)i£cesimprim£esdans Countly masquing ayres 
1662), puis, avecson fr&re Henry L. et S. fires, 
a musique de The triumphs of peace de Shir- 
ley (1633). Enfin quelques anthologies de l'£po- 
Sue ren ferment des chants de sa composition, 
•n trouve des anthems et d 'autres oeuvres vo- 
cales, religieuses ou profanes, de sa composi- 
tion, dans Cathedral music, de Boyce, et dans 
d'autres anthologies anglatsesde la meme£po- 
que (Catch that catch can, 1652 ; Select mu- 
sical ayres and dialogues, 1653 et 1658; The 
treasury of music, 1669, etc.). — 2. Henry, 
frere du precedent, n£ a la fin de d£c. 1595, m. a 
Londres le 2 1 oct. 1662 ; £leve de Coperario aussi, 
entra en 16*25 dans « Chapel Royal », a Londres, 
occupa £galement une situation a la Cour et 
fut, com me son fr£re, un bon royal iste ; la 
chute de Charles I" lui couta, non pas la vie, 
mais sa situation, qui lui fut du reste rendue 
en 1660, par Charles II. Henry L., plus remar- 
quable que son frere, a £crit de la musique 
pour plusieurs Masques et publie : A para- 
phrase upon the psalmes of David (1637); 
Choice psalmes put into musick for three voi- 
ces (1648) Ayres and dialogues (de 1 & 3 v.; 
1653, 1655, 1658, en 3 livres). Les anthologies 
de 1 £poque ren ferment aussi diverses oeuvres 
de Henry L. 

Lawrowskaja, Elisabeth-Andreiewna, 
can ta trice russe, nee a Kaschin (gouv. de Tver) 
le 12 oct. 1845 ; &eve de Fenii et de M^Nissen- 
Saloman, d£buta en 1867, dans le rdled*Orph£e 
(Gluck), et, apres avoir travaille* quelque temps 
encore a Londres et a Paris, aux frais de la 
grandeduchesse H61£ne, futengag£e a TOp^ra 
imperial de St-Petersbourg. Mais, au bout de 
quatre ans, elle donna sa admission, entreprit 
une tourn^e de representations dans les prin- 
cipaux centres de V Europe, puis se voua au 
concert. Ce ne fut qu'en 1878 qu'elle remonta 
sur la scene et accepla un nouvel engagement 
a St-P£tersbourg, ou elle devint Tune des favo- 
rites du public (dans les roles de Vania TLa 
vie pour le tzar], Ratmir [Rousslane et Ludmilla] 
la Princesse [Roussalkal, Gran i a [Wrazyia Sila, 
de Seroff], etc.). M" L. a Spouse* un prince 
Zereteleff. 

Laye 9 nom que les organiers donnent a la 
partie interieure du sommier (v. ce mot). 
Lay oil e (Layole, dell* Aiolle, Ajolla), 



Francois, compositeur du xvi* s. f a Florence. 

Srobablement Franca is de naissance; autear 
e motets, demadrigaux (1 livre a 5, 1 a 4 v.), 
de messes, de psaumes, etc., qui sont disper- 
ses dans les anthologies de Jacques Moderne 
(1532-1543), Petrejus (1538-1542), Rhaw (1545> 
et Antoine Gardane (1538-1560). 

Lazarus, 1. Henry, clarinettiste remarqua- 
ble, n6 a Londres le 1" janv. 1815, m. dans la 
mdme ville le 6 mars 18&5j6l&ve de Blizard et 
de Godfrey, devint en 1838 second, en 1810 

Sremier clarinettiste (successeur de Wilman) 
es concerts de la c Sacred Harmonic Society i, 
de rOpera et de toua les grands concerts de 
Londres. II professa pendant de longnet an- 
ne>s a la « Royal Academy of Music • et prit sa 
retraite en 1891 seulement. — 2. Gustav, ne a 
Cologne s. le R. le 19 juil. 1861 ; lleve da Con- 
servatoire de sa ville natale (Is. Seiss, G Jen- 
sen, Wullner), fut nomine* en 1887 professeur 
au Conservatoire Scharwenka puis, a la raort 
d'Emile Breslauer, prit la direction de llnsti- 
tut de musique que ce dernier avait fonde L. 
remporte de notables succea comma composi- 
teur. On a de lui des operas : Mandanika (D- 
berfeld, 1899), Das Nest der Zaunkonige; une 
Suite d'orch,, op. 3; un trio p. piano et archets. 
op. 55 ; une sonate de vcelle, op. 56 ; Das begra- 
bene Lied, p. soli, choeur et orch. ; Xachtlx- 
che Rheinfahrtp. ch. d'hommes, soli et orch.: 
Am Strande. p. ch. mixte, soli et orch. ; Die 
gefangenen Frauen, p. v. de femmes, soli et 
orch. ; des chceurs p. v. d'hommes (op. 49!. 
p. v. mixte (op. 8, 68), p. v. de femmes (op. 3k 
40, 44, 50, 67] ; des lieder et de nom breasts 
pieces p. le piano. 

Lazzarl, 1. Sylvio, n£a Bozen le i^janv. 
1858; etudia le droit a Innsbruck, a Munich et 
a Vienne, passa m£me ses examens d'Etat, 
mais ne tarda pas a se lancer dans la carrier* 
vers laquelle ses gouts rattiraient depois lone- 
temps. II entra en 1882 au Conservatoire m 
Paris etd£buta en rae'me temps comme compo- 
siteur de melodies vocales (Vieux motif; L'a- 
mour d'etpres Ninette). El£ve d'E. Guiraod et 
deC£sar Franck surtout, L. a 6t&, jusqtTen 1891. 
le repr£sentant du « Wagner- Verein », a Paris, 
et il a defend u ses opinions dans diverses revues 
musicales. Mais, depuis plusieurs annees, L~ 
se voue exclusivement a la composition. Ses 
ceuvres principales sont : Armor (drame musi- 
cal, Op. 26 ; Prague 1898) ; Lulu (pantomime, 
op. 15 ; 1887) ; Vensorcele (oplra ; Paris, 1903). 
La Lepreuse (trag&lie legendaire ; Paris, HHi); 
Rhapsodie espagnole ; des podmea sympfeoai- 
ques : Ophelxe et Eftet de nuit: Impression* 
(suite, en fa maj.), AfarcAe de Fete p. orcfe. ; 
Fantaisie p. violon et orch. ; Concerts tuck p. 
piano et orch. ; de la musique de chambre (se- 
nate et romance, p. piano et violon ; trio p. 



piano et archets, op. 13; quataor p. instr. "i 
archet, op. 17 ; octuor p. instr. a vent, op. 30k 
de la musique de piano (valses, pr&ode et fa- 
gue, morceaux de genre a 2 et a 4 ms) ; enfia 
des duos, des choeurs p. v. de femmes (op. 10 
et 27) et une vingtaine de melodies (op. 1. 6, 
9, 19, 23). — 2. Raffaello, auteur d'op^rM 



italiens : Urzella (Trente, 1898) et La conle 
d'Eqmont (ibid., 1902). 

Leader (angl.), c.-a-d. premier riolon-aok) 
(concertmeister). 

Le B6 (Le Bsc), Gdiixaume, fut, en France, 
Tun des premiers fabricants de caract£res tj- 
pographiques pour la musique. Ses premiers 
caract&res, datant de 1540, dtaient destines a 



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LE BEAU — LKBRUN 



575 



l'iinpression simnltanle des notes et des lignes 
de la port£e, aatrement dit chaque bloc por- 
tait a la fois uoe note et un fragment de por- 
t£e ; d'autres plus r&ents, datant de 1555, et 
bientdt abandonn£s, donnaient s£par£meut les 
notes et les lignes, en sorte quil fallait, comme 
dans les ouvrages de Petrucci, deux ti rages 
snccessi fs. L. a fabriqu6 aussi des caract£res 
pour les oeuvres not6es en labia lures. Tons ses 
poincons pass£rent aux mains des Ballard (v. 
ce nom). 

Le Beau, Luise-Adolpha, n£e a Rastadt le 
S5 avr. 1850: 6ISve de MiUermayr (violon), 
Haizinger (chant) et W. Kalliwoda (piano) k 
Garlsruhe, pub, d&s 1874, de Sachs, Rhein- 
berger et Fr. Lachner, a Munich. L. v6cut suc- 
cessivement a Berlin (1893-1 895 h a Wiesba- 
den et a Baden Baden (depuis 1895). Pianiste 
de talent et professeur de musique appr6ci£, 
elle a fait en outre de la critique. Ses composi- 
tions, qui dlnotent un rlel talent, compren- 
nent de la musique symphonique et de la 
musique de chambre, des lieder, des pieces 
de piano, 2 concertos de piano, des choeurs, 
des cantatesdramatiques p. chceur,soli et orch. 
(Ruth, Hadumoth), un opinfDer Venauberte 
Kalif), etc. 

Le B&aue, Nicolas-Antoine, n6 a Laon en 
1630. ro. a Paris le 6 juil. 1702 ; organiste de 
St-M&ilric et, des 1678, Tun des quatre orga- 
nistes de la cour, a Paris. Son premier Livre 
d'orgue parut en 1676, deux autres apr&s 1678 
(rlimpr. dans Guilmant, Archives, vol. IX ). 
Un recueil de Pieces de clavessin parut en 1677, 
an autre sans date (contrefacon par Boyer, a 
Amsterdam ; r£impr. par Farrenc, Tresor). En- 
fin une Methode pour toucher Vorgue est res- 
tee manuscrite, a Tours. 

Lebert, Siegmund (Levy, dit L.), n6& Lud- 
wigsbonrg (Wurtemberg) le 12 d6c. 1822, m. a 
Stuttgart le 8 d£c. 1884 ; fit ses Etudes musi- 
ealesa Prague, sous la direction deTomaschek, 
Dionys Weber, Tedesko et Proksch, sejourna 
quelques annees a Munich ou il fut trds ap- 
pr&te comroe maftre de musique, puis fonda 
en 1856-1857, avec Faisst, Bracnmann. Laiblin, 
Stark. Speidel, etc., le Conservatoire de Stutt- 
gart. L. s'est rendu c61£bre par la publication, 
en 1859, dune Grande Methode de piano, 6c rite 
an collaboration avec L. Stark et aont l'ldition 
originate allemande a 6t& traduite en francais, 
anglais, italien et rnsse ; mais un exc&s r£el 
da p&ianterie (dans les parties I et II surtout) 
■nit de plus en plus a la diffusion de cet ou- 
vraffe (v. cependant la nouv. 6d. par M. Pauer, 
M04). L. a donn£ en outre, avec L. Stark, une 
Systematische theor.- prakt. Elementar-Smg- 
sdmle (1850), puis une Edition doigl£e et anno- 
tfe des classiques du piano (en col lab. avec 
Mast, Bulow, Ignace Lachner, Liszt), un al- 
bum pour la jennesse (avec Stark), le «Giadus 
ad Parnassum • de Clementi, etc. L'Universit6 
de Tubingne lni contra en 1873 le titre de D* 
fkil. htm. c. ; le roi de Wurtemberg celui de 
(professeur ». — Un professeur de piano du 
Conservatoire de Stuttgart, Jakob Levy. n£ en 
«t5, in. a Stuttgart le 19 oct. 1883, Itait le 
Mrede L. 

Lebertoul (ou Le Bertoul), Franchoys, 
compositeur francais ou nlerlandais de la pre- 
miere moitil du XV«s. Le God. Can. misc. 213 
da la Bibl. Bodl&enne d'Oxford renferme 5 
pKeesde L. (cf. J. Stainer, Dufayand his con- 
temporaries, 1896). 

Ubeiif, Jean, n£ A Auxerre le 6 mars 1687, 



m. dans la mdme ville le 10 avr. 1760 ; abbi 
chanoine et second chantre de la cath£drale 
d'Auxerre, 6\u membre de l'lnstitut de France 
en 1740. Ecrivain z6l£, il a fait paraftre entre 
autres, sur la musique . Traite his tori que et 
pratpfuesur le chant eccl&staslique (1741) et 
une sirie d'articles sur le plain-chant, dans le 
cMercure de Frances, de 1725 4 1737. Ses 
grands ouvrages historiques contiennent aussi 
divers renseignements ayant rapport a la mu- 
sique : Recueil de divers ecrils pour servir 
d eclair cissement a Vhisttnre de France (1738, 
2 vol.), Dissertations sur I'histoire eccle'siasti- 
queet civile de Paris (»739 17*5; 3 vol.). 

Leborne, 1. Aim6-Ambroise-Simon, n£ a 
Bnixelles le 29d£c. 1797, m. a Paris le 1^ avr. 
1866 ; Sieve de Dourlen et de Cherubini, au 
Conservatoire de Paris, prix de Rome en 1820, 
alors qu'il £tait depuis quatre ans d£j& r£p£ti- 
teur au Conservatoire. 11 fut nomm£. en 1820, 
titulaire dune cla«se £16mentaire et succ^da 
en 1836 k Reicha, com me professeur de com- 
position. L. Itait en outre, depuis 1834, biblio- 
th£caire de l'Op£ra et remplit, sous Napoleon 
HI, les fonctions de biblioth&aire de la Cha- 
pelle. II Itait surtout renommS comme peda- 
gogue, mais il £crivit entre autres quelques 
operas comiques qui re in port e» en t un certain 
succes. Un traits d harmonie de L. est rest6 
manuscrit, par contre il pubha une nouvelle 
Edition du Traite d'harmonie de Catel. — 2. 
Fernand, n6 en Belgique le 10 mars 1862 ; 
£I&ve de Massenet, au Conservatoire de Paris, 
et plus tard de Saint-Saens et de C. Franck. 
II a public de la musique symphonique : Suite 
intime y Scenes de ballet, Symphonie drama- 
tique, une Symphonie-Concerto p. piano, vio- 
lon et orchestre, Aquarelles (suite). Temps de 
guerre (tableaux symph.), Fete bretonne, Ou- 
verture guerriere, Ouverture symphonique, 
Marche solennelle ; des podmes chant£s : L'a- 
mour de Myrto et V Amour trahi; une messe 
solennelle ; de la musique de chambre (Prix 
Chartier, 1901) : quatuor p. instr. a archet, trio 
p. piano et archets, sonate p. piano et violon ; 
de nombreuses melodies ; des motets ; des mor- 
ceaux de piano ; des operas : Daphnis et Chloe* 
[pastorale ; Bruxelles, 1885), Hedda (3 actes ; 
Milan, 1898), Mudarra (4 actes, Berlin, 1899), 
Les Girondins (Lyon, 1905), La Catalan e{ Paris, 
1907). De plus, L. fait de la critique musicale 
depuis nombre d'ann£es [Monde artiste, etc.). 

Lebrun, 1 Ludwig-August, hautboiste vir- 
tuose tr&s c£l£bre, n^ a Mannheim en 1746, m. 
a Berlin le 16 d£c. 1790 : membre de lOrches- 
tre de Mannheim, dont il rgpandit la renotn- 
m6e, au cours de ses nombreuses tourn6es de 
concerts (1764-1778). II a public 7 concertos de 
hautbois, des trios p. hautbois, violon et vcelle, 
des duos p. flutes. Son gpouse. Franziska (n^e 
Danzi, n6e k Mannheim en 1756, m. a Berlin 
le 14 mai 1791), soeur de Franz Danzi, fut une 
des cantatrices les plus remarquables de son 
temps (soprano aigu) et remporta de grands 
succes a Mannheim, Mun'ch, Milan, Venise, 
Naples, Londres (1776 et 1779) et Berlin. Leurs 
deux filles, Sophie (M b * Dulken, nde le 20 juin 
1781) et Rosine (n^e le 13 avr. 1785), se sont 
aussi fait un nom, la premiere com me pianiste, 
l'autre comme cantatrice. — 2. Jean, n£ a 
Lyon le 16 avr. 1759 ; corniste virtuose de ta- 
lent, cel&bre surtout par Textraordinaire faci- 
lity avec laquelle il produisait les sons surai- 
ris de l^ctielle du cor. II fit partie. de 1786 
1792, de Forchestre de 1'Op^ra de Paris, et 



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576 



LE CARPENTIBR 



LEGOCQ 



passa ensuite a celui de l'Oplra de la Cour, a 
Berlin. II rentra a Paris en 1806, mais apres 
avoir cherche" en vain, pendant trois annees, 
une situation quelconque, il se suicida de d£- 
sespoir en s'asphyxiant. — 3. Lons-S£BASTiEN, 
ne* a Paris le 10 d£c. 1764, m. le 27 juin 1829 ; 
t£nor d*ope>a, fit partie, de 1787 a 1803, du 
personnel de TOpera puis de 10pe>a-Comi- 
que. a. Paris. II devint ensuite rep^titeur a 
10pe>a, tenor de la Chapelle imp&iale (1807), 
maitre de chant de cette m^me chapelle (1810), 
et fit executer un assez grand nombre d'op6- 
ras (entre autres, en 1815, Le Rossignol, qui 
se maintint Ion* temps a la scene), un Te arum 
(1809), une Messe solennetle, etc. — 4. Paul- 
Henri-Joseph, ne* a Gand le 21 avr. 1861 ; 
eleve du Conservatoire de sa ville natale (Ad. 
Samuel, Ch. Miry), obtint en 1891 le Prix de 
Rome de Belgique (cantate : Andromeda) 
puis continua ses Etudes en Allemagne, en 
Autriche (Vienne), en Italie et en France. L. 
avait succ£de a Miry, en 1889, comme profes- 
seur de theorie au Conservatoire de Gand ; il 
devint en outre directeur, en 1890, de IV Or- 
ph£on » de Cam bra i et, en 1895, du « Cercle 
artistique » de Gand. II est officier de la Le- 
gion d honneur. L. a £crit un opera : La Fian- 
cee d'Abydos (1896), des pieces symphoniques, 
des choeurs, etc. 

Le Carpentier, Adolphe-Clair, ne* a Pa- 
ris le 17 tevr. 1809, m. dans la m^me ville le 
14 juil. 1869 ; pianiste-compositeur, eleve du 
Conservatoire de Paris, auteur d'une Methods 
de piano, d'exercices, de fantaisies, etc., et 
d'une Ecole d'harmonie et d'accompagnement. 

Lechner, Leonhard, compositeur z£16 et 
fort bien dou6 du xvi« s., ne a Etschtal (Athe- 
sinush fut un certain temps au service de la 
chapelle des dues de Baviere, peut e*tre comme 
enfant de chceur. II occupa ensuite une place 
de maitre d'£cole a Nuremberg (1570), devint, 
en 1584, maitre de chapelle du comte Eitel- 
Fr£de>ic de Hohenzollern, a Hechingen, puis 
se rend it a Stuttgart ou il fut nomme\ en 1595, 
mattre de chapelle de la Cour et mourut le 6 
sept. 1604. Les « Monatshefte f. M.-Gesch. » I, 
176 et X, 137, ont publie* un catalogue de ses 
oeuvres, comprenant des motets de 4 a 6 v., 
des lieder allemands en maniere de villanelles 
de 2 a 3 v., d autres lieder et des madrigaux 
de 4 a 5 v., des messes de 5 a 6 v. t etc. Seuls 
quelques motets ont e*te* r££dit£s (Commer, 
Musica sacra ; cf. aussi Lange, 1). 

Leclalr, famille de musiciens lyonnais, file 
et filles d'un maitre passementier, Antoine L., 
que Ton trouve aussi qualify parfois de « sym- 
phoniste ». Trois des his furent violonistes, a 
Lyon (Jean-Marie [dit l'Ain6], Jean-Marie fie 
second, ne le 23 sept. 1703J et Pierre [ne* le 
19 nov. 1709]), mais le plus remarquable fut, 
sans contredit, le premier : Jean-Marie, dit 
1'AiNfe, violoniste et compositeur, ne* a l-yon 
le 10 mai 1697, m. assassin^ dans la meme 
ville le '22/23 oct. 1764 ; fut en premier lieu 
danseur et partit en 1722 pour Turin, en qua- 
lite* de premier danseur et de maitre de bal- 
let. II y sejourna a deux reprises (1722-17*23, 
1726-1728), y composa des in termed es pour la 
Semiramide d'Orlandini et gut attirer I'at- 
tention du violoniste Somis qui le prit pour 
eleve. Entre temps L. avait ete* a Paris et y 
avait publie son premier livre de sonnies. 11 
y debula en 17*28, comme violoniste, aux Con- 
certs spirituals et, a pies une longue serie de 
succes, entra en 1734 dans la musique du roi. 



II n'y resta que peu de temps, passa a la cour 
de la Princesse d'Orange a Leuwarden (1736), 
puis a La Haye (1740, violon solo des concerts 
prives deM.de Liz) et a la cour de I'infant 
Don Philippe, a ChambeVy (1743). II rentra a 
Paris en janvier 1745. Tres appreci£ comme 
violoniste (violon solo du due de Grammont) 
et comme compositeur, L. fit des lore une car- 
Here brillante. On ignore absolument la cause 
de ton assassinat. Les oeuvres principales de 
L. sont : 48 donates a violon seul avec la 
Basse, en 4 livres de 12 aonates chacun (op. 1 
[1723], 2, 5, 9) ; des duos p. 2 violons (op. 3, 
12; ; 6 trios p. 2 violons et continuo (op. 4) ; 
des trios faciles p. 2 violons et conttwo iop. 6, 
8) ; 12 concertos p. V. pnnc, 2 VI, Via, B. et 
B. c. (op. 7, 10) ; un op£ra : Glaucus et Scylla 
(op. 11 ; repr. en 1746] ; des ou vert ores et des 
sonates en trio p. 2 violons et basse (op. 13). 
Enfin, sa veuve a publie' deux oeuvres posthu- 
mes, un trio p. 2 violons et la basse (op. 14) 
et une Sonate p. violon seul avec la basse 

iop. 15). Ferd. David a r&dite* 2 sunaU-s de 
-., dans la Hohe Schule des Violinspiels, et 
7 dans I'ecole pr£paratoire a ce recueil ; Eit- 
ner en a fait parattre 12 et un trio, dans les 
publications de la € Gesellsch. f.M. F. » (XXXI, 
1903). Cf. L de la Laurencie, Jean-Marte L. 
Vaine (« Sammelb. der I. M. G. », 19U5) et 
Scheurleer (ibid., 1P09). 

Lecoca/l. Alexandre-Charles, n£ a Paris 
le 3 juin 1832 ; £leve de Razm (harmonies Ha- 
le\y (composition) et Benoist (orgue) au Con- 
servatoire de Paris, se voua, a partir de 1854, 
a l'enseignement de la musique. Ses premiers 
debuts de compositeur daUnt de 1»7, alors 
que, concurremment avec Bizet, il remnorta, 
dans un concours ouvert par Offenbach, un 
prix pour la composition d'une operette : Le 
docteur Miracle. L accueil fut froid, maisplus 
froid encore c« lui qui fut reserve\ en 1839, i 
la deuxieme operette de l'auteur : Huts-Clot 
Les ouvrages qui suivirent ne remporterent 
e*galement que des succes m6diocivs et pea 
durables : Le baiser a la porte (1864), Lilme 
et Valentin (1864), Les Ondines de Champa- 
gne (1865), Le Myosotis (1866), Le cabaret de 
Itamponneau (1867) et un bbe'ra-comique : 
L' Amour et son carquois (I860). Ce n'e*t qo'a 
partir de Fleur de the (avr. 1868), une ope- 
rette qui alteignit en tres peu de temps sa 
centieme representation et remnorta des soc- 
«es a letran^r, que L. devint 1 un des compo- 
siteurs favoris du grand public. II se distuv 
§ue du reste avantageusement d'Offenbach et 
e Herv^, dans le genre de Tope>ette, par 00 
plus grand souci de correction de la faeture 
musicale. Les ouvrages qui suivirent ce pre- 
mier grand succes sont : un opera-comiqoe, 
Les jumeaux de Bergame (1868) ; un vaude- 
ville, Le ca* naval d'un merle blanc (1868): 
des op£rettes : GandiJfo (1869), Deux portieres 
four un cordon, Le Rajah de Mysore, Le beau 
Dunois (1870), Le testament deM.de Croc 
(1871), Le barbier de Trouville. Samvons la 
casse (1872). Les 100 vierges (1872). La filli 
de Madame A ngot (1872), Gtrofle- O irofla ^ 1874), 
Les %rres de St-Ge*vais, Le pompon (1875), Ia 
petite mariee (1876), Kosiki, La Mvrjvta*** 
(1877). Le petit due (1878), Comargo, La petit* 
denwiselle (1879). Le grand Casimir, La jolie 
Perxane (1880), Le marquis de Windsor, /o- 
not (1881), La Roussotte. Le jour et la nmit, 
Le comr et la main (1882), La princesse des 
Canaries (1883), L'oiseau bleu (1884), Plutus 



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LE GOUPPEY — LEE 



577 



(1886), Lesgrenadier$deMonte-Cornette(i8&]), 
Aii-Baba (1887), La voliere (1**88), UEgyp- 
tumne (1890), Ninette (1896), La Belle au hois 
dormant 0900), Yetta (Bruxelles, 1903), Rose- 
Mousse (1904) ; ud ballet en un acte : Le cy- 
rr (1899). En plus de ses oeuvres sceniques, 
a public : Let Fantoccini (ballet-pantomime 
avec piano;, Les miettes (24 morceaux caract£- 
ristiques) et une Gavotte p. piano ; toute une 
se>ie de morceaux p. chant et piano (Melodies, 
Chansons, Aubade, etc.) ; des chants religieux 
p. ?. de femmes : La chapelle au convent 
(1885) et une reduction p. piano et chant de 
* Castor et Pollux » de Rameau (1877). — 2. Ju- 
les, chef d'orchestre, n£ a Tournai le 16 aout 
1852 ; £l£ve de Dubois et de Leenders, pour 
le violon, fut d'abord chef d'orchestre de thea- 
tre a Calais, Angers, Gand, Limoges, etc. 11 fut 
ensuite, de 1890 a 1896, directeur des a Con- 
certs classiques » de Marseille, ou il fit con- 
naftre une quantite d'oeuvres nouvelles et, de 
1896 a 1897, chef d'orchestre du Theatre des 
Arts, a Rouen. En outre, L. dirige depuis 
1885, avec grand succ&sles concerts symphoni- 
qoes de Spa (Belgique). Jl a £crit de petites 

{>ieces p. orch., des valses, des scenes de bal- 
et, des melodies, etc. — Sa femme, Dyna (L.)- 
Beitmer, fille d'un professeur de violon au Con- 
servatoire de Bruxelles, £tait une cantatrice 
remarquable. 

Le Couppey, FSlix, n& a Paris le 14 avr. 
1811, m. dans fa mdme ville le 5 juil 1887 ; 
eleve de Dourlen au Conservatoire, fut nomml, 
en 1828 dega, r6pe*titeur d'une classe prlpara- 
toire d'harmonie et, en 1837, ti tula ire de cette 
meme classe. II succ£da en 1843 A Dourlen, 
comme professeur d'harmonie puis, en 1848, 
remplaca Henri Herz (qui e*tait en tournee de 
concerts) et fut nomm£ peu apr&s professeur 
d'une nouvelle classe de piano pour les fem- 
mes. Les ceuvres de L. sont Writes principa- 
lement en vue de l'enseignement, ce sont : A 
BC du piano, mithode pour les commencants, 
des recueils deludes (op. 17, L'alphabet : on. 
24, I*e progres ; op. 20, L'aailite ; op. 21, Le 
style ; op. 25, La difficulte ; classes ici par 
ordre de difficulty, une Ecole du micanisme 
du piano, L'art au piano (50 Etudes avec an- 
Dotations) et un petit ecrit : De Venseignement 
du piano ; conseils aux jeunes professeurs 
(1866). 

Lectobur, Karl, baron de, n£ a Schilde- 
sche; pr£s de Bielefeld, le 20 avr. 1806, m. a 
Stolp le 25 oct. 1872 ; 6tait officier de cavale- 
rie a Berlin, mais prit sa retraite, en 1852, a 
la suite d'une chute de cheval, et se voua des 
lore surtout a des Etudes musicales. L. a pu- 
blic un dictionnaire biographique local rSdige* 
avec le plus grand soin : Tonkunstler-lexi- 
kon Berlins von den dlteslen Zeiten bis auf 
die Gegenwart (1860-1861). On trouve des ren- 
seignements sur la musique de la cour dans 
son ouvrage : Kdnia Friedrich 7. von Preus- 
sen (1878). — Son fills, qui porte aussi le nom 
de Karl, n£ en 1840, fut charge* de l'inten- 
dance du th&ttre de Wiesbaden puis devint 
intendant c£n£ral du Theatre de la cour, a 
Schwerin. II a £crit : Aus meinem Tagebuch 
(1898 ; contributions a 1'histoire du Theatre de 
Schwerin, de 1883 A 1897). 

Ledent, Ffcux-ETiENNE, n£a Ltege le20 nov. 
1816, m. dans la m£me ville le 23 aout 1886 ; 
fit ses Etudes musicales avec Daussoigne, Lam- 
bert, Conrardy et Jalheau, au Conservatoire de 
sa ville natale, et obtint le premier prix de 



piano (1832) puis le second prix de Rome 
(1843). L. fut, de* 1838, professeur de piano 
au Conservatoire de Ltege ; il a publie quel- 
ques compositions. 

Lederer, 1. Joseph, ne" a Grosswardein le 
8 oct. 1843, m. a Francfort s. M. le 4 nov. 
1895 ; tenor d'ope>a tr£s appr£ci6 a Leip- 
zig, Hambourg, Vienne, etc. — 2. Viktor, ne* 
a Prague le 7 oct. 1881 ; D r jur. puis, en 1904, 
D'phil. de l'Universite^ de .Prague, travailla le 
violon sous la direction deSevcik, mais dut re- 
noncer a la carri£re de virtuose et devint cri- 
tique musical du « Tageblatt » de Prague. II 
partit en 1904 pour Leipzig, comme critique 
musical aux « Leipziger Nachrichten » et cor- 
respondent des « Signale », puis en 1907 pour 
Vienne, ou il redige les « Musiklitterarische 
Blatter ». Dans un ouvrage Ueber fleimat 
und Ursprung der mehrstimmigen Tonkunst 
(1906), L. affirmeque l'ancienne culture musi- 
calecelte aurait exercS une influence profonde 
sur revolution de la musique a partirdu xv* s. 

Leduc, 1. Simon [L. l a1n&), n6 a Paris en 
1748, m. dans la meme ville en 1777; violo- 
niste, £16ve de Gavini£s, et Fun des premiers 
compositeurs francais qui adopterent les prin- 
cipes du style nouveau instaure* par Joh. Sta- 
mitz (une symphonie de L. et une de Gossec 
parurent «n m€me temps au'une symphonie 
de Carl Stamitz, chez le frere de L., v. plus 
loin). On a imprint de lui des symphonies (op. 
3, 6), des concertos de violon (op. 2, oh des mor- 
ceaux concertants p. 2 violons (op. 7) et des so- 
nates de violon (op. 1, 4 et un op. posth.). — 2. 
Pierre (L. le jeune), frere et £leve du precedent, 
n£ a Paris en 1755, m. en Hollande en 1816 ; 
bien que violoniste en premier lieu, entreprit 
un commerce d'ldition et racheta, en 1781, le 
fonds de la Chevardiere. L. se trouva ainsi a 
la t£te d'une en t reprise considerable, qui £dita 
une grande partie des symphonies de l'£cole 
nouvelle, paraissant a Paris depuis 1750. — 
3. Alphonse, ne* a Nantes le 9 mars 1804, m. 
a Paris le 17 juin 1868 ; appartenait a une fa- 
mille de musiciens (son ^rand-p^re etait bas- 
soniste, son p^re violoniste) et devint, tr£s 
jeune, virtuose sur le basson, la flute et la 
guitare. L. travailla encore a Paris, sous la di- 
rection de Reicha, puis a Nantes, sous celle de 
Rhein et publia une quantity de compositions 

!). le piano, le basson, la flute et la guitare 
plus de 1300 oeuvres), parmi lesquelles une Mi- 
thode ilimentaire de piano et de nombreuses 
Etudes. En 1841, L. fonda, a Paris, la maison 
d Editions musicales qui porte encore son 
nom et que dirigent actuellement son petit- 
fils, Emile L., et P. Bertrand. La maison L. 
s'occupe sp£cialement de la publication d*ou • 
vrages destines a Tenseignement de la musi- 
que, mais elle & lite en outre un grand nom- 
bre d'oeuvres de la jeune £cole russe, puis 
VOrguc moderns (fasc. trimestriels, parais- 
sant sous la direction de Guilmant et de Wi- 
dor) et Les Maitres musiciens de la Renais- 
sance francaise, d'Expert. Elle avait fond£, en 
1860, un periodique : VArt musical, qui fut 
reuni en 1895 au Guide musical. 

Lee, les fr^res Sebastian, n£a Hambourg le 
24 d^c. 1805, m. dans la m^me ville le 4 janv. 
1887, et Louis, n£ a Hambourg le 19 oct. 1819, 
m. a Lubeck le 26 aout 1896, violon cell istes 
distingu^s, ^ves de J.-N. PrelJ. Le premier 
fut, de 1837 a 1868, violoncelle-solo de Tor- 
chestre de TOp^ra, a Paris ; il v^cut ensuite a 
Hambourg et publia des fantaisies, des varia- 



DICTIU5WAIBB DE MUSIQI'R — 37 



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578 



LEFfeBCRE — LEGATO 



tions, des rondos, des duos p. vcelle, ainsi 
cjuuoe methode de vcelle tresrepandue. Quant 
a Louis L., il se fit entendre a Vage de douze 
ans deja, en Allemagne et a Copenhague, fut 
ensuite violoncelliste au theatre de Hambourg, 
vecut plusieurs ann£es a Paris, puis revint a 
Hambourg. 11 organisa alors des seances de 
musique de chambre avec Hafner, plus tard 
encore avec Bole, fut pendant nombre d'ann6es 
violoncelle-solo de la Soci&e" philharmonique 
et, jusqu'en 1884, professeur au Conservatoire. 
Un certain nombre d*oeuvres de sa composi- 
tion ont £t£ £dit£es : quatuor (op. 10) et trio 
(op. 5) p. piano et archets, sonate (op. 9) et so- 
natine (op. 15) p. vcelle, sonate (op. 4) et so- 
natine (op. 13) p. le violon, pieces p. piano et 
vcelle et p.. piano seul ; d'autres sont rest£es 
manuscrites, mais ont ete* executes : des sym- 
phonies (dont une sous la direction de Spohr, 
a Cassel), 2 qualuors p. instr. a archet, la mu- 
sique de la Pucelle d'Orlean* etde Guillaume- 
Teli de Schiller. — Un troisieme frere, Mau- 
rice, n6 a Hambourg en fevr. 1821, v£cut a 
Londres, en qualite* de pianiste-compositeur, 
et y mourut le 23 juin 1895. 

Lef6bure, Louis-Francois-Henri, ne" a Pa- 
ris le 18 fe>r. 1754, m. dans la meme ville en 
nov. 1840; fonctionnaire francais, en dernier 
lieu sous-prefet a Verdun puis, a . partir de 
1814, retire a Paris. II est l'auteur d un Nou- 
veau solfege (1780), ouvrage dans lequel ilpre*- 
sente une methode de solmisation introduite 

Sar Gossec, a F « Ecole royale de chant », puis 
e Bevues % erreurs et meprises de different* 
auteurs celebres en matiere musicale (1789), 
et de plusieurs cantates et oratorios. 

Lef6bure-W6lv, Louis-James-Alfred, ne* 
a Paris le 13 nov. 1817, m. dans la m^rne ville 
le 31 dec. 1869; fils de Forganiste de Feglise 
St-Roch, Antoine L. (auteur de sonates p. 
/piano etp. violon, d'une messe, d'un Te deum, 
etc. ; m. en 1831), travailla dabord la musique 
avec son pere qu'il suppleait deja a Fage de 
huit ans, dans ses fonctions d'organiste, et 
auquel il succeda en 1831. Peu apres sa nomi- 
nation, L. entra au Conservatoire, dans les 
classes de Benoist (orgue), Zimmermann (pia- 
no), Berton (harmonie), Hatevy (composition), 
et obtint plusieurs recompenses. En outre, L. 
prenait des lecons particulieres d'Adam, pour 
la composition, et de Sejan, organiste de Saint- 
Sulpice, pour Forgue. En 1847, L. echangea 
l'orgue de St-Roch contre le splendide instru- 
ment de Cavaille^Coll, a la Madeleine, mais il 
Fabandonna d£ja Fannee suivante. pour se 
vouer tout entier a la composition. II n'accepta 
plus que la succession de Sejan, en 1863, a 
reglise St-Sulpice. L. qui n'est guere connu 
que par ses nombreux arrangements ou Fes 
compositions p. harmonium (instrument dont 
il jouait fort bien) et par des morceaux de sa- 
lon, p. piano (Les cloches du Monastere, etc.), 
n'en fut pas moins un musicien de r£el talent 
et un improvisateur remarquable sur Forgue. 
Comme compositeur, il a aborde presque tous 
les domaines : un opera, Les recruteurs (1861); 
une cantate, Apres la victoire (1863) ; 2 mes- 
ses avec orgue et une avec orch. ; 3 sympho- 
nies ; enfin, en plus de ses morceaux de salon, 
3 recueils d'etudes de piano qui ont bien quel- 
que valeur. 

Lefebvre, 1. Jacques (Le Febvre, Jacobus 
Faber), ne* a Etaples, pres d'Amiens (Stapu- 
lensis) vers 1435 ou 1455, m. a Ne>ac, ou it 
£tait pr£cepteur des princes au service des 



rois de Navarre, en 1537 ou 1547 ; auteur de 
Elementa musicalia (1496 ; 2« ed. 1510, avec 
Fen-tele : Musica librx* IV demonstrata ; avec 
le meme titre encore dans un grand ouvrage 
de mathematiques de L., en 1514, puis dans un 
autre, en 1528, ce dernier con tenant en outre: 
Qusestiuncula prsevia in musicam speculate 
vam Boetii ; enfin, en 1552, sous le titre : De 
musica quatuor libris demonstrata). — 2. 
Charles-Edouaad, n£ a Paris le 19 juin 1843 ; 
fils du peintre du m&me nom, fit dabord des 
Etudes de droit puis entra au Conservatoire de 
Paris et obtint, en 1870, le grand prixde Rome. 
Apres avoir voyage quelques annees, L. se lixa 
a Paris ou il se voua a la composition et fut 
nomme, en 1895, professeur de la classe d'en- 
semble instrumental, au Conservatoire. II re- 
cut a deux reprises (1884, 1891) le Prix Char- 
tier. Ses principales oeuvres sont : Judith 
(ope>a de concert, 1879) ; Melka ( legend e fan- 
tastique) ; Eloa (oeuvre chorale, d'apres le 
poeme cFA. de Vigny) ; une symphonie en re 
maj. ; des scenes lynques : Dalila, La messe 
du fantome, Ste-Cecile, Toggenburg (Schiller); 
de la musique de chambre ; des psaumes ; en- 
fin plusieurs operas : Zaire (1887), Le tresar 
(un acte), Djelnta (3 actes, Opera, mai 1894). 

Lefdvre, Jean-Xavier, clarinettiste distin- 
gue, nS a Lausanne le 6 mars 1763, m. a Pa- 
ris le 9 nov. 1829 ; e"leve de Michel Yost, a Pa- 
ris, fit partie pendant de longues annees de 
l'orchestre de I'OpeVa, fut en outre, de 1795 a 
1825, professeur de clarinette au Conservatoire 
et, a partir de 1807, membre de la Chapel le 
imperiale puis (apres la Restauration) royale, 
L. est l'auteur ae la Methode de clarinette du 
Conservatoire (1802, trad, aussi en allemand) ; 
il a £crit de plus des concertos, des morceaai 
concertants, des duos, des sonates, etc. p. son 
instrument. II perfectionna du reste le meea- 
nisme de la clarinette, par l'adjonction de It 
sixieme clef, mais ne voulut jamais entendre 
parler d'une augmentation plus grande du nom- 
bre des clefs. 

Legatlssimo (ital.), tresis, v. toucher. 

Legato (lipato ; abr. leg., ital. lie), se dit 
d'une execution dans laquelle les different* 
sons se succedent sans aucune interruption 
quelconque, d'oii le substantif le L Le L vocal 
existe lorsque, sans interrompre l'expiration, 
on change le degre* de tension des cordes vo- 
eales, de telle facon que le premier son se 
transforme re*ellement en un autre son sutvaot 
imm£diatement. La chose se passe d'une ma- 
niere analogue dans le jeu des instr. a vent, ea 
ce sens que, sans interrompre le souffle, on se 
borne a changer le doigte* ou la tension des le- 
vres. Sur les instr. a archet, le I. s obtieot de 
deux facons : 1° lorsque les sons se jouent sur 
une meme corde, l'archet ne quittant pas la 
corde pendant que le doigte change ; 2* lors- 
aue les sons se jouent sur diffe rentes cordet, 
1 archet glissant rapidement d'une corde sor 
Tautre. Enfin, sur les instr. a clavier, le I. 
s'ex£cute en ne laissant remonler la touche qui 
correspond au premier son que pendant que 
Ton abaisse celle a laquelle repond le second ; 
ainsi, dans le piano, les cordes du premier son 
restent libres (sans £touffoir) et vibrent par 
consequent jusqu'au moment exact ou les cor- 
des du second sont frappees a leur tour, et, 
dans l'orgue (et les instruments de meme 
genre : harmonium, positif, regale), la sou- 
pape qui conduit le vent au treillis reste on- 
verte jusqu'au moment ou Tenfoncement dune 



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LEGGIERO — LBIBROGK 



579 



seconde touche ouvre une autre soupape. Cf. 

ARCHET et TOUCHER. 

Legglero (cm aussi leggiadro, ital.), l£«er, 
elegant, gracieux. Dans le jeu du piano, deno- 
mination de toucher interm6diaire entre le le- 
gato et le staccato, se distinguant da premier 
en ceci que le doigt, au lieu d'appuyer sur la 
louche, se contente de la frapper. Le I. diff&re 
du mezzo- legato (v. ce mot) par le fait que Y4- 
lernent principal en est non pas i'attaque de la 
toache, mais la fa<?on llastique dont le doigt se 
relive. Le I. n'est possible que dans le piano 
et, pour peu que la nuance se renforce, il 
passe au mezio-leqato. 

Legno (ital.) f bois. Col I. indique, dans le 
jeu des instr. a archet, true l'instrumentiste 
doit jouer avec le bois de 1 archet. 

Legouix. Isidore-Edouard, n£ a Paris le 
1" avr. 1834 ; 61&ve du Conservatoire de Paris, 
anteur de toute unese'rie d'ope'rettes comiques 
et la plupart en un acte, mats dont Failure est 
trop aistinguee pour convenir aux gouts de la 
masse. 

Legrant (Legrand), Guillaume (Guilelmus, 
Guillern, Guielmo, Guillermus Magnus), com- 
positeur frangais ou nlerlandais de la pre- 
miere moiti£ du xv* s. II 6tait membre de la 
Chapelle pontificale en 1419. On a conserve! de 
lui des pieces polyphoniques dans les Cod. 37 
du t Liceo filarmonico » de Cologne (2), Cod. 
Can. misc. 213 de la a Bibl. Bodl. » d'Oxford 
(5), Trente-Vienne 92 (1) et, en transcription 
p. orgue. dans le Lochamer Liederbuch. Les 
Codd. 87 et 90 de Trente renferment chacun 
an morceau, le Cod. Can. misc. 213 d'Oxford 
3morceaux a 3 v. (tous trois re p rod u its par 
Stainer, Dufay etc., p. 164 ss) d'un composi- 
teur con tern porain et homonyme : Johannes 
Legrand. 

Legrenzi, Giovanni, compositeur illustre, 
ne* a Clusone, pre* de Bergame, vers 1625, m. 
a Venise le 26 mai 1690 ; £tait organiste de 
l%lise Ste-Marie-Majeure, a Bergame, lors- 
qu il fut appele aux fonctions de directeur du 
Conservatoire a dei Mendicant! », a Venise. 11 
devint en outre, en 1685, maftre de chapelle 
de l'eglise St-Marc. L. augmenta notablement 
refleclif de Torchestre de St-Marc et le porta 
a 34 instr u men tistes (8 violons, 11 petites vio- 
les \viotette\ % 2 tenors de viole, 3 gambes et 
contrebasses de viole, 4 th£orbes, 2 cornets, 

1 basson, 3 trombones). II a e*crit des operas 
(17 p. Venise ; 1 p. Pratalino) qui, surtout au 
point de vue de l'accompagnement instrumen- 
tal, d6notent un progr&s r£el sur ceux de ses 
pr&l£cesseurs, et il a publie : Concerto di 
metse e salmi a 3 e 4 voci con violini (1654) ; 
motets de 2 a 4 v. (1655) ; motets a 5 v. (1660) ; 
Sacri efestivi concert^ messe e salmi a due 
cori (16o7) ; Sentimenti devoti (2 livres, de 2 
a 3 v. ; 1660) ; Complete con litanie ed anti- 
fone delta Beata Virgine Maria (a 5 v., 1662) ; 
Cantate a voce sola (1676) ; Idee armoniche 
(de 2 a 3 v. ; 1678) ; Echi di reverenza (24 Can- 
utes pour une voix seule, 1678 [1679]) ; Mo- 
tetti sacri a voce sola con 3 stromenti (1692). 
Ses suvres instrumentales sont parmi les 
meilleures de son temps ; ce sont : Suonate 
per chiesa, op. 2 (1655) ; Suonate da chiesa e 
da camera a tre (1656) ; Una muta di suonate 
(1664) ; Suonate a due violini e violone (avec 
eontinuo p. °rgue, 1667) ; La cetra (sonates p. 

2 a 4 instr. • lo/3) ; Suonate a 2 violini e vio- 
loncello (1677) ; Suonate da chiesa e da camera 
(de 2 a 7 v., 1693). Lotti fut l'eteve de L. 



by OC 



Lehar, Franz, ne a Comorn (Hongrie) le 
30 avr. 1870 ; auteur d'un opera, Kukuska 
(Leipzig, 1896 ; nouv. version, sous le titre de 
Tatjana, Briinn, 1905) et de toute une se'rie 
djop^rettes a succes : Wiener Frauen (Vienne, 
1902 ; Berlin, sous le titre Der Klavierstim- 
mer; nouv. version, sous le titre Der Schliis- 
sel zum Paradiese, Leipzig, 1906), Der Rastel- 
binder (Vienne, 1902), Die Juxheirat (Vienne, 
1904), Der Gottergatte (Vienne, 1904), Die 
lustiae Wittwe (Vienne, 1905, son plus grand 
succes, donnd dans le monde entier, aussi en 
fran^ais : La veuve joyeuse), Mil is law dei* Mo- 
derne (Vienne, 1907), Edelweiss und Rosen- 
stock (1907, dans un cercle priv£), Peter und 
Paul reisen ins Schlaraffenland (faerie, Vienne 
1906) ; Der Mann mit den drei Frauen (1908). 
L. vit a Vienne et y dirige le « Tonkunstler- 
Orchester ». 

Lehmann. 1. Robert, violoncelliste, ne a 
Schweidnitz (Sil&ie) le 26 nov. 1841 ; eM^ve de 
rorganiste Konig, dans sa ville natale, puis du 
violoncelliste Oswald, a Lowenberg, fit partie 
de difle rents orchestres en Allemagne et en 
Am^rique (1873-1874) et remplit depuis 1875 
des fonctions d 'organiste et de maltre de chant 
a Stettin. II a £crit des pieces p. vcelle, p. vio- 
lon, piano, harpe, harmonium, de la musique 
vocal e religieuse et un volume de Erinnerun- 
gen eines Kunstlers (1895). — 2. Lilly, canta- 
trice remarquable (soprano), n6e a Wurzbourg 
le 24 nov. 1842 ; fut a partir de 1870 et pen- 
dant de longues armees Tune des gloires de 
TOp^ra de Berlin, comme cantatrice ldg£re, 
mais romptt son contrat, part it pour TAm^ri- 
que, y prit les roles de soprano dramatique et 
epousa le t6nor Paul Kalisch. En 1890, L. 
rentra en Allemagne, chantant un peu partout 
en representations, puis de nouveau a Berlin 
ou elle rem porta encore, d&s 1892, de grands 
succes comme cantatrice wagn£rienne. Elle 
s'est enfin vou£e au concert, ou triomphe sa 
technique vocale extraordinaire, et a 1 ensei- 
gnement. L. a 6crit : Studie zu Fidelio (1904) 
et Meine Gesangskunst (1902 ; angl. par R. Al- 
drich, 1903 ; fran?., 1909). Cf. Wangemann, 
L. Us Geheimnis der Stimmbdnder (1906) et 
L. Andro, L. L. (1908). V. aussi Maurel. — Sa 
soeur, Marie, nee le 15 mai 1851, elle aussi 
une cantatrice de valeur, (it partie du person- 
nel de FOp^ra de Vienne, de 1881 a 1902, et vit 
actuellement avec elle, dans une villa des en- 
virons de Berlin. — 3. Liza, n£e a Londres le 
11 juil. 1862; fille du peintre Rod. L., eteve de 
sa m&re et de Randegger p. le chant, de von 
Ravnkilde (Rome), Freudenberg (Wiesbaden) 
et llamish Mac Cum (Londres) p. la composi- 
tion, chanta avec succes a Lonares, de 1885 a 
1894. Elle Epousa en 1894 Herbert Bedford 
(n£ a Londres le 23 janv. 1867, compositeur de 
pieces orchestrates et vocales) et se voua de- 
puis lors a la composition : cycles de melodies 
(In a Persian garden, extr. de Rubdijdt d'O- 
mar Khayyam), com£die lyrique /Sergeant 
Brt/e, 1904). musiques de sc&ne, ballades avec 
orch., pieces de piano, etc. 

Lehmann-Osten, Paul, n£ a Dresde le 16 
aout 1864: <*l£ve de Fr. Spindler, H. Schultz- 
et H. Schulz-Beuthen, dirige depuis 1892 Tins- 
titut de musique Ehrlich, a Dresde. L. est un 
pedagogue de valeur, auteur de pieces de piano 
et de lieder. 

Leibrock. Joseph-Adolf, ne a Brunswick 
le 8 janv. 1808, m. a Berlin le 8 aout 1886 ; £tu- 
dia cf abord la philosophie et prit son doctorat, 

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ie 



580 



LEICHTENTRITT — LEMAIRE 



mais se voua en suite a la musique et devint a 
la fois violoncelliste et harpiste de l'Orchestre 
de la cour, a Brunswick. En plus d'un grand 
no tub re de compositions diverges (musique des 
Rduber de Schiller, lieder, choeurs, une foule 
d arrangements p. piano et vcelle, etc.), L. a 
publie une Musikaltsche Akkordenlehre (1875), 
ouvrage inte>essant par le fait que, cherchant 
a eHablir la situation rgciproque des accords 
dans le systeme harmonique tonal , Tauteur en 
arrive a reconnaitre ('importance toute speciale 
de la 80us-dominante dans la structure logique 
de la phrase musicale. JL. a ecrit aussi une his- 
toire de la Chapelle de la cour des dues de 
Brunswick (dans le « Braunschweigisches Ma- 
gazin », 1865-1866). II passa les dernieres an- 
nees de sa vie a Leipzig. 

Leichtentritt, Hugo, n6a Pleschen (Posen) 
le l« r janv. 1874 ; fut eleve* en ArneVique des 
1889 et y devint eleve de J.-K. Paine, a TUni- 
versite* de Harvard, a Cambridge (Boston). II 
acheva ses Etudes musicales a FAcaddmie royale 
de musique de Berlin (1895-1898), prit en 1901 
le grade de D r phil. (these : Reinhard Keiser 
in seinen Opern) et enseigne depuis lors au 
Conservatoire Klindworth-Scharwenka. L. a 
donne des £d. nouv. revises des principaux 
traites de L. Bussler et s'est fait connaftre aussi 
comme compositeur. En fin son activity litt£- 
raire est importante et Ton a de lui : Chopin 
{1904, dans les « Beruhmte Musiker » de Rei- 
mann), Geschichte der Musik (dans les ? Hin- 
ders illustrierte VolLsbucher »), Geschichte der 
Motette (1908), Musikaltsche Formenlehre 
(1912), une revision du vol. IV de la Geschichte 
der Musik de Ambros, de nombreux articles 
dans les revues spe*ciales de musique, et dif- 
feYentes Editions ae musique aucienne : Ausg. 
Werke von Hieronymus Prmtorius (« Denkm. 
deutscherTonkunsti, XXIII), Scherzi musicali 
de Joh. Schenk (100 pieces de gambe avec rea- 
lisation de la basse chiflre*e, « Vereenig. v. 
Noord-Nederland Muziekgeschiedenis »), 35 
pieces vocales polyphoniques d'anciens maftres 
allemands (« Meisterwerke deutscher Tonk. »), 
enfin un recueil de Deutsche Haus musik au* 
4 Jahrh. (Berlin, 1906). 

Leighton, Williaji (Sir), compositeur an- 
glais, a public, en 1614, une anthologie : Teares 
or lamentacions of a sorrowful soul, contenant 
54 psaumes et hymnes, les uns a 4 v. avec ace. 
de luth, les autres de 4 a 5 v. acappella. Huit 
morceaux sont de L. lui-meme, les autres de 
J. Bull, Bvrd, Coperario, J. Dowland, A. Fer- 
rabosco, 6. Gibbons, Th. Weelkes, J. Wilbye, 
etc. 

Leisinger, Elisabeth, cantatrice sc£nique 
de talent (soprano), n£e a Stuttgart le 16 mai 
1864 : eleve du Conservatoire de Stuttgart et de 
M" e Viardot-Garcia, a Paris, est des 1884 l'une 
des cantatrires les plus appr£ci£es de TOpera 
de la cour, a Berlin. L. epousa en 1894 le bourg- 
mestre D r MClberger, a Esslingen, et se retira 
de la scene. 

LeKe, Antonia da Silva, ne" a Porto le 23 
mai 1759, m. dans la mgme ville le 10 janv. 
1833 ; compositeur et theoricien portugais, des 
1814, maitre de chapelle de la Cath£dra1e de 
Porto, auteur de: Rezumo de todas as regras 
e preceilos de cantoria assim da musica me- 
trxca conw da cantochdo (1787), a publie* en ou- 
tre : une m£thode deguitare (1796), des operas 
{IpuntiglipvrequivocoelL'astuziedelledonne, 
tous deux a Porto, 1807), 6 sonates pour gui- 
tare avec violon et 2 trompettes ad lib., un Tan- 



turn ergo a 4 v. avec orch., un Hyrnne pour le 
couronnement de Jean VI de Portugal, un 
Novo directorio funebre (revision savante de la 
liturgie des morts, d'apres les ordonnances de 
Paul V, de Benolt XIV, etc., 1806), des melo- 
dies vocales, des duos, etc. (dans le « Jornal 
de modinhas »). L. proieta en 1796 une grande 
anthologie d'eeuvres d orgue. Un grand nom- 
bre d'oeuvres manuscrites de L. sont conser- 
ves a la Bibl. nationale de Lisbonne; le dic- 
tionnaire de Vieira en donne la liste complete. 

Leitert, Johann-Giorg, pianiste,n£a Dresde 
le 29 sept. 1852, m. fou a Hubertusburg, pres 
de Dresde, le 6 sept. 1901 ; s'elait fait entendre 
en public a I'&ge de treize ans d£ja, mais tra- 
vailla en suite sous la direction de Liszt qu'il 
suivit m6me a Rome. De gran des tour nees de 
concerts (entre autres en 1872, avec Wilhelmj) 
repandirentson nomen Allemagneeta 1'etran- 
ger. Uprofessa, de 1879 a 1881, a llnstitut de 
piano ae Horak, a Vienne, et publia quelques 
oeuvres p. le piano. 

Leitmotiv (all.), terme frequemment em- 
ployl en franca is, depuis l'apparition des oeu- 
vres de Wagner, et que Ton peutdu reste fort 
bien remplacer par son Equivalent ; c motif 
conducteur » (v. ce mot) ou, dans certains cas 
gpeciaux, « motif caracteristique ». 

Leitton (all.), note sensible. 

Le Jeune. Claudin, ne a Valenciennes en 
1528, m. en 1602 (annee a partir de laquelle 
ses ceuvres ont 6te* publiees par les soins de sa 
sceur Cecile L. et de son neveu L. Nardo) ; nit 
Tun des continuateurs les plus remarquables 
de Jannequin, dans le domaine de la chanson 
pittoresque et descriptive. II a mis en musique. 
en outre, comme J. Mauduit, des poeraes de 
Bait, rythmSs avec une precision extreme, et 
il a £te, avec Goudimel, run des premiers mo- 
siciens huguenots, ce qui ne I'emp&ha point 
de porter, en 1598, le titre de compositeur de 
la cnambre du roi. Ses ceuvres, en e*a. separees, 
sont les suivantes : Xpseaumes de David (1564. 
a 4 v.), Dodecachorde (12 psaumes, de 2 a 7 v.. 
1598), [1501 psaumes a 3 p. (1602, 1608 et 1610, 

3 livres), Les CL pseautnes de David a 4 p. 
(1613 etc.), Pseautnes en vers mesurez (de 2 a 
8 v., s. d.), Missaad plod turn 5-6 v. (1607), Les 
pseautnes de David a4et 5 p. (avec les melo- 
dies de G. Franc, 1617 ; aussi dans la trad. all. 
de Lobwasser, 1647), Livre de meslanges (de 

4 a 6 v., 1585 et 1612, 2 livres), Airs a4et5p. 
(1595), Airs a 3-6 p. (1608), Octonaires defi- 
nite (de 3 a 4 v., 1606), Le printenips (de 2 a 
8 v., 1603 ; r&mpr. en en tier dans les c lialtres 
musiciens » de Expert, vol. XII-XIV). 

Lekeu, Guillaume, ne* a Heusy, pres de Ver- 
viers, le 20 janv. 1870, m. a Angers le 21 janx. 
1894 ; 61eve de C6sar Franck et de Vincent 
d'lndy, £veillait de grands espoirs qu'une mort 
pr£matur£e empecha de se realiser complete- 
ment. On a cependant de lui quelques ceuvres 
de haute valeur : 2 e*tudes symphoniques p. orch- 
(1889 1890), Adagio p. vcelle et orch., Andre- 
mede (poeme lyricjue), Fantaisie $ur des osn 
populaires angevins, Sur une tombe (chant). 
Sonate p. violon et piano et un fragment de 
quatuor p. piano et archete. 

Lemafre,l. D'apres Rousseau (< Dictionnaire 
de musique ») et Mersenne (« Harmonie uni* 
verselle », p. 342 [1636]), le musicien gui aurait 
propose l'emploi de7 syllabes de sol mi sat ion ae 
lieu des 6 jusqu alors en usage, autrement dit 
la suppression du systeme des muances (la 7' 
syllabe dtait selon Rousseau si, selon Mersenne 



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LE MAISTRE — LEMOINE 



581 



20). Si Ton encroit Fdtis (« Biographie univer- 
aelle »), )e L. autetir de cette innovation serait 
on certain Guillaume le Maire, membre des 
4 24 violons k> de Louis XIV. Mais comme d*au- 
tre part, d'apres V « Exercitatio musicae HI » 
(1611) de Calvisius, la denomination *t, comme 
septieme syllabe, semble avoir 6t& d'un usage 
courant vers 1611 d£ja, l'ensemble des indica- 
tions de Mersenne, Rousseau et Fdtis est diffi- 
cilement acceptable. Cf. Riemann, Gesch. d. 
Musiktheorie, p. 408 ss et le mot solmisation. 
- 2. Th£ophile, n6 a Essigny-le-Grand (Aisne) 
)e 22 mars 1820; eleve de Garcia (chant), Mi- 
chelot(ope'ra) et Moreau-Sainti (opera-comique) 
au Conservatoire de Paris, renonca a la suite 
d'one forte fluxion de poitrine a la carriere de 
chanteur scenique qu il s'etait propose d f em- 
brasser, et se voua a l'enseignement du chant. 
11 fit, dans ce but, une etude consciencieuse et 
approfondie de toutes les m£thodes de chant 
ancienoes et mod ernes qu'il put trouver et fut 
amen£ de la sorte a traduire tea « Opinioni dei 
cantori antichi et moderni » (1723), de Tosi : 
Vatt du chant, opinions, etc. (1874). L. a pu- 
blic, en plus, en collaboration avec H. Lavoix 
(v. ce nom) : Le chant, set principes et son 
histoire (1 vol. en deux parties. 1878 ; 2« par- 
tie: Histoire du chant, 1881). — 3. Iwan-Eu- 
geke-Gaston, n£ au chateau d'Anblainvilliers 
(Seine-et-Oise) le 9 sept. 1854; auteur d'un 
grand nombre d'opeVettes, de ballets, de pan- 
tomimes, de petites pieces vocales et instru- 
mentales. 

Le Malstre (Le MaItre), Mattheus, com- 
positeur neerlandais, nomine en 1554 mattre 
de chapelle de la cour, a Dresde, prit sa re- 
traite en 1567 et mourut en 1577. II a public : 
Magnificat octo tonorum (1557) ; Catechesis nu- 
meris musicis inclusa et ad puerorum captum 
accomodates tribus vocibus composita (1563 : a 
l'usage des enfant* de cheeur de la Chapelle de 
Dresde) ; Geistliche und tmltliche teutsche Ge- 
sdnge (1566, de 4 a 5 v.) ; un livre de motets a 
5 v. (Io70) ; Officia de nativitate et ascensione 
Christi (1574; a 5 v.); Schone und auserlesene 
teutsche und lateinische geistliche Lieder 
(1577). La Bibl. de Munich possede les manus- 
crits de 3 messes, 24 offices et 4 verse ts qui 
n'ont pas £t& imprimis. F6tis et d'autres encore 
on t con fond u L. et Matthias Hermann (v. Her- 
mann) ; cf. «Monatsh. f. M.-G. » 1871, XII; Ja 
monographic d'O. Kade sur L. (1862, avec 5 
chants religieux et5 profanes, de L.) et Ambros, 
M.-G., vol. V (2 pieces a 4 v.). 

Lemare, Edwin-Henry, ne" a Ventnor (lie 
de Wight) le 9 sept. 1865 ; eleve de l'Academie 
royale de musique, a Londres (G.-A. et W. Mac- 
farren, Steggal, Turpin), organiste virtuose re- 
marquable, occupa successtvement des situa- 
tions d'organiste a Cardiff, a Sheffield, a Londres 
(1892. Holy Trinity ; 1897, St-Margaret), puis a 
Pittsbour^ (Pa.) ou il fut en me* me temps qu'or- 
caniste, directeur de musique de Carnegie Hall 
(1902). En 1903, L. v£cut en Australie, puis il 
rentra en Angleterre en 1905. II a public, p. 
orgue, une Symphonie en sol min., une Pas- 
torale en mi maj., de nombreuses pieces et des 
transcriptions. 

Lemidre de Corvey, Jean-Fr£d£ric-Au- 
GUSTE, ne" a Rennes en 1770, m. a Paris le 19 
avr.1832; officierde Farmed francaise pendant 
la Revolution et sous Napoleon, auteur de 23 
opeVettes et opejras-comiques, dont le premier 
fut represente a Rennes, alors que L. n'etait 
encore qu'un simple amateur. Mais a partir de 



1792, L. devint eleve de Berton et donna ses 
ouvragesa Paris, non sans remporter quelque 
succes : il a fourni en outre des editions fran- 
chises de plusieurs ope>as de Rossini, et publie* 
des sonates p. violon, p. piano, des pots-pour- 
ris, de la musique militaire, un trio p. harpe, 
cor et piano, des romances, etc. 

Lemlin (Lemblin, Lamblin), Laurentius, 
compositeur allemand du xvi« s., maftre de cha- 
pelle des comptes paiatins, a Heidelberg (1513- 
1549), fut le maitre de Georg Forster, de Kas- 
par Othmayr et de Stephan Zirler. On trouve 
de lui un grand nombre de pieces vocales a 4 v. 
dans les anthologies de Forster (1539-1540) et 
des motets dans les anthologies allemandes de 
1538 a 1564 (Rhan, Petrejus, Kriestein, etc.). 

Lemment, Nicolas-Jacques, organiste vir- 
tuose de renom, ne a Zoerle-Parwijs (Belgique) 
le 3 janv. 1823, m. au chateau de Linterport, 
ores de Malines, le 30 janv. 1881 ; Sieve du 
Conservatoire de Bruxelles (F£tis) puis, avec 
une allocation du gouvernement, de Hesse a 
Breslau (1846).Troisans plus tard, il fut nom me 

f>rofesseur d'orgue au Conservatoire de Bruxel- 
es, et dpousa, en 1857, une cantatrice, Helene 
Sherrington (n£e a Preston le 4 oct. 1834, 
eleve du Conservatoire de Bruxelles, nommee en 
1891 professeur de chant a la « Royal Academy 
of music » de Londres). Depuis l'epoque de son 
mariage, L. fit a diverses reprises de longs se*- 
jours en Angleterre. Enfin, en 1879, il ouvrit a 
Malines, sous les auspices du clerge* beige, une 
Ecole d'organistes et de maltres de chapelle 
(Ecole de musique religieuse). L. a 6crit un 
grand nombre de compositions p. l'orgue (im- 
provisations, sonates, pieces diverses, etc.), 
une grande Ecole d'orgue (adopted par les 
Conservatoires de Bruxelles, Pans, etc.). une 
methode d'accompagnement du plain-chant, 
differentes oeuvres vocales religieuses, des sym- 
phonies, etc. Qua tre vol. d'Oeuvres inedites 
ont paru chez Breitkopf et Hartel (I. Orgue; 
II. Chants liturgiques ; III. Messes et motets; 
IV. Varia). 

Lemolne, 1. Antoine-Marcel, n6a Paris le 
3 nov. 1763, m. dans la m£me ville en avr. 
1817 ; guitariste virtuose, jouait une partie 
d'alto, en 1789, dans l'orchestre du Theatre de 
Monsieur et devint ensuite, pendant quelque 
temps, chef d'orchestre de petites scenes pari- 
siennes. Enfin, en 1793, il fonda une maison 
d'6dition musicale dont son fils Henri (v. 2) 
prit la succession. L. a public une methode de 
guitare — 2. Henri, fils du pr£c£dent, ne a Pa- 
ris le 21 oct. 1786, m. dans la mdme ville le 
18 mai 1854 ; eleve du Conservatoire de Paris 
(1798-1809) puis, en 1821, de Reicha pour I'har- 
monie, devint Tun des maftresde piano les plus 
recherche*8 de la capitale, mais prit, en 1817, 
la succession de son pere a la te*te de la mai- 
son d'Sdition et parvint a en faire une des 
premieres de France. L. lui-mgme est l'auteur 
(Tune Petite methode elementaire p. le piano, 
d'un Traite d'harmonie pratique, d un Solfege 
des Solftges (dix petits vol.), des Tablettes du 

fnaniste ; memento du professeur de piano 
1844) etde toute unese>ie de pieces p. le piano 
(Studes, sonates, variations, etc.). — 3. Aime, 
n£ en 1795 (date de mort inconnue), Gleve de 
Galin (v. ce nom), enseigna a son tour d'apres 
la methode de son maitre et publia deux nou- 
velles Editions de la a Methode du meloplaste >•. 
II en revint cependant plus tard a la methode 
usuelle d'enseignement. — 4. Achille-Phili- 
bert, fils d'Henry L. (2), n^ a Paris en 1813, 



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582 



LEMOYNE — LEO 



m. a Sevres le 13 aout 1895 ; associe de son | 
p£re des 1850, puis, deux ans plus lard, seul > 
directeurde la maison d'edition. En 1858, il lui 
adjoignit un atelier de gravure et d'impression 
et donna d£s lors une grande impulsion a son 
commerce qu'il augmenta encore, en 1875, par 
l'acquisitiondu fonds Schonenberger. Enfin, en 
1885. L. fonda une succuraale a Bruxelles et 
s'associa ses tils Henry et L£on, qui, depuis 
sa mort, ont pris la direction des affaires. A 
signaler plus particulierement, parmi les nom- 
breuses publications de la maison : le Reper- 
toire classique du chant francais et le Reper- 
toire de I'ancien chant classique (r£dig£s tous 
deux par Gevaert), etc. 

Lemoyne, Jean-Baptiste (Moyke dit L.), 
ne a Eymet (Perigord; le 3 avr. 1751, m. a 
Paris le 30 dec. 1796 ; fut d'abord chef d'or- 
cheslre de divers theatres de province, en 
France, puis alia travailler a Berlin, sous la 
direction de Graun et de Kirnberger, et obtint 
le poste de second mattre de chapelle de Fre- 
deric- le-Grand. II rentra cependant a Paris et 
chercha a se faire passer pour un eleve deGluck; 
mais, d&savoue par ce dernier, il s'appropria 
absolument le style de Piccini. Malgre* son 
manque de personnalite et la faiblesse de son 
caraclere, L. remporta certains succes avec 
quelques-uns de ses operas. II dut m£me, en 
1789, lors de la representation de Nephte, pa- 
raitre sur la sc&ne pour remercier le public ; 
c'etait la toute premiere fois, a Paris, que le 
fait se pr&entait. 

Lenaerts. Constant, n£a Anvers le9 mars 
1852 ; eleve de P. Benoit, devint a Tage de dix- 
huit ans deja chef d'orchestre au Theatre fla- 
mand de sa ville natal e. II est actuellement 
professeur au Conservatoire d* An vers, ainsi 
que chef d 'orchestra des Concerts populaires 
et du «Toonkunstenaarbond». L. adonne ega- 
lement quelques oeuvres, entre autre* unecan- 
tate : De trionif van't licht (1890 ; chreurs et 
grand orchestre). 

Lenepveu, Charles-Ferdinand, n£a Bouen 
le 4 oct. 1840, m. a Paris le 16 aout 1910 ; etait 
destine au barreau et fit des etudes de droit, 
mais travail la en m£me temps la musique au- 
pres de Servais, et, apres qu'une cantate de sa 
composition eut £t£ couronn^e (1865), entra 
au Conservatoire de Paris. L'ann£e suivante, 
il obtint le prix de Rome, et en 1869 un nou- 
veau prix, dans un concours organise par la 
direction de l'Op£ra-Comique, avec unouvrage 
intitule Le Florentin (represente en 1874 seu- 
lement). II a ecrit ensuite un autre opera, Vel- 
leda (Londres, 1882), des oeuvres p. choeur, 
soli etorch. : Jeanne d'Arc, Requiem, etc. L. 
avait succede a Guiraud, en 1880, comme pro- 
fesseur d'harmonie, en 1892 comme professeur 
de composition au Conservatoire de Paris. II 
fut nomme en 1896 membre de l'lnstitut et 
publia, en 1898, 1 00 lemons d'harmonie (avec 
la clef des exercices). 

Lentando (slentando, ital.), enralentissant, 
en trainant un peu. 

Lento (ital. lent), a peu pres synonyme de 
largo ; mm L, sans trainer. 

Lenton, John, entra en 1685 dans la Chapelle 
royale, a Londres et y fit partie deFOrchestre 
de la cour, de 1692 a 1718. L. a publie une 
mcthode de violon a l'usage des amateurs : The 

?entleman's diversion or The violin explained 
1694 ; 2 e ed., 1702, sous le titre The useful 
instructor on the Violin [sans changement de 
position etn'allant pasau deladu^]), puis, avec 



Th. Toilet, A consort of musick in three parts 
(1694). II a ecrit en outre de la musique de 
scene et des pieces v oca les que Ton trouve dans 
quelques anthologies. Ce fat lui qui re visa, en 
1713, le vol. II de Dancing master, de Playford. 

LenZyl. Heinrich, theoricien et organ isle, 
ne a Varsovie en 1764, m. dans la m&me ville 
en 1839; vecut jusqu'en 1784 en Prusse (ou il 
fut, entre autres, le mattre de musique du 
prince Louis-Ferdinand), puts jusqu'en 1798 a 
Paris, ou ses symphonies etaient executees. 
En 1796, L. est a Hambourg, puis il rentre a 
Varsovie et y remplit pendant 40 annees les 
fonctions de professeur de theorie et d'orgue a 
l'Ecole de musique. L. a publie quelques pie- 
ces p. le piano. — 2. Guillaume de, ne en 
1808, m. a I'hopital a St-Petersbourgle 31 janv. 
1883; conseilier d'etat imperial russe, autenr 
de : Beethoven et ses trois styles (1852 a 1855, 
2 vol. ; nouv. ed. par Calvocoressi, 19J9), Bee- 
thoven, eine Kunststudie (1855 a 1860; 5 vol. 
dont les vol. m-v pa ru rent aussi separement, 
sous le titre : Kritischer Katalog der samtlichen 
Werke nebst Analysen derselben etc. [I860], 
de meme que le vol. i, sous le titre : Beetho- 
ven, eine Biographie [2*» ed. 1879] ; reimpr., 
1908), Die grossen Pianofortevirtuosen unsrer 
Zeit (1872, sur Liszt, Chopin, Tausig, Henselt 
et Aus dent Tagebuche eines Livldnders 
(Vienne, s. d.). Lesouvrages de L. sur Beetho- 
ven Bont moins le resultat de recherches ob- 
jectives et logiques, que dune tr£s grande ad- 
miration pour le maftre ; ils n'ont que peu de 
valeur au point de vue de la biograpnie (enti£- 
rement ecrite sur les donees de Schindler, 
de Wegeler et de Ries) mais ren ferment des 
materiaui interessant* sur les premieres edi- 
tions et sur les arrangements d'ceuvresde Bee- 
thoven. 

Leo, Leonardo (Lionardo Oronzo Salvatore 
de L.) ne a San Vito degli Schiavi (Naples) le 
5 aout 1694, m. a Naples le 31 oct. 1744 ; eleve 
de Provenzale et de Fago, au Conservatoire 
« della Pieta » a Naples, y fut nomme a son 
tour professeur, en 1715, et remplit en outre 
les fonctions d'organiste de la Chapelle royale 
(1716) et de maitre de chapelle de Ste-Marie 
t della Solitaria » (1717). A la mort de Scarlatti 
(1725), L. fut nomme professeur au Conserva- 
toire « Sant' Onofrio ». II mourut subitement, 
pendant qu*il etait au clavecin. L. est Tun des 
representants les plus il lustres de l'Ecole na- 
politaine, principalement dans le doroaine de 
t'opera comique et de la musique d'eglise. II 
eut entre autres, comme eieves, Jomelh et Pic- 
cini. La liste des compositions sceniques de L 
comprend plus de 60 ouvrages. Son tout pre- 
mier debut dale de 1712. alors qu'un oratorio 
de lui, S Chiara (Umfedelta abbattuta), hit 
donne au Conservatoire et dans le palais da 
vice-roi. Trente annees apparent son premier 
opera, Pisistrato (Naples, 1714), du dernier, 
La contesa deWamore colla virtu (1744). On en 
trouvera la liste complete dans le Dictionary 
de Grove (2* ed. ; Dent d'apres G. Leo). A ses 
nombreuz operas viennent s'aiouter: des orato- 
rios (Dalla niorte alia vita. La nwrteaV Abete, 
Santa Elena at calvario, etc.); plusieurs messes 
et fragm. de messes de 4 a 5 v. avec ace. d'instr. ; 
plusieurs Dixit Doniinus (un a 10 volx, pour 
2 chceurs etorch.), Miserere (un, entre autres, 
a 8 voix, dans le plus beau style a cappeUa* 
1739), Magnificat, re pons, motets, hymne*. 
etc. Enfin, notons encore un concerto p. 4 Co- 
lons et 6 concertos p. vcelle avec 2 V. et 3 c 



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LEONARD — LEONIN 



583 



(17374738), un certain nombre de toccatas p. 
clavecin, 2 recueils de fugues p. orgue, des 
soifeges et des basses chiffrees, destinies a Ten- 
seignemenl. La plupart des oeuvres de L. sont 
conserves, manuscrites au couvent du Mont 
Casein, a Naples, Rome, Londres, Paris et 
Berlin. Les anthologies modernes renferment 
quelques morceaux de L. ; on en trouve dans 
i C&cilia », de Braune (Credidi propter, Tu 
es sacerdos, Miserere 4 v.), « Sammlung, etc. » 
de Rochlitz (Di quanta pena, Et incarnatus 
est J ; le Miserere a 8 v. . une perle de la lite- 
rature polyphonique, a ele publie par Rochlitz 
(toe. cit.J, Gommer («Musica sacra », vol. vm), 
Weber (* Kirchliche Chorgesanjre » ; un frag- 
ment seulement) et, a part, par Choron (Paris) 
et chez Schlesinger (Berlin) ; un Dixit dominus 
a 8 v. a 6t6 6dite par Stanford (Londres), un 
autre a 5 v. a paru chez Kummel (« Sammlung 
etc. »), un grand nombre de soifeges dans les 
Soifeges d'ltalie, etc. », de Levesque et B&che, 
un air de La Clemenza di Tito et un duo de 
Demofoonte dans les « Gloires de l'ltalie », de 
Gevaert, etc. Cf. Cav. G. Leo, L. L. musicista 
del secolo xvm e le sue opere musicali (1905). 
Leonard, Hubert, violoniste et pedagogue 
des plus illustres, n6 a Bellaire, prds de Liege, 
le 7 avr. 1819, m. a Paris le 6 mai 1890; re$ut 
les premieres lemons d'un nomm£ Rouma, entra, 
en 1836, dans la classe de Habeneck au Conser- 
vatoire de Paris et obtrat en m&me temps une 
place de violoniste au Th&Ure des Variet^s, 
plus tard a POp^ra-Comique et enfin a POpSra. 
Au bout de trois ans. L. quitta le Conserva- 
toire, mais il resta a Paris jusqu'en 1844 et se 
fit ensuite un nom par de nomb reuses tour- 
n£es de concerts ; enfin, en 1848, il rat appel£ 
comme premier professeur de violon au Con- 
servatoire royal de Bruxelles, en remplacement 
de de B£riot, devenu aveugle. En 1851, L. 
Ipousa Antonia Sitcher de Mendi, can tat rice 
de grand talent et ni&ce de Manuel Garcia. II 
abandonna plus tard, en 1867, pour raisons de 
sante, la situation qu*il avait a Bruxelles et 
retourna vivre a Pans ou il continua cepen- 
dant a former de nombreux Aleves. La majeure 
partie des publications de L. sont destinies a 
renseignement, ce sont : Gymnastique du vio- 
loniste. Petite gymnastique dujeune violoniste, 
24 Hudes classiques, Etudes harmoniques, 
Ecole L. (mgthode de violon), Lancienne ecole 
Ualienne (exercices de doubles cordes), 6 so- 
mites et le-tTrille du diable », de Tartini, avec 
l f acc. r£alis£ d'apr^s la basse chiflrle de Tau- 
teur; puis : 5 concertos avec orchestre, 6 mor- 
ceaux de concert avec piano, une quantity de 
fantaisies, de morceaux caractlristiques, une 
serenade p. 3 violons, un duo de concert 
p. 2 violons, une valse-caprice, des duos p. 
piano et violon, sur des motifs d'op£ras, par- 
mi lesquels des transcriptions de themes de 
Wagner, 4 duos avec piano (en col lab. avec 
Litolff) et 3 autres avec vcelle (en collab. avec 
Servais). Enfin L. a Icrit : Le violon au point 
devue de V orchestration (s. d.). 

Leoncavallo, Ruggiero, n$ a Naples le 8 
mars 1858; £leve du Conservatoire de Naples 
(B. Cesi, M. Ruta, Lauro Rossi), d£buta dans 
la carriere musicale comme compositeur d'un 
opera tragique, Chattcrton, dont il ecrivit le 
poeme lui-meme, comme tou jours d'apres A. 
de Vigny. L'ouvrage, destine au theatre de Bo- 
logne, ne fut pas represented ou du moins la 
premiere n'en eut-elle lieu qu'en 1896, a Rome, 
et sans succes. Apr£s de longues annees de 



vie errante, en France, en An^leterre, en 
Egypte, annees pendant lesquelles il gagna pe- 
niblement sa vie comme pianiste de cafe chan- 
tant, maftre de musique, etc., L. entreprit 
d'^crire texte et musique d'une trilogie : Cre- 
pusculum. L'&iiteur Ricordi en accepta la pre- 
miere partie, 1 Medici, mais ne la fit repr£- 
senter qu'en 1893, sans succ&s non plus. Eft L. 
abandonna les deux autres parties (Savonarola 
et Cesare Borgia), a la suite de l'enthousiasme 
immense que suscita le petit ouvrage en 2actes 
Pagliacci (Milan, 1892) que, brouille avec Ri- 
cordi, il avait £crit pour Sonzogno. Deux au- 
tres operas du m£me genre « v£riste », a la fois 
brutal et d'un effet sur, suivirent alors: La 
Bohenie (4 actes ; Venise,1897) et Zaza (Milan, 
1900). Sans r£ussir au mdme point que les Pa- 
gliacci, leur succ&s compensa en quelque ma- 
niere le fiasco des ouvrages cites plus haut. L. 
pr&para du reste une nouvelle deception a ses 
admirateurs avec Der Boland von Berlin (Ber- 
lin, 1904; 6crit8ur l'ordre de Pempereur Guil- 
laume II). Enfin, L. a £crit le texte de Mario 
Welter (1898; musique de Machado), puis un 
poeme symphonique (SerafitaJ, un ballet (La 
Vitad'una Marionelta), des melodies vocal es, 
etc. 

Leonhard, Julius-Emil, n£ a Lauban le 
13juin 1810, m. a Dresde le 23 join 1883; suc- 
cessivement professeur de piano au Conserva- 
toire de Munich (1852), puis a celui de Dresde 
(1859). Parmi ses oeuvres : un oratorio, Johan- 
nes der T&ufer; symphonie entui min. ; ou- 
verture d'Axelund Walpurg, d'CEhlenschlager; 
sonate p. piano (couronn£e) ; 2 sonates de vio- 
lon ; 3 trios et 1 quatuor p. piano et archets ; 
3 cantates p. choeur, soli et orch. et d'autres 
oeuvres vocales. 

Leonl, 1. Leone, maftre de chapelle d'une 
£glise de Vicence, dans les dernidres annees 
du xvi« et les premieres du xvn* s., a public : 
5 livres de madrigaux a 5 v. (1588, 1591, 1596, 
1598, 1602): 1 livre de madrigaux relirieux a 5 
v. (1596) ; 1 livre de motets a 6 v. et 1 de mo- 
tets a 8 v. (1603, 1608 [avec double basse d'or- 
gue]); 2 livres de motets de 2 a 4 v., avec 
basse continue (1606, 1608 ; 2* id, sous le titre 
Sacri fiori, 1609-1610) ; 2 livres de motets de 
1 a 3 v. avec basse d'orgue (1609, 1611) ; Om- 
ni* psalmodia solemnitatum 8 vocum (1613); 
enfin Prima parte dell' aurea corona, ingem- 
mata d'armonici concerti a 10 con 4 vocj et 6 
instromenti (1615). On trouve en outre des 
morceaux detaches de L., dans Triomfo di Dori 
(1592) de Gardane, Giardino nuovo (1605-1606) 
de Borchgrevinck, Pietosi affetti (1594) de Vin- 
centi, Promptuarium de Schade et Domfrid, 
Florileyium Portense de Bodenschatz et diver- 
ses autres anthologies. Torchi a donne dans 
YArtemus. in Italia (II) 2 madrigaux de L. — 
2. Giovanni-Antonio, publia a Rome, en 1652, 
31 sonates de violon avec basse (exemplaire 
dans la <<Stadtbibl. » deBreslau). — 3. Franca, 
auteur d'op£ras : Baggio di luna (Milan, 1890), 
Sardanapalus (Londres, 1896), Bip van Winkle 
(ibid., 1897), lb and little Cristina (ibid., 1901 
et The oracle (ibid., 1905). 

Leonin (Magister Leoninus), maitre de cha- 
pelle de Teglise B. M. Virginis (ant£rieure- 
ment a la construction de mtre-Dame), a Pa- 
ris, dans le courant du xu* s. et avant P^ro- 
tin. L. est un des membres les plus anciens 
de TEcole de Paris. Ses theories, tr&s diff^ren- 
tes de celles de l'£poque suivante, sont exposees 
par TAnonyme IV, dans le IIP vol. des Script. 



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584 



LEONOWA — LE3SEL 



de Coussemaker. Cf. la these de Walter Nie- 
mann. 

Leonowa, Daria-Michailowna, cantatrice 
russe remarquable (alto), n6e dans le gouver- 
nement de Tver en 1825, m. a St-PeHersbourg 
le 9 fevr. 1896; d£buta a 18 ans, au Theatre 
Marie a St P^tersbourg, dans le rdle de Vania 
de la « Vie pour le tzar » (Glinka). Elle fut pen- 
dant long temps Tune des premieres cantatri- 
ces de St- Petersbourg et chanta tout le reper- 
toire national ; de plus, elle se tit connaitre en 
dehors de son pays, et entreprit, entre autres, 
le tour du monde, en 1874. 

Leopold I" , empereur d'aj.lemagne (1658- 
1705), tut en m&me temps qu'un m£cene, un 
compositeur de musique bien dou6 et tres U- 
cond. G. Adler (v. ce nom) a publie* un choix 
de ses oeuyres qui comprennent: 79 composi- 
tions sacrees (2 messes, Miserere a 4 v. avec 
ace. instr., 5 Offices des morts* etc.), 155 airs 
et autres intermedes d'op£ras, 9 Festi teatrali, 
17 Suites de ballet, des fragments d'oratorios, 
etc. Vienne devint sous le reene de L., le centre 
principal de la production des operas ilaliens 
et ne vit pas moins alors de 400 ope>as nou- 
veaux. 

Leopolita (Lwowczyk), Martin, cbntrapun- 
tiste polcnais de grand merite, n£ a Lem- 
berff en 1540, m. a Cracovie en 1589 : fit ses 
Etudes a Cracovie et fut, a partir de 15o0, com- 
positeur de la cour de Pologne. L. a publie\ a 
Cracovie, un recueil de chorals figures, avec 
des morceaux pour toute Fannie eccle*siastique 
(pas retrouve* jusqu'a ce jour). D'autre part, on 
a conserve lea manuscrits de 3 messes a 5 v. 

SMissa paschalis, publi£e par Surzynski, dans 
es Monumenta musices sacrm in Polonia III) 
et 2 hymnes. Cf. A. Chibinski, Das Verhdltnis 
der polnischen Musik zur westlichen im XVI. 
u. XVII. Jahrh. Les messes a 5 v. de L. ren- 
ferment des episodes a 6 v. 

Leroux, Xavier-Hbnry Napoleon, ne* a 
Velletri(Etats de TEglise) le 11 oct. 1863; &eve 
de Massenet et de Dubois au Conservatoire de 
Paris, prix de Borne en 1885, a 6crit un frand 
nombre d'eeuvres et dirige une revue musicale : 
Musica, a Paris. On connaft de lui une messe 
avec orch., des motets, une ouverture drama- 
tique (HaraldJ y une cantate (Endymion), de la 
musique pour Cleopdtre (Sardouj, etc., et des 
operas : Evangeline (Bruxelles, 1895), Astarte 
(1900), La reine Fiammette (Paris, 1903), Ve- 
nus el Adonis (Nimes, 1905), William Ratcliff 
(Nice, 1906), TModora (Montecarlo, 1906), Le 
Chemineau (Paris, 1907), Le Carillonneur (Pa- 
ris, 1912). 

Le Roy, Adrien, beau-frere et associe de 
Ballard (v. ce nom), et Tun des fondateurs, en 
1552, de la cdlebre maison d'edition parisienne 
L. R. et Ballard, m. vers 1599; etait lui-meme 
un musicien excellent, chanteur et lulhiste. II 
a 6crit une Instruction de partir toute musi- 
que... en tablature de luth (1557 ; 6d. angl. par 
Alford, 1568, par J. Kingston, 1574) et 3 livres 
de Tablatures de luth (1551, 1552, 1559). 

Lesage de Richie, Philipp-Franz, luthiste 
virtuose et compositeur, eleve de Charles Mou- 
ton, a publie" en 1695 (a Breslau ?) un Kabinett 
der Lauten, recueil de 98 pieces reparties en 
12 suites. Ces pieces comptent parmi les meil- 
leurs specimens de k literature du luth qui, 
comme on le Bait, servit de modele au style 
franca is de clavecin. Cf. « Monatsh. f. M.-G. », 
1889, No 1. 

Leschen, Ch ristoph Friedrich , ne" a Vienne 



en 1816, m. dans la raeme ville le 4 mtildtt: 
fils d'un fabricant de pianos, fat en premier 
lieu fonctionnaire, mais se voua ensmte a la 
musique et ecrivit des operas (Der geraritt 
KusSy Teplitz, 1892), des symphonies, des on- 
vertures, de la musique deglise, de* lie- 
der, etc. 

Leschetlzky, Theodore, pianiste et peda- 
gogue de piano de renom, ne a Ladcat, pres 
de Lemberg, de parents polonaiB, le 22 joio 
1830 ; e*leve de Czerny^ et de Sechter, a Vieoue, 
v£cut des 1852 a St- Petersbourg, y fut Ian des 
fondateurs de la t Soc. imp. russe de nasi' 
que », epousa une cantatrice, M Ue Friedebor^, 
et enseigna le piano au Conservatoire. Maisu 
abandonna e*n 1878 cette situation et s'estroee 
depuis lors a l'enseignement prive* a Vienne. II 
£pousa, en 1880, Tune de ses Sieves, A. Essi- 
poff (v. ce nom), mais se separa d'elie,eni85>i, 
et Epousa enfin deux ana plustard, en trome- 
mes noces, une autre de ses eleves, M u ' Reae- 
lawska. L. a public des pieces pour piano ele- 
gantes, d'une jolie couleur et produisant de 
TefTet. Un ope>a de sa composition, Die ente 
Falte, a ele* repre^ente a Prague (1867), a 
Wiesbaden (1881), etc. avecsucces. Au rojetde 
sa m£thode d'enseignement, cf. Malwine Bree, 
Die Grundlage der Melhode L.* (1902), P*» 
Comtesse Angela Potocka, T. L. (1903, enangi.i 
et A. Hullah, T. L. (1906, id.). 

Leslie, Henry- David, directeurde talent et 
compositeur notable, ne* a Londres le 18 m 
1822, m. a Londres le 4 fe*vr. 1896 ; futd'abwd 
▼ioloncelliste dansForchestre de « Sacred [Har- 
monic Society », puis devint, en 1847, tefle- 
taire de l'« Amateur Musical Society i foot u 
pritplus tard (1856) la direction, jusquao so- 
men t de sa dissolution. De plus, L foodies 
1855 une soci&e' chorale a caopella qui parnrt 
a une grande renomm€e et ootint la plusbaoi* 
recompense au concours international dew* 
a Pans. En 1864, L. avait e*te* place* a b t& 
du « National College of music*, m ^ iCt ^. 
servatoire fut supprime* au bout de quelq** 
ann^es d f existence. Les oeuvresde L. sont: on 
opdra,J[da J^1864); upe_op^rette, RomawtJ 

nuel 

1&S8), ^ _-—.-_ 

daughter of the isles. 1861 ; the firtl chrut*» 
mom, Brighton, 1880) ; un anthem de fete, l* 
God arise ; Te Deum et Jubilate (1846) ; 3 J?; 
phonies ; une ouverture: The tempter [vsw> 
un quintette p. piano et instr. a veot; «■ 
chaBurs; des melodies, etc. Enfin, L. ip 01 ^ 
un recueil de Choral music. # . 

Lessel, Franz, compositeur, ne a Pol»V; 
en Pologne, en 1780, m. a Petrikoffeaa^ 
1838 ; son pere, qui ^Uit directeur de nio^ 
du prince Cxartoryski, Tenvoya a Vienne po« 
y faire des Etudes de m^decine, mais le jeaa 
etudiant travailla en m£me tempa la mn^* 
avec Haydn et ne tarda pas a se vouer enuej^ 
ment a Tart. Haydn Testimait bea°coap^ 
sorte aue L. ne le quitta plus josan'a « J^- 
En 1810, L. rentra en Pologne, cheileiW*: 
toryski, mais apres que la revolution de iw 
les eut chassis de leura terres, il menl °*T. 
errante et romanesque. L. 6tait maltre de gy»* 
nase a P^trikofT, lorsqu'il mourut, d 11 " 00 '"' 
chagrin. Un certain nombre de ses ffuvrts w 
paru chez Breitkopf et HSrteK a Leipwg -l™. 
Historische Gesange (1818), un trio (op-^ 
Adagio et Rondo p. piano et orch. (op. y 
Ouverture p. grand orch. (op. 10), une tv9 v 




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LESSMANN — LEUGKAHT 



585 



p. piano aims (op. 11), un concerto de piano 
(op. 14). 

Lessmann, W.-J.-Otto, ne a Riidersdorfer 
Kalkberge, ores de Berlin, le 30 janv. 1843 : 
eleve de A.-G. Ritter a Magdebourget plus tara 
deH.de Bulow (piano), Kiel (composition) et 
Teschner (chant), a Berlin. Apres avoir 6tel, 
pendant deux ans, pr^cepteur chez le comte 
Bruhl, a Pforten, il devint professeur au Con- 
servatoire Stern d'abord (1866) puis a « TEcole 
de piano » de Tausig (qu'il reraplaca a partir 
de 1867 et ou il resta jusqu'a la mort de ce der- 
nier, en 1871), a Berlin. L. fut ensuite, pen- 
dant quelque temps seulement, directeur-pro- 
prietaire dune « Ecole de musique ». II est, 
aepuis 1872, directeur de Fenseignement musi- 
cal a Tlnstitution de l'imperatrice Augusta, a 
Chariot tenbourg (actuellement, a Potsdam) et 
professeur au Conservatoire Klindworth-Schar- 
wenka. L. a compose des lieder, etc., mais il 
est surtout connu comme l'un des meilleurs 
critiques musicaux de l'AUemagne. II a achete, 
en 1881, YAUgemeine Musik-Zeitung, en a fait 
Ton des premiers p£riodiques musicaux d'a- 
vant-garde de lAllemacne et Ta r6dige lui- 
meme jusqu'en 1907. L. a publie un Franz 
Liszt (1881). Sa fiile, Eva, nee a Charlotten- 
bourg le 10 aout 1878, eleve de M me Etelka Gers- 
ter, est one can ta trice de concerts tres appre- 
ciee. 

Le Sueur, Jean- Francois, ne* a Drucat- 
Plessiel, pres d'Abbeville le 15 f^vr. 1760, m. a 
Paris le 6 oct. 1837 ; le « pr^curseur de Ber- 
lioz » dans le domaine de la musique descrip- 
tive, fut enfant de choeur a Abbeville et plus 
tard a Amiens, ou il entra en meme temps au 
hfcee. En 1779, interrompant ses etudes secon- 
oaires, L. prit la place de maitre de chapelle 
delacathedrale de Seez, mais il l'echangea au 
bout de six mois deja contre celle de second 
maitre de chapelle deTeglisedes Saintes-Inno- 
centes, a Paris : il eut a ce moment des lemons 
d'harmonie de l'abbe Roze. Avec 1 'esprit insta- 
te et ambitieux qui le caracte>isait deja, L. 
Be pouvait Be contenter d'une situation de su- 
bordonne. aussi le voyons-nous occuper succes- 
ftivement les postes de maitre de chapelle des 
cathidrales de Dijon, Le Mans et Tours puis, 
en 1784, celui de premier maitre de chapelle de 
i'&lise des Saintes-Innocentes et enfin, en 
1784, de Notre-Dame a Paris, il etait du reste 
protege par des musiciens tel que Gossec, G re- 
try et Philidor. L. parvint a faire engager un 
Brand orchestre a Notre-Dame et ecrivit des 
low messes, motets, etc. avec ace. d'orchestre, 
pour les services divins; il alia meme jusqu'a 
aire prec6der Tune de ses messes d'une jjrande 
ouverture instrumentale qui fit sensation et 
an tour de laquelle s'eieverent de vives discus- 
sions, dans lemonde ecciesiastique et musical. 
L. crut devoir defend re ses principes, dans un 
Et$ai de musique sacrie ou musique motivee 
tt mithodique (1787) et, la meme an nee en- 
core, a la suite d'une riposte anonyme a ce 
premier, dans un second manifeste, intitule* : 
Expose* d'une musique une, imitative et par- 
ticuliere a chaque solennite. L'orchestre fut 
riduit malheureusement en 1787 deja et L. 
demands son conge. Et comme, au meme mo- 
ment, son opera Telemaque lui etait refus^ par 
la direction de TOpera, if se retira a la carapa- 
gne, a Champigny, pour y calmer son humeur 
chaprine et se vouer exclusivement a la com- 
position. II y resta de 1788 a 1792, pendant 
que seVissaient dans Paris toutes les horreurs 



de la Revolution, En 1793 enfin, on le vit r^ap- 
paraltre a Paris, ou il donna successivement au 
Theatre Feydeau, trois operas : La caverne, 
Paul et Virginie (1794) et Telemaque. Lors de 
la fondation du Conservatoire, L. regut un des 
postes d'inspecteur et fut elu membre de la 
Commission des etudes ; il prit part alors, avec 
Mehul, Langle, Gossec et Catel, a la redaction 
des Principes elementaires de musique et des 
Solfepes du Conservatoire. Mais un second 
conflit ne tarda pas asurgir et devait se termi- 
ner pour L. plus desagreablement encore que 
le premier. La direction de rOpe>a, preferant 
la a Semi ram is » de Catel, venait de refuser 
les ouvrages (Ostian [ou Les Bardes] et La 
mort d'Adam) que L. lui avait soumis. C'en 
etait trop pour ce dernier ; il ouvrit une vio- 
lence campagne (Lettreen reponse a Gaillard 
sur Vopera de la Mort d'Adam, 1801) qui de- 
genera finalement en une attaque dirigee con- 
tre le Conservatoire (Projet d'un plan general 
de Vinstruction musicale en France, 1801) et 
le tit conge*dier, en 1802, de son poste d'ins- 
pecteur. L. se vit ainsi plonge dans un £tat 
voisin de la misere et la lutte fut apre, jus- 
qu'au jour ou, en 1804, Napoleon l'appela a la 
succession de Paesiello, comme maitre de cha- 
pelle de la cour, et lui donna dun seul coup 
la plus haute situation musicale de tout Paris. 
Les Bardes furent alors represented et fort goti- 
%&s par Napoleon lui-meme. Enfin, apres la 
Restauration (1814), L. fut nomme chef d'or- 
chestre de rupera royal, compositeur de la 
Chapelle de la cour et, lors dela r£ouverlure 
du Conservatoire, professeur d'une classe de 
composition ; une foule de distinctions de tous 
genres vinrent s'adjoindre au titre d'academi- 
cien qu'il porta it deja depuis 1813. II faut ajou- 
ter aux ouvrages dramatiques deja mention nes 
de L., des divertissements : L inauguration du 
temple de la Vietoire et Le Triomphe de Tra- 
jan (tous deux en collaboration avec Persuis, 
1807), puis des operas non represented : Tyr- 
tie, Artaxerce et Alexandre a Baby lone. On 
n'a grave, sur le nombre respectable de ses 
messes (33), oratorios, motets, etc., que : 3 
Messes solennelles: des oratorios: Deborah, 
Rachel, Ruth et Noemi, Ruth et Booz;B le 
Deum ; quelques motets ; 2 Passions en musi- 
que ; un Stabat Mater et quelques pieces de 
circon stance (entre autres une Marc he de cou- 
ronnement pour Napoleon). L.a£criten outre 
une Notice sur la melopee, la rythnwpee et les 
grands caracteres de la musique ancienne 
(1793) et une notice biographique sur Paesiello 
(1816). Plusieurs auteurs ont publie des etudes 
sur L. : Raoul Rochette (1837), Stephen de la 
Madeleine (1841K Octave Fouque {Les re'volu- 
tionnaires de la musique (lo83), et surtout 
Lamy, J.-F. L. (1912, these). Cf. aussi l'opinion 
de Berlioz sur les oratorios de L., dans le recueil 
de ses essais ecrits p. le « Journal des Debats » 
(Les musiciens et la musique, 1903). 

Letorey. Pierre-Henry-Ernest, ne a Rouen 
Ie2 nov. 1867; eieve du Conservatoire de Paris 
(Pessard), chef d'orchestre et compositeur d f o?u- 
vres instrumentales et vocales. 

Leuckart, F.-Ernst-Christoph, fonda en 
1782, a Breslau, un commerce de musique qui 
passa, en 1856, aux mains de Constantin San- 
der (m. a Leipzig le 21 dec. 1905). Celui-ci 
transfera son domicile en 1870 a Leipzig et 
agrandit son fonds par 1'achat des editions de 
Weinhold et Forster a Breslau, Damkohler a 
Berlin et Witiendorf a Vienne. La maison est 



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586 



LEVA — LEWIGKI 



actuellement la propriety de Martin Sander. 
L. a public, entre autres, des oeuvres de Ro- 
bert Franz, la « Vie d'un he>os » de R. Strauss, 
I' <c Histoire de la musique » d'Ambros, des 
ouvrages de R. Westphal, de M. Lussy, de Fr. 
Kullak, etc. 

Leva, Enrico de, ne* a Naples le 19 janv. 
1867 ; 61eve de Puzone et de Arienzo, dans sa 
ville natale, auteur favori de chansons napoli- 
taines et maitre de chant tres apprecie\ II a 
compose* aussi des pieces p. piano et violon, un 
opera (La Camargo, Naples, 4898), une se>£- 
nade [A Capomonte), et plusieurs de ses Merits 
ont contribue* a l'amelioration de l'enseigne- 
ment du chant, en Italie. 

Levad6, Charles-Gaston, n£ a Paris le 3 
janv. 1869 ; £leve de Massenet, au Conserva- 
toire, a e*crit de la musique syraphonique, de 
la musique de chambre, des pieces p. le piano, 
une pantomime : Cosur de Margot (Paris, 1895), 
un opera de salon : Uamour d'Reliodora (Pa- 
ris, 1903) et un grand opera : Les Eeretxques 
(Beziers, 1905). 

Levasseur, 1. Pierre-Francois, violoncel- 
liste virtuose, ne* a Abbeville le 11 mars 1753, 
£leve de Duport le cadet, fit partie de Torches- 
tre de 1'Opera de 1785 a 1815 et mourut peu 
apres qu'il eut pris sa retraite. L. a publie 12 
duos p. vcelles. — 2. Jean-Henri, frere du pre*- 
c£dent et lui aussi violoncelliste virtuose, ne a 
Paris en 1765, m. dans la meme ville en 1823 ; 
61eve de Cupis et de Duport le cadet, fit partie, 
de 1789 a 1823, de l'orchestre de l'Op^ra et fut 
en outre professeur de violoncelle au Conser- 
vatoire (1795-1823), ainsi que membre de la 
Chapelle imp&riale, puis (1814) royale. II a pu- 
blic des duos, des sonates et des Etudes p. 
vcelle, etcollabore* a la redaction de la Methode 
de vcelle du Conservatoire. — 3. Rosalie, can- 
tatrice dont la vogue fut grande a 1'Opera de 
Paris, de 1766 a 1785, passa pour la meilleure 
interprete des grands roles de Gluck, jusqu'a 
l'apparition de M m « Saint-Huberty. — 4. Ni- 
colas-Prosper, basse ce"lebre, n£ a Bresles 
(Oise) le 9 mars 1791, m. a Paris le 7 dec. 
1871 ; e*leve du Conservatoire de Paris, fut en- 
gage* de 1813 a 1845 a 1'OpeVa, comme basse de 
grand opera, et professa le chant au Conser- 
vatoire, de 1841 a 1870. 

Lev6 (all. Auftakt], c.-a-d. temps leve\ 
terme employ^ fr£quemment comme synonyme 
d'ANACROUSE (v. ce mot). 

Levens, maitre de chapelle d'une eglise de 
Bordeaux, aufeur d'un Abrdge des regies de 
Vharmonie (1743), dans lequel il oppose a la 
« progression harmonique » (se"rie des harroo- 
niques supeneurs) une a progression arithme- 
tique » (serie des harmoniques inferieurs). II 
adopte par consequent deux principes de con- 
sonance et professe le dualisme harmonique, 
comme Zarlino (1558). Rameau (1737), Tartini 
(1754), Hauptmann, etc. 

Levey, William-Charles, ne" a Dublin le 
25 avr. 1837, m. a Londres le 18 aoiit 1894 : fils 
d'un violoniste de talent, Richard-Michael L. 
(ne* le 2 oct. 1811, m a Dublin le 28juin 1899), 
eleve d'Auber, de Thalberg et de Prudent, a 
Paris, fut chef d'orchestre de theatre (Covent- 
garden, 1868-1874; Haymarket, etc.) a Lon- 
dres. L. a e'en! des operettes, de la musique 
de scene, des cantates, une Ouverture irlan- 
daise,de$ melodies, etc. Son frere, Richard-M. 
L. le jeune, n£ en 1833, fit parler de lui pen- 
dant quelque temps (a partir de 1850) comme 
violoniste. 



Levi, 1. Hermann, chef d'orchestre de re- 
nom, ne a Giessen le 7 now 1839, m. a Munich 
le 13 mai 1900 ; 6leve de Vincent Lachner, a 
Mannheim (1852-1855), puis du Conservatoire 
de Leipzig (1855-1858), rut successivement di- 
recteur de musique a Saarbrucken (1859-1861), 
chef d'orchestre de 1'Opera allemand de Rot- 
terdam (1861-1864), chef d'orchestre de la cour, 
a Carlsruhe (1864-1872), puis a Munich (1872- 
1896). L. qui passe pour Tun des meilleure 
chefs d'orchestre wagne>iens a dirige, en ou- 
tre, nombre de representations de Bavreuth, 
de 1882 a 1894. II s'est retir£ en 1896, avec le 
titre de « directeur general de la musique de 
la cour. » Comme compositeur, L. s'est fait 
connaftre surtout par un concerto de piano et 
des melodies vocales. II a completement rema- 
nie\ en 1898, le texte de Cosi fan tutle de Mo- 
zart, et revise la traduction que Grandauer 
avait faite des t ex les de Don Juan et des No- 
ces de Figaro. Auparavantdeja, L. avait donne 
une adaptation allemande tres habile des tes- 
tes de Gwendoline (Chabrier) et des Troyent 
(Berlioz). Enfin, L. a ecrit : Gedanken aw 
Goethe's Werken (1901 ; 2« e<L, 1903). Cf. E. 
Possart, Erinnerungen an H. L. (1900) et le 
ne~crologe d'A. Ettlinger dans l'annuaire bio- 
graphique de Bettelheim (1903). — 2. Jakob 
(Levy, Lewy), v. Lebert. 

Levy, Alexandre, ne a St-Paul du Bresil 
le 10 now 1864, m. dans la mgme ville le 17 
janv. 1892 ; eleve d'Emile Durand, a Paris, et 
compositeur bicn doue\ L. a icrli des varia- 
tions p. le piano sur un theme bresilien, one 
Schumanmana (suite p. le piano), un Allegro 
appassionato et d'autres pieces encore p. le 
piano, puis de la musique de chambre et une 
symphonie (couronnee en 1892, a 1' Exposition 
de Columbia). 

Lewalter, Johann, compositeur et musico- 
graphe, ne* a Cassel le 24 janv. 1862 ; futur im- 
primeur, n'en etudia pas moins la musique au 
Conservatoire de Leipzig (1881-1884; Reinecke, 
Papperitz, Weidenbach), puis s'etablit en 1886 a 
Cassel pour y enseigner la musique. L. a ecrit 
des lieder, des pieces p. le piano, des fugues, 
des canons, etc. II a publie des recueils : 
Deutsche Volhslieder in Niederhessen (en par- 
tie arranges p. v. d'hommes), Hessische kin- 
d-rliedchen (1891 ; en collab. avec le D r Gustav 
Eskuche) et Schwdlmer Tame (1897 ; sorte 
d' « allemande » rapide qui s'est conserves jus- 
qu'a nos jours dans la contr£e de Schwalm). 

Lewandowskl, Louis, ne* a Wreschen (Po- 
sen) le 4 fevr. 1823, m. a Berlin le 3 avr. 1894; 
eleve des classes de composition de l'Academie 
de Berlin, fut nomme en 1840 directeur de mu- 
sique de la Synagogue et composa une quantity 
d'oeuvres orchestrates et chorales, et de musi- 
que de chambre. II a arrange* d'anciennes me- 
lodies Israelites et participe* a la reformedu 
chant dans la synagogue. L. fut i'un des prin- 
cipaux fondateurs de la a Caisse de retraite des 
musiciens allemands » et la dirigea avec une 
telle habilete* auau bout de peu d'annees elle 

Eut disposer d'un capital considerable. — 2. 
eopold, n6en 1823, m. a Varsovie le22nov. 
1896 ; chef d'orchestre de theatre, s'est fait 
connaftre par un grand nombre de danses 
charmantes (polkas, contredanses, polonaises, 
mazurkas). 

Lewicki, Ernst, ni a 01 ten (Suisse) en 1863: 
professeur a V Academic technique de Dresde, 
a publie des Etudes sur Mozart et sur ses oeu- 
vres, dans les communications de Ft". Association 



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LEWINGER — LEXIQUES 



587 



Mozart » de Berlin {Mozart's Verhdltnis zu Seb. 
Bach J et dans la « Musik » (Zur Wiederbele- 
bung des ldomeneus ; Mozart's C moll Messe). 
L. est Tan des fondateurs et le biblioth£caire 
de r & Association Mozart » de Dresde (1896) ; 
ce fut lui qui engagea Aloys Schmitt, en 1897, 
a achever la Messe en ut min. de Mozart (K. 
V. 427). 11 a donne une Edition revised d'/do- 
nienee (manuscr.) et publie en 1906 (« Ges. 
Ausg. », Serie XXIV, N° 62) 5 Divertimenti de 
Mozart p. 2 clarinet tes et basson (ou aussi p. 
trio d'archets). 

Lewinqer, Max, ne* a Sulkow, pres de Cra- 
covie, le 17 mars 1870, m. a Dresde le 31 aout 
1906 ; eleve des Conservatoires de Cracovie et 
de Lemberg, puis, apres un stage dans Tor- 
chestre du Theatre de Lemberg, de Grim, au 
Conservatoire de Vienne. Dds 1892, L. entre- 
prit des tournees de concerts, puis il fut succes- 
sivement professeur de violon au Conservatoire 
de Bucare8t(1893),concertmeister a Helsingfors 
(Philharmonie),a Leipzig (Theatre et Gewand- 
haus) et, des 1898, a Dresde (violon solo de la 
cour). 

Lewy, 1. Edouard - Constantin, corn isle 
virtuose. ne a St Avoid (Alsace-Lorraine) le 3 
mars 1796, m. a Vienne le 3 iuinl846 ; fut d'a- 
bord musicien dans larmee francaise, puis de* 
vint en 1822, apres de grandes tourn£es de con- 
certs, premier cor a rOpera de la cour et pro- 
fesseur au Conservatoire de Vienne, en Autri- 
che. Son frere et son £leve, Jos.-Rodolphe 
(L. -Hoffmann), n6 a Nancy le 2 avr. 1802, m. 
a Oberlossnitz, pres de Dresde, le 9 fe*vr. 1881, 
etait aussi an corniste de grand talent. — 2. 
Karl, fils de E.-C. L. (1), pianiste et composi- 
teur de morceaux de salon, ne* a Lausanne en 
1823, mourut a Vienne le 30 avr. 1883. — 3. 
Richard (Levy), frere du precedent, ne* a Vienne 
en 1827, m. dans la mime ville le 31 dec. 1883; 
fat d'abord corniste et entra a Tage de treize 
•ns d6ia dans l'orchestre de l*Opera de la 
eoar. II devint plus tard inspecteur des thea- 
tres et regisseur de rOpera de la cour. L. fut 
en outre maitre de chant et eut entre autres 
Dour Aleves, M mM Mallinger, Lucca et Sem- 
orich. Cf. aussi Lebert. 

Lexlques. Les I. musicaux sont de trois 
sortes : 1» l. tecbnologiques, contenantla de- 
finition, par ordre alphab&ique, des termes 
techniques en usage dans la musique, la des- 
cription des instruments de musique et Impli- 
cation plus ou moins detaill6e des regies de la 
composition musicale ; 2° l. biographiques et 
bibuographiques, contenant des biographies 
de musiciens elassees par ordre alpha betique ; 
3" l. encyclop£diques, forme* par la reunion 
des elements des deux premieres sortes. Les 1. 
techuologiques sont de beaucoup les plus an- 
cient, et c'est a cette cat£gorie qu'appartien- 
nent les ouvrages de : J. Tinctoris, Termino- 
rum musicse diffinitorium (1474) ; Th.-B. Ja- 
nowka, Claws ad thesaurum maanw artis 
musicm (1701) ; Brossard, Dictionnaire de mu- 
*ique (1703 ; angl. par Grassineau, Musical 
Dictionary, 1740); J. -J. Rousseau, Diction- 
ndxre de musique (1767, etc.) ; la partie con- 
sacr£e a la Musique dans la grande Encyclo- 
pedic methodique (I™ part, par Framery et 
Ginguene*. 1791 ; II* part, par J.-J. de Momi- 

Siy, 1818) ; puis ceux, plus r£cents, de : Koch, 
usikalisches Lexikon (1802; 2« 66., par Ar- 
wy?on Dommer, I860), P. Gianelli, Dizionario 
(1801) ; P. Lichtenthal, Dizionario e bibliogra- 
phia delta musica (1826, 4 vol.) ; Castil-Blaze, 



Dictionnaire de musique moderne (1821) ; Be- 
retta, Dizionario artis tico-scientifico-storico' 
tecnologico (lettres A a G seulement) ; M. et 
L. Escudier, Dictionnaire de musique (1844, 
etc.); et Philoxenes, Aeftxov ttj; IXXtjvixt;; exxXrj- 
aizircixrt [Aoostxfj; (1868, de A a M seulement). 
Les ouvrages suivants sont, au contraire, bio- 
graphiques : E.-L. Gerber, Historisch-biogra- 
phisches Lexikon der Tonkunstler (1790-1792, 
2 vol.) et Neues historisches-bioqraphisches 
Lexikon der Tonkunstler (1812-1&14, 4 vol.) ; 
Choron et Fayolle. Dictionnaire his torique des 
musiciens (1810-1811, 2 vol.) ; F6tts, Biogra- 
phie universelle des musiciens (1835-1844 ; 2 # 
£d.. 1860-1865, 8 vol. ; supplement par Pougin, 
1879-1881, 2 vol.); R. Eitner, Biographisch- 
bibliograohisches Quellen- Lexikon der Musi- 
ker und Musi kgelehr ten bis zur Mitte des xix. 
Johrh. (1900-1904,10 vol.); Th. Baker, Bio- 
graphical Dictionary of musicians (1900) Le 
plus ancien 1. encyclopedia ue est celui de J.-G. 
Walt her, Musikatisches Lexikon (1732) ; vin- 
rent ensuite : G. Schilling, Universallexikon 
der Tonkunst (1835-1838, 6 vol., suppl. en 
1842) ; A. Gathy, Musikatisches Konversations- 
lexikon (1835, 3 s eU, 1873) ; les freres Escu- 
dier, Dictionnaire de musique etc. (1844) ; 
F.-S. Gassner, Universallexikon der Tonkunst 
(1845) ; Gollmick, Handlexikon der Tonkunst 
(1857 ;2« ed. 1875, sous le titre de Andre's 
Handlexikon der Tonkunst, de S. K urn merle); 
J. Schuberth, Musikatisches Conversationslexi- 
kon (11* 6d. par Em. Breslaur) : Ed. Bernsdorf, 
Neues Universallexikon der Tonkunst (1856- 
1861, 3 vol. ; suppl. en 1865) ; H. Mendel (con- 
tinue par Reissmann), Musikatisches Konver- 
sationslexikon (1870-1879, 11 vol. ; un vol. 
suppl£mentaire en 1883) ; O. Paul, Handlexi* 
kon der Tonkunst (1873; 2 vol.) ; Aug. Reiss- 
mann, Handlexikon der Tonkunst (1883) ; 
Grove, Dictionary of music and musicians 
[1879-1890, 4 vol., suppl. et index ; 2* Id. par 
Fuller-Maitland, 1904-1909) ; J.-D. Champlin et 
W.-F. Althorp, Cyclopedia of music and mu- 
sicians (1888-1890, 3 vol.) ; H. Riemann, Mu- 
siklexikon (1" eU all., 1882; 7« exi. 1910 ; angl. 
par J.-S. Shedlock, Londres, 1893-1896; franc. 

I Dictionnaire de musique] par G. Humbert, 
>aris 1896-1699, et la 2* 6d. presente, 1912; da- 
nois, id. abreg^e avec des adjonctions sur les 
musiciens danois, sous le nom de H.-N. Schytte, 
2 vol. 1888 et 1892 ; russe par B. Jurgenson, J. 
Engel, etc., 1902-1904) ; Luisa Lacal, Dicciona- 
rio de la musica (Madrid, 1900) ; Amintore 
Galli, Piccolo lessico del musicista (1902). On 
trouve aussi des renseignements precieux dans: 
U. Kommuller, Lexikon der kirchlichen Ton- 
kunst (2« 6d., 1895) ; Wetzer et Welte, Kir- 
chenlexikon ; Kummerle, Encyklopddie der 
evangel. Kirchenmusik (1888-1895, 4 vol.) et 
dans les collections de biographies de La Mara, 
Imbert, Bellaigue, de Curzon, Riehl, Gum- 
precht, Naumann, etc. (v. ces noms). Quelques 
I. ne mentionnent que les compositeurs d'opl- 
ras : M. de Leris, Dictionnaire porta tif histo- 
rique et litteraire des the'dlres de Paris (1763) ; 
Carlo Dassori, Opere e operisti, dizionario li- 
rico (1903 ; alphab. d'apres les noms des com- 
positeurs) ; ou les artistes lyriques : Ludw. 
Eisenberg, Grosses biogr. Lexikon der deut- 
schen Buhnen im xix. Jahrh. (1903) ; Emile 
Campardon, UAcademie royals de musique 
(1. biogr., 1884). Lab be Bertini essaya d^ja en 
1814 de re'diger un 1. des musicographes. A 
mentionner aussi des 6ph6me*rides : L. San- 



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588 



LEYBAGH — LIBRETTO 



doni, Efemeridasde miisicos espaholes (1860); 
F£lix Boisson, Dix annees d'ephemeride$ mu- 
sicales (1895). Enfin certains 1. ont un caractere 
national ou local : G.-J. Dlabacz, Kunstlerlexi- 
konfur Bdhmen (1815,2 vol.); F.-J. Lipowsky, 
Bayerisches Musiklexikon (181 1) ; K. von Le- 
debur, Tonkiinstlerlexikon Berlins (1860-1861) ; 
Alb.Sowinski, Les musiciens polonais et slaves 
(Paris, 1857) et Slownik muzykdw polskich 
(ibid., 1874) ; Joaq. Vasconcellos, Us musi- 
cos porluguezes (1870, 2 vol.) ; Ernesto Viei- 
ra, Diccionarto biografico de musicos portu- 
guezes (1900, 2 vol,) ; Henry Viotta, Lexicon 
der toonkunst (holl., 1889; 3 vol.); J.-D. 
Brown et St.-S. Stratton, British musical bio- 
graphy (1897) ; Don ldse" Ruiz de Likory, baron 
de Alcahali, La musica a Valencia, Dicciona- 
rio biografico e critico (1904). Von Lutgen- 
dorff a publie un 1. special des luthiers : Gei- 
gen- und Lautenmacher (1904-1905). 

Leybach, Ignace-Xavier- Joseph, ne" a 
Gambsheim (Alsace) le 17 juillet 1817, m. a 
Toulouse le 23 mai 1891 ; fit ses Etudes a Stras- 
bourg, puis a Paris, sous la direction de Pixis, 
de Kalkbrenner et de Chopin, et fut appele, en 
1844, au poste d'organiste de la ca the d rale de 
Toulouse. L. Stait pianiste de talent. II a pu- 
blie' un tr&s grand nombre de morceaux de sa- 
lon et de fantaisies p. piano, dont la vogue fut 
considerable, puis une Method e d'harmonium, 
des morceaux de concert p. harmonium, L'or- 

?aniste pratique (recueil gradu£, en 3 vol., de 
30, 120 et 100 morceaux d'orgue), quelques 
recueils de melodies et des motets avec orgue. 
L'H6rltler, Jean, compositeur francais de 
la premiere moitie* du xvi* s., dont les ceuvres 
sont disslminles dans les anthologies, des 
1519 (Petrucci, Motetti delta Corona). Ce sont 
des motets de 4 a 5 v. , des hymnes, une messe 
et des chansons. Scotto a tente de les recueil- 
lir toutes, en iSSb (Motetti delta fama... com- 
po&ti da Joanne UReritier... raccolte da 
molti libri gia stampati etc., lib. 1). Les Ar- 
chives du Vatican ren ferment en outre 4 An- 
tiennes a la Vierge, manuscrites. Un musicien 

Sui, a la me me 6poque, vivait a la cour de 
iharles-Quint, a Tolede, Antoine L. (1520-1531 ), 
n'a sans doute aucun rapport avec l'auteur 
des ceuvres sus-nomm^es. Par contre, il est 
possible qu'un troisieme L., Isaac, soit le 
m£me que Jean. 

Liadow, Anatole, compositeur, ne* a St-Pe- 
tersbourg le 12 mai 1855 ; 61eve de son pere, 
le mailre de chapelle de la cour de Eussie, 
Constantin L. (1820-1868), puis de Rimsky- 
Korsakow, au Conservatoire de St-P6tersbourjj, 
y enseigne iui-m£me la composition depute 
1878. L. a e*crit de la musique de piano qui 
rappelle Schumann et Chopin (Birjulki op. 2, 
Arabesques op. 4, Tabatiere a musique, Pre- 
ludes, Intermezzi, variations, canons, mazur- 
kas, eludes, valses), sans la moindre dissimu- 
lation. II a publie en outre, p. orchestre : 
Scherzo, op. 16 ; Scene a Vauberge, op. 19 ; 
Polonaise (a la m£moire de Pouschkine), puis 
des cho3urs avec ace. d'orch. (pour la Fiancee 
de Messine de Schiller, etc.). 

Liaison, nom que Ton donne, dans la no- 
tation, au signe — * qui indique tantot la ne- 
cessity du jeu legato, tantot, lorsqu'il relie deux 
sons de me'me intonation, la tenue du son pen- 
dant toute la duree que repre*sente la somme 
des deux notes liges (la seconde n'6tant par 
consequent pas attaquee a nouveau). L'usage 
d'un signe unique pour deux choses differen- 



tes est regrettable ; du moins faut-il pren- 
dre garde a ce que le signe de 1. (dans le sens 
absolu du mot) parte bien de la tele de la 
note et y aboutisse exactement. L. Meinardas, 
compositeur et theorieien allemand, remplace 
avec raison Tare de cercle de 1. par un cro- 
chet • • et conserve le signe — pour le sim- 
ple legato. Cf. phras£. 

Llapounow, Sergei-Michailowitch, ne a 
Jaroslaw le 30 nov. 1859 ; sortit en 1883 du 
Conservatoire de Moscou et vit depuis 1895 a 
St-P£tersbourg. L. a fait paraitre de la mosi- 
que d'orchestre : Ballade, Ouverture solen- 
nelle, Symphonie en si min. (op. 12), Polo- 
naise (op. 16) ; de piano : concerto, preludes, 
valses, mazurkas, etudes (12 Etudes d'execu- 
tion transcendante, op. 11) ; de chant: 35 me- 
lodies russes. 

Liban, Georg, ne* a Liegnitz avant 1500, des 
1528 professeur de grec et de musique a l'Uni- 
versite* de Cracovie, auteur de : De musices 
laudibus oratio (Cracovie, 1540). 

Liber X mlssarum, recueil de messes de 
maitres francais publie" par Jacques Moderne 
(1533-1540), a Lyon, sous la direction de Fr. de 
Layolle. Auteurs : Moulu, Layolle (3), Richa- 
fort, Mouton, Prevost, Gardane, Lupus, Janne- 
quin, Sarton, Villiers. 

Liber XV mlssarum, imprime* en ma- 
niere de livre de choeur avec de gros caracte- 
res de bois, par Andreas de Antiquis (v. ce 
nom), renferme des messes de Brumel (3), 
Fevin (3), Josquin(3), Larue(2), Mouton (% Pi- 
pelare (1), Petrus Roselli (1). 

Liber seleetarum cantionum, recueil de 
motets publie" par Grimm et Wirsung, cbez 
Peutinger, a Nuremberg (1520, en manure de 
livre de choeur, format geant). Auteurs : Isaac 
Josquin, Mouton, Hobrecht, Larue, Senfl. 

Libert, Gualterius, chantre de la Chapelle 
pontificale en 14i8, dont on a conserve 2 pie- 
ces a 3 v. dans le Cod. 37 du « Liceo Alarm. * de 
Bologne et3 dans le Cod. Canon, misc. 213 dOi- 
ford. Ce dernier cod. renferme aussi 2 pieces 
a 3 v. de R. Libert (Tune, la jolie chanson Mou~ 
rir me voy, reprod. par Stainer, Dufay etc. p. 
176); or, ce compositeur est certainement celui 
dont les plus anciens Codd. de Trente,87 et92 
(actuellement a Yienne) donnent 8 pieces si- 
gners RAYNALDUS (REGINALnUS) LlBERT.Cf. Rie- 
mann, Hausmusik aus alter Zeit. 

Libertez, vaste recueil de chansons a 4 v. 
(pour danser et boire) publie" par Andre Ro- 
sier, sieur de Beaulieu (1634-1672, 16 livrea). 

Libon, Felipe, violoniste, ne a Cadix )e 
17 aout 1775, m. a Paris le 5 fe>r. 1838 ; fot 

Sendant six annees Thieve de Viotti (violon) et 
e Cimador (composition), a Londres, puis de 
vint musicien de la chambre a Lisbon ne (1796). 
Des 1800, il s'etablit a Paris et y fut musicien 
de la chambre de l'imp£ra trice Josephine, pais 
de Marie-Louise. II conserva me'rnc aes fone- 
tions anres la Restauration. L. a 6crit 6 con- 
certos ae violon, 6 trios p. instr. a archet, des 
duos de violons, des variations, etc. 

Libretto (ital., « petit livre »), livret ; nom 
que Ton donne au texte d'une ceuvre vocaletie 
grand es dimensions, surtout d'un opera. L'au- 
teur de ce texte, de ce poeme, porte alors le 
nom de librettiste. V. au sujet des caracteres 
sp6ciaux d'un bon 1. d'opera, les ecrits de Joan 
Andres, Stef. Arteaga, F. Algarotti, Gr^try, les 
indications de Gluck et de Calzabigi, les lettres 
de Mozart, les ouvrages de Weber et de Wagner, 
puis : E. de Bricqueville, Le livret d'operafran- 



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LIBRO DELLE MUSE — LIEBIG 



589 



^ais de Lully a Gluck (1888) ; F. Lindemann? 
Die Operntexte Phil. Quinaults (1904, these) ; 
P. Lohmann, Ueber die dramatische Dichtung 
mil Musik (1861 ; 3« 6d., 1886) ; J.-C. Lobe, Kom- 
positionslehre (vol. IV, 1867) : Herm. Zopff, 
Grundzuae einer Theorie der Oper (1868) ; Ed. 
Schure, Le drame musical (1875) ; H. Pfitzner, 
Zur Grundfrage der Operndichtung (« Sud- 
deutsche Monatshefte », 1908). Cf. Rinuccini, 
Ferrari, Metistasio, Zeno, Caijsabigi, Da 

PONTE, QuiNAULT, SEDAINE, FaVART, WEISSE. 

Libro delle Muse, anthologie de madri- 
gaux en 3 livres, publi£e par Ant. Gardane, en 
1555, 1559 et 1561. 

Llcenza (ital.), liberty, licence, ex. : canone 
con alcune licenze, canon avec quelques licen- 
ces. 

Liohanos (gr.), l'index, v. grecque [MUSI- 
QUE]. 

Lichey, Reinhold, ne" a Neumarkt, pres de 
Breslau, le 26 mars 1879 ; £leve de Baumert 
et de Rudnick, a Breslau, puis de Radecke, Fr. 
Schulz, Kahn, etc. a 1'AcacUmie royale de Ber- 
lin (1901-1904), fut nomme en premier lieu or- 
ganiste de Feglise de la Trinite, a Aij-la-Cha- 
pelle. II est depuis 1907 organiste et professeur 
an Conservatoire de Konigsberg (Prusse). Vir- 
tuose et compositeur, L. a public* quelques oeu- 
▼res p. l'orgue. 

Lichner, Heinrich, n£a Harpersdorf (Sile*- 
sie) le 6 mars 1829, m. a Breslau le 7 janv. 1898 ; 
lleve de C. Karow (Bunzlau), Dehn (Berlin), 
Mosewius, Baumgart et Ad. Hesse (Breslau), 
cantor et organiste de l'eglise des « 11.000 Vier- 
ges », a Breslau, en mdme temps que direc- 
teur dune soci^te" chorale d'hommes. L. a com- 
post des psaumes, des ceuvres chorales, des 
fieder, de nomb reuses pieces p. le piano (des 
sona tines tres re*pandues). 

Llchnowsky, Carl (prince), n£ en 1773, 
m. en 1814, et moritz (corate), v. Beethoven. 

Llchtensteln, Karl-August, baron de, ne* 
a Lahm (Franconie) le 8 sept. 1767, m. a Ber- 
lin le 16 sept. 1845 ; successivement intendant 
des theatres des cours de Dessau, Vienne et 
Berlin (1805), a 6crit texte et musique de plu- 
sieurs op^rettes et operas : Knall und Fall 
(1795), Balhmendi (1798), Die steinerne Braut 
1799), Ende gut, alles gut (1800), Mitqefuhl 
(1800, « liederapiel »), tous represented a Des- 
sau, puis Kaiser und Zimmermann (Stras- 
bourg, 1814), Die Waldburg (Dresde, 1822), 
Der Edelknabe (Berlin, 1823), Singethee una 
Liedertafel (ibid., 1825) et Die deutschen Her- 
ren vor Nurnberg (ibid., 1833). 

Llohtenthal, Peter, musicographe distin- 
gue, ne* a Presbourg en 1780, m. a Milan le 
18 aout 1853 ; fit des Etudes de mldecine avant 
de se vouer enticement k la musique, puis, 
en 1810, £lut domicile a Milan. II a publie, en 
fait de compositions : un quatuor p. instr. a 
archet ; un trio p. piano, violon et vcelle ; un 
autre p. piano, violon et alto ; quelques pieces 
pour piano seul, et donne* a la Scala 3 operas 
et 4 ballets. Quant a ses ecrits, ce sont : Har- 
monik fur Damen (1806) ; Der musikalische 
Arzt (1807, sur les propriety theVapeuthiques 
de la musique ; paru aussi en ital., 1811) ; Or- 
pheik oder Anweisung, die Regeln der Kom- 
position auf erne leichte und fassliche Art zu 
erlernen (1807) ; Cenni biografici intorne al 
celebre maestro W.-A. Mozart (1818): Mozart 
e le sue creazioni (1842; a l'occasion de 1 inau- 
guration du monument Mozart, a Salzbourg) ; 
Estetica ossia dottrina del bello e delle belle 



arti (1831). Mais son oeuvre capitale est, sans 
contredit. son Dizionario e bibhographia delta 
musica (1826, 4 vol. ; les vol. Ill et IV conte- 
nant la bibliographic). 

Lickl, Johann-Georg, ne" a Kornneuburg 
(Basse-Autriche) le 11 avr. 1769, m. a Funfkir- 
chea, ou il £tait maitre de chapelle depuis 
1806, le 12 mai 1843 : compositeur de come- 
dies musicales pour le Theatre de Schikane- 
der, de messes, de motets et de musique de 
chambre. Deux de ses fils se vouerent a la 
musique : Karl-Georg, ne a Vienne le 23 oct. 
1801, virtuose sur la physharmonica et com- 
positeur d'oeuvres p. cet instrument, ainsi 
Sue de musique d'eglise ; ^gidius-Ferdinand- 
arl, ne* a Vienne le l or sept. 1803, guitariste 
virtuose, auteur de comeaies musicales et 
d'un oratorio : Triumph des Chris tentums. 

Lldon, Jos£, ne* a Bejar (Salamanque) en 
1752, m. a Madrid le 11 fevr. 1827 ; enfant de 
choeur a Madrid, puis organiste de la cath£- 
drale de Malaga et, des f808, organiste de la 
Chapelle royale et mattre de chapelle, a Madrid. 
L. a public 6 fugues p. or^ue et un traite de 
l'accompagnement. Un traits de contrepoint et 
une theorie de la modulation sont restes ma- 
nuscrits. En fin, on trouve parmi les manus- 
crits de la Chapelle royale de Madrid, 2 operas 
de lui : Glauca y Coriolano et El baron de 
MescaSy un Miserere, des hymnes, des motets, 
un Tedeum 9 etc. 

Lie, Erica (de son nom de femme Nissen- 
L), pianiste excellente, n£e a Congsvinger, 
pres de Christiania (Norvege), le 17 janv. 1845, 
m. a Christiania le 27 oct 1903 ; avait regu 
dans sa famille les premieres lemons de musi- 
que, puis etait devenue l'eleve de Kjerulf et, 
plus tard, de Kullak, a Berlin. 

Llebe, Eduard-Ludwig, n£ a Magdebourg 
le 19nov. 1819, m. a Coire le 4 fevr. 1900; 
£leve de Spohr et de Baldewein, a Cassel, fut 
directeur de musique a Coblence, a Mayence, 
a Worms, professa la musique pendant plusieurs 
anodes a Strasbourg et s etablit finalement k 
Londres. L. est l'auteurde nombreusesoeuvres 
vocales et instr u men tales, mais il ne fit graver 

Sue des pieces p. le piano, des melodies et en- 
n des choeurs p. v. d'hommes et v. mixtes, 
qui se r£pandirent rapidement. Un ope>a de 
sa composition, Die Braut von Azola, a e*te* 
repr6sente* a Carlsruhe, en 1868. 

Lieblchj Ernst, ne* a Breslau le 13 avr. 1830, 
m. dans la m£me ville le 23 sept. 1884 ; luthier 
re nom me a Breslau, ouson pere et son grand- 
pere s'£taient deja fait connaitre comme fac- 
teurs d'instruments a archet. L. avait travaille 
chez Vuillaume (Paris), Hart(Londres) etBausch 
(Leipzig). II obtint de hautes recompenses dans 
un grand nombre dispositions. 

Llebig ; Karl, fondateur de la « Berliner 
Symphomekapelle », ne* a Schwedt le 25 jail, 
1808, m. a Berlin le 6 oct. 1872 ; clartoettiste 
du regiment Alexandre, organisa dans divers 
locaux, a partir de 1843, des concerts sympho- 
niques populaires, avecun orchestre ^tabh sur 
le principe de Tassociation. Cette institution 
obtint un tel succes que l'orchestrene tarda pas 
a etre engage par les meilleures society cho- 
rales de Berlin, pour leurs concerts. En 1860, 
L. recut le litre de « directeur royal de musi- 
que ». Mais, en 1867, Torchestre lui faussa com- 
pagnie et continua sous la direction de Stern, 
tandis que L. en ^tait r^duit a former, sans 
grand succes du reste, un nouvel orchestre. 
Son fils, Julius, n£ a Berlin en 1838, m. dans 



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590 



LIEBLIN<5 — LIGUORI 



la m£me ville Ie 26 de*c. 1885, fut pendant nom- 
bre d'ann^es directeur de Korchestre du casino 
d'Ems. 

Liebling. Georg, pianiste, ne* a Berlin le 
22 janv. 1865 ; £leve de Kullak, puis de Liszt 
et, pour la composition, de Wuerst, d'Alb. 
Becker et de H. Urban, debuta en 1884 et voya- 
gea jusqu'en 1893. II vecut ensuite a Berlin, 
y dirigea une Ecole de piano (1894-1897), puis 
partit pour TAngleterre et y professe depuis 
1898 a re*cole de musique de Guildhall, a Lon- 
dres. L. a £t£ nomm£ en 1890 pianiste de la 
cour de Cobourg. II a publie* une se>ie de 
pieces p. le piano (concerto, op. 22), une sonate 
de violon (op. 28), des pieces p. piano et vio- 
lon, p. piano et vcelle, des lieder, etc. Des ou- 
vrages symphoniques sont encore manuscrits. 
Un ope*ra, Die Wette. a 6te* represent^ en 1908, 
a Dessau. Ses freres, Max (ne* a Hultshin en 
1846, actuellement a New- York), Emil (ne* a 
Pless en 1851, eleve d'Ehrlich et de Kullak) 
et Sally (ne* a Posen le 8 avr. 1859) sont aussi 
de bons pianistes et pedagogues. 

Lied (all.), terme adopteen francais pour 
designer l'union intirae du poeme lyrique et 
de la musique, de telle facon que le mot parle" 
fait place au mot chante* et que les elements 
musicaux du langage (rythme, cadencej sont 
transformed en veritable musique, en melodic 
ordonnee rythmiquement (cf. chant). Les mu- 
siciens francais emploient cependant fr&iuem- 
ment le simple mot « melodie » pour 1. Ce qui 
caracte*rise tout sp6cialement le I., c'est la sim- 
plicity de sa subdivision en p^riodes. La forme 
musicale (v. formes) dite forme del., en usage 
dans la musique instrumentale, repose sur 
deux themes se succSdantdans Tordre suivant: 
I, II, I, ou encore, lorsque la forme est 61argie 
et chacune des peYiodes subdivis£e a son tour: 
I: a b a ; II. c d c ; I : a ba. Le I. propre- 
ment dit, c.-a-d. la musique vocale, peut £tre 
de deux sortes : ou bien les diverses strophes 
du poeme sont toutes sur la meme musique, ou 
bien le poeme pris dans son ensemble est mis 
en musique d'un bout a l'autre. La forme mu- 
sicale est a peu de chose pres la m£me dans 
les deux cas, elle est plus restreinte et se r6- 
pete dansle premier, tandis que dans le second, 
plus Margie, elle suit aussi de beaucoup plus 
pres le sens des paroles. Cf. melodie popu- 

LAJRE. 

Lied ohne Worte (all), chant ou romance 
sans paroles (v. romance). 

Liedertafel (all.), nom que Ton donne, en 
Allemagne, a une soci^te* chorale d'hommes. 
II correspond a peu pres a notre orphe"on (v. 
ce mot). 

Llenau, Robert, 6diteur de musique, ne* a 
Neustadt (Holstein) le 28 d6c. 1838, acheta en 
1864 le fonds d'Sditions de Schlesinger, a Ber- 
lin, et en 1875 celui de Haslinger, a Vienne, 
en sorte qu'il se trouva a la t£te d'une des plus 
grandes maisons d'e*dition de l'AUemagne. 

[van] Ller, Jacques, ne a La Haye le 24 avr. 
1875 ; eleve du violoncelliste Hartog et de Jos. 
Giese , dans sa ville natale, puis d'Eberle, a 
Rotterdam. L. a e*te" violoncelle solo successi- 
vement a Amsterdam (1891, Palastorchester), 
a Bale (189*2-1895) et, apres une lonsue tourn^e 
de concerts, a Berlin (1897-1899, Philhar monies. 
II professe depuis 1899au Conservatoire Klind- 
worth-Scharwenka et fait partie du «Trio hol- 
landais t> (avec K. v. Bos et Jos. van Veen) ainsi 
que du « Quatuor hollandais » (avec van Veen, 
Peltier et Ruinen). L. a publie des Etudes p. 



le vcelle: VioloncelUBogentechnxk, Modeme 
Violoncell-Technik der linken u. der rechten 
Hand. 

Llgato fitaL), v. legato. 

Ligature (lat. ligatura), syn. de liaison, 
d'ou 1. Dans la the*orie actuelle du cootrepoint. 
Equivalent de syncope, lorsque le contrepoint 
de deuxieme espece (deux notes contre une) 
est £crit de telle facon que la note de l'espece 
la plus breve, resonnant en m£me temps que 
l'autre, soit toujoursliee a la noteidentiquedu 
temps pr6ce*dent, ex. 



Utai 



2. Dans la musique proportionnelle, groupe 
denotes Itroitement liees les unesauxautreset 
danslequel la duree relative decha que note de- 
pend non plus de sa forme, mais de la place 
qu'elle occupe dans le groupe. Lorsqu'au xir 
s. la notation proportionnelle commenca a se 
de"velopper, elle emprunta a la notation carree 
non seulement ses notes simples, mais aussi 
les formes neumatiques (v. neumes) compli- 
qu£es dont elle faisait encore usage. Celles-ci 
apres avoir conserve* pendant quelque temps la 
m&me signification que dans la notation carree 
(melismes rapides) dfevinrent, sous le nom de 
1., une des parties les plus ardues de la theorie 
de la musique proportionnelle. On peut ce- 
pendant se rendre compte de la valeur que 
prirent les 1., si Ton prend note que les deux 

formes normales, fondamentales, 5 (ou, apres 

la disparition de la plique [v. ce mot] cf) 

et ^ ( ou Fb ), signifient breve-tongue. 

L'adjonction ou la suppression du trait initial 
donne a la premiere note la valeur opposee a 
celle qu'elle avait normalement, et la note finale 
devient breve lorsque les deux derniers signer 
sont fondus en une figura obliqua, soit : 

Breve-Longue : dP . Ffa 



Longue-Longue : rP , % 
Breve-Breve : £2 f^J 

Longue-Breve : r^2 ^ 



L'adjonction d'un trait ascendant a la premiere 
note fait des deux premieres notes d'un groupe 
des semibreves, soit : 

CL. Lp ou aussi ^s W 

Chacune des notes interm&Liaires d'une liga- 
ture est une breve, a Texception toutefois de la 
seconde note des derniers groupe* indiques 
qui, comme nous l'avons dit, est nne semi- 
breve. Cf. en outre les art. propriety, impbo- 

PRIETAS, PERFECTION, IMPERFECTION, et, poor 

plus de details, les ouvrages cite"s a Tart, mu- 
sique PROPORTIONNELLE. 

Llguorl, Alfonso di, n£ en 1696, m. en 
1787 ; fut probablement eleve d'un des conser- 
vatoires de Naples. On n'a conserve* de lui que 
le Recitativo e Duetto tra I'Anima e Get*'- 



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LILIENCRON — LINCKE 



591 



Crista, qiTil fit exe"cuter a Naples en 1760 
(jpobl. par J.-C. Heidenreich et Max Dietz). Cf. 
Bogierts, S.-A. di L. musicien et la re forme 
du chant saere (1899 ; ital., 1904). 

Liliencron, Rochus, baron de, n6 a Plcen 
(Holstetn) le 8 d£c. 1820, m. a Coblence le 6 
man 1912 ; fils cadet d'un commissaire pro- 
Tincial (puis General) de la guerre, fit, a Kiel 
et a Berlin, des etudes de theologie, puis de 
jurisprudence et de philologie germanique. 
II prit son doctorat, en 1846 (these : Ueber 
N&dhardls hdfische Dorfpoesie, 1848), fit des 
etudes a Copenhague, jusqu'en 1847, sur les 
anciennes literatures du Nord, et se fit agr6er 
comme privat-docent, a rUniversite* de Bonn. 
La premiere guerre de Schleswig-Holstein ve- 
nant d eclater (1848), L. se mit a la disposition 
do gouvernement provisoire et fut employ^ 
comme secretaire da bureau des affaires £tran- 
geres. II devint plus tard, a Berlin, pldnipoten- 
tiaire officieux du gouvernement provisoire, 
mais sans 6tre reconnu par les autorit£s da- 
noises. En 1852, L. accepta le poste de profes- 
seor extraordinaire de lanroe et de litterature 
allemandes a rUniversite a'I£na. II publia peu 
apr&s, avec Wilh. Stade, une antnologie de 
Lieder und Spruche aus der letzten Zeit des 
Minnesangs (1854, preface et trad, des textes 
par L. ; harm, a 4 v. par Stade). L. fut ap- 
pele\ en 1855, par le due Bernard de Saxe-Mei- 
ningen aux fonctions de chambellan et de con- 
aeiller du cabinet (plus tard conseilier privet; 
il prit en outre, pendant quelque temps, Tin- 
tendance de la Chapelle de la cour, mais echan- 
gea bientdt cette situation contre celle de di- 
recteur de la Bibliotheque ducale. II se chargea 
ensuite, pour le compte de la « Commission 
historique*, institute en 1858, a Munich, de 
rtssembler et de publier, avec des commen- 
taires, les Historische Volkslieder der Deut- 
tchenvomXlll.'XVl.Jahrhundert(i865-im; 
4 vol. et un suppl. qui contient les melodies et 
one etude sur les melodies du xvi« s.), puis il 
redigea avec le prof. Wegele (Wurzbourg) 
YAllgemeine deutsche Biographie (v. ce titre) 
et s'etablit a Munich, en 1869. L'Academie des 
Sciences de Bavtere l^lut membre correspon- 
dent, puis, en 1876, L., qui appartient a la 
chevalerie de Schleswig-Holstein, fut choisi 
comme prelat et prieur du couvent nobiliaire 
de St- Jean, dans le Schleswig, ou il v£cut des 
lore. Enfin, L. fut president de la commission 
de publication des Denkmaler deutscher Ton- 
kunst (v. ce titre). — En plus de ses nombreux 
travaux d'histoire litteraire, L. a e*crit : C.-E.- 
F. Weyse und die d&nische Musik seit dem 
vorigen Jahrhundert (1878) ; Ueber den Chor- 
gesang inder evangelischen Kirche (« Zeit-und 
Streitfragen », fasc. 144, 1881); Liturgisch-mu- 
sikalische Geschichte des evangelischen Gottes- 
dienstes von 1523-1700 (1893) ; Ueber Kirchen- 
musik und Kirchenkonzert (2* compte rendu 
annuel du « Verein fur evang. Kirchenmusik ») ; 
Ueber Entstehung der Chormusik innerhalb 
der Liturgie (« Evang, Kirchen-Zeitung », de 
Magdebourg); Jntrottus, Graduate, Ofterto- 
rium Gommunio, (« Siona » X, 9 a XI, 4); 
DieVespergottesdienste in der evang. Kirche 
(t Vierteljahrsschr. f. M. W. », 1894) ; Die 
Chorgesdnge des lateinischen Schuldramas 
im XVI. Jahrh. (ibid., 1891) : Chorordnung 
f. die Sonn-und Festtage des evang. Kir- 
chenjahres etc. (1900 ; avec deux parties de 
musique) ; la partie consacree a la musique 
dans le Grunariss der germanischen Philolo- 



gie de Herm. Paul (1898) ; enfin Frohe Jugend- 
tage (1902, souvenirs). II convient de mention- 
ner en outre la biographie de J.-B. Cramer, 
dans le dictionnaire biographique cite* plus 
haut, et la participation de L. a la « Deutsche 
National litteratur» (6dit£epar Spemann et ri- 
dig£e par Kurschner) par deux volumes, dont 
Tun, intitule' Deutsches Leben im Volkslied vm 
1530 (1885) contient Jes plus belles chansons 
populaires du xvi« s., avec des compositions 
polyphoniques de l'epoque auxquelles elles ont 
servi de base. 

Llllo, Giuseppe, n6 a Galatina le 26 fevr. 
1814, m. a Naples le 4 fevr. 1863; dleve puis, 
de 1846 a 1861, professeur au Conservatoire de 
Naples. Pianiste et pedagogue de talent, eher- 
cha en vain a obtenir du succes comme com- 
positeur sc£nique (16 operas, de 1836 a 1853) 
et e*crivit en outre des messes, des motets, des 
litanies et de la musique instrumental. 

Limbert, Frank-L., n£ a New- York le 15 
nov. 1866 : vecut en Allemagne depuis 1874 et 
v devint eleve du Conservatoire Hoch, a Franc- 
fort s/M. (Kwast, Knorr, Scholz) puisde Rhein- 
berger, a Munich. 11 fit ensuite des etudes 
scientifiques a Berlin et a Strasbourg et recut 
en 1894, a Berlin, le grade de D r phil. (th&se : 
Beitrag zurKenntnis der volkstumlichen Mu- 
sik, insbesondere der Balladenkomposition in 
England). De 1895 a 1898, L. diriffea la « So- 
ci6t£ d'oratorios » de Hanau; il vecut ensuite 
a Francfort s/M. (1898-1901), puis a Dusseldorf 
(1901-1906, directeur d'une soci£t£ chorale et 
professeur au Conservatoire qui venait d'etre 
fonde) et reprit en 1906 son ancienne situation, 
a Hanau. L. a pubiie un Concertstuck p. piano 
etorch. (op. 3), des Variations p. orch. (op. 16, 
theme de Handel), 2 sonates p. alto et piano 
(op. 4 et 7), des pieces p. le piano, des Sonnets 
de Lenau p. 4 v. « a cappella » (op. 6), 5 Deut- 
sche Minnelieder p. ch. mixte et piano (op. 11), 
des chants religieux « a cappella » (op. 17), 
2 scenes du Johannes de Suaermann p. 3 v. 
seules et orch. (op. 18), des chceurs p. v. de 
femmes (op. 22), des duos, des lieder, des 
chceurs p. v. d'hommes (op. 19), un quatuor p. 
instr. a archet (op. 15). II alcrit en outre: Mo- 
zarts CmolUMesse (1904). 

Limma, v. apotome. 

Limnander de Nieuwenhove, Armand- 
Marie-Ghislain, n^ a Gand le 22 mai 1814, m. 
en son chateau de Moignanville (Seine-et-Oise) 
le 15 aout 1892 ; ^leve de Lambillotte, au col- 
lege des J&uites de Fribourg, et plus tard de 
Fetts, a Bruxelles, vecut d'abord a Malines ou 
il se maria et fonda une societe de chant : « Reu- 
nion lyrique». II se fixa ensuite, en 1847, a 
Paris, et y fit repreaenter plusieurs ouvrages 
sc^niques. Ses ceuvres principales sont desope- 
ras-comiques : Les Montenegrins (1849, Opera- 
Comique), Le chateau de Barbe-Bleue (1851, 
ibid), Yvonne (1859, ibid), puis un opera : Le 
maitre chanteur (1853, Ope>a), des Scenes 
druidiques, unTe Deum, un Requiem, un Sta~ 
bat mater, une sonate p. vcelle, un quatuor p. 
instr. a archet, une quantity de melodies vo- 
cales, etc. 

Llncke, 1. Joseph, n£ a Trachenberg (Sil^- 
sie) le8juin 1873, m. a Vienne le26 mars 1837 ; 
violoncelliste distingue, membre du ceMebre 
Quatuor Rasoumowski, jouait dans les soirees 
de quatuor de Schuppanzigh. II remplit ensuite 
diverses fonctions en province, futentre autres 
virtuose de la chambre de la comtesse Erdody, 
puis devint premier violoncelliste du theatre 



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592 



LINCOLN — LINDEN 



« an der Wien » et finalement de FOpera de la 
cour, a VieDDe. L. a public quelques themes 
varies p. vcelle. — 2. Paul, n6 a Berlin le 7 
nov. 1866 ; compositeur d'op&rettes et de bal- 
lets : Venus auf Erden (1897), lm Reiche des 
Jndra (1899), Frau Luna (1899), Fraulein Lo- 
reley (1900), Lysistrata (1902), Nakiris Hochzeit 
(1902). Tous ces ouvrages ont 6ti represented 
a Berlin ou L. est 6diteur de musique (A ppollo- 
KunstverlagJ. 

Lincoln, Henry-John, ne* k Londres le 15 
oct. 1814, m. dans la m£me ville le 16 aout 
1901 : fils du fabricant d'orgues, H.-G. Lincoln 
(1789-1864), Sieve de Th. Adams, fut nomme 
en 1847 organiste de € Christ-Church » et fit la 
critique musicale da « Daily News », de 1866 k 
1886. L. a faitdes conferences d'histoire de la 
musique a la « London Institution* et dans 
d'autres villes d'Angleterre ; il a public des re- 
cueils de pieces d'orgue et collabor6 au Die- 
tionary de Grove. Sa sceur, Marianne L. 
(1822-1885), cantatrice de concerts tres appr6- 
ci6e, £pousa le corniste virtuose Edmund-Bryan 
Harper. 

Llnd, Jenny, ne'e a Stockholm le 6 oct. 1820, 
m. dans sa villa de Wynds Point, a Malvern- 
Wells (Angleterre) le 2 nov. 1887 ; fut sans doute 
la cantatrice la plus extraordinairement douee 
de son siecle, le « rossignol su6dois » dont la 
merveilleuse voix de soprano avait un timbre 
sympathique, 61egiaque, d'un charme tout 
particulier, et dont les vocalises, les trilles par- 
faits, le staccato, les sauts e*tonnamment agiles 
faisaient l'admiration de tous, dont les inter- 
pretations enfin de*notaient un sentiment mu- 
sical et un gout tres affm£s. Elle fit ses pre- 
mieres eludes a l'Ecole d'opera du Theatre de 
la cour (Lindblad), dans sa ville natale, et d£- 
buta a Stockholm mgme, en 1838, dans le role 
d'Agathe du « Freischutz » ; pendant trois an- 
n£es successives, elle fut Fetoile du Theatre de 
la cour. En 1841 cependant, L. partit pour Pa- 
ris ou elle travailla encore, sous la direction 
de Garcia, d£buia en 1842 k l'Ope>a, mais ne 
fut pas engaged ; elle ne le pardonna du reste 
jamais aux Parisiens, car elle refusa des lors 
toutes les offres d'engagements qui lui vinrent 
de Paris. Apres avoir £tudi£ 1'allemand, k Ber- 
lin, elle s'y fit entendre, en 1844, dans le rdle 
de Vielka (a Feldlager in Schlesien ») que Meyer- 
beer avait e*crit tout expres pour elle, lorsqu'il 
1'eut entendue a Paris. L. rem porta triomphe 
sur triomphe a Berlin, Stockholm, Hambourg, 
Cologne, Coblence, Leipzig, Yienne ; enfin, en 
1847, ce fut Londres qui l'applaudit, apres que 
rimpresario eut excite la curiosity du public au 
plus haut degre\ en retardant a plusieurs re- 
prises ses debuts promis. Mais au bout de deux 
anneesa peine, la jeune cantatrice renonca a la 
scene, pour se vouer exclusivement au concert. 
De 1850 a 1852, L. parcourut, avec J. Benedict 
et rimpresario Barnum, toute TAmdrique du 
Nord, puis elle 6pousa a Boston, en 1852, 
Otto Goldschmidt (v. ce nom) et rentra 
en Europe, en rapportant de sa tourn£e un 
benefice net de 770.000 francs ; mais, sur 
cette somme, elle abandonna immediatement 
500.000 francs a diverses oeuvres charitables 
su&loises. L. se*journa a cette e*poque assez 
loDRtemps en Allemagne (Dresde), puis rentra 
en 1856 a Londres, avec son Ipoux. Ce dernier 
<*tant devenu directeur du « Bach-Choir », L. 
prenait regulierement part a tous les exercices 
de la soctete. Elle chanta pour la derniere fols 
en public, en 1870, au Festival rh£nan de Dus- 



seldorf, dans un oratorio de son mari, intitule 
Ruth ; mais, de 1883 a 1886 encore, elle eoneen- 
tit a se charger de l'enseignement du chant au 
« Royal College of music » de Londres. Toute 
une serie de oiographes ont c£l£br£ les meri- 
tes de Jenny L., com me femme et com me can- 
ta trice : Ad. Ebeling, /. L., die schwedische 
Nachtigall (1845; 6d. su£doise, 1845); A. Be- 
cher, J. L. (1846); J.-L. Lyser, Meyerbeer und 
J.L. (1847) ; Memoirs of Jenny L. (1847); Hol- 
land et Rockstro, /. L. the artist (1891 ; ed. 
abr., 1893; all. par Scholl, 1894); C.-A. Wil- 
kens, /. L. (3- eU 1898) ; W.-S. Rockstro, J. JL 
(1894) ; Jenny L., une artiste chretienne (1895). 
Mais cf. au*si H. von Biilow, Ausgew. Schriften 
(1896), p. 35 et 36. 

Lindblad. Adolf-Fredrick, le c Schubert 
su£dois », ne k Skenninge le l* r fevr. 1801, m. 
dans son domaine de Lofvingsborg, ores de 
Stockholm, le 23 aout 1878 ; eleve de Haffner 
(Upsala) et de Zelter (Berlin), s'£tablit en 1827 
a Stockholm et y dirigea une Ecole de musi- 
que jusqu'en 18ol. L. est lauteur d'un grand 
nombre de melodies suedoises d'un lyrisme 
tendre ou joyeux et qui, tres goutees, rarent 
chanters par tout par Jenny Lind, entre autres, 

3ui 6tait l'gleve du compositeur. Une 6d. pop. 
e ces oeuvres contient 215 melodies et quel- 
ques choeurs (Drontmarne^ Ont vinterkvaU, 
etc.). Un op^ra de L., Fronddrerne (Stockholm, 
1835), fut repris en 1898, pour rinauguration 
du nouvel Op£ra de Stockholm. Quant tox 
oeuvres instrumentales de L., une symphonie 
(ex£cutee en 1839 au Gewandhaus, k Leipzig), 
une sonate de violon, etc., elles ont ^te fort 
bien accueillies par la critique. 

Lindegren, Johan, n^ a Ullared (Suede) le 
7 ianv. 1842, m. k Stockholm le8juin 1908; 
eleve du Conservatoire de Stockholm, y nit 
nomm^ chef des choeurs k TOp^ra royal, mai- 
tre de musique a l'Ecole reale (1881), cantor 
de la t Storkyrka ». L. rat un contrapuntist 
distingu^ et un excellent maltre de comDOsi- 
tion. Tres au courant des questions de musique 
religieuse, il prit une part active a I'^labort* 
tion musicale du manuel des Eglises sueVloises 
de 1894. II n*a fait parattre qu*une faible pur- 
tie de ses oeuvres : une Fantaisie-Polonaise, 
p. le piano, un quatuor p. instr. a arcbet {fa 
maj.), une Sonate canonique (publ. par la t Mo- 
sikaliska Konstforenigen i). L. a r£dig6 de 
1881 a 1882 le Tidning fdr kyrkomusik et pu- 
blic en 1906 un vaste recueif de chorals bast 
sur Tancien chant d'6glise rythm^, 

Llndemann, Oie-Andreas, n^ k SureooV 
len (Norvege) en 1769, m. a Drontheim, ou Q 
^tait orgamste et maltre de musique, en 1850; 
r£dacteur d'un recueil de chorals qui est aa- 
jourd'hui encore d'un usage courant en Nor- 
vege. L. est le pere de plusieurs musiciens dot; 
v^giens de talent : Friedrich -Christian L. (ne 
en 1804 m. a Drontheim en 1869 ; organiste, 
successeur de son pere) ; Jakob* Andreas L. 
(ne* en 1806, m. k Socnepraest en 1846 ; orga- 
niste a Christiania) ; Ludwig-Mathus L. {n4 en 
1812, m. a Christiania le 23 mai 1887 ; succet- 
seur du pr£c£dent, auteur d'un vaste recueil de 
Fjeldmelodier [540 chansons et danses nor*£- 
giennes] et d'un grand nombre de chansons 
originates) et Just L. (ne* en 1822, des 1858 or- 
ganiste de la cathldrale de Drontheim, aotear 
d'une M^thode d'orgue). 

Linden, Karl van der, compositeur, tdk 
Dordrecht le 24 aout 1839 ; eleve de J. Kwvt 
pere (piano) et de F. Bohme (theorie), mais poor 



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UNDER 



LINLEY 



593 



le reate autodidacte, fit des scours prolonged 
en Belgique, a Paris, puis en Allemagne, et nit 
nomme, en I860, direeteur de l'« Harmon ie » 
de Dordrecht. II rem pi it en outre, success! ve- 
ment, les fonctions de direeteur de la « Lieder- 
tafel * (1865) et dV Ido's Mannenkoor », de la 
Gaide nationale de Dordrecht (1872) et enfin 
des grands concerts de V Association des artis- 
tes neerlandals (1875). L. est un des musiciens 
hollandais les plus en vue ; il a conduit les fes- 
tivals de Rotterdam (1875), puis de Dordrecht 
(1877, 1880) et fait partie du jury des grands 
concours musicaux ae Gand (1873), Paris (1877) 
et Bruxelles (1880). Ont paru, parmi ses oeuvres, 
des can tales : De Starrenhemel, Kunstzin (p. 
chceur, soli et orch.) et de nomb reuses melo- 
dies. II a ecrit en outre : 7 ouvertures p. grand 
orch.), 2 operas, des choeurs p. v. d'hommes, 
t. de femmes et v. mixtes avec et sans ace, des 
sonates et morceaux divers p. piano et une 
quantity de pieces p. musique d'harmonie. 

Linder, Gottried, ne" a Ehingen le 22 juil. 
1842 ; 61eve puis, a partir de 1868, mattre au 
Conservatoire de Stuttgart, recut en 1879 le ti- 
tre de « professeur ». L. a £crit des operas : 
Dornrdschen (1872) ; Konradin von Schwaben 
(1879) ; WaldUgende et Aus nordischer Hel- 
denzeit (ouverture) p. orch. ; des trios ; des 
lieder, etc. 

Lindqren, Adolf, n£ a Trosa (Suede) le 14 
mars 1&6, m. a Stockholm le8fevr. 1905 ; fit 
des etudes de philologie, passa ses examens 
d'Etat en 1873, devint en 1875 critique musical 
da • Aftonhlad » de Stockholm et fonda en 1881 
le Journal suedois de musique qu'il r£digea jus- 
qn'en 1885. L. a collabore* au Nordisk Tamil- 
jebok et a diflerentes revues. II a publie" : Sat- 
ser i svensk ver$ld> a (1880), Om Waqnerismen 
(1881), Svenske hofkapellmdstare (1882), MusU 
kaliska studier (1896) et traduit en sueaois des 
textes d operas, d'oeuvres chorales, etc. 

Llndley^ Robert, excellent violoncelliste-vir- 
toose, ne* a Botherham (Yorkshire) le 4 mars 
1776, m. a Londres le 13 juin 1855 ; 6leve de 
Cervetto, fit d'abord partie de l'orchestre du 
Theatre de Brighton, puis succeda, en 1794, a 
Sperati, a TOp^ra royal de Londres. Ses com- 
positions p. vcelle (quatre concertos, duos p. 
violon et vcelle ; duos p. deux vcelies ; soli ; 
themes varies ; trio p. instr. a archet) n'ont 
aucune valeur. 

Lindner. 1. Friedrich, ne* a Liegnitz vers 
1540, m. a Nuremberg, ou il 6tait cantor de 
Peglise St-Gilles, le 15 sept. 1597; a public 2 li- 
vres de Cantiones sacrm (1585, 1588), un vol. 
de messes a 5 v. (1591 ), puis deux anthologies : 
Gemma musicalis (madrigaux, 4 a 6 et un plus 
fraud nombre de voix, d'auteurs ita liens pour 
la plupart et de L. lui-meme ; 3 parties : 1588, 
1589,1 590) et Corollarium cantionum sacrarum 
(motets, 5 a 8 et un plus grand nombre de voix, 
de divers maltres italiens et de L. lui-m£me ; 
1590, 2 parties). — 2. Adolf, corniste virtuose 
disttngul, n6 a Lobenstein en 1808, m. a Leip- 
zig le 20 avr. 1867 ; fut d'abord musicien de 
la cour, puis musicien de la ville, a Gera, 
voyagea, de 1844 a 1846, dans l'orchestre de 
Gang] et fit ensuite partie de l'orchestre du 
Theatre de Potsdam. En 1854, enfin, il entra 
dans rorchestre du Gewandhaus/a Leipzig. — 
3. Krnst-Otto-Timotheus, rSdacteur dela « Ga- 
zette de Voss» de Berlin, ne* a Breslau le 28 nov. 
1820, m. a Berlin le 7 aout 1867 ; excellent 
connaisseur en matieres musicales, en relations 
amicales avec Dehn, Stern et Bust, dirigea par 



DICTIONNAIRE DE MUSIQUE — 38 



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interim le « Bach-Verein » de Berlin. II a £crit 
de nombreux articles sur la musique, soit dans 
son journal, soit dans la revue musicale 
« Echo », fait des conferences musicales et pu- 
blic : Meyerbeer* « Prophet * als Kunstwerk 
beurteilt (1850) ; Die erste stehende deutsche 
Oper (1855, 2 vol.) ; Zur Tonkunst. A b hand- 
lungen (1864) ; Getchichte des deutsrhen Lie- 
des im XVIII. Jahrhundert (1871 ; post ho me ; 
public par L. Erk). Cf. Ein Wort der Erin- 
nerung an D e O. L. (1868, anonyme). — 4. Au- 
gust, violoncelliste de me>ite, ne* a Dessau 1^ 
29 oct. 1820, m. a Hanovre le 15 juin 1878 ; 
eleve de K. Drechsler, et de* 1837 membre de 
TOrchestre de la cour, a Hanovre. II a publie 
un certain nombre de compositions pour son 
instrument. — Son frdre, Wilhelm, violoncel- 
liste aussi, fit partie des orchestres des cours 
de Carlsruhe, puis de Stuttgart, et mourut a 
Heidelberg le 9 aout 1887. — 5. Eugen, n£ a Leip- 
zig le 11 die. 1858 ; Sieve d'Edm. Abesser et de 
Gust Kogel (piano), d'O. Bolck et de Fr. Stade 
(composition] et de Fr. Gotze (chant), fut nomml 
en 1878 chet des choeurs au Theatre de Leip- 
zig, essaya en 1884 de la earriere de chanteur 
sc£nique (dans la troupe UineVante de Neu- 
mann), mais se voua ensuite a Tenseignement 
et a la composition. L. devint alors mattre de 
chant a l'Ecole grand- ducale de musique, a 
Weimar, puis, en 1902, fut appele* au Conserva- 
toire de Leipzig par Arthur Nikisch. II a pu- 
blic environ 60 compositions vocales, en par- 
tie avec orch., et remporta quelques succes au 
theatre : Ramiro (Weimar, 1885), Der Meis- 
terdieb (ibid., 1889), Eldena, etc. 

Llndpalntner, Peter-Joseph von, chef d'or- 
chestre et compositeur, ne" a Coblence le 9 d£c. 
1791, m. a Nonnenhom, au bord du lac de Cons- 
tance (pendant un voyage de vacances) le 21 
aout lfe6 ; direeteur de musique au theatre 
d'« Isarthor », a Munich (1812-1819), puis chef 
d'orchestre de la cour, a Stuttgart L. etait Tun 
des meilleurs chefs d'orchestre de son temps 
et sut etablir la renommee de rorchestre de 
Stuttgart. En tant que compositeur, il hit plus 
tecond qu'original ; il a 6cnt : 21 operas, plu- 
sieurs ballets et m&odrames, 6 messes, un Sta- 
bat mater, 2 oratorios, des cantates, des sym- 
phonies, des ouvertures (Faust), des concertos, 
de la musique de chambre et une quantity de 
lieder. 

Linqke, Georg-Gottfried, conseiller des 
cours de Pologne et de Saze, membre de la t So- 
ci£t£ Mizler pour les sciences musicales », a 
Leipxig, etablit le premier le principe de la 
gamme mineure harmonique Les meilleurs de 
ses Merits sont : Die Sitze der musikalischen 
Hauptsdtze (1766) et Kurze Musiklehre (1779). 

Llniensystem (all.), port^e. 

Llnley. 1. Thomas (pere), compositeur, n^ 
a Wells (Somerset) en 1732, m. a Londres le 
19 nov. 1795 ; direeteur artistique et co-pro- 
pri^taire du theatre «Drurylane», a ^cr it pour 
cette scene la musique d'un grand nombre de 
pieces: The duenna, Selima and Azov, The 
Camp, The carnaval of Venice, The gentle 
shepnerd, Robinson Crusoe, Triumph of mirth, 
The Spanish rivals. The strangers at home, 
Richard Coeur-de Lion, Love in the east. De 
plus, ila publie 6 Elegies p. 3 v. (sa meilleure 
cpuvre, sans doute) et 12 ballades, tandis que 
deux recueils de melodies, des cantates et des 
madrigaux ont paru apres sa mort, en meme 
temps que des compositions de son His. — Ses 
troisfllles, Eliza- Ann, Mary et Maria, sefirent 

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IC 



594 



LTXNARZ — LIRA 3AGR0-HISPANA 



un certain renom, com me canta trices. Son tils 
atne* — 2. Thomas, ne" a Bath en 1756, m. par 
accident, a Grimsthorpe (Lincolnshire) le 7 
aout 1778 ; violoniste remarquable, rat Sieve 
de Boyce puis, a Florence, de Nardini. A son 
retour, il sejourna d'abord a Bath, puis fut en- 
gage - corame violon-solo au theatre « Drury- 
fane ». L. a ecrit la musique de la TempSte 
de Shakespeare, un anthem avec orch. : Let 
God arise, une Ode on the witches and fai- 
ries of Shakespeare, un oratorio : The song of 
Moses, etc. Cf. Gantter, Th. L. (1856); Pfeil, 
Th. L. (1857). 

Linnarz, Robert, ne* a Potsdam, le 29 sept. 
1851 ; eleve de Haupt, a Berlin, devint en 1877 
maitre de musique au SSminaire de Bederkesa, 
el passa en 1888 a celui d'Alfeld s. L. L. est 
expert d'orgues et, depuis 1902, « directeur de 
musique ». II a £crit des chants patriotiques, 
des Bergniannslieder (1892), une ouverture 
(AUdeutschland), des choeurs p. v. d'hommes, 
une m£thode de violon, une d'orgue, un re- 
cueil de chorals, et un traite" m£thodique de 
i'enseignement au chant (1894). 

Liplnskl, Karl Joseph, celebre violoniste 
virtuose, ne* a Radzin (Pologne) le 90 oct. (ou 
le 4 nov.) 1790, m. en son domaine d'Orlow, 
pres de Lemberg, le 16 dec. 1861 ; ne rec^it 
des lecons de musique que de son p&re, un 
amateur e'claire, et fut pour le reste entice- 
ment autodidacte. En 1810 d6ja, il fut nomme 
violon solo, puis remplit, de 1812 a 1814, les 
fonctions de chef d'orchestre, au theatre de 
Lemberg. Apres avoir fait de nouvelles Etudes, 
L. partit, en 1817, pour l'ltalie, afin d'y enten- 
dre Paganini avec lequel il entra en relations 
intimes ; mais, en 1829, les deux violonistes 
se rencontrerent a Varsovie com me rivaux, et 
leur amitiS cessa brusquement. L. parcourut 
V Europe entiere, en tournees de concerts de 
plus en plus triomphales, puis il accepta, en 
1839, le poste de concertmeister de l'Orchestre 
de la cour, a Dresde, et le conserva jusqu'au 
moment ou, en 1861, il fit valoir ses droits a 
la retraite. Son jeu £tait caracte>ise* par la puis- 
sance de la sonorite" et l'habilete' extraordi- 
naire dans les passages en doubles cordes. L. 
a e*crit : 4 concertos de violon (le second en re 
maj., op. 21, se joue encore en Allemagne, sous 
le nom de « concerto militaire »). toute une 
se>ie de caprices p. violon seul, aes rondos, 
des polonaises, des variations, des fantaisies, 
un trio p. instr. a archet, etc. puis un opera 
polonais, La Sirene du Dnjestre ; il a public" en 
outre un recueil de melodies pojpulaires de la 
Galicie, avec ace. de piano (1833 ; 2 vol. ; 169 
numSros). 

Lippius, Johann, ne* a Strasbourg le 25 iuin 
1585, m. (en vovage) a Speyer le 24 sept. 1612 ; 
fit ses etudes a Wittenberg, a I6na, a Giessen 
et fut Tun des premiers (cf. Calvisius, Bary- 
PHONUS)a introduire les notions de l'harmonie, 
a la place du contrepoint, dans I'enseignement 
pratique de l'ecriture musicale. II a Scrit : Dis- 
putatio musica (1609), Themata musica (1610, 
1611) et Synopsis musical nov& oninino verm 
atque melhodicae universse (1612, son ouvrage 
capital). 

Llpps. Theodor, psvchologue et estheticien, 
ne* a Wallhalben (Palatinat) le 28 juil. 1851 ; 
£tudia la th£ologie d'abord, puis les sciences 
naturelles et la philosophic a Erlangen, Tubin- 
gue, Utrecht et Bonn. Apres avoir debute' dans 
la carriere universitairea Bonn (privat-docent, 
1877 ; professeur extraordinaire de philosophic, 



1889), il fut appele* en quality de professeur i 
Breslau (1890), puis a Munich (1894). En plnsde 
son jEsthetik (1903-1904, 2 vol.) dont une no- 
table partie est consacree a la musique, L. a 
ecrit : Zur Theorie der Melodie (« Zeitschr. f. 
Psychologie a, 1901), Dos Wesen der musiko- 
lischen Harmonie und Disharnwnie (Psychol 
Studien, II, 1885; 2« ed., 1905), Tonverwand- 
schaftund Tonverschnielzung U Zeitschr. f. 
Psychologie u. Physiologie », 1899). Cf. aussi 
F. Kruger, Die Theorie der Konsonanz (1906, 
discussion avec K. Stumpf et Th. Lipps). 

Lipslus, Marie, musicographe bien connue 
sous le pseudonyme de La Mara, nee a Leipzig 
le 30 dec. 1837, d'une famille de savants aont 
le nom est tres repandu; a ecrit MusikaUsche 
Studienkopfe (186ft-1882, 5 vol. ; plus, editions); 
MusikaL Gedanken-Polyphonie, eine Santm- 
lung von Ausspruchen beruhmter Musiker 
uber ihre Kunst (1873) ; Beethoven (1870; * 
ed., 1873) ; Das Buhnenfestspiel in Bayreutk 
(1877); la traduction allemande du Chopin, de 
Liszt J1880; 2« 6d. 1896); Musikerbriefe am 
fttnf Jahrhunderten (1886, 2 vol.) ; Klassisches 
und Romantisches aus der Tonwelt (18921 ; 
(xrdfin Therese Brunsvik, Beethovens unsterih 
liche Geliebte (1909), et cTautres volumes qui 
sont, particulierement sur les musiciens mo- 
dernes, Tone des meilleures sources de rensei- 
gnements. lis sont tous ecrits d'une maniere 
spirituelle et attrayante. L. a public en outre 
la correspondance de plusieurs musiciens : celle 
de Fr. Liszt (1893-1905 ; 8 vol.), les lettres 
adresse'es a Fr. Liszt par des contemporains 
notables (1895-1904: 3 vol.), la correspondance 
de Fr. Liszt etH.de Bulow (1898), les lettres 
de Berlioz a la princesse Carolvne de Sayo- 
Wittgenstein (1903), Aus der Glanzzeit der 
Weimarer Altenburg, Bilder u. Brief e aus 
dem Leben der Furstin K. Sayn - Wittgen- 
stein (1906), Marie v. Mouchanow- Kalergis, 
geb. Grdfin Nesselrode, in Brie fen an Ihre 
Tochter (1907), la correspondance de Fr. Liszt 
et du grand due Charles-Alexandre de Saie 
(1908), etc. 

Lira, lirone. v. Lyra 2 ; L. tedesca, c.-a- 
d. orgue de Barbaric 

Lira Sacro-Hlspana^ grande anthologie 
r£di£&e par Don Hilarion E 8 lava (v. ce nomj et 
publiee en 1869 (5 tomes, en 10 vol.). Elle ren- 
ferme exclusivementdes compositions religieu- 
ses de maitres espagnols du xvi« an xa« s. 
Auteurs du xvi e s.: A. Bernal, M.-G. Camargo T 
D. del Castillo, F. Ceballos, B. Escobedo, P. 
Fernandez, A. Fevim, Fr. Guerrero, F. de las 
Infantas, Cr. Morales, J.-M. Navarro, D. Ortiz, 
F. Penalosa, P. Perianez. B. Ramos, B. Ri- 
bera, M. Robledo, A. de Torrentes, Victoria : 
du xvir s. : G. Baban, D.Caseda, J.-B. Comes, 
S. Duron, A. de Heredia. A. Juarez, A. Lobo, 
F. de Montemayor, Ortells, C. Patino, D. Pon- 
Uc, M. Romero, G. Salazar, P. Tafalla, C. de 
Vargas, M. Veana, S. Vivanco; du xvm« s.: J. 
de Bravo, F.-V. Cabrera, J. de Caseda, Dadoso, 
P. Fuentes, B. Julia, J. Lidon, A. Literes, P* 
Muelas, J. de Nobra, J. Paez, P. Rabassa, A. 
Ripa, J.-P. Roldan, N. San Juan, F.-A. Soler. 
F. Vails ; du xix« s. : Fr. Andrevi, P. Araoai. 
J. Bros, M.-F. Caballero, F.-J. Cabo, R.-O. Ca- 
lahorra, R. Cuellar, S. Duron, M. Doyague. 
Hilarion Eslava (vol. VIII), F.-J. Garcia, M. 
Garcia, C.-J. Hugalde, N. Ledesma, M.-R- Le- 
desma, V. Melon, A. Montesinos, D. Olleta. J. 
Perez y Alvarez, J. Pons, H. Pradanos t J. 
Prieto, F. Secanilla. 



by \j 



iL 



IC 



Original from 
UNIVERSITYOF CALIFORNIA 



LIROU — LIS2?T 



595 



Lirou, Jean-Francois Espic de, ne a Paris 
en 1740, m. dans la m£me ville en 1806; offi- 
cer des mousqnetaires du roi, amateur des 
plus zeies, auleur d'une marche de mousque- 
ttires et de plusieurs libretti d'oplras, a public 
en outre une Explication du systeme de L'har- 
numie (1785). 

Ltssenko (Lysenko), Nicolai - Witalie- 
witch, compositeur populaire petit-russien, ne 
a Grinjki, pres de Crementchoug, le 22 mars 
1842: etudia les sciences nature lies aTUniver- 
site de Charkow puis a celle de Kiew, en m^me 
temps que la musique aupres de Panotchiny, 
de Dim i trie w et de Wilczek (piano). II suivit 
easuite les cours du Conservatoire de Leipzig 
(18661868, Reinecke, Richter, Papperitz) et 
s'ltablit en 1868 a Kiew, com me ma! tre de mu- 
sique. L. a* etudie avec un zeie infatigabie la 
ttusique des Petits-Russiens. Comme composi- 
teur, il a debute a Leipzig par une ballade p. 
t§nor solo et choeur d'hommes, Sapowit (1867), 
et c'est la qu*il a fait paraftre aussi les quatre 
premiers recueils de ses Chants d % Ukraine 
(1868, 1873, 1879, 1886; les 5* et 6' recueils ont 
para a Moscou en 1892 et 1895 [40 melodies 
ehacun, avec ace. de piano]). L. a public en ou- 
tre des chants petits-russiens p. v. mixtes et 
p. v. d'hommes (8 recueils de 10 numlros Cha- 
con), des M elodoschtchi (airs a danser, chants 
da printemps et chansons en fan tines, 1875) et 
quelques earners de chants liturgiques p. choeur 
mixte (1895). Quant a ses compositions origi- 
aales, ce sont des operas : Tchernomirzy , Noel 
(Gogol), La nuit de mat (Gogol), Hirer etprin- 
temps, Taras Bulba (1890), Sapho, tons exe- 
cutes en Petite-Russie et en Galicie ; des ope- 
ras p. les enfants : Cosaderesa (Odessa, 1888), 
Pan Kotzky (1891); des cantates p. chepur et 
orch. ; des chceurs; des melodies vocales; des 
pieces de piano. Enfin, il a ecrit: Les caracte- 
res distinctifs de la Dumki petite- russienne 
et les melodies dujoueur de kobsa Ostap We- 
resai (1877). 

Llsslnsky, Watroslaw, ne a Agram le 8 
jail. 1819, m. dans la m$me ville le 31 mai 
1854; fit des Etudes de droit et travailla en 
m£me temps la musique sous la direction de 
Solka et de "Wiesner von Morgenstern. II alia 
encore demander des conseils, en 1847, a Pitsch 
et a Kittel, a Prague, et fut inspecteur hono- 
raire de FEcole de musique d'Agram. L. est 
lautear du premier opera en langue croate : 
Ljubav t zloba (« Cabale et amour », Agram, 
1846), etl'on considere Porin (1849) comme le 
meilleur de ses ouvrages. L. a ecrit en tout 
166 oeuvres diverses p. orchestre, p. choeur, p. 
chant et p. piano. 

Listemann, deux freres qui furent d'excel- 
lents violonistes, principalement dans la musi- 
que d'ensemble : Bernhard - Friedrich - Wil- 
bklh, ne a Schlotheim (Thuringe) le 25 mars 
1839, et Ferdinand, n£ dans la meme ville le 
28aout 1841. lis suivirent Jes classes du Con- 
servatoire de Leipzig puis s'£tablirenttous deux 
I New- York, en 18o6. B. y fut en premier lieu 
concertmeister de TOrchestre Thomas (1871- 
1874), puis il fonda une Soci£t£ de concerts. 
En 1878, les deux freres parti rent pour Boston, 
ou Bernhard fonda, en 1879, la Society philhar- 
monique. Bernhard fut en outre, de 1881 a 1885, 
violon solo de l'Orchestre symphonique de Bos- 
ton, puis il accepta en 1893, la place de pre- 
mier professeur de violon au Conservatoire de 
Chicago. 
Listenius, Magister-Nicolaus, originaire 

Digitized by OOC 



de Brandebourg, est l'auteur d'un petit traits 
de musique qui parut a Wittenberg en 1533 et 
eut, pendant cinquante ann£es, un nombre 
considerable deditions et de con tre fa cons : 
Rudimenta musica in gratiam studioswju- 
ventutis diligenter cowportata, et depuis 1537, 
sous le titre de Musica N. Listenii... denuore- 
cognita etc. 

Lissmann, Heinrich-Fritz, chanteur sc£- 
nique remarquable (baryton), n6 a Berlin le 26 
mai 1847, m. a Hamoourg le 5 janv. 1894 ; el§ve 
de Hillmer et de J. Stockhausen, a chantesuc- 
cessivement, avec un succes toujours croissant, 
sur les scenes de Zurich, Lubeck, Leipzig (en 
mime temps qu'Eug. Gura), Brdme et Ham- 
bourg, ou il avait succede en 1883 a Gura, en 
quality de premier baryton. Sa femme, Anna- 
Marie, n£e GUTZ£CHEBAUCH(diteGUTSZCHBACH), 
nee a Dobeln (Saxe)le 22 avr. 1850, a tenu avec 
distinction les parties de soprano au theatre et 
au concert. Apres avoir et£ engagee a Leipzig, 
avant son manage, elle chanta jusqu'en 1892 
sur les m£mes scenes que son mari (Leipzig, 
Brgme, Hambourg). 

Liszt, Franz [von], n£ a Raiding, pres de 
(Edenbourg (Hongrie) le 22 oct. 1811, m. a 
Bayreuth le 31 juil. 1886. Son pere, intendant 
des domaines du prince Esterhazy, jouait du 
piano et de plusieurs instr. a archet et put fa- 
voriser par consequent le developpement des 
facult^s musicales qui se revei£rent tr^s tot 
chez son His. L. recut les premieres lecons de 
piano a Tape de six ans et, trois ans plus tard, 
il pretait deja son concours au concert dHin 
jeune aveugle, le baron de Braun, a (Edenbourg. 
Le succ&s fut tel que le prince Esterhazy, desi- 
reux de l'entendre, fit venir le jeune garcon a 
Eisenstadt et que son p£re d^cida de donner 
un concert a ses risques et perils, a Pressbourg. 
Ce fut a la suite de ce deuxi&me concert que 
quelques magna ts hongrois (Amade, Apponyi, 
Szapary) s'umrent pour garantir au jeune mu- 
sicien une pension annuelle de 600 florins, 
pendant six ans, qu'il devait employer a com- 
pleter ses etudes artistiques. Le pere de L. 
abandonna alors son poste de Raiding et, pour 
se vouer entierement a r education de leur fils, 
les parents allerent se fixer d'abord a Vienne 
(1821) ou L. devint reieve de Czerny (piano) et 
de Salieri (harmonie). Les progr&s de l'enfant 
etaient inoufs, et de Vienne on se rendit a 
Paris. L. arriva en 1823 dans la capitale fran- 
chise, accoropagne de son p£re qui, avec une 
conscience fort louable, desiraitlui faire conti- 
nner ses etudes au Conservatoire ; mais Che- 
rubini, qui ne pouvait souffrir les enfants pro- 
diges, refusa son admission, sous pretexte 
qu il etait etranger ! Desormais, ce furent les 
concerts en public qui servirent d'eeole de per* 
fectionnement a L. ; comme a Vienne du reste, 
il fut introduit a Paris, grace a la protection 
des magnats hongrois, dans les hautes spheres 
de la societe et bientot «le petit Litz» devint 
l'enfant gate des salons les plus aristocrat iques. 
L. n'eut plus aucun maftre de piano, mais 
Paer et plus tard Reicha continuerent a lui 
enseiffner la composition. A la suite d'un con- 
cert dans lequel le public parisien, electrise* 
avait fait une ovation au jeune virtuose, le pere 
resolut d'aller aussi a Londres ; il partit aussi- 
tdt avec son fils, tandis que la mere rentrait 
a Vienne. Le premier voyage en Angleterre 
(1824) fut suivi d'un second, pu is de deux tournees 
successives dans les departeroents francais. 
Au cours de la seconde tournee, en 1827, L. 

^j . 8 Original from 

UNIVERSITY OF CALIFORNIA 



596 



LISZT 



eut le chagrin de perdre son p&re, a Boulogne- 
sur-Mer. La mere, doulou reuse men t eprouvee, 
arriva en toute hite aupresdeson fiis, a Paris. 
11 s'agissait d£s lors pour ce dernier d' assurer 
l'existence de sa mire et la sienne propre, car 
la pension annuelle venait de prendre fin ; L. 
se voua a l'enseignement et, des le debut, fut 
tres recherche com me professeur de piano. Sa 
reputation de pianiste etait du reste solidement 
etablieet, com me compositeur, il faisait deja 
parler de lui : l'Oplra lui avait fait l'honneur, 
en oct. 18*25, de monter un acte, Don Sanche y 
de sa composition. La revolution de juillet 
qu'il salua avec enthousiasme, et le saint-si- 
monisrae, avec lequel il sympathisa quelque 
temps, eurent une influence considerable sur 
le singulierd£veloppementdeson individuality. 
Piusieurs fois L. manifesta le desir d'entrer 
dans les ordres, mais la conscience de sa voca- 
tion artistique se reveilla toujours et l'emporta 
deiinitivement. Lejeu dePaganini, qu'il enten- 
dit pour la premiere fois a Paris (1831), le plon- 
gea en extase et lui donna one vigou reuse im- 
pulsion pour le perfectionnement de sa tech- 
nique, a un point de vue nouveau (extensions, 
sauts). La nersonnalite de Chopin, avec lequel 
il se lia intimement, contribua aussi, dans une 
tout autre direction, a son developpement ar- 
tistique. Mais ce fut, au retour d'ltalie de Ber- 
lioz, lexecution de T« Episode de la vie d f un 
artiste » qui empoigna le plus profondement 
tout son etre artistique, et donna une forme 
d&finie et lumineuse a ce qui n*avait ete chez 
lui, jusqu'alors, que persuasion latente et tout 
intuitive : que la musique doit ex primer ou re- 
presenter quelque chose, aue son but est de 
donner un corps a des idees poetiques, Ainsi 
L. devint, avec Berlioz, le promoteur le plus en 
vue de Tidee de la musique a programme. En 
outre, L. s'empara avec ardeur des idees nou- 
velles sur la tonality et son developpement fu- 
tur (suppression de 1'ancienne conception du 
ton), idees que Fetis avait exprimdes, en 1832, 
dans ses conferences musicales ; c'est cette con- 
ception qui. en la deiivrant des liens de la 
gamme tonale, donne a 1'harmonie de L. cette 
polymorphic qui devient Tun des traits carac- 
tenstiques communs a toutes les oeuvres de 
lVecole neo-allemande ». A mesure que l'ar- 
tiste entrait dans une phase nouvelle, Vhomme 
aussi se transformait ; l'enfant gate des salons 
etait devenu homme. Les rapports qu'il eut 
avec la comtesse Marie o'Agoult (connue dans 
la litterature sous le nom de Daniel Stern) 
firent sur lui une impression durable ; la com- 
tesse, qui qgait abandonne son mari pour suivre 
L., vecut avec ce dernier (1835-1*39) a Geneve 
d'abord, puis a Nohant, chez George Sand, et 
en Italie (Milan, Venise, Rome). lis eurent 
trois enfants, dont Tune, Cosima, devint plus 
tard repousede Richard Wagner. Mais a la tin 
de 1839, L. envoya chez sa mere, a Paris, la 
comtesse et ses enfants, tandis que lui-meme 
reprenait la vie errante de virtuose et parcou- 
raitl'Europe entiere, touiours triomphantjus- 
qu'en 1847. II avait du reste remporte en 1836 
deja t a Paris ou il s'etait rendu deux fois de 
Geneve, une victoirc brillante sur son rival le 
plus dangereux, Thalberg ; aucun pianiste des 
tors ne put serieusement pretend re a lui dis- 
outer le premier rang. C est en 1839, en un 
bei eian de generosite, que L. ecrivit au comite 
du Monument Beethoven, a Bonn, qu'il garan- 
tissait personnellement la somme co »8iderable 
qui manquait encore pour V execution du mo- 



nument projete ; sans lui, quelques lustres 
pteut-£tre se seraient passes avant qu'une solu- 
tion intervfnt. Le 2 nov. 1847, L. fut nomine 
maftre de chapelle de la cour, a Weimar ou il 
vint se fixer des Fannee suivante (jusqu'en 
1861). C'est de ce moment que date Fin- 
fluence considerable de la princesse Carolyke 
de Sayn -Wittgenstein. Cette derniere, qui 
avait abandonne son mari et eiu domicile a 
Weimar (dans 1'cAlte Burg»), engagea L.a re- 
noncer a la carriere de virtuose, pour se vouer 
a la composition. Weimar devint alors un nou- 
veau centre de vie intollectuelle et artistique, 
nombre de jeunes musiciens de £rand talent y 
accoururent (Raff, Bulow, Tausig, Cornelius!, 
etc.) etcreerent une sorte de poste d'avant- 
garde de i'« ecole neo-allemande ». Ce fut k 
Weimar que L. ecrivit ses cpoemes sympho- 
niques » qui represeotent le plus exactement 
son individual ite crea trice. Cependant, la resis- 
tance que rencontrerent dans certains milieux 
ses tendances profondement reforms trices (cf. 
Cornelius) le lass&rent a la fin et le d6cidereot 
a quitter subitement son poste. 11 partit en 
1861 pour Rome ety resta jusqu'au jour ou, en 
1870, il fut appeie a diriger le Festival Beetho- 
ven, a Weimar. L. renoua a ce moment seule- 
ment les relations interrompues avec Ja Cour 
et y passa d£s lors chaque annee une partie de 
rete. En 1865, apr£s qn'eurent echoufc les der- 
ni&res tentatives de divorce de la princesse 
Wittgenstein, L. avait pris les ordres minenrs 
et etait devenu abbe ; il jouit m&me pendant 
les dernieres annees de sa vie des prerogative* 
dune chanoinie. Dans cette nouvelle periode, 
L. se voua, non pas exclusivement, mais tout 

Sarticuli&rement a la musique religiease. Les 
ecorations et les honneurs de tons genres s'ac- 
cumulerent sur la personne de L. comme sur 
aucun autre musicien avant lui ; rUniversite* 
de KoBnigsberg lui conflera le titre de D t pkil. 
h. c, Tempereur d'Autriche I'anoblit en loi 
donnant Tordre de la Croix de fer, piusieurs 
villesallemandes et autrichiennesle firent boar* 
geois d'honneur, le grand-due de Weimar le 
nomma chambellan, etc. A partir de 1875, il 
fut aussi president de l'« Academie nationale 
hongroise de musique » qui venait d'etre fon- 
dee a Budapest. L. passait alors une partie de 
Tannee a Budapest (Noel & Paques), le reste i 
Weimar (jusqu en sept. J et a Rome (arriere- 
automne) Une foule d'eleves enthousiastes et 
d'adorateurs suivaient le mattre d'un lieu a 
1'autre. 

Les oeuvres principales de L. sont : 1. les pot- 
MES symphoniques (p. grand orch. ): Cequ'o* 
enlend sur la montagne (V. Hugo) ; Tom. 
lamento e trionfo ; Les Priludes ; Orpheus ; 
Prometheus ; Mazeppa ; Festklange ; aerclde 
funebre ; Hungarian Hamlet; Die Hutmen* 
schlacht; Die ideate; Vonder Wiegebtssum 
Grabe (1883, d'apres un dessin de Mich, von 
Zichy) ; des symphonies avec choeurs : Dante 
(symphonic d apt es la Divina commedia do 
Dante, p. orch. et v. de femmes) ; Eine Faust- 
sumphonie (en 3 tableaux ca racier istiquet: 
Faust , Gretchen, Mephistopheles* p. orch. ett. 
dhommes) ; enfin da u tres pieces orchestrale* 
Episoden aus Lenaus t Faust » {Der ndchtlkhe 
Zug et Der Tanz in der Dorfsehenke [deux lie- 
phisto-Walzer]) ; Kunstlerfeslzug (pour les Ki- 
tes Schiller, 1859) ; Gauaeamus tgitur (avec 
choeur et soli) ; Festmarsch ; Festvorspiel ; fl*J- 
digungsmarsch ; Vom Fels zum Meer (marche) 
et toute une serie d'arrangements remarqua- 



by \j 



iL 



\V 



Original from 
UNIVERSITYOF CALIFORNIA 



LISZT — LITANIE 



597 



blesde marches de Schubert, du Divertissement 
d la Hongroise, etc.,de la marche de Rakoczy, 
etc. — 2. Musiqub de piano : 2 concertos (mi 
bemol et la majeure) ; Danse macabre, p. piano 
etorch. ; Concerto pathetique (solo de concert); 
19 Rhapsodies hongroises ; Rhapsodie espa- 
gnole (iota aragoneie) ; Sonate en si min. ; 
Fantaisie et fugue sur B-A-C-H ; transcr. p. 
piano de 6 preludes et fugues d'oreue de J.-S. 
Bach ; variations sur un th&me de Ta Messe en 
si mineur, de Bach ; 2 Ballades ; Berceuse ; 2 
Legendes ; 2 Elegies (une pour piano, violon et 
Tcelle) ; Capriccio alia turca (sur des motifs 
des * Ruines d'Athenes », de Beethoven) ; Uidee 
fixe (motif de Berlioz) ; Impromptu en fa diese 
maj. ; Consolations ; Apparitions ; Harmonies 
poetiques et religieuses ; Annexes de pelerinage 
(26 morceaux) ; Liebestrdume (3 nocturnes) ; 
Galop chromatique; 3 Caprices-valses ; un 
grand nombre de paraphrases, particuli&rement 
§ur des motifs d'op£ra de Wagner, Meyerbeer, 
Verdi et autres ; fantaisie de bravoure sur la 
Ciochette de Psganini; marche de Circassiens, 
extraite de aRouslan et Ludmilla*, de Glinka; 
marche nuptiale et ronde des Elfes, du « Songe 
d'une nuit d'et£», de Mendelssohn ; une foule 
de transcriptions p. piano seul de liederde di- 
vers auteurs (environ 60 de Schubert) ; des re- 
ductions p. piano a 2 ms. d'ceuvres de Beetho- 
ven (9 symphonies), Berlioz (« Symphonie fan- 
tastique », Marche des Pelerins d'« Harold », 
Danse des sylphes de la « Damnation de Faust », 
tLes Francs-juges», «Le roi Lear»), Wagner 
(ouverture de * Tannhauser i>), Saint-Saens 
(t Danse macabre »), etc. ; Etudes d'execution 
transcendante; Trots grandes etudes de con- 
cert ; Adira to (etude de perfection nement), etc. ; 
on pourrait aj outer a cette rubrique, outre la 
•Marche des Puritains » et divers arrangements 
p. 2 pianos, des ceuvres m£lodramatiques (Leo- 
nore de Burger, Trauriger Monch de Lenau, 
unarr. p. piano de Helges Treue de Draeseke, 
etc.), 3 duos p. piano et violon, etc. — 3.Musique 
d'orgub : fantaisie et fugue sur le choral Ad 
nos t ad salutarem undam, du « Proph&te » de 
Meyerbeer ; une fugue sur B-A-C-H ; une Missa 
pro organo etc. ; des variations sur des th&mes 
de Bach ; eniln de nombreuses transcriptions 
p. orgue et p. harmonium. — 4. Musique 
vocale : Graner Festmesse; Ungarische Kro- 
nungsmesse (toutes deux p. cho3urs, soli et 
orch.); 2 Messes a vec orgue (ut et la mineurs); 
psauraesxiu, xvm, xxm, cxxxvn ; Requiem p. 
v. d'hommes et orgue ; un grand nombre de 
petits morceaux de musique d'£glise (Pater 
noster, Ave Maria, Ave maris Stella, Ave 
verum^Tantum ergo % O salutarisj ; des orato- 
rios: Christus, Stanislaus (inacheve), Die Le- 
gende von der heiligen Elisabeth : des can ta tea : 
Die Glocken des Strassburger Munsters, Die 
heitige Ceecilia, An die Kunstler (voix d'hom- 
mes); d'autres can tat es pour les centenaires 
de Beethoven, Herder, Goethe ; des chceurs 
pour VEntfesselter Prometheus, de Herder ; 
plusieurs recueilsde quatuors p. v. d'hommes; 
une soixantaine de lieder p. chant et piano ; 
des melodies avec texte franca is; Jeanne d'Arc- 
au b&cher, Die Macht der Musik, etc., etc. 
Quels que soient les doutes que l'onpuisse for- 
muler a Petard dudegr£ de^enie crdateurd£~ 
volu a L., il est impossible de nier le cachet 
de haute originality qu'il a su imprimer a la 
plupart de ses ceuvres, grace a sa culture re- 
marquable, a ses connaissances tr&s Vendues 
de la literature musicale et a son enthousiasme 



vibrant pour un id£al de progress continu (ne- 
gation de toute r&gle 6troite, recherche de ca- 
racfcSristique). II faut avouer aussi que. s'il a 
conquis de nouvelles ressources a la technique 
du piano, il se laisse trop frlcraemment en- 
trafner, dans ses ceuvres de virtuosity, a de 
purs jeuxde sonority. — 5. Ecrits : De la fon- 
dation Goethe a Weimar (1851) ; Lohengrw et 
Tannhauser de Richard Wagner (1851, paru 
aussi en allemand) ; Frederic Chopin (1852, 
2 m « id. 1879; trad, en all. par La Mara, 1880; 
cf. Chopin); Des Bohemiens et de leur musi- 
que enHongrie(i&5>9; ^d. all. [par P.Cornelius] 
1861 ; cf. Adelburg) j A propos des nocturnes 
de Field (1859, public 1 aussi en all.) ; Robert 
Franz (1872) ; Keine Zwischenaktsmusik mehr 
(1879). Les «(£uvres completes t> (Merits) de L. 
ont iti pubises par L. Ramann, en allemand 
(1880-18K3, 6 vol.) ; sa correspondence, par La 
Mara (1893-1905 ; 8 vol.) qui a donned en outre : 
Brief e hervorragender Zeitgenossen an Fr. L. 
(1895-1904 ; 3 vol.), Briefwechsel zwischen Fr. 
L. und Hans von Bulow (1898), Briefwechsel 
zwischen Fr. L. und dem Grosshertog Karl- 
Alexander von Sac/wen (1908). La correspon- 
dence entre Wagner et L. a paru en 1887 
(2 vol.) et, plus tard, en trad, franc;. Ad. Stern a 
publie L. s Brief e an Karl Gille (1903), R. von 
beydlitz des Ungedruckte Originalbriefe (i90^). 
Uue foule d'esquisses bio^raphiques et esthe- 
tiques ont paru sur L. soit en brochures, soit 
comme chapitres sp£ciaux d'ouvrages de plus 
grandes dimensions; nous noteronsseulement : 
L. Rellstab, Fr. L. (1842); Rich. Pohl., Fr. L. 
(1883); A. Habets, Borodine et L. (1885, angl. 

J>ar R. Newmarch) ; Aug. Gollerich, Fr. L. 
1908) ; L. Nohl et A. Gollerich, Fr. L. (1887, 
en 2 parties); Ed. Reuss, Fr. L., ein Lebens- 
bild (1898) et Fr. L.s Lieder (1907) ; Rudr 
Louis, Fr. L. (1900 ; vol. II des cVorkampfer 
des Jahrhunderts ») ; Adelheid v. Schorn, 
Zwei Menschenalter, Ennnerungen und Brief e 
(1901; id. franc., 1904) ; A. Stradal, Fr. L.s 
Werke besprochen (1904); J. Kapp, L. und 
Wagner (ivQQ) ; A. Taddei, La divinu commedia 
...di Fr.L (1903) ; La Mara, Aus der Glanz- 
zeit der Weimarer Altenburg. Bilder und 
Briefe aus dem Leben der Furstin K. Sayn- 
Wittgenstein (1905). L. Ramann a public une 
biographie importante : Fr. L. als Kunstler 
und Mensch (1880-1894 ; 3 vol.), a la suite de 
laquelle nous citerons, parmi les plus rlcentes, 
eel les de Kapp (1909), de M.-D. Calvocoressi 

11906, dans les aMusiciens c£)&bres ») et de J. 
Hhantavoine (1910, dans les « Maltresde la mu- 
sique »). Un catalogue des ceuvres publics de 
L. a 6t6 dress£ par A. Gollerich (a Neue Zeitschr. 
f. M.», 1888-1889). Une c Edition complete » des 
oeuvresestencoursde publication chezBreitkopf 
et Hartel. (Pour ce qui concerne les ouvrages 
indiscrets d'Olga de Janina sur L., cf. lesuppl. 
de Pougin a la « Biogr. univ. » de F£tis, art. 
Janina). 

Litanle (Litania, LetaniaJ, priere, appel a 
la grace de Dieu ou des Saints, psalmodie sur 
des formules monotones. La forme la plus an- 
cienne de la 1. est le chant du Kyrie eleison, 
qui, primitivement, ne faisait pas partie de la 
messe. Les 1. furent introduces plus tard, de 
preference dans les processions destinies a 
ecarter un fl£au du pays, puis elles prirent place 
dans la liturgie de certaines Ipoques de l'an- 
n£e : L. de la Toussaint, L. lauretanes (en 
l'honneur de la Vierge Marie et provenant de 
la Chapelle de la Vierge de Lorette), Litania S. 



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598 



LITOLFF — LLOYD 



nofitinis J. C, Les I. ont pen6tre au xvi* s. 
dans l^glise r6form£e d'Angleterre, sous la 
forme de fa u*- bourdons et pourvues de textes 
anglais. Cf. Grove, Dictionary (art. Litany). 
Litolff, 1. Henry-Charles, pianiste et com- 

Positeur, n£ a Londres le 6 fgvr. 1818, m. a 
aris le 6 aout 1891. Son p£re, Alsacien de 
naissance, s f £tait 6tabli a Londres comme vio- 
loniste, mais le At travailler le piano sous la 
direction de Moschel&s. A lage de douze ans 
deja, il se fit entendre en public, au theatre de 
« Covent-garden », ma is apres s'etre marie* tr£s 
jeune (a dix-sept ans), contre la volonte de ses 
parents, il quitta l'Angleterre et dut peoible- 
ment pourvoir a l'entretien de sa famille, dans 
une petite ville de province, en France. C'esten 
1840 seulement que L. parvint a attirer sur lui, 
dans un concert de bienfaisance, l'attention du 

Sublic parisien ; mats depuis lors sa renomm6e 
e pianiste grandit rapidement et s'accrut sur- 
tout iorsqu'apres s'£tre separe* de sa femme, 
il commencaa voyager et'se renditen Belgique. 
De 1841 a 1844, L. remplit a Varsovie les fonc- 
tions de chef d'orchestre ; il parcourut ensuite 
de nouveau l'Allemagne, la Hollande, etc., 
passa a Vienne, au nombre des insurgea, quel- 
q[ues-unes des journees orageuses de la revolu- 
tion de mars 1848, mais sut se retirer a temps 
et alia s'etablir a Brunswick. Des soufTrances 
physiques et Thypocondrie l'obligerent a renon- 
cer, en 1850, a la carrier© de virtuose. II epousa 
en secondes noces la veuve d'un e*diteur de 
musique de Brunswick, nomine Meyer, et donna 
ainsi son nom a la maison dedilion bien con- 
nue. II c£da, en 1860, le commerce d Edition 
a son iils adoptif (fils de sa Beconde femme), 
Theodor L. (v. plus loin), et rentra a Paris ou 
le tourbillon de la vie mondaine Temporta de 
nouveau. L. divorca de nouveau et 6pousa, en 
troisiemes noces, une comtesse de Larochefou- 
cauid. En tant que compositeur, L. n f est pas 
sans valeur; ses « concertos-symphonies », sor- 
tes de duos concertants p. piano et orch., au 
nombre de cinq, ont eu beau coup de succ&s, 
et Ton connait aussi de lui une Fileuse, a 
cote* de laquelle peuvent se placer une quantity 
d'autres morceaux brillants pour le piano. L. 
a ecrit aussi un trio p. piano et archets, une 
marche funebre a la memoire de Meyerbeer, 
un concerto de violon, un petit oratorio; Ruth 
et Booz (1866) et des melodies vocales. Vers la 
fin desa carriere, i; se voua principaiement a 
la composition scenique ; il avait du teste deja 
donne* en 1847, a Brunswick, un opera : Die 
Braut von Kynast ; un second, Rodrigue de 
Toledo, resta sur le carreau, tandis qu'en 1886 
encore, il donna a Bruxelles Les Templiers. 
Plusieurs petits theatres de Paris (Folies dra- 
matiques, Chatelet), les Fantaisies parisiennes 
de Bruxelles, etc. ont repr£sente de lui toute 
une s£rie d'op^rettes : La boite de Pandore, 
Heloise el Abelard, La belie au bois dor- 
mant, La fiancee du rot de Gar be. La Man- 
dragore, Le chevalier Nahel (Baden-Baden) et 
L'escadron volant de la reine ( 1888). — 2. Theo- 
dor, beau-lils (par adoption) de Henry L., n6 
a Brunswick le 18 mars 1839 (fils de I'£diteur 
Meyer), entra en 1853 dans la maison d'edition 

?| li 1 1 dirige depuis 1860. 11 a fonde en 1864 la 
ameuse « Collection L. » dont le format a £te* 
adopts depuis lors par un grand nombre d'6di- 
teurs. 

Litta, (iiiLio-ViscoNTE-ARESE, due de. ne* a 
Milan en 1822, m. a Vedano, pr&s de Monza, 
le 29 mai 1891 ; recut une forte education mu- 



sicale, ecrivit une Passion en musique et 10 
operas, representee pour la plupart a Milan : 
Bianca di Santa fiera\\8l3), Sardanaplo, Leoni. 
Maria Giovanna. Edit la di Lor mo, Don Gio- 
vanni di Portogallo, II viandante, J I raggw 
d'amore, H sogno de' fiori, It violino di Cre- 
mona (1882). 

Liturqie (Aeiioupfia, deArjiTovspyov). ordre 
des ceremonies du culte public, tel qu'il est 
c6l£br£ par lesorganes de 1 Eglise. Pour cequi 
concerne la partiemusicale de la 1., cf. Agekde, 

MUSIQUE D'KGIJSE, CHORAL, MESSE, HEURES CA- 

NOMALES, etc. Pour plus de details: Bietschel. 
Lehrbueh der Liturgie (J, 1900), et pour This- 
toire de la 1. : Duranti, De ecclesim catholics 
ritibus (1591) ; Gu6ranger, Institution* liturgi- 
que* (2« ed., 1878-1885, 4 vol.) ; Probst, Die L. 
der ersten drei Jahrhunderte (1870) et Die 
abendlandische Messe vom 5.-8. Jahrh. (1896); 
Duchesne, Origines du culte chretien yb 6d., 
1902), etc. 

Lftuus (lat.), V. CORNETTO. 

Lltzau. Johann-Barend, ne a Rotterdam le 
9 sept. 1822, m. dans la m&me ville le 17 jail. 
1893 ; fut pendant de longues annees organitte 
a Rotterdam. II a public des ceuvres p. 1 orgue, 
parues en 6d. corapl. chez Breitkopf et flir- 
tel. 

Litzmann, Berthold, n6 a Kiel le 18 avr. 
1857 ; depuis 1897 professeur de literature al- 
lemande moderne, a rUniversitS de Bonn, est 
l'auteur d'une grande biographie : Klara Schu- 
mann, em Kunstlerteben nach Tagebuchent 
und Brief en (1902-1908, 3 vol.). 

Llveratl, Giovanni, compositeur d'oplra. 
ne a Bologne en 1772 ; eMeve de 1'abbl Mattel 
fit ex£cuter en 1789 d£ja quelques psaomes de 
sa composition et d£buta Fannee suivante 
comme compositeur scenique. II fut engage 
comme premier tenor, a Barcelone (1792) pmt 
a Madrid, dirigea pendant plusieurs annecs 
Top^ra italien de Potsdam (jusqu'en 1800), et 
remplit encore les fonctions de chef d'orcbo- 
tre a Prague et a Trieste. En 1805. il s Itablit 
a Vienne, en quality de maitre de chant et ac- 
cepta enfin, en 1814, un appel adress£ de Lon- 
dres comme compositeur a'op6ras. Son dernier 
ouvrage, The nymphe of the grotto, en collib. 
avec Alex. Lee, date de 1829. L. a ecrit en tout 
14 operas, plusieurs cantates, 2 oratorios, une 
quantite de petites pieces vocales, des quataon 
p. instr. a archet, elc. 

Llanover, LADY(de son vrat nom Miss Wad- 
dington), nee a Llanover (Pays de Galles) le 
21 mars 1802, m. dans la meme locality le 17 
janv. 1896; a contribue au retablissement des 
festivals de musique du Pays de Galles (Billed- 
fodau] et public avec Miss Jane Williams an 
recueil de melodies galloises (1838). 

Lloyd, 1. Charles-Herford, n<* a Thorn- 
bury (Gloucestershire) le 16 oct. 1849 : or*»- 
niste de la cath&lrale de Gloucester (1876, 
puis de Teglise du Christ, a Oxford (1882; en 
meme temps que directeur de society chorale 
et instrumental), et de V « Eton College » (1892 ). 
L. est un chef d'orchestre appr£cie (festival d» 
. « Three- Choirs ») et un compositeur de merite ; 
il a ecrit des cantates : Hero et Leandre (Wor- 
cester, 1884), Le chant de Baldur (Hereford, 
1885), Andromede (Gloucester, 1886). A *m$ 
of judgment (Hereford, 1891), Sir Ogie and the 
lady Elice (ibid., 1894), Song of Thanksgiving 
(ibid., 1897), The Songs of Rightever [Glowx* 
ter, 1901), de la musique pour Alceste, det 
Services, anthems, madrigaux, un duo concer- 



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LOBE — LOCKE 



599 



tant p. clarinette et piano, des sonates p. or- 
gue, etc. 

Lobe, Johakn-Christian, pedagogue et com- 
positeur, ne a Weimar le 80 mai 1797, m. a 
Leipzig le 27 joil. 1881 ; recut les premieres le- 
mons de flute et de violon du directeur de mu- 
iique A. Riemann, puis du chef d'orchestre 
A.-E. Muller, et se fit entendre comme flutiste 
virtuose, en 1811 deja, au Gewandhaus de Leip- 
zig. II fit partie pendant longtemps, comme 
flutiste et a la fin comme altiste, de TOrchestre 
de la cour, a Weimar ; mais il donna sa demis- 
sion en 1842, crea un institut de musique et le 
dirigea jusqu'au moment ou, en 1846, il parti t 
pour Leipzig. II se voua alors plus particulie- 
rement a ses travaux theoriques et a I enseigne- 
ment prive. Les compositions de L. comprennent 
des concertos, des variations et des pieces di- 
verses p. flute, des quatuors p. piano et archets, 
2 symphonies, plusieurs ouvertures, 5 operas 
{\Mttekind* Die Flibustier, Die Fiirstin von 
Granada, Der role Domino, Konig und Pach- 
ter, tous represented a Weimar) et une foule 
de petites pieces. Mais ses ouvrages d'ensei- 
gnement sont beaucoup plus conn us: Kompo- 
sitionslehre oder umfassende Lehre von der 
thematischen Arbeit (1844) ; Lehrbuch der mu- 
sikalischen Komposition (1850-1867, 4 vol. : 
IHaimonie, II Instrumentation, III Fugue, ca- 
non, etc., IV Opera: nouv. ed. revue par H. 
Kretzschmar, 1884-1887 ; £d. franc, du vol. I, 
par G. Sandre, sous le titre : Traite pratique 
de composition musicale, 2< ed. 1897 ; ed. russe 
com pi. par Kaschkine, 4 vol., 1898); Katechis- 
mus der Musik (1851 ; 28* ed. 1904 ; angl. par 
0. Coon) ; Musikalische Briefe eines Wohtbe- 
kannten (anonyme, 1852 ; 2* ed. 1860) ; Flie- 
gende Blatter fur Musik (id., 1853-1857, 3 vol.) ; 
Aus dem Leben eines Musikers (1859) ; Verein- 
fachte Harmonielehre(i86\ ) ; Katechismus der 
Kompositionslehre (1872, 7« ed. 1902) ; Konso- 
nanzen und Dissonanzen [1869, melanges). L. 
a redige en outre, de 1846 a 1848, V « Allge- 
meine Musikalische Zeitung» de Leipzig. Les 
traites de L. sont caracteristiques de Vetat ar- 
riere des theories du rythme vers 1850, car ils 
prennent encore comme base le motif-mesure. 

Lobkowltz, PRINCE FRANgOIS-MAXIMILIBN^ne 
le 7 dec. 1772, m. au chateau de Raudnitz le 
16 dec. 1816 ; Tun des protecteurs les plus z6- 
lea de Beethoven qui foi dedia ses premiers 
quatuors (op. 18), les symphonies III, V et VI, 
le triple concerto (op. 56) et le cycle de melo- 
dies, An die feme Geliebte. 

Lobo, 1. Duarte (Eduardus-Lupus, ou aussi 
Lopez), l'un des plus remarquables parmi les 
anciens compositeurs portugais, ne en 1540, m. 
en 1643, a Tage de 103 ans ; eieve de Cerone et 
de Manoel Mendes, fut maftre de chapelle a 
lVglise de I'Hopital, puis, des 1594, a la cathe- 
drale de Lisbonne et mourut dans cette ville, 
a un age avance, comme recteur du Seminaire 
de pr£tres. On a conserve de lui : Opuscula (r6- 
pons de Noel de 4 a 8 v., antiennes a la Vierge 
etune messe a 8 v. ; 1602) ; 3 livres de Magni- 
ficat a 4 v. (1605, 1611) ; un livre de messes de 
4 a 8 v., et un autre de 4 a 6 v. (1621-1634) ; 
Officium defunctorum [choraliter] (1603) ; Li- 
ter processionum et stationum ecclesise Olys- 
tiponensi* (1607) ; puis les manuscrits (a Lis- 
bonne) de quelques oeuvres. — 2. Alonso, com- 
positeur espagno) du xvi° s., ne a Ossuna vers 
J555 ; second maitre de chapelle de la cathe- 
drale de Seville, puis maitre de chapelle, depuis 
1a83, de celle de Tolede. L. a publie en 1602, 



dans cette ville, mn vol. de messes et de mo- 
tets de 3 a 8 v. (motets dans la Lira Sacro-His- 
pana de Eslava). 

Locate 1 1 1, Pietro, violoniste remarquable, 
ne a Bergame en 1693, m. a Amsterdam le l er 
avr. 1764 ; eieve de Corelli, a Rome, parait 
avoir beaucoup voyage, mais eiut tinalement do- 
micile a Amsterdam, ou il organ isa des con- 
certs periodiques. L. a contribue pour une large 
part au d£veloppement de la technique virtuose 
du violon, et il a realise certains progres dans 
la forme de la sonate. Ses oeuvres sont les sui- 
vantes : 12 Concerti grossi (op. 1) ; sonates p. 
flute, avec basse chitlree (op. 2) ; Uarte del 
violino (op. 3, 12 concertos et24 caprices p. vio- 
lon solo, orch. d'archets et B. c.) ; 6 lntrodu- 
zioni teatrali et 6 concertos (op. 4) ; sonates a 
3 p. 2 violons et basse (op. 5 et op. 8, de 6 so- 
nates chacun) ; 6 sonates p. violon et JB. c. (op. 
6, 1737) ; 6 Concerti a quattro (op. 7) ; Uarte 
di nuova modulazione (op. 9 ; paru aussi en 
ed. franc., sous le titre : Caprices enigmati- 
ques) ; Contrasto armonico (op. 10, concertos 
a 4 parties). Alard et David ont incorpore tous 
deux, dans leurs grands ouvrages didactiques, 
quelques morceaux de L. ; les sonates de Top. 
o ont nam, pour la derniere fois, en 1801, dans 
une edition destined au Conservatoire de Paris. 
L'op. 6, n° HI (si majeur) a aussi ete publie oar 
H. Riemann, chez Schott (Mayence). — Une 
cantatrice, Giovanna della Stella, de Naples, 
et qui, par son mariage, prit le nom de L., 
etait a la cour de Bonn, de 1745 a 1749 (cf. 
Thayer, Beethoven, I, 27). II est probable quelle 
etait la femme d'un entrepreneur de specta- 
cles, Giov.-Batt. L. 

Locher, Karl, ne a Berne le 3 nov. 1843 ; 
tout en se vouant au commerce, fut reieve de 
J.-R. ^eber et d'Ad. Reichel, puis devint or- 
ganiste de l'Eglise protestante de Fribourg 
(Suisse). II passa en suite a l'Eglise catholique 
de Berne et, des 1890, a l'Eglise de Nydeck, 
dans cette meme ville. 11 a fonctionne, depuis 
1863, un nombre considerable de fois dans les 
expertises d'orgues et publie un petit ouvrage 
sur Les jeux a'orgue (description sous forme 
de lexique des different* jeux de l'orgue ; all M 
1887 ; H« ed., 1904 ; pubhe aussi en systeme 
Braille, a P usage des aveugles, et en franc., 
1889, 2« ed. 1909 ; ital. 1907 ; angl. ; finnois ; 
holland. ; esp. ; suedois et danois). 

Locke (Lock), Matthew, compositeur de la 
cour du roi Charles II d'Angleterre, ne a Exe- 
ter vers 1632, m. a Londres en aout 1677, alors 
qu'apres avoir passe au catholicisme il etait 
aevenu organiste de la reine Catherine. L. fut 
Tun des compositeurs anglais les plus illustres 
de son temps. II a ecrit la musique de plusieurs 
drames (Macbeth de Davenant, La Tempete de 
Shakespeare, Psyche de Shadwell, les deux 
derniers imprimes ensemble, en 1675, etc.), des 
anthems pour la Chapelle royale, Kvrie et 
Credo (16o6, avec un avant-propos) et des sui- 
tes a 3 et a 4 parties p. violes ou violons (Con- 
sorts of 4 parts, manuscrit autographe en 
possession de la « Sacred Harmonic Society » 
a Londres ; Little consort 3 parts, imprime en 
1656, suites en 4 mouvements). Une quantity 
d'anthologies anglaises du xvu* s. ren ferment 
des morceaux de L. C'est lui qui a ecrit le pre- 
mier traite anglais de basse chiffree, en ma- 
niere d'introduction a une anthologie, Melothe- 
sia, de danses, de preludes, d'« ay res », etc. 
pour clavecin, de Banister, Diesener, L. etc., 
(1673) ; il a publie egalement des brochures de 



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600 



LOCO 



IXKWE 



pol6mique, dans lesquelles iV com bat tit entre 
autrefl les tentative* de suppression des diffg- 
rentes clefs, que fit Salmon (v. ce nom). 

Loco (ital. (i a sa place »), indication inter- 
rompant 1'efFet du signe d'octava (8«) qui prd- 
c&le. V. abrSviations. Dans les oeuvres pour 
violon, le mot L, sert aussi a indiquer, apr&s 
un sul G, sul D y etc., que Ton doit jouer de 
nouveau dans la position nor male. 

Loorlen. denomination d'un mode grec an- 
cien, tombe tr&s tdt en d£su£tude, et qui com- 
prenait l'octave lal-re-la*. Cf. [musique] grec- 
que. 

Loder, Edward-James, n6 a Bath (Angle- 
terre) en 1813, m. a Londres le 5 avr. 1865 ; 
elevede Ferdinand Ries, a Francforts.-M., v&- 
cut d'abord a Londres ou il Scrivit plusieurs 
operas, pour les theatres de Drury-Lane et de 
Coventgarden, fut ensuite chef a'orchestre a 
Manchester puis resta longtemps faible d'es- 

Srit, avant de mourir. L. a ecrit 6 operas : 
Jourjahed (1834), Dice of death (1885), The 
night dancers, Puck (com£die lyrique), Ray- 
mond and Agnes ; une version nouvetle du Beg- 
gars-opera (v. Ballad-opera), une mascarade : 
The island of Calypso ; des melodies, des pie- 
ces de piano, des recueils de chants et une m£- 
thode de chant. 

Lodbmann, Hugo n6 a Schirgiswalde le 19 
d£c. 1864 ; £leve du s£minaire catnolique d'ins- 
tituteurs de Bautzen, fut d'abord maitre d'£cole 
a Bautzen et a Leipzig, puis, d&s 1894, orga- 
niste et maftre de chapelle de l'£glise de la 
Trinity, dans cette deraiere ville. II suivit en- 
core des cours a l'Universitl et, en 1908, prit 
le grade de Dr. phil. (th&se : Die « Gesangbil- 
dungslehre nach Pestalozzischen Grundsat- 
zen » vonM.-T. Pfeiffer und H.-G. Ndgeli). L. 
a public un Liederbuch f. katholischeSchulen 

12 part., plus, ed., avec de jolies chansons en- 
antines de L. lui-mdme), puis Aits nieiner 
Singstunde (1904) et Sprechton und Lautbil- 
dungslehre (1905). 

Lceffler, Karl- Martin, n£ a Mulhouse (Al- 
sace) le 30 janv. 1861 ; £ldve de Leonard, de 
Massart et de Joachim pour le violon, de Gui- 
raud et de Kiel pour la composition, fit partie 
de rOrchestre Pasdeloup puis de l'Orches- 
tre priv£ du baron de Dervies, a Nice, et pen- 
dant de longues ann£es, de l'Orchestre sym- 
phonique de Boston. Depuis 1903, L. se voue 
enti&rement a la composition. Ses oeuvres que 
TOrchestre symphonique et le Quatuor Knei- 
sel, a Boston, ont contribug le plus a fa ire con- 
naitre, comprennent : une Suite p. violon et 
orch. (Les veillees de V Ukraine, 1891), Con- 
certo fantastique p. vcelle et orch. (1894), Di- 
vertimento p. violon et orch. (la min., 1897), 
des poemes symphoniques (La mort de Tinta- 

?iles [Maeterlink], avec solo de viole d'amour, 
897 ; Avant que tu ne Ven allies [Verlaine] ; 
Villanelle du diable [Rollinatl), un quatuor en 
la min. (1889) et un sextuor (1893) p. instr. a ar- 
chet, un octette p. instr. a archet, harpe et 2 
clarinettes (1897), etc. 

Loehlein, Georg-Simon, ne* a Neustadt a. d. 
Heide (Gobourg) en 1727, m. a Danzig au com- 
mencement de 1782 ; arriva a Ie*na en 1760, 
apres une jeunesse aventureuse, s'y voua a la 
musique et devint directeur de musique. Mais 
en 1763 deja, il se rendit a Leipzig, en quality 
de violoniste et de pianiste du « Grand Con- 
cert ». II organisa en outre une sorte de 
conservatoire (auditions d'£l£ves, etc.) qu'il di- 
rigea jusqu'au jour ou, en 1779, il accepta le 



poste de concertmeister a Danzig. L. etait un 
pedagogue tr&s appr£ci£. Sa Klavierschule (2 
parties, 1765, 1781) a £te £dit£e un grand nom- 
ore de fois et revue plus tard par Reichardt 
(1797), A.-Eb. Muller(1804) et Czerny. Une Vio- 
linschule (1774 etc.) eut le mSme sort brillant, 
mais ses compositions originates (sonates de 
piano, Parties, duos de violons, trios, quatuors 
et concertos) sont de valeur moindre. 

LoBSchhorn ; Albert, pianiste et composi- 
teur, n£ a Berlin le 27 juin 1819, m. dans la 
m£me ville le 4 juin 190a ; £l&ve de L. Berger 
(1837-1839), puis de Grell, A.-W. Bach et Kil- 
litschgy, a ITnstitut royal de musique d'eglise, 
* succe'da en 1851 au dernier de ses professeurs, 
comme maitre de piano de ce m£me institute 
et re^ut en 1858 le titre de c professeur ». L. 
fut un pianiste et un pedagogue de talent ; il 
se fit un certain renom par ses no mb reuses 
compositions p. le piano : etudes, sonates, so- 
natines, suites, quatuors p. piano et instr. a 
archet, une cjuantite de morceaux de salon bril- 
lants. II a fait parattre, en col lab. avec J. Weiss, 
un Wegweiser in die Piano for telitteratur 
(1862 ; 2« ed. par L. seul, sous le titre : Fuhrer 
durch die Klavierlitteratur, 1885). 

Lcew, Joseph, n£ a Prague le 23 janv. 1834, 
m. dans la meme ville le 5 oct 1886; auteur 
de morceaux de salon et d*6tudes p. le piano. 

Loewe^ 1. Johann- Jakob, n£ a Eisenach en 
1628, m. a Lunebourg au commencement de 
sept. 1703 ; &6ve de H. Schutz a Dresde (1652], 
puis mattre de chapelle a Brunswick et Wol- 
fenbuttel (1655), a Zeitz (1663) et organislea 
Lunebourg (1682), fut Tun des rares composi- 
teurs de ce temps qui cultiverent le lied p. 
une voix seule : Tugend- und Scliertzlieder 
(avec Jul.-Joh. Weiland, 1657), Salamische Mu- 
senlust (avec Martin Kempe, 1665), Neue geist- 
liche Konzerte(i6fiQ),Neue Arien mit 2 Ritor- 
nellen (1682). Mais L. nous interesse surtout 
comme auteur des plus anciennes Suites alle- 
mandQs qui nous aient £t£ conserves, prece- 
des dune Synfonia (celles, plus anciennes 
encore de M. Rubert et de J.-R. Ahle. datant 
de 1650, n'ont pas ^t^ retrouv£es) : Synfonien, 
Gagharden, Arien, Ballette, Couranten, Sa- 
rabanden mit S oder 5 Stimmen (Breme, 
1658 ; 11 suites en 4a 6 mouvements, com- 
men^ant par une c Synfonia » [parfois avec re- 
prises] et se terrainant quelquefois aussi par 
une autre « Synfonia »). Ennn, L. a ecrit des 
Sonaten* Kanzonen und Kapricen a k (Una, 
1664) et 2 operas qui furent representees a Wol- 
fenbuttel : Amelinde (1657) et Orpheus (1659k 
— 2. Johann-Karl-Gottfried, ne a Loebejun, 
pres de Coethen, le 30 nov. 1796, m. a Kiel le 
20 avr. 1869 ; douzieme enfant d r un mattre 
d'£cole, fut enfant de choeur a Coethen pais 
e'leve du gymnase de la Fonda tion Francke, i 
Halle s. S. ou il eut des lemons de musique de 
Tiirck. II se fit remarquer comme chanteur 
dans le choeur, a tel point que le roi Jerome 
de Westphalie lui servit une allocation annuelle 
de 300 thalers, qui lui permit de poursuivre 
d'une fagon plus serieuse ses etudes mustca- 
les. La chute de Napoleon le priva de cette res- 
source, aussi L., tout en continuant a s'occu- 
per de musique, entreprit-il des etudes de 
th£ologie. II fut nomme, en 1820, cantor de 
l'&glise St-Jacob et maitre de musique au gym- 
nase de Stettin, puis, l'annee suivante, direc- 
teur de musique de la ville. Pendant 46 an- 
nees consdcutives, L. occupa cette modeste si- 
tuation et ne se retira qu'en 1866, a la suite 



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LCEWENGARD 



L0G1ER 



601 



d'une attaque. II passa les demieres amines de 
sa vie a Kiel. LTFniversit£ de Greifswald lui 
avait confer^ le grade de D T phil. h. c. L. lui- 
m&ne 6tait fort bon chanteur et, de Stettin, 
entreprit a di verses reprises des tourndes de 
concerts (jusqu'en Angleterre) au cours des- 
qaelles il ex£cutait ses propres Ballades. Le 
nombre total de ses oeuvres est de 145 ; nous 
trouvons parmi elles 3 quatuors pour instr. a 
trchet, 1 trio p. piano et archets et des sona- 
ta pour piano (Mazeppa, op. 27 ; mi majeur, 
op. 16 ; Sonate elegiaque enja mineur, op. 
32; Ztgeuner-Sonate, op. 107). Toutefois ce 
sont les compositions vocales qui nous mon- 
trent L. sous son meiileur jour, et plus parti- 
culierement les c Ballades » pour une voix avec 
ace. de piano {Edward [18lS], Erlkonig [1818] 
et Der Wirtin Tochterlein [1824 ; gravees avec 
les deux premieres, comme op. 1], Heinrich 
der Vogler, Archibald Douglas, Der N&ck, 
Tom der Reimer, Oluf, Die verfallene Muhle, 
etc. ; cf. les * Albums Loewe » de Peters [19 bal- 
lades] et de Schlesinger [16 ballades]). La forme 
masicale de la ballade a 6t€ de fait cr£6e parL., 
en ce sens que, par l'emploi r£it£r£ d'un mo- 
tif principal aux contours tres arrets, il a su 
lui donner une veritable allure e"pique, sans 
n£giiger aucunement de souligner chaque de- 
tail, de facon caract&ristique. II convient de 
mentionner en outre : Die Walpurgisnacht 
(ballade p. soli, choeur et orch.) j Die Bochzeit 
der Thetis (cantate) ; des oratorios : Die Fest- 
zeiten; Die Zerstorung Jerusalems ; Die Sie- 
benschldfer ; Johann Buss ,- Die eh erne 
Schlange ; Die Apostel von Philippi (a eap- 
pella) ; Gutenberg ; Palestrina: Biob ; Der 
Meister von Avis ; Das Suhnnpfer des neuen 
Bundes ; Das hohe Lied Saiomonis ; Polus 
Atelta ; Die Be dung des Blindgeborenen (a 
cappella) ; Johannes der Taufer (a cappella) ; 
Die Aufenveckung des Lazarus (avec orgue). 
Des 5 operas que L. a Merits, un seul Die drei 
Wunsche, fut repr£sente* (Berlin, 1834 ; reduc- 
tion p. piano et chant gravge) ; des sympho- 
nies, des ouvertures, etc., sont reste*es manus- 
crites. Enfln L. est aussi l'auteur d'une Gesang- 
lehre (1826 ; 3* 6d. 183i), d'une brochure : 
Musikalischer Gottesdienst, methodische An- 
weisung zum Kirchengesang und. Orgelspiel 
(1851) et d'une Klavier-und Generalbassschule 
(2* £d. 1851). Son autobiographie a £t£ publi£e 
en 1870, par K.-H. Bitter. Cf. Runge, K.-L. 
(1884), L. redivivu8 (1888), une biographie d6- 
Uill^e, K.-L. (1903), Goztlie und L. (1901) et 
Ludw. Giesebrecht und K. L. (1894) ; H. Bult- 
haupt. K. L., Deuthchlands Balladenkompo- 
nist nans les « Beruhmte Musiker » de Rei* 
mann, 1898) ; W. Wossidlo, K. L. als Balla- 
denkomponist (1894) ; Wellmer, K. L. (1886); 
H. Draheim, Gozthe's Balladen inLs. Kompo- 
sitionen i!905) ; Alb.-B. Bach, The art-ballad, 
L. and Schubert (3* ed. 1896); puis Ambros, 
Kulturhistorische Bilder (1860) et Gumprecht, 
Neue musikalische Charakterbilder (1876). — 
Cf. les annuaires de \\ Association Loewe ». Un 
catalogue complet de l'oeuvre de L. a dte" dress£ 
par B. Scheitbauer. M. Runze a public, de 1899 
a 1903, une £d. compl. des Ballades, L^gendes 
et a u tres oeuvres p. une voix. — La femme de 
L., Augusts (nee Lange), n£e en 1805, m. a 
Unkel s. le Rhin le 22 nov. 1895, s'&ait fait ap- 
plaudir comme canta trice. Leur fille, Julie 
(von Both well), a £crit : Thomas der Rymer, 
Lctwesche Ballade aus dem Altschottischen 
(avec une preface de Max Runze, 1885). — 3. 



Ferdinand, n6 a Vienne le 19 fievr. 1865 ; 6l6ve 
du Conservatoire de sa ville natale (Bruckner, 
Dachs), y fut nomm£, d£s 1883, maitre de piano 
puis maitre de chant choral et conserva ces 
fonctions jusqu'en 1896. L. devint ensuite, en 
1897, chef d'orchestre des Concerts Kaim, a 
Munich, en 1898 violon solo de l'Op£ra de la 
cour, a Vienne, de 1900 a 1904 directeur des 
Concerts de la Soci£t£ des Amis de la musique 
et de ceux du c Concertverein » qui venait 
d'etre fonde a Vienne. II dirige en outre les 
concerts du « Concertverein » de Munich et 
s'est fait une reputation excellente dechefd'or- 
chestre. L. a publie* plusieurs oeuvres d'A. Bruck- 
ner. 

Lcewengard, Max-Julius, n£ a Francfort 
s. M. le 2 oct. 1860 ; £l&ve de Raff, entra dans 
la carridre comme chef d'orchestre puis ensei- 

fna successivement au Conservatoire de Wies- 
aden (1890-1891), au Conservatoire Sehar- 
wenka (Berlin, 1891 1897), au Conservatoire 
Stern (Berlin, 1897-1904), au Conservatoire de 
Hambourg (1904-1908). L. qui avait fait la cri- 
tique musicale de la a Bbrsen Zeitung », a 
Berlin, a 6te appel^ a succeder a Sittard, en 
1904, comme cntique musical du u Correspon- 
dent » de Hambourg. II a publie' plusieurs 
trails : Lehrbuch der Barmonie (1892 ; angl. 
par Liebling, 1907), Aufgabenbuch zur Bar- 
monielehre (1903), Lehrbuch des Kontrapunkts 
(1902; aussi en angl.), Kanon und Fuge et For- 
menlehre (1904). Comme compositeur, il s'est 
fait connaitre par quelques lieder et un op£ra 
comique : Die 14 Nothelfer (Berlin, Theatre 
de TOuest). 

Lcewenstern (Leuenstern), Matth^eus- 
Apelles (Matth&us- Leonastro de Longeville 
Neapolitans) > ne*a Neustadt (Haute- Sil^sie) le 
20 avr. 1594, m. a Bernstadt (Sil^sie) le 16 avr. 
1648; secretaire puis conseiller des princes 
d*(E!s, entra en possession, par son mariage, 
du domaine de Langenhof, et fut anobli par 
Ferdinand II. II s'appelait auparavant Loewe. 
On a de lui : Fruelings-Morgen (30 chants re- 
liffieux de 2a 4 v., s. d., plus. ^d. ; 2« 6d., 
1644, sous le titre: GeistL Kirchen-und Baus- 
musik) ; un oratorio, Judith (1646, texte de 
M. Opitz) et, en manuscrits. quelques autres 
pieces de musique sacr£e. Cf. la these de Hugo 
Steinitz (Breslau, 1892). 

Logarithmes. Euler est le premier qui ait 
fait usage des 1. pour repr£senter clairement 
les differences d'intonation des sons ; Drobisch 
a suivi de pr6s son exemple, et d'autres apr£s 
lui. Le mieux est de faire usage de 1. a base 2 
qui donnent pour Toctave l.ooooog» en 8D rt e que 
les diflterentes octaves du son pnmitif s'obtien- 
nent sans aucune modification des fractions d£- 
cimales, par simple addition ou soustraction de 
1,000000. Ces 1. se trouvent a Taide de simples 
1. de Briggs, au moyen de la for mule 2 x 

— a, ou x = °9' * & 6tant le 1. cherche\ 

mais a le quotient de l'intervalle donne'. Cf. le 
tableau au mot valeurs acoustiques. 

Loqier, Johann-Bernhard, ne a Cassel le 9 
tevr. 1777, m. a Dublin le 27 juil. 1846 ; issu 
d'une fa mi lie de musiciens, dont plusieurs 
membres (les ancetres imme'diats de L.) rem- 
plirent les fonctions d'organiste a Kaiserslau- 
tern, se rendit tout jeune en Angleterre et en- 
tra comme flutiste dans la musique d'un regi- 
ment irlandais. II ^pousa plus tard la fille du 
chef de musique, un certain Willmann, aussi 
d'origine allemande. Lore de la dissolution du 



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602 



LOGROSCINO — LOMAKINE 



regiment, L. accepta un poste d'organiste a 
Westport (Irlande); c'est a r.e moment cju'il 
inventa son fameux chiroplaste, m£canisme 
destine a re*gler la position de la main dans le 

1'eu du piano, qui 1 enrichit et le rendit c£le- 
>re. Lorsoue son invention fut lanc£e, L. alia 
se fixer a Dublin, puis a Londres ou le gouver- 
nement allemand deMegua F. S to pel, avec mis- 
sion d'e*tudier le systeme nouveau ; peu apres, 
L. lui-mdme fut appele* a Berlin pour organi- 
ser et surveiller le ibnctionnement de son sys- 
teme: mais il rentraa Dublin au bout de trois 
ana. Ses compositions n'ontpas de valeur (con- 
certo de piano, sonates et pieces di verses p. 
piano a 2 et a 4 ms, trios p. piano, flilte et 
vcelle, etc., puis une me'thode pour bugle) ; 

Suant a ses Merits, ils traitent pour la plupart 
u chiroplaste : An explanation and descrip- 
tion of the royal patent chiroplast or handdi- 
rector for pianoforte (1816), son premier ou- 
vrage, trouva nombre de con trad icteurs qui 
contribuerent du reste a en augmenter la renom- 
me*e et susciterent l'apparition de diverses pe- 
tites brochures de L.sur son systeme : The fir$t 
companion to the royal patent chiroplast (1818, 
sur le ieu a l'unisson) ; Logier' s practical tho- 
rough-bass (id. all. par Marx, 1819); enfin Sys- 
teme de science et de composition musiccues 
(paru aussi en all., 1827). 

Logrosclno,NiccoLO, n§ a Naples vers 1700, 
m. dans la mdme ville en 1763 ; meVite une 
mention speciale parmi lea compositeurs sce*- 
niques du xvui« s., car il developpa notable- 
ment le genre de Vopera buffa, dans ses paro- 
dies en dialecte napolitain : II governatore, II 
vecchio marito, Tanlo bene che male, etc. II 
fut le premier (abstraction faite des pr£cur- 
seurs romains Mazzocchi, Sacra ti, Abbatini, 
Melani, au xvn« s.) qui adopta, dans ces ou 
vrages, le grand ensemble a la fin de chaque 
acte (finale). Pergolese, Leo, Hasse, Cimarosa, 
Paesiello et Piccini (v. ces noma) marcherent 
sur ses traces. L. quitta Naples en 1747 et alia 
s'ltablir a Palerme, comme professeur de con- 
trepoint au « Conservatorio dei figliuoli dis- 
persi ». Vers la fin de sa carriere, Q rentra ce- 
pendant dans sa ville natale. Cf. « Jahrb. 
Peters », 1908 (H. Kretzschmar). 

Lehet, Simon, l'un des organistes allemands 
les plus notables du xvi« s., musicien du Con- 
seil a Nuremberg, fut nomine* organiste de la 
cour a Stuttgart, le 14 sept. 1571, et mourut 
vers 1612. Le recueil de tablatures de Wolz 
(1617) renferme 23 pieces d'orgue (ou de clave- 
cin) de L., et la Bibl. de Munich possede quel- 
aues pieces manuscrites de lui. 4 pieces ont 
ete* reedit^es par A.-G. Ritter (Zur Uesch. des 
OrgelspieU, 1884). 

Lohmann. Peter, poete allemand, n£ a 
Schwelm (Westphalie) le 24 avr. 1833, m. a 
Leipzig le 10 janv. 1907: fut d'abord libraire 
mais v^cut, a partir de 1856, a Leipzig et s'est 
fait connaitre par sea id^es re*formatrices per- 
sonnel les sur la facon de traiter le poeme et 
la musique, dans le drame musical. Ses poe- 
mes (Die Rose vom Libanon, Die Snider, 
Durch Dunkel zum Licht^ Valmoda, Frith jo f, 
Irene, etc. ; 4 vol., 3* e\t. 1886) font autant que 
possible abstraction de Taction exleVieure et 
cherchent a susciter et a r£soudre exclusive- 
ment des conflits dames. Joseph Huber, K. 
Goetze, A.-W. Dreszer, W. Freudenberg, etc. 
e'taient des partisans declares de L. et ont mis 
en mufiique plusieurs de ses poemes. L. a £crit 
en outre : Leber R. Schumanns Faustmusik 



(1860) et Ueber die dramatische Dichtung mit 
Musik (1861 ; 2« eU, 1864 ; 3< 3d. sous le titre: 
Das Ideal der Oper, 1886) ; il a col labors pen- 
dant de longues ann£es a la redaction de 1 t II- 
lustrierte Zeitung », a la « Xeue Zeitschrift 
fur Musik », aux a Anregungen. etc. » de Bren- 
del et de Pohl, etc. 

Lohr, 1. Michael, ne* a Marienberg (Saxe) le 
23 sept. 1591, m. a Dresde le 17 fevr. 1654; can- 
tor a TEcole de la Croix des 1625, a publie 
Neve Kirchengesange, motets de 5 a 8 v., etc. 
— 2. Johann, ne* a Eger le 8 mai 1828; fit ses 
eludes musicales a Prague, devint en 1856 or- 
ganiste a Szegedin et vit actuellement a Buda- 
pest, tres appr£cie* comme organ iste virtuose. 

Lohse, Otto, ne a Dresde le 21 sept. 1859 ; 
lleve du Conservatoire de sa ville natale (Dne- 
secke, Wullner, H.-J. Richter, Fr. Grutxma- 
cher), fut tout d'abord violoncelliste de la Cha- 
pelle royale, a Dresde (1877-1879), puis maitre 
de piano a TEcole impe>iale de musique de 
Wilna (1880-1882). II devint ensuite direcleur 
de r Association Warner et de la Soctete* impe- 
riale russe de musique a Riga (1882-1889) et 
poursuivit sa carriere de chef d'orchestre, ea 

Sassant successivement au Theatre de la vOle 
e Riga (1889-1893), au Theatre de Ham boo rg 
(1893-1895), a l'Oplra allemand de Londres 
(1894), a la t Damrosch Company » en Ameri- 
que (1895-1897), au Theatre de la ville de 
Strasbourg (1897-1904), au Covent Garden de 
Londres (pour la saison d'ope>a allemand, 1901- 
1904), aux Concerts symphoniques de Madrid 
(1902), au Theatre de la ville de Cologne (1901- 
1911), au Theatre de la Monnaie de Bruxettes 
(1911), au Theatre de la ville de Leipzig {1912), 
L. a public de nombreux lieder et un opera co- 
mique en 3 actes, Der Prim wider Witlen (Ri- 
ga, 1890). Cf. Klafsky. 

Lolli, Antonio, violooiste celebre, ne* a Ber* 
game vers 1730, m. eu Sicile en 1802 : fit de 
longs voyages puis remplit, de 1762 a 1773, i 
Stuttgart, en m&me temps que Nardini, les 
fonctions de concertmeister. 11 se rendit e»- 
suite a St*P6tersbourg ou il jouit des foveai? 
toutes particulieres de Catherine II et j resta 
jusqu'en 1778. A partir de ce moment, il re- 
commence a faire des tournees de concerts iPa- 
ris, Londres, TEspagne etl'Italie). Sescontes- 
porains s'accordent tons a louer sa technique 
remarquable, mais nient chez lui toute nmsi- 
calit6; il n^tait, paraft-il, capable ni de joser 
un adaffio avec gofit, ni d'observer les lots les 

f>lus e'lementaires de la mesure. Ses ceuvres p. 
e violon n'ont guere de valeur, ce sont : 3 re- 
cueils de 6 sonates chacun avec basse chifiree. 
6 sonates avec ace. d'un second violon, 8 con- 
certos et une me'thode de violon. Ou pretend 
du reste que seule la partie de violon de ces 
oeuvres serait de L. 

Lomakine, Gabriel- Joaki mo witch, o^ aSt- 
P^lersbourg le 6 avr. 1812, m. a Gatchina k 
21 mai 18S5 ; enfant, chanta dans le chcecr 
d'^glise du comte Scherem£tiew, a St-Peten- 
bourg, tout en prenant des lecons de mnstqve 
de Sapienza. En 1830, il fut nomine* maitre ta 
cho3ur Sche'r^metiew et se chargea en meaM 
temps de l'enseignement du chant choral a 
TEcole de theatre, a la Chapel le des chantres 
de la cour (1848-1859) et dans un grand bcb- 
bre d'autres institutions peHersbourgeoise*. Le 
m^rite principal de L. est d'avoir transcrit li« 
vieux chants de TEglise grecque p. chotur a 4 
v. (en collab. avec Worotnikow, sous la direc- 
tion du chef des Chantres dela cour, A. Lvowl 



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L0NGITUDIXALE3 — LORTZING 



603 



£n 1862, L. fonda avec Balakirew, l'« Ecole li- 
brede musique » de Sl-P6tersbourg, y donna 
« lui-meme l'enseignement du chant et dirigea 
lea concerts de musique vocale. It fut charge 
en outre, en 1874, de la reorganisation du 
Choeur Sche>e*m6tiew, mais la maladie l'empe- 
cha d£ja alors de deployer toute son activity. 
0a connalt de lui : 10 chants de cheVubins, 14 
chants de repentance, une Liturgie, des pieces 
detachees de musique sacree et un Traite de 
chant chwal tres repandu en Russie. Les «An- 
tiquites r usees b ont publie en 1876, des recite 
aulobiographiques de L. 

Longitudinales (vibrations). Les vibrations 
1. sont p. ex. celles des colonnes d'air, dans les 
instr. a vent, ou encore celles des cordes frot- 
tees dans le sens de la longueur. La forme de 
vibrations opposees a eeiles-ci porte le nom de 
vibrations transversales (vibrations ord in aires 
des cordes). 

Longue (longa), valeur de note, dans la 
musique proportionnelle (v. cemot). 

Lope de Baena, compositeur espagnol m. 
avant 1500 et dont le Cancionero musical (v. 
ce titre) renferme 7 pieces vocales polyphoni- 
ques. 

Lopez, v. lobo. 

Loquln, Anatole (connu aussi sous le 
pseudonyme de Paul Lavigne), ne* a Orleans 
(Loiret) le 22 f6vr. 1834 ; s'occupa de musique 
des son eofance, publia tres jeune une quantite 
de romances, mais se voua plus tard exclusi- 
vement a la the'orie musicale. Ses premiers ou- 
vrages : Notions elementaires d'harmonie mo- 
derns (1862), Essai philosophique sur lesprin- 
cipes constitutifs dela tonality mocterwe (1864- 
1860 ; 5 parties) eurent quelque succes et le 
nom b re des brochures que l'auteur fit paraftre 
de 1869 a 1805 est considerable (v. la lUte de- 
tatllee dans le « Repertoire bibliographique » 
de Lorenz, et dans le « Journal de la Morai- 
ne »). Entin, en 1895, L. a publie* un volumi- 
neox ouvrage : L'harmonie rendue claire, dont 
le schematisme absolument sterile a ete dd- 
montre* et refute, entre autres, par E. Prout 
(t Monthly Musical Record >, 1896). L. rtdige 
en outre, depuis 1862, le feu i lie ton musical de 
« La Gironde » ; il est l'auteur d'un ballet, La 
Sulamite (Bordeaux, 1889) et d'un poeme 
d'opeVa - comique, La Sorciere d'Espelettes 

Lorente, Andres, n£ a Anchuetos (Espagne) 
le 15 avr. 1624, m. a Alcala le 22 d6c. 1703 ; 
organ is te et « Magister artium », auteur de El 
Porquede la musica, tratadode canto llano, 
canto de organo, contrapunto y composicion 
(Alcata, 1672, avec des ex. tir£s des ceuvres de 
Morales, Lobo, Guerrero, etc.). 

Lorenz, 1. Franz, ne* a Stein (Basse-Autri- 
che) le 4 avr. 1805, m. a Vienne-Neustadt le 
8 avr. 1883 ; e*tait D r m£d. mais a fourni d*ex- 
cellentes contributions a la 1 literature sur Mo- 
fart et sur Beethoven : In Sachen Mozarts( 1851, 
anonyme) ; Haydns, Mozarls und Beethorens 
Kxrchenmusxk (1866) ; W.-A. Mozart als Kla- 
vietkomponist (1866) et un certain nombre d'ar- 
ticles de revues. Ce fut L. qui donna a Kochel 
I'idee de son catalogue des oeuvres de Mozart. 
-2. Karl-Adolf, ne*a Co?slin le 13 aoutl837; 
elevede Dehn etde Kiel, a Berlin, ou il suivit 
en meme temps les cours de rUniversit£ et 
prit, en 1861, le titre de D r phil. II dirigea une 
society chorale a Berlin, puis fut nomine, en 
1864. directeur de la Socidte de musique de 
StraJsund et, en 1866, directeur de musique de 



la ville de Stettin (successeur de K. Lcewe), 
organiste, mattre de chant au gymnase, etc. II 
a recu en 1885 le titre de « professeur ». L. a 
ecrit des oratorios : Winfried (1888), Otto der 
Gros&e (189»>), Krosus (1892), Jungfrau von Or- 
leans (1895), Golqatha, Das Licht (op. 80, 
1907) ; 2 operas : tiarald und Theano (Hano- 
vre, 1893) et Die Komodie der lwungen ; des 
pieces d'orgue, des chants d'ecole, un Traite 
de chant a "usage des £coles, dela musique de 
chambre, etc. — 3. Julius, n6 a Hanovre le 
l« r oct. 1862 ; eleve du Conservatoire de Leipzig 
(Reinecke, Jadassohn, Paul), fut nomm£ en 
1884 directeur de la « Singakademie » de Glo- 
gau etsucc&ia, en 1895. a van der Stuckeu, en 
quality de directeur de t I'Arion » (societe cho- 
rale d'hommes), a New- York. II devint en 
meme temps professeur au c German Conser- 
vator}' ». Mais, en 1912, il est rent re* en Eu- 
rope et y a reprisson ancienne situation a Glo- 
f^au. L.a £crit une Messe p. soli, choeur et orch. 
re min.), Psaume XCVp. choeur et orch., un 
quatuor p. instr. a archet, un trio p. piano et 
archets, des ouvertures, des pieces de piano, 
des lieder, un opeVa : Htltandische Rekruten, 
une Cantate de fete (p. le cinquantenaire de 
T« Arion », 1904), etc. — 4. Alfred, n£ a Stras- 
bourg le 7 mars 1872 ; elevede Rucquoy et de 
Taftanel, fut d'abord fl litis te dans rorchestre 
de Baden-Baden, puis travailla encore sous la 
direction de Rheinberger, a Munich (1892) et 
entra comme chef d'orchestre volontaire au 
Theatre de Carl8ruhe,sousla direction deMotlL 
II fut nornme chef des choeurs (1894) puis chef 
d'orchestre au Theatre de Strasbourg, et revint 
aCarlsruhe, en 1899, en qualite de chef d'or- 
chestre de la cour. L. a 6crit de la musique 
symphonique et des operas : Beiges Erwachen 
(Schwerin, 1896, 1 acte), Der M 6 rich von Sen- 
domir (Carlsruhe, 1907). 

Lortzing, Gustav-Aldert, compositeur sc^- 
nique de renom, n^ a Berlin le 23 oct. 1805, 
m. dans la m£me ville le 21 janv. 1851 : son 

1>ere ^tait acteur et lui fit donner quelques 
econsde musique par Rungenhagen, a Berlin, 
lecons bien vite interrompues du reste par 
suite des exigences de la vocation du pere, en- 

fage successivement a Breslau, Bamberg, Stras- 
ourg, Dusseldorf, Aix-la-Chapelle, etc. Le 
jeune L. n'en apprit pas moins a jouer de plu- 
sieurs instr. d'orchestre et s'essaya de bonne 
heure dans Tart de la composition : en outre, 
il monta tres tot sur les planches, dans les r6- 
les d'enfant d'abord. puis devint a la foischan- 
teur et comedien. En 1823, L. epousa une ac- 
trice, Regina Ahles (n^e le 5 dec. 1800, m. le 
13juin 1854) et donna, l'ann£e suivante, a Co- 
logne, son premier petit opera : AU Pascha von 
Janina. En 1826, if accepta un engagement au 
Theatre de la cour, a Darmstadt, et se fit un 
certain renom, comme comedien. Plus tard, 
en 1833, le directeur Ringelhardt Tengagea a 
Leipzig, comme te*nor. 11 avait donne entre 
temps un oratorio, Die Himmelfahrt Christi, 
a Munster (1829). Auparavant aus*i un petit ou- 
vrage, Der Pole vnd sein Kind, avait fait le tour 
de la plupart des scenes allemandes. Szeneaus 
Mozarls Leben, Der Weinachtsabend, Andreas 
Hofer, la musique de Don Juan et de Faust, 
Yelva et une nouvelle version de la Jagd de 
Hiller datent de cette mdrae epoque. Puis vin- 
rent, en 1835, Die beiden Schutien auxquels 
le grand public fit un accueil excellent, et, en 
1837, Zar und Zimmermann (« Tzar et char- 
pentier ») dont le succes fut mediocre au d^- 



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604 



LOS8ITJ8 — LOUIS 



but, a Leipzig, mais par contre retentissant, a 
Berlin. L. £crivit ensuite une se*rie d'ouvrages 
qui ne rSussirent ni les uns, ni les autres (Die 
Schatzkammer des Inka [non represente] ; Ca- 
ramo oder das Fischers techen, 1839; Hans 
Sachs, 1840 : Casanova, 1841) et il donna, en 
1842, le Wildschutz qui, bien qu'il fut evidem- 
ment son ou vrage le meilleur et le plus origin il, 
eut de la peine a conqueVir la faveur du pu- 
blic. De 1844 a 1845, L. fonctionna com me chef 
d'orchestre de theatre a Leipzig; mais il per- 
dit son poste a la suite d'un cnangement de 
direction (D r K. Schmidt) et mena, pendant 
une annee, une vie instable et aigrie par les 
difficult^ p£cuniaires qu'il rencontrait pour 
Clever sa nombreuse famille. Cependant un 
nouvel opeVa, Undine (Magdebourg et Ham- 
bourg, 1845), ne tarda pas a passer sur les dif- 
ferents theatres de l'Allemagne ; Der Waffen- 
schmied, a Vienne (Theatre « an der Wien », 
1846), fit engager son auteur com me chef d'or- 
chestre, mais I'entreprise tomba de^ja en 1848. 
Zum Grossadmiral (1847) etDie Rolandsknap- 
pen (1849, sous la dir. de l'auteur), a Leipzig, 
eurent du succes. L. occupa une seconde fois 
son poste de Leipzig, mais il dut, com me la 
premiere fois, se retirer au bout de peu de 
temps (devant Rietz qui res tail a Leipzig) et il 
passa la derniere annee de sa vie, dans un £tat 
de grande fatigue physique et morale, comme 
chef d'orchestre du theatre de « Fried rich- Wil- 
helmstadt» qui d£butait a Berlin. Les dernie- 
res pieces de L. sont: Die Berliner Griselie 
(ope>ette-bouffe) et Die Opernprobe (operette). 
Enfin sa succession comportait un opera, 
Regina (repr. a Berlin en 1899, avec un 
nouveau texte de L'Arronce) ; la musique de 
Drei Edelsteine, de Benedix (maintenant in- 
trouvable) pu is des petites pieces vocales ( Chants 
de francs-macons, publies en 1908) et divers 
morceaux d'orchestre. L'humour intarissable 
des ope>as-comiques de L. leur permettra de 
se maintenir longtemps encore en faveur au- 
pres du public allemand. Plusieurs monuments 
ont 6te* elev6s a L. (P^rmont, Detmold, Berlin). 
Sa biographie a £te* ecrite par Ph. Duringer, 
A.L., sein Lebenin seinen Werken (1851), H. 
Wittmann (1889) et G.-R. Kruse (1899, dans les 
a Beruhmte Musiker » de Reimann). Cf. en ou- 
tre : R. Burner, L. in Detmold (1900), la cor- 
respondance publiee par G.-R. Kruse (1902) et 
H.-L. Barthels, Jahrb... des Theaters der Stadt 
Leipzig (1842). 

Lossius, Lukas, ne* a Vacha (Hesse) le 18 
oct. 1508, m. a Lunebourg, ou il £tait recteur, le 
8 jail. 1582 ; auteur d'un traite dialogue de va- 
leur, mais devenu tres rare : Erotemata musi- 
cm practices (1563 et plusieurs fois depuis lors). 
L. a publie en outre une anthologie : Psalmo- 
dia, hoc est cantica sacra veteris ecclesiw se- 
lecta (1553, eMite* plusieurs fois, avec une pre- 
face de Melanchton), et Epitaphia principum 
(1580). 

Lotti, Antonio, compositeur illustre ne a 
Venise en 1667 env., m. dans la mSme ville le 
5 janv. 1740 ; eleve de Legrenzi, donna un op£ra, 
Giustino, a Tage de seize ans deja, a Venise. 
II entra en 1687 dans la chapelle des chantres 
de r^glise St-Marc et devint successivement 
organiste suppleant(1690), organiste du second 
orgue (169*2), premier organiste (1704) et fina- 
lement maftre de chapelle (1736) ae cette meme 
eglise. De 1717 a 1719, il sejourna, sur l'in- 
vitation speciale du prince eiecteur, a Dresde 
ou il fit representer plusieurs operas et ecrivit 



quelques-unes de sea plus belles oeuvres. L. est 
1 une des personoalites artistiques les plus 
marquantes de son temps ; bien qu'il ne puisse < 
se mesurer avec sea contemporains a demands 
(Bach, Haendel), il represente ties dignement 
l'ltalie et l'Ecole vlnitienne. plus encore dans 
le domaine de la musique d'eglise que dins ce- 
lui de la musique sclnique. L. a ecrit 17 ope- 
ras pour Venise, un (Constantino, en collab- 
avec Fux [ouverture] et Caldara [intermedesco. 
miques]) pour Vienne et3 (Giove in Argo, As- 
canio, Teofane) pour Dresde ; en outre, il a 
compose des oratorios pour Vienne et pour Ve- 
nise : 11 voto crudele, L'umiltd coronata, Gioa, 
Giuditta. Apres son retour de Dresde (1719), 
L. n'ecrivit plus que de la musique d'eglise 
(messes, motets, Miserere, etc.), mais ces oeu- 
vres ne furent pas imprimees et se dispersereut, 
manuscrites, dans dtflte rentes bibliotheques et 
collections privies. La seule et unique publi- 
cation de L. lui-m£me est intitulee : Duetti f 
terzetti e madrigali (de*di£s a Tempereur Jo- 
seph I er , 1705); eile renferme entre autres le 
madrigal In una siepe ombrosa, dont Bonon- 
cini chercha, pour son malheur, a s'attribaer 
la paternity, a Londres. On a publie', plus re- 
cemment, de L. : 4 messes et quelques autres 
morceaux, dans Sammlung etc , de Luck ; 
toute une se>ie d'oeuvres de dimensions di- 
verses (entre autres, un Crucifixus a 6, un a 
8 et un a 10 v.), dans Sammlung etc. de Roch- 
litz, Musica divina de Proske, Musica sacra de 
Commer, Musica sacra de Schlesinger, Aus* 
wahl etc. de Trautwein, etc. 

Lotto, Isidor, violoniste virtuose, ne* a Var- 
sovie le 22 dec. 1840; eleve de Massart(violon) 
et de Reber (composition), au Conservatoire de 
Paris, a fait de longues to urates de Concerts 

Suis accepte, en 1862, le poste de violoo-solo 
e l'orchestre de la Cour, a Weimar. Dix ans 
plus tard, il £changea ce poste contre celui de 

Crofesseur de violon au Conservatoire de Stras- 
ourg. II remplit actuellement les roSmes fonc- 
tions, au Conservatoire de Varsovie. 

Lotze, Rudolf-Hermann, remarquable phy- 
siologiste, philosophe et esth£ticien, ne*a Baut- 
zen le 21 mai 1817, m. a Berlin le 1" juil. 1881 ; 
fut successivement professeur de philosophie a 
Leipzig (1842), professeur et conseiller de la 
Cour, a Gcettingue (1844), professeur a Berlin 
(1881). Parmi les nombreux Merits philosophic 
ques de L., un surtout est d'un tres grand in- 
t^r^t pour la musique : Geschichte der JZsthe- 
tik in Deutschlana (1868) ; cet ou vrage contient 
des contributions ingenieuses a PelaboratioD 
d'une esth^tique de la musique et une criUque 
clairvovante des systemes de musique de Hcr- 
bart, Hauptmann, Helmholtz, etc. 

Louis, Rudolf, n£aSchwetzingen ledOjasv. 
1870 ; fit ses etudes a Geneve et a Vienne (D r 
phil.) et travailla sp^cialement la musique avec 
Fr. Klose. II passa ensuite quelque temps aupres 
de Mottl, a Carlsruhe, puis devint chef d'or- 
chestre de theatre a Landshut et a Lubeck. 
Depuis 1897, L. vit a Munich et s'y est fait ra- 
pi clement un nom comme critique musical 
avis£ et a la plume facile. II est depuis la mort 
de H. Porges, critique musical des c Muncbe- 
ner neueste Nachr. ». Ses premiers ecrits, in- 
fluences par la philosophie de Bahnsen, soot : 
Der Wider spruch in der Musik (1893), R. Wag- 
ner als Musik&sthetiker (1897), Die Weltan- 
schauung R. Wagners (1898). Puis vinrent: 
Franz Liszt (Berlin, 1900), Hektcn* Berlioz (1904), 
Anton Bruckner (1905), Die deutsche Musik. 



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LOUIS-FERDINAND — LUCAS 



605 



der Gegenwart (1909), des brochures sur Pfitz- 
ner et sur Klose, et, en collaboration avec 
L. Thuille, une Hamwnielehre (1907, 2« eel, 
1906) qui, tout en maintenant le principe de 
la basse chifTree, se rallie aux formes nouvel- 
les que Riemann a donn£es a la th£orie de 
l'ecriture musicale. Une 6d. abrege'e de ce 
m^me ouvrage, mais avec un plus grand nom- 
bre d'exercices, a paru en 1908, sous le tilre 
de Grundriss der Barmonielehre. Comme com- 
positeur, L. a £veille l'inte>gt par une fantaisie 
symphonique, Proteus (Bale, 1903). 

Louis-Ferdinand, prince de Prusse (en 
reality : Ludwig-Friedrich-Christian), fiis du 
prince Ferdinand, frere de Fr£de>ic II, ne* a 
Friedrichsfelde, pres de Berlin, le 18 nov. 1772, 
tombe* sur le champ de bataille de Saalfeld 
le 10 oct. 1806 ; 6tait fort bien doue* pour la 
musique et grand admirateur de Beethoven. 
Ses oeuvres, dont la facture n'est pas toujours 
d'une correction parfaile, denotem un re*el ta- 
lent mais aboodent en reminiscences beetho- 
veoiennes. II a publie : un quintette p. piano 
et archets (op. 1) ; un octuor p. piano, clari- 
nette, 2 cors, 2 violons et 2 vcelles ; un noc- 
turne p. piano, flute et trio d'instr. k archet ; 
ud Lat ghetto avec variations p. piano et qua- 
tuor d'instr. a archet (avec contrebasse) ; 2 qua- 
tnors (mi bemol maj., op. 5; (am in., op. 6); 
on Andante (quatuor] et 2 trios p. piano et 
archets; une fugue a 4 v. p. piano; des varia- 
tions p. piano et un rondo avec orchestre. 

Loulil, Etienne, maitrede musique de Ma- 
demoiselle de Guise vers Tan 1700, le veritable 
iaventeur du metronome (v. ce mot). Son chro- 
nemxetre etait de construction analogue aux 
metronomes de poche adopters de nouveau de 
nos jours: un fil k plorrib et une £chelle di- 
visee en soixante-douze degrees, donnant des 
mouvements diffe>ents. II construisit aussi un 
tonometre, sorte de monocorde destine* a faci- 
liter La t&che aux accordeurs de piano. Ces pe- 
ats instruments obtinrent tous deux l'appro- 
bation de I'Acadlmie des Sciences, a Pans. L. 
a ecrit : Elements de musique (1696, accompa- 
gne d'une description, avec planche a l'appui, 
du chronometre) ; A brege des vrincipes de 
musique (1696, public aussi sous le titre : Ele- 
ments ou principes de musiaue) ; en fin, Nou- 
veau sy steme de musique (1698, avec descrip- 
tion du sonometre). 

LotirOj 1. Norn d'un ancien instrument, 
analogue a la musette, en usage dans la Nor- 
mandie, puis de 14 — 2. dans les Suites du 
xvni* 8., danse de mouvement mode>£, en me- 
sure ternaire, avec premier temps sensiblement 
accentug. Le motif revSt g£ne>alement la forme 
suivante : - N I II , et la note pointed doitdtre 

tenne pendant toute la dur£e de sa valeur 
(d'ou le mot «loure», v. plus loin). 

Lour 6, indication que Ton rencontre dans 
ceitaines oeuvres et qui reclame de la part de 
I'interprete une execution accentule, pesante, 
analogue & eelle de la loure (v. ce mot 2). 

Lozzi, Antonio, auteur de plusieurs operas: 
Emma Liana (Venise, 1895), Malata (Bologne, 
1896), Le Vergini (Rome, 1900), Mirandolina 
(Turin, 1904). 

LObeck, 1. Vincfntius, Tun des maftres les 
plus remarquables de l'ecole d'organistes de 
I'Allemagne du Nord, n£a Paddingbuttel, ores 
de Br&me, en 1654, m. k Hambourgle 9 fevr. 
^740; fut, de 1674 a 1702, organiste de l'6glise 
St-Cosme et de l'lglise St-Damian, a Stade, 

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puis ensuite de l'eglise St-Nicolas, a Hambourg* 
Une suite de sa composition (Clavier- Uebung) 
a paru en 1728. — 2. Johann-Heinrich, n6 a 
Alphen (Hollande) le 11 fevr. 1779, m a La 
Haye le 7 f6vr. 1865; musicien qui contribua 
d'une facon tres meritoire au progres musical 
de sa pa trie. II fit les campagnes de 1813 a 
1815, comme musicien de regiment prussien, 
puis se livra, a Potsdam, a de seVieuses etudes 
th£oriques, fit partie des orchestres de theatre 
de Riga et de Stettin, acquit un certain renom 
de violoniste virtuose et rentra enfin, en 1823, 
dans sa patrie ou il se fit connaitre d'abord en 
donnant des concerts. En 1827, L. ful place* a 
la tate du conservatoire qui se fondait a La 
Haye ; deux ana plus tard il recut le titre de 
chef d'orchestre de la Cour, dirigea les con- 
certs de la « Uiligentia » et mourut apres 40ans 
d'une activite riche en heureux resultats. L. 
dtait a la fois chef d'orchestre et pedagogue 
distingue\ Comme compositeur, il remporta en 
1863, au festival de musique de La Haye, un 
succes considerable avec un Psaume p. soli, 
choeurs et orch., de tres grandes dimensions. 
Les deux musiciens qui suivent sont ses fils, — 
3. Ernst, ne" a La Have le 24 aout 1829, m. a 
Paris le 17 sept. 1876; pianiste de haute va- 
leur, e*leve de son pere, parcourut l'Am£rique, 
de 1850 a 1854, en compagnie de Franz Coe- 
nen, puis se fixa a Paris et y organ isa, avec 
Lalo, Armingaud et Jacquard, d'excellenles 
soirees de musique de chambre. II perdit la 
raison quelques annees avant sa mort. — 4. 
Louis, ne* k La Haye en 1838, m. a Berlin le 
8 mars 1904; violoncelliste de talent, fit ses etu- 
des musicales a La Haye puis k Paris, aupres 
de Jacquard, et remplit, de 1863 a 1870, les 
. fonctions de professeur de violoncelle au Con- 
servatoire de Leipzig. Apres quelque temps 
d'activite* a Sondershausen eta Francfort s./M., 
il entra vers 1880 dans l'Orchestre de la cour, 
It Berlin. 

Lubrlch. Fritz, ne* a Barsdorf (Posen) le 
29 [ail. 1862 ; 61eve d'Ad. Fischer, k Breslau 
(1882-1884), fut nomme* en 1890 cantor a Peilau 
(Sil6sie). II devint ensuite cantor, organiste et 
directeur d'un Institut de musique, a Meissen 
(1899), directeur de musique et maitre au s£- 
minaire de Kyritz (1901) puis acelui de Sagan. 
L. a publie des choeurs p. v. d'hommes avec 
et sans orchestre, des lieder, des chants pa- 
triotiques, une Chorgesang*chule (p. v d'hom- 
mes), puis Choral gesangbuch f, Mannerchor, 
Der Kirchenchor, Choratharfe, etc. II a r^dige", 
de 1889 a 1897, et de nouveau depuis 1909 It 
revue Die Orgel, ainsi que depuis 1896 les Flie- 
gende Blatter des evangelischen Kirchenmvsik- 
vereins in Schlesien. — Son fils Fritz, 6leve 
du Conservatoire de Leipzig, suit ses traces 
comme organiste et comme compositeur d'oeu- 
vresp. Forgue. 

Lucas. Clarence, ne* pres de Niagara (Ca- 
nada) le 19 oct. 1866; grandita Montreal, puis 
fut, a Paris, F&dve de Marty etdeTh. Dubois. 
II devint ensuite successivement mattre au 
« College of music » de Toronto et directeur de 
la Societe* philharmonique d'Hamilton [Ontario] 
(1889), professeur d'harmonie et directeur de la 
Societe chorale d'Utica [New York] (1891), puis 
critique musical a Londres ouil vit depuis 1893. 
II y a dirig^ en outre, de 1902 a 1904, la Society 
d'orchestre de Westminster. L. a ecrit plusieurs 
operas (The money spider, Londres, 1897), des 
oratorios (The birth of Christ, Chicago, 1902), 
des cantates, .des ouvertures (Othello, Mac- 



ic 



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606 



LUCATELLO — LUIGINI 



bethy Is you like it), des pieces de musique 
symphonique, de la musique de piano , des 
lieder, etc. 

Lucatello, Ettore, compositeur d'operas: 
Carniilla laZingara (Polesella, 1897), Colpa e 
pena (ibid., 1897), La flora ja (ibid., 1898), Vit- 
tinie (Venise, 1900), 11 Giullaro (Castel-franco, 
1907). 

Lucca, Pauline, cant a trice scenique de 
grand renom (soprano), nee a Vienne le 25 avr. 
1841, m. dans la meme ville le 28 fevr. 1908; 
recutles premieres leconsde chant d'Uffmann 
et de Lewy, a Vienne, puis comme elle n'avait 
pas les ressources necessaires pour continuer 
ses Etudes, entra dans les choeurs de l'OpSra 
de la cour. Elle fit sensation desle dSbut (1859), 
comme premiere chanteuse du choeur desjeu- 
nes filles, dans le« Freischutz », aussila meme 
annee deja fut-elle engagee a Olmutz et peu 
apres a Prague. En 1861, i'Opera de la cour de 
Berlin l'engagea a vie, et elle devint tres ra- 
pidement la favorite du public berlinois. Sea 
roles les meilleurs etaient ceux de Zerline 
(« Don Juan » et « Fra Diavolo »), de Carmen et 
a'autres analogues, mais elle n'en crea pas 
moins avec beaucoup de bonheur celui de Se- 
lica («Africainei). L. epousa, en 1869, un ba- 
ron de Rhaden mais demanda son divorce au 
bout de trois ans a peine et quitta Berlin ; elle 
chanta des lors un peu partout (Angieterre, 
AmeYique, Paris, St-P£tersbourg, etc.) avec un 
succes considerable, mais jusqu'en 1882 evita 
soigneusement de passer a Berlin. Elle epousa 
en secondes noces, en Amerique, un M r de 
Wallhofen (m. a Vienne en 1899) et alia vivre 
a Vienne, ou elle chanta, de 1874 a 1889, puis 
se retira avec le titre de membre d'honneur de 
l'Ope>a de la cour. 

Lucchesi, Andrea, n6 a Motta (V^netie) le 
28 mai 1741, m. en Italie vers 1800;vint a 
Bonn en 1771, a la tete d'une troupe d'opera 
italien, et y resta, de 1774 a 1794, en qualite 
de maitre de chapelle de la cour Electorate. 
L. £tait un bon organiste et un bon chef d'or- 
chestre. II a ecrit des symphonies, des sonates 
de violon,des operas, des cantates et de la mu- 
sique d'Eglise. Le jeune Beethoven granditsous 
ses yeux. 

Luck, Stephan, ne a Linz s./R. le 9 janv. 
1806, m. a Treves le 4 nov. 1883 ; fit ses huma- 
nites a Linz, a Bonn et a Treves et fut ordonne 
pretre le 20 sept. 1828. II devint alors successi- 
vement chapelain a Kreuznach (jusqu'en 1831), 
pretre a Waldalgesheim (jusqu en 1835), pro* 
fesseur de morale theologique au Seminaire 
clerical de Treves (iusqu'en 1849), puis capitu- 
laire de la cath£drale de cette meme ville. L. a 
rendu des services notoires a la cause de la re- 
constitution du chant ecclesiastique catholique. 
II a fait parattre : Gesana-und Gebetbueh fur 
die Diocese Trier (1846); Theoretischpraktische 
Anleitung zur Herstellvng eines wurdigen 
Kirch engesanges (1856, 2* 6d. 1858) ; Samm- 
lung ausgezeichneter Kompositionen fur die 
Kirche (1859: 2™ ed. [4 vol.J, publiSe par M. 
HermesdorfT [1884] et H. Oberhoffer [18851). 

Ludwig, 1. Otto, poete allemand renomm£, 
n6 a Eisfeld (Thuringe) le 11 fevr. 1813, m. a 
Dresde le 25 fevr. 1865. L. s'adonna aussi a la 
composition et Ton connalt de lui des lieder, 
ainsi qu'un opera : Die Kohlerin. Une serie 
d'operas, de comedies lyriques, de cantates ma- 
nuscrits sont deposes a la Bibl. ducalede Mei- 
ningen. Cf. A. Stern, O. L. (1906). —2. August, 
compositeur, ne* a Waldheim (Saxe) le 15 janv. 



1865 ; e*leve pendant quelque temps des conser- 
vatoires de Cologne et de Munich, attira re- 
tention sur lui en premier lieu par l'audace 
3u'il eut d'achever la Symvhonie en si mot. 
e Fr. Schubert (III. Phuosophen-Scherzo ; 
IV. Schicksalsmarsch). II a publics en outre de 
la musique symphonique (ouverture : Adastrau 
des pieces de piano, des lieder, etc. L. vit a 
Dresde, apres avoir r£dig£, de 1804 a 19(3, la 
« Neue Berliner Musikzeitunga. Q a 6crit : Gt- 
harnixchte Aufsdtze uber Musik, Der Konzert- 
agent (1894), Stachel und LorbeerJAWt)* Zur 
Wertschdtzung der Musik (1898), Tannhduser 
redivivus (1908) et le texte d'un opera comtqoe, 
Rauschgold (1906). — 3. Hermann, v. Jan. — 
4. Fried rich, n£ a Potsdam le 8 mai 1872: 
eHudia des 1890, a Marbourg et a Strasbourg, 
rhistoire et les sciences musicales (Jacobsihai) 
et lit, a partir de 1899, plusieurs grands voya- 
ges d^tudes. II vecut de 1902 a 1905 a Potsdam, 
puis se pr£senta comme privat-docent de scien- 
ces musicales a rUniversitS de Strasbourg 
(Aufgabe der Forschung auf dem Gebiele der 
mittelalterlichen Musikgesch., iM. Alljr. Ztg. * t 
1906, 13-14). L. s'est voue plus particulieremeot 
a des travaux d Erudition sur la musique des 
xin* et xiv* s. et il a publie' dans les < Sammelb 
der I. M. G. », IV et V, des eludes de valeur 
sur la musique polyphonique da xjv* s-. sur 
les pieces de musique du manuscrit de Mont- 
pellier publics par de Coussemaker, etc 

Luft, HEiNRiCH,hautboiste, n6a Magdebourg 
le 7 sept. 1813, m. dans la meme ville en 1868; 
eleve d'A. Muhling, dans sa ville natale, fot 
maitre de musique en Livonie, jusqu *au jour 
ou, en 1839, il fut appele comme hautboiaaolo 
de la Chapelle impenale a St-P^rersbour^. D 
rentra a Magdebourg en 1860. Ses compositions 
p. le hautbois sont tres appreciees. 

Lugert, Josef, n^ a Frohnau (Boheine) le 
30 oct. 1841 ; termina ses Etudes a I'Ecoie d'ar- 
ganistes de Prague (Krejci) puis entra comax 
violoiiiste dans Torchestre du Theatre allemand 
de Prague et fut nomine\ en 1868, profeasear 
de piano et d'histoire de la musique au Coo- 
servatoire de Prague. L. fut charge, des 1876, 
de Finspection des ^coles de musique de TElaL 
II est l'organisateur des Ecoles d'orcheatre de 
Petschkau etde Pressnitz, des Ecoles specta les 
de lutherie de Graslitz et de Schonbach. Son 
activity est tres appreciee, et ses oeumes io*- 

?>irent le respect : symphonie en mi coin (op. 
6), Serenade p. orch. en ut maj. (op. 14). 5^- 
renade p. orch. d'archets en la maj. (op. lOu 
In niemoriam p. orch. et solo de cor anglais 
(op. 15), Suite d'orch. en $i bemol maj. (op. 
11), 3 quatuora p. instr. a archet, 1 quatuor et 
1 trio p. piano et archets, une sonate de violon* 
des pieces de piano, etc. De plus, L. a ecrit: 
Musikalische tornienlehre^ Anleitung zxur Par- 
titurenkenntnis, Praktisciier Lehrgang der 
Instrumentation, Leitfaden der Musi kg t- 
schichte, Stufengang beim KlavierunterrichL 
LQhrss, Karl, ne a Schwerin, ou son pere 
eltait organiste du chateau, le 7 avr. 1834, m. 
a Berlin le 11 nov. 1882 ; fit son Education nm- 
sicale aupres de son pere, puis dans les class?* 
de composition de i'Academie de Berlin et cbex 
Mendelssohn. II s'est cr££ un nom fort hono- 
rable comme compositeur, par des ceuvres dor* 
chestre et de musique de chambre. En 1851, 
L. fit un riche mariage et ne composa plus 
guere a partir de ce moment. 

Luigini, Alexandre, chef d orchestre, n& a 
Lyon le 9 mars 1850, m. a Paris le 29 jail. 1906: 



by \j 



*L 



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UNIVERSITY0F CALIFORNIA 



LULL — LULLY 



607 



Sieve du Conservatoire de Paris (Massart, Sa- 
vard, Massenet), devint en 1869 violon-solo de 
Forchestre du Grand Theatre de Lyon. En 1877, 
L. obtint la place de premier chef d'orchestre 
de ce meme theatre et conserva ces fonctions 

Pendant vin^t annees consecutives ; en 1897, 
Opera-Comique de Paris l'adjoignit a Danbe. 
L. qui fut un chef d'orchestre du plus grand nit- 
rite, a fonde* les « Concerts du Conservatoire » 
de Lyon. Jl a ecrit plusieurs ballets, des operas 
comiaues : Les caprices de M argot (Lyon, 1877), 
Faublas (Paris, 1881), de la musique de cham- 
bre, etc. 

Lull, Ramon (Raimundus Lullus), philo- 
tophe et alchimiste bien connu, n6 dans Tile 
Majorque en 1292, m. a Bangia (Constantine) 
en 1315; traite de la musique, a sa mdniere, 
dans la IV 9 partie de son Ars generate sive 
magna (Arbor scientim). Ses ceuvres ont 6t6 
editees a differentes reprises depuis 1482, en 
dernier lieu par Rosselo, en 1886. 

Lully (Lulu), Jean-Baptiste de, ne a Flo- 
rence le 29 nov. 1632, de parents nobles (dapres 
les pieces de naturalisation) mais pauvres, m. 
a Paris le 22 mars 1687 ; fut emmene a Paris, 
tout enfant, par le chevalier de Guise qui le 
remit a M IU de Montpensier, comme page mu* 
fdcien. Mais il ne conserva pas lonptemps ses 
fonctions et fut congeMie* pour avoir compose 
tine piece de vers satirique dirig^e contre sa 
bienraitrice. Connu deja alors comme un vio- 
loniste de talent, il ne lui fut pas difficile de 
trouver le moyen de parfaire ses Etudes, sous 
la direction des excel lents organistes d'alors ; 
il fut admis au bout de peu de temps au nom- 
bre des 24 violons du roi et sut gagner la fa- 
veur de Louis XIV, de telle sorte que celui-ci 
lui confia, en 1652, la direction des 24 violons 
(tgrande bande ») et cr£a un second groupe 
d'instru mentis tes tries sur le volet, les iopetits 
violons, qui par via rent, sous la direction de L., 
a one grande renommee. L'annee suivante, L. 
fut nomme compositeur de la Cour et se mit k 
ecrire ballets et mascarades dans lesquels le 
le roi lui-meme dansait ; L. egalement parut 
comme danseur (M. Baptiste) et fit sensation 
comme acteur(Pourceaugnac, Mufti, etc.) dans 
les comedies-ballets de Moliere, dont il £crivait 
la musique. L. exercait une influence conside- 
rable sur le roi, bien qu'il s'emancipat parfois, 
aa point de risquer de perdre sa situation. 
Tres violent, il mourut, comme on sait, d'une 
blessure qu'il se fit au pied en frappant la me- 
sore de sa canne de bambou. II etait loin du 
reste davoir un bon caractere ; on sait que 
Boileau le traita de «coquin tenebreux » ? il 
etait a la fois intrigant, jaloux, despote et ne 
redoutait aucun moyen, bon ou mauvais, pour 
se deTaire de ses concurrents. II parvint de la 
sorte a se faire attribuer par le roi une patente 
que ce dernier avait accordee, en 1669, a Per- 
rin et a Cambert (v. cenom) pour l'organisa- 
Hon d'une Acad£mie de musique (opera natio- 
nal). Le proces qu'intenterent alors les entre- 
preneurs Ies6s (Grenouillet et Guichard, a qui 
Perrin avait cede sa patente) fut annule* par 
ordre du cabinet royal, et leur theatre irrevo- 
cablement ferme. C'est ainsi que, apres avoir 
ecarte ses concurrents, L. devint le « cr&iteur 
deTOp^ra national francais ». II trouva de plus, 
en la personne de Quinault, un poete fort bien 
done" qui fit preuve d'une reelle comprehension 
des exigences que la musique impose necessai- 
rement au poeme, dans le drame musical (avant 
tout: renoncement absolu au vers regulier). L. 



by \j 



iL 



tyrannisait son poete, mais il le payait fort bien. 
L'opeVa de L. se distingue de 1'opeVa italien, 
tel qu'il s'etait developpe jusqu'alors, en ceci 
que la musique suit de tres pres la declama- 
tion naturelle du langage parie, autrement 
dit : L. est Tun des grands reformateurs qui, 
cherchant a faire ressortir da vantage le drame 
lui-merne, refoulerent l'element purement mu- 
sical et eliminerent ce qu'il y avait d'excessif 
dans le deploiement de la raelodie, dans les 
prolongations syllabiques, les ornements, les 
repetitions de texte, etc. En un mot, L. se 
placa de nouveau au point de vue des initia- 
teurs fiorentins du drame musical, comme le 
firent apres lui Gluck et Wagner. La diversite 
des resultats obtenus par ces efforts identi- 

2ues provient uniquement de la difference des 
poques auxquels ils ont ete tentes, c.-a-d. 
du oeveioppement progress if des moyens de- 
pression musicale et de la diversite des forces 
creatrices. Comme L. mettait en musique des 
poemes d'operas francais, sa facon de traiter le 
texte amena forcement la formation d'un style 
eminemment national : Taccentuation et le 
rythme naturels de la langue franchise se re- 
trouvent tout entiers dans la musique de ce 
reformatenr, en meme temps que la fiere as- 
surance de l'epoquede Louis XIV. La musique 
de L. est issue du m£me esprit que les 03uvres 
dun Corneille et d'un Racine. Ses ouvertures 
et ses ballets ont exerce une grande influence 
sur revolution de la composition orchestrate ; 
mais l'importance de L. reside avant tout dans 
ses operas qui, pendant tin siecle, se maintin- 
rent sur la scene franchise et ne furent refou- 
les que par les creations geniales et plus con- 
formes aux besoins de P6poque, de Gluck. Voici 
les titres des operas de L. : Les fetes de VA mour 
et de Bacchus (1672, « pasticcio » forme de bal- 
lets et de mascarades anterieurs de L.), Cad- 
mus et Hermione (1673, texte de Quinault), Air 
ceste (1674), Thisee (1675), Atys (1676), Isis 
(1677), Psychi (1678), Bellerophon (1679), Pro- 
serpine (1680), Persee (1682), Phaeton (1683), 
Amadis de Gaule (1684), Roland (1685), Ar- 
mide et Renaud (1686; nouv. ed. [partition et 
reduction de piano] dans le vol. xiv des publica- 
tions de la « Gesellschaft fur Musikforschungv), 
Aciset Galatie (1687). Tons ces ouvrages furent 
graves et la pi opart d'entre eux ont paru en 
outre plus recemment, en reductions p'. piano 
et chant, dans les « Chefs-d'oeuvre classiques 
de l'ope>a francais i (Breitkopf et Hartel). A 
ceci s ajoutent toute une serie de pieces de 
circonstance et environ vingt ballets, comedies- 
ballets, divertissements pour la Cour, parmi 
lesquels une mascarade : Le camaval (donne 
en 1720 seulement) et des ballets : Le triomphe 
de Vamour (1681), Le temple de lapaix (1685), 
Idulle de la paix (1685), Eglogueae Versailles 
(16*85), tous graves du temps de L., tandis 
que Les Saisons (opera-ballet, en collaboration 
avecColasse; « Chefs-d'oeuvre classiques etc.*) 
et la musiaue du Bourgeois gentilhomme (ed. 
de J.-B. Weckerlin) ont paru recemment. L. 
fit aussi executer avec un grand succes un 
certain nombre d'oeuvres de musiaue d'e?lise 
(Te deum, Miserere, etc.). — Le nls afne de 
L., Louis de L., ne a Paris le 4 aout 1664, m. 
en 1734, aecritanssi plusieurs operas. Le pre- 
mier, Zephire et Flore, en collaboration avec 
ses freres cadets Jean-Baptiste et Jean-Louis, 
parut en 1688. Cf. Lajarte, L. (1878); Edmond 
Kadet, L, homme d'affaires, proprietaire et 
musicien (1891); R. Holland, Musiciens d'au- 

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608 



LUMBYE — LU8TIG 



trefois (1908, « Notes sur L. ») ; J. Ecorcheville, 
L. gentilhomme etsa descendance (« S.I M.n, 
vii, 7; 1911); L. de la Laurencie, L. (dans les 
eMaitres dela musique », 1912) etaussi A. Cap 
etE. Chasles, CEuvres choisies de Senece (1855). 

Lumbye, Hans-Christian, ne* a Copen Hague 
le 2 mai 1810, m. dans la meme ville le 20 mars 
1874 ; compositeur populaire danois, auteur de 
nombreuses danses, un « Strauss du nord ». II 
dirigea jusqu'en 1865 ud orchestre qu'il avait 
fonde et qui jouait au Tivoli, a Copenhague, 
ou faisait des tourn£es. Lorsque L. prit sa re- 
traite, il re^ut le titre de conseiller du minis - 
tere de la guerre : ce fut son fils, Georg, au- 
teur dun ope>a : Die Hexenflote (1869) qui prit 
sa succession a la tele de Torchestre. 

Lunn, 1. Henry-Charles, ne" a Londres en 
1817, m. dans la m£me ville le 23 janv. 1894; 
e^leve (1835-1843) puis professeur et enfin direc- 
teur de l'Academie royale de musique, a Lon- 
dres. II prit sa retraite en 1887, apres avoir di- 
rige* en outre, de 1863 a 1887, le Musical Times, 
et 6crit : Musings of a musician (18 16, etc.), 
The elements of music (1849). — 2. John-Ro- 
bert, ne* a Cleeve Prior (Worcester), m. a Mor- 
ton pres de Grafton (Yorkshire} en avr. 1899 ; 
£tait vicaire a Morton depuis 1863. Composi- 
teur appr£ci£ de musique d'eglise (oratorio : St- 
Paulinus of York, 1892, etc.). — 3. Charles, 
frere du precedent, ne* a Birmingham le 5|anv. 
183KB, m. dans la m£me ville en avr. 1906 ; fit 
des Etudes de chant en Italie et fut tres appre*- 
cie* comme chanteur etcomme maftrede chant, 
a Birmingham (1867-1895), puis a Londres. L. 
a ecrit : The philosophy of voice (1874, 10° e*d. 
19(16), Vox populi (1880, suite a l'ouvrage pre- 
cedent), une quantity de brochures et d'articles 
de revues. 

Lunssens, Martin, compositeur, n6a Molen- 
beek St- Jean, pres de Bruxelles, le 16 avr. 
1871 ; suivit les coursde l'Ecole de musique de 
St-Josse-ten-Noode, puis du Conservatoire 
royal de Bruxelles (Colyns, Jehin, Dupont, Kuf- 
ferath, Huberti, GevaertV. II obtint en 1893 le 
premier second prix de Rome (cantate : Lady 
Macbeth) puis au concours suivant, en 1895, 
le premier grand prix (poeme lyrique : Calli- 
rhoe\. En plus de ces deux cant a tea de concours, 
L. a e*erit des pieces orchestrales : Marche so- 
lennelle (couronne'e ; inauguration de l'expo- 
sition d'Anvers, 1894), Tarentelle, Danse orien- 
tate, 1" mouvement d'une symphonie ; une 
Reverie, p. quatuors d'archets ; une son ate p. 
piano et violon ; des melodies p. chant et 
piano ; des fragments p. orch. et chant, sur 
des poemes de cantates [Les suppliantes ; Si- 
nai; Andromede), etc. 

Lupi, v. Hellinc. 

Lupot, cSlebre fa mi lie franchise de luthiers, 
dont Tun des membres se distingua par- 
ticuiierement : Nicolas, ne" en 1758 a Stuttgart, 
ou son pere (qui passait pour un eMeve de Stra- 
divari) v£cut une douzaine d'annees comme lu- 
thier de la cour, m. a Paris en 1824 ; appele* 
sou vent le « Stradivari francais », a cause de 
son habilete extraordinaire a imiter les instru- 
ments des Stradivari. Les instruments de L. 
sont tres pr£cieux et atteignent actueltement 
des prix assez £lev£s. 

Lupus, v. Hellinc et cf. aussi Lobo. 

Lure, instr. a vent de 1'epoque du bronze 
<Nord de l'Europe), de facture elegante, ana- 
logue au cor et pourvu d'une embouchure re- 
courb£e, d'un pavilion petit et plat. Cf. l'^tude 
4'Angul Hammerich sur les 1. dans les « M£- 



moires de la Soci<§te royale des antiquites du 
Nord » (Copenhague, 1H« • trad. all. dans la 
a Vierteljahresschr. f. M. W. *). 

Lusclnlus, Othm ar (de son vrai nom Nacbt- 
gall ou Nachtigall, latinise* en LX n6 a Stras- 
bourg en 1487, m. dans la meme ville vers 1536; 
theologien et theoricien de la musique, fit 
ses Etudes a Paris, a Lou vain, a Padoue et a 
Vienne ou il re$ut des lecons de Paul Hofhai- 
mer. II fut dans la suite organiste a Strasbourg 




echapper 

L. publia : lnstitutiones musicse (1515, sous le 
nom de L.), puis Musurgia. seu praxis mumcm 
(sous le nom d'Othmar Nachtgall ; 1536, 2«&L 
1542), traduction latinede « Musica » grtutscht, 
de Virdung, pour la publication de laqoelle il 
semble meme avoir fait usage des blocs tjpo- 
graphiques de 1'eMition originale. 

Lusitano, Vicente, theoricien portugais, 
connu par la dispute theorique qu'il aoutint en 
1551, dans la Chapelle vaticane, a Rome, con- 
tre Nic. Vicentino. Arteaga et Baini en rendi- 
rent compte, et Ton sait que les juges, Bart. 
Escobedo et Ghis. Bankers, donnerent raison a 
L. Un livre de motets de 6 a 8 v., de L., a pani 
a Rome en 1551. De plus, il a ecrit : InLrodut- 
tione facilissima e novissima di canto f&mo 
figurato. contrapunlo simplice e in concerto 
con regole per fare fughe etc. (Rome, 1553, 
1558, 1561, ed. port, man user, par Fonseca). 

Lusty, Mathis, n6 a Stans (Suisse) Ie8avr. 
1828, m. aux Planches b. Montreux le 21 janv. 
1910 • avait recu les premieres lecons de musi- 
que de rabbe* Businger, organiste de sa ville na- 
tale, puis du Pere Nsegeli, au se'minaire de 
Saint-Urbain. En 1847, L. part it pour Paris, 
dans le but d'y faire des Itudes de m&ecine, 
mais ne tarda pas a se vouer entierement a la 
musique et devmt, dans la suite, un maltre de 
piano des plus appreci£s. II se retira, en 1902, 
aux Planches s. Montreux. L. se crea une ex- 
cellente reputation par di verses publications 
inte>essantes : Exerctces de piano... d compo- 
ser et a ecrire par I'eleve (186*3 ; nouv. eU 
sous le titre : Exercices de mecanisme etc,, 
18 8) ; Pupitre exercices du pianiste (exer- 
cices modeles a transposer, etc.) ; Traite de 
Vexpression mustcale (1874, essai d'une theo- 
rie de Faccentuation et de lexecution moti- 
cales ; 8« 6d. 1904 ; ed. angl. par Miss B. v. 
Glehn, 1885 ; eM. all. par P. Vogt, 1886 ; «. 
russe par W.-A. Tchetchofif, 1888), dont diver- 
ses parties, plus ou moins revues ou ampli- 
fi^es, ont paru sous les titre* : Le Rythtne mu- 
sical (1883 ; 4» &!., 1911) et Concordance entrt 
la mesure et le rylhme (1893 ; extr. de la ^ 
^d. du « Traits de 1'expression ») U a ecrit ea 
outre : Uanacrouse dans la musique modems 
(1903), De la culture du sentiment musical 
(1906), La Sonate pathetigue de L. v. Beetho- 
ven (1912, po8thume) et quelques articles de 
revues. Enfin, il a publie en collaboration arec 
E. David, une Histoire de la notation nrnsi- 
cale (1882, ouvrage de grand luxe ; prix Bor- 
din de 1880). Les me>ites de L., au point de 
vue de la diffusion d'idees justes sur 1 essence 
du rythme musical, sont tres r^els, mais ses 
ide*es qu*il presents comme autant d^apergoi 
ne revetirent jamais la forme d'un syateme. Cf 
Edm. Monod, M. L. et le rythme musical 
(1912). 

Lustlq, Jakob-Wilhelm, n^ a Hambourg le 
21 sept. 1706, organiste a Groningue des 1728, 



by \j 



iL 



\V 



Original from 
UNIVERSITY0F CALIFORNIA 



LUSTNER — LUTH 



609 



m. dans cette ville en 1796. L. est I'auteur 
d'une eerie d'ouvrages theonques : Mvzykale 
iprakkonst (1754), Inteirting totdemwykkunde 
(1751 etc.), Samenspraaken over muzykaale be- 
qinselen (1756), Hartnonische Weguijzer (1778, 
1787) ; il a traduit plusieurs ouv rages Strangers 
en hollandais et public 12 sonates de piano de 
sa composition (1742). 

LOttner, 1. Ignaz-Peter, violoniste de m&- 
rite, ne* a Poischwitz, pres de Jauer. le 22 d6c. 
1793, m. a Breslau le 30 janv. 1873 ; rut, de 1819 
it 1826, concerlmeisferde la Chapelle du prince 
de Carolath, a Carolath, puis devint concert- 
meister a Breslau, ou il crea, en 1844, une 
6cole de violonistes. Ses5fils furent egalement 
musiciens, ce sont : — 2. Earl, violoncelliste, 
nea Breslau le 10 nov. 18*4, m. a Wiesbaden 
le9avr. 1906 ; fit partie, depuis 1872, de l'Or- 
chestre du casino de Wiesbaden, tout en 6tant 
tres apprecie* comme professeur de piano. L. 
fuiun musicien d'une culture tres vaste, auquel 
ce dictionnaire est redevable de mainte notice 
precieuse. 11 rexligea pendant nombre d'ann£es 
la necrologie annuelle pour les « Monatsh. f. 
M. G. ». — 3. Otto, violoniste, ni a Breslau le 
9avr. 1839, m. a Barmen, ou il 6tait directeur 
de musique de la vilie, le 8 sept. 1889 ; avant 
de se fixer a Barmen, L. avait ete* membre des 
orchestras de Schwerin puis de Breslau, pre- 
mier violon du Quatuor d'archets du con te 
Stolberg, i Wemigerode (1867-1872), concert- 
meister de Torchestre Bilse, a Berlin (1873- 
1875), roncertmeister de la cour a Sondershau- 
sen, et virtuose de la chambre du due de Saxe 
(1875-1877). — 4. Louis, violoniste et chef d'or- 
chestre, eieve de son pei e. nd a Breslau le 30 
join 1840; fut, de 1874 a 1905, chef d'orchestre 
de la ville (directeur des Concerts du Casino) 
de Wiesbaden et dirigea pendant plusieurs an- 
nees (jusqu'en 1902), la * Singakademie ». — 
5. Georo, violoncelliste. ne" le 23 bept. 1847, 
m. a Berlin le 21 avr. 1887, et — 6 Richard, 
harpiste et violoniste, ne* le 2 sept. 1854, vit a 
Breslau. 

LOtqendorff. W.-Leo, baron de, ne* a Augs- 
bourgle 8 juil. 1856 ; eleve du gymnase et de 
r Academic des beaux-arts, a Munich, est de- 
puis 18b9 directeur de TEcole des beaux-arts 
et conservateur des galeries de tableaux de 
Lubeck. L. lui-meme est peintre. II a 6crit dif- 
ferent ouvrages sur les beaux* arts et un lexi- 
que remarquable des luthiers : Geigen- vnd 
Lautenmocner vom Mittelaller bis zur Gegen- 
wart (1904, suppl. 1905). 

Luth (arabe, al Oud ; esp. Laud ; ital. Liuto ; 
all. Laute ; angl. lute ; lat. [au xvi* et xvii e s.] 
lestvdo, chelys> hemisphmrivm, lutina), instr. 
a cordes tres ancien, dont les cordes e*taient 
pincees comme celles des instruments de>iv6s 
du 1. et encore en usage de nos jours : la gui- 
tare, la mandoline, etc. On voit d£ja le 1. sur 
les bas-reliefs de tombeaux egyptiens remon- 
tant a la plus haute aotiauite ; plus lard, il de- 
vint l'instrument favori aes Arabes (v. ce nom) 
par Hntermediaire dp?<juels il se repandit en 
Espagne et dans 1'Italie meVidionale, d'ou il 
penetra, au xiv* s. environ, dans lout le rette 
de TEurope. Du xv« au xvn e s., cet instrument 
joua un role tres grand, et les transcriptions 
decompositions vocales pour le l.remplu-saient 
alors le m&me but, dans la vie musical? pri\6e, 
que de nos jours les arrangements pour piano 
a deux et a quatre mains des obuvi es orches- 
trates et vocales. Mais le 1. etait en mime temps 
un instrument d'orchestre tres en vogue, jus- 



3 



DICTIONNAIRB DE MUSIQUE — 



by OC 



u f au moment ou f dans le courant du xvn c et 
u xvm« s., il fut petit a petit refoule* par le 
vioton et par le clavecin de plus en plus per- 
fection^ (cf. orchkstre). Ce qui distingue le 
1. de la guitare, e'est d'abord la forme diffe- 
rent e de la caisse de resonance : le 1. n'a pas 
d'e'elistes, mais le dos en est voute comme, ac- 
tuellement, celui de la mandoline ; de plus il 
a un nombre de cordes de bean coup superieur 
a celui de la guitare : dix cordes accouple*es et 
une corde isolee (la plus aigue, pour la melo- 
die) sont tendues sur la touche, les autres (des 
cordes de basses [cinq en dernier lieul, em- 
ployees seulement a vide) courent a cote de la 
touche, le long du manche. Ces « cordes de 
basses » ne furent adoptees du reste qu'& la fin 
du xvi* s. Quant a l'accord du 1 , il a varie* sui- 
vant 1'lpoque et le lieu ; on l'accord a it le plus 
generalement au xvi e s. en sol* ut* fa 9 la* re 3 
sol* ou la* re* soP si* mi 9 la* : aux xvu« et 
xvu J e s. : en la* re? /"a 1 la* re 3 fa? et les cordes 
de basses en (sol*) fa* mi* re* ul*. La quinterne 
(chiterna, guitare) du xvi* s. n'6tait pas autre 
chose qu'un petit 1., de forme identique au 
grand, mais tendu de huit cordes accoupl£es 
seulement ; au xvu* s. deja, la quinterne se 
transforma et sa caisse de resonance, devenant 

f>lane, prit une apparence analogue a celle de 
a guitare. Les efforts que Ton fit pour aug- 
menier l'&tendue du 1. amenerent d'abord Tin- 
troduction des cordes de basses qui €taient 
tendues directemi nt du manche, recourb£ en 
angle obtus a son extr^mite auperieure, au 
cordier fixe sur la table de resonance ; mais 
pour deVelopper une longueur de corde plus 
grande encore, on eut aussi recours a deux au- 
tres moyens : on adapta au 1. deux manches, 
le second, pour les cordes de basses, partant a 

Seu pres du milieu du premier sur lequel etait 
xe* la touche (th^orbe), ou bien on se con- 
tenta d'un seul manche mais on le recourba 
en arriere, au-dessus de la premiere ranged 
de chevilles, afin de pouvoir disposer sur cette 
prolongation un second groupe de chevilles 
destinees aux cordes de basses (archiluth, 
basse de 1.). Enfin on en arriva meme k s^pa- 
rer les deux groupes de cl<evilles par un man- 
che long de plusieurs pieds. La musique pour 
le 1. ou ses d6ri\6s n*etait pas notee avec les 
signes de la notation usuelle (proportionnelle), 
mais au moyen d*un syteme special, alphabe- 
tique ou chiffre, et d^signant non pas la hau- 
teur du son mais le doi^tg n^cessaire pour ob- 
tenir ce son, c'€taient les tablattjres i»e luth. 
De plus, les tabiatur* s francaise, italienne et 
allemande different totalement les unes des au- 
tres : les Italiens, auxquels nous sommes aussi 
redevables de la basf-e chiffree, faisaient usage 
de chiffres, les Francais et les Allemands de 
lettres. D'autre part les Italiens et les Francais 
dipposaient leurs doigt^s par demi-tons sur une 
meme rorde, tandis que les Allemands les dis- 
ponent en travers de la touche, sur toutes les 
cordes, autrement dit : les Italiens et les Fran- 
cais qui nolaient sur un systemes de lignes 
repr&entant les cordes (la corde la plus aigue 
etait representee chez les Italiens par la ligne 
interieure dun systeme de six lignes, chez les 
Francais par la ligne v supe>ieure d*un systeme 
de cinq lignes), d^signaient au moyen de 1 2 

3456789XXX (ital.), et de a b cd ef gh i k 1 
(franc.) chaque corde a vide (0 et a) et les 
douze ou dix sons doif2te*s sur la mdme corde 
et a distance de demi-tons les uns des autres, 
ex., sur un 1. accord^ en sol* ut* fa* la* re* soP 

Original from 
UNIVERSITY OF CALIFORNIA 



IC 



eio 



LUfHEll — LUX 





"« * J a 




• t&J ~ 
















M,l. 















^pf^p B 



Les Allemands, flar contre* numerotaient les 
cordes a vide d[e la facon suivante : 1 1 2 3 4' 5 
(== toVr^* soP «Ptnt s (a 3 ) puis doiglaient de la 
m£me facon, en travers de la touche, les cinq 
cordea i sujperieures, au moyen des lettres a— $ 
rtui* de deux aigiies supplemental res * (== et) et 
9 (= con), et de la^reje^itiori des lettres de Tal- 
jihabef snrmoritiees <f uh , soft : 

aefpuJc 
4 b i o t i b 
3 c \$ it i i t 
2 ft g hi r 9 i etc. 

* ■ »,.-, . .. t *.^ 

de. telle sorte que la perie chromatique ci-des- 
sus etait notee com me suit : 

5 
i b t o t | 

(gm« corde) g m t $ b g in 

(Les lettres et les cMffres superposes d?sl- 
gnent uji meme soi}, oDteriu, par deux ctoigte 8 
differents ; cf.au res te les exemples au niot ta- 

Quant aux sons que pouyait fournir la corde 
l|i plus grave* on les notait de fa cons fort di- 
veWes ; la notation de Gerle (1545) etait analo- 
gue a la notation italienhe, mais la corde a vide 

etait indiquee par 1, au lieu de 0, soit : 1234 

567§9p^6ur les iieuf sons se succedant par 
denii-tdns j celle de Judenku nig (1523) eiait 
analogue a la notation francaise, soit : IDSO 
^g#$3; celle de t Virdung (1511) par contre 
se composait des signes correspondent a ceux 
de |a corde 1 (c.-a a. en r^alite* de la deuxierae 
corde, soij : ^ftgSCklMgg.etc. Les tablatu- 
res de 1. soijt de la plus haute importance pour 
Fetudede la musique dii xvr et du xvn e s., car 
tous les doutes que la notation proportionnelle 
lais.se subsister, a l'^ard des alterations sou- 
vent sous-entendues, tombent d'eux-memes par 
le fyit que la notation d'un doigte est une indi- 
cation toujours exacte du spn. Yui-meme ; elles 
Eeuvent done, dans les cas dputeux, $tre d'un 
ien plus grand secours que les indications 
souvent incertaines et ambigues des th£oriciens, 
sur Tempioi des demi-tons (a'vec Jf et t>). Pour 
ce qui concerne les signes de aure*es dans les 
tablatures de l. f v. tablature. Parmi les lu- 
thistes celebres du xv« s. on cite Heinz Helt 
(1413), Hans" Meisinger {1447) et Conad Gerle 
(1460) ; cj. Arabros %11 Gesch. d, Af. 17, 427, J. 
Tjlrictoris mentionne^ en- ouilre (De inventions 
et u$u music&, 148/ env.) Pqlru,8 Bonus ^ la 
cpur de Ferrare, Orbus et Henricus 4 celle de 



Bourco^pe (v. taBlature). 
Luther, Martin, le gra 



\ grand reTormateur alle- 
mand, n£ 'a Eisleberi le 10 nov. 1483, m. dans 
la meme ville le 18 fevr. 1546 ; s'interessa rion 



seulement a 1^ reorganisation prattgue s $u 
chant d'eglise, mais d*une maniere generate a 
la musique, meme en dehors de regljlse. fl 
etait un amateur ie\4 et chanlait en vers* et en 

Srose les louaqges de « Dame^usfqiteji (Frdu 
lusi^kaj. On sai^ que L. ecrjvit les vers d*on 
grand nomnre de cantiques. spirituels o^ jqu % fl 
composa meme les melodies de , q^elqUe^s-uns 
d^entre eux. En outre, deux compcijteura T GQn- 
raa Rupff et Jean Walt^er, lul prelereni lenx 
concours, soit en aclaptant au texte, sous ss 
direction, cTanciennes mdlodies x 8oU en invei^- 
tant eijx-m^mes des melodies nouvelles. Qn se 
coiaplait evidemment trop, depuiguri certain 
temps, ^ retirer aL toute participation directe 
et pepsonneUe a 1^ cpmposition oes choc^als de 
T^lise, prptesfante et Ton en arrive,, dans qette 
voie, % cpnsid^rer, . cocnjne prtuve de rasser- 
tlriri ,que t« a^rail' s implement adaji^e .<Tsa 4 - 
ciennes m^Jpdies, la coincidence tpu|e fortuity 
d^ qiielque8 tburnures melodiqbes dj L. avec 
ccjlles d'oeuvres anierieures. Cr. P. Bosch, Aui- 
fuhrliche T Bi*torie... des BeldenViedes j em 




tenstradch^ i, und die. Pflege der ktrcMtchen 
Musik Jn Sachsen ,(1907). % ^ . 

^utfiiery fabricaht de Tutha et pTua lard, 
aurie, majaiere j[4n^rale, ^f^brii^nf d'instm- 
m^nts ^coj^aes plncees et £ archet. 




by \j 



iL 



\V 



^nbQnr^ le 

-, — -_ T , fr „ ^JarsVleejiuii 

1B99 ; excellent pedagogue, 61^ve d$ Kiel et de 
Richer (composition), deKrptl, de Ifociphdes 
et de Hen^selt j(pianp), fut maftre suppleant ^e 
IJreyschock. pendant pi usieurs annees, ap Con- 
servatoire de St-Petersbourg., 11 s'est fait oon- 
naitre surtout par^ des editions d'ouvirages d>ii- 
seignement, classlques et moderpes. et par un 
cahier de Klaviertechnik ^Steinffraber). — % 
Waldemar, fiis et^leve du precedent, ne* a &. 
P^tersbourg le 16 mai 1877;^e^utaeq 1898, 
dan^ le concerto de Henselt, et se tit une repu- 
tation rapide de pianiste. II vtt actuellement a 
Berlin. 

LOtzel,JoH.-HEiNRicH. n^a Iggelheim, pres 
de Spire, le 30 aout 18^23, m. a Zweibrucken 
le 9 mars 1899 ; frequenta leslminaire de Kai- 
serslautern^ ou il recut des lemons de mustqoe 
de Jacob Vierling, et fut nomme en 1845 re- 
gent puis, peu apres, organiste a Zweibrucken. 
II abandonnaau boutde quelques annees (1854i 
son poste de maltre d'6cole et fonda le^Cbceor 
mixte evangelique » (qui deyint/en 1888, une 
societe" chorale de tout le Palatinat) puis, en 
1860, l'« Association generate deschaoteursdu 
Palatinat ». II fut charg^ plus tard des fonc- 
tionsde r^viseur des orgues (1868) et recut le 
titre de « professeur » (1883). L. a publie plu- 
sieurs volumes de chants d'ecole, une anLho 
logie de musique vocale religieuse du xvi» an 
xix« s. et un recueil de chorals (1858). II a ecrit 
en outre: Der praktische Oryanist (2 vol.), k 
psaume XXIV p. choeurs d'hommes et orch., 
etc. 

Lux. Friedrich, organiste virtuose distingue, 
chef d orchestre et compositeur, ne i RuhU 
(Thuringe) le 24 nov. 1820, m. a\ Mayence le 
9 juil. 1895 • eleve de Pr. Schneider, a JDesssa, 
et, a partir de 1841, directeur de masiqtie 
au theatre de cette ville. De 1851 a 1877. L. 
fut chef d'orchestre du Theatre municipal de 
Mayence ; il dirigea en outre, depuis 1 w4. le 

Original from 
UNIVERSITY OF CALIFORNIA 



MJYTHON* — LYSER 



1 V» 

611 



« Chceur de dames » et la a Liedertafel *> de 
Mayence, et pritsa retraiteen 1891. L. a com- 
pose' de norabreuses ceuvres chorales et orches- 
trates, executes avec succes et dont plusieurs 
furent couronne>s ; de plus il a £crit 3 operas : 
Kdtchen von Heilbronn (1846), Der Schmidt 
von Ruhla (1889), Die Furstin von A then 
(Mayence, 1896), une scene dramatique : Corio- 
Ian, des lieder, etc. II a dirig£ plusieurs festi- 
vals de musique de la region du Rhin moyen. 
Cf. A. Reissniann, Fr. L. (1888 ; 2* ed. 1896). 

Cttytban(LuYTOW, Luiton), Cuarles, arga- 
tuslg c£J$bre« ne a.Aqvers, m, k Prague en aout 
ifi&Q ; Ait Qrganiste de la coujr des empereurs 
Maximilien U et Rodolphe II, M Prague. 11 a 
puMU.de* messes de 3a 7 v. (1609 [1611]), Sa- 
cxm*cantiwies .6 v. (1603), Opus musieum (la- 
mentations k 6 v„ 1601^ Populari* anni juH- 
ku*& v> (1587)*,madrigauxa& v. (1;>82); mais 
qualquaa-uues seulement de sea muvres jk Tor- 
sue nous son* equnues. Cf. JU de r Burbure, Ch. 
1. (1880) et » Sammelb. der I. M. G. », IX, 4 

(190£Uu » * > ■ i ,-..*.»*«' n ti*t%i 

,, I_u2sca*chi> Luz^asgo^ organiste remanqua- 
Ms, tres apprecte 4* .ses contemporatps, fuM 
la cour da Ferrare des 1576 ao joaoina et jus- 
qu'en 1604. L. a publie des. Sacrm cantwnes a 
9 v. (1&98), 7,Uvres de,madrigaax a & v. k (.,.»., 

157$; i58s\ 1584,/ 1595, 1604: un choix 

pa*ut» jmres t la mprt de 1'auteur an i613)bet das 
snadxi$aux, p. lad sopranos avec ax*. da cla- 
vecin m 4 parties (1601). II aeaemble pas que 
Ton *it4on&er<v£,de recueil de.se* fl&uvrie* d r or- 
gpe, maisje Tratisilvano deDiruta, renlerme 
une Toccata (y» Hitter, Qrgelsp Vet 2 Ricercari 
deX« (les 3 pieces repp, par Torch i, . Varte 
muskale in Jto/ia,. vol. IV). Enfin un Canton 
da sonar a 4, v. est insert dans -l'anthologie 
de Bauerii(1608). Gf. « Sammelb. der I. M. G. », 
IX 4>(»08). 

. Uwow,(Lwcu7F) t Algxis, ne* a Reval le 6 juin 
1799, m. a Romano, pres de Kowno, le 7 janv. 
1971..; general- major adjudant de l'empereur 
Nicolas et, t de 1837 a 1861, directeur de la Cha- 
pelle, vocale de la cour, L. e*lait en outre un 
vtoloai&te distingue*, connu aussi en dehors de 
sa patrie, a Leipzig, Berlin, Paris, etc.* il 
mourutsourd. L. est 1'auteur de plusieurs ope- 
ras : Bianca e Gualterio (Dresde, 1844), Ondine 
(St- Petersbourg, 1846), Le bailli du ni/ogefibid, 
18M), et d'une op£rette : Barbara ; il a public 
des concertos de violon, des fantaisies (Le duel 
p. violon et vcelle, #4 caprices, etc.), une me- 
thode de violon, d'excellente musique vocale 
religieuse, un arrangement pour choeur et grand 
orch. dn Stabat mater de Pergolese, enfin une 
collection de chants liturgiques anciens, har- 
monises a quatre parties. Il a 6crit aubsi un vo- 
lume intitule : Du rythme libre et syme'tri- 
au4 de Vancien chant liturgique russe (1859). 
Enfin, L. est 1'auteur de la musique del'hymne 
national rnsae, sur les versdeSbukowsk i(t833). 
Cf. Pautobiographie (a Arch, russes », 1884) et 
lea fyenwires (« \ntiquit£s , russes », 1880) de 
L. fc pubises par E.-N. Lwow, 

Lydien v. modes ecclesiastiques et [musi- 



4 



A-yra, JusTUS-WiLgELM,,n^ a Oanabruck le 
23 mars 1822, m. i Gehrden (lUnovre) ou il 
iiait nasteur primarius, le 30 d^c. 1882 ; avait 
fait ,/aes Etudes $e th^ologie a Berlin (1841- 
1846) puis a occupi diverges situations eqcle!- 
sia#tiques. a Bevensen, \Sittingjan. ejt Iingen. 
G^t hoiame^taJt remapquablemeiut douevmais 
sa vie fat malheureusement attristee par une 



affection c^rdbrale. II composa, alors qu'il ^tait 
encore etudiant, quelques lieder devenus ex- 
traordinairement populaires en Allema^ne. 
D'autre part, il a mis en musique la Wei- 
nachtscantate de Claudius, des texUs liturgi- 
ques, et il a £crit une etude liturgique et mu- 
sicale sur la Deutsche Messe de Luther (pub), 
par M. Herold, 1904). Cf. Bar et Ziller, 7.-W.- 
L. (Leipzig, 1 900). 

Lyre, 1. Ancien instr. k cordes grec, ana- 
logue a la cithare, mais plus petit qu'elle. Les 
cordes en ^taient pinches au moyen dlwa p\ec- 
tre ; leur nombre vari* beau OM)(N sui van t hm 
6poqu*s et correspondait a celui dea cotdes 4b 
la cithare. Lai. et Ja.dthareaBtiqvestA'avaient 
pas de touche (chaque** corde ne ifonraissatt 
done qu un son) et ne peuvant seoompaten ai 
a la guitare, n|a la zither aoHiellet, mais rnern^- 
lementa la harpe. — 2. BntKvr an xvui^s.yinair. 
a archet pourvu de nombreuses car4es> tettr 
dues en partie.sucJa louche^ maiti>aus«i iicote 
de la. touch* (tourdona). Daa*oni apparition, <lft 
Ltrevdt une forcte trait s6mi>kble A calle 4n 
virion qui poo#rait bien la lu* avoir empnui- 
tee. EUe se eonsirgisaifcen.^rws^rftiid^ttra^dil- 
ttr«ntes.: iJr»M£ubracciO'(s^gtil itotdo* doig- 
t^es et 2 bourdons ; Mner)* Lira Jim §*mtm (12 
cordes, et 2 bourdons. ;. basse)*. et^raaimtte da 
lira (L*r one ; jusqu'a 24 cordts ; ooctrtbasse, 
appelee , aussi accordo^ Gi* Ai Haidecki, 4He 
italienuche Lira da hrmeso ^1892). Le baryvon 
(v. oe mot) rentrait aussi dans Ja mime cateV 
gorie d instruments, Uayda a teneave 6crit 
nombre de morceanx aoktpaaml^ aaifc ^poar 
barytdn, lea uns pour le roi fie Naples, leaaa- 
fares pom? le princa Estenhaiy*.— 3* Jnatrumeat 
a percuasiop: au^uel on donne aussi lentota de 
jeu de timbres (impropremtint « Glookensnier*; 
ital: Imtrtmient o daociajo}, en oaaffoxiane les 
corps de musique militaine, daas ronsbestne 
drama tique, etc. II ae compo6t de lames d'ai- 
cier acoordles, disposees sur an* cadre let ■ que 
Ton percute au raoyen d'an petit marteau de 
bojs ^lastique ; a Torchestrev laL eat s^neVak- 
ment rempMcee par le jeu de timbres a clawep. 

Lysberg, Charles- Samuel . (Bow v connn 
sous le pseudonyme L.), n& a Geneve la l* r 
mars 1821, m. dans la mdme villa le 25 ftvn. 
1873 ; pianiste de talent et compositeur agita- 
ble, de morceaux de salon, eMeve de Chopin^ a 
Paris. L. fut nrofesseur de piano au Conserva- 
toire de Geneve. En plus de ses nombreua 
morceaux de genre (barcaroles, nocturnes*, ca- 
prices, valses, Le reveil des oiseaux, Le chant 
du rouet 7 etc.) et de ses paraphrases sur des 
motifs d'operas, L. a publie dea eludes de sa- 
lon et une sonate romanticfue intituled Lktl* 
sence. II a fait rep resentei\ a Geneve^ un opera- 
comique -: La fille du cartllonneur (1854).. k 

Lyser, Johann-Peter, n$ a Flensbourg le 
2 oct. 1803, m. a Hambosrg en 1870 ; fils.d'un 
acteur, devint aourd a Tage ded6 aas et JrcN 
non^a a la carriere musicale pour se veuer a la 
literature eta la peinture. II resta cep^ndant 
en contact avec son art favort, et ses nouveUes 
comme ses dessins se rapportentupotrila rilu- 
parta la musique etaux musicians (Bach; Mo- 
zart, Beetlioven, Schumana, Paganini, E^Th. 
Hoffmann, etc.). Deux volumes oat. naru sepa- 
rdmeitt : Cddlia (1833) et Mutikabtochr* Btidetr 
• ABC (1850), mais e'est suatoot par sea eactK 
lentes caricatures de Beethoven qu'y nearest 
encore connu. Cf. Frimnae^ Beeshoutnstudien 
U p. 120 ss. et Leop, HirschnargJ Der taube 
Musikant (« Die Musik », VI, 16, 1907). ,*<'«) 



byCiC 



\V 



Original from 
UNIVERSITY0F CALIFORNIA 



612 



M 



MACFARRKN 



M 



M (m), 1. Dans les compositions pourorgue, 
signine manualiter {pour clavier manuel). — 
2. Dans les compositions pour piano, abr. de 
main ou mano,ex.: m.d = main droite, 
mano destra\ m.g == main gauche ; m. s. = 
mano sinistra (gauche). — - 3. m = mezzo, mf 
■= mezzo forte, mp = mezzo piano, m. v. = 
.mezza voce. — 4. M.M. — metronome Malzel 
(v. ce Dom). 

Maas, Joseph, n£ a Dartford le 30 janv. 
1847, m. a Londres le 16 janv. 1886 ; chanteur 
de concert et de theatre (tenor) tr&s f£t£ en 
Angleterre, 61eve de J.-L. Hopkins, de M ro# 
Bodda-Pyne et de San Giovanni, a Milan. 

Maatschapplj tot bevordering van 
Toonkunst. v. societes. 

Mabellinl, Teodulo, compositeur, n6a Pis- 
toie le 2 avr. 1817, m. a Florence le 10 mars 
1897; frequent a quelque temps l'Ecole de mu- 
.sique de Florence, puis ie succes remport£par 
son opera: Matilda di Toledo (1836), lui valut 
une bourse du grand-due de Toscane, pour con- 
tinuer ses etudes aupres de Mercadante, a No- 
vare. II acquit rapidement une bonne re nom- 
inee, com me compositeur d'operas, s'etablit di- 
finitivement a Florence et y remplit lesfonctions 
de directeur de la Soei6U§ philharmonique, de 
mattre de chapel le de la cour et plus tard de 
violon-solo de la « Pergola » et professeur de 
composition a l'Ecole royale de musique (1867). 
M. a encore ecrit 8 operas (Holla, 1840 ; Gine- 
vradegli Almieri, 1841 ; llconte di Savagna, 
1843 ; I veneziani aCostantinopoli, 1844; Maria 
diFrancia, 1846 ; llventurinero, 1851 ; Baldas- 
saro 1852; Fiametta, 1857), quelques oratorios 
(Eudossia e Paolo, Le dernier jour de Jerusa- 
lem), des cantates (La chasse, Raphael Sanzio, 
11 ritorno,Lo spirito di Dmte, etc.), des hym- 
nes etd'autres chants, maissurtout une grande 
quantity d'eeuvres vocales d'£glise (messes, mo- 
tets, Requiem. Te deum % psaumes, r£pons a 8 
v., etc.). Cf. M. Giannini ; T. M . e la musica 
(Pistoie, 1899). 

Mabillon, Jean, savant b(ta£dictin, n£ a St- 
Pierremont, pr&s de Reims, le 23 nov. 1632, m. 
a St-Germain-des-Pres le 27 dec. 1707, a ecrit: 
De liturgia gallicana libri tres (1685, r£edit6 
en 1729). Ses Annates ordinis S. Benedicti 
(1703 a 17X9, 6 vol.) et ses Acta Sanctorum or- 
dinis S. Benedicti (1668 a 1702, 9 vol. ; 2« 3d. 
1733-1740) contiennent beaucoup de notes im- 
portantes pour l'histoire de la musique. Cf. S. 
Baumer O. S. B., Jon. M., Ein Lehens-und 
Sittenbild aus dem xvn. u. xviii. Jahrh. (1892). 
Mac Cunt), Hamish, ne a Greenock le 22 
mars 1868; £16vede H. Parry a FAcademie royale 
de musique, puis a son tour professeur d'har- 
monie dans cettem^me institution (1888-1894). 
1,1 Tut ensuite, pendant lonptemps, chef d'or- 
chestre de Tentreprise d'op^ra ae Carl Rosa. 
Ses oeuvres, dont le caractere national Icossais 
est tres appr£ci£, comprennent des operas : Ja- 
nie Deans (4 actes, Edimbourg,1894), Diarmid 



(4 actes, Londres, 1897) : une mascarade : War 
and peace (Londres, 1900) ; une comedie musi- 
cale : The golden girl (Birmingham, 1905}; de* 
cantates : Bonny Kilmeny (1888), Lord UUins 
daughter (1888), The lay of the last minstrel 
(1888), The Cameronian r s dream (1890), Queen 
Hynde of Caledon( 1892), The death of Parcy 
Reed (p. ch. d 'horn roes et orch.), The wreck of 
the Hesperus (1905) ; le Psaume VH1 (1890); 
plusieurs ouvertures ; des Ballades p. orch. ; 
des lieder, etc. 

Mac Dowell, Edward-Alexandre, compo- 
siteur de grand talent, n£ a New- York le 18 
d£c. 1861, m. dans la m£me ville le 24 janv. 
1908 (apres trois ans de d£mence, dans un 6ta- 
blissemeft de sant&). M. appartenait a une fe- 
mille de Quakers 6cossais et regut les premie- 
res lemons de musique a New-York, de trois 
professeurs de l'Amerique du Sud : Juan Bui- 
trago, Pablo Desvernine, Teresa Carreno. 11 
travailla ensuite en Europe, d6s 1876, passant 
plusieurs ann£es a Paris, aupres de Marmontel 
et de Savard, quelques semaines a Stuttgart 
aupres de Lebert, puis un certain temps a 
Francfort ou il futm£vede Raff (mTil estimait 
beaucoup) et, pour le piano, de K. Heymann. 
De 1881 a 1882, M. enseigna le piano au Con- 
servatoire de Darmstadt, puis il vecut jusqu'ea 
1H87 a Wiesbaden et rentra en Amerique en 
1888. II s^journa alors a Boston, puis fot nonv 
m6 professeur de musique a la« Columbia-Uni- 
versity », a New-York (1896-1904), en m&ne 
temps que directeur du « Mendelssohn-Glee 
Club ». Les university de Princetown et de 
Pensylvania lui ontconf£r6 le tit re de D* hon. c. 
Parmi ses oeuvres, d'un caractere vraiment 
original, nous mentionnerons tout d*aborddes 
poemes symphoniques : Les Sarasins, La belle 
A Ida (d'apres la « Chanson de Roland »), Hamlet 
et Ophelie, Lancelot et Elaine ; une Suite d'or* 
chestre, op. 42; une Suite indvmne, op. 48; 
2 concertos de piano ; 4 senates de piano, tr& 
cara«t£ristiques (S. tragica, op. 45; S.eroico, 
op. 50 ; op. 57 ; Keltic, op. 59) ; puis des cycle* 
de pieces p. le piano (Woodland sketches, op. 
51 ; Sea-pieces, op. 55 ; Fireside- tales, op. <n; 
New-England-ldyls, op. 62) et de d£licienx 
lieder (op. 47, 56, 58, 60, etc.). Cf. Lawrence 
Gilman, E. Af.-D. (1905, biographic), et le 
a Musical Times » de 1904. p. 220 as. 

Mace, Thomas, luthiste, n£ vers 1643, m. en 
1709; chantre (Clerk) au « Trinity College »de 
Cambridge, a public : Musick's monument or 
a remembrance of the best practical muskk 
both divine and civil (Londres, 1676), oumtge 
pr6cieux par les renseignements qu*il contient 
sur la pratique musicale de repoque des de- 
buts de la vraie musique d'orchestre. La f 
partie renferme des pieces p. le luth et des di- 
rections p. lejeu de cet instrument ; la 3v des 
indications sur le jeu du violon, etc. 

Macfarren, 1. George-Alexander, n^ i 
Londres le 2 mars 1813, m. dans la m^me ville 



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MAGH — MACHAULT 



613 



le 31 oct. 1887 ; devint, en 1829, eleve de la 
i Royal Academy of music » et y fut nomm£ 
maltreat son tour, en 1834. II yexercade nom- 
breases annees ses fonctions, malgre une oph- 
Ulmie qui devait se terminer par la excite ; a 
Umort de Bennet (1875), il fut nomine* pro- 
fesseurde musique a l'Universit£de Cambridge, 
puis il prit peu apres le grade de bachelier et 
celuide docteur en musique. II devint finale- 
ment, en 1876, directeur(« principal »)deTAca- 
d&nie royale de musique. M. a compost plu- 
sieurs operas : Devtl'* Opera (1838), Don Quixote 
(1846), Charles II (1849), Robin Hood (1860), 
Freyasgift (pantomime), Jessy /,ea(1863), The 
stoops to conquer, The soldiers legacy, Het- 
vellyn (1864) ; puis dis oratorios : Jean- Ban tiste, 
La Resurrection, Joseph, Leroi David (Leeds, 
1883); plusieurs cantates: The sleeper awa- 
kened, Lenora, May -Day (pour le festival de 
musique de Bradford, 1856), Christmas, The 
lady of the lake (Glascow, 1877) ; un grand 
nombre d'aeuvres vocales religieuses (services, 
anthems, psaumes); des choeurs, des romances, 
des duos, etc.; 8 symphonies (N° 1, 1834), 7 ou- 
vertures (Chevy chase [1836], Hamlet, Borneo 
et Juliette, Le morchand de Venise, Don Car- 
los), des quatuors et un quintette p. instr. a ar- 
chet, des trios, des sonates de violon, un con- 
certo de violon, des sonates de piano, etc. M. 
aiossi r6Mile beaucoup d'oeuvres anciannes: 
Dido and Aeneas de Purcell, Belsazar, Judas 
Macchabee, Jephta et le Messie de Haendel, et 
harmonist d'anciennes melodies (Popular mu- 
sic of olden time, de Ghapell, romances 6cos- 
•aiseset irlandaises). 11 a consign^ ses expe- 
riences sur 1'enseignement de la theorie, dans 
Rudiments of harmony (1860, 14e*d.); Six lec- 
tures on harmony (1*7, 3« £d, 1880); On the 
structure of a sonata (lh71), 80 sentences to 
Uluslrate chromatic chords (1875), Counter- 
jwi>*j(1879; 6*6d. 1886), M usical history briefly 
(1885); il Itait en outre collaborateur du iMu- 
ttcil World », du Dictionary de Grove, et il 
ferivit lea programmes analyliques pour la 
•Sacred harmonic Society)) et la « Philharmo- 
nic Society ». Ses conferences ont paru sous 
le litre de Adresses and lectures (1888). La 
fcmme de M M Natalia, fut une excellente can- 
tatrice (alto) : mais elle est plus sp£cialement 
eonnue par aes traductions en anglais de poe- 
mesallemands(par ex. « La Cloche » de Schiller 

Sruch], etc.) etdu • Mendelssohn » de Devrient. 
H.-E. Banister, G.-A. M. (1891).- 2. Wal- 
TKR-Cecil, frere du precedent, n£ a Londres 
fe28 aout 1826, m. dans la m£me ville le 2 sept. 
18U6 ; e*leve a l'Acad£mie royale de Helmes, 
deC. Potter et de son frere (1842-1846), fut a 
•on tour nomm£ pro fesseur a lAcademie (1846) 
et directeur de la Socie*t£ philharmonique 
(W68). Enfin, de 1873 a 1880, il fut appete a 
atrifferlea Concerts de TAcad^mie. M. a com- 
pose des oeuvres vocales d'6glise (2 Services), 
<Us ouvertures (Beppo, Un conte d/hiver, Hero 
et Leandre, La megere apprivoisee, Henri V, 
Othello, Ouverture pastorate J, des cantates, de 
la musique de chamore, des sonates et des mor- 
cetux de piano, des melodies, des choeurs, etc. 
II s'est aussi acquis des merites par di verses 
Editions d'aeuvres classiques p. le piano (Mozart, 
Beethoven, et nne anthologie intitule : Popu- 
lar classics). Sea souvenirs ont paru sous le 
t&re de Memories, an autobiography (1905). 

Mach. Ernst, ne* a Turras (Moravie) le 18 
Kvr.1838: fit ses Etudes a l'Universite" de Vienne 
et s*y presenta com me privat-docent de phy- 



sique en 1861. II devint en 1864 professeur or- 
dinaire de math^matiques et de physique a 
rUniversite* de Graz, passa en 1867 a Prague, 
et professe actuellement a Vienne. En plus de 
ses autres travaux scientifiques, M. a publie 
plusieurs Etudes concernant la musique : Zivei 

f)opulAre Vortrage i'tber musikatische Akustik 
\&6b),Einleiiung indie Helm holtz»c he Theorie 
der Musik (1866), Zur Theorie des Gehdrorgam 
(\S12),Beitrog zur Geschichte der Musik (1892), 
Die Analyse der Entpfindungenund das Ver- 
hdltnts des Phystsrhen zunx Psychischen (5» 
e*d., 1906) et Zur Geschichte der Theorie der 
Konsonanz (3« eU, 1903/. 

Machado, 1, Aktomo-Xavier (M. e Cer- 
veira), remarquable fabricant d'orgues portu- 
gais, ne* a Tamengos, pres d'Anadia (Coi'mbre) 
le l»sept. 1756, m. a Caxias le 14 sept. 1828.— 
2. Raphael-Coelho, n£ a Angra sur THe Ter- 
ceira (Azores) en 1814, m. a Bio de Janeiro le 
9 sept. 1887; fit ses etudes musicales a Lisbonne 
et partit en 1835 pour le Br£sil qu'il ne quitta 
plus que pour faire quelques voyages d'£tude& 
en Europe. M.ae*critdes messes, des Tedeum % 
des hymnes. II a public des chants populaires 
br£siliens, un traits e*16mentaire de musique 
(1842), un Diccionario musical (technique, 1842, 
etc. J, un Tiatado de harmonia i!8o2), une 
meuiode de piano avec une introduction histo- 
rique, et traduit en portugais plusieurs ouvra- 
ges de musique Strangers.— 3. Augusto, di- 
recteur du Conservatoire de Lisbonne, auteur 
d'operas portugais, tous Sciits pour Lisbonne : 
A cruz ouro (1873), Maria da Fonte (1879), La 
uriane (1883), / Doria (1887), et d'ope>ettes : Os 
fructosde Giro (1876), Aauitarra (1878), Ale* 
tora muda (1892), Piccohno (1889), A leitora 
du Infanta (1893), Os filhars ad capitdo mor 
(1896), Mario Wetter (1898), El Ticdo negro 
(1902), etc. 

Maohault (Machaut, Machaud, Machaul 
Gi'illmjme de (Guillermus de Mascandio), ne 
a Machault (Ardennes) en 1300, m. vers 1372 ; 
clerc, poete et musicien, des 1330 a la cour de 
Jean de Luxembourg, roi de Bo heme, qui lui 
fit obtenir du pape Jean XXII plusieurs b^ne^ 
tices a Houdain, Verdun, Arras, Reims), et 
plus tard a la cour de Jean de Normandie et a 
celle de Charles V de France. Le roi Rene* a 
ecrit une epitaphe pour M. dans le Roman de 
la Queste, et Eustache Dechamps l'a c^l^bre 
dans plusieurs de ses ballades. Aussi longtemps 
que Ton n 'aura pas trouvg d'oeuvres dutres c£- 
lebre Philippe de Vitiy, M. sera pour nous le 
premier repV^sentant francais de YArs nora 
maugure* a Florence au xiv« s. S'il est vrai q.ue 
la plupart des anivres de M.,les motets surtout, 
sont plus lourdes que celles des Ftorentins et 
subissent encore Tinfluence de VArs antiqua 
de Tancienne Ecole fran^aise, il n'en est pas 
moins certain que les ballades et les rondeaux 
portent les traces de l'Ecole de Florence. 
Wolf don ne, dans Gesch. der Mensuralnotation 
von 1250 bis 1460 (1904), une description de- 
taillee des manuscrits conserves de M M ainsi 
que 14 pieces de 2 a 4 v.,au complet (4 motels, 
2 mouvements de messes, 4 rondeaux, 3 Bui- 
lades notees et une Chanson balladee) en fac- 
simile et transcrites en notation moderne. Cf. 
en outre H. Riemann, Handbuch der M. G., 
1, 2, p. 338 83. et Hausmusik am alter Zeit, 1" 
cah. (la ballade £tonnamment belle, De toutes 
flours, que Wooldridge a publile le premier, 
dans le vol. II de VOxford history), puis 
A. Thomas, Exlraits des Archives du Va- 



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le 



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614 



MACKENZIE — MADRIGAL 



tican, III : Guillaume de M. (« Romania ■, 
X, 325). * 

Mackenzie, Alexander-Campbell, com- 
positeur, ik* a Edimbourg le 22 aout 1847, rat 
d'abord eleve de Barthel, lllrich et Stein a Son- 
dcrshausen, puis, muni d'une bourse royale, 
alia &udiar a la t Royal Academy of music » de 
Lbndres. Bn 1865, il s'&ablit comme mattre de 
nxusique a Edimbourg ; recut, en 1886, le grade 
deD T mtis. hon. c. de 1 University de St-Andr€ 
et succ&la, deux ans plus tard, a Macfarren, 
comme directeur de la « Royal Academy of mu- 
sic ». M. s'eet (ail avantageusement connaftre 
par ses oeuvres d'orchestre et de musique de 
chambre : un quatuor (op. 11) et un trio (re 
maj.) p. piano et archets ; un quatuor (mi be- 
mot maj ) p. instr. a archet ; un concerto de 
violon (op, 32) ; un Concerto ecossais p. le piano 
(op. 55); une ballade. Highland, p. violon et 
orch. (op. 47), une Suite, Ptt>roch, p. violon 
(op. 42/1889); 2 Rhapsodies ecossaises (op. 21 
et op. 24fBurns]), Scherzo (1878), London day 
by day (suite, 1902), Rhapsodic canadienne 
(1905), La belle Dame sans merci (ballade) et 
des ouvfcrlares (Pour une comcdie, 1876; Cer- 
verntc*, 1877: Twelfth Night, I888; Britannia, 
1894); une Marche de couronnement (op. 68) 
et Une Dunse maure et Procession, p. orches- 
tite*; de 14 musique de scene p. Mamiion (1889), 
Ravenswnod (1890), The Utile minister (1897), 
Gor»oian<(1901 ), Manfred (op. 58) ; des oratorios : 
The Rose of Sharon (1884), Bethlehem (1894) ; 
Veni creator, p. soli, choeur et orch. (op. 46, 
Birmingham, 1896); des operas : Colomba (1883) 
The troubadour ({686), Phobe (non repr.) et 
The cricket on the hearth (id.); des operettes; 
His Majesty (The Court of Singola, Londres, 
1897yet The knihgts of the Road (Londres, 
1905); des cantates: Jascn (Bristol, 1882), 'The 
bride (Worcester, 1881), The story of Say id 
(Leeds, 1886), Ode du Jubili (1887), The new 
convenant (Glasgow, 1888), ThedreamofJubal 
(1889), The witch's daughter (Leeds; 1904), The 
cottar's Saturday nightiop. 39) ; puis une quan- 
tity d'oeovres de moindres dimensions: melo- 
dies vocales <op. 1-7, 12, 14, 46, 17, 31, 35, 44, 
50, 60), choeurs (op. 8, 48) anthems (op. 19), 
triosr vocaua (op. 22), pieces de piano (op. 18, 
15, 20), pieces p. piano et vcelle (op. 10) et p. 
piano jet <violod (ep. 37), pieces crorfcue (op. 
$7),» melodrames avec piano (op. 59), etc. 

Mackintosh, Robert, connu sous le nom 
de^ed&ob, compositeur favori de strathspey- 
reels gddssais, ftit violoniste, mattre de musi- 
que et chef d'orchestre a Edinnrbourg aux en- 
virons de*1773 et, depuis 180B; a Londres. 'ou 
il mourut ien fevr. 1807. M. a publie 6e$*Airs, 
mintcets\ gavottes and reels (1783), '68 new 
reels (119$), "A third book of OS new reels 
(1796) et A fourth book of new nU athspeyreels 
(1805 en v.). *— Son ftls, Abraham M. a fait 
paraitre, ltii aussi^ SO new strathspey -reels 
(1792). Cf. J. Glen, The Glen collection of sco- 
tish dante-music (vel. I, 1891). > 

Maelean, Charles- Donald, ne a Cambridge 
le»27 mars 1843; £leve de Perd. Hiller, a Colo- 
gne, prit a Oaford, en 1865, le grade de Mus. 
doc. 11 fut, de 1862 a 1865, organist* de l'tixe- 
ter College, a Oxford, de 1871 a 1875 organiste 
du Cristal-Palace. M. entra ensuite au service 
de I'Etat, dans les Indes angkaises. Revenu en 
Angleterre en 1893, il vit depuis lors a- Londres 
et s'y occope activement de la «Soc. Interna- 
tionale de musique * dont il est depuis 1908 le 
secretaire general. Comme compositeur, M. 



s'est fait connaitre par une serie d'ouvertures : 
Cynthia:* Revels (1864), Artegal (1900) Pcnthe-, 
sitea(190>), Jona (1904), Laodameia '(1905), A 
Joyous Overture (1908); un oratorio dnfmatique. 
Noah (1865); un trio p. piano et archets 
(1875) ; Pageant march (1898), Ballet without 
dance (1899), A ball-night (sinfonietta, 1899), 
Cotonia Ma>che(\QO%)< un poemesymphonique: 
On the heights (1&$) et un concerto de piano 
(1907). 

Macpherson, 1. Charles-Stewart, ne a 
Liverpool* le 29 mars 1863; el&ve des deux 
Macfarren, a l'Academie royale de musique, 
puis a son tour mattre suppleant (1887) et pro- 
fesseur d'harmonie et de composition (1892) 
dans'cette meme institution. En 1898* M. nit 
nomme membre de la Commission des exa- 
mens et, en cette quality, parcourut t'Austra- 
lie. II devint en 1903 professeur a llnstitut des 
aveugles, a l'Universite de Londres, etc. M. a 
ecrit une serie de traite"s : Practical hainwny 
(1906), Evolution of musical design. Practical 
counterpoint (1907), Rudiments of music 
(1907), Question* and exercices (p. le traite 
precedent, 1907), Form in music (1908) et 350 
Exercises (p. Tharmonie et le contrepoint, 
1907); mais il est aussi an compositeur expe- 
rimente : messe en re maj., p. soli, ehoeer et 
orch. (1898), symphonic en ut maj. (1888), ou- 
vertures, Services, pieces de piano, melodies. 
— 2. Charles, ne a Edimbourg Je 10 mai 1K30 ; 
fut nomme en 1895 Second organiste de I'eglise 
St-Paui, a Londres et qnetques anrreVs phas 
tard professeur d'harmonte et de contrepoint 
a rAcad£mie royale de musique. II a ecrit des 
suites d'orchestre (Highland, Hollowe' en), le 
Psaume CXXXVIl pf. choeur et orch., des Me* 
lodies gatloises avec instr. a archet et harpe; 
une ouverture : Cridhe* an Glmidhil ; un qua- 
tuor p. piatio et archets ; un sextuor p. instr. 
a vent ; des glees, etc. 

Macque, Jean de, compositeur nlerlandai*, 
el$ve*de Philippe de Monte, fut, de 159* a 1«3 
env., mattre de cbapelle de la cour, a NapHs- 
II a publie : 2 livres de madrfgaux a 6 v. J1576, 
1589). 2 de madwgaletti et de napoletahe'h 
6 v. (1581 1582, 1600), 6 livres de madrigaui 
a 5 v. ff579 fouelqdes nurri^ros a 4 et a 6 v.], 
1587, 1597, 1599, ..., 1613), 3-livretf de madn- 
gaux a iv. (1685, ..., 1610). D'autre- part; on 
trotive une quantite de madrigaux' de fur dans 
les"anlhologiesde Tepocfue. Un Psaiime^ 6 ▼., 
signe dtt nom de M. (dans les 50 Psaume* de 
David, de l'annee 1597 [Commefin]), est pent* 
elre d'un autre M., cpit pubtia eh 154d des Li- 
tanies a 8 v., en' 1555 des* Napolelariek 6 v. 
(pent*§tre le pere de M., qui, en 1540/etaitdeja 
organiste de la cour, a Naples). ' 

Mader, Raoul, n6 a Pressbour^ le 25 join 
18W ^eleve'du Conservatoire de Viemie, com- 
menea sa earn ere' comme rep£liteur-de chfBt 
a M'Opera de la cour, puis devint professeur av 
Conservatoire et directeur de la' Soci&te acade^ 
mique de chant; * Viebne. II y resta jnsqu'aw 
nomination, en 1895, au poste de chef dNorehe* i 
trc -de I'Op^ra de Budapest. Mia e>rit r tm 
opera : Die Ftttchllinfre ( Vienne, ^891 ) ; ^es*©^ | 
rettes : Coeur d'ange (Vientie, 1895), Katfet m- 
safrzontf (Budapest, 1900), Primwdonnok (ibHl., j 
1900)v Das Gdmisontm&dcl (Vienne, 1904*, for 
settge * Vineenz (ibid., 1907), A Nagymdm 
(Budapest, 1908) et dn certain rtombre debat* 
lets. ■ » • ... «« 

Madrigal (Mandriale de 1'ital. mandra, 
foyer, MjiDmALfi),un« forme de la po&sie lyri- 



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MiELZEL — MAGNARD 



615 



que des classiques italiens du XIV* 8. (Dante, 
Pltrarque, Boccace), dont la tradition fait re- 
monler Torigine, sans doute a jusle? titre, aux 
pastorite (pay I ou relies) des troubadours pro- 
vencaux. 7 a 13 vers iambiques de 11 syllabes 
formentun cadre restreinta quelque contem- 
plation philosophique qui se rattaehe a une 
evocation de la nature. Le contenu gen£rald- 
ment didactique, mais parfois aussi satirique, 
a naturellement Soigne de plus en plus le m. 
des tres legeres pabtou relies. Des le de"but, la 

rme du m. Tut accompagne'e de musique dont 
forme etait analogue a celle des ballades et 
des rondeaux (v. ces roots) : deux parties repri- 
ses et tout au plus cinq vers sur une formule 
melodiquesp<*ciale. La decouvertepar Joh. Wolf 
(v. ce nom) de la musique de la Renaissance 
florentine primitive a permis de constater ce 
fait surprenant que les chansons polyphoniques 
de cette £poque (madrigaux, ballades, canzone, 
rotundelli) n'appartiennent point au genre a a 
cap pell a ». mais dtaient ecrites pour une voix 
ivec accompagnement d'instruments qui, du 
reste, ornaient aussi ja partie vocale superieure 
de preludes, d'interludes et de postludes (cf. 
Riemann, Bandbvch der M. G., 1, II, p. 305 
ss). Le plus ancien compositeur de m. dont le 
nom nous soit connu est Fami du Dante, Pie- 
tro Ca sella, m. avant 1300 (cf Carlo Perinello, 
CaseUa, 1904) ; les representahts les plus re- 
marquables du genre, au xiv« s, : Giovanni da 
Cascia, Jacopb di Bologna, Paolo, Piero, Ghe- 
rardello, Fiattceecb Landino (v. ces noms), etc. 
C'est seulement au xvi* s. que le style « a cap- 
pella » en imitations fut applique" de la musique 
feglise, ou il s'&ait <§tabli des 1460, a la mu- 
sique profane et se rattacha a 1'ancienne poesie 
du m. (Willaert, J?Vsta, Verdelot, ^rcadelt, 
Rore). En principe, le m. des xvi« et xvn*k. 
exclut tout accompagnement instiuuetotal. II 
est concu pour les voix seules (chanson cho- 
rale, gene>alemerit a 5 v.). Mais on TexScutait 
frequemmerit sort sur des instruments seuls, 
Soft en repartbsant les parties entre <Jes voix 
etdes instruments (v. Ausique instrumentaIE). 
Les formes poetiques menues du m. propre- 
ment dit furent aes lors bieii souvent aban- 
don ne'e s et la musique renonga a raifcien's^s- 
leme des reprises. Le nL se devejoppa libre- 
ment, dans les ceu vres de L. Marenzio, cf Orlando 
Lasso, de Gesualdo di Venosa, de Monte et des 
Anglais, Morley et Gibbons. Enfln, le X\\\ V. 
remit en nonheur le iri. a une voix, mais sous 
Pespdce reduite d'nne voix accompagne'e de la 
basse cbiffree'et, tres rarement, de o/utlque 




Society » de )Londres (fondee en 1741); Le> 
chains modernes ne peuvent £tre consideY6s 
corn me appartenant encore au genre du m. cjue 
pour autaht que 1enr Bcriture est suffisarriment 
artist jque et ccmpleke : sous leur forine plus 
simple, ils rappeljent pjutBt les vitlanelles et 
fes carizonette ou xVi«s. Une bibliographic de la 
liflerature madi igalesque "a e*te* etabJie, pour 



ritalie. par Emil vbgel [f$if>liothek dergedriictf- 
ten velutthen VokalniusikftalicbM89b,'b\6\.) f 
poiir J Anfeleterre; par Rimbanlt (B)bliotheca 
Madrigaifdna. 1§47l"W.-Barclay Squire a pd- 
bjie* cnez Brditkopf et Hartel un chdix dem. 
des xvi« et xw s., 1 arrihgeV pour la pratique 
moderne. Cf. Peter Wagner, vds Madrigal u. 
Palest* ind(* Vierteliahrsschr. f. M. W. », 1892); 
Rud. Schwartz, #.-L. Hasler unier dem l£in- 



flutts der italienischen Madrigalisten (ibid., IX- 
1898); Theod. Kroyer, Die An/dnge der Chro, 
riiatik im italienischen M. des XVI. Jahrh. 
(1902). 

Maelzel (Malzl), Johann-Nepomuk, ro^cani- 
cien habile, ne* a Ratisbonne le 15 aofit 1772, 
m. en AmeYique le 21 juil. 1838; fils d'un fac- 
teurd'orgues^^tablit en 1792a Vienne, comme 
maitre de musique, mais se tit bientot un nom 
par la construction de divers instruments He 
musique automatiques (une sorte d'orches- 
trion [« Panharmonion »l,un jouenr de trom- 
pette et un joueur d'ecnecs automatiques) et 
rat nomme", en 18i8, m^caniben de la" cour. 
II couronna ses inventions par la construction 
(1816) du M^tRONOME (v. ce mot) cbnnu aujour- 
d'hui partout sous son nom. La priority de Fidee 
lui en fut disput^e, avec succes, il est vrai, par 
le m^canicien Winkel, d'Amsterdam. Ce' genre 
de metronome avait eu du reste quelaues an- 
n^es auparavant un pr^curseur qui etdit lui- 
m^me une amelioration de celui de Stockel ; 
cf. aussi Louli£. M. a construit en outre des 
cornets" acoustlques dont Beethoven entre a\i- 
tresa fait usage. C'est sur rinstigalioti etavec 
la collaboration de M. que Beethoven 6crivit la 
Batailli de Vittoria (pour le Panharmonion 
d'abord, et seulement ensuite p. orchestfe) 1 , 
mais les deux amis se brouillerent a la suite 
d*titie dispute sur letrrs yroib* d'auteur.' IRf. fit 
avec ses automates de longs voyages, en der- 
nier lieu en Ameriqtte, et mourtit a boVd drbn 
brik am^ricain, <i Otis ». ' 

lllaciddis, i. Instrument a cordes des an- 
ciefts Greeks, tendu v de 20 cordes et analogue a 
la harpe ; pjusleurs aiiteurs anciens 1 laissent en- 
tendre qu on jouait en octaves sur la m. De la 
fnagadiser, ^c.-a-d. jouer en octaves. —'2. Chei 
les theoriciens (Je la musique, au rvi« s.» le 
nom de m. (aiissi Magas) est employ^ comme 
synonyme de monocorde. 
' [du] Mage (pr£nom inconnu), 61eve de L. 
Marchatid, etait vers 1750 or^ariistede St-0uen- 
tin et pnblia, en 1753, un Ihvre d'orgue qu'AL 
Guilmant a r£edite* dans les « Archives des 
Bfaftresde L'orgueV. * ( ' * ,lVt -* * 

Magihl| Giovan^ni-Paolo, luthier cdlebre, 
n^ Botticirti le 25 aodt 1580, m vets 1640. Ses 
instruments, tres a^precfes, sedistinguent pat 
la douceurde leur sbnorit^, analogue a celle 
de la viole. '— Pietro- Sa^to M. (flls du pru- 
dent?) fabriquait aussi d'excelJents violons, des 
vloles etdes Dasses. CfiM^-L. ttu^ins;0.-K 
Af. ( ; hiH lite^andivbrklLdftdres, 1892)y ADgelo 
Pere^nzi, Gli drteflci liutai bretciani (Brescia, 
1890'et Cr^mdne', 1$9ir et Di GS-P. A(. (1^07). 
' l^agglore (itali), plus jjrand, et 9e la : Ac- 
cord mbjeviit'flJatniDnia dr tertb n'i.):^i tpode 
majeuj^. t^nditarton Af. ati con^mej&ceTheh$ 
d'une partie (Trib) dans* les marches, 1 datives, 
scherzi, rbndos, bu eh t^te d'nrie vartation/sl- 
griifie que cette jiaftie est ecrite dans ' le tola 
majeur relatifou encore dans le ton maj^urrfe 
la tonrque du t6n mineur 'dans lequel est 6crit 
le roorceau ; par contre if. indique aussi , v apreS 
untHo pdrtant comme en tele Minoffi* fe 're- 
tour du ton principal, lorsque celui-d est ma- 
jeiir. ' ' ' * hl ■ ' ' ' 

Maglster arjtlum (lat.), maitre es-arts, v. 

Maqnard, Alb^ric, n^ a Paris en 1865: 
defenn? d'abord *au barreau, n'entra qu*fen "1^86 
au Conservatoire de Paris, crailtravaniaVhar^ 
mohie et le contrepoint dans les classes de' Du- 
bois et de" Massenet, et obtint au bout "de detrx 



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616 



MAGNIFICAT — MAIKR 



ans le premier prix d'hartnome. II travail la 
ensuite la composition aupres de Vincent 
d'Indy et publia en premier lieu une Stile 
dans le style ancien, pour Forehestre. M. a 
ecrit depuis lore 3 symphonies, des ouv rages 
sc£niques : Yolande (Bruxelles, 1893, 1 acte), 
Berenice (191 1 , 3 actes), des poemes en musi- 
que, des pieces pour piano, etc. 

Magnificat est Tun des trois Cantica ma- 
jora, chant de louanges des Kvangiles. le 
Canlicum bedtm Marimvirgims. par lequel Ma- 
rie rdpondit a la salutation d f Elisabeth, dans 
la demeure de Zacharie : Magnificat anima 
mea dominum (« Mon ame exalte le Seigneur »). 
Le M. se chante aux vepres, dans l^glise ca- 
tholique ; il a, comme les psautnes, des melo- 
dies dans les huit modes eccl&siasii<jues fMa- 
gnifical octo tonorum), en consideration de 
Pantienne qui precede et de celle qui suit. Les 
compositeurs de musique sacr£e ont transcrit 
d'innombrables fois leM. a plusieurs voix, car 
celui-ci s*ex£cute toujours plus solennellement 
(c f est pendant ce temps que le prStre balance 
l'encensoir sur l'autel). Les differentes subdi- 
visions en sont par fois marquees par des chan- 
gements de la mesure ou du caractere ex- 
pressif: Et exaltavit. Quia facit potentiam, 
Esurientes, Sicut locutus est et Gloria patri. 

Magnum opus muslcum, v. Novum et in- 
signe etc. 

Magnus, D£sir£ (de son vrai nora, Mag- 
nus Deutz), pianiste, ne* a Bruxelles le 13 jum 
1828, m. a Paris au commencement de janv. 
1884 ; eleve de Vollweiler, a Heidelberg, puis 
du Conservatoire de Bruxelles ou il rem porta, 
en 1843, le premier prix de piano. II fit bien- 
tot, et avec succes, des tournees de concerts en 
Angleterre, en Russie, en Espagne, etc. ; puis 
il s'£tablit de*finitivement a Paris ou il se fit 
une position tres honorable comme pianiste, 

Erofesseur, compositeur et critique musical. 
[ a publie surtout des oeuvres de piano : so- 
nates, Etudes, fantaisies, et une Methode ele- 
mentaire de piano (1879). 

Mahlllon, Victor, acousticien, ne* a Bru- 
xelles le 10 mars 1841 ; depuis 1877, conserva- 
toire du Musee des instruments du Conservatoire 
de Bruxelles, a publie* : Tableau synoptique 
des voix et de tous les instruments de musi- 
que etc. (1866 ; nouv. e\L entierement refon- 
due, sous le titre : Le mate'riel sonore des or- 
chestres, etc. 1897) ; Tableau synoptique de la 
science de Vhnrmonie ; Elements d'acoustique 
musicale et instrumental (1874, honore* dun 
prix) ; Etude sur le doigte de la flute Boehm 
fl885) ; Catalogue descnptif et analytique du 
Musee instrumental du Cons, royal de mus. 
de Bruxelles (1880, 2* eU 1893-1900; 3 vol.), 
Les instruments a vent (Le trombone..., le 
cor..., la trO'ttpette...,8on histoire. sa ih&orie, 
sa construction, 1907). M a aussi fonde* un pe- 
riod ique : UEcho musical ; il est directeur 
d'une grande fabrique d'instruments a vent 
fondle par son pere. 

Mahler, Gustaw ne* a Kalischt (Boheme) le 
7 juil. 1860, m. a Vienne le 18 mai 1911 ; e*leve 
des gymnases d'Iglau et de Prague, puis du 
Conservatoire et de lUniversite* de Vienne, d£- 
buta dans la carriere de chef d'orchestre en 
1880 au Theatre de Hall (Haute-Autriche). II 
passa ensuite a Laibach, a Olmutz, a Cassel oju 
il dirigea den societes chorales, puis au Thea- 
tre allemand de Prague (1885). A. Leipzig, pen- 
dant six mois, il rempla^a Nikisch, comme 
seul chef d'orchestred'opera. Puisil futnomm^ 



directeur de rOp«»ra de Budapest (1888), pre- 
mier chef d'orchestre de rOpe*ra de Hambourg 
(1891-1897) et conduisit en mime temps un 
nombre considerable de concerts et de repre- 
sentations, un peu par tout en Europe. En 1897, 
M. accepta 1'appel qui lui etait adresse de 
Vienne, ou il fut en premier lieu chef d'orches- 
tre, peu apres directeur de l'Op^ra de la cour, 
jusqu'en 1907 II y dirigea aussi, de 1898 a 
1900, les Concerts philharmoniques. Enfin, en 
1909, M. accepta la direction de rOrchestre 
philharmonique de New- York, mais cootinui 
a passer en Europe les mois d^te, qu'il con- 
sacrait a la composition. II fut Tun des chefs 
d'orchestre les plus remarquablesde son temps 
et ses ceuvres, peu nombreuses, mais d'une 
portSe qu'il est impossible de m£coonaitre, 
excitent la curiosile des uns, fad miration des 
autres. Quelques ouvrages de jeunesse (on 
opeVa : Die Argonauten : des lieder; de la 
musique de chambre) ont etc" eu ivies d'une fee- 
rie, Aubezahl, dont M. £crivit texte et musi- 
que, de la mise au point des esquisses cmeCh.- 
M. de Weber avait la issues pour Die drei 
Pintos (1877), puis d'une se>ie de melodies 
vocales avec orchestre, d'oeuvres chorales et 
symphoniques Lieder avec orch. (ou pano): 
Lieder aus « Des Knaben Wunderhorn * (12), 
Lieder fines fahrenden Gesellen (4), Kinder- 
totenlieder (5) et 6 lieder detaches. Sympho- 
nies et oeuvres chorales : Symphonies I (re maj., 
1891), II (ut min., p. orch., choeur et alto solo, 
1895), III (re min., p. orch.. choeur de femmes 
et d'enfants et alto solo. 1896), IV (sol mai., p. 
orch. avec sopr. solo, 1901), V (re mm., 1904), 
VI (la min., 1906), VII (nit min., 1908), VIII 
(p. orch., 8 soli et 3 choeurs, 1910), IX (pot- 
tnume, 1912) ; puis Dos klag^nde Lied, p. sopr., 
alto, t£nor, choeur et orch. ; Das Lied von der 
Erde, « Une symphonie » p. te*nor, alto, bary- 
ton et orch. (posthume, 1911) et des Humores- 
ken p. orch. Cf. Schiedermayr, G„ M H901, 
dans « Moderne Musikeri); R. Specht, G. M. 
(1905) ; P. Stefan, G. M. (1910) ; G. M., ei* 
Bild seiner Persdnlichkeit in Widmungen 
(Munich, 1910) -etc. 

Mahmoud Sohlrasl, encyclop^diste per- 
san. m. en 1315, dont Touvrage Durrel et taasch 
(« Perlede la couronne *) traitea fond la theo- 
rie du messel (theorie aea consonances). Cf. 

MESSEL. 

Mahu, Stephan, compositeur allemand tres 
remarquable de la premiere moiti^ du rvi« s., 
chantre de la Chapel !e de l'empereur Ferdi- 
nand I*, On trouve des compositions de lui 
dans : Novus thesaurus musicm (1568. Lamen- 
tations) de Joannelli ; Gesangbuch (1551, melo- 
dies de chorals) de J. Walther: Thesaurus mu- 
*icu*(1564, un Da pacem a 8 v.) de Montao- 
Neuber ; Modulat tones (1538) et Newe teutseke 
Liediein (1539) de Petrejus: Seleclissimm etc. 
(1540) de Kriesstein ; et ennn Newe geutlicke 
Gesange (1544) de Rhaw. Fr. Commer a public 
(MuHica sacra, vol. XVII, 1876), 2 Magnificat 
a 4 v. dont les manuscrits se trouvent a la Bibl. 
de Munich. 

Maiohelbeck, Franz-Anton, n^ a Reiche- 
nau (Lac de Constance) en 1702, m. a Fribourg 
en Br., ou il ^tait professeur dMtalien et pH- 
bendier a la Cath^arale, le 14 juin 1750 ; an- 
teur de : Dieauf dem Klavier spielende... Ca- 
cilia (op. 1, 7 sonates, 1736), Die auf dem 
Klavier lehrende Cacilia (op. 2, tn£thode et 
exercices de piano. 1737). 

Maler 9 1. Joseph - Friedrich- Bernhahxh 



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MAIKAPAR — MAiTRES-CHANTEURS 



617 



Kaspar, cantor a Schwabisch Hall, a public : 
Hodsgus music us (1718) et Museum miisicum 
theoretico-pract>cum, darinnen gAehrt wird 
%oie man snwohl die Vokal- ah Instrumental- 
musik grundl ch erlemen kann (1732 ; 2 m€ £d., 
sous le litre N*>u eroffnete^ theoretisch-prak- 
hscher Mustksaal, etc* 1741, contenant un 
traits du jeu d'un certain nombre d'instru- 
meots, tomb6s aujourdliui en d£su£tude : flute 
a bee. cornetto, basse de vioie et autres). — 2. 
Julius-Joseph, n£ a Fribourg (B <den) le 29 d6c. 
1821, m. a Munich le 21 nov. 1889; <§tudia le 
droit a Pribourg eta Heidelberg, puis devii.t 
en 1846 asse^seur, en 1848 secretaire du Mi- 
nistre de Tint^rieur. Mais, en 1849 deja, il etu- 
diait la musique sous la direction de Haupt- 
mann, a Leipzig, et devenait, en 1850, profes- 
sear decontrepointal'Ecole royale de musique 
de Munich. De 1857 a 1887 (ou il prit sa re- 
traite), ila 6t& conservateur de la section mu- 
sicale extraordinairementriche dela Bibliothe- 
que de Munich. M. a public : Ktassische Kir- 
chmwerke a'tur Meister (transcriptions pour 
choeurs d'hommes, 1845), Auswahl engluicher 
Madrigale (1863) et Die musikalischen Hand- 
tchnfien der k"miglichen Bof- und Staatsbi- 
bliothek in Munchen (I™ partie seulement : 
Die Bandschriftm bis turn Ende des XV1L 
Jahrhundorts, 1879). 

Maikapar. Samuel, ne* aCherssonlel8 d£c. 
1867; fit ses eludes de droit a St-P6tersbourg, 
mais travail la en m£ me temps le corttrepoint, au 
Conservatoire, sous la direction de Solowiew, 
puis se rendit & Yienne et y devint l'£leve de 
Leschetizky. M. vit a Moscou et entreprend de 
la des to urates de concerts en Allemagne et en 
Russie. II a publie* des pieces de piano, des 
melodies vocales et un Essai sur I'ouie musi- 
cale (Moscou, 1900, en russe). 

Maillart, Louis (dit Aim£), compositeur, ne* 
a Montpellier le 24 mars 1817, m. a Moulius 
(Allier), ou il s'£tait enfui devant ('invasion al- 
lemande, le 26 mai 1871 ; entra au Conserva- 
toire de Paris (Hal£vy), en 1833, et y remporta 
hoit ans plus lard le prix de Rome. II a com- 
post 6 operas-comiques dont le premier, Gas- 
tibelza (1847) fut bien accueilli et dont Tun des 
derniers, Les Dragons de Villars (1856) a rem- 
porte* un succes si durable qu'il fait encore 
partie du repertoire de la plupart des scenes 
iran$ai8es (en all. Das Glockchen des Eremi- 
ten). Les quatre autres, L* Moulin des Tilleuls, 
La Croix de Marie, Les Pecheurs de Catane et 
Lara [1864] ont eu peu de bucces. 

Maillv, Alphonse-Jean-Ernest, n£a Bruxel- 
les le 27 nov. 1833 ; Sieve de Chr. Girschner 
(orgue), fut appele" en 1861 au poste de profes- 
seur de piano et, en 1868, a celui de profes- 
seur d'orgue, au Conservatoire de Bruxelles. 
Berlioz ararmait, en 1858, dans le « Journal 
des Debats », qu'il Stait un organiste hors li- 
gne. M. a compose* une sonate etdes morceaux 

S. orgue, entre autres p. la « Cecilia » de Best, 
e la musique symphonique, etc. 
Main harmonique (all. Guidonische 
Band), proced£ m£canique de memorisation a 
Tusa^e des Aleves eHudiant autrefois la solmi- 
sation (v. ce mot). Ce moyen consistait a at- 
tribuer a chaque phalange et a chaque extr£- 
mite" de doigt le nom de l'un des vmgt sons 
da systeme alors r&pandu, de T (gamma, notre 

soli actuel) a e (notre mi 4 , cf. alphabet kusical); 
le vingtieme son (yj dont on ne faisait qu'un 




\ 



/ 



usage restreint, £tait conside>e dans ce systeme 
comme planant au-dessus de Textr6mit6 du 
majeur : 

Lorsque l'eleve connais- 
sait bien la m. h., il pou- 
vait, au sens propre du 
mot, compter les interval- 
les sur ses doigts. Cf. Guy 
d'Arezzo. 

Mainwarlng, John, 
ne" en 1735, m. a Cam- 
bridge en avr. 1807 ; au- 
teur de la premiere bio- 
graph ie de Handel : Me- 
moirs of the life of 
the lal* G.-F. Han- 
del (1760, anonyme ; 
all. par Mattheson, 
1761). 

Mainzer, Joseph , , 

Abbe\ ne* a Treves le 7 mai \ 
1807, m. a Manchester le \ 
10 nov. 1851 ; pr&re et N 
plus tard abbe\ fut mattre 
de chant au Se'minaire de 
Treves, mais se fit chas- 
set% pour avoir fait de 
l'agitation politique pen- 
dant rinsurrection polonaise. M. alia a Bruxelles 
d'abord, puis a Paris ou il trouva de I'occupa- 
tion comme feuilletoniste musical et ou il pu- 
blia des traites de musique. En 1841, il tra versa 
la Manche, alia a Londres d'abord, puis a Man- 
chester ou il eut la main heureuse dans la fon- 
dation de cours populaires de musique, selon 
la m&hode de Wilhelm et ou il fonda un grand 
nombre d'e*coles de chant placets sous sa pro- 
pre direction. Ses Merits sont : Singschule 
(1831) ; Mithode de chant pour les enfants 
(1835 et 1838) • Methode de chant pour voix 
d'hommes (1836) ; Bibliotheque elementaire 
de chant (1836) ; Methode pratique de piano 
pour les enfants (1837) : Abece'daire de chant 
(1837) ; Ecole chorale (1838) ; Cent melodies 
enfantines (1840) ; Singing for the million 
(1842). II a publie en outre : Esquisses musi- 
cales, ou souvenirs de voyage ( 1838-1839), Mu- 
sical Athenmum, or nature and art, music 
and musicians in Germany, France, Italy, etc. 
(1842) ; un journal de musique : Chronique 
musicale de JPam(1838) qui aisparut aussitot, 
tandis qu'un nouvel essai re*ussit mieux en An- 
gleterre (Maimer's Musical Times, le prede*ces- 
seur du Musical Times actuel). Comme compo- 
siteur d'ope>as, M. n'a pas eu de succes dans 
see di verses ten rati ves (Le Triomphe de la Po- 
logne, La Jacquerie), 

Main, Franz, ne" k Weikersdorf im March- 
feld le 15 mars 1821, m. a Vienne le 14 nov. 
1893 ; fut pendant de longues annees direc- 
teur du « Schubertbund*, a Vienne, et a 6crit 
de jolies pieces vocales. Ses m£moires ont ete" 
publics par le * Schubertbund » : Aus meinem 
Leben (1897). 

Maftres-chanteurs (all. Meistersanger), 
nom que Ton donnait, du xiv« auxvi« s., aux 
poetes et chanteurs bourgeois (appartenant a 
la classe ouvriere) dont les traditions se ratta- 
chaient a celles des « Minnesanger d. Les m.-c. 
formaient, dans diverses villes allemandes, 
des associations regies par des statute tres 
stricts (tablatures)et divisees en plusieurs clas- 
ses, a la fa^on des confreVies (apprentis, chan- 
teurs, poetes, maitres). Leurs poesies emprun- 
tent leurs sujets surtout a Thistoire biblique 



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618 



MAITRK DE CHAPELLE — MAJEUR 



et sont traite*es d'une facon plutot lourde et 
gauche. On comple parmi le9 plus c61£bres 
m.-c. : Michael Behaim, Han* Rosenblut, Hans 
Folz et surtout Hans Sachs. Les poesies des 
m.-c. sont conserves en trds grand nombre, 
malbeureusement la phi part sans leurs melo- 
dies / Weiseti). Comme les « Minnesanger » no- 
taient leurs melodies en neumes (notation car- 
ree), les m. c. qui pretendaient se borner a 
fa ire revivre ces melodies, se servirent de la 
m£me notation. Toutefois, ils rempl§c£rent les 
signes pleins par des notes £vid£es, le plus 
souvent des semi-breves, re'servant les mini- 
mes pour les ornemt* nts (BlvmenJ. Leur nota- 
tion prend ainsi, a tort, rapparence rf*une no- 
tation mesur£e. Mayence (qui passe pour 6tre 
le berceau des m.-c. [Frauenlob, Refcenbogen]*, 
Strasbourg, Francfort, Wurzbourg, Zwickau et 
Prague au xiv«s., Augsbourg, Nuremberg (a vec 
plus de 250 m.-c, du temps de H. Sachs), Cdl- 
mar, Ratisbonne, Ulm, Munich, etc ,'aux* 1tv« 
et xvi g s., furent les grands centres de corpo- 
rations. Wagner, dans" ses« MaftreS Chanteurs 
de Nuremberg », a trac6 nn tableau tres vivaht 
et base* sur de serieuses recherches historiques, 
de la vie des m.-c. Cf. J. Grimm, Ueber den 
altdeutschen Meistergesang (1811) ; Sctinorr 
von Carolsfeld, Zvr Geschichte des deutschen 
Meistergesangs (1872) ; Runge. Die Sangeswei- 
Sender Coltnarer Handschrift und die Li e- 
der hands chri ft Donaueschingen (1896) et Ue- 
ber die Notation des Meistergesangs (1907, 
atinales du Congres de Balfe de la S I. M.) ; 
K. Drescher, Nnrnberger Meistersinger-Pro- 
tokolle von 1575 bis 1689 (189$, 2 vol.) ; 
G. Mumer, Ueber die Notation der Meis- 
tersitiger (1907 ', ibid.) et Das SingebUch des 
Adam PuSchmdnn (1907, avec uh grand 
choix de melodies) ; Alff. Kuhn, Bhythmik 
tttid* Melodih Michaet Behaims (1907) ; et, 
parmi les oufvrages aticiens sur le sujfet : Addta 
Puschmann, Grilndlicher Btricht des deut- 
schen Meistergesfanqs tusdfnt der Tdbulatxkr 
(1571 ; r£imp. par'Niemeyer, a Halle) etWa- 
genseil, Buck von der Metster singer ho\dseli- 
ger Kunsl (1697). 

Maftre de chapelle (alj. Kapellmeister, 
ital. mdeitro di coyp^eHa), nom <jue l'on don- 
nait autrefois indiflteremment au directeur 
d"une chapelle vocare ou' d*une' maftrise (angl! 
Master of children, bhoir-madterf et au direc- 
teur d'un orchestre (chef d'orcneslre. angl. 
conductor) ; actuellemeht employ^ seulement 
dans la premiere deception, a moins qu'H he 
sdit la traduction du « litre » allemand de Ka- 
pellmeister, 

[Les] Maftre $ de la musique. collection 
de biographies de musicians, public par fa 
Libraitie* Aldan, a Paris, sous la direction^ de 
J. p Chatitavoint^ Ont paru jusaVa" ce joor : Pa- 
leslr'ina (Michel l3renet) t C. Franclt (Vincent 
d'Indy), J.-S: Bach (Andre Pirro), Beethoven 
(J. Chantavdine), Merfdelssonn (C. Bellalguei; 
Smetana [W. Ritter), Rameau (L. La toy), ifo'tfs- 
sorgsky (M.-D. Calvocoressi), Handy (W- KT e " 
net); TYoiiveres et troubadours ftp. Aubry), TVa- 
gner (H. LichtenbergerJ, Glucjt (J. Tiersot); 
Gotfhod (C. Bellaigue), Lisit (J. Cnantavoine), 
Haeridel (Romain'Ronand); Lully (L. de la Lau- 
rencie), L'drt grSgorifcn (Am. pastoue); J. -J. 
Rousseau' (J. Tiersot). En preparation :': Schu- 
mann (V.* Basch), Mozart (H. de Curz6n), Meyfer- 
befer (L. DaUiiac), Qrlarde de ^assus (H. Ex- 
perl), Grieg (G. Humbert), Chopin (I. Laloy), 
Brahms ^P. LandorrnV), Weber <Ch. filfalherbe), 



Berlioz (P.-M. Masson), Les Co u peri n (H. Quit- 
tard), Schubert (G. Carraud), etel 

a.es] M^ftres Musiclens de la Renafe* 
de f^an^lse; v. Exptfvr.' '' 

Mattrlse. nom que Ton donnait avant la 
Revolution a l'^cole de chant choral qui &t& 
adjointe a chaque eglise importante. Les e\k- 
ves d'une m. etafent ifetretenus en common et 
recevaient, en m4me temps gue des lecdDS de 
musique, une bonne instruction g^n^rale. Les 
m. furent par consequent les veri tables &o- 
les de musique du pays, jusqu'au moment de 
leur suppression (1791) et d£ la fondatlon du 
Conservatoire (1794). Le terme de ro. est sou- 
vent employe' maintenant pour designer le 
choeur meme, la chapelle de chantres d'une 
^glise. La m. avait a sa t£te un c maitrede 
chapelle ». En Allemagne, certain^s eglis^ 
(St-Thomas, a Leipzig ; Eglise $e la Croix, a 
Dresde, etc.) ont encore une organisation ana- 
logue a celle des anciennes m. frarcaises. CT. 
A. Collette et A. Bobrdori, Histoire de la M.de 
Bouen (1892); Clerval, Woncierine M. de Notre- 
Dame de Chartres (1899). ' * 

Maieur (all. Dur, lit. durus)se dUd,*unin- 
terValfe, d'une gamme, d'un accofd, d'un mode. 
Un interval e est m. lorscrOe la seton^e note 
fait partie de la gamme m. aont la premi£r6 est 
tonique (v. cependant les exceptions au' niot 
JUSTfcL La gamme m. est un type de mou^ment 
m^lodique contintl a partir d v une toni^u^A'a 
travers les trois harmonie's majeures prindpa- 
les de la tonality (v. gamme); Quant a TACcORD 
M., il requite de la combinaison d'une prime avec 
sa tierce sup^rieure (majeure) & sa quiiftesu- 
p^rietire ; ces trois sons se fondent en une con- 
ception une, Celle de VhaYirioriie superiehr^ot 
harmonie majeure (v.- harmonie et son). Jais 
chacun d'eux pfeut representor a lot seiil lw- 
monie majeure, c.-a-d. qii*ilpeut Sire intfef- 
pf§t^ dans le sens dfe<iette harmonie,' alnS'&t, 
sol ou mi pen vent 'aus^si bieh Tun due l*kun*e 
repr^senter Taccord d'ut majeur. De nlSme 
deui sons (par ex : ti« ; Sol, bu uf : mi oft Wif: 
Ml) tie Paccord m. peuvent representor celur-d; 
toutefois, il convient de remar^uernued^ lel- 
les interpretations sont trarfois ambigue^, tit 
chaqug son pent ^tre ihterpr^t^ comme appar- 
tenant a trois accords in. et a trois adcords tti ; 
neurs (v. i^TERPR^TXTiON* HARMoKiQcfe). ^ac- 
cord majeur et Taccord mlkfeur sont les pier- 
re's d 'angle ' de font l'^dfficb harmoniaue^ les 
accords dfits dissonants rie sbnt que des modi- 
fications 'de cfes deux "harmonies fondaro^nta" 
les. Cf. dissonances— Lfc Mtjb^: 3tf. f est 8^d 
dont la tdntqu^O (c.-a-d.i'accof'd final) est utTac- 
cdrd majfeur, autrement dit Celui dorit les'Jiar- 
monies n*drft designfficatibn ^cialfe qufestlce 
a' 'teur^place par rarppbrt I crtte tofafque'T L'ito- 

Sresfeion'du mddb m. r&Culte "de lfalternatibe 
fe l'ac^ord de tdnique' avefc les* deiht accbiA 
dfe dotnitfanlfe de meme mode, bartudfilesqiii; 
& elle^ trbiaf,' renfefmenf tbo's Jefc sbns^eli 
gam*me majVur^ ; a"bu il rts'sbrt quuti^ m8(^ 
die non modularate ne pfeut fttre birfinbnlsf^k^ 
giqoerhehl qu'av^c ces°ft i oTs r Xc<?tfR 1 Ds l TOftb- 

.« ; So^» dominanfe. 



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inaato. 



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%AJO — MAXIBRAN 



619 



L harmonie du mode m. dispose, il est vrai, 
d'on grand n ombre d'autres accords, maistous 
doivenf Preanalyses et interprets par rapport 
a ces trois fonctions toNales (v. ce mot). 

Majo, Francrsco di (ditCicciom MX com- 
positeur fecond d*op6ras et de musique d £glise, 
ne^a Naples vers 1740, m. a Rome le 18janv. 
1770 ; fut organ iste de la Chapelle royale, a Na- 
ples, et d£buta, en 1759, avec l'opera Ricimero 
(Rome), qui fut suivi rapidement d'une serfe 
d'autres ouvrages. En plus de 19 operas, il a 
ecrit 8 oratorios et cantates, 5 messes (dont une 
a double chceur, avec 2 orch.), plusieurs Psau- 
mes, Graduate, Salve^ etc. 

Major, Julius-J., ne* a Kaschau (Hongrie) 
le 13 die. 1859 ; e"leve de 1'Acad£mie nationale 
de rnusiaue de Budapest (Volkmann, Erkel), fut 
ma It re de musique dans plusieurs se*minaires 
d'instituteurs puis au Gymnase modele de Bu- 
dapest, ou il organ isa un orcheslre d'eleves. 
En 1894, M. fonda le « Chceur de dames hon- 
grois », en 1896, un Institutde musique. M. est 
bon pianiste et s'est fait connaftre aussi comme 
compositeur : musique de chambre (2 trios, 
senates de violon), un concerto de piano, une 
symphonie, une Serenade p. orch. d'archets, 
une Sonate hongroise p. le piano, des lieder, 
des choenrs p. voix de femmes et des operas : 
Lisbeth (Budapest, 1901), Erysika (ibid., 1901), 
Szechi Maria (Klausenburg, 1906). 

Majorano, v. Caffarelli. 

Maksylewlcz, Vicevt, ne* en 1685, maftre 
du'chtenr de la cathedrale de Cracovie, m. le 
24 janv. 1745 ; tres apprecie de son temps 
comme compositeur de musique sacr6e. Quel- 

Sues-unes de ses oeuvres sont conserves 1 a la 
Sbh de la catmfdrale de Cracovie. ' 

Malagtiefia, v. fandango. 

MalaachRlne , LSonide - Dimitriewitch , 
compositeur, n6en 1842, m. aMoscou le 11 fe>r. 
190$; a ecrit one symphonie (mi bemot maj.), 
un opera (Iba Mouromez, Krew, 1879), de notn- 
breuses melodies dont quelques-unes devinrent 
populaires, des pieces de piano, tine quantity 
de musique d*egrise et un recueil de « 40 me- 
lodies populaires ». > 

Ntalat, Jan, compositeur tcheque, auteur de 
plflfeieurs operas : Stdna, Prague, 1899 ; Ve- 
sttemdmluvy, (ibid, 1908). 

Matdeghem, Robert-Juuen van, ne a Den- 
terjtienY (Flandres) en 1810, m. a lxeltes, pres 
de Bruxelles, le 13 nov. 1893 ; organiste et 
compositeur, a r^dige* pendant un certain temps 
la « u3c1lia» et ptiblie nn TS-esor musical, Col* 
lection cmthentique de musique sitcre'e et pro* 
fane' des bnciens mailres beiges (1865-1893, 
29 vol.). v i 

1 Maiden, Pierre van, compositeur remarqua- 
bleN ne?% Bruxelles le 13 mai 1724, m. dans la 
meme villfc le 3 nov. 1768 ; musfcien de la cham- 
bre d« ptince Charles de Lorraine, fut pendant 
longtemps violon-sdlo'tfe rOpe>a de Ta cour, £ 
Bruxelles. II a £crit plusipurs operas pour Bru- 
xelles et un aussi poor rOpe>a-Comiquede Pa 
ris (La bagarre, 1762) ; mais il eut plus de suc- 
ces avfec ses symphonies et ses sonates a 3, p. 2 
viol on s et basse, publiees a Paris et a' Lon- 
dres, dans le stylede Joh. Stamitz. 5 
' Mafherlie, CharLes*Tw£odore, ne* a Paris 
le f! air. 1853, m. a Cormeil (Eure) le 6 oct. 
1911 ; fit des Etudes de droit, mais aussitot 
apres avoif pris sa licence s'adonna a hi musi- 
que, sous la direction de Danhauser, Wormser 
et Massenet. En 1880, M. aefcdmpagna son ntaf- 
tre Danhafuser dans* un voyage tTettfdes a tra- 



vers la Belgique, la Hollande et la Suisse. C'est 
a partir de ce moment qu'il a collabore* a divers 
journaux et revues (« Revue d'art dramatique », 
« M£nestrel *, « Guide musical a, « Progres ar- 
tistique », « Revue internationale de musique », 
et surtout le a Monde artiste » [1885-1893]). 
Nomm^ en 1896 archiviste- adjoint de TOpe>a 
de Paris, M. a succ£de\ en mars 1899, a Gh. 
Nuitter, comme archiviste. Mais ce qui a con- 
tribu^ le plus a repandre son nom, e'est sa tres 
riche collection particuliere d'autographes, qu*il 
a l^ue^e a' la Bibl. de TOp^ra de Paris, lous 
les noms des rnaitres, de quelque notori^t^, y 
sont repr^sent^s (et le plus sou vent tres large- 
ment), de fcach a Wagner et aux contempo- 
rains. En outre, M. poss^dait une collection! de 
tous les journaux illustr^s publics a Paris de- 
puis le commencement du xix« 8., et une col- 
lection spdeiale de titres de musique. Ert tant 
que compositeur, M. a donne des 03uvrey p. 
piano k 2 et a 4 m., p orgut», p. violon, p. or- 
chestre, puis des melodies vocales, de la musi- 
que de chambre, des ope*ras-eomiques (m&Jits : 
L'ordonnancc, La Barbi&re de cette ville, Les 
trois commeres), de la musique de scene pour 
Les yeux clos (Paris ; Odeon, 1896),' et des 
transcriptions nombreuses. Parmi les ouvrages 
de musicographie, nous noterons : des notices 
sur Etclarmonde (1889) et sur Ascanio (1890), 
le Catalogue bibliogtaphique des oeuvres de 
Donizetti (1897) puis, en col la bora si on avec 
A. Soubies : L'oeuvre dramatique de Richard 
Wagner (1886) ; Precis d'histoire de 'Hfieya- 
comique [1840-1887} (1887, sous le pseudonyme 
de B. de Lomagne) ; Melanges sur R. Wagner 
(1891) ; Histoire de fa seconde Salle Favart 
[Ope>a-Comique] (2 vol., 1892 et 1893; cburon- 
n6s par Hnstitut) ; P. 7}chaikow$ky (1901 ; a 
propos de la VI» symphonie) ; etc. M. a dirige* 
avec Saint-Saens les travaux pour l^d cbmpl. 
des oeuvres de Rameau (Paris, Dnrand), r et 
donne des conferences a T« Ecole des hautes 
«5tudes sociales V. Iv ' 

Nlalibran, 1. Maria-Felicita, nee a Paris le 
24*15^8 1808, m. a Manchester le 23 sept .i83ft; 
fllle de Manuel Garcia (v/ce nom, 2), soeur He 
M"' Viardot-Garcia, r*une des cantatrices le* 
plus remarqirables du ^lx» s. (Contra* lto'd'utte 
immense 1 Vendue), fit son Education murficale 
sons la direction de son pere. Elle "se^ prdflui- 
sit d'abord k Londres, en. 1825, et fut eD£agee 
aussitfit a TOpera de Londres dont elle devint, 
au bout de pen de temps, la i prima donna V 
la plus en vogwe. A la fin de la sa i son, le pete 
Garcia traversa TOc^an avec femme et enfsints, 
une famille coroposant k elle seWe une troupe 
d'ope>a prfesque compl^tef. A New-York, Matia 
^po\isa an commer^ant du riom de'M.^dotft 
elfe se Bepara, du restfe, apres qu'fl ^eut^fait 
feillite. Redtree en Europe,'M*« M. se Ipi'odul- 
sit; e* 1827, a Paris, avec uh'succes 'enorme, 
et fut engag^e avec 50.000 fr.'de traitenYent ^a 
hi fin de la saison parisHnhe, blle'cHaMaTrV£- 
gull^rement a Londres, o* elle disputait ta 
palm^ & Henrlette Sonta*g. Avec un Sliced loU- 
joufs croissant, eFfe (ihanta h Naples, a Mihtn 
et dansd'autres villes itaHennes (elle^parlart es- 
pagnol, fran£ais,italiett, anglais et arllemahd). 
Ivorsqu'eHe etrt x>btenu la separation d'a^iec'son 
premier mari, elle e*pousa le violoniste Dft Bt-^ 
KtOT jitiaw 1836) avec leouel eMe 6tait d^ja en- 
tree en relations en 1831. EHe mdurtit cepeh- 
dant quelques mois afrres, a' Manchester)' a la 
suite d f exce8 de fatigue lors d'un festival de mu- 
sique de cette ville (12 14 sept!). On silt^les 



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620 



MALLING — MANCINI 



stances vibrantes que lui d&Iia Musset, quelques 
jours a pros sa mort. La M. 6lait tres musicienne 
et a compose* elle-me'me de jolies petites chan- 
sons, des nocturnes, des romances qui ont en 
Sartie paru \Dernieres pensees musicales de 
(arie-Felicite Garcia de Beriot, publ. par Eug. 
Troupenas). Cf. Gaet. Barbieri, Notiziebwgra- 
fiche di M. F. M. (1836) ; J. Nathan, The life 
of Af m * M. de Beriot (1836) ; A. von Treskow, 
Madame Af, (1837) ; M. Merlin, Loisirs dune 
femme du monde (1838 ; e\i. all. par G. Lolz, 
sous le titre : Af . M als Weih und Kimstlerin, 
1839) ; E. Legouve\ Etudes et souvenirs de thea- 
tre : Af. Af. (1*80). — 2. Alexandre, n£a Paris 
le 10 nov. 1823 m. dans celte ville le 13 mai 
1867, dans une situation d^chue ; eleve de 
Spohr a Cassel, ou, deja marie\ il £tait venu 
s'6tablir, a publie : Ludmq Spohr, sein Leben 
und Wirken (1860). Ii fonda plus tard, a Paris, 
un journal musical, L'Union instrumental y 
qui cessa bientot de paraitre, puis r£digea long- 
temps le feuilleton dun journal paraissant en 
francais, a Francfort s/M. Plus tard encore, il 
publia. a Bruxelles, un journal de musique, in- 
titule* : Le Monde musical (1864). Son es&ai de 
fonder au Theatre de la Gaite\ a Paris, des con- 
certs populaires dans le genre de ceux de Pas- 
deloup, £choua completement. Comme compo- 
siteur, M. a fourni des oeuvres d'orchestre, de 
la musique de chambre et une messe pour la 
Legion a'honneur (p. voix d'hommes). 

Mailing, 1. Jorgen, ne" a Copenhague en 
1836, m. dans la meme ville le 14 rail. 1907 : 
partisan ze'le' de la m&hode Chev£ (v. ce nom) 
qu'il contribua a repandre dans le Daoemark, 
en traduisant les publications de Cheve\ fut 
pendant quelques anneesorganiste a Svendborg, 
puis v£cut a Copenhague et, des 1875, le plus 
souvent a l'6tranger (Vienne). M. a compose un 
grand nombre de pieces de piano et de chant, 
ae8 operas, etc. — 2. Otto-Valdemar, frere du 
precedent, n£ a Copenhague le l er juin 1848 ; 
eleve de Gadeetde J.-P.-E. Hartmann, au con- 
servatoire de sa ville natale. a dii ig£ le Chceur 
dese"tudiants (1872-1884), fonde", en 1884, et di- 
rig6 en partie les concerts de la « Soci£te* de 
musique », tout en dtant depuis 1878 organists 
de leglise St-Pierre et, depuis 1885, professeur 
d'harmonie au Conservatoire. M. est Tun des 
compositeurs danois les plus en vue : sympho- 
nic en re m in., op. 17 ; Fantaisie p. violon et 
orch., op. 20 ; Ouverture de concert^ op. 29 ; 
concerto de piano en ut min., op. 43 ; trio p. 
piano et archets, en la maj , op. 36 ; sonate ae 
violon en sol min. ; octette, sextuor, quintette 
et quatuor p. instr. a archet : Revexl p. 4 voix 
solo et orch. d'archets, op. 13 ; compositions 
p. chceur etorch. ; melodies vocales, dont une 
partie sur des textes sacr£s ; pieces de piano ; 
et surtout pieces d'orgue (Preludes, Tableaux 
tf symphoniques *, etc.). 

Mallinger, Mathii.de, can tat rice dramatique 
(soprano), n£e a A gram le 17 feVr 1847 ; <§leve 
de Gordigiani et de Vo$l, au Conservatoire de 
Prague (1863-1865), puis de Lewy, a Vienne, 
fut engagee, de 1866 a 1869, au Theatre de la 
cour, a Munich, et devint en 1869 Tune des 
principales artistes de l'Opera de la cour, a 
Berlin (elle ^pousa la meme annee un baron von 
Schimmelpfennig). M. a profess^ le chant des 
1890, au Conservatoire de Prague ; elle ensei- 
ane depuis 1895 au Conservatoire Eichelberg, 
a Berlin. 

Maillot, Antoine-Louis, ne a Lyon le 30 
aout 1812, m. a Rouen le 5 avr. 1867 ; fit ses 



Etudes a Paris (Choron, Garaude, BanderaJi) 
de 1832 a 1835, puis se voua a la seine et 
chanta les parties de tenor, de 1835 a 1842. Ed 
1843, M. se fixa a Rouen, comme maitre de 
chant et d£ploya en outre, depuis lors, une trvs 
grandeactivite comme critique (La musique au 
theatre, 1863) Enfin, M. a fait repreaenier, a 
Rouen, deux operas : La Vendeenne (1857) et 
La truffomanie (1861). 

Malmquist, Karl-Julius, ne* a Copenhague 
le 16 juin 1819, m poitrinaire a Hirschholulc 
4 aout 1859 ; auteur favori de choeurs p. voix 
d'hotnmes, de melodies vocales et d'operetles. 

Malten (de son vrai nom MCller), Th£- 
RfeSE, cantatrice scenique (soprano dramati- 
tique), ne'e a Insterburg (Prusse orienjale; le 
21 juin 1855; eleve de Gustave Engel, a lierlin, 
d&nita en 1873 a Dresde, dans les roles de Pa- 
mina et d'A^athe. Elle fut engagee aussjtut 
comme premier soprano et sut bientot tout le 
repertoire de grand op6ra (Senta, Elisabeth. 
Eva, Elsa, Iseult, Fideho, Armide, etc.). Elle a 
cr6e\ en 1882, a Bayreuth, le role de Kundry, 
dans « Parsifal », avec un succes extraordinaire. 

Malvezzl, Christofano, ne* a Lucques le 
27 juin 1547, m. a Florence le 25 dec. 1597; 
chanoine de S. Lorenzo et maitre de chapelle 
des grands-ducs Francois et Fernand de U&di- 
cis, nit le maitre de Jacopo Peri. M. a e'crit des 
madrigaux (1 livre a 5 [1583] et 1 a 6 v. [1584]). 
des Intermedes etdes Concerti pour une piece 
de circonstance representee lors des fetes do 
mariage de Ferd. de Medic is avec Christine 
de Lorraine, en 1591 (avec des chants de Bardi, 
Cavalieri, Peri et Marenzio). 

Mancando (ital.), en diminuant, comme 
calando. 

Mancinelli. Luigi, ne" a Orvieto le 5 fevr. 
1848; violoncelliste a la « Pergola » de Florence, 
puis, des 1874, professeur au c Liceo filarmo- 
nico » de Bologne qu'il dirigea bientot (1881), 
en meme temps que Forchestre da Theatre et 
la chapelle vocale de StP£trone. De 1886 a 
1888, M. fut chef d'orchestre an theatre de 
'< Drury Lane », a Londres, et devint, en 1888, 
directeur de la Chapelle royale, a Madrid. II 
rentra plus tard en ltalie et s'y est fait entre- 
preneur de theatre. M. est compositeur remar- 
quable. On connait de lui, entre a u tres, des 
intermezzi pour Messalina et pour Cleopatra 
de Cossa * des operas : Isora di Provenza [Ro- 
lando] (Bologne, 1884; Hambourg [en all.], 
1892) et Hero et Leandre (Norwich, 1896) ; et 
des oratorios : lsaia (Norwich, 1887) et San 
Agnese (Norwich, 1905). Cf. L. Arnedo, Jtf. y 
su opera Hero y Leandro (1898). 

Manolnl. 1. Francesco, compositeur, n£ a 
Naples en 1674, m. dans la m&me ville en 1739; 
eleve du Conservatoire « di San Loreto i, ou il 
fut appel£ plus tard a enseigner lui meme. II 
devint en 1709 deuxieme et en 1728 premier 
maitre de chapelle de la cour. M. a ecru 20 
operas, la plupart pour Naples (Idaspe; Lon- 
dres, 1710), ainsi que des oratorios : Vamor 
divino trionfante nella morte dfi Cristo, L'arca 
del testamento in Gerieo, 11 laccio purpurea 
die Baab 1 11 genere umano in catena, et un 
Magnificat a 8 v. — 2. Giamrattista, maitre 
de chant, n£ a Ascoli en 1716, m. a Vienne le 
4 janv. 1800; eleve de Bernacchi et du Pere 
Martini, fut appele* vers 1760, a Vienne, comme 
maitre de chant des princesses impe'riales. U. 
a public un ouvrage de valeur sur le chant fi- 
gure* : Pensieri e riflessioni prat tc he sopra il 
canto figurato (1774, 2« ed. 1777; trad, en iranf. 



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MANCINU8 



MANFREDINI 



621 



sons le titre de : Varl du chant figure, 1776, 
et sous celui de : Reflexions pratiques sur le 
chant figure, 1796). Cf. G.-C. Carboni, Memo- 
rie inturno i litterali e gli artisti... di Ascoli 
(1830). 

Mancinus, Thomas, compositeur allemand, 
ne dajs le Mecklembourg en 1550, 3tait vers 
1591 maitre de chapelle de revgche* d'Haiber- 
stadt et du duche* de Brunswick. On a conserve" 
de lui une Passion en musique (1620), Newe 
Imtige^ und hozffliche ivelUiche Lieder (1588, 
de 4 a 5 v.), Uuum vocum cantiuncularum 
liber (1 607), des madrigaux a 5 v. (1605) et 
quelques oeuvres de circonstance, telles qu'un 
chant funebre a 5 v. (1585) et un chant de ma- 
nage a 5 v. (1591). Cf. K. Knoke, Die Passion 
Christivon T. M. (1898) 

Manclo, Felice, n6 a Turin le 19 d£c. 1841, 
m. a Vienne le 4 f£vr. 1897; chanteur de con- 
cert tres fi§t£ de son temps (t6nor), fut en der- 
nier Lieu professeur de chant au Conservatoire 
de Vienne. 

MandiCj Josip, compositeur slave, a fait re- 
presen;er en 1904, a Laibach, un opeVa : Peter 
Svac'C. 

Mandl, Richard, ne" a Prossnitz (Moravie) le 
9 mai 18o9; 6leve de Fr. Krenn au Conserva- 
toire de Vienne et, pendant deux ans, de Leo 
Delibes a Paris, ou fl vScut de 1883 a 1901. M. 
vit actuellement de nouveau a Vienne. II a pu- 
blie de nombreux lieder (Ligendes d'amour, 
Auf nieines Kindes Tod, Chinesische Lieder, 
etc.), de la musique de chambre (Quintette en 
sol maj. p. piano et archets; Intermezzo p. 
piano, violon et vcelle; pieces p. violon et p. 
vcelle. etc.), de la musique symphonique et 
chorale : Griselidis (poeme symphonique p. 
orch., choeur de femmes et sopr. solo), Ouver- 
ture zu einem gaskognischen Rittwspiele, Ein 
Markttag in Algier, Tanz-Serenade (en 5 par- 
ties), Hymn*** an die aufgehende Sonne (p. 
orch. d'archets, . orgue et harpe), Gesang der 
Etfen (p. orch., 2 soli et choeur de femmes), 
one Su*te d'orchestre, elc. 

Mandoline fital. Mandolino, diminutif de 
Mandola [Manaora, Pandura. v. bandoura]), 
instrument a cordes de la famille du luth, avec 
caUse de resonance voule*e en forme de poire, 
plus vout£e que le luth mais de bien moindres 
dimensions. La m. est encore aujourd'hui d'un 
usage courant en Italie, et plus spe'cialement a 
Naples, comrae instrument melodique ; elle est 
accompagn6e par la guitare. Elle s'est r6pandue 
de la dans le reste de V Europe, comme instru- 
ment d'amateurs. Les m. napoutaines sont ten- 
dues de huit cordes, groupees par deux a Tunis- 
son et accord£es en quintes, comme le violon : 
tot 1 , r^ 3 , la 3 , mi 4 ; les m. milanais^ ont cinq 
ou six pa ires de cordes accordees comme suit : 
sot*, ut 3 , la 9 , re*, mi A , ou bien sol*, sP, mi 3 , la 3 , 
r& % mi*. La m. se joue avec un me*diateur d'e^- 
caiile, ou parfois de m£tal. V. les m&hodes de 
m. de Cottin, Pietrapertosa, Bartoluzzi [An- 
weisung zur Erlemung der M.), Kohler (Man- 
dolinen-Schule, 1850), etc. Cf guitare. 

Mandyczewski, Eusebius, n£a Czernowitz 
le 18 aout 1857 ; fils dun pr^tre orthodoxe, 
eleve de Rob. Fuchs et de Nottebohm, a Vienne, 
abandonna en 1880 les eludes universitaires 

Su'il avait commpnc£es et fut nonnme, en 1887, 
irecteur des chceurs de la « Singakademie » 
de Vienne, en mgme temps qu'archiviste de la 
*Soci£te* des Amis de la musique ». M. recut 
en 1897, de TUniversite* de Leipzig, le titre de 
1> hon. c, en reconnaissance de ses travaux 



pour ''edition complete des oeuvres de Schu- 
bert. II fut nomme en 1897 professeur de theo- 
rie des instruments, en 1900 professeur d'his- 
toire de la musique au Conservatoire de Vit nne. 
II fait partie en outre de toute une se>ie de 
commissions musicales officielles. M. s'est 
charge* d'achever la biographie de Haydn en- 
treprise par C.-F. Pohl et il dirige les travaux 
d 'edition de F Edition complete des oeuvres de 
Haydn, en cours de publication chez Breitkopf 
et Hartel. 

Manelli (Mannelli), Francesco, n<§ a Ti- 
voli, pres de Rome, vers l. r -95, m. a Venise vers 
1670; faisait partie en 1605 deja du choeur de 
la cathe*di ale de Tivoli et fut chantre effectif de 
cette m£me chapelle de 1609 a 1624. II 4tait 
destine* a la carnere eccl^siastique, mais il y 
renonca pour e*pouser une can ta trice (Madda- 
lena) et se vouer a la musique. M. rentra a 
Tivoli en 1627 et y fut pendant deux ans maf- 
tre de chapelle de la cath£drale. II abandonna 
cependant ses fonctions et joua d&ormais un 
role en vue dans le domaine de l'opera alors 
en pleine efflorescence. II donna en 1690, a 
Bologne (la mdme annee que YUlisse de Mon- 
teverdi) un ouvrage intitule Delia, puis, peu 
apres sembie t-il, se fixa a Venise. C est la du 
moins que sa fern me nublia, en 1636, un vol. 
de ses oeuvres : Musicne varie a i-3 v. (op. 4, 
cantates, airs, canzonette, chacones), et la pro- 
bablement qu*avaient paru les op. 1 a 3 (entre 
autres un Carro trumfale pas retrouv^), sous 
un nom d'academicien quelconque. Le premier 
theatre lyrique populaire, c.-a-d. public, le 
« S. Ca^siano » de venise, donna comme spec- 
tacle d'ouverlure, en 1637, une Andromeda, 
paroles de Ben. Ferrari, musique de M. C'est 
la le de~but de la grande £poque de Fop^ra v^- 
nitien : Monteverdi, Cavalli, Cesti. Quant a 
M., il chanta lui-m^me un des roles de son 
opeVa suivant : La maaa fulminata (1638 et 
lo41), et avec un succes tel qu'il fut engage 
aussitdt comme basse dans la Chapelle de St- 
Marc. Vinrent ensuite : en 1639. Delia (d£ja 
represent^ a Bologne), A done et Tetnistocle; en 
1642, L'Alcate; en 1651 a Plaisance, Ercole 
nelVErimanto; en 1652 a Parme, t.e vicende 
del tempo (avec un ballet) ; en 1653 a Parme 
aussi (comme tous les suivants), II ratio d'Eu- 
ropa; en 1660, La Filo (Giunon*. repacificata) 
et 1 due giglie (tournoi); en 1664, La Luasta. 
On n'a conserve de M. que les Varie musiche 
(dont les chaconnes « chantees » sont parlicu- 
lierement interessantes) et les livrets de ses 
operas. Cf. Gius. Radiciotti, Varte musicale in 
Tivoli nei seroli XVI, XVII e XVIII (1907). 

Manen, Joan [de], compositeur et violoniste 
espagnol, n6 a Barcelone le 14 mars 1883 ; £leve 
de D. Alard, pour le violon, de"buta cependant 
comme petit pianiste prodige, mais fit surtout 
parler de lui plus tard comme compositeur. M. 
a £crit des operas : Giovonva di Napoli etAkte 
(tous deux a Barcelone, 1903) puis Der Fackel- 
tanz (Francfort s. M.,1909); un poeme sym- 
phonique, Nuova Catalonia-, un concerto de 
violon ; une Suite p. piano, violon et orch., etc. 
M. a recu du gouvernement espapnol de hau- 
tes distinctions honorifiques. II vit a Dresde. 

Manfredlni y 1. Francesco, n^ a Pistoie en 
16H8, fut violoniste de St-Petrone, a Bologne, 
et plus tard maftre de chapelle a Munich (1711 » 
et a Pistoie fou son fils Vincenzo [v. plus loin] 
est ne"). II a public 12 sonates a 3 (2 V., B. et 
B. c, 1709) et des Concerti grosai (2 V. et Vc. 
comme « concertino », 1718), a Bologne, chez 



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UNIVERSITYOF CALIFORNIA 



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MANGEOT — MANNS 



Silvani, et il a fait executer plusieurs oratorios. 

— 2. Vincenzo, Gls du pr&^dent, ne" a Pistoie 
le 22 oct. 1737, m. a St-Pdtersbourg le 5 aofit 
1799; maitre de chapelle de la cour imperiale 
de Russie, a 6crit des Regole armoniche. . . per,. . 
Vaccompagnamento etc. (1775 (1797}), tine j)i~ 
fesa delta musica moderna (1788), des sonates 
(1765) el des concertos de piano. 

Mangeot, Edouar0-JosepHjIi£ a Nantes en 
1834, m. a Paris le 31 mai 1898; fabricant de 
pianos, fit sensation a r Exposition de.4878, a 
Paris, avec un piano c a double clavier, ren- 
vers£», que ioua Lde Zarembski. Ce piano, 
auquel Ant.. <de Kontski s'interessa aussi pen- 
dant queique temps, permettait des effets parr 
ticuliers, grace a la disposition d'uu second 
clavier superpose* au premier et dont les tou- 
ches ^taient dana Tordre inverse.de celles du 
pcemier clavier M. fonda, en,out*e,.«ne revue : 
Le Monde musical, dont son fils Andr£ a pris 
plus tardja direction. 

. Mangold, 1. Wjlhelm, n& a Darmstadt le 
19 nov. 1796, m, dans la meme ville le 23 mai 
1875; dteve de son J>ere (Geobg ML, j*e* a Darmr 
stadt le 7 fevr. 1767, m. dana la m£me ville, ou 
Ut^iait devenu directeurjde musique de la cpur, 
le 18 fSvij. 1835), de Rinck etde rabhS Vogler, 
puis, de 1815 a 1818, de Qherubini,, au Conser- 
vatoire de Paris. II fut engaged comme musician 
de la chambre, a Darmstadt, et devint en 1825 
maitre de chapelle.de la cour. Use retira en 
1858. M. a releve beaucoup le niveau musical 
de Darmstadt; il a 6crit luL-mgme un opera, 
Mjerope (1823)* ainsi que 2 ouvrages de moin- 
dires dimensions, la musique pour quelques drar 
mes» des ouvertures, beaucoup de musique de 
chambre, des morceaux de chant et des roman- 
ces appr^ciees pour cor (clarinette),et piano. 

— 2 Karl^LudwIg ARMAND r fr6re du president, 
ne" a Darmstadt le 8 octobre 1813, m. a Oberst- 
dorf (Allgau) le5 aout 1889; fit ses etudes mor 
sicales aupres de son pere et de son frexe Guil- 
laume, puis a Paris, de 1836 a 1839. D£ja 
auparavant (1831), il avait fait par tie, comme 
violoniste, de la Chapelle de la cour, a Daroir 
stadt, et il y rentra a son re tour (1839). II fut 
nomm£ en 1848 directeur de musique de la 
cour. M. avait pris de*ja, en 1839, la direc- 
tion de la « Societe* de Musique » et dirigea, 
(Jiel869a 1875, le « Mozart- Verein», apres avoir 

{)ris sa retraite de directeur de musique de 
a cour. M. est tres connu en Allemagne par 
des quatuors p. v. d'hommes (Waldlied. Mein 
^ebenslauf, etc.) ; il a publie aussi des choeurs 
p. v. mixtes, des lieder et de plus grandes ceu- 
vres vocales {Hermannssohlacht, « pe"an » pour 
choeur uiixte, soli et orch. ; Abraham [orato- 
rio] ; Die Weisheit des Mirza Schaffy [cantate 
pour choeur d'hommes, soli et orch. : couron- 
neej). D'autres oeuvres n'ont pas ete gravies, 
mais bien executees avec succes, des oratorios : 
Wittekind et Israel in der Waste ; des operas : 
Das Kuhlerm tide hen, Tannhduser, Gudrun et 
Domroschen ; des drames de concert : Frithjof, 
Hermanns Tod f et Barbarossas Erwachen ; 
une scene dramatique : Des Mddchens Klage; 
une symphonie cantate ; Elysium ; enfin, 2 sym- 
phonies (mi bemol mij., fa min.) et diverses 
Sieces de musique de chambre. — 3. Kari«- 
eobg, pianiste, dleve de Hummel, nx. a Lon- 
dres le 1" nov. 1887, est un troisieme fils de 
Georg M., 

Mann. Johann-Gottfr.;-Hendrik, ne* a La 
Haye le 15 juil. 1858, m. a Coudewater le 10 
tevr. 1904 ; chef de musique militaire a Leyde, 



puis directeur de musique au Theatre du Pare 
et, en dernier lieu, a rOpexa neerlaodatt, a 
Amsterdam. U a compose* de la musique &ym- 
phonique et de la musique vocale, et il a fait de 
la critique musicale. 

Mannborg, Karl Theodor, n£i Cartetad 
(Suede) le 9 nov. 1801 ; arriva f n Atlemafne.es 
1886 et y fonda en 1889, a Borna (Silesie), aoe 
fdbriqued harmoniums dans lesquels il intra- 
duisit, le premier en Allemagne, le system* 
« americain » a aspiration. V. orgues Aitm- 
CAix&a, . -, 

Mannheim [Ecolk de], aerie de maHreset 
d'e*l6ves qui, a partir de Joh. Stamitz et dt Fa> 
X. Righter, opererent, au milieu da xw *., 
Tune des transformations lee plus extfaordi- 
naires que Ton connaisse du style musical. Le 
berceau du style dies classiques viennots etf 
Mannheim, leur veritable anc£tre Johakx Sta- 
mitz (v. ce nom). Les symphonies dei'Ecote & 
M. firent positivement sensation a Paris et i 
Londres, a partir de 1745. Ellea fqrent torn 
en nombre considerable, en plosieore e4itic« 
originales et, dans le monde entier, en cootrt- 
facons. En plus des fondateura de r^cslc(qni 
sont, avec lea susnommea* Ignaz HouBAtvw 
le ipartisto tres tqt deplane* de Stamitx, «i 
Iohann SchOBERT qui vecu* dea ITQQa Par* 
et de leura Aleves directs (Anton Filtz, Chris- 
tian Cannabich, Toeschi, Frafcx Beck. E. Eka- 
ner, Karl Stamitx, Anton Stamitz, J. Fraud, 
Willu Cranxer), plusieurs compositeurs r^«- 
lent i'influence directe de StamiU : L. Boccbe- 
rim% Gossec, van Malder, Leopold Hoffmaao, 
Dittersdord J.-Chr. Bach. Mais tandis que du* 
les oetlvrea de ces derniers, la « maniere> <fe 
Mannheim d6g£ne*ra oeu 4 peu, lea grands ge- 
nies (Haydn, Mozart, Beethoven) paracberereitf 
la morme du style instrumental. On ne peat 
guere noter comme interme*diaires reels eat* 
Stamitz et les maftres viennois que Scho^ert 
(p. la musique de chambre avec piano et p, k 
concerto de piano), Boccberint (p. les trios, la 
quatuors et les quintettes p. instr. a archet) <t 
Dittersdorf (p, la symphonic). Le premier re- 
pr^sentant absolument qualine* du nooveai 
style fut J. Stamitz lui-m£me, dont Top. t S 
trios d'orch.) rdvele une expression passioon^r 
et g^niale unique en son genre et extraordi* 
nairement frappante pour son temps. Cf. ki 
Editions que H. Riemann a donneV* des Sna- 
phonies du Palatinat bavarois (t Denkm. der 
Tonk. i Bayern » : III, 1 1902; VII, 3 1SE* 
VIII, 2 1908), de 9 Trios d'orchestre (daaste 
« Collegium musicum ») et d'un choii d ceavm 
de Schobert (« Denkm, detitscher Toalt. i, 
XXXIX). Cf. en outre Fr. Walter, Gmch.l 
Theaters u. d. Mmik am kurpfdlzischen Bcf* 
(1898). 

Manns, August, n£ a Stolzenburg, pre* 
Stettin, le 12 mars 1825, m. a Londres lei man 
1907; appritd'abord, chez unmusicien dt & 
lege* a jouer de divers instruments, puis *tH 
e*tudier aupres du musician de la viEe <TH- 
bing, Urban. II devint clarinettiste. de<mufi^ 
militaire, a Daniig, plus tard 4iPcweo. pe 6* 
ap pricier de plus en plus comme vk>ton-9sfe 
de TOrchestre Kroli, a Berlin, fat nomm£cW 
de musique militaire a Koenigsberg et, en U5i 
deuxieme chef de V <i Orchestre du Palais # 
cristal )>, a Londres, qui n'&ait alors qa*ut 
musique d'harmonie. Apnes avoir rempli. 4*» 
Thiver. 1854-1855, lea fQnctiona.de chef f*; 
cbestre d'op^ra a Leamington et a Edimboog 
et avoir dirig^ les concerts d^t^ d'Amsterdam. 



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UNIVERSITY OF CALIFORNIA 



MANNSTiEDT — MAPLE80N 



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l jut* engage*, en antomne 185$ f comma prer 
jwer chef d'orctie^tre des concerts c(u ft Palais 
If crista! », L'orchestre fut bieotol tran^forme* 
* les concerts parvinrent, sous la. direction de 
.. 4 la brillante renomm£e qu'ils eurent jus- 
£au mopientde leur dissolution, en1$0llM. 
' ea les, grands festivals Handel, -de 1883 a 
. fl regut en 1904 le titre de ftS}r».. 
r _ [annatee^t, 1 v Franz, pianisteet chef d'or- 
Ifaeatre, n£ a Hagen (Westphalie)- 1$ 9 ipi}. 
[ffi&; ^ve ( 4u' Cons^rvatqire Stem (H. £h$- 
jchJLcfevint en 1874 chef (Toj?chestre a Mayence, 
a.l8?$ directeur de la « Ifo'rliner-Sympppnie- 
Gugplle %, t pt en 1879 professeur v de ftaano au 
Conservatoire Stem. II fut quelque tenqps.chef 
rprcl)e8tre ? 4 Meiniptfen (sous I intenciance a\e 
;qk>w), puis chef o^e pOrphestre phil^armopi- 
iue,de„ Berlin jusqtTei^loS^ #, acc.epta alors 
epos t£ de xhe( crprchestr^ du f n^atre roya) 
t^ Wiesbatfep et .ae^roTesseur^au Cqnserva- 
pire <te cette c ville,, majs y rentra.ejn 1893 a la 
^ilharniuQie de JJerJin rfpur reprepare en fin, 
®$sPV «es fojicjio'ns pephera%rcheslre,£ 
WittfadejpLn a rec^u le titre de « jirbjesseur 
Son fre^e afift, — ? t jvVy^f m„ n# a 
' ■- M maT1^ v m % a t dlpiliU v Pfes.dp 
!pt. ,1904, entra d a#ord pans la 
, puis ,eu£ una vie agit^e 
lef d'orchestre de petites 
€$ d*c#eW % etc, ll,aMta)t>lit enfin, fin 18$, 
-, 4 sn|p ou i},dirjge,ajie8 spci^t^s et t fut reg}8- 
juj( cje plusieurs jpetit^s scenes. Son penchapt 
irtjstique sje^eqdait ausai a la po£sie, et a la 
tynture^ Jl^a fait le Uvret et la .musique aun 
nraxuf nombre dpeuvres, theatrales d'ordre in.- 
pp c ¥ r (farces fI o[Je*rettes t e*c,), et public, en 
mire, en 1874, uh periodique : Der Kunst- 




T jnn^eti? ; (de son vrai pom Steinmann), 
rKi,NRicH-FERDiNANp, p$ b £ fierggiesshubel le 
7 sept. 1806, m\ a.Loschwitz (Dresde) \p 3 ao,ut 
9i%; f 6\j£ve de Mieksch, ppqr le chant, veept 
Dresde et s!voecppa principalement de littd- 
aturemusicale.il a ecjrit : Das System der 
irossen Gesangschule des Bernacchi von BqIo- 
P]a (i83S^ gros ouvrage qui se reclame sans 
iison aucMne de Bernacchi [v. ce pom] ; 2* ed,, 
ous le titre Die grosse italienische Gesang- 
phute, 1848), Die sogenannte Praktik des 
Ua$$i$chen Gesangs (1839j, Gesch\chle x Geist 
md Ausubung des Gesangs (1845), Katechis- 
nusdes Gesanges im Lichte der Saturwisse,nr 
chaftj det Sprtche un<i Logik (1864), Denk- 
vuratgkqiten der Kurfurst lichen una Runig- 
ichen Bofpiusik zu Dresden im xvni. u. XJX. 
f ahrh. (1863) et Volst. Verzeichnis alU>r Kom- 
xmiionen des Kurjurstl, Sachs. Kapellmeis- 
en JKaymann (i8H). 

Sapsfeldt, Edgar, v, ; Pjerson, 2. 
anskopf. J akob-Frieorich -Nicolas, n^ A 
'rancfort s. M. le 25 avr. 1869 ; eleve de Ludw. 
Uraus (violon), fit de lontrs sejours ep, France 
ten Angleterre puis fonda, a Francfort s. M., 
in « Musee d'histoire musicale » qui a d^ja 
Tk une grande extension. .... 
Ikantlus.. Eduaro, chanteur sceniqup (t^- 
jor), ri^ .a Schyyeriri le,18 ianv. 1806, m. aux 
pins dllmenau le 4 juil. 1874 ; ^udia le droit 
Jlosttwck et a Leipzig, prit dans cette ,der- 
gere villp des lecons ^e chant, de Pohlenz et 
figpit bientot un certain renom comme chan- 
(ur 6k m concerts. U d^buta ensuite, en 1830, 
a^ Theatre de la Cour, a Berlin, et res^a pen- 
Gut yingt-8ept ans attach^ a cette scene, mais 
e prbduisit beaucoup a Tetianger en represen- 



tations. Pendant de nombrepses anaaes encore, 
il t se voua^ JL'enseignement du chant. M. a pu- 
bli6f lui-m^m^ de jolis lieder. 

Mantovani, Tancredo, n^ a Ferrare le %) 
sept. 1864 ; : eUeve d'Al, Busi, a Bologne, fitf 
nomm^ en ,1894 professeur d'hjstoire de la mju- 
sique pt d^esthetvque, en m£me temps que bi- 
bliq^raipe du « Liceo Rossini s i\ Pesaro, y 
organisa des pours dp senie\ingraphie musicale, 
etc. II a public : Estetica musicale (1892), Or- 
lando di lasso (1805), G. §os*.ini (19)1)2) et de 
pombreus^s dtu^es .disspminies dans les, re- 
vues pu sp^cialement.dans, la Qrqpaca musi- 
cal* ou'il, retiige depuis A$9&/Luigi Bassi ed it 
t i^ Gievajm\,f dU Mozart, 19-4, 3). 

MwtffVAIIO. AXUERTO, V. BiPAr: 

Ipantuani, Jos^F, ne",a Laik^ac^ fe 2&>mars 
18^0; fitdes ^tpcles de droit^ puis de, phU^scr 
phie,4'histoire^t4 art, a 1* University de VienA^ 
et y grit .le litre de D^ pbil. It. pi?it en t outre des 
Iecons de mu^ique d*Ant. For*tei\ de Jos.. Bphm 
et t 4*Apt N prucliner. Jl a nublie, en plus de pes 
Etudes (fens les ^Jlopatsh. f. ^L (J./r dans 1* 
« (Jregor. ..$undsch|p * ($iachfirident\nisclsf 
Kir&enftiusikfyteiiQttiKt 1907-1908^1 4an* dir 
Yfurses revues vienqpises,,^ ouvrages suivant* 
se papjportant a la. musique : fowf Bdhm 
(Vienna, 1805), . Tahulm cp4icummanus^ri^Uor 
r#m el$. (Catalogue [latin !] des manuscrits 
musicaux de Ja r BibU de la cqut, a V^eppe ; 2 
vol. .parus. 1$97, 1899J, CafaU>gue des wpwrw 
de pom* pimarosa (19Qk a J'occasjpn .de son 
centenapre) , Ueber . d&i fieginn des tNotendru- 
cjkes (19Q1), Ein unbekanntesDruckwerk (19021, 
Beethoven t#id Max Klmgers Beetbovenstatue 
'Vienne, 1902), Gqschfchte der Musik ir\ Wisp 
7< P art - : ^ e 1 epQflue f^omaipe a la mprt 4e 
lax I er .; 1904), puis, dans les « Denkm. ,der 
Tbn^k. in lt (Ksterreich^ les, osuvres -de Jakob 
Hapdl (Gallus) (L 1899,£vec U.bioffraphie; II. 
ld^^vec^la bibliographie ; III* 1908), etc. 

MjHiuaj (alL), clavier dorgue, v. clavier. 

In a nu alitor (en abrepg man.t fiij, seuler 
ment pourje clavier, c.-a-d. sans employer le 
p^dalier (indication fr^quente dans les compo- 
sitiqns pqur orgue). h ., 

Wlanzuoii^ Giovanni, sopraniste colebre 
(castrat),, ne a Florence vers 1725 ; acquit sa 
renommee sur les scenes italiepnes, et fut en- 
^ag^ ep 1753 a Madrid, par Farinelli. De 1764 
a 1765,, il provoqua un grand enthousiasme a 
Lopdres, par la puissance et le velopte* de sa 
vpix. M< n'etait pas chanteur leger, mais hon 
ipterprete, et il a, selon letemoignage de Bur- 
ney, contribue a Tessor de V • opera seria » a 
Lopures 11 chantait encore en 1771, ainsi qu'il 
ressort des lettres de Leopold et de Wolfgapg 
Mq^art, M.. vjvait alors a Florence, , comme 
chanteur de la Cour grand-ducale. L'ann^e de 
sa wort est inconnue* 

M^pl/eson, James-Henry, entrepreneur d'o- 
peVas, n^ en 1828, m. a Londres le 14 nov. 1901 ; 
eleve de rAcademie royale de musique de Lon- 
dres, se nroduisit comme chanteur, joua de 
l'alto a tr l prchestre et commenca en 1861, au 
« Lyceum theatre ?, sa carriere d entrepreneur 
d operas U manager »)t qui devait .^tre si fruc- 
tueusew 11, a su toujours attirer yers sa scene 
des chanteurs remarquahles (1862a 1868 T « Her 
Wtajesty's Theatre » ; 1869, « Drurylane » ; 1871, 
associe* avec Gye ; 1871 a 1^77 de nouveau a 
« Drurylane B.^t une foia encpre au «Her Ma- 
jesty's ») t JDfepuis 1879i M., apr^s la Qn4^ Jami- 
son de Londres, fournissa^t aux.entreprepeurs 
de theatres de New- York presque tout leur per- 



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624 



MARA — MARGELLO 



agnie ue corona ocnruier, pour le « uraou 
ert » dirige* par J. -A. Hiller. Apres s'Gtre 
lite plusieurs fois a F0p6ra de la cour, a 
le, elle fat engaged a vie, en 1771, a F0- 



sonnel. Ses souvenirs, tres abondants, ont 
paru : The M.-memoirs (1888, 2 vol.). 

Mara, Gertri d- Elisabeth (ne> Schmeling), 
cantatrice celebre, n6e a Cassel le 23 ftkr. 1749, 
m. a Beval le 20 janv. 1833; e*1ait fille dun 

Eauvre musicien et perdit sa mere de bonne 
eure. A la suite d*une chute malheureuse 
quelle fit dans son enfance, elle resta toute sa 
vie un peu contrefaite et faible. Elle montra 
de bonne heure du talent pour la musique, 
mais son pere en fit d'abordf une petile violo- 
niste prodige et visita avec elle Londres et 
Vienne. C'est a Londres qu'on decouvrit son 
talent de cantatrice et que son Education fut 
confine a Paradisi ; mais Fenseignement dura 
peu et la M. n'eut pas d'autre maitre. En 1*765, 
son pere retourna avec elle a Cassel, dans Tea- 

FeVance d'obtenir pour elle un engagement a 
Op£ra de la cour, espe'rance qui ne se re*lisa 
ris; par contre elle fut engaged en 1766 a 
eipzig, avec un traitement de 600 thaler, en 
compagnie de Corona Schroter, pour le « Grand 
Concert 
produite 
Dresde, 

Se>a de la cour, a Berlin, avec 9000 thaler 
'appointements. Elle epousa en 1773 le violon- 
celliste M. ; ce choix fut peu heureux et ne 
rencontra pas l'assentiment de Frexlexic-le- 
Grand. En 1780 elle rompit Fengagement de 
Berlin et s'enfuit avec son man. Passant k 
Vienne, elle y regut de France des recomman- 
dations pour Marie-Antoinette, et se dirigea 
alois sur Paris. La, la Todi 6tait a Fapo#6e de 
sa gloire, et il y eur une ardente rivalite* entre 
les deux « primadonne », chacune ayant ses 
partisans : les Todistes et les Maratistes ; il pa- 
rut cependant impossible de de'eerner la palme 
a l'une d'elles, au detriment de Fautre, La 
voix de M. allait de sot* a «t 5 . De 17*4 a 1802, 
M. v£cut pi ineipalement a Londres. Elle chanta 
en 178V et 178o dans les grands festivals en 
Thonneur de Haendel (« 'Haendel commemora- 
tion »J, et aborda la scene en 1786, dans un 
« pasticcio » : Didone abhandonata, mais se 
voua cependant plus spexialement au concert. 
De 1788 a 1789, puis en 1791, elle visita l'lta- 
lie et cueillit des lauriers a Turin et a Vcnise. 
En 1799, elle obtint son divorce, et son mari, 
prodigue et d£bauch£, s'abrulit ensuite com- 
pletement et mourut en 1808, a Schiedam (Hoi- 
lande). La M. quitta en 1802 FAngleterre, lors- 
que sa voix commence a perdre de sa force et 
de son £galite ; elle chanta sans grand succes a 
Paris, et, apres une longue tourne'e de con- 
certs, s etablit a Mo^cou. Elle y eut le malheur, 
lors du grand incendie cause* par Finvasion 
franchise (1812), de perdre tout son bien et dut, 
age"e de soixante-quatre ans, voyager de nou- 
veau et chanter, pour pourvoir a son existence. 
Elle s'6tablit alors comme professeur de chant 
a Beval, fit encore en 1819 une expedition 
malheureuse a Londres, et mourut. a Vage de 
qualre-vingt-ouatre ans, dans une situation 
precaire. Sa biographie (ju«*qifen 1792) a 6te* 
ecrite par G. Grosheim (1823^, puis fortement 
embellie par Bochlitz (Fur Frevnde der Ton- 
kunst, vol. i) ; son autobiographic a eH6publi£e 

fiar O. v. Riesemann, dans F « Allg. Musika- 
ische Ztg » [1875] et une tres vivante esquisse 
biographique, sur les donnees de cette derniere, 
par A. Niegli (1*81). 

ta] Mara, v. LiPsirs (Marie). 
arais, Marin, celebre virtuose sur la 
gambe, ne* a Paris le 31 mars 1656, m. dans la 



meme ville le 15 aotH1728; £leve de Hotte- 
mann et de Sainte-Colombe, et, pour la com- 
position, de Lully, entra en 1685, comme vio- 
lon -solo, dans la musique de la Cham b re royale 
et resta a ce poste jusqu'au jour ou il prit sa 
retraite, en 1725. Outre les opeVas : Alcide 
(1693, avec Louis Lully), Ariane et Bacchus 
(1696), Alcione (iie6) et kfrnete (1709). qui ont 
eHe* graves, M. a exrit surtout des morceaux p. 
1 a 3 gambes (5 recueils, 1686-1725), puis des 
Pieces en Trio (2 V. [Fl. ou Dessus de viole] avec 
B. c, 1692) et La Sonnerie de Sle Genevieve 
du Mont (p. V., Via et clavecin). Un Tedeum 
et des pieces p. violon et gam be sont rested 
manuscrits. Cf. « Le Menestrel », 1896, p. 83 ss 

SA. Pougin). M. employait sept coides au lieu 
le six sur la gambe, et introduisit aussi pour 
cet instrument des cordes Aides (trois). — Des 
dix-neuf enfants de M., presque tous musi- 
ciens, le plus remarquable fut Rolakd, qui 
succe'da a son pere en 1725, comme gambe- 
solo ; il a publie 2 recueils de moiceaux p. la 
gambe, avec basse chiffrde, ainei qu'une Nou- 
velle methode de musique pour servir d'intrc- 
duition aux acteurs modern** (1711). 

Marcello, Benedetto, compositeur remar- 
quable et poete de talent, ne* dune famille no- 
ble a Venise le 24 juil. 1f86, m. a Brescia le 
24 juil. 1739 : Sieve de Gasparini et de Lotti, 
eHudia en outre le droit et remplit diverges 
fonctions. II fut d'abord avocat, puis pendant 
quatorze ans membre du Conseil des Quarante* 
et en 1730 proviseur a Pola, dont le mauvais 
climat ruina sa saute* ; il ne put plus se reta* 
blir, malgrS Texcellent climat de Brescia, ou il 
fut envoys en 1738, comme chambellan L'gbu- 
vre principale de Marcello est la musique deb 
paraphrase italienne des 50 premiers psau- 
mes, par Girolamo Ascanio Giustiniani : E*tro 
poetico-armonico (1724-1727, 8 vol. ; del a 4 
v., avec basse ehififree p. orgue ou piano, quel- 
ques-uns avec vcelle oolige on denx violons; 
trad. angl. 1757 ; nonvelles Sd. ital. par Pom- 
peati [sans datel et par Valle [18l«3] ; un choix 
en all., 1865 [12 psaumes, instrumented par 
Gruneisen et, Lmdpainfner] ; un autre avec le 
texte fran$. et ital., environ a la mSmeSpoane 
[Paris, Flaxland] ; 1'edition complete la plot 
rScente [iSd. p. piano, parMirecki] a parucbez 
Carli, a Paris [sans date]). M. a public en ou- 
tre : Cvncertt a 5 stronienti (1701) ; des sena- 
tes p. vcelle op. 1, p. piano op. 2 et p. flute, 
op. 3 (1712) ; Canzoni madrigale*che ed aril 
per camera a 2, a 3, a 4 voci (1717). La mu- 
sique d'une pastorale Calisto in Orsa, d'oo 
op£ra La fede riconosciuta (Dorinda} et de 
F « intreccio » Ariavna, n'a pas ete* ?rav& 
mais le tt-xte, de M. lui-m^me, en a M im- 
prim^ et public. Nous avons en fin, de M., ofi 
ouvrage litt^raire : 11 teatro alia motia, o sic 
metodo sicuro e facile per ben comporre ed 
eseguire le opere Ualiane in mus*ca (saw 
date ; 2« e\L, 1722 ; 6d. nouv. chez Ricordi, » 
Milan ; ^d franc, par E. David, 1890 ; piautnte 
satire sur Fart de « fabriquer > un operaj. puis 
en manuscrits : une critique mordante d'ai 
recueil de madrigaux dAntonio Lotti (Letters 
familiare etc.), anonvme mais attribuee a M 
(cf Chilesotti, Sulla Uttera criiiqua di B M 
contra A . Lotti* 1885), et une Teoria musical* 
ordinata alia moderna pratica... On a con- 
serve* aussi les manuscrits de plusieurs Canu- 
tes, d'un oratorio : Gioa. de plusieurs roettea. 
Lamentations, Salve, d'un Tan turn erao csbo- 
nique a 6 v. et d'un oratorio alle'goi iqne : i< 



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MARCHAND — MARCHESI 



G25 



trionfa delta poesia e delict musica nel cele- 
brarsi la morte, la esaltazione et la corona- 
zione di Maria (person nages : la Poesie, la 
Musique, un soprano, piano, tenor et basse). 
M. a publie en plus de tout ceci des poe*sies, 
des sonnets, des libretti d'op£ras, etc., qui, en 
partie du moins, ont e*t6 mis en musique par 
(Taotres compositeurs. Cf. Giov. Sacchi, B. M. 
(Venise, 1789) ; Leon. Busi, B. M. (1884) ; Osc. 
Chilesotti, 1 nostri maestri del passato (1885 ; 
p. 83 ss, contre Busi) ; Fr. Caffi, Delia vita e 
del coniporre etc. (1830) ; Crevel de Charlema- 
gne, Sommaire de la vie etc. (1841). 

Marchand, Louis, Tun des plus remarqua- 
bles parrai lesanciens maitres francais de I or- 
gue et du clavecin, ne" a Lyon le 2 feVr. 1669, 
m. a Paris le 17 fe*vr. 1732 ; £tait deja organiste 
en 1684 a la cat bed rale de Nevers et passa plus 
tard a Auxerre. II devint, en 1697, organiste 
de St-Benoit, de l'Eglise des J£suites de la Rue 
St-Jacques et du grand cloitre des Francis- 
cains, a Paris, puis, des 1700, de la Chapelle 
dn Chateau de Versailles. Ses deux livres de 
Pieces de clavecin (I re min. ; II sol min.) pa- 
rorent en 1699 deja chez Roger, a Amsterdam, 
pais de nouveau en 1702-1703 et souvent en- 
core chez Ballard, a Paris. Un recueil de pieces 
d'orgue, reste* manuscrit, a 6t6 public par Al. 
Guilmant; quelques melodies avaient paru dans 
le « Mercure galant » et une Venitienne est 
conservee dans un « Clavirbuch » de la Bibl. 
deSchwerin. Cf. A. Pirro, L. M. (Sammelb. 
der I. M. G. », VI, 136 ss). 

Marche (ital., Marcia ; all. Marsch), musi- 
que dont le but est de regler Failure d'une 
grande quantity d'hommes en marche. C'est en 
ce seas que la m. est apparent^ a la danse, 
et qu'elle est devenue elle-me'me une sorte de 
danse (qu'on songe a notre « polonaise » ou a 
lancienne « entree » [Intrada], etc.). La m. est 
sans aucun doute fort ancienne. Les corteges so- 
lennels £taient ddja dans l'antiquit£ accompa- 
gnes de musique et nous n'avons aucune rai- 
son d'admeltre que cette musique ne fut pas en 
forme de marche. La m. atteignit une forme 
artistiqne plus elevee dans la trageMie grecque, 
ou le choeur se presentait dans un mouvement 
cadence et se re ti rait de meme, mais il est vrai 
que la musique qui accompagnait ces mouve- 
ments 6tait vocale, non pas instrumental (l'au- 
los seulement accompagnait a l'unisson). C'est 
avec bien peu de raison que nombre d'auteurs 
font remonter la marche militaire a la guerre 
de Trente ans seulement. Les tambours, tim- 
bales, trompettes et flutes suisses eiaient deja 
en usage au commencement du xvi* s. , peut- 
etre meme bien auparavant, lorsqu'un prince 
entrait dans la ville ou bien partait pour le 
champ de bataille (Virdung). Les timbales mi- 
litaires n'ont en realite d'autre but que de 
marquer le pas. La m., en temps que morceau 
de musique, est issue sans doute des chants de 
aoldatsren forces par les instruments. La forme 
de m., ainsi que nous la trouvons d'abord dans 
des operas (Lully), puis dans les Suites d'or- 
chestre (J. -Ph. Krieger) etcomme morceau de 
piano (Couperin), est celle des anciennes dan- 
ses (deux reprises de 8 ou 16 mesures). La m. 
actuelle est, dans la regie, plus de*veloppee et 
contient un trio d'allure plus me'lodique que la 
m. elle-me'me. — Les marches militaires sont 
on bien des marches de parade (Pas ordinai- 
res) ou des marches rap ides {Pas redoubles) 
on enfin des marches d'attaque, d'allure en- 
trafnante (Pas de charge). Parmi les marches 

DICTIONNAIRE DB MUSIQUE — 40 



ayant une destination precise et sp£ciale (de 
fete, solennelle, religieuse, ces dernieres pres- 
que uniquement pour les corteges sc£niques, 
etc.), la « Marche funebre » (Marcia funebre, 
Trauermarsch) seule se distingue d f une facon 
absolumentcaracteristique. Frese (1892), Kalk- 
brenner (1896), Rossberg (1698), Thouret (v. ce 
nom) et Otto Schmid (Marches et signaux 
historiques suisses) ont publie d'anciennes m. 
militaires. 

Marche aux flambeaux, sorte de d£fil£ 
des pe r son n ages de la cour, analogue a 1'an- 
cienne pavane ou a la polonaise plus re*cente, 
et aujourd'hui encore en ulage dans certaines 
ceremonies de la cour de Prusse. Spontini, 
Flolow, Meyerbeer et d'autres compositeurs ont 
e*crit de la musique pour ces defiles. 

Marohe harmonique (all. Sequent), nom 
que Ton donne, dans la the*orie de la composi- 
tion, a la repetition d'un meme motif plus ou 
moins long sur les diffeVents degres de la gamme 
ascendante ou descendante ; lorsque, dans un 
morceau polyphonique, la m. h. se poursuit 
strictement dans toutes les parties, on doit oeces- 
sairement tolerer des formations harmoniques 
qui, dans d'autres circonstances, seraient tout 
a fait mauvaises (par ex. des redoublements de 
sensible, de dissonance, etc.). Les theoriciens 
ont meconnu pendant longtemps la veritable 
signification de la m. h. (cf. Sechter), jusqu'au 
jour ou F£tis la dlcouvrait, en insistent sur le 
fait que la m. h. est d'essence non pas harmo- 
nique mais me'lodique, que, bien plus, toutde'- 
veloppemen t harmonique cesse aussi longtemps 
gue dure la m. La m. h. est aussi un moyen 
fort r£pandu, mais dont il ne faut user qu'avec 
precaution, de troubler la sym^trie rythmique 
d'une phrase, autrement dit de prolonger une 
de ses parties (g£ne~ralement la seconde moitie 
de la periode). En effet, tant que dure une m. 
h,, il est impossible de produire une impres- 
sion de fin, de terminaison (v. ce mot). 

MarchesI, 1. Luigi (dit aussi Makchesini), 
sopraniste cllebre (castrat), n£ a Milan en 1755, 
m. dans la me* me ville le 15 d£c. 1829 ; chanta 
deMa en 1775 a Munich, puis a Rome, a Milan, 
a Trevise, a Munich encore, a Padoue, a Flo- 
rence, a Naples etpassait en 1780 pour le plus 
grand chanteur d'italie. II se produisit bien- 
tot a Vienne et fut engage* en 1785 a St-Pe"ters- 
bourg, avec la Todi, sous la direction de Sarti. 
II quitta cependant la Russie en 1788 deja, a 
cause du climat. II se rendit alors a Londres 
ety chanta un certain nombre d'annles, se pro- 
duisant de temps a autre en Italie, particulie- 
rement a Milan. En 1806, il se retira definiti- 
vement a Milan. — 2. Salvatore, chevalier DB 
Castrone, marquis della Raj at a, ne* d'une fa- 
mille noble a Palerme le 15 janv. 1822, m. a 
Paris a la fin de fe*vr. 1908 ; fut officier dans la 
garde de la noblesse napolitaine, mais en sortit 
deja en 1840, a cause de ses opinions politi- 
ques. II ^tudia le droit a Palerme et a Milan, 
et a cot6 de cela travailla la musique avec zele, 
specialement le chant, aupres de Raimondi 
(Palerme), de Lamperti et de Fontana (Milan) ; 
puis, exil^ a cause de sa participation 4 la re- 
volution de 1848, il partit pour l'Ame>ique. II 
d^buta a New- York, dans le role d'Ernani (ba- 
ryton), etudia ensuite a Londres aupres de Gar- 
cia et se fit un nom comme chanteur de con- 
certs. II avait Ipouse* en 1852 Mathilde Grau- 
mann (v. plus loin). Apres avoir, pendant 
quelque temps seulement, appartenu tous deux 
au personnel de diverges scenes (Berlin, Bru- 



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C2ti 



MARCHESINI — MARENCO 



xelles, Londres et diflerentes villes dilalie), 
ils furent engages, en 1854, au Conservatoire 
de Vienne, comme maftres de chant. De la, ils 
allerent a Paris et continu&rent a voyager en- 
semble, lorsque, en 1865, M«* M. fut appel£e 
au Conservatoire de Cologne, et qu'en 1869 
elle rentra au Conservatoire de Vienne. Depuis 
l'automne 1881 { ils avaient de nouveau fixe* leur 
domicile a Paris. M. fut non seulement un ex- 
cellent maftre de chant, mais aussi un compo- 
siteur interessant de melodies vocal es (lieder 
allemands, « canzonette » italiennes, romances 
fi ant;aises, etc.) ; il a publie des vocalises et une 
methode de chant, et traduit en italien plusieurs 
operas allemands et franca is (« LeVaisseau Fan- 
tome », « Lohengrin », « Tannhauser », etc.). 
II a aussi ecrit, comme membre du jury, un 
compte rendu en italien sur les instruments 
de musique, a 1' Exposition de Vienne en 1873. 
— 3. Mathilde de Castrone-M. (nee Grau- 
mann), Spouse du pr£c£dent, nee a Francfort 
s./M. le 26 mars 1826 ; £leve d'O. Nicolai, a 
Vienne (1813), et de Garcia, a Paris (1845), <Hait 
d£ja fort estimee comme can ta trice de con- 
certs a Paris et a Londres, lorsqu'elle epousa 
M. (v. plus haut). Mais elle s*est acquis surtout 
une reputation tres grande comme professeurde 
chant et compte sans aucun doute au nombre 
des meilleurs professeurs de notre temps. M m « 
M. a public une methode de chant et 24 cahiers 
de vocalises. Elle a £crit : Erinnerungen aus 
nieineni Leben (1877) et Aus meinem Leben 
(1888). Cf. M. M. and music, passages from the 
life of a famous singing teacher (1897, ano- 
nyme). M"« M. est une niece de Dorothea Grau- 
mann (qui devint M B * von Ertmann), la pianiste 
que Beethoven appreciait fort, Dorothea-Caeci- 
ha, et a laquelle il d&lia son op. 101. 

Marcheslnl. v. Marchess 1. 

Marchettl, Filippo, n6 a fiolognola (Came- 
rino) le 26 fevr. 1831, m. a Rome le 18 janv. 
1902 ; £leve du « Conservatorio San Pietro a 
Majella » (Naples), d£buta comme compositeur 
scenique en 18T.6, au Theatre national de Tu- 
rin, avec l'opera Gentile da Varano, qui fut 
suivi en 1857, a Turin et a Rome, de La de- 
mente. Malgr£ le succ&s rem port e par ces pre- 
mieres oeuvres, il n'osa pas faire representer 
un nouvel ope>a : 11 Paria, a Rome, quitta cette 
ville, ou s'll s'£tait 6tabli comme maftre de 
chant, et partit pour Milan. La, il re n contra 
d'abord les m&mes difficult^, mais donna enfin 
en 1865, au theatre Carcano : Romeo e Giulietta 
aui eut un succes complet, bien qu'a la mime 
epoque l'op^ra du mime nom, de Gounod, pa- 
rut sur la seine de la Scala. Enfin les portes 
de la Scala s'ouvrirent aussi pour son Ruy Bias 
(1869) qui (it sensation en ltalie, mais ne re- 
$ut plus tard, il est vrai, qu'un accueil fort 
tilde, a Dresde (1879). Ses oeuvres plus rlcen- 
tes : L'amore alia prova (Turin, 18/3), Gustav 
Wasa (Milan, 1875) et Don Giovanni d' Austria 
(Turin, 1880) eurent peu de succes ; cependant 
le dernier de ces operas fut accueilli, a sa re- 
prise (Rome, 1885) avec enthousiasme. M. fut, 
ells 1881, president de TAcadlmie Ste-Clcile, 
a Rome. — L*oplra Vamore alia prova (Turin, 
1873) est d'un autre compositeur, Fabio M. 

Marchettus de Padoue (Marchetto est le 
diminulif de Marco), savant musicien de la fin 
du xiii* el du commencement du xiv« s., Ipo- 
que de 1'apparition, a Florence, de YArs nova. 
il a Icrit deux traites theoriques interessants : 
Lucidarium in arte musicm plant? (1274) et 
Pomerium artis musicse mensurabilis (1309), 



tous deux reproduits dans les Script, etc. % 
hi, de Gerbert. M. y expose deja les 4 ptvlatio- 
nes (mesures) dont on attribue glneraiement 
la fixation a Philippe de Vitry : mesure binaire 
(*/ 4 ), mesure ternaire (*/ 4 ), 3. 3 (» J et 2. 3 (%j. 

11 enseigne Igalement un emploi trls libre des 
sons chromatiques. Cf. Riemann, Gesch. der 
Musiktheorie, p. 217 ss et 136 ss ; J. Wolf, 
Gesch. der Mensuralnotation etc. (1904. p. 29 
ss). 

Marchlslo, nom de deux sceurs, can ta trices : 
Carlotta (soprano, nle a Turin le 6 dec. 1896) 
et Barbara (alto, nle dans la mime ville le 

12 die. 1834). Toutes deux dlbuterenta Venise, 
en 18M, et chantlrent en suite avec un succes 
croissant a Florence, Milan, Naples, Rome, 
Parme, Paris (1850-1860, au Theatre Italien i. 
Londres, Berlin, St-P£tersbourg, etc. Carlotta, 
qui avait £pous£ le chanteur viennois E. Klhn, 
mourut a Turin, le 28 juin 1872. Barbara s'est 
aussi marine et a renonc£ a la scene. 

Marcia (ital.), marche (v. ce mot) ; mar- 
ciale, en mani&re de marche, ne pas confon- 
dre avec marziale (v. ce mot). 

MarclllaCj P., n£ a Gendve le l w mai 1817. 
m. dans la m&me ville le 9 mars 1876 ; tit de 
ffrands voyages a travers FEurope, de 1831 a 
1848, comme precepteur et secretaire particu- 
lier d'une famiile russe, et recueillit pendant 
ce temps des materiauxpour une Histoire de 
la musique moderne (18?6). II a £crit en outre 
un Traite ilementaire de musique (1862) et 
une brochure sur la Methode Chev£ (1862). 

Mar6chal, Henri, compositeur, ne a Paris 
le 22 janv. 1842 ; se sentit attirg d'abord ?ers 
la po&ie, mais travailla en suite le solfegeavec 
A. Chev<$ (1859) et E. Batiste (1861), le piano 
avec Chollet et Tharmonie avec B. Laurent 
Puis, sur les conseils d'A. de Cast il Ion t sa fa- 
miile le confia a Victor Mass£ dans la classe da- 
quel il entra, lorsque plus tard, en 1866, ce- 
lui-ci fut nomm£ professeur an Conservatoire : 
quatre ans plus tard, M. obtint le premier gnn& 
prix de Rome (cantate : Lejugement de Dieu), 
apres avoir suivi aussi les cours de Benoist (or 
gue)etdeChauvet(contrepoint, fugue), lldebota, 
a son retour de Rome, par un poeme sacre io- 
titul6 La Nativite (1875), mais se voua ensoite 
plus particulidrement a la sc^ne pour laquelle 
il Icrivit Buccessivement : Les Amoureux de 
Catherine (1876, Opera-Comique), La taverne 
des Trabans (1876, prix Monbinne ; 1891, Ope- 
ra-Comique), L'Etoile (1881, un acte), Deiaa- 
mie (1893), Calendal (1894, Rouen), Ping Si* 
(1895), Daphnis et Chloe' J1899), Le Lac de* wi- 
nes (ballet, 1907), etc. Entre temp, M. com- 
posa la musique de sc^ne de plusieurs oovra- 
ges : L'Ami Fritz, Les Rantzau, 5mt/w, Crirne 
et chdtiment, puis il manifesto son actinte 
dans d'autres domaines, en donnant : Les «- 
vants et les morts (quatre voix et orch.. 1886*; 
Le miracle de Nam (drame sacr£, 1887) ; £«- 
quisses venitiennes (pieces p. orch., 1894) ; dei 
scenes chorales ; des motets • des melodies : 
des pieces de piano. M. a 6crit des souvenirs : 
Rome (1904), Paris (1907). 

Marenco, Romlaldo, n^ a Novi-Ligure le 
1« mars 1841, m. a Milan le 10 oct. 1907. 
nomine* directeur de la musique de ballets a 1» 
Scala de Milan, en 1873, avait d£but£ en 1869. 
a G^nes et a Milan, par de la musique de bal- 
lets. II en a ecrit une vingtaine, ainsi que plu- 
sieurs operas : Lorenzino de 9 Media (Lodt 
1874), 1 Moncada (Milan, 1880) et Le diable «* 
corps (op^rette ; Paris, 1884). 



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MARENZIO 



MARIE 



627 



Marenzio. LucA,(madrigaliste celebre, ne* a 

Coccaglio, pres de Brescia, vers 1550 ou 1560 ; 

eleve de Giov. Contino, devint en 1584 mall re 
de chapel le du cardinal d'Este, puis pendant 
plusieurs an Dees, et avec un traitement de 1000 
scudi, de la cour de SigUmond III de Pologne. 
II remplit ensuite 2 a partir de 1595 environ, les 
fractions d'organiste de la Chapelle pontifi- 
cate, a Rome, ou il mourut d£ja le 22 aout 1599, 
dan chagrin d 'amour, dit-on, parce que des 
obstacles insurmontables s'opposaient a son 
onion avec une parente du cardinal Aldobran- 
dini qu'il aimait follement. M. est certainement 
le pins remarquable des compositeurs de ma- 
drigaux ; mais il ne se borna pas a ce seul genre. 
Ses contemporains l'appellent il piii doice ci- 
gno (le plus doux des cygnes), divino compo- 
ritore, etc. La facture des oeuvres de M. tend 
vera la tonality moderne, c.-a-d. cme, selon la 
terminologie de ses contemporains, elle est 
cbromatique et introduit, sans h£siter, le diese 
on le be*mol accidentels, pour obtenir une mo- 
dulation pins facile et plus nettement accused. 
Les oeuvres imprim£es de M. sont : 9 livres de 
madrigaux a 5 v. (Venise, Gardano, 1580-1599 ; 
plusieurs fois rggdites ; ed. com pi. in-4° par 
Pierre Phalese, 1601, mais les livres 1 a 5 
ivaient deja paru en 1593, et une 6d. des livres 
6i 9 parut en 1609 et sou vent, plus tard) ; 6 li- 
vres de madrigaux a 6 v. chez Gardano (1581- 
1595 ; chaque Tivre en plus. 6d. ; les livres 1 a 
5 par Phalese, 1610 ; les livres 1 a 6 par Kauff- 
mann, 1608) ; un livre de madrigaux de 4 a 6 v. 
(1588) ; un de madrigaux a 4 v. (1585. etc.) ; 
un de Madrigali sptrituali a 5 v. (1584, puis 
1610 avec des pieces profanes de 5 a 10 v. : M. 
tpirituali e temporali) :2 de motets a 4 v. (1588, 
1592) ; an de motets a 12 v. (1614) ; un de &a- 
cri concenti de 5 k 7 v. (1616) ; une serie de 
motets pour toutes les fetes religieuses de Tan- 
nee (1588) ; des complies et des antiennes a 6 
v. (1595) ; 5 livres de Villanelle ed arie alia 
Napoletana a 3 v. (1584-1587 ; plus. eU ; ed. 
compl. par Phalese, 1610). On trouve en 
outre un nombre considerable de madrigaux et 
de motets, dans les anthologies de Gardane, de 
P. Phalese, et d'autres ; puis des morceaux 
transcrits en notation moderne, dans la Musica 
dwina de Proske, dans les Principe* de com- 
petition de Choron, dans le Traite de contre- 
point dn ¥ Pere Martini, etc. 

Mares (Mareschi, Jean-Antoine, corniste 
virtuose, n£ a Chotebof (Boheme) en 1719, m. 
a St-P^tersbourg le 11 iuin 1794; eleve de Ham- 
pel a Dresde et, pour le violon, de Zika a Ber- 
lin, alia en 1748 a St-P6tersbourg et y fut en- 
gag^ corome musicien de la cour de limpera- 
trice Elisabeth. L 'amelioration des fanfares de 
chasse, dont il s'occupa sur les instances d'un 
aristocrate du nom de Naryschkine, lui donna 
Jidee de la musique dite « musique russe de 
cors de chasse », dans laquelle chaque execu- 
tant n'a jamais qu'un son a donner et toujours 
le meme. Cette amusette plut tant a rimpeVa- 
trice Quelle confers a M. le titre et les fonc- 
tions de maftre de chapelle de la musique des 
chasseurs de la cour. II conserva ce poste jus- 
quen 1779 Son eleve, J.-Chr. Hinrichs, a laisse I 
une biographic de M. accompagnee d'une des- 
cription de son Strange « fanfare » : Entstehung, 
Fortgangu. Beschaffenheit der russischen Jagd- 
m%mk (St-P&ersbourg, 1796). 

Maretzek, Max, ne a Brunn le 28 juin 1821 , 
m. a Pleasant Plains (U. S. A.) le 14 mai 1897; 
arriva en 1848 a New- York ou, grace a Tener- 



gie qu'il deploya comme entrepreneur d'ope*- 
ras, il contribua beaucoup au developpement 
musical de la ville. M. fut aussi compositeur 
lui-mgme (operas : Hamlet, Bruno, 1840 ; The 
sleeping hollow, New- York, 1879). 

marla-Antonia (Walpurgls), princesse 
Electorate de Saxe, fille du prince £lecteur de 
Baviere qui 6tait le futur empereur Charles VII, 
n£e a Munich le 18 juil. 1/24, m. a Dresde le 
23 avr. 1780 ; pTincesse amie des arts, a la fois 
compositeur, peintre et poete, sous le pseudo- 
nym e E. T. P. A., c.-a-d. Ermelinda Talea 
fwstorella Arcada (son nom de membre de 
'Acad&nie des Arcadiens, a Borne). Eleve de 
Ferrandini, dePorpora (1747-1752) et de Hasse, 
6crivit des operas : 11 trionfo della fedelta 
(avec l'aide de Hasse et de Metastasio, repr. en 
1750 ; Tun des premiers ouvrages que Breit- 
kopf imprima avec ses nouveaux caracteres, en 
1756) et Talestri (avec l'aide de Ferrandini qui 
mit aussi lui-meme en musique le livret de 
M. A. ; repr. en 1763, imprime" en 1765). Cf. 
K. von Weber, M.-A. W. (1857, 2 vol.); J. 
Petzold, BibL liter. Mitteilungen (1856, dans 
le « Neuer Anzeieer f. Bibliogr. ») ; Furstenau, 
« Monatshefte f. M. G. », XL M.-A. a ecrit en 
outre le texte de plusieurs cantates pour Hasse, 
Manna, Ristori et celui de La conpertione di 
S. Agostino, pour Hasse. 

Marlanl, Angelo, chef d'orchestre, ne" a 
Ravenne le 11 oct. 1822, m. a G£nes le 13 juin 
1873 ; eleve de Rossini, au « Liceo filarmomco» 
de Bologne, fut dabord chef d'orchestre de 
theatre, a Messine (1844), Milan et Vicence. 11 
devint ensuite maftre de chapelle de la cour, a 
Copenhague (1847), mais accourut dans son 
pays, en 1848, pour se presenter comme volon- 
taire dans larmee. La guerre tefminee, il 
passa quelque temps a Constantinople, puis, 
en 1852, prit la place de chef d'orchestre du 
theatre « Carlo- Felice », a G3nes, ou il acquit 
bientdt la renommge du meilleur chef d or- 
chestre diUlie. Quelques annees plus tard, il 
alia remplir les m&mes fonctions au Theatre 
municipal de Bologne et y resta jusqu'au mo- 
ment ou, en 1873, il fut de nouveau appele* a 
Gdnes ; mais il mourut de^ja quelques semaines 
apres son arrived. Comme compositeur, M. ne 
8 est fait connaltre que par des melodies, quel- 
ques cantates et un Requiem. 

Marie, Gabriel, ne* a Paris le 8janv. 1852; 
fit toute son Education musicale au Conserva- 
toire de Paris, ou il fonctionna meme comme 
professeurinteVimaire. M. fut dabord pianiste, 
puis timbalier, a la fondation des Concerts La- 
moureux, dont il resta pendant sept ans Tun 
des principaux collaborateurs, en quality de 
chef des choeurs. 11 fut charge^ en 1887, de la 
direction des concerts de ('Exposition du Havre, 
remplit pendant sept annees les fonctions de 
chef d'orchestre de la Soci6t6 nationale, donna 
plusieurs concerts importants, sous le patro- 
nage de la h SociGte' des Grandes auditions », et 
fut charge par Guilmant, a partir de 1801, de 
la direction des concerts d'orgue du Troca- 
dero. En outre, M. a rempli successivement 
les fonctions de directeur des concerts de la 
Ste-Ce*cile, a Bordeaux (1894), puis de direc- 
teur de T « Association artistique » de Marseille 
(juscni'en 1912) et, en ^t^, de l'orchestre du 
Casino de Vichy. Comme compositeur, il s'est 
fait connaitre par un certain nombre de mor- 
ceaux d'orchestre frequemment executes et par 
diverses pieces pour instr. a archet (La Cm- 



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iL 



quantaine, etc 



K- 



T 

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628 



MARIN — MARKWORT 



Marin, Marie-Martin-Marcel de, celebre 
harpiste et compositeur pour son instrument, 
ne a Hayonne le 8 sept. 1769 ; descendant dune 
famille de la noblesse venitienne, de' Marini, 
eut quelque temps des lecons de Hochbrucker, 
mais fut pour presque tout le reste autodidacte. 
II voyagea beau coup, puis s'etablit floalement 
a Toulouse (ou il vivait encore en 1861). Fetis 
estime que les oeuvres de M. p. la harpe sont 
veritablement classiques (6 sonates, 4 themes 
avec variations p. harpe seule, un duo avec 
piano et un autre avec violon, un quintette p. 
harpe et instr. a archet, des romances avec 
ace. de harpe, etc.). 

Marini. 1. Bugio, ne a Brescia, violoniste 
a Te^glise bt-Mare de Venise, puis a Ste-Euph£- 
mie de Brescia (1620) et a la cour de Par me 
(1623), il futensuite a la cour Electorate du Pa- 
lalinat, a Heidelberg (1624-1641), ou il recut ses 
titres de noblesse et devint conseiller de la 
chambre des comtes palatins. II rentra eepen- 
dant a Venise et mourut a Padoue vers 1660. 
M. etait membre des academies a dei Erranti » 
a Brescia (1620), « dei Occulti » a Padoue (1634) 
et » della Morte » a Parme (1653). II fut Tun 
des premiers compositeurs de musique de cham- 
bre et peut-etre bien le premier violoniste vir- 
tuose dont je nom se classe aussi parmi ceux 
des compositeurs (Salomone Rossi, qui vecut 
avant lui, n'etait pas violoniste de carriere). 
Les oeuvres de M. connues jusqu'a ce jour sont : 
Affetti musicali op. 1 (1617, ou Ton trouve la 
plus ancienne sonate p. violon et solo), Madri- 
gah e$infonie op. 2(1618), Arie, madrigali e 
correnti op. 3 (1620), Scherzi e canzonette a 
1-2 v. et continue* op. 5 (1622), Le lagrime 
d'Ermina (opera) con alcune Ode op. 6 (1623), 
Musiche di camera, chants de 4 a 6 v. avec 
ace. d'instr. op. 7 (16*24 [16341), Sonate e Sinfo- 
nie op. 8 (1626 [16291), Madrigaletti a 1*4 v. 
et continuo op. 9 (1625 [1635]). Compositioni 
varie per musica di camera a 2-5 v. et parte 
con 2 violoni op 13 (1641), Corona melodica, 
de 2 a 6 v. avec ace. d'instr. op. 15 (1644, 14 
chants et 4 sonates), Concerto terzo delle mu- 
siche di camera de 3 a 10 v. avec ace. d'instr. 
op. 16 (1649), des Psaumes de 2 a 3 v. avec et 
sans instr. op. 18 (1653), des chants de vepres 
a 4 v. a cappella ou avec orgue op. 20 (1654), 
Laqrime di Davide sparse net Miserere op. 21 
(Mtsei*ere f Litanies, etc. de 3 a 6 v., 1655), So- 
nate da chiesa e da camera 2-4 v. avec con- 
tinuo et en fin une Tablature de guitare op. 22 
(1655). — 2. Carlo-Ambrogio, lui aussi com- 
positeur fecond de musique de chambre de la 
second e moitie du xvn« s., violoniste de Ste- 
Marie- Majeure* a Bergame, publia de 1687 a 
1696, a Bologne et a Venise (op. 1-4), puis a 
Amsterdam (op. 5-8, s. d.) une se>ie d'oeuvres : 
Sonate a 5, op. 1, 1687 ; Balletti. Correnti, 
Gighe e Menuetti a 3, op. 2. 1692 ; Sonate a 
3 e 5, op. 3, 1696 ; Cantate a voce sola, op. 4, 
1695 ; Suonatealla francese a 3, op. 5 ; Sonate 
a 3 e 4, op. 6 ; Sonate da camera a «$, op. 7 
et Sonate a V. solo col B. c, op. 8. 

Marinuzzi, Giuseppe, ne* a Palerme en 
1882 ; compositeur d 'operas : II *JJ0**o del 
poeta (Conservatoire de Palerme, 1899), Bar- 
berina (ibid., 1903). 

Mario, Giuseppe, Contk di Candia, Emi- 
nent chanleur scenique (tenor), ne a Gagliari 
le 17 oct. 1810, m. a Rome le 11 dec. 1883; fut 
d'abord ofHcier dans I'armee nidmontaise, ar- 
riva en 1836 a Paris ou sa voix fit sensation 
dans les salons, en sorte qu'il ceda finalement 



aux instances r&terees qu'on fit aupres de lui. 
et se voua au theatre. 11 d£buta en 1838 a 1*0- 
pera, dans « Robert-le-Diabie », mais passa 
deux ans plus tard a l'Opera-Italien. II chanta 
pendant ores de trente ans a Paris, Londres et 
St-Petersbourg, et fut pendant de tongues an- 
nees absolument inseparable de Giulia Ghsi 
(v. ce nom), avec laquelle il se maria finale- 
ment. M. quitta tout a fait la scene en 1867 ; 
il vecut d'abord a Paris, plus tard a Rome. Cf. 
Louis Engel, From Mozart to M. (1886). 

Marlotte, Antoine, ne a Lvon en 1878 ; rat 
enseigne de vaisseau, avant de se vooer a la 
musique qu'il prof esse actuellement an Conser- 
vatoire de Lyon. M. s'est fait connaitre com me 
compositeur par une sonate de piano, des me- 
lodies vocales, de la musique symphoniqoe et 
surtout, un drame lyrique : Salome (Lyon, 
1908 ; d'apres O. Wilde), joue avec succes en 
France et a l'etranger. 

Marlus, , fabricant de pianos, a Paris, 

au commencement du xviii* s., est Fun de ceux 
qui, independamment du premier inventenr 
(v. Cristofori), proposerent le tnecanisme a 
marteaux pour le piano et Fintroduisireot 
(Silbermann, Schrbter, v. piano). Le meta- 
nisme a marteaux de M. e*tait da reste, ainsi 
que nous le voyons dans les planches da vol. 
hi des Machines et inventions approuvees jmr 
I'Academie royale des sciences (1713-1719), in- 
finiment plus primitif que celui de Cristofori 
lequel a servi de prototype au mecanisme as- 
glais actuel. M. a pris aussi un brevet pour on 
* clavecin bris6 » (clavecin demon table). 

Markull, Friedrich-Wilheiji, ne* a Rei- 
chenbach, ores d'Elbing, le 17 fevr. 1816, m. a 
Danzig le 30 avr. 1887 ; eleve de son pere, or- 
ganiste a Elbing, puis de Kloss et, de 1833 a 
1835, de Fr. Schneider, a Dessau. En 1836, M. 
accepta le poste de premier organ iste a la • Ma- 
rienkirche >, a Danzig, ou u Tat en mime 
temps, pendant de longues annees, directeor 
de societes. M. 3tait un pedagogue de merite. 
excellent organ iste et pianisle, et critique mu- 
sical. Compositeur, il rem porta, avec quelqrw* 
oeuvres importantes, des succes tares nonora- 
bles. Notons entre autres des operas : Jfa/a 
un* Alpine (Die bezauberte Rose ; Daoxif, 
1843), Der Konty von Zion (1848), Das Wal- 
purgisfest (Danzig, 1856 et K ceo igB berg, 18j6i: 
des oratorios : Johannes der Taufcrjba* Ge- 
d&chtnis der Entschlafenen (execute en 1856, 
a Cassel, sous la direction de Spohr, et grav^U 
puis le psaume LXXXVI, plusieurs sympho- 
nies (dont Tune [ut min.] a £te cooronnee. a 
Mannheim), etc. On a grave de lui beaocoas 
d oeuvres p. le piano et p. l'orgue, des lieder, 
un recueil de chorals (1845), des arrangements 
d'oBuvres classiques, etc. 

Marfcwort, Johann-Christian, n^a Resstiaf, 
pres de Brunswick, le 13 dec. 1778 t m. a Be** 
sungen, pres de Darmstadt, le 13 jam. 1866; 
theoricien int^ressant de Tart vocal, avait dV 
bord eiudie* la theologie, puis monta, count 
tenor, sor la scene, et chanta success! vement a 
Feldsbenr, a Trieste, a Munich, pais enfia i 
Darmstadt ou il fut chef des chceurs, de 18t0 
a 1830. Ses ouvrages sont : Vmriss einer Gt- 
sammt'Tontvissenschaft uberkaupt me much 
einer Sprach- und Tonsatziehre und einer G*- 
sang-. Ton- und Rede- Vortraglehre (iQM): V* 
ber Klangveredelung der St&nme* uber her- 
monisch begrundete GehorausbUdung wmi 
singweis deutliche Ausspraehe (1847). II a pa- 
blie en outre une m&hode elementaire de 



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MARMONTEL 



MARQUKS 



029 



piano, et ecrit de nombreux articles sur Tart 
vocal, la mimique, etc., pour V « Allg. Musi- 
kilische Ztg » (1820, etc.), pour la « Caecilia » 
de Weber, la c Wiener Musikalische Ztg », etc. 
Marmontel} 1. Jean-Francois, ne* a Bort 
(Limousin) le 11 juil. 1723, m. a Abbeville le 
31 dec. 1799 ; membre (1763) et secretaire per- 
p&uel (1783) de l'Academie des Beaux-Arts, 
prit vivement parti pour Piccini, dans la guerre 
timeuse des Gluckistes et des Piccinistes. 11 a 
ecrit un Essai sur les revolutions de la musi- 
aueen France (1777) et compose* des livrets 
d'opeVas pour Piccini et pour Gr£try. Ses (Eu- 
vres completes (1787 [1819]) et ses (Euvres pos~ 
thumes (1820) renferment plus d'un passage 
concernant la musique. — 2. Antoinb-Fran- 
cois, n6 a Clermont-Ferrand (Puy-de-Dome) le 
18 juil. 1816, m. a Paris le 15 janv. 1898 ; Sieve 
de Zimmermann au Conservatoire de Paris, 
remporta deja en 1832 le premier prix de piano, 

{mis lludia encore la composition aupres d'Ha- 
evy et de Le Sueur. II succeda en 1848 a Zim- 
mermann, com me professeur de piano, et fut 
pendant de longues annees Tun des maitres les 
plus renommes du Conservatoire. II a forme" 
an nombre immense d'eleves (Guiraud, Pala- 
dilhe, A. et E. Duvernoy, J. Wieniawski, Bizet, 
Dubois, etc.) et pris sa retraite en 1887. Ses 
sompositions appartiennent pour la plupartau 
frenre didacttque : L'art de aechiffrer (100 eHu- 
ies faciles) ; Ecole elemenlaire de mecanisme 
H de style (24 Etudes, op. 6) ; Etudes, op. 9, 45, 
52, 80, 85 ; Ecole de mecanisme, op. 105-107 ; 
50 etudes de salon, op. 108 ; Uart de dechiffrer 
i 4 mains, op. Ill ; des sonates, nocturnes, se"- 
*enades, morceaux de genre ; danses, morceaux 
le salon. M. a public aussi quelques ecrits : 
Petite grammaire populaire (traite" 61e"mentaire 
le musique) ; Vart classique et moderne du 
nano (1876 ; vol. I : Conseils d'un vrofesseur 
ur I'enseignement technique et Vesth&txque du 
none ; vol. II : Vade-mecum du professeur de 
nano [catalogue gradue" et raisonne des mi- 
bodes, etc., ae piano], 3* id. 1907) ; Les pia- 
ristes celebres (1878, silhouettes) ; Sympho- 
nies et virtuoses (1fi8l) ; Virtuoses contempo- 
ains (1882), Elements d'esthetique musicale 
1884), Histoire du piano et de ses origines, 
nfluence de sa facture sur le style des compo- 
tieurs et virtuoses (1885 ; ital. par Vitt. Mo- 
elli, 1904). — 3. Antonin-Ehile-Louis, dit M. 
ils, ni a Paris le 24 nov. 1850, m. dans la 
leme ville le 23 juil. 1907 ; fils et eleve du 
recedent, lui avait succede" au Conservatoire 
t a public un certain nombre de morceaux de 
iano, habilement Merits. 
Marpurq, 1. Friedrich-Wilhelm, celebre 
leoriaen de la musique, n£ dans le domaine 
a Seehof (appartenant a son pere), pres de 
eehausen (Ancienne Marche), le 21 nov. 1718, 
i. a Berlin le 22 mai 1795 ; fut, en 1746, secri- 
iire du general von Rothenburg a Paris, et 
iprit a y connaltre le systeme de Rameau. II 
Scut ensuite quelque temps a Berlin, plusieurs 
inees a Hamnourg etfut norame, en 1763, di- 
>cteur de la Loterie royale, a Berlin, ou il re- 
it le titre de Conseiller au ministere de la 
jerre. Comme compositeur, M. n'a donne que 
sonates de piano, quelques recueils de mor- 
gans p. orgue et p. piano (fugues, caprices), 
» lieder religieux et profanes (insures dans 
ae se>ie de recueils rediges par M. et dont 
l trouve des ex. dans Friedlander, Das deut- 
he Lied tmxviu. Jahrh.) et une Messe ina- 
ieve« a 4 v. (Kyrie, Gloria, Sanctus, Agnus) 



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avec violons, altos et orgue (partition graved). 
En plus des recueils de pieces vocales d£j4 
mentionn£s, M. a public des Klavierstuckemit 
einem praktischen Unterricht (3 vol., 1762- 
1763 ; auteurs : Clerambault, Couperin, Dan- 
drieu, Pepusch, Fischer, Marpurg, Kirnber- 
ger, Nichelmann, Ph.-Em. Bach) et Raccolta 
delle mu nove composizioni di clavicembalo 
(Leipzig, Brettkopf, 11561757; auteurs: Agri- 
cola. Pn.-Em. Bach, K.-H. Graun, Kirnberger, 
M. Nichelmann, Raekemann, Richter, Sack, 
Schale, Seyfarth, Zacharia, Ferrier. Martini, 
du Phli, Rameau). Ses ouvrages theoriques et 
historiques sont : Der kritische Musikus an 
der Spree (1749-1750 ; en livraisons hebdoma- 
daires d'une feuille) ; Die Kunst das Klavier 
zu spielen (1750-1751, 2 vol. ; r&dites plusieurs 
fois) ; Anleitung zum Klavierspielen, ders*ho- 
nen Ausubung der heutigen Zett genidss ent- 
worfen (1755 : 2« 6dit., 1765; trad, aussi en 
franca is [par M. lui-m&me] et en hollandais) ; 
Abhandlung von der Fuge (ouvrage tres im- 

rrtant appre*ci£ encore aujourd f hui, 1753-1754, 
parties ; 2* 6d 1806; trad, en fran$ais par 
M. lui-m^me, 1756 ; reman ie par Simon Sech- 
ter, 2 vol.) ; Bandbuch beim Generalbass und 
der Komposition (1755-1758, 3 parties ; suppl., 
1760 ; 2« 6d. 1762; trad, franc. P«r Choron et 
Lafage, 1836-1838 ; trad, su^doise, 1782) ; His- 
torisch-kritische Beytraqe sur Aufnahme der 
Musik (1754-1762 et 1778, 5 vol. ; nam par 
fragments, a intervalles irr6guliers) ; bystema- 
tische Einleitung in die musikalische 8etz~ 
kunst nach den Lehrsdttendes Herm Rameau 
(1757, trad, par d'Aiembert : Elements de mu- 
sique etcA ; Anfangsgrunde der theoretischen 
Musik (1757) ; Anleitung der Sing komposition 
(1758) : Kritische Enlettung in die Geschichte 
und Lehrsatze der alien und neuen Musik 
(1759 ; ne traite que de la musique des an- 
ciens); Kritische Brief e uber die Tonkunst 
(1759-1763) ; Herm G.-A. Sorgens Anleitung 
zum Generalbass, etc. (1760 ; polemique) ; An- 
leitung zur Musik uberhaupt und zur Sing- 
kunst insbesondere (1763) ; Versuch uber axe 
musikalische Temperatur (1776) ; Neue Me- 
thod*, allertei Arten von Temperaturen denx 
Klaviere aufs bequemste mitzuteilen (1779 
[1790]) ; Legenden einiger Musikheiligen (1786; 
anecdotes sur des musiciens). Une histoire de 
l'orgue est restee inachevee et manuscrite. — 
2. Frjedrich, arriere-petit-fils du precedent, 
ne* a Paderborn le 4 avr, 1825, m. a Wiesba- 
den le 2 d£c. 1884 ; fut, dans sa jeunesse, un 
pianiste et un violoniste remarquable, £leve 

Sour la composition, de Mendelssohn et de 
lauptmann (Conservatoire de Leipzig;, 1845). II 
devint ensuite chef d'orchestre a Koenigsberg, et 
plus tard a Mayence ou il diripea, en 1860, le 
4* festival de musique de la region moyenne du 
Rhin ; en 1864, il fut nomme* chef d'orchestre 
de la cour a Sondershausen, et en 1868 dtrec- 
teur de musique de la cour a Darmstadt, a la 
place de Mangold. En 1875, il £lut domicile a 
Wiesbaden ou il a dirig£, en 1883, le a Cseci- 
lien-Verein ». M. a compost des opeVas : Musa, 
der letzte Maurenkonig (Koentgsberg, 1855) ; 
Agnes von Hohenstaufen (Fribourg en Br., 
18/4) et Lichtenstein (non repr^sent^). 

Marauds. Miguel, compositeur espagnol, 
a Madrid, a 6crit, de 1870 a 1895, 17 operettes 
espagnoles (« Zarzuelas «) : La monja al ferez 
(1875); La cruz de fuego: San Francisco de 
Sena ; El toqen de rancho (1882). etc., ainsi 
que des variations pour orch. (op. 30), etc. 

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MAR8GHALK — MARSICK 



Marsohalk,MAX, n£ a Berlin le 7avr. 1863; 
a £crit un ope>a en 1 acte : In Flammen (Go- 
tha, 1896), un « liederspiel » : Aucassin und 
Nicolette (Stuttgart, 190/); de la musique de 
scene pour piusieurs ouvrages : Das bose Prin- 
cesschen (1904, Gabr. Reuter), Und Pippa tanzt 
(Gerhart Hauptmann, 1906) /Schwester Beatrice 
(Maeterlink, 1904). 

Marschner, 1. Heinrich- August, ceMebre 
compositeur d'ope*ras, ni a Zittau fSaxe) le 16 
aout 1795, m. a Hanovre le 14 d£c. 1861 ; suivit 
les cours du gymnase de Zittau, entra en 1813 
a rtJniversite* de Leipzig, pour y etudier le 
droit, mais se tourna bientot entilrement vera 
la musique et recut des lecons de Schicht. II 
accompagna, en 1816, le comte Thaddaus A made 
a Vienne, ou il fit la connaissance de Beetho- 
ven, et il trouva, grace a la protection de ce 
prince, une place de pialtre de musique & 
Pressbourg (1817). C'est la que M. a Sent les 
operas : Der Kyffhauserberg, Saidor et Hein- 
rich IV. und Aubigne\ dont le dernier fut 
monte* par C.-M. de Weber, en 1820, a Dresde. 
M. accourut aussitot qu'il le put a Dresde et, en 
1822, y fut nomine* directeur de musique a 
l'Opera de la cour (Weber eut pre"f!eY6 Gansba- 
cher). A la mort de Weber, en 1826, comme 
M. n'avait aucun espoir d'avancement, il quitta 
Dresde et se rendit a Leipzig ou il fut engage* 
comme chef d'orchestre au theatre. C'est la 
qu'il ecrivit : Der Vampir (1828) et Der Tern- 
pier und die Judin (1829) qui rendirent bien- 
tot son nom c£lebre et qui furent represented 
sur toutes les grandee scenes de 1'AUemaffne. 
M. accepta, en 1831, la place de chef d'orches- 
tre de la cour, a Hanovre, et remplit ces fonc- 
tions pendant 28 ana, est i me* des artistes de 
Porchestre et de la scene comme du public : 
la faveur dont il jouissait aupres de la cour 
baissa malheureusement dans les annees de la 
reaction, car M. £tait d'opinion liberate et ne 
le cachait point. En 1859, il re<?ut sa retraite, 
avec le titre de a Directeur ££n£ral de musi- 
que ». L'Universite* de Leipzig lui avait con- 
fere* en 1834 deja le titre de D r phii. h. c. M. 
a e*te* marie* quatre fois et il eut pour femme : 
Emilie von Cerva (1817, a Pressbourg ; m. 
apres six mois de mariage) ; Eugenie J^ggi 
(1819, a Pressbourg; mourut jeune aussi); Ma- 
rianne Won lbrucr (1826, a Dresde, m. en 1854) 
engaged comme cantatrice a Hambourg ; enfin 
Therese Janda. (de son vrai nom Jander : 10 
juin 1855, a Hanovre ; m. le 2 oct. 1884. Elle 
e*tait aussi cantatrice, fut, de 1838 a 1844, 6lew 
du Conservatoire de Vienne, et, de 1863 a 1867, 
professeur de chant a P6coIe de l'Op£ra de la 
cour, puis elle epousa en second es noces Otto 
Bach [v. ce nom]). L'ouvrage le plus remar- 
quable de M.,celui qui est aujourd'hui Tune des 
pieces de repertoire de toute scene allemande, 
Hans Heiling (poeme d'Ed. Devrient), fut dcrit 
a Hanovre et represent^, pour la premiere fois, 
a Berlin, le 24 mai 1833. Le succes fut extraor- 
dinaire. Le rapprochement du « Vaisseau fan- 
tome », de Wagner, avec « Hans Heiling », 
s'impose pour Te moins autant que celui de 
« Lohengrin » avec « Euryanthe ». M. est, dans 
la chafne historique du theatre allemand, Pan- 
neau vivant qui relie Weber a Wagner. Les 
seuls operas de M qui se soient maintenus au 
repertoire sont le ■ Vampire », le «Templier et 
la Juive » et « Hans Heiling ». Les autres sont : 
Der Holzdieb (1825, Dresde) ; Lucretia (1826, 
Danzig) ; Des Falkners Braut (1832, Leipzig) ; 
Das Schloss am .Etna (1838, Berlin) ; Der Babu 



(1837, Hanovre ; version nouv. par G. Munzer) : 
Adolf von Nassau (1845, Dresde) ; Austin (1852. 
Hanovre). II a £cnt en outre la musique de : 
Print Friedrich von Homburg de Kleist, Schdn 
Ella de Kind, Ali-Baba de Hall, et de piusieurs 
autres pieces. Son dernier ouvrage est intitule : 
Hjarne (Francfort, 1863). En dehors de la scene. 
M. s'est fait connaftre sur to at dans le domaine 
du lied et de la musique chorale ; quelques-uns 
de ses choeurs pour voix d'hommes (entre au- 
tres un morceau tres colored intitule Zigeuner- 
leben) sont par fa its et encore tr£s apprecies. 
tandis que ses ceuvres de musique dechambre 
(trios op. 29, la min. ; op. Ill, sol min. ; qua- 
tuor p. piano et archets op. 36, si bemol maj. ; 
sonates p. piano ; sonatines p. piano, op. 33 ; 
marches aim.; divertissements, etc.) sont a 
tort completement oublies. Cf. G. Mnnzer, H.- 
M. (1901, dans les « Beruhmte Musiker • de 
Reimann) ; G. Fischer, Musik in Hannover 
(1903) : K.-Th. Gaedertz, Was ich am Wege 
fond (1902) ; F.-L. Klotzer, HM .s Schul-und 
Chorzeit (Zittau, 1906 ; progr. d'ecole) ; La 
Mara, Klansisches und Bomantisches am der 
Tonwelt (lettres de M. a TheVese Janda) ; M.-E. 
Wittmann, M. (1897) ; Jos. Kurschner, Corres- 
pondance de If. avec Ed. Devrient (« Deutsche 
Rundschau •, 1879). — 2. Franz, n£ a Leitme- 
ritz (BohSme) le 26 mars 1855 ; £leve de ITni- 
versite\ du Conservatoire (Lugerl) et de FEcole 
d'organistes (Skuhersky) de Prague, prit en 
1879 le titre de D r philT puis devint, avec une 
bourse du gouvernement, Thieve d'Ant. Bruck- 
ner, a Vienne (1883-1885). II professe depuis 
1886 dans un S6minaire d'insti tutrices, a 
Vienne. M. est un pianiste et un organ is te ex- 
cellent. Piusieurs de ses oeuvres ont et£ remar- 
quees : Sturmesmythe (choeur mixte et piano), 
une sonate de violon, etc. Enfin, il a ecrit : 
Die Ch'undfraaen der JEsthetik im Lichte der 
immanenten rhilosophie (1&)9), Kants Bedeu- 
tuna f. d. Musiksesthetik der Gegenwart («Kant- 
studien », VI, p. 206 ss.), Entwurf einer ratio- 
nellen Neugestallung der Theorie und Praxis 
des kunstgemassen Amchlags (Vienne, 1888; 
il s'agit du toucher du piano, au sujet do quel 
M. s'est rallte depuis a la theorie de Deppe) 
et des e*tudes disseminees dans les revues. 

Marshall, William, ne* a Oxford en 1806, 
ra. a Handsworth le 17 aout 1875 ; oreaniste 
de l'eglise du Christ et de t St -John's College*, 
a Oxford (1825), puis, plus tard, de Keglise 
Ste-Marie a Kidderminster. M. a ecrit : The art 
of reading church music (1842), compose lui- 
meme dc la musique sac^e et pubh^ un re- 
cueil de textes d'anthems (1842 ; 4« 6d» 18K« 
ainsi que, avec Alfr. Bennet, un recueil de 
Chants. 

Marslck, Martin-Pierre-Josbph, violoniste. 
n^ a Jupille, pres de Liege, le 9 mars 1848 ; fat 
d'abord e'leve du Conservatoire de Liege (D&ire 
Heynbergj, puis fut envoye aux frais de la pria- 
cesse de Chimay, au Conservatoire de Bruxel- 
les ou il continua ses Etudes, de 1865 a 1867, 
dans la classe de Leonard et an Conservatoire 
de Paris ou il fut, de 1868 a 1869, dans celle de 
Massart. Enfin, muni d'une bourse du gouver- 
nement beige, il fut encore l*£leve particutier 
de Joachim, a Berlin, de 1870 a 1871. Deux aos 
plus tard, M. se produisait avec un grand suc- 
ces a Paris et voyagea depuis lors en Europe 
et en Araerique, recevant partout Taccueil le 
plus flatteur. II succ£da en 1892 a E. Sautay. 
comme professeur de violon au Conservatoire 
de Paris, mais il d£missionna quelques annees 



by \j 



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UNIVERSITY0F CALIFORNIA 



MARSOP — MARTINI 



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plus lard, voyagea de nouveau puis ouvrit a 
Paris une Ecole de violon. M. a compost un 
certain nombre de morceaux habilement ecrits 
pour le violon et trois concertos de violon. 

Marsop, Paul, D r phil., ne a Berlin le 6 
oct. 1856; eleve de H. Ehrlichetde Biilow, vit 
depuis 1881 a Munich (en hiver en Italie) et s'y 
adonne a la critique d'art. M. a 6crit un certain 
nombre de brochures : Neudeutsche Kapell- 
meisterniusik (1885), Die Aussichten der wag- 
ner'tschen Kun$t in Frankreich, Der Kern der 
Wagtierfrage^ Der Einheistgedanke in der 
deutschen musik (1885), Die soziale Lage der 
deutschen Orcheslermusiker (1905), Weshalb 
brauchen wir die Reformbuhne (1907), puis 
de* M usikalische Essays (1899) et Studienbldt- 
ter eines Musikert (1903). II a fonde a Munich 
une « Bibliotheque populaire de musique » que 
1'Etat a reprise pour son compte en 1907, et il 
s'est aide a l'organisation destitutions analo- 
gues dans plusieurs autres villes. 

Marstrand, Wilhelmine, n£e a Donaue- 
schingen le 4 aout 1843, m. a Spiez (Lac de 
Thoune) le 16 aout 1903; eleve du Conserva- 
toire de Stuttgart (Lebert), fut une pianiste dis- 
tinguee (musique de chambre) et professa pen- 
dant longtemps au Conservatoire de Hambourg. 

Marteau. Henri, violoniste, ne* a Reims le 
31 mars 1874 ; 61eve de Leonard puis, apres sa 
mort (1891) de Garcin, au Conservatoire de Pa- 
ris, obtint son premier prix en 1892. II avait 
deia joue en public, a l'age de 10 ans, dans sa 
ville natale et, plus tard, a Londres et a Vienne, 
sous la direction de Hans Richter. M. parcou- 
rut l'Amerique (1892-1894 et plus tard de nou- 
veau), les pays scandinaves (1894-1899), fit nom- 
bre d autres voyages et rem porta par tout des 
succes considerables. II a enseigne* le violon de 
1900 a 1908 au Conservatoire de Geneve et pris, 
en 1906, la succession de J. Joachim, a l'Acade'- 
mie royale de musique de Berlin. M. n'enapas 
moins continue sa carriere de virtuose, et il a 
forme a plusieurs reprises des associations de 
musique de chambre. Comme compositeur, il 
dirigea deja en 1896, a Goteborg, une scene p. 
soprano, chceur et orch. : La voix de Jeanne 
d"Arc. II a publie depuis des trios et des qua- 
tuors p. instr. a archet, un quintette avec cla- 
rinette, une Chaconne p. alto et piano, des 
Melodies p. une voix avec ace. de quatuor d'ar- 
chets, une Suite p. violon et orch., etc. 

Marteau. On fait usage dans la facture ins- 
trumental de deux sortes de m., le m. de bois 
legeret elastique (zimbalon, xylophone, etc.)et 
le m. feutre qui, dans les pianos, percute la 
corde. Le nom de « piano a m. » (all. Hamnier- 
klavier) a ete* donne* pendant quelque temps 
aux premiers pianos veritables, par opposition 
a J'ancien clavecin, clavicorde, etc., dans lequel 
la corde etait pincee ou frott£e, au lieu d'etre 
frappee. Quant a V « a ttrape- marteau », c'£tait 
autrefois une partie du mecanisme du piano 
consistant en deux cordons de soie croises et 
dans lesquels le marteau retombait, apres avoir 
frappe la corde ; cette disposition, n'ayantd'au- 
tre but que celui d'emp£cher le marteau de re- 
bondir (ce qui arriverait s'il tombait sur un 
appui en bois), est remplacee de nos jours par 
une simple baguette de bois fortement feutre\ 

Martellato (ital.) martele, staccato (v. ce 
mot) execute* avec une grande force. 

Martellement, sur la harpe, attaque redou- 
ble de la m£me note, effectu£a, sur les nou- 
velles harpes, sur deux cordes dont la plus grave 
est amenee, au moyen de la p£dale, a Tumsson 



by Oc 



(enharmonique) de la plus aigue. Dans l'an- 
cienne musique de piano, m. est synonyme de 
mordant (v. ce mot). 

Martin. 1 . Jean-Blaise, chanteur c&ebre (ba- 
ryton) de rOpe>a-Comique de Paris, n£ a Ron- 
ciere, pres de Lyon, le24 fe*vr. 1768, m. a Paris 
le 28 oct. 1837 : de*buta en 1788, au Theatre de 
Monsieur, chanta jusqu'en 1794 au theatre Fey- 
deau, puis au theatre Favart, jusqu'a sa fusion 
avec le theatre Feydeau, et sa transformation en 
Ope>a-Comique (1801), auquel il appartint jus- 
qu'en 1823. M. eltait mauvaiscomeaien, mats il 
posse'dait une voix magnifique et acquit avec le 
temps la routine absoluraent indispensable a la 
scene. Son nom est reste*, pour designer les 
roles qu'il chantait : baryton Martin. — 2. 
Pierre-Alexandre, facteur d'orgues parisien, 
m. a Paris en die. 1879 ; Tun des plus anciens 
constructeurs d'harmoniums, inventa lui-m&me 
divers perfectionnementsde cet instrument, par 
ex. la « percussion » des anches, au moyen de 
pet its marteaux, afin qu'elles rlpondent plus 
promptement. Cf. Alexandre. 

Martin • y Soler. Vicente (appele* par les 
Italiens Martini « lo Spagnvolo »), ne* a Valence 
le 5 mars 1754, m. a St-Petersbourg le 3 mars 
1806; futd'abord organiste a Alicante, puis alia 
en Italie ou il devint rapidement c£lebre, 
comme compositeur d'opeVas. II donna, de 1776 
a 1798, 21 operas et 3 ballets. Son premier ou- 
vrage avait et£ 1 due avari (Madrid, 1766). Vin- 
rentensuite, jusqu'en 1785, 11 operas p. Naples, 
Turin, Lucques, Venise et Parme. En 1785, M. 
se rendit a Vienne, y donna 4 ouvrages et rem- 
porta surtout de vrais triomphes avec La cosa 
rara (1786-1794, 59 fois) et L'arbore di Diana 
(1787-1804, 83 fois). Ses oeuvres se maintinrent 
dans la faveur du public aussi bien a Vienne, 
en concurrence avec celles de Mozart, qu*en 
Italie avec celles de Paesiello, de Cimarosa et de 
Guglielmi ; maisauiourd'hui, ellessontoubltees. 
En 1788, M. rlpondita un engagement a l*Op4ra 
italien de St-P&ersbourg et tut nom me con»eil- 
ler d'Etat, en 1798 par Paul I"; mais il perdit, 
en 1801, son champ d'activite% lorsque 1 OpeYa 
francait prit, a St-Pe*tersbourg, la place de 
l'Opera italien. 

Martinengo, Guilio-Cesare, originaire de 
Vlrone, fut maitre de Chapelle a Udine puis. 
des!609, a l^glise St-Marc de Venise, ou il mou- 
rut en 1613. II ne semble nous £tre rest^ de ses 
oeuvres que 2 motets dans les Nave Lamenta- 
tiani de Croce (1610; et 1 dans Ghirlanda sa* 
era de Simonetti (1625 [1636]). 

Martinez, Marianne di, ne'e a Vienne le 4 
mail744,m. dans la meme ville le 13 die. 1812; 
£lev£e par Metaslase et 6\e\e de Haydn pour le 
piano, elle fut cantatrice, pianiste et composi- 
teur. Oratorios, psaumes, motets, symphonies, 
concertos pour piano, etc., le tout manuscrit, 
appartiennent a la a Soci^te des amisde la mu- 
sique ». Pauer a inae>6 quelques sonates de 
piano de M. dans les «A)te Meisteri. 

Martini, 1. Giambattista (appel^ ordinat- 
rement le Pere M.), historien de la musique 
tres c£lebre et maitre en Tart du contrepoint, 
ne" a Bologne le 24 avr. 1706, m. dans la meme 
ville le 4 oct. 1784 ; fils d'un musicien (violo- 
niste), recut une instruction musicale soignle, 
dabord de son pere pour le violon, du P. An- 
gelo Predieri pour le piano et le chant, et du 
sopraniste Ricieri, pour le contrepoint. II en- 
tra en 1721 dans l'ordre des Franciscains, fit 
son noviciat a Lugo (Romagne), puis revint a 
Bologne, dans le couvent des Franciscains. En 

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MARTUCCl 



MARX 



1725 d£ja, it fut nomme maftre de chapelle de 
16glise des Franciscains, puis ordonne pr£tre 
en 1729, grace a une dispense d'age. II satis- 
faisait alors sa soif de science par des Etudes 
tr&s serrles de math&natiques, sous la direc- 
tion de Zanotti, et de con tre point sous celle de 
J. -A. Perti. M. est devenu dans la suite la pre- 
miere autorit£ de 1'Italie, en matures de th6o- 
rie et d'histoire musicales (cf. Eximeno) ; les 
eleves accouraient de tous cot&s vers lui etcha- 
cun s'accorde a louer, a cote de sa grande eru- 
dition, sa grande bont£ de cceur. Une partie de 
sa magnifique biblioth&que alia, apr&s sa mort, 
a la Bibliothdque de la cour, a Vienne, mais 
la plus grande partie revint au c Liceo filar- 
monico » de Bofogne. M. £tait membre de FA- 
cadlmie philharmonique, a Bologne, et de 
celle des Arcadiens a Rome; son nom de ber- 
ger dans la derni&re £tait « Aristoxenos Am- 

Shion ». Les oeuvres musicales imprimees de 
[. sont : des litanies et des antiennes a la Ste- 
Vierge, a 4 v., avec orgue et 2 violons ad lib, 
(1734); 12 Bonates p. orgue (ou piano), op. 2 
(1741, de grande valeur) ; 6sonates id. (1747) : 
des canons de 2a 4 parties vocales (s. d.) ; 12 
duos de chambre avec B. c. (1763). Des messes, 
des oratorios, des intermezzi sont conserves, 
manuscrits. Parmi les ouvrages historiques de 
M., citons au premier rang les deux grandes 
publications : Storia delta musica (1757, 1770, 
1781 ; 3 vol.) et E$eniplare ossia saggio fonda- 
mentale pratico di contrappunto (177*-1775 ; 
2 vol.). Le premier traite seulement de la mu- 
sique dans Fantiquite ; une quatrteme partie, 
sur la musique au d£but du moyen age, est 
rest£e inachevee, en manuscrit. L'ouvrage sur 
le contrenoint est une collection d'exemples 
modules. M. a £crit en outre : Onomasticum 
sen synopsis musicarum grmcarum atque obs- 
curiorum vocum cum earum interpretatione 
ex operibus J.-B. Doni (imprimd en 1763, avec 
de petite ouvrages de Doni) ; Dhsertatio de usu 
progressionis geometricm in musica (1766) ; 
Compendio delta teoria de 1 numeri per uso 
del musico (1769) ; Begole per gli organisti per 
accompagnareil canto fermo (1756 env.) ; Se- 
rie chronologica de f principi delV Accademia 
dei Filarmoniciy etc. (1777) et quelques ouvra- 
ges occasionnels (critiques, jugements sur des 
questions en litige, etc.). Cf. vaile. Meniorie 
storiche del P. Giov.-Battista M. (il85) ; Leo- 
nida Busi : Jlpadre G.-fi. M . (vol. I, Pologne, 
1891) et Fed. Parisini, Delta vita e delle opere 
del Padre M. (1887). Parisini a public aussi la 
correspondance de M. (1888). — 2. Jean-Paul- 
Egide (M. il Tedesco), n<* a Freistad (Palatinat) 
le 1" sept. 1741, m. a Paris le 10 fcvr. 1816 ; il 
ae nommait en r£alit£ Schwarzendorf, mais 
italianisa son nom, lorsqu'en 1760 il s'£tablit 
a Nancy, comme maftre de musique. En 1764, 
il se rendit a Paris et eut la chance de rem- 
porter le prix pour une marche militaire qui 
venait d'etre mise au concours, en sorte qu'il 
y gagna de hautes protections et fut norarne* 
officier a la suite d'un regiment de hussards. 
Les loisirs qu'il trouva dans ces fonctions fu- 
rent employes d'abord a la composition de mu- 
sique militaire, puis, en 1771, il ecrivit un 
op£ra : L'amoureux de quinze ans, qui regut 
un brillant accueil a TOp^ra italien. II devint 
ensuite maftre de chapelle du prince de Cond£, 
puis du comte d'Artois, acheta meme, a coup 
a argent, la pretention au poste de premier in- 
tendant de fa musique royale. La revolution 
aneantit ses esperances ; par contre M. fut 



nomme, en 1795, membre de la Commission 
d'etudes du Conservatoire et obtint Tune des 
places d'inspecteur. En 1802, lorsd'une reduc- 
tion du personnel enseignant, il perditsa place. 
La restauration (1814) lui apporta enfin la place 
d'intendant qu'il *ouhaitait depuis silongtemps 
Les compositions de M. sont : 11 op£ras, dont 
9 ont iie repr£sent6s (et parmi lesquel* Ua~ 
moureux etc., La batailte d'lvry, Droit du 
seigneur Sapho et Zimeo furent graves) ; 2 
messes solennelles ; 2 Requiem ; 6 psaumes a 
2 v., avec orgue et d'autres morceaux de mu- 
sique d'eglise; 6 quatuors p. flute et archets, 
12 trios p. 2 \iolons et vceile; 6 quatuors p. 
instr. a archets (cf. « Allg. M. Ztg. » V. 526), 
des divertissements et nocturnes p. piano et 
archets, etc. Ses morceaux pour musique mi- 
litaire ont aussi paru graves. Cf. Pougin, -V. 
(1864) et Const, de Salm, (Euvres compt.. vol. 
IV (1842). — 3. M. lo Spagnuolo, v. Martin y. 
Soler. 

Martuccl, Giuseppe, ni a Capoue le 6 jaov. 
1856, m. a Naples le 3 juin !9(h> ; 61eve do Cod- 
serva toire de Naples (1867-1872 : B.Cesi, C. Costa. 
Serrao, L. Rossi), fut nomme en 1886 directeor 
du « Liceo musicale » de Bologne puis, en ami 
1902, directeur du Conservatoire royal de Naples. 
M. fut un pianiste de talent et un chef d'or- 
chestre du plus haut merite (1888, repr&enta- 
tions de a Tristan », a Bologne). Citons parmi 
ses compositions un concerto de piano (si bemol 
min., op. 66), 2 symphonies (re min. op. 75 
[1895], fa maj. op. 81 [1904]), un quintette (op. 
45) et deux trios (ut maj. op. 59 ; mi bemol 
maj. op. 62) p. piano et archets, une sonate 



[fa diese min., op. 52) et deux Romances fop. 
72) p. vcelle, une Fantaisie p. 2 pianos (op. 
32), des pieces en style ancien, des variations, 



un Moto perpeluo, etc. p. piano, des arrange- 
ments p. piano a 2 ms. des Suites d'orchestre 
de J.-S. Bach, etc. M. fut un des musicians de 
Tltalie moderne les plus directement influen- 
ces par l'Allemagne. Cf. L. Torchi, La second* 
sinfonia in fa magg. di G. M. (1905). 

Marty, Georges-Eug&ne, ne a Paris le 16 
mai 18o0, m. dans la meme ville le 11 oct. 
1908 ; fit son Education musicale au Conserva- 
toire de Paris (Massenet) et remporta en 1883 
lepremier prix de Rome (cantate : Edith]. En 
1892, M. fut appele a Ta direction des classes 
d'ensemble, au Conservatoire ; il succeda en 
1904 a S. Rousseau comme professeur d'harmo- 
nie. En outre, M. fut chef de chant puis, de 
1895 a 1896, chef dorchestre a I'Opftra. II fat 
nomm^ en 1903, a la retraite de TafTanel. chef 
d*orchestre des Concerts du Conservatoire e* 
il dirigea en meme temps, d&1906, les * Con- 
certs classiques » du Casino de Vichy. 31. • 
6crit de la musique svmphonique : Merlin en* 
chante (poeme symphonique), Balthazar (on- 
verture), Suite romantique. Ballade d'hiver, 
Matinee de printemps ; une pantomime: l%- 
sic (1888) ; des operas : Le due de Ferrate [Re- 
naissance, 1899) et Daria (Op^ra, 2 actes, ito; 
des melodies ; des pieces de piano, etc. 

Marx, AnoLF-BERKHAJtD, c^l^bre theoricien 
et estheticien de la musique, n£ a Halle s/S. 
le 15 mai 1795, m. a Berlin le 17 mai 1866: 
tils d'un medeein, etudia la jurisprudence, fut 
meme engag^ comme r£ferendaire, au tribu- 
nal superieur regional de Naumburg, mti6 
partit bientot pour Berlin et se voua entiere- 
ment a la musique, pour laquelle il avait de 
bonne heure montr^ du talent. Deja a Halle, il 
avait fait de bonnes Etudes ih^oriques, sous li 



by C^ 



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le 



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UNIVERSITY OF CALIFORNIA 



MARXSEN — MASEK 



633 



direction de Turk (v. ce nom) ; il avait rneme 
ecrit, pendant son sejour a Naumburg, le li- 
vret et la musique de deux operas. II n'eut 
done a Berlin qu'a poursuivre ses etudes, sous 
la direction de Zelter; il subvint a son entre- 
tien par des lecons particulieres et fonda, en 
1824, \sl Berliner A llgerheine Musi halite he Zei~ 
timg (Schlesinger) qu'il a r£digee pendant toute 
son existence (elle cessa de parafrre en 1830) 
ivec une grande competence et en cherchant 
a mettre en honneur les grands ma i tres de 
Tart musical allemand. En 1827, M. prit le 
grade de D T phil. a TUniversite de Marbourg, 
pais, sur la recommandation de Mendelssohn 
qui refusait cette situation pour lui-m£me, il 
tat nomine* professeur de musique(1830) puis 
en outre directeur de musique (1832) a rUni- 
versite de Berlin. En 1850, il fonda, avec Kul- 
lak et Stern, le Conservatoire de musique qui 
porte encore aujourd'hui le nom de « Conser- 
vatoire Stern » ; il y enseigna la composition, 
mais se retira dejaen 1856 (Kuilak avait quitt£ 
l'etablissement en 1855 et avait fond£ la « Neue 
Akademie der Tonkunst »). M. s'est borne* de- 
puis lors a son activity universitaire, ne don- 
nant plus, a cotd de cela, que des lemons parti- 
culieres de composition. Les compositions de 
M. n'ont pas support^ l^preuve du temp (un 
opera Jery und Bately, en 1827, a TOpera de 
Berlin ; un melodrame, Die Rache wartet y 
texte de W. Alexis, en 1829, au theatre « Ko- 
nigsstadt*; des oratorios : Johannes der T&ufer 
et Moses ; un cycle de lieder, Nahid und Omar ; 
une symphonie ; une sonate pour piano ; des 
lieder, etc.)- Un recueil de chorals et un livre 
d'orgue, un Kunst des Gesangs (1826) et une 
m&node de chant choral sont aussi oublies. 
C'est dans ses ecrits sur la theorie et I'esth&i- 
que mnsicales que gft toute 1' importance de 
M. ; ceux-ci trahissent, il est vrai, 1'influence 
de Logier, mais developpent les id£es de ce 
dernier d'une maniere personnel le (M. a tra- 
duit en allem. la m£thode de basse chiffr£e de 
Logier). Ce sont : Die I^ehre von der musika- 
Uschen Komposition (1837-1847, 4 vol. ; H. Rie- 
mann en a public une Edition entierement re- 
maniee : vol. I, 9« e*d., 1887 ; vol. IV, 5« <kl., 
1888; vol. II, 7« e\L, 1890) ; Allgemeine Musik- 
lehre (1839) ; Ueber Malerei in dei* Tonkunst 
(1828) ; Ueber die GeltUng Hmndelscher Solo- 
gesange fur unsere Zeit (1829); Die alte Mu- 
siklehre im Streit mit unserer Zeit (1842) ; 
Die Musik des XIX. Jahrhunderts und ihre 
Pflege (1856) ; Ludwig von Beethovens Leben 
undSchaffen (18o9; 5-e\L 1901, parG. Behnke); 
Gluck und die Oper (1863 ; 2 vol.) : Anleitung 
zum Vortrag Beethovenscher Klavierwerke 
(1863; 4* eU, 1903 par R. von Hovker ; eU 
angl. par F.-L. G winner, 1895) ; Erinnerungen 
aus meinem Leben (1865 ;2 vol.); Das Ideal u. 
die Gegenwart (1867). Cf. Mosewius, Ueber das 
Oratorium, « Afote* » von A.-B. M. (1843); F.- 
G. Selle, Aus A.-B. M.s. UterariscHem Nach- 
lass (1896) ; L. Hirschberc, Der Tondichter A.- 
B. Marx (« Sammelb. der I.-M.-G. » X. 1, 
1908). — 2. Berthe, n<*e a Paris le 28 jjuil. 1859; 
pianiste de talent, autrefois a Berlin, puis a 
Paris. Elle est surtout connue par les concerts 
quelle donna avec Sarasate dont elle a trans- 
act p. piano la plupart des pieces de violon. 
Elle a spouse" le pianiste Otto Goldschmidt et 
vit depuis quelques ann£es a Biarritz. 

Marxsen, Eouard, le maftre de Joh. 
Brahms, ne" a Nienstadten, ores d'Aitona, le 
23joil. 1806. m. a Altona le 18 now 1887; son 



pere entail organiste et lui donna les premieres 
lecons, puis il le placa sous la direction de 
Clasing, a Hambourg, et plus tard (1830) sous 
celle de Sey fried et de Bocklet, a Vienne. M. 
s'£tablit en suite comme maftre de musique a 
Hambourg. En 1875, il re$ut le titre de « Direc- 
teur royal de musique ». 

Marziale (ital.), martial, guerrier. V. mar- 
cia. 

Mascagni, Pietro, n6 a Livournele7 d£c. 
1863 ; lleve de Ponchielli et de Saladino, au 
Conservatoire de Milan, fut tout d'abord chef 
d'orchestre de diflerentes petites scenes ita- 
liennes, puis directeur de la « Soci£t£ de mu- 
sique i de Geripiola. De 1895 a 1903, il fut 
directeur du cLiceo Rossini *>, a Pesaro, ou 
ses succes de compositeur d'opeVas l'avaient 
fait nommer. M. £tait devenu le he>os du jour, 
lorsque son ope>a Cavalleria rusticana avait 
remporte* le prix au concours ouvert par l'£di- 
teur Sonzogno, pour un opera en un acte 
(Rome, 17 mai 1890). Toutes les ceuvres qui sui- 
virent ont d6cu l'attente de ceux qu'avait illu- 
sionneste succes du premier ouvrage. Ce furent : 
L'amico Fritz (Rome et Berlin, 1891), Die 
Rantzau (1892), Ratcliff (1894), Zanetto, Stl- 
vano (tous deux en 1 acte, 1895), Iris (1898), 
Lemaschere (1901), Arnica (Monte-Carlo,! 905), 
Isabeau (1911). Le succes sans pr£c£dent dans 
Fhistoire du theatre postvragneVien que rem- 
porta Cavalleria rusticana est du en majeure 
partie a la facture ing£nieuse d'un livret court 
et brutal. La musique est d'ordre inferieur et, 
mdlant le style de FopeVette a celui de Tope>a, 
n'a qu'un seul a vantage, celui de ne point en- 
traver Taction. On a ait assez justement de 
Toeuvre qu'elle est une c op^rette tragique ». 
A Brehmer a redig^ une « autobiographies de 
M., sous le titre: Aus dunkien Tagen (1893). 
Cf. H. Pudor, Zur Erkldrung der Cavalleria 
rusticana (1891) ; G. Joachim, Von Rossini bis 
M. (1893) ; G. Marvin, P. M. (1904). 

Mascarades (ital. Ludi, angl. Masques, al- 
lem. Maskentpiele), pr&urseurs de 1'opeVa, 
toutes sortes de scenes all£goriques ou mytho- 
logiques accompagnees de chant et encadrees 
de luxueuses decorations sceniques. Les m. 
furent surtout en vogue au xvi* s., dans les fe- 
tes nuptiales des cours princieres. Elles se dis- 
tinguaient tres nettement du drame musical, 
tel quele vit naltre le xvu* s., par Fabsence de 
la monodie. En Angleterre, les « masques <* 
furent tres repandus dans la premiere moitie 
du xvii° s. (W. Lawes, Lamere, Campion. 
Locke et dautres ; v. ces noma) et admirent 
alors les Elements du style monodique. 

Maschera, Florentio (Mascara), organiste 
a Brescia, Tun des premiers compositeurs de 
acanzoni» instrumentales originales (Canzoni 
da sonar lib. 7, 1584 [1588, 1593] ; 2 nume~ros 
dans Wasielewski, Die Violine im xvii. Jahrh.J. 
Quelques-unes de ses ceuvres ont paru dans les 
anthologies de l'epoque : 10 dans la Tabulatura 
de Woltz (1617), 2 dans Rauerij (1608), 1 dan> 
une tablature de luth de Terzi (1599), 1 dans 
B. Schmid jun. (1607). 

Mascheroni, Eouardo, n^ a Milan le 4 sept. 
1855 ; chef d'orchestre du theatre a Legnano 
eta Rome, auteur d'opeVas (Lorenza, Rome. 
1901), d'un Requiem a la m^moire du roi Vic- 
tor-Emmanuel, etc. 

Masek. Vincenz, n^ a Zvikovetz (Boh^me) 
le 5 avr. 1755, m. a Prague le 15 nov. 1831 ; 
eieve de Seeger et de Dussek pour le piano, fit 
des tournees de concerts, puis devint organiste 



byC^C 



IC 



UNIVERSITY OF CALIFORNIA 



634 



MASI — MASSENET 



de St-Nicolas, a Prague, et, en dernier lieu, 
ma re hand de musique. M. a compost plusieurs 
operas tcheques, puis des messes, des sympho- 
nies, des concertos de piano, de la musique de 
chambre, des iieder, des sonates p. le piano, 
des morceauz p. 1 'harmonica, dont sa rem me 
jouait en virtuose. M. a invente aussi un nou- 
veau clavier pour Iharmonica, etc. — Son fr£re 
Paul, n& le 17 sept. 1761, etait aussi un excel- 
lent pianiste et mouruta Vienne, ou il ^tait 
maftre de musique, le22 nov. 1826. Ila v est es- 
saye un peu dans tous les genres de la compo- 
sition. 

Masi, Enrico, v. Becker 8. 

Mason, 1. William, musicographe, ne" a 
Hull en 1724, m. a Aston le 5 avr. 1797 ; bachelier 
(1745), puis « Magister artium » (1749) de Cam- 
bridge, il prit les ordres en 1755 et devint cha- 
noine et « precentor » de la cath£drale d' York. 
M. a publie : une anthologie de textes bibliques 
qui avaient 6t6 mis en musique, jusqu'alors, 
sous la forme d'anthems (A copious collection 
etc., 1782), pr£c£de*e d'un Essay on cathedral 
music ; puis des essais : On instrumental church 
music, On parochial psalmody. On the cavses 
of the present imperfect alliance between music 
and poetry. 11 £tait aussi po&te (tragedies, 
poemes lyriques), gcrivit une biographie de 
Gray, et composa quelaues anthems. — 2. Lo- 
well, musicien de merite de l'Amerique du 
Nord, n6a Med field (Massachusetts) le 8 ianv. 
1792, m. a Orange (New- Jersey) le 11 aout 1872 ; 
fut longtemps president de la « Handel und 
Haydn Society » de Boston, fonda en 1832 l'Aca- 
d£mie de musique de Boston et organisa des 
assemblies periodiques de ma it res de musique. 
Nomme Docteur en musique de l'Universite de 
New- York (1835), M. entreprit, deux ans plus 
tard, un voyage deludes en Allemagne et pu- 
blia le res u I tat de ses observations, dans des 
Musical letters from abroad (1853). M . a arrange 
un certain nombre de Select melodies de Gar- 
diner (adaptation de textes de psaumes a des 
melodies classiques). — Deux de ses Ills, Lowell 
et Henry, furent au nombre des fonda teurs de 
la celebre maison M. and Hamlin, a Boston 
(fabrique d'orgues et d harmoniums) ; un troi- 
sieme His — 3. William, n<* a Boston le 24 ianv. 
1829, pianiste estime\ mourut a New-York au 
commencement d'aout 1908. II avait e"tudie de 
1849 a 1854 en Allemagne, sous la direction de 
Moscheles, Dreyschock, Liszt (piano), M. Ilaupt- 
mann et E.-F. Richter (th£orie). Apres s'&re 
produitavec succes, comme virtuose, a Leipzig, 
Prague, Weimar, Londres, etc., il rentra en 
Amerique ou il fit d'abord une tournee de con- 
certs a travers les Etats-Unis, puis s'eiablit a 
New- York. II organisa alors, avec Bergmann et 
Thomas, des soirees de musique classicjue et 
il se voua a l'enseignement. M. a publie des 
pieces gracieuses p. le piano, une m&hode de 
piano et Memoirs of a musical life (1901). 

Massaini, Tiburtio, ne* a Cr^raone, maitre 
de chapelle a Salo (1587), a Prague (1590), a 
Salzbourg (1591), a Cr6mone (1594), a Plaisance 
(1598), a Lodi (1600). On a conserve de lui : des 
messes a 5 v. (1587, 1598), a 6 v. (1595) et a 8 v. 
(1600) ; des motets a 4 v. (1592), a 5 v. (1580 
[voix e*gales], 1599), a 6 v. (1592, 1596,1601), a 
7 v. (1607), de 6 a 12 v. (1592). de 8 a 16 v. 
(1606), de 1 a 3 v. avec orgue (1607) ; Psaumes 
de vSpres et Magnificat (1576 a 5 v. , 1587 a 8 v.) ; 
des Lamentations a 5 v. (1599); 2 livres de ma- 
drigaux a 4 v. (1569, 1573), 4 livres de madri- 
gaux a 5 v. (1571-159i) ; et enfin quelques 



pieces manuscrites ou inserts dans les an- 
thologies du temps. Le recueil de Content 
de Rauerij (1608) en renferme de M. une p. 8 
trombones, une p. 4 violonset4 luths, et one 
autre p. 16 trombones (!). 

Massart, Lambert-Joseph, violoniste, nea 
Li£ge le 19 jail. 1811/ m. a Paris le 13 fevr. 
1892; el&ve de R. Kreutzer, a Paris, sans que 
Cherubini i'ait admis au Conservatoire, parce 
qu'il £tait Stranger. Apres s'Stre acquis quelque 
rcnom a Paris, comme professeur de viol on, 
il fut nomme\ en 1843, titulaire d'une classe 
de violon au Conservatoire. Citons, parmi ses 
61&ves, H. Wieniawski, Marsick, T. Tua, Sara- 
sate, Lotto et d'autres. — La femme de Massart, 
Louise-Agla*, n6e Masson, n£e a Paris le 10 
juin 1827, m. dans la m&me ville le 26 jail. 
1887, £tait une pianiste excellente et succ6da 
en 1875 a M"« Farrenc, comme professeur an 
Conservatoire. — Un autre musicien, proba- 
blement parent du pr£c£dent, Victor M., De 
en 1799, m. a Liege le6 aout 1883, £taitcontre- 
bassiste et professeur au Conservatoire de Liege. 

Ma»s6, Victor (de son vrai nom Ftui Ma- 
rie), compositeur d'opeYas-comiques, ne* a Lo- 
rient (Morbihan) le 7 mars 182S, m. a Paris le 
5 juil. 1884 ; fut, de 1834 a 1844, l'gleve de Zim- 
mermann (piano) et de Hal£vy (composition), 
au Conservatoire de Paris. II rem porta en 1844 
le grand « prix de Rome», avec la cantata : Le 
Reniaat de Tanger. De Rome, pendant son re- 
jour d'etudes reglementaires, il envoya entreau- 
tresun opeVa italien : La Favorita e la schiaca- 
A son retour, il se fit connattre d'abord par des 
romances et debuta avec succes, comme com- 
positeur scdnique, en 1849, avec : La chambre 
gothique (Opera-Comique). Puis vinrent: La 
Chanteuse voilee (1850), Galatee ( 1852), Les No- 
cesde Jeannette (le grand succes et Tun des 
meilleurs ouvrages de l'auteur ; 1853), La Fian- 
cee du Diahle (1854), Miss Fauvette (1855), Les 
Saisons (1*$5), La Heine Topaze (1856), Le 
Cousin de Marivaux (1857), Les chaises apor- 
teurs (1858), La Fee Carabosse (1859), Mariette 
la Promise (1862), La Mule de Pedro (1863), 
Fior d'Aliza (1866), Le Fils du Brigadier 
(1867), PauletVirginie (1876), Une Loi samp- 
tuaire (operette, non representee, mais grave* 
en 1879) et La Nuit de Cleopdtre (posthume, 
1885). En 1860, M. avait <"te nommg chef des 
chceurs a 1'Opera et, en 1866, professeur de 
composition au Conservatoire. 11 prit sa retraite 
en 1880, avec le titre de professeur honoraire. 
En 1871, M. avait £t£ e"lu membre de I'Acade- 
mie des Beaux-Arts, en remplacement d'Auber. 
L'« eloge » qu'il prononca a cette occasion a paro 
sous le titre de Notice sur Auber (1872). 

Massenet, Jules- Emile-Fr£d£ric, n£ a 
Montaud, pres de St-Etienne (Loire), Iel2 mai 
1842, m. a Paris le 13 aout 1912 ; recut des 
l'age de six ans deja les premieres lecons de 
sa mere, puis entra trois ans plus tard au Con- 
servatoire de Paris, ou il eut pour maftres Lau- 
rent (piano), Reber (harmonie), Savard et Am- 
broise Thomas (composition). En 1863, il obn'nt 
le premier grand prix de Rome (cantate: Da- 
vid Rizzio), puis il rapports de ses voyages 
d'etudes toute une serie d'oeuvres, pleines de 

firomesses pour Tavenir : L'Improvisateur 
scene lyrique), Scenes napolilaines et une on- 
verture symphonique ( p. orch.), Requiem la 
4 et 8 v. , avec orgue, violoncelle et contrebasse). 
des pieces p. piano et p. violoncelle, des chcran 
p. voix d'nommes et un recueil de melodies 
d'un tr^s grand charme : Poeme d'avril (1866\. 



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Original from 
UNIVERSITY0F CALIFORNIA 



MASSON — MATERNA. 



635 



Peu apres, le jeune auteur reussit a faire en- 
tendre tout d'abord des ceuvres symphoniques : 
Pompeia (suite d'orchestre, dont queiques frag- 
ments se retrouvent dans les « Erinnyes »), No- 
te flaniande (choeurs et orch., 1867), l r « Suite 
d'orchestre (1867-1868), puis enfin un opeVa- 
comique en un acte : Grand'Tante (1867). C'est 
de cette meme epoque que datent une cantate: 
Pqkc et Liberie, et uq premier opera : La 
Coupe du Roi de Thule, compose en vue d'un 
concours ouvert par le ministere des Beaux- 
Arts, mais non represents (il a 6le replace 
presque tout, par fragments, dans di verses neu- 
vres de lauteur). Puis vinrent: Meduse (ope>a, 
inedit) ; 2° suite d'orchestre : Scenes hong roues 
(1871) ; Don Cesar de Bazan (Opgra-Comique, 
1872) ; la musique des Erinnyes, de Leconte 
de Lisle (1873), Marie- Madeleine (oratorio pour 
soli, choeurs et orch., 1873) ; 3* suite d'or- 
chestre : Scenes pittoresques (1874) ; ouverture 
de Phedre (1874); Eve (soli, choeurs et orch., 
(1875) ; 4 e suite d'orchestre : Scenes drama- 
tUmes (1875); enfin Leroi de Lahore (OpeYa, 
1877). Le succes dece dernier ouvrage s'accen- 
tua surtout a l'etranger, en sorte qu a la mort 
de Bazin, en 1878, M. fut appele aux fonctions 
de professeur decomposition, au Conservatoire 
(arrete du 7 oct.) ; il donna sa demission en 
1896, apres avoir refuse* la direction du Conser- 
vatoire qui lui £tait oflferte, M. fut norame 
membre de l'lnstitut en 1878. Les devoirs du 
professorat n*emp£cherent point le musicien de 
sadonner avec ardeura la composition, ni d'al- 
ler surveiller ou diriger i'execution de ses obu - 
vres un peu partout. Nous nous bornerons a 
citer les principals d'entre elles, apres avoir 
frit remarquer 1 influence evidente qu'ellesont 
epe Bur toute une generation de jeunes musi- 
ciens, malheureusement trop empresses a s'em- 
parer des form u les du maitre et a abdiquer 
toute personnalit£ ; ces ceuvres sont: LaVierge 
(chceoxs, soli et orchestre, 1880); Herodiate 
(Bruxelles, 1881) ; M anon (Ope>a-Comique, 1884 ; 
tentative de renovation du genre de Top^ra- co- 
mique) ; Le Cid (Ope>a, 1885) ; Esclarmonde 
(Ooera-Comique, 1889) ; Le Mage (Ope>a, 1891): 
Werlher (termine en 1886 d6ja, mais represent! 
seulement en 1892 a Vienne puis, en 1893, a Pa- 
ris); Thais (Opera, 1894) ; Le portrait de Manon 
(Opera-Comique, 1894 ; un acte) ; La Navar- 
raite (Londres, 1894 ; Paris, 1895, petit drame 
lyrique); Sapho (Opera-Comicjue, 1897; avec 
un acte nouveau, 1909) ; Cendrillon (Op&m- Co- 
mique, 1899); Griselidis (Opera-Comique, 1901); 
Le Jongleur de Notre- Dame (Monte Carlo, 
1902); Cherubin (ibid., 1905); Ariane (Ope>a, 
1906) ; Therese (Monte Carlo, 1907) ; Bacchus 
(Opera, 1909); Don Quichotte (Monte Carlo, 
1910); Roma (Monte-Carlo, 1912). A ces oeu- 
vres el a celles que nous avons ddja mention - 
nees plus haut, on pourrait ajouter encore des 
ballets: Le Carillon (Vienne, 1892), La Cigale 
(ibid. 1903) et Espada (Monte- Carlo, 1908), puis 
trois nouvelles suites d'orchestre (n° v, Scenes 
napoli (nines ; n° vi, Scenes de f eerie ; n a vn, 
Scenes alsaciennes) ; un poeme symphonique 
( Visions) ; de la musique de scene pour Hetman 
de P. Deroulede, Theodora et Le Crocodile de 
Sirdoo, Phedre de Racine (1900), Le grillon de 
Francmenil (1901), Le manteau du roi de Sicard 
(1907) ; de la musique de chambre, une idylle 
(NarcisseJ* une scene antique (Biblis), un ora- 
torio (La Terre Promise, 1o99), un concerto de 
piano (1903, joue par Diemer), des pieces cho- 
rales religieuses et profanes, enfin un grand nora- 



bre de melodies (Poeme du Souvenir, Poeme 
pastoral, Poeme oVoctobre, Poeme d'amour, 
Poeme d'hiver, Poeme d'un soir, etc, etc.), 
des duos, etc., etc. C'est M. qui a acheve et 
instruments I'opera posthume Kassya, de De- 
libes (1893). It a laisse* entre autres 3 partitions 
achevees : Panurge (3 actes), Cleopdtre (5 ac- 
tes) etAmadis (4 actes). Cf. Georges Servieres, 
La musique francaise moderns (1897) ; Hugues 
Imbert, Profils d'artistes contemporains ; E. 
de Soleniere, M.(1897); Fournier, Etude surle 
style deM. (1906); L. Schneider, M. Vhommeet 
le musicien (1908, mouographie richement illus- 
tr6e) ; Octave Ser6, Musicien* francaisd'auj our- 
d'hui (1911 ; avec un catalogue des ceuvres). 

Masson, Charles, etait vers 1830 maitre de 
chapelle dune eglise de Chalons et passa plus 
tara au College des Jesuites, a Paris. M. a ecrit 
un Nouveau traite des regies pour la compo- 
sition (1694, 1699, 1705, etc.), Tun des meilleurs 
ouvrages theoriques parus en France avant 
Rameau et qui etablit, entre autres, pour la 
premiere fois, les tonalites modernes au com- 
plet. 

Masson, Elisabeth, nee en 1806, m. a Lon- 
dres le 9 janv. 1865 ; can tat rice distinguee 
(mezzo-sopr.) et plus tard professeur de chant, 
fonda en 1835 V Association anglaise des mai- 
tresses de musique, ecrivit elle-m§me des me- 
lodies vocales et'publia des recueiis de chant. 

Masutto, 1. Giovanni, ne* a TreWise le 30 
juil. 1830, m. a Venise le !•<- janv. 1894; musi- 
cographe italien et critique de journaux musi- 
caux, a Venise, auteur de I maestri dimusica 
italiani de secolo xix. (Venise, 1875 ; 3"< ed. 
1884 ; peu sur comme source de renseigne- 
ments)etdeDe/la musica sacra in It alia (3 vol.). 
— 2. Renzo, fiis du precedent, ne" a Trevise 
le 25 avr. 1858 ; chef de musique du 27* regi- 
ment d'infanterie italienne, pianiste, violoniste 
et compositeur (ouvertures, deux operas, mor- 
ceaux de piano, melodies). 

Maszkowski, Raphael, n6 a Lemberg le 
11 juil. 1858, m. a Breslau le 14 mars 1901 ; 
e*leve des Conservatoires de Vienne et de Leip- 
zig, devint, en 1885, directeur de IV Imthur- 
neum » de SchafThouse, en 1889 directeur de 
musique a Coblence, en 1890 directeur de l'« Or- 
chesterverein » de Breslau. M. 6tait tres appre- 
ci^ comme chef d'orchestre ; il avait dfi aban- 
donner le violon, a cause d'une aflTection ner- 
veuse de la main gauche. 

Maszynskl, Pierre, ne a Varsovie en 1855 ; 
etudia le piano a Varsovie (Michalowski, Ro- 
guski) et la composition a Constance (Noskow- 
ski). Une 03uvre chorale, Chor zniviarty, desa 
composition, fut couronn£e en 1878 a Cracovie. 
Apres trois ann^es de sejour a Tetranger, M. 
rentra a Varsovie et y de'ploya des lors une tres 
grande activite comme directeur et comme 
maitre de musique. II a publie des melodies vo- 
cales, des pieces p. le piano et p. le violon, des 
choeurs, etc. On connait en outre de lui une so- 
nate p. piano et violon (mi min., op 21), des 
variations p. quatuor d'archets, des morceaux 
symphoniques, de la musique de scene p. La- 
rik (Gadomski) et p. Borusa (Grabowski), une 
cantate p. lejubile de Henri Sienkiewicz, etc. 

Matassins (Matacins, Matachins), sorte de 
danse guerriere que Ton introduisait tres volon- 
tiers dans les ballets, aux xvi« et xvii s. et que 
Tabourot a decrite dans VOrchesographie (1588). 
Son nom permet de supposer qu elle soit d'ori- 
gine arabe. 

Materna, Amalie, cantatrice dramatique, 



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636 



MATHKMATIQUE — MATHIETJ 



nee a St-George (Styrie) le 10 juil. 1845 ; fille 
d'un maftre d^cole, apres la mort duquel elle 
se rend it, avec des parents, a Graz. Elle y 
chanta d'abord a reglise, puis au concert et 
debuta, en 1865, comme soubrette an Theatre 
de la ville. Elle epousa alorsun acteur du noro 
de Karl Friedrich ; tons deux furent engages 
au a Carl-Theater » de Vienne (M«« M., comme 
chanteuse d'operettes) et ce ne fut qu'en 1869 
quelle passa comme pri madonna a l'Opera de 
la Cour. Une des creations les plus remarqua- 
bles deM»« M. futcelle de Brunnhilde, en 1876, 
a Bayreuth (au Theatre wag ne>ien). Depuislors 
elle prit part re^gulierement, jusqu'en 1891, 
aux representations de Bayreuth (1882 : Kun- 
dry). Sa voix avait une puissance drama tique ex- 
traordinaire, un timbre d'une beaute* et d'une 
plenitude remarquables. Elle se retira petit a 
petit de la scene de TOp^ra de Vienne, chanta 
a Paris, a Londres^etc.^soit en representations, 
soit au concert (1890-1892), fit une tournee en 
AmeVique et prit, en 1897, sa retraite definitive. 
M. professe le chant depuis 1902. 

Mathgmatlque, Accord m., autrement dit 
intonation des intervalles d'apres les rapports 
mathematiques des sons (v. Yaleurs acousti- 
ques), la quinte par ex. etant representee par 
2 : 3. L'accord m. d'un intervalle est ais^ment 
realisable avecl'aide des sons resultants; ma is 
il en resulte des complications telles pour la 
production mecanique du son, que toute dis- 
cussion sur la valeur musicale relative de l'ac- 
cord m. et du systeme tempore (v. tempera- 
ment) se resout a l'avantage de ce dernier. Cf. 

HARMONIUM. 

Mathews, Wiluam-S.-B., ne a Londres, 
dans l'Am€rique du Nord (New-Hamshire), le 
8 mai 1837 ; professeur de musique tres ap- 
preci€ a Chicago, pionnier des idees modernes 
sur l'enseignement musical ( phrase, dictee mu- 
sicale), est l'auteur de plusieurs ouvrages d'his- 
toire, de pedagogie et d'esthetique : How to 
understand music (2 vol. ; Pbiladelphie, 1888, 
en cot lab. avec Em. Liebling); One hundred 
years of music in America (1889, en col lab. 
avec Granville Howe) ; Popular history of 
music (1891 ; 2« ed. 1906) ; Pronouncing and 
defining dictionary of music (1896), Outlines 
of musical form. The great in music (1900- 
1902, 2 vol.), Trie Masters and their music 
(1898), Music its ideals and methods (1897), 
How to teach the pianoforte ; Twenty lessons to 
a beginner in the pianoforte; First lessons on 
phrasing and musical interpretation, et une 
grande methode de piano : Course of piano 
study in ten grades. M. a publie, de f891 a 
1902, une revue musicale interessante : Music, 
a monthly Magazine. 

Mathias, 1. Georges-Am£d£e-Saint-Clair, 

?ianiste et compositeur, ne a Paris le 14 oct. 
826 (son pere etait Allemand, originaire de 
Dessau), m. a Paris en juil. 1911 ; eieve de 
Kalkbrenner et de Chopin, puis, pour la com- 
position, de Haievy et de Barbereau. devint en 
1862 professeur de piano au Conservatoire de 
Paris, mais abandonna ce poste en 1893, pour 
se vouer exclusivement a la composition. A no- 
ter parmi ses oeuvres : 6 trios p. piano et ar- 
chets ; une sonate p. piano et violon ; des ouver- 
tures : Hamlet et Mazeppa ; une symphonie 
et des Esquisses (d'apres Goethe) p. orchestre ; 
des concertos, des sonates, des etudes (op. 28, 
E, de style et de mecanisme; op. 10, E. de 
genre) et d'autres oeuvres inteVessantes p. piano 
a 2 et a 4 ms (reuniesen partiesousle titre de 



CEuvres choisies. chex Brandus, en 1876 ; de 
la musique vocale : 25 melodies pour chant et 
piano, un O Salutaris (soprano), Jeanne d'Are 
(scene lyrique); enfin, deux ouvrages important* 
p. chceur et orch. : PrometheeenchaineelOlaf. 

— 2. Franz-Xaver, ne a Dinsheim (Basse-Al- 
sace) le 16 juil. 1871 ; fils d'un maStre d'ecole 
et organ iste fut ordonne prStre en 1897, a Stras- 
bourg. 11 fut nomme, l'annee suivante, orga- 
niste de la Cathedrale de Strasbourg, mais n en 
con tin u a pas moins des etudes d histoire de 
Tart, a TUniversite (1898-1901 ) et obtint en 1901 . 
a Leipzig, le grade de D r phiL Sa these. Die 
Tonarien (imprimee en 1903), n 'eta it qa one 
sorte d'introduction a retude qu'il publia en 
1903 : Der Strassburger Chronist Konigshofen 
als Choralist (en meme temps pa rut le facsi- 
mile photographique du « Tonarius » de Konigs- 
hofen). Ce dernier travail lui valut, en 19U7, 
une cnaire de privat-docent de musique reli- 

§ieuse a la faculte catholique de PUniversiti 
e Strasbourg. II abandonna a son frere, Mar- 
tin M., en 1908, le poste d'organiste de la Ca- 
thedrale et devint recteur du Seminaire des 
pretres. M. dirige en outre le choeur acadetoi- 

2ue catholique et il redige (1906, avec J. Victori: 
epuis 1907 sen I) la CdcUia de Strasbourg. U 
s'est occupe tres serieusement de la question 
de Taccompagnement du plain-chant (« Gregor. 
Rundschau », 1902-1903; cCacilia a) et a mis 
en pratique ses theories dans une aerie de vo- 
lumes : Orgelbegleitung zu des Strassburger 
liturgischen Mess-, Vesper- und Segens-Getan- 
gen, puis de meme pour la pi u part des chants 
d'eglise allemands, pour tout le Vesperale. etc. 
Cf. sa brochure : Die Choralbegleitung (1905; 
ed. franc, par Tony, 1907). De plus, II. a publie: 
Modulationsbuch f. Organisten (2 part/), Mv* 
sikhistorische Vortrdge (« Die Affusik im 0- 
sa8s », 1905, etc.) et, chez Pustet, une ed. des 
chants liturgiques avec ace. d'oraue, d'apres 
la Vaticane. Comme compositeur ae musique 
sacree, M. est connu par des chants latins p. 
3 v. egales « a cappella a et d'autres avec ace. 
d'orgue, des chants allemands, une Missa S. 
Martini p. 2 voix egales et orgue, des preludes 
p. Porgue et des variations sur le Stabat ma- 
ter. 

Mathieu, 1. Adolphe-Charles-Ghkuik, 
conservatear des manuscrits, a la Bibliotheqoe 
de Bruxelles, ne a Mons le 22 juin 1804, in. a 
Paris en aout 1883 ; auteur d une moncfra- 
phie sur Roland de Lattre (1838; 2* ed., 1840). 

— 2. Emile- Louis- Victor, ne a Lille (France), 
de parents beiges, le 18 oct. 1844 ; eieve do 
Conservatoire de Bruxelles, ou il obtint a deux 
reprises (1869 et 1871) le premier second prix 
de Borne. En 1867 dela, H. avait ete nomme 
professeur a l'Ecole de musique de Louvain. 
dont il devint directeur en 1881. 11 a ete en 
outreprofesseur a FAcademie de Louvain puis, 
en 1898, il a succeMe a Ad. Samuel comme di- 
recteur du Conservatoire royal de Gand. M. 
est membre correspondantde 1 Academie royate 
de Belgique. Ses ueuvres principsJes soot des 
cantates: La derniere nuit de Faust (1809). 
Le Songe de Colomb (1871), Torguato fatso's 
do od (1873), Debout, Peuple (1876), Les Box 
(voix d'enfants et orchestre, 1&*4): des operas- 
comiques: Uechange (Liege, 1963), Batfwje 
(Bruxelles, 1893), Georges Dandin (ibid., 18m 
La Bernoise (un acte, ibid., 1880) ; une trage"- 
die lyrique: Richilde (ibid., 1888) ; un opera: 
UEnfance de Roland (ibid., 1895) ; un ballet: 
Fumeurs de Kiff (ibid., 1876); la musique de 



by K: 



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MATINES 



MATTHESON 



63? 



Cromwell, de V. SSjour (Paris, 1874-1875) ; des 
poemes lyriques etsympnoniques : Le Hoyoux 
(1882), Freyhir (1884), Le Sorbier (1890) ; des 
po£mes symphoniques : Noces feodales (1873), 
Le Lac (1874), Sous bois (1875) ; uo concerto 
pour violon et orchestre (1897); un Te Deum 
(1872) ; des choeurs pour voix d' homines ; enfin 
une trentaine de melodies sur des textes fran- 
$ais, aliemands et flamands. M. a ecrit lui- 
mdme les paroles de ses grands ouvrages. 

Matines (lat. Matutinm, Laudes matutinm ; 
all. Mette), priere liturgique au lever du jour 
fialiicinium). Cf. heures. 

Mattausch, Albert, compositeur d'op&as: 
Die Brautnacftt (Magdebourg, 1906), l?va(ibid., 
1909, avec Albert Eisert). 

Mattel, Stanislao (abb6 M.), ne a Bologne 
ie 10 fevr. 1750, m. dans la meme ville le 12 mai 
1825 ; Sieve du P. Martini, auquel il succ6da 
comme mattre de chapellede * San-Francesco ». 
II devint plus tard maltre de chapelle de l^glise 
St-PStrone, professeur de contrepoint au « Liceo 
fiiarmooico », des sa fondation (1804), et le mat- 
tre de Rossini, de Donizetti, etc. M. a publie : 
Pratica d'accompagnamento sopra bassi nu- 
merati (m£thode de basse chiffrge ; 1829-1830, 
3 vol.). Cf. J.-A. de la Page, Notice sur la vie 
et les ouvrages de St. M. (1839 ; ital. par C. 
Hancaldi, 1840); F. Canuti, Osservazioni sulla 
vitadiSt.M. (1830). 

Mattel*. Nicola, violoniste virtuose, s'6ta- 
blit a Londres en 1672 et y fit sensation. 11 a 
publi£4 livres de Suites (Arie, preludij* Alle- 
mande, etc.) p. V. et B. c, par us aussi avec 
titre anglais, et 2 livres de Suites (Preludes, 
Fugues, Allemands, etc. ) p. 2 V. et B.C. (1687), 
plus an trait£de realisation de la basse chiflr&e 
sur la gnitare (The false consonances of mu- 
itck). — Son nls, Nicola (m. en 1749). 6tait 
aussi un bon violoniste; il vecut long temps a 
Vienne, puis fut, en dernier lieu, mattre de 
violon et de langues a Shrewsbury. II compta 
fiurney au nombre de ses Sieves. 

Mattheel, Heinrich- August, n6 a Dresde le 
30oct. 1781, m. a Leipzig le 4 nov. 1835 ; se- 
cond (1803) puis, comme successeur de Cam- 
pagnoli, premier concertmeister (1817), a l'Or- 
chestre du Gewandhaus, a Leipzig, violoniste 
et professeur appr£ci£. 

Matthau, Joseph, ne* a Bruxellesle 13 mars 
1788, m. dans la m£me ville le 5 aout 1856 ; 
construeteur d'une sorte d'accordeon per- 
fection^ auquel il donna le nom de Matthau- 
phone. Cf. un type bruxellois, la vie de M. 
(1857, anonyme). 

Matthay, Tobias-Augustus, ne a Clapham 
(Londres) le 19 f(§vr. 1858 ; eleve delAcademie 
royale de musique (Bennett, Sullivan, Prout) 
ou il passa, en 1880, au rang de mattre M. est 
un pianiste et un compositeur de talent. II a 
compost des ouvertures, de la musique de 
chambre, un concerto de piano, une scene p. 
choeur et orch. : Hero ana Leander, de nom- 
breuses pieces de piano, et il a £crit : The act 
of touch (1&3-1907) dont un extrait a paru, en 
1905, sous le titre : First principles of Piano- 
forte -playing. 

Mattneson, Johann, n6 de parents fortunes, 
a Hambourg le 28 sept. 1681, m. dans la mime 
ville le 17 avr. 1764 ; il re$ut une excellente 
Education qui developpa ses multiples talents, 
apprit a chanter et a jouer de presque tous les 
instruments d'orchestre, et Itudia encore, a la 
suite de son instruction secondaire, la juris- 
prudence et les langues. II parlait l'anglais, 

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Titalien et le fran^ais. En 1697, M. se produi- 
sit comme chanteur (tenor) a l'Op£ra de Ham- 
bourg et, en 1699, tout ensemble comme com- 
positeur d'opSra, chanteur et chef d'orchestre, 
dans ses Plejaden. Lorsque Haendel vint a 
Hambourg (1703), M. le prit sous son Sgide, 
maisse querella avec lui (v. Haindel) ; il chanta 
pour la aerntere fois dans le a Nero » de Ham- 
del (1705). La meme annee encore, il devint 
precepteur dans la maison de l'ambassadeur 
d'Angleterre, avec lequel il fit differents voya- 
ges ; en 1706, il fut nomme secretaire de lega- 
tion et avanga plus tard jusqu'au poste de re- 
sident par interim. En 1715, M. fut nomme 
directeur de musique et chanoine du Dome de 
Hambourg, mais if dut abandonner, en 1728, 
le poste de directeur de musique, a cause d'une 
durett* d'oreille qui se transforma ensuite en 
surdite complete. La puissance de travail dont 
cet nomme a fait preuve, dans ses occupations 
si diverses, est absolument surprenante. M. a 
compose 8 operas, 24 oratorios et cantates, une 
Passion (d'apr&s Brockes), une messe, des Sui- 
tes p. piano (1714), 12 sonates p. flute (1720), 
etc., en tout 88 numeros d'oeuvres ^ravees. Ses 
Merits, par lesquels il contribua a Tabandon 
dSfinitir de tout un vieux bagage de theories 
surannees (solmisation, modes ecclesiastiques) 
et acc£16ra l'eclaircissement de notre systeme 
actuel, sont: Das neueroffnete Orchestre, oder 
grundliche Anleiiung, une eingalant homme 
einen vollkommenen Begriff von der Hoheit 
und Wurde der edlen Musik erlangen mdge, 
etc. (1713) ; Das beschutzte Orchestre oder des- 
selben zweite Eroffnung (1717; dirige contre 
le « Ut re mi fa sol la, tota musica », de Butt- 
stedt) ; Dasforschende Orchestre oder desselben 
dritte Eroffnung '1721) ; Verithophili Beweis- 
grunde von der Musik (1717) ; Exemplarische 
Organistenprobe im Artikel vom Generalbass 
(1719 ; 2 e 6d. augm. sous le titre : Grosse Gene- 
ralbassschule etc., 1731) ; Kleine Generalbass- 
schule (1735) ; Beflexions sur Veclaircissement 
d'un probleme de musique pratique (1720, les 
annotations seules sont de M.) ; Critica musica, 
das ist : grundrichtige Untersuch- und Beur- 
teilunq vieler teils vorgefassten, teils einfal- 
tig en Meinungen, etc. (1722, 2 vol.) : Der neue 
gottingische aber viel schlechter als die alten 
lacedamonischen urteilende Ephorus, wegen 
der Kirchenmusik eines andern belehret ( 1727, 
contre le professeur Joachim Meyer, a Gopttin- 
gue) ; Der musikalische Patriot (1728) ; Deeru- 
aitione musica (1732) ; Kern melodischer Wis- 
senschaft, bestehend in den auserlesensten 
Haunt- und Grundlehren der musikalischen 
Setz/tunst (1737) ; Gultige Zeugnisse uber die 
jungste matthesonisch- musikalische Kern- 
bchrift (1 738) ; Dervollkommene Kapellmeister, 
das ist Grundliche Anzeige aller derjenigen 
Sachen t die einer wissen, konnen und vollkom- 
men inne haben muss, der einer Kapelle mit 
Ehren und Nutzen vorstehen will (1739) ; Grund- 
lagen einer Ehrenpforte, wwin der tuchl fas- 
ten Kapellmeister , Komponisten^ Musikgelenr- 
ten y Tonkunstler, etc., Leben, Werke, Ver- 
diensle, etc., erscheinen sollen (1740; re'impr. 
par E. Pratorius et Max Schneider, 1907) ; Et> 
was neves unter der Sonnen ! oder das unterir- 
dische Klippen Concert in Norioegen (1740) ; 
Die neueste Untersuchung der Singspiele 
(1744); Das erlduterteSelah (1745) ; Behauptung 
der nimmhschen Musik aus den Grunden der 
Vernunft (1 747) ; « -d ristoxeni junioris phthon- 
gologia systematica », Versuch einer syste- 



ie 



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638 



MATJHIEUX — MAURER 



matischen Klanglehre(H48) ;Milhridat widei* 
den Gift einer welschen Satire genannt « La 
Musica » (1749) ; Bewdrhte Panacea (1750) ; 
Wahrer Begri/f des harnionischen Lebens ; 
der Panacea zwote Dosis (1750) ; Sieben Ge- 
sprache der Weisheit una Musik samt two 
Beylagen ; ah die dritte Dosis der Panacea 
(1751) ; Die neu angelegte Freudenakademie 
(1751) ; Philologisches Tresezpiel (1752) ; « Plus 
ultra », ein Stuckwerk von neuer und man- 
cherlei Art (1754) ; Georg-Friedrich H send els 
Lebensbeschreibung (1761, trad, de l'anglais 
[Mainwaring]). En outre, M. a 6crit un grand 
nombre d'ouvrages thdologiques, historiques 
et politiques, reaige* de 1713 a 1714 une revue 
hebdomadaire de morale : Der Vemunftler (imi- 
tation du « Spectator » d'Addison) et public une 
nouv. £d. de la « Handleitung » de Niedt, avec 
adjonction de 60 dispositions d'orgue. Plusieurs 
Merits (Der bescheidene musikaltsche Diktator 
etc.), bien qu'achev£s, sont restds manuscrits. 
Les ouvrages de Mattheson ont une valeur du- 
rable. Cf. L. Meinardus, M . und seine Ver- 
dienste um die deutsche Tonkunst (1879) ; H. 
Schmidt, /. Af. (1898) ; Fr. X. Haberl, J. M. 
(« Kirchenmusical. Janrb. •, 1885). 

Matthieux, Johanna, v. Kinkel. 

Matthison-Hansen, 1. Hans, ne* a Flens- 
burg le 6 fevr. 1807, m. a Roeskilde le 7 janv. 
1890; tils de marin, montra de bonne heure 
du talent pour le dessin et pour la musique, 
mais commenca par etudier le premier a Co- 
penhague jusqu'au moment ou, a Page de vingt 
ans environ, C.-E.-F. Weyse (v. ce nom) lui 
conseilla de se mettre serieusement a la musi- 
que. D£ja en 1832, M. fut choisi comme orga- 
niste du Dome de Rreskilde, Tun despostes les 
plus envies du Danemark et qu'il occupa pen- 
dant de longues ann£es. avec grand succes. En 
1877, son file Vaage (ne a Roeskilde le 27 die. 
1841, v. plus loin) lui fut adjoint comme sup- 
pliant. II lui succlda en 18SK). M. a 6crit exclu- 
sivement de la musique religieuse et de la mu- 
sique d'orgue: un oratorio : Johannes, plusieurs 
psaumes (avecorch.), des cantatas d'£glise, des 

§r eludes et des postludes, des chorals varies, 
es symphonies (sonates), des fantaisies, etc. 
p. orgue. — 2. Johan-Gottfried, flls alne* du 

§rec£dent, ne a Roeskilde le 1" no v. 1832 ; £tu- 
ia d'abord le droit a Copenhague, mais se 
voua bientdt a la musique et devint, en 1859, 
organiste de l'£glise allemande « Friedrichskir- 
che », a Copenhague. 11 passa l'hiver 1862-1863 
a Leipzig, grace a une bourse de la fondation 
Ancker, et fonda, en 1865, a Copenhague, avec 
E. Grieg, R. Nordraak et E. Horneman, une 
institution de concerts, Euterpe, aui ne sub- 
sists cependantque trois ans. M. rut nomine*, 
en 1868, professeur d'orgue puis, en 1884, pro- 
fesseur de piano au Conservatoire de Copen- 
hague. II echangea son poste d'organiste, en 
1871, contre celui de l'eghse St- Jean, en 1881 
contre celui de l'eglise de la Trinity, a Copen- 
hague. Enfin, en 1900, M. a succ£d£a J.-P.-E. 
Hartmann, comme directeur du Conservatoire 
de Copenhague. Notonsparmi ses compositions 
qui, presque toutes, ont paru en Allemagoe : 
trio p. piano et archets, op. 5; sonate p. violon, 
op. 11 ; sonate p. vcelle, op. 16; Ballade p, 
piano, op. 14 (FrodeFredegod); Fantaisiep. 
orgue, op. 15; morceaux de concert p. orgue, 
op. 19, etc., etc. — Hans-Viggo, encore un fils 
de II. 1., n£a Roeskilde le 24 oct. 1834, est de- 
puis 1873 cantor de Teglise St-Pierre, a Copen- 
hague. 



Mauduit, Jacques, ne a Paris le 16 sept. 
1557, m. dans la m&me ville le 21 aout 1037 ; 
£tait lie* d'amitie* avec Ronsard a la memoire 
duquel it d£dia un Bequiem a 5 v. (fragment 
reproduit par Mersenne, avec une biographiede 
l'auteur, dans ri/armonte universale, VII, 1637) 
et avec BaTf dont il mit les chansons en musi- 
que (Chansonnettes mesurees, 1586 ; nouv. ed. 
par H. Expert, « Maltres musiciens, etc. ■>). On 
n'a conserve* de lui, a part cela, que quelques 
pieces de musique sacr£e (dans Mersenne, 
Qumstioneu celeberrimm in Genesim, 1623) et 
2 petites pieces profanes, Ode a la Peine et Par 
vos yeux (dans le vol. V des Airs... mis en to- 
blaturede luthparG. Battaille, Ballard, 1614). 
M. £tait luthiste en m&me temps que composi- 
teur. Cf. M. Brenet, Musique et musiciens de 
la Vieille France (1911, p. 199-243 : J. il.) et 
J. Tiersot, Bonsard et les musiciens de son 
temps (« Sammelb. der I. M. G., IV, p. 137; 
avec la reprod. d'un motet de M. : Aftei'te Do- 
mino). 

Maugars, Andre, secretaire royal et con- 
seiller a la cour de Paris, sous Richelieu, etait 
un excellent joueur de gambe. M. est conno 
surtout par sa Beponse faite a un curieux swr 
le sentiment de la musique d'ltalie (1639 etc.; 
6d. nouv. par E. Thoinan, sous le titre : M.,ce~ 
lebre joueur de viole, 1865). 

Mauke, Wilhelm, ne* a Hambourg le 35 
f£vr. 1867 ; fit des Etudes de medecine, puis 
s'adonna a la musique, a Bale (Hans Huber, 
Low) et a l'Acad£mie royale de musique de 
Munich (1892-1893). M.'s'est fait connaitrealt 
fois comme critique musical de tendances mo- 
dernes, et comme compositeur. II a ecritune 
centaine de lieder, un op£ra : Der Taugenickts 
(Eichendorff) et des poemes symphoniques 
(Einsamkeity d'apres Stuck et Nietzsche ; etc). 

Maurel, Victor, baryton, n£ a Marseille le 
17 juin 1848 ; £levedes conservatoires de Mar- 
seille etde Paris, chanta en 1868, aux cdt£s de 
Faure, a TOp^ra de Paris, puis se fit entendre 
successivement en Italie, au Caire, en Russia 
en Amdrique, a Madrid, a Lisbonne, reventnt 
to u jours entre temps a Paris, ou il chanta 
iusqu'en 1894. 11 fut en outre, de 1883 a 1885, 
run des directeurs du Theatre italien.M. eston 
pedagogue de haute valeur. 11 a publie: 1> 
chant renovepar la science (1802), Unprobtt- 
me d*art (1893), A propos de la mise en scene 
de Don Juan (1896), Vart du chant et Dix ans 
de carriere [i887'i897) (1899). 

Maimer, 1. Franz-Anton, ne" a St-P61tea 
en 1777, m. a Munich, du typhus, le 19 arr. 
1803 ; fit ses Etudes a Vienne, aux fraisdo ba- 
ron van Swieten et y chanta ddja comme en- 
fant de petits roles de soprano, au theatre. 
En 1796, sa belle voix de basse le fit choisir 
pour chanter le roledeSarastro,au Theatre eaa 
der Wien ». II se rendit en suite a Francfort s. 
M. puis, en 1801, a Munich et fit apprecier 
par tout sa haute culture et ses aptitudes artts- 
tiques. M. lui-m^me a 6crit et fait represeo- 
ter 2 operas : Ein Haus zu verkaufen (Munich, 
1802, 1 acte ; texte de M., d'apr&s Duval) et 
David Teniers (d'apres Bouilly), public des airs 
detaches et des lieder. — 2. Ludwig- Wilhelm, 
violoniste virtuose, n^ a Potsdam le 8 fevr. 
1789, m. a St-P^tersbourg le 25 oct. 1878 ; eleve 
de Haak, fut. a Tage de treize ans, engages 
TOrchestre ae la cour, a Berlin. Lorsqu'en 
1806 l'orchestre fut dissous, il fit une tournee 
de concerts en Russie et recut, par rentremiae 
de Baillot, la place de maftre de chapelle chex 



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MAURICE — MAYERHOFF 



639 



le chancelier Wsowologski. 11 reprit cepen- 
dant ses voyages en 1817, fut concertmeister 
a Hanovre, de 1824 a 1833, y fit representor 
trois operas de sa composition fDer neue Pa- 
n*, Aloise, Die Runemchlacht) et ne revint a 
St-P£tersbourg qu'en 1833. II y devint inspec- 
teur g£n£ral des Orchestres imp£riaux, mais, 
a partir de 1845, il vecut longtemps a Dresde. 
Parmi ses compositions, son quadruple concerto 
{KonzerianteJ p. 4 violons et orch. est encore 
connu et apprecie ; ses autre 8 concertos, duos 
p. violon, etc., ne sont pas non plus enti&re- 
ment oubli&s. Par contre, ses 6 operas, ses 
qualuors, symphonies, etc., sont totalement 
ignores de nos jours. 

Maurice, 1. Ali»hons, n6 a Hambourg le 
14 avr.1862, m. a Dresde le 27 janv.1905; ne- 
veu du directeur de theatre bien connu, Char- 
les (Ch£ri) M., £lfcve du Conservatoire de 
Vienne (Dessoff, Krenn , Gradener) et de Schultz- 
Beuthen, a Dresde. M. se fit connaitre surtout 
par ses lieder, ses duos, ses oeuvres chorales 
{ Venetianische Serenade p. choeur d'hommes, 
t£nor et piano ; Abend frieden p. choeur mixte 
et piano ; Rhein- unit Weintieder p. choeur 
d'hommes « a cappella », etc.), mais 6crivit aussi 
des pieces de piano, de piano et violon, de pe- 
tites comedies lyriques et un op^ra populaire : 
Der Wundersteg. — 2. Pierre [Baron de], n6 
a Geneve en 1868, eleve des Conservatoires de 
Geneve, de Stuttgart et de Paris (Lavignac, 
Massenet), vit a Munich et s'adonne enti&re- 
ment a la composition. 11 a 6crit une suite d'or- 
chestre : Pecheurs d f Islands (d'apres Pierre 
Loti), une Suite en stile fugu£ p. 2 pianos, 
Daphne* (prelude et scene p. orch.), Lenore 
(ballade p. piano), undramebibliquep. choeurs, 
soli etorch.: La Fille de Jephte (1899), des 
melodies et des operas: Kali f S torch ,Le dra- 
peaublanc [Die weisse Flagge] (Cassel, 1903), 
Mite Brun (Stuttgart, 1908), Lanval (Weimar, 
1912). 

Maurlclo. Jos£, ne a CoTmbre le 19 mars 
1752, m. a Figueira le 12 sept. 1815 ; th£ori- 
cien et compositeur de musiaue d'gglise, fut 
maltre de chapelle de la cathedrale et profes- 
seur a FUniversit^ de Coimbre. 11 est 1 auteur 
d'une Metodo de musica (1806). 

Maurin, Jean-Pierre, n<§ a Avignon, le 14 
f$vr. 1822, m. a Paris le 16 mars 1894 ; 6\&ve de 
Bail lot et de Habeneck, au Conservatoire de 
Paris, y succ6da en 1875 a Alard, com me pro- 
fesseur de violon. M. fut a la fois quartettiste, 
virtuose et pro fesseur de grand talent. II fut 
Tun des fondateurs de la « Soctete des derniers 
qualuors de Beethoven ». 

Maximo (Maxima, duplex longaj la plus 
grande valeur de note de la musique propor- 
lionnelle (v. ce mot). 

May, Edward- Collet, n£ a Greenwich le 29 
oct. 1806, m. a Londres le 2 janv. 1887 ; Sieve 
de Thomas Adams, Ciprian Potter et Crivelli, 
et, de 1837 a 1869, organiste de l'hdpital de 
Greenwich. Les cours de HulUh lui donn&rent 
le goflt de 1'enseignement populaire de la mu- 
sique, aoquel il se voua & partir de 1841. II a 
fait ainsi red u cation musicale de plusieurs 
milliera d'instituteurs (cf. Wilhem). M. occupa 
pendant les demieres ann£es de sa vie un poste 
de professeur de chant au « Queen's College ». 
Sa fille, Florence, pendant quelque temps 
TSI^ve de Brahms, est une pianiste de talent. 
Elle a Scrit The life of Brahms (1905, 2 vol. ; 
£d. all. 1911). 

Mayer, 1. Charles, pianiste, ne a Kcenigs- 



berg le 21 mars 1799, m. a Dresde le 2 juil. 
1862 ; arriva jeune avec son pere, un clarinet- 
tiste, a St-Petersbourg, ety fut Fel&ve de Field. 
En 1814, il accompagna son p6re, en virtuose 
accompli, dans une grande tourn£e de concerts 
dont Paris £tait le but. 11 professa de 1819 a 
1850, a St-P6tersbourg, parcourut en 1845 la 
Su£de, TAUemagne et l'Autriche, puis, en 1850, , 
£lut domicile a Dresde. Les compositions pour 

Piano de M. sont brillantes et bien ec rites pour 
instrument (concertos, morceaux de concert, 



fantaisies, variations, dtudes, etc. ; plus de 200 
op.). — 2. Wilhelm, connu sous le nom de 
W.-A. Remy, ni a Prague le 10 juin 1831, m. 



by OC 



a Graz le 22 janv. 1898 ; fils d'un avocat, fut 
61&ve de C.-F. Pietsch, puis, apr&s avoir d£j4 
fait 1 ex£cuter en public une ouverture de sa 
composition, entra a l'Universite, pour y &u- 
dier le droit et prit, en 1856, le grade de D r 
jur. II a mdme et£, de 1856 a 1861, fonction- 
naire de TEtat, tout en £tudiant toujours la 
musique et en composant. Ce ne fut qu'en 1862 
qu'il embrassa d£nnitivement la carridre mu- 
sicale, en prenant la direction de la « Soci£t6 
styrienne de musique », a Graz ; il quitta ce 
poste en 1870 et se voua depuis lors enti&re- 
ment a la composition et a l'enseignement. Ci- 
tons parmi ses oeuvres : 3 symphonies ; une 
ouverture, Sardanapal ; un poeme symphoni- 
que, Helene ; une fantaisie pour orchestre ; un 
Slavisches Liederspiel (avec deux pianos) ; (Est- 
liche Rosen (id.) ; un « opera » de concert, 
Waldfrdulein (lo76), des lieder; des choeurs, 
etc. Parmi ses 61&ves les plus renomm£s, on 
compte : Busoni, Kienzl, Heuberger et Wein- 

Etner. — 3. Joseph -Anton, n£ a Pfullendorf 
de) en 1855 ; (Sieve du Conservatoire de 
ittgart et de l'Acadlmie royalede Berlin (Bar- 
giel, Taubert). entra en 1880 dans l'Orchestre 
de la cour, a Stuttgart, fut nomine* en 1892 di- 
recteur de musique au Theatre de la cour et 
enseigne la th£orie musicale au Conservatoire 
depuis 1890. M. a 6crit des operas : Magdale- 
nenbrunnen* Stern von Bethlehem ; de la 
musique de scene ; des oeuvres chorales (Kyff- 
hduser, p. choeur d'hommes, soli et orch. ; 
Der Geiger von Gmund, Jephta p. ch. mixte, 
soli et orch.), etc. 

Mayer-Relnach, 1. Moritz, n£ a Mann- 
heim le 7 janv. 1869 ; professeur de piano tr£s 
appJnk'ie, enseigne depuis 1K92 au Conserva- 
toire Scharwenka, a Berlin. 11 est lui-meme un 
pianiste de talent, et il a ^crit de jolifs pieces 
de piano, des lieder, etc. — 2. Albert, n6 It 
Mannheim le 2 avr. 1876 : lit ses Eludes a Mu- 
nich et a Berlin, de 1894 a 1899, et prit son 
doctoral dans cette derniere ville, en 1899, avec 
une these sur K.-H. Graun als Opernkompo- 
nist (a Sammelb. der I. M. G. », I, 3, 1900). M. 
fut ensuite pendant deux ans chef d'orchestre 
de theatre, ici et la, puis se pr£senla en 1904, 
a Kiel, com rue privat docent de sciences musi- 
cales a l'Universite. II y est en outre, depuis 
1905, directeur de plusieurs soci^tes chorales 
et, depuis 1908, a la t^te d'un conservatoire. 
M. a ecrit : Zur Geschichte der Konigs berg er 
Hofkapelle (« Sammelb. der I. M. G. », VI, 1, 
1904). II a public en 1904 l'op£ra Montezuma 
de K.-H. Graun (« Denkm. deulscher Tonk. », 
XV) et prepare une nouv. ed. des Festlieder 
d'Eccard et de Stobaus. 

MayerhofT, Franz, n£ a Chemnitz le 17 janv. 
1864 ; £leve du Conservatoire de Leipzig, devint, 
en 1883, chef d'orchestre du theatre de Lubeck, 
remplit plus tard le m£me poste a Memel, puis 

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UNI VERSITY OF CALIFORNIA 



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640 



MAYR — MAZZOGHI 



a Tilsit, et rentra, de 1884 a 1885, une seconde 
fois au Conservatoire de Leipzig. II est deouis 
lors professeur de musique a Chemnitz, ou il 
a it& nomine* cantor de 1'eglise St-Pierre et di- 
recteur de la « Soctete* de musique » (1888), can- 
tor de l'eglise St- Jacob (1898) et enfin diree- 
teur de musique d'eVlise (1899). Com me com- 
positeur, M. a donne des cantates, des pieces 
d'orchestre, une symphonie, des lieder et des 
choeurs religieux. II a public en outre une pe- 
tite Instrumentenlehre (1909). 

Mayr, Johann-Simon, ne* a Mendorf (Baviere) 
le 14 juin 1763, m. a Bergame le 2 dec 1845 ; 
fit son education au s6minaire des Jesuiles 
d'Ingolstadt, puis alia avec un jeune Suisse de 
la noblesse, de Bessus, dont il etait precepteur, 
a Bergame aupres de Lenzi, puis a Venise au* 
pres de Bertoni. II s'6tablit dans cette derniere 
ville et y ecrivit d'abord de la musique d'eglise 
(messes, Requiem, psaumes, une Passion, etc.) 
et des oratorios (Jacob a Labano fugiens % Si- 
sara, Tobim matrimonium, Davide, II sacrifi* 
zio di JefteJ qu'il fit executer. Mais en 1794, a 
la suite du succes de son opera Saffo, au thea- 
tre « della Fenice &, il concentra toute son 
£nergie sur la scene et ecrivit plus de 70 ope- 
ras en 20 annges. En 1802, M. fut nomine* mat- 
tre de chapelle de Sle-Marie- Majeure a Ber- 

Fame et, en 1805, mattre de composition a 
Institut de musique qu'on venait cry fonder. 
Parmi ses Aleves, on nomme, entre autres, Do- 
nizetti. M. a ecrit, en outre, 1 ballet, 10 canta- 
tes et 3 autres oratorios, ^instrumentation bril- 
lante est une des caracte>istiques de ses oeuvres 
et decelles de son 4cole. M. s est aussi occupy de 
literature musicale ; il a Scrit : Brevi notizie 
istoriche della vita e delle opere de Giuseppe 
Haydn (1809). Plusieurs ouvrages theoriques et 
biographiques sont rested manuscrits. Cf. F. 
Alborghetti, G. Donizetti e S. M. (1875) ; C. 
Schmidl, Cenni biografici su G.-S. M. (1901) ; 
C. Scotti, G.-S. M. (1903) ; H. Kretz^chmar, 
Die musikgeschichtliche Bedeutung S. M. s 
(t Peters Jahrb. », 1904) ; L. Schiedermair, 
Bettrage zur Gesch. derOper, L S. M. (1907). 
Cf. Carpani. 

Mayrberqer, Karl, theoricien et compo- 
siteur, ne" a Vienne le 9 juin 1828, m. a Press- 
bourg le 23 sept. 1881 ; Sieve de Preyer (qui 
lui-mdme e*tait Sieve de S. Sechter), professeur 
de musique a la e Staatspraparandie » de Press- 
bourg, a publie* des choeurs, des lieder, etc., 
et <*crit un opera : Melusine (1876), un opera 
burlesque : Die Entfuhrung der Prinzessin Eu- 
ropa (1868), la musique pour Yrta de (Ehlschla- 
ger, un Lehrbuch der musikalischen Harmo- 
nik (1* partie : Die diatonische Harmonik in 
Dur, 1878) et Die Harmonik R. Wagners 
(Chemnitz, 1883). 

Mayrhofer. Robert, savant theoricien, vita 
Brixen, auteurde : Psychologie des Klanges und 
die daraus hervorgehende theor.-prakt. Har- 
monielehre nebst den Grundlagen der klang- 
lichen Msthetik (1907 ; tentative intSressante 
de solution du probleme majeur-mineur par 
la melodie plutot que par I'harmonie) ; Die 
organische Harmonielehre (1909) ; Der Kunst- 
klang, 1. Das Problem der Vurdiatonik (1911). 

May seder, Joseph, violoniste remarquable, 
professeur et compositeur, ne" a Vienne le 26 
oct. 1789, m. dans la m£me ville le 21 nov. 
1863 ; Sieve de Suche et de Wranitzky, entra 
de bonne heure dans le Quatuor de Schuppan- 
ziffh, qui exerea une grande influence sur son 
developpement ulterieur. En 1816, M. entra a 



l'Orchestre de la cour ; ii devint violon-solo a 
l'Opera de la cour, en 1820, et virtuose de la 
chambre, en 1835. M. n'a jamais fait de tour- 
neys de concerts et n'a que rarement organise 
des concerts a Vienne (son premier concert date 
de 1800) : il n'en Stait pas moins un mattre re- 
marquable de son instrument, auquel Paganini 
lui-mSme rendait hommage. Ses oeuvres pour 
violon (concertos ; variations avec orch. ; d'aa- 
tres avec quatuor d'archets ; rondos ; quatuor 
p. instr. a archet ; trios p. piano et archets : 
sonates de violon ; etudes, etc. ; en tout 63 op.) 
occupent un rang respectable dans la litera- 
ture de cet instrument. 

Mazas, Jacques-F£r£ol, violoniste. ne a Be- 
ziers le 23 sept. 1782, m. en 1849 ; elere de 
Baillot, au Conservatoire de Paris, remporto 
en 1805 le premier prix de violon. Auber a 
ecrit pour lui, en 1808, un concerto de violon. 
M. a long temps voyage* a travers toute TEurope 
et remporte* ae grands succes, das surtout a la 
qualite du son, ample et pourtant doux, qui! 
tirait de son instrument. Il s'Stablit finalemeot 
a Orleans, com trie mattre de musique, apres 
avoir rempli pendant quelque temps, en 1831, 
les fonctions de violoniste an Theatre du Pa- 
lais-Royal a Paris. En 1837, il prit la directk» 
de TEcole municipale de musique de Cambrti, 
pour se soustraire ensuite completemenl des 
1841, aux regards du monde musical (on opera- 
comique en un acte, de M., Le Kiosque, a ete 
represents a Paris, en 1842). Ses nombreoses 
compositions p. le violon sont tres brillante 
(concertos, variations, fantaisies, romance*, 
quatuors p. instr. a archet, trios, duos de vo- 
Ions lappreci^s pour renseigrnement], etude*, 
etc.). II a aussi ecrit une Melhode ae viohm* 
avec un traite* du jeu des harmoniqnes, et one 
Melhode d'alto. 

Mazurka (Masurek, Masurisch), dause oa- 
tionale polonaise, d'uncaradere chevaleresqoe. 
a trois temps, la fin du motif se trourant sou- 
vent sur le deuxieme temps, apres un premier 
temps divise ou d^tache* : 



#•# I ••# 

fid I ,1! Ul 



et comroe 
terminaison 



Les anciennes m. sont frequemment ecritesaver 
des basses tenues. Le mouvement de la m, est 
notablement plus lent que celui de la raise. 
Cf. M. Hlasko, Die Mazur (1846). 

Mazzaferrata, Giovanni-Battista, maltre 
de chapelle de l'Acad^mie « della morte ■, i 
Ferrare, auteur de : Salmi concerted de 3 a 
4 v. (1676) : Cantate morali e spiritual* de 8 
a 3 v. (1680) ; madrigaux de 2 a 3 v. (1668), 
canzonette et cantates a 2 v. (1680) ; cantatea 
de chambre p. une voix seule (1677) ; et d*u» 
vol. de sonates a 3, p. 2 V. et B. c. (op. 5, 1614) 

Mazzinahl. Joseph, n^a Londres, de parent* 
italiens, le® dec. 1765, m. a Bath lel5 ranv. 1844; 
Sieve de J. -Chretien Bach, Bertolim, Saccbiw 
et Anfossi, a ecrit avec succes, et g^neralemeat 
en collaboration avec W. Reeve, 10 opem. 
quelques ballets et m&odrames, ainst qu'un 
grand nombre d'a3uvres p. piano (70 aonateis 
une messe, des hymnes et d 'autres oravres lo- 
cales. 

Mazzochl. Viroilio, n^a CiviU GasteJlaw. 
m. dans la meme locality en oct. 1646, au cow* 
d'un voyage. M. fut mattre de chapelle de St* 
Jean-de-Latran des 1628 et de Peg Kae St-Piem 
des 1629. II est, avec Marco Marauoli, Tautenr 
du premier oplra comique, Chi soffre open 



by\j 



*L 



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MAZZUCATO — MEERKNS 



641 



(Rome, 1639 : texte de Ruspigliosi), et il a e*crit 
de* m Diets, des psaumes, etc. Son frere aine\ 
Do.mcmco, vecut aussi a Rome, au service des 
Borghese, et ecrivil un opera : Catena d'Adone 
'Rome, 1626), des chants sacre^s et profanes de 
la 3 v. (1640), des madrigaux a 5 v. (1638), etc. 

Mazzucato, Alberto, ne a Udine, dans le 
Frioul, le 28 juil. 1813, m. a Milan le 31 dec. 
1877 ; £tudia d'abord les mathematiques a Pa- 
doue, mais passa bientota la musique, travailla 
peu de temps sous la direction de Bresciani et 
debuta de"ja en 1831, a Padoue, comme compo- 
siteur dopeVas : La fidanzata di Lammermoor. 
Cependant, malgre des essais reite>es (Don 
Chisciotle, Esmeralda* I corsari, I due ser- 
yenti, Luigi V di Francia, Ernani, un hui- 
tienieouvra^e, Fede, qui resta inacheve), il ne 
retissit pas a obtenir de succes de quelque du- 
ree : ses autres compositions (romances, une 
messe, chants de vSpres, etc.) n'ont pas de va- 
leur non plus. Par contre, il Tut un pedagogue 
Ires appr^cie. 11 devint successivement, en 
1839, maitre de chant de la classe des jeunes 
filles, en 1851 professeur de composition, en 
1852 charge de cours d'esthetique et d'histoire, 
et enfin, en 1872, directeur du Conservatoire 
de Milan. 11 succddait ainsi a Lauro Rossi, le- 
quel venait de prendre la direction de l'Ecole 
royale de musique, a Naples. A cote" de cela, 
M. fut, de 1859 a 1869, violon-solo au theatre 
de la Scala (de 1854 a 1855 il avail m£me &£ 
directeur de ce theatre) ; il r£digea plusieurs 
annees la Gazetta musicale di Milano. fondle 
en 1845, traduisit en italien le traite" d'instru- 
mentalion de Berlioz, la m^thode de chant de 
Garcia, le traite* d'harmonie de FeHis, V « Ab6- 
cSdaire vocal » de Panofka et 1* « Hygiene du 
chanteur » de Second, re£dita les Principi 
elenientari di musica d'Asioli et composa un 
Atlas de la musique de Vantiquite. II a 
laisse manuscrit un traits d'esthetique musi- 
cale. 

Mlcanisme (all. Technik), partie purement 
mecantaue du jeu d'un instrument. Les Etudes 
de m., aont l'ensemble forme la technique d'un 
instrument ou du chant, se proposent d'une 
partded£velopperl'agilite de Tex6cutant, d'au- 
tre part, d'obtenir une £chelle de sonorit^s va- 
riant soit en intensity, soit en quality. Pour 
les instr. a clavier, il s'agit surtout d'acquerir 
par ce genre d'etudes la force des doigts, la 
souplesse du poignet, la surete absolue du 
doigte, etc. Cf. technique. 

M6canique (all. Mechanik; angl. action), 
ou parfoisaussi mecanisme, nom quel'on donne 
aux dispositions plus ou moins corapliquees qui, 
a l'interieur des instruments de musique et 
surtout des pianos, orgues, orchestrions, regis- 
sent la transmission des mouvements ne*cessai- 
res a la production du son. V. au mot piano 
les renseignements indispensables sur les an- 
ciens instr. a clavier (clavicorde, clavecin), sur 
la difference qui existe entre la M. anglaise 
(Silbermann, Cristofori) et la M. allemande 
(viennoise, de Stein) et sur la m. a repetition 
d'Erard. 

Meder, Johann-Valentin, baptist a Wasun- 
gen s. 1. Werra le 3 mai 1649, m. a Riga a la 
fin de juil. 1719 ; vint a Leipzig, dans reten- 
tion d\ etudier la th£ologie, mais ne tarda pas 
a se vouer a la musique. II fut probablement 
attach^ a Tune des petites cours de t'Allernagne 
centrale, jusqu'au jour ou, en 1687, il fut ap- 
pele* aux fo net ions de directeur de musique de 
la ville de Danzjg. Mais M. lomba en disgrace 



aupres du Conseil municipal, pour avoir tente^ 
d'introduire l'opera a Danzig, en y faisant re-' 
presenter deux de ses ouv rages : Nero (1695) 
et Ccelia (1696, un op£ra dont la representation 
avail e*te interdite dans la petite ville voisine de 
Schottland). M. quitta done Danzig, s^tablit a 
Konigsberg (1698-1699), puis a Riga ou il fut 
nomme\ en 1701, organiste de la CatheMrale. 
Les manuscrits de quelques ceuvres de M. sont 
conserves : 2 motets a 12 v. (Archives de la ville 
de Danzig), une Passion en musique (Bibl. de 
Berlin) et quelques motets (Upsal, Wolfenbut- 
tel). Des Capricci a 2 violini col B. per Vor- 
gano (1698) sont imprimis. M. £tait tres appre*- 
cie de ses contemporains (Dietr. Buxtehude, J. 
Mattheson, etc.). Cf. les notes de Joh. Bolte sur 
M., dans « Vierteljahrsschr. f. M. W. », 1891 et 
1892, avec une lisle complete de ses ceuvres. 

Mederltsch, Johann, surnomme* Gallus, 
ne en Bohe*me vers 1760, m. apres 1830; fut, 
de 1794 a 1796, directeur de musique a Bude, 
et v6cut avant et apres a Vienne. Compositeur 
f£cond, M. a e*crit des vaudevilles : Der Schlos^ 
ser (1783), Rose, Die Seefahrer, Die Rekruten, 
Der ietzte Rausch, Die Pyramiden von Baby- 
lon (1797, avec P. von Winter) ; la musique pour 
Macbeth ; des ceuvres de musique de cham- 
bre, des concertos de piano, des messes, etc. 

M6dlante, nom que Ton donna it, dans l'an- 
cienne theorie harmonique, a la tierce de la 
tonique, c.-a-d. en ut maj. : mi ; cf. dominante. 

Medinl, Giacomo, compositeur d'operas : 
Biancadi Roccaforte (1888), La tradita (1896), 
In maschera (1905), repr^sentes tous trois a 
Savone. 

Medium (lat., milieu). Per medium, signe 
de diminution (chez Tinctoris) barrant le signe 
du temps [Cantus per medium est ille in quo 
duo notse sicut per proportionem duplam uni 
cemmensurantur). On ne comprend pas bien, 
par contre, ce que Prosdocimus de Beldeman- 
dis entend par m. qui est permis avec la Color , 
mais non pas avec la Talea (Coussemaker, 
Script., Ill, 226). Peut-^tre faut-il le concevoir 
comme une sorte de pe*dale, de son tenu ? 

Meerens. Charles, ne a Bruges le 26 de*c. 
1831 ; fit d'anord des Etudes de violoncelliste 
(sous Bessems TAnvers], Dumont [Gand] et Ser- 
vais [Bmxelles]), mais entra ensuite comme 
accordeur dans la fabrique de pianos de son 
pere, et s'absorba de plus en plus dans l'£lude 
des questions d'acoustique musicale. M. se 
pose, dans la theorie musicale speculative, 
en ennemi d^clar^ des theories physiologiques 
qui ont 6t6 g^neralement admises ces dernie- 
res annees comme base de tout systeme mu- 
sical. Ses e*crits sont : Le me'trometre oumoyen 
simple de connaitre le degre de vitesse d'un 
mouvement indique (1859) ; Instruction el6- 
mentaire de calcul musical (1864) ; Phenome- 
nes musico-phy&iologiques (1868); Eommage 
a la memoire de M. Delezenne (1869) ; Exa- 
men analytique des experiences d'acoustique 
musicale de MM. A. Cornu et E. Mercadier 
(1869) ; Le diapason et la notation musicale 
simplifies (1873) ; Memoire sur le diapason 
(1877) ; Petite method e pour apprendre la mu- 
sique el le piano (1878) ; Lagamme majeure et 
m ineure (1 890 ; 2« 6d . 1 892 ) ; A cous tique musicale 
(1892) ; L'avenir de la science musicale (1894); 
Le tonometre d' apres V invention de iScheibler 
(1895) ; une critique ddtaillee de la Melopee 
antique de Gevaert (1896) ; La science musi- 
cale a laporteede tous les artistes et amateurs 
(1902). Une esquisse biographique d'E. Vander- 



DICTIONXMRB DB MUSIQUE 



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642 



MEERTS — MEIBOM 



• straeten, dont M. est l'auteur, n'a paru qu'en 
trad. ital. par G. Muzzi, en 1877. 

Meerts, Lambert-Joseph, ne* a Bruxelles le 
6 janv. 18w f m. dans la meme ville le 12 mai 
1863; faisait tout d'abord de la musique en 
amateur, mais se vit force, a Fare de 16 ans 
d£ja, d'accepter une place de violoniste et de 
repetiteur, au theatre d'Anvers. Plus tard, pen- 
dant un long sejour a Paris, il profita encore 
des conseils de La font, de Habeneck el de Bail- 
lot. En 1828, il entra a Forchestre municipal 
de Bruxelles, en devint violon-solo en 1832, 
puis, en 1835, fut nomine* professeur de violon 
au Conservatoire royal. La m&hode d'enseigne- 
ment de M. etait excellente ; ses oeuvres didac- 
tiques sont hautement apprecides (Etudes pour 
violon avecucc. oVun second violon; Mecanisme 
du violon- 12 etudes en doubles cordes ; 3 cahiers 
deludes dans les 2*, 4 e et 6« positions; 12 etu- 
des rythmiques, sur dcs motifs de Beethoven ; 
3 eludes sur le jeu fugue" et le staccato ; 6 fu- 
gues a 2 v. p. violon seul, etc.). 

Mees, Arthur, ne* a Columbus (Amerique du 
Nord) le 13 fevr. 1850 ; eleve de Weilzmann, de 
Kullak et de Dorn, a Berlin, vit a New-York, 
ou il est apprecie comme maftre de chant et 
directeur. II a £crit : Choirs and Choral Afu- 
sic (1901). 

Mehllg, Anna (de son nom de femme : 
Falk), pianiste, nee a Stuttgart le 11 juil. 1846 ; 
e~leve de Lebert, dans cette ville et de Liszt, a 
a Weimar, s'est fait une belle reputation soit 
dans son pays, soit a Felranger, surtout en An- 
gleterre et en Amerique (1869-1870). Depuis 
son mariage, elle vit a Anvers. 

Mehrkens, Fr. -Adolf, ne a Neuenkirchen, 
pres Otterndorf s/fclbe, le 22 avr. 1840 ; fut 
d'abord plusieurs ann^es maitre d'eeole, puis 
se voua a la musique et, de 1861 a 1862, suivit 
les cours du Conservatoire de Leipzig. Depuis 
lors, il vit comme maitre de musique et direc- 
teur de diverses societes a Hambourg ; il dirige 
entre autres, depuis 1871, la « Bach-Gesell- 
schafty. M. a dcrit diverses oeuvres vocales et 
instrumentales (symphonie mi bemolmaj, ; Te 
Deum) ; mais quelques petites oeuvres seule- 
ment ont ete gravies. 

M6hul, Etienne-Nicolas, celdbre composi- 
teur d operas, n6 a Givet (Ardennes) le 22 juin 
1763, m. a Paris le 18 oct. 1817 ; fut tres pr£- 
coce et remplit k Page de dix ans le posted'or- 
ganiste a Teglise des Franciscains de sa ville 
natale. C'est a un organiste aveugle qu'il doit 
sa premiere Education musicale, puis il fut vi- 
veinent encourage, au couvent Lavaldieu, par 
Torganiste Wilhelm Hauser que Tabbe* Lissoir 
avait amene* de Schleussenried, en Souabe. M. 
fut accueilli dans le couvent et y devint, en 
1778, organiste suppleant ; mais il alia cette 
meme ann£e encore a Paris, ou, muni de bon- 
nes recommandations, il trouva des occupations 
comme maitre de musique. II fut presente a 
Gluck qui reconnut son talent pour la compo- 
sition dramatique et l'engagea a 6crire pour la 
scene. A pres quelques essais (Psyche* A nacreon, 
Lausus et LydieJ, il reussit a faire accepter 
par TOp3ra : Alonzo et Cora dont la representa- 
tion, il est vrai, n'eut lieu que six ans plus tard 
(1791), apres que 1'OpeVa Comique eut pris les 
devants, en donnant Euphrosine et Corradin, 
(1790). En 1792 deja, l'Opera montait un nou- 
vel ouvrage du meme auteur, Stratonice, puis, 
apres quelques succes, pas bien sensationnels 
du reste (ballet : Le jugement de Pan*. 1793 ; 
operas : Lejeune sage et le vieuoc fou, 1793 ; Ho- 



ratius Codes ; Phrosine et Melidore, 1795 ; La 
caverne, 1795 ; et Doria, 1797), M. vit une de ses 
oeuvres siffl^e etla representation inlerrompue. 
parce qu'en Tan V de la Republique il avait ose 
iaire monter sur la scene un roi que la France 
honorait: Lejeune Henri (Henri IV) ; Touver- 
ture dut, par contre, gtte jou£e trois fois de 
suite et demeura longtemps une musique d in- 
termede tres appreciee. Entre temps, on avait 
confie a M., a la fondation du Conservatoire 

ti794). Tune des quatre places d'inspecteurs. 
Dn 1795, il iut elu membre de rAcademie. Son 
instruction theorique n 'etait qu'imparfaite. en 
sorte quon nepeut faire grand cas des oeuvres 
didactiques (soffeges) qu'il 6crivit pour le Con- 
servatoire. Au a Jeune Henri » suceederent 
toute une seYie d'ouvrages : Le pont de Lodi 
(1797, piece de circonstance), La toupie et le 
papillon (1797), Adrien (1799;, Ariodant (1799), 
Epicure (1800, en collab. avec Cherubini), Bion 
(1800), Uirato (1801), Une folie (1802), Le ire- 
sor suppose (1802), Joanna (1802), L'heureuj 
malgre lux (1802), Helena (1803), Le baiseret 
la quittance (1803, en collab. avec Kreutzer, 
Boieldieu et Isouard), Les Hussites (1804). Let 
deux aveugles de Tolede (1806), Uthal (1806. 
sans violons), Gabrielle d'Estrees (1806), et en 
fin, en 1807, l'ceuvre qui seule contribua a main- 
tenir le nom de lauteur au repertoire de toa- 
tes les scenes : Joseph, qui cependant, lors de 
sa premiere representation, ne remporta qu'un 
succes d'estime. Apres c Joseph », M. n'ecrivit 
plus guere. Les succes de Spontini le relegue- 
rent trop dans 1'ombre et il tomba dansuneiat 
de melancolie qui, peu a peu, se transforms 
en maladie de poi trine et ne fit qu'empirer de 
jour en jour. En vain chercha-t-il la guerison. 
en 1817, sous le ciel plus clement de la Pro- 
vence ; il mourut, a peine de retour a Paris. 
Outre les oeuvres susmentionndea, M. a fait re- 
presenter des ballets : Le retour d'Ulysse (1807} 
et Persee et Andromede (1810) et quelques ou 
vrages moins importants : Les A mazones (1812;. 
Leprince troubadour (1813), L y oriflamme[\B\^ 
avec Berton, Paer et Kreutzer) et La journce 
aux aventures (1816). Sa derni^re oeuvre : Va- 
lentine de Milan, acnev£e par son neveu Dans* 
soigne-M6hul (v. ce nom) ne fut representee 
quVn 1822. D'autres oeuvres enfin sont resteer 
in^dites et manuscrites : Hypsipile (presente a 
la direction de l'Op^ra en 1787), Arminius (1794). 
Scipion (1795), Tancredeet Clorinde (1796), Se- 
sos Iris, Agar dans le desert, et la musique 
d f (Edipe Hoi. Ses sonates pour piano (oeuvres 
de jeunesse) sont peu remarquables et ses sym- 
phonies, qui furent ex£cut£es dans les concerts 
d'eleves du Conservatoire, ne iaisserent d'autrc 
impression que celle d*un travail consciencieoi 
Par contre, un bon accueil a ^l^ reserve a plu- 
sieurs cantates, hymnes et chants patriotiques 
(Chant du depart, Chant de victoire. Chant dt 
retour, etc.). Comme academicien, M. parlaeo 
public sur Uetat futur de la musique en Franct 
etsur Les travaux des eleves du Conservatoire, 
a Home (travail publie dans le «Magasineo- 
cyclop&lique », 1808). L'61oge d 1 usage sur M.fat 
lu, a rAcademie, par Quatremere de Quinc\ 
(1818) ; un a per 9 u assez complet de la vie dt 
M. a £t£ ^cnt par son ami Vieillard (1859) et 
une biographie plus vaste (400 p.), par A. Pou- 
gin (1889;2«ed., 1893). 

Mefbom (Meibomius), MARCUs,savantpbilo- 
logue et historien de la musique, ne a Tonniog 
(Schleswig) en 1626, m. a Utrecht en 1711 ; ve- 
cut d'abord en Hollande, puis succesaivemeot 



byG< 



lc 



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MEIFKED 



MEISTER 



643 



aux cours de Su&de et de Danemark, et fut un 
certain temps professeur et bibliothecaire, a 
rilniversite d'Upsal. 11 se rendit ensuite en 
Hollande et en France, pour y vendre une in- 
vention relative au perfectionnement des vais- 
seaux de guerre, invention que lui avait eugge- 
rie, a ce qu'il pr&endait, la lecture des anciens 
auteurs ; mais il ne trouva pas d'acheteur, es- 
s»ya ensuite, et aussi inutilement, de faire im- 
printer, en Angleterre, Je texte h£breu, revu 
par lui, de l'Ancien Testament, et mourut fina- 
lement dans une situation des plus precaires. 
Les Antiqum musicm auctores septem (1652 ; 
texies grec et latin d'Aristoxene [Harmonie], 
Euclide \Introductio harmonica et Sectio ca- 
nonis], Nicomaque, Alypius, Gaudence le Phi- 
losophe, Bacchius Senior et Aristide Quintilien 
et, en plus, le livre IX du Satyrikon, de Mar- 
tianus Capella) furent pendant longtemps la 
seule Edition de la plupart des traitds qui y 
sont reproduits (cf. Jan). Nousavons, en outre, 
du metne auteur : Anmerkungen zu Laets 
Ausgabe des Vilruv (1649) et un dialogue : De 
proportionibus mu$icis (1655), ainsi que quel- 
ques e-crits de potemique (le dialogue a Hi 
vigoureu semen t altaque par le professeur 
W. Lange, a Copenhague, le P&re Aynscon, a 
Anvers, et J. Wallis, a Oxford, qui prouverent 
a M. les nombreuses erreurs quil avait com- 
inises). 

Meffred, Joseph-Jean-Pierre-Emile, cor- 
niste virtuose, n£ a Col mars (Basses-Alpes) le 
22 nov. 1781, m. a Paris le 29 aout 1867 ; £leve 
de Dauprat puis, de 1833 a 1865, professeur de 
cor au Conservatoire de Paris, s'est acquis un 
certain renom par le perfectionnement du cor 
a piston. II a icrlt des duos p. cors, et plusieurs 
ouv rages : De I'etendue, de I'emploi et des res- 
ources du cor en general et de ses corps de re- 
change en particulier, avec quelques conside- 
rations sur le cor a pistons (1829) ; Methode 
pour le cor a deux pistons ; Methode pour le 
cor chromatique (a trois pistons) ; Notice sur 
la fabrication des instruments de cuivre en 
general et sur celle du cor chromatique en 
particulier (1851), Sur Venseignement de la 
musique populaire en France (1853). 

Melland. Jakob, ne> a Senftenberg (Haute- 
Lusace) en 1542, mattre de chapelle de la cour, 
a Anabach et plus tard a Celle, ou il mourut en 
1577. M. compte parmi les meilleurs composi- 
teurs allemands de son epoque. On a de lui 
des Sacrm cantiones a 5 et a 6 v. (1564 [1572, 
1573]); Neve auserlesene teutsche Gesmnge mit 
4 una 5 Stimmen, etc. (1569) ; Sacrss aliquot 
cantiones latinm et germanicw 5 et 4 voc. 

(1575); Cantiones aliquot none 5 voc. (1576 ; 

2 s id. 1588) et Cygnesz cantiones latinm et ger- 
manicse (1577, a 4 et a 5 v., sou « chant du cy- 
gne », public par E. Schell). Des motets et des 
chansons sont repandus en grand nombre dans 
les anthologies, une messe sur Non auferetur 
dans le Liber missarum (1616) de Hier. Prae- 
toriua, 7 lieder en maniere d'appendice aux 
40 schdne geistlkhe Gesenglein (1597) de Mus- 
culus, etc. 

Melnardus, Ludwig-Siegfried, nea Hook- 
siel (Oldenbourg) le 17 sept. 1827, m. a Biele- 
feld le 10 juil. 1896 ; ne recut a Jever, ou il 
auivit les cours du gymnase, que des lecons 
tr£s insuffisantes de violoncelle , jusqu'en 
1846, mais, s'appuyant sur un jugement favo- 
rable de Robert Schumann auquel il avait 
soumis des essais de composition, entra au 
Conservatoire de Leipzig. L'annee suivante, 



by \j 



iL 



M. quitta deja cet etablissement et devint eleve 
particulier de A.-F. Riccius (jusqu'en 1849). 
Apres avoir et£ quelque temps pr^cepteur a 
Kaputh, prds de Potsdam, il alia continuer ses 
Etudes a Berlin, mais fut expulse (1850). II 
passa d'abord plusieurs mois a Weimar aupres 
de Liszt, remplit les fonctions de chef d'or- 
chestre de theatre, a Erfurt et a Nordhausen, 
puis retourna a Berlin, ou il travailla avec zeie, 
sous la direction de A.-B. Marx. De 1853 a 1865, 
M. dirigea la « Singakademie » de Glogau, puis 
il fut appe1£ par Rietz, en 1865, comme pro- 
fesseur au Conservatoire de Dresde. II transfers 
plus tard son domicile a Hambourg (1874), s'y 
voua avec zele a la composition et se chargea 
de la chronique musicale du « Hamburger 
Correspondent » (1874 a 1885). En 1887, enfin, 
il elut domicile a Bielefeld. M. a recu, en 1862, 
le titre de « Directeur de musique du grand due 
d'Oldenbourg ». Parmi les nombreuses compo- 
sitions de M., il convient de citer des oratorios : 
Simon Petrus, Gideon. Kwnig Salomo, Luther 
in Worms, Odrun ; des ballades p. choeur : 
Rolands Schwanenlied, Frau Hitt, Die Nonne, 
Jung Baldurs Sieg ; un Passionslied et des 
Messgesdnge (p. choeur a 4 v. et p. orgue) : 
plusieurs sonates p. violon et une p. vcelle, 3 
trios et un quintette p. piano et a re nets, plu- 
sieurs quatuors p. instr. a archet, un octette 
p. instr. a vent, une quantity de lieder (2 re- 
cueils de Biblische Gesdnge et 3 recueils : In 
derStille).2 symphonies, des pieces p. le piano 
dont 3 Novellen et 3 Suites, etc. Comme ecri- 
vain, M. s'est fait encore connaitre par : Kul- 
turgeschich tliche Briefe iiber deutsche Ton- 
kunst (2« e*d. 1872) ; Des einigen deutschen 
Reiches Musikzustdnde (1872) ; Ein Jugendle- 
ben (1874, autobiographic, 2 vol.) ; Ruckblick 
auf die Anfange der deutschen Oper in Ham- 
burg (1878) ; Mattheson und seine Verdienste 
urn die deutsche Tonkunst (1879) ; Mozart, ein 
Kunstlerleben (1882) ; Die deutsche Tonkunst 
im XVIlL-XIX.Jahrhundert(18&7); Klassizi- 
tdt und Roman tik in der deutschen Tonkunst 
(1893) et Eigene Wege, eine Geschichte (1895). 
Deux operas : Bahnesa et Doktor Sassafras 
n'ont pas £te representee. 

Melster, 1. Karl-Severin, ni a Koenigstein 
(Taunus) le 23 oct. 1818, m. a Montabaur ( Wes- 
terwald) le 30 sept. 1881 : ifeve du s£minaire 
d'instituteurs d'Idstein (1835-1837) puis, jus- 
oju'en 1842, instituteur suppliant et organiste, 
a Montabaur. II fut ensuite instituteur jusqu'en 
1849 a Wiesbaden et, de 1849 a 1851, a Eibin- 
gen ; enfin, a partir de novembre 1851, il oc- 
cupa le poste de premier maitre de musique 
au seminaire de Montabaur. II a publie : des 
cadences et des preludes p. orgue, des Hym- 
nes p. v. d'hommes, un traits de la modulation 
et un ace. d'orgue p. les melodies du recueil 
de chants du diocese de Limbourg. M. a donne 
en outre un ouvrage de valeur : Das katho- 
lische deuthcfie Kirchenlxed in seinen Sing- 
weisen, von den fruhesten Zeiten bis gegen 
Ende des siebzehnten Jahrhunderts (I, 18o2 ; 
cf. B.eumker). — 2. Ferdinand, n£ a Wiesbaden 
le 25 mars!871 ; rils d'un musicien de la cham- 
bre, C.-H.M".,£I&ved'A. Reissmann, Alb. Fuchs, 
Mannstadt, Riemann et Lowengard, fut contre- 
bassiste suppliant dans Torchestre du Th^tre 
de la cour et du Casino de W r iesbaden, puis 
dev*nt directeur des concerts de la cour, a 
Arolsen. II dirige aussi des executions d'orato- 
rios et il a contribu^ a l'am£lioration des con- 
ditions artistiques, a Waldeck. En ^te M. dirige 

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IC 



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MEL — MtXODIE 



lorchestre des bains de Wildungen ou de Pyr- 
mont. II a ecrit des lieder, des morceaux sym- 
phoniques, etc. 

[del] Mel, Raynald, originaire de Schlett- 
stadt, rut ma it re de chapelle a Lisbonne jus- 
qu'en 1580, puis vdcut surtout en Italie. U a 

fublie* 5 livres de motets de 4 a 12 v. (Venise, 
581-1595) et, de 1583 a 1595, toute une se>ie 
de livres de madrigaux de 3 a 6 v. 

Melanl, Jacqpo, auteur de plusieurs ouvra- 
ges sceniques, operas comiques : La Tanzia 
(11 podesla di Colognola y Florence, 1657, p. 
1 inauguration de la « Pergola »), Tacere ed 
amare (ibid., 1673), 11 pazzo pei* forza (ibid., 
1687) et peut-Slre encore, si Ton en croit Ada- 
mello, ll vecchio burlalo (1654) et La serva \ 
nobile (1660), tous sur des textes de Moniglia ; 
ope>a burlesque : Girello (Florence, 1670, texte 
d Acciajuoli) ; grand opera : Ercole in Tebe 
(textede Moniglia). M. Tut ainsi, apres Mazzoc- 
chL Marazzoli, Sacrali et Abbatini (qui, de 1639 
a 1654, £crivirent a Rome des operas comiques 
sur des textes du fameux Ruspigliosi) Tun des 
premiers compositeurs d'operas comiques. — 
Six freres de M. furent tous des musiciens no- 
tables : Alessandro, maitre de chapelle de St- 
P6trone, a Bologne (4660), puis de Ste-Marie- 
Maieure (1667) et de St-Louis-des-Francais 
(1672-1698), a Rome, a £crlt lui aussi des ope- 
ras comiques : 11 carciere di se medesimo 
(Florence, 1681), Che geloso non e n amar tion 
8a et Ueniuio punito, puis des oratorios, des 
motets de 2 a 5 v. (op. 1 et 2), des Concerti 
spirituali (op. 3) et des cantates ; — Antonio, 
en 1659 au service de l'archiduc Charles- Fer- 
dinand d'Autriche, auteur de Scherzi musicali 
ossia Capricci e ballet U p. 1 et 2 violons et alto 
(1689) : — Bartolomeo, musicien de la cour, a 
Munich (1657) ; — Domenico et Nicola, a la 
cour de Dresde en 1654 ; — Arro et Filippo, 
chanteurs appre*cies, meme hors d'ltalie. Atto 
fut engage" a plusieurs reprises a Paris, entre 
autres pour la representation de VOrfeo de 
Rossi, en 1647. 

Melartin, Erik, compositeur finlandais, ne 
en 1875 ; eleve de M. Wegelius, est connu sur- 
tout comme compositeur de lieder. 

Melba, Nellie, nom de theatre d'une can- 
ta trice legere : Helen Porter Mitchell (ma- 
riee depuis 1882 au capitaine Charles Arm- 
strong), nee a Burnley, pres de Melbourne, le 
19 mai 1859 ; d£buta dans un concert, a Rich- 
mond (Melbourne), a Tage de six ans, puis se 
voua a la scene contre la volonte* de son pere. 
Apres avoir chante dans un concert a Londres, 
en 1886, elle se mit a travailler sous la direc- 
tion de M rae Marchesi, a Paris, et commence a 
Bruxelles, en 1887 (Gilda, dans « Rigoletto » 
de Verdi), sa carri^re glorieuse. Londres 1'en- 
tendit pour la premiere fois a la scene en 1888 
(« Lucie de Lamermoor »), Paris en 1889 (« Ham- 
let » d'A. Thomas), et son succes ne fit que gran- 
dir au cours de ses tournees de representations 
a travers toute TEurope et l'Ame>ique. Saint- 
Saensa^crit pour elle le role principal d'a He- 
lene » (1904). La voix de M me M. va, avec une 
e"galit£ parfaite. de Yufl au /a*. Cf. Zedlitz, Ma- 
dame M. (1896). 

Melcer, Henry, pianiste, nd a Kalisch (Po- 
lognej le 21 sept. 1869 ; e*leve de S. Noskowski 
et de Strobl au Conservatoire de Varsovie, puis 
de Leschetizkv, a Vienne (1891-1893), obtint en 
1895 le prix Rubinstein pour son concerto de 
piano en mi min. Un second concerto de piano, 
on ut min., lui valut, en 1898, le Prix Pade- 



rewski. Apres avoir fait de longues tournees de 
concerts (Berlin, Paris, St-P&ersbourg), M. en- 
seigna pendant quelque temps aux conserva- 
toires d'Helsingsfors, puis de Lemberg. II diri- 
gea la Philharmonie de Lemberg, de 1901 a 
1902, professa au Conservatoire de Vienne de 
1903 a 1906, puis fut nomme en 1908 direc- 
teur et chef d orchestre de la Philharmonie de 
Varsovie. En plus des concertos de piano, M. a 
ecrit un trio p. piano et archets (sol min.) t 
une sonate de violon (sol maj.), des operas : 
Maria (Varsovie, 1901), Protesilas et Laoda- 
mie (texte de Wyspianski), une oeuvre p. chceur 
et orchestre : Pani Twadowska, une Canzone 
p. voix de femmes et piano, des pieces caracte- 
ristiques p. le piano, des transcriptions de lie- 
der de Moniuszko, etc. 

Melchior, Edward-A., ne" a Rotterdam le 6 
nov. 1860 ; professeur de musique apprecie 
dans sa ville natale, auteur de : Wetenschap- 
pelijk en biografisch Wordenboek der Toon- 
kunst (1889), qui contient surtout des biogra- 
phies de musiciens hollandais contemporains. 

Melchlss6dec, L£on, chanteur scenique, 
ne* le 7 mai 1843 ; £leve du Conservatoire de 
Paris, fut tres apprecie* a rOpera-Comic^ie, de 
1866 i 1891 et enseigne le chant et la declama- 
tion au Conservatoire depuis 1894. 

Melgounow, Julius von, pianiste ettheV 
ricien, n6 a Wetlonga (Gouv. russe de Cqb- 
troma) le 11 sept. 1846, m. a Moscou le 31 mars 
1893 ; £leve de Dreyschock (piano) et de Laro- 
che (theorie) a StPStersbourg, puis en 1870 du 
Conservatoire de Moscou, se rait a £tudier plus 
particulierement la theorie rythmique, auprte 
de R. Westphal (v. ce nom), a Moscou. II. a 
public un recueil de fugues et de preludes de 
Bach, avec Tindication du rythme d'apres le 
systeme de Westphal ; puis un recueil de chan- 
sons populaires russes (I, Moscou. 1879, avec 
Klenowski ; II, St-Pe'tersbourg, 1885, avec Bla- 
ramberg). 12 choeurs de M. ont £te* publies 
apres sa mort, par Bl a ram berg, et Ton a 
trouve* dans sea papiers une sirie d'etudes ryth- 
miques inediles. 

Weill, 1. Domenica-Maria, pubtia, a Venise, 
de 1602 a 1609, 3 livres de Musiche... per can- 
tare net chitarrone, clavicembalo ed altri istr. 
— 2. Pietro-Paolo, v. Tablatures de loth, 
1614. 

M6IIsme, du grec, ornement m^lodique. 

Melt, Gaudio, v. Gaudio. 

Melodla olymplca, anthologie de madri- 
gaux, publiee par le musicien anglais Peter 
Philipps, a Anvers (1591 [1594]). Autenra : 
F. Anerio, Baccusi, Or. Bassani, Bellasio, Bell- 
haver, L. Hertani, Blotaprio, CI. Merulo, Den- 
tici, B. Donato, G. Eremite, Fr. Farina, A. Gi- 
brieli, Gastoldi, Giovanelli, Macque, Marenzio, 
T. Massaini, Moscagia, Mosto, G.-M. Nanino, 
Palestrina, Pevernage, Sabino, Striggio, Turo- 
hout, Oraz. Vecchi, verdonck, de Wert. Zoilo. 
avec, en plus, 6 pieces anonymes et 6 de P. Phi- 
lipps lui-meme. 

m^lodle, succession de sons ayant entre em 
des rapports logiques et determines, de meme 
que Tharmonie est la superposition de sods 
r^pondant aux mSmes conditions. Le prinopi 
constant de toute m^lodib reside dans le 
changement d'intonation des sons successifs, 
chan$ement ascendant ou descendant et qui. 
a Tongine, n^st pas brusque (par sauts), nuis 
continu et graduel ; c*est seulement sous Tin- 
fluence de Tharmonieqge ces flexions deli m 
sesont mesurSes par « degr^s*. Parcette rai- 



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MELODIQUE — MfcLOPLASTE 



Mo 



son meme, la formalion melodique la plus rap- 
prochee de la nature est celle qui se meut par 
mtervalles chromatiques, dont la succession a 
le plus d'analogie avec le chaogement continu 
et graduel de Finlonation ; de plus, dans tout en- 
chainementharmonique, ce sont les intervalles 
les plus petits(demi-tons, tons) que Ton consi- 
derecomme reellement melodiques, tandis que 
lesautres (tierces, quartes, quintes, etc.ji font 
generalement designs comme harmoniques. 
Le mouvement ascendant de la m. correspond, 
en tant qu'augmentation de vie, a une grada- 
tion; le mouvement descendant, en tant que di- • 
minution de vie, a une detente ;d'ou il ressort 
que les courbes de la m. peuvent etre mises en 
relations avec les mouvements de Tame, dans 
les diverges emotions : le mouvement positif 
(ascendant) dit desir, convoitise, effort, vouloir, 
assaut, etc. ; le mouvement negatif (descen- 
dant), renoncement, abattement, retoursursoi- 
meme, apaisement. Mais cette puissance eie- 
mentaire reside, comme nous Favons dit, dans 
le changement pur et simple de l'intonation, 
et Ton peut s'en convaincre a Toule des siffle- 
ments de la tempete (ou encore, par ex., des 
passages chromatiques qui les imitent dans 
rouverture du a Vaisseau fan tome »). La m., 
considered comme succession logiquement or- 
donnee de sons ayant entre eux des rapports 
harmoniques (autrement dit « gradue's ») re- 
nonce a une bonne parlie de ceseilets el^men- 
Uires, pour b^neficier d'autre part des enche- 
velrements des rapports harmoniques qui, du 
reste, sont d'une valeur esthelique bien plus 
grande (reiemenl melodique y est en cjuelque 
sorte stylise). Toutefois Aristoxene deja admet 
que Timagination de l'auditeur transforme en 
une ligne continue les ehangements d'intona- 
tion que la musique pr£sente par degres. Cf. 
Rieroann. Les elements de Vesthetique musi- 
cale ltd. franc, par G. Humbert, p. 46). — Un 
traite de la melodie calcule en vue de la prati- 
que aurait a s'occuper : 1° de Implication des 
gamines diatoniques, en tant que schemes le 

f>lus aisement comprehensibles et remplacant 
a courbe melodique continue qui ignorait la 
division par degres ; 2° de la recnerche des di- 
verses empreintes melodiques d'un accord, se- 
lon la place qu'il occupe dans la tonalite* ;3° des 
premiers elements de la forme musicale (for- 
mation et enchainement des motifs, imitation). 
II u'existe actuellement ni cours de <i throne 
de la m. » dans les conservatoires, ni traite* 
special qui en puisse tenir lieu, en etudiant le 
sujet d'une facon systematique et en partant de 
la connaissance du principe m£me de la m ; 
on repartit generalement ces etudes, du reste 
incompletes, entre celle de rharmonie et celle | 
de la haute composition musicale. Notonsseu- j 
lement quelques travaux preparatoires a une I 
theorie proprement dite de la m. : J. Riepel, 
Tonordnung, etc. (3 parties; 1755, 1757, 17b5j ; 
Nichelmann, Die Melodie etc. (1755) ; Reicha, 
Traite de melodie (1814 [1832]); L. Bussler, 
Elementarmelodik (1879) ; H. Riemann, Neve 
Schule der Mclodik (188o) et Katechismus der 
Kompositionslehre (3* ed., 1904; I, chap. 1); i 
E. Cremers, Vanalyse et la composition melo- 
diques (1898); H. Rietsch, Die deutsche Lied- 
weise (1903). 

Melodique, se dit dune partie vocalo ou 
instrumental qui se meut surtout par inter- 
valles melodiques (v. melodie) et evite avec 
*oin les intervalles dintonation relatisement 
difficile. I 



Melodium, v. Alexandre. 

M6lodrame (gr.), autrefois drame en mu- 
sique, c.-a.-d. opera, n'est plus employe de 
nos jours que pour designer runion de la de- 
clamation et de la musique instrumental qui 
lui sert d'accompagnement, que ce soit dans 
le cours d'une oeuvre scenique (ex. dans « Eg- 
mont », « Athalie t>, etc.), ou commeceuvre com- 
plete, formant un tout, telles les nombreuses 
ballades declamees avec accompagnement de 
piano ou d'orchestre. D'une maniere generate, 
le m. est un £enre batard, injustiliable au point 
de vue esthelique, car il n'y a aucune raison 
quelconque, du moment que le discours est 
accompagne de musique, de ne pas pousser la 
transformation jusqu au recitatif au moins (v. 
musique scenique). Le discours fait usage aussi 
de Torgane vocal, bien plus, le langage parle 
repose sur des sons nettement definissables, en 
sorte que le recitant doit autant que possible 
se conformer a la tonalite, aux harmonies de 
l'accompagnement, autrement dit, corrigeren 
une certaine mesure ce que le compositeur a 
laisse d'incomplet dans son oeuvre, sous peine 
de laisser subsister entre le langage parle et la 
musique une contradiction desagreable. Dans 
quelques cas isoies seulement, le m. peut se 
justiner, lorsqu'il pa rait comme l'expression 
d'une emotion plus forte que celle que le chant 
a exprimee auparavant; Leonore, dans la scene 
dela prison de « Fidelio », ajoute a ses dernie- 
res paroles : « Ce qui se passe en moi est inex- 
primable », c.-a.-d. au fond, dans l'opera, c ne 
peut se chanter t>. Parmi les m. les mieux 
reussis, en tant qu'eeuvres formant un tout 
complet, on peut citer : Ariadne (27 janv. 1775) 
et Medea de G. Benda, Manfred de R. Schu- 
mann, Lenore (avec piano) de Fr. Liszt, Enoch 
Arden (id.) de Rich. Strauss. Cf. L. Garcia, 
Traite du melodrame (1772); W. Kienzl, Die 
musikalische Deklamation (1880) ; Edg. Istel, 
J.- J. Rousseau als Komp. s. lyr. Scene Pyg- 
malion (1901) et Die Entstehung des deutscnen 
Melodramas (1906). 

Meiographe (pianographe, eidomusikon, 
machine a improviser [?!j), mecanisme adapte 
au piano et qui reproduit sur le papier, au 
moyen d'une notation plus ou moins exacte- 
ment dechi Arable, ce qui a ete joue sur Tins- 
trument, en sorte que les improvisations, que 
Ton voudrait sou vent retenir, se trouvent de- 
finitivement Mxees sur le papier. On a fait un 
grand nombre d'essais, pour obtenir de bons 
melographes (Adorno. 1855; B. A. Bertini, 181*2 ; 
Careyre, Clifton, 1816 ; Creed, 1745 env. ; Ei- 
senmenger,1838; v.Ele^vck, Engramelle*,1775; 
Guerin, 1844 ; Hohlfeld, "1752 ; Keller, Pape, 
linger, 1774 ; Witzels, Stanhope [«Allg. M. Ztg. », 
VI, 1804, col. 751J ; Schmeil,1850; Carpentier, 
1889 [avec raided uncourant eiectrique] ; Laur. 
Kromar, 1906; etc.), mais le phonographe seul 
a apporte la solution du probleme, solution si 
parfaite a vrai dire qu'aucune des tentatives 
anterieures ne peut soutenir la comparaison. 

Cf. INSTRUMENTS AUT03IATIQUES. 

Meiophone, v. harmonium et accordkon. 

M^loplaste, nom donne par Pierre Galin 
(v. ce nom) a sa methode simpliliee pour Ten- 
seignement des elements de la musique. Pour 
ne pas lasser l'eieve, desle debut, en lui ensei- 
gnant les nombreuses formes de notes, clefs, 
etc., il avait imagine comme moyen d'ensei- 
gnement un tableau pourvu de portees ; il rhan- 
taita reieve une meiodie connue en remplacant 
le texte par le nom des notes (ut, re, mi, etc J 



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646 



MfcXOTHESIA— MEXDKLKSOHK 



et montrait en ro^me temps, au moven cTune 
baguette, la place du son sur la portee. II ren- 
dait comprenensibles les difficult^ du rythme, 
au moyend'un double metronome qui marquait 
et de*composait a la fois les temps (chronom£- 
riste). 

Melothesla, v. Locke. 

Merobr6e, Edmond, compositeur francais 
d'operas, ne* a Valenciennes lel4nov. 1820, m. 
au Chstteau Damont, pres de Paris, le 10 sept. 
1882 ; eleve du Conservatoire de Paris (Alkan, 
Zimmermann, Carafa) t donna, en 1857, son pre- 
mier opera : Francois Villon, a l'Opera de Pa- 
ris, ainsi que les choeurs pour (Edipe Roi, au 
Theatre francais. En 1861, ce fut une cantate 
Fingaly en 1875 Uesclave (ope>a), en 1876 Les 
parias (Op£ra populaire), en 1879 La courte 
echelle (OpeVa-comique). M. a publie, en outre, 
des romances, des ballades, etc., et laisse 
deux operas non represented : Colomba et Frey- 
ghor. 

Mendel, Hermann, musicographe, ne* a 
Halle s/S. le 6aout 1834, m. a Berlin le 26 oct. 
1876 ; fit sa premiere education musicale a 
Halle et a Leipzig, entra en 1853, cornme ap- ' 
prenti, dans le magasin de musique de Schle- i 
singer, a Berlin, fut plus tard engage chez 
Bote et Bock, puis fonda lui-meme, en 1862, 
un magasin de musique, qu'il dutfermercepen- 
dant en 1868 deja. M. collabora aplusietirsjour- 
naux de musique : « Echo », « Ton ha lie », et sur- 
tout a la Deutsche Musikerzeitung qu'il a r£- 
digeedepuissa fondation (1870)jusqu'a sa mort, 
et dans faquelle it a public* entre autres une no- 
tice biographique detaillee sor O. Nicolai (a qui 
il avait deja consacre auparavant une brochure, 
en 1866), 11 a publie en outre: G. Meyerbeer ', 
eine Biographie (1868), et G. Meyerbeer, sein 
Iseben und seine Werke (1869; ital. par Laza- 
neo, 1870), 11 se crea un renom principale- 
raent par la publication du grand Musikalisches 
Konversationslexicon qu'il commenca en 1870 
et redigea jusqu'a la lettre m. (dans le vol. VII) ; 
la redaction en fut reprise, a pres la mort de 
M., par A. Reissmann, quil'acheva en 1883. 

Mendelssohn, 1. Felix-Jakob-Ludwig-M.- 
Bartholdy (le nom de Bartholdy fut ajoute* par 
son pere a son nom de famille, en souvenir de 
son neau-frere et pour distinguer son nom de 
celui des autres branches de la famille), ne* a 
Hambour£le3 fevr. 1809, m. a Leipzig le 4 nov. 
1847, petit-fils du philosophe et reTormateur 
Israelite Moise Mendelssohn fm. en 1786), tils 
du banquier Abraham Mendelssohn (£tabli a 
Berlin depuisl811); fit preuve extraordinaire- 
menttetde facult^s musicales remarquablesqui 
re^urent de ses parents, a la fois amis des arts 
et dans une grand e aisance, les soins les plus 
eclaires. Sa mere, Lea (fille du banquier Salo- 
mon, a Berlin), donna elle-meme aux enfanU 
les premieres lemons de piano ; d'abord ce fut 
la petite Fanny (v. Hensel), plus agee de trois 
ans, qui montra beaucoup de talent, puis Fe- 
lix rivnlisa bientot avec elle.Tous deux rap- 
pellent ainsi le souvenir de Mozart et de Nan- 
nerl. comme ne l'evoque peut-etre aucune autre 
famille de musiciens. Quant aux deux cadets, 
Rerekka (nee en 181 1, devenue la femme du 
professeur Dirichlet) et Paul (ne en 1813), ils 
etaieut aussi bien dou£s pour la musique ; Re- 
bekka chantait et Paul jouait du violoncelle. 
La mere fut bientot remplacee dans son ensei- 
gnemenl par Ludwig Berger pour le piano, 
jar Hennings pour le violon et par Zelter pour 
a theorie ; K.-W.-L. Heyse (qui devint plus 



fa 



tard professeur), le pere du poete Paul Heyse. 
e*tait precepteur de la famille pour les Ungues 
(M. fit sous sa direction une trad, rythmique en 
vers allemands, et qui fut imprimees en 1826, 
de La fille d'Andros de Terence) et Rosel pour 
ledessin et la peinture (M. etait un dessioateur 
habile). En 1818, F£lix jouait pour la premiere 
fois dans un concert public : il executa alors 
la partiede piano d'un triode Wolfl, avec grand 
succes. L'ann^e suivante, il chantait une par- 
tie d'alto a la « Singakademie ». Chaque diman- 
che, des soirees musicales reunissaientdans la 
maison paternelle un petit orchestre; en sorte 
que le talent du jeune garcon pour la compo- 
sition se developpa rapidement par ('audition 
presque toujours immediate de ce qu'il avait 
compost. G'est de 1820 que date 1'activiti re- 
guliere de M. comme compositeur. II ecrivit 
cette anne*e-la une sonate p. violon et deux p- 
piano, une petite canlate,7n ruhrend feierlichen 
TonenJ, une opeVette avec piano, des lieder, 
quelques quatuors p. v. d'nommes, etc. Une 
grande facitite de travail, propre a tons les 
vrais createurs, se montrait deja alors chezlai; 
il ne connaissait pas Peflbrt penible et si sou- 
vent sterile. Une sonate pour piano, ecrite a 
cette epoque, n'a paru qu'apressa mort, comme 
op. 105. En 1821, M. fit la connaissance de We- 
ber, pour lequel il professait une admiration 
profonde, et fut entraine* de la sorte dans le 
courant du romantisme ; puis vers la (in de 
cette mSme annee, Zelter le conduisit chez Goe- 
the qui s'interessa vivement au jeune gargon. 
En 1824, le jour de son anniversaire de nais- 
sance, son quatrieme petit op£ra : Die beiden 
Neffen* fut represents en entier dans la mai- 
son paternelle, et Zelter proclama solennelle- 
ment, au nom de Bach, de Haydn et de Moiart. 
qu'il passait de Tetat dapprenti a celui d'ou- 
vrier (« vom Lehrling zum besellen *). Deja en 
1816, M. avait accompagne* son pere dans un 
voyage d'affaires a Paris et y avait pris des le- 
cons de M m « Bigot ; en 1825. ils retournerent 
tous deux a Paris etle jeune homme, alors age 
de seize ans, lit la connaissance de toutes les 
notability musicales parisiennes d'alors. II fit 
de la musique avec Baillot et d'autres maitres. 
passa un examen chez Cherubini qui emit on 
jugement tres flatteur et proposa de se char 
ger a Tavenir de V education du jeune homme: 
mais Abraham M. refusa Toffre et rentra avec 
son file a Berlin. M. avait dix-sept ans. lors- 
qu'il ecrivit (1826) Fouverture du Songe dun* 
Nuit d'eto, ceuvre qui denote une originalite 
geniale, une maitrise absolue, et ne reste en 
rien en arriere des oeuvres de I'homme mar 
(les autres num^ros de la musique pour le 
Sommernachtstraum n f ont£te Merits que quinte 
ans plus tard). En 1827, M. fit repr&enter, ao 
« Schauspielhaus » de Berlin, son premier et 
dernier opeVa : Die Hochzeit des Camacho : 
malgre* un accueil tres favorable, il fut mis de 
cote, car Spontini n'avait rien moins qoe de Is 
sympathie pour le jeune compositeur. M. siri- 
vit ensuite pendant une annexe les cours de 
lUniversit^ de Berlin. Enfin, en 1829, M, « 
distingue par une action artistique d ? eclat:la 
premiere execution, depuis la mort de Bach, 
de la o Passion selon St-Matthieu » (a la < Sing- 
akademie », sous la direction de M. lui-meme 
La meme ann£e, M. visita TAn^leterre. sor le 
conseil de Moscheles; ce dernier avait passe, 
en 1824. six semaines a Berlin, freauent^ jour- 
nellement la maison des Mendelssohn et donne 
meme a M. quelques lemons de piano. Ce ne 



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MENDELSSOHN 



647 



fut en somme que de Londres que se repandit 
It renomme'e du jeune compositeur : il y fit exe- 
cute r pour la premiere fois 8a symphonie en ut 
mineur (par la Soctete* philharmonique a la- 
qoelle il f'a dexlie> ensuite), puis Touverture du 
■ Songed'une Nuit d'£t£ », et les deux oeuvres 
re^urent un accueil des plus chaleureux. Apres 
an long voyage d'aqr&nent en Ecosse, M. re- 
Tint plein d'ardeur a Londres, mats il fut re- 
ten u long temps au lit, a la suite d'une blessure 
au genou et ne put revenir a temps a Berlin, 
pour le manage de sa soeur Fanny. II boita 
meme pendant un certain temps. C'est alors 
qu il refusa une chaire de professeur que l'Uni- 
verMte de Berlin lui oflrait (cf. Marx). Enfin, 
en 1830. il entreprit un grand voyage en Italie, 
se dirigea de la vers Paris (1832) oil il fut at- 
tetot du cholera, puis vers Londres ou il diri- 
gea Touverture des Hebrides, term i nee entre 
temps, et joua le concerto en sol mineur et le 
Caprice en si mineur. A Londres, egalement, 
parut le premier cahier de ses Romances sans 
pawles. Pendant ce temps, il eut le chagrin 
de perdre coup sur coup son meilleur ami d'en- 
fcnce. Eduard Rietz, son maitre Zelter, et Goe- 
the auquel il avait encore rendu, lors de son 
voyage en Italie, une visite de plusieurs semai- 
nes. De retour a Berlin, M. y organ isa des con- 
certs au b£n£fice de la caisse de retraite des 
musiciens de Torchestre et preaenta au public 
les ouvertures du Songe d'une Nuit cCete, des 
Hebrides, Meeresstille und gluckliche Fahrt, 
ainsique la Reformations- Symphonie, le con- 
certo en sol min. et le Caprice en si min. Sa 
candidature a la succession de Zelter, comme 
directeur de la « Singakademie », fut repoussSe 
(v. Ringenhagen). Par contre, en 1833, la di- 
rection du festival de musique du Bas-Rhin, 
a Dusseldorf, lui fut confine et, de la, it alia de 
nouveau a Londres, pour y assister au bapteme 
de son GUeul, le fits de Moscheles, Felix ; il y 
dirigea aussi l'execution de sa symphonie dite 
< italienne ». M. revint ensuite a Dusseldorf, 
ou il avait £te nomine 1 directeur de musique de 
la ville. en m&me temps que chef d'orchestre 
au theatre qu'Immermann venait d'y ouvrir 
(1834*. Mais au commencement de 1835 d£ja il 
cedait ces fonctions trop fatigantes pour lui a 
Jul. Rietz. II dirigea cependant encore, en 1835, 
le festival de musique de Cologne. Entre temps, 
il avait accepte* le poste de chef d'orchestre 
des concerts du « Gewandhaus » a Leipzig, ou 
ildebuta en aout 1835. Son remarquable talent 
de chef d'orchestre, sa vaste culture musicale 
et sa personnalite d'artiste cre*ateur firent ra- 
pidement de lui le centre autour duquel se 
mouvait toute la vie musicale de Leipzig; ils 
firent en outre de Leipzig le centre de la vie 
musicale de TAllemagne, peut-elre mime de 
TEurope. L'institution des concerts du « Ge- 
wandhaus » parvint a une renomme'e qu'elle 
n avail jamais atteinte auparavant, et qu'elle 
ne put, apres lamort de M., conserver qu'avec 
peine. Mais il est bon de dire que M. trouva 
un puissant appui en la personne de Ferdinand 
David (v. ce nom) qu'il attira, en 1836, a Leip- 
zig en quality de concertmeister. En 1836, 
aussi. rUniversite* oflrait a M. le titre de D r 
phi), lion. c. C'est cette m£me anne"e enfin 
qu'eut lieu la premiere execution de Paulus 
(Diisseldorf, 22 mai 1836). L'ann<*e 1837 mar- 
que le d£but d'une ere nouvelle dans la vie de 
M. qui epousa, le 28 mars, C£cile-Charlotte- 
Sophie JEANRENAun (m. en 1853), fille d f un ec- 
clesiastique huguenot et qui vivait a Francfort 



avec sa mere. Cette union fut des plus heu- 
reuses : il en naquit cinq enfants : Karl, Marie, 
Paul, Fe"lix et Lili. En 1843, M. fondait, avecle 
directeur d'arrondissement von Falkenstein, le 
conseiller aulique Keil, le marchand de mu- 
sique Kistner. 1'avocat Schleinilz et le conseil- 
ler d'ltat Seepurg comme membres du comite" 
de direction, avecM. Hauptmann, Robert Schu- 
mann, Ferd. David et Chr.-A. Pohlenz comme 
premiers professeurs, et sous le protectorat du 
roi de Saxe, le « Conservatoire de musique de 
Leipzig »,qui devint bientot une p£piniere ar- 
tistique de premier rang. Les premiers fonds 
del'entrepriseprovenaientd'un legs (Blumner) 
de 60,000 marks, dont le roi devait disposer 
dans un but artistique. Le roi Fre*de*ric-Guil~ 
laume IV de Prusse n'en chercha pas moins, a 
diverses reprises, a attirer M. a Berlin ; en 1841, 
ce dernier avait accept e" un engagement et avait 
61u momentan£ment domicile a Berlin ; il y 
avait fait exe*cuter la musique composed, sur le 
d^sir du roi, pour Antigone, mais il 6tait revenu 
bientot a son centre d'activite* leipzicois. En 
1842 encore, avec le titre de directeur g£ne>al 
de la musique du roi, puis en 1845, il passa 
quelque temps a Berlin ety dirigea des exe- 
cutions de la musique d'CEdipe et d'Athalie. 
Mais en somme il resta a Leipzig, a part de 
courtes absences, motive*es par des concerts 
(hiver 1844-1845, a Francfort s/M. ; aout 1846, 
premiere execution d'Ehe, a Birmingham). 
Douloureusement frappe* par la mort de sa 
soeur Fanny, pour laquelle il avait une verita- 
ble adoration, il mourut quelquesmois a peine 
apres elle. 

Les me>ites de M. ont £t£ rabaiss£s plus que 
de raison, a la suite d'attaques evidemment exa- 
ge>£es, quoique bashes sur 1'observation criti- 
que fort justifiee d'une des faces de son talent: 
son penchant pour les formules melodieuses et 
sentimentales, penchant quont partage* apres 
lui ses Aleves directs ou indirects. M. n'en fut 
pas moins un g£nie cr£ateur de par la grace 
divine, g£nie dont les oeuvres charment I'au- 
diteur d'aujourd'hui, autant qu'elles ont ravi 
celui d f il y a soixante et dix ans ; de plus, il 
£tait doue* d'une remarquable comprehension 
des oeuvres des grands classiques, et c'est a lui 
que revient Thonneur d'avoir ressuscite plus 

Sarticulierement Toeuvre de Bach. Les oeuvres 
e Mendelssohn (op. 1 a 72 imprimis pendant 
sa vie, 73 a 121 posthumes, plus un certain 
nombre de compositions ne portant aucun nu- 
mero d'teuvre) ont paru de lo74 a 1877. en une 
Ed. compl. sous la direction de Jul. Rietz. II 
convient de placer au premier rang les orato- 
rios : Paulus (1836) et Elias (1846), ce qui a ete* 
cr£e* de plus remarquable dans ce genre depuis 
Haendel et Haydn ; viennent ensuite les ouver- 
tures de concert : Sommemachtstraum, op. 
51 ; Hebrtden, op. 26 [Fingalshohle] ; Afceres- 
stille und gluckliche Fahrt, op. 27 ; Das Mar- 
chen von der schonen Melusine, op. 32 ; Ruy- 
Blas, op. 95 ; Trom pet enouver lure. op. lOi ; 
et une ouverture pour musique d'harmonie, 
op. 24 ; la musique (choeurs, etc.) pour Anti- 
gone, op. 55; Die erste Walpurgisnacht, op. 
60; JSin Sommemachtstraum, op, 61 ; Atha- 
lie, op. 74 (avec une ouverture), et (Edipus auf 
Kolonos, op. 93; 5 symphonies (i, ut min., op. 
11 ; il, svmphonie-cantate Lobgesang, op. 52: 
in, la min. f&ossaise], op. 56; iv, la maj. (ita- 
lienne], op. 90; v, re maj. [symph. de la Refor- 
mation], op. 107). Le concerto de violon (op. 
64) est Pun des plus beaux specimens du genre 



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648 



MENDELSSOHN — MENEHOU 



et les 2 concertos de piano (sol min., op. 25, 
et re min., op. 40) jouissent d'une grande fa- 
veur, ainsi que le Capriccio en si min., op. 22, 
le Rondo brillant, op. 29, et la Serenade, op. 
43(tuus p. piano etorch.). La musique de cham- 
bre occupe aussi un rang £lev& dans l'ceuvre de 
M. : un octette, op. 20; 2 quintettes, op. 18 et 
87, et 7 quatuors (op. 12, 13, 44 [8 a 5], 80 et 
81) p. instr. a archet; un sextuor op. 110 ; 3 
quatuors, op. 1, 2, 3; et 2 trios, op. 49, 66 p. 
piano et archets ; une sonate de violon, op. 4; 

2 sonates de vcelle, op. 45 et 58, et des Varia- 
tions concerlantes p. vcelle et piano, op. 
17. Mais les ceuvres les plus repandues sont 
sans aucun doute les compositions pour piano 
seul, et en premier lieu les Liederohne \\'orte 
(a Romances sans paroles » : huit cahiers, op. 
19, 30, 38, 53, 62, 67, 85, 102); Capriccio, op. 
5 ; Charakterstucke (morceaux de genre), op. 
7 ; Rondo capriccioso, op. 14 ; Phantasie, op. 
15; Fantaisies, op. 16 ; Caprices, op. 33; Kin- 
derstiicke, op. 72 ; Preludes et etudes, op. 104; 
Albumblatt, op. 117 ; Capriccio, op. 118: Per- 
petuum mobile, op. 119; puis 4 sonates (op. 6, 
28 [Phantasie, schottische Sonate], 105, 106) ; 

3 themes varies, op. 54 (Variations serieuses), 
82 (mi benwl maj.j; 83 (si bemol maj. f aussi a 

4 ms.) ; Allegro brillant, op. 92 (a 4 ms.) ; 6 
preludes et fugues, op. 35; un autre prelude 
avec fugue (mi min.) sans n° d'oeuvre. Puis 
il faut ajouter 3 preludes et fugues p. orgue, 
op, 37; 6 sonates d orgue, op. bo; 83 lieder p. 
une voix avec piano ; 13 duos (op. 63, 77, trois 
sans n° d'oeuvre et le n° 12 dans Top. 8) : 28 
quatuors p. v. mixtes (op. 41, 48, 59, 88, 100) ; 
21 quatuors p. v. d'hommes (op. 50, 75, 76, 120, 
Nachtgesang, Stiftungsfeter, Ersatz fur Unbe- 
stand) ; 2 airs de concert (Jnfelice ! op. 94, et 
un autre sans n° d'oeuvre) ; 2 cantates de fete 
(An die Kunsller, p. choeur d'hommes et mu- 
sique d'harmonie, et Zur Smcularfeier der 
Buchdruckerkunst [Gutenberg - Kantate] p. 
chuiur d'hommes et orch.) ; 6 Spruche p. 
choeur a 8 v., op. 79; 5 Psaumes (xui, xcv, 
xcvin, cxiv, cxv), p. soli, choeur et orch., et 3 
autres (u, xxu et xliii) a cappella a 8 v. ; des 
motets (op. 23, p. solo, choeur et orgue) ; 3 
motets p. v. de femmes et orgue (op. 39) ; 3 
autres a cappella (op. 69) ; Trauergesang p. 
chceur mixte (op. 116) ; Kyrie eleison p. double 
choeur :Lauda Sion avec orch., op. 73; Hymne, 
op. 96 p. solo, choeur et orch. (orgue) ; Tu es 
Petrus, a 5 v. avec orch., op. Ill ; 2 melodies 
religieuses, op. 112 ; 2 choeurs religieux p. v. 
d'hommes, op. 115 ; des fragments <Tun orato- 
rio : Christus ; des fragments de Topera Lore- 
lei (final du l er acte, Ave Maria, et choeur de 
vignerons); un « Singspiel * Heimkehr aus der 
Fremde, op. 89 ; 2 morceaux de concert p. cla- 
rinette, cor de basset et piano, op. 113 et 114; 
une romance sans paroles p. vcelle et piano, 
op. 109 ; un duo concertant p. 2 pianos (en col- 
lab, avec Moscheles) ; des arrangements de la 
« Chaconne » (re min.) de Bach, avec piano, 
du « Dettinger Tedeum » et d' « Aeis und Ga- 
lathea » de llaendel avec un ace. complete ; en- 
fin un grand nornbre d'oeuvres de jeunesse (en- 
tre autres 11 symphonies p. orch. d'archets et 
une p. grand orehestre, o petits operas, etc.) 
qui ne sont pas encore gravees. 

Les lettres de Mendelssohn ont 6te* publiees 
par son fr£re Paul : Reisebricfe [1830-1832] 
(1861 ; 5 e ed. en un vol., 1882; trad, franc, p. 
Roland), et Br ie/e 11833-1 847 J (1863 ; trad. angl. 
par Lady Wallace ; trad. ital. par E. Karassi) ; 



il a paru de plus 8 lettres a M m * Voigt, 1871. 
d 'autres dans les Musikerbriefen de Ludwig 
Nohl et dans les diflerentes biographies du 
maitre, dont les plus im porta ntes sont : Lam- 
padius, Felix M.,ein Denkm al (1848, trad. an^l. 
par Gage) et la m£me augmentee, sous le litre 
F. M. B., ein Gesamtbild seines Lebens und 
Schaftens (1886) ; Benedict, A sketch of the life 
and works of the late F. M. (2* £dit. 1&3) ; 
W.-S. Rockstro (1884, dans les « Great musi- 
cians » de Novello) ; Ernst Wolff, F. M.-B. 
(1906, dans les « Beruhmte Musiker * de Rei- 
mannj ; C. Bellaigue, M. (1907, dans les * Mai- 
tres de la musique* ) ; P. de Stoecklin, M. (1907, 
dans les « Musiciens c^lebres ») ; V. Blackburn, 
M. (Londres, 1904); J.-C. Hadden, M.: J. 
Schubring, Erinnei*ungen an F. M. (1866, 
« Daheim ») ; Ed. Devrient, Meine Erinnenm- 
gen an F. M. (1869; 3« id., 1891 ; trad. angl. 
par Mrs. Macfarren); Karl M. (fils aine de Men- 
delssohn), Gcethe und F. M. (1871 ; aogL par 
M. E. van Glehn, 1872) ; F. Hiiler, F. A/. .1874: 
frang. par F. Grenier, 1877; angl. p. Glehn, 
1874). Cf. aussi S. Hensel, Die Familie .¥.(1879, 
3 vol. ; 12* £d. en 2 vol., 1904), puis encore J. 
Eckardt, Ferdinand David und die Familie M, 
(1888) ; F. Moscheles, Brief e von M.-B. an Jgna: 
und Charlotte Moscheles (1888); J. Schubring, 
Briefwechsel zwischen F. M. et J. Schubring 

r2) ; F. Wolff, F. M.-B., Meisterbriefe (1907 ; 
Klingemann fjr], M.' s Briefwechsel nut 
K. Klmgemann (19u8). Quant aux bioeraphies 
de seconde main, elles sont fort nombreu^, 
citons celles de : Ern. David (Les M.-Bar- 
tholdy), A. Reissmann (3* £d., 1893), E. Poiko, 
La Mara (Studienkopfe), F. Gleich (Character- 
bilder etc.). Une excellente £tude sur M. a 
paru dans le « Dictionary of music » de Grove. 
Cf. aussi A. M. Little, M/s Music to the Anti- 
gone of Sophocles (1893, these) ; F.-G. Edwards 
The history of M/ s oratorio Elijah (1897): J.- 
W.-S. Hathaway, An analysis of M. y s organ 
works (1898); O.-A. Mansfield, Organ jjartsof 
M .' * oratorios (1907) : E. Sergv, Fanny M 
(1888); J. Hartog, F. M.-B. (1909). 

2. Arnold, tils d'un neveu de Felix M., n£ 
a Ratibor le 26 d£c. 1855 ; jit, a Tubingue. dc 
droit, avant de se vouer a la musique qu'il 
dtudia a Berlin, sous la direction de Haupt. 
Grell, Kiel, Taubert et Loscbhorn. De 1880 a 
1883, M. fut or^anisle et maitre de musique de 
TUniveisite, a Bonn. II passa ensuite a Biele- 
feld (directeur de musique), a Cologne (1&&, 
professeur au Consent toire), et, depuis 1S90, 
il est maitre de musique au gymnase et direc- 
teur de musique d'eglise a Darmstadt. M. a reyu 
en 1899 le tilre de « professeur ». Coinpositeor 
de talent, il a ecrit des oeuvres p. chceur mi\ie. 
soli et orch. : Abendcantate (1881), Der ffagt- 
stoh(i8Q0), Fruhlingsfeier (1891), PariaMfy, 
et p. choaur d'hommes, soli et orch. : Schnei- 
ders Hollenfahrt (1897), Pandora (1908) : des 
operas: Elsi, dieseltsame Magd (Cologne, t&*», 
Der Barenhduter (Berlin, 1900), DieMhmehurg 
(Mannheim, 1909) ; des lieder: des chceurs: etc. 
a1. a publie en outre une &i. moderne dt Ii 
« Passion selon St-Matthieu » de H. Schiiiz 

Menehou, Michel de, maitre des enfint* 
de choeur de Teglise de St-Maur-des-F^s^N 

?r^s de Paris, publia chez N. du Chemin, en 
534 (1558, 1582), une Nauvelle itistructioi*!*- 
mihrre. Ce petit traiti renferme, en plus <* ex- 
plications tres breves sur la musique proper- 
tionnelle, quelques canons de maitres e! une 
chanson a 4 v. de M. lui-m£me : Lesourehirde 



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MfcNESTREL — MEXURT 



fi49 



madame jolie. H. Expert en a donne, en 1900, 
line ed. nouv. superbe, d'apres celle de 1558. 

M6nestrel, nom que Ton donne parfois aux 
anciens troubadours ou trouveres, a la fois 
poetes et musiciens. 

M6n6trler(en Angieterre Minstrel, c-a-d. 
serviteur), nom specialement reserve aux ser- 
viteurs musiciens des troubadours. Les m. 
eie*cutaient les chants composes par les trou- 
badours (avec accompagnement de viole, ou 
bien aussi de vielle). dependant on donnait 
aussi le nom de m. aux poetes et chanteurs 
qui n'etaient pas d'origine noble (Troveors 
bastavts) ; celui de troubadour n'^tait applique" 
qu'aux chevaliers. Enfin le mot m. prit la si- 
gnification generate de musicien, et surtout de 
violoniste de bas 6tage (joueur de viole). Cf. 
S. Baring-Gould, English Ministrelsie (1896) ; 
W. Grossmann, Fri(hmittelenghsche Zeugnisse 
uber Minstrels 1100-1400 (1906, these) ; Edm. 
Duncan, The story of minstrelsy (1907). 

Mengal, Martin-Joseph, cortiiste virtuose 
et compositeur, ne* a Gand le 27 janv. 178i, m. 
dans la raeme ville le 3 juil. 1851 ; 61eve, au 
Conservatoire de Paris, de Gatel, de Reicha et, 
pour le cor, de Duvernoy. M. fit les campagnes 
d'Allemagne, en 1805 et 1806, puis fut cor- 
niste dans divers theatres de Paris. Des 1825, 
il fut directeur de theatre a Gand. Anvers et 
La Haye, puis, en 1835, il prit la direction du 
Conservatoire de Gand. M. a £crit plusieurs 
operas, de nombreuses ceuvres de musique de 
chambre, des concertos et des duos p. cor, etc. 

Mengelberg, Josef- Wiu.EM,ne a Utrecht 
le 28 mars 1871 ; fit ses premieres Etudes dans 
sa ville natale puis entra au Conservatoire de 
Cologne (Wullner, Seiss, Jensen) etfut nomme\ 
en 1891, directeur de musique de la ville de 
Lucerne. II prit. en 1895, la direction du « Con- 
certgebouw-Orkest », a Amsterdam et, en plus, 
en 1898, celle du choeur mixte «Toonkunst». 
Pianiste et compositeur de talent, M. est sur- 
tout un chef d'orchestre du plus haut me>ite. 
II a dirige" un peu partout, en ces dernieres 
annees, un grand nombre de concerts, et ac- 
cepted sans abandonner ses fonctions a Ams- 
terdam, en 1907 la direction des« Concerts du 
Musee », en 1908 celle du a Ciccilienverein », a 
Francforts. M. 

Mengeweln y Karl, ne a Zaunroden (Thu- 
ringe) le 9 sept. 1852, m. a Gross-Lichterfelde 
(Berlin) le 7 avr. 1908 ; fut, de 1874 a 1886, pro- 
fesseur au Conservatoire W. Freudenberg, a 
Wiesbaden, en meme tempsque, de 1881 a 1886, 
directeur de la « Soctete' de musique sacr6e». 
En 1886, il fonda avec W. Freudenberg un Ins- 
titut de musique, a Berlin, et il en fut Fun des 
directeurs jusqu en 1896. M. etait en outre di- 
recteur du choeur de F^glise Betlilehem (1888) 
puis de celle des Douze Apotres (1893); ilavait 
cree en 1889 un « Oratorienverein » et dirigea 
plusieurs autres societes chorales. M. a ecrit 
uneope>ette : Schulmeisters Braulfahrt (Wies- 
baden, 1884); plusieurs comedies lyriques : Der 
Liederfex, Das alte Lied, Liebe and Gluck ; 
des cantates : Martin Lather, Frau Musika, 
Fruhlingsfeier; un Requiem ; un oratorio : 
Johannes der Tdufer (1892) ; des chceurs p. 3 v. 
de femmes ; des motets : deslieder ; des pieces 
p. violon et p. alto et piano ; une Schule der 
Klaviertechnik el Die Ausbildung des musika- 
Uschen Gehors (1908). 

Menqozzi, Bernardo, chanteur et compo- 
siteur d operas, ne* h Florence en 1758, m. a 
Paris en mars 1800; eleve de Pasquale Potenza, 



a Venise, se fit d'abord connaitre sur diverses 
scenes italiennes, puis se produisit dans des 
concerts a Londres et a Paris, et devint Fun 
des principaux acteursdu Theatre de Monsieur, 
issu de la reunion de F« Opera bufla » italien 
et de F<c Opera Comique » fran^ais, maisque la 
Involution fit fermer. M. a ecrit lui-meme 13 
operas etun ballet, pour le Theatre dc Monsieur 
(Feydeau), le theatre Montansier, le theatre 
Favart et le Theatre-National. En 1794, M. fut 
nomme* professeur au Conservatoire qu'on ve- 
nait de fonder. La Melhode de chant du Con- 
servatoire, publiee apres sa mort par Langle*, 
est son ceuvre en majeure partie. 

[dej M6nlL Femcien, ne a BouIogne-sur-Mer 
le 16 juil. 1860; fit de longs voyages en Ame- 
rique, dans les Indes et en Afrique^puis s'eta- 
blit a Paris et y fut nomme*, en 1899, profes- 
seur d'histoire de la musique a FEcole Nieder- 
meyer. M. a £crit plusieurs ouvrages: Monsiqny 
(1893), Josquin de Pres (1896), L'ecole con'tra- 
puntiste flamande du xv* s. (1895 ; 6d. revue et 
conside>ablementaugm. en 1906, sous le titre: 
L'ecole con trapuntique flamande au xv* et au 
xvi« *.), Uistoire de la danse n travers les ages 
(1904). Mais il est aussi connu comme compo- 
siteur d'ouvrage3 sceniques : La Janel ierei 1894, 
ope>a comique). Gosses (1901, operette). Direr- 
Ussement oriental (1902, ballet), A la Ducasse 
(1902, id.). 

Mennlcke, Karl, n€ a Reichenbach (Vogt- 
land) le 12 mai 1880 ; fit ses e*tudes a Leipzig, 
ou ses parents s'etaient fix£s en 1881 deja et, 
apres avoir passe* un peu de temps au Conser- 
vatoire (1901), devint Veleve particulier de II. 
Riemann. 11 prit, en 1905, le titre de D«. phil., 
en presentant comme these une eHude tres com- 
plete et precise sur Hasse und die Bruder 
Graun als Symphoniker (impr. en 1906, avec 
un catalogue th£matique). M. fut pendant un 
an chef d orchestre volontaire au Theatre de 
Leipzig puis il prit, en 1907, la direction de la 
« Singakademie j> de Glogau. M. a fourni aux 
dernieres 6d. allemandes du « Dictionnaire * 
plus d'une notice interessante. 

Mensur (all.), v. diapason 2, perce, men- 
sura et mesure 2. 

Mensura (lat.), denomination importante, 
dans la musique dile proportionnelle, pour les 
rapports de duree des sons, etablis par les di- 
vers signes de mesure : v. mesure 2. 

Menter, 1. Joseph, violoncelliste celebre. 
ne a Deutenkofen, pres deLandshut (Baviere), 
le 19 janv. 1808, m a Munich le 18 avr. ia56 ; 
fut dabord membre de la Chapellede la cour 
a Hechingen et, depuis 1833, de FOrchestre de 
la cour, a Munich. M. s'est acquis, dans des 
tournees de concerts en Allemagne, en Bel- 
gique, en Angieterre, en Autriche, etc.. la re- 
putation d'un excellent virtuose. — 2. Sophie. 
tille du' precedent, nee a Munich le 29 juil. 
1816 ; pianiste excellente, eleve de Fr. Xiest 
(Munich), de Tausig, de Biilovv et de Liszt, ina- 
riee en 1872 au violoncelliste Popper (separee 
en 1886), fut professeur au Conservatoire de 
St-P^tersbourg (1883-1887) et vit maintenant, 
a part quelques rares tournees de concerts, en 
sa villa d'ltter, en Tyrol. 

Menuet [MinuettoJ, ancienne forme de 
danse franchise, ne fut cependant admise dans 
la musique artistique qifa partir de Lully, Le 
m. s'ecrit en mesure ternaire ; il etait a Tori- 
gine dun mouvement tres modere. empreint a 
la fois de noblesse et d'une certaine preciosity 
sans qu'il fut toutefois pourvu d'ornements. 



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650 



MENZEL — MfcREAUX 



Les Suites d'orchestre de 1680 a 1750 renfer- 
maient parfois plusieurs menuets. II arrive 
aesez souvent que d'anciennes symphonies se 
terminent par un m., et ce fut Joh. StamiLz le 
premier qui assigna au m. accompagne' du trio 
(en maniere de contraste) la troisieme place 
dans la symphonie ou la sonate a 4 mouve- 
ments. Stamitz accentua en outre le caractere 
expressif du m. et en cre*a le type definilif que 
racceleration du mouvementet l'eJargissement 
de la forme par J. Haydn n'alteVerentque d'une 
maniere passage re. Beethoven, exagerant en- 
core les tendances de Haydn, transforma le m. 
en « Scherzo » (v. ce mot); il entend alors par 
tempo di minuetto un mouvement plus modere", 
analogue a celui de l'ancien m. Une vaste an- 
thologie de m. francais et ilaliens, a tels qu'ils 
se chantent au bal de TOpera », a paru vers 1750, 
a Paris (9 cahiers ; auteurs repre*sentes : Au- 
bert, Boivin, Baton, Cartier, Colasse, Cupis, 
Deshayes, Dupre, d'Edouard, Guignon,Lavaux, 
Leclaire, Lefebure, Mondonville, §£naille\ etc., 
et muffle Fr6de>ic-le-Grand). 

Menzel, Ignaz, fabricant d'orgues sil£sien, 
tres apprexie* de son temps (cf. Marpurg, Bey- 
trage, p. 559), a construit entre autres les 
orguesde BreslaufU. L. Frauen,-I711 [36jeux]); 
Frohnleiehnams-Kirche, [21 jeux] ; St- Barbara, 
21 ieuxj), Liegnitz (Sts-Pierre-et-Paul,1722, 
[31 jeux]), Nimptsch(1725, [20 jeux]) et Lands- 
hut (1729, [47 feux]). 

Merbecke (Vest ainsi qu'il faut £crire ce 
nom, non pas Marbeck, comme Tont fait F£- 
tis, Mendel, etc.), John, organiste de la Cha- 
pelle St-Georges, a Windsor, calviniste, fut eon- 
damne* a mort en 1544. pour he*r£sie, mais 
rdussit a se faire gracier. II devint en 1550 Mus. 
doc. de rUniver8it6 d'Oxford, et mourut en 
1585. 11 est Tauteur du Book of common prayer 
noted (1550), le premier recueil de chants an- 
glican (r&mprime* en fac-simile" en 1844, ainsi 
qu'en 1845, par Rimbault, et en 1857, par Jebb, 
dans le vol. II des Choral responses and lita- 
nies). Une messe de M. est conserved dans les 
Musical extracts (manuscrits) de Burney. et 
unehymnea trois voix, reproduite dans T« His- 
toirede la musique » de Hawkins. 

Mercadante,GiusEPPB-S&vERro-IUFFAELE, 
compositeur d'operas italien tres en vogue de 
son temps, ne* a Naples le 26 juin 1797 (ou, 
d'apres Paloschi, a Altamura, pres de Naples, 
en sept. 1795), m. dans la m£me ville le 17 d£c. 
1870 ; eleve de Zingarelli au « Real collegio di 
musica » (forme par la fusion des conserva- 
toires anterieurs a Naples), d^buta en 1818 au 
« Teatro del fondo » avec une cantate, et en 
1819, au theatre San Carlo avec L'apoteosi 
d f Ercole. En 1820, suivit l'opera bouffe : Vio- 
lenza e costanza ; puis avec un succes toujours 
croissant, M. e*crivit operas sur operas (en tout 
pres de soixante) pour Rome, Bologne, Milan, 
Venise, Vienne (1824), Madrid (1827), Lisbonne 
(1829), Paris (1836), etc., s^journant toujours, 
comme c'e*tait la coutume chez les compositeurs 
d'ope>as italiens, dans la ville pour laquelle il 
ecnvait. En 1833, M. devint maftre de chapelle 
du Dome de Novare, en 1839 de celui de Lan- 
ciano, eten 1840, directeurde W Ecole royale 
de musique » de Naples. A Novare il perdit 
Tusage d'un o?il et ne conserva Tautre qu'a 
force de soins ; il continua cependant a com- 
poser et a dieter ses cpuvres. En 1862, il devint 
mnme completement aveugle. Plusieurs operas 
de M. ont paru en reductions p. piano et chant: 
Elisa e Claudio (1821), La donna Caritea (1826) 



1 Normanni a Parigi (1831), lsmailia (1832) et 
llgiuramento (1837), ainsi que de nombreui 
airs, des duos, etc. detaches d 'autres operas. 
En dehors de la scene, M. a ecrit des oeuvres 
de tous genres : environ 20 messes, une can- 
tate : Le sette parole pour 4 v. solo, chceur et 
3uatuor d 'arc nets ; des psaumes, des motets, 
eux Tan turn ergo a 5 v. avec orch. et d'au- 
tres morceaux de musique d'eglise, plusieurs 
cantates de circonstance, des hymnes (dont un 
a Garibaldi, 1861 ), des fantaisies et des morceaux 
de genre p. orch. {11 lamento dell Arabo, II 
lamentodelbardo f V aurora, Larimembranza. 
etc.)* plusieurs Omaggi, c.-a-d. symphonies 
funebres: a Donizetti, a Bellini, a Rossini, a 
Pacini ; des romances 'pour violon et d'aulres 
morceaux de musique instrumental ; des ro- 
• mances innombrables et beaucoup de solfeges 
pour le Conservatoire de Naples. M. a ecrit en 
outre une brochure de polemique contreP. da 
Costa (1828). 

Mercadler, Jean-Baptiste, dit M. de Be- 
lesta, ne a Belesta (Ariege) le 18 avr. 1750. 
m. a Foix le 14 janv. 1815 ; inge*nieur et, dans 
ses moments de loisirs, thioncien musical, a 
6crit : Nouveau systeme de musique theorique 
et pratique (1776, dedie a d'Alembert), un ou- 
vrage qui, tout en critiquant fortement lea sts- 
temes de Tartini et de Rameau, se rapproche 
beaucoup de ce dernier. 

Mercker, Mathias, Hollandais de nais- 
sance, 6taitvers 1600 organiste de St-Nicolas, 
a Strasbourg. II a publie SO neue auserlesene 
Padouan und Galliard 5 v. (HelmsUdt, 1609) 
et 2 Odm spirituales a 5 v. (Strasbourg, 1610). 
M6reaux,1. Jean-Nicolas-Am£dke Lefboip 
de, n£ a Paris en 1745, m. dans la meme ville 
en 1797 ; organiste et compositeur d'operas. a 
£critpour Paris, de 1772 a 1793, 9 operas et 
ope"rettes(dont 7 ont 6t6 representees), ainsi que 
plusieurs oratorios, cantates, etc. — 2. Joskph- 
Nicolas Lefroid de, tils du precedent, ne a 
Paris en 1767 ; organiste et pianiste, auteurde 
sonates p. piano seul et avec d'autres instru- 
ments.— 3. Jean-Amed£e Lefroid de, fils du 
pr6c6dent, ne" a Paris en 1803, m. a Rouen le 
y5 avr. 1874 ; pianiste et musicogTaphedenie- 
rite, dleve de Reicha, a ^crit quelques pieces 
de piano, de la musique d'egiise, et publie en 
1867, chez Heugel (Paris), une precieuse col- 
lection d'ancienne musique de clavecin: Les 
clavecinistes de 1637 a 1790. Cette derniere 
publication comprend un volume d'introduc- 
tion historique, biographique (avec des por- 
traits) et technique (sur les ornementsk et 3 
volumes de musique, en 521ivraisons: I. Fres- 
cobaldi, Chambonnieres. Louis Couperin, Pur- 
cell, Fr. Couperin (livr. 3-7), J. -S. Bach (8-1*1. 
Hcendel (13-16), Ren. Marcello (17); II. Dom 
Scarlatti (18-22), Rameau (23-27), Telemann. 
Porpora, Schroter, Ch.- Ph.- Em. Bach (W- 
32), P. G.-B. Martini (33 37), Fried. Bach. Pa- 
radisi, Schobert (39-42), Eckardt, J.- Chr. Bach 
(44-45) ; III (Penode de transition du clavecin 
au piano) Clementi, J. Haydn, Mozart, Kirn- 
berger, Kotzeluch, Dussek, Steibelt, Hullraan- 
del, F.-B. Cramer. Malheureusement, M.ain- 
s^r^ dans sa collection des sonates p. piano et 
violon de Schobert, en supprimant simplement 
la partie de violon ; au reste Schobert, Eckardt 
et Chr. Bach apparliennent a la periode de 
transition du clavecin au piano, ou raanquent 
totalement Pasquini, Muthel, Dom. Alberu\ 
Fr.-X. Richter, Eichneret bien d'autres. Quel- 
ques petites Etudes de M. ont ete* publiecs par 



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MKRGNER — MKRTENS 



651 



sa veuve, en 1878, sous le titre de Varietes 
htteraires et musicales (avec une esquisse bio- 
graphique de M. par A.-F. Marmontel). 

Mergner, Adam-FriedrichChristoph, ne 
a Ratisbonne le 19 oct. 1818, m. au convent de 
Heilsbronn, pres d'Anspach, le 7 janv. 1891 ; 
ecclesiastique protestant, a publie un grand 
nombre de compositions reljgieuses : Sieben 
Jubelhymnen (1867), Paul Gerhardts geistL 
Lieder in neuen Weisen (1876 ; un choix en a 
ete publie ensuite par Schmidt), 50 geistl. 
Lieder, p. chceur et p. une voix seule (1890), 
Die heilige Passionswoche (1900), et quelques 
reuses profanes. En outre, il a Ecrit: uffe- 
ner Brief an G.-Fr. Heinisch (1849, au sujet 
du rythme dans le choral pro tea tan t). 

Me>iel, Paul, nE a Mondoubleau (Loire-et- 
Cher) le 4 janv. 1818, m. a Toulouse le 24 fevr. 
1897 ; issu d'une famille d'acteurs, fut ElEve 
d'AIess. Napoleone a Lisbonne, et de Sotnraa 
a Perpignan. j>uis devint second chef d'or- 
chestre au Theatre d A miens et y fit reprEsen- 
ter un opEra de sa composition : Cornelius 
largentier. A pres avoir fait quelques saisons 
dans les principals villes du Midi, il s'etablit 
a Toulouse en 1847 et y fut nomm^ dans la 
suite, directeur de la succursale du Conserva- 
toire national. M. a ecrit deux autres operas: 
VArmorique et Les precieuses ridicules (1854) ; 
une symphonic, Le Tasse ; un oratorio drama- 
tique, Cain ; de la musique de chambre, etc. 
Merlkanto, Oscar, organiste et composi- 
teur finlandais, ne en 1868, auteur d'un opera : 
Lajeune fille de Pohja et un grand nombre 
de melodies vocales. 

Merk, Joseph, violoncelliste. nE a Vienne 
le 18 janv. 1795, m. dans la merae ville le 15 
juin 1852 ; Eleve de Schindlocker, admis en 
1818 com me premier violoncelliste dans FOpEra 
de la Cour, a Vienne, devint en 1823 profes- 
seur de son instrument au Conservatoire des 
Amis de la musique. et fut nommE, en 1834. 
virtuose de la chambre impEriale. II s'est aussi 
fait un nomdans plusieurs tournEes de concerts 
eta publie un concerto, un concertino, plusieurs 
morceaux de concert, des variations, ainsi que 
deux recueils d'Etudes tres estimEes (op. 11, 
op. 20) pour son instrument. 

Merkel; 1. Gustav- Adolf, organiste, nE a 
Oberoderwitz, pres de Zittau, le 12 nov. 1827, 
on son pere Etait maitre d'ecole et organiste, 
m. a Dresde le 30 oct. 1885 ; Eleve de J. Otto 
fcontrepoint) et de Joh. Schneider (orgue) a 
Dresde, dut a K. Reissiger et a R. Schumann 
les encouragements et les conseils les plus pre- 
cieux. Apres avoir EtE quelques annEes maitre 
dans une ecole de Dresde, il devint organiste 
a leglise de TOrphelinat, a celle de la Croix 
et, en 1864, premier organiste a l'Eglise ca- 
tholique de la cour. II dirigea, de 1867 a 1873, 
la « Singakademie Dreyssig » et fut, a partir 
de 1861, professeur au Conservatoire de Dresde. 
M. etait excellent organiste et remarquable 
compositeur pour l'orgue. II a publie 9 sonates 
d'or^ue (op. 30 I a 4 ms. avec double pedale], 
42, g0. 115, 118, 137. 140, 178, 183), une mE- 
thode d'orgue (op. 177), 30 etudes pour la tech- 
nique du pedalier (op. 182), 3 fantaisies pour 
orgue et un grand nombre de preludes de cho- 
rals, de fugues, etc. ; la sonate op. 30 a ete 
couronnee en 1858, par la « Mannheimer Ton- 
halle >. M. a publiE aussi des morceaux pour 
piano, des lieder, des motets, etc. Cf. P. Jans- 
sen, G. M. (1887). — 2. Karl-Ludwig, D r med., 
professeur a TUniversite de Leipzig, s'est oc- 



cupE tres sErieusement des fonctions des or- 
ganes vocaux et a publie* : Anatomie und Phy- 
siologic des menschlichen Slimm-und Sprach- 
organs (a Anthropophonik » [1856, 2 e Ed. 1*63]) ; 
Die Funktionen des menschlichen Schlund- 
und Kehlkopfes (1862) : Physiologie der mensch- 
lichen Stimme (1866) ; Der Kehlkopf (1873 ; 
avec des ex. de musique). 

Merklin, Joseph, celebre facteur dorgues, 
nE a Oberhausen (Grand duclie de Bade) le 
17 janv. 1819, m. a Nancy le 10 juin 1905 : 
eleve de son pere, qui etait facteur dorgues a 
Fribourg en 8r., il travailla chez Walker, a 
Ludwigsburg et s'Etablit. en 1843, a Bruxelles, 
oil il obtint dEja, en 1847, une medaille a l'Ex- 
position nationale. La mime annEe, il fit venir 
son beau-frere, F. Schutze, dans son Etablisse- 
ment, s'associa avec lui, et agrandit en 1853 
sa maison, sous la raison sociale « M. Schutze 
et O » ; ils acheterent, en 1855, la fabrique 
Ducrocquet (v. Daublaine), a Paris, et entre- 
tinrent ainsi deux grands ateliers a Bruxelles 
et Paris. A partir de 1858, ils prirent le nom 
d'« Etablissement anonyme pour la fabrication 
des orgues, Etablissement M. -Schutze ». A cette 
Epoque, cette maison fut Tune des plus renom- 
mEes du monde. Parmi le grand nombre d'ins- 
truments tres remarquables qu'elle a cons- 
truits, citons seulement : les orgues de la ca- 
thEdrale de Murcie et celles de St-Eustache, a 
Paris. La maison M. a passe* ensuite aux mains 
de Th. Kuhn, de Zurich. 

MormeVAuGUSTE, ne" en 1810, m. a Paris 
le 4 juil. 1889 ; Eleve de Lesueur et de HalEvy, 
a Ecrit plusieurs opEras : La banniere du roi 
(Versailles, 1835), Le roi David (Paris, 1846), 
Roland a Roncevaux (ibid., 1864) et Jeanne 
d'Arc (ibid., 1876). Cf. A. de Peellaert, Cin- 
guante ans de souvenirs (1867). 

Mersenne, Marie, moine de 1'Ordre des 
Minimes a Paris, nE a OizE (Maine) le 8 sept. 
1588, m. a Paris le 1« r sept. 1648 ; hormis trois 
voyages en Italie (1640-lo45), il eut une vie tres 
sedentaire, mais correspondit avec les savants 
les plus renommes de son temps : Doni, Huy- 
gens, Descartes, etc., et s'occupa surtout de 
philosophic, de physique et de musique. Les 
ecritsde M. sont, malgrE leur manque de sens 
critique et de connaissances scientihques reel- 
les, une mine inEpuisable de donnEes pour 
Thistoire de la musique du xvir s., surtout son 
ouvrage principal : Harmonie universelle (1636 
a 1637, deux in-folio de plus de 1500 pages, 
avec d'innombrables illustrations et exemples 
de musique ; cet ouvrage contient entre autres, 
dans un Traite des instruments, des descrip- 
tions et reproductions detaillEes de tous les 
instruments du xvii" s.). La premiere partie de 
cet ouvrage avait paru en 1627 dEja, sous le ti- 
tre : Li\rre i er de la musique theorique y sous 
le pseudonyme de Sieur de Sermes fnom sous 
lequel Rameau le cite). D'autre part, M. a Ecrit : 
Questions harmoniques (1634) ; Les preludes 
de V harmonie universelle (163i) et Harmoni- 
corum libri XII (1635 [1636], Edition augmen- 
ted 1648). Son ouvrage antErieur : Qu&stiones 
celeberrimsc in Genesim (1623), traite surtout 
de la musique chez les Hebreux. De meme ses 
Questions theologiques, physiques, morales et 
mathematiques (16d4), Les mecaniques de Ga- 
lilei (1634) et Cogitata physico-mathematica 
(1644, 3 vol.) contiennent diverses notices rela- 
tives a la musique. 

Mertens. Joseph, ne a Anvers le 17 fEvr. 
1834, m. a Bruxelles le 30 juin 1901 ; premier 



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052 



MERTKK 



MKSSAGEK 



vioioniste de TOpera d'Anvers et professeur de 
violon au Conservatoire, a fait repre'senter a An- 
vers, Bruxelles (oil il diricea, de 1878 a 1879, 
l'Opera flamand) et en Hollande, depuis 1866, 
une serie d'ope>as flaraands, en un acte, qui ont 
remport£ un grand succesaupres de 9es compa- 
triotes. Un seul, Der schtcarze Kapildn (18/7), 
a trouve' le chemin de Tetranger et n'a eti, en 
Allemagrieou il fut donn£, qu'un succes medio- 
cre. On connalt, en outre, de lui, un oratorio : 
Angelus (1876) et un grand nombre de roman- 
ces et d'oeuvres instrumentales. 

Mertke, Eouard, pianiste et compositeur, 
ne a Riga le 7 juin 1833, m. dans la meme 
ville le 25 sept. 1895 ; v£cut comme maftre de 
musique aWesserling en Alsace, a Lucerne et 
enfin a Mannheim, jusqu'a ce qu'en 1869 il fut 
appele comme professeur de piano, a Cologne. 
Parmi ses compositions, on connait des operas : 
Lisa oder die Sprache des Herzens (Mannheim, 
1872), Kyrill von Thessalonich ; une cantate : 
Des Lieaes Verkldrung (gravee) ; une collec- 
tion de chants populaires russes, des morceaux 
pour piano, des Technische Vebungen pour 
piano, ainsi qu'une edition des ceuvres de Cho- 
pin. 

Morula, Tarquinio, d'origine noble (Cava- 
Here], fut successivement maitre de chapelle 
de Me-Marie-Majeure a Bergame (1623), « Or- 
gan ista di chiesa e di camera » a la cour de 
Sicismond Hide Pologne(1624 ; « Vierteljahrs- 
schrift f. M. W. », VIII, 401), de nouveauen Italie 
(1626), maitre de chapelle et organiste de Ste- 
Agathea Cremone (1628), puis de la Cathedrale 
de Bergame (1639) et enfin de celle de Cremone 
(1652). M.faisait partie de l'Acaddmie adei filo- 
musi », a Bologne. 11 a publie : Moteltia 2 e 3 
voci con violelte ed organo (1623), Concerti spi- 
rituali (2 livres : 1626, 1628, avec quelques so- 
nates a 2-5), Messa e salmi con xstromenti e 
senza se piacc, de 2 a 12 v. (1631-1639), 11 Pe- 

?ia$o musicale (psaumes, motets, sonates et 
itanies a 2-5 v., op. 11, \\6\Q]),Arpa Davidica 
(psaumes et messes a 3-4, avec instr., et quel- 
ques canons, op. 12, [1640]), le III e livre de 
psaumes et de messes a 3-4 avec instr, op. 18 
(1652) ; et une seVie d'opuvres profanes vocales: 
2 livres de Madrigali (ed altre musiche 1 con- 
certale (... [1624], 1623 [1635]. 1644), des ma- 
drigaux a 3 v.. ad. lib. avec clavecin [istromento] 
(1624 [1642]), Satiro e Corisca (dia!ogue,1626), 
Curtio prccipitalo ed alti Capricci a voce sola 
(1638). Mais c'est dans ses cpuvres instrumen- 
tales, d'un tour humoristique tros particulier, 
que M. est le plus remarquable : Canzoni da 
sonar (4 livres : 1615 !, .... [1639], 1637 [ $o- 
nate concert ale per chiesa e camera], 1651). 
Bien que M. ait rempli presque constamment 
des fonctionsd'organiste, on n'a conserve d'au- 
tre composition de lui, p. Torgue, qu'une su- 
perbe Sonata cramatica, de grandes dimen- 
sions et que Torchi a fait paraitre dans le vol. 
IV de YArte musicale in Italia. On trouvera 
un ex. de sa musique p. le violon dans H. Rie- 
mann, Alte Kammermusik, 

Merulo, Clxi;dio, organiste et compositeur 
celebre, ne* i\ Correggio (d'ou le nom de da 
Cohreggio qu'on lui donne aussi) le 8 avr. 1533, 
m. a Parme le4 mai 1604 ; senommait en rda- 
litc* Merlotti, mais se faisait appeler M. 11 fut 
l'el^ve d'un musicien francais. Menon, puis de 
(virolamo Donati, devint organiste a Brescia, 
puis en 1557 second et, en 1566, premier or- 
ganiste de l'eglise St-Marc, a Venise (succes- 
seur d'Annihale Padovano). 11 resla a ce poste 



jusqua ce quen 1586 le ducde Panne, Ranuc- 
cio Farnese, lui eut oflertles fonctions d'orga- 
niste de la cour. M. fut en outre &htenr de 
musique, de!566al571, et il a lui-meniecon*- 
truit des orgues. Les compositions de M. qui 
nous ont 6t6 conserves sont : 2 livres de ma- 
drigaux a 5 v. (1566, 1604) ; 1 de madrigaux a 
1 v. et 1 de madrigaux a 3 voix (157J [1588], 
4580 [1586]) : 2 livres de motets a 5 v. {Sacnr 
canliones, 1578) ; 3 de motets a 6 v. (1583 [1595], 
1593, 1605) ; 1 de motets a 8, 10, 12 et 16 v. 
1594) ; 1 livre de messes a 5 v. (1573; ; 1 de 
messes a 8 et 1 de messes a 12 v. (posth., 1609;. 
(L % importance de M. au point de vne de 1 his- 
toire de la musique reside surtout dans ses 
compositions pour orgue, qui com p tent parmi 
les plus anciens monuments d'un style d'orgue 
proprement dit ■ ce sont : 3 livres deRicercari 
(1567 [1605], 1607, 1608 ; impr. aussi en 4 par- 
ties [voix] s^par^es) ; 3de Canzoni (1592, 1606, 
1611) et 2 de Toccate (1|98, 1604). Les ed. posth. 
des cenvres de M. ont ete rcdig£es par le ne- 
veu de l'auteur Giacinto M. On trouve aussi 
dans les anthologies (a partir de 1561) et ma- 
nuscrits une quantity de pieces vocales et ins- 
trumentales d£tach£es. Cr. Catelani, Memone 
etc. (1859) ; Quirino Bighi, C. M (1861) ; et la 
publication spdciale p. le 300* anniversaire de 
la mort de M. (1904, contributions de Gasperini. 
Pelicelli, Molmenti, Arienzo, Bonaventura. 
Chilesotti, Pizzetti, FerrerioJ. Diverses pieces 
d'orgue de M. ont 6t£ r&mprimees par Catelani, 
Memorie(% ; Winterfeld, Gabrieli i\) ; WeiU- 
mann, Gesch. d. Klavierspiels (1); Heissmann, 
Miisikgesch. (1) ; Ritter, Gesch. d. Orgelsjriel? 
(1) : Torchi, V Arte musicale, IV (4). 

Mesnard, L£once, critique d'art, ne' a Bo- 
chefort fCharente-Inf.) le 14 fevr. 1826. m. 
a Grenoble le 13 mai 1890; entra d'abonldans 
la carriere administrative, iut audileur puis 
maitre des requeues au Conseil d'Etat. mai?, 
vers 1865, se voua d^finitivement aux lettres. 
Des lors il collabora, par des etudes de lite- 
rature oud'art, a la « oazette des Beaux-Arts s 
a T« Art », puis a des revues de musique : « Re- 
naissance musicale », « Guide musical*. 'Mu- 
sique populaire », etc. M. a donn£ entre autre* 
travaux de valeur, sur la musique : Un snort- 
seur de Beethoven (£tnde sur R. Schumann; 
1866), Essais de critique musicale (1888; sur 
Berlioz, Brahms, etc.). Un volume d'essais, com* 
prenant les Etudes que nous venons de citer, et 
d'autres encore, a paru apres la mort tie 
l'auteur, en 1892. 

Messa di voce (ne pas confondre avec 
mezza voce), ou metier la voce y dans la me* 
thode de chant ilalienne, emission faible d'an 
son, augment^ ensuite jusqu'au a fortissimo-, 
puis denouveaudiminuejusqu'au« pianissimo*. 
Get ellet est indique" par - — ^ ZZ^= — « 8ur 
les notes longues. Le m. d. v. est Tune des etu- 
des techniques les plus importantes ponr 1^ 
chanteur. Cf. vocal. 

Messager. ANDRfe-CHARLES-PROsPER. ne 
a Montlncon (Allier) le 30 dec. 1853 ; elevede 
Saint-Saons, recut en 1876 le prix de la Societe 
des compositeurs pour une symphonie <^ui fat 
executee en 1878 aux Concerts du Chatelet. 
puis, en 1877, a St-Quentin, un nouveau prU 
pour une cantate a 3 v., Don Juan et Hayd^ 
M. fut organiste de TEglise St-Paul, a Pari^. 
pendant nombre d'ann^es. II a pris avec Brou<- 
san, en 1907, la direction de I Opera de Pan? 
et il dirige, depuis la mort de Marty (1908Ue* 
Concerts du Conservatoire. M. sest fait con- 



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MKSSGHAKRT — MESSEL 



653 



naitre surtout comme compositeur de musique 
scenique ; il a e"crit ties ballets et pantomimes: 
Fleur d'oranger (1878), Les Vins de France 
<1879), Mignons et Vilains (1879), Les deux 
pigeons (1886), Scaramouche (1891 ; en collab. 
avec G. Street), Amanls etemels (1893), Le che- 
valier aux fleur s (1897; en collab. avec R. Pu- 
200), Vne aventure de la Guimard (1900); de 
la musique de scene : Helene (P. Delair, 1891), 
La Mem tag ne enchantee (Eug. Moreau et Alb. 
Carre\ 1897) ; des opeVettes : Le mari de la 
reine (1889), Miss Dollar (1893), La fiancee en 
loterie (1896), Les p'titesMichu (1897 ); des ope- 
ras comiques : Lafauvette du temple (1885), 
LaBeamaise (1885), Le bourgeois de Calais 
(1887), lsoline (1888; conte de fees), La Ba- 
soch (1890), Madame Chrysantheme (1893, 
conte lyrique). Miretle (1804), Le chevalier 
d'Harniental(189fy, Veronigue (1898), Les dra- 
gons de Vimperalrice (190o), Fortunio (1907, 
corned ie lyrique). Gf. ^ Bruneau, La musigue 
(ran^aise (1901) ; O. Sere\ Musiciens francais 
d'aujourd'hui (1911, p. 307 ss.) 

Messchaert, Johannes-Martjnus, chanteur 
(baryton) et professeur de chant tres remarqua- 
ble, ne a Hoorn (Hollande) le 22 aoiit 1857 ; 
etodia tout d'abord le violon, mais travailla en- 
suite le chant aux conservatoires de Cologne 
(Schneider), de Francfort s. M. (Stockhausen) 
et de Munich (Wullner), II dibuta dans la car- 
liere musicale comme roaitre de musique et 
comme directeur de soei£tes, a Amsterdam, 
chanta en 1881 dans le «Chceur a cappella » de 
D. de Lange et se lit apprecier bientot dans 
toute PEurope comme chanteur de concert. M., 
sans avoir encore interrompu sa carriere de 
chanteur, professe actuellement a l'Acad£mie 
royale de musique, a Berlin. 

Messe (lat.Mt**a t itaL Mess a, angl. Mass> 
allem. Messe), Facte le plus important du culte, 
dans reglise catholique, car e'est pendantla m. 
qu'a lieu la consecration de l'eucharistie. Le 
mot m. vientdeceque, primitivement, les cate- 
chu menes efcles penitents, qui ne devaient pas 
assister a cette partie du culte, £taient» enga- 
ges a se retirer par les mots : He missa eat 
(ecclesia] (« Allez ! [Passembl6e] est cong£die*e ») 
prononces par le pretre, avant la consecration. 
C'est pour la meme raison que la premiere 
partie de la m., jusqu'au sacrifice, portait au- 
trefois lenom de « m. des cate*chumenes», tan- 
dis que la seconde partie ctait dite m. cedes 
croyants » (Missa fidelium). On distingue, en 
outre, des m. basses, chantees par le prStre 
officiant et ses servants, et des grand'messes ou 
offices (Missse cantatm, Missse solemnes), dans 
lesquels le diacre, le sous-diacreet les choeurs 
s'ajoutent encore aux precedents. C'est seule- 
mentdaos les grand 'messes etpour les choeurs, 
que la musique polyphonique, avec ou sans 
ace. d'instruments, trouve place et qu'un en- 
semble de morceaux forme la m. proprement 
dite au point de vue musical. La m. breve 
(Missa brevis) n'estqu'une forme rgduiteet plus 
simple de la m. solennelle (Missa solemnisj. 
Quant aux chants du pretre officiant, exclus 
de tout arrangement polyphonique, ce sont les 
premiers mots (intonations) du Gloria et du 
Credo, les oraisons (collectes, etc.), Pepftre, 
Tevangile, la preface, le Pater noster, le Ite 
missa est ou Benedicamus domino et le Do- 
minus vobiscum. Le choeur, lui, execute Pln- 
troit, le Kyrie, le Gloria, le Graduel (trait, se- 
quence), le Credo, l'Offertoire, le Sanctus, le 
Benedictus, V Agnus dei, la communion et les 



differents re*pons. En tant qu'eeuvre dart mu- 
sicale, polyphonique, la m. ne se compose que 
des parties essentielles de POrdinaire de lam.: 
Eyrie, Gloria , Credo, Sanctus, Benediclus et 
Agnus dei. Toutefois Pintroit, les graduels, les 
oilerloires et les communions qui changent 
suivant les jours de Tann6e ecclesiastique (de 
tempore) perneM etre chanted a plusieurs voix, 
en manicre de motets. Pour ce qui concerne 
plus particulierement la Mi*sa pro defunctis 
(m. des morts), v. le mot requiem. — L'usage 
de donner a des messes entieres le caraclere 
homogene de replies oeuvres d'art ne remonte 
pas au dela du xv« s. (Dufay), et si Pon fait abs- 
traction d'un ou deux cas tout a fail isoles, 
Pepoque ante>ieure n'appliqua Pecriiure po- 
lyphonique cju'a des fragments detaches de 
la m. Jusqua Pan 1300, et tant pour la m. que 
pour les offices des Heures, les melodies tra- 
ditionnelles du plain-chant firent loi a tel point 
que seules elles pouvaient servir de base aux 
morceaux polyphoniques. Les textes liturgi- 
ques officiels ne recurent de nouveau v£te- 
raent musical qu'a partir du jour ou, au xiv« 
s. (Giovanni da Cascia), Yars nova des madri- 
galistes florentins comraenea a se r^pandre. 
A Pepoque de haute floraison.du style imitatif 
(a partir de Okeghem), ce fut dans la m. sur- 
tout que les mattres de l'£criture canonique 
d^ployerent toutes les ressources de leur art, 
afin de donner a Foeuvre enliere une unite th£- 
matique reelle. Apres la reaction qui se pro- 
duisit, vers le milieu du xvi« s., contre Pabus 
des artifices contrapuntiques (suppression des 
melodies populaires servant de tenors et de tous 
les passages de caractere instrumental meles a 
Pecriture polyphonique), on chercha une sorte 
de de>ivatif consistant en une augmentation 
notable du nombre des voix : m. pour double 
choeur, de 8 a 12 v., a 16, a 24, voire meme a 
un plus grand nombre de voix. D'autre part, 
le developpement cjue prit la musique instru- 
mental donna naissance a un grand nombre 
de combinaisons nouvelles. L'dglise protestante, 
d'une maniere generate, n'a pasadmis la m. ; 
toutefois le culte lutherien fait usage de la m. 
dite «m. breve » (Missa brevisjet compose uni- 
quement du Kyrie et du Gloria. Pour tout ce 
qui concerne Involution ancienne de la litur- 
gie de la m., cf. Ferd. Probst, Die Abendldn- 
dische Messe vom 5. bis turn 8. Jahrh. (1896) ; 
Ad. Franz, Die Messe im devtschen Mittelalter 
(1902). Les efforts des a Ceciliennes » alleman- 
des pour le r6tablissementdela m. « a cappella » 
des xvi« et xvn» s., sont en opposition directe 
avec la pratique de la m. instrumentale. Tou- 
tefois celle-ci a su trouver de chands parti- 
sans. Cf. Schnerich, Der Messen-Typus von 
Haydn bis Schubert (1892) et Messe und 
Bequiem seit Haydn und Mozart (1909, avec 
un catal. thematique). 

Messel (arabe, c.-a-d. mesure), nom que 
les th£oriciens arabes et persans (Mahmoud 
Schirasi, etc.) donnaient a leur mode particu- 
lier de determination des intervallesmusicaux. 
Ce mode consiste a exprimer le son le plus 
grave d'un intervalle sous la forme d'un mul- 
tiple du plus aigu (d'apresla longueur descor- 
des) ; par ex. le m. pour Toctave, dont le son 
inferieur est fourni par une corde ayant une 
longueur double de celle du son supefieur, est 
2 (2 m.) ; pour la quinte, il est % (Vj 2 m.), etc. 
La the*orie du m. est int^ressante au plus haut 
deere, par le fait qu'elle ^tablit la consonance 
de la tierce majeure, de la tierce mineure, voire 



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65i 



MESSNKR — MKSIJRK 



m£me des sixtes majeure et mineure, a une 
epoque (au xiv« s., si ce n'est me me loogtemps 
auparavant) ou les theoriciens occidentaux s'en 
tenaient encore a la theorie grecque des inter- 
valles. Cf. Kiese wetter, Die Musik der Araber 
und Perser, et Ies corrections qu'il y a a faire 
a cet expose, dans Riemann, Studien zur Ge- 
schichte der Notenschrift, p. 77-85. 

Messner. Georg, ne a Berlin le 22 sept. 
1871 ; eleve de H. van Eijken, estofGcier d'ar- 
tillerie a Breslau, mais a compose* une quan- 
tity de lieder et de choeurs p. v. d'hommes. 

Mestdagh, Karel, ne a Bruges le 22 oct. 
1850 ; eleve de Waelput, van Gheluwe et Gevaert, 
a £crit des ouvertures (Les noces d'Attila ; ou- 
verture de fete), delamusique p. choeuretorch. 
(Lenzfeier et ViHjheidshymne), des lieder, etc. 

Mestrino, Niccolo, violoniste et chefd'or- 
chestre, nea Milan en 1748, m. a Paris en sept. 
1790, fut violon solo dans la Chapelle du prince 
Esterhazy, puis dans celle du conite Erdody, 
et se fit un nomdans des tournees de concerts 
en Italie et en Allemagne. 11 se rendit, en 1786, 
a Paris et y rem porta un grand succes, au Con- 
cert spirituel. II resta des lors a Paris, comme 
professeur de violon et prit, en 1789, la place 
de chef d'orchestre au a Theatre de Monsieur». 
M. a publi£12 concertos de violon, des duos p. 
violons (op. 2, 3, 4, 7J, des etudes et des capri- 
ces p. violon seul et des sonates p. violon avec 
basse chi£fr£e. 

Mesure, 1. (all. Mensur, lat. mensura), 
notion actuellement vieillie mais d'une tres 
grande importance historique, en tant que de- 
termination des rapports de dur£e des diverse** 
valeurs de notes, suivant l'indication de m., 
dans la musique dite proportionnelle (v. ce 
mot). D'une maniere generate, on distinguait 
entre m. ternaire, appel6e parfaite [mensura 
perfectaj, et m. binaire, appelee imparfaite 
{mensura imperfecta). La m.de la longueetait 
dite modus, celle de la breve tempus et celle 
de la semi-breve prolatio (v. ces trois mots).— 
2. (all. Takt du lat. tortus, v. ce mot), desi- 
gnation de certains rapports me'triques, dans 
la musique; cf. sur les diffe* rentes so rtes dem., 
sur le fractionnement de chaque m., ou au 
contraire l'assemblage de plusieurs m. en une 
unite d'ordre superieur, les mots metrique, 

RYTHME PHRASfc, TEMPO, INTEGER VALOR. 

Au d^but de chaque morceau de musique, un 
nombre place immediatement apres la clef et 
Tarmure indique le metre, c'est-a-dire la dis- 
tance qui separe les uns des autres les temps 
forts des motifs, la duree de chacun des temps 
et le mode de leur division. Ainsi qu'on le trou- 
vera expose au mot « metrique », les mesures 
doiventetre choisies de telle sorte que chacune 
d'ellesrenferme deux ou trois temps reels. Tou- 
tefois les compositeurs se servent frequem- 
ment d'une orthographe musicale qui, entre 
deux barres de m., ne place qu'un seul temps 
(procede d'un usage courant dans les mouve- 
ments rapides), ou tout au contraire plusieurs 
mesures proprement dites qui, groupees par 
deux (rarement par trois), forment la m. m- 
diquee. L'indication de mesure usuelle de nos 
jours donne, sous la forme d'une fraction, le 
nombre des temps, en ne faisant malheureuse- 
ment pas ressortir assez les unites de temps 
reelles. Pour autant que les subdivisions sont 
binaires, elles ne sont jamais indiquees ; par 
con tie, aussitot que la subdivision devient ter- 
naire, les valeurs de notes qui se groupent par 
trois apparaissent dans l'indication de m. ( J 8 , 



"/si %«» etc.) et di&simulent le nombre des uni- 
tes de temps proprement dites. II n'existeen 
somme, d'apres le nombre des unitesde temps 
reelles, que deux sortes de m. essentiel lenient 
diflte rentes: la mesure binaire et la mesure ter- 
naire ; mais chacune d elles peut apparaitre 
sous les formes les plus varices, ainsi : 

A. La mesure binaire comme */* , £j ( ! ; t ) y 
2 / 8 , °/ g ( avec subdivision ternaire de chaque unite 
de temps qui est des lors une J. au lieu dune 
J), °/ 4 (unite de temps — J. ), 6 / i6 (unite de 
temps = J^ ), ou encore par la reunion des me- 
sures reelles deux a deux, comme £? (V^iEl 
( 4 /«). %, »/ 8 ( 4 # U rarement «/ 4 ( 4 . ) , fre- 
quemment 1f /te ( 4 J^ ), ou enfin, grace an 
choix de mesures trop petiles ne cod tenant 
chacune qu'une seule unite de temps, comme 
*/4 (lorsqu'on compte [ou bat] les blanches), 
% (lorsqu'on compte les noiresj, 3 / s (lorsque 
lunite de temps est une J. ) , etc. 

B. La mesure ternaire comme 3 /^ 1 /-, 3 ,V 3 /|r 

% ( 3 J. ), »/ i6 ( 3 £ I %( 3 J. i ou encore, 
par la reunion des mesures reelles deux a deux, 

comme %, %,%, «/ 8l ( 6 J. ) , «/ 16 ( 6 JJ \ 00 
enfin, grace au choix de mesures trop petiles, 
ne renfermant chacune qu'une seule unite de 
temps, comme */ 4 (lorsqu'on compte les blan- 
ches), 3 / 4 (unite de temps =o- l 3 /'» ( uni ^ de 
tem b = J. 1 Vi« (unite de temps ~ J^ ) ; ce& 
quatre derniers cas ne se presenlent. il 
est vrai, que sous la forme de ritmo di tre bat- 
lute, ce qui revient a dire que trois mesures 
de la notation sont necessaires pour former 
une mesure proprement dite, soumise aux lob 
de la metrique. 

La forme originelle de la m. ternaire (v. Mb- 
triqi'E) est la m. a temps inegaux, dans laqaelb 
le temps fort est prolonge jusqu'au double de 
la valeur du temps faible : 3 / 4 sous la forme 

JlJ.'/.JU'/.iJIo.etc. 
Quelque spirituels que puissent etre les essais 

d*eciiture a 5 ou a 7 temps, ils ne sont quede 
simples cui iosites musicales. Lorsque telle me- 
lodie populaire semble etre a 5 / 4 ou 7 / 4 , il s'agit 
ou bien de triolets intermittents ou bien de 
Talternance frequente de m. binaires et dem. 
ternaires. 

Les compositeurs feraient bien d'indiquer, 
au debut du morceau, les temps qui sont uni- 
tes de temps; au lieu de ceci, on rencontre 
ineme des indications metronomiques tellesque 

L — 40, valeur que personne ne saurait esti- 
mer surement^ sans lesecours du metronome. 

au lieu de J " 120, ou encore mieux # & 

sans autre indication). Ecrire par ex. # __ 160. 

au lieu de —. 80, serait egalement errone, 
car ce systeme fait necessairement meconnaitre 
le caractere alia breve du morceau. 
La musique proportionnelle primitive 0«s- 

3u'a la fin du xur 5 s.) ignorait toute indication 
e mesure ; les xu* et xm # s. ne connaissaient. 
du reste, qu'une esp^ce de m. : la mesure ter- 
naire. S'il est vrai que les anciens troubadours 
chantaient aussi en m. binaires, il est bon de 
remarquer que leur notation n'indiquait nuj- 
lement le rythme (qui dependait de la metri- 
que du texte), mais seulement la meiodieetles 



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METALLOW — METHFESSKL 



655 



meliames. Dans le courantdu xiv«s., alors que, 
secouant les liens d'une th£orie dogmatique, la 
musique d'eglisese d^veloppa vigoureusement, 
la m. binaire apparut a cote de la m. ternaire ; 
les signes dedication de m. devinrent d'autant 
plus necessaires que les barres de m. etaient 
encore inconnues. Les plus anciens signes de 
mesure sont ceuxqui indiquent la valeur par- 
faite (ternaire) ou imparfaite (binaire) de la 
breve : 

Tempus perfection { C ~ 3 O ) 

C Tempus imperfectum ( R = 2 O ) 
La breve valait, du xiv* au xvi« 8., a peu pres 
notre blanche actuelle, pointee ou non, ou la 
longuedes xipet xin«s.,c'est-a-direqu'ellere- 
presentait une mesure, dans le sens que nous 
donnons aujourd'hui a ce mot. II s'agit par con- 
sequent, lorsqu'on transcrit d'ancienne musi- 
que en notation moderne, de procexier a une 
reduction proportionnelledesvaleursdes notes, 
afin de ne pas compliquer inutilement la con- 
ception des rapports rythmiques. Le tempus 
perfectum correspondait, si nous adoptons 
la reduction au quart, a notre mesure 3 / 4 . Le 
tempus imperfectum a */ 4 . Une indication sup- 
piemen tai rede la valeur binaire ou ternaire de 
la semi-breve parutau xiv« s. deja : on adopta, 
comroe signe de la valeur ternaire, un point 
plac^ dans le signe de mesure : 

Prolatio major ( o = 3 v ) 
dans* la m. parfoite, 

G Prolatio major ( o =* 3 $ ) 
dans la mesure imparfaite. L'absence de ce 
point indiqua des lore regulierement la division 
binaire de la semi-breve (Prolatio minor). Nous 
obtenons ainsi : 

Chacun de ces signes pouvait en outre e"tre 
barre* (v. diminution), pour indiquer un mou- 
vement deux fois plus rapide. La valeur de 
note a laquelle il se rapportait se deplacait alors 
d'undegr£, la Q passant de la brevje a la lon- 
gue, et le point a la breve. Le signe barre du 
Tempus imperfectum est encore en usage de 

nos jours, avec la m£me signification, ip (me- 
sure alia breve) ; le signe non barre\ mats ren- 
verse* ) (hemicirculus inversus) avait exac- 
tement le m§mo sens. Quant au mode de sub- 
division des valeurs infdrieuresa la semi-breve, 
son indication eHait superflue, car il etait ad- 
mis une fois pour toutes qu'il eHait binaire. 
Seule la notation italienne du xiv* s. (v. madri- 
gal) utilisa des signes speciaux pour les sub- 
divisions de la semi-breve en 6, 8, 9, 12 valeurs 
fragmentaires (cf. J. Wolf, Gesch. d. Mensural* 
notation von 1250 bis 1400). Par contre, les 
thloriciens ne manquerent pas d'e'tablir des 
signes de mesure pour la valeur de la longue, 
voire meme de la maxime, mais aucun d eux 
nepassa dans la pratique (v. mode 3). Les frac- 
tions qui etaient employees autrefois ( 3* j* £ ) 
n'ont pour la plupart aucun rapport avec celles 
que nous avons adoptees comme signes de me- 
sure (cf. proportion). 

Metallow. W assili -Mich ailo witch, ne dans 
leGouv. de Sara tow en 1862 ; Sieve de l'Aca- 
d£mie ecclesiastique de Moscou, fut nomme' 
en 1894 professeur a l'Ecole synodale, en 1901 
professeur d histoire de la musique ecclesiasti- 
<jue byzantine au Conservatoire de Moscou. II 
taut noter, parmi les travaux de M., publics 



en russe : Alphabet du chant neume (Moscou, 
1899), Le traite de musique de N. Diletzki de 
Kiew (1897), Les chanlres synodaux (1898, 2 
livr.), Elements de V histoire du chant d'eglise 
orthodoxe en Russie (1893), Le style severe 
(1897). 

Metastasio, Pietro-Antonio-Dom.-Bona- 
ventura, le plus celebre et le plus fecpnd des 
librettistes, ne a Assise le 13 janv. 1698, m. a 
Vienne le 12 avr. 1782, s'appelait en r^alite* 
Trapassi, mais hellenisa son nom de famille, 
sur les instances de son protecteur Gravina. 
Parmi ses nombreux poemes, nous citerons ici 
les drames musicaux : Didone abbandonala, 
Si face, Siroe, Catone in Utica, Ezio % Semira- 
mide riconosciuta, Alessandro nell'Indie, Ar- 
taserse, Demetrio, Adriano in Siria, Issipile, 
Olimpiade, Demofoontc t La clemenza di Tito, 
Achille in Sciro, Giro riconosciuto, Temistocle f 
Zenobia, Attilio Regolo, Ipeminestra, Anti- 
gone, 11 re pastore, Veroe Cinese, Nilteti, 11 
triomfo di Clelia, Romolo ed Ersilia, Rug- 
giero ; de plus, les « feste teatrali », « azioni 
tea trali », « drammatici componimenti », etc. : 
La contesa de' Numi, Enea negl' Elisei, Vasilo 
d'amore, Le Cinesi, un « Componimento dram- 
ma tico » sans titre (compose* en 1735, par Gal- 
dara), Le Grazie rendicale, 11 palladio conser- 
vato, II sogno di Spicione, 11 parnasso accusato 
e dtffeso, La pace fra la virtu e la bellezza, 
Astrea placata (serenade), 11 natale di Giove, 
L'amorprigioniero, II vero ommaggio, Laris- 
pettosa tenerezza, Visola disabitata, Tributo 
di rispetto e d'amore, La gara y L'innocenza 
giustificata (pastorale, 1755, pour Gluck), 11 
sogno, Alcide al bivio, Tetide (se'r^nade), L'in- 
verno (pastorella), Atenaide, Egeria, 11 Par- 
nasso confuso, II trionfo d'amore, La corona, 
Partenope ; les can ta tea : La festivita del santo 
natale, La danza % Augurio di felicita, 11 qua- 
dro animato, Varmonica ; et les oratorios 
(4 azioni sacre ») : La passione'di Gesu Christo, 
S. Elena al calvario, La morte d'A bele, Giu- 
seppe riconosciuto, La Retulia liberata t Gioa, 
Isacco. Presque tous ces poemes ont £te* mis 
en musique plusieurs fois, quelques-uns m&me 
tres souvent ; leurs titres s'associent naturel- 
lement aux noms des plus celebres composi- 
teurs d'operas italiens. Un monument a £te* 
Sieve* a M., en 1855, dans Te'glise des Minori- 
tes, 4 Vienne. Des ed. compl. de ses oeuvres 
ont paru entre autres a Paris (17801782 ; 
12 vol.) et a Mantoue (1816-1820; 20 vol.). La 
biographie de M. a ete ecrite par Gh. Burney 
(1796, 5 vol.), Mussafia (1882), Falconi (1883). Cf. 
aussi J. -Ad. Hiller, UeberM. und seine Werke 
(1786) ; Sav. Mattei, Memorie per servire alia 
vita di M. e di Jomelli (1785) ; Stendhal, Vies 
de Haydn, Mozart et M. (1817); Karajan, Aus 
Mr s Hofleben (1861) ; M. Zito, Studio su 
P. M. (1904). 

Methfessel, 1. Albert-Gottlieb, composi- 
teur de lieder, ne a Stadtilm (Thuringe) le 
6 oct. 1785, m. a Heckenbeck, pres de Gan- 
dersheim, le 23 mars 1869 ; devint en 1810 mu- 
sicien de la chambre a Rudolstadt, en 1822 
directeur de musique a Hambourg, et fut, de 
1832 a 1842, maitre de chapelle de la cour, a 
Brunswick. 11 a public des lieder, des chceurs 
sur tout p. v. d nommes ( Lieder buch, Lieder - 
kranz, Kontmersliederbuch)* des morceaux de 
piano, des sonates (dont une a 4 ms) et des 
sona tines, II a £crit un opera : Uer Prinz von 
Basra, et un oratorio: Das befreile Jerusalem. 
Cf. Riehl, Musik. Charakterkopfe III. — Son 



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iL 



\V 



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Ooti 



METRA— MfeTRIQlK 



frere, 2. Fbiedrjch, ne* a Stadtilm le 27 aout 
1771, m. dans la me*me ville, candidat en th&>- 
logie, en mai 1807 ; a publie des chants avec 
accompagnement de guilare et d'autres avec 
piano. Leg deux musiciens qui suivent sont 
apparent^ aux pr6c6dents : — h\ Albert, n£a 
Mulhouse en 1802, m. a Berne, ou il £tait di- 
recteur de musique, le 19 nov. 1878 ; remplit 
les memes fonctions a Winterthour (1837) et a 
Zurich, et publiades compositions p. hautbois, 
des lieder, etc. — 4. Ernst, ne* a Mulhouse le 
20 mai 1811, directeur de musique a Winter- 
thour, m. le 20 janv. 1886. 

M6tra, Jules-Louis-Olivier, compositeur 
de danse* qui jouit d'une grande vogue, 
ne a Reims le 2 juin 1830, mort a Paris le 
22oct. 1889; ills d'un come\iien, suivit d'abord 
les traces de son pere, mais entra ensuiie dans 
lacarriere musicale et remplit, selon les ne"ces- 
sitds du moment, les fonctions de violoniste, 
violoncelliste et contrebassiste, dans divers pe- 
tits theatres parisiens. Ce ne fut qu'en 1849 
qu'il entra au Conservatoire de Paris (El wart, 
Ambroise Thomas), mais il abandonua bientot 
la suite de ses Etudes serieuses et devint chef 
d'orchestre au Theatre Beaumarchais. II pu- 
blia, en 1856, sa premiere valse : Le tour du 
monde, suivie bientdt d'un grand nombred'au- 
tres, ainsi que de mazurkas, polkas, quadrilles, 
etc., qui le rendirent extraordinairement popu- 
laire. II remplit alors successivement les fonc- 
tions de chef d'orchestre dans difl£rents bals 
(Robert, Mabille, Chateau des fleurs, Ath6ne"e 
musical, Elys£e-Montmartre, Casino-Cadet et 
Frascati) et, lorsqu'en 1871 rOp£ra-Comique 
organisa des bals, la direction lui en fut con- 
fiee. De 1872 a 1877, il £tait chef d'orchestre 
des Folies Berceres ; il dirigea, de 1874 a 187(3, 
les bals du Theatre de la Monnaie, a Bruxelles, 
et, jusqu'a sa mort, ceux de rOp£ra de Paris. 
II a £crit, de 1872 a 1877, pour les Folies-Ber- 
geres, 18 op£rettes et ballets-divertissements, 
et fait repr^senter en 1879, a rOpeVa, un grand 
ballet en 3 actes : Yedda, dont le succes ne 
fut du reste que mediocre. 

M6trlque, nom que Ton donne, dans Tart 
po£tique, a la throne de la mesure du vers 
(metre), th£orie que les savants de la Grece 
antique consid£raient comme £tant de m£me es- 
sence que celle du rythme musical. Toutefois, 
Aristoxene (v. ce nom) deja reconnut que le 
rythme est un principe intrinseque de la mu- 
sique aussi bien que de la poesie et de la danse. 
On emploie souvent indifleremment les termes 
de m. et de rylhmique, a moins que Ton ne 
reserve le premier pour la poSsie seule, le se- 
cond pour la musique et pour la danse. L'ou- 
vrage de Hauptmann sur « la nature de Thar- 
monie et de la meirique » (1853) a cependant 
rendu familier aux musiciens ce terme de m. 
Peu a peu, celui-ci s'est implante dans le sens 
special de theorie de la mesure en musique, 
par opposition a la theorie du rythme dans 
laquelle rentrent par ex. les syncopes et autres 
formations analogues. Partant de cette regie 
d'usage, H. Riemann s'est eflbrce* (dans les 
Elements deVesthetique musicale [all., 1900 ; 
fran?. , 19061 et dans le System der musikali- 
schen Rhylhmik u. Metrih, 1903) de pr£ciser 
mieux encore la valeur de chacun de ces ter- 
mes, et il appelle qualite rythmiaue celle qui 
provient des differences de duree des sons 
(breve et longue), qualite metrique, celle qui 
decoule des differences d'accentuation (faible 
et forte). Ainsi toute la theorie de la structure 



de la phrase musicale, que Ton peut certaine- 
ment comparer a celle de la strophe en poesie. 
renlre dans le domaine de la metrique, Undis 
que le modede formation des mesuresau moyen 
de notes de differentes durees, correspondant 
a la succession des « pieds * poetiques, tail par- 
tie du domaine de la rvthmique. Karl Bucher 
(Arbeit undRhythmus /1896; 4* ed.l909)cher- 
che Torigine des lormules rythmiques, et par 
la mfime de toute poe'sie et de toute musique, 
dans la chanson de travail qui regie rythmi- 
quement la depense de force dans tout travail 
m£canique. II para it ainsi s'etre approche 
beaucoup de la verite\ car les petites unites de 
temps, qui servent de mesure fondamentale 
tant aux mouvements corporels (la marche, 
par ex.) qu'au groupement ou a la subdivision 
des perceptions de nos sens, dependent etroite- 
ment des fonctions qui regissent tout noire 
organisme : les battements du pouls et la 
respiration. Mgme le langage parte va au de- 
vant de ce besoin de groupement ou de subdi- 
vision des dur£es, en observant par intuition 
le retour a peu pres regulier de certaines ac- 
centuations. L'essence de Tart musical impli* 
3ue la ne'cessite* d'une mensuration continue 
e la dur£e des sons. En effet, dans les arts 
plastiques (architecture, sculpture, peintoreu 
i oeuvre se presente dans Pespace, en totality 
aux yeux du spectateurqui se trouve ainsi dam 
la possibility d'&tudier petit a petit les details, 
a pres avoir recu une impression d f ensemble; 
dans Tart musical, au contra ire, toute oeuvre 
s'£tablit dans le temps (successivement) devani 
Tesprit de I'audileur (ou parfois du lecteur) et 
se forme gradueilement d'un grand nombre 
d'atomes. Une conception d'ensemble n'est pos- 
sible qu'a laide de la m&noire, dont le degre 
de fixite* et de de*veloppement determine par 
consequent celui de la jouissance artistique 
musicale. Si done la joie que procure une era- 
vre d'art plastique est avant tout analyuqoe, 
celle que procure une oeuvre d'art musical est 
avant tout suntheliqve. II ne suffit pas de per- 
cevoir dansi ordre ou ils se presentent les sods, 
les harmonies, les fragments de melodie ; 
faut que cette perception soit accompagnee de 
la fixation continue des rapports des sons entre 
eux, de la recherche des analogies, des coa- 
trastes, etc. II est, en effet, impossible d*ama$- 
ser dans sa memoire une grande ceuvre musi- 
cale, une partie de symnhonie ou de sonate, 
par ex., non f ragmen tee, puis, comme daw 
les oeuvres plastiques, d'en rechercher eosnitt 
les details, par voie danalyse. S 9 ils nout etc 
saisis de prime abord, au cours de Tauditkn 
et dans leur ordonnance artistique, tous les 
contours s'effacent, tous les details se pefdest 
et echappent a la reproduction mentaJe. La w* 
leur expressive absolument opposee des deu 
formules sonores ascend ante et descendaste 
fait une n£cessit£ de la limitation precise et 
perceptible en ses moindres details des moti* 
qui repr^sentent les unites les plus resireiaUi 
(cf. phkasS). La subdivision du temps, daw 
toute composition musicale, a lieu tout d*abori 
par le retour pe>iodique et continu de FrMTf 
de temps, de telle fa^on que, dans la regie, 
les changements d'intonation des sons se pr* 
duisent au debut de ces subdivisions. La pre- 
miere sym£trie, la premiere forraule syutbet*- 
que d'ordre m^trique, est le motif compose ds 

deux unites de temps, sous la forme ^ f i**°- 

tif-mesure). On indique le temps fort d'on 



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MKTRONOMF 



057 



motif de ce genre, en placant la barre de 
meg lire immecliatement avanl la note qui doit 
le recevoir. Une unite composed ainsi de deux 
[d'abord uniquement de deux) temps porte le 
aom de mesure. J.-J. de Momigny (Cours com- 
plex cVharmonie et de composition, 3 vol. , 1806 ; 
Dictiotinaire encyclopedique, Musique, vol. II, 
1818) a exprime le premier Tidee que la for mule 
rythmique elemental re ne peut elre que celled 
(faible, fort) et non pas Tinverse (fort, faible ; 

soit 2 **). Son expos£ est m§me si detaille* 

tni'il faut s'£tonner que la formation graduelle 
de cette meme conception a travers les ouvrages 
de M. Lussy, R. Westphal et H. Riemann ait pu 
faire epoque et passer pour chose toute nou- 
velle. 

Les temps forts dune serie de mesures doi- 
vent £tre considers com me des temps d'ordre 
superieitr et susceptibles, comme les temps 
ordiDaires, d'etre ramenes a une unite d'ordre 
plus eleve. L'accent d'ordre immediatement 
superieur que Ton trouve de la sorte est la 
mesure dite mesure forte, c.-a-d. concue dans 
ses rapports sym&riques avec la prec£denle. 
La mesure forte n'est mdiqu£e dans la notation 
que lorsque la mesure simple a deux temps 

(|) est remplacee par la mesure a quatre 
temps ( jg | ); la barre de mesure n'est point 
alors placee avant le temps fort de chaque 
groupe de deux, mais de quatre unites. Ces 
groupements de plus gran des dimensions peu- 
vent £tre continues, autrement dit : de meme 
que le second temps fort pa rait plus accen- 
ted que le premier, de meme le quatrieme 
le sera plus que le deuxieme, lehuitieme plus 
que le quatrieme : 

Groape de mesures 



jijjij , jij , jij , "jij , jij"jijj 



Mesure ( 3 ) 



(*) 



(«) 



i re demi-p<?riode I 



2"»e demi-p6riode 



Periode 

Cet accroissement de l'accentuation est connu 
du musicien, en tant qu 'affirmation de la puis- 
sance conclusive. L'i repression de fin provient 
done, au point de vue meirique, de l'existence 
appa rente de certains rapports de symetrie ; 
eJJe depend evidemment de l'entree du temps 
qui, comme nous venons de le montrer, forme 
la partie accentue*e du second membre de cha- 
que symetrie (mes. 2, 4, 8). 

La mesure ternaire n'est point une forma- 
tion aussiartificielle qu'on le suppose habituel- 
lement. En effet, il suffit de constater que, dans 
la mesure binaire, le premier temps est lege- 
rement prolonge (aOn de rendre la mesure 
ra&rique plus aisement perceptible a I'audi- 
teur), pour voir en meme temps que le motif 

•J 1 1 ' n'est qu'une modification, en somme 
legere, de i ^lj . C'est done avec raison que 

K. Fasch (cf. Riemann, System der Metrik u. 
Rhythmik, p. 11) et J.-J. de Momigny (loc. 
zti.) ont affirme" cat£goriquement l'identite des 
mesures binaire (egale) et ternaire (inegale). 
p ~ fin de compte, la mesure dont le temps 



En 



fort est prolonge* parait plus naturelle que 
celle dont les deux temps sont £galiseY Le re- 
jjoublement de la dur^e de la note accentue*e 
doit lire considere comme une sorte de stvli- 



DlCriONNAlBB DE MUSIQUE — 42 



sation, Taugmentation irrationnelle de la du- 
re*e (dans la mesure a deux temps) 6tant orga- 
nised logiquement de la facon la plus simple, 
par ('addition d*un temps. 

La m. musicale est done une theorie des 
sym£tries, dont les plus petites sont realises 
par la mesure, prise dans le sens que nous 
avons precis^ plus haut (une mesure = 2 [3] 
temps), tandis que les plus grandee le sont 
dans les periodes divisees en premiere et se- 
conde demi- periodes. Les formes de plus 
grandes dimensions ne doivent plus etre ana- 
lysees au point de vue de leur structure m£- 
trique pure, mais bien d'apres le groupement 
du contenu themalique. II arrive que de petits 
morceaux, du genre lied, se de"veloppent d'une 
facon strictement sym&rique, par periodes 
regulieres de huit mesures ; mais la maitrise 
du compositeur se r£vele dans le degre d'habi- 
Iet£ avec laquelle il briee cette regularity par 
trop rigide au moven de digressions motivees 
et, comme telles, immediatement comprehen- 
sibles. Les ecarts les plus frequents de la sy- 
metrie stricte sont les suivants : a) transfor- 
mation d'une mesure forte, generalement 
meme d'ordre supeVieur et conclusive (mes. 
4 ou 8), en mesure faible, par le fait de 
Tentr^e d'une nouvelle formation thematique 
a la place de la terminaison attendue ; bj re- 
petitions finales, apres que Ton a atteint la 
terminaison d'une grande symetrie, autrement 
dit adjonction a la mes. 4 ou 8 de petits frag- 
ments, le plus souvent de deux mesures, mais 
parfois aussi d'une seule mesure, fragments 
n'ayant d'autre but que celui de renforcer 
Timpression de fin ; c) prolongation de l'ef- 
fet de conclusion, au moyen de l'imitation du 
dernier membre de la symetrie, par gradation 
continue, de telle sorte que ce membre, tout 
en etant le second par rapport au pre*ceMent, de- 
vient le premier par rapport au suivant (qui 
souvent passe dans une autre tonalite* [modu- 
lation]) ; d) extensions de toutes sortes, prin- 
cipalement dans la partie affirmative (deuxieme 

f>artie) de la sy me* trie, dont 1'execution est a 
'ordinaire, et suivant une habitude fort an- 
cienne, un pen plus large que celle du reste 
de la phrase ; c'est par de telles extensions 
(naturellement appuvees par des moyens har- 
raoniques et melodiques) que souvent une 
mesure faible est remplacee par deux mesures 
faibles, de sorte que la terminaison est retar- 
ded d'une mesure (triolet de mesures) ; cepen- 
dant des £largissements bien plus considerables 
se presentent aussi (4 mesures pour 2, ou plus 
encore, surtout lorsqu'une marche d'harmonie 
vient faciliter la chose, grace a son caractere 
suspensif). Cf. encore Riemann, Gwndriss 
der Kompositionslehre (S^^d., 1905 ; la i n par- 
tie surtout : a Reine Formenlehre »), et les 
editions phrasees du meme auteur, qui expli- 
aue d'une facon continue la structure metrique 
des aBuvres. 

Metronome (gr., mesureur de temps), 
pendule oscillant avec un poids mobile et une 
echelle qui indique combien de battements le 
pendule fait par minute, selon l'endroit ou le 
poids a 6ti plac^. Le m. sert a la determina- 
tion absolue du mouvement dans leouel le 
compositeur veut que son oeuvre soit executee ; 
son importance est d'autant plus grande aue 
les termes d'allegro, andante* etc., sont des 
indications d'une exactitude bien relative. Le 
m. repandu generalement aujourd'huiest celui 
dit de Ma?lzel (brevet^ en 1816), bien qu'il ne 



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IC 



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038 



MKTTKXLKITKIl — MKYKH 



soit pas de Pinvention de ce dernier (cf. Win- 
ked. C'est a lui que se rapporte Indication 

d'usagedes compositions: M. M. I -~ 100. etc. 

(la blanche devant durer autant qu'un hatte- 
ment du pendule, lorsque le poids a 6te place 
sur 100, c.-a-d. 100 blanches a la minute). Le 
m. avait &te precede d'essais, plus ou moins 
lm par fa its, par Lou lie, Stockel et dautres. Cf. 
A. Burja, Beschreibung eines musikalischen 
Zeitmessers (1790) ; H. Alvin et R. Prieur, Me- 
tronomic experimentale (1895). 

Mettenleiter, 1. Johann-Georg, composi- 
teur de musique d'eglise catholique, ne a St- 
Ulrich, pres d'Ulm, le 6 avr. 181*2, m. regent 
de chceur et organ isle de la Collegiate de Ra- 
tisbonne, le 6 oct. 1858 ; a compost de nom- 
breuses oeuvres vocales p. reglise(des messes, 
des hymnes, un Stabat Mater ', etc.), lesquelles, 
sauf le psaume ux p. 6 et le psaume cxiv p. 5 
v. d'hommes (1851), sont restees manuscrites. 
II a publie a Ratisbonne : Enchiridion chorale, 
sive selectus tocuplelissimus canttonum litur- 
gicarum juxta rilum S. romanm ecctesise etc. 
(1853) et Manuale breve cantionum ac precum 
(1852), tous deux avec un ace. d'orgue. Cf. J.-G. 
Af., einKunstlerbild, par le D r Dominique Met- 
tenleiter (1866). — 2. Dominicus, D r theoL et 
p/t*i.,n6aThannhau8en(Wurtemberg)le20mai 
1822, m. a Ratisbonne le 2 mai 1868; fut le col- 
laborateur de son frere pour V Enchiridion et 
publia de son cote": Musikgeschichte der Stadt 
Begensburg (1866), Musikgeschichte der Ober- 
pfalz (1867), Gesch.der Kirchenmusik inSilhou- 
etten (1867), Grammalik der katholischen 
Kirchensprache (1866), Philomele (1867), une 
euquisse biographique de J.-G. Mettenleiter (v. 
ce Dom) et une biographie de K. Proske (1868 ; 
2 J ed., 1895). Sa riche collection de musique 
fut ache t£e par la Bibl. episcopate de Ratisbonne 
et reunieacelle de Proske. —3. Bernhard, cou- 
sin des deux precedents, ne a Wallerstein (Ba- 
viere) le 25 avr. 1822, m. a Marklheidenfeld le 
14 janv. 1901 ; regens chori a Kempten, en Ba- 
viere, compositeur de musique d'eglise (un Sta- 
bat Mater a ete grave). 

Metzdorff, Richard, compositeur, nea Dan- 
zig le 28 juin 1844 ; fits de Gustav M., le cor- 
niste virtuose (ne a Wehlau le 16 mai 1822), 
musicien de la Cour de Brunswick (1868) et 
plus tard professeur de cor au Conservatoire 
de St-Petersbourg, etudia a Berlin sous la di- 
rection de Fl. Geyer, de Dehn et de Kiel, et 
remplit les fonctions de chef d'orchestre dans 
dilTerents theatres (Dusseldorf, Berlin, Nurem- 
berg, Hanovre). M. vit a Hanovre ou il dirige 
un Institut pour Penseignement du piano. 11 
s'est fait connaitre avantageusement par deux 
symphonies (/amaj. et re min.), une ouverlure 
du Hoi Lear, des morceaux de piano et des lie- 
der. Un opera de sa composition : ftosamunde, 
a eie represente en 1875, a Weimar ; un second, 
Hagbarth und Signe* en 1896 a Brunswick. 

Metzler-Loevy, Pauline, ne a Theresien- 
stadt le 31 aout 18m ; fut engagee comme con- 
tralto, a Altenbourg, puis, de 1875 a 1887, au 
Theatre municipal de Leipzig. Elle epousa en 
1881 un professeur de piano, Ferdinand Metzler, 
et devintune cantatrice de concerts hautement 
appreci£e. Depuis 1897, M. s'adonne exclusive- 
ment a l'enseigncment. 

Meursius, Johannes, philologue, nea Looz- 
duinen, pr£s de La Haye. le 1) fevr. 1579, de- 
vint en 1610 professeur a Leyde et historiogra- 
phe des Etats g^neraiix, fut plus tard professeur 



I a I Academie de Soro (Danemark)et y mouiut 
le 20 sept. 1639. Outre beaucoup d outrages his- 
toriques et philologiques, il a publie: Amlu- 
xenos, Nikomachos y Alypios (1616, teste grec 
avec des notes en latin), puis Orchestra, sti>e 
de saltaiionibus veterum (1618). — Son tils. 
Johannes jun., est l'auteur de Collectanea de 
tibiis veterum, 

Meusel, Johann-Georg, musicographe, ne 
a Eyrichshof le 17 mars 1743, m. professeur 
d'histoire a Erlangen le 19 sept. 1820; a publie : 
Deutsches Kunstlerlexikon (1778, 1789, 2 vol. . 
2« ed. 1808-18U9 ; suppl., 1814) ; Das gelehrt* 
Deutschland (1783-1784, 4 vol ; suppl. 1786- 
1788, 3 vol. ; il s'agit ici de la 4* ed. de Ton- 
vrage commence par Hamberger et continue 
seulement par M. ; la 5« parut de 1802 a 1820. 
7 vol.) ; Deutsches Museum fur Kunstler und 
Liebhaber (1772-1789, periodique); Miszella- 
neen artistischen lnhalts (1799-1783). Cf. aussi 
M.-J.-S. Ersch, Verzeichnis after anonymen 
Schriften, die in M's Gelehrtem Deutschland 
zitiert werden (1788-1796). 

Mey, Kurt-Johannes, ne a Dresde le 24 juin 
1864, m. dans la m£me ville le 21 sept. 1912; 
eieve de C.-A. Fischer, a Dresde, puis des uni- 
versites de Berlin et de Leipzig (Spitta, Beller- 
mann, Paul), fut rej>etiteur au Theatre de la 
cour, a Carlsruhe (1890-1893), puis vecut a Mu- 
nich, a Berlin et, depuis 1894, a Dresde. M. a 
ecrit : Der Meistergesang in Geschichte und 
Kunst (1892 ; ed. remaniee, 1901) et Die Musik 
als tonende Weltidee, 1. Die metaphysischm 
Urgesetze der Melodik (1901). 

Meyer ? 1. Gregor, organiste a Soleuredans 
lal^moitie du xvi* s., compositeur tresappre- 
cie parGlarean, mais dont nous ne connaissom 
rien en dehors des nombreux exemples que lui 
emprunte le Dodekachordon (1547) et done 
piece publiee par Wilphlingseder (1553). — 2. 
Joachim, professeur de musique et, plus tard, 
de droit et d'histoire, a Goettingue, ne a Perle- 
ber^ (Brandebourg) le 10 aout 1661, m. a Goet- 
tingue le 2 avr. 1732 ; s'eieva contre les Canu- 
tes dPeglise qui, a cetteepoque, devenaient a la 
mode : Unvorgreifliche Gedanken iiberdte neu- 
Itch eingerissene thealratische Kirchenviusic 
(1726). Matlheson eciivit alors contre lui boo 
Gael ting ischer Ephorus, et M. r^pondit de noo- 
veauavec Der anmassliche hamburgische Cn- 
Ucus sine crisi etc. (1728). — 3. Leopold von, 
pianiste, ne a Baden pres de Vienne, Je20 dec. 
1816, m. a Dresde le 5 mars 1883; Sieve de 
Czerny et de Fischhof, fit, depuis 1835, de ton- 
gues tournees de concerts en Europe, en Ku«- 
sie, et vecut quelque temps a Constantinople 
En 1845, il alia en Amerique, d'ou il revinteo 
1847 pour s'etablir a Vienne. — 4. Jenny, can- 
tatrice et professeur de chant, nee a Berlin le 
26 mars 1834, m. dans la m&me ville le 17 juil. 
1894 ; s'etait fait un nom comme cantatrice de 
concerts et enseigna le chant depuis 1865 au 
Conservatoire Stern, a Berlin. Elle etait deve- 
nue, en 1^88, proprietaire et directrice de leta- 
blissement. — 5. Albert, ne a Soro le 29 oct 
1839; eieve de H. Rung, tout en etant choriste 
au Theatre royal de Copenhague (1861), debuta 
en 1864 dans le role de Max du « FreischuL* 
puis, apr£s de nouvelles etudes aupresde Lacn- 
perti (Mian, 1865-1866), fitpartiedu personnel 
du Theatre populaire de Copenhague .1866- 
1871). II s'est voue* plus tard a Tenseign* menl 
a ouvert, en 1876, un Institut de musique de- 
venu Ires Horissant et a obtenu, en 1881, le 
poste de chantre de la synagogue. M. a publie 



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UNIVERSITYOF CALIFORNIA 



MEYER-HELMUND — MEYERBEER 



<i59 



une mtHhode theorique et pratique de chant, 
ainsi que des pieces vocales destinies a Pensei- 
gnemeot. — 6. Wilhelm, ne* a Spire le l er avr. 
1845 ; professeur ordinaire de philologie classi- 
quea Goettingue.auteur d'une eerie d'etudes im- 
portantespourl'histoiredela musiqueau moyen 
age et qui ont paru dans des Gesamtnelte Ab- 
hand tun ge)t zur miltellateinischen Rhythm ik 
|2 vol. ; Berlin, 1905). — 7. Felix, violoniste, n6 
a Berlin le 5 fevr. 1850; eleve de David au Con- 
servatoire de Leipzig puis membre de Porches- 
tre Bilse et, d&s 1878, de la Chapelle royale, a 
Berlin. — 8. Waldemar-Jllius, violoniste, frere 
du precedent, ne a Berlin le 4 feVr. 1853 ; e'leve 
de Joachim, fut de 1873 a 1881 membre de la 
Chapelle de la cour, a Berlin et s'est voue, de- 
puis lors, a lacarri&re de virtuose, tout en pro- 
feasant au Conservatoire Stern et en dirigeant 
un quatuor d'archets. M. a £crit quelques pie- 
ces p. le violon. — 9. Gustav, compositeur 
d'operettes : Der Hoch stapler (Leipzig, 1897), 
Die Talmigriijin (1897) et Pariser Frauen 
(Brunswick, 1905). 

Meyer-Helmund, Erik, ne a St-P6ters- 
bourg le 25 avr. 1861 ; chanteur de concerts et 
compositeur de lieder agre'ables, dont il £crit 
generalement lui-m£me les textes. M. a fait 
repre*senter aussi plusieurs operas (Margitta, 
Magdebourg, 1889; Der Liebeskampf, Dresde, 
1892 ; Trischka, opera burlesque, Ri^a, 1894 ; 
Lucullits, id., Riga, 1905; Heines Iraumbil- 
der, 1908). 

Meyer-Lutz, Wilhflm, n£a Munnerstadt, 
ores de Kissingen, en 1822, in. a Londres le 
31 janv. 1903 ; e'leve d'Eisenhofer et de Keller, 
a Wurzbourg, ve*cut depuis 1848 en Angleterre 
ou il a 6i6 success! vement organ iste a Birmin- 
gham, Leeds et Londres (eglise catholique de 
St-Georges). II a rempli, en outre, le poste de 
chef d'orchestre au « Surrey-Theater » (1851- 
1855) et, depuis 1869, au < Gaiety-Theater ». Com- 
positeur, M. a ecrit pour 1'eglise (messes) et 
pour le theatre (8 operas jusqu'en 1887), ainsi 
quedenombreuses oeuvresde musique decham- 
bre. 

Meyer-Olbersleben, Max, ne* a Olbersle- 
ben, pr&s de Weimar le5 avr. 1850 ; professeur 
et, depuis 1907, directeur de I'Ecole royale de 
musique de Wurzbourg, en mgme temps que 
directeur de la « Liedertafel » de cette ville. M. 
a&srit deso?uvres chorales (Das begrabene Lied. 
op. 40; Eine alte Mar, op. 65), des lieder, des 
morceaux de piano, de la musique de chambre 
et des operas : Clara Dettin (Weimar, 1893), 
Der Haubenkrieg zu Wurzburg (Munich, 1902). 

Meyer-Stolzenau, Wilhelm, ne* a Bucke- 
bourg le 2 sept. 1868 : compositeur de musique 
scenique, opeVa: Der Nachtwdchler (Magde- 
bourg, 1900), ope'rette : Grosspapa (Bam bourg, 
1906), faerie : Ktein-Daumlivg (Hanovre, 1906). 

Meyer von Schauensee, Franz-Joseph- 
Leonti. ne a Lucerne le 10 aout 1720, m. a 
la colle'giale de St-Leodegar, a Lucerne, ou il 
etait organiste et chanoine, le 2 janv. 1789 : 
compositeur apprecie de son temps et auquel 
Marpurg coo sacra un long article biographique 
et bibltographique, dans ses« Kritische Briefe », 
II, 477^ M. a publie des airs religieux a 2 v. 
avec instr. (De sernine bono, 1748), des ofler- 
toires a 4 v. avec im>tr., etc. Cf. aussi la bro- 
chure Bildnis und Lebensbehchreibung des 
grossen Muiikus Jos. M . v. S., parue en 1757, 
sous la signature D. O. G. O. S. B. 

Meyerbeer, Giacomo (Jakob - Liebmann 
Beer : Padjonction du mot Meyer etait la con- 



dition posee a Pen tree en possession du riche 
heritage d'un parent de ce nom), ne a Berlin 
le 5 sept. 1791 (non pas 1794), m. a Paris le 
2 mai 1864 ; tils d'un riche banquier Israelite, 
rei-ut une Education musicale soignee, car il 
montra de bonne heure du talent. Confid a 
Franz Lauska, un eleve de Clementi, puis 
quelque temps a Clementi lui-meme pour le 
piano, il devint ensuite l'£l£ve de Zelter, de 
Bernh.-Anselm Weber (e'leve de Tab b£ Vogler) 
et enfin, de 1810 a 1812, de Vogler lui-m£me, 
a Darmstadt. II fut chez ce dernier en ra£me 
temps que C.-M. de Weber et Gansbacher. M. 
composa alors, entre autres, une grande Can- 
ute : Gotl und die Natur, et un opera : Jeph- 
tas Gelubde ; la premiere fut executed par la 
<* Singakademie » de Berlin, et l'ope>a, repr£- 
sente' par le Theatre de la cour, a Munich 
(1813], mais sans succes appreciable. Un 
deuxieme opera : Abimelek (Die beiden Kali- 
fen), prit, de Stuttgart (1813), le chemin de 
Vienne (1814) et plus lard, sous le titre Wirt 
und Cast, celui de Prague et de Dresde (sous 
la direction de Weber) ; mais tout cela n'alla 
pas sans peine. M., tres abattu par 1'insucces, 
voua tout son temps a I etude du piano, encou- 
rage par Hummel qu'il avait entendu a Vienne, 
et il eut la satisfaction de rencontrer, com me 

fuaniste, Papprobation et l'admiration g£n£ra- 
es. Enfin, Salierilui fit remarquerun jour que, 
pour avoir du succes comme compositeur d'o- 
pe>as, il devait encore apprendre autre chose 
hue Part du contrepotnt et que cette chose il 
1 apprendrait le plus facilement en Italic M. 
part it done, en 1815, pour Venise. L'ltoile de 
Rossini commenrait a briller d'un vif 6elat 
(a Tancrede ») et M. saisit vite ce qui lui man- 
quait : la m^lodie facile a com prendre et a 
chanter. II secoua le joug pesant de Darmstadt 
et se jeta dans les bras de la gracieuse muse 
italienne ; aussi remporta-t-il bientdt quelques 
succes notables avec Roniilda e Constariza{Pa- 
doue, 1818), Semiramide riconosciula iTurin, 
1819), Emma di Resburqo (Venise, 1819; donne^ 
en 1820 a Berlin, sousle titre de Emma ton 
Roxburg, et plus tard aussi sous celui de : 
Emma von Leicester). Margherita d'Angiit 
(Milan, Scala, 1820), L'esule di Granata (ibid., 
1822) et 11 crociato in Egitto (Venise, 1824). 
Un ope>a : Almanzor, commence" en 1823, est 
reste* inacheve\ car M. fut empeche* par la ma- 
lad ie de le terminer a temps pour le mettre a 
P&ude ; un opera allemand : Das Branden- 
burger Tor (1821), ecrit pour Berlin, ne put 
Stre repr£sente\ bienque M.futvenu lui-m3me 
dans ce but a Berlin (1824). II eut a cette occa- 
sion une entrevue avec Weber, qui ne pouvait 
pardonner a son ancien camarade d^tre devenu 
« Italien ». II faut croire que les reproches de 
Weber tomb^rent en bonne terre. car, apres le 
Crociato, qui e^tait d^ja commence" avant son 
voyage a Berlin, M. n'a plus ^critun seul ope>a 
italien ; en outre, il garda un silence complet 
pendant six ans, ce qui, du reste. s'expliqtie 
aussi par des ev^nements de famille (son pere 
mourut, puis M. lui-mdme se maria, et perdit 
deux enfants dans les annexes qui suivirent). La 
nature de Prot^e de Meyerbeer, son extraordi- 
naire puissance dissimilation travaillerent de 
nouveau pendant cette pause, de 1824 a 1830, 
mais pour la toute derniere fois. De m£mequ*en 
Italie il etait devenu compositeur italien, de 
m£me a Paris, ou il setait e^tabli en 1826 pour 
la mise en scene du Crociato, et qui des lors 
fut son quartier-geneYal pendant plus de seize 



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600 



MKZERAI — MEZZO SOPRANO 



annees, il devint compositeur francais. Alle- 
mand par l'harmonie, Italien par la melodie, 
et Francais par le rythme, — tel nous apparait 
M. apres cette deuxieme transformation. Tous 
ses operas precedents ont disparu peu apres 
leur creation ; seul, le Crociato s'est maintenu 
quelque temps a la scene. Par contre, M. rein- 
porta an succes sensationnel et durable avec 
son premier opera francais : Robert le diable, 
qui vit le feu de la rampe a l'Ope>a de Paris, 
en 1831, assura la gloire du compositeur et 
inaugura une nouvelle ere de recettes pour la 
caisse de 1'OpeVa. Le succes de Robert fut sur- 
passe" encore par celui des Huguenots (1836). 
A la suite de leur representation a Berlin, en 
1842, Frlderic-Guillaume IV nomma M. direc- 
teur general de musique, en sorte qne celui-ci 
s ^tablit de nouveau a Berlin. M. a £crit, pour 
Berlin, Das Feldiager in Schlesien qui rem- 
porta un succes notable, en 1844, avec Jenny 
Lind dans le role de Vielka : plus tard, il in- 
troduisit une grande partie de cette musique 
dans : L'etoile du Nord qui fut representee en 
1854, a rOpe>a-Comique. a Paris. En 1838 de\ja, 
M. ava it commence L A fricaine (texte de Scribe) 
mais la laissa de cote parce qu'il avait encore 
beaucoup de choses a redire au texte ; avant 
de la terminer, il ecrivit, en 1848, Le Prophete 
(texte de Scribe aussi), gui ne fut cependant 
represente a Paris qu'en 1849. Dix ans plus tard 
vint Dinorah, ou Le pardon de Ploermel, a 
TOpera-Gomique. Quant a V Africaine, elle ne 
fut representee qu'aprea la mort de l'auteur, a 
l'Opera de Paris (avr. 1865), puis a Berlin (nov. 
1865). La sante de M. fut, pendant les quinze 
dernieres annees de sa vie, des plus chance- 
lantes et le for$a a faire une cure annuelle 
aux bains de Spa. La mort l'atteignit a Paris, 
ou il s'etait rendu pour les preparatifs de la 
representation de YAfricaine. L'importance de 
M. est toute dans ses operas ; elle disparattra 
avec eux. Malgre de nombreux passages dont 
il est impossible de nier la beaute, ces ouvra- 
ges perdent toujours davantage de leur eflet, 
et le vide du pathos meyerbeerien ressort tou- 
jours plus criant. Le jeu de contrastes dyna- 
miques dont M. se sert si volon tiers, par pure 
recherche de 1'eftet et sans motif suffisant, la 
disposition trop evidente des soli et des ensem- 
bles en vue des applaudissements, et les autres 
moyens qu'il employa pour s'assurer le succes, 
ne peuvent register a une analyse esthetique 
appro fondie. M. possedait, il est vrai, des fa- 
cultes musicales remarquables et avait su ac- 
querir une tr£s grande habilete dans le manie- 
ment des formes et des moyens depression de 
la musique ; mais il lui manquait cette concep- 
tion eieveedesa vocation artistique,qui l'aurait 
rendu capable de faire de reflet une conse- 
quence plutot qu'un but. Outre les operas de*ja 
mentionnes, il faut citer parmi les creations 
theatrales de M. : la musique pour la tragedie 
Struensee de son frere Michael Beer (ouver- 
ture et entr'actes), peut e"tre Pune de ses plus 
belles ceuvres (18*6, Berlin) ; puis les chaeurs 
pour les Eunu'nides d'Eschyle, et une piece de 
circonstance : Das H off est von Fwrara (tous 
deux p'>ur Berlin) ; un rnonodrame : Thevelin- 
dens Liebe p. sopr. solo, choeur et clarinette 
(oeuvre de jeunesse). En outre, ses oeuvres d'or- 
chestre les plus connues sont : 3 Marches aux 
flambeaux p. musique d'harmonie (pour les 
mariages du roi de Baviere et des princesses 
Charlotte et Anna de Prusse) ; le Schiller- 
marsch (1859) ; une ouverture (marche) pour 



l'inauguration de Imposition de Londres, en 
1862, et la marche du couronnement de Tern- 
pereur Guillaume I"*. II a ecrit des cantates 

Eour T inauguration du monument de Guteo- 
erg, a Mayence, pour les noces d'argent do 
prince Charles de Prusse, une Serenade poor 
le mariage de la princesse Louise de Prntse, 
un Hymne solennel pour les noces d'argent du 
couple royal, une hymne : An Gott, la Canute: 
Der Genius der Mtisik am Grabe Beethoven*. 
7 Odes spirituelles de Klopstock (a 4 v., ci 
cappella b) ; une Ode a Rauch (le sculpteur) p. 
soli, chceur et orch. ; Freundschaft (chceur 
d'hommes a 4 v.), le Psaume xci (a 8 v., p. le 
Chceur du Dome de Berlin), un Pater nosier {i 
4 v., avec orgue). Sont restes manuscrits : 12 
pea nines a double choeur, un Miserere, un Sta- 
bat et un Te Deum. Ajoutons enfin a cela one 
quantite de lieder, avec ace. de piano (40 env.), 
plus un avec violoncelle oblige (Neben dirj, n» 
avec clarinette obligee [Des Schafers Lied] et 
un avec cors obliges (Des Jagers Lied} n qd ca- 
non a 3 v. {Dichters WahUpruch), etc., et 
beaucoup de compositions p. le piano (ceorres 
de jeunesse) qui ne sont pas gravees. II exist* 

Elusieurs biographies de Meyerbeer, de : 1. de 
assalle (1864), A. Pougin (1864i, H. Blaze de 
Bury (1865), H.Mendel (1868. abregee 1«j, 
J. Schucht (1869), Ad. Kohut (1890, t BiM. Re- 
clam »),etc. V. aussi: Johannes Weber, Meyer- 
beer, notes et souvenirs d f un de ses secretaire* 



Mezeral, Louis-Charles-Lazjjid Costird 
de, ne a Brunswick le 25 nov. 1810. m. a Asaie- 
res, presde Paris, en avr. 1887 ; fils d'ltn em- 
ploye de l'administration franchise qui derint 
plus tard (apres la Restanration) chanteur dV 
pera a Strasbourg. M. etait a quinze ans repf- 
titeur a rOp£ra de Strasbourg, ou il fit repre- 
senter vers la meme epoque un petit open : 
Le Sicilien, ou V Amour peintre, et devint dew 
ans plus tard premier chef d'orchestre da thea- 
tre de Liege, ainsi que directeur des Concerts 
du Conservatoire de cette ville et des Concern 
Gretry. En 1830, M. fut nomme premier cb*f 
d'orchestre du Theatre de la cour, a Li Haye. 
ou il donna, en 1832, un opera heVoique : Guil- 
laume de Nassau, puis il remplit le roefi* 
poste a Gand, Rouen. Marseille, chantant -hi- 
ryton) de temps a autre sur lea scenes de Bor- 
deaux, Montpellier, Anvers et Nantes. Enfie. 
en 1843, il devint premier chef d'orchestre do 
Grand-Theatre de Bordeaux qui doit a aon roe- 
rite d'avoir atteint un haut degre arttstiqw D 
a aussi fonde a Bordeaux une € Society S*r- 
Cecile » (societe de concerts, fonds de retraite, 
etc.). 

Mezzo (ital ), moyen, demi.parex. :mezo* 
forte fmfj, mi-fort ; mezzopxano JtnpJ, at«* 
doucement, et, apres ou avant mf, plus CiiWft 
que celui-ci ; mezza voce (m. v.), a mi-^o»^ 
mezza manica (demi doigte), nom que Foe 
donne, dans les instr. a archet, a la deoxieae 
position (v. ce mot). 

Mezzolegato(ital., demi-legato),dan$lejeB 
du piano, genre de toucher particuliereoeitf 
brillant, appeie aussi en Italie legato-staecmt^ 
lequel, comme leggiero, est seutement frapp^ 
et non appuye, mais se distingue de ce dernier 
terme en ce que Texecutant doit dinger lo*te 
son attention, non pas sur le moment du retrait 
tres rapide du doigt, mais bien sur l'attaw 
Tranche et quelque peu martelee de ta touene. 

Mezzo soprano (ital., en francai9 snm 
Bas-dessus), voix de fern me (ou de jeune gar- 



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MF — MIELCZKWHKI 



661 



Con) qui tient le milieu entre le soprano et 
1'alto, com me le baryton entre le tenor et la 
basse. De meme que le baryton presente deux 
timbres tres dift'erents, le baryton e1ev6 et le 
baryton grave, selon qu'il se rapproche du te"- 
Dor ou de la basse, de me" me le m. presente 
deux timbres se rapprochant de celui du so- 
prano ou de celui de l'alto, et s'etend tantot a 
laigu, tantot au grave. En general, Tetemiue 
du m. est restreinte : la caracteristique du m. 
est, outre son peu d'etendue, l'ampleur des 
sons du medium. 

Mf, mezzoforte, v. mezzo. 

Ml, nom que Ton donne en Italie, en France, 
en Belgique, etc. au 5* son de Fancienne 
echelle fondamentale (v. ce mot), le 3* de no- 
tre systeme actuel. 11 correspond au E des Al- 
lemands, des Anglais, etc. Cf. solmisation et 
muance. — Mi contra fa, diabolusin mimca(= 
lediableen musique), interdiction cate*gorique, 
dans Fancienne tneorie inspiree du systeme de 
solmisation, de l'enchainement du mi d'un 
hexacorde au fa d'un autre hexacorde. Toute- 
fois cette interdiction ne portait que sur les in- 
terval les augmented el ne concernait ni les in- 
tervalles diminues, ni la seconde chromatique 
qui, elle aussi, est un mi contra fa. 

Mi-r6-»llt, V. OCTAVE r£TR£C!£. 

Miceli, Giorgio, ne a Reggio (Calabre) le 
21 oct. 1836, m. a Naples le 2 d£c. 1895 ; pia- 
niste, compositeur et chef d'orchestre, fut di- 
recteur du Conservatoire de Palerme, de 1887 
a 1894. H. a ecrit plusieurs operas, de la mu- 
sique instructive, un Miserere p. v. de femmes 
et orch., un trio et un quatuor p. piano et ar- 
chels. 

Michael, 1. Rogier, compositeur renomm^, 
ne a Mons (Hainaut) vers 1550, m. probable- 
nun t en 1619 ; chantre (alto) puis musicus dans 
la Chapelle de la cour a Dresde, des 1575, fut 
norome maitre de chapelle de la cour, le 12d£c. 
1587 (successeur de Pinelli, pr^decesseur de 
H. Schutz). M. fut le maitre de J.-H. Schein 
On a conserve* de lui : 53 chorals a 4 v. (1593 ; 
impr. com me II« partie du h Dresdner Gesang- 
buch »), Tedeum a 6 v. (1595, manuscrit), mo- 
lets a 5 v. (1603, impr.), quelques pieces de 
circon stance (manuscrites) et le Psautne CXV1 
(« Das ist mir lieb ») dans une anthologie de 
1623. Ont disparu : 2 Passions (1601), une Messe 
allemande et plusieurs « Histoires ». Gf. « Vier- 
teljahrsschr. f. M. W. », 1889, 272 ss (Reinh. 
Kade). — 2. Tobias, n^ a Dresde le 13 juin 1592, 
m. a Leipzig le 26 juin 1657 ; directeur de mu- 
sique a Sondershausen (1619), puis cantor de 
realise St-Thomas de Leipzig, ou il succedait 
a bchein (1631). II a publie : Musikalische See- 
lenlust (concertos sacre*s, 2 part. : 1634, 1637), 
le Psaume CXXVU et une se>ie de chants 
de manage et de chants funebres. Des motets 
de 6 a 8 v. sont restes manuscrits. 

Miohaells, 1. Christian-Friedrich, estheti- 
cien, n£ a Leipzig en 1770, m. dans la meme 
ville, charge de cours a FUniversite\ le l or aout 
1834 : a £crit : Ueber den Geist der Tonkunst 
mil tiucksicht auf Kants Kritik der astheti- 
schen UrteiUkraft (1795-1800, 2 vol.) : Ent- 
tvurf der ASsthetik, at 8 Leitfaden bei akade- 
mischen Vorlesungen(\196); Katechismus uber 
J.-B. Logiers System der Musikwissenschaft 
etc. (1828; ; des traductions allemandes de plu- 
sieurs ouvrages d'histoire musicale, ainsi qvfun 
f;rand nombre de dissertations esth£tiques sur 
a musique : « Allg. Musikal. Ztg. » « Musika- 
lische Ztg » de Reichardt, « Cacilia », « Euto- 



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iL 



nia », « Freimutiger », etc. — 2. Gustav, ne* a 
Ballenstadt le 23 janv. 1828, m. a Rerlin le 
20 avr. 1887; a compose^ comme chef d'orches- 
tre du a Wallner Theater », la musique d'une 
quantity de farces, etc ., ainsi aue quelques 
operettes. — 3. Theodor, frere du precedent, 
nda Ballenstadt le 15 mars 1831, m. a Ham- 
bourg le 17 nov. 1887 ; musicien d'orchestre, 
s'est fait connaf tre comme compositeur de mu- 
sique populaire /Patrouille turquej. 

Mlcnalowski, Alexandre, ne" a Varsovie le 
5 mai 1851 ; eleve de Richter et de Moscheles, 
des 1869, au Conservatoire de Leipzig, s'eta- 
blit en 1885 a Varsovie et y professe Te piano 
au Conservatoire depuis 189o. M. a publie* de 
la musique de salon et des pieces instructives. 

Michell, Romano, ne a Rome vers 1575, m. 
dans la meme ville, maitre de chapelle de 
Feglise de St- Louis des Francais, vers 1655 ; 
d'une habilete rare dans Fecriture canoniaue, 
a publie : Musica vaga et artificiosa (lol5, 
contient 50 canons artificiels) ; Madrigali a sei 
voci in canoni (1621; ; Canoni musicali com- 
posti sopra le vocali di piu parole etc. (1645) ; 
La potestd pontificia diritta delta sanctissima 
trinitd (manuscrit a Rome ; imprime, seule- 
ment en partie, sur des feuilles separ£es) ; puis 
des complies a 6 v. (1616), des psaumes a 4 v. 
(1638) ; des messes a 4 v. (1650) et des r£pons 
a 5 v. (1658), enfin une plaquette : Lettere di 
Romano M. romano alii musici delta cappella 
di N. S. etc. (1618, au sujet de canons d'un 
genre imagine' par lui). 

Mlddelschulte, Wilhelm. ne* a Werwe 
(Westphalie) le 3 avr. 1863 ; Steve de I'lnstitut 
royal de musique d'£glise (Haupt, Loschhorn, 
Commer, Schroder], a Berlin, ou il fut nomme, 
en 1888, organ is te et cantor de Feglise St-Luc. 
II vit depuis 1891 a Chicago ou il est, depuis 
1894, organiste de FOrchestre Thomas et de 
l'eglise St-Jacob. M., qui est un virtuose remar- 
quable, s'est fait entendre dans plusieurs tour- 
neys de concerts, tant en Europe qu'en Ame- 
rique. II a icrh des opuvres de valeur p. Tor- 
gue : Passacaglia en re min., canons et fugue 
sur « Vater unser im himmelreich », concerto 
p. orgue et orch. sur un theme de J.-S. Bach, 
Tantaisie canoniqtte sur BACH, Fugue sur 4 
themes de Bach, Toccata sur « Ein feste Burg », 
etc. 

Mlelck, Ernst, compositeur finlandais, n6 
a Wiborg (Finlandej le 24 oct. 1877, m. a Lo- 
carno le 22 oct. 1899 ; Sieve d'A. Tietze (piano, 
St-Petersbourg) puis, de 1890a 1894, de H. Ehr- 
lich, de Rob. Radecke et de Max Bruch, a Ber- 
lin. En depit de sa carriere tres breve, il a 
laissS un certain nombre d'oeuvres qui lui as- 
surent une place en vue parmi les repr^sen- 
tants d'une musique nationale finlandaise : qua- 
tuor p. instr. a archet (op. 1. sol min.), Ouver- 
ture de Macbeth (op. 2), quintette p. instr. a 
archet (op. 3, fa maj.), Symphonie finlandaise 
(op. 4, fa min., 1897 : nouv. e*d. remaniee, 
1899), Ouverture dramatique (op. 6), Concert- 
stuck p. violon et orch. (op. 8), Fantaisie fin- 
landaise p. choeur et orch. (op. 9), Suite fin- 
landaise p. orch. (op. 10) et quelques pieces 
p. le piano et p. le chant. Gf. W. Mauke, E. M. 
(1901). 

Mielczewskl. Martin, compositeur de mu- 
sique d'£glise polonais, au xvn* s., fut compo- 
siteur de la cour de Ladislas IV de Pologne, 
puis maitre de chapelle du prince Charles-Fer- 
dinand, a Plock. On a conserve les manuscrits 
d'env. 20 messes et motels de sa composition, 

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[C 



66-? 



MIKRSCH — MILCHMEYEK 



a 4 et a 5 v. (en partie avec orgue ou orch.). 
Un de ses motets a paru dans c Jesu hilf » de 
M. Havemann (Ie*na, 1659). 

Miersch, 1. Carl-Alex.-Johannes, violo- 
niste, ne a Dresde en 1865 ; eleve de Rappoldi 
(Dresde), d'Abel (Munich) et de Massart (Paris), 
tut successivement concertmeisteraGraz(1887), 
maitre de musique a Aberdeen (1888-1890), 
raembre de l'Orchestre symphoniaue de bos- 
ton t!892-1893, sous la dir. de Nikisch), direc- 
teur artistique du Conservatoire d'Athenes 
(1894-1898, en mSme temps que violoniste de 
la cour). II voyagea en Europe, de 1898 a 
1902, puis retourna aux Etats-Unis. — 2. Paul- 
Friedr.-Theo, violoncelliste, frere du pr£c6- 
dent, ne* a Dresde le 18 janv. 1868 ; Sieve de 
1'Academie royale de Munich (Rheinberger, 
Werner), vit a New- York depuis 1892. II a 6te* 
violoncelle-solo de l'Orchestre symphonique 
(1893-1898) et il occupe la m£me situation, de- 
puis 1898, au Metropolitan-Opera House. M. a 
ecrit des melodies vocales, des pieces p. vio- 
lon et p. violoncelle, de la musique symphoni- 
que (Rhapsodie indienne), un concerto de vio- 
lon, un de vcelle, des pieces p. orchestre d'ar- 
chets, etc. 

Miqnard (de son vrai nom : Scheltobriou- 
chow), Alexandre-Constantinowitch, ne a 
Varsovie le 13 aout 1852 ; eleve de Freyer, a 
Varsovie, puis du Conservatoire de Paris 
(Saint-Saens, 1869-1871), fit ensuite des etudes 
de droit a Varsovie (jusqu'en 1876), entraau ser- 
vice de l'Etat et vit depuis 1893 a Moscou. II a 
£cril des operas : Kolma, Woroscheja, La 
Veuve ; 2 ouvertures (Dans les Carpathes), 2 
symphonies, de la musique d'eglise catholique 
et orthodoxe, de nombreux lieder, des pieces 
p. le piano et p. diffgrents instruments. 

Mihalovich, Edmund von, compositeur 
hongrois nea Fericsancze (Slavonie)le 13 sept. 
1842; eleve de Mich. Mosoriyi, a Budapest, puis 
de Hauptmann a Leipzig (I860) et, pour le piano, 
de Bulow, a Munich. Apres avoir vecu longtemps 
en Italie, M, sefixa a Budapest et succedaaLiszt, 
en 1887, a la tele de l'« Academie nationale de 
musique ». II fut nomme\ en 1898, conseiller 
ministeriel. M. s'est fait connaltre par des Bal- 
lades p. orch., des ouvertures, 4 symphonies, 
un concerto de piano, une Fantaisie printa- 
niere p. tenor et orch., etc. Son ope>a. Hag- 
barth und Signe, a ele* represents en 1882, a 
Dresde, puis en 1908, a Budapest, sous le ti- 
tre d'Eliaha. 11 a ecrit en outre : Wieland 
der Schmied (d 'apres le projet de poeme de 
Wagner) et Toldi (Budapest, 1898). 

mikorey, 1. Max, chanteur scSnique (tenor), 
ne* a Weihmichel (Baviere) le 15 sept. 1850, 
m. a Munich le 29 nov. 1907 ; eleve de H. Vogl, 
tit partie des 1878 du personnel de l'Ope>a de 
la cour, a Munich. — 2. Franz, fils du pru- 
dent, ne* a Munich en 1873 ; eleve de von H**r- 
zogenberg et de Thuille, a succede* en 1902 a 
Klughardt, comme maitre de chapelle de la 
cour. a Dessau. On connatt de lui, entre au- 
tres : un concerto de piano en la maj., un 
quintette p. piano et archets en mi min., des 
Fruhlingsgesange p. tSnor et orch., etc. 

Miksch (Mieksch), Johann-Aloys, celebre 
chanteur et professeur de chant, ne* a Georgen- 
thal (Boheme) le 19 juil. 1765, m. a Dresde le 
24 sept. 1845; devint, en 1778, enfant de chceur 
a Dresde puis, en 1786, chantre pour les cere- 
moniesde FEgflise de la cour. 11 essaya de trans- 
former sa voix de baryton en tenor, ce qui lui 
valut une inflammation des bronches qui lui 



couta presque la voix et la vie ; il fit cependant 
encore des eludes serieuses chez Caselli et 
nunta sur la scene en 1799. Deux ans plus 
tard, il devint nfattre de chant des enfant* de 
chceur puis, en 1820, directeur des choeurs de 
l*Opera de la cour, et fut pensionne en 1824, 
avec la charge de conservateur de la fiibliothe- 
que musicale du roi. Parmi ses eleves de chant: 
M mft Schroder-Devrient, A. Mittervrurzer et 
d'autres. Un frere cadet de M. fut un virtuose 
distinguS sur le cor, en m&me temps que le 
crSateur de la technique moderne de la guitare 
(m. en 1813, comme membre de la Chapelle de 
la cour, a Dresde). Cf. Kohut, J. -A. M. 

Mikuli, Karl, pianiste, ne* a Czernowitz le 
20 oct. 1821. m. a Lemberg le 23 mai 1897: 
Studia d'abord la mSdecine a Vienne, roais 
alia en 1844 a Paris, ou il travailla le piano 
sous la direction de Chopin, et la composition 
sous celle de Reber. La revolution de 1848 le 
fit rentrer dans sa patrie. Apres s'&tre fait con- 
naltre par des tournees de concerts dans dute- 
rentes villes autrichiennes, il fut nom me, eu 
1858, directeur artistique de la Sociele de ma 
sique de Galicie (Conservatoire, concerts, etc.). 
a Lemberg. II se retira en 1888, ne conservant 
plus que ses eleves particuliers. L'Sdition des 
oeuvres de Chopin (Ristner), par M., conlient 
beaucoup de corrections et de variantes, d'apres 
des observations autographes de Chopin, ecri- 
tes dans la marge de lexemplaire d'Stude de 
M. II faut aussi mentionner de lui un recueil 
de 48 Airs nationaux roumains (arr. p. le 
piano), des chansons populaires franchises et 
polonaises, des melodies vocales originates, de 
la musique p. le piano (Mazurkas, Valses, Po- 
lonaises, bien ecrites dans Tesprit polonais), 
puis une Serenade p. clarinette et piano (op. 
24, la bemol maj.), une Paraphrase sur on 
ancien chant de Noel polonais p. 4. v. avec 
instr. a archet et orgue (op. 31), 2 chants reli- 
gieux p. chceur d'hommes et soli (op. 32). un 
Veni creator p. chceur mixte et orgue (op. &). 

Milan, Don Luis, luthiste espagnol de noble 
extraction, a la cour du vice-roi de Valence. 
Don Fernando d*Ara$on, publia El maestro 
(1535, recueil de musique en tablature) et E\ 
Cortesanu (1561, recits romanesques de la vie 
a la cour de Valence). Cf. G. Morphv, Die spa- 
nischen Lautenmeister des XVI. Jahrh. (1901). 
avec une biographie de M. et un choix ae ses 
oeuvres. 

Milanollo, Teresa et Maria, deux violonis- 
tes, n£es a Savigliano, pres de Turin, le 28 aout 
1827 et le 19 juil. 1832, de parents pauvres; fi- 
rent sensation, comme enfants prodiges, en 
France, en Angleterre, en Allemagne, etc. U 
cadette, Maria, atteinte de phtisie, mourut deja 
le 21 oct. 1848 a Paris ; Teresa se maria en 1857 
avec le capitaine du genie francais Parmentier, a 
Toulouse, et abandonna la carriere de virtuose. 

Mflchmeyer, Philipp-Jakob, pianiste et 
mecanicien, nS a Francfort s/M. en 1750, m. 
maitre de piano a Strasbourg, le 15 mars 1813: 
fut musicien de la Cour royale de Baviere. ve 
cut longtemps a Paris et s'etablit en 1780 a 
Mayence, en qualite de mecanicien de la Cour. 
M. a construit un piano a trois claviers qui. 
selon Taffirmation de K.-F. Cramer (dans le 
a Magazin der Musik ») produisait cent-cin- 
quante combinaisons de sonorit^s differentes 
(?). Son ouvrage, Die wahre Art, das Piano- 
forte zu spielen (1797) et la method e de piaoo 
en livraisons detachees (1801) sont d*une tout 
autre importance. 



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MILDE — MILLE V1LLK 



663 



Mllde, Hans-Feodor von, x\6 dans le do- 
maine de Petronek, pres de Vienna, le 13 avr. 
18x1, m. a Weimar le 10 d6c. 1899 ; Sieve de 
Fr. Hauser et de Manuel Garcia, fut membre a 
vie de TOpeVa de la cour, a Weimar (baryton), 
et crea entre autres le role de Telramund dans 
le « Lohengrin » de Wagner (18! 0). Sa femme, 
Rosa, n6e Agthe, ne'e a Weimar le 25 join 
1827, m. dans la meme ville le 26 ianv. 1906 ; 
eleve de Pr. Goetze, crea les roles d'Elsa, de Mor- 
giaoe et de Chimcre (Cornelius) et chanta de 
meme a Weimar jusqu'au moment ou elle 
se retira de la scene (1876). Tons deux furent 
d'excellenls maitres de chant. Cf. Brief e von 
P. Cornelius an Feodor und Bosa von M. 
(1901). — Leur fils, Franz, ne* a Weimar le 
4 mars 1855, est de puis 1878 un baryton d opera 
comique tres appreeie au Theatre de la cour 
de Hanovre. 

Milder Hauptmann. Pauline-Anna (nee 
Milder), cantatrice celeb re. ne'e a Constanti- 
nople le 13 d£c. 1785, m. a Berlin le 29 mai 
1838; fille d'uncourrier autrichien, etait, apres 
la mort de son pere, chambriere d'une grande 
dame de Vienne, lorsque Schikaneder decou- 
vrit sa voix et la fit £tudier sous la direction 
de Tomascelli et de Salieri. Elle debuta en 
1803, fut engagee au Theatre de la cour et ac- 
quit une renomrnee extraordinaire, grace a son 
double talent d'actrice et de cantatrice. C'est 
pour elle que Beethoven a £crit le role de Fi- 
delio. Elle epousa, en 1810, le joailler Haupt- 
mann. De plus grands triomphes Tattendaient 
a Berlin, ou elle fut engagee en 1816, comme 
pri madonna et ou elle chanta iusqu'en 1829 
(elle se brouilla avec Spontini). M. donna pen- 
dant quelque temps encore des representations 
en Russie, en Suede, etc. ; mais elle prit d£fi- 
Ditivement conge* de la scene, en 1836, a 
Vienne. Cf. Kalischer, Beethovens Frauenkreis 
(1910;. 

Mlldheimisches Llederbuch von 518 
lustigen und ernsthaften gksangtn ubf.r alle 
Dinge der Welt... fur alle Freunde erlaub- 
ter frohlichkeit utfd echter tugend, die den 
Kopf nicht hangt, vasle recueil publie par 
Rudolf- Zacharias Becker (Gotha, 1799, et plus, 
ed. jusqu'en 1817, avec 800 poesies). Les « Me- 
lodies o en ont £te publiees separement, mais 
au meme moment, puis en un arrangement p. 
2 violons et basse (Gotha. 1799). Compositeurs: 
J.-Fr. Reichardt, J.-A.-P. Schulz, J.-A. Hiller, 
Wenck, Segelbach, Spazier, Queck, Schlick, 
von Seckendorf, Naumann, Dalberg. F.-L.-A. 
Kunzen. Schubart, Neefe, Hassler. G. Benda, 
Zelter, Zachariii, Nageli, Andre\ Dittersdorf, 
Seydlmann, Rolle, etc. On trouvera une liste 
des poetes dans M. Friedlander, Gesch. d. 
deutschen Liedes, I, 354. 

Mildner, Moiutz, ne* a Turnitz (Boheme), 
le 7 nov. 1812, m. a Prague le 4 dec. 1865 ; 
eleve de Pixis, et, des 1842, professeur de vio- 
lon au Conservatoire de Prague, en meme 
temps que violon solo au Theatre. 11 a forme 
un grand nombre d'Sleves distingues (Laub, 
Hrimaly, Zajic*. 

Mllitaire (Musique m.). Les bandes de mu- 
sique m. peuvent se repartir en deux groupes 
absolument distincts : la fanfare (instr. a vent 
en cuivre), Tharmonie (instr. a vent de toutes 
especesl Toutefois la composition de chacun 
de ces groupes varie considerablement suivant 
les epoques, les nations ou tnerne les circons- 
tances momentane*es. Nous nous bornerons a 
indiquer ici les sonorites principals dont on 



fait un usage courant dans ce genre de musi- 
que, en y ajoutant seulement, entre parenthe- 
ses, une ou deux des sonorites accessoires les 
plus fr&juentes. La fanfare se compose de : 
une partie de petit bugle [mi bemol], deux de 
cornet a piston [si betnol], (quatre de saxo- 
phone), cinq de bugle ordinaire, trois de trom- 
pette [mi bemol], trois de trombone (plus une 
de trombone- basse ad lib.), trois de tuba ; on 
ajoute a la fanfare, en certains pays (France, 
Belgique, Angleterre), la batterie composee de 
caisse claire, grosse caisse, cymbaies et trian- 
gle. L'harmonie se compose de : une partie de 
petite flute [re bemol], unedegrande flute, une 
de petite clarinette [mi bemol], trois de clari- 
nette [si bemol], quatre de cor, deux de cornet 
a piston, quatre de bugle, deux de trompette, 
trois de trombone (trombone basse ad lib.), 
trois de tuba et la batterie ; on ajoute aassi 
souvent a l'harmonie les timbres suivants : 
deux parties de hautbois et deux de basson 
(partout, sauf en Italie), une de contrebasson 
(Allemagne. Angleterre), une de clarinette-alto 
ou cor de basset (Belgique, Angleterre), deux 
de ciarinette-basse (Italie, Angleterre), quatre 
de saxophone (France, Belgiaue), enfln une de 
contrebasse a archet [!] (Belgique). Cf., pour 
de plus amples details, les noms des instru- 
ments cites et Gevaert, Cours melhodique d* or- 
chestration, p. 288 et suiv., puis Kalkbrenner, 
Die Organisation der Militarmusik-Korps al- 
ter Lander (1884) ; Wieprecht, Die Militdrmu- 
sik (1885) ; Ed. Neukomm, Histoire de la 
mutique m. (1889) ; Damanski, Die Militdr- 
kapellmeister CEsterreich - Ungarns (1904) ; 
Rott, Der Dienst im Heere als Militdrmusiher 
(1898) ; G. Kastner, Manuel general de la mu- 
sique m. (1848) : J. Le Forgeron, Etude sur la 
reorganisation des musiques m. ($• 6d., 1898). 

Mllle et un airs ambigus, grande antho- 
logie de chansons a 2 v. de divers composi- 
teurs, publiee chez Ballard, a Paris (2« id., 
1715). 

Miller, Edward, compositeur et theoricien, 
ne a Norwich en 1731, m. a Doncaster le 
12 sept. 1807 ; eleve de Burney, devint en 1756 
organiste a Doncaster et obtint, en 1786, le 
titre de Doc. mus. (Cambridge). 11 a publie 
des solos p. flute (avec des remarques sur le 
double coup de langue, 1752), des sonates pour 
piano, des elegies et des romances avec piano, 
des psaumes, etc. et il a ecrit : Institutes of 
mustc for young beginners (methode de piano, 
16« 6d.) ; Letters in behalf of professors of 
music residing in the country (1784) et Ele- 
ments of thoroughbass and composition (1787). 

Millet, Luis. n£a Barcelone Iel8 avr. 1867 ; 
eleve de Vidiella et de Pedrell, fonda en 1891 
l'association Orfeo Catala, avec laquelle il or- 
ganise des concerts de grand style et qui pu- 
blie depuis 1903 un bulletin musical : Bevista 
musical Catalona, sous la direction de Joan 
Sal vat. M. a ecrit des fantaisies p. orch. sur 
des chants populaires (Catalanescas, EglogaJ, 
des choeurs religieux et des choeurs profanes. 

Milleville, Francesco, ne" a Ferrare vers 
1565 (oil son pere. Alexandre M., et son grand- 
pere, Jean de M., avaient et£ musiciens au 
service du due), fut un certain temps au ser- 
vice du roi de Pologne, et plus tard a la cour 
de 1'empereur Rodolphe II. 11 revint, en 1614, 
en Italie et y remplit encore les fonctions de 
maitre de chapelfe, a Vol terra et Chioggia. 
; Les compositions que Ton a conserves de lui 
] sont : des madrigaux de 1 a 8 v., avec continue 



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G64 



MILLIGEX 



M1NEUR 



(1617), 7 livres de motels de 2 a 6 v. (jusqu'en 
1626), une messe a 8 v., un Dortiine, un Dixit, 
un Magnificat, et un motet a 9 v. (1626), une 
messe a 4 et 2 a 8 v. (1617), des menses et des 
psaumes a 3 v. (1620), des litanies (1619, 1639), 
des Concern spirituali et Gemme spirituali 
(1622). 

Milligen, Simon van, ne a Rotterdam le 
14 d£c. 1849 ; eteve de F.-W.-G. Nicolai, de 
Bargiel, etc., futen premier lieu mail re de mu- 
sique a Middelburg, puis devint organiste a 
Groningue et fut ensuite, pendant quinze an- 
nexes, directeur de musique a Gouda. II vecut 
quelque temps a Paris puis accepta les fonctions 
de critique musical du « Handelsblad », a Ams- 
terdam. Notons par mi see oeuvres, des operas : 
Brinio et Darthula{L* Haye, 1898), une oeuvre 
p. choeur et orch. : Snotva, une Ouverture de 
concert, des cantates, un quatuor p. instr. a 
archet, etc. 

Mllloecker, Karl, compositeur d'operettes, 
ne a Vienne le 29 mai 1842, m. a Baden, pres 
de Vienne, le 31 dec. 1899 ; £levedu Conserva- 
toire des « Amis de la musique », devint en 
1864 chef d'orchestre du Theatre de Graz puis, 
en 1866, du « Harmonie Theatre » de Vienne, 
lequel fit bientot banqueroute. 11 fut ensuite, 
d6s 1869, chef d'orchestre et compositeur du 
Theatre « an der Wien ». M. a £crit des op6- 
rettes : Der tote Gast (1865), Die beiden Bin- 
der (tous deux pour Graz), Diana (« Harmo- 
nietheater »), Die Fraueninsel (Budapest), Der 
Regimentstambour, Ein Abenteuer in Wien, 
Drei Paar Sckuhe, Die Musik des Teufets, 
Ein nagender Wurni (Vienne, 1872), Das ver- 
tvunschene Schloss (avec des chants en dialecte 
de la Haute- Autriche), Grafin Dubarry (1879), 
Apajune der Wassermann, Die Jungfrau von 
Belleville, Der Bet tel student (1882), Der Feld- 
prcdiger (1884), Gasparone (1884), Der Dieb 
(Berlin, 1886), Der Viceadmiral <1886), Die sie- 
oen Schivaben (1887), Der arme Jonathan 
(1890), Das Sonntagskind (1892), Der Probe- 
kms (1894), Nordlicht (1896), ainsi que la mu- 
sique d'un grand nombre de vaudevilles. La 
musique de M. est l£gere et pimpante. M. a 
publie aussi, pendant plusieurs aonees, une 
collection de morceaux de piano (Musihalische 
Presse) paraissant par livraisons mensuelles. 

Mills, Joh. -Sebastian- Bach, ne a Cirences- 
ter (Angleterre) le 13 mars 1838, m. a Wies- 
baden le 21 dec. 1898 ; 61&ve de son pere puis, 
de 1856 a 1859, du Conservatoire de Leipzig 
(Plaidy, Moscheles), debuta comme pianiste en 
1859, a New- York, sous la direction de Berg- 
mann, dans le concerto de Schumann, et la 
« Fantaisie sur le Songe d'une nuit d'ete » de 
Liszt. II recut un accueil si brillant qui! resta 
a New-York, et y occupa une situation en vue, 
comme professeur et comme executant. M. a 
publie aussi quelques morceaux de piano. 

Milton, John, le pere du poete cetebre, m. 
en 1646 ou 1647, etait un excellent musicien. 
II est l'auteur du fameux madrigal a 6 v. connu 
sous le titre : Fayre Oriana in the mome dans 
les Triumphes of Oriana (1601); il a ajout^ 

3uatre motets aux Teares and lamentations 
e Leighton (1614), et plusieurs melodies de 
psaumes aux Whole-book of psalmes (1621) de 
Ravenscroft. 

Mincus, Ludwig, violoniste et compositeur, 
ne a Vienne en 1827 ; dirigea 1'orchestre du 

firince Youssoupow, a St-Petersbourg (1853- 
855), fut violon solo et inspecteur de la musi- 
que des Theatres imperiaux (1861-1872) et, 



pendant quelque temps, professeur au Conser- 
vatoire de Moscou. En 1872, M. fat nomme 
compositeur de ballets des Theatres imperiaox. 
a St-Petersbourg (un poste qui n'a ele supprime 
gue tout recemment), mais il rentra pins tard 
a Vienne. M. a ecrit 16 ballets, dont les meil- 
leurs semblent gtre : Roxane, La Camaryo. 
Soraja, Poisson d f or, La Bayadere et Stniea. 
En 1866, M. ecrivit pour Paris et en collab 
avec Delibes : La Source (repr. aussi a Yienoe. 
sous le titre de Naila* die Quellenfee . 

Mineur (all. Moll ; angl. minor), se dii 
d'un intervalle, d'un accord, d'une gamine, 
d'un mode : — 1. Intervalle m., est m. tout in- 
tervalle plus petit d'un demi-ton que Tinter- 
valle majeur (v. ce mot) forme du m£me nom- 
bre de degree. — 2. Accord m., resonance 
simultanee d'une fondamentale avec si qainte 
(juste) interieure et sa tierce (majeure) infe- 
rieure, oud f apr$s ia definition habituelie, telle 
que Tad met la th£orie de la basse chiflree 
accord compost de la tonique accompagnee de 
sa quinte (superieure) juste et de sa tierce <su- 
perieure) mineure. L 'interpretation unilateral* 
des accords dans le sens de la s£rie harmoai- 
que superieure (v. harmonie) ne suffit ateolu- 
ment pas a expliquer la consonance mineure, 
car nit bemol, par ex., nexiste pas dans cette 
aerie. C'est pour cette raison que Helmholti 
caracterise la consonance mineure comme une 
« consonance trouble ». Ailleurs, le ninn** »u- 
teur interprets ut : mi bemol: sol comme har 
monie d y ut [ut : sol) -f- harmonie de mi ber^m 
(mi bemol: sol), ce qui supprime tout uniment 
le caractere consonant de 1 accord ; car, quelle 
que soit la definition adoptee pour la conso- 
nance, un point reste definitivement actjflis, 
c'est que 1'unite est la condition premiere <k 
toute consonance ! 0. Hostinsky (v. ce nom« 
plus loin encore et consid&re, dans ut : mi V- 
mol : sol, ut : sol comme harmonie d 'ut, *" 
bemol : sol comme harmonie de mi tend e: 
ut : mi bemol comme harmonie de la bemoln 
sorte que dans ce seul accord trois harmonie* 
serai en t representees. Si, par contre, on cow®* 
1 'accord m. comme 6tant rin verse de 1 accoH 
majeur, les rapports de tierce et de quinte $'? 
trouvent non pas au-dessus, mais ai -depots 
de la fondamentale. Par consequent daw 
Taccord ut : mi bemol : sol, sol = foDdamea- 
tale, mi b&mol = tierce, ut = quinte; ruite- 
mol et ut sont les sons inf^rieurs de sd. Biec 
que cette conception de 1'accord m. remonte* 
350 ans environ, qu'elle ait £t6 etablie parir 
createur de noire systeme harmonique b»- 
derne, Zarlino (1558), et renouvele* par Iff 
principauz th^oriciens (Bameau, 1737; Tartmi- 
1754 ; Vallotti, 1779 ; Hauptmann, 1853. sanwse 
en pratique immediate dans T&ude de l*H*r- 
monie n'a et^ realisee que bien plus tard par 
von Oettingen qui, des 1866, a adopte la depo- 
mination de l'accord m. dapres le son le pto* 
^lev^ (°mi = ace. de la min,). Enfin, laoteor 
de ce dictionnaire, U. Riemann, a, le premier 
d^veloppe cette id6e d'une maniere coa»- 

Suente, dans ses ouvrages theoriques et ere* 
ans ce but un chiflrage special. Ct. HABMONtt 
SON, consonance, DISSONANCE, MAJEUR. CL0 
HARMONIQUE, FONCTIONS. — 3. GaMME * & 

mode m. Le mode m. est celui dont la tonup* 
(c.-a-d. l'accord final) est un accord mineur. 
Depuis Rameau (1722) et Tartmi (17511. pa i 
coutume de consid^rer le mode comme retfi- 
tant d'un syst&me de trois harmonies: tor- 
que, dominante et sous-dominante : le mode 



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MINtiOTTI — MINHEIMEK 



tU>5 



m. proveoant des accords de tonique mineare, 
de sous-dominante mineure et de dominante 
majeure, ex. (cf. fonctions tonales) : 



re fa la ut mi sol§ si 

accords qui representent bien, en eflet, le fon- 
dement de toute harrnonisation mineure. Mais 
(ear combinaison donae ane gam me m. qui 
renferme uo intervalle de seconde augmentee, 
soil : la 1 si x ut* re* mi* fa* sol ft* la*. C'est au 

xix* s. settlement (si Ton fait abstraction d'une 
tentative isotee de G.-G. Lingke [v. ce nora], en 
1766) que Von osa adopter cette succession de 
sons comme veritable type de m£lodie mi- 
neure, comme gamme m. normale (dite <* harmo- 
nique »). L'autre forme, plus ancienne, de la 
gam me m., en usa^e depuis le jour oil nos 
tons mod ernes se degagerent des modes ecchS- 
tiastiques, est par contre : 

ascendante : la* si { ut* re* mi* Fkft sol ft la* 
descendante : la* sol 2 fa- mi* re* ut* si 1 la x 

gimme mineure dite « melodique » et que Ra- 
tneau prit le premier comme gamme mineure 
normale, en 1722. II est certain que cette 
gamme est r£ellement melodique, tandis que 
"autre ne peut l'gtre, a cause du hiatus fa sq( $. 

Mais la musique moderne prouve que, d'une 
maniere geneVale, il n'existe aucune jiarame 
correspondant absolument a Tharmonisation 
d'une tonalite (v. ce nom), me'me lorsqu'il n'y 
a pas de modulation ; d'ou il ressort que toute 
discussion sur la valeur relative des deux e"chel- 
les mineures est tout a fait vaine. Envisages 
au point de vue de notre conception actuelle 
de I essence de I'harmonie, les gammes ne sont 
pas autre chose que des types de mouvements 
hSlodiques a travers des accords, autrement 
dit le remplissage, au moyen de notes de pas- 
sage, des intervallesdont Taccord se compose; 
cet notes de passage devront diffeVer suivant 
la position de raccord, par rapport a la tonique, 
et pourront m£me varier dans l'accord de toni- 
que. Mais la forme la plus simple de la gamme 
de tonique ne fait usage que des sons apparte- 
oant aux deux dominantes de meme mode ; la 
representation la plus simple du mode m.,par 
trois harmonies, sera par consequent, non pas 
celle que nous avons donoee plus haut (domi- 
nante majeure) mais bien celle qui aura la do- 
minante mineure : 

°T 

re fa la ut m l sol si 

Le point de depart des rapports des sons de 
l'accord mineur, la prime (v. ce mot) est la 
note superieure de I'harmonie mineure (en la 
min. : mi) ; si nous prenons cette note comme 
point de depart d'une gamme descendante, nous 
obtenons 1 e'chelle : 

mP re* uP si* la* sol* fa* mi* 

qui est exactement l'image renversee de la 
gamme majeure ascendante : 

ut* re* mi* fa* sol* la* si* uP 

t^ette gimme mineure pure£taitla gamme fa- 



vorite des anciens Grecs (le dories ; v. [musi- 
que] grecque) et, en outre, le mode eccl£sias- 
tique dit phrygien, si mal interpret depuis 
l'avenement de la musique polyphonique. Ce 
furent K. Portlage (Das Musikalische System 
der Griechen in seiner Urgestalt, 1847) et O. 
Kraushaar (Der akkordische (wegensatz. 1852) 
qui, les premiers, reconnurent pleinement la 
valeur re>lle de cette gamme. lis furent suivis 
de K.-F. Weitzmann, A. von Oettingen, von 
Thimus, Hiemann, Thurlings, von Hostinskv, 
Y. von Arnold, von Melgounow, J. Ktauser, V". 
d'Indy, etc. Avant Fortlage, Blainville setait 
deja declare partisan de la gamme avec seconde 
mineure (« troisieme mode », c mode hellgni- 

3ue ») et fut suivi dans cette voie par Nicola 
'Arienzo. Seule cette conception du mode m. 
quiconsiste a voir, dans lemploi de la domi- 
nante majeure en mineur, un cas analogue a 
celui de la sous-dominante mineure en majeur 
(le« mineur-majeur i> de Hauptmann) permet 
de donner une base Bolide soit a r&ude de 
I'harmonie mineure, soit aux tournuressi parti- 
culieres des melodies grecques, 6cossaises, ir- 
landaises, scandinaves, russes, hongroises et 
teheques, dont l'harmonisation £tait restee 
jusqu'alors un probleme tion r£solu. Un fait 
bien digne de remarque, c'est que la concep- 
tion melodique dans le sens mineur pur etait 
la plus fr6quente avant l'apparition de la poly- 
phonie, et qu'elle Test encore actuellement, 
chez les peuples de culture musicale peu avan- 
c6e, tandis qu'ensuite on tendit justement vers 
1'oppose et on en arriva a consideVer le mineur 
comme une sorte de majeur trouble ou impur. 
La reaction en faveur de la conception mi- 
neure ne pouvait se faire attendre longtemps. 
elle se manifeste aujourdhui dans toute sa 
force et peut-£tre imprimera-t-elle son sceau 
a la phase prochaine de revolution musicale. 

Mlnoottl, Regina, nie Valestini, canta- 
trice celebre, nee a Naples en 1728, fille d'un 
officter autrichien qui fut plus tard transfere 
a Glatz, m. a Neubourg s/ Danube en 1807 ; fut 
elevee au couvent des Ursulines de Glatz, ou 
elle recut les premieres lecons de chant. M.. le 
directeur de la troupe dopgra connue sous son 
nom (cf. Gluck), decouvrit sa voix, con Ha son 
Education a Porpora et I'epousa. Des 1747, M. 
fut la rivale de Faustina Hasse et se maintint 
avec eclat a ses cot£s. Cong£di£e cependant 
sans pension de retraite, en 1752, elle partit 
pour Madrid et y chanta pendant deux ans, sous 
la direction de Farinelli, puis elle remporta 
de grands triomphes a Londres, ainsi que dans 
diverses villes dltalie. Elle s'£tablit plus tard 
a Munich (H63) et, en dernier lieu (1787), a 
Neubourg, sur le Danube. 

Minhelmer (Miinchheimer), Adam, ne le 
4 janv. 1831, m. a Varsovie le 28 janv. 1901; 
Sieve de Freyer, d'Alois Tausig et d'A.-B. Marx, 
devint en 18o8 maflre de ballet du Grand Thea- 
tre de Varsovie, en 1861 professeur al'Institut 
de musique. II fut, en 1876, Tun des fonda- 
teurs de la « Societe* de musique » de Varsovie, 
puis fut appele\ en 1902, aux fonctions de pre- 
mier bibliothecaire des theatres de Varsovie. 
M. a e'crit des operas : Otto le tireur (1864). 
Stradiota (1876), Mazeppa (1890), Msciciel [Jl 
mndicatore) ; de la musique pour plusieurs 
drames ; un ballet : Figle Szatana (a Les far- 
ces du Diable », en collab. avec Moniuszko). 
une messe, un offertoire, Salve regina, Veni 
creator, 4 ouvertures, 4 marches funebres, une 
Polanaise p. grand orch., etc. II a reinstru- 



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em 



MINIMI. — MJKY 



mente le concerto en mi min. de Chopin et 
ecrit une quantity de transcriptions et darran- 
gements p. orch. 

Minime (lat. et ital. minima ; angl. mi- 
nim), ancien equivalent de notre « blanche ». 
Cf. notation proportion^ellk. — Le terme 
de Fuga sub minim am que Ton rencontre au 
xvr s. est l'expression consacre'e pour un ca- 
non dans lequel le consequent entre a une m. 
de distance de l'ant£c£dent. 

Minnesaenger (Minnesinger, c.-a-d. chan- 
tres d'amour), nom des poetes-musiciens che- 
valeresques de I'Allemagne, ,au xn* s. et au 
xnr s. Bien que contemporains des trouba- 
dours de la Provence et des trouveres du Nord 
de la France, les a M. » se distinguent d'eux 
par leur conception plus intime et plus chaste 
du culte de la femme (MinneJ. Les chants des 
« M. * £taient, com me ceux des troubadours, 
accompagnes sur des instruments a cordes (ar- 

f>anette, vielle). On a conserve poemes et m£- 
odies dun grand nombre de « M. », mais cest 
depuis peu d'ann£es seulement que ce tremor 
musical a ete mis au jour. Abandonnant les 
vaines ten la lives que Ton avait faites jusqu'a- 
lors d adopter pour la transcription de ces me- 
lodies les principes de la notation proportion- 
nelle. Paul Runge et H. Biemann prirent 
deliberement pour base de leur rythme, d£s 
1896. la structure metrique des vers sur les- 
quels elles etaient Writes. Un nouveau champ 
de travail s'est ouvert, des lors, non seulement 
aux historiens de la musique, mais aux philo- 
logies germanistes et romanistes (cf. trouba- 
dours). De plus, l'identite de la notation des 
musiqiies profanes avec celles du plain-chant, 
au moyen age, exercera sans doute une in- 
fluence sur rid£e que Ton se fait du rythme 
du plain chant (v. ce mot). — Richard Wagner 
a tres nettement caracte>ise le Minnegesang 
dans son « Tannhauser », ou Wolfram surtout 
represente le type du • M. » dans sa purete* 
ideale. Cf. Riemann. Die Melodik der M . («Mu- 
sik. Wochenbl. », 1897 et ss). 

Minoja, Ambrogio, maitrede chant et com- 
positeur, ne a Ospitaletto, pres de Lodi, le 21 
oct. 1752, m. a Milan le 3 aout 1825 ; accom- 
pagnateur au Theatre de la Scala, a Milan, 
pour lequel il a £crit, en 1787, un opera : Tito 
nelle Gallic suivi, en 1788, a Rome, d'une 
Olimpiade. II devint plus tard maitre de cha- 
pelle du couvent de la Scala, en meme temps 
qu'inspecteur des etudes (censeur) au Conser- 
vatoire de Milan. M. est connu par ses solfe- 
ges encore appr£ctfs de nos jours dans l'en- 
seignement, et par ses Letlere sopra U canto 
(1812, a B. Asioli ; trad, allem. 18*). M. a ecrit 
pour le couronnementde Napoleon I er un Veni 
creator et un Te Deum, pour le mariage du 
vke-roi Eugdne de Beauharnais une cantate, 
puis une marche pour l'entree des Francais en 
ttalie et une symphonie funebre pour le gene- 
ral Hoche. enhn de nombreuses compositions 
religieuses, des quatuors p. instr. a archet (I 
direr timenti delta campagnah des sonates 
d'eglise, etc. 

Minore (ital.), plus petit, d'ou le sens d'ac- 
cord mineur (harmonia di terza m.) et de 
mode mineur. (/indication m. parait souvent 
en tete d'un trio, dans les marches, dances, 
etc.. lorsque ce trio est en mineur et la partie 
principale. par contre, en majeur. De meme 
une variation mineure dun theme majeur est 
indiqu£e parr)?. De meme encore on emploie 
»?. pour signaler, apres un trio en majeur, la 



re n tree du mode principal, si celui-ci etait 
mineur. Cf. naggiore. 

Minstrels, v. m&nestrels. 

Mtnuetto, v. menuet. 

MIodouszewskL Michael-Martin, ne en 
1787, nom me en 1820 professeur de theologie 
et de droit ecclesiastique a Cracovie. a public 
une anthologie precieuse : Kirchliches Sam- 
melbuch geistlicker Lieder vnd Melodien der 
polnischen katholischen Kirche (Cracovie, 1838: 
suppl. 1842, 1853, 1854) et un recueil de Noels 
populaires : Pastoralki i kolendy z meledyami 
ezli pio snki wesoe ludu (Cracovie, 1843 ; suppl.. 
Leipzig, 1853). 

Mlrande. Hippolyte, n£ a Lyon le 4 mai 
1862 ; fit de la literature et du droit avant de 
se rendre a Paris, oil il travail la la composi- 
tion sous la direction de Guiraud et recut des 
conseils de Th. Dubois, ainsi que de C. Fraock. 
En 1886, M. se fixa a Geneve et y fut nomine 
professeur d'histoire de la musique au Conser- 
vatoire ; il remplit ces fonctions jusqu'en 1892. 
epoque a Jaquetle il se rendit a Lyon, pour y 
occuper un poste analogue. II se fixa plus tard 
a Paris, puis a Marseille ou il vit mainte- 
nant. Compositeur, M. s'est fait connaitre par 
des pieces symphoniques (ouverture de Friti- 
hof [1887], prelude de Promethee [1888], ou- 
verture de Macbeth [1892], Conie de fees 
[poeme symphonique, 1895]), puis La Fee oust 
chansons (cnceurs et orchestre, 1893), Une fete 
direcloire (ballet-pantomime ; Lyon, 1895), des 
Melopees, plusieurs melodies, des pieces p. 
piano a 2 et a 4 ms. Un grand nombre dan- 
tres oeuvre8, parmi I esq ue lies un oratorio [\jc 
feu du ciel], des pieces d'orgue, deschceors. 
une symphonie, des ouvertures, des melodies 
et un opera [La mort de Roland J, sont encore 
inedites. 

Mirecki, Franz, ne a Cracovie le l fr avr. 
1791. m. dans la m§me ville le 29 mai 1862 : 
eleve de Hummel a Vienne (1814), de Chero- 
bini a Paris (1817), vecut a Milan (1822-1826. 
puis a Geneve (1826-1838) et prit ensuite, a Cra- 
covie, la direction d*une Ecole de chant thei- 
tral qui venait de s'y ouvrir. On a represente 
de lui : Cyganie (Varsovie, 1822), Evondro w 
Pergamo (G£nes. 1824), Idueforzati (Lisbonne. 
1826), Comelio Bentivoglio (Milan, 1844). Une 
nuit dans les Apennins (Cracovie, 1845| et 3 
ballets (Milan, 1823). M. a publie* en outre : 
CAnquanta Psalm i di B. Marcelli cogli accowi- 
pagnamenti di F, Mirecki, revisti dalMo. L. 
Cher'ubini (Paris, Carli, 4 vol. in folio), pais il 
a donn£ des Editions des duos et des trios de 
Clari, des duos de Durante, et il a ecrit des 
variations, des polonaises, des mazurkas, 6 so- 
nates de piano, 2 de violon, un trio p. piano 
et archets, un Adagio p. piano, quatuor dar- 
chets et contrebasse (op. 3o), une messe et, en- 
fin, un Trattato intorno agli stromenti edaW 
istromentazione (Milan, 1825, chez Ricordii. 

Mirus, Eduard, ne" a Klagenfurt le 12 mai 
1856 ; maitre de chant au Theresianum. a 
Vienne. a d^but^ par des lieder et publie des 
recueils de chants d'erole : Liederbuch. Ge- 
sammelte Mdnnerchore, Messgesdnge f. Mit- 
lelschulen. 

Miry, Karel, compositeur flamand. ne a 
Gand le 14 aout 1823, m. dans la m£me ville 
le 5 oct. 1889 ; £leve de Mengal et de Gevaert. 
a ecrit, depuis 1847, pour Gand, Anvers et 
Bruxelles, 18 operas et operettes flamands et 
francais, ainsi que quelques ballets, etc. M 
fut, en dernier lieu, professeur dharmooie et 



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MISEHKRE — MIZLER 



<>r; 



directeur suppleant au Conservatoire de Gand. 
Miserere (Miserere met Deus = Dieu, aie 
piti£ demoi !), commencement du psaume li 
(l d'apres la numerotation de l'Eglise catholi- 
que) qui occupe une grande place dans la li- 
turgie et qui a 6t6 mis en musique pard'in- 
nombrables compositeurs. Le M. est chants 
avec une solennite toute sp£ciale dans la Cha- 
pelle Sixtine, a Rome, pendant la Semaine- 
Sainte. les mercredi, jeudi et vendredi, a Tof- 
fice dit des Te^nSbres. Trois compositions 
seulement, sur les douze qui avaient et£ ehoi- 
sies dans ce but, alternent dans ces solennite's, 
cedes d'Allegri, de Baj et de Baini (v. ces 
norm). Quelques autres morceaux anterieursa 
Allegri et auxquels on avait fait accueil, ont £t6 
completement abandonnes. Le ma d user it du 
if. d'Allegri etait conserve comme un vrai tre*- 
sor et ne devait pas £tre copi£ ; ce ne fut que 
dans le dernier tiers du xvm« 8. qu'il fut pu- 
blie (Burney, Choron, etc.). 

Mlssa. Edmond-Jban-Louis, n£ a Reims le 
12 juin 1861, m. a Paris le 29 janv. 1910; el£ve 
du Conservatoire de Paris (Massenet), prix de 
Rome en 1881 et laureat du Concours Cres- 
sent. M. a £crit des operas : Juge et partie 
(Paris, 1886), Lydia (Dieppe, 1887), Le cheva- 
lier timide (Paris, 1887), La princesse Nan- 
gara (Reims, 1892), Mariage galant (Paris, 
1892), Dinah (ibid., 1894), Ninon de Lenclos 
(ibid., 1895), Uhdte (ibid., 1897), Babette (ibid., 
1900), Mvguette (ibid., 1903), des pantomimes, 
des opeVettes (La belle Sophie, 1888), des ro- 
mances, des choeurs, des pieces de piano et de 
la musique symphonique. 

Mlssa, v. MESSE. 

Missed XIII 4 vocum, 13 messes de Bru- 
me!, Isaac, Josquin, Hobrecht et Larue, pu- 
bliees en 1539 par Joh. Ott. 

Mtstfchanza, syn. de quoubet. 

Mitterer, Ignaz-Martin, n£aSt-Justina(Ty- 
rol ) le 2 fevr. 1850 ; e*l£ve de son oncle Anton M . , 
qui dirigeait la maitrise de l'endroit, et de 
Beroh. Huber (piano et orgue), devint enfant 
de cho?ur a Neustift, pres de Brixen, et grace 
au prefet du chceur, K. Hoilwarth, se fa m ilia - 
risa de bonne heure avec les oeuvres des maf- 
tres anciens, de Wilt et de K. Greith. II diri- 
gea lui-m£rae, a Neustift, le cboeur du gymnase 
et, plus tard, celui du Seminaire des pr£tres. 
Ordonne pr£tre en 1874, il passa encore Tan- 
nee 1876-1877 a TEcole de musique religieu«e 
de Ratisbonne (G. Jakob, Fr.-X. Haberl, M. 
Haller), puis il remplit diflerentes fonctions 
ecclesiastiques, celles entre autres de chape- 
lain de I'eglise dell'Anima, a Rome. De 1882 a 
1885, M. fut maitre de chapelle du dome pie 
Ratisbonne. II est actuellement directeur du 
chceur de la cached rale de Brixen. Comme 
compositeur, M. cultive se*rieusement le style 
?alestrinien. II a doime" une Edition a 4 v. de 
a Missa papm Marcelli, de Palestrina lui, 
meme. Ses oeuvres principals sont les sui- 
vantes : messes « a cappella » a 5 v., op. 40, 45- 
86 ; Missa solemnis i\ 5 v. avec orch., op. 98 ; 
messes a 3 v. mixtes avec orgue, op, 10, 19, 47 
(ad lib. a 3 v.), 67, 71 (« a cappella »), 113 ; 
messes a 4 v. d'hommes, op. 33, 41 ; messe a 

3 v., op. 39 ; messes a 2 v., op. 22, 66, 79 ; 
2 messes a 1 v., p. chceur d'enfants, op. 82 : 
des Begitiem, op. 50 (a 4 v. mixtes, avec petit 
orch. ), 53 (a 4 v. d'hommes « a cappella »), 69 a 
(facile, a 4 v. mixtes avec orgue), 69 (a 2 v. 
avec orgue) ; Libera me, op. 120 (a 4 v. avec 

4 trombones et orgue) : des litanies a 4 v.. 



E 



op. 29, 87 (avec orgue), 55 (avec petit orch.) ; 
des graduels a 4 v., op. 28 c, 49, 52, 56, 58. 
72; des oflertoires op. 1, 8, 14, 28, 63, 115: 
des offer toi res de fetes op. 89, 91, 92, 95, 96, 
109; des Tedeum a 4 v., op. 5 (avec choral), 
46 (avec petit orch. et orgue), 114 (avec orch.) ; 
des hymnes, op. 4, 23, 42, 44, 73, 106 ; des 
Lamentations a 4 v. ; Stabat mater, op. 57 ; 
des chants p. la Semaine-Sainte, op. 31, 47 a, 
59 ; des chants de vSpres, op. 11, 16, 36, 83, 
84/88, 99, 100, 101, 102. 103, 105 ; des Canti- 
ques de Marie, op. 2 a, 7 a, 7 d ; des antiennes 
op. 9; des Ave if aria, op. 3, 74 : Magnificat, 
op. 48; des Cantiques du Sacr6-Cceur, op. 77, 
etc. etc. On pent ajouter a cela quelques oeu- 
vres vocales profanes, puis : Praktischer Leit- 
faden f. d Unterricht im romischen Choralge- 
sang (1896), Prahtische Chor-Singschule(b* &d., 
1908) et un Vademecum p. les joueurs d'har- 
monium. 

Mltterwurzer, Anton, c&ebre chanteur 
scenique (baryton), ne* a Sterzing (Tyrol) le 
12 avr. 1818, m. a Doubling, pres de Vienne, le 
2 avr. 1872 ; neveu et el6ve de Gaensbacher (v. 
ce nom), chanta comme enfant de choeur au 
dome de St-Etienne et debute plus tarda Inns- 
bruck, dans le role du chasseur de « Nacht- 
lager zu Granada ». Apres avoir chante plu- 
sieufs ann£es sur de petites scenes de province, 
en Autriche, il recut en fin, en 1839, un enga- 
gement a TOp£ra de la cour, a Dresde. II y 
resta jusqu'au jour de sa retraite, en 1870. M. 
6tait un chanteur hc^nique de premier ordre 
et excellait surtout dans les operas de Marsch- 
ner et de Wagner (« Tannhauser », « Lohen- 
grin »), ainsi que dans * Don Juan », « Zar 
und Zimmermann », etc. 

Mlttmann, Paul, n£ a Habelschwerdt le 
18 juin 1868 ; £l&ve de W. Kothe, au seminaire 
de sa ville natale, est organiste a l^glise 
St-Michel, a Breslau, en mime temps que cri- 
tique musical et compositeur de choeurs p. v. 
d'hommes, p. v. de femmes et p. v. mixtes. II 
a Icrit en outre des lieder en dialecte sile- 
sien. 

Mlxolydien, v. modes ecclesiastiques et 
[musique] grecque. 

Mlxte, se dit 1° d'un ensemble de voix 
forme pour une part de voix d'hommes et pour 
l'autre de voix de femmes ou d'enfants (chceur 
mixte : ital. coro pieno ; lat. plenus chorus ; 
all. gemischter Chor ; angl. mixed ou full cho- 
rus). C'est ce melange de timbres (oppose" au 
chceur p. « voix 6gales ») qui permet au com- 
positeur le plus grand nombre de combinai- 
sons diverses. — 2° dans la th^orie vocale, d'un 
son dont Tintensit^ est moindre aue celle que 
peut fournir la voix entierementaevelopp6e et 
qui semble participer a la fois de la voix de 
lite et de la voix de poitrine (voix mixte). II 
s'apit en realit£ d'une voix de poitrine dimi- 
nuee, contenue, a laquelle les Italiens donnent 
le nom de mezza voce. 

Mixture, syn. de fourmture et de pi.ein 
jfii (v. ce motf. 

Mizler, Lorenz-Ciiristoph (anobli plus tard 
sous le nom de M. von Kolof), musicographe, 
n£ a Heidenheim (Wurtemberg) le 25 juil. 
1711, m. a Varsovie en mars 1778 ; suivit le 
gymnase a Ansbach et £tudia, de 1731 a 1734, 
la philosophie a Leipzig ou il eut des lecons de 
piano etde composition de J.-S. Bach. En 1734, 
il prit le grade de « Magister » et soutint cette 
these : quod musica ars stt pars eruditionis 
musictr (imprhnee en 1734: 2' ed. avec leger 



byG< 



IC 



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GQH 



Ml.YNAHSKl — MUDK 



changement dans le titre, 1736). Apres avoir 
continue ses etudes a Wittenberg, il se pr£- 
senta comroe privat-docent, a Leipzig, en 1737, 
et tit des cours de mathemathiques, de philo- 
sophic et de musique. II fonda en 1738, a Leip- 
zig, la Societdt der musikalischen Wissen- 
scnaften, dans laquelle Bach entra aussi plus 
tard, bien quil ne se soit jamais beaucoup 
pr^occupe du but principal de cette society : 
etablir les lois de la composition ; il preferait 
laisser ce soin a d'autres. En 1743, un comte 
Malachowski le fit venir a Konskie, en Polo- 
gne, corn me precepteur de son ills ; mais quel- 
ques annees plus tard, M. se rendit a la cour 
de Varsovie, ou il fut anobli et nomme conseil- 
ler aulique. II recut en 1747, de lLIniversite* 
d'Erfurt, le diplome de docteur en m£decine. 
M. fut un des premiers qui publiat une sorte 
de revue musicale sous le titre : Neu eroffnete 
musikalische Bibliothek, oder Grundliche 
Nachricht nebst unparteiischeni JJrteil von 
musikalischen Schriften und Buchern (1736- 
1754). Un autre periodique, paraissant pat 
livraisons mensuelles d'une feu i He in-8° : 
Musikalischer Staarslecher (comptes-rendus 
d'oeuvres de musique pratique), ne parut que 
jusqu'au nume>o 7 (1739-1740). M. a 6crit, en 
outre : Die Anf'angsarunde des Generalbas- 
ses, nach mathemaltscher Lehrart abgehan- 
delt (1739), puis une plaisanterie en latin : 
Lusiis ingenii de prtesenti bello etc, (1735, 
dedie au comte Lucchesini, Tun des fonda teurs 
de la « Societat ») dans laquelle il representait 
le cours probable de la guerre de Tempereur 
Charles VII avec la France* par le rapproche- 
ment et Teloignement de difle rents sons. II a 
encore ecrit une trad. all. excel lente du Gra~ 
dus ad Parnassum de Fux (Gr. ad P. odei* 
Anfuhrung zur regelmdssigen musikalischen 
Komposition, 1742 ; ou surgit la fameuse in- 
vention de M. : les quintes cachets, a parte 
post!). Ses compositions (odes, suites, senates 
de flute) ont peu de valeur. 

Mlynarskl. Emil, ne a Kibarty (Gouv. de 
Soubalki) le 18 juil, 1870 ; eleve du Conserva- 
toire de St-Petersbourg (L. Auer), fut succes- 
sivement second chef et chef d'orchestre des 
concerts de TOpera de Varsovie (1893), chef 
d'orchestre et professeur de violon a TEcole 
imp. russe de musique d'Odessa (1894-1897), 
premier chef et regisseur de l'Opera de Var- 
sovie (1899-1903), directeur des concerts de la 
Philharmonie (1901-1905) et directeur du Con- 
servatoire de Varsovie (1904-1907). M. vit de- 
puis lors a Londres. II a obtenu, en 1898, a 
Leipzig, le Prix Paderewski (concerto de vio- 
lon, en re min.). M. a publie des pieces de 
violon, des melodies et il a ecrit plusieurs 
operas. 

M. M, = METRONOME M.ELZEL (V. ce DOm). 

Mockwitz, Friedrich, ne a Lauterbach 
(Saxe)le5 mars 1785, m.a Dresdeendec. 1849; 
connu par ses reductions tre* habiles p. piano 
a 4 ms (les premiers de Tespece) d'oeuvres 
classiques p. orchestre. 

Mocquereau y Dom Andre, ne a La Tes- 
soualle, pres de CholJet (Maine-et-Loire) le 
6 juin 1849 ; £leve a Paris, prit part, tout 
jeune, aux seances classiques de musique de 
chambre de Ch. Dancla. comme violoncelliste. 
En 1875, il entra dans l'Ordre de St-Benoit, a 
Solesmes et se plongea, sous la direction de 
Dom Pothier, dans i'etude du plain-chant. II 
ne tarda pas a etre nomme maitre de chant 
ecclesiastique a I'abhaye de Solesmes, mais en- 



treprit plus lard de longs voyages dV^tudw* 
pour preparer Ja publication, des 1889. de Li 
Paleoaraphie musicale (v. ce titre). I>om M. 
est prieur de I'Abbaye St-Pierre de Soic^incs 
qui, a la suite de l'expulsion des ordres (19.3? 
a trouve* un asile dans Tile de Wight (Quarr 
Abbey, Ryde). C'est la qu'il continue ses tra- 
vaux et que s'ach£ve 1'ceuvre imposaute de 
1'Ecole de Solesmes, dont les representants 
principaux sont Dom Gderanger. Dom hx:*- 
biON, dom Pothier. Le merite essentiei et du- 
rable des Benedictins de Solesmes est d'atoir 
rendu au chant liturgique sa forme originals 
au moyen de I'etude comparee d'un tres grand 
nombre de manuscrits, d'avoir obtenu en outre 
que les abreviations et les deformations arbi- 
trages (tetles que celles qu'avait repandues 
VEditio Medicsea, apres 1600) ne recoiveotpw 
la sanction de la curie romaine. La nouvelle 
Editio Vaticana. ordonnee par le pape Pie X, 
en 1904, est base*e sur les sources les plus ju* 
ciennes. S'il est vrai qifau dernier moment oo 
abandonna le projet d imprimer cette edition 
en notation moderne (ainsi que les essais dea 
Benedictins de Solesmes lavaient fait prevoir), 
ce fut par une simple mesure de prudence et 
que Ton ne peut qu'approuver, puisque la ques- 
tion complexe du rylhme du plain-chant n est 
point encore tranche definitivement L'im- 
pression de la « Vaticane » en notation chorale 
laisse done a bon droit la question encore ou- 
verte. Quelques-unes des Etudes que M. a pn- 
bliees avec les fac similes de la Paleography 
ont 6te tirees a part : De V influence de (accent 
tonique et du cursus sur la structure melodt~ 
que et rythmique de la phrase gregorienne , 
Origine et developpentent de la notation neu- 
matique. Une autre etude : Du role et fie la 
place de Vaccent tonique latin dans le rythmt 
gregorien, a rencontre une tres vive opposition, 
car 1'auteur y bouleverse Unites les notiooa 
traditionnellesdela prosodielatine. Les accents 
Ave maris stella rep resen tent pour M. noa 
pas des trochees, mais des iambes. car lacceni 
n*est pas pour lui le « temps de repos ». mats le 
« temps d'elan ». Le systeme tout a fait paro- 
culier qui resulte de ces donnees a ete eipoee 
par Dom M. dans un ouvrage considerable : L* 
nombre musical gregorteti ou Rythmique <r^*- 
gorienne (I, 1908), ouvrage qui donne en meme 
temps la formule classique de la theorie de 
Tequivalence absolue des different* son? de la 
melopee pregorienne. De plus, Dom M.a ecrit: 
L'art gregorien, son but, ses precedes. *e* <*- 
raclirres; Petit trait** de psalmodie: La *^* 
modie romaine et Vaccent tonique latin (i«fr. 
Notes sur Vinfluence de Vaccent et du curt** 
tonique latins dans le chant ambrosien (189^; 
MiHhode de chant gregorien (1899). 

Mode, 1. (lat, modus), syn. de ton. gimro*, 
£chelle, par ex. m. lydien {modus ludiusK etc; 

V. MODES ECCLESUbTIQUES. — 2. (lat. mod*** 

Chez les anciens theoriciens de la masiqo^ 
proportionnelle (xn« et xm* s.), schema ntb- 
mique pour la formation de la melodie. ex : 

■ ■ (tongue, breve) repute dune facon conti- 
nue (trochee) ou || (breve, longue: iani^*; 

■ ■ ■ (tongue. bre\e, breve ; daclyleu oo en- 
■ ■ (breve, breve, tongue ; anapesiet. 



I 



core 



Un 5 e m. compost seulement de longue* et 
un 6 e , de breves, sont dune importance se- 



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MODES ECCLESIASTIQUEs 



669 



condaire. J.-B. Beck et P. Aubry ont essaye" 
d appliquer le systeme des m. aux chansons des 
trouveres. — 3. Designation, dans la thdorie 

Sroportionnelle des xv« et xvi« s., de la valeur 
e la maxime (m. majeur; modus major) et 
de la longue (m. mineur ; modus minor). La 
valeur temaire de la maxime (ra. maieur par- 
feit ; modus major perfectus) et celle de la 
longue (m. mineur parfait ; modus minor per- 
fectus) pouvaient Stre indique's a Tarmure au 
moyen de d liferents signes, ainsi que nous 
Tapprennent plusieurs th^oriciens de l'£poque. 
Cf. Joh. Wolf, Gesch. der Mensuralnotation 
von 1250-1460 (p. 9l) ; H. Riemann, Studien 
tur Geschichte der Notenschrift (p. 254 as.) et 
Gesch. der Musiktheorie (p. 273 ss.). Cepen- 
dant, dans la pratique, ces indications ne se ren- 
contrenl que tres rarement et Ton en est reduit 
en general a conclure de la division temaire 
de ces valeurs, d'apres certaines particularity 
de la notation. Celles-ci (appelees signa impli- 
cita ou intrinseca, par opposition aux signa 
tndieialia, signes de mesures) consistaient, 
pour le mode majeur parfait, dans l'apparition 
de trois maximes pleines (noircies ; v. hemio- 
Ua), pour le mode mineur parfait dans celle 
de trois longues pleines (noircies) ou de deux 
silences, correspondant chacun a la valeur 
d'une breve, au debut d'une unite" de mode 
(perfection). Lorsque les chiflres 3 ou 2 (v. di- 
minution) etaient adjoin ts au signe de temps 
IO 3, O 2), celui-ci devenait signe de mesure 
u mode mineur (modus minor), puisque la 
longue prenait de ce fait la valeur qu'avait au- 
paravant la breve. — 4. (all. Tongeschlecht). 
Terme dont on se sert, de nos jours, pour 
designer Fordre des rapports d'une se>ie de 
sons avec une fondamentale qui leur est com- 
mune a tous. II y a deux sortes de m. : le m. 
majeur et le m. mineur (v. ces mots). Tandis 

3ue les tons obtenus au moyen d'armures 
ifte rentes ne sont que de simples transpo- 
sitions de lechelie fondamentale, la concep- 
tion des tons ou des accords de modes diffev 
rents est difte rente par essence (v. son et 

HARMON IE). 

Modes eccl6slastiques, nom que Ton 
donne aux diverses octaves que t'on peut obte- 
nir en fragmentant l'^chelle fondamentale (v. 
ce mot). Ces divers fragments Itaient consid£- 
res, soit a F6poque du style homophone, soit 
m£me a celle de la floraison du contrepoint 
(style polvphone), comme autant de tons ou de 
modes di fie rents, de facon analogue a nos mo- 
des majeur et mineur ou aux octaves des 
Grecs. Ledeveloppemenlde la musique harmo- 
nique, la dScouvertede r importance des accords 
consonants (ace. de trois sons) et de leurs rap- 
ports a l'inlerieur de la tonalite (tonique, do- 
minantes) devaient infailliblement amener la 
suppression des m. e. et la formation de deux 
modes seulement : majeur et mineur. Le nom 
de m. ecclesiastiques^ donne aux fragments de 
Techelle fondamentale. provientdu fait que les 
theoricieos du moyen age avaient coutume de 
rapporter a Tun ou a l'autre de ces modes 
chacune des melodies liturgiques, selon son 
etendue et sa cadence finale (v. tonalite). — 
Les premiers musicographes occidenfaux qui 
parlerent de m. e. (Flaccus Alcuin, au vni* s. ; 
Aurelien de Reomd, au ix« s.) ignoraient tota- 
lement leur analogie avec les modes adoptes 
par la musique grecque et se contentaient de 
les numeroter, soit commc modes 1 a 8, soit 
comme modes authentiques 1 a 4, et modes 



plagaux 1 a 4 (v. plus loin). Par contre, les 
indications des musicographes byzantins, de 
Pachymere et de Bryennius en particulier, per- 
mettent de d^couvnr les traces de la transfor- 
mation du systeme antique en celui du moyen 
age. L'ancienne Eglise byzantine distinguait 
£galement8 m. e. (oxtw flX ot K m * ls les num^- 
rotait de 1'aigu au grave ; a savoir les modes 
authentiques (xupux) : 



1 pr mode (a) « soit — sol* 
2 Bie mode (p) = fa* — fa 3 
3 me mode M =■ mi * — . mi 3 
4 m « mode (8) = re* — re 3 



et les modes plagaux (Tzkdyioi) de ces quatre 
m. e. principaux, places, comme les anciens 
modes secondares (hypo-), une quinte (non pas 
une quarte) au-dessousdes modes authentiques : 

l er m. plagal = ut * — ut 3 
2 m * m. plagal = si • —si* 
3 m * m. plagal = la l — la * 
4 rot m. plagal = sol ! — sol * 

Le quatrieme mode plagal de cet ancien sys- 
teme byzantin reposait done sur le son que les 
theoriciens occidentaux, a partir d'Odon de 
Clugny, designerent sousle nom degamma(V) % 
en le consideVant comme indispensable au 
grave du systeme tonal ; cependant le mode 
plagal occidental le plus grave (v. plus loin) ne 
descend que jusqu au to 1 (dans les anciens 
traitea, avant l'apparition du nom I\ ce son 
porte le nom de Quintus primo [!]). II semble 
que le systeme theorique des m. e. nans l'Eglise 
grecque ait emprunte* aux dernieres manifes- 
tations de la pratique musicale antique Yaccord 
lydien de V octave moyenne mi * - mi 2 : 

mi* fa$* sol§* la* si* ut§* r*$ 3 mi 3 

pour en faire une £chelle fondamentale nou- 
velle. Celle-ci fut representee par les premieres 
lettres de l'alphabet 

A R T i t 1 E Z II i s A 

et plus tard au moyen de syllabes de solmi- 
sation : 

iz\ ftou Ta At xE Za> vli t:A 

Dans les debuts, on ajoutait aux lettres des 
martyres (fxapiyptaO ou signes destines a rap- 
peter leur signification dans l'ancien systeme et 
a faciliter ladoption du nouveau (v. [musiqueJ 
grecque): 



A, 


liypate du dorien portait un 5 


B, 


» phrygien » 5 


r. 


» lydien » v 


A, 


» mixotydien » < x 



by CiC 



et de m^me chacune des quintes supeVieures 
de ces sons. Chose Strange, les martyres se 
maintinrent dans la th£orie de la musique by- 
zantine jusque dans les premieres anne'es du 
xix« s. On comprend ainsi 1'emploi tr£s parti- 
culier que Pachymere put faire des anciennes 
denominations, soit (les ^chelles ^tant expri- 

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IC 



<;;<> 



MODKS ECCLKSIASTIOIES 



mees au moyen das syllabes modernes, sans 
diese ni bemol) : 



SOl' 2 — SOI 3 : 

fa* — fah 
mi* — mi 3 r 
re * — re 3 , 
ut* — tit*, 
si ■ — si s , 
to 1 - fa*, 
soJ l — sol *> 



hypermixolydien (l er mode) 
mixolydien *(2 ,ue mode) 
lydien (3™° mode) 
phrygien (4 m « mode) 
dorien (l cr mode plagal) 
hypolydien (2 m « m. plagal! !) 
hypophrygien (3 me m. plagal) 
hypodorien (4 me m. plagal). 



On voit ici que les modes principaux et les 
modes secondaires sont a uae distance dequarte 
leg uns des autres, tandis que ceux qui portent 
le meme numero d'ordre dans les deux series 
sont a une distance de quinte. U va de soi que 
si ' — si 1 ne fut jamais une forme secondaire 
de fa * — fa 3 , mais que Ton appelait simple- 
ment xuptoi les quatre modes aigus, et Tzldrtoi 
les quatre modes graves. L'£chelle la plus 
aigue, sol* — *o£ 3 , n'est qu'une transposition 
d'octave de la plus grave. Cette numerotation 



conlradictoire lit done bientot place a uDe 
autre, plus logique : 



sol * — sol 9 4» c mode 
fa 1 — /a 3 3 Me mode 
mi * — mi*% mt mode 



re* 


— 


re 2 


1' 


ut* 


— 


Mt 3 


3' 


si l 


— 


si* 


2« 


fa« 


— 


la* 


1< 



mode ou 4 a 
* m. plagal 
p m. plagal 
" m. plagal 



mode plagal 



et pareille a celle que les musiciens ocridea- 
taux uttliserent des le debut, preuve qae la 
transformation s'opera au plus tard dans le 
courant du vm« s. La signification aonoredes 
lettres A B V A E Z II changea en meme temps, 
en ce sens que, tout naturellement, la leltreA 
representa desormais la finale du 1» r mode (re). 
Mais les martyres, eux, nese deplacereat pas, 
en sorte que la notation conserva le reflet des 
deux nomenclatures contradictoires, ancienae 
et nouvelle : 



re et la, finale et quinte du l er mode (dorien) martyre © (phrygien) 
mi et*«i, » » 2" e » (phrygien) > X (lydien) 

faietut, » » 3 me » (lydien) » p. (mixolydien) 

ut et sol, quinte du 3 m * et finale du 4 me mode » 6 (dorien). 



En Occident aussi, mais pour autant que nous 
le savons, au x« s. seulement, apparait une 
notation qui fait usage des lettres de l'alphabet 
latin, dans le sens d'une gamme majeure 

A B CSV* DEFG'/iA 

repre*sentant les sons ut*, re*, mi*, fa* y so* 2 , 
/a*, si*, ut a . Cette signification des lettres de 
l'alphabet musical (v. ce mot) fut deplace^e en- 
core d'une tierce au grave, par Odon de Clu- 
§ny. L 'appellation antique des m. e. en usage 
e nos jours dans l'Eglise romaine et dans 
l'Eglise grecque, a de nouveau une signification 
autre que celle que lui donnaient les Anciens. 
Eile fait sa premiere apparition dans une Alia 
musica que Gerbert (Script. 1) a publiee sous 
le nomde Hucbald et dont l'auteur, se mepre- 
nant sur le sens d'un passage de Ptol£mee, 
adapta aux modes ce que ce dernier dit de la 
diflerence d'intonation des echelles transpo- 
sees (cf. Riemann, Gesch. der Musiktkeorie, 
p. 11). Notons enfin que, jusqu'au jour ou Guy 
d'Arezzo prit I'hexacorde comme base de son 
sysleme de solmisalion, l^chelle tonaledonton 
seservaitpourdSmontrer la structure des m. e. 
fut divisee en teHracordes, a la maniere antique 
(v. [musique] grecque, I) : 



r 

L_ 



ABCDEFG || a t> \ cdefg* 

i i J i 



i i i 

Graves Finales 



Superiores Excel - 
lenles 



Les modes ecclesiastiques du systeme occi- 
dental sont les suivants : 1. Le premier m. e. 
ou le premier m. authentique (Authentus pro- 
tusj D E F G a fc| c d (= re - mi * fa - sol * la * 
si * uV s n ;;{ ), dit, a partir du ix« s., M. dorien 
idorius) ; 2. Le deuxieme m. e., ou premier m. 
plagal (Plagius proti, plagis proti, plaga proti; 
lateralis, subjuyalis proti) ABCDEFGa 
(— fa* si 1 ut * re * mi * fa * sol * la *), M. hypo- 
d(»rien (hypodoriusj ; 3. Le troisieme m. e., 
ou deuxieme m. authentique (Authentus deu- 



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tents) EFGatjcde(= mi * fa * sol * la * « J 
ut* re* mi*), m. phrygien {phrygius) ; h. Le 
quatrieme m. e., ou deuxieme m plagal (Pla- 
gius, etc. deuteri) B C D E F G a ]j (=si l v* 1 
re* mi s fa* soZ* la* si*U *. hypophrygien 
(hypophrygius) ; 5. Le cinquierae m. e., oa 
troisieme m. authentique {Authentus trite) 
FGat]cdef(-/a* sol* /a 1 si* ut* re^nw 1 
fa 3 ), m. lydien (lydius); 6. Le sixieme m. e., 
ou troisieme m. plagal (Plagius triti) C D E FG 
a'jj c(= ut* re 1 mi 1 fa* sol* /a * ri * «f ^ i. 
hypolydien (hypolydius) ; 7. Le septieme m.e., 
ou quatrieme m. authentique (Authentut U~ 
trardus) G a § c d e f g (— sol * la * si * ut 3 rr a 
mi * fa 3 sol 3 ), M. mixolydien (mixolythut) ; ^ 
Le huitieme m. e., ou quatrieme m. plafral 
(Plagius tetrardi) D E F G a {j c d (= re s mi* 
fa* sol* la* si* ut 3 rt ;s ), m. hypomixolydbs 
(hypomiccolydiuSy a partir du xi« s). On fa 
duisait les modes plagaux (les 2 a % 4*% &" ; 
8 mc modes) des authentiques, en transportaota 
l'octave inferieure la quarte placee au-dewos 
de la premiere quinte du m. authenliqae. ex 
Da 4- ad = authentique, AD -f- a =■ p^* 
gal ; le son fondamental (tonique ; fit'ali*\te 
ces modes n'etait pasle son extreme de locus*. 
mais se trouvait au milieu de celle-ci, coma» 
quatrieme son de lechelle ; la « finale * da 
l er et du 2 me mode est par consequent D. edit 
du S mt et du 4» e : E, celle du 5« e et du 6* r : F, 
celle du 7 Me et du 8»« : G. Le 1" et le 8» c model 
ne sont done point ideniiques, comme on poor- 
rait le supposer au premier abord. On wi* 
d'apres ce qui precede qu'aucun des qoatre 
modes authentiques n'a C (ut) ou A (la) coimm 
finale ; il manque done precisement !*•» dew 
seuls modes que nous admettions de nos joors : 
(ut) majeur et (la) mineur. C'est pourquoi le 
xvi« s., qui le premier comprit les principea de 
Tharmonie (cr Zarlino) et ouvrit la voir* an s}*- 
teme des tonalit^s raodernes, etablitdtui do«- 
veaux modes authentiques avec lrui>« corret- 
pondants plagaux : le cinquieme m. authenuqae 



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UNIVERSITYOF CALIFORNIA 



MODERATO — MODULATION 



«;71 



ionien) ul* re* mi* fa* sol* la* si* ui a , et le 
sixieme m. authentique (eolien), la* si* ut B 
re* mi z fa* sol 3 la 3 (aussi nomme modus pe- 
regrinits), ainsi que le cinquieme m. plagal 
ihypoionien)*/)/ 1 la 1 si 1 ul* re* mi* fa 1 sol*, 
et le sixieme m. plagal (hypoeolien), mi* fa* 
$ol * la* si* ut* re* mi *. II oxista de la sorte 
douze m. e. (cf. le Dodekachordon deGlarean). 
Le septieme m. e., le mode locrien (v. ce mot) 
ne pnt jamais de rdelle importance. Cf. le ta- 
bleau suivant : 



1. Dorien 



2. Hypodorieu 



l»gf^^^^ ^^ 



3. Phrygien 



4. Hypophrygieu 



Prf#g £ g^m 



5. Lydien 



^ 



-*-# 



^S£ 



6. Hypolydiea 



1 



7. Mixolydien 



tt=- 



l£ 



S. Hypomixolydieo 



gspgg 



£§ 



m 



wfm 



p. Ionien 



10. Hypoiouiea 



^ffff^ 



u j-* 



d-+ 



iM 



11. Eolien 



r9^ 






12. Hypoeolien 



g 



*£££. 



:t=t 



line nouvelle confusion, passagere, r^sulta du 
fait que Zarlino adopta les modes de Glarean 
mais les denoinbra a partir d'ut (authentiques) 



et de sol (plagaux) en montant : I. ionien, 
II. dorien, III phryffien, IV. lydien, V. mixo- 
lydien, VI. Eolien. N£anmoins, cette numeVo- 



• . T ' _ - — - -~— — .— — -—,, ..www _-_.-_..... 

Ulion, apres avoir ete" adoptee par toule une 
aerie d'ecrivains, futdelinitivementabandonnee 
(cf. Rieroann, Ge*ch. der Musiktheorie, p. 379 
*s). Quelques-uns des succes^eurs de Zarlino 
(entre autns Mersenne) s'obstinerent a consi- 
derer la numerotation et la denomination des 
m. e. comme in timementliees (dorien = 1« mode; 
nypodorien = 2"" mode ; phrygien =3 ,ne mode, 
elc.). lis deplacerent par consequent les noms 
des modes, en m&me temps que leur numero 
d'ordre, et lis en revinrent ainsi a la nomen- 
clature aue Pachymere a don ne'e com me £tant 
celle de Vancien systeme byzantin :«^-mM 
= dorien, re i — re* — phrygien, mi ■ —mi* 
-lydien, etc. (cf. <x Vierteljahrsschrift f. M. 
W.#, II, 49; toutefois, les essais duplication 
de Fleischer ne para ^ sent pasconcluants). No- 
tons eulin que la nomenclature byiantine mo- 
derne con fond, pour une raisnn qui n'a pu etre 
expliquee jusqu'a ce jour, le lydien et le phry- 
gien {mi * - mi * = lydien ;/ , o l -/a 1 " phry- 
gien). Au sujet de Tharmonisalion des m. e., 



byG< 



v. Mortimer, Choralgcsamj (1821). Cf. aussi 

TERM1NA1S0N et SOLMISATION. 

Moderato (ital.), indication de mouvement, 
que Ton doit interpreter comme une abi Avia- 
tion d'allegro moderato. 

Modernus, Jakobus (deson vrai nom Jac- 
ques Modekne, surnomme* aussi, a cause de 
son embonpoint, Grand Jacques ou Jakobus 
M. de Pinguento), fut maitre de chapel le de 
Notre- Dame, a Lyon. II etablit dans cette ville 
une irapriraerie de musique qui fonctionna de 
1532 a 1507, et imprima principalement des 
OBuvres de contrapuntistes francais, mais aussi 
2 livres de messes de Morales. Les publica- 
tions les plus celebres de M. sont : Liber X 
missarum (1532 et 1540), Motetti del (tore (9 
livres, 1532-1542), Paragon des chansons (5 li- 
vres, 1538). M. composait aussi et £dita lui- 
meme des chansons a 4 v. et des motets a 5 et 
a 6 v. que Ton n'a cependaut pas retrouves 
jusqu'a ce jour. 

Modulamen, Modulatlo, Modulus, v. 

MOTET. 

Modulation, passage d f un ton dans un au- 
tre (de meme mode ou de mode different), ou, 
si nous faisons usage de la nomenclature mo- 
derne : changement de tonalite* (v. ce mot), 
c.-a-d. passage du caracte re detoniqued'un ac- 
cord a un autre (cf. functions). On etablit une 
distinction entre la m. passagere (all. Aus- 
weichung), immediatement suivie du retour a 
la tonalite primitive, et la m. reelle. Ainsi le 
theme d'une sonate renferme sou vent des m. 
passage res, mais la m. proprement dite appa- 
rait seulement avant Fen tree du second theme, 
tou jours ecrit dans une tonalite" dUTe rente de 
celle du premier. Du reste, dans toute oeuvre 
musicale formant un tout absolu, les parties 
memes qui ne Be meuvent pas dans la tona- 
lite* principale restent sous ('empire de cette 
tonality : les diverses tonal ites secondairea 
n'ont de signification reelle que par leurs rap- 
ports avec la tonalite principale, en sorte que 
les m. d'une oeuvre, en tant qu'enchainements 
de tonalitds, sont soumises aux m£mes consi- 
derations que les enchalnements d'harmonies. 
C'est la parents des tonalites qui sert de norme 
pour la m., parent^ qui n'est autre que celle 
des accords principaux (toniques). La m. d'un 
ton a un autre qui n'est parent du premier 
qu'au second degre (c.-a-d. indireclement) doit 
etre en quelque sorte justifiee apres coup par 
le passage a une tonalite parente au premier 
degre\ exactement comme cela se passe pour 
les enchainements d'accords eloignes. Cf. pa- 
ri-nte des sons. On distinf ue enfin entre la 
simple succession de plusieurs phrases dans 
differentes tonalites, procede aui s adapte prin- 
cipalement aux morceaux de danse et aux for- 
mes analogues (rondo, scherzo), et la m. pro- 
prement dite qui, au moyen d'une succession 
d'harmonies, occasionne le changement des 
fonclions harmoniques. Riemann, le premier, 
par la designation double de I'accord qui change 
de fonction (ex. : T 6 = S 6 , ou T 1 * — D 7 , etc.), 
a ouvert la voie a une etude syst^matique et 
approfondie de la m. Cf. H. Riemann, Syste- 
matische Modulatwnslehre (1887), Katechis- 
mus der Harmonie- und Modulationslehre 
(3«e\i., 1906), Elementarschulbuch der Har- 
monielehre (1906) et la brochure de Max Reger, 
basee sur les memes principes, Beitrdge zur 
Modulation (1903). — L'id^e de la m. propre- 
ment dite &ait absolument e*trangere a la mu- 
sique anterieure a 1550 env. Cf. muance. ^ 

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IC 



ffi-2 



MODUS — MOLITOK 



Modus (lat.h mode (v. ce mot). 

Moehring, Ferdinand, compositeur d'oeu- 
vres chorales p. v. d'hommes, n6 a Altruppin 
lel8janv. 1816, m. a Wiesbaden le l« r mai 
1887 ; suivit lea eours de l'Ecole des Arts et 
Metiers, mais entra ensuite dans les classes de 
composition de l'Acade*mie royale, a Berlin. En 
1840, M. devint organiste et directeur de mu- 
sique a Saarbrucken ; il recut en 1844 le titre 
de a Directeur royal de musique » et fut nomm£ 
l'annee suivante organiste et maitre de chant 
a Neuruppin. II passa les dernieres annees de 
sa vie dans la retraite, a Wiesbaden. M. a 
compost, outre ses quatuors p. v. d'hommes, 
tres repandus en Alleraagne (p. ei. l'energique 
Normannenztig), des oeuvres vocales et instru- 
mental de presque tous les genres (ainsi que 
2 operas), mais qui ont cependant trouv£ 
moins d'echo. Des monuments ont 6ie Aleves a 
M. en 1894 a Wiesbaden, en 1897 a Neuruppin. 
Cf. Mobius, F. M. (Stolp, 1893). 

Moerfcke, Oskar, u6 a Cobourg le 10 aout 
1839 ; fut bassoniste a Torchestre du Thea- 
tre de Cobourg, de 1856 a 1866, puis chef d'or- 
chestre de theatre dans diflerentes villes, et 
vScut a Munich, de 1878 a 1882. II habite Ber- 
lin depuis lors, collabore a quelques revues et 
ecrit de nombreuses oeuvres : 2 symphonies, 
de la musique de scene, des chants avec or- 
chestre, etc. 

Moeser, Karl, violoniste distingu6, ne" a 
Berlin le 24 janv. 1774, m. dans la meme ville 
le 27 janv. 1851 ; fils d'un musicien (trom- 
pette), recut de son pere les premieres lecons 
de violon et eut plus tard pour maitres Boett- 
cher et Haacke. Apres un engagement de 
courte dur£e a la Chapelle royale, il alia a 
Hambourg ou ses relations avec Rode et Viotti 
lui donnerent Tidee de poursuivre ses Etudes. 
II voyagea, revint en 1811 a Berlin, ou it fut 
de nouveau engage a la Chapelle royale, et re- 
cut, vers 1840, le titre de « maitre de chapelle 
royal ». Ses compositions n'ont pas grande va- 
leur. Parmi ses eleves, on compte, entre au- 
tres, Karl Muller etson pronrefils : August M., 
n§ a Berlin le 20 d^c. 182o, m. pendant une 
tournee de concerts en Ame"rique, en 1859. Ce- 
lui-ci a fait graver quelques pieces de piano 
(op. 4, Fantaisie sur le « Freischutz »). 

Moffat, Alfred-Edward, ne a Edimbourg 
le 4d6c. 1866 ; Sieve de Bussler, a Berlin (1882- 
1888), vit depuis lors tantoten Angleterre, tan- 
tot en Allemagne. M. est un compositeur tres 
f£cond (4 cantates p. v. de femmes, des duos, 
des chants d'ecole, un quatuor p. piano et ar- 
chets, une quantite" de pieces de piano, etc.)et 
il a publie : The Minstrelsie of Scotland (200 
melodies e*cossaises, chez Augener), 40 High- 
land reels and strathpeys (p. le piano), des 
arrangements de sonates de Furcell et de Han- 
del (avec realisation de la basse chiftree), etc. 

Mohr, 1. Hermann, ne* a Nienstedt, pres 
deSangerhausen, le 9oct. 1830, m. a Philadel- 
phie le 26 mai 1896 ; e1eve du seminaire d'ins- 
tituteurs d'Eisleben, s'etablit en 1850 a Berlin, 
ou il fonda le Conservatoire de Luisenstadt et 
dirigea des societ^s chorales d'hommes. II fut 
ensuite, a partir de 1886, professeur au Con- 
servatoire Zeckwer, a Philadelphia M. est 
connu surtout comme compositeur d'oeuvres 
chorales p. v. d'hommes ; mais il a aussi ecrit 
de la musique de chambre, des morceaux de 
piano et une cantate : Kergmannsgruss. — 2. 
Adolf, ne" a Munich le 23 sept.1841 ; destine a la 
••rriere medicale par sa famille, qui s'eUait fix£e 



tot apres sa naissance a Copenhague, ne tarda 
pas a s'adonner a la musique, sur les conseils 
de Niels Gade. II se rendit alors a Berlin et y 
travailla, sous la direction de Hans de Bulow. 
de Weitzmann et de Rich. Wuerst. M. fat en- 
suite chef d'orchestre de theatre a Ri|a, a 
Dusseldorf, a Hambourg, etc. et se voua sp£- 
cialement a la composition sc£nique : Lorelei}* 
Der Vetter au* Bremen, Der aeuUche Mi- 
chel. 
Molck, Heinrich, ne* a Gross-Himstedt le 

7 sept. 1825, m. a Hanovre le 4 janv. 1889; 
eleve de Hauptmann, compositeur de musique 
p. v. d'hommes, e*tait organiste de la * Markt- 
kirche », a Hanovre. M. a public un recueil 
de plus de 300 melodies de chorals (3* ed., 
1857). 

Molique, Wilhflm-Bernhard, celebre vio- 
loniste et compositeur, ne* a Nuremberg le7 oct 
1802, m. a Cannstadt, pres de Stuttgart, le 10 
mai 1869 ; fils d'un musicien qui lui donna les 
premieres lecons de diflfe*rents instruments, fit 
son education musicale aux frais du roi Maii- 
milien l* r de Baviere, sous la direction da con- 
certmeister Hovelli, a Munich. II fut ensuite, 
pendant quelque temps, membre de rorchestre 
du theatre « An der Wien ». a Vienne, puis, 
en 1820, il succeda a Rovelli, a Munich. De 
1826 a 1849, il remplit le poste de concertmeis- 
ter de la cour, a Stuttgart, d'oii il se fit avan- 
tageusement connaitre, par de nombreuses 
tournees de concerts dans son pays et a Fetran- 
ger. II abandonna ce poste en 1849 et elut do- 
micile a Londres, ou il trouva un accueil excel- 
lent, tant comme solisteque comme quartettiste 
et oil il occupa des lors une haute situation 
dans l'enseignement. II se retira en 1866 a 
Cannstadt. Les compositions de Molique, en- 
core apprecie"es de nos jours, sont : 6 concertos 
et 1 concertino de violon ; 1 concerto de vcelle; 

8 quatuors p. instr. a archet ; des morceaux 
concertants p. 2 violons, p. violon et piano, 
flute et piano, flute et violon ; des fantaisies. 
rondos, etc. p. violon ; 2 trios p. piano et ar- 
chets ; 1 symphonie ; 2 messes et un oratorio: 
Abraham (Norwich, 1860). 

Molitor, 1. Ludwig, ne* a Zweibrucken 
(Deux-Ponts) le 12 juil 1817, m. dans la meme 
ville le 12 janv. 1890; eleve, ponr la musique. 
du Conservatoire de Munich, fut premier con - 
seiller du tribunal de district, a Deux-Ponts. 
II a e"crit des choeurs p. v. d'hommes, deslie- 
der, des morceaux de piano, une grande messe, 
un Te Deum n un Stabat Mater, etc. — 2. P. 
Gregor, O. S. B., Ferdinand, fils aine de 
J. -Baptist Molitor (compositeur et reTormateur 
de la musique d'eglise cathoiique en Souabe. 
maitre de chapelle de la cathedrale de Cons- 
tance, puis de celle de Leitmeritz, ou il moo- 
rut en 1900), ne" a Sigmaringen le 18 juil. 1867: 
actuellement prieur de l'abbaye de Beuron. 
construisit lui-m£me I'orgue electro- pneuma- 
tique de l'eglise de 1 'abba ye et ecrivit de la 
musique d'eglise (messes, chants religieux [Ro- 
senkranz]). — 3. P. Raphakl-Fidelis, O. S. B., 
frere du precedent, ne* a Sigmaringen le 2 fevr. 
1873 ; fut eleve du gymnase de Constance puis 
entra au couvent des Be*n£dictins de Beuron et. 
apres y avoir acheve* ses etudes de theologie et 
de philosqphie. se fit ordonner prGtre a Rome, 
en 1897. De 1898 a 1904, M. fut lecteur de 
la faculte* de the*ologie (droit eccl^siastique, 
morale theologique) et organiste, a Beuron. I! 
est depuis 1904 prieur de Pabbaye de Be*n£dic- 
tins de Saint-Joseph, pres de Ccesfeld (West- 



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MOLL 



MONASTERIO 



673 



phalie). M. a ecritdes ouvrages de la plus haute 
Taleur : Die nachtridentinische Chot alreform 
(2 vol., 1901-1902, renter mant entre autres la 
preuve qu'Ulrich Hahn fut le premier impri- 
meur dun missel avec musique), Beformcho- 
ral (1901), Choralwiegendrucke (1904, comple- 
ment et extension des recherches commences 
par H. Riemann, dans « Notenschrift u. No- 
tendruck ») ; puis une s£rie d'4tudes sur les 
questions qui touch en t au plain chant : Eine 
werte Geschichte (1908),* Der gregor. Choral 
als Litutgie und Kunst (1904), unsere Lage 
(1904), /. Bheinberger (1904), etc. M. a ett 
appell par Pie X, en 1904, a faire partie de 
la commission consultative pour la publication 
des nouvelles Editions des livres liturgiques (cf. 

MOCQUEREAU). 

Moll (all., mineur ; du lat. mollis, doux). 
Le terme latin tnolle fut employ^ (probable- 
ment pour la premiere fois par Odon de Clu- 
gny, au x« s.), pour designer le B arrondi (J?, 
B tnolle ; b£mol) par opposition au B angu . 
leux (lj f |, B durum , le h des Allemands ; notre 
si), B durum 6tant synonyme de B quadra* 
turn ou quadrum, B mold de B rotundum. 
On appliqua ensuite ce terme a 1 hexacorde 
fa-re, qui com porta it non pas ft naturel, mais 
si bemol [B tnolle] (Cantus mollis, v. solmisa- 
tion), et hnalement, des le xvm* s., au mode 
et a l'accord comprenant la tierce mineure. 

Cf. Dl'R. 

Mollenhauer, 1. Johann, n£a Fulda le31 
aout 1798, m. dans la m£me ville le 30 aout 
1871 ; fondaleur dune fabrique c^lebre d'rns- 
truments a vent, /. M. et fits, a Fulda. Son 
01s, Thomas, n£ a Fulda le 22 fevr. 1840, tra- 
vailla aupi^H d'Ottensteiner (Munich), puis de 
Bohm dont les directions l'engag&rent a per- 
feciiotner encore la flute (la petite flute sur- 
tout), la clarinette et le hautbois. — 2. Emil, 
ne a Brooklyn (New-York) le 4 aout 1855 ; fils 
du violon it* te allemand, Friedrich M., entra 
com me violonfote, en 1871, dans TOrchestre 
Thomas, passa ensuite dans celui de Damrosch 
et devint successivement violon solo de TOr- 
chestre symphonique de Boston (1884-1888), 
directeur de TOrchestre Germania et de TOr- 
chestre des festivals de Boston et enfln, en 
18tf9, directeur de « Handel and Haydn So- 
ciety », a Boston. 

■toller (Mcei.ler), Joachim, dit simplement 
Joachim a Burgk (burg, Burck), n£ a Burg, 
pr&s de Magdebourg, versl.'»40, m. aMuhlhau- 
spo en Thuringe, ou il 6tait organ is te depuis 
1566 en v, le 24 mai 1616 ; Tun des plus re- 
marquables parmi lesanciens compositeurs de 
musique d'lglise protestante. On a conserve de 
lui 3 Passions, le Symbole de Nir£e et un Te- 
deum (1569. a 4 v.), O/ficium ss. comx etc. 4 
v. (1580), Vom heiligen Eheslaude (1f>85\ 40 
lieder), 30 geistl. Lieder (1594), Pnalmi gra- 
duum (1595), Bat monies bacrse 5 v. (1566), 
Sacrm cantiones 4-6 voc. (1573), Crepundia 
sacra 4 v. (lo96), Deutsche Liedlein (en ma- 
nure de villanelles, 1575 [20] et 1599 [40]), 
Geistliche Oden (1572, 1578, 1599, d'apies des 
poesies du superintendent de Mnhlhausen, 
Helmbold), etc. Le vol. XXII (26* ann&$, 1898) 
des publications de la • Geselli-ch. f. Musikf. » 
renferme 20 chants religieux allemands a 4 v. 
(1575), une Passion selon St- Jean a 4 v. 
(1566) et une Pa»sion d'aprib le Psaume XXII 
(1574) de M. Cf. Jordan, Aus de%* Gesch. der 
Musik der Stadt Mnhlhausen (1905). 



Matter, Johann-Melchior, £tait mattre de 
chapelle du margrave badois, a Durlach, lors- 
que, eu 1733, il fut appele a la direction de la 
musique d'eglise, a kisenach. M. fut un des 
compositeurs de musique instrument ale les 
plus feconds du xviu* s. La Bibliotheque de 
Carls rune poss^de de lui des centaines d'oeu- 



vres manuscrites : 169 symphonies, 14 ou ven- 
tures, 61 Cancer 
Concerti a 3. 



>y sympl 
d 5, 12 



2 Concerti a 4, 22 



Molto (ital.), beaucoun, trds ; allegro m., 
tres vile ; m. largo. Ires lentement, etc. 

Momigrty, Jerome- Joseph (de), theoricien ♦ 
meconnu de son temps mais qui n'en est pas 
moins le cr&Ueurde toutela theorie du phras£, 
ne a Philippe ville le 20 ianv. 1762, m. a Paris 
en juil. 183o ; devint, a rage de douze ans, or- 
ganiste a St Omer, puis passa a Ste-Colombe 
et, en 1785, a Lyon. 11 s'enfuit en Suisse pen- 
dant la Revolution, puis Itablit, en 1800, a Pa- 
ris, un magasin de musique ou il Idita entre 
auties ses propres ouvrages. Plus tard, il s'lta- 
blit a Tours, mais il semble 6trerentre a Paris 
peu de temps apres. M. a £crit : Cours con ip let 
d'harmonie et de composition d'apres une 
theorie neuve (1806, 3 vol.), puis : Expose suc- 
cinct du seul systeme muswal qui soil vrai- 
ment bon et cowplet (1809) ; La seule vraie 
theorie de la musique(iS23; ital. par E.-M. E. 
Santerra, Bolopne, 1823) ; Cours general de 
musique, de piano, d'harntonie et de compo- 
sition depuis A jusqu'a Z (1834). Enfin, le 2» 
vol. de la partie a Musique s> (1818) de Ja grande 
Encyclopedie methodique par ordre des ma- 
tieres (1« vol. par Fram^ry et Ginguen£, 1791). 
Ce volume, quoique bien sup^rieur au pre- 
mier, a pass£tout a fait inaper$u (cf. Ferreira 
da Costa). II renferme, auz articles Mesure f 
Motif, Perittde, Phrase, Ponctualion, Propor- 
tion elBhythme, un eztrait du « Couis com- 
plet > qui etablit lesens anacrousique forc^ du 
temps faible* lidentil^ des mesures binaire et 
terns ire, la distinction entre terminal son mas- 
culine et terminaison feminine, en un mot, 
Tessence m£me de toute la theorie du phras^. 
Lut*sy, Westphal, Riemann n'ont Hen dit de 
nouveau dans ce domaine, mais simplement 
r£p£t^, sans le savoir, ce que M. avait afftrm£ 
bien longtemps avant euz. Cf. H. Riemann, 
« Die Musik », III, 15 (1904). La commission 
des Etudes du Conservatoire de Paris (Gossec, 
Grltry, M6hul) refusa son approbation au 
Cours complet de M., et le ju$ement s£v&re de 
F^tis. soit sur cette oeuvre, s<»it sur le volume 
de V Encyclopedie, acheva de discr&Liter Tau- 
teur. Si cejuyement est justifil au point de 
vue des thrones harmoniques, queM. cherche 
a rattacher tr^s maladroitement au syst&me 
grec des t^tracordes, il ne faut pas oubliet que 
les definitions donn^es par M. de la consonance 
et de la dissonance sont remarquables et tr&s 
avancees pour 1 epoque. En fait de composi- 
tions, M. a laissd des quatuors p. instr. a ar- 
chet, des trios, des sonates de violon, des so- 
nates et autres o?uvres p. piano, des lieder, 
des cantates, une op^relte (Arlequin Cendril- 
lonj et une m^thode £l£mentaire de piano : 
Prentiere annee de lectins de piano f ot te. 

Momoletto, v. Albkrtim. 

Monaco OMvetano, v. Banchiepi. 

Monasterio, Jesus, violoniste distingue, n^ 
a Poles, dans la province espagnole de Santan- 
d^r, le 18 avr. 1836, m. a Santander le 28 sept. 
1903; llevede B6riot a Bruxelies, de 1849 a 
1851, fut bien tot nomml professeur de violon 



DICTIONNAIKE DB MU81QUB — 43 



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674 



MONBBLLl — MONN 



au Conservatoire de Madrid, violon-solo de la 
Ghapelle royale et de la musique de chambre 
royale. II a aussi jou6 avec grand succ£s en 
France et en Allemagne. 

Monbelli, Marie, cantatrice cllebre, n£e a 
Cadix le 15 fevr. 1843 ; Sieve de M™ Eugenie 
Garcia, a Paris, remporta de grands succ&s a 
Londres, com me pri madonna, et tit avec 
Ullmann des tournees de concerts sensation- 
nelles. 

De Mondonvllle, Jean-Joseph Cassanea 
(ajoutait a son nom, Cassanea, le nom de fa- 
mine de sa femme, de M.), violoniste et com- 
positeur, n£ a Narbonne le 25 d6c. 1711, m. 
dans sa villa de Belleville, jpres de Paris, le 8 
oct. 1772 ; fut violoniste a Lille, puis a Torches- 
tre des «c Concerts spirituels » a Paris, ou des 
motets de sa composition furent ex£cut£s avec 
un tel succ&s qu'il fut nommg musicien de la 
Chambre royale et devint, en 1744, intendant 
de la musique de la Ghapelle de Versailles. 
En 1755, M. succ6daita Roger, com me direc- 
teur des « Concerts spirituels » (jusqu'en 1762). 
Outre ses motets qui, malgr£ sa retraite de la 
direction des a Concerts spirituels », n'en sonl 
pas moins rest£s des morceaux du repertoire 
pendant nombre d'annles encore, M. a ecrit 
plusieurs operas et oratorios, des sonates a 3, 
op. 2 ; des Pieces de clavecin avec un violon, 
op. 3 (1733) et op. 5 ; 6 sonates p. violon seul 
(Les sons harmoniques, op. 4, 1735; avec des 
indications sur le jeu des harmoniques ; cf. 
Grillet, Les ancetres du violon et du vcelle, 
1901, vol. II, p. 127). Cf. M.-L. Galibert, J.-/. 
C. de M. (1856) ; Hellouin, Feuillets d'histoire 
(1903). 

Monferrato, Natale, chantre (1639) puis 
second (1647) et premier mattre de chapelle 
(1676) de r^glise St-Marc, a Venise ou il mou- 
rut en aofit 1685. M. a public : psaumes de 5 
a 8 v., op. 1 (1647) ; psaumes a 8 v., op. 2 
(1653) ; motets de 2 a 3 v., op. 3; Motetti a 
voce sola. op. 4 et op. 6 ; Motetti concertati 
2-3 v. (1669 et op. 18) ; Salmi concertati 
3 8 v., op. 8 et op. 16 ; Salmi brevi a 8 v. op. 
9 ; messes « a cap pel la t> de 4 a 5 v., op. 13 ; 
Missm et Magnificat, op. 15 ; antiennes a 1 v. 
op. 17 ; etc. 

Monhaupt. Franz n£ a Jackelsthal, pres 
de Friedland (Baviere), le25 aoift 1854; eldve 
du s&ninaireu'instituteursde Leitmeritz (1869- 
1872), fut mattre d'6cole a Raspenau, a Fried- 
land, a Carolinenthal (pres de Prague), puis 
directeur de Torphelinat de Prague. II est ac- 
tuellement directeur d'£cole a Leipa (Boh6me). 
M. est connu comme compositeur, pour avoir 
public etfait executer un quintette en ut maj., 
op. 11, p. piano et archets ; une Suite p. orch., 
op. 17 ; un op£ra populaire, Der Graf von 
Gleichen (Reichenberg, 1901); de nombreux 
lieder (la plupart sur des textesde Jul. Wolff) ; 
des choeurs ; des pieces de piano. 

Moniuszko, Stanislaw, compositeur polo- 
nais, n£ a Ubil, propriety de son p&re dans le 
gouvernement de Minsk (Lituame) le 5 mai 
1819, m. a Varsovie le4juin 1872; £leve de 
l'organiste Freyer, a Varsovie, et de Rungen- 
hagen a Berlin (1837-1839). Apr^s avoir p^nible- 
ment gagn£ sa vie pendant longtemps, comme 
mattre de musique et organiste de Feglise St- 
Jean, a Wilna, il fut nomme, en 18o8, chef 
d'orchestre de TOp^ra de Varsovie et plus tard 

Srofesseur au Conservatoire de la m£me ville. 
[. a 6crit des operas : Le camp dans les Apen- 
nins (Wilna, 1840), Ideal. Loterie (Varsovie, 



1846), Le ncuveau Don Quichotte, Balka (1847 
an concert, a Wilna ; 1854 au theatre ou ce 
fut le premier oplra national polonais). Flis 
(Varsovie, 1868), La comtesse (ibid., 1860), Le 
chateau des revenants (1865), verbum mobile 
(Varsovie, 1861), Porta (1869), Beata (1872). 
Betty, Rokiczana, Jawnuta ; 3 ballets ; des 
cantates : Milda, Croumine, Nijola, Pom 
Twardowska ; 7 messes ; 2 Requiem ; 4 lita- 
nies d'Ostrobram ; des hymnes religieuses ; de 
la musique p. Hamttt et pour les Joye*te$ 
commeres de Windsor de Shakespeare ; $ 
Sonnets de Crimee p. chceur et orch. ; Fanti- 
mes (scenes lyriques p. chceur mixte, soli, de- 
clamation et orch.) ; une ouverture, Bajka; 
des pieces de piano ; environ 400 melodies va- 
cates ; un traite d'harmonie en polonais. Al. 
Walieki (Varsovie, 1873, en polonais) et Boles- 
lau Wilczinski (St-P^tersbourg, 1900) out ecrit 
des biographies de M. En 1892, la Soci&l de 
musique de Varsovie a cr£e une « Section )!.» 
qui fait imprimer a ses frais les o?uvres do 
musicien dont on retrouve les manuscrits, i 
fond£ un « Mus£e M. » a Varsovie, distribue 
des prix et recueille des mat£riaux p. une bio- 
graphie d£taill£e de M. 

Monk, 1. Edwin-George, n£ a Frome, en 
Somerset, le 13 d£c. 1819, m. a Radlev. pres 
dOxford, le 3 Jlmv. 1900 ; eleve de G -AJ.Mac- 
farren pour la composition, Mus. doc. (Oxford, 
1856). rut organiste et directeur de musique de 
la cathldrale d'York (1848-1883). II a publie, 
outre ses propres oeuvres de musique d 6glise. 
divers recueils: Anglican Chant book. Anglican 
choral service-book, Anglican hymn-book (en 
collab, avec G. Singleton), Psalter and Canti- 
cles pointed for chanting et Anglican psalter 
chants (tous deux avec Ouseley). Enno, il a 
£crit les textes de plusieurs oratorios de G.-A, 
Macfarren. — 2. William- Henry (pas parent 
du prlc6dent), n£ a Londres le 16 mars 1823. 
m. a Stoke Newington (Londres) le 18 roars 
1889 ; devint, aprds avoir rempli different* 
postes d 'organiste a Londres, en 1874 maitre 
de chant au « King's College » (successenr de 
Hullah), en 1876 professeur a la c National 
Training School for musics, et en 1878 so 
« Bedford College ». L'universit£ de Durham 
lui a confer^ le titre de « Mus. doc. hon. c » 
M. a fait a Londres, a Edimbourg et a Man- 
chester des conferences sur la musique et re- 
dig^ la Parish choir (chants d'dglise, paras en 
livraison), ainsi que, partiellement du raoin^ 
Hymns ancient and modern. Lui-meme a 
6cr\l quelques pieces de musique sacree. 

Monleone, Domenico, auteur d ; un opera 
intitule (comme celui de Mascagni) Cavatleria 
rusticana (Amsterdam, 1907). 

Monn, Georg-Matthias, nedans la Passe- 
Autriche en 1717, m. a Vienne, ou il etait or- 
ganiste de Feglise St-Charles, le 3 oct. 1750; 
compositeur de musique instrumentale (sym- 
phonies, sonates a trois, fugues p. quatuor 
d'archeto) dont le genre agrtable oscille enfe 
le style ancien et le style moderne. Le vol. XV, 
2 des « Denkmaler der Tonkunst » (Mustqoe 
instrumentale viennoise du xviii* s.) renferuM 
de lui une symphonic en re maj , datant de 
1740 et un trio en la maj. (de deux autres 
symphonies, en si maj. et en mi bemol maj., 
c est tout au plus si Ton pent consid£rer a 
prerai&re comme Itant de lui, quant a Fautre, 
celle en mi bemol, elle est certainement d*on 
homonyme plus recent : G[iovanni]-M[atteo| 
Monn). La tentative des dditeurs des oauvret 



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MONNET — MONSIGNY 



H75 



deM. (R. Horwitr et C. Riedel ; preface par 
G. Adler) de faire admellre eelui-ci, plutotque 
Stamitz, com me le createur du style instru- 
mental mod erne, eohoue devant le faitde l'in- 
ffcriorite" de Inspiration de M. comparer a celle 
du fondateur genial de 1'Ecole de Mannheim. 
Cf. U. Rtemann, Stamitz oder Monn (« Bl. f. 
Haas- und Kirchenmusik », XII, 8-9, 1908). 

Mortnet. Jean, I'auteur de VAnUiolcgie 
francaise (y, ce tltre), ne* a Coudrieuz vers 
1700, m. a Paris, dans l'oubli le plus com pie t, 
en 1785 ; fut e*lev^ a Paris, dans la maison de 
laduchesie de Berry, dirigea pendant quelque 
temps rOp&ra-Comique de Paris (1743), passa 
an Theatre de Lyon (1745) puis au Theatre 
franca is de Londres (1748) et fut de nouveau 
a la t£te de l'Op^ra-Comique de Paris, de 1752 
a 1758. M. a raconte" sa vie aventureuse dans : 
Supplement au roman cotnique ou Memoires 
pour servir a la vie de J. M. (1772, 2 vol.). 

Monocorde (gr. de monos, unique, et 
chorde* corde), instrument remontant a la plus 
haute antiquite* et servant a la definition et a 
Fex plication mathematiques des rapports des 
sons musicaux. II se compose d'une corde ten- 
due sur une caisse de resonance et qui peut 
litre dtvisee 4 volonte, au moyend'un chevalet 
mobile. Une echelle indique ezactement sur 
quel point le chevalet est place", de telle sorte 
que 1 on peut, a Taide du monocorde, produire 
chaque intervalle aussi acoustiquement pur 
qu'il est possible. C'est du m. qu'est issu le 
clavicorde, a la fin du moyen-Age. D'autre part, 
on a construit plus tard, en contradiction avec 
son noro, un m. muni de plusieurs cordes et 
de plusieurs chevalets, pour la realisation so- 
nore des accords. Cf. helikon, 2 et piano. 

Monod. Edmond, ne* a Lyon le 4 fe>r. 1871 ; 
fit ses Etudes dans sa ville natale et prit en 
1892 sa licence es lettres, puis se voua a la 
musique. II travail la le piano a Dresde (B. 
Roth; puis a Vienne ( Leschetizky ) et fut mal- 
tre assistant de M me V. Stepanow, a Berlin, de 
1899 a 1906. M. s'est V\x6 ensuite a Geneve ou 
ii est depuis 1907 professeur de piano au Con- 
servatoire et depu is 1909 privat-docent (esthe- 
tique rausicale) a I'Universitl. II a publie 2 lie- 
der et plusieurs ouvrages ou essais de valeur : 
Harmonie et melodie (Le role de l Element 
melodique dans la formation de Tharmonie 
dissonante, 1906; all. par C. v. P., 1907) ; La 
sonority du piano (1908) ; Mat his Lussy et le 
rythme musical (1912) ; il a ecrit en outre des 
articles de revue et reaige depuis 1910 la chro- 
nique genevoise de la Vie musicale. 

Monodie (grec, chant solo), 1. Le chant a 
one voiz et sans accompagnement, tel qu'il 
£tait seol pratique* dans 1 antiqoite" etau moyen 
ige, j usque vers le ix« s. On donne volontiers 
a cette periode le nom de PeViode de la m. ou 
aussi de 1'homophonie, ceci pour bien marquer 
que, meme au cas ou il y avait un accompa- 
gnement instrumental, celoi-ci ne faisait que 
suivre le chant a l'unisson ou a Toctave (ci- 
tharodie, aulodie). La m. n'a pas seulement 
continue' d'exister pendant tout le moyen age : 
elle joue aujourd'hui encore un role tres grand 
aoos Tespece de la chanson populaire. Tont le 
plain-chant, y compris les hymnes, les se- 
quences et les chants religieux', d'une part, et 
toute la musique des troubadours etdes « Min- 
nesitnger > d autre part, font partie du do- 
maine de la m. Les notations de ces m. du 
moyen Age indiquent, au moyen des neumes 
(v. ce mot) ou de la note chorale, I'intonation | 



des sons et le nombre de notes a flee tees a cha- 
que syllabe du texte. Quant au rylhme, il d£- 
pendait du texte lui-mdme. — 2. Le chant pour 
unevoix seule, avec accompagnement instru- 
mental, telqu'il apparut a Florence (v. ce nom) 
vers Tan 1300, pour se r£pandre ensuite rapi- 
dement a t ravers la France et l'Espajme. Issu 
tres probableroent de la pratique musicale des 
troubadours et des jongleurs, il ouvrit une ere 
brillante du lied artistique, dont l'importance 
n f a ete" reconnue que depuis peu (cf. madrigal, 
ballade, caccja). Refoule au xvi* 8. par le 
style < a cappella » en imitations, ce genre de 
m. ne survecut que sous la forme d Arrange- 
ments de musique polyphonique pour une voix 
avec accompagnement de luth ou de clavecin 
(orgue), cense remplacer les autres parties de 
l'ensemble polyphonique. Enfin, vers ran 1600, 
a Florence encore, le style recitatif et la basse 
chiflr^e (v. ce mot) constituereot une forme 
nouvelle de la m. qui est le point de depart de 
toute notre musique moderne. C'est ce der- 
nier genre de m. que Ton en tend le plus ge*- 
n£ralement, lorsqu on parle de m. ou de style 
monodique. 

Monodrame (grec), nom que Ton donne a 
une piece de theatre ecrite pour un seul per- 
sonnage ; duodrame, piece a deux personna- 
ges. Toutefois, cette seconde categorie d'ouvra- 
ges sclniques passe aussi fre'quemment sous la 
denomination de m. M. accompagn£s de musi- 

Sue m£lodramatique et duodrames (cf. Bknda, 
eorg) Itaient tres appreci6s dans le dernier 
tiers du xviu« s. Cf. Istel, Die Entstehung des 
deutschen Melodramas (1906). 

Monpou, Hippolyte, ne* a Paris le12janv. 
1804, m. a Orleans le 10 aout 1841 ; Sieve et 
plus tard rep£titeur de TEcole de musique de 
Choron, a Paris, a compose une auantite de 
romances sur des textes d'A. de Musset et de 
Victor Hugo. Lorsque, a la dissolution de 
)'£cole Choron, M. se vit force* de subvenir aux 
besoins de sa famille en composant, il 6crivit 
neuf operas, mais il se ressentit toujours d'une 
education musicale trop n£glig£e et fit preuve 
uniquement de facility d invention mSloaique. 

Monslqny. Pierre-Alexandre, cilebre com- 
positeur cPoperas. ne* a Fauquembergue, pres 
de St-Omer, le 17 oct. 1729, m. a Paris le 14 
janv. 1817 ; suivit les classes du lycee des Je- 
suites de St-Omer et travail la le violon avec 
beaucoup d'ardeur. Force\ par la mort prlma- 
tur6e de son pere, de subvenir aux besoins de 
sa famille, il accepta en 1749 une place a la 
chambre des comptes du clerge*, a Paris, et de- 
vint, quelque temps apres, intendant de la mai- 
son du due d'Orleans. En 1754 seulement, une 
representation de la « Serva padrona » de Per- 
golese re*veilla son gout pour la musique ; il se 
mit des lors avec toute son euergie a travailler 
la composition. M. n 'avait encore acquis que 
peu ou point de connaissances theoriaues ; il 
etudia, sous la direction de Gianotti, 1 harmo- 
nie et la basse chiffree avec un tel xele qu'il 
put, au bout de cinq mois deja, ecrire un 
op^ra-comique : Les aveux indtscrets, reprl- 
sent^ en 17o9 au a Th^tre de la Foire St-Lau- 
rent » avec grand succes. Mais, comme cette 
scene £tait en train de representer ra pi de- 
ment Tun aprea Fautre etavec succes de nou- 
veaux ouvrages de M. : Le maitre en droit, Le 
Cadi dune (tous deux en 1760), On ne s'avise 
jamais ae lout (1761). la « Com6die italienne », 
en vertu de son privilege, en provoqua la fer- 
meture. Les deux theatres mrent alora r^unia 



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676 



MONTIGNANA — MONTEVERDI 



et Monsigny dut des lors tous ses succ&s anx 
Italiens. 11 donna successivement : Le roi et le 
fermier (1762), Rose et Cola$ (1764), Aline, 
reine de Golconde (1766), L'ile sonnante (1768), 
Le deserteur (1769), Le faucon (1772), La belle 
Arsene (1773), Le rendez-vous bien employ^ 
(1774) et Felix (U enfant trouvi, 1777). M. avait 
trouve en la peraonne de Sedaine un librettiste 
excellent qui a partir de 1761, lui fournit pres- 
que tous ses textes. Felix fut acoueilli avec un 
enthousiasme presque sans precedent et que M. 
semble avoir consid^re* comme le supreme 
Echelon de sa gloire ; il posa la plume et n*6- 
crivit plus une seule note. II garda m&me en 
porlefeuille deux oo^ras d£ja terminus en 
1770 : Pagamin de Mottegue et Philemon et 
Baucis. II £tait devenu, entre temps, adminis- 
trate ur des domaines du due d'Oi leans et ins- 
J>ecteur g£n£ral des canaux. La revolution lui 
it perdre ses places ainsi que ses Economies, 
en sorte qu'il sera it torn be dans la mis&re la 
plus absolue, si l'Op£ra-Comique ne lui avait 
fait une pension annuelle de 2400 francs. A la 
mort de Piccini, il fut nomme inspecteur des 
Etudes au Conservatoire, mais se d£mit en 
1802 de cette charge pour laquelle, vu 1 insuffi- 
sance de ses connaissances th£oriques, il ne se 



sentait gu&re qualifie. II fut elu a l'Acad£mie, 

\ la place 
cr£ateurs de rop£ra-comique franca is : cb qui 



en 1813, a la place de Gr^try. M. est Tun des 



lui manquait comme technique 6lait com pen s£ 
par des facilites m£lodiques remarquables et 
un reel instinct dramatique. Son nom restera 
dans l'histoire etsa musique n'est point encore 
oubliee a Paris. Quatremere de Quincy (1818), 
Alexandre (1819) et H£douin (1820) ont fait pa- 
raftredes notices biographiques sur M. 

Montignana, Domenico, luthier a Cr£- 
mone entre 1700 et 1740 en v., fut avec Ber- 
gonzi T^ldve le plus remarquable d'Antonio 
Stradivari. Les marchands ont marque un 
grand nombre de ses instruments du nom de 
Guarneri ou de Bergonn. Ses altos et ses vio- 
loncelles sont tout particulierement appr£ci6s. 

Montal, Claude, ne a Palisse le 28 jail. 
1800, m. a Paris le 7 mars 1865 ; bien qu'aveu- 
gle dds sa quinzi&me annee, devint 1 un des 
fa bri cants de pianos les plus remarquables de 
la Prance. Ses instruments furent primes dans 
toutes les expositions, d&s 1834, et il fut 
nomm£. en 1851, chevalier de la legion d'hon- 
neur. M. a 6crit un Abrege de Vart d?accor- 
d*r $oi~menie son piano (1834, all. Mayence, 
1835 ; ed. augm., 1836, sous le titre : L'art 
d s accorder etc.). puis Notite raisonne'e svr les 
perfertionnements introduils dans la fabrica- 
tion des pianos i!852). Cf. J. Guadet, Notice 
bioqraphxque svr CM. (1845). 

Montan (Montanus) et Neuber, v. Berg 1. 

Montanari, Francesco, n£ a Padoue. vio- 
lon solo de 16glise St-Pierre de Rome, de 1717 
a sa mort, survenue en 1730. Virtuose tres ap- 
pr^cid de son temps, auteur de 12 sonates de 
vlolon avec basse. 

Montaubry, Achii le, ne le 12 now 1826, 
m. k Angers au commencement d'oct. 1898 ; 
tenor Ires en vogue de TOp^ra-Comique de 
Paris ( 1816-1868) puis mallre de chant. II a 
rcrit 2 operette*. 

Monte, Philippus de (Fii.ippo de M. t Phi- 
lippe nt: Mons), compositeur cel&bre du xvi« 
%. % n6 a Malmes en 1-21, m. a Vienne le 4 juil. 
MKfl ; st'journa quelque temps en Italie puis 
ch'vlnt, en 1555, chantre de la Chapelle du roi 
d'Angleterre, en 1568 maitre de chapelle de 



1'empereur Maximilien II et, plus lard, de Ro- 
dolpne IL Nous avons conserve de lui : un U- 
vre de messes de 5 a 8 v. (155') ; une mesae, 
Benedicta es (a 6 v., 1579) ; un livre de roerae* 
a 4 et 5 v. (1588) ; 6 livres de motet* a 5 et 6 t. 
(1569 1574, aussi 1572 1576 : le 6™ livre, 1564) ; 
2 livres de motets a 6 et a 2 v. (1585, 1587) ; 
Eccellenze di Maria Verginc (madrigaux reli- 

fieux a 5 v., 1593) : 4 livres de madrigaux a 
v. (1562 1581) ; 1 livre de madrigaux a 3 v. 
(1582) ; 19 (!) livres de madrigaux a 5 v. (1554- 
1508) : 8 livres de madrigaux a 6 v. (1565-1594; 
6d. en parlie plus, fois) ; La fiammetta (chan- 
sons et madrigaux a 7 v., 1599) ; 11 pastor fido 
Sid., 1600); 2 livres de Madrigali spirituaU a 
\ v. (1583, 1589) ; 1 id. a 5 v. (1581) ; un recoeiJ 
de chansons fran^aises et les Sonnets de Pierre 
de Ronsard (de5a 7 v., 1576). Un grand nom- 
bre d'anthologies contiennent des morreaui 
de M. ex traits des ou wages que nous venons 
d'6numerer. Dans de nouvelles editions, il ne 
se trouve que peu de chose : un madrigal a 
4 v. dans l'« His tot re » de Hawkins, un motel 
dans la t Sammlung a de Dehn. et un dans b 
c Collectio a de Cummer. Cf. 1> G van Doors- 
laer, Ph. de Monte, celebre musicien du XVh 
s. (Malines. 1895). 

Mont6clalr, Michel Pignolet DE.nea Chau- 
monten 1666, m. a St-Denis % jprfei de Paris, es 
sept. 1737 ; fut, de 1707 a 17Sr7 t contrebat-stste 
a rorchestre de TOp^ra de Paris. LI a compose 
un op£ra-ballet : Les Fetes de CEte (1716) a tm 
grand op^ra : Jephte (1736), ainsi que 3 lima 
de Cantates francaises et it alienees (1709- 
1717), 6 ConcerU pour 2 flutes xevUt, Brunet- 
tes anciennes et modern* s (12 suite- p. fiute 
[Flute douce, V., Hautbois] et R.c), Serened* 
ou Concert (3 Suites en trio, 1697 : « compoaea 
d'airs de fanfare, d'airs tendres et d'aire cham* 
p^tres propi es a danser a ) et un Requiem { 1736) : 
il a 6crit, en outre, une excelleote Method* 
pour apprendre la musique (1700 ; entierement 
remaniee, sous le titre Nouvele methode, 1709 
et 1736), ainsi qu'une Methfde pour app*e*dn 
a piuer du vioU-n (17^0, 2»» ^d. 1736), Tune 
des premieres mlthodes de violon. Dans use 
discussion theorique qu'il eut avec Rameao, M 
dut couper court et 8 incliner devant rautorrti 
de ce dernier. 

Montefiore, Ton maso-Mose, n6 a Uvoaree 
en 1855 ; 61&\e de Mabellim. a Florence, crib* 
que musical (sous le pseudonyme de Rrcai el 
redacteur de la « Tribuna a a K me. II. a ecrii 
des « pgras : Un bacto al p^rtatore (Florence. 
1884), Cecilia (Ravenne, 1905). 

Montemazzl. Italo, auteur d'un Cantkx 
dei canlici (p. cnoeur et orch., Milan, 1900) el 
d'un opera Giovanni Gollurese (Turin, 1905). 

Monteverdi (Monteverde), Claudio, le grand 
novateur qui, au temps de la formation da 
style musical mod erne (160c). de la simple ne- 

Fstion des reformaleuis florentins, paasa a 
acte positi f de la creation, ne a Cr^mone «s 
n«ai (baptise le 15) 15ii7, m. k Veniae le ^9 not. 
1643 ; 6levede Marc-Ant. Ingegne i (▼. ce nom), 
travail) la en outre la composition, le violon et 
le chant et entra, en 15tK>, an service de to 
cour de Mantoue, en cjualite de chantenr et de 
violoniste. II y jouit d une tr&* grande bveor. 
accompapna le due au cours de ses voyages et 
et fut nomm£, en 1601, maftre de chapelle de 
la cour. A la mort du due Vincent, en 1611, M. 
demanda son con?6 et, I an nee suivante, il re- 
^ut un appel des plus flat ten rs a Veniae. comae 
maitre de chapelle de 1'eglise St-Marc ; il etait 



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MONTEVERDI 



677 



indemnise de ses frais de voyage et recevait 
tin traitement beaucoup plus eleve que celui 
de son pi6d^cesaeur (300 et, des 1616, 40* du- 
cats), un logement et de plus, de temps a au- 
tre, des gratifications suppiementaires. M. con- 
serva ce postejusqu'a.sa mort. II etait deja veuf, 
lorsqu'il avait recu cet appel, mais avail deux fils 
qui trouverent aussi des places a Venise : rafn6, 
Francesco, comme tenor a reglise St-Marc et 
le cadet, Massimiliano, comme m&iecin. M. 
etait deja un compositeur cei&bre avant qu'il 
commencat k 6crire des drames musicaux. Sa 
premiere ceuvre fut un livre de Madrigali spi- 
ritual* a 4 v. (15x8), la seconde, un de Canzo- 
nette aS voci (1584) puis vint, en 1587, un li- 
vre de madrigaux a 5 v., suivi bientot de 7 au- 
tre* recueils(1500, 1592, 1603, 1605, 1614, 1619, 
1638; tons r£6dit£s plusieurs fois). Un 9 mt livre 
parut en 1650 chez Viocenti. Dans ces oeu- 
vres, M. se montre a maintes reprises harmo- 
oiste novateur : il introduit librementdes dis- 
sonances, emploie 1'accord de septieme de do- 
minante et se meut enfin dans une harmonie 
qui se rapproche beaucoup de celle de nos 
jours, c.a-d. qu'U abandonne les modes eccie- 
siastiques pour les tonalitls modernes. Mais, 
an (ait, ceci n'est guere un m£rite personnel 
et M. ne faisait que suivre le monvement ge- 
neral de I'epoque j les compositeurs alJemands 
sortout avaient deja vaillamment prepare cette 
Evolution, Le syst^me diatooique des modes 
eccl£siastiques avait deja subi une transforma- 
tion lente, mais profonde, et le chromatisme 
de l'ecole de Willaert (Vicentino, Gesualdo di 
Venosa) avait ouvert des voies nouvelles. M. 
n'en fut pas moins vivement attaque (dans 
L'Artusi, owero delle imperfettioni delta mo- 
derna musica) par Aitusi, le theoricien con- 
servateur qui, a Tenti^e du xvii* s., dardait 
ses fleshes les plus aigu£s sur tous les innova- 
teurs, quels qu ils fussent. Dans le domaine de 
la musique scenique, M. a des m^rites d'un 
tont autre genre, et, de plus, incon testa blement 
originaux. La renommee du stile rappresen- 
tatrvo des Florentins s'etait rapidement r£- 

Sandue en Italie, et le due Vincent Gonzague, 
e Mantoue, d&ira en 1607 organiser des re- 
presentations the&trales de ce genre. M. fut 
charge d'en £crire la musique. Le premier 
essai de M., dans ce genre nouveau, reusait 
brillamment (un Orfeo y texte d'Al. Striggio ; 
impr.en 1609). L'annee suivante (1608), il donna 
son Arianna (texte de Rinuccini ; on n'en a 
conserve qu'un Lamento d'Arianna, incomplet 
dans une antbologie, 11 maggio fiorito [16*23] 
et sous la forme d une complainte a la Vierge, 
en latin, dans la Selva [v. plus loin], mais 
completen manuscrit; les r£citatifsdM rianna 
etaient de J. Peri) et un ballet : Ballo delle 
ingrate (impr. dans les Madrigali auerrieri ed 
aniorvsi de 1638). Venise, ou M. arriva en 1613, 
n 'avait alors encore point de theatre d 'opera ; 
de plus, la situation de maftre de chapelle de M. 
lni faisait un devoir d'ecrire des ceuvres de mu- 
sique religieuse. Les annees suivantes ne virent 
done parattre de lui qu'un ballet, Tirsi e Clori 
(1015, pour Mantoue ; impr. dans les madri- 
gaux de 1619), la musique p. un drame sacre, 
Maddaiena (1617, en collab. avec M. Eflrem, 
Sal. Rossi et Al. Guiviztani ; imprim£). Un 
opera, il mort di Diana e d'Enditnione (pour 
Milan* 1618 ?) ne parait pas avoir ete termine, 
pas pins qu* Andromeda (1618) ni La finta 
pazza Licori (1627, pour Mantoue). II faut no- 
ter tout particulierement, en 1624, 11 combat- 



timento di Tancredi e Clorinda, une piece, 
mi-dramatique, mi-epique (avec un recitant 
[testo], qui relie les di verses parties du dialo- 
gue), representee chez le senateur Mocenigo 
et impnmee dans les Madrigali guerrieri ed 
amorosi (1638 ; M. s* etait donne comme tdche, 
dans cette oeuvre, de creer un stile concitato), 
puis, en 1627, 5 Intermezzi pour la cour de 
Parme et enfin, en 1630, Proserpina rapita 
(texte de Strozzi), representee aussi chez Mo- 
cenigo, pour les ceremonies du mariage de sa 
ft lie. Les ravages de la peste, en 1630, efface - 
rent trop tot l'impression produitepar Proser- 
pina et determin&rent peut-etre M. 4 se faire 
ordonner prdtre (1632 ou 1€K43), malgre son £ge 
avance. Ce ne fut qu'en 1637 que Ton edifia le 
premier theatre d'operas («di Ban Cassiano »), 
mais des lors il s'en eieva a Venise seulement, 
une douzaine environ dans l'espace de soixante 
ans. Ces theatres representerent, en plus 
d'Arianna, quatre operas de M. : Adone(ioSH9), 
Le none di Enea con Lavinia (1641), llritorno 
d'Ulisse inpatria(i6ii , probablement repr. &6}k 
auparavant a Bologne, en 1630) et Uincorona- 
zione di Poppea (1642). Nous n'avons conserve 
de ces ouvrages que : Orfeo (imnrtme en 1609), 
Ulisse (manuscrit, a la Bibltotheque de la Cour 
de Vienne ; cf. Ambros, Gesch. der Musik, IV, 
363} et Poppea (dans la Bibl. de reglise de 
St-Marc ; cf. Kretzschmar, « Vierteljahrsschr. 
f. M. W. », 1894). — Si d'une part le drame 
musical des Florentins etait sec et vide de sens, 
sorte de recitation monotone et continue, non 
sans analogie avec les parties de r£cit du chant 
pregorien, sur un maigre accompagnement de 
basse chiffree, d'autre part M. faisait vibrer 
des accents d'un sentiment plus chaud. faisait 
un usage tres frequent de V arioso et attribuait 
une grande valeur aux instruments accompa- 
gnateurs du chant. Son instrumentation a m&me 

Sarfois un certain pouvoir de caracteristique. 
►rphee se lamente sur un accompagnement 
de basses de violes, et le chceur des esprits, 
soutenu par le jeu des flutes de l'orgue (or- 
qani di legno), repond au chant de Pluton ren- 
force par quatre trombones, etc. Les ceuvres 
de musique d'eglise qu'on a conserves de M. 
sont : une messe it 6 v. avec chants de vdpres 
et motets (1610), Selva morale e spirituale 
(messes, psaumes, hymnes, Magnificat, motets, 
Salve, et le Lamento deja indtque, de 1 a 8 v. 
avec violons, 1640), enfin des messes a 4 v. et 
des psaumes de 1 a 8 v. avec des litanies de la 
Vierge (posthumes, 1650). Enfin Giulio Cesarg 
M., le frere du maftre (lui-meme un composi- 
teur notable et qui ecrivit entre autres un des 
intermedes d'ldropica, 1608), a publie : Scherzi 
musica li a tre voci (1607), qui sont ecrits en 
« style francais » (c.-a-d. dans le style de chan- 
sons ; (Tap res le dire de son frere, dans la 
preface, M. alia en 1599 aux bains de Spa et 
en rapporta la connaissance de ce style). Un 
traite de basse chiffree que M. avait commence, 
sous le titre : Melodia owero Seconda pratica 
musicale, est reste inacheve' (non imprime et 
pas retrouve). On a reedite plus tard auelques 
ceuvres de M. : des madrieaux, Cruda AmariUi 
dans IV Esemplare » de Martini, les « Principes 
de composition » de Choron et la « Geschichte 
etc. » ae Kiesewetter; Srazziami pure il core, 
dans les m£mes publications, dans r« Histoire » 
de Burney et dans IV Antologia » de la * Gazetta 
musicale » de Milan ; la plainte d* Arianna 
dans « Geschichte der abendlandischen Musik » 
de Kiesewetter, dans c Gabrieli » de Winter- 



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678 



MONTFORT — MORALT 



feld, etc. ; des fragments d'Orfeo dans « Gene- 
ral history » de Hawkins et de Burney, « Ge- 
schichte » de Kiesewetter, etc. ; des psaumes 
dans la « Diphtherographie » de la Fage ; une 
Sonata sopra Sane la Maria, p. sopr. et ace. 
instrumental, dans l'« Arte musicale in Italia » 
(vol. IV) de Torchi ; puis quelaues fragments 
dans les ouvrages de Martini, Choron, Winter- 
feld, Reissmann, Gevaert, et enlin, en 1881, 
YOrfeo entier, avec basse chiflr£e realis£e par 
R. Eitner (Publications de la « Gesellsch. f. 
Musikforschung », vol. x), puis, en 1904, la 
partition (mais incomplete) de Poppea, dans 
les « Studien zur Gescn. der ital. Oper » (vol. 
II) de H. Goldschmidt. V. d'lndy, a son tour, 
a donne des reconstitutions d'Orphee et da 
Couronnement de Poppe'e. Cf. la monographie 
tres remarquable d'Emil Vogel (a Vierteljahrs- 
schr. f. M. W. », 1889), puis : H. Goldschmidt, 
Etude surle Ritornad'ulisse (« Sammelb. der 
1. M. G. », 1908) ; A. Heuss, Die Instrumental- 
stucke des Orfeo etc. (1903) ; Sommi Pica- 
vardi, C. M. (Milan, 1906). 

Montfort, comte Hugo de, n£ en 1357. m. 
en 1423 ; Tun des derniers chantres d' amour 
(Minnesdngerl. Paul Hunge a publie, en 1906, 
ses lieder avec les melodies qu y avait adaptees 
son accompagnateur Burk Mangolt. 

Montigny-Remaury, Fanny-Marcelline- 
Caroline (n£e Remaury), nee a Pa mi era 
(A ridge) le 22 janv. 1843; eleve de Le Couppey, 
au Conservatoire de Paris, jusqu'en 18o2, se 
fit un Dom comme pianiste virtuose. 

Monuments Eoclesiae Liturgica, edi- 
tion monumentale en reproductions phototy- 
piques des plus anciens livres liturgiques, 
entrepriseen 19U0par C. Cabrol et H. Leclercq 
(I. Reliquiae liturgiree vetustissimm [jusqu'en 
313], 1902). Cette publication complete au point 
de vue liturgique et pour uneperiodeanterieure 
la Paleographie musicale. Malheureusement 
les documents liturgiques les plus anciens ne 
portent aucune trace de notation musicale. 

Moor, Karl, compositeur d'operas tche- 
ques : Vij (1 acte ; Prague, 1903) et Hjordis 
ibid., 1905). 

Mo6r, Emani el, ne en Hongrie le 9 fievr. 
1863; presque entierement autodidacle. it vit 
a Lausanne et sadonne exclusivement a la 
composition. M. a ecrit plus de 200 ceuvres 
dont un grand nombre publiees et appartenant 
aux genres les plus divers : musique syrnpho- 
nique (suites, symphonic, rhapsodies, Chant 
heroique* concertos de piano, de violon, de 
vcelle, triple concerto p. piano, violon, vcelle 
et orch., etc.), musique de chambre (suites, 
sonates, trios, qualuors, etc.), musique sceni- 
que (operas : Die Pnmjnidour, Andreas Hofer, 
Die Hochzeitsglocken), lieder, tres nombreuses 
pieces de piano, transcriptions p. 1. piano d'om- 
vies d'orgue de J.-S. Bach, elc, etc. 

Moore, 1. Thomas, poete c£lebre, ne a Du- 
blin le 28 mai 1779, ra. a Sloperton Cottage, 
pres de Devizes, le 25 fevr. 1852 ; £lait aussi 
musicien de talent, quoique sans grandes con- 
naissances. II a trouv^ pour telles de ses ro- 
mances des melodies qui sont devenues popu- 
lates, et il a de plus £crit quelques chants a 
plusieurs voix. V. a ce sujet le « Dictionary », 
de Grove. — 2. Graham-Ponsonby, n£ a Bal- 
larat (Australie) le 14 avr. 1859 ; Sieve de Th. 
Kullak, de X. Scharwenka et de Moszkowski, a 
Berlin, fut nomme a Tissue de se3 Etudes pro- 
fesseur de piano a l'Acad£mie royale de musi- 
que de Loud res. M. a public des pieces de piano 



et un recueii d'exercices : The candidate '« 
practical scale and arpeggio handbook. 

Moos, Paul, ne" a Buchau (Haute-Sooabe) 
le 22 mars 1863 ; eleve a Ulm, entra dans le 
commerce sur le dSsir de ses parents, mais se 
pr6para eosuite avec une telle ardeur au bac- 
calaur£at qu'il en tomba malade et n'obtint 
guere de resultat positif de ses premieres annee* 
d'etudes a Tubing ue eta Munich. M.Vadonsa 
alors enti&rement a la musique et devint I'eteve 
del'Academie royale de Munich (Thuille, Rhetn* 
berger, Giehrl, Bussmeyer, Hieber, Abel). 11 ve- 
cut ensuite a Berlin, fit de la literature moskale 
et entra en relations suivies avec Ed. von Hart- 
mann. Son Stat de sante i'obligea depots Ion 
a de frequents et longs sejours en Itafie, enlre 
lesquels il vit de preference a Ulm. M. a ecrit: 
Moaerne Musikmsthetik in Deutsckland (1902): 
Rich. Wagner als Aesthetik^r (1906) ; plusieon 
essais: TheodorLips als MusikmsthetikerlWffi. 
dans les annates du Gongres de Bale de la 
S. I. M.), E.-Th.-A. Hoffmann als Musihmt- 
theUker (19**7. dans la « Musik »), Eine pop*- 
lare Musikmsthetik (« Sammelb. der I. M. G. *, 
IX, 2, 1906, sur un ouvragede W. Wolf). II pre- 
pare une Psychologische Aesthetik. 

Morads, J0A0 de Su.ya, n£ a Liahonne le 
27 d6c. 1689, m. dans la mgme ville, maitrede 
chapelle de la calhedrale, vers 1747 ; un des 
compositeurs portugais les plus remarquablei 
et les plus feconds, n'a dcrit cependant que de 
la musique d'eglise : repons oe 4 48 v., la- 
mentations, Miserere, Magnificat, Te Deam. 
hymnes, messe a 5 v., Stabat mater a 4 v.. 
Vilhancicos, etc., en tout 180 oeuvres. 

Morales, 1. Cristobal* eminent composi- 
teur espagnol du xvi« s., n£ a Seville le 2 janv. 
1512, m. a Malaga le 14 juin 1553 ; <§tait chan- 
tre de la Chapelle pontificale a Rome, vers 
1540. II a public 2 livres de messes de 4 a 5 v. 
(1544 et plusieurs fois depuis), des Magnificat 
a 4 v. (1542 et souvent depuis), 2 livres de mo- 
tets a 4 v. (1543-1546), des motets a 5 v. (1543). 
des lamentations de 4 a 6 v. ( 1564 . II eiiste en ou- 
tre beaucoup de ses compositions dans diverses 
anthologies. Parmi les reimpressions,on trouve 
sur tout, dans «( Lira sacro-hispana » de Don U. 
Eslava, des motets et des fragments de messes 
puis dinerentes pieces dans 1 « Esemplare • de 
Martini, les <k Principes de composition » 4e 
Choron, la « Satnmlung » de Bochliu, la t Mb- 
sicadivina ndeProske, etc. Enfin, le I w volome 
de VHispanife Schola musica sacra de F. Pe- 
drell ne contient que des oeuvres de M. lOffi- 
cium dpfunctorum 4 v. alternating cum choro; 
Magnificat 4-6 v. at. c. ch. ; Responsoria etc. . 
— 2. Olallo, n*§ a Almeria (Espagne) en 1K74; 
fut £leve en Suede, le pays dorigine de mi mere, 
entra au Conservatoire de Stockholm puis tra- 
vailla aupres de Lundherg et de Stenhammar. 
II re^ut ensuite uoe bourse de TEtat et contimu 
ses Eludes a Berlin, de 1899 a 1901. sons la di- 
rection de M«« Carreno etde H. Urban M. vit 
a Goteborg, comme pianiste, professeor et cri- 
tique musical. II s'est fait connattre aussi comme 
compositeur : Andante lupubre (d'apr& un 
sonnet de Michel-Ange), Serenade, symphonk 
p. orch. ; quatuor p. instr. a archets ; liedw; 
pieces de violon et de piano. 

Moralites, v. Mysteres. 

Moralt. Les fr^res M. form^rent a Munich, 
an commencement du xix* s., uncel^brequatoor 1 
dlnstruments a archet : Josi-ph (nd a Scbwe* i 
tzingen. pr^sde Mannheim, le 5 aout 17^. con- 
certmeisler a Munich, m. en 1828) joaait le 



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i 



MORAN-OLDKN — MORLAGCHI 



679 



premier violon, et Joh ann-Baptist (nea Mann- 
heim le 10 janv. 1777, m a Munich le 7 oct. 
1835) le second violon (il a compost des ivm- 
phonies, dee morceaux concertants et des duos 
p. deux violons, des quatuors, etc.). De deux 
jomeaux, Jakob et Phiupp, nea a Munich en 
1780, le premier mourut d£ia en 18Q3, tnais 
Phiupp (m. a Munich en 1829) tint le violon- 
cello, etle cadet des freres, GEORG(n6 a Munich 
en 1781. m. dans la m§me ville en 1818), 1'alto 
dans cet ensemble excellent. 

Moran-Olcton, Fanny, cantatrice de the'i- 
tre (soprano dramatique d'une grande 6tendue, 
a Taigu comme au grave), n6e a Olden bourg 
le 28 Bept. 1855, m. dans une maison de santo* 
de Schoneberg (Berlin) le 13 fevr. 1905 : fille 
du conseiller superieur de santl, D r Tappehorn, 
r6usait, apres une longue lutte de ses parents 
contre ce desir, a se preparer k la carriere 
thdUrale. Elle fit son education musical e sous 
la direction de Haas, a Hanovre, et d'Augusta 
Gestae, a Dresde, puis debuta, en 1877, sous le 
pseudonyme de Fanny Olden, aux concerts du 
Gewandhausa Leipzig et peu de mois apres, dans 
le r61ede Norma,a 1'OpeTa de la cour de Dresde. 
En automne lt*78, elle signait a Francforts/M. 
son premier engagement, tout de suite pour 
les premiers roles. Elle £pousa l'annee suivante 
le tenor Karl Moran, puis en automne 1884, 
eatra au Theatre municipal, a Leipzig. Elle 
pasta enfin, en 1891, a rOpeYa de la cour, a 
Munich, mais se retira a la tin de 1895, et ne 
chanta plus qu'en representations. — Sa fille, 
Dora, est aussi une cantatrice de talent. 

Morandl, Rose, nee Morolli, n£e a Sini- 
saglia le 7 juil. 1782, m. a Milan le 6 mai 
1824 ; Sieve puis, des 1804, Spouse de Giovanni 
Morandi, qui fut aussi le premier maitre de 
la Catalani. Elle fut une primadonna tres f£t£e 
en Its lie et a di Ate rentes reprises a Paris ou, 
cependant, la Catalani lui barrait la route au- 
tant que possible. Cf. Giov. Radiciotti, Teatro 
e musicisti a Sinigaglia (1893). 

Mordant (all. Mordent), ornement musical, 
syn. de pinc£ (v. ce mot). 

Morel. Auguste-Francois, compositeur, ne* 
a Marseille le 26 nov. 1809, m. a Paris le 
22 avr. 1881 ; arriva a Paris en 1836 et se fit 
d'abord connaifre comme compositeur de ro- 
mances. II fit aussi exe* cuter la mut-ique pour 
la Fille d'Eschyle, d'Autran. au Theatre de 
i'Odeon et un ballet au Theatre de la Porte 
St-Martin ; mais, en 1850, il retourna a Mar- 
seille et devint en 1852, directeur du Conser- 
vatoire de cette ville. En 1860, le Grand Thea- 
tre donna de lui un opera : Le jugement de 
Dieu, qui fut aussi represents a Rouen avec 
success. Mais M. eicellait surtout dans le do- 
maine de la musique de chambre (5 quatuors 
et 5 quintettes p. instr. a archet et un trio avec 
piano) et fut honore* deux fois du prix Chartier 
(musique de chambre) par l'Academie. 

Morelli, Giacomo, bibliothe*caire de l'£glise 
St- Marc, a Venise, ou il est ne* le 14 avr. 1745 
et m. le 5 mai 1819 ; abstraction faite de ses 
nomb reuses publications de valeur, il meVite 
une place d'honneur dans chaque dictionnaire 
de musique, car il a publie les fragments long- 
temps oublies de la Rhythmique a Aristoxene, 
avec quelques autres trouvailles (1785). 

Morolot. Stephen, ne* a Dijon le 12 janv. 
1820, m. a Beaumont (Cote d'Or) en nov. 1899 ; 
doyen de la faculte* de droit de Dijon fut Tun 
des re r dacteurs de la Revue de la musique re* 
Itgieuse, populaire et class ique, de Danjou, et 



fit en 1847, sur l'ordre du Ministere de Tins- 
truction publique, un voyage deludes a tra- 
vers rilalie, dans l'intoet de la reTorme du 
chant d'eglise.Jl a rassembld alors des notes 
importantes dans les grandes bibliotheques, a 
fourni des renseignements de la plus haute 
valeur pour V « Hisloire de l 1 harmonic au moyen 
age » de Coussemaker, et publie* lui meme 
quelques ecrits importants tels que : De la 
musique au X V* Steele (1856, avec des trans- 
criptions d'oeuvres de Dunstable, Binchois et 
Hayne) ; Elements d'harmonie appliques a 
I'accompagnement du plain-chant (1861), de 
nombreux articles dans la « Revue » de Danjou 
et dans le journal de musique d'eglise : c La 
Maftrise », enfin une realisation pratique de 
ses idles sur I'accompagnement du plain-chant : 
Manuel de psalmoaie en faux-bourdons a 4 
voix (1855). 

Morendo (ital., en mourant), indication 
pour un diminuendo extreme, accompagnl 
(Tun leger ritardando. 

Morera, Enbiqie, compositeur, a ecrit pour 
Barcelone, de 1895 a 1908, 12 operas et xar- 
zuelas. 

Moresoa (danse mauresque), Tune des 
nombreuses denominations de danses, anx xvi« 
et xvn* s. Les particularity de la M. ne pa- 
raissent pas avoir 6t£ d'ordre rythmiqus (car 
cetle danse est tantot binaire, tantot ternaire), 
mais consistaient plutot en un caractere fruste 
et quelque peu rude. Cf la M. qui termine 
YOrfeo de Monteverdi, ainsi que les ex. qu'en 
donne le Dictionary de Grove (art : Morris 
dance), et enfin le « Musical Times » de 1906, 
p. 802. 

Moretti, Giovanni, ne* k Naples en 1807, m. 
a Ceglie, pres de Naples, en oct. 1884 ; Sieve 
de P. Casella et de G. Elia, chef d'orchestre 
de theatre, a Naples, et fecond compositeur 
d'op£ras (24ouvrages, de 1829 a 1860). II a ecrit 
aussi beaucoup de musique d'£glise (12 messes, 
un Requiem, des litanies, etc?). 

Morgan, Robert-Orlando, ne* a Manches- 
ter le 16 mars 1*65 ; Sieve de l'Scole de musi- 
que de Guildhall, k Londres, y obtint plusieurs 
recompenses et y fut nomme, en 1887, profes- 
seur de piano et de theorie. M. a Scrit des Can- 
utes fZuella, Legend of EloisaJ, un oratorio 
(The crown of thorns), 3 sonates de violon, 
des Ballades p. piano et violon, une sonate de 
piano, des choeurs, des lieder, des pieces de 
piano et de violon, etc , puis un recueil d'Exer- 
cises on the elements of music and harmony. 

MorKaochl. Francesco, compositeur dis- 
tingue\ ne* a Perouse le 14 juin 1"&4, m. a Inns- 
bruck le 28 oct. 1841 ; re^ut sa premiere edu- 
cation dans sa ville natale, sous la direction 
du maitre de chapel le Caruso et de Torganiste 
Mazetti, puis quelque temps, a Naples sous 
celle de Zingarelli, uont rensei^nement cepen- 
dant ne lui e«ait guere sym path i que, en sorte 
qu'il se rend it, en 1805, a Bologne a u pres du 
P. Maitei. La m£me aunee encore, on donna 
au theatre de Bologne une cantate de sa com- 
position, pour la fete du couronnement de Na- 
poleon comme roi d'ltalie, puis di verses maf- 
trises inscrivirent bientot ses oeuvres a leur 
repertoire (Te Deum, Pater noster). En 1807, 
M. d£butait comme compositeur sc^nique par 
une ope>ette : 11 poeta in campagna, au thea- 
tre c Pergola », a Florence, et un otHhra-comi- 
que : // ritratto, a V^rone. Un Miserere a 
16 v. (Bologne), date de cette mdmeepoque. Sa 
gloire saccrut rapidement. et Parme, Milan, Li- 



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MORLAYB — MORTIMER 



vourne, Rome donnerent des ouvrapes de 8a 
composition. En 1810, il fut appele' a Dresde, 
comme chef d'orchestre de l'Op£ra italien. et 
y fut engage* a vie, d&s 1811. M. a rempli 
ce8 fonctions pendant trente ana, et vecut dans 
la meilleure intelligence avec des hommes tela 
que Reiasiger et C.-M. de Weber. II transforma 
un peu son style sous ^'influence de la musique 
allemande et <Scrivit des operas et des oeuvres 
de musique d*£$lise, non seulement pour 
Bresde, mais aussi constamment pour l'ltalie. 
La mort l'atteignit au cours d'un voyage k 
Pise ou il voulait se rendre, en compagnie 
d'un m6decin, pour r£tablir sa sante* devenue 
subitement tres chancelante. Ainsi, peu de 
mois apres la chute de Spontini k Berlin, on vit 
s'6teindre en M. le dernier repr&entant da 
regne de l'op6ra italien, en Alleraagne. Le 
nombre des compositions de M. est tr& grand : 
plus de 20 ouvrages sceniques, la plupart des 
operas-corniques; 10 meases avec orch. ; un 
Requiem pour l«s funeraille* du roi de Saxe 
(1827); un oratorio de la Passion ; d'autres ora- 
torios : lsacco et La tnorte d'A bele, ainsi au'un 
Srand nombre de morceaux de musique d'eglise 
e toutes sortes, des cantatas, des chansons, des 
sonatas pour orpue, etc. Cf. G.-B. Rossi-Scotti, 
Memorie storiette del maestro F. M. (1860). 

MoHaye, Guillaume, v. tablatures dbluth, 
1552. 

Morley, Thomas, madrigaliste anglais re- 
marquable, dont les oeuvres sont encore chan- 
ties de nos jours, et theoricien distingue", n6 
en 1557 ; £l&ve de William Bird, bachelier en 
musique (Oxford, 1588), chantre de « Chapel 
royal », m. en 1603 ; a public : Canzonets, or 
little short songs to 3 voices (1593 [1606, 16311) ; 
Madrigals to 4 voices (1594 [1600]) [M. de- 
menti a public vers 1800 une ftd. en partition 
de ces deux oeuvres ; les canzonette a 3 v. ont 
paru aussi en 1612 et en 1624 avec un texte 
all. de J. v. Steinbach et pubises par Daniel 
Friderici] ; Ballets to 5 voices (1595 [1600], 
avec texte all. de Yal. Haussmann, 1609 ; nouv. 
&L en partition, par Rimbault, 1842; l'oeuvre 
la plus c^lebre de M.) ; Canzonets to 2 voices 
(1&5 [1619, 1746], avec sept morceaux instru- 
mentaux) ; Canzonets, or little short ayres to 
5 or 6 voices (1597) ; Aires, or little short songs 
to sing and play to the lute with the base- 
viol (1600). II a, de plus, rexiige des antholo- 
gies : Canzonets... to 4 voices, selected out of 
the best approved Italian authors (1598) ; Ma- 
driaals to 5 voices, selected out of the best 
Italian authors (1598 ; y sont represents : G. 
Belli, Ferrabosco, Ferretti, Giovanelli, Macojue, 
Marenzio, Mosto, Orologio, Philipps, Sabmo, 
Vecchi, Venturi) ; Omsort les*ons 9 made by 
divers exquisite authors for 6 instruments to 
play together, viz. the treble lute, the pan- 
dora, the citterne, the base-viol, the flute and 
the treble viol (1599, 2* 6d. 1611) ; enfin les 
Triumphs of Orian* (v. ce titre) qui re n fer- 
ment aussi un madrigal de lui. M. est l'auleur 
d'un excellent ouvrage th6orique : A plane 
and easie introducti*m to practicall musicke 
(1597, r&Sdite" en 1608 et en 1771 : trad, allem. 
J.-K. Trost. : Musica practica). On trouve des 
morceaux pour piano de M. dans le « Virginal- 
book » de la reine Elisabeth, des oeuvres de 
musique deVlise (Services, anthems) dans les 
collections de Barnard et de Boyce ; d'autres 
oeuvres sont restles manuscrites. Cf. Osc. Bec- 
ker, Die englischen Madrigalisten William 
Bird, Th. M. et John Dowland (1901). 



Mornlngton, Garrett-Collby-Wellk*ley, 
Earl of, le pere de Wellington, ne a Dangan 
(Irlande) le 19 juil. 1735, m. le 22 raai 1781 ; 
compositeur dintingue* de glees, docteur eo ma- 
sique et, de 1764 a 1774, professeura rUaiver- 
site" de Dublin. II. a publie lui-meme des glees 
et a 6t& couronne" plusieurs fois par le c Catch- 
Club • ; une collection complete He ses glees et 
madrigaux a 6t£ publiee par H. R. Bishop 
(1846). 

Morphy, Don Guillbrmo, n£a Madrid le 
29 Uvr. 1836, m. dans la meme ville le 28 tout 
1899 ; quitta 1'Espagne en 1869, au moment de 
la destitution de la reine Isabelle, et suivit 
celle-ci a Paris. U y devint, en 1871, precep- 
teur du prince Alphonse et dirigea ses etudes a 
Vienne. bes 1875 il resta aupres d' Alphonse III, 
en quality de secretaire particulier du roi, et 
rentra a Madrid. Fr.-A. Gevaert, qui &ait aloes 
chef d'orcheatre de I'Op&ra, avait en 1869 at- 




tablatures. Depuis lors, M. coliectionna ces 
oeuvres avec beaucoup d'ardeur, mais il moo- 
rut avant d'avoir pu faire graver 1'ouvrage au'il 
avait achev6 en 1897. Sa veuve et sa fille I ont 
pubiie\ en 1902, sous le titre : Les luthistes 
espagnols du xvi« i. (preface de Gevaert ; ed. 
all. par H. Riemann), un choix abondant de 
pieces espagnolea pour le luth, tr£s ancienoes 
et tr&s rares. Cf. tablatures de luth. 

Morsoh, Anna, nee a Gransee le 3 juil. 1841; 
61&ve de Tausig, Ehlert et Rrigar, k Berlin, en- 
seigne le piano dans cette ville, ou elle possede, 
depuis 1885, un Institut de musique. elle est, 
en outre, collaboratrice assidue de divenes re- 
vues musicales (articles historiques), et elle a 
public : Der italienische Kirchengesang bis 
Patestrina (1887 ; 2* eU, 1894) et Deatschlandt 
Tonkunstlerinnen (1898). Depuis la mort de 
Bresiaur, M. a re"dige" le Klavierlehrer et pre- 
side diverges associations profeasionnelles. 

Mortaro, Antonio, moine franciscain a 
Brescia, Milan, Novare et de nouveau a Bres- 
cia, a publte 3 livres de messes et de motets 
de 8 a 12 v. (...., 1595, 1606; M. nouv. avec 
B. c, 1608, 1610, .....) ; Cantiones sacrm a 3 v. 
(1598 [1603, 1610]) ; Psalmi ad tmperaskSv, 
avec 3 Cantica B. V. (1599 [avec B. c, 1603 ; 
2« 6d., 1604]) ; Sacrm cantiones de 4 a 6 r. 
(1602) ; Salmi k 5 v., op. 13 (avec B c, 1608): 
puis 4 livres de Fiamtnelle amorose k 3 f. 
I... [1594], 1590 [1594, 1599], 159* [1596],1596). 
Une Canzone p. orgue a paru dans le Tran- 
silvano de Diruta ; quelques autres pieces daas 
les recueils en tablatures de Terzi (1599) et de 
Bernh. Schmid jun.(1607). 

Mortelmans, Lodewur, ne* a Anvers le 5 
f^vr.1868^ ^leve du Conservatoire de cette ville 
et de celut de Bruxelles. compositeur (une cao- 
tate : Sinai ; une symphonie : Germania ; ua 
poeme symphonique : Wilde Jacht ; des mor- 
ceaux p. orch. d*archets ; une scene dramati- 
que : Ariadne, pour t£nor et orch., etc.). 

Mortler de Fontaine, Henri* Loots-Sta- 
nislas, pianiste distingug, n§ a Wisnowiec, en 
Volhynie, le 13 mai 1816, m. a Londres leiO 
mai 1883 ; fit sensation par son mecanisme 
extraordinaire. II vdcut de 1853 4 1860 a St- 
P^tersbourg, puis a Munich, k Paris et, enfin. 
a Londres. M. fut Tun des premiers pianistes 
~ui inscrivirent a leur repertoire de coocerts 
es oeuvres anciennes (Bach, Handel). 

Mortimer, Pbter, ne k Puttingham, dans 



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M08GA — MOSER 



681 



le cotnte de Surrey (Angleterre), le 5 d£c. 1750, 
m. a Dresde le 8 janv. 1828 ; fr6re morave, re- 
Cutsorf Vacation a Niesky (Sil^sie) eta Barby, 
deviot instituteura Ebersdorf en 1774, a Niesky 
en 1775, a Neuwied en 1777, et v6cut, enfin, a 
Herrnhut. II a 6crit, outre quelques Etudes 
sur Thistoire de l'6glise : Der Choralgesang 
zur Zeitder Reformation (1821-1823), Tun des 
meilleurs ouvrages sur lea modes ecclesiasti- 
ques. 

Mosca, 1. Giuseppe, ne* a Naples en 1772, 
m. a Messme le 11 sept. 1899 ; Sieve de Fena- 
roli et, depuis 1823, chef d'orchestre de thea- 
tre a Messine. II a Scrit pour les grands thea- 
tres d* Italic 44 operas et oplras-comiques. ainsi 
que 2 ballets. — 2 Luioi, frfcre du precedent, 
n6 a Naples en 1775, m. dans la m£me ville le 
30 nov. 1824 ; professeurde chant et deuxi&me 
chef d'orchestre au Conservatoire de Naples, 
a, de m£me, 6crit un certain nombre d'op£ras 
(14), ainsi qu'une Mease solennelte, un orato- 
rio : Joos, etc. 

Moscheles, Ign&z, pianiste et compositeur 
Eminent, n6 a Prague le 30 mai 17v4, m. a 
Leipzig le 10 mars 1870 ; fat d'abord 6l£ve de 
Dionys Weber, a Prague, se produisit en public 
a l*age de 14 ans d6ja et ioua un concerto de sa 
composition. 11 se rendit oientdt apres a Vienne, 
ou if continua ses Etudes de composition sous 
la direction d'Albrechtsberger et de Salieri, 
tandis qu'il pourvoyait a son entretien en don- 
nant des lecons de piano. 11 y fut accueilli 
dans les cercles les plus distingues ; Beethoven 
s'int£re«sa a lui et, dlja en 18 1 4, la transcrip- 
tion pour piano de « ridel io» lui fut confiee. 
Ge Ait a ce moment que s'eleva entre M. et 
Meyerbeer, qui s£journait alors egalement a 
Vienne, une rivaling artistique qui cependant 
ne troubla en rien teurs relations personnelles. 
M. entrepot en 1816 sa premiere tourmfe de 
concerts a Munich, Dresde et Leipzig, puis il 
se rendit en 1820 a Paris, ou il fit sensation, 
et s'ltahlit, en 1821, a Londres. ou il devint 
bientot le maftre le plus recherche, en m£me 
temps que son autoritS com me compositeur 
augment ait rapidemeot. Des voyages r£ite>6s 
snr le continent y entretinrent le souvenir de 
sa virtuosity, et, lorsque Mendelssohn fonda le 
Conservatoire de Leipzig (1843), il s'aasura la 
collaboration de M. En 1846, M. traosfera son 
domicile a Leipzig et contribua par sa pre- 
sence a la renomme"e de l'institution, alaquelle 
U vona jusqu'a sa mort tout son talent peda- 
gogique. Les compositions de M. (142 n°* d'op.) 
soot de genres tres divers ; a cot6 d'un grand 
nombre de morceaux brillants de virtuosity et 
de morceaux de salon legers, il a 6crit des ceu- 
vres d'une importance durable et d'une couleur 
originate. Ce qui characterise ces dernieres, c'est 
nn certain pathos, que Ton ne doit pas tout a 
fait qualifier d'afTecte\ une certaine « gran- 
dexza » dont l'auteur se defait rarement. L'har- 
monie en est inte>es*ante et le rythme incisif. 
Des 7 concertos qu*il a Merits p. piano (op. 45, 
56, 58, 87, 90, 93, et le dernier sans n* d'op.), 
deux seulement : le 3* (sol min.) et le 7* (Con- 
certo pathetique) sont encore appr£ci£s de nos 
jours ; mais ses ceuvres de musique de cham- 
bre (sextuor p. piano, violon, flute, 2 cors et 
vcelle, op. 35 ; septuorp. piano, quatuor d'instr. 
a archet, clarinette et cor, op. 88 ; trio, op. 84: 
duos p. piano et divers instruments ; variations, 
rondos, etc. p. differentes combinaisons ins- 
tru men tales) sont presque totalement oubliees. 
Par contre, le grand duo p. 2 pianos (Horn- 



mage a Hsendelj op. 92, la Sonate mdlancoli- 
que, op. 49 (p. piano a 2 ms), ainsi que la So- 
nate caracterishque, op. 27 et les Allegri di 
bravura, op. 51, ne manquent pas, aujourd'hui 
encore, de produire leur effet. Dexcellentes 
collections d'etudes de M. sont repandues par- 
tout, ce sont les 24 Etudes, op. 70, et les Cha- 
rakteristische Studien, op. 95 (6d. nouv. par 
Eccarius Sieber). M. a traduit en anglais la 
biographie de Beethoven, de Schindler, et y a 
fait de nombreuses additions (The life of Bee- 
thoven, 1841, 2 vol.) On trouvera d'autres de- 
tails sur la vie de M., ainsi qu'un catalogue 
complet de ses oeuvres, dans : Aus M\ Leben, 
Nach Briefer* und TagebiXchern herausgege- 
ben von seiner Frau (1872, 2 vol. ; angl. par 
A.-D. Coleridge, 1873). Un catalogue themati- 
que des oeuvres de M. a paru en 1835. Cf. aussi: 
F. Moscheles, Brief e von F. Mendelssohn-Bar- 
tholdyan Ignaz und Charlotte Moscheles (1888) 
et Fragments of an autobiography (1899 ; Pau- 
teur, un fils de M., 6tait le filleul de Mendels- 
sohn). 

Mosoowa, Joseph-Napol&on Ney, prince 
de la. Bis atnS du marshal Ney, n6 a Paris le 
8 mai 1803, m. a St-Germain en Laye le 25 
jail. 1857; homme d'Etat fran$ais et membre 
de la Chambre des pairs sous Napoleon III s6- 
nateur et g£n£ral de brigade, 6tait un musicien 
fort instruit et dou£. II fit ex£cuter en 1831, a 
1'Ecole de musique 6)e Choron, une grande 
Messe avec orchestre, qui d£notait .une con- 
naissance approfondie du style fugud, et fut 
egalement bien accueilli a TOp^ra-Comiqiie, 
avec : Le Cent Suisse (1840) et Yvonne (1855). 
M. fonda en 1813 la « Society de musiaue vo- 
cale, religieuse et classique » qui se aonnait 
pour tache 1'exScution d'eeuvres vocales des 
xvp et xvii* 8., et que le prince dirigeait lui- 
m^me, dans son palais. Cette Soci^t^ a public 
une collection de grande valeur des ceuvres 
executes par elle (Recueil des morceaux de 
musique ancienne executes etc*, 11 vol. ; en 
voir le con ten u catalogue dans le Dictionary 
de Grove.) 

Mosel, Ignaz-Franz (Edler von), musico- 
praphe, n^ a Vienne le l« p avr. 1772, m. dans 
Fa m£me ville le 8 avr. 1844 ; auteur de plu- 
sieurs operas, ouvertures, hymnes, psaumes, 
etc. M. airigea en 1816 le premier concert de 
la « Soci£t£ des Amis de la musique • (si Ton 
fait abstraction du landgrave Louis de Hesse 
[18011, M. parait avoir 6l& le premier a se ser- 
vir d une naguette pour diriger [1812]), fut 
nomm£ conseiller aulique et anobli en 1818. 
En 1820, M. fut appel^ au poste de second di- 
recteur des theatres de la cour. 11 remplit en- 
suite, de 1829 jusqu'a sa mort, les fonctions de 
conservateur de la Bibliotheque de la cour. M. 
a ecrit : Versuch einer Aenthetik des drama- 
tischen Tonsatzes (1813) ; Ueber das Leben und 
die Werke des Anton Salieri (1827) ; Ueber 
die Originalpartitur des Requiems vom W.-A . 
Mozart (1829) " Getchichte der Hofbibliothek 
zu Wten M83o) et Die Tonkunst in Wien 
w&hrend aer letzten funf Dezennien (1818, 
dans l'« Allg. Musikalische Ztg », de Vienne ; 
tirage a part, 1840). II a traduit en all.et an- 
note VH story of music de Fr. Jones (1821) et 
do tine des Editions (facheuses) d*oratorios de 
Haeodel (Samson, Belsazar). 

Moser, Andreas, n^ a Semlin s. le Danube 
le 29 nov. 1859 ; fit a Zurich et a Stuttgart des 
§tudes d'ingenieur, mais se voua ensuite a la 
musique et devint, en 1878, l'6I&ve de J. Joa- 



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682 



MOSEWIUS — MOTET 



chim, a rAcad£mie royal e de Berlin. Une af- 
fection musculaire du bras 1'obligea a renon- 
cer a la carrierede virtuose. II s adonna entid- 
rement a Fenseignement et avec des quality 
si e video tes que Joachim le choisit pour assis- 
tant. M. entra en 1888 comtne maitre r£gulier 
a l'Acad£mie royale de musique ; il recut en 
1900 le titre de professeur. II a £crit une bio- 
graphie de Joachim (1899, pour le soixantieme 
anniversaire de naissance du maitre), revue et 
augm. aprea la mort de ce dernier et publtee 
en 2 vol., en 1908, par la « Deutsche Brahms- 
gesellschaft ». M. a public en outre la corres- 
pondance de Brahms avec Joachim (1908) et» 
en collab. avec Joachim, une grande Methods 
de violon, en 3 vol. (franc., par H. Marteau ; 
angl. par Moffat), qui sera suivie d'une histoire 
du jeu du violon. En fin, M. a r£digl pour TEd. 
Peters, avec Joachim les quatuors de Beetho- 
ven, avec G. Schreck les concertos et les so- 
nates p. piano et violon de Bach. 

Mosewlus, Johann-Theodor, ne* a Koentgs- 
berg le 25 sept. 1788, m a Schaffhouse, au 
cours d'un voyage de vacances, le 15 sept. 1858 ; 
etudia le droit, mais embra*sa pt»u apr&s la 
carriere musicale. II fut d'abord chanteur sce- 
niaue a Koenigsberg et a Breslau, fonda en 
1817, dai s cette derniere ville, un « Quatuor » 
et y devint, plus tard, second professeur de 
musique de TUniversit^ (1827). Il fut nomme, 
bieniot apres, directeur de l'« Institut acad£- 
mique de musique d'e*gllse », et, enfin, en 1832, 
directeur de musique de l'Universitl. Le m£- 
rile de M. consiste principals ment dans la fon- 
dation de la « Singakademie » de Breslau ( 1825) 
et dans reflet bienfa^ant de cette institution 
sur le d£veloppement musical de la ville. Son 
influence ne fut pas seulement viviflante, elle 
s'empara de tous les esprits ou verts pour les 
conduire dans la bonne voie. Dans aucune lo- 
cality d'Allemagne, les classiques de tous les 
temps. Bach et Haendel, Mozart et Beethoven, 
n'ont eii aussi cultives a cette £poque, ni \ o- 
nores d'ex£cutions aussi excellentes que sous 
la direction de M.. a Breslau. M. a £erit : Zur 
Auffuhrung des Oratoriums a Paulus » (18H6), 
J.-S. Bach in seinen Kirchenkantaten und 
Choralg* sdngen (184o), Die Breslauische Sing- 
akademie (1850) et J. S. Bachs Malthauspas- 
sion (1852). Cf. A. Kempe, Erinmrungen an 
J.-Th. A/. (1859). 

Mosonyi (Michael Brandt, surnomme M.), 
compositeur national hongrois, ne* a "Wiesel- 
burg le 4 sept. 1814, m. a Budapest le 31 oct. 
1870 ; publia ses premieres compositions (des 
lieder) sous son veritable nom de Brandt, fit 
executer une symphonie a Budapest et Scrivit, 
pour la consecration de la basilique de Graz, un 
Oflertoire et un Graduel. Ce fut en 1860 seule- 
ment qu'il cwnmenca a publier des composi- 
tions nationales, sous le pseudonyme de M., 
soit d'abord des morceaux p. le piano (Etvdes 
pour le perfectionnttment ae la musique hon- 
groise ; Monde d'enfants), puis des ceuvres or- 
chestrates (une symphonie funebre en memo ire 
du comte E. Szechenyi ; une ouverture sur le 
chant national Szozai ; un poeme symphoni- 
que : Triamphe et deuil de Honved) et deux 
operas (La belle Ilka, donne* a Budapest en 
lo61, et Almos, non repr6sent£). Liszi voulait 
faire repr^senter a Weimar (1857) un opera al- 
lemand de M., Maximilian, mais il exigea quel- 
ques changements du compositeur qui, sur 
ces entrefaites, retira sa partition. Cf. K. Abra- 
nyi, MM, (1872 [1881]). 



Moazkowski, Moritz, compositeur et excel- 
lent pianiste, ne a Breslau, d'une fainille polo- 
naise, le 23 aout 1854 ; apprit les premieres 
notions musicales a Breslau et a Dresdeet coo- 
tinua son Education artistique au Conserfitoire 
Stern et surtout a celui de Kullak, a Beriia. 
II enseigna ensuite, pendant quelque temps, 
dans ce dernier. M. organ isa en 48i3 sod pre- 
mier concert, a Berlin, et remporta un vif sue* 
ces ; depuis lors, il a donn£ des concerts a pin- 
sieurs reprises, soit a Berlin, soit a illeurs (Pa- 
ris, Varsovie), et a'est rapidement cree* un dob. 
Apres avoir v£cu longtemps a Berlin, il test 
fix£, en 1897, a Paris. 11 fait partie depuis 1899 
de l'Acad&niedes Beaux-Arts de Berlin. Coma* 
compositeur, on ne peut refuser a M. de l*ha- 
bilete et un certain raffinement, ceperdaat il 
manque de r^elle et profonde originalite. Lei 
premieres ceuvres de M. qui se soi nt repaa- 
dues sont des Spanische Tame p. piano, mor- 
ceaux pleins de fraScheur et travailles tfac 
soin ; son po&me symphonique, Jeanne £Arc, 
a eu du succ&s. Citons encore 2 morceam de 
concert et un Scherzo p. violon et piano, 3 mor- 
ceaux de concert p. vcelle et piano, 2 suite* 
d'orchestre (op. 39 et 47). Phantastiscker Zug 
p. orch., un concerto ae violon (op. 39), ui 
certain nombre de pieces de piano, 3 etudes 
de concert, une valse et une gavotte de concert, 
etc., puis des lieder. Son opera, Boabdil (Ber- 
lin, 1892), n'a obtenu quun mediocre sued*, 
la musique du ballet s>eule a reussi a cofqae- 
rir les suffrages du public. En 1896, M. a bit 
representor un ballet en 3 actes : Laurix. Soa 
frere, Alexander, ne a Filica, en Pologne, le 
15 janv. 1851, vit a Merlin com me chroniauear 
musical du Deutsche* Montagtblatt et redac- 
teur aux Berliner Wespen. II est un humoriite 
de talent. 

Motet (lat. motetus, mutetus, moteUvs, 
motecta, modulus, modulamen, modtdaiio, 
etc. i ital. motel to; all. Motette ; anal, ntotetu 
sign i fie, depuis la seconde moitie du xv* $.. 
moiceau de musique polyphonique, en imita- 
tions « a cappella », sur une strophe de psaome 
ou sur tout autre passage des Ecritures Le 
texte du m. est g^neralement en latin, mais il 
peut etre aussi en langue vulgaire. On a btea 
ecrit, apres 1600, des m. avec * continuo », on 
avec ace. de plusieurs violons, voire mime des 
m. pour une voix fa voce sola}, avec accomDi- 
gnement ; mais il convient de remarquer qu ec 
Ptsp^ce le m. est polyphonique et nonaerom- 
pagne. Le m. n'a pas de forme sp£ciale et qui 
lui soit propre. Ses dimensions varient suivaot 
la longueur du texte et il arrive meme qwHiit 
deux ou plusieurs subdivisions que diflerea* 
cient la mesure et le tempo fsecunda part, 
terlia pars) % com me e'est le cas, par ex., poar 
le Magnificat (v. ce mot). — Le terme meme 
de m. 6tait deja connu de Tancienne tcole 
francaise, au xiJi e s., et d£signait une piece de 
musique dans laquelle un tenor emprunle ao 
plain- chant, mais probablement pas cbaote t 
etait entour^ d'une, deux ou trois melodies re- 
ligieuses ou profanes, en inani&i e de de^chaati. 
en valeurs breves et sur des textes le plo> soa- 
vent rim^s. La polyphonie a'emancipa poor la 
premiere fois, dans ces motets, de 1 obligatio* 
de faire entendre simultan^ment dans les dif- 
f^ rentes voix lea m£mes syllabea du texte. Cf, 
les ex. que fournit le Cod. H. 196 de Moatpei- 
lier, dans VArt harm ont que au xii* et xuf**, 
de Coussemaker, et les Cent motets du xju* *« 
(1908, 3 vol.) publics par Aubry d'apres le Cod 



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MOTETTI DELLA CORONA — MOTTL 



683 



de Bamberg. Les th€oriciens, dont les indica- 
tions sont confirmees par la pratique, ensei- 
fnent que chacune des voix qui participent k 
elaboration du m. est dans Tun des 5 ou 6 
modes (v. ce mot). Quant a l'£tymoiogie du mot 
hri-m£me, motetus, si souvent corrorapu, au 
xvi* s. surtout (v. plus haut), elle pourrait pa- 
ra itreindiquee par Walter Odington (vers 1300), 
lorsqu'il definit le m. : brevis motus cant He- 
nw. Motet w serai t alors un diminutif a la fran- 
<?aise du latin motus. Mais Gerbert le rapporte 

?lutdt, avec raison, a mot (De cantu etc., II, 
89), en ital. motto. Un traits datant de 1200 
env., Discantus vulgaris positio, fait observer 
tout particulierement que le m. ne s'execute 
pas note contre note avec le tenor, mais qu'il 
en difffere tant par les dur£es des sons que par 
les silences. II arrivait aussi que, dans les m. 
a troiB voix, on donnat le nom de motetus a la 
voix du milieu. Les m. dn xiv° s. repondent 
encore a un tout autre type, en ce sens que, 
le plus souvent, la voix superieure y e"tait seule 
clantee, tandis que des instruments obliges 
«>taient charges des autres voix ou exe*cutaient 
paifois des preludes, des interludes ou des 
postludes. I/abandon des instruments et l'a- 
doplion consequents de T^criture en imita- 
tions donna naissance au m. de 1'Ecole n6er- 
landaise. Cf. Wilhelm Meyer, Der Ursprung 
desMntetU (1898) ; H. Leichtentritt, Geschichle 
derMotette (1908). V. aussi anthem. 

Motetti della corona (Petrucri, 1514-1519; 
contrefacon par Junta, 1526) et Motetti del 
frltto (Gardane, 1539), anthologies c&ebres de 
motets des xv 9 et xvi« s. 

Motif| nom cjue Ton donne, en musique 
com me en architecture, aux plus petits frag- 
ments caracte>istiques d'une oeuvre d'art (cf. 
TH^MEet imitation). II est question tout da bo rd 
de m. rythmiques, c.-a-d. de melanges caract£- 
ristiques de longues et de breves. Lorsqu'un 
m. rernplit une mesure composed de deux ou 
de trots tern is, de telle facon que son accentua- 
tion coincide chaque fois avec celle de la me- 
sure, on peut lui dfonner le nom de motif- me- 
sure (all. Taktmoliv); lorsqu'il ne rernplit 
qu'an seul tenps(cf. m£tbique), celui de motif- 
temps (all. Unterteitungsmotiv ou Figura- 
tionsmotiv). Mais le m. rylhmique et le metre 
ne coincident pas toujours : le m. rythmique 
peut £tre binaire, par ex,, dans une mesure 
ternaire, etc. ; di verses interpretations du m. 
necessities par le metre, surviennent alors, de 
fa^on a ne pas alte>er le caraci£re de la mesure ; 
ainM, dans le passage suivant, de Beethoven 
(sonate, op, 14,2) : 




le premier motif atteint sur la derniere note le 
temps fort de la mesure, mais le second reste 
tout a fait en suspens (il n'atteint pas meme le 
commencement du second temps), d'ou il r£- 
sulte qu'il se combine avec le troisieme dont 
la premiere note devient partie accentu£e des 
deux motifs a la fois. — On donne le nom de 
m. liLODiQUB a une progression m&odique re- 
venant plusieurs fois dans un m&me theme et 
lui imprimant un caractere propre. Enfin, le 
M. babmonique n'est pas autre chose qu'un 
enchainement d'accords r£apparaissant trans- 



pose sur d'autres degre*s de Techelle et deve- 
nant, comme le m. rythmique et le m. m£lo- 
dique, un 616ment vivant de 1'oeuvre d'art. 
Motif conducteur ou caract6ristique 

(all., mais admis aussi dans la nomenclature 
fraogaise: Leitmotiv), motif rythmique, milo- 
dique ou harmonique tr£s nettement accuse, 
revenant fr£quemment et prenant une signifi- 
cation speciale sott par la situation pendant 
laquelle il est apparu pour la premiere fois, soit 
par les paroles qu*il a contribue* k souligner. 
II £veille, toutes les fois qu'il re*apparalt, le 
souvenir de cette situation ou de ces paroles. 
L'idee du m. c. n£tait pas absolument Stran- 
ge re aux maftres du passe% mais c'est Rich. 
Wagner qui l'a erige* le premier en un prin- 
cipe formel, dans ses drames musicaux. Peut- 
£tre faut-il voir en Carl Lcewe (ballades) le pre% 
curseur le plus remarquable ae Wagner dans 
Tart de la transformation libre des motifs ca- 
racteristiques, en tant qu*616ments e*piques de 
la forme musicale. 

Motta, Jos£ Vianna da, pianiste et compo- 
siteur portugais, ne* dans rile de St-Thomas 
(Afrique) en 1868 ; fut e1ev£ a Lisbonne et y 
suivit les classes du conservatoire. Comme il 
se faisait entendre deja a 1'age de 14 ans, il 
attira l'attention du roi Ferdinand qui, sur les 
conseils de Sophie Menter, l'envoya k Berlin. 
II re$ut alors des lemons de Xaver et de Ph. 
Scharwenka, puis acheva ses etudes aupres de 
Liszt (Weimar, 1885), de K. Schsefler (Berlin, 
1886) et de Bulow (Francfort, 1887). Depuis 
lors, M. s'est fait un nom comme pianiste dans 
de nombreuses tournees de concerts, en Eu- 
rope, aux Etats-Unis, dans l'Amerique du Sud 
(1902). II a public* des pieces de piano (Scenes 
portugaises, op. 9 et 10 ; 5 Rhapsodies portu- 
gaiseSy etc.) et des lieder ; une symphonic et 
un quatuor p. instr. a archet ont 6te executes 
avec succes. M. vit a Berlin ets'est fait remar- 
quer aussi comme £crivain : Studxen bet Bu- 
low (1896), Einige Beobachtungen uber Fr. 
Liszt (1898), Die Entwickelung des Klavier- 
konzerts, etc. etc. 

Mottl, Felix, ne* a UnterSt-Veit, pre* de 
Vienne, le 24 aout 1856, m. a Munich le 2 iuil. 
1911 ; fut admis a cause de sa jolie voix, dans 
le seminaire de Loewenburg et continua ses 
etudes au Conservatoire de Vienne qu'il guitta 
apres y avoir obtenu les plus hautes recom- 
penses. II dirigea ensuite V « Ak»demischer 
Wagner- Verein » de Vienne et succeda en 1881 
a DessofT, comme chef d'orchestre de la cour, 
a Carlsruhe. II y dirigea aussi, jusqu'en 1892, 
le « Philharmonischer Verein ». M. remporta 
un succes considerable, en 1886, comme pre- 
mier chef d'orchestre des representations wag- 
neriermes, a Bayreuth. II refusa, a la fin de 
1886 et plusieurs fois depuis, Tappel que lui 
adressa TOpeVa de la cour, a Berlin ; mais il 
dirigea a partir de cette an nee -la bon nombre 
de representations wagn^riennes, a Bayreuth. 
et re^ut, en 1893, le titre de directeur ff£ne*ral 
de la musique de la cour, a Carlsruhe. En 
1903, M. accepts une situation analogue a Mu- 
nich et fut cnarge en outre, des 1904, de la 
direction de TAcad^mie royale de musique 
(avec Bussmeyer). Apres avoir consacre* cinq 
mois, en 1903, a la preparation des represen- 
tations de Parsifal, a New-York, il se retira 
au dernier moment (cf. Hertz). Enfin, en 1907, 
M. fut nom me" directeur de rOp^rade la cour 
de Munich. M. a ecrit des operas : Agnes Ber- 
nauer (Weimar, 1880), Ramin et Furst und 



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684 



MOURET — MOUTON 



Sanger ; une piece de circon stance : Eberstein 
(Carlsruhe 1881, lexte de G. zu Putlitz) iun 
poeme danse\ Pan im Busch (Carlsruhe, 1900) ; 
un quatuor p. instr. aarchet (1898) : des lieder, 
etc. II a arrange, avec Levi, le Barbier de 
Bagdad de Cornelius, pour les representations 
de Munich (1885 ; cf. aussi son analyse de l'oeu- 
vre, dans le « Mus. Wochenblatt j», 1878) ; re*- 
dig£pour l'Ed. Peters une nouv. £d. de YEli- 
sir dramore de Donizetti et, en 1908, une Can- 
ute de Bach, Mer hahn en neue Oberkeet ; 
public pour la premiere fois, en 1907, des ou- 
vertures de Wagner JKonig Enzio, Polonia, 
Cristoph Columbus, Aule Britannia) ; orches- 
tra les 5 Melodies de Wagner, des concertos de 
Haendel, des Suites de Rameau et de Gluck, 
des lieder de Mozart, de Schubert, des Balla- 
des de Lcewe et 5 pieces de piano de Schu- 
bert. 

Mouret. Jean-Joseph, ne* a Avignon en 
1682, m. a ra*ile d*ali6ne"s de Charenton le 12 
d£c. 1738 ; arriva en 1707 a Paris, se cre'a ra- 
pidement un nom et devint successivement in- 
tendant de la duchesse du Maine, directeur du 
« Concert spirituel » et compositeur de la c Co- 
m£die italienne a. Mais lorsque la duchesse 
mourut, en 1736, il perdit subitement toutes 
ses places : ce mecompte troubla entierement 
sa raison. M. a ecrit des opeVas et des ballets 
dans le style de Lully, mais sans succes du- 
rable. 

Moussorgtkl, Modbste-Pctrowitch, ne* k 
Karew (gouvernement de Pskow) le 28 mars 
1835, m. k St-PStersbourg le 28 mars 1881 ; fut 
Sieve de l'ecole des Sts-Pierre-et-Paul, a St- 
Pe"tersbourg, mais entra tot dans Farmed et 
fut incorpore\ en 1856, dans le regiment de la 

farde Preobraschenski. II fut introduit chez 
targomyzski (v. ce nom) et s'y lia bientot d'a- 
mitie* avec C. Cui et avec Balakirew ; ce der- 
nier dirigea des lors ses eludes musicales et le 
decida a se vouer entierement k Tart. Mais sa 
situation materielle tres precaire l'obligea, en 
1863, k rentrer dans 1 'administration ou il 
resta toute sa vie. M. est Kunedes personnali- 
tea les plus originates et les plus fortes de la 
musique russe. Pour l'amour crun seul a effet » 
caracteristique, il se mettait au-dessus de toutes 
les lois de la structure musicale et de toutes les 
regies traditionnelles de I'harmonie. Malheu- 
reusement il lui manquait le fonds d'instruc- 
tion musicale qui f eul aurait pu Clever ses ten- 
tatives de rdforme (surtout dans le domaine de 
l'opera) au-dessus au niveau de simples expe- 
riences II n'acheva qu'un acte (1868) de son 
« essai de musique dramatique en prose » (Le 
manage, sur le texte meme M] de la com£die 
de Gogol) et cet acte est reste manuscrit (a la 
« Bibl. publique » de St-Pe*tersbourg). En 1874, 
son ope>a Boris Godounow (texte pour une part 
de M. et pour l'autre de Pouschkine) fut re- 
presents pour la premiere fois au Theatre 
Marie, a St-Petersbourg ; il fait partie depuis 
1896 (&L nouv. et ^instrumentation par 
Rimsky-Korsakow) du repertoire de toutes les 
grandes scenes russes, et il a £t6 repris r£- 
cemment sous sa forme originale. Dans le do- 
maine du lied, M. a cr£6 des ceuvres d'une 
originalite absolue et que nul musicien depuis 
n'a pu atteindre ni surpasser. Nous noterons 
ici avant tout Sans soleil et les Chansons et 
danses de ta mort (1875, textes de Golenisch- 
tchew-Koutousow), La chambre d'enfants (7 
melodies, textes de M. lui-m£me), etc. En plus 
des opeVas deja mentionn£s, M. a ecrit pour 



la scene : Les Chowanski (drame musical po- 
pulaire en 5 ac tea) et des fragments d'un opera, 
La foire de Sarotchinsk ; pour orchestre : In- 
termezzo in modo classico (si min.), Scherzo 
(si bemol maj.), Marche turque, Une nuitsur 
I* Mont Chauve ; pour choeur : La defaitede 
Sennacherib, Jesus Narinus. Salambo (p. v. 
de femmes), Oedipe fun chceur) ; poor le 
piano : iO Tableaux de l f Exposition des beaux- 
arts, Farce enfantme, La couturiere, Inter- 
mezzo, Au sud de la Crimee, Au village, Me- 
ditation* Une larme, etc. Cf. Stassow (t Conr- 
rier europ£en », 1881, N~ 5-6) ; Baskiae 
M.-P. M., Moscou, 1887 ; en russe) ; Trifbnow 
U Courrier europeen », 1893, N° 12); P. d'AI- 
heim (M., Paris. & eU, 1896 ; franc.) ; D. Cai- 
vocoressi (If., 1909, dans les « Mattres de la 
musique a de Chanlavoine). 

Mouton, 1. Jean (de Hollingue, surnoraroe 
M.), Tun des compositeurs lea plus distingues 
de la premiere moitie* du xvi« 8, ne* probable- 
ment a Hollingue, pres de Metz, m. a St-Qoeo- 
tin le 3U oct, 1522 ; eleve de Josquin et maitre 
de Willaert, chantre a la chapelle des rois 
Louis XII et Francois I" de France, chanoine 
de Therouanne, v&rnt en dernier lies a St- 
Quentin. M. etait absolument maitre de Fart 
du contrepoint, sous ses formes les plus com- 
pliquees, ainsi que le prouve, en Ire a u tres. son 
motet : Nesciens mater, quadruple canon a 8 
voix d'une sonorite excellente ; mais U ne fai- 
sait ordinairement pas usage de cet art, se 
montrant ainsi digne successeur de son mai- 
tre dont il s'appropria du reste le style, a tel 
point que souvent des ceuvres de Tun out et£ 
attributes a Tautre. Les o3uvres de M. pane- 
nues jusqu'a nous sont : 5 messes qui nircnt 
imprimees en 1508 (2* M., 1515) par Petrocci 
(Alleluia, Alma redemtoris, Regina mearvm 
et 2 Sine nomine ; la Messe Regina mearum 
se trouve aussi sous le titre Missa de Almai- 
gne dans le vol. III. de la grande anthologie de 
messes (1532) d'Attaignant, qui en contient eo 
outre une autre : Tua e*t potentia ; la Mesae 
Alma redemtoris et Tune de celles Sine no- 
mine, sous le nom de Dittes moy touttes ws 
pensees, se trouvent aussi dans Andreas Anti- 
quus (« xv Mu88B », 1516); une autre Mesae: 
Quern dicunt homines, dans le « Liber x mis- 
sarum » de J. Moderne (1540). Viennent eofio, 
non irnprim^es, encore : 2 Missa de sancta 
trinitate (dans la collection d'Ambras, a 
Vienne), Missa sine cadenUa (Cambrai), Ver~ 
bum bonum et suave et Tu es Petrus (Archives 
de la Chap, pontificate). Les man user its de Mes- 
ses que 1 on connaft encore (e'est la bibliothe- 
que de Munich qui en possede le plus) ne con- 
tiennent que celles deja enum^rees (onze en 
tout). Quant aux motets, le nombre en est fort 
grand : Petrucci seul a imprime" dans les < Mo- 
tetti della Corona » (1514-1519), 21 motets de 
M., et 2 avaient deja paru dans « Motetti libro 

5uarto » (1505) ; Le Roy et Ballard ont imprime*: 
oannis M. Someracensis (« de la Somme t. a 
cause de son dernier sejour a St-Quentin) ali- 
quot moduli (1555, 22 motets) ; on en trouve 
en outre plusieurs, detaches, dans les vol. vn 
a xr de la grande anthologie d'Attaignant 
(1534) et dans ses « xu Motetz » de 1529, de 
mdme dans le a Novum et insigne opus » (15!f7l 
d'Ott, etc. Un recit evangelique de M. a para 
dans T a Evangelia dominicarum » de MoDtao- 
Neuber (1554-1556), des psaumes dans la col- 
lection de Petrejus, des chansons dans les col- 
lections de Tilman Susato. En fait d*£ditioo* 



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MOUVEMENT — MOZART 



685 



plus re'centes, il n'existe malheureusement que 
bien peu de chose : la messe Alma redent to- 
ri* dans te vol IX des « Matlres musiciens » de 
H. Expert, 3 motets et un hyume dans lea ou- 
vrage* d'histoire de Forkel, Burney, Hawkins 
et Busby et dans la « Collectio etc. » de Com- 
mer. C'est en parcourant le « Dodekachordon » 
de Glarean (doot il existe une re impression), 
que Ton pourra se former le plus facilement 
on juxemem sur M., dap res les exemples re- 
produiU dans cet ouvrage. — 2. Charlks, ne" 
en 1626, vecut a Paris de 1678 a 1692 ; luthiste 
virtuose, e*leve de D. Gautier et maStre de Le- 
sage de Richie. Des Pieces de lath de sa corn- 
posit ion ont paru en 1680. Cf. Lindgren, Ein 
Lautenbuch von Mouton (« Monatsh. f. M. G. *, 
1891, p 4 ss., avec des exemples). 

Mouvement, 1. Fixation au moyen de ter- 
mer conventionnels (adagio, allegro, etc.) ou 
d Vindications m£tronomiques (v. metronome) 
de la valeur absolue de Tumle* de temps, duns 
chaque cas special ; cette valeur peut varier a 
tel point que, par ex., la blanche dans le 
pre*to t devienne plus ranideque la croche dans 
le forgo. Cf. tempo. - 2. Dans un mgme tempo, 
le m. peut varier cependant, suivant la valeur 
relative des sons qui compose n l le passage en 
question; m. est alors synonytne d* « allure ». 
— 3. Le meme terme sert encore a designer les 
difle rentes sortes de marche ascendante ou 
deacendante d'une melodie, analyse dans ses 
rapports avec une autre melodie simultanee. 
Deux parties peuvent marcher simultan£mt nt 
de trois fa cons d i verses . par u. param£le 
(lat. nwtus rectus, all. Parallelbewegung), 
lorsqu'elles montent ou descendent toutes deux 
au meme instant ; par h. contraire (lat. wo- 
tut ctmlrarius, all. Gegenbeu)egut*g), lorsque 
pendant que Tune monte laulre descend ; par 
m. oblique (lat. motus obliquus, all. 2<eiten- 
bev egung), lorsque Tune monte ou descend 
tandts que l'autre reste stationnaire. — 4. En- 
fin, m. est parfois employe comme synonyme 
de mecanisme inteVieur d'un instrument de 
musique. Le doi'RLE moi vkhknt de la harpe 

iinvente* par S. Erard) permet de hausser a 
leu* reprises, chaque foisd'un demi-ton, l'ac- 
cord de chacune des cordes de 1'inHtrument. 

Mouzln, Pierre-Nicolas (appele\ dans sa 
famille. Edodard, d'ou le fait qu'il a souvent 
employe ce prenom), ne* a Metz le 13 juil. 1822; 
eleve en cette ville de la succurcale du Con- 
servatoire de Paris, devint en 1842 profes*eur 
et, en 1854, directeur de ce meme £tablisse- 
ment, se retira a Paris en 1871, apres Tan 
nexion de TAIsace-Lorraine, et fut engage* 
comme professeurau Conservatoire. M. a ecrit 
des symphonies, des can tales, 2 operas, beau- 
coup de musique d'eglise, des romances, etc., 
2 essais histonques sur l'Ecole de inutdque de 
Hetz et sur les Societes chorales d'hommes de 
lietz (t Sorie*te* chorale de I'Orphexm »). ainsi 
qu'une Petite qrammaire musicale (lo64). 

Mozart, 1. Johann-Georg-Lbopold, le pere 
d*» Wolfgang M., ne a AuKsbourg le 14 nov. 
1719, m. a Salzbourg le 28 mai 1787 ; Itait fils 
d'un relieur p»*u fortune, mais se rendit a 1 U- 
niversite* de Salzbourg, pour y etudier le droit, 
et s T en procura les moyens en donnant des 
lemons de musique. Le manque de ressources 
le forc.a cependant a entrer comme valet de 
chambre au service du chanoine, comte Thurn, 
qui lui procura de ('occupation comme violo- 
niste dans la Chapelle archiepiscopale. L'&iu- 
cation musicale qu'il avait recue auparavant 



doit avoir e*te* excellente, car il se fit remarquer 
non seulemenl comme violoniste el maftre de 
violon de talent, mais aussi comme composi- 
teur de valeur, si bien qu'il fut nomme compo- 
siteur de la cour de l'archeveque et, en 1762, 
second rnaitr • de chapelle. II avait epouse\ en 
1747, Anne-Marie Pertun, de Salzbourg, dont 
Wolfgang herita l'humour salzbourgeois, tou- 
chant parfois au comique d'un genre peu re- 
leve*. De sept enfants issus de ce mariage, cinq 
moururent avant d'avoir atteint lage d'un an, 
tandis que Nannerl (v. plus loin) et Wolfgang 
resterent seuls en vie. C'est avec une perseve- 
rance rare que les parents se consacrerent a 
Teducation g£ne*rale et musicale de leurs deux 
remarquablea enfants : leur vie fut des lors re- 
gime sur celles des enrants, et M. cessa m£me 
de composer, lorsque Wolfgang commence. 
Cette renonciation me rite reellement que l'cp 
en fasse grand cas, car M. eJait un composi- 
teur ft&cond, et il a ecrit beaucoup de musique 
d'eglUe, des symphonies, des serenades, des 
concertos, des divertissements, 12 oratorios, 
des operas, des pantomime** et toutes sortfsde 
morceaux de circonstance. Sa musique d'eglise 
etait tout specialement appr£ciee. On a grave 
de lui : un divertissement. Musikaluche Schlit- 
tenfahrt- 6 sonates a trois. p. 2 violons avec 
babse ; 12 morceaux de piano (Der Morgen und 
der Abend, 1759 ; 6 seuhment sont de L. M., 
5 d'Eberlin. 1 anonyme) et 3 sonates de piano, 
dans les a CEuvres melees » de Haffner (cah. 
V, VI et IX). Son ouvrage le plus important 
est un Verstuch einer grunalichen Violin- 
schule, imprime* lannee de la naissance de son 
illustre fils (1756), Tune des methodes de violon 
les plus anciennes et la premiere qui futgen£- 
ralement adoptee (2* 6d. augm. 1770 et plu- 
sieuis fois r^edit^e jusqu'en 1804; trad, franc, 
par Roser, 1770, par Woldemar, 1801 ; trad, 
aussi en hollandais). Cr. J. E. Engl, Aus Leo- 
pold und de* Sohne* Wolfgang M.$ ivdixchem 
Lebensgange (1902, conference) ; M. Friedlan- 
der, L. Ms Klaviersonaten (« Musik >,, IV, 1). 

2. Maria-Anna (Nannerl), filledu precedent, 
n^e a Salzbourg le 30 juil. 1751, m. dans la 
meme ville le 29 oct. 1829 ; developpa de bonne 
heure son remarquable talent de pianiste et 
accompagpa son frere dans ses premiers voya- 
ges artistiques. Tousdeux furent, duranttoute 
leur vie, profondement attaches Tun a l'autre, 
ainsi que le prouve leur correspondance. Elle 
epousa en 1784 un conseiller aulique salzbour- 
geois, baron von Kerch told de Sonnenberg, 
v^cut apres la mort de son mari, comme mal- 
tresse de piano, a Salzbourg et fut aveu^le pen- 
dant les neuf dernieres annees de sa vie. 

3. Wolfgang Amadeus (ou plutot : Johannes* 

CHRYS«»STOMUS-WoiFGAN(iUS-lHEOPHILUS *. SOU 

pere traduisait Theophilus par Gottlikb, et 
lui meme plus tard par Amade ; son nom de 
confirmation etait Sigismund). n6 a Salzbourg 
le 27 janv. 1756, m. a Vienne le 5 de'c. 1791. 11 
n'est probablement guere de jeunesse d'artiste 
c^lebre sur laquelle on ait autant de details 
que sur celle de M. Son talent musical se mon- 
tra si exceptionnellement tot, et a un tel riegre*, 
qu'il attira des Tabord l'attention sur lui. On 
sait, par le recit qu'en fit le trompette de la 
Cour, Schachlner, a Marie-Anne M. (M m « von 
Berchtold), qua Tage de quatre ans deja, et 
avant de connaftre encore bien les notes, il 
gribouilla un concerto de piano, qu'il ne pou- 
vait entendre le son de la trompette sans en 
eprouver une douleur physique, etc. En 1761, 



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(586 



MOZART 



le garconnet, ag£ de cinq ans et demi, pretait 
son coucours a l'e\£cution d'une sorte de com&- 
die lyrique d'Eberlin : Sigismund Hungartie 
rex, dans Taula de i'Universit£ de Salzbourg 
(probablement dansun choeur d'enfants). L'an- 
nie suivante, Nannerl avait onze ans et Wolf- 
gang six, leurs capacity musicales a tons deux 
etaient d£ja si remarquables que le pdre se 
d£cida a entreprendre avec eux une torn nee 
arttstique, et se rendit d*abord (en Janvier) a 
Munich, puis (en septembre) a Vienne. On 
sait aussi l'admiration que concurent les reli- 
gieux du couvent d'Ybbs pour le talent d'orga- 
niste de M , l'accueil cordial que lui prepare rent 
a la coup lesjeunes princesses, surtout Marie- 
Antoinette, l'£tonnement que suscitait son jeu 
sur un clavecin dont le clavier e*tait couvert, 
etc. Rappelons en outre les nombreuses pieces 
de vers qui furent imprimees, dans diverges 
langues, en Thonneur de 1 enfant prodige. Le 
succes de ce premier voyage encouragea Leo- 
pold M. a en faire un plus grand l'annde sui- 
vante. Paris fut choisi comme but. On s'arrgta 
naturellement en route, dans la plupart des 
cours princieres, dans les residences et cha- 
teaux de plaisance du prince electeur de Ba- 
viere a Nymphenburg, du due de Wurtemberg 
a Ludwiffsburg, du priuce Electeur du Palali- 
nat a Schwetzingen. A Mavence et a Francfort 
les enfants donnerent, avec un succes extraor- 
dinaire, plusieurs concerts publics ; ils jouerent 
encore a Coblence devant le prince Electeur de 
Treves, a Aix-la-Chapelle devant la princesse 
Am&ie de Prusse, sceur de Frederic- le-Grand, 
enfin a Bruxelles devant le prince Charles de 
Lorraine, gouverneur des Pays-Bas, et ils ar- 
riverent a Paris le 18 nov. 4763. Ils logerent 
dans cette ville chez l'ambassadeur de Baviere, 
le comte Eyck, et trouverent un protecteur 
pleinde zeleen la personne du baron Melchior 
Grimm ; ils jouerent devant la marquise de 
Pompadour et devant le couple royal, puis, 
avec l'autorisation du roi, organiserent deux 
concerts publics. C'est a Paris qu'ont paru les 
premieres o?uvres gravies de M. : quatre sona- 
tes pour violon, dont deux d^diees a la prin- 
cesse Victoire de France et deux a la comtesse 
Tesse^. De Paris, la petite famille partit direc- 
tement pour Londres (St-James). Les enfants 
jouerent devant la famille royale et le maitre 
de chapelle, Jean-Chretien Bach (le fils cadet 
de J.-S. Bach), proposa au petit M. toutes sor- 
tes de tours de force quMl ex6cuta merveilleu- 
sement pour son age : improvisations de tous 
genres, transpositions dans des tonalit£s diffi- 
ciles, accompagnements a vue d'apres la basse 
chifTrele, etc. M. ecrivit aussi en Angleterre six 
sonates de violon, qu'il d£dia a la reine So- 
phie-Charlotte, et fit exScuter a diverses re- 
prises de petites symphonies pour orchestre de 
sa composition. Leopold M. accepta ensuite 
une invitation de la princesse de Nassau-Weil- 
burg (a laquelle M. a deMie* les six sonates sui- 
yantes pour le violon), a La Haye ; mais arrive 
a Lille, Wolfgang tomba gravement malade et 
garda le lit quatre semaines. A La Haye, ce 
rutle tour de Marie-Anne, puis Wolfgang s'alita 
de nouveau et tous deux furent en danger de 
mort. Les enfants se virent ainsi clouds par 
la maladie pendant quatre mots et leur pere 
perdit presque tout espoir. Sur le voyage de 
retour, ils toucherent encore Paris ou Grimm 
admira les progr£s de Wolfgang. Ils donnerent 
des concerts a Dijon, Berne, Zurich, Donaue- 
schingen, Ulm et Munich, et arriverent enfin a 



Salzbourg, a la fin de novembre 1766, apres 
une absence de trois ans. M. 6crivit alors, a 
Tace de dix ans, son premier oratorio (Die 
Scnuldigkeit des ersten Gebots], Apres une 
anne*e de sinenses etudes, nos musiciens en- 
treprirent un nouveau voyage, a Vienne cette 
fois ; mais une epide^mie de variole les chaisa 
a Olmutz ou les enfants fnrent guana meme 
atteints par la maladie. Hevenus a Vienne, ils 
jouerent devant Joseph II ; mais il ne se pre- 
senta aucune occasion d'organiser des concerts 
poblics. Le ieune M. apprit alors deja a con- 
naitre la cafomnie et if dut a plusieurs repri- 
ses prouver, par des compositions improvises 
sur des textes qu'on lui presentait, quec'etiit 
bien lui-m£me, et non son pere, qui ecrirait 
les ceuvrespubliees sous son nom. M. composa, 
a cette epoque et sur la deroande de l'empe- 
reur, son premier opera : La finla sernpUce, 
qui fut accepts par I impresario Aifligio, mais 
ne fut pas represent^ a ce moment, grace a 
des intrigues et malgre' les recommandations 
de Hasse et de Me'tastase. 11 fut donne*, par cen- 
tre, a Salzbourg, en 1769. Ed compensation, un 
« Liederspiel », Bastien und Bastienne, fut 
mis en scene dans un cercie prive\ et. le 7 dec. 
1768, M., age' de douze ans,dirigea pour la pre- 
miere fois une grande execution, celle de sa 
Messe solennelie, pour l'inaugu ration de TE- 
glise de TOrphelinat. Un an apres, ie jeune 
garcon 6tait nomme* concert meister archiepis- 
copal, ce qui ne l'empecha point d'entrepren- 
dre en dec. 1769, avec son pere, un voyage en 
Italie. Celui-ci fut une vraie course triomphale 
pour le jeune maestro ; les e^lises et les thea- 
tres danslesquels il donnaitdes concerts (cette 
fois Nannerl ne les avait pas accompagnes) re- 
gorgeaient dauditeurs ; des epreuves subies 
devant des maftres tels que Sammartini a Mi- 
lan, le P. Martini a Bologne et Vallotti a Pa- 
doue, se terminerent tout a son honneur:* 
Naples, il ravit la cour, a Rome, il recutdo 
pape la croix de chevalier de PEperon d'orlil 
signa pendant quelque temps : a Cavaliere 
M. »). Au retour, il fut nomme% apr&s un exa- 
men a huis-clos passe a Bologne, membre de 
T « Accademia dei Filarmonici ». Pendant one 
halte a Milan, un ope>a du jeune maitre: Mi- 
tridate, re di Ponto, futrepresente pour la pre- 
miere fois (Noel 1770) et donn£ vingt fois de 
suite, avec un succes e^norme. Bentie a Salz- 
bourg en mars 1771, M. ecrivit un oratorio: 
La Betulia liberata ; mais, en automne de 
cette m€me annexe, nous le trouvons, toujonrs 
accompagn^ de son o&re, de nouveau a Milan 
ou une s^r^nade theatrale de sa composition : 
Ascanio in Alba, fut representee pour le ma- 
nage de Tarchiduc Ferdinand avec la prin- 
cesse Beatrice de Mod^ne ; cette s£r£nade mit 
completement dans l'ombre Fopera de circona- 
tance, Ruggiero, de Hasse. Peu apres mourut 
Tarchev^que de Salzbourg, et le comte Hiero- 
nyme von Colloredo qui lui succ^da ne porta 
<jue peu d'intelret a la musique, mais M. n'en 
ecrivit pas moins, pour son installation, an 
opera : II sogno di Scipione (1772). I-a meme 
annee encore, a No61, nous retrouvons M. a 
Milan, pour la representation de son op^ra 
Lucio Silla. La periode suivante de la vie de 
M, fut moins agit^e ; le jeune maitre compo- 
sait assidument des symphonies, des messes, 
des concertos, la musique pour Konig Thamo* 
(1773) et de la musique ae chambre. MaisH 
recut la commande d'un op^ra pour ie carna- 
val de 1775, a Munich : La finta giardnfa* 



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qui recut un brillant accueil ; puis peu apres 
•uivit, a Salzbourg : 11 re pas tore , pour lea fe- 
tes donnees en l'nonneur de l'archiduc Maxi- 
milieu. Malgre* tons cea succes, M. n'avait tou- 
joure paa de poate sufftsamment r€mune>ateur 
et son pere songea a un nouveau voyage ; ma is 
l'archeveque refusa le conge\ et Wolfgang, 3g6 
de vin^t et un ana, se vit force* de donner sa 
demission et de chercher au dehors une autre 
place. Le cceur gros, le pere dut laisser son fila 
partir pour I'inconnu, avec sa mere cette foia. 
LeuriUneVaire lesconduisit a Munich ou, apres 
one longue attente, ils durent renoncer a toute 
entreprise, puis par Augsbourg, a Mannheim 
ou M. devint amoureux de la cantatrice Aloy- 
sia Weber (plus tard M mc Lange), a tel point 
que seules les menaces de son pere le decide- 
rent a continuer sa route. lis arriverent enfin 
a Paris, ou Tune des symphonies de M. fut exe- 
cuted dans un Concert spirituel. Mais une 
epreuve terrible attendait le jeuue composi- 
teur : sa mere mourut a Paris, le 3 juil. 1778. 
Profond£ment afflige*, et sans a voir rien obtenu, 
M. rentra a Salzbourg, y £eprft sa place de con- 
certmeister, puis, en 1779, fut nomine* orga- 
niste de la cour. II re$ut de Munich une nou- 
velle commande et ecrivit ldomeneo (178!) qui 
marque la transition entre ses oeuvres de jeu- 
nesse et celles qui sont devenues classiques. 
Peu apres, M. rompit ses relations intertables 
avec I archeveque de Salzbourg et alia s'6tablir 
a Vienne ; mais la aussi il fallut du temps jus- 
qu'ace qu'il trouvat une place (en 1787, comme 
compositeur de la Chambre impeYiale, avec un 
traitement de 800 11.). II avait du moins ('oc- 
casion de faire ex£cuter de grandes oeuvres et 
en proftta largement. II ecrivit en 1781, 8ur 
1'ordre de l'empereur, une ope>ette : Die Ent- 
fuhrung aus deni Serail (ou Belmonte und 
Constanze) qui, malgre des intrigues conti- 
noelles, fut mise en scene par ordre special 
de rempereur.Enl782, M. ^pousait Constanze 
Weber, la soeur de la cantatrice qui avait £te* 
sou premier amour. Malheureusement celle-ci 
ne sut en aucune fagon diriger sa maison, et 
la famille se trouva dans de continuels embar- 
ras pecuniaires. Constance surv&rut a M. et 
epousaplus tard G.-N. vonNissen(v. ce nom). 
En 1785, M. donna Tun de ses chefs-d'ceuvre : 
Die Hochzeit des Ftgaro (« Les noces de Fi- 
garo ») qui, grace au mauvais vou loir des chan- 
teurs italiens, faillit faire fiasco a Vienne, 
mais eut par contre a Prague une interpreta- 
tion excel iente et un reel succes. Ce fait mime 
decida M. a ecrire l'op6ra suivant, Don Juan, 
pour Prague (1787) ; il ne le fit jouer a Vienne 
u'en second lieu, et de nouveau sans succes. 
est attristant de voir combien M., adule et 
choye* dans son enfance, eut a lutter plus tard 
pour suffire aux necessity de la vie quoti- 
dienne, combien ses oeuvres, aujourd'hui v£- 
oerees partout, £taient placees a Vienne au- 
dessous de prod u its de second ordre oublies 
depuis longtemps, de voir enfin les places con- 
venablement r£tribue*es toujours remsees a ce- 
lui qui les m£ritait le mieux. En 1789, M. en- 
treprit, a 1'instigation et en compagnie du 
prince Carl Lichnowski, un vovage a Berlin ; 
d joua a la cour de Dresde, a 1 eglise St-Tho- 
mas de Leipzig (Doles et Corner lui tiraient 
let registres) et enfin a Potsdam, devant Fr£- 
de>ic Guillaume II qui lui offrit un poste de 
mattre de chapelle, avec un traitement de 
SOOOthalers. Mais ('amour profond queM. avait 
pour sa patrie autrichienne lui dicta un refus 



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forme), et il Hussa echapper cette occasion 
unique d'arriver a une situation aisee. La 
rnatgre preuve de reconnaissance de l'empe- 
reur consista dans la commande d'un nouvel 
op£ra : Cosi fan tutte (1790). La derniere an- 
nee de la vie du mattre fut encore bien rem- 
plie, car elle vit paraftre : La clemema di 
Tito (Txtus) ecrite pour Prague, a l'occasion 
du couronnernent de Leopold IE (6 sept. 1791); 
Die Zauherfldte (« La flute enchanted » ; 30 
sept. 1791) pour Vienne (Schikaneder). Son 
dernier ouvrage fut le Requiem. L'enterrement 
de M. fut aussi simple et aussi peu couteux que 
possible rrimmortel musicien n'eut pas mime 
de torn beau, sesquelques amis n'accompagne- 
rent le cercueil q\ie jusqu'a mi-chemin et son 
corps fut enseveh dans la fosse commune. II 
est impossible actuellement de determiner la 
place exacte ou son corps repose. Cependant un 
monument a ete* eMeve* a sa me* mo ire en 1859, 
le jour de l'anniversaire de sa mort, dans le 
cimetiere de St-Marc. Un Musee M. a 6t& ins- 
talls en 1842 dans la maison natale du maltre 
et la Socilte* de musique de Salzbourg (ainsi 
que l'Ecole qui en depend) porte le nom de 
Mozarteum. — Nous restons con fond us au- 
jourd'hui devant le riche heritage que le mai- 
tre, mort si jeune, a laisse* au monae. M. pos- 
sedait en mattre incomparable les secrets de 
Fexpression et de la torme musicales. Son 
individuality est faite de charme et de douceur 
intime ; sou humour est moins extravagant que 
celui de Haydn, mais la gravity parfois morose 
de Beethoven lui est, d 'autre part, absolument 
£trangere. Son style requite de la plus heu reuse 
combinaison de verve melodique italienne et 
de profondeur, de robustesse allemandes. Les 
temperaments qui se rapprochent le plus du 
sten sont ceux tie Schubert et de Mendelssohn 
qui, comme lui, firent preuve d'une recondite 
et d'une facilite de travail extraordinaires et, 
comme lui aussi, moururentala fleur de l'ige. 
L'importance de M. en tant que compositeur 
est universelle. Dans les domaines les plus di- 
vers : opera, musique symphonique, musique 
de chambre, musique d'eghse, il a r^alis^ des 
progres et cre^ des chefs d'oeuvre d'une beaute 
imperissable. L 'application des id^es reforma- 
trices de Gluck (a (Jap tees par leur auteur a des 
sujets s^rieux, empruntds a Tantiquite* ou a la 
mythologie) a des scenes gaies t i mitres des 
£v£nements de la vie quotidienne, a cr£6 des 
types qui seront consid^res longtemps encore 
comme des modeles du genre. Plus d'un Ste- 
ele, ecoule depuis le jour de leur premiere 
apparition, n'a r£ussi a leur porter aucune 
atteinte : rien, absolument rien n'est vieilli, ni 
d6mode* dans Don Juan, Les noces de Figaro, 
Cosi fan tutte, ni La flute enchantee C'est 
depuis peu seulement que Ton a quelques 
clartes sur les origines du style de Mozart et 
que Ton a prouv6 a quel point la sensibilite 
extraordinaire de l'enfantiui avait permit de 
s'approprier rapidement les elements du style 
nouveau de l'ecole de Mannheim (v. ce mot). 
Un petit carnet de musique, datant du sejour 
de M. a Londres, en 1764. a ^te public en 1908 
par G. Schunemann ; il fournit un t^moignage 
mdiscutable de rinexperience de I'enfant et du 
fait que son pere a revu et corrige\ sans aucun 
doute, les premieres compositions qui furent 
publiees. On a decouvert, en outre, que plu- 
sieurs oeuvres pr^tendues de M. ne sont que 
des copies de sa main : Kochel N* 18 (sympho- 
nic avec clarinette !) estde K -Fr. Abel, N° 444 



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de Michel Haydn ; lea quatre premiers concer- 
tos de piano (Kochel N°» 87, 39, 40, 41) ne aont 
que dea exercices auxquels M. se Hvrait pour 
se familiariser avec le style de Schobert (cf. 
« Zeitschr. d. I. M. G. », nov. 1906 [de Wy- 
zewa et de St-Foix]), II va de soi que ces cons- 
ta'ations ne diminuent en rien le g<*nie de M. 
puisqu'il s'est e*lev6 de beaucoup su-dessus des 
musiciens dont il a appris le metier de aon 
art. Stamitz et Richter, Schobert et Chretien 
B«ch ont exerce 1 aur lui I influence la plus forte 
et la plus durable. 

Le catalogue de l'£dition monumentale, com- 
plete et critique, des ceuvres de M. publie'ede 
1876 a 1886, par Breitkopfet Haertel. comporte: 
I : Musique d"£<;lise (series I a IV, avec le 
Rrquieni en suppl.) : 15 messes (celle en %U 
min en 1900, arr. par Aloys Schmitt), 4 litanies, 
Dtxit et Magnificat, 2 vepres, 4 Kyrie* ma- 
drigal, Veni Sancte, Miserere, Antienne, 3 
Regina cceli, Te />eum,2 Tantum ergo, 2 chants 
d^glise allemands, 9 oflertoires, De profun- 
di*, un air d'^glise, un motet p. soprano- 
solo, un motet a 4 v., un graduel, 2 hymnes, 
Grabniusik (cantate pour la Passion), Davidde 
penitente (cantate) et deux autres cantates pour 
les ceremonies maconniques (Maurerfreude, 
et Kleine Fre»maurerkantate). II. Musique sc£- 
kiqi'E (seVie V) : Die Schuidigkeit de* ersten 
Gebots (dramebiblique: Impart, de M.2*deM. 
Haydn 3° de Adlgasser), Apollo et Hyacinthvs 
(coro&iie en latin, avec mmiqne), Bastien und 
Bastunne (a Liederspiel »), La finta stmplu'e 
(opera buffa), Mitridote, re di Honto (opera), 
Ascattiom Alba (serenade th£atrale),/i sogno 
di Scipione (i i.), Lucio Silla (opdra), La finta 
giardxttiera (opera buffa), 11 re pastore(cnn\SLie 
drama tique). Zaide <ope>a allemand), Thanios, 
Kamig in JEgypten (dra me heVoique, avec mu- 
sique), Idi>nterteo, re di Creta (ou Ilia ed Ada- 
man te, ope>a), Die Entfuhrung aus dsm Se- 
rail (« [/enlevement au Se>ail », « Singspiel », 
comique), Der SrhauspieUHrektor (comedie, 
avec musique). Le nozz* di Figaro (cc Les noces 
de Figaro », opera buffa), Don Giownni (« Don 
Juan », id.), Cost fan tutte (id.), La clemenza 
di Tito (opeVa), Die ZauherftteU La flute en- 
chance », opera romantique). III. Musique vo- 
gale de concent (se>ie VI) : 27 airs et un rondo 
p. sopr. avec orch., un air p. alto, 8 p. t£nor, 
5 airs et une ariette p. basse, un Chant de 
guerre allemand, un duo p. 2 sopranos, un duo 
comique p. sopr. et basse. 6 trios, un quatuor. 
IV. Lieder, etc. (serie VII) : 34 lieder p. une 
voix avec p ; ano, un lied avec choeur et orgue, 
un chceur a 3 v. avec orgue, un trio comique 
avec piano, 20 canons a 2 ou plusieutsv. V. 
Mumque d'orchestre (series VIII a XI) : 40 
symphonies (v. p. 687, col. 1), 2 mouv. de sym- 
phonie, 31 divertissements, serenades et casea- 
tion*, 9 marches, 25 danses, Maurerische 
Trauermusik. Ein musikalischer Spass p qua- 
tuor d'instr. a archet et 2 cors, une sonate p. 
basson et vcelle. un Adogio p. 2 cors de basset 
et bas.son, un autre p. 2 clarinettes et 3 cors 
de basset, un Adagio p. harmonica, 2 Adagio 
et Allegretto p. harmonica, flute, hauibois, 
alto et vcelle, Fantaisie p. jeu de timbres. An- 
dante p. orgue de Barbarie. VI. Concertos et 

MORCEAUX DE CONCERT, AVEC ORCHKSTRE (series 

XII et XVI): 6 concenos de violon (un 7* a 
eUe* public en 1908 par A. Kopfermann), 6 mor- 
ceaux p. violon folo,«Concerlone»p.2 violons, 
« Concertaote » p. violon et alio, un concerto 
de basson. un concerto de flute et harpe, 2 con- 



certos de flute, un Andante pour flute, 4 con- 
certos de cor. un declarinette, 25 concertos de 
piano v. p. 688, col. l),un Rondo de concert p. 
piano, un double concerto p. 2 pianos, un tri- 
ple concerto p. 3 pianos. VII Musiqde decham- 
8RK (seVies XIII a XV, XVII et X VIII) :7quintette* 
p. instr. a archet (deux altos); un quintette p. 
un violon, 2 altos, cor (vcelle ad libit.) et vcelle , 
un quintette p. clarmette et quatuor d'instr. a 
archet ; 26 quatuors p. instr. a archet ; Nacht- 
mvsik, p. quintette d'inslr. a archet (avec con- 
t re basse) ; Adagw et fugue p. quat< or d'instr. 
a archet; un quatuor p. hauibois et trio d'instr. 
a archet ; un divertissement p. trio d'instr. a 
archet ; 2 duos p. violon et alto ; un duo p. 2 
violons ; un quintette p. piano, hauibois, ciari- 
netle, cor et basson ; 2 quatuors p. piano et 
archets ; 7 trios p. piano et arch els ; un trio p. 
piano, darin* tie et alto: 42 sonate- de violon, 
puis un Allrgro et 2 themes varies p. piano 
et violon. Vfll. Musique de piano (series XIX 
a XXII) : nj a 4 ms : 5 sonates et un Andante, 
avec variations; bj p. deux pianos: une fugue 
et une sonate ; cj a 2 m. : 17 sonates, Fantaisie 
et fugue, 3 Fantaisies, 15 ll eoues varies 35 ca- 
dences p. des concertos de piano, plimeurs 
Menuets. 3 Rondos, une suite, une fu^ue, 2 Al- 
legro, Allegro et andante, Andantino. Adogio. 
Gigue. IX. Misique d'orgue (serie XXIII) :17 
sona*es (15 d'entre elles sont des sonates a 3 
p. 2 V. et B. c, une est un mouvemenl de sym- 
phonie, la dern«ere seulea une par tie d'orgue 
obligee). Le supplement (s&ie XXIV) contient 
les aeuvres inachevees etdouleuses (auxquelles 
il convient du reste d'ajouter, d'apres les re- 
cherches recentes, plusieuis de ct lies qui ont 
e*te* admises dans le corps del edition). ain*ique 
les transcriptions d'oeuvres d aulree composi- 
teurs. Les travaux biographiques d'un Niem- 
tschek (1796) d'un Nissen (1828), d'Oulibichefl 
(1843), de Holmes (1845), de GoschlerfeU fran- 
$aise, 1857), etc. sont de passes et absorbespar 
l'ouvrage qu'Otto Jahn a consaere aM., apies 
avoir epuise ptesquetoutes les sources de ren- 
seignements (1856 a 18T9. 4 vol. ; 3* et 4* ed. 
revues par Deiters. 2 vol 18891891 et 1905-19H7; 
trad. angl. par Tov^nsend), monument vrai- 
ment digne de ce favori du monde musical, et 

3 ui ne neglige qu f un cot^ de la question, celoi 
es origines du style de Mozart. Ce pn»bleme 
a attire) davant^ge Fatten tion deT. de Wyxewa 
et G. de Saint-Foix, W, A . M.: $a vie mv$*cale 
et snn awvre de Venfance a la pleine maiuriie 
[17561777] (1912, 2 vol ). D^utrea autiurs ce- 
pendant ont encore apport^ quelques contribu- 
tions de valeur sur M. ; ainsi Luduig Nobl, 
(Die Zauberflote, 1862 ; Mozart* Leb+n, * <d., 
1876, ttad. angl. de Mrs. W allace, 1877 ; Mo* 
tarts Brufe, «• e\i. 1877, [e*d. franc, par fl. dc 
Curzon, 2 vol.] ; M. nach den Schilderungen 
seiner Zettgenossen 18801, Pohl (Motart and 
Haydn in London, 2 vol. 1867), Nottehohm (Mo* 
zartiana, 1880), Meinardua (M.ein Kim*Uerle- 
ben, 1882), H. de Cur7on (Essoi de bibliogra- 
phie wtizanienne, 1896), Ad. Sandberger(lfeter 
zwei ehedem M. znge*rhi*v bene M esse**, 1907), 
K. v. Wu.zbarh {Mozartbuch, 1^6H), P. Hirsch 
(Katalog einer M.-Bibliothek, 1905). Pui« ce 
sont les an nu a ires du Mozartet'm (des 1880), 
les communications de la « M.-Gemnnde >, 
de Berlin (des 1895) et du «M. Verein i de 
Dresde (des 1897) qu'il faut consulter. Enfia, 
un ouvrage de grande valeur : le Chrono- 
logisch themattsches Verzeichn*s samtlvher 
Tonwerke W.-A.Mozarts, de von Kochel (1862, 



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MP — MUHLEKERFgR 



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Supplement 1889). Des deux fils de Mozart, 
ralne\ Karl (n& en 1784) mourut comme fonc- 
tiontiaire, k Milan, en 1859. Le cadet — 4. Wolf- 
gaNg-Amadeus, dum£me nom que son pere, 
n£ le 26 jail. 1791, m. a Carlsbad le 30 juil. 
1844; eHudia le piano sous la direction d'A. Strei- 
cher. d'Albrechtsberger et de Neukomm, et ve*- 
cut de nombreuses ann£es a Lernberg, comme 
maftre de musique et directeur du « Csecilien- 
verein » fonde* par lui. 11 se fixa ensuite a 
Vienne. Ses oeuvres (2 concertos de piano, une 
sonate p. piano seul et une p. piano et violon, 
un quatuor p. instr. i archet, un trio p. piano 
et archets, des themes varies, des polonaises, 
3 chants allemands, etc.) n'ont aucune valeur 
et ne doivent pas €tre confondues avec celles 
de son pere. Cf. Jos. Fischer, W.-A. M. (1888). 

mp. 9 c.-ik.-d. mezzopiano, cf. mezzo. 

Muance (all. Mutation), nom que Ton don- 
nait dans 1'ancienne theorie de la solmisation 
(v. ce mot), au passage d'un hexacorde a l'au- 
tre, par le moyen du changementde significa- 
tion (en tant que degr£) d'un son. 

Muck, Carl, n£ a Darmstadt le 22oct. 1859; 
fit des Etudes de philosophie k Heidelberg et a 
Leipzig ou il suivit en meme temps les classes 
du Conservatoire et prit, en 1880, le titre de 
IV phil. 11 d€buta mlmecommepianisteauGe- 
wandhaus, mais embrassa peu apres la carriere 
de chef d'orchestre de theatre et passa succes- 
sivement a Zurich, Salzbourg (1881), Brunn 
(1882), Graz (1884) et Prague ( Theatre allemand, 
1886). Premier chef d'orchestre de la troupe 
d'Angelo Neumann, il dirigea les representa- 
tions des « Nibelungen », $n 1889, a St-Plters- 
bourg et a Moscou, puis la saison d'e*te* de 1891 
au Theatre Lessing, k Berlin. De 1892 a 1912, 
M. fat chef d'orchestre a 1'Opera royal de Ber- 
lin, avec quelques interruptions causees par des 
engagements a F&ranger pour lesquels il ob- 
tint des conges. C'est ainsi quUl dirigea en 1899 
l'Opera allemand de Londres ; de 1903 a 1906, 
et alternativement avec Mottl, les concerts 
philharmoniques de l'Orcheatre de I'Oplra, a 
Vienne ; de 1906 a 1908, l'Orchestre sympho- 
niqne de Boston dont il a pris d£finitivement 
la direction, en 1912. M. a diric£ de nom- 
breuses representations de « Parsifal », a Bay- 
renth, des 1901, et des concerts a Paris, Madrid, 
Copenhague, Bruxelles, etc. 

Mudie. Thomas-Molleson, compositeur an- 

§lais, ne* a Chelsea le 30 nov. 1809, m. a Lon- 
ree le 24 jail. 1876 ; eleve de Crotch puis, de 
1832 a 1844, maitre de piano a F« Academy of 
music ». De 1844 a 1863, il rat maftre de mu- 
sique a Edimbourg et sejourna depuis lors a 
Londres. M. a public de nombreux morceaux 
de piano, des duos, des fantaisies sur des airs 
ecossais, une collection de chants reltgieux, 
des romances, etc. En outre, on a execute* de 
lui, ii la (Society of British musicians », 3 
symphonies, un quintette et un trio p. piano 
et archets qui, selon l'avis de Macfarren, sont 
tres remarquables. 

Mue. transformation de la voix d enfant en 
voix d'homme, se produisant a l^poque de 
la puberte* et provenant d'une augmentation 
notable du volume des cordes vocales. Le jeune 
garcon ne doit en aucun cas chanter pendant 
la pe'riode de la mue, qui dure parfois toute 
une annee. 

MufW. 1, Georg, ne* a Schlettstadt vers 
1645, m. a Passau le 23 fe*vr. 1704 ; fut orga- 
niste a Molsheim puis €tudia, pendant six ans, 
a Paris, le style de Lolly et devint organiste de 



la cathe'drale de Strasbourg. II y restajusqu'en 
1675, v€cut auelque temps a Vienne, mais doit 
avoir 6te d6ja quelques ann£es avant 1682 or- 
ganiste dela Chapelle episcopate de Salzbourg, 
car le sejour qu'il fit a Rome (ou il re$ut des 
lecons de piano de Pasquini et apprit a con- 
naitre les Concerti qrossi de Corelli) ne lui 
fut possible que grace a une allocation de 
Fe>eque, qui le rappela a Salzbourg le 18oct. 
1682. Lorsque ce dernier mourut le 3 mai 
1687, M. chercha sans doute a entrer au ser- 
vice de l'gvdque de Passau ; il fut d'abord sim- 
plement organiste, maisobtinten 16901eposte 
de maitre oe chapelle et d'intendant des pa- 
ges. M. a publie* : Armonico tributo (1682, so- 
nates p. plusieurs instr.), Suavioris harmonise 
instrum entails hyporchematicm florllegiuni 
(1695, 1698 ; 2 parties, contenant 7 a 8 Suites 
d'orchestre a 5 parties p. instr. a archet etcon- 
tinuo [ouvertures francaises suivies des mou- 
vements habituels] ; 6d. nouv. par H. Rietsch, 
vol. I, 2 et II 2 des « Den k male r der Tonk. in 
(Esterreich » ; ouvrage renfermantde precieu- 
ses indications en latin, all., ital. et franc** 
sur le jeu des instr. a archet et sur l'exlcution 
des ornements), Apparatus musico-organis- 
ticus (1690: toccatas, une chaconne et une 
passacaglia; 6d. nouv., avec des notes surl'em- 

Sloi du p6dalier et sur la registration, par S. 
e Lange, 1888), 12 Concerti grossi (Exquisi- 
tioris Harmonue instr umentalis grain jucundw 
selectus primus... in duosveluti choros...) con* 
nus aussi sous le titre all. : Auserlesener... 
lnstrumentalmusik erste Versamblung etc. 
(1701 : 6d. nouv. par Erwin Luntz, dans les 
«Denkm. der Tonk. in (Esterreich », 1904, 
avec un choix d'oeuvres de V Armonico tribute, 
renfermant en 1682 dela la note sur les Con- 
certi gro%si de Corelli). Cf. Stollbrock, Die 



DICTIONNAIKB DB MUSIQHR — 44 



by OC 



Komponisten Georg u. Gottlieb M. (1888) ; E. 
v. Werra, Geora u. Gottlieb M. (aKirchen- 
mus. Jahrb. ». 1893). —2. Gottlieb, fits du 
pr£c&lent. ne* a Passau en 1690 (baptise* le 25 
avr.), m. a Vienne le 10 de*c. 1770; eleve de J.- 
J. Fux, nomm£ second (1717) puis premier 
(1751) organiste de la Cour imperiale, a Vienne, 
rat pensionn^ en 1763. II a public : 72 Versetl 
samt i2 Tokkaten (p. orgue, 1726) et Compo- 
nimentimusicali(p. piano, 1727; avecun traite* 
des ornements ; ^d. nouv. par Guido Adler 
dans le vol. Ill 3 des «Denkm. der Tonk. in 
(Esterreich »J. 

Mugellinl, Bruno, ne* a Potenza (Picena) le 
24 d^c. 1871, m. a Bolope le 15 janv. 1912; 
eleve de Tofa.no, de Bust et de Martucci, se fit 
connaitre de bonne heure en Italie, comme pia- 
niste, et fut nomm^ en 1898 professeur sup^- 
rieur de piano au « Liceo musicale » de Bolo- 
gne. M. a donne* des Editions doigt^es, ph rashes 
et annot^es des oeuvres de piano de Bach (Ri- 
cordi, Breitkopf et Hirtel), des Etudes de Mess- 
ier, de Czerny et du « Gradus » de Clementi 
(Breitkopf et H artel). On a de lui-m^me un 
poeme symphonique : Alle fonte del Clitumno, 
une sonate de vcelle, un quatuor p. piano et 
archets, des pieces d'orchestre, une Ballade p. 
le piano et de la musique d'e*glise. 

MOhldoerfer, Wiluelm-Karl, n£ a Graz le 
6 mars 1837 ; fut jusqu'en 1881 second chef d'or- 
chestre au Theatre municipal de Leipzig, et de- 
puis lors chef d'orchestre au Thlalre de Colo- 
gne. 11 a compose* plusieurs operas {Kyffhduser f 
Der Komjnandant von Ka> nig stein, Prinzes- 
sin RebenbliUe, Der Goldmacher von Strass- 
burg [Hambourg, 1886], Jolanthe [Cologne, 

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690 



MU&LFELD — MULLER 



18801), puis la musique pour de nombreuses 
comedies, dee ouvertures, an ballet ( Watdein- 
samkeit, I860), dea lieder et dea chcean. 

MOhlfeld, Richard, clarinettiate remarqua- 
ble, ni k Salxungen le 28 fe*vr. 1866, m. a Mei- 
ningen le 1* juin 1907 ; eleve poar la theorie 
et le violon d E. Buchner et de Fieisehhauer, 
a Meiningen ou il entra ea 1873, comme violo- 
niste, daoa la Chapelle de la coar. II apprit 
seal laclarinette et ae diatingua a lei point qu'il 
fat choisi, en 1876, comme premier clarinettiate. 
M. fut en outre premier clarinettiate dans l'or- 
chestre du Theatre Wagner, a Bayreuth, de 
1884 k 1896. Son jeu incita Brahma a ecrire sea 
op. 114, 115 et 120. 

MOhling, 1. August, ne* k Ragnhne le 26 
sept. 1786, m. a Magdebourg le 3 tevr. 1847 ; 
Sieve de J.-A. Hilleret d'A.-E. Mailer, k l'Ecole 
St-Thomas de Leipzig, fut nomme en 1809 di- 
recteur de musique de la ville de Nordhausen 
et vecut des 182 i a Magdebour?. II y enseigna 
la musique au Seminaire royal, y dirigea des 
concerts et fut aaccessivement organiste de 
Fejlise St-Ulrich (18*3) puis de la cath&Irale 
(18*3). On connaft de lui un recueU de chants ; 
dea canons ; des chants d'enfants a 2 v. ; 12 
motets a 4 v. ; des quatuora p. v. mixtes et p. 
v. d'hommes ; des oratorios : Abadonna, Da- 
vid, Bonx facias, Die Leidenxfeier Jesu ; des 
psaumes ; 2 ouvertures (re min. et mi bemol 
maj.) et 2 symphonies (t*t maj. et re maj.) pour 
orch. ; des donates et des pieces de piano ; plu- 
sieurs earners de pieces d'orgue. M. ^taitun or- 
ganiste tres remarquable et ses improvisations, 
m£me a Tissue du service divin, retenaient 
toujours I'attention des auditeurs. — 2. Julius, 
ne* & Nordhausen le 3 juil. 1810, m. a Magde- 
bourg le 10 fevr. 1880 ; flis et successeur du 
precedent, dans ses fonctions de directeur de 
musique et d'organiste de l'eglise St-Ulrich, a 
Magdebourg. II a public des pieces d'orgue et 
de piano, des chteurs p. v. mixtes et p. v. 
d'hommes, une symphonie en ut maj. 

Mulert, Friedrich von, ne 4 Mitau en 1859; 
£tudia la mSdecine a Dorpat, puis le violoncelle 
(Davidow) au Conservatoire de St-Pe*tersbourg. 
II professe a Tecole de la Soci6te° imperiale 
russe de musique, a Kiew. M. a Scrit p. son ins- 
trument : 3 concertos, des variations, 2 Taren- 
telles, Feentanz et 3 Berceuse*, puis p. orch. 
2 Suites (Im alien Stil, Kinderleben). 

MQIich de Prague, poete de l'epoque in- 
term&iiaire entre l'art des chantres d amour 
et celui des maftres-chanteurs (xiv« s.). R. 
Batka et P. Runge ont publie, en 1905, ses lie- 
der avec leurs melodies. 

MOIIer, 1. Christian, celebre facteur d'or- 
gues a Amsterdam, de 1720 4 1770env. ; cons- 
trutsit, entre autres, les grandee orgues de 
Haarlem (1738; 60 jeux). - 2 Wilh elm-Chris- 
tian, musicographe, ne* a Wasungen, pres de 
Meiningen, le 7 mars 1752, m. directeur de 
musique k BrSme le 6 juil. 1831 ; auteur de : 
Versuch einer Geschi* hteder Tonkunst in Bre- 
men (« Hanseatisches Magazin », 1799) ; Versuch 
einer JEsthetikder Tonkunst (1830) —3. Wen- 
zel, compositeur populaire de son temps, n6 
a Tyrnau, en Moravie, le 26 sept. 1767, m. a 
Baden, pres de Vienne, le 3 aout 1835; chef 
d'orchestre de theatre a Brunn, puis en 1786 
au « Theltre Marinelli » et, plus tard, au « Leo- 
poldstadter Theater », a Vienne, a compost 
des ceuvres vocales et instrumental^ de tous 
genres, mais sans grande profondeur. Ses in- 
nombrables vaudevilles, faeries et farces (Das 



neue Sonntagskind, Die Schwestem van Prw§, 
Die Zauberirommely Die TeufelsmuMe, etc) 
ont en un succes Inorme. Cf. la liate complete 
dans Riemann, Opernkandbuch (2* aupplA 
et W. Krone, W. M. (1906, theae). Son fits 
Wilhelm, n£ k Vienne en 1800, fnt egalement 
compositeur et mourut maftre de chapelle i 
Agram, en sept. 1882. — 4. August-Ebkrhard, 
Tun des digues aucceaaeura de Bach au canto- 
torat de St-Thomas, a Leipzig, ne* a Northeim 
(Hanovre) le 13 sept. 1767, m. k Weimar le 3 
dec. 1817 ; excellent pianiate et organiste, de- 
vint en 1789 organiste de 1'eglise de St-Ulrich 
a Magdebourg, passa en 1794 k St-Nicolas de 
Leipzig, fut adjoint en 1800 a A. Eiller, pais 
lui succeda, en 1804, comme cantor de 1'ecole 
St-Thomas et directeur de musique de la ville. 
Enfin, en 1810, il fut nomine mattre de cha- 
pelle de la cour, a Weimar. M. a public : 2 
concertos et 5 sonates de piano, 2 recueils de 
pieces d'orgue, une sonate etdes chorals varies 
p. orgue a 2 claviers et p&talier.un trio p. piano 
et archeta, 2 sonates de violon, o caprices et fan- 
taisiesp. piano (moi ceaux excel lents), 11 concer- 
tos et une fantaisie p. flute etorch., 4 duos p. 
flutes etquelques morceaux de chant peu nom- 
breux. Sea ouvrages didactiquea oocupent un 
rang eleve\ en premier lieu aa Method* de 
piano (1804, en realite* la 6* 6d. de la Piano- 
forteschule de Lohlein, remaniee par M. ; la 8* 
ed. a ele* publile en 1825 par Czerny ; la methode 
deKalkbrenner est basee entierementsur celle 
de Muller), puis une introduction k Texecutioo 
des concertos de Mozart (dans Interpretation 
duquel M. excellait; 1797), des morceaux de 
piano inetructifs p. commencants, une methode 
de flute, et une table des doigtes de la flute. 
— 5. 1 wan, ckarinettiste celebre, n^ a Reval le 

3 dec. 1786, m. a Buckebourg le 4 fevr. 1854: 
inventeur de la clarinette a 13 clefs et de la 
clarinette-alto (remplacee par le cor de basset), 
arriva en 1809 a Paris ou, soutenu par unban- 
quier, il organ isa une fabriaue de clarinettes 
perfectionnees, laquelle fit raillite parce que 
Texpertise de l'Acad^mie rejeta les innovations 
de M. Mais la docte assemblee se montrade la 
sorte bien peu clairvoyante, car d^ja peu d'an- 
n^es apres, I adoption de cea instruments etait 
un fait accompli M. quitta Paris en 1820, ve- 
cut quelque temps en Russie, puis a Cassel, a 
Berlin, en Suisse, a Londres, a Paris de nou- 
veau, et mourut, musicien de la cour, a Bucke- 
bourg. M. a publie une m&thode pour ses ins- 
truments perfectionnes, 6 concertos de flute, 
un « Concertante » p. 2 clarinettes, des pieces 
p. clarinette et piano et 3 quatuora p. clari- 
nette, violon, alto et vcelle. — 6. Friedrich, ne 
a Orlamunde (AltenbourgUe 10 dec. 1786, m. 
a Rudolstadt le 12 dec. 1871 ; musicien excel- 
lent et d'une vaste culture, clarinettiate disiin- 
gu^, devint en 1803 mem b re de TOrchestre de 
la cour de Rudolstadt, succeda en 1831 a Eber- 
wein comme mattre de chapelle et obtiot sa 
retraite en 18)4. M. a ecrit 2 symphonies, i 
concertos et 2 concertinos, ainsi que d'autres 
morceaux de concert p. clarinette, des varia- 
tions p. clarinette avec quatuor d'instr. a ar- 
chet, des Etudes de clarinette, des morceaux p. 

4 cors, des trios p. cors, des variations p. bas- 
son et orch.,. ainsi que des morceaux p. mu- 
sique d'harmonie. — 7. Les fh&res M., deux 
associations cilebres de musique de chambre 
(quatuors d'instr. a archet), dont la plus an- 
cienne ae composait de quatre fils d'^GiDius- 
Guristoph M. (ne* a Gorsbach, prea de Nord- 



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MULLER 



691 



hausen, le 2 mil. 1766, m., musicien de la cour 
[rioloniste], a Brunswick le 14 aoflt 1841), soit, 
poor le 1" violon: Karl-Friedrich M., n6 a 
Brunswick le 11 nov. 1797^ nombre d'ann£es 
concertmeister dans cette ville, ou il mourut 
le 4 avr. 1873; pour l'alto : Theodor-Heinrich- 
Gustav, n6 le 5 d£c. 1799, directeur des con- 
certs symphoniques de la cour ducale, m. a 
Brunswick le 7 sept. 1855 ; pour le vcelle : Au- 
gist-Theodor, ne le 27 sept. 1802, musicien 
de la chambre, m. a Brunswick le22 mai 1875; 
et pour le second violon : Franz- Ferdfnand- 
Geohg, ne le 29 jail. 1808, maitre de chapelle 
de la cour ducale, m. a Brunswick le 20 oct. 
1875. L'£poque de 1'association musicale des 
qoatre f re res va de 1831 a 1855 ; outre I'Alle- 
magne, lis parcoururent le Nord de la France, 
la Holiande, le Danemark et la Russie. Cf. L. 
Kohler, Die Gebr. M. und das Strewhquartett 
(1858). — L' autre quatuor M., plus recent, se 
forma aussitdt apres la dissolution de l'ain£ a la 
suite d'un dec£s (1855), de quatre fils de Karl- 
Friedrich M.,a savoir, pour fe 1" violon : Karl 
(M.-Berghaus), n6 le 14 avr. 1829, m a Stutt- 

Sart le 11 nov. 1907, apres avoir 6t& maitre 
e chapelle a Rostock, £poque a dater de la- 
quelle Leopold Auer (v. ce nom] prit la direc- 
tion du quatuor ; pour le 2 d violon : Hugo, n£ 
a Brunswick Ie21 sept. 1832, m. dans la mgme 
ville le 26 juin 1886; pour l'alto : Bernhard, n£ 
le 24 f£vr. 1825, m. a Rostock le 4 sept 1895 : 
et pour le vcelle : WiLHELM,n6 le l ,r juin 1834, 
m. a New-York en sept. 1897. Lesquatres (ve- 
res, tous n6s a Brunswick, furent engaged 
commemusiciensde la Cour a Meiningen (Karl 
avait £te auparavant concertmeister a Berlin), 
roais transfer&rent leur domicile en 1866 a 
Wiesbaden, et, lorsque Karl fut appel£ a Ros- 
tock, l f y suivirent aussi. Le quatuor fut defi- 
nitivement desorganise*, par {'engagement de 
Wilhelm comme premier violoncelliste de la 
Chapelle royale et professeur a l'Acad^mie 
royale a Berlin (successeur de de Sweert,1873). 
Karl devint dans la suite directeur des concerts 
du Casino de Wiesbaden, puis dirigea quelque 
temps la chapelle privee du baron de Pervies, 
a Nice ; en 1880, il s*£tablit a Stuttgart ou sa 
femme fonda un Institut de chant, tandis que 
Iui-m£me occupait un poste a Hambourg, de 
1881 a 1886. M. a compost 2 quatuors pour 
instr. a archet, une symphonie, une ouverture : 
Fiesco, des morceauz de violon et de vcelle, des 
lieder, une cantate: Jephthas Tochter, et plus 
recemtnent une operette : il a orche»tr6 le qua- 
tuor en ut diese min. de Beethoven, V « Album- 
Sonate » de Wagner, etc. Le nom de Berghaus 
est le oomde famille de sa femme, Elvira, fllle 
du g£ographe Berghaus, excellente cantatrice 
de concerts (cantatrice de la chambre royale 
de Wurtemberg), £leve du Conserva toireStern, 
puis de M Bt v. Milde a Weimar, de G6t/e a Leip- 
zig etd'Ettore a Milan. — 8. Peter, n£a Kessel- 
stadt, pres de Hanau, le 9 juin 1791, m. a Lan- 
ffen (pasteur de Staden) le 12 aout 1877 ; suivit 
lee cours de rUniversite d'Heidelberg, puis fut 
instituteur a Giessen, a Gladenbach et au s£- 
minaire de Priedberg. C'est la quMl composa 
sea chceurs p. v. d'hommes, ses preludes d'or- 
gne, i quintettes p. instr. a archet et des lie- 
der bien connus pour la jeunesse. En 18-J9, M. 
accepta le poste de pasteur a Staden, dcrtvit 
5 nouveaux quintettes qui furent execute* plu- 
gienrs fois a Darmstadt, puis, a la fin de 1853, 
fit repr&enter un on^ra : Die letzten Tage von 
Pompejif dont son nls aine avait 6crit le livret, 



byCiC 



d'aprgs le roman de Bulwer. On a trouvg, en. 
outre, dans ses papiers, un grand nombre de 
lieder non graves, un quatuor p. instr. a ar- 
chet et un op£ra : Clavdtne von Villabella r 
d'apres l'ouvrage de Goethe. — 9. Johannes,, 
phvsiologiste cetebre, ne a Coblence le 14 juil. 
1801, m. a Berlin le 28 avr. 1858 ; devint en 

1824 privatdocent (charge de cours), en 1826- 
professeur extraordinaire et en 1830 professeur 
ordinaire de physiologic a I'Universite de Bonn, 
puis fut appel£ a Berlin en 1833. En plus d'au- 
tres ouvrages nombreux et remarquables, il a 
£crit: Unte* suchungen fiber die menschliche 
Stimme (1837) et Ueber die [Compensation der 
physischen Krafte am menschlicnen Stimmor- 
gan (1839). Son grand Handbuch der Physio* 
iogie des Menschen (1833-1840, 2 vol.) contient 
egalement beaucoup de renseignements nou- 
veaux et importants sur les organes de la voix 
et de 1'ouTe. — 10. Adolf (de son vrai nom 
Schwd), ne a Tolna (Hongrie) le 7 oct. lttOl, 
m. a Vienne le 29 juil. 1886 ; fut d'abord long- 
temps acteur dans divers theatres autrichiena 
et devint plus tard, lorsque ses compositions 
de facture tr&s leVere eurent remporte quelque 
succes, chef d'orchestre et compositeur du thea- 
tre a an der Wien i, a Vienne. M. a 6crit, de 

1825 a 1884, la musique de 640 (!) ouvragea 
Bc£niques (vaudevilles de Nestroy ; paysanne- 
ries de Anzengruber, etc.) et une grande quan- 
tity d'oeuvrettes de pacotille pour piano et chant. 
Son fils, Adolf aussi, n£ a Vienne le 15 oct. 
1839, m. dans la m£me ville le 14 d£c. 1901 r 
fut chef d'orchestre de l'Opera allemand de 
Rotterdam et plus tard du theatre «an der 
Wien » (operas : Hemrich der Goldschnried* 
Waldmetsters Brautfahrt, Van Dyck; op^ret- 
tes: Das Gespenst in der Spinnstube. Der 
kleine Prinz, Der Liebeshof, Des Teufels Weib, 
DerBlondin von Namur [1898]). —11. Franz- 
Karl-Friedrich, n6 a Weimar le 30 nov. 1806, 
m. dans la mime ville, conaeiller au ministere 
de la guerre, le 2 sept. 1876; auteur d'un cer- 
tain nombre d'Scrits : Tannhduser (1853) ; R. 
Wagner und das Mustkdtama (1861); Der 
Ring des Nibeluugen (1862) ; Tristan una Isolde 
(1865) ; Lohengrin (1867) ; Die Meister singer 
(1869) ; lm Foyer (1868, esquisses sur le monde 
du theatre a Weimar). —12. August, excellent 
contrebassiste, n£ en 1810, m a Darmntadt, 
ou il ^tait concertmeister grand- ducal, le 25 
dec. 1867; a publie des variations, etc., pour 
contrebasse. — 13. Karl, chef d'orchestre de 
m^rite, n£ a Weissensee, pres d'Erfurt, le 21 
oct. 1818, m. a Francfort s/M. le 19 juil. 1894: 
61&ve de J.-N.-K. Gotze. a Weimar, fut d'abord 
violoniste dans la Chapelle de la cour a Wei- 
mar, sous la direction de Hummel, s'acquitta 
en 1837 de son service militaire a Dusseldorf, 
ou J. Rietz le chargea plusieurs fois de le rem- 
placer. II s'dtablit enfin dans cette ville, comme 
maitre de musique et directeur d'une soci£t& 
chorale artistique ; puis, de 1846 a 1860, il rem- 
plit les fonctions de directeur de musique & 
a Munster, en Westphalie, et prit enfin en 
1860, a Francfort s/M., la direction du « Caeci- 
lienverein » qu'il conserva jusqu'en 1892. 
Comme compositeur, M. sest fait connaftre 
tres avantageusement dans des cantates (Tasso 
in Sorrent, Rinaldo), des ouvertures et da u tres 
oeuvres, petites et grandes. — 14. Bernhard, 
n^ a Sonneberg le 25 janv. 1824, m. a Meinin- 
gen le 5 d^Ci 1883 ; ^l^ve du 8^ min aire de Hild- 
nurghausen, devint, en 1850, cantor a Salzun- 
gen, ou il fonda un excellent choeur d^glise. — 

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692 



MULLBR-BERGHAUB — MULLER VON DER WERRA 



15. Richard, n6a Leipzigje 25f£vr. 1890, m. dans 
la meme yflle le i* T oct. 190$ ; fils du directeur 
des concerts de « lTSuterpe V, Ch.-G. M., e*leve 

Je son pere, de E. Zollner, de Hauptmann et 
e Rietz, directeur de la society chorale acade- 
mique « Anion » (jusqu'en 1893) et d'autres so- 
cie*tes chorales d homines (« Hellas » et « Lie- 
dertafel »'), maitre de chant au gvmnase de 
St-Nicolas, etc. ; a compose des lieder, des 
chants d'enfants, des choeurs, des motets et one 
cBuvre chorale: Die Lotsen (avec intermedes 
declamds). — 16. Carl-C, ne" a Meiningen le 3 
juiUl831 ; fit ses etudes dans sa ville nataleet 
par lit en 1854 pour New- York, ,ou il est appr£- 
cU comme professeur de theorie. M. a publie un 
expose en anglais du systeme de Sechter, ainsi 
que 3 recueils d'exercices d'harmonie; Three 
Series of Tables for writing harmonic exerci- 
ses. M. a e*crit aussi des lieder, des quatuors 
p. v. d'hommes, des symphonies, etc. ; il a pa- 
ru de lui, en Allemagne, 3 sonates d'orgue, 
une sonate de violon et un quatuor p. instr. a 
archet. —,17. Joseph, ne* en 1839, m. a Ber- 
lin, ou il etait secretaire de I'Acade'mie royale 
de musique, le 18iuil. 1880; futde 1871 a 1874 
r^dacteur de YAugemeine Musikalische Zei- 
/wngr, et publia un catalogue pr£cieux : Die 
musikalischen Sch&tze der KonigHchen- unci 
Univemitatsbibliothek zu Koznigsberg (1870). 
— 18. Gustav, v. Brah-Muller. — 19. Wil- 
liam, cbanteur scenique (tenor), n6 a Hanovre 
le 4 feVr. 1843, m. dans la meme ville le 21 
juil. 1905 ; fut d'abord couvreur, de son metier* 
Apres avoir fait ses eludes (H. Dorn, Lindhult, 
K.-L. Fischer), il debula en 1868 a Hanovre, 
dans 1 e role de Joseph, et fut engage successi- 
vementa Hanovre (1870- 1875), a Leipzig (1876), 
a Berlin (1877-1884) et de nouveau a Hanovre 
(1887-1892). - 20. Hans, fils du poete rhenan 
Wolfgang Muller [von Koenigswinter] , ne* a Co- 
logne le 18 sept. 1854, m. a Berlin le 11 avr. 
1897 ; suivit les cours du gymnase a Cologne 
et a Wiesbaden, et fut atteint en 1873 d'une 
violente affection pulmonaire qui le forca pen- 
dant trois ans a sojourner dans diverges sta- 
tions climateriques, en Suisse et en Italic. 
Completement retabli par un sejour d'un an 
et demi a Davos, il se voua, aux University 
de Leipzig et de Bonn, a des etudes de phi- 
losophic et d'histoire de Tart, prit a Leipzig 
le grade de D r phil. et publia divers travaux 
d'histoire generate, d'histoire de Tart et de 
po6sie. En 1879, il s^tablit a Francfort s/M. et 
commen^a a s'occuper de sciences musicales; 
il choisit surtout le moyen age, comme champ 
d'eHudes et, avec une louabfe conscience, en- 
treprit a di verses reprises de grands voyages 
de recherchesa travers I'AUemagne, l'ltalie, la 
France, la Belgique et la Suisse. En 1885, M. 
remplit quelque temps les fonctions de biblio- 
thecaire de la cour grand'ducale, a Carlsruhe, 
mais il fut appele en automne de la meme an- 
nee a la section de musique de la Bibliotheque 
royale, a Berlin, ou il devint, en 1886, profes- 
seur d'histoire de la musique a lAcademie 
royale. II recut en 1889 le titre de « professeur 
royal ». Ses travaux, dans le domaine de 1'his- 
toire musicale, sont : Die Musik Wilhelms v. 
Hirschau (1884), Hucbalds echte und unechte 
Schriftenuber Musik (1884), Eine Abhandlung 
aber Mensuralmusik (Leipzig, 1886) et, dans 
la o Vierteljahrsschr. f, H> W. a : Bruchstucke 
mis der mittelalUrlichm Musiktheorie (1885), 
Wilhehn Heinse ah MmikMchr if ts teller (1887), 
etc. —21. KAUL-W^tUiJKiH-EnKST, n6 a Leip- 



zig la 2 aotit 1866 ; Sieve do Conservatoire (1880- 
1893 : Paul, Reinecke, Ruthardt, Homeyer) et 
de TUniversite (Kretzschmar) de Leipzig, mai- 
tre de chant d'unjgymnase de cette ville, fat en 
outre pendant longtemps cantor de l'eglise St- 
Andre* et remplit, depuis 1907, les fonctions 
d'organiste a reglise de TUniversite^ M. a ecril 
des pieces p. piano, p. violon et p. orgue, des 
lieder, des motets, des choeurs p. v. d'hommes, 
2 cantates sur des chorals (Herzlich lieb hab 
ich dich, o Hen; Wieschon leuchtetder Mor- 
genstern), un Bymne p. chceur, orch. et orgue, 
une symphonie, un epilogue symphonique pour 
Ahasver, 2 Suites d orchestre (dont une avec 
chceur}. 

MQIIer-Berghaus, v. Muller 7 (Karl, 
membre du Quatuor des freres Muller jun.) 

MOller-Hartung (MGllerhartukg), Karl 
n6 a Stadtsulza (Thuringe) le 19 mai 1834, m. 
a Charlottenbourg le 11 juin 1906 ; Sieve du 
gymnase de Nordhausen, etudia quelque temps 
la theologie a I^na, mais se vona ensuite a la 
musique et devint l'eleve de Kuhmstedt, a Ei- 
senach. Apres avoir 6te\ de 1857 a 1859, chef 
d 'orchestre d'opeVa, a Dresde, il tat appele. a 
la mort de Kuhmstedt, a succ^der a ce der- 
nier comme directeur de musique etmaitretu 
sdminaire d'Eisenach. M. recut en 1861 le ti- 
tre de « professeur ». II devint, Tannee sui- 
vante, directeur de musique d'efflise, puis, en 
1869, chef d'orchestre d'opera a Weimar, ou il 
fonda, en 1872, l'Ecole grand-ducale de mnsi- 
que et d'orchestre. En 1889, M. abandonnates 
ronctions, a Texception de la direction de l'E- 
cole qu'il conserva encore jusqu'en 1903. Parmi 
sea compositions, il faut noter surtout des so- 
nates p. orgue, puis dea psaumes, des chceors 
p. v. d'hommes et des choeurs liturgiques. V. 
avait entrepris la publication dune Theme 
der Musik en plusieurs volumes, mais n'aUa 
pas au dela du vol. I : Harnumielehre (1879). 

MQIIer-Reuter, Theodor, n^ a Dresde le 
1" sept. 1858 ; Sieve de Priedrich et d'Alwin 
Wieck (piano), de Meinardus, de Johns Otto et 
de W. Bargiel (composition), puis, del£78a 
1879, du Conservatoire Hoch a Francfort s/M.. 
devint en 1879 maitre de piano et de tbeorie 
au Conservatoire de Strasbourg. En 1887, M 
alia s^tablir a Dresde, ou il devint I'anneesoi- 
vante, directeur de la society chorale d'homme? 
a Orpheus » et, en 1889, de la « Dreyssigsebe 
Singakademie », puis, en 1892, professeur as 
Conservatoire royal. II est, depuis 1893, direc- 
teur de la « Society des concerts i de CrefeM. 
ou il a recu en 1897 le titre de « direeteir 
royal de musique », en 1907 celui de c profes- 
seur ». M. a compose" des lieder ; des ehflwrs 
p. v. de femraes avec piano et p. v. d'homo* 
avec ou sans ace. ; 2 operas {Ondolina^ Stras- 
bourg, 1883 ; Der tolle Graf, Nuremberg, 18B!: 
des oeuvres p. chceur et orch. : Buth, Lieddf 
Sturms, Hackelberends Begmbnis ; une Suite 
d'orchestre : Auf dem Lande ; des pieces de 
piano (etudes, op. 20, avec * changemeots e> 
doigts »). II a arrange Top. 23 de Brahms ^ 
orch. ; Top. 142 111 de Schubert p. 2 pianos: 
V Andante du « Concerto italien i de Bach, a> 
violon et orch., etc. Enfin, M. est Tauteorde 
plusieurs ouvrages : Studie uber Beethoven* 
Cmoll-Symphonie ; 50 Jahre Musikleben on 
Niederrhein ; Zur Einfuhrung in Liszts Le* 
gende von der heiligm Elisabeth (1906) ; r¥*- 
rer durch die Konzerllitteratur (1911, 2 voU 

MOIIer von der Werra (Frikdrich-E©* 
rad Muller, dit M. v. d. W.), ne a Uouner- 



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MUNEIRA — MURSGHriAUflER 



6<$ 



sladt (Meiningen) le 14 nov. 1823, m. & Leipzig 
le 96 avr. 1881 ; po^te populaire bien connu en 
Allemagne, a fonde le « Deutacher Sangfer- 
bund » et public, de 1861 k 1871, la Neue San- 
aerhalle. U a aussi r^dige VAllgemeines^ 
Reichskommersbuch fur Studenten. 

MuAeira, danse espagnole d'un mouvement 
modere, a f / 4 avec un \ev& d'une noire et un 
iccompagnement de castagnettes accentuant 
les temps forts. 

MOnnloh, Richard, fils du pianiste et di- 
recteur de choeurs Rudolf M. (ne a Friedenau, 
pres de Berlin, le 18 juin 1836, auteur de lie- 
der, etc.), &£ve de son p£re, suivit les classes 
dugymnase de Berlin, puis 6tudia sp£ciale- 
ment la muaique et la psychologie (Beller- 
mann, Friedlander, Fleischer, Stumpf) et prit 
en 1902, a Berlin, le litre de D r phil. M. a en- 
*eign£ dans plusieurs conservatoires (Berlin, 
Academie Petersen, 1902-1903 ; Stettin, Conser- 
vatoire Riemann, 1904). II vit actuellement a 
Berlin, y professe le chant dans une Ecole su- 
perieure de Grosslichterfelde et dirige un 
chceur mixte. La these de M.,/o/iann Kuhnau 
(1" part. : Kuhnaus Leben), a paru en 1902 
dans les « Sammelb. der I. M. G. », HI, 473 ss. 

MQnzer. Georg, n§ a Breslau le 4 sept. 
1866, m. a Berlin le 24 avr. 1908 ; 6l6ve de Bro- 
sig, de Bohn et de Schafler a Breslau, de Helm- 
holtz, de Spitta, de Bellermann et de Klind- 
worth, a Berlin, prit en 1890, a Berlin, le litre 
de Dr phil. (these : Beitrdge zur Konzertge- 
tchichte Breslaus) et s&ourna quelques annees 
a Breslau, en qualite* de critique et de maltre 
de masique. M. v£cut ensuite, des 1902, a Ber- 
lin. II a 6crit, en plus d*un grand nombre 
d'articles de revues : Rich. Wagners Ring des 
Nibelungen (Berlin, 1900), Heinrich Marschner 
(1901, dans les « Beruhmte Musiker * de Rei- 
mann), Die Notation der Meistersinger (1907, 
dans les annates du Congres de Bale de la S. 
I. If.), Das Singebuch des Adam Puschmann 
(1907, avec un grand nombre de melodies des 
mattres-chanteurs), des histoires romanesques 
(Wunibald Teinert, 1905 ; Der Mdrchenkan- 
Uvr % 1906), des analyses de poemes symphoni- 
ques de Liszt, etc. Enfin, M. a arrange* le Bdbu 
de Marschner. 

Munzinqer, I.Edouard, n£ a Olten (Argo- 
vie) en 1831, m. a Neuchatel le 31 mars 1899 ; 
fit ses Etudes musicales au Conservatoire de 
Leipzig, puis devint organiste et professeur de 
masique a Morges et, peu apres, a Yverdon. II 
dirigea ensuite des socie*tes chorales a Aarau 
(1854-1862), jusqu'au moment ou il fut appelc* a 
la direction du « Chceur d'hommes » de Zurich. 
M. sSjourna, en 1866-1867, a Naples, puis ren- 
tra en Suisse et accepta, en 1868, 1'appel du 
c Frohsinn *de Neuchatel (Suisse). Depuis lors, 
M. a dirig£ plusieurs soci^tes chorales dans 
cette ville, tout en remplissant les fonctions 
d'organiste. Comme compositeur, M. s'est fait 
remarquer par une se>ie d'ceuvres chorales : 
Heijiund Rara (oratorio, Zurich, 1863), Jeanne 
d'Arc (Neuchatel, 1887), Le Chemin creux 
(»&u*.,1804), Sempach (ibid., 1896), etc. Un 
oratorio, Ruth et Boot, n'a pas encore eHe* exe*- 
cu %4. — 2. Karl, n6 a Balslhal (Soleure) le 23 
gept. 1842, m. a Berne le 16 avr. 1911 ; fit des 
Etudes universitaires a Bale, de 1859 a 1860, 
ma is suivit en m£me temps, avec zele, les le- 
cons de muaique d'A. Walther. II fut ensuite, 
le I860 a 1863, l'lleve de Hauptmann, de Rich- 
ter et de Moscheles, au Conservatoire de Leip- 
tig t et remplit, pendant nombre d'ann^es, les 



fonctions de chef d'orchestre et de directeur 
de l'Ecole de musique, a Berne. It avait pris 
sa retraite en 1909. Sa can tat e p. chceurs 
d'hommes etorch. : Murtenschlacht, a 6t6 cou- 
ronnee. II a ecriten outre des choeurs p. v. 
d'hommes etp. v. mixtes, des Landknechtslie- 
der p. ch. d'hommes, soli et orch., etc. Cf. A. 
Niffgli. K. M. (1894). 

Hurls, Jean de, 1. FAnjglais (Normannis), 
maftre de mathematiques a Oxford, auteur du 
trailS reproduit par Gerbert {Script. Ill) : 
Summa magistri Johannis de Murts, proba- 
blement acheve en 1321 et qui donne des indi- 
cations precieusea sur les proce*de~s de l'ecri- 
ture musicale au xir s. (Polyphonia basilica 
et organica), puis d'un vaste ouvrage £crit de 
1340 a 1350 env., le plus precis des traites theo- 
riques du moyen age : bpeculum musicm (en 
7 vol. : I. GttnAralites [76 chapitres] ; II. The\). 
rie des interval les [125 chapitres] ; III. Les 
proportions musicales [56 chapitr^sl ; IV. Con- 
sonance et dissonance [51 chapitres] ; V. Thdo- 
rie de la musique des anciens, dapr&s Bo£ce 
[52 chapitres] ; VI. Modes eccl^siastiques, sol- 
misation [115 chapitres] ; VII. Masique propor- 
tionnelle, d^chant [45 chapitres]). Get ouvrage 
se trouve, en deux manuscrits, a la Bibliothe- 
que nationale, a Paris ; Coussetnaker (Script. , 
U) n'en a malheureusement reproduit que les 
vol. VI et VII. Ce thloricien anglais a des ten- 
dances conserva trices, absolument opposees a 
celles de son collegue parisien (v. plus loin). 
— 2. de Paris (de Francia, dit aussi Julianus 
de M.), fut £lu en 1350 recteur de la Sorbonne 
ou il enseignait d£ja en 1321. M. 6tait tr£s li^ 
avec le c^ldbre compositeur Philippe de Vitry 
et se fit 1'ardent defenseur de son ars nova 
(contrepoint). II a 6crit : Musica practica (1321), 
Musica speculativa (1323), Qumstiones super 
partes musicm et De discantu et consonantiis 
(trails qui, tous, sont reproduits par Gerberl, 
Script. 111). Quant aux 3 trails reproduits par 
de Coussetnaker (Script. Ill) : Ars contra- 
puncti secundum J. de M M Ars discantu s per 
J. de M. <et Libellus practices cantut mensura- 
bilis, ilssontoudeJ. de M. de Parts lui~m£ae, 
ou en tous cas de son 6cole. Les contradic- 
tions inexplicables pendant longtem{)s entre les 
trait£s sign^sdu nom de M. sont ainsi levies par 
Tadoption de deux personnages distinct* mais 
de mdme nom, solution propos^e pour la pre- 
miere fois, avec preuves a Tappui, par Rob. 
Hirschfeld (/. de itf ., 1884 ; th&e). Cf. Rie- 
mann, Gesch. d. Musiktlieorie p. 227 ss ; J. 
Wolf, Gesch. d. Mensuralnotation etc. (1904). 

Murky*, nom que Ton donne parfois aux 
octaves brisees, employees comme a ceo m pa - 
gnement, soit : 




De m§me, des morceaux contenant des basses 
de ce genre, recoivent parfois le nom de m. 
(Test le cas, par ex.. dans la Suite en sol min. 
de Telemann (N° 6 aes VI Ouvertures). 

Murschhauser, Franz-Xaver-Anton, n£ a 
Zabern, pr^a de Strasbourg, en 1663, m. a Mu- 
nich le 6 ianv 1738 ; ^leve de J.-K. Kerl, a 
Munich, ou il devint maftre de chapelle de la 
« Frauenkirche ». On a conserve de lui : Octi- 
tonum novum organum (1696, pieces d'orgue 



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694 



MUSJS SIONIiE — MU8IGA DIVINA 



dans let 8 modes ecclesiastiques) : Vesnerti- 
num latrim et hyperduiim cultum (1700, 4 par* 
lies vocales concertantes, 2 violons obliges et 
4 parties de c ripieno ») ; Prototypon longo- 
breve organicum (2 parties) ; Fundamental 
lische Anteitung sowohl zur Figural- ah C/io- 
ralmusik (1707) ; Opus organicum tripartitum 
(1712, 1714). Sod ouvrage theorique : Academia 
musica-poetwa tripartita oder tiohe Schule 
der Komposition, dont la premiere moitie* pa- 
rut en 1721, conttent one attaque contre Mat- 
theson, a laquelle celui-ci r£pondit si bien, 
dans sa « Melopoetische Lichtschere », que If . 
ne pablia pas fa deuxieme partie de l'ouvrage. 
Cf. M. Vogeleis, Fr.-X.-i4. Af. (« Kirchenmu- 
sikal. Jahrb. », 1901). 

Musaa Slonlaa, v. PRiETORius (Michael). 

Mutard, Philippe, celebre compositeur de 
danses, le « Roi des quadrilles », ne probable- 
ment a Paris vers 1782, m. k Auteuil le 31 mars 
1859 ; se fit d'abord connaltre a Londres, oix 
ses danses 6taient joules dans les bals de la 
cour, mais revint en 1830 a Paris et y fut di- 
recteur des bals du Theatre des Vari&es, puis 
des Champs-Elysees (« Concert M. »), de TO- 
pera-Comique et de 1'OpeVa. Ses quadrilles 
sont Merits en partie sur des motife d operas, 
et en partie sur des motifs originaux ; ils ont 
fait fureur pendant un temps. Son fils Alfred 
(m. en mer, entre Alger et Marseille, en 1881) 
etait aussi tres connu comme compositeur de 
quadrilles. 

Museo organico espaftol, v. Eslava. 

Musette, 1. (ou sourdeline : all. Dudel- 
sack, Sackpfeife ; angl. Bagpipe ; ital. coma- 
musa, piva ; lat. tibia utrtcularis ; gr. askau- 
lot ; appel£e aussi sans doute au moyen age, 
comme la vielle a manivelle, syniphoma ; dans 
les ouvrages de P. Aron [1529], chorus; au 
xvir s. [Prsetorius], en Allemagne, construite 
en divers modeles, sous les noma de : grosser 
Bock [bourdon : sol 1 ou ul*] t Schaperpfeif 



[bourdons : si bemoF, fa*], Hummelchen [fa 
tit 3 ] et Dudey [mi bemofi, si bemoP, mi be- 
mol A ]), instrument remontant a la phis haute 
antiquity, mais qui est aujourd'hui encore en 
usage dans les regiments eeossais (Bagpipe). 
La m. se compose d'un recipient a air en cuir, 
alimente* tan tot par rinstrumentiste lui-m£me, 
au moyen d'un tube (dans 1'ancienne m. [cor- 
namusa] et la m. des montagnards eco«sais), 
tantot par de petits sou filets que rinstrumen- 
tiste regit au moyen du bras (dans les instr. 
plus recents, appeles plus particulierement 
m.). Plusieurs tuyaux sont fix^s sur le reci- 
pient qui, aussitdt qu'il est comprime, ieur en- 
voie Fair n&essaire ; ces tuyaux comprennent 
un chalumeau ordinaire a six trous, sur lequel 
s'executent les melodies, et un a trois bour- 
dons (v. ce mot ; all. Stimmer, Brummer, 
Hummeln; angl. drones) qui font entendre 
chacun un seul et unique son d'une facon con- 
tinue. La m. est asxez proche pa rente de la 
vielle et elle a partage* le sort de celle-ci, en 
ce sens qu'aux xvn« et xviii* s. elle fut mise 
de nouveau a la mode. On recouvrait alors le 
sac a air de soie richement brodee, on fabri- 
quait en ivotre, orne d'or et de pierreries, les 
petites caisses destinees a recevoir, a la place 
des tuyaux, les anches des bourdons, etc. Ba- 
ton, Descouteaux, Philidor, Douet, Dubuisson, 
Hotteterre, Charpentier, Chedeville, etc. excel- 
laient, comme virtuoses sur la m. Cf. E. Bor- 
jon, Traite de la m. (1672) ; Ern. Thoinan, 
Les Hotteterre et les Chedeville (1894) ; E. de 



Bricqueville, Les musettes (18M). — 2. Danse 
en mesure ternaire, de caractere pastoral et 
qui s'accr&lita sous Louis XIV et Louis XV, 
au moment oh la m. e*tait I'instrument favori 
Mr excellence. C'&ait nne sorte de Gourante 
d'allure tranquille. L 'indication c a la mu- 
sette » que Ton trouve souvent au commence- 
ment du trio d'autres danses (gavotte, menuet) 
est une simple allusion a limitation de la m. 
au moyen de basses tenues. l.f. aussi Aubert. 
II est evident que cette danse dtait aceompagnee 
par des m., car la basse tenue sur une senle 
note en est la caractlristique principale. 

flflusio Teachers National Associa- 
tion, association des mattres de musique des 
Etats-Unis de TAmeYique, fondee en 1876. Elle 
tient chaque annee un congres (cf. les Procee- 
dings de 1906) dans lequel sont agitees toutes 
le* questions qui peuvent interesser un tel 
groupeinent de pedagogues. President ictuel : 
Walao-S. Pratt, nroresseur au S^minaire theo- 
logique de Hartford. H.-S. Perkins, l*un des 
fondateurs, a publii une histoire de 1'associa- 
tion. 

Musica (lat., s.-ent. art ; grec, uoKroof 
[ifi/vr,]), l'art des Muses, la mnsique, if. rfi- 
vina % musique divine, c.-a-d. musique sacree ; 
Af. civilis ou M. vulgaris, musique profane; 
M . mimdana ou Af . celestis, musique aes sphe- 
res ; M. mensurabilis ou mensuralis, mensu- 
rata, musique mensurable ou nroportionnelle ; 
M. plana ftmmensurabilisj, plain-chant dont 
le rythme n'est pas determine par la forme des 
notes. 

Musica antique, anthologie precieuse de 
musique ancienne, publi^e par Stafford Smith, 
en 1812 (2 vol. in folio). Elle renferme 190ceu- 
vres, du xn* au xvrih s., sans ordre chronolo- 

fique et de tous les genres : melodies de trou- 
adours, motets, hymnes, chansons dansees et 
madrigaux. P. plus de details, v. le Dictionary 
de Grove. 

Musica dl XIII autori llluetrl, madrigaux 
a 5 v. publics par Angelo Gardano, en 1576. 
Auteurs : Palestrina, Striggio, Padovano, Me- 
rulo, A. Gabrieli, Spontone, G. Porta, B. Do- 
nato, Lasso, J. de Wert, F. de Monte, G.-M. 
Nanino. 

Musica divlna, 1. Recueil de 42 madrigaux 
de 5 k 7 v., publie par Pierre Phalese, a An- 
vers, en 1583. Auteurs : G Gonversi, G. de 
Rore, N. Faignient, St. Felis, Ferrabosco, G. 
Ferretti, Andr. Gabrieli, G. de Macque, G.-P. 
Manenti, Fil. de Monte, G.-M. Nanino, 0. 
Lasso, Palestrina, R. de Ponte, A. Striggio, 
Gir. Vespa, F. Vinci, G. de Wert, et qnelques 
anonymes. — 2. Edition nouvelle, tres impor- 
tante, de messes et de motets de l'epoque de 
Palestrina. Les 4 premiers vol. (1853-1863). 
sous la designation d' Annus primus (la classi- 
fication en est faite d f apres 1 annee ecclesiatti- 
que), en ont 6t£ r^diges par Karl Proske f}t 
vol. IV, publie apres sa mort par Wesselack, 
avec une biographie de Proske). Ils renter- 
ment : vol. I messes de Palestrina, Lasso, Vic- 
toria, Andre* Gabrieli, Hassler, Pitoni, Lottiet 
Asola ; vol. II Liber motet torum ; vol* III Li- 
ber vesperarum (psaumes, hymnes, antiennes) ; 
vol. IV Li6er vespertinus (Passions. Lamenta- 
tions, repons, litanies, etc.). Un Annus se- 
cundus, de 4 vol. ^galement, a pant sons It 
direction de Schrems et de Haberl (I. messes 
de Palestrina, Anerio, Asola, Hassler, Victoria)* 
Parmi les psaumes et les motets des deux 
c anni » se trouvent des oeuvres de Soriano, 



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IC 



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MUSICA FICTA 



MUSIKALISK TID8F0RTRIF 



695 



Croce, Viadana, Zoilo, Gallus, Ferrari. Nanini, 
Dentice, Turini, Uttenda), Bernabei, Aichinger, 
Gaidetti, De Fossa, Finetti, Agostini, Agazzari, 
Biordi, Zucchino, Paminger, Ortiz, Rosselli, 
Casciolini, Verdonck, Nenna, Porta, Joannelli, 
J. Reiner, Andrea?, Stemmel, Ratti, R. del Mel 
et Cornazzano. 

Muslca Acta (ou aussi Musica falsa), de- 
nomination adoptee par les thtariciens du 
xot« au xvi« s., pour les ceuvres notles dans 
des transpositions de modes eccl&iastiques. 
Jusqu'au moment ou parut le chromatisme de 
1'ecole de Willaert, l'ceuvre musicale &ait con- 
sid£r& comme entierement life aux donn£es 
resultant de la pratique de la main guidon- 
nienne (v. ce mot et solmisation), et elle 6tait 
notee tan tot dans le mode original (musica 
vera), tan tot dans Tune ou l'autre deses trans- 
positions (musica ficta). Comme cette epoque 
lointaine ignorait encore presque tout notre 
syst&me d'armure(on ne rencontre Ru^re alors, 
en maniere d'armure, ma is assez frequemment, 
qu'un t>), on ne reconnait la transposition en 

Question qu'a la presence, ici et la au cours 
u morceau, d'un t> ou d'un §. Ainsi, la pre- 
sence d'un jt devant fa ou ut (en dehors des 
cadences, dans lesquellesilindiquesimplement 
l'emploi de la sensible), dans un morceau dont 
le tenor Unit sur re, indique que ce morceau 
est non pas en re min. (dorien, 1" mode eccl£- 
siastique), mais en re maj. Cf. Riemann, Ver- 
loren gegangene Selbstverstandlichkeiten in 
tier Musik des xiv.-xv. Jahrh. (1907). 

Musica sacra, Cantiones xvii, xviii sag- 
culorum, Edition moderne tr&s importante de 
musique sacree, publi£e chez Trautwein (M. 
Bahn) et consacr^e surtout a Tepoque de Pa- 
lestrina. Cette anthologie considerable a com- 
mence a paraitre en 1KJ9, sous la direction de 
Franz Commer (vol. I-IV, soit I : musique d'or- 
gue de J.-S. Bach, Bruhns, Buxtehude, Dobe- 
necker, Eberlin, Frescobaldi, Pachelbel, etc. ; 
II : p. 2 a 4 v. egales, de Carnazzi, Cordans, 
Durante, Gallus, Gumpeltzhaimer ; III : p. v. 
mixtes, de J. von Burgk, Galdara, Gabrieli, 
Palestrina, Praetorius, Schutz, etc. ; IV : a 1 v. 
avec ace. de piano, de Bach, Durante, Haendel, 
Hasse, Jomelli, Leo, Lotti, etc.). Les vol. V a 
XVI ont M redig^s par A.-H. Neithardt, Em. 
Nanmann. G. Rebling et R. von Hertzberg, 
pour le Chceur du Dome de Berlin, etcontien- 
nent par consequent aussi des (Fuvres plus r£- 
centes. Auteurs : Allegri, les deux Anerio, 
Asola. J.-S. Bach, J -Mich. Bach. J.-Chr. Bach, 
Bernabei, Biordi, Bortniansky. Brixi, Calvisius, 
Caldara, Corsi, Casciolini, Catalani, Dressier, 
Durante, Eccard, Ervthraus, M. Franck, C. 
Forster, Gahrich, Gallus, Gesius, Graun, Grell, 
Gumpeltzhaimer, Hammerschmidt. Fkendel, 
Hassler, Haydn, Hiller, Homilius, Jannaconi, 
Lasso, Lotti, Lemaistre, K. Loewe, Mendels- 
sohn. Morales, Mozart, Naumann, Neithanlt, 
Nicolai, Palestrina, Pitoni, Perti, Praetorius, 
Scandelli, Schroter, Schutz, Selneccer, Vitto- 
ria, Walliser. D'autre part, Fr. Commer lui- 
m£me a fait paraitre cnez Bote et Bock un 
choix d'eeuvres d'Orlando Lasso, en maniere de 
continuation de la itf. a. (vol. V-XII). 

Musica transalpine, la plus ancienne col- 
lection de madrigaux italiens, pourvusde textes 
anglais, publiee a Londres, en 1588, par H. 
Este et W. Byrd. Auteurs : Ferrabosco, Ma- 
renzio, Palestrina, Philippe de Monte, Con- 
versi, Byrd, Faignient, Donati, Lasso. Ferretto, 
Feis, Macque, Pordenone, de Wert, Verdonck, 



R. del Mel, Bertani et Pinello. Un 2° vol. a 
paru, en 1597, chez Yonge, avec des oeuvres de 
Ferrabosco, Marenzio, Croce, Quintiani, Ere- 
mita, Pallavicino, Vecchi, Nanino, Venturi, 
Feliciani, Bicci. 

Musical Antiquarian Society, associa- 
tion fondle a Londres, en 1840, pour la publi- 
cation de musique ancienne et parmi les 
membres les plus im porta nts de laquelle nous 
trouvons W. Chappell, Rimbault, G.-A. Mac- 
fairen, Hopkins, Horsley, Turle, Ed. Taylor, 
Jos. Warren, G.-W. Budd, G. Smart. Les vol. 
I a XIX des publications de la M. A. S. ren- 
ferment des madrigaux, des anthems, des mo- 
tets, des fantaisies, des ballets, des messes, des 
operas, etc. d'anciens maitres anglais : J. Ben- 
nett, Bates, Este, r orde, V\ eelkes, Orl. Gibbons, 
Hilton, J. Bull, Byrd, Wilbye, Morley, Bateson, 
Purcell, etc. 

[Die] Musik, 1. Revue musicale, v. Presse 
MrsiCALE. — 2. Collection de monographies 
illustrees, publiees depuis 1904, sous la direc- 
tion de Rich. Strauss Elle comprend les ou- 
vrages suivants : A. Gollerich, Beethoven ; 0. 
Bie, Inttme Musik ; H. v. Wolzogen, Wagner- 
Brevier ; A. Bruneau, Gesch. der franzosischen 
Musik ; H. von Wolzogen, Bayreuih (2« e*d., 
1906)- 0. Bie, Tammusik (1906); W. Klatte, 
Zur Gesch. der Programmmusik; Max Graf, 
Berlioz; A. Bruneau, Die rustische Musik; 
Romain Rolland, Paris als Musikstadt ; M. 
Graf, Die Musik im Zeitalter der Renaissance; 
Ph. Wolfrum, J.-S. Bach (1906); H. Bischoff, 
Das deutsche Lied; R. Batka, Die Musik in 
Bohmen ; Ernst Wollf, R. Schumann ; James 
Simon, Faust in der Musik ; W. Klatte, Fr. 
Schubert ; E. Decsey, Schaffen und Bekennen ; 
Ad. Weisamann, Bizet ; S. von Hausegger, A lex. 
Bitter. 

Musikalisches Allerley, collection de 
pieces d£tach<*es pour piano, pour violon et 
pour chant, publiee a Berlin, de 1760 a 1764, 
par Fr.-W. Birnstiel. On ytrouve surtout des 
oeuvres de compositeurs berlinois : J.-Fr. Agri- 
cola, Ph.-E. Bach, Fr. Benda, J.-Tob. Cramer, 
K. Fasch, K.-H. Graun, J -G. Graun, Herbing, 
Janitsch, Kirnberger, Krause, Marpurg, Muller, 
Nichelmann, Quantz, Niedt, Rolle, Sack, 
Senate, Seyffardt, Stolzl, Wagenseil, Wenkel, 
etc. 

Musikalisches Magazln, recueil de so- 
nates et de symphonies (tranperites) pour le 
piano, public a Leipzig, en 1763, par I. Breit- 
kopk. Auteurs : Sig. Binder, Ditters/dorf), 
Gotze, Hasse, Leop. Hoffmann, J.-L. Krebs, 
Lohlein, G. Noelli, Chr.-G.Tag, Chr.-E. Wein- 
lig, E.-W. Wolf, K.-E. Wolf. 

Musikalisches Vlerlerley, collection de 
pieces detachees pour piano et pour chant, pu- 
bli^e en 1770, par Ph. E. Bach, a Hambourg, 
chez M.-Chr. Bock. Auteurs: Ph.-E. Bach, 
J.-Chr.-Fr. Bach, J. -Ernst Bach, J. Too. Cra- 
mer, K. Fasch, Grafe J.-G. Graun, Hien, 
Hockh, Kirnberger, Mathes, Schonfeld 

Musikallsk Tldsfortrlf, grande antholo- 
gie publile par Olof Ahlstrom, a Stockholm, 
del /89 a 1808, et renfermant des sonates p. 
piano a 2 et a 4 ms., des transcriptions ae 
symphonies et d'ouvertures, de preludes de 
chorals, de lieder, d'op^ras, etc. On y trouve 
representee des Italiens (Aprile, Bruni, Cheru- 
bini, Cimarosa, Clementi, Delia Maria Martin 
y Soler, Paesiello, Pircini, Sacchini, Salieri, 
Sarti), des Francais (Berton, J. Candeille, Da- 
layrac, Demar, Devienne, Dupuy, Dez£de, Ga- 



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606 



MUSIN — MUSIQUE 



vault, Gosaec, GreHry, Kreutzer, Lebrun, Le- 
sueur, M4hul, Monsigny, Rode, Vogel), dea 
Allemsnda (Beethoven, Chriatmann, Dussek, 
Glue It, Hassler, Haydn, Himmel, Mybliweciek, 
Mozart, A.-E. Muller, Naumann, Paer, PleyeU 
Reichardt, P. Schulz, Steibelt, Vanhall, Tabbl 
Vogler, Weigl}, dea Su&lois et dea Da no is 
(Ahlstrdm, Amefeldt, Askegreen, Bellmann, 
Byatrom, Freubel, Brevensmdhlen, Haffner, 
Kanzen, Karatem, Lithander, Lorenzen, Lund- 
berg, Oley, Seterholm, Sjoberg, Stenborg, 
Swenaon, etc.). 

Mualn, 1. v. Furlanetto. — 2. Ovioe, vio- 
loniste, ne a Nandrin, prta de Liege, le2i aept. 
1854 ; eMeve de Heynberg et de Leonard, vdcut 
longtempa en Amerique ou il s'6tait bien vite 
fait un nom, puis accepta en 1898, la succes- 
sion de Thomson, comme profesaeur suplrieur 
de violon au Conservatoire de Lie*ge. 

IMuakol. Robbrt-Paul-Joh., ne" & Breslau le 
14 janv. 1846, ra. a Frauatadt(Posen)le 19oct. 
1903 ; fit son Education au aeminaire de Lie- 
berthal (Sile*ie), devint en 1873 instituteur et 
cantor a Rohrsdorf, pr£s de Fraustadt (Poaen), 
et prit sa retraite en 1891. M. a 6crit : Musi- 
kalUches Fremdworlerbuchi Katechismus der 
Musfhgeschichte (1877 ; 3« 6&. par Rich. Hoff- 
mann, 1905), Konversation$lexikon der Ton- 
kunst (1888) et Musikerlextkon (1890) de Ton- 
ger (Gruninger), Wilh. FrUze (1883), Hitgo 
Bruckler (1896), Theodor Kdrner und $eine 
Beziehung zur Musik (1893). II a auasi r£dige* 
la 10° 6d. du Musikalisches Konversationslexi- 
kon de Jul. Schubert (1877), collabord a diflte- 
reotea revues, compost dea morceaux de piano 
et d'orgne, dea lieder et dea choeurs p. v. 
d'hommea, fait dea arrangements p. violon et 
piano, etc. 

Musique (all. Musik ; angl. music ; ital. et 
lat. muswa). L. m. eat a la fois un art et une 
science. En tant qu'art, elle n'est autre choae 
que la manifestation du beau par le moyen dea 
sons ; ma is cette manifestation repose sur une 
science ezacte, formed oar l'ensemble des loia 
qui r£gissent la production dea sons, en m£me 
temps que leurs rapports d'6le*vation et de du* 
r£e k — On crele dana l'ensemble des produc- 
tions musicales un certain nombre de subdi- 
visions, plus ou moins nettement deHerminecs, 
suivant lea organes sonores qui entrent en jeu 9 
I'ordre d'idees auquel elles se rattachent, etc. ; 
on parle de m. vocale, m. instrumenlale, m. 
pure, m. descriptive, m. de chambre, m. d'6- 
glise, m. proportionnelle, m. intime, m. sc£ni- 
que, etc. 

Musique vocale. M. ecrite exclusivement 
pour des voix (voces) ; toutefois on designe fr£- 
quemment souace nom la musique 6cnte pour 
chant avec accompagnement. Comme la voix 
ne produit lea sons que d'apres Foreille de 
l'executant, c.-id, apres leur representation 
prealable, leur conception harmonique, il va 
sans dire one certaines progressions, possibles 
dans le style instrumental, devront gtre abso- 
lument bannies du style vocal (a cappella; 
style »6vere ; slilo osservato). Cf. voix, vocal, 
declamation, style et musique instrumen- 

TALE. 

Musique instrumental^. M. executed par 
des instruments, par opposition a la m. vocale 
execute par des voix. Comme on a l'habitude 
de classer la m. vocale accompagnee dans la 
categorie de la m. vocale, le terme de m. ins- 
trumentale a pris couramment la signification 
dem. exicutee par dea instruments seulement. 



Mais il est bien naturel que, mstoriquepeat, 
le de>eloppement de la m. instrameatakac<- 
compagna trice va de concert avec eclat del* 
m. instrumental proprement dite (noo.aas 
avec celui de la m. vocale), puisqo'ii depend 
dea progree de la facture instrumental^ II a'ea! 
guere possible de savoir laqueile est ia plus 
ancienne de la m. instrumental pare et tela : 
m. instruroentale accompagnatrice ; U est per* 
mis cependant de supposer que les iostr.a 
vent ont fonctionne" tout d'abord sans le cob* 
coura du chant, tandis que les instr. a eofden 
ont joue* en premier lieu le role d'accompiguh 
teurs, car un m&me executant peut bien a la 
fois chanter et jouer d*un instr. a cordes^iaaai 
il ne saurait chanter et jouer d'un instr. i 
vent Lexecution dune oeuvre musicale paria 
groupe de personnes denote deja un deareptas 
avanee* de culture, pour autantdu moins qoil 
ne s'agit pas simplement de raccentaatwo do 
rythme. Chez les Grecs, le ieu de la flateea 
solo (auletique) eat deja si developpe an «• a 
av. J.-C. que Sacadas d'Argos reclame, nts 
586, qu'il soit traits k regal des autre* arts, 
dans les Jeux pythiens. Quant au jea de kb- 
thare en solo (cithariatique), il doit aw e^ 
mis en honneur quelques annees plot tad 
(vers 554) par Age'laus de T^ee. Nom aawai 
par Plutarque que la musique d'aalos sttliss 
tr^8 tdt les rythmes les plus varies taadai e«e 
1' ancienne musique de cithare e*Uit tres am- 
ple. On ne ae trompera guere, si Tea affirfM 
que Taul^tique et la cithariatique ne fares* ea 
g^n^ral que de simples improvisations, dis- 
tant plus que, comme pour la mosiqae iaatn- 
mentale du moyen-a\ge, il n'existe poorceUede 
Tantiquit6 aucun document note'. La m. ins- 
trumenlale accompagnatrice des aociens coo- 
sistait en un simple redouble meat de la aft- 
die a Tunisson ou a 1'octave. Les instr. a feat 
en cuivre furent excluade la m. artistiqueaw- 
prement dite j usque fort avant daos le moyea 
age ; on n'en faisait guere usage que poor des 
signaux militaires, pour lea corteges ou lean- 
crifices, lorsqu^nrecherchait avant toatnoelei 
de masse (salpinx, tuba, I'Uuus, buccma).&* 
fut que dans lea representations organises, ai 
moyen Age, pour les ceremonies de nariafei 
princiera et dans. les mysteres {drama mx#) 
que se formerent les debute de la m. iasirs- 
mentale artistique polyphonique. Toutefois ik 
chanson de Petrus Fontaine (1400 ear.) porle 
deji rindication precise que le contractor «* 
pour « trompette ». 

Une phase nouveile du de" veloppemeat de b 
m. instrumentale commence avec rapparifa* 
des instr. a archet. Les traces les plus aatiea- 
nesque Ton ait d'instruments •jBalocaes* 1 
violon, en Occident, datent du coorant da n*i 
apres J.-C. ou peut-dlre m6me d*one eposae 
plus reculee (cf. instr. a ARCHEf). La welt 
(fidula [dansOtfrid], Fidel, viola, i>M* fa 
gigue, Geige) Be d6\e\oppi rapidementeolaai 
qu'instrument accompagnateur on solistedei 
troubadours, puis en tant que favori des atfae- 
triers qui, partout ou ils arrivaient, sea set* 
vaient pour jouer les danses. Get instftoeat 
primitif subit toute une serie de traasfonBa- 
tions, en sorte qu'au devout du xiv* s. doosbov 
trouvons en presence d'un fcrand aoaaaff 
d'instr. a archet divers, construUs en ploaieaf? 
modeles de grandeur different*. Les iastrt- 
ments du genre de la cithare (rotta, harpe),*? 
sonorit^s gr^les, furent peu a pea reo^tao^ 
par les instr. a archet, toutefois, a parftf da 



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MUSIQUE 



69? 



xjv* s., its reprirent pour un tempt une place 
importante sous la forme du luth. Parmi les 
instrament8 favoris des amateurs, on trouve 
d£s le x« 8. au moins la vielle k manivelle (cf. 
viellb) qui, comrae I'ancienne musette (v. ce 
mot), etait pourvue de bourdons graves. Les 
compositions sans texte, dites Organum pu- 
rum f de I'ancienne Ecole frao$aise (xii*-xui a s.) 
marquent probablement les debuts dune rau- 
siqne d'orgue ind£pendante. Quant a YArs 
nova des Florentins (xiv* s.), issu sans doute 
de la pratique de l'accompagnement chez les 
troubadours et les jongleurs, elle donne k des 
chants a une, plus rarement a plusieurs voix, 
un accompagnement instrumental artistique. 
Sea precedes se repandirent rapidement et 
resterent en usage, m^me lorsque, k la fin du 
xv« s., la musique d'£glise, la premiere, eut 
adopts i'ecriture « a cappella » en imitations. 
Apartirde 1500 environ, 1'usage s'6tablit d'exe- 
cuter des pieces vocales polyp honiques « a cap- 
pella s sur des groupes d instruments d'une 
n^rne famille (« choeur » ou a accord » d' ins- 
truments). La literature de la m. instrumen- 
tale semble alorsparticulierement pauvrefsenls, 
des arrangements n. 1'orgue et p. le luth sont 
imprimis en quantity, ce que 1 on a cru pen- 
dant longtemps devoir attribuer a une sorle 
de dependance dans laquelle elle se serait 
trouvee par rapport a la musique vocale. Or il 
Cant bien reconnattre que, tout au contraire, 
la musique vocale « a cappella » fut impregnee 
pendant longtemps d elements instrumentaux 
que le style palestrinien parvint seul a elaguer. 
vera le milieu du Xvi« s., en imitation du mo- 
tet et de la chanson, les « ricercari » et les 
« canzone * forment de nouveau la base d'un 
style expressement instrumental, et le xvu* s. 
conaacre enfin la separation des deux liUera- 
tures vocale et instrumental. Ainsi le compo- 
siteur est en mesure d'exploiter les ressources 
techniques speciales de cheque instrument et 
Ton aaaiste a I'&aboration praduelle de littera- 
taras appropriees aux different* genres d'ins- 
traments (orgue, luth, clavecin, instr. a ar- 
chet, instr. a vent). Mais s*il suffisait, au xvi* s., 
d*atiliser pour les instr. a archet et a vent les 
parties Rentes pour les voix, il fallait bien, 
pour le luth et pour 1'orgue (ou le clavecin), 
etahlir une sorte de partition d'apres les par- 
ties vocales separees ou, parfois, avoir recours 
(poor le luth surtout) a un arrangement pro- 
prement dit. II va de soi qu'on ne laissa point 
echapper ^occasion de faire transoaraftre, dans 
ces arrangements, les particularity de l'ins- 
trument en question. Bien plus, on peut re- 
troaver, d'apres Tornementation de ces pieces 
d'orgue ou de luth, les procedes qu'utilisaient 
les instrumentistes, lorsqu'ils se groupaient a 
quatre ou a un plus grand nombre, pour ex£- 
cuter des pieces vocales. Ces proceeds de>i- 
vaient du reste des raemes principes que ceux 
gu'un Zacconi ou d'autres nous prouvent avoir 
&t& ceux des chanteurs de la fin du xvi« s. On 
j sent encore l'influence de l^poque prece- 
dente ou l'invention des pieces figurees etait 
encore a demi instrumental. La tendance a 
mettre en dehors unepartie isolee, en maniere 
de solo, trouva une application des plus utiles 
dans les formes musicajes monodiques qui se 
d£velopperent a parti r de 1600. Le chant solo 
accompagne eut, des le premier lustre des 
Nua**e musiche, son pendant instrumental dans 
lea so nates pour un instrument seul (violon, 
cornetto ou quelque autre instrument melodi- 



que) accompagne* d'instruments de basse. On 
pent meme distinguer des lors dans la littera? 
ture de chaque instrument, de 1'orgue surtout, 
deux styles absolument distincts : run dans le- 
quel domine une par tie m&odique richement 
ornee, l'autre qui reste attach^ aux lois de 
I'ancienne polyphonic Le style monodi^ue, le 
plus jeune des deux, lutta longtemps jusqu'a 
ce qu'il eut trouve* sa formule definitive ; nu| 
ne saurait s'en Itonner. Le « Clavecin bien 
tempeVe » de J.-S. Bach, avec ses fugues sur- 
tout, est encore en contact absolu avec la lit- 
erature polyphonique du xvi* s. dont il est un 
des plus beaux rejetons. Par con t re. les pieces 
instrumental en maniere d*ario$o de l'epoque 
de Bach sont la continuation des monodies 
instru men tales dont les premiers exemples da- 
tent d'apres 1600. Celles-ci s'eieverent peu a 
peu, au cours du xvu« s., des essais laches et 
gauches d'un Rossi, d'un Marini, d'un Farina 
aux ceuvres expressives et losiquement d£ve- 
loppees des Bassani, Vitali, Veracini, Corelli, 
etc. Enfin, pendant tout ce siecle, la sonate a 
trois servit en quelque sorte d'in termed ia ire 
entre les deux modes d'ecriture polyphonique 
et monodique ; elle consistait en deux parties 
instrumental alternatives ou parfois simulta- 
nees, disposers en solo (ou duo) sur un accom- 
pagnement esquisse sous forme de basse chif- 
free. La literature tres importante de ce genre, 
surtout a partir de la seconde moitie du xvu* s., 
s enchaine directement, vers la fin du xvm«s., 
k la musique de chambre moderne. Ce n f est 
que recemment que les recueils de G. Jensen 
(KlassUche Violinmusik) et de H. Riemann 
(Collegium musicum) ont mis au jour les tre- 
sors de cette literature, au sein de laquelle se 
sont elaborees les grandes formes de la musi- 
oue instrumentale, pour une bonne part.' Et si 
1 on veut suivre pas k pas revolution de la mu- 
sique de violon, du style rigide et pathetiqua 
des classiques italiens de la fin du xvu* s. a 
celui plus souple et plus librement expressif 
des classiques viennois, on ne le peut nulle 
part mieux que dans la literature de la so- 
nate a 3 (Corelli, Abaco, Handel, J.-S. Bach, 
Pergolese, Fasch, J.-G. Graun, Gluck, Fr.-X. 
Richter, Joh. Stamitz). C'eat a tort que Ton a 
attribue pendant longtemps l'invention de la 
Suite aux compositeurs francais de musique 
pour le clavecin et pour le luth. La Suite ou 
Par tie est d'origine allemande. Elle existe deja 
vers 1620, sous forme de variations (Peurl, 
Schein), en ce sens qu'une serie de 4 ou 5 dan- 
ses successi ves (pavane, galliarde, courante, 
allemande, tripla) sont Writes sur un m$me 
motif. Peu a peu le nombre des mouvements 
augmenta, grace a l'adoption de pieces autres 
que des da uses (airs), puis, k partir de 1650, 
la pavane fut ge'neralement remplacee par une 
Symphonies une Sonate ou un Prelude (Ahle, 
Loewe, Becker, Reusner). Cette « symphonie » 
qui ressemblait tout d'abord a la pavane, avec 
sa forme de lied en deux parties reprises, prit 
souvent, a partir de Diedrich Becker (1668) et 
de Joh. Rosenmuller (1670), l'aspect d'une 
canzone italienne, puis a partir de fa diffusion 
en Allemagne de la musique de Lully. celui 
d'une ouverture francaise (Kusser, Mufiat, 
Steffani, Joh. Fischer). Mais, a coti de la 
c suite » de danses, l'Allemagne con out, a par* 
tir de 1670 au moins (Joh. Petzeld), la Partie 
composee de 2, 3, 4 ou un plus grand nombre 
de pieces en deux parties reprises, sans aucun 
melange de danses. Et cette forme etait sans 



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698 



MD8IQUE 



contredit supe'rieure a celle de la canzone ita- 
lienne de la m£me epoque. La suite allemande 
et le consort anglais, qui lui ressemble. reve- 
U-nt de preference, ites le d£but, le caractere 
de musique d'ensemble pleinementharmonisee 
a 4, 5, 6 ou un plus grand nombre de parties. 
Ce n'est qu'apres 16o0que Ton trouve plus fre'- 
quemment des suites a 3 parties et qui recla- 
ment le secours de la realisation d'une basse 
chi£Fr6e. Les decouvertes r^centes de Rich. 
Buchmayer (oeuvres de M. Weckmann et de 
Christian Ritter) permettent d'attribuer a l'Al- 
lemagne un role tr£s important dans Involu- 
tion de la musique de clavecin, pour autant 
que celle-ci descend de celle des virginalistes 
anglais. D'autre part, le petit morceau de 

Senre s'est forme sans aucun doute sous l'in- 
uence des luthistes (D. Gaultier) et des clave- 
cinistes (Couperin, Rameau) francais. Pendant 
tout le temps de son Evolution, la Partie alle- 
mande consiste en un certain nombre de pie- 
ces Sorites dans la meme tonality, mais for- 
mant chacune un tout a part. Par contre. la 
Canzon francese ou Car»zon da sonar, tres 
cultiv£e en Italie depuis la fin du xvi« s., est 
une ceuvrette que Ton joue d'un bout a 1'autre 
sans interruption et qui se compose de frag- 
ments fortement contrastants entre eux mais 
soudes les uns aux autres. Le nombre de ces 
fragments £tait tres grand, au d£but (5, 7, 10 
ou pluB encore), et ils avaient tan tot le carac- 
tere de danses (paxane, galliarde), tantot celui 
du ricercar en imitations. L'evolution de cette 
forme tendit a la realisation d'une homogeneity 
plus complete : le nombre des themes et des 
parties diminuant, celles-ci prirent des dimen- 
sions plus considerables et nnirent par se de- 
tacher entierement les unes des autres. Les 
introductions instrumental des operas ita- 
liens et francais (VOuverture de Lully, la Sin- 

f'onia de Scarlatti) ne sont que deux types de 
a canzone ou sonate r^duite a trois mouve- 
ments. Et Ton peut en dire autant du concerto 
italien, des la fin du xvii* s., du Concerto 
groHso, de la sonate d'orchestre qui portait 
aussi le nom de Concerto et enfin, apres 1700, 
du concerto pour un instrument solo aceom- 
pagne par l'orchestre. C'est ainsi que peu a 
peu, par une evolution du style plus encore 
que des formes de l'ancienne m. instrumen- 
tale, surgissent vers 1750 la symphonic et toute 
la musique de chambre modernes. Les sona- 
tes trios, quatuors p. piano et instr. a archet 
des Schobert, Eichner, Joh.-Chr. Bach et Karl 
Stamitz menent directement a Mozart et a 
Haydn. Boccherini, Haydn et Mozart creent a 
leur tour la literature du trio, quatuor ou 
quintette p. instr. a archet. D£s lors, revolu- 
tion de la m. instru men tale march a a pas de 
geant. La valeur de l'accompagnement rut re- 
connue dans toute son importance et le role 
de r£v61ateur du contenu harmonique de la 
melodie lui fut d^finitivement confix. La puis- 
sance d'expression de la m. instrumental aug- 
menta surtout a partir du moment ou Beetho- 
ven, s'occupant presque exclusivemtnt de m. 
instrumentale, lui arracha des eflets d'une 
grandeur inouie. D'autre part, 1'union vieille 
de plus de trois siecles deja de la m. instru- 
mentale avec le diame chante (opera) a donne* 
naissance a une musique « illustrative » d'une 
si extraordinaire precision, que les maitres 
modernes purent entreprendre la creation 
d'reuvres instrumentales pures mettant en jeu 
des caracteres determines, voire mdme des si- 



tuations, des ph&nom&nes psychologiques on 
physiques. V. M. descriptive. Cf. au sujet de Thia- 
toire ae lam. instrumentale ancienne : Watie- 
lewski, Gesch. der Instrumentalmusik itw xvi. 
Jah'h. (1878) et Die Violine im xvii. Jahrh. 
(1874) ; H. Riemann, Das Kumtlied im xr?.- 
xv. Jahrh. (* Sammelb. der I. M. G. », VII 4, 
1906), Die Variationenform i. d. alten deut- 
schen Tanzsuite (« Mus. WochenbL », 1896), 
Die franz. Ouverture zu An fang des xviu. 
Jahrh. (ibid., 1898), Die Mannheimer $ chute 
(« Denkm. d. Ton It. in Bavern ». Ill, 1)et Joh. 
Schobert(z Denkm. deutscner Tonk. *, vol 39) ; 
L. Torchi, La musica instrumentale in Italia 
nei secoli xvi, xvii e xvm (« Riv. mus. it. &, 
1897 ss, et tirage a part) ; Ad. Sandberger, 
Zur Gesch. des Hayanschen-Streichquartetl* 
(« Altbayr. Monatsschr. », 1900) et ravant-pro- 

rs de l'edition des ceuvresd'Abaco (« Denkm. 
Tonk. in Bayern ». I, 1900); K. Nef, Zur 
Gesch. der deu tic hen Instrumentalmusik i.d. 
2ten Halfte des xvii. Jahrh. (1902) : A. Sobe- 
ring, Gesch. des Instrumental (Violin-) Kon- 
zerts bis Ant. Vivaldi (1903, these). 

Musique pure (all. absolute Musik). c.-a-d. 
la m. en soi, sans aucun rapport avec d'autres 
arts, ni avec aucune notion quelconque 6tran- 
gere a son essence propre. La m. pure est di- 
rectement oppose a la m. descriptive ou pro- 
grammatique, autrement dit a la m. qui doit 
expiimerune notion determine. Lor>qu*elle 
passe au svmbolisme, autrement dit lorsqn'elle 
provoque intentionnellement des associations 
d'idees determines, au moyen de ctrtaines 
form u les ou de I imitation stylisee de certains 
bruits, la m. sort de son domaine propre et 
empiete sur celui de la poebie ou des arts 
plastiques. En effet, le propre de la poesieest 
d'£veiller et d'enchainer des notions precises 
au moyen de formules conventionnelles (les 
mots), celui des arts plastiques d'imiter direc- 
tement l'aspect exttfrieur des objets ; ils attei- 
gnent done tous les deux le but supreme de 
Part, qui est d'£mouvoir Tame, par des detours 
dont la m. n'a nul besoin. La m. a precise- 
men t ceci de subjuguant qu'elle provoque l'e- 
motion d'une facon directe, qu'£tant elle-meme 
libre ^panchement de sentiment, elle se trans- 
forme de nouveauchez I'ex^cutantcomme chez 
l'auditeur, et sans le secours de l'entendement, 
en sentiment. Cf. esth£tique. 

Musique descriptive (all. Piwgrasnmmvsik, 
m. a programme), m. qui, en tant que repre- 
sentation d'un ph^nomene psychique ou physi- 
que bien determine*, reclame de Tauditeor 
autre chose qu'un simple laisser-aller a 1'im- 
pression produite par les enchalnements so- 
nores. L*auditeur cherch valors, par le control 
critique de Taudition, a etablir la connexit^do 
programme et de l'oeuvre musicale ; e'est du 
moins ainsi, malheureusement, que les cMivres 
de m. descriptive sont generalement appre- 
ci^es, alors m§me que le compositeur reclame 
tout autre chose et desire uniquement 6veiller 
Timagination de l'auditeur dans un sens plus 
precis que ne le peut la m. pure, privee de 
tout programme. Au sujet de la justification 
de la m. descriptive, v. m. pure et ESTHfcTiQtE. 
L'id^e d'imiter au moyen des sons eux-m£- 
mes des phenomenes ext^rieurs, n'a rien de 
nouveau ; cf. Jannequin, Gombert et Matthias 
Hermann. 

Misiqle de chambre (all. Kammerm**ik)*k 
Torigine synonyme de m, de cour, c.-a-d. m. 
profane (la « chambre » est ladministration 



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MU8IQUE 



699 



des residences princieres), par opposition & 
Is m. d'eglise, mais employe* atyoura'hui sur- 
toot par opposition a m. d'orchestre et a 
m. sc£nique. La distinction expresse entre m. 
d'eglise et m. de chambre (vocale) est dej& 
marquee dans one oeuvre de Nic. Vicentino, 
Uantica musica ndotta alia moderna (1555, 
fol. 84 v.). S. d'India est, en 1612, directeur 
de la musique de chambre du due, a Turin ; 
Carlo Farina est, en 1627, suonatore di mo- 
lino di camera a la cour du prince-elect eur 
de Dresde ; Giov.-Giac. Arrigoni a public en 
1635, a Venise, des Concetti da camera (mu- 
sique vocale) et Tarquinio Merula, en 1637, des 
Canzoni overo senate concertate per chiesa e 
camera. La denomination de « m. de cham- 
bre » 8 appliquait en somme a toute musique 
vocale et instrumentale qui n'e'tait destined ni 
a l'eglise, ni au theatre. Lorsqu'apparurent 
les formes de la m. d'orchestre proprement 
dite (concerto, symphonie, ouverture), on les 
d£signa aussi, com me tout ce qui n'£tait ni m. 
d'eglise, ni m. scenique, sous le nom collectif 
de iu. de chambre. Cf. m. instrumentale et m. 
intihe, De nos jours, on n'entend plus, sous 
cette denomination, que des ceuvres ex£cutees 
par un petit nombre a instruments solo : trios, 
quatuors, quintettes, etc. jusqu'a 1'octette, au 
nonette, etc., pour instr. a archet ou instr. a 
vent ou encore pour d'autres combinaisons 
varices, avec ou sans piano ; sonates p. piano 
et an instr. a archet ou a vent ; soli p. un ins- 
trument ; ou enfin des melodies, duos, trios, 
etc. p. chant avec ace. d'un ou de quelques 
instruments. Le terme rlellement oppose* a m. 
de chambre est actuellement m. de concert 
(orchestrale et chorale). Le manque de pleni- 
tude de la sonorite* et de varied de l'instru- 
mentation devant Stre remplac£, dans la m. 
de chambre. par des nuances plus dedicates et 
un travail plus d£taill£, il est absolument juste 
de pai ler (Pun style special de m. de chambre. 
Le traitement « orchestral • des parties instru- 
mental, dans une oeuvre de cette categorie, 
est consideVe* comme un r§el deTaut. Pour les 
diverses formes : cantate, sonate, concerto de 
chambre, etc. v. les mots cantate, sonate, 
concerto, etc. L'ouvrage de L. Nohl, Die ge- 
schichtliche Entwickelung der Kammermusik 
(1885, couronnd), traite toute la question d'une 
fa^on tree superficielle, surtout en cequi con- 
cerne l'histoire de la m. de chambre. On peut 
par contre s'orienter sur ce sujet dans : Wa- 
sielewski. Die Violineund ihreMeister (3* dd., 
1808) et Die Violine im xvii. Jahrh. (1874) ; L. 
Torchi, La musica instrumentale in Italia 
neisecoli xvi, xvn, xvm (1901) ; A. Sobering, 
Gesch. des Instrumentalkonzerts (1905) ; Ad. 
Sandberger, Zur Gesch ichte des Haydnschen 
Streichquartetts (1900* ; N. Kilburn, The story 
of chamber music (1904) ; dans les prefaces 
des vol. des « Denkmaler, etc. » consacres a 
Moffat, Abaco, Biber, etc. Consulter, en outre, 
poor la pratique, les recueils de m. de cham- 
bre ancienne de Corrette, Gartier, A lard, Da- 
vid, G. Jensen, Torchi, Riemann. Enfin, pour 
ce qui concerne la m. de chambre vocale dont 
Tongine remonte au debut du xiv* s. (p. une 
ou deux voix avec ace. instrumental), v. H. 
Riemann, Das Kunstiied im xiv.-xv. Jahrh. 
U Sammeib. der 1. M. G. », VII, 4) et la col- 
lection d'eeuvres : Alte Hausmusik. 

If CJSiQre deglise (Musica eeclesiastica, sa- 
cra* divina ; ital. Musica da chiesa; all., Kir- 
ehenmusik ; angl., Church music, Cathedral 



music), 1. La musique d'eglise chr^tienne ne 
fut sans doute, a ses debuts, que la continua- 
tion directe des chants du temple de Salomon ; 
les psaumes et les cantiques de l'Ancien testa- 
ment en forment la base et les chants qui y 
ont 6t£ aioutes, sur des textes empruntes au 
Nouveau Testament, sont des imitations des 
premiers. Toutefois l'Eglise d'Orient a adopts 
aussi, des le IV* s. au moins, des chants d'lguse 
dont la forme se rattachait a celle des hymnes 
de la Grece antique. St-Ambroise (m. en 397) 
en (it des transcriptions latines qu'il introdui- 
sit en Occident. Tandis que les textes bibli- 

2ues des psaumes, etc. sont Merits en une sorte 
e prose, tant en hebreu que dans les traduc- 
tions grecques et latines, les textes des chants 
nouveaux ont une structure plus reguliere. 
Toutefois ces derniers ignorent la maniere an- 
tique de scander le vers et remplacent ce pro- 
c&ie* par un ordre m6trique resultant des ac- 
centuations de la langue. Un principe nouveau 
domine des lore toute la poesie religieuse et 

Sroiane du moyen ape et nous ramene en fin 
e compte aux lois de la prose hebraique. La 
m. d'eglise primitive 6tait sans doute purement 
vocale. bien que de nombreux indices t£moi- 
gnent d'une pratique instrumentale dans la m. 
religieuse isra&ite. Des le viii*s.,rorguefutin- 
troduitdans les couvents comme instrument 
didactique et, comme on s*en servait pour fa- 
ciliter 1 6tude du chant, il est probable qu f on 
ne tarda pas iH'utiliser aussi dans le culte, ne 
fut-ce m^me qu'a l'unisson des voix. Nous as- 
sistons au ix* s. aux debuts grossiers d'une m. 
polyphonique qui, sous le nom d'organum (v. 
ce mot), consistait en l'adjonction a la melodie 
liturgique d'une partie accompagnatrice grave ; 
cette derniere £tait probablement confine aTor- 
gue. La musique d eglise des siecles suivants, 
qui bannit de plus en plus les instruments, 
continue & dtre absolument li£e au choral gr£- 

Sorien (dechant, faux-bourdon) et Ton ne parte 
e compositions nouvelles de melodies que 
lorsqu'il s'agit de textes nouveaux (hymnes, se- 
quences, offices rime's, cantiques en langue vul- 
Saire). C'est au xiv*s. seulement que YArs nova 
es Florentins incita les compositeurs a rev&ir 
de musiques nouvelles les textes liturgiques de 
TOrdinaire de la messe, des graduels et d'au- 
tres chants de tempore (motets). Gette inno- 
vation, reprise par Dunstaple et par ses succes- 
seurs (Dufay), marque le cfebutde lam. d'eglise 
polyphonique artistique, qui atteindra son apo- 
gee au xvi* s., dans le style palestrinien. Ce- 
pendant, la m. d'eglise des xiv« et xv« s. n'est 
pas exclusivement vocale ; elle est £crite le 
le plus sou vent pour une voix avec la collabo- 
ration d instruments (a archet et a vent) qui 
1'accompagnentet Tencadrent. M£me les riches 
paraphrases d'hymnes, qui datent de cette ^po- 
que, rentrent dans ce style a cot4 duquel per- 
sistaient les formes plus simples de Texecution 
polyphonique, or^anum ou faux-bourdon, des 
anciennes melodies liturgiques. Ge n'est que 
dans la seconde moitie* du xv« s. (Okeghem, 
Obrecht) qu'apparut le style « a cappella » en 
imitations (fugue*es), qui exclut completement 
les instruments et transfere aux voix les riches 
figurations empruntees a T^poque prec^dente. 
Les elements instrumentaux de ce genre de m. 
d'eglise ne commencent a Stre ^lami^sque vers 
le milieu du xvi* s., alorsque s'^leve, plus pur, 
le stvle dit « alia Palestrina ». Par un reste de 
traditon, qui remonte aux proc£d6s decriture 
musicale (cantus firmus) du xm* s., les messes 



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700 



MU8IQUB 



et leg motets des xv* et xvi« s. sont souvent 
Merits sur un theme gregorien ou sur une me- 
lodic profane (!) pris comme tenor. Mais il ne 
faut point s'imaginer que ce tenor fut une en- 
trave au iibre developpementdesautres parties, 
ni qu'il constitua le contenu essentiel de 1'osu- 
vre. On sait du reste que les tenors profanes 
sont interdits dans l'6glise depuis le Concile de 
Trente (1545-1563), en sorte qu'une notable par 
tiedela literature ancienne est releffoeehoradu 
culte. L'augmentation du nombre des voix, qui 
date de cette epoque (Ecoie vlnitienne, Ecole 
romaine), devait aedommager de 1'abandon de 
la brillante figuration anterieure. Tandis que 
Ton eerivait de preference avant Dufay a 3, 
apres lui a 4 voix, ou bo mit a cultiver une po- 
lyphonie plus riche, de 5 a 8 voix ou plus, r£- 
parties ou non en plusieurs chceurs. Les re7or- 
mes musicales de ran 1600 environ (style r6ci- 
tatif) eoncernent en premier lieu la musique 
profane, l'opera, mais elles ne tardfcrent pas a 
favoriser ^introduction de la basse chiffreedans 
la m. d'eglise et le retour aux chants a une 
ou deux voix avec ace. d'orgue (motets a voce 
sola avec Basso continue*). Au reste, l'exgcution 
« a cappella » de la m. d'egliee n'&tait pas ab- 
solument de regie, au xvi« s. ; on sait, bien au 
contraire, que Ton faisait souvent appel aux 
instruments pour renforcer ou pour remplacer 
les voix, si bien qu'il arrivait que des ceuvres 
entieres, ecrites pour des voix, dtaient ex£cu- 
tees sur des instruments. A partir des Concer- 
tos d'eflise de Yiadana (1602), ces executions 
vocales ou instrumentales ad libitum dispa- 
rurent cependant peu a peu, pour faire place 
a des ceuvres mixtes, dans lesauelles le compo- 
siteur designait express£ment les parties voca- 
les et les parties instrumentales. C'est la m. 
d'£gltse avec orchestre qui, il est vrai, se deve- 
loppe moins dans l'eglise catholique que dans 
l'eglise protestante (v. plus loin). Les ordon- 
nances liturgiques s'opposent en effet a un 
change men t radical des formes de la m. d'eglise 
catholique, et Ton peut dire en somme que les 
messes et les motets du xvu« s. ou d'une epo- 
que plus recente ne different pas essentielle- 
mentde ceux du xiv« 8. Lorsqu'une ceuvre, telle 
que la Missa solemnis de Beethoven par ex., 

Srend des dimensions extraordinaires, elle cease 
'6tre liturgique et se trouve parla-metne des- 
tines au concert. On com pre nd ainsi pourquoi 
la musique d*e"giise catholique a atteint son apo- 
gee au xvi« 8. Gf. Wetzer et Welte, Kirchen* 
lexikon (1847-1856,12 vol ; ed. nouv. 1882 etc., 
12 vol.) ; Schlecht, Gesch. der Kirchenmusik 
(1871) ; Kornmuller, Lexikon der kirchlichen 
Tonkunst (2« 6d., 1891) ; Baumker, Das katho- 
lische deutsche Kirchenlied (1883 1891, 3 vol.); 
Weinmann, Gesch. der Kirchenmusik (1909 ; 
trad, franc., par P. Landormy: La musique 
d'eglise, 1912). 

2. La musique de l'eglise protestante n'offre 
a ses debuts (Luther) aucun caractere qui la 
distingue de celle de l'gfflise catholique; bien 
plus, les anciennes melodies gr£goriennes res- 
tent en usage sur des adaptations allemandes 
des textes originaux. Meme 1'adoption de can- 
tiques nouveaux en langue allemande, dans le 
culte, ne presente rien de caracteristique. 
C'est peu a peu seulement que ces cantiques 
devinrent un element typique dela m. d'eglise 
protestante, soit que le nombre en augmentat 
considerablement, releguant a la fois le plain- 
chant et la musique figured, soit surtout qu'iis 
penetrassent dans les grandes formes ae la 



musique sacree, Passions, Noels, Canutes. La 
diffusion et importance croissantes du choral 
nrotestant ne pouvaient alter sans une trans- 
formation preamble et graduelle des melodies 
anterieures, en chants populaires solennels et 
en notes Igales. Les chorals harmonises avec 
art, de 1'epoque de Luther, apparttennent en- 
core entierement au domaine de la m. d'eglise 
catholique, mime ceux que Ton cr6e alors, en 
donnant a one meHodie populaire profane un 
texte sacre\ Les musiciens qui voudraient faire 
aujourd'hui de nouveau du < choral rythme * 
la regie getierale, meconnaissent entierement 
ce fait quele caractere populaire du chant en- 
tonne par tous les n* deles lui vient pr&cis&neat 
de ce qu'il est tout en tier en notes egales. fce 
jeu de i'orgue est aussi un element important 
de la m. d eg Use protestante, mais pour autant 
seulement qu'il se rattache aux formes issues 
du choral nrotestant. L'eglise catholique fait 
aussi une place importante a I'orgue, dans- le 
culte, et 1 on peut mime dire que les compo- 
sitions des organistes catholiques sur des the- 
mes du plain-chant (sur le Magnificat, par ex.) 
ont servi de modeles a celles des auteurs pro- 
testants sur des melodies de chorals. La htor- 
gie protestante, en s'eloignant des formes de 
fa hturgie catholique, donna naissance a des 
genres tres divers de musique sacr€e et faro- 
risa leclosion de grandes ceuvres vocales et 
instrumentales. Pr6par6 dans les compositions 
des maitres du xvn« 8. (Pratorius, Scbein. 
Schutz, Hammerschmidt. Week man n ? Box- 
tehude), ce developpement atteint son fidte 
dans les cantates et les Passions de J.-S. Bach. 
De nos jours, en d£pit de quelques tentative* 
inte>essantes (R. v. Liliencron, Chorordnung 
f. die Sonn-und Festtage des prot. Kirchm- 
jahres^ 1900), la Hturgie protestante ne vitplus 
guere que d'une vie partielle et amoindrie. Les 
grandes ceuvres de m. sacre'e passent ainsi de 
realise a la salle de concerts. Quelque regret- 
table que puisse Stre ce d6placement, roeuvre 
d'art s'eleve en quelque sorte au-dessus des 
confessions qui ont preside a son Elaboration. 
Gf. v. Winterfeld, Der evangelische Kirchen- 
gesang (1843-1847, 3 vol.); Tucher, SchaUdes 
evang. Kirchengesangs im ersten Jahrh. der 
Reformation (1848, 2 vol.); J. Zahn, Die Mete* 
dien der deutschen evangelischen Kircke out 
den Quellen geschdpft (1887-1898) ; Wolfram. 
Die Entstehung una erste Enlwtckeluha de* 
deutschen evang. Kirchenliedes etc. (1890): 
Koch, Gesch. des Kirchenliedes u. Ktrthen- 
gesanges ( 3> &!., 8 vol., 1866-1876) : Fischer, 
Kirctienlieder- Lexikon (1879, suppl., 1888): 
Schoberlein, Schatz des lituraischen Chor*md 
Gemeindegesanges (3 vol., 1865-1872); Kara- 
merle, Encyclopddie der evang. Kirchenmusik 
(4 vol., 1888-1895). 

Musique proportionnellb (all., Mensural 
musik), denomination qui convient en somme 
a toute musique dont la notation comports des 
signes speciaux pour indiquer laduree des sons, 
mais par quoi Ton entend, de preference, la 
musique de la periode qui va de Vinvention de 
la notation proportionnelle a 1'adoption de la 
barre de mesure et a la disparition des liga- 
tures, vers Tan 1600. La m. proportionnelle, 
en ce sens restreint, est caracterisiSe oar le fait 
quune m§me note y peut avoir plusieurs du- 
r^es relatives tres ditTe rentes, suivant la me- 
sure JmensuraJ d^terminee par le signe place 
au debut de la portee. Les travaux recents de 
Johannes Wolf (Gesch. der Mensuralnotutio* 



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MUSIQUE — MUSTEL 



701 



votk 1250-1460J ont r&v&\6 qu'au point de vue 
de Mi multiplicity des signes et de leur valeur 
relative, elle atteignit son plus haut develop- 
pemerrtau xiv« 8., en Italic Par contre, c'est 
au. jiv« et au xvi« s. que Ton pratiqua avec le 
plus d'audace l'ecriture simultanee de voiz 
chantant dans des « mesures » ditferentes. A 
partir de 1600 environ, la valeur actuelle des 
notes s'etablit et les precedes compliant de 
la m. pro portion nelledisparu tent rapidement. 

Cf. NOTATION PROPORTIONNELLE. 

»< Musique intihe (all., Hausmusik), m. des- 
tin£e a 1'intimite de la maison familiale, par 
opposition a celle qui s'adresse au grand public. 
Ce genre de m. disparut malheureusement 
pendant de longues ann£es, devant 1'invasion 
de la m. dite de c salon », mais les efforts de 
quelques musiciens et de quelques editeurs 
tendent aujourd'hui a le faire renaftre. Depuis 
que lam. de chambre, duos, trios, quatuors, 
et le lied, comme aussi le morceau de genre 
pour le piano ont p^netre" dans la salle de con- 
certs, la m. in time n'a plus guere £t£ cultivee. 
II en etait autrement avant l'epoque ou, vers 
1800, les manifestations musicales publicjues 
prirent l'importance que Ton sait. Profession- 
als et amateurs de musique neformaient point 
deux groupes opposes, lis marchaient la main 
dans la main, se r^unissaient pour de modestes 
auditions intimes (sans public) et apportaient 
a Tceuvre commune, Tun son savoir, 1'autre 
son enthousiasme. Les r&cits et les represen- 
tations graphiques de ces cercles intimes de 
musiciens (on les appelait en Angleterre, des 
Consorts) nous semblent presque Iggendaires. 
Mais m&me les Collegia mustea des grandes 
villes, aux xvii« et xvm« s., et les Academies 
italiennes qui r^unitsaient tout a la fois de 
nombreux executants et de qombreux audi- 
teors, n'eh avaient pas moins conserve un ca- 
ractere priv£. L'agrandissement facheux des 
satles de concerts, l'accroissement du nombre 
des executants (orchestre et choeurs) ont beau- 
coup emousse notre sensibility pour la m. in- 
time. II serait temps de rentrer en soi-m6me 
et de concevoir dune mani&re plus saine les 
rapports de Tart avec l'individu et avec la vie. 
Cf. K.-F. Becker, Die Hausmusik in Deutsch- 
land (1840) ; A. Reissmann, Die Hausmusik 
(1884) ; J. Hullah, Music in the house (1877) ; et 
la collection de 11. Riemann : Hausmusik aus 
alter Zeit. 

Musique sc£nique. La m. scenique, en tant 

3a m. unie a la po£sie et a la mimique, ne 
oit pas etre consider au point de vue etroit 
de la forme purement musicale. La necessite 
esthetique de Vunite d'id£e exige dans la struc- 
ture de la m. pure (v. plus haut) la continuity 
de certaines subdivisions r^gulieres, le retour 
des themes, l'unite ou toutau moins la parente, 
la cohesion des tonalites (cf. formes). Gette 
contrainte n'exiBte pas pour la m. scenique et 
Ton pourrait discuter la question de savoir si 
Wagner, que Ton a coutume de faire passer 
pour un antiformaliste, n'est pas pretisement 
alie trop loin en cherchant, dans ses derniers 
drarnes musicaux, a maintenir 1 'unite thema- 
tique dans la m. scenique. Ces tendances res- 
terent tout a fait etrang£res a l*a.ncien opera 
(v. ce mot) qui lui, bien au contraire, peche 
contre les lois de l'unite de l'oeuvre d'art ; en 
eiet, Topera se subdivise en une aerie de mor- 
ceaax qui, bien que sondes les uns aux autres, 
ferment chacun un tout a part (scene), une 
petite ceuvre d'art bien trop complete en soi 



pour pouvoir se r£soudre enti&rement en une 
unite d'ordre superieur ; souvent m£me Taction 
dramatique se trouve enrayee par tout ce ba- 
gage musical. C'est pour cette raison que la 
reaction suscitee par Gluck, au xvm« s., etpar 
Waffner, au xix e , contre l'envahissement de 
1'idee de l'oeuvre d'art dramatique par la mu- 
sique, ensoi belle et pleinement satisfaisante, 
doit etre consid^ree comme une necessite ab- 
solue et conforme aux exigences du style lui- 
m£me. La question se pose seulement de savoir 
si les c leitmotifs » de Wagner ne sont pas, eux 
aussi, un formalisme recusable ; c'est la ce 
que, seul, le developpement ulterieur de Tart 
peut nous apprendre. Sinn temperament moins 
genial, moins eminemment createur que ne le 
hit Wagner parvient a produire des oeuvres de 
merite concues dans les formes inaugurees par 
ce dernier, le jugement de 1'histoire leur sera 
favorable ; autrement, il faudra bien recon- 
naftre que c'est uniquement gr&ce a la richesse 
de son imagination et a la maftrise de sa 
technique que Wagner parvint a eviter les 
dangers d'un formalisme rigid e. Le premier 
devoir de toute m. scenique est d'accentuer 
la cadence naturelle des mots, jusqu'au point 
ou elle se trans for me en a chant », ce qui ne 
veut pas dire que le r6citatif soit la quintes- 
sence du chant scenique, mais bien au con- 
traire le define le plus inferieur de ce chant ; 
1 'exclusion de la meiodie proprement dite (su- 
preme degre de l'accentuation) serait un non- 
sens. Quant aux raisons que Ton avance contre 
1'ensembj.b vocal dans le drame musical, elles 
reposent sur des theories qui sont loin d'etre 
encore bien assises. La tache de la m. ins- 
trumentale accompagnatrice, dans le drame 
lyrique, consiste a creer et a maintenir en 
quelque sorte « une atmosphere », a relier le 
chant des diffe rents personnages, k commen- 
ter d'une fa^on explicite le sens de leurs paro- 
les ; elle compose k elle seule le veritable mi- 
lieu dans lequel vit le personnage chantant ; 
elle est indispensable a la continuite de Fillu- 
sion et au maintien de l'etat d exaltation poe- 
tique. La m. instrumentale operant la transfor- 
mation de tout bruit, de tout mouvement en 
une forme musicale artistique, ilestabsolument 
naturel que le personnage en scene chante au 
lieu de parler. C'est pour cette raison que la 
declamation, accompagnee d'un commentaire 
musical, restera toujours une forme baUrde ; 
la simple recitation est un element bien trop 
sec et trop commun pour se laisser rehausser 
par la musique, dont la puissance impressive, 
tout au contraire, se trouve de beaucoup affai- 
blie. Seules, par consequent, les scenes muettes 
du drame parie supportent d'etre accompagnees 
de musique. Le ballet est en definitive un 
genre artistique plus releve, parce que plus 
pur, que le meioarame. Le ballet-pantomime 
est une sorte de surencherissement de la mi- 
mique, comparable a celui de la parole par le 
chant. Quant a la m. descriptive, qui doit etre 
jugee en majeure partieau m£me point de vue 
que lam. scenique, v. plus haut: m. pure et 
m. descriptive. 

Mustel, Victor, neau Havre en 1815, fonda 
en 1853, a Paris, une fabrique d'harmoniums. 
II fit breveter, l'annee suivante, son systeme a 
Double expression et perfectionna l'harmonium 

Sui prit plus tard le nom d'« Orgue Mustel ». 
>e& 1866, la raison de commerce fut M. et 
ses fils. M. a construit aussi une sorte de cla- 
vier de timbres (cf. adiaphone) auquel il donna 



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702 



MUTA — NAAFF 



le nom de Typonhone et que son fils, Augusts, 
fit br^veter en 1868, sous le nom de Celesta 
(v. ce mot). 

Muta (lat., change), indication habitueile, 
dans les parties et partitions d'orchestre alle- 
mandes, poar le changement d'accord des 
timbales, des cors, des trompettes, des clari- 
nettes. Si, par ex., les timbales sont accordees 
en FC (fa-utjj les mots muta in GD (sol-re) 
indiquent que Taccord de la grande timbale 
doit etre change en sol et celui de la petite en 
re. Pour les cors et les trompettes naturels, on 
indique le moment ou l'instrumentiste doit 
adopter un nouveau ton de rechange par muta 
inD(re), inE (mij, etc. 

Mutation, Jeux deh., nom que Ton donne, 
dans l'orgue, a certains jeux qui possedent 

Sour chaque note plusieurs tuyaux de longueurs 
iflerentes et resonnant simaltan£ment ou qui, 
selon 1'expression technique, portent plusieurs 
tuyaux « sur marche ». En plus du son fonda- 
mental, ces tuyaux font entendre un certain 
nombre d'harmoniques, de telle sorte que les 
jeuxde m., combines avec des jeux de fond, 
donnent a ces derniers un eclat et une vigueur 
remarquables. Les principaux jeux de m. sont 

le CORNET, la NASARD, la QUINTS, la TIERCE, la 
QUARTE, la FOURNITURE, la CYMBALE, le PLKIN- 

jeu. Aucun d'eux ne s'emploie seul. Ce n'est 
que combines avec des jeux de fond qu'ils 
produisent un effet artistique. Cf. les noms des 
difle>ents jeux. 

MGthel, Johann-Gottfried, ne* a Molln 
(Lauenburg) en 1720, eieve de J. -P. Kunzen, 
a Lubeck, devint en 1738 musicien de la 
chambre et organiste de la cour, a Schwerin, 
mais obtint un conge, en 1750, pour aller tra- 
vailler aupres de J.-S. Bach, a Leipzig. Apres 
la mortde ce dernier, il se rendit encore chez 
Altnikol, a Naumbourg, visita Ph.-E. Bach a 
Potsdam, Teleraann a Hambourg, puis, en 1753 
alia s'etablir a Rica et y fut directeur de la 
chapelle du baron de VietinghofT puis, des 1755, 
organiste de la calh&lrale. II y mourut apres 
1790. Ses oeuvres se distinguent par une force 
qui ne va pas sans quelque rudesse. II a fait gra- 
ver : 2 concertos de piano (Riga, 1767), 3 sonates 
et quelques themes varies p. le piano (Nurem- 
berg, Ulr. HalTner). un Duetto p. 2 claviers « ou 
piano-fortes » (!, 1771), Oden und Lieder (1759) 
et plusieurs cantates sur des textes de Herder 
avec lequel il entretenait des relations d'amitie. 
Gf. Forkel, Musikal. Almanack (1782). 

Mutln y Charles, v. CavailuS-Coll. 

Mysliweczek, Joseph (appele* en Italie II 
Boemo ou aussi Venatorini), compositeur 
tcheque, ne dans un village des environs de 
Prague le 9 mars 1737, m. a Rome le 4 f£vr. 
1781 ; fils d'un meunier, etudia a Prague le 
co ntre point et l'orgue, sous la direction de 
Habermann etde Segert, et publia en 1760 six 
symphonies portant les noms des six premiers 



mois (Janvier a iuin) de l'annee. Dans le but 
d'6tudier a fond la composition sc£niqn£, M. 
se rendit en 1763 a Venise, aupres de Peecetti, 
et ecrivit deja Fannee suivante, pour Panne, 
un opera qui plut tellement que 1 auteor recut 
la commande d'un nouvel ouvrage [Bellero- 
fontei pour Naples. Toute une aerie d'opeVas 
(une trentaine environ) suivirent alora a Na« 

Sles, Rome, Milan, Bologne, etc ; cependant, 
[. dut hitter continuellementcontre lamisere, 
car les honoraires qull recevait etaient fort 
minces et il vivait a' une facon tres large. II 
ecrivit, en 1773, Erifile pour Munich (non re- 
present^) ; mais il ne remporta aucun succes 
et rentra en Italie, ou il est mort. On a grave 
de M. : 6 sonates a 3, op. 1, p. 2 V. et B. c 
(1766 ; la 4% en si temol maj., r€ed.Mansle 
« Collegium musicum » de Niemann) et 12 
quatuors p. instr. a archet (1780 et 1782). II a 
laisse en manuscrit des oratorios, des messes, 
des concertos de flute et de violon. 

Myftt&res (gr.), representations de scenes 
bibliques. Au moyen age deja, les m. n'ltaient 
point une rarete. Les m. de la Passion (Pat* 
sionspielej remontent j usque dans le courant 
du vui« s., les m. de la Ste vierge (Marien- 
schauspiele) j usque dans le courant du xn* s. 
Ces m. furent organises d'abord par le clerge 
dans les eglises, mais plus tard aussi par des 
moines sur des treteaux Aleves sur les places 
publiques. L'usage de la musique penetra de 
bonne heure dans ces representations, d'abord 
surtout sous la forme de musique vocale em- 
pruntee le plus souvent aux antiennes de Te- 
glise. Mais la musique instrumental aussi ne 
tarda pas a entrer en jeu, toutes les fois que 
Taction semblait le redamer (trombones, or- 
gue, etc.). Un genre special de m., dans lequel 
diverges conceptions abstraites etaient person- 
nifiees et entraient en scene, apparut dans le 
courant du xiii« s., sous le nom de morautk. 
C'est du m. qu'est issu Toratorio (v. ce mot), 
vers Tan 1600. Mentionnons seulement encore 
le fait que les Grecs organisaient deja, dans 
leurs ceremonies religieuses, des representa- 
tions dramatiques accompagn6es de musique 
et auxquelles its donnaient le nom de m. (qui 
passa plus tard aux drames bibliques du moyen 
age) ; lis avaient du reste herite eux-m&mesce 
genre de spectacle des plus anciens peuples ci- 
vilises (Egyptiens, Indous). 

Mysz-Gmeiner, Lula, ne a Cronstadt 
(Transylvanie) le 16 aout 1876; etudia en pre- 
mier lieu le violon, sous la direction d'Olg* 
Grigorowicz, mais, d£s l'age de 16 ans, se voua 
au chant. Elle eut successivement pour m*itres 
Rud. Lassel (Cronstadt), Gust. Walter (Vienne. 
1895-1896), Emilie Herzog (Berlin, 1896-1898) 
et Etelka Gerster (ibid., 1898-1900). M , qui est 
une cantatrice de concerts (alto) tres appre- 
ciee, a epouse en 1900, un officier de la marine 
autrichienne, E. Mysz. 



N 



Naaff, Anton-E.-August, ne a Weitentre- 
belitzsch ( Bohgme allemande) le 28 nov. 1850 ; 
poete et ecrivain musical allemand, etudia le 
droit, puis redigea divers journaux a Prague, 



by \j 



A 



\V 



Teplitz, etc. En 1881, il prit la redaction de la 
Musikalische Welt, a Vienne, et dirige depuis 
1882 la publication de la Lyra. Les poesies de 
N. ont ete mises en musique par Abt, Speidel, 

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NABICH — NANINO 



708 



Tsohirch, etc. (Es rauseht ein stoker Strom 
sum Meer, Deutsche rind wir und wollerit 
bleiben). 

Nabloh, Mourn, ni a Altstadt-Waldenburg 
le 22 Kvr. 1815, m. a Gross-Lichterfelde, pr6s 
de Berlin, le 4 mil. 1803 ; virtuose remarqua- 
ble aor le trombone. 

Mable (Nbbel), instrument a cordes des 
fllbreux, fort probablement identique k l'anti- 
qne njlbh, sorte de luth des Egyptiens (v. ce 
nom). 

Macaire 9 sorte de tambourin. Gf. Nagara. 

Nachbaur, Franz, n£ au chateau de Gies- 
ten. pr&s de Tettwang (Lac de Constance), le 
25 mars 1835, m. a Munich le 21 mars 190i ; 
suivit lea cours du c Polytechnicum » de Stutt- 
gart ou il fut en m£me temps i^leve du chan- 
teor Pischek. N. fut d'abord choriste a Bale, 

Giis chanta sur different* theatres (Lun6ville, 
annheim, Hanovre, Prague, Darmstadt, 
Vienne) et fut engage, en 1866, a Munich. 11 
se retira en 1890, apr&s avoir re$u le titre de 
chanteur de la chambre. N. cr£a le rdle de 
Walther de Stolzing, dans les « Mattres chan- 
teurs » de R. Wagner(1868). 

Nachez, Tivadar (Theodore Nachitz), vio- 
loniste, ni a Budapest le l* r mai 1859 ; el&ve 
de Sabatil. dans sa ville natale, puis de Joachim 
et de Leonard, vit a Londresd'ou il entreprend 
des tournees de concerts. N. a un penchant 
trop ezclusif peut-etre pour la virtuosity pure. 
II a compose des « Danses hoogroises *. 
Nachschlaq (all.), terminaison du trille. 
Nachspiel (all.), postlude. 
Naohtanz (all.), v. proportio 2. 
Nachtqall, v. Luscinius. 
Naohthorn (all.), jeu d'orgue, syn. de pas- 
toriia. 

Nadatid, Gustave, ne* a Boubaix (Nord) le 
29 fevr. 1820, m. a Paris le 28 avr. 1893 ; po6te 
et compositeur de chansons humoristiques qui 
sont de vgritables modules du Ren re. Il a 6crit 
aossi plusieurs ope re ties de salon. 

Nadermann, 1. Francois-Joseph, remar- 
qnable harpisteet compositeur pour son instru- 
ment, n£ a Paris en 1773, m. dans la meme 
ville le 2 avr. 1835 ; Sieve de Krumpholz, de- 
vint en 1816, harpiste de la Chambre royale et, 
en 1825. professeur de harpeau Conservatoire, 
en m&me temps qu'associe de son frere dans 
la fabrique de harpes que leur pere avait fon- 
dle. II a public 2 concertos de harpe, 2 qua- 
taors p. 2 harpes, violon et vcelle, des trios 
p. 3 harpes ainsi que p. one harpe et d'autres 
instruments, des duos p. harpe et piano, harpe 
et violon ou flute, puis des sonates et des mor- 
ceaux p. harpe seule et un manuel de Tart de 
pr^luder et de moduler, sur la harpe ou le 
piano. Son fr&re — 2. Henri, n£ en 1780, fa- 
bricant de harpes, n'ltait lui-m&me qu'un har- 
piste mediocre, mats n'en fut pas moins ad- 
joint a son frere tant a TOrchestre royal qu'au 
Conservatoire. II se retira, en 1835, du Conser- 
vatoire. Les harpes qu'il fabricait 6taient cons- 
traites d'apr&s 1 ancien modele (v. harpe), qu'il 
chercha en vain a maintenir en honneur, a 
cdte des harpes a double mouvement d'Erard 
contre lesquelles il a 6crit plusieurs brochures. 
MsBgell, Hans-Georg, n6 a Wetzikon, prds 
de Zurich, le 16 mai 1773, proprtetaire d'un 
commerce de musique dans la m&me ville, d&s 
1792, m. le 26 d6c. 1836 ; s'est acquis des nit- 
rites par la publication de bonnes Editions ! 
cfanciennes oeuvres instrumentales (Bach, j 
fUendel), et d'un Repertoire des clavecinistes, \ 



| en livraisons (Les sonates op. 30, I et II, de 
Beethoven, y parurent pour la premiere fois en 
1830, sans numlro d'op., la premiere avec une 
adjonction de quatre mesures de N. lui-m&me!) 
N. a compost des lieder, des choeurs et des 
pieces de piano ; il a fond£ le « Schweizerbund 
fur Mustkkultur » qu'il pr&ida, enseigne* le 
chant dans les 6coles prima ires pendant nom- 
bre d'ann&s et public une se*rie d'ecrits sur la 
musique: Chorgesangschule (1821); Gesang- 
bildungslehre nach Pestalozzischen Grundsat- 
zen (en collab. avec G.-M. Pfeiffer, 1810 ; v. a 
ce sujet la these de H. Lobmann [19091) ; 
Christliches Gesangbuch (1828) ; Auszug der 
Gesangbildungslehre (1818) ; Vorlesungen uber 
Musik mit Berucksichtigung der Dilettanten 
(1826, avec quelques jugements s^veres sur 
les oeuvres de Beethoven) et Musikalisches Ta- 
bellenwerk fur Volksschulen zur Bildung des 
Figuralqesangs (1828) N. publia une critique 
de « Ueber Reinheit der Tonkunst » de Tni- 
baut, dans le « Tubinger Litteraturblatt » ; une 
vive discussion s'engagea entre les deux 6cri- 
vains, a la suite de laquelle N. 6crivit encore : 
Der Streit zwischen aer* alien und neuen Mu- 
sik (1827). C'est a N. que revient le me* rite 
d'avoir remis en honneur le « choeur d'hom- 
mes » en Suisse. Plusieurs biographies de N. 
ont paru : Tune anonymea Zurich (1837), d'au- 
tres par Bierer (1844), Keller (1818 ; pour l'i- 
nauguration du monument N , a Zurich) et J. 
Sehneebeli ( 873). Cf. « Schweizer. M. Ztg. », 
1901 (M.-J. Eisenring) 

Nagara (Nakry), instrument a percussion 
du Caucase, sorte de tambourin. Cf. nacaire. 
Nagiller, Math^us, nek Munster (Tyrol) le 
24 oct. 1815, m. a Innsbruck le 8 juil. 1874 ; 
^l^ve de Preyer a Vienne, v^cut a Paris, plus 
tard a Limbourg. a Munich, a Bozen et. en 
dernier lieu (1866), a Innsbruck en quality de 
directeur de la « Soci£t£ de musique ». N. a 
compose' beaucoup d*GBuvres orchestrates et 
chorales, executes avec succes. ainsi qu*un 
ope'ra : Herzog Friedrich von Tirol (Munich, 
18:>4). 

Nanino (Nanini), 1. Giovanni-Maria, com- 
positeur de l'Ecole romaine, n& a Tivoli vers 
1545, m. a Rome le 11 mars 1607 ; e*leve de Pa- 
lestrina, auquel il succ£da, en 1571, com me 
maftre dechapelledeSte- Marie -Majeure, fonda 
en 1580 une ecole de composition dont Pales- 
trina fut le directeur artistique etcjui forma un 
grand nombre d*excellents musiciens (v. plus 
Join). En 1575, N. echaogea son poste de maf- 
tre de chapelle contre un poste analogue, a 
realise St- Louis des-Francais, puis il devint en 
1577, chantre de la chapelle pontificals (t£nor) 
et en 1604, enfin, maftre de chapelle de la Six- 
tine. 11 e*tait membre de V a Association des 
musiciens » reconnuepar Gregoire XIII. N. est 
Tun des meilleurs repr&entants du style dit 
t alia Palestrina », lequel n'est nullement une 
creation personnelle de Palestrina, mais le 
resultat, au xvi* s., d'une ^Duration et d'un 
enrich issement harmonique du style « a cap- 
pella », tout entremdle* de figurations ins- 
trumentales, des anciens N^erlandais. Les 
musiciens dont les noms suivent furent perti- 
nemment les Aleves de N. : Ant. Brunelli, Ant. 
Cifra, Greg. Allegri, Pier-Francesco Valentini, 
Don Micheli Romano, Giov.-Bern. Nanino. On 
a conserve de lui les ceuvres suivantes : un li- 
vre de motets de 3 k 5 v. (1586, en canons sur 
un t cantus firmus •), 3 livres de madrigaux k 
5 v. (liv. i : 2"' 6d. 1579 ; livr. u [9 madrigaux 



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704 



NAPOLBAO — KARDIKI 



de N. et 9 d'Ann. Stabile] : 1581 ; livr. m : 
1586) et un livre de « canzonette n3v, (1593 
[1599]). Quelques psaumts a 8 v. reproduits 
dans lea Salmi a 8 di diversi, de Constantini 
(1614) passent pour sea meilleures oeuvres ; 
des motets et des madrigaux ont paru dana des 
anthologies de l'6poque. Cf. la monographic de 
Haberl pur N., dans le m Kirchenmusikalisches 
Jahrbuch* (1891 ; contenant, entre autres, 
des Lamentations a 4 v., imprimles pour la 
premiere fois). Un madrigal a 8 v. se trouve, 
raanuscrit, a la Bibliotheque de Munich ; un 
chef-d'oeuvre : 150 contrepoints et canons (de 
2 a 11 v.) sur un « cantus firmus » de C. Feata, 
et un Trattato di contratmnto sont rest£s ma- 
nuscrits. Trois motets a 3 v. et un a 4 v., ainsi 
qu'un Miserere a 4 v. ont 6l6 reproduits par 
Proske, dans la « Musica divina » ; on trouve 
enfin piusieurs autres oeuvres de N. dans les 
anthologies de Rochlitz, Tucher, Luck et du 
prince de la Moscowa. Cf. encore G. Radiciotti, 
G.-M. N. (1906). — 2. Giovanni-Bernardino, 
fr&re et £leve du precedent, n£ a Vallerano 
vers 1550 (?), m. a Rome en 1623 ; maftre a 
I'Ecole de musique de son frere, devint en 
1577 maitre de chapelle de St-Louis-des-Fran- 
cais et plus tard de San Lorenzo in Damaso. Tl 
a publie' 3 recueils de madrigaux a 5 v. (1588, 
1599, 1612), 4 recueils de motets de 1 a 5 v., 
avec basse chiffr£e pour orgue (il ne d£daignait 
done pas les innovations d'un Viadana ; 1608, 
1611, 1612, 1618), des psaumes de 4 a 8 voix 
(1620) et un Venite exultemus a 3 v. avec or- 
gue (1620). Quelques autres compositions sont 
restees manuscrites. Quatre psaumes a quatre 
voix ont it6 reproduits par Proske, dans la 
« Musica divina ». 

Napoleao (NapoleoneK Arthur, pianiste, 
n£ a Oporto le 6 mars 1843 ; fils d'un maftre 
de musique d'origine italienne, fit grande sen- 
sation comme enfant prodige (en 1852, a la 
cour de Lisbonne et en Angleterre ; en 1854 a 
Berlin). II travailla encore aupr£s de Hall6, a 
Manchester, puis parcourut tout le continent, 
ainsi que les deux Am£riques ; mais il aban- 
donna tout a coup laglorieuse earridre de vir- 
tuose et fonda, en 18o8, un commerce de mu- 
sique et d'instruments, a Rio- de-Janeiro. II a 
cependant public depuis quelques oeuvres p. 
piano et p. orchestre, et rempli des fonctions 
de directeur de musique. 

Napolltalne, 1. Ecole n., nom que Ton 
donne a l'ensemble des musiciens qui, a partir 
de Fr. Provenzale et d'Alessandro Scarlatti, se 
succedent, a Naples, de maftre a Steve, et s'a- 
donnerent plus particulierement a la composi- 
tion scenique. Recherchant avant tout la beauts 
de la m^lodie, ces musiciens imprimerent a 
l*op6ra un caract£re totalement different du stilo 
rappresentativo des ma it res florentins, dont ils 
s'eloign&rent plus encore que les compositeurs 
d'operas v£nitiens ou viennois. Naples devint 
ainsi le berceau de l'opera dit italien, au sens 
restreint du mot, de Top£ra dans lequel le 
chant est tout, tandis que Finstrumentation et 
l'£16ment dramatique sont restreints au mini- 
mum possible. Gluck fut par consequent obligg 
de remonter jusqu'aux Florentins, pour donner 
une base a ses reformes. Les principaux re- 

Sr£sentants de I'Ecole n. sont: Al. Scarlatti, 
durante. Leo, Feo, Greco, Porpora, Vinci, Jo- 
melli, Teradellas, Hasse, Piccini, Sacchini, 
Traetta, etc. C'est dans Vojpera buffa, a tendan- 
ces parodistes,£ga1ement a Naples (Logroscino, 
Pergotese, Guglielmi,Pa£siello, Cimarosa), que 




se manifesto la reaction contre les formes ste- 
reotypies (recitatif, air) de l'opera napoliuia. 
— 2. Sixth n., terme employ^ depuis lonatemps 
en Angleterre (Neapolitan sixth); poor designer 
la sixte mineure de la sous-dominante, en mi- 
neur; ex., en la min. : 
L'interpr Station la plus simple F 
de cette sixte, lorsqu'elle est ba- [ 
s£e sur la sons-dominante (re), 
consiste a la considlrer comme retard supgrieur 
de sensible {si b devant la ; cf. fonctions) ; mais 
la resolution du retard est sou vent diflferee par 
Intercalation de la tierce diminuee descen- 
dante ou de la note naturelle suivant imro&iia- 
tement la note alter£e. L'introduction de l'ac- 
cord de la sixte n. dana Fharmonie tootle 
donne lieu a un grand nombre d'enchaioe- 
ments harmoniques audacieux et d'une reelle 
beaut£, chez Bach, Beethoven, etc. On rencon- 
tre du reste cet accord longtemps avant 1'exis- 
tence de I'Ecole n. (v. plus haut). 

Naprawnlk, Edodard F., ne a Bejst, pres 
de Kceniggratz, le 24 aout 1839 ; fr&quenta, de 
1852 a 1854, I'Ecole d 'organ is tes de Prague, 
puis enseigna, de 1856 a 1861, a l'lnstitut de 
musique Maydl, a Prague. II devint ensuite di- 
recteur de la Chapelle privee du prince Yous- 
8oupow, a St-P&ersbourg, puis second et, en 
1869, premier chef d'orchestre de lOp^rarusse, 
II a dirigS en outre, de 1869 a 1882, les con- 
certs symphoniques de la « Soci&e imp&iale 




a 6crit des operas : Les habitants de Nynn 



Noivgorod (St-PSterabourij, 1868), Harold (ibii, 
1886r, Douorowski (St-Peterabourg et Moscoo, 
1895), Francesca da Rimini (St-Petersboorg, 
1903) ; 4 symphonies (op. 17 et 18, Le Demon 
[d'apr&s Lermontow, 18741 et op. 32) ; Dames 
populaires (op. 20 et 23) ; VOrient (po&ne 
symphonique, op. 40) ; Ouverture solenneUe 
(op. 14) et Marches (op. 33, 38} p. orch. ; 3 qua- 
tuora (op. 16, 28. 65) et 1 quintette (on. 19, 2 
vcelles) p. instr. a archet, 2 trios (op. 24, 62) et 
1 quatuor (op. 42) p. piano et archets, 1 sonate 
de violon (op. 52), 2 Suites p. vcelle et piano 
(op. 29, 36); un concerto de piano (op. 27) et 
une Fantaisie s. des themes ruasea p. piano et 
orch. (op. 39) ; une Fantaisie (op. 30) et une 
Suite id. (op. 60) p. violon et orch. ; de la mu- 
sique p. le Don Juan d'A. Tolstoi (aoli, choeurs, 
orch. et declamation) ; des melodies avec orch. 
Le Woiewode (baryton), Le Cosaque (id.), fa- 
mara (mezxo-sopr.) ; aes cboeurs p. v. mixtes 
(op. 50, 55, 63) et p. v. d'hommea (op. 41} « a 
cappella » ; des melodies ; des pieces p. le piano 
et p. d 'autres instr. Cf. P. Weymann, E.-r. N. 
(St-P^tersbourg,1888) ; N. Findeisen, £.-F. N. 
(ibid., 1898; en russe). 

Nafbaez, Luiz de, luthiste espagnol du xvi" 
s., dont le Ltoro del Delphin de Musica (1538, 

6 parties) parut en un vol. a Valladolid. II ran* 
ferme des arrangements d'eeuvrea vocales, de» 
« difTerencias » sur des romances espagnoles, 
des « fantasias », etc. On en trouve quelques 
extraits dans l'anthologie de Morphy (v. ce 
nom). 

Nardinl, Pietro, violoniate c^lebre, ui a 
Fibiana (Toscane) en 1722, m. a Florence le 

7 mai 1793; 6)6ve de Tartini, a Padoue, fut 9 de 
1753 a 1767, violon solo de la Chapelle de la 
cour a Stuttgart, vecut ensuite queique temps 
a Livourne et a Padoue, aupr^a de son vieux 
maUre Tartini, puis fut nomm£, en 1770, mai- 



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NARES — NAUDIN 



705 



tre de chapelle de la cour, a Florence. Leo- 
pold Mozart estimait beaucoup N., dont le jeo 
se distinguait moins par la perfection de la 
virtuosite que par la purete* et la beaut£ du 
son. Ses ceuvres pubises comprennent : 16 con- 
certos de violon, 6 sonates p. violon et basse, 
6 trios de fliites, 6 soli de violon, 6 quatuors 
poor instr. a archet, 6 duos de violons. Alard 
(Les maitres classiques etc.), David (Holie 
Sehule des Violinspiels) et G. Jensen (Klassi- 
sche Violinmusik) ont public chacun une so- 
nate de N. avec realisation de la basse chiflfree. 
Cf. Raimondo Leoni, Etogie di P. N. (1793) ; 
Rangoni, Saggio net gusto delta musica (1770, 
avec des notes sur N., Lolli, Pugnani). 

Mares, James, ne* a Stanwell (Middlesex) en 
avr. 1715, m. a Londres le 10 fevr. 1783 ; en- 
fant de chopur a « Cbapel Royal », sous la di- 
rection de Gates, et plus tard eleve de Pepusch, 
fut d'abord deuxieme organiste de la chapelle 
St-George a Windsor, puis devint, en 1734, or- 
ganiste de la cathedrale d'York, en 1756 orga- 
niste et compositeur de « Chapel Royal » (succes- 
seurde Greene) etMus. doc. (Cambridge), en 1757 
ma it re de chant des enfants de « Chapel Royal *. 
II prit sa retraite en 1780. N. a public : plu- 
sieurs recueils de morceaux instructifs pour 
piano (Harpsichord lessons), une methode de 
piano et d'orgue (11 principio, or a regular in- 
troduction to playing on the harpsichord or 
organ L 2 m£thodes de chant Treatise on sing- 
ing), 6 fugues p. orgue, une collection de « cat- 
ches », de canons et de « glees », 20 anthems, 
an Service du matin et un Service du soir, ac- 
compagnes de 6 anthems, et une ode drama- 
tique : Ihe royal pastoral. On trouve d'autres 
ceuvres dans diverses anthologies (« Cathedral 
music » d f Arnold, « Harmonia sacra » de Page 
et € Sacred music » de Stevens). 

Naret-Konlng, Johann-Jos. -David, violo- 
niste, ne* a Amsterdam le 25 fevr. 1838, m. a 
Francfort s/M. le 28 mars 1905; eleve, pour le 
violon, de F.-B. Bunten (Amsterdam) et de 
Ferd. David (Leipzig), fut, de 1859a 1870, con- 
certmeister a Mannheim et dirigea en meme 
temps, et jusqu'en 1878, la « Socilte* de musi- 
que > de cette ville et le « Sangerbund *. II de- 
vint ensuite premier concertmeister au Thea- 
tre municipal de Francfort s/M., et membre du 
Quatuor Heermann, et recut en 1896 le titre de 
profeseeur. N. a public des lieder, etc. 

Nasard (all. Nasat ; esp. nasardo), designa- 
tion habituelle, dans 1'orgue, d'un jeu de mu- 
tation simple (quinte, 2 *//) s'appliquant a une 
montre de 8 pieds. Le oros nasard (all. Gross- 
nasat] est un ieu de quinte 10 */«* [Salzwedel 
et eghse Ste- Marie de Berlin] ou 5 Va' ; ,e pe- 
tit nasard ou larigot fesp. octava de nasardo), 
un ieu de quinte 1 y, . 

Nasolini, Sebastiano, compositeur d'operas, 
n£ i Plaisance en 1768, m. a Venise en 1799; 
a e>crit H3 operas, a partir de 1788, pour les sce- 
nes de Trieste, Parme, Milan, Venise, Londres, 
Florence, etc. 

Nassare, Pablo, moine franciscain a Sara- 
gosse, n£ a Aragon en 1664, auteur de deux 
ouvrages theoriques pr£cieux : Fragmentos 
musicos.-* canto Uano, canto de organo, con- 
trapunto y composicion (1693 ; 2 # 6d., 1704 ; 
base sur les theories de Ponzio et de Zarlino) ; 
Escuela musica segun la pratica moderna 
(1723-1724, 2 vol. dont F6tis faisait grand cas). 

Natale, Pompeo, compositeur de 1'Ecole ro- 
maine, chantre de la chapelle de Sainte-Marie- 
Majeure, a Rome, fut le maftre, entre autres, 



de Pitoni. II a public* : un livre de roadrigaux 
a 3 v. egales (1656) et un de Madrigali e can- 
zoni (1662, aussi a vocipari). 

Nathan, 1. Isaac, ne a Canterbury en 1792, 
m. a Sydney le 15 janv. 1864 (6crase* par un 
tramway) ; a public : Musurgia vocalis (essai 
hist, et theor. sur Tart vocal, 1823 ; 2« ea\, 
1836) et The life of Madam Malibran de Beriot 
(1836). En outre, N. a compose, pour la corner- 
die Sweet hearts and wives, quelques airs qui 
sont devenus populaires, un opera-comique : 
The Alcaid (1824) et une operette : The illus- 
trious stranger (1827). II s'est produit dans sa 
jeunesse, comme chanteur scenique, a Covent- 
garden. — 2. Adolph, ne" a Copenhague le 3 
dec. 1814, m. a Aalberg le 19 juil. 1885; pia- 
niste et compositeur (e*tudes, morceaux de 
genre). 

Natorp, Bernhard Ciiristian-Ludwjg, p&- 
dagogue renomme, ne" a Werden s/Ruhr le 12 
nov. 1774, m. a Munster le 8 fevr. 1846 ; etudia 
la th£ologie et la pedagogie a Halle s/S., devint 
instituteura Elberfeld, en 1798 pasteur a Essen, 
en 1808 conseiller consistorial a Potsdam, et en 
1819 superintendantg£n6rala Munster. En plus 
d'un grand nombred Perils n'ayant pas trait a 
la musique, N. a publie* : Anleitung zur Unter- 
weisung im Singen fur Lehrer an Volkschu- 
len (18i3 et 1820, deux cours ; tous deox plu- 
sieurs fois r6£dit£s) et Lehrbuchlein der Sin- 
gekunst (pour les ecoles primaires, 1816 et 1820, 
deux cours plusieurs fois r£edit£s), deux ouvra- 

?;es proposant l'adoption de la notation en chif- 
res (v. chiffre) ; puis : Ueber den Gesang in 
derKircheder Protestanten (1817); Ueber den 
Zweck, die Einrichtung und den Gebrauch des 
Melodienbuchs fur den Gemeindegesang xn 
den evangelischen Kirchen (1822) etpeu apres 
le Melodienbuch etc. Iui-m6me (1822), suivi 
plus tard d'une Edition a quatre parties des me- 
lodies, sous le titre: Choralbucn fur evangeli- 
sche Kirchen (1829, avec des interludes de 
J.-Chr.-H. Rink); et enfin Ueber Rinks Prselu- 
dien (1834). 

Nature!, se dit : 1* d'un son de l'6chelle 
fondamentale, d'un son non alte>e ; 2° d'un 
son qui, dans les instr. a vent, est produit sans 
changer la longueur du tube, par la simple 
pression du souffle, etc. ; 3° d'un cor, d'une 
trompette non pourvus de pistons. Cf. harmo- 
nie et, pour ce qui concerne les sons n. des 
instr. a vent, l'ouvrage d'E. Ergo, Dans les 
propylees de I instrumentation (1908). 

Naubert, Friedrich-August, nd a Schkeu- 
ditx (Saxe) le 23 mars 1839, m. a Neubrande- 
bourg le 26 aofit 1897 : eleve du Conservatoire 
Stern, a Berlin, compositeur renomme* de lie- 
der (ainsi que de gran des ceuvres chorales), fut 
organiste et maftre de chant au gymnase de 
Neubrandebourg. 

Naudin, Emilio, chanteur scenioue (t^nor), 
ne* a Parme le 23 oct. 1823, m. a bologne en 
mai 1890 ; d'origine francaise, Etudia d'abord 
la m^decine, puis bientot le chant, a Milan, 
sous la direction de Panizza. II d£buta a Cr^- 
mone; chants ensuite sur un grand nombre 
de scenes italiennes, se fit entendre, en repre- 
sentations, dans tous les theatres d'Europe et 
fut engage en 1862, au Theatre italien de Paris. 
II crea, a la premiere representation de V « A- 
fricaine n de Meyerbeer (1865), le rdle de Yasco 
de Garaa (selon le vceu exprim^ par l'auteur, 
dans son testament) ; mats il quitta bientdt 
apres l'Opera, pour rentrer au Theatre italien, 
ou il chants jusquen 1879. 



DICTIONNAIBB DB MUSIQUE — 45 



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706 



NAUE — NAUMANN 



Naue. Johann-Fribdrich, ne" a Halle s/S. le 
17 nov. 1787, m. dans la meme ville le 19 mai 
1858 ; succeda a D.-G. Turk, en 1813, com me 
directeur de musique de l'Universite et orga- 
niste, dans sa ville natale. II prit en 1835 le 
grade de D* phiL (Iena). Fils dun riche indus- 
tries il sacrina ioute sa fortune a la formation 
d'une precieuse bibliotheque musicale etaTor- 

Sinisation de grands festivals de musique a 
alle, en 1829 et en 1835 (Spontini dirieea le 
premier). Sa situation devenue tres precaire 
ne fut que momen tankmen t amelioree par Fa- 
chat que fit la Bibliotheque royale de Berlin 
d'une partie de sa bibliotheque, et il mourut 
dans un denouement complet. Les travaux les 
plus remarquables de N. sont un nouveau ri- 
tuel : Versuch einer musikalischen Agenda 
(1818: rituel agr££ et inlroduit, en 1822, par 
Freleric-Guillaume III ; 2* ed., 1833) ; Alige- 
meines evangetisches Choralbuch* mit Melo- 
dien, grossenteils aus den Vrquellen berich- 
tigt, mit vierstxmmigen Harmonien (1829, 
avec une introduction historique) et Ueber den 
sogenannten quantitierend rhythmischen Cho- 
ral (1849). II a compost, en outre, un certain 
nombre de motets, d'hyranes, de repons, une 
marche triomphale p. choeuret musique d'har- 
monie, des morceauz de piano, etc. 

Nauenburg, Gustav, n£ a Halle s/S. le 20 
mai 1803, m. apres 1862 ; Stadia la theologie, 
mats devint plus tard chanteur de concerts 
(baryton) et mattre de chant, apres avoir tra- 
vail^ en dernier lieu, sous la direction de 
Berahard Klein, apres la mort duquel (1832) il 
rentra a Halle. Lowe a ecrit plusieurs oeuvres 

?our N. Les Tmgliche Gesangstudien et les 
"mgliche Koloraturstudien sont encore em- 
ployees avec succes dans 1'enseignement du 
chant, en Allemagne. N. a aussi ecrit passable- 
ment sur la musique et, en plus de ses articles 
pour F t Allg. Musikal. Ztg. » (1826-184*) de 
Leipzig, pour la c Caeeilia i (1830-1835) et pour 
la t Berliner Musikzeitung » (1832), il a publie : 
Ideen zu einer R-form der christlichen Kir- 
chenmusih (1845). 

Neumann, 1. Johann-Gottlieb, ne" a Blase- 
witz, pres de Dresde, le 17 avr. 1741, m. a 
Dresde le 23 oct. 1801 ; e"leve de TEcole de la 
Croix a Dresde. mais, a part les lemons de chant 
qu'il y re^ut, absolument autodidacte pour la 
musique. Un riche musicien su£dois, Wees- 
trom, l'entendit jouer et lui proposa de l'ac- 
compagner dans un voyage deludes a Ham- 
bourg et, de la, en Italie. lis partirent a la Un 
de mai 1757, main N. se separa bientot de 
Weestrom et, en 1761, gagna Rome et Naples, 
avec le violoniste Pitscher, pour revenir a 
Borne l'annee suivante a Paques. Une lettre de 
recommandationdu P. Martini lui facilita I'ac 
ces d'un theatre de Venise, ou il d£buta avec 
bonheur com me compositeur d'operas, au « San 
Samuele*. En 1764, il fut no mme* compositeur 
de musique d'eglise de la cour Electorate de 
Saxe (il avait adresse* auparavant a la princesse 
douairiere Maria-Antoma de Saxe une de ses 
compositions religieuses), avec un traitement 
de 240 thaler. II avanca au bout d'une annee 
deja au rang de compositeur de la Chambre et 
recut un ccnge, largement octroye, pour un 
voyage en Italie, en vue de la continuation de 
ses etudes de composition seen iq lie ; iJ fut ab- 
sent de 1765 a oct. 1768. N. a ecrit pour Pa- 
lerme (1767) AchiUe in Sciro, pour Venise 
Alessandro nelle Indie, pour Dresde La cle- 
menza di Tito (1769), 7/ villano geloso, Uxpo- 



condriacOy puis, en 1772, de nouveau poor Ve- 
nise Solimanno, Le nozze disturbate, L'isola 
disabitata, V Ipermnestra et, pour Padoue, 
Armide. II fut nomme alors mai ire de cltapelle 
de la cour de Saxe (1776) avec un traitement 
de 1200 thaler, puis surintendant de la musi- 
que (1786)avec 2000 thaler. Lntre temps, N. fut 
appelg a Stockholm, en 1777, pour y reconati- 
tuer l'orchestre (il y donna lop^ra Amphion), 
et y retourna une fois en i780 (operas : Cora 
[reprise en 1882] et Gustav Wasa: en 1785 re- 
maniement de son Orpheus, a Copenha^ue). 
N» a Ecrit en tout 23 operas (le dernier fut Ga- 
latea ed Acide. Dresde, 1801) ; un ballet, Me- 
dea (Berlin, 1789); 10 oratorios (Davidde in 
Terebinio, I Pellegrini) ; une quantity de peau- 
mes et de messes ; le Vater unser de Klopetoclt 
(son chef-d'oeuvre) ; un Tedium et beancoup 
de morceaux de musique d eglise de moindres 
dimensions ; 18 symphonies ; des sonates p. 
piano, p. harmonica, et p. viol on ; des trios ; 
des duos de violon ; des Lieder bemv Klamer 
zu singen (1784) , des chants pour les loges ma* 
conniques (1782) et une elegie : Klopttocks 
Grab, Une petite partie seulement de ses oeu- 
vres a paru, les oeuvres vocales cependant eo 
une nouv. e«l. complete, chez Breitkopf et 
Haertel. On trouvera des details sur N. dans 
1'ouvrage de Meissner: Bruchxiucke zur Biogr. 
J.-G. Naumanm (1803 et 1804; 2 vol.), ainsi 
que dans: Neuj*hrsstucke 31-33 der Zur*cher 
A Ug. M. G. (1843 1845) ; G. H. v. Schubert, Dm 
Sack *i$c hen K.M.J.-G. N. Jugendgeschichie 
(1844); M.-J. Nestler., Der kursachs. Kapell- 
meister N. aus Blasewitz (1901) et Emil Kall- 
mann (« Allg. Deutsche Biographie >). Un cata- 
logue des oeuvres a ete* publie par Manosteio, 
en 1841. - 2. Emil, ne* a Berlin le 8 sept. 1827, 
m. a Dresde le 23 juin 1888 ; petit-tils du pre- 
cedent, fils d'un professeur de me\lecine ( Mo- 
ri tz-Ernst- Adolf N., appele en 1828 a Bonn), 
recut dans cette derniere ville des lecons du 
t vieux • Ries (le pere de Ferd. Hies) et de 
M™ Matthieu, continua ses etudes a Francfort, 
sous la direction de Schnyder von Wartensee, 
devint, en 1842, eleve particulier de Mendels- 
sohn puis, de 1843 a 1844, du Conservatoire de 
Leipzig qui vena it de s'ouvrir. II vecut ensuite 
a Bonn ou, tout en suivant des cour a a TUni- 
versit^, il soccupa de composition et de tra- 
vaux litteraires II se fit d abord connaitre par 

Suelques jpandes oeuvres (un opera, Judith, 
resde, 18j8 ; un oratorio, Chrittus* der Frie- 
densbote % execute* a Dresde en 1848 ; une 
Messe ; une cantate, Die Zerstdrung Jerusa- 
lem*, etc.); Touverture d f un op^ra, Lorelei. 
fut gravee, ainsi qu'une sonate pour piano 
et des lieder. N. publia en 1856 son premier 
ecrit . Die Einfuhruna d*s Psalmengesangs 
in die evangelische Kirche* qui lui valut le 
poste de directeur de musique d'efflise de la 
cour royale. a Berlin ; il ecrivit alors pour le 
choeur du Dome des psaumes et des motets et 
publia : Psalmen auf alle Sonn- und Ftier- 
tnge des evanaelischen Kirchenjihrs, forma ot 
les vol. VIII a X de la « Musica sacra • (v. 
Commer). Le grade de D r ph*L lui fut accorde 
plus tard pour sa dissertation : Das Alter de$ 
Psalmeng* sang*, et le litre de professeur. apres 
la publication de : Die Tonkunst in der Kul* 
turgeschichte (1869-1870). C'est avec cet ou- 
vrape que N. est entre" dans le domalne de 
Thistoire esth^tique de la musique domains 
dans lequel il a circonscrit des lors son acti- 
vite : Deutsche Tondichter von Sebastian Bach 



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/ 



NAUMBOURG — NEDBAL 



707 



bis auf die Gegenwart (1871 ; 6« <kl., 1895) ; 
halimisch* Tondichter von Palestrina bis auf 
die Gegenwan (1876 ; 2* <*d., 1883», Illustrie*te 
Musikgeschichte (1880-1885 ; angl, par F. Pra- 
ger el Ous-ley, 1886 [1898] : holl., 1887 ; russe, 
1896 ; 61. nouv. par Eug Schraitz, 1908; ; D is 

!}oldene Z-italter dec Tonkunst in Venedig 
1876) II Taut noter encore parmi les publica- 
tions de N. : Nathklonge ; Gedenkblatter aus 
dem M«sik , Kunst- una Geutesleben unserer 
Tage (1872) ; De>*tschlands musikalische He- 
roen und ihre Ruckwirkung auf die Nation 
(1873) ; Muaikdrama oder Oper (1876, anii- 
wagneVien): Zukunftsmusik und die Musik 
der Zukunft (1877) ; Ueber ein bisher unbe- 
kanntes Ge*etz im Aufbau klassischer Fu- 
genlhemen (1878 ; Tun des Merits les plus cu- 
rieux de Naumann) ; Der modrrne mustka- 
lische Zopt (1880) et quelques autres brochures 
sans grande portee. N. transf&ra son domicile, 
en 1873, a Dreed e, ou il a donne* plus tard, au 
Conservatoire, des conferences sur l'histoire 
de la musique. Son opeVa, Loreleu, ne fut re- 

Sresente* qu'apres sa mort (1889). One soeur de 
'. T Ida BbCKKR-N., m. a Berlin en avr. 1897, 
fut tres appre*ci£e comra»» can tat rice et compo- 
siteur de lieder. — 3. Karl-Ernst, aussi un 
petit- file de J.-G. Naumann, fils du conseiller 
prive* et professeur de mineValogie K.-F. N., 
ne a Freiberg (Saxe), le 15 aout 1832 ; suivit, 
a Leipzig, les cours du gymnase St-Nicolas et 
de l*universite\ tout en prenant des lecons 
particulieres de musique avec Hauptmann, 
Kichter, Wenzel et Langer, a Leipzig, et Joh. 
Schneider a Dresde. En 18o8, il obtint a Leip- 
zig le grade de D* phil. y avec une dissertation : 
Ueber die verschiedentm Bestimmungen der 
Tonverh&nnisse und die Bedeutung des py- 
thagoreischen oder reinen Quin ten systems 
fur unsere Musik. Deux ans plus tard, il fut 
nomine directeur de musique de lTJniversite* 
et organ is te de la ville d'lena ; il dirigea, en 
outre, les « Concerts acade*miques » et recut en 
1877, le titre de « professeur ». N. s'est retire* 
en 1906. II a publie quelques ceuvres de musi- 
que de chambre habilement £crites: une son ate 
p. alto (op. 1), un quatuor (op. 9) etdeux quin- 
tettes (op 6 et 13) p. instr. a archet, un trio p. 
piano, violon et alto (op. 7) et une serenade 
pour quintette dlnstr. a archet, flute, haut- 
oois, basson et cor. II a re*dig£ quelques-unes 
des premieres publications de la « Soci£t£ 
Bach t (cf. Bach). 

Naumbourg, Salomon, ministre officiant 
au Temple consistorial de Paris, a public des 
recueils de chants pour la synagogue, d'apres 
les melodies tradinonnelles : Agoudath Schi- 
rimet Semiroth Israel (1863, avec des contri- 
butions de Meyerbeer et de Hal£vy). II a publie' 
en outre des ceuvres de Salomone Rossi (v. ce 
nom) avec des notes historiques (1877, en col- 
lab, avec V. d'Indy). 

Navratil, Karl, n£ a Prague le 24 avr. 1867 ; 
£l&ve de Guido Adler (theorie) et de OndriCek 
(violon), a compose* des choeurs p. v. d'hom- 
mes, des lieder, une symphonie en sol min., 
une sonate d'alto, un concerto de violon (mi 
min.), un de piano (fa min.), des poemes sym- 
phomques ( La montagne blanche, Lipany^Jan 
bus Zizka\ Zalco), un drame lyrique (Her- 
mann), un opeVa (Salambo), etc. N. a ecrit une 
biographte de Smetana 9 des essais sur H. Wolf, 
etc. II vit a Prague. 

Nawratll, Karl, ne* a Vienne le7 oct. 1836 ; 
D*jur., d'abord employe* au palais de justice, 



puis secretaire de la direction g£ne>ale des 
chemins de fer de PEtat autrichien. II fut des 
sa jeunesse grand amateur de musique, et prit 
plus tard, sur le conseil de Brahms, des lecons 
de contrepoint de Nottebohm. N. a publil un 
certain nombre d'oeuvres de musique de cham- 
bre fort agr£ables (trios, quintettes p. piano et 
archets, quatuors p. instr. a archet), une ou- 
vert u re de concert, le Psaume xxx p. soli, 
chceur et orch., des morceaux p. piano et des 
lieder ; d'au tres ceuvres plus considerables (mes- 
ses) sont resteVs manuscrites. Le D r N. est 
tres apprlcie* comme pedagogue (M»« Essipoff, 
Schutt, Riickauf sont ses Aleves). 

Naylor, 1. John, organiste, ne" a Stannin- 
gley, pres de Leeds, le 8 juin 1838, m. en mer, 
comme il se rendait en Australie, le 15 mat 
1897 ; eleve pour le piano de R.-S. Burton, a 
Leeds, mais pour le reste autodidacte, devint 
en 1856 organiste de Scat borough, en 18**3 ba- 
chelier et en 1872 Mus. doc, a Oxford, puis, 
en 1883, organiste de la cath&lrale et directeur 
dels « Society de musique » d'York. II a compose 
des anthems, des services, ainsi que plusieurs 
cantates avec oruue (J eremins, 1884 ; Le serpent 
d'airain, 1887 ; Meribah, 1890 ; Manna, 1893). 
Son tils, Edward- Wodall, ne* en 1867, est orga- 
niste et professeur a V « Emmanuel College » de 
Cambridge II a 6crit deux essais : Shakespeare 
and music (1896), An Elizabethan virginalbook 
(1905) et, dans un concours ouvert en 1908 
par Ricordi pour un ope*ra anglais, il a rem- 

?>ort6 le prix avec The Angelas (Londres, 
909). — 2. Sidney, n^ a Londres le 24 juil. 
1841, m. dans la mSme ville le 4 mars 1893; 
occupa ditf^rents postes d'organiste a Londres 
et fut tres repandu comme pianiste accompa- 

fnateur. Sa temme, Blanche n^e Cole (1851- 
888), eltait une can ta trice appreciate dans les 
concerts (soprano). 

Neate, Charles, ne* a Londres le 28 mars 
1784, m. a Brighton le30 mars 1877; pianiste, 
Sieve de William Sharp et de J. Field, fut Tun 
des fondateurs de la # Philharmonic Society » 
(1813). II passa huit mois a Vienne, en 1815, 
pour y entretenir des relations avec Beethoven 
dont il aida beaucoup a r^pandre les ceuvres a 
Londres. N. est Tauteur d'un Essay on finge- 
ring (1855) et de quelques pieces de musique 
de chambre. 

Nebel, v. nable et Egvpte. 

Nebelong, Johan-Henorik, ne* a Copenha- 
true le 9 nov. 1847 ; Sieve de V. Holm, de P. 
Thielemann et de W.-H. Barth, fut nomm6 
organiste, en 1864, a Christianshaven, en 1881 
a 1 ^glise St-Jean de Copenha^ue. N s'est fait 
un nom comme organiste virtuose, a partir de 
1867* 11 a fonde en 1885 l'association et la 
caisse de retraite des organ istes du Danemaik. 
Alfred Tofft, K. Brand, etc. sont ses Aleves. N. 
n'a ^crit que des lieder, des chants patrioti- 
ques et des pieces de piano. 

Nebenstunden der Berlinischen Mu« 
sen, recueil de morceaux de piano et de chant 
publie" en 1762, a Berlin, par Fr.-W. Birn- 
stiel. Auteurs : Ph. -Em. Bach, Kirnberger, 
Marpurg, Schale, Couperin, Rameau, Hoyer. 

Nedbal, Oscar, ne a Tabor (Boheme) le 26 
mars 1874 ; quitta en 1892 le Conservatoire de 
Prague ou il avait ei£ I'eleve de Bennewitz (vio- 
lon), de Knittl et de Stecker (theorie), puis 
dAnt. Dvorak (composition), et fut Tun des 
fondateurs du « Quatuor tcheque t. il en fit par- 
tie, comme alto, jusqu'en 1906, tout en diri- 
geant, de 1896 a 1906, les concerts de la Phil- 



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•708 



NEER — NEGRI 



harmonie tcheque de Prague. Depuis 1906, N. 
habite Vienne ou il dirige rorchestre des 
« Tonkiinstler 9 et celui de TOp^ra populaire. 
Compositeur de talent, N. a ecrit des varia- 
tions p. piano, un Scherzo -Caprice p. orch., 
Romance et Ballade p. piano, une sonate de 
violon, une Petite Suite p. le violon, des lieder 
et un ballet: Der faule Han* (Vienne, 1903). 

Neeb, Heinrich, n6 a Lich, dans la Haute- 
Hesse, en 1807, m. a Francfort s/M. le 18 janv. 
1878 ; 61eve du seminaire d'instituteurs de 
Friedberg (Peter Muller), arriva en 1831 a 
Francfort s/M., ou Aloys Schmitt eut une ex- 
cellente influence sur son education musicale, 
et reussit bientot a se fa ire une situation 
comme maitre de musique. II dirigeait en ou- 
tre les societ£s de chant « Ger mania », « Neebs 
Ouartett », « Teutonia » (qui subsiste encore) 
et « Neebscher Mannerchor ». Comme compo- 
siteur, N. s f est fait connaitre en Allemagne par 
<les ballades : Die Zobcljagd, Andreas Hofer, 
Der tote Soldat, Der ster bend e Trompeter, Der 
Fluchtling, DiedeuUehe Mutter ; etc., puis par 
une cantate : Das deulsche Lied und sein 
Sanger. II n'eut pas autant de bonheur avec 
ses operas ; trois d'entre eux : Domenico Baldi, 
Der Cid et Die schivarzen Jdger n'eurentque 
peu de representations, et le dernier : Rudolf 
von Habsburg, ne parvint pas m&me a la sc&ne. 
Des quatuors p. instr. a archet, des morceaux 
de piano et un grand nombre de lieder et de 
ballades sont restes manuscrits. 

Neefe, Christian Gottlob, compositeur, n6 
a Chemnitz le 5 fevr, 1748, m. a Dessau le 26 
janv. 1798 ; 6tudia a Leipzig le droit en raeme 
temps que la musique, sous la direction d'A. 
Hiller, fit meme son examen d'Etat, mais se 
voua finalement a la musique. II dirigea d'a- 
bord (1776-1777) a Leipzig et a Dresde, ainsi 
que dans ses tournees dans les provinces rh6- 
nanes, les representations d'opera de la soci£t£ 
th6atrale Seiler, et, lorsquecelleci fut dissoute 
(1779), celles de la soci6t£ Grossraann-Hell- 
muth. a Bonn. N. fut dSfinitivement attache* a 
la ville de Bonn par sa nomination au poste 
■de second organ iste de la cour Electorate, puis 
4e directeur de musique de la cour, apres la 
mort de van den Eeden (1782). II succEda 
aussi a van den Eeden, comme maitre de Beet- 
hoven, dont il sut tr&s bien percevoir le g^nie 
naissant (cf. Beethoven). Lorsqu'en 1784 le 
prince Electeur Max-Frederic mourut, le thea- 
tre fut dissous et le traitement de N. diminue ; 
en 1788, il est vrai, s'ouvrit un Theatre de la 
cour, mais la guerre avec la Prance, en 1794, 
occasionna au bout de peu de temps sa ferme- 
ture definitive et N. se trouva dans une situa- 
tion pr&saire. Ce ne fut qu'en 1796 qu'il eutde 
nouveau un poste de chef d'orchestre d'opera, 
a Dessau. II a Ecrit pour Leipzig et pour Bonn 
S pieces de theatre (vaudevilles, operas et un 
melodrame [monodrame], Sophonisbe), puis 
un Pater noster, une ode de Klopstock : Deni 
Unendlichen (a 4 v. avec orch.), un double 
concerto p. piano et violon avec orch.), des 
sonates, des variations, des fantaisies p. piano, 
des lieder et des chants p. voix d'enfants ; il a 
transcrit, en outre, pour piano, plusieurs ope- 
ras de GrEtry, de Paesiello, etc.; et donn£ 
quelques articles a des revues musicales (Ueber 
die musikalische Wiederholung, cc Deutsches 
Museum », 1776). Cf. son autobiographie (« Allg. 
M. Ztg », I, 248) etH. Lewy, Chr.-G. N. (1902, 
th£se). 

[Ecole] N6erlandaise. Les r&ultats des 



recherches historiques les plus recentes out 
diminug notablement li importance des N6er- 
landais, dans l'ensemble de revolution musi- 
cale. Bien avant que Cambrai fut devenu. dans 
la premiere moitie du xv« s., la pepiniere ar- 
tistique que Ton sait (cf. Grenon, Dcfay), 
YArs antujua de Fancienne Ecole francatse 
(xn«-xm e s.) 6tait relegue a I'arri ere- plan. En 
eflel, a partir de 1300, YArs nova se repandit 
d'ltalie (Florence) en France (Maehaolt. Vitry. 
Cordier, Cesaris), en Espagne (cf. C^kcioxero 
musicax), en Angleterre (Dun staple, benet. 
Power) ; et non seulement cet art nest pas 
d'origine n£erlandaise, mais il ne fut introdoii 
dans les Pays Bas que vers 1425. Les compli- 
cations de Tecriture canonique etaient deja 
connues au xiv« et xv> s., avant l'epoque neer- 
landaise (cf. caccia), mais, a vrai dire, n'altet- 
gnirent tout leur d£veloppement qu'avec Oke- 
ghem et ses Aleves. Quant a TEcole n. propre- 
ment dite,elledoit son caractere le plus typi^ue 
a la creation du style « a cappella » en imita- 
tions, vers 1460. Mais le regne des Pays-Ba* 
cesse deja dans la seconde moitie du xvi* s., 
alorsque les Ecoles venitienne et romaine pren- 
nentla t£te du mouvementen Italie. Les eerits 
de F^tis et de Kiesewetter (1829) et V « Histoire 
de la musique » d'Ambros (vol. II et III), qui 
s'en inspire, donnent a r Ecole n. une eteodoe 
et une dur6e beaucouptrop considerables. Leur 
notion de cette ecole est recti6£e par notre ta- 
bleau synoptique de Thistoire de la musique 
(v. histoire), tableau dont les elements sont 
expliqu^s et motives dans un grand nombr* 
d 'articles sp&ciaux de ce dictionnaire. 

Nef , Karl, n^ a St-Gall le 22 aout 1ST73 ; 
entra en 1891 au Conservatoire de Leipzig (Ja- 
dassohn, Klengel, Beckendorf), mais clda a 
l'attrait des cours de Rretzschmar et se voea 
de plus en plus aux sciences musicales. II prit 
en 1896 le titre de D r phil., avec une th^se ear 
les Collegia musica dans la Suisse allemande 
r^form^e. Rentr6 a St-Gall, il y rediges le 
« Volksgesangi, maisse fixad^s lautomnelSPT 
a Bale ou il entra, comme critique musical, a 
T « Allg. Schweizer Zeilung » et plus tard aui 
« Basler Nachrichten ». II a r£dige en outre, 
de 1898 a 1909, la a Schweizerische Mosikiei- 
tung » et il est depuis 1910 professeur extraor- 
dinaire de sciences musicales a TUniv^rsit^ de 
Bale. N. a^crit: Ferd.-F. Ruber (1898); Zvr 
Gesch. der deutschen 1 nst rumen talmusik m 
der 2. Bdlfte den xvn. Jahrh. (1902) ; Baei 
in der Musikgeschichte (suppl. de 1* c AU*. 
Schw. Ztg a, 1902, N«» 21 et ») ; Die Jl«& 
im Kanton St-GaXlen 4803-1903 (1903, poor 
les fgtes du centenaire du canton de St-GaQ). 
II a r£dige la Festschrift des Baseler K<m- 
gresses aer I. M. G. (1907), une bibliograpbie 
Suisse des ouvrages sur la musique et le csant 

Copulaire (1908) et publi£ des sonates de cbaa- 
re de Tann^e 1670, de N. Roseomoller 
(« Denkm. deutscher Tonk. », vol. XYHD. 

Pfeff, Fritz, compositeur, n6 a Durlach le 
20 nov. 1873, m. a Munich le 3 o*t. 1904 : a*ve 
de Mottl a Carlsruhe, puis, tout en faisant des 
Etudes de droit, de L. Thuille a Munich. Se 
lieder et plusieurs ceuvres vocales importanta 
(Die Polensckdnhe, p. basse et orch. : Cher 
der Toten, p. ch. d'hommes et orch. ; Schmied 
Schmerz et Weihe der Nacht, p. chceur mixte) 
^veillaient de grandes esp^rances qu'uoe mort 
pr^maturee vint an£antir. 
Negri, Cbsare, detto il Trombone, v. Ta- 

BLATURES DE LOTH 1602. 



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NBHRLIGH 



NERI 



709 



Nehrlich, Christian-Gottfried, maitre de 
chant, ne* a Ruhland ( Haute- Lusace) le 22 avr. 
1802, m. a Berlin le 8 janv. 1868 ; etudia la 
theologie a Halle, mais se voua ensuite a la 
musique et fond a, a Leipzig, une ecole de chant 
qu'U transfe>a en 1849 a Berlin. Apres avoir 
plnsieurs fois chang^ de domicile (Paris, Bale, 
Stuttgart, Cassel, Prancfort), il revint a Berlin, 
en 1864. N. a publie : Die Gesangskunst oder 
die Geheimnisse der grossen italienischen und 
deutschen Gesangsmeister row physiologisch- 
psychologischen, dslhetischen und pwdagogi- 
ichen Standpunkt aus (1841 : 2"" eU, 1853 ; 
nouv. £d. sous le titre : Der Kunstgesang £fc, 
I860] et Gesangschule fur gebildete Stande 
(1844). La mlthode de Nehrlich manque tout a 
fait de precision et ses raisonnements Bont tou- 
joura ampoules ; ses ouvrages ne se sont du 
reste pas r6pandus. 

Neldhardt. Joiiann-Georg, ne a Bornstedt 
(Silesie) vers 1685, m. maitre de chapelle a 
Ko?nrigBberg, le l er janv. 1739 ; auteur de : Die 
beste und leichteste Temperatur des « Mono- 
chordi », vermittelst tvelcherdas heutigenlags 
gebrduchliche « Genus , diatonico-chromati- 
cum • eingerichtet unrd (1706) ; Sectio cano- 
nit harnwnici (1724) et Gdnzlich erschfypfte 
mathematische Abteilung des diatonisch-chro- 
matischen teniperierten « Canon is Mono- 
chordi* (1732; 2* ed., 1734); un traits de 
composition est reste manuscrit. On a con- 
serve en outre de lui : Die sieben Bwspsal- 
*ien... in deutsche Oden gebracht (1715) et le 
choral Meinen Jesu lass'ich nicht (1722). 

Neldhardt von Reuenthal (Nithart), ce- 
lebre « Minnesinger » (xn«-xin e s.) et peut-etre 
le plus ancien des compositeurs allemands 
dont nous avons conserve des lieder pourvus 
de leura melodies. Celles-ci ne se trouvent, a 
vrai dire, que dans un manuscrit du xiv* s. 
(« Nithart-Handschr. » de v. d. Htfgen). Ellea 
sont reproduites dans le vol. IV des Minnesdn- 
ger de v. d. Hagen et ont ete* transcrites en 
notation moderne par H. Riemann dans le 
• Musikal. Wochenbt. » (1897). Dix d'entre elles 
ont 6t& transcrites par Riemann aussi p. ch. 
mixta a 4 v. et p. ch. d'hommes, tandis que 
quatre autres lui ont servi de themes pour une 
t Marche militaire* (Steitigraber, aussi reinstr. 
par Ad Bdttge). 

Neilissow (Nelissow), Iwan-Themistoclo- 
witch, ne* en 18*0, m. a St-Petersbourg en 
1880 ; eleve de Henselt et de Dehn, a Berlin 
(1852-1853), puis de Liszt, fut pianiste de la 
cour et professeur au Conservatoire de St-Pe*- 
tersbourg. 

Neithardt, August- Heinrich, fondateurdu 
choeur du dome de Berlin, ne* a Schleiz le 10 
tout 1793, m. a Berlin le 18 avr. 1861 ; etait, 
lors des guerres d'independance, hautboiste 
dans le bataillon de chasseurs de la garde et 
fat nomine, en 1816. maitre de musique de ce 
bataillon, puis, en 1822, maitre de musique du 
« Franz-Regiment i, poste qu'il a conserve* 
jusqu en 1840. II fut appele, en 1843, aux (tac- 
tions de matt re de chant du chceur du dome 
que Ton venait d'orgaoiser, puis, en 1845. a 
eel les de directeur de cetle institution ; plu- 
aieurs voyages a Rome, a St-Petersbourg. etc., 
qo*il fit en qualite denvoye du gouvernement 
pour eludier la formation des meilleursehceiirs, 
le mi rent a m&me d'amener le chceur du Dome 
a un haut degre* de perfection. X. a continue la 
publication de la Musica sacra (v. ce titre) de 
Com me r. II est Tauteurdu chant prussien : Trh 



bin ein Preusse, kennt ihr mcine Farben f 
(1826) ; il a ecrit un grand nombre d'ceuvres 
instrumentales et vocales, dont beau coup p. 
musique militaire, des trios et des quatuors p. 
core, des sonales, des variations et des raor- 
ceaux de piano, des quatuors p. v. dhommes, 
un opera : Juliet la (1834). 

Neitzel, Otto, ne* a Falkenburg (Pom£ra- 
nie) le 6 juil. 1852 ; 01s d'un instituteur, devint 
l'eleve de l'Acad&nie Kullak, a Berlin, tout en 
suivant les coursdu gymnasede « JoachimsthaU 
et plus tard de rtJniversit£. II prit, en 1875, le 
grade de D r phiL, accompagna Pauline Lucca 
et Sarasate en tourn.ee de concerts, puis ac- 
cepta, en 1878, la direction de la « Societe* de 
musique » de Strasbourg. De 1879 a 1881, il fut 
directeur de musique au Theatre municipal et 
maitre au Conservatoire de Strasbourg, puis il 
passa au Conservatoire de Moscou et, en 1885, 
a celui de Cologne. II redige depuis 1887 la 
chronique musicale dela« Gazette de Cologne ». 
Comme compositeur, N. a donne des operas : 
Angela (Halle s/S, 1887), Dido (Weimar, 1888), 
Der alte Dessauer (Wiesbaden. 1889, etc.), 
Barbarina( Wiesbaden, 1904). Walthall in Not 
(piece satyrique, Br£me, 1905), mais sans sue- 
ces notable. II a ecrit un Fuhrer durch die 
Oper (1890-1893, 3 vol. ; 4« ed., 1908), une bio- 
graphic de Saint-Satms (1898, dans les <n Be- 
ruhmte Musiker » de Reimann), et traduit en 
allemand des livrets d'op£ras Strangers. 

Nejedll, Zdenko, musicographe tcheque, a 
Prague, a ecrit un Traite de musiaue tchigue 
(1903). une Histoire duchant en Bohenie, avant 
lepoque des Hussites (1905) et different* essais 
dans des revues. 

Nolle, Wilhelm, n^ a Schwobber, pres de 
Hameln, le 9 mai 1849 ; theologien, occupa 
toute une serie de postes de paste ur, jusqu'au 
jour ou, en 1886, il fut nomm^ sunertntendant 
a Mamm en W. La faculty de th^ologie ^vange- 
lique de Breslau l'a nomme, en 1905, D r theol. 
hon. c. N. a publie un grand nombre d'ouvra- 
ges se rapportant au chant d eglise : Das Evang. 
Gesangbuch von 1835 (1883) ; Lieder buchtein, 
25geistl. u. wellL Lieder (1891) ; Choralbuch 
zum Bh.-W. E\>ang. Gesangbuch (1892 ; 3» &L, 
1908); Die Festmelodien des Kirchenjahres, 
charakterisiert (1895 ; 2* ed., sous le titre Au* 
dem Ev. Melodienschalze L 1904); Gesch. des 
deutschen evang. Kirchenliede* (1904 [1906]). 
De toutes manieres, N. a contribu£ dans une 
large mesure aux progresdu chant dans reglise 
allemande reformee. 

Nenla (lat.; all. Ndnie), chant funebre et, 
chez les Romains, celui qu'une femme parente 
du deTunt entonnait aux fun^ rallies. La « Na- 
nie 9 de Schiller a £te mise en musique a diiTe- 
rentes reprises, entre autres par Herm. Golz 
et par Jon. Brahms. 

Nenna y Pomponio, compositeur de madri- 
gaux, ne* a Bari (Naples). On trouve de lui quel- 
ques madrigaux imprimis en 1574 d^ja, puis, 
en 1585, dans la collection de madrigaux a 2 v. 
de compositeurs de Bari, et dans Melodia Olym- 
pica (1594) de Phaltoe. Ses 8 livres de madri- 
gaux a 5 v. parurent sans doute vers la meme 
epoque, mais ne sont conserves quen editions 
ultdrieures (I [16171; II et III, inconnus; IV 
[1609, 16171; V 1603 [!,1612] ; VI 1607 [1609, 
etc.]; VI1 1608 etc.; VIII 1618). Un vol. de ma- 
drigaux a 4 v. a paru en 1621. 

fieri, 1. Filippo (canonist plus tard), ne* a 
Florence le 21 juil. 1515, m. a Home Ie26 mai 
1595; se rendit, a peine ag^ de dix-huit ans, a 



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710 



NERUDA 



NE8VADBA 



Rome, oil il ve*cut dans la retraite monastique 
et se voua, soft a des etudes savantes, soit aux 
soins des pel er ins. En 1551, V futordonne* pr£- 
tre. II tint depuis lors des assemblies dans Tora- 
toire du couvent de <* San Girolamo » et plus 
tard de « Santa M^ria in Vallicella », assemblies 
au cours desquelles il donnaii des conferences 
sur Thistoire bibliqne. Ces assemblies prirent 
des dimensions de plus en plus grandee et de- 
vinrent une soci6te* deducation dument orga- 
nised, a I usage des pretres seculiers ; elles fu- 
rent confirmees par Gr£goire XIII, en 1575, sous 
le nom de « Congregazione deU'Oratorio* N. 
ne tarda pjsa demander a la musique un nou- 
vel element d Edification et s'associa Animuc- 
cia, le matt re de la Chapelle pontificals qui 
£crivit pour les assemblies des nymnes intitu- 
les Laudispirituali. Apres la mort d'Animuc- 
cia, ce fut Palestrinaqui prit ici aussi sa place. 
La premiere representation du mystere de Ca- 
vaheri (v. ce nom), Anima e corpo, eut lieu 
en 1600 dans l'oratoire de N., et il semble bien 
que 1'oratorio (v. ce mot) nous vienne des 

Sratiques des Oratoriens. Cf. la bibliographie 
on nee au mot oratorio, puis F. Bazet, Vie de 
St-Philippe de N. (1902 ; angl. par F.-J. An- 
trobus, 1903); Bacci, The life of bt-Philipp N. 
(1903) ; T. Gallucci, Elogio di S. F. N. (1907). 
— 2. Massimiliano. organiste, des 1644, du 
grand orgue de l'eglise St-Marc, a Venise, fut 
anobli en 1651 par l'empereur Ferdinand II et 
nomine* en 1664 organiste du prince- electeur de 
Cologne. II a publie : un livre de motets de 2 
a 3 v. avec B. c. (1664), un deSonateecanzoni... 
in chiesa ed in camera a 4 parties, op 1 (1644), 
un enfln de Sonate de 3 a 12 parties, op. 2 
(1651). Ces deux derniers outrages comptent 
parmi les plus remarquables de la jcune musi- 
que instrumentale du milieu du xvn* s. 

Neruda, 1. Joh.-Bapt.-Georg, n6 a Rossicz 
(Bohdme) en 1707, m. a Dresde en 1780, apres 
y avoir £t£ pendant plus de 30 ana (jusqu'en 
1772) concertmeister. Ses fils, Ludwig et Anton- 
Friedrich, y furent egalement violonistes dans 
TOrchestre de la cour. N. a public 6 sonates a 
trois et laisse* manuscrites une quantity d'ceu- 
vres (symphonies, concertos de violon, sonates 
a 3, soli de violon, etc.). — 2. Wilma-Maria- 
Franciska. violoniste virtuose, n6e a Brunn le 
29 mars 1839. Son pere, Joseph N. (probable- 
ment un descendant du violoniste ci-dessus), 
£tait organiste de la cathldrale de Brunn. 
Eleve de Jansa, elle se produisit d'abord en 
1846 (a Tage de sept ans) avec sa sceur Amelie 
(piamste), a Vienne, puis fit avec son pere et ses 
frere et soeur, une tourn6e de concerts en Alle- 
magneetse tit entendre, en 1849, a la « Philhar- 
monic Society », a Londres. Apres d'autres 
voyages de longue dur£e, elle remporta d'im- 
menses succes a Paris, en 1864: elle epousa 
Ludwig Normann (v. ce nom), mais se se*para 
de lui en 1869 d£ja. Elle a £te depuis lors a 
Londres, son nouveau domicile, Tune des ar- 
tistes les plus en vue, dans chaque « season », 
jouant dans les concerts populaires du Lundi 
et du Samedi (musique de chambre) la partie de 
premier violon et se faisant entendre souvent 
dans les concerts du « Palais de cristal », dans 
les « Concerts philharmoniques », les recitals de 
Halle, etc. Elle epousa, en 1888, Charles 
Hai.lk (v. ce nom). Parmi les femmes violonis- 
tes, M m * N. fut sans contredit la plus remar- 
quable et put rivaliser avec les plus grands 
ma ft res de I'instrument. Elle s'estfixee en 1900 
a Berlin. — 3. Franz, frere de la pr^cedente, 



n£ a Brunn le 3 dec. 1843 ; violoncelliste dis- 
tingue, voyagea de bonne heure avec &on pere et 
sa sceur, nt partie, de 1864 a 1876, de la Cha- 
pelle royale de Copenhague ou il fonda, en 
1868, T t Association de musique de chambre*. 
N. a succeMe* en 1892 a N.-VV. Gade comme 
directeur de la tSoci^te de musique* de Co- 
penhague et pris en mdme temps la direction 
de cede de Stockholm. II a recu en 1894 le ti- 
tre de « professeur ». On connait de lui des Mar- 
ches slovaque* et une Suite (Des forets de la 
BohemeJ p. orch; des quatuors p. iostr. a ar- 
chet : un concerto et des pieces de vcelle ; de 
la musique de piano et d'orgue ; des melodies 
vocales, etc. 

Nessler, Viktor-E., compositeur, ne" a Bal- 
denheim', pres de Schlettstadt (Alsace), le 38 
janv. 1841, m. a Strasbourg le 28 mai 1890; 
etudia la th£ologie a Strasbourg et fit, en outre, 
ses etudes musicales, sous la direction de Th. 
Stern. Le succes de son premier opera, Fleur 
retle, a Strasbourg (1864), 1 engagea a aban- 
donnerla th£ologieeta altera Leipzig acheter 
son Education musicale. II devint bien lot chef 
des choeurs du Theatre municipal de cette 
ville, directeur de la society de chant « Ssenger- 
kreis *, et fut longtemps Tune des person nalites 
musicales les plus en vogue. Le xh&Ure mu- 
nicipal de Leipzig representa de lui un opera- 
feerie romantique : Domroschens Brautfahrt 
(1867), une operetta : Die Hochzeitsreise (1867), 
2 operas en un acte : Nachtvoachter und Stu- 
dent (1*68) et Am Aleaxtnd^taaJi&W), ainsi 
que d'autres opeVas : 7ri>itwoorrf(1876), Der Rat- 
tenf anger von Hameln (18/9), Der wilde Jmger 
(1881 ) et Der Trompeter vonSmkkingen (1884); 
les trois derniers ont rapidement fait leur chi- 
min sur les scenes d'Allemagne. N. ecrivit en- 
core : Otto der Sch&tz (Leipzig, 1886) et Die 
Rose von Strassburg (Munich, 1890). C'tait 
un ecectique, amoureux de melodie facile, d'al- 
lure populaire et m&odieuse ; il avail un sens 
appreciable de la scene, mais son style man- 
quait d'originalite* et de puret^. Ses heder po- 
pulaires et ses quatuors p. v. d'hommes eurent 
aussi presque tous du succes. N. a ecrit one 
ballade: Der Blumen Rache (choeurs, soli, 
orch.) ; un double choeur : Sdngers FtHhU»gs- 
gnus, p. v. d'hommes; un cycle de choaursavec 
soli et ace. de piano, intituU : Von der Wiegt 
bis zum Grabe* et quelques chansons comiques 
bien r^ussies (Drei Schneider, Frater KeUer- 
me\ster % etc.). N. a pass^ a Strasbourg lesdc^ 
nieres annees de sa vie. 

Nestler, August- J ulius, ne a Grnmbach, 
pres d'Annaberg, le 3 dec. 1851; se prepare a 
la carriere p^dagogique, mais etudia ensuite 
la musique au Conservatoire de Leipzig et 
fonda dans cette ville, en 1878, une Ecole de 
musique qu'il dirige actuellement encore, avec 
la collaboration de son fils, Amadeus. II y de- 
vint, en 1880, maltre de chant dans un gyro- 
nase, et recut du roi de Saxe, en 1892, le litre 
de « Directeur de musique royal ». N. a ecrit 
des lieder, des choeurs, des motets, des pieces 
de piano et un Rymne p. ch. mixte et orch. 

Nesvadba, Joseph, compositeur et chef 
d'orchestre, ne* a Vysker {Boheme) le 19 janv. 
1824, m. a Darmstadt le 20 mai 1876 ; Etudia la 
philosophic a Prague, mais de'buta en 1844 in 
Theatre tcheque, comme compositeur sc^ni- 
que, avec l'opera Barbe~bleue % et se voua des 
lors entierement a la musique. II reonplit 
successivement, en peu de temps, les postes de 
chef dorchestre a Carlsbad (1848), Olmutx, 



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NESVERA — NEUKOMM 



711 



Brann et Graz, fut premier chef d'orcheatre, 
de 1857 a 1858, aii Theatre tcheque de Prague, 
de 1869 a I860 a FOpeVa italien de Berlin, de 
1861 a 1863 au Theatre municipal de Hambourg 
el ftit appele enfin, en 1864, a Darmstadt 
comme maitre de chapelle de la cour. Les 
com positions de N. et particulierement ses 
lieder et ses choeurs sur des testes tcheques, 
aont appre*cies en Boheme. 

Me&vera, Joseph, ne" a Proskoles, pres de 
Horowitz (Bohgme), le 24 oct. 1842 ; se prepara 
a la carriere pedagrcgique, mais etudia aussi 
avec ardeur la musique, en sorte qu'il obtint 
bientot la place de directeur du chceur d'une 
eglise de Prague. II alia, en 1878, a Koniggratz 
com me directeur de musique de l'£glise e*pis- 
copale et il est actuellement maitre de cha- 
pelle du dome d'Olmutz, depuis la retraite de 
Ktf jkowsky. N. est un bon compositeur de mu- 
sique d'eglise (messes : De profundi* p. soli, 
chceur et orch.); mais il a aussi £crit des mor- 
ceaux de piano (Etudes de concert, bagatelles, 
danses, marches) et de violon (10 eclogues, 
Suite, etc.); un grand nombre de melodies tche- 
ques ; des chceurs p. v. mix tee et p. v. d'hom- 
mes ; une ldylle p. 3 violons, 2 altos, vcelle et 
con tre basse ; une Suite, 3 Novellettes. 5 Mar- 
ches, 3 Arabesque* et une Symphonie en sol 
min. p. orch. ; un concerto de violon en sol 
maj. ;8 Silhouette* p. violon ; une SSrdnadcp 
orch. d'archets ; ennn 4 operas : Perdita (Pra 
sue, 1897), Voir de la foret (Olmutz, en all. 
Rrunn et Pilsen en tcheque ; Agram, en create) 
Le gnome et Radhoit (Prague, Theatre nat 
tcheque, 1906). 

Metzer, Joseph, nea Imst (Tyrol) le 18 mars 
1808, m. a Gratz le 28 mai 1864; fit ses etudes 
a Innsbruck, puis a Vienne, ou il ecrivit, en 
1839, son premier opera : Die Belagerung von 
Gothenburg fnon represented et donna une 
svmphonie. D autres operas suivirent : Mara 
( Vienne, 1841), Die Eroberung von Granada 
(1844, non repr&ente). N. £tait alors, en m£me 
temps que Lortzing, chef d'orchestre au Thea- 
tre municipal de Leipzig et il dirigeait les con- 
certo de T c Euterpe i. En 1815, il se rendit a 
Vienne comme chef d'orchestre du theatre « An 
der Wien », ou il fit representee Fannie sui- 
vante* un nouvel opera : Die seltene Hochzeit, 
mats quitta bientot ce poste pour reprendre ce- 
lui de Leipzig. Quelques anndes avantsa mort, 
il avait accepts un ooste de directeur d'une so- 
ci&e* de chant, a Gratz. N. a ecrit encore un 
certain nombre de lieder. Cf. J. Kessler, /. N. 
(s. date). 

Neubauer, 1. Johann, auteur d'un recueil 
manuscrit de Suites (a 5 parties ; chaque Suite 
comportant 6 mouvements dont quelques-uns 
dans le ton relatif du ton principal), dedtees, 
en 1649, au landgrave Guillaume de Hesse. — 
2. Franz-Christoph, violoniste et compositeur, 
ne*a Horzin (Bohdme) en 1760, m.a Buckeboure 
le 11 oct. 1795; vint, dans sa jeunesse, a 
Vienne, ou il fit representer un opera : Ferdi- 
nand und Yariko. N.e'tait dou£ d'un esprit tres 
changeant et mena une vie nomade, surgissant 
en Allemagne, tan lot ici, tanlot la, pour dis- 
paraftre de nouveau. En 1789, il fut nomm£ 
maitre de chapelle du prince de Weilburg, 
puis, lor que le prince eut congedie' sa chapelle, 
il se retira plus au nord, a Buckebourg, ou il 
reroplit. aux cotes de Chr.-Fr. Bach, un poste 
de compositeur de la cour princiere de Lippe. 
Enfin il succ£da a Bach, comme maitre de cha- 
pelle de la cour. Les exces de tous genres rui- 



nerent de bonne heure sa sante. Le nombre 
des cBuvres de N. qui ont 6te* publics est as- 
sez important (12 symphonies, 10 quatuors et 
trios p. instr. a archet ; des sonates de violon ; 
des concertos de vcelle, de flute et de piano, 
etc.). Ses compositions denotent un r£el talent, 
mais sont ecrites avec peu de soin. 

Neuhaus, Gustav, musicien allemand e*ta- 
bli a Odessa, proposa une re7orme de notre 
notation musicale, sur la base d f un systeme 
chromatique de douze degr£s (Das naturhche 
Notensystem, Bochum, 1907). L'essai de H. 
Riemann, Das chromatische Tonsystem («Pra- 
ludien und Studien », 1) peutservir de reponse 
con trad ictoire a ce projet, comme a d'autres 
analogues. 

Neuhoff, Ludwig, n6 a Berlin le 11 aotit 
1859; fit a Munich (1883-1885) des Etudes de 
philologie moderne et d'histoire de Tart, mais 
se voua ensuite entierement a la musique. II 
travail la alors la composition sous la direction 
de Sander, un e*leve de Rheinberger (1885- 
1889), puis au Conservatoire de Leipzig (1890- 
1891). On connait de lui une messe (chceur 
mixte), une sonate de violon, un quatuor p. 
instr. a archet, un concerto de vcelle, une sym- 
phonie, 2 sonates d'orgue (op. 11 et 21), des 
oeuvres p. ch. d'hommes et orch. {Am Meere*- 
strande), des lieder, des duos et des quatuors 
vocaux. N. vit dans le Midi depuis 1898 et, ac- 
tuellement, en Egypte. 

Neukomm, 1. Sigismund, ne* a Salzbourg 
le lOjuil. 1778. ra. a Paris le 3 avr. 1858; <§leve 
de M. Haydn, a Salzbourg, et de J. Haydn (qui 
le traitait comme un tils), a Vienne, eut une 
vie extraordmairement mouvemeutee. En 1806, 
il passa par Stockholm, ou il fut 6lu membre 
de 1'Academie, pour se rendre aSt-Petersbourg 
et y prendre la place de maitre de chapelle au 
Theatre allemand ; mais il revint a Vienne peu 
avant la mort de Haydn et partit presque aus- 
sitot pour Paris. II entra alors en relations ami- 
cales avec les musiciens les plus reraarauables 
de l'£poque (Cherubini, Gr6try, etc.) et fut pia- 
niste de Talleyrand qu'il suivit au congres de 
Vienne. La composition d'un Requiem, d£die* 
a la m£moire de Louis XVI, lui valut la croix 
de chevalier de la Legion d'honneur et des 
litres de noblesse. II accompagna le due de 
Luxembourg, en 1816, a Rio de Janeiro, ou il 
fut nomm£ maitre de chapelle de la cour de 
l'empereurdu Bresil; mais il revint a Lisbonne 
en 1821, lorsqu'6clata la revolution. Comme on 
lui refusait une pension, il retourna a u pres de 
Talleyrand et fit encore plusieurs voyages de 
tongue dure*e, soit avec lui, soit seul (1826 en 
Italie, 1827 en Belgique et en Hollande, 1830 
en Angleterre, 1833 en Italie, 1834 en AlgeVie, 
etc.). Prive* momentanement de la vue, mais 
op£re avec succes,il vgcut les dernieres an- 
oees de sa vie tan tot a Londres, tantdt k Pa- 
ris. Si Ton sonffe aux nombreux voyages de N., 
il est impossible de lire sans £tonnement le 
catalogue de ses oeuvres : 5 oratorios en alle- 
mand et 2 en anglais, 15 messes, 5 Te deum, 
5 cantates d^glise, un Service du matin et un 
du soir (pour Londres), 17 psaumes a une voix 
en allemand, 10 en anglais, 7 en ilalien et 4 
en latin, 10 psaumes a plusieurs voix en latin, 
2 en russe et 18 en anglais, ainsi que beaucoup 
d'a utres compositions de musique d'e'glise de 
moindres dimensions, 10 operas allemands, 3 
scenes dramatiques italiennes, 2 oratorios 
(Christi Grablegung TKlopstockj), environ 500 
romances en allemand, en frangais, en anglais 



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712 



NEUMA — NBUMES 



et en italien, quelques duos, trios et chosurs, 
7 Fantautie8 y une symphonie, 5 ouvertures p. 
orch. 9 plus.de "20 ceuvres de musiquede cham- 
bre (quintettes, quatuors, etc.), un grand nom- 
bre de marches militaires, de danses, etc. ; 
puis, pour le piano : un concerto, 10 sonates et 
caprices, 9 themes varies, des fantaisies; enfin 
57 pieces d'orgue (N. £tait excellent organ is te) 
et aes solfeges. Mais toutes ces ceuvres, ^crites 
couramment et souvent inteYessantes, n'ont eu 
au'une vie tres £ph£mere. Cf. Tautobiographie 
ae N. : Esquisses biographicjuesdeS. N. (1859). 
— 2. Edmond, neveu du precedent, n£ a Rouen 
le 2 nov. 1840 ; auteur d'une Histoire du Frei- 
schiilz (1867), Trois jours a Rouen (1875, sur 
Boieldieu) et r&lacteur, avec P. Lacome, de 
L'annSe musicale (jusqu'en 1867). 

Neuma (lat., plur. — «), v. neumes. 

Neumann, Angelo, ne a Vienne le 18 aoAt 
1838, m. a Prague, en pleine activity, le 19 d£c. 
1910; fut d'abord commercant, mais, apres 
avoir pris des lecons de chant de Stilke-Sessi, 
monta, en 1859, sur les planches, et fut d'abord 
engage* com me tenor a Cologne. II ne put ce- 
pendant se faire entendre, car le theatre brdla 
quelques jours apres son engagement. II fit 
partie alors successivement du personnel des 
theatres de Cracovie, Oedenbourg/Pressbourg, 
Danzig et, de 1862 a 1876, de I'Opera de la 
cour, a Vienne. Devenu, en 1876, directeur de 
I'Opera a Leipzig, sous Forster, il organisa 
deja dela plusieurs tournies de representations 



de « L'Anneau du Niebelung » (Berlin, Loa- 
dres). A 1 'expiration de I'ere de direction de 
forster (1882), N. fonda le Theatre wagot- 
rien itinerant, avec lequel il se rendit ea Ita- 
lic II s'etablit cependant, a la fin de Tannic 
1882, comme directeur dopera, a Breme, dou 
il a 6t& appele* enfin, en 1885, au paste de di- 
recteur du Theatre national allemand, a Pra- 
gue. N. ouvrit pour ce theatre une ere de 
grande prosperity, y organisa des represent*- 
tions modeles (« Mai-Festspiele »), etc II a ecrit 
des Erinnerungen an R. Wagner (1907 ; 
angl. par £. Livermore, 1906). 

Neumark, Georg, n6 a Lan^ensalza (Thu- 
ringe) le 16 mars 1621, m. secretaire p rive des 
archives et bibliothecaire a Weimar le 8 juil. 
1681 ; poete et excellent musicien, il jouait spe- 
cialement de la gambe. II a publie plusieun de 
ses poesies avec des melodies de sa composi- 
tion : Keuscher Liebesspiegel (1649); Poctiseh 
und musikalisches Lustwatdchen ( lffift ; 3-par- 
tie, 1657); Poetisdies Gesprdchspiel (Iwfc; ; 
Geistliche Arien (1675), etc. Trois de ces lie- 
der ontete* reproduits dans c Das musikalische 
Lied » (1863) de Schneider, et Wer nur den 
lieben Gott dans V « Evangelischer Kircheage- 
sang », vol. II, de Winter feld. On a conserve 
en outre des manuscrits de N. a la bibliothe- 
que de Weimar. Cf. Particle d*£. Pasque 
dans V « Allg. M.-Ztg. », 1864. 

Neumes, 1. Signes dune notation musicale 
des debuts du moyen age et qui servit a fixer 



* *« Puitc&un, iJfipvuictian ftlfrymnceum. $ Apostrophe** p» J)istri>pha,j*f TrxttrvpKa, 
JBUab desandms) xSAsQbdatus. flua. ascendenj %A/\tJfsjcus tfhrvtUus) %P*S(ro/M£*L* 

I. Tableau general des neumes. 






- **v/r 



f . A 



II. Extrait de l'Antiphonaire de St-Gall (ix« 8.). 

J 



+T 



/> * r- 



Per fact artfluf f^g Q f 

III. Du x« au xi« a. 



~^fil 



snrr 



m 



f "j , ,v'^"^ m 



>er&Tor me 



us 



IV. Du xn« au xin* s. 



t/\i*i 



I 



4*t* 



V. Notation carree. 



les chants liturgiques de l'Eglise roraaine. La 
forme la plus ancienne de la notation neuma- 
tique (VIII* -Xl e s,) oflre une analogie tres 
grande avec les signes de la stenographic (v. 
les ex. I a III). Divers essais furenttentes pour 



rem6dier au manque de precision que les eeri- 
vains du IX e s. deja reprochaient a ce syst^Bfte 
de notation. C'est ainsi que Ton placa au-des- 
sus des n. les lettres de la notation alphabetic 
que (v. alphabet) ou les signes d'intervalles de 



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NEUPKRT — NEUVlfiME 



713 



Hermann Contract (v. ce nom). Au X* s. enfin 
on s'efforga de fixer la valeur d' intonation des 
n. an moyen de lignes transversales. La pre- 
miere de ces lignes fut celle du fa a laquelle 
on adjoignit, encore ayant Pan 1000, celle d'ut ; 
celle-ci colorize en jaune, l'autre en rouge. Le 
dernier reste d'incertitude, au sujet de rinto- 
nation des n., ne disparut qu'a la suite des per- 
fectionnements a p ported par Guy d'Arezzo au 
spteme des lignes horizon tales et paralleles 
qu'il employa, le premier, dans le me me sens 
que notre ported actuelle (ex. IV). En me* me 
temps que lea formes primitives des n. don- 
naient naissance, en s'epaississant, a la nota- 
tion dite « en fer a cheval » et connue main te- 
nant sous le nom de notation chorale allemande 
ou gothique, un autre ensemble de signes cons- 
tituait peu a peu la notation carr£e (Nota 
quadrata ou quadriquarta, v. Vex. V), connue 
aussi sous le nom de notation chorale romaine 
et different de la notation neumatique non pas 
de valeur, mats d'aspect seulement. Tandis que 
la notation gothique se repandait dans le Nord, 
la notation romaine s'inatalla en Italie, voire 
meme dans les imprimis a partir de 1476. II 
est impossible de deehiffrer avec une exacti- 
tude absolue des n. sans lignes, car il s'agis- 
tait, d'apres le temoignage meme des eerivama 
du dSbut du moyen age, d'un proc£de mn£- 
motechnique plus encore que cTune notation 
prop re me nt dite. De la le nom d'usus que ces 
ecrivains donnaient sou vent aux n. : il fallait 
connaiire pr£alablement les melodies que Ton 
desirait lire dans un manuscrit neumatique. 
Les Elements premiers de la notation neuma- 
tique comprenaient: 1. les signes represent ant 
one note isol£e : virga (yirgula) et punctus 
(punctum), le premier signe indiquant, lors- 
qu'il est plac<§ clans le voisinage imme'diat du 
second, un son plus aigu quele second ; 2. le 
signe de l'intervalle ascendant : pes (podatus) ; 
3. le signe de l'intervalle descendant : clinis ou 
clivis (flexaj ; 4. quelques signes representant 
des formules melodiques frequentes : pre*sus 
ou strophicus (son prolong^, tenu ou r£p£te en 
maniere de tremolo), quilisma (trille), plica 
(son porte\ tan tot ascendant [gnomo, eptpho- 
nus], tantot descendant [cephaiiscus, ortscus]). 
Tous les autres signes sont ou des synonymes 
ou des combinaisons des precedents, tels les: 
scandicus et salicus (deux interval lee ascen- 
dants), clirnacus (deux intervenes descendants), 
torculus (mouvement ascendant puis descen- 
dant), resupina (descendant puis ascendant) 
etc., ou encore ceux qui expriment des grou- 
pesde 4 sons et plus. Gf Tex. I. Mime lorsque 
('adoption des lignes eut fixe* l'intonation exacte 
des n., leur valeur rythinique resta incertaine. 
Cf. notation chorale. Parmi les auteurs mo- 
dernes qui se sont occupes de la notation neu- 
matique, nous citerons : Lambillotte, Cousse- 
mafcer, Anseim Schubiger, Dom Jos. Pothier, 
Dom Mocquereau (dans la Paleographie tnusi- 
caJe etnombre d'autres ouvrages), 0. Fleischer 
(NeumemtudienJ, M.-G. Houdard (Le rythme 
du chant dit gregorien d'apres la notation 
neumatique, 1897), A. Dechevrens {Etudes de 
science musicale, 3 vol., 1898, suppl., 1899) et 
Peter Wagner (Neumenkunde^ 1905, 2« ed., 
1912). — 2. On donne encore plus sp£cia1ement 
le nom de n. aux formules melodiques qui ca- 
racteVisent sou vent, dans le chant gregorien, 
la fin d'une division iraportante de la strophe 
ou celle de la strophe elle-m&me. — 3. Enfin, 
on donne parfois, par erreur (puisqu'il s'agit 



d'une notation pr&nsed'intervallesde'termin&J, 
le nom de n. aux signes de la notation eccle- 
siastique byzantine du moyen-age. 

Neupert, Edmund, ne a Christiania le 1 er 
avr. 1842, m. a New-York le 22 juin 1888 ; fils 
d'un maitre de musique allemand, fut £leve de 
l'Academie Kullak, a Berlin (1858). II enseigna 
ensuite dans cette m£me institution, passa au 
Conservatoire Stern puis, en 1868, succdda a 
Ant. Re*e comme professeur de piano au Con- 
servatoire de Copenhague. N. nt aussi quel- 
ques tourne'es de concerts, succeda en 1881 a 
Nic. Rubinstein comme professeur supeVieur 
au Conservatoire de Moscou et s'Stablit enfin, 
en 1883, a New- York. N. a eerit de la musi- 
que de piano destined a Tenseignement : Etu- 
des de mecanisme; etudes de concert, op. 17; 
Etudes d'octaves, op. 18 ; Etudes de style, op. 
19 et 20 ; etudes poetiques. op. 25. 

Neusiedler, 1. (Nkwsidleb) Hans, fabri- 
cant et joueur de luth, ne" a Pressbourg, m. a 
Nuremberg en janv. 1563, aprea y avoir passe\ 
sans doute, la plus grande partie de sa vie (au 
moins depuis 1536). II a public : Em neivge- 
ordnet kitnstlich Lautenbuch, in zwen Theyl 
getheylt (1536; la premiere partie contient une 
description du luth et de sa tablature, et la se- 
conde : Fantaseyen, Preambeln, Psalmen und 
Muteten, mis en tablature). — 2. Melchior 

SNeysidler), joueur de luth aussi, originaire 
L'Augsbourg, vivait en 1566 en Ilalie, et y pu- 
blia, a Venise, deux recueils de morceaux pour 
luth (1566), oui ont dte reproduits, en 1571, par 
P. Pnalese, a Louvain, et par Jobin, a Stras- 
bourg. II eut ensuite one place chez les Fug- 
?er, a Augsbourg, et mourut a Nuremberg, en 
590. N. a public? encore : 11 primo [secondo\ 
libro in tabulatura di liuto (1566 ; cr. Eitner, 
* Monatshefte », 1871 ; p. 154) ; Deutsch Lau- 
tenbuch, darmnen kunstreiche Motetten, etc. 
(1574, 2< 61. 1596) et fait paraftre 6 motets de 
Joaquin, en tablature de luth (1587). 

Neuvidme (all. None; angl. ninth: lat. 
nona, sous-ent. vox), le neuvieme degr^ de Fe- 
chelle diatoniaue, homonyme du deuxieme(se- 
conde). Touterois, la th£orie de Tharmonie ^ta- 
blit une distinction entre la n., retard devant 
l'octave et la second e, retard devant la prime 
ou la tierce. La theorie du contrepoint aistin- 
gue, elle aussi, la dissonance de n., dont le son 
superieur est pr^par^ et r^solu, de celle de se- 
conde dont le son inferieur est pr^par^ et re- 
solu, soit : 



Neuvieme; I— ■*- 



W- 



:4lrJ„ 



JLHU 



Seeonde : 



m 



Quant a Taccordde neuvieme, il est consid^re 
par les th^oriciens traditionalistes comme le 
resultat de la superposition de (juatre tierces. 
On a meme 6t6 jusqu a en construire un sur cha- 
que degr£ de la gam me majeure et de la gamme 
mineure. Or, la plupart des accords de n. ne 
sont que le r£sultat fortuit de la prolongation 
d'un sonde I'accord precedent. Seuls, 1 accord 
de n. de dominante (D 9 ) et I'accord de n. mi- 
neure (D 9 * ) meVitent une attention speciale, 
le premier parce qu'il correspond a peu ores 
a la s^rie des sons harmoniques 4:5:6:7:9 
(ex. : sol. si. re. fa. la), le second, par sup- 
pression de la prime (D) 9 * ), comme « ac- 
cord de septi&me diminuee » (ex. : \*ol]. si. 
re", fa. la b). Mais, meme dans cette derniere 



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714 



NEDVILLE — NICOLAI 



deception, Faccord de n. mineure est une 
sorte de luxe de la thdorie, car on peut fort 
bien le comprendre com me un accord de 
septieme avec appogiature supdrieure de la 
prime. 

Neuville, Valentin. nd a Rexpoede (Flan* 
dres franc.) en 1868 ; dldve du Conservatoire 
de Bruxelles, organiste de I'dglise St Nizier, a 
Lyon. N. a dcrit : 2 symphonies, 2 quatuors p. 
instr. a archet, une mease, des motets, des 
pieces d'orgue et de piano, des melodies, des 
operas (Le trefle a qvatre, Tiphaine [Anvers, 
1§991, Madeleine, L'Aveugle [19W1, Les Willi* 
[1902], L enfant) et un oratorio (wotre-Dame 
de Fourviere*). 

Neve. Paul de, nd a Steglitz, prda de Ber- 
lin, le 24 janv. 1881 ; eldve de Ph. * charwenka, 
de W. Berger et de H. Goldscbmidt (1899-1903), 
a debute* en 1903 dans la carridre de chef d'or- 
cheslre de theatre (Wiesbaden. Atchersleben, 
etc.)* N. a dcrit un opera : Harald der lau- 
cher (1902), un mdlodrame : Inge, de la musi- 
que de chambre, etc. 

Nevin, Ethelbert, nd a Pittsbourg le 25 
nov. 1862, m. a Newhaven (Conn.) le 20 fdvr. 
1901 ; compositeur de melodies, de pieces de 
piano, de musique de chambre, etc. 

Newman, Ernest, nd a Liverpool le 30 
nov. 1869 ; se prepara a entrer dans Tad minis- 
tration colon iale aux hides mais y renonca pour 
raisons desantd, fit du commerce et ne se vooa 
a la musique qu'a partir de 1903. Tres bien 
prepare des long temps, il fut nomme profes- 
seur au « Midland Institute » % a Birmingham, 
mais embrassa des 1905 la carriere de critique 
musical (1905. a Manchester ; 1906 denouvean 
a Birmingham, t Daily Post »). N. a dcrit: 
Gluck and the opera (1895), A study of Wag- 
ner (1899). Wagner (1906» un ouvrage trds ap- 
prdcid), Musical studies (1905), Eigar (1906), 
Hugo Wolf (1907 ; Id. all. par le Dr Hase, 
1909), Richard Strauss (1906) ; il a traduit plu- 
sieurs ouvrages allemands, if rddijge The new 
library of music ( monograph ie> historiques et 
biographiques) et collabore a de nombreuses 
revues anglaiaes et americaines. 

Newmaroh, Rosa, musicographe ameri- 
caine, auteur de : Tschaihowsky (1900 |190«J), 
Songs to a singer (1906), Jean Sibeliu* (19(fe, 
ed. all. par L. Kirschbaum) et de diffdrentes 
trad. angl. d'ouvrages etrangers. 

Newsidler, Neysidler, v. Neusiedler. 

Nlcati, Jules, ne" a Morges (Vaud) le 16 
oct. 1874; dldve, pour le piano, d'Eschmann- 
Dumura Lausanne, de Pr. Blumer a Stras- 
bourg, de Zeiger-Szarwady, Marmontel et Pu- 
gno a Paris, a remportd des succds de pia- 
ntete. Rentre a Lausanne en 1902. il y est 
devenu peu apres professeur de piano, puis, 
dds 1909, directeur du Conservatoire de mu- 
sique qui a pris depuis lors une grande ex- 
tension. 

Niccollni (Nicolini), 1. Giuseppe, nd a Plai- 
sance le 29 janv. 1762, m. dans la mdme ville 
le 18 dec. 18i2 ; compositeur italien, dont le 
Trajano in Dacia I 'em porta, en son temps 
(18()7), sur les • Horaces et les Curiaces » de 
Cimarosa. II avait dtd l'eleve de Giacomo au 
Conservatoire « Sant'Onofrio », a Naples, etde- 
buta, en 1793, par un opera : La famiglia stra- 
vagante, a Parme. N. a dcrit, en tout, 48 ope- 
ras pour les scenes de Naples, Rome, Milan, 
Turin, Vienne, Venise, Gdnes, etc. En 1819, 
il devint maftre de chapelle du dome de Plai- 
sance et n'a plus guere dcrit depuis lors que 



de la musique sacree (30 messes, 2 Requiem., 
100 psaumes, etc.), 3 oratorios, des cantatas, 
des sonates de piano, etc. Aucune de ces teo- 
vres n'a survdcu. — 2. Ernest-Nicolas, v. 
Patti. 

Nichelmann, Christoph, nd a Treuenbriet- 
zen (Brandebourg) le 13 aoilt 1717, m. a Berlin 
le 20 jail. 1762 ; suivit les cours de l'ecole St- 
Thomas, a Leipzig, et recut renaeignement de 
J.-S. Bach. II vdcut en suite longtemps a Ham- 
bourg, ou Mattheson et T« lemann dtaienta I'a- 
pogde de 1* ur gloire, puis a Berlin ou il eut 
encore des lemons de Quantz. En 1744, il fut en- 
gage", probablement sur la recommendation de 
Ph.-E. Bach, com me second clavecin iste de 
Krdddric-le-Grand. II regut son congd en 1756. 
N. est connu surtout comme auteur d'uii ou- 
vrage : Die Melod*e % nach threni Wesensowohl 
als nach ihren Etgenschaften (1755). II se de- 
fend it avec succes contre les attaques de G. 
Leopold ( pseudonym e : Caspar Dunkelfetod, 
• Gedanken eines Liebhabers der Tonkuost 
uber etc. >»), dans une rdplique : Die Vortref- 
flichkeit des Herrn C. bunkelfeind .., m» 
rechte Licht gesetzt von einem Musikfrevnd. 
N. a compose une serenade : II sogno di S6- 
pione, une pastorale : Galatea (en collabora- 
tion avec Graun et Quantz), de jolis lieder et 
des morceaux de piano pour des recueils de 
Marpurg et de Wever. Un grand n ombre de 
sonates p. le piano (op. 1 et 2 ; 6 sonates cha- 
cun) sont conservdes en manuscrit*. 

Nlcod6. Jean-Louis, nd a Jerczik, pres de 
Posen, le 12 aodt 1853 ; fils dun propridtaire 
rural qui, apres avoir perdu son bien. se re- 
tire a Berlin ou il subvint aui besoins de sa 
famille en donnant des lecons de violon, apprii 
autrefois pour son nlaisir. et fut le premier 
maftre de son fils, Celui-ci eut plus tard des 
lecons de l'organiste Hartkas. devint, en 1869, 
a la « Neue Akademie der Tonknnst >, dldve de 
Kullak (piano) et de Wuerst (theories pna 
travailla aupres de Kiel le contrepoint et b 
composition libre. Apres avoir v£cu quelqaes 
annees comme maftre de musique a Berlin et 
s*dtre produit plu&ieurs fois comme pianiste. 
dans les concerts dits t Concerts Nicodd », il 
fit, en 1878, en compagnie de !•>• Ariot, use 
tournde de concerts en Galicie et en Houraa- 
nie. Cette mdme annde encore, il fut app**lda 
Dresde comme professeur de piano au Conser- 
vatoire, poste qu'il quilta cependant en 188S, 
apres le ddpart de Wnllner, pour prendre Is 
direction des « Concerts philharmoniques i. II 
se retira cependant en 1888 ddja, pour se coo- 
sacrer entidrement a la composition. N. est m 
compositeur notable. 11 faut ciler surtout, 
parmi ses ceuvres, des-podmes symphoniqoes : 
Maria Stuart, Die Jagd nach dent Glurke et 
Gloria (avec choeur final, 1904) ; des Varia- 
tions symphoniques ; deux suites d'orchestre 
(Bilder aus dem Suden) ; une grande sym- 
phonie p. choeur d'hommes, solo, orch. et or- 
gue : Das Meet (op. 31, 1888) ; Faschingsbilder 

§. orch. ; une senate de vcelle, op. 25, et une 
e piano, op. 19 ; des eludes (op. 20 et 21) ; 
des lieder (op. 15 et 30). Cf. Th. Schafer, /.-L. 
N. (1907). 

Nicolai, 1. Otto, nd a Koenigsberg le9join 
1810. m. a Berlin le 11 mail 84 9 Sonpdreluit 
mailre de chant, vivait sdpare desa lemme^et 
n'enseigna le piano au jeune parcon que pour 
en tirer un profit personnel. Aussi, lorsqoe ce- 
lui-ci eut atteint rage de seize ans, quiUa-t-U 
secrdtement le toit paternel pour aller cher- 



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NICOLMJ — NIKCKS 



715 



cher fortune. II ren contra a Stargard an pro- 
tecu-ur bienveillant en la personnedu conseil- 
ler de justice Adler, qui confia son Education 
a Klein et a Zelter (1827), a Berlin; N. <Mait 
d£ja un musicien excellent, lorsqu'en 1833 
Fambassadeur de Prusse a Home (von Bunsen) 
lui ofTrit la place d'organiste de la Chapel I e de 
I'ambassade. A Rome, N. suivit encore les le- 
cons de Baini, en sorte qu'il fut vraiment a 
excellenle ecole. II fut ensuite momentane*- 
ment, en 1838, chef d'orchestre du theatre de 
la Porte de Carinthie, a Vienne, mats revint 
deja en 1838 a Rome. II se mit avec ardeur a 
lm composition dopeVas, attii£ au'il 6tait par 
les succes faciles des lUliens. C est ainsi que 
parurrnt : Rosmonda d'lng h ilterra (1838, £crit 
poor Turin, mais represent^ en 1839 seule- 
ment, a Trieste, sous le tit re de Enrico II 
d Inghilterra). 11 templario (Turin, 1840, puis 
la meme annee, sous le titre de Teodosia, a 
Naples et souvent, sous le titre : Der Tenipler, 
a Vienne et ailleurs), Odoarda e Gxldippe (1841) 
et 11 proscritto (1841 ; a Vienne en 1844, sous 
le litre : Dte Rrimkehr det Verbannien). En 
1841, N. fut aopele com me maltre de chapel le 
de la cour (successeur de C. Kreutzer), a 
Vienne, ou il fonda les • Concerts philharmo- 
nkjuee ». Une Me*$e. qu'il dedia, en 1843. a 
Frederic-Guillaume IV et une Ouverture de 
file poor le jubile* de rUniversite de Koenigs- 
berg en 1844, furent la cause directe de sa no- 
mination comroe directeur du choeur du dome 
et maltre de chapel le de l'Opera de la cour, a 
Berlin fonctions cju'il prit en 1817. Dans son 
•concert d'adieux a Vienne (l* r avr. 1847), on 
joua quelques fragments symphoniques deFo- 
pe>a : Die ivstigen Weiber von WindUor (« Les 
joyeuses com meres de Windsor*) auanel N. 
travaillait deja a ce moment (texte de Mosen- 
thal) ; il l'acheva seulement au commencement 
de 1849 et la premiere representation eut lieu 
deux mois environ avant sa mort. Ge charmant 
op£ra, d'une fratcheur d'inspiration exquise, 
et tout petillant de franche gaite\ sera encore 
longtemps le veritable titre de gloire de N. 
Outre lesoeuvres susnomm^es, N. a public* des 
lieder et des chceurs, une sonate de piano et 
une de vcelle, un quatuor p. instr. a archet, 
2 symphonies, etc. Une Ouverture de Noel et 
une symphonic en rd maj. ont eHe* exec u tees 
recemment, sous la direction de G.-R. Kruse, 
le principal biographe de N. Cf. H. Mendel, 
O. N. (1868) ; B. Schroder, O. AT.* Tagrbucher 
nebxt biogr. Ergdnzungen (1892 J ; G. Munzer, 
O. N. aUSymphoniker (« Allg. M. Ztg », 1908); 
G.-R. Kruse, 6. N. (1911). - 2. Willfm-Fre- 
oerik -Gerard, ne* a Leyde le 20 nov. 1829. m. 
a La Haye le 25 avr. 1896 ; entra en 1849 au 
Conservatoire de Leipzig (Moscheles, Rietz, 
Hauptmann, Richter)etdevintplus tard encore 
^leve de Johann Schneider, a Dresde (orgue). 
II fut nomme, en 1852, maltre d'orgue, de piano 
et d'harmonie a 1'Ecole royale de musique de 
La Haye, puis, apres la mort de Liibeck, en 
1865, directeur du memo etablissement. N. a 
dirige fr£quemment des executions musicales 
et il a exerce, dans les dernieres annees de sa 
vie surtout, une grande influence sur le gout 
musical de ses compatriotes, en tant que r£- 
dacteur du journal musical Cecilia. Comme 
compositeur, il eutd'abord qjuelque succes avec 
ses lieder allemands. II a ecntensuite : de nom- 
hreuses cantates sur des textes hollandais ; la 
musique du Lied von der Glocke, de Schiller, 
p. cha&ur, soli et orch. ; un oratorio : Bonifa- 



cius (texte de Lina Schneider). Le 1" deo. 1880, 
une can tale de sa composition : Le rossignol 
$uedois (texte de J. de Geyter, en me moire de 
Jenny Lind, la fonda t» ice du foods de retraite 
des musiciens « De toekomst », a La Haye, au 
capital actuel de 100.000 fL), futex^cuteea l'oc- 
casion du 25* anniversaire de fondation decette 
institution. Uoeautrecantate: Jahveh'* Wraak 
(c La vengeance de Jeliova ») fut executed, en 
1892, a Utrecht ; N. a recu, la m£me annee, les 
palmes d'officier de 1' « Acade*mie francaise ». 
11 pr£sida la « Maatschappij tot bevordering 
van Toonkunst ». 

Nlcolau, Antonio, ne* a Barcelone le 8 juin 
1858; eleve de Pujol et de G. Balart, dans sa 
ville natale, fit ensuite un long sejour a Paris 
puis devint directeur de la Socifte catalane de 
concerts et, actuellement, a Barcelone, direc- 
teur de l'Ecole municipale de musique. N. a 
ecritdes operas : Unrapto (Madrid, 1887), etc.; 
des oeuvres chorales : Captant (I904), etc. et 
dela musiquesymphonique:£i Irion/* de Venus 
(1882). 

Nloolo(NiccoLO),l.nompropre, v. Isouard. 
— 2. nom commun : instrument, v. bombards. 

Nicomaque [Nikomachus], (Gerasenus, 
d apres son lieu de naissance, Gerasa, en Sy- 
rie), musicographe grec du n« s. de notre ere, 
dont le traile* Harmonices Enchiridion a 6te 
renroduit par Meursius (1616) et par Meibom 
(1652). Ch.-Fm. Ruelle m a publie\ en 1^84, une 
trad, franc, et Jan a donne\ dans ses Scriptores 
(1895) une nouv. 6d. critique du texte. 

Nldeckl (NinRTZKi), Thomas, compositeur 
et chef cTorchestre polonais. ne a Varsovie en 
1800. m. dans la meme ville en 1852 ; eleve 
d*Elsner, au Conservatoire de Varsovie, alia, 
grdce a un subside de 1'Etat, continuer ses £tu- 
tudes a Vienne. N. a ecrit, de 1831 a 1837, la 
musique de 11 vaudevilles et feeries (Der 
Schwur hex den Elenienten, 1834 ; etc.), mais 
ancun opeVa pour Vienne. II fut nomine 1 en 
1841 chef d'orchestre de POpera de Varsovie. 
Parmi ses autres compositions on connatt sur- 
tout de la musique d'eglise (3 messes. Salve 
regina, etc.) et quelques ouvertures (Ho- 
mer* etc.). 

Nlecks, Friedrich, n^ a Dusseldorf le 3 f^vr. 
1845; fit des Etudes de violon sous la direction 
de Langhans, F. Grunewald, Auer, et se pro- 
duisit en public a Tage de douze ans deja. En 
1868 il trouva, a Dumfries (Ecosse), une place 
de maftre de musique et d'organiste, en m£me 
temps oue d'altiste, dans un quatuor d'archets 
dont A.Mackenzie faisait aussi partie. Ilsevoua 
de plus en plus a des travaux de literature et 
d'histoire musicales, puis il e*tudia encore, de 
1877 a 1879, a TUniversite de Leipzig. II fit 
peu apres un voyage d'etudes en Italie, et de- 
vint dans la suite run des critiques musicaux 
les plus considers de Londres, ^crivant spe% 
cialement dans le a Monthly Musical Record » 
et le « Musical Times ». En 1891, N. succeda a 
Sir Herbert Oakeley. comme professeur de mu- 
sique a rUniversil^d'Edimbourjr. La g£nereuse 
foudation du general Reid (1.750.000 francs) a 
permisd'organiser un institut special de scien- 
ces musicale*, avec une riche bibliotheque et 
un muse'e instrumental. En plus des cours 
d'histoire et d'esthe'.ique, N. y donne Tenseigne- 
ment pratique de 1'harmonie, du contrepoint, 
etc. el il dirige des concerts historiques. L'Uni- 
versit^ de Dublin lui a confere, en 1898, le ti- 
tre de Mus. doc. hon. c. Comme ecrivain, N. 
s'est fait connaitre par plusieurs ouvrages : Fr. 



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716 



NMEDEHMEYER — NIEMANN 



Chopin as a man and a musician (1888 ; trad, 
allem. de W. Langhans, 1889); Musical educa- 
tion and culture ; Programme music in the 
last four centuries (Londres, 1907). II a publie 
un petit Dictionary of musical terms (2« 6d. 
18K4) et fait paraitre en 1890, dans les « Pro- 
ceedings jo de la « Musical Association », une 
monograph ie sur l'histoiredes signes d'altera- 
tion (The flat, Sharp and Natural), etc. 

Niedermeyer. Louis, fondateur de flnsti- 
tut de musique d £glise qui porte encore son 
nom a Paris, ne* a Nyon, sur les bords du Lac 
L&man, le 27 avr. 1802, m. a Paris le 13 mars 
1861 ; Sieve de Moscheles (piano) etde Forster 
(composition) a Vienne, de Fioravanti a Rome 
et de Zingarelli a Naples, ou il donna son pre- 
mier opera : // reo per amore. U s'£tab)it, en 
1821, a Geneve et s'y fit connaitre par toute 
une s£rie de romances : en 1823, il partit pour 
Paris, ou il resta jusqu'a sa mort, a l'exception 
d'un sejour de deux aonees a Bruxelles, comrae 
maitrede piano a 1'Institut Gaggia (vers 1830). 
Ses tentatives de composition lyrique furent 
toutes infructueuses (La casa net bosco, 1828, 
Theatre italien ; Stradella, 1837 ; Maria Stuart, 
1844; La Fronde, 1853, tous trois a 1'Opera). 
Aprds l'insucces de La Fronde, il consacra 
toutes ses forces a la musique d'eglise et fit 
revivre Tecole de musique religieuse (« Ecole 
Niedermeyer ») fondle autrefois par Choron. II 
r£ussit, avec l'aide d'ujie subvention de l'Etat, 
a faire prosperer rapidement cette institution. 
Les meilleures compositions de N. sont ses oeu- 
vres de musiqae d'eglise (des messes, des mo- 
tets, etc. il est probable que V <t Air d'eglise » 
que Ton attribue a Stradella est en reality de 
N.) t puis viennent des morceaux d'orgue, une 
quantity de romances (Le Lac, de Lamartine) 
et quelques pieces de piano. N. a £crit, en col- 
lab, avec d'Ortigue : Methode d'accompagne- 
ment du plain-chant (1855, 2« ed. 1876) et Ac- 
compagnement pour orgue des offices de 
Veglise (1861). Cf. Alfr. N. (fils), L. N., son ozu- 
vre et son ecole (s. d.) et (anonyme) Vie d'un 
compositeur moderne (1893; preface de Saint- 
Saens). 

Niedt, Friedrich-Erhardt, ne* a J^na en 
mai (baptise le 31) 1674, m. a Copenhague en 
1717; se fit immatriculer a TUniversite d'I£na 
en 1694, fut notaire dans sa ville natale, puis 
occupa un poste dans Tadministration, a Co- 
penhague. N. est l'auteur d'une MusikaUsche 
Handfeitung (3 parties, dont la premiere traite 
de la basse chiflr£e [1700, 2° 6d. 1710% la 
deuxieme des variations de la basse chiflfree 
[1706; 2* ^d. par Mattheson, avec unappendice 
contenant soixante dispositions d'orgue, 17zi], 
et la troisi&me sur le contrepoint, le canon et 
les formes vocales : motet, choral, etc. [publiee 
en 1717, apres la mortde N., par Mattheson]), 
ainsi que d'un Musikalisches ABC zum Nut- 
zen der Lehrer und Lernenden (1708). Outre 
quelques airs avec hautbois oblige et basse 
chiffr^e, contenus dans ce dernier ouvrage, on 
n'a conserve de lui que 6 Suites pour 3 haut- 
bois avec basse chiffr^e (1708). 

Nielsen, 1. Carl, n£a Norre-Lyndelse (Fio- 
nie) le 9 juin 1865 ; entra, grace a 1 intervention 
de Gade, dans TOrchestre de la cour, a Co- 
penhague, eten devint, en 1904, le second chef. 
N. s'est cree* bien vite un nom com me compo- 
siteur: symphonieen sol min., op. 7 ; ouver- 
ture, Helios, op. 17 : Suite p. orch. d'archets, 
op. 1 ; quatuors p. instr. a archet, op. 5 (fa 
min.), 13 (sol min.), 14 (mi bemol maj.) ; so- 



nate de violon., op. 9 ; Fantaisie pour hautbois 
et clarinette, op. 2 ; un opera en 4 actes, Saul 
et David (Copenhague, 1902) ; Les Saisons (sym- 
phonie); Hymnus amoris, p. chceur et orch. ; 
des pieces de piano : des melodies, etc. — 2. 
Ludolf, ne* a Norre-Tolde (Zelande) le29 janv. 
1876 ; eMeve dee conservatoires de Copenhague 
(1900-1903) et de Leipzig, alto dans TOrchestre 
dTAndersen et membre du « Quatuor Bjorvigi, 
a fait repr&enter en 1906, a Copenhague, un 
opera: Mascarade. 

Niemann, 1. Albert, chanteur scenique (te- 
nor), ne a Erxleben, pres de Magdebourg, le 15 
janv. 1831 ; fils d'un aubergiste, devait devenir 
constructeur-me'canicien. mais se vit force, a 
la suite de revers financiers de sa fomille, de 
chercher fortune sur la scene, d'abord a Dessau, 
en 1849, comme comedien dans les roles secon- 
daires, plus tard comme choriste. F. Schneider, 
rendu attentif a la belle voix de N., entreprit 
avec le baryton Nusch, son education musicale : 
plus tard, de Hanovre, N. se rendit encore a 
Paris, pour y travailler sous la direction de 
Duprez. Apres avoir fait de brillants debuts a 
Halle et aifleurs, il fut engage* une premiere fois* 
de 1854 a 1855, a rOpe>a royal de Berlin. II 
chanta ensuite a Stettin, a Hanovre, puis en* 
tra definitivement a 1'Opera de Berlin dont 
il fut, de 1866 a 1887, Tun des chanteurs les 

!>lus remarquables. Les roles de Tannhauser. 
qu'il chanta aussi a Paris, en 1861 !), du Pro- 
phete, de Siegmund, etc. avaient en lui an 
vaillant interprete, plus admirable encore 
comme acteur que comme chanteur. Marie une 
premiere fois, en 1859, avec Tactrice Marie 
Seebach (m. en aout 1897), il obtint, au boot 
de peu de temps, son divorce et £pousa, en 
1871, une autre actrice : Hedwig Raabe. Cf. 
R. Sternfeld, A. N. (1904). - 2. Rudolf-Frik- 
drich, ne* a Wesselburen (Holst**in) le 4 dee. 
1838, m, a Wiesbaden le 3 mai 1896 ; son pere 
6tant musicien de ville et organiste, il recut 
de lui les premieres notions de musique. II etu- 
dia ensuite, de 1853 a 1856, au Conservatoire 
de Leipzig (Moscheles, Plaidy, RieU), pais aa 
Conservatoire de Paris, sous la direction de 
Marmontel (piano) et de HaiSvy (composition), 
enfin a Berlin, sous celle de H. de Billow et de 
Fr. Kiel. N. se fit connaitre comme pianiste, 
en accomnagnant A. Wilhelmj dans diverses 
tournees ae concerts en Allemagne, en Rnssie 
et en Angleterre (18T3 a 1892). Comme compo- 
siteur, il eut une predilection speciale pour les 
morceaux de genre p. piano et les lieder. Ci- 
tons de lui sur tout une Gavotte, op. 16; one 
sonate p. violon, op. 18, et les Variations sor 
un theme de Haendel, op. 22. N. vecut de nom- 
breuses aonees a Hambourg, mais il s'Stablit 
a Wiesbaden des 1883 ; c'est de la qu'il con- 
tinua k accompagner Wilhelmj dans ses tour- 
nees, et qu'il enseigna al't Ecole de violonts- 
tes », que celui-ci avait cr6£e a Biebrich. Ed 
1895 enfin, N. fut nomme* professeur au Con- 
servatoire de Wiesbaden. — 3. Wa.lteb, filsdu 
precedent, ni a Hambourg le 10 oct. 1876: 
el&ve de son p6re puis, en 1897, de Humper- 
dinck, entra en 1898 a rUniversit^ et au Con- 
servatoire de Leipzig (Riemann, Reinecke) et 
prit en 1901 le grade deDr pliil. avec une these 
intitule : Die abwe*chende Bedeutung der 
Ligaturen in der Mensuraltheorie der Zeit 
vor Joh. de Garlandia. N. vit a Leipzig, apres 
avoir enseigne pendant quelque temps senle- 
ment au Conservatoire de Hambourg (1906- 
1907). II a publie une se>ie d'ouvrages de va- 



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NIETO — NIKISCH 



717 



leur : Musik und Musiker des XIX, Jahrh. 
(1905, 20 tables colorizes). Die Musik Skandi- 
naviens (1906), Das Klavierbuch (resume* de 
i'histoire de la literature du piano, 1907), Grieg 
{en collab. avec Schjelderup, 1908), Nwdlana- 
buch (1909) ; une 4« 6d entierement remaniee 
de YJEsthetik des Klavierspiels d'Ad. Kullak 
{1905), une 3d. nouvelle, annot£e, du Versuch 
uberdie wahre Art das (Clavier zu spielen de 
Ph. -Em. Bach (1906), puis de la musique an- 
cienne de piano et dorgue (AUe Meister, Meis- 
terwerke aeutscher Tonkunst, Frobergeriana). 
£ntin, N. s'est fait connaftre aussi com me 
compositeur de pieces pour le piano, de balla- 
des, de lieder. 

Nleto, Manuel, le compositeur d'opeVettes 
le plus fecond de l'Espagne, a ecrit plus de 
200 zarzuelas. 

Nietzsche, Friedrich, le philosophe, n£ a 
Rcecken, pres de Lutzen, le 15 oct. 1844, m. a 
Weimar (apres onze annees de troubles ce>£- 
braux) le 25 aout 1900 ; fut, de 1869 a 1879, 
professeur de philologie classique a l'Univer- 
site de Bale, poste qu'il abandonna a cause 
d'une maladie des yeux. N. fut d'abord z£le* 
partisan de Richard Wagner et publia, entre 
autres : Die Geburt der Tragodie aus dent 
Getste der Musik (1872) et Richard Wagner in 
Bayreuth (Itf76). Le premier de ces ouvrages 
est une combinaison plutot mystique et philo- 
sophique ou'historique et critique de l'impor- 
tance de Wagner, dans I'histoire de la musique, 
avec le culte de Bacchus et d'Apollon, et la 
tragedie classique grecque ; il enveloppe Tar- 
ti&te de nuees fantaisistes qui le font apparaf- 
tre comme un dieu. Une violente polernique 
s'^leva a ce sujet, principalement entre Ulrich 
von Wilamowitz-Mollendorf (ZukunfUphilolo- 
gie, 1872 et 1873; deux pamphlets contre N.) et 
Erwin Rhode (Afterphilologie, pour N.). L'en- 
thousiasme deN.se trans forma plus tard en 
on sentiment tout oppose* (Der Fall Wagner, 
1888; trad, franc, par Dan. HaleVy et Rob. 
Dreyfus, sous le titre : Le cos Wagner, 1893; 
N. contra Wagner, 1889), peu avant que la 
folieeut obscurci son esprit jusqu'alors si puis- 
sant. Les autres Merits de N. contiennent 
aussi beaucoup de choses interessantes ayant 
trait a la musique. N. lui-m£me avait une cul- 
ture musicale sp6ciale : il a compose" un hymne 
An das Leben p. chceur et orch., un Hymnus 
an die Freundschaft (1874), etc. Les « CEuvres 
completes * de. N. ont paru en 18% (10 vol.) 
et ont e*te* trad, en franca is a plusieurs reprises. 
La correspondance a paru, pir les soins de M B# 
F6rster-N. et de Peter Gast (3 vol., 1900, 1903, 
1905). Cf. Elis. Fdrster-Nietzsche, Das Isben 
Fr. N. s (3 vol., 1895, 1897, 1905) ; Ed. Kulke, 
Rich. Wagner und Fr. N. (1890); K. Joel, N. 
und die Romantik (1904) ; H. Be'lart, Fr. N. 
und Rich. Wagner (1907) ; P. Lasserre, Les 
idees de N. sur la musique (1907). 

Niewiadomskl, Stanislaus, ne a Sopos- 
lyn (Galicie) le 4 nov. 1859; eleve de Mikuli et 
de Fr. Krenn, puis, a Leipzig, de Jadassohn, 
professe la theerie et I'histoire de la musique, 
ainsi que le chant choral, depuis 1887, au Con- 
servatoire de Lemberg. II fait en outre de la 
critique musicale et il a traduit en polonais le 
c Beau musical »de Hanslick. En fait de com- 
positions, on connaft sur tout de lui des lieder 
et d'autres petites pieces. 

Nlggll, Arnold, ne* a Aarbourg (canton 
d'Argovie, Suisse) le 90 dec. 1843 : fit des eHudes 
de droit aux university d'Heidelberg, de Zu- 



rich et de Berlin, et fut nomme, en 1875, se- 
cretaire municipal a Aarau. II a prissa retraite, 
il y a quelques ann£es, et vit depuis lois a Zu- 
rich. N. s est toujours occupy, pendant ses 
heures de loisirs, deludes dhistoire de la mu- 
sique et il a donne" de nombreux articles a di- 
verses revues : Schweizerische Musikzeitung 
(dont il fut le r<klacteur, de 1891 a 1898), « Allg. 
Musikal. Ztg», « Deutsche Kunst-und Musikztg » 
et « Musikal. Rundschau » de Vienne. Parmi 
les Merits les plusimportants de N., il convient 
de mentionner, dans la collection de conferen- 
ces musicales de Breitkopf et Haertel : des es- 
sais sur Fr. Chopin, Fr. Schubert, Faustina 
Bordoni-Hasse, Gertrud Elisabeth Mara, N Pa- 
ganini, Giac. Meyerbeer ; dans la collection 
de conferences publiques donnees en Suisse 
(Sc» weighauser, Jibraire-^diteur, Bale) : deux 
conferences sur Rob. Schumann et sur Jos. 
Haydn ; dans le «Musikalisches Zentralblatt » 
(1881): une etude dhistoire litte>aire et musi- 
cale sur le Freischutz; dans la collection d 'ana- 
lyses muskales (a Musik fuhrer ») de Bechhold, 
a Francfort, des analyses des symphonies de 
Schubert et de Schumann ; puis: Die schweize- 
rische Musikgesellschaft ; eine musik- und kul- 
turgeschichuiche Sludie (1886) ; Geschichte des 
Eiagenossischen Sdngervereins 1842-1 ^^(pu- 
blication officiclle du cinquantenaire) et eniln 
une biographic d'Adolf Jensen (parue comme 
« Neujahrsblatt der Allg. Musikgesellschaft », 
1895). — Un fils de N., Fritz N., pianiste et 
compositeur de talent, professe le piano au 
Conservatoire de Zurich. 

Nikisch, Arthur, chef d'orchestre, ne* a 
Lebeny Szent Miklos (Hongrie) le 12 oct. 1855. 
Son pere, premier comptable du prince Liech- 
tenstein, 1 envoya au Conservatoire de Vienne, 
ou il fut spgcialement £leve de DessofF (compo- 
sition) et de Hellmesberger (violon) et dont il 
sortit, en 1874, avec un prix de composition 
(seztuor pour instr. a archet) et un de violon. 
II entra d'abord comme violoniste a l'Orches- 
tre de la cour et fut engage en 1878, par An- 
gelo Neumann, comme deuxieme chef d orches- 
tre au Theatre municipal de Leipzig, fonctions 
dont il sacquitta siexcellemment qu'il fut bien- 
tot coordonn^ a Sucher et a Seidl. Lorsque 
Stagemann prit la direction du theatre (1882), 
N. devintjpremier chef d'orchestre, mais il 
partiten 18o9 pour Boston, comme succeseeur 
de Gerike, a la t^te de V « Orchestre symphoni- 
que». En 1893, N. accepta le poste de premier 
chef d'orchestre et de directeur de TOp^ra de 
Budapest; mais au bout de deux ans d£ja, il 
rentra en Allemagne, comme chef d'orchestre 
des concerts du « Gewandhaus », a Leipzig. 
En outre, N. dirige r^gulierement des concerts 
a Berlin, Humbourg. St-P6tersbourg, etc. et il 
a fait de grandee tourne*es avec Y « Orchestre 
philharmonique » de Berlin. De 1902 a 1907, N. 
rut directeur des Etudes au Conservatoire et, 
de 1906 a 1907, directeur du Theatre munici- 
pal de Leipzig. II a publie une Fantaisie p. 
orch. sur des motifs du c Trompette de Sackin- 
gen » que Nessler lui avait dedie\ et fait exe^- 
cuter d'apres le manuscrit une symphonic une 
cantate (Christnacht), un quatuor p. instr. a 
archets, une sonate de violon. Sa femme, Am&lie 
n^e Heusner, n^e a Bruxelles de parents alle- 
mands, mt soubrette aux theatres de Cassel et de 
Leipzig et enseigne actuellement le chant dra- 
matique. Elle a ecrit la musique de deux contes 
de Noel, d'une ope>ette,etc. Cf. Ferd. Pfohl, Ar- 
thur N. (1900) ; J . Lipaew, -4 . N. (1904, en russe). 



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718 



NIL8SON — NIS8EN 



Nllsson, Christine, cantatrice Hlustre, nee 
dans te petit domaine de Si 6a be), pres de 
Wexio (Suede), le 20 aout 1843 ; recut les pre- 
mieres lecons de chant d'une baronne Leuhau- 
Ben (nee Valerius) et de F. Berwald, a Stock- 
holm, suivit ce dernier a Paris et y contiuua 
ses Etudes. Elle dlbuta en 1864, au Theatre ly- 
rique, y fut engagee pour trois ans, puis chanta, 
en representations, a Londres avec un succes 
toujours croissant. En 1868, elle entra dans le 
personnel de 1'OpeVa de Paris. Elle abandonna 
toutefois ce glorieux engagement, pour aller 
amasser des i ich esses, soit dans de fatigantes 
tournees (1870-1872. avec Strakosch, en Am6- 
riquej, soit en chantant en representations, 
sur les principales scenes de l' Europe. N. 
6pou*a, en 1872, un jeune Francais, Auguste 
Rouzaud, qui mourut dix ans plus tard ; elle 
contracta alors, en 1887, une nouvelle alliance 
avec le comte Casa di Miranda. La voix de M»« 
N. qui, a pres son mariage, chanta encore avec 
le meme succes a Londres, a St-P&ersbourg, 
a Vienne, etc., n'6lait j>as tres puissante, mais 
d'un charme exquis. Cf. G. de Charnace*, Les 
eUnles du chant (1868-1869 ; eU holt., 1878). 

Ninl| Alessanuro, compositeur d operas ita- 
lien, ne a Fano (Romagne) le 1 M nov. 1805, 
m. mall re de chapelle de la cathedrale de Ber- 
game le 27 die. 1880 ; fut, de 1830 a 1837, di- 
recteur de l'Ecole de chant de St-Pe*tersbourg. 
N. a ecrit des op£ras Ida delta Torre (1837), 
La maresaalla d'Ancre (1839), Cristina di 
Suezia (1840), Marghertta di York (18*1), O la- 
lisca (1842), Virginia (1843), 11 corsaro (1847) 
et deux autres qui sont resits manuscrils. 11 a 
laisse*, en outre, beaucoup de musique d'eglise, 
entre auties un Misereie « a cappella ». 

Nisard, Theodore, pseudonym© de rabbi 
Theodule-Eleazar Xavier Normand, ne a Qua- 
rewnon, pres de Mons (Hainaut), le 27 janv. 
1812, m. a Paris en 1887 ; fils d'un instituteur 
francais qui fut transfer^ a Lille, ou N. apprit 
les premieres notions de musique. 11 devint en- 
suite eiifant de choeur a Cambrai et y fit, ainsi 
qua Douai, de bolides etudes de violoncelle. 
Mais, apres avoir termine son lycee, il entra 
au slmtnaire de pretres, a Tournay, et devint, 
en 1839, directeur du lyc6e d Enghien. Son 
penchant pour la musique, reprime un certain 
temps, reprit le dessus, et N. se mit surtouta 
1'etude de la thlorie et de Thistoire de la mu- 
sique deglise. II echangea sa place, en 1842, 
contre celle de maftre de chapelle et second 
organise del'£glise St-Germain, a Paris ; mais 
il abandonna cesfonctions aubout de quelques 
anneVs et se voua tout entier a ses travaux de 
literature musicale. Ses publications les plus 
importantes sont : Manuel des organistes de 
la campagne (1840 ; explication de I'orgue, du 
plain-chant et de son accompagnement, mor- 
ceaux d'orgue, etc.); Le bon Menestrel (1840, 
chants pour les maisons d'education religieu- 
ses ; ces deux ouvrages ont encore paru sous 
son vrai nom de Normand) ; Le plain-chant 
parisien (1846) ; une nouv. 6d. de La science 
et la pratique du plain-chant, que Jumilhac 
avait publide en 1672(1847, avec Le Clercq, 

f>remier maftre de chapelle a St-Germain et 
ibraire ; tous deux ont ajoute beaucoup d'an- 
no'ations) ; De la notation proportionnelle au 
moyen age (1847, tirage a part d'une notice 
du pr^c&dent ouvrage) ; Etude sur les ancien- 
nes notations musicales de I'Europe (1847) ; 
Diclionnaire liturgique, historique et pratique 
du plain-chant et de la musique d'eglise au 



moyen age et dans les temps modernes (1854, 
avec d'Ortigue) ; Methode ae plain chant pour 
les ecoles prima»res (1855) ; Etude sur la res- 
tauratton du chant gregorien au xix« s. (1866); 
Du rythme dans le plain-chant (1856) ; Revue 
de musique ancienne et moderne (p^riodique 
mensuel, teulement en 1856, contient un ar- 
ticle excellent sur Francon de Cologne) ; Me* 
thoiie populaire de plain-chant nmiain et pe- 
tit Unite de psalmodie ( 1857) ; L 'accompagne- 
ment duplatn-chant sur Vturgue, enseigne en 
quelques ttgnes <ie musique (1860) ; Les vrais 
princtpes de V accompagnement du platn- 
chant sur Vorgue. a" apres les matt res du iv 
et du xvi« s. (1860) ; Des chansons populaires 
chez les Anciens et chez les Francais (1867) ; 
L'archeologie musicale et le vrai chant grego- 
rien (1890, posth.; 2« e\l., 1897). 11 faut ajouter 
k cela des monographies sur Odon de Clugnv, 
PaUstrina, Lully, Rameau, lab be Vogler, Per- 
golese, etc. Lors de la discussion sur l'authen- 
ticitS de 1'antiphonaire de M-Gall (Cod. 350, 
que la tradition aitribue a Gregoire-le-Grand), 
N. s'etait place* (dans la « Revue de musique 
ancienne et modern e ») du cole" de Kieaewet- 
ter, qui repondait affirmativement a la ques- 
tion ; mais les recherches de ScKubiger le 
convenient a l'opinion contra ire, qu'il *outint 
dans une publication : Le P. Lambitlotte et Dom 
A. Schubiger (1857). N. fut le copiste officirl du 
ce'lebre antiphonaire digrapte (neumes et lettres 
la tines [a-pj) d£couvert par Dantou, a Montpel- 
lier. N. a publie\ en outre, sous le titre : Motw- 
graphie litteraireet musicale de Th. Nisard .par 
Th. Normand (1864), son propre panegyrique. Cf. 
J. Combaneu, La Critique musicale au xix* *. 
et le prtibleme de loriqine des neumes (1896). 
Nlssen, 1. Georg-Nikolaus von, conseiller 
d'Etatdanois, n^ a Hadersleben le 27 janv. 1765, 
m. a Copenhague le 24 mars 1826 ; e^pousa la 
veuve de Mozart et assembla des mat^riaux 
pour une biographie de Mozart, mais mourut 
avant sa publication qui n'eut lieu qu'en 1838, 
par les soins de sa veuve : Biographie W.-A. 
Moznrts ; nach Or'iginalbriefen etc. (£• ed. 
1849). Un supplement (catalogue des oeuvresde 
Mozart) a paru en 1829. — 2. Hbnriette (N.- 
Saloman), n^e a Goleborg (Suede) le 12 mars 
1819, m. aux bains de Harzburg (Harz)le27 
aout 1H79 ; montra de bonne heure de r^elles 
aptitudes pour la musique et devint a Paris, 
en 1839, Televe de Manuel Garcia pour le chant 
et de Chopin pour le piano. Elle debuta en 
1843, a TOpera italien, dans ies roles d T Adal- 
gisa (« Norma ») et d'Elvire (« Don Juan »), et 
y fut audsitot engagee. Son sucres ne fit que 
croitre, lorsqu'elle chanta. de 1845 a 1848, eo 
ltalie, a St-Petersbourg, a Londres, en Nor- 
vege et en Suede. De l»49a 1850. puis en 1853, 
elle chanta dans presque tous les concerts da 
« Gewandhaus » a Leipzig, et s'affirma a Ber- 
lin digne emule de Jenny Lind. En 1850, N. 
epousa le compositeur danois Sal*'Man (v. ce 
nom), fit alors avec lui des tourneVs de con* 
certs, chanta dans les concerts des Conserva- 
toires de Paris et de Bruxetles et fut appelee, 
en 1859, comme professeur de chant au Con- 
servatoire de St-P6tersbourg. Elle occupa cett* 
brillante situation iusqu'a sa mort, formantan 
grand nombre d Aleves remarquables et refb- 
sant les offres qui lui £taient raites de Statt- 
gart et de Vienne. Une m€thode de chant 
quelle avait pre*par£e dans les det nieres an- 
n^es de sa vie parut en 1881 (en ru&se, en 
francais et en allemand). — 3. Erica N., v. Las. 



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NIVER8 



NOLOPP 



719 



Nlvers, Guillaume-Gabriel, ne* a Melun en 
1617, m. a Paris apre* 1700; £tudia la theolo- 
gie au s6minaire de St-Sulpice, a Paris, et re- 
cut des lemons de piano de Chambon nitres, 
devint en 1(540 organ is te de l'^glise Sl-Sulpice, 
en 1667 tenor de la Ghapelle royale, et plus 
tard organiste de la Ghapelle de la reine, dont 
ii fut aussi le maitre de musique. N. a public : 
La Gamme du Si, nouvelle methode pour ap- 
prendea chanter sans muances (1646, 1 un des 
peiits Merits les plus influents coot re la soltni- 
sation ; quatre editions jusqu'en 1696; : MS- 
tho le pour apprendre le plain chant d f eglise 

(1607) ; Traite de composition de tnusique 
1667, et sou vent depuis; aussi enhollandais); 
Dissertation sur le chant grSgorien (1683). En 
fait de musique pratique, ii a publie : Chants 
aV&glise pour la communaule de St-Sulpice 
(1656) ; Graduate romanum juxta missale 
Pii V (1658) ; Antiphonarium romanum juxta 
brevianum Pii V (1658) ; des Offices pour le 
Dimanche des Rameaux et le Vendredi-Saint 
(1670 et 1689) ; des chants et des motets pour 
la colllgiale de St-Louis, a St-Gyr (1692) et 
plusieurs recueils de morceauz d'orgue (Livre 
d'orgue. 1665, 1671. 1675). 

Nocturne, 1. (ital., Notturno ; all., Nacht- 
stuck) syn. de serenade ou cassation, divertis- 
sement (v. ce mot) en plusieurs parties p. instr. 
a vent et specialement p. cors, mais parfois 
aussi p. instr. a a re he t (ex. de Vogler, viotti, 
Verdi). Plus r^cemm^nt, ce meme terme a et& 
choisi, a partir de Field et de Chopin, pour 
designer des morceaux de piano d allure rd- 
veuse et indecise, mais sans qu'il implique 
l'id£e dune forme apeciale. On rencontre aussi 
le mot n. comme titre d'oeuvres vocales, a une 
ou plusieurs parties (ex. d'Asioli, Blangini, etc.). 
— 2. (Laudes nocturnes), v. heures canoniales. 
Nodnagel, Ernst-Otto, n£ a Dortmund le 
16 mai 1870. m. a Berlin (dans un eiablisae- 
ment de santej le 25 mars 1909 ; etudia le droit 
et la musique (Wolfrum) a Heidelberg, de* 
1888, puiscontinua ses Etudes musicale* a Vk- 
cad£mie royale de Berlin (1890 -1892). Ghanteur 
de concerts, N. fut en outre critique musical 
de la « Ostpreussische Ztg » et professeur de 
chant au Conservatoire de Konigsberg, de 1899 
a 19u3. II s'est fait connaftre comme composi- 
teur par des « r£citatifs lyriques » (lieder de 
tendances modernes extremes), des Symboli- 
nen ou poemes symphoniques ( Vom tap fern 
Schne'derlein, op 2o et L*adultera y op. 30) et 
des chants avec ace. d'orch. (Neurotika, op. 16; 
Imprensionen, op. 18 ; Abschiedsgesdnge, op. 
40). Une Serenade (op. 4) et une Ouverture ie 
file (op. 10) p. orch. sont restees manuscrites. 
N. a ecrit d'autre part des analyses d'eeuvres de 
Schillings, d'A. Mendelssohn, de G. Mahler, puis: 
Jense*ts v<m Wagner und Liszt (1902), Versin- 
pelung der Musikkritik oder Kanneg*e*ser als 
Erziener (1903, contre Em Krause et D<»mpke), 
Stimmbildurtg und Staat (1903), Aus dem 
Getnerke (1904) et KatheElsinger(\9QF>, romnn). 
NoBSSler, Karl Cduakd, ne* a Reichenbacn 
en S. le 26 mars 1863 ; lleve du Conservatoire 
de Leipzig, fut nomm£ chef dorchestre au 
Theatre de Brdrae en 1885 deja. II devint, en 
1888, organistede Notre-Dame et directeurdu 
c Chceur d' ho names », puis il succ£da en 1893 
a Reinthaler, comme directeur de musiaue de 
la ville, organ is te et maitre de chapelle du 
ddme. N. a fonde* en 1896 la « Neue Liederla- 
fel ». On connaft de lui des choeurs p. voix 
d'hommes et p. voix mixtes, de la musique 



symphonique (symphonie en la maj. ; Ouver- 
ture poor une com6die), Der Schutz- und 
Schirmherr, p. chceur et orch., une feerie 
(Dornroschen) et des pieces de piano. 

Nog lie has, Costa, compositeur espagnol de 
musique sc^nique : Flor de alwendro (Barce- 
lone, 1901, zarzuela), lnes de Castro (ibid., 
1905, opera), Valieri (ibid., 1906, opera). 

Nohl, K.-Fr.-Ludwig, ne* a Iserlonn le5 dec, 
1831, m. a Heidelberg le 15 dec. 1885 ; tils du 
coiiseiller de justice F.-L N., fit son gymnase 
a Duisburg et etudia le droit a Bonn, Heidel- 
berg et Berlin, mais travailla aussi, a Berlin, 
la basse chitfree aupres de S.-W. Dehn. Apres 
avoir rempli quelque temps un poste de reT6- 
rendaire a Iserlohn, il alia a Heidelberg comme 
mattre de musique, obtini le titre de privat- 
docent (1860) et se fit connaftre par la publica- 
tion d'une biographiede Beethoven (18oM877 ; 
3 vol.), de la correspondance de Beethoven 
(1865), et de celle de Mozart (1865). En 1865, 
N fut nomine* professeur extraordinaire a 1'U- 
niversite de Munich ; mais il quitta deja ce 
poste en 1868, et v6cut sans place, jusqu'en 
1872, a Badenweiler. II retourna alors comme 
privat-docent a Heidelberg, ou il fut nomm6 
professeur en 1880 ; il enseignait en raeme 
temps, depuis 1875. au « Polytechnicum » de 
Garlsruhe. Outre les ouvrages d6ja indiqu6s, 
N. a ecrit: Der Geist der Tonkunst (1861); 
Die Zauberflote (1862) ; W.-A. Mozart (1863 ; 
2* 6d. 1877) : Musikalisches Sckizzenbuch 
(1866) ; Neue Briefe Beethovens (1867 ; angl. 
par Wallace, 1876) ; Musikerbriefe(iSbl ; 2* eU, 
1873) ; Neues Skizzenbuch (1868 ; 2« ^d., 1876) ; 
R. Wagner (1869) ; Gtuckund Wagner (1870); 
Beethovens Brevier (1870) ; Die Beethoven- 
feier u. die Kunst der Geaenwart (1871) ; Bee- 
thoven, Liszt, Wagner (1874); Eine s title Liebe 
zu Beethore*i[Fanny Giannatasio] (1875 ; angl. 
par Wood, 1876) ; Mustk und Musikgeschichte 
(1876); Beet fa wen nach den Schildetiungen 
spiner Zeitgenossen (1877) ; JJnsere geistige 
Bildung (1H77) ; Mozart nach den Schild^run- 
gen etc. (1880 ; angl. par E. Hill 1880) ; Mosaik 
(1882) ; H. Wagners Bedeutung f. die vatumale 
Kunst (1883); has moderneMus\kdranm(\&l)\ 
Diegesch'chihche Entwickelung der Kammer- 
musik (1885, petit ouvrage assez faible et cepen- 
dant couronne* a H-P&ersbourg) ; puis, pour 
la Bibl. Reclam, une Allg. Musikgeschichte et 
des biographies de Beethoven, Haydn, Liszt, 
Mozart, Spohr, Wagner et Weber. 

Nohr, Christian-Friedkich, n£ a Langen- 
salza (Thuringe) le 7 oct. 1800, m. a Meiningen 
le 5 oct. 1875; fut, pour le violon, Tun rles pre- 
miers Aleves de Spohr, et, pour la composition, 
l'6l£ve de Umbreit et de Hauptmann. Apres 
plusieurs tournees de concerts, il entr < en 1830, 
comme concertmeister, dans la Ghapelle du due 
de Meiningen. N. a compose* une quantity de 
lieder, de la musique instrumental, des ope- 
ras : Der Alpmhirt (Gotha,l831) Lu'beszauber 
(Meiningen, 1831), Die wund^rbaren Lichter 
(ibid., 1833), Dervierjdhrige Po*len( ibid., 1851) 
et enfin des oratorios : Martin Luther (Eise- 
nach, 1850). Frauenlob et Helvetia. 

Nola, Dohenico del Giovank da, composi- 
teur de madrigaux(a 4 v., 1545 ; a 5 v., 2 n « li- 
vre, 1564), de villa nelles (a 4 v., 1567 [15691, 
publ. par Glaudio Merulo ; a 3 et 4 v., 15"0) 
et de Canzoni villanesche (a 3 v., 1541 [1545], 
2" livre, 1545). 

Nolopp, Werner, compositeur favori de 
choeurs p. v. d'hommes, n£ a Stendal le5juin 



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NOLTHENIUS — N08KOWSKY 



1835, m. a Magdebour$ le 12 aout 1903; tils 
d'un organ is te, fut lui-m£me maftre d'ecole 
dans diilerentes villes, jusqu'au jour ou la ma- 
ladie Tobligea a prendre sa retraite, en 1882. 
II v£cut depuis lors a Magdebourg. 

Nolthenlus, Hugo, ne a Amsterdam le 20 
dec. 1848; maitre de Ungues anciennes au gym- 
nase d'Utrecht, en meme temps que musicien de 
talent. El&ve de Viotta et d'Averkamp, il a dirigl 
le a Cha?urdes£tudiants *> d'Amsterdam (1876- 
1877), la soci£te a Calliope » de Bussum (1878) 
et T « Association Wagner » d'Utrecht (1888- 
1891). N. rSdige depuis 1894 le Weekblad wor 
Muziek. II a £crit un essai sur Bayreuth (1891). 

N6me (gr. nomos, loi regie), nom que les 
anciens Grecs donnaient a une melodie se d£- 
veloppant selon les regies de Tart, a un chant 
se subdivisant en plusieurs fragments. On dis- 
tinguait des nomes (nomoij speciaux pour le 
jeu de la cithare et pour celui de la flute, avec 
et sans musique vocale. Of. [musiqie] crecque. 

Noord Nederlands Muziekgeschiede- 
nls, Vereeniging voor, branche de la « Maat- 
schappij tot bevordering van Toonkunst d, fon- 
dle par Riemsdijk et quelques confreres, en 
vue des recherches sp£ciales sur Thistoire de 
la musique dans les provinces du nord des 
Pays-Bas. Cette association publie depuis 1869, 
avecTaide de ses souscripteurs, des aeuvres des 
anciens maitres neerlandais : CEuvres de Swee- 
linck (Eitner, Seiflert) ; Hortus musxcus de Jan 
Reinken ; vieux chants neerlandais, d'apr&s le 
livre de luth d'Adrianus Valerius ; une messe, 
Fortuna desperata et la Passion selon St-Mat- 
thieu, a 4 v., d'Obrecht (v. ce nom] dont les 
« CEuvres completes » doivent paraltre ; d'an- 
ciennes danses nlerlandaises ; les e'crits de 
Huygens sur la musique ; le recueil de tabla- 
tures d'A. van Nordt ; etc. Elle fait paraitre un 
Tijdschrift der V. v. N.-N. M. G. etdesltouw- 
steenen... voor Noord Nederlands Musiek- 
geschiedenis fl-III, 1869-1883). 

Norblln, Louis-Pierre-Martin, violoncel- 
liste, n6 a Varsovie le 2 d£c. 1781, m. au cha- 
teau de Connantre (Marne) le 14 jail. 1854 ; fut 
Sieve du Conservatoire de Paris, puis, de 1811 
a 1841, premier violoncelliste a 1 Op£ra et, de 
1826 a 1846, professeur de violoncelle au Con- 
servatoire. — Son fils Emile, u6 a Paris le 2 
avr. 1821, m. dans la merne ville le 18 aout 1880, 
fut aussi un violoncelliste de talent. 

Nordlca, Lillian, n£e a Farraington (New- 
York) le 12 mai 1859 ; 61&ve du New England 
Conservatory, a Boston (J. O'Neill) et de Gio- 
vanni, a Milan, dlbuta en 1879, a Brescia, dans 
la «t Traviata » de Verdi, fit ensuite deux sai- 
sons a rOjp^ra imperial de St-Petersbourg et 
passa a rOp6ra de Paris. Elle £pousa alors un 
M. Fr.-A. Gower et se retira de la sc&ne. Mais 
son mari mourut au bout de peu de temps et, 
en 1886 deja, N. chantait de nouveau, a Lon- 
dres. Elle s'est fait entendre depuis lors un 
peu partout, au concert et en representations 
(en 1894 a Bayreuth, dans le role d'Elsa). En 
1896, N. 6pousa en secondes npces le tenor 
hongrois Zoltan Dome, ma is elle divorce qua- 
tre ans plus tard et se maria en troisiemes no- 
ces, en 1905, avec le capitaine de la Mar. 

Nordquist, Johann-Conrad, n& a Veners- 
borg (Suede) le 11 avr. 1840; £leve de l'Acad£- 
mie de musique de Stockholm (1856), fut nomme 
chef de musique militaire en 1864. Toutefois, 
d£s 1867, il travailla de nouveau (Dresde, Paris, 
avec un subside de l'Etat)et il fut nomme' succes- 
sivement organiste de la « Storkyrkan » (1875), 



chef des chopurs (1876) et second chef d'orchestre 
(1879) au Theatre royal de Stockholm. II fut ann 
mattre de chant au gymnase, de 1868 a 1874. de- 
vint en 1881 professeur d'harmonie a FAcademie 
de musique el fut nomm£ en 1885 maitre de 
chapelle de la cour. X. a e"crit de la mutiqae 
symphonique, des pieces de piano et des lieder. 

Nordraak, Richard, ne a Christiania le 
12 juin 1842, m. a Berlin le 20 mars 1886 : 
eleve de Kiel et de Kullak. Sa musique poor 
Marie Stuart en Ecosse et pour Sigurd Slembe^ 
deBjornson, ses chants nationaux et ses pieces 
de piano eveillaient des esperances que dttrui- 
sit une mort premature. Un monument com- 
memoratif a 6ti inaugure sur sa torn be, en 1906, 
par Bjornson. Cf. Grieg. 

Norlind, Tobias, n£ a Hvellinge (Schonen, 
en Su&de) le 6 mai 1879 ; e*lev£ a Lund, fit ses 
e'tudes mubicales aui conservatoires de Leipzig 
(1898, Jadassohn) et de Munich (1898-1899, 
Tliuille) et commenca des etudes de sciences 
musicales sous la direction de Sandberger. II 
les continua, apres un voyage d'&udes (Paris, 
Londres), a Berlin, aupr£s de Fleischer et de 
Friedlander, puis de 1900 a 1903 a Upsa) et a 
Lund. Entre dans 1'enseignement prima ire en 
1903, il fut nomme', en 1907, directeur de re- 
cole de Tomelilla (Schonen) et il fit des re- 
cherches, avec un subside de I'Etat, danstoutes 
les biblioth&ques des gymnases de la Suede. 
Enfin, en 1909, N. prit le grade de D' phil. II 
a ecrit : Svensk mu&ikhistoria (1901 ; un ex- 
trait en a paru, en all., en 1904), Om spraket 
och musiken (1902, sur Thistoire du r6citatif), 
Skoisang och Soekengang i Sverige (1909, 
these), Kullerna till sv. mv si kens historia 
(1901), Musiken vid svenska $kolor under 1600 
telet (1906-1907), et une serie d'essais de va- 
leur, qui ont paru dans les • Sammelb. der L 
M. G. » (Die Mvsikgeschichte Schwedens in 
den Jahren i6S0-H30, 1900 ; Zur Ge*eh. der 
Suite, 1906 ; Vor HOO gedruckte Mu$ikalien 
in den schwedischen Bibliotheken, 1908 ; etc.). 

Normann, LuDwm, ne* a Stockholm le 28 
oct. 1831, m. dans la m&me ville le 28 mars 
1885 ; £leve de Lindblad et, de 1848 a 1852, da 
Conservatoire de Leipzig. II devint, en 1857, 
maitre de composition a l'Acad&nie royale, en 
1859, directeur de la a Nouvelle Soci6t£ philhar- 
monique », en 1861, maftre de chapelle a POpdra 
et il fut, de 1879 a 1884, directeur des < Concerts 
svmphoniques », a Stockholm. N. epousa en 
1864 la violoniste Wilma Nerdda (v. ce nom). 
Citons parmi ses compositions : des moreeaox 
de piano a 2 et a 4 ms, une sonate de violon, 
un trio et un quatuor p. piano et archets, etc 

Normand, v. Nisard. 

Noronha. Francisco de Sa, n£ a Vianna do 
Castello le 24 fe'vr. 1820, m. a Rio de Janeiro 
le 23 janv. 1881 ; violoniste virtuose et compo- 
siteur, absolument autodidacte. Ses ouvrages 
8c£niques (operas comiques, op^rettes et vau- 
devilles) ont &t& repr^sent^s en Portugal et au 
Bresil ; ses compositions pour le violon (nin- 
taisies, caprices, etc.) eurent une grande vogue. 

Norris. Homer-Albert, n^ a Wayne (Maine) 
en 1860 ; e'Uve de Turner, d'Emery et de Chad- 
wick, au « New England Conservatory » de Boa- 
ton, puis de Guilmant. Dubois, Godard et Gi- 
gout, a Paris. N. a <§te successive men t orga- 
niste a Portland et a Boston ; il Test depuis 
1904 a New- York. II a ^crit : Practical har- 
mony on a french basis, The art of counter- 
point, et de la musique vocale. 

Noakowaky, Sigismund, ne a Varsovie le 



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XOTA — NOTATION CARRIE 



731 



mai 1846, m. dans la mdme ville en aout 
W ; fat maitre de musique dans un ins* 
tat d'aveugles et inventa une notation musi- 
kle pour les aveugles, puis 6tudia encore au- 
res de Kiel et devint, en 1876, directeur de 
losique de la ville de Constance. II fat depuis 
88 professeur au Conservatoire de Varsovie 
h il a dirige\ de 1881 a 1892, la Socidte* de 
lusique et ou il fut «n outre, depuis 1904, se- 
tad chef de la « Philharmonie », depuis 1906 
jcond chef a 1'OpeVa. N. s'est fait apprecier 
>mme compositeur: 3 symphonies (la maj., 
J75 ; ut min. ; fa maj., Von Fruhling zu Fruh- 
ng, 1903) ; Variations sur un theme original, 
erg-Phantasie, Variations Aus deni Leben 
iar le theme du Prelude en la maj. de Cho- 
in), ouverture de concert (Das Meeresauge), 
n poeme symphonique (Step) p. orchestre ; 
e nombreuses cantates (Die jahreszeiten im 
r olkslied* Switezianka. etc.) ; une ballade 
borale (Jasio) ; des lieder ; des choeurs ; des 
ieces de piano ; la musique p. un drame po- 
ulaire de Kraschewsky ; un quatuor p. piano 
t archets ; 3 quatuors p. instr. k archet ; un 
allet fantastique (La fete du feu, Varsovie, 
B02) ; des operas (Livia Quintilla, Varsovie, 
900 ; Wyroki ibid., 1907 ; La lutte pour le mur 
litoyen, ibid., 1909) ; 2 ope>ettes et des recueils 
e chants populaires (Piesni ludu, avec Sig. Glo- 
er, 1892 : Melodies populaires lithuaniennes, 
fee Baudoin de Courtenay, 1900)/ II a public* en 
atre, en polonais, un Traite d'harmonie (1902, 
vec Zawirski) et un de Contrepoint (1908). 

Nota (lat. et ital.), note. N. romana, v. neu- 
ibs; n. quadrata, quadriquarta, v. notation 
iarr&e ; n. cattiva, note tombant sur la partie 
»ible, non accentuee, de la mesure, note fai- 
lle ; n. cambiata, appogiature. 

Notation, c.-i-d. representation graphique 
les sons. Le systeme de n. le plus ancien est 
trobablement celui de la n. alphabetic? ue (v. 
JLPHabct); les anciens Grecs en po88e*daient 
leji nn tres d£velopp£ (v. [musique] grecque) 
* les Indous du moyen Age un autre, tres sim- 
ile ettres pratique (v. Inde). Quant aux neu- 
113 (v. ce mot) employe's an moyen age pour 
a n, des chants rituelscatholiques, ilsn'£taient 
in somme qa'une sorte de st£nographie ou 
oieux encore de tachygraphie musicale, indi- 
|oant les changements d'mtonation, mais ne 
vecisant ni intervalles, ni rythme. La n. by- 
antine, apres s'Slre borne*e a fixer les inter- 
files conslcutifs, prit 4 partir da xin» s. des 
ormes tres compliances (v. [musique] byzan- 
tKE). Notre n. occidental actuelle est issue de 
i combinaison done n. alphab£tique des de*- 
mta du moyen 4ge, avec la n. neumatique, 
ambinaison qui se fit graduellement a partir 
les xi* et xii« 8. Guy d'Arezzo (v. ce nom), en- 
w aotres, qai imagina Temploi actuel des li- 
jaei de la port£e, contribua, pour une large 
*rt, a la formation de cette n. ; mais 1'usage 
nine ou deux lignes horizontales pourvues de 
Jefe (fa et ut) remonte encore plus haut que 
my a'Arezzo. L 'adoption de signes de dur£e 
nosforma, au xn« s. t la n. carree en n. pro- 



portionnelle (v. ces mots). Le xiv«s. a son tour 
vit apparaitre les indications de mesure (v. ce 
mot), le xvii* s., enfin, la barre de mesure, qui 
delivra la n. des regies compliqu£es de la theo- 
rie proportionnelle. La n. moderne 6tait de la 
sorte entierement 6tablie, mais d'autres syste- 
mes se maintinrent simultan6ment et jusque 
dans le courant du xviii' s. pour Porgue et le 
luth, sous le nom de tablatures (v. ce mot). 
L'autear de ce dictionnaire, Hugo Riemann, a 
donne* un apercu general de 1'histoire denotre 
n. dans Studien zur Geschichte der Noten- 
schrift (1878) et Notenschrift und Notendruck 
(Leipzig, Rceder, 1896) ; des r£sultats comple*- 
mentaires tres importants ont 6t6 fournis par 
Joh. "Wolf (Gesch. der Mensuralnotation von 
1250-i460 [1904]). Quant a VHistoire de la no- 
tation musicale (1881), d'E. David et Mathis 
Lussy, elle est entierement de seconde main. 
Cf. en outre les travauz de G. Gasperini et la 
Story of notation de C.-A.-Abdy Williams 
(1903). — Pour ce qui concerne les tentatives 
naturellement avortees de « perfection nement* 
ou de remplacement de notre n. musicale, cf. 
Heerjngen, Vincent, chiffre, Tonic Solpa, 
Eitz et l'ouvrage de N. Collet, La superiorite 
de Ian. musicale usuelle (1865). 

Notation oarr6e (all. : rdnxische Choral- 
note ; lat. : nota quadrata ou guadriquarta), 
systeme de notation interm&haire entre les 
neumes, dont il derive (v. neumes) et la notation 
proportionnelle (v. ce mot). II differe de cette 
derniere en ceci que les signes en sont des si- 
gnes non pas de dur£e, mais ezclusivement d'in- 
tonation. Toutes les notes en sont noires et 
carries ■ , d'ou leur nom de nota quadrata. 
Seules, les figures qui suivent, correspon- 
dant a la virga, preced^e ou suivie de points 

^# P et ^ #^ ntilisent la forme 
rhombofdale, et la reunion de deux notes en 
un seul signe celle d'un rectangle oblique 
(Figura obliqua Mb ) rappelant la forme des 
neumes qui representent plusienrs sons. Quelle 
que soit ranalogie des formes, ces signes n'ont 
rien de commun avec les valeurs proportion- 
nelles de la lonfpie, de la breve et de la semi- 
breve. La musique proportionnelle apparue 
dans le courant du xu« s. se servit simptement 
des signes de la n. c, en leur attribuantune va- 
leur rythmique precise. Mais la n. c. elle-me 1 - 
me resta en usage non seulement pour les me- 
lodies traditionnelles du plain-chant, mais 
aussi pour les melodies liturgiques nouvelles, 
com me da reste pour les chants profanes des 
troubadours, des trouveres et des c Minnesan- 
ger ». Pour ce qui concerne le rythme determine' 
non par les signes de la notation, mais par le 
texte des chants, v. rythme du plain-chant. 

La notation dont l'Eglise orthodoxe russe se 
sert pour les chants liturgiques n*est pas sans 
analogic avec la n. c. Toutefois les diflerentes 
formes de notes y indiquent des valeurs difle- 
rentes, ce cjui revient a dire qu'elle n^est qu*une 
forme ancienne de notre notation europeenne, 
comme le prouve le petit exemple suivant :£l 



B 



i=i 



11111^1*111 



*♦- 



3 



13 



I 



-i-W 



\ UHMK BA&rOCJIOKNA« Ul€ liok l6 CfK) M 

it) rf | rttr\^rtf \ f^r\r^rr \ ' ^ 



TrtateripOoo 



MCnONNAIRB DB M USIQUK — 46 



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723 



NOTATION PROPORTION NELLE 



Notation proportlonnelle (all. Memu- 
ralnote), notation in ventre a peu pr&s au de*- 
bot da xii # s. et caracteris£e par l'emploi de 
notes dont la valeurpeut£tred£termin£e (nota 
mensurabilis), par opposition aux notes de la 
musica plana (v. notation carr£e). La nota- 
tion p. devint indispensable, aussitot que Ton 
comment a superposer au cantus fimius (te- 
nor) da plain-chant une second e partie figu- 
r£e (discantus). Les seules valeurs qui furent 
en usage jusqu'a la fin du xiii* s. sont les sui- 
vantes : 



Maxime 
Br&ve ■ 



Longue "1 
Semi-breve + 



Ce ne fut guere que vers Tan 1300 qu'apparu- 
rent les valeurs moindres : 

Minime ^, Semi-minime h 

Vera le milieu du xv« stecle, enfin, on intro- 
duisit l'usage des notes blanches (evide'es) au 
lieu des noires que Ton n'adopta que pour les 
nouvelles valeurs, plus pe tiles encore que les 
pr&^dentes, ou pour indiquer certains rapports 
de dun§e (cf. color). Les signes de la notation 
p. revStirent alors l'aspect suivant : 



Maxime 



Longue ™ 

Br^ve ^ 

Semi-br£ve ^ 
(notre ronde)^ 



Minime (blanche) 1 
Semi-minime ^ Mt I 



o 



ou 



£ ou £ 



(noire J 
Fusa 

(croche) 
Semifusa K ^ 

(double B ou F 

croche) Q ♦ 



De m&me que les notes a partir de la semi- 
minime, les silences, a partir de la fusa, eurent 

d'abord deux formes ( js ou 7 [croche], fe ou 



«f [double croche] ) qui furent employee »- 
different) men t, juscru'au moment de radoptwo 
definitive et exclusive des seconds lignes. 

V. au mot ligature la signification de figure* 
soudees les unes aux autres, dans cette not* 
tion. La forme arrondie que nous donnowac- 
tuellement aux notes £tait d6ja en usage » 
xv* s., dans I'gcriture courante (non pas daw 
la calligraphic) ; mais, si Ton excepte lesessa^ 
isolfo de Carpentras (1532), et de R. Granjoa 
(1559), cette forme ne fut adoptee dans Tim- 
pression que vers Tan 1700. Quant aui diw- 
ses regies sur la valeur relative des notes sni- 
vant 1 indication de mesure (modus, tonpw, 
prolatio), ou suivant leur place entre dartre* 
notes plus longues ou plus breves (perfection, 
imperfection, alteration) ; quant am propor- 
tions (et particulterement Yhemiolia et la «»■ 
quialtera), a l'augmentation et a la diminution. 
on trouvera des details dans les articles *{*- 
ciaux, consacres a ces difTerenta termes. I'o 
grand nombre de theoriciens anciens se net 
occupes tr&s au long de la notation p.. ce soot 
par ex. : J. de Garlande, Francon, Wilter 
Odington, Marchettus de Padoue, Jean de Mo- 
ris, Jean Tinctoris, Franchino Gafori, Sebttf 
Heyden et Henri Glarean (cf. les antholofks 
d'e'crits musicaux du moyen age, pubHees far 
Gerbert et Coussemaker). Cf. H. Belleraua. 
Die Mensuralnoten und Taklzeichenetc. (18& 
2- eU, 1906) ; G. Jacobsthal, Die Mensunb* 
tenschrift etc, (1871) ; W. Niemann, leberd* 
abweichende Bedeutung der Ligaturen tk. 
(1901) ; Joh. Wolf, Die Gesch. der Me*sur& 
notation etc. (1904) ; H. Riemann,Sh«to:* r 
Gesch. d. Notenschrift (1878), Notenschrift a. 
Notendruck (1896), Gesch. der Mmkthe&ht 
(1900). Le premier Kyrie de la Bfease Ave ft- 
gina ccelorum y d'Obrecht, transcrit ci-deswts, 
donnera une idee de l'aspect g6n£ral deU no- 
tation proportionnelle, au xvi*s. 






a, ,*A.*f If Hi »ysU..Mtl* ! '* 







WHJ l'^J,"l.| tf l T ' f ?! f! TM t jtr gj 




eleison. 



'•L »f t^ I'F^ 



eleisofi/ 






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NOTE 



NOVACEK 



723 



Note (du lat. nota, signe), signe convention* 
•el destine a repr^senter un son musical. Le 
mot « nota » dans le sens de n . se rencontre 
deja chez Fabius Quintilien (n« s. apr. J.-C.) ; 
Boece (vers 500) s'en sert pour designer la no- 
tation grecqce, mais ce meme terme passa plus 
tard a la notation neumatique (nota romanaj, 
puis, apres l'invention des lignes, a la notation 
carr^e et a la notation proportionnelle (v. 
les articles speciaux). La n. a pour but d'ex- 
primer plus particulierement deux choses : 
^intonation et la duree du son. Gf. port£e, 

KEUMES, ALPHABET, TABLATURB, SIGNES DE 
DUR&E. 

Notker [Balbulus, c.-a-d. « le Begue »], 
moine do couvent de St-Gall canonise, ne en 
830, m. le 6 avr. 912 ; Tun des plus anciens et 
des pins remarquables compositeurs de sequen- 
ces, auquel on doit entre autres le Media in 
vita in morte sumus. Selon la tradition, N. 
serai t anssi 1'auteur de plusieurs petits traites 
en latin et en allemand surla musique, que Ton 
a voulu attribuer, d autre part, a un moine de 
St-Gall, Notker Labro. Ce dernier ve*cut un 
siecle environ apres N. Quatre de ces trails : 
De octo tonis, De tetrachordis, De octo modis, 
De niensura fislularum organioarum, et une 
explication (Explanatio quid singula; litters 
in superscriptione significent cantilenmj ont 
ete reproduits par Gerbert (« Script. » I) ; un 
cinquieme (snr la subdivision du monocorde) 
a 4te reproduit, avec le premier et le dernier 
des traites susnomrnes, par Tauteur de ce dic- 
tionnaire, dans ses Studien zur Geschichte 
der Notenschrift. Cf. Schubiger, Die Sdnger- 
schule St-Gallens (1858) ; J. Werner, Notkers 
Sequenzen (1901) ; Kiemann, Handb. der M. 
G., 4, II p. 116 ss. 

Nottebohm, Martin-Gustav, ne" a Luden- 
scheid (Westphalie) le 12 nov. 1817, m. a Gratz 
le 29 oct. 1882, au retour d'une cure de bains; 
fat, de 1838 a 1839 (il servait alors comme vo- 
lontaire, dans le bataillon de fusiliers de la 
garde, a Berlin), eleve de L. Berger et deDehn, 
puis alia en 1840 a Leipzig et y continua ses 
etudes, aupres de Mendelssohn et de Schu- 
mann. En 1845, il se fixa a Vienne, suivit en- 
core un cours de contrepoint de S. Sechter et 
fut, depuis lors, maitre de musique en cette 
ville, sans poste ofQciel. N. s'est occupy spe~cia- 
foment de recherches sur Beethoven et il eut 
le grand merite de discerner , le premier, la 
haute valeurdes carnets d'esquisses de Beetho- 
ven, au point devue biographiqueet documen- 
taire. Ses ouvrapes sont : Eh* Skizzenbuch von 
Beethoven (I860) ; Thematisches Verzeichnis 
der im Druck erschienenen Werke von Bee- 
thoven (1868); Beethoveniana (1872; 2« vol., 
1887 1 publ. par Mandyczewski) • Beethovens 
Studien (l* r vol. : Beethovens Unterricht bei 
Haydn, Albrechtsberge>\ Salieri, nach den 
Originalmanutcripten, 1873) ; Thematisches 
Verzeichnis der im Druck erschienenen Werke 
Franz Schuberts (1874) ; Mozartiana (1880) ; 
Em Skizzenbuch von Beethoven aus dent Jahr 
iSOS {iSSO). Comme compositeur, N. a publie 
an quatuor et plusieurs trios p. piano et archets 
et des morceaux p. piano (en tout, 17 op.). 

Notturno, v. nocturne. 

Note* Franz, ne a Cannstadt (ou son pere, 
Max N., dirigeait depuis 1865 un Institut de 
musique) en 1867 ; eleve du Conservatoire de 
Stuttgart, fut nomm£ en 1901 directeur de so- 
cietes chorales et maitre de chant au gymnase, 
a Insterburg. II est violoniste et compositeur 



(Liedlegende, p. chceur et orch. ; pieces sym- 
phoniques, etc.). 

Nouffiard. Georges-Frederic, ne en 1846, 
m. a Lugano le 4 mars 1897 ; v£cut de longues 
annees a Florence. N. est Tauteur de H. Ber- 
lioz (1885), Otello de Verdi (1887), La Sym- 
phonie fantastique (1888), Lohengrin a Flo- 
rence et R. Wagner d apres lui-meme (2 vol., 
189M893, inach.). 

Nougaret, Pierre-Jean-Baptiste, n£ a La 
Rochelle le 16 d£c. 1742, m. a Paris en juin 1823; 
auteur de : De I'art du theatre... la Comedie 
ancienne et nouvelle, la Tragedie, la Pasto- 
rale dramatique, la Parodie, VOpera serieux, 
V Opera bouffon, etc. (1769); Spectacles des 
foires etc. (1774-1788, 15 vol.). 

Nourrlt, Adolphe, ne a Paris le 3 mars 
1802, m. a Naples le 8 mars 1839 ; ills dun t£- 
nor de TOpeVa, Louis N. (ne* a Montpellier, le 
4 aout 1780, m. a Brunoy, ores de Paris, le23 
sept. 1831), avait eie* destine a la carriere com- 
merciale par son pere qui, malgre ses respecta- 
bles capacites de chanteur, avait peu d amour 
propre et remplissait, a cot6 de sa carriere 
artistique, les fonctions de gerant d'un bijou- 
tier. Mais N. dtudia le chant en secret et obtint 
enfin, grace a V intervention de Garcia, l'auto- 
risation de se vouer au theatre. II debuta en 
1821, a l'Opera, dans le role de Pylade de 
1' t Iphig£nie en Tauride » de Gluck, ets'attira 
imm£diatement la faveur du public a cause de 
sa ressemblance frappante avec son pere, tant 
au physique que par sa persormalite artistique. 
Lorsqu'en 1825, son pere prit sa retraite, >J. le 
remplaca comme fort tenor et fut longtemps 
Tidole du public et le favori des compositeurs. 
11 remplissait en meme temps les fonctions de 
professeur de chant au Conservatoire. Parmi 
les rdles Merits pour lui et cre^s par lui, citons 
ceux de : Masaniello d$ la « Muette de Portici», 
Arnold de « Guillaume-Tell », Robert de « Ro- 
bert- le-Diable », El^azar de <c La Juive », Raoul 
des « Huguenots ». L'engagement de Ouprez le 
decida a prendre sa retraite (1837) ; instable 
des lors et mecontent de son sort, il donna des 
representations en Belgique, dans le midi de 
la France, en Italie, mais sa melancolie aug- 
ments, malgre* l'accueil enthousiaste qu'il re- 
cut partout et il se jeta desa fen&tre, a Naples, 
apres une representation de la c Norma ». N. 
n'etait pas seulement un excellent chanteur, il 
^tait d'une maniere generate fort bien dou^ ; il 
a £crit entre autres quelques ballets c^lebres 
pour laTaglioni et Fanny Elssler (LaSylphide, 
La Tempete^ Le Diable boiteux, etc.). Cf. Qui- 
cherat, A. N. (1867, 3 vol.); Ed. Boutet de 
Monvel, Un artiste d f autrefois: A. N. (1903, 

2 vol.) ; Hatevy, Derniers souvenirs (1863, p. 
123 ss.) ; F. Hiller, Kunstlerleben (1880).— Le 
frere de N., Auguste (n^ a Paris en 1808, m. a 
Lisle Adam le 11 ianv. 1853), fut lui aussi un 
excellent t^nor et fut directeur de theatre a La 
Uaye, a Amsterdam et a Bruxelles. 

Novadek, Ottokar. ne" a Weisskirchen 
(Hongrie) le 13 mai 1866, m. a New- York le 

3 fe*vr, 1900 : ^leve deDont (Vienne), de Schra- 
dieck et de Brodsky (Leipzig), obtint en 1889 le 
Prix Mendelssohn, fit partie du c Quatuor 
Brodsky », maisentra en 1891 dans TOrchestre 
symphonique de Boston puis, en 1892, comme 
alto solo, dans celui de Damrosch. II lit alors 
partie uneseconde fois du « Quatuor Brodsky », 
mais dut renoncer a toute activity, des 1899, 
pour raison de sant^. N, fut un compositeur 
de m^rite : 3 quatuors p. instr. a archet {mi 



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724 



NOVAK — NOWOWIEJ8KI 



min M mi bemol maj., ut maj.), un concerto 
de piano, des Dames bulgares p. piano et vio- 
lon, Perpetuum mobile p. violon et orch., des 
pieces de violon, de piano, etc. 

Nov6k, Vrr£zSLAv,n£ a Ramenitz s. 1. Linde 
(Boh6ine) le 5 dec. 1870 ; 6tudia a Prague le 
droit et la philosophie, tout en suivant lee clas- 
ses du Conservatoire, puis s'£tablit dans cette 
ville comme maltre de musique et y prof esse 
la composition au Conservatoire depuis 1909. 
N. a public de la musique de cbambre (Trio, 
op. 2/, Quatuor, on. 7 et Quintette, op. 11, p. 
piano et archets ; Quatuor, op. 22, p. instr. a 
archet) ; des pieces de piano a 2 ms. (op. 6, 9. 
10, 11, 13, 15, 24 [Sonata eroica], 30, 34, 43 

iPan, po&me en 5 parties], 45) et a 4 ms. (op. 
5, 26) ; des melodies (op. 14, 39) ; de la musi- 
que chorale (Der Sturm, p. soli, choeur, orch., 
et des ceuvres tch&ques) et de la musique sym- 
phonique (Marischa [ouverture], Auf der ho- 
ken fatra [poeme eymph), Suite slovaque, 
etcj. 

Novellette, designation, employee proba- 
blement pour la premiere fois par Schumann 
(op. 21), de morceaux de piano reposant sur un 
grand nombre de th&mes, mais de forme tr&s 
fibre. Ce titre a 6t& frequemment employ^ de- 
puis lors ; il n'a, de m£me que celui de « ro- 
mance » ou de «c ballade », aucune signification 
spgciale, mais sert a designer surtout des mor- 
ceaux de grandes dimensions bases sur de pe- 
tit* themes succ£dant rapidement les uns aux 
autres. Ft. Schumann lui-meme ne lava tchoisi 
que par une de ces allusions voildes qu'il aflec- 
tionnait a un personnage connu, la cantatrice 
« Clara » Novello (v. ce nom), et de preference 
a « Wiecketten » (pour « Clara » Wieck.) 

Novello, Vincent, fondateur de Timpor- 
tante mai«on d'edition de Londres, N., Ewkr 
and C°. (1811), n6 a Londres le 6 sept. 1781, 
m. a Nice le 9 aout 1861 ; descendant du cot£ 
paternel d'une farnille italienne, regut une 
excellente education musicale et fut, de 1797 a 
1822, organiste de la Chapel le de l'ambassade 

{>ortugaise. II fut aussi Tun des fondateurs de 
a « Philharmonic Society » dont il a sou vent 
dirigS les concerts; il remplit, de 1840 a 1843, 
les fonctions d'organiste de la Chapelle catho- 
liaue de Moorfield puis v£cut, a partir de 1849, 
a Nice. N. 6tait lui-m&me un compositeur tres 
fecond (Messes, motets, cantates, etc.), mais il 
s'est surtout acquis des m€rites comme £ditenr, 
d'ahord par A collection of sacred music (1811, 
2 vol.), qui fut suivie d une grande quantity 
d'anthologies d'oeuvresde compositeurs anglais 
(Purcetls sacred music, 1829, 5 vol. ; Croft's 
Anthems, Greene's Anthems, Boyce's Anthems, 
etc.) ainsi que de m ait res allemands (messes 
de Haydn, Mozart, Beethoven, etc.). Enfin ce 
fut lui qui fonda, en 1844, le Musical Times, 
revue aujourd'hui encore tr&s florissan'e (cf. 
Mainzer). — La quatrteme fille de N., Clara- 
Anastasia, n£e le 10 janv. 1818, eut un temps 
de grande vogue comme cantatrice d'oratorios; 
elle £pousa en 1843, le comte Gigliucci, mais 
chanta encore ju*qu'en 1860. Quant au fil* ain£ 
de N\, Joseph-Alfred, n£ en 1810, m. a G6nes 
le 16 juil. 1896, il dtait chanteur aussi (basse), 
m*is il s'est surtout distingu£ comme directeur 
de la maison d'edition fondle par son p6re ; il 
se retira en 1856, a G&nes. 

Noverre, Jean-Georges, c61£bre chorSgra- 
phe, n£ a Paris le 29 avr. 1727, m. a St-Ger- 
main, pr6s de Paris, le 19 nov. 1810; fut pre- 
mier danseur a Berlin, maftre de ballet a 



l'Op&ra-Comique de Paris (1749), puis a Loo- 
dres (1755), Lyon, Stuttgart, Vienna, Milan et 
enfin, de 1776 a 1780, a rOp^ra de Paris. N. se 
retira en 1780. Le premier, il introduistt Fac- 
tion dramatique dans le ballet-pantomime, et 
perfectionna notablement cette branche de Fait 
sc^nique. II a 6crit : Lettres sur la danse et le$ 
ballets (1760 ; plusieurs fois r££dite, aussi sons 
le titre : Lettres sur les arts imitateurs en ge- 
neral et sur la danse en particulier, 1807) et 
Observations sur la construction d'une mm- 
velte salle d'opera (1781). Cf. C.-E. Noverre. 
Life and works of the chevalier N. (1882) ; fl. 
Abert, N. und sein Einfluss auf die dramati- 
sche Balletkomposilion (« Janrb. Peters r. 
1908). 

Novotny. Wenzel, n£ a Pocatek le 17 
sept. 1849; el&ve de l'Ecole d'organistes de Pra- 
gue (Skuhersky), r£di?ea pendant plusieurs 
ann€es la revue musicale tch6que, Dalibor % col- 
la bora a d'autres revues et traduisit en tcheqoe 
une centaine de livrets doperas (entre autres 
les « Maitres-Chanteurs », de Rich. Wagner). 
N. a compost aussi un grand nombre de me- 
lodies vocales, des pieces de violon, et il a re- 
cueilli des chansons populaires tch&ques. 

Novum et Jnslgne opus musloum, an- 
thologie de motets de 4 a 6 v. de in ait res alle- 
mands et neerlandais, publiee en 2 parties 
par Joh. Ott, a Nuremberg (1537, 1538). 
Auteurs : B. Arthopius, A, de tfruck, Carpec 
tras, J. Courtois, B. Duels, M. Eckel, Fevic. 
Cost. Festa, Heinr. Finck, Galliculus, Gombert. 
Grefinger, Matthias Hermann, Havdenheimer, 
Hesdin, Heugel, Isaak, Jaquet, Josquin, Le- 
brun, Larue, Lupus, Mouton, Paminger. S. 
Rupsch, Samson, Senfl, Stoltzer, Verdelot, 
Willaertet des Anonymes. Une nouv. ed., cod- 
s id Arable men t augment£e, a paru chez Montaa 
et Neuber, a Nuremberg, de 1558 a 1559, en 3 
parties (II et III, *ous le titre de Magnum opcs 
mosicum). En plus des auteurs deja cit£s, on y 
trouve les noms de : Eust. Barbion, Baston, J. 
deBachi, du Beron, Berchem, Jobst von Brant, 
Certon, Chastelain, Clemens non papa, J. Cleve, 
A. Caen, J. Contiqo, Crecquillon, de la Faige, 
Finot, A. Gallus, Chr. Hollander, Maillard, 
Manchicourt, P. Massenus, J. Morales, L. Pie- 
ton, Pionier, Rutins, J. Vaet, N. Vismes, Casti- 
leti, Consilium, Goudimel, CI. Morel, A. Tubal. 

Novus thesaurus muslcus, grande an- 
thologie de motets de 4 a 5 v. f publiee ai 5 
livres par Petrus Joanellus, chez Ant. Gardano, 
a Venise (1568). Auteurs : M. de Buiasons, J. 
de Bruck, J. Castileti, J. Chaynee, J. de Cleve, 
H. de la Court, A. de la Court. M. Deist, J. 
Deslins, Ph. Leduc, W. Formellis, A. Gallus, 
Chr. Hollander, A. Gabrieli, Josquin, La«so, 
J. Louys, Mahu, Fr. de Novoportu, Pevernage, 
A. de Ponte, Prenner, Regnart. Sim. de Roy. 
Lamb, de Sainne. P. Speilier, Trehou, Al. Ut- 
tendaler, J. Vaet, Verdiere, de Wert, M. Za- 
phel. 

Nowakowskl, Joseph, n£ a Mnisxck, prdi 
de Radomsk (Pologne), en 1800, m. a Varsovie 
en 1865 ; pianiste, 6\&ve du Conservatoire de 
Varsovie, fit de grandes tournees de concert! 
et devint professeur al'« Institut Alexandre*, 
a Varsovie. Une soixantaine de ses composi- 
tions ont £tii gravies (une ouverture, douu 
Etudes pour piano, des quintettes, des qua- 
tuors, de la musique d'^glise, des fantaisiea. 
des nocturnes, une m^thode de piano et ua 
grand nombre de lieder). 

Nowowiejskl, Ffeux, n^ a Wartenburg ea 



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NUCEUS — OBLIGE 



725 



1875; eleve du Conservatoire Stern, a Berlin 
(Bussler, Taubert, Dienel), de l'Ecole de musi- 
que religieuse de Ratisbonne (Haberl, M. Hal- 
ler) et des classes de composition de l'Acad£- 
mie royale de Berlin, recut en 1901 le Prix 
Meyerbeer, pour une Fugue double a 8 v., une 
ouverture et un oratorio : Der Verlorene Sohn. 
On connalt en outre de lui : 2 symphonies (I, 
la maj., Varsovie, 1903 ; II, si mm.), un ope>a 
(Quo vadis y d'apres Sienkiewicz, Aussig, en con- 
cert, 1907), un oratorio (Die Auffindung des 
Kreuzesy Lemberg, 1906), etc. 

Nuceus, v. Gaucquier. 

Muclus (Nucis [Nutz]), Johannes, n6 a Gcer- 
litz vers 1556, entra en 1591 au couvent des 
Cistersiens de Rauden et devint en 1609 abbe* 
da couvent de Himmelwitz (Sil£sie) qui fut in- 
cendie en 1617. II vivait encore en 1620. N. a 



ecrit un traits : Musices poeticte sive De com- 
positionecanluspr&cepiione8utilissim&(iQ\3). 
Quelques-unes de ses compositions nous aont 
par venues : Modulationes sacrm 5-6 v (1591), 
2 livres de Sacrm cantione* 5-6 v. (I... [2« 6d., 
1609], II. 1609) et 2 messes manuscrites. 
Cf. « Monatshefte f. M. G. », XXXVI (Reinh. 
Starke). 

Nuitter (anagramme de Truinet), Charles- 
Louis-Etienne, ne* a Paris le 24 avr. 1828, m. 
dans la mime ville en mars 1899 ; auteur d'un 
grand nombre d'adaptations franchises d'ou- 
vrages sc£niques Strangers, de plusieurs sce- 
narios de ballets, etc. II a surtout le merite 
d'avoir class£ et catalogue les archives de rOp£ra 
de Paris, et il a £crit: Le nouvel Opera (lo75), 
et, en col lab. avec Thoinan, Les origines de 
I'opera francais (1866). 



o 



0, 1. (lat.). L'interjection ! et specialement 
les antiennes du Magnificat (Antiphonise ma- 
joresj des neuf jours qui precedent la fSte de 
Noel, antiennes commencant par ! (« Les 
de Noel »). — % La circonference O. signe du 
Tempus verfectum (v. tempus). — 3. Dans les 
recueils du rooyen age, comprenant des chants 
note* en neumes, dans la marge, le signe O 
indiqueque le morceau appartientau quatrieme 
mode eccl&iastique. — 4. Ze>o, voir ce mot. 

Oakeley, Sir Herbert Stanley, ne" a Eal- 
ing, pres de Londres, le 22 juil. 1830. m. a 
Eastbourne (Londres) le 26 oct. 1903; fit son 
education au lycee de leglise du Christ, a Ox- 
ford, 6tudia l'harmonie sous la direction d'EI- 
vey, l'orgue sous celle de Joh. Schneider, a 
Dresde, et suivit quelque temps les cours du 
Conservatoire de Leipzig. De 1856 k 1891, 0. 
fut professeur de musique a rUniversite* d'Edim- 
bour£. II recut en 1871 de Tarcheveque de Can- 
iorbery le titre de Mus. doc. et fut honors dans 
la suite de distinctions de tous genres (Mus. 
doc. Oxford, 1879; Dublin, 1887; St Andrews, 
1888; D r jur. Aberdeen, 1881 ; Edimbourg, 
1891, etc. ; membre d'honneur des Academies 
de Bologne, Rome, Florence, etc.). En 1876, 
O. fut eTevg au grade de chevalier. Organiste 
de talent, O. donna des concerts d'orgue pe- 
riodiques a Edimbourg. On a public de lui : des 
chants avec piano et avec orch., des duos, 12 
choeurs p. v. mixtes, d'autres p. v. d'hommes, 
des transcriptions de 12 melodies populaires 
ecossaises p. ehceur, des chants d etudiants, 
ainsi que des compositions p. piano, une Mar- 
che solennelle et une Marche funebre p. or- 
chestre, une Ode du jubile (1887), et des ceu- 
vres vocales sacrees (anthems, un service du 
matin, un service du soir, etc.). Cf. E.-M. Oa- 
keley, The life of Sir H. St. 0. (1904). 

Ob., abr£viation que Ton rencontre dans les 
partitions allemandes et italiennes pour « haut- 
bois » (Oboe). 

Oberdominante (all.), dominante (v. ce 
mot). 

OberdOrffer, Martin, n£ a Hambourg le 

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11 janv. 1865; fut en premier lieu marchand 
de musique et fonda en 1888, a Leipzig, une 
maison addition qu'il vendit en 1900, pour se 
vouer entierementa la carriere de chanteur de 
concerts (baryton). II travail la encore quelque 
temps a Dresde, en 1902, sous la direction de 
Gudehus. O. a public une seVie de lieder de sa 
composition. 

Oberhoffer, Heinrich, ne* k Pfalzeln, pres 
de Treves, le 9 d£c. 1824, m. a Luxembourg 
le 30 mai 1885 ; eleve d'un Seminaire de Bruxel- 
les (1842-1844), fut organiste a Treves, puis 
professeur au Seminaire et organiste de leglise 
St-Michel de Luxembourg. II fonda en 1862 une 
revue musicale, Ceecilia (Treves). O. a compose* 
de la musique vocale sacr£e. II a £crit un traite* 
de chant gregorien (1852), public une m&hode 
de piano et un traits de composition (1860 
[1888]). Cf. H. Fisquet, H. O. (s. d.). 

Oberleithner, Max von, compositeur d'o- 
pe>as : Erlost (1 acte, Dusseldorf, 1899), Chi- 
tana (4actes, Cologne, 1901). 

OberttiOr, Karl, harpiste et compositeur, 
ne a Munich le 4 mars 1819, m. a Londres le 
8 nov. 1895 ; ve*cut d'ahord a Wiesbaden, puis 
k Zurich et a Francfort s/M., mais se fixa, en 
1844 d£ja, a Londres, ou il occupa une position 
en vue, aussi bien comme virtuose que comme 
professeur. De Londres, il entreprit a diverse* 
reprises des tournees de concerts, avec grand 
succes, sur le continent. Ses nomb reuses com- 
positions sont, pour la plupart, des morceaux 
p. harpe seule, mais on connaft aussi de lui 
un quatuor p. 4 harpes, un nocturne p. 3 har- 
pes, des trios p. harpe, violon et vcelle, un con- 
certino p. harpe, des morceaux de piano, des 
lieder, une grand e messe avec harpe (c S. Fi- 
lippo Neri »), 2 ouvertures (Macbeth et Rube- 
zahljy une le*gende avec harpe (Lorelei), un 
opeVa : Floris de Namur ( represent e* k Wiesba- 
den), etc. 

Oberton (all.), son harmonique supe>ieur. 

Oberwerk (all.), clavier de l'orgue dit « po- 
sitif ». 

Obiigg (all.: obligat), sedit d'unepartie d'ac- 

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IC 



736 



OBLIQUE — OCHS 



compagnement qui, traitee d'une maniere con- 
certante, ne pourrait etre supprimee sans que 
1 'ensemble fit denature*. Le contraire d'une 
partie o. est une partie dd libitum {v. ce mot). 
On donne surtout le nom de c partie obligee » 
a une partie instrumental concertant avec une 
melodie vocale qui n'en reste pas moins Fer- 
ment predominant deFoeuvre(p. ex.des « airs » 
avec un violon, un hautbois ou une flute o., en 
plus du reste de raccompa$mement). Dans la 
musique de chambre du milieu du xviir 3 s., 
alors que le piano commence a s'emanciper, il 
arrive sou vent que la partie de piano est de- 
signee comme o., ce qui la distingue de eel lee 
de l'epoque prec6dente, simplement indiquees 
au moyen de la basse chififree. II n'est pas 
rare alors (chez Schobert, par ex.) de voir les 
parties d'instr. a arehet designees comme « ac- 
compagnatrices * ad libitum. 

Oblique, 1. Mouvement o. (lat. motusobli- 
quus, all. Seitenbewegungu se dit de la raarche 
simultanee de deux voix, dont Tune reste en 
place, tandisque l'autre execute un mouvement 
ascendant ou descendant. — 2. Figure o. (lat. 
figura obliqua) y traits obliques qui, de la no- 
tation neumatique, passerent dans les ligatures 
de la notation proportionnelle et dont les deux 
extremites indiquent deux sons distincts : Jj 

OU ^ ; Cf. LIGATURE 2. 

Oboe (all.), hautbois. 

Obrecht(HoBRECHT, Obreht, Obertus, Ho- 
bertus), Jakob, Tun des plus grands composi- 
teurs neerlandais, contemporain de Josquin, 
ne* a Utrecht vers 1450, devint en 1474 chantre 
de la Chapelle d'Hercule d'Este, a Ferrare, puis 
rentra a Utrecht ou il eut comme Sieve Erasme, 
de Rotterdam. II fut ensuite, de 1483 a 1485, a 
la cathedrale de Cambrai, en 1489 cantor puis, 
en 1490, maitre de chapelle de St-Donat, a 
Bruges. En 1492, il succeda a Jacques Barbi- 
reau en quality de maftre de chapelle de Notre- 
Dame d'Anvers, mais il rentra a St-Donat en 
1498, fut nomm£ prevot de St-Pierre de Thou- 
ront en 1500, sejourna a Anvers en 1501, en 
Italie des 1504, et mourut de la peste, a Fer- 
rare, en 1505. On a conserve' de ce maitre un 
tres grand nombre de messes, de motets et de 
chansons. Petrucci a imprime' de lui un vo- 
lume de messes : Misse Obreht (1503 ; conte- 
nant les messes : Je ne demande ; Grecorum ; 
Fortuna desperata ; Malheur me bat ; Salve 
diva parent) et le premier livre des Missm di- 
versorum renferme une messe de 0. : Si de- 
dero. En outre, les Missm XI11 de Graphseus 
(1539) contiennent les messes : Ave regina cce- 
lorum et Petrus Apostolus, de O. Deux mes- 
ses, super Maria zart et de S. Martino, sont 
sifraalees a la Bibliotheque de l'Universit£ de 
Bale (partie d'alto seule conserved et sans 
indication d'imprimeur). D'autres messes en- 
core, du meme auteur, sont conserves en 
manuscrits dans les archives de la Chapelle 
pontificate, a Rome, puis a Modene, a Mi- 
lan, a Vienne. Le manuscrit n» 3154 de la 
Bibliotheque royale de Munich renferme, en 
plus de deux messes citees plus haut {Si de- 
dero et Je ne demande), deux messes connues 
par ce seul manuscrit : Scorn lief et Beata 
viscera. On trouve des motets de O. dans les 
livres m et iv (1503 et 1505) de YOdhecaton de 
Petrucci, dans le livre I des motets a 5 v. (1505) 
de Petrucci, et dans le Liber selectarum can- 
tionum (1520) de K. Peutinger ; une Passion a 
4 v., dans les Selects harmonise (1538) de G. 
Rhaw ; des hymnes a 4 v. dans le Liber pri- 



mus sacrorum hymnorum (1542) du meme; 
des chansons dans Odhecaton, Canti B et 
Canti C de Petrucci ; quelques morceaui de- 
taches, dans Glarean et S. Heyden ; 3 Passions 
manuscr. a Ratisbonne (Bibl. Proske), etc. Cf. 
le premier c Kyrie » de la Messe Ave regina, 
de O., au mot notation proportionnelle. 
L' « Association p. Thist. de la mas. des Pavs- 
Bas * public, depuis 1908, une £d. compl, oes 
oeuvres de O., sous la direction de Joh. Wolf. 
Le prospectus mentionne 18 messes a 4 et 2 a 
3 v., 3 fragments de messe et 1 Requiem, une 
Passion a 4 v. selon St-Matthieu, an motet a 
6 v., 6a 5, 7 a 4et 7 a 3 v., 4 canons, 19 chan- 
sons profanes a 4 v. et 6 a 3 v., enfin un recueil 
de tablatures. 

Obrlst. Aloys, ne* a San Remo le 30 mars 
1867, m. a Stuttgart le 29 juin 1910 ; vecot a 
parti r de 1875 a Weimar ou il ent des lecons de 
musique de Muller-Hartung, fit ensuite des 
etudes de composition aupres d'Alb. Becker, a 
Berlin et y prit, en 1892, le grade de D r mus. 
(these : Melchior Franck* 1892). Apres avoir ete 
chef d'orchestre de theatre, pendant troia aits, 
a Rostock, a Brunn, a Augsbourg, il succeda en 
1895 a Zumpe, comme maftre de chapelle dela 
cour de Wurtemberg, a Stuttgart, ou il diri- 
gea en outre les Concerts d'abonnement. Enfin. 
des 1900 il se relira dans ses proprieles, a Wei- 
mar et accepta les fonctions de conserrateur 
volontaire du <c Musee Liszt », en meme tempi 
que la pr£sidence de la commission de revision 
pour la publication des oeuvres completes de 
Liszt. Cependant,de 1907 a 1908, O. futdenou- 
veau, par interim, maitre de chapelle de la 
cour, a Stuttgart. 

Obstlnato (ital.), v. ostinato. 

Ocarina, sorte de flilte de terre cuite, dont 
le corps ressemble a celui d*un oiseau, et qui 
est percee de trous servant a la fois pour la for- 
mation des sons et pour le passage de Tair:le 
timbre de To. rappelle celui d'un jeu de fldte 
bouche\ 

O'Carolan, Turlogh, Tun des derniers 
bardes irlandais, ne* a Newtown, presdeXob- 
ber (Mealh), en 1670, m. a Alderford Hook 
(Roscommon) le 25 mars 1738 ; devenu aveugle, 
a Tage de seize ans, des suites de la petite ve*- 
role, il £tait, a Tage de vingt-deux ans deji. 
chanteur populaire, parcourant le pays a che- 
val, en compagnie d un serviteur qui portait 
sa harpe et conduisait son cheval. 11 jouissait 
partout de l'hospitalite en echange de ses chan- 
sons, qui, bien que de sa propre composition, 
portaient un caractere eminemment national. 
L'un de ses fils a public, en 1747, une collec- 
tion de ses chants. 

Ochetus [hoquetus, hocetus, hocketus, hoc- 
quetus], l'une des plus anciennes formes mn- 
sicales, a la fois amusette contra pun tique et 
vrai tourment pour les chanteurs, qui rap- 
pelle, a plus d'un point de vue, le « catch * an- 
glais. L'o. etait caract^ris^ surtout par l'arret. 
alternant frequemment, des voix qui y coope- 
rent a la formation de Tensemble "(Walter 
Odington [1228] : dum unus cantata alter fa- 
cet) ; il s'ecrivait a deux ou aussi a trois voix> 
Le nom d'o. se trouve d^ja dans le Discant** 
positio vulgaris (xn* s., autrement dit, il est 
aussi ancien que le dechant lui-meme. On peril 
sa trace, par contre, des le debut du xiv* s. Cf. 
aussi Jean de Garlande, dans les Script. I, p 
116, de Coussemaker. 

Ochs, 1. Traugott, n^ a Altenfeld (Duche 
de Schwarzburg-Sondershausen) le 19oct.l©4; 



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iL 



IC 



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OCHSENKUHN — ODINGTOX 



727 



eMeve de Stade, a Arnstadt, et d'Erdmanns- 
dorffer, a Sondershausen, suivit en outre, de 
1879 a 1880, les eours de l'lnstitut royal de mu- 
sique d'eVlise, a Berlin, et fut 61eve partieulier 
de Kiel. II fut nomm^ en 1880, maitre de mu- 
sique au se*minaire de Neuzelle ; en 1883, orga- 
niste a Wismar et, de plus, on 1889, directeur 
de la a Singakademie ». 0. prit en 1893 leposte 
de directeur de la Socie*te* de musique de Gu- 
ben ; il passa en 1898 a Brunn mais fat appele 
en 1900 d£ja, comme directeur de musique de 
la ville, a Bielefeld ou, en 1904, il fondaun con- 
servatoire. Enfin, en 1907, O. a succ£de* a K. 
Schroder, en qualite de maftre de chapelle de 
la cour et directeur du Conservatoire ae Son- 
dershausen. O. est aussi un compositeur dis- 
tingue (Deutsche* Aufgebot, pour voix d'hom- 
mes et orchestre ; Requiem ; morceaui d'orgue ; 
methode de chant choral pour voix d'hommes, 
etc.). — 2. Siegfried, ne" a Francfort s/M. le 
19 avr, 1858; fit en premier lieu des Etudes au 
Polylechnicum de Darmstadt et a rUniversite" 
d* Heidelberg (chimie), puis entra a TAcad6- 
mie royale ae Berlin (Schulze, Rudorff, Kiel) 
et se voua k la musique. II est le fondateur et 
le directeur du « Choeur philharraonique », 
dont il a fait Tune des meilleures associations 
chorales de la capitale. O. est un compositeur 
de talent, porte* surtout vers le genre humoris- 
tique (opeVa-comique : Im Namen des Geset- 
zes, Hambourg, 1888 ; lieder, duos, morceaux 
de piano, etc J. 

Ochsenkunn, Sebastian, joueur de luth a 
la cour d'Othon-Henri du Palatinat, ne* le 6 
fevr 1521 (d'apres l'indication grav£e sur un de 
sea portraits), m. a Heidelberg le 20aoilt 1574 ; 
a public, en 1558, un Tabulaturbuch auf die 
Lauten, con tenant 77 motets, des lieder alle- 
mands, des chansons francaises, etc., le tout 
transcrit pour le luth. 

Octava Utah), octave. 

Octave {octava, s.-ent. vox; all. Oktave), 
huitieme degre* de l'echelle tonale, porta nt le 
ra^me nom que le degre* initial (cf. intervallb). 
V. au mot harmonir la signification harmoni- 
que de To. — La r£gle de l'o. (regula dell'ot- 
tava ; cf. Campion 2) n'etait autre chose, chez 
les musiciens italiens des xvir et xviii* s., que 
le resumg de la theorie de raccompagnement, 
theorie qui contient, en germes, le systeme du 
renversement des accords et de la basse fon- 
damentale de Rameau ; elle fixait les harmo- 
nies nature! les de la gamme de la fa$on sui- 
vante : 



Basse 
chitfree \3 



G) 



(I) O 
G) (I) 



© 



La commodity de cette regie pratique est evi- 
dente, si on compare celle-ci au formalisme 
des theoriciens a11emands,qui construisentsur 
chaque degre" de la gamme un accord de trois 
sons et un accord de septieme. Mais il va sans 
dire qu'elle est avant tout destined a faciliter 
la t^che aux commencants, tandis qu'a un de- 
gre superieur de de\eloppement elle impose 
des restrictions purement arbitraires. 

Octave retrecle (all. kurze Oktave), nom 
que Ton donne, dans les anciennes orgues (du 
xvi* au milieu du xviii 9 s.) a la disposition ha- 
bituelle de 1'octave grave du clavier, tant ma- 



nuel que p£dalier ; cette octave n'avait pas de 
touches pour les sons ut }}*, re ft*, fa | ! , sol ti 1 , 
mais les autres touches en 6taient disposers 
de telle fa$on que le son le plus grave (tif')pa- 
raissait fitre un mi x : 



c 


[Dj [Ej H 

F | G | A | H 


cis 
c d 



c.-a-d. que u*», fa\ sol 1 , to 1 , si* forment la ran- 
ged de touches inferieures, re\ mi { et sit>» la 
ran gee supeVieure ; ou encore : 





ll 




|M 


B 


cis 


E 


'1 


G 


1 » 


H 


c |7 



avec tUi, re 1 , si b l comme ranged supeVieure. 
— Get arrangement tres Strange s explique 
tout simplement par le fait que le son fa 6tait 
g£ne>alement la nmite au grave des orgues du 
xv« au xvi« s. et qu'en outre les sons chroma ti- 
ques n'y £taient pas represented dans l'octave la 
plus grave, a Texception du si \?K Pour gagner 
plus lard au grave les sons mi 1 , r#, uV y sans 
elargir d'autant le clavier, ce qui n'6tait guere 
possible, on consul 11d£e de placer une seule 
touche a gauche de la ran gee infeYieure exis- 
tante et cPintercaler les autres a la suite de la 
rangee superieure. Cette disposition que Di- 
ruta, par ex., dans le Transsilvano* appelle 
simplement le « mi-r£-ut », fut peut-gtre nien 
imitee ensuite dans les orgues nouvelles, par 
egard pour les organ is tes qui s'etaient accoutu- 
mes a To. r. 

Octette (ital. ottetto, all. Oktett), composi- 
tion pour huit instruments (a archet ou a vent, 
ou des deux sortes), qui se distingue du dou- 
ble quatuor en ce qu'il ne s'agit pas de deux 
groupes de quatre instruments chacun, qui 
sont en presence, mais bien de huit instruments 
formant un tout absolument homogene. On peut 
aussi donner le nom d'o. a un ensemble vocal 
a huit parties ; mais on lui prdfere en ge*neYal, 
dans ce cas, celui d*0CTU0R. 

Octobaase, v. Vuillaume. 

Ootuor (Ottettojy ensemble vocal (ou aussi 
instrumental) a huit parties. Cf. octette. 

Ode (grec, « chant »), poeme lyriaue, et de 
la composition musical e d'un tel poeme. 

Ode-symphonle, c.-a-d. symphonie avec 
choeur. 

Odhecaton (= 100 chants, mais en rdalitd 
96), titre du plus ancien ouvrage de musique 
imp rime au moyen de caracteres typograpni- 
ques, si, du moins, Ton fait abstraction des 
examples de notation chorale tvpographique 
antdrieurs de 25 ann^es environ (cf. Hahn, 1). 
11 s'agit de chansons et de motets a 4 v. dune 
s^rie de maftres celebres a cette epoque et qui 
furent imprimis, en 1501, a Venise, par Ott. 
dei Petrucci. Cf., au sujet du contenu de ce 
recueil : Weckerlin, L'ancienne chanson po- 
pulaire en France et E. Vogel, « Jahrb. Peters, 
1895 ». H. Expert a annonce une edition com- 
plete de TO. en fac-simile. 

Odington. Walter, moine b^nedictin a 
Evesham et plus tard a « Merton College » (Ox- 
ford), m. apres 1330, Tun des plus remarqua- 
bles parmi les theoriciens anciens de la musi- 
que proportionnelle. Son traite De speculatione 



bydC 



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UNIVERSITYOF CALIFORNIA 



728 



ODON DE CLUGNY — OFFENBACH 



musices, ecritaux environs de 1300, rests ignore*, 
dans la bibliotheque du « Christ College » f a 
Cambridge, jusqu'au jour ou, en 1864, Cousse- 
maker le publia dans ses Script. I. Ce traits 
renferme entre autres la premiere justification 
de la consonance des tierces majeure et mi- 
neure, en tant que 4: 5 et 5: 6, Implication 
du comma 80: 81 et celle de Faccord parfait 
de trois sons. Cf. Riemann, Gesch. derMusik- 
theorie, pp. 119 ss. et 197 as. 

Odon de Clugny (canonist et qu'il ne faut 
pas confondre avec Odilo de Clupny qui vecut 
env. un siecle plus tard, de 994 a 1048), musi- 
cographe du x« s. ; eleve de Remi d'Auxerre, 
devint, en 899, chanoine et chantre de la cha- 
pelle de Tours. II entra, en 909, au couvent de 
feaume (Franche-Comt^) et devint dans la suite 
abbe* des cou vents d'Aurillac, de Fleury, puis, 
en 927, de Clugny, ou il mourut le 18 nov. 942. 
En admettant meme qu'il n*en soit pas Fau- 
teur, O. est certaioement l'inspirateur du Diar 
logus de musica (connu sous le titre ; Enchi- 
ridion [musices], qui aeHereproduit parGerbert, 
en meme temps que le Proozmium d'un To- 
naire encore inexlit et qu'un traite* Musicas artis 
disciplines (Script., I). O. aurait donne" a Tan- 
cienne notation alphabetique (A-G, dans le 
sens de ut a *t) le sens quelle a conserve^ jus- 
qu'a nos jours encore, en Allemagne (A B C D 
E F G = la, si, ut, r6, mi, fa, sol). Le T 
(Gamma), pour le son au-dessous de la 9 ap- 
parait aussi chez O., de meme que les deux 
formes du b en tant que b rotundum et ^ 
quadratum. D'une mamere ge"ne>ale, O. sem- 
ble avoir 6t6 un theoriciendes plus clairvoyants. 
Cf. Riemann, Gesch. d. Musiktheorie, p. 55 ss. 

OEchsler. Eljas, n6 a Spielberg (Baviere) le 
19 mars 1850 ; instituteur, avant de faire des 
etudes de musique a I'Acade'mie royale de Mu- 
nich, fut ensuite maftre de musique au s£mi- 
naire de Bamberg. En 1888, O. succ£da a Her- 
zog commedirecteur de musique de TUniversite 
et directeur de l'lnstitut de musique d'eglise 
d'Erlangen. II a reeu en 1899 le titre de « pro- 
fes8eur». 

CEglln, Erhard, lepremier imprimeur alle- 
mand (a Augsbourg) qui imprima, au moyen 
de caracteres typographiques, de la musique 
figuree, a savoir : Melopo?i& sive harmonise 
tetracenticse, de Peter Tritonius (1507; impr. 
grossiere a tirade double), paru chez l'e'diteur 
Joh. Riemann, a Augsbourg, et le recueil de 
chants allemandsaplusieursvoix,de 1512 (nouv. 
6d. en partition, avec reduction p. piano, de 
R. Eitner, dans les publications de la « Gesell- 
schaft fur Musikforschung », vol. viii ; les au- 
teurs n'y sont pas indiaues, mais P. Hofhaimer, 
H. Isaak, Machinger, Renner, Send y sont re- 
pr£sente*s). 

OEIschleael, Alfred, n£a Anscha (Bohgme) 
le 25 fe\r. 1847 ; eleve de TEcole d'organistes 
de Prague, fut chef d'orchestre de theatre a 
Hambourg, Teplitz, Wiirzbourg, Carlsbad et 
Vienne (« Karltheater »), et, plus tard, chef 
de musique militaire a Klagenfurt. 0. dirige 
actuellement Torchestre des bains de Fran- 
zensbad. II a ecrit des opeVettes: Prinz und 
Maurer (Klagenfurt, 1884), Der Schelm von 
Bergen (Vienne, 1888), Der Landstreicher 
(Magdebourg, 1893) et un opera : Kynast (Al- 
tenbourg, 1898). 

OEaten, Theodor, ne a Berlin le 31 dec. 
1813, m. dans la meme ville le 16 mars 1870; 
eleve des classes de composition de TAcad^mie 
royale de Berlin (Rungenhagen, A.-W. Bach), a 



6crit d'innombrables petite morceaux de piano 
appartenant a la musique dite de « salon?. 

GEsteNeln, Nikolaus, ne a Vienne le 4 
mai 1842, m. dans la meme ville le 8oct. 1896 ; 
collectionneur passionne de « Waffneriana », 
fonda un Musee wagn£rien qui, apres sa mort, 
fut transfer a Eisenach. O. a ecrit : Katalog 
einer Wagnerbibliothek (1882-1895, 4 vol.) et 
Ueber Schiksale... des Wagnermuseums in 
Wien (1892). 

GEttingen, Arthur-Joachim von, ne a 
Dorpat le 28 mars 1836 ; fiis du marechal et 
landrath livonien v. O., fit sea premieres etu- 
des dans L'institut prive* Fell in, en Livonie, pais 
eHudia l'astronomie d'abord et la iphysique en- 
suite a rUniversite' de Dorpat (1853 a 1858}. H 
continua a travailler la physique, la phvsiolo- 
gie et les mathematiques, de 1859 a 1862, a 
Paris et a Berlin, puis devint en 1863 charge 
de cours de physique, a FUniversite de sa vifle 
natale. En 1865, il y fut nomm£ professeur 
extraordinaire et, 1'annee suivante, professeur 
ordinaire de physique. De 1869 a 1874, O. fut 
secretaire de la Soci6t£ des sciences n a tu relies 
de Dorpat et il est, depuis 1877, membre cor- 
respondant de l'Acadlmie des sciences de St- 
P£tersbourg. II a pris sa re traite en 1894, lore 
de la russification de FUniversite de Dorpat 
(Youriew) et, 6tabli depuis lore a Leipzig, fly 
fait des cours a FUniversit£. Ce savant de me- 
rite, qui s'est fait un nom dans sa speciality 
par des travaux de la plus haute valeur,est en 
mSme temps un excellent musicien. II a pre- 
side la Soci&e de musique de Dorpat et dirige 
un orchestre d'amateurs fort bien styled Ses 
travaux dans le domaine de la theorie mnsi- 
cale sont tres remarquables : son Harmonie- 
system in dualer Entwickelung (1866) est une 
critique intelligent^ la c Th^orie physiologi- 
aue etc. » de Helmholtz, dont il demontre 
1 insuffisance au point de vne de rexplica- 
tion de la consonance mineure et de la dis- 
sonance. Comme Hauptmann mais d'une ma- 
niere plus cons^quente encore, O. reprend 
Tancienne theorie dualiste de Zarlino (v. ce 
nom). La designation de Taccord mioear par 
le son le plus aigu y dont il eut le premier 1'idee, 
est le point de depart des r£formes radicales, 
que H. Riemann introduisit dansTenseignement 
pratique de l'harmonie. Toutefois la terminolo- 

§ie dualiste d'O., un peu lourde et superfine 
ans la pratique (phonika = tonique mineure; 
regnante — dominante en mineur), a et^ aban- 
donn^e par Riemann. O. est un chaud partisan 
de Tin trod uction de l'accord mathematique 
dann Tenseignement de la musique. 

Oeuvres m§l6es 9 (anthologiede sonates^ 
Haffner. 

Offenbach. Jacques, nd a Cologne Le ^i 
juin 1819, m. a Paris le 5 oct. 1880; fils dun 
chantre de la paroisse Israelite de Coloffne^ 
Juda 0. (en realite* Juda Eberscht), qui a public 
entre autres, en 1830, YAllgemeines Gebetbuck 
fur die israelitische Juaend. O. arriva, tout 
jeune garcon, a Paris, ou il entra au Conser- 
vatoire (classe de vcelle de Vaslin) et, bien que 
ses operettes aient et£ representees dans le 
monde en tier, il n'a jamais quitte Paris que 
momentanement. Apres avoir jou^ qnelques 
temps, comme violoncelliste, a Torchestre de 
TOp^ra-Ciomique et s'etre fait connaltre par 
auelques compositions agr^ables sur des fables 
de La Fontaine, il accepta en 1849 le poste de 
chef d*orchestre au Theatre francais, ou il rem- 
porta son premier succes avec la Chanson de 



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A 



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UNIVERSITYOF CALIFORNIA 



OFFERTOIRE — OLE 



729 



r ortunio, £crite pour le « Chandelier » d'A. de 
fusset. En 1855, il devint lui-mlme directeur 
le theatre, en ouvrant lee « Bouffes parisiens r> 
I'abord dans la salle Lacazes (Champs-Elys6es) 
aais, quelques mois plus tard, au Theatre 
k>mte, dans le passage Choiseul. Un grand 
tombre de ses oeuvrettes les plus connues y 
nt &X& crepes. En 1866, 0. abandonna la di- 
ection du theatre et fit execute r ses ouvrages 
ar difle'rentes scenes parisiennes ( VarieHes, Pa- 
iiB-Royal, etc.); mais, en 1872, il se chargea 
ncore de I'entreprise da Theatre de la Gang, 
|u'il remit en 1876 a Yizentini (Th6atre-Lyri- 
;oe). Apr&s une tourn£e assez raal r£ussie en 
jonerique, tourne'e d£crite dans les Notes d'un 
Ittsicien en voyage (1877 ; avec une biographie 
1*0. par A. Wolff), 0. ne vecul plus que du 
►roduitde ses ouvrages. II souffrit crnellement 
Le la goutte, vers la fin de sa carrtere. 0. a 
crit en tout cent deux ouvrages sceriiques, dont 
in grand nombre, il est vrai, n f ont ou'un acte ; 
es oeuvres ne sont autre chose que ae la c mu- 
iquette », mais du moins sont-elles adroite- 
nent et soigneusement £crites. La pi u part 
le sesoperettes appartiennent au genre qu 'avait 
altiv£ auparavant deja Herve, avec une ten- 
lance au persiflage ou a la frivolity. Cette cor- 
uption regrettable du gofit nuit d'autant plus 
ax vrai 8 intergts de Tart qu'elle flatte le mau- 
ais £out de la foule et satisfait ses app&its 
Tossiere. Parmi les pieces les plus connues et 
t les plus en vogue de l'auteur, cltons: Orpkee 
mx Enfers (1858), La Belle Helene (1864), 
terbe-bleue (1866), La Vie parisienne (1866), 
,a Grande duehesse de Gerolstein (1867), Ma- 
lame Favart (1879). II avait 6crit d'abord : Les 
I ledvesi Paris, 1847, dansun concert), Marietta 
Cologne, 1849) et Pepito (Paris, 1853); quant 

ses derniers ouvrages, un opera-corn lque : 
ses contes d'Hoffmann et une operette : Ma- 
lenwiselle Moucheron, il ne furent donnas 
ju'apres la mort de l'auteur, en 1881. Un opera 
tosthume, Myriame et Daphne, a £t£ represents 
K>nr la premiere fois en 1907, a Monte-Carlo, 
ivant d'avoir debute dans la carriere thlatrale, 
>. avait 6crit quelques duos p. vcelle, des 
norceaux p. vcelle, et des romances. Cf. E. 
te Mirecourt, 0. (1867) ; Martinet, /. O. (1887) : 
•. Bellaigue, 0. (conference ; « Revue heb- 
iomadaire », 23 avr. 1910). — Un de ses fre- 
es, Jules 0. 2 (ne* en 1815, m. en oct. 1880, fut 
>endant plusieurs ann£es chef d'orchestre aux 
tou fifes parisiens. 

Offertolre (lat. offertorium, offerenda), 
10m que Ton donne, dans le culte catholique, 
u chant qu'ex£cute le choeur pendant la pr£- 
entation par le pr£tre du calice et de l'hostie 
imra£diatement apresle Credo). V o. sechan- 
ait primitivement en maniere d'antienne (An- 
iphona ad offerendum), il le fut plus tard en 
epons. L'antiphonaire gregorien renfermepour 
l messe de chacun des jours de l'ann£e(arex- 
eption du vend red i et du samedi de la Se- 
laine sainte) un verse t special pourl'oflertoire : 
ependant l'usape veut, depuis fort longtemps 
£ja, que Ton ajoute a la m£lodie gr£gorienne 
in motet chants soit sur le ro^me texte que To., 
oit sur un autre texte biblique. C'est a cet ef- 
»t que sont composes la plupart des o. poly- 
honiques, par fois m£me avec ace. instrumen- 
il (orgue). Les o. de Palestrina sont tous Merits 
ar le texte litur^ique lui m£me, ils sont done 
estin£s a tenir lieu de plain-chant pendant le 
aint sacrifice. 

Officio m (lat.), office, service religieux, 



terme par lequel on deaignait surtout, autre- 
fois, les chants de la messe, tandis que Ton en- 
tend pi u tot de nos jours par o. l'ertsemble des 
prieres du choeur, en dehors de la messe. O. 
defunctorum, office des morts (les Heures p. 
les morts, dans le breviaire); 0. matutinum, 
matines ; 0. vespertinum, v£pres. Cf. heures 

CANONULES. 

Oglnskl. 1. Le comte Michael-Kasimir, 

frand general de Lituanie, ni a Varsovie en 
731, m. dans la m$me ville en 1803 ; entrete- 
nait un orchestre dans sa residence de Slonin 
et perfectionna la harpe. — 2, Le comte Mi- 
chael- Kleoph as, grand tresorier de Lituanie, 
n6 a Gutzow, pr^s de Varsovie, le 7 oct. 1765, 
m. a Florence le 18 oct. 1833; £leve de Koz- 
lowski et de Viotti, a £crit des polonaises, 
des romances (sur des textes francais), des 
marches et des operas. Cf. M&noires de M. O. 
sur la Pologne et les Polonais (1826-1827. 
4 vol.). 

Ohnesorg, Karl : compositeur d'op^ras : 
Die Bettlerin vom Pont des Arts (Lubeck, 
1899), Die Gauhlerin (Riga, 1905). 

Onteki, flute japonaise k 6 ou 7 trous (sons 
fondamentaux : re 3 , wti 8 , fa$, soP, solffi, la 3 , 
si 3 ; ut$ A ). L'instrument a 6 trous n'a pas detoi 
diese. 

Okeghem(0cKENHEin, Okekem, Okenghem, 
OkEGUAN et mdme Okergan), Jean de, le grand 
maitre de l^criture « a cappella* en imitations, 
vers 1460, mais dont le style ne s'appliquait 

ftrobablement alors c[u'a la musique sacrde 
motets, messes), tandis que la chanson profane 
conserva pendant toute une g^n^ration encore 
son accompagnement instrumental, le maftre 
de Josauin cfe Pres, de Pierre de la Rue, de 
Brumef, de Compere, etc. 0. est ne* vers 1430, 
puisqu'il a ^t^, de 1443 a 1444, enfant de choeur 
a la cath6drale d'Anvers. II devint sans doute, 
vers 1450, l'£l&ve de Dufay a Cambrai et entra 
trois ans plus tard deja au service de la cour 
de Charles VII, a Paris (il est cite\ en 1454, 
comme compositeur et premier chapelain). En 
1459, 0. occupait la situation tr£s nonorifique 
de Tr&orier de TAbbaye St-Martin de Tours. 
II v£cut cependant a Paris des 1461, fut nomm£ 
en 1465 maftre de chapelle royal, se rendit en 
1469, aux frais du roi, en Espagne, puis, en 
1484, en Flandre (pour la conclusion de la paix ?) 
et mourut a Tours, en 1495. On a consent, 
parmi les compositions d'O., en v. 15 messes, 7 
motets, un Deo aratia a 36 v. (nonuple canon, 
d^chiffre" et publi^ en entier par H. Rieroann, 
Handb. d. M. G. 2, I, p. 237 ss), 19 chansons 
et 4 canons. Le po&te Cretin, m. en 1525, a 
ecrit une defloration sur la mort d'O., maintes 
fois r^imprimee. En fait de publications plus 
r£centes, on trouve quelques fragments de la 
messe Cujusvis toni dans les ouvrages histori- 
ques de Forkel, de Kiesewetter et d'Ambros, 
ainsi que dans la «Samm)ung» de Rochlitz; 
un fragment de la Missa prolationum dans le 
« Traite* de contrepoint • de Bellermann ; un 
canon Inipmatique k 3 v. dans la plupart des 
traitls d'histoire de la musique et, dans l'ou- 
vrage d*Ambros (v), en outre, la chanson Se 
vostre cueur. Ci. Burbure, /. de O. (1856 ; 
2« ^d., 1868) ; E. Thoinan, Deploration de 
G. Cretin sur le tripos de J, O. musicien 
(1864) ; De Marcy, J.O. (1895); M. Brenet, Mu- 
sique et musiciens de la Vieille France (1911, 
p. 21 ss). 
Old english edition, v. Arkwright. 
Oie (El Ole), danse espagnole executed par 



by t^ 



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UNIVERSITY OF CALIFORNIA 



730 



OLIBRIO — OPERA 



une seule personne, d'un mouvement mode>e" 
a*/*, sur le rythme de castagnettes suivant : 




Ollbrio, Flavio-Anicio, pseudonymede Joh.- 
Friedr. Agricola (v. ce nom). 

OMphant, Thomas, n& a Condio (Pertshire) 
le 25 dec. 1799, m. a Londres le 9 mars 1873 ; 
membre et, en dernier lieu, president de la 
« Madrigal Society », auteur de : A brief ac- 
count of the Madrigal Society (1835) ; A short 
account of madrigals (1836) ; La musa madri- 
galesca (1837, collection des textes de 400 ma- 
dripuxi et d'un grand nombre de poemes an- 
glais adaptes a cPanciens madrigaux italiens. 
0. a traduit « Fidelio » en anglais. II a public 
le c&ebre motet a 40 v. de Tallis, Spem alium, 
ainsi que d'autres oeuvres anciennes, profanes 
et sacrees. 

Ollone, Max d\ ne* a Besancon le 13 join 
1875 ; £leve du Conservatoire de Paris des 1892 
(Lavignae, Massenet, Lenepveu), obtint en 1897 
le grand Prix de Rome. II s'est fait connaftre 
depuis comme compositeur de musique de 
chambre (quatuor p instr. a archet), de musique 
lyrique et symphonique (Fredegonde* canlate ; 
Jeanne d'Arc a Domremy, scene ; La Vi- 
sion de Dante, 1899; Fantaisie y p. piano et 
orch., 1899 ; Les villes maudites, 1903 ; Dans 
la cathedrale, 1906 ; Au Cimetiere, 1908 ; La- 
mento, 1908 ; Le Menetrier, 1910 ; Les fune- 
railles du poete, 1910 ; Liberation, 1911), d'un 
ballet (Bacchus et Silene, Bexiers), d'un op£ra 
(Le Retour, Angers, 1912). 

Olsen, Ole, n£ a Hammerfest (Norvege) le 
5 juil. 18o0; inspecteur des musiques de Par- 
nate, depuis 1899, a Christiania. O. a £crit de 
la musique pour Erik XIV; des poemes sym- 
phoniques, La ronde d'Asgard, Danse des 
elfes ; une symphonie en sol majeur ; des Lie- 
der rouniains ; un ope*ra, Stig Hvide ; un ora- 
torio, Nidaros (Drontheim, 1897) ; etc. Ce 
n'est gu&re que dans sa patrie qu'il est parvenu 
a quelque notoriety. 

Ondrlczek, Franz, n£ a Prague le 29 avr. 
1859 ; fills d'un musicien de profession (violo- 
niste au Theatre national) dont il a repu les 
premieres lecons de musique. Apres avoir joue 
dans l'orchestre de bals que dirigeait son p6re, 
O. entra, a l'age de quatorze ans, au Conser- 
vatoire de Prague. Trois ans plus tard, il en 
sortait virtuose accompli, mais il travailla en- 
core aupres de Massart, au Conservatoire de 
Paris et y remporta, en 1878, le premier prix. 
Depuis Jors, il s'est fait connaftre dans de nom- 
breuses et lointaines tourn&es de concerts. O. 
vit a Vienne ou il a fonde, en 1908, un « Qua- 
tuor O. », avec Silbiger, Junck et Jelinek. 11 
a publiS, avec le D r med. S. Mittelmann, une 
Neue Methode zurErlernung der Meistertech- 
nik des Violinspiels auf anatomisch-physiolo- 
giscker Grundlage (1908, 2 parties et un ap- 
pendice : 15 Etudes d'O.). 

Ongarese, all'o., v. hongrois (musique et 
style). 

Onslow, Georges, ne* a Clermont-Ferrand 
(Puy-de-D6me) le 27 juil. 1784, m. dans la 
memeville le3 oct. 1852 ; petit-fils du Premier 
lord O., passa une partie de sa jeunesse a Lon- 
dres, ou Hullmandel, Dussek et Cramer lui 
donnerent des lecons de piano. II revint en- 
suite en France et passa r£gulierement quel- 



3ues mois d'hiver a Paris, tandis qu'il vifait, 
ans les intervalles, g£n£ralement dans so 
domaines, pres de Clermont, ou il faisait avec 
ardeurde la musique de chambre (violoncelle), 
en compagnie de quelques amateurs. II arait 
d6ja public un nombre respectable d'oeuvresde 
musique de chambre, lorsqu'il suivit encore 
un cours de composition chez Reicha, poor 
pouvoir ^crire pour la scene. Mais Bes trots 
opeVas-comiques : UAlcade de la Vega (1824), 
Le Colporteur (1827) et Le Due de Gat*? (1827 
ont pass** inapercus du public parisien. 0. 
jouissait neanraoins, dans le monde musical de 
Paris, d'une grande consideration ; U fat flu 
membre de FAcademie, en 1842, en rem place- 
ment de Cherubini. II a publie : 34 quintettes 
p. instr. a archet, tous ad. lib. poor 2 violons, 
alto et 2 vcelles ou 2 violons, 2 alti et vcdle 
ou 2 violons, alto, violoncelle et contrebasse 
(op. 1 [n« 1 a 3], 17 a 19, 23 a 25 t 32 a 36, 37 a 
40, 43 a 45, 51, 57 a 59, 61, 67, 68, 72 a 74, 75, 
78. 80, 82 ; la partie de basse qui est ineiecu- 
table pour les contrebassistes ordinaires a ete 
£crite pour Dragonetti) ; puis viennent 36 qua- 
tuors p. instr. a archet (op. 4, 8, 9, 10, 21, 96, 
[arrangement du trio, op. 14], 46 — contenant 
chacun trois quatuors — op. 47 a 50. 52 a 56, 
62 a 66, et 69) ; 10 trios p. piano et archets (op. 
3, 14 [chacun de trois trios), 20, 26, 27 et83): 

3 sonates de piano (op. 2, 13, 28), 3 senates a 

4 ms (op. 7, 22) ; 6 sonates de violon (op. 11 
[n" 1 a 3], 15, 29, 31) ; 3 sonates de vcelle (op 
16) ; un sextuor (op. 30) p. piano, flute, clan- 
nette, cor, basson et contrebasse (ou p. qua- 
tuor d'instr. a archet, au lieu d'instr. a vent); 
un septuor (op. 79) p. piano, flute, hautbois, 
clarinette, cor, basson et contrebasse (anssi en 
quintette p. piano, violon, alto, violoncelle et 
contrebasse) et un nonette (op. 77) p. flute, 
hautbois, clarinette, cor, basson et quatuor 
d'instr. a archet (avec contrebasse); enfin 4 
symphonies (op. 41, 42, 69, 71) et La mart 
dAbel, sc&ne pour basse solo et orch. Aujour- 
d'hui, cette musique est presque totalement 
oubli£e et les quintettes seuls sont encore re- 
pris, ici ou la, par quelques m61omanes en- 
rieux. Cf. HalSvy, Notice sur G. O. (1855; pa- 
rue aussi dans les Souvenirs , 1861). 

Op,, abr£viation pour Opus (lat.). Opera 
(ital.), oeuvre. Les compositeurs ont Fhabitnde 
de nume>oter leurs ceuvres, dans l'ordre de 
leur origine ou de leur publication, de la (aeon 
suivante : op, 1, 2, etc. (numeros d'eeuvre). On 
se servait aussi autrefois de l'abreviation cm, 
(= oeuvre) 1, 2, etc. Au reste cette numerota- 
tion n'a, pour les oeuvres anciennes surtoot 
(xvni« s.), qu'une valeur tres relative, car les 
monies oeuvres sont num^rotees difVeremmeot 
par les dilf^rents ^diteurs (contrefacons). 

Opelt, Frieorjch-Wilhelm, th^oricien dela 
musique, n^ a Rochlitz (Saxe) le 9 juil. 1794, 
percepteur dim pots du district de Plauen, plu 
tard conseiller d'arrondissement d'impdts a 
Dresde, m, dans cette ville le 22 sept. 1863: 
auteur de : Ueber die Natur de?* Musik (1834; 
et Allgemeine Theorie der Musik , auf den 
Rhythmus der Klangwellenpulse gegrundei 
und durchneue Versinnlichungsmittel erla* 
tert (1852). 0. ne traite de la theorie musicale 
qu'au point de vue purement physico-mathe- 
matique. 

Opera (ital.), oeuvre; O. in musica, cpovre 
musicale, op^ra ; O. seria, grand opera ; 0. 
buffa, op^ra comique; O. semiseria, grand 
opera, mais uvec des scenes comiques. 



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OPfiRA 



731 



Op6ra. Le terme d'o. vient de 1'italien : 
opera fin musica), qui dSsignait a l'origine 
toute composition musicale (latin : opus) et ne 
prit que pen a peu le sens special d'oeuvre see- 
nique (Melodramma, Dramma per musical , 
La forme artistique de 1'opeVa ou, com me on 
dit plus volontiers depuis Wagner, du « drame 
musical » (drame lyrique) est fort ancienne. 
Elle £tait d&a florissante chez les Grecs. Les 
tragedies d Eschyie, de Sophocle, d'Euripide 
£taient en majeure partie reciters en musique 
et les choeurs en 6taient chants a l'unisson. 
La Renaissance, qui s'effor$a de faire revivre 
dans tout son Iclat Tart antique de la Grece, 
crda le drame musical a nouveau. Le premier 
resultat des efforts de cette 6poque fut le chro- 
matisme (v. chroma 1), qui aida a former la 
tonality moderne ; le second fut le drame mu- 
sical, l'op£ra. En r£alit£, ce fut un groupe 
d'hommes eVudits, sorte de petit c£nacle esth6- 
tique, qui reconstitua la theorie du drame mu- 
sical. Les salons des comtes Bardi et J. Corsi 
(v. ces noma), a Florence, devinrent le berceau 
de l*op6ra. Une reaction contre Tart n£erlan- 
dais du contrepoint, qui finissait par £touffer 
com pie te men t la comprehension du texte,etait 
imminente et se faisait pressentir deja par di- 
vers symptomes. Joaquin, mais surtout Orlan- 
dus Lassus et Palestrina cherchaient une Ven- 
ture, un style musical plus simples. Toutefois, 
ce n'^tait pas a Rome seulement, mais a Ve- 
il ise, que se manifestaient ces ph6nom&nes 
* depuration qui promettaient de faire entrer 
Tart dans une voie nouvelle, sans provoquer du 
reste de revolution violente (v. Gabrieli). Si 
celle-ci se fit, ce fut moins la consequence 
cTun d£veloppement naturel que le resultat de 
raisonnements philosophiques. Bardi, Corsi, le 

f>oete 0. Rinuccini, les musiciens Vincent Ga- 
ilee (le p6re de G. Galilee), Jacopo Peri, Giulio 
Caccini, Pietro Strozzi, Girolamo Mei, entre- 
prirent la lutte contre le contrepoint et cr£e- 
rent un nouveau genre de musique, sorte de 
resurrection de 1 art antique, qui ^tait alors 
encore plus ignore que maintenant. Bardi et 
Galilee donnerent, les premiers, l'exemple. 
run avec le chant du comte Ugolin (de la « Di- 
vine Com£die » de Dante) et les « Lamenta- 
tions » de Je>emie (1590 env.), 1 'autre avec un 
air de la Dafne de Rinuccini. La « nouvelle 
musique » qu ils imaginerent fut le chant mo- 
oodique (a une voix), accoropagne* : la monodie, 
telle que les Plorentins l'avaientdlja pratique^ 
900 ans auparavant, mais cette seconde fois 
sous une forme bien plus primitive que la pre- 
miere, avec une basse ehiflrde (v. ce mot). Ce 
fat en 1594, dans la maison de Jacopo Corsi, 
que fut represented pour la premiere fois, un 
veritable petit opgra : Dafne. ecrit par Rinuc- 
cini et mis en musique par Peri. On s'en r£- 
jouit fort, dans Tid£e qu'on avait retrouve* le 
style dramatique des anciens. La source de la 
nouvelle musique fut d*abord assez peu abon- 
dante, car e'est en 1600 seulement que Ton 
entend parler d'un nouveau drame musical : 
YEuridice* de Peri, que, jaloux de ce dernier, 
Caccini mit aussi en musique (les deux parti- 
tions imprim£es ; cf. les biographies). Mais 
lorsqu'en 1601, Caccini publia un volume de 
petites compositions monodiques, les celebres 
Nuove musiche, le mouvement devint general. 
Peu apr&s, le style monodique eut aussi son 
representant a Rome (Kapsberger), ou, du reste, 
presque en me'me temps que les Plorentins, 
Viadana avait trouve" le principe du chant ac- 



compagn£ (ses concertos d'eglise parurent en 
1602), et ou Cavalieri, qui ve"cut en dernier lieu 
a Florence, avait inaugure* la forme artistique 
de l'oratorio (v. ce mot). Les ddbuts des Plo- 
rentins furent, du fait de leur origine abs- 
traite, sees et pauvres : le stile rappresenta- 
tivo, com me on l'appelait, evitait consciencieu- 
sement toute formation melodique proprement 
dite, ne voulant qu'une declamation musicale 
naturelle du texte. Peri represents le premier 
ces tendances, dans toute leur purete ; quant 
a Caccini, qui e*tait chanteur de profession, il 
cultivait volontiers la vocalise, en d£pit de son 
t noble me'pris du chant ». Les compositeurs 
de musique sacr£e, Cavalieri et Viadana, par- 
tant d'un tout autre point de vue, n'avaient pas 
fait table rase du sens musical, et de mime, 
dans le domaine de la composition dramati- 
que, il ne se passa guere de temps jusqu'a ce 
que le bon sens musical des Italiens eut infuse' 
un sang gene>eux et vivifiant aux reveries creu- 
ses des Plorentins. Claudio Monteverdi (v. ce 
nom),le premier, trouva le chemin qui conduit 
de la declamation simplement correcte a la 
forme vocale expressive et caracteristique. Le 
d£veloppement du chant accompagnd, applique" 
a la musique d'eglise par Cavalieri, par Via- 
dana et, plus tard, par Carissimi, perfection- 
nait de plus en plus le nouveau style et faisait 
apport a l'ope>a de formes nouvelles (air, duos). 
Les esprits les plus 6minents de ce temps fu- 
rent, a cdt4 de Monteverdi, Gagmano, Luigi 
Rossi, Cavalu et Cesti (v. ces noms). Le pre- 
mier theatre public s'ouvrit a Venise en 1637 
(cf. Manelli) et fit pour longtemps de cette 
ville le renaez-vous de tous les compositeurs 
d'oplras, jusqu'au jour ou l'empereur Leo- 
pold I er (v. ce nom) leur ofTrit, a vienne, une 
scene des plus luxueuses. Cette institution 6loi- 
gna de plus en plus To. de l'id£al des Floren- 
tins : le choeur c£da le pas aux solistes puis 
disparut completement, et I'arioso prit le des- 
sus sur les chants et les recite dramatiques. Ce 
fut le cas, bien plus encore, des o. de FScole 
napolitaine (v. ce mot) fond£e, vers la fin du 
xvn* s., par Alessandro Scarlatti. L'£poque 
du bel canto commence. La melodie regne en 
mattresse; le chanteur joue bientot le rdle 
principal, et le compositeur ne tarde pas a de- 
venir son humble serviteur. Ce changement, 
qui suscita la prochaine reaction (Gluck), te- 
nait compte a ses debuts, dans les oeuvres de 
Scarlatti lui-mgme et de ses disciples Leo, Du- 
rante, Feo, des exigences justifies de la musi- 
que : il ne d£passa la mesure que dans la suite. 
Pendant ce temps, l'opera avait aussi pe'netre 
a l'£tranger. Mazarin avait appel£ a Paris, en 
1645 de*ja, une troupe italienne d'opeVa qui 
donna cfabord la Finta pazza de Sacra ti, puis 
YOrfeo de Rossi (v. ce nom) et s'y fixa pour 
quelques ann^es. A partir de 1650, les compo- 
siteurs franca is d'ope>a firent leur d£but ; en 
1671, Perrin (v. ce nom) ouvrit, avec un privi- 
lege du roi, V « Acad^mie nationale de musi- 
que » et y repreaenta la Pomone, de Cambert. 
Larticle sur Lull y montre comment cet horn me, 
Ilalien de naissance, acclimate en France, 
s'appropria le dit privilege et devint ainsi le 
createur eflectif de Top^ra francais. L T o. fran- 
Qais, compart a To. italien, indique de nouveau 
une reaction en faveur de la po^sie : le rythme 
et la sonority propres de la langue fran^aise 
lui impriment leurs carac teres ; les vocalises 
en sont bannies. Rameau resta fidele a ces 
principes. Mais, au bout de peu de temps, les 



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732 



OPERA 



Italiens importerent de nouveau l'op£ra comi- 
que (Opera buff a) 7 que Logroscino etPergol&se 
repr£sentaient brillamment dans l'^cole naoo- 
litaine. Des tentatives ant£rieures d*adaptation 
de 8ujets comiques a la sc&ne, a Rome, vers le 
milieu da xvii* s., etaient depuis longtemps 
oubltees. Les representations dune troupe ita- 
lienne d'op^ra bouffe, qui donnaitla Servapa- 
drona et Maestro di musica (1752), de Pergolese, 
partagerent Paris en deux camps : les « Bouf- 
fonistes » et les « Antibouflbnistes i (partisans 
de l'op£ra national fran^ais).Maislorsque, deux 
ans plus tard, les Italiens furent remerci£s, 
T <c opera buflfa » avait donne naissance a V i o- 
p£ra comique » fran^ais, dont les premiers re- 
pr&entants important* furent Rousseau, Duni, 
Philidor, Monsigny et Gr^try. En Allemagne, 
a part quelques representations isolees de la 
Dafne, de H. Schutz (1627) et de Seelewig, de 
Staden (1640), Top^ra ne fut introduit qu'en 
1678, a Harabourg, ou un theatre public fut 
fonde par des bourgeois fortunes. Ce theatre 
se maintint jusqu'en 1738 et fit de Hamboure, 
pendant cinquante ans, la m£tropole musicale 
de l'AUemagne. Les compositeurs les plus im- 
portants de l'Op^ra de Hambourg son! : Theile, 
J.-W. Franck, Strungk, Kusser, Reiser, Mat- 
theson, Haendelet Telemann. Pendant ce temps, 
des troupes d'op^ras italiennes prenaient pied 
a Vienne, Munich, Dresde, Stuttgart, Berlin, 
Brunswick, etc., voire mdme, en 1740, a Ham- 
bourg. L'Angleterre put aussi, pendant quel- 
que temps, se glorifier d f un opera national : 
son plus grand compositeur, H. Purcell (v. ce 
nom), ecrivit 39 ouvrages sclniaues ; mais a la 
mort de cet auteur (1695), Topera d£clina ra- 

fudement. Lorsque Haendel vint a Londres, 
'opSra italien y florissait d£ja depuis long- 
temps ; il n'a pas encore it€ detrdn4 par l'op£ra 
national. Les repr£sentants les plus sail Ian ts 
de Top6ra italien, jusqu'a Tarriv^e de Gluck, 
sont, en dehors de ceux oue nous avons d6ja 
nomm£s : un AUemand, Hasse, puis Bonon- 
cini, Porpora, Leo. Vinci, Greco, Jommelli, 
Terradellas, Guglielmi, Sacchini, Traetta, Pic- 
cini ; c'6tait, comme on sait, ce dernier que 
les adversaires de Gluck, a Paris, 61evaient sur 
le pavois. L'op6ra-boufle avait incontestable- 
ment rajeuni et ranime l'op£ra italien. Une ac- 
tion vraiment dramatique (avec, au d£but, une 
tendance a la parodie ; cf. interm&des) y rem- 
placa bientdt la facture routiniere d'ceuvres 
ecrites sur des sujets antiques, qui ne fournis- 
saient qu'un pr&exte bien faible aux vocalises 
des « primi uomini » et des « prime donne ». 
La r^ forme de Gluck ne toucha qu'a Vopera 
seria. Elle eut pour resultat immediat de trans- 
ferer de Tltalie a Paris (ou Gluck remporta ses 
plus grands triomphes) le centre de la produc- 
tion scgnique. et Ton y vit mSme des Italiens 
y couronner leur carri&re avec succds dans des 
ouvrages francais (Cherubini, Sponlini). L'o- 
pera-comique produisit desoeuvres qui ne sont 
pas a d£daigner (Paesiello, Cimarosa), desoeu- 
vres auxquelles un Mozart meme put se rat- 
tacher. Le « Singspiel », inaugur6par A. Hiller, 
lui fournit d'autres donnees, d'un caraciere 
national prononce\ Ainsi Mozart crea, avec 
une energie et une perseverance qui man- 
quaientaux Italiens, les chefs-d'oeuvre les plus 
admirables de l'opera-comique allemand.L Ita- 
lic produisit encore un grand maftre, Rossini 
qui, avec le Barbier de Seville, conduisit l'o- 
pera-comique italien a son apogee, tandis que 
Guillaume Tell ap porta it sa contribution au 



genre francais du grand opera. La note seriease 
et passionnee que Beethoven a fait entendre, 
non seulement dans Fidelio, mais ausai dans 
ses symphonies, exer$a une influence penis- 
tante sur les ceuvres des compositeurs alle- 
mands d'o., influence qui se fait assez nette- 
ment sentir de Weber a Wagner. L'op£ra da 
xix* s. ne peut plus 6tre caract£ris6 d'un seal 
trait : il faut y distioguer plusieurs tendances 
qui marchent parall&lement. D'abord la conti- 
nuation de l'op6ra populaire, qui s'accroit par 
Fadjonction d elements nationaux, tir£s suHout 
du domaine de la l&ende (romantiques : Spohr, 
Weber, MarschnerT; puis la formation da grand 
opera heroxque (Cherubini, Hal£vy, Spontini, 
Meyerbeer). A c6t£ des oeuvres de ces derniers, 
il en faut mentionner quelques-unes de vigou- 
reuses, dans Yovera-contique (Auber, Boiel- 
dieu, Lortzing, Nicolai), puis les operas lyri- 
ques de Gounod et d'A. Thomas. Finalement, 
U faut r£server une place a part a Richard 
Wagner, dont le gigantesque cerveau 61eva le 
romantisme a sa plus haute puissance et r&git 
en m&me temps contre l'envahissement crois- 
sant du drame par la phrase m£lodique, comme 
Tavaient fait les Florentins et Gluck. II aug- 
menta les ressources de Texpression musicale 
d'unefacon iusqu'alors inconnue. Lacomparai- 
son entre Monteverdi, Gluck et Wagner est 
instructive au plus haut point, pour la com- 
prehension du d£veloppement de la musique 
sc^nique. Quant a Involution de l'op^ra depuii 
Wagner, elle ressort du domaine de la criti- 
que plutot que de l'histoire. II suffira de dire 
que trois cou rants principaux s'y dessinent, 
aboutissant actuellement aux formes extremes 
du v^risme (Puccini), de la force brutale (Rich. 
Strauss) et du rafflnement (Cl. Debussy). 
Pour ce qui concernele d^veloppementdes for- 
mes qui composed aujourd'hui Top6ra (air, 
duo, ensemble, finale, ouverture, etc.), voir les 
articles speciaux. 

L'histoire de To. a donnd naissance a une 
literature extrt§mement riche etdont nous nous 
bornerons a mentionner quelques ouvrages: 
Commetnorazione delta rtforma melodram- 
matica (Annuaire de J'Academie de Tlnst. royal 
de Florence, 1895 ; riche en renseignemenU 
sur les premiers operas florentins) ; A. Solerti, 
Le origmi del nielodramma (1903) ; £. Vosel, 
Claudio Monteverdi (1887) et Marco da &fl- 
gliano (1889); H. Rretzschmar, Die Venezia- 
nuche Oper (1892) ; H. Goldschmidt, Studien 
zur Gescn. der ital. Oper im XV1L Jahrh. (x 
parties, 1901, 1904); T. Wiel, 1 tealri musicali 
Veneziani del settecento (1897) ; Al. von Wei- 
len. Zur Wiener Theaterqe$chichte[\Q&HW] 
(1901) ; R. Rolland, Histoire de J'ogera en Eu- 
rope avant Lully et Scarlatti (1896); Nuitter 
et Thoinan, Lea origines de Vopera francti* 
(1866); E. Campardon, VAcademie royalede 
musique (biographique ; Paris, 1884) ; Lindner, 
Die erste stehenae deutsche Oper (1855) ; Cbry- 
sander, Ueber die erste deutsche Opervn Ham- 
burg (« Allg. M. Ztg », 1878-1879) : Fiirstenau, 
Gesch. derMusik u. des Theaters am Rofe t* 
Dresden (1861-1862) ; Rudhardt, Gesch. der 
Oper am Hofe zu Munchen (vol. 1, 1865) ; Louis 
Schneider, Gesch. der Operu. desKgl. Opern- 
hauses zu Berlin (1852) ; Sittard, Gesch. der 
Musik «. des Theaters am wurtembergischen 
Bofe (1890-1891) ; Fr. Walter, Gesch. des Thea- 
ters «. der Musik am kurpfalsischen Hofe 
(1898) ; Schletterer, Das deutsche Singspiel 
(1868) ; Nicola d'Arienzo, Le origini dell' opera 



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OPfcRA FRAN£AIS — ORATORIO 



733 



comica (« Riv. mus. it. », 1899 ss): M. Sche- 
rillo, Storia letteraria delV opera ouffa napo- 
lelana (1883) ; P. Gambiasi, Rappresentazioni 
date nei teatri di Milano [1768-1872] (1872) et 
La Scala e Cannobiana [17781898] (1899) ; G. 
Leoni, Dell' arte e del teatro di Padova (1873) ; 
L.-C. Miliar), Cronicade la Opera italianaen 
Madrid (1878) ; Bottura, Storia del Teatro 
communale di Trieste [1801-1884] (1885) ; Fer- 
rari, II Teatro ducale di Parma [1628-1883] 
(1884) ; G. Ricci, 1 teatri di Bologna net secolo 
XVII* e XVIII* (1888); L. Liovasoni, La Fe- 
nice, gran teatro di Venezia [1792-18761 (1878); 
Al. Gandini, Cronistoria dei teatri di Modena 
[1539-1871] (1873) ; Bignami, Cronologia di 
tutti li spettacoti al teatro communale di Bo- 
logna (1882) ; Brocea, II teatro Carlo Felice di 
Genua [1828-1898] ; H.-C. Lahee, Grand Opera 
in America (1902, superficiel); Sonneclt, Early 
American operas (tSammelb. der I. M. G.», V) ; 
Al. Ademollo, I teatri di Roma net secolo 
XVU» (1888) ; L.-N. Galvani, 1 teatri musicali 
di Venezia nel XVII* (1878) ; Fl. Florimo, La 
scuolamusicale di Napoli (1880-1884) ; E. Dent, 
Al. Scarlatti (1905) ; G. Sacerdote, It teatro 
regio di Torino (1890) ; H. Saxe- Windham, 
Annals of Covent-Garden-Theatre (1906) ; A. 
Soubies, Histoire de V Opera- Comique [1840- 
1887] (1893, 2 vol., en collab. avec Malherbeh 
Histoire du Theatre lyrique [1851-1870] (1899) 
et A Imanach des Spectacles [1752-1815J (1902) ; 
H. de Gurzon, L'6volution lyrique au theatre 
> dans les differents pays (tableau chronologi- 
que, 1908) ; Ed. Noel et Edm. Stoullig, Les 
annates du theatre et de la musique (publ. 
annuelle depuis 1875) ; Clement et Larousse, 
Dictionnaire lyrique ou histoire des operas 
(2«6d., par A. Pougin, 1897) ; Riemann, Opem- 
handbuch (1886 -1887 ; suppl., 1893) ; Carlo 
Dassori, Opera e OperisU, Dizionario lirico 
(1903 ; pen stir) ; Bulthaupt, Dramaturgic der 
Oper (1887) ; Marx, Gluck u. die Oper (1863) ; 
L. Scniedeimair, Beitrage zur Gesch. der 
Oper um die Wemle des xvm. u. xix. Jahrh. 
(I, Simon Mayr, 1910); R. Wagner, Oper und 
Drama (1851) ; Schure", Le drame musical 
(5* eM., 1902) ; Hanslick, Die tnoderne Oper 
(1875 as) ; Neitzel, Fuhrerdurch die Oper der 
Gegenwart(\889i893); Edg. Istel, Studienzur 
Gesch. des Melodramas Jl w par tie, 1901), etc. 
Cf. aussi les indications bibliographiques a Tart. 
Wagner. 

Optra francals, Ghefs-d'ceuvre classi- 
QUB8 DE l', choix d'opeVas et de ballets public 
en reductions p. piano et chant par J.-B We- 
ckerlin, Th. de Lajarte, L. Sou mis, H. Salo- 
mon, Al. Guilmant, Gh. Poisot, E. Gigout, Fr.- 
Aog. Gevaert, Lefevre, V. d'lndy et Th. Salome\ 
On y trouve les oeuvres de B. de Beaujoyeulx 
(Ballet comique de la reine, 1582), Gambert 
(Pomone, Les peines et les plaisirs de I'amour), 
Lully (Alceste, Armide, Atys, Bellerophon, 
Cadmus et Hermione* Isis, Persee, PhaSton, 
Proserpine,. Psyche\ Thesee), Gampra (L'Eu- 
ropegalante, Les Fites venitiennes f Tancrede) y 
Colasse (Les Saisons, Thetis et Pele'e), Des tou- 
ches (I$se\ Omphale, Les Elements [en collab. 
avec Lalande]), Rameau (Castor et Pollux, 
Dardanus, Les FStes d'tfebe, Hippolyte et 
Aricie, Les Indes galantes, Plalee, ZoroastreJ, 
Philidor (Ernelindeji Gr6try (La caravane au 
Caire y Cephale et Procris), Lesueur (Ossian), 
Gate) (Les bayaderes), Piccini (Didon y Roland), 
Sacchini/Le Cid, Renaud) et Salieri (Les Da- 
nasdety Tarare). 



Op6rette, petit ope*ra comique da genre 16- 
ger, dans lequel les couplets en musique alter- 
nent avec le parle. 

Ophlcl6ide. instrument grave de la famille 
des bugles a clefs, invente* en 1806 par Pros- 
per© Guivier. Actuellement presque hors d'u- 
sage, il se construisait en pfusieurs modeles : 
1. o.- basse, en ut t si bemol et la b&mol, avec 
une e"tendue chromatique de 3 octaves et un 
demi-ton ; 2. o.-alto, en fa et mi bemol, 
avec la meme Itendue que le pr£c£dent. La 
limite au grave de ces deux o. £tait la sui- 
vante : 



O. basse 



O. alto 



s 



3 a 

en : lab si? 



4 " 3 ' ^ 



ut 



fa mi? 



3. o.-contrebasse, en fa etmi bemol avec une 
6ftendue de 2 octaves et demie, mais accorde* 
une octave au-dessous de l'o.-alto. L'o.-basse 
seul fut momentanement d'un usage courant. 
Oplenskl. Henri, ne* a Gracovie le 13 janv. 
1870 ; suivit les cours de l'lnstitut poly techni- 
que, a Prague, puis etudia la musique a Gra- 
covie (Zelenski), a Paris (V. d'Indy) et a Ber- 
lin (H. Urban). II v£cut ensuite k Varsovie, k 
la fois inspecteur de l'Orchestre philharmoni- 
que et critique musical (« Echo musical i). De 
19044 1906, il fit des etudes d' histoire musicale 
aupresdeH. Riemann. a Leipzig, etpritenm£me 
temps des lecons de direction d'A. Nikisch. En 

1907, O. enseigna F histoire de la musique k 
l'Ecolede musique de Varsovie, II y est, depuis 

1908, chef d'orchestre k rOpSra. II faut men- 
tionner parmi ses ceuvres : une cantate en 
Thonneur de MicKiewicz ; un op^ra. Maria; la 
musique p. une piece de Galderon (1905) ; un 
poeme symphonique. L\lla Weneda (1908) ; des 
melodies vocales et des pieces de piano. II a 
orchestra, en outre, le Tatra-Album de Pade- 
rewski (danses et chants du peuple polonais, 
k Zakopane). 

Oratorio (ital. : oratorio; lat. et all.: Ora- 
torium), signtfie proprement salle de priere, 
oratoire. Lemploi de cette denomination pour 
une forme musicale bien connue, mi-drama- 
tique, mi-£pique, et lyrique en mime temps 
que contemplative, provient (au dire des au- 
teurs les plus anciens : Forti, dans la biogra- 
phic de F. Neri [v. ce nom], 1678) de ce que 
les assemblies des Oratoriens ^taient agremen- 
t^es d'ex£cutions musicales. Au d^but, ce fu- 
rent de simples hymnes (laudi) d'Animuccia 
et de Palestrina ; plus tard, des mysteres dont 
les tendances mora lisa trices £taient exprimees 
au moyen de la personni ft cation de conceptions 
abstraites (la Joie, le Temps, le Monde, etc.). 
La premiere rappresentazione (storia s esempio y 
misteno) de ce genre qui eut lieu (a ce que 
nous savons, du moins) dans TOratoire de 
F. Neri, fut YAnima e corpo, de Cavalieri (1600; 
ed. nouv. en facsimile^ par Fr. Mantica, 1912). 
Ge terme de « rappresentazione • 6tait en usage 
depuis fort longterops et n'avait nullement trait 
k celui de • slue rappresentativo », bien qu'en 
fait lelement nouveau de cette forme fut pre^ 
cis^ment ce stiU> rappresentativo. Les premiers 
o. (le nom lui-m£me do. slntroduisit sans 
doute petit a petit, en maniere d'abt Aviation 
pour : rappresentazume per il [ou nel] orato- 
rio) eHaient done des executions sc^niques pro* 



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34 



0HCHK80GRAPHIE — ORCHKfrTRE 



prement dites, consistent en representations 
symboliques dld£es, ou bien, lorsqu'il s'agissait 
de repr&enter une histoire biblique (azione sa- 
cra), en personnages agissants. Tels les ouvra- 
ges de Kapsberger, de Landi, etc. C'est seule- 
ment dans les ceuvres de Carissimi (v. ce nom) 
que surgit la partie du r£citant (nistoricus ; 
testo) Fex^cution scenique torn be alors d'elle- 
m^me. L'dldve de Carissimi, M.-A. Charpen- 
tier, transporta le genre de To. en France mats 

Lresta un repr&entant iso!6 de cette forme, 
i forme de 1 o. a attaint son apogee dans les 
Passions de J.-S. Bach. Mais une autre forme, 
cultivee en grand par les compositeurs d'operas 
et se rapprochant de plus en plus de celuici, 
dut son plus grand developpement a Handel. 
Tandis que les ltaliens avaient peu a peu n£- 
glig£ les chceurs, Haendel remit en honneur les 
ensembles vocaux et donna ainsi l'impulsion la 
plus vive aux grandes ceuvres chorales. Cf. Ar- 
cangelo Spagna, Oratorii ovvero Melodrammi 
sacri (1706, Libro I : con un discorso dogmatico 
intorno Vistessa materia; Lihro J/avec un es- 
sai sur Toratorio latin); Fr. Chrysander, Ueber 
das Oratorium (1853); Fr.-M. Bohrae, Gesch. 
des Oratoriums (1861 ; 2 e ed., 1887); Bitter, Bei- 
trdge zur Gesch. des Oratoriums (1872); Wan- 
gemann, Gesch. des Oratoriums (1880; 3* £d., 
1882) ; Brenet, Les oratorios de Carissimi 
(« Riv. mus. it. », 1897) ; R. Schwarz, Das erste 
deutsche Oratorium (« Jahrb. Peters », 1898); 
A. Galli, Estetica delta musica (1900; p. 352 ss) ; 
A. Schering, Zur Gesch. des itaL Oratoriums 
im XVII. Jahrh. (« Jahrb. Peters », 1903), Neue 
Beitrdge, etc. (« Sammelb. der I. M. G. *, 1906) 
et Die Anfdnge des Oratoriums (1907); Guido 
Pasquetti, L'o. musicals in Italia (1906) ; Dom. 
Alaleona, Studi sulla storia delV o. musicale 
in Italia (1908). Ces derniers travaux s'eflbr- 
cent de donner de To. une definition plus pre- 
cise, en opposition aux « jeux » de Noel, de Pi- 
ques et de la Passion d'une part, et aux operas 
bibliques et 16gendaires d' autre part. Us ex- 
cluent alors du genre tous leso. representees sur 
une scene (Anxma e corpo de Cavalieri entre 
autres). Le malheur est qu'ainsi la plupart des 
oeuvres auxquelles on a donne* le nom d'o. ne 
seraient pr£cis£ment pas des o. ! 

Orchesographle, th£orie de la danse, ft- 
x£e au moyen de representations graphiques. 

Orchestique (du grec), art de la danse. 

Orchestration, v. instrumentation. 

Orchestra (orchestra -=i place de danse), 
nom que Ton donnait, dans le theatre des 
Grecs, a la partie de la scdne la plus rappro- 
chee du public et sur laquelle le choeur 6vo- 
luait. Lors des tentatives de reconstitution de 
la tragidie antique, a la fin du xvi* s., tenta- 
tives qui aboutirent, corn me on le sait, a la 
creation de Top^ra (v. ce mot), le terme d'o. 
passa en premier lieu a 1'espace qu'occupent 
les instrumentistes accompagnateurs (entre la 
sc6ne et le public), puis nnalement au groupe 
des instrumentistes eux-mdmes. II faut cepen- 
dant ajouter que, dans les premiers essais 
sc£niques des Florentine (v. Bardi), les accom- 
pagnateurs £taient places dans les coulisses, 
invisibles pour le public, comme ils le sont au- 
jourd'hui dans 1 orchestre abaiss£ selon les 
principes de Wagner. Mais la sonority des ins- 
truments en £tait par trop att£nu£e et nous 
pouvons admettre que, des l'inaujni ration du 
premier theatre public (Venise, 1637), l'usare 
s'introduisit de placer les musiciens entre la 
scene et le public. Le terme d'o. qui, primiti- 



vement, servait a designer tout groupe dob- 
breux d'instrumentistes, a pris aujourd hoi le 
sens restraint de groupe d 'instruments i ir- 
chet, a vent et a percussion ; il est dit tontot 

GRAND O., tantOt PETIT O. Le PETIT 0. K COO- 

!)ose, en plus du quintette d'instr. a archet 
premiers et seconds violons, altos, violoooeltes, 
contrebasses), de 2 flutes, 2 hautbois, 2 dari- 
nettes (qui font meme parfois d£faut, ex. : tjm- 
phonie en sol min. d$ Mozart), 2 bassons,2con 
2 trompettes et 2 timbales (qui font aossi par- 
fois deraut) ; les symphonies d'un Haydn, d'oo 
Mozart, d f un Beethoven prouvent surabondam- 
ment combien le nombre des combinaisooi de 
timbres est deja grand, avec ces modestes res- 
sources. Si Ton adjoint aux instruments qui 
precedent 2 autres cors et 2 ou 3 trombones, 
on a d£ja un grand o. qui (avec on sans petite 
flute) est le veritable orchestre stupbowe, 
tel que Font employe non seulement Beethovec. 
dans ses grandes symphonies, mais anssi le? 
svmphonistes de la penode suivante (Schoberi, 
Mendelssohn, Schumann, Gade, Volkmann, Ru- 
binstein, Raff, Brahms), jusqu'a nosjonre.Ce 
grand o. est encore notablement angmente 
dans Fopera et la musique sacree modernes. 
dans les grandes oeuvres chorales avec aoeco- 
pagnement d'o. et dans la musique sympbaoi- 
ciue descriptive. La recherche d'une caracteris- 
tique toujours plus exacte, d'effets toujours 
nouveaux et d'un realisme absolu, etc., a con- 
duit les compositeurs a exiger des factenrs 
d'instruments des timbres nouveaux ;c* est poor* 
quoi nous trouvons aujourd'hui, pour tons ces 
genres de musique illustrative, en plus des ins- 
truments pr6cit£s : le cor anglais, la clarineue 
basse, le contrebasson, le tuba basse, la haipe. 
la grosse caisse, le tambour, les cymbales. le 
triangle, le jeu de timbres, le celesta, 1'orgw. 
le piano, etc. Berlioz exige pour le Tuba mi- 
nim de son monumental c Requiem » : 4 flutes. 

2 hautbois, 2 clarinettes en v(, 8 bassoes. 
4 cors en mi bemol, 4 cors en /a, 4 cors ea 
so/, 4 cornets a pistons en si bemol, 2 from- 
pettes en /"a, 6 trompettes en mi bemol, 4 tr«n; 
pettes en si bemol, 16 trom bones-tenors J ophi* 
cleides en ut, 2 ophicleide? en si be*® 1 ' 
1 ophicl£ide monstre (contrebasse) a pistons, 
8 paires de timbales, 2 grosses caisses et m 
orchestre d'archets tre^s nourri (18 contrebas- 
ses). Hatons-nous d'ajouter que ce formidable 
groupement instrumental est unique en soa 
genre. L'o. de theatre le plus considerable (a 
Ton fait abstraction de quelques teuvrea coo- 
temporaines) est celui que Wagner eroplo* 
pour la « T^tralogie » : orchestre darchetstrw 
nourri, 6 harpes, 3 grandes flutes, 1 petite flute, 

3 hautbois, 1 cor anglais, 3 clarinettes, 1 clan- 
nette basse, 3 bassons, 8 cors, 5 tubas (2tnbi- 
Unor, 2 t. -basses, 4 t.-contrebaase), 3 trompet- 
tes, 1 trompette-basse, 2 ti-ombones-t«»f' 

1 trombone-basse, 1 trombone -contrebasse, 

2 paires de timbales, cymbales, triangle, gftsse 
caisse, tambour. L'orcnestre des ouvragesf*" 
t^rieurs de Wagner ne diflfere de l'o. sympbo- 
nique que par la presence de troistjp«« 
chacun des instr. a vent en bois et de tro«- 
pettes, et par Introduction du corangU^df 
la clarinette basse, du tuba- basse, de U barpe 
et de quelques instr. a percussion. Quwt*jw 
autres compositeurs d'operas, ils renonceolg*- 
n^ralement a tripler les bois et les u*ompett«- 
L'orchestre de lVgtise Saint-Marc, a \cws«. 
pour lequel ekrivait G. Gabrieli (je P^^ 
compositeur de reelle musique d*orcnestre^ 



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ORGHESTRE 



ORCHESTRION 



735 



comprenait un ensemble nombreux d archets 
avec en outre, principalement, des trombones, 
dee cornetti, des flutes. De plus, avant 1600 
deja, l'orgue participait a lexecution des sym- 
phonies et des sonates. La repartition des 20 
parties d'une sonate de Gabrieli en 5 « choeurs » 
permet, il est vrai, de supposer qu'on avait 
encore recours a cTautres groupes d'instru- 
ments (chalumeaux et bassons, luths). L'o. des 
premiers operas ne comportait, dans les re*cits 
et les airs, que les instruments indispensable:* 
a la realisation de la basse chifFree (clavecin 
oa luths); seules les maigres ritournelles fai- 
saient appel au groupe des archets, a une ou 
deux flutes, etc. II faut me'me se garder de d£- 
duire des exigences d'un Monteverdi pour son 
Orfeo (1607) qu'il disposaitd'une sorte de grand 
o. moderne. 11 se bornait a £tablir une distinc- 
tion tres nette entre To. d'archets et To. d'instr. 
a vent (trombones et cornetti), puis a renfor- 
cer celui-ci de petites regales (jeux d'anches), 
celui- la de positifs (jeux de flutes), avec en ou- 
tre une s£ne de luths, de flutes, de harpes et 
le clavecin. Loin de chercher a mettre en va- 
leur tel ou tel instrument isole, ces anciens o. 
proce'daient en quelque sorte par regis tres : 
rauteur indiquait au d£but du morceau les ins- 
truments par lesquels il entendait qu'il fut 
execute. Lesdiflerents groupes dans les tutti ne 
jouent point de roles di tie rents ; ils executent 
ensemble les mgmes parties. II en va ainsi jus- 
qu'a P6poque des symphonistes de Mannheim 
(Stamitz, Richter) cjui cr^erent To. symphoni- 
que moderne, en individualisant les instr. a 
vent. L'o. de Bach et de Handel en diflerait 
encore par le nombre des hautbois (v. ce mot) 
et des bassons qui jouaient a l'unisson des ar- 
chets. L'o. modele de Dresde, sous la direction 
de Hasse, comprenait 8 premiers violons, 7 se- 
conds, 5 hautbois (!), 4 altos, 3 vcelles, 3 con- 
xe basses, 5 bassonsH ), 2 flutes, 2 cors de chasse, 
les trompettes et des timbales. Toutefois les 
soli de hautbois et de basson etaient natu- 
rellement jou£s, comme ceux d'autres instru- 
nents, par un seul executant. La clarinette ne 
jrit que peu a peu sa place a cdte" du hautbois : 
rlaydn et Mozart ecrivirent tout d'abord des 
rymphonies sans clarinettes (la symphonie en 
r a maj. [Koch el n° 18], de 1764, n'est pas de 
lozarl, mais de K.-Fr. Abel). Les instr. a cor- 
les pinches (luths, the*orbes, etc.) disparurent 
le 1 o. au xviii* s., si bien que la harpe y est 
injourd'hui leur seul representant ; le pizzicato 
lea instr. a archet ne remplace qu'imparfaite- 
nent cet ancien groupe d'instru men ts. Nous 
rmvaillons actuellement a completer la famille 
les divers instr. a vent, de telle facon que cha- 
[ue timbre soit represents par une se>ie d'ins- 
ruments embrassant toute l'£chelle sonore, 
omme c'6tait le cas au xvh b. Nous avons des 
lutes de deux ou trois grandeurs (la flute-alto 
lapparait en eflet), des hautbois fournissant 
es registresde sopranoetd'alto (voire m^mer^ 
emment de tenor, tandis que les bassons don- 
ent ceux de basse et de contrebasse, des cla 
inettes soprano, alto, basse et contrebasse 
ilarinette-p^dale), a cdte* de la trompette ordi- 
aire la trompette basse, a cote* du tuba basse 
3 tuba tenor, etc. Toutefois l'usage de ces ins- 
•u ments differe totalement de celui qu'on en 
lisait au xvi« s., en ce sens que nous les r£u- 
issons tous en un puissant orchestre, tandis 
u'autrefois le musicien se bornait a 6crire a 
uatre parties pour un groupe d instruments 
e la meme famille. 



La disposition de To. doit tend re avant tout 
a remplir les deux conditions suivantes : 1. 
groupement des instruments qui, appartenant 
a une m£me famille, recoivent frequemment 
des indications communes du chef d'orchestre ; 
2. homogeneity aussi grande que possible de 
la masse sonore. Si Ton se place a ce dernier 

f>oint de vue, on devra donner la pre7e>ence a 
'arrangement dans lequel chaque espece dfins- 
truments est repartie sur toute la largeur de 
1 'orchestre (a) ; si, au contra ire, on dispose les 
instr. a vent en bois dans un angle et ceux en 
cuivre dans l'autre (b), ils apparaissent comme 
des cori svezzati (chceurs divises) ce qui souvent 
estdesirable, surtout lorsque les diffe' rents grou- 
pes se respondent. Mais la disposition de To. en 
rayons (c) a aussi ses avantages, en ce sens que 
tous les groupes instrumental!* sont a egale 
distance du chef d'orchestre. Ces trois dispo- 
sitions sont les suivantes : 

a) L'orchestre devant le chef (1^1) : 





Instr. a vent en cuivre et instr. a percussioi 

N. instr. a vent en bois s 

\v violoncelles et cuntrebasses s^ 

\v altos s^ 

lcnviolons rrn 2*» violons 


i 


b) 


L'orchestre derriere 
tre) : 


e chef (orchestre de 


5" 


violoncelles 

et 
contrabasses 


1«» 

vio- 

lons 


altos 


2d. 
vio- 
la n 8 


violoncelles 

et 
contrebssses 




ven 


t en bois 






Instr. de cuivre 



c) L'orchestre devant le chef : 




I/homogeneite* la plus complete re'sulte Svi- 
demmentdu systeme pratique d'abord par Wag- 
ner, a Bayreuth, et qui consiste a abaisser l'or- 
chestre en le rendant invisible aux auditeurs. 

Orchestrion, 1. Instrument imaging et 
construit pour la premiere fois par Thorn. -Ant. 
Kunz, a Prague, en 1791 (cf. « Nationaizeitung 
der Deutschen * de Becker, 1796, p. 434). II 
s'agissait dune combinaison du piano et de 
l'orgue. Mais, de 1796 a 1798, il fut perfec- 
tionne\ sur les indications dc l'inventeur, par 
J. et Th. Still et par K. Schmid, a Prague (230 
cordes et 360 flutes avec, si Ton en croit les 
autenrs, 105 timbres diffe>ents ; cf. « Allg. M. 
Z. », I, p. 90). II est probable que To. avec le- 

3uel Tabbe' Vooler voyagea fut celui de Kunz, 
e 1791, car l'inventeur dit qu'il l'a « c£d6 a 
un ami ». — 2. Instrument de musique m^ca- 
nique dont le premier modele fut construit en 
18ol, a Dresde, par Fr.-Th. Kaufhann. De for- 
tes anches metatiiques y imitent assez bien les 



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736 



ORDENSTKIN — ORGENI 



instr. a vent de i'orchestre, grace a l'emploi 
de resonateurs de formes differentes. V. Instr. 

DE MUS1QUB AUTOMATIQUES. 

Ordensteln, Heinrich, ne* a Worms le 7 
janv. 1856 ; fut, de 1871 a 1875, eleve du Con- 
servatoire de Leipzig (Wenzel, Coccius, Rei- 
necke, Jadassohn, Kichter, Paul). Apres une 
tournee de concerts avec M m « Peschka-Leutner 
et Leop. Grutzmacher, il fit an long sejour a 
Paris, pour y continuer ses etudes ; en 1878, 
il jouait avec grand succes, a Leipzig, le con- 
certo en re min., pour piano, da Rubinstein. 
II fut ensuite, de 1879 a 1881, maitre de musi- 
que au pensionnat de la comtesse Rehbinder, a 
Garlsruhe, et, de 1881 a 1882, a l'Aeademie Kul- 
lak a Berlin, donnant toujours entre temps des 
concerts. Enfin, en 1884, 0. fonda, sous le pro- 
tectoratde la grande-duchesse de Bade, le Con- 
servatoire de Garlsruhe qui B'est rapidement 
de*velopp£. Les rapports annuels de ce Conser- 
vatoire contiennent des articles de valeur, dus 
a la plume d'O. Ce dernier a re^u les titresde 
< professeur » puis, en 1907, de conseiller au- 
lique. 

Ordre, dans les oeuvres de Couperin, syn. 
de « suite ». 

Oreflce, Giacomo, ne* a Vicence, composi- 
teur d'operas et de ballets : Mariska (Turin, 
1889), Comuelo (Bologne, 1895), II gladxaiore 
(Madrid, 1898), Chopin (Turin, 1901), Cecilia 
(Vicence, 1902), Mose (Genes, 1905), II pane 
altrui (Venise, 1907), La soubrette (ballet, Mi- 
lan, 1907). 

Oreille. L'o. de l'homme et des animaux su- 
peneurs estun organe dont la structure extrg- 
mement compliquee ne saurai t etre decrite exae- 
tement en quelques lignes. Nous nous borne- 
rons a en noter les elements essentiels. L'o. dite 
« externe » comprend le pavilion et le conduit 
auditif aboutissant au tympan, membrane for- 
tement tendue qui s£pare To. externe du tam- 
bour ou « o. moyenne ». Cette derniere ren- 
ferme la chatne des osselets : le marieau qui 
tire le tympan en forme d'ombilic, Yenclume, 
l'o* lenticulaire et enfin Yetrier fermant pres- 
que enlierement la fenitre ovale cjui separe To. 
moyenne du labyrinthe ou c o. internet. Le 
labyrinthe, rempli d f un liquide transparent, 
comprend une cavite* nomm£e vestibule, trois 
canaux semi-ctrculaires et le limacon dont le 
nom indique suffisamment la forme. Le limacon 
est, a son tour, divise* par une paroi en deux 
canaux communiquant par un point (au centre 
du limacon) mais dont Tun cfebouche sur le 
vestibule, tandis que 1'autre se dirige de nou- 
veau vers le tambour et n'en*est separe" que 
par une tres fine membrane, la fenetre ronde. 
bi, maintenant, des ondes sonores viennent 
frapper le tympan, la pression sera communi- 
quee a l'humeur vitree du labyrinthe, par l'in- 
termediaire de la chaine extremement mobile 
des osselets dont l'&rier appuiera sur la mem- 
brane de la feneHre ovale ; mais le labyrinthe 
ne peut elder a la pression qu'en un seuf point, 
la fendtre ronde. en sorte que le mouvement 
sepropagera forciment a travers toute l'oreille 
interne. Enfin, Fair du tambour cede a la pres- 
sion de la fengtre ronde sans £branler denou- 
veau le tympan, grace a la trompe d'Euxtache, 
petit conduit conique par lequei l'oreille 
moyenne communique avec le pharynx. Quant 
au nerf aeons ^ que, il p&ietre dans l'oreille 
par le centre du limacon et envoie une foule de 
ramifications soit dans la paroi qui divise le 
limacon (fibres de Corti), soit dans le labyrinthe 



membraneux qui, en partie libre (nageant dans 
le liquide), en partie fix£ aux paroia osseusea, 
occupe le vestibule (soies de SchuUze]. Oa ne 
peut guere, en l'&at actuel de la science, for- 
muler que des conjectures sur le mode de 
transformation des mouvements vibratoirea ea 
sensations sonores (cf. analyse 1). Pour plot de 
details, v.: Helmholtz, Theorie physiologique, 
etc. (£d. franc, epuisee ; 4"« ed. all., Letirewn 
den Tonempfinaungen, p. 225 et suiv. ainsique 
p. 649 et suiv.). 

Organicen, c.-a-d. organiste (du lat or$a- 
num, orgue, et canere, chanter ou faire de la 
musique). 

Organlsta (lat.J, organiste ; dans les ecrits 
du moyen ige sur la musique, syn. de compo- 
siteur, car Vorganum 6tait la forme la pins 
ancienne de I'ecriture polyphonique et son nom 
servit meme plus tard a designer un precede 
special de facture (cf. organum 2). 

Organlstrtim, v. vielle. 

Organoedu* (gr.), organiste. 

Orqanographfe (gr*)» s'emploie dans le 
sens de : description a instr. de musique. 

Organum, 1. (gr. ooyavov), signifie, en prin- 
cipe, simplement un outil, mais plus special*- 
ment un instr. de musique et, en fin decompfe 
IV instrument des instruments », 1'orgue jv. <x 
mot). — 2. La facx>n la plus ancienne et la pita 
primitive de faire de la musique a plosiean 
parties. On a ignore* pendant longtemps le red 
caractere de To. Mais H. Riemann a proove 
(Gesch. der Mu$iktheorie„ p. 17 as) que To. 
n'etait primilivement rien autre que la mardie 
simultanee de deux voix s'gloignant de Fanis- 
son, jusqu'a la quarte, et y revenant a chaase 
incise de la phrase musicale. Autrement dit, 
l'o. est la forme la plus ancienne du cootre- 

Eoint improvise sur un theme de plain-caaoi. 
a partie ajoutee a celui-ci se trouve toujour*, 
dans les exemples lea plus anciens qui noas 
soient parvenus, au arave du cantus firwm 
Le theoricien Hucbaid(v. ce nom), le preouer. 
fit peu a peu de To. un chant progressant par 
mouvement parallele, voire meme par quintet 
paralleled avec redoublement dea aeux roil i 
roctave. II faut bien admettre que ce procedt 
d'ecriture se repandit, puiaque Guy a ircs» 
encore juge bon de parti r en guerre contra To. 
en quintes. II sembie que des le de'but et jm*- 
qu'a r^poque des premiers compositeurs de 
musique proportionnelle, la tenue de certains 
sons (ut y fa y sol) ait caracterise specialentefit 
la partie d'o. Bien plus, certaines formes de 
musique polyphoniques qui porterent le noa 
d'o. j usque dans le courant du xiv* s. (Mom 1 
se distinauaient des autres par de longaes te* 
nues de la partie grave (oraanici punctv*. ea 
all. Oraelpunkt [c.-a-d. peViale]). Aux environf 
de 1100, l'octave remplace parfois runiiaoa. 
dans les cadences ; Guy d'Arezzo enseigne deja 
le croisement des voix, et rAnglais J. Colta 
passe directementde To. au dechant (r.cemot) 
proprement dit. 
Orgelpunkt (all.), pedale (v. ce moil). 
Orgenl, Aolaja (nom de theatre, en ant- 
gramme, de Anna-Maria -Aglaja von GorgerSr* 
Jorgen), eicellente chanteuse legere. nee i 
Tismenice, dans le district de Sarobor (Galibe). 
le 17 d6c. 1843 ; ^leve de M-» Viardot-Garoa, i 
Baden-Baden, fut engagee, de I860 a 1866, aa 
Theatre de la cour, a Berlin, et a beaucoan 
chants, depuis lore, en representation** EQ* 
enseigne le chant, depuis 1886* au Con*erca- 
toire de Dresde et a recu en 1906 le litre <fc 



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ORGUE 



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« professeur » (confer^ sans doute pour la pre- 
mi&re fois a une femme). 

Orgue (lat. organum ; all. Orget; anpl. or- 
gan), instr. a vent de dimensions considera- 
bles, tant au point de vue de l'espace qu'il oc- 
cupe qu'a celui de l'£tendue de son echelle 
sonore. On pent, ou bien le d^finir comme un 
groupement d'un grand nombre d'instr. a vent 
divers, ou bien le comparer a Torchestre, dont 
il differe toutefois, entre aulres, par le fait que 
deux hommes suffisent a son mamement : l'exe- 
cutant proprement dit (organiste) et le souf- 
fleur, ce dernier e*tant m£me remplace, dans 
les instruments modernes, par un moteur hy- 
draulique ou electrique. Malgre les dimensions 
parfois monu men tales de To., on est parvenu, 
au rnoyen d'un mdcanisme assez complexe, a 
mettre les quelques centaines ou milliers de 
petite* sou pa pes determinant le son (intonation 
et timbre) a la ported d'un seul executant, qui 
les ouvre ou les ferme a volonte ; par contre, 
aucun horn me ne pourrait fournir, au moyen 
de ses poumons, assez d'air comprint pour 
faire resonner cet instrument colossal, c'est 
pourquoi des pompes a air ont ete etablies et 
accompagn£es de certains mecanismes au 
moyen desquels Tair aspire est d'abord corn- 
prime', puis conduit aux tuyaux qui doivent 
parler. Les trois parties principales de To. sont 
par consequent : le materiel sonore (tuyaux), 
la soufflerie (soufflet, porte-vent, sommier) 
et le m£canisme (claviers et tout ce qui en de- 
pend, registres). Les tuyaux sont repartis en 
un certain nombre degroupes appel£s jeux (ou 
improprement « registres »), chacun de ces 
dernierscomprenant des tuyaux de dimensions 
diverges, mais de construction et de timbre 
identiques, chaque jeu, autrement dit, repre- 
sents nt un seul instr. a vent. Un m^canisme 
mort ne pouvant pas, comme les levres de 
Tinstrumentiste, varier l'attaque dans le but 
d obtenir d'un seul tuyau des sons de hauteur 
diflfeYente, chaque tuyau de To. ne fournit 
qu'un seul son et To. quin'aurait meme qu'un 
seul jeu doit avoir au moins autant de tuyaux 
que son clavier a de touches. Les tuyaux appar- 
tenant a un m&me jeu sont group^s de telle 
facon qu'ils peuvent £tre tous, simultan6ment, 
appel^s ou exclus de la combinaison sonore, 
an moyen des registres proprement dits. En 
tirant les registres, places a sa droite et a sa 
gauche, I'executant ouvre un passage a l'air 
comprime qui de la laye (partie inferieure du 
sommier) se pr^cipite a travers le barrage a 

Eort£e des tuyaux du jeu en question ; il suf- 
ra des lors de l'abaissement dune touche du 
clavier, pour qu'une petite soupape ouvre le 
tuyau qui doit fournir le son correspondant a 
la touche. II va de soi que I'executant peut £ga- 
lenient supprimer, des qu'il le veut, le jeu qu'il 
a fait parler (cf. sommier). On trouve, en outre, 
dans les instruments modernes, des dispositifs 
apeciaux qui permettent de faire parler simul- 
tanement, et au moyen d'une seule pedale ou 
d'un seul bouton, un certain nombre de jeux 
(v. p£dales d'appel, de combinaison, d'accou- 
plement). Mais le materiel sonore de To. n'est 
pas re'gi tout entier par un seul clavier : To. le 
plus petit a deux claviers manuels (jou£s avec 
les mains) et un clavier de pSdales ou p6da- 
ukr (jo u ^ av ^c l es pieds) ; les instruments les 
plus grands ont jusqu'a cinq claviers et deux 
pedaliers. Les dimensions restreintes du clavier 
d'o. comparativement k celles du clavier de 
piano (manuel : uti-uP [fa*, ut*] \ pedalier : 



ut l -r& [/a 3 , sol 3 ]) ne sont qu'une question 
d'apparence, car les jeux octaviants'au grave 
et a Vaigu donnent a To. une etendue sonore 
considerable: ut^-ut*. Chaque clavier com- 

f>orte un certain nombre dejeux spdciaux, mais 
'usage simultane deplusieursjeux appartenant 
a des claviers different* est possible grace au 
systeme d'accouplement des claviers les una 
aux autres ou du pedalier aux divers elavjers 
manuels (tirasses). L'o. ne se prgte pas au jeu 
expressif, ou du moins l'expression se borne* 
t-elle, m^me sur les grands instruments, au 
crescendo et au decrescendo qui, obtenus au 
moyen d'une pedale, ont tou jours un caractere, 
rigide et impersonnel ; l'intensite du son ne 
peut meme, en principe, varier a To. que par 
degres, au moyen de 1'adjonction ou du re- 
tranchement de certains jeux, ou du passage 
d'un clavier a un autre ; la sonorite de To. est 
done empreinte d'une sorte d'impassibilite* ma- 
jestueuse, qui la caracterise. 

L'espace mesure nous empeche d'entrer ici 
dans des details sur la construction de To. ; 
nous renvoyons le lecteur que cela intlresse 
aux nombreux ouvrages des L. Bony (Une ex- 
cursion dans Vorque, 1892), Toepfer, Schlim- 
bach, Seidel, Sa tiler, Heinrich, Bitter, Wilke, 
Kuntze, Locher ou encore Riemann (Katechis- 
mus der OrgelJ, et nous nous bornerons ici a 
quelques notes sur les diff^ rents jeux de l'o. 
On distingue d'abord, d'apres le mode de pro- 
duction du son, deux gran des categories de 
jeux : les jeux a bouches (ou flutes) et les 
jeux a anches ; cf. a ce sujet : jeu, instr. a 
vent, anche, bouche. D'apres l'intonation des 
sons que fournissent les tuyaux d'un jeu (v. 
pied), on etablit une difference entre les jeux 
de fond et les jeux de mutation ; dans les pre- 
miers, la touche ut correspond toujours au son 
tit, tantot de la meme octave (jeux de 8 pieds), 
tantot d'une autre octave superieure (jeux de 
4, 2 etl pieds) ou inferieure (jeux de 16 pieds). 
Ce sont les jeux de fond de 8 qui, comme l'in- 
dique leur nom, forment le solide fondement 
de la sonorite de l'orgue, aussi doivent-ils etre 
representes en plus grand nombre que ceux de 
16 , 4', 2' ou 1'. Ces jeux de fond de 8' se grou- 
pent de nouveau autour du jeu fond amenta I 
par excellence : la montre de 8* (appeiee aussi, 
comme en allemand, Principal), le plus an- 
cien jeu d'orgue, construit, il y a un millier 
d annees environ, exactement comme de nos 
jours. Quant au pedalier, dont la partie est tou- 
jours notee a l'octave aigue de la sonorite 
reelle, son veritable jeu fond amenta I est la 
montre de 16' ; il arrive cependant frequem- 
ment que de petites orgues n'ont k la place de 
la montre de 16' qu'un bourdon de ld\ tandis 
que les plus grands instruments ont meme une 
montre de S2\ Les ieux de mutation, de m&me 
que les fonds de 2 et de 1' ne servent qu'ft 
donner plus de puissance et plus de brillant a 
la sonorite ; ils font entendre les harmoniques 
superieurs des jeux de fond ; on differencie en- 
core les jeux de mutation simples des jeux de 
mutation composes. Les jeux de mutation sont, 
dans la regie, des jeux d'anches a taille de mon- 
tre. Les demi-jeux sont ceux qui ne repondent 
qu'a Tune des moities aigue ou grave du cla- 
vier, ainsi le hautbois a l'aigii, complete par le 
basson au grave. Certains jeux encore n'ont 
point de tuyaux pour le registre grave, mais les 
« empruntent » a un autre jeu, sans que l'exe- 
cutant ait k regler lui-m&me ce passage d'un 
jeu k un autre. Un o. sans pedalier et pourvu 



DICTION N AIRS DE MUSIQUK 



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ORGUE 



exclusivement de tuyauz k boache porte le nom 
de positif : un o. sans p&lalier et pourvu exclu- 
sivement tie tuyaux k anche celui de regale 
(vieilli depuis l'apparition de l'harmonium). La 
majeure partie de To. est contenue dans un 
buffet, aont la facade, orn£e des plus beaux 
tuyaux d'etain de l'instrument, est elite montre 
et divis£e elle-m£me en plate-face et en tou- 
relles. Dans la plupart des instruments mo- 
dernes, les claviers et les registres sont dispo- 
ses, non plus dans une sorte de niche prati- 
2u6e dans le buffet, mats k quelque distance 
e ce dernier, dans une console spgciale. Cf. 
nourde plus amples renseignements la plupart 
des noms soulignfo dans cet article, ainsi que 
tous les noms de jeux d'orgue. L'augmentation 
considerable des dimensions de To. n£cessita 
l'adoption de mecanismes de plus en plus 
complexes et alourdissant le jeu de Instru- 
ment, jusqu'au jour ou, vers 1832, le facteur 
anglais Barker imagina le levier pneumatique. 
De petits soufflets dans lesquels le vent pene- 
tre au moment ou l'oreaniste enfonce la touche 
deviennent les agents de la force indispensable 
a la marche de tout le m£canisme. Le jeu des 
claviers en est all£g£ et absolument egalise, 
quel que soit le nombre des jeux que Ton uti- 
lise simultan£ment. II va de soi que les frais 
d'installation de ce systdme sont assez consi- 
derables, puisqu'il feut un levier pneumatique 
pour chaque touche. On se sert aussi d'un sys- 
teme pneumatique pour la manoeuvre des re- 
Sistres, des boutons collectifs, des tirasses et 
es jeux qui s'ajoutent automatiquement les 
una aux autres, pour former le crescendo (v. 
ce mot). Tout autre est le systdme pneumati- 
que tubulaire dont le principe, £tabli en 1827 
par Jos. Booth, fut appliqu£ pour la premi&re 
ibis par Henry Willis, en 18o7, k 1' Exposition 
universelle de Paris. Ici, touche et bouton de 
re^istre agissent sans autre interm£diaire que 
l'air comprint sur les soupapes donnant acces 
aux jeux et aux tuyaux. Le D* Gamblett, lui, 
eut le premier (Londres, 1851) Pid6e d'utiliser 
dans To. T^LECTRO-AififANT, mais ce fut Barker 

?ui en fournit la premiere application (Paris, 
867). Bryceson (1868), Weigle (Stuttgart, 1870) 
et Rob. Hope-Jones ont aussi perfection^ ce 
syst&me. Mais Tancien systeme m£canique a 
encore ses partisans declares. 

Malgr£ des tentatives interessantes (Bedos, 
Hamel, Rimbault, Sponsel, Antony, et plus r£- 
cemment Wangeraann, Hitter, etc.), il manque 
encore une histoire satisfaisante de Forgue. 
L'origine de To. remonte k la plus haute an- 
tiquite : ses anegtres sont la musette etla flute 
de Pan. Toutefois, nous rencontrons, au n* s. 
avant J.-C. d£ja, de v^ritables o., pourvues de 
pompes a air (soufflets), d'un systeme de com- 

Sression (par l'eau) et dune sorte de clavier ; 
;t£bisius (170 av. J.-C.) passe pour Stre Tinven- 
teur de cet orgue, dit hydraulique (organum 
hydraulicum), dont la description nous a ete 
donn£e par son ^leve, H£ron d'Alexandrie (pa- 
rue en grec et en frangais, dans Touvrage de 
Bedos de Celles). 11 ne faudrait point s'imagi- 
ner cependant que l'eau fut un element essen- 
tiei de cette sorte d'o. ; il paraft m&me que Ton 
construisit, peu apres, en Gr&ce et en Italie, 
des o. avec et sans pression hydraulique. Dif- 
fe rentes descriptions d'instruments nous four- 
nissent de prdcieux renseignements sur Torgue 
primitif, ainsi celle, en ffrec, d'un o. de l'em- 
pereur Julien l'Apostat (w s.), une autre de 
Gassiodore (dans 1 exdgese du psaume CL), une 



enfin de St-Au^ustin (pour le psaume LVI, 16), 
en outre, plusieurs nas-relien antiques dooi 

Srouvent que To. Itait d£ja connn, en Ced- 
ent, bien avant que Pempereur Coostutio 
Copronyme en eftt offert un exemplaire, en 
755, au roi Pdpin-le-Bref. Ges anciens instru- 
ments £taient de trfcs petites dimensions et 
n'avaient, dans la regie, que 8, ou au pins 15 
tuyaux (une a deux octaves diatoniques) cons- 
truits exactement comme ceux do jeu de mon- 
tre actuel, mais, au d£but du moins, en coin* 
ou en bronze. Dans le courant da n* s., ce 
furent les moines qui, en France, et en Alle- 
magne surtout, s'occuperent avec le plus de 
z£le de la construction de ces petits instrn- 
ments : on en faisait usage pour l'enseigne* 
ment du chant, et leur etendue comprenait 
1'octave d'ut* a ut* (le plus long tuyau mesa- 
rant 4 pieds). Quant au clavier, il se composait 
de planchettes verticales, sur lesquelles etaient 
inscrites les notes, dans le systeme alphabet- 
que (A B C D E F G A) ; Executant ouirtit It 
soupape en enfongant l'extr£mit£ inferieure de 
cette planchette, et le tuyau parlait jusqp'au 
moment ou la planchette £tait rameneea s* 
position normale (cf. Riemann, Orgelbau in 
fruhen Mittelalter [« Pra»l. u. Sludien i, wl. 
II] et E. Buhle, Die Blasinstrumente in den 
Miniaturen den fruhen Mtttelalten, these, 
1903). La ville de Winchester poss&ait, en 990 
d£ja, un o. de 400 tuyaux et 2 claviers joues 
par deux instrumentistes (chaqae clavier anit 
20 touches [F6tendue du monocorde de Gay 
d'Arezzo] faisant parler chacone dix tuywi 
renforcant le son a l'octave et a la doable oc- 
tave), Mais les jeux de mutation sont a cette 
epoque encore totalement inconnns. La repax* 
tition des tuyaux en c jeux » parait dater du 
xn« s. environ. Les o. construites du iv* a» 
xi* s. avaient un jeu tr6s facile ; par contre, 
Temploi de tout un mdcanisme compliqye, 
n^cessit^ par les dimensions de plus en plo* 
grandes que prit l'instrument, rendit, du xffi* 
au xiv« s., le jeu des claviers si dur qne lei 
touches ne pouvaient en 6tre enfonc^esq^** 
vec les poings ou les coudes. Ce fut aniv*«- 
au'apparurent les ^eux d'anches, taodis que 
l'invention du p^daher, en Allemagne, renwate 
a Pan 1325. Cf. au sujet de la notation spe- 
ciale qui, pendant des siecles, fut seole en 
usage pour Porgue, Part, tabuturk. Les or- 
oaniers (facteurs d'o.) les plus connus, anaeni 
et modernes, sont : Esaias Compenios, Arp. 
Schnitzker, Zacharias Hildebrand, les Tram- 
peli, les Silbermann, Hering, Krisman, Gaspa- 
rini, Daublaine et Callinet, Cavaill6-W 
Schulze, Buchholz, Merklin et Schutee, Lade- 
gast, Walcker, Sauer, Klais, Reubke, Maurs- 
cher, Weigle, Hope-Jones, etc. Cf. J. Hopun«i 
The organ, its history and cGfislructmW&j: 
A.-G. Ritter, Zur Geschichte des Orgelsfwt 
im xiv. bis xviii. Jahrh. (1884); 0. WinfJ- 
mann, Gesch. der Orgel (3» ^d., 1887) elC^ : 
Abdy Williams, The story of the organ (HWj 

f»uis les ouvrages suivants sur la structore « 
'entretien des o. : M. Praetorius, ^^2; 
musicum (3« et 4* part, du vol. II, 1619) ;'•*£• 
Bendeler, Organo poeia (1690 puis, sons ^e £ 
tre d'Orgelbaukunst, 1739) ; Adlong, M*»* 
mechanica organoedi (1768) ; Bedos de lew* 
Uart du facteur oVorgues (1766-1778, 3 vol.), 
W. Schneider, Die Orgelregister (!W; 
Topfe - • - - - ■ - 
vol. 
Les\ 




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ORGUE EXPRESSlF — ORNITHOPARCHU8 



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plosieurs langues), etc. Cf. aussi Joach. Hess, 
Antony Schlimbach, J.-J. Seidel, £.-F.-E. 
Richter, Kothe, etc. B. Kothe a public, en 
col lab. avec Th. Forchhammer, un Fuhrer 
durch die Orgellitteratur (1890-1895 ; 2 par- 
ties). Enfin, on consul tera avec fruit : H. 
Schmidt, Die Orgel unsrer Zeit (1904); A. 
Pirro, Vorgue de J.-S. Bach (1897) ; Alb. 
Schweitzer, Deutsche und franzdsische Orgel- 
baukumt und Orgelkunst (1906) et Internatio- 
nales Regulativ fur Orgelbau (1909). 

Orque expressif, v. harmonium. 

Orlandl. Fernando, compositeur d'operas 
et maftre de chant, ne a Parme en 1777, m. 
dans la m£me ville le 5 janv. 1848 ; ecrivit 26 
operas pour les scenes italiennes, puis se de- 
tourna de la sc£ne lorsque l'astre grandissant 
de Rossini refoula tout le reste dans Tombre. 
0. a ete maitre de chant, d'abord a l^cole des 
pages de Milan, puis, des 1809, au Conserva- 
toire de cette ville et, d&s 1828, a l'Ecole de 
musique de Munich. 

Orlandinl, Giuseppe-Maria, compositeur 
italien d'operas, n£ a Bologne vers 1685, m. a 
Florence vers 1750 ; ecrivit, de 1708 a 1745, 44 
operas (Venise, 11; Florence, 9; Bologne, 4; 
etc.), ainsi que des oratorios (Tudith, Esther, 
has). 

Orlow (Orloff), Gregor-Wladimir, comte, 
n£ en 1777, m. k St-Petersbourg le 4juil. 1826; 
aoteur de : Essai sur Vhistoire de la musique 
en Italie (1822, 2 vol. : trad, en allemand par 
Ad. Wagner, sous le titre Entwurf einer Ge- 
Bchichte der italienischen Musik, 1824), com- 
pilation sans valeur. 

Ornaments (ou agrlments, broderies ; all. 
Verzierungen, Manieren, Ornamente; angl. 
graces ; ital. fiorette, fioriture), nom collectif 
pour les groupes de notes ou les notes isoiees 
qui, indiques au moyen de signes sp^ciaux ou 
en i petites notes «, contribuenta orner, a pa- 
rer la meiodie. Autrefois, il etait entendu que 
l'eiecutant, instrumentiste ou chanteur, or- 
nait les simples melodies selon son caprice et 
son gout musical, aussi le compositeur n'indi- 
quait-il qu'un tres petit nombre d'o. ; mais, 
vera 1500 dej&, les maftres du clavier (orgue et 
clavecin) et du luth introduisirent Tusage des 
lignes abr^viatifs pour Indication des o., dont 
0s earchargerent d£s lors leurs oeuvres d'une 
«?on excessive. J.-S. Bach pr^Kra noter, en 
valours exactement mesur^es, un grand nom- 
bre d'o. et put. de la sorte, varier considera- 
blement leurs rormes ; mais il encourut de ce 
fait le blame de ses contemporains, qui l'accu- 
saient de donner ainsi a la notation un aspect 
trop compliqu6. De nos jours, TexScution des 
o. notes en abr£g£, au moyen de signes sp6- 
ciaux, est encore, pour une bonne part, affaire 
de gout et de comprehension musicale ; le 
meme signe prdte, suivant le mouvement, la 
mesureet la figuration g£n£rale du morceau, a 
des interpretations diverses que Ton ne sau- 
nut guere r^ler au moyen de pr£ceptes nette- 
ment determines. C'est pourquoi les composi- 
teurs moderne8 sont ailes plus loin encore que 
J.-S. Bach, dans la voie de l'indication « en 
toutes notes » des o. Le nombre des signes 
tbreviatifs a, par consequent, diminu£ de beau- 
coop. Les o. les plus important, indiques par 
des signes en usage encore de nos jours, sont les 
saivants: trille, pince (ou mordant), pined ren- 
verti, mordant long, doubli (ou gruppetto), 
doubU renversi ; d'autres sont tout a fait tom- 
Ms en desuetude : balancement, chute ou port 



devoix, (^ule^martellernentyaspiraHon.PsiTmi 
les o. indiques au moyen de « petites notes » 
n'entrant pas en ligne de compte dans la divi- 
sion de la mesure, notons ici; appogiature, 
appogiature double, coule, battement, acciac- 
catura. Cf. pour tous ces termes, les art. spe- 
ciaux. Un grand nombre d'oeuvres anciennes 
pour le clavecin (Couperin, Rameau) donnent 
au debut nne Table des agrements, indiquant 
r execution de chacun d'eux. II va sans dire 
qu'une quantite innombrable d'autres o. peu- 
vent £tre indiques au moyen de petites notes, 
sans que pour cette raison chacun d'eux porte 
un nom special. Leur execution se r&gle selon 
les m£mes principes que ceux qui regissent les 
autres o. Ce sont surtout les terminaisons (all. 
Nachschldge) qui ont acquis une grande impor- 
tance dans notre musique moderne, autrement 
dit des o. qui suivent la note principale et par 
la-m£me abregent sa duree, tandis que la note 
suivante ne perd rien de sa valeur. Dans des 
passages comme le suivant (Chopin op. 62, 2) : 



i 



y 



m 



^ 



mm 



7f 

±4 



w% 



t 

les petites notes ne doivent pas etre conside- 
rees comme faisant partie du second temps : 
e'est au contraire le re diese initial qui pera 
de sa duree la fraction neeessaire a l'execution 
rapide des petites notes, avant l'accord suivant 
de l'accompagnement ; seul, le sol diese barre 
est une appogiature et, comme tel, doit 6tre at- 
taquesur le second temps. On peutlogiquement 
diviser les 6. en trois categories : a) o. sur Vat- 
taque de la note (pince, pmce renverse, appo- 

Sialure double, couie, battement, appogiature, 
oubie place sur la note m&rae) ; b) o. sur la 
terminaison de la note (terminaison, double 
place apres la note) ; c) o. de remplissage, ab- 
sorbant toute la duree de la note [trille, batte- 
ment). On pourrait meme, a certains points de 
vue, classer Yarpeggio (o. d'attaque ou de rem- 
plissage)et le tremolo (o. de remplissage) parmi 
les o. Pour ce aui concerne la theorie et This- 
toire des o., cf. E.-D. Wagner, Musikalische 
Ornamentik (Berlin, 1869); E. Dannreuther, 
Musical ornamentation (1893 a 1895) : M. Seif- 
fert, Gesch. der Klaviermusik ; M. Kuhn, Die 
Verzierungskunst i. d. Gesangsmusik des xvi.- 
xvn. Jahrh. (1902, these); Fr. Kuhlo, Ueber me- 
lodische Verzierungen i. d. Tonkunst (1896, 
these); H. Ehrlich, Die Ornamentik in Bee- 
thovens Klaviersonaten(\8&6) et Die Ornamen- 
tik in Seb. Bachs Klavienoerken (1896): Ad. 
Beyschlag, Die Ornamentik der Musik (1907) ; 
H. Goldschmidt, Die Lehre von der vocalen Or- 
namentik (I, 1907). Cf. aussi Ph. -Em. Bach, 
Versuch uber die wahre Art, das Klavier zu 
spielen (1753-1762; reimpr., 1906); J.-Ad. Hil- 
ler, Anweisung zummusikalisch-zier\ichen Ge- 
sange (1780). 

Ornithoparchu8(nom helienise de Vogel- 
sang), Andreas, theoricien de la musique au 
x\i« s., paralt avoir eu une vie assez instable, 
car il parle beaucoup de ses voyages en Allema- 
gne, en Autriche, en Hongrie et en Russie ; 
d'apres Talbum de TAcademie de Wittenberg, 
il serait ne a Memmingen et aurait re^u le ti- 



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ORPHARION — 08IANDER 



tre de Magister artium, en 1516, a Tubingue. 
Le seul de see ouvrages qui nous ait^tS con- 
serve est : Musicte activm micrologus (1517 ; 
nouv. 3d. en 1519, 1521, 1533, 1535, 1540; trad, 
angl. de Dowland, 1609), Tun des meilleurs 
ouvrages th£oriques de repoque (cf. le com- 
mentaire de J. W. Lyra, dans les « Monatsh. 
f. M. G. », vol. X, p. 105). 

Orpharlon (Orphboreon, Orpheoron), 
instr. de la famille du luth ou de la zither, 
aux xvi" et xvn« s. Cf. Praetorius, Syntagma 
II, p. 54 et Tart. M dans le Dictionary de 
Grove. 

Orph6e, chantre mythologique en qui les 
Grecs personnifiaient la tradition des origines de 
leur musique qu'ils affirmaient venir du Nord 
(Thessalie). Pieria, au pied de l'Olympe, passe 
pour 6tre la patrie d'O. La famille de chan- 
teurs et de pr£tres des Eumolpides, qui foncr 
tionnait dans les myst&res d'Eleusis, pr£ten- 
dait descendre d'Eumolpos, His de Musaios, un 
iieve d'O. Les po&mes qui nous sont parvenus 
sous le nom d'O. sont en r halite d'un prStre 
nomm^ Onomakritos. 0. est le representant le 

!)lus ancien du chant accompagn£ sur la lyre 
cithare). Cf. [Musique] grecquk. 

Orph6on, nom que Ton donne en general 
aux soci£t£s chorales d 'ho mines, mais qui a 
pris avec le temps, dans la bouche des musi- 
ciens, un sens quelque peu pSjoratif. C*est a 
Bocquillon-Wilhem que revient le m^rite de 
l'introduction de l'enseignement du chant dans 
les ecoles municipals de Paris (1818). En 1835, 
cet enseignementdevint obligatoire et Ton crda, 
en raeme temps, des associations chorales pour 
les classes ouvri&res ; ces innovations furent 
chaleureusementaccueillies. Gounod ne trouva 
point au-dessous de sa dignity d'accepter, en 
1852, les fonctionsde directeur general de tous 
les o. de Paris ; il eut, en 1860, deux succes- 
seurs : Bazin pour les o. de la rive gauche, Pas- 
deloup pour ceux de la rive droite. Bazin 
devint plus tard seul directeur (1873) et 
Dannhauser lui succ&la en 1878. On comptait 
en France, en 1881 d£ja, environ 1500 o. cora- 

Erenant en tout plus de soixante raille mem- 
res (orpheonistes) ; plusieurs journaux mu- 
sicaux represented specialement les int£r£ts 
de ces associations. En Allemagne, les asso- 
ciations chorales analogues a nos o. portent le 
nom de LiedertafeL La premiere de ces socie- 
ty fut cre'e'e par Zelter, en 1809, a Berlin; elle 
se composait de membres de la « Singakade- 
mie ». Vinrent ensuite les Liedertafel de Leip- 
zig et de Francfort, en 1815, puis une nouvelle 
association a Berlin, en 1819. Actuellement 
ces socickds chorales existent en nombre con- 
siderable et leur union, qui compte plus de 
cinquante mille chanteurs, porte le nom de 
Deutscher Sdngerbund. Quant a l'Angleterre, 
elle poss^dait au siecle dernier d£ja des clubs 
de m£me genre (cf. catch, glee, madrigal). 

Orphlka. sorte de claviharpe, instr. cons- 
tant en 1795 par K.-L. Rollig. Cf. Gerber. N. 
T.-L. HI, 895 (ne pas le con fondre avec le Xse- 
norphika). Rollig (v. ce nom) a 6crit des oeu- 
vres specialement pour son instrument. 

Ortigue, Joseph-Louis d\ musicographe, 
n£ a Cavaillon (Vaucluse) le22 mai 1802, m. k 
Paris le 20 nov. 1866 ; s'occupa surtoutde l'his- 
toire de la musique d'lglise et fut, a diverges 
reprises, charge* par le gouvernement francais 
de travaux ayant trait a ce sujet. Ses Merits les 
plus importants sont : De laauerre des dilettan- 
ti, ou de la revolution operee par M. Rossini 



dans V opera francais (1829); Le balam 4e 
I'Overa (1833 ; feuilletons reams) ; De TMk 
italienne et de I'administratUm de YAcademie 
roydle de musique a I'occasion de lopem & 
M. Berlioz (1839, sur le • Benvenuto CeUrai i 
de Berlioz), paru aussi sous le titre: Du theatre 
italien et de son influence sur le gout iwiuicsl 
francais (1840) ; Abicedaire du plai*-ck*Mi 
(1841); Palingenesie musicale, et De to me- 
moire chez les musiciens (tirage a part d'lrti- 
cles de la t Revue et Gazette musicile t| : D& 
tionnaire Uturgique, historiqueet tkeonqvede 
plain-chant (1854 et 1860, en partieen coiUb. 
avec Nisard] ; Introduction a letudeempart* 
des tonalites et principalement du chmt or*- 
gorien et de la musique moderne (1863) ; i* 
musique a I'eglise (1861) ; Traite ihemqutt 
pratique de I'accompaanenient du plm-chant 
(1856, en col lab. avecNiedermever;i« & : tff/6r 
O. fonda en 1857, avec Niedermeycr, le joaraai 
musical La Maitrise (pour la mosiquedefii* i 
et le rddigea seul de 1858 a I860; en 1»fl 
le reprit sous le titre de Journal des Mmtn- 
ses, revue du chant liturgique et de I* m*»- 
que religieuse (il n'en a paru qu'nne aaiwi- 
O. Stait en outre collaborates de la tGaoifr 
musicale », de la « Revue de musique anriw 
et moderne », du t M6nestrel * et de pluaiean 
journaux politiques ; il a aussi ecrit diwi *- 
sais ne se rapportant pas a da musiqae. Da* 
sa jeunesse, O. etait un admirateur do t «- 

3uiem » de Berlior, mais plus tard il combtt^ 
e toutes ses forces l'intrusioo de la musiqw 
instrumental a l'lglise. 

Ortiz, Diego, originaire de Tolede, tot wn 
1558 second maltre de chapelle du roi de >*- 

Sles. 11 a publie a Venise un volume donnei 
e musique sacr^e, Musices lib. i (1565; bj*; 
nes, Magnificat, motets, psaumes. etc deli 
7 v.), et a Rome un Tractado deglosv-* 
la musica de violones (1553 ; de la mamere te 
varier une m^lodie sur les instr. a aichett u 
Ganassi. nv _. 

Orto, Marbriano de, chantre de la Chape* 
pontificate, a Rome, passa en 1506 a It awr* 
Philippe le Bel de Bourgogne. Petrocci a »• 
prime de lui un livre de messes {Misustv- 
1505), un Ave Maria k 4 v., 11 chtnwwaH 
dans F f Odhecaton » (150O-1503) et ta* La- 
mentation dans le t Lamentatiooan Jerei» 
prophetaB, liber I » (1506). Une ^le«ei'I , *^ 
armej, un motet et une hymne sont cowbw 
en manuscrits a la Bibliotheque de la CfeipJ* 
pontificate, a Rome ; la Messe Mi-Mi. et q» 
ques morceaux a la Bibliotheque de la cotr^ 
Vienne ; enfln divers motets et chaowsi.* 11 
des collections particuli&res. 

Osborne, 1. George-Alexandra pj 8 * 
et compositeur de salon, n6 a Limenci (^ 
lande) le 24 sept. 1806, m. a LondresleW^ 
1893 ; fils dun organiste, e*leve de Pid « 
Kalkbrenner et de Fdtis, a Paris, vk^» 
1843 a Londres, ou il £tait tres *&***** 
professeur. O. a 6crit 2 operas; 3 ouwWf^ 
un grand nombre de duos p. piano et ]** 
(43 avec B^riot, 1 avec Lafont, 1 avec ArW? 
4 avec Ernst) ; 3 trios p. piano et aicheU ;1 *r 
tuor, 1 sextuor et 1 quintette p. P*' 10 '^ 
a vent et contrebasse ; de nombreusei W^ 
sies, variations, rondos, etc. p. piano t^^ 
Pluie de Perles a 6te pendant un teap« rB 
des morceaux de salon les plus en vof#< " 
2. Adriemne, v. Kraus. u . 

Oslander, Lukas, abb^ protestant a J*J 
berg, en Wnrtemberg, n^ A Nurembtff « 9 



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UNIVERSITYOF CALIFORNIA 



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OSStA — OTTO 



741 



d£c. 1534, m. a StuUgart le 17 sept. 1604; au- 
tear de 50 Geistliche Lieder und Psalmen mit 
tier Stimmen auf kontrapunktische Weise 
(1586 ;ed. nouv. par Fr. Zelle : Das ersteevan- 
gtitche Choralbuch, 1903). Ce fut lui qui, le 
premier, eut Hdee de placer la m£lodie du cho- 
Atl dans la partie superieure (soprano). 

Otsla (ital. y ou), indication ordinaire lorsque, 
fans une oeuvre quelconque, le compositeur 
kfedtque, au-dessus de la version originate, une 
nriante ou une version facilitee. 

Osterzee, Cornelia van, nie a Batavia le 
ttaofit 1863 ; Sieve de Fr.-W.-G. Nicolai, Rob. 
Btdecke, Sam. de Lange et H. Urban, vit a 
Berlin. Compositeur de talent, elle a £crit de 
to musique symphonique (poeme symph. : Ko- 
wigs lay lien fd'apr&s Tennyson J, Nordische 
JPAontoste, prelude d'Yolanthe; musique de 
chambre ; lieder ; choeurs ; etc. 

Ostfnato (ital., du lat. obsinatus, obstine), 
tome technique servant a designer le retour 
coatinu d'un th&me entourS de contrepoints 
toajours nouveaux. L'o. se rencontre fr£quem- 
ment surtout dans la partie de basse, on lui 
donne alors aussi le nom de « basse contrainte » 
(f.cemot et chaconne, passacaglia, Follia, 
•round). L'o. remonte sans doute a l'habitude 
que Ton avait, au xu« s. d£ja, d'£crire des mo- 
tats (v. ce mot) en contrepoint sur de courts 
Motifs de plain- chant. L'o. joue d£ja dans les 
©avres contrapuntiques des N£erlandais un 
rile important ; on sail en effet que les grands 
ttattres de l'£poque vocale aimaient k ecrire 
Urate une mease ou de longs motets sur une 
stole phrase, courte, que le t£nor r£p£tait cons- 
tamment. Mais ces repetitions ne sont pas tou- 
jonrs identiques et le petit th&me apparatt sous 
touies sortes de modifications m6triques, tan- 
tit augmente, tan tot diminu£, ou renver*6, ou 
encore sur d'autres degree de l'^chelle tonale 
(c-i-d. dans d'autres modes ecctesiastiques). 

Ostriil, Ottokar, n<§ en 1879 ; auteur d'un 
op£ra tcheque en 3 actes, Vlasty skon (Prague, 

Otheoraven, August von, n6 a Cologne le 
lioin 1864; 61eve du Conservatoire de cette 
fille, bonrsier de la Fondation Mozart et, d&s 
1889, professeur de piano, de chant choral et 
tfensemble sc£nique au Conservatoire de Colo- 
g»e. 0. a £crit une faerie : Die schlafende Prin- 
temn (Cologne, 1907), un grand nombre de 
•bodies, de choeurs (Der Rhein und die Re- 
tot, p. ch. d'hommes a 8 v., op. 17, etc.) et 
f arrangements de chansons populaires. 
' Othmayr, Raspar, n£ a Amberg le 12 mars 
1M5 ; devint, en 1545, Magister arlium dans sa 
fille uatale, puis recteur de l'£cole du couvent 
it Heilbronn. En 1546, il se presentait ddja 

Eir le poste de chanoine de St-Gumbert, a 
sbach, poste auquel il fut nomm£ en 1547. 
fi eponsa alors la fille d'un jugje de Heilbronn, 
Hans Uartung, et re$ut l'autorisation d'habiter 
Ansbach. En 1548, 0. devenait prieur de 
cette ville. II est mort a Nuremberg le 4 fevr. 
1563. 0. fut un compositeur consciencieux et 
&*ni la reputation s etendait au loin ; un cer- 
tain nombre de ses ceuvres ont 6t6 conserves, 
ffttre autres un livre de Tricinia, un de Bid- 
i*ta, une Ode auf den Tod Luthers. De plus, la 
Collection de lieder de G. Forster renferme un 
tertain nombre de lieder d'O. 

Ott (Ottl, Otto), Hans, gditeur a Nurem- 
berg, de 1533 a 1556 env., m. en 1549 ou 1550 ; 
fcisait imprimer ses livres par Graphaus (Form- 
Jtehneider, Reach), raison pour laquelle ses pu- 



blications ne contiennent que Tindication : Arte 
Hieronynii Graphei. Seuls, les 115 aute und 
newe Lieder (1544) mentionnent 0. lui-mSrae 
com me imprimeur. Ce dernier recueil (£d. 
nouv. en partition, vol. I a IV des « Publica- 
tions » d'Eitner) renferme des oeuvres de Brey- 
tengasser, A. de Bruck, Bruyer, Crecquillen, 
Sixt Dietrich, M. Eckel, N. Gombert, L. Hel- 
linck, H. Isaak, St.Mahu, J. Muller, R, Naich, 
Paminger, 0. Reytter, Richafort, Senfl, A. de 
Silva, Th. Stoltzer, Verdelot, Wannehmacher. 

Ottanl. Bernardino, abb6, n£ a Bologne en 
1735, m. a Turin le 26 oct. 1827 ; Steve du P. 
Martini, 6tait, a Page de vingt-deux ans, raaf- 
tre de chapelle a Bologne et remplit les mimes 
fonctions, dds 1779, a la cath&irale de Turin. 
II a £crit 12 operas pour diverses scenes ita- 
liennes, mais surtout une quantity d'excellents 
morceaux de musique d'eglise (46 messes, beau- 
coup de vfcpres, de psaumes, de motets, etc.) 
et 2 oratorios. 

Ottava (ital.), octave, souvent abr^gS en 8va f 
signifie lorsqu'il est placS au-dessus des notes 
l'oclave superieure, lorsqu'il est au-dessous des 
notes Toctave interieure (ottava bassaj. v. abre- 
viations. 

Ottavino (ital.), petite flute, a piccolo » (all. 
Oktavfldte). 

Otterstroem, Thorvald, nS a Copenhague 
le 17 juil. 1862; Sieve, pour le piano, de Sofie 
Menter, a St-PStersbourg, vit a Chicago depuis 
1892. II a public un quintette en ut nam. p. pia- 
no et archets ; 24 preludes et fugues. 6 Etudes 
de concert, etc. pour piano ; des melodies vo- 
cales. 

Otto, 1. Valerius (peuWtre un fils de Va- 
lentin 0. qui fut cantor de St-Thomas, de 
1564 a 1594), entra en 1592 a l^cole de Schul- 
pforta, comme boursier de la ville de Leipzig, 
puis devint en 1607 organ is te de l'Eglise luthe- 
rienne de Prague et, en 1611, musicien de la 
cour du prince de Lichlenberg. 0. a public des 
Musa Jcssaia 5 v. (psaumes) et des Newe Pa- 
vanen, Galliarden, lntraten und Couranten 
(1611, a 5 v.) qui sont au nombre des meilleu- 
res danses du temps. — 2. Stephan, n£ a Frei- 
berg (Saxe) vers 1594, 61&ve de Demantius puis, 
a son tour, a Freiberg, le mattre de Hammer- 
schmidt, devint cantor a Weesenstein puis, en 
1642, a Schandau. Son ouvrage capital est in- 
titule : Kronen-Krdnlein, oder Musikalischer 
Vorldufer auf geixtliche Concert-Madrigal- 
Dialog-Melod-Symphon-Moteti*che Manier (3 
a 8 v. avec B. c). On a conserve en outre quel- 
ques chants sacr^s. Par contre un traits dont 
il est Tauteur, Von der poetUchen oder Ticht- 
kunst, est rest£ introuvable jusqu'a ce jour. — 
3. Ernst-Julius, compositeur de chants p. v. 
d'hommes, n£ a Koenigsstein (Saxe) le l ir sept. 
1804, m. a Dresde le 5 mars 1877 : suivit les 
cours de TEcole de la Croix, a Dresae, ou il eut 
Weinlig comme maitre de musique. II fit ex§- 
cuter oeja de bonne heure des motets et des 
cantates de sa composition et termina ses Etu- 
des de musique a Leipzig, de 1822 a 1825. Aprte 
avoir rempli auelques ann^es les fonctions de 
professeur k l'lnstitut de musique Blochmann, 
a Dresde, il devint, en 1830, cantor de l'Eglise 
de la Croix, poste cThonneur qu'il a gard£ jus- 
qu'en 1875. Il fut en outre, pendant de longues 
ann^es, directeur de la musique des Iglises 
evangeliques et de la Liedertafel de Dresde. 
Le nom d'0. est surtout connu, en Allemagne, 
par une collection de choeurs p. v. d'hommes 
comprenant un grand nombre de volumes : 



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742 



0TT0-ALV8LEBEN — OUVERTURE 



Ernst und Scherz. On y trouve un grand nom- 
bre d'ceuvres d'O. lui-m&me et uniquement des 
compositions originates. En outre, on connaft 
de lui les cycles p. chceur d'hommes : Der S&n- 
gersaal, burscnenfahrten, Gesellenfahrten, 
Soldatenleben y une operette : Die Mordgrund- 
bruck bei Dresden, ecrite pour la « Liederta- 
fel * et la musique pour les Kinderfesten d'Hof- 
mann : Schulfest, Weihnachtsfest, Pfingstfest 
et Vaterlandsfest. II em ploy a cenendant aussi 
son activity a des travaux plus serieux et £cri- 
vit une quantity de motets, des cantates de 
fete, des messes, un Te cteum, des oratorios : 
Des Heilands letzte Worte y Die Feier der 
Erldsten am Grabe Jesu et Hiob, ainsi que 
deux operas : Das Schloss am Rhein et Der 
Schlosser von Augsburg. Cf. R. Scheumann, 
/. 0. (1904). — 4. Franz, fr£re du prudent 
et, comme lui, compositeur de chants p. v. 
d'hommes, n£ a Kdnigsstein le 3 juin 1809, m. 
a Mannhetm le 90 avr. 1842 (In dem Bimmel 
ruht die Erde, Blauer Montag, etc.). 

Otto-Alvsleben, Melitta, n6e Alvsleben, 
cantatrice sc^nique (soprano dramatique), n£e 
a Dresde le 16 d£c. 1842, m. dans la meme ville 
le 13 janv. 1893; <§teve, de 1856 a 1859, du Con- 
servatoire de Dresde (Thiele). fut d'abord en- 
gages, de 1860 a 1873, au Theatre de la cour a 
Dresde, puis se voua pendant plusieurs ann£es 
au concert (de 1873 a 1875, en Angleterre et en 
Ecosse), alia ensuite comme t prima donna » 
au Theatre municipal de Hambourg (1875-1876) 
et enfin (1877 a 1883) de nouveau au Theatre 
de la cour. a Dresde, dont elle a £t£ nommee 
membre d honneur en 1879. Elle avait Spouse 
en 1866, le conseiller des douanes Otto. 

Oudrld [y Segura]. Christobal, n£ a Bada- 
joz le 7 f6vr. 1829, m. a Madrid le 15 mars 1877 ; 
i&cond compositeur espagnol d'opeVettes, tr&s 
en vogue, et chef d'orchestre, devint, en 1867, 
directeur des choeurs de TOp^ra italien a Ma- 
drid, en 1872, chef d'orchestre au theatre de 
c Zarzuelas » et enfin au theatre de IV Orients*. 

0. a ecrit, a partir de 1850, plus de 30 c Zar- 
zuelas » pour Madrid (en partie en collab. avec 
Barbieri, Gaztambide, Rogel, Caballero et d'au- 
tres). Son dernier ouvrage : El consejo de los 
diez (posthume), a £t£ donng en 1884. 

Ouies (all. Schalllocher), nom que Ton donne: 

1. aux ouvertures pratiquees dans la table 
d'harmonie des instr. a archet, ouvertures qui, 
a partir de 1500 environ, eurent la forme d S : 
jf*^ tandis que, pr£c£demment, elles eHaient 

en forme de croissants ) (. Les o. permettent a 
la partie m6diane de la table d'harmonie de vi- 
brer dans deux sens opposes et, tout en favori- 
sant l'intensit£ du son, emp£chent la formation 
d'aucune resonance secondaire ; — 2. a l'ou- 
verture circulaire (dite aussi : rose), pratique^ 
au centre de la table d'harmonie aes instr. a 
cordes pinches, tels que le luth, le theorbe, la 
guitare (cf. luth). Contrairement a eel les des 
instr. a archet, cette ouverture a pour but de 
prolonger quelque peu le son. C'est pour cette 
m&me raison que le tympanon avait aussi une 
« rose » ou m£me plusieurs, lorsqu'il 6tait 
oblong; la « rose » passa meme au piano, mais 
elle est devenue superflue, grace a d'autres 
perfectionnements. 

Ouliblcheff, Alexandre-Dimitrjbwitch, n£ 
a Dresde le 2 avr. 1794, fils de l'ambassadeur 
russe de cette ville, m. dans ses doraaines, ores 
de Nijni-Nowgorod, le 2 fevr. 1858 ; il s'etail 
retire dans ses domaines au moment de l'ave- 



nement au trone de l'empereur Nicolas, aprea 
avoir occup£ divers posies diplomatique* «* 
pr&s de conrs europ£ennes. O. r&ligea, de 1911 
a 1830, le Journal de St-Petersbaurg. II est 
l'auteur d'une: Nouvelle biographie de Mozart, 
suivie d'un apercu sur Vhistoire generate <U Is. 
musique (1844, 3 vol. ; trad. all. par Schraishooajj 
et Gantter, 2« id. 1859); le jugement dtfavon- 
ble que l'auteur £met, dans son apercu, nr 
les derni&res oeuvres de Beethoven lui sasciu 
une vive polemtque avec Lenz (c Beethoven et j 
ses trois styles »). O. r&pondit par : Beethoven, 
ses critiaues et ses glossateurs (1857 ; trad, all 
par Biscnoff, 1859), ouvrage dans lequel il ao- 
centue encore son jugement primitif et qui causa ; 
une indignation generate. 

Ouseley, Sir Frbderick-Arthur-Gork, te- 
ronnet, nea Londres Jel2 aodt 1825, m.a He- 
reford le 6 avr. 1889 ; fits de i'orientaliste et am- 
bassadeur aux conrs de Perse et de Roane, 
Gore O., suivit les lecons du gymnase de FE- 
glise du Christ, a Oxford, ainsi que, plus taut, 
les cours de l'Universite" de cette ville, prit en 
1846 le grade de bachelier, en 1849 ceJui de 
Magister artium en 1850, celui de hacbeiur 
en musique et, en 1854, celui de docteor « 
musique. II succlda, en 1855, a Bishop eonae 
professeur de musique, a Oxford, et c pracea- 
tor • a la cathddrale d'Hereford. O. &ait ex- 
cellent pianiste et organ iste et se distiafsst 
spgcialement dans Tart de rimprovisatioa cod- 
trapuntique. Ses compositions sont poor la 
plupart du domaine de la musique same (11 
services, 70 anthems), cependant il a aasB 
£crit plusieurs recueils de glees, des romaaca 
p. le piano, 1 sextuor et 2 quatuora p. iastr. i 
archet, 1 qnatuor et 2 trios p. piano e*ar- 
chets, des sonates de piano, des nocturnes etc, 
et auelques douzaines de fugues, de prelate 
et d'autres morceaux p. orgue, ainsi que x ora- 
torios: St-Polykarp etHapar. Wja a Vipk 
huit ans, il avait compose un opera : Visoia 
disabitata. Comme theoricien, O. a donae" da 
traits sur Tharmonie (1868; 3* &i. t 1883^ k 
contrepoint et la fugue (1868 ; 3* «d., 18841, sa- 
les formes et la composition en g6n£ral (1875; 
2*6d., 1886), dans les Oxford Clarendon Pr&s 
Series. II a aussi collabor£ au Dictionary <fe 
Grove., etc. 0. £tait millionnaire et a laisee' aae 
trds riche bibliothdque. Cf. E.-W. Joyce, Tk 
life of Sir F.-G. 0. (1897). 

Ouvert, se dit: 1. d'un tujan d'orgoe doat 
Textr^mite sup^r ieure n'est pas bouche^e ; 1 daa 
accord (accord a. l'o.) donn^ exclusivemeotpar 
les cordes a vide d'instr. a archet ; 3. dans fin- 
cienne th^orie des formes mnsicales (des le 
xni # s.) de certaines cadences fo. t overt, aper* 
turn), cf. cadence ; 4. d'un canon sans fin- 

Ouverture (ital., overtura ; angl., overture), 
morceau de musique servant d'introdoctio& J 
une oeuvre et, plus particulidrement, a m 
op£ra (v. ce mot). Les premiers drames masi* 
caux n^avaient pas d'o. et commen^aient, daaa 
la regie, par un prologue chante en style rcci~ 
tatif. VOrfeo de Monteverdi dlbutait, lui. ptr 
une brtve « toccata » trois fois r^pet^e par Tor- 
chestre entier et sur Tunique accord d'atf na- 
jeur. Peu a peu on en vint a placer au dAat 
del'op6ra une courte sonate (Canzonda son**! 
ou une Sinfonia tr£s simple, en style de pa* 
vane. L'interlt tropexclusif des historians mr 
Top6ra a fait exagerer consid&rablement nm- 
portance de ces petites pieces d'introductioa oa 
d'entr'acte, dans l'ensemble de Tfrolutioa to 
formes de la musique instrumantale. Peoiaat 



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UNIVERSITYOF CALIFORNIA 



OUVERTURE — PABbT 



748 



tout le xvii' et la moitiedu xvni" s., lea * sym- 
phonies » doperas ne sont qu'une application 
reduite, tant au point de vue du contenu qu'a 
celui des dimensions, des formes musicales qui 
se developpenthors de la scene. On doit a cette 
reduction Vadoption generate de la sonate en 
trois mouvements seulement, qui remplaca I'an- 
eienne sonate dont le nombre et le caractere 
des mouvements etaient eminemment variables. 
Deux formes typiques de To. d'opera en trois 
parties regnent a la fin du xvn« s, : To. dite 
francaise, que Lully disposa en entourant un al- 
legro plus ou moins fugue des deux reprises 
d'un mouvement lent, pathetique (la seconde 
fois, le plus souvent abrege ou me me simple- 
men t indique) ; To. dite italienne fsinfonia) 
qu'Alessandro Scarlatti fait commencer par un 
allegro en style fugue, suivi d'une partie lente 
et du retour de l'allegro. L'o. franchise etait de 
tous points superieure a To. italienne et ne 
tarda pas a lui etre preferee aussi en dehors 
de Fopera, dans les grandes formes de la mo- 
sique instrumentale. La Suite allemande qui, 
des 1689 deja (Hammerschmidt), intercalait des 
c Airs » entre les danses et qui, des 1650, com- 
mencait par une Sinfonia en forme de lied ou 
de sonate italienne, adopta la forme de l'o. de 
Lully, a partir d'Agost. Steffani (1679) et de 
Kusser (168*2). Les compositeurs allemands don- 
nerent alors a ce genre d'o. des dimensions de 
plus en plus grandes et la fugue proprement 
dite s"v developpa mieux que partout ailleurs. 
Parmi les tres nombreux compositeurs de Sui- 
tes d'orchestre precedees d'o. franchises, no- 
tons ici : Erlebach, G. Mufifat, Aufschnaiter, 
Scbeiflfelhut, Joh. Fischer, J. -J. Fux, Telemann, 
Heinichen, Schieflerdecker, J.-Fr. Fasch, J.- 
Chr. Forster, Joh. -Phil. Krieger, Schweitzels- 
perffer, J.-M. Molter. J.-S. Endler, Niedt, J.-S. 
Bach, Handel, SchafTrath, K.-Fr. Abel, Schale, 
J. Pfeiffer, etc. La Suite aveco. francaise ajoue 
dans la musique de concert j usque vers 1750 
un role tel qu on se demande vraiment com- 
ment les historiens ont pu l'ignorer si long- 
temps. C'est seulement vers le milieu du xvurs. 
<me, peu a peu, la forme dela sinfonia d'opera 
italienne acquit une certaine importance en de- 
hors de son cadre primitif, ce qu'il faut attri- 
buer du reste a la valeur musicale que lui don- 
nerent, dans leurs operas, les Handel, Hasse, 
Galuppi, Jommelli, K.-H. Graun, Gluck, etc. La 
production de symphonies de ce genre, ecrites 
specialement en vue du concert, augmente tout 
a coup, dans de tres fortes proportions, vers 
1750 (Graupner, J.-G. Graun, Wagenseil, Ph.- 



E. Bach, G. Benda, etc.). Ce qui distingue les 
symphonies d'alors a la fois de To. francaise et 
de 1 ancienne sonate italienne, c'est 1 'abandon 
du style fugue, dans le premier mouvement qui 
revet peu a peu des formes analogues a ceiles 
qui se sont elaborees dans le dernier mouve- 
ment des anciennes symphonies et sonates 
(forme de lied en deux parties reprises). Mais 
la victoire de la symphonic sur To. ne fut defi- 
nitive que le jour ou Johann Stamitz donna au 
premier mouvement la forme de sonate, dans 
tout son ddveloppement, et ajouta aux trois 
mouvements deja traditionnels le menuet. Le 
terme d'o. n'en resta pas moins d'un usage 
courant en Angleterre, jusque vers la fin du 
xviii* s., pour designer la symphonic de con- 
cert (p. ex. les symphonies de Haydn). L'o. 
francaise disparait au cours de la carriere de 
Gluck dont les derniers operas ont une o. en 
forme de sonate (v. ce mot). Cf. Riemann, Die 
franzosische Ouverture zu Anfang des xvm. 
Jahrh. (« Mus. Wochenbl. », 1899); Nef, Zur 
Gesch. aer deutschen Instrumentalmusik i. d. 
2ten Half te des xvn. Jahrh. (1902). 

Les ouvertures modernes peu vent se re*partir 
en trois categories distinctes : 1. To. en forme 
de sonate, construite sur deux (ou trois) the- 
mes principaux, exposes a la suite d'une courte 
introduction lente et d'un caractere generale- 
tnent pathetique, puis reapparaissantapres une 
partie de developpements plus ou moms pro- 
longed (il ne manque done que Ja « reprise », 
pour que la forme de la sonate y soit stricte- 
ment observed). Cette forme, plus ou moins 
exactement suivie, est celle de la plupart des 
o. dites «o. de concerts et des o. d'operas 

3ui ne sont pas encore ecrites sur des themes 
e Touvrage lui-meme. — 2. L'o. -potpourri, 
n'ayant d'autre forme que celle qui r£sulte de 
Tordonnance des themes (emprunt£saux a nu- 
meros » les plus attrayants de l'opera) en une 
gradation et une aerie de contrastes calculus 
uniquement en vue de l'etfet. La valeur de ce 
genre depend de l'habilete* avec laquelle les 
themes sont soudes les uns aux autres (Rossini, 

etc.). — 3. L'O. AYANT DES RAPPORTS TIlfiMATI- 

ques avec l'opera liu-mEme, mais formant un 
tout musical bien eHabli (prologue symphoni- 
que] ; tan tot le compositeur expose en raccourci 
les idees fondamentales de l'ouvrage, tantdt il 
se contente d'introduire les premieres scenes 
de son ope>a. Les ouvertures ou preludes de 
Wagner et de ses disciples appartiennent a 
cette troisieme cat£gorie. Cf. R. Wagner, Ueber 
die Ouverture («Ges. Schr. »1). 



Pj p, abreviation pour piano (v. ce mot), plus 
rarement pour pedale (v. ce mot) et, dans pf, 
pour poco ou piu (v. forte). 

Pabst, 1. August, ne a Elberfeld le 30 mai 
J811, m. directeur d'un Conservatoire a Riga, 
fe 21 juil. 1885; fut auparavant cantor et orga- 
niste a Kcenigsberff et recut, en 1857, le titre 
«e a directeur royal de musique ». II a ecrit 



plusieurs operas : Der Kastellan von Krakau 
(Koenigsberg, 1846), Unser Johann (ibid, 1848), 
Die letzten Tage von Pompeji (Dresde, 1851) 
et Die Long o bar den (non represent^). Les deux 
musiciensqui suivent sont ses fils. — 2. Lons, 
ne a Koenigsberg (Prusse) le 18 juil. 1846; tit 
des etudes de musique que lui faciliterent ses 
relations avec Ant. Rubinstein et H. de fiulow, 



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744 



PACCHIAROTTI — PACHMANN 



debuta comme pianiste en 1862 a Kosnigsberg, 
parcourut l'Allemagne puis s'^tablit en Angle- 
terre(1867, Liverpool) et fonda, en 1875, TEcole 
demusiqae de Riga. P. epousa, en 1876, la po£- 
tesse Helene von Engelhardt. II enlreprit, en 
1879, une tourmSe de concerts a travers FAlle- 
magne et l'Autriche, partit en 1885 pour l'Aus- 
trafie et fonda, a Melbourne, FAcademie de 
musique (1887) et l'association de musique clas- 
aique « Risvegliato » (1890). Renlr£ a Londres en 
1894, P. partit en 1897 pour St-P£tersbourg et 
pour leCaucase et fut appele en 1899a Moscou, 
comme professeur a TEcole de musique de la 
Society philharmonique. P. a recu en 1903 le 
titre de conseiller au ministere de rinterieur. 
On connatt de lui des pieces de piano (op. 1- 
16, 20, 24, 28, 31, 33-40), des lieder (op. 17- 
19, 23, 25, 26), des melodrames (op. 21, 27) et 
un trio (op. 30). — 3. Paul, ne* a Koenigsberg 
le 27 mai 1854, m. a Moscou le 9 juin 1897 ; 
pianiste, Sieve de Liszt et, des 1878, professeur 
au Conservatoire de Moscou. 11 a ecrit un con- 
certo de piano, un trio et de brillantes para- 
Sh rases d'op&ras russes (Eugene Oneguine, 
(azeppa, Le Demon, etc.) 
Pacohlarotti,l. Gasparo, c^lebre chanteur 
(castrat), ne* a Fabriano (Ancone) en 1744, m. 
a Padoue le 28 oct. 1821 ; el£ve d'un sopraniste 
de l'eglise St-Marc, a Venise, fut c^lebre en 
Italie, vers 1770 environ. II chanta surles thea- 
tres les plus importants, visita Londres en 1778, 
1785 etl790, et y rencontra un accueil enthou- 
siaste, puis se" retira tout a fait de la scene, 
en 1792, et ve'cut a Padoue, se consacrant tout 
entier a des ceuvres pies. P. etait laid et mai- 
gre; mais sa voix magnifique, son gofltd&icat 
et son intelligence musicale faisaient oublier 
ses d£fauts physiques. Cf. A. Calegari, Modi 
generali del canto (1836 ; d'apres la meHhode 
de P.). — 2. Ubaldo, compositeur d 'operas ita- 
liens : La lampada (Buenos-Ayres, 1899), L'A l- 
batro (Milan, 1905) et Eidelbergia mia (Genes, 
1908). 

Pacelli, Asprilio, ne* a Varciano (Ombrie) 
vers 1570, fut directeur du chceur du College 
allemand de Rome puis de labasilique vaticane, 
succ^da en 1603 a Luca Marenzio, comme mai- 
tre de chapelle de Sigismond III de Polopie, 
et mourut a Varsovie le 4 mai 1623. Le roi lui 
tit eriger une plaque commemorative dans la 
chapelle (cf. c Kirchenmusikal. Jahrb. » 1890 et 
1900). On a conserve* de lui 1 livre de motets 
et de psaumes a 8 v. (1597) et 1 a 4 v. (1599), 
des Cantiones sacrm de 5 a 20 v. (1608) et des 
madrigaux a 4 v. (1601), Quelques anthologies 
(Promptuarium de Schadaus, Selectm cantio- 
nes de Constantino, Florilegium por tense de Bo- 
denachatz) renferment en outre des oeuvres de P. 
Pache^ 1. Johannes, ne a Bischofswerda le 
9 de*c. 1857,m. cantor et organiste a Limbach 
le 21 de*c. 1897 ; dirigea de nombreux chceurs 
en Suisse, a Dresde, a Naumbourg, a Leipzig 
et s'est fait connattre surtout par une quantite 
dechoeurs p. v. d'hommes (Des Liedes Beimat 
avec orch.). 11 a 6crit da reste aussi des cho3urs 
p. v. de femmes, des soli, des duos, un petit 
ope"ra : Tobias Schwalbe et de la musique de 
chambre. —2. Joseph, ne*a Friedland(Silesie) 
le l e [ juin 1861 ; 61eve de l'Acad&nie royale a 
Munich, du Conservatoire Scharwenka et de 
Max Bruch, a Berlin, enseigna pendant quel- 
que temps au Conservatoire Scharwenka, puis 
partit pour l'Amerique, fonda en 1903 une 
« Oratorio society » a New-York et dirige de- 
pute 1904 ceile de Baltimore. 



Pachelbei, 1. Johann, Tun des plus emi- 
nents promoteurs du style d'orgue, avant J.-S. 
Bach, ne" a Nuremberg, le l er sept. 1653, m. 
dans la m&me ville le 3 mars 1706 ; fit son 
education musicale a Nuremberg, Altdorf et 
Batisbonne, puis devint successivement, en 
1674 organiste suppliant a l'eglise St-Etienne, 
a Vienne (ou, depuis 1673, J. E. Kerll etait 
premier organiste), en!677 organiste de laGour 
a Eisenach, en 1678 organiste dela * Prediger- 
kirche » a Erfurt, en 1690 organiste de la Cour 
a Stuttgart, en 1692 a Gotha et, en 16%, or- 
ganiste de l'eglise St-Sebald, a Nuremberg. Aa 
cours de ces deplacements r£it£res, P. eut 
l'occasion d'apprendre a connattre les particu- 
Iarit£s de style des organistes de l'Allemagne 
du sud et de l'Allemagne centrale, particula- 
ritea dont il fit une synthase definitive : ses toc- 
catas, ses chaconnes et ses chorals varies se 
rapprochent d£ja beau coup de ceux de J.-S. 
Bacn et marquent un r£el prog res sur ceux 
d'un Jean-Christophe Bach, car ils sont ecrits 
d'une maniere plus libre et plus naturelle. On 
a imprim£ du vivantde l'auteur : Musikalische 
Sterbensgedanken (1683, quatre chorals varies: 
3 numeros conserves en manuscrit font pro- 
bablement partie de cette s^rie), 8 Chordlezum 
Prdambulieren (1693), Hexacnordon ApolU- 
nis (1699, six themes [airs] avec variations) et 
Musikalische Ergotzung (1691, 6 partitas p. 2 
violons « discordes » [c(. scordatura] et B. c). 
Mais une quantity d'autres ceuvres sont conser- 
vees en manuscrits. On a r&mprime' en pre- 
mier lieu quelques preludes de chorals, dans le 
vol. 1 de la « Musica sacra », deCommer, puis 
67 fugues sur le Magnificat dans la t Satnml. 
d. besten Meisterwerke desxvu. u.xvin. Jabrh. 
f. d. Orgel », du m£me. quelques autres pie- 
ces dans les ouvrages de Bitter [Orgelspielu 
Korner [Orgelvirtuose, cah. 340), "Winterfeld 
(Evang. K. G., II) et une chaconne, une fa- 
gue, une fuguette chez Trautwein. En 190U les 
« Denkm. derTonkunstinOesterreich » (VIII, 2) 
ont public la serie complete des 94 fugues s. le 
Magnificat (H. Botstiber et M. Seiffert)et,pres- 
que au meme moment, les « Denkm. d. Took. 
in Bayern » (II, 1) ont donn6 un volume im- 
portant des autres oeuvres p. le clavier, re*d. 
par M. Seiffert, avec une preface de Sandber- 
ger (Uexachordon Apollinis* 4 Airs varieties 
3 numeros des Musikalische Sterbensgedan- 
ken, 6 chaconnes, 4 fantaisies, 19 suites et 7 fu- 
gues). Son fils — 2. Wilh.-Hieronymus, ne k 
Erfurt en 1685, devint organiste, en 1706, de 
l^glise St-Jacob, en 1725, de celiede St-S^bald, 
a Nuremberg ou il est mort en 1764. II a publie 
un Prelude et fugue enui maj. (1725) et Musika- 
lisches Vergnugen (prelude, fugue et fantaisie 
pour orgue ou clavecin). Ces trois a?uvres ont 
paru, en appendice, dans le vol. des « Denk. d.T. 
i. Bayern » consacrd a P. 

Pachler-Koschak, Marie- Leopoluine, 
n^e a Graz le 2 oct. 1792, m. dans la m£me ville 
le 10 avr. 1855 ; pianiste et compositeur de 
grand talent, admiralrice enthousiaste de Beet- 
hoven qui Tappelait, en 1817, a la veritable gar* 
dienne de mes ceuvres ». Elle avait spouse, en 
1816, Tavocat K. Pachler, a Graz. Cf. Faast 
Pachler, Beethoven und M. P.-K. (Berlin, 1868), 
brochure precieuse surtout par les details 
qu'elle renferme sur les derniers temps de la 
vie de Beethoven. 

Pachmann, Wladimir von, pianiste, ne a 
Odessa le 27 juil. 1848 ; eleve de son pere (<jui 
fut professeur a TUniversite de Vienne et vio- 



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PACHULbKI — PAER 



lonisle distingue^ et plus lard de Dacha, au 
Conservatoire de Vienne, ae produiait des 1869, 
en Russie, com me soliste, joaa plus tard aussi 
avecsuceesa Vienne, Paris, Londres, etc. el 
epousa, en 1884, la pianiste Maggie Oakey, son 
eleve. 

Pachulski, Henri, ne* a Lasa (gouv. dc 
Sedletz) le 16 oct. 1859 : eleve de Strobl et do 
Zelenski, a Varsovie, de Tanelew, Nic. Rubin- 
stein et Pabst, a Moscou, est depuis 1886 pro- 
fesseurde piano au Conservatoire de Moscou. 
II a font une Suite d'orchestre (op. 13), des 
pieces de piano (Fantaisie avec orch., op. 12 ; 
sonate, op. 10; etudes de concert, op. 7 ; etc.), 
des melodies vocales, des transcr. p. piano a 2 
et a 4 ms des oeuvres d'orch. de TchaTkowsky, 
etc. 

Pachymeres, Georgios, e*crivainbyzantin. 
biographe de l'empereur Michel Pale'ologue, ne 
a Nicee en 1242, m. a Constantinople vers 1310; 
auteurd'un grand ouvrage : Ilept ipuovixfj; («Sur 
la musique x>), que A.-J.-H. Vincent a publie, 
en 1847, dans ses Notices et extraits (p. 362- 
553). firyennius y avait largement puise\ 

Pacini, 1. Antonio-Francesco-Gaetano-Sa- 
verio, ne* a Naples le 9 jail. 1778, m. a Paris le 
10 mars 1866 ; e*leve du * Conservatorio della 
Pieta », a Naples, fut chef d'orchestre de th&i- 
tre a Nimes, puis alia, en 1804, a Paris, ou il 
fit representor quelques ope>as-comiques et 
fut un maUrede chant en faveur dans lescercles 
de la Cour imperiale. II fonda plus tard une 
matson d'editions musicalesqui publia surtout 
des operas de compositeurs italiens. — 2. Gio- 
vanni, compositeur d'operas, ne" a Catane le 17 
fevr. 1796, m. a Pescia le 6 de'c. 1867 ; eleve 
He Marchesi, a Bologne, et de Purlanetto, a 
Venise, debuta com me compositeur sceriique, 
en 1813, avec Annetta e Lucinda % au theatre 
c Santa Redegonda », & Milan. II e'crivit ensuite 
nn grand nombre d'operas pour les meilleures 
scenes italiennes. Mais, apres un insucces an 
theatre Fenice, a Yenise, u abandonna pourun 
temps la composition sce'nique, et fonda a Via- 
reggio une £cole de musique pour laquelle il 
constmisit meme un theatre particulier. It 
les transfera plus tard k Lucques. Ses meil- 
leures oeuvres ont 6te* ecrites apres 1840 : Safto 
(Naples), Medea (Palerme, 1843), La regina di 
Cipro (Turin, 1846) et Niccolo de* Lapi (Rio 
de Janeiro, 1855). P. a £crit en tout environ 
90 operas, ainsi que beaucoup d'oralorios, de 
cantates, de messes, etc. II deploya, en outre, 
quelque activity comme e'erivain et, en plus de 
nombreux articles de revues (aGazetta musi- 
cale'di Napoli », « Gazetta musicaledi Firenze ». 
« Roccherini », « La Scena », « L'Arpa » et « 11 
Pirate »)« il a publieune quantity de petite trai- 
ls didactiques : Corso teoretico-pratico dx U- 
zioni d'amionia, Principj elementarj col me- 
tododelmeloplasto, Cenni storici sulla musha 
e trattato di contrapptinto (1864), Memoria sul 
migliore indirizzo degli studi musicali (1863), 
etc., ainsi que sabiographie: Le miemenwrie 
artistiehe (1865 ; acheve* par Cicconelti, 1872). 
Cf. la brocnure anonyme : G. P. (Pescia, 1890). 

Pacius, Friedrich, ne a Hambourg le 19 
mars 1809, m. a Helsingfors le 9 janv. 1891 ; 
eleve de Spohr, fut nomine directeur de musi- 
aue de l'Universite d'Helsingfors, en 1834. II 
etait un excellent violoniste et fit representor 
deux operas : La chasse de Charles A77, 1854, 
et Lareley, 1857 (tons deux a Helsingfors), puis 
unejcomedie lyrique : La princesse de Chypre. 
'Paderewski, Ignace- Jean, ne* a Kourilowka 



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iL 



(Podoiie) le 6 nov. 1860 : entra a Ta^e de 12 ans 
au Conservatoire de varsovie puis, tout en 
poursuivant ses Etudes, lit sa premiere tour- 
nee en Russie (1876-1877). En 1878, le Con- 
servatoire de Varsovie le cnargea d'une classe 
de piano, ce qui ne l'emp^cha pas de se rendre 
a deux reprises (1882, 1884) a Berlin, pour y 
faire des etudes de composition et d'orches- 
tration, puis, en 1884, a Vienne ou il travailla 
pendant quelques semaines, sous la direction 
de Leschetizki. En 1885, le Conservatoire de 
Strasbourg l'appela au poste de professeur de 
piano, mais, l'annee suivante d£ja, P. reprit le 
coursde ses Etudes chez Leschetizki, pour de- 
buter au bout de deux annees, en vrai triom- 
phateur, a Vienne, puis a Paris. Les premiers 
concerts a Londres (1890) furent suivis d'une 

Premiere tourne*e aux Etats-Unis. De 1891 a 1909 
. a fait huit tourn£es en Amerique et une 
(1904) en Australie. Depuis plusieurs annees, 
P. a £lu domicile a Morges, sur les bords du 
Leman. 11 y consacre a la composition le temps 
que n'absorbe pas sa carriere de virtuose. 
L'oeuvre de P. comporte avant tout de nom- 
bre uses pieces p. le piano (op. 1, 2, 3 [Suite ini- 
dilel, 4, 5, 6, 8, 9, 10, 11, 12 [a 4 ms], 14, 15, 
16, 21, 23), mais aussi une Sonate p. piano et 
violon (op. 13). des Melodies p. une voix avec 
piano (op. 7, 18, 22), un concerto en la min. 
(op. 17) et une Fantaisie polonaise en sol diese 
min. (op. 19) p.piano et orch., un opera : Manru 
(3 actes, op. 20 ; Dresde, 29 raai 1901), une 
Symphonie en si min. (op. 24) et deux petites 
compositions Bans N° d'op. : Canzona p. piano 
et Dans la forit (melodie vocale). 

Padilla y Ramos, v. Artot. 

Padovana (Paduana), v. Pavane. 

Pa€r, Ferdinando, compositeur d'ope>as, ne 
a Parme le l« r iuin 1771, m. a Paris le 3 mai 
1839 ; eleve de Ghiretti, un violoniste du thea- 
tre de la cour de Parme, fit repr&senter a la 
fin de 1791 de"ja, son premier ope*ra, Circe, a 
Venise. Puis vinrent, en 1792, a Parme, un 
opeVa comique : L'astuzia amorosa (La lo- 
canda de' vagabondij et, en 1793, 1 preten- 
denti burlati y Tune des meilleures oeuvres qu'il 
ait Ecrites. Sa renommee fut, de la sorte, rapi- 
dement ^tablie. Nomm^ chef d'orchestre d f un 
theatre de Venise (1791), il e'crivit operas sur 
ope'ras, un peu dans le style de Cimarosa et de 
Paesiello, 16ger, agre'able et tou jours m^lodieux. 
Un r£el changement dans sa mantere d^crire 
suivit son installation a Vienne (1797). ou sa 
femme, une cantatrice sc^nique, signora Ric- 
cardi, avait et6 engagee. On peut sans doute 
l'attribuer a l'influence de Mozart. L'op^ra Ca- 
milla (1799) est son ouvrage le plus ce'lebre, 
mais Sargino (1803) remporta aussi de grands 
succes. P. fut engage', en 1802, pour succe'der, 
comme mattre de chapelle de la cour, a Nau- 
mann, a Dresde, oil il ecrivit, entre autres : 
Eleonora, ossia I'amore conjugate (3 oct. 1804, 
sur le m£me sujet que le <x Fidelio » de Bee- 
thoven). Napoleon, dans sa marche triomphale 
de 1806, entraina P. & sa suite a Varsovie, et 
plus tard a Paris, apres Tavoir nomine* chef 
d'orchestre imperial. En 1812, P. succ£da a 
Spontini comme chef d'orchestre de l'Ope>a ita- 
lien et conserva ce poste aussi sous la direction 
de la Catalani (v. ce nom) ; mais, en 1823, 
Rossini lui fut propose* et bien que ce dernier, 
qui n'avait aucun talent de chef d'orchestre, se 
fut retire^ en 1826 d£ja, P. dut prendre sa re- 
traite en 1827, car on lui imputait la d£cheance 
de ce theatre (cf. la brochure qu'il publia pour 

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746 



PAES1ELLO — PAGANINI 



sa defense : M. P., ea>-directeur du The' dire 
italien, a MM. les dilettantes, 1827). Au reste, 
P. fut £lu membre de l'Acad&nie en 1831 ; il 
devint directeur de la musique de la Chambre 
royale en 1832, et jouit jusqu'a sa mort d'une 
haute consideration. Ses succ&s furent an£an- 
tis, il est vrai, lorsque les operas de Rossini r fi- 
rent la conqugte des scenes parisiennes, ce qn'il 
chercha long temps du reste a emp£cher. Des 
43 operas de P., aucun ne s'est maintenu d'une 
mani&re dumble k 1'exception peut&tredu Mat- 
tee de chapelle (1821). En somme, et comroe 
tant d'autres, le nom de P. est devenu un nom 
purement historique. Outre ses operas, il a en- 
core Icrit : 2 oratorios, une Passion en musi- 
que, des cantates, des airs, des duos et d'autres 
morceaux de chant, une Symphonie bac- 
chante, des variations d'orchestre sur Vive 
Henri IV. des marches et des danses p. musi- 
que militaire, des sonates de violon avec vcelle 
ad. lib., des variations p. piano et une fantai- 
sie p. piano, 2 flutes, 2 cors et basson. 

Paeslello. Giovanni, Eminent compositeur 
d'op£ras, n£ a Tarente le 9 mai 1741, m. a Na- 
ples le 5 juin 1816 ; suivit l^cole des Jean i teg, a 
Tarente, puis fat, pendant cinq ans, Thieve de 
Durante, de Cotumacci et d'Abos, au « Conser- 
vatorio Sant'Onofrio », k Naples (1754-1759), 
ouonl'engagea comme maitre suppliant («maes- 
trino primario »). Apres avoir £crit un certain 
nombre de messes, de psaumes, d'oratorios, 
etc., il s'essaya dans la composition sc£nique 
avec un intermezzo qui, represent** au th&tre 
d'£tudes du Conservatoire (1763), d£voila son 
talent pour Yopera buffa et lui procura aussi- 
tot des commandes. II 6crivit alors : Le vir- 
tuose ridicole, 11 negligente et I bagni d 9 A bano 
(tous trois a Parme, 1764), II ciarlone (d'apr. 
La pupilla de Goldoni, Bologne, 1764), I Fran- 
cesi brillanti (ibid., 1764), II rnondo a rov*s- 
cio (Florence, 1764), Demetrio (Modfcne, 1766), 
La finta contessa (= 11 matrimonio inaspet- 
tato, Rome, 1766 ; repr. aussi sous d'autres ti- 
tres a Milan [1770, La lavandara astuta). k Flo- 
rence pi 783, Marchese Tulipano], 4 Vienne 
[1785, La contadina di spinto]), etc. Ce pen- 
dant, P. ne fatcompte parmi les premiers com- 
positeurs d'ltalie que lorsqu'il eut perc6 (avec 
L'ldolo cinese, suivi en 1774 de 11 duello) a 
Naples, ou Piccini £tait alors a l'apog£e de sa 
gloire. Bientot apr&s, un rival non moins dan- 
gereux s*61eva contre P., en la personne de Ci- 
marosa. P. ne se servit du reste pas toujours, 
contre celui-ci, ni contre Guglielmi, qui reve- 
nait, ag^, d'Angleterre, des armes honn$tes de 
la lutte artistique ; il chercha plutdt son salut 
dans les intrigues. En 1776, il 6tait appel£ par 
l'implratrice Catherine, a St-P6tersbourg, ou 
il resta jusqu'en 1781, en quality de mattre de 
chapelle et d'inspecteur des deux Operas ita- 
liens. II v Scrivit : Lucinda et Armidor (1777 
[1782]), Ninetta (1777), Achille a Scyrus (1778), 
Alcide al bivio (1780), La serva padrona (1780, 
intermezzo), 11 barbieredi Seviglia (1782), Les 
pseudo-philosophes (1781), La finta ciarlatana 
(1780), La finta amante (1780). Le Barbier de 
Seville s'est acclimate plus tard sur toutes les 
scenes italiennes, a tel point aue l'idSe de Ros- 
sini de raettre en musique le m&me libretto passa 
pour t^merairel A son retour en Italie, P. fut 
nomm£ maftre de chapelle de la cour par Ferdi- 
nand IV de Naples, etc'est des lors cni'il £crivit 
sesouvrages les plusconnus : Lamohnara(* La 
Hpllemeuni&re », 1788). Nina et Izingari infiera 
1789). Lorsqu'&lata la revolution de 1799, P. 



sut se faure bien voir do gouvernement re©a- 
blicain et conserva son poate de mattre de caa- 
pelle, sous le titre de directeur de la mosiqiw 
nationale; roais il tomba natureJlement en du- 
grSce aupr&s du roi, et lorsque celoi-ei fat re- 
venu au pouvoir, dut attendre deux ans annt 
d'etre de nouveau bien en cour. En 1801 le 
consul Napoleon demanda an roi de Naples de 
lui elder P. pour l'organisation et la direction 
de son orchestre : Napoleon avait deja depuis 
longtemps une predilection pour la musique de 
P., lequel'avait, en 1797, et sur sa deoaaade, 
compost une marche fun£bre pour le geneni 
Hoche. P. trouva natureilement des envieox a 
Paris, en sorte qu'il n'y reata pas long temps ; 
il demanda un conge, en 1803, poor rejouidre 
sa famille a Naples, et repr it son aneien potte, 
qu*il a gard£ encore sous Joseph Bonaparte et 
Murat. La restau ration des Bourbons (1815) lui 
fit perdre sa place ; il recevait cependant Un- 
jours son traitement de mattre de chapelle, 
mais n'en jouit plus que quelques mois. Set 
cendres ont 6ti 'transposes, en 1897, de Na- 
ples aVTarente, sa ville natale. P. a £critpjmde 
centouvrages sc£niques ; mais on n'a pubUlqoe 
quelques-uns d'entre eux : Nina, It re Teodars, 
La serva padrona. La molinara, H barbkrt 
di Seviglia, 11 marchese Tulipano et Prostr- 
pina. II a 6crit en outre une Passion en mas- 
que, une pastorale de Noel, 2 Requiem, 3 graa- 
des messes avec orch. et en v. 90 messes mom 
importantesa 4 v., un Te Deum a doable cbffler, 
un Miserere a 5 v. avec alto et vcelle obliges, 
otc. Ajoutons a cela une quantity de muskae 
instru men tale : 12 symphonies (d&Liees a Jo- 
seph II), 6 concertos de piano, 12 quatoon 
p. piano et archets, 6 quatoors p. instr. a ar- 
chet, une sonate et un concerto p. harpe, etc 
Diff&rents auleurs ont public des etudes sar P. 
J.-F. Arnold (1810), Gagliardo (1816), Le Soear 
(1816), Quatremere de Quincy (1817), Dooioi- 
chi (1818), Schizzi (1833), etc. Cf. Dall'Oiio, La 
musica poemetto (1794). 

Paganlnl (Paganino), Nigcolo, le plan ceTe* 
bre de tous les violonistes virtuoses, ni a W- 
nes le 27 oct. 1782, m. k Nice le 27 mai 1810 : 
tils d*un commer^ant peu fortune, grand aaaa- 
teur de musique et qui, lorqo'il remarqaa le 
talent musical de l'enfant,lui donna tout d'tbo^ 
des lemons de mandoline, puis le confia bieatot 
a de meilleurs mattres, en premier lieu aa vio- 
loniste et mattre de chapelle G. Costa, a Geaea. 
P. joua de bonne heure en public, surtout daaa 
des concerts d'lglise, puis, de^s 1796, il recatlea 
conseils dAlexandre Rolla, k Parme, de G&- 
retti (le mattre de Paer). P. avait un caradere 
si original et si indelpendant qu^n de^pit de tost 
les mattres il resta toujours a aemi antodidacte; 
il ne tarda pas, en tous cas, k donner libre car* 
ri&re a sa personnalit^. La surveillance queaoa 
p^re exer^ait sur lui lui pesa bientdt trop \os> 
dement : il rlussit a s'y soustraire en 1796, ea 
partanta l'a venture de Lucques, ou U ^nut all! 
donner un concert. Le petit virtuose avait deji 
des passions violentes, U s'adonnait au /ea^wc 
acharnement et perdit mdme une nuit, a U- 
vourne, son violon qu'il avait donnl comflaeea- 
jeu. Mais il recut un ample d^ommagemeoi 
d'un certain M. Levron qui lui fit oftdeau d'aa 
Joseph Guarnerius de la plus haute valeur. O 
violon resta d&s lors V instrument fkvori deP- 
cest celui que Ton conserve a present aoas 
verre, comme relique, a Genes. P. renin i 
G§nes en 1804 ; il y travailla avec apptatwe 
pendant une annexe et se voua anasi avec aif 



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PAGANLNI — PAIX 



747 



a It composition. Mais l'annle suivante dijk 
tl entrepnt un nouveau voyage el, en 1805 en- 
core, tat engagd k Lucques, comme violon solo 
do due et mattre da prince Bacciochi. II con- 
sent cet fonctions jusqu'en 1806. De 1809 ius- 
qu'i sa mort, il est reste sans place, et si 1 em- 

Sereur d'Autriche le nomma, en 1828, virtuose 
e la chambre, ce n'&ait en somme qu'un titre 
honorifique. Sans relache, l'artiste, toujours 
plus fete, alia de ville en ville et de pays en 
pays, amassant pen k pea de grandee richesses. 
un sait que P» 4tait avare et qae sa passion 
poor le jeu provenait aussi de sa cupiaite. Le 
seul trait qui pourrait prouver le contraire, le 
don de 20.000 francs qu'il fit a Berlioz (1838), 
*M tai6 plus r&emment par Ferdinand Hil- 
ler (Kunstlerleben, 1880) de preuve honteuse de 
ion avarice : selon Hiller, P. se serait m£me 
Uiss6 aller k faire passer sciemment, sons son 
nom, une donation provenant d'ailleurs. Aprds 
avoir plong£ 1'Italie en extase, jusqu'en 1827, 
apres avoir soutenn de glorieuses luttes contre 
Lafont, k Milan, et contre Lipinski, k Plaisance, 
il alia en 1828 k Vienne et en Allemagne, en 
1831 jnsqu'A Londres, puis il parcourut l'An- 
gleterre, I'Ecosse et l'lrlande, et rests, pendant 
l'hiver 1833-1834, k Paps, ou il est souvent re- 
vena de sa c Villa Gaiona >, pr&s de Parme. Mais, 
en 1839, il se vit forc£ par sa sant£ depuis long- 
temps chancelante, ae rechercher le climat 
plus doux de Marseille ; enfin, il passa a Nice 
l'hiver 1830 k 1840. La tuberculose du larynx 
l'enleva apr&s de tongues souffrances. P. avait 
6pous6 la cantatrice Antonu Bianchi et a laissl 
i son fils unique, Achille P., une fortune d'en- 
viron deux millions de francs. La vie de P. a 
M orn£e des 16gendes les plus extraordinai- 
res : il aurait tu& sa bien-aimle et gdmi plu- 
iieors ann&s dans un cachot, ou il se vit ford, 
apr&s que toutes les autres cordes de son vio- 
lon eurent saut£, de faire de la musique sur 
la corde de sol seule, etc. La v£rit£ est que P. 
a eu toutes sortes d'aventures galantes, qu'il a 
couru plnsieurs fois le danger de mourir vie* 
time de la jalousie, que, lorsqu'une corde de son 
violon sautait, il continuait k jouer sur les au- 
tres, et qu'il cultivait, en virtuose, Tart de jouer 
sur la corde de sol settlement. Quant aux par- 
ticularity du jen de P., nous ne saurions en 
dire grand'ehose, car il poss£dait, r&inies, tou- 
tes lesqualit£s dont une seule a suffi pour ren- 
dre c&ebre tel ou tel autre virtuose : une in- 
terpretation g£niale, une sonority miraculeuse, 
une technique suplrieure dans les passages en 
doubles cordes, dans le staccato et les harmo- 
niques, dans le pizzicato de la main gauche, 
etc. Certaines pretendues impossibility avec 
lesquelles il stuplfiait les violonistes de son 
temps, s'expliquent par le fait qu'il accord ait 
differemment son violon, suivant le but qu'il se 
proposal t, qu'il montait, par ex., d'un demi-lon 
la corde de la, pratiquant| r ainsi l'ancien sys- 
t&me de la scordatura (v. ce mot). Comme vio- 
lioniste de quatuor, P. n'a fait preuve d'aucune 
activity ; il ne se souciait pas de se subordon- 
ner k an ensemble. II a paru sous le nom de 
P. un certain nombre de compositions dont il 
a d6c1in£ lui-mdrae la paternity. Mais il existe 
de lui : 24 capricci per violino solo (op. 1 ; 
transcr. pour piano par Schumann et par Liszt) ; 
It senate per violino e chitarra (op. 2 et 3 ; 
P. jonait aussi de la guitare en grand ama- 
teur et en parfait virtuose) ; S gran quartetti 
a violino, viola, chitarra e violoncello (op. 4 
et 5) ; pais des OBUvres gravies apr&s sa mort : 



by Oc 



un concerto en mi bemol nun., op. 6 (le violon 
joue en ri maj., sur les cordes montles d'un 
demi-ton) ; un concerto en it min., op. 7 (* i 
la clochette ») ; Le Streahe, op. 8 (variations 
sur un th&me de S. Mayr) ; variations sur God 
save the King, op. 9 ; Le carnaval de Venue, 
op. 10 (variations) ; Moto perpetuo, op. 11, (al- 
legro de concert) : variations sur Non piu 
mesta, op. 12, sur Di tanti palpiti, op. 13, et 
60 variations dans tous les tons sur un air po- 

Eulaire gdnois, Barueaba. On a public de nom- 
reux ouvrages sur P. et sa vie ; notons sur- 
tout : Guhr, ueber Paganinis Kumt, die Vio- 
lins zu spielen (1829 ; angl. 1831) ; Schottky, 
Paganinis Leben und Trexben (Prague, 1830) ; 
Schutz, Leben, Charakter und Kunst des Rit- 
ters N. P. (1830) ; Harrys, P. in seinem Rei- 
sewagen etc. (1830) ; Conestabile, JV. P. (1851) ; 
F6tis, Notice biographique sur N. P. (1851 ; 
angl. par Guernsey, 1852) ; Escudier. vie et 
aventures etc. (1856) ; Bruni, N. P. (1873 f 19031) ; 
A. Niggli, Paqanini (1882 ; N« 44/45 de la 
« Samml. musikal. VortrSge ») ; Prodhomme, 
P. (1907, dans les c Musicians cll&bres ») ; St. 
Stratton, N. P. (1907). 

Page, John, tenor de la chapelle St-George, 
a Windsor, de 17904 1795, olus tard (1801) vi- 
caire du choeur de l'lglise ot-Paul, k Londres, 
m. en aout 1812. II a public : Harmonia sacra 
(v. ce titre) ; A collection of hymns by various 
composers, etc, (1804) ; Festive harmony (ma- 
drigaux, £l£gies. glees, etc. de different* au- 
teurs) ; The burial service, chant? evening ser- 
vice, dirge and anthems appointed to be per- 
formed at the funeral of Lord Nelson (1806, 
compositions de Croft, Purcell, Greene, Att- 
wood et Hasndel) et enfin, en collaboration avec 
W. Sexton, une £d. nouv. d'un choix de « Chan- 
dos-Anthems » de Hendel (1808). 

Paoin, Andr£-Noel, u6 k Paris en 1721 ; 
616ve de Tartini, musicien de la chambre du 
due de Clermont, publia en 1748 6 sonates de 
violon avec B. c, (1770, 6d. revue avec piano 
obligi). 

Paine, John-Knowles, n^ a Portland (Mai- 
ne) le 9 janv. 1839, m. a Cambridge (Mass.) le 
25 avr. 1906 ; ^l^ve de H. Kotzschmar, k Port- 
land, puis de Haupt, Fischer et Wieprecht, a 
Berlin, donna en premier lieu des concerts 
d'orgue. II fut engage, en 1862, comme mattre 
de musique a la t Harvard University % de Bos- 
ton et y devint, en 1876, titulaire de la chaire 
de musique nouvellement cr&e. P. a ^crit: 
des variations (op. 3) et des preludes (op. 19) 
». orgue : des morceaux de piano (op. 7, 9, 11, 
2, 26) ; des lieder (op. 29) ; une grande messe 
(op. 10) ; un oratorio : St-Pierre ; plusieurs 
symphonies ; la musique pour Oedipe roi (ex£- 
cut^e k Boston) ; une fantaisie p. orch. : The 
tempest (« La temp&te t) ; nne ouverture pour 
As you like it, de Shakespeare ; des sonates 
de piano et de violon ; des morceaux d'orgue, 
un quatuor p. instr. a archet, 2 trios, 1 duo 
concertant p. violon et vcelle avec orch., des 
lieder, des motets, une cantate (Song of pro- 
mise, etcA enfin un ouvrage : The history of 
music (1907). 

Palslble [pr£nom inconnul, n6 a Paris vers 
1745, se suicida k St-P£terBDourg en 1781 ; 
61&ve de Gavini^s, a public 2 concertos de vio- 
lon (op. 1) et 12 quatuors p. instr. k archet 
(op. 2 et 3). 

Palx, Jakob, n6 a Augsbourg en 1550, m., 
organiste a Lauingen, vers 1590 ; a public : 
EinSch&n Nutz-und Gebrauchlich Orgel Ta~ 

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IC 



7'i8 



PALADILHE — PALESTRINA 



bulatur (1583, contenant des motets de 4 a 
12 v., des lieder, des « passamezzi » et d'autres 
danses en tablature allemande) ; Selectae, ar- 
tificiosse et elegantes fugm (1587 J1590], mor- 
ceaux de 2 a 4 v. et plus, arranges p. orgue, , 
en partie par P. lui-meme, en partie par les ' 
plus grands maitres de l'epoque) ; Thesaurus 
moteltarum (1589, 22 motets de divers au- 
teurs) et 2 messes de sa propre composition 
(Missa parodia a 6 v. [1587) ; Missa Helveta a 
2 v. et plus [1584]). Un petit ouvrage de P. est 
intitule : Kut*ier Bericht am Gottes Wortund 
bewdhrte Kirchenhistorie vonder Musik (1589). 

Paladllhe, Emile, ne dans un village pres 
de Montpellier le 3 juin 1844 ; recut les pre- 
mieres lecons de musique de son pere, un me"- 
decin connu aussi comme litterateur, puis, a 
Montpellier, de l'organiste de la cathe*drale, 
S^bastien Boixet. A Page de neuf ans, il entra 
au Conservatoire de Paris (Marmontel, HaleVy) 
et remporta. en 1860, le prix de Rome (can- 
tate : lwan ZF), apres avoir ele" couronne' au- 
paravant dans plusieurs concours moins im- 
portant*. P. est membre de la commission des 
etudes du Conservatoire ; il a succede en 1892 
a Guiraud, comme membre de l'lnstitut. Parmi 
ses compositions, notonssp^cialement des op6- 
ras-comiques, represented a Paris : Le passant 
(1872). L'amour africain (1874), Suzanne (1878) 
et Diana (1885) ; un opera : Patrie (1886), puis 
une symphonic, 2 messes, etc. Mais c'est sans 
doute a sa Mandolinata que P. doit le plus 
clair de sa renomm^e. 

Pal6ographie musicale, grande publica- 
tion entreprise par les Ben6dictins de Soles- 
mes, sous la direction de Dom Andr£ Mocque- 
reau (v. ce nom), depuis 1889, et aui donne 
une base solide aux etudes sur le plain-chant 
et sur la notation neumatique. La P. m. publie 
cote a cote des reproductions photographiques 
d'anciens manuscrits, leur transcription en no- 
tation carre*e et des Etudes paleographiques de 
valeur. Ont paru jusqu'a present : I. Cod. 339 
de la Bibl. de St-Gall (x« s.), Antiphonale mis- 
sarum S. Gregorii, avec une introd. generate 
(notice sur la Bibl. de St -Gall, description du 
codex, etc.) et une etude sur L'origine et le 
classement des differentes ecritures neumati- 
ques ; — II-III. Repons et graduel Justus ut 
palnia, en facsimile* d 'apres plus de 200 anti- 
phonaires manuscrits du ix« au xvn° s , et 2 
essais: 1. Les neumes-accents ; 2. Be Vin- 
fluence de Vaccent tonique latin et du cursus 
sur la structure melodi que et rythmique de la 
phrase gregorienne : A. L f accent tonique et la 
psalmodie. — IV. Cod. i2i de la Bibl. du cou- 
vent d'Einsiedeln (Antiphonale missarum S. 
Gregorii, du x«-xi* s.) et la seconde partie de 
l'6tude preeeMente sur les neumes : B. Le cur- 
sus et la psalmodie. — V-VI. Antiphonarium 
ambrosianum (xn« s.. Cod. addit. 34209 du 
British Museum, avec une introd etune transcr. 
complete). — VII-VIll. Antiphonarium tonale 
missarum (xi* s., Cod. H 159 de la Faculty de 
m^decine de Montpellier, en double notation 
neumatique et alphabetique) avec une dtude 
Du role et de la place de Vaccent tonique latin 
dans le rythme Gregoricn. — IX. Antipho- 
naire monastique (xu e s., Cod. 601 de la Bibl. 
du Chapitre de Lucques) avec un Tonale dans 
lequel se trouvent reunies les notations de 
l'antiphonaire de Lucques et d'un antiphonaire 
de Tolede. 

riPalestrlna, Giov\nni Pigrmjhsi (dit da. P., 
aussijGiANETTO P., ou seulement Gianetto ; son 



pere s'appelait Sakte Pierluigi, ce qui prow 
que le nom de famille &tait bien PreRixnot), le 
plus grand compositeur de l'eglise catholique, 
n£ a Palestrina (i'ancienne Preneste) en 1335, 
m. a Rome le 2 fievr. 1594 ; g£n£ralement ap- 
pele* P., du nom de sa ville natale (latin Pe~ 
traloisius Prmnestinus). On ne sait Hen de sa 
premiere jeunesse ; mais on pent adinettre, 
sans autre, qu'il fit preuve de bonne heurede 
facult£s musicales remarquables. Sa premiere 
place fut celle d'organiste et maitre de cha- 
pelle de la cath&Irale de sa ville natale, Pales- 
trina (1544 a 1551). Le jeune maitre joutssak 
deja alors d'une telle reputation qu'il fat ap- 
pele" a Rome, en 1551, en qualite de t Mas- 
ter puerorum » (chantre et directeor du chsur 
de jeunes garcons) de la • Cappella Jalia ». a 
realise St-Pierre et qu'il re^ut, en plus de sob 
pre~d£cesseur, le titre de maitre de chapelle. 
Le nape Jules III, auquel P. a deViie, en 155i 
un livre de messes a 4 v., sa premiere (poti* 
imprim6e, reconnut la haute valeur du maitre. 
11 le fit entrer dans le corps des chantres de 
la Chapelle Sixtine, en le aispensant de I'exa- 
men d'usage, et sans egard pour le fait que P. 
n'etait pas pr£tre mais marie et pere de plu- 
sieurs fils. II voulait eVidemment mi procurer 
les loisirs n^cessaires pour composer, loisin 
que ne pouvait guere s'accorder le maitre de 
chapelle de regiise de St-Pierre. P. quitta, le 
13 janv. 1555, son poste de maitre de chapelle 
et entra a la Chapelle pontificate. Le socoes- 
seur de Jules III, qui ne regna malheureuse- 
ment que trois semaines, le pape Marcel II 
(sur le d£sir duquel P. ecrivit sa fameuse 
« Messe du Pape Marcel », a 6 v.) avait coropte 
deja comme cardinal parmi les protecteors de 
Palestrina ; par contre Paul IV eloign a P. de 
la Chapelle (30 jail. 1555), ainsi que deux aatrei 
chantres mari£s, en ne leur laissant qa'nne 
maigre pension. Ces revers de fortune, etpeaV- 
§tre aussi les intrigues des autrea chantres de 
la Chapelle dbranlerent fortement la saate de 
P. Mais, apres sa guerison. celui-ci recut la 
place de maitre de chapelle de St-Jeao-de-La- 
tran (l er oct. 1555). Ce fut Tannee la plus moa- 
vement^e de la vie de Palestrina. Dans sa noa- 
velle situation, il composa les Imprope ne , 
qui furent exe*cutees pour la premiere fob ea 
1560, et fi rent une telle impression que Pie IT 
en rlclama tout de suite la proprilte exctasne 
pour la Chapelle pontificale. Depnis lors,celIe-c 
les execute chaque annee, aux offices du Ven- 
dredi-saint. Le poste de mattre de chapelle de 
St-Jean-de-Latran ^tait mal dote\ en sorteqae 
P. dut demander, en 1561, et pour subrenir 
aux besoins de sa famille, nne augmentation 
de traitement ; mais cette augmentation lni tot 
refus^e et il demanda son conge, pour accep- 
ter le poste de maftre de chapelle a la ealfc£* 
drale libe'rienne de Ste-Marie-Majeure, oo »1 
resta juscru'en 1571. La revision de la ro°**g? 
d^glise, dlont le concile de Trente (1545-13& 
s'occupa s^rieusement, dans le sens de la su^ 
pression, dans le culte, de toute musiqae ftfu- 
r6e, vec ut, grace aux merveilleuses quaute* •> 
style des compositions de P., nne solutkm »- 
tisfaisante de tous points. La cause de la mu- 
sique polynhonique etait gagnee et rondecida 
seulement d'exclure de Teglise toute o?avre 
ecrite sur un « t^nor profane i. Le style p«le» 
trinien devint ainsi le style officiel (cf. t Kif- 
chenm. Jahrb. >., 1892, p. 82 ss^ En maniere 
de recompense, P. sevit nommer compositeur 
(« Maestro compositore ») de la Chapelle pco* 



by \j 



iL 



IC 



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1>ALE8TRINA — PALICOT 



749 



tificale, poste d'honneur que seul Felice Anerio 
a rempli apres P. Lorsqu'en 1571 Animuccia, 
le successeur de Palestrina comme maitre de 
chapeile de l^glise de St-Pierre, mourut, P. 
reprit ce poste, qu'il avait quitt£en 1555, etle 
conserva jusqu'a sa mort. Le desir de Sixte- 
Quint (1585) de contier a P. le poste de direc- 
teur de la Chapeile Sixtine £choua devant la 
resistance des chantres de la Chapeile, qui re- 
fuserent de se laisser diriger par uq laique ; 
car, qui n'avait pas le droit d'etre chantre, 
avait moias encore celui d'etre maitre de cha- 
peile. Dans sa situation de compositeur de la 
Chapeile pontificate aussi, P. eut a soufirir 
beaucoup de la jalousie des chantres. P. ful 
encore compositeur pour l'Oratoire de St-Ph. 
de Neri (v. ce nom) et directeur des concerts 
dn Prince Buoncompagni (1581) ; enfin il fut 
directeur des etudes a i'£cole de musique fon- 
de*e, en 1580, par G.-M. Nanini, son successeur 
a Ste-Marie-Majeure. Une nouvelle phase en- 
core de la vie et de lactivite artistique de P. 
ne nous est r£ellement connue que grace aux 
recherche* recentes de R. Molitor (Die nach- 
tridentinische Choralreform, 1901-1902, 2 vol.), 
ceile pendant laquelle il regutde Gre*goire XIII 
le mandat de col laborer a la reforme projetee 
du plain-chant (1577). Molitor a prouve que P. 
avait en effet commend a travailler, avec Ann. 
Zoilo, a la revision du Graduel dont ils se pro- 
posaient d'e*liminer un tres grand nombre de me- 
lismes, mais que, en 1578 ou 1579 deja, le sou- 
verain ponttfe abandonna son propos, a la suite 
des representations que lui fit Fernando de las 
Infantas, au nom de Philippe II et de toute 
1'Eglise d'Espagne. L' edition du Graduel dite 
c m^diceenne » (1614) n'eat nullement basee 
sur le manuscrit de P. et de Zoilo, mais r£- 
sulte d'une revision nouvelle entreprise par 
Fel. Anerio et Fr. Suriano, pour 1'eMiteur Rai- 
mondi. Le role que joua en toute cette affaire 
Hyginus, le tils de P., en rgalisant librement 
les travaux pre'paratoires laissea par son pere, 
n'est rien moins que glorieux ! 

Une Edition complete des oeuvres de P. en 
33 vol., a paru de 1862 a 1903, chez Breitkopf 
et Haertel, a Leipzig (vol. 1 a 3 r&iiges par de 
Witt, 4 a 8 par Franz Espagne, 9 par Fr. Com- 
mer, 10 a 3d par Fr.-X. Haberl). Quant aux 
Editions originales, ce sont : 12 livres de mes- 
ses (I, 4 a 4 v.', 1 a 5 v., 1554 (1572, 15M] ; II, 
44 4 v., 2 a 5 v„ et celle, a 6 v., appetee 
Missa papm Marcelli, 1567 [15891 ; III, 4 a 4 
v.. 2 a 5 v., 2 a 6 v., 1570 [1599] ; IV, 4 a 4 v., 
3a5v.. 1582 ([1582, 1590] ; V. 4 a 4 v., 2 a 
5 v., 2 k 6 v., 1590 [1591] ; VI, 4 a 4 v., 1 a 

5 v., 1594 [1596, 2 a 5 v.j: VII, [poslhumes], 

3 a 4 v.. 2 a 5 v., 1594 [1595 et 1605, avec 1 
encore a 6 v.l ; VIII, 2 a 4 v., 2 a 5 v. et 2 a 

6 v., 1599 [1601] ; IX, 2 a 4 v., 2 a 5 v. et 2 a 
6 v. f 1599 [1608] : X, 2 a 4 v., 2 a 5 v. et 2 a 
6 v., 1600 ; XI, 1 a 4 v., 1 a 5 v.,2a 6 v.,1600; 
XII, 2 a 4 v., 2 a 5 v. et 2 a 6 v., 1601), puis 
encore un recueil de 4 messes a 8 v. (1601). 
L*6dition complete indique93 messes (39 a 4 v., 
28 a 5 v., 21 a 6 v., 5 a 8 v.) ; les messes, mo- 
tets, etc., qui n'avaient pas ete* imprimes au- 
paravant, se trouvent en manuscrits dans les 
bibliotheques de la Chapeile Sixtine, du Vati- 
can, * de St-Jean-de-Latran, de l'Oratoire 
fc Santa Maria in Vallicella »), de Ste-Marie- 
Majeure et du College Roma in. Les Editions 
originales des motets comprennent : 2 livres a 

4 v. (1563[1585, 1590, 1601, 1620], 1581 [1590, 
1604, 1605]) et 5 livres de 5 a 8 v. (1569 [1586, 



1600] ; on ne connatt que la 2* Edition [1572] 
du deuxieme livre ; 1575 [1581, 1589, 1594], 
1584 [texte tir£ du « Cantique des cantiques », 
<§dite en 1584, 1587, 1588, 1596, 1601, 1603, 1608 
avec basse d'orgue, 1613, 1650], 1584 [1588, 
1595, 1601]). L 'edition complete indique 139 
motets, soit : 63 a 4 v., 52 a 5 v., 11 a 6 v., 2 
a 7 v., 47 a 8 v. et 4 a 12 v. Viennent ensuite : 

1 livre de Lamentations a 4 v. (1588 [1589]), qui 
compte parmi les plus belles oeuvres de Pales- 
trina (2 a u tres livres de Lamentations de 4 a 
6 v. etaient rested manuscrits); 1 livre (45) 
d'Hymni totius anni, a 4 v. (1589 [1625]); 1 
livre (68) d'oflertoires a 5 v. (1593 [1594, 1596] ; 

2 livres de 8 Magnificat chacun, a 4 v. (1591 ; 
on a conserve en outre, en manuscrit, 1 livre 
de Magnificat, de 4 a 8 v.) ; 2 recueils de Li- 
tanies a 4 v. (1600, et un 3* en manuscrit) • 2 
de Madrigah spirituaii, a 5 v. (1581 *[1593, 
1604], 1594) ; une collection complete de psau- 
mes de vdpres (1596) et, enfin, 2 recueils de ma- 
drigaux profanes a 4 v. (1555 [1568, 1574, 1583, 
1588, 1591, 1596, 1605] etl586). Dans les publi- 
cations recentes d'ancienne musique, P. est, 
de tous les compositeurs anciens, le plus ri- 
chement represents. L'abb£ Altieri a public, 
de 1841 a 1846, un choix d'oeuvres de P. en 
sept gros in-folios y entre autres les Lamenta- 
tions de 1588, les Hyranes de 1589, les Magni- 
ficat de 1591 et les Oflertoires de 1593 au com- 
plet ; son anthologie de motets de 1841 contient 
aussi beaucoup de morceaux de P. Les motets 
a 4 v. de 1563 ont ete publics par Bellermann, 
dans les t Denkmaler », de Chrysander. Proske 
a fait paraitre quelques messes, motets, etc., 
dans la « Musica divma », des messes dans le 
« Selectufc missarum » et, en outre, a part, la 
Missa papm Marcelli, sous trois formes : la 
forme originale, une transcription a 4 v. d'A- 
nerio et une a 8 v. de Suriano (1850). On trouve 
d'autres choses encore dans les collections de 
Commer, de Choron, du prince de la Mos- 
cowa, de Schlesinger, Rochlitz, Tucher, Luck, 
etc. Des editions speciales en vue de la prati- 
que ont paru, des 1896, sous la direction de 
Fr.-X. Haberl, M. Haller, J. Mitterer, etc. En- 
fin, nous devons une mention particuliere a 
H. Bauerle (v. ce nom) qui contribue a la vul- 
garisation de l'oeuvre de P. par la publication, 
en notation moderne et aussi simplified que 
possible, de compositions choisies parmi les 
plus faciles. Nous devons a Baini une pre- 
miere monographie excellente : Memorie */o- 
rico-critiche della vita e deW opere di G. P. 
da P. (1828, 2 vol. ; allem. par Kandler et 
Riesewetter, 1834). Vinrentensuite: K. v. Win- 
terfeld, /. P. da P. (1832) ; Baumker, P. { 1877); 
S. Gallotti et A. Nasoni, La conimemoraiione 
palestriniana a Milan o (1895) ; G. F£lix, P. et 
la musique aacree 4594-1894 (1895); Cametti, 
Cenni storici di G. P. da P. '1895) et Un 
nuovo documento sulla origine d\ G. P. da P. 
(« Riv. mus. it. », 1903) ; M. Brenet, P. (1905, 
dans les « Mattres de la musique » de Chanta- 
voine) ; P. Wagner, Palestrina a is weltlicher 
Komponist (1890, these) et Das Madrigal u. P. 
(ot Vierteljahrsschr. f. M. W. », 1892j. Enfin, 
le « Kirchenmusik. Jahrbuch », 1886, de Ha- 
berl, renferme une correspondance de Pales- 
trina avec le ducGuillaume Gonzague de Milan. 

Palicot, Georges, compositeur d'ope>as 
(Alcyone, Boulogne-sur-Mer, 1891 : La Ven- 
detta, 1903 ; Rose de Provence, Montpellier, 
1904 ; La balafre,Lyon f 1907) etde la musique 
de quelques pantomimes. 



by \j 



A 



IC 



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'UNIVERSITY OF CALIFORNIA 



750 



PALLAVIOTNO — PANNY 



Pallavlclno (Pallavicini), 1. Benedetto, 
compositeur de madrigaux et de motels, origi- 
nate de CrSmone, maftre de Chapelle du due 
de Mantoue, vivait encore en 1616 ; a publie 1 
livre de madrigaux a 4 v. (1579) ; 8 de madri- 
gaux a 5 v. (15§1 [1606, 2 fois],... [1606, 1607], 
1585 [1606, 1607], 1588 [1596, 1600, 16071, 1593, 
[1597, 1600, 16091, 1600 [1611, 1612], 1604 [1606, 
1611, 1613], 1612 ; les hvres IV et V ont aussi 
paru r£unis en 1604) ; 1 livre de madrigaux a 
6 v. (1587 [1606]) ; de plus, 1 livre de motets a 
8, 12 et 16 v. : Sacra dei laudes (1595), dont 
les Cantiones sacrse, a 8, 12 et 16 v., de 1605, 
sont probablement une 2* ed. On trouve aussi 
quelques madrigaux dans les anthologies de 
l'epoque. P. est Tun des premiers compositeurs 
qui aient 6crit pour un si grand nombre de 
voix. — 2. Carlo, compositeur d' operas, ne a 
Salo en 1630, m. a Dresde le 29 janv. 1688; 
devint, en 1667, second, en 1672, premier niai- 
tre de chapelle a la cour de Dresde. II v^cut 
ensuite quelques annees en Italie ; puis ? a par- 
tir de 1685, de nouveau a Dresde, ou ll airi- 
geait l'Opera italien nouvellement fonde. P. a 
compost de nombreux operas pour des scenes 
italiennes et pour Dresde. Gerusalemme libe- 
rate*, fut representee en 1695, a Hambourg, sous 
le titre d'Armide. Sa derniere oeuvre, An- 
tiope, inachev£e, a £te terminee par Strungk 
et donnee a Dresde, en 1689. Cf. Alb. Brunati, 
C. P. — Son fils, Stefano, n6 a Padoue le 21 
mars 1672, m. a Dresde le 16 avr. 1742, e*tait, a 
Tage de seize ans, poete et dramaturge de la 
cour, a Dresde. II ecrivit des libretti pour 
Masse, Porpora, Schurer, passa quelques an- 
nees en Italie, mais rentra en 1718 a Dresde. 
Gf. Algarotti, Opere di St.-B, P. (1744 ; choix 
d'ouvrages de P.) 

Palme, Rudolf, n£ a Barby s/E. le 23 oct. 
1834, m. a Magdebourg le 8 janv. 1909 ; eleve 
de A.-G. Ritter, organiste de Peglise du St- 
Esprit, a Magdebourg, recut les titres de « di- 
recteur de musique » puis de « profesBeur ». 11 
a publie un grand nombre de compositions p. 
orgue : sonates, op. 12 et 27 ; preludes de cho- 
rals, op. 7, 11, 23, 61, 67 [232 numeros], 74, 
75, 78, 79, 80 ; fantaisie de concert avec chceur 
d'hommes, op. 5 ; Orgelweihe p. solo, choeur 
mixte et orgue, op. 19 ; Der angehende Orga- 
nist (I Preludes, op. 38 ; II Postludes, op. 44 ; 
III Preludes de chorals, op. 50) ; Der prak- 
tische Organist, op. 66 ; 7 cah. de transcr. 
d'eeuvres classiques, op. 22 et 62 ; Das erste 
Orgelbuch, op. 81 ; une Methode d'orgue en 3 
part., op. 57 ; des pieces p. violon (op. 71) et 
p. vcelle (op. 73) avec orgue ; puis un petit 
traite, Das Drgelregistrieren (1908) ; enfin une 
methode Clemen taire de piano (Der Klavier- 
unterricht im ersten Monat, 3 9 6d., 1908) et 
une auantite de chants p. voix mixtes et pour 
voix egales (chceurs d'hommes, chants d'^glise, 
chants d'ecole) qui sont fort repandus en Alle- 
magne. 

Palmer, Horatio-Richmond, n£ a Sher- 
burne (New- York) le 26 avr. 1834 ; maitre de 
musique a l'Academie de Rushford, des 1857, 
s'4tablit a Chicago apres la Guerre de seces- 
sion et y publia une revue musicale, Concor- 
dia. P. fonda plusieurs associations artistiques 
dans les Etats-Unis et au Canada ; il prit en 
1873 la direction de la « Societe chorale de mu- 
sique sacree d a New- York puis, en 1877, celle 
de l'Ecole de musique d'ete\ a Chautauqua. Les 
Universite*s de Chicago et d'Alfred lui ont con- 
fer^ le titre de Doc. mus. P. a publie" une seYie 



byCiC 



de trails el Omenta ires : Theory of musk* 
Class method. Manual for teachers, Brief sta- 
tements, Musical catechism, etc., ainsi que des 
recueils de chants d'ecole : The song queen, 
The song king, The song herald, Concert cho- 
ruses, etc. 

Paloschi, Giovanni, ne* en 1824, m. a Mi- 
lan le 2 janv. 1892 ; a publie en 1876 (2* ed., 
1878) un Annuario musicale universale (dates 
de naissance et de mort de musiciens celebres, 
premieres representations d'op£ras, etc.) et un 
Piccolo dizionario delle opere teatrali rino- 
mate (4« ed.,1898). P. a collabore a la c Gaz- 
zetta musicale » (Milan) et redige le vaste cata- 
logue des ceuvres editees par la maison Ricordi. 
II a traduit en italien, pour le compte de cette 
maison, une serie d'ouvrages etrangers. 

Palotta, Matteo, compositeur de musique 
d'eglise, nh a Palerme (d'ou son nom de il Pa- 
normitano) en 1680, m. a Vienne le 28 mars 
1758 ; eleve du « Conservatory Sant* Onofrio *, 
a Naples, fut nomine* compositeur de la cour a 
Vienne, en 1733, remercie en 1741, puis reen- 
gage" en 1749. II a compose des motets, des 
messes, etc. a 4 et a 8 v., dans le style de Pa- 
lestrina. Un certain nombre de ces ceuvres 
sont conserves a la bibliotheque des * Amis 
de la musique », a Vienne. P. a aussi ecrit on 
traite : Gregoriani cantus enucleata praxis et 
cognitio. 

Pamlnaer-LEONHARDT, ne a Aschau(Haute- 
Autriche) le 29 mars 1495, m. recteur de re- 
cole et secretaire du couvent de St-Nicolas, a 
Passau, le 3 mai 1567 ; avait recu sa premiere 
Education dans le couvent de St-Nicolas, puis 
l'avait complete plus tard a Vienne. II a laisse 
4 livres de motets qui ont 6te publics par ses 
fils, Balthasar, Sophonias et Sigismond, a Nu- 
remberg : E celestas ticarum cantionum 4, 5. 
6 et plurium vocum (1573-1580 : I. de TAvent 
au Vendredi saint ; II. jusqu'a la Trinite ; III. 
jusqu'a I'Avent; IV. psaumes, prieres, etc.). 
De son vivant, il n'a paru que des morceaux 
de*tache"s, dans diverses anthologies. Cf. « Kir- 
chenmusik. Jahrb. » XX (1906, K. Weinmann). 

Pammella, titre de la premiere anthologb 
de catches, canons et rounds, de 3 a 10 v., pu- 
bliee en 1609, par Th. Ravenscroft. Une 2* par- 
tie a paru aussi en 1609, sous le titre de Deu- 
teromelia. Cf. catch. 

Pan, Flute de p. (Syrinx),' Tun des ance- 
tres primitifs de Torgue, la flute des bergers 
deT Antiquity, com pose e dune serie de roseaux 
de differentes longueurs et accouples aumoyen 
de cire ; on se bornait, pour jouer de cet ins- 
trument, a le promener entre lea levres„ tout 
en soufflant, comme de nos jours, pour i'har- 
monica a bouche. C'est d'une flute de P. que 
Papageno se sert, dans la « Flute enchantee*. 

Pandero, nom que les gitanes espagnols 
donnent au tambour basque (nom me parfois 
incorrectement a tambourin » [v. ce mot];!. 

Pandora (Pandora), v. Bandola. 

Panizza, Ettore, ne* a Buenos-Ayre? le 12 
aoiit 1875 ; compositeur d'ope>as : II fidanzeto 
del mare (Buenos-Ayres, 1897), Medio evv la- 
tino (trilogie, GSnes, 1900), Auroi*a (Buenos- 
Ayres, 1908). 

Panny, Joseph, violoniste et comnositeur, 
ne a Kolmitzberg (Autriche) le 23 oct. 1794, m, 
a Mayence le 7 sept. 1838 ; apres une vie agi tee, 
etait venu fonder en cette derniere ville une 
Ecole de musique (P. Cornelius fut son eleve 
pendant quelque temps). II a 6crit, entre au- 
tres, une scene p. violon et orchestre (pour 

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PANOFKA 



PAOLTJCCI 



751 



Paganini) et public : dee quatuors faciles p. 
instr. a archet (op. 15), une sonate aur la corae 
de sol; dea morceaux de violon ; des trios, etc., 
pals des messes, un Requiem, des choeurs p. 
t. d'hommes, des lieder, etc. 

Panof ka, Heinrich, ne a Breslau le 3 oct. 
1807, m. a Florence le 18 nov. 1887 ; etudia 
d'abord le droit, mais se laissa aller ensuite a 
son penchant pour la musique et parti t pour 
Vienne, ou il eut comme maftres Mayseder 
(violon) et J. Hoffmann (composition). Apres 
avoir poursuivi ses Etudes a Munich et a Ber- 
lin, il s'etablit en 1834 k Paris, et ce n'est que 
la qu'il porta son attention vers Fenseignement 
da chant. II fonda en 1842, avec Bordogni, 
une c Academie de chant i, v£cuta Londres, de 
1842 a 1852, y fut momentan^ment co-directeur 
de l'Op£ra italien, sons Lumley, et acquit une 
grande renomm^e comme maxtre de chant. A 
partir de 1852, P. professa de nouveau a Paris 
puis, des 1866, a Florence, ou il disparut tout 
a fait de la vie publique. 11 faut citer, parmi 
les oeuvres de Panofka, les methodes de chant : 
The practical singing tutor; L'arte del canto, 
op. 81 ; la m&hode eiementaire : Abec4daire 
vocal; Stimmen und Sanger (1889: all. par 
G. Engel); les cahiers de vocalises : 24 vocali- 
set progressives, op. 85 ; i2 vocalises d'ar- 
titte, op. 86 ; Erhotung und Studium, op. 87 ; 
86 nouveaux exercices, op. 88 ; 12 vocalises 
pour contralto y op. 89 ; 12 Vokalisen fur Bass, 
op. 90, ainsi que quelques oeuvres vocales reli- 
neuses, etc. P., qui etait violoniste, avait ecrit 
dans sa jeunesse une serie de themes varies p. 
le violon, des rondos, des morceaux de genre 
et des Duos concertants p. violon et piano, des 
Etudes et une sonate de violon, etc. 11 a aussi 
traduit en allemand la « Methode de violon » 
de Baillot et col la bore a la t Neue Zeitschrift 
f. M. » et a d'auties revues. 

Panseron, Auguste-Mathieu, ne a Paris le 
26 avr. 1796, m. dans la meme ville le 29 juil. 
1859; flls d'un musicien qui le prepara au 
Conservatoire. Titulaire du Prix de Rome, en 
1813, il alia en Italie et etudia, a Bologne, le 
- contrepoint (Mattel) ainsi que Tart du chant. 
Revenu k Paris, il fut d'abord accompagnateur 
a TOp^ra-Comique quia repre*sent£ ae luitrois 
pieces en un acte, sans importance ; puis il fut 
nomm£ professeur au Conservatoire (1826, sol- 
fege ; 1831, vocalisation ; 1836, chant). Ses 
oeuvres didactiques pour le chant sont : A B C 
musical (solfeges p. une voix f composes pour 
sa fille agee de huit ans ; nouv. ed. angl. par 
N. Clifford, 1908) ; Solfeges p. mezzo soprano, 
baryton, alto ; Solfege cTarttste, 50 solfeges a 
changementa de clef, puis 36 plus difficiles ; 
Solfege du pianiste; Solfege du violoniste, sol- 
fege* de 2 a 4 v. de difficult^ diverses (3 ca- 
hiers) ; Methode de vocalisation, p. soprano 
on tenor, puis la m£me p. voix graves; Exer- 
cices de vocalisation Uv., les m&mes avec 
changements de clef; Mithode complete de 
vocalisation (3 parties) ; en fin, pour un degre* 
artistique plus £leve\ une se>ie de cahiers 
d'etudes spdciales et d'exercices pour les di- 
vers registres de la voix. Dans le domaine de 
l*harmonie, P. a public aussi un Traite de 
Vharmonie pratique et de la modulation 
(1855). 11 a fait paraltre, enfin : Mois de Marie 
[motets et hymnes de 1 a 3 v., et 2 messes p. 
o v. de soprano). 

Pantaleon (Pantalon), nom que Louis XIV 
donna au tvmpanon perfection^ (1690) par 
Pantaleon . Hebenstreit (v. ce nom). Le p. fit 



grande 'sensation et il a, sans aucun doute, 
donne une impulsion vigoureuse a la construc- 
tion du piano k marteaux. Lorsque le p. passa 
de mode, son nom fut applique* aux pianos 
dans lesquels le marteau frappait la corde d'en 
haut et aux pianos a queue dits « pianos- gira- 
fes ». Enfin, on donnait le nom de jeu de p., 
dans le clavecin, a un m£canisme qui mettait 
les etouftoirs hors de fonction et permettait 
d'imiter TefTet (d^sagr^able) de la prolongation 
des sons sur le p. 

Pantillon, Georges, ne a La Chaux-de- 
Fonds le 9 oct. 1870 ; a fait des Etudes de mu- 
sique (violon, composition) a 1* Academie royale 
de Berlin puis s*est fixe* dans sa ville natale. 
11 y a fonde la * Societe de musique » et pris 
la direction de plusieurs societes chorales et 
orchestrales. Dans le domaine de l'enseigne- 
ment musical, P. s'est distingue* par la publi- 
cation d'une Ecole de violon, de cours theori- 
ques et de Solfeges tres appr£cie*. II a ecrit 
en outre un assez grand nombre d'oeuvres vo- 
cales et instrumentales. Enfin, P. est l'inven- 
teur de deux appareils pedagogiques, appelesa 
rendre de grands services dans 1 enseignement 
de la musique a l'ecole : le « solfiateur » et le 
« transpositeur ». 

Pantomime, nom que Ton donne a une re- 
presentation theatrale sans dialogue, dans la- 
quelle Taction n'est rendue comprehensible 
que par les gestes des acteurs, surtout lorsque 
cette action est accompagn£e de musique (v. 
ballet). Ilsemble que la p. aitatteint son apo- 
gee au ii* 8. de notre ere, a Rome. Cf. les des- 
criptions dans le ncpl opx/jaea>; de Lucien. Cf. 
R.-J. Broadbent, A history of P. (1901). 

Panum, Hortense, nee a Kiel le 14 mars 
1856; fille d'un professeur de physiologie de 
l'Universite, d'ongine danoise et aui, pendant 
la guerre du Schleswig-Holstein, 8 etablitaCo- 

Senhague. Eleve de V.-E. Bendix, Aug. Win- 
ing et Orla jtosenhofT, elle se voua particulie- 
rement a l'etude de Thistoire de la musique et 
donna, des 1885, des conferences sur des sujets 
historiques. De 1886 a 1887, P. alia, avec une 
bourse du gouvernement, eUidier les tablatu- 
res aupr&s de W. Tappert, a Berlin. Elle fit en 
outre de nombreux voyages a l'etranger et en 
rapporta quelques trouvailles interessantes 
(Pieces dejpiano de M. Schildt, « Monatsh. f. 
M. G., » 18§8; les morceaux de J. Corsi pour 
la Dafne de Peri, « Mus. Wochenbl. » 1888). P. 
a public en 1897 le l w vol. d'une Histoire il- 
lustree de la musique (vol. II par M. Behrend). 
Enfin, notona parmi ses autres etudes : Mu- 
sique intime {Musiken in Bjemmt, 1898, dans 
la revue « Vert Hiem ») ; Les anciens instr. a 
eordes du Nord de V Europe (1903, dans Tan- 
nuaire de la « Societe norvegienne p. la con- 
serv. des monuments anciens »). 

Panzner, Karl, ne a Teplitz (Boh^me) le 
2 mars 1866 ; eieve du Conservatoire de Dresde, 
fut chef d'orchestre de theatre a Sondershau- 
sen, a Elberfeld, a Breme, a Leipzig (1893, pre 
mier chef au Theatre de la ville), puis succeda. 
en 1899, a G. Schumann, comme directeur de 
la Philharmonie et de la « Societe de chant des 
instituteurs », a Breme. II a dirige, en mdme 
temps, en 1907, les concerts de P c Orchestre 
Mozart », a Berlin. En 1909, P. a succede a 
Buths, en qualite de directeur de musique de 
la ville de Dusseldorf. II conduit, en outre, les 
concerts de la « Societe philharmonique » de 
Hambourg. 
Paoluool, Giuseppe, moine franc iscain, ne 



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752 



1>APE 



PARALLKLE 



a Sienne le 25 mai 1726, eleve du P. Martini, 
m., maitre de chapelle du couvent d' Assises, 
le 26 avr. 1776 ; a publie* en 1767 : Preces pirn 
p. 8 v. (double choeur), mais il s'est rendu ce^- 
lebre surtout par eon Arte pratica di contra- 
punto dimo&trata con esempj di varj autori 
(1765-1772, 3 vol. ; les exemples en sont em- 
prunt£s aux maitres du xvi« au xviii 8 a.)- 

Pape, Joiiann-Heinrich, facteur de pianos, 
ne* a Sarstedt, pres de Hanovre, le l er juil. 
1789, m. a Asnieres, pres de Paris, le 2 fevr. 
1875 ; arriva en 1811 a Paris, ou il travailla un 
certain temps chez Pleyel mais, depuis 1815, 
pour son propre compte. P. 6tait mfatigable 
dans ses innovations : il introduisit de nou- 
veau le marteau frappant d'en haut, essaye* 
deja a diverses reprises (Marius, Hildebrand, 
Streicher), construisit des pianos a queue de 
huit octaves, etc. II s'acquit tous les droits a 
la consideration, sans cependant conserver, 
avec la plupart de ses idees, une influence du- 
rable sur les prog res de la facture du piano. 
Le feutre des marteaux et le croisement des 
cordes furent bientot imites par tout, d'apres 
les modeles de P. 

Papier, Rosa (Paumgartner-P.), excellente 
cantatrice de theatre et de concert (mezzo-so- 
prano d'une grande sonorite), nee a Baden, 
pres de Vienne, le 18 sept. 1858 ; e'pousa, en 
1881, le pianiste et critique musical D r Hans 
Paumgartner (ne* a Kirchberg [Haute-Autriche] 
en 1843, m. a Vienne le 23 mai 1896), fut can- 
tatrice de l'Ope>a imperial, a Vienne, jusqu'au 
moment ou, en 1891, une affection de la gorge 
Fobligea a se retirer. 

Papillon de la Fert6, intendant, des 1777, 
des menus plaisirs de Louis XVI, inspecteur 
de l'Ecole royale de chant fondee par Breteuil 
(le futur Conservatoire), et chef d'administra- 
tion de 1'Opera. II perdit ces postes dans les 
troubles de la Revolution et finit par £tre 

guillotine, en 1793. Apres la restau ration des 
ourbons (1814), son fits, portantie mSrae nom 
que lui, prit les fonctions d'intendant de musi- 
que. Cf. Ad. Jullien, Un potentat musical (iS16). 

Papperitz, Benjamin -Robert, ne* a Pirna 
(Saxe) le 4 dec. 1826, m. a Leipzig le 29 sept. 
1903 ; e*tudia la philologie, prit le grade de 
D T phil. et fut, pendant deux ans, instituteur. 
Mais il abandonna lacarriere p£dagogique pour 
s'adonner, a Leipzig, a la musique ; il entra 
au Conservatoire (1818 ; Ilauplmann, Richter, 
Moscheles) et y devint, en lbol deja, maitre 
d'harmome et de contrepoint. De 1868 a 1899, 
P. fut en outre organiste de l'Sglise St-Nico- 
las. II recut en 1882 le titre de professeur. P. 
a publie* des lieder, des morceaux p. choeurs a 
4 et a 8 v., des pieces d'orgue et des ouvrages 
pedagogiques. 

Paque, 1. Guillaume, violoncelliste, ne" a 
Bruxelles le 24 juil. 1825, m. a Londres le 2 
mars 1876 ; eleve de Demunck, fut d'abord 
maitre au Conservatoire de Barcelone, puis 
violoncelle-solo du Theatre royal de Madrid. II 
vdcut ensuite, depuis 1863, a Londres, comme 
membre de l'Orchestre royal et professeur de 
vcelle a la « Wyldes London Academy ». — 2. 
Marie- JosEPH-LtoN-DfcsiRE, ne* a Liege lu 21 
mai 1867 ; 61eve du conservatoire de sa ville 
natale, y devint ensuite professeur adjoint de 
solfege et dethrone. Apres avoir passe" quelques 
annees k Sofia, a Athenes, a Lisbonne, pro- 
fessant le piano, l'orgue, la composition, P. 
s'adonne maintenant entierement a la compo- 
sition, vivant tantot ici, tantot la. Le nombre 



de sesoeuvres eat deja considerable (en v. 80 op.), 
mais quelques-unes seuiement sont publiees: 
sonate p. alto et piano (op. 27), senate p. vto- 
lon et piano (op. o2), des sonate* de piano (op. 
68, 69, 70), des pieces de piano (op. 36 [Chants 
intimes], 49, 56, 59), des lieder (op. 48), on 
concerto p. orgue, un Requiem p. chcear, soli, 
orch. et orgue (op. 41), etc. 

Paradies (Paradisi), Pietro-Domemco, ne 
a Naples en 1710, m. a Venise en 1792 ; ele?e de 
Porpora, 6crivit plusieurs operas pour des 
scenes italiennes, puis, en dernier lieu, Fe- 
tonte pour Londres, en 1747. Mats il eut, pa- 
rait-il, peu de succes avec cet opera et vecut 
des lors a Londres, comme maitre de piano, 
jusqu'a ce que, arrive a un grand age, il rc- 
vint en Italic Ses douze Sonate di gravicem- 
balo (sonateB pour clavecin, 1754 ; 2* ed. ITJOi 
sont de bonne musique. La bibliotheque « Fitz- 
william », a Cambridge, conserve de nombren- 
ses compositions de P. en manuscrits, pent- 
&tre me* me autographes. 

Paradis, MarIa-Tmeresia von, pianiste et 
compositeur, ne'e a Vienne le 15 mai 1750, m. 
dans la meme ville lel« r fevr. 1824 ; fiiled'un 
conseiller imperial et filleule de Timperatrice 
Marie-The>ese, fut aveugle des Tage de cinq 
ans, mais trouva une consolation dans la pra- 
tique de la musique. Elle eut successivemect 
pour maftres Leop. Koizeluch (piano), Salieri. 
Righini (chant}, Friberth et l'abbe Vogler (com- 

Sosition). En 1784, elle joua devant les coars 
e Paris, Londres, Bruxelles, Hanovre, Berlin, 
etc., au benefice de la premiere institution 
d'aveugles fondee par Val. Hauy. Pour compo; 
ser, elle se servait d'une notation inventee i 
son intention par un ami. Elle a ecrit un roe- 
lodrame : Ariadne und Bacchus ; une ope- 
rette : Der Schulkandidat ; une ode funebre 
pour Louis XVI : Deutsche* Monument ; un 
opera fe*erique : Rinaldo und Alcina, tons exe- 
cutes. II a paru d'elle des sonates et des varia- 
tions p. le piano, un trio et des lieder. Elie 
a aussi enseigne, avec succes, le piano el le 
chant. 
Paradisi, v. Paradies. v 

[Le] Paragon des chansons, grande aft- 
thologie de chansons, en 9 livres, publiee ptr 
Jacques Moderne, a Lyon, de 1538 a 1541. Aa- 
teurs : Arcadeit, Beaulieu, Belin, Benoist, Buus, 
Bourgeois, Cadeac, Campis, Certon, Qaudin 
Lejeune, Clereau, G. Coste, Fresneau, Girdano. 
Gombert, Hesdin, Heurteur,Jannequin, Layolle. 
de Lys, Lupus, Maillart, Manchicourt, Mcealie. 
Mouton, Patie, Passereau, Pelletier, Sandns- 
V. Sohier, Villiers. 

Paralldle, se dit — 1. du mouvementfe 
deux ou plusieurs voix qui marchent dans k 
meme sens. On considere comme faaUves. 
dans la composition musicale, les suceesa^s 
de quintes et d^OGTAVES P. ; autrement dit, 
c*est une faute de style d'^crire deui roii 
r^elles (dont Tune n'est pas un simple rente- 
cement de Tautre), dans deux accords se sat; 
c^dant immediateraent, a la quinte juste oai 
Toctave juste, ex. : 




Quintes p. 



by \j 



iL 



\V 



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PARALLfcLE 



753 



Dans le premier cas (a), 1'alto marche de ut* a 
kfl, la basse du ut 3 a la* ce qui donne, par con- 



sequent, des octaves paralleles ; dans le second 
b) le t6nor marche de «i a a la\ la basse de mi 1 
\ re 5 , ce qui donne des quintes paralleles. Ces 
deux marches p. sont toutes deux fautives. L'in- 
terdiction des octaves paralleles date du milieu 
du xm e 8. ; la suppression absolue des quintes 
p. est la plus grande victoire remportee par 
YArs nova, c.-a-d. par la pratique du contre- 
point au d£butdu xiv* s. (barlandia /ten., Mu- 
ris de Francia, Vitry). Les theoriciens du xvi« s. 
(Zarlino) condamnaient aussi la succession de 
deux tierces majeures, invoquant a l'appui de 
leur interdiction Ja presence du triton (mi con- 
tra fa) forme par le son superieur de la se- 
conde tierce et le son inferieur de la premiere : 

la si 

<? 

fa sol 

(relatio non harmonica). Au fond, les succes- 
sions de tierces majeures et plus encore celles 
de dixiemes et dix-septiemes majeures paral- 
leles ofifrent une certaine analogie avec les oc- 
taves et les quintes (douziemes) paralleles. Les 
sons de nos instruments de musique etant com- 
plexes et se composant d'une se"rie de sons 
partiels (sons harmonkjues ; v. harmonie, in- 
tervalle), il arrive facilement, dans les succes- 
sions p. mentionnees plus haut, que la partie 
super ieu re soit absorbed par la partie inf£- 
rieure et n'agisse plus que comme un renfor- 
cement de Fintensite son ore. La faute est d'au- 
tant plus apparente que Tintervalle est plus 
aislmentsaisissable (octave); aussi devons-nous 
formuler la regie suivante : deux voix reelles 
doivent renoncer aux marches d'octaves (unis- 
sons, octaves redoubles) et de douziemes 
(quintes) paralleles, car leur ind£pendance et 
leur diueVenciation en seraient amoindries. 
Par contre, ces m£mes successions p. sont tout 
a fait admissibles et du meilleur effet, lorsque 
la voix qui donne naissance au mouvement p., 
au lieu d'etre elle-meme resile, ne sert qu a 
renforcer une voix r^elle ; ainsi se justinent 
implement les perp£tuelles octaves, quintes, 
douziemes, dixiemes, dix-septiemes, etc. p. des 
ieux mixtes de l'orgue, de m£me encore que 
lea redoublements a l'octave dans les composi- 
tions de tous genres. Les m£mes raisons ner- 
mettent de tolerer souvent les quintes p. dans 
les compositions pour piano ecrites en accords 
pleins. D'une maniere generate, les p. les plus 
repr^hensibles sontceux qui procedent par de- 
gree ascendants ou descendants; tandis que 
lorsquil y a un saut et que les deux intervalles 
ne doivent pas 6tre H6s, on peut facilement les 
laisser passer (ainsi que I'affirmaient deja les 
theoriciens du xiv* a.). On donne le nom d'oc- 
taves et de quintes cach£es a celles aui pro- 
viennent de deux voix marchant parallelement 
d'un intervalle quelconque sur une octave ou 

non pas 



une quinte. Leur interdiction est tout a fait ar- 
bitraire et en contradiction avec la pratique 
de tous les grands maftres. S'il est vrai que 
cette interdiction remonte trds haut, il se trouva 
tou jours d'autre part (depuis J. de Muris de 
Francia) des theoriciens pour la combattre. La 
regie encore trpp repandue de nos jours et la 
justification que Ton s'eftbrce d'en donner ont 
et^ formulas pour la premiere fois par J.- 
Andr. Herbst (1643) et generalises par J. -J. 
Fux (1725). Bien plus, Mizler («Musikal. Bibl. » 
1736, I, 20) va jusqu'a pretendre que le mou- 
vement p. partant de la quinte serait fautif ! 
Cf. Riemann, Gesch. der Musiktheorie, p. 394 
et 444. La seule consideration qui justifie appa- 
remment l'interdiction de l'octave « cachee » 
doit £tre autrement d^finie (la marche p. de 
deux voix sur la tierce redoubled d'une harmo- 
nie fondamentale [T, «T, S, °S, D, *D ; cf. 
fonctions] est d'une sonorite* deTectueuse, 
lorsque le nombre des voix n'est pas supe- 
rieur a quatre). Cf. l'eHude detaillee de ce 
ph£nomene par H. Riemann, dans Prdludien 
u. Studien (vol. II, 1896). Comme le deere de 
fusion de l'unisson, de l'octave et de la double 
octave d'une part, de la quinte et de la dou- 
zieme d'autre part est a peu pres le me 1 me, il 
convient d'inlerdire les successions de quintes 
ou d'octaves par mouvement contraire, quand 
bien meme elles trouvent grace aupres des 
pourchasseurs les plus ze*l£s d'octaves et de 
quintes cachees : 




r^ 



I 



Le Treatise on harmony d'Alfr. Day (1845) et 
les traites de Riemann sont les seuls ouvrages 
modernes qui precisent formellement cette in- 
terdiction, mais on la trouve d£ja dans le Lexi- 
kon de H.-Chr. Koch, p. 378 (cf. aussi Riemann, 
Gesch. d. Musiktheorie^ p. 289). On ne peut 
guere toleVer ces progressions que dans les 
cadences : de m£me qu'un morceau a deux 
voix se termine g£ne>alement par l'octave ou 
l'unisson, evit£s dans le courant du morceau, 
et abandonne alors le principe de differentia- 
tion des parties ; de meme, dans un ensemble 
polyphomque, la fusion d'un certain nombre 
de voix dans le dernier accord peutse justifier 
au point de vue esthe*tique. Mais les erreurs les 
plus e trail ges sont celles que les theoriciens 
ont souvent commises, en croyant pouvoir cons- 
tate r des p. qu'une voix figuree form era it dans 
la polvphonie qu'elle represente au moyen de 
for mules bris£es. Presque tous les cas de 
ce genre que Ton croyait avoir de*couverts, 
dans les ceuvres des grands compositeurs, 
disparaissent aussitot qu'on lit correctement 
le motif de la figuration ; ainsi, le passage 
suivant (Bach) : 




mais : 

compris (par Marx, p. ex. !) comme nous l'indi- 
quons sous a) serait 6videmment horrible ; 
mais bien interpret, dans le sens que Bach 
lui a certainement donne, il fournit la marche 
harmonique la plus anodine (b) : 




(mauvais) (bon) 



PICTIONNAIRE DE MUSIQUE — 48 



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PARAMfcSE — PARKER 



Comme nous l'avons d£ja dit plus haut, c'est 
lorsque la progression se fait par degr£s con- 
joints que les quintes et les octaves p. sont le 
Elus appa rentes et le plus disagreeables. Mais, 
ien que les oeuvres des plus grands ma it res 
fournissent nombre d'exemples de p. isoles 
(meme par d eg res conjoints), il n'y a pas lieu 
de determiner des exceptions a la regie. Les p. 
sont toujours en opposition avec le style de l'e*cri- 
ture polyphonique en parties reelles. Cf. encore 
Gottfr. Weber, Tonsetzkunst, iv, p. 52 ; W. Tap- 
pert, Das Verbot der Quintenparallelen (1869); 
Ambros, Zur Lehre vom Quintenverbote (s. 
date) ; Th. Uhiig, Die aesunde Vernunft und 
das Verbot der Fortschreitung in Quinten (s. 
date) ; Rischbieter, Die verdeckten Quinten 
(1882). — 2. Dans les trails d'harmonie d'H. 
Riemann, des harmonies et des tonalites rela- 
tives. Deux harmonies sont p. lorsqu' elks ont 

une tierce majeure commune, soit: lav I mi sol, 

tierce commune : ut mi. Deux tonal ilea sont 
p. lorsque, Tune £tant majeure et I'autre mi- 
neure, el les ont toutes deux la meme armure. 

V. RELATIF. 

Paramdse, Paran^e, Parhypate, v. [musi- 

gUE] GRECQUE. 

Paraphonie (jjfrec). On disait paraphoni- 
ques (« resonnant a cote* »), dans Fantiquite\ les 
intervalles consonants de quinte, quarte, dou- 
zieme et onzieme ; Toctave et la double octave, 
par conlre, s'appelaient antiphonie(« resonance 
opposee»). Cf. Stumpf, Gesrh. des Konsonanz- 
begriffes, I im Alterlum (1807). 

Parent. 1. Charlotte- Frances-Hortense, 
nee a Lonares le 22 mars 1837 ; eleve, de 1853 
a 18 >7, de M m « Farrenc, au Conservatoire de 
Paris, pianiste et proprietaire d'un Institut de 
musique avec s£minaire(Ecole pr£paratoire au 
professorat), a Paris (1882). Elle a publie" une 
m^thode : Etude du piano < 1872; 5* ed., 1907), 
ainsi qu'une serie de cahiers deludes, comme 
supplements a la m£thode des manuals pe\la- 
gogiques et un Repertoire encwloped>que du 
pianiste (1901, 1907, 2 vol.). - 2. Armand, vio- 
loniate. n6 a Lie*ge le 5 fevr. 1863; eleve du 
Conservatoire de sa ville natale, fut violon solo 
a TOrchestre Bilse, a Berlin (1882-1883), puis, 
jusquVn 1889. a TOrchestre Colonne, a Paris. 
P. a fonde a Paris, en 1890, un «Qualuor* 
(P., Loiseau, Vieux, Fournier) et une a Asso- 
ciation Mozart ». II a contribue* a faire con- 
naitre entre au tres la musique de Brahms et les 
oeuvresde lajeune eVole francaise. II enseigne 
en oufre a la « Schola cantorum» et il a ecrit 
2 qiiatuors et 1 quintette p. instr. a archet, une 
sonate de violon, des pieces p. le violon et des 
melodies vocales. 

Parents, etat de deux sons, de deux har- 
monies ou de deux tonalites dont nous avons la 
sensation qu'ils forment entre eux une unite\ 

u'ils se rapporient Tun a I'autre ou sunt de*- 

uiis Tun de I'autre. On distingue avant tout 
des p a I'octave, a la quinte et a la tierce. Les 
sons places a distance d'oCTAVE (simple ou re- 
double) sont a ce point parents que des long- 
temps iU portent le m£menoin(c'efait d£ja lecas, 
en partie du moms, dans la nomenclature g» ec- 
que). La quinte et la tierce (majeure) -ont, avec 
la prime, les elements constitutifs de I'harmo- 
nie naturelle (v. majeur, mimhjr. iiarmome). 
L'elfet particulier de chacun de ces elements 
est sppcilique, sans awre definition possible. 
Les harmonies sont parentes par les son* qui 
his constituent, tantot identiques, taniot dans 



3 



des rapports de quinte ou de tierce ; ex. : ut* 
et °mx (la min.) sont parents par les sons com- 
muns ut et mi; ut+ et Jab+ par Yut common; 
ut + et °fa (si btmol rain.) par le rapport de 
quinte d ut a fa. De me me enfin, les tonau- 
t£s sont parentes par la communaute de cer- 
taines harmonies ou de certains sons. 

Parepa-Rosa, Euphrosyne, (de son vrai 
Dom Parepa de Boyescu, e*pousa, en 1867, le 
manager bien connu de Lonares, Carlo Rosa), 
cantatrice sc^nique, n£e a Edimbourg le 7 rati 
1836, m. a Londres le 21 janv. 1874; fille d'aa 
bojar valaque et de la cantatrice Seguin, de- 
buta, a l'age de seize ans, a Malte, puis chanta, 
avec un succes croissant, sur les scenes ita- 
liennes, a Madrid et a Lis bonne. Elle arrival 
Londres en 1857 et y resta des lors, sauf quel- 
ques tourn£es en Ame>ique, en AUemagne, etc. 

Paris, 1. Aiuee et Nanine, v. Chev£. — & 
Gaston, ne a Paris le 9 aout 1839, m. dans U 
mgme ville le 6 mars 1903; fut, comme son 
pere, Paulin P. (qui publia le Rnmancero fran- 
cain, 1833 et le Catalogue des manuMcritsfran- 
cats de la Bibl nat. de Paris, 1836-1848, 7 vol.), 
professeur de vieux francais au College de 
France. P. a publie avec Fr.-A. GevaerL un 
Recueil de chansons du XV* s. (1875). 

Parish- Alvars, Elias, harpiste ce"lebre, ne" 
a West-Teignmouth (Angleterre) le 28 fetr. 
1808, m. a Vienne le 25 janv. 18i9; fut elto 
de Dizi, de Labarre et de Bochsa puis voyage* 
en Europe et en Orient (1828-1832). En 1847.il 
s^tahlit a Yienne, oil il avait d6ja vecu de 1836 
a 1838, et y fut nomme\ dans la suite, virtuose 
de la chambre impeViale. P. ^tait aussi un pia- 
niste consomme. Ses compositions comDtent 
par mi les meilleures de la litterature ae la 
harpe : 2 concertos, un concertino p. 2 harpe* 
et orch., un grand nombre de morceaux de 
genre, de fantaisies, de romances, etc., parmi 
lesquels il faut noter sp£cialement : Voyage 
oVun harpiste en Orient (melodies grecques, 
bulgares, turques et autre* ^. 

Parisini, Fedebico, n6 a Bologne le 4 dk. 
1825, m. dans la m£me ville le 5 janv. 1891; 
<§leve du « Liceo Rossini », y devint plus ttrd 
maitre de contrepoint* etc., et dirigea un Ins- 
titut de musique d 6glise. Apres la mort de 
G Gaspari, il devint bibiiothecaire du c Liceo 
filaimonicos et fut. de 1878 a 1890, president 
de IV Accademia Hlarmonica ». 11 fut a la fois 
musicographe et compositeur (musique d'egli« 
et musique sc^nique). P. a publie un Catalo- 
gue en 2 vol. (I prepare* par »iaspiri, 1890; II 
par P.. 1892) <le la Bibl.dut Liceo filaimonicot. 
II a ^crit en outre un Traltalo e f erne >* tare d'ar- 
monia (1870), une bibliorfraphie (1887) et la cor- 
resp jndance (1888) du P. Martini. 

Parker, 1. James-<'utler-Dunn, ne a Bos- 
ton le 2 juin 18J8; ^tudia la musique dans m 
ville natale puin, de I8M a IK54, an Conserva- 
toire de Leipzig. II fonda en 1862, a Bo-ton, 
une sociele* chorale (P. Club», fut organise de 
Teglise de la Trinite\ de 18H4 a 1891, et pen- 
dant longiemps de la « Handel and Haydn So- 
ciety ». P. fut en outre professeur au « Music 
College « de TUniversite* et examinateur au 
a New England Conservatory » II a compost de 
gran des oeuvres chorales (Redemption //ym*. 
St-Jo**n. The life of >han}, une cantale /i> *» 
arrugle). de la musique sacree. et il a fcrit 
deux ouvrages : Ma unl of harmony (1*55). 
Ttu>or*>Ucal and practical harmony (1870i. — 
2. Hohatjo WtLt.tAM, ne a Nuburndale. pres de 
Boston, le 15 sept. 1863 ; eleve de St.-A. Emery 



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PARLANDO 



PARRY 



750 



(piano) et de Chad wick (composition), puis, de 
1881 a 1884, de Rheinberger, a FAcademie de 
musique de Munich. Apres avoir 6te* pendant 
bait ans organiste et directeur de chceur a New- 
York, en mgine temps que, sous la direction 
de Dvorak, professeur au Conservatoire natio- 
nal, il fut appele* en 1893 au poste de directeur 
de chceur et d'organiste de realise de la Tri- 
nity, a Boston, mais des Tannee suivante ac- 
cepta la chaire de professeur de musique a 
runiversite' Yale, a New-Haven. Entre temps 
une cantate de sa composition avait £t£ cou- 
ronn£e, et un oratorio, Hora novissima, exe"- 
cut6 a New- York en premier lieu, se r£pandit 
tres rapidement en AmeVique et en Angleterre 
(1899, Worcester) ou il valut a son auteur, en 
1902, le litre de Mus. doc. de 1' University de 
Cambridge. P. est sans contredit Tune des per- 
sonnalites les plus marquantes du monde mu- 
sical americain. Notons parrni ses oeuvres (plus 
de 60 op.), tout d'abord les autres compositions 
chorales : Ballade du chevalier et de safille 
(1884), Le roi Trojan (1885), Les kobolds (1891), 
Harold Harfagar (1891), The Legend of St- 
Christopher (1898), A wanderers psalm (1900), 
A star song (1901), puis un Morning and eve- 
ning service (1892), une cantate de Noel : The 
holy child (1893) : une quantity de choeurs c a 
cappella » (p. v. d'horames, v. de femmes et v. 
mixies) ; des melodies vocales, etc. La plupart 
de ses oeuvres instrumentales sont encore ma- 
nuscrites, mais elles ont eHe" presque toutes ex6- 
cut£es : ouvertures, symphonies, musique de 
chambre, pieces de piano et d orgue (entre au- 
tre*, un concerto p. orgue, orch. et harpe). 

Rarlando {parlante, ital.), indiqueune ma- 
niere de chanter analogue a la simple recita- 
tion, avec une tres l£gere Amission de son. Le 
S. ou c parlS » occupe une place importante 
ans l'opera comique. 

Rarlow, Albert, ne a Torgelow, pres 
d'Uckermunde, le l« r janv. 1822, m. a Wiesba- 
den le 27 juin 1888; chef de musique militaire 
et, en dernier lieu, directeur d'un grand or- 
chestre de concerts populaires, & Hambourg. 

Parma, Victor, compositeur d'operas croa- 
tes : Xmia (A gram, 1897), La vieiue chanson 
(ibid., 1898], Les amazones de la tzarine (ibid., 
1904). 

Rarodie (gr., chant paralleled imitation 
caricaturale d une ceuvre d'art. Toutefois les 
maitres du xvi« s. employaient le terme de p. 
sans id&e de caricature, pour une messe, par 
ex., ecrite sur le tenor d'un motet connu : 
Missa paro<Ha. 

parrat, Walter, ne* a Huddersfield (York- 
shire) le 10 fevr. 1841 ; chanta a T^glise des 
Tage de sept ans et jouait a dix ans le a Clave- 
cin bien tempore* » par coeur. En 1852 il e^tait 
d£ja organiste d'une £glise de la banlieue de 
Londres, poste d'ou il s'eleva peu a peu jus- 
qua celui d'organiste de la chapelle St-Geor- 
ges, a Windsor (1882). En 1873, P. devint ba- 
chelier en mu ique a Oxford. II fut nomm£, en 
1883, professeur d'orgue au « Royal College of 
Music* et regut enfin, en 1901, letitre de a Mas- 
ter of the music of the king*. P. est un com- 
positeur notable de musique d'eglise. II a e*crit 
de la musique pour Agamemnon et pour 
Oreste, d'Eschyle, et s'occupe en outre de lit- 
erature musicale (collaborateur du « Dictio- 
nary of music », de Grove). 

Rarry, 1. John, barde gallois, originaire 
de Rhuabon, au nord du Pays de Galles, barde 
de la maison (« domestic harper ») de Sir Wat- 



kin- Williams Wynn, a Wynnstay,m. en 1782; 
a public : Ancient British music of the Cim- 
bro-Britons (1742, melodies galloises) ; A col- 
lection of Welsch, English and Scotch airs 
(1761) et Cambrian harmony (1781, recueil dea 
restes traditionnels des chants d'anciens bar- 
des gallois). — 2. John, barde eallois, ne a 
Denbigh, au nord du Pays de Galles, en 1776, 
ra. a Londres le 8 avr. 1851 ; fut d'abord cla- 
rinettiste, et, plus tard, directeur de la musi- 
que militaire de son pays, mais, en 1807, il 
s'etablit a Londres, comme professeur de fla- 
geolet, instrument alors tres en vogue (petite 
flute a bee). P. a preside pendant de nom- 
b re uses ann£es les assemblies des bardes gal- 
lois fCynwirodorion ou Eistedd foddau) et fut 
nomme, en 1821, Bardd Alaw (chef des bar- 
des). Le nombre des compositions qu'il a pu- 
bliees est tres grand et com pr end des morceaux 
de harpe, de piano, des pantomimes, de la 
musique pour des comedies, des operas, des 
glees, des romances, des duos, 2 cahiers de 
melodies galloises et 2 de melodies 6cossaises, 
avec trad. angl. du texte. Mais son oeuvre 
principale est The welsch harper, vaste recueil 
de melodies galloises qui reproduit presque en 
entier les trois volumes de Jones, avec une 
introduction historique sur la harpe et sur la 
musique dans le Pays de Galles. U faut enfln 
citer un petit ouvrage theorique : II puntello, 
or the supporter (traite* de musique ele"men- 
taire), ainsi qu'un Account of the royal musi- 
cal festival held in the Westminster Abbey, 
i834. — 3. John-Orlando, fils du pre*c£dent, 
n£ a Londres le3janv. 1810, m. a East Mole- 
sey le 20 fevr. 18?9 ; excellent harpiste, pia- 
niste et chanteur, auteur de chansons comi- 

2ues, ainsi que de romances, etc., fut, en 
ernier lieu, organiste de St- Judas, a South- 
sea. — 4. Joseph, compositeur de talent, ne" h 
Merthyr-Tydvil (Pays de Galles) le 21 mai 1841, 
m. a Penarth, pres de Cardiff, le 17 fevr. 1903 ; 
fils d'un pauvre artisan, £mipra avec ses pa- 
rents en AmeVique, mais revmt plus tard dans 
sa patrie. II fut couronne a plusieurs « Eis- 
tedd fodds » pour des romances de sa compo- 
sition. Enfin il fut c d£couvert » par Brinley 
Richards etentra,en 1868, a l'Acaalmie royale 
de muMque de Londres, dont il fut un brillant 
eleve. II fut nomme\ en 1872, professeur de 
musique a Y « University College » de Abe- 
rystwith (Pays de Galles) et prit a Cambridge 
ses grades de bachelier puis de Mus. doc. 
(1878). On connait de P. des operas : Blodwen 
(1878), Arianwen (1890), Sylvia (1895), King 
Arthur (1897) ; des oratorios : Emmanuel, Saul 
a Tarse (1892), The maid of Cefu ldfa (Car- 
diff, 1902) ; une cantate : Nebukadnezar (1884), 
L'enfant prodigue, Cambria (1896) ; de la mu- 
sique symphonique. Enfin il a publie 6 vol. de 
Cambrian minstrelsie. — 5. [Sir] Charlbs- 
Hubfrt-Hastings, compositeur, ne a Londres 
le 27 fevr. 1848 ; fit son Education a Eton et a 
Oxford, prit le grade de bachelier en musi- 
que, en 1870, et rpent le titre de D r mus. hon. 
c. de Cambridge (1883), Oxford (1884) et Du- 
blin (1891). II devint en 1891 professeur de 
composition et d'histoire de la musique au 
« Royal College of Music », dont il prit la di- 
rection en 1894. II avait eu pour maitres El- 
vey, H.-H. Pierson (Stuttgart), Macfarren et 
Dannreuther (Londres). P. a £crit de grandes 
oeuvres chorales : Promethee dechaine (Glou- 
cester, 1880), Judith (Birmingham, 1888), Hiob 
(Gloucester, 1892, etc.), Le roi Saul (Birmin- 



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756 



PARSONS — PARTITION 



$ham, 1894), Les mangeurs de lotus, une Ode 
a Ste~Cecile, Te deum, Magnificat, De pro- 
fundi* . Voce* clamantium ; 4 symphonies (sol 
maj M fa mai., ut maj., mi min.} ; de la mu- 
sique pour Agamemnon (Eschyle), Let oiseaux 
et Les grenouiiles (Aristophane) ; Suite mo- 
deme (1886), Gruillem de Cabenstanh (ouver- 
ture) et une Ouverture symvhonique (1893) p. 
orch. ; une Suite p. orch. d archets ; un con- 
certo de piano en fa diHe min., un nonette p. 
instr. a vent, un quatuor p. piano et archets 
en la bemolm&\., un trio en mi min., une so- 
nate de violon en ti maj., une Partita p. piano 
et violon en re min., des trios p. piano et ar- 
chets en ti min., mi min. et sol maj., un 
quintette en mi bimol maj. et un quatuor en sol 
maj. p. instr. a archet; Characteristic popu- 
lar tunes of the British Isles (p. 2 pianos), une 
sonate de vcelle en la maj., Fantaisie et fugue 
p. orgue, duo p. 2 pianos en mi min., 2 so- 
nates de piano (si bemol maj., re' min.), des 
variations, ainsi que beau coup de cantates, 
d'odes, de melodies, etc. Enfin P. a public plu- 
sieurs ouvrages de 1 literature musicale : 
Summary of the history and developnient of 
medisevaland modern European music (1896, 
dans les « Primers » de Novello), The evolution 
of the art of music (1896) et The music of the 
XVIIth century (1902, vol. Ill d' « Oxford Hist, 
ot music » [cf. histoire etc.]). 

Parsons. Albert-Ross, net k Sandusky 
(Ohio) le 16 sept. 1847 ; Steve, de 1867 a 1869, 
du Conservatoire de Leipzig, puis encore, en 
1870-1871, de Tausig et de Kullak, a Berlin. 
Compositeur d'oeuvres chorales, ainsi que mu- 
sicographe (trad. and. du « Beethoven », de 
Wagner), vit a New- York, ou ii est tres estim£ 
comme pianisfe, organ is te et professeur. 

Parte (ital., partie), partie d'une ceuvre cy- 
clique, ou encore « partie » dans le sens de 
voix (d'un ensemble) et « partie principale *>, 
d'ou : colla p., indication fr£quente dans une 
partie d'accompagnement, pour intimer a l'ac- 
compagnateur l'ordre de se rSgler d'apr&s le 
soliste, lorsque celui-ci joue ou chante libre- 
menU 

Parthenla or The Maydenhead of the 

FIRST MUSICKE THAT EVER WAS PRINTED FOR THE 

Virginali.s, publication de Will. Hole (1611 ; 
£d. en 1613, 1635, 1650, 1659), le premier re- 
cueil de musioue anglaise de clavecin qui ait 
eHe imprime (i\ pieces de Byrd, Bull et Gib- 
bons). E.-F. Bimbault en a donne*, en 1847, 
une nouv. £d. pour la Musical Antiquarian 
Society (reumpr., 1908). Cf. Virginal-Book. 

Particlpatum systema (lat.), nom que 
Ton a donne? au syst&me d'accord tempere", 

f>arce que chacun des sons de ce dernier tient 
ieu de plusieurs sons de rechelle math£mati- 
c^ue, que ceux-ci participent done a la forma- 
tion de ce systemne en se repartissant sur ses 
diflerents degrees. Cf. temperament. 

Partie (Partita, Parthie), v. suite. 

Partimento (ital.), partie de basse chiffr^e, 
continuo. 

Partitino (ital.), petite partition suppl^men- 
taire que Ton adjoint a certaines partitions 
d'orehestre et sur laquelle sont notes les ins- 
truments ajoutes apr&s coup a Forchestra- 
tion. 

Partition (ital. parti lura; all. Partitur ; 
angl. score), notation d'un ensemble vocal ou 
instrumental, de telle fayon que les diflferentes 
parties sont separees, mais superpos^es ; le 
terme de p. etait opposed au debut, a celui de 



ta Mature (intavolalura) ou notation sous forae 
de tableau. La plus ancienne p. vocale impri- 
m£e qui soit connue date de 15v7 (Teniae, cbei 
Aug. Gardano). Elle renferme des madrigaeia 
4 v. de Cyprien de Rore. Par contre, on fa 
oblige plus tot d£ja de noter les morceaox poar 
orgue et pour clavecin d'apresun syst^me dost 
le principe, analogue* a celui qui est en usage 
de nos jours, consistait a placer les uns m- 
dessus des autres les sons qui dohent &re 
frapp6s simul tankmen t (intavolatura di cem- 
balo). On trouve, en 1530 et en 1531 deja, des 
exemples de ce systeme dans les impraaoss 
typographiques de Pierre Attaignant Mais ce 
syst&me £tait remplacel alors et le fat long- 
temps encore en Allemagne, par la tabltture 
dite allemande (v. tablature) ; auant aux It* 
liens, reconnaissant la difficult*? qu'il yiuit 
avec les caracteres typographiques, a disposer 

Slusieurs voix sur une m£me ported, ilsnetar- 
c^rent pas a graver sur cuivre les partition 
de luth f de clavecin ou de chant (Simon Vero- 
vio, 1586; v. impression). C'est de lameoe 
£poque que date l'invention de la baste chtf* 
fr£e, systdme qu'ont peut-etre bien suggere. 
pour une part, des raisons d'economie. est 
absolument certain que les anciens contrapaB- 
tistes ont esquiss£ leurs morceaux compiiqws. 
en notant les di Keren tes voix les unes au-dessa 
des autres (ce que prouvent, du reste, plosieon 
exemples interessants, un, entre autres, dost 
les voix, notees sur un seul groupe de lignes 
paralleles, sont diflerenciees par la forme dei 
notes et par leur couleur) ; toutefois, les com- 
positeurs consideraient sans doute ces etqnis- 
ses comme autant de secrets profession oels & 
les detruisaient. Les deux formes sonslesqoei- 
les parurent les oeuvres vocales polypbonkjoe 
de 1 £cole n£erlandaise : le livre de choeef et 
les parties s£par£es, ne permettaient ni lafle, 
ni rautre, de se rendre un compte exact de 
1'ensemble, par la lecture simultan& des dif* 
feSrentes voix. On n'en arriva a noter let «»- 

f positions musicales d'une facon immeiiiatfioeBt 
isible que le jour ou les artifices de riraitaliflfi 
ettoutes les notations enigma tiques fHrenttoit- 
be*s en discredit. 

La p. moderne consiste dans la notation w* 
perpos^e liane par ligne de toutes les parte 8 
d'un ensemble instrumental ou vocal, on i u 
fois instrumental et vocal, de telle faeoa <P* 
les sons qui doivent resonner simultaoeoett 
se trouvent exactement les uns au-dessw del 
autres. L'arrangement d'une p. nest p» tof 1 
a fait arbitral re ; il est soumis a certaises lost 
conventionnelles qui facilitent an directear ii 
lecture de la p. Et tout d'abord, on a eootaatf 
de grouper les instruments de me*me famiileei 
de m^me timbre, puis, a Tint^rieur de da^e 
groupe, de disposer les instruments de hapten 
has, du plusaigu au plus grave. Ainsi. par ex.. 
la p. d'une syrnphonie rev^t g^neraJemeat i»- 
jourd'hui Taspect suivant : 

en haut : instr. a vent en bois, 

au milieu : instr. a vent en cuivre el is«tr. 

a percussion, 
en bas : instr. a archet. 
Les parties vocales (dans une messe, an open, 
un oratorio, une cantate, etc. J se placent,da» 
la regie, au bas de la page, les basses instr 8 * 
men tales (violoncelle, contre basse et, e*ea- 
tuellement, orgue) conservant seules l« r P^ 
tout au bas de la partition, en tant qaesoi* 
fondement de l'harmonie. Le groupe des n& 
a vent en bois est dispose! comme suit : 



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PARTITION — PASGH 



757 



tPetite flute) 
urandes flutes 
Hautbois 

(Cor anglais) 
Ilarinettes 
(Clarinette basse) 
BassoDS 
(Contrebasson). 

Dans le groupe des instr. de cuivre, les cors 
qui (a qoatre) formeot souvent un groupe spe- 
cial ou s'unissent aux bassons, se placent en 
bant, immediatement au-dessous des bassons. 
Les instr. a percussion sont not^s au-dessous 
des cuivres : 

Cors 

Trompettes 

Trombones 

(Tubas) 

Tim bales 

(Triangle, cymbales, tamtam) 

(Tambour et grosse caisse). 

Enfin, Torchestre d'archets, entourant les par- 
ties vocales, se note dans l'ordre suivanl : 

Premiers I . . „ 
Seconds I vlolons ' 
Altos 

/ soprano 

Soli vocauxj f»O or 

basse 

Choeur, dispose de la m£me | 1« r choeur 



fa con, even tue Heme nt 
Violoncelles 
Con tre basses 
(Orgue). 



2« choeur 



Lorsqu'il y a une partie d'orgue, on la place 
aa-dessous de celle de con tre basse, la ou e>tait 
autrefois le continuo (basse chiiMe) : on peut 
ajouter a cette raSme place, si on le desire, 
une reduction pour piano. La partie de harpe 
s'intercale habituellement entre le groupe 
des instr. a percussion et les premiers violons. 
II nfeat pas rare que Ton s^carte de cet arran- 
gement normal qui, du reste, n'a 6t& adopte 
3u*a partir de Weber a peu pres. Une autre 
isposition, recomoi and able a plus d'un point 
de vue, consiste, dans les p. vocales et instr u- 
mentales, a placer les violons et les altos au- 
dessus des instr. a vent en bois T de telle sorte 
que l'orchestre d'archets en cad re tout l'ensem- 
ble. D'autre part, le groupe des cuivres qui, en 

funeral, est le moins occupe, peut fort bien 
tre place* a l'oppose des instr. a archets, ainsi 
que le pratiquaient la plupart des premiers 
symphonistes classiques : 

Timbales 

Trompettes (et trombones) 

Cors 

Instr. a vent en bois 

Instr. a archet. 

L'ordre inverse serait peu pratique, car le 
lecteurde la p. dirige toujours ses regards en 
premier lieu sur la basse. On ne saurait enfln 
rien invoquer contre la disposition des parties 
vocales entre les premiers violons et les instr. 
a percussion, de manic re a laisser le groupe 
des archets normalement coordonne. 

Dans les p. de concertos, la partie de l'ins- 
tru men t -solo prend place immediatement au- 
dessus du groupe des instr. a archet. 

Les m&mes principes regissent Tordre des 



parties, dans les p. d'ceuvres de mutique de 
chambre : 

Instr. a vent ou a archet 

Piano. 

Lorsqu'il y a a la fois instr. a archet et instr. 
a vent,ces derniers sont places tan tot en groupe 
au-dessus des instr. a archet, tantdt isolement 
a la place que leur 6tendue leur assigne entre 
les instr. a archet : 

I. 

Flute (hautbois, clarinette) 
Instr. a archet 
(Piano). 

II. 

Violon 

Alto 

Cor (basson) 

Violoncelle 

(Piano). 

etc., etc., selon la composition de l'en'semble 
instrumental. 

La lecture et le jeu (au piano) de la p. sont 
des faculty's ne*cessaires a tout bon musicien et 
absolument indispensables au chef d'orchestre 
et au directeur de choeurs. 11 va de soi qu'elles 
ne peu vent s*acque>ir que par un exercice cons- 
ciencieux et ininterrompu ; le moyen le plus ra- 
pide et le plus sur consiste a faire un cnoix de 
lectures progressives et m&hodiquementordon- 
nees. On commencera, par ex., par des choeurs 
a cappella a auatre voix not£es en p. avec le 
t£nor en clef de sol (une octave plus haut qu'il 
ne sonne), puis on passera a des fragments fa- 
ciles de quatuors pour instr. a archet; comme 
transition, avant les p. d'orchestre faciles, on 
choisira des divertissements dans lesquels 
quelques instruments transpositeurs sont em- 
ployes (cors, clarinettes).Le8 simples exercices 
de transposition (a vue, au piano) sont aussi de 
la plus grande utility. On peut, en outre, recom- 
mander le sysleme qui consiste a repartir le 
jeu d'une p. entre plusieurs instrumentistes oc- 
cupant chacun un piano (un pour les instr. a 
archet, un pour les instr. a vent en bols, un 
enfln pour les instr. a vent en cuivre et les 
instr. a percussion). Cf. M. Gugl, Funda- 
menta partiturte (1777) ; F6tis, Traite de 
Vaccompagnement de la partition (1825) et 
R. Clark, Reading from score (1808). Les 
traite*s d'harmonie de H. Riemann (v. YHar- 
monie simplifie'e, £d. fr. p. G. Humbert) 
cherchent a rievelopper m^thodiquement, au 
moyen de travaux Merits, la faculte de lire la p. 
Cf. "aussi Riemann, Katechismus de* Partx- 
tursptels (1902). Quelques tentatives, du reste 
peu heureuses, ont £te* faites de simpliiier la 
notation de la p. Cf. Stephani. 

2. Nom que les accordeurs de pianos et d'or- 
gues donnenta l'ordre dans lequel ilsaccordent 
les sons de I'instrument, d'ou repression de 
u faire sa partition » qu'ils emploient fr^quem- 
ment. 

Part-music, — songs (angl.), musique cho- 
rale, choeurs. 

Pasch. Oskar, ne* a Francfort s/O. le 28 
mars 1844; Sieve de Tlnslitut royal de musi- 
que dVglise et de TAcad^mie de composition, 
a Berlin, remporta, en 1874, le prix Meyerbeer 
(PsaumeCXXX p. soli, choeur et orch.), devint, 
en 1884, directeur royal de musique. II vit, 
organiste et maitre de chant dans les eeoles, a 
Berlin. P. a compose une symphonic, des mo- 



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758 



PASCHALOW — PASSAMEZZO 



teU, des psaumes, des oratorios, ainsi que plu- 
sieurs operettes. 

Pascnalow, Victor-Nikandrowitch, ne* a 
Sara tow le 20 avr. 1841, m. a Kasan (Russie) le 
12 mars 1885; compositeur de melodies tres 
repandues en Bussie. 

Paschkewltch (Paskewitch), Wassiu, 
musicien de la chambrc de Catherine II, fut 
attache* des 1763 au service des theatres de 
St-P6tersbourg, com me violoniste puis com me 
compositeur de la cour et, a partir de 1789, 
com me directeur des bals de la cour. P. a ecrit 
des opeVas: L'oiseau de malheur (1772), On 
ne sent pas son propre fardeau (1794), Les 
deux Antoine (1804), L'avare (1811) et, avec 
Cannobio et Sarti, la musique d'Oleg (texte de 
Catherine II, 1794). Un op6ra intitule Fevey 
n'est pas de P. mais bien de Bricks (v. ce 
nom). Une serie de melodies et la musique du 
Lied de Derschawine ont &\& gravies. 

Pascucci, Giovanni-Cesare, ne* a Borne le 
28 f£vr. 1841 ; se fit d'abord connattre par quel- 
ques opeVas-comiques (11 pronosticante fana- 
tico % Rome, 1877; La vedova scaltra, 1880; 
Ersitia, 1882) et, depuis lors, surlout par un 
grand nombre d'opeVettes en dialecte romain. 
Pasdeloup, Jules-Etienne, n£ a Paris le 
15 sept. 1819, m. a Fontainebleau, pres de Paris, 
le 13 aout 1887; entra, en 1829, au Conserva- 
toire, fit avec distinction les classes de piano de 
Laurent et de Zimmermann et devint, en 1841, 
rlp&iteur d'une classe de solfege. En 1847, il 
fut nomine* titulaire d'une classe de piano, 
mais auitta ce poste au bout de trois ans a 
peine. En 1855, P. devint professeur agrege* d'une 
classe d'ensemble vocal, qu'il dicigea jusqu'en 
1868. Ce fut pourlant dans un autre domaine 
qu'il rGcolta le plus de lauriers. La premiere 
creation due a son initiative de chef d'orches- 
tre fut la « Soci&e des jeunes artistes du Con- 
servatoire » (1851), avec laquelle il donna des 
concerts symphoniques classiques dans la Salle 
Herz, d'ou sont issus les * Concerts populaires 
de musique classiques. Lorsque P. eutloue, en 
1861, le Cirque d'hiver, ildonnapour la premiere 
fois an public parisien Foccasion d'entendre 
de bonne musique moyennant une modeste fi- 
nance d'entree. L'entreprise prospera et acquit 
une tres haute renomm^e. Les Concerts Pas- 
deloup ne furent cependant pas consacr£s ex- 
clusivement aux classiques ; iis encouragerent 
en m^me temps la jeune £cole francaise (Saint- 
Saens, Massenet, Bizet, Lalo, etc.) et furent 
les premiers a presenter aux Parisiens les oeu- 
vres nouvelles de l'dtranger. P. dirigea pen- 
dant quelque temps une partie des societes 
chorales d'nommes de Pans (v. orpheon) et 
fut, de 1868 a 1869, directeur du Theatre lyri- 
que ou il tit de mauvaises affaires. L'entreprise 
de concerts qu'il tenta avec des choeurs perma- 
nents, dans la nouvelle salle de l'Alhen£e (1866), 
t^choua aussi. P. concentra alors ses efTorts sur 
les 'f Concerts populaires » qui, cependant, fu- 
rent peu a peu refoules au second plan par les 
entreprises concurrentes de Colonne et de La- 
mourenx et prirent fin en 1884 (un festival de 
musique donne au Trocadero, en Thonneurde 
P., rapporta a celui-ci environ 125,000 fr.). 
Apres que Godard eut vainement essaye de 
faire revivre les « Concerts populaires ». P. lit 
lui-meme, en 1886, un dernier eflbrt qui resta 
sans resultat. II ne survecut pas longtemps a 
cet insucees. 

PasquaM, Nn:oi.o, compositeur italien, 
m. le \'i oct. 1757 ;'» Kdimbnurg. ou il s'etait 



etabli en 1740. II y publia, outre un open \ 
des aim, un Dirge on Romeo and Juliet, p 
12 sonates p. violon et B. c, des quatuortf 
violons, t^nor (viola) et continuo, 12 ouwrt**] 
res p. core et une method e de basse chiffaT 
(Thoroughbass made easy, 1757) et The art ( 
fingering (1780). 

Pasqu6, Ernst, ne" a Cologne le 3 sept 1821,. 
m. a Alsbach (entre Darmstadt et Heidelbergti 
le 20 mars 1892 ; lit des eludes de chant (barj-1 
ton) au Conservatoire de Paris, debuta en 1841 ' 
a Mayence et fut ensuite engage* a Darmstadt 
(jusqu'en 1855). II devint, en 1856, regisieor J 
d'opera a Weimar, en 1872 directeur du theatre j 
de Darmstadt. II fit valoir ses droits a la retraile 
en 1874. P. a e*crit un grand nombre de lextes I 
d'opeVas, puis des nouvelles, des romans et 
plusieurs ouvrages: Geschichte des Theater* :t 
Darmstadt i559ili 0(1852), Frankfurter Un- 
sik-und Theater geschichte (1872), AusderToni 
Welt (1878), Abt Vogler (1&84), Musikal Sto- 
tistik des Hof theaters zu Darmstadt (1868). 

Pasqulni, Bernardo, Pun des organism 
italiens lea plus remarquables, n£ a Mats* di 
Valnevola (Toscane) le 8 dec. 1637, m. a Rome 
le 22 nov. 1710; £leve de Cesti, fut de longnea 
ann£es organiste de Ste-Marie Majeure, a 
Rome, et plus tard musicien de la chambre da 
prince Borghese. On compte parmi ses 61eTes 
Durante, Georg Muflfat et Gasparini. P. a ecrit 
10 operas et 8 oratorios. On a conserve" de lui 
des toccatas et des suites p. le clavecin dins 
des recueils imprimes a Londres et a Amster- 
dam et renfermant aussi dea oeuvres de Po- 
glietti et de Kerll, puis des sonates (autogra- 
phes) a la Bibl. royale de Berlin. Shed lock a 
pubhe" nn choix de ces pieces de piano; L. Tor- 
ch i des pieces d*orgue (t L'arte musicale in 
Italia », vol. Ill) et E. Graf une Toccata et 
Pastorale (arr. p. Porgue moderne). 

Passaoaille(ou Passecaille; Passacaglu, 
Passacaglio), ancienne danse espag* ole ouita- 
lienne qui £tait encore connue en France au 
xvui # s. Soit comme partie d'une suite, soit 
comme morceau instrumental detache, plus 
particulierement p. orgue ou p. clavecin, la p. 
dillere a peine de la chaconne. Comme cette 
derniere, la p. est en mesure ternaire, d*un 
mouvement compasse, et construite surun o$* 
tinato. Les d^hnitions des auteurs anciens, 
tendant a difleVencierla p. dela chaconne, sont 
contradictoires. En 1614 deja, Frescobaldi se 
sert du titre de p. pour des pieces de ce genre. 
Un modele : la p. de Bach, p. orgue, sur la 
basse contrainte suivante: 



re-:fr-?~iif p-tr n-r rlr^-^-1 


-^-b-\>-4-*- - 1 --I- ' 1 ~ 4 — — 



Passage, figure rapide, plusou moios ton- 
gue, formee par le d^veloppement d'un motif. 
On distingue deux categories speciales de p. : 
ceux qui rdsultent d'un accord brise (arpeggio), 
p. en arpeges, et ceux qui parcourent les de- 
gres successifs de rechelle tonale. p. en gim- 
mes ; toutefois, la plupart des p. se composent 
des deux elements combines. 

Passamezzo, ancienne danse italienne en 
mesure binaire, serait, d'apres r«Orcljesoffra- 
phie y> de Tabourot, une pavane exdcutee dans 
un mouvement un peu accele>6 etd^une allure 
moins compass^e. On a fait les conjectures les 
plus Granges sur la signification du mot lui- 
m£me, p. (« a travers la chambre », « un pas et 
demi », etc.). Mais le mot medium, propre- 



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PASSEPIED — PATON 



759 



r ment per medium (en italien mezzo}, designait 
!r dans fa theorie proportionnelle, le signe de di- 
*■ minution {« alia breve ») barrant celui de temps 
f M) jj^)> passo a wi^zro signifie par conse- 
7; quent simplement « danse d'un mouvement ac- 
ceier£ *. Les p. de la (in du xvi* s. (ex. : dans 
* f l'anthologiede 1583, de P. Phaldse) se compo- 
[> sent, comme les bransles, d'one serie de peti- 
n tes parties reprises chacune dans le P. antico 

* mais jouees une seule fois dans le P. moderno. 

• Passepied (angl. paspy), ancienne danse 
S tournee franchise, originaire de Bretagne, si Ton 
r en croit la tradition, et introduite dans le bal- 
: let sons Louis XIV. Le p. est a trois temps, d'un 
r mouvement alerte, evidemment apparent^ a 

l'ancienne valse rapidede Vienne. Dans la Suite, 
le p. fut class£ parmi les « intermezzi », c.-a-d. 
parmi les danses qui, ne faisant pas partie int£- 
grantedeTceuvre, etaient intercaleesnabituelle- 
ment entre la sarabande et la gigue. 

Passion (Passio Domini n ostri/esuChristi). 
La P. en musique, sous sa forme mi-dramati- 
que, est directement issue de la litureie qui pres- 
ent pour la Semaine sainte le r£cit de la P. d'a- 
pre* lesEvangiles(Dimanchedesrameaux, selon 
St-Matthieu ; mardi, selon St-Marc, mercredi, 
selon St-Luc ; vendredi, selon St-Jean). On com- 
mence tr£s tot a r£partir entre differents chan- 
tres le r^cit lui-m^me, les paroles du Christ, 
celles des disciples, du grand- prgtre, etc. Cette 
pratique ancienne a doone naissance au t Jeu 
de la P. », tout comme le «Jeu de Noel* est 
re suite de rapport d'eiements dramatiques 
dans la liturgie. Pen a peu, de nouveaux ele- 
ments dramatiques se inherent a d'autres re- 
cits bibliques ou aux tegendes des saints et Ton 
vit surgir les «mysteres» qui, naturellement, 
ne purent tronver de place dans le culte et firent 
Tobjet de representations speciales. Lorsque, 
vers 1600, le style recitatif eut fait sa premiere 
apparition, il ne tarda pas a p6n£trer dans les 
representations sacr^es dont les formes eurent 
d£s lors une grande analogie avec celles de IV 
p£ra. Toutefois la P. resla tout d'abord stricte- 
ment li^e au texte biblique et n'admit, en de- 
hors du plain-chant, que des fragments plus 
ou moins polyphoniques en maniere de motets 
(P. en forme de motet). Dans l^glise protes- 
tante, la P. revetit une forme nouvelle, par 
l'adoption de r£16ment subjectif, de la medita- 
tion pieuse. Cefut sansdoute Barth. Gesiusqui 
fit le premier pas dans cette voie, en disposant, 
en maniere de prologue et d^pilogue a la P., 
deux choeurs sur ces mots : « Erhebet eure Her- 
zen etc. »et « Dank sei dem Herrn, etc. •. Schutz 
adopta cette innovation dans son oratorio de 
PAques et y ajouta quelques elements nouveaux 
(le Victoria] de 1'eVangeliste ; le cho?ur a 6 par- 
ties des disciples, au cours de 1'a'uvre). Quant 
a .1 . Sebastiani , que Ton considere generalement 
comme le cr£ateur de la « nouvelle » P., il in- 
tercala dans ses ceuvres les chorals dont les 
melodies, chanties par l'assembiee des fideles 
a zur Erweckung mehrerer Devotion », etaient 
soutenues par un groupe d'instruments execu- 
tant Tharmonie. Le texte des Evangiles ne fut 
remplace que tres exceptionnellernent et pen- 
dant peu de temps parquelque paraphrase li- 
bre, celle de Hunolcl (Menantes) ou celle de 
Brokes (musique de Kaiser, Telemann, Handel, 
Mattheson). La forme de la P. en musique fut 
enfin portee a la plus haute perfection par J.-S. 
Bach qui adjoignit a tous les elements prece- 
dents les airs et les choeurs (« Sion ») deearac- 



t£re contemplatif. Cf. Spitta, Die Passionsmu- 
siken von J.-S. Bach und H. Schutz (1883) et 
0. Kade, Die alteren Passionskompositionen 
bis i63i (1891-1894). I 

Pasta, Gipmtta (nee Negri), cantatrice c£- 
l&bre, n^e a Come le 9 avr. 1796, m. dans sa 
villa, au bord du lac de Come, le l fr avr. 1865 ; 
fit son education sous la direction d'Asioli, au 
Conservatoire de Milan, debuta, d£s 1815, sur 
les scenes italiennes, puis, en 1816, a Paris, 
mais sans eveiller {'attention. Mariee au tenor 
P., elle futenffagee, en 1817, avec un modeste 
traitement, a Londres, ou ellene reussitgu&re 
non plus a se creer un nom. Ce ne fut qu'apres 
avoir fait de nouvelles etudes serieuses en Ita- 
lie, sous la direction de Scappa, qu*ellefut re- 
marquee et qu'elle s'eieva, en 1822, au ciei 
parisien, comme une brillante etoile. Elle par- 
tageait son temps entre Paris et Londres. En 
1829, elle se construisit une villa au bord du 
lac de Come et ne chanta plus ? des lors, que ra- 
rement. Lorsqu'elle se produisit de nouveau a 
Londres, en 1837, sa voix 6tait deja usee : elle 
chanta cependant encore en 1840, a St-Peters- 
bourg et m£me, en 1850, a Londres. Sa voix 
allait du /a* au re?, mais, mime dans son plus 
beau temps, n'etait exempte ni d'inegalites, ni 
d'efTets forces ; ce qui la rendait remarquable. 
e'etait la puissance de temperament etla verite 
d'expression de F interpretation. 

Pasticcio (ital., pate), terme adonte pour 
designer les operas autrefois tres aimes du pu- 
blic italien surtout (mais egalement a Londres, 
Pans, St-Petersbourg, Dresde, etc.), composes 
de fragments d'ouvrages anterieurs d'un oude 
plusieurs compositeurs. Pseudo-nouveaute re- 
sultant de 1'adaptation d'anciens airs favoris a 
un texte nouveau. 

Pastorale ou Pastourelle, signifie pro- 
prement idylle dont bergers et bergeres etaient 
les principaux acteurs, scene champ&tre. Le 
terme de p. apparait d'abord pour designer de 
pe tiles ceuvres sceniques, m^me avant rinven- 
tion du a stile rappresentativo » (v. opera), alors 
que les paroles des divers personnages etaient 
chantees par un choeur, a la facon des'madri- 
gaux (xvi« 8.). Ce mdme titre fut conserve plus 
tard pour les petits operas de genre idyllique. 
Cf. J. Marsal, La p. dramatique en France a 
la fin du xvi - et au commencement du xvn« «, 
(1906). On donne aussi le nom de p. a un mor- 
ceau de musique instrumental simple comme 
rythme, melodie et modulation, generalement 
en mesure ternaire, ou binaire compo&ee, et 

3ui est cense imiter plus ou moins la musique 
es bergers jouant du chalumeau ou de tout 
autre instrument champetre. 

Pastorita (all. Naehtliorn,Nacht$chall) t jeu 
d'orgue presque entierement demode, bouche 
et devant etre comme un echo du Quintatdn y 
mais ayant aussi souvent une grande analogie 
de timbre avec la « flute creuse » (le plus sou- 
vent de 2* ou de 4\ rarement de8'). 

Pastou, Etienne-Jean-Baptiste, maflre de 
chant, ne a Vigan (Gard) le 26 mai 1784, m. 
aux Ternes, pr^s de Paris, le 8 oct. 1851 : a 
publie : Ecole de la lyre harmonique (1821), 
methode pratique pour Tenseignement collec- 
tif du chant, qui lui valut d'etre nomme pro- 
fesseur au Conservatoire (1836). II dirigeait en 
outre, depuis 1819, une ecole de chant priv-ee. 

Patetico (ital.), pathetisch (all.), palheti- 
que, avec passion ; rythme fortement marqur 
et accents vigoureux dans rexecution. 

Paton, Mary-Anna, v. Wood. 



by Oc 



\V 



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7tiO 



PATROC1NIUM MUSICUM — PAUL 



Patrooinium musicum, v. Berg 1. 
Patrologiae eurtus oompletas sive Bi- 

BLIOTHECA UNIVERSALIS SS. PATRUM ET SCRIPTO- 

rum ecclesiasticorum. anthologie considerable 
d'ouvrages des Peres de l'Egliseet de literature 
ecclesiastique, comprenant plusieurs centaines 
de gros volumes et publiee par Jacques-Paul 
Migne (d6 a St-Flour le 25 oct. 1800, m. a Pa- 
ris le 24 oct. 1875, avait fonde* uoe grande im- 
primerie). La « Patrologie » a jparu en deux se- 
ries : I. ecrivains latins (d&s 1844 ; en 2* £d. a 
partir del878), II. Ecrivains grecs (des 1856). 
On y trouve un grand nombre de traites sur la 
musique qu'aucune autre edition ne nous a fait 
connaitre. 

Pattl, 1. Carlotta, n£e a Florence en 1840, 
m. a Paris le 27 juin 1889; fifle du t£nor Sal- 
vatore P., 6tudia d'abord le piano sous la di- 
rection de H. Herz, a Paris, mais apprit plus 
tard le chant et d^buta, en 1861, a New- York, 
ou elle fit du theatre. Elledutcependant bientot 
y renoncer, a cause d'une claudication 16cere 
mais dun effet desagreable sur les planches. 
De nombreuses tourn£es de concerts, a travers 
F Europe et l'Amerique, Pont fait connaitre 
comme chanteuse 16gere. P.. avait Spouse", en 
1879, le violoncelli8te Demunck (v. ce nom). — 
2. Adelina (Adela-Juana-Maru), soeur de la 
prec£dente, Tune des repr£sentantes les plus 
remarquables du bel canto a notree'poque, nee a 
Madrid le 10 tevr. 1843; 6leve de M. Strakosch, 
le mari de sa soeur Amelia, se prodaisit, 
d'aborden 1859, dans le role de Lucie, a New- 
York, ousa famille habitait depuis desannees. 
Sa reputation fut ddfinilivement acquise lors- 
quelle parut, en 1861, a Londres; quant a ses 
tourn£es a Paris, a St-Petersbourg, a Vienne, en 
Italie, etc.,elles £taient et rest&rent longtemps 
de v^ritables courses triomphales. La c£l£bre 
« diva » dtait une chanteuse le"gere de premier 
ordre et charmait des l'abord par la beaute 
d'une voix, du reste pas tres puissante. Elle 
£pousa, en 1868, le marquis Henri de Caux, 
£cuyer de Napoleon III, mais divorca en 1885 
et £pousa en secondes noces, en 1886, le tenor 
NiccoLiM, de son vrai nom Ernst Nicolas (n£ 
en 1833, m. le 18 janv. 1898), qui l'accompa- 
gnait depuis plusieurs annees dans ses tour- 
nees. Apres la mortde Niccolini, M m « P. devint 
la femme du baron Cederstroii. Elle vit dans 
son chateau de Brecknock (Pays de Galles). 
Cf. Lauw, UJahre mil A. P. (1884) ; E.-M. 
Yacano, Der Roman der A. P. (1875). 

Pauer, 1 . Ernst, ne a Vi enne le 21 dec. 1826, 
m. a Ingenheim, pres de Darmstadt, le 9 mai 
190") ; liTs du surintendant g6ne>al P., fit son 
education auprt»s de Diiika, de W.-A. Mozart 
(liltU, de S. Sechter et, a Munich, de 1845 a 
lKi6, sous la direction de Franz Lachner. II 
obtint, en 1 8 V7 , la pjace de dtrecteur de mu- 
birjue a Mayence, et ecrivit danscette ville des 
operas : Hon Hieyo (Mayence, 1850) et Die rote 
Sla&kr (ibid, et' Mannheim, 1851). En 1851, il 
mt produisit avec succes, comme pianiste,a Lon- 
dres, on il sVtahlit detinitivement, apres avoir 
r\nn)*r l;i cantatrice Andre.*:, de Francfort s/M. 
|n»H 1M1, il > donna des concerts historiques 
ile pi, mo, ii\i'c programmes analyliques d£tail- 
|/«n ; 1 1 ;i :iusni l»e;iucoup joue* sur le continent 
M a I'd' nomim'*, en 18M, pianiste de la Cour 
IfnptiNiU' d "Aulrifhr. Les conferences qu'il a 
\ 1 1 i«*h. ;i |»d rli r de 1870. sur 1'histoire de la lit- 
i< inline du piano, ont rencontre un accueil 
d.-K phi-* liiicnui'Mgeanls. P. succeda a Cyprian 
fnlh-r, en 1*71, en qualite de professeur de 



?iano a V* Academy of music » puis derail, ei 
876, premier professeur de piano a la c Katkk 
nal training school for music • e^enWfy 
mem b re de la commission d'exameosde rdu* 
versit£ de Cambridge. II s'est acquis do a6- , 
rites spgeiaux en faisant paraltre one quaatill , 
d'eenvres de musique classique p. le piim* 
chez Breitkopf et Haertel et chei Aogeser etC«« 
a Londres : Alte Klaviermuiik; Alte Matte ; 
Old English composers for the virgM mi 
harpsichord; une Edition populaire dad** 
siques, de Bach a Schumann ; ploneon <wta- ; 

?es didactiques: New Gradus ad Parmmm; 
'rimer of the pianoforte, et des ecrits : £1* 
ments of the beautiful in music (1876), Primr 
of musical forms (1878) et The piowit 3 ! die 
tionary (1895). II a aussi composl de la mo- 
sique de chambre et d'orchestre. Son 61*, - 
2. Max, n6 a Londres le 31 oct. 18G6; &** 
son pere (jusqu'en 1881) et, pour litheorit,fe 
Vincenz Lachner, a Carlsruhe (jusqu'ea 18SJ, 
setablit a Londres apr^s quelaues tournees de 
concerts. Mais il accepta, en 1887, on eopge- 
ment, comme professeur de piano an Cower- 
vatoire de Cologne, d'ou il acquit en oulren- 
pidement la renomm^ed'un excellent pianiite. 
En 1897, P. £changea cette situation coow 
une autre analogue, au Conservatoire de Stutt- 
gart dont il a pris la direction en 1906, i I) 
mortde De Lange. Comme compositeur P. i 
debute par quelques morceaux de piano. Hi 
r£dig£ unenouv. £d. dela tM^thodedepaw* 
de Lebert et Stark. Cf. Paub. 
Pauken (all.), timbales. 
Paul, I.Oskar, n^ a PreiwaldaufSUeaielie 
8 avr. 1836, m. a Leipzig lel8a\T. 1898;^ 
du gymnase de Gorlitz puis, des 1858, deli &* 
culte v de th£ologie de I University de Leipaf, 
ne tarda pas a se vouer a la musique. II eotn 
alors a u Conservatoire de Leipzig et prit desk- 
cons particulieres de Plaidy (piano^deHaapJ- 
mann et de Richter (theorie). II obtint en MU 
le grade de D T phiL, v^cut quelques iaw« 
hors de Leipzig, surtouta Cologne, et prit, ei 
1866, avec un travail sur DieabsolvtieEww* 
derGriechen (imprim£), sa licence deprnat^* 
cent en musique a rUniversite de Leipn?- Pj 
fut norameen 1869 au Conservatoire, en iKr 
professeur extraordinaire a rUniversite, if** 
la publication de sa traduction des cinq wh- 
ines de De musica, de Boece. Comme won- 
cien, P. apparttent a l*6cole deHaoptmannu 
a public (1868) la Lehre von dv BamM 
laiss^e par ce dernier, ainsi qn'un Uhrte* 
der Harmonik (1880 ; 2« eU, 1891). 11 » ^ 
en outre : Geschichte des Klavien\\$$u Rw 
lexikon der Tonkunst (1873) et fonde* m 
journaux de musique: la Tonhalle (1868V, * 
Musikalisches Wochenblatt (1870) ; ma» 2 • 
retira de la redaction da premier au boot <f«* 
annee, et du second d&ja au boutdetrobs^ 
P. fut pendant longtemps r£dacteartna*ic*l*| 
« Leipiiger Tageblatt «. —2. ErnstJobasM 
a Bornersdorf, pr^s de Liebstadt (Saxe) l< '» 
juil. 1867; ^levedu S^minaire d'instituteoti^ 
du Conservatoire de Dresde (KranU, Hopoer, 
Rischbieter, Draseke, Kretzschmer),e»tdt|»» 
1896 premier maitre de musique au Semuutf*. 
en me*me temps que maitre (1892) puiiiwi*" 
teur (1898) du s^minaire pour l'enseigB^ 
du piano, au Conservatoire. Critique no*" 
des a Dresdner Nachrichten •, il a fonde * ■ 
r^dige une Monatsschrift fftrSchulgW*Qy 
a public un Lehrgang im Gesanguntfrnchli 
(19J7-1908, 2 parties). 



by \j 



iL 



ie 



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UNIVERSITY0F CALIFORNIA 



PAULLI — PAVILLOX 



761 



Paulll, Sixon-Holger, n€ a Copenhague le 
22 f£vr. 1810, m. dans la m£me ville le 21 d£c. 
1891 ; 616ve de Klaus Schall, entra com me vio- 
loniste, en 1828, dans la Chapelle royale ou il 
fut ensuite, successive m en t, r£p&iteur du bal- 
let, violon solo (1849) et chef d'orchestre (1861). 
P. fut Tun des fondateurs et directeur du Con- 
servatoire royal (1866). II dirigea en outre, de 
1865 a 1870, les concerts symphoniques de la 
«Soci£t£ de musique » puis, de 1872 a 1877, le 
€ Caecilienverein ». 11 se fit a p pricier com me 
compositeur dans son pays : Der Lotse (com£- 
die lyrique), une Ouverture de concert , des 
Etudes de violon, des melodies et de la musi- 
que de ballet. 

Paumann (ecrit faussement aussi Paul- 
mann, Baumann), Konrad, n£& Nuremberg vers 
1410 (aveugle de naissance), m., corable' d'hon- 
neurs, a Munich le 25 janv. 1473 ; auteur de 
trois livres de pieces d'orgue qui nous ont 6t6 
conserves, sous le titre de : Fundamentum or- 
ganisandi (le premier, dat£ de 1452, a £t£ 
public en 1867, par F.-W. Arnold, en meme 
temps que le «Lochamer Liederbuchs, dans le 
vol. II des «Jahrbucher» de Chrysander; les 
deux autres, dans le « Buxheimer Orgelbuch » 
[Munich]) et de quelques autres morceaux (re- 
prod u its aussi par Arnold) qui se trouvent, en 
manuscrits, a Wernigeroae. Virdung, dans la 
«Musica getutscht* (1511) et Agricoia, dans la 
« Musica instrumentalis » (1529), attribuent a 
P. Finvention de la tablature allemande de luth 
(la a Tablature alphab&iques, comme l'appelle 
Agricola), sans toutefois en fournir aucune 
preuve certaine. II est en tout cas aver£ qu'il 
ne fut pas Pinventeur des signes de dur£e em- 
ployes dans les tablatures «(cf. tablatire). 
Eddd, un lied a 3 v., de P. : Weiblich figur 
figure dans le aMunchener Liederbuch» (cf. 
Eitner, Das deutsche Lied, suppl. aux «Mo- 
oatsh. f. M. G.»). 

Raumgartner-Papler, v. Papier 2. 

Paur, Emil, n6 a Czernowitz (Bucovine) le 
29 aoutl855; £16ve de son p£re (le directeur de 
musique Franz P.), pjiis au Conservatoire de 
Vienne. Excellent pianiste et violoniste, il fut 
successivementcherd'orchestre & Cassel (1876), 
a Koenigsberg, premier chef d'orchestre de la 
Cour et directeur des concerts d'abonnement 
a Mannheim (1880), puis au Theatre municipal 
de Leipzig (1891). II succeda, en 1893, a Nikisch, 
comme directeur de P« Orchestre symphoni- 
que » de Boston, puis, en 1898, a Ant. Seidl 
comme directeur des a Concerts philharmoni- 

tues » de New- York. En 1903, P. rentra en 
urope, dirigea des concerts a Madrid et vecut 
quelque temps a Berlin ; mais il prit en 1904 
deja la direction de 1*« Orchestre symphonique » 
de Pittsburg. Apr&s avoir dirig£ pendant quel- 

Sues saisons les « Concerts philharmoniques » 
e Hambourg, il fut nomra£, en 1912, chef 
d'orchestre a rOpe^ra royal de Berlin, mais d6- 
missionna au bout de peu de temps, line sym- 
phonie en la maj., de sa composition, a paru 
en 1909. 

Rause (all. ganze Taktpause), silence dont 
]a valeur correspond a celle de la ronde. Demi- 
pause (all. halbe Taktpause), silence dont la 
valeur correspond a celle de la blanche. 

Pauwels, Jean-Englebert, compositeur de 
talent, n£ a Bruxelles le 26 nov. 1768, m. dans 
]a meme ville le 3 juin 1804; fit sa premiere 
Education a Bruxelles, puis se rendit en 1788 
a Paris, ou il etudia encore sous la direction de 
Le Sueur et entra, comme violoniste, dans 



byG< 



Torchestre de TOpera Italien. En 1790, il suivit 
une actrice a Strasbourg et y fut quelque 
temps chef d'orchestre de theatre. En 1791, 
il r£apparaissait a Bruxelles, se produisant 
comme violoniste dans un concerto de sa pro- 
pre composition; il fut alors engag£ comme 
violon-solo de Torchestre du Th£&tre et devint, 
en 1794, chef d'orchestre d'opera. P. s'est ac- 
quis des merites sp£ciaux par l'organisation de 
concerts reguliers, dans lesquels il donnait des 
executions d'une grande perfection technique. 
On a represented a Bruxelles, trois operas de 
la composition de P. qui. en outre, a public a 
Paris un concerto de violon, un concerto de 
cor, 6 duos p. violons, 3 quatuors pour instr. a 
archet, etc. 

Pavane (Padovana, Paduana), ancienne 
danse d'origine italienne (de Padoue), en me- 
sure binaire et d'un mouvement plein de gra- 
vite. La p. devint, dans la suite, Tune des 
danses prefer^es de toute 1' Europe. La p. (Pa* 
duanerj forme Tun des groupes essentiels de la 
literature de la danse (vocale et instrumental) 
au xvi« s.; elle disparatt graduellement des le 
milieu du xvu* i. (mais on la trouve encore 
chez Es. Reusner). La p., l'ancienne danse tour- 
n£e la plus repandue, etait suivie gen£raiement 
d'une danse plus rapide en mesure ternaire 
(proportio), d'ou la succession habituelle de p. 
et degaillarde (Saltarello y etc.). L'&ude de Too. 
Norlind, Zur Geschxchte der Suite (« Sammelb. 
der I. M. G. •, VII, 2), prouve du reste que le 
terme de Padovana 6tait deja utilise par quel- 
ques luthistes (Rotta, 1546; Waisselius, 1573) 
pour des danses an mesure ternaire, sur le 
rylhme I J* | J ^ etc. Cette exception paratt 
due exclusivement a Rotta, ce qui peut-£tre 
suggera l'id^e a Caroso, en 1577, de donner a 
cette danse le nom de rotta. La p. prit une im- 
portance speciale dans les Suites de danses des 
compositeurs allemands, apr£s 1600, et devint 
Tun des types du grand style patmftique. Elle 
fut remplacSe, vers 1650, comme premier mor- 
ceau de la Suite, par une syraphonie ou une 
sonate. C'est aussi de la p. qu'est issue en par- 
tie la « canzone » italienne, dont le largo initial 
de Touverture francaise est, de 1680 a 1750 en- 
viron, le plus beau rejeton. 

Pavesi, Stefano, n^ a Casaletto Vaprio 
(Cremone) le 22 janv. 1779, m. a Crema le 28 
juil. 1850; ^leve du « Conservatorio della 
Pieta », a Naples, fut, a partir de 1818 et jus- 
qu'a %a mort, maftre de chapelle du dome de 
Crema. Toutefois, de 1826 a 1830, il alia chaque 
annee dirigerun theatre de Vienne pendant six 
mois. II a ecrit plus de 60 operas, la plupart 
pour Venise, Naples et Milan. Ser Marc Anto- 
nio (1810) et La donna Bianca d'Avenello 
(1830) ont eu le plus de suecds. 

Pavilion, denomination adoptee 1° pour la 
partie £vas^e et apparente de l'oreille externe 
(v. oreille); 2° pour la partie du tube des 
instruments a vent en cuivre, qui se trouve a 
Textremite opposde a Tembouchure et rev6t 
la forme dun entonnoir plus ou moins evas6; 
3° pour les tuyaux qui, dans les jeux d'anches 
de lurgue, surinontent le a pied » et sont tan tot 
en bois (pyramides renversees), tanlot en metal 
(cylindriques ou en entonnoir). Le p. n'est pas 
necessaire a la production du son des tuyaux 
a anche, ainsi qu'on peut le constater dans 
Tharmonium, mais il donne au son de 1'anche 
une puissance et une plenitude qu'il serait im- 
possible d*obtenir sans son secours. Plus le p. 

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762 



'PAYER — PfeDALE 



s'&argit a son extremite sup£rieure et plus 
aus8i le son est brillant et percant; plus il se 
r£tr4cit, plus le son est sombre et mat. Tou- 
tefois la hauteur du p. n'est pas sans influence 
sur Tintonalion du son ; ainsi, le son baisse 
notablement lorsque le p. a plus de la moitie" 
de la hauteur'd'un tuyau a bouche ouvert, dont 
le son correspond rait a celui que donne l'an- 
ehe, bien plus, le son baisse d une octave en- 
tire, lorsque la hauteur du p. correspond exac- 
tement a celle du tuyau a bouche en question. 

Payer, Hieronymus, compositeur, n6 a 
Meidltng, pres de Vienne, le 15 fevr. 1787, m. 
a Wiedburg, pre* de Vienne, en sept. 1845; 
fut d'abord organiste dans son village natal, plus 
tard chef d'orchestre du theatre a An der 
\Vien » et, en 1818, chef d'orchestre de theatre 
a Amsterdam. II donna des concerts a Paris et 
ailleurs sur le physharmonika (v. harmonium) et 
occupa en dernier lieu un poste de chef d'or- 
chestre, a Vienne. P. a compose plusieurs ope- 
ras, pour Vienne et Amsterdam, et publie des 
trios p. piano et archets, un concertino de 
piano, beaucoup de morceaux p. piano seul, 
des fugues et des concertos p. orgue, des mes- 
ses, des motets, etc. 

Peace, Albkrt-Lister, ne a Huddersfield 
le 26 janv. 1844 ; m on Ira des son enfance des 
dispositions remarquables. et ^tait, d£ja a rige 
de neuf ans, organiste a HolmOrth. En I866, il 
fut nomine* organiste de I'Eglise de la Trinity, 
a Glasgow, puis, en 1879, passa a la Cath£drale 
de la mdme ville. Enfin, en J897, il fut appel£ 
a Liverpool (St-Georges Hall). P. prit en 1870 
le grade de bachelier et, en 1875, celui de D r 
mus. a Oxford. II a ^crit un assez grand nom- 
bre d'oeuvres : Psaume CXXXVIU (soli, 
chceur, orch.), Jean-Baptiste (cantate, 1875), 
des Services, des anthems, 3 Sonate di camera 
(en style ancien), des Fantaisies p. orgue, etc. 
et il a publie plusieurs recueils de chants sacres 
(Scottish hymnal, 1885 ; Anthem Book ; etc.). 

P6an (gr. Ilatav, le guerisseur), dans Homere 
deja (lliadei et 22), surnom d'Apollon ou deno- 
mination des chants qui celebrent sa victoire 
sur le serpent Python, et de la, plus tard, 
dune maniere generate, chant de victoire ou 
d'actions de graces. Cf. A. Fairbanks, A study 
of the greek Pvean (1900). 

Pearsall, Robert-Lucas, amateur de mu- 
sique anglais, ne" a Clifton le 14 mars 1795, m. 
dans son chateau de Wartensee, au bord du 
lac de Constance, le 5 aout 1856, apres. avoir 
sejourne' alternativement a Mayence, a Carls- 
rune, a Londres, etc. On connaft de lui : des 
choeurs a 4 v., des madrigaux de 4 a 10 v., un 
Katholisches Gesangbuch (1863), une brochure 
en allemand sur les madrigalistes anglais et 
une autre sur les quintes et les octaves pa- 
rallels. 

Pearson (Peerson), Martin, ne dans le 
Cambridgeshire vers 1590, m. au commence- 
ment de 1651; a public' '.Private musicke... 
ay res and dialogues, de 4a 6 v. avec dos instr. 
(I6'20); Mottetts or Grave chamber mmique, a 
5 v. avec des instr. (1630). On trouve en outre 
des pieces de lui dans Teares and lamentations, 
de Leighton, et Ton a conserve en manuscrits 
des Fantaisies et quelques autres morceaux 
(plusieurs dans le « Fitzwilliam Virginalbook »;. 

Cf. PiERSOK. 

P6dale, 1. (all. Orgclpunkt; angl. pedal 
.point), nom que Ton donne a un son tenu dans 
la partie de basse (et parfois, par extension, a 
une tenue dans les parlies superieures : p. su- 



by t^ 



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perieure), pendant qu'au-dessus de lui lea har- 
monies lea plus varices se succedent : on fait 
surtout usace.de la p. un peu avant la fin du 
morceau. Elle est bas£e, dans la r&gle, sur la 
quinte de la tonalite* et commence par Paccord 
de quarte et sixte. La p. est d6jk fort ancienne. 
Francon (1230 env.) la mentionne dans Art 
cantus menmrabilti (Gerbert, Script. Ill ; 
Coussemaker, Script. 1): « usque ad notam pe- 
nultimam, ubi non attenditur talis men sun, 
sed magis est ibiorganicuspunctus* (chap. 11). 
ft Organicus punctus *, c.-a-d. dans le langage 
de l'epoque, une note de dur£e longue mais 
ind£tenmn£e, analogue a celles de I'organum 
(v. ce mot) du xu* s. Dans ce dernier, le 
t£nor en chant gregorien, au-dessus duquel se 
mouvait le contrepoint fleuri, £tait note en 
« longues », mais la dure*e de ces longues, tres 
variable, se r£glait tout a fait d'apres le contre- 
point que Pex^cutant du te*nor (chanteur ou 
mstrumentiste, car il est nrobable que l'orgue 
participait a la realisation de l'ancien organum) 
devait naturellement avoir sous les* yeux. La 
condition essentielle pour que Peflet de la p. 
soit bon, e'est que celle- ci soit bien tonale au 
d£but et a la fin, tandis qu'au milieu elle pent 
se mouvoir librement, a travers des harmonies 
£trangeres a la tonality. La fonction esthetique 
de la p. consiste a retarder la consonance de 
Taccord majeur base* sur le son tenu de ia 
basse ; elle est done analogue a celle de quarte 
et sixte sur la dominanle, accord que Ton doit 
considerer com me la racine harmonique de 
toute p. Cf. W. Rischbieter, Ueber Modulation, 
Quartsextakkord und O. (1870) ; A. Michaelis, 
Die Speziallehre vom O. (1889). - 2. (all. Pedal; 
abr. ped. et plus* rarement P.) Dans le piano, 
double me*canisme r£gi par les pieds. L'un. la 
p. forte (p. de droite), maintient les £touffbirs 
a quelque distance des cordes, non seulement 
pour prolonger mais aussi pour renforcer la 
sonorite au moyen des vibrations sympathiques 
(v. ce mot) de toutes les cordes parentes de 
la corde frapp^e. C'est Pemploi de cette p. que 
Ton indique dans la notation par Ped... lors- 
qu'on doit la mettre (parfois aussi : senza sor- 
dino), par * lorsqu'on doit Foter. L'usage heu- 
reux de la p., dans le jeu du piano, est un art 
difficile ; on arrivera le plus aise*ment au resul- 
tat voulu, si Ton considere la p. non comme un 
moyen de renforcer le son, mais au contraire 
de l'att6nuer, autrement dit si Ton joue dans la 
r&gle avec la p. {etouffoirs lev^s, seule maniire 
de donner au piano toute la plenitude de sa 
sonority, m£me dans le pianissimo), ne Fotant 
que pour e"viter le bourdonnement des sons 
s'amalgamant a tort et a travers; on ne jouera 
par consequent sans p. que lorsqu'on voudra 
expressement obtenir un son bref. L'attaqoe 
dune nouvelle harmonie est precisement Fins- 
tant favorable pour laisser tomber les etouf- 
foirs (en relevant la pointe du pied) ; le signe * 
doit done, en general, se trouver au-dessous 
des notes plac^es sur les temps forts (debut de 
la mesure). Cf. a ce sujet les ouvrages de L. 
Kohler {Der Klavierpedalzug , 1882; la the'orie 
de la p., de K., est d^ia exposee dans la \ n 
partie de la Syst. Lehrmethode, en 1856i. 
Hans Schmitt (Das Pedal des Klavieres, 1875), 
H. Riemann (Klavierschule, 111. 5), Georges 
Falckenberg (Les p. du piano. 1896), S. von N. 
(Leilfaden zum nchttgen Gebrauch des Piano- 
forte-Pedals, d'apres fiuschorzeff, s. d. Leipzig, 
Bosworth et C ,e ; ^d. franc, par KufTerath 
[Traite de la p. ou methode de son empfoi au 

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PfcDALIER — PELTAST 



763 



piano, 1899]) et Quidant (Vdme du piano ^ essai 
sur les deux p.). Les traits dans la region grave 
du piano, surtout par progressions de se- 
condes, ne supportent pas Pemploi de la p. — 
La p. douce (p. de gauche, sourdine) con- 
sists, dans les pianos a queue, en un meca- 
nisme qui deplace legerement vers la droite 
le clavier et toute la m£canique, de manure 
que chaque marteau ne frappe plus qu'une 
settle corde; la sonorite perd de la sorte beau- 
coup de son ampleur et prend un timbre ana- 
logue a celui de la harpe. L'usage de la p. 
douce est indique* dans la notation par les mots 
una corda (exceptionnellement : due corde, 
lorsqu'elle doit £tre enfoncee a moitie), sa sup- 
pression par tre corde. L'emploi de la p. douce 
pour chaque piano est des plus condamnables ; 
on doit au contraire r^server cette p. pour des 
effete particuliers, ou pour l'extr£me nuance 
du pianissimo. D'autre part, un jeu mod£r£- 
ment « fort» avec la p. douce peut elre a Toe- 
casion du meilleur efl'et. Dans les pianos droits, 
la p. de gauche r£git le plus souvent un sys- 
tdrae d'etouflbir qui empgche les vibrations 
des cordes de se propager librement; dans 
d'autres instruments, mais plus raremenl, elle 
opere un teger deplacement des marteaux 

Isans que le clavier se deplace). Autrefois, 
es pianos avaient un plus grand nombre de 
p., mettant en fonctions toutes sortes d'amu- 
settes : le «jeu de pantalon », le « jeu de huf- 
fier, etc. (v. piano). De nos jours aussi, du 
resle, les m£caniciens ont essaye" de construire 
des p. sp£ciaies, parmi lesquelles la « p. de 
prolongement » de Debain occupe la premiere 
place ; cette p. permet de prolonger a volonte* 
un son ou un accord pendant lequel elle a £t£ 
enfoncee, tandis que d'autres sons restent sou- 
mis a r&ouffbir (systeme perfectionne\ en 1874, 
par Steinway). Notons entin la p. dite «r Kunst- 
pedal i> d'E. Zacharia, quadruple mecanisme 

Sermettant de soustraire a volonte a Taction 
es etouflbirs les huit fractions suivantes de 
l'ensemble des cordes: /a-*- mi l ; fa * - si 1 ; 
tit* - mi*\ fa* - la* \ si bemol* - re 3 ; mi 
benwl 9 - sol 3 ; la b£mot s -ut A ; utdiese* -mi b . 
— 3. Dans la harpe (v. ce mot), les p., au nom- 
bre de sept, ont pour but de raccourcir les 
cordes, c.-a-d. de hausser l'accord de Instru- 
ment. — 4. Dans l'orgue, on fait usage d'un 
clavier de p. ou p£dalier (v. ce mot), mais on 
entend surtout par p. un mecanisme qui sert 
tan tot a accoupler les claviers entre eux, de 
telle facon qu'en jouant sur un clavier lorga- 
niste fait fonctionner en merae temps les tou- 
ches correspondaotes d'un ou de plusieurs au- 
tres claviers (p. d'accouplement ; all. Koppel; 
lat. copula), tantot a mettre en jeu instantan£- 
ment un ou plusieurs jenx prepares a l'avance 
(p. .Vappel; all. Kollektivzuge). Mentionnons 
enfin les p. d'accouplement doctaves (Torga- 
niste enfoncant une touche agit simultanement 
sur la touche de Toctave supe>ieure), les p. 
d'expression (v. ce mot), la p. de tremblant 
ou de tremolo (v. tremblant), enfin la p. 
d'orage(!, imitant le tonnerre, par la reso- 
nance simultanee des sons les plus graves du 
pedalier). 

f*6dalier, nom que Ton donne, dans Tor- 
gue (et dans le piano-p.) au clavier destine a 
£trejou£ avec les pieds. Cf. orgue et piano- 
pedalier. 

Pedrell, Felipe, ne* a Tortose (Catalogne) 
le 19 fevr. 1841 ; se voua de bonne heure a la 
musique et travailla par lui-ni&me le piano et 



la composition, tout en faisant des Etudes d'his- 
toire et d'esth£tique musicales. II a debute* au 
theatre par El ultimo Abencerrajo (Barcelone, 
1874), suivi de : Quasimodo (ibid., 1875); El 
Tasso a Ferrara, Cledpatra et Mazeppa (Ma- 
drid, 1881) ; une vasle trilogie avec prologue: 
Les Pyrenees (6dite en 1891 ; le prologue exe- 
cute* a Yenise, 1897 ; le tout a Barcelone, 1902); 
La Celeslina (1904) ; La Matinada (1905). P. a 
egalement Sent des poemes p. chant et orch. : 
Le chant de la montagne (1877), Chanson la- 
tine. Invocation a la nuit (1885) ; une Messe de 
Gloria, p. choeurs, soli, orgue et orch. ; une 
Marche triomphale (decide a Mistral, 1878) ; 
deux recueils de melodies : Douze Orientates 
(V. Hugo) et Douze Consolations (Th. Gautier); 
etc. Mais l'activite* de P. est plus grande en- 
core dans le domaine de la musicologie ; on a 
de lui : Diccionario biografico y bibliografico 
de Musicos Epanoles y escritores de Musica 
espanoles etc. (1883, vol. 1 [A.-F.], inachev£) ; 
For nuestra musica (1891 ; paru aussi en fran- 
cais) ; Diccionario tecnicode la Musica (1894); 
puis des anthologies : Teatro lirico espanol an- 
terior al siglo XIX (4 vol. ont paru) ; Hispa- 
nim Scholse Musica sacra et Salter io sacro- 
Hispano (v. ces titres et Victoria) ; des exer- 
cices d'instru mentation : Practicas prepara- 
torias de instrumenlacion (1902) ; une £tude 
sur les anciens instruments espagnols : Em- 
porio cientifico y historico de Organografia 
musical antiqua espahola (1902) ; etc. P. est* 
directeur de La Musica religiosa en Espyna 
(period ique mensuel), professeur au Conserva- 
toire de Madrid et membre de TAcademie es- 
pagnole des Beaux-arts (depuis 189i). II avait 
reclige* auparavant, a Barcelone, Y lllustracion 
musical Hispano- Americana. P. est sansdoute 
la personnalite la plus importante du monde 
musical espagnol. Cf. H. de Curzon, F. P. et 
les <( Pyrenees » ; Tebaldini, F. P. ed i\ dramma 
lirico spagnuolo (1897) ; R. Mitjana, La musica 
contemporaneaen Espanay F. P. (1901) ; Oliva, 
La trilogia « Los Pirentosv y la critica (1901 ; 
ed. franc., 1902) ; V. Belaguer, 1 Pirenei (1902). 

Pedrotti, Carlo, n6 a Verone le 12 nov. 
1817, m. (par suicide) dans la m&me ville le 16 
oct. 1893; £l&ve de Domenico Foroni, fit renrg- 
senter en 1840, a Ve>one, un op^ra : Lina, aont 
le succes lui valut le poste de chef d'orchestre 
de TOpeVa italien, a Amsterdam (1840 a 1845). 
Apres avoir quitle cette ville, il v^cut un cer- 
tain nombre d'annde3 a Verone, s'adonnant 
seuleroent a la composition. 11 etait, depuis 
1869, chef d'orchestre du Theatre royal de Tu- 
rin, directeur des Concerts populaires et du 
Conservatoire (Liceo musicale) ,n\n%\ que d'une 
nouvelle Ecole de contrepoint. P. a fait repre'- 
senter un prand nombre d'opeVas : Clara del 
Mainland (VeVone, 1840), Matilde (Amsterdam, 
1841), La figlia dell f arciere (VeVone, 1846), 
Fiorina (lool), II perruchiere deHa reggenza 
(1852), Gelmina (1853, tous a Verone), Geno- 
veffa (1854, a la Scala de Milan), Tulti in ma- 
schera (Verone, 1856 ; Paris, Theatre de TAth^- 
nee, 1869), Isabella d'Arragona (Turin, 1859), 
Laguerrain quattro (Milan, 1861), Maz eppa 
(Hoiogne, 1861), Marion de Lor me (Trieste, 
1865), Jlfavorita (Turin, 1870), Olema (Milan, 
1873). 

Pellisov (= pellis ovis), pseudonyme (tra- 
duction latine de son nom) de K. vox Schaf- 
HiEi'TL (v. ce nom). 

Peltast, pseudonyme de H. de Billow, 
comme collaborateur de la «Neue Zeitsehrift f. 



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764 



PEMBAUR — PEPUSCH 



Mu8ik d, par opposition au pseudonyme de son 
ami Rich. Pohl, Hoplit. 

Pembaur, 1. Joseph, ne" a Innsbruck le23 
mai 1848; devint, apres avoir commence des 
Etudes a PUniversite, el£ve du Conservatoire 
de Vienne puis de l'Ecole royale de musique 
de Munich (Buonamici. Hey, Wullner, Rhein- 
berger). II fut, de 1875 a 1910, directeur et pro- 
* fesseur principal de l'Ecole de musique d'lnns- 
bruck. Comme compositeur, il s'est fait un 
nom surtout dans le domaine du lied (op.4 , 7, 
8, 15, 26, 33, 36) et de la musique chorale ; 
il a aussi public des compositions vocales as- 
sez importantes avec orch. (Gott der Welten- 
schdpfer, p. v. d'hommes et orch. ; Die Wet- 
tertanne [idem] ; Bilder aus dem Leben Wat- 
thers von der Vogolweide, p. soli, ch. mixte et 
orch.) j plusieurs messes (Messe solennelle en 
fa maj.) ; une symphonie, In Tirol; un melo- 
drame, Das klagenae Lied (op. 24); des impro- 
visations p. orgue (op. 9) ; un recueil deludes 
p. le piano ; un petit ouvrage : Ueber das Di~ 
rigiren; une Harmonic- una Modulationslehre 
(1901 ), etc. Comme compositeur d'opera, P. avait 
debute a Innsbruck, en 1898, avec Zigeuner- 
liebe. Lee deux musiciens qui suivent sont ses 
fils : 2. — Joseph jr., pianiste. ni a Innsbruck 
le 20 avr. 1875; 61&ve de son pere puis, de 1893 
a 1896, de l'Ecole royale de musique de Mu- 
nich (Rheinberger, Thuille) ou il enseigna a 
son tour le piano, de 1897 a 1900. De 1901 a 
1902, P. travailla encore au Conservatoire de 
Leiozig, sous la direction de Reisenauer, puis 
ilv futnomm^lui-mdmeprofesseurde piano. II 
a fait pa rait re une Anleitung zum grundlichen 
Studiumund Analysieren der 84 Klavier-Etu- 
den von Cramer (1901). —3. Ka.rl, organiste, 
ni a Innsbruck le 24 aout 1876; lui aussi £leve 
de son pere puis de l'Ecole royale de Munich 
(Rheinberger, Werner, Lanjj), devint en 1901 
organ iste de la cour et repetiteur des solistes 
a rOpe>a royal de Dresde. II ydirige en outre, 
depuis 1903 J a « Liedertafel ». P. a publie une 
messe, op. 10, p. ch. mixte, orch. d archets et 
orgue ; une Serenade p. ch. d'hommes et orch. 
op. 11, etc. 

Penalosa, Francisco, compositeur espa- 
gnol qui v£cut de 1470 a 1535 env., maitre de 
chapelle de Ferdinand le Catholique puis, 
apres la mort de ce dernier, chantre de la 
Chapelle pontificale, a Rome. Eslava(v. ce nom) 
a publie' de lui 6 motets ; le Cancionero musi- 
cal (v. ce titre) renferme 10 chants de sa com- 
position, et d'autres oeuvres sont diss£minees 
dans les bibliotheques du l'Espagne. 

P6navalre, Jean-Gregoire, ne a Lesparre 
(Gironde) le 15 sept. 1840, m. a Paris a la (in 
de sept. 1906 ; el&ve de Willem, Sivori. Morel, 
Elwart et F<His, fut chef d'orchestre du Theatre 
de Nantes. 11 a ecrit de la musique symphoni- 
que (Torquato Tasso, ouv.dramatique; Miguel 
Cervantes, id. ; La vision des Croises, poeme 
symph. avec choeurs, et des pieces diverses), 
de petites pieces vocales, des operas comiques 
(Chanson ae mai et Ninette et Ninon, Paris, 
1872; Le contrasle, ibid., 1889 ; Monseigneur 
Scajiin, Nantes, 1891) et un ballet [Les folies 
d'EspagneJ. 

Penet, Hylaire, clerc a Poitiers, fut de 
1514 a I.V22 chantre de la chambre (vantore se- 
gretu} de Leon X, c.-a-d. membre de la Cha- 
pelle privee engagee specialement pour I'exe- 
cution des chansons profanes (cf. Haberl, Ban- 
steine, III. p. 63 ss.). Une messe a 4 v.. de P., 
est conservee dans les Archives de la Chapelle 



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pontificate ; 6 motets et une chanson sont si- 
gnaled dans les anthologies de Pgpoque. 

Penklel (Pekiel), BartholomIus, composi- 
teur polonais de musique d*6glise en style pa- 
lestrinien, vers 1650. On a conserve de lui des 
messes (dont une a double choeur) et des mo- 
tets avec et sans B. c. Surzinski a publie' dans 
les a Monumental, vol. IV, une Missapulcher- 
rima. 

Penna, Lorenzo, compositeur etth£oricten, 
ne* a Bologne en 1613, in. a I mo) a le 20 oct. 
1693 ; entra au couvent des Carmelites de 
Parme, dont il devint le maitre de chapelle, 
et remplit plus tard les m&mes fonctions a la 
cathe*drale d'Imola. Les compositions qu'on a 
conserves de lui (imprim&s de 1660 a 1690) 
sont : 2 livres de messes a 4 v. avec instr. ad 
lib, (Galeria del sacro ParnassoJ et 2 livres 
de psaumes k 4 v. avec instr. ad lib. (11 sacro 
Pamasso et Salmiper tutto I'anno, le dernier 
con tenant aussi une messe en faux* bourdon, 
des antiennes et des litanies). Ses ecrits : Li 
primi albori musicali per li principianti delia 
musica fiqurata (1656), Albori musicali per li 
studiosi delia musica figurata... lib. //(1678, 
Edition complete 1679, etc.) et Direttorio del 
canto fermo (1689). 

Pentatonlque (du grec), se dit d'uneechelle 
de cinq degrees, d'un syst&me musical base snr 
une £chelle de cinq sons. 

Pentenrieder. Franz-Xater, compositeur, 
n6 a Kaufbeuren (Baviere) le 6 fevr. 1813, m. 
a Munich le 17 juil. 1867 : £lait en cette vtlle, 
a la fois maitre de chapelle et org an iste de la 
Cour, et r£p£titeur au Theatre de la Cour. II 
a compost des oeuvres vocales (messes, motets, 
cantates, etc.) et 2 operas : Die Nacht auf Pa- 
luzzi et Das Haus ist zu verkaufen* dont le 
premier fut represents sur un grand nombre 
de scenes allemandes. P. a passe les dernieres 
annees de sa vie dans un asile d'alienes, apres 
avoir perdu ses forces physiques et intellec- 
tuelles a la suite d'un accident de voiture. 

PepUSCh,JOHN-CHRISTOPHER(JOHA^N-CHRIS- 

toph), compositeur et musicographe, ne a Ber- 
lin en 1667, m. a Londres le 20 juil. 1752 ; fils 
d'un eccl£siastique pro test ant peu fortune 
ne put prendre, pour perfectionner ses talents 
musicaux, que quelques lecons peu su ivies. Ce- 
pendant, apres avoir obtenu. a qua tone ana, 
une place a la Cour, il travailla avec tant d ar- 
deur qu'il en arriva a posseder a fond la pra- 
tique de son art, et qu'il devint mdme une au- 
toritS dans le domaine de la theorie et de lTiis- 
toire. II quitta Berlin en 1698, pour qnelque 
motif inexplique (il doit avoir 6l£ tlmoin ocu- 
laire d'une rencontre entre le prince-elecieur 
et un officier), et alia en Hoflande d'abord, 
puis en 1700jusau'en Angleterre. II trouva alors 
une place a Torcnestre du theatre « Drurylanei, 
d'abord comme violoniste, puis, plus tard, 
comme accompagnateur et compositeur. Ses 
fonctions l'obligerent a accommoder, au moyen 
d'airs italiens, quelquesop^ras anglais. P. est, en 
reality, le fondateur de r« Academy of ancient 
music » (v. ce mot) et s'est acquis des raerite* 
pour cette renaissance de la musique du xvt» s. 
En 1712, le due de Chandos, grand mecene 
musical (v. Handel), le nomma organiste et 
compositeur de sa chapelle vocale de Cannons, 
ce qui Tengagea a e"crire des Services, des an- 
thems et d'autres oeuvres liturgiques, ainsi que 
des cantates, etc. II prit, en 1713, le grade de 
Mus. doc, a Oxford, avec une ode sur la paix 
d'Utrecht, puis il remplit, pendant de nom* 

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PER^BO 



PERFECTION 



765 



breases annies, les fonctions de directeur de 
musique au theatre de c Lincoln's Inn Fields », 
poor lequel il a 6crit des mascarades ( Venus 
and Adonis, 1715 ; Apollo and Dafne, 1716; 
The death of Dido, 1716 ; The union of the 
three sisterarts, 1723) et arrange* des ballad- 
operas : The beggar's opera, de Gay (avec une 
ouverture de P.) ; The Wedding , etc. En 1724, 
P. s'embarquait, avec Berkeley, pour les ties 
Bermtides, ou il devait fonder une academie ; 
mais ils firent naufrage et revinrent en Anffle- 
terre. Les soucis materiels furent epargnes a 
P.. a la suite de son mariage (1730) avec la 
can tat rice Margarita de TEpine, qui lui apporta 
une dot de 250.000 francs. Sa derniere place 
fut celle d'organiste au « Charter House » (1737); 
elle lui laissail assez de loisir pour ses Etudes. 
Outre les ceuvres d£ja mentionndes, P. a eom- 
pos6 : des airs dedanse ; des sonates et des trios 
p. fitite etp. violon ; des Concerti grossx p. 2 flutes 
a bee, 2 flthes transversales, hautbois et conti- 
auo;des odes de circonstance ; des motets, etc. 
Ses Merits sont : A treatise on harmony (1731 ; 
publie* d£ja auparavant [1730], d'apres des notes 
de cours tres incompletes, par un eleve de P., 
lord Aberdeen, sous le titre : A short treatise 
on harmony ; P. y a fait revivre [pour la der- 
niere fois] la theorie de la solmisation) ; un 
traite sur les trois modes des Grecs,,qui se 
trouve dans les Philosophical transactions 
(1746) puis, son dernier ouvrage : A short ac- 
count of the 42 modes of composition and 
their progression in every octave (termine* en 
1751 ; reste" raanuscrit et maintenant perdu). 

Rerabo, Ernst, pianiste etcompositeur,n£ 
k Wiesbaden lel4 nov. 1845; recut sa premiere 
education a New-York, ou ses parents avaient 
elu domicile en 1852. On pretend qu'il aurait 
jou^ par coeur, a l'age de neuf ans, le « Clave- 
cin bien tempered. En 1858, P. fut envoye' 
en Europe, d'abord aHambourg, puis, en 1862, 
au Conservatoire de Leipzig (Wenzel) . En 1865, 
il rentra a New-York, pianiste accompli, et 
s'&ablit en 1866 a Boston, ou il jouit d*une 
dxcellente reputation, tant comme pianiste que 
co mine professeur. P. a aussi publie* quelques 
morceaux de piano bien ecrits et interessants 
(Scherzo, op. 2 ; 3 Etudes, op. 9; Pt elude, ro- 
mance et toccatina, op. 19 ; des transcriptions, 

etc.)* 

Perce, rapport entre le diametre et la lon- 
gueur du tuyau d'un instr. a vent, d'une flilte 
de Torgue, etc. On distingue les flutes a p. 
large (ex. : flute creuse), a p. moyenne (mon- 
tre), a P. £troite (gambes). Le p. varie de 1 : 
10 a 1 : 24 environ ; la p. large fournit une so- 
nority douce, la p. e*troite une sonority mor- 
dante. On emplote dans le meme sens le terme 
de diapason (v. ce mot 2). 

Percussion, v. instruments de musique et 

HARMONIUM. 

Perelra, nom de plusieurs musiciens por- 
tngais tres remirquables, notamment 1. Mar- 
COS-Soares, n6 a Caminha, vers la fin du xvi* 
s. f m. a Lisbonnele 7 ianv. 1655, enqualilede 
maftre de chapelle de la Cour du roi Jean IV; 
l'un des meilleurs maftres de son temps, a 
compost une messe a 12 v., des psaumes de 
vdpres, des motets, etc. a 12 v., un Te Deum, 
a 12 v.,ainsi qo f un grand nombre de psaumes, 
de motets, de re'pons, etc. a 8 v. — 2. Thomas, 
n6 a San M»rt»nhodo Valle, ores de B^rcel- 
los, en 1645, m.a Pe*kin en 1692 ; missionnaire 
j&uiite, d'abord dans les Indes et, plus tard 
(1680), en Chine. P. a ecrit, en languechinoise, 



un traits de musigue theorique et pratique que 
Tempereur de Chine a fait traduire aussi en 
langue tarlare. — 3. Domingo-Nunes. ne* a Lis- 
bonne vers le milieu du xvn« s., m. dans sa 
campagne de Camarate, pres de Lisbonne, le 
29 mars 1729 ; fut pendant de longues annees 
maftre de chapelle de la cath&irale de Lisbonne. 
11 est Tauteur de repons a 8 v. pour la Semaine 
sainte, de messes des morts,de Villancicos, etc. 

Perepelitzine, Polycarpe-Dmitriewitch, 
ne" pres d'Odessa le 26 d<§c. 1818, m. a St-Pe^ 
tersbourg le 14 iuin 1887 ; eMeve pour le violon 
de K. Lipinski, fut offieier ( colonel de hussards) 
dans l'armee russe, et soccupa, apres avoir 
oris sa retraite, de travaux d'histoire musicale : 
Dictionnaire musical (1881); Histoireilluslree 
de la musique en liussie (1889) ; Almanach 
musical ( en collab. avec M. Iwanow, 1887) ; 
etc. P. a £crit de nombreux articles, presque 
toujours anonymes, sur des sujets d'histoire 
musicale. 

Perez, 1. Juan-Gives, n6 a Orihuela (Murcie) 
en oct. (baptise* le 7) 1548, m.% maitre de cha- 

?elle a Orihuela en 1612 ; vecut a Valence de 
581 a 1595 puis rentra sans doute a Orihuela. 
F. Pedrell a publie* des ceuvres de P. (motets, 

{>saumes et Magnificat a double chceur) dans 
e vol. V. de « Hispanise Schola musica sacra ». 
— 2. Davide, ne* a Naples en 1711, de parents 
espagnols, m.a Lisbonne apres 1782 (cf. le dic- 
tionnaire de Vieira) ; £leve de Francesco Man- 
cini, au « Conservatorio di Loreto », devint, en 
1739, maitre de chapelle d'une 3glise de Pa- 
lerme. et d£buta, comme compositeur d'opeVas, 
avec La nemica amante, au « Real palaxzo » de 
Naples, en 1735. Notons seulement, ensuite : 
Siroe (1740) et Demofoonte dont le succes a 
Lisbonne lui valut d'etre engage^ en 1752, 
comme maitre de chapelle de la Cour royale de 
Portugal. P. a <*crit, de 1735 a 1762, 33 operas 
pour des scenes italiennes et pour Lisbonne ; 
on le place souvent a cot£, voire m£me au-des- 
sus de Jomelli. En outre, il est remarquable 
comme compositeur de musique d^glise (Res- 
ponsorj de'morti [1774], messes, motets, psau- 
mes, etc. de 5a 8 v.). 

Perfall* Karl, baron de, ne* a Munich le 29 
janv. 1824, m. dans la m£me ville le 14 janv. 
1907 ; etudia le droit et entra au service de 
I'Etat, mais, de 1848 a 1849, fit des Etudes de 
musique a Leipzig, sous la direction de M. 
Hauptmann. En 1850, il quitta le service de 
I'Etat et prit la direction de la aLiedertafel » 
de Munich. II fonda, en 1854, IV Oratorien- 
verein», et le dirigea jusqu'au jour ou, en 
1864, il fut nomm£ intendant de la musi- 
que de la Cour. En 1867, l'intendance du 
Th&itre de la Cour royale lui fut aussi confine 
(jusqu'en 1893). P. fut lui-m§me un compo- 
siteur de talent ; il a public des lieder et fait 
repre'senter, avec succes, a Munich, des ope- 
ras : Sakuntala (1853), Bos Konterfei (1863), 
Raimondin (1881, aussi sous le titre de Melu- 
sine) et J r unkei* Heinz (1886), ainsi que les po£- 
mes teeriques (ceuvres chorales) : Dornroscnen, 
Undine et Rubezaht et des pieces de circons- 
tances : Barbarossa, Prinz Kameval et Der 
Friede{iSli). En outre, P. a ecrit: 25 Jahre 
Munchener Hoftheater-Geschichte (1892, publ. 
par J.-O. Birnbaum) ; Ein Beitrag zur Gesch. 
des Kgl. Theaters in Munchen (1894)et DieEnt- 
wickelung des modernen Theaters (1899). 

Perfection (\at.perfectio), terme d£signant 
dans la musique proportionnelle (v. ce mot): 
1. du xii° au xiii® s., la valeur d'une «longue> 



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766 



PERGER — PERGOLESI 



parfaite qui 6tait alors Plquivalent de ce que 
nous nommons aujourd hui une raesure (les 
theoriciens de cette epoque ne connaissentque 
la mesure temaire) ; — 2. a partir du xiv« s., 
d'une manic re g£ne>ale, la valeur temaire d'une 
note (mensura perfecta). Cette valeur n'etait 
pas rigoureusement observed toutes les fois 
qu'une me9ure temaire £tait indiqu£e, autre- 
ment dit la breve ne valait pas toujours, dans 
le tempus per fee turn , trois semi -breves ; ma is 
il £tait entendu par 14 que la breve temaire 
correspondaita 1 unite" de temps, de m£me que 
la Protatio major indique com me unit£ de 
temps la semibreve (= trois minimes). Les 
regies de 1'imperfection (v. ce mot) indiquaient 
les cas dans lesquels la note, malgre l'indica- 
tion temaire que Parmure fixait a son espece, 
devenait seulement binaire. La note etait <x par- 
faite » lorsqu'elle e*tait suivie d'une autre note 
de mdme espece (ainsi la breve d'une breve 
dans le tempus perfectvm), ou quelle portait 
le punctum perfectionis (v. point), ou enfin 
qu'elle etait suiyie de deux notes non separees 
parle punctum divisionis, ou de trois (mais 
pas davantage) dela valeur immldiatement in- 
ferieure a la sienne propre; — 3. dans les li- 
gatures (v. ce mot), la valeur de la note finale 
(ultima) £quivalente a Ja alongue». Cette va- 
leur lui 6tait attribute, lorsque Pavant-derniere 
note etait plus 61eve*e el que la « figura obliqua » 
n'etait pas employee, ou (des le xv* s.) lorsque 
Pavant-derniere note e*tait plus grave et que la 
derniere portait un trait descendant a droite 
(du xir* au xiv* s., ce trait designaitla plique 
[v. ce mot] et Ton placait la derniere note, 
lorsqu'elle devait £tre parfaite, verticalement 
sur 1 avant-derniere). Cr. ligatuhe. 

Perger, Richard von, ne* a Vienne le 
10 janv. 1854. m. dans la m£me ville le 11 
janv. 1911 ; fils du peintre d'histoire et cus- 
tos de la Bibliotheque de la cour, commence 
ses Etudes musicales en 1870, aupres de Zell- 
ner (composition) et de Fr. Schmidtler (vcelle), 
lit la campagne de Bosnie (1878) puis recut une 
bourse du gouvernement pour la continuation 
de ses e'tudes (1878-1882; a partir de 1880 
aupres de Brahms). P. se maria en 1885 et se 
voua a Tenseignement. En 1890, *rf succeda a 
Gernsh^im corome directeur de la section de 
Rotterdam de la « Maatschappij tot Bevorde- 
ring van Toonkunst ». Nomme en 1895 direc- 
teur des Concerts de la « >oci£te des Amis de 
la musique », a Vienne, ii y devint egalement 
directeur du « Wiener Miinneigesangverein » 
(1897) et, de 1899 a 1907, directeur du Conser- 
vatoire. Les aeuvres de P., influences par 
Brahm-, compreunent : un qualuor p. instr. a 
archet(/a maj.); un trio-serdnade (sol maj.); 
une serenade (si bemol maj.) p. vcelle et orcn. 
d'archets ; un ope>a-comique : D*>r R>chter 
von Granada, Cologne, 1889 ; line operette : 
Die i*2 Nothelfer, Vienne, 1891 ; un conte dra- 
matique : Das stdhleme Schloss (1904); etc. 
De plus, il a £crit une petite biographie de 
Biahms (Reclam, 1908), et la 1" partie (1812- 
1870) d'une Gesckiclite der k. k. Gesellsrhaft 
der Mus'kfreunde in Wien (1912 ; la 2 e partie 
[1870-1912] par Rob. Hirschleld). 

Pergolesi (PERGOLfesE), Giovanni-Battista, 
Tun des compositeurs les plus remarquables de 
l'Ecole f apolilaine, ne* a Jesi le 1" janv 1710, 
m. a Pozzuoli, pres de Naples (a 1'age de vinyt- 
six ans), le 16 mars 1736 ; eleve, des 1726, de 
Greco, Durante et Feo au « Conservatorio dei 
Poveri *>, a Naples. Son dernier travail d'&eve, 



un drame biblique, La conversione di SanGug- 
lielmo di Aauitania, fut represents en 1731, 
au couvent Sant'Agnelio, avec des intermedes 
comiques. Mais cette ceuvre ne fit pas davan- 
tage sensation que les premiers operas du nieme 
auteur [La Saltustia, Amor fa Vuomo cteco, 
RicimeroJ, representee la meme annee, bien 
que sans doute dela Merits anterieurement. 
Probablement par Pentremise du prince Ste- 
^liano, qui connaissait ses capacites et auquel 
jl a d£die ses sonates a 3 (v. plus loin), P. re- 
cut de Naples la commande d'une Messe so- 
lennelle en Phonneur du patron de la ville et 
a Poccasion d'un recent tremblement de terre. 
11 devint alors, d'un seul coup, c maestro • en 
vogue, au moins a Naples. P. eerivit, a peude 
distance, 2 messes p. 2 chceurs a 5 v. chicua 
et double orcheslre. C'est en 1733 que P. a ecrit 
son opera leplus celebre : La serva padrona, 
une ceuvre qui servit des lors de modeie i 
Popera buffa italien et qui joua un role histo- 
rique dans les debuts de PopeVa comique fran- 
eais (les « Bouflbns » inaugurerent leurs repre- 
sentations a Paris, en 1752, avec la Serva 
padrona), une ceuvre qui, aujourd'hui encore, 
produit tout son effet, bien que, en plus do 
serviteur muet, Paction y soit r£duite a deux 
nersonnages seulement, et Porchestreaux instr. 
a archet. La breve existence de P. s'est e^ou- 
l&e sans autre Sv^nement notable. II a ecrit 
encore quelquesouvrages, pour Naples (il maes- 
tro di musica, II getoso schernito, Lo frato'n- 
namorato [en dialecte napolitain] t 11 priguh 
niere superbo, Adriano in Stria, avec V t ib- 
termezzo » Livietla e Tracolo [= La contadina 
astuta], Flaminio [ce dernier represent seu- 
lement apres sa mort]), et un seul pour Rome 
{Olimpiade, 1735, sans succes). Sa derniere 
ceuvre est un Stabal mater p. soprano etalto, 
avecquatuord*archets etorgue, qui, par lasin- 
c^rit^ et Pintensit^ de {'expression, fera vivre 
le nom de Pauteur, m^me alors que la Sena 
padrona serait oubliee. Les sonates a 3(2 V. et 
B. c.) de P. sont tres remarquables et ont 
exerc6 une influence r^elle par le caractere 
melodique que Pauteur y donna au premier al- 
legro. La structure logique des periodes, les 
nettes subdivisions des longues phrases melo- 
diques furent autant d'&e'ments nouveauxdoot 
on s'empara avec avidity. 12 sonates en trio ont 
paru, reunies, chez Bremner, a Londres, de 
mdme que 2 a u tres se*par£es et formant les 
N'» 1 et 2 d'une publication inachevee : The 
periodical Trio, H. Riemann a public deux de 
ces sonates (sol maj. et si bemol maj., la pre- 
miere avec un allegro en forme de sonate dejja 
tres caracteVisiicjue) dans le Collegium musi- 
cum. Une quanlile d'autres encore sontresteef 
manuscrites a Naples. P. etait faible de cons- 
titution; le peu de succes de ses ouvrages. 5U^ 
tout en dernier lieu a Rome, P£prouva beau- 
coup, et la mort vint le prendre aux bains de 
mer de Pozzuoli, ou il etait alle\ pour latter 
contre une d£perdition toujours plus sensible 
de ses forces. Pour l'e'glise, P. a ecrit, outre 
les deux messes a double chceur (dont une seule 
est conservee) et le Stabal : une messe a 4 v. 
et une a 5 v. avec orch. ; une messe a 2 t. 
avec orgue ; Miserere a 4 v. avec orch. ; Dixit 
a double chceur et double orch. ; Dixit a 4 y. 
avec quatuor d'instr. a archet et orgue; Kyrie 
et Gloria a 4 v. avec orch. ; Dies irm p. so- 
prano, alto et qualuor d'instr. a archet; Lou- 
date a 5 v. avec orch. ; Confitebor a 4 v.; 
Domine a 4 v. ; Domine etLmtatus sum a 5 t. 



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PERI*— PERKINS J 



767 



(a cappellaj ; Lmtatus sum p. 2 soprani et 2 bas|f 
ses; Laudate p. 1 v. avec ace. instr. ; Salve 
Regina p. une voix, quatuor d'instr. a archet 
et orgue, puis quelques pieces conserves en 
manuscrits. Enfin P. a ecrit des cantates avec 
orch. d'archets( Orf eo, Giasone, etc.). Quelques 
monographies ont paru sur P. : Pascal Boyer, 
Notice sur la vie et les ouvrages de G.-B. P. 
(« Mercure de France », 1772) ; G. Blasi, Bio- 
grafia di P. (1817) ; Faustini-Fasini, G.-B. P. 
attraverso i suoi biografi etc. (1900); et sur- 
tout : Marquis Villarosa, Lettera oiografica 
intorno alia patria ed alia vita etc. (1831) et 
Memorie di compost tori di musica del regno 
di tfapoli (1840) : F. Villars, La serva padrona 
etc. (1863); H.-M. Schletterer (« Musikal. Vor- 
trage»de Waldersee, N° 17). Gf. aussi Ariekzo. 
En Editions r£centes, e'est surtout le Stabat 
mater qui est largement repr&ente (aussi 
dans dilJterentes transcriptions : la plus an- 
cienne, par Paesiello, avec adjonction d'instr. 
i vent ; une autre par Lwoff, avec grand orch., 
etc.). 

Perl, 1. Jacopo, le veritable createur du 
i Stile rappresentativo » (v. opera), appele* par 
les Florentms il zazzerino (de zazzera, , lon^s 
cheveux, cheveux touffus), n6 a Rome, mais 
d'une famille Aorentine. le 20 aout 1561, m. a 
Florence le 12 aout 1633; eleve de Cristoforo 
Malvezzi T a Lucques, devint intendant (Prmci- 
pale diretlore delta musica e dei musicij a la 
cour de Florence, sous Francois, Ferdinand I* r , 
Cosme II de MeMicis. P. dtait tres appreci^ a la 
cour et fut charge plusieurs fois de missions 
honorifiques. II re^ut en 1618 le titre deCamer- 
lengo generate. P. faisait partie du cercle qui 
se r£unissait chez Bardi puis, plus tard, chez 
Corai, et qui trouva le style roonodique r£cita- 
tif, en suivant la voie de raisonnements esth6- 
tiques. P. mit en musique la Dafne de Rinuc- 
cini (1594), dont Bardi avait compose* auparavant 
une scene, en maniere d'essai ; il fut ainsi le 
premier a ecrire dans le nouveau style une 
oeuvre dialogued. L'opera plut a tel point qu'on 
le reprit chaque annee et que P. fut charge* 
d^crire la musique de VEuridice, de Rinuc- 
cini (le premier des innombrables operas sur 
la leyende d*Orphe*e), pour les noces de Marie 
de Medicis et de Henri IV de France. La par- 
tition en fut impriraee en 1600. P. avait un don 
particulier pour le re>it proprement dit, pour 
{'accentuation musicale expressive d'un texte ; 
Caccini, par contre, qui £crivit une nouvelle 
partition pour YEumdice et qui se donnait 
com me le createur du nouveau style, penchait 
pour l'« arioso » et s 1 y r£v6la novateur des 
plus heureux. Outre YEuridice % dont on pput 
trouver des fragments dans presque tous les 
ouvrages sur l'histoire de la musique, nous 
posse'dons de P. : Le varie musiche del Sig, 
jacopo P. a i y 2 e 3 voci con alcuni spiri- 
tual* (1610; en partie pour piano et chitar- 
rone, en partie pour orgue). En 1608, P. £cri- 
vit Jes iV'Citatifs d'une Ariadne, de Rinuccini, 
dont Monteverdi composa les airs (pour les 
cerdmoniea du manage de Francois Gonzague 
et de Marguerite de Savoie, a Mantoue). Un 
opeVa, Tetide (lextede Cini), avait ete prosent6 
par P., en 16<)8, a Mantoue, mais trop tard, car 
Monteverdi (v. ce nom) avait deja regu la com- 
mande d'un ouvrape de circonstanc^. P. co la- 
bora aussi k un ope"ra. Guerra d'amor* (Flo- 
rence, 1615). avec P. Grazie, G.-B. Signorini 
et G- del Turco. Un autre opera, Adone (texte 
de Cicognini), e*crit en 1620 pour la cour de 



Mantoue, ne parait pas avoir 6\i represents. 
Par contre, en 1625 encore, P. ecrivit la mu- 
sique d'une « barrier a » : La precedenza delle 
dame y pour la cour de Florence et, en 1628, 
il collabora a la partition deGagliano pour La 
Flora. L'Annuaire de l'lnstitut royal de musi- 
que de Florence (1895, C&mmemorozione delta 
Riforma melodrammatica) donne un apercu, 
par Gn-O. Gorazzini, de tous les materiaux bi- 
bliographiques concernant P. — 2. Achille, 
compositeur d f ope>as, ne" a Reggio le 20 d£c. 
1811, m. dans la meme ville le 28 mars 1880; 
fut de longues annees chef d'orchestre d'opera, 
dans sa vine natale, et Ecrivit une serie o7op£- 
ras dout le style n'est pas sans analogie avec 
celui de Verdi : Una visita a Bedicmi (1839), 
LI sotilario (1841), Dirce (1843, son prernier sne- 
ces blatant), Esther d'Enqadi (1843), Tan- 
creda (1848), J fidanzati (1856), Vittore Pisani 
(1857), Giuditta (1850, drame biblique ; entie- 
rement remanie\ Venise 1856), L'espiazione 
(1861), Bienzi (1867), Otfano e diavolo (1861). 

P6rigourdine (Perijourdine), ancienne 
danse francaise en raesure ternaire ou binaire 
compos&e ( 3 / 8 , °/ 8 ), d'un mouvement entrafnant 
et analogue au passepied. Elle tire son nom du 
pays de PeVigord. La p. se distingue de la gi- 
gue par 1'absence de rythmes poinds. 

P6riode (gr. periodos), au sens radical 
« tour », autrement dit une forme parfaite, un 
d£veloppement logiquement execute, termedont 
on se sert en musique pour designer une phrase 
complete, la forme la plus grand e qui ne re- 
pose que sur des elements metriques. La p. 
comprend, lorsque sa composition est absolu- 
ment normale, huit mesures (reelles). Gf. m£- 
trique. 

Periodical Overture In 8 parts, antho- 
logie cdlebre de symphonies a 8 parties, pu- 
blics separement, a raison d'une par mois, 
par R. Bremner, a Londres. Auteurs : J. Sta- 
mitz, Filtz, Holzbauer, J. Franzl, Erskine (Earl 
Kelly), Gossec, Pasq. Ricci, Pugnani, Schwindi. 
Gf. PfcRIODJQUE. <v*m*#m 

P^riodique. La majeure partie de la presse 
musicale est p., de mdme que certaines publi- 
cations de musique pratique. Vers le milieu du 
xviu« s., presque en meme temps, des £diteurs 
de Paris iHuberty, Boyer, Bayard, La Chevar- 
diere) et ae Londres (Bremner , eurent l'id^e de 
publier les symphonies non plus par grouper de 
six, comme jusqu'alors, mats detachers et for- 
mant chacune un Opus. Sous un titre d'ensem- 
ble, les oeuvres (en parties) paraissaient ainsi en 
livraisons period iques (chez Bremner, mensuel- 
les, chez La Ghevardiere, hebdomadaires). La 
Simfonie peno'tique de La Chevardiere et la 
Periodical Overture de Bremner acquirent sur- 
tout une grande importance, tandis que le Pe- 
riodical Trio de Bremner el la Sanate periodi- 
que de La Vigueries n'eurent que peu de 

Iivraisons. Ges publications (dans lesquellesun 
laydn fut represent^ en son temps) ont certai- 
nement beau coup contribu£ a la diflusion rapide 
du nouveau style. 

Perkins, Henry-Southwick, ne* a Stock- 
bridge ( Vt.) le 20 mars 183:^ ; ^leve de l'Ecole 
de musique de Boston, enseigna 4 son tour dans 
les instituts de musique de Jowa, de Lewen- 
worth et d'lllinois, puis fonda en 189^ le « Na- 
tional College of music » de Chicago, qui prit 
une grande extension. P. a dirige des festivals, 
fonde avec quelques coliegues 1' a Association 
nationale des maitres de musique » (1876) et 
rempli les fonctionsde critique. II a publie* des 



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768 



PERMLTATIO — PERRY 



recueils de melodies et compost lui-meme me- 
lodies vocales et choeurs. 

Permutatio, nom que Marchettus de Pa- 
doue (v. ce nom) donne, dans son Lucidarium 
in arte musics planse (1274), a l'inlervalle de 
seconde chromatique, Mi-Fa, ou inversement, 
sur les memes degrds. La p. repose ton jours 
sur l'6change d'un Rexachordum durum avec 
un Hexachordum molle, land is que les Autres 
muances (v. solmisation) relient VHexachor- 
dum naturale a Tune des deux autres formes 
de l'hexacorde. 

Perne, Francois-Louis, erudit musical, n& 
a Paris en 1772, m. dans la mdme ville le 26 mai 
1832 ; £l&ve de 1'abbe* Haudimont, un partisan 
de la tttorie de Rameau. 11 entra en 1792, 
com me feoor, dans les choeurs de l'Opera 
(en mSme temps que Villotteau), mais echan- 
gea, en 1799, cette place contre celle de con- 
trebassiste a Forchestre du meme theatre. II 
commenca alors a se faire connaftre comme 
compositeur, d'abord par de petites oeuvres 
instrumentales, mais, en 1801, par une Messe 
solennelle qui fut executed le jour de la Ste- 
C6cile, pour la feHe du concordat des musiciens 
de TOpera, et par une triple fugue a 4 v. qui 
pou vait aussi se chanter en re n versa nt la feuilie, 
de bas en haut, II commenca bienlot apres a 
faire des eludes serieuses de theorie et d'his- 
toire musicales et entra en relations avec Cho- 
ron et d'autres Audits musicaux. En 1811, P. 
succedait a Catel comme professeur d'harmo- 
nie au Conservatoire, mais il perdit sa place par 
suite de la fermeture de retaolissement (1815); 
lors de la reouverture du Conservatoire, en 
1816, sous le nom d' « Ecole royale de chant et 
de declamation », il en fut nom me inspecteur 
general et de plus, en 1819, bibliothecaire (sue- 
cesseurde l'abb6 Roze). En 1822, P. abandonna 
tous ces postes (il etait aussi, depuis 1802, con- 
trebassiste de l'Orchestre royal) et se retira 
dans une propriete des environs de Laon, ou il 
v£cut d'une modeste pension, en s'adonnant 
exclusivement a ses travaux scientiflques. Les 
troubles de 1830 Tengagerent a se reTugier d'a- 
bord a Laon, puis, en 1832, a Paris, ou il mou- 
rut au bout de quelques semaines. Les manus- 
crits de P. ont passed a la Bibliotheqiie du 
Conservatoire, etFeHis a achete sa bibliotheque. 
Les seuls travaux qui aient £t£ publies de lui 
sont une serie d'articles de valeur, dans la 
« Revue musicale » de Fetis (vol. 1 a 9, sur la 
notation musicale grecque, les chants des trou- 
badours, etc.] et une elude sur le chatelain de 
Coucy, dans la monographic de Michel sur ce 
troubadour (1830). En faitde musique pratique, 
P. a public : 6 sonates faciles p. piano, la fu- 
gue deja indiqu^e, un recueil de variations p. 
piano, une grande et une petite methode de 
piano, et un Cours d'harmonic et d'accompa- 
gnement (1822). 

Perosl, Lorenzo, n£ a Tortona le 20 dec. 
1872 ; fils du mattre de chapelle de la cathe- 
drale de Tortona, entra dans les ordres,jpuis 
travailla la musique, de 1892 a 1893, au Con- 
servatoire de Milan et, jusqu'en 1894, a Ratis- 
bonne, sous la direction de Haberl. Apres avoir 
rempli pendant quelques semaines seulement 
les fonctions de maitre de chapelle a Imola, 
il fut nomm£ directeur suppleant de la Cha- 
pelle royale et de celle des cnantres, a lYglise 
St-Marc, a Venise. Enfin, en 1898, il fut appele 
par le pape aux fonctions de directeur du chceur 
de la Chapelle sixtine. P. a ecrit plus de 25 
messes ; une « trilogie sacree *, composes de 



3 oratorios qui firent grand bruit lors du Con 

ffrfcs de musique religieuse de Milan, en 1877 
Passion selon St-Marc, La transfiguration. 
La resurrection de Latare} ; un oratorio de Pd- 
ques (1898) et un de Noel (1899) ; Moise (1901); 
I Jon Le Grand (1902) ; Le Juaement dernier 
(1903); Transitus anxmm (1908); Requiem p. 
3 v. d'hommes et orgue (1898); des Psaumea; 
un Tedeum: des trios et des preludes d'or- 
gue ; des variations (1904) et des « tableaux 
symphoniques » (Rome, Venise, Naples) p. 
orch. ; un opera [Romeo et Juliette), etc. 

P6rotin, MaItre P. (Magister Perotinush 
aussi surnomme* Magnus (le jgrand), maitre de 
chapelle de Peg Use Beat a? Manse Virginis (ivant 
la construction de Notre-Dame), a Paris, a dt£ 
Tun des repr£sentants les plus remarquables 
de VArs antiqua, au xn«s. Un certain nombre 
de morceauxdeP. onteHe* reproduits par Coos* 
semaker, dans c LArt harmonique aux xn* et 
xiii* sieeles » (du Cod. H. 196 de Montpeliier) 
et par Wooldndge, dans le vol. I de 1* * Oxford 
history of music » (des originaux d£couverts 

Jar W. Meyer d'un recueil de pieces a 3 et a 
v., de Le*onin et de P. [demerit par TAnon. 4 
de Coussemaker, Script. I], connu sous le litre 
d'Antipkonarium Mediceum [BibL Lauren- 
liana a Florence, Plut. 29, 1]). La notation de 
P. est encore un com pro in is entre les systemes 
proportionnel et non proportionnel. 

Perottl, Giovanni-Agostino, compositeur, 
ne a Vercelli le 12 avr. 1769, m. a Venise le 
28 juin 1856 ; £leve de son fr&re Domenico P. 
(mattre de chapelle dune eg Use de Vercelli) et 
plus tard de Mattei, a Bologne, se fit d'abord 
connaftre comme compositeur d'op£ras et fut, 

f»endant un certain temps, accompagnateur de 
'Opera italien, a Vienne et a Londres. Mais il 
v£cut d&s 1801, a Venise, ou il devint, en 1812, 
substitut et, en 1817, successeur de Furlanetto, 
comme maitre de chapelle de T^glise St-Marc. 
m Outre des operas et cles ballets, il a ecrit on 
* certain nombre de bonnes ceuvres de musique 
d'^glise, puis un ouvrage qui fut couronne : 
Sullo stato attuale delta musica (1812, pan 
aussi en francais) et un poeme : 11 buon gusto 
della musica (1808). 

Perpetuum mobile (lat., toujoursen moo- 
vement), nom donne aux morceaux qui, do 
commencement a la fin, se composent de notes 
de valeur effale et de courte dur^e (Weber, 
op. 24; Mendelssohn, op. 19; Paganini, op. 11: 
etc.). 

Perrln, Pierre (sumomme^ FAbbe P., biea 
qu'il n'eut nullement pris les ordres), nea Lyoo 
vers 1620, m. a Paris le 25 avr. 1675, dans une 
situation precaire. C'est P. qui a ecrit les pre- 
miers po^mes d'op^ras francais : La pastorale 
(1659), Ponxone (1671) et Ariane (1672], ponr 
Cambert. II obtint de Louis XIV, en 1668, un 

Srivilege pour une entreprise permanente 
'operas (Academie de musique), que Lull? 
(v. ce nom) sut du reste lui faire retirer. 

Perry , George, compositeur anglais, oe a 
Norwich en 1793, m. a Londres le 4 mars 18®; 
arriva en 1822 a Londres, ou il fut d'abord 
directeur de musique au « Uaymarket Theatre » ; 
et organiste de «Quebeck Chapel ». De 1832 a 
1847, il fut concertmeister a la « Sacred Har- 
monic Society » qu'il dirigea par interim, en 
1848 (apres la mort de Surman) ; mais il ne 
fut pas nomm*^ d^finitivement, en sorte cju il 
resilia au^si son engagement comme concert- 
meister. Enfin, a partir de 1846, il fut orga- 
niste a T^glise de la Trinite. Ses oeuvres pria- 



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PERSES — PETERS 



769 



cipales sont des oratorios : La mort d'Abel, 
La chute de Jerusalem, Hiskia, Elie et lespre- 
tres de Baal; une cantate biblique : Morning, 
noon and night et une ouverture : The persian 
hunt erg. 

Rerses, v. Arabes et Perses. 

RerslanI, Fanny (Tacchinardi, de son nom 
de femme P.), celeb re canta trice scenique, nee 
a Rome le 4 oct. 1812, m. a Passy, pres de 
Paris, le 3 mai 1867 ; £leire de son pere, Nic- 
eolo Tacchinardi (v. ce nom), qui avait bdti 
pour se» Aleves, dans sa campagne pres de 
Florence, un petit theatre sur lequel sa fille fit 
ses debuts de « prima donna ». Elle epousa, en 
1830, le compositeur Giuseppe P. (ne a Reca- 
nati [Etats de I'Eglise] en 1804, m. a Paris le 
14 aout 1869; 11 operas, entre autres: Eufeniio 
di Messina). Ge Tut a Livourne, en 1832, 
quelle monta pour la premiere fois sur une 
scene publique; elle eut aussitot un grand 
succes et fut au bout de quelques ann£es Tune 
des cantatnces lesplus renomm£esde V Europe. 
De 1837 a 1848, elle brilla a Paris et a Londres. 
Plus tard, elle chanta aussi en Hollande, en 
Russie et ailleurs, puis veeut, a partir de 1858, 
de nouveau a Paris. 

Persona, v. Gobelinus Persona. 

Persuis, Louis-Luc Loiseau de, ne* a Metz 
le 4 jail. 1769, m. a Paris le 20 d£c. 1839 ; fils 
de Jean-Nicolas L. de P. (auteur de deux ora- 
torios : Le passage de la Mer rouge, 1759 ; La 
conquete de Jericho), vecut d'abord corame 
maitre de violon a Avignon, ou il avait suivi 
une comedienne, puis arriva en 1787 a Paris. 
A pre* avoir fait partie quelques ann£es, comme 
premier violon, des orchestres de TOpera- 
Comique et de l'Opera, il devint, en 1804, 
r£p£titeur (chef du chant) a l'OpSra et, en 
1805, membre du comite* d'administration et de 
la commission d'examen des oeuvres nouvelles. 
En 1810, P. succedait a Rev comme chef d'or- 
chestre; il devenait en 1814 (sous Ghoron) ins- 
pecteur general de la musique et enfin, en 
1817, directeur lui-mSme de rOpera qui par- 
vint, sous sa direction, a une grande prospe- 
rity. P. avait e*te\ depuis 1794, professeur au 
Conservatoire, mais il fut remercie (1802) lors 
dune reduction du personnel enseignant. 11 
entra la rneme annee, comme « mattre de mu- 
sique * (directeur suppliant), a TOrchestre de 
Napoleon, devint en 1814 second chef d'or- 
chestre (a cote de Le Sueur) et succdda en 1816 
a Le Sueur, comme intendant superieur de 
FOrchestre du roi. P. a ecrit 20 operas (et bal- 
lets) parmi lesquels il feut citer sur tout Jeru- 
salem delivree (1812), bien qu'il fftt accueilli 
froidement. Le vrai merite de P. reside tout 
entier dans la facon dont il dirigea les destinies 
de rOpera. 

Parti. Jacopo-Antonio, compositeur remar- 
quable de musique d'eglise et doperas, ne* a 
Bologne le 6 juin 1661, m. mattre de chapelle 
de I'Eglise St-Petrone, dans la meme ville, le 

10 avr. 1756 : £leve du P. Petronio Frances- 
chini, fit executer deja en 1680, a St-Petrone, 
une Messe solennelle de sa composition, et 
devint, lannee suivante, membre de l'Academie 
philharmonique dont il fut six fois le president 
fprincipe). Gomme la plupart des maitres de 
chapelle de son temps, il a ecrit un certain 
nombre d'operas (24) et d'oratorios (19), ainsi 
que des cantates, non sans succes, parait-il ; 
mais, arrive a Tage raur, il s*adonna principa- 
lement a la composition de musique d'eglise. 

11 a pub lie : Cantate morali e spirituali (1688, 



a 1 et 2 v. avec violons) et Messe e Salmi con- 
certati a 4 voci con stromenti e ripieni (1735) ; 
ses manuscrits, dont on a garde le plus grand 
nombre (Santini [v. ce nom] en possedait une 
riche collection), sont malheureusement dis- 
perses. Une « sonate de chambre » de P. a ete 
conserves dans une anthologie du xviu* s. (Xll 
sonate a Violino e Violoncello). 

Pesante (ital., pesant, lourd), jeu appuye, 
pesant, pathetique. 

Pescettl, Giovanni-Battista, organiste et 
compositeur, ne a Venise vers 1704, eleve d'A. 
Lotti, devint en 1762, organiste du deuxieme 
orgue de reglise St-Marc, a Venise, et mourut 
au commencement de 1766. De 1726 a 1737, il 
donna presque chaque annee un opera a Venise. 
II vecut les trois dernieres annees a Londres. 
ou il a aussi ecrit auelques operas. L'£diteur 
Walsh en a publie les ouvertures et quelques 
airs (Demetrio, J I vello d'oro, et une cantate : 
Diana ed EndimioneJ. P. a aussi fait pa rail re 
9 sonates de piano. 

Peschka-Leutner, Minna, nee a Vienne 
le 25 oct. 1839, m. a Wiesbaden le 12 janv. 
1890; eleve de H. Proch, debuta en 1856 a 
Breslau, puis, a pres un engagement (Tune 
annee, se retira pour quelque temps de la 
sc^ne. Elle fut ensuite engager a Dessau, jus- 
qu'a son mariage avec le medecin viennois, 
Dr Peschka (1861). A pres une interruption de 
deux ans, elle chanta encore quelques fois a 
TOpera de la cour, a Vienne. Son talent de 
chanteuse legere se developpa alors tres rapi- 
dement, grace aux conseils de Madame Boch- 
koltz-Falconi, et nous trouvons, en 1865, M»« 
P. a Darmstadt, comme « prima donna ». L*e- 
poque la plus brillante de sa carriere fut celle 
de son engagement a Leipzig (1868-1876), ou 
elle se fit remarquer non seulement au theatre 
mais aussi dans les salles de concerts. A la fin 
de la direction Haase, elle signa un engage- 
ment avec Pollini a Hambourg, d'ou J. Hoff- 
mann l'appela, en 1883, a Cologne. 

Pesentf, Michele, compositeur natif de 
Verone, pretre (prete, XV«-XVP s.) dont Tan- 
thologie de frottoles, de Petrucci (1504-1519), 
renferme 33 pieces. CI. le delicieux Del lecto 
melevava (Riemann, Handb. d. M. G., II, 1) qui 
pourrait bien avoir servi de modele a toutes 
tea chansons et villanelles du XVI* s. 

Pessard, Emile-Louis-Fortune,. ne a Paris 
le 29 mai 1843 ; eieve de Bazin et de Carafa au 
Conservatoire, Grand Prix de Rome de 1866, 
inspecteur de Fenseignement du chant dans les 
Ecoles municipals de Paris. II a ecrit des 
ouvrages sceniques: La cruche casse'e (1870), 
Le char, Le capitaine Fracasse, Tabarin (1885), 
Tartarin sur les Alpes (1888), Les Folies amou- 
reuses (1891). Le muet (1894), La dame de 
trefle (1898), Mamzelle Carabin (1899), L'ar- 
mee des vierges (1902), L'epave (1903), etc. ; 
une messe a 2 v. avec orgue ; une cantate, Da-, 
lila (1867) ; un quintette p. instr. a vent ; un 
trio p. piano et archets ; une Suite d'orchestre ; 
des morceaux de piano ; des melodies, etc. 

Peters, 1. Karl-Frieorich, fondateurde la 

maison d'edition bien connue, aui porte son 

nom, a Leipzig, acheta en 1814, le Bureau de 

musique fonde* en 1800 par Kuhnel et Hoffmeis- 

ter. La maison prit des proportions enormes, 

lors de l'introduction des editions a bon mar- 

| che (1868, Edition P.). Le D' Max Abraham, qui 

etait alors lunique proprietaire de la firme (il 

I est mort a Leipzig, le 7 dec. 1900, laissant pour 

i heritier et successeur un neveu, Henri Hin- 



DICTIONNAIRB DC MUSIQUB — 49 



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770 



PETERSEN — PETRUCGI 



richsen), ouvrit 1$ i* r oct. 1893 une grande bi- 
bliotheque publique, Musikbibliothek P. , desti- 
ne*e a favoriser l'&ude des sciences musicales. 
Le D r Emil Vogel (v. ce nom) en fut l'organi- 
sateur et le premier directeur ; le D r Run. 
Schwarz(v. ce nom)luia succe"de en 1901. Un 
legs de 500.000 fr. du D r M. Abraham assure le 
main lien de restitution, sous la surveillance 
de la ville de Leipzig. — 2. GuiDO^ pianiste et 
compositeur, ne* a Gratz le 29 nov. 1866 ; £leve 
du Conservatoire de Vienno, vit a Munich de- 
puis 1901. 

Petersen, 1. Peter-Nikolaus, fltitiste, n6 a 
Bederkesa, pres de Brgme. le 2 sept. 1761, m. 
a Hambourg le 19 aout 1830; vivait dans cette 
derniere ville depuis 1773. P. a perfection ne la 
flute, par l'adoption de plusieurs clefs et a pu- 
blic une Method e de flute ainsi que des Etudes, 
des variations et des duos de flute. — 2. Dory, 

V. BURMEISTER. 

Peterson. Franklin-Sivewright, n6a Edim- 
bourg le 24 fevr. 1861 ; Sieve de K.-A. Fischer, 
a Dresde'1884), devintsuccessivement organ is te 
d'une eglise d'Edimbourg (1884), Mus. Bacc. 
(1892, Oxford)* maftre de musique au « Ladies 
College » (1893), examinateur suppliant p. la 
musique a l'Universite* d'Edimbourg (1895) puis 
« Ormund-Professor » de musique a rUniversilS 
de Melbourne (1901). P. a ecrit : Elements of 
music (1895; 5* e~d., 1899), Introduction to the 
story of music (1897), Pianist's handbook 
(1899), Catechism of music (1900). 

Peterson-Herder, Wilhelm, ne" a Inger- 
manland en 1867 ; eleve de J. Dente et d'O. Bo- 
lander (Stockholm), d'E. Kretzschmer et de H. 
Scholtz (Dresde), vit depuis 1894 a Stockholm, 
ou il est critique musical du « Dagens Ngeter ». 
Comrae compositeur, il a donne* une piece dra- 
matique de circonstance : Sveagaldrar (1896), 
une reerie : Le bonheur (1902), un drame mu- 
sical : Ran (Stockholm, 1903). 

Petouchow (Pietouchow), Michel-Onissi- 
foro witch, ne" a St-Petersbourg en 1843, m. 
dans la m£me ville le 4 oct. 1895 ; fut en pre- 
mier lieu officier, puis devint fonctionnaire ci- 
vil, mais s'occupa constamment de musique et 
publia surtout des Etudes sur les instruments 
de musique, dans de nombreuses revues fran- 
^aises et russes. Ont paru en tirages a part : 
H. Berlioz en Russie (1881), Les instruments 
de musique populaires du Conservatoire de 
St-Petersbourg (1884), Essai de catalogue sys- 
tematique du Musee instrumental du Conser- 
vatoire de St-Petersbourg (1893). En fin, il a 
traduiten russe la « Theorie physiologiqueetc » 
de Helmholtz (1875). 

Petz, Wjatcheslaw-Iwanowitch, ne" en 
Boheme le 5 fe\r. 1845 ; etudia la philologie a 
Prague et a St-P£tersbourg, et vit depuis 1885 
a Kiew, a la fois directeur d'un lyc£e et privat- 
docent a rUniversile\ II a publie, en russe, 
plusieurs etudes inteVessantes : De l'harn\onie 
des spheres de PyUiagore, A propos des restes 
recemment decouverts de musique grecque, 
Elementsde I'harmonie antique (« Journ. russe 
de musique «, 1896, N° 10), De la structure me- 
lodique des chants ariens (ibid., 1897, N° 15), 
Les gammes de la musique antique. Quelques 
chceurs avec ace. d'orch., de sa composition, ont 
aussi paru. 

Petrejus, Johannes, imprimeur et 6diteur 
de musique de Nuremberg, au xvi e s., ne a 
Langendorf, en Franconie, m. a Nuremberg 
le 18 mars 1550 ; acquit le grade academique de 
magister et achela, en 1526, une imprimerie 



a Nuremberg. L' impression de la musique y 
commenca en 1536, par an ouvrage p. le luth 
de Neusidier. Cf. Liber xv missabum. 

Petrella y Enrico, compositeur scenique, 
ne* a Palerme le l« r dec. 1813, m. a GSnes le 7 
avr. 1877 ; £leve de Costa, Bellini, Furno, 
Buggi et ZingarelH, debuta en 18*29 a Naples, 
avec 11 diavolo color di rosa et devint rapide- 
ment Tun des compositeurs sceniques le plus 
en vogue de l'ltalie. On ne placait guere que 
Verdi au-desaus de lui. Parmi les vingt-cinq 
ouvrages de P., on cite comme les plus remar- 
quables : Le precauzioni (1851), Marco Visconti 
(1854), lone (1858) et La contessa dAmalfi 
(1864). Cf. Fr. Guardione, Di E. P. e delta 
translazione delta salmada Genova a Palermo 
(Palerme, 1908). 

Petri, 1. Johann-Samcel, ne* a Sorau le l w 
sept. 1738, m. cantor a Bautzen le 12 avr. 1808; 
auteur de : Anleitung zur praktischen Musik 
(1767 ; 2« 6d. 1782) et Anvjeisung turn regel- 
mdssigen und geschmackvoUen Orgelspiel 
(1802). Ses compositions sont restees manus- 
crites. — 2. Henri, ne a Zeyst, pres d'Utrecht, 
le 5 avr. 1856 ; fils d'un musicien dorcheslre, 
eleve de Dahmen (Utrecht), de Joachim (Ber- 
lin, 1871-1874) puis du Conservatoire royal de 
Bruxelles, fut nomme violon solo successive- 
ment des orchestres de Sondershausen (1877), 
de Hanovre (1881), de Leipzig (Gewandhaus, a 
cote* de Brodsky, 1882). En fin, il a succede a 
Lauterbach, comme concertmeisterde la cour, 
a Dresde. 

Petrini, Franz, harpiste, ne* a Berlin en 
1744, m. a Paris en 1819 ; flls du harpiste de 
TOrchestre de la cour, devint en 1765 musi- 
cien de la cour a Schwerin et, en 1770, maftre 
de harpe a Paris. II a public 4 concertos, 8 
senates, beau coup de variations, de duos, etc., 
ainsi qu'une Met node de harpe et un Systeme 
d'harmonie (1796 ; remanie* sous la titre : Etude 
preliminaire de la composition^ 1810). 

Petrow,OssiP-AFANASSiEwrrcH, ne a Elisa- 
bethgrad le 15 nov. 1807, m. a St-Petersbourg 
le 14 mars 1878; chanteur extraordinaire, fut 
d£couvert par le r£gisseur des Theatres im- 
peViaux Leoedew, sur une scene de foire. a 
Koursk, en 1830. Sa voix ph£nom£nale allaitda 
si 1 au sol diese* et se distingnait autant par ia 
beauts etTegalite du timbre que par 1'etendae. 
P. debuta a St-P6tersbourg dans le role de Sa- 
rastro, de la « Flute enchantee ». II fut le pre- 
mier et sans doute le meilleur Soussanine de 
la « Vie pour le tsar », de Glinka (1836). (Test 
aussi pour lui que Glinka ecrivit le role de 
Rousslan, que son enorme 6tendue rend pres- 

3ue inaccessible a la plupart des chanteors, 
ans « Rousslan et Ludmila *. P. ^tait aussi un 
acteur gonial et personniflait a merveille cer- 
tains types russes. Ilbrillatout particulierement 
dans le Meunier de la a Roussalka » (Dargo- 
myjszki) et crea les roles de Leporello («L'hote 
de Pierre », Dargomyjszki), dTvan le Terrible 
(a La Pskovitaine », Rimsky-Korsakow), de 
Warlaam (« Boris Godounow », Moussorgskis. 
Quatre jours avant sa mort, a Tage de soixante 
et dix ans, P. chantait encore a TOpera. Cf. 
AV. Stassow, O.-A. P. (« CEuvres com pi. », vol. 
Ill); Kompaneiski, Un grand chanteur russe 
(« Journal de mus. russe d, 1903. N 9); Souve- 
nirs du jubile cinquantenaire d'O.- A. P. (St- 
P&ersbourg, 1876j. 

PetruccL Ottaviano dec, ne* a Fossom- 
brone, pres a'Urbino, le 18 join 1466, m. daoi 
la m^me ville le 7 mai 1539; obtint du Conseil 



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PETRUCGI — PETZET 



771 



de Venise, le 25 roai 1498, un privilege de vingt 
ins pour Sexploitation d'un proceMe d'impres- 
»ion de la -musique proporttonelle, au moyen 
de caracteres metalliques de son invention. II 
travailla alors pendant dix ana a Venise (1501- 
1511), maia laissa aa maison a Amadeo Scotto 
n Niccolo da Rafael, et, apres avoir recu du 
pape nn privilege de qainze ans pour les Etats 
ie l'Eglise, continua son metier d'imprimeur a 
Fossombrone, de 1513 a 1523. S'il est vrai que, 
iapres les dernieres recherchea, P. ne peut 
plus &tre considere* comme l'inventeur de 1 im- 
pression (v. ce mot) typographique de la mu- 
sique, il n'en conserve pas moins le grand me^- 
rite d'avoir su appliquer a la musique figured 
'invention de Hann et de Reyser. Tous les im- 
primis de P. sont, en tant qu'incunables dere- 
pression typographique, d'une grande rarete* 
5t d'une grande valeur ; mais ils m^ritent, en 
jutre, pour ce qui concerne la netted de I'ex6- 
:ution et la correction de la notation, d'etre 
mis sur pied d'egalite* avec des imprimis de 
seaucoup posterieurs. Voici un catalogue aussi 
romplet que possible de ces ouvrages : 

1501 : Harmoniee musices Odhecaton A. La 
I" &L, du 15 mai 1501, ne se trouve qu'a Bolo- 
gne et a Trevise ; la 2* 3d., du 25 mai 1504, a 
a fiibl. du Conservatoire de Paris qui possede 
m outre les 2* et 3* parties de ce recueil : Canti 
H et Canti C (v. plus loin); de la 2* partie, il 
n'existe qu'un seul autre exemplaire a Bologne 
!t de la a* un a Vienne et un a Trevise. Les 
Tois volumes contiennent 94 chansons a 3 v. 
>t222 a 4 v., plus 15 motets, soit 331 pieces 
ies maitres c^lebres de Tan 1500 ou anterieurs 
i cette date (Joscmin, Hayne, de Orto, Obrecht, 
La Rue, Busnois, Compere, Ghiselin, Alex. 
Igricola, Brumel, Isaac, Okeghem, Tinctor, 
Wis. Caron, Lapicida, Japart, de Lannon, 
unntis, Lourdois, de Stappen, Fortuila, Gr6- 
foire, Jo. Martini, Reingot, Pinarol, de Vigne, 
Stokhem, Ninot,Philipon, Hancart, Asel, Bour- 
lon, Vincinet, de Wilder, Tadinghem, Bulkyn, 
Mic. Craen, Mathurin, Vaqueras et beaucoup 
ranonymes). Cf. les descriptions de* taillees de 
Weckerlin, La chanson populaire (1886, p. 
ftll-XX) etd'E. Vogel, Dererste... Notendruck 
ur Figuralmusik («Jahrb. Peters » p. 1895), 
1. Expert prepare une reimpression de cette 
iDthoiogie. 

1502 : Canti B (date's du 5 fe\r. 1501, mais 
omrae autrefois, a Venise, l'annee com men - 
ait a Paques, ce 5 fe>r. tombe, d'apresnos no- 
ions actuelles, sur 1502 ; 2« 3d., 4 aout 1503) ; 
luis Motetti A (ex. a Bologne), Misse Jos- 
rtiro (ex. a Bologne et a Berlin; £d. 15J4, 
516). 

1503 : Canti C {cento cinquanta) ; Motetti 
1 ; Misse Brumel ; Misse Ghiselin ; Misse 
*ierre de la Rue; Misse Obrecht. 

1504 : Misse Alexandri Agricola ; Motetti C ; 
7 rottole lib. I-IV.(\e vol. iv sous le titre : 
Hrambotti, Ode y Frottole, Sonetti et nwdo de 
antar tiersi latini e capituli, libro IV). 

1505 : Frottole lib. V-Vl (les Frottole sont 
u complet. I-VI, a Munich ; 1, IV, V et VI a 
Vienne) : Missarum Josquin lib. 11 (2« 3d. 
M5), lib. Ill (1514 [1516]); Misse de Orto; 
iotetti libro IV ; Motetti a 5; Fragmenta 
nissarum. 

1506 : Lamentationum Jeremie prophete li- 
*er 1-11 ; Miste Henrici hac. 

1507: Frottole lib. V1I-V11I; Missarum di- 
ersorum auctorum lib. 1. 
1508 : Frottole lib. IX; lntabolatura de lauto 



lib. 1-1 V (Padoane, Calale, Frottole, etc.} ; 
Missarum divwrsorum auctorum lib. II. 

1509 : Tenori e contrabassi intabolati col so- 
' prano in canto figurato,.. Francisci Bossinen- 
sis opus. 

Sans date, imprimis a Venise : Misse Gas- 
pard (van Werbeke) ; Fragmenta missarum 
Laudi lib. 11 (ce qui indicrae naturellement 
Texistence anterieure d'un livre I) et Frottole 
de m'isser Bartolomeo Tromboncino, etc. 

Parmi les imprimis de Fossombrone, le pre- 
mier est un volume de messes (1513), imprime* 
comme livre de chceur, c.-a-d. in-folio, les 
fragments de voix se rapportant les uns aux 
autres, inn primes toujours sur deux pages, en 
regard, dans l'ordre suivant: 
soprano | t£nor 
alto | basse 
De 1514 a 1516, P. imprima une nouvelle Edi- 
tion des messes de Josquin ; en 1515, il donna : 
Missarum Joannis M out on lib. /.puis : Misse 
Antonii de Fevin et Missarum X a clarissi- 
mis musicis... l^bri II. Nous possesions en ou- 
tre, grace a P., une riche collection de motets 
(83, des maitres les plus remarquables) dans 
les Motetti della Corona (lib. J, 1514; lib. II- 
IV, 1519). On cite, comme dernieres publica- 
tions de Pelrucci, 3 messes ou 3 recueils de 
messes, imprimis in-folio, de 1520 a 1523, 
comme iivres de choeur. Une excellente mono- 
graphic sur P., qu'il a fallu completer du reste 
par quelques decouvertes plus recentes, a 6l6 
redig£e par Anton Schmid (1845). Cf. aussi D.- 
Aug. Bernarecci, O. de* P. (2* e<i., 1882) et 
J.-B. Weckerlin, P. (1885, en 30 ex. seule- 
ment). 

Petrus de Cruce (Pierre de la Croix), 
originaire d A miens (Ambianensis), composi- 
teur de pieces polyphoniques au xni* s. (con- 
temporain des aeux Francon), mais dont nous 
ne savons rien si ce n*est qu'il rat Tun des 
createurs de la notation proportion nelle. On 
lui attribue plus particulierement Tinvention 
du point comme proc3d3 de groupement me- 
trique, entre de nombreuses semi breves suc- 
cessives. Cf. Joh. Wolf, Gesch. der Mensural- 
7Wtation, p. 9 ss. 

Petrus Peloponnesius, v. Lampadarius. 

Petrus Plcardus, th^oricien de la musi- 

3ue propoi tionnelle vers 1250, dont Hie*ronyme 
e Moravie nous a transmis une Musica men- 
surabiliSj qui est un extrait de YArs cantus 
mensurabilis de Francon (repr. parCoussema- 
ker, Script. 1). 

PeUcnke, D r Hermann-Theobald, conseil- 
ler aulique, compositeur a pprecie de chants p. 
v. d'hommes, ne a Bautzen le 21 mars 1806, 
m. a Leipzig le 28 janv. 1888 ; vlcut a Leipzig 
ou il 6tait membre de la direction des concerts 
du Gewandhaus. 

Petschnikow, Alexandre, ne' a Jeletz 
(Gouv. d^Orel) le 8 fevr. 1873; e'leve du Conser- 
vatoire de Moscou (Joh. HrimalyV violoniste vir- 
tuose appr^ci^, vit a Berlin. Sa remme, Lili P., 
est violoniste comme lui. 

Petzet, Walter, ne* a Breslau le 10 oct. 
1866; ^leve de KlefTel (Augsbourg), de Rhein- 
berger et deGiehrl (Munich), puis de H. de Bil- 
low (Francfort s. M.), professa le piano, a par- 
tir de 1887, a Minneapolis, a Chicago puis a 
New- York (Conservatoire Scharwenka). r. suc- 
ce'da ensuite a Busoni, en 1896, au Conserva- 
toire d'Helsingfors puis passa, en 1898, a celui 
de Carlsruhe. P. a ecrit 2 concertos de piano, 
des pieces p. le piano, de la musique de cham- 



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772 



PETZOLD — PFEIFFER 



bre et d'orchestre, des pieces vocales, un opera. 

Petzofcf (Bezeld, Pezelius), 1. Johann, 
musicien attitr6 de la ville de Bautzen et plus 
tard de Leipzig, compositeur fecond de musi- 
que instrumental, surtout p. instr. a vent. II 
a public : « Musica vesper Una Lipsiaca » oder 
Leipziger A bendmusik von i-5 Stimmen (1669) ; 
« Hora decima... musikalische Arbeit zum 
Abblasen (1670, « Sonates » a 5 voix ; groupies 
par 3, 4, 6, voire m£me 9, en « Parties)), autre- 
nient dit en Suites ne renfermant aucun air 
de danse); Arien uber die uberflunsigen Ge- 
danken (1673) ; Musikalische Seelenerquickun- 
gen (1675) ; Bicinia variorum instrumento- 
rum, uta Violinis, Cornettis, Flauiis, Clarinis 
et Fagoltis cum appendice a 2 Bombardinis 
vulgo Schalmey (1674) ; Intraden in zwei Tei- 
len (1676) ; Deticise musicales oder Luslmusik, 
bestehend in Sonetten, Allemanden, Ballet- 
ten, Gavotten, Couranten, Sarabanden, und 
Giguen von 5 Stimnien, als : 2 Violinen, 2 
Violen nebst dem B. c. (1678); Intraden a 4 
nehmlich mit einem Kornett und drei Trom- 
bonen (1683) ; Funfstimmige blasende Abend- 
musik, bestehend in Intraden, Allemanden 
etc... als zwei Kornetten und drei Trom- 
bonen (1681) ; Musikalische Gemutsergotzun 
gen y bestehend in Allemanden (1685) ; Opus 
musicum cum sonatarum prmstantissimarum 
6 instrumentis instructum, ut 2 Violonis, 
3 Violis et Fagotto, adjuncto B. c. (1686) ; 
« Musica curiosa Lipsiaca », bestehend in So- 
nat en, Allemanden, Allabreven, Kapricen etc., 
mit 1^5 Stimmen zu spielen (1686). Son unique 
ceuvre vocale est intitulee : Jahrgang uber die 
Evangelia von 3-5 Vokalstimmen nebst 2-5 
Instrumenten (1678). On cite enfin de lui quel- 
ques ecrits stir la musique : Observationes mu- 
sicce (1678-1683); lnfelix musicus (1678) et 
Musica politico-practica (1678). — 2. Chris- 
tun, organiste et compositeur de la chambre 
du prince electeur de baxe et du roi de Polo- 
gne, ne a Konigstein (Saxe) en 1677, m. a 
Dresde le 2 juillet 1733 ; a compose* des con- 
certos de piano et de la musique de chambre 
conserves dans la collection royale de musique, 
a Dresde. —3. WiLHELM-LEBERECHT(Petzhold), 
facteur de pianos, ne* a Lichtenhain (Saxe) le 2 
iuil. 1784, Tut associe de 1806 a 1813 avec J. 
Pfeiffer, a Pajris (date de raort inconnue). II a 
contribue' beaucoup au perfectionnement des 
pianos-tables et indirectement des pianos a 
queue, car il introduisit Tusa^e de cordes plus 
longues et plus fortes et, en general, une cons- 
truction plus solide destined a favoriser la for- 
mation dun son plus plein et plus puissant; 
ses piano ^tables eHaient fort recherches, jus- 
qu'a lapparition de Pape. — 4. Eugex-Karl, 
ne a Ronnebnrg, pres d'Altenbourg, le 7 nov. 
1813, m. a Zoftugue le 22 ianv. 1889; fit son 
education a Leipzig (e*cole St-Thomas et Uni- 
versite), puis devint, en 1839. chef d'orchestre 
du theatre de Bautzen. En 1840, il devenait 
rnaitre dans un pensionnat en Suisse, en 1812 
organiste a Morat, et en 1844 directeur de mu- 
siqu-* et organiste a Zofingue (Suisse). II s'est 
acquis de grands merites par la creation de 
concetti d' ihonnement, de concerts d'eglise, 
etc. P. se-t occupe, en outre, de composition 
dans divers y< nr»s. Des 1874, il s'etait retire 
de la direct on des concerts. 

Peurl (liAWEHL, Bal'rl, Heurlis), Pa tl, or- 
ganiste a St»'yer, pent tUre consider^ comnie 
le createur <!•• la Suite allemande en maniere 
de vaiiatton*. II fut en ellet le premier, a ce 



3u'il parait, a grouper quatre dan ses sous forme 
e Suite, en leur donnant a toutes le meme 
theme. P. a publie : Newe Paduan, Intrada, 
Dantz und Galliarda (a 4 parties, p. instr. a 
archet: 10 Suites en 4 mouvements [Paduan. 
Intrada, Dantz, Galliarda] et deux paires: Pa- 
duan et Dantz, 1611 ; exempl. a Gcettingne); 
Ettliche lustige Padovanen, intrada, Galliard, 
Couranten und Dantz sampt zweyen Canzon 
zu 4 St. (1620, ex. a Cassel) et WelUpiegel, 
das ist : Neue teutsche Gesdnge (1613). On sail 
d autre part que, dans la musique pour le lath, 
les Suites remontent a une epoque bien plas 
recuse (cf. Suite). 

Pevernage, Andreas, contrapuntiste beige, 
ne a Courtray en 1543, m. a Anvers le 3D jail. 
1591 ; maftrede chapelle de la CatheMrale de 
Courtray, puis directeur des choeurs de Notre- 
Dame, a Anvers, a publie : un livre de chan- 
sons a 5 v. (1574), iautres livres de chansons 
numerates a part (I a Ilia 5 v. ; IV de 6 a 8 v., 
1589-1591), et un livre de motets de 6 a 8 v. 
(Cantiones sacrse, 1578). Ses he>i tiers on t en- 
core public un livre de messes de 5 a 7 t. 
(1593), un de motets de 5 a 8 v. (1602, peut^tre 
n'est-ce qu'une nouvelle Edition des motets de 
1578) et Laudes vespertine Marue, hymni ve- 
nerabilis sacramenti, hymni sive cantionet 
natalities (de 4 a 6 v., 1604). Quelques antres 
morceaux se trouvent dans di verses antholo- 
gies. P. a publie* aussi une collection de ma- 
drigaux de divers compositeurs : Harmonia 
celeste (1583 [1593, 1605]). 

Pfannstlenl, Bernhard, ne* a Smalkalden 
(Thuringe) le 18 dec. 1861 ; perdit la vne, a 
Fage de six mois, des suites de la scarlatine. 
Entr6 en 1867 a llnstitut des aveugles de 
Leipzig, il y recut des lecons de musiqoe 
de Jul. Kniese et passa ensuite an Conserra- 
toire, dans les classes de H. Klesse. A pres s'e- 
tre vou^ exclusivement au piano, il se mit a 
travailler Porgue. P. a recu a trois reprises k 
Prix Mendelssohn. II se fixa tout d'abord a 
Leipzig et se fit une reputation excel 1 en te d'or- 
ganiste virtuose, puis, en 1903, fat appele tox 
fo net ions d'organiste de P^glise St-Pierre, a 
Chemnitz. 

Pfeiffer, 1. Michael-Traugott, nda Suhfel- 
den, pres de Wurzbourg, le 10 nov. 1771, m a 
Aarau en 1850 ; fils d'un instituteur, organiste 
et cantor, fut eleve* aux frais du prince-evegoe 
d'Erdthal et envoy^ en Suisse en 1798. P. eto- 
dia, a Soleure, les langues et la philosophic 
puis, guide par les Merits de Pestalozzi, y oa- 
vrit une ecole particuliere (1804). Des adver- 
saires influents firent fermer son e'tablissement 
et obtinrent qu'il fut lui meme banni de la 
ville. P. partit alors pour Lenzbourg (ArgoTie! 
et y fonda un nouvel institut. Des 1808, )e goa- 
vernement le chargea de l'organisatjon de coors 
annnels, de courte duree, destines specialement 
aux maftres d'ecole, en sorte que P. fut le pre- 
mier directeur de s&ninaire du canton d'Argo- 
vie. C'est en se basant sur les etudes pr^para- 
toires de P. que Nageli publia avec lui. en 1810, 
sa GesangbiMungslehre nach Pe$talozzi$eh&* 
Grundsatzenicf. H. Lcebmann). Un second ou- 
vrage des deux collahorateurs parut en 1838: 
Musikalische* Tabellenwerk f. Volksschulen 
zur Herausbildung fur den Figuraisatz. Le 
gou vernement argovien avait appele P.. en 
1822, aux fonctions de maitre a r Ecole canto- 
nale d'Aarau et lui confia plus tard renseigne- 
ment du chant, puis de l'orgue, au nouveau 
Seminaire d'instituteurs. Cf. J. Keller, M.-fr 



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PFEIL — PFUNDT 



773 



P. (1894). - 2. Mariamne, v. Spohr. — 3. 
jEORGES-Jean, pianiste et compositeur, Fun 
)es proprietaires de la fabrique de pianos 
i Pleye), Wolf, Lyon & O », a Paris, ne* a 
Versailles le 12 dec. 1835; recut les premieres 
econs de sa mere, Clara P. (eieve de Kalkbren- 
ler), et fut &&ve de Maleden et de Dam eke pour 
a composition. II se produisit avec grand suc- 
jes, en 1862, aux Concerts du Conservatoire et 
Hjblia une serie d'oeuvres tres estimables (un 
>ratorio : Hagar ; une op£rette : Capitaine Bo- 
*Jie< 1862 ; des operas comiques : L'Enclume, 
!884 et Le legataire universel, 1901 ; un ballet : 
Vadatne Bonaparte (1900) ; un poeme sympho- 
lique: Jeanne d'Arc; une symphonie; une 
overture p. le Cid; plusieurs concertos de 
Hano; un quintette p. piano et archets, op. 41 
Prix Chartier); des trios; des sonates; des 
Itudes). — 4. Theodor, pianiste, nla Heidel- 
>erg le 20 oct. 1853; fit tout d'abord ses huma- 
)ites, puis entra dans le commerce de musique 
Zuraateeg, a Stuttgart), tout en prenant des 
econB de Seidel, au Conservatoire de Stuttgart. 
\k 1884 a 1886, il suivit les cours d'£l£ de lu- 
ow f au Conservatoire Raff, a Francfort s. M. 
Tres appreVte* comme maftre de musique, il 
/it depuis 1889 a Baden-Baden et professe en 
wtre au Conservatoire de Mannheim depuis 
I899. P. a recu en 1905 le titre de « professeur ». 
J a public des Virtuosenstvdien und Vorstu- 
iien zu Bufows Editionen (Berlin, Luckhardt) 
iiStudien bei Bans von Billow (1894 ; 6« e'd., 
I909 ; un « Supplement » par Vianna da Motta 
i paru en 1895). P. est aussi connu pour avoir 
icrit quelques pieces de piano tres repandues 
Dryaaensptelj Martellato-Etude}. 

Pfell, Heinrich, ne* a Leipzig Ie18 dec. 1835, 
n. dans la merae ville le 1/ avr. 1899 j musi- 
:ien autodidacte, fut tout d'abord libraire puis 
r&Jigea, de 1862 a 1887, la t Sangerhalle » (or- 
pnede I'Association des chanteurs allemands, 
'. Liedertafel). II a r£dig£ ensuite d'autres 
ournaux et il a publie : Tonkunstlerbuchlein 
1875), Abriss der Musikaeschichte, Kleine 
Vvsikantengeschichlen (1891 ), Liedertafel- 
Calender (1881) et un grand nombre de pelites 
>iograpbies. P. est aussi connu comme com- 
XMiteur de chceurs p. v. d'hommes. 

Pfrtzner, Hans, ni a Moscou le 5 mai 1869; 
le parents allemands, eieve deson pere (direc- 
eur de musique et violoniste au Theatre mu- 
licipal de Francfort s. M.),puis de Kwast et de 
(norr, au Conservatoire Hoch. De 1892 a 1893, 
P. enseigna au Conservatoire de Cobience. il 
lonna en 1893, a Berlin, un concert de ses ceu- 
rres puis, de 1894 a 1896, \6cui a Mayence, chef 
I'orchestre volontaire puis en second au The'A- 
re de la ville. En 1897, le Conservatoire Stern, 
t Berlin, le chargea de classes de composition 
ft de direction, a cote* desquelles il dirigea, des 
903, I'orchestre du Theatre de TOuest. En 1907 
*. conduisit les Concerts d'ajbonnement de 
Orchestre Kaim, jusqu'au moment de sa dis- 
tortion. Enfin, en 1908, il a pris, a Strasbourg, 
a succession de Fr. Stockhausen, comme di- 
•ecteur du Conservatoire et de la musique de 
a ville. II a e'te' appel£ depuis a la direction de 
'Opera. P. est Tun des compositeurs les plus 
fn vue de la phalange post-wagneVienne. II a 
icrit: 2 drames musicaux, Der arnie Heinrich 
Mayence, 1895) et Die Bose vom Liebe&garten 
Elberfeld, 1901 ; tous deux sur des poemes de 
tomes Grun) ; de la musique de scene pour Feat 
wfSolhaug (Ibsen ; 1889), Chrtitelftem (con- 
ede No£l d'llse von Stach: Munich, 1906K 



Kdtchen von Heilbronn (Kleist : Berlin* 1908) ; 
une sonate de vcelle (op. 1, 1889) ; un Scherzo 
p. orch. (1888); Der Btumen Bache (alto, ch. 
de femmes et orch., 1888) ; Kolumbus (op. 16, 
ch. mixte a 8 v., « a cappella », sur un poeme 
de Schiller) ; un trio p. piano et archets (op. 
8) ; un quatuor p. instr. a archet fop. 13) ; un 

Suintette en fa min. (op. 23, 1908) ; une serie 
e lieder (op. 2 a 7, 9 a 11. 15, 18, 19, 21, 22); 
le Chant des Bardes de « Hermannschlacht » 
(Kleist) ; des ballades, Uerr Olvf (p. baryton 
et orch., op. 12) etDie Heinselmannchen (Ko- 
pisch ; p. basse et orch., op. 14) ; etc. II a pu- 
blie' en outre, dans les « Suddeutsche Mo- 
natsh. » : Buhnentradition (1905 et1907), E.-T.- 
A. Hoffmanns Undine (1906: P. a public la 
premiere ed. de cette oeuvre), Zur Gmndfrage 
der Operndichtung (1908). Cf. P.-N. Coss- 
mann, H.Pf. (1904): B. Louis, Pf.s Bose vom 
Liebesgarletij eine StreiUchrift (1904). 

Pfluahaupt, Bobert, pianiste, ne* a Berlin 
le 4 aout 1833, m. a Aix-la-Chapelle le 12 juin 
1871 ; Sieve de Dehn, a Berlin, et plus tard de 
Henselt, a St-P6tersbourg, ou il s'est marie* en 
1854, puis enfin de Liszt, a Weimar. II a ve'cu 
de 1857 a 1862 a Weimar, puis a Aix-la-Cha- 
pelle. P. a legue* sa fortune a la « Socie'te ge^- 
ne'rale allemande de musique » qui en a fait la 
base de la Beeihoven-Stiftung (bourses p. les 
compositeurs). — Sa femme Sophie Stschepine, 
ne'e a Dunaburg le 15 mars 1837, m. a Aix-la- 
Chapelle le 10 nov. 1867, fut une excellente 
pianiste, €leve de Henselt et de Liszt. 

Pfohl, Ferdinand, n6 a Elbogen (Boh#me) 
le 12 oct. 1863; eHudia dabord le droit a Prague 
puis la philosophie et la musique (Osc. Paul), 
a Leipzig (1885) et deploys bientot dans cette 
ville une trds grande activite de critique musi- 
cal. En 1891, P. prit la direction de la partie 
musicale du « Daheim », puis il entra, en 1892, 
comme critique musical, dans la redaction des 
« Hamburger Nachrichten ». P. est sans nul 
doute Tun des feuilletonistes musicaux les plus 
habiles de l'AUemagne actuelle. 11 a ecrit, en 

CI us de ses articles tres remarques des « Ham- 
urge r Nachrichten » : HoUenbrevghel als 
Erzieher ; Bayreuther Fanfaren ; Die Nibe" 
Ivngen in Bay rev I h (1896) ; Diemodeme Oper 
(1894) ; A. Nikisch (19C0) ; des analyses th£ma- 
tiques de « Fidelio » et de plusieurs ouvrages 
de Wagner, etc. Ses autres ouvrages : Qver 
durch Afrika (1891) et West-CEstliche Fahrlen 
(1902) renferment des descriptions de musique 
orientate. P. s'esl fait connaitre en outre 
comme compositeur : lieder (Mondrondels, 
op. 4 : Sirenenlieder, op. 9 ; Turmballaden, 
op. 14 ; etc.), poemes symphoniques (Pierrot 
lunaire. Die versunkene Gfocke, Frau Holleh 
Scene de ballet (op. 13), Twardownki (op. 10, 
p. ch. d'hommes, raexzo-soprano et orch.), et 
une fantaisie svmphoniq.ue en 5 parties, Das 
Meer. En tin, il a public' quelques pieces de 
piano : Strandbilder y Elegische Suite. 

Pfundt, Ernst-Gotthold- Benjamin, timba- 
lier celebre, ne* a Dommitsch, pres de Torgau, 
le 17 juin 18C6, m. a Leipzig le 7 d£c. 1871 ; 
etudia la th^ologie a Leipzig, mais plus tard le 
piano, sous la direction ae Fr. Wieck (son 
oncle). 11 fut quelque temps maftre de piano 
et chef des choeurs au Theatre municipal de 
Leipzig, puis, en 1835, Mendelssohn I'engagea 
comme timbalier a TOrchestre du Gewand- 
haus, poste quil a rempli jusqu f a samort. P. 
est Pinventeur des timbales a m^canique et 
l'auteur d'une M^thode de timbales (1849 ; 3™ 



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774 



PHALKSE — PHILIDQR 



6d., avec ud appendice sur le tambour par H. 
Schmidt, 1894). 

Phaldse, Pierre (Pctrus Phalesius, en r£a- 
lit£ van der Phalibsen), n6 a Louvaia vers 
1510, m. probablement en 1579 ; 6tablit a Lou- 
vain vera 1545, une maison d'6dition musicale 
qui a £te* 1'unfe des plus importantes de I^po- 
que, et imprima lui-meine, a partir de 15o6, 
lea oeuvres qu'il £ditait. En 1572, P. s'associait 
avec Jean Bell£re (v. ce nom), a Anvers, ce- 
pendant chacun resta dans aa ville. En 1579 
seulement, le Bis de Phal&se, portent le m&me 
nom, transport* le commerce de Louvain a 
Anvers, et la raison sociale en fut alors « Pierre 
P. et Jean Bellere ». Bellere mourut en 1505 
et P. junior en 1617 ; sa fille, Magdalene P., 
con tin u a les affaires jusqu'a sa mort, en 1650, 
et Ton trouve encore en 1669 un ouvrage mu- 
sical imprim6: presso i heredi di Pietro Pha- 
lesio. Ci. Goovaerts, Notice biographique sur 
Ph. (1869 ; noil, par E. van Bergen, 1882). 

Philarmonio Society, importante asso- 
ciation de concerts de Londres, fondle en 1813 
par J.-B. Cramer, P.-A. Corri, Sir G. Smart, 
etc. et qui inaugura son activity le 8 mars, 
avec Clementi au piano conducteur et Salomon 
com me «concertmeister». Abstraction faite des 
tr&s nombreux directeurs occasionnels (Che- 
rubini, Spohr, Weber, Mendelssohn, Hitler, 
Gounod, etc.) et de Clementi, Bishop, etc. qui 
alternerent au de*but, la Ph. S. fut dirige'e suc- 
cessivement par : M. Costa (18461854), R. Wag- 
ner (1855). W.-St. Bennet (18561866), W.-G. 
Cusins (1867), A. Sullivan (1885), Fr.-H. Cowen 
(1888-1892 et de nouveau depuis 1900), A. Mac- 
kenzie (1892-1900). Les concerts ont eu lieu a 
Argyll Rooms (detruit par un incendie en 1830), 
puis par interim a TOp^ra et ensuite k Hanno- 
ver Square (d£s 1833) et a St-James Hall (de- 
puis 1868). Cf. G. Hogarth, The Ph. S. of 
London (1862). 

Philidor, nom ou selon une legendede fa- 
mille, surnom (en m£moire du hautboiste ita- 
Hen Filidori) donne par Louis XIII ou Louis 
XIV a Tun des plus anciens membres de la fa- 
mille (Michel ou Jean), qui s*e*tait distingue* 
comme musicien. La famille tout entiere 6tait 
hautement estimeea Paris, aux xvn« et xviu e s., 
et son nom primitif, joint aussi plus tard a 
celui de P., £tait Danican. Le grand-peredu 
membre le plus remarquable de cette famille 
(Francois-Andr£) eHait — 1. Jean Danican-P., 
m. a Paris le 8 sept. 1679 ; « Phiphre de la 
grande-£curie », c.-a-d. fifre dans la musique 
de l^tat-major royal : iouait du fifre, du cro- 
morne, du hautbois et de la trompette marine. 
Son fils — 2. ANDRfe Danican-P., m. le 11 aout 
1730 (a un age avance), succeda en 1659 a un 
oncle ou parent e*loigne\ Michel Danican (qui 
ne portaitpas le surnom de P.), comme joueur 
de cromorne dans la grande-6curie ; plus tard, 
il joua dans la musique de chambre et dans la 
Chapelle le hautbois, le cromorne, la trom- 
pette marine et le basson. II a compose des 
marches, etc. pour Tarmee, et des operas-bal- 
lets (Le canal de Versailles, La prlncesse de 
Crrtel, un divertissement et plusieurs masca- 
rades pour la cour de Versailles. P. s'acquitta 
avec un zele tout special de l'administration 
de la Bibliotheque royale de musique, a Ver- 
sailles, comme aide-bibliothecaire, a cote du 
violoniste Fossard, homme trop occupe* pour 
bien remplir ses fonctions. P. rassembla sur- 
tout une riche collection d'anciens morceaux 
de musique instrumental jou£s a la cour de- 



puis Francois I" (1515 : danses, musique de 
carrousel et de chasae, fanfares de files, bal- 
lets, etc.). Malheureusement une partie en a et£ 
dispense plus tard, tandis que le reste est un 
document d'unprix inestimable (cf. t Vierteljah- 
resschr. f. M. W. » I [Wasielewski] et Wecker- 
lin, Dernier musiciana, 1899). Di verses ceuvres 
d'Andre' P. Iui-m6me ont £t£ imprimees : Masca- 
rode des Savoyards (1700) ; Mascarade duroide 
Chine (1700) ; Suite de danses pour les violent 
et hautbois qui se jouent... chez le roi (1699); 
Pieces a deux basses de viole, basse de viohn 
et basson etc. (1700) ; Pieces de trompetteset 
timballes (1685) ; Partition de plusieurs mar- 
ches et batteries de tambour... avec les airs 
des fifres et des hautbois, etc. Andre P. a et£ 
nomme P. l'alng, pour le distinguer de son 
fr&re cadet, Jacques Danican (1657a 1708), qui 
£tait, de me 1 me que lui, engage^ dans la musique 
du roi pour les parties d'inttr. a vent. — 3. 
Anne Danican-P., fils ain£ d'Andre P., ne a 
Paris le 11 avr. 1681, m. le 8 oct. 1728 ; a pu- 
blic des morceaux pour fifties, violons et hau- 
bois (1712) et compost plusieurs operas-pas- 
torales (L'amour vainqueur, 1697 ; Diane et 
Endymion, 1698 ; Danae\ 1701). P. est le fon- 
dateur des « Concerts spirituels » (1725). — 4. 
Pierre Danican-P., fils de Jacques P., ne* le 22 
aout 1681, m. le l* r sept. 1731 ; flutiste excellent, 
a public* 3 recueils de suites p. 2 flutes traver- 
silres (1717, 1718) et des trios de fliltes. Mais 
le plus remarquable de tous fut — 5. Francois- 
Andre Danican-P., le plus jeune des fils de 
second Jit d'Andre Philidor, aussi celebre 
comme joueur d^chees que comme composi- 
teur, ne a Dreux le 7 sept. 1726, ville ou son 
pere s'e'tait retire* en 1722 avec une pension, 
m. a Londres le 31 aout 1795. Enfant, il mon- 
trait deja un talent extraordinaire pour le jeu 
d'e'checs et, lorsqu'il fit des Itudes musicals 
regulieres, sous la direction de Campra, il etait 
le premier joueur d'6checs du monde, alors qoe 
personne encore ne parlait de ses productions 
musicales. En 1745, P. fit un voyage a Amster- 
dam ou il lutta avec le joueur deohees StamnuL 
puis en Allemagne, ou il e*crivit, en 1748, a 
Aix-la-Chapelle, une Analyse du jeu des echecs. 
publiee a Londres, en 1749, (2« £d. 1777). De- 
puis cette epoque, il alia presque chaque an* 
n6e a Londres ou il remportait des victoires ao 
club d'6checs; il recut plus tard une pension 
reguliere de ce club et mourut a Londres. 
Quant a son zele pour la composition, il s*e- 
veilla assez soudamement. En 1754, P. ecri- 
vitun Lauda Jerusalem, dans Tespoir d'obte- 
nir ainsi la place de premier intendant de 
musique, mais il n'en fut rien, car la reineae 
trouva aucun plaisir a sa musique. Puis tout 
d'un coup, il changea (1759) et devint composi- 
teur sc£nique avec un succes absolu qui fit de 
lui, pour une dizaine d'ann£es, le principal re- 
presentant de Top^ra-comique. Ses premiere* 
pieces furenttoutes en un acte: Blaise lesart* 
tier (1759); L'huitre et les plaideurs (1759): 
Le quiproquo ou Le volage fixe' (1760) : Lesol; 
dat maaicien (1760) ; Lejardinier et son wi* 
gneur(i%\ ) ; puis vinrent funede ses meilleures 
cpuvre8 : Le marechal f errant (1761, 2 actes). 
quelques pieces en un acte fSancho Pan&, 
1762 ; Le bucheronou les trois souhaits, 1763; 
Le sorrier, 1764, la premiere pierce ou le com- 
positeur, a Paris, fut appele sur la scene par le 
public; Tom Jones, 1765, avec Finnovatioo 
cTun q uatuor fa cappellaj et un opera Ernelinde. 
princesse de Norvege (1767, 1'ceiivre la plus re- 



byG< 



IC 



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UNIVERSITY OF CALIFORNIA 



PHILIPP — PHRASti 



775 



marquable de P. ; remaniee en 1769 sous le ti- 
tre de Sandomir, prince de Danemark, et re- 
mise a la scene). Citons enfin : Le jardinier 
de Sidon (1768) ; Uamant deguise ou le jar- 
dinier suppose (1760) ; La Nouvelle ecole des 
femmes (1770) ; Le bon fits (1773) ; Zemire et 
M elide (1773) ; Berthe (Bruxelles, 1775, avec 
Gossec et Botson) ; Les femmes vengees (1775); 
Le puits d'amour ou Les amours de Pierre le 
Long et Blanche Bazu (1799) • Persee (Opera, 
1780) ; Uamitie au village (1785) ; Themistocle 
(Opera, 1786) ; La belle esclave (1787) ; Le 
mari comtne il les faudrait torn (1788). Un 
opera, Belisaire, qu'il avait laisae" inachevg, a 
£te represents en 1796 apres que Berlon en 
eut compost le troisieme acte. Les intervalles 
de 1770 a 1773, et de 1775 a 1779 s'expliquent 
par de longs sejours de P. en Angleterre (on 
donna de lui a Londres, en 1779, le Carmen 
Smculare d'Horace, a 4 v. avec orch. [grave en 
1787, a Paris]). En 1776, on execute un Re- 
quiem de P., dans une solennite en comme- 
moration de Rameau. Cf. J. Lard in, Ph. peint 
par lui-meme (1847). 

Phillpp, Isidor, ne" a Budapest le 2 sept. 
1863; eleve de G. Matbias, au Conservatoire de 
Paris, et de St-Heller, en lemons particulieres, 
professeur de piano a Paris, ou il fonda, avec 
Berthelier et LcBb, une association de musique 
de chambre. II professe depuis 1903 au Conser- 
vatoire. P. a public des etudes de mecanisme 
pour le piano : p. d£lier les doigts (New- York, 
Schirmer), p. r ex tension (Paris, Leduc), 
gammes (Lyon, Janin), octaves d'apres Fiorillo, 
Kreutzer, etc. (Paris, Enoch), exercices journa- 
liers (avec une preface de Saint-Saens), etc ; 
une Anthologie de musique francaise. ancienne 
et moderne, p. le piano (2 parties) ; des 
transcriptions de pieces d'orgue ou d'orcnestre; 
quelques pieces originales p. piano et une 
Suite d'orehestre. En outre, il collabore au 
t Menestrel » et a quelques autres revues mu- 
sicales. 

Philippe de Caserta, v. Caserta ; P. de 
Monte, v. Monte; P. de Vitry, v. Vitry. 

Philippe Jambe de Fer publia en 1556, k 
Lyon, un Epitome musical, sons et accordz es 
voix humaines, flues tes d'Alleman, fluestes a 
9 trous. violes, virions, etc. La Bibl. du Con- 
servatoire de Paris possede un exemplaire de 
cet opuscule rarissime. Cf. Weckerlin, Dernier 
Musiciana (1899). 

Phillpps, 1. Peter (Petrus Phiuppus, Pie- 
tro Filippo), compositeur anglais du xvp- 
xvii* s., ne vers 1560, m. apres 1633; resta 
catbolique et s'expatria. II se rendit en premier 
lieu a Rome, mais de la, en 1596, a Anvers ou il 
devint organiste du stattbalter Albert. En 1612, 
P. entra en possession d'une chanoinie, a Soi- 
gnies. II 1 echangea contre une autre, a Be*- 
thune, en 1621, mais rentra en 1628 a Soignies. 
P. a public des Melodia olympica di diversi 
(1591 [1594, 1611], de 4 a 8 v. )qui renferment 
8 madrigaux de sa composition. II a e*crit en 
outre : 2 livres de madrigaux a 6 v. (1596, 1603 
[tous deux en 1604]); 1 de madrigaux a 8 v. 
(1596 [1599 etc.]) ; des motets a 5 v. (1612 [1634 
avec continuo; les memes?]); des motets a 8 
v. (1613 [1625]); Gemmulm sacrm (2 a 3 v. avec 
continuo, 1613 [1621]); Les rossignols spirituels 
(Valenciennes, 1616 ; 2 pieces latines a 4 v. et 
69 franchises a 2 v. ; $• £d., 1621) ; Delicim sa- 
cr& (41 chants de 2 a 3 v. 1622; ex. au ((Bri- 
tish Museum »); des litanies de 4 a 9 v. (1623 
[1630]) ; Paradisus sacris canlionibus conditus 



(1628 [1633]). Le catalogue de la Bibl. de Jean 
IV de Portugal mentionne en outre comme oeu- 
vres posthumes (Obras posthumas) des Missas 
et salmos a 8 et 9 (avec une messe a 6 v.) et 
des Motettes a 8. Les anthologies renferment 
aussi une quantite" d'ceuvres de P. Le « Fitz- 
william Virginal book » a une fugue a 4 parties 
de P., avec renversement, augmentation et di- 
minution du sujet. B. Squire a public des 6d. 
nouv. de quelques madrigaux et de quelques 
motets de P. Cf. P. Bergmans, Vorganiste des 
archiducs Albert et Isabelle P. P. (Gand, 1903). 
— 2. Adelaide, cantatrice scenique, alto, nee a 
Stretford, sur 1'Avon, en 1833, m. a Carlsbad 
le 3 oct. 1882 ; fit son Education a Boston, ou 
ses parents avaient emigre, et debuta d'abord 
comme danseuse et comedienne, mais se voua 
ensuite au chant, sur le conseil de Jenny Lind, 
et devint 1'eleve de Manuel Garcia, k Londres. 
En 1854, eile debuta a Milan, dans le role de 
Bosine, et chanta ensuite a New- York, La Ha- 
vane, puis sur le continent. Elle chanta jus* 
au'en 1881, mais a partir de 1879, elle ne se 
nt plus entendre que dans 1'opeVette. Sa soeur. 
Mathilde, fut aussi une excellente cantatrice 
(alto). 

Pnllomathes, Wenzeslaus, originaire de 
Neuhaus, en Boh&me (d'ou son nom : de Nova 
domo), a £crit: Musicorum libri quatuor 
(Vienne, 1512), courte dissertation, en vers, sur 
la theorie du Cantus planus et la musique pro- 
portionnelle, reeditee a plusieurs reprises (1518, 
1534, 1543). 

Philosophic de la musique. La p. de la 
m. consiste en la recherche des lois qui sont 
a la base de la creation de toute oeuvre musi- 
cale, en l'etude des effete que produit la musi- 
que sur Tauditeur et de leurs causes premieres. 
Autrement dit, la p. de la m. comprend Ten- 
semble de la theorie speculative de cet art, 
theorie qui, en tout et partout, se demande le 
pourquoi des choses. Cf. esth£tique et sciences 
musicales. 

Phonascus (grec), v. symphoneta. 

Phon6tique (grec), theorie des phenomenes 
vocaux, dont on s'accorde de plus en plus a 
reconnaitre l'importance capitate dans la peda- 

fogie vocale. Cf. Ed. Sievers, Grundzuge der 
>honetik (1876; 5- eU, 1905) ; F. Kruger, Be- 
ziehungen der experimentellen Phonetik zur 
Psuchologie (1907). 

Phonlque, Son ph., v. resultant. 

Phormlnx, instrument a cordes des anciens 
Grecs, du temps d'Homere, analogue a la cithare 
(lyre). 

Photinx, V. CROMORNE. 

Phrase, v. phras£. 

Phrase, ou delimitation des phrases, c.-a-d. 
des elements plus ou moins complets de la 
forme expressive d'une pensee musicale, soit 
dans r execution au rnoyen de l'expression (v. 
ce mot et articulation), soit dans la notation 
au moyens de signes spectaux (v. plus loin), 
soit, mieux encore, dans l'audition ou la lec- 
ture d'une oeuvre musidale, en tant qu' inter- 
pretation correcte. Les membres naturels de 
toute pensee musicale, sont : a) les motifs 
[- mesure], c.-a-d. les fragments qui ne com- 
prennent qu'tm seul tempt fort (avec ou sans 
temps faible ant&rieur ou ulterieur) et dont 
raccent se trouve precisement sur ce temps 
fort ; b) les groupes [de mesures], composes 
de deux motifs-raesure formant une unite dont 
la partie accentuee donne naissance a la me- 
sure forte; c) les demi-p£riodes de quatre 



byCiC 



\V 



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UNIVERSITY OF CALIFORNIA 



776 



PHRAS& 



motifs-mesure, dont l'accent tombe toujours sur 
la mesure forte du second groupe , d) lea p&- 
riodes, composes de deux derni-periodes que 
nous nous bornons a numeroter, tandis que les 
th£oriciens allemands appellent la premiere 
Vordertatz et la seconde Nachsatz. Ci. au mot 
m£trique les exceptions possibles a ce scheme 
normal. A cela viennent encore s'aiouter, en 
tant que fragments les plus petits, les motifs 
de subdivision ou motifs-temps dont la partie 
forte ne comprend qu'un temps, de sorte que 
Ton peut en avoir dans la mesure autant qu'il 
y a d e temps. On donne enfin le nom de phra- 
ses aux motifs, aux groupes et aux demi-perio- 
des qui, opposes les uns aux autres en tant que 
membres independante de sym£tries (cf. mStri- 
que), sont d€sign£s dans la notation au moyen 
d'un arc de cercle. Au debut de la formation 
d'un theme musical, les deux premieres phra- 
ses ne sont g^neralement que des motifs, tandis 
que les phrases suivantes sont deux, voire m£me 
quatre fois plus 6tendues (2 mesures, 4 mesu- 
res). Le compositeur delimite approximative- 
ment 1'etendue des differentes phrases au 
moyen des indications dynamiques ; car cha- 
que phrase exige une ordonnance dynamique 
independante et formant un tout, autrement dit 
chaque phrase ne peut avoir qu'un point cul- 
minant sous le rapport dynamique. Par contre. 
la demarcation des phrases les unes par rap- 
port aux autres et leur subdivision interieure, 
c.-a-d. la delimitation des motifs et des motifs 
de subdivision oifrent parfois de serieuses dif- 
ficult£s, car il est rare que les compositeurs 
aient indique ces subdivisions dune maniere 
exacte. Les principaux points de repere pour 
la delimitation des motifs sont les suivants : 
1. toute longue tombant sur un temps fort (de 
toutordre) produit r impression d'une fin, lors- 
que cette impression nest ni contredite, ni an- 
nuiee par des rapports harmoniques speciaux 
(cf. 5); 2. tout silence se trouvant apr&s la note 
qui tombe sur un temps fort (de tout ordre) 
produit cette m£me impression, en l'accentuant 
plus encore, mais avec les memes rectrictions 
que dans le premier cas; 3. toute figuration 
est en premiere ligne une transition, un passage 
d'un accent (d'ordre quelconque) a l'accent sui- 
vant (de meme ordre), autrement dit, elle est la 
cause d'un nouveau commencement, d'une for- 
mule aoacrousique ; 4. le d£but sur un temps 
fort (de tout ordre) est possible et se pr£sente 
surtout fr^quemment dans les formules cue 
Ton oppose symeUriquement (phrases] ; il n en 
resulte cependant, pour les subdivisions int£- 
rieures, aucune exception a la loi indiqu£e plus 
haut, sous le n° 3; 5. les terminaisons fkmini- 
nes, autrement dit les extensions du motif au 
dela de la valeur a laquelle se rattache 11m- 
pressionde fin (c.-a-d. au-dela de l'accent d'or- 
dre quelconque [m^me lorsqu'un silence se 
Irouve sur le temps fort], cf. m£trique), sont 
non seulement possibles, mais d'une intensity 
d'ell'et toute particuliere.La terminaison femi- 
nine s'impose : a) partout ou la note qui tombe 
sur le temps fort reclame imperieusement une 
resolution, b) partout ou le compositeur deter- 
mine ce gonre d'interpretation soit par des in- 
dications dynamiques speciales (accent initial), 
soit par tout autre moyen (trait de note coupe, 
signede legato, de diminuendo). J. -J. DE Mo- 
miony (v. ce nom) revela ie premier les fonde- 
ments du p., en 1806 ; mais il ne fut pas com- 
pris. Ce fut VAUg. Theorie der musikalischen 
Rhythmik sett Seb. Bach, de Rud. Westphal 



(1880), qui donna {'impulsion reelle a une 
theorie du p. en montrant retat de deg£ne- 
reacenee de toute notre rythmique moderne. 
Puis vinrent les ouvragesde H. Riemann (tfu- 
sikalische Dynamik u. Agogik, 1884: Grund- 
riss der Kompositionslehre, 1897 ; Vademe- 
cum der Phrasierung, 1900 : System der mu~ 
sikal. Rhythmik u. Metrik, 1902) et de K. 
Fuchs (Die Zukunft des musikalischen Vor- 
trags, 1884; Die Freiheit des musikalischen 
VortragS) 1885). Le Traite de I'expression m«- 
sicale (1873), de Mathis Lussy, contient nom- 
bre de details interessante, mais, au lieu dan 
svsteme, l'auteur y donne une longue s£rie de 
regies souvent contradictoires. Le rythrne mu- 
sical (3* 6d., 1897) et L'anacrouse dans la 
musique moderne (1903) du m£me auteur, bien 
qu'un peu plus syst£matiques, s'achoppent 
deja au probleme de la mesure forte. Cf. Edm. 
Monod, M. Lussy et le rythrne musical (1912). 
Quant a I'ouvrage d'O. Tiersch, Rhythmik, 
Dynamik und Phrasierungslehre (1886), il est 
trop £c)ectique pour avoir une reelle valenr; 
celui de Fr. Kullak, Der Vortrag am Endedet 
XIX. Jahrh. (1897) est pire, car il temoigne 
d'une incomprehension absolue de tous les 
problemes du p. Cf. enfin Ad. Carpe, Grouping. 
Artie u latino and Phrasing (Boston, 1896). 

Le phrase d f une id£e musicale ne correspond 
nullement a l'ensemble des liaisons et des se- 
parations (legato et staccato) des sons, au moyen 
de 1 articulation (v. ce mot). II est m£me en 
principe, et le plus souvent, en contradiction 
avec le groupement des sons, en durees d'ordre 
superieur, soit par les barres de mesure, soit 
par les traits horizontaux communs a plusienrs 
notes. Divers projets, divers essais d'lNMCATios 
cons£quente du p. ont e*te* pr£sent£s, au xviii* 
s. deja, par J.-A.-P. Schulx, D.-G. Turk, etc. ; 
au xix% par K. Eschmann, H. de Bnlow, etc.; 
mais H. Riemann a le premier realise pratiqne- 
ment un systgme logique de p., dans les tedi- 
tions phrasees* (all. Phrasierungsausgaben) 
qui comprennent maintenant la plupart des 
oeuvres classiques de la literature du piano 
(editions parues chez Sim rock, LitoliT, Stein- 
ffraber. Schubert et C f , Andre^, Augener et O). 
Les Elements du systeme de notation que Rie- 
mann emploie pour lep., sont: 1. arc de cer- 
cle, indiquant I'etendue de la phrase et exi- 
geant un jeu liel, pour autant que d'autrei 
signes d'articulation ne se tronvent pas sons 
Tare de cercle ; 2. le signe de lectibe: 



- ou redouble 



marquant les subdivisions de la phrase en mo- 
tifs; 3. les chiffres qui, places sous les bar- 
res de mesure, rdv^lent la structure des perio- 
des (2, pour la partie accentuge du premier 
groupe de deux mesures; 4, poor la partie k- 
centu£e de la premiere demi-ne'riode ; 8, pour la 
partie accentue'e de la periode entiere) et, par 
leurs nombreux changements, les Elisions, les 
extensions, les contractions ; 4. les arcs de 
cercle sounfcs *— ^^^" comme signe de jeu 
lie* au-dela des limites de la phrase; 5. les arcs 
de cercle CROists "^*x* ---,, *, designant le dou- 
ble sens de certains sons, au point de vue du 
p. (la fin d'une phrase se con fondant avec le 
commencement de la phrase suivante); 6. le 
signe *^""ii , pour la phrase interrompue, ft*- 
tant sans terminaison ; 7. la vircule (dite *de 



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UNIVERSITY0F CALIFORNIA 



PHRYGIEN — PIANO 



777 



gart») placee dans un arc de cercle. 
indiquant la necessity de detacher 
one note, alors mdme que la phrase n'est pas 
terminer. Les Editions phrasees de H. Germer 
sappuient sur celles de Riemann, mais, a force 
de chercher a en eviter la complexity neces- 
saire, ne favorisent guere la comprehension des 
ceuvres. 

Phrygian, nom d'un mode : 1 . chei les Grecs, 
v. [musiqoe] grecque II et III. — 2. au moyen 
age, mode eccl£siastique dont l'£chelle £tait : 
mi — < fa sol la si ^— ut re mi (v. modes EC- 

CLtSIASTIQUES). La CADENCE PHRYGIENNE, aveC le 

demi-ton descendant (/a, mi) et l'harmonie : 




CS D+) 

est un reste caracteristique de la pratique des 
modes eccl&iastiques, a l'epoque de linstau ra- 
tion definitive du majeur et du mineur. EUe 
prit alors, de plus en plus, le sens d'une ca- 
dence de transition, d'une demi-cadence, C'est 
a ce titre qu'on la rencontre encore tres sou- 
vent an xviii* s., du rnoins dans le style de Co- 
relli et presque toujours adagio. Le nouveau 
style, celui de 1'Ecole de Mannheim, l^vince 
entierement. Cf. solmisation. 

Phytharmonica, v. harmonium. 

PI ace re (ital.), volonte, plaisir ; a piacere 
fa piacimento, a bene placito), a volonte\ 

Pianino, nom que les Allemands donnent au 
piano droit, par opposition a Fidget, piano a 
queue. 

Piano (ital.), abrege* p, doux, faible ; pianis- 
simo (pp)i tres doux ; mezzopiano {mpj, assez 
doux ; forte-piano jfpj, fort puis sunitement 
doux. Par contre, p/ne signifie pas piano-forte, 
mais poco forte, peu fort (autrefois plus doux 
que mezzo forte, chez J.-W. Hassler par ex., 
roais aujourd'hui pi u tot dans le sens a'« assez 
fort »)ou piu forte, plus fort (rarement abr£ge, 
dans ce cas). 

Piano (all. Klavier). Cet instrument, actuel- 
lement repandu plus que tout autre, dans le 
moode entier, a une histoire relativement 
courte. Sous la forme qu'il revSt aujourd'hui, 
celle da p. a marteaux, il remonte a peine a 
deux siecles, et son origine premiere d'instr. a 
cordes pourvu d'un clavier ne date que du moyen 
age. Si nous faisons abstraction du clavier, 
bien que ce dernier soit pr£cisement une carac- 
teristique du p. (clavis = touche), nous devons 
en (in de compte conside>er tous les instr. a 
cordes pincees, au moyen d'un plectre ou des 
doigts, comroe des precurseurs du p., dont les 
origines se perdent ainsi dans la nuitdes temps. 
La tradition fait remonter le p. au monocorde, 
instrument utilise dans 1'antiquite* d£ja pour la 
fixation des rapports mathematiques des sons 
et pour la demonstration, au moyen d'un che- 
valet mobile sur lequel passait une seule corde, 
des rapports de longueur des cordes so no res 
fournissant la seVie des sons de l'£chelle fon- 
da men tale. Mais Aristide Quintilien (n«s. apres 
J.-C.) d^crit deja un instrument auquel il donne 
le nom de helicon et qui, tendu de quatre 
cordes, pent dtre consider^ com me un perfec- 
tionnement du monocorde primitif, puisqu il 
permet de d£montrer plus clairement la con- 
sonance des intervalles. Le plus ancien instru- 
ment pourvu d'un clavier est Torque (v. ce 
mot). L'id6ed'adapter le clavier au monocorde 



ne paraft pas devoir se presenter infaillible- 
ment a Tesprit ; toutefois, 1'organistrum (v. 
vielle) prouve que, dans le courant des vni« et 
ix* s. au plus tard, cette id£e fut realises en un 
systeme comprenant une seVie de chevalets dis- 
poses a intervalles fixes et mus, chacun isote- 
ment, par une touche dont l'enfoncement avait 
pour effet d'appliquer le chevalet correspondant 
contre la corde et de ne laisser vibrer qu'une 
partie de celle-ci (la corde elle-m§rae eHait mise 
en vibration par frottement). C'est a ce merae 
moment que l'orgue commencait a p£n£trer 
dans les couvents, com me instrument didacti- 
que (cf. Riemann, Orgelbau im fruhen Mittel- 
alter, a Allg. Mubikzeitung », 1879, n" 4-6). Les 
plus anciennes denominations que Ton con- 
naisse pour des instruments du genre du p. 
sont Exaguir (esp.), Eschiquier ou encore Es- 
quaqulel, etc. (toutes au xiv« s.) ; G. de Machault 
decrit cet instrument, en 1'appelant « £chiquier 
d'Angleterre » (cf. l^tude de Krebs cit£e plus 
loin), comme « un instrument a cordes du genre 
de l'orgue ». La construction du p. semble s'Mre 
d^veloppee en premier lieu en Angleterre ; c'est 
du reste dans ce mdme pays que se forma la 
premiere literature notable pour le p. 

Le clavicorde avait encore au cUbut du 
xvi 9 s. beaucoup moins de cordes que de tou- 
ches ; mais lonctemps auparavant deja, les fac- 
teurs avaient adopte la double corde pour cha- 
que son (chaque group e r£pondant a plusieurs 
touches). Les chevalets de bois primitits de For- 
ganistrum (etde l'ancien monocorde) s'etaient 
transformed entre temps en languettes de me- 
tal itangentes) qui, lixdes a l'extre'mite' int£- 
rieure des touches, ne se bornaient pas a divi- 
ser les cordes, mais les faisaient aussi vibrer, 
tandis que, dans l'ancien monocorde, ^inter- 
vention d'un plectre ou du doigt 6tait indis- 
pensable. Les cordes etaient lendues dans le 
sens de la largeur, comme dans les pianos-ta- 
bles de nos jours, et la partie sonore se trou- 
vait a la droite de 1 executant ; l'executant se ser- 
vait probablement de la main gauche pour 
£touffer le son de la partie gauche de la corde, 
a moins que Ton n'eut d£ja recours a une ban- 
delette de drap passant entre les cordes. L6- 
tendue sonore de ces petits instruments ne de- 
passait sans doute pas, au debut, celle du mo- 
nocorde de Guy d'Arezzo, autrement dit sol 1 a 
mi*, sans autres « alterations » que si bemol* 
et si bemol*. Ce pendant nous trouvons vers 
1400 deja une sorte de tympanon a clavier 
/Dulcemelos) dont Intend ue comprend Pe'chelle 
chromatique de si* a /a 4 (Bottle de Toulmon, 
Instruments de musique employes au moyen 
age* 1844), et Virdung (1511) parle lui aussi 
d instruments de cette sorte dont Fetendue d6- 
passe quatre octaves. Amerbach indique bien 
encore l'£tendue ut*-la A , avec octave retr^cie : 
tit ' re i sifr 1 
mi i /a' soli la\ *i« 
mais Aron dela (Toscanello, 1529) parle de qua- 
tre octaves pleines, <¥ul\ a ue 5 , comme d'une 
£tendue normale. Ces instruments navaient 
pas de pieds mais, analogues a une simple 
caisse, se placaient sur une table (d'ou peut- 
^tre leur ancien nom d'a e^hiquiers »). 

Peu apres le clavicorde apparut le clavicem- 
balo, que Virdung pretend etre issu du psalt^- 
rion, sorte de petite hai-pe triangulaire. Toute- 
fois son nom indique clairement qu f on le con- 
siderait comme un cymbalum( tympanon) muni 
dun clavier (cf. plus haut ce que nous avons 
dit a propos du « Dulce melos »). La caisse de 



byC^C 



\V 



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778 



PIANO 



rinstrument etait triangulaire, correspondant 
aux dimensions du cadre sur lequel sont fixers 
les cordes dont la longueur diminue a raesure 
qu'on se rapproche de la region aigue. La diffe- 
rence capitate entre le clavicorde et le clavi- 
cembalo reside dans le fait que ce dernier a 
pour chaque touche une corde speciale, accor- 
d£e au son correspondant a la touche, et aue, 

Sar consequent, if n'a plus besot n du systeme 
e chevalets divisant la corde ; le clavicembalo, 
tel que nous en trouvons une reproduction 
dans Fouvrage de Virdung, est done le plus an- 
cien piano sans chevalets. Get instrument, dont 
on sentait la n^cessite* de renforcer le son, ne 
tarda pas a dire pourvu, lui aussi. de plusieurs 
cordes pour chaque son ; ces coraes etaient ac- 
cordees tantot a l'unisson, tantot, a en croire 
Prsetorius(1618), d'apreg le meme syst&me que 
les jeux de mutation (!) de l'orgue. Le clavi- 
cembalo exigeait naturellement un toucher tout 
special ; les tangentes du clavicorde avaient ete 
remplacees par des baguettes de bois, appeiees 
satUereaux, dont l'extremite, pourvne d'un 
fragment pointu de plume de corbeau (d'ou 
stromenti da penna et instr. « empenne* »), 
pincait les coraes. Le clavicorde et le clavicem- 
balo resterent tous deux en usage, jusqu'au 
jour ou, a la fin du xvm< et au commencement 
du xix e s., le piano a marteaux pri^t definitive- 
ment leur place ; mais au xvi« s. deja, ils avaient 
pris des proportions plus considerables. Le 
clavicorde garda tou jours sa forme recta ngu- 
laire, mais il fut muni de pieds et d'un ensem- 
ble de cordes analogues a celies du clavicem- 
balo, c.-a-d. plus courtes et plus fines a mesure 
que Ton se rapproche de la region aigue ; en 
outre, on reduisit de plus en plus le systeme 
qui consistait a employer une seule corde pour 
plusieurs touches, cependant les premiers cla- 
vicordes sans chevalets ne paraissent guere 
dater que du debut du xvm« s. (Le « Lei ikon » 
deJ.-G Walther [1732] attribue les premiers a 
Daniel-Tobias Faber, organiste a Crailshain). 
En Allemagne, le terme de clavicorde fut 
remplace, vers le milieu du xvni* s., par ce- 
lui, plus simple, de Klavier ; d'autres denomi- 
nations synonymes s'introduisent aussi, teltes 
aue manicordo, monocordo, etc. Le clavicorde 
etait, en Allemagne du moins, prefer a tout 
autre instrument de ce genre pour letude et 
pour Tenseignement, par le fait au'il permet- 
tait certaines nuances de sonorite impossibles 
sur le clavicembalo, dont les sons etaient tou- 
jours dune grande brievete et d'une secheresse 
absolue. Un etVet, entre autres, realisable sur 
le clavicorde seulement, portait le nom de 
balancemenl ; il consistait en un petit mouve- 
ment de va-et-vient qui, imprime a la touche 
3ai* le balancement du doigt, se transmettait a 
a tangente et produisait un leger frottement 
de la corde. 

Quant au clavicembalo, il prit des developpe- 
ments plus varies. Les petits instruments, a 
simple jeu de cordes, triangulares ou en forme 
de table, prirent le nom d'fePiNETTES (v. ce 
mot). Quanta la denomination de virginal, on 
la trouve deja dans Virdung (1511), preuve suf- 
fisante qifelle ne se rapporte en aucune ma- 
ni£re a la reine « virginale » Elisabeth d'An- 
gleterre. On desi^nait probablement sous ce 
nom un instrument dont Tetendue etait res- 
treinte au grave et dont le medium, par con- 
sequent, se trouvait a peu pr&s a Foe lave su- 
perieure de celui des grands instruments, dans 
un rapport analogue a celui de la regale (all. 



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Juttgfernregal) avec Torgue. Les instruments 
de plus grandes dimensions, dont la forme cor- 
respondait a celle d'un triangle rectangle dont 
on aurait tronque les angles aigus (comme 
dans nos pianos a queue), prirent le nom de 
clavecins (ou clavessiks ; gravicembalo, cor- 
ruption de clavicembalo, par allusion a I'eten- 
due de rinstrument augmented dans la region 
grave ; ou si m piemen t cembalo), puis en An- 
gleterre celui de harpsichord farptcordo) et en 
Allemagne celui de Flugel (on Kiel flugel, 
Steertstuck, Schweinskopf). 

Mais noire piano droit (pianino) avait lai 
aussi, au debut du xvi« s. deja, un anoetre : le 
clavicytherium, clavecin dont les cordes de 
boyau etaient tendues sur un cadre verticil 
place dans une caisse triangulaire, qui se dres- 
sait derriere le clavier (cette disposition verti- 
cale du cadre avait et£ adoptee auparavant 
deja pour un certain nombre de clavicordes). 
Le clavicytherium resta en usage jusque dans 
les premieres annees du xvu* s. Le piano-gi- 
rafe (avec mecanique a marteaux) assez re- 
pandu au debut du xix* s., avait une forme 
analogue a celle du clavicytherium. 

Lea nombreuses tenlatives que Ton fit, a 
Tissue du xvi« s., pour remettre en honnear les 
modes chromatique et enharmonique des Grecs 
(cf. Vicbntino) suggererent naturellement Tidee 
de completer le clavier et le jeu de cordes des 
« instruments » (on se con ten ta pendant long- 
temps de ce terme collectif pour designer ton- 
tes les Bortes de p.), en intercalant des touches 
speciales pour sol diese a cote de la bemoU 
pour re diese k cote de mi bemol, etc. ; ces cla- 
viers ne devinrent pas dun usage general, 
mais il ne tarderent pas a donner 1'idee do 
temperament (v. ce mot). D'autres essais de 
pertectionnement, en partie notablement poste- 
rieurs, donnerent naissance a divers instru- 
ments, dont le r&gne ne fut que passager : le 
piano a archet, le clavecin luth, le clavecin- 
theorbe, le clavier relie a une serie de timbres 
accordea, etc. Par contre, les clavecins a double 
clavier (comme l'orgue) correspondant a un 
jeu de cordes au moins double, furent adoptes 
par toot (probablement une invention de Hans 
Ruckers raine [v. ce nom]) ; le clavier supe- 
rieur etait accorde, dans la regie, a Toctavesu- 
perieure de l'autre (cf. ce qui a ete dit plus haut 
du virginal), et les deux claviers pouvaient etre 
accoupies de telle sorte que l'inferieur regissait 
l'autre. L'instrument etait plus sonore, par 
suite du redoublement de chaque son a l'oc- 
tave superieure. Quant au « clavecin a peau de 
buftle r> de Pascal Taslcin (Paris, 176S), qui eut 
une vogue ephemere, il etait pourvu si mul te- 
nement de plumes de corbeaux et de sauteream 
a languettes de peau de buffle ; • le jeu de buf- 
fi e » pouvatt etre employe separement ou en 
m^me temps que le jeu ordinaire (plumes). 
J.-K. Oesterlein fabriquait aussi a Berlin, vers 
1773, des clavecins a languettes de cnir. Fran- 
cis Hopkinson (v. ce nom), a Philadelphie, fit 
des essais analogues en 1785 et se servit tina- 
lement de liege. Cest par erreur que sqp in- 
vention a ete attribuee a son homonyme an- 
glais. Pour ce qui concerne le Clavecin brist* 
v. Marils. 

La periode la plus brillante de Thistoire do 
p. date cependant seulement de ('invention du 
piano a marteaux, ou comme on Tappelait an 
debut : piano e forte (pianoforte, fortepiano). 
La denomination suffit a indiquer le caractere 
particulier du nouvel instrument. On avait de 

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PIANO 



779 



tout temps deplore rimpossibilite* de nuancer 
la sononte des instruments da penna (a plu- 
mes) ; leur son 6tait bref, incisit et d'une in- 
tensity untforme, suffisant a maintenir l'en- 
semble a l'orchestre (le cbef ne dirigeait pas 
autrefois, mais frappait les harmonies au clave- 
cin, d'ou son nom de maestro al cembalo), mais 
asset deTectueuse pour l'execution de soli. D'au- 
tre part, le clavicorde, instrument d&icat, ne 
se pr&ait pas a des developpements qui eus- 
sent rendu l'accentuation possible. II fallait 
trouver et Ton trouva un systeme nouveau pour 
faire vibrer les cordes. Le clavecin dut pren- 
dre encore une fois le caractere du tympanon, 
pour s'6lever ensuite au rang de pianoforte. II 
est Evident que la curiosity passagere e>eill£e 

Sar le tympanon (Pan talon) perfection n^ de 
[ebenstreit (v. ce nom), en 1705, fut pour 
beaucoup dans l'adoption de la mecanique 
a marteaux pour le piano. Plusieurs essais de 
realisation pratique de cette invention ca pi tale 
furent tenths presque simultan£ment, aussi 
s'est-on maintes fois dispute sur la question de 
savoir a qui revient l'honneur de la trouvaille. 
II est actuellement certain, croyons-nous, que 
Bartolomeo Cristofori (v. ce nom), facteur 
d 'instruments a Florence, fut l'inventeur r£el 
du piano a marteaux (1711). Sa mecanique a 
marteaux comprend deja toutes les parties es- 
sentielles de la mecanique de nos pianos a 
queue actuels : petits marteaux feutres, places 
sur une baguette de bois speciale ; echappe- 
ment a ressort, destine a renvoyer le marteau 
en arriere aussi tot qu'il a frappe la corde ; at- 
trape-tnarteaua (cordons de soie entrecrois&i 
et plus tard lame de bois feutre", en usage en- 
core aujourd'hui) ; enfin un etouffoir special 
correspondant a chaque touche. Les projets de 
Marius, a Paris (1716), et de Ch.-G. Schroter, 
a Nordhausen (publies en 1763, mais, a en 
croire 1'auteur, achev£s en 1717 deja) sont de 
beaucoup plus primitifs, plus imparfaits. On ne 
peut guere placer com me inventeur reellement 
independent, a cdte* de Cristofori dont les ins- 
truments ne passerent pas les frontieres de 
Tltalieet ne firent guere parler d'eux. que Gott- 
fried Silbermann, de Freiberg. Ses premiers 
€ pianoforte » n'eurent pas, il e6t vrai, Tentiere 
approbation de J.-S. Bach ; mais a la suite de 
divers perfectionnements, ce dernier finit par 
se declarer satisfait sous tous les rapports. Les 
instruments de Silbermann se rgpandirent ra- 
pidement et contribuerent pour une large part 
a Tadoption definitive de ce systeme. La meca- 
nique en etait, en ses parties essentielles, iden- 
tique a celle de Cristofori ou, en fin de compte, 
a celle que nous nommons aujourd'hui « me- 
canique anglaise ». Quant a la mecanique « al- 
lemande » ou « viennoise », 1'invention en re- 
vient a Georff-Andr. Stein (v. ce nom) d'Augs- 
bourg, un eieve de Silbermann. Dans le sys- 
teme de Stein, les marteaux, au lieu de reposer 
sar une baguette speciale, sont places directe- 
ment a rextremite" interieure des touches. Les t 
instruments de Stein et, plus tard, ceux de son j 
gen d re, Streicher, a Vienne, £taient tres es- 
tim^s et servirent bientot de modeles a tous les 
facteurs allemands. Les facteurs anglais, Broad- 
wood a leur tete, per feet ionnerent la mecani- 
que Cristofori-Silbermann jusque dans ses plus 
petits details, en sorte que cette mecanique fut 
qualifiee d' « anglaise ». Une innovation de la 

§las haute importance, dans la facture du piano, 
ate de 1823 : Se*bastien Erard, a Paris, trouva 
]e systeme du « double eVhappement » qui per- 



met de repe'ter un son plusieurs fois de suite, 
sans laisser la touche remonter chaque fois 
jusqu'en haut (mecanique a repetitions). D'au- 
tres facteurs de pianos ont encore perfec- 
tion n£ la construction de ces instruments. Ce 
sont Alpheus Babcock (cadre en fonte, 1825 ; 

?>erfectionn£ en 1855 par Steinway), Wornum 
mecanique des pianos droits, 1826), Steinway, 
Bechstein, BOsendorper, Checkering, BiXth- 
ner, Debain, Zacharia, Pleyel, Herz, etc. (cf. 
chacun de ses noms). Le piano a deux claviers 
renverses de Man^eot et le piano a claviers su- 
perposes de Janko (v. ce nom) ne sont pas, a 
proprement parler, des perfectionnements du 

§., mais des essais de transformation radicale 
e 1 instrument. V. Piano double. 
On trouvera des details plus circon stances 
sur le developpement du p. dans les ouvrages 
suivants, entre autres : Pierre Erard, Perfec- 
tions apportees dans le mecanisme du p. par 
les Erard (1834) ; Fischhof, Versuch einer 
Geschichte des Klavierbaus (1853) ; K.-A» An- 
dr£, Der Klavierbau (1855) ; E.-F. Rimbault, 
The Pianoforte, its origin, progress and cons- 
truction (1860) ; Welcker von Gontershausen, 



Der Klavierbau (4« <kL, 1870) ; O. Paul, Ge- 
schichte des Klaviers (1868) ; Ponsicchi, II Pia- 
noforte, sua origine e sviluppo (1876) ; B. Cesi, 
Storia del pianoforte (1903) ; K.-F. Weitz- 
mann, Geschichte des Klavierspiels (3* id. en- 
tierement refondue par Seiffert et Fleischer, 
1899) ; Bluthner et Gretschel, Lehrbuch des 
Piano for tebaus (1875 ; nouv. £d., 1909) ; A. 
Marmontel pere, Hittoire du piano et de ses 
origines (188%) ; K. Krebs, Die besaiteten Kla- 
vier-Instrumente bis zum An fang des XVII. 
Jahrunderts (« Vierteljahresschr. f. M. W. », 
1892) ; A. -J. Hipkins, Old keyboard instruments 
(1887) et Description and history of the piano- 
forte (1896). 

II va de soi que le jeu du piano a son his- 
toire aussi, dont les Evolutions concordent avec 
celles de l'instrument lui-mdme. Cf. a ce suiet 
l'ouvrage de K.-F. Weitzmann revu par Max 
Seiffert (vol. 1, 1899 ; jusqu'a et y compris Hsen- 
del). Parmi les innombrables virtuoses du cla- 
vier, de tous les temps, nous noterons seule- 
ment les plus grands : Dirata. Sweelinck, J.-K. 
Kerll, J. -J. Froberger, Math. Weckmann, Christ. 
Bitter, J. Pachelbel, Joh. Kuhnau, Gottl. Muf- 
fat, G. Wecker, B. Pasquini, H. Pureed, M.-A. 
Rossi, Chambonnieres, Le Begue, d'Anglebert, 
d'Andrieu, d'Agincourt, Daquin, D. Zipoli, D. 
Buxtehude, Reinken, J. -K.-F. Fischer, D. Scar- 
latti, F. Couperin, D. Alberti, J. -Ph. Rameau, 
J.-S. Bach, Haendel, Ch.-Ph.-Em. Bach, Mu- 
thel, J.-Chr. Bach, J. Schobert, Eckert, Hull- 
mandel, W.-A. Mozart, J.-W. Hassler, de- 
menti, Steibelt, Jos. Haydn, J.-B. Cramer, 
Beethoven, Schubert, Ch.-M. de Weber, Kalk- 
brenner, Dussek, Czerny, Field, Hummel, L. 
Berger, Kessler, Herz, Mendelssohn, Mosche- 
les, Thalberg, Aloys Schmitt, Liszt, Chopin, 
Henselt, Marmontel, Hitler, Reinecke, Tausig, 
Biilow, Ant. et Nic. Rubinstein, Xaver Schar- 
wenka, Saint-Saens, Leschetizky, Eug. d'Albert, 
Busoni, Lamond, Risier, Paderewski, Rosen- 
thal, E. Sauer, Max Pauer, Buchmayer, Reger, 
R. Vines ; MM' mt » Clara Schumann, L. Farrenc, 
M.-F.-D. Pleyel, de Belleville-Oury, Auspitz- 
Kolar, Clauss-Szarvady, Essipoff, Sophie Men- 
ter, Teresa Carreno, d. Kleeher^, etc. Parmi 
les ouvrages d'enseignement du piano, nous ci- 
terons ceux qui, en plus de la renomm£e, ont 
fait leurs preuves : les methodes de Tiirk, A.-fi. 



by \j 



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780 



PIANO DOUBLE — PICCINI 



Muller, Hummel, Kalkbrenner, F£tis, Kcehler, 
Lebert- Stark (et, en outre, la Vergleichende 
Klavierschule de H. Riemann) ; lee Etudes de 
dementi, Cramer, Czerny, Bertini, Moscheles, 
Berger, Thalber^, Chopin, Alcan, Heller, Ru- 
binstein, Liszt, ainsi que (avant tout le reste !) 
le Clavecin bien tenxpere de Bach ; les exer- 
cices techniques de Eschmann-Dumur, Germer, 
Pischna, Kullak (octaves), Tausig, etc., etc. Cf. 
enfin la nouv. £d. que W. Niemann a donn£e 
de YjEsthetik des Klavierspiels (1906), de Kul- 
lak, et ou il passe en revue toutes les theories 
modernes sur le jeu du p. (Deppe-Caland, 
Bandmann, Breithaupt, Steinhausen, etc.), puis 
W. Niemann, Das Klavierbuch (1907) ; J.-C. 
Fillmore, History of pianoforte-music (1883. 
sans grande ported) ; O. Bie, Das Klavier u. 
seine Meister (1898, illustrej. 

Piano double, instrument imagine par 
G. Lyon (Paris, maison Pleyel, Wolff, Lyon 
& C if ] et qui, pour eviter la juxtaposition tou- 
jourstdifficile de deux pianos, reunit dans une 
meme caisse, sur une meme table d'harmonie^ 
les jeux de cordes de deux pianos a queue, qui 
s'emboftent exactement comme deux triangles 
formant par leur reunion un parallelogram me. 
Les deux petits cot£s du parallelogramme sont 
occupSs par les deux claviers, et les execu- 
tants se font face. 

Pianoforte, v. piano. 

Pianola, v. instruments de musique auto- 

MATIQUES. 

Piatti (ital., plaques), cymbales; senza p. 
(dans la parlie de grosse caisse) signifie : grosse 
caisse seule, sans cymbales. 

Piatti, Alfredo, violoncelliste, n£a Bergame 
le 8 janv. 1822, m. dans la meme ville le 19 
juil. 1901 ; fils du violoniste Antonio P. (m. le 
27 fevr. 1878), fut 61eve de son grand- oncle Za- 
netti et, de 1832 a 1837, du Conservatoire de 
Milan (MerighiJ. II joua en 1843, avec Liszt, a 
Munich ; en 1844, a Paris et a Londres, et fit 
aussitot, dans cette demiere ville, une impres- 
sion si favorable, aue des lors il y elut domi- 
cile, an moms pendant la « season ». P. lut, de 
1859 a 1898, Tun des principaux a tt raits des 
Concerts populaires du samedi et du lundi (v. 
Popular concerts) * II a compost 2 concertos 
p. vcelle, un concertino, des melodies vocales 
avec vcelle oblige^ des soli, des variations, etc. 
et il a public a nouveau une serie de composi- 
tions anciennes p. instr. a archet (Locatelli, 
Boccherini, etc.). 

Plbrochs (^ailois : piobaireachd, « m&odie 
pour fifres *), anciens morceaux de musique 
ecossaise, variations p. cornemuse sur un 
theme furlarj, se terminant par un final mou- 
vemente (creanluidh). Cf. ie a Dictionary of 
music » de Grove. L'urlar et les pibrochs sont 
richement pourvus d'ornements (appogiatures 
simples, doubles, etc.), et revetent un ca rac- 
ier e special par 1'emploi traditionnel d'une 
flute melodique d'intonation douteuse (la maj. 
avec la quarte trop haute et la septieme trop 
basse, d'oii il r^sufte que Techelle pentatoni- 
que est seule juste). Cf. Angus Mackay, A col- 
lection of ancient Piobaireachd (1907). 

Piecing 1. Nicola [Picinni],le celebre rival 
de Gluck, a Paris, Tun des compositeurs d'ope*- 
ras les plus teeonds qui aient jamais exists, 
tn»s en vogue aupres de ses contemporains, ni 
a Bari (Naples) le 16 janv. 1728, m. a Passy, 
pres de Paris, le 7 mai 1800. Son pere, bien 
ue musicien liii-m€me, combattit le penchant 
u jeune garcon pour la musique. Cependant, 



3 



a la suite de Intervention de l'eveque de Bari 
P. fut envoys, en 1742, au « Conservatory Sam' 
Onofrio » de Naples et y devint, dans la suite, 
l'61eve favori de Leo et de Durante. II debuta 
en 1754, comma compositeur sclnique, au 
Theatre (lorentin de Naples, avec Le donne dis- 
pettose y suivies aussitot dune tongue aerie 
d'oeuvres (on connait le titre de 131 d'entre 
elles, y compris les trois versions diflerentes 
d'Alessandro nelle Indie et les 2 d'Artaserse* 
d' Antigone et d'Olympia). P. £pousa, en 1756. 
la cantatrice VincenzX Sibilla, son £ieve, a 
laquelle il ne permit cependant pas de conti- 
nuer a monter sur la scene. Un succes sans 
pr£ce*dent dtait reserve, en 1760, a Borne, a 
rop£ra-comique Cecchina nubile (La buonafi- 
gliuola) qui fut donne, nonseulement sur tou- 
tes les scenes italiennes, mais par tout en Eu- 
rope, et forca Jommelli de lui accorder une 
approbation sans reserve. P. avail ecrit en trois 
semaines une partition charmanle de frafcheor 
et de naturel. II imagina, le premier, le final 
compose* sur les motifs de plusieurs scenes, 
avec changementsdemouvement et de tonalile 
et il donna de l'extension a la forme da duo, 
qu'il rendit plus drama tique, Le public de Rome 
est versatile, P. devait en faire Tamere expe- 
rience, car les Romains i'abandonnerent tout 
a coup, en 1773, et eleverentaux nues un com- 
positeur, Anfossi, auquel il £tait considerable- 
ment superieur. P. en fit une maladie et se 
prom it de ne plus revenir a Rome. Une ere 
nouvelle de sa vie s'ouvre le jour de son etablis- 
sement, avec femme et enfants, a Paris (1776). 
II s'y 6lait rendu sur une invitation speeialeque 
la reine Marie- Antoinette lui avait fait trans- 
mettre par La Borde et l'ambassadeur napoli- 
tain, le comte Caraccioli. I*, devait y composer 
des operas francais et recevrait un'traitement 
de fr. 6.000, une indemnite de voyage et un lo- 
gement. Marmontel remania a nouveau poor 
P. quelques textes de Quinault (les reduisanta 
trois acles) et 1'inilia aulant que possible a la 
prosodie franeaise. Le premier fruit de ce tra- 
vail, sans doute laborieux pour P., fut Roland 
(1778). Malgr£ tous les efforts que tirent les 
Gluckistes pour Ten emp£cher, Roland vit le 
feu de la rampe et remporta un immense suc- 
ces. Mais le triomphe fut de meilleur aloi lors- 
que, la m£meann£e encore, on eut engage une 
troupe italienne, qui jouait a l'op£ra alternati- 
vement avec la troupe franeaise. P. fut meme 
nomme directeur des Ital i ens et trouva ainsi 
Foccasion de faire rep re-enter ses meilleurs 
ouvrages ilaliens : Le ftnlegemelle, Cecchina. 
La buona figtiuola marital a (suite du prece- 
dent) et H vago disprezzato, dans lesquels les 
exigences d'unelanjgueetrangeren'avaient point 
paralyse son inspiration. Cependant la latte 
netait pas finie. L administration de 1'Opera 
attisa le feu, lorsqu'elle chargea a la fois Gluck 
et P. de composer un opera : Iphig&nie & 
Tauride. IAeuvre de Gluck fut execute deja 
en 1779, et P. fut assezpeu avis£ pour terminer 
sa composition ; il ne subit pas de defaite pro* 
prementdite, en 1781, mais nerencontraqunn 
accueil tres froid. 11 n'^tait pasde taillea latter 
contre un g^nie tel que Gluck. P. avail failrepre- 
senter auparavant plusieurs autres operas fran- 
cais : Phaon (Choisy, 1778 ; pendant le defa- 
cement de la Cour), Le fat meprisi (Comedie 
italienne, 1779), A tys (Op6ra,1780). Apreslede- 
part de Gluck pour Vienne, P. vit aurgir en 
nouveau rival en la person ne de Sacchini ; m«» 
il sut se maintenir a la hauteur de la situation 



byCiC 



\v 



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PICCOLELLIS — PIED 



781 



vec Addle de Ponthieu (1181), Didon (1783; 
kouv. £d. avec « Roland », chez Breitkopf & 
Ia»rtel, cf. Op&ra ffan£ais), Le dormeureveille 
X Jje faux lord (tous en 1783). Par con t re, Lu- 
ette(ilSi), Diane et Endymion{H8b)i Penelope 
1785) et Le mensonae officievx (1787) rencon- 
rexent une reelle resistance de la part du pu- 
>Iic et an nouveau remaniement d'Adele de 
Ponthieu (17£6), ainsi qoe L* enlevement des 
Sabines (1787) etClytemnestre (1787), ne furent 
>as du tout represents. Le caractere de P., 
lonn&te et ennemi de toote intrigue, semontra 
ilors sous son plas beau jour : il ne ressentit 
mcune amertume contre Sacchini, ni contre 
[Jluck. Du premier, il fit, en 1786, Flloge fu- 
aebre, et )*ann£e suivante, il fit de nombreuses 
d-marches pour organiser a la memoire de 
Gluck unegrandesolennit^musicale En 1784, 
P. avait 6te noinm^professeura a I'Ecole royale 
de chant et de declamation » (dont est issu, en 
1794, le Conservatoire). II perdit cette place 
lors de la Revolution et retourna pr£cipitam- 
ment a Naples, ou il fut bitn accueilli par la 
coor et £crivit encore quelques pieces italien- 
nes; mais le mariage d'une de ses filles avec 
un Francois aux id£es republicaines le fit tom- 
ber en disgrace a la cour, en sorte qu'il fut 
meme mis aux arrets chez lui. En 1798, P. re- 
vint a Paris, seul d'abord, puis bientot suivi de 
•a famille; il ne trouvaen premier lieu quede 
m&iiocres moyens d'existence, mais il entra 
eniouiseance d'une pension et recut, en outre, 
5.000 fir. d'indemnite pour les pertes qu'il avait 
subies. Evideinment, les bouleversements de la 
Terreur lui avaient fait perdre tous les biens 
qu'ii possedait a Paris ; ses partitions meme 
avaient ite vendues. Peu avant sa mort, on 
cr£a pour lui une sixieme place d'inspecteur 
du Conservatoire ; la moitie du traitement af- 
fecte* a ce poste, ou Monsigny lui succ£da, fut 
attribute a sa veuve, qui enseignait le chant 
au Conservatoire. P. a aussi e*crit quelques ora- 
torios, des pstumes et d'autres morceaux de 
musique d'eglise, surtout a l'epocjue qui pr£- 
ce"da immediatement son retour a Paris et ou 
il vivait a Naples dans une situation tres pr6- 
caire. Cf. Ginguene\ La vie et les ouvrages de 
P. (1880) ; Desnoiresterres, Gluck et P., *774- 
iSOO (1872) ; Alb. Cametti, Saggio cronoloaico 
delleopere teatrali di N. P. (« Riv. musicale*, 
1903). - 2. Luigi, fils du president, ne a Na- 
ples en 1766, m. a Passy, pres de Paris, le 31 
jail- 1827 ; a aussi ecrit un certain norobre d*o- 
plras franca is et italiens, pour les theatres de 
Paris, de Naples, etc., mais n'ltait dou£ que 
d'un talent tres mediocre. —3. Loiis-Alexan- 
dre, fils naturel de Joseph P., qui lui-meme 
taitlefilsaine* de Nicola P., n£ a Paris le 10 
•cpt. 1779, m. dans la m£me ville le 24 avr. 
ISO ; auteur de plus de 200pieces, £crites pour 
les theatres parisiens, del'Op^ra aux scenes les 
plus inferieures. 

Plccolellls, Giovanni, auteur de Liu tax 
tntichi e nwderni (Florence, 1885 ; suivi, en 
1886, d'un arbre gen£alogique des families 
Amati et Guarneri), et d'une conference Delia 
Qulenticita di taluni strum en ti ad arco ap- 
tenenti al J?. Institute musicale di Firenze 



.Plcoolo(ital.), petit ; Flauto p., appele* aussi 
implement P. et, en Italic, Ottavino. petite 
"fite ; v. flute. Oboe piccolo, hautbois (v. 
<* mot) ordinaire. Violino piccolo* syn. de 
demi-violon. Violoncello p. varied e* de violon- 
celle inventee par J.-S. Bach (et nommee aussi 



Viola pomposa). — Un nouvel instrument de 
cuivre a recu aussi le nom de P. (en mi bemol), 
le plus aigu des instruments a pistons de la 
famille du bugle (v. ce mot). 

Pichl (Pichel), Wenzel, n£ a Bechin, pres 
de Tabor (Boheme), le 25 sept. 1741, m. a 
Vienne le 23 janv. 1805 ; Itait, depuis 1796, 
violonisteau Theatre de la cour et compositeur 
de la chambre de 1'archiduc Ferdinand, a 
Vienne, mais avait se*journe* auparavant long- 
temps en Italic II aurait compost, d'apres ses 
propres indications (dans le dictionnaire de 
blabacz), environ 700 oeuvres, dont 88 sympho- 
nies (28 gravies), 13 serenades (dont 3 ftravees) 
un nombre 6norme d'oeuvres de musique de 
chambre, parmi lesquelles on a grave* : 12 quin- 
tettes et 1? quatuors p. intr. a archet ; 3 qua- 
tuors p. flutes et 3 p. clarinettes ; 6 octettes 
et 7 septuors p. baryton (v. ce mot), violons, 
alto, flute et vcelle ; 6 sextuors, 6 quintettes et 

3 quatuors p. instr. a archet (tous avec bary- 
ton); de phis, un concerto deviolon, un «con- 
certante » p. 2 violons et orch., des duos et 
des soli de violon, etc., des concertos de clari- 
nette, des sonates de piano, une quantity de 
musique d'eglise (4 messes, 6 motets, 10 psau- 
mes, 2 graduels et un Miserere graves), 7 ope- 
ras italiens, etc. La musiquede P., cela se con- 
coit, n'a pas grande valeur. 

Picquot, L., amateur de musique et grand 
admirateur des oeuvres de Boccherini. P. col- 
lectionna tous les documents qu'il put r£u- 
nir sur ce maitre et publia une Notice sur la 
vie et les ouvrages de Luigi Boccherini (1851, 
avec un catalogue des oeuvres). 

Pled, designation emprunlle aux termes de 
mensuration de l'orgue, pour indiauer la hau- 
teur relative des sons dans l'£chefle tonale (8 
pieds, 16 pieds, 4 pieds, etc., ce que Ton 6cnt 
aussi souvent : 8\ 16', 4', etc.). Cf. acoustique. 
Une flute ouverte, de diapason moyen (montre) 
et accordee a Ftil 1 , mesure a peu pres 8 pieds 
de haut. C*est pourquoi tous les jeux d'orgue 
dana lesquels la touche uP fait parler le son 
u*t, portent le nom de jeux de 8* (ve>itab)es 
jeux de fond de l'orgue) ; par contre, on a un 
jeu de 4\ lorsque la touche til* fait parler le 
son aue produit un tuyau a bouche, ouvert, 
de 4, c.-a-d. uP, — un jeu de 16', lorsque 
la touche uU fait parler le son ut- 1 . II existe 
de meme des jeux de 32* , de 2' et de 1\ Les 
jeux de quinte sont de 10 »/ 3 \ 5 V 3 \ 2 */ 3 \ 1 i/ s \ 
ou »//, les jeux de tierce de 6«/ 5 \ 3 «/ 5 \ 1 »// t 
*/ 5 \ */ 5 \ ou mime l /$\ les jeux de septieme de 

4 4 / 7 ' ou 2*/ 7 \ etc. En eiTet, le* jeux de quinte 
donnent toujours le troisieme, les jeux de tierce 
le cinquieme, les jeux de septieme le septieme 
son de la se>ie harmonique superieured un jeu 
de fond (10 */ 3 ', en tant aue 32/3, d£signe* le 
jeu de mutation correspondant aux jeux be fond 
de 32 1 , dont il donne tea troisiemes harmoni- 
ques). — C'est dans un sens de>iv£ que Ton 
parle, d'une maniere g^ndrale, non seulement 
de ut 1 mais aussi de re\ tut 1 , fa\ etc., comme 
de sons de S\ non seulebient de ut* mais 
aussi de re\ wi*, fa*, etc. comme de sons de 
V, etc. ; autrement dit, on d&igne couram- 
ment toute une octave par (Indication en 
pieds qui correspond a Yut grave initial de 
cette octave : 1'oclave ut*-ul* est dite de 8\ 
Toctave ut*-ut? de 4*, roctavet4* 3 -tif 4 de 2\ etc. 
— De nos jours, on remplace souvent ces in- 
dications par les indications correspondantes 
du SYSTfcME m^trique ; le calcul de ttansfor- 
mation des mesures est assez simple. Si Ton 



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782 



PIEL — PIER80N 



adopte le chiflre de 340 metres a la seconde 
pour la vitesse du son (cf. acoustique), on doit 
logiq u em en t prendre com me base 34 vibrations 
au lieu de 33 pour le son ut\ pour obtenir le 

chiffre de 5 metres (34-3) comme longueur 

de l'onde sonore. On obtient de la sorle les 
equivalences suivanles : montre 16' = 5 m., 
32' = 10 m., 8' — 5 2 m., 4' = V 4 m., 2 f = 
'" t m. ; jeu de quinte 10 J / 3 * = ,0 3 m., 5 i/V"* 
% m., » V = Ve m., 1 1/3' = 5 / ia m., Va' - V« 
m. ; jeux de tierce 6 %' — ,0 / 5 m. (2 m.),3 '/*'= 
*/ 5 m. (1 m.), 1 3 / 5 ' = V no. (V 4 m.), 4 / 5 ' = 7a> 
m. (i/ 4 m.), etc. 11 faut se carder cependant de 
substituer a ces fractions des decimates, car le 
rapport des harmoniques ne serai t plus recon- 
naissable a premiere vue. 

Piel f Peter, n6 a Kessenich, pres de Bonn, 
le 12 aout 1835, m. a Boppard le 21 aout 1901; 
eleve du Seminaire d'instituteurs de Kempen 
(Jepkens), et, depuis 1868, maitre de musique 
au seminaire de Boppard s/Rh. Compositeur de 
musique d'eglise, P. a £crit un grand nombre 
de messes (de 2 a 4 v. Igales ou mixtes, avec ou 
sans ace. d'orgue), des motets, 8 Magnificat 
dans les modes eccle'siastiques, des Antiennes 
a la Ste Vierge (de 4 a 8 v. d'hommes), des li- 
tanies, un Te Deum. ainsi que des preludes et 
des trios p. orgue, des ace. d'orgue pour les 
recueils de chants d 'eg Use des dioceses de Lim- 
bourg et de Treve, une Harmonielehre (1889 ; 
7' £d., 1902), plusieur* morceaux de piano et 
de violon, etc. 

Pieno (ital.), plein: organo p., grand jeu 
(forte, dans le jeu d'orgue) ; coro p., choeur 
complet (contraire : un choeur compose de 
voix egales, voix d* hommes ou voix de femmes) ; 
a voce plena, a pleine voix (contraire : mezza 
voce). 

Pierazzon, Plerchon, Pierre de la 
Rue, v. La Rue. 

Plerne% Henri-Constant-Gabriel, compo- 
siteur et chef d'orchestre, ne* a Metz le 16 
aout 1863 ; Sieve de Lavignac, Marmontel, C6- 
sar Franck et Massenet, au Conservatoire de 
Paris, et Prix de Rome en 1882 (cantate : Edith). 
P. fut organiste de PSglise Ste-Ciotilde (1890- 
1898) puis chef d'orchestre adjoint de V « Ahso- 
ciation artistique (Concerts Colonne) » (1903). 
II a succexle* a Ed. Colonne, comme premier 
chef d'orchestre, en 1910. P. a Scrit des opeVas 
comiques : Le chemin de f amour (inSdit, 1883), 
Don Luis (id., 1886), Liiarda (id., 1893-1894), 
La Coupe enchantee (2 actes, Royan, 1895; 1 
acte, version nouvelle, Paris, 1895) ; des come- 
dies lyriques : La Fiile de Tabarin (Paris, 
1901), On ne badine pas avec V amour (Paris, 
1910); un opera: Vendee (Lyon, 1897); des 
ballets et pantomimes: Le Collier de Saphirs 
(Spa, 1891), Les Joyeuses commeres de Paris 
(Paris, 1892), Bouton d'Or (Paris, 1893), Le Doc- 
teur Blanc (Paris, 1893), Salome (Paris, 1895 ; 
non publiS) ; de la musique de scene pour lzeyl 
(Arm. Silveslre ; Paris, 1894), Yanthis (J. Lor- 
rain; Paris. 1894), Ca Princesse Loin tain e (FA. 
Rostand ; Paris, 1895, non publi^), La Sania- 
ritaitir (Ed. Rostand; Paris, 1897), Francesca 
de Rimini (M. Crawford, trad, par Schwob ; 
Paris, 1902, non publie*), Ramuntcho (Pierre 
Loti : Paris, 1908., Hamlet (Shakespeare ; non 
public) ; de grandes cruvres chorales : La Nuit 
de Noride 1810 (181W), La Croisade des En- 
fonts (1902), Les En/ ants a Bethleem (1907), 
Saint-Francois d 1 Assise (1912) ; de la musique 
symphonique: Trois Pieces (op. 3), Fantaisie- 



ballel (op. 6), Ouverture (op. 10), 1" Suite (op. 
11), Marche solennelle (op. 23), Pantomime 
(op. 24), LAn Mil (poeme symphonique avec 
chaBurs, 1897), Ballet de cour (en style ancien, 
p. petit orch., 1901); Scherzo-Caprice {op. 25) 
et Poeme symphonique (op. 37) p. piano et 
orch. ; Concertstuck (op. 39) p. harpe et orch. ; 
de la musique de chambre : sonate p. piano et 
violon (op. 36, 1900) et pieces di verses p. vio- 
lon fop. 4, 8), vcelle (op. 16, 21), hautbois (op. 
5), clarinette (op. 19), basson (op. 35) et piano; 
de la musique p. piano a 2 et a 4 ms. ; des 
choeurs, des melodies vocales, etc. Cf. Octave 
Se>e\ Musiciens francats d'avjourd'hui[i§\i): 
Wilh. Weber, G. P. (s. d.). 

Plero [di Flrenze] (Petrus de Florentia), 
Tun des maftres les plus interessants de 1 Ars 
nova du xiv* s., a Florence. On a consent de 
lui des madrigaux et des caccias dans les ma- 
nuscrits de Florence (Panciatichi 26) et de Lon- 
dres (Brit. Mus. add. 29987). Job. Wolf a pu- 
blic, dans les cSammelb. der I. M. G. t III, 4 r 
la caccia a 2 v. : Cavalcando con un giovane 
a cornulo, et, dans sa a Gesch. der Mensural- 
notation », vol. II, 56, une autre a 3 v. : Con 
bracchi assai (facsimile et transcription). Cette 
derniere a paru aussi, avec un tezte allemand, 
dans Alte Hausmusih, de H. Riemann. 

Pierre, Constant, ne* a Passy le 24 aout 
1855 ; Sieve du Conservatoire de Paris, joua da 
basson dans divers orchestres de Paris, mais 
remplit, depuis 1881, les fonctions de vice-se- 
cretaire au Conservatoire. 11 collabore a diver- 
ses revues musicales (« Monde musical », etc.) 
et il a public de nombreuses Etudes ; Les Soets 
populaires (1886), La Marseillaise (avec va- 
riantes, 1887), Histoire de Vorchestre de I'Opera 
de Paris (couronnee, en 1889, par la Society 
des compositeurs de musique), La facture 
instrumental a VExposition de 1889 (1890), 
Les facteursd'instruments et les luthiers(\8S&) f 
Le magasin des decors de V Opera 1 181 -1894 
(1894), L'Ecole de chant a VOper* de 161* a 
1807 (1895), B. Sarrette et les origines du 
Conservatoire national etc. (1895), Les antien- 
nes ecoles de declamation dramalique (1866), 
Notes inedites sur la musique de la Chapelie 
royale de 1352 a 1190 (1899), Le Conservator* 
national de musique et de declamation (1900), 
Le Concert spirituel de 1125 a 1190 (190u\ 
couronne* par TAcad&nie des beaux-arts), sans 
compter une se>ie de brochures de moindre 
importance. 

Pierson, i. v. La Rub. — 2. Heinricb-Hcgo 
(en r^alite" Pearson, Henry-Hugh ; cependant 
des sa trentieme ann£e environ, il ecrivait sod 
nom P., a moins qu'il n'utilisat le pseudonyme 
dEDGAR Mansfeldt], compositeur remarqua- 
ble, n6 a Oxford le 12 avr. 1815, m. a Leiptif 
le 28 ianv. 1873 : tils d'un eccl^siastique angli- 
can, etudia la medecine, a Cambridge, en mime 
temps que la musique sous la direction de Ait- 
wood et de Corfe. Encore 6tudiant, il pubiii 
un recueil de melodies. En 1839, P. se rendit 
en Allemagne et y fit des etudes regulieres de 
musique, sous la direction de Rinck, de To- 
maschek et de Reissiger. A son retonr en An- 
gleterre, en 1844, il succeda a Bishop, comme 
professeur de musique a Edimbourg ; mais il 
abandonna bientot cette place, s'etablit defi- 
nitivement en pays allemand et y change* lor^ 
thographe de son nom. P. v^cut d'abord a 
Vienne, puis alia, en 1847, a Hambourg et plot 
tard a Leipzig. Ses oeuvres principales sont des 
operas : Der Elfensieg (Brunn, 1845), Leila 



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PISTON — PINC£ 



783 



(Hambourg, 1848), Contarini (ibid., 1872), Fe- 
nice (posthume ; Dessau, 1883) ; des oratorios : 
Jerusalem (pourun festival de Norwich, 1852) ; 
Hezekiahr fragments a Norwich, 1869 ; (ioache- 
?e) ; la musique pour la seconde partie de Faust 
(fragments executes a Norwich, 1857) ; une 
marche funebre pour Hamlet ; Une symphonic: 
Macbeth (op. 54) ; plusieurs ouvertures : Romeo 
el Juliette >, Jules Cesar, Ouverture romantique ; 
des chants d'eglise ; des chceurs et des melo- 
dies. P. a traduit en anglais les « Beethovens 
Stud i en im General bass » de Seyfried (1853). 

Piston, Loyset, contrapuntists francais, ne 
dans le dernier quart du xv a s. a Bernay, en 
Normandie (d'oii : Loyset de Bernais, ou Le 
Normand). On trouve des compositions de P. 
(motets, psaumes, chansons) dans difleVentes 
anthologies de 1531 a 1545 (dans le vol. IV de 
la collection de motets, d'Attaignant ; Motetti 
del fiore, de Jacques Moderne ; Concentus de 
4 a 8 v., de Salblinger ; recueil de psaumes de 
Petrejus;recueilde chansons de Tylman Susato; 
etc.) et deja dans le vol. Ill des Motetti delta 
Corona, de Petrucci (1519). En man user its: 
In te Domine speravi (messe a 5 v.), Benedicta 
sit et beata infantia (motets a 6 v.), Veni 
tancte spiritus (sequence a 6 v. , dans les Ar- 
chives du Vatican) et enfin une Hymne a 6 v., 
(Munich) qui pourrait bien dtre identique au 
morceau precedent. 

Plffero (Pifaro), nom italien du « chalu- 
meau * (v. ce mot), de la le nom de Pifferari, 
donn£ auz bergers qui viennent a Rome aux 
environs de Noel et, imitant les bergers de 
Bethlehem, jouent devant les images des ma- 
dones. — Le mot Piffaro (Piffara), de*nom- 
roant un jeu d'orgue, est une corruption de Bi- 
fara (v. ce mot). 

Pilati, Auguste (Pilate, dit P.), ne* a Bou- 
chain (Nord) le 29 sept. 1810, m. a Paris le 1" 
aout 1877 ; £leve du Conservatoire de Paris 
dont il fut cependant conge\iie, devint chef d'or- 
cbestre d'un petit theatre de Paris. 11 6crivit 
environ 25 ouvrages sc£niques, la plupart en 
an acte, et des ballets, pour Paris. Ces ouvra- 
ges pa ru rent en partie sous le pseudonyme 
d'A.-P. Juliano. 

Pileata (lat., avec un chapeau), syn. de 
bourdon, jeu bouehe\ Gedackt (v. ces mots). 
Pllger, Karl, v. Spazier. 
Pilkington, Francis, bachelierd'Oxford en 
1595, fat nomine* chantre de la Chapelle de 
Chester en 1602 et mourut a Chester en 1638. 
P. a public : The first book of Songs or Ayres 
of 4 parts (avec tablature p. luth ou orpharion 
etgambe, 1605), The first set of Madrigals and 
Pastorales of 3, 4 and 5 parts (1613). On a 
conserve' en outre quelques manuscrits de P. 
et les Teares and Lamentations, de Leigh ton 
(1614), ren ferment une piece de lui. 

Pllo, Mario, ne* a Pallanza (Lac Majeur) le 
24 janv. 1859 ; D r es sciences de l'Universite de 
Bologne a laquelle il est, depuis 1896, profes- 
teur libre d'estheHique, en meme temps que 
professeur au lyc^e de Belluno. Auteurd Etudes 
d'estheHique generate qui renferment plus d'un 
passage interessant en ce qui concerne la mu- 
sique : L'esteticapsicologica (Milan, 1892), Es- 
tetica (ibid., 1894 [1907]; eil. fr., par A. Die- 
trich, sous le titre : La psych ologie du Beau et 
de VArt, 1895), Psicologxa musicale (1903) et 
darticles interessants parusdansla« Riv. mus. 
ital. ». 

Pilote, baguette de bois cylindrique qui, 
dans la m£canique ordinaire de l'orgue, sert 



a transmettre un mouvement de refoulement. 

Pllotti, Giuseppe, ne" a Bologne en 1784, 
m. dans la meme ville le 12 juin 1838 ; His d'un 
orgaoiste et facteur d'orgues, GioacchinoP., se 
voua d'abord a la construction des orgues, sur- 
tout lorsqu'apres la mort de son pere, il dut 
assumer la tache de subvenir a l'entretien de 
sa famille. Plus tard, il £ludia le contrepoint, 
sous la direction du P. Mattei et devint, a vingt 
et un ans deja, membre de Tt Acad6mie phil- 
harmonic! ue ». Un opera : L'ajo nelV imbar- 
razzo qu il fit bien tot representer fut suivi, en 
1816, de Non essere geloso. Apres avoir ete* 
quelques annees maftre de chapelle d'uneeglise 
a Pistoie, il fut appele* en 1826 a succeder a 
Mattei, comme maftre de chapelle de St-Pe- 
trone, a Bologne, et fut nom me, en 1829, pro- 
fesseur de contrepoint au a Liceo filarmonico ». 
II remplit ces fonctions juequ'a sa mort, avec 
un talent remarqnable. Ses nombreuses com- 
positions religieuses , parmi lesquelles on 
vante surtout des psaumes a 8 v. et un Dies 
irse avec orch., sont resteVs manuscrites. Par 
contre, on a de lui un t raited instrumentation: 
Breve insegnamento teorico sulfa natura, es- 
tensione, proporzione amionica etc, per tutti 
gli stromenti. Cf. Elogio e carmi funebri a 
G. P. (anonyme, 1834). 

Pinc6, 1. Instruments a cordes pincees, 
instr. dont les cordes sont mises en vibration 
soit au moyen du doigt, soit au moyen d'un 
plectre (cithare, crout, luth, theorbe, guitare, 
mandoline, harpe, zither, etc.); ondonne aussi 
parfois le nom de p. au pizzicato des instr. a 
archet. Cf. instruments, p. 491. — 2. (ou mor- 
dant ; all. Mordent). Ornement forme* par la 
succession rapide de la note Ecrite, de sa se- 
conde inferieure et du retour de la note ecrite 
(un battement) ; on 1'indique par le signe a(v 
plac6 sur la note. Lorsque la note secondaire 
doit avoir une alteration chromatique, on 1'in- 
dique au moyen d'un % t"*, t*}* etc. place sous 
le signe du p. ; toutefois, mime lorsque le si- 
gne d'alteration manque, on se sert de la se- 
conde mineure : 




Le p. n'absorbe qu'une partie de la valeur de 
la note Ecrite. II peut etre double ou triple *+* 
et s f exe*cute alors avec double ou triple batte- 
ment. On indiquait autrefois ce meme orne- 
ment par les signes > a la suite de la note( J> 
chez Rameau par ex.) ou v {martellementj et 
w {double martellement). —" Le p. peut s'exe- 
cuter aussi avec la seconde superieure de la 
note ecrite, il est dit alors pinc£ renverse 
(all. Pralllriller ou Schneller) et se note soit 
au moyen du signe ^, soit en petites notes : 

execution : ou : 




Lorsque la note secondaire doit etre altered, on 
Tindique par un $, t?, ii|, etc. place" au-dessus 
(ou aussi, moins correctement, a cote ou au- 
dessous) du signe lui-meme. Le p. renverse" 
commencait autrefois par la note secondaire ; 
il commence aujourd'hui par la note Ecrite. Le 



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784 



PINELM — PIRKER 



p. renverse* s execute toujours dans un mouve- 
ment rapide, en sorte qu'il n'absorbe qu'une 
petite partie de la duree d'une note longue. 
Mais on ex^cutait autrefois plusieursbattements 
sur une note longue, ce qui se note, depuis J- 
S. Bach, au moyen d'un signe prolonge (dou- 
ble p. renversej: /v *v- Toutefois on pouvait 
aussi, avec ce signe, consid^rer la valeur tout ' 
entire de la note comroe absorbed par l'orne- 
ment et battre un triile (v. ce mot) proprement ' 
dit. Les anciens clavecinistes donnaient aussi 
a l'ornement correspondant au signe *v le nom 
de cadence ou celui de tremblemenl. lis en- 
tendaient alors par cadence appuye'e ou trem- 
blemenl appuye v*^ un triile commencant 
par une appogiature longue. 

Pinelli, 1. (Pineli.o de Gerardjs, Pikellus), 
Giovanni-Battista, ne a G£nes en 1544, m. a 
Prague le 15 juin 1587 ; chantre de la cathe- 
drale de Vicence (1571) puis de la Chspelle im- 
periale, a Prague, succeda ensuite a Scandelli, 
comme maitre de chapelle de la cour, a Dresde 
(1580-1586). II fut congedie* a cause de son ca- 
ractere violent et emporte\ et rentra a Prague. 
Le Florilegium 11, de Bodenschatz, renferme 
un Pater peccavi a 8 v., de sa composition. II 
a £crit des Napoletanen a 3 v. (4 livres :...., 
1571, 1572, 1575), des messes a 4 v. (1582), Ma- 
gnificat omnitonum (1583). Teutsch Magnificat 
ae 4 a 5 v. (1583), Madrigali a piu voci (1584), 
Deutsche Liedlein a 5 v. (1584), Cantiones a 8- 
10 et un plus grand nombre de v. (1584), Napo- 
letanen a 5 v. (1585), motets a 5 v. (1588, pos- 
thumes). — 2. Ettore, violoniste et chef d'or- 
chestre, ne* a Rome le 18 oct. 1843 ; Sieve de 
Ramacciotti, a Rome, et de J. Joachim, a Ha- 
novre (1864), revint en 1866 a Rome ou il fonda, 
avec Sgambati, une association de musique de 
chambre et organisa, a l'Acade'mie SteCecile, 
une £cole de violon et de piano. C'est de cette 
derniere qu'est sorti le « Liceo musicale » au- 
quel P. fut nomme\ en 1877, professeur de vio- 
lon. L'essai de fondation d'une Societe de con- 
certs (orch. et choeurs) qui, en 1867, avait 
Schoue a Rome, rdussit en 1874 (P. y a fait ex£- 
cuter, entre autres, « Paulus », « La Creation » 
et « Les Saisons »). P. alterne avec Sgambati 
dans la direction des concerts de la Cour. 
Comme compositeur, il s'est fait connaitre par 
un quatuor p. instr. a archet, une ouverture, 
une Rhapsodic italienne, etc. 

Pinsuti, Ciro, n6 a Sinalunga (Sierine) le 9 
mai 1829, m. a Florence le 10 mars 1888 ; etait, 
a l'age de 11 ans, membre honoraire de V«k- 
cadernie philharmonique » de Rome. A cette 
epoque un Anglais, Henry Drummond, l'em- 
mena avec lui a Londres et lui fit prendre des 
lecons de piano et.de violon de Cyprien Potter 
et de Blagrove ; cependant P. retourna en 1845 
a Bologne, entra au « Liceo filarmonico * et 
devint, en outre, eleve particulier de Rossini. 
A partir de 1848, il v6cut de nouveau en Angle- 
terre, partageant son temps entre Londres et 
Newcastle, ou il avait fonde une soci£t£ de mu- 
sique. Sa reputation de professeur de chant se 
repandit vile et, en 1856, il fut deja engage* 
comme professeur de chant a la « Royal Aca- 
demy of Music ». P. retourna a diverses repri- 
ses en Italie et fit repr^senter des operas a 
Bologne (// mercante di Venezm y 1873), a 
Milan (Mattia Corvino. 1877) eta Venise (Mar- 
gherita, 1882). Le theatre de sa ville natale 
porte son nom : Teatro Ciro P. P. a 6crit, en 
1859, un Te Deum pour la fete de 1 "annexion 
de la Toscane au Royaume d'ltalie et a ete de- 



cor^ de plusieurs ordres (depuis le jour ou il 
avait recu Tordre de la Couronne d'ltalie, en 
1878, il portait le titre de « Cavaliere P. »). En 
1871, il represents r Italie a 1'ouverture de 
1* Exposition universellede Londres. La liste de 
ses compositions gravees com porte plusde 200 
romances en italien et en anglais, une quan- 
tity de duos et de trios, des choeurs et d 'autres 
ceuvres vocales. ainsi que le premier de ses ope- 
ras et le Te Deum. 

Plpeqrop, Heinrich (connu sous son nom 
helleriisl de Baryphonus), ne a Wernigerode le 
17 sept. 1581, m. a Quedlinburg le 3(13) janv. 
1655 ; 6leve, pour la musique, du cantor Joh. 
Kruger et de rorganiste Paul Becker, a Werni- 
gerode, entra en 1603 a rUniversite de Helm* 
stedt et devint, en 1606, sous-recteur et can- 
tor de la ville de Quedlinburg. P., selon Pavis 
de Seth Calvisius, £tait deja a cette epoque un 
musicien consomme', et Heinr. Grimm, Schutz. 
Mich. Pratorius avaienf tous une haute opinion 
de son talent. II a parude lui : IsagogeMvsiea 
(Magdebourg, 1609 [?]), Plejades musicse (Bal- 
berstadt, 1615; 2* ed. due aux soins de H. 
Grimm : Magdebourg, 1630), Arscanendi (Leip- 
zig, 1630). Mich. Pratorius voulait publier 
une serie d'autres ecrits, mais il mourut avant 
la realisation de son projet. Un chant de Noel 
a 6 \.,Melo8 genethliaeum, de P., a paru dans 
la « Vierteljahresschr. f. M. W. » t IX, 381 ss: 
cf. aussi VI, 111 ss (E. Jacobs). 

Pipelare, Matthaus (Pipe m 
les notes d-g = la re), composi- . M 
teur beige du xv« au xvi« s., dont v t ^ 

on ne connaft, en fait d'imprimes, jsj 

qu'une messe L'homme artne\ a 
4 v., dans les Miasm XV d 'Andrea de Antiquis 
(1516 ; et manuscr. dans les archives du Vati- 
can) et une Missa de feria, a 4 v., dans Opus X 
missarum de Rhau (1541), un Ave Maria dans 
les motets a 5 v. de Petrucci (1505), un Magnifi- 
cat Hli toni a 4 v. dans Fanthologie de Rhaa 
(1544), puis une piece dans les Tricinia d54i) 
et une dans les Bicinia (1545) de Rhaa. On a 
conserve* en outre les manuscrits d'une messe 
a 5 v. De fors settlement (Archives du Vatican 
et, a double, a Munich), d'un Salve regina a 
5. v. (Munich) et de quelques autres ceuvres 
(Bruxelles). 

Piqu6. v. spiccato. 

Plranl, Eugfnio, pianitte et compositeur, 
nd a Bologne le 8 sept. 1852 ; e'leve du « Liceo 
musicale » de cette ville, puis, en 1870, de Tfc. 
Eullak (piano) et de Fr. Kiel (composition], a 
Berlin. II fut, de 1870 a 1880, professeur a ri- 
cademie de Kullak, puis, apres une grande 
tournee de concerts en Europe, il s etablit a 
Heidelber? d'abord, a Berlin ensuite, comme 
correspondant dejournaux italiensetallemands. 
En 1888, P. preaida le comite allemand pour 
l'Exposition de musique de Bologne ; il est 
membre des Academies philharmomquesde Bo- 
logne et de Florence, de l'Acad&nie Ste-Ce- 
cile de Rome, etc. Depuis 1905, P. dirige a 
New- York un « Institut de musique » qu'il a 
fonde avec Alma Webster- Powell et Jackson 
Powell. II a e'crit un grand nombre de mor- 
ceaux de piano, un quatuor et un trio p, 
piano et archets, des lieder, des duos, etc., une 
suite d'orchestre: Im Ueidelberger ScAto*. 
des Venezianische Scenen p. piano et orch., 
une Ballade p. orch., un ballet: Des Kunrt- 
lers Traum, un opera: Das Hexenlied {Pra- 
gue, 1902), etc. 

Pirker, Marianne, cantatrice, nee le Tt 



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PIRRO — PI8TOGGHI 



78T) 



ianv. 1717, m. a Eichenau, pres de Heilbronn, 
le 10 nov. 1782 ; 6pousa en 1737 le violoniste 
autrichien Franz P., chauta en I ta lie (1744-1747), 
a Londres (1747}, a Hambourg et a Copenha- 
gue (dans la troupe de Mingotti, 174&-1750) 
pais, a partir de 1750, a Stuttgart. Clle fut je- 
tee dans un cachot du Hohentwiel puis du Bo- 
henasperg, en 1756, pour etre restee ramie 
fiddle de la duchesse de Wurtemberg, quis'elait 
separee de son mari. A pres sa mise en liberty, 
en 1765, elle vecuta Heilbronn, ou elle ensei- 
gnait le chant. Cf. Bossier. Correspondent 
[1791] et « Die Musik », II 344 ss (Rud. Krauss, 
M. P.J 

Pirro, Andr£, ne* a St-Dizier (Haute-Marne) 
le 12 fevr. 1869: fit son lycee et commenca 
des e*tudes de droit, mais embrassa ensuite la 
carrieremusicale qui 6tait celle de son pere, di- 
recteur de musique et organiste a St-Dizier. 
P. remporta son premier succes en 1894, avec 
une etude sur Lorgue de J.-S. Bach % qui fut 
couronnee par l'Acad£mie des Beaux-Arts 
(1897, preface de Ch.-M. Widor ; e*d. angl. par 
Goodrich, 1902). En 1896, P. fut nomine* membre 
ducomite de direction et professeur a la « Schola 
cantorum *> (v. ce titre) de Paris, ou il donne 
des cours sur 1'histoire de l'orgue et de la lit- 
erature d'orgue. II fait en outre des cours a 
l'Ecole des hautes etudes social es, depuis 1904, 
etil a succSde a Romain Holland, en 1912, 
comme professeur d f his(oire de la musique a la 
Sorbonne. P. a ecrit de nombreux articles dis- 
semines dans les revues sped a les ; des biogra- 
phies des anciens orgamstes franca is (Tite- 
louze, A. Raison, du Mage, Daquin, Hoberdav, 
Gigoult, Couperin, Marchand) pour les « Archi- 
ves des Maitres de l'orgue » de Guilmant; en- 
On des ouvrages de grande valeur: J.-S. Bach 
(1906, dans les « Maitres de la musique » de 
Chantavoine ; £d. all. illustr£e, 1911), Descar- 
tes et la musique (1907), Uesthdtique de J.-S. 
bach (1907) et une vaste dtude biographique et 
critique sur D. Buxtehude (1912). 

Pisa. Agostino, docteur en droit, a Rome, 
, vers 1600, a §crit un Breve dichiarazone delta 
battuta musicale (Rome, 1611 ; 2* e"d. auff. 
1611 aussi), le plus ancien traite* developp<§ de 
Tart de diriger, traits s*6tendant, du reste, aussi 
a dautres sujets musicaux. Cf. « Jahrb. Pe- 
ters » 1907 (R. Schwartz). 

Plsarl, Pasquale, ne" a Rome en 1725, m. 
dans la meme ville en 1778 ; dleve de Biordi, le 
ma it re de chapelle de l'dglise espagnole de St- 
Jacques, a Rome, fut admis comme membre 
• surnumeraire dans la Chapelle pontificate, 
mais passa toute sa vie dans l'indigence. Ses 
nombreuses ceuvres de musique d'eglise (parmi 
lesquelles un Dixit a 16 v. en 4 chceurs, puis 
une seVie annuelle complete de motets a 4 v., 
pour la cour de Lisbonne et dont les brillants 
nonoraires arriverent a Rome apres la mort de 
l'auteur) sont restees raanuscrites et sont, pour 
la plupart, dans les archives de la Chapelle pon- 
tificate. 

Pisaronl, BENEDETTA-RosAMUNDA,n£ea Plai- 
sance le 6 feVr. 1793, m. dans la m£me ville le 
6aout 1872; debuta, en 1811, a Bergame et 
chanta, jusqu'en 1813, les parties de soprano 
aigu, mais sa voix se transforma, a la suite 
d'une grave maladie, en un merveilleux con- 
tralto. Elle remporta alors les plus grands 
triomjphes en Itahe, ainsi qua Paris, bien que 
son visage, deTigure par les traces de la petite 
verole, ait 6te, parait-il, presque repoussant. 
A Londres (1829) elle ne parvint pas a plaire. 



Quelques ann£es plus tard, elle se retira dans 
sa ville natale. 

Plschek, Johann-Baptist, baryton, ne" a 
Mscheno, pres de Melnik (Boheme), le 14 
oct. 1814, m. a Sigmaringen le 16 f£vr. 1873 ; 
chanta a Prague, Brunn, Pressbourg, Vienne 
et Francfort s/M., puis fut, pendant de longues 
ann£es, chanteur de la cour, a Stuttgart. 

Plftchna, v. Pi§na. 

Plsendel, Johann-Georg, violoniste excel- 
lent, ne a Rarlsbourg le 26 dec. 1687, m. a 
Dresde le 25 nov. 1755 ; enfant de choeur et 
eleve de Pistocchi et de Toreili, a Ansbach, 
entra, en 1709, a TUniversite de Leipzig, mais 
paraft s'£tre voue" tres tot a la musique, car 
il remplissait, en 1711 deja, le poste de Mel- 
chior tiofmann. En 1712, il fut engage* comme 
violoniste, a Dresde. De la il fut envoye, 5 plu- ' 
sieurs reprises, a l'£tranger, pour le service 
du prince e*Iecteur : en 1714, avec le concert- 
roeister Volumier et d a u tres, a Paris; en 1716, 
a Venise (ou il suivit encore l'enseicnement de 
Vivaldi) ; en 1717, a Rome, ou il fut encore 
l^leve de Montanari, et a Naples. A la mort de 
Volumier, P. devint concert meister (1728). Ses 
voyages l'avaient sufOsamment mis au courant 
des ecoles francaise et italienne de violon, 
pour qu'il put s'en assimiler les principes et 
devenir ainsi un violoniste vraiment classique. 
Quanz ne tarit pas d'eloges sur son compte, et 
Turk de meme (Klavierschule, p. 113). £a col- 
lection royale de musique, a Dresde, conserve 
de lui 8 concertos de violon, 2 soli p. violon 
et basse, 3 concertos p. 2 hautbois avec instr. 
a archet, 2 Concerti grossi et une symphonic. 

Pilna, Jouann, ne en Boheme le 15 juin 
1826, m. a Prague en 1896 ; eleve du Conserva- 
toire de Prague (1840-1846), ve"cut quelques 
annees a Moscou, en qualite" de professeur de 
piano a l'lnstitut des demoiselles de la noblesse, 

Suis obtint une pension et se retira a Prague. 
»n connait surtout de lui 60 Exereice* pour 
piano (£d. revue et augm. par Willy Rehberg; 
6d. simplifies par B. Wolff). 

Pistoochl, Francesco- Antonio, le ceJebre 
fondateur de l'Ecole de chant de Bologne, ne* h 
Palerme en 1659, m. a Bologne le 13 mai 1726 ; 
arriva ieune a Bologne avec ses parents et pu- 
blia a 1 age de huit ans deja sa premiere oeuvre : 
Capricci puerili variamente coniposti in 40 
modi sopra un basso (1667). Apres qu'il eut 
acheve* ses Etudes, il fut nomine* maitre de cha- 
pelle de St-Jean-des-Monts, a Bologne. L'essai 
qu'il fit en 1679 de mooter sur les planches 
n'ayant pas reussi, il abandonna imm^diate- 
ment la carriere lyrique et entra dans l'ordre des 
Oratoriens. II fut plus tard, pendant quelques 
annexes, mattre de chapelle a Ansbach, y fit re- 
presenter des operas {Narciso, 1697 ; La paz- 
zie d'amore* 1699), mais £tait a Venise en 1699 
dela (oratorio : 11 martirio de S. Adriano) et 
a Vienne en 1700 (opera : Le rise di Demo- 
crito). Membre de l'Acade'mie philharmonique 
de Bologne des 1692, il en fut le <t principe » a 
deux reprises, en 1708 et en 1710. Mais l'Ecole de 
de chant qu f ilcr£a vers 1700 contribua plus cjue 
tout le reste a sa gloire, car il y fut question 
pour la premiere fois d'un enseignement m6- 
thodique et strictement gradue* de Tart vocal. 
L'exemple fut du reste suivi au bout de peu de 
temps aans toute l'ltalie, plus particulierement 
a Naples, par Gizzi (cf. bernacchi). Notons 
encore, parmi les oeuvres de P., des operas: 
Leandro (1679), 11 Girello (1681) ; des oratorio*: 
Maria Virgine addolorata (1698), La Fuga di 



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786 



PISTON — PITONI 



S. Teretia (1717) ; puis des Scherzi musicali (airs 
italiens, franyais et allemands), Duetti eterzetti 
(1707) et le Psaume CXLVll (manuscrit). 

Piston (all. Ventil), micanisme invente" 
par Clagget, en 1790, et Bluhmel, eo 1813 (cf. 
trompette et cor) et qui, adapts aux instr. a 
vent en cuivre modernes, tantot allonge le 
tube (abaisse le son) en £tablissant une com- 
munication entre celui-ci et des tubes addi- 
tionneis devenant partie inllgrante du tube 
principal, lorsque le piston correspondant a 
ete enfonc£, tantot au contra ire raccourcit 
le tube en en condamnant telle ou telle partie 
(comme c'est le cas dans les instruments a 
6 [!] p. ind£pendants, si ing£nieusement cons- 
truits par Ad. Sax, mais encore peu repandus) 
Les p. ordinaires sont de simples cylindres 
performs de deux trous transversaux correspon- 
dant a des tubes de longueur difle rente et per- 
mettant a Fair de passer dans Fun ou I'autre, 
suivant que Ton enfonce ou pas le bouton du 
p. Une autre sorte de p., auxquels on donne 
plus exactement le nom de cylindre, ne dif- 
fere du premier que par la transmission du 
mouvement, qui est vertical dans le p. ordi- 
naire, tandis qu'il est rotatoire dans le cylindre 
et n&essite un me'canisme un peu plus com- 
plique\ Dans Tun et I'autre cas, le retour a la 



position normale se fait automatiquetnent, par 
un ressort place dans le cylindre. L' usage do 
p. a pour but de remplir chromatiquement les 
vides de )'£cbelle harmonique naturelle dee 
instr. de cuivre. but que Ton a poursuivi dans 
le trombone, depuis des siecles, au moyen 
des coulisses; dans les cors, partiellement, au 
moyen des sons « boucb£s» (v. ce mot), et daus 
le bugle, enfin, mais d'une facon passagere, 
au moyen de trous et de clefs (comme dans les 
anciens ccornettia). Les p. ont heureusement 
mis un terme a toutes ces complications. Les 
instr. a perce clroite (trompette, cor, trom- 
bone) ont maintenant toujours 3 p., dont le 
premier abaisse le son dun ton entier, le se- 
cond d'un demi-ton, le troisieme dun ton et 
demi ; 1'emploi simultane de deux ou de troit 
p. permet d'obtenir l'abaissement du son jus- 
qu'a un intervalle de quarte augmentee. Touie- 
fois, tons les sons obtenus par I'emploi simul- 
tane de plusieurs p. sont l£gerement trop hauls. 
une deTectuosite* a laquelle reniedie le systeme 
adopts par Ad. Sax, dont les six p. ne peuvent 
dtre combines, ce qui, a vrai dire, complique 
le m£canisme. Le tableau suivant donne un 
apercu du role des p. (identique pour le cor. 
la trompette et tons les bugles, a Texceptioa 
des tubas) : 



Sods naturels : 
12 



M 



(ii) 



p=h 



10 



?^¥ 



»> * m 



Pistons ; 



<5* 



i 



S 



^ 



m 






% 1 3 3? 



*£ 



J=^ 



-*t 



± 



p- 



3S 3g 

3 (* *. ff - 

CO CO 



+ 



* £ + 

cc 

(Suivant un usage ridicule, mais invetere\ les 
sons not£s en clef de fa sont &rits une octave 
plus bas cue ceux qui sont en clef de $ol. Les sons 
pourvus d'une * et que Ton obtient au moyen de 
2 ou de 3 p. sont tous un pea trop hauU. 



11 est ais£ d'en ddduire le role du 4« p. dans 
les tubas (bombardons, etc.). Celui-ci abaisse 
le son d'une quarte juste; il remplit par con- 
sequent, avec les trois aotres p., l'intervalle 
complet qui separe le son 2 du son 1 de 
l'£chelle naturelle (2 = si\ 1 = $i bemol 1 , 3 = 
= (a«, 3 + 2 = la bemol\ 4 = so**, 4 + 2 = 
fadiese^l + i =fa\ 4 + 3«mii, 4 + 3 + 
2 = mi bemoh, 4-4-34-1= re\ 4 + 13+1 
+ 2 = ut diese i). Kurt Kottek (Vienne) a fait 
breveter en 1907 un mdcanisme qui r&aolit au- 
tomatiquement, au moyen de tubes addition- 
nels, Tintonation des sons obtenus au moyen 
de pistons combines. Malheureusement aucun 
facteur d'instruments ne semble avoir encore 
applique cette ing£nieuse invention. 



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Pitch (anglais), hauteur des sons, accord, 
diapason ; p. — pipe, diapason a anche tenant 
lieu de diapason m&allique). 

Pltonl, Giuseppe-Ottavio, ne a Rieti le 18 
mars 1657, m. a Rome le l« r tevr. 1743 ; eJere 
de Pompeo Natale, a Rome, enfant de chcrur 
a « San Giovanni de* Fiorentini > et a * Santi 
Apostoli », puis eleve de Foggia, pour le conlre- 
point. En 1673, il devint maitre de cbaptille a 
Terra di Rotondo, plus tard a Assises, a Rieti 
et, en 1677, a St- Marc de Rome ; il remplit ce 
dernier poste jusqu'a sa mort, tandis qui) 
avait accepts, a cote de cela, Tun apr£s Taatre. 
les postes de maitre de chapelle de c Sant'Anol- 
linare » et « San Lorenzo in Damasot en 1686, 
de St- Jean de Latran en 1708, et, enfin, de 



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P1TRA —.^PIZZICATO 



78 



rEglise de St- Pierre, en 1719. Com me tous les 
maitres de l'Ecoie romaine, P. cultivait parti- 
culierement le style polyphonique a un grand 
nombre de voix. On n'imprima, de son vivant, 
qu'un seul livre de motets a 2 v. de sa compo- 
sition (1697), et ce n'est que r^cemment que 
Proske a fait connaftre, dans sa Musica divina, 
2 messes a 4 v., 6 motets a 4 v. et trois autres 
morceaux. Mais le nombre des oeuvres de P. 
conservees en manuscrils est considerable. No- 
tons en premier lieu un Dixit a 16 v. (quadru- 
ple choeur), chante chaque ann6e a l'eglise St- 
Pierre pendant la semaine sainte, et les 
messes : Li pastori a maremme, Li pastori a 
montagna et Mosca. P. a compose, en tout, 
plus de 40 messes et psaumes a triple choeur 
(12 v.) et plus de 20 autres a quadruple choeur 
(16 v.), quelques psaumes et motets a 6 et a 9 
chceurs (24 et 36 v.), et il commencait, sur la 
fin de sa carriere, a £crire une messe a 48 v., 
qu'il ne put achever. En outre, P. a £crit, 
pour l'eglise St-Pierre seulement, une se>ie 
annuelle de messes, de vgpres, etc. et une 
quantity de motets, d'hymnes, etc. a 8, 6, 4 et 
3 v. Jamais P. ne laissait ex&uter dans une 
eglise ce qu'il avait compose pour une autre ; 
ainsi s'expliaue naturellement le fait que sea 
oeuvres ne furent pas irnprimees. P. fut aussi 
un ecrivain de me>ite, il est l'auteur de : No* 
tizie dei maestri di cappella si di Roma che 
oUramontani.. d500-1700 (manuscrit malheu- 
reusement [Vatican], car il est d'une grande 
valeur comme source de renseignements his- 
toriques), ainsi que d'un grand ouvrage th£o- 
rique : Guida armonica, dont 108 pages seule- 
ment ont 6i& imprimis (probablement comme 
e*preuve), tandis que le reste parait avoir £te* 
perdu. Geronimo Chiti a 6crit une biographie 
de P., qui est cependant, elle aussi, rested 
manuscrite. Parmi les Aleves de P., il faut citer 
en premiere ligne Durante, Leo et Feo. 

Pitra, Dom Jean-Baptiste, ne* a Champfor- 
gueil, presd'Autun, le31 aout 1812, m. a Fras- 
cati le 9 fe>r. 1889 ; entra dans les ordres puis 
devint professeur de rhdtorique au Petit semi- 
naire, a Autun. II passa plus tard au convent 
des Ben&lictins de Solesmes, fit partie des 
1862 de la commission sp£ciale de 1'Eglise d'O- 
rient et fut nomine* bioliothecaire du pape, 
cardinal (1863) puis cardinal-6v6que de Fras- 
cati (1879). Ses ouvrages les plus importants 
sont : Spicilegium Solesmense (1852-1860, 3 
vol. ), Juris ecclesiastici Grmcorum kistoria 
et monumenta (1864), Triodion katanaktikon 
(1879) et Hymnographie de VEgtise grecque 
(1867). 

Pltsch, Karl- Franz, ne* a Senftenberg(Boh$- 
me) en 1789, m. a Prague, le 13 juin 1858 ; 
organ is te de l'£glise St-Nicolas, professeur et 
directeur de l'Ecoie d'organistes, a Prague. 
On connalt surtout de lui des Preludes et fugues 
p. orgue et une messe. 

Pitt, Percy, ne* a Londres le 4 janv. 1870; 
fit ses etudes musicales a Paris, a Leipzig 
(1886-1888, Reinecke, Jadassohn) et a Munich 
(1889-1891, Rheinberger). II vit de nouveau a 
Londres, depuis 1893, organisfe des concerts 
du « Queenshall » et, momentanlment, chef 
dorchestre a « Coventgarden », mais s'adon- 
nant sp£cialement a la composition. P. a dcrit 
surtout: Le sang des Crepvscules (prelude, 
1900), La megere apprivoisee (ouverture, 1898), 
une Suite dorchestre (1895), une Rhapsodie 
orientate, Sinfonietta (1906), Fetes galantes 
(poeme symphonique, 1896), Cinderella (id., 



1899), Dance rhythms (id., 1897), de la musique 
de scene (Paolo e Francesca, Flodden field, 
Richard IIJ, Hohenlinden (ballade p. v. d'hom- 
mes et orch.), Ballade p. violon et orch., 
Schwerting the Saxon p. choeur et orch., Se- 
renade p. orch. d'archets, Serenade p. grand 
orch., des chants p. baryton et orch., etc. 

Piuttl, Karl, ne a Elgersburg (Thuringe) le 
30 avr. 1846, m. a Leipzig le 17 juin 1902; or- 
ganiste, 6leve (1869) et, des 1875, professeur au 
Conservatoire de Leipzig, succecia, en 1880, a 
Rust, comme organisle de l'lglise St-Thomas, 
a Leipzig. P. a ecrit un assez grand nombre 
d'ceuvres p. orgue (6 fantaisies en forme de 
fugue, op. 1; 8 preludes, op. 2; 3 interludes, 
op. 3; 5 preludes de chorals, op. 4; 5 mor- 
ceaux de genre, op. 6 ; Trauungssonate, op. 
,9; Pfingstfeier, op. 16; 10 improvisations sur 
des chorals, op. 15 ; 12 morceaux, op. 10 et 11 
et plusieurs sonates),des motets (Psaume CII1 
a 8 v., op. 26; Psaumes C et CXV1, op. 30; 
Selia sind die Toten et Die auf den Herrn, 
op. 33), des choeurs profanes (op. 17), des lieder 
avec ace. d'orgue (op. 28, 29, 31) et de piano, 
des pieces de piano et un petit traite : Reg e In 
und Erlauterungen turn Studium der Musik- 
theorie. 
Piva, v. Steffani. 
Piva (ital.), cornemuse, v. musette. 
Pixis, 1. Friedrich-Wilhelm, violoniste, ne" 
a Mannheim en 1786, nomme, en 1810, chef 
d'orchestre du Theatre municipal et, plus tard, 
professeur au Conservatoire de Prague, m. a 
Prague le 20 oct. 1842, et son frere : — 2. 
Johann-Peter, pianiste, ne* a Mannheim en 
1788: fit d'abord des tournees de concerts avec 
son frere, habita, des 1825, Paris et, des 1845, 
Baden-Baden, ou il est mort le 22 dec. 1874. 
Deux artistes distingues qui ont ecrit un cer- 
tain nombre d'ceuvres de musique de chambre. 
Joh.- Peter P. a aussi fait representee a 
Vienne, 3 opeVas romantiques et une opeYette 
(1820-1836). Une fille adoptive de Peter P. ? 
Francilla P.-Gcehringer, ajouidequelque re- 
nom, a Munich, comme can ta trice crope>a 
(marine, en 1846, avec un Italien, Cavaliere Mi- 
nofrio). Un tils de Fr.-Wilh. P., Theodor P., 
ne* a Prague le 15 avr. 1831, m. a Cologne le 1" 
aout 1856, 6tait professeur de violon au Conser- 
vatoire de Cologne. 

Pizzl, Emilio, ne" a V6rone le 2 tevr. 1862 ; 
&eve du Conservatoire de Milan (Ponchielli, 
Bazzini), depuis 1897 directeur d'une Ecole de 
musique et mattre de chapelle de Ste-Marie- 
Majeure, a Bergame. P. a fait reprSsenter avec 
succes une se>ie d'opeVas: Lina (1 acte, Milan, 
1885), Guglielmo Ratcliff (4 actes, Bologne, 
1889), Editta (1890), Gabriella (Boston, 1893, 
cree* par la Patti), Le testament de Bric-a- 
Brac (Londres, 1895), Rosalba (1899), VanUa ed 
amore (1900). II a ecrit en outre 2 quatuors p. 
instr. a archet, qui furent couronnes a Flo- 
rence, en 1887 et 1889. 

Pizzicato (ital., pinc£), pince* au moyen du 
doigt (instr. a cordes). Ce mode de production 
du son, propre aux instr. a cordes pincees 
(harpe, luth, guitare, etc.), a H& appliqu^ au 
jeu des instr. a archet a partir du jour ou les 
premiers ont disparu de 1 orchestre, a ('excep- 
tion de la harpe. Toutefois, il ne faut point 
oublier que les instr. a archet ne sont pas cons- 
truits de maniere a prolonger une sonority 
breve en elle m^me (cf. ouies), ce qui fait que 
la resonance du son produit par un p. est re- 
lativement faible et seche. 



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788 



PLAGA — PLAXQUETTE 



Plaga, proti, deuteri, triti, tetrardi (grec- 
latin du moyen age), c.-a-d. 2«, 4*, 6% 8« mode 
ecclesiastique (v. ce mot); p. ou plagis (cor- 
ruption de plagiui, plus tard, gfeneralernent 
plagalis; gr. Kkdytot) est l'oppos£ de authentus 
(authenticus, auGevTtxo*;), authentique. 

Plagal, Mode p., v. plaga et modes eccl£- 
siastiques. — Cadence plagale, cadence for- 
med par la sous-dominante suivie de la tonique : 
S - T, °S — T, et °S - *T (cf. fonctions); son 
nom de p. est emprunte* a la nomenclature des 
modes eccl£siastiques. 

Plaldy, Louis, pianiste pedagogue eminent 
ne* a Hubertusburg, pres de Wermsdorf (Saxe), 
le 28 nov. 1810, m. a Grimma le 3 mars 1874; 
eleve de Agthe (piano) et de Haase (violon), a 
Dresde, se fit d abora connattre comme violo- 
niste et entra en 1831, a Leipzig, dans Tor- 
chestre de Wunderlich. II donna m£me des 
concerts, mais fit ensuite du piano son instru- 
ment principal et voua une attention particu- 
liere a Tetude des principes techniques de cet 
instrument. A la fondation du Conservatoire 
(1842), P. fut engage* par Mendelssohn, comme 
maitre de piano, et it y enseigna avec succes 
jusqu'en 1865. EnQn, pendant les dernieres 
annees de sa vie, il donna des lemons particu- 
lieres, a Leipzig. Les Technische Studien fur 
das Pianoforte (surtout la 3" 6d., augmentee), 
qui surpassent les « Materialen etc. » de Rnorr 
en profondeur et en richesse, sont un excellent 
ouvrage d'enseignement et ont trouve* beaucoup 
d'imitateurs. P. a eorit, en outre, une bro- 
chure : Der Klavierlehrer (1874). 

Plain-chant (lat. : cantus choralis, cantus 
planus; all.: Choral; angl. : Plainsong ; esp. : 
Canto llano), chant liturgiquede I'eglise catho- 
lique, datant des premiers siecles de l'ere 
chretienne et connu aussi sous le nom de 
chant gregorien, par le fait que les elements 
en furent re'dige's et classes vers Tan 600, a 
Fepoque de Gregoire-le-Grand (v. ce nom). On 
diilerencie le p., en tant que concentus, a'une 
part de Yaccenlus (v. ce. mot) qui ressemble 
davantage a une simple recitation faite par un 
seul officiant, et d'autre part des chants orn6s 
dont l'execution est confiee a des chantres de 
de profession (graduels, versets de Y Alleluia, 
traits, oflertoires, communions). Peu a peu 
seulement, ces distinctions ont disparu. Les 
antiennes simples, les introUs et les hymnes 
eHaient done les seuls chants en chceur. Par 
suite d'une notation deTectueuse (v. notation 
cabree), les anciennes melodies perdirent peu 
a peu leur rvthme et se figerent en une serie 
de sons d'egale duree dont les « restaurateurs » 
actuels du p. cherchent de plus en plus a se- 
couer la monotonie. Au xvi» s. deja, la com- 
prehension du caractere rythmique des melo- 
dies du p. s'£tait perdue a tel point que Ton 
imagina de les simplifier, par la suppression 
des longs m£lismes. La reTorme projetee et 
qui eut pendant auelque temps I'assentiment 
du pape, amena I'elaboration d'editibns sp£cia- 
les et officielles pendant toute une moitie* du 
xix e s. (cf. Molitor, Die nachtridentinische 
Choralreform, 1901-1902, 2 vol.). Les premiers 
essais de musique polyphonique, au IX" s., 
consisterent a superposer au p. intangible 
(cantus firmus ou tenor) une autre meTodie 
(organum) qui, partant de Tunisson ety reve- 
nant a la fin de chaque membre de phrase, 
e*tait sans cela absolument libre. Hucbald (v. 
ce nom) fit momentane'ment de ces deux voix 
une serie de quartes, voire meme en dernier 



lieu de quintes paralleles. La rigidile excess 
de ce mouvement devaitamener uneresdua: 
on tomba dans Pextreme oppose, la regleab- 
solue du mouvement contra ire (Ditmtut! li 
partie ajoutee au p. n'etait point ecrite, mat? 
simplement improvisee, et il est meme profct* 
ble qu'en Angleterre on comment tres tot i 
pratiquer le chant a trois voix (deux parties ei 
tierces et en sixtes paralleles au-dessos da p.. 
cf. faux-bourdon). Les progres constate de 
la musique proportion nelle (des le w %.) 
donnerent a ces voix une grande iiberte ^al- 
lures et le p. se trouva bientot enveloppe & 
tout un groupe de melodies ornees.On atebi- 
lua ainsi a considerer le p. comme une sorie 
de squelette que les contrapuniistes recos- 
vraient de la chair et du sang des mekdfcs. 
seules vivantes et animees. La mijeorepirtK 
de la literature musicale si riche do w a 
xv* s. est constroite sur des tenors emproeirt 
au p. et, de nos jours encore, les compositor* 
de musique sacree se servent souvent de m- 
tifs du p. L'un des ph£nomenes mosboi les 
plus estranges des xip-xiu* s. fat rappaitot 
du motet (v. ce mot) qui, sur un t&rortts, 
6chafaudait des chansons tout a fait pre&is 
(chant d'amour) et ne parvintqu'apresdelMp 
detours a ce que nous appelons aujonrd'bai so 
motet. De la litlerature tres riche snr k p 
nous ne pouvons noter ici aue les mws 
recents les plus importants: bom Joseph to- 
thier, Les melodies gregoriennes (1880; ed. «• 
par Kienle, Der gregorianische Gemg,W< 
Peter Wagner, Einfuhrung in die grey**** 
schen Melodien (1901 ; * eel. 4912) et, pul- 
sus tout, la Paleographie musical* (v. ce titffl 
des fi£n£dictins de Solesmes. Cf. filmic ot 

PLAIN-CHANT. 

Plain Song and Mediaeval Music So- 
ciety, association fondle a Londres, enw- 
pour l'e'tude et pour la pratique da plab-cMSt 
Les publications de rassociation sont les use* 
d'orare pratique (traites de plain-chant, «• 
cueils d'eiercices praliaues), les antresdQ*> 
maine de Terudition, telles les editions de bi- 
nuscrits anciens en fac-si mile's [Early Ew^ 
Harmony publie par Woold ridge ; Sm§* T 
Madriaah of the X Vth century, Graduate* 
risbunense [fac-si mile du manoscnt *»• 
31 924 du Brit. Mus M avec uneintrodoction :T¥ 
Sarum gradual], Antiphonaie $ari$buni& 
[1906], Bibliotheca musica-lHwrgka Ibiw*; 

Sraphie des manuscrits de plain-chant deposes 
ans les Bibl. de FAjngleterrej). 



Plaisanterle, denomination asser 



quente, dans les' suites du xviu« s.,^ 11 
morceau en maniere de scherzo. . . 

Planck, 1. Stephan, de Passao. run » 
premiers imprimeurs de missels po°^J*Jjr 
sique notee (1483, a Rome), se sennit «P»- 
ses notes romaines (Nota quadraial CL 11 * 
mann, Notenschrift u. Notendruck iWJ* 
54). - 2. Fritz, ne* a Vienne le 7 nor .» 
m. a Karlsruhe (des suites d'une ch« te .?f. 
scene) le 15 janv. 1900 : eleve de I'Bcole d op 
de Vienne, puis de Fr. Schmitt et de W» a ; 
cher, chanta d'abord pendant ^.^ 
Mannheim, puis passa au Theatre de U fl» 
de Karlsruhe et y resta jusqua ss ^'Sv, 
1884, P. fut undes bary tons les jflusipP!^; 
des representations de Bayreuth(Titnr« WB * 
sor, Kurwenal, Hans Sachs). t^ 

Planquette, Robert, compositeur dop^ 
comiques et d'operettes, n^ a Paris le^ 
1840, m. dans la meme ville le 28 janr. ^ 



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PLANTADE — PLATZBECKER 



789 



fut un certain temps eleve du Conservatoire 
mais n'obtint aucune distinction. II se fit ap- 
precier d'abord dans des romances, fit une re- 
duction p. piano d'Heloise et Abelard, de Li- 
lolir, mats s'essaya bientot au theatre, dans le 
genre l£ger. P. a ecrit, des 1873, une vingtaine, 
de petits opeVas-comiques et d'operettes, entre 
autres : Le serment de M m * Gregoire, Paille 
d'avoine, Les cloches de Comeville (1877), Le 
chevalier Gaston (1879), Les voltigevrs de la 
XXXII (1880), La canliniere, Hip van Win- 
kle (1882), Nell Gtvynne (1884, aussi sous le ti- 
tre de Colonibine), La cremaillerie (1886), Sur- 
couf (1887), The old guard (angl., Liverpool et 
Londres, 1887), La cocarde tricolore (1892), 
Le Talisman (1893), Panurge (1895), Mamzelle 
Quat'Sous (1897), Le Paradis de Mahomet 
(1906, posthume). 

Plantade, 1. Charles-Henri, compositeur, 
n6a Pontoiselel9oct.l764,m. a Paris le 18 dec. 
1839 ; compositeur de romances, puis, en 1797, 
maitre de chant a l'lnstitut Campan, a St-De- 
nis, ou la future reine de Hollande, Hortense 
Beauharnais, fut son eleve. Cette derniere l'ap- 
pela plus tard a sa cour, comme maitre de cha- 
pelle, et, apres 1'abdication du roi (1810), le 
garda comme directeur de musique, a Paris, 
jusqiTen 1815. P. avail £l£ engage, deja en 
1802, comme maitre de chant au Conservatoire, 
mais il avail abandonne ce poste pour aller en 
Hollande. En 1812, il devint cher de chant et 
regisseur a TOpera ; en 1813, membre du jury 
d'admission des nouveautes. En 1816, P. fut 
de nouveau engage (jusqu'en 1828) comme mai- 
tre de chant au Conservatoire qu'on venait de 
rouvrir (a Ecole royale de chant et de decla- 
mation i), et il succeda en meme temps a Per- 
suis, comme directeur de la Chapelle royale. 
La revolution de 1830 lui fit perdre ses places ; 
il se retira en maugreant aux Batignolles et ce 
fut quelque temps seulement avant sa mort 
qu'il revint a Paris. Outre une douzaine d'ope- 
ras pour divers theatres parisiens, P. a ecrit 
des messes, des motets, un Requiem, un Te 
Deum, etc. pour la Chapelle royale. On a grave* 
de lui des partitions d 'operas : Palma et Le 
mari de circonstance, une sonate de harpe, 
20 recueils de romances et 3 recueils de Noc- 
turnes a 2 v. — 2. Charles-Francois, fils du 
precedent, n£ a Paris le 14 avr. 1 SI, m. dans 
la meme ville le 26 mai 1870; fonctionnaire au 
ministere de la maison imperiale et a celui 
des beaux-arts, se fit un nom comme compo- 
siteur de romances et fut, en 1828, Tun des 
Ibndateurs des Concerts du Conservatoire. 

Plants, Francis, pianiste, ne a Orthez'f Bas- 
ses-Pyrenees) le 2 mars 1839 ; entra, a la fin 
de 1849, dans la classe de piano de Marmon- 
tel, au Conservatoire de Paris, et y rem porta, 
au bout de sept mois, le premier prix. 11 fut 
aussitot choisi par A lard et Franchomme, 
comme pianiste de leurs soirees de trios. Plus 
tard (1853), il suivit encore un cours d'harmo- 
nie et de realisation de la basse chiflree, dans 
la classe de Bazin. P. se retira completement, 
pendant dix ans, du monde musical ; il repa- 
rut enfin, pianiste de premier rang, apres avoir 
entierement d6veloppe* sa technique et son 
style, dans la retraite qu'il s'etait imposee dans 
son pays natal. Compositeur, P. ne s'est fait 
connaitre que par des oeuvrettes et des arran- 
gements adroits pour piano. 11 vit actuellement, 
retire, a Mont-de-Marsan, dans le Midi de la 
France. Cf. O. Comettant, F. P. (1874). 

Platanla, Pietro, ne* a Catane le 5 avril 



1828, m. a Naples le 26 avr. 1907 ; fut direc- 
teur des Conservatoires de Palerme (1863) 
puis de Venice (1887). II a £crit plusieurs 
operas : Matilde Bentivoglio (1852), Piccarda 
Donati (1857), Vendetta slava (1865), Spartaco 
(1891) ; une symphonie funebre a la memoire 
de Pacini (1868), une symphonie de f£te 
avec chceurs, a Toccasion du voyage sol en - 
nel du roi Humbert (1878) et un traits du ca- 
non et de la fugue (1872). Cf. F. Guardione, 
P. P. (1908). 

Platel, Nicolas-Joseph, ne* a Versailles en 
1777, m. a Bruxelles le 25 avr. 1835 ; eleve de 
L. Duport et de Lamare, pour le violoncelle, 
entra en 1796 a l'orchestre du Theatre Feydeau, 
mais suivit, en 1797, une cantatrice a Lyon. En 
1801, il rentra a Paris, dont il passait pour £tre 
le meilleur violoncelliste, mais ne fit aucune 
demarche pour trouver une place. En 1805, P. 
entreprit une tournee de concerts et resta a 
diverses reprises, pendant des annees, dans 
des villes de second ordre, jusqu'a ce qu'enfin, 
en 1813, la place de premier violoncelle a 
FOpera d'Anvers lui fut ofTerte. En 1824, il alia 
remplir le meme poste a Bruxelles, ou il de- 
vint en meme temps professeur de violoncelle 
a lEcole royale de musique (Conservatoire 
royal, depuis 1831). Servais, Batta, Demunck 
et d f autres sont sortis de ses classes. P. a pu- 
blic* : 5 concertos, 3 sonates, 8 themes varied, 
des romances, des caprices, etc. p. vcelle, 3 trios 
p. instr. a archet et 6 duos p. vcelle et violon. 

Platon, le grand philosophe grec, eleve de 
Socrate et maitre d'Aristote, ne" en 429, m. en 
347 av. J.-C. 11 accordait une haute valeur a 
la musique. ainsi qu f il ressort, par ex., d'un pas- 
sage du a Tim6e » § 47, ou il dit que les mouve- 
merits (fopal) musicaux sont analogues aux 
mouvements de Tame humaine (fyy^svetc), en 
sorte que la musique n'est pas un simple di- 
vertissement sans esprit (rfio^ afXoyo;), mais 
quelle est destined a r education harmonieuse 
de Tame et a l'apaisement des sentiments («tt 
tt^v yeyovutav sv ^jjlIv ivapjiocrrov ^uyfj? rapioSov 
ill xaTaxoafirjatv xa\ aup.^o>v!av lauT?; a'jjxjxa- 

~/oc). Les passages les plus importants de Pla- 
ton, sur la musique, ont £te* rassembles par 
Deyks, dans un article de la « Caecilia » VIII, 
69 et suiv. (1828) de Gottfried Weber. Pour ce 
qui concerne les fameux d ombres harmoni- 
ques, dans le « Tim£e », cf. Th.-H. Martin, 
Eludes sur le « Timee » de P. (1841, 2 vol.), 
ainsi que R. Westphal, Harmonik, p. 135 8., 
et K. von Jan, Die Uarmonie der Sphdren 
(« Philologus», vol. 52). P. est,' en realite\ le 
fondateur d'une philosophic lo^ique et coor- 
donnee des arts (esth&ique), mais il en a recu 
les idees, ainsi que la methode, de son grand 
maitre Socrate. 

Platzbecker, Heinrich-August, ne* a Mer- 
zenhausen (Julich) le 13 sept. 1860 ; composi- 
teur d'operettes : Kunig Lustick (1889), Jenen- 
ser Studenten (1891), Der Wahrheitsmund 
(1899), Der Hochverrdter (1903), Papa Schwe- 
renoter (Dresde, 1907), d'un vaudeville : Der 
Brautvater (1900) et de feeries : Tischlein, deck' 
dich et GockeU Hinkel und Gockeleia. P. a 
cicrat aussi des lieder, des choeurs humoristi- 
ques p. v. d'hommes, des pieces de piano, etc. 
II redige le m Salonblalt • de Dresde, il collabore 
a plusieurs revues et il a publie des analyses 
thematiques de « Lohengrin » et de « Kirke », 
de Bungert. 



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790 



PLAYFORD — PLEYEL 



Playford, 1. John, n£ a Londres. en 1623, 
editeur de musiqoe des 1648, m. a Londres en 
1686; a public A musical banquet (1651), Catch 
that catch can (1652), Select musicall ayres 
and dialogue* (1652), Mustek* recreation on 
the Ivra-violl (1652) • Breefe introduction to 
the skill of musick (1654 ; extrait des ouvra- 
#es theoriques de Morley, Battler et d'autres ; 
8* 6d. 1679, avec adjonction de The art of dis- 
cant oi' composing music in parts, par Cam- 
pion ; la 12* ed., corrigee par H. Purceil, qui 
remplaya l'essai de Campion par une disserta- 
tion originale ; 19* &1., 1730) ; puis une collec- 
tion de psaumes a 3 v. : The whole book of 
psalms , with the usual hymns and spiritual 
songs (1673 ; 20* «5d., 1757) ; des psaumes a 4 v. : 
Psalms and hymns in solemn musick (1671) ; 
6 hymns for i voice to the organ (Wli) ; 
The musical companion (1673) ; Cantica 
sacra (1674) ; 40 hymnes et anthems (dont 
8 de Deering, etc.) et Choice ayres and dialo- 
gues (5 livres, 1676-1685). — Ce fut son fils 
Henry P. (n<* le5 mai 1657, m. en 1720), qui 
reprit, en 1684, le commerce de musique. II 
publia entre autres (avec Robert Carr) : The 
theatre of music (1685) ; Orpheus Britannicus 
(1698-1702) ; Amphion Anglicus (1700) ; The 
division violin (recueil de pieces p. le violon, 
2 part., 1688 et 1693) ; 10 Sonates et le Te 
Deum and Jubilate, pour le jour de la Ste-C£- 
cile, de Purceil (1697), et YOde de Blow sur la 
mort de Purceil. 

Plectre (#r. plectron ; lat. plectrum), petite 
lame d'ecaille, d'ivoire, de bois ou de metal 
dont on se servait pour pincer les cordes de la 
cithare et que les mandolinistes emploient en- 
core de nos jours, sous le nom de mediateur. 
On donne aussi parfois ce nom a Vanneau de 
la zither actuelle. Enfin, il servait a designer, 
au xvar* s., les petits marteaux du tympanon 
(pantaleon) et les baguettes des instr. a per- 
cussion. 

Pleln-Jeu(FOURNiTUREou mixture; lat. mix- 
tura, regula mixta ; ital. ripieno y accordo ; esp. 
lleno ; all. Mixtur ; angl. mixture ou fourni- 
ture ; holl. mixtuun). le plus usuel de tous les 
jeux mixtes de l'orgue, compost dans la r&gle 
seulement d' octaves et de quintes, mais com- 
prenant parfois aussi une tierce ou me me une 
septieme (le grand orgue du couventOliva, par 
ex., a un p.-j. a six rangs, comprenant une tierce 
et une septieme). Le p.-j. portait autrefois un 
grand nombre de tuyaux sur marche : on en 
trouve de 8, 12, 20, 21 rangs au couvent de 
Weingarten, voire m^rne de 24 rangs a l'eglise 
Ste-Marie (1585) de Dantzig ; il va sans dire 
qu'alors le mdme son etait repr^sente par plu- 
sieurs Mutes. On a adopte actuetlement le 
chiflre de trois tuyaux sur marche comme mi- 
nimum, celui de six comme maximum ; les 
p.-j. de cette sorte doivent mSme, eux aussi, 
r£peter a l'aigu, c.-a-d. qu'ils fournissent, pour 
les octaves aigues, des harmoniques relative- 
ment plus bas que ceux des octaves graves (un 
p.-j. a trois rangs donne generalement pour la 
touche ut», les sons ut 3 sol 3 w£\ par contre il 
donne pour tit 3 , non pas ut 6 sol* ut*, maisttf 4 
sol* ut b , etc.). On construit aussi des p.-j. qui 
ont moins de fliltes sur marche dans la re- 
gion la plus grave et dans la plus aigue que 
dans la region moyenne. On ne peut faire 
usage du p.-j. que* lorsque beaucoup d'au- 
tres jeux parlent deja ; il convient m£me 
d'ajouter que, donnant gen£ralement comme 
son le plus grave (du moins dans la re- 



gion grave) la double octave du son fonda- 
mental, il presuppose l'emploi de jeux d'oc- 
tave et de quinte. La legenae d'apres laquelle 
le p.-j. aurait ete le plus ancienieu de l'orgue 
est depuis longtemps refutee. Par contre, il 
. est tres probable que, dans le courant du xu« 
et du xiii* s. encore, les orgues n'avaient pas 
different* registres et que tous les tuyaux qui 
correspondaient a une meme touche pirlaient 
torn ours simultanement. 

Plew» Johannes, ne a Heiligenbeil (Prusse 
orientale) le 13 iuin 1847, m. le 27 fevr. 1896 : 
fit ses humanites a Keen igs berg (D r phil., 1869} 
et fut professeur de lycee a Bischweiler (ilsacej 
et a Strasbourg. P. etait un maitre de chant 
remarquable. 11 a public : Didaktik und Me- 
thodikdes Gesang-Vnterrichts (Munich, 1805). 

Pleyel, 1. Ignaz- Joseph, ne a Rnppersthal, 
pres de Vienne, le 1" juin 1757, m. dans son 
domaine, pres de Paris, le 14 now 1831 ; vingt- 
quatrieme enfant d'un pauvre maitre d'ecole, 
il perdit sa mere a sa naissance. Celle-ci etait 
d'une fa mi lie de la haute noblesse (maisdeshe- 
riteeacause de sa mesalliance), d'ou il est peut- 
etre resulte que P. trouva de bonne heore des 
protecteurs qui lui firent donner une Education 
musicale excel 1 en te. Jusqu'a sa quinzieme an- 
nee, P. eut Wanhal pour maitre, a Vienne : 
mais lecomte Erdodys'oceupa ensuite du jeune 
homme et le mit en pension chez Haydn, pen- 
dant cinq ans. Le maitre lui enseignait la mo- 
sique contre une retribution annuelle de cent 
louis d'or. En 1777, le comte prit le jeune P. 
comme maitre de chapelle, mais lui fournit, se- 
lon son desir, les moyens necessaires a un 
voyage d'etudes en Italie, ou il resta quatre an- 
nees et entra en relations avec les compositeurs 
et les chanteurs les plus remarquablesdu temps. 
II revint, en 1781, mais pour repartir bientot 
pour Rome. Des lors,*P. ne retourna plus a 
Vienne, mais prit, en 1783, la place de maitre 
de chapelle suppleant a la cathedrale de Stras- 
bourg, et devint premier maitre de chapelle en 
1789, place qu'il perdit du reste a la Revolu- 
tion. En 1792, la society des * Professional 
Concerts » le fit venir a Londres, pour y din- 
ger quelques nouvelles symphonies, avec I'es- 
poir de faire concurrence a eel les de Haydn 
(dans les « Salomon Concerts *) ; P. fit tout ce 
qu'il put et le succes fut satisfaisant (cf. Maydni. 
Ln 1795, P., dont les aeuvres, paruesen grande 
quantity dans la periode de 1783 a 1793, etaient 
la marchandise musicale la plus courante et 
tlattaient le gout de la foule, se tixa a Pahs. 
II fonda un commerce de musique, dans le- 
quel il vendait ses propres compositions, et de- 
vint peu a peu absolumenl homme d'affaires. 
II crea alors aussi une fabrique de pianos et, 
finalement, cessa tout a fait de composer. II 
passa les dernieres annees de sa vie dans une 
propriety qu'il avait acquise, pres de Paris, 
s'occupanta l'occasion dagronomie. Les trou- 
bles de la Revolution de juillet ruinerent defi- 
nitivement sa sante chancelante. P. a ecrit un ' 
grand nombre de symphonies (jusqu'a 12 par- 
ties instrumentales), des symphonies eoncer- 
tantes, des Serenades, des concertos de piano 
et de violon, une quantite de quatuors, quin- 
tettes, trios et duos p. instruments a archet, 
un septuor p. archets et 2 cors, un sextnor p. 
archets (avec contrebasse), des trios p. piano el 
archets, des sonates de piano, une t Method* 
de piano » qui eut de nomb reuses editions 
(1797), etc. Un grand nombre d*oeuvres, pn- 
bliees sous son nom. ne sont que des arrange- 



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PLIQUE — PCENITZ 



791 



ments des ceuvres originales indiqufes. P. s'en- 
tendait a exploiter le public et Icrivait legere- 
ment et coaramment ; ce qui lui manqua, ce 
fot ua effort personnel vers un but £lev6, une 
id£e vraiment serieuse de Pessence de Tart. 
- 2. Cam ill e, file du precedent, ne a Stras- 
bourg le 18 d£c, 17o8, m. a Paris le 4 mai 
1855 ; a £crit une s£rie d'o&uvres instrumenta- 
les, dans le genre de celles de son pere, mats 
a'est surtout fait un nom par la fabricjue de 
pianos qui parvint sous sa direction a une 
grande prosperity. II fut associe* pendant quel- 
que temps avec Kalkbrenner. La fabrique, tres 
renommee, passa ensuiteaux mains d* Augusts 
Wolf, puis, en 1898, de Gustave Lyon (1'in- 
venteur de la harpe chroma tique, du piano 
doable, des timbales chroma tiques, etc.) qui la 
dirige actuellement. Raison sociale: P. Wolff, 
Lyon et O. — 3. Marie- Felicit£-Denise, 
epouse du precedent, pianiste remarquable, 
> nee a Paris le 4 sept. 1811, m. a SteJosse-ten- 
Noode, pres de Bruxelles, le 90 mars 1875. 
Sous son nomde jeune fille, M u# MoKE(Mooke), 
elle £tait d£ja une virtuose renommee (£Jeve de 
Jacques Uerz, de Moscheles et de Kalkbrenner ; 
fiancee quelque temps avec Berlioz) : mais 
elle fut poussle plus avant encore par le gout 
del i cat ae son mari, ainsi que paries conseils 
de Thalberg, de Liszt, etc. Elle fut, de 1848 a 
1872, professeur de piano au Conservatoire de 
Bruxelles. 

Pllque (lat. plica, c.-a-d. pli). Tune des 
figures les plus importantes de la notation 
neumatique (v. keumes), indiquait une succes- 
sion ascendante ou descendante de deux sons 
(plica ascendent, plica descendant). Guy d'A- 
rezzo mentionne de"ja cette sorte d'ornement 
sous le nom de Vox liquescens. La p. seule 
passa de la notation neumatique dans la nota- 
tion proporlionnelle ; elle resta en usage, avec 
one signification un peu ditte rente (celle dun 
double, a peu prds), jusque dans le courantdu 
xiv* s., puis disparut, a pres avoir repris mo- 
mentanement sa signification premiere. La p. 
se rencontrait tan tot seule, tan tot a la tin dune 
ligature (v. ce mot), sous la forme d'un trait 
(cauda) ascendant ou descendant ; elle avait 
une certaine importance au point de vue de la 
notation desderniers sons de la ligature, ence 
sens que I imperfection dune ligature pourvue 
d une p. devait toujours s'indiquer au moyen 
dune figura obliqua. Apres la suppression de 
la p., la note finale de la « ligature ascendante 
parfaite » pritla forme de l'ancienne note pour- 
vue dune p. de la meme ligature (naturelle- 
ment sans cauda). La p. passa du reste dans 
les notations des melodies des troubadours et 
des « Minnesanger ». Cf. Riemann, Die Melo- 
dikderMinne*&nger(*Wlxxs. Wochenbl. »,1897), 
Studien zur Geschichie der Nolenschrifl (p. 
126-138 et p. 250 ss.) et Franz Kuhlo, Ueber 
melodiwhe Verzierungen in der Tonkunst 
(1896, dissertation). 

HNiiddemann, MARTm,ne" a Col berg le 29 
sept. 1854, m. a Berlin le 8 oct. 1897 ; eTeve du 
Conservatoire de Leipzig, fut quelque temps 
chef d'orchestre a St-Gall, puis encore £leve de 
Hey, a Munich, pour le chant. En 1887, il di- 
rigeait la « Singakademie » de Ratibor. Des 
I'automne 1890 il fut ma it re de chant a TEcole 
de musique de Styrie, a Gratz. P. a £crit des 
lieder, des ballades (interessantes), des choeurs 
et un certain nombre de brochures, defendant 
les principes de 1'estheHique moderne. Cf. Rich. 
Batka, M. PL (1895). 



Plutarque, Scrivain grec, ne* a Cheronee 
(B6otie), en Tan 50 aprds J.-C, m. dans la 
m&me ville en Tan 120 ; ecrivit, outre ses ce- 
lebres biographies paralleles de g£neraux et de 
chefs grecs et romains, un certain nombre 
d'£tudes d£tache~es que 1'on reunit gengrale- 
fnent a d'autres, non authentiques, sous le nom 
de Moralia. On y trouve, entre autres, une 
esquisse de l'histoire de la musique grecque 
antique : De Musica, publiee par Wyttenbach 
(1795-1809), Volkmann (1856), R. Weslphal 
(1865, avec une traduction allemande et un 
com mental re tr&s ing6nieux), puis Weil et Rei- 
nach (1900, avec un commentaire). 

Pneumatlque, c.-a-d. la force du vent (gr. 
ftVEUfxa), joue un grand role dans la facture 
moderne de I'orgue, non seulement pour faire 
parler les tuyaux, mais encore pour mettre en 
jeu le ra&canisme. La premiere application de 
ce proceMe* est connue sous le nom de levier 
pneumatique. Puis vinrent les systemes pneij- 
matique tubulaire et Glectro-pneumatiqiie. 

Cf. ORGUE. 

Pochette (angl. kit), petit violon, accorde* 
en ut 9 soP re*, dont les anciens matt res de 
danse faisaient usage dans leurs lecons. 

Pochhammer, Adolf, ne* a Rheine ( West- 
phalie) le 14 aout 1864; 6l£ve de J. Pyllemann, 
<TO. Raif et d'O. Tiersch, a Berlin, puis du 
Conservatoire deHambourg (1888, Holten, Fied- 
ler, Em. Krause, Riemann), suivit Riemann, 
en 1890, a Sondershausen, puis a Wiesbaden. 
P. resta dans cette derniere ville, enqualite* de 
professeur au Conservatoire, critique musical 
et directeur de societ£s, et il y fit encore des 
eHudes de chant aupres de Russard et de Ma- 
rie Retzer (me*thode Lacombe). En 1897, il passa 
a F« Ecole de musique » de Francfort a. M. ; 
enfin, en 1902, il prit la direction de l'« Acad£- 
raie de musique » a'Aix-la-Chapelle. P. a public 
des lieder et quelques ouvrages de literature 
musicale : Einfuhrunq in die Musik (1895 ; 5* 
4d., 1906), Musikalische Elementarqrammatik 
et un grand nombre d'analyses thlmatiques 
pour le « Musikfuhrer » et l'« Opernfuhrer ». 

Poco (ital.), un peu : p. largo, p. forte (pf), 
etc. ; mais aussi « peu », c.-a-d. pas beau coup 
(v. forte); p. a p., peu a peu ; un pochettino. 
tr&s peu. 

Podbertskl, Theodor, ne* a Munich le 16 
nov. 1846 ; directeur du « Chceur dhommes » 
de Munich et de la nouvelle « Bavaria ». vit de- 
puis 1887 k Furstenfeldbruck. P. est un com- 
positeur favori de choRurs p. v. d'hommes (Am 
Chienisee, Friedrich Rotbart, Kdnig Erich). 
II a ecrit aussi un op^ra : Des Lieaes Ende. 

Poelchau, Georg, ne* h Cr^mon, en Livonie, 
le 5 juil. 1773, m. a Berlin le 12 aout 1836 ; 
v£cut longfemps a Hambourg, ou il se rendit 
acqu^reur de la bibliotheque et des manuscrits 
de Ph.-E. Bach et du reste de l'ancienne bi- 
bliotheque de FOpe>a de Hambourg (entre au- 
tres une s^rie d'opeVas de Reinh. Reiser). II 
transports son domicile, en 1813, a Berlin et y 
devint, en 1833, biblioth£caire de la « Singaka- 
demie ». Sa riche bibliotheque musicale fut 
achete'e, apres sa mort. en majeure partie par 
la Bibliotheque royale de Berlin et le reste par 
la « Singakademie ». 

Poenitz, Franz, ne a Bischofswerda (Prusse 
occidentale) le 17 aout 1850; etudia le violon 
aupres de son oncle, Heinrich P., a Berlin, 
puis la harpe aupres de Louis Grimm et de- 
buta d^ja en 1857, comme harpiste virtuose, 
dans les concerts de Bilse. L'ann^e suivante. 



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792 



POGLIETTl — POINT 



il devint membre de rOrchestre Kroll ; puis 
apr&s une tourn£e de concerto couronnee de 
succes, il fut nomm^. en 1866, harpiste de l'Or- 
chestre royal et, en 1891, virtuose dela cham- 
bre. P. a public des compositions p. la harpe, 
un quatuor p. instr. a archet, un ope>a : Kleo- 
vatra, une Sinfonietta p. violon, vcelle et 
harmonium, etc. 

Pogliettl, Alessandro, des 1661 organiste 
de la cour, a Vienne, fut assassine* en juillet 
1683, lors du siege de Vienne par lea Tartares. 
Quelques-unes de ses pieces de clavecin ont 
et£ publiees par Roger, a Amsterdam (Tocca- 
ta et suites), en m£me temps que d'autres de 
Pasquini et de Kerll ; d'autres sont conserves 
en manuscrits. Un choix de ces pieces a paru 
en £d. nouv., par Hugo Botstiber, dans )e vol. 
XIII, 2 des « Denkm. der Tonkunst in (Ester- 
reich » (avec d'autres de Ferd.- Tub. Richter 
et de G. Reutter sen.), 

Pohl, 1. Karl-Ferdinand, n6 a Darmstadt 
le 6 sept. 1819, m. a Vienne le 28 aout 1887 ; 
ills d'un musicien de la cour de Darmstadt, 
partit en 1841 pour Vienne, ou S. Sechter fut 
son maftre. De 1849 a 1855, il fut organiste a 
Vienne, puis il v£cut a Londres, de 1868 a 1866, 
et y lit des recherches appro foodies sur le s£- 
jour de Mozart et de Haydn dans cette ville. 
En 1866, P. devint archiviste et biblioth£caire 
de la a Societe des amis de la musique », a 
Vienne. P. a public le resultat de ses recher- 
ches a Londres dans un ouvrage : Mozart und 
Haydn in London (1867 ; deux vol.). Puis, sur 
les instances d'Otto/ahn lui-m6me, il entreprit 
une biographie complete de J. Haydn, dont il 
n'a malheureusement termini que deux tomes 
(1875, 1882). La suite en a et6 reprise par E. 
von Mandyczewski (v. ce nom), sur les donn6es 
laiss6es par P. II faut noter parmi les a u tree 
Merits du meme auteur : Zur Geschichte der 
Glasharmonika (1862 ; le pere de Pohl 3tait un 
virtuose sur cet instrument) et Die Gesellschaft 
der Musikfreunde...und ihr Konservatorium 
(1871, une esquisse historique de valeurj. En- 
fin, P. a fait paraftre, avec Rob. Eitner et A. 
Lagerberg, une Bibliographie der Musiksam- 
melwerke des XVI. und XVII. Jahrh. (1877J. 
— 2. Richard, ne a Leipzig le 12 sept. 1826, 
m. a Baden-Baden le 17 d£c. 1896 ; etudia les 
sciences natu relies au « Polytechnicum » de 
Carlsruhe, puis la philosophie et la musique a 
Gottingue et a Leipzig. Aprfcs avoir enseigne* 
quelque temps a Uratz, if 6lut domicile en 
1852 a Dresde et en 1854 a Weimar, ou il en- 
tra en relations suivies avec Liszt, publia avec 
F. Brendel, de 1856 a 1860, les Anregunqen 
fur Kuhst und Wissenschaft et prit part a la 
redaction de la « Neue Zeitschrift fur Musik » 
(sous le pseudonyme de Hoplit). Apres le de- 
part de Liszt de Weimar, il se retira a Baden- 
Baden (1864) ou il a dirige* le Badeblatt. P. a 
£crit A kustische Brief e fur Musiker und Mu- 
sikfreunde (1853), Baireuther Erinnerunaen- 
(1877), Autobiographisches (1881), Richard 
Wagner (1883, dans la collection de Welder- 
see), Richard Wagner, Studien und Kritiken 
(1883), Franz Liszt (1883), Hektor Berlioz, Stu- 
dien und Erinnerungen (1884), Die Hohenzitge 
der musikalischen Entwickelung (1888). II a 
encore traduit en allemand les cnuvres litterai- 
res completes de Berlioz (4 vol., 1864). P. fut 

Eoete aussi (com£die : Musikalische Leiden 
1856], PoeSies [1859 ; 2« ed., 1883]) ; il a ecrit 
des vers destines a enchainer les morceaux du 
Manfred, de Schumann, et du Proniethee, de 



Liszt, traduit le livret de Samson et balila* de 
Saint-Saens (Weimar, 1877), col la bore k 
Ft Allg. deutsche Biographie «, etc. Lui-meme 
a compost de jolis lieder (op. 1, la ballade : 
Nordlicht ; op. 2, la ballade : Madchen und 
Sturm ; op. 4, 5, 6, 10, 12 [chants de Mignon]], 
ainsi qu'un m£Iodrame : Die Wallfahrt nach 
Kevelaar, un Abendlied (reverie pour orch. 
d'archete), Wiegenlied (nocturne p. piano et 
violon), In der Nacht (4 v. d'hommes avec 
piano) et2 morceaux de salon p. vcelle et piano. 
— Sa femme, Johanna (Eyth), n^ea Carlsruhe 
le 19 mars 1824, m. a Baden-Baden le 25 nov. 
1870, £tait une harpiste virtuose tr&s remarqua- 
ble et fut engag£e a Weimar (Liszt, 1864) et a 
Carlsruhe (1864). 

Pohle, 1. D r Christ.-Friedr., maiire de 
musique et critique musical a Leipzig, ne en 
1800, m. a Leipzig le 14 oct. 1871. — 2. Hcco, 
6diteur de musique a Hambourg, m. le 5 juin 
1897 ; publia pendant plusieurs annees une re- * 
vue musicale, les « Hamburger Signale » et 
lit un pen de pol&nique artistique. — 3. Mix- 
Eduard-Hermann, ne a Leipzig le 25 mai 1852; 
His d'un chef de musique militaire qui lui 
donna, a Dresde, les premieres lecons en meme 
temps que le musicien de la chambre Eysolt 
Del866 a 1869, P. futl^leve de Doring, HuJl- 
weck, Buhlmann et Rischbieter, au Conserva- 
toire de Dresde. II remplit ensuite les fonctions 
de chef des choeurs au theatre de Cologne, 
jusqu'au moment de la declaration de fcuerre, 
puis il devint successivement directeur des 
concerts du Belvedere, a Dresde (1870), violon 
solo de TOrchestre Lbwenthal, a Berlin (18711, 
chef de musique militaire a Zwickau (1872, 
transfer^ a Chemnitz, avec son regiment en 
1877). II est depuis 188§ directeur de musique 
de la ville de Zwickau. 

Pohlenz, Christian-August, n£ a Salgast 
(Basse-Lusace) le 3 juil. 1790, m. a Leipzig le 

10 mars 1843 ; organiste de Feglise St-Thomas 
a Leipzig et, d6s 1827, directeur des concerts 
du c Gewandhaus *, jusqu a la nomination de 
Mendelssohn (1835) apres laquelle il conserva 
cependant la direction de la c Singakademie *. 

11 prit en 1842, par interim, les fouction* de 
cantor a l'6cole St-Thomas. A la fondation du 
Conservatoire par Mendelssohn, P. fut charge 
de l'enseignement du chant, mais il mount 
avant d'entrer en fonctions. Parmi les lieder 
de P., quelques-uns sont devenus tres popnlai- 
res en Allemagne, surtout: Auf, Matrosen.die 
Anker gelichtet. On trouve des choeurs p. v. 
d'hommes, de sa composition, dans la collec- 
tion Orpheus. 

Pohllg, Karl, n€ a Teplitz le 10 fevr. 1864: 
Sieve de Liszt, a Budapest et a Rome, fut chef 
d'orehestre de theatre a Gratz, Hambourg, 
Londres (Coven tgarden), Cobourg et Stuttgart 
(1900-1907). 11 accepta ensuite les fonctions de 
directeur de l'« Orchestre symphoniqoe » de 
Philadelphie. On connaft de lui des lieder. des 
choeurs et quelques pieces symphoniques. 

Point, signe dont on fait usage, de nos jour*, 
de diverses manures: — 1. au-dessus ou au- 
dessous de la note, comme indication do stac- 
cato ; — 2. a droite de la note, comme indication 
de prolongement de la note de la moitie de « 

valeur, ex.: ! = ! J ou J ^ ' v , elc. : 

un second point, a la suite du premier, prolong* 
encore la note de la moitie de la valeur du pre- 
mier point, ex. : \ __ j I ^. Mais, de 



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POINT D ORGUE — POLE 



793 



1700 a 1750 en v., le point simple indique sou- 
vent une prolongation da quart de la valeur 
de la note devant laquelle il est place, ainsi : 



JTj = oLJTjj 



m _ 



#• 



0- 



Cette interpretation ne fait aucun doute, 
lorsque lea trois notes breves ne sont pas ex- 
pressement designees comme formant un trio- 
let. — Avant l'adoption de la bar re de mesure 
(vers 1600), le p. pouvait avoir plusieurs signifi- 
cations diflerentes : lorsqu'il v avait mesure par- 
faite (mensura perfecta), il eta it ou bien « p. de 
perfection » (punctum perfectionis), si la note 
pourvue du p. eta it designee comme ternaire 
(ex. la breve dans le tempus perfectum), ou 
bien « p. de division » (punctum divisionis, 
divisio modi), s'il s£ para it des notes de courte 
duree, de telle fa con qu'elles ne putssent etre 
consideVees, dans leur totality, comme formant 
une perfection. Dans les deux, cas, le p. rem- 
plissait alors le meme role que notre barre de 
mesure qui est notoirement issue soit du punc- 
tum perfections, soit du punctum divisionis. 
Lorsqu'il y avait une mesure imparfaite (men- 
sura imperfecta), le p. avait, en tant que « p. 
d'addition » (punctum addilionis), le sens qu il 
revSt exclusivement de nos jours. — Enfln, le 
point place dans une circonf&rence ou une de- 
mi-circonfe*rence, 0, £, indiquait dans la no- 
tation proportionnelle la valeur ternaire de la 
semibreve (cf. prolatio). 

Point d'orgue (all. Fermate; ital. corona 
ou fermata; angl. pause), signe de prolonga- 
tion C^). Le p. d'o. prolonge la duree d'une 
note ou dun silence au dela desa valeur rlelle. 
et d'unedur£e ind£termin£e; lorsqu'il est place 
sur une barre de mesure, il tient lieu d f un 
silence intercale mais dont la duree n'est pas 
fix£e. II faut noter cependant que, plac6 sur un 
silence de longue duree, le p. d'o. n'augmente 
pas sa valeur; il la rend simplement indeter- 
minee, en sorte que souvent m£me il l'abrege. 
Cf. L. Mozart, Violinschule, p. 45. Le chef d'or- 
chestre ou de chceur indique la duree du p. d'o. 
sur un son, en tenant la baguette en Pair, sur 
un silence en cessant completement de battre 
la mesure. On trouve freauemment, dans les 
notations canoniques compliqu6es du xv« et du 
xvi« s. un p. d'o. (corona) pour indiquer la fin 
des difleVentes voix ; le p. d'o. donne alors a la 
note sur laquelle il se trouve la valeur d'une 
longue finale. Eofin, dans les morceaux de 
concert, etc., on rencontre souvent un p. d'o. 
d'une importance speciale : place un peu avant 
la fin deVoBuvre, if differe cette fin (cadence 
interrompue) pour donner a Pinstrumentiste 
I occasion d'iatercaler un dernier solo brillant 
et etendu ; ce p. d'o. se place regulierement sur 
Paccord de quarte et sixte de tonique (v. 
cadence). 

Polree^ Elie-Emile-Gabriel, ne" a Ville- 
neuve St-Georges ( Seine -et-Oise) le 9oct. 1850 ; 
bibliothecaire a la Bibliotneaue Ste-Genevieve, 
a Paris, en 1907-1908 president de la section 
de Paris de la S. I. M., a fourni des articles de 
critique musicale a diffe rents journaux (« Pro- 
gres artistique»; « Gazette musicale de la 
Suisse romande » ; «L'Image») et public les 
ouvrages suivants : L Evolution de la musique 



(1884), Etude sur Tannhmuser (en collab. avec 
A. Ernst, 1895), Essais de technique et d'esthe- 
tique musicales (I, Les MaitresChanteurs de 
R. Wagner, 1898; il, Etude sur le discours 
musical, etc., 1899), Le chant gnostico-magique 
des sept voyeUes (en collab. avec Ch.-E. Ruelle, 
1901), Une nouvelle interpretation du second 
Hymne delphique (1901), Chopin (dans les 
aMusiciens ce1ebres», 1907). Enfin, P. a e*crit 
une sonale p. piano et violon, un trio, des qua- 
tuors, etc. qui, pour la plupart, sont encore 
manuscrits. 

Poise, Jean-Alexandre-Ferdinand, ne*a Ni- 
mes le 3 juin 1828, m. a Paris, le 13 mai 1892 * 
eleve du Conservatoire de Paris, 6crivit 12 
operas -comiques et operettes pour Paris (Jolt 
Gilles, 1884 ; L'amour mouille, etc.), ainsi qu'un 
oratorio: Cecilie (Dijon, 1888). 

Poisot, Charles-Emu js, n6 a Dijon le 7 juil. 
1822, m. dans la m^rae ville en mars 1904 ; 
pianiste-compositeur et ecrivain musical, eMeve 
de Senart, L. Adam, Stamaty, Thalberg, Le- 
borne et, au Conservatoire (1844), de HalSvy. 
II fut Tun des fondateurs de la a Societe des 
compositeurs » de Paris et, des 1868, directeur 
du Conservatoire de Dijon cre*e* par lui, en 
meme temps qu'une grande societe de con- 
certs. P. a ecnt plusieurs petite operas, de la 
musique de chambre, de la musique d'eglise, 
une cantate: Jeanne d'Arc, etc., puis des arti- 
cles sur des sujets d'histoire musicale, des 
trails d'harmonie et de contrepoint, Essai 
sur les musiciens bourguignons (1854), Histoire 
de la musique en France (1860), Lecture sur 
Mozart (1872). 

Polszl, Johann-Nepomuk, Freihrrr von, n£ 
a Haukenzell (Baviere) le 15 fevr. 1783, m. a 
Munich le 17 aout 1865; intendant de la mu- 
sique et chambellan de la Cour royale de Ba- 
viere, a Munich. P. est l'auteur de 14 operas 
et operas -corn iques (1806 a 1843, Munich), d'un 
oratorio: Der Erntetag, du Psaume XCV p. 
soli et chceur, de deux Miserere, d'un Stabat 
Mater (a 8 v.), etc. 

Polacca (ital.), c.-a-d. polonaise. 

Polak, A. -J., nd en 1840, m. a Amsterdam 
au commencement de mai 1907; grand ama- 
teur de musique, s'occupa avec enthousiasme 
de questions th^or iques sp£ciales, tout en pour- 
suivant sa carriere commerciale. P. a ecrit ; 
Ueber Zeiteinheit in Bezug auf Konsonanz, 
Harmonie und Tonalitdt (1900), Ueber Ton- 
rhythmik und Stimmfuhrung (1902) et Die 
Harmonisierung indischer, tunesischer und 
japanischer Melodien (1905). 

Poldini, Edtjard, ne a Budapest le 13 
juin 1869 : compositeur d'un opera hongrois : 
Vagabond el prxncesse (1 acte, Budapest, 1903) 
et de plusieurs feeries pour la jeunesse : Dom- 
roschen, Aschenbrodel^ Die Knusperhexe. 

Pole, William, ne a Birmingham le 22 avr. 
1814, ing£nieur civil en m£me temps que mu- 
sicien, m. a Londres le 30 d£c. 1900; organiste 
de l'eglise St-Marc, a Londres (1836-1866), 
recut en 1867 le titre de Mus. doc. d'Oxford. 
II avait fait des comptes rendus sur la section 
des instr. de musique, aux Expositions de 1851 
et de 1862, et collabore* a diverses revues mu- 
sicales, en m£me temps quau « Dictionary » ' 
de Grove. P. est l'auteur dejplusieurs ouvrages : 
Phtjlosophy of music (1879; 4« ed., 1^6), 
Diagrams ana tables (1868), The story of Mo- 
i zart's Requiem (1879, mais paru en 1869 deja 
dans le « Musical Times »). II a compose des 
I motets a 8 v., le Psaume C, etc. 



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794 



POLIDORO — POLLINI 



Polldoro, Federigo, n£ a Naples le 22 oct. 
1845, m. a S. Georgio a Ore ma no le 14 aout 
1903 ; ^leve de son pere (Giuseppe P., profes- 
seur de chant au Conservatoire) pour le piano 
et le chant, de Lillo, Claudio Conti et Arienzo 
pour la theorie. P. fut, a partir de 1874, pro- 
fesseur d'esthetique et d'htstoire de la musique 
au Conservatoire de Naples. Une Etude sur 
I'Ecole neerlandaise et son influence sur la 
musique italienne fut couronnee en 1889 par 
l'Acad£mie royale de Naples. P. entra en 1890 
dans 1'Accademia Pontaniana dont les annuaires 
renferment des lors toute une se>ie de travaux 
de lui (sur Aristoxene, sur le melodrame, etc.). 
Membre correspondant de P« Istituto musicale » 
de Florence, critique musical de plusieurs 
iournaux, et, sous le pseudonyme d'Acuto, col- 
laborateur de la « Gazetta musicale » de Milan, 
il a public a part: La vita e le opere di D. Ci- 
marosa (1902). Ses compositions, de la musi- 
que sacree et de la musique de chambre, sont 
pour la plupart manuscrites. 

Polinskl, Alexandre, musicographe polo- 
nais, ne* a Wloslow (Gouv. de Radom) le 4 juin 
1845; £leve, pour la musique, de Noskowski, 
de Zelenski et de Minheimer, est depuis 1899 
critique musical du «Courrier de Varsovie » et, 
depuis 1904, professeur d'histoite de la musi- 
que au Conservatoire de Varsovie. II a public, 
en polonais, une etude sur la reTorme de la 
musique sacree (Varsovie, 1890), une autre sur 
le chant Bogarodzica au point de vue de la 
musique (ibid., 1903), un a Apercu de 1'histoire 
de la musique polonaise » (Lemberg, 1907) et 
quelques articles sur d'anciennes osuvres de 
musique polonaise. Enfin, c'est lui qui redijje 
la partie musicale de la « Grande eueyclope'die 
illustre*e» (polonaise). 

Polka, danse tournee moderne bien connue, 
issue de l'ancienne exossaise (schottisch). L'ana- 
logie de ce nom avec polacca et polonaise est 
tout a fait fortuite (le nom de p. apparut vers 
1830, en Boheme). Le mouvement de la p. est 
assez rapid t\ quoique beaucoup plus modere* 
que celui du galop (v. ce mot). La p. se danse 
de la fa con suivante (g. = gauche; d. = droit) : 



.2 d - 


e-d.g. g. 


d.g.d 


T <5 


p p p- p. 


UJ' 


*<t 


LU i 



Polko. Elise (nee Vogkl). ne'e a Leipzig le 
31 janv. 1823. m. a Munich le 15 mai 1899; 
soBur du voyageur africain bien connu Ed. Vogel, 
travailla, sur le conseil de Mendelssohn, cnez 
Garcia a Paris, et fit ses debuts de cantatrice 
scenique a Francfort s/M., mais epousa un fonc- 
tionnaire de "'administration des chemins de 
fer et abandonna ses projets. Elle vecut de- 
puis lors a Minden, a Wetzlar, a Wiesbaden, 
a Munich et se voua a la literature. Tous ses 
romans, nouvelles, etc. r£velent un gout special 
pour la musique et une reelle intelligence mu- 
sicale, mais sont d'un caractere uniformement 
reveur et doucereux. Sont specialement consa- 
cres a la musique : Musikalische Marchen(185?2, 
3 vol. ; 15 e 3d., 1903) ; Faustina Hasse (roman, 
1860, 2 vol.; 4° £d,, 1895); Die Bettleroper 
(1863, 3 vol.); Alte Herren (1865, les six pre- 
decesseurs de Bach au cantorat de St-Thomas) ; 
Verklungene Akkorde (1868; 3« ed., 1873); 
Erinnerungen an F. Mendelssohn- Bar tholdy 
(1868); Niccolo Paganini und die Geigenbauer 
(1876, aussi en italien) ; Vom Gesange (1876 
f 1877J ); Aus der Kumtlerwelt (1878) ; Die Klas- 



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siker der Musik (1880), Meuter der Tonkunst 
(1896). 

Pollarolo (Polaroli), 1. Carlo-Francesco, 
n£ a Brescia en 1653, m. a Venise a la fin de 
1722 ; eleve de Legrenzi, devint en 1665 chan 
tre, en 1690 organ iste du second orgue, en 
1692, deuxieme maltre de chapelle de l'eglise 
de St-Marc, a Venise. II n'arnva pas au poste 
de premier maltre de chapelle, parce qu'il n'a- 
vait pas assez le sens de la musique sacree. 
P. a &6 Tun des compositeurs d operas les 
plus teconds et les plus apprecies de son 
temps. On connait les titres de 71 operas de 
sa composition, presque tous representee a 
Venise. de 1684 a 1722, et ceux de 9 oratorios. 
Son ills — 2. Antonio, n£ a Venise en 1680. 
m. dans la meme ville le 4 mai 1746, a aussi 
£crit 13 operas et 7 oratorios, executes de 1700 
a 1729. 11 eucc£da, en 1723, a son pere et (pro- 
bablement parce qu'il ecrivait aussi de la mu- 
sique d'eglise) en 1740, a Lotti, com me pre- 
mier maftre de chapelle de Teglise St-Marc. 

Polledro, Giovanm-Battista, ne a Piova, 
pres de Turin, le^ 10 juin 1781, m. dans la me- 
me ville le 15 aout 1853: eleve de Paganini. 
violoniste a rOrches.tre de la cour, a Turin, 
en 1804 violon-solo au theatre de Bergame, 
il voyagea des 1799, et pendant longtetnps. 
comme virtuose, et resta entre a litres cinq ans 
a Moscou. P. fut engaged en 1814, comme con- 
certraeister, a Dresde, poste qu'il echangea. en 
1824, con tre celui de maltre de chapelle de la 
cour, a Turin. Les compositions de P. qui ont 
ete publiees sont : 2 concertos de violon, plu- 
sieurs themes varies p. violon et orch., des trios 
p. instr. a archet, des duos de violon, des 
etudes p. violon seul, une Sinfonia pasto- 
rale, une messe et un Miserere avec orch. 

Poller!, Giovanni Battista, n£ a Genes, en 
1855; His d'un violoniste d'orchestre de thea- 
tre, partit pour 1'AmeYique et y enseigna la 
musique, de 1877 a 1894. A son retour, P. fut 
nom me organ iste d'une £glise de Genes ou il 
est en outre, depuis 1898, directeur du Con- 
servatoire. P. a ecrit de la musique de piano 
a 2 et a 4 ms, des pieces d'orgue (fugues, fan- 
taisies), de la musique vocale sacree (messes, 
Requiems , motets, etc.) et profane. 

Pollini, 1. Francesco, pianiste et composi- 
teur, ne a Ley bach (Illyrie) en 1763, m. a Mi- 
lan le 17 sept. 1846 ; fut, a Vienne, eleve de 
Mozart qui lui a dedie* un rondo pour violon. 
et travail la encore, en 1793, sous la direction 
de Zingarelli, a Milan. Peu apres Touverture 
du Conservatoire de Milan (1809), P. yfot en- 
gage comme professeur de violon. II fut le pre- 
mier qui £crivit pour piano sur trois portees 
(en quoi Thalberg, et Liszt surtout, font imite), 
dans un des 32 esercizi in forma di toccata, ou 
une partie, tres chargee de passages aux deux 
mains, contient une m£lodie dans le « medium >. 
Les compositions de P. qui ont 6t6 gravees 
sont : 3 sonates de piano ; sonate, caprice et 
variations p. 2 pianos ; introduction et rondo 
p. piano a 4 ms; fantaisies, rondos, caprices. 
toccatas, variations, etc. p. piano; une Met hod e 
de piano (2 Editions) et un Stabat mater , en 
italien, pour soprano et alto, avec 2 violons. 
2 vcelles et orgue. C'est a P. que Bellini a dedie 
la « Somnambule ». — 2. Bernhard (de son vrai 
nom Baruch Pohl), n^ a Cologne le 16 dec. 
1838, m. a Hambourg le 27 nov. 1897 ; d£buta 
en 1857, a Cologne, comme chanteur d'operas 
(baryton). Apres de longs voyages, il 6tait de- 
venu Timpresario d'une troupe italienne d'o- 

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POLLITZER — PONTfeCOULANT 



795 



peras, puis entrepreneur lui-meme (Lemberg). 
ll dirigea quelque temps 1'OpeVa italien a St- 
P^tersbourg et a Moscou, et accepta, en 1874, 
la direction du Theatre municipal de Ham- 
bourg, qui prit alors un grand developperoent. 
— 3. Cesarg Gavauerb de\ compositeur italien 
ne vera 1855; directeur du Conservatoire muni- 
cipal de Padoue, a 6crit entre autres, dans le Tea- 
tro t/tostralo (Milan), des Etudes sur les reTorraes 
theoriques de I'auteur de ce dictionnaire, et 
introduit sa m£thode au Conservatoire. P. cher- 
che a faire revivre, dans des concerts histori- 

3ues, les vieilles oeuvres italiennes de musique 
e chambre, et col I a bore a la «Riv. mus. it. ». 

Pollltzer, Adolf, ne a Pest en 1832, m. a 
Londres le 14 no v. 1900; elevede Bohm (violon) 
ou de Preyer (composition), a Vienne, remporta 
en 1846 le premier prix de violon et, apres 
one tournee de concerts en Europe, con tin ua 
encore ses Etudes, sous la direction d'Alard, a 
Paris. En 1851, il s'£tablit a Londres, comme 
premier violon-solo au theatre de a Her Ma- 
jesty », et, plus tard, a la Nouvelle society phil- 
harmonique, puis il devinl maftre de violon a 
la « London Academy of music ». Un concerto 
pour violon et des morceaux de concert sont 
restes manuscrits. 

Pollux (Polydkukes), Julius, 6crivain grec 
de la fin du ii j s. de notre ere, auteur d'un 
dictionnaire (Ononiasticon) qui est une source 
tre* precieuae pour l'histoire de la musique 
antique (exl. par Dindorf, 1824; Becker, 1816). 

Polonaise (all. Polonme ; ital. polacca), 
danse polonaise a 3 / 4 , d'un mouvement mod^re* 
andante un peu accele>e\ ayant en somme plus 
d'analogie avec une marche (promenade) qu'a- 
vec une danse et semblable en ceci a l'ancienne 
Pavane, dont la p. occupe du reste aujourd'hui 
la place. Les plus anciennes p. que nous con- 
naissions sont, non pas des danses chantecs, 
ma is des morceaux de musique instrumentale 
pore, en sorte que Ton peutconsiderer comme 
tbndee la supposition d 'apres laquelle la p. 
n'aurait pas 6te a 1'origine une danse populaire 
de la Pologne, mais un d£fU6 de la noblesse 
polonaise, lors des ceremonies de l'avenement 
au trdne de Henri III d'Anjou, a Cracovie 
[1574] (cf. le Dictionary de Grove). Les carac- 
teres esse n tie W de la p. sont: debut fortement 
accentu£ sur le temps fort de la mesure, rythme 

contraint a 1 accompagnement : / fj 



(cf. bol£ro), enfin terminalson sur le troisieme 
ou sur le deuxieme et le troisieme temps : 

f P OU 

I 



^ } f. Parmi les 



p. con formes a ce caractere et ante>ieures a 
eel les de Weber et de Chopin, il faut raen- 
tionner celles'de Schobert (v. ce nom). 

Polska, ancienne danse chantee su&loise 
(Neckens P.) 

Poly — (gr. « beaucoup »)» preTue dont on fait 
nn usage assez frequent : polyphone ou poly- 
phosuque, a un grand nombre de voix ; poly- 
phothe, ensemble dont les diffeVentes voix sont 
trailers melodiquement de facon independante 
(contraire : homophonie), style contrapuntique 
ou concertant ; polyrythmie, multiplicity des 
rythmes, superposition de rythmes diflferents 
dans des voix difle rentes. 

Polyphonia basilica, denomination adop- 
ter par Jean de Muris (Normannus), par op- 
position a Polyphonia organica, pour toute 
composition musicale construitesur un tenor de 



quelques lon^ues notes seulement. Cf. Hiemann, 
Gescn, der Musiktheorie, p. 23*2 ss. 

Pomasanski. Iwaj; -Alexandro witch, ne a 
Kiew le 11 avr. 1848 *eleve de la Chapelle des 
chantres de la cour et du Conservatoire de 
St-P6tersbourg, est depute 1868 harpiste et 
chef des choeurs a TOpera imperial. On con* 
naft de lui une cantate, La mort de Sinison, 
une ouverture sur des themes russes et de 
nombreuses melodies vocales. 

Ponce. Juan, compositeur espagnol qui vi- 
vait vers ran 1500. Cr. Cancionero musical. 

Ponchard, 1. Louis-Antoine-El£onore, 
chanteur ceMebre (t£nor), n6 a Paris le 31 aoAt 
1787. m. dans la me me ville le 6 janv. 1866 ; 
fils du maitre de chapelle de St-Eustacbe, An- 
toine P. (ne en 1758, m. en 1827, compositeur 
d'une se>ie d'eeuvres religieuses, messes, etc.), 
fut eleve de Garat, au Conservatoire. II d£buta 
en 1812, a l'Ope'ra-Comique, dans le « Tableau 
parlant t, de Gr£try, et appartint a cette scene 
jusqu'en 1837. En 1819, il fut nomine* profes- 
seur de chant au Conservatoire. P. fut le tout 
premier chanteur de theatre qui obtint la croix 
de la Legion d'honneur. Sa femme, Marie-So- 
phie (Callault-), n6e a Paris le 30 mai 1792, 
m. dans la meme ville le 19 sept. 1873 ; fit 
aussi par tie, de 1818 a 1836, du personnel de 
de 1'OpeVa-Comique. — 2. F£lix-Andr&. peut- 
Stre un frere du precedent, ne* en 1793, m. a 
Nantes en juil. 1886 ; maitre de chant tres es- 
time, lui aussi. — 3. Charles, ills du premier, 
ne* a Paris le 17 nov. 1824, m. dans la rodme 
ville en mai 1891 ; fut d'abord coin6dien, mais 
passa a l'Opera et fut, en dernier lieu, titulaire 
de la classe d'opeVa-comique, au Conservatoire 
de Paris. 

Ponchielli, Amilcare, ne a Paderno Faso- 
lare, pre* de Cremone, le l er sept. 1834, m. a 
Milan le 17 janv. 1886 ; 41eve du Conservatoire 
de Milan, debuta a Cr6mone, en 1856, avec / 
pronxesni sposi (remand pour Milan, 1872), et 
donna ensuite avec un succes croissant : La 
Savojarda (1861 ; remanie" sous le titre de Lina, 
Milan, 1877), Roderico (1864), Bertrandde Bom 
(non repres.), La Stella del monle (1867), Le 
due gemelle (1873, ballet), Clarina (1873, bal- 
let), 11 parlatoreeterno (1873, farce [Scherzo]), 
I Li tuani (1874; remand sous le titre d'Alduna, 
Milan, 1884), Gioconda (1876), 11 figliuol pro- 
digo (1880) et Marion Delorme (1885). Parmi 
ses ceuvres les plus connues, on compte encore 
VHymne a Garibaldi (1882). P. devint,en 1881, 
maitre de chapelle du dome de Bergame. La 
partition de Gioconda est la seule qui se soit 
repandue a l^tranger. 

Ponlatowski, Joseph - Michael - X avier - 
Francis-John, prince de Monte-Rotondo, ne- 
veu du prince P., tomb£ a la bataille de Leipzig, 
n^ a Rome le 20 tevr. 1816, m. a Chislehurst (il 
avait suivi Napoleon III en captivit^) le 3 juil. 
1873 ; a ecrit pour les scenes italiennes un cer- 
tain nombre d 'operas : Giovanni da Procida 
(Florence, 1838), Don Desiderio, Ruy-Blas. Bo- 
nifaziOj I Lambertazzi, Malek Adel, Esme- 
ralda, La sposa d'Abido ; quatre autres pour 
Paris : Picwe de Medici $ (1860), Au travers du 
mur, Vaventurier et La Contestina, et enfin. 
pour Londres, Gelmina (1872). 

Pons, Charles, compositeur d'operas : 
Uepr-euve (Nice, 1904), Laura (Pau, 1906>, 
L'enfant du Temple (Paris, 1907). 

Ponte, v. Da Ponte. 

Pontecoulant, Louis-Adolphc Le Douhjet. 
marquis de, ne* a Paris en 1794, m. a Bois-Co- 



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796 



PONTIGELLO — POHGE8 



iombes, pres de Paris, le 20 fevr.,1882 ; musi- 
cologue, fit la campagne de Russie (1812] et 
les Cent Jours (1815), emigra en Am6rique a la 
restauralion des Bourbons et prit part, la-bag, 
au soulevement de Pernambouc (bresil), ou il 
fut condamne a mort. A pres avoir pu se sau- 
ver, il revint a Paris ou il lit de serieuses Etu- 
des scientifiques et trouva, en 1825, une place 
au ministere. En 1830, P. prit encore une part 
active a la revolution beige et fut blesse. A 
partir de 1831, il s'adonna exclusivement a ses 
travaux scientifiques qui, d'abord, ne viserent 
nullement la musique, mais, entre autres, l'as- 
tronomie. Ce ne hit qu'en 1837 qu'il porta 
son attention sur 1'histoire de la musique et 
sur la facture instrumental : il collabora de- 
puis lors a diverges revues (« Gazette musicale » 
de Paris, « France musicale », « L'art musical ») 
et publia : Es$ai sur la facture musicale, con- 
sideree dans ses rapports avec Vart, U Indus- 
trie et le commerce (1857 ; 2<> £d. augm., sous 
le titre A' Organographies essai etc> 1861, 2 
parties) ; Douze jours a Londres. Voyage d'un 
me'lomane a travers V Exposition universelle 
(1862) ; Musee instrumental du Conservatoire 
de musique ; histoires et anecdotes (1864) ; La 
musique a V Exposition universelle de i861 
(1868) et Les phenomenes de la musique (1868). 

Pontlcello (ital.), chevalel (des instr. a ar- 
chet). Sul ponUcello, abr. s, pont. (au cheva- 
let), indication technique d'apres laquelle 1'ins- 
trumentiste doit frotter la corde (au moyen de 
l'archet) tout pres du chevalet, ce qui produit 
une sonorite* metallique, a la fois vigoureuse et 
precise. L'indication opposed est sul tasto ou 
sulla tastiera* sur la touche. 

PontogliOyCiPHiANO, n^aGrumello del Piano 
le 25 dec. 1831, m. a Milan le 23 fevr. 1892 ; 
eleve d'Antoine Ca^noni fut directeur dune 
Ecole de musique a Milan et 6crivit 5 operas 
(Edoardo Stuart, Milan 1887), ainsi qu'un ballet. 

Popow, Iwan-Gregorowitch, ne* a Ekate- 
rinodar en 1859, fit ses Etudes a TEcole phil- 
narmonique de Moscou et dirige depuis 1900 
une des ecoles de la « Soci£t£ im penal e russe 
de musique » a Stawropol (Caucase). P. a 6crit 
un certain nombre d'ceuvres : symphonie en 
mi min., Rhapsodw armenienne, Suite orien- 
tale, Danses espagnoles. En liberte (poeme 
symphonique), Iwan le Terrible (ouverture) p. 
orch. ; Andante religioso p. orch. d'archels, 
harpe et harmonium ; des melodies vocales, 
etc., le tout manuscrit. 

Popelinl&re, v. Pouplini^re. 

Popper, David, violoncelliste, ne* a Prague 
le 9 d£c. 18i3 ; eleve de Goltermann, au Con- 
servatoire de cette ville, a fait, des 1863, des 
tournees de concerts en Europe et passe pour 
Tun des plus grands violoncellistes actuels. De 
1868 a 1873, P. fut premier violoncelliste a 
l'Opera de la cour, a Vienne. 11 epousa, en 
1872, Sophie Menter (v. ce nom ; divorces en 
1886). Depuis 1873, il v£cut deiongues annees, 
sans engagement, tantot a Londres. tantot a 
Paris, St-Petersbourg, Vienne, Berlin, etc. P. 
est maintenant professeur de violoncelle a 
TAcad^mie nationale de musique de Budapest. 
II a ^crit quelques morceaux que les violon- 
cellistes apprecient comme etant bien ecrits 
pour l'instrument. 

Populaire, Chanson p. , nom que Ion donne 
a une chanson dont les auteurs (poete et mu- 
sicien), issus du peuple, ne soot plus connus, 
ou encore a un chant que des circonstances 
speciales ont rendu p., ou enfin a un chant 



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dont Tharmonie et la melodie sont de com- 
prehension ais£e et par consequent d'allnre p. 
Ce dernier genre a ete « cultive » pour la pre- 
miere fois par J.-A.-P. Schulz (Lieder im Volks- 
ton, 1782 ss). La melodie vocale, le lied pro- 
prement dit, a son origine dans la chanson p. 
et se rajeunit a maintes reprises au cours des 
ages en putaant a me'tne ce riche tresor. Dans 
l'antiquite deja (vi« s. av. J.-C), les chantres 
de Lesbos se r£clament de la chanson p ; Tart 
polyphonique des Neerlandais, des Francais, 
des Allemands, au xv» et au xvi« s., la prend 
comme base presque unique ; enfin. c'est par 
un retour a Tart p. que le lied se regenere, 
au xvni© s. Au reste, un grand nombre de chan- 
sons polyphoniques (francaises, allemandes, 
italiennes) des xv« et xvi« s. peuvent etre con- 
sidered comme £tant elles-memes des chansons 
p. (v. les anthologies de Forster, d'Ott, etc.). 
L'histoire de la chanson p. fait done a juste li- 
tre l'objet d 'etudes speciales et de plus en plus 
nombreuses. Cf. entre autres, pour la France, 
les travaux de : J.-B. Weckerlin, J. Tiersot, 
etc. ; pour la Suisse, ceux d'Alfr. Tobler (Das 
VolksliedimAppenzellerlande, 1903) t Arth. Ros- 
sat {Chants patois jurassiens, dans « Schwetz. 
Archiv f. Volkskunde *, vol. Ill et IVi. Alf. von 
Flugi (Canzuns popularas d'Engadiua, 4873), 
PI. Currat etc. (Chants et Coraul&t de la 
Gruyere, 1895), etc. [v. dans la ¥ Bibliographie 
nationale Suisse » : l) f K. Nef, Bibliogr. de la 
musique et du chant populaire, 1908] : pour 
1'Allemagnk, les travaux de : v. der Ha^en, Sil- 
cher, Erk, Fr.-M. Boh me. R. v. Lthencron, 
etc. : pour la Scindinavie, ceux de: Ahlstrom, 
Afzelius, Lindemann, Berggreen, Abrahamson, 
etc. ; pour TAngletkbre, TEcosse, etc. : Gould, 
Graham, Bunting, Campbell, J. Parry, \V. Chap- 
pell, G. Thomson (musiques de Haydn, Bee- 
thoven, Kotzeluch, Pleyel, etc.) ; pour les 
Pays-Bas : Van Duyse. V. la plupart de ces 
noms et enfin : Aubry, Essai d'une bibliogra- 
phie de la chanson p. en Europe (1905). 

Popular Concerts (Monday and Satur- 
day-), a Londres, concerts populaires (?!> du 
lundi et du samedi, fondes en 1859 et dont le 
programme, melange* au d£but, ne tarda pas a 
^tre consacr^ plus specialement a la musique 
de chambre classique. Sous catte forme, cea 
concerts jouissent d une tres grande renommee 
et ont obtenu le concours des plus grands ar- 
tistes (Joachim, Ladv Halle, Piatti, Hugo Becker, 
etc.). 

Popular music of olden time, v. Cbap- 

PEL. 

Forges, Heinrich, ne* a Prague le £> nor. 
1837, m. a Munich le 17 nov. 1900 (pendant 
une repetition du t Christus » de Lisxt) : eleve 
de C^iestin Miiller (piano), Rummel (harmo- 
nie) et Zwonar (contrepoint), devint, en 1863. 
Tun des rexlacteurs de la « Neue Zeitschrift fnr 
Musik » et, en 1867, a Munich, de la « Snd- 
deutsche Presse t>. 11 fut aussi, pendant quel* 
que temps, maitre a l'Ecole royale de musique 
et recut en 1871 le titre de directeur royal de 
musique. Partisan z6le" de Wagner, qu'U de- 
fendit dans les revues de tendance progres- 
siste, il fonda, en 1886, le * Porgesscher Ge- 
sangverein t % et fit une propagande active en 
faveur de Berlioz, Liszt, Cornelius et Anton 
Bruckner, tout en executant aussi du reste les 
oeuvresde Bach, Palestrina, etc. En plus de ses 
articles, P. a 6crit: Ueber die Auffuhrung der 
9. Symphonie unter R. Wagner (1872), et 
. Die Bilhnenproben zu den i87G* r Fesipielen 

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PORPHYRIUS — PORTA 



797 



(1876 [I877J). Une 6tude de P. sur Tristan et 
heull a ete publie* en I906 par H. de Wolzo- 
gen. On connait aussi de lui quelques lieder. 
C'est une filie de P., Else Bernstein, qui est 
lauteur du tezte des « Enfants-Rois • de Hum- 
perdiock. 

Porphyrias, v. Ptolem^us. 

Porpora, Nicola-Antonio, ne a Naples le 
19 aout 1685, m. dans la meme ville en tevr. 
1766 ; £leve de Gaetano Greco, du Pere Gae- 
tano de Pe>ouse et de Francesco Mancini, au 
t Conservatorio di San Loreto », 3crivit son 
premier op6ra, Agrippina, pour un theatre de 
Naples (1708), et devint maitre de chapelle de 
I'ambassadeurdu Portugal. En 1710, il recevait 
la commande d'une Berenice pour Rome ; Haen- 
del l'entendit et compliments lauteur. Suivi- 
rent : Flavio Anicio Otibrio (1711), Basilio re 
d'Oriente (1713), Faramondo (1719), Eumene 
(1721 : P. s'intitule, sur le titre de l'ouvrage, 
virtuose de la chambre du prince de Hesse- 
Darmstadt) et une se>ie d'ceuvres de musique 
deglise. Entre temps (1719), P. semble avoir 
6t£ engage comme maftre de chant au « Con- 
servatorio di Sant'Onofrioa, pour lequel il £cri- 
vit, en 1722, un oratorio : II martirw di Santa 
Eugenia. En 1723, parut de nouveau un opera : 
Adelaide. En 1724, Hasse vint a Naples pour y 
travailler avec lui, maispassa bientot aux mains 
de Scarlatti. La peViode plus agit£e de la vie 
de P. commence en 1725, Nous le trouvons a 
Venise, maitre de chant au « Conservatorio 
della Pieta * ; a Vienne, ou il ne prit ce pen- 
dant pas pied ; et de nouveau a Venise, mais 
au < Conservatorio degli lncurabili ». En 1726, 
P. donna, dans cette ville, son Siface. En 1728, 
il part pour Vienne et pour Dresde ou il oc- 
cupe, a la cour, une place en vue. Mais, 1'an- 
nee suivante, il se rendit a Londres. d'abord 
seulement en conge\ puis, de 1733 a 1736, d'une 
maniere plus stable (v. Handel). En 1744, P. 
fut nomme" directeur de Y* Ospedaletto » (Con- 
servatoire de jeunes lilies) a Venise (ou il avait 
i%6 deia pour les representations d'Annibale 
et de Mitridate, en 1731 et 1733) ; mais. Tan- 
nee suivante, il se rendit de nouveau a Vienne 
pour quelques annees (cf. Haydn). Dresde 1'at- 
tira une fois encore, en 1747, comme maitre 
de chant de la princesse electorate Maria-Anto- 
nia (v. ce nom), en 1748 comme maftre de cha- 
pelle de la cour, a cote* de- Hasse. Or, bien que 
celui-ci lui fut pr6pose\ des 1750, P. resta pour 
lui un concurrent serieux, d'autant plus que la 
Mingotti etait son eleve. Pensionne des le 1" 
janv. 1752, P. rentra a Naples en 1755 et y suc- 
ceda, en 1760, a.Abos comme maftre de cha- 
pelle de la cath£drale et directeurdu « Conser- 
vatorio di Sant'Onofrio ». Cette meme ann£e, 
son dernier opera : 11 trionfo di Camilla (da- 
tant de 1740) fut repr^sente avec un nouveau 
tezte. On connait les titres de 53 operas de P. ; 
mais aucun de ceux-ci n'a de particularity qui 
aurait pu le faire survivre. II en est de meme 
des 6 oratorios. P. a ecrit aussi un grand nom- 
bre de messes et d'autres oeuvres de musique 
sacree, des cantates p. une voix seule avec 
piano, 12 d'entre elles, ses meilleures oeuvres 
peut-etre, ont paru a Londres, en 1735. La mu- 
sique de chambre de P. a une allure de virtuo- 
sity brillante, elle comprend : 6 Sinfonie da 
camera p. 2 violons et B. c. (1736), 12 sonates 
de violon avec B. c. Cf. dans le t Collegium 
musicum » de Riemann la vigoureuse sonate a 
3, en re maieur. Enfin, on a conserve' quelques 
pieces de piano, de P. Une Notice biographi- 



que, due a la plume du marquis Villarosa, a 

!>aru dans les Memorie dei compositori etc. 
1840). 

Porro, Pierre, ne* a Beziers en 1750, m. a 
Montmorency en 1831 ; Tun des repr&entants 
les plus remarquables de la virtuosite sur la 
guitare, dont la vogue fut si passagere. P. en- 
seigna le jeu de la guitare des 1783, a Paris, et 
pubha une revue spe*ciale pour les guitaristes 
(1787-1803). II est I'auteur dune Methode de 
guitare et d'un grand nombre de chansonnet- 
tes, de divertissements, de sonates, de se>£na- 
des, de duos, etc. p. la guitare accompagnee 
d'autres instruments. II a public aussi quelques 
pieces vocales et une Collection de mustqtte 
sacree (Jommelli, Leo, Durante, Mozart, Ber- 
tin. P., etc. ; oeuvres a 4 v. avec ace. d'orgue). 
Porsile, Giuseppe, compositeur de l'Ecole 
napolitaine, ne* a Naples en 1672, m. a Vienne 
le 29 mai 1750 ; maitre de chapelle de la cour 
de Charles III d'Espagne fiusqu'en 1711), puis, 
des 1720, compositeur de la cour, a Vienne. II 
a £crit pour Vienne, 6 operas, 13 serenades, 
12 oratorios, des cantates, des canzonette, etc. 
dans un style simple et expressif Les manus- 
crits en sont conserves a la Bibliotheque de la 
cour, a Vienne. 

Port de voix, 1. dans 1'ancienne musique 
de clavecin, syn. d'appogiature, v. chute. — 2. 
(ital. portamento, de portar la voce : all. Por- 
tament), denomination adoptee pour le passage 
lie* d'un son a un autre, diuerant du legato en 
ceci que l'6le>ation ou l'abaissement du son 
s'eCfectue lentement et graduellement, sans que 
Ton puisse percevoir ni un saut, ni un degre* 
quelconque. Lorsque son emploi est trop fre- 
quent, le p. de v. degenere en une detestable 
manie ; reserve pour des effets speciaux, il peut 
atteindre a une tres grande puissance <rex- 
pression. Le p. de v. n'est realisable que par la 
voix humaine et les instr. a archet. On s'abs- 
tient g6n£ralement de noter le p. de v., cepen- 
dant on peut l'indiquer, a l'occasion, de la ma- 
niere suivante (a, lorsqu'il y a une nouvelte 
syllabe sous le second son ; 6, lorsqu'il n'y en 
a pas): 



i 



3 



±± 



Porta, 1. Costanzo, compositeur remar- 
quable du xvi# a., ne a CrSmone vers 1530, m. 
a Padoue le 26 mai 1601 ; eleve de Willaert, 
a Venise, moine de l'ordre de St-Francois, fut 
successivement maitre de chapelle a Osimo, a 
Padoue (S. Antonio), a Ravenne. a Loreto et de 
nouveau a Padoue. 11 eut pour Aleves Viadana, 
le P. Tom. Gratiani, Bagnacavallo, Lud. Balbi, 
etc. P. a public : 5 livres de motets de 5 a 8 v. 
[1555-1585), 1 livre de messes de 4 a 6 v. (1578), 
2 d'lntroitus missarum a 5 v. (1566, 1588), 4 
livres de madrigaux de 4 a 5 v. (1559,... 1573, 
1586), 1 de madrigaux a 4 v. (1555), des hymnesa 

4 v. (1602), des psaumes de vepres et des can- 
tiquesa8 v. (160o). Un livre de Lamentations a 

5 v. et un de madrigaux a 4 v., ainsi qu'un 
traits de contrepoint, sont rested manuscrits. 
— 2. Francesco della P., organiste et compo- 
siteur de musique d'eglise, ne a Milan en 1590, 
maitre de chapelle de l^glise St-Antoine, m. 
dans la meme ville en 1666 ; a publie" : Villa- 
nelta a 1-3 voci (1619) : Salmi da cappella a 
4 voci con altri a 5, 4, 5 voci concertali (1637) ; 
Motettia2~5 voci con Utania.,.a4 voci (1645 ; 



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798 



PORTAMENTO 



PORTUGAL 



indique" comme op. 2 ; ce n'est done probable- 
men t pas la i re edition) ; Ricercari a 4 voci 
(Milan) ; Motetti liber 11 (Venise) : Motetti2-5 
vocum cum una missa et psalmts 4 vel5 vocum 
cum basso ad organum (1654 ; d&igne* comme 
lib. Ill, op. 4). — 3. Ercole, compositeur de 
musique monodique, a Bolo$ne ; a public : 
Giardinodi spirit uali concern (de 2 a 4 v. avec 
B. c, 1609) ; Sacro concerto musicale (a 4 v. 
avec des instr., 1620) ; Completorium Imtum 
(a 5 v. avec B. c, 1626) ; Hove di recreazione 
musicale (de 1 a 2 v. avec B. c. [profane], 
1612) ; Vaga ghirlanda di soavi ed odorati 
fiori (motets de 1 a 5 v. avec B. c. et une So- 
nate a 4). — 4. Giovanni, ne* a Venise vers 
1690, m. a Munich au commencement de sept. 
1755 ; ve*cut a Londres de 1720 a 1736 env. puis 
fut nomra£, en 1738, maflre de chapelle de la 
cour de Baviere. P. a icrit 32 operas, de 1712 
a 1739, pour Venise, Londres, Munich, etc. La 
Chapelle de la cour, a Munich, possede de lui 
un grand nombre de messes, de psaumes, etc. 
— 5. Bernardo, ne* a Rome en 1758, m. a Pa- 
ris en avr. 1832 ; auteur de 2 operas italiens, 
de 14 op&ras fran^ais et de diverges oeuvres de 
musique de chambre, telles que trios p. instr. 
a archet, trios p. flutes, quatuors p. 2 flutes et 
instr. a archet, duos de vcelles. 

Portamento (iul.), port de voix (v. ce mot). 

Porter la voce (ital.) v. port de voix. 

Portatif, petit orgue (v. ce mot) portatif. 

Portato (ital.), indication de jeu « porte », 
a la fois ferme et un peu lourd, mais tton lie 
(cf. legato). II faut done bien se garder de con- 
food re p. avec portamento. 

Porte-vent, canaux de bois qui, dans l'or- 
gue, transportent l'air de la soufflerie dans le 
sommier. 

Port6e (all. Liniensystem), nom que Ton 



donne a un ensemble de cinq lignes horiioofc 
les et paralleles, sur lesquelles et entre les- 
quelles on inscrit les notes. On compte ce* h- 
tnes a partir d'en bas. La signification tootle 
des lignes et des interlignes est d&erminee ptr 
une clef (v. ce mot) piacee au dibut de fe p. 
Cesta Hucbald (v. ce nom) que Tod doit 1 idee 
d employer des lignes horizontales poor ia no- 
tation, mais la disposition et la signification 
actueiles des lignes sont dues a GuYd'Anaio 
(v. ce nom). Les notations de plain-chant fit 
font usage, en general, que d'un ensemble de 
quatre ou mgme de trois lignes. La parti* 
grave des morceaux d orgue dn rvr aa vrw s. 
est souvent notee sur un systeme de plosde 
cinq lignes. L "ensemble des sons mosicau 
com p rend une serie de neuf octaves, de \'ut J 
a Vut* ; mais les sons extremes de cette echelle 
colossale ne trouvent d emploi que sur lor^ie 
et ne sont, en realite, pas notes, puisqaiii 
n'apparaissent que comme renforcement <kU 
sonority (au grave : jeux de 32' ; a Taign : jea 
mixtes de tres petites dimensions, tell qw 
quinte */« ou * , et tierce a / 3 ; cf. pied}. II est 
bien certain cependant que la notation poor- 
rait exprimer ces sons (au moyen de ft* et 
8va bassa, ou i5*n<* et ib*na basso}, mais les 
limites habituelles de la notation corrwpoa- 
dent a eel les de T&endue de nos grands pianos 
a queue de concerts, c.-a-d. : la-* a nt 7 . Cf. le 
tableau ci-dessous qui donne, outre las&iefe 
ces sons, repartis sur les clefs les plus usiteo, 
leur designation habituelle dans le teste des 
onvrages theoriques. (Lea ouvrages aftemaBds 
font usage de let tres et d 'indices qui, partaU 
d'une base dijQTe>ente, ne correspondent pat au 
n6tres: ainsi A = la* ; a = fa*; a' = Ja*l l*t l 
est celui du milieu du clavier du piano : 



•9 to 



© a 



® li*il-» irtJsH utLsl* utLal" 
c 






© £5 



^ £ utL«» 3 



rtU* 



ati.fi* 






BtUP 



f 



=t 



?t 



m 



m 






trptrBt 



8 va bassa 

Double 
contre- 
octave 



Contre- 
octave 



rz 



octave 



2»« octave 



octave octave ocUtf 



$■• octave 



Porter. Walter, ne* vers 1595, m. a Lon- 
dres a la nn de nov. (funerailles le 30) 1659 ; 
gentleman de la Chapelle royale (1617) puis di- 
recteur du chceur de TAbbaye de Westminster 
(1639), a publie* : Madrigales or Ayres... tvith 
Toccates, Sinfonies and Ritornellos... after the 
manner of Consort Musique (avec des instr., 
1632 [1639] et Motets of i voyces (avec B. c, 
1657). 

Portmann, Johann-Gottlieb, chanteur de 
la cour de Darmstadt et cantor au « Papdago- 
gium », u6 a Oberlichtenau, pres de Dresde, 
le 4 d^c. 1739, m. a Darmstadt le 27 sept. 1798 ; 
a public : Leichtes Lehrbuch der Harmonic, 
Komposition und Generalbasses (1789, avec 
des essais d'un nouveau chiflrage) ; Kurzer 



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musikalixcher Unterricht fur Anfdnger v*i 
Liebhaber % etc. (1785 ; revu et aogm. en 1S01 
par J.-K. Wagner) ; Die neuesten und wefay- 
sten Entdeckungen in der Harmonic, Meioi* 
und dem doppelten Kontrapunkt (1798; ». ** 
compte-rendu d^taille dans Ft Allg. M. 1M • 
1, 454) ; puis la reduction pour piano de W 
JesUy de Graun, une Musik auf das Pfingtil** 
et un Neucs Hessen-Darmstadiisehes G«aa»tf" 
buch (1786). 

Portugal, Marcos-Antonio (P. da Foiem; 
tel est, aapres 0$ musicos Portugueses, * 
Vasconcellos, p. 44 et suiv., son vrai noo, ^ 
non pas comme Hndique Fetis : Maiw-Aatt- 
nio Simao ; son nom en italien est MaRc'A5T^ 
nio Portogallo et abreg^, en portugait. M^t- 



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PORTUNAL — POSTLUDE 



799 



cos Portugal), le compositeur le plus remar- 
quable que le Portugal ait fourni ( Vasconcellos 
lui consacre 88 pages de son « Diet, des musi- 
ciens portugais », soit env. un huitieme du li- 
vre entier), ne a Lisbonne le 24 mars 1762, m. 
a Riode Janeiro le 7 fevr. 1830 ; eleve d'un s£- 
minaire de pr£tres, a Lisbonne et, pour la rau- 
sique, d'un Italien, BorselH, qui le fit suriout 
ecrire des airs, des canzonette et de la musique 
d'eglise. Sur la recommandation de son mai- 
tre, P. fut engage en 1782 comme accompa- 
gnateur a TOpera de Madrid. 11 dcrivit tout 
d'abord, de 1784 a 1791, une se>ie de 17 pieces 
(operettes, etc.) pour Lisbonne, et e'esten 1793 
seulement que son nom apparaft en Italie, avec 
La confusione per somigtianza (= 1 due gobbi, 
a Florence ; donne* a Vienne, en 1794, sous le 
titre Venvirrung durch ^Ehnlichkeit). Vinrent 
ensuite : Cinna (Florence, 1793), Binaldo 
d'Astt (Venise, 179i), Lo Spazzacamino prin- 
cipe (ibid., 1794), La vedova raggiratrice (= I 
due sciocchi delusi, Florence, 1794, aussi, sous 
le titre Lastuta), Demofoonte (Milan, 1794), 
Gli avventurieri (Florence, 1795, sur un thea- 
tre prive), Zulima e Selimo (ibid., 1796), La 
donna di genio volubile (Venise, 1796), L'in- 
ganno poco dura (Naples, 1796), 11 ritorno di 
Serse (Florence, 1797 ; donne aussi a Lisbonne 
1804 eta Londres 1806, sous le titre d'Argenide, 
et a Londres encore [1815] sous celui de Bar- 
seni regina di Lidia\ Le donne cambiate (Ve- 
nise, 1797 ; aussi connu sous les litres : U cia- 
battino, II diavolo a quattro, La bacchetta 
portentosa, et donne a Dresde 1799, sous ce- 
lui de Der Teufel ist lo$). Revenu a Lisbonne 
pour y faire un court sejour, P. y recut le ti- 
tre de maftre de chapelle de la cour, mais il 
n'entra en fonctions qu'en 1799. Jusqu'a ce 
moment les theatres d'ltalie avaient donne de 
lui 20 operas en tout : Florence 6, Venise 11, 
Milan 2, Livourne 1, Come 1, Naples 1, Mo- 
dene 1 et Ferrare 1. De 1799 a 1810, le Theatre 
San Carlos de Lisbonne en donna 13 nouveaux, 

rement en italien. C'est avec Non irriiar le 
ne de P. que, sur l'ordre du Consul Napo- 
l&jn, le Theatre Italien de Paris fut inaugure, 
en 1801. De 1801 a 1806, la Catalan! chanta, au 
Theatre San Carlos sous la direction de P. et 
suivit eon enseignement. L'invasion francaise, 
en 1807, chassa la famille royale au Bresil, 
mais P. ne se decida pas tout de suite a parti r 
et, lannee suivante, il dut dinger son Demo- 
foonte pour Fanniversaire de naissance de Na- 
poleon ( !5aout). Cependant, en 1810, le San Car- 
los ayant 6t£ ferme, il refusa les offres de plu- 
sieurs cours europeennes, pour suivre son roi a 
Rio de Janeiro. II y reprit alors les fonctions de 
maitre de chapelle et fut mis a la tele de toute 
la musique de l'eglise, du theatre et de la cham- 
bre. Le Theatre royal (Sao Joa"o), inaugure* en 
1813, a Rio de Janeiro, donna encore quelques 
ceuvres nouvelles de P., en sorte que le nom- 
bre total de ses operas s'eleve a 40. En 1813, 
on con fi a a P. et a son frere, Sim&o P. (d'ou 
le nom errone* de F6ti$), compositeur de mu- 
sique d'eglise ze*l6, la direction du Conser- 
vatoire de Veracruz, qui venait d'etre fonde\ 
P. visits encore une fois, en 1815, I Italie, mais 
retourna a Rio de Janeiro, ou il resta, malade, 
lorsqu'en 1821 la cour rentra a Lisbonne. Deux 
fois deja (1811, 1817) sa vie avait el£ mise en 
danger par des attaques de paralysie ; il suc- 
comba a une troisieme attaque, a Rio de Ja- 
neiro. II faut noter encore parmi ses compo- 
sitions : un certain nombre de morceaux de 



circonstance, d'operettes etc., qui furent re- 
presented sur de petits theatres de Lisbonne et 
de Rio de Janeiro, 5 grandes messes, 5 messes 
avec orgue, 2 Te Deum avec orch., des Psau- 
mes a 5 v., d'autres avec orch., des Miserere, 
des psaumes de matines, des sequences, etc. 

Portunal, jeu d'orgue, ieu de Utiles ouver- 
tes ou plus rarement boucheVs de 8' ou de 4'. 
Le corps du tuyau s'elargit vers le haut 
(comme celui de la « flute pyramidale ») et le 
timbre offre beaucoup d'analogie avec celui de 
la clarinette (invention de Muller, a Breslau). 

Pos., abr. pour Posaune (all.), trombone. 

Poach, Isaak, organiste a Laibach, auteur 
de : Harmonia concertans {Concerti de 1 a 4 
parties, avec B. c.) et de deux recueils de Sui- 
tes, Musikalische Ehrenfreude (a 4 parties, 
1618), Musikalische Tafelfreude (a 5 parties, 
1621). Ces deux derniers ont ete* reunis par Fau- 
teur en une nouvelle Edition, sous le titre : 
Musikalische Ehren- und Tafelfreuden (1626; 
Suites en 3 mouvements : Gaillarde, Tantz, Pro- 
portio, ou Courante, Tantz, Proportio). 

Poselt, Rubert, ne a Neu-Sandec, pres de 
Cracovie, en 1783 ; Sieve du Conservatoire de 
Lemberg, puis d'Ondriczek, a Prague, de Gar- 
cia et de Marsick, a Paris. Violomste virtuose 
et compositeur, il vit a Cracovie ou il a fonde* 
une Ecole de violon. 

Posltif, 1. L'un des claviers de 1 orgue, v. 
clavier. — 2. Petit orgue de salon, sans p6da- 
lier ou avec un p£dalier rapporte\ Le p. n'a 
dans la regie que des jeux de flutes (sur tout 
bouchds, pour restreindre les dimensions de 
l'insirument), tandis que l'ancienne regale (v. 
ce mot) n'avait que des jeux d'anches. 

Position (all. Lage), 1. Terme technique se 
rapporlant a la facon de doigter, dans les instr. 
a archet ; la premi&re position consiste a faire 
usage du premier doigt (index) pour produire 
le son immediatement superieur a celui que 
fournit la corde a vide ; dans la deuxi£me (met- 
za manicajy la troisieme p., le premier doigt 
se place un. deux degrees plus haut, etc. — 2. 
Terme employe, dans la theorie de l'harmonie, 
pour designer la disposition des sons de l'ac- 
cord au-dessus de la basse (cf. renversement). 
La p. est dite serr£e ou large : serr^e, lors- 
que, dans les trois parties supeVieures d'une 
harmonie a quatre voix, les sons de l'accord 
sont immediatement superposes, — large, lors- 
qu'il serait possible d'intercaler entre les trois 

Ear ties super ieu res d'autres sons de l'accord. 
.a plupart des trait^s accordent a cette ques- 
tion une importance excessive et facheuse. 

Position du pouoe, dans le jeu du vio- 
loncelle, position (v. ce mot 1) pour laquelle 
le pouce appuye fortemenl sur une corde, la 
raccourcit et sert de point de depart a de nou- 
veaux doigtes. 

Possentl, Pellegrino, publia, a Ve- 
nise : Canora sampogna (monodies [Lamento 
d'Ariava, Li sospiti dErgasto] et des chants 
a 2 et a 3 v., 1623), Accenti pielosi d'Amtillo 
(airs et canzonette, 1625) et un recueil de So- 
nates, Concentus arntonici (de 2 a 4 parties, 
1628). 

Possibile (ital.), autant que possible ; pta- 
nissinw p. (ppp), presto p., etc. 

Postlude flat, postludium ; all. Nachspiel), 
nom que Ton donne a un morceau dorgue des- 
tine a ^tre execute a Tissue d'un service reli- 
gieux, pendant que les fidelea quittent le tem- 
ple. 11 va sans dire que Torganiste choisira des 
ceuvres de caractere approprie a la ceremonie 



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800 



POTHIER — POUGIX 



qui vient de s'acbever. On d&ipne aussi sous 
le nom de p. la ritournelle finale d'une melo- 
die, lorsque cette ritournelle est travaillee the- 
matiquement (ex. dans le dernier lied de « La- 
mour et la vie d'une fern me », de Schumann). 
Pothier, Dom Joseph, savant plainchan- 
tiste, ne a Bouzemont, pres de St-Die, le 7 dec. 
1835 ; entra en 1859 dans l'ordre des Benedic- 
tins, au couvent de Solesmes ou il devint, deja 
en 1862, second prieur et, en 1866, professeur 
de theolosie. II Tut nomra^ en 1898 abb£ du 
couvent des Benedictins de St-Wandrille. Ce 
fut Dom Gueranger qui l'engagea a se vouer a 
Ketude du chant ecclesiastique et qui le guida 
a ses debuts, en sorte que, dans la serie Dom 
Gueranger, Dom P., Dom Mocquereau (v. ce 
nom), P. occupe la place interme'diaire. P. a 
consigne les resultats de ses recherches dans 
des publications d'une haute valeur : Les me- 
lodies gr&goriennes (Tournai, 1880 ; e"d. all. 
par le P. A. Kienle, 1881), Liber gradualis 
(ibid., 1883), Cantus Marialis (1902), Methode 
du Chant gregorien (1902). Dom P. preside la 
commission de redaction des nouveaux recueils 
de chant liturgique (Editio Vaticanaj. 

Potpourri, suite de melodies ou de frag- 
ments d'operas divers, sans lien apparent. 

Pott, Auguste, violoniste, ne a Northeim 
le 7 nov. 1806, m. a Gratz le 27 aout 1883 ; 
eleve de Kiesewetter et de Spohr, a Cassel, en- 
tra en 1822 dans l'Orchestre de la cour, a Ha- 
novre, fut nomm£, en 1832, concertmeister a 
Oldenbourg et fit valoir ses droits a la retraite 
en 1861. 11 vecut en dernier lieu a Gratz. Ce fut 
P. qui, du produit d'un concert donne a Salz- 
bourg en 1836, crea le fonds pour le monu- 
ment eleve a Mozart dans sa ville natale. P. a 
public 2 concertos de violon, des duos, des va- 
riations, etc. p. violon. 

Potter, Philip-Cipriani-Hambly, pianiste et 
compositeur, ne* a Londres le 2 oct. 1792, m. 
dans la meme ville le 26 sept. 1871 ; regut les 
premieres lecons de piano de son pere, un 
maitre de piano de Londres, puis fut succes- 
sivement eleve, pour la theorie, de Attwood, 
Calcott et Crotch, ainsi que, pour le piano, de 
Wolfl. En 1818, il travailla a Yienne, sous la 
direction d'E.-Al. Forster, et Beethoven meme 
s'interessa a lui. En 1822, il fut nom rue mai- 
tre de piano a la « Royal Academy of music » 
de Londres puis il succecla en 18o2 a Crotch, 
com me directeur de cette institution. En 1869, 
P. renonca a ces fonctions en favour de Ben- 
nett. En plus d'un grand nom b re de fantai- 
sies, de romances, de danses, etc. p. piano, 
P. a publie : 2 sonates, 9 rondos, 2 toccatas, 
6 themes varies p. piano a 2 ms, des duos, 
des reductions de deux de ses symphonies et 
d'une ouverture p. piano a 4 ms, une Fan- 
taisie et fugue p. 2 pianos, un trio a six mains 
p. 3 pianos, un sextuor et 3 trios p. piano et 
instr. a archet, une sod ate de violon, une de 
cor, etc. Sont restes ma miser its : 9 sympho- 
nies, 4 ouvertures, 3 concertos de piano, un 
morceau concertant p. piano et vcelle, etc. 

Pottglesser, Karl, ne a Dortmund le8aout 
1861 ; lit des Etudes de droit et £tait deja refe- 
rendaire lorsqu'il se decida a travailler la mu- 
sique, sous la direction de H. Riemann, a Ham- 
bourR (1887-1890). II vit a Munich depuis 1890, 
s'atlonnanl exclusivement a la composition : 
musique symphonique, musique de chambre, 
un opera {Heimkehr, Cologne, 1903), une piece 
de circonstance {Siegfried von Xanten und 
Kriemhild, 1892), le Chap. XIII de la i" Epi- 



tre de St-Paul aux Corinthiens (barylon. 
chepur mixte, orgue et orch.), un oratorio 
(Gott ist die LiebeJ y une com&die lyrique {Al- 
degevers Erben), des chceurs p. v. d'hommes 
(Trinklied d'Uhland, avec orch.), des Heder, 
des choeurs, etc. 

PotulOW, NlCOLAI-MlCHAILOWITCH, D6 en 

1810, m. en 1873 ; connu par ses essais d'har- 
monisation d'anciens chants liturgiques masses 
(d'apres les indications theoriques du prince 
OdoTewski). P. a publie, en russe, 5 volumes 
d'un Rectreil de chants sacrts et un Traile 
pratique de chant liturgique (1872, nombreu- 
ses ed.). 

Poueigh, Marie-Octave- Gerald-Jean, ne 
a Toulouse le 24 fevr. 1876 ; fit deja de la mu- 
sique, tout en suivanl les cours de la faculte 
de droit, a Toulouse, puis travailla la compo- 
sition a Paris (G. Caussade, G. Faure. V. 
dlndy ; 1898-1902). II a public depuis une So- 
nate p. piano et violon (1906) ; Funn* suite 
d'orch. d'apres un ballet (1906) ; Dentelliere de 
Reve, p. chant et orch. (1907) ; Pointes Socket. 
3 pieces de piano (1908) ; Les Lointains, fragm. 
d'un poerae dramatique pour soli, choeur et 
orch. (1910} ; etc. D'autres oeuvres sont encore 
incites : Le Meneur de Loaves (drame lyri- 
que en 5 actes), etc. P. s'occupe aussi de cri- 
tique musicale. II a redige une revue : Les 
Chansons de France (1907-1908) et publie (sous 
le pseudonyme d'OdAVE S£r£) un volume sur 
les Musiciens francaxs d'aujourdhui (1911). 

Pougin, Arthur (de son vrai nom Fran^ois- 
Auguste-Arthur Paroisse-Pougin), musicogra- 
phe (aussi sous' le pseudonyme de Pol DaxK 
n£ a Chateauroux (Indre) le 6 aout 1834 ; suivit 
quelque temps les cours du Conservatoire de 
Paris oil il fut eleve d'Alard, pour le violon. 
et de Reber, pour l'harmonie. En 1856, il de- 
vint chef d'orchestre au Theatre Beau ro arena is, 
puis il entra comme premier violon dans Tor- 
chestre de concerts de Musard, remplit, de 
1856 a 1859, les fonctions de- deuxieme chef 
d'orchestre aux Folies-Nouvelles et, de 1860 a 
1863, celles de violoniste a rOpera-Comique. 
Mais il abandonna bientot la pratique musi- 
cale, ainsi que le professorat, pour se vouer 
entierement a des travaux litt era ires consacres 
en partie aux lettres, a l'histoire et meme a la 
politique, mais principalement, cependant, a la 
musique. P. a ete feuilletoniste musical da 
« Soir », de la « Tribune », du * Journal oCS- 
ciel ». II est, depuis 1885, redacteur en chef 
du Menestrel, en meme temps que critique 
musical de l'« Evenement » et redacteur de ka 
partie musicale du Nouveau dictionnaire ilhts- 
tre de Larousse. II a col la bore on col) a bore a 
diverges revues musicales (« France musicale ■, 
« Art musical », « Theatre », « Chroniqoe mu- 
sicale*) et il a public les brochures et ouvra- 
ges suivants : Andre Campra (1861), Grvmick 
(1862), Dezedes (1862), Floquet (1863), Martini 
(1864) et Devienne (1864 ; ces six brochures, 
sous le titre commun de Musiciens francms du 
XVIII* s.) • Meyerbeer (1864) ; F. RaUky. 
ecrivain (1865) : William- Vincent Wallace 
(1866) : Almanack... de la musique (calendrier 
musical pour 1866, 1867, 1868 ; lea deux der- 
nieres annees avec un supplement : « Necrolo- 
gie des musiciens ») ; De la litterature musi- 
cale en France (1867) ; De la situation des 
compositeurs de musiqufi et de Vavenir de Vasrt 
musical en France (1867, requete au ministry 
des Beaux-Arts) ; Leon Kreuzer (1868) ; Bellini 
(1868) ; A. Grisar (1870) ; Rossini (1871) ; iu* 



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[LA] POUPLWlfcRR — ?R,EGER 



801 



her (1873) ; A propas de T execution du « Mes- 
sie* de Handel (1873) ; Notice sur Rode (1874) ; 
Boieldieu (1875) : Figures de V opera comique; 
Elleviou, had. Dugaion, la Tribu des Gavau- 
dan (1875) ; Ranieau (1876) ; Adolphe Adorn 
ff870) ; Question de la liberty des theatres 
(1879, requite an miniature) ; Question du thed- 
ire lyrique (1879, id.) ; G. Verdi (1881, biogr. 
detaillee ; ital. par A. Formis) ; Viotti (1881) ; 
Les vrais createurs de Vopera francais : Perrin 
*t Cambert (1881) j Moliere et I'opera-cormque 
(1882) ; Dictionnaxre historique e$ pittoresque 
des theatres et des arts (1885) : Menul, sd vie, 
son genie j soncaractere (1889 [18931) ; V Opera- 
comxque pendant la Revolution (1891 ) ; Acteurs 
et actrices d'autrefois (1897), Essai historique 
sur la musique en Russie{\t&l [1904]), Laifeu* 
nesse de Aim* Desbordes- Vahnore (1898)/ Le 
theatre et les spectacles a I' Exposition* (1900), 
J. -J. Rousseau musicien (1901), La Gamedie 
francaise et la Revolution (1902), Herold (1908, 
dans les« Musiciensc£lebre8»).Xf.-F. Mahbran 
(1912), etc. P. essaya, de 1876 a 1877, de pu- 
blic** on journal musical : Revue de la musi- 
que % mais il dut l'abandonner au bout de six 
mois. Le grand nombre de travaux biographi- 
qaee.de P. (a ceux de*ja indiqu£s, en ajouter en- 
core beau coop parus dans les revues musica- 
les) explioue qu'on lui ait confi6 la redaction 
du supplement de la Biographie universelle 
de FStis (1878-1880, 2 vol.). Au point de vue 
critique, ce supplement reste malheureusement 
tres en arriere de l'ouvrage principal, mais 
il le complete jusqu'en 1880 d'une facon me>i- 
toire. Enfin, P. a donne une nouv. ed., entie- 
rement refondue, du Dictionnaire des operas 
(Diet, lyrique) de F. Clement et P. Larousse 
(1899). 

[La] Poupllnl&re [Popelini^re], Alexan- 
dre-Jkan-Joseph Le Riche de, ne* a Paris en 
1692, m. dans la meme ville le 5 dec. 1762 ; 
ferraier general des impots, des 1718, reunis- 
sait dans ses salons (ou il avait install^ une 
scene) une socie*t6 distinguee de musiciens de 
tons pays et d 'amateurs. d'art. 11 y organisa des 
concerts qui prirent une grande importance, 
sur tout a dater du jour ou, en 1751, P. se d£- 
cida, sur le conseil de Rameau, a les faire di- 
riger par Gossec. P. lui- meme elait un eleve 
de Rameau qui, avec sa femme, habita plu- 
sienrs annexes sous son toit. 11 a compost quel- 
ques ariettes dont une ou deux ont passe* dans 
les ceuvres de Rameau. Enfin, sur les instances 
de Johann Stamitz (v. ce nom) dont la presen- 
tation a Paris, par P., fit sensation, il i n trod ui sit 
dans Porchestre les cors et les clarinettes, 
jusqu'alors inconnus dans l'orchestre de con- 
certs et dont les premiers executants furent 
des Allemands. Plus tard, mais aussi grace a P., 
la harpe a son tour fut admise dans l'orchestre. 
Cf. Ancelet, Observations sur la niusique(ilil) ; 
Jos. -H. Ferrand, Souvenirs d'un octogenaire 
(1879, publics par M. Bourges, en 1845, dan? 
la c Revue... musicale de Paris ») ; H6douin, 
Gossec (1852) et Mosaique (1856). 
Pousse) (all. Hinaufstrich), v. coupd'archet. 
Powell, Maud, violoniste americaine, n4e 
a Illinois vers 1870; Sieve de M. Lewis (Chi- 
cago), puis de Schradieck (Conservatoire de 
Leipzig, 1880-1881), de Ch. Dancla (Paris) et de 
Joachim (Berlin, 1884), debuta a Berlin en 1885, 
dans le concerto en sol min. de J.-S. Bach et 
voyage depuis lors avec succes. 

Power, Lionel (Lionello Polbero), com- 
positeur anglais du xv* s., contemporain de 



I Dunstaple. On a conserve de lui quelques pie- 
ces poiyphoniqueSt dans. God. 37 du «Liceo 
filarmonico »; Cod * 2216 de la Bibl. de i'Uni- 
versite de Rolpgne ; Cpd. 87, 90 et 92 de Trente 
(actuellement a Vienne) ; dans un manuscrit 
de 1471, a Modene ; enfin au « British Mu- 
seum » ou se trouve aussi son traite sur les 
proeddes du d&zhant anglais (repr. par Haw- 
kins, Gen. hist., 11 ; cf. Riemann, Gesch. der 
Musiktheorie, p. 143). 

Pradher (Prad£re), Louis-Barth£lemy, 
pianiste et compositeur, ni a Paris le 18 d£c. 
1781, m. a Gray (Haute-Saene) en oct. 1834 : 
fits a"un violoniste, eleve de Oobert (piano) a 
l'Ecole royale du chant et au Conservatoire, 
ou Perton fut son maitre de theorie. II epousa, 
a l'age de vingt ane, une fille de Philidor et 
succeda, en 1802, a J ad in comme professeur 
de piano au Conservatoire. Les deux Herz, Du* 
bois, Rosellen et d'autres ont ete ses eleves. 
P. elait, en outre, accompagnateur a la courde 
Louis XVU1 et de Charles X. Apres avoir 
epouse en secondes noces une chanteuse de 
POpe>a-Comique, F£licit£ More (nee a Car- 
cassonne [Auae] le 6 janv. 1800, m. a Gray le 
12nov. 18/6), il prit,en 1829, sa retraite et v<5- 
cut des lors a Toulouse. P. a compose plusieurs 
opeVas-comiques, de la musique de piano (un 
concerto, 5 sonates, des rondos, [un p. 2 pia- 
nos] ♦ des themes varies, des potpourris, etc.), 
un trio, un adagio et un rondo p. piano et ar- 
chets et 22 recueils de romances. 

PrsBambulum (lat., preambule), ou cor- 
rompu « Priamel* (dans Fancienne literature 
de luth), syn. de prmludium (prelude). 

Praecentor(lat.), syn.de chantre, de can- 
tor, sur tout lorsqu'il y avait un second chef, 
un succenlor. 

Prsefeotus chori (lat., chef de choeur), ti- 
tre one Ton donnait dans les chceure d'ecoles 
(a lecole St-Thomas, a Leipzig, p. ex.) a un 
£leve avanc^ qui etait charg£ de remplacer par- 
fois le directeur lui-m^me. 

Praeqer, 1. Heinrich-Aloys, n^ a Amster- 
dam le 23 d^c. 1783, m. a Magdebourg le 7 aout 
1854 ; violoniste et guitariste, fut directeur de 
musique a Leipzig et a Magdebourg, puis mai- 
tre de chapelle, de 1829 a 1831, a Hambourg. 
P. a ^crit un ope>a : Die Versohnung, de la 
musique de scene, des ballets et de la inusique 
sacr^e (Psaumc CXUl). 11 a redige\ de 1825 a 
1830, une revue musicale, Polyhymnia, qui 
paraissait a Meissen. — 2. Ferdinand-Chris- 
tian-Wilhelh, fils du precedent, n6 a Leipzig 
le 22 janv. 1815, m. a Londres le l« r sept. 1891 ; 
comments par etudier le violoncelle, mais plus 
tard, sur le conseil de Hummel, se voua au 

Biano. Apres avoir vecu quelque temps a La 
aye, comme maftre de musique, P. s'£tablit, 
en 1834, a Londres. Des la i'ondation de la 
« Neue Zeitschrift fur Musik i, par Schumann, 
il en fut le correspondant en Angleterre. Disci- 
ple ardent de Wagner, il contribua a le faire 
appelera Londres, en 1855 (comme directeur 
des Concerts philharmoniques). Notons parmi 
ses compositions un trio, une ouverture : Abel- 
lino, un prelude symphonique : Manfred, un 
poeme symphonique : Life and love, battle 
and victory (1885). Sous le titre : Pr&ger- Al- 
bum (2 vol.), un choix de ses ceuvres p. piano 
a paru chez Kahnt, a Leipzig. Un ouvrage de 
P., Wagner as I knew him, est si peu sur, si 
fantaisiste m&me que les £diteurs Breitkopf et 
Hartel en ont retire du commerce l'6d. all. pa- 
rue en 1892 (cf, Chamberlain). 



DICTION N AIR R DE MUSIQUE — 51 



bydC 



\V 



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802 



PHiE8TANTl88IMORUM ARTIFICIUM SELECTISSIMiE MISSiE — PRE1KDL 



Praeatarrtlsalmorum arltffolum seleo- 
tlsslmae misses (Joh. de Cleve, Lap. Hellinck, 
Crecquillon, Lemaistre}, anthologie publico par 
Mich. Vogt, chez Schwertel, a Wittenberg 

(1568). 

Praetorius (latinise* p w Schulzou Schulze), 
1. Gottschalk, professeur de philosophic a 
Wittenberg, ne* a Salzwedel le 28 mars 1528, 
m. le 8 juil. 1573 ; a public, en collaboration 
avec Martin A$ricola, un recueil de chants 
d'dcole : Melodue scholasticm... in usum scho- 
Im Magdeburgensis (1556, 1584). — 2. Chris - 
toph, n6 a Bunzlaju, pendant longtemps cantor 
au t Johanneum » de Lunebounr, m. en 1609 ; 
un oncle de Michael P. (51. II a public, en 
deux parties : Frdhliche una lieblicne Ehren- 
lieder, van zuchtiger Lieb und ehelicher Treue, 
k 4 ▼. (1581), un chant fun&bre a la m£moire de 
Melanchton (1560) et ; comme il le dit lui-m£me, 
c viele geistliche Kirchengesange und Ehren- 
lieder ». — 3. Hibronymus, ni a Hambourg le 
10 aout 1560, m. dans la m^me ville le 27 janv. 
1629 ; fiis de l'organiste de re'glise St-Jacques, 
k Hambourg, continua, a Cologne, lea etudes 
qu'il avait commences sous la direction de 
son p&re. II devint, en 1580, cantor de la ville 
d'Errart, fat adjoint en 1582 a son p£re et lui 
succMa, en 1586, comme organiste de l'£glise 
St-Jacques, k Hambourg. On a imprimd de lui : 
Cantiones sacrm (5 a 8 v., 1599 ; ed. augm., de 
2 a 12 voix, avec 3 chants de Jakob P., 1607 et 
1622) ; Magnificat (8 v., 1602 et 1622) ; liter 
missarum (5 a 8 ▼. 1616) ; Cantiones varim (5 
a 20 v., 1618 et 1623); [et toutes ces oeuvres en 
une Edition complete intitule : Opus musicum 
novum et perfectum] • puis Cantiones novm 
(5 a 15 v., 1618 a 1625). II a paru en outre quel- 

3ues chants de circontance et R. Buchmayer a 
£couvert a Lunebounr, en 1903, 3 choeurs a 
8 v., manuscrits, de P. H. Leichtentritt a pu- 
blic, dans le vol. XXIII des «Denkm. deutscner 
Tonkunst », un choix de motets, une messe et 
un Magnificat. En collaboration avec son tils, 
Jakob P. (£l&ve de J. -P. Sweelinck, comme or- 
ganiste de l'£fflise de St-Pierre, a Hambourg, 
m. le 21 oct. 1651) et les deux organistes, £ga- 
lement c6I6bres, J. Decker et D. Scheidemann, 
P. a public en 1604, a Hambourg, un Melo- 
deuen Gesangbuch. Les chants de noces de Ja- 
kob P. (5 a 8 v.) sont des osuvres de valeur. 
— 4. BartholoMj£US. musicien de la cour Elec- 
torate de Brandebourg, a public en 1616, a 
Berlin : Nerve liebliche Paduanen und Galliar- 
den mit 5 Stimmen ou il se r£v&le excellent 
harmoniste (cf. la superbe Pavane de P. dans 
« Reigen und Tinze » [1], de Riemann). — 5. 
Michael, le plus cllebre des P., ne a Kreuz- 
burg (Thuringe) le 15 tevr. 1571, m. k Wolfen- 
buttel le 15 revr. 1621 ; maitre de chapelle et 
secretaire du due de Brunswick P. fut un mu- 
sicien extraordinairement habile el aussi re- 
marquable comme musicographe que comme 
compositeur. On a conserve* de lui les com- 
positions dont les titres suivent : Musm Sionm 
(une oBuvre gigantesque, en 9 parties, continent 
1244 chants, soit I a IV : Konzertget&nge de 8 
k 12 v., sur des psaumes et des cantiques alle- 
mands, V : lieder et psaumes de 2 a 8 v., VI k 
IX : chants d'6glise a 4 v. et Merits simplement 
note contre note ; cet ouvrage a paru de 1605 a 
1610, la IX m * partie, en 2 m « ed. sous le titre Bi- 
cinia et tricinia [loll]) ; Musarum Sioniarum 
motetm et psalnti 4-16 voc. lma jMirs (1607) ; 
Eulogodia Siofiia (60 motets de 2a 8 v., « pour 
la fin du service divin », 1611) ; Missodia Sio- 



nia (1611) ; Bymnodia Stoma (hym&wdeii 
8 v., 1611) ; M eg aly nodia {mrirmui* notes 
de 5 a 8 v., 1611) : Terpsichore (airs de km 
de 4 k 6 parties, de compositeurs friocak el 
et de P. Iui-m6me, 1612) ; Polyhymnia cab- 
cecUrix et panegyrica (chants de paii et de 
joie a 1 et 2 v., 1619) : Polyhymnia aval* 
trix (2 k 8 v., 1619) ; Uranodia {Ilmuh***, 
19 chants a 4 v., 1613) ; KlememdgrmU- 
taney, etc. (1601) ; Epithaktmium powPrfde- 
ric-Ulrich de Brunswick et Anne-Sophie de 
Brandebourg (1614) ; Puericimum (14 chiflb 
d'Sglise de 3 a 12 v., 1621). Si grandsqntiotesi 
ses metrites pour la propagation do doovw 
style de musique, avec accomptgnemeatfiw- 
truments, P. eat cependant pins conMewoi* 
et plus appreteie a. cause de son activitl coats* 
musicographe, surtout par son grand oanip: 
Syntagma musicum (1614-1690, 3 parties). 
l*une des sources de renseignementoks pto 
importantes sur la musique, les iestnuMis 
et Tinstrumentation du xvn* s. Li prwto 
partie (1615) est une dissertation historiqnees 
langue la tine, tr&s meritoire poor sod fooq«; 
fa deuxt£me (De organographia, 1<W : i* 
dit£ comme vol. xin des poblicatkms de h 
c Gesellschaft fur Musikforschang »). t ltqm 
appartiennent les reproductions dfatnojeo* 
( Theatrum instrumentorum se* SciagrawM 
imprim^es settlement en 1620, est du www* 
int6r&t ; la trotaidme partie, sur la theorr w* 
sicale (1619 ; ertrait dani les « MomW. i 
M. G. a, x, p. 33 sa.) n'en * gnere »m 
L'eltude de cet ouvrage est indisp«»bleiceo 
qui veulent se faire une idee de 1'exercioe « 
la musique, au commencement do xw i u 
III* partie aignale d'autres onmges de P^qa 
n'ont pas elte imprimis. 

PralltHller (all.), pinc^ rennni. 

Pratt, Silas-Gam^uel, n^aAddtfoDHftf- 
mont) le 4 aout 1846 ; a fait k diff^rentesreftfi- 
ses des Etudes en Europe, et altiri rittM* 1 
sur lui par di verses compodUmii,entreMW 
un opSra : Zenobia. II vit a New-York dep« 
1889, en quality de matlre de manqoe. 

Predleri, 1. Angblo, n^ en jan?. !«■■' 
Bologne le 22 feWr. 1731 ; moine de 1 aw* 
St-Fran^ois k Bologne, depuis 1613, fe ■£ 
du P. Martini. Compositeur vanie\ B»a^ 
on n'a presque rien conserve. — % GucoWHJ' 
sare, mve de G.-P. Colonna, dennt,ea i w 
mattre 
dcrit, 
volume 

avec B. c. (1696). - 3. Luc^-Antonk), ne | 
logne le 13 sept. 1688, m. dans la m^™** 
1769 ; president de 1*« Acadimie pj" 11 ?"!! 
que » de Bologne (1723), fut, de i^J^SS 
automne 1747, mattre de chapelle (ca •«»■ 
de la cour, a Vienne. II prit sa retriiteeai^ 
P. a elcrit, pour Bologne, Venise, FlorewMj; 
rin, Milan, Rome A Vienne, » opens el k^ 
nades, ainsi que 9 oratorios. , . ^ 

Preface (Tat. Prmfatio, lUatw, J^*^ 
Contestation pridre, qui, dans le nU>ei« 
messe, se dit ou se chante avant le «**j, 

Prelndl, Joseph, compositeor. cwj?^ 
chestre et thtoricien, ne' a Marbach(Bt«^ 
triche) le 30 janv. 1756, m. a Vienne If »g 
1823 ; dteve d'Albrechteberger, devurt e*i« 
chef descheeur« de Keglise St-Pierre, ^» 
1809, maitre de chapelle du domedeSt ^ 
a Vienne. P. a public : des meases, *J ■£ 
toires, un Requiem, un Te Devm [ J*V^ 
morceaux de musique d*6glise, i coaeerw 



litre de chapelle du dome de Botojjlj 
rit, de 1681 a 1719, 9 oratorios et pow** 
lume de Canzoni morali e fpiritvwW 

^ Q rt f4GDA\ Q T YT^A-AwmWlO. DC* 00 ' 



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PREITZ — PRKSSE MUSICALE 



803 



piano, des sonates, del variations, etc. p. piano, 
ainsi qu'une Gesanglehre (2* 6d. par Steiner, 
1833) et Melodien alter deutscher Kirchenlie- 
deryWelcheimSt-StephansdominWien gesun- 

Sentoerden, a vec cadences, preludes, etc. Apris 
i mort de P.,Seyfried apublie ga Wiener Ton- 
schule (m&hode de basse chiffrge, harmonie, 
cootrepoint et fugue ; 1827, 2 parties ; 2' ed M 
1832). 

Preltz. Franz, organ iste, n£ a Zerbst (An- 
halt), le 12 aout 1866 ; Steve du Conservatoire 
de Leipiig (1873-1876), donna avec succ&s des 
concerts, comme organiste, et devint, en 1879, 

J»rofesseur an Conservatoire Stern, a Berlin. 
1 vit depuis 1885 a Zerbst, comme maitre de 
chant au gymnase et cantor a l'Sglise de la 
coor et a la Coltegiale. II a iti nomm6, en 
1892, directeur des chceurs du duch£ d'Anhalt, 
en 1894 directeur de l'« Oratorienverein », en 
1807 t directeur de musique ducal ». P. orga- 
nise depuis 1885 des concerts populaires de 
musique d'lglise. Parmi ses compositions, il a 
parti des lieder, des duos, des motets, des 
peanmes, un Requiem « a cappella », des chants 
pour 3 v. de femmes (avec piano), des morceauz 
p. violon et orgue d'apr&saes preludes du c Cla- 
vecin bien temp6r£ », des preludes pour orgue, 
de la musique pour Gust. Adolf (P. Kaiser) et 
pour 500 Jahre ivn Treue {Hunger), etc. Ennn, 
P. a Icrit p. le t Litterartscher Anhalt » une 
£tude sur les organ is tes et les mattres de cha- 
pelle de Zerbst (J.-Fr. Fasch, etc.). 

Prelletir, Petkb, organiste de St-Albans, a 
Londres (1728), en mime temps que claveci- 
niste du c Goodmann Fields Theatre i f pour 
leqnel il composait des danses et de la musi- 
que de sc&ne, puis premier organiste de l'6glise 
du Christ. P. a public en 1730 : The modern 
mueick master or Universal musician ,dont une 
partie doit avoir servi de module a la t Me- 
thode de violon » de Geminiani. 

Prelude (lat. prmludium ; all. Vorspiel, 
Sinleitung), denomination habituelle, d&s la 
fin du xvii* s M d'un morceau qui. sans gtre 
lui-m£me un air de danse, precede la s£rie des 
danses d'une Suite (orchestre, luth ou clavecin). 
La forme correspond tan tot a celle du lied 
en deux parties, tantdt a celle de la sinfonia 
italienne ou de VOuverture franchise. Dans la 
musique d'orgue on de piano, la fugue est g£- 
n£ralement pr£c£d£e d'un p. dans le mime ton 
qu'elle et preparant en quelque sorte a la fu- 
gue elle-m£me. Enfin, on donne aujourd'hui 
le nom de p. a Introduction instrumental 
d'un choral, d'une m£lodie, d'une oeuvre vocale 
d'ordre quelconque, voire m£me d'un op£ra 
(lorsque cette introduction n'est pas concue 
dans la forme de 1'ouverture). 

Prentice, Thomas-Ridley, n£ a Paslowhall 
Ongar (Angleterre) le 6 juil. 1842, m. a Hamp- 
stead le 15 juil. 1895 : eteve des deux Macfar- 
ren a l'c Academy of Music » de Londres, de- 
vint de bonne heure professeur a son tour dans 
cet institut et se produisit souveot et avec 
succ£s, comme pianiste. II fut quelque temps 
organiste a l'^guse du Christ, devint maftre 
de piano, en 1880 a la c Guildhall School of 
Music », en 1881 au Conservatoire Black heath. 
P. lui-mdme a compose* un grand nombre de 
morceaux de chant et de piano ; il a public 
une collection d'oeuvres de piano et d'analyses, 
ainsi que 6 cantates de Carissimi. 

Preobrajenski, Antonin - Victorowitch, 
j\6 en 1870; 616ve de r Academic eccl&iasti- 
qoe de Kasan, a profess^ ensuite a l'Ecole sy« 



nodale de Moscou (1896-1902). II est depuis 
1902 bibliothecaire de la Chapelle des chan- 
tres de la cour, a St-P6tersbourg* P. * public, 
eh russe, un Lexique du chant ecclisiastique 
orthodoxe (Moscou, 1897), une Bibliographie 
du chant ecclisiastique (v e*d., Moscou 1900) et 
plusieurs Etudes intSrestantes qui ont paru 
dans des revues russes : La ri forme du chant 
liturgique dans Veglise catholique (1897), Ex- 
traits de la correwpondance a A. de Lwow 
avec D.-W. Rasoumowski et P.-M. Worotni- 
kow et D.-S. Bortnianski (1900). 

Preparation (all. Vorbereitung). La p. 
consiste, dans l'harmonie pratique, a disposer 
les sons de telle sorte que la note dissonante 
d'un accord soit contenue dans l'accord pri- 
c&lent, et dans la mime voix, comme conso- 
nance. 

Prescott, Oliveria Luesa, n£e a Londres le 
3 sept. 1842 ; 61& ve de Macfarren, professeur 
de musique et compositeur (psaumes, pieces 
d'orchestre, quatuors p. instr. a archet, obu- 
vres chorales, etc.) 9 a £crit en outre : About 
music (1908). 

Preaae musical*. Les publications p£rio- 
dicjues (hebdomadaires, mensuelles, trimes- 
trielles) relatant les faits d'ordre musical, cri- 
titjuant les nouveaute* ou apportant des con- 
tributions a 1'histoire et a la theorie de la 
musique, sont d'origine relativement r&ente. 
II faut mentionner toutefois, parmi les jour- 
naux de caractere g£n£ral, mais qui antlrieu- 
rement a l'existence d'une p. m. ren ferment 
des notices sur la musique et sont devenus une 
source pr&ieuse pour 1'histoire de la musique, 
le Mercure de France (Mercure galantj. D&s 
1672 en effet, celui-ci mentionne regulterement 
les musiciens qui paraissent ou sont engages a 
la cour (cf. G. de Courcel, Memoire histortque 
sur le Mercure de France, 1902, dans le c Bul- 
letin de Bibliographie »). La premiere publica- 
tion, sous forme de brochures, a laquelle on 
puisse a peu prfcs appliquer la denomination de 
« revue musicale *, rut la Musicacritica. de Mat- 
theson (Hambourg, 1722 ; contenant, a cot^ delu- 
des importantes, despetites nouvelles); nousci- 
terons ensuite, parmi les feuilles speciales de 
tendances analogues et qui prirent de plus en 
plus le caract&re de revues : Der kritische 
Musikus, de Scheibe (Hambourg, 1737-17% et 
1739-1740) ; Musikal. Bibliothek, de Mizler 
(Leipiig, 1736-1754] ; Musikal. Staarstecher, 
du m^me (ibid., 1740): Der musikal. Patriot 
de Joh.-Jak. Henke (Brunswick, 1741-1742); 
Der kritische Musikus an der Spree (1750), 
Bistorisch-kritische Beitrage (1754-1778) et 
Kritische Briefe (1759-1764), de Marpurg ; Sa- 
menspraaken over musikaale Beginselen (Ams- 
terdam, 1756 ; 8 brochures). Les premiers jour- 
naux qui donn&rent une preponderance r6elle 
auz petites nouvelles du monde musical et aux 
analyses critiques d'ouvrages nouveaux, sont : 
le Journal de musique francaise et italienne, 
paraissant a Ltege, chez Andr^, vers 1766 ; le 
journal de musique fond^ a Paris, par Mathon, 
en 1764, continue par Fram£ry et Framicourt 
jusqu^en 1768; puis, en Allemagne, les Wdchent- 
liche Nachrichten (1766-1770), de Joh.-Ad. 
Hiller. V in rent ensuite : Der musikal. Dilet- 
tante, de J.-Fr. Daube (Vienne, 1770 ; hebd.) ; 
Journal de musique hist., theor. et pratique 
(Paris, janv.-avr. 1771) ; Journal de musique 
par une society d'amateurs (Paris, 1773-1777); 
The new musical and universal Magazine 
(Londres, 1775) ; Musikal. Bibliothek f de Esch- 



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804 



PRES8E MUSIC ALE 



•truth (1784 et 1785) ; Betrachtungen der 
Mannheimer Tonschule, de Fabbe Vogler (1778- 
1781) ; Musikal.-kritische Bibliothek, de For- 
kel (1778 et 1779) ; Musikal. Kunstmagazin 
(1782-1791), Musikal. Wochenblatt (1791*1792), 
Studien f. Tonkunstler u. Musikfreunde (Ber- 
lin, 1792 : continue* sous le titre de : Musikal. 
Mohatsschrift, 1793, avec F»-A. Kunze) et Ber- 
Unische Musikal. Ztg. (1805-1806), de Rei- 
chardt ; Magazin der Musik, de C.-F. Cramer 
(Hambourg, 1783-1789) ; Elemenlarbuch der 
Tonkunst (Spire, 1782-1789 ; mensuel), Musi- 
kal, Bealzeituna (Spire, 17884790 ; et la suite 
sous le titre : Musikal. Correspondenz, 1791- 
1792) de Bossier ; Unpartheiische Kntik (Leip- 
zig, 1788-1790) et Musikal.-kritische Zeitschrift 
(Leipzig, 1805, 2 vol.), de Chr.-Gottfr. Thoma- 
sius ; Musikal. Mondtsschrift (Halle s. S., 
17901791) ; Apollo, de F.-W. Krie|jel (Dresde, 
1792, 2 livraisons seulement) ; Berhnisohe Mu- 
sikal. Zlg., de Spazier (1793) ; Euterpe, de G.- 
Ephr. Grosheim(iieilbronn, 1795); Journal der 
Tonkunst, de Chr.-H. Koch (1795, 2 livr.) ; 
Jahrbuch der Tonkunst von Wien und Pray 
[Prague, 1796) ; Magazin der Tonkunst de 
Karl-G. Bering (Oschatz, 1797, 4 livr.); Allg. 
musikal. Ztg. (1798, v. plus loin); Musikal. Mo- 
natsschrift de Fr.-X.G16ggl (Linz, 1803) ; Jour- 
nal de musique et des theatres de tous lespays 
(1804, quelques numeVos seulement) ; Poly- 
hymnia (Stuttgart, 1817, 1 numdro) ; Mnemo- 
syne (Leipzig, 1817 ; continue en 1818 sous le 
titre ae ; Leipziger Kunstblatt); Wiener Allg. 
Musikal. Ztg. (1817-1824 ; r&iacteurs : J. von 
Mosel [anonyme, 1817-1818], J. von Seyfried 
[1819-1820] et Fr.-Aug. Kanne [1821-1824]); Mu- 
sikal. Wochenblatt, de C.-M.-E. Kallenbach 
(Magdebourg, 1819) ; Allg. Ztg. f. Musik u. 
Musikliteratur (Berlin, 1820, 3 numeVos) ; 
Allg. Musikal. Anzeiger (ayec, en suppl., Jwt- 
nerva, Francfort s. M., 1826-1827) et Munche- 
ner Allg. Musikzeilung (1827-1828), de Stopel ; 
Der musik. Hausfreund, de Th. von Haupt 
(Mayence, Schott ; 1820-1831) ; Ztg. f. Theater 
u. Musik, d'Aug. Rutin (Berlin, 1821) : Berli- 
ner Allg. Musikal. Ztg., de Marx (1824-1830) ; 
Cecilia, de Gottfr. Weber (1824-1839, conti- 
nue" par S. Dehn uisqu'en 1848) ; Polyhymnia, 
de H.-A. Praeger (Meissen, 1825-1830) ; Die mu- 
sikal. Eilpost (Weimar, 1826 : 25 numeros, rid. 
par Haser et Lobe) ; Musikal. Magazin^ de J.- 
F. Kayser (Hambourg, 1829) ; Eutonia (Berlin 
et Breslau, 1828-1 837) el Das musikal. Deutsch- 
land (Berlin, 1856), de Hientzsch ; Iris im 
Gebiete der Tonkunst, de Kellstab (1830-1841) ; 
Schlesische Ztg. J. Musik, de Fr. Mehwald 
(Breslau, 1831-1833); Berliner Musikal. Ztg., 
de K. Girschner (1833) ; Musikal. Jahrbuch- 
lein, de J.-E. Hauser (1833) ; Wochenblatt f. 
Kunst-und Musikalienhdndler (Stuttgart, 1837- 
1838); Jahrbucher des deutschen Nationalve- 
reins f. Musik u. Wissenschaft, de G. Schil- 
ling (Karlsruhe, 1839-1843) ; Kleine Hambur- 
ger Musikzeitung.de J. Schu berth (Hambourg, 
1840 1850 et 1871-1872) ; Zeitschrift f. Deutsch- 
lands Musikveretn u. Dilettanten (Karls- 
ruhe, 1841-1812) ; Euterpe. d'Ernst Hentschel 
(Erfurt, 1841-1851) ; MusikaL-kritisches Be- 
pertorium, de Herm. Hirschbach (Leipzig, 
1844-18i5) ; Berliner Musikal. Ztg. (1844 1847 ; 
red. : Gaillard) ; Kritischer Anzeiger (Leip- 
zig, 1846-18*7) ; Suddeutsche Musikzeitung 
(Mayence, Schott, 1849 1869) ; Das Orchester 
de K. Henninff et W. Barth (Zeitz, 1849-1850) ; 
Philomusos, de J.-H. Lehmann (Sondershau- 



sen, 1849-1850) ; Bheinische Musikmtoaq (Co- 
logne, 1850-1853, continue par l'&hteurj*- 
qu*en 1859) et Niederrhemische Musiksts. (Co- 
logne, 1853-1867), de Bitchoff ; Echo (brio, 
1851-1879 ; rM. : Kossak, Mendel, Langbam); 
Fliegende Blatter f. Musik (1856-1857 ; rit : 
Lobe) ; Anregungen f. Kunst, Lehenu. H r u* 
senschaft (18o6-l§6l ; reU : Brendel); DerMi* 
nesdnger (Mayence, Schott, 1834-1837 et 1856- 
1858) ; Neue Berliner Musikzeitwig (& : Bote 
et Bock, des 1847. passa aux maim du Dr Rich. 
Stern en 1890, d'Aug. Ludwigen 1896et d» 

Sarut en 1896) ; Euterpe (Leiprig, 1841; reU: 
e 1871 a 1884, F.-W. Sering) ; Symptom 
(Leipzig, 1883-1868) ; Neue allg. ZetUctiritif. 
Theater u. Musik, de Y. von Arnold (Lapif, 
1867-1868) ; Musikal. CentralblaU, dOUc 
Reinsdorr (Leipzig, 1873) ; Barmme (OIo- 
bach, 1875-1878; rid. : O. Alsieben) ; Tmhmi, 
d'Alb. Uahn (des 1876, defenseur du aotm 
clavier et du systeme chromatique ; cobubk 
pendant quelque temps, apres la mort delta 
[1880], par O. Wangemann) ; Die Muted 
(Berlin, 1880-1881 ; rid. : M. Goldstein);** 
sikal. Zentralblatt (Leipiig, 4881-1884: nft: 
Rob. Seitz) ; A r eue Musike>zeitung{\mW} 
organe de l'Association des Musician terli- 
nois) ; Das Orchester (Dresde, 1884-18K ; red. 
B. Scholze) ; Leipziger Musik- u. tfwtHartwj 
d'Edwin Schlomp(1884-1888) ; Parsifal (Viewe, 
1884-1885: rid. : Emmerich Kastner) ; Usrm 
nie (Hanovre, L. Oertel, 1887-1903) ; Berte; 
Signale (1888 ; red : Th. Kewitsch, 18 nww- 
ros) ; Centralblatt f. Musik, d'Aog. Hettte 
(Leipzig, 1888-1889) ; Musikal. Blatter, dl 
Michaelis (Leipzig, 1891-1892 ; continue sotsk 
titre de : Leipziger Musikzeitung, 1893) ; v* 
Leipziger Komertsaal, continue sous le Wrt 
de Die redenden Kunste (Leipzig, 1884-lStt 
par F. Wild, etc.) ; Bausmusik (BerliaetVVe- 
mar, 1896) ; Zeitschrift f. den mvsibl. i* 
terricht (1896, P. Stohe); AUg.MmkaLBs* 
*cAau (Berlin, 1896 ; Em. Hanger, i tr«sr 
tre); CEMers musikal.-hterarische Rundxto 
(Francfort s. M., 1807-1900 ; red. : A. W- 
hammer) ; Die Musik welt (Berlin, 1898; m- 
H. Genss ; continue* sous le titre de Die *r 
sik- u. TheaterweU, 1899) ; Deutsche Ge*#* 
kunst (Leipzig, 1900-1901 ; red. : Brons-jW^ 
Die Musikwoche (Leipzig, 1901-1904 ; red. : I 
Hamann) ; Neue Musib- und LileraittfswJ*^ 
(1903, G. Kuhle); Neue Magdeburg U-* 
v 1903 ; rdd. : Lange) : Neue musikaLRv*- 
schau (Prague, 1896-1897 ; red. : H. Teibleret 
R. Batka; fusionna avec le « RuwtwUi 
Das moderne Brettl (Berlin, 190M90J ;iw- 
Schultze-Etzel) ; Musikpadagogischi BW* 
(Quedlinburg, 1896-1898 ; red. : K. 2****' 
Berliner Signale (1894-1900 ; red. : Ph. «* 
organe de la c Freie musikal. VeitiwW L; 
Dur und Moll (Leipzig, A.-H. toV*Jz 
1899); Die KammermustkiH^\bwanM^ 
1897-1899 ; reM. : Eccarius-Sieber) ; Der h** 
mang (Berlin, 1897-1900 ; red. : SchnJlK^ 
itz) ; Munchener musikal. Nachrieiiten^ 
et eU, Raim) ; Musikhterarische «r 
(Vienne, 1904-1907 ; red. : A. Neuaaw. ^* 
Lederer) ; Musikalische Bundschm (Jht» 
1905-1908) : Neue musikalische i?«^«^ 
(ibid., 1908). ,^ 4 

Le premier journal musical qni *J"rJL 
son fondateur fut la AUgemeine Musw-W 
qui, edit^e par la matson Breitkopf * t **f^ 
parul reguherement, chaque 8emaii»e,<w 3 ^ 
1798 a la fin de 1848 (fondateur: Rocblrtx.^ 



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PRESSB MUSICALE 



805 



quel succ&la G.-W. Fink). Apres quinze an- 
nees d'intervalle, ce memo journal recom- 
menga a para ft re, mais pendant deux ana sett- 
lement (1863-1865) : enfin, on peut considerer 
corame une continuation de ce dernier, le jour- 
nal de meme nom qui t de 1866 a 1882, parut 
chez Rieter-Biedermann, d'autant plus due son 
premier redacteur n'etait autre que celui des 
deux dernieres annees du journal de Breit- 
kopf et H«rtel (S. Bagge, qui, de 1860 a 1862, 
avait deja public, a Vienne, une Deutsche 
Musikzeitung). Ce journal, redige* en dernier 
lien (1868-1871 et 18751882) par F. Chrysan- 
der f voua de tout temps un interet particulier 
a Thistbire musicale. Parmi les period iques 
musicaux allemands qui existent encore au- 
jourd'hui, les plus connus sont : Neue Zeit* 
schrift fur Mu&ik (Leipzig, £d. Kahnt ; fonde* 
en 1834 par Rob. Schumann, r£d. de 1844 a 
1868 par Fr. Brendel, ensuite par l'editeur, 
jusqu en 1892 organe officiel de la « Societe 
generate allemande de musique »; red. de 1903 
I 1906 Am. Schering et W. Niemann ; a fu- 
sionne en 1906 avec le Musikal. Wochenblalt) ; 
Signale fur die musikal. We9L(tond6 en 1843 
par B. SenfT, a Leipzig ; depuis 1908 propriety 
de N. Sirmock, a Berlin, red. ; Aug. Spanuth) ; 
Musikal. Wochenblatt (fonde en 1870 par O. 
Paul [qui arait deja public auparavant, de 1868 
a 1869,1a Tonhalle, continue jusqu'en 1872 par 
A.-H. Payne], mais dont l'edition et la redac- 
dion furent reprises au bout de quelques nu- 
meros deja par E.-W. Fritzsch, a Leipzig, le- 
quel en fit un des premiers period iques musi- 
caux de l'Allemagne; de 1902 a 1906 chez F.-W. 
Siegel ; absorba la Neue Zeitschrift f. M ., recL : 
K. Kipke des 1907* continue en 1908, apres 
une breve interruption, par L. Frankenstein) ; 
AVgemeine deuUche Mvsikzeitung (fonde en 
1874, a Cassel, par Fr. Luckhardt. r£dige de 
1878 a 1880, par W. Tappert, devint ensuite la 
propriete d'Otto Lessmann, a Berlin, et parut 
de* 1883 sous le titre de Allgemeine Musik- 
zeitvng : depuis 1908, r&i. : P. Schwers) ; Blat- 
ter f. Hews- u. Kirchenmusik (Langensalza, 
Beyer u. Sonne, mensuel depuis 1897 ; red. : 
Prof. E. Rabich) ; Die Musik (Berlin, depuis 
1901 ; revue modern e de grand style, en fortes 
livraisons bi- mensuel les, avec musique et illus- 
trations ; red. : Bernh. Schuster) ; Rheinische 
Musik- u. Theaterzeitung (Cologne, depuis 
1900 ; red. : G. Tischer et W. Thomas-San 
Galli) ; Neue Mvsikzeitung (Cologne, J. Ton- 
ger, de 1800a 1886, puis Stuttgart, Gruninger; 
red. : Osw. Kuhn) ; Deutsche Musikerzeitvna 
(fonde' en 1870; red. jusqu'en 1876, 11. Mendel, 

to is ensuite W, Lackowitz, de 1897 a 1905 P. 
rtel et f depuis lors, H. Schaub ; organe de 
1*€ Allg. deutscher Musikerverband ») \ Hanno- 
versche Musikzeitung (re*d. et id, : Oertel) ; 
Suddeutsche Mvsikerteitung (Munich, Denner- 
leinV; Deutsche Musikdirektoren-Zeitung (Leip- 
zig depuis 1899 ; re*d. : Gleissenberg) ; Deutsche 
Musikdirigenten-Zeitunq (Hanovre, depuis 
1892 ; re*d. : Max Chop) ; Musiknlische Jugend- 
post (Stuttgart, Gruninger, 1886-1900;; Affm- 
chener Signale (depuis 1883; red. : E. Mos- 
hammer) ; Musik fur A lie (Berlin depuis 1906 ; 
r&L : Bogumil Zepler) ; Deutsche Tonkunstler- 
teittmg (Berlin depuis 1903 ; red. : Leop. 
Baasmann, A.Gottraann). 

Mentionnons enlin, en Allemagne encore, un 
certain nomhre de periodiques poursuivant 
des but8;speciaux : Bayreuther Blatter (or- 
gane exxl. wagnerien, depuis 1878 ; red. H. 



by Oc 



von Wolzogen) ; Monatsheftef. Musikgeschichte 
(publie de 1869 a 1905 par la * Gesellschaft f: 
Musikforschung» ; reii. : R. Eitner, s 'occupant 
principalement de recherches sur la musique 
des xvi« et xvn« s.); Vierteljahresschrift f. Mw- 
sikwissemchaft (v. ce titre) ; Zeitschrift linen* 
sqel) et Sammelbande (trimestriel) der biter* 
nat. Musikgesellschaft (Leipzig, Breitkopf et 
Hartel, depuis la fin de 1899 et en premier lien 
sous la dir. d'O. Fleischer et de Joh. Wolf; 
red. de la « 7eitschrift i depuis 1904 : Alfr. 
Heuss ; des « Sammelbande » : Max SeifTert) ; 
Jahrbuch der Musikbibliothek Peters (red., de 
1895 a 1900 : E. Vogel ; depuis lors : Rud, 
Schwartz). Toute une serie ae revues s'occu* 

f»ent specialement de musique d'eglise catho- 
icfue : C&cilienkalender (18T76-1885) fond^ par 
Haberl. agrandt et continue par lui sous le ti- 
tre de Kirchenmvsika lis ches Jahrbuch (depuis 
1886 : red. depuis 1908 : Karl Weinman n) ; 
Der Kirchrnchor (Bregenz, depuis 1871 ; r^d. : 
Ferd. Reichart) ; Der katholische Kirchensan* 
qer (Fribourg en Br., depuis 1887 ; red. : 
Schulz); Cdcilia (Treves, 1862, red- : M. Ober- 
hoffer ; 1873-1876, r^d. : Hermesdorif) ; Caci- 
lia (Strasbourg, depuis 1894 ; red. : Ch. Hamm 
puis, de 1898 a 1906, Lutz et depuis lors Fr.-X. 
Mathias) ; Cdcilia (Breslau, depuis 1893 : r^d. : 
F. Rotter puis, des 1900, F. Osburg) ; Mmica 
sacra (Rai isbonne, fonde en 1866 par Fr. Witt, 
red. a partir de 1888 par Fr.-X. Haberl et de- 
puis 1908 par K. Weinmann) ; Fliegende Blat- 
ter f. kathol. Kirchenniusik (fonde en 1866 
par Fr. Witt ; red. des 1889 Fr. Schmidt puis, 
des 1899, com me organe du «Cacilienverein», 
Fr.-X. Haberl); Gregorius - Blatt (Aix-la- 
Chapelle, depuis 1876; reel. : H. Bockeler et, 
depuis 1899, R. Bornewasser) ; Gregoriusbote 
(Dusseldorf, depuis 1884 ; r^d. : W. Schonen ;■ 
paralt maintenant en supplement de la revue 
precedente) ; Literariscner Handweiser (Ra- 
tisbonne, depuis 1893 ; red. : Griesbacher) ; 
Die Kirchenniusik fPaderborn). D'autres, de 
musique d'eglise evangeliqtie reformee : Flie- 
gende Blatter des Schlesischen Vereins zur 
Hebung der ev. Kirchenmusik (Brieg, depuis 
1867 ; red., depuis 1896 : F. Lubrich) ; Stona 
(Gutersloh, depuis 1876 ; red. : M. Herold) ; 
Halleluja (Quedlinburg, depuis 1879) ; Korres- 
pondenzblatt des Ev. Kirchengesangvereins 
(Leipzig, depuis 1886 ; red. depuis 1897 : H. 
Sonne) : Der Kirchenchor (Leipzig, depuis 
1890 ; red. : Meissner) ; Monatsschrift f. Got' 
tesdienst u. kirchliche Kunst (depuis 1896 ; 
red. : Fr. S pitta et J. Smend, a Strasbourg) ; 
Sifiget denx Herrn (Elberfeld : red. : Ed. Bre- 
cher). Puis viennent des revues p&agogiques : 
Der Klavierlehrer (Berlin, bi-mensuel, depuis 
1878 ; fonde par E. Breslaur ; red. actuelle : 
Anna Morsch, avec, en suppl., des Gesangpdda- 
gogische Blatter)] Die Stxmme (Berlin, depuis 
1906 ; red. Th. Flatau) ; Monatsschrift f. den 
Schulgesang (Essen, depuis 1906 ; red. : E. 
Wiedermann). Celles consacrees a Korgue : 
Urania (Erfurt, depuis 1844 ; red. : A.-W. Gott- 
schlag puis, des 1908, M. Puttmann) ; Der Or- 
ganist (1879-1880, O. Wangemann) ; Die Orgel 
(Leipzig, depuis 1889 ; red. : Lubrich); Das 
Harmonium (Leipzig, depuis 1908; red. : Luck- 
hod) ; a la facture instrumental : Ztg. f. Or* 
?«/-, Klavier* % und Flugelbau (Weimar, 1847- 
855 : red.: Chr.-H. Schmidt et B. Hartmann); 
Oraelbau Ztg. (Berlin, 1879-1880 ; red. : M.. 
Beiter); Zeitschrift f \ Instrument enbau, Leip* 
zig, depuis 1881 ; r<§d. : P. de Wit) ; Musik- 

Original from 
UNIVERSITY0F CALIFORNIA 



\V 



806 



PRESSE MUSICALE 



lnstrumenten-Ztg. (Berlin, depuis 1800; rfd. : 
Payl Berger): Deutsche-lnstrumentenbau-Ztg. 
(Berlin depuis 1809 ; r£d. : £. Eutiop) ; Zeit* 
shhriftf.Orgel- u. HarmoAiUmbau (tiratz, de- 
puis 1906 ; rdd.-:<M« Mauracher) ; — an choeur 
u'nommes : Teutonia (Schleusingan, 1847- 
1849 ; rid. : Jul. Otto et J. Sehladebachj ; Sd»- 
gerhalle (Leipzig, tondi en 1861 ; r£d. : K. Kioke 
et, depuis 1900, sous le litre de Deutsche San- 
gerbundeszeitung, rid. : G. Wohlgemuth) ; 
S&ngergruss (Bonn, depuis 1879 ; r£d. : B. 
Schmitz), Deutsche S&ngerteitung (Berlin, Ja- 
netzke) ; Bayerische Sangerzeituna (Munich, 
J. Mack) ; Sangerwarte (Steele, 1881-1883) ; 
Der Chorgesang (Leipzig, fond 6 en 1885, fu- 
sionna en 1886 avec la Deutsche Liederhalle, 
qui s'£tait fondle en m£me temps; r^d. : Benin. 
Vogel) ; Der deuUche Chorgesang (Treves, de- 
puis 1900 ; r6d. : K. Steinhauer) et une quan- 
tity de feuilles locales ou regionales ; — k la 
musique militaire : DeuUche Militdrmusiker- 
zeilung (Berlin, depuis 1879 ; r6d. : A. Pfann- 
stiel) ; Neue MUit&rmusik-Ztg. (Hanovre, 
depuis 1804 ; rdd. : Mai Chop; ; Die Militar- 
musik (1807 ; r&l. : Th. Kewitsch) ; Der MM- 
tarmusikfreund (Berlin ; r6d. : Wasserfuhr) ; 
— k certains instruments, tels que la zither, 
la guitare, la mandoline : Centralblatt deut- 
scher Zithervereine (depuis 1878 : r6d. : Hans 
Thauer, k Munich); Zithersignale (Treves, 
1879 et ss ; r£d. : P.-E. Hones) ; Echo vom Ge- 
birge (Stuttgart, depuis 1882; rid.: Fr. Fied- 
ler); Der Gitarre-Freund (Munich, depuis 
1902 : r&L. : Lewy) ; Die Mandoline (Leipzig, 
depuis 1904 ; r&l. : Bertinelli). 
Signalons encore des publications plriodi- 

3ues en langue allemande, mais paraissant hors 
e l'Allemagne (en plus des anciens plriodiques 
d&jk mentionnds) : Musik. Ztg. f. die dsterrei- 
chischen Staaten (Linz) et Wiener musikal. 
Ztg. (tous deux de 1812 a 1813 seulement) : 
Allg. musikal. Anzeiger, de J.-F. Castelli 
(Vienne, 1829-1840) : Allg. Wiener Musikal. 
Ztg. (1841-1848 ; r6d. : A. Schmidt, Luib) ; 
Neue Wiener Musikzeitung (18521860; r6d. : 
Gloggl) ; Monatsschr. f. Theater u. Musik 
(1851-1854; r&L. : J. Klemm), continue sous le 
titre de Rezensionen u. Mitteilungen f. Thea- 
ter^ Musik u. bildende Kunst (Vienne, 1855- 
1865 ; contributions int£ressantes de Sonn- 
leithner, M. Hauptmann, etc.) ; Blatter f. Mu- 
sik, Theater u. Kunst, de Zellner (1855-1868) ; 
Musik- u. Literaturblatt f. Volksschullehrer 
(Vienne, 1864-1870 ; r&i. : J. Vogler) ; (Ester- 
reichische Musikerzeitung (Vienne, depuis 
1875 ; rdd. : H. Fischer) ; Lyra (Vienne, de- 
puis 1877 ; r&i. : A. Naaft) ; Musiker-Courier 
S Vienne, 1878-1880 ; r<d. : S. Rathner et K. 
tackert) ; Musikal. Presse (Vienne, 1879) ; 
Musikal Rundschau (Vienne, 1885-1889; r£d. : 
J. Engelmann) ; Deutsche Kunst- u. Musik- 
zeitung (Vienne, 1873-1901 ; r&i. : 0. Keller) ; 
Neue Musikal. Presse (Vienne, depuis 1892 ; 
r&L : F. Motz) ; Musikal. Rundschau (Vienne, 
18851903) ; Wiener Musikal. Ztg., d'Em. Kast- 
ner (188^-1887) ; (Esterreichische Musik- v. 
Theaterzeitung (Vienne, a partir de 1887 ; re*d. : 
A. Cador) ; Der Merker (Vienne, depuis 1910, 
bi-mensuel, en fortes livraisons avec musique 
et illustrations ; r&l. : R. Batka et R. Specht); 
Gregorianische Rundschau (Grati ; r£d. : Prof. 
Dr. Job. Weiss, 1902) ; Kirchenmusikal. Vier- 
teljahresschrift (Salzbourg, depuis 1885 ; r6d. : 
Katsch thaler) ; Schweizerische Musikzeitung 
u. Sdngerblatt (Zurich, depuis 1861 ; r6d. : 



by \j 



iL 



[C 



E. Isler) ; Der Volksgesang (1893-1897) conti- 
nue, des 1898, sous le titre de Schweizerische 
Zeiischrift f. Gesang u. Musik (St-Gall; r&i. 
P. Fuhrmann) ; Die Instrumentalmwik (Zu- 
rich, depuis 1900, chez Hug fr.) ; Schujeite- 
rische Musikpadaaogische Blatter (Zurich, de- 

Suis 1914 ; red. : Hoffmann) ; Der Chortcdchter 
1875-1901 4 St-Gall, r&l. : J.-G.-E. Stefale ; 
depuis 1901 k Soleure, r&l. : Am. Wolter) ; 
Musikpadaaogische Zeitschrif i (Vienne, depuis 
1912 ; rid. : H. Wagner). 

On voit d'apr&s ce qui precede que la pre sse 
musicale de langue allemande est particuli&re- 
ment a bond ante et variee, mais les autre* Lan- 
gues europlennes n'en oflfrent pas moins cha- 
cune un choix de p6riodk}ues musicaux de 
valeur, dont nous noterons ici les principaui. 
— En fran^ats (tou jours en plus des reTues 
diik mentionnees au d^but de cet article) : 
Chronique musicale du Journal des Debats 
(1820, 6 nume*ros) ; Revue musicale (fondle en 
1827, par F6tis) et Gazette musicale de Paris 
(de* 1834), r^unies sous le titre de Revue et 
Gazette musicale (Paris, 1835-1880) ; Le Pia- 
niste (1833-1834) ; Le Menestrel (depuis 1835 ; 
dir. : H. Heugel) ; La France musicale (1837- 
1870 ; r4d. : M. et L. Escudier) ; La Chroni- 
que musicale de Paris (1838 ; re^L : J. Main- 
zer) ; Revue de la musique religieuse (Paris, 
1845-1854 ; r&i. : F. Danjou) ; L f Europe ar- 
tiste (Paris, depuis 1852) ; L'Orchestre (Paris, 
depuis 1860) ; Almanach musical (1854-1870 ; 
rea. : Mole>i et 0. Gomettant); Le Guide mu- 
sical (Bruxelles, depuis 1855, fonde par F. 
Delhasse ; dir., depuis 1887, Maurice Koffe- 
rath j r&l. a Paris, de 1900 a 1905 : H. Imbert, 
depuis lors : H. de Gurzon) ; UOrphion (de- 
puis 1855 ; r£d. : Monvoisin] • Revue de 
musique ancienne et moderne (1856) et Revue 
de musique sacree (1857-1858), de Nisard ; Le 
Monde artiste (depuis 1860 ; dir. : P. Milliet) ; 
VArt musical (1860-1881 ; r^d. : L. Escudier); 
L'Echo des Orpheons (depuis 1861 ; r&L : L, 
de RH16) ; Le Bibliographe musical (1882- 
1876 ; r^d. : Pothier de Lalaine) ; Bulletin de 
la Societi des compositeurs de musique (Paris, 
1863*1870) ; Journal special de musique mili- 
taire (Paris, depuis 1864) : La Chrontque m«- 
sicaXe (1865-1866, reU : M. Mali bran : 1S73-1876, 
re*d. : A. Heulhard) ; L'Avenir musical (depuis 
1866; rid. : Arm.Cheve* ; organe de la Mitbode 
Galin-Paris-Chev^) ; L'Echo musical (Bruxelles, 
1869-1898) : La nouvelle France chorale (Pari*, 
depuis 1869) ; Les Soirees parisiennes (Paris, 
1874-1884 ; red. : A. Mortier) ; Les doubles 
croches (Paris, 1874, 12 numdros en tout ; 
r6d. : A.-J. Azevedo) ; Les Annales du theatre 
et de la musique (Paris, 1875-1890 : annuaire, 
r&i. : E. No^l et Edm. Stoullig) : Le Progres 
artistique (Paris, depuis 1877) ; La Scene (Pa- 
ris, depuis 1879) ; Angers- Artiste (knsjen, 
1879-1892 ; r&i. : Comte L. de Bom&in] ; La 
semaine musicale (Lille, depuis 1881) ; Musica 
sacra (Gand, depuis 1881) ; Le Monde orpheo- 
nique (Paris, depuis 1883 ; r£d. : Margueritat) ; 
Le Progres orpheonique (depuis 1884); L'OuesU 
Artiste (Nantes, depuis 1885 : r&i. : Et. Des- 
tranges) ; Le Reveil musical (Paris, depuis 
1887 ; facture instrumentale) : Le Courrier de 
St-Gr4goire (Liege, depuis 1888 : r&i. : Dir- 
ven) ; Le Monde musical (Paris, depuis 1889 ; 
r£d. : Mangeot) ; La Presse musicale (Bruxel- 
les, 1892-1894) ; Revue du Chant gregorien 
(Grenoble, depuis 1892 ; bi-mensuel): £# Mo- 
niteur instrumental (Paris, depuis 1892 ; r£d ~ 

Original from 
UNIVERSITY OF CALIFORNIA 



PRES8E MUSICALE 



807 



TUliard) ; Sainte-Ce'cile (Reims, depuis 1803 ; 
rid. : Riz) ; VAvenir musical (Geneve, depuis 
1893 ; Can/ares, chorales) ; Gazette musicale de 
la Suisse romimde (Glplve, rid. : G. Humbert, 
1894-1896; E. Jaques-Dalcroze, 1896-1897) ; La 
Quinzaine musicale (Paris, depuis 1895 ; rid. : 
W. Smyth) ; La Tribune de St-Gervais (Paris, 
depuis 1895, organe de la « Schola cantorum ») ; 
he Journal musical (Paris, 1896-1896 ; rid. : 
Bandoin-La Londre); Revue international de 
musique (Paris, 1806*1900 ; rid. : Comte de 
Chalot): Le Courriermusical (Paris, depuis 1898; 
rid. : Renl Doire) ; La Musique en Suisse 
(Gendve, 1900-1902 ; rid. : £. Jaquea-Dalcroxe) ; 
Revu& musicale (histoire et critique, Paris, oct. 
1901-1912 ; rid. : J. Combarieu) : Revue musi- 
cale de Lyon (Lyon, 1903-1912 ; rid. : 
L. Vallas, v. plus loin) ; Le Trouvere (Calais, 
depuis 1903) ; Le plectre (Marseille, depuis 
1908) ; Le Mercure musical (Paris, 1905 : rid. : 
L. Laloy et J. Marnold), transforml en 1907 en 
S. J. Af. (c Bulletin de la Soc. Internationale 
de musique », section de Paris : rid. : Emile 
Vuillermoz) : La Vie Musicale (Lausanne, bi- 
meDsuelle, depuis 1908 ; dir. : G. Humbert) ; 
Revue muticale du Midi (Marseille, 1911-1912 ; 
rid. : J. Barlatier) ; Revue francaise de musi- 

2ue (Paris, bi-mensuelle, depuis 1912 ; issue de 
i fusion de la t Revue musicale de Lyon » et 
de la « Revue musicale du Midi » ; dir. : L. Val- 
las) ; Le Courrier de VOrchestre (Paris, men- 
suel ; organe de la t Fldlration des Artistes 
musiciens de Prance ») ; Le Journal musical 
(Nice, bi-mensuel ; rid. : Van de Velde) ; Le 
Nouveau Journal (Paris, organe des chanson- 
niers et artistes lyriques j rid. : J. Flrol) ; 
Le Guide du concert (Paris, hebd. ; dir. : G. 
Bender) ; Musica (Paris, mensuel, illustrl ; 
r^d. : X. Leroux) ; La Federation artistique 
(Broxelles); UArtmoderne (Bruxelles ; rid. : 
O. Mausj ; Revue et Gazette des Thi&tres (Pa- 
ris ; dir. : J. Magnier) ; Le Piano-Soleil (Pa- 
ris) ; La voix parlee et chantee (Paris ; trait e 
surtoutdes questions de physiologie de la voix). 
L'ld. russe de ce Dictionnaire nous fournit 
one liste trts complete des revues musicales 
qui ont paru ou qui paraissent en Russie, Jes 
unes en russe, les autres en frangais ou en al- 
lemand : Musikal. Unterhaltung (1774, en alle- 
mand, Moscou, mensuel, Id. : Ch.-L. Weber); 
Journal de Musique p. le Clavecin ou Piano- 
Forte (1775 env., en francais, St-Pltersbourg, 
chex J. Weitbrecht) ; Le Theatre russe (1786 
1794, ibid., publil parl'Acadlmie des sciences'; 
Maaasinmusicalde St-Petersbourg (1794-1795, 
ibid., mensuel, Id.: J.-D.Gers ten berg) ; Jour- 
nal de VOp4ra italien de St-Petersboura (1795, 
ibid., mensuel, Id. : B.-Th. Breitkopf [v. ce 
dobq]) ; Journal d'Airs italiens* francais et 
rttsses (1797, en francais, Id. : Gerstenberg et 
Ditlmar); Nouveau Journal d'Airs (fin du 
xviu* et commencement du xix* s., ibid., Id. : 
F. Dittmar) ; Journal d'Airs et Duos (commen- 
cement du xix« 8., ibid., Id.: Dittmar); Journal 
p. la gui tare a sept cordes (1802, en francais, 
r£d. : A. Sichra) ; Journal de musique natio- 
nal (1806, 1807, Moscou, mensuel, Id. : D.-N. 
Kaschine) ; Aalaja (1808-1810, 1812, ibid., Id. : 
prince Schalikow) ; Journal de guitare (1810, 
ibid., mensuel, Id. W. Aiferow); Journal de 
musique p. la musique de piano (1810, men- 
suel) ; Journal de musique asiatique (1816- 
1818, Astrakan, Id. Dobrowolski) ; Journal p. 
le Fortepiano (1811, mensuel, Id. : Nerlichow) ; 
La harpe du Nord, journal de musique (1822- 



1825, St-Pltersbourg, en francais, mensuel,ld. : 
Frldlric Satzenhofen) ; Journal p. la guitare 
(1826-1827, Id. : A.-O.Sichra)^ Journal de St- 
Pitertboura p. la guitare (1828-1829, mensuel, 
Id. A.-O. Sichra) ; Repertoire du thedtre russe 
(1839 1841, St-Pltersbourg, mensuel. Id. : Pes- 
sotzk i) ; Panthion des theatres de la Russie et du 
reste de VEuroue (1840-1851, St-Pltersbourg, 
mensuel, rid. : Th.-A. Koni; Id. : Pessotzki) ; RS- 
pertoire du thedtre russe et Pantheondetous les 
theatres d Europe (1842-1847, ibid., successive- 
ment mensuel, bi-mensuel et hebcL nombreux 
Id. successifs) ; Pantheon (1852-1856, ibid., Id. : 
Koni ; Serow y dlbuta com me critique) ; Nou- 
velliste (en allemand, depuis 1840, St-Plters- 
bourg, mensuel, Id. depuis 1900: K. Bern- 
hardt) ; Le Monde musical (1847-1878, en fran- 
cais, SH-Pltersbourg, mensuel et, dls 1875, 
bi-mensuel, Id. successifs : Brandus, Dufour, 
Frackmann, L. Jotti, Melier, P.-S. Makarow 
et N.-P. Karzer) ; Messager de la musique et 
du thedtre (1856-1860, St-Pltersbourg, hebd., 
rid. : M. Ra pa port : depuis 1860 A. Grigoriew, 
Id. : Stellowskn ; VArt (1860, St-Pltersbourg ; 
critique musical : Serow qui y commencasa pro- 
pagande wagnlrienne) ; Musique et Thedtre 
(1867-1868, ibid., bi-mensuel, red. : A. Serow); 
La Saison musicale (1869-1871, ibid., rid. : 
Faminzin, Id. : A. Johannsen); Le Messager 
musical (1870-1871, Moscou, mensuel, Id. et 
rid. : M. Erlanger) ; La Feuille musicale (1872- 
1877, St-Pltersbourg, hebd., rid. etld. :W.-W. 
Bessel : principaux collab. : Laroche et Famint- 
zin) ; Journal de theatre (1876-1877, Moscou, 
hebd., rid. : J. Durnowo, puis P. Ostrowski, 
Id. : J. Smirnow): Revue musicale du diman- 
cheet feuille d'avts (1878-1879, St-Pltersbourg, 
hebd., rid. etld. : C. Richter puis M. Iwanow); 
Revue musicale du dimanche (1880, ibid., 
hebd.) ; Lyra (1870, Moscou, mensuel, rid. : 
N. Ponomarew, Id. : D.-A. Mannsfeld); Le 
messager musical russe (1880-1882, St-Plters- 
bourg, hebd., rid. et Id. : A.-A.-A. Astafiewet 
W. Mandelstamm) continul des 1882, sous le . 
titre de Messager de la musique et du thedtre 
(rid. : L.-A. Iljinski et, depuis 1898, M.Rapa- 
port); Lemonde musical (1882-1883, ibid., rid. 
etld. : W. Mandelstamm) ; V Art (iS&3 f ibid ); 
LeThi&tre (1883, ibid.); Le petit mondethed- 
iral (1885-1892, ibid., hebd., rid. : P. Lewdik; 
Id. : A. Moutschnik); Le Thedtre et la vie 
(1885-1890, Moscou, hebd. ; Id. et rid. : Th. 
Gridnin) ; Revue musicale (1885-1888, hebd., 
rid. : C. Cui ; Id. : W. Bessel) ; Raian (1880- 
1890, St-Pltersbourg, mensuel, rid. et Id. : 
A. Astafiew, P. WeymarnJ ; Artiste (1887-1895, 
mensuel, critique musical : S.-N. Kruglikow ; 
organe de la c jeune ecole de musique russe »); 
Annuaire des Theatres imperiatia?(depuis1890; 
rid. : A.-E. Moltschanow 1891-1899, S.-P. Dia- 
ghilew 1899-1900, puis la Direction des Thea- 
tres implriaux * vol. illustrl de grand luxe et 
qui, depuis 1893, renferme des monographies 
de valeur) ; Notre temps (1892-1883, St-Plters- 
bourg, hebd., rid. : P.-K. Se lives trow ; Id. : 
D.-D. Feodorowj ; Journal des thedtres (1893, 
St-Pltersbourg, hebd. ; rid. : Weinberg, criti- 
que musical : LarocheJ ; Journal russe de mu- 
sique (depuis 1894, ibid., mensuel et, depuis 
1899, hebd., rid. et Id. : N. Findeisen ; la meil- 
leure revue musicale russe) ; Russlands Musik- 
zeitung (1894-1895. ibid-, hebd., en allemand, 
rid. et Id. : C. Gabrilowitch ; 1895, rid. J. 
Ripke) ; Musique et chant (1895-1902, St-Plters- 
bourg, rid. et Id. : Seliwestrow) ; Les Nou- 



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808 



PRES8E MUSICALS 



veauiis de la saison (1896-1902, Moscou, hebd. ; 
rid. : P. Aprikow, &f. ■:■ Kroguleki) ; LeThid- 
treet Vart (1897-1902, St-Pltersbour*, hebd., 
retL A.-R. Kroeel; Id.: S. Timofeiew): Le 
contemporain tMdtral et musical (1900-190!; 
ibid., hebd., rid. et Id. : E. Bormann) ; Bul- 
letin des reunions musicales publiques de St- 
Pe'tersbourg (1896-1897, 2 livraisons) ; Biblio- 
qraphie musicale des reunions musicales pu- 
bliques de St-Petersbourg (publ. intermittente, 
2 ou 3 livraieons jusqu'a ce jour). 

Continuant maintenant notre liste des plrio- 
diques, groupes par langues, nous trouvons : 

En anglais: The quarterly musical Maga- 
zine and Review (Londres, 1818-1828); The 
Athenmum (Londres, depuis 1826) ; The Bar- 
monicon (mensuel, Londrea, 1823-1833 ; rid. : 
W. Ayrton); The musical M agazine (Londres,' 
1835-1836) ; The musical World (fondl en 1836 
par Cowden Clarke, Id. Novello ; depuis 1863 
chez Duncan, Dawison et Ciea Londres); The 
musical journal (1840, de janv. ajuin, rid.: 1 
E.-F. Rimbault et Macfarren) ; The musical 
examiner (1842; red. : R.-W. Dawison) ; The 
dramatic and musical review (1842-1844) ; 
The musical Times (Id. Novello, a Londres, de- 
puis 1844, mais en premier lieu sous le titre 
de Maimer's M. T. ; rid. : 1846-1859, Edw. 
Holmes, puis Henry-C. Lunn, W;-A. Barret et 
actnellement E.-F. Jacques} ; Miscellaneous 
records of the musical union (Londres, 1845- 
1858, rid. : J. Ella); The musical Standard 

i Londres, fondl en 1862 ; rid. : Broad house, 
Jaughan) ; The orchestra (depuis 1863) ; The 
Chovr (1863-1878) ; Concordia (1875-1876 : red. : 
J. Bennett) ; The monthly musical record (Lon- 
dres, depuis 1871 ; rid. eted.: Augeneret Cieh 
TheTonicsolfa Reporter (Londres, depuis 1851, 
organe de l'association de ce nom, depuis 1889, 
sous le titre de Musical Herald • rid. : John 
Cur wen )^ Music (Londres, 1880) ; Magazine 
of mtisundepuis 1884; Coates) ; The british 
bandsman and orchestral times (1887) ; Musi- 
' cal news (1891) ; The lute (1894); The Meister 
(Londres, 1888 ; rid. ; A. Ellis, organe des As- 
sociations Wagner) ; The strand musical ma- 
gazine (1895) ; The monthly Journal of the 
incorporated society of musicians (Londres, 
depuis 1887) ; The quarterly musical review 
(Manchester, 1885) ; The musician (1897 ; rid.: 
Robin Grey) ; Dwighfs Journal of music (Bos- 
ton, 1852-1881 ; fut la revue extra-europlenne 
la plus remarq liable) ; The musical Herald 

1 Boston, depuis 1880) ; Musical Review de Kun- 
Lel (St-Louis, depuis 1877) ; The £*wde (Phila- 
delphie, depuis 1883) ; The key-note (New-York 
depuis 1884 ; rid. : Spiliane) ; The Worldof Art 
(New- York, depuis 1878) ; Musical Bulletin 
(Chicago. 1880); Musical weekly (New-York, 
depuis 1890) ; continul en 1896, sous le titre 
Themmicalage) ; Music (1892-1902, mentfuel; 
rid. W. S.-B. Matthews, a Chicago) ; The mu- 
sician (Boston, depuis 1896 ; rid. : Th. Tagyer); 
The Presto (Chicago, depuis 1884) ; The musi- 
cal Courier (New- York, depuis 1879) ; The Bri- 
tish musician and orchestral times (mensuel, 
Londres, depuis 1887 ; Doulton et Cie) : Tlie 
Canadian musician (Toronto, depuis 1888) ; 
The Dominant (Philadelphie, depuis 1893) ; 
Strings (The fiddlers Magazine y Londres, de- 
puis 1894) ; Musical News I Londres, depuis 1891 ); 
The Strad [uari] (Londres, depuis 1890 ; re- 
vue de lutheriej ; The Chicago Musical Times 
(depuis 1878) ; The Violin Times (mensueL a 
Londres, depuis 1894; ed. : Polonaski) ; Mu- 



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sical answers (Londres, depuis 1895 ; mensuel? ; 
Gadlia* (organe de TAssoeiation americainede 
Ste-Clcile, Milwaukee, depuis 1874 : rld\ z Sin- 
genberger) ; Church-music (Philadelphie) ; The 
musical leader and concertgoer (Chicago, de- 
puis 1897) ; The musical messenger (Cincin- 
nati, depuis 1891). 

En hollandais : Cdcilia (La Haye, depuis 
1844 ; rid. : H. Viotta) ; Bouwstee men (Amster- 
dam, 1861-1881) ; Die Muziekbode (Tilburg. de^ 
?>uis 1885; Kessels) ; Bet Orgel (Rotterdam, 
866-1900 ; rid. : R. Hoi) ; Maandblad voer 
M«TM?fe(Amsterdam,1888-t893;rld. : H.Viotta); 

Weekblad voor Muziek (depuis 1894 ; rid. : 
H. Nolthenius, a Amsterdam) ; Gregorius-Bodc 
(Liege, depuis 1897) ySempre avanti (Amster- 
dam, depuis 1899) ; Toonkunst (Warnafeld, de- 
puis 1908 ; rid.: W. Hutschenruyter) ; Tijd- 
schriftder Vereeniging voor Noordnederlands 
Muziekgeschiedenis (publication intermittente 
de petites eludes d'histoire musicale). 

En 1TAMEN : Gazetta musicale (Milan, RicordL 
depuis 1845; rid. : Salv. Farina); II Trovatore 
(Milan, depuis 1863) ; Boccherini (Florence, 
(1853-1883); limondo artistico (Milan, depuis 
1866; red..- k\. Fsmo) ; Gazetta musicale di Ft- 
renze (depuis 1877); Palestra musicale (Rome, 
depuis 1878) ; Napoli musicale (Naples, depuis 
1878) ; L'Osservatore musicale (Naples, depuis 
1879) ; Archivio musicale (Naples, 1882) ; Pa*- 
siello (Naples, depuis 1883) ; it mene*trello{l\- 
vourne. 1884) ; Gazetta musicale di Torino (de- 
puis 1879); Musica sacra (Milan, depuis 1878 : 
rid. : A. Nasoni) ; 5. Cecilia (revue mensueUe 
de musique sacree; Turin, Capra, depuis 18%) ; 
Rassegna Gregoriana (Rome, depuis 1908 ; 
rid. : Carlo Respiphi) ; Guido Aretinus (or- 
gane de la societl Internationale * Guido 
d'Arezzo », a Milan, trimestriel, depuis 1885) ; 
Roma musicale (Rome, depuis 188a) ; Bivista 
musicale illustrata (Trieste, 1893-1894 ; rid. : 
G. Giacomelli) ; La cronaca musicale (Pesaro, 
1897 ; rid. rTancr. Mantovani, Andr. d'Angelit: 
La nuova musica (Florence, depuis 1896; rid.: 
del Valle de Pazj ; L'insegnante di musica 
(Rome, depuis 1897); Rivista musicale itaiiana 
(superbe revue trimestrielle de sciences musi- 
cales, Turin, Bocca, depuis 1894 ; rid. : L. 
Torchi) ; La scuola veneta di musica $acra 
(Venise, 1892 ; rid. : G. Tebaldini); La critic* 
(Rome, depuis 1894 ; rid. : Guido Monaldi) : 
Giornale dei musicisti (Milan) ; Eldorado (Na- 
ples, 1901-1902, organe des cabarets de musi- 
que). 

En espagnol, en Catalan, eten Portugal : 
La Espana arlistica (Madrid, 1857-1859); La 
Espana musical (Barcelone, depuis 1866); La 
Critica (Barcelone, depuis 1878) ; Notas musi- 
cales y literarias (Barcelone, depuis 1882) ; La 
musica reUgiosa en Espana (Barcelone, depuis 
1896; rid. : F. Pedrell ) ; Cronica de la musica 
(Madrid, depuis 1878) ; Revista musical Catalan* 
(Barcelone, depuis 1904 ; rid. : J. Salvat); La 
revista teat ral( Li sbonne, 1885, M-measuelW 
La cronaca musical ( Buenos-Ayres, depuis 
1885) ; Musica revista bi-mensuel illustrada 
(Buenos-Ayres) lEt Boletin musical (Baeaoe- 
Ayres, depuis 1878) ; Illustracion musical his- 
pano-amer icana {Barcelone, depuis 1887; r&J. 
F. Pedrell); A arte musical ( Lisbon ne, depuis 
1899 ; rid. : A Gil Cardoso) ; Montevideo mu- 
sical (depuis 1884 ; . rid. : Fr. Sambucetti) : 
U America musicale (New- York, 1882, esp.) ; 
La revista musicale (La Havane, lS8i);£amir*~ 
sica religiosa en Espana (Madrid,, 1896k 

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PRESSEL — PRBfYER 



809 



En danois : Musikbladet (Copenhague). 
En su&DOfS: Swensk Musiktidning (Stock* 
holm, depuis 1880; re"d. : P. Huss). 

En nokv£gibn : Nordisk musiktidende (Chris- 
tianfa ; reel. : G. Warmuth) ; Nordisk musik- 
revue (Christiania, depuis 1892 ; r£d. : Iver 
Holter). 

Eo FiNtANDJkis : Finsk Musikrevy (Heising- 
fors) ; Tidning for musik ( Helsingiors deputs 
1911 ; reU : 0. Andersson et 0. Wallin). 

En polonah : Spiew Kosctelny (mensuel 
depuis 1866 ; red. : Grubersky ; organe de mu- 
sique catholique p. la Pologne, paraissant a 
Plozk) : Muzyka Koscielna (Posen, depuis 1880; 
r€d» : J. Surzynski) ; Lutnista (Varsovie). 

En TCHfeQUE: Dalibor (Prague, Urbanek, 
depnis 1878) . 

En hongrois : Zenesthi Lapok (r£d. : Abra- 
nyi) ; Zenelap (depuis 1888 ; r£d. : Sagh); Har- 
monia (Budapest, 1882); Muvesteti Lapok (Bu- 
da pest, depuis 1893 ; red. : Ke>y etMertler); 
Zenevilag (Budapest, organe de la Soctete* p£- 
dagogique) ; Katholikns Egyhazy Zenekdz- 
lony (Budapest, depuis 1894, revue de musique 
sacree ; reel : Kutschera). 

En roumais : Romania musicala (Bucareet, 
depuw 1889, red. : J.-J. Rosea). 

Certaines revues se donnent pour tache de 
noter, au fur et a mesure de leur apparition, 
les publications musicales de tous genres. Ge 
sont, pour la Prance : la Bibliographic musicale 
franpaise (depuis 1875) ; p. 1'Aliemagne : Mu- 
sikal.-literarxscher Mnnatsbericht, de Hofmeis- 
ter (Leipzig, depuis 1830; parait aussi en volume 
annuel, avec classification des oeuvres d'apres 
Fordrealphabetique des noms d'auteurs, et de 
temps a autre, en un nouv. vol. du Handbuch 
der musikal. Litteratur); Musikhandet u.Mu- 
tikpfl&ge( Leipzig ; r£d. : K. Hesse) ; p. T Angle- 
terre : The London and provincial music tra- 
des review (depuis 1877), Musical opinion and 
music trades review (depuis 1877), The new 
Quarterly musical review (Londres, Gocks and 
to, depuis 1893) , The Scottish musical review 
(Glasgow, depuis 1894) ; p. PAme>ique : The 
musik Trades Heview( New- York, depuis 1873), 
les deux dernieres renter man t aussi des comp- 
tee-rendus de concerts. 

11 faut enfln fa ire une place parmi les perio- 
diques musicaux aux calendriers, almanachs, 
annuaires, etc. : Annuaire des Artistes (Paris, 
depuis 1886; dir. : Em. Riaacber) ; Tablettes 
du musicien (Bruxelles, Schott, 1883-1888): 
gramme's Katenderf. d.musikal. JVe/J( Vienne 
1876-1900); Allg. deutscher Musiker-Kalender 
(Berlin. Raabe et Plothow, depuis 1879) ; Deut- 
scher Musikerkalender (Leipzig, M. Hesse, de- 
pois 1885); Musikbuchaus Oesterreich (Vienne, 
Hepuisl904 ; reM. : R. Heuberger, R. Botstiber, 
J. Reitler) ; Musical directory, de Rudell (Lon- 
dres, depuis 1853) ; aux annuaires des grandes 
institutions musicales, conservatoires (v. ce 
mot), theatres, associations artistiques. 

La plupart des grandes revues d'art ou de 
literature ont une « chronique musicale * (Re- 
vue des Deux Mondes [Camille Bellaigue] ; 
Kunslwart [Rich. Batkal ; etc.). 

Cf. F6tis, Revue musicale II, 313 ; A. Geb- 
Ixart, Repertorium der musikal. JournaliaUk 
(1854); Ed. Gregoir, Recherches historiques 
etc. (1872); W. Freystatter, Die musikal. Zeit- 
schriften{i8Slj tres incomplet); Vanderstraeten, 
Aof periodiques musicaux (1893) ; Ferd. Krome. 
IHe Anfdnge des musikal. Journalismus in 
DeuiscMand (1897, these). 



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Pressel, Gostav-Adolf, n£ a Tubingue le 
11 juin 1827, m^ a Berlin le 80 juil. 1890; Studia 
a la fois la theologie et la musique (Silcherh 
fut vicaire d'une cure et precepteur, mais se 
voua finalement a la musique et devint, en 
1850, l'gleve de Sechter, a Yienne. P. a fait re- 
presentor, a Vienne, des ope>as : Die St-JoHan- 
nesnacht (1860) et Der Schneider von Ulm 
(1866) et v£cut des 1868 a Steglitz, pres de Ber- 
lin. II a compose* un grand nombre de lieder 
(une ballade : Barbarossa). C'esta P. que revient 
le* merite d'avoir fourni la preuve que si Ton 
fait abstraction de quelques menus detail*, Mo- 
zart a bien terming lui-m£me son Requiem. 

Pressenda, Johannes-Frakciscus, ne a 
Laquio-Berria (Albe) le 6 janv. 1777* m. a Tu- 
rin le 11 sept. 1854; luthier tres apprecie\ 

Pressor, Theodore, n£ a Pittsburg le 3 
juil. 1848 ; excellent professeur, ecrivain et e"di- 
teur (a £dit6 aussi de nombreux livres sur la 
musique, de Fillmore, Mathews, etc.) a Phila- 
delphie. a fait ses Etudes a Boston et a Leipzig. 
II publie depuis 1883 une excellente revue: 
The Etude, qui donne surtout des articles de- 
taill^s sur Tenseignement du piano. 

Prestant (alL Principal 4 s }, nom que les 
organiers franc ais donnent a la montre de 4'. 

Presto (ital., « rapidement »), indication 
du mouvement le plus rapide, mais employee 
aussi au superlatif: prestissimo. 

Preston, 1. John, editeur de Londres, v. 
Bremner. — 2. James-M., n^ a Gateshead s. la 
Tyne le 14 juil. 1860; organiste a Newcastle s. 
la Tyne J1883) puis a Jesmond (1888), virtuose 
distingue, en m&me temps que pianiste et di- 
recteur de choeur. 

Provost, Eugene-Prosper, chef d'orchestre 
et compositeur, n6 a Paris le 23 aout 1809, m. a 
la Nouvelle-Orl^ans le 30 aout 1872; £leve du 
Conservatoire de Paris (Jelensperger, Seuriot t 
Le Sueur), Prix de Rome en 1831. En 1835, P. 
devint chef d'orchestre d'opgraau Havre. II fut. 
He 1838 a 1862, a la Nouvelle-Orle'ans, revint a 
Paris ou il dirigea les Bouffes-Parisiens et, plus 
tard. les concerts des Champs -Elys^es, jusqu'a 
son retour a la Nouvelle-Orleans, en 1867. P. 
a fait representer a Paris, a New- York et a la 
Nouvelle-Orleans, plusieurs operas. II a auss 
ecrit des messes, des oratorios, etc. 

Prevosti, Franceschina, n^ea Livourne en 
1866 ; cantatrice de concerts et cantatrice sc^- 
nique renomm^e (Violetta, de la « Traviata » 
de Verdi), vit dans les environs de G£nes. 

Preyer, 1. Gottfried, chef d'orchestre et 
compositeur, n£ a Hausbrunn, dans la Basse- 
Autriche, le 15 mars 1807, ra. a Vienne le 9 
mai 1901 ; ^leve de Sechter, devint en 1835 or- 
ganiste de I'eglise evang^lique, en 1844 vice- 
maftre de chapelle surnumeraire et, en 1846. 
organiste de la cour. II a 6te de 1853 a 1894 
mattre de chapelle du dome de St-Etienne, et 
il fut, en outre, de 1862 a 1876. vice-mattre de 
chapelle en charge de la cour. Enfin, il profes- 
sait depuis 1838 Tharmonie et le contrepoint 
au « Conservatoire des Amis de la musique » 
dont il a ^ le directeur de 1844 a 1848. P. a 
public : une symphonic plusieurs messes (une 
p. v. d'hommes), Hymnen der griechisch-ka- 
tholischen Kircne (1847, 3 parties) et d'autres 
(Puvres de musique d'^glise, nn quatuor p. 
instr. a archet, des morceaux p. piano et p. 
orgue et une quantite* de lieder. Un oratorio 
de sa composition, Noah, a et£ execute plu- 
sieurs fois par la « Socilte* des musiciens ». — 
2. Wilhelm-Thierry, physiologiste de m^rite 

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810 



PfUBlK — PR1NTZ 



I 



ni a Manchester le 4 jail. 1841, m. a Wiesbaden 
le 15 juil. 1887; ilevi en AUemagne, Itudia 
principalement a Bonn oft il prit ses grades et 
profeasa d£s 1865. 11 fut appall a Una, en 1869, 
comma professeurde physiologie, prit aa re- 
traite en 1894 et v6cut dea lors a Wiesbaden. 
Parmi aes nombreax ecrits, nous noterons spe^- 
cialement ici : Ueber die Grenten der Ton- 
wahrnehmung (1976). 

Prlblk, Joseph, chef d'orchestre, ne* en 
Boh6me en 1853 ; eteve du Conservatoire de 
Prague (1872) puis de l'Acad&nie de piano de 
Libenski (1875), devint chef d'orchestre des 
theatres de Charkow (1880), Lemberg (1882), 
Kiew, Tiflis, Moscou et dirige t depuis!894, TOr- 
cheslre symphonique de la ville d'Odessa. No* 
tons parmi ses oeuvres: 2 Suite$ p. orch., un 
trio, un quatuor et nn quintette p. piano et ar- 
chets, des sonatea et d'autres pieces p. piano, 
des melodies vocalea, des cantates, etc. 

PHeger, Erich, D* phil., muaicien 6rudit 
(Etudes sp£ciales sur Bach, Beethoven) et pro- 
tecteur aessnt£ress£ de nombreuses tentatives 
d'art, n<£ a Kreuznach )e 2 oct. 1849, vit a Bonn 
et a Berlin. P. Stait lie* d'amitil avec Fr. Kiel, 
G. Vierling et Rob. Franx avec lecjuel il echan- 
gea une correspondance trfcs active. Ce fut lui 
qui contesta Tauthenticitd de la « Passion selon 
St- Luc* attribute feussement a J.-S. Bach 
(Echt oder Unechlf 1889) et qui engagea 1*0- 
p^ra de Berlin a reprendre, en 1905, la Leonore 
de Beethoven, sous sa forme originate (parti- 
tion et reduction de piano et chant pubises 
par ses soins, chez Brockhaua), lui enfin qui 
sauva de la dispersion la grande collection 
d'autowaphes d'Artaria et en facilita Tacqui- 
sition (1897) a la Bibl. royale de Berlin. A a 
6crit: Anregunq... der Aesthetik von A.-G. 
Baumaartner (1875, th&se), et divers essais 
(n£croioges, analyses p. les programmes des 
festivals de Bonn, etc ). 

Prill, trois fr&res qui, tons trois, se sont 
vou£s a la musique: 1. Paul, n£ a Berlin le 1" 
oct. 1860; 61&ve de sonp£re, aui £tait directeur 
de musique puis, d&s 1879, de l'Acadlmie royale 
de musique (vcelle et composition) et de la 
classe acaderaique de composition ae W. Bar 
giel. 11 voyagea en premier lieu comme violon- 
celliste, avec ses fibres, devint ensuite vcelle 
\ solo de TOrchestre Bilse (1882-1885), puis em- 
brassa la carriere de chef d'orchestre de thea- 
tre. II passa alors successivement aux Theatres 
Wallner et Belle- Alliance, a Berlin, a TOp^ra 
de Rotterdam (1886-1889). a Hambourg (1889- 
1892), a Nuremberg (1892-1901), a Schwerin 
(1901-1906, chef d'orchestre de la cour), a Ber- 
lin {1906-1908, Orchestre Mozart). II est depuis 
1908 chef d'orchestre du « Tonkunstler-Orches- 
ter », a Munich. —2. Karl, violoniste excellent, 
d£ a Berlin le 22 oct. 1864; 61&ve de son p£re, 
de Helmich, de Wirth et, en dernier lieu, de 
Joachim (a TAcad6mie royale de musique), 
tandis qu'il 6tait deja violon solo de TOrchestre 
Brenner et plus tard de TOrchestre Laube. De 
1883 a 1885, P. fut concertmeister de TOrches- 
tre Bilse, a Berlin. 11 passa ensuite successive- 
ment a Magdebourg (1885), puis a Torchestre du 
« Gewandhaus » de Leipzig(189lK et au Thea- 
tre de la cour, a Vienne (1897). 11 est en outre 
professeur au Conservatoire et il a fonde* un 
nouveau Quatuor (P., A. Siebert, Ruzitska, Sul- 
zer). - 3. Emil, n£ a Stettin le 10 mai 1867 ; 
61eve de son p£re et de Gantenberg et, plus tard 
encore, deJoach. Andersen, flu tiste tres distin- 
gue. II avait d£ja voyag£ avec ses fr£res, lors- 



qu'il antra 4 TAcademie royale de Berlin, pour 
y parachever ses eludes (1881-1888). P. rat 
-nomme* ensuite successivement : professeur a 
TEcole de musique de Charkow (1888), premier 
flfttiste 4 flambourg (Orcfctstre Laube, Phil- 
harmonic), puis premier fl&tiste a TOpera 
de Berlin (1892), et en m£me temps, des 1908, 
professeur de flOte a TAcademie royale. II a 
jaagu en 190$d»"titre de virtuose djUt- Chaaabre 
royale. P. a pobttl des transcriptions, des Etu- 
des, des exercices preparatoiree a Torchestre, 
des mdthodes de fl Ate (ancien evsteme et systgme 
B6hm) et un guide a travers la literature de 
Tinstrument. 

Prime (ital. prima), le premier degrl, equi- 
valent de Tunisson. Toutefois, tandis qu'il est 
impossible de parler d'un c uniason augmente *, 
il est juste d*admettre au nombre des interval- 
lea la € prime augments », autrement dit Tin- 
tervalle formd par un son natural et son altera- 
tion chromatique sup6rieure fut: ut diesej. 

Prlmavera, Giovanm-Lbonjuum), ne* a Bar- 
letta, directeur des concerts du gouverneur de 
Milan den 1573; a publte 4 Itvres de Napoteta- 
nen a 3 v. (1565, 1566, 1570, 1574, en partie 
plus. &L), un de Napolelanen a 4 v. (1569) et 
7 livrea de Madrigaux 4 5 v. (1565 [I et ill, 
1566, 1573 [FrtiUtl, 1578, , 1585). 

Prlmtceriue (Sat.) c.-4-d. chantre ou mieux 
« cantor ». 

PHmo (ital.), abr. !»•, le premier; tempo 
/ mo , le premier mouvement. Prtnioet Seconao, 
la premiere (sup^rieure) et la seconde (inf£- 
rieure) partie, dans un morceau p. piano a 4 
ms. Prima volta(I**volta), indication que Ton 
place au-deaaus a une mesure ou d'un groupe 
de mesures qui f lors dels r£p£tition de la partie 
qui precede, doivent £tre remplac£es par celles 
qui ae trouvent sous Tindication Second* volt* 
(11** volt a). Prima vista, 4 premiere vue. 

Principal (all. Prinzipal), syn. de hohtre 
(v. ce mot). 

PrlntZ 9 W0LFGANG-KA8PAR (VOX WaLDTHUBN), 

n£ a Waldthurn (Haut-Palatinat) le 10 oct 
1641, m. a Sorau le 13 oct. 1717; eludiala th6o- 
logie, mais entra ensuite en contestation avec 
le clerge* catholique, en cherchant a falre de 
la propagande pour le proteatantisme. en aorte 

2u il out finalement renoncer a la theok^ie. 
pr4s une vie de voyagea et d'aventures a tra- 
vers T AUemagne et Tllalie, il devint cantor a 
Promnitz, plus tard a Triebel et, en 1665. a 
Sorau, oil il est reste jusqu*4 sa roort. On 
trouve sa biographie dans la preface de sa Bi*- 
torische Beschreibung. P. a, d'apres ce qu'il 
dit lui meme, beaucoup compost auaai ; cepeo- 
dant on n'a rien conserve de lui. Ses ecrits soot: 
Anweitung zur Singhunst (1666 [Bibl. de Te- 
glise de Sorau], 1671 et 1685); Compendium 
musicm... ad Oden... componendani (1688 
[Bibl. de Teglise de Sorau], 1689, 1714); PAry- 
ni$ Mytileneeus oder Satirischer KompontMt 
(1676, 1677, 2 parties; 2* 4d. 1096, avec une* 
partie [Prodromus] ; P. re'pondit aux attaques 
dirig£es contre cet ou\Tage par une Declara- 
tion etc., 1679); Mu$ica modulatoria vocaht 
(1678): Exerciiationes mmicm theoretioo-prae- 
ticm ae consonantiis singulis (1687-1689) ; JSfii- 
torif$che Beschreibung der edien Sing- und 
Klingkunst (1690, important pour Thistoire de 
la musique au xvn* a.). Trois romans. algnes 
d'un pseudonyme, sont auaai attribues a P., ce 
sont : Musicus vexatus etc. (1090, par Cotala, 
le « Kunstpleifergeselle •); € Musicus magnani- 
mus » odor Pancalus, aer grossmutige Musi- 



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PR10R1S — PROFE 



811 



kant (1691, signe Mimnermus) et mMusieus 
curiosus* oder Bat talus, der vorwitzige Mu~ 
sikant (1694, signe* Mimnermus}. Un grand 
nombre de manuscrits ont, toujours d^pres 
1'auteur, disparu dans un incendie. Lea Merits 
de P. sont ampoules et forment un melange 
baroque d'erucfition et de naive credulite, mais 
ila ont toutefois leur importance, dans Ten- 
semble de la literature du xvn« s. Cf. Eug. 
Schmitz, Studien nber W.-K. P. als Musik- 
schriftsteller («Monatsh. f. M. G. », 1904). 

Priori*, Johannes, compositeur neerlan- 
dais (el&ve d'Okeghem) dont on a conserve un 
Requiem a 4 v., dans l'anthologie de messes 
de 1532, d'Attaignant (le m£me manuscr. a Mu- 
nich); Ave Maria a 8 v. (quadruple canon) et 
Dapacem a 6 v. (triple canon), dans les Bicinia 
de 1545, de Rhaw ; puis, en manuscrits : Ma- 
gnificat Villi toni a 4 v., a la Bibl. de Berlin ; 
messes a 3 et a 4 v. (DeAngelis a Vienne aussh 
Tant bel mi son et Sine nomine, toutes a 4 
v.), 5 motets a 4 v. (Alleluia, Coslorun regina, 
Daniine non secundum, Factum est, Regina 
cceli) et 2 Magnificat a 4 v. (li et IIH toni) 
dans les Archives du Vatican, a Rome. Ambros 
(* Gesch. d. M. », HI, p. 252) demerit quelques 
chansons qui se trouvent dans le Cod. de Basevi. 

Rrix de Rome, nom que Ton donne au 
grand prix que l'lnstitut de France decerne 
annuel lement a Tun des eleves des classes de 
composition du Conservatoire de Paris, et qui 
consiste en une pension, servie pendant quatre 
ann£es consecutives. Le concours, en loge, a 
lieu chaque ann£e au mois de juillet, apres une 
£preuve £liminatoire ; le iugement est proclam£ 
en novembre et le laureat est solennellement 
couronne, apres 1'execution desa c&ntate. Mais 
le laureat doit se soumettre a certaines obliga- 
tions : le sejour obligatoire a Rome (Villa Medi- 
cis), Tenvoi d'un certain nombre de composi- 
tions, tlmoignantde son zele (envois de Rome), 
etc. De nombreux compositeurs franca is no- 
tables ont ete laur&its de l'lnstitut : Herold, 
1812; Benoist, 1815 ; Halevy, 1819: Leborne, 
1820; Berlioz, 1830; A. Thomas, 1832; Elwart. 
1834; Gounod, 1839; Baiin, 1840; Masse, 1843; 
Gastinel, 1845; Bizet, 1857; Paladilhe, 1860; 
Massenet, 1863, etc., etc. Le second prix de R. 
consiste en une medaille d'or. Enfin, on donne 
ce meme nom de Pfux nE R. au premier prix 
de composition musicale decerne, tous les 
deux ans (depuis 1810), par le Conservatoire 
de Bruxelles, toutefois le laureat peut dis- 
poser plus librement de son temps et n'est 
point oblige" de prolonger son sejour dans 
fa Ville eternelle. Laureats notables : Soubre 
Ledent, Samuel, Gevaert, Lemmens, Al. Stadt- 
feld, Ed. Lassen, P. Benoit, Radoux, Huberti, 
Edgar Tinel, etc., etc. 

Proch, Heinrich, compositeur de lieder au- 
trefois tres en vogue, mais aujourd'hui presque 
oublie, ne a Leipa (BohSme) le 22 juil. 1809, 
m. a Vienne le 18 ddc. 1878 ; fit jusqu'en 1832 
des Etudes de droit et travailla a cote" de cela le 
viol on, en sorte que finalement il tourna le dos 
a^ la jurisprudence. En 1837, P. devint chef 
dorcheetre au theatre de « Josephstadt», a 
Vienne, et en 1840 a TOpera de la cour, poste 
qo'il conserva jusqu'a sa retraite, en 1870. -,Un 
opera-comique de sa composition, en 3 actes : 
Ring und Maske, fut repr£sent£ en 1844, a 
Vienne, ainsi que 3 autres operas en un acte, 
de 1846 a 1848. Parmi ses lieder, quelques-uns 
ont et£ tres populaires dans les pays de langue 
allemande [Von der Alpe tvnt das Horn, Ein 



Wander bursch mit dem Stab in der Hand, 
etc.). Une des nombreuses Aleves de chant de 
Proch, M™ Peschka-Leutner, fut Tune des 
plus brillantes interpretes des Variations de P., 
avec flute concertante. Comme chef d'orches- 
tre, P. a joui d'une grande consideration. 

Proohdzka.l.LuDwiG,n^aKlattau(Boheme) 
le 14 aout 1837, m. a Prague le 18 juil. 1888 ; 
Dr. jur. et fohctionnaire manicijtel a Klattau. 
Lorsque sa fern me (chanteuse d'ope>a) fut en- 
gaged a Hambourg, il alia se fixer dans cette 
ville ou il a vecu de longues annles, tres ap- 
pr£ci£ comme maitre de chant. Parmi les com- 
positions de P., il faut noter surtout des lieder 
et des duos tcheques. — 2. Rudolf, baron de, 
ne* a Prague le 23 fevr. 1864 ; tit en m£me 
temps des eludes de droit et de musique (Fi- 
bich, Grunberger) et occupe a Prague une situa- 
tion en vue, comme fonctionnaire de l'Etat et 
membre de la plupart des comi tea destitutions 
musicales. P. s'est fait connaftre tant comme 
compositeur que comme musicographe. Musi- 
que: lieder (op. 1, 3, 4, 10, 11, 12, 18, 22), pie- 
ces de piano (op. 2, 7, 9, 14, 20), Die Psalmen 
(op. 13, p. sopr., v. d'hommes et orch.), See- 
rosen (baryton, ch. d'hommes, orch. d'archets 
et harpe), Harfner-Variationen p. orch., In 
memoriam (quatuor p. instr. a archet), Das 
Gluck (conte musical; Vienne, Karltheater, 
1898), C/H'tstu« (mllodramesacre). Literature: 
Die bohmischen Musikschulen (1890), Rob. 
Franz (biographie, 1894, Bibl. Reclam), Mozart 
in Prog (1892; 2' e*d., 1899), Arpeagien (1897; 
2« &L, sous le titre de Musikaltsche Streif- 
lichter, 1901), Johann Strauss (1900. dans les 
ctBeruhmte Musiker » de Reimann), Vorschrif- 
ten fur die Musikstaatsprufung (1906) et une 
£d. completement reman i^e (8 ae ) de la Musik- 
geschichte de Kothe(1909), Enfin, P. a pubiie 
un volume de vers : Asteroiden. Cf. K. Hun- 
nius, R. v. P. (1903). 

Prod'homme, Jacques-Gabriel, n6 a Paris 
le 28 nov. 1871 ; partit en 1887 pour la Guade- 
loupe, afin d'entrer dans la marine marchande, 
mais rentra a Paris au bout d'une annee et 
fit des Etudes de philologie et d'histoire de la 
musique. II d£buta comme musicographe en 
1895, dans a L'enclos » et dans la « Revue so- 
cialist », sejourna a Munich de 1897 a 1900 et 
y publia une Deustch-franz&sische Rundschau . 
Ses ouvrages principaux sont : Le cycle Ber- 
lioz (I. La Damnation de Faust, 18*; II-IH. 
L'Enfance du Christ, 1898) ; Hector Berlioz, 
savie et ses osuvres (1905; ed. all. par L. Fran- 
kenstein, 1906), Paganini (1907, dans les t Mu- 
siciens celebresia); Gounod (1911, 2 vol.; en 
collab. avec A. Dandelot, avec une bibliogra- 
phic et un catalogue de l'ceuvre); Les sympho- 
nies de Beethoven (3' ed.. 1910). Fr. Liszt (1910, 
brochure, dans les a Portraits d'hier>M. En 
outre, P. a £crit avec Ch.-A. Bertrand une 
analyse du a Crgpuscule des dieux » de R. Wa- 
gner (1902); il a traduit (en collab. avec F. 
Roll, et Fr. Caill£) les (Euvres en prose de 
Rich. Wagner (6 vol. parus depuis 1908) et il 
collabore aux principals revues musicales de 
l'Europe. 

Profe (Profius), Ambrosids, ne a Breslau 
le 12 fe*vr. 1589, m. dans la mdme ville le 
27 ddc. 1661 ; tit des etudes de theologie a Wit- 
tenberg et fut cantor luthe>ien a Jauer. Mais 
au moment ou, en 1629, le catholicisme reprit 
le dessus a Jauer, il rentra a Breslau et y de- 
vint, en 1633, organ iste de l'eglise Ste-Elisa- 
beth, P. a pubiie, de 1641 a 1646, 4 recueils 



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812 



PROFESSIONAL CONCERTS — PROMPTUARIUM MUBICUM 



precieux de Geittliche Concerts und Harmo- 
nien, de 1 a 7 v., avec, en 1649, un supple- 
ment, Corollarium geistlicher Collectanea- 
rum : pais des Genethliaca (1646, chants de 
Noel) el line petite Edition des t airs* d'H. Al- 
bert (1657). Of. t Monatsh. f. M. G. » (1904, 
Reinh. Starke). 

Professional Concerts (c.-a-d. concerts 
de musiciens de profession), denomination 
adoptee par les concerts d'abonnement inau- 
gures en 1783, dans c Hannover-Square-Room », 
a Londres, sous la direction de Wilhelm Cra- 
mer (v. ce nom). Ces concerts prenaient la 
place des « Bach- Abel -Concerts > que la mort 
oe J.-Chr. Bach (1782) avait interrompus. lis 
furent au premier rang des institutions de con- 
certs de Londres iu*qu*au jour ou, en 1793, les 
concerts organises par J. -P. Salomon les de 1 - 
tronerent. Cf. K.-F, Pohl, Haydn in London, 
p. 15 ss. 

Professeur de muslque, denomination 
usuelle, en pays de langue francaise, pour toute 
personne enseignant une branche quelconque 
de Tart musical. En Allemagne, par contre, le 
titre de Profestorett honorifique et eonfe*re* par 
les diffe rents souverains a certains mattres de 
musique, chefs d'orchestre, etc. La plupart des 
p. de m. des university allemandes ne sont 
aussi professeurs que de titre. Toutefois, quel- 
ques university ont in*titu6 des chaires de 
musique dont les titulaires portent le titre de 
professeurs cordiuaires • ou c extraordinai- 
res» et&nargent au budget de l'Etat. Ce sont: 
Strasbourg, Berlin, Munich, Leipzig, Halle et 
I£na. Vienne, depuis 1870, et Prague depuis 
1905, ont chacune un professeur ordinaire de 
musique. — En Angleterre, les circon stances sont 
tout autres et les universities y ont une faculty de 
musique confcrant des grades sp£ciaux. Cf. Gra- 
des universitaires. Les principal es universites 
ont depuis fort longtemps des chaires ordinaires 
de musique: Oxford, depuis 1626 (Nicholson, 
Phillips, Wilson. Lowe. Good son I et II, Hayes I 
et II, Crotch 11797 1847], Bishop [18481, Ouseley 
[1855], Stainer [1889], Ch.-H.-H. Parry [1 901]); 
Cambridge (Staggins [1684], Tudwav, Greene, 
Randall, Hague, Clarke-\VhiteHeld,Walmisley, 
Bennett, Macfarren, Villiers Stanford); Edim- 
bourg (J. Thomson [18391. Bishop. Pierson, 
Donaldson, Oakeley, F. Niecks) ; Dublin (de 
1764 a 1774, Moroington, puis, apres une inter- 
ruption de plus de soixante-dix ans, J. Smith, 
Stewart, Proutj; Londres (depuis 1902, Fr. 
Bridge); Leeds (depuis 1904). Les professeurs 
anglais dirigent les examens des Candida ts aux 
titres de bachelier et de docteur en musique; 
tandis qu'en Allemagne ils ne font que parti- 
ciper an jugement, les grades e*tant confers 
par la facutte* de philosophie. — On a fait r6- 
cemment une tentative, en France, d'introduc- 
tion de la musique dans les cours de Sorbonne 
(L. Dauriac, R. Rolland, A. Pirro). — Enfin, en 
Amerique, les facultls de musique des Univer- 
sity sont de vrais conservatoires places sous la 
direction de p. de m. — Cf. encore (Elrich, 
Nachricht von den Wurden in der Musik (1752). 

Programme, Musique a, ou musique pro- 
grammatique, v. musique descriptive. 

Progresslo harmonica, jeu de mutation, 
dans Torgue, qui dispose au grave de moins de 
tuyaux sur marche qu'a l'aigu ; ainsi, la touche 
ut l ne fait parler que les harmoniques 3 et 4, 
la touche $ol* les harmoniques 2, 3 et 4, tan- 
dis qu'a partir de la touche t*M la fondamen- 
tale parte encore en plus. V. mutation. 



Progression, 1. (all. Sequent), syn de mar- 
che harmohiqhe (v. ce mot). — 2. (all. Pro- 
greiriomchwelkr), sorte de crescendo a Torfroe, 
dont le mecanisme, imagine* par 1'abbe Vogler, 
agit par adjonction ou suppression progressive 
de jeux, de facon a produtre la nuance voulue. 
Cf. crescendo. 

Prokop, Ladislaw, compositeur d'an opera 
tcheque, Senlesa (c R6ve dans la for&t », Pra- 
gue, 1907). 

Proksch, Josef, ne* a Reichenberg (Boh£me) 
le 4 aout 1794, m. a Prague le 20 d£c. 1864 ; 
completement aveugle depuis 1'age de treice 
ans, n'en devint pas moins un maitre de piano 
apprecie (eleve de Kotzeluch). P. s'appropria 
le systeme de Logier, apres avoir rendu visite 
a ce dernier, a Berlin, et ronda, & Prague, en 1830, 
une e*cole de piano (Mxtnkbildungtanstalt} qoe 
rontinuerent a diriger, apres as mort, son tils 
Theodor (n6 en 1843. m. le 8 mars 1876) et ss 
fille Marie (n6e en 1836, m. a Vienne le 17 mai 
1900). T\ lui-m£me a publie un Versuch einer 
ration el I en Lehrmethode im Pianofortetpiel; 
Mutikaltiches Vademecum (50 numerosj. A pko- 
ri$men uber katholische Kirchenmustk (1858 1 
et une AUgemeine Musiklehre (1857); il a 
compose* des messes, des cantates, des chants 
dVgfise, des sonates, nn concerto p. 3 pianos, 
etc., et fait des transcriptions p. 4 a 8 pianos 
(pour son institut) d*0BUvres symphoniques 
classiques. Ses freres aussi : — Anton (ne* le 4 
oct. 1804, m. organiste de la ville de Prague 
le 17 mai 1866), et Ferdinand (ne en 1810. 
violoniste, m. le 12 sept. 1866) ont toue deux ete 
des mattres estimgs de la c Musikbildungsans- 
talt». Cf. Rud. Muller. /. P.,b*ogr. Denkmal 
au$ des$en Nachlasspapieren (1874). 

Prolatlo (lat), terme adopts dans la musi- 
que proportionnelle (v. ce mot) pQur designer 
1 . D une maniere generate, la valenr relative- 
des notes (p. de proferre, c.-a-d. mettre en 
evidence); on distinguait quatre sortes princi- 
pals de p., d6terminee pour la premiere fois 
par Marcnettus de Padoae (v. ce nom): a) breve 
et semi breve ternaires (3x3; nos mesnres a 
9 /V 9 /a)t *>) breve ternaire, semi breve binaire 
(3x2; notre mesurea 3 ' 4 ); c) brfcve binaire, 
semi breve ternaire (2x3; nos mesures a 6 / 4 . 
6 /s); d) brereet semibreve binaires (2x2; notre 
mesure a A I A ). — 2. Dans un sens restraint, la 
valeur de la semibreve ; lorsqu'on voulait la 
semibreve 6gale a trois minimes (p. major}, on 
Findiquait au moyen d*un point dans le signe 
de temps (tempus) ; Q ; Tabsence da point 
suffisait a indiquer la valeur binaire de la se- 
mibreve (p. minor): Q . On pouvait anjsu 
apres Tusage de la p. minor % r£tablir la valeur 

ternaire de la semibreve au moyen du signe f 

rv. sesquialtera); toutefois la valeur total e de 
la semibreve restait la mgme dans ce dernier 
cas, tandis que la p. major el le me me augmen- 
tait cette valeur et amenait, par consequent, 
un ralentissement du mouvement. 
Prolongement (de Debain), v. harmonic* 

et P&DALE. 

Promptuarfum muslcum, 1. Vaste antho- 
logie de motets a 8 v. (grounds d'apres les I5lt« 
ecclesiastiques auxquelles ils se rapportent), pu- 
bli^e en 4 parties, de 1611 a 1617, par Abr 
Schade (v. ce nom) et Kaspar Vincent (poor 
la 4* partie). Auteurs: Agaziari, Aichinger. F. 
Anerio, Arnone, Asula, B. Bagni, L. Balbi. Bal- 
lioni, Baroti, G. Bassano, G. Belli, V. Berto- 
lusi,C. Berti, A. Bianchi, Bianciardi, L. Billi. 



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PRONY — PBOPRIETA8 



813 



> .-A. de Blanchis, V. Bona, P. Bonhomius, A. 
torsmri, D. Brunetli, Ghr. Buel, Fl. Canali, 
lol. Cartarius, L. Casali, 0. Catalan!, P. Cima, 
?r. CroUius, G. Croce, M. Deiss, B. Donato, 
lier. Dorati, G.-B. Dulcini, Chr. Erbach, B. 
r aber, St. Fabri, A. Ferraboaco, G.-P. Flac- 
*>ni, M. Franck, A. Gabriel!, G. Gabrieli, Jak. 
Callus, Gastoldi, Gatti,G.Geisler, Gesius, Gnoc- 
thi, Gostena. A. Grandi, Guaitoli, Gumpeltzhai- 
ner, Gussagni. H. Hartmann, Hasler, Sal. Ho 
no.Ingegneri.Hier. Jacobus, Joanelli, J. Knefel, 
. Lefebure, L. Leoni, G. Liparini, Luython, 
farenzio, T. Massaini, Merulo, S. Molinaro, 
> ti. de Monte, Monteverdi, Rom. Naldi, B. Na* 
lini, Al. Neander, Fl. Nuceti, Osculati, G. 
Hto, Orologio, Pacello, Palestrina, B. Pallavi- 
iino, Nic. Parma, Ann. Perini, Hier, Prato- 
ius, P. Qoagliati, Ramella, B. Regina, Chr. 
tandinus, N. Rubini, A. Saladdi, Savetta, Si- 
jnoracci, Soriano, Spontone, Ann. Stabile, 
i.-B. Steffanini, Strata, Tribioli, Uflereri, Val- 
tampi, Vannini, Varotti, Orazio Vecchi, Ver- 
lizzi, Viadana, G. Villani, G. Vincenti, Melch. 
italpius, Tli. Walliser, Nik. Zangius, M. Zeid- 
er, Greg. Zucchini et des Anonymes. — 2. An- 
hologie de motets de 1 a 4 v. avec continuo, pu- 
rine par Joh. Donfried, recteur a Rotenburg 
i. le Neckar (3 livres : 1622, 1623, 1627). Au- 
eurs : Agazzari, Aglione, Aichinger, Aichmil- 
er, Allegri, Bl. Ammon, G.-Fr. Anerio, Anto- 
lelli, Arcangelo, C. Assandra, Baccinelli, Bade, 
tallioni, A. et L. Balbi, Banchieri, Bargnanus, 
Batta, G. Belli, B. Benignus, Benn, Biener, 
Bernardi, Binagus, Bolle, Borsari, Burlini, 
Brunelli, Brunetli, Casarius, Calvena, Cocciola, 
lapello, Castro, Catalano, Casena, Cifra, J. de 
Hivita, Gornali, Curai, B. Croce, Don fried, Er- 
Mich, E. Fabriciua, Fattorini, Finetti, B. Fon- 
ana, Fossa, V. Gallus, A. Grandi, Gussaghi, 
ieisenhof, Holzner, Hasler, S. d'India, Jehch, 
ieifferer, Klingenstein, Krumper, Lagkhner, 
?♦ et R. de Lassus, Lappi, L. Leoni, Leimba- 
iher, U. Loth, Lucacih, Maratius, Marenzio, 
iaaicci, W. Mayer, Mezzogorri, T. Miserocca, 
iontesardi, Monteverdi, Mo ran us, Mortaro, B. 
S'anini, P. et S. Pacius, Pa user, M. Pr&torius, 
?. Philippe, Piccioni, Phentner, C. Porta, Pu- 
eas, J. Regnart, D. Rubini, Racholdinger, 
}hr. SaUl, 0. Scaletta, N. Spinelli, Stopper, 
>tadelmavr, Thomasius, Uffererius, Ursinus, 
\ Tarditi, lea deux Vecchi, Venerius, B.-L. et 
i. Viadana, Vittoria, Vernitius, Victorinus, A. 
iVatdmann, Zindelin, Zucchinus et quelques 
tnonymes. 

Prony, Gaspard-Ciaire-Francois-Marie- 
Iiche, baron de, ingenieur et matnlmaticien, 
i£ a Chamelet (Rhdne) le 12 juil. 1755, m. a 
*aris le 29 juil. 1839; professeur et plus tard 
txaminateur a 1'Ecole polytechnique, membre 
le TAcad^mie, etc. 11 a ecrit pour TAcademie 
in Rapport sur la nouvelle narpe a double 
nouvenient (1815, la harpe construite par 
Srard; P. Itaitlui-me'me un harpiste passionn£) 
mis : Note sur les avantaget du nouvel eta- 
>lusement dun professorat de harpe a 1'Ecole 

Xle de musique et de declamation (1825) et 
t ; Instruction elimentaire sur les mourns 
fe calculer les intervalles musicauw (1822), 
itude dans laquelle P. se servit, pour la ddter- 
oioation des intervalles, des logarithmes a 
(tie 2, adoptes d'abord par Euler et si absolu- 
nent pratiques. Cf. logarithmes et valgurs 

XOUSTIQUES. 

Proportio (lat., proportion), 1. Dans la mu- 
sque proportionnelle, indication du mouve* 



ment au moyen des fractions *• *• ^ ■£• ou in- 

verelment V V W 00 encope d'autres frac- 
tions. La p. determinait ou bien la valeur des 
notes par rapport a celle des notes immediate- 

ment anterieurea (par ex. : |» place* a la suite de 

Vinteger valor [v. ce mot], indiquait un mouve- 
ment trois fois plus rapide que le precedent 

[3 breves =1 breve] ; 5' au contraire, un mou- 

vement trois fois plus lent [1 breve = 3 bre- 
ves]), ou bien la valeur des notes d'une voix 
par rapport a celle des notes d'une autre voix 
siraultanee et pourvue du signe de Vinteger 

valor. Les proportions j (p. duplaj et ^ (p. 

subsesguialteraj indiquaient en outre la me- 
sure imparfaite fmensura imperfecta], la pre- 
miere pour la breve, l'autre pour la semi breve; 

et, inversement, -j (p. triplaj et 5 (p. sesquial- 

tera) la mesure parfaite (mensura perfecta) 
pour la m&me cat^gorie de notes. La (propor- 
tio) hemiolia (v. ce mot] avait une importance 
toute sp£ciale ; cf. aussi se^qoialtera. — 2. 
(all. Nachtanz ou aussi Proportz). Dans les 
suites de danses anciennes, morceau en me- 
sure ternaire (Proportio tripla) qui snivait un 
morceau en mesure binaire et d*allure plus 
grave. La p. ne resultait souvent que d'une le^- 
gere deformation rythmique du thdme de la 
danse pr^c^dente et n'£tait parfois m^me pas 
notee. Le recueil de danses de 1530, d'Attai- 
gnant, renferme plusieurs pieces intitulees Pa- 
vanes et not£e8 en Q ; lues de cette maniere, 
ce sont en eflfet des Pavanes bien caracteVi- 
s^es, mais a 3 / 4 elles deviennent de v^ritables 
Gaillardes. Cf. saltarello et gaillarde. 

Proportlonnelle, v. musique p. et nota- 
tion p. 

Proposta (ital.), antecedent; nom que Ton 
donne parfois au sujet de la fugue ou a I'ex po- 
sition du theme d'un canon. Cf. risposta. 

Proprletas (lat., propriety), terme qui, 
dans la theorie des ligatures (v. ce mot) de la 
musiaue proportion nelle, assigne a la note ini- 
tiate la valeur d'une breve. Le terme ra^me 
de p. (autrement dit: forme propre. forme nor- 
male) indique que les formes de ligatures de 
deux notes, seules employees dans la notation 
carr£e : 



3 



et 



sont a la base de toutes les autres formes qui 
leur sont opposees, dans la notation propor- 
tionnelle (cf. ligature). La mora ultimm vocis 
(longue finale), de tradition dans la notation 
du plain-chant, donnaita ces formes normales 
la signification rythmique : breve-longue. Sine 
proprietate (Improprietas) indiquait le con- 
traire de p., soit la valeur longue de la pre- 
miere note de la ligature. L'adjonction ou la 
suppression de la cauda descendante (en oppo- 
sition avec la forme primitive) s^rvait a desi- 
gner YJmproprietas* Quelques theoriciens de 
la notation proportion neile (Pseudo-Aristote, 
Marchettus de Padoue) se sont malheureuse- 
ment fourvoyes, en donnant le nom de p. a 
la cauda elle-m^me. Enfin, VOpposita p. assi- 
gnait aux deux notes ou aux deux premieres 
notes dune ligature la valeur de semi breves; 
elle etait indiqu£e par la cauda a&cendante 



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814 



PROPRIUM DE SANCTUS — PROVENZALE 



(sursum cauda), a gauche de la premiere note. 

Cf. LIGATURE. 

Proprlum de Sanotu* (Sanctorale, Pro* 
pre des Saints), denomination sp&iale de la 
seconde partie du Graduel, renfermant les 
chants sp6daux pour les fetes des Saints. 
Quant an Commune Sanctorum (Commun 
des Saints), il n'est qu'une sorte de supple- 
ment au P. d. S. % avec les chants en l'honneur 
de Saints et de Martyrs auzquels aucun office 
pariiculier n*est reserve. 

Proprlum de Tempore (Downicale, 
Propre du Temps), denomination speciale de 
la premiere partie du Graduel (v. ce mot), 
celle qui renferme les portions de la messe qui 
changent suivant les jours de l'ann£e ecctesias- 
tique (cursus), mais non pas celles de FOrdi- 
naire de la messe. On j trouve entre autres les 
Introlts dont le premier mot du texte sert k 
designer couramment quelques dimanches de 
l'ann£e fOculi, Lmtare, Judica, CantateJ. 

Prose, v. s£quekce. 

Proske, Karl, ne k Grobnig (Haute-Siiesie) 
le 11 fevr. 1794, m. a Ratisbonne le 20 dec. 
1861 ; fils d'un proprietaire- fancier, etudia la 
medecine, avan$a, pendant la Guerre d'inde- 
pendance, jusqu'au grade de medecin de regi- 
ment, fit, en 1817, son examen d'etat et s'eta- 
blit, comme medecin pratiquant, a Oberglogau 
et, plus tard, a Op pel n. En 1823, P. obeit a un 
d£sir longtemps cache et alia etudier la theo- 
logie k Ratisbonne. Ordonne preire en 1826, 

?>ar reveque Sailer, a Ratisbonne, il devint, en 
827, vicaire du choeur et, en 1890, chanoine de 
l'ancienne chapelle de Notre-Dame, avec le titre 
demattre de chapelle. P. eutainsi l'occasion de 
se vouer k des recherches musicales serieuses 
et il la saisit avec empressement. II rassembla, 
d'abord en AJlemagne, puis, de 1834 a 1838, 
en Italie, une riche bibliotheque, contenant 
surtout des compositions des xvi« et xvn f s., et 
publia le premier, en 1850, le chef-d'oeuvre de 
Palestrina : Missa papee Marcelli, en trois ver- 
sions, l'originale a 6 v. de Palestrina, une a 4 
v. par Anerio, et la troisieme a double choeur 
(8 v.), par Suriano. II commence, en 1853, la 
publication d'une grande anthologie : Musica 
aivina (v. ce titre) qui est souvent citee dans 
ce dictionnaire. Un autre choix de messes, de 
4 a 8 v., parut, de 1855 a 1859, sous le titre : 
Selectus novus missarum. Sont represented, 
dans ces anthologies: Palestrina, Yiadana, 
Asola, Vittoria, Porta, Lasso, Anerio, Maren- 
zio, Suriano, Nanino, Turini, Gabrieli, Lotti, 
Vecchi, Pitoni, Constantini, Casini, Agostini, 
Scarlatti, Guidetti, Rosseli, Bernabei, Piciotti, 
Biordi, Baj, Paminger, Aichinger, Hasler, 
Croce, Fux, Gallus, etc. La precieuse bibliothe- 
que de P. a ete achetee par lad ministration de 
1 ev£che de Ratisbonne. Elle est accessible au 
public erudit depuis 1909 (bibliothecaire : 
K. Weinmann). Cf. Dom Mettenleiter, K. Pr. 
(1868 ; 2. ed., 1895) ; G. Jakob, K. Pr. (« Kir- 
chenm. Jahrb. », 1877); K, Weinmann, K. Pr. 
der Restaurator der klassischen Kirchenmu- 
sik (1909). 
Proslambanomdne,v. [mcsique] grecque. 
Prosniz, Adolf, ne a Prague le 2 dec. 1829 ; 
eieve de Proksch et de Tomaschek, professeur 
des classes superieures de piano et d'histoire 
de la musique au Conservatoire de Vienne, de 
1869 a 1900. P. a ecrit des ouvrages precieux 
destines k Tenseignement : Kompendtum der 
Musikgeschichte (I, 1889, 2« ed., 1901 : II (jus- 
qu'en 1750], 1900) ; Handbuch der Klavierlit- 



teratur (I. [1450-1830] 1884 ; II. 11830-49041 
1907) et Element armusiklehre (6* ed.). P. tit 
acluellement retire, k Vienne. 

Prosodie (gr. : JcpoocpSta), accentuation des 
svllabes d'un texte, ensemble des elements mu- 
sicaux du langage. Les snciennes prosodies, 
chants de marche et de cortege (npcwJ&a) des 
Grecs, avec ace. d'auios, n'ont etymologique- 
ment rien de commun avec le terme que nous 
avons defini plus haut. Cf. 11. Reimann, Ueber 
Prosodien (progr. des gymnases de Glatz, 4885, 
et de Gleiwitz, 1886). 

Protus (au moyen age, pour *p<STos) t le 
« premier » mode ecciesiastiqae (v. ce mot). 

Prout, Ebenezer, compositeur et th£ori- 
cien, ne k Oundle (Nothamptonshire) le l er mars 
1835, m. a Londres le 5 dec. 1909; B<*ccalau- 
reus artium (Londres, 1854), nese vooa enti£- 
rement a la musique qu'a partir de I860, de- 
vint alors reieve de J. Locke Gray, occopa 
quelques postes secondaires d'organiste et 
passa, de 1861 k 1873, a 1'orgue de V t Union 
Chapel * (Islington). De 1861 a 1885, P. ensei 
gna le piano a x'Ecole d'art du Palais de Cris- 
tal. II rat nomme en outre professeur d'harmo- 
nie et de composition k la « National Train- 
ing School for music ti(1876), puis a la c Royal 
Academy of music * (1879), en m£me temps que, 
des 18$t, professeur de piano a 1'ecole de 
« Guildhall ». De 1876 a 1890, il dirigea la so- 
ciete chorale de Hackney. En fin, dla 1894, P. 
Tut professeur de musique a TUniversite de Du- 
blin (Dr mus. hon. c. : Dublin, 1865 ; Ediro- 
bourff, 1895). II avait redige, de 1871 a 1874, 
le Monthly Musical Record et etait reste, 
depuis lors, collaborateur aseidu de cette re- 
vue, ainsi que de 1' « Academy » et de 1* « Athe- 
naeum ». Comme compositeur aussi, P. a fourni 
des ceuvres nombreuses et estimables. Son op. 
1, un quatuor en mi bemol maj. p. instr. a ar- 
chet, a ete couronne en 1862, et son quatuor 
avec piano (op. 2), en 1865, par la c Society of 
British musicians ». II a ecrit encore un quin- 
tette (op. 3) et 2 quatuors (op. 18), p. piano et 
archets ; un 2* quatuor p. instr. a archet (op. 
15) ; une sonate de clannette (op. 26} ; une se- 
nate d'orgue (op. 4) ; un concerto p. orgue et 
orch. ; des can ta tea drama tiques : Hereward. 
The red cross knights (Londres, 1887), Alfred, 
Damon and Phintias (p. choeur d'hommes), le 
Psaume CXXVI (soli, choeur, orch.), The Song 
of Judith (alto solo, orch., Norwich, 1867), 
Freedom (baryton, orch.), Queen Aimee (p. 
voix de femmes), quelques ceuvres vocalee pour 
l'eglise (Magnificat, op. 7 : Evening service, 
op. 8 [tous deux avec orchestre] ; Anthem, op. 
29, etc.), 4 symphonies, des Ouverturea, un 
Menuet et trio p. orch., etc. Comme th£ori- 
cien, P. s'etait d'abord fait connaltre par son 
Traite elementaire d instrumentation (186D. 
trad, allem. de B. Bachur ; 3* ed., 1904). Aprfe 
un long temps d'arr&t, il publia successivement 
une serie de trails qui lui assurent une place 
au nombre des meiueurs theoriciens de ton 
temps : Harmony 1889; remanie, 1903), Coun- 
terpoint (1890), Double Counterpoint and Ca- 
*on(1891), Fugue(im), Fugal Analysis (1892), 
Form (1893), Applied Forms (1894) et The Or- 
chestra (2 parties, 1898-1899; ed. all. par O. 
Nikitis, 1905-1906). Enfin, P. a donne une bio* 
graphie de Mozart aux « Miniature Series of 
Musicians » de Bell (1903) et publie Some note* 
on Bach's church-cantatas (1907). 

Provenzale, Franckj&co, fondateur de IE- 



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PHUKNER — PSAUME 



815 



cole napolitaine et maitre d'Alessandro Scar- 
latti, de Dom. Sarri et de N. Fago, 6tait vert 
1669 dfrecteur da Conservatoire « della PietA 
de* Turchini », k Naples. Deux operas de sa 
composition y furent alors representee : La 
StelUdaura vendicata (1670) et II schiavo di 
sma moglie (1671, partition dans la Bib!, de 
l'Acadlmie Ste-Cecile, a Rome). P. a dcrit en 
outre plnsiears oratorios, des messes, des mo* 
lets (1 livre de motets k 2 v. parut en 1689) et 
quelqnes pieces de musique de chambre. R. 
Holland donne quelques exemples de son style, 
dans son Histotre de Vopera avant Lully et 
Scarlatti (1895). 

Rrukner, 1. Karoline, nde a Vienne le 4 
nov. 1832, m. dans la m&me ville le 16 join 
1906 ; chanta avec succ&s, de 1850 k 1854, aux 
theatres des coars de Hanovre et de Mannheim, 
mate perdit subitement la voix et, depuis lore, 

Srofessa le chant k Vienne. Le grand-due de 
lecklembourg lui avait confe>e le titre de 
€ professeur ». P. a publil des brochures : Theo- 
rxe und Praxis der Gesangskunst (1872) et Ue- 
ber Ton-und Wortbildung (18P7J1904]). - 2. 
Dionys, ne* a Munich le 12 mai 1834, m. a Hei- 
delberg (des suites d'une operation) le 1" d£c. 
1806 ; recut les premieres lemons de piano de 
Fr. Niest, et se produisit de bonne heure : k 
Page de dix-sept ans, il jouait d£ja au « Ge- 
waodhaus » de Leipzig. Les annees suivantes, 
et jusquen 1855, il continua ses Etudes k Wei- 
mar, sous la direction de Lisxt, puis s'6tablit 
a Vienne, d'ou il a fait un grand nombre de 
tourne'es de concerts. P. 6tait, depuis 1850, 
professeur au Conservatoire de Stuttgart et avait 
organise avec Edm. Singer des stances de mu- 
siqoe de chambre. II avait recu, en 1864, le 
titre de pianiste de la Cour royale. 

Rrudenty Emile(Beunie-P.), pianiste et com- 
positeur. n£ a Angouleme le 3 (evr. 1817, m. a 
Paris le 14 mai 1863 ; ayant perdu de tres bonne 
heure ses parents, fut adopte" par un accordeur 
de pianos. P. devint lleve de Lecouppey, de 
Laurent et de Zimmermann, au Conservatoire 
de Paris, et continua a se de'velopper en pre- 
nant comme modules Thai berg et Mendelssohn. 
P. dtait estirae a Paris, comme professeur de 
piano. Ses compositions appartiennent pour la 

Slupart a une cat^gorie distingu£e de musique 
e salon, cependant il a aussi ecrit une Sym- 
phonie concertante p. piano et orch., un //• 
concerto p. piano, en ft bemol maj. et un trio 
p. piano et archets. 

RrOfer, Arthur, ne* a Leipzig le 7 juil. 
1860; fit ses Etudes de droit a Iena, Leipzig, 
Heidelberg et Berlin, prit en 1886 le titre de 
D r jar. puis se voua entierement a la musique. 
11 soivit les coursdu Conservatoire et de Tuni- 
versite* de Leipzig (Paul. Kretzschmar; 1887- 
1888) et travailla encore a Berlin (Spitta, Bar- 
giel ,1888- 1889), maisresta en rapports constants 
avec le premier et le principal a** ses maftres, 
le D r Friedrich Stade (v. ce nom). P. prit en 
1890 le grade de D r phil. (these : Ueoer den aus- 
serktrchlichen Kunstgesana in den evange- 
lischen Schulen des XVI. Jahrh.), publia une 
biographie de Joh.-Herm. Schein (1895) et fut 
admis comme privat-docent a rUniversite' de 
Leipzig. II a 6te nomm£, en 1902, professeur 
extraordinaire (1* lecon: /.-S. Bach und die 
Tonkunst des XIX. Jahrh.). En plus de ses 
articles pour les t Bayreulher Blatter » etc., P. 
a public la correspondance de K. v. Winterfeld 
av&c Ed. Kruger (1898), des conferences sur les 
representations de Bayreuth (1899 ; 2« &L, sous 



le titre Dot Werk von Bayreuth, 1909), 20 lie- 
der profanes de J.-H. Schein (1900), lesCEuvres 
completes de J.-H. Schein (I. [19011 Venus- 
krdnzlein et Banc he t to musicale ; IL Musica 
boccareccia etc. ; HI. DUetti pastorali et S%u- 
dentenschmaus : en tout 8 vol. annonc£s) puis 
un choix de compositions instrumentales (pu- 
bises en parties) de Schein. En fin, P. a donne' 
une etude splciale: Joh.-Herm. Schein und 
das weUliche deutsche Lied des XVI L Jahrh. 
(1906, cBeiheft II, 7. der I. M. G.»). 

Prams, Francois-Hubert, violoniste, ne* a 
Stavelot, pr£s de Li£ge, le 3 iuin 1816, m. dans 
la m£me locality, le 14 juil. 1849; dleve du Con- 
servatoire de Lilge (1827), puis de celui de Pa- 
ris (Habeneck), rat engage en 1833, comme 
Srofesseur de violon, au Conservatoire de Ltege. 
es tournees de concerts (depuis 1839) avafient 
r£vel6 en lui un violoniste de godt et d'une vir- 
tuosity trds correcte. Le due de Gotha lui avait 
eontere* le titre de * concertmeisler t, etc. 
Parmi ses compositions, nous citerons la Af4- 
lancolie. bien connue, p. violon et orch. (op. 
1), des etudes (op. 2) et 2 morceaux de concert. 
Prumler. 1. Antoine, harpiste, n6 k Paris 
le 2 juil. 1794, m. dans la m&me ville le 20 janv. 
1868 ; £ldve du Conservatoire, harpiste au Thea- 
tre italien et, dea 1835, k l'Oplra-Comiqoe, 
succ6da en mime temps k Nadermann, comme 

J professeur de harpe, au Conservatoire. P. est 
'auteur d'un grand nombre de fantaisies, de 
rondos, etc. p. harpe. — 2. Ange-Conrao, n£ 
vers 1821. m. a Pans le 3 avr. 1884 ; fils et &6ve 
du pr6c6dent, auquel il succlda, en 1840, comme 
harpiste, k FOpe>a-Comique. II passa plus tard 
k l'orchestre de TOp^ra et prit, en 1870, la 
place de Labarre, comme professeur de harpe, 
au Conservatoire. II a compose* des soli et des 
dtudes speciales p. harpe, des Nocturnes p. 
harpe et cor, et de la musique sacre*e (Ave ve- 
rum, Osalutaris, etc.) 

Psallette, syn. de maitrise ou d'£cole ^e 
musique vocale attach^e a une ^glise. 

Psalmodie, v. psaume. 

PaalWrion^aaXTrJptov ; lat. psalterium ; all. 
Psalter), ancien instr. a cordes pinches au 
moyen des doigts ou d'un plectre, le kinnor des 
H^breux, la rotta (v. ce mot) des Allemands, 
petite harpe en forme de trapeze. 

Psaume (ital. salmo; all. Psalm; du grec 
tydXkuv, c.-A-d. faire vibrer [une corde]), nom 
que Ton donne aux chants de louanges que Da- 
vid improvisait, en s'accompagnant d*un ins- 
trument analogue k la harpe. Le chant des p. 
passa du culte Israelite dans le culte chr&ien, 
sous la forme de chant alterne* a Tunisson (v. 
ant(ENNE); e'est du moins ainsi que Saint-Am- 
broise l'emprunta a TEglise d'Orient, tandis 
qu'ensuite le r^pons apparut en Italie mdme. 
Actuellement, on distingue dans la liturgie ca- 
tholique entre le p. proprement dit (p. de v6- 
pres, p. de matinee) et les antiennes, graduels, 
traits et alleluias composes sur des versets d^- 
taches des p. La forme premiere du chant des 
p. fut celle du plain-chant, k 1'unisson, sans 
accompagnement instrumental : dans les p. 
entiers ou presque en tiers de Toffee des Heu- 
res, il s'agissait d'une sorte de recitation, sans 
a litres cadences que celles que nlcessite la 
ponctuation. Par contre. dans les antiennes, 
les graduels, etc., et suivant le sens du texte, 
la musique avait un caract£re tantot de joyeux 
6panchement (avec des vocalises rapides et 
fleuries), tantdtde profonde lamentation, mais 
toujours m£iodique et, en d^pit de 1 'a ban don 



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816 



PSELLOS — PlCHALHKl 



du rythroe primitif (cf. rythme bu plain* 
chant), tres distante de ce que nous appe- 
Ions aujourd'hui la c psalmodies. Des son 
apparition, la musique polyphonique s'empara 
du chant des p., sans doute en premier 
lieu sous la forme de lorgaoum et du faux- 
bourdon ; mais nous connaissons des arrange- 
ments de graduels a trois et a quatre voix, du 
xn« s. deja, et fort inge*nieux (v. P£rotin). Pour 
la premiere fois, VArs nova se risqua, aux 
xiv* et xv« s., a composer de nouvelles musi- 
quespour les textes liturgiques, tout d'abord p. 
une voixavec ace. d'instruments. La grande ef- 
florescence du contrepoint, vers 1460, porta le 
chant des p. a 4 v., a cappella, au plus haut 
point de perfection, et les epigones de la grande 
ficole de Rome (v. ce mot) augmenterent le 
nombre des voix de la polyphonie jusqu'a 16, 
24 et plus. Mais, a cote de ce genre, la musi- 
que vocale accompagnee (a une ou a plusieurs 
voix) r£apparut a partir de Tan 1600, en sorte 
que Ton vit les grandes compositions de p. de 
nos jours, pour soli, choeurs et orchestre, se 
d£velopper graduellemenl. 

Paelloa, Mjchel, 6crivain byzantin, vers 
1050, a Constantinople, pr£cepteur de l'etnpe - 
reur Michel Dukas, a ecrit entre a u tres un 
traits sur les math£matiques (eel. en 1532, 1544 
[latin], 1545, 1556 ; la II* partie traite de la 
musique et a paru, en 1636, en grec, dans De 
mttsica veterum d'Alard, puis en trad. all. par 
Mitzler, dans le vol. Ill de sa MusikaL Biblio- 
thek). Une dissertation de P., sur le rythme, a 
£te* publiee par Morelli, en meme temps que 
les fragments rythmiques d'Aristoxene (1785). 
A.-H.-J. Vincent a donne dans ses Notices et 
extraits (1847) le commentaire de la Psycho- 
gonie de Platon par P. et quelques fragments. 
Enfin H. Abert a publie\ dans les « Sammelb. 
der I. M, G.» (II, 1901), une lettre de P. *£?• 

fAOU<TtX7J;. 

Psychologle de la musique ou, comme 

on disait pr£cedemment, avec plus d'exactitude, 

PHYSIOLOGIB DE LA MUSIQUE (phvsiologie des 

sensations sonores), ensemble des process 
de recherches scientifiques sur les phenome- 
nes de l'ouie. La p. de la musique considere 
le son comme un element donne, dont la me- 
canique analytique doit fournir l'explication, 
tandis qu*elle-m£me s'occupe uniquement des 
perceptions sonores. C'est done du domaine de 
la p. de la ra. que ressortent la fixation des li- 
mites de perception des sons* au grave et a 
Taigu, celfe des limites de differentiation de 
Tintonation ou encore de distinction ou de fu- 
sion des sons simultan£s, l'etude des minima 
et maxima tant au point de vue du nombre que 
de 1'amplitude des vibrations, celle des ph£no- 
menes cTinterference ou de r influence que les 
bruits concomitants exercent sur la formation 
du timbre, etc., toutes chosesqui, quoique tres 
eloigners de Tart proprement dit, n'en ont pas 
moinsune valeur reelle, mdme au point devue 
de l'exercice pratique de la musique. Par con- 
tre, la theorie de la consonance et de la disso- 
nance n'est deja plus du domaine de la p. de 
la m., mais appartient a celui de Testhetique 
de la musique. En eflet, il ne s'agit plus ici 
d f une simple sensation physique, mais de Tin- I 
tervention active des functions logiques par les- 
quelles l'entendement musical dispose, avec 
une souverainete etonnante. des maleriaux so- 
nores que lui fournit Toreille. Entendre signi- 
fie, en musique, faire un choix parmi les ph£- 
nomenes sonores per^us par roure, ignorer 



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parfois certain es sonorites effectives ou, au 
contraire, suppleer a des sonorites manquan- 
tes. C'est pourquoi toutes lea tenia Uvea du- 
plication physiologique surtout, mais auaeipsy- 
chologique de la consonance, de la tonalite oa 
d'autres conceptions theorkjues de la muaiqae 
ont absolument e*choue\ Si certains phyaiolo- 
gistes doues de sens musical ont apporU* a la 
theorie de la musique des contributions d'une 
portee artistique incontestable, cela proave 
seulement qu'ils ont depasse lea limites de la 
p. de la m. et pea£tre* dans le domaine de Fes- 
ihgtique. Tel Helmholtz, dans le chap. XIV de 
la Theorie physiologique etc. (1863). Par con- 
tra la Tonpsychologie de StumpC (1883-1890, 
vol. 1 et2) ne concerne pas la musique a pro- 
prement parler et en tant quart. Enfin. dans 
les travaux de Th. Lipps, on re marque sans 
peine les moments ou lemusicien fait commet- 
tre des inconsequences au physiologiste. H. 
Riemann a donne, dans Grundriss der Musik- 
wissenschaft, p. 57 et suiv., un catalogue de- 
tail!^ des ouvrages concernant la p. de lam. 
Cf. en outre Helmholtz, Stumpf, W.-Th. 
Preyeh, Ernst Mach, F. KrOger, Th. Lipps, 
0. Abraham, E. von Hornbostel. 

Ptolemee (Ptolemeus, Ptolemaios), Claude, 
remarquable roath£maticien, astronome et geo- 
graphe grec, a Alexandrie, au commencement 
du ii* s. de notre ere, original re probablement 
de Ptolemais Uermu, en Egypte ; auteur, entre 
autres, d'un ouvrage en 3 vol. sur la musique 
( e Apuovtxsc), qui compte parmi les plus impor- 
lants documents sur la theorie musicale ches 
les anciens. Get ouvrage fut d'abord public en 
une mauvatse trad, latine par Gogavinus (1552)* 
puis dans le texte original par Wall is (1662), 
en merae temps que le com men tai rede Porphy? 
rius (in* s.). Le moine basilien Barlaam (xiv* a.) 
a ecrit des scolies pour les trois derniera cha- 
pitres du HI* livre (publics avec le texte auquel 
lis se rapportent par J. Franz, 1840). Dana nne 
digression de sa traduction de Boece (187SK 
O. Paul a donne* une interpretation absolument 
fausse du XI* chap, du hvre 111 de P. ; cf. a 
ce sujet Riemann. Bandb. der M. 6., I, 1 p. 
199 ss. Une nou velle Edition de P. serait la bien- 
venue. 

Puccini, Giacomo, ne a Lucques le 22 juin 
1858; fils d'un musicien, Michelk P., a la me- 
moire duquel Pacini avait compost, en 1864, un 
Requiem. Son grand- pere £ta it 1 u i aussi musicien 
et son arriere grand-pere, Giacomo P., maitre 
de chapelie d'une ejrlise et roaitre de Gugiielmi. 
P. est un eleve du Conservatoire de Milan (Baz^ 
zini, Ponchielli) et remporte de grand aucces 
comme compositeur d'op^ras: Le Villi (Milan, 
1884), Edgar (ibid., 1889), Manon Letcamt 
(Hambourg, 1893), La Boheme (Turin, 1897), 
Tosca (Rome, 1900), Madame Butterfly (Milan, 
1904), Lafanciulladel West ( Ne w- York, 19121 . 
En outre, P. a ecrit une Mesne solennelle et 
de la musique de charabre. Cf. W. Dry, G, P. 
(1906, en angl.). 

Puccitta, Vincrnzo, compositeur d operas 
italien, n4 a Civitavecchia en 1778, m. a Milan 
le 20 die. 1861 ; ^leve de Fenaroli et de Sala, 
au Conservatoire c della Pieta », a Naples, a 
ecrit 30 operas pour Venise, Milan, Rome, Lon- 
dres et Paris (ou la Catalant 1'avait emmefte 
comme accompagnateur): P. ^crivait faciieroent 
mais sans originality. 

Puohalakly Wladimir- WiXtchesi^ witch, 
pianiste et compositeur, ne" a Minsk le ^ aVr* 
1848; ^leve du Conservatoire de St- Patera* 

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PUCHAT 



PURCELL 



817 



bourg (Leschetizky, Johannsen, Zaremba) ou il 
professa a son tour pendant deux amines. II 
dirige depuis 1876 I Ecole de musique de la 
Society impe>iale russe de musique, a Kiew, 
P. a £crit une Fantaisie Petile-Russienne p. 
orch. (op. 9), une Liturgie, des pieces de piano, 
des melodies et un opera, Valeria. 

Ructiat. Max, ne* a Breslau le 8 janv. 1859; 
eleve de Fried. Kiel, a Berlin, remporta, en 
1884, le prix Mendelssohn et devint, en 1896, 
directeur de la « Socidte d'Oratorios » de Pa- 
derborn. II partit, en 1903, pour Milwaukee et 
y fut nomme directeur de la Socieie* allemande 
de musique. P. s'est fait connaltre com roe 
compositeur : lieder, ouverture, Fuga soleni- 
nis p. orch., puis des poemes symphoniques, 
Euphorion (1888) et Tragodie eines Kunstlers 
(1894, 5 mouvements). 

Ruohtler, Wilhelm-Maria, ne a Holzkir- 
chen (Basse-Franconie) le 24 d£c. 1848, m. a 
Nice, apres de longues soufl'rances, le 11 fevr. 
1881 ; destine par ses parents a la carriere ec- 
cl£siastique, if ne put se vouer a la musiaue 
qu*apr£s la mortde sa seconde mere (son pere 
£tait d£ja mort quelques ann£es auparavant). 
II etudia alors au Conservatoire de Stuttgart, 
sons la direction de Faisst, de Lebert et de 
Stark (de 1868 a 1873), puis il vecut a Goettin- 
gue, comme professeur et directeur de musi- 
que, jusqu'a ce cju'en 1879 sa sante* le forca a 
chercher un climat plus clement. La plu- 
part de ses compositions sont des morceaux 
de piano, trop exclusivement consacres a la 
virtuosity. Une oeuvre chorale, Der Geiger von 
Grrwnd, a 6te* ex£cut£e, en 1881, a Cannstadt. 

Rudor, J.-Friedrich, ne" en 1835 a Delitzsch, 
m. a Dresde le 10 oct. 1887 ; Itait, depuis 1859, 
propri^taireet directeur administrateurdu Con- 
servatoire de Dresde. Son His, Heinrich, ne a 
Dresde le 29aoutl865, vendit cetetablissement 
en 1890, a £. Krantz, et se voua de preference 
a une carriere d'£crivain qui, au debut, £veilla 
la curiosite* par sa singularity. H . P. a publie* en- 
tre autres : Krieg und Frieden in der Musik 
(1891), Wiedergeburt in der Musik (1892), Der 
Konzertsaal der'Gegentoart und Zukunft (s. 
d.). Die alien und neuen Wege in der Musik 
(1892). Depuis 1906, P. publie une revue : Die 
Kultur der Familie. # 

Rugnanij, Gaetano, violoniste cdlebre, ne" 
a Turin le 2* nov. 1731, m. dans la meme ville 
le 15 juin 1798: eleve de Somis t lequel avait £t£ 
en son temps Televe de Corelli et de Tartini, 
devint, en 1752, premier violon a I'Orchestre 
de la cour, a Turin. De 1754 a 1770, P. fit des 
tourn^es de concerts interrompues par un s6- 
jour de plusieurs ann£es a Londres, ou il fut 
violon solode rOpera italien et oil il fit repr£- 
senter un opera de sa composition. Enfin il 
fut, a partir de 1770, maitre de chapelle de la 
cour, a Turin. On compte par mi ses Aleves 
Viotti, firuni, etc. P. a compose 7 operas (qui 
n'ont eu qu'un succes mediocre), un ballet, 
une cantate dramatique et un oratorio. Ses 
osuvres instrumentales eurent plus de succes et, 
pour une part, de multiples editions (Londres, 
Parts, Amsterdam). Ce sont des sonates de vio- 
lon avec B. c, des quatuors p. instr. a archet, 
des quintettes p. 2 V., 2 Via et B. c, et 13 
symphonies [Overtures |. Cf. Fa voile, Notice 
txir Corelli, Tartini, Gavinies, P. et Viotti 
(1810) ; Dom. Carutti, Delia famiglia di G. P. 
(1895). 

RiKjnl, Cesare, n£ a Genes en 1805. m. a 
St-P^tersbourg le 26 janv. 1870 ; eleve d'Asioli, 



au Conservatoire de Milan, fut, des 1851, com- 
positeur de ballets des Theatres imperiaux, a 
St-PStersbourg. II a ecrit env. 300 ballets, 10 
operas et 40 messes. Ses ballets etaient autre- 
fois tres aimes et se sont en partie maintenus 
au repertoire : Esmeralda, Catharina, La 
Naiaae et le pecheur. La fille de Pharaon, J^e 
chevalenchante\ L'empereur Candaule. 

Pugno, St£phane-Raoul, ne* a Montrouge 
(He de France) le 23 juin 1852, d'un p&re ita- 
lien et d'une mere lorraine ; grandit en quel- 
3ue sorte au piano (son p&re avait un commerce 
e musique et d'instruments, dans le Quartier 
latin) et se fit entendre tres tot en public. Le 
prince Poniatowski Jui fit avoir une bourse a 
1'Ecole Niedermeyer puis, en 1866, Ambr. Tho- 
mas le fit entrer au Conservatoire ou il rem- 
porta bientot prix sur prix. Toutefois sa natio- 
nality italienne l'empdcha de concourir pour le 
prix de Home. Denonce* pour avoir pris une 
part active a la Commune, il rencontra de ce 
fait bien des difficulty dans sa carriere. Tou- 
tefois il fut nomme en 1871 organiste, en 1878 
maitre de chapelle de l'lglise St-Eugene. De 
1892 a 1901, P. enseigna riiarmonie au Conser- 
vatoire. Tout a coup, a la fin de 1893, il parut 
de nouveau comme pianiste, dans un concert 
du Conservatoire, et remporta depuis lors des 
succes considerables, soit comme virtuose, soit 
dans des concerts de musique dechambre (avec 
Eug. Ysaye). P. est en outre un compositeur 
de talent. II a 6crit un oratorio, La resurrec- 
tion de Lazare (Paris, 1879), une douzaine 
d'ope>ettes, de ballets et de feeries (represen- 
ted des 1881 sur difT&rentes scenes parisiennes), 
de la musique pour La Ville morte, de G. 
d'Annunzio (en collab. avec Nadia Boulanger), 
de nombreuses pieces de piano, des melodies 
et, enfin, des Lecons ecritett de piano (id. anno- 
t£es des ma 1 tres du clavier). 

Pujol, Juan-Bautista, n£ en 1836, m. a 
Barcelone en d£c. 1898; pianiste et pedagogue 
espagnol distingue*, a publie' des pieces de piano 
et un Nuevo mecanismo del piano (1896) dont 
il existe aussi une £d. francaise. 

Pulltl, Leto, n£ a Florence le 29juin 1818, 
m.dans la meme ville le 15 nov. 1875 ; e>udit, 
auteur de plusieurs monographies de valeur, 
dans les « Atti del Real Istituto di musica di 
Firenze », entre autres : Cenni storici delta 
vita del serenissimo Fei*dinando dei Medici 
(1884, tire aussi a part), dans lesquels ontrouve 
des documents importants sur Tinventeur du 
piano a marteaux, Cristofori (v. ce nom), ainsi 
que sur quelques madrigaux ecrits par Trom- 
boncino et Arcadelt, sur des poesies de Michel- 
An^e, etc. La mort l'emp£cha de terminer une 
alhstoire de la musique a Florence ». 

Punctum (lat.), v. point. 

Punto, Giovanni, v. Stich. 

Puppo, Giuseppe, violoniste, n6 a Lucaues 
le 12 juin 1749, m. a Florence le 19 avr. 1827 ; 
eut une vie pleine d'imprSvu et fut un parfait 
original. II fit un sejour de plusieurs ann£es a 
Londres (jusqu'en 1 /84), remplit les fonctions 
de chef d'orchestre d'op^ra au Theatre de Mon- 
sieur, a Paris, ou il fut plus tard un accompa- 
gnateur et un professeur tres r^pandu dans le 
monde. Chef d'orchestre d'opera au theatre «San 
Carlo », a Naples (1811-1817), il passa les der- 
nieres ann^es de sa vie a Florence, dans une 
situation pr^caire. Ses ceuvres gravies sont : 3 
concertos, 8 etudes et 3 duos p. violon, ainsi 
que 6 fantaisies p. piano. 

Purcell, 1. Henry , le plus grand composi- 



DICTIONNAIBE DR MUSIQUE — 52 



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818 



PURCELL 



teur de l'Angleterre, ne* en 1658 a Westmins- 
ter (Londres), m. dans la m£me ville le 21 nov. 
1695; deuxieme fils d'un membre (gentleman) 
de a Chapel Royal », en m£me temps que chef 
de choeur de Tabbaye de Westminster, Henry 
P. etait encore tout jeune, lorsqu'il perdit son 
pere (11 aoiit 1664), aussi fit-il son Education 
musicale, comme enfant de choeur de « Cha- 
pel Royal *>, sous la direction de Cooke et de 
Humphrey. II recut aussi des lecons de Blow. 
De bonne "heuredeja, P. fut amene a s'essayer 
a la composition sc£nique et tit exe"cuter des 
introductions et des intermedesvocaux, en 1676 
pour Aurenge-Zebe (Dryden), Epson ivells et 
The libertine (Shad well], en 1678 pour Abdela- 
zor(Behn), suivis, en 1680, de son premier opera : 
Dido and Aeneas (£d. nouv. par la a Musical 
Antiquarian Society », 1840). Les Choice ayres, 
de Playford, ont donne dans le l"" vol. (1676) 
une romance [song J et dans le 2 m « vol. (1679) 
une £le*gie sur la mort de M. Locke, ainsi que 
plusieurs lieder de P. C'est a cette premiere 
periode cre*atrice de P. qu'appartiennent en- 
core la musique pour Timon d* Athene* de 
Shakespeare (dans 1 arrangement de Shad well), 
pour Theodosius de Lee et Virtuous wife d'Ur- 
fey (1680). Une nouvelle phase de la vie du mu- 
sicien commence avec son entree en fonctions 
comme organiste a l'abbaye de Westminster 
(1680), car il se retira absolument de la scene 
pendant les six ann£es qui suivirent ; il com- 
posa alors surtout un grand nombre de can- 
tates de circonstance, dites Welcome songs 
dont, depuis 1682, sa situation d'organiste de 
« Chapel Royal » lui fournissait ('occasion (ainsi, 
lors du retour d'Ecosse du due dTork [1680, 
la premiere composition de ce genre], lors des 
fStes du couronnement de Jacques II, etc.). 
C'est cependant a cette Spoque que remonte 
la composition de 12 sonates p. 2 violons et 
basse chiffr^e (gravees en 1683; trois d'entre 
elles ont paru en une transcription de G. Jen- 
sen, chez Augener, a Londres). P. fut nomme\ 
en 1683, compositeurde la cour royale. En 1685, 
seulement, il recommence a s'occuper de thea- 
tre et 6crivit la musique de Circe qui fut suivie 
de : Tyrannic love (Dryden), A fools pre fere- 
ment (Urfey ; 1688), Tempest (Shadwell ; 1690) 
et d'un nouvel opera : Diocletian (imprime' en 
partition en 1690). P. a donne* pendant quel- 
que temps a l'Angleterre un ope>a national 
(apres sa mort, les Italiens prirent sa place). 
L'annee 1691 vit paraitre son oeuvre musico- 
dramatique la plus remarquable : King Arthur, 
texte de Dryden (des airs en ont paru dans 
Y Orpheus Britannicus, mais la partition n'en 
a ete imprimee qu'en 1843, dans les publica- 
tions de la <( Musical Antiquarian Society »). 
En 1692, ce fut encore un opera : The fairy 
queen (le texte est un arrangement du «Songe 
d'une nuit d*e"te" »), puis vinrent la musique 
pour The massacre in Paris de Lee (1690), 
Amphitrion (1690), Elkanah Settles, Distress- 
ed innocence et The Gordian knot untyed de 
Dryden, Sir Anthony Low de Southerne, In- 
dian queen de Howard et Dryden, Indian em- 
peror et Cleomene8 de Dryden, The wife's 
excuse de Southerne, The marriage-hater 
matched d'Urfey, CEdipus de Lee et Dryden, Old 
Bachelor de Congreve, Richmond heiress 
d'Urfey, The maid's last prayer de Southerne, 
Henry II de Bancroft, pour la 1™ et la 2 U,€ par- 
tie de Don Quixote dMlrfey (1694), pour The 
double dealer de Congreve, The married beau 
de Crowne, The fatal marriage de Southerne, 



a' 



Love triumphant de Dryden, Bonducade Beau- 
mont et Fletcher, Mock marriage de Scott, Ri- 
val sisters de Gould, Oroonoko de Southerne. 
The Canterbury guests de Ravenscroft, Knight 
of Malta de Beaumont et Fletcher, et enfin 
pour la 3 me partie de Don Quixote d'Urfey. Un 
grand choix d'airs, ex traits des pieces de"thei- 
tre de P., et d'odes a £te* publie, en 1697, par 
sa veuve, sous le titre : A collection of ayres 
composed for the theatre and upon other occa- 
sions ; de m£me Y Orpheus Britannicus, dont 
elle a public la 1" partie en 1698 (2- e &L1706, 
la 2 ,M partie suivit en 1702 [1711] ; 3*« ed. des 
deux parties, 1721), a donne\ a cote de quel- 
ques romances detachers, des chants del a 3 
v. tire's des pieces de theatre et des odes. Bien 
u'ayant moins fait epoque, la musique d'eglise 
e P. occupe peut-e'tre un rang plus eleve, au 

Soint de vue musical pur; elle a en une in- 
uence decisive sur l'activite*de Haendel, comme 
compositeur, des son arrived a Londres. P. a 
£crit dans ce domaine : Te Deum et Jubilate 
pour le jour de Sainte-Cecile, 3 services, 20 
anthems avec orch. et 32 avec orgue, 19 chants 
(quelques-uns avec chceur), 2 duos, 1 trio, 11 
hy rones de 3 a 4 v., 2 Psaumea en latin et 5 
canons; puis, en plus de ces ceuvres, tout?s 
comprises dans la nouvelle edition de Purcells 
sacred music y de Vincent Novello (1829 a 1832), 
3 anthems, 1 hymne et 2 motets restes manus- 
crits. Beaucoup de chants religieux de P. avaient 
de*ja paru dans YHarmonia sacra et dao tres re- 
cueilsdeson Epoque (v. Boyce, Arnold, Page). 
Le nombre des odes et des Welcome songs de 
P. est de 28. En fait de musique de chambre 
et de musique inst rumen tale, il a ecrit, outre 
les 12 sonates-trios deja indiquees, 10 sonates 
a 4 p. 2 violons, vcelle et B. c. [piano] (gravees 
en 1697 ; la 9 m «, la Sonate d*or, a paru, en nou- 
velle ed., par G. Jensen, chez Augener) et Les- 
sons for the harpsichord or spinnet (1696). On 
peut trouver des catches deP. dans The Catch- 
Club, or merry companions. Enfin, un traite 
de P. a paru dans la 12* £d. de The artofdis- 
cant de Playford (v. ce nom). Une « PurceU-So- 
ciety » publie depuis 1876 une Edition complete 
des opuvres (16 vol. jusqu'en 1907 : II Ttmon 
d'Athenes, III Didon et Enee, IX Diocletien y 
XII Thefairyqueen, XIII-XIV Anthems, I. IV. 
VIII. X. XI. XV Odes, V Sonates a 3 p. 2 V. 
et B.C., VI Musique d'orgue et de piano, 
VII 10 Sonates a 4. Notons enfin qu'une Toc- 
cata en la maj. de P. a paru dans le vol. 42 
de 1'eMition de la « Bachgesellschaft », comme 
« pouvant £tre une oeuvre » de J. S. Bach (cf. 
« Sammelb. derl. M. G. »,II.2 [R. Buchmaver]). 
Cf. M.-H. Cummings, H.P. (1882; 2* <§d.,18®. 
dans les a Great musicians » de Novello). Le 
seul des fils de P. qui lui ait surv6cu, Edward 
(ne le 6 sept, 1689, m. au commencement d'aout 
1740), 6tait un excellent musicien (organiste a 
St-Ctement, Eastcheap). — 2. Daniel, frere 
d'Henry P., n^ vers 1660, m. le 12 d6c. 1717: 
e*tait loin d'etre aussi bien dou^ que son frere, 
mais compte n^anmoins parmi les muticiens 
notables de son temps. II fut engage, en 1688, 
comme organiste de reglise de la Madeleine, a 
Oxford ; mais, apres la mort deson frere, ilalta 
a Londres et prit sa place comme compositeurde 
musique de comedies (1696 1702). II devint, en 
1713, organiste de St-Andrew, a Holborn. II a 
public : The psalm tunes full for the organ or 
harpsichord ; 6 anthems ont £te conserves dans 
les livres de choeurs de la Madeleine, et des 
chants dans difterentes anthologies de I'epoqae. 



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PUSCHMANN — QUADFLIEG 



819 



P. a compost une ode funebre sur la mort 
d'Henry Purcell. 

Puschmann, Adam, n£ a Gorlitz en 1532, 
m. a Breslau le 4 avr. 1600: cantor a Gorlitz 
de 1570 a 1580 env., a publie un Grundlicher 
Bericht des deutschen Afeister-Gesanges (1574). 
G. Miinzer a fait paraftre en 1906 le tres riche 
Singebuch des A. J\, d'apres le manuscrit 
qui en est conserve et avec les melodies origi- 
nates de M. Behaim et de Hans Sachs. 

Puteanus, Ericius (van de Putte, Dupuy), 
savant phiLosophe. ne* a Venloo (Hollande) le 
4 nov. 1574, m. a Louvain le 17 sept. 1646 ; v6- 
cut de nombreuses annexes en Italieet fut mdme 
professeur d Eloquence a Padoue (1601), mais, 
apres la mort de Juste Lipse (1606), fut a p pel 6 
a Louvain com me professeur de literature. P. 
fut aussi un connaisseur en musique et Tun 
des premiers adversaires de la solmisation. II 
a £crit : Modulata Pallas sive septem discri- 
mina vocum (1599 ; £■• 6d. sous le titre Musa* 
thena sive notarum heptas % 1602 ; aussi dans 
le 2 mt vol. de sea Amcmitates humanm, 1615) ; 
puis il a publie, sur ce m&me sujet, un plus 
petit ouvrage : Pleias musica (1600 ; 2 me £d. 
sous le titre : Iter Nonianum seu dialog us qui 
Musathenm epitomen comprehendit etc., 1602). 

€f. SOLMISATION. 

Ruttmann, Max, ne* a Berlin le 23juil. 1864; 
-eleve du Conservatoire Schwantzer et de l'Aca- 
<demie royale de mnsique, a Berlin, s'est voue* 
a renseignement de la musique dans difteVen- 
tes vines de I'AUemagne et de 1 Stranger. II vit 
actuellement a Erfurt, comme critique musical 
de T« Erfurter Allgern. Anzeiger ». P. a ecritun 
ouvrage : Joh. Gottl. Naumann (1901). 

Pycna (gr. Twxva), succession de de mi- tons et 
et de quarts de ton, dans les genres chroma- 
tiqae et enharmonique desGrecs.Cf. [musique] 
gbecque, V. 

Ryramldon, jeu a boucbes de l'orgue, ana- 
logue a la t fl&te pyramidale d, dontlestuyauz 
vont en se r^trecissant vers le baut. 

Ry rophone (all. Flammenorgel), instru- 
ment original, invente par Pr. Kastner (v. ce 
nom), en 1875. Le p. consiste en une serie de 
flammes de paz qui, brulant dans des tubes de 
longueurs diverses, prod ui sent des sons deter- 
mines. Les flammes, allum£es et regimes au 
moyen d'un courant e'lectrique, sont regies par 
un clavier. L'6tendue sonore de 1' instrument 
com pre nd Pechelle chromatique de ut x a ut*. 

Pythagore, 1. P. de Samos, le cel&bre phi- 
losophe, ne* en 582 av. J.-C., fonda vers 529, 
a Crotone, une sorte de congregation morale 
et politique, connue sous le nom d'« Ecole ita- 
lique » et dont les dogmes offraient certains 
rapports avec ceux des prStres £gyptiens, au 



milieu desquels P. passe pour avoir v6cu quel- 

aue temps. P. n'a rien e*crit lui-tngme. et ses 
octrines ne vivent, comme eel les de Socrate, 
que dans Jes ecrits de ses disciples. La concep- 
tion des rapports musicaux est, chez les 
Pythagoriciens, de nature exclusivement ma- 
th£matique ; autrement dit, les disciples de P. 
voient l'esaence de la consonance dans les rap- 
ports nume>iques des longueurs des cordes ou 
des vibrations des sons (du moins Euclide 
parle-t-il d6ja de ces vibrations). Au point de 
vue de la th£orie musicale, les Pythagoriciens 
(Archytas, Eratosthene, Didyme, Ptol£m£e, Eu- 
clide, etc.) sont, en tant que canonistes, di- 
rectement opposes aux harmonistes (Aristoxene 
et ses disciples) qui nient l'importance des 
chiflres. Leur theorie math£matique des rap- 
ports des sons differe de la notre en un 
point Burtout : elle de'terminait tous les rap- 
ports des sons au moyen de marches de quin- 
tes, tandis qu'aujourd'hui nous ajoutons a ces 
dernieres les marches de tierces. Cf. quintes 
et tierces. C'est pour cette raison que nous 
nommons aujourd'hui « pythagoriciens » tous 
les intervalles dont la valeur acoustique re- 
pose exclusivement sur une marche de quin- 
tes, ainsi la < tierce pythagoricienne » (4* 
quinte), la c tierce mineure pythagoricienne » 
(3* quinte descendante), le o demi-ton pythago- 
ricien » (256 : 243 ; 5* quinte), etc. On donne 
aussi le nom de « comma pythagoricien » a 
l'excexlent des deux sons extremes d'une s£rie 
de douze quintes, compares avec l'oclave (cf. 
valeurs acoustiques). La determination fon 
damentale des intervalles au moyen des quin- 
tes (cf. cependant Didyme) resta a la base de 
tous les calculs de l'antiquite* et du moyen age ; 
seuls les Arabes recounurent tr£s tot deja la 
consonance de la tierce (4 : 5), de la tierce 
mineure (5 : 6), voire me me de la sixte (5 : 8 
et 3 : 5) ; cf. messel, Odington, Ramis. — 2. 
P. de Zacynthe, contemporain du precedent et 
n£ peu d'anne'es apres lui, musicien de profes- 
sion, construisit une cithare triple a accord 
dorien, phrygien et lydien, — le Tpircou; (tr6- 
pied) qui, evidemment, servit de modele a la 
Lyra JBarberina de G.-B. Doni. 

Pythiqueoa pythien. On appelle « jeux py- 
thiques », les jeux que les Grecs c^le'braient a 
Qelphes, ten 1'honneur d'Apollon (vainqueur du 
serpent Python). Les joutes rausicales (citharo- 
die, citharistique et aul£tique) prirent des 
le debut un role important dans les jeux p. et 
c'est en second lieu seulement que les courses, 
etc. y furent introduites. Le vainqueur de ces 
ieux e^tait couronne* de lauriers cueillis dans 
les bois sacrea de la valine de Tempe\ Cf. [mu- 
sique] grecque. 



Quadflleg. Gerhard-Jakob, ne* a Breberen 
(Aix-la-Chapelle) le 27 aout 1854 ; £leve, en 
1875, de TEcole de musique reli^ieuse de Ra- 
tisbonne, fut pendant une anne*e organiste et 
cnattre de musique en Hollande. puis frequenta 
les classes du Seminaire d'instituteurs d'EUen 



(1878-1881). II est depuis 1881 maltre, depuis 
1898 recteur a Elberfeld ou, pendant plus de 
dix ans, il a rempli aussi les fonctions d'orga- 
niste et de directeur de choeur. Q. fait partie 
depuis 1897 du comite* des rapporteurs de 
l'u Association allemande de Ste-C^cile ». II a 



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820 



QUADUAT — QUANTZ 



1 



compose 7 messes (de2a5v.), de nombreux 
motets, un Te Deum a 5 v., un recueil de 
Pange lingua de 3 a 5 v., des pieces d'orgue 
parues dans diflerents recueils, etc. II a ^crit 
un ace. d'orgue pour le Graduel remain, pour 
YOrdinaire de la meste de Witt, pour le Psal- 
terium vesperttnum de H anise h et un recueil 
de preludes et de postludes pour le iivre de 
chant du diocese de Munster. 

Quadrat (all. ; lat. : B guadratum, qua- 
drum), c.-a-d. becarre, h. 

Quadrl, Domenico, ne a Vicence a la fin de 
1801, m. a Milan le 29 avr. 1843 ; a public : 
La ragione armonica (1880, dont 2 livraisons 
seulement ont paru) et Lezioni d'armonia 
(1832 ; 3« ed. 1841). 

Quadrille, sorte de contredanse (a. = 
danse en carr£) qui fit son apparition au debut 
du xix 4 s., a Paris. II y a deux especes de cj., 
le « q. ordinaire » et le * q. des lanciers », dif- 
ferant du premier surtout en ceci, qu'il s'exe^ 
cute par petite groupes de quatre paires, for- 
mant vis-a-vis deux a deux. Tout q. se compose 
de cinq mouvements dont la mesure alterne 
entre »/, («/,) et */ 4 . 

Quadrio, Fra»ncesco-Saverio, ecrivain, ne 
a Ponte (Valteline) le 1" dec. 1695, m. a 
Milan, dans un couvent de Barna bites, le 11 
nov. 1756 ; a ecrit entre autres : Delia storia 
e della ragione d'ogni poesia (1738-1759 ; 7 
vol.), ouvrage qui traite en details, dans les 
volumes II et III, de la cantate, de Kopera et 
de Foratorio. 

Quadrivlum aoademlcum. designait au- 
trefois les ouatre branches « reales » que Ton 
enseignait dans les university (arithmetique, 
geom£trie, musique et astronomie), par oppo- 
sition au Trivium academicum, qui compre- 
nait les trois disciplines du langage (gram- 
maire, dialectique, rh£torique). La musique 
eta it rangee alors dans le domaine des mathe- 
matiques et, jusque dans le cours du xviir s., 
les professeurs de musique furent toujours des 
mathematiciens de profession. 

Quagllati, Paolo, vers 1608 organiste de 
Ste-Marie-Majeure, a Rome, m. avant 1623 ; a 
public 2 livres de canzonette a 3 v. (1588) ; 1 de 
madrigaux a 4 v. (1608) ; Carro di fedelta 
d'amore (1611), Tun des plus anciens drames 
musicaux <jui contienne non seulement des mo- 
nodies, mais aussi des ensembles (jusqu'a 5 v.), 
avec en appendice quelques chants de 1 a 3 v. ; 
Motetti e dialoghi a$-8voci (1620). On connalt 
en outre de lui une ceuvre posthume : La 
sfera armoniosa (1623 ; monodies tres inte>es- 
santes, en partie avec un violon oblige, et 
quelques chants a 2 v., publics par Paolo Tar- 
diti et qui temoignent de l'existence de la can- 
tate et du duo de chambre vers 1620). 

Quandt, Christian-Friedrich, melomane et 
musicographe, n6 a Herrnhut (Saxe) le 17 sept. 
1766, m. a Niesky, pros de Gorlitz, le 30 janv. 
1806 ; a e*crit, dans la « Lausitzische Monats- 
schrift » (1795 et 1797) et dans l'« Allgemeine 
musikalische Zeitung » (1798 a 1800), aes arti- 
cles sur les principes naturels de lharmonie. 
Qudnon (all. Kanun), instr. a cordes orien- 
tal, offrant quelque analogie avec la zither ac- 
tuelle ; le nom lui-mSme de Tinstrument n'est 
pas sans parente" avec l'antique « canon », c.- 
a-d. le monocorde que, tres tot deja, Ton ten- 
dit deplusieurs cordes, pour pouvoir demontrer 
les consonances. 

Quantz, 1. Johann-Joachim, le celpbre mal- 
tre de fltite de Frederic- le-Grand, n£ a Ober- 



scheden (Hanovre) le 30 janv. 1697, m. a Pots- 
dam le 12 juil. 1773 ; fils d'un simple forgeron, 
qui mourut lorsqu'il avait a peine dix an*. 
Comme il montrait quelques dispositions pour 
la musique et jouait deja de la contrabass* 
dans l'auberge du village, un oncte, le musa- 
cien Justus Q., le prit cnez lui a Merseburg et 
se charges de son education, Q. apprit alors a 
jouer de divers instruments d'orchestre, ainsi 
que du clavecin et, lorsqu'en 1713 il eut fini 
son « apprentissage », il partit comme simple 
« compa^ non > d'abord pour Radeberg, puis 
pour Pima et, en 1716, pour Dresde, ou il fit 
partie de la chapelle de Heine, le chef de mu- 
sique de la ville. Q. profita d v un conge, en 
1717, pour aller a Vienne 6tudier le contrepoinl 
sous la direction de Zelenka et de Fux. II fut 
en suite engage\ en 1718, dans la Chapelle du 
roi de Pologne, a Dresde et a Varsovie, d'abord 
comme hautboiste, puis, apres avoir fait des 
etudes approfondies sous la direction de Buf- 
fardin, comme Autiste. La Cour de Saxe a tou- 
jours contribue* pour une large part a leduca- 
tion des musiciens de talent attaches a son 
service ; ce fut le cas pour Q. aussi, aui fut 
envoye\ en 1724, a la suite de l'ambassadeur de 
Saxe en Italie. 11 Itudia alors a Rome le con- 
trepoint, aupres de Gasparini, fit la connais- 
sance des chefs de 1'Ecole napolitaine et se 
rendit, en 1726, par Geneve et Lyon, a Paris 
ou il resta sept mois et donna aux £diteurs 
plusieurs recueils de sonates (pants de 1729 a 
1731). Apres avoir sejourne encore trois mois a 
Londres ou Ft Opera » de Hsndel etait pre- 
cisement a son agogee, il rejoignit en fin, en 
1727, son poste a Dresde. L'annee suivante, il 
jouait a Berlin devant le prince her i tier Frede- 
ric, auquel il plut tellement que ce dernier 
commenca lui-m#me a etudier la flute et en- 
gagea Q. a faire chaque annee deux sejours 
prolonges a Berlin. Lorsque Frid^ric fut monte 
sur le trdne, son premier soin fut d 'engager 
Q., en 1741, avec un traitement de 9000 tha- 
ler, comme musicien de la chambre et compo- 
siteur de la cour. Q. recevait en outre, poor 
chaque nouvelle composition, des hooomires 
supplementaires, et pour chaque flute quil fa- 
briquait, 100 ducats. On comprend qu'avec pa- 
reille situation, Q. se soit decide* a passer s 
Berlin le reste de sa vie. II n'ecrivit pas moins j 
de 300 concertos et 200 morceaux divers p. une 
et deux flutes a Tintention du roi, puis des* soli, 
trios, quatuors, etc. p. flute, dont la plus grande 
partie est encore conservee a Potsdam, des lie- 
der, une serenade, etc. On a grave de lui : 
6 sonates a 3 p. 2 flutes avec basse (1734), 6 
duos p. flute (1759), des melodies de chorals 
p. 22 odes de Gellert {Neue Kirehenmeiodten* 
1760), ainsi que : Versuch einer Anweisunq, 
die Fldte tfraversiere » zu spielen (1752 fl7§U\ 
1789 ; ed. nouv. par A. Schering, 1906] ; tranc- 
1752, holl. 1754, angl. sous le titre : Essay and ¥ 
fundamental instructions^ s. d.) et une An- 
weisung ivie ein Musikus und eine Musik zu 
beurteilen sei (« Hamburger Unterhalt. », IX, 
6). Q. lui-meme ameliora la flute par Tad- 
jonction de la deuxieme clef. On trouve de lui 
une esquisse autobiographiaue dans les « Bei- 
trage » (I) de Marpurg et, dans le m£me ou- 
vrage (IV), une r^ponse a une critique de sa 
methode de fldte. Une biographie detaillee de 
Q. a ete publiee par son arriere-petit-neveu. 
— 2. Albert, n6 a Liebenau, pres de Hanovre, 
le 6 sept. 1837, m. secretaire postal a G«ettin- 
gue le 2 sept. 1891. Son frere, Otto, est lau- 



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QUARANTA — QUATUOR 



821 



tear d'une brochure : Zur Geschichte der neue- 
ren chromatischen Klaviatur und Noten- 
schrift (1877). 

Suaranta, 1. Constantino, ne* a Brescia en 
, m. dans la mdme ville le 31 mai 1887 ; 
compositeur fecond d'oeuvres vocales sacrees, 
d'tin style agreable (mais restSes man user i tea 
pour la plupart), et d'un opera : Ettore Fie- 
ratnosca (Venise, 1839). — 2. Francesco, ne a 
Naples le 4 avr. 1848, m. a Milan le 26 mars 
1897 ; prof esse ur au Conservatoire de Milan, 
pubiia de la musique vocale. 

Quarenghl, Guglielmo, violoncelliste, n£ 
a Casalmaggiore le 22 oct. 1826, m. a Milan le 
4 tevr. 1882 ; maftre de chapelle du Dome et 
professeur de violoncelle au Conservatoire, 
auteur dune excellente methode de violoncelle 
(1877), de plusieurs morceaux de musique 
d*£glise et d'un ope>a : 11 di di San Michele 
(1863). 

Quart... (all.), pr&ixe dont on fait usage, en 
allernand, avec des noms d instruments, pour 
designer un instrument accorde* a la quarte in- 
ferieure ou a la quarte superieure de Tinstru- 
ment ordinaire. Le terme de quarte. en fran- 
cais, dans le meme sens, mais employe' comme 
soffixe, est vieilli. 

Quarte (lat. quarto), quatrieme degre* de 
Techelle diatonique,cf. intervalle. Les discus- 
sions autrefois si vives sur la consonance ou 
la dissonance de la q. sont tomb£es, devant 
les donn£es de la th£orie moderne. La q. de la 
fonda mental e d*un accord roajeur ou d'un accord 
mineur, par ex. fa dans Taccord d'ut majeur, 
est toujours dissonante ; en tant que rapport de 
la dominante a la tonique transposed d une oc- 
tave (renversement de la quinte), elle est au 
contra ire toujours consonante, par ex. sol : ut, 
dans Taccord d'ut majeur. V. quarte et sixte. 

Quarte et sixte, Accord de q. et s.. de- 
nomination empruntee au systeme de la basse 
chiffree et signifiant d'abord, d'une mantere 
g^nerale, que la note de la basse sur laquelle 
se trouvent les chiffres | doit 6tre surmont£e 
de sa quarte et de sa sixte (telles que les four- 
nit l'echelle de la tonalit£) ; en ut majeur, par 

6 
ex. : J sign me I'accord faisi: re. Toutefois, 

loraqu'on parle habituellement de Taccord de 
q. et s., des precautions que ne*cessite son em- 
ploi, de son importance dans la phrase harmo- 
nique, il est question specialement du second 
renversement (avec la quinte a la basse) de 
Taccord parfait majeur ou mineur. Lorsque ce 
renversement d'accord apparatt sur une basse 
ma re ban t par degr£s conjoints et, de plus, 
sur le temps faible de la mesure, il n'offre 
rien de particulier; par contre, si la basse 
gagne la quinte en question en efTectuant un 
saut, et particulierenent sur le temps fort, le 
le sens de cet accord de q. et s. se trouve 
transform^ : il apparatt comme dissonance re- 
sultant dun double retard (la quarte et la sixte 
pour la tierce et la quinte) et doit etre trait£ 
en consequence. Cf. dissonance. 

Quartoletfangl. quadruplet; all. Quartole), 
figure daquatre notes dont la valeur totale doit 
e re equivalentea celle de trois notes ordinai- 
res de meme espece : 



m 



#*- 



P=7=£E 



33 



&£ 



=£=£ 



m 



Lorsque le q. est T Equivalent de six notes de 
meme espece, il n'est pas autre chose qu'un 
double duolet : 



P$=zrmz 



mais on peut aussi le noter en vateurs de Tes- 
pece imm£diatement superieure (c.-a-d. ici, par 
ex., en noires). Cf. triolet. 

Quatremdre de Qulncy, Antoine-Chry- 
sostome, secretaire de TAcaderaie des Beaux- 
Arts, a Paris, n£ a Paris le 28 oct. 1755, m. 
dans la meme ville le 28 dec. 1849 ; ecrivit une 
brochure : De la nature des operas bouffons 
(1789), ainsi qu'un certain nombre d'esquisses 
biographiques (les « eloges » des membres de- 
cides de TAcademie), entre autres sur Paesiello, 
Monsigny, Mehul, Boieldieu, Catel et Gossec. 
Ces courtes etudes ont Ete imprimees separe- 
ment, mais ont paru aussi, avec d'autres, sur 
des peintres, sculpteurs, etc., dans le Recueil 
de notices historxques lues dans les seances 
publiques de I'Academie etc. (1834-1837 ; 2 
vol.), 

Quatrlclnium (lat.), morceau de musique 
a 4 parties (quatuor). Cf. bicinium, tricinium. 

Quatuor (all. : Quarteti), composition a qua- 
tre parties instrumentales ou vocales. Le qua- 
tuor pour instruments a archet, dit aussi 
quatuor a cordes, vient en premiere ligne 
dans le domaine du q. instrumental. II se com- 
pose dans la regie de 2 parties de violon, une 
d'alto et une de violoncelle ; toutefois, a Tepo- 
que de Frederic II par ex.. la par tie de 1«r vio- 
lon etait souvent remplacee par une partie de 
flute. Les quatuors de cors ou d'autres instr. 
de cuivre sont des imitations du q. p. voix 
d'hommes plus que du q. p. instr. a archet. 
Le quatuor pour piano et archets est ecrit 
le plus souvent p. piano, violon, alto et violon- 
ceUe, mais on employait aussi autrefois 2 vio- 
lons (au lieu du violon et de Talto). Toute autre 
combinaison doit etre mentionnee speciale- 
ment. Quant au quatuor vocal (soprano, alto, 
tenor et basse), il est tantot « a cappella », 
tan tot accompagne de piano ou d'orchestre; le 
quatuor p. v. d'hommes seulement (2 te- 
nors, 2 basses) est le plus souvent t a cap- 
pella ». Le q. est devenu Tune des formes 
preferees de 1 ecriture, tant dans le domaine 
instrumental que dans le domaine vocal, par 
le fait que Tecriture a 4 parties s'est re- 
velee des le xv« s. deja, comme la plus propre 
a concilier la simplicity de la facture, Taisance 
de 1 execution avec la plenitude et la clarte de 
Tharmonisation. La majeure partie des chefs- 
d'oeuvre de Tart contrapuntique des xv«etxvi* 
s. est ecrite a 4 parties, que ce soient les mes- 
ses ou les motets d'un Josquin, les lieder d'un 
Hofhaimer, d'un Isaak, d'un Senfl, les chan- 
sons francaises ou les «canzonette », italiennes. 
Seuls, les madrigaux sont, dans la regie, a 5 
parties Meme les morceaux de danse des xvi* 
et xvn« 8. sont pour la plupart a 4 parties. 
L'ecriture a un plus grand nombre de voix, 
tres en vogue des la seconde moitie du xvi* s., 
pas plus que la reduction (a partir de 1600) a 
une ou deux parties reelles, avec basse ciiiftV^e 
(v. ce mot^ n a reussi a refouler entierement 
Tecriture a 4 parties qui, meme dans la musi- 
que instrumenlale, est res tee constamment en 
usage. Si neanmoins le q. p. instr. a archet 



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822 



QUAVER — QUINTE 



surgit, dans la seconde moitie* du xvm* s., 
com me une forme toute nouvelle, et dont, 
maintenant, lea historiens cherchent la source 
avec zele, il faut bien se rendre compte que, 
des le milieu du xvn # s., l'ex£cution « orches- 
trale » dea Suites et des Sonates avait rejete* 
dans Tombre l^criture pour quatre instru- 
ments soli On trouve avant 1750 une quantity 
de Quartet ti, de Sonate ou de Sinfonie a quaU 
tro, mais leur Venture orchestrate ne repond 
pas au caractere que nous attribuons aujour- 
cfhui a la musique de chambre. C'est Involu- 
tion du style instrumental, vers 1750 (cf. Sta- 
mitz), (jui pr^para l'avenement du quatuor p. 
instr. a archet proprement dit, en ouvrant la 
voie a 1'expression subjective des sentiments 
et en favorisant l'individualisation des diffe*- 
rentes parties, par Tabandon de l^criture fu- 
guie, Les premiers q. de Boccherini sont en 
r^alite des symphonies a 4 parties, autrement 
dit des conceptions orchestrales et Ton aait 
que, dans les premieres ceuvres de J. Haydn, 
il est impossible de distinguer entre q. et 
symphonies. Parmi les signes pr£curseurs de 
l'apparition du nouveau genre, notons la dis- 
tinction que Karl Stamitz, Gossec, etc. etablis- 
sent des le tit re, dans les Op. qui renferment 
plusieurs trios et quatuors, entre ceuz qui doi- 
vent e'tre ex^cut^s par des instruments soli et 
ceux dont Interpretation orchestrale est de ri- 
gueur. Mais c'est peu a peu que revolution 
total e s'opere et en premier lieu dans le Diver- 
timento (v. ce mot) pour instruments soli. Un 
genre mixte, le Quatvor brillant, caracte>ise* 

?ar une partie virtuose et tres en dehors de 
• r violon (Rode, Spohr) n'eut qu'une vogue 
passage re vers 1800. Cf. Sandberger, Zur Ge- 
schicnte des Haydnschen Streichquartetts 
(1900). — La chanson a 4 parties (en choeur) 
que les melodies florentines avaient fait nejrli- 
ger pendant pros de deux siecles (1600-1800) 
reapparut peu a peu, tout d'abord sous forme 
de choeur p. v. d 'homines, puis aussi de choeur 
p. v. mixtes. L'Angleterre est le seul pays ou 
la chanson a quatre voix mixtes n'ait jamais 
£te* abandonee (cf. catch, glee, madrigal). 
— On donne aussi le nom de Quatuor au grou- 
pement de quatre instrumentistes qui cultivent 
spe*cialement le genre du quatuor p. instr. a 
archet. En fin, par une habitude facheuse, on 
designe volontiers sous ce nom l'ensemble des 
archets de l'orchestre et Ton dit « le auatuor de 
l'orchestre », alors qu'il s'agit en realite* d'un 
quintette (2 violons, alto, vcelle et contrebasse). 

Quaver (angl.), croche; temi-q., double 
croche: demisemi-q., triple croche. 

Queltser, 1. Karl-Traugott, ne* a Do ben, 
pres de Grimma, le 11 janv. 1800, m. a Leip- 
zig le 12juin 1846; fut, des 1830, premier trom- 
bone de l'orchestre du Gewandhaus (pendant 
les dernieres anne*es de sa vie, il passa au pre- 
mier pupitre d'alto), et directeur du corps de 
musique de la ville, re*pute* maftre sur son 
instrument. — 2. Friedrich-Benjamin. frere 
du precedent, ne" a Doben le 27 mai 1817, m. 
a Dresde le 8 avr. 1893 ; enlra en 1835, comme 
trompette, dans la musiqoe du regiment d'ar- 
tillene de Dresde et, en 1842, dans la Cha- 
pelle royale. 11 prit sa retraite en 1885. Q. 
jouait de la trompette (grave) en virtuose et R. 
Wagner faisait tres grand cas de lui. II fut 
Tun des fondateurs de 1"« Association des musi- 
ciens » de Dresde et professa au Conservatoire 
pendant plus de 25 ans. — Un troisieme frere, 
Johann-Gottlieb, eHait trombone virtuose et 



faisait partie, lui aussi, de la Chapelle royale, 
a Dresde. 

Quercu, Simon db (latin ise, pour van Euckes 
ou du Chesne), premier chantre de la Caa- 

Selle de Ludovic Sforza, a Milan, originaire do 
rabant, accompagna Maximilien et Francois 
Sforsa a Vienne. II y a public : Opusculum mu- 
sices perquam brevissimum de Gregoriana et 
figurativa atque contrapuncto simplici {1509 
[1513, 1516, 1518]) et Vigilim cum vesperis et 
exequtis mortuorum (1513). 

QuerflOte (all.), flflte traversiere. , 

Querpfelfe (all.), fifre (v. ce mot).' On I'oti- 
lise encore, pour la marche, dans certains corps 
d'arm£e (fifres et tambours). 

Querstand (all.), fausae relation (v. cemoti. 

Quidant, Pierre-Robert-Joskph (dit Al- 
fred), ne* a Lyon le 7 dec. 1815, m. a Paris le 
9 oct. 1893 ; £leve du Conservatoire de Paris, 
n'y resta que peu de temps puis fut attache pen- 
dant de longues annexes, a la fabrique de pianos 
Erard. Q. a £crit une quantity de morceaox de 
salon tres brillants et une brochure intitulee: 
L'&me du piano, essai sur les deux pedaiet. 

QuilUma, figure d'ornement dans la nota- 
tion neumatique (v. neumes), correspondant, 
tant comme signe que comme execution, a notre 
trille : ( /% « v . Le terme de q. vient sans doate da 
grec xuXt<j|xa (xuX{v3ftv, rouler) qui est meme 
le nom d'un signe che*ironomique, dans la nou- 
velle notation byzantine. 

Quinault, 1. Philippe, 1'auteur des libretti 
que Lully (v. ce nom) mit en musique, ne a 
Paris en 1635, m. dans la me'me ville le 26 nov. 
1688; appartient au petit nombre de ceux 
qui com pri rent qu'un Don texte d'opera doit 
Stre aussi un bon poeme. Cf. F. Lindemann, 
Die OperntextePh. Q. s (1904, these). — 2. Jejl*- 
Baptiste-maurice, chanteur, comedien et com- 
positeur dramatique; chanta de 1712 a 1718. 
puis fat engage comme acteur au Theatre 
Francais Jusqu'en 1733. et mourut a Gien (Loi- 
ret) en 1744. II a eerit la musique pour plus de 
20 pieces (intermedes, ballets, etc.) et fait re- 
presenter en 1728, a TOpera, un grand ballet 
en quatre actes: Les amours des deesses. Sa 
sceur, Marie-Anne, debuta en 1709 a rOpera, 
mais passa plus tard a la ComeMie francaise. 

Qulnta decima (lat. ; all.: Qurntdenmel. 
le 15« degre\ c.-a-d. Toctave redoublee. Cf. 
intervalle. 

Qulnte, 1. (lat. quinta : gr. diapenU), le 
5« degre" de l^chelle diatonique (cf. inter- 
valleJ, un des intervalles fondamentaux qui 
participent a la formation de Taccord majeur 
et de l'accord mineur. L'homme pour qui la 
musique est chose innee connait les q.. celut 
qui est moins bien doud doit les apprendre ; la 
connaissance absolue de la q. de chacun des 
sons de 1'echelle musicale est Tune des pre- 
mieres conditions de l'etude de Tharmonie. Le 
systemele plus commode de memorisation (let 
q. consiste a apprendre avant tout par coeur 
la s^rie des sons de Techelle fondamentale, 
disposes en une suite de quintea, et a Tap- 
prendre dans les deux sens (ascendant et des- 
cendant) : 

/a, ut y sol, ri 9 la, mt, si 

!>uis cette meme s^rie hauss^e d'un demi-ton 
di^s^e) : 

fa% ut^sol^ rffc lafy mt^ft j} 
baissee d*un demi-ton (b^molisee ; a lire en 
sens inverse) ; 

/a>, utV y sol '9 , reb, laV^ m«>, $iV 



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QUIXTE ET SIXTE — QUINTES ET TIERCES 



823 



et, enfin, doublement di£see et doublement b6- 
molisee. Si Ton fait abstraction des quintes 
derivees des sons extremes de la premiere se- 
rie (si : fa) et qui relient les diverses series : 




on constatera que deux sons place's a distance 
de q. (juste) ne portent ni Tun ni l'autre 
d'alteration ou portent tons deux la mime alte- 
ration, autrement dit qu'ils sont tous deux na- 
turels, ou tous deux b£molises, dieses* double- 
ment b£mo!is£s ou doublement dieses. Apres 
avoir solidement fixe ces q. dans sa memoire, 
on fera de mime pour les tierces [majeures] 
(cf- tierce). On donne le nom d'fcCHELLE des q. 
a la serie des douze q. du systeme tempore* : 
ut (si $) — sol (fa X, la V?) - re (ut X, mi tf>) 
— la (sol X, si \>?) - mi (fa 9) — si (ut b) — 
fa % (sol ?), — ut # (re >) - sol$(la '?) - re ft 
(mi V) - la ft (si \>) - mi # (fa) - si ft (ut). 
Pour que l'echelle des q. nous ramene au son 
initial, il faut que nous admettions, un moment 
ou l'autre, un changementenharmonique. Les 
modulations a travers les tonaiites de tout le 
cycle des q. ou une parti e de ce cycle sont tres 
aisles, mats denudes de toute valeur artistique. 
Pour ce qui concerne les parallaxes de q , v. 
le mot PARALLfeLE. — 2. Jeu de q., dans l'orgue, 
sorte de jeu de mutation (v. ce mot et pied). — 
3. Nom que Ton donnait autrefois a une sorte de 
viole, v. quinton. — 4. Nom que Ton a applique 
parfois a la premiere corde (mi K ) du violon ; ce 



nom aura sans doute pass& de la corde la plus 
aigue (la 5*) du luth (v. ce mot) a celle du violon. 
Quinte et sixte. Accord de q. et s., abre- 
viation couranle dans ic systeme de la basse 
chiffre*e, pour accord de tierce, quinte et sixte, 
autrement dit pour la resonance simultan£e 
dune fondamentale avec sa tierce, sa quinte et 



sa sixte ; ex. 



*. = si\ re*, fa*, sol*. D'apres la 



theorie du renversement des accords, l'accord 
de q. et s. n'estpas autre chose que le premier 
renversement d un accord de seplieme. 

Quintes et tierces. La theorie moderne 
de la musique (depuis Bamis, Fogliano et Zar- 
lino), en contradiction avec la theorie antique 
(cf. Pythagore), considere la tierce comme un 
intervalle direclement comprehensible et d'im- 
portance aussi capitale que la quinte. Elle ex- 
prirne la tierce par le rapport 4:5 (=64: 80), 
tandis que les Pylhagoriciens l'analysaient 
comme quatrieme quinte — 64 : 81. Cf. inter- 
valle. La difference enlre ces deux determina- 
tions donne le comma syntonique, 80 : 81. Mais 
de la sorte, les rapports des sons moins direc- 
tement parents peuvent ^tre determines de 
diverses manieres, suivant qu'ils sont oblenus 
au moyen de marches de quintes, ou de mar- 
ches de quintes et de tierces, ou encore de 
marches de tierces exclusivement. Le tableau 
suivant, susceptible d'etre continue dans tous 
les sens ju^qu'aux limitesde la notation (3ft et 
3 >), demontrera ce fait plus clairement : les 
lignes horizontales y sont toutes etablies par 
marches de quintes, les lignes verticales par 
marches de tierces: 



•v 

a 



4* tierce superieure 



3« tierce superieure 



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824 



QUINTETTE — RAABE 



Tous les accords majeurs et mineurs s'y 

trouvent disposes de la meme fa^on que, par 

ex. : 

mi fa ut 

— , et T k 

ut sol la 7 



c.-a-d. a partir de la fondamentale, Taccord 
majeur en angle droit ouvert a droite en haut 
(|_J, Taccord mineur en angle droit ouvert a 
gauche en bas (~j). Au reste, tous les accords 
et tous les intervalles de meme construction y 
sontaussi disposes de meme maniere, soit, par 

ex., tous les demi-tons ,-p» etc. Cbaque trait 

(trait de commal, accompagnant les noms des 
notes, indique, lorsqu'il est plac£ au~de$sous 
du nom, Vabaissement du son (compare a ce- 
lui qui s'obtiendrait exclusivement par marches 
de quintes, a partir d 9 ut) de 80: 81, lorsqu'il 
est olace" au-dessus du noro t Yelevation du son 
de 80: 81. Ainsi, par ex., le fa X le plus pro- 

che parent d'ut , s'obtient au moyen de trois 
marches de tierce et d'une marche de quinte ; 
il est trois commas plus bas aue le fa X de la 
rangee horizontal a partir a'ut (13 e quinte). 
Cf. a ce sujet le tableau donn£ au mot 
valeurs acoustiques et qui renferme quel- 
ques autres determinations encore (harmo- 
niques 7, 11, 13). 

Quintette (plus rarement quintcor), com- 
position a cinq parties instru men tales ou vo- 
cales ; toutefois, dans la musique vocale accom- 

f>agn£e, les parties vocales seules entrent en 
igne de compte pour la denomination. Cf. 

QUATUOR. 

Quinto. v. qlinte et quintus. 

Qulntolet, figure de cinq notes d'egale va- 
leur et dont la valeur to tale est £quivalente a 
quatre ou a six notes de meme espece. On in- 
dique en general le q. au moyen d'un5 place" 
au-dessus ou au-dessous du grqupe. Cf. quar- 

TOLET. TRIOLET, HIJOLET, SEXTOLET, etc. 

Quihton (Quinte), l'un des anciens modu- 
les de violes qui, peu a peu, c^derent la place 
au modele du violon. Le q. etait la plus petite 
des violes frioletta)* dite aussi Pardessus de 
viole, destinee a l'ex^cution de la partie la plus 
aiguo et qui se maintint, en France, a cote du 
violon, juaque dans le rourant du xvin« s. Pri- 
mitivement identique a la Haute-conlre (des- 
tinee a lex^cution de la partie d'alto) et ac- 
corde com me elle en re- sol' 1 ut 3 mi 3 la 3 re*, 
le q. renonga a la corde la plus grave (la 6 # ), 
ce qui lui valut sans doute son nom (Tetymo- 
logie proposed par Rousseau n'est pas soute- 
nable) et permit de require les dimensions de 
Instrument. Ainsi, Taccord du q. a une tres 
grande analogie avec celui du violon : so/ 1 , ut 3 , 
mP. la 3 , re\ La Taille (t£nor) etait accordee a 



la quinte grave et la Baste (gambe) a 1 ocM 
grave du q., soit : 



E# E r 3 ~isi l 



*-s-»- fc 



Quinton Hauto-contre Taille 



B«» 



Quintoyer y se dit, dans les instr. a rent, di 
fait de sauter a la douzieme superieure iqarou 
de Foctave) au lieu de I'octave, par simple prǤ- 
sion du souffle. Le quintoieme>t est one par- 
ticularity exclusive des instr. a vent a ancfee 
simple ou double et a tuyau cylitidnquelcmmt 
laulos de l'antiquite et les clarinettes de oo* 
jours), landis que tous les autres instr. a rot 
octavient (autrement dit donnent lactase «• 
perieure du son le plus grave du tuyau en qttet- 
tion). Les tuyaux bouchea, dans rorgne, qoio- 
toient aussi lorsque le son saute dans la repot 
aigue (cf. quintaton) ; ils part a gent avec ks 
instruments quintoyants la particularity d etre 
privet de tous les harmoniques pairs. 

Quintus ou Quinto {« le cinquieme »l. eta* 
quieme partie dans les ensenbles polyphoniqws 
a 5 v. ou plus, au xvi* s., partie attribaeeta- 
tot au soprano, tan tot a 1'alto, au tenor on a b 
basse. La partie ecrite ou imprimee deg.coo- 
prenait des morceaux pour lea genres de^oix 
les plus divers ; il fallait done, lorsqa'on exe- 
cutait une serie de morceaux, la foire ptner 
de main en main, d'ou son nom de vegans w 
lieu de q.). 

Qulntviola, nom que les facteurs domes 
allemands ont adopts pour un jeu de quinte doot 
la perce est analogue a celle de la gambe/ri^' 

Qulnzldme (all. Quintdczime ; lat. qumia 
decima), le q. degre* de Tlchelle, aottMaeni 

dit TOCTAVE BEDOUBLEE. 

Quodllbet (lat., c.-a-d. « ce que voua tc»- 
drez » ; ital. : Messanza, Mistichanza), denomi- 
nation adoptee aux xvi* et xvn« s. poor we 
amusette musicale qui con sis tail a donner aoi 
diffdrentes voix d'un ensemble polrpboniqoc 
des textes ditferents, ou encore a souder les aw 
aux autres, en maniere de potpourri et daas 
un but humoristique, des fragments dispara- 
tes de compositions connues (motets, main- 
gaux, chorals, chansons, etc.). Les Q. compo- 
ses de series cTanciennes chansons pdpoiaim 
sont particulierement precieux pour doss: 
Schmeltzel, a Yienne (1544) et plus tard db 
grand norabre d'autres en ont publie de ce 
genre (cf. la i n partie de c Das dentsche Lied>. 
suppl. aux « Monatsh. f. M. G. a). On trc«« 
aussi au xvjii* s. des Q. vocaux, ecrits toat * 
fait sur le modele des sonates et des cawoat 
instrumentales repandues en Italie, tei k 
Ohrenvergniigender und frpniut ergottff«te 
Tafelkon'fekt (Augsbourg, 1733). 



R 



R (r), abr. all. pour rechte JIand}* ouangl. 
pour right { hand\ main droite ; abr. ital. pour 
ripieno (\. ce mot) ; abr. lat. pour Responso- 
rium % repons ; KG. — responsorium graduate. 



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Raabe, Peter, ne* a Francfort i. 1*0. ^ 
27 nov. 1872 ; d'une famille d'artistes ffili ^ tt 
peintre, neveu de Hedwig Niemann- Raabei. 
eleve de TAcad^mie royale de musique de Ber* 



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RAAFF 



RADKCKE 



825- 



I in (Bargiel), passa successivement. de 1894 a 
1899. comme chef d'orchestre aux theatres de 
K6nig8berg, de Zwickau etd'Elberfeld, puis fut 
nomrne en 1899 premier chef d'orchestre de 
TOpera neerlandats, a Amsterdam, en 1903 di- 
recteur de I'orchestre Kaim, a Munich, en 1906 
directeur du nouvel orchestre Kaim, a Mann- 
heim, ou it conduisit entre autres le concert his- 
torique du Jubile. R. est depuis 1907 maitre de 
chapelie de la cour, a Weimar. Jl a public des 
lieder et des pieces de piano H il a souvent 
£crit sur des sujets musicaux (Essais de dra- 
maturgic musicale). 

Raaff (Raff), Anton, ne* a Holzem, pres de 
Bonn, en 1714, m. a Munich le27 mai 1797 ; fut 
el eve au s£minaire des Jesuites, a Cologne, et 
destine a la pr&rise. Lorsque sa magnitique 
voix de t£nor se r6v6la, le prince-61ecteur l'en- 
voya a Munich a u pres de Fernandini, puis a 
Bologne, aupres de Bernacchi. En 1742, il re- 
vint a Bonn, chanteur accompli, et chanta, leg 
annees suivantes, dans d i ^rentes cours d'Alle- 
magne (a Vienne, en 1749). II quitta Bonn en 
1752, sejourna en Italie puis a Lisbonne, ou il 
chanta a TOpera italien jusqu'en 1755. Pendant 
lea quatre annees qui suivirent, R. se fit enten- 
dre a Madrid, sous Farinelli, au'il accompagna 
a Naples en 1759. Ce n'estqu en 1770 qu'il re- 
vint en Allemagne, a lacour de Charles-Theo- 
dore du Palatinat laquelle, comme on le sait, 
fut transferee de Mannheim a Munich, en 1778. 
Mozart a 6crit pour R. la partie d' « Idom6- 
nee » (1787), de mime que l'air Se al iabro 
mio. 

Rabich, Ernst, ne a Herda, dans la valine 
de la Werra, le 5 mai 1856 ; £leve de Thureau, 
de von Milde et de Sophie Breymann, a Dresde, 
maitre de musique au Seminaire, organiste de 
la cour et directeur de plusieurs societes cho- 
rales, a re$u en 1889 le titre dec directeur de 
musique », en 1897 celui de « professeur i.-R. 
a public des oeuvres vocales, entre autres un 
recueil de motets, Pna Uerund Harfe{ 5 cahiers), 
et un recueil de choeurs p. v. d'hommes. Thur 
ringer Lieder kranz. II redige depuis 1897 les 
Blatter furHaus- und Kirchenmusik (Langen- 
salza, Beyer u. Sohne). 

Raccolta delle megliore (!) Sinfonle, 
anthologie de symphonies pubises en reduc- 
tions p. piano a 2 ms, par Joh.-Ad. Hiller, 
chez lm. Breitkopf, a Leipzig (1761-1762). Cette 
collection comporte 4 cahiers de 6 sympho- 
nies chacun, de Fr£de>ic II de Prusse, Maria- 
Anlonia de Saxe, Hasse. (2), les deux Graun, 
Kirnberger, Rodewald, G.-F. Mutler, Wiedner, 
Wagenseil {2), J. Adam, Abel, Hiller, Ph.-E. 
Bach, G. Benda. Leop. Mozart. Rolla, Leop. 
Hoffmann, Harrer, llolzbauer, Umstadt. 

Raccolta delle plu nove composizlonl 
etc., v. Marpurg, 1. 

Raccolta di muslca sacra, v. Alfieri. 

Rachmanlnow. Sergei-Wassiliewitch, ne 
Hans le Gouv. de Nowgorod le 2 avr. 1873 ; 
eleve de Demjanski, au Conservatoire de St- 
Petersbourtf (1882-1885). puis de Siloti, de Ta- 
neiew et d Arenski, a celui de Moscou (1885- 
1891). II se fit connaitre d'abord comme pia- 
niste, mais ne tarda pas a attirer l'attention 
comme compositeur (Londres, 1899 ; Vienne, 
1902). R. professe depuis 1903 a l'lnstitut Ma- 
rie, a Moscou. On connait de lui un opera en 
1 acte : Aleko (St-Petersbourg, 1893), un trio 
p. piano et archels(op. 9), une sonatede vcelle, 
des pieces p. vcelle et p. violon et piano, 2 con- 
certos de piano, 2 symphonies, une fanlaisie 



symphonique : Le Rocher^ un Caprice bofre- 
mien (p. oreh.), 2 sonates de piano, des pieces 
p. piano a 2 et a 4 ms et plusieurs recueils de 
melodies vocales. 

Rackett (Ranket), 1. instr. a vent en bois 
des xv«-xvi« 8., de la familledes bombardes (v. 
ce mot). Instrument a anche double, analogue 
au basson mais, plus encore que celui-ci, re- 
plie sur lui-m£me et par consequent de dimen- 
sions apparentes restreintes. Praetoriusdit que 
le son du r. est « gar stille, fast wie wenn man 
durch einen Kamm blast » (bien doux, a peu 
pres comme si Ton soufflait au travers d'un pei- 
gne). II ne s'employait guere qu'en corn- 
pagnie d'autres instruments d'intonation douce 
(par ex. des gambes). Gomme tous les instru- 
ments de son temps, le r. se construisait en 
modele* de di He rentes grosseurs (au nombrede 
cinq). Denner, I'invenleur de la clarinette, 
perrectionna aussi le r. en rapprochant sa cons* 
traction de celle du basson, autrement dit en 
r&iuisant le nombre des replis ; le nouvel 
instrument prit, en allemand, le nom de R.- 
Fagott ou Stockfagott. — 2. Les organiers 
allemands donnaient le nom de r. a un jeu 
d'anches presque entierement Douche* et d'in- 
tonation tres douce (16* et8'). 

Radecke, 1. Rudolf, ne* a Dittmannsdorf, 
pres de Waldbourg (Sitesie), ou son pere eHait 
cantor, le 6 sept. 1829, m. a Berlin le 15 avr. 
1893. De 1850 a 1851, sous la direction de Baum- 
gart, il e*tudia la musique sacree a linstitut 
academique de Breslau, puis il suivit les classes 
du Conservatoire de Leipzig jusqu'en 1853. R. 
v£cut a Berlin dei 1859, enseigna au Conser- 
vatoire Stem (18841871), dirigea la Socidte* de 
Ste-Cecile (1864-1868) et, plus tard, fonda une 
soci6te* de chant qui porte son nom. Enfin, en 
1869, R. acheta un Institut de musique. II a 
publie-des lieder et des choeurs. — 2. Albert- 
Martin-Robert, frere du precedent, ne" a Ditt- 
mannsdorf, le 31 oct. 1830, m. a Winterthour le 
21 juin 1911 ; Sieve du Gymnase de Breslau 
jusqu'en 1848, puis du Conservatoire de Leipzig 
-usqu'en 1850, entra comme violoniste dans 
'orchestre du Gewandhaus. 11 devint, en 1852, 
second directeur, a c6l£de David, de la «Sing- 
akademie », ^ puis, en 1853, directeur de musi- 
que au Theatre municipal ; mais il n'y resta 
que peu de temps, car la mdme annee il dut 
fa ire, a Berlin, son service militaire. Apres son 
annee de caserne, R. se produisit avec beau- 
coup de succes comme pianiste et comme orga- 
niste. 11 organisa a Berlin des soirees de musique 
de charobre puis, de 1858a 1863, des concerts de 
musique vocale et orchestrate. En 1863. il fut 
engage' comme directeur de musique au Thea- 
tre royal et il recut, en 1871, le titre de maitre 
de chapelie de la cour. Apres la mort du fon- 
dateur, R. prit la direction artistique du Con- 
servatoire Mem et la conserva jusqu'en 1888. 
II avait quitte* FOpera en 1887, mais il fut 
encore, de 1892 a 1907, directeur de l'lnstitut 
royal de musique religieuse. Membre de l'A- 
cademie royale des 1874, il fit partie de son 
senat des 1882 et recut en 1909 le titre de mem- 
bre honoraire. Parmi ses composition?, il 
faut mentionner en particulier de nombreux 
lieder, des pieces de piano et des choeurs, puis 
2 trios p. piano et archets, un op^ra en un 
acte: Die Monkguter (Berlin, 1874), 2 ouver- 
tures, une symphonie, un Caprice, 2 Scherzi, 
un Nachtstucky etc. p. orchestre, etc. — 3. 
Luise, nee a Celle (Hanovre) le 27 juin 1847 ; 
cantatrice, e"leve de M»« Marchesi en 1866, au 



1 



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•826 



RADEGLA — RAFF 



Conservatoire de Cologne, d£buta en 1867, a 
Cologne, dans le role d'Asathe, et fut tout de 
suite engag£e. En 1869, elle passa a Weimar, 
en 1871 a Riga, en 1873 au Theatre de la cour, 
a Munich. Mais a la suite de son manage, en 
1876, avec le baron livonien de Brummer, elle 
se retira completement. — 4. Ernst, fils de 
Robert R. (v. plus haut), n£ a Berlin le 8 dec. 
1866; e"leve de son pere, de Fr. Mannstadt, d'H. 
Ehlert, de L. Bussleret du Conservatoire Stern, 
£tudia la philologie a I£na, Munich et Berlin, 
et fut promu D r phil. en 1891 (th£se : Das 
deutsche weltliche Lied in der Lautennwsik 
des XVI. Jahrh., « Vierteljahresschr. f. M. W. a 
1891). Apr&s avoir et£, en 1892, chef dorches- 
tre volontaire au Theatre de Leipzig, R. a pris 
en 1893 la direction de l'Ecole de musique et 
de la « Soci£t£ de musique » de Winterthour. 
II enseigne en outre le chant a l'Ecole sup£- 
rieure et il doune des cours d T histoire de la 
musique au Conservatoire et a l'Universit^ de 
Zurich. R. a epousd une fille de K. Eschmann. 
II a e*crit une brochure : Rob. Kahn (1904), etc. 

Radeglia, Vittorio, n£ a Constantinople 
en 1863: compositeur d'opj&ras: Colombo (Mi- 
lan, 1887), Suprema vis (Turin, 1902), Amove 
occulto (Constantinople, 1904). 

Radical), Felice-Ai.essa.ndro, nd a Turin 
en 1778, m. a Vienne' le 14 avr. 1823; Sieve de 
Pugnani, voyagea d'abord comme violoniste 
virtuose, mais fut nomme en 1815, a Bologne, 
directeur de TOrchestre de la ville et plus tard 
maftre de chapelle a St-P£trone et professeur 
de violon au c Liceo filarmonico ». Sa femme, 
Teresina Bertinotti, £tait chanteuse d'opera 
et fut engag^e a Vienne de 1805 a 1807. R. a 
6crit une quantity considerable de musique de 
chambre (quatuors op. 8, 11, 14-16 ; quintettes 
op. 17, 21, 22: trios op. 7, 13. 20 et duos op. 
3, 9, 10, 19, 20 p. instr. a archet), d'un style 
a vrai dire tr&s homophone, quelques operas 
et des scenes vocales. CF. C. Pancaldi, Cenni 
intorno F. R. (1828). 

Radiciotti, Giuseppe, ne a Iesi (Marches) 
le 25 janv. 18o8 ; 6\b\e de son oncle G. Faini 
et de Baffo, a Rome, ou il suivit les cours de 
lTniversite\ passa ses examens d'Etat et devint 
professeur de lycee. II est depuis 1895 profes- 
seur d'histoire au Lyc£e de Tivoli. R. s est oc- 
cupy avec beau coup de z&le de Thistoire de la 
musique dans les Marches: Cenni su lo stato 
delV arte musicale nelle Marche durante il 
sec. XVI (1891, dans « Strenna Marchigiana *) ; 
Teatro, musica e musicisti in Sinigaglia 
(1893) ; Contributi alia storia del teatro e delta 
musica in Urbino (1899); Teatro, musica e 
musicisti in Recanati (1904); La slampa in 
Tivoli nei sec. XVI e XVII (« Arch, de la Soc. 
royale d'histoire romainev, vol. XXVIII); II 
Genio musicale dei Marchigiani ed un giudi- 
zio del professore Lombroso (1905); Varte mu- 
sicale in Tivoli nei secoli XVI, X VII, XVIII, 
(1907). Notons en outre: I teatri e la cultura 
musicale in Roma sul secondo quarto del se- 
colo XIX (1906). Enfin il a donne* une trad, ital., 
pourvue de pr^cieuses adjonctions, de l'etude 
de Haberl (1907) sur G.-M. Nanino, et de nom- 
breux articles a differentes revues. II prepare 
depuis longtemps un dictionnaire des musi- 
cians des Marches, une biographie de Pergo- 
16se, etc. 

Radom. Nicolas de, compositeur polonais 
des XIV e -XV« 8., dont H. Opienski a decouvert 
6 pieces de musique sacree a 3 v., dans un 
manuscrit de la bibl. Krasinski, a Varsovie. 



Ces compositions nous font voir en lui mi cot- 
temporain de Zacharias, de Ciconia. etc. Cf. 1 
Chibinski, Des rapports de la mutiquepok- 
naise avec la musique occidental* oui IV*. 
XVI* s. (1909. en polonais). 

Radoux, Jean-Theodore, ne a Liege le 9 
nov. 1835, m. dans la m£me ville le $0 mn 
1911 ; £leve du Conservatoire de Liege (Uawoi- 
gne-M6hul), fut ensuite maitre de bassos, miis 
gtudia encore a Paris sous la direction de Hi- 
16vy, et rem porta, en 1859, le prix de Row 
(cantate : Le Juif errant). R, fut nomme. en 
1872, directeur du Conservatoire de Liege. D 
jouissait, comme compositeur, dun certain rc- 
nom dans sa patrie. On a de lui des tableau 
symphoniques : Ahasverus, LefettindeBelth* 
sar, Epopee nationale; un Te Dnm li88f; 
des operas, Le Bdarnais (ift&lLacow*- 
chanlee (1872) ; un oratorio : Cain; des caifc 
tes : La fille de Jephte\ GerwipvedeBrak*! 
(1907, couronnee), etc. R. a ecrit aussi: tim 
Vieuxtemps, sa vie et ses ceuvret (llBi)» 

Radzlwlll, Anton-Hbnrich, prince de.** 
verneur de Posen, n£ a Wilna le!3juinim 
m. a Berlin le 7 avr. 1833; luimeme miwkiai 
de talent, fervent admirateur de la mpqa£ 
encouragea toujours les jeunes masicieasw 
merite. R. a public des romances fraopi* 
(1802), des duos p. 2 v. avec piano [\m v* 
Complain te de Marie Stuart ( avcc ^ e ^ 
piano), des chansons avec roitareetvdkte 

Suatuors p. v. d'hommes (pour ia bedeW* 
e Zelter) et la musique pourle Faurt dew«* 
(graved en 1835), dont les fragments anij 
de"ja e"t£ executes, en 1810, par la i SmflU£ 
mie a de Berlin. Cf. F.-A. liotthold, M*«* 
Fursten A. R. Komposition zu Gates fv* 

Raff, 1. Anton, v. Raaff. - 1 'f£ 
Joachim, n6 a Lachen, au bord du lac* »• 
rich, le 27 mai 1822, m. a Francfort s. M.^» 



la nuit du 24 au 25 juin 1882. Fite d «■ **ff- 

niste, il fut ^lev^ a WieaenstetteM^ » 
Wurtemberg, puis au College des J»° 1 ^ 



Schwyti et, faute de resources pour < 
nuer ses Etudes, se voua a renseigBemw F 
maire. Ses premiers essais de C0CD P? 5 'T 
qu'il adressa a Mendelssohn, enrent lipp 
bation du maftre et trouverent bien xw 
^diteur, Breitkopfet Ha3rtel(morceaQi«P^ 
op. 2-14; Fop. 1, une Serenade p . f P» 'J 
rut chez Andr<5, a Offenbach). R. d \*wT 
a se vouer completement aux muses. ^^ 
couragea et l'ernmena avec lui dans one 
n^e de concerto (1846), juaqua Colop^v 
chercha a se cr^er une position. ** *vJL 
qu'il avait form^ d'aller travaillera wj." 
la direction de Mendelssohn, w^j, 
'" par la mort du mate; «.*3rL 
editeur viennois Mecchetuaqw 



sous 



en 1847, par 
mortde 1 edi 



Tavait recommand^ lui enleva t'espoir 






ver a Vienne une occupation r ^ DUfl \S 
R. retourna a Wiesenstetten quelque p* ' f 
lusionn^, puis il chercha a P.f 60 "^.^ 
Stuttgart. La, il obtint du moins qw J fl 
jouaten public, en 1848, un n .^?^*- 
composition. Son opera, XonigMl^,^ 
cepte *!u Theatre de la cour, mais ^7^ 
grace aux troubles de 1848 et low- ^^ 
suivante, R. suivit Liszt a Weimar, q<» 
alors le centre de FEcole «neo-rom*J^ 



allemande. R. lui-mdme, en^ "*" 5 ^* 
r^solument dans les rangs de sea d p^# 
devint Tun des collaborates " el ^jti 
Zeitschrift fur Musik a (auparavant u v» 



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RAFF 



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ies critiques poor la < Cacilia *, de DehnJ. et 
poblia une brochure : Die+Wagnerfrage (1854). 
LtKdnig A Ifred, remanie, fat ex6cut£aWeimar, 
m 1851, mais sans le succis que 1'auteur avait 
sscompte'. R. se voua alors, de preference, a 
(a musique instrumental pure, dans laquelle 
1 produisit des oeuvres notables, surtout dans 
le domaine de la musique de chambre et de 
a musique symphonique. En 1853, il se fianca 
i I'actrice Doris Genast, la suivit en 1856 a 
Wiesbaden, et l'6pousa en 1859. II ne quitta 
Wiesbaden qu'en auto rime 1877, lorsqu'il fut 
tppel£ a Prancfort s/M. a la tete du « Conser- 
vatoire Hoch », dont il garda la direction jus- 
]u v a sa mort. Un monument a 6t6 6\ev6 sur sa 
ombe, a Francfort, en 1902, et une plaque 
&mm£morative orne sa maison natale a La- 
shen, depuis 1903. Les oeuvres de R. se sont 
(usees » beaucoup plus rapidement qu'on n'eut 
m le pr^voir : m£me la symphonie c dans la 
For6t * autrefois tant van tee ne « sonne » plus ! 
De plus elles sont tr&s in£gales. Les 46 pre- 
niers num£ros sont exclusivement p. piano 
leul (Serenade op. 1, Sonate et Fugue op. 14, 
npromptus, rondos, nocturnes, caprices, pa- 
•aph rases, danses, etc. : op. 16, 28, 29 et 34 
nanquent); op. 47-53, des lieder; op. 55, les 
olis Fruhlingsboten (p. piano). Nous rencon- 
rons, seulement a Top. 5b, 2 fantaisies p. pia- 
10 et violon et a Top. 59 un duo p. piano et 
wile. A partir de la, se succedent entrem&le's, 
ies morceaux p. piano, p. orchestre, de la mu- 
dque de chambre, des lieder, etc. La soci£t£ 
x>ur le monument eleve a Raff, a Francfort 
t/M., a public un catalogue complet de ses ceu- 
tcs (1886). Nous ne pouvons qu'en donner un 
ipercu sommaire. Musique symphonique : 11 
lymphonies: An das Vaterland, op. 9o (1863), 
xraronn6e par la c Societe des Amis de la mu- 



*ique», 5 mouvements; n° 2, ut maj., op. 140; 

►4, soli 
>p. 167 ; n* 5, mi inaj., Lenore, op. 177 ; n° 6, 



!• 3, Im Walde, op. 153 (1869) ; n° ' 



mm., 



•rf min., Gelebtj gestrebt, gelitten, gestritten, 
fester ben, umworben, op. 189 ; n° 7, si bemol 
naj., In den Alpen, op. 201 ; n° 8, la maj., 
^ruhlingskldnge, op. 505 ; n° 9, mi min., Im 
hammer, op. 208 ; n° 10, fa min., Zur Herbst- 
eit, op. 2l3; n # 11, la min.. Der Winter, on. 
rt4 (posthume, revue par Erdmannsdorfer) • 
me Sinfonietta p. 8 inslr. a vent en bois et 2 
»rs (op. 188); 3 Suites (op. 101 ut maj. ; op. 
94 fa maj. [style hongrois] et Suite italienne, 
ni min.); une 4* Thuringersuite, en si maj. resta 
nanuscrite; 5 ouvertures: op. 103, Jubelou- 
vrture; 117, Festouverture, la maj. ; 123, ou- 
erture de concert, fa maj. ; 124, pour une fete 
ritadiants a I£na [pour musique d'harmonie] ; 
J7, sur Eine feste Burg ; 4 autres (pour Ro- 
neo et Juliette, Othello, Macbeth, et la Tem- 
£te) sont restees manuscrites; Festmarsch, 
np. 135; Abends (rhapsodie, op. 163, sibemol). 
Jne Elegie p. orch. est restee manuscrite ; une 
Tande fugue p. orch. inachevge. Piano et or- 
hestre : Ode auprintemps, op. 76; concerto en 
tt min., op. 185, et Suite en mi bemol maj., 
>p. 200; violon et orchestre: 2 concertos en 
t min., op. 161, en la min., op. 206, et une 
oite, op. 180 ; violoncelle et orchestre : un 
oncerto en ri min., op. 193 (un deuxieme 
oncerto, en sol maj., reste manuserit). Musi- 
|ue de chambre : 8jiuatuors p. instr. a archet 
w>. 77, re* min.; 90, la maj.; 136, mi min.; 
37, la min.; 138, sol maj., 192 [n* 6, ut min.: 
hiite mUerer Form; n° 7, re maj.: Die 
chone Mullerin; n* 8, ut maj. ; Suite in Ka- 



nonform]) ; un sextuor, op. 178 et un octette p. 
instr. a archet, op. 176; un quintette op. 107, 
2 quatuors, op. 202 (sol maj., ut min.) et 4 trios 
(op. 102, 112, 155, 158) p. piano et archets; 5 
grandes sonates de violon (op. 73, 78, 128, 129, 
145) ; Suite p. piano et violon (op. 210) et, de 
m£me, des morceaux divers (op. 58, 63 [sur des 
motifs d'op&ras de Wagner, 3 cahiers], 67 [La 
Fee d f amour, avec orch.], 85, 203 [Volker, 9 
cahiers]); un duo, en sol maj., reste manus- 
crit; une sonate de vcelle, op. 183; un duo p. 
piano et vcelle, op. 59; 2 cahiers de morceaux, 
id. (op. 86) ; 2 romances p. cor et piano (op. 
182); 2 sonates de piano (op. 14, 168); 3 sona- 
tilles, op. 99, et 7 Suites (op. 69, 71, 72, 91, 162, 
163, 204). Parmi les nombreux morceaux de 
genre pour piano, nous mentionnerons encore 
les morceaux a 4 ms : op. 82 (12 morceaux de 
salon, sans octaves), 150 (Chaconne), 159 (Ru- 
moresken in Walzerform), 160 (Reisebilder), 
174 (Aus dem Tanzsalon), 181 (2* humoresque : 
Totentam); puis, p. 2 pianos: la Chaconne, 
op. 150, et la Fantaisie, op. 207 a (aussi p. 
piano et quatuor d'archets) ; enfin, p. piano a 
z ms : Hommage au neo-romantisme, op. 10; 
Ballade, Sclierzo, Metamorphoses, op. 74 ; 
Suite sans octaves, op. 75 ; Chant d % Ondine % 
op. 84 (« Arpeggio-Tremolo-Etudes ») ; Intro- 
duct ion et allegro schei*zando, op. 87 ; Rhap- 
sodic hongroise, op. 113; Rhapsodie espagnole, 
op. 120; Gavotte, Berceuse, EspiZgle, op. 125; 
Tarentelle n op. 144; Scherzo, op. 148; Allegro 
agitato, op. 151 ; Variations, sur un th£me 
original, op. 179 ; 30 Etudes (sans num£ro 
d*ordre); Cavatineet la Fileuse, op. 157; jRei- 
sebildcr, op. 160; La Cicenerella (nouveau 
carnaval), op. 165 ; Polka glinsante, op. 170. 
Le nombre des paraphrases de R. est tres 

frand ; citons, entre autres : Die Oper im Salon 
2 cahiers, op. 35, 36, 37, 43,44, 61, 65. Parmi 
les compositions vocalesde R., ce sont surtout 
quelques lieder de Top. 88 (Sangesfruhling, 
bO nume>os) qui ont obtenu du succ&s en Alle- 
magne; mais R. en a £crit beaucoup d'autres: 
op. 47-53, 66 (Traumkdnig und sein Lieb), 172 
( Maria Stuart ), 173, 191, 192 (Die Jagerbraut 
et Die Rirtin % avec orch.), 211 (Blondel de 
NesleJ, sans num£ro d'op. : Fruhlingslied et 
Standchen; 12 duos (op. 114); 16 trios p. v. de 
femmes et piano (op. 184); 10 lieder p. chceur 
mixte(op. 198); 2 autres id. fop. 171); 30 qua- 
tuorsj). v. d*hommes(op. 97,122, 195); Wachet 
auf (Geibel) p. choeur d'hommes, soli et orch. 
(op. 80); Deutsch lands Auf erstehung (op. 100; 
choeur d'hommes et orch.) ; De profunais, a 8 
v. avec orch. (op. 141); 4 antiennes a la Ste- 
Vierge sont resttes manuscrites, ainsi qu'un 
Kyrie, un Gloria (6 v. u cap pel la »), un Pa 
ter nosier (8 v.) et un Ave Maria (8 v.). R. pu- 
blia enfin : Im Kahn etder Tanz (op. 171; 
chceur mixte et orch.) ; Morgenlieder et Finer 
Entschlafenen (id., avec solo de soprano, op. 
186) ; Die Tageszeiten (op. 209, p. chceur, 
piano et orch. ; 4 mouvements) et Weltende, 
Gericht, neue Welt (op. 212, oratorio d'apres 
F Apocalypse de St-Jean); 2 autres oeuvres cho- 
rales : Die Sterne (texte de Heldt) et Dornrds- 
chen (texte de W. Genast) sont rest&es manus- 
crites. En plus de l*op£ra d£ja mentioned, 
Kdnig Alfred, R. a £crit la musique pour 
Bernard de Weimar, de Genast (1858) ; des 
op^ras-comiques: DameKobold (Weimar, 1870: 
op. 154); Die Eifersuchtigen (texte de Raff lui- 
m£rae; non represent^) etDie Parole (id. J; un 
grand op6ra lyrique : Benedetto Marcello fid. J, 



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RAGUENET — RAMANN 



et un opera: Samson (id.J. R. a transcrit la 
«Chaconne» en re min., de Bach, p. orch. et 
p. piano, de meroe 6 sonates de vcelle, 3 Suites 
d'orch. et des morceaux tires des sonates de 
violon, de Bach egslement, 2 marches de Saul 
et de Jepfita, de rlsendel, p. piano a 2 ms. Cf. 
R. Gandolfi, La musica d% G. R. (1904). 

Raguenet, Francois, Abbe, auteur d'un ou- 
vrage tres sou vent cite* : Parallels des Jtaliens 
et des Francois en ce qui regarde la musique 
et les operas (1702 et souvent ensuite ; angl., 
1709 ; franc, et all. dans la « Critica musica » 
de Mattheson, 1722]. Sa publication fut une 
sorte de prelude a la guerre des « Bouflbnis- 
tes », car Lecerf de Vieville (anonyme) prit la 
defense de Lully contre les I ta liens (1705) et R. 
repliqua par une Defense etc. (1706). 

Ralck, Dieudonn£, ne a Liege en 1702, m. 
a Anvers le 30 nov. 1764 ; vicaire du choeur de 
Notre Dame, a Anvers, a public 6 suites et 3 
sonates p. piano. 

Ralda, Karl-Alexander, n6 a Paris le 4 oct. 
1852 ; eleve des conservatoires de Stuttgart et 
de Dresde, devint chef d'orchestre de theatre 
et changea tres frequemment deposte. De 1878 
a 1892. il fut a Berlin (Theatres Victoria, Kroll, 
Walhalta, etc.) et ecrivit surtout pour ces dif- 
farentes scenes un grand nombre d'ouvrages : 
feeries, farces, ballets, operettes (Der Print 
von Luxenstein, Breslau, 1877 ; Die Konigin 
von Golkondn, Berlin, 1879 ; Print Orloffsky, 
ibid., 1882 ; Capricciosa*, ibid., 1886 ; Der Jae- 
ger von Soest. ibid.. 1887 ; Der schlummernde 
Ldwe* Nuremberg, 1903), etc. II fut ensuite Tun 
desdirecteursdu Theatre allemand (1895-1897), 
a Munich, ou il vit actuellement. 

Raif, Oscar, ne* a Zwolle (Hollande) le 31 
jull. 1847, in. a Berlin le 29 juil. 1899 ; eleve 
de Tausig et, des 1875, professeur de piano a 
lAcaderaie royale de musique, a Berlin. Au- 
teur d'un concerto de piano, d'une. son ate p. 
piano et violon et de plusieurs oeuvres de moin- 
dres dimensions. 

Raillard, 1. F., abbe, ne a Montormentier, 
pres de Langres, en 1804, m. ? ; theologien 
erudit et physicien, a Paris, a public : Expli- 
cation des Neumes ou anciens signet de no- 
tation (1852) ; Le Chant Grigorien restaure 
(1861) ; Memoire sur la restauration du chant 
gregorien (1862) ; et, dans la « Revue archeo- 
logique » (1861), Sur I'emploi du quart de ton 
dans le chant gregorien, puis Sur le quart de 
ton dans le graduel « Tibi Domine » (cf. A.-H.- 
J. Vincent). — 2. Tmeodor, ne a Konigsberg 
(Prusse) le 27 sept. 1864 ; comment des Etu- 
des de theologie puis se voua entierement a la 
musique qu'ii travailla a I'Academie royale de 
Berlin (1884-1888, von Peterssen, Rudorff, 
Succo, Bargiel, Aug. Haupt). R. fut maftre de 
musique a Uppingham (Angleterre), de 1888 a 
1893. II dirige depuis lors un « Institut de mu- 
sique » a Leipzig. Musicien d'une haute cul- 
ture, B. a ecrit des pieces de piano, des duos 
vocaux, 4 motets a 8 v., des can tales p. v. 
d'hommes, etc. 

Raimann, Rudolf, ne a Vessprim (Hongrie) 
le 7 mai 1861 ; a ecrit de 1881 a 1908 15 ope- 
ras (Enoch Arden, Leipzig, 1905) et operettes, 
dont 4 en langue hongroise, des farces, des 
vaudevilles, etc. pourles theatres de Haunbourg, 
Vienne, Munich, Totis (Chateau du prince Es- 
terhazy) et Budapest. 

Raimondi, 1. Ignazio, ne a Naples vers 
1733, ma Londres le 14 janv. 1813 ; violoniste 
et, de 17(J2 a 1780, directeur deaconcerts a Ams- 



terdam, ou il fit executer sa symphonie a pro- 
gramme : Les Aventures de Telemaque. II a 
public : une seconde symphonie descriptive, 
La battaglia (arr. en trio p. piano et archets); 
plusieurs symphonies concertantes ; des qua- 
tuors et des trios p. instr. a archet ; des sona- 
tes a 3, p. 2 V. et B. c. ; des duos p. 2 V. et 
p. V et Via ; et quelques pieces vocales. — 1 
Pietro, ne a Rome le 20 dec. 1786, m. dans la 
meme ville le 30 oct. 1853 ; tout jeune encore, 
fut l'eleve de La Barbara et de Tritto, au Con- 
servatoire « Delia Piela ». a Naples, et fit ex&- 
cuter son premier opera a Genes, en 1807 : La 
bizzarria d'amore. II mena des lors la vie 
ordinaire d'un compositeur i tali en d operat, 
c.-a-d. qu'il sojourn a toujours dans la ville qui 
lui demandait un nouvel opera (G£nes, Flo- 
rence, Rome, Milan, Naples, Messine, etc.). be 
1824 a 1833, R. fut directeur des Theatres 
royaux de Naples et, en mime temps, des 1885, 
professeur de contrepoint au Conservatoire 
royal. II enseigna ensuite le cootre point, de 
1832 a 1850, au Conservatoire de Paierme, puis 
le 12 dec. 1852, il sacceVla a Basil i, comme 
maitre de chapelle de St-Pierre de Rome. R. 
ne composa pas moins de 62 operas, 21 ballets, 
8 oratorios, 4 messes avec orch., 2 messes p. 
double choeur *acappella*\ 2 Requiem* avec 
orch.. 2 autres a 8 et a 16 v. reelles ; un Livre 
des Psaume* complet de 4 a 8 v., en style pa- 
lestrinien (15 vol.) ; un Credo a 16 v. et un 
grand nombre d'autres morceaux de musique 
sacree. Une specialite* de R. consists it a ecrire 
des oeuvres pour un grand nombre de voix 
reelles, oeuvres pouvant se decomposer en plu- 
sieurs morceaux, executes par un nombre res- 
treint de voix, et dont chacun formait a lui 
seul un tout complet. Quelques chefs-d'oeuvre 
de ce genre ont ete graves : 4 fugues a 4 v. qui 
peuvent etre executees ensemble, en quadru- 
ple fugue a 16 v., et 6 fugues a 6 v., qui peu- 
vent etre transformers en une sextuple fugue 
a 24 v. De meme les 24 fugues de 4 a 8 v., pa- 
rues chez Ricordi, a Milan, contiennjent deoi 
exemples de combinaisons pareilles. La fugue 
la plus extraordinaire de R., comme nombre 
de voix, est une fugue a 64 v., p. 16 choeurs 
a 4 v. Mais le couronnement des essais de R.. 
dans ce genre fut la composition de trois dra- 
mes bibuques : Potifar* Giuseppe et Giacobbt^ 
qui furent joues successivement au theatre 
« Argentina » a Rome, le 7 aout 1852, et qui. 
le lendemain, furent executes simultanemeat, 
sur une scene divisee en trois. II va de soi 
qu'on ne peut exiger de chaque piece, en une pa- 
reille combinaisoo, ni beaucoup de vie drama- 
tique, ni un effet tres puissant. R . ' ne conserra 
pas pour lui les secrets de son art : il publii 
plusieurs ouvrages theoriques, dans lesquels ii 
s'occupe tout particulierement de ces combinai- 
sons codtrapuntiques. Filippo Cicconetti a fait 
paraitre une notice biographique sur R. (18671. 

Raison, Andr6, organiste de Ste-Genevi£re 
et de Teglise des Jacobins, a Paris, Tun d« 
mattres les plus remarquahles de la France, 
a la fin du xvu* s. II a publie 2 Livres d'orgue 
(1687 ; 6d. nouv. par Guilmant, dans les • Ar- 
chives des maitres de 1'orgue * 1714), 

Rallentando (ital.), abr. rallent. ou ralL, 
de plus en pins lent. 

Ramann, 1, Bruno /Adam-August-Moritz). 
ne a Erfurt le 17 avr. 1832, m. a Dresde le 13 
mars 1897 ; eleve du Conservatoire de Leipzig 
(Hauptmann), s'etablit a Dresde en 1867 ety fut 
tr^s apprecie comme maitre de chant surtout. R. 



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RAMEAU 



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fat a la fois poete (il a public des draxnes et 
des recueils de vers) et musicien (pieces de piano, 
etudes, lieder, chceurs). — 2. Lina, musicog ra- 
phe, n6e a Mains tock helm, pres de Kitzingen, 
le 24 juin 1833, m. a Munich le 30 mare 1912 ; 
£leve de M ro « Brendel, a Leipzig, se voua a 
reaseignement de la musique a Gera puis en 
Amerique et fonda en 1858, a Gluckstadt dans 
le Holstein, un S£minaire pour la formation 
des mattresses de musique. En 1865, elle crea 
avec Ida Volkmann, une « Ecole de musique *, 
a Nuremberg. L'institution tres florissante 
passa, en 1890, aux mains d'Aug. Gollerich (v. 
ce Dom) et R. s'adonna des lore exclusivement 
a bbs travaux litteVaires. Elle a ecrit : Die Mu- 
Hk als Geaenstand der Erziehung (1866) ; All- 
gemeine Erzieh-und Unierrichtslehre der Ju- 
gend (1869, 3> 6dit. 1898) ; Aus der Gegenwart 
( 1868, collection d'articles ecrits auparavant p. 
les « Hamburger Jahreszeiten i) ; Bach und 
Handel (1869) ; Fr. Liszt als Psalmensdnger 
(1866) ; Liszt-Padagogium (5 series) ; Liszts 
Christies (1870) ; enfin, une biographie tres 
complete de Liszt, Franz Liszt als Kunstler 
t*n<t Mensch (1, 1811-1840; II, 1840-1847 ; III, 
1848-1886 ; 1880 a 1894). En outre, elle a re~dig£ 
(et en partie trad u it) une Edition allemande 
complete des QBUvres litteraires de Liszt (Breit- 
kopf et Haertel, six vol ; 1880-1883). Elle a com- 
pose quatre sonates (op. 9) et des ouvrages di- 
dactiques : Erste Elementarstufe des Klavier- 
spiels (2 parties) et Grundriss der Technik des 
Klavierspiels (3 parties). 

Rameau, Jean-Philippe, le fondateor de la 
theorie de 1'harmonie proprement dite, c-a-d. 
de la theorie de la parente" des harmonies et de 
leur enchainement naturel, fut en m£me temps 
le compositeur franca is le plus remarquable 
de la premiere nooitie du xviir s., n6 a Dijon 
Je 25 sept. 1683, m. a Paris le 12 sept. 1764 ; 
fils d'un organ iste, entra au College des Jesui- 
tes, a Dijon, mais n'y resta que quatre ans 
et se voua ensuite completement a la musique 
pour laquelle il manifesta de bonne heure de 
r6elles dispositions. En 1701, son pere I'en- 
voya en Italic mais R. ne gouta que me*dio- 
crement Ja musique italienne et revint, en 
1702 de\ja, en compagnie d'une troupe italienne 
qui parcourait le midi de la France, et dans 
laquelle il s'etait fait engager comme violo- 
niste. R. occupa alore provisoirement le banc 
de Torgue de Notre-Dame, a Avignon, puis, 
pendant quatre annees, celui de la cathedraie 
de Clermont (Auvergne). Cependant, en 1706 
deja, il alia se fixer a Paris, y publia son pre- 
mier livre de Pieces de clavecin et prit quel- 
ques lemons (regie de l'octave) d'un nomme La- 
croix. Deux pelits postes d'organiste lui permi- 
rent de vivre pendant quelques annees. Venu 
a Dijon en 1715, pour le mariage de son frere, 
ii sejonrna ensuite a Lyon (cf. L. Vallas, His- 
toire de la musique a Lyon, 1911) puis, en 
1722, a Clermont ou il rem pi it une seconde 
fojs, mais pour peu de temps, les fonctions 
d'organiste de la cathedraie. Enfin, en 1723, 
R. s'etablit d£finitivement a Paris ou il avait 
fait parattre entre temps (1722) son Traite de 
Vharmonie. II se maria en 1726, concourut en 
vain pour le poste d'organiste de St-Vincent- 
de-Paul, qui echut a Daquin, mais trouva peu 
a pres un mecene en la peraonne du fermier 
general La Poupliniere (v. ce nom). Celui-ci fit 
de R. son rnaitre de musique, lui r&erva, a 
lai et a sa femme, une demeure dans son pa- 
lais et lai ouvrit les portes difficilement acces- 



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sibles de TOpera. Un premier opera, Samson 
(texte de Voltaire), fut refuse^ il est vrai, par 
le directeur Thuret qui ne voulait pas de sujet 
biblique (R. le remania plus tard, sous le titre de 
Zoroastre). Mais, en 1733, Hippolyte et Aricie 
fut represents et eut la chance de susciter de 
nombreuses con tro verses (v. la liste des pam- 
phlets qui par u rent alore, dans la Biographie 
etc., de F£ti8). A la fin cependant, la musique si 
eminemment franchise de R. rem porta un sue- 
ces eclatant. Louis XV crea pour J'auteur la 
place de« Compositeur du cabinet ». R. a Scrit 
pour le theatre, en plus de la musique de 
scene d'un grand nombre de pieces, des ope- 
ras : Samson (v. plus haut) ; Hippolyte et Ari- 
cie (1733 : une reprise en 1908 n'eut guere de 
succes) ; Les Jndes gal antes (1735) ; Castor et 
Pollux (1737) ; Les Talents lyriques ou Les fe- 
tes d'Hebe (1739) ; Dardanus (1739) ; Les fetes 
de Polymnie (1745) ; La princesse de Navarre, 
Le Temple de la Gloire, Les Fetes de I'Hy- 
men et de V Amour ou Les dieux d'Egypte 
(1747) ; Zais (1748) ; Pygmalion ; Nals, Plalee 
ou Junon ialouse (1749); Zoroastre (v. plus 
haut; 1749, introduit des parties de cla- 
rinette); Acanthe et Cephise (1751); La guir- 
lande, Daphne et Egle (1753) ; Lysis et Delia, 
La naissance d'Osiris ou La fete de famille 
(1754) ; Anacreon, Zephire, Nelee et Mirthis, 
Io, Le retour d' As tree (1757) ; Les surprises 
de V Amour (1759) ; Les Sybarites, Les Pala- 
dins (1760) ; Abaris ou les Boreades, Linus, 
Le procureur dupe (les trois derniers ne fu- 
, rent pas executes). Un Roland (Quinault) est 
restS inacheve\ La plupart des operas de R. 
furent graves en partition reduite (voix, basse 
et violon, ritournelles completes). Des reduc- 
tions modern es p. piano et chant de Castor et 
Pollux, de Dardanus, des Talents lyriques et 
des Jndes galantes ont paru dans les « Chefs- 
d'oeuvre classiques de FOpera francais ». Une 
se>ie de cantates et quelques motets n'ont pas 
ete graves du vivant de Tauteur. R. a ecrit un 
grand nombre d'eeuvres p. le clavecin : Pre- 
mier livre des pieces de clavecin (1706) ; Pie- 
ces de clavecin avec une method e pour la me- 
canique des doigts (s. d. ; con tenant des ob- 
servations p£dagogiques precieuses) ; Pieces de 
clavecin avec une table pour le* agrernenis 
(1731 ) ; Nouvelles suites de pieces de clavecin 
avec des remarques sur les differenls genres 
de musique (s. d.| et Pieces de clavecin en 
concert (1741 [1752]) p. clavecin, violon (flute), 
viole (2 d violon). Farrenc a fait parattre en en- 
tier les Pieces de 1731 et les Nouvelles suites, 
dans le Tresor des pianistes (1861). Quelques 
pieces aussi ont paru dans Alte Klavietmusih, 
cle Pauer. H. Riemann a redige une edition 
complete des ceuvres pour clavecin, de R, 
(Steingraber). Delsarte a publie, dans les Ar- 
chives du chant, de nombreux fragments des 
operas. Enfin, une edition complete des oeuvres 
de R., avec nombreuses notes historiques, 
techniques et bibliographiques, est en cours 
de publication, sous la direction de C. Saint- 
Saens (A. Durand et fils : I Pieces de clavecin, 
II Pieces de clavecin en concert et 6 Concerts 
en sextuor, III Cantates, IV-V Motets, VI-X1V 

2909] Operas : hippolyte et Aricie [V. d'Indy], 
es Jndes galantes [P. Dukas], Castor et Pol- 
lux [A. Chapuis], Les fetes dnebe [Guilmant] 
Dardanus [V. d'Indy], La princesse de Navarre, 
Les fetes de Ramire, Nelee et Myrthis, Ze- 

{thire [les 4 dans le vol. XI, P. Dukap], Platee 
Guilmant], Les fetes de Polymnie [Debussy], 

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ie 



830 



RAMIS DE PAREJA 



RANZ 



Le temple de la gloire [Guilmant]). La pens^e 
geniale qui est a la base du systeme theorique 
de Rameau consiste a ramener tous lea accords 
possibles a un norabre limits d'accords fonda- 
mentaux, tout d'abord par la theorie du ren- 
versement des accords ; R., le premier, af- 
firme que, au point de vue harmonique, mi 
sol ut. p. ex., est exactement la m£me chose 
que ut mi sol. La basse fondamentale de R. 
est tout autre chose que la basse chiflr£e, avec 
laquelle il importe de ne point la confondre ; 
il s'agit d'une partie Active (non executed), 
forme'e par la serie des fondamentales des ac- 
cords dont la phrase harmonique pr6sente sou- 
vent, en r£alite, les renversemenU. Cette par- 
tie de basse fictive n'avait d'autre but que de 
demontrer clairement les rapports harmoni- 
ques des accords successifs. Les successeurs de 
R* lui emprunterent uniquement son systeme 
de construction des accords par tierces, qu'ils 
consideVerent com me le centre de toute sa 
theorie ; mais ils omirent d'utiliser les bases 

3ue cette theorie foumissait pour l'elaboration 
e 1 ensemble des fonctions tonales de l'har- 
monie (cf. Riemann, Gesch. der Musik theorie, 
p. 450 ss). Apres avoir neglig£ ou combattu 
dans ses premiers ouvrages les theories dualis- 
tes de Zarlino, R. s'y rattacha en 1737 et les 
renforca. Les ouvrages thdoriques de R. sont : 
Traite d'harmonie reduite a ses principes «o- 
turels (1722 ; ed. angl. par Jones, s. d., et par 
French, s. d. [1737, 1752J); Nouveau systeme 
de musigue theorique (1726) ; Plan abrege 
d'une methode nouvelle oVaccompagnement 
(1730) ; Dissertation sur les differentes m&tho- 
des d'accompaqnement (1732) ; Generation 
harmonique (1737) ; Demonstration du prin- 
cipe de Vkarmonie (1750) ; Nouvelles reflexions 
sur la demonstration etc. (1752) ; Observation 
surnotre instinct pour lamusique (1754) ; Code 
de musique pratique (1760). Trois autres ou- 
vrages sont restes manuscrits. Quelques arti- 
cles de R. ont paru dans des revues : c Mdmoi- 
res de Trevoux » (1736 et 1762), « Mercure de 
France » (1752) ; puis des brochures de pol£- 
mique contre les Encyclop£distes (v. o'Alem- 
bert), un Extrait d'une reponse de M. Rameau 
a M. Euler sur Vidsntite des octaves (1753) et 
une polemique anonyme entre R. et Mont6- 
clair (?) dans le « Mercure de France » (juin 
1729-sept. 1730). Cf. du Charger, Reflexions 
sur divers ouvraqes de M. R. (1761) ; Chaba- 
non, Eloge de J.-P. R. (1764) ; Maret, Eloqe 
historique deR. (Dijon, 1766) ; Nisard, J.-P. R. 
(1867) ; A. Pougin, R., essai sur sa vieet ses 
ceuvres (1876) ; M. Breoet, Notes et croquis sur 
/.-P. R (« Guide musical », 1898) ; L. Laloy, 
jR. (1908, dans les « Mattres de la musique » 
de Chantavoine) ; H. Quittard, /.-P. R. (« Re- 
vue musicale », 1902) ; Ch. Malherbe, esquisse 
biographique dans la grande edition des CEu* 
vres (vol. I) ; L. de la Laurencie, R. (1908, dans 
les « Musiciens c&ebres »)..En 1880, la ville de 
Dijon a erig£ un monument a la memoire de 
Rameau. — Un frere de R., Claude, fut trea 
appreeie* comme organiste a Dijon ; sa soeur, 
Catherine, £tait une bonne claveciniste. 

Ramis de Pareja, Bartolomeo (Ramos), 
theoricien espagnol, ne a Baeza (Andalousie) 
vers 1440 ; lit des cours de musique a Sala- 
manque puis vdcut, de 1480 a 1482, a Bologne 
et se rendit a Rome ou il viva it encore en 1491. 
R. a public (avant 1480) un traits espagnol, 
que Ton n'a pas encore retrouve\ puis, a Bolo- 
gne, un traite latin : Musica practica (1482 ; 



£d. nouv. d 'apres les 3 exemplaires cower- 
ves a Bologne, par Joh. Wolf, c Beiheft S der 
I. M. G.», 1901). La 2** partie, que Tiuiear mil 
annoncee, Musica theorica, n'a pas pare, fc 
est possible que VIntroductorium km l$a§op- 
con que R. cite lui-m&me dans MusmprMtoa 
soit le meme que le traite espagnol egareja*- 
qu'a ce jour (cf. Spataro). R. fat I'inftifatfttf 
de procedea tout nouveaux de detenniutko 
des valeurs acoustiques, fiiant les rapports 4 : 
5 et 5 : 6 pour lea tierces majeure et mmmrt 
en plus des seuls rapports foudameotiox ^o 
eussent cours jusqualors, 2 : 3 poor la quick 
et 3 : 4 pour la quarte (cf. toutefob Omngtos). 
La definition de l'accord parfait avail desor- 
mais une base et la theorie de rbannonk n 
point de depart sur. Un traite manu&rii de- 
pose* a la Biol, royale de Berlin et que l'oa at- 
tribue a R. n'est sans doute jpas de lui. 

Randegger, Alberto, ne a Trieste le 13 
avr. 1832, m. a Londres le 18 dec. 1911 ;&* 
de Lafont (piano) et de Luigi Ricd (compos- 
tion), ecrivit d'abord deux ballets et, en cdk- 
boration avec deux jeunes compositeur, as 
op£ra : II lozzarone qu'il fit executer a Trieste 
R. remplit ensuite, durant plusieori aueei 
les fonctions de chef d'orchestre de diffewsa 
theatres d'ltalie ; il fit representer, en 1&, 
un grand opera : Rianca Capello, a Bresca 
se fixa bientot apres a Londres, comme pro- 
fesseur de chant, et y acquit one grande tt 
nomm^e. En 1868, il devint profetseor dj 
chant a la « Royal Academy of Music (plus tan 
membre de la Direction) puis au t Royal Col- 
lege of music ». II fut, a plusieurs reprm 
chef d'orchestre de TOp^ra italien (1857. v® 
1885, 1887-4898), dirigea de 18»al8ftk 
cho3urs du « Queens Hall » et fut, de wBh 
1906, le chef attitr^ des festivals de NorwjA 
En plus des ouvrages cites plus bant, R. i W 
un opera comique : The rival beautict <t«* 
dres, 1864), une cantate dramatique : Friim 
(Rirmingham, 1873), 2 scenes p. sopraw « 
orch. : Medea (Leipzig, 1869) et ^a/fo (Loudm, 
1875), une p. tenor et orch. : Prayer ot^ 
(1887), le Psaume CL p. soprano, choear, » 
et orgue (Boston, festival de 1875), un inwj 
funebre en souvenir du prince consort Albert. 
beaucoup d'aotres oBuvres vocales et, en» 
une metoede de chant (Primer of &qft 
chez Novello). _,. 

Randhartinger. Benedict, ne a W&* 
hofen (Basse-Autriche) le 27 juii. w*£* 
Vienne le 22 d^c. 1893 ; condisciple dej^j 
bert aupres de Salieri, s'occupa simiuw** 
de musique et de droit et fut, pendant dui» 
secretaire du comte Szeche'nyi. 11 cntn. » 
1832, comme tenor, dans la Chapelle !*■ 
cour, a Vienne, devint vice* maitredeewj» 
en 1844 et succe^ia en 1862 a Assmayer, coo» 
maitre de chapelle de la cour. II pn l a r. 
traite en 1866. R. a ecrit un pawl ^ 
d'ceuvres de musique vocale et lnstramtt^ 
parmi lesquelles un ope>a : A'witj ^'t 
messes, 60 motets, plusieurs centaineide vr 
der et de choeurs, des symphonies et «*<lj£ 
tuors p. instr. a archet. Beaucoap d'entre jw 
sont gravees, ainsi qu'un recueildecbaaai»* 
tionauz grecs et une liturgie grecquc. 

Ranz(nES vachks), m^lodie pop u *[ rt T^ 
qui, a Torigine, fut chantee on jouee bbt 
chalumeau par les bergers des Alpes, njaw^ 
revdtit avec le temps un aspect fort duw"| 
dans les difl^rents cantons. Lune de» a*£ 
teristiques du r. consiste en fragments ■» 



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RAPPOLDI — RAUGHENECKER 



831 



cliques formes par le simple developpement 
d'un seul accord, proc^de grace auquel 1'echo 
de la melodie, dans la montagne, ne nuit pas 
a reflet harmonieux. Le plus connu et le plus 
caracteristique des r. est celui de la Gruyere. 

Rappoldi, Eduaro, violoniste. ne a Vienne 
le 21 feVr. 1831, m. a Dresde le 16 mai 1903 ; 
eleve de L. Jansa, J. Bohm (violon) etS. Sechter 
(theorie), au Conservatoire de Vienne, fat, de 
1854 a 1861, membrede I'Orchestre de la cour, a 
Vienne, de 1861 a 1866 concertmeister a Rotter 
dara, de 1866 a 1870 chef d'orchestre a Lubeck, 
Stettin et Prague, de 1871 a 1877 professeur a 
1'Academie royale de musique a Berlin et, des 
lore, concertmeister de la cour, a Dresde (ainsi 
que, jusqu'en 1893, premier professeur de vio- 
lon au Conservatoire). R. prit sa retraite a la 
fin de 1898. II a pubhe de la musique decham- 
bre. —2. Laura-R.-Kahrer, femme du prece- 
dent, nee a Mistelbach, pres de Vienne, le 14 
janv. 1853; pianiste, eleve du Conservatoire 
de Vienne et de Liszt, professeur au Conser- 
vatoire de Dresde. Cf. « Die Musik », VIII, 17. 

Rapports math6matiques des sons, v. 
VALBURS acoustiques. 

Rasellus, Andreas, n6 a Amberg (Haut- 
Palatinat), maftreau Padagogium d'Heidelberg 
(1553), cantor au « Gymnasium poeticumi de 
Ratisbonne (1554, signait encore les actes en 
1590), fut rappel£ en 1600 a Heidelberg, comme 
roaitre de chapel le de la cour. On connait de 
cet artiste tres distingue des Cantiones sacrm 
de 5a 9 v. (1595) ; Teutsche Spruche aus den 
Evangelien, a 5 v. (1594) ; Regensb argue her 
Kirchenkontrapunkt (chorals lutheriensa5 v., 
1599); puis un traite* : Hexachordum sive gums- 
tiones musicse practice (1589) imprime. et plu- 
sieurs autres ouvrages theoriques manuscrits 
(cf. Gerber, Altes TKL). Cf. J. Auer, A. R. 
(1892). 

Rasmadse, Alexandre - Salomono witch, 
ne" a Pensa en 1845, m. a Moscou le 26 mars 
1896; suivit les cours de rUniversite" de Mos- 
cou puis entra au Conservatoire de Leipzig 
(Hauptrnano, Moscheles) et, des son retour, 
enseigna i'histoire de la musique au Conser- 
vatoire de Moscou (1869 1875). II a collabore* a 
un grand nombre de revues, re'dige' le Cour- 
rier musical (russe) et publie\ en russe: Notre 
opera et son administration (1886), Esquisse 
d'une hisloire de la musique en Russie (1888). 
De plus, il a compose des melodies vocales 
(entre autres avec ace. de kobsa), des pieces 
de piano (Tableaux de la vie, etc.). 

Rasoumowski,ANnR£-CYRiLLOwiTCH,comte 
et, a partir de 1815, prince ; ambassadeur russe 
a Vienne, epousa, en 1788, la sceurde la prin- 
cesse Karl Lichnowski, comtesse de Thurn. II 
entretint, de 1808 a 1816, le celebre quatuor 
d'instruments a arcbet qui porte son nom et 
dans lequel il jouait le second violon (premier 
violon : Schuppanzigh, alto : Weiss, violon- 
celle : Lincke). Ce quatuor joua encore long- 
temps apres la retraite du comte B., avec Sina, 
ptiis Holz comme second violon (cf. Schup- 
panzigh). On sait que Beethoven dedia a B. les 
trois quatuors de 1 op. 59. 

Rastral (du lat. rostrum, harpe), petit ou- 
til, tres simple, servant a tracer simultan£- 
ment les cinq lignes d'une portee. 

Rastrelll, 1. Vincenzo, excellent maltre de 
chant mais compositeur mediocre, ne a Fano 
en 1760, m. a Dresde le 20 mars 1839 ; com- 
positeur de la Chapelle de la cour, avait eie" 
Feleve du P. Mattei, a Bologne. 11 a laisse^ beau- 



coup de musique d'eglise et d'oeuvre vocales 
profanes qui sont conserves a Dresde. — 2. 
Joseph, tils du precedent, ne a Dresde le 13 
avr. 1799, m. dans la meme ville le 14 nov. 




premier chef d'orchestre a POpera de la cour, 
a Dresde. II fit executer a Ancone, a Milan, a 
Dresde des operas de sa composition (1832 : 
Salvator Rosa) et ecrivit une quantite de mes- 
ses (une a 8 v.), de motets, de cantiques, de 
vepres, etc. 

Ratez, Emile-Pierre, u6 a Besancon le 
5 nov. 1851, m. a Lille le 25 aout 1905; eleve 
de l'Ecolede musique de Besancon (P. Demol) 
et, de 1872 a 1881, du Conservatoire de Paris 
(Bazin, Massenet). II entra comme altiste dans 
rorchestre deTOpera-Comique, devint chef des 
choeurs chez Colonne puis, en 1891, directeur 
de la succursale du Conservatoire national, a 
Lille. En plus de ses operas : Ruse d' Amour 
(Besancon, 1886), Lvderic (Lille, 1895) et Le 
dragon vert (ibid., 1907), B. a ecrit 3 trios p. 
piano et archets, des morceaux p. piano et vio- 
lon, p. cor et piano, hautbois et piano, une 
sonate de vcelle et un quatuor p. piano et ar- 
chets. 

Rathcjeber, Valentin, moine de l'ordre de 
St-Benoit. a Banz (Franconie), n6 a Oberelsach 
le 3 avr. 168*2, m. le 2 juin 1750 ; composa, en 
grand nombre, messes, psaumes, hymnes, li- 
tanies, oflertoires, antiennes, etc., ainsi que 
de la musique instrumental : Chelys sonora, 
constans $4 concertationibus (1728) et Musi- 
kalisclier Zeitvertreib aufdeni Klavier (1743). 
Cf. aussi Tafei.konfekt (Augsbourg). 

Ratzenberger. Theodor, pianiste, ne" a 
Grossbreitenbach (Thuringe) le 14 avr. 1840, 
m. a Wiesbaden le 8 mars 1879 ; 6leve de Liszt, 

Kiauiste de la cour des princes de Schwarz- 
urg-Sondershausen, vecut a Lausanne, de 
1864 a 1868, puis fut nomine directeur du 
« Singverein » de Dusseldorf. II a pubhe* des 
pieces de piano et des lieder. — Un autre mu- 
sicien du meme nom, n£ a Friedrichsdorf 
(Thuringe) en 1816, mourut a Vevey en fevr. 
1902. Son Ills est actuellement directeur de mu- , 
sique dans cette derniere ville. 

Hath, Felix vom, n6 a Cologne le 17 juin 
1866, m. a Munich le 25 aout 1905; eleve de 
Max Pauer (Cologne) et de C. Beinecke (Leip- 
zig, devint un excellent pianiste mais resta 
fidele a la carriere juridique, qu'il avait em- 
brass£e tout d'abord, jusqu'apres son examen 
d'assesseur. A ce moment, B. accourut a Mu- 
nich, pour y £tudier la composition, sous la 
direction de Thuille, se lia d'amitte avec B. 
Strauss et M. v. Schillings, et se fixa dans la 
capitale bavaroise. On ne connait que quelques 
oeuvresde ce musicien, dont le talent promet- 
tait beaucoup : une sonate de violon, un qua- 
tuor p. piano et acchets, un concerto de piano 
en si bemol min., quelques series de lieder et 
des pieces de piano. 

Rauchenecker, Georg-Wilhelm, compo- 
siteur, ne" a Munich le 8 mars 1844, m. a El- 
berfeld le 17 juil. 1906; fils d'un musicien de 
la ville, £leve de Theodore Lachner (piano, or- 
gue), de Baumgartner (contrepoint) et de Jo- 
seph Walter (violon). De 1860 a 1862, il fut 
violoniste au Grand -Theatre de Lyon, jusqu'en 
1868 chef d'orchestre a Aix et a Carpentras. 
puis, en 1869, directeur du Conservatoire 
d'Avignon. En 1871, il devint directeur de mu- 



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1C 



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mz 



RAUPAGH — RAYMOND 



sique a Lenzbourg (Suisse), puis il passa, 
en 1873, a la tete du « Musikkollegiiim » de 
Winterthour ou il remplit en outre, des 
1875, les fonctions d'orgamste a Keglise evan- 
gelique. Directeur de V « Orchestre philhar- 
monique » de Berlin (1884) puis de V « Or- 
cheslerverein n de Barmen (1885), il fonda 
enfin en 1889, a Elberfeld, un lostitut de niu- 
sique et y dirigea une eoctete* de concerts. II 
recut en 1905 le titre de • directeur de musique 
royal ». On connaitde lui une cantate : Niklaus 
van der Flue (Zurich* 1874) ; plusieurs operas: 
Don Quixote (Elberfeld, 1897), Sanna (ibid., 
1898), Dielttzlen Tage von Thule (ibid., 1889), 
Le Florentin* Adelheid von Burgundy Ingo (El- 
berfeld, 1893), Zlatorog (ibid., 1903 1 ; 2 sym- 
phonies ; 6 quatuora et un sextuor p. instr. a 
archet; I octette p. instr. a vent; des lieder; 
des choeurs p. v. mixtes et p. v. d'hommes ; etc. 

Raupach, Hermann-Friedrich, ne*a Stral- 
snnd en 172s, m. a St- Peters bourg en 1778; 
his de l'organiste Christoph R. (ne* a Tondern 
le 5 juil. 1686, auieur de plusieurs oratorios, 
cantates, suites de piano et Veritophiti deutli- 
che Beweisgrunde, worauf der rechte Ge- 
brauch der Musik beruht, 1717), fiut nomm£ 
en 1756 chef d 'orchestra de rOpe*ra de la cour, 
a St-P£tersbourg. R. a fait re presenter en 1758 
une Alceste russe (texte de ^oumarokow) ; en 
1760 ou 1766 une Siroe italienne; des ballets 
(Armide et Benaud, 1774 ; Semele et Jupiter, 
1774 ; et, avec Starzer, Le refuge de lajeunesse) 
et des choeurs , pour un prologue dramatique, 
Nouveaux lauriers. 

Rauachquinte (all.), nom que les organiers 
allemands donnent a un jeu de mutation por- 
tant deux tuyaux sur marche et donnant le 
troisieme et le quatrieme harmonique. 

Rauzzinl, Venanzio, chanteur (t&ior) et 
compositeur, ne a Rome en 1747, m. a Bath le 
8 avr. 1810; debuta, en 1765, au theatre « del) a 
Valle », a Rome, dans un role de femme, puis 
fut engage' a Munich, en 1867. Doue* d une 
beaute physique remarquable, il se com pro - 
mit dans diiferents d£meles qui I'obligerent a 

?uitter Munich en 1774 et se rendit a Londres. 
I chanta encore jusqu 'en 1778 et v6cut jusquVn 
, 1787, a Londres, comme profeaseur de chant ; 
enfin il se retira a Bath. R. a fait execnter 8 
operas a Munich et a Londres ; il a ecrit3 qua- 
tuors p. instr. a archet, un p. piano etarchets, 
3 sonates de violon et 2 spnates p. piano a 4 ms. 

Ravanastron (serinda), instr. a archet que 
Ton pretend etre d'origine hindoue. Cf. Ruhl- 
mann, Gesch. der Bogentnstrurnentc, p. 14 ss. 

Ravel, Maurice, compositeur, ne a Ciboure, 
ores de St-Jean-de Luz (Basses-Pyr£n£es), le 
7 mars 1875; eleve du Conservatoire de Paris 
des 1889 (Anthiome, de Be"riot, Pessard, G3- 
dalge, G. Faur£), ne put, en depit de plusieurs 
concours. obtenir le grand Prix de Rome (deu- 
xieme prix en 190! ; cantate : Myrrha), mats 
se tit remarquer des 1896 par une eerie d'cpuvres 
extremement ing^nieuses Ce sont, p. piano a 
2 ms : Menuet antique, Pavane pour une In- 
fante, defunte (I8i>9 ; orchestree en 1910), Jevx 
d'eattx (1901 ), Miroirs (5 pieces, 1905), Sonaline 
(1905), Gaspard de la Nnit (3 poemes, 1908), 
Menuet (1909). Yalses nobles et sentiment ales 
(1911); pour piano a 4 mains : Ma mere VOye 
i5 pieces enfantines, 1908; orcliestrees en 1912 
et ulilisees pour un ballet); p. chant et piano : 
Deux Epxgrammes ( Clement Marot, 1900), She- 
herazade (3 poemes. lt)03; orchestras), Noel 
des jouets(UK)b: orchestre); Hi&toxresnaturelles 



(5 pieces, Jules Renard ; 1906), etc. ; de la nut- 
sique de chambre : quatuor p. instr. a arebd 
(1902-1903), Introduction et Allegro p. hirf* 
a p£dales avec ace. de quatuor d'archeU, fitita 
et clarinette (1906; ; de la musique symphoQi- 
que : Bapsodie esjjagnole (1907) et la sailed 
mere VOye (v. plushaut); un ballet iDaphnnei 
Chid (1910) ; une corned ie musicale : L'Heux 
espagnole (1 acte, Op^raComique de Pins. 
1911 ; des chansons populaires, etc. R. prepare 
un drame lyrique : La Cloche englwtie (di- 
pres Gerh. Hauptmann). Cf. Octave Serf, M*- 
siciens francais d'aujourd'hui (1911, p. 343§«! 

Ravenscroft, 1. Thomas, ne en 1593. ba- 
chelier en musique (Cambridge, 1607U in. ve*? 
1635 ; a public : Pammelia. Muttcket mwrri- 
lanie y or mixed varielie of pleas* ni rmdeiitt 
and delightful catches of 8-10 parts m<* 
(16X19 ; 2« eU 1618) ; Deuteromelia. or tie* 
cond part of musicks melodic etc. ii609):lfr- 
lismata. Musical phantasies, fitting ike court 
city and country humours (1611; de 3 a 5 v. ; 
A brief e discourse of the true (but ntgiectoi 1 
use of charact'ring the degrees by their «r- 
fection, imperfection and diminution etcMtt 
etfinalement The whole booke of jmlme$,i& 
the hymnen evangelicall and spiritual! ttt i 
4 v., 1621 ; 2« ed. 1633). - 2. JuiiN.a pnbWo 
1695, chez Idascardi (Rome), 12 sonateb ei trio 
(2 V. et B. c.) r&mprimees par Roger, i Ass- 
terdam. 

Ravera. Nicolo-Teresio, n^ a Alewodm 
(iUUe) le 24tevr. 1851 ; ele^eduConaemtoff 
de Milan, compositeur de musique sceniqK: 
Une folle journee (Paris, 1888), Lveetu tfj> 
lin (Paris, 1888), Fiamma (Aleaaandrii. « 
Le divorce de Pierrot (Paris, 1898), \* ** 
au diable {Paris, 1895), Pierrette tmnmm^ 
(ibid., 1900), Le sosie de Bridoye iibid..WB, 
etc. . 

Ravlna. Jean-Henri, piani8te,n^aB(ff«wi 
le 20 mai 1818, m. a Paris le 30 sept 1 906 ; 
eleve de Laurent et de Zimmermann. tw®: 
servatoire de Paris (1" prix de piano, Jw^ 
il fut r£p£titeur de piano, de 1834 a 183^* 
en travaillant la composition, sous la diredas 
de Reicha et de Leborne. II entreprit <^ 
des tournees de concerts, puis se fi« tew*' 
vement a Paris. R. a ecrit un grand ooo»* 
de morceaux de salon d'une facture w^- 
des etudes, un concerto, un theme TarjfP 
piano, etc. Sa femme (nee en 1822, m. a rare 
en d£c. 1893) publia aussi des pieces de p» 
roais sous son nom de jeune fill* : ^^ 

Raway, Erasme, n^ a Liege le 2 [i^ 1 *; 
re^ut des lemons de musique des 1 '*F***L 
ans, fit ses 6tndes au Seminaire de pre*?* 
St-Roch et prit, en 1875, le grade de D* »* 
II enseigna d'abord au Se'miuairede^l^ 
puis il fut nom me maftre de chapelle de » ^ 
the^lralede Liege. R. avail d^ia ecrit, efli^ 
nn m^lodrame en trois actes : Seon, ^P^j 
au seminaire de St-Trond. II sevouapl^ 
avec ardeur a la composition. On con** 
lui : des Motets avec orch.. 4 Ave ***\* 
fragments d'un Stabat mater, i Sow** 
an Tantum ergo, etc. ; de la musiaue snjPJ 
nique : Scenes hindoues (1880). ^ A , ^ 
(poeme symphonique, 1884), Sympkt**!* 
(1887), Ode *yr»phonique, Sch*&<#*: 
etc. ; une « difogie », Freya (1908) ; & * 
dies vocales, etc. , . -— . 

Raymond, 1. Georoes-Mabie, ne *T^ 
b^ry en 1769, m. dans la raeme ri\\t\t** 



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Rfe — REBKR 



833 



1830 1 fut professeur d'his'toire puis, de ma- 
thlmatiques, a Geneve et, a partirde 1811, di- 
recteur du lyc6e de Chambery. II s'occupa 
leaucoup de musique et ecrivit ; Essai sur la 
^termination des bates physico-mathemati-, 
fues de Vart musical (18i3) ; Des principaux 
ystemes de notation musicale usites ou pro- 
poses chez divers peuples, tant anciens que 
Hodemes (1824 ; R. y souleve la question de 
•voir si la re for me ae notre systeme de nota- 
fera est necessaire); LettredM. Vxlloteau, tou- 
ikant ses vues sur la possibility et Vutilite 
fune theorie exacte des principes nafurels de 
'a musique (1811). Cf. aussi « Magasm ency- 
!lop&iique» (1809-1810), la « Decade philoso- 
>hique t (1802) et les comptes rendua de 1'Aca- 
U*mie royale de Savoie (1828). — 2. Joseph, 
ntificographe, a Paris; auteur de ; Essai de 
Amplification musicographe (1843), Nouveau 
tysteme de notation musicale (1846). 

R6, Dom que Ton donne en France, en Ita- 
ie, en Espagne, etc. au 2 e son de l'£chelle fon- 
lamentale (v. ce mot), correspond au odes Al- 
emands, des Anglais, etc. Gf. d, solmisation et 

ItJANCK. 

Rea, William, organiste, pianiste et chef 
I'orchestre, ne* a Londres le 25 mars 1827, m. 
i Newcastle on Tyne le 8 mars 1903; eleve de 
^ittmann et apres avoir ete engage en 1843, 
xwime organiste a 1'eglise du Christ, £leve en- 
sore de Bennett. 11 devint, plus tard, organiste 
le Feglise St-Andre\ k Undershaft, puis de nou- 
»eau, en 1849, eleve de Moscheles et de Richter, a 
Leipzig, de Dreyschok, a Prague. II organisa, 
fains la salle Beethoven, a Lonares, des concerts 
ftamusiquede chambre, devint en 1853 organiste 
ter t Union harmonique », fonda en 1856 le « Po- 
fhymnian Choir » et dirigea en merne temps 
m orchestre d'amateurs. En 1858, R. devint 
irpniste a Stockwell, en 1860, organiste et di- 
fccteur de musique, a Newcastle sur la Tyne, 
& il sut hausser notablement le niveau musi- 
»1. L'Universite de Durham lui octroya, en 
1886, le titre de D r mus. hon. c. Sa femme, 
Smma-Maby, nee Woolhouse (m. le 6 mai 1893) 
wait une pianiste de grand talent. 

Reading, Joua, nom de trois compositeurs 
iBftais des xvn« et xviii* s : 1. organiste a 
Winchester, m. en 1692, o?uvres vocales de sa 
imposition, dans Harmonia Wiccamica* de 
layes. Cf. le suivant. — 2. organiste a Chiches- 
•r, de 1674 a 1720 (des ceuvres de ces deux 
ttmpositeurs, qu'il est du reste difficile de sp- 
arer, se trouvent dans les anthologies de 1681 
116*8). — 3. ne a Londres en 1677, m. le 2 
apt. 1764; enfant de chaeur de « Chapel Royal t, 
OQ8 Blow, devint successivement organiste a 
Mwich (1700), vicaire (1702) puis maitre de 
«ttnt (1704) de la cathedrale de Lincoln, et 
■fin organiste de plu>ieurs Iglises de Londres 
VKl). Auteur de : A book of new songs with 
WHphonies and a thoroughbass fitted for the 
*rpsichot*d et de A book of new anthems. 

Rebec (ital. rebecd, ribeca, rubeca, ribeba, 
sheila; esp. rabe, rabel; arabe, rebab, erbeb), 
iBtrument qui passe pour Sire le plus ancien 
JJt a archet et oui, d origine orientate, aurait 
m -importe en Espagne au vnr» s., par les 
jj*^* J raais il s'agit la d'une simple supposi- 
WQ, aui n'est rien moins que confirmee par 

Brecherches recentes. L'opinion contra ire, 
pres laqaelle les Arabes n'auraient appris a 
••oaltre les instr. a archet que le iour de leur 
■tree en Espagne, est tout aussi plausible que 
tpremiere. Cf. instruments a archkt. Les rap- I 



ports que Ton pourrait £tablir entre le r, et la 
chrotta (v. ce mot) n'auraient meme rien de 
fantaisiste, et il n'est pas impossible de trouver 
un lien etymolo&ique entre rebec et crewth. 
dtant donnee la forme bretonne du dernier de 
ces mots : rebet ou rebed. 

Rebel, 1. Jean-Ferry, violoniste, n6 a Paris 
en 1669, enseveli dans la me" me vilie le 3 janv. 
1747; fut successivement violoniste (1699) puis 
accompagnateur (1713) a TOp^ra, merabre des 
a 24 violons du Roi » (1717) et compositeur de 
la chambre royale (1724). R. fit representer en 
1703 un opera, Ulysse, mais il nous interesse 
surtout com me Tun des premiers compositeurs 
francais de musique de chambre : Pieces pour 
le violon avec la B. c. (3 suites, 1705); 2 livres 
de 12 sonates chacun p. violon et B. c. (1712); 
Caprices (a 5 parties, 1711). Ses ballets furent 
aussi Ires apprecies : Les caracteres de la 
danse (1715; ed. nouv. avec une eHude hist, par 
Aubry, 1905), Terpsichore (1720), La fantaisie 
(1727), Pastorale heroique (1730*, Les plaisirs 
champetres, Les elements. — 2. Francois, fils 
du precedent et, comme lui, violoniste et com- 
positeur, ne* le 19 juin 1701, m. le 7 nov. 1775; 
entra deja a Tsige de 13 ans dans Forchestre 
de TOp^ra, se lia d'amitie avec Francois Fran* 
cceur (v. ce nom) et ecrivit, en collaboration 
avec lui, ft) operas. Us furent tons deux, simul- 
tanement, de 1733 a 1744, chefs de pupitre des 
premiers violons, a 1'OpeVa, plus tara inspec- 
teurs, puis, de 1753 a 1757, directeurs et una- 
lement entrepreneurs, pour leur propre compte 
jusqu'en 176/, Louis XV nomma R. premier 
intendant de la musique de la cour, puis, en 
1772, inspecteur g£n£ral de TOpera. R. s'^tait 
retire peu avant sa raort. 11 a compose, en plus 
des operas mentionnes plus haut, plusieurscan- 
tates et de la musique sacrle. 

Rebello. Joao-Loi renco, ne a Caminha en 
1609, m. a San Amaro, pres de Lisbonne, le 16 
nov. 1661 ; maitre de musique du roi Jean IV 
(v. ce nom), qui lui d£dia, en 1649, &a Defensa 
de la musica moderna. On n'a public que quel- 
ques-unes de ses nombreuses oeuvres de musi- 
que sacree : un livre de Psaumes a 16 v., des 
Magnificat, des Lamentations, des Miserere 
avec continuo (1657, Rome; dix-sept parties 
detachees). Des messes, etc. sont restees ma- 
nuscrites, a Lisbonne. 

Reber, Napol£on-Henri, ne a Mulhouse 
(Alsace) le 21 oct. 1807, m. a Paris le 24 nov. 
1880; eleve de Reicha et de Le Sueur, au Con- 
servatoire de Paris, ecrivit de preference de la 
musique de chambre et mit en musique les 
vers des meilleurs poetes francais. II aborda 
cependant le theatre avec le Diable amoureux 
(ballet, 1840), suivi bientot de plusieurs ope>as- 
comiques : La nuit de Noel (1848), Le pere Gail- 
lard (1852), Les Papillottes de M»< Benoit et 
Les Dames capitaines (1857). Un cinquieme 
opeVa-comique : Le mendtrier a la cour, et un 
grand opeVa, Nairn, ne furent pas repr£sentes; 
mais les overtures en furent gravees. R. fut 
nomme* professeur d*harmonie au Conserva- 
toire, en 1851 et, deux ans plus tard, l*Acad£- 
mie lui oflrit le fauteuil d'Onslow. II success 
en 1862 a Haleyy, comme professeur de compo- 
sition et il devint, en 1871, inspecteur des sue- 
cursales du Conservatoire. La musique instru- 
mentale de R., dont les tendances offrent une 
certaine analogie avec celles des classiques al- 
lemands, comprend : 4 symphonies, une ouver- 
ture et une Suite p. orch. ; 3 quatuors et 1 
quintette p. instr. a archet; 1 quatuor et 7 trios 



lUCnONNMRB DE MUSXQUB — 53 



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834 



RBBI&EK — RfcCITATiF 



p. piano et archets ; des morceaux p. violon et 
piano, et p. piano a 2 et a 4 ms. En fait de mu- 
sique vocale, on connaft de R. 33 melodies avec 
ace. de piano ; tin Chosur de pirates, p. 3 v. 
d'h. et piano ; Le soir, p. choaur d'hommes a 
4 v. et piano ; Ave Maria et Agnus Del p. 2 so- 
pranos, tenor, basse, orgue ; enftn, des vocali- 
ses p. soprano ou t£nor (op. 16). Son Traite 
d'harmonie (1862, r&dite* plnsieurs fois) est 
encore pprecie" dans l'enseignement. 

Rebl&ek, Josef, vtoloniste, n6 a Prague le 
7 tevr. 1844, m. a Berlin le 24 mars 1904 • Sldve, 
pendant six ans, da Conservatoire de Prague, 
entra, en 1861, dans I'Orchestre de la cour a 
Weimar. II devint ensuite concertmeister sue- 
cessivement au Theatre national tcheque de 
Prague (1863), au Theatre royal allemand de 
de la- muffle ville (1865), au Theatre royal de 
Wiesbaden (1868). 11 re$ut, en 1875, le titre de 
« directeur de musique royal », puis ful nomaae* 
directeur d'oplra et premier violon-solo au 
Theatre imperial de Varsovie (1882), chef d'or- 
chestre au Theatre national de Budapest (1891), 
chef d'orchestre du Theatre de la cour, a Wies- 
baden (1893), enfln chef d'orchestre de la 
« Philharmonie », a Berlin (1897-1903). R. a 
donne* quelques oeuvres de sa composition, en- 
tre autres, en 1898, une symphome ^n si min. 
Reblkow, Wladimir-Iwanowitch, n£ a 
Krasnoiarsk (SibeVie) le l* r juin 1866 ; 616ve du 
Conservatoire de Moscou, travail la ensuite a 
Berlin (Muhler) et fonda, en 1897, l'« Associa- 
tion des compositeurs russes ». R. futiusqu'en 
1902directeur de la succursalede la Society imp6- 
riale russe de musique, a Kichinew, puis il ve% 
cut de nouveau a Berlin et habite maintenant,a 
Vienne. II a publil de nombreuses pieces de piano 
etdeslieder, puisdesch<Bursa4v. mixtesfop. 19, 
20), des « adaptations musicales » (melodra- 
mes) d^veloppees (Dans la tempete, VArbrede 
NotV, Thea). Mais la plupart des oauvres de R. 
sont d'une eHrangete* voulue, a laquelle il ne 
faudrait pas attacher une importance trop 
grande, et tendent toutes plus ou moins a Thar- 
monisation de la a gamme par tons entiers » 
(cf. la pi&ce p. piano : Les platsirs de Satan [!!]): 
Melomimik (petites scenes lyriques sans paro- 
les, avec le seul concours de la musique et de 
la mimique, op. 11, 15, 17), Gesangs melomi- 
mik (lieder ace. de mimique, op. 16, 19, 20), 
Fables dramatiques (Udne et le rosstgnol ; Le 
cor beau et le renard y etc.). 

Rebling, 1. Gustav, organiste virtuose et 
compositeur, ne* a Barby le 10 juil. 1821, m. a 
Magdebourg le 9 janv. 1902 ; fils d'un cantor et 
£leve de Fr. Schneider, a Dessau (18361839), 
fut nomme organiste de leglise franQaise de 
Magdebourg. Il succ£da ensuite a Muhling, 
com me maftre de musique au S£minaire (1847), 
devint directeur du choeur du ddme et mattre 
de musique au lycSe (1853), recut le titre de 
directeur de musique royal (18o6) et fut, des 
1858, organiste de realise St-Jean. II avait 
fonde*, en 1846, une societe de chant sacre*. R. 
recut en 1896 le titre de professeur et prit sa 
relraite en 1897. II a compose des psaumes, 
des motets, avec ou sans accompagnement, des 
lieder, des morceaux p. piano et p. orgue, une 
sonate de vcelle, etc. — 2. Friedrich, chanteur 
sc£nique et professeur de chant, ne* a Barby le 
14 aout 1835, m. k Leipzig le 15 oct. 1900 ; 
eleve du Conservatoire de Leipzig et, pour le 
chant, £l&ve partictlier de Goetze, fut engage* 
com me te^ior a Rostock, a Konigsberg, a Bres- 
lau et, de 1865 a 1878, a Leipzig. II fut nomm£, 



en 1877, professeur de chant an Conservatoire 
de Leipzig. 

Rebours, P. Juln-Baptistb, auteur dun 
Traits de psaltique (Theorie et pratique du 
chant *dam VEglue grecque, 1907). 

R6ott, 1. employe* parfois pour rIotatif, 
par opposition a meModie. — 2. Nona de Ton 
des claviers de 1 orgue, ▼. clavier. 

Recital (angL), denomination que Grove 
(Dictionary of Music) dit avoir £te introduite 
par Liszt, en 1840, pour les concerts dans les- 
quels un seul virtuose (et plus particulierement 
un pianiste) se fait entendre, a rezclasion de 
tout autre artiste chanteur ou instrumenliste. 

R6citatif (ital. recitativo; du lat, recitare, 
raconter), sorte de chant dans lequel Ferment 
musical est re'duit au plus strict minimum, 
tant au point de vue de la courbe melodique 

Su'a celui de la division rythmiqne, an b£ne- 
ce de l'accentuation naturelle et de la cadence 
m§me des mots. Le r. est, en quelque sorte, i 
la melodie, ce que la prose est aux vers. L'in- 
vention du r. remonte a la premiere appari- 
tion de rop6ra(v. ce mot) ; le de*sir de remettre 
en Iumiere le teste po&ique, qui disparaia- 
sait r£ellement sous 1 accumulation des arti- 
fices contrapuntiques, conduisit, par la voie 
de raisonnements esth£tiques, a l'adoption da 
utile rappresentativo, dont le r. eat ['essence 
principale. L'accompagnement instrumental 
qui, des le d£but, fut adapts an r. par ses 
cre*ateurs (Peri, Caccini, Cavalieri) n'£tait rieo 
autre qu'une sorte de soutien harmooique des- 
tine a assurer la iustesse de l'intonation (v. basse 
chiffr6e). Mais les textes lyriques, rimes, rame- 
nereot bient5t les musiciens a Failure da lied 
dans lequel la me*lodie reprend ses ancient 
droits, tandis que l'accompagnement rev£t de 
nouveau des formes musicales plus riches, soit 
qu'il s'agisse de parties obligees, soit que Tac- 
compagnateur improvise la realisation d'one 
basse chiffre'e. Ges formes nouvelles se deve- 
loppent a la fois dans la musique de chambre 
vocale (cantate) et dans l*ope>a (accompagnato, 
arioso), a tel point que le r. proprement dit, sor 
des harmonies simplement marquees (recitati- 
vo secco y r. sec), devient un pur accessoire 
de Fair, melodique et parfois tres charce* de 
m&ismes divers. Le r. moderne, tel que War- 
ner, par ex., l'a adopted, ne diflere de Tancieo 
que par la plus grande part accorded de nou- 
veau a Tenement musical ; la partie instra- 
mentale y est de^velopp^e dune fa^on a la fois 
riche et varied, pendant qu'au-dessus d'elle la 
voix se meut librement, mais e'troitement unie 
a la declamation naturelle (devenue chant par 
suite de lexageration de la cadence). — Des 
le xviii* s. d^ja (Ch.-Ph.-Em. Bach, par exA 
la musique instrumentale a imite" le r. Mabil 
va de soi que e'est la un errement, puisque le 
caractere m&me du r. repose sur la declama- 
tion naturelle d'un texte qni, dans ce cts, 
n'existe pr^cisement pas. Mais la possibility 
de Timitation provient du fut que le r. vocal 
lui-m£me s'e^mancipe en partie du mot et 
tant par la meiodie que par le rythme, le 
tempo, les nuances, exprime musicalemect 
une id^e generate. II est permis de donter qat 
['expression en soit renforc£e par Vapparenc* 
qu'on lui donnerait du langa^e parl^, anssi le 
r. instrumental reste-t-il toujour* un Selmeot 
non organique de Toeuvre instrumentale (Bee- 
thoven, op. 31 II, l tr monv.). II manque encore 
une bonne e'tude, vraiment approfbndie, du r. 
Cf. J.-Ad. Scheibe, A b hand lung uber das Be- 



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RECKENDORF — REGER 



835 



titativ (c Krit. Musikus 9, 97-117 ; t Bibl. der 
schonen Wissensch. », vol. XI -XII, 1764- 
1765); Jos. Riepel, Harmonisches Silbenmass 
(1776) ; J. -A. -P. Schulz, Becitativ (dans la 
« Theorie der schonen Kunste » de Sulzer) ; 
Steele, Essay towards etabli thing the melody 
and measure of speaking (1776); Walker, The 
melody of speaking (1787) ; L. Kohler, Die Me- 
lodie der Sprache in ihrer Anwendung beson- 
ders auf das Lied und die Oper (1853) ; Rich. 
Wagner, Oper und Drama (1851). Cf. DECLA- 
MATION, MfiLODRANE, OP&RA. 

Reckendorf, Alois, ne* a Trebitsch (Mo- 
ravie) le 10 juin 1841 ; Itudia la musique au 
Conservatoire de Leipzig, de 1865 a 1867, apres 
avoir fait des Itudes scientifiques a Vienne et 
a Heidelberg. R. est depuis 1877 professeur de 
piano et de theorie au Conservatoire de Leip- 
zig. II a publie" plasieurs oeuvres p. piano et 
p. chant. 

Recorder (angl.), ancienne flute a bee, 
anglaise, jusqu au commencement du xvm« s. 

(V. FLUTE). 

R6dowa (REJDOVAR),danse tcheque en me- 
sure ternaire et d'allure assez rapide. Un de- 
rive' de la r., la rejdovacka, est au contra ire 
a 3/4. 

R6e, 1. Anton, ne* a Aarhuus (Jutland) le 5 
oct. 1820, m. a Copenhague le 20 de*c. 1886 : 
e*leve de Jacques Schmitt et de K. Krebs, a 
Hambourg, donna des concerts comme pianiste, 
de 1839 a 1842, et professa ensuite a Copenha- 
gue. R. a £crit de la musique de piano, colla- 
bore* a plusieurs revues musicales et public un 
ouvrage : Musikhistoriske Momenter. — 2. 
Louis, cousin du pr£ce*dent, ne* a Edimbourg 
le 15 oct. 1861 ; Sieve du Conservatoire de Stutt- 

Sart puis de Leschetizky, a Vienne. II 6pousa 
ans cette ville la pianiste Susanne Pilz, qui 
Start son Sieve, et se voua depuis Iqts, avec 
elle, au jeu a deux pianos. R. a Scrit des Va- 
riations p. un et p. deux pianos, une Suite 
champetre p. 2 pianos, des Valse* a 4 ms, etc. 

Reed (angl., chalumeau, anche), nom que 
les Anglais donnent a l'anche des tuyaux a an- 
che de Torgue ; reed-stops, jeux d'anches. 

Reed, Thomas-German, chanteur et direc- 
teur, ne* a Bristol le 27 juin 1817, m. a Ste- 
Croix (Surrey) le 21 fevr. 1888; tils du futur 
maftre de chapelle au theatre de « Haymarketi 
et, plus tard, premier vtolon-solo au Theatre 
i Garrick • de Londres. II fit a Bath ses pre- 
miers debuts comme pianiste, puis comme 
chanteur de concert et de theatre, et se crea 
pen a peu une situation a Londres, comme 
professeur, pianiste et compositeur. De 1838 a 
1851, R. fut chef d'orchestre d'opSra au theatre 
de « Haymarket». II devint en 1838 directeur 
de la « Chapelle bavaroise a et organ isa d'excel- 
lents concerts de musique sacree. En 1855, il 
donna, au « Martinshall », de petites represen- 
tations thSatrales, Mr and Mrs German Reed's 
entertainments, qui furent transferees, en 
1856, dans la galerie de Ft Illustration » et, 
plus tard, a « St-Georges-Hall t. Les pieces qui 
y gtaient joules n'Staient Rentes que pour deux 
00 trois person d ages et obtinrent 1 'approbation 
des adversaires des grands theatres. — Sa 
femme. Priscilla Horton, ne'e a Birmingham 
le 1* r janv. 1818, m. a Bexley Heath le 18 mars 
1895. etait une excellente cantatrice ; ses freres, 
RoBERT-HoPKt et William, se firent connaftre 
comme violoncellistes, etson fils, ALFREO-Her- 
vann, continua lent reprise des f entertain- 
ments » mais mournt deja le 10 mars 1895. 



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Reel, ancienne danse anglaise, ecossaise, 
irlandaise et danoise, en mesure binaire, d'un 
mouvement rapide et exScutee par des groupes 
de deux ou trois paires. Cf. strathspee. 

Reeve, William, n£ a Londres en 1757, m. 
dans la nteme ville le 22 juin 1815 ; devint, en 
1781, organiste a Totnes (Devonshire), mais re- 
tourna en 1783 a Londres. Il a compose tonte 
une sSrie de comedies lyriques, de pantomimes, 
de musiques de scene (en partie en collabora- 
tion avec Mazzinghi), pour le theatre de « Co- 
ventgarden ». Plus tard, en 1792, il devint 
organiste de l'ejrlise St-Martin et, en 1802, pro- 
prtetaire du « Wells Theatre », de Sadler. 

Reeves. John-Sims, tenor celebre, ne* a 
Woolwich le 26 sept. 1822, m. a Worthing (Lon- 
dres) le 25 oct. 1900 ; devint organiste a North 
Gray (Kent) a Page de quatorze ans, mais 
aborda la scene en 1839. II debuta a Newcastle 
on Tyne, travailla encore sous la direction de 
Hobbs et de Cooke, a Londres, et chanta, de 
1841 a 1843, au Drurylane. Apres avoir continue* 
ses Etudes et remporte des succes sur la scene, 
en Italie, il rentra a Londres, en 1847, et fut 
pendant longtemps le tenor le plus repute de 
rAngleterre, tant au concert qu au theatre. II 
a Scrit : On the art of singing (1900). — Sa 
femme, Emma Lucombe, m. a Upper Norwood 
le 10 juin 1895, avait une excellente voix de 
soprano. Leur fils, Herbert, est un bon chan- 
teur (tenor) et leur fille Constanze Sims-R. 
s'est fait un nom comme cantatrice de con- 
certs. 

Rggale (all. Begat), 1. petit orgue porta tif, 
compost d'un ou de quelques jeux d anches, 
Stait autrefois un instrument de salon, comme 
Iharmonium de nos jours. — 2. Denomina- 
tion collective vieillie pour les jeux d'anches, 
employee particulierementen AUemagne: Trich- 
terregal, Geigenregal, Singendregal, Jung- 
fernregal % Harfenregal, Gedacktregal, Ge- 
dampftregal, etc. Les Allemands donnaient le 
nom de bibrlregal a une r. dont les diffSrents 
jeux pouvaient se plier, comme autant de livres. 

Reger, Max, ne* a Brand (district de Kem- 
nath, en Baviere) le 19 mars 1873 ; fils d'un 
instituteur qui fut transfers en 1874 a Weiden 
(m. a Munich en 1905), recut les premieres le- 
cons de musique de son pere et de l'organiste 
Lindner, a Weiden, entierement d'apres les 
mSthodes et les Editions de Riemann. II tra- 
vailla ensuite pendant 5 ans sous la direction 
personnels de H. Riemann. a Sondershau- 
sen (1890) puis a Wiesbaden (1891-1895), 
et resta comme maftre au Conservatoire de 
cette derniere ville jusqu'en 1896. R. fit alors 
son volontariat d'un an, tomba gravement ma- 
lade et rentra dans sa famille en 1898. Trois 
ans plus tard il Slut domicile a Munich ou il 
se maria et, de 1905 a 1906, remnlit les fonc- 
tions de professeur de contrejpoint a 1'AcadSmie 
royale de musique. Nomme 1'annSe suivante 
directeur de musique de l'Universite de Leip- 
zig (1907-1908), en meme temps que maltre ae 
composition au Conservatoire, il recut le titre 
de t professeur » et celui du D r phil. hon. c. 
(tena). Enfin, en 1911, R. a accepte les fonc- 
tions de maftre de chapelle de la cour de Mei- 
ningen. Des ses premieres oeuvres (inedites), 
R. fit preuve d'un gout prononc^ pour les 
complications de l^criture et la surcharge de 
tout l'appareil technique. Son Evolution auralt 
du 6tre, par consequent, Tinverse de celle de 
Wagner par ex. et tendre a plus de clarte en 
mettant un frein & son imagination. Mais au 

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IC 



836 



REGINO (DK PRUM) — REGI8 



lieu de cela, R. s'est laisse influencer par 
des tendances opposes et & regard desquelles 
la critique con tern poraine a perdu toute con- 
tenance : il accumule sciemment lea audaces 
harmoniques et lea modulations arbitraires, 
de telle maniere que l'auditeur ne peut plus 

Srendre nettement conscience de leur cours. 
[§me les dons tres remarquables de R. pour 
la m£lodie ne peuvent ainsi se d£velopper li- 
brement. Ce n est gu&re que l'oeuvre dont la 
forme et le genre lui imposent des limites de- 
termines (variations, fugues, fantaisies sur 
des chorals) qui peut avoir, chez lui, une va- 
leur esth£tique absolue : la richesse de son 
imagination crtatrice et ses facultes eminentes 
de polyphoniste lui perraettent, en depit des 
liens qui l'enserrent, une originality tres suf- 
fisante et tou jours abondante en surprises de 
tous genres. Par contre, dans les petites pie- 
ces et dans les lieder, l'&oignement volontaire 
de tout naturel, de toute simplicity produisent 
parfois meme un eflet repoussant. Sans compter 
qu'a prodiguer constamment les moyens crex- 
pression les plus puissants on en attenue bien 
vite reffet, tout en transformant leur apparente 
richesse en cliches qui lassent et s'usent. II 
semble cependant qu'une certaine epuration 
s'op&re dans les ceuvres les plus recentes de 
R. et qu'un souffle de r£e)le grandeur les tra- 
verse. Le nombre des compositions de R. a des 
longtemps depass£ la centaine. Ce sont, entre 
autres, pour orchestre : Sinfonietta op. 90, 
Serenade en sol maj. op. 95, Variations sur un 
th&me gai de J, -Ad. Hiller op. 100, Prologue 
symphonique pour une trag£die op. 108, con- 
certo de violon en la maj. op. 101, 2 Romances 
p. violon et orch. {sol maj., re maj ) op. 50; 
musique de chambre : so nates p. violon et 
piano op. 1 (re min.), 3 (re maj ), 41 (la maj.), 
72 (ut maj.), 84 (fa diese min.), 4 sonates p. 
violon seul (dans ie genre de celled de Bach) 
op. 42, 7 sonates id. op. 91, 3 sonates p. clari- 
nette et piano op. 49 (la bemol maj., fa diese 
min.) et 107 (si bemol maj ), trio p. piano, alto 
et vcelle op. 2, trio p. piano, violon et vcelle 
op. 102, 3 quatuors p. instr. a archet op. 64 

Ssol maj., la maj., re min.). quintette id. op. 
ft (2 vioions, 2 altos, vcelle), 3 sonates p. vcelle 
et piano op. 5 (fa min.), 28 (sol min.) et 78 
(fa maj.), Serenade p. flute, violon et alto op. 
77 a, trio p. violon, alto et vcelle op. 77 b, 2 
Suites p. piano et violon op. 93 (fa maj., en 
style ancien) et 103 a (la min.), Prelude et fu- 
gue p. violon seul (sans N° d'op.), 2 pieces p. 
piano et violon (id.) ; musique vocale : Lieder 
op. 4, 8, 12, 15, 23, 31, 35, 37, 43, 48, 51 (a 
Hugo Wolf), 55, 62, 66, 68, 75, 76 (Schlichte 
WeisenJ, r /9, 88, 97, 98, 104, Wiegenlied, 
Schlummei'lied u. Weinachtslied (sans N° 
d'op.), 4 heilere Lieder (id.), 2 chants sacr^s 
avec orgue op. 19, 2 id. op. 105, des choeurs a 
4 v. avec piano op. 6, des duos op. 14 (sopr., 
alto et piano), Trauungsgesang (sans N° d'op.) 
et 2 autres chants sacres (id.), An den Gesang 
op. 21 (ch. dhommes et orch.), Gesang der 
Verkldrten op. 71 (choeur a 5 v. et grand orch.), 
Psaume C (ch. mixte, orch. et orgue), Die 
Nonne (id.), 2 recueils de 5 et 9 chants popu- 
lates p. v. dhommes, 2 autres de 6 et 8 chants 
populairesp. v. mixtes, 7et 12chantspopulaires 
allemands p. v. mixtes, 7 choeurs p. v. d'hom- 
mes op. 38, 8 id. op. 83, 3 choeurs p. 6 v. mix- 
tes op. 39, Palmsonntagmorgen (k 5 v. « a cap- 
pella »), Der evangelised Kirchenchor (Wchsmis 
a 4 v., faciles, pour le culte protestant) op. 61, 



etc. Les ceuvres pour orgue ont acquis une 
grande renommee, ce sont : Suites op. 16 (pit 
min.) et 92 (sol min ), Fantaisies sur * Kin' 
feste Burg i op. 27, « Freu dich sehr o meine 
Seele » op. 30, « Wie schon leucht't uns der 
Morgenstern * et « Straf mich nicht in deinem 
Zorn b op. 40 (I, II), c Alle Menschen musses 
sterben », c Wachet auf ruft uns die Stimme • 
et a Halleluja, Gott zu loben • op. 52 (I, II, III) 
Fantaisie et fugue en ut min. op. 29, FantaLeie et 
fugue sur B A C H op 46, Prelude et fugue en sol 
diese min. (sans N° d'op.), Variations sur « Heil 
unserm Konig Heil » et « Heil dir im Sieger- 
kranz • (sans N° d'op.). Fantaisie symphoni- 
que et fugue op. 57, 5 Preludes et tugues fa- 
ciles op. 56, 4 Preludes et fugues op 85, arr. 
en trios des Inventions a 2 v. de J.-S. Bach 
(en collab avec K. Straube), Pieces d'orgae 
op. 7 (3), 47 (6 trios), 59 (12), 63 (MonologeJ, 
65 (12), t>9 (10), 80 (10), Romance en la benwl 
maj. (sans N° d'op.), 53 Preludes de chorals 
faciles op. 67, Variations et fugue sur un theme 
original op. 73, Sonates op. 33 (fa diese mio.) 
et oO (re min.), puis des transcr. p. orgue de 
15 preludes (fantaisies, toccatas) et fugues p. 
pianodeJ.-S. Bach. Enfin, p. piano, R. a £cnt, 
a 4 ms: Valses- Caprices op. 9, Deutsche 
Tdnze on. 10, Valses op. 22, Pieces pittoresques 
op. 34, o Burlesques op. 58 et 6 Pieces op. 94; 
p. 2 pianos : Variations et fugue sur un theme 
de Beethoven op. 86, Introduction, Passaca- 
glia et fugue op. 96; a 2 ms. : Valses op. 11, 
Lose Blatter op. 13, Pieces op. 17 (5), 18 (6) 
Humoretques op. 20, Pieces op. 24 (6), Aqua- 
relle op. 25, Phantasinstucke op. 26, Charak- 
terstucke op. 32, Bunte Bilder op. 36, Petites 
pieces op. 44, Intermezzi op. 45, Sithouetten 
op. 53, Pieces op. 59, 62, 65, Variations et fu- 
gue sur un th&me de J.-S. Bach op. 81, 4 So- 
natines op. 89, 6 Preludes et fugues op. 99, 
Canons a 2 et a 3 v. (sans N° d r op.). Etudes 
speciales p. la ra. g. seule (sans N» d'op.). 
Quant a Top. 79 (14 cahiers), il comprend des 
pieces de piano, d'orgue, de piano et violon, 
piano et vcelle et des lieder. Cinq Etudes 
speciales (arr. doeuvres de Chopin) ont paru 
sans N° d'op., de m£roe qu une quantite de 
transcriptions p. piano d'oeuvrea d'orgue de 
J.-S. Bach, de lieder de Wolf, Jensen, Brahms, 
de pieces d'orchestre de Wolf, de d* Albert, etc 
Enun, R. a pubhe des Beitrdge zur Modula- 
1 tionslehre (1903). 

Regino (de PrOm) £tait, en 892, abbe da 
couvent de Priim, pi es de Treves, et devint 
plus tard abbe de St-Maximin, a Treves, m. en 
915. II a ecrit une chronique qui va de la nai»- 
sance de J.-C. jusqu'en 907 (imprimee a Mayen* 
ce en 1521, a Francfort en 1566, et dans le 
« Rerum Germanicarum scriptores », de Pisto- 
rius, en 1583), puis : De disciplina ecclesiastic* 
veterum (publie par Hildebrand, en 1659, et par 
Baluze, en 1671)et enfin Epistola de harmonica 
institutions ad Ralhbodum Episcopum Trevi- 
renseni, ac Tonarius sive octo toni cum suis 
differentiis (Tautographe se trouve a la bibiio- 
theque de Leipzig, en notation neumatique tres 
Elegante; des copies a Ulm et a Bruxelles. Le 
« Tonarius » eat communique, en fac-sirail6, 
par Coussemaker Script. 11 \ et Ft Epistola » 
par Gerbert, Scriptores /). 

Regis, Johannes, 6Uit, en 1463, Magister 
puerorum a la cath^drale d'Anvers, fut plus 
tard secretaire de Dufay et apr^s la mort de ce 
dernier, en 1474, chanoine a Soigiiies. Ses ceo- 
vres, ou Ton peut noter d^ja partois Tinfluence 



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REGISTRE — REICHA 



837 



d'Okeghem, n'ont &t£ conserves qu'en petit 
nombre : des messes, Ecce ancilla aomini (Ar- 
chives de la Chapelle pontificate et Rruxelles 
(attribute par Fetis k Okeffheml). Dum ta- 
crwn mysterium (Archives de la Chap, pont.), 
L'homme artne (ibid, et a Cambrai) ; un Credo, 
des motets et une chanson dans des imprimis 
dePetrucci. 

Reqistre, 1. Dans l'orgtie, r&gle de bois per- 
c&e d autant de trous qu'il y a de notes k un 
jeu et glissant dans des rainures fornixes au 
moyen d 'autres regies de bois de mdme Ipais- 
seur, ma is plus '6troites (appel£es faux-regis- 
tres), et que Ton Gxe sur la table du sommier. 
Selon que les trous du r. se rencontrent ou 
non avec ceux de la table et ceux de la chape 
dans laquelle les tuyaux sont fix£s, l'air fera 
parler le tuyau ou restera comprint dans le 
sommier. L'une des extr£mit£s de chaque r. 
d£passe la console de l'orgue et vient se ran- 
ger a cdt£ des claviers, ou 1'organiste peut la 
maoier facilement au moyen du bouton de r. 
On comprend d*apr&s ce qui pr£c&de que cha- 
que r. commande un jeu special et que la re- 
gistration, ou l'emploi des r., est un art tr&s 
dSlieat, comparable seulement a celui de 1'or- 
ch^st ration. — 2. Le terme r. est aussi appli- 
gu£ a la voix humaine qui, selon le mode de 
ronctionnement des cordes vocales, peut pro- 
duire des sons de timbres tr£s divers. Les deux 
r. principaux de la voix humaine sont dits R. 
de poitrine et R. DE TfiTE, denominations abso- 
lument impropres, car ce 8 era it un nonsens de 
supposer que dans le r. de poitrine Taugmen- 
tation de volume du son provient de l'air vi- 
brant dansle thorax ou dans la trach£e-art6re 
au-dessous du larynx. De mfime que le pied 
d'un tuyau k anche ne saurait avoir d'influence 
sur la formation du son, de mdme la trach^e- 
artere et la cavit6 thoracique ne participent 
nullement a sa formation. Seul, apr&B l'anche 
elle*m£me, le pavilion determine la sonority, 
autrement dit: seules, apree la tension variable 
et la vibration partielle ou totale des cordes 
vocales, la cavite buccale et les fosses nasa- 
les ont un role k jouer dans la formation du 
son. La plupart des mat tres de chant admettent 
en outre l'existence d'un troisieme r. f dit vorx 
mixte (all. Falsett ou Mittelstimnie) et qu'ils 
consid&rent comme particuli&rement important 
pour legalisation parfaite de T^chelle vocale. 
II s'agit en effet <T« effacer » autant que pos- 
sible les limites entre les r., de cr6er aes pas- 
sages insensibles de Tun k l'autre, en utilisant 
surtout les ph£nom&nes de resonance dans la 
cavit^ buccale et les fosses nasales (le « mas- 
que n). Mais 1'accord est loin d'dtre complet au 
camp des pedagogues de Fart vocal : tandis que 
les uns etablissent un plus grand nombre en- 
core de r., les autres nient absolument l'exis- 
tence de ceux-ci (insuffisamment expliqu£s. du 
reste, au point de vue physiologique) et decla- 
rent la voix «une* (cr. Bruns- Molar et Cl£- 
ricy-du Collet). Cf. voix et [art] vocal. 

Rdgle de I'octave (regula dell'ottava), v. 

OCTAVE. 

Regnart (Regnard), famille de composi- 
teurs nlerlandais, comprenant cinq freres : 
Jakob, Franz, Pascasius, Karl et August. Ja- 
kob (ne en 1540) est le plus important, tandis 
que nous ne connaissons que quelques pieces 
vocales de Franz, Pascasius et Karl, pieces con- 
serves dans une anthologie publiee par Au- 
gust, en 1590. Quant k Jakob, nous le voyons 
tout jeune gargon d£j& dans la Chapelle imp4- 



byCiC 



riale, a Vienne, d'abord comme « alumnus » et 
enfant de choeur, puis, d£s 1564, comme t£nor. 
Vers 1579, il devint second maftre de chapelle 
de la cour, a Prague; mais, l'ann£e snivante 
d£ja., il fut nomm£ second et, vers 1588, pre- 
mier maftre de chapelle de l'archiduc Ferdi- 
nand, a Innsbruck. A la mort de l'archiduc, 
R. rentra au service de la cour implriale, 
comme vice-maftre de chapelle. II conserva ces 
fonctions jusqu'a sa mort, probablement sur- 
venue en 1600. Sa veuve se retira k Munich et 
publia toute une s£rie d'oeuvres vocales reli- 
gieuses posthume. Les nombreuses composi- 
tions de R. (cf. leur liste d£taill£e dans les 
« Monatsh. f. M.-G. », XII, 97) ont paru de 
1574 a 1611 ; elles comprennent des messes, des 
motets, des « canzone », des villanelles et une 
sfrrie de lieder allemands qui furent tr£s r£pan- 
dus autrefois. Les Poesies de Ronsard, mises 
en musique a 4 v., ont £t£ publics par Expert 
dans les « Maftres musiciens, etc. ». (vol. XV). 

Reoulateur. v. reservoir. 

Rehbaum, Theobald, n£ a Berlin le 7 aout 
1835; jeune gar^on, tit partie du Choeur du 
Dome a Berlin, et devint plus tard l'£l&ve de 
Hubert Ries (violon) et de Fr. Kiel (composi- 
tion). II a public une s£rie d'ouvraaes destines 
a l'enseignement du violon, une Methode d*al- 
to, des lieder, des choeurs p. v. mixtes (Der 
Muse Sendung p. sopr., choeur et orch.) et plu- 
sieurs operas : ban Pablo (Dresde, 1880) ; Da$ 
*teinerne Herz (Magdebourg, 1885) : Turandot 
(Berlin, 1888) j Oberst Lumpiw (Wiesbaden, 
1892}; Kon8crtebierten (non represents) ; Der 
Golaschmied von Paris (id.); etc. R. a £crit 
les livrets non seulement de ses operas, mais 
d'un certain nombre d autres encore. R. a re$u 
le titre de • professeur royal » et vit actuel le- 
nient k Wiesoaden. 

Rehberg, Willy, n£ a Morges (Suisse) le 
2 sept. 1862 ; re^ut les premieres lemons de mu- 
sique de son p&re (Friedrich R., originaire de 
la Thuringe, Sieve de Moscheles, organ is te 
[jusqu'en 1898] et directeur de musique & Mor- 
ges), fr^quenta TEcole de musique de Zurich 
(Fr. Hegar, R. Freund, Gust. Weber) et, de 
1882 a 1885, le Conservatoire de Leipzig, ou il 
enseigna a son tour le piano jusqu'en 1890. II 
fut alors appele a Geneve, comme professeur 
au Conservatoire et prit, a la mort deH.de 
Senger, en 1892, la direction des Concerts d'a- 
bonnement, au Theatre de la vikle. De Leipzig, 
R. avait d£j& dirig^ (1888-1890), avec succes, 
les concerts de T< Acad^mie de chant » d'Alten- 
bourg. De 1907 k 1912, R. a profess^ le piano 
au Conservatoire Hoch, a Francfort s/M. Tout 
en continuant dans cette ville ses cours privls, 
il est actuelleinent professeur suplrieur de 
piano a TAcad^mie de musique de Mannheim 
(Dir. K. Zuschneid). R. est pianiste de la cour 
ducale de Saxe. Comme compositeur, il a d£- 
but6 par une son ate de violon, et donn£ depuis 
lore aes motets, des pieces de piano et des lie- 
der. R. est le gendre de E -W. Fritsicn. — Un 
frdre de R., Adolphe, professe le violoncelle au 
Conservatoire de Geneve. 

Rehearsal (angl.), r^ petition [c.-4-d. ^tude 
d'une oeuvre musicale]. 

RehfeKd y Fabian, n6 a Tuchel (Prusse occi- 
dentale)le 23 ianv. 1842; 6ldvede Zimmermann 
et de Grunwald, k Berlin, fut nomml, en 1868, 
musicien de la Chambre royale, en 1873, con- 
certmeister, en 1903, professeur royal. R. com- 
pose aussi pour son instrument. 

Relcha, Anton, n^ a Prague le 27 fcvr. 

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838 



REICHA-RDT 



1770, m. a Paris le 28 mai 1836; neveu et £16ve 
de l'ancien concertmeister et plus tard maftre 
de chapelle, Joseph R. (oroprement Rejcha, 
n6 a Prague en 1746, m. a Bonn en 1795), qui 
fut un compositeur de musique instru men tale 
de beaucoup de talent, et Scrivit des concertos 
de vcelle, des duos et des morceauz concer- 
tants p. vcelle et violon, etc. Lorsque son on- 
cle obtint la place de concertmeister a Bonn, 
R. entra com me flutiste a l'orchestre du prince 
£lecteur et noua des relations avec le jeune 
Beethoven, qui jouait de l'alto a 1'orchestre. 
Apres la dissolution de ia Chapelle (en 1794), 
R. se rendit & Hambourg, ou il £crivit son pre- 
mier opera : Oubaldi ou les Francais en 
Egypte, et partit de la pour Paris, dans l'es- 
poir d'y faire jouer sa piece. Ce plan echoua, 
mais la musique instrumentale du jeune auteur 
trouva un accueil favorable. De 1802 a. 1808, R. 
v6cut a Vienne, ou il se lia de nouveau avec 
Beethoven (cf. la lettre de Beethoven a Zmes- 
kall de nov. 1802), puis avec Haydn, Albrechts- 
berger et Salieri. Ln 1808, il accourut de nou- 
veau a Paris, ou il reussit a faire jouer, mais 
sans grand succ6s, plusieurs operas- comiques! 
Caaliostro (1810), Nathalie (1816) et Sapho 
(1822). Son opera italien: Argina, regina di 
Granata n'avait eu gu&re plus de succes aupa- 
ravant, a Yienne. En 1818, R. fut nomme pro- 
fesseur de composition au Conservatoire de 
Paris et, en 1835, il fut 61u a l'lnstitut, en rem- 

flacement de Boieldieu. On compte parmi ses 
levea, entre autres: Jelensperger, Elwart et 
et Dancla. C'est par ses compositions instr u- 
mentales et ses ouvrages thloriques que R. se 
fit surtout remarquer. Parmi les premieres, 
on trouve: 2 symphonies, une ouverture, un 
morceau pour o instr. a archet et 5 instr. a 
vent, un double quatuor p. 4 instr. a archet 
et 4 instr. a vent, 6 quintettes et 20 quatuors 
p. instr. a archet, un quintette p. clarinette et 
quatuor d'archets, un quatuor p. piano, flute, 
vcelle et basson, 24 quintettes p. flute, hau- 
bois, clarinette, cor et basson, o quatuors p. 
flute, violon, alto et vcelle, un quatuor p. 4 flu- 
tes, 6 trios p. instr. a archet, un p. 3 vcelles, 
24 trios p. cors, 6 duos de violons, 22 duos de 
flutes, 12 sonates de violon, enfin des sonates, 
Etudes, fugues, variations, etc. p. piano, ainsi 
que Uart de varier (57 variations). Quant aux 
autres, ce sont : Etudes ou theories pour le 
pianoforte, dirigees d\ine maniere nouvelle 
(1800); Traite de melodie, abstraction faite de 
ses rapports avec Vhamionie (1814; 2 me 3d., 
1832) ; Cours de composition musicale* ou 
traite complet et raisonne d'harmonie pratique 
1818: ed. it. abregee par Tonassi, 1844); 
Traite de haute composition musicale (1824- 
1826 ; 2 vol. ; £d. all. par Czerny, sous le 
titre : Vollstdndiges Lehrbuch etc., 1834, 4 
vol.); Vart du compositeur dramatique, ou 
cours complet de comjyosition vocale (1833) et 
Petit traite 9 d'harmonie pratique (s. date). R. 
ne fut paB un innovateur, mais ses ouvrages 
theoriques ont une valeur pratique r£elle. Cf. 
J.-A. Declaire, Notices sur R. (1837). 

Reichardt, 1. Johann-Friedrich, ne* a Ko- 
nigsberg, en Prusse, le 25 nov. 1752, m. a Gie- 
bichenstein, ores de Halle, le 27 juin 1814 ; 
etudia la philosophic a Konigsberg et a Leip- 
zig, bien que la musique fut son occupation fa 
vorite. 11 jouait du violon et du piano, et ap- 
prit d£ja la theorie a Konigsberg. II employa 
les annees 1771 a 1774 a voyager en Allemagne, 
etudiant gens et choses, et il consigna ses obser- 



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vations dans des lettres de voyage (v. ei-des* 
sous). Enfin, en 1775, il reussit a obtenir la 
place de malt re de chapelle a la cour de Fr£- 
d£ric-le-Grand, place de venue vacante par la 
mort d'Agricola. R. 6tait a la fois un esprit 
avis£ et ouvert ; il crea plus dune entrepnae, 
ainsi, en 1783, les Concerts spirituals pour 
l'execution d'ceuvres nouvelles qu*il accompa- 

fnait d'un court programme anaiytique. En 
782, il traversa l'ltalie a la hate ; en 1785, il 
profita d'un conge pour se rend re a Londres 
et k Paris, ou il fit executer sa musique de la 
Passion (d'apres Metastasio), quelques psaumea 
et des scenes italiennes. L'Opera de Paris loi 
commanda alors 2 operas : famerlan et Pan- 
thie ; le premier £tait d6ja termine en 1786 T 
mais au moment ou il se trouva it a Paris, avec 
sa partition, l'auteur fut rappel£ a Berlin par 
la mort de Frederic- le-Grand, et relocation de 
son oeuvre n'eut pas lieu. La vie musicale prit 
un tres grand essor sous Frederic- Guillau roe 
II ; Torchestre fut augmente et R. fut charge 
de faire venir d'ltalie an nouveau contingent 
de chanteurs. Mais les ennemis de R. snrent 
faire connaftre au roi la sympathie que le com- 
positeur temoignait a la Revolution franca ise, 
en sorte oue sa position devint bien tot in tena- 
ble : en 1791, R. re^ut un conge" de trois ana 
(Londres, Copenhague, Stockholm), il revint 
vers 1794, mais pour gtre aussitot remercie\ en 
raison des convictions par trop lib£ralea qull 
avait ezprimees dans une lettre ouverte. R. se 
retira alors dans un domaine qui lut apparte- 
nait, a Giebichenstein, pr6s de Halle, et il fut 
nomine*, en 1796, inspecteur des salines. A la 
mort de Frdderic-Guillaume II, R. revint a Ber- 
lin et v fit executer une cantate funebre (com- 
posed a l'occasion des fune>ailles du roi), ainsi 
que plusieurs operas. II conserve cepeadant sa 
place d'inspecteur des salines et ae content* 
(Tune forte augmentation d'appointements. De 
1802 a 1803. R. visita de nouveau Paris j de 1805a 
1806, il reaigea la « Berlinische Musikal. Zei- 
tung ». V occupation francaise, en 1806, le chaasa 
a Konigsberg ; mais Jerome-Napoleon le forca a 
rentrer, sous peine de lui confisquer sa pro- 
priety, et le nomma chef d'orchestre a GassdL 
Envoys en conge, il se rendit a Vienne, ou il 
chercha a decider Reethoven a reprendre aa si- 
tuation de Cassel, mais n'v reussit pas et re- 
vint a Giebichenstein ou il mourut peu apr£s. 
R. fut un des premiers compositeurs de • Sing- 
spiele » (cf. Hiller), et le createur du c Lie- 
derspiel » (v. ce mot). II a 6crit un grand nom- 
bre d'ceuvres sceniques, la plupart pour Ber- 
lin et Potsdam ; un opera francais, pour Cassel : 
L'Heureux naufrage (1808). Ses autres centres 
de musique vocale sont l'oratorio de la Passion, 
deja mentionn£, une s6rie de cantates de ffctes 
et de cantates religieuses, des psaumea, 2 Te 
Deum, etc., mais surtout une grande quantity 
de lieder sur des poemes de Goethe {Gauhet 
Lieder, Oden, Balladen und Romansen [4 par- 
ties ; 128 num&ros] ; v. le choix qu'en a pablie 
E. Wetzel et cf. aussi Friedlanuer). Goethe 
faisait tres grand cas de R. mais il rabandonna 
lorsque le mnsicien fut cong^di^ de son poate 
de Berlin. Les lieder de R. jouent un role im- 
portant dans rhistoire du genre, par la tran- 
sition qu'ils etablissent entre les odes trts $£- 
ches de TEcole de Berlin et le lyrisme d*QH 
Schubert. Pour orchestre et en Cait de musique 
de chambre, R. a dcrit : une Ouverture di vti- 
toria % une Schlachtsymphonie, pour filter U 
bataille de Leipzig (man user it), 6 autres sya* 

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REIGHE — REID 



m 



phonies, 14 concertos et 17 sonates p. piano, 
11 sonates et un concerto de violon, o trios p. 
instr. a archet, un morceau concertant p. 
quatuor d'arehets et orch., 2 quatuors p. piano 
et archets, une sonate de flute, un quintette p. 
piano, 2 flutes et 2 cors, etc. L'activite Hue- 
raire de R. lui vaut cependant le meilleur de 
aa gloire. D'une tr£s vaste culture et d*une sen- 
si buiti affinle, il avait un don extraordinaire 
de narration ; ses lettres de voyage (Paris, 
Vienne) et son autobiographie sont parmi les 
ouvrages les plus vivants et les plus attrayanls 
de la literature musicale. Ses revues musi- 
cales furent parmi les premieres : Musika- 
lische* Kunslmagazin (1782-1791, 2 vol. pa- 
ras par fragments) ; Mu$ikalische$ Wochen- 
blatt <1792) ; Musikalische MonaUchrifi (1792 ; 
publie en 1793, avec le « Wochenblatt », sous 
le titre de Studien fur Tonkunstler und Mu- 
sikfreunde); Bertinische musikalische Zeitvng 
(1805-1806) ; Musikalischer Almanack (1796/. 
II a ecrit en outre : Ueber die deutsche korni- 
sche Oper (1774) ; Schreiben uber die berlini- 
sche Mvsik (1775) ; Ueber die Pflichten des Ri- 
pienviolinisten (1776 ; important) ; G.-F. Han- 
dels Jug end (1785) ; An das musikalische 
Publikum, a propos de ses operas « Tamerlan » 
ei « Pan thee » (1787) ; Leben des beruhmten 
Tonkunstlers H.-W. Gulden [Enrico-Guglielmo 
Fiorino] (1779) ; Lyceum der schdnen Kunsle 
(1797) ; puis les r£cits de voyages : Briefe ei- 
ties aufmerksamen Reuenden, die Mvsik be- 
treffend (1774-1776 ; 2 part.) ; Bemerkungen 
eines Reisenden (1788 ; cf. Rellstab 1) : Ver- 
traute Briefe uber Frankreich (1792-1793) ; 
Vertraute Briefe aus Paris, Scrites de 1802 a 
1803 (1804-1805, 3 part.); Vertraute Briefe 
geschrieben auf einer Reise nach Wien 1808 
bis 1809 (1810, 2 vol.). R. a public son auto- 
biographie dans la e Beiliniscne musikalische 
Zeitung » 1805 ; N« 55-89 ; en outre Schletterer 
avait commence une biographic complete de 
ReichardUvol. I, 1865). Cf. aussi C. Lange, /.- 
F. R. (Halle, 1902) et W. Pauli, J.-F. U., sein 
Leben und seine Stellung in der Gesch. des 
deutschen Liedes (Berlin, 1903). — 2. Lujse, 
compositeur de lieder, estim£e de son tempe, 
fille du pr£c£dent, n£e a Berlin en 1788, m. a 
Hambourg le 17 nov. 1826 ; elle vivait a Ham- 
bourg, comme professeur de chant, depuis 1814 
et y organisa,en 1816, un Festival Handel. Une 
Biographie von L. R. a paru a Zurich, en 1880. 
— 3. Gustav, auteur de la musique (1825) du 
celebre lied aliemand : « Was ist des Deutschen 
Vaterland ? » (£. M. Arndt), n£ a Schmarsow. 

I>res de Demmin, le 13 nov. 1797, m. a Berlin 
e 19 oct. 1884 ; etudia la th^ologiea Greifswald 
et a Berlin, mais se voua bientot a la musique 
(1819), devint el&ve de Bernhard Klein, et \e- 
cut ensuite, comme professeur de musique, a 
Berlin. R. possldait une belle voix de basse 
qui lui donnait acces dans tous les cercles de 
la societe. R. a compost en tout 36 oeuvres, 
surtout des chants populaires ; il fut pendant 

Slusieurs annles directeurde Ja nouvelfe « Lie* 
ertafel » de Berlin, fondle par Berger, Klein 
et Rellstab. R. fut le ma!tr#de musique du 
fntur empereur Fr&ldric. — 4. Alexandre, 
cbanteur sclnique (t6nor), n£ a Packs (Hongrie) 
le 17 avr. 1825, m. a Boulogne-t/M., ou il b eta it 
fixl en 1860, le 14 mars 1885 ; fonda a Boulo 
gne une soci£t6 de musique et devint president 
an comity de 1'Ecole de musique. R. avait de- 
bute* a Lemberg, dans « Othello » (Rossini) ; il 
fut eagagl a l'Op^ra de Vienne et fut aussi c£- 



Ifcbre comme chanteur de lieder (Beethoven, 
Schubert). II se fit entendre chaque ann£e a 
Londres, de 1851 a 1857, dans les concerts eta 
rOp£ra. R. est 1'auteur de quelques jolies me- 
lodies. 

Relche, Gottfried, t\£ a Weissenfels le 5 
fevr. 1667, m. a Leipzig le 6 oct. 1734 ; musi- 
cien de ville et premier trompette a Leipzig, a 
publie : $4 neve Quatricinia mil 1 Kornett 
und S Trombcnen... auf dus Abblaten (1696). 

Relchel, 1. Adolf, ne a Tursnitz (Prusse 
occidental) en 1817, m. a Berne le 4 mars 
1896 ; fut pendant de longues annees directeur 
de la « Dreyssigsche Singakademie » a Dresde, 

Euis de la society « Ste-Cecile », a Berne. R. a pu- 
li^ une Harmonielehre(\&5?l), Zvr Erinnerung 
an L. EUer (1864) et laiss£ manuscrites de 
nombreuses compositions musicales (sympho- 
nic elc). — 2. Fbiedbich, u6 a Oberoderwitz 
(Lusace) le 57 janv. 1833, m. a Dresde le 29 d£c. 
1889 ; fi^quenta de 1850 a 1854, Pecole normale 
de Bautzen (6l£ve de Fr. Wieck, J. Otto et J. 
Rietz a Dresde), fut pendant deux ans mattre 
primaire a Dresde et ensuite maitre de musi- 
que en Polofine. Des 1857, il v£cut a Dresde ou 
il dirigeaitpiusieurs soetetes et devint, en 1878, 
organiste et cantor a realise St-Jean. R. a com- 

Sosd des choeurs p. v. d'hommes (Op. 4, 5, 7), 
es motets, des etudes et une Ft uhlingssym- 
phonie (Op. 25), en tout 32 oeuvres. En 1875, 
son op£rette, Die gedngsteten Diploma ten, fut 
donnee a Dresde. 2 quatuors p. instr. a archet 
et un octette p. instr. a vent sont rest^s manus- 
crits. 

Reloher^Klndermann, Hedyvig, canta- 
trice dramatique, n&e a Munich le 15 juil. 1853, 
fille du baryton bien connu, A. Kindermann 
(v. ce nom), Spouse de l'acteur Emanuel Rei- 
cher (n^a Bochnia [Galicie] le 18juin 1849), 
morte a Trieste le 2|uin 188S ; avant son ma* 
riage, artiste du Theatre de la cour a Munich, 
elle chanta plus tard au theatre de « GSrtner- 
platz » (op^rette), puis a Hambourg (entre temps 
a Paris), a Leipzig (1880-1882) et. entin, dans la 
troupe wagn^rienne itin^rante d'A. Neumann. 

Reichmann ; Theodor, n^ a Rostock le 15 
mars 1849, m. a Marbach (Lac de Constance) 
le 22 mai 1903 ; <§l£ve d*Elsler et de Mantius, 
a Berlin, de Ress a Prague, et de Lamperti a 
Milan (baryton), chanta sur les scenes de Mag- 
debourp (1869) ; Berlin U Nowack-Theater »), 
Rotterdam, Strasbourg, Cologne, Hambourg et 
Munich (1875). II fit partie ensuite, de 1882 a 
1889, du personnel de FOpSra de Vienne, crda 
en 1882, le role d'Amfortas, a Bayreuth ou il 
chanta r€guli£rement jusqu'en 1892. Apr&s une 
longue tourn^e artistique, il rentra, en 1893, a 
TOp^ra imperial de Vienne. R. fut tenu a 
l'^cart de Bayreuth pendant plusieurs annees, 
mais il y chanta de nouveau en 1902 le role 
d'Amfortas. 

Reichwein, Leopold, n^ a Breslau le 16 
mai 1878; maitre de chapelle a Mannheim puis 
a TOp^ra de la cour, a Carlsruhe (1909) et a 
celui de Vienne (1913). Op&ras : Vasantasena 
(Breslau, 1903), Die Liebenden von Kandahar 
(ibid., 1907); une musique pour le Faust, de 
Gcethe (Mannheim, 1909), etc. 

Reld, John, general, riche amateur de mu- 
sique £cossais, n^ le 13 fevr. 1721, m. le 6 f£vr. 
1806 ; llgua toute sa fortune (plus de 70.000 li- 
vres st.) a FUniversit6 d'Edimbourg, pour la 
creation d'une chaire de musique (R. profes- 
sorship) et 1'organisation d'un concert annuel 
a sa memoire {R. concert). Les concerts furent 



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840 



HEIJNVAAN — REINKCKE 



donnas de 1839a 1893 puis supprim6s. Les pro- 
fesseur* de cette chaire ont 6t6 depuis sa fon- 
dation (1839) : John Thompson, Henry Bishop, 
H.-H. Pierson, John Donaldson, Oakeley, Fr. 
Niecks (1891). 

Reljnvaan (ReynwaenL JEan-Verschuerb, 
docteur en droit, plus taro organiste et cariN 
lonneur de la cath6drale de Fleasingue (Hol- 
tande), ne* a Mtridelbourg en 1743, m. a Flessin- 
gue le 12 mai 1809 ; est rauteur du plus ahcien 
dictionnaire de musique en lansrue hollandaise : 
Muzikaal Konstworaenboek (1789). II ne parut 
<jue le 1" vol. de cette Edition (A.-E.), et une 
une livraison du 2<* vol. : et mdme la 2"* e*d. 
soigneusement revue, ne rut pas non plus ter- 
ming, mais poussee jusqju'a M (un fort volume, 
1795). Get ouvrage rarissime est hautement ap- 
pr£ci6 par Fe*tis. Outre cela, R. a e"crit : Gate- 
chismus der musijk (1788). II a compost 6 so- 
nates de violon, des melodies vocales (Mengel- 
gedichten en gezangen op muzijk gebragtj, 
des psaumes, des motets, etc. 

Relmann, 1. Matthieu (Matthus-Reyhan- 
nus), docteur en droit et conseiller imperial 
de Rodolphe II, ne a Lowenberg en 1544, m. 
& Prague le 21 oct. 1597 ; auleur de 2 ouvrages 
en tablature de luth : Nodes musiem (1598) et 
Cithara sacra psalmodies Davidis ad usum 
testudinis (1603). — 2. Ionaz, ni k Albendorf 
(Glatz) le 27 dec. 1820, m. k Rengersdorf (cer- 
cle de Glatz) le 17 juin 1885; professeur et di- 
recteur de choeurs, fut un compositeur trfcs fe- 
cond de musique d'eglise : 74 messes (18 gra- 
vies). 24 Requiem (4 graves), 4 Te Deum (3 
graves), 37 litanies, 4 oratorios, 83 offertoi- 
res (48 graves), 50 graduels (40 graves), chants 
funebres, cantates de manages, Salve, Ave, 
etc. II a 6crit, en outre, de la musique instru- 
mental (9 ouvertures, etc.). — 3. Heinrjch, 
fils et 6l6ve du precedent, ni & Rengersdorf 
(Sil6sie) le 14 mars 1850, m a Berlin le 24 mai 
1906 ; fit son college a Glatz et, sur )e d£sir de 
son pere, 6tudia la philologte a Breslau (1870- 
1874), fit son doctoral en 1875 {Questiones me- 
tricm), puis enseigna successivement dans les 

Srmnases de Strehlen (1876), Wohlau (1878), 
erlin (1879), Ratibor (1880) et Glati (1884). En 
1885, il fut enfin nomm£ directeur du gymnase 
de Gleiwitz(Haute-Sil^sie) ; mats il abandonna 
sa place a la suite de differends avec ses sup£- 
rieurs, passa dans le giron de l'Eglise £vang£- 
lique et se voua des lor* corapletement a la mu- 
sique. Dej& au gymnase et a rUniversite*, R. 
dirigeait un orchestre et un choeur, et il avait 
4crit des chceurs et de la musiaue de chambre. 
II fonda plus tard une a Academie de chant » 
a Ratibor, et ? fit exScuter de grands oratorios. 
De plus, il se fit connaitre comme Scrivain mu- 
sical (critique de la « Schlesische Zeitung », 
1879-1880 ; essais : Nomos [18821, Prosodien 
(1885 et 1886]). Apres s^tre vou6 definilivement 
a la musique, R. publia des compositions pour 
chant et pour orgue (sonates, Etudes), £crivit 
une biographie de Schumann (Ed. Peters, 1887), 
etc. En 1887, il £lut domicile a Berlin etyde- 
vint bientdt un des principaux critiques rau- 
sicaux (dans V a Allgem. Musikzeitg. ») : il ob- 
tint un emploi a la Bibliotheque royale, fut 
nomrn£ organistede la Philharmonie (jusqu'en 
1895), ainsi que professeur d'orgue et de thro- 
ne au Conservatoire Scharwenka-Klindworth 
jusqu'en 1894). En 1895, R. fut a p pete au poste 
j'organiste de la « Kaiser Wilhelm-Gedachtnis- 
kirche » ; il recut eh 1897 le titre de « profes- 
seur » et fonda en 1898 une « Socie*t£ Bach ». 



I 



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II faut encore mentionner parmi ses Merits! 
Zur TheorieundGeschichte der byzantinutchen 
Musik (t Vierteljahresschr. f. M.-W.. 1889), 
une nouv. 6d. du vol. II. de I'c Histoire de la 
musique • d f Ambros(1892), Wagneriana-lASt* 
tiana, une biogr. de Brahms (1897 ; 3™ £d. 
1903; l* r vol. d'une serie de biographies illus- 
trees pubises sous sa direction, sons le titre 
de « Berfihmte Musiker • [v. ce -titre]). Une 
hiogr. de Bulpw publtee apr&s sa mort (1909) 
6tait sans doute simplement esquissle par Ini. 
Enfin, R. a public des recueils de chants an* 
ciens arr. p. une voix avec piano : Das deui* 
sche Lied (4 vol A Internationales Volknlie- 
derbuch (3 vol.), Das deutsche geistlicke Lied 

S6 vol.), puis une 6d. de « Passion selon St- 
lean », de J.-S. Bach. 

Relnach, Theodore, n& k St-Germain-en 
Laye le 3 jam 1860 ; avocat et plus tard excln- 
sivement historien, r^dacteur depuis 1888 de 
la « Revue des Etudes grecques », Tan des sa- 
vants les plus actifs dans le domaine de rhell£- 
nisme, auteur avec Eichthal, dune itudesur 
les Problemes musicaux de Pseudo-Aristote 
(Revue etc., 1902) etde different* travaux sur 
les restes de musique grecque antique (Hym* 
nes a Apollon), etc. 

Relnfecke, Karl-Heinrich-Carsten, q^ a 
Altona le 23 juin 1824, m. a Leipzig le 10 man 
1910; recut de ton p6re, Joh.-Peter-Rdd-R., 
(excellent maitre de musique, m. a Altona lell 
aoutl883. auteur d'un manuel de musique &&- 
mentaire [1834; 6d. nouv. par Karl R M sous le 
titre : Harmonielehre oder Generalbass. 18961), 
une Education musicaie parfaite, et qui fat 
compile par deslecons particulidres dans les 
branches de 1'enseignement seeondaire. En 
1843, il fit sapremi&re tourneede concerts a*ec 
beaucoup de succe9 en Danemark et en Suede. 
Apre* un s^iour prolong^ a Leipzig, il donna 
de nouveau des concerts dans diffeVentes villes 
du nord de TAUemagne et du Danemark, pais 
fut notnm£, en 18t6, pianiste de la cour de 
Christian VIII, roi de Danemark, situation 
qu'il occupa jusqu'en 1848. Depuis lors. il v£- 
cut quelque temps a Paris, devmt en 1851 pro- 
fesseur au Conservatoire de Cologne, occupa 
de 1854 a 1859,le poste de directeur de musi- 

3ue h Barmen puis, de 1859 a 1860, celui de 
irecteur acad^miqueet directeur de la aSinjr- 
akademie » a Breslau. Enfin, en I860, R. avait 
£t£ appele* a Leipzig comme chef d'orchestre 
des concerts du t Gewandhaus 9, en roeme 
temps que professeur au Conservatoire (piano 
et haute composition). II dut, d&s 1895, ceder 
la baguette de chef d'orchestre a Ntkisch, mais 
resta professeur et devint, en 1897, directeur 
des Etudes au Conservatoire. II prit sa retraite 
en 1902. R. 6tait un chef d'orchestre de talent, 
un compositeur de haute valeur et un pianiste 
distingue (interprete de Mozart). Ses muvres 
sont tout impr^gn^es de Tesprit de Schumann 
et de Mendelssohn, mais {'influence de Warner 
et de Brams s'y fait aussi parfois sentir. R. a 
public un nombre considerable de composi- 
tions : 4 concertos de piano, un Quintette, un 
quatuor, 7 trios^B sonates de vcelle, 4 de vio- 
lon, une fantaisie p. piano et violon (op. 160), 
une son ate de flute (op. 167), puis, p. piano : 
une sonate a 4 ms et plusieurs sonates et so- 
natines a 2 ms, une sonate p. la main gauche 
seule (op. 137), des Studienund Metomorpkh 
sen (op. 235 ; morceaoxde concert), ainsi qu \mm 
foule d'autres compositions de moindres di- 
I mensions, morceaut de genre, caprices, p#ces 

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REINER — REINTHALER 



841 



enfantines, etc. Parmi ses autres oeuvres, il 
but noter surtout : un oplra : Kdnig Man- 
fred (Wiesbaden, 1867); un autre, en un acte: 
Der vierjdhrige Posten;2 operas-comiques, en 
3 actes : Auf hohen Befehl (1886) et Der Gou- 
verneur von Tours (1891) ; un« Singspiel » : Ein 
Abenteuer HmndeU ; un oratorio : Belsazar ; 
2 meases : la musique pour le Tell, de Schiller; 
one cantate: Hakon Jarl (chonir d'hommes, 
soli et orch.) ;des airsde concert: MirjamsSie- 
gesgesana (sopr.), Das Hindum&dchen (alto),.4/- 
nxansor (baryton); puis Die Flucht nach AZgyp- 
ten (choeur d'hommes et orch.) ; Sommertags- 
bilder (choeur mute, 1881); 6 poemes feeri- 
ques : Schneeurittchen, Dornrdschen, Aschen- 
brddel, Vom Baumchen, das andere Bl&tter 
hatgewollt, Die wilden Schwane, et Die Teu- 
felchenauf der Himmehwiese, tous p. voix de 
femmes, soli et piano; un cycle de morceaux : 
Von der Wiege bis zum Grabe (p. soli et piano); 
20 canons p. 3 v. de femmes et piano (op. 100, 
156), 3 symphonies (la maj., sol mai., ut min.); 
Serenade p. orch. a'archets (op. 242) ; des ou- 
vert ores: Dame Kobold, Aladin, Friedensfeier 
Festouverture (op. 148), In memoriam (intro- 
duction et fugue, avec choral p. orch., d£di£ 
aux m&nes de F. David), Zenobia, Zur JJbel- 
feier (op. 166), Prologus solemnis (op. 223), 
An die Kunstler (avec chauir final); Prelude 
et fugue p. gr. orch. (avec choeur final : Gau- 
deamus tgitur,op. 244) ; Marche funebre pour 
l'empereur Guillaume I" (op. 200) ; un concerto 
de violon, unde violoncelle et un deharpe(op. 
182) ; 4 quatuors p. instr. a archet ; des lieder, 
etc. Ennn, en connatt aussi de R. quelques ou- 
vrages sur la musique (en plus d'articles de re- 
vues, entre autres pour le « Monthly Musical 
Record ») : Was sollen wirspielenl (1886), Zur 
Wiederbelebung der Mozartschen Klavierkon- 
zerte (1891), Die Beethovenschen Klaviersona- 
len (1809 ; 4* 3d., 1905), Und manche liebe 
Schattensteigenauf... (souvenirs, 1900)* Meis- 
ter der Tonkunst (Mozart, Beethoven* Haydn, 
Weber, Schumann, Mendelssohn, 1903). Am 
detn Reich der Tdne (citations des raaltres de 
la musique, 1907), des analyses d'osuvres et des 
articles pour le Goldenes Buch der Musik de 
Spemann, etc. Cf. J. von Wasielewski, K. R. 
(1893) ; E. Segniti, K. R. (1900). 

Reiner, 1. Adam (Rener), compositeur n^er- 
laodais de Li£ge (Leodiensis), dont G. Rhau a 
public 5 messes dans ses anthologies de 1541 
<et 1545, des motets et des hymnes. Le Codex 
Mas. Z 21 de Berlin rea ferine une ptece de 
M [agister] Rener qui pourrait bien 6tre de lui 
mais nous obligerait a admettre qu'il v6cut au 
xv« 8. — 2. Jakob, n6 a Altdorf,pr£s de Wein- 
garten (Wurtemberg), avant!560, m. au cou- 
vent de Wei d gar ten le 12aout 1606; 61eve de 
l'£cole du couventde Weingarten, puis d'Or- 
landas Lassus, a Munich (1573-1575), recut la 
place de mattre de chant et, plus tard, cede de 
directeur des chneurs au couvent de Welngar- 
ten. B. s'^tait maril deux fois et n'entra jamais 
dans les ordres. On a conserve de iuijusqu'a 
aojourd'hui : Liber cantionumsacrarum (22 
motets, a 5 et 6 v., 1579 ; publife en partition 
parO. Dressier, 1872); Schoneneuedeutsche Lie- 
der (32 lieder a 4 et 5 v., 1581) ; Christliche 
Gesang, teutsche Psalmen (15 morceaux a 3 
v., 1589) : Selectee p'mque cantiones (20 motets 
i 6 v.. 1591; ; Cantica sive Mutetm (29 a 4 et 
y v\, 1595) ; Liber Motettarum (32 a 6 et 8 v., 
1600) ; Liber Motettarum (18 a 6 v., 1603) ; Sa- 
•rarum Missarum 5 a 6 v., 1604) ; Gloriosissimse 



Virginis... magnificat, (12a 8 v., 1604) ; Missm 
Ires cum litaniis.&voc. (1604) ;»Af i*we aliquot sa- 
crae cum officio B. M. V. et Antiphonis 3-4 voc. 
(1606). En outre, un grand nombre de pieces 
vocales sont restees manuscrites (cf. « Monatsh. 
f. M.-G. », III, 97).— 3. Ambrosius, filsdu pr£- 
d&lent, n£a Altdorf-Weingarten le 7 d£c. 1604, 
in. a Innsbruck, ma i Ire de chapel le de la cour, 
le 5 juil. 1672 ; auteur de motets, de psaumes 
et de plusieurs messes. 

Relnhard| 1. Andreas, organiste et notaire 
a Schneeberg (Saxe), a publie* deux traites de 
th£orie musicale : Musica (1604) et De harmo- 
nise limbo (1610). Un troisieme, Methodus de 
arte musica (1610) est rest6 manuscrit (con- 
serve a Erfurt ?). — 2. B. -Francois, imprimeur 
de musique a Strasbourg, vers 1800, emplova 
le premier la stereotypic pour l'impression de 
la musique. 

Reinhardt, Heinrich, n£ a Pressbourg le 
13 avr. 1865; compositeur d'op£rettes: Das 
susne Model (1901). Der liebe Schatz (1902), Der 
Generalkonsul (1904), Kriegim Frieden(i906), 
Die sussen Grisetten (1907, toutes a Vienne), 
Ein Madchen fur a I les (Munich, 1908). 

Reinhold, 1. Theodor-Christlieb, n£ en 
1682, m. a Dresde le 26 mars 1755; cantor de 
1'Ecole de la Croix des 1720, maitre de Joh.-Ad. 
Miller, compositeur de nombreux motets. — 2. 
Hugo, n£ a Vienne le 3 mars 1854 ; enfant de 
choeur de la Chapelle impe>iale et £leve du Con- 
servatoire de la « Societe" des Amis de la mu- 
sique » jusau'en 1874, a public des morceaux 
de piano, des lieder, un quatuor p. instr. a 
archet (op. 18, la maj.), Pre*lude % menuet et 
fugue p. orch., une Suite p. piano et instr. a 
archet, un concerto de violon, etc. 

Retaken, Jan-[Adam's, c.-&-d, flls d'Adam 
R.],ne (d'apres les recherche3 r£centes deM.- 
E. Houck [« Tijdschr. d. Ver. v. N.-Nederl. 
Muz. Gesch, t, VI 31) a Wilshausen (Basse-Al- 
sace) le 27 avril 1623, m. a Hambourg le 24 nov. 
1722. Son nere n'^migra a Deventer (Hollande) 
qu'en 1637. Quant a lui, il fut l'6leve de H. 
Scheidemann, a Hambourg (1654-1657), occupa 
un poste d'organiste a Deventer (1657-1658) 
puis fut nomm£, en 1658, suppliant, en 16^ 
successeur de Henri Scheidemann, comme or- 
ganiste de l^glise Ste-Catherine, a Hambourg. 
R. est un desprincipaux repr£sentants de Tart 
de Torgue dans TAltemagne du Nord ; mais il 
faisait la part trop grande a la virtuosity pure. 
Bach Be rendit plusieurs fois de Lunebourg a 
Hambourg, a pied, pour entendre R. Les aeu- 
vres de eel ui-ci sont : Hortus musica $, p. 2 vio- 
lons, viole et basse (1687 ; nouv. 6d. par Riems- 
dijk, dans les publications de la c Maatschappij 
tot bevordering van Toonkunsti ; vol. aIV, 
1886, avec un portrait), et Partite diverse (id. ; 
vol. XIII),pui8, en manuscrits (dans le« Klavier- 
buchlein » d'Andreas Bach) : un Toccata p. or- 
gue, des variations p. clavecin et (d'apres le 
temoi^nage de Rich. Buchmayer)2 fugues dans 
un cod. de la Bibl. de la cour, a Darmstadt. 

Relnthaler, Karl-Martin, n£ a Erfurt ou 
son pere etait directeur d'un institut d 'educa- 
tion (« Martin-Stift *, dans la maisonde Luther), 
le 13 oct. 1822, m. a Br^me le 13 tevr. 1896 ; 
^tudia la th£ologie, a Berlin, mais se voua en- 
suite a la musique et devint 61eve de A.-B. 
Marx. Un subside du roi lui permit de faire, 
en 1849, un s£jour de six mois a Paris, puis 
trois ann^es d Etudes cons^cutives a Rome. A 
son retour d'ltalie, il fut appel^ comme pro- 
fesseur (1853) au Conservatoire de Cologne ; 



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842 



RE1SCH — RE168IGER 



mais il echangea cette situation, en 1858, con- 
tre celle de directeur de musique de la ville, 
organ is te et maltre de chapelle du Dome, di- 
recteur de la « Singakademie » (jusqu'en 1890), 
a Breme ou il prit encore, plus tara,*la direc- 
tion de la « Liedertafel d. R. fut 61u, en 1882, 
membre de l'Acad£mie des Beaux-Arts de Ber- 
lin et recut, en 1888, le titre de « professeur ». 
Parmi ses compositions les plus connues, il 
faut citer : un oratorio, Jephtha, qui fut exe- 
cute par plusieurs grandes soci£t£s allemandes 
et etrangeres, un Hymne (couronne) a Bi$mar k f 

Suis des ceuvres chorales : In der Wuste et Das 
tadchen vonKolah; unope>a : Edda (Br£me, 
1875 ; Hanovre, 1876) ; une symphonie en re 
majeur ; des psaumes ; des lieder; des chceurs 
p. v. d homines. Un second opera, Kmthchen 
von Heilbronn, fut couronne, en 1881, a Franc- 
fort-s/M. 

Relsch (Reischius), Georg, prieur d'un cou- 
vent de Chartreux, pr&s de Fribourg en Br. ; 
auteur de Margarita philosophica (1496 lex. 
dans la Bibl. du Conservatoire de Paris), 1503, 
1504, etc.), contenant entre autres des Princi- 

Sia mu&icm (parus aussi s6par£ment, 1508) et 
lusica figurata (id., 1523). 
Relsenauer, Alfred, pianiste, nea Konigs- 
berg le l* r nov. 1863, m. a Libau (en tournee 
de concerts) le 3 oct. 1907; eleve de Louis Koh- 
ler et de F. Liszt, donna des concerts en 1881 
deja avec succes, mais fit plusieurs annees de 
droit a Leipzig et recommenca, en 1886 seule- 
ment, sa carnere d'artiste. R. a parcouru, com- 
me virtuose, les contr£es les plus lointaines. De 
1900 a 1906 settlement, il fut engage comme 
professeur des classes supeVieures de piano au 
Conservatoire de Leipzig. R. n'a public que des 
pieces de piano { ReisebilderJ et quelques lie- 
der ; mais une centaine de lieder et des Varia- 
tions p. orch. sont restes manuscrits. Cf. J. 
Schwerin, Erinnerunqen an A. R. (1909). 

Reiser, 1. Jorg v. Reyser. — 2. Friedrich- 
Herrmann, ne a Gammertingen le20janv. 1839, 
m. a Rheinfelden, ou il £tait directeur de mu- 
sique, le 22 f£vr. 1879 ; fits d'un directeur de 
musique, Heinrich R. (auteur de messes faciles 
et d'une Melhode de piano), a ecrit lui aussi 
de la musique d'eglise et une Melhode de piano. 
— 3. August-Friedrich, frere cadet duprec£- 
dent, ne a Gammertingen le 19janv. 1840, m. 
a Haigerloch (Hohenzollern) le 22 oct. 1904 ; 
eleve de son pere, redigea, de 1880 a 1886, la 
Neue Musikzeitung (Cologne, Tonger) et com- 
posa des chceurs p. v. d'hommes (double chasur : 
xlarbarosm), 2 symphonies, 4 ouvertures, etc. 
Cf. Alb. Reiser, Lebensbild des Musikdirektors 
A. R. (1907). 

Ee] Reltet.l.Comte, ambassadeurde France 
rmstadt, Hanovre, etc., est l'auteur de plu- 
sieurs opeVas : La meuniere de Marly (Darm- 
stadt, 1863 ; texte de Banger), Donna Maria, 
Infantin von Spanien (Brunswick, 1865 ; sous 
le pseudonyme de Tesier, texte de Banger, 
donne* aussi la mdme annee a Darmstadt). — 2. 
M&ris-F£licie-Cl£mence, vicomtesse de Grand 
Val, M mt de R., n^e a Cour du Boia (Sarthe) 
le 20 janv. 1830; eleve de Saint-Saens, estTau- 
teur de : une messe; un Stabat mater ; un 
oratorio, La fills de Jaire (prix Rossini) ; un 
drame sacre\ Sainte-Agnes (1894) ; plusieurs 
ceuvres sympnoniques ; Prelude et variations*, 
p. violon et orch ; quelques ceuvres p. une voix 
et orch.: Chant du reitre, La fiancee de 
Frithiofy Le Galop, etc. ; des melodies ; 
enfin des ouvrages sceniques : Piccolino (Thea- 



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treltalien), La Pinitente (Ope>a-ComiqueL Les 
fiances de i?o«a(The^tre-Lyriquej, Atala {1888) r 
Mazeppa(b actes ; Bordeaux, 1892), Le bouclier 
de Dxamant ; etc. 

Relss, Karl-Heinrich-Adolf, chef d'orches- 
tre, ne* a Francfort s/M.le24 avr.1829; m. dan& 
la m£me ville le 5 avr. 1908 ; eleve de Haupt- 
mann, a Leipzig, acquit Inexperience et la rou- 
tine indispensables a l'exercice de sa profession^ 
comme chef des chceurs et second chef d'or- 
chestre des theatres de Mayence, de Berne, de 
Bale et de Wurzbourg. En 1854, il futJiomme 
premier chef d'orchestre a Mayence. Deuxans 
plus tard, il accepta le poste de second chef 
d'orchestre, a Cassel, et devint, a la mprt de 
Spohr, chef d'orchestre de la Cour. De 1881 a 
1&86, R. occupa la meme situation au Theatre 
de la Cour, a Wiesbaden. Son op£ra, Otto der 
SchutZy fut represents a Mayence en 1856. 

Reisslger, 1. Karl-Gottijeb, ne" a Belxig, 
pres de Wittenberg, le 31 janv. 1798, m. a Dresde 
le 7 nov. 1859 ; fils du cantor Christian-Gott- 
ueb R. (el6ve de Turk, et dont 3 symphonies 
ont £t£ gravees), fut admis, en 1811, comme 
eleve interne, a l'£cole St-Thomas (Schicht), a 
Leipzig. R. abandonna bientot Tetude de U 
theologie, qull avail commence en 1818, et se 
voua entierement a la musique, sous la direc- 
tion de Schicht. II obtint en 1821 un subside 
du gouvernement pour continuer ses Etudes a 
Vienne, et se produisit a la fois comme chan- 
teur et pianiste. A Munich, ou il se perfection n a 
encore quelque temps dans la composition dra- 
matique, sous la direction de Winter, R, £cri~ 
vit une ouverture et un entr'acte pour Neron, 
qui furent joues avec succes. Une nouvelle sub- 
vention du gouvernement lui facilita alors, en 
1824, un voyage d'6tudes en Italie. De retour a 
Berlin, en 1825, il £tablit, sur Tordre du gou- 
vernement, le plan d'un conservatoire, qui ne 
fut pas realise*, et il enseigna pendant quelque 
temps a l'Institut royal de musique aeglise. 
En 1826, R. fut appele a La Haye pour y or- 
ganiser le Conservatoire de musique. Peu apres, 
R. succedait a Marschner (v. ce nom), comme 
directeur de TOp^ra alleroand, a Dresde, mal- 
tre de chapelle de la Cour et prit aussi, mo- 
mentanement, la direction de f Opera italien, 
en remplacementde Morlacchi. R. futun com- 
positeur fecond, mais peu original: ses ceuvres 
ne paraissent plus guere que sur les program- 
mes des concerts populaires en AUeroagne. R. 
a 6crit des operas : Das Rockenweibchen (non 
I execute), Der Ahnenschatz (1824, id.,) Yelva- 
(melodrame), Libella, Die Felsenmuhle von 
EtaliereSy Turandot, Didone abbandonata, 
Adele de Foix, Der Schiffbruch der Medusa ; 
un oratorio : David; de la musiaued'€gUse : 10 
grandes messes, des psaumes, aes hymnes et 
des cantiques de vepres ; de la musique d'or- 
chestre et dela musique de chambre : sympho- 
nie, ouverture, concerto de flute, concertino de 
clarinette, un quintette et 8 quatuors p. instr. 
a archet, un quintette, 10 quatuors et 27 trios 
p. piano et archets, 2 senates de violon, une 
de clarinette, puis, pour piano: 2 sons tee a 4 
ms et 3 a 2 mat des rondos, des variations et 
des morceaux divers (op. 62, Douze valses bril- 
lantes, parmi lesquelles celle qui, sans le con- 
sentement de l'auteur, fut intitulee : Derniere 
pensee de Weber) enfin, une quantity de lieder 
dont plusieurs devinrent populaires et sont les 
premiers specimens d'un genre que repr&ao- 
tent ensuite Proch, Kucken, Abt et Gumbert. 
Cf. H. Pfeil, K.-G. JR. (1879). — 2. Fried- 

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RE188MANN — RELFE 



843 



rich-August, frere du jprec6dent, ni a Belzig le 
96juil. 1809, m. a Frederikshald le 2 mars 
1885 ; frgquenta, 6ffalement sous Schicht et 
Weinlig, 1 ecole Si- Thomas, comment a Ber- 
lin l'etude de la thdologie, mais, sur le conseil 
de Zelter, Be mil a travailler s£rieusement le 
oontrepoint, sous la direction de Dehn. II fut 
ensuite, de 1840 a 1850, chef d'orchestre de 
theatre a Christiania, et plus tard chef de musi- 
que miliiaire, a Fredenkshald (Norvfcge). De 
m£me que son frere, 11 s'est essay£ a tous les 
genres de compositions, mais il a sur tout ecrit 
des lieder. 

Reissmann, August, n6 a Frankenstein (Si- 
lesie) le 14 nov. 1825, m. a Berlin le 1" d£c. 
1903; Steve, dans sa ville natale, du cantor 
Yang, travailla ensuite sous la direction de 
Mosewiuset ttaumgart (thgorie), Ernst- Leopold 
Rlchter (piano et orgue), Lustner (violon] et 
Kahl (violoncelle), a Breslau. II v6cut, de 1850 
a 1852, a Weimar, ou il comment a deployer 
une grande activity litt£raire, puis a Halle-s. S., 
de 1863 a 1880 a Berlin, ou (de 1866 a 1874) il 
professa l'histoire de la musique au Conserva- 
toire Stern, ensuite a Leipzig, a Wiesbaden et 
de nouveau a Berlin. R. fut promu D r phil. a 
Leipzig, en 1875. Un des premiers Merits de R. 
est aussi, relativement, Tun des plus meritoi- 
res : Das deuUcke Lied in seiner historischen 
Entwicklung (1861 ; 2* 6dit. revue, sous le titre 
de : Geschichte des deutschen Liedes, 1874). 
Sea autres ouvrages historiques sont d'habiles 
compilations on desextraits d oeuvres originates 
d'autres auteurs, ce sont : Von Bach bis Wag- 
ner, zur Geschichte der Musik (1861); Allg. 
Geschichte der Musik (1863-1864, 3 vol.); Allg. 
Musiklehre(im: 2*£dit.. 1874); R. Schumann 
(1865; 3* &ht., 1879); Lehrbuch der musikali- 
schen Kompositian (1866-1871, 3 vol.) ; Grund- 
riss der Musikgeschichte (1865) ; Felix Mendels- 
sohn- Bar tholdy (1867; 3« text., 1893); Franz 
Schubert (1873); Die kdnigliche Hochschule fur 
Musik in Berlin (1876, pamphlet); Leichtfass- 
Uche Musikgeschichte in zwolf Vorlesungen 
(1877) ; Joseph Haydn (1879) ; Zur Aesthetik der 
Musik (1879); Illustrierte Geschichte der deut- 
schen Musik (1880; 2* 6dit., 1882); Die Oper in 
ihrer kunst- und kulturhistorisctien Bedeutung 
(1885); Joh.-Seb. Bach (1881); G.-F. Handel 
(1882); Gluck (1882); Weber (1883) : Die Haus- 
musik (1884): Die Musik al* Hilfsniittel der 
Erziehung(\8H); Fr. Lux (1888); Dichtkunst 
und Tonkunst in ihrenx Verhaltnis zu einan- 
der (8. d.); Brennende Fragen etc. (1889); Die 
Kunsl und die GeselUchaft (1892). En outre, 
R. a public, en 1871, le Musikalisches Konver- 
satumslexikon, de Gathy, revu par W. Lacko- 
witz; 11 a entrepris, en 1876, la redaction du 
Musikalisches Konversationslexikon, de Men- 
del (vol. VI a X et un suppl.). Un extrait, en 
nn seul volume, en a paru sous le titre : Hand- 
leankon der Tonkunst (1882). II a 4crit, dans le 
domains pratique : Katechismus der Gesanas- 
kunst (18&3; d f apr£s Sieber) ; K lavier- und Ge- 
sangschule fur den ersten Unterricht (1876; 
2 part.); Das Partiturspiel. En fait de compo- 
sitions, on connait de R. trois operas: Gudrun 
(Leipzig 1871 );Die Burgermeisteinn von Schorn - 
darf (Leipzig 1880) : Das Gralspiel (Dusseldorf, 



1805); un ballet: Der Blumen Roche (1887); une 
csovre chorale, avec declamation, soli et piano : 
Kdnig Drosselbart (1886); des scenes drama - 
ttques: Drusus et Loreley ; un oratorio: Witte- 
kmd (1888); un concerto de violon; une suite 
p. violon et orch.; 2 sonatas de violon; des 



morceauz de piano, des lieder, des duos, des 
trios et des choeurs. Cependant, aucune de ses 
oeuvres n'a r£ussi a retenir Inattention du monde 
musical. Cf. A. G611erich : A. R. (1884). 

Refter. 1. Ernst, n£ a Wertheim (Bade) en 
1814, m. a Bale le 14 jail. 1875; fut professenr 
de violon au Conservatoire de Wurzbourg, plus 
tard, directeur de musique a Strasbourg, et, 
d6s 1841, directeur de musique a Bale. R. a 
Scrit: 2 quatuors p. instr. a archet; plusieurs 
cahiers de lieder; un oratorio : Das neue Para- 
dies (1845), et un opera: Die Fee von Elverhoe 
(Wiesbaden, 1865). Cf. « Basler Nachr. » (1907, 
• Sonntagsbeilage », p. 41 ss. [K. Nef]K — 2. 
Joseph, ne a Braunau ( Haute- Autriche) le 19 
janv. 1862; compositeur tr£s connu de choeurs 
p. v. d'hommes, a £crit aussi des operas : Der 
Bundschuh, Klopstock in Zurich , Der Toten- 
tanz (Dessau, 1908). II vit a Vienne. Cf. Max 
Morold, J- R. (1904). 

R6loulssanee, designation assez frequeute 
dans les Suites anciennes pour un morceau en 
maniere de scherzo (Divertissement). 

R6kay, Ferdinand, compositeur d'un oplra 
hongrois : A Nagy^ldai cziganyock (Budapest, 

Relatif (all. Parallel-), qualifies tif que Ton 
applique soit a un ton, soit a un accord. On 
nomme r. deux tons ayant la m£me armure, 
mais donl run est majeur, l'autre mineur. Si 
Too construit le ton mineur avec dominante 
mineure (mineur pur), le parallelisms des tons 
est absolu, car les deux echelles ne different 
que par un seul son, plus grave d'un comma 
syntonique (80 : 81) en mineur, ce qui dans le 
syst£me tempore" n'a aucune importance (cf. 

VilLEURS ACOUSTIQUBS) : 

(ut maj. :) fa, la. ut. mi. sol. si. re. 
(la min. :) re. fa. la. ut. mi. sol. si. 
(re : re' = 80 : 81). Cf. commT. 

Deux accords sont r. (ou paralleles), lorsqu'ils 
sont dans le m£me rapport que les toniques de 
tons relatifs (ex.: ut maj. et la min.), en d'au- 
tres termes, lorsqu'une mdrae tierce maj. leur 
est commune: 

la ut mi sol 



Tierce 

Les accords r. sont les rernplacants ordinal res 
des accords principauz (tonique, dominante, 
sous-dominante), dansl'harmonie tonale. Toute- 
fois, fa, la, ut, par ex., en la min. ne doit pas 
toujour* gtre congu comme accord r. de la sous- 
dominante; il peut 6tre aussi accord de change 
de sensible de la tonique. Tel est le cas regu- 
li&rement dans les cadences rompuesaboutis 
un accord mineur (D — oT** 

TIONS. 



*ant a un accord mineur (D — •T* > ). Cf. fonc- 



Relfe, John, th^oricien, n^ a Greenwich 
(Londres) en 1763, m. vers 1837; fut membre de 
rOrchestre prive* du roi (a King's Band ») et 
musicien fort estim^, a Londt^es. II a publie* : 
Guida armonica (par livraisons, en 1798; 2« 6d. 
sous le titre: The principles of harmony, 
1817); A musche dule or music scrolle (1800); 
Remarks on the present state of musical in- 
struction (1819) et Lucidus ordo (1821). Les 
deux dernteres oeuvres contiennent des propo- 
sitions pour une relorme de la notation de la 



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844 



RKLLSTAB — REN£ 



basse chiffree, qui devaitdistinguer les accords 
fondamentaux (par r = radix) des renversements 
(par ' et " ). R. a ecrit des so nates a 2 et a 4 ms, 
ae la musique vocale, etc. 

Rellatab, 1. Johann-Karl-Friedrich, mu- 
sicographe, ni a Berlin le27 fevr. 1759, m. dans 
la ra^me ville le 19 aout 1813; recut une Edu- 
cation musical e serieuse de J. -P. Agricola etde 
K. Fasch, mais dut reprendre 1'imprimerie de 
son pere, apres la mort de celui-ci. II ouvrit 
alors un atelier pour I* impression de la musi- 

3ue et un magasin pour la vente et la location 
e la musique. R. organisa en outre, en 1787, 
des concerts d'amateurs, qui ne durerent pas. 
La guerre, en 1806, lui fit perdre sa fortune, 
en sorte qu'il dut se mettre a donner des lecons 
de musique. R. a compost des danses, des mar- 
ches, des lieder, ainsi que plusieurs cantates, 
une messe, un Te Deum et un opera (non exe- 
cute). 11 a ecrit pendant longtemps des critiques 
musicales pour la « Vossisehe Zeitungi; ll a 
fait des reductions p. piano et chant d'«Or- 
phee», d'«Alceste» et d'« Iphigenie en Tau- 
ride », de Gluck, et il a pubh£: Versuch titer 
die Vereinigung der musikalischen und ora- 
torischen Deklanxation (1785): Anleitung fur 
Klavierspieler, den Gebrauch der Bachschen 
Fingersetzung, die Manieren und den Vortrag 
betreffend (1790), ainsi qu'un ouvrage de criti- 
que : Ueber die Bemerkungen eines Reisenden 
(Reichardt), die berlinischen Kirchenmusi- 
Ken y Konzerte, Opern und die konigliche Kam- 
mermusik betreffend (17 f&). De ses trois fillet, 
l'ainee, Caroline (nee le 18 avr. 1794, m. Iel7 
fevr. 1813), etait une can tat rice de grand talent ; 
les deux autres furent de bonnes pianistes. — 
2. Hbinrich-Friedrich-Ludwig, fits du prec6- 
dent, n6 a Berlin le 13 avr. 1799, m. dans la 
meme ville le 27 nov. 1860; romancier connu 
en Allemagne, »fut d'abord officier d'artillerie, 
puis professeur de mathematiques et d'histoire 
a rficole de brigade de Berlin, prit, en 1821, sa 
retraite, et vecut successivement a Francfort 
sur TOder, a Heidelberg, k Bonn, etc., jusqu'au 
moment ou il se fixa definitivement (en 1823) 
& Berlin. En 1826, il entra dans la redaction 
de la « Vossisehe Zeitung », pour la partie mu- 
sicale principalement. ft. fit grande sensation 
par la description satirique des triomphes de 
la Sontag : Henriette, oder die scheme Sangerin, 
eine Geschichte unserer Tage von Freimund 
Zuschauer (1826), ainsi que par sa polemique 
contre Spontini : Ueber mem Verhdltnis ah 
Kritiker zu Herrn Spontini... nebsteinem ver- 
gniigtichen Anhang (1827). Ces deux Merits, 
d'une grande violence, lui valurent quelques 
mois de prison. II a public encore : Franz Liszt 
(1842); Ludwig Berger (1846); Musikalische 
Beurteilungen (1848) ; Die Gestaltung der Oper 
seit Mozart (18o9). R. redigea en outre, de 1830 
a 1841, une revue musicale: Iris im Gebiete 
der Tonkunst (1836-1837, Berlin et Athenes) et 
fourni nombre d'articles biographiques et criti- 

Sues a la « Berliner Musikal. Ztg. i, a la <* Neue 
erl. Musikztg. », et sur tout a la aCacilia* de 
Dehn. Ces articles ont <§te repreduits en partie 
dans les Gesammelte Werke de R. (1860-1861 : 
24 vol.). Les memoires, Aus meinem Leben 
(1861, 2 vol.), racontent une visite que R. fit 
a Beethoven, en 1825 (v. Thayer, Beethoven V, 
196 sb). Cf. L.-E. Kossak, Aphorismen uber 
R/s Kunstkritik (1846) et K.-F. Muller, Spon- 
tini und R. (1833). 

Rembt, Johann-Ernst, organiste & Suhl, on 
il est ne* en 1749 et ra. le 26 f<5vi\ 1810; com- 



positeur de musique d'orgue (fughettes, prelu- 
des de chorals, trios). Cf. « A1&. Mus. Ztg » 
XII, p. 736 (1810). 

R6m6nyi, Edouard (Hoffmann, dit R.), n4 
a Heves (Hongrie) en 1830. m. a San Francisco 
le 15 mai 1898; eleve du Conservatoire de 
Vienne, prit part, en 1848, a la Revolution et 
dut s'enfuir. En Amerique, ou il avait emigre^ 
il devint un excellent violoniste, et ne rentra 
en Europe qu'en 1853 ; il se rendit d'abord a 
Weimar, aupres de Liszt, voyagea quelque 
temps avec Brahms puis partit pour Londres, 
ou il fut engage* corome soliste a la Chapelle 
royale. Depuis 1875, R. habitait Paris, d'ouil a 
fait de lointaines tournees de concerts. Cf. 
Kelley et Upton, E. R. (1906, en angl.). 

R6mi d'Auxerre (Remigius Altisiodoren- 
sis), moine e*rudit, a Auxerre puis, des 893, a 
Reims et, en dernier lieu, a Paris. II est Fau- 
teur d'un commentaire de Martianus Capella, 

aue Gerbert a publie* dans le premier volume 
es Scriptoren. 

Remmert, Martha, pianiste de talent, nee 
a Grosschwein, pres de Glogau, en 1854: eleve 
de Kullak, de Tausig et de Liszt. Elle vit a Ber- 
lin, ou elle s*est vouee surtout a l'enseigne- 
ment du piano et a la musique de chambre. 

R6musat (R£muzat), Jean, flutiste eelebre 
(adversaire de la flute Rohm), ne a Bordeaux 
le 11 mai 1815, m. a Shangai le 1" sept. 1®0; 
eleve de Tulou, fut pendant longtemps premier 
flutiste du 4 Queen's Theatre », a Londres. 11 a 
compose une meihode de flute et une foule de 
soli, de duos, etc. p. flute, fl&te et violon, etc. 
Son frere, Bernard-Martin, vl€ a Bordeaux le 
4 fe*vr. 1822. Stait aussi flAliste. 

Remy, W.4., v. Mayer 2 (Wilhelx). 

Renard, Marie, de son vrai nom Marie 
Pcelzl, nee a Gratz le 18 janv. 1863. y d^buta 
comme chanteuse, en 1882. dans le role d'Aru- 
cena, puis fut engagee au Th^tre national de 
Prague (1883) et a rOp^ra de Berlin (1885). De 
1888 a 1901, elle lit partie du personnel de TO- 
pera de Vienne, puis elle se retira de la scene 
pour epouser le comte Rod. Kinsky. 

Renaud, Albert, ni a Paris en 1855; elerew 
de C^sar Franck et de L. Delibes, fat pendant 
quelque temps organist* de l'eglise St-Francois- 
Xavier, a Paris, puis se voua entierement a la 
composition. II a ecrit de la musique de piano, 
d'orgue, d'orchestre, des chceurs, une Mette 
solennelle et enfln de la musique scenique : A 
la Houzarde (Bruxelles, 1891, opera comiotie), 
Sleeper auw/cened(Londres, 1892, ballet), liok- 
nedain (Paris, 1892, ballet-pantomime), Ala- 
din (Paris, 1891, feerie), Un voyage a Venise 
(Paris, 1896, op^rette), Don Quicnotte (Paris, 
1895; musique de scene p. la piece de Sardouj. 

Rendano, Alfonso, pianiste, ne a Carolei, 
pres de Cosenza, le 5 avr. 1853 ; ^leve du Con- 
servatoire de Naples et de Thalberg, puis, pen- 
dant peu de temps, du Conservatoire de Leip- 
zig, se fit entendre avec succes a Leipzig, 
Londres et Paris R. passe pour an excellent 
interprete de Bach. II a ecnt un opera, Con- 
suelo (Turin, 1902 ; Stuttgart, 1903), et de la 
musique de piano. 

Rene, Charles-Olivier, pianiste et compo- 
siteur, n£ a Paris, le 10 mai 1863; a fait too tee 
ses eludes musicales au Conservatoire (1884, 
premier second Grand Prix de Rome) et en- 
seigne maintenant i Paris. R, a ecrit plusieurs 
suites de pieces p. piano : VeillSe de decembre* 
Le voyageur, Esquisses poitique$ t puis: Ca- 
price romantique p. piano ; 3 Valset-Coprtces, 



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RENER 



REPERCU8SA 



845 



p. piano a 4 ms. ; Sonate p. piano et violon; 
Fantaisie de concert, p. violon et oreh. ; 2 pie- 
ces p. vcelle et orch.; des Strophe* p. cor et 
piano ; une suite d'orchestre : Reflets du Nord ; 
de ta rausique religieuse; des scenes lyriques; 
an grand nombre de melodies (La Fiancee* 
etc.), etc. 

Rener, Adam, v. Reiner. 

Rentier, 1. Josef, pedagogue musical, n6 
a Schmatzhausen, pres de Landshut (Bavi&re), 
le25 avr. 1832, m. a Hatisbonne le 11 aout 1895; 
dteve de Mettenleiter et de Proske, fondateur 
(1864) et directeur, a Hatisbonne, dune asso- 
ciation vocale qui travailla a la renaissance du 
chant choral allemand du xvi« s. B. a publie 
des recueils de vieux chants « a cappella » : 
Neue Regensburger Sanger halle* Mannerquar • 
tette von der Donau* Regensburger Oberquar- 
telle, Ausw. deutscher Madriaale von Meistern 
des XVI. Jahrh. — 2. JosEF/un., fils du pre- 
cedent, n£ a Ratisbonne le 17 f£vr. 1868, el£ve 
de Jos. Rheinberger, depuis 1893 orgamste de 
la Cath£drale et, depuis 1896, professeur d'or- 
gue a r« Ecole de musique religieuse » de Ra- 
tisbonne. II a compose beaucoup de musique 
sacree (14 Requiem* 10 messes, des oftertoires, 
des motets, etc.), des pieces d'orgue (2 sonates, 
12 trios, 30 preludes, 3 suites, etc.), de la musi- 

Sue profane (lieder, cboeurs p. v. d'hommes, 
erenades p. piano et violon, une corned ie Iv- 
rique: Josef Haydn, etc.) U a publie* une etude 
intitule : Moderne Kirchenmusik umi Choral 
et un essai sur les messes de J. Rheinberger 
(c Kirchem. Jahrb. », 1909). R. est un adver- 
sairedu mouvement « cecilieow. 

Renversement, c.-a-d. interversion des 
rapports des sons, de telle fa^on que Feiemeut 
superieur devient inf^rieur et vice-versa. Le r. 
jooe un role multiple dans la theorie de la 
composition musicale. On parle — 1. du R. 
d'un intervalle, qui consiste a transporter le 
son superieur une octave plus bas ou le son 
inf£rieur une octave plus haut. La somme de 
l'intervalle simple et de son r. sera toujours 
egale a l'octave ; les intervalles suivants sont 
done le r. Tun de l'autre : 

1. seconde — septieme. 

2. tierce — sixte. 

3. quarte — quinte. 

1) 2) 3) 




Le r, d'un intervalle juste est toujours juste ; 
le r. d'un intervalle majeur est mineur, celui 
i*ao intervalle augmente est diminue et vice- 
versa; — 2. du r des accords, qui consiste 
fans le changement du son de 1'accord qui est 
i la basse. On nomine accords renvers£s, dans 
lee trait£s de theorie qui, depuis Rameau, se 
-attach en t au syst&me de la basse chiflr£e, tous 
es accords dont la basse n'est pas le son le plus 
rrave d'une s6rie de tierces superposes. On 
uqfingue, par consequent, pour ['accord de 
arms sons: ut, mi* sol, par ex., trois positions 
lifigrentes, autrement dit deux r. : 

ii position fondamentale (a la basse ut)* 

i) 1«* renversement (a la basse mi) = accord 

de sixte mi* ut* sol* 
i) y renversement (a la basse sol) = accord 

de quarte et sixte sol* ut* mi : 



L'accord de septieme (v. ce mot) a trois r., soit 
sol, si* re* fa : 

a) position fondamentale (a la basse sol)* 

b) 1«* renversement (a la basse si) = accord de 

quinte et sixte si, re* fa* sol* 

c) 2"« renversement (a la basse r4) = accord 

de tierce, quarte et sixte re"* fa, sol* si* 

d) 3"* renversement (a la basse fa) = accord de 
seconde fa* sol, si* re. 

— 3. du r. d'un motif (imitation par mouvement 
contraire), Tun des modes d'imitation les plus 
int^ressants, consistant en ceci que tous les 
intervalles du th£me sont effectues en sens con- 
traire (ascendants an lieu de descendants et 
vice- versa; en Hal. per moto contrario ou at 
inverso) ou encore aue le theme est repris a re- 
cnlons, de la derniere note a la premiere (« a 
l'eerevisse » ; retro* cancricando* al rovescw)* 
ou enfin qu'on le lit en retournant la feuille 
(renvers£ et a reculons). On fait nsage, a rec- 
ession, du r. du theme dans la fugue, dans la 
gigue fugu£e. etc. 

On parle aussi dans un sens different, des 
consonances majeure et mineure comme etant 
le r. ou mieux 1 image renversee Tune de l'au- 
tre. Cette constats tion a donne a plus d'un 
theoricien Fidee de transformer une phrase 
majeure en une phrase mineure par r. 
strict. Les premieres tentatives de ce genre re- 
montent a Rousseau (Dictionnaire* art. Sys- 
t&me), Serre et Mot ambert (avant 1740). Puis 
vinrent A. von Oettingen (cf. Harnwniesystem 
in dualer Entwickelung* 1866) et beaucoup plus 
r£cemment, Hermann Schroder Die symmetric 
sche Umkehrung in der Musik (* Be i he ft 8 » des 
publications de l'I. M. G). Bien que J.-S. Bach 
lui-mdme ait adapts ce proced^ une fois, tr^s 
strictement, et plusieurs fois d'une mani&re 
plus libre a toute une fugue (« Art de la Fu- 
gue »), bien que Beethoven ait fait usage dans 
sa Sonate op. 110 d'un « fugato » avec inver- 
sione* on ne saurait trop mettre en garde con- 
tre ce genre d'amusette. II s'agit la d'une de 
ces aberrations de Vobbligo, qui, pour 1'amour 
dun tour d'adresse sans reelte valeur estheti- 
que, mettent des entraves a la libre manifes- 
tation de l'id£e. En tirant, dans ces experien- 
ces, les dernt&res consequences de l'opposition 
du majeur et du mineur, on oublie que les 
notions de 1'atgu et du grave sont d'ordre non 
pas harmonique mais meiodique : une meiodie 
a la basse produit un eflet tout autre qu'une 
meiodie au soprano. La basse prlfere les 
grands intervalles; le soprano, les petites mar* 
ches successives de secondes. Les parties graves 
doivent £tre, en g£n£ral, plus eioipnees les 
ones des autres que les parties aigues. II ne 
peut done etre question d'une analogie parfaite 
de l'eflet de deux phrases musicales dont l'une 
est le r. de Tautre. 

Reperoussa (s.-ent. vox* lat.), son rep£t6 
plusieurs fois de suite, 1 . denomination de la 
oivirga (distropha) et de la trivirga (tristro- 

J)ha) dans la notation neumaticjue ; — 2. dans 
e chant gregorien, denomination de certains 
sons qui, dans un m&me mode, reviennent ffre- 
quemment et, avec la finale, caractlrisent ce 
mode (to* dans le 1", le 4*» et le 6 s * mode; 
fa* dans le 2*«; uf B dans le 3»» (primitivement 
si*)* le 5« et le 8—; re 3 dans le 7-».) La r. 
prit aussi plus tard le nom de c dominante i 
ou de ccursusft. Cette repetition constante 
d'nn memo son est tout a fait normale dans la 
psalmodie dont la ligne n'est modift£e que par 
['accentuation particular* de certaines syllabes 



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846 



KfcPERCUSSION — RESOLUTION 



on par la pone tuat ion. Par contre, dans lea an- 
tiennes, lea graduels, etc. qui ont un caractere 
vocal prononce*, lea repetitions proviennent en 
general de ce qu'un texte tres riche en syllabes 
a £te* place sous une melodie dont le nombre 
de sons est restreint. 

Repercussion (lat, repercussio), 1. syn. de 
repercussa^ v. ce mot 2. — 2. Dans la fugue, 
passage du sujet successivement dans tontes 
les voix (au debut da morceau, syn. d\< exposi- 
tion »). 

Repertorium musicae sacras, antholo- 
gie de musique d'^glise de l'^poque de Pales- 
trina, publiee en supplement du Kirchenmu- 
sikalisckes Jahrbuch, de Haberl : Vol. I meases, 
motets, litanies, etc. de F. Anerio, Viadana, 
Lasso, Croce, Palestrina; Vol. II faux-bour- 
dons, messes de Palestrina et Croce, rgpons de 
Suriano, office de Semaine-Sainte de Vittoria, 
14 motets de Marenzio. 

R6p6ter. On dit d'un jeu mixte de l'orgue 
qu'il « r^pete », lorsqu'il ne fournit pas chaque 
son, dans toute l'6tendue du clavier, des me 4 - 
mes harmoniques, mais que les harmoniques 
des sons aigus sont relativenient plus graves 
que ceux des sons graves; par ex. une fourni- 
ture (ou plein-jeu) donnant pour la touche ut x 
les sons ut 3 sol 3 ut A sol* (sons 4, 6, 8 et 12 de 
la se>ie harmonique), et pour la touche ut *, 
non pas w* 6 sol* ut 1 sol\ mais bien (comme 
pour wt 3 ) ut 6 sol* ut 6 sol 9 (sons 2, 3, 4 et 6 
de la s£rie harmonique). Cf. orgue. 

Repetitionsmecnanitc (all.), double echap- 
pement. Cf. Erard et piano. 

Repetitionszeichen (all.), reprise. 

Replica (ital.), reprise; senza r., sans les 
reprises marquees (indication habituelle pour 
a r£p£tition du menuet apres le trio). 

R6pons (lat. responsortum), chant liturgi- 
que orn<§, destine a £tre execute* non par le 
choeur mais par une voix seule. Si Ton en croit 
la tradition, le r. sera it d'origine italienne, non 
pas orientate. Cf. antienne. 

Response (lat. conies; all. Gefdhrte; ital. 
risposta ou consequents) \ v* fuoce. 

Reprise, nom que Ton donne au signe em- 
ploy^, en maniere d'abr£viation, pour indiquer 
la repetition d'un fragment de musique : 




La reprise, c.-a-d. la partie du morceau qu 
est placee entre deux de ces signes, a une im- 
portance spe*ciale dans la sonate et la sympho- 
nie, car elle contient Pexoosition des themes, 
ainsi nettement s£par£e (dans la notation m£- 
me) de la partie de developpement. Les sonates 
et les symphonies anciennes ont en g£n£ral 
deux r., comme les anciens lieder et airs de 
danse qui furent le point de depart de la so- 
nate. 

Requiem (lat.), denomination habituelle de 
la « Messe des Morts s (Missa pro defunctis), 
d'apres le d6but de Fintroit: a Requiem mter- 
narn dona eis, domine ». La a Messe de R. » 
comprend les morceaux suivants, pour le 
choeur: In trot tus (Requiem set ernam dona eis, 
domine, avec en plus le verset de psanme Te 
decet hymnusl; Kyrie ; Graduate (Requiem 
seternam avec le trait: Absolve, et la sequence: 
Dies irm) ; Offertorium (Domine Jesu Christe) 



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Sanctus et Benedictus ; Agnus dei et commu- 
nion (Lux mterna). Le Gloria et le Credo de 
la messe ordinaire sont par consequent sap- 
primes. 

Res facta* (chose faite), terme qui design*! t. 
a Tlpoque du d£chant et du faux-bourdon, 
une oeuvre dont tous lea contrepoints etaient 
travailles et acheves, par opposition a celles 
dont les contrepoints etaient entierement ou 
partiellement a vista (ex tempore), c.-a-d. im- 
provises. On faisait une distinction analogue 
aux xviit et xviu* s.i entre les o&uvres entiere- 
ment Sorites (fugues, compositions en style se- 
vere) et celles qui exigeaient la realisation d'nne 
basse chiffre^ (accompagnement). 

Reservoir. II y a, dans toute soufAerie 
d'orgue, divers R. a air : outre que la partie 
super ieure du souflletjoue le role de reservoir, 
on fait usage depuis Barker, qui les inventa, 
de r£servoirs-r6gplateurs. Le but de ces der- 
niers, au nombre de trois, est de fournir de 
Pair a des pressions diffS rentes, pour les tuyaux 
des diffdrentes regions de Fechelle sooore. 
Cette e\shelle est divisee en trois regions : grave, 
moyenne. aigu§, et la pression doit 3tre d'au- 
tant plus forte que le tuyau a faire parler est 
plus volumineux, autrement dit plus grave. La 
table sup£rieure de ces r. (places, de nos jours, 
les uns dans les autres) reste presqae immobile 
pendant le jeu, grace au fonctionnement de 
soupapes de communication, en sorte que le 
r.-r^gulateur supprime encore le houppement, 
autrefois si frequent. 

Resolution (all. Auflrisung), denomination 
technique de Penchatnement (fun accord disso- 
nant avec Taccord qui le suit imm£diatement 
(cf. dissonance). II convient de distin^uer: 1. 
les r.de retard, consistent en ceci que le on les 
sons formant dissonance, autrement dit n'an- 
partenant pas a l'harmonie naturelle dans le 
sens de laquelle Taccord doit Stre interprets (v. 
harmonie), se resolvent sur des sons fatsaot 
partie de cette harmonie : 



—=& 



T'j J „ J7- 



— ^-"Tr* 3 

1 * 3. 






£AA 



f r 



m 



— 2. les r. d'alt^rations chromatiques sur les 
sons qui se trouvent Stre prime, tierce ou 
quinte de I'harmonie nouvelle : 




— 3. Les R. PAR progression, ae produtsant 
lorsque Ton passe d'une harmonie, dont la con- 
sonance est trouble par un element £tran%er, 
a une autre harmonie dans le sens de laqoeOe 
le premier accord ne pouvait Stre interpret^ ; 
cette mime sorte de r. existe encore, avec las 
dissonances par retard, lorsque la marche des 
voix est bien, d'une part, celle que n&essUe 
la suppression de la dissonance, avec le tnaia- 
tient de la m£me harmonie. mais que, d'autrt 



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RfiSONATEUR 



RKSCLTANT 



847 



part, plusieurs voii marchent de telle fa^on que 
fe noovel accord doit dtre interprets dans le 
sens d'une noavelle harmonie : 




Dans Tex. I, la dissonance de i'accord d'ut 
maj. avec septieme maj. se r&out sur I'accord - 
de fa maj. ; dans Tex. II, le retard fa (quarte) 
se r£sout bien sur le mi (tierce), mais les au- 
tres voix marchent en mdme temps vers les 
notes de I'accord de la maj. avec septieme. 
Mais on distingue encore entre la progression 

NATURELLE et la PROGRESSION C TROMPEUSE », 

la premiere comprenant les r. attendues, nor- 
males, des dissonances, la seconde, les r. 
inattendues ou anormales. Sont conside>ees 
comme progressions natu relies, les r. de retard, 
par ex., lorsque la r. se.fait sur la consonance 
de Tharmonie dans le sens de laquelle I'accord 
dissonant 6tait interpret^, ou encore une foule 
de r. par progression telles que celles de Tex. 
I. Sont considerees, par contre, comme pro- 
gressions « trompeuseso, particulierement les 
r. dans lesquelles I'accord consonant attendu 
comme conclusion est remplace soit par un ac- 
cord dissonant s'interpr£tant dans le sens de 
Tharmonie attendue (r. dont la valeur conclu- 
sive seule est trouble ; cf. cadence rompue), 
soit aussi par un accord consonant ou disso- 
nant autre que I'accord attendu. La r. est dite 
retard&e, lorsque le son que la r. naturelle de 
la dissonance devrait fournir, n'apparaft qu'a- 
pr&s Intercalation d'un autre son de I'accord. 
Cf. tonality et modulation. C'est de la mar- 
che normale des r. que depend le caract&re de 
spontaneity et de naturel de la phrase mu- 
sicale. Lorsque les r. normales sont evitees 
trap souvent, le developpement de la phrase 
pa rait arbitraire et toute impression de nSces- 
sit£ artistique est detruite. 

R6sonateur, instrument d'acoustique, bou- 
le creuse accorded, destinee a renforcer tel ou 
tel harmonique du son fondamental et par con- 
sequent a en faciliter la perception. 

Resonanzboden (all.), v. table d'harbio- 
nie. 

Respiration. L'art de la r. est, soit dans le 
chant, soit dans le jeu des instr. a vent, d'une 
importance capitale. Pour Tun comme pour 
l'autre, Inspiration profonde est tout indiqu£e, 
lorsqu'un silence suffisant le permet, car elle 
sup prime la n£cessit£ de petites aspirations 
{demi- respirations) fre*quentes. II est en outre 
important pour le chanteur qu'il n'aspire pas 
imm£diatement avant l'attaque du son (v. at* 
taqub, 3) et que, m£me lorsqu'il fait intention- 
nellement usage de l'attaque aspiree, il l'abrege 
autant que possible. 11 faut £viter de precipiter 
['expiration, pendant un son tenu, surtoutdans 
le piano et le mezzo- forte, qui ne reclament 
<qa'une tres petite quantite d'air; le forte seul 
exige an pen plus de pression, mais ici encore 
la plus stride economie s'impose. Quant au 
moment le plus propice pour respirer, au cours 
d'une me'lodie, le compositeur 1 indique g£n6- 
ralement ; l'instrumentiste doit se garder de 
couper une phrase life et le chanteur doit en 
outre se baser sur le texte et ne respirer que 



la ou, dans le langage parle\ se produiraient 
de 16geres interruptions. II convient surtout 
d'eviter de respirer a la fin d'une mesure, entre 
Tarticle et le substantif, le sujet et le verbe, etc. 
On indique frequemment les r., dans les com- 
positions vocales destinies a 1'enseignement, 
au moyen des signes ' ou *. 

Responsorlale ou Responsale (lat.), 
syn. de graduale; cf. graduel et antiphonaire. 

Responsorlum (lat.), repons (v. ce mot). 

Restori, Antonio, n6 a Pontremoli (Massa 
Carrara) le 10 d£c. 1859 j Sieve" a Parme, fit k 
Bologne des Etudes de phiiologie moderne, en- 
seigna dans les lycSes de Modica, de Syracuse, 
de CrSmone et de Parme, puis fut nomme\ en 
1897, professeur extraordinaire de langues ro- 
manes a l'UniversitS de Messine. II y est actuel- 
lement professeur ordinaire et doyen de la Fa- 
cult^ des lettres. En plus d'un grand nombre 
de publications ne concernant pas special ement 
la musique (Histoire de la litterature proven- 
cale f 1891, ed. frang. etital.; etc.), R. a donne* 
des Etudes principalement sur la musique pro- 
fane du moyen -ige: Notazione musicale delV 
antic hi&sinia Alba bilingua (1892) ; Musica al- 
legra di Francia nei Secoli XII e XI 11 (1893); 
Un codice musicale pavese (a Revue de phiio- 
logie rom. », VIII, 1894) ; La musique des Chan- 
sons francaises (1895, dans l'« Histoire de la 
litterature et de la langue francaises », 1,370) ; 
Per la storia musicale dei Trovatori proven- 
zali (« Riv. mus. it. », II-III, 1896); Poesie 
spagnuole di Ginevra Bentivoglio, con tavole 
musicali (Madrid, 1889 ; dans les « Miscell. » 
de Menendez y Pelayos) ; II canto dei soldati 
di Modena dell 9 899 («Riv. mus. it. », VI, 
1899); <iLa Gaite de la Tor*) aubade del sec. 
XllL (1904), etc. Eofin, il convient de noter 
les nombreux comptes rendus d'ouvrages musi- 
caux donnes par R. au « Bolletino della Soc. 
Dantesca » (vol. X et XI) et a la « Riv. mus. 
it. » (vol. V, VIII, IX, X). 

Restrictio (lat.), c.-a-d. strette (all. Engfuh- 
rung), v. ce mot et fugue. 

Resultant. On nomme son r. (all. Kombi- 
nationston) le troisieme son (terzo suono), pro- 
duit par la resonance simultanee de deux 
sons d'intonation differente. L'existence des 
sons r. procede probablementdesmeraes causes 
que celles des battements; on sait que deux 
cordes qui ne sont pas tout a fait accord&s a 
1'unisson font entendre, lorsqu'elles vibrent si- 
multanement, de lagers ren forcemeats de so- 
nority revenant a intervalles reguliers et que 
Ton nomme battements. Chacun de ces der- 
niers doit Itre conside>£ comme resultant de 
la coincidence du maximum d'amplitude des 
ondes sonores de chacun des sons. Si le nom- 
bre des battements s'61eve a trente & la seconde, 
a peu pres, on ne discerne plus les battements 
eux-mSmes, mais on a la sensation d'un bour- 
donnement, c.-a-d, d'un son tres grave, le son 
r. Le retour frequent de battements implique 
done nlcessairement la formation d'un son r. 
Tartini (v. ce nom), qui de*couvrit les sons r., 
consid^rait au d^but (dans le Trattato) leur in- 
tonation comme eeneValement ^quivalente au 
son 2 de la se>ie harmonique supe>ieure dont 
l'intervalle donn^ faisait partie, avec les plus 
petits nume*ros d'ordre possibles; plus tard, il 
corrigea lui-mdme cette assertion (dans son 
ouvrage : Dei principj etc.), en ce sens que le 
son r. serait tou jours le fondamental de la s£- 
rie harmonique en question. Cette definition a 
e*te" changee par la plupart des physiciens, qui 



bydC 



\V 



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848 



[DE] RE8ZK£ — REULING 



admettent que le nombre des vibrations du 
boo r. est toujour* egal a la difference des 
Dombres de vibrations des deux sons donnes 
(d'ou, en all., l'expression Differenzton). Tou- 
tefois, on ne peut nier que le son correspon- 
dant. a la fondamentale de la se>ie harmomque 
soit perceptible (pour autant qu'il n'est pas en 
dehors des limites de perception de noire ouie), 

3u'on le definisse com me son r. de premier ou 
e second ordre. Au reste, en poussant les re- 
cherches plus avant, on d£couvre que toute la 
serie harmonique a laquelle l'intervalle donne" 
appartient est perceptible, aussi bien au-dessus 
qu au-dessous de rintervalle. Les sons r. de 
l'intervalle sol*; mi % sont, d'apres HelmholU 
entre autres : 



p 



-s — ^ 



i 







\t T 2"»« 3 me ordre. 



d'apres le principe de Tartini, par contre : 



g 



■=7= 



• 






1* 



2 D, « ordre. 



autrement dit : chaque intervalle produit d'a- 
bord le son dont ses deux notes sont les har- 
moniques supeYieurs les plus rapproch€s (ici 
les sons 3 et 5), et, en second lieu, toute la serie 
harmonique de ce son fondamental. Helmholtz 
parle encore d'une autre espece de sons r., 
dont le nombre de vibrations est egal a la 
somme des vibrations des deux sons de Tinter- 
valle (Summations tone], ainsi pour sol*: mi 3 
(3 + 5 = 8) = w 4 . Mais on ne remarque guere 
que ce son soit plus intense que les autres sons 
de la se*rie harmonique ; par contre, le premier 
harmonique commun aux deux notes de l'in- 
tervalle, c.-a-d. le son 15 (3x5 = 15), si 4 , est 
tres intense. Ce dernier a recu de von Oettin- 
gen le nom d'« harmonique phonique » et de 
1'auteur de ce dictionnaire celui de ((sonde 
multiplication ». Cf. la communication que 
Riemann a fait de ses experiences sur les sons 
r., dans sa brochure: Die objektive Existenz 
der Untertdne in der Schallwelle (1875) et, en 
outre : W.-Th. Preyer, Veber die wesentliche 
Bedeulung der Kombinationstdne fiir die Kon- 
sonanz (1879) ; K. Stumpf, Beobachtungen an 
Zweiklonqen {« Psychol. Studien », 1901), Zur 
Theorie der Kombinationstdne (ibid., 1901) et 
Differenztone und Konsonanz (« Archiv der ges. 
Psychol. >; I); Max Meyer, Zur Theorie der 
Differenztone (dans les a Beitrage » de Stumpf, 
II, 1898). 

[de] Reszkg, 1. Jean (Jean-Meczislaw), ne 
a Varsovie le 14 janv. 1850; tenor lyrique, de- 
buta a Venise sous le nom de de Reschi) et a 
Londres en 1874, comme baryton. 11 entra en 
1876 au Theatre-ltalien, a Paris, lit ensuite 
des tourn£es, puis rentra au Theatre-Italien en 
1883, crea l'annee suivante le role de Jean (t£- 
nor) dans Herodiade et fut engage a I 'Opera. 
II quitta 1'Opera en 1889 et fit des lors de nom- 
breuses tournees a letranger (Londres, New- 



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York, Varsovie, St-Petersbourg, etc.). U est 
actuellement professeur de chant, a Paris. — 
2. Edouaho, frere du precedent, ne" a Varsovie 
le 23 de*c. 1855; chanteur scenique (basse), 
e*leve de son frere, dlbuta a Varsovie, puis fit 
partie, de 1876 a 1878, du Theatre-Italien, a 
Paris. II chanta ensuite a Londres, Milan, Tu- 
rin, G£nes, Lisbonne* puis rentra a Paris an 
Theatre-Italien d'abord et, a partir dn 13 avr. 
1885, a l'Ope>a ou il d£buta dans le role de 
M£phistoph£les de Faust, R. a quitte definitive- 
ment 1'Opera en 1898, pour faire des tourn^es 
a letranger. II a ouvert, a Londres, en 1907, 
une Ecole de chant. —3. Josephine, scenr des 
precedents, tit partie jusqu'en 1884, comme 
chanteuse l£$ere, du personnel de diverse* 
scenes, a Paris, Madrid, Lisbon ne et Londres. 
Elle epousa alors un noble varsovien, de Kro~ 
nenburg, et mourut a Varsovie le 22 fi£vr. 
1891. 

Retard (all. Vorhalt), son dissonant (seconde, 
majeure ou mineure, supefieure ou inferieure) 
que Ton substitue a un son qui fail partie inte- 
grate de l'accord et sur lequel se resout le r. 
lui-meme. Le r. est tajitot prepare (lorsque le 
son dissonant se trouve dans 1'accord prece- 
dent, dans la m£me voix [a]), tan tot sans prepa- 
ration (b; Cf. APPOGIATUREJ : 




V., pour plus de details sur le r., le mot disso- 
nance; sur le r. note" en petite note, appogia- 

TURE. Cf. aUSSi ANTICIPATION. 

Retro (lat.), a reculons. 

Reubke, Adolf, facteur d'orgues a Haus- 
neindorf, pres de Quedlingbourg, ne a Hatber- 
stadt le 6 dec. 180o, m. dans la m£me vilie le 
3 mars 1875; construisit entre autres Torgue 
de la Cathedrale (88 jeuxj et celui de realise de 
St-Jacob (53 jeux) a Mtgdebourg, de menie que 
celui de la tMarienkirche »,. a Kyritz. De &es 
trois fils, le second, Emil (ne* en 1836, tn. en 
1885), se voua a la facture instrumental aussi, 
devint l'associe' de son pere en 1860 (raison de 
commerce : « R. und Sonna) puis seul proprie^ 
taire, tout en conservant la m&me raison de 
commerce. R. a apport£ des ameliorations in- 
telligentes dans le mecanisme de i'orgue (entre 
autres par l'emploi du systeme pneumatique 
tubulaire). Le propri&airede la ma i son actuelle 
est Ern. Rcever. — 2. Julius, fils aine d'Adolf 
R., ne a Haqsneindorf le 23 mars 1831, m. a 
Pillnitz le 3 juin 1858, fut un pianiste et un 
compositeur de talent. A pres sa mort, on pa- 
blia de lui une sonate pour orgue (le Psaucne 
XCIV) et une pour piano, des morceaux de 
piano et des lieder. — 3. Otto, le troisieme fils 
d'Adolf R., n6 le 2 nov. 1842, m. a Halle a. S. le 
18 mai 1913: organiste et pianiste, fat, de 
1892 a 1911, airecteur de mustque de rUniver- 
site de Halle. 

Reullng, Lubwig- Wilhelm, n^ a Darmstadt 
le 22 d^c. 1802. m. a Munich le 29 avr. 1879; 
fut pendant longtemps chef d'orchestre de 
TOpera de la cour, a Vienne, et ecrtvit, de 
1832 a 1849, 38 opeVettes et opdras {Alfred der 
Grosse, 1840). et 17 ballets qui furent preaqne 
tous donnes, soit au theatre de t Josephstadt », 
soit a celui de la « Porte de Garinthie a, » 
Vienne. 



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REUSNKR — REY 



849 



Reusner, Esajas, etait vers 1667 luthiste 
le la cour ducale, a LiegniU et a Brieg, et fut 
lomme en 1674 luthiste de la Chapel le dela cour, 
t Berlin. II a public* plusieurs recueils de Suites 
lont les airs de danses sont, pour une part, pre- 
^dea d'un prelude ou d'une Sonatine : Deticim 
estudinis; Pr&ludiis, Paduanis, Allemandis, 
"ourantvt, Sarabandes, Giguis et Gavotis 
xmditus (1667): Neue Lautenfruchte (1676); 
Uusikalische Tafelerlustigung bestehend in 
vllerhand Paduanen, Allemanden, Couranten 
Sarabanden, Gavotten, Balladen und Gigxien.., 
tuf die Lauten gesetzet... in 4 Stimmen ge- 
vracht nach franzdsischer Art durch /.-G. 
Stanley (1668, p. 1 V., 2 \le et B. c): Musi- 
iali&che Gesellschafts-Ergetzung, bestehend in 
Sonaten^Allemanden % Couranten t Sarabanden, 
iavotten und Giguen (1670, p. 1 V., 2 Vie et 
3. c). Sa premiere publication consistait en 
ine Mrie d'arr. de chants d'eglise p. le luth : 
\iusikalischer Lust gar ten (1645). 11 publia en 
>utre, en 1676, ICKKmeiodies de chants £vang6- 
iques en tablature de luth. Cf. <iMonatsh. f. 
H. G. », 1900, N° 8. J.-G. Stanley faisait partie, 
:omme R., de la musique de la cour, a Brieg. 
La musique de R. p. le luth est extrgmement 
>ien ecrite et r^vele un musicien de la plus 
laute originality. Cf. les pieces reproduces dans 
ez • Sammelb. der 1. M. G. *, IV, 4 (H. Rie- 
nann, Zur Geschichte der Suite). V. aussi 
t Sammelb. der I. M. G. •, VII, 1. p. 202 (Tob. 
^orlind). 

Reusa,HEiNRiCHXXrV,princedeR.-Cdstritz, 
ne a Trebschen, pres de Zullichau (Brande- 
>ourg), le 8 dec. 1855; futeieve, pour la musi- 
|ue, de son pere (le prince Henri IV de R.), 
>uis de Witting, a Dresde, de Herzogenberg et 
ie Rust, a Leipzig (ou il prit son doctorat, en 
1882). Compositeur de talent et plein de zele, 
1 a ecrit: Zquatuorsp. instr. a archetj 2 quin- 
.ettes p. instr. a archet, dont Tun (fa miii.) avec 
I altos, 1'autre (la maj.) avec 2 vcelles ; un trio 
»n mi min.; une sonate p. violon et piano (sol 
anin.) ; 6 symphonies (mi bimol maj., ut min., 
!anun., fa min., ri'maj., mi min.); une Messe 
1892), etc. 

Reuss, 1. Eduard, ne a New- York le 16 
tept. 1851, m. a Dresde le 18 fevr. 1911 ; eleve 
1'Ed. Kruger, a Gcettingue (1862-1869) et de 
Liszt, enseigna la musique a Carlsruhe des 1880, 
>uis a Wiesbaden ou sa femme, la cantatrice 
Luise Reuss-Belge (nee a Vienne le 24 oct. 
1863) etait engag^e au Theatre royal. II prit en 
1899, pendant quelaue temps, la direction du 
^Conservatoire de Wiesbaden, mais partit en- 
mite pour Dresde ou il fut oomrne professeur 
le piano au Conservatoire royal. — 2. August, 
ie a Liliendorf, pres de Znaim, le 6 mars 
1871 ; ne se voua a la musique qu'a partir de 
1899, mais travailla alors avec beaucoup de zele 
sous la direction de L. Thuille, a Munich. II 
fetablit en cette ville en 1903, fut chef d'or- 
rhestrede theatre a Augsbourg et a Magdebourg 
1906 et 1907), maisdut abandonner la carriere 
x>ur raisons de sante et enseigne actuellement 
a musique a Charlottenburg. R. a attire sur- 
out ratten lion par des lieder de valeur (op. 4, 
1 [G« Keller], 11, 17) dont quelques-uns avec 
>rch. (Juninacht, op. 8 ; Beisser Fruhling> op. 
): Ratbold, ballade, op. 15; Junge Klange, op. 
18). 11 a £crit en outre des chceurs p. v. d'hom- 
mes (Gotenzug, op. 5 ; Waldlied avec solo et 
jrch., op. 3), p. v. miites (Weihnachtslied, 
>p. 6); des duos, op. 21 ; Der Tor und der Tod 
prologue symphonique, op. 10); des poemes 



symphoniques, Judith (op. 20, d'apr&s Hebbel) 
et Johannisnacht (op. 19, d'apr&s W. Hertz); 
un opera : Herzog Philipps Brautfahrt (Gratz, 
1909); an quintette p. piano et archets, op. 12; 
un qnatuor p. instr. k archet, op. 25; une Bar- 
carolle p. vcelle et piano et quelques pieces de 
piano. 

Reutter, 1. Georg (pere), ne a Vienne en 
1656. m. dans la meme ville le 29 aout 1738; 
fut de 1697 a 1703, theorbiste de la Chapelle de 
la cour, mais devint en 1700 organ iste puis, 
en m&me temps, second mattre de chapelle 
(« am Gnadenbild »), en 1715 premier maftre de 
chapelle du ddme de St-Etienne. R. remplissait 
en meme temps, depuis 1700, les fonctions d'or- 
ganiste de la cour et de la chambre. Le vol. 
XIII, 2 des « Denkm. der Tonk. in Oesterreich t 
renferme 6 Capricci, 2 Canzoni, Fuga, Ricer- 
car et Toccata (p. piano ou p. orgue de R. Son 
fils — 2. Johann-Adam-Karl-Georg, baptise' a 
Vienne le 6 avr. 1706, m. dans la nn£me ville le 
11 mars 1772; composa deja en 1727 un orato- 
rio (Abel) et un opera de circonstance (Archi- 
damia) pour la cour, mais ne regut que 4 
ans plus tard le titre de compositeur de la cour. 
11 succgda, en 1738, a son pere, comme maitre 
de chapelle de St-Etienne, fut anobli en 1740. 
prit en 1746 egalement les fonctions de second 
maftre de chapelle (cam Gnadenbild ») et, 
lannee suivante, celles de maftre de chapelle 
de la cour qu'il eut d'abord en partage avec 
Predieri puis seul, d^s 1757. R. a e*crit 31 operas 
et ser^ntfdes, 9 oratorios, un grand nombre de 
cantates, de messes, de motets, etc., de peu de 
valeur du reste. Une symphonie en 4 mouve- 
ments, de R. (Servizio di tabula a paru dans 
le vol. XV, 2 des « Denkm. der Tonk. in Oester- 
reich ». En tant que maftre de chapelle de la 
cour, R. jouit de la triste reputation d*avoir 
ravale* jusqu'a la m^diocrit^ la plus absolue le 
niveau des executions; il ne faut pas oublier 
cependant que le budget avait 6t6 restraint a 
ce moment et que. par consequent, R. n'est 
pas seul responsable. Cf. retude sur R„ par L. 
Stollbrock, dans « Vierteljahresschr. f. M.-W.i, 
1892. 

Rey 9 1. Jean-Raptiste, ne a Lauzerte (Tarn 
et Garonne) Ie 18 dec. 1734, m. a Paris le 15 juil. 
1810; But acquerir, comme chef d*orchestre des 
theatres de Toulouse, Montpellier, Marseille, 
Bordeaux et Nantes, une ezcellente renommee, 
fut appeie a roplra de Paris et s'y montra. pen- 
dant 30 ans, d'une resile superiorite. R. fut 
d'abord subordonne a Francceur, mais il lui suc- 
ceda, en 1781, et prit en outre, de 1781 k 17%, 
la direction des Concerts spirituels. En 1779, 
Louis XVI le nomma directeur de la musique 
de la chambre, aux appointements de 2000 fr. ; 
la Revolution lui fit bien perdre sa place, mais, 
des 1792, il fit partie du conseil d'administration 
de 1'Opera. En 1795, R. devint professeur d'har- 
monie au Conservatoire, mais comme il etait 
partisan de Rameau, adversaire du systeme de 
Catel et lie d'amitie avec Le Sueur, il fut mis 
a la retraite lors de la reduction du personnel, 
en 1802. Deux ans plus tard, Napoleon lui con- 
tia le poste de maitre de chapelle. R. a compose 

Slusieurs operas et acheve Arvire et Evelina, 
e Sacchim. Un frere de R., Loui^-Charles- 
Joseph, fut pendant 40 ans violoncelliste a 
TOpera. II np faut pas confondre avec le pre* 
mier: — 2.Jean-Baptiste, violoncelliste et theo- 
ricien, ne a Tarascon vers 1760, violoncelliste 
a TOpera, de 1795 a 1822, auteur de: Cours 
e'Umenlaire de musique et de pianoforte ; Ex- 



DICTIOKNAIRB DE MUSIQCB — 54 



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850 



KEYER — RHAW 



1 



position elenientaire de Vharmonie; Theorie 
generate des accord* d'mpres la basse fonda- 
nientale (1807). — 3. V.-F.-S., employ** au mi- 
nist£re des finances, partisan, lui aussi, du 
systeme de Rameau, a Scrit: Systeme harmo- 
nique diveloppS et traite d'apres les principe* 
duc&lebre Rameau (\195) etL'Art de musique 
theori-physico-pratique (1806). — 4. Ernest, v. 
Beyer. - 5. Louis, violoniste, n£a Strasbourg 
en 1852 ; eleve des conservatoires de Stras- 
bourg etde Paris (Massart). fut successi vement 
violon solo des orchestres de Monte-Carlo, Pa- 
ris (Concerts Lamoureux) et Geneve (Grand- 
Theatre). R. a pris une grande part a l'activitl 
musicale de cette derntere ville. II y a fondl 
et ydirigeune a Ecole artistique de musique ». 
Reyer, Louis-Etibnne-Ernest(Rey, ditR.l, 
compositeur distingue et critique musical de 
talent, nd a Marseille le l ,r d6c. 18*23, m. au 
Lavandou, pr£s d'Hyeres, le!5janv. 1909; sui- 
yit, com me enfant, les cours de TEcole de mu- 
siaue dirigee par Barsotti, mais sans songer 
nullement a embrasser la carri&re musicale. 
A l'age de 16 ans, il devint employ^ du tr£- 
sorier-payeur (son oncle, L. Farrenc) de la 
province de Constantine, mais il continua a 
s'occuper de musiaue et £crivit meme en 1847, 

Sour 1 arriv£e du due d'&umale a Alger, une 
[esse (res tee manuscrite). Ce fut en 1848 seule- 
ment qu'il prit la resolution de se vouer a la 
musique et qu'il se rendit a Paris, pour y tra- 
vailler sous la direction de sa tante» M Be L. 
Farrenc (v. ce nom). Deux ans plus tard, R. 
d£butait devant le grand public avec une ode- 
symphonie iotttulee Selam (teste de Th. Gau- 
tier), sorte de pendant mais non une imitation 
du t Desert » de P. David. A la scene, ce fut un 
acte, Maltre Wolfram (Th^atre-Lyrique, 1854), 
qui servit de d6but a R., puis vinrent:Sacotm- 
tald (ballet, scenario de Th. Gautier; Op^ra, 
1858), La Statue (3 actes, ThSatre-Lyngue, 
1861), Emstrate (2 actes, Baden-Baden, 1862; 
Paris, 1871). Quant a ses deux derniers grands 
ouvrages, its furent Tun et l'autre represents 
a I'&ranger d'abord : Sigurd (5 actes, termine 
vers 1872 ; Bruxelles, 1884), enfin Salammbo 
(Bruxelles, 1890). Parmi les autres compositions 
de R., il convient de citer : 3 motets, un Ave 
Maria, un Adoro te (1864), des cantates (entre 
autres: Victoire % p. 4 v., choeur et orche9tre; 
1859), des choeurs p. v. d'horames, quelques 
pieces p. piano et 2 recueils de melodies. R. 
succ&Ia en 1876, a F. David, comme membre 
de l'lnstitut; il fut nomm£, en outre, bibiiothe- 
caire de l'Op£ra, Comme critique, R. jouissait 
dune juste renommee; il a redig£ la chroni- 
que musicale de la • Presse », de la « Revue de 
Paris », du « Courrier de Paris », du «Moniteur 
universel », de la « Revue franchise », etc. Enfin 
il collabora r£gulierement au Journal des De- 
bats, depuis le 2 d£c. 1856 (compte rendu de 
a Mignon »), 6poque a laquelle il rempla^a d'Or- 
tigue (1863-1866) qui lui-meme avait succ£d6 
a Berlioz. R. a reuni quelques-uns de ses ar- 
ticles en un volume : Notes de Musique (Paris, 
1874). Cf. H. Imbert, Nouveaux profils demu$i~ 
ciem (1892); Georges Servieres, La musique 
franraise mod erne (1897); Curzon, A propos 
de « Sigurd » de R. 

Reyser (Ryser, Reiser), Jorg (Jeorius, 
Georius), imprimeur a Wurz.bourg, n*est pas a 
vrai dire le premier imprimeur de notation 
carr^e au moyen de caracteres m&alliques (cf. 
Hahn, 1), mais le premier qui imprima cette 
notation en caracteres gothiques (1481). Cf. 



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Riemann, Notenschrift und Noiendruch (1896, 
avec des facsimiles) et R. Molitor, Deutsche 
Choralwiegendrucke (1904, id.). Cf. impression 
Reznioek. Emil-Nikolaus von, n£ a Vienne 
le 4 mai 1861 } 61s du marshal-lieutenant von 
R. et de Ctansse n£e princesse Ghika, fit a 
Gratz des Etudes de droit, mais se voua ensnite 
a la musiaue et travailla sous la direction da 
Dr Maver(Remv), a Gratz, puisau Conservatoire 
de Leipzig. II fut chef d'orchestre de thettre 
a Zurich, Stettin, Berlin, [£na, Bochum, pasta 
7 annees a Prague ou il s'adonna a la composi- 
tion (tout en Slant pendant 2 ans et demi chef 
de musique militaire). II fut ensnite pendant 
quelque temps chef d'orchestre de la eour, a 
Weimar puis, de 1896 a 1899, maltre de cha- 
pelle de la cour, a Mannheim. En 1902, R. or- 
ganisa a Berlin des « Orchester-Kammerkon- 
zerte » ; il entra en 1906 dans le corps ensetgnant 
du Conservatoire Scharwenka et devint, en 1909, 
a Berlin 6galement, chef d'orchestre de rOpera- 
Comique. II a dirigl en outre un grand nombre 
de concerts symphoniques (Varsovie, Load res, 
etc.). Mais c est surtout comme compositeur 
d'operas qu'il s'est fait un nom : Die Jungfrau 
von Orleans (Prague, 1887), Satanella (ibid , 
1888), Emmerich Tortunat (ibid., 1889), Donna 
Diana (ibid., 1894), Till E uteris pieg el (Berlin, 
1902). II a Scrit du reste aussi d autre • ceuvres 
importantes: Requiem pour Schmeykal (1894, 
p. choeur, orch. et orgue), Messe en fa mai. 
pourle jubil£ de Tempereur Francois-Joseph II 
(1898), Ruhm und Ewigkeit (poeme de Fr. 
Nietzsche, p. t£nor et orch.), LusUpielouver- 
ture, Idyllische Ouverture, 2 symphonies (tra- 
gique, re min., 1904; ironique* si bemol maj., 
1905), 2 Suites symphoniques (mi min. et re 
maj.), Introduction et Valse*Caprice p. violon 
et orch., Pr&lude et fugue en ut diese min. p. 
orch., Nachtstucke p. vcelle, harpe, 4 cors et 
quatuor d'archets, Serenata p. orch. d'archets, 
fc 2 quatuors p. instr. a archet (ut min. et ut 
diese min.), des lieder et des pieces de piano. 

Rf., V. R1NF0RZ4ND0. 

Rhapsodie (de ^inxEcv, coudre, et *MiJ 
chant), nom que les Grecs donnaient, dans l'an- 
tiquit6, a des fragments de grands poemes ^pi- 
ques que les « rhapsodes » chantaient, en s*ac- 
compagnant d'un instr. a cordes. La question 
de savoir si le rhapsode n^tait point aussi Tau- 
teur de la r. restera sans doute to u jours inso- 
luble, bien que Ton soit plutot dispose de nos 
jours a y r^pondre negativement. — Actnelle* 
ment, les compositeurs entendent le plus sou- 
vent par r. une fantaisie instrumentale basee 
sur des melodies popu (aires, e'est ainsi que Ton 
a des r. hongroises, espa^noles, norv§giennes, 
slaves (Liszt, Raff, Lalo, Dvorak, etc.). Contrai- 
rementa Tusage, mais pr6cis£ment avec raison, 
Brahms donna le titre de r. a Tune de sea plus 
belles oeuvres vocales (op. 53, Fragment [!] aus 
Gosthes Harzreise); e'est improprement, par 
contre, qu'il donna ce m£me titre a des mor- 
ceaux pour piano entidrement originaux (op. 79). 

Rhaw (Rhau), Geoho, compositeur, th^ori- 
cien et imprimeur de musique, n£ a Eisfeld 
(Franconie) en 1488, m. a Wittenberg le 6 aoftt 
1548; ^tait, en 1519, cantor a l^cole deSt-Tho* 
mas, a Leipzig, ou il At ex£cuter, a roceasion 
de la discussion entre Luther et Eck, one 
messe a 12 v. (!) et un Te Deunx de sa compo- 
sition. II fonda en 1524, a Wittenberg, ane ins- 
primerie de musique qui s'attacha surtout a 
rdpandre les oauvres des compositeurs protec- 
tants. Ses Neue Deutsche Gesange fur die ge~ 

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RHBINBBROER — RICCI 



851 



> meine Schule (1544) ont &l& elites a nouveau 
par Joh. Wolf (« Denkm. deutscher Took. », 
vol, XXXIV). R. a for it un Enctiiridion musi- 
ces, dont la premiere partie (sur la Musica 
[ ch oralis) parut en 1518, la seconde (sur la Afu- 
* sica mensuralis) en 1520 : toutes deux furent 
r££dit£es plusieur* fois. Cf. Rost, 2. 
Rheinberger, Joseph-Gabriel [von], ni a 
1 Vaduz (Liechtenstein), ou son p&re dtait rece- 
venr de la principality le 17 mars 1839 ? m. k 
Munich le 25 nov. 1901 ; fit preuve de disposi- 
tions tr6s precoces pour la musique, jouait de 
1'orgue a rage de sept ans et faisait alors d6ja 
sea premiers essais decomposition. Apr£s avoir 
travailll un peua Feldkirch, il fr£quenta, de 
1851 k 1854, les cours de TEcole royale de mu- 
sique, a Munich, ou il s'installa ensuitecomme 
maftre de musique. En 1859, PEcole royale lui 
con 6a une classe de thlorie et plus tard de com- 
position ; de 1865 a 1867, il fut en outre r£p£- 
titenr a I'Oplra de la cour ; en 1867, il re- 
gut le titre ae cprofesseuri et fut nomml en 
m&roe temps inspecteur de l'Ecole royale ; en- 
fin, en 1877, il devint maftre de chapelle de la 
cour (directeur de la Chapelle vocale de la cour). 
Anobli en 1894, R. recut en 1899 le titre de D r 
phil. hon. c. de FUniversite de Munich. II Ot 
en outre partie de l'Acad&nie royale des Beaux- 
Arts, a Berlin. R. jouissait d'une tr&s haute es- 
time comme compositeur, aussi bien dans le 
doinaine instrumental que dans le domaine vo- 
cal. Neaomoins la maftrise contrapuntique et 
Tinstinct esthltique d£licat dont ses ceuvres ti- 
moiffnent ne peut faire illusion bien long temps 
sur Te manque de chaleur et de spontaneity au 
sentiment. Ce sont les ceuvres d'orgue de R. 
qui sont le plus appr£ci£es : 20 sonates (op. 27, 
ut maj. ; 65, la bdmol maj. ; 88, sol maj. [pas- 
torale] ; 98, la min. ; 111, fa diese min. ; 119, 
mi bemol maj.; 127, fa maj.j 132, fa min. ; 
142, si bemol min. ; 146, si ram. ; 148, re' min.; 
154, re bemol maj. ; 161, mi bimol maj. ; 165, 
ut maj. ; 168, re maj. ; 175, sol diese min. ; 181, 
si maj. : 188, la maj. ; 193, sol min.; 196, fa 
maj.) ; 2 concertos p. orgue et orch., op. 137 
et 177 {sol min.): Suite p. orgue, violon et vcelle 
avec orch., op. 149; 12 trios, op. 49; 12 trios, 
op. 189; 12 tughettes, op. 123; 12 morceaux 
de genre, op. 156; 12 Meditations, op. 167; 6 
pieces p. orgue et violon (hautbois, vcelle), op. 
150. Mais il fiut mentionner paT ailleurs un tres 
grand nombre d'oeuvres: Wallenstein (tableau 
symphonique, op. 10), Fantaisie symphonique, 
onvertures (Demetrius, op. 110; Der Wider- 
spent tigen Zdhmung ; Akademische Festou- 
verture, op. 195, 1908), concerto de piano (op. 
94) ; 4 sonates de piano (entre autres, la Sonate 
symphonique, op. 47), sonate a 4 ms (op. 122), 
Duo p. 2 pianos (op. 15), Pieces p. piano op. 5. 
6,7, 8, 9, 13 [Tarentella], 14 [Preludes], 19 

iToccatina], 23, 28, 29, &, 36, 39, 43, 51, 53 
U, 63. 68, 101 , m[Toccata), 113, 115 [Toccata], 
etc. ; themes varies p. quatuor d'instr. a archet 
(op. 61 et93), quintette (op. 82,2 V., 2 Vie, Vc.) 
et 2 quatuors p. instr. a archet (op. 89 et 147), 
4 trios (op. 34, 112, 121, 191) et 1 quatuor (op. 
58) p. piano et archets, nonette p. fltite, haut- 
boia, clarinette, basson, cor et violon, alto, 
vcelle, contrebasse (op. 139), des sonates de 
violon (mi bemol maj., op 77), de cor et de 
clarinette ; un op£ra romantique : Die sieben 
Raben (op. 20, Munich, 1869); un op&ra comi- 
que : Des Turmers Tdchterlein (op. 70, Mu- 
nich, 1873) ; une com£die lyrique : Das Zau- 
berwort (op. 153) ; de grandes ceuvres p. chceur 



(soli) et orch. : Chris top horns (oratorio), MonU 
fort (op. 145), Der Stern von Bethlehem (op. 
164), Toggenburg (op. 76), Klarchen auf Eber- 
stein (op. 97), d'autres p. choeurs d'hommes et 
orch. : Jiumne an die Tonkunst (op. 179), Das 
Tal des Espingo (op. 50), Johanntsnacht (op. 
91), Wittekind (op. 102) ; de la musique p. une 
piece de Calderon (op. 90) ; de la musique sa- 
cree: 12 messes dont une p. double chceur 
(op. 109), 3 a 4 v. « a cappella », 3 p. v. de fern 
mes et orgue, 2 p. v. d'hommes et orgue, 1 p. 
soli, chceur et orch. et 2 de Requiem (op. 60 
avec orch. ; op. 84 1 a cappella »), puis 2 Stabat 
mater % an grand nombre d'hymues, 9 motets 
p. l'Avent (op. 176), etc. ; des lieder : op. 2, 22. 
24, 26, 31, 41, 55, 74, 85, 124, 129, 136, 157 
(religieux); des choeurs p. v. mixtes : op. 21, 
55, 44 (Jung Werner}, 80 (Liebesgarten), 81 
(avec solo et piano); det choeurs p. 3 v. de 
femmes et orgue (op. 96), des Hymnes p. 2 v. 




Westfalen), 141 (Aus frdnkischen Landen, 144 
(Weltgesange), \GQ(AufderWanderung),i&, 
etc., etc. — La femme de R., Franziska, nee 
le 18 oct. 1822, m. k Munich le 31 dec. 1892, 
etait connue comme po&te sous le pseudonyme 
de F. v. Hoffnaass. Cf. Molitor, /. R. und seine 
Kompositionen fur Orael (1904) : Th. Kroyer, 
N6croloce dans le « Jahrbuch » ae Bettelheim 
(1904) ; Jos. Renner, /. Rs Messen (t Kirchenm. 
Jahrb. », 1909). 

Rheineck, Christoph, n£ k Memmingen 
(Wurtembergj le 1" nov. 1748, m. dans la 
m£me localite le 29 juil. 1797; commer^ant a 
St-Gall et a Lucerne, fit repr&enter k Lyon, 
en 1774, un op£ra : L'amant statue (—Le Nou- 
veau Pygmalion) et remporta d'une maniere 
g£n£rale, en France, de grands succ^s comme 
compositeur. II rentra n£anmoins a Memmin- 
gen, a la mortde son p£re et y reprit 1'auberge 
du f Bceuf blanc». Un autre op&ra de sa com- 

Bosition, Rinaldo, a M represent^ en 1779. 
[. Friedl&nder (Das deutsche Lied im XVUL 
JahrhJ compte R. au nombre des composi- 
teurs de lieder les mieux doues de son temps 
(Lieder mit Klaviermelodien, 6recueils, 1772, 
1780, 1784, 1787, 1790, 1792). 

Rlfoattuta (ital.), nom que Ton donnait au- 
trefois a 1'alternance, d'anord lente puis de 
plus en plusacc£l£r£e, d'un son avec sa seconde 
superieure : 




m^ 



Rlocatl 9 GiORDANO,comte, n£a Castel-Franco, 
pr^s de Tr^vise, le 28 f^vr. 1709, m. a Trevise 
le 20 juil. 1790 ; a. ^crit : Saggio sopra le leggi 
del contrappunto (1762) ; Delle corde ovvero fi- 
bre elastiche (1777) et une s6rie de communi- 
cations scientifiques sur desproblemesd'acous- 
tique, dans Raccolta oTopuscoli scientiflchi, etc. 
(vol. xix), de Cologera ; dans Memorie di ma* 
tematicae fisica delta Societd ita liana (\W2)et 
dans Nuovo giomalede* letterati d f Italia (1777, 
1789 ; avec des explications sur les systemes 
harmoniaues de Rameau [vol. xxi ], de Tartini 
[vol, xxii] et de Valotti [vol. xxiul). 

Rloci, 1 . Pasquale, maftre de chapelle d'une 
4glise de Come, compositeur de musique inslru- 
mentale dont on a public a Londres, Amster- 



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852 



RICGIO — RICERCA.R 



dam et Paris, dans la seconde moitil du xvm« 
s. : 6 symphonies a 8 (op. 3), 3 symphonies con- 
certantes (op. 9), 3 pieces dans Periodical 
Overture de Brenner (N M 1. 2, 4), 6 quatuors 
p. instr. k archet (op. 3; 2 v., Via, Vc), 6 trios 
p. piano, violon et vcelle (op. 4), des sonates 
a 3 (2 V. et B. c.) f 6 sonates de violon (op. 6; 
piano oblig£). une Methode... pour le piano- 
forte (Paris, 1788) et un Diet irm 4 v. avec ace. 
instr. — 2. Luigi, n6 a Naples le 8 juil. 1805, 
m. a Prague le 21 d£c. 1859; £16ve de Furno et 
de Zingarelli au Conservatoire de St-S£bastien, 
a Naples, et pendant quelcjue temps dl&ve par- 
ticuherde Generali. R. Icrivit son premier op£ra 
en 1823: L impresario inangust%e t execute au 
theatre du Conservatoire, et il parvint, grace a 
l'aide de Generali, a faire monter au « Teatro 
nuovo », en 1824, un second opera : La cena 
frastornata. D'autres ouvrages suivirent rapi- 
dement ces debuts, au theatre t San Carlo » de 
Naples, k Parrae, a Home, k Milan, etc. En 1836, 
R. fut engage* comme maitre de chapelle a la 
Cath&Lrale de Trieste et, en m&me temps, chef 
de chant au Theatre de la ville. IJ travaillait 
beajicoup, depuis 1834, en collaboration avec 
son fr£re, Federico (v. plus loin). En 1844, il 
Ipousa la cantatrice Lidia Stoltz, a Prague, 
mais en 1859 d£ja des symptomes d'ali£nation 
mentale oblig&rent bientot a 1'interner dans 
un asile d'ait£n£s de Prague, ou il mourut 
au bout de peu de temps. R. a 6crit en tout 30 
operas, dont les suivants eurent le plus de suc- 
ces: Colombo (Parme, 1829); L'orfanella di 
Ginevra (Rome, 1829) ; Chiara di Rosemberg 
(Milan, 1831): CAi dura vince (1834) ; 11 birrajo 
di Breston (Florence, 1847) ; Crisvino e la Co- 
mare (Yenise, 1850; £crit en collaboration avec 
son fr&re, op£ra-comique excellent); La festa 
di Piedigrotta (Naples, 1852) et 11 diavolo a 
quattro (Trieste, 18o9). R. a ecrit aussi beau- 
coup de musique d'£glise ; il a pubiie deux re- 
cueils de lieder, de duos, etc. — 2. Federico, 
fr6re du precedent, n£ a Naples le 22 oct. 1809, 
m. a Conegliano le 10 d6c. 1877 ; se forma au 
Conservatoire d£ St-S£bastien, en partie en 
m£me temps que sonfrdre, qu'il suivita Rome 
en 1829, et auquel il voua une profonde affec- 
tion duranttoute sa vie. Son premier ouvrage 
fut II colonello (avec son fr&re : Naples, 1835) ; 
suivi rapidement de Monsieur Deschalumeaux 
(Venise, 1835). Les grands succ&s commenc&- 
rent avec La prigione d'Edimburgo (Trieste, 
1837) ; Un duello sotto Richelieu (Milan, 1839); 
Michel A ngelo e Rolla (Florence, 1841) et Cor- 
rado d'Altamura (Milan, 1841). Le Theatre ita- 
lien de Paris repr&enta aussi cette derntere 
ceuvre(!844). R. fut appelS en 1853 comme ins- 
pecteur des classes de chant de 1'Ecole th£a- 
trale de St-P£tersbourg. En 1866, le Theatre 
italien donna avec beaucoup de succ&s : Cris- 
pino e la Comare (v. plus naut); mais R. ne 
put faire accepter Una follia a Roma. Ce fu- 
rent les « Fantaisies parisiennes » qui, en 1869, 
don ne rent cet opera, traduit en francais sous 
le litre : Une folie a Rome. Apresque Crispino 
e la Comare eut aussi remport£ quelque suc- 
cess, sous le titre de Docteur Crispin (186J), R. 
quitta St-Petersbourg pourse fixer a Paria et 
chercha a prendre pied sur les scenes francai- 
ses. Mais ni son Doc*0urro*e(BouffeB-Pari8iens, 
1872), ni Une fete a Venise (Ath£n£e, 1872, 
transformation de son op£ra c II marito e l'a- 
mante »), ni la traduction de Chi dura vince 
(Theatre Taitbout, 1876) n eurent de succ&s. R. 
a 6crit aussi des messes, des cantates de cir- 



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Constance et plusieurs cahiersde melodies. Cf. 
F. de Villars, Notice sur Luigi et Federico /?., 
suivie d'une analyse de « Crispino e la Co- 
mare i (1866); Leopoldo de Rada, / fratelli R. 
(1878). —3. Luigi (R. -Stoltz), fils de Loifi R. 
et de Lidia Stoltz, n£ a Trieste le 27 d£c. 1852. 
m. a Milan lelO fevr. 1906; fit repr&enter, de 
1870 a 1902, 10 operas et op^reltes. 

Rloolo, Antonio-Teodoro, ne a Brescia vers 
1540 ; Itait maitre de chapelle d'une £glise de 
Brescia vers 1567, fit partie de 1578 a 1586, de 
la Chapelle de la cour de Georges-Frederic 
d'Ansbach, administrateur de Prusse k Kdnigs- 
berg (peut-6tre d£ja auparavant dans la m£me 
chapelle, a Ansbach), revint a Ansbach avec 
son maftre, en 1586, et y fut nomme maitre de 
chapelle a vie. II vivait encore en 1584. On a 
conserve* de R. : un livre de madrigaux a 5 et 
6 v. (1567) ; un de Napoletanes a 5 v. (1577) ; 
2 livres de Sacrm cantiones (I, 5-8 v., 1576; IL 
5-12 v., 1580) ; Magnificat de 4 a 8 v. (1579) ; 16 
Psaumes k 8 v., etc. (1590) et un livre de mes- 
ses (1579). 

Rloolus, 1. August-Ferdinand, n6 k Bern- 
stadt, pr£s de Herrnhut. le 26 f£vr. 1819, m. 
a Carlsbad le 5 juil. 1886 ; £tudia la th«§ologie 
a Leipzig, mais se voua ensuite a la musique, 
devint, en 1849, directeur des concerts de 1 Eu- 
terpe, a Leipzig, puis, en 1854, chef d'orchestre 
du Theatre municipal. En 1864, il alia k Ham* 
bourgi en quality de chef d'orchestre de thea- 
tre, et y occupa dans la suite une situation tr&s 
en vue comme critique musical des c Hambur- 
ger Nachrichten 9 et professeur de chant. Par- 
mi ses compositions, il faut citer : une ouver- 
ture, de la musique pour divers drames, des 
morceauz de piano, de nombreux chants a nne 
eta plusieurs voix, unPsaume, etc. — 2.Kaal- 
August-Gustav, directeur et compositeur, ne- 
veu du pr£c6dent, n£ a Bernstadt le 26 jail. 
1830, m. a Dresde le 8 juil. 1883 ; Steve deFr. 
Wieck, de Kraegen, du violoniste Schubert, a 
Dresde, et finalement du Conservatoire de Leip- 
zig (1844 a 1846). II entra, en 1847, comme vio- 
loniste dans TOrchestre de la cour, a Dresde, 
devint en 1858 deuxieme concertmeister, en 
1859 r£p£titeur puis, en 1863, chef des choears 
de rOpera, 11 re$ut plus tard le titre de « di- 
recteur de musique royal * (1875), fut nomm6 
en 1887 troisi&me chef d'orchestre, et succ£da, 
deux ans apr&s, 4 Furstenau comme conserva- 
teur de la biblioth^que musicale du roi. R. est 
1'auteur d'un opera en 2 actes : Es spukt y 
de la musique pour une farce de Roder : Ella, 
de celle de Dithyrambe de Schiller (execute* 
en 1859, pour la t Fete Schiller »). Des lieder 
et quelques pieces pour piano seulement ont 
&16 graves. — Un frerede R., Heinrich, n£ a 
Bernstadt le 17 mars 1831, 4tait un violoniste 
de talent, mais il mourut d^ja, a Paris, le8d£c 
1863. 

Rioercar (ilal., Recercar % Ricercare), de- 
nomination aaoptee, d^s le debut dn xvf s^ 
pour des pieces instru men tales de forme lib re, 
lmit^es du motet (que Ton ex6cutait du reste 
aussi sur des instruments) et Rentes en imita- 
tions de contrepoint. Les ricercari les plus an- 
ciens qui nous aient £t£ conserves sont compo- 
ses pour luth (Dalxa, 1508; Franc. Bossinensis, 
1509). II est vrai que le proc^d^ des imitations 
(fugatoj y est a peine perceptible. Maisil exis- 
tait evidemment alors des ceuvres de m^me 
forme pour orgue, telles que Ton en connatt 
une quantity a parttr de Gavazzoni (1542), Buns 
(1547), etc. Dans la premiere moiti£ du xti« s. 

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HIGHAFORT 



RIGHTER 



853 



leja, le terme de Fantasia apparait, comme 
in synonyme absolu de R. On le trouve chez 
es luthistes espagnols et allemands des 1536 
Milan, Newsidler], chez les Anglais vers 1600 
dans la musique de virginal: fantasies, fan- 
ties). En fin, au xvir s., on remplace couram- 
nent le terme de R. par celui de Capriccio. 
In principe, le R. ne se bornait pas a 1 eraploi 
Tun motir: il sin^eniait plutot a ddvelopper 
jrievement une serie de motifs distincts et 
lont la succession n'avait pas de raison appa- 
•ente (tandis que, dans le motet, elle corres- 
pond aux difTerentes phases du texte). C'est 
>eu a peu seulement, au cours du xvn e s. que 
e R. prend de rhomogetaeite etse transforme 
;raduellement en fugue. Au xviii* s. mgme, le 
V. ou Ricereata etait une fugue particuliere- 
nent riche en artifices contrapuntiques, aug- 
nentations. inversions, etc. Cf. le « Lexikon » 
le Walther, a Tart. R., ou Tauteur cherche a 
itablir une distinction entre /?. et Ricercat a (ety- 
nologiquement.r.signifie simplement a cher- 
:her [le thfcme] »). J.-S. Bach a designe son 

Oflrande rnusicale » (fugues, canons, etc. sur 
in theme de Fr6de>ic-le-Grand) comme R., au 
noyen de l'acrostiche : Aegis Jussu Cantio Et 
?eliqua Canon tea Arte ftesoluta. 

Richafort, Jean, eleve de Josquin, maitre 
le chapelle del'egliseSt-Egide, a Bruges (1543 
1 1547) ; compositeur de valeur mais dont on n'a 
:onserve (\u un petit nombre d'eeuvres gravies 
2 messes a 4 v. et un Requiem a 4 v. dans le 
Liber XV missarum [lo321 de Moderne, et 
tans le Liber X missarum [1539] de Petrejus, 
les motets dans les anthologies de Petrucci 
1519] et d'autres editeurs jusqu'en 1574). Quel- 
[ues autres sont restees manuscrites. 

Richards, Brindley, pianiste, ne a Car- 
narthen (Pays de Galles) le 13 now 1817, m. 
i Londres le l er mai 1885 ; eieve (boursier) de 
*Acad£mie royale de musique, a Londres. Vir- 
uose et professeur renomme, il a compose de 
a musique de salon p. piano, ainsi que de la 
nusique d'orchestre, des chants d'eglise, des 
thoeursetrhvmne, devenu populaire: God bless 
he prince of Wales. 

Richault, Charles-Simon, fondateur (1805) 
['une importante maison d'editions musicales 
le Paris, ne a Chartres le 10 mai 1780, m. a 
*aris le 20 fevr. 1866 ; publia d'abord, en par- 
itions, les concertos de Mozart et les sympho- 
lies de Beethoven. II eut pour successeurs ses 
>ropres fils : Guillaume-Simon, ne a Paris le 
Inov. 1806, m. dans la m£me ville le 7 fevr. 
877, et L£on, ne le 6 aoGt 1839 et m. a Paris 
e 10 avr. 1895. La maison edita jusqu'en 1876 
>lus de dix-huit mille ouvrages ; elle se distin- 
gue surtout par ses bonnes editions des classi- 
fies allemands, paraissant a cote d'eeuvres de 
i. Thomas, de V. Masse, de Berlioz, de Reber, 
le Gouvy, etc., etc. 

Richter. 1. Ferdinand-Tobias, ne a Wurz- 
►ourg en lo49, m. a Vienne en 1711 ; organ is te 
le la cour (1683) et maitre de musique de la 
amiHe impeViale (1692), fut un organiste vir- 
uose distinffu^ (Pachelbel lui a d£die, en m£me 
emps qu'a Uuxtehude, son Hexacordon Apol- 
inis). Ses ceuvresn'ont pas grande valeur, mais 
►n en a conserve* les manuscrits en assez grand 
lombre: 2 cantates dramaticpes, 5 drames je- 
uites, 2 oratorios. 1 Magnificat, 1 vol. d'Hvm- 
les, une Sonate a 7 parties, quelques ballets 
>t une se>ie de Suites et de toccatas p. piano 
on orgue). Un choix de ces oeuvres a paru 
ivec d'autres de Poglietti et de G. Reuttersen., 



byG< 



comme vol. XIII, 2 des aDenkmaler der Tonk. 
in CEsterreicha (H. Botsliber). — 2. Franz- 
Xaver. ne a Holleschau (Moravie) le l tr d£c. 
1709, m. a Strasbourg le 12 sept. 1789; enlra 
en 1740 dans la Chapelle du prince-abbe de 
Kempten, mais, comme il y etait probablement 
tres peu paye\ passa en 174; dans celle de PElec- 
teur palalin de Mannheim. A la fois chantre 
(basae) et violoniste, il y recut plus tard le titre 
de compositeur de la chambre. II fut appele, 
en 1769, aux fonctions de maitre de chapelle 
de la cathedrale de Strasbourg et conserva ce 
posle jusqu'a sa mort. R. est Tun des princi- 

f>aux repr^sentants de TEcole de Mannheim 
v. ce nom) et il a coutribue' sans doute pour 
une part tres large a I Elaboration du nouveau 
style. Ses allegros meiodiques font deja pr^voir 
souvent le futur style de Mozart ; l'harmonisa- 
tion y a des deiicatesses surprenantes ; l'ecri- 
ture de la basse lutte de force et d'audace avec 
celle de Joh. Stamitz. Les symphonies de R. 
(on en connaft actuellement 69) sont e"crites 
tan tot pour archets seulement, tantot p. archets 
avec un ^rdupe complet ou partiel de 2 flutes, 

2 hautbois, 2 bassons et 2 cors. Elles onl paru 
pour la plupart a Paris, a Amsterdam et a Lon- 
dres. H. Riemann en a publie 4 a nouveau (sol, 
fa, laet ut mai.), dans les • Denkm. d. Tonk. 
in Rayern», Hi, 1 et VII, 2. En plus des sym- 
phonies, on a conserve* de R. 6 quatuors p. instr. 
a archet ; 12 sonates a 3 (2 V. et B. c), op. 3 
et 4 ; 6 trios p. piano oblige, flute (ou violon) 
et vcelle oblige (N* VI, en la maj., dansle «Col- 
legium musicum » de H. Riemann); 6 duos p. 
flutes (ou violons) ; 6 sonates p. flute (ou violon) 
solo avec B. c. et 6 concertos de piano avec 
ace. d'orch. d'archets, — le tout grave*, en 
majeure partie a Londres ou la musique de R. 
etait tenue en particuliere estime. En 1745 
deja, Meinrad Spiess (Tractatus, p. 204) parle 
de R. en termes fort elogieux, comme compo- 
siteur de musique d'eglise. Un oratorio de sa 
composition, La deposizione delta croce, fut 
execute a Mannheim en 1748. R. jouissait a 
Strasbourg d'une tres<haute consideration, ce 
qui explique que le chapitre de la cathedrale 
ait fait acheter en 1789, a Donaueschingen(ou 
il est possible que, de Kempten, R. ait occupy 
pendant quelque temps une situation), le ma- 
nuscrit dune de ses messes. Les archives de la 
cathedrale renferment un grand nombre d'eeu- 
vres de R., en majeure partie autographies : 28 
messes (plusieurs a double), 2 Heauiem, 16 
psaumes (Super flumina, couronne a Paris ; 

3 Miserere ; 10 Dixit), des Lamentations p. la 
Semaine-Sainte, un Tedeum y 38 motets impor- 
tants, 2 cantates, 2 Passions, etc. le tout avec 
orch. ou oi jjue. R. 6tait aussi un pedagogue 
tres apprdcie (Karl Stamitz fut probablement 
son eieve}. Une Harmonische Belehrung oder 
gnindlicne Anweisung zur musikalischen Ton- 
kunst est rest£e manuscrite (original a la Bibl. 
du Conservatoire de Bruxelles; copie a la Bibl. 
nationale, a Paris), mais Chr. Kaikbrenner en 
a public une ed. franc, revue, sous le titre de 
Trait& d y harmonie et de composition '1804). Cf. 
«Cancilia » de Strasbourg, 1907 (Fr.-X.Mathias). 
— 3. Johann-Christian-Christoph, pere du 
poete Jean paul Fr. R., ne a Neustadt, sqr le 
Culm, le16dec. 1727, m. a Schwarzenbach en 
1779 ; fit son college a Wunsiedel, comme in- 
terne, puis frequenta les classes du « Gymna- 
sium poeticum », a Ratisbonne, ou il joua en 
m^me temps dans l'orchestre du prince de 
Tour et Taxis. Entin, il etudia la theologie a 

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IC 



854 



KXCHTKR 



IEna et a Erlangen. Apresavoir EtE encore quel- 
qoes annEes prEcepteur k Bayreuth, il devint, 
en 1760, organiste et sous-maitre a Wunsiedel, 
d'ou il accept*, plus tard, un poste de pasteur 
a Joeditz, prEs de Bayreuth, eteofin, a Schwar- 
zenbach,aur la Saale. R.a compost delamusi- 

aue d'Eglise restEe manuacrite ; son Ills hErita 
e lui un sens musical trEs affinE. Cf. le sue 



de la « Munchener Allg. Ztg. », 1891 (Sean 
PaulaU MusikerJ. — 4. Ernst-Heinrich-Leo- 
POLDj pedagogue et compositeur distingue, nE 
a Thiergarten, prEs d'Ohlau, le 15 nov. 1806, 
m. a Steinau s/Oder le 24 avr. 1876 ; ElEve de 
Hientzsch, de Berner et de Siegert, k Brealau, 
puis de Klein et de Zelter, a lTnstitut royal de 
musique d'Eglise, k Berlin. DEs 1827, R. fut 
professeur de musique au sEminaire de Brea- 
lau, transfErE, en 1847, a Steinau. R. a com- 
post une messe, dea motets, des psaumes, des 
cantates, des choeura p. v. d'hommes, des lie- 
der (Schle$ische Volk$lieder, 50 Kinderlieder 
[Hoffmann v. Fallersleben], op. 27), des mor- 
ceaux d'orgue, une symphonie et un opera co- 
mique : Contrebande. — 5. Ernst~Friedrich- 
Eduard, nE a Grossschonau (Lusace) le 24 
oct. 1808, m. a Leipzig le 9 avr. 1879; fits d'un 
maitre d'Ecole, fit son college k Zittau et se ren- 
dit, en 1831, a Leipzig, ou il se fit inscrire 
comme Etudiant en theolorie, mais se mit a Etu- 
dier seul la musique. A la fondation du Con- 
servatoire, en 1843, il fut nommE maitre de 
thEorie a cotE de Hauptmann ; puis, a prEs la 
mort de Pohlenz, il prit la direction de la 
« Singakademie » (jusqu'en 1817) et devint suc- 
ce8sivement organiste de l'Eglise St-Pierre 
(1851), dela aNeukirche » (1862) et peu aprEs 
de reglise St-Nicolas. En 1868, R. succEda a 
Hauptmann, comme cantor de l'Eglise St-Tho- 
mas et directeur de la musique dea Eglises 
principals ; la mEme annEe, il fut nomm£« pro- 
fesseur ». L University lui a con fere letitre ho- 
norifique de directeur de la musique universi- 
taire. Comme compositeur, R. n'est pas prEci- 
sEment remarquable, mais ses motets et ses 
psaumes surtout sont d$s oeuvres fort accepta- 
bles. II a Ecritaussides messes, un Stabat ma- 
ter, un oratorio: Christus der Erloser (1849); 
DUhyratnbe, de Schiller (execute* au Gewand- 
haus, en 1859, pour les FEtea Schiller) ; des 
quatuors p. instr. aarchet; des morceaux d'or- 
gue ; des aonates de vtolon ; des sonates de 
piano; etc., etc. Les Praktische Studien zur 
Theorteder Musik, de R., sont tres rEpanduea ; 
la 1™ partie (publiEe d'abord seule, mdEpen- 
damment de tout projetplus vaste) : Lehrbuch 
der Harmonie, oarut en 1853, et eut 22 Edi- 
tions jusqu'en 1900 ; la 3» partie, JLehrbuch der 
Fuge } en 1859 (6« Ed. 1896); la 2*, Lehrbuch 
des einfachen und doppelten Kontrapunkts, 
en 1872 (11« Ed., 1904). L'ouvrage complet a 

!>aru en anglais, traduit par Franklin Taylor 
1864, 1874, 1878). Quant au Traite d'harmo- 
nte, la partie la plusconnue, ila paruenfran- 
Cais (SandrE \ 6« Ed., 1902), en polonais. suE- 
dois, russe, italien, espagnol (F. Pedrell ; 2* 
Ed., 1901), hollandais. Le traite de contrepoint 
a paru en russe (Faminzin, 3* Ed., 1903), celui 
de la fugue en franca is (1902). En outre R. a 
Ecrit unhatechismu* der Oruel (4* Ed., 1896). 
R. a Etabli ses ouvrages sur les mimes bases 
que Fr. Schneider (basse chiffrEe d'apres le 
systEme de Kirnberger), mais en faisant usage 
en outre du chiffrage desdegrEs imaginE par 
G. Weber.— 6. Alfred, tilsdu prEcEdent, nEa 
Leipzig le 1" avril 1846; fut, de 1872 a 1883, 



professeur au Conservatoire de cette vilie, tsoU 
ensuite en Angleterre puis rentra a Leipzig ea 
1897 et y dirigea, de 1896 a 1890. la aoo&de 
chant universitaire Arum* B. a publie an noo- 
veau recueil d'exercices {AufgabenbuchJ poor 
le TraitE d'harmonie de son p£re (1880, » ed., 
1903), la clef de ces exercices (1880 ; * Ed., 
1902), puis : Die Elementarkenntnit&e der M*- 
ri*(i895, 2* Ed., 1901), Das Klavienpd 
1898), Die Lehre von der tkemalitchen Arbeit 
1896k Die Lehre von der Form in der Muik 
1904) et les nouv. Ed. des traitEs de son pare. 
El. vit actuellement a Berlin. — 7. Hans, chef 
d'orchestre de renom, nE a Raab (Hongrie), 
ou son pere Etait maitre de chapelle, le 4 avr. 
1843 ; entra, aprEs la mort de celui-ci (1853), 
comme enfant de chceur dans la Chapelle vo- 
cale de la cour, a Vienne et Etudia, de 1860 a 
1865, le cor, le piano et la composition an Con- 
servatoire de musique de cette ville. De 1881 
a 1866, R. tit partie de 1'orchestre du theatre 
de la Porte de Carinthie. De 1866 a 1867, il «e- 
journa a Lucerne, aupres de Wagner, qai lui 
avait confiE la copie destinEe a nnapreawos 
de la partition des * Mat tres chan tears*. Waf- 
ner le recommanda ensuite a Munich, comne 
chef des choeura de TOpEra, ou il fut de 1868 i 
1869. L'annEe suivante, R. conduisait lesrepE- 
titions de la premiere de c Lohengrin », a 
Bruxelles : de 1871 a 1875, il fut chef dorcto- 
tre au Theatre national de Pesth ; enfin. a U 
suite de TEnorme succes d'un concert qu'il di- 
rigea en 1875, a Vienne, il fnt appelE a rem- 
placer Dessoff comme chef d'orchestre de l*0pe- 
ra de la cour et comme directeur des % Con- 
certs philharmoniques » (fonctions qu'il ren- 
plit jusqu'en 1897, apres avoir £iE remplac^ 
une annEe seulement [1882-1883], par Jahn). R. 
devint en outre second (1878), puis premier 
(1893) chef d'orchestre de la Conr. De 1897 a 
1912, il vEcut a Manchester comme directeur 
des concerts de l'Orchestre Halle. Depuisl&S, 
il dirigeait en outre les festivals de Birmio* 
gham. II conduisit enfin, dEs 1904, les repre* 
sentations d'opEras allemands du Covent Gar- 
den et, chaque annEe, a Load res, des eoncerti 
qui portaient son nom. II a dirige plusieors fes- 
tivals du Bas-Rhin et, en 18%, pour la pre- 
miere fois, a Paria. Ce fut lui qui, en 1876, di- 
rigea les executions de It Anneau du Nibe* 
lung », a Bayreuth, et qui, en 1877, altera*, 
avec Wagner lui-mEme, dans la direction da 
« Concerts Wagner », a Londres. Depnis \or%, 
R. resta Tun des principaux chefs d'orcbestrv 
de Bayreuth et e'est la qu'il estime avoir achew 
aa carriEre de musicien, par one represeata- 
tion des * Mail res-chan tears », en 1912. II nt 
actuellement a Bayreuth.— 8. Bernuaro-Fhiov- 
rich, Bis ainE d'Ernst-Fr, R. (6), ne a Leip- 
zig le 1" aout 1850 ; ElEve de 1'EcoIe Si-Tho- 
mas et, pour la musique, de son pere. II at 
depui* 1890, organiste et cantor de 1'egiiae de 
Luther et maitre de chant a l'Ecole St-Tnomas, 
a Leipziff. R. a publiE dans diveraes revaei 
(«Monatsh. f. M. tf. », « Bach-Jahrbucher •, etc) 
des eseais sur Thistoire de la musique a Ldf- 
zig. — 9. Otto, nE a Ebersbach, prEs de Gor- 
litz, le 5 mars 1865 : ElEve du Conservatoire a* 
Dresde (Wullner), fut en premier lieu troa- 
pette a TOrchestre de rOpera, toot en conti- 
nuant a auivre les cours du conservatoire, p** 
se fit inscrire^ en 1885, a l'lnstitut royal de 
musique d'Eglise et dans les classes de coopa- 
sition de 1'AcadEmie royale, a Berlin (Baypt, 
Grell, Bargiel). II occupa ensuite diflerentes ti* 



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RIC1ERI — RIEHL 



855 



tuations a Berlin, a Eisleben, a Halle s. S. et 
succeda en 1906 a 0. Wermann, en quality de 
cantor de l'Eglise de la Croix, a Dresde. R. 
s'estfait connaitre comme compositeur par des 
lieder, des motets, deschoeurs et une mease. II 
a &£rit d'autre part quelques brochures : Litur- 
gische Andachten und Volkskirchenkonzerte 
(1902), Die Musik in ihrer Bedeutung fur unser 
deuUches Volksleben et Musikaluche Pro- 
gramme mit Eriduterungen (1898 [1903] ; p. 
des concerts populaires de musique sacree, aor- 
tes de cultes en musiqne sans liturgie). Enfin, 
c'est lui qui a reMige* le recueil de cantiques 
hindoustans pour lea eglises evangeliques des 
Indes orientates. 

RIcKerl, Giovanni-Antonio, le maitre duP. 
Martini, ne a Venise le 12 mai 1679, m. a Bolo- 
ftne en 1746 : devint, en 1701, aopraniste de St- 
P6trone, a Bologne. et membre de FAcadlmie 
philharmonique (1704, Maestro compositoreh 
dont il fut exclu, du reste, en 1716, a cause de 
ses critiques mordantes des oeuvres de ses col- 
leguea. I) fut,de 1722 a 1726, directeur de la Cha- 
polled 'un noble polonais, entra en 1732, pour 
pen de temps, comme novice chez les Francis- 
cains, et se retira de nouveau a Bologne, aprea 
avoir sejournt? en di He rents endroits. R. a 
ecrit plusieurs oratorios : La Nascitd di Gesii 
(1713), La tentazione dHncredulitd (1714), 11 
cuore umano (1716), II sacrifiziod'lsacco (1738). 
Une fugue a 5 v. de R. se trouve comme mo- 
dule dans \eSaggio di contrappunto, de Martini. 

Ricordl, Giovanni, le fonaateur de la mai- 
aon d^di lions muf icales la plus importante de 
Tltalie et Tune des plus considerables du 
monde (Stabiltnento -R., c.-a d. « Etablisse- 
ment R. ») , nea Milan en 1785, m. dans la 
meme ville le 15 roars 1853. R. ne fut, en pre- 
mier lieu, qu'un pauvre copiste et commen^a 
sa fortune par 1 achat d'une partition de Luigi 
Mosca : « I pretendenti delusi », dont il vendit 
fort cHer les copies. L'heVitier de la maison fut 
son fils Tito R., ne* a Milan le 29 oct. 1811, m. 
dans la meme ville le 7 sept. 1888. Ce dernier, 
quelques annees avant sa mort, transmit a son 
tour la direction de I'etablissement a son 61s 
Giuuo R. (n£ le 19 d£c. 1840, m. le 5 juin 1912), 
connu comme compositeur sous le pseudonyme 
de Burgmein, Un second fils, Enrico, &ait d&a 
mort, a Milan, le 20 fe>r. 1887. Le catalogue de 
la maison R. (18951896, 3 vol.) compte plus de 
crnquante mille nume>os, parmi 1 esq u els les 
editions originales des operas de Rossini, Bel- 
lini, Donizetti, Verdi, etc. Le directeur actuel. 
un fils de Giulio R., s'appelle de nouveau 
Tito R. 

Riedel, 1. Karl, le fondateur et le directeur 
du « Riedelscher Verein » de Leipzig, ne a Cro- 
nenberg, prea d'Elberfeld, le 6 oct. 1827. fils 
d'an pharmacien, m. a Leipzig le 3 juin 1888; 
apres avoir suivi l'£cole industrielle de Hagen, 
fit un apprentissage de teinturerie des soies, 
a Crefefd et travailla comme ouvrier teinturier 
k Zurich, mais changea brusquement de car- 
ri&re, en 1848, et se rendit a Leipzig, pour se 
vouer complement a la musique, d'abord sous 
la direction de C. Wilhelm, puis au Conserva- 
toire. Grace a une volonte de fer, il devint bien- 
tdt une des oersonnalit£s musicales les plus en 
vue de Leipzig, particulierement apres la fon- 
dation, en 1854, d'une soci&e* chorale pour 
Fei£cution d'ancienne musique religieuse. 
Apree avoir commence comme modestequatuor 
d Jiommes, cette association devint rapidement 
nn des choeursmixtes les plus remarquablesdu 



monde entier et put, en 1859 deja, executer la 
a Messe en si mineur », de Bach, avec un com- 

Slet succes. R. devint, apres la mort de Bren- 
el, president de la « Societe* g£ne>ale allemande 
de musique » et fut aussi pr^sidein de r« As- 
sociation WaaneVienne », a Leipzig. Parmi les 
publications de R.,on ne trouve que peu d'oeu- 
vres originales, mais par contre une seried'ex- 
cellentes Editions d'ceuvres anciennes : Die sie- 
ben Worle de Schiitz ; Geistliche Melodien, de 
J.-W. Franck ; Preussische Festlieder, de Ec- 
card ; Weihnachtslieder, de Praetorius, etc. R. 
a reuni, en outre, des fragments de quatre Pas- 
sions de Schutz en une seule « Passion » et pu- 
blic divers recueils : Altbcehmische Hussiten- 
und Weihnachtslieder et Zwcelf altdeutsche 
Lieder. R. recut du due d'Altenbourg le titre de 
aprofesseur » et, a l'occasion des fetes de Lu- 
ther, fut cr£e" D r honoris causa par V University 
de Leipzig ; en 1884, il recut du roi de Saxe 
le titre de « maitre de cha pel le royal ». — 2. 
Hermann, compositeur de lieder, ne* a Burg, 
pres de Magdebourg, le 2 janv. 1847 ; eleve du 
Conservatoire de Vienne, et des 1882, chef 
d'orchestre de la Cour, a Brunswick. R. est 
connu surtout par sa musique (lieder) du Troni- 
pettede Sackingen, de Scheffel. — 3. Furchtb- 
gott- Ernst-August, ne* a Chemnitz le 22 mai 
1855 ; fre*quenta le seminaire d'Annaberg puis, 
de 1876 a 1878, le Conservatoire de Leipzig, 
devint, en 1877, maitre de musique a 1'AsiTe 
des aveugles, puis (jusqu'en 1888), directeur de 
la soctete' de chant mixte «Quartett», a Leip- 
zig. En 1888, R. fut appele* comme maitre au 
seminaire de Plauen, mais il devint, en 1890 
d6ja, cantor, directeur de musique et maitre 
de chant a l'Ecole secondaire : en outre, il di- 
rige, depuis 1888 la a Soci£te* de musique » de 
Plauen. Comme compositeur, R. s'est fait con- 
naitre par des cantates, Win fried (op. 16) et 
Der Sachsen Festgesang (op. 17), des chceurs, 
des lieder, puis par des morceaux de piano 
destines a renseignement : 12 sonatines (op ; 
12 et op. 18) pouvant servir de second piano a 
Top. 36 de Clementi et a Pop. 55 de Kunlau. 

Rledt, Friedrich-Wilselm, flutiste et theV 
ricien, n^ a Berlin le 24 janv. 1712, m. dans 
la m£me ville le 5 janv. 1784 ; e*leve de Graun, 
fut successivement musicien de la Chambre de 
Frederic- le-Grand (1741) et directeur de la * So- 
ci^t^ musicale », a Berlin (1750). II a compose" 
des concertos, des soli, des trios p. flute et 
£crit un Versuch uber die wusikahschen In- 
tervalle (1753), de m£me que plusieurs arti- 
cles de theorie, de critioue et de polemique, 
dans les * Heitrage » de Marpurg (vol. I a III). 
Riehl, Wilhelm-Heinrich, ne a Biebrich s. 
Rhin le 6 mai 1823, m. a Munich le 16 nov. 
1897 ; fut nomme, en 1854, professeur de scien- 
ces sociales a TUniversit^ ae Munich, puis, en 
1865, directeur geoe>al du Mus^e national et 
conservateur des monuments artistiques de la 
Baviere. En plus d'Quvrages sur Thistoire des 
civilisations, fort inte>essants pour la plupart, 
quoique edifies sur des donnees parfois pr6- 
caires (Naturgeschichie des Volks ; Kullur- 
historische Novellen ; Kulturstudien aus drei 
Jahrhunderten [6« eU, 1903], etc.)., R. a public : 
Musikalische Charakterkatpfe (1853-1861, 3 
vol. ; 6« ^d., 1879) ; Hausmusik (1856, 1877, 2 
parties ; lieder de R. lui-mgme). II a donne 
pendant nombre d'annees un cours dhistoire 
de la musique a « l'Ecole royale de musique » 
de Munich. Cf. H. Simonsfeld, H. B. ah Kul- 
turhhtoriker (1899). 



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856 



RIEM — RIEMAKN 



Rlem, Friedrich-Wilhelm, organiste et 
compositeur, n£a Koelleda (Thuringe) le 17 fe>r. 
1779, m. k Breme le 20 avr. 1857 ; 6leve de J.- 
A. Hiller, a Leipzig, devint, en 1807, organiste 
de la nouvelle eglise reformer, puis, eo 1814, 
organiste de la Cath6drale de Breme et direc- 
teur de la « Singakademre* i. II a ecrit tin 
grand nombre d'ceuvres de musiqtie de chain- 
bre : des qaatuors et des quintettes p. instr. k 
archet, des sonates de violon, des pieces p. 
piano, etc.. et de la musique d'orgue. 

Rlemann, 1. Jakob, musician de la cour 
de Cassel, au commencement du xvm« s., a 
public des suites pour gambe et continue 6 
sonates de violon avec continuo et des sonates 
4 3 p. violon, gambe et continuo. — 2. August, 
n6 a Blankenhain (Thuringe) le 12 aout 1772, 
m. a Weimar en aout 1826 ; fat, a partir de 
1790, premier violon dans la Chapelle de la 
cour a Weimar, puis devint r£p6titeur& 1'OpeVa, 
en 1806, et directeur de musique de la cour, 
en 1818. Ses compositions pour violon sont res- 
tees manuscrite8. — 3. Karl-Wilhelm-Julius- 
Hugo, n6 a Grossmehlra, pres de Sondershau- 
sen, le 18 jail. 1849. Son pere (Robert R., n6 k 
Nordhausen lel3 sept. 1824, m. a Sondershau- 
sen le 6 aout 1896), agronome de profession, 
&ait grand amateur de musique et ses lieder, 
ses choeurs, un ope>a (Bianca Siffredi, 1881) 
farent executes k diverse* reprises a Sonders- 
hausen. R. recut les premieres leconsde th£o* 
rie musicale de Frankenberger, k Sondershau- 
sen ; Hartleb, Bartel, Ratzenoerger, etc. lui en- 
seignerent le piano. Apres avoir acheve ses 
6tudes secondaires (Sondershausen, Couvent de 
Rossleben, Arnstadt), il etudia a Berlin etaTu- 
binffue le droit, puis la philosophic et Thistoire. 
Ce rut en 1871- seulement qu'il prit la resolution 
de se vouer a la musique et, tout en suivant les 
cours de l'Uuiversite, il entra au Conservatoire. 
En 1873, R. fit son doctoral en philosophic a 
Gcettingue, sous la direction d'Ed. Kruger et 
de Herm. Lotze. Apres une activity de plusieurs 
annees comme directeur de musique a Biele- 
feld, ou il se maria en 1876, il se presents, en 
octobre 1878, comme privat-docent a TUniver- 
«ite* de Leipzig. Mais en 1880 deja, il alia s'£ta- 
blir a Bromberg et s'y voua a 1 enseignement. 
De 1881 a 1890, R. fut professeur de piano et de 
theorie au Conservatoire de Hambourg. II oc- 
•cupa ensuite une situation analogue au Con- 
servatoire de Sondershausen (pendant trois 
•raois), puis k celui de Wiesbaden (1890-1895). 
En 189oenftn, R. rentra k Leipzig et y reprit ses 
cours a rUniversite*. II y a e*te* nomine" profes- 
seur extraordinaire en 1901, ordinaire en 1905, 
et il y dirige depuis 1908 le nouvet Institut de 
-sciences musicales (Collegium musicumj. R. 
•est membre d'honneur de l'Academie Ste-G£- 
•cUe de Rome (1887), de I'Acade'mie royale de 
Florence (1894), de la « Musical Association » 
de Londres (1900). L' University d'Edimbourg 
lui a decern^ en 1899 le titre de Dr mus. hon. 
c. Une publication importante a paru, en 1909, 
sous la direction de Karl Mennicke, pour fe"ter 
le 60* anniversaire de naissance de R. (Test 
de la theorie de 1'harmonie que sont parties les 
tentatives de r£formes des m£thodes de l'ensei- 
gnement musical par R. : 1873, Vom musika* 
Uschen Hdren [Musikalische Logik, these) ; 
1877, Musikalische Syntaxis ; 1880, Skizze ei- 
ner neuen Methode der Harmonielehre (trans- 
forme* plus tard en Handbuch der Harmonie- 
lehre, 1887, 4* &]., 1908; franc., sous le titre de 
Manuel dharmonie, par Calvocoressi, 1902 ; 



ital. par Settacioli, 1906) ; 1882, Die Natur der 
Harmonik (conference ; angl., par Fillmore) ; 

1887, Systematische Moaulatumslehre (ed. 
russe par J. Engel, 1896) ; 1890, Katechismus 
der Harmonielehre (Kat. der Harmmie-und 
Modulationslehre, 4* eU, 1909) ; 1893, Verem- 
fachte Harmonielehre (angl., narfl.-W. Bewe- 
runge, 1895 ; franc., sous le titre d' Harmonic 
timplifiee, oar G. Humbert, 1899 ; russe par 
J. Engel, 19(H) ; Das Problem des harmoni- 
schen Dualismus (1905) ; Elementarschulbuck 
der Harmonielehre (1906). Peu a pen, R. a 
e*tendu ses recherches et ses travaux aux autre* 
domaines de la theorie de la composition, et il 
a publie" : 1882, Etementarmusiklehre ; 1883, 
Neue Schule der Melodik ; 1888, Lehrbuch des 
einfachen, doppelten u, imitierenden Kontra- 
punktt (2* £d., 1908; angl. par Lovewell. 1904); 

1888, Katechismus der Kompositionslehre (3» 
£d., Grundriss der Kompositionslehre , 1904) ; 
1890-1891, Katechumus der Fuge (analyses do 
t Clavecin bien tempe>6 * [2« ed., 190tfj et de 
r« Art de la fugue », de J.-S. Bach, 3 parties; 
angl. par Shedlock); 1891, Katechismvs der 
Gesangkomposition ; 1902-1903, Grosse Kom- 
positionslehre (I. Der homophone Satz ; II. Der 
polyphone Satz). Quelques autres manuels ser- 
vent de complement aux precedents : 1888, Mu- 
sikinstrumente (petit traits d'instrumentattoo, 
4« eVL, 1904; aussi en angl.) ; Orgel (2» &L 
1901) ; 1889, Generalbassspiel (3« e*d., 1909} ; 
Musikdiktat (2* ^d., 1903) ; 1902, Orchestrie- 
rung (2« eU, 1909 ; tcheque par E. H offer, 1903: 
angl., 1906) ; 1903, Partiturspiel (angl., 1904). 
A Bromberg deja, R. commenca ses travaux de 
lexico^raphie, en premier lieu pour le c Koo- 
versationslexikon » de Meyer (3* 4d., articles 
techniques seulement et, depuis la mort de Lang* 
hans, les articles biographiques aussi), puis pour 
le MusiklexikonlU 6d., 1882; 7- t§d., 1909; angl. 
par Shedlock, 1883 ss. et plusieurs contrefacons 
en Amerique ; franc., sous le titre de Diction- 
naire de musique, par G. Humbert, 1896 ss., 
2* 6d. entierement refondue, 1913 ; russe, par 
J. Engel, 1902 ss. ; une contrefacon danoise, si- 
gne^e H.-V. Schytte, a paru de 1888 a 1892). La 
pratique de Tenseignement du piano et l'appa- 
rition de la « Theorie der Rhvthmik seit Seb. 
Bach », de R. Westphal, en 1880, ont doone 
naissance aux ouvrages p&lagogiqaes (piano) 
et a la theorie du phras^ : 1883, vergleich+nde 
Klavierschule, Der Aundruck in der Musik 
(conference) ; 1884, Musikalische Dynamik w%4 
Agogik ; 1886, Praktisehe Anleitunq turn 
Phrasieren; 1888, Katechismus des Klavier- 
spiels (4 6 e*d., 1909; aussi en angl., russe et 
tcheque), Technische Studien fur Orgel{en col- 
lab, avec K. Armbrust), Technische VorttHdien 
fur das polyphone Spiel, Neue KUtvierschule 
(Augener);1900, Vademecum der Phrasierung : 
1903, System der musikalischen Metrik u*d 
Rhythmik, Normalklavierschule. Les c edi- 
tions phrasees » de R. ont commence a para?- 
tre en 1884 (Sonates de Mozart et de Beetho- 
ven, N. Simrock) et se sont succ£d€ chei Sim- 
rock, Litolflf, Steingraber, Sohuberth et Cie. 
Augener, Andr6. Dans le domaine de 1'histoire 
de la musique, R. a d£but£ par des Studien zur 
Geschichte der Notenschrift (1878), suivie* 
bientdt de : Die Entwickeluna unserer Noten- 
schrift (1881, conference) ; Die Maovjpvxi der 
byzantinischen liturgischen Notation (1882); 
Opernhandbuch (1881-1893) ; Katechismus der 
Musikaeschichte (2 parties, 1888 ; 4* <d., 1909 : 
angl. ches Augener ; russe chez Jurgenson, 1897. 



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UNIVERSITY OF CALIFORNIA 



R1EMEN8CHNEIDER — RIEPEL 



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ivec une 3» partie par Kaschin ; ital. par Bon- 
poanni, 190B ; tch&que par Borecky, 1903) ; 
Sotenschriftund Notendruck (1896) : Geschichte 
ler Musiktheorie im 1X.-XIX. Jahrh. (1898) ; 
Vpochen und Heroen der Musikgetchichte 
1900) ; Geschichte der Musik seit Beethoven 
1901) ; Handbuch der Musikgetchichte (I. 1, 
iltertum, 1901 : I, 2, Mittelalter, 1905; II, 1. 
Renaissance [1300-1600], 1907 ; II, % General- 
vss-Zertalter (XVII* 8.). 1912 ; II. 3, Die Musik 
les XVIII* u. XIX- Jahrb., 1913); Kleines 
landbuch der Musikgetchichte (1906) ; Die 
yzantinitche Notentchrift im X. bis XV. 
ahrh. (1909). Les Editions d'ceuvres musicales 
nciennes (auxquelles R. a 6t& ameo^ par la 
Ifoouverte fortuite de Hm porta nee de Scheiu 
Suite allemande en maniere de variations] et 
i'Abaco) resaortissent du meme domaine : A lie 
lanimermusik (chez Augener, 4 vol.) ; IUus- 
rat ionen zur Musikgetchichte (Binchois, etc.) ; 
ieigen und Tdnze aut Kaiser Mathias' Zeit 
1616 env.] ; Rococo [1725 env.] ; des oeuvres 
.'Abaco, pour les « Denkm. d. Tonk. in Bayern i 
vol. I. 1, 1900; une son ate a 3 avait d6ja paru 
hex Augener, en 1895) ; Sumphonien der 
ifalzbayerischen Tonschule (ibid., vol. Ill, 1,- 
II, 2,- VIII, 2, 1902. 1907, 1908 avec les preu- 
es de Hmportance historique de Johann Sta- 
aitz) : Collegium musicum\v.ce titre) ; Haus- 
lusik aus alter Zeit (v. ce titre) ; an choix 
'oeuvres de Johann Schobert (« Denkm. deta- 
cher Tonkunst », vol. XXXIX, 1909), etc. 
'armi les essais qui ont paru dans les revues, 
otons : Die Melodik der Minnesanger (« Mus. 
Vochenblatt », 1897 ss.) ; la description du Cod. 
484 de la Bibl. de rUniversitS de Leipzig (mu- 
ique proportionnelle), d^couvert par R. en 1896 
i Kirchenmus. Jahrbuch » de Haberl, 1897) ; 
He franzdsische Ouverture (« Mus. Wochen- 
Iatt», 1896); Dan Kunstlied im XIV. -XV. 
ahrh.) Die Afetrophonie der Papadiken. Zur 
reschichte der Suite. Der strophische Bau der 
"ractus-Melodien, Der « Basso ostinato » u. 
te Anfange der Kantate, Eine siebensatzige 
'anzsuite von Monteverdi v. J. 4607 (tous dans 
» « Saramelb. d. I. M. G. », 1905-1912) ; Das 
problem des Choralrhythmus (« Jahrb. Pe- 
jrs », 1905) ; Verloren gegangene Selb*tver- 
landlichkeiten in der Musik des XV. Jahrh. 
mssi en tirage a part, 1907). De nombreux ar- 
cles ont £t£ reunis sous le titre de Prmludien 
nd Studien (3 vol., 1895-1900). R. a conlribul 
l'£tablissement des bases scientiflques de la 
leorie musicale par les etudes suivantes : 
Vie hdren wir Musik f (1886, 3 conferences ; 
1 £d., sous le titre de Katechismus der Mu- 
Jfrnstftetik, 1903 : aussi en angl.) ; Katechis- 
tus der Akustik (« Musikwissenschaft *, 1891) ; 
He Elemente der Musikmsthetik (1900 : ed. 
•an$., sous le titre Les Elements de Vesth&ti- 
ue musicale, par G. Humbert, 1906) ; Grund- 
es der Musikwissenschaft (1908). Quant aux 
uvres musicales de R., elles sont pour la plu- 
irt destinies a I'enseignement : Etudes de 
lano op. 40, 41, 50, 55, 56, 60, 66 ; Sona tines 
. le piano, op. 43, 49 (a 4 ms.), 57 ; Vademe- 
tm fur den ersten Klavierunterricht, op. 24 ; 
ystematische Treffubungen fur den Gesang, 
>. 29 ; Der Anfang im 4hdndigen Spiel, op. 
r ; Kinderstucke, op. 48 ; Jugendlust, op. 59. 
ais il a public aussi 2 quatuors p. instr. a ar- 
let (sol min., op. 26 : fa min., op. 54) ; des 
(nations p. quatuor orarchets sur un th&me 
• Beethoven (op. 53) ; une sonate de violon (op. 
) ; un trio p. piano et a re nets (nit maj., op. 



f 



47) ; une sonate de piano (op. 5) ; des arran- 
gements de lOliederae Nithardt p. choeur mixte 
et p. choeur d'hommes (ainsi qu'une marche 
milttaire [Maienzeit], sur trois d'entre eux) ; 2 
lieder p. choeur de femmes,a 3 v. (op. 37) ; 2 

. choeur d'hommes (op. 38) : des lieder (op. 

, 2, 16, 17, 34, 96, 43, 44, 46) ; des pieces p. 
piano a 2 ms (op. 7, 8, # 9, 10, 12, 14 [Vult und 
Walt), 15, 18, 19, 21, 58, 67 [Etudes rythmi- 
quesyj ; des th&mes varies a 2 ms (op. 31, sur 
un th£me original ; op. 63, sur un thdme de 
Haydn [15 canons] )et a 4 ms (op. 4 [MiszelUmh 
22, 35, 47 [Bunte Reilie]) ; des valses (op. 3. 6, 
13 [de Robert Riemann], 25) ; des mazurkas 
fop. 33), etc. — 4. Ludwig, n6 a Lunebourg en 
1863 ; 4leve pour le violon da son p&re, d'U. v. 
Konigslow et de Herm. Schroder, pour le piano 
de H. Gruters et d'A. Loschhorn, pour la com- 
position de Jul. Alsleben, d'A: Haupt et de W. 
Bargiel. A sa sortie de l'lnstitut royal de mu- 
sique d'£glise, a Berlin, R. fut nomm£, en 1889, 
maitre de chant au Gymnase d'Essen s. la R. 
11 a ecrit : Ueber eigentumliche bei Natur- 
und orientalischen Kulturvdlkern vorkom* 
mende Tonreihen und ihre Beziehungen zu 
den Gesetzen der Harmonie (1899) ; Populdre 
Darstellung der Akustik in Beziehung zur Mu- 
sik (1896) ; Akustische und tonpsychtsche Un- 
tersuchungen uber das Volkslied deutscher 
Sprachst&mme\ Das Wesen des Klavierklan- 
ges u. seine Beziehungen zum Anschlag (1911). 

Rlemenftohnelder, Georg, ni a Stralsund 
le 1« avr. 1848 : 616ve de Haupt et de Kiel, a 
Berlin, fut chef d'orchestre de theatre a Lft~ 
beck, Danzig, etc. et vit actuellement a Breslau, 
comma directeur de la « Breslauer Concert- 
kapelle ». Parmi ses compositions, il (aut men- 
tionner des oeuvres p. orch. : Juiinacht, To- 
tentanz, Nachtfahrt, Don Diana, Festprmlu- 
dien f et un opera en un acte, Mondeszauber, 
(Danzig, 1887). 

Rlemsdllk, J.-C.-M. van, n£ en 1843, m. a 
Utrecht le 30 juin 1895 t conseiller technique 
des chemins de fer n6erlandais, presida ('as- 
sociation pour Thistoire de la musique des Pays- 
Bas du Nord. 11 s'occupa lui-m^me de la publi- 
cation, dans les Editions de la soci£t£, d*M. 
nouv. des Musiek-Boexske I et II da T. Susato 
(1551), du Hortus musicus etde Partite diverse 
de Reinken, de danses et de chansons popu- 
laires n^erlandatses. R. dirigea en outre un 
choeur « a cappella » et il a ecrit une histoire 
de TEcole de musique d'Utrecht [de 1631 a 1881] 
(1881). 

Rlepel y Joseph, n^a Horschlag (Haute- Autri- 
che) en 1708, devint en 1757 musicien de la 
Chambre du prince de Tour et Taxis, a Ratis- 
bonne, ou il mourut le 23 oct. 1782. II publia 
des concertos de violon qui ne paraissent pas 
avoir 6t6 conserves et ^crivit un assez grand 
nombre d'ouvrages th£oriques dont une partie, 
partageant le sort de ses symphonies, de ses 
concertos de piano et de sa musique d'6glise, 
resta man use rite. On a nublil par contre une 
serie de trait^s de peu d'etendue mais de beau- 
coup de valeur : Anfangsgrunde zur musika* 
liscnen Setzkunst... « De rhythmopotia » oder 
von der Taktordnung (1752; 2« e\l., 1754; tres 
pr^cieux) ; Grundregeln zur Tonordnung 
(1755) ; Grundliche Erkldrung der Tonordunng 
insbesondere, zugleich aberfur die mehresten 
Organisten insgemein (1757) ; Erlduterung 
der be trug lichen Tonordnung, ndmlich das 
versprochene 4. Kapitel, etc. (1765); Funftes 
KapiteL Unentbehrliche Anmerkungen zum 



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R1ES — RIETSCHEL 



Kontrapunkt, uber die durchgehend gewech- 
$elien und ausschweifenden Noten (1708); 
BassschlusseL das ist Anleitung fur Anfan- 
ger und Liebhaber der Setzkunst, die schdne 
Gedanken haben und zu Papier bringen 9 aber 
nur klagen, doss sie keinen Bass recht dazu 
zu setzen wissen (1786 ; public par son &&ve, 
le cantor Schubarth). 4 ces ouvrages, qui soot 
lea parties d'un tout, vient s'ajouter encore : 
Harmonisches Silbenmaas, Dichtem melodi- 
scher Werke gewidmet und anqehenden Sing- 
komponisten zur Einsicht (1776). 

Ries, 1. Franz, ne* a Bonn lelO nov. 1755, m. 
a Brdme le l« r nov. 1846 (le « vieux » R.) ; fut 
concertmeister et plua tard directeur de musi- 
que del'Eiecteur Max-Franz de Cologne, k Bonn. 
Beethoven fut son ^leve pour le violon. 

— 2. Ferdinand, fils afn£ du pr£c6dent, n6 a 
Bonn le 29 nov. 1784, m. a Francfort s/Mein 
le 13 janv. 1838; futde 1801 a 1805, a Vienne, 
l'£leve de Beethoven et Scrivit (avec Wegeler) 
des Biographische Notizen uber L. van Beetho- 
ven (1838 ; Buppl , 1845 ; 6d. nouv. par Kali- 
scher, 1906 ; id, franc, par Legentil. 1862). II 
se fit connattre comme pianiste egalement 
dans de nombreux voyages en France, en An- 
gleterre, en Scandinavie et en Russie, passa 
douze ans en Angleterre, ma is, a part eels 
sljourna habituellement a Godesberg, pres de 
Bonn (ou, en 1824, il avait h6rit£ une propri&e) 
et, a. partir de 1830, a Francfort s/M. R. diri- 
gea plusieurs festivals de musique du Bas-Rhin 
et fut, de 1834 a 1836, directeur de I'Orchestre 
municipal d'Aix-)a-Chape)le. Enfin, dans la 
derni£re annle de sa vie. il fut directeur de la 
Soci&£ Ste-C6cile de Francfort s/M. R. a 
beaucoop compost (plus de 200 ceuvres) ; on 
connaft de lui : 3 operas (Die Rduberbraut ; 
Liska ; Eine Nacht auf dem Libanon) ; 2 ora- 
torios (Der Sieg des Glaubens ; Die Anbelung 
der Kanigej ; IS symphonies; 3 ouvertures; 
9 concertos de piano ; un concerto de violon ; 
6 quintettes p. diverges combinaisons instru- 
mental; puis un octette, un septuor, 2 sex- 
tuors, un quintette, 3 quatuors, 5 trios, etc. 
avec piano ; 14 quatuors p. instr. a archet ; 
20 sonates p. violon ; une p. vcelle ; un trio p. 
2 pianos et harpe et une quantity de sonates, 
de fantaisies et de rondos p. piano seul. Cf. 
Gollmick, Feldzuge und Streifereien (1846). 

— 3. Hubert, le His cadet de Franz R., n£ le 
1" avr. 1802, m. a Berlin le 14 sept. 1886; 
£l&ve de Spohr (violon) et de M. Hauptmann 
(composition), a Cassel, devint en 1836 con 
certmeister de TOrchestre de la cour. a Berlin, 
en 1839 membre de lAcademie royale des 
Beaux- Arts, en 1851 professeur a l'Ecole de 
musique instru men tale du Theatre, et fit 
valoir ses droits a la retraite en 1872. R. s'ept 
distingu§ surtout par la publication d'excel- 
lentes methodes et Etudes p. le violon (15 elu- 
des de virion, de difficulte moyenne, op. 26 ; 
50 ttudes d'intonation ; 12 Eludes en forme de 
morceaux de concert, op. 9 ; plusieurs recueils 
de duos, etc.). — 4. Louis, ills du precedent, 
n6 a Berlin le 30 janv. 1830 ; fut, pendant 
38 ans, second violon tr&s appr£ci£ des « Con- 
certs populaires du lundi », a Londres. Mais le 
plus remarquable des tils de Hubert R. est 
sans con t reef it le cadet : — 5. Franz, n6 a Ber- 
lin le 7 avr. 1846 : £16ve de son pere pour le 
violon et de Kiel pour la composition, puis, 
de 1866 a 1868, de M assart (violon), au Con- 
servatoire de Paris, il dut abandonner la car- 
rtere de violoniste, a cause d'une affection 



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I nerveuse. II se voua d£s lore au commerce de 
| musique ; il est co~propri£taire de la maison 
Riss et Erlkr, a Berlin. Ses nombreuses 
I compositions (pieces d'orchestre et de musique 
i de onambre [Suites p. violon, quatuors, quin- 
tette p. instr. a archet], lieder, morceaux de 
piano) dlnotent un talent peu ordinaire et une 
solide Education artistique. 

Rlesemann, Bernharo-Oskar voN,n£a Re- 
val le 29 ftvr. 1880; fils du commandant de la 
ville, fit a l'Acad&nie royale et a rUnivenrite 
de Munich des Etudes de musique et d'histoire 
de Tart (Lipps, Riehl, Sandberger, ThuiUe), 
suivit ensuite lea cours de philologie ( 1899-1906) 
et de droit (1900 1904) de ['University de Mos- 
cou et passa ses examens d'Etat. Ndanmoins, 
il avait continue, pendant lea vacances uni- 
versitaires, a faire des sciences musicales a 
Berlin (Fleischer, Fried lander) puis a Leipzig 
(Riemann, 1903). 11 a obtenu, en 1907 a 
Leipzig, le titre de D r phil. avec une th&se 
intitulee: Die Notationen des altrussischen 
Kirchengesangs (Moscou, 1908, en allemand). 
Rleter-Bledermann, J.-Melchior, ni a 
Winterthour le 14 mai 1811. m. dans la meme 
ville le 25 janv. 1876, y fonda la maison d'&li- 
Uon qui porte son nom. Ce commerce se 
dlveloppa rapidement, et R.dutouvrir,en 1861 
une siiccursale a Leipiig ou se trouve main te- 
nant le si&ge central ( propria ta ire: Edm. As- 
tor). 

Rletsch, Heinrich, ni a Flakenau s. l'Eger, 
le 22 sept. 1860 ; fit a Vienne des etudes de 
droit (D r jur.), puis de musique, sous la direc- 
tion de Hanslick et de G. Adler. II travailla eo 
m£me temps la composition aupr&s de Fr. 
Krenn, E. Mandycxewski et Rob. Fuchs. R. se 
pr&enta en 1895, comme privat-docent de 
sciences musicales a l'Universit£ de Vienne, 
puis il Bucclda, en 1900, a G. Adler, en qua- 
lit^ de professeur extraordinaire a FUniversitt 
allemande de Prague. II a, depuis 1905, le 
titre de prof. ord. R. a pabiie: Die Mondsee- 
Wiener Lieder handschrift und der Monch 
von Salzburg (en coll. avec F.-Arn. Maw, 
1906), Die Tonkunst in der 2. HalftedesXIX. 
Jahrh. (1900; * 6d., 1906), Die deutsche 
Liedweise (1904), Die Grundlagender Tonkunst 
(1907), puis une s£rie d'ltudes concern ant let- 
thetique musicale, les ceuvres de Bruckner, 
etc. C'est lui qui a r£dige la nouv. £d. do 
Florileaium I et II, de Georg Muflat (c Denkm. 
d. Tonk. in CEsterreich », I 2 et II 2). Comme 
compositeur enfin, R. s'est fait connaitrl par 
toute une s£rie doeuvres: quatuor p. instr. 
a archet, Tauferer- Serenade p. orcn., Fan- 
taisie p. 2 pianos, choeurs, lieder, etc Un 
op£ra, Walt her von der Vogelxoeide (dont des 
fragments ont 6\6 ex£cut6s au concert, a Pra- 
gue, 1902), 2 autres quatuors p. instr. a archet, 
un quintette p. piano et archets, une 2« Sere- 
nade pi orch., etc. sont rest^s manuscrits. 

RletscheL Georg-Christian, ne a Dresde 
le 10 mai 1842 ; fils du sculpteur allemand 
bien connu, fit des Etudes de th^ologie et 
occupa diffe'rents postes de pasteur a Rudigs- 
dorf, pres de Borna (1868;, k Zittau (1874), 
puis fut nomm^ en 1878 superintendant et 
second directeur, en 1884, directeur du S&ni- 
naire de thtalogie de Wittenberg. Appel£ an 
poste de pasteur de l'£glise St-Matthieu, a 
Leipzig, en 1887, il fut nomm£, deux ans plus 
tard, professeur ord. de th£ologie pratique a 
TUniversit^ et directeur du College des pr^di- 
cateurs de St-Paul. En plus de ses ouvrages 

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HIKTZ 



RIMBAULT 



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leologiques, R. a £crit: Die Aufgabe der 
^rgel tm Gottesdienste bis in das X VJ1I. Jahrh. , 
etchichtlick dargelegt (1893), Die Aufgabe 
erOrgelim evangelischen Gottesdienst{icM), 
ehrbuch der Liturgik (1, 1900). II est pr&i- 
ent de la nouvelle Association Bach et Fun 
es chefs du mouvement qui cherche k intro- 
uire la musique en une plus large mesure 
ans le culte ae 1'Eglise £vangelique rlformle. 

Rletz, 1. Eduard, ami de jeunesse de Men- 
elssohn, violoniste de talent, n6 a Berlin le 
7 oct. 1802, m. dans la m^me vilie le 23 janv. 
332; tils du musicien de la chambre jjaltiste) 
ohann-Friedrich R. (m. a Berlin le 2o mars 
328), devmt tout ieune encore membre de la 
hapelle royale, chanta aussi une partiedete 
or, d£s 1821, a la « Sinpakademie », et fonda, 
a 1826, la «Soci£t£ philharmonique • dont il 
it le directeur. — 2. Julius, frere du pr6c6- 
ent, compositeur distingue et chef d'orches- 
•e de talent, n£ a Berlin le 28 d£c. 1812, m. a 
»resde le 12 sept. 1877; se forma sous la 
irection de Romberg et de M. Ganz, comme 
ioloncelliste, et entra, a seize ans, a Torches- 
•e du th&tre de c Konigstadt » pour lequel il 
crivit la musique de Lorbeerbaum una Bet- 
iUiab (Holtei). Mendelssohn qui reportait sur 
li l'amitil qu'il avait eue pour son trere, 
appela en 1834 a Dusseldorf, comme second 
heff au theatre Immermann. Apr&s la retraite 
e Mendelssohn, il devint premier chef et 
irecteur de musique de la ville, mais l'Op£ra 
e Dusaeldorf ferma sea portes. R. fut appel£, 
n 1847, comme chef d'orchestre au Theatre 
e Leipzig, et prit en m£me temps la direc- 
on de la « Sin^akademie *>. Ilsucceda, Fannie 
uivante d£ja, a Gade comme directeur des 
oncerts du « Gewandhaus » et professeur de 
omposition au Conservatoire. En 1854, R. 
bandonna la direction de lorchestre du 
i£atre et porta ses efforts sur la direction 
es concerts du « Gewandhaus » et sur son en- 
eignement au Conservatoire, jusqu'au mo- 
ment ou il fut appel6 a la place de Reissiger 
omme chef d'orcnestre de la cour, a Dresde, 
renant en outre, peu apr&s, la direction artis- 
que du Conservatoire. L'Universit& de Leipzig 
ii confera, en 1859, le grade de D r hon. c. 
e roi de Saxe le nomma, en 1874, directeur 
&n£ral de la musique de la cour. Le dernier 
•avail de R. fut la redaction de 1 Edition com- 
l&te (Breitkopf et H artel) des ceuvres de 
lendelssohn (1874-1877). Comme compositeur, 
i. a subi linfluence incontestable de Men- 
elssohn, mais quelques-unes de ses ceuvres, 
es ouvertures de concert, out ete fort appre- 
iees: en la majeur (op. 7), Hero und Leander 
>p. 11), Lusispielouverlure (op. 18). En ou- 
*e, R. a 6crit des operas : Der Korsar (1850), 
-eorg Neumark und die Gambe (1859), Jery 
nd Bately^ Das Madchen aus der Fremde 
839), beaucoup de musique de sc&ne, des 
rmphonies, Duhyrambe de Schiller fex£cut£ 
a plusieurs endroiU, pour les fltes Schiller, 
a 1859;, des messes, des psaumes, des motets, 
B8 chorals. 6 duos religieux avec ace. de 
iano, des enceurs p. v. dhommes, des lieder 
rec piano, 2 concertos de vcelle, un concerto 
a vioion, un concerto de clarinette, des mor- 
mox p. hautbois, un Capriccio p. vioion et 
rch., un quatuor p. instr. a archet, une 
mate de vioion, une de flute, des sonates de 
iano, etc. 

Riga, Francois, ne a Lilge le 21 janv. 1831, 
i. & Schaerbeck, prds de Bruxelles, le 18 



byOc 



janv. 1892 ; eldve de Fetis, de Lemmens et de 
Hanssen au Conservatoire de Bruxelles, mai- 
tre de chapelle dune 6glise de cette ville, 
compositeur de musique sacr£e, a cappella et 
avec orch. R. a £crit aussi des cantates, des 
choeurs p. v. d'hommes (virtuoses et de beau- 
coup d'effet), d'autres p. v. de femmes avec 
piano, des ouvertures, des morceaux p. vio- 
ion, violoncelle, cor, piano, etc. Sa femme, 
n6e Florence (m. en fevr. 1893), dtait une pia* 
niste distingu^e. 

Righini, Vincenzo, n£ a Bologne le 22 janv. 
1756, m. dans la m£me ville le 19 aout 1812; 
Sieve du P. Martini, monta sur la sc£ne a 
Parme, en 1775, chanta 1'annee suivante a 
Prague et s'y fit connaltre aussi comme com- 
positeur dlnterm&de* (airs) puis doperas. E% 
1780, Joseph II l'appela a vienne comme pro- 
fesseur de chant de l'archiduchesse Elisabeth 
et directeur de rOpera-Bufla. De 1788 a 1792, 
il sljourna a Mayence comme maftre de cha- 
pelle du prince electeur et, en 1793, apnea 
avoir donne avec grand suceds son opera Enea 
net Lazio, a Berlin, il fut nomml chef d'or- 
chestre de TOpera de la Cour, par Fr&leric- 
Guillaume II, avec 4000 thalers d'appointe- 
ments. 11 oonserva cette place jusqu'a sa mort, 
quoique 1'annee terrible (1806) entravAt pour 
lonfftemps son activity. R. avait Spouse, en 
1793, la cantatrice Henriette Kneisel, mais 
divorga en 1800. II a 6crit en tout une ving- 
taine d*op^ras, parmi lesquels Tigrane (1799), 
Gerusalenime liherata (1802| et La selva 
incantata (1802) parurent a Leipzig, en reduc- 
tion p. piano et chant. R. a publie, en outre : 
une Serenade p. 2 cors et 2 bassons, 2 trios 
p. piano et arcnets, un concerto de flute, ' une 
messe, un Te Deum, un Requiem ettoute une 
slrie dVeuvres moins im porta n tea (cantates, 
airs, duos), de mdme que d'excellents exercices 
de chant. 

Rlgodon ou Rigaudon, danse proven^ale, 
en mesure alia breve avec un demi- temps 
lev^ (noire), comme la bourrle, et des termi- 
naisocs remplissant les d /« de la mesure. Le r. 
est d'aliure enjou^e. II se compose le plus 
souvent de trois reprises de huit mesures cha- 
cune, la troisi^me (trio) d'un caractdre diffe- 
rent des deux autres. Mattheson (Kern melo- 
discher Wissenschaft, p. 113) pretend que 
cette troisieme reprise doit ^tre ^crite plus bas 
que les pr£c£dentes, afin que les th&mes prin- 
cipaux ressortent d'autant mieux. 

RIII6, FR^NgOlS-ANATOLE-LAURENT DE, n6 a 

Orleans en 1828; ^leve d'Elwart, a Paris, ins- 
pecteur du chant dans les ecoles de Paris, est 
rauteur d'un (grand nombre de chceurs or- 
ph^oniques qui sont devenus populaires. II 
a ^crit en outre, dks 1858, 16 operettes en un 
acte, pour Paris et Bruxelles, plusieurs messes 
et autres morceaux de musique d'6glise, des 
chants divers, un manuel de chant choral, 
des exercices pour orpheons et une nouvelle 
musicale, Olivier VOrph&miste. R. redige 
actuellement YEcho des Orphe'ons. 

Rlmbault. Edward-Francis, n^ a Londres 
le 13 juin 1816, m. dans la m£me ville le 
26 sept. 1876 ; issu d'une famille fran^aise, fut, 
pour la musique, l^l^ve de son p£re, un vail- 
lant organiste, et de Wesley. II devint, en 1832, 
organiste de la Chapelle suisse, a Soho (Lon- 
dres), 8'occupa ensuite d^tudes histonques 
sur la musique et lit des conferences, a partir 
de 1838, sur 1'histoire de la musique en Angle- 
terre. En 1841; R. fonda, avec E. Taylor et 

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IC 



860 



RIMSKY-KOR8AKOW 



W. Chappell, la « Musical Antiquarian Society *, 
dont il r&Ligea lea publications importantes 
d'ceuvres anciennes de compositeurs anglais 
(Byrd, Morley, Dowland, Gibbons, Purcell, 
etc.); en outre, il fut r&daeteur et secretaire 
de la t Percy Society •, qui publiait les monu- 
ments de l'ancienne poesie anglaise (Relics of 
the ancient english poetry J et de la « Motett 
Society » (publication d'ceuvres de Palestrina 
et de Lassus, avec texte anglais), fondles 
toutes deux en 1841. La « Soci6t£ des recher- 
ches sur 1'antiquite », de Londres, le nomma 
membre, en 1842; l'Universite de Gosttingue 
lui confers le titre de D r hon. c. ; l'Academie 
de Stockholm le fit membre correspondent; 
enfin, en 1848, l'Universite Harvard, a Bos- 
ton, lui donna le titre de D'jur. Hon. c. Sea 
conferences a l'Universite de Londres, a eel les 
d'Edimbourg et de Glascow jouissaient d'une 
grande faveur. R. ne put consacrer beaucoup 
de temps a des recherches personnelles, origi- 
nates, ce qui se comprend torsqu'on considers 
le nombre considerable de ses publications, et 
si Ton songe qu'a c6te de cela il faisait un tres 
grand nombre de reductions au piano de nou- 
veaux operas (Spohr, Macfarren, Baife, Wal- 
lace, etc.). Lui-meme ne composa que deux 
oeuvres sclniques de peu d'importance : The 
fair maid of Islington (1838) et The castle 
spectre (Londres, 1839), puis un certain 
nombre de melodies vocales anglaises. R. a 
publie* Cathedral Music, de Arnold (3 vol., 
avec notices biographiques et rem placement 
de la basse ehiffree par un ace. d'orgue) ; A 
collection of Cathedral Music (1 vol., id.); 
Cathedral chants of the 16th, nth and 18th 
centuries (id.); The full Cathedral service 
of Th. Tallis (id. J ; The order of daily service 
with the musical notation as adapted and 
composed by Th. Tallis; A collection of ser- 
vices and anthems chiefly adapted from the 
works of Palestrina, Orlando di Lasso. Vit- 
toria, Colonna, etc. (3 vol., pour la « Motett 
Society »); A collection of anthems by compo- 
sers of the madrigalian era (Bateson, Este, 
Weelkes, etc. ; pour la « Mus. Antiq. Soc. ») ; 
The order of morning and evening prayer \k 
4 parties, cantus firmus au tenor) ; The order 
of daily service with the musical notation as 
used in the abbeychurch of S. Peter West- 
minster (1844) ; Memoirs of music by the hon. 
Roger North (1846; r&mpression de red. de 
1728) ; Edward Lowe's order of chantina the 
cathedral service (reimpression de red. de 
1664) ; The handbook for the parish choir, a 
collection of psalm tunes, services, anthems, 
chants, Sanctus, etc. (a 4 v.); The organist's 
handbook, a collection of voluntaries for the 
organ, chiefly collected from composers of the 
german school ; Vocal partmusic sacred and 
secular (anthems, motets, madrigaux, choeurs, 
etc. avec piano ou orgue) ; The whole book of 
psalmes, de Este (de 1592, avec notices histo- 
riques, etc.); Boo he of common prayer, de 
J. Merbecke (de 1550, imprime en facsimile, 
mais aussi en partition moderne) ; une messe 
a 5 v., de Byrd, avec introduction historique; 
First book of ballets for 5 voices, de Th. 
MorJey (de 1595; * Mus. Ant. Soc. *); First 
set of madrigals for 3-5 voices, de Th. Bate- 
son; Fantasies of 3 parts for 3 viols, de 0. 
Gibbons ; l'opera Bonduca, de Purcell, avec 
une histoire de la musique dramatique en 
Angleterre; Parthenia, or the first music 
ever printed for tlie. virginals ; Nursery rhy- 



mes with the tunes (chants de nourrice); 
Christmas carols with the ancient melodiet ; 
The ancient vocal music of England (2 vol. ; 
exemplea pour les conferences de l'autear); 
The rounds, catches and canons of England 
(exemples du xvi* au xviii* s.). R. a reedite 
aussi : Samson, Saul et le Messie, de Handel. 
Ses travaux didactiques, de theorie et d*his- 
toire sont : une methode de piano • 2 methodes 
d'harmonium ; une histoire de 1 orgue mi- 
ment originate (non pas simplement copiee de 
celle de Dom Bedos), parne comme supple- 
ment de The organ, its history and construe* 
tion (1855), de Hopkins ; The pianoforte, its 
origin progress and construction (1860 ; con- 
lient aussi I'histoire du clavicorde et du cla- 
vecin); Bibliographia madrigaliana (1847, 
hibliographie des poemes et des compositions, 
du temps de la reine Elisabeth etde Jacques I); 
Gallery of German composers (1873, ouvrage 
de luxe) ; une monographic sur Jack Wilson 
et John Wilson, pour en demootrer l*idenute\ 
R. fut pendant longtemps collaborates et 
momentanement redacteur de la revue musi- 
cale : The Choir. Le Dictionary de Grove 
contient aussi des articles de valeur provenant 
de la succession de R. 

Rlmsky -Korsakow, Nicolas - Andreie- 
witch, ne a Tischwine (Gouv. de Nowgorod) 
le 18 mars 1844, m. a St- Petersbourg le 
21 juin 1906; eieve de l'Ecole de la marine, a 
St-Petersbourg (1856-1862), fit deja alors de U 
musique avec beaucoup de *eie f sous la direc- 
tion du violoncelliate Ulich et du pianists 
Kanille. Les relations qu'il entrettnt avec les 
musictens groupea aulour de Balakirew (Mout- 
sorgski, C. Cui et, plus tard. borodine) exer- 
cerent une influence decisive sur lui. C'est to 
cours de son premier tour du monde, dans la 
marine russe, que FL acbeva sa symphoaie 
op. 1 (la toute premiere symphonie t russe », 
en somme), que Balakirew dirigea, en 1865, 
avec un succes sensationnel, dans un concert 
de l'Ecole gratuite de m na iq w . En 1873, Et 
quitta le service de la marine et fut nomine, 
la me* me an nee, inspecteur de toutes les mosi- 
ques militaires de la flotte russe, fonctioas 
qu'il conserva jusqu'a la suppression de ces 
musiques, en 1881. D&8 1&71 et jusqn'a sa 
mort, R. professa la composition libre et ('ins- 
trumentation, au Conservatoire de St- Peters- 
bourg. mais il refusa energiauement, a plu- 
sieurs reprises, les fonctions de directeur qui 
lui etaient offerles. De 1883 a 1894. il m 
(sous Balakirew) vice- directeur de la ChapeUa 
des chantres de la cour. II avait dirige, de 
1879 a 1881, l'institut et lea concerts de 
t l'Ecole gratuite de musique •; il conduisit 
enfin, de 1886 k 1890, les Concerts symphoni- 
ques russes, a St- Petersbourg (1898, a Moscoui. 
H. dirigea en outre d'assez nombreux concert! 
a 1'etranger (Paris, 1889; Bruxelles. 1890.1900, 
etc.). La premiere symphonie de R. fut sut- 
vie d'une fantaisie p. orch., Sadko (le pre- 
mier « poeme symphonique * russe) ; puis vita- 
rent deux autres symphonies, un opera : La 
Pskovitaine (1873) et toute une serie d'oravres 

3ui pi a cerent leur auteur aux premiers raogs 
es compositeurs russes. Hals il sec tit alors 
le manque de fondement aolide de sa. culture 
musicale et il se soumit pendant plusieors 
annees a la discipline severe des etudes de con- 
trepoint et de fugue. Devenu maitre de la 
« matures musicale, R. reprit hi plupart de 
ses ouvragea de jeunesse et lea retravatllt 



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RINALDI — RINGK 



861 



entierement. Comme symphoniste, R.. influence 
d'une part par lea tendances de Berlioz et de 
Liszt, aabit d'autre part (dans le domaine de 
1' instrumentation) l'ascendant de Glinka dont 
il est le r^el continuateur. Quant k sea operas, 
la plupart sar des sujets russes, lis t£moignent 
d'ane vari£t£ de styles extraordinaire; les 
plus populaires d'entre euz sont c Flocons de 
neige » et « Sadko ». Un souffle epique traverse 
l'ceuvre entier de R. ; les £l£ments descriptifs 
ou narratifs y predominant et Ton peut dire 
que presque jamais R. n'y parle de iui-m£me. 
Voici la liste des oeuvres principales de R., en 
coinmencant par les operas : La Pskovitaine 
(St-P&ersbourg, 1873; remante, 1894): Sneao- 
routchka (« Flocons de neige », faerie de pnn- 
temps, St~P£terabourg, 1882) ; Mlada, oplra- 
ballet fantastic ue (primitivement 6crit par 
Borodine, Cui, Moussorgski et R., qui s'6taient 
charges chacun d'un acte, mais retravaill£ en 
1889-1890 presque entierement par R., St-P6- 
tersbourg, 1893); La Noel (St-P6tersbourg, 
1865); Sad&oflfoscou, 1897) ; Mozart et Salieri 
(Moscou, 1898); La bojarine Wera Scheioga 
(Moscou, 1898. comme prologue a la « Pskovi- 
taine*); La fiancee du tzar (Moecou, 1899); 
La legends du tzar Saltan (Moscou, 1900); 
Servilia (St-P6tersbourg, 1902); Uimmortel 
Ko$chUchei(Uosi^u490Q);LeWoiewode(St'Pi' 
tersbourg, 1904); La legende de Kitesch, la 
ville invisible, et de la princesse Ferrosina 
(St-P£tersbourg, 1907). Musique symphonique : 
3 symphonies (mi bemol rain., op. 1; rema- 
niee plus tard et transpose en mi min.; 
Antar, op. 9, remantee en 1897; ut maj., 
op. 32, remani£e en 1884) ; Symphoniette en la 
min., op. 31 ; 2 ou vertures (op. 28, 36) ; Sadko, 
po£me symphonique (on. 5. remanie en 1891) ; 
rantaiste $erbe (op. 6); Legende (d'apr&s le 
prologue de « Rouslan et Ludmila », de Pousch- 
kine); Capriccio espagnol (op. 34); Schehera- 
zade (op. o5) ; Suites extr. ae Snegoroutschka, 
de Mlada et du Tsar Saltan; rantaisie sur 
ies themes rtisses p. violon et orch. (op. 33). 
Musique de chambre: quatuor p. instr. a ar- 
chet (fa maj., op. 12); sextuor en la maj. id. 

Sianuscrit). Musique de piano : concerto (op. 
, ut diese min.); 6 variations sur BACH 
op. 10); op. 11, 15, 17 (6 fugues). Chant et 
drchestre: Le chant d' A lexis etc. (poputaire, 
p* choeur et orch., op. 20); Louange et gloire 
choeur et orch., op. 21) ; Swites janka (can- 
tate, p. soprano, t£nor et choeur, op. 44) ; Le 
rn et le palmier, p. baryton et orch. (qp. 3) ; 
Aricsip. basse et orch. (op. 49); La saute- 
relle, p. o v. de femmes et orch. (op. 53) ; Le 
lied de Viternel Oleg, cantate p. soli, choeur 
»t orch. (op. 58) ; D'apres Homere, cantate p. 
) v. de femmes, choeur et orch. Chceurs « a 
:appella»: op. 13 (2 a 3 v. de femmes); 
ip. 14 (4 variations et une fuguette sur une 
chanson populaire, p. 4 v. de femmes) ; op. 16 
6 choeurs p. v. miztes); op. 18 (2 choeurs p. 
r. mixtes, couronn£s en 1867 par la « Society 
mp. russe de musique »); op. 19 (15 chants 
Mpulaires); op. 23 (4 choeurs a 3 v. d'hommes). 
Melodies vocales: op. 2 (4), op. 3 (4), op. 4(4), 
>p. 7 (4), op. 8 (6), op. 25 (2), op. 26 (4), op. 27 
4), op. 39 (4), op. 40 (4), op. 4t (4), op. 42(4), 



>p. 43 (4, « Au printemps »), op. 45 (4, « Au 
M>£te» ), op. 46 (5, «Au bord de la mer»), 
>p. \7 (2 duos), op. 50 (4;, op. 51 (5), op. 52 
2 duos), op. 55 (4, p. t£nor), op. 56 (2). Musi- 
}VE SkcntE: op. 22 et op. 22 b. En outre, 
ft. a public 100 chansons populaires rtisses* 



(op. 24, 1877) ; 40 Chants populaires, recueiUis 
par T. Filippow (1882) : puis un Traxti d'har- 
monie pratique (t89o; £d. all. par Hans 
Schmidt). 11 a r&nstrumentl, parfois a tort, 
des oeuvres de Dargomyjski (Uhdte depierre, 
1870), de Borodine (Le Prince Igor, 1887), de 
Moussorgski (Les Chowanski, 1882, et Boris 
Godounow, 1882-1886). Cf. W. Stassow, R.-K. 
(t Courrier du Nord », 1890, N« 12) ; Trifonow, 
R.-K. (« Courrier cT Europe*, 1891, 5-6, et 
cJourn. russe de musique », 1900,51); Fin- 
deisen, R.-K. (1908) eWastrebzew, R.-K. (1908). 

Rlnaldf, Giovanni, n£ a Reggiolo (Emilie) 
en 1840, m. k GSnes le 25 mars 1895; 616ve 
d'un petit-iils de Ben. Asioli, Ferdinando Asioli, 
a Corregio, puis de Sangalli et d'Angeleri, au 
Conservatoire de Milan (1854-1861), fut un pia- 
niste distingu£ et un compositeur d'oouvre* 
charmantes pour le piano. De nombreux mor- 
ceaux de genre ont paru chez Ricordi et chez 
Breitkopf et H artel (Intermezzi, Pagine a" Al- 
bum, Piflerate, Sfumature, Fantastic herie, 
Spigliatezze, Frammenti, etc.). 

Rlnaldo dl Capua, compositeur d*op£ras. 
natif de Capoue (fils naturel d'un noble italien) 
6crivit, de 1737 a 1771, pour les scenes d'ltalie 
et pour l'Op6ra italien de Paris, 25 operas 
dont les titres sont connus : 18 pour Rome, 
2 p. Venise, 2 p. Milan, 2 p. Paris, 1 p. Flo- 
rence. On n'en a malheureusement conserve 
que quelques fragments. Parmi les pieces qu'une 
troupe de « Bouffons » italiens joua k Paris en 
1752 et qui furent le point de depart de l'op£ra 
comique francais, se trouvaient deux ouvrages 
de R. : La donna super ba et La zingara (avec, 
entre autres, la chanson Tre giorni son che Nina 
faussement attribute a Pergolese). Cf. T^tude 
de Spitta sur R., dans « Vierteljahresschr. f. M. 
W. >, 1887. 

Rinok y l. Johann-Christian-Heinrich, ni a 
Elgersburg (Thuringe) le 18 f§vr. 1770, m. k 
Darmstadt le 7 aout 1846 ; Steve de plusieurs 
organistes de la Thuringe, et finalement de 
Kittel (qui avait M lui-mdme 6I6ve de J.-S. 
Bach), a Erfurt (1786-1789), devintorganistede 
la ville de Giessen en 1790, organiste et mattre 
de musique au slminaire (1805), organiste do 
Chateau (1813) etquatre ans plus tard musicien 
de la Chambre, 4 Darmstadt. R. passait pour 
un des meilleurs organistes de son temps, et 
fit plusieurs tourn£es de concerts. L' University 
de Giessen lui confera en 1840 le tilre de D* 
phil. hon. c. R. a compost beaucoup pour 1'or- 
gue, d'abord sa grande Orgelschule (op. 55 ; 
nouv. £d. par Otto Dienel, 18ol) : deux recueils 
de chorals ; un grand n ombre tie preludes de 
chorals (op. 2, 2T>, 37, 47, 49, 52, 53, 58, 63, 65, 
74, 93, 95, 105, 116): Nachklange (op. 48, 78, 
107, 114); des chorals figures (op. 40, 64, 77, 
78, 109) : Der Choralfreund, en sept ann£es (op. 
101, 104, 110, 115, 117, 119, 122) et deux sup- 
plements - des variations (op. 56. 57, 70. 84, 
89, 108) ; des morceaux (op. 8, 9, 29, 33, 37, 38, 
66, 72, 92, 94, 99, 100, 106) ; des interludes p. 
le recueil de chorals de Natorp (1829) ; des no- 
tes thgoriques et pratiques sur le jeu d f orgue 
(op. 124), etc. II a 6crit en outre des sonates p. 
piano a 2 et a 4 ms : des trios ; une messe ; des 
motets ; des hymnes ; des chorals ; un Pater 
noster a 4 v., avec orgue, op. 59 ; et d'autres 
morceaux de musique sacree M.J. Folsing a 
^crit une biographie de R. (1848). Cf. aussi 
Natorp, Ueber Rs Praiudien (1834). — 2. 
Gustavb, n^ en 1832 ; m. a St-Jean*de Luz le 
24 d£c. 1899 ; pianiste et compositeur, v£cut a 



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3tE 



RINFORZA — RITENENTE 



Bordeaux et se fit connaftre par un concerto 
(1876), un quatuor p. piano et archets, et un 
opera-comique : M xu de Kerven( Bordeaux, 1877). 
Rlnforza (ital.), renforcement, renfort, 
Corni di r., indication croe Fon trouve dans les 
partitions de symphonies anciennes t pour les 
cors destines a renforcer simplement 1 orches- 
tration, et dont on peut a la rigueur se passer. 

Rlnforzando (ital.), indication pour un 
fort crescendo ; rinforzato, plus fort, est a pen 
pres identique a forte assai, forte 6nergique. 
Lorsque, a partirde Stamitz, les nuances dyna- 
miques furent indiqu^es d'une maniere un peu 
d£taill£e, on utilisa frequemment l'abrlviation 
rfoix rft (ou encore rin.) qui signifte ensorome 
crescendo et qp'il ne faut pas con fond re avec 
1 'accentuation isolee du sf. (sforzato). 

Rinuccinly Ottavio, m. en 1623 a Florence, 
ou il etait ne* et avait passe toute sa vie ; au- 
teur des premiers poemes d'op£ras, a Florence, 
vers 1600. Ce fut lui qui £crivit Dafne et Eu- 
ridice, pour Peri ; Arianna, pour Monteverdi. 
Ces trois livrets, revus par Gaet. Poggiali, ont 
M r£e"dites a Livourne, en 1802. Cf. Raccama- 
doro, 0. B. (1901). 

Rlotte, Philipp-Jakob, ne a Treves le 16 
aout 1776, m. a Vienne le 20 aout 1856 ; fut 
pendant de longues annees chef d'orchestre 
du theatre « an der Wien » et Scrivit, de 1806 a 
1840, plus de 50 ouvrages scetiiques pour les 
theatres de Vienne et d'ailleurs : 5 opeVas 
{Nureddin, Prim von Persien [Prague, 1823]; 
Der Sturni [Brunn, 1834]), 8 comedies lyriques 
(Mozarts Zauberflote [Prague, 1820]), 11 ballets 
et pantomimes, etc. En outre, R. a fait graver 
de nomh reuses ceuvres instrumentales : une 
symphonie, 2 quatuors p. instr. a archet, 2 
trios p. piano et archets, 3 concertos de clari- 
nette et 3 de flute, 6 sonates de violon et 9 de 
piano. 

Ripa, Alberto de (aussi appele Alberto- 
Mantovano), seigneur de Carrojs, celebre lu- 
thiste virtuose du xvi«s., natif de Mantoue,mu- 
sicien de la Gourde Francois I« r , de France, m. 
vers 1560. R.a public un grand ouvrage, Tabla- 
ture de luth 9 en six volumes (1553-1558) ; on 
trouve aussi des morceaux de lui dans les an- 
thologies de luth de Phalese (1546 a 1574), de 
m6me que dans Intaboiatura di liuto etc., de 
Francesco da Milano (1536). 

Rlpfel, Karl, ne* a Mannheim en 1799, m. a 
Francfort s/M. le 8 mars 1876 : fut, pendant 
quarante-cinq ans, violoncelliste dans Torches- 
trede Francfort. Bernh. Romberg le considerait 
com me un violoncelliste hors ligne, en posses- 
sion d'un mecanisme unique, et ses composi- 
tions ont une valeur reelle. 

Ripieno(ital., plein), opposede solo ou oblu 
gato % c.-a-d. a peu pres identique a tutli. On 
donna it autrefois le nom de ^parties de r. aux 
parties instrumentales (representees chacune 
par plusieurs instrumentistes) executant l'ac- 
compagnement des ceuvres a soli (concertos, 
etc.). Toutefois, l'indication Rip., lorsqu'ellese 
trouve dans une partition, designe particulie- 
rement l'entr^e de tous les instr. a archet (ou, 
dans les musiques militaires, de toutes les cla- 
rinettes, etc.) dans le tutti, car autrefois Tac- 
compa^nement des soli e*tait confix a une par- 
tie seulement des « ripi£ntstes » ; cette coutume 
s'est du reste perpe*tu£e de nos jours, dans cer- 
taines institutions de concerts. 

Ripoata, r£ponse : terme employe* surtout 
dans la th£orie de la fugue et du canon. Cf. 

PROPOSTA. 



Rlpresa (ital. : repetition), 1. danslabai* 
lade italienne du xiv« s., syn. de ref raia, d 
ballade. — 2. Signe de reprise (v. ee mot).- 
3. Partie de la Suite p. le luth, dont T. Nor- 
lind a, le premier, signale rexssteoce aaas b 
seconde moiti€ du x vi* g. (« Sammelb. der I. M 
G. *, \II. 2: Zur Geschichte der SmU\. U 
place et le caractere dece moo vement ne §o*t 
a vrai dire, pas encore tres exactement d&er- 
mines, mats il est probable qu'il est isss d« 
«recoupes » et des «reprinses» des Basset- 
danses de la premiere moitte du xw s. 11 as- 
girait dune aorte de variation du mouveseat 
principal, quiaerait a l'origine de la t Sarteeo 
maniere de variations » du xvu« s. 

Rlschbieter, Wi lhelm- Albert, ne a Bnat>- 
wick le 20 juil. 1834, m. a Dreade le 11 far. 
1910; elevedeM.Hauptmann, fut de 1862 a 1969 
mattre d'harmonie et de contrepoint an Cos- 
servatoire de Dresde. II a publig : Ueber Modu- 
lation , Quartsextakkord und Orgelpunhi iWfc 
Die verdeckten Quinten (1882), Ertauterxnge* 
und Aufaaben zum Stud turn des Konirttptmktt 
(1885), Die Gesetznidssigkeit der Harmomk 
(1888), Ganze und halbe tonstufen (1897, daas 
l'annuaire du Conservatoire), aiosi qu^luaiecBS 
essais sur des questions de theorie* dansdifer- 
ses revues rausicales. 

Rlseley, George, organiste, ne a Losim 
le 28 aout 1845 ; 6leve de Corfe, a Bristol, de G. 
Cooper et du I> Steggal, a Londres, occoaa 
differents postes d'organiste a Bristol, mat 
d'y aucc^der a Corfe, en 1876 t comme orga- 
niste dela eathgdrale. R. professe Torgiie. oe- 
Euis 1893, a TAcad^mie rojale de musiqae. a 
ondres, et il a abandonne la situation qa 3 
avait a Bristol. 

Rlsler, Edouard, n£ a Baden-Baden k 3 
f£vr. 1873, d une mere allemaode et d'un pen 
aisacien qui opta pour la France et se fixa i 
Paris en 1874. Son talent musical tres precoca 
Lui permit d*entrer au Conservatoire a rift 4c 
dix ans ; apres six annees pass£ea dans les dai- 
ses de Dimmer, il rem porta le premier prii. R- 
termina ensuite ses etudes theoriqoes aoprei 
de Chabrier, puis il se rendit en AUemafpeet 
v re^ut successivement les conseils de Dibbb- 
ler, de Stavenhagen, de K lind worth et d^Eof. 
d'Albert. Entre temps, il se fit deja entendre 
fr^quemment a Paris et en province, pais > 
I'&ran^er. R. remplit, en 1896, les feacbaa* 
de r^petiteur au Thgatre-Wacoer, a Bayresta. 
II est, depuis 1906, membre de la Gooomissioe 
des Etudes du Conservatoire de Paris. R. s est 
fait remarcper entre autres par dea interpreta- 
tions magistrates de grands cycles d'araires 
(« Sonates » de Beethoven, c Clavecin bieateai- 
pe>e* » de Bach f etc.). 

Rlatorl f Giovanni-Alberto, n6 a Bokfoeea 
1692, m. a Dreade le 7 fe>r,1753 ; il ftait ar- 
rive* a Dresde en 1715 d6ja, avec aon peretac- 
teur), et y avait et£ nom me, deux anajHOStarl 
compositeur du Theatre italien de la coor ei 
directeur de la € Chapelle polonaise •. Ildenat 
en 1733, organiste de la Cham ore ; en 1746. 
compositeur d'e^lise et, en 1750, second a*** 
tre de chapelle de la cour. R. est an des pre- 
miers compositeurs d'operas-comiqaes {Cms*- 
dro, 1716 ; Don Chuciotte, 1727), maisU kn- 
vit, en plus de 20 operas ou mtermedes ft S 
oratorios, une quantity de muaiqne degltte, 
16cantate8*, des concertos, etc 
Rlt. Rltardando (ital.). en Falentissaai. 
Rltenente(itaL) en retenantlemooveaaeat, 
^en ralentissant. 



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RITENUTO — HITTER 



863 



Rltenuto(itaL), retenu, plus lent (que le 
mouvement precedent). 

Rltmo (ital.). rythme (v. ce mot). 

Rltourn6lle(itaI., Htornello ; all. ,Ritornell) f 
1. Dans les madrigaux des maftres ftorentins 
du xi v« 8 M a plusieurs strophes, la seconde 
patie de la musique, qui revient toujours sur 
le meme lexte, autrement dit un refrain. La 
r. elle-m£me se compose de deirx fragments de 
musique identiques, sur deux vers successifs 
(comme les piedi de la ballade), et ne peut 
Itre qu'un reste d'anciennes formes populaires. 
La Frottolaa conserve des traces de ces formes 
jusque vers Tan 1500 et la r. y apparaft plus 
clairement encore qu'ailleurs. — 2. Dans les 
compositions vocales en style monodique d'apres 
1600, petits preludes, interludes et postludes 
instrumentaux. Si Ton en croit Praetorius(1615) 
il arrivait m£me que Ton jouat dans l'£glise des 
danses instrumental, en maniere de r., en- 
tre les chants sacres. La r. est aussi un 616- 
ment essentiel de Tair da capo, dans l'opera 
napolitain. Elle ioua enfin un role, pour la der- 
niere fois, dans les concertos instrumentaux du 
xvin* s., jusqu'au moment ou la forme de sonate 
fut appliqule au premier mouvement du con- 
certo. Cf. RONDEAU. 

Rltter, 1. Christian, compositeur de me>ite, 
ne* vers 16M), second maitre de chapelle et or- 
ganiste de la chambre a la cour de Dresde (1683- 
1688), partit en 1688 pour la Suede, en qualite* 
de premier mattre de chapelle de la cour. Des 
1704, R. vecut tres probablement a Hambourg. 
11 vivait fans doute encore en 1725, si Ton en 
croit la Critica musica, de Mattheson. On trouve 
une Suite en fa diese min. et une Sonatina 
/Toccata) p. clavecin, de R., dans le « Klavier- 
buchlein » d Andreas Bach ; l'UniversitS d'Up- 
sal possede 19 compositions du meme auteur, 
en partie en tablatures. Rich. Buchmayer a 
de'couvert de lui 4 pieces vocales (parmi les- 

Suelles un Tedeum a double chceur, avec orch., 
at<§ de 1672) a la Bibl. royale de Berlin (1903) 
et une cantate a la Bibl. de la ville de Lune- 
bourg. II signale Tinflueuce notable de R. sur 
J.-S. Bach. — 2. Georg-Wenzel, bassoniste 
virtuose, ne a Mannheim le 7 avril 1748, m. a 
Berlin le 16 juin 1808 ; membre de TOrchestre 
du prince-electeur, a Mannheim, puis a Munich, 
ou il avait ete" transfere, fut ensuite engagl 
dans TOrchestrede la cour, a Berlin (1788). R. 
a public : 2 concertos de basson et 6 quatuors 

f. violon, alto, vcelle et basson. — 3. Peter, ne* 
Mannheim le 2 juil. 1763, m. dans la meme 
ville le l er aout 1846 ; neveu du precedent, voya- 
gea des son enfance comme violoncelliste vir- 
tuose, 6tudia la composition aupres de labbS 
Vogler puis entra, en 1784, dans TOrchestre de 
Mannheim. II y devint concertmeister, direc- 
teur de musique et, en 1803, mattre de cha- 
pelle. R. prit sa retraite en 1823. Sa femme, 
Katharina, ne'e BAUMANN,fut jusau'en 1819 une 
des actrices le plus en vue du Theatre de Mann- 
heim. R. a fait repr£senter 21 comedies lyriques 
et un oratorio. Das verlorene Paradies (Mann- 
heim, 1819) ; il a ecrit de la musique de cham- 
bre et il est l'auteur d'un choral : « Grosser 
Gott, dich loben wir ». Cf. W. Schultze, P. R. 

11896). — 4. August-Gottfried, organiste cele- 
ire, ne* a Erfurt le 25 aout 1811, m. a Magde- 
bourg le 26 aout 1885 ; Sieve de Mich.-Gottl. 
Fischer, a Erfurt (ou il fut deja organiste de 
I'ejrlise St- Andre*, des 1831), puis de Hummel, 
k Weimar, de L. Berger, A.-W. Bach et Run- 
genhagen, a Berlin, devint, en 1837, organiste 



et mattre de chapelle de l'eglise des Marchands 
a Erfurt, en 1844 \>rganiste du dome de Mer- 
sebourg et, en 1847, organiste de celui de Mag- 
debourg. R. 6tait un improvisateur des plus re- 
marquables. II doit sa celgbrite* sur tout a son 
ouvrage : Die Kunst des Orgelspiels (2 vol , 
nombreuses Editions) ; mais il Scrivit, en outre, 

4 grandes sonates pour orgue (op. 11, 19, 23, 
3t1, des preludes de chorals (op. 4-9, 13, 25, 29, 
38), des variations, des fugues p. orgue, 4 re- 
cueils de chorals, une symphonie (ut min. 
manuscrite), un concerto de piano, un quatuor 
p. instr. a archet, des sonates de piano (op. 12, 
18, 20, 21), des choeurs p. v. mixtes et p. v. 
d'hommes, des lieder, etc. R. a r£dig£ pendant 
les quatre premieres annSes, une revue sp<6- 
cialement destinee a I'orgue, V Urania (v. Kcbr- 
nek, 2) ; il prit part aussi a la publication de 
VOrgelfreund (5 vol.] et de YOrgelarchiv, et il 
pubiia une histoire au jeu de I'orgue {Zur Ge~ 
schichtedes Orgelspiels im XI V.-XVIILJahr., 
1884), particulierement bien documented sur 
la periode la plus ancienne. De plus, il a public 
un Handbuch der Harmonielehre (1860). Les 
recueils de chant que R. pubiia, d'auteurs di- 
vers, sont tres repandus en Allemagne : Odeon 
(3 vol., pour soprano), Armonia (pour alto) et 
Avion (pour baryton). — 5. Theodore (Bennet, 
dit R.), pianiste, ne aux environs de Paris le 

5 avr. 1841, m. a Paris le 6 avr. 1886 ; eleve 
de Liszt, fit avec succes des tournles de con- 
certs en Europe et s'est fait connattre, comme 
compositeur, par des pieces p. piano, des sce- 
nes dramatiques : Le paradis perdu et Mephis* 
topheleS) un Ave Maria, un O salutarit, etc. 
II n'eut, par contre, aucun succes a la scene, 
avec ses opeVas : Marianne (Paris, 1861), Ladea 
risorta (Florence, 1865). — 6. Fr£d£ric-Louis. 
n6 a Strasbourg le 22 juin 1834, m. a Anvers le 
22 juil. 1891 ; eleve de Schletterer, a Stras- 
bourg, et de J.-G.Kastner, a Paris, devint mat- 
tre de musique a Tdge de dix-huit ans, au se- 
minaire de Finstingen. Mais il partit peu apres 
avec ses parents, pour Cincinnati ou il devint 
bientot un des musiciens les plus connus et di- 
rigea des soci£t£s, organisa des concerts, etc. 
Plus tard, R. dirigea pendant plusieurs annees, 
a New-York, la soci£t£ chorale « Harmonic So- 
ciety ». Depuis 1867, il fut mattre de musique 
a l'Ecole superieure desjeunes filles (« Vassar 
College »), a Poughkeepsie (Etatde New- York). 
L'Universit^ de New- York lui decerna le titre 
de D r en musique. R. a public : History of Mu- 
sic in the form of lectures (1870-1874 ; 2« 6d., 
1876) ; The student's history of music (1884) ; 
Music in America (1883, 1890, 1893) ; Music m 
England (1883, 1890) ; Music in Us relation to 
intellectual life (1891 J. On a excutl de lui un 
assez grand nombre d oeuvres : 3 symphonies, 
une ouverture (Othello), un Tpoeme symphoni- 
que (Stella), un concerto de piano, un de vio- 
loncelle, une Fantaisie p. clarinette basse et 
orch., un quatuor p. instr. a archet, un p. 
piano et archets, les Psa times IV et XLVI p. 
soli, chceur et orch , le Psaume XLV p. v. de 
femmes et orgue, etc. Mais on n'a guere grav^ 

3ue des lieder (op. 1 [i/a/txj, 3, 6, 10 [irlan- 
ais]), des choeurs p. v. dhommes (op. 7), des 
pieces p. orgue et p. piano, un peu de musique 
d^glise et une Practical method for the instruc- 
tion of Chorus-Classes. Sa femme, Fanny Rey- 
mond-R., est appr^ciee comme traductrice 
d'ouvrages allemandsen anglais. — 7. Hermann, 



n& a Wismar le 16 sept. 1849 ; mattre de piano 
d'alto et d'histoire de la musique a 1 Ecoh 



Ecole 



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864 



RIVERKO 



ROCKbTRO 



royale de musique, a Wurzbourg, se fit un nom 
par 1 Invention d'une sorte d'alto, plus grand 
que Falto ordinaire (la Viola alt a, nom qui est 
do reste celui que porlait autrefois Talto [Al~ 
tiviole]), au timbre plus plein et moins na- 
si Hard. II a publie, en outre : Die (jfschichte 
der Viola alia und die Grundsaize ihres 
Bauet (1877). Ses autres ouvrages n'ont qu'une 
valeur toute relative : Repetitorium der Mu~ 
sikgeschichte (1880) ; Populmre Elementartheo- 
rteder Musik, Aus der Harmonielehre me'mes 
Lebens (1883) ; A llg. Encykjopddie der Musik- 
geschichte (6 parties, 1901-190Q) ; Kathechismus 
der Musikaxthetik (* Id. 1804) ; etc. - 8. 
Alexander, ne* a Narva (Russie) le 27 juin 1833, 
m. a Munich le 12 avril 1896 ; originaire d'une 
fa mi He allemande, bien que ses ancetres di- 
rects fussent etablisa Narva des le xvii* s. deja. 
R. Itait encore enfant, lorsque son pere mou- 
rut ; 8a mere alia vivre a Dresde oh il eut 
comme compagnon deludes et comme ami 
le jeune Hans de Bulow. Son principal maf- 
tre de musique, a Dresde, fut le concert- 
meister Franz Schubert (violon). De 1849 a 
1851, au Conservatoire de Leipzig, il travailla 
sous la direction de David et de Richter. R. 
epousa en 1854 l'actrice Franciska Wagner, 
une niece de Rich. Wagner, et s'etablit a Wei- 
mar, au milieu du cercle de musiciens qu*y 
formaient Bulow, Liszt, Peter Cornelius, Bron- 
sart, Raff, etc. II se voua des lors a la compo- 
sition mais, en 1856, il fut engage* comme chef 
d'orchestre au Theatre de Stettin, oh sa femme 
trouva, elle aussi, un engagement. De 1858 a 
1860, ils vecurent tous deux a Dresde, de 1860 
a 1862 de nouveau a Stettin, mais sans que R. 
y etit de situation officielle. Des 1863, ils elu- 
rent domicile a Wurzbourg et y resterent jus- 

?u'en 1882, a la seule exception des hi vers 1868- 
869 (Paris) et 1872 1873 (Chemnitz) ; R. y or- 
ganisa un commerce de musique, qu'il c4da 
ensuite a un representant (1882) puis qu'il ven- 
dit (1885). En 1882, R. entra dans TOrchestre 
de Meiningen, sous la direction de Billow, mais 
apres le depart de ce dernier, il alia s'eiablir 
a Munich. R. £tait un artiste de valeur, brft- 
lant d'enthousiasme pour les tendances nou- 
velles du romantisme. Aucune de ses premie- 
res oeuvres n*a €i€ gravee. Le quatuor p. instr. 
a archet, op. 1, a ete ecrit en 1865. Plusieurs 
projets d'opeVas sont rested inacheves : deux 
seulement, qu'il termina, furent represents 
avec succes : Derfaule Hans (Munich, 1885) et 
Went die Krone ? (Weimar, 1890). Les pieces 
d'orchestre et les poemes sont aussi parmi ses 
meilleures oeuvres : Seraphische Phantasie> 
Erotische Leg end e, Olafs Hochzeitreigen, Kar- 
freitag und Fronleichnam, Sursuni corda. 
Kaiser Rudolphs Ritt zum Grabe. Cf. S. von 
Hausegger, AL JR. (1907, dans la collection 
«Musik», de R. Strauss), et l'ltude de Fr. 
Rosch sur R., dans le « Musikal. Wochenbl. », 
1898.— 9. Felix, n£aSchneeberg en 1860 ; eleve 
du Conservatoire de Leipzig (1879-1884, Rust, 
Piutti), vit depuis 1884 a Coblence ou il a fond£ 
avec Maszkowsky, en 1889, le Conservatoire de 
musique. R. est organiste de 1'^glise du Christ 
et de la Salle' des concerts. 

Ri verso (itaL retourne*, en mouvement con- 
traire), est employ^ dans un sens analogue a 
retro et a cancricdt, pour une voix canonique 
dont on doit lire la notation en commen^ant 
par la tin ou, dans la r£gle, en retournant la page. 

Rlvolglmento (itaL), renversement des voix, 
dans le contrepoint double. | 



Roberday, Francois, organiste de l'eglise 
des Minorites, a Paris, et musicien de la cnam- 
bre de la reine-meie, fut Tun des maltres de 
LuHy. R. a publie des Fugues et caprices a 4 
parties mises en partition pour Vorgue (Paris, 
1660 ; pieces de it., Ebner, Frescobaldi et Fro- 
berger). 

RochlHz. Johakn-Friedrich, ne" a Leipzig 
le 12 feVr. 1769v m. dans la meme ville le 16 dec. 
1842 ; eleve de I'ecole St -Thomas, sous Doles, 
commenya l'£tude de la theologie, fut pendant 
quelque temps precepteur et se voua ensuite 
complement a la carriere litteraire. Un bon 
nomore de ses ecrits sont Strangers au domaine 
musical. Ses premiers ouvrages sur Fart tont : 
Blicke in das Gebiet der Kunste und der prak- 
tischen Philosophic (1796) et Einige ldeen uber 
Anwendung des yuten Geschmacks (1796). R. 
atteignit d'un coup une situation tres en voe 
dans le monde musical, lorsqull fut charce, 
par Breitkopf et Haertel, en 1798, de la foods- 
tion et de la redaction de YAUgemeine musi- 
kalische Zeitung, qu'il dirigea jusqu'en 1818 et 
dont il fut le collaborates jusqu'en 1835. L'im- 
porlance d'une telle publication est e*vidente, 
si Ton songe que l'espace de temps en ques- 
tion comprend toute la periode creatrice de 
Beethoven et le moment de i'apparition des 
plus grandes oeuvres de Haydn. Beethoven lai- 
meme avait choisi R., qu il appreciait fort, 
comme futur bio^raphe ; mais il semble que ce 
dernier ne se soit pas senti de Uille a entre- 
prendre cette tache. La revue, par contre, donna 
oientot le ton, meme en dehors de TAUema- 
gne. Elle contient des jugements sur les bait 

Sremieres symphonies et sur dautres ceuvres 
e Beethoven, et c'est a R. que revient Thon- 
neur d'avoir montr^, le premier, toute Fim- 
portance du Maftre, R. prit aussi une part ac- 
tive a la vie musicale de Leipzig ; il fut, a par- 
tir de 1805, mem bre de la direction des concerts 
du c Gewandhaus ». Le grand-due de Weimar 
le nomma conseilleraulique. W. v. Biedermann 
a publie en 1887 la corresponds nee de R. avec 
Goethe. R. est surlout connu des musiciens par 
son ouvrage : Fur Freunde der Tonkunst (18x4- 
1832, 4 vol. ; » e\i., 1868), con tenant des bio- 
ffraphies (Ph.-E. Bach, Romberg, G.-E. Mara, 
Naumann, Faustina Hasse, Neukomm. Fesca, 
etc.), des analyses (le « Messie » de Ha?ndel, 
etc.), des essais esthetiques, etc. Le vol. IV con- 
tient Tesquisse d'une histoire de la musique 
vocale ; et, en maniere d'illustration pour ce 
travail, R. publia, de 1838 a 1840, un recueil de 
morceaux choisis : Sammlung vorzuglicher 
Getangsstucke (3 vol., I : de Dafay a J. Gabrieli 
et Pretorius ; II : de Caccini a 6. Marcello et 
J.-J. Fux - t III : de Bach et Hsendel a M. Haydn 
et Yallotti). En fait de compositions originales, 
R. n'a public que des choeurs p. v. d'hommes* 
dans la Deutsche Liedertafel (1850), et le 

()sanme XXIII (Der Eerr ist mein HirteJ y dans 
e « Musikalischer Jugendfreund », de Gebhardt, 
et dans le c Musikalischer Hausschatz », de Fink. 
Dorflel cite, dans la biographie qui accompagne 
sa nouvelle Edition de « Fur Freunde der Ton- 
kunst », les poemes de can tales, d oratorios et 
d 'operas que R. a fournis a differents compo- 
siteurs. 

Rockstro, Willum- Smyth (Rackstraw), ne 
a North Cheam (Surrey) le 5 janv. 1823, m. a 
Londres le 2 juil. 1896 ; ^leve de Purkis. de 
Bennett et du Conservatoire de Leipzig (1845- 
1846) fut d'abord pianiste virtuose puis, apres 
s'gtre converti au catholicisme, organisa des 



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RODA — RODOLPHE 



865, 



auditions de musique ancienne. II donna en 
outre des conferences a la « R. Academy of Mu- 
sic » et au i R. College or Music », et composa 
de la musique vocale : Le bon Pasteur (cantate, 
Gloucester, 1886), des madrigaux, etc., une ou- 
verture et des pieces de piano. Enfin R. a har- 
monise des recueils de plain-chant et £crit 
plusieurs ouvrages : A history of music for 

fioung students (1879), Practical frarmony 
1881), The rules of counterpoint (1882), Life 
of G.-F. Handel (1883 ; vivement attaqudpar 
Chrysander), A general history of music (18o6 ; 
3» ea., 1897), Mendelssohn (dans les « Great mu- 
sicians » de Novello, 1884), Jenny Lind (1891. 
en collab. avec 0. Goldschmidt). II a col labored 
au Dictionary de Grove et a plusieurs revues. 

Roda, 1. Paulus de, compositeur allemand 
de la seconde moiti£ du xv« s., dont on trouve 
une piece a 3 v. et une a 4 dans le Cod. 1494 (not. 
proportionnelle) de Leipzig et dans le Cod. 0. 
v. 208 de la Bibl. Casinat (cf. Haberl, Bausteine 
III, 64). — 2. Ferdinand von, n£ a Rudolstadt 
le 26 mars 1815, m. dans le domaine de Bulow, 
pr£s de Kriwitz, le 26avril 1876 ; &\kve de Hum- 
mel, arriva en 1842 a Hambourg ou il fonda, 
en 1855, la «Soci£t£ Bach * (institution de con- 
certs) et devint directeur de musique a FUni- 
versifcS de Rostock, en 1857. R. fut un compo- 
siteur notable (une cantate : Theomela ; un 
oratorio : Der Sunder • des ceuvres chorales : 
Das Siegesfest, scenes de Faust et surtout une 
musique de la « Passion ») et il a £crit un Li- 
turgisches Handbuch (1868). Enfin, R. a revis£ 
le texte du Roi Etienne, de Beethoven (1868). 
— 3. Cecjlio de, n£ a Albunol, prks de Gre- 
nade, le 24 oct. 1865 ; prit en 1885 le titre de 
D T jur. t en 1886 celui de D' phil. et vita Ma- 
drid. II est depuis 1904 president de la section 
musicale de l'« Ateneo », y enseigna de 1905 a 
1906 (jusqu'a la fermeture de TAcad^mie) et il 
fait partie depuis 1906 del' Acad^mi edes Beaux- 
Arts de Madrid. R. attira tout d'abord Fatten- 
tion des musiciens par ses critiques de YEpoca. 
II a public, d'autre part, sous forme de lettres : 
Los instruments, las danzas y las canciones 
en el Quijote (1905), La evolucion de la musica 
(1906), Un quaderno di autograft di Beethoven 
del i825 (« Riv. mus. it. », 1904-1907 et tirage 
a part, 1907 ; description d'un carnet d'esquis- 
ses actuellement en possession de R. et se rap- 
porta nt principalement aux op. 130,132 et 133), 
Las sonatas de piano de Beethoven (1907), Los 
cuartetos de cuerda de Beethoven (1909), etc. 

Rode, v. RONDEAU. 

Rode, 1. Jacques-Pierre-Joseph, n£ a Bor- 
deaux le 16 flvr. 1774, m. a Chateau-Bour- 
bon, pr&s de Damazon (Lot-et-Garonne) le 25 
nov. 1830 ; 61&ve de Pauvel, a Bordeaux, puis 
de Viotti, a Paris, joua en 1790, au Theatre de 
Monsieur, un concerto de violon de *Viotti, 
comme entr'acte, et fut engage" comme chef de 
pupitre des seconds violons, au Theatre Fey- 
deau. II passa de la, comme premier violon 
solo, a POp^ra (jusqu'en 1799). A Touverture du 
Conservatoire (1795), R. fut engage comme pro- 
fesseur de violon, mais il n'en fit pas moins, 
apr&s comme avant, de nombreuses tournees 
de concerts (Hollande, Hambourg, Angleterre, 
Espagne). En 1803, il se rendit, avec Boieldieu, 
a St-Petersbourg et y resta cinq ans comme 
violon-solo d* Alexandre I« r . A son retour il s£- 

^ourna trois ans a Paris, mais n'y trouva plus 
'accueil enthousiaste d'autrefois ; il partit en 
1811, pour un voyage en Allemagne et en Au- 
triche (Beethoven £crivit pour lui la Romance, 



op. 50), se fixa quelque temps a Berlin, ou il se 
maria (1814), et se retira a Bordeaux. II ne revint 
qu'une seule fois a Paris (1828), pour constater 
avec peine, qu'il ne devait plus se faire enten- 
dre au public. D£courag£ par ses insucces, il 
revint a Bordeaux et se retira, enfin, dans son 
domaine de Chateau -Bourbon. Les compo- 
sitions de R. sont encore aujourd'hui fort es- 
tim£es par les violonistes ; ce sont : 13 concer- 
tos de violon ; 4 quatuors p. instr. a archet (op. 
14, 15, 16, 18) ; 8 autres quatuors (donates brtl- 
lantesj, p. un premier violon principal, avec 
accompagnement d'un second violon, d'un alto 
et d'un violoncelle (op. 24, 25, 28 [2 'dans cha- 
que op.], et les deux derniers sans num£ro d'op., 
posthumes) ; 24 Caprices ; 12 Etudes ; des 
duos de violon (op. 18) ; des variations p. vio- 
lon et orch. (op. 10, 21, 25, 26) ; d'autres va- 
riations avec ace. de quatuor d'archets (op. 9, 
12, 23) ; une fantaisie avec orch. etc. A. Pou- 
gin a public une Notice sur J?.(1874). — 2. 
Johann -Gottfried, n£ a Kirchscheidunffen, 

fres de Fribourg s. TUnstrut, le 25 revr. 
797, m. a Potsdam le 8 janv. 1857 ; rat pen- 
dant longtemps chef de la musique du ba- 
taillon des chasseurs de la garde et corniste 
tr&s distingue. 11 regut, en 1852, le titre de 
« directeur de musique royal ». R. a compost 
et arrange* une quantity d'oeuvres pour le cor. 
II fonda a Potsdam une caisse de secours pour 
les orphelins et les veuves de musiciens mili- 
taires. — 3. Theodor, fils du pr£c£dent, n£ a 
Potsdam le 30 mai 1821, m. a Berlin le 12 d£c. 
1883 ; 61e?e de L. Berger, Elsler et Dehn, pro- 
fesseur de chant au gymnase « Werder », a 
Berlin, publia une Theoretisch-praktische 
Schulgesangbildungslehre, une quantity d'ar- 
ticles documents sur la musique militaire 
prussienne, la « musique de chasse » russe, 
etc., dans la « Neue Zeitschr. f. M. » et la 
« Neue Berliner Musikztg. ». R. a col labored en 
outre, au aMusikal. Conversationslexikon », de 
Mendel. 

Rodio, Rocco, ne* en Calabre vers 1530, a 
public : Begole per far contrappunto solo e 
accompagnato net canto fermo (!»• 6d. proba- 
blement en 1600 ; 2* 6d. 1609; 3« eU 1626) ; un 
volume de messes (1580) dont une a 5 v. mais 
qui peut £tre change aussi a 4 ou a 3 v., en 
laissant de cot£ le quintus et lesuperius (so- 
prano) ; 2 livresde madrigaux a 4 v. (II, 1587). 
Rodolphe (Rudolph), Jean-Joseph, corniste 
virtuose et compositeur, n£a Strasbourg lel4 
oct. 1730, m. a Paris le 18 aout 1812 ; <kudia 
d'abord le cor et le violon (a Paris, sous la di- 
rection de Leclair) et joua dans les orchestres 
de Bordeaux, de Montpellier, puis de Parme 
(oil il jouit encore de l'enseignement de Traetta, 
17.54) et de Stuttgart, sous la direction de Jo- 
melli (1761-1766). II rentra ensuite a Paris, y 
devint premier corniste a TOrchestre de l'O- 
p6ra et, en 1770. musicien de la chambre royale. 
A la fbndation de l'Ecole royale de chant (1784), 
R. fut no mm 6 professeur a'harmonie ; il per- 
dit sa place par la Revolution, mais rentra en 
1795 au Conservatoire de musique, comme 
professeur de eolfege, pour en £ tre cong£di£ de 
nouveau en 1802, lors de la reduction du per- 
sonnel. R. a ecrit plusieurs operas (3 pour 
Stuttgart et 3 pour Paris), 2 concertos de cor, 
des morceaux p. fanfare, des duos de violon, 
des etudes et deux ouvrages autrefois tres ap- 
pre'eies : Solfege (1790, theorie elementaire) et 
Theorie d'accompagnen\ent et de composition 
(1799). 



DICTIONNAIRB DB MUSIQUE — 55 



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&66 



RODRIGUEZ LEDESMA 



RCEHR 



Rodriguez Ledesma, Mariano, ne* a Sa- 
rasosse le 14 dec. 1773, m. a Madrid le 28 mare 
1847 ; passa la majeure partie de sa vie a Lon- 
dres, comme maitre de chant de la princesse 
Charlotte de Galies et ^crivit pour elle une 
Collection de ejercicios de vocalization. De re- 
tour a Madrid, il y fut choisi comme maitre de 
J'infante Louise-Charlotte et devint maitre de 
chapelle de la cour. R. a dcrit de la musique 
sacree, entre autres un Stabat mater et des 
Lamentations. 

Rceckel, August, ne a Gratz le l er d£c. 
1814, m. a Budapest le 18 juin 1876 ; accompa- 
gna son pere, le t^nor et impresario Joseph- 
August H. (le Florestande « Fidelio », en 1806) 
dans sestoumees, en Quality de chef des choeurs 
et fut temoin, en 1830, de la Revolution de 
Quillet. 11 acheva ensuite ses etudes musicales 
a Weimar, sous la direction de son oncle J.-N. 
Hummel, et y devint chef d'orchestre de thea- 
tre. Directeur de musique a Bamberg puis, 
des 1843, a Dresde, ilavaitpresente au Theatre 
royal son opera Farinelli ; mais lorsqu'il ap- 
prit a connaitre la musique de Wagner, il re- 
tire son ouvrage. Condamne a mort en 1849. 
comme Tun des chefs du parti populaire, il fut 
gracie\ mais passa treize annees dans la forte- 
resse de Waldheim. II ne se livra plus ensuite 
qu'a une activity litteraire et v6cut successive- 
ment a Francfort(1863), Munich (1866) et Vienne. 
La Mara a publie, en 1894, 12 lettresde Wag- 
ner a R. (2* ed., 1903 ; ed. franc., par M. Kuf- 
ferath, 1894). Cf. m Deutsche Rundschau », 
XXXVIII, 5(Ermisch). 

Boeder, 1. Johaxn-Michael, c^lebre facteur 
d'orgues, a Berlin, dans la premiere moitie du 
xvin* s. (jusqu'en 1740). Son instrument le plus 
celebre est le grand orgue de Ste-Marie-Made- 
leine, a Breslau (58 jeux). — 2. Fruktuosus, ne* 
a Simmershausen le 5 mars 1747, devint, en 
1764, conventuel b£n£dictin, en 1770 organiste 
du Dome de Fulda et mourut en 1789, au cou- 
vent de San Lorenzo, a Naples, ou il avait ete 
maitre des novices et directeur d'ecole. R. fut 
organiste de talent et compositeur de musique 
d'eglise (Jesu Tod). — 3. Georg-Vincent, ne* a 
Rammungen (Franconie) en 1780, m. a Altot- 
ting le 30 dec. 1848 ; fut successivement chef 
d'orchestre et directeur d'ope>a,de 1805a 1814, 
a la cour du prince-61ecteur de Wurzbourg (la 
chapelle y fut dissoute), directeur de musique 
a Augsbourg (1830), maitre de chapelle a Allot- 
ting (vers 1845]. R. fut un compositeur tecond 
de musique cr^glise (messes, psaumes, Te 
Deum, oratorio : La Messiade, une cantate : 
Cszcilia) ; il ecrivitaussi, del808 a 1816, de la 
musique de scene pour un grand nombre d'ou- 
vrages represented a Wurzbourg, puis une 
symphonie et il donna au • Museum fur die ele- 
gante Welt » des fragments dune a esthetique 
de la musique ». Un opera de sa composition, 
Der Verrater (Alte Liebe rostet mchtj fut re- 
pre'sente a Wurzbourg en 1816; un autre, Die 
Schweden in Prag, a Munich en 1842. — 4. 
Karl-Gottlieb, ne a Stotteritz, pres de Leip- 
zig, le 22 juin 1812, m. a Gohlis, pres de Leip- 
zig, le 29 oct. 1883 ; fondateur etchef de Fate- 
lier Roeder, a Leipzig, pour la gravure et I'im- 
pression de la musique (fonde le 20 oct. 1846), 
prit 1 eHablissement le plus considerable en son 
genre. L'atelier dtait d abord insignifiant, mais 
un ddveloppement tres grand a la suite des 
essais que B. fut le premier a tenter, de I'usage 
des presses rapides pour l'impression musicale. 
LamaisonR.occupeplusd'unmillierd'ouvriers. 



R. prit comme associes, en 1872, ses g end res 
K.-L.-H. Wolff et K.-E.-M. Rentsch ; il se 
retira lui-m^me des affaires le l* r juil. 1876. 
Rentsch mourut le 19 feVr. 1889 et ses heri- 
tiers sortirent de I'association en 1894. Par 
contre, un gendre de Wolff, Kar l- Johannes - 
Reichel (ne le 15aout 1853), en fait partie de- 
puis 1889. Cf. Festschrift zur 50-jahrigen Ju- 
belfeier des Bestehens der Firnia C.-G. R. 
(1896 : avec une eHude de H. Riemann : Notertr 
schrifl u. Notendruck) . — 5. Martin, ne" a 
Berlin le 7 avr. 1851, m. a Cambridge, pres 
de Boston, le 10 iuin 1895; fut, de 1870 a 1871, 
&eve de TAcademie royaie de musique a Ber- 
lin, puis v£cut a Milan (18731880) et y recut, 
grace a Ricordi. la place de chef des choeurs 
au theatre «dal Vermes. En 1875, il fonda la 
« Societa del quartetto corale » qui se fit bien- 
tot remarquer ; la m£me annee encore, il fit 
rep^ter, a Venise, le « Rienzi » de Wagner et 
fut, des lors, chaque annexe, absent de Milan, 
diri^eant pendant plusieurs mois, tantot ici, 
tan tot la, une saison d'opera (Ponte del Gada, 
dans les Acores ; Novare ; Turin ; Bologne). R. 
a £crit de bonne musique de chambre (trio en 
fa min. ; quintette en la maj. ; quatuor en« 
bernol min.) ; 2 mysteres : Santa Maria appie 
della croce (Torquato Tasso) et Maria Magda- 
lena (texteae R. lui-meme) ; 3 operas : Pietro 
Candiano IV, puis Judith et Vera, sur des 
poemes de R. egalement (le dernier execute, 
en 1881, a Hambourg) ; un poeme symphoni- 
que : Azorenfahrt, etc. Dans le courant de 
l'automne 1880, R. s'ltait etabli a Berlin, 
comme professeur de chant (des octobre 1881, 
au Conservatoire Scharwenka)j mais i I parti t, 
en 1887, pour Dublin, comme directeur de mu- 
sique et vlcut en dernier lieu aux Etats-Unis. 
La « Sammlung musikal. Vortrage *, de Wal- 
dersee, renferme de lui une communication : 
Ueber den Stand der offentlichen Musikpflege 
in ftalien (1881). Outre cela, R. a publie :Studj 
critici raccolti (Milan, 1881) et Aus dem Tage- 
buch eines wandernden Kapellmeisters (Leip- 
zig, 1882).— 6. Karl, nea Hangard, pres d'Ott- 
weiler (Province rhenane) le 27 juin 1860 ; elere 
du S6minaire d'instituteurs d'Ottweiler, devint 
maitre d^cole a Treves, en 1881, et fit settle- 
ment ensuite des Etudes de musique a l'lnsti- 
tut royal de musique d'eglise, a Berlin. R. fut 
nomme alors mattre de musique an seminaure 
d'Hilchenbach, pres de Siegen (1895), puis a 
celui d'Herford (1903). II a ecrit : Praktischer 
Elementarkursusdes Voiksschulgesangs^t^A 
Kleiner Wegiveiser fur Singen nacn Noten 
(2 e 6d.) ; Einfuhrung in die Theorie der Ton- 
kunst (2 e e\i.); Volk$schulliedei*buch (16 ed.); 
Vorschule zum Kunstgesang (1903) ; \orberti- 
tungen auf die Singstunde ; UnterrichUlehre 
des Volksschulpesangs (1906) ; Kleine Muxik- 
geschichte (2 f ed. ); puis des lieder, des choeurs 
religieux et profanes p. v. d'hommes, des pieces 
d'orgue et de piano, une nouv. ed. de la cMe- 
thode d'orgue » de Zimmer, etc. — 7. Ewald, 
n£ a Waldau (Silesie) le 29 janv. 1863; Sieve 
de Tlnstitut royal de musique d'eglise, a Berlin, 
est depuis 1891 cantor et organiste a L^tuban. 
R. est l'auteur d f une sonate d'orgue en mi min., 
de motets en maniere de chorals, d'un orato- 
rio : Der J&ngting zu Nam, et il a ecrit un 
Schlesisches Tonkunstlerlexikon^ une Gesang- 
lehre, etc. 

Rcehr, Hugo, n6 a Dresde le 13 fevr. 1866: 
eleve du Conservatoire de Dresde (WoHner, 
Blassmann), comment en 1887 sa carrierede 



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BObXLIG — RCESSLER 



867 



chef d'orchestre de theatre a Aug^bourg, puis 
passa a Prague, a Hreslau et, en 1892, a Mann- 
heim ou il fut chef d'orchestre de la cour et 
directeur des a Concerts academiques ». II est, 
depuis 1896 maitre de chapelle de la cour, a 
TOpera de Munich. Gomme compositeur, R. 
s'est fait connaftre par des lieder, une ballade 
chorale, un oratorio : Ekk*>hard y un opera : 
Vater unser (Munich, 1904, libretto de Pos- 
sart). Sa femme est une cantatrice de talent. 

RoBlllg, 1. Johann-Georg, ne a Berg-Giess- 
hubel (Saxe) en 1710, m. a Zerbst le 29 sept. 
1790 ; 61eve de TEcole de la Croix, a Dresde et, 
pour la composition, de Zelenka et de Rein- 
hold, aux frais du comte Briihl. II £tudia en- 
suite la theologie, a Leipzig, mais fnt engage 
com me organiste de la cour et musicien de la 
chambre par le prince Jean-Auguste dAnhalt 
Zerbst, qui, au cours d*un sejour a Leipzig, IV 
vait entendu jouer de l'orgue et du violoncelle 
II devint alors second puis, a la mort de J.-Fr, 
Fasch (1758), premier maitre de chapelle et 
conseiller aulique. II faut mentionner parmi 
sea oeuvres : 14 symphonies, 24 morceaux de 
concert p. divers instruments, des trios p. 
flute, violon et basse, des can tales, etc. — 2. 
Karl-Leopold, n*est certainement pas ne* en 
1761 ainsi que le pretend Fetis, puisque, de 1764 
a 1769, il etaitdeja directeur de musique de la 
troupe Ackermann, a Hambourg. II reprit ses 
fonctions en 1771-1772 et jusqu'a la fin d avril 
1773, sous la direction du gendred'Ackermann, 
Schroder qui fit representer a Hanovre , le 30 
avr. 1773, unecomedie lyrique de R. : Clarissa 
oder das unbekannte Dienstmadchen. C'est a 
partir de ce moment seulement que R. semble 
s'etre occupe du perfectionnement de l'harmo- 
nica (Glasharmonika ; 1780, chez Naumann, 
a Dresde), du piano (Orphika, 1795) et du cla- 
vier a archet (« Bogenflugel » qu'il appela Xan- 
orphika, 1801). R. accepta en 1797 une place 
a la Bibliotheque de la cour. a Vienne. il est 
mort a Vienne le 4 mars 1804. II est 1'auteur 
de pieces diverses p. harmonica et orphika, et 
de lieder avec ace. de Tun ou 1 autre de ces 
instruments ; enfin, il a ecrit : Ueber die Har- 
monika (1787), Orphika (1795), Versuch einer 
mttsikalischen lntervalleutabelle (1789), Mis- 
cellanea et quelques articles p. l'« Allg. Musi- 
kal. Ztg. » (1802-1804). 

Roenish, Karl, ne a Goldberg (Silesie) en 
1814, m. a Blasewitz, pres de Dresde, le 21 
juil. 189i ; fondateur de la fabrique de pianos 
qui porte son nom, a Dresde (1845), et que di- 
rige actuellement son fils, de m&me nom. 

Roentgen, Engelbert, violoniste, ne a De- 
venter (Hollande) le 30 sept. 1829, m. a Leip- 
zig Je 12 de"c. 1897 ; etudia d'abord simultane- 
ment la peinture et la musique, mais devint 
eleve de David, en 1848, au Conservatoire de 
Leipzig, entra comme violoniste dans l'orches- 
tre du « Gewandhaus » et fut nomme second 
concertmeister en 1869, place qu'il occupa jus- 
qu'a sa mort. II fut pendant longtemps pro- 
feaseur au Conservatoire. — 2. Julius, fils du 
precedent, ne a Leipzig le 9 mai 16Y>5 ; el&ve 
du Conservatoire de Leipzig (Hauptmann, Rieh- 
ter, Reinecke), pianiste excellent, s'est revele* 
compositeur de talent dans de nombreuses oeu- 
vres de musique de chambre (Fantaisie p. 
piano et violon, 2 sonates de violon, une de 
vcelle, 2 de piano; des morceaux de genre, etc.), 
puis un concerto de piano en re maj , un de 
vcelle, une symphonic, Nordische Ballade p. 
orch., Sturmesmythe p. chceur et orch., Sere- 



nade p. instr. a vent, etc. II a publie en outre 
14 vieux chanls neerlandais d'apres Adr. Va- 
lerius (1626) et arrange pour chceur 6 vieux 
chants neerlandais. A pres avoir enseigne pen- 
dant quelques annees au Conservatoire d'Ams- 
terdam, R. succeda a Verhulst, en 1886, comme 
directeur de la socidte de concerts « Felix men- 
tis » et de la « Maatschappij tot bevordering van 
Toonkunsti). II a renonce a la direction des 
1898, pour se vouerentierementau professorate 
— Son fils, Engelbert, violoncelliste de grand 
talent, vit a Vienne. 

Roe8ch y pRiEDRrcH,neaMemmingen(Souabe 
bavaroise) le 12 dec. 1862 ; fit, a Munich, des 
etudes de droit, mais travail la en m^me temps 
la musique (Andr. Wohlmuth, J. Rheinber- 

?er) et dirigea la « Soci6teacad6mique de chants. 
1 ecrivit m&me pour cette derniere le Heiliger 
Antonius (d'apres Busch). Des 1888, R. se voua 
entierement a la musique et vecut successive- 
menta Berlin, a St-P£tersbourg, a Munich. II 
est de nouveau fixe a Berlin et, avec Rich. 
Strauss et Hans Sommer, ila organise* en 1898 
la « Genossenschaft deutscher Rom poo is ten » 
ainsi que son bureau de perception de tantie- 
mes (droits d'auteur). No ton jj parmi les oeuvres 
de R., des madrigaux a 4 v. d'hommes et a 4 
v. mixtes, des lieder, etc. R. a ecrit dautre 
part : Musikast/ietische Streitfragen (1897 ; 
cf. a ce sujet Tart, de K. Krebs, Fr. R* als 
Erzieher, dans la « Vossische Ztg. » du 23 mai 
1897), une <*tude sur AL Ritter(a Musikal. Wo- 
chenbl. », 1898), etc. 

Roesel, Rudolf-Arthur, ne a Munchen- 
bernsdorf (S.-W.-E.)le 23 aout 1859 ; eleve de 
KEcole grand-ducale de musique de Weimar, 
fit parlie de divers orchestres avant d'gtre 
nomme\ en 1887, concertmeister de la cour et 
professeur de violon a l'Ecole grand-ducale de 
Weimar. R. a £crit 2 concertos de violon, un 
d'alto, un de clarinette, des pieces de violon, 
des quatuors, 2 operas, des ouvertures, etc. 

Rcesler. Gustav, ne* le 2 sept. 1819, m. a 
Dessau le 24 dec. 1882 ; compositeur et pro- 
fesseur de musique, (Sieve de Fr&L Schneider, 
connu surtout par ses reductions au piano des 
cantates de Bach (Edition Peters). Son opera, 
Hermann und Dorothea^ fut represents plu- 
sieurs fois a Dessau. 

Roassl, Damian von, ne a Beltz (Russie) le 
13 juil. 1852 ; eleve des conservatoires de Leip- 
zig, de Vienne, puis de Liszt, a Budapest. Pia- 
niste et compositeur de talent, il enseigne de- 
puis 1882 au Pensionnat imperial d'Odessa et 
dirige, dans cette ville, depuis 1892, une Ecole 
de musique officielle. 

RoBssler, Franz-Anton (Rosetti, Rossetti), 
n6 a Leitmeritz (Boheme) en 1750, m. a Lud- 
wigslust le 30 juin 1792 ; eleve du S£minaire 
de pretres de Prague, prit la tonsure en 1769, 
mais obtint une dispense du pape et se voua a 
la musique. II fut u'abord maitre de chapelle 
du prince CEttingen, a Wallerstein puis, des 
1788, maitre de chapelle de la cour de Schwe- 
rin. R. a compose* un Requiem , 2 oratorios : 
Der sterbende Jesus (grave) et Jesus in Gethse- 
mane (donne, en 1792, peu avant la mort de 
1'auteur et en sa presence, a la cour de Berlin), 
un grand nombre de symphonies (les unes 
gravees a Paris et a Vienne, les autres manus- 
crites), plusieurs opeVas (Das Winter fest der 
Hirten, Ludwigslust, 1789), des quatuors p. 
instr. a archet, des Partitas p. instr. a vent ; 
des concertos de piano, de basson, de clari- 
nette, de hautbois, de cor, etc., des trios p. 



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RCETHIG 



ROLANDT 



piano et archets, des sonates p. violon et piano, 
etc. Ses ceuvres £taient tres en vogue a Paris, 
en meme temps que celles des membres les 
plus jeunes de l'Ecole de Mannheim. R. est 
represents par plusieurs compositions dans 
l'anthologie de Bossier. Cf. « Abendztg», 1822, 
p. 366. Antonio Rosetti, que Ton fe*tait a Milan 
et a Naples, de 1777 a 1780 (Olimpiade. 1777 ; 
II gran Cid, 1780 ; Moi*e } 1779 ; etc.), 6tait 
sans doute le meme queR. 

ROBthig, Bruno, ne a Ebersbach (Saxe) le 
7 oct. 1859 ; Sieve d'un seminaire d'instituteurs 
et, pour la musique, de Riedel et Papperitz, 
a Leipzig, de Gottfried Weiss a Berlin, devint 
en 1899 cantor de l'Sglise St-Jean, a Leipzig. 
11 a fondS un « Quatuor vocal de musique sa- 
cr£e a avec lequel il a entrepris des tournSes 
a travers l'Europe, FAm^rique du Nord et ius- 
au'en Egypte et en Palestine. R. a Scrit Von 
Kontinent zu Kontinent (1900) et compose* des 
lieder, des motets, etc. 

Roqely Jfosti, ne* a Orihuela (Alicante) le 24 
de'e. 1829; compositeur dezarzuelas extraordi- 
nairementf§cond(1854 a 1880, 65 representees). 

Roger, Gustave-Hippolyte, celebre chan- 
teur scenique (t£nor), ne* a La Chapelle St-De- 
nisfParis) le 17 d£c. 1815, m. a Pans le 12 sept. 
1879; tils d'un notaire, devait devenir avocat, 
mais entra au Conservatoire en 1836, comme 
eleve de Martin et de Morin. II d£buta a I'OpeVa- 
Comique en 1838, dans 1' « Eclair » (Hatevy), 
avec beaucoup de succes, fut aussitot engage* 
et crea plusieurs premiers rdles de nouveaux 
operas. En 1848, K. passa aTOpera, ou il crea, 
entre autres, le «Prophete» (1849); mais il 
ne put satisfaire aux exigences de cette grande 
scene et du genre pathetique qu'en forcant et 
en fatiguant beaucoup sa voix. A partir de 1850, 
R. joua souvent en representations a Ham- 
bourg, Francfort s/M. et Berlin. En 1857, un 
accident de chasse necessita l'amputation d'un 
bras; depuis lors, il ne put continuer quedif- 
ficilement la earriere scenique, rentra al'Ope>a- 
Comique pour l'abandonner bientot, chanta 
quelque temps en Allemagne, et fut enfln 
nomme, en 1868, professeur de cbant au Con- 
servatoire de Paris. Les m£moires de R. ont 
paru sous le titre : Le carnet d'un tenor (1880). 
Cf. A. Laget, R. (1865). — 2. Victor, ne* a 
Montpellier le 22 juil. 1853, m. k Paris le 2 d6c. 
1903;e*leve de l'Ecole Niedermeyer, a Paris, 
fut critique musical de la « France » puis se 
voua a la composition de musique legdre (1882, 
Mademoiselle Louloute). II a ecrit en tout une 
trentaine d'ope>ettes el 2 ballets-pantomimes. 

Rogers, 1. Benjamin, n6 a Windsor en 
1614, m. a Oxford en juin 1698; organiste de 
la cathedrale de Dublin (1639), chantre de la 
Chapelle de St-Georges, a Windsor (1641), ba- 
chelier (1658) puis Mus. doc. (1669) d'Oxford, 
a public des Airs a 4 parties p. violons (1653) 
et un grand nombre d'oeu vres de musique sacr£e 
(Anthems, Services, etc.). On trouve une quan- 
tite de ses oeuvres dans les anthologies de 
Boyce et de Page, et dans celle9, plus recentes, 
d'Ouseley et de Rirabault. — 2. Roland, orga- 
nipteet compositeur de musique d*£xlise, n£a 
West-Brotnwich (Stafford shire; lel7nov. 1847; 
fut nomme", a Ka^e de 11 ans deja, organiste 
de l'e^lise de St-Pierre, en cette ville, puis 
occupa de 1871 a 1892 le poste d'organisle de 
la cathedrale de Bangor (D r mus. ; Oxford, 
1875). — 3. Edmcnii, ne a Salisbury le 9 oct. 
1851 ; fut. des 1869, organiste de differentes 
^glises, a Londres. II est actuellement organiste 



de St-Michel, directeur d'une association cho- 
rale scolaire. R. est estime comme composi- 
teur d'une serie de Canutes, d'operetta rt 
d'oeuvres de musique sacree. 

Rognone-Taeglo, 1. Riccardo. viokakte, 
a Milan ; pnblia : Canzonette alia Napalm**, 
a 8 et 4 v. (1586), Passaggi ...nel dittti**in 
(1592) et Pavane e balli... canzoni ...brmii 
(4 a 5 v., 1603). Ses 61s sont : — 2. Gm*s$b 
Domenico, organiste et directeur de la Ga- 
pelle ducale, a Milan, vers 1620 ; i public des 
c canzone » p. orgjue de 3 a 8 parlies (1606, ea 
parties et en partition), an livre de madrioai 
a 5 v. et un a 8 v. (1605, 1619) et une Hum 
per defonti all' Ambrosiana (1624). — 3. F&lv 
cesco, maitre de chapelle de «SanrAmbro- 
gioT», a Milan; a publie des messes a 5 ?., 4a 
psaumes, des faux-bourdons et des motets tree 
basse d'orgue (1610), des messes a 4 et a 5 r 
et des motets (1624), des madrigaux a 5 t. 
avec continuo (1613), Correnti e Gagliarde ;i 
4 v., et ad lib. a 5; 16i4), Aggiunta dtik 
scolaro di violino (1614) et Selva ai variipvh 
saggi secondo I'uso moderno (sur les orse- 
ments dans la musique instru men tale et voeak: 
1620). 

Roquski, Gustav, n€ a Varsovie en 189; 
regutles premieres lemons de musique dm 
sa ville natale, puis travailla a Berlin (Han, 
Kiel) et a Paris (Berlioz), et rentra a Varaorie 
en 1865. II y. devint professeur de compositut 
au Conservatoire. R. a ecrit une sympbose. 
2 messes, des motets, un quintette p. piano ei 
instr. & vent, 2 quatuore p. instr. k archet,ia 
trio p. piano et archels, des chceura et ne 
cinquantaine de melodies vocales. II a tradait 
en polonais le traite* dlnstrumentatioe dt 
Prout (1906) et publie, en collab. avec ZelewfcL 
un traite d'harmonie (en polonais) 

Rohleder, 1 . Johann, pasteur a FriedlaiKl 
(Pom^ranie), publia un Te Deum et fit des pro- 
positions pour la reTorme du clavier et di sn- 
teme denotation, en un sens favorable a Tad^* 
tion du systeme a 12 demi-tons (v. chkomiti- 
que) : Erleichterung des Klavierspiels vermfyi 
einer neuen Einrichtung der Klavialvr**& 
eines neuen Nolensystems (1792). — 1 Fke- 
drich-Traitgott, pasteur a Lahn (Silesie), aa* 
teur de : Die fnusikalische Liturgie is &* 
evangelisch-protestantischen Kirche (Iffll; 
Vermischte Aufs&tze zur Beforderung vahrer 
Kirchenmusik (1833) et, au para van t, des artn 
cles sur des sujets analogues, dans la c %&&* 
nia * (1819 et suiv.). 

Rotirblatt (all.), anche. 

Rohrfl6te (all.), flute a cheminee(jea d'tf- 
gae). 

Rohrwerk (all.), nom que les AIlemaa& 
donnent a l'ensemble des jeux d anches dii 
orgue. 

Roitzsch, F.-August, n4 a Grooa. p« 
de Goerlitz, le 10 dec. 1805, m. a Leipxig le * 
fevr. 1889 ; auteur de revisions tres ooflas a 
d'cRuvres classiques, entre autres de tooles )» 
oRnvres instru men tales de J.-S. Bach i* 1 * 
Griepenkerl, p. l'Edition Peters). 

Rokitansky, Victor, baron de, ne eo lw 
m. a Vienne le 17 juil. 1896; chanteur el &*- 
positeur de lieder, enseigna le chant ao Cafr 
servatoire et publia un ouvrage : Veber Sm* 
ger und Singen (Vienne, 1891 ; 2* ed„ 196} 

Rolandt, Heowig, cbanteuse legere, see i 
Gratz le 2 sept. 1858 ; de son vrai nom B«- 
wig Wachutta, ^leve de M»* Weinlicb "FipU. 
a Gratz, d§buta avec succes en 1877, a V*** 



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ROLLA — ROMANCE 



»aden, et y fut aussitdt engaged. Elle chanta 
instate au « Gewandhaus » de Leipzig et dans 
1'autres institutions de concerts. Sa voix de 
toprano Stait d'un timbre crista] I in, tres ^ten- 
iae (jusqu'a /a 5 ) et d'une volubilite extraordi- 
isire. R. a 4pous£, en 1883, un n£gociant, 
lharles Schaaf. 

Rolls, Alessandbo, violoniste remarquable, 
e maitre de Paganini. ne* a Pavie ie 22 avr. 
757, m. a Milan le 15 sept. 1841 ; 41eve de 
lend et de Conti, fat engage* comme premier 
ioloniste a 1'OpeVa italien de Vienne, Itudia 
>lus tard snrtout l'alto, v£cut plusieurs annees 
i Milan et fut appele* en 1782, comme alto solo 
it musicien de la Chambre, a la cour de 
>arme. Plus tard, il y occupa aussi les fonc- 
ions de violoniste et de concertmeister. En 
802, R. devint chef d'orchestre au theatre de 
aScala, a Milan: en 1806, violoniste du vice-roi 
Cngene de Beaunarnais et, depuis la fondation 
In Conservatoire, professeur de violon dans cet 
itablissement. R. a compose* 3 concertos de 
iolon ; 4 concertos d'alto ; 6 quatuors p. instr. 
i archet ; un Quintetto concertante p. 2 vio- 
ons, 2 altos et vcelle ; des trios p. violon, alto 
ft vcelle ; des duos p. violon et alto ; des duos 
Le violon ; une Serenade (sextuor) ; un Diver- 
issement; des variations p. violon et orch., 
»tc. — Son fils, Antonio, n6 a Parme le 18 
ivr. 1798, m. a Dresde le 19 mai 1837, fat vio- 
on solo a l'orchestre de Dresde et publia un 
joncerto de violon etquelques soli pour violon. 

Rolland. Romain, ne" a Clamecy (Nievre) 
e 29janv. 1868; fitses etudes universitaires a 
*aris et a Rome, recut en 1895 le titre de Dr 
•s-lettres et enseigna ensuite l'histoire, pen- 
lant plusieurs annexes, a TEcole normale supe- 
ieare. R. est le fondateur et 1'organisateur de 
a section de musique a V « Ecole des hautes 
ftudes sociales » (v. ce titre)* et ii y a fait des 
*>urs et des conferences sur la musique et les 
nusiciens du xvu* et du xvnii s. II fut I'orga- 
lisateur, en 1900, du premier Congres inter- 
lational d'histoire de la musique, a Paris, et, 
ivec J. Combarieu (v. ce nom), il en a public 
es annales. Et ce fut lui aussi, avec Comba- 
ieu, Laloy, Aubry et M. Emmanuel, qui cr£a 
a « Revue d'histoire et de critique musicales ». 
\. a public sa these de doctorat sur Les origi- 
ns au theatre lyrique moderne (Histoire de 
"Opera en Europe, avant Lully et Scarlatti, 
1886; Prix Constance Bourgault, 1896), puis, 
ou jours dans le domaine de la musique, 
Beethoven (1903 ; nombreuses Editions), Haen- 
iel (1910; dans les « Maitres de la musique » de 
I. Chantavoine), deux recueils (Tessa is parus 
tuparavant dans di verses revues : Mustciens 
Vautrefois (1908 : L" opera avant Vopera, L'Or- 
eo de Lutgi Rossi, Lully, Gluck, .Gve'try, 
\lozart) et Musiciensd f avjourd'hui(i9Q8: Ber- 
ioz, Waaner, Saint-Saens, V. d'Indy, B. 
Strauss, a. Wolf, L. Perosi, Musique fran- 
taise et musique allemande, PelUas et Meli- 
wnde de CI. Debussy, LeBenouveau [ed. franc, 
•evue et augro. dun petit ouvrage paru en pre- 
nier lieu en allemand : Paris als Musikstadt, 
lans la collection « Mutik » de Rich. Strauss]). 
)n attend de lui un grand ouvrage sur Handel, 
tfais dans d'autres domaines que celui de la 
Dusicologie, R. dlploie uno activity tres grande 
tt tres remarquable, qui le place aux premiers 
•angs des ^crivains contemporains. II a ecrit 
in Theatre de la Bevolution t Danton, Le iA 
tuillet, Les LoupsJ, Les tragedies de la foi 
1913: Saint-Louis et plusieurs autres drames 



parus pr£c£demment), une Vie de Michel- 
Ange, une Vie de Tolstoi et, surtout, un vaste 
roman, veritable «somme » de la pensde et de 
la sensibility modernes, roman dontnombrede 
pages se rap portent a la musique: Jean-Chris- 
tophe (10 vol., 1905-1912.) 

Rolle, Johann-Heinrich, ne* a Quedlinbonrg 
le 23 d^c. 1718, m. a Magdebourg le 29 d£c. 
1785: etudia le droit et la philosophie, a Leip- 
zig (1736-1740), mais se voua ensuite a la musi- 
que et entra en 1741, comme altiste, dans la 
Chapelle de la cour, a Berlin. En 1746, R. 
devint organiate de l'eglise St-Jean, a Magde- 
bourg. II succeda a son pere, en 1752, comme 
directeur de musique de la ville. R. a ecrit 

f>lusieurs series annuelles de cantates, etc. pour 
e cuite, 4 « Passions 9, 20 drames bibliques et 
profanes (oratorios), les odes d'Anacreon p. une 
voix et piano (1767 et 1772). Le Baccolta 1 V de 
Hiller (Breitkopf, 1762) renferme une sympho- 
nie de R. en reduction p. le piano. 

Romain, Louis de, comte, ne* a Angers en 
1845, m. a Fribourg (Suisse) le 26 janv. 1912 ; 
fit ses Etudes litteraires au College des Jesui- 
tes de Poitiers et manifest a de bonne heureun 
gotit tres vif pour la musique. I) travailla l'har- 
monie, le con tre point et la fugue successive- 
ment aupres de Mauge* (Angers), Ern. Guiraud 
(Paris), J. Vogt (Fribourg) et Ad. Reichel 
(Berne), mais ne publia qu un petit nombre 
d'oeuvres (Airs de ballet pour orchestra ; des 
melodies vocales, etc.). R. s'etait voue" surtout 
a la critique musicale et il a contribue* pour une 
large part aux premiers essais notables de de- 
centralisation, en France. II a public, de 1879 
a 1892, une revue musicale : Angers-Revue et 
Anger s- Artiste ; pr&side* pendant seize annees 
r Association artistique d 'Angers ; diriffe* la so- 
ci£t£ chorale < Ste-C^cile ». De plus, K. a fait 
pa rail re : Cent jours en Orient (impressions de 
voyage, 1874), une etude sur Parstfal, des Es- 
sais de critiaue musicale, une £tude sur R. 
Wagner et Max Nordau : Medecin-Philosophe 
et Musicien- Poete (1895), etc. 

Romaine. Ecole r., v. Rome. 

Roman, 1. Compositeur espagnol, vers Tan 
1500. Cf. Cancionero musical. — 2. Johann- 
Helmich, le « pere de la musique suedoise », 
ne a Stockholm en 1694, m. dans les environs 
de Calmar en 1758 ; membre de la Chapelle de 
la cour des 1710, travailla a Londres, pendant 
plusieurs annees, sous la direction de Handel, 
grace a une bourse de l'Etat, puis rentra, en 
1721, a Stockholm. II y devint, en 1727, maitre 
de chapelle de la cour, mais vecut en Italie, 
pour sa sante. de 1737 a 1739, et prit sa retraite 
en 1745. Les Ribliotheques de Stockholm fAca- 
de'mie), d'Abo et dUpsal conservent quelques 
Merits de R. (entres autres : Om Svenska spra- 
kets bdlighet till kyrkomusik), ainsi que de la 
musique pour les funerailles du roi Frldlric 
(1751) et pour le couronsement d'Adolphe-Fr£- 
deric, des psaumes, des airs d'eglite, 2 sympho- 
nies a 4 parties, des duos de violon. 12 sonates 
p. tlute et B. c. ont ele* gravies en 1727. 

Romance (angl., esp. romance ; all. Bo- 
manze), derive de « roman », terme qui, au 
fond, ne signifie rien autre que poemeen lan- 
gue romane (provencale), par opposition au 
poeme en vers latins. Le roman est de carac- 
tere narratif et repose surtout sur des a ventu- 
res galantes ; un roman, tel que nous en avons 
du xu* et du xiii' s., nest qu*une r. longue- 
ment ddvelopp^e, un cycle de romances. L'art 
poetique actuel comprend sous le nom de r. 



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870 



ROMANESGA. — ROMBERG 



tin poeme a la fois £pique et lyrique, dans le 
genre de la ballade ; mais, tandis que cette der- 
niere emprunte son sujet de preference a la 
nature ou personnifie une force de la nature, 
opposed a l'homme, la r. l'emprunte plus par- 
ticulierement a la 16gende chevaleresque. Les 
r. espagnoies que les luthlstes du xvi* s. nous 
ont transmises (Milan, etc. ; cf. Morphy) ont 
tout a fait Tallure de breves epopees populai- 
res et remontent sans doute, pour une part, a 
une £poque bien plus recule'e. La romance vo- 
cale est, depuis 1830 surtout, un simple chant 
d 'amour sentimental ; le mot r. n'est point 
I Equivalent du « lied » allemand. Quant a la 
romance instrumentale, elle ne fut jpas, ainsi 
que Spitta l'a cru, une innovation de Mozart 
(des 1784) ; elle remonte pour le moins a Dit- 
tersdorf dont la « Romance », qui sert de se- 
cond mouvement a la symphonie en mi bemol 
maj^op.T^lTTS). peut bien avoir servi de modele 
a beaucoup d'autres. Au reste, la r. n'a pas de 
forme precise et d£tinie ; un seul trait com- 
mun peut se noter dans toutes les r., de la pe- 
tite r. pour piano seul (appele*e souvent. depuis 
Mendelssohn, r. sans parole [Liedohne Worte]) 
a la grande pour violon et orchestre (Beetho- 
ven): la preponderance de Fe* lament purement 
melodique. 

Romaneses, v. gaillarde. 

Romanina, v. Albertini, 2. 

Romantisme. Le r., par opposition au clas- 
sicisme (v. classique), est caracte>ise par la 
recherche personnelle de la nouveaute> par la 
predominance de l'elSment subjectif sur Fer- 
ment formel. De meme que le classicisme de 
la poesie est issu, historiquement, de l'etude 
approfondie des chefs-d'oeuvre classiques de la 
Grece etde Rome, dont nos poetes chercherent 
a s'approprier la perfection de forme; de me" me, 
le r. est le fruit de lenthousiasme que suscita 
le moyen age, considere* dans tout ce qu'il 
avait de fantasliquti, d'aventureuxet de r£veur. 
Et, en eflet, le culte de la Vieree Marie et toute 
la chevalerie du Graal impregn£s de mysti- 
cisme .religieux dune part, les cours d'amour 
d'autre part, le melange des anciennes concep- 
tions paiennes avec les idees re'eemment intro- 
duites par le christianisme, tout cela oftre a 
^imagination de riches elements de vie et 
d'inspiration ; seul Thistorien impassible, ou 
le politicien, peut percevoir a travers Tatmos- 
phere brumeuse qui enveloppe ces elements, 
les cot6s sombres de l'epoque. Tout r. est en- 
tache plus ou moins de ce manque de clarte\ 
de cette sorte de desordre. Le r. est un abais- 
sement inconscient au-dessous du niveau de 
la pure activite intellectuelle et de la forme 
logiquement ordonnee ; il laisse libre cours a 
1'imagination, a la puissance elementaire de 
creation, non continue par la discipline des 
lois conventionnelles. C'est pourquoi precisS- 
ment les romantiques*font apport a Tart d'ele- 
ments nouveaux, Tenrichissent et approfondis- 
sent ses moyens d'expression. Est romantique, 
a ce point de vue, tout artiste qui, faisant abs- 
traction des formes d'art admises et des lois 
Stabiles, cree librement de son propre fonds ; 
est classiciste, celui qui, recherchant les lois 
qu'imposa une periode anterieure, les applique 
a Tart de son temps et les perfectionne d'une 
facon consciente ; classique, par contre, celui 
dont les oeuvres opposent une resistance abso- 
lue aux attaques au temps. 11 convient de re- 
marquer l'analogie frappante de YArs nova du 
xiv* s. avec le mouvement romantique du xix* 



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(cf. Florence). On comprend aujourd hui sous 
le nom de romantiques (musiciens) plus par- 
ticulierement les compositeurs qui, venus apres 
Beethoven, ne se bornerent pas a marcher sur 
ses traces, mais &lifierent sur les bases qa'il 
leur fournissait un art plus riche encore en 
moyens d'expression ( Weber, Schubert, Spohr 
Marschner, Mendelssohn, Schumann) ; et Ion 
distingue encore de ceux-ci (sans justification 
bien appa rente, du reste), d'autres compositeurs. 

dttS NEO-ROMANTIQUES I BERLIOZ, LlSZT, WaG- 

ner, R. Strauss. Liszt est absolument eleve 
de Schubert, et Wagner a ses racines profon- 
des en Weber. Quant a Berlioz, par repocrae 
meme a laquelle il manifesta son genie crea- 
teur, il appartient au proupe des anciens ro- 
mantiques ; ses innovations dans le domaine de 
1'instrumentation (recherche du timbre • carac- 
teVistique ») sont directement issues de l'etude 
des partitions de C.-M. de Weber. La seule ca- 
racteristique du neo-romantisme resterait done 
la dislocation de la forme symphonique, dans 
le domaine instrumental, et celle de la forme 
de Tair, dans 1'opeVa. 

Romberg, famille de musiciens de Muds- 
ter en W., dont on connait deux freres qui 
eurent chacun deux fits et une fille, tons mu- 
siciens (cf. les lettres de Neele, dans la « Ber- 
liner M. Ztg» de Spazier, oct. 1793). Les prio- 
cipaux d'entre eux sont: — 1. Andreas-Jakob, 
violoniste et compositeur, ne" a Wechta, pres 
de Munster. le 27 avril 1767, m. a Gotha le 10 
nov. 1821 ; fils du celebre clarinettiste et direc- 
teur de musique Gerharo-Henrich R. (ne a 
Munster le 8 aout 1745, m. dans la me'me ville 
le 14 nov. 1819), entreprit de*ja comme jeune 
honime, avec son cousin Bernard R. (v. plus 
loin), une tournee de concerts en Hollande et 
en France, vint a Paris en 1784 et y reraporta 
un succes tel qu'il fut engage* comme violoniste 
des « Concerts spirituels », pour la saison. De 
1790 a 1793, il fit partie, avec son cousin, de 
I'Orchestre du prince-electeur, a Bonn ; mais 
il voyagea de nouveau avec Bernard R. et tons 
deux se produisirent avec beaucoup de succes 
au Capitole, a Rome. R. passa les annees sui- 
vantes a Vienne et a Hambourg ; en 1800, il 
suivit son cousin a Paris et chercha a s'y creer 
une position comme compositeur, ce qui ne 
lui re'ussit pas, du reste. Aussi Kan nee suivante 
retourna-t-il a Hambourg et y resta-t-il jusqu'au 
jour ou, en 1815, il succeda a Spohr, comme 
chef d'orchestre de la cour, a Gotha. D^ja au- 
paravant, TUniversite* de Kiel lui avait confer* 
le grade de D T phil. Les compositions de R. 
sont aujourd'hui presque toutes onbliees. i 
Texception de « La Cloche » ; il a e"crit 8 ope- 
ras, parmi lesquels Scipio et Die Ruinen von 
Paluzzi, qui parurent en reduction pour piano ; 
les ouvertures de ces deux ouvrages, ainsi que 
celle de Don Mendoza* ecrite par les deux R. 
pour rOpe>a-Comique de Paris, parurent eu 
partition. Puis viennent des oeuvres pourchceur 
et orch. : Das Lied von der Glocke (Schiller^, 
Die Harmonie der Sph&ren (Kosegarten), Ode 
(Kosegarten) ; des soli de chant avec orch. : 
Die Kindesmaerderin, Die Machi des Gesan&Gt* 
Monolog der Jungfrau von Orleans , Der Graf 
von Habiburg, Sehnsucht (tous de Schillert ; 
une Messe de Paques ; Te Deum ; Dixit Do- 
minus (a 4 v. avec orch.) ; Psalmodie (5 psau- 
mes avec un Magnificat et un Alleluia, en al- 
lemand, d'apres la traduction de M. Mendels- 
sohn ; a cappella, de 4 a 16 v.) : Pater noster 
a 3 v., avec orch* ; des lieder a 3 v.,- avec ace 

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% 
ROME 



RONDEAU 



871 



de piano ; Selmar und Selma (e"legie p. 2 v., 
avec quatuor d'archets) ; plusieurs cantates p. 
lea ceremonies magonniques. Le nombre des 
compositions instrumentales de R. est encore 
plus grand : 10 symphonies (dont 4 gravies) ; 
23 concertos de violon (dont 4 graves) ; 
33quatuors p. instr. a archet (dont 25 graves) ; 
2 mouvements d'un doable quatuor ; 3 quin- 
tettes avec flute et un avec clarinette ; 3 sona- 
tea de violon ; un quatuor p. piano et archets ; 
2 quintettes p. instr. a archet ; 11 rondos et ca- 
prices p. violon ; un morceau concertant p. 
violon et vcelle, avec orch. Cf. la notice biogra- 
phique sur Andrg R., dans Rochlitz, Fur 
Freunde der Tonkunst, vol. 1. — 2. Bernhard, 
fils d' Anton R. (bassoniste ceUebre, ne* a Muns- 
ter le 6 mars 1742, m. dans la m£me ville le 14 
dec. 1814), violoncelliste illustre, mSaDincklage 
fOldenbourg) le 12 nov. 1767, m. a Hambourg 
le 13 aout 1841 ; partagea pendant long temps 
reeducation et le sortde son cousin Andreas K. 
puis, en 1799, entreprit seul une tournee de 
concerts en Angleterre et en Espagne. II arriva 
en 1800 a Paris et y d£buta avec un tel succes, 
qu'il fut engag^ comme professeur de violon - 
celle au Conservatoire ; mais il abandonna cette 

Slace, en 1803, et alia de nouveau a Hambourg, 
'ou il fut appele en 1805, comme violoncelle- 
solo, a la Chapelle royale de Berlin. Lorsque 
l'ann£e 1806 mit fin a toute vie musicale a Ber- 
lin, il entreprit plusieurs gran des tourn£es de 
concerts en Autriche, en Russie, en Suede, 
etc. II rentra plus tard a Berlin, comme chef 
d*orchestre de la cour (1815-1819), puis se re- 
tira a Hambourg. En 1839, R. fit une derniere 
tourn£e de concerts, a Londres et a Paris, 
quoiqu'il ne lui restat plus en quelque sorte 
que Fombre de son ancienne virtuosite. R. a 
ecrit D concertos de vcelle, encore estimes au- 
joard'hui ; 3 concertinos et une fantaisie p. 
vcelle et orch. : 4 recueils de melodies russes 
p. vcelle et orch. ; des caprices et des fantai- 
sies; des melodies su&loises, espagnoles et rou- 
maines ; des polonaises ; 11 quatuors p. instr. 
a archet ; un trio p. violon, alto et vcelle ; un 

f>. alto, vcelle et contrebasse; un duo de vio- 
oncelles; des sonates p. vcelle avec basse ; un 
morceau concertant p. 2 cors et orch. ; 3 ope- 
ras et de la musique de scene. L'« Allg. M. Z. » 
XI, 153 parle de 5 quintettes p. flute et instr. 
a archet, dont les freres (!) A. et B. R. seraient 
les auteurs. — 3. Cyprian, fils d' Andre* R. (1), 
violoncelliste, £leve de son oncle, ne a Ham- 
bourg le 28 oct. 1807, m. dans la m£me ville 
le 14 oct. 1865 (s'etant noye\ en se baignant) ; 
fut, apres de longues tournSes de concerts, vio- 
loncelliste de TOrchestre de la coura St-PeHers- 
botirg. II a publie* aussi quelques morceaux de 
concert pour violoncelle. 

Rome, 1. Ecole de R., denomination adop- 
tee pour la se"rie de maitres et d'eHeves dont la 
chaine se prolonge du milieu du xvi« s. (cf. 
Nanini) jusque dans notre siecle. Les oeuvres 
de cette ecole etaient caracte>is£es, a l'e'poque 
de sa fondation, par la suppression de la figu- 
ration instrumentale qui. du style des xiv° et 
xv« s., avait passe dans Tecriture «a cappella ». 
Plus tard et en regard du style monodique et 
concertant des Florentins qui, a partir de 16D0, 
combinent de nouveau chant et instruments, 
TEcole de R. fut comme le refuge de la tradi- 
tion, la gardienne du style classique « a cap- 
pella » (stile osservatoK Une autre caracteris- 
3ue de TEcole de R., des le xvip s., consiste 
ans Thabitude, emprunt£e aux Venitiens(v.GA- 



brieli), d'ecrire pour huit ou un plus grand 
nombre de voix. — 2. Prix de R., v. Prix 
de Rome. 

Ronchettl-Montevlti, Stefano, ne" a Asti 
le 18 sept. 1814, m. a Casale-Monferrato en 
oct. 1882; arriva toutjeune a Milan ou il fit son 
Education musicale, devint professeur de com- 
position en 1850 et, apres la mort de Mazzu- 
cato (1877), directeur du Conservatoire de Milan. 
Comme compositeur sc^nique, R. ne fit qu'un 
essai malheureux (Pergolesi, Milan, 1857); par 
contre, ses compositions religieuses et ses pe- 
tites oeuvres vocales (3 cantates d'apres Ossian ; 
un hymne national [1849], etc.) eurent du 
succes. 

Ronconi. Domenico, t£nor et celebre maftre 
de chant, ne a Lendinara di Pollesine (Lom- 
bardie) le 11 juil. 1772, m. a Milan le 13 avr. 
1839; chanta a Venise, a St-Pe*tersbourg (1801- 
1805) et sur les meilleures scenes del'Italiesep- 
tentrionale et centrale. II fut, en 1809, direc- 
teur de 1'OpeVa italien de Yienne, chanta en 
1810 a Paris, retourna en Italiepuis, a Munich, 
chanta encore de 1819 a 1829, tout en ensel- 
gnant le chant aux jeunes princesses. En 1829 
enfin, R. fonda a Milan une dcole de chant qui 
devint celebre. II a publie de la musique vocale 
destinee a l'enseignement. —Son fils,GEORGio, 
n£ a Milan le 6 aout 1810, m. a Madrid le 8 
janv. 1890, fut un baryton tres appr^cie. 

Ronde (all. ganze Taktnote ; ital. et angl. 
Semibreve), o, le plus long des signes de du- 
ree usuels, £quivalant normalement a deux* 
blanches, ou quatre noires, ou huit croches, 
etc. V. notes et signes de dur£e. 

Rondeau (lat. rondellus; ital., rotundello), 
ronde chantee, forme de danse chantee au 
moyen age, avec alternance d'une voix seule 
(Couplet, copla) et du choeur (refrain, rxpresa y 
ritomello). Le r. joue un grand role dans la 
musique polyphonique, a partir du xiii* s. Les 
r. d'Adam de la Halle (1240-1287) nous en 
montrent la forme la plus simple, celle oil per- 
sistent sans doute le plus exactement les tra- 
ces d'anciens usages poe*tiques. lis se compo- 
sent de 8 vers seulement, disposes d'apres les 
rimes comme suit : a b a' a a , b' a b et deux 
formules melodiques (Tune poura, l'autre pour 
b ; les vers d£signes par des indices ' ou ont 
meme rime mais autre texte, tandis que ceux 
quin'ontpas d'indicesont des « refrains »). Tou- 
tes les formes plus grandes de r. r£sullent de 
l'extension de a et 6 a plusieurs vers. Cf. Rie- 
mann, Handb. derM. G.,2, 2 p. 57 ss. Les r. 
d'Adam sont encore ecrits en style de conduits, 
c'est-a-dire que les trois voix y chantent si- 
multanement le meme texte, et les frottoles 
du xv« s. sont e*galement de forme tres primi- 
tive, d'^criture simple, note contre note. Par 
contre, les r. qui datent de 1400 a 1500 se rat- 
tachent a VArs nova, au chant accompagne 
d'instruments. Le r. est alors sans nul doute 
(aussi sous le nom de virelai) la forme la plus 
repandue de la chanson francaise (Raude Cor- 
dier, Binchois, Dufay). II arrive assez fr^quem- 
ment vers 1400 deja que deux des voix du r. sont 
disposees en forme de canon strict, tandis que 
la troisieme accompagne. Le r. porte quelque- 
fois, dans ce cas, le nom de Rode (chez Cor- 
dier, par ex.). La forme que Francon de Paris 
et Odington decrivent sous le nom de Rondel- 
lus semble aussi releverdu canon, mais il n'est 
pas certain qu'au point de vue du texte elle cor- 
responde au r. Ce n'est certainement pas le 
cas dans le celebre double canon a 6 v., Su- 



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872 



RONDELLUS — RORE 



mer is icomen in, ecrit en Angleterre vers 1240 
et designe' du nom de Rota, De m£me les 
Radels du moine de Salzbourg (1375 env.) sont 
des canons, mais non pas, en ce qui concerne 
le teste, des r. II parait done que le canon ait 
une origine a part (cf, caccia). Le r. instru- 
mental (v. rondo) est naturellement un derive* 
de la forme vocale que nous venons de d^crire, 
mais on manque de documents indiquant les 
premieres Stapes de son d£veloppement. 

Rondellus (lat.), rondeau (v. ce mot). 

Rondena, v. fandango. 

Rondo (ital.), autrefois, en franc., rondeau, 
forme de musique instrumentale issue de Pan- 
cien rondeau vocal (v. rondeau) et a cote* de 
laquelle persistent du reste aujourd'hui encore 
des formes vocales de mdme genre. Cette ori- 
gine de la forme actuelle du r. est e~vidente, et 
chez les maitresprimitifs du clavier (Couperin), 
le theme principal appele* lui-m$me r. n'est 
note qu'une seule fois au debut, ses retours 
apres chaque couplet e*tant toujours identiques. 
11 ne convient pas d'etablir un seul et unique 
schema de r. ; une seule regie me>ite d'etre 
retenue, e'estque le theme principal reapparait 
plusieurs fois et que plusieurs motifs secon- 
daires s'opposent successivement a lui. Pour 
plus de details sur la forme du r., v. au mot 
forme. Le r. a toujours un caractere joyeux et 
reclame une execution fine et spirituelle ; on 
parle m£me « d'ex^cution en maniere de r. », 
mais cette indication ne se justifie que si Ton 
comprend par la non seulement le r. mais 
aussi le scherzo, le capriccio, les danses, les 
chansons humoristiques, etc. L'execution hu- 
moristique fait usage de sonorit£s tantot t6« 
nues, tantot epaisses et lourdes, de contrastes 
dynamiques rapides, de changements de mou- 
vement frequents, etc.,tandis que l'execution 
serieuse se meut entre des limites plus res- 
treintes. 

Rong, Wilhelm-Ferdinand, musicien de la 
Chambre du prince Henri de Prusse et, apres la 
mort de ce dernier, professeur de musique a 
Berlin. II avait d£ja en 1800 pres de quatre- 
vinets ans, et il vivait apparemment encore en 
1821 (centenaire). R. a compose un grand nom- 
bre de chceurs de circonstance (mort de la 
reine Louise, bataille de Belle-Alliance), un 
duodrame (Alma), de la musique sacree, des 
romances, des hymnes, etc. II a 6crit une Ele- 
mentarJehre am Klavier (1786) : un Theore- 
tisch-vraktisches Randbuchder Tonartenkent- 
nis (1800 [1805]) ; desjeux de societe musicaux, 
etc. 

Ronger, Florimond, v. Herve. 

Ronsard, Pierre de, poete c&ebre, n£ au 
Chateau de la Poissonniere (Vendomois) le 10 
sept. 1524, m. a Tours le 27 d6c. 1585 ; fut un 
ardent partisan de l'union de la musique etde 
la po£sie, a la maniere du lyrisme antique et 
publia en appendice a ses Amours (1552) une 
serie de compositions de P. Certon, CI. Gou- 
dimel, CI. Jannequin et M.-A. Muret sur ses 
chants d'amour (reimpr. complete dans Tetude 
de J. Tiersot : R. et la musique de son temps, 
k Sammelb. der I. M. G. », IV p. 70 ss.). R. 
fut du reste Tun des poetes francais dont les 
vers furent le plus souvent mis en musique. 
On possede des recueils entiers de poesies de 
R. mises en musique par Pierre CleVeau (l er 
livredes Odes de R., a 3 v., 1566), Phil, de 
Monte (Scmetz de P. de JR. a 5 et a 7 v., 
1575), N. de la Grotte [Chansons de P. de R. et 
autres. 1575), Jean de Castro (v. ce nom), Guill. 



Boni (Sonetz deP. de R. 2 livres, 1576-1579), 
Fabr. Marin (Airs etc. a quatre parties sur les 
poesies de R. et autres, 1&78), Ant. de Bertrand 
{Amours de P. de il... a 4 parlies, plus, livres, 
1578 ss.), Fr. Regnard (Poesies de A. mises en 
musique, 1579). En outre, une quantite d'eeu- 
vres de Janneauin, Goudimel, Certon, Muret, 
Orl. Lassus, CI. Lejeune, Costeley, Millot, Gar- 
dane, Castro, d*Entraipues, Briault, Thessier, 
dans les anthologies de chansons de Du Cbe- 
min, Le Roy et Ballard, etc., sont eerites sur des 
textes de R. Tiersot signale enfin quelques 
chansons sur des textes de R. qui sont deve- 
nues populaires, apres avoir paru dans le 
Recuexl des plus belles et excellences chansons 
en forme de Voix de ville (1570) et il publie la 
deMicace a Charles IX que R. ecrivit pour le 
Livre de meslanges Mite par Ballard en 1560. 

Ropartz, J.-Guy, ni a Quingamp (Cotes-dn- 
Nord) le 15 juin 1864 ; Sieve du Conservatoire 
de Paris (Th. Dubois et Massenet), puis de C£- 
sar Franck, s'est vou£ a la composition et di- 
rige, depuis 1894, le Conservatoire de Nancy 
ou il organise avec grand succes des concerts 
symphoniques. R. a £erit pour le theatre : Le 
Viable Couturier (legende breton ne, un acte), 
Pecheur d'Islande (musique de scenepour le 
drame de Loti et Tiercelin : Paris, 1893), Mar- 
guerite d'Ecosse (un acte), Paysages de Bre- 
tagne (ombres chinoises) et Le Pays (drame 
lyrique, Paris, 1913); pour orchestre: Les Lan~ 
des, Le Convoi du Fermier, A Marie endcrmie, 
5 Pieces breves, Carnaval, Marche de fite* '6 
Airs de ballet, Bimanche breton (suite en 4 
parties), Lamento, Serenade, une Symphonie 
sur un choral breton ; le Psaume XXXVI p. 
chceur, orch. et orgue ; des pieces p. chant et 
orch.: Priei*e, La Fleur d'or, Sousoois ; de la 
musique de chambre : un quatuor en sol min. 
et une fantaisie breve en re min. p. instr. a 
archet, une sonate p. piano et violon, de la 
musique religieuse ; des choeurs; des pieces, p. 
piano et p. orgue ; des melodies p. chant et 
piano, etc. 

Rorantistes, Chapelle des R., petite eha- 
pelle de chantres( 10 membres) de la cathSdrale 
de Cracovie. Fondle en 1543 par Sigismond I* 7 , 
elle est entretenue aujourd'hui encore par son 
capital de fondation. La Chapelle des R. a con- 
serve pieusement les traditions du chant «a 
cappella » de la meilleure epoque et exerce 
une tresgrande influence sur revolution delt 
musique en Pologne. 

Rore, Cipriano de, n£ a &nvers (ou a Ma- 
lines ?) en 1516, m. a Parme a la fin de 15© ; 
eleve de Willaert, puis chantre de la chapelle 
St-Marc, a Venise, et, de 1553 a 1^8, maitre de 
chapelle a la cour d'Hercule II, a Ferrare. 
Apres avoir fait un long sejour a An vers, R. fut 
nomrae en 1561 maitre de chapelle de la cour 
de Parme. En 1563, il succ£da a Willaert en 
quality de maitre de chapelle de St-Marc, a 
venise ; mais, en 1564 deja, il rentra a Parme. 
R. a publie 2 livres de madrigaux a 4 v. (1551 
etc., et!577 [le vol. II renferraant 11 madri- 
gaux de R. et 14 de Palestrina] ; T£d. complete 
de 1577 supprime ces derniers, elle est dispo- 
ser en maniere de partition delude ; 4 maaii- 
gaux a 4 v. parurent aussi dans le recueil Di 
Cipriano et Annibale etc. (1561 etc J) ; 5 li- 
vres de Madrigali cromatici (a 5 v.. 1542-1566; 
souvent re imprimis par divers editeurs ; le 
terme de « cromatici t» indique ici non pas l'em- 
ploi du chromatisme, mais celui d'une figura- 
tion vari^e en notes breves) ; Le vive fiamme 



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RORICH — ROSENMULLER 



873 



(madrigaux a 4 eta 5 v., 1565) ; 3 livreg de mo- 
tets a 5 v. (1544, 1545, 1549) ; Cipriani de R. 
et aliorum auctorum motetta 4 voc... cum '3 
lectionibus pro mortui$ Joseph*) Zarlino auc- 
tore (1563) ; Sacrse cantiones (de 4 a 7 v., 1573 
et 1595) ; un livre de messes, de 4 a 6 v. (1566, 
connu seulement par une mention dans « Bibl. 
class. », de Draudius) ; une messe & 5 \.,Doulce 
memoyre* dans le Liber 1 missarum de Gar- 
dano (1566) ; un livre de psaumes de R. et de 
Jacket de Mantoue (1554) ; une Passion selon 
St-Jean (1557); Fantasie e ricercari aS voci... 
da cantare e sonare... composti daloeccellen- 
tissimo Adriano Willaert e Cipriano R. suo 
discepolo (1549). Beaucoup de recueils de Su- 
sato, de Phal&se, etc. contiennent des madri- 
gaux et des motets de R. La Bibl. de Munich 
posa&de 3 messes non imprim£es : Vivat Felix 
Hercules (kb v.), Pr&ter rerum seriem (a 7 v.) 
et la Missa a note nere (a 5 v.) mentionnde par 
F£tis, puis plusieurs motets et madrigaux et, 
dans le ma^nifique volume Mus. Ms. B., con te- 
nant des miniatures de Hans Mulich, le por- 
trait en buste de Rore (a la p. 304 ; reproduc- 
tion photographique dans : Maldegehm, Tresor, 
5*ann£e). U. Rossi a publie en 1888, a Reggio 
d'Emilia, 6 lettres de R. Cf. «Monatsh. f. M. 
G. b, ann. XXI. 

Rorlch, Karl, ne a Nuremberg le 27 f6vr. 
1869 ; 6\e\e de TEcole rovale de musique de # 
Worxbourg et, depuis 1892, professeur a TEcole 
de musique grand-ducale, a Weimar. R. est 
nn compositeur de talent (Mdrchenouverture ; 
une suite : Waidlebenet Weihnachtsbilder; des 
chceurs ; des morceaux de piano ; des lieder, 
etc.). II a public des Materialien fur den theo- 
retischen Vnterricht (1908). 

Rosa, 1. Salvator, le peintre c61£bre, n6 
a Renella (Naples) le 20 juin 1615, m. a Rome 
le 15 mars 1673 ; 6tait un musicien tr£s cultive 
dont Burney poasedait m£me un recueil de 
madrigaux et ae cantates. La premiere de ses 
satires (impr. vers 1664 a Amsterdam et en 1770 
a Florence) vise sp£cialement la musique et 
c'est contre elle que Mattheson a Icrit son 
« Mithridat » (1749). Cf. S. Morgan, S.-R. 
and his time (id. all. par Th. Hell, 1824).- 2. 
Carlo, v. Rose. 

Rosalie (all. Schusterfleck), denomination 
ironique que Ton donne a la repetition (mono- 
tone ou desagreable) d'un*m£me motifsur dif- 
f£rents degres. Ce systeme de gradation musi- 
cale est devenu trop courant, par le fait m£me 
de sa commodity; toutefois, il ne convient 
point de le bannir enti&rement, par simple es- 
prit d'opposition, car il se justifie fort bien 
dans certains cas. 

Rose, ouverture circulaire (sorte de rosette 
ajour£e), pratiqu£e au centre de la table d'har- 
monie du luth et des instruments de la m£me 
famille. 

Rose, Karl (Carlo Rosa), violoniste et im- 

Presario, ni a Hambourg le 2 mars 1842, m. a 
aris le 30 avr. 1889 ; ilive des Conservatoires 
de Leipzig et de Paris, devint, en 1863, con- 
certmeister a Hambourg et donna des concerts 
a Londres (1865), puis en Amerique avec la 
can tat rice Euphrosme Parepa (y. cenom)qu'il 
epousa en 1867. Depuis lors, R. fut entrepre- 
neur d 'operas a Londres et a New- York. 

Ros6, Arnold-Joseph, violoniste, n£a Jas- 
sy le 24 oct. 1863 ; premier violon du « Qua- 
toor R. » a Vienne, 61£ve de Heissler, au Con- 
servatoire de Vienne, est depuis 1881 concert- 
meister et premier violon-solo dans TOrchestre 



de la cour, a Vienne. II a rempli, en outre, plu- 
sieurs fois, des 1888, les fonctions de concert- 
meister au ThMtre- Wagner de Bayreuth. 

Roselngrave, Thomas, n£ a Dublin vers 
1690, m. dans la m£me ville (dans un asile 
d'ali£n£s) apr&s 1753 ; organiste de l'6glise St- 
Georges, a Londres (1725-1737), avait etudil le 
contrepoint a Rome. II a public : Voluntaries 
and fugues... for the organ or harpsichord ; 
6 Double fugues ; 8 Suites of lessons for the 
harpsichord, quelques cantates, etc. 

Rosellen, Henri, pianiste et compositeur 
favori d'oeuvres de salon, ni a Paris lel3 oct. 
1811, ro. dans la m&me ville le 18 mars 
1876: 61&ve du Conservatoire de Paris, 6cri- 
vit plus de 200 OBUvres, la plupart p. le piano 
(morceaux de genre, fantaisies, etc.), mais 
aussi un trio concertant p. piano et archets 
(op. 82), une m£thode de piano et un Manuel 
des pianistes (recueil d'exercices techniques). 

Rosenfeld, Leopold, n£ a Copenhague le 
21juil. 1850; a fait ses Etudes en Allemagne, 
grace a une Bourse de la Fondation Anker, et 
vit, a la fois compositeur et maltre de chant, 
a Copenhague, ou il col la bore en outre au 
« Musikbladet ». II faut noterparmises oeuvres: 
Henrik og Else (choeur, soli, orch., op. 25), 
Liden Hetga (ballade p. choeur raixte et piano), 
Naar Solen daler (choeur et orch.), deux chceurs 
avec ace. de piano, des duos op. 13 et 33, une 
quantity de lieder danois et allemands (19 re- 
cueils et plusieurs detach^sl et des pieces de 
piano (op. 3, 17 [Dessins a la plume]). 

Rosenhaln, 1. Jakob, pianiste et composi- 
teur, u£ a Mannheim le 2 d6c. 1813, m. a Ba- 
den-Baden le 21 mars 1894 ; 6I6ve de Jakob 
Schmitt, a Mannheim, et de Schnyder de War- 
tensee, a Francfort s/M., fit un grand nombre 
de tournees de concerts. II habita d'abord 
Francfort puis, en 1849, Paris et enfin Baden- 
Baden. R. a compost 4 operas : Der Besuch im lr- 
renhaus (Francfort, 1834), Lisuwnna (non repre- 
sented Le demon de la nuit (Op6ra de Paris, 
1851) et Volage et jaloux JBaden-Baden, 1863); 
de plus : 3 symphonies ; 4 trios p. piano et ar- 
chets ; 3 quatuors p. instr. a archet ; un con- 
certo de piano ; des etudes et des morceaux 
de piano et de nombreux lieder. Cf. E; Kratt- 
Harveng, /. R. (1891). — 2. Eduard, fr£re du 
pr^c^dent, ne a Mannheim le 18 nov. 1818, m. 
a Francfort s/M. le 6 sept. 1861 ; fut un excel- 
lent pianiste et nrofesseur de piano. II a pu- 
blic une serenade p. vcelle et piano, diverses 
pieces p. piano, etc. 

Rosenhoff, Orla, n£ a Copenhague le 1" 
oct. 1845; &£ve d'A. Lund et de N.-W. Gade, 
professe la th£orie au Conservatoire de sa ville 
natale depuis 1880. II a 6crit de la musique de 
chambre (sextuor et quintette d'archets, pieces , 
de fantaisie p. hautbois et piano), des lieder 
danois (op. 1,3, 4, 6), des pieces instructives p. 
le piano (op. 5 fsur 5 notes], Etudes de pedale, 
pieces a 4 ms) et 450 exercices a 4 v. p. Ten- 
seignement de l'harmonie (6 cahiers). 

Ro8enlecker y Georges, n£ au Havre le 
9 oct. 1849; £16ve de Cesar Franck, auteur de 
melodies vocales, de pieces de piano et d*un 
ouvrage lyrique : La leg ende del undine (Li£ge, 
1886). 

RosenmQIIer, Johann. n^ a Oelsnitz(Vogt- 
land) vers 1620, m. a Wolfenbuttel en sept, 
(enseveli le 12) 1684 : des 1640 ^tudiant a Leip- 
zig, devint en 1642 « collaborateur » a TEcole 
St-Thomas. en 1651 organiste de T^gliseSt-Ni- 
colas et suppliant du cantor Tobias Michael, 



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ROSENTHAL — ROSSI 



mais fut incarcere* en 1655 pour attentat aux 
moeurs. Ilr£ussita s*6vader, serendit a Ham- 
bourg puis en Italie et fut rapped de Venise, 
en lo74, com me maftre de chapelle de la cour 
a Wolfenbuttel.CEuvres : Paduanen, Alleman- 
den, Couranten, Balletten, Sarabanden (1645, 
a 3 v. avec B. c.) ; Kernspruche mehrenteils 
aus heiliger Schrift (de 3 a 7 v. avec B. c, 2 
parties, 1648, 1662) ; Studentenmusik von 3 
und 5 Violen etc. (Suites de danses en 3 a 8 
mouvements, 1654), 11 Sonate da camera a 5 
stromenti (1667 nonretrouve*, 2«eU, 1670 ; Sui- 
tes de danses precedes d'une Sinfonia ita- 
Jienne. en 5 a 8 mouvements ; £d. nouv. par 
K. Nef: vol. XVIU des « Denkmaler deutscher 
Tonk. ») ; Sonate a 2-5 stromenti da arco etc. 
(1682, sans airs de danses) et quelques pieces 
de circonstance. A. Hornefler a signale (« Mo- 
natsh. f. M. G. », 1899, N° 3 ss.) un grand 
nombre de compositions vocal es de R. reste'es 
manuscrites. Cf. Horneffer /. R. (these, 1898). 
R. est sans contredit Tun des compositeurs de 
musique instrumentale les plus remarquables 
de son temps. Cf. aussi K. Nef, Zur Geschichte 
der deutschen lnstrumentalmusik (« Beiheft I 
5 der I. M. G. »). 

Rosenthal. Moritz, ne* a Lemberg en 1862 ; 
eMove de Mikuli, de Raphael Joseffy (1875) et de 
Liszt (1877), pianiste dont la technique est ex- 
traordinaire et le jeu tres raffine. II donne des 
concerts depuis 1876 ; mais ce n'est que de- 
puis 1890, apres un grand voyage en AmeVique, 
qu'il r£ussit a attirer reellement l'attention 
du monde musical. R. vit a Vienne. II est pia- 
niste de la cour de Roumanie. 

Roser [von Reiter], Franz de Paula, ne* 
a Naarn (Haute-Autriche) en 1779, m. a Buda- 
pest le 12 aout 1830. Son pere etait raaitre de 
chapelle de la calhedrale de Linz. II fut lui- 
m&me chef d'orchestre de theatre a Vienne 
(1812-1821) puis a Budapest. R. a ecrit pour les 
theatres de Vienne, de Linz et de Budapest, 
de 1800 a 1830, une centaine d'ouvrages sc£- 
niques de tous genres : operas, operettes, bal- 
lets, pantomimes, m£lodrames, farces, etc. 

Rosetti, 1. (Rosseti), Steffano, n6 a Nice, 
maftre de chapelle a Novare ; publia 2 livres 
de madrigaux a 5 v. (1560, 1566), un de madri- 
gaux a 6 v. (1566), un encore de madrigaux a 
4 v. (1560) et un cycle de madrigaux, II la- 
men to dVlimpia, en m£me temps que six can- 
zone de 5 a 10 v. (1567), puis un livre de mo- 
tets de 5 a 6 v. (1573 ; reimpression ?). — 2. 
Francesco-Antonio, v. FUessler. 

Rosier, Charles, violoniste et plus tard 
second maftre de chapelle de la cour electorate, 
a Bonn. II a public: 12 sonates a 6 v. (2 Dessus, 
Hautecontre, B., B. c. et trompette), un recueil 
de Pieces choisies a la maniere italienne (a 3 
parties instrumental, 1691), des motets et 
une methode de guitare. 

Rossaro, Carlo, n6 a Crescentino, pres de 
Vercelti, en 1828, m. a Turin le 7 fevr. 1878 ; 
pianiste et compositeur: sonate de piano (op. 
23): 4 etudes earacteristiques(op. 10,11,15,16); 
pieces p. piano (op. 12, 13, 14) ; Fantaisie p. pia- 
no et contrebasse (cnuvre de valeur). 

Rossetor (Ro.seter), Philipp, luthistedela 
Chapelle royale de Londres en 1604, m. le 5 raai 
1623; auteur de : A booke of Ayres set foorth to 
be sttng lo the Lute. Orpherian and Base Violl 
(IfKJI ) at Lessons for Consort, made by soundry 
e.rrrllent authors and set to sixe several instru- 
ment* namely the Treble lute, Treble violl, Bass 
vwtl, llandora, Ci theme and the Flute (1009). 



Rossi, nom d'une multitude de mosidt 
italiens, parmi lesquels les suiranti meritt 
une mention speciale : 1. GiOVAMq-BAfna 
moine a Genes a publie : Orgarw de emit 
per intendere da se stetso ogni pom difta 
che si trova nella musica etc. ( 16181 cairn 
qui donne la solution de certains probleaet 
la notation proportionnelle. Unlinedenea 
a 4 v., du meme auteur, a para egalem«t e 
1618. — 2. Salouone, musicien d origimis* 
lite (il se nomme lui-meme toujoan flaw 
a la cour de Mantoue, de 1587 a 1638 a*. 
Tun des compositeurs de mnsiqoe instnsa 
tale les plus remarquables de son temwJi 
publie* un livre de canzonette a 3v. iibS. 
et an de madrigaux a 4 v. (1614i, 5 lirmA 
madrigaux a 5 v. (1600, 1602. 1603, 1610. 1(£ 
§dit£s en partie plusieurs fois), 1 limdel* 
drigaletti de 2 a 3 v. avec B.C. (1GB. 4 ton 
de sonates, I et II sous le titre de Swfm < 
gagliarde, S-5 v. (1607, 1608), Met IV we 
celui de Varie sonate, sinfonie, goQlwk 
brandi e corrente per sonar duevioleda tot* 
cio e un chitarrone etc. (1623 et 16S [105} 
enfin des Cantiques, Psaumes, Hymnes etLas- 
des de 3 a 8 v. (1620). Gardane a impriaert 
1617 un drame musical, Maddalm, door u 
musique avait 6t6 ecrite par R., Mooterem 
Muzzio Effremet AlessandroGaiviuaoi !e» 
ri de la cantatrice Settimia Caccini, arar 4 
* Prancesca). R. est en outre I'auteur d'on m 
intermezzi du drame L'Idropica,qu\ tot accoti 
en 1608, aux ce*r£monies de managed* la «w 
de Mantoue. Une sceur de R cbantait, a cefc 
occasion, dans t'Arianna de Monteverdi. Cf. U 
Birnbau m , Judische Musiker am Hofe » *» 
tua von i542-i628 (1893j. S.Nauraboorg etT 
d'Indy ont public un choii d'a-unes locales 
orofanea et religieuses, de R. (1^77, 2 part» 
Riemann, quelques pieces instrumeflUk* dae 
Alte Kammermusik (Augener). - 3. iucaL«™ 
Angelo. ^leve de Frescobaldi, a Rome,<w t 
fit repr&enter, en 1625, son d wm JJ* r y tr 
minia sul Giordano (imprime* en \w el oa i 
publia, en 1657, des Toccatt e correnti if t«» 
volatura d'organo e cimbalo (eU nou^. «?■ 
le vol. Ill de \\ Arte mus. in Iuliai.de Torch* 
Les pieces de piano re*pandaes aoos »n mi 
dans des anthologies recentes et dont ie mn 
^voque Tdpoque de 1730 env. ne wntnitore^ 
ment pas de lui. -4. Luigi, musicien dejrw*e 
valeur, originaire de Naples, mais attaawn 
service du cardinal Barberini, a non*- 
1646, R. fut appele a Paris, avec up gro«pe * 
20 chanteurs, et il y ecrivit w^'jfZl 
riage d'Orpfwe et d'Euridice (repr.te* - lew. 
164*7). On a conserve de lui, en <***<*? J? 
cond opera, llpalagwd f Allante^owt.\^ 

un oratorio: Giuseppe, q^^^f^vL^. 
sique sacr^e et 17 canUtes (Conserv. de dtu^- 
les ; 13 ont M publiees P«^? € ; 'f ^1 L rt i 
Francesco, ne a Bari della PugWW" "JS 
1645, v vecut comme cbanoine f AM* ^-^ 
n'en nit pas moins un composne^ W™ 
noUble : Bianca di Castiglia i^.SSr 
modemo (Venise, 1680), Ftortfea(}ef^ 
en collab avec P.f.tof J ^ftS 
La pena degh occht (ibid., low), ^\ lk 
(ibid, 1688), Mitrane (ibid. 1689 ;un «£/£ 
rendimi, en a ^t^ r^impriroe ch& j 11 ^*, 
connait aussi de lui un orator pJiL -I 
dei Giqanti, des psaumes, on ^^'u «T 
Lurci-FELiCE, ne a Brandiuo [V**** b '± 
juil. 1805, m. a Turin ie WiuinlW-^ 
Raimondi et de Zingarelli, a Nap 1 *' 



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[LE] HOSSIGNOL MUSICAL — ROSSINI 



875 



mis succes, avec unopeVa, k Turin, et se voua 
pttsuite a la composition religieuse, Icrivant 
hem messes, un Requiem, un Te Deum, etc. R. 
I r&tige* des articles pour le Gran dizionario 
Mia lingua italiana, de Tomaseo, et pour 
TEnciclopedia populare, de Pombo; il fut, de 
^lus, collaborateur actif de la « Gazzetta musi- 
sale », traduisit en italien le traite* de compe- 
tition de Reicha et le « Contrepoint » de Che- 
rubim. — 7. Lauro, un des compositeurs 
fope*ras italiens les plus notables de notre sie- 
Jie, ne* a Macerate le 19 fgvr. 1810, m. a Cre*- 
none le 5 mai 1885 ; e*leve de Crescentini, de 
Porno et de Zingarelli, a Naples, devint, en 
1832, chef d'orchestre au theatre « della Valle », 
i Rome, mais ne remportason premier triom- 
*be qu'avec son dmemeope>a: La ca$a disa- 
ntata (ou 1 falsi nxonetari), represents en 1834 
i la Scala de Milan, puis erisuite dans toute 
'Italie et a Paris. Mais un autre opera, Amelia 
Naples, 1834), fit fiasco, ce qui probablement 
lecida R. a prendre un engagement a Mexico 
1835),commecherd'orchestred'une troupe th^a- 
urale.Celle-ci fitfailliteau bout de deux ans,mai* 
sntreprit encore ii ne to urnee, sous la direction 
le R., a travers le Mexique, puis a la Havane, a 
m Nouvelle-Orleans, a Madras, etc. En 1844, 
Ii. revint en Italie et fut nomm^ en 1860, di- 
■ecteur du Conservatoire de Milan, puis, en 
1870, successeur de Mercadante, com me di 
fecteur du Conservatoire de, Naples. En 1880, 
J se retira a Cr^mone. Parmi les 29 operas 
|u'6crivit R., ce fut, a cote" des « Faux raon- 
layeurs o, La contessa di Mom qui eut le plus 
Brand succes. R. a ecrit aussi un oratorio, Saul; 
les elegies sur la mort de Bellini et de Merca* 
bote: des cantates; une messe ; des choBurs 
K>ur les « Prisonniers » de Plaute ; 6 fugues p. 
fuatuor d'archets ; 8 vocalises et 12 exercices 
x* soprano ; des melodies vocales, etc. — 8. 
Siovanni-Gaetano, ne* a Borgo San Donnino, 
>res de Parme, le 5 aout 1828, m. a Parme le 
JO mars 1886 ; 61eve de Raj, de Frasi et d'Ange- 
eri, au Conservatoire de Milan, fut, de 1852 a 
i 1873, violon -solo au th&Ure et organiste de 
a Chapelle de la cour, puis, en outre, de 1864 
i 1873, directeur du Conservatoire de Parme. 
[>es 1879, R. fut chef d'orchestre a Genes (au 
heat re « Carlo Felice «). II a compose des ope- 
•as : Elena di Taranto (Parme, 1852), Giovan- 
u Giscala (ibid., 1855 ; Milan, 1856), Nicolode' 
lapi (Ancone, 1865 ; Parme, 1866) et La con- 
et$a d'AUenberg (Genes, 1875; donne* deja a 
forgo San Donnino, 1871 sous le titre de Cuore 
U madre) ; une symphonie couronnee, Saul 
Paris, 1878) ; 3 messes ; un Requiem ; un ora- 
orio, etc. [L'ope>aAf aria Sanz(Bergame, 1895) 
»td*un autreGiovanni R-K— 9. Carlo, pianiste, 
i^a Lemberg le4 avr. 1839 (sa mere eHait polo- 
latse); arriva de bonne heure a Vienne ou il ^tu- 
ba le violon d'abord, sous la direction de Jo- 
*ph Menze), etvit, depuis 1851 , a Venise. II avait 
reqaente' d'abord l'Acad6mie des Beaux-Arts 
is cette ville, mais passa definitivement a la 
ntisique et travailla le contrepoint aupres de 
Fonassi. R. a ecrit des oeuvres vocales, des 
aorceaux de piano et de violon, 2 quatuors p. 
«totr. a archet, des symphonies, un op^ra-co- 
ttiqoe, etc. — 10. Marcello, violoniste bien 
teie, n6 a Vienne le 16 oct. 1862, m. a Bella^io 
te90 mai 1897 ; elevedu Conservatoire de Leip- 
%* puis de Lauterbach, a Dresde, et de Mas- i 
fcrt, a Paris, se produisit avec succes des 1877 \ 
fens diflerentes villes d'Allemagne et d'Autri- 
« et, plus tard, aussi en dehors de sa patrie. | 



R. v£cut principalement a Vienne, ou il etait 
virtuose de la Chambre impeViale. — 11. Ce- 
sare, ne* a Mantoue en 1864 ; compositeur f£- 
cond d'oeuvres de tous les genres, mais d 'ope- 
ras surtout. 1 fugitivi (Trente, 1896) etNadeya 
(Prague, Theatre allemand, 1903) furent ses 
meilleurs succes. 

[Le] Rosslgnol musical! 50 chansons di- 
verses, de 4 a 6 v., publiees en 1597, a An vers, 
par P. Phalese. Auteurs : Steph. Bernard, D. 
Caignet, Sweelingk, Ph. Rogier, Verdoncq, 
Pevernape, R. de Mel, Hub. Naich, etc. 

Rossini, Gioacchino-Antonio, le raaitre 
dans lequel s'incorpora, en dernier lieu, le ve- 
ritable opera national italien, avec tout l*£clat 
de sa chaude sonority et l'inepuisable richesse 
de sa m£lodie ; ne* a Pesaro, dans la Romagne 
(le « Cygne de Pesaro »), le 29 fevr. (ou, comme 
il le pr£tendait lui-mime, Ie2 mars) 1792, m. 
a Ruelle, pres de Paris, le 13 nov. 1868. Son 
pere jouait du cor, sa mere chantait; tout 
jeune il profita de cet entourage musical, puis 
il lut envoye* a Bologne, aupres d'Angelo Tesei, 
qui fut charge de de>elopper sa belle voix. En 
1807, il entra comme eleve de composition de 
Tabb^ Maftei, dans les classes du « Lyc^e phi!- 
harmonique v de Bologne; mais il interrompit 
ses Etudes aussitot qu'il eut termine le contre- 
point, car, au dire de Mattei, il en savait bien 
assez pour 6crire des operas. Son d^but sur la 
scene rut La cambiale at matrimonii (1810, au 
theatre a San Mose » de Venise), un acte, qui 
ne fit guere parler de lut, pas plus du reste que 
L'equivoco stravagante (Bologne, 1811): cepen- 
dant ils plurent assez, en sorte que R. recut 
des corn rn ancles et, en 1812, ^crivit cinq operas. 
L'annee suivante, apres la representation de 
Tancrede. au theatre a Fenice » de Venise, les 
Italiens savaient deja que R. ^tait leur plus 
grand compositeur d'ope>as et leur opinion 
s'atfermit encore, grace a L'Ualienne a Alger. 
Mais ce fut le Le Barbier de Seville qui, en 
1816, au theatre Argentina de Rome, £tablit de- 
finitivement la gloire de R. lmmortel, entre 
toutes les oeuvres du maitre, le Barbier est 
peut-6tre bien aussi la perle de Pop^ra-boufie 
italien. Les Romains avaient cependant ac- 
cueilli avec beaucoup de meliance l'oeuvre nou- 
velle dont Tauteur avait, a leur avis, la trop 
grande audace de s'attaajuer au m£me libretto 
que Paesiello; la premiere fit un fiasco com- 
plet; mais la second e representation que R., 
aipi par I'insucces, refusa de diriger. fut un 
triomphe eclatant pour le maitre, en Thonneur 
duquel on organisa, le soir meme, une retraite 
aux flambeaux. La m^me ann^e encore ce fu- 
rent, a Naples, Oteilo, le premier ouvrage 
dans lequel R. renonca totalement au « r£ci- 
tatif », puis, a Rome, Cendrillon. En 1817, a 
Milan: La Pie voleuse. De 1815 a 1823, R. fut 
engage par l'impresario Barbaja et, contre un 
traitement annuel de 12,000 lires, ecrivit cha- 
que ann^e deux operas nouveaux. Barbaja as- 
surait ainsi le succes de ses nombreuses entre* 
prises, car il avait en mains non seulemcnt les 
theatres de Naples, mais encore la Scala de 
Milan et rOpexa italien de Vienne. Toutefois, 
Taccueil tres reserve que rencontra Semiramis 
(Venise), une oeuvre plus vaste et d'un genre 
plus relev6 que les pr^cedentes. d^cida R. a se 
rendre a Londres, en 1823; il y gagna, en cinq 
mois seulement, en concerts, lecons particu- 
lieres, etc. plus de dix mille livres sterl. Au mois 
d'octobre de la rae*me ann^e, R. partit pour Pa- 
ris, ou il s'6lablit pour longtemps et prit la 



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876 



ROST — ROTH 



direction du Theitre-Italien. Mais le maestro 
ne possedait aucan talent d 'organisation, et, an 
bout de deux ana a peine, le theatre avait p6ri- 
clite' a tel point que le vicomte de Laroche- 
foucauld releva R. de son poste, de son propre 
consentement, et le fit nommer intendant ge- 
neral de la musique royale et inspecteur g£ne% 
ral du chant, sinecure qui lui valait vingt mille 
francs d'appointements. 11 est vrai que la revo- 
lution de Juillet lui fit jperdre cette situation; 
mais un long proces lui permit de sauver en- 
core une pension annuelie de six mille francs. 
A Paris, K. ne tarda pas a devenir tout a fait 
fran^ais. II gcrivit, en 1829, Guillaume Tell. 
son oeuvre capitale dans le domain e du grand 
opera et, de plus, sa derni&re oeuvre scinique. 
Pendant lea trente-huit annexes qui apparent 
rannee 1829 de sa mort, R. ne reprit la plume 
que pour £crire son cllebre Stabat Mater 
(183*2; et sous la forme connue, augmented, 
1841), quelques ceuvres de musique d eglise et 
des cantates. En 1836, il s'£tait retire en Italic, 
d'abord a Milan, ensuite dans une villa pr£s 
de Bologne ; mais il s'ennuvait et d£perissait. 
L'enorme succes du Stabat le stimula de nou- 
veau ; par contre, les troubles de 1848 Kindts- 
poserent et il dut se refugier a Florence. Mais il 
i'ut pris du d£sir de revoir Paris (1853), ou il 
se remit bientot, et il vlcut encore une quin- 
zaine d*ann£es, en to u re* de l'estime generate. 

Les ouvrages scetiiques de Rossini sont: 
La cambiale di matrimonio (1810), L'equivoco 
stravagante (1811), Demetrio e Polibio (1811), 
Vinganno felice (1812), Ctro in Babilonia 
(1812), La scaladi seta (1812), La pietra del 
paragone (1812), Voccasione fa il ladro (1812), 
11 figlio per azzardo (1813), Tancredi (1813), 
Vltaliana in Algeri (1813), Aureliano in Pal- 
mira (1814), II Turco in Italia (1814), Elisa- 
betta (1815 ; Naples, « San Carlo »), Siais- 
mondo (1815, Venise), Torwaldo e Dorltska 
(1816, Rome, adella Valle»), II barbiere di Se- 
viglxa (1816, Rome, « Argentina »), La gazetta 
(1816, Naples), Otello (1816, Naples, « del 
Fondo»), Cenerentola (1817, Rome, adella 
Valle»), Lagazza ladra (1817, Milan, « Scala») 
Armida (1817; Naples, «San Carlo »), Ade- 
laide di Borgogna (1818; Rome, a Argentina »), 
A dina (II califfo di Bagdad ; 1818, « Lis- 
bonne »), Mose in Egitto (1818, Naples, t San 
Carlos), Ricciardo e Zoraide (lol8, ibid.), 
Ermione (1819, ibid.), Eduardo e Cristina 
(1819, Venise, « San Benedetto »), La donna 
del logo (1818, Naples, « San Carlo »), Bianca 
e Falxero (1820, Milan, « Scala »), Maometto II 
(1820, ibid.), Matilda di Ciabrano (1821, Rome, 
« Apollo »), Zelmira (1822, Naples, « San Car- 
lo »), Semiramide (1823, Venise, «Fenice»), 
J I viaggwa Reims (1825, Paris, Theatre italien) 
Le siege de Corinthe (1826, Opera, nouvelle 
version de « Maometto »), Moise, (1827, ibid., 
nouvelle version de « Mosd in Egitto »), Le 
cnmteOry (1828, ibid.), Guillaume Tell (1829, 
ibid.); puis des cantates dramatiques: 11 pianto 
darmonia (1808), Didone abbandonata (1811), 
Egle ed Irene (1814), Teti e Peleo (1816), Igea 
(1819), Partenope (1819), La riconoscenza 
(1821), Ilvero omaggio (1822), L'augurio felice 
(1823), La sacra alteanza (1823), II bardo (1823), 
II ritorno (1823), II pianto delle Muse (1823, 
Londres), 1 pas tori (1825, Naples), II serto 
votivo (1829, Bologne). Parmi les ceuvres qui 
n'ont pas ete ecrites pour la scene, il faut men- 
tionner : le Stabat Mater (soli, choeur, orch.) ; 
une petite messe 'id.); Tantum ergo, p. 3 v. 



d'bommes et orch. ; Bymne a Pie IX - Q» 
niam, p. baryton et orch. ; Chant da turn, 
p. 4 basses et orch. ; 3 choeurs p. 3r.de ferns 
avec piano : La Foi, VEsperance, I* Ctoifc: 
quelques airs et des « canzonette> (Sett rw< 
lamolinara; premiere composition deR.i; 
des cantates de circonstance ; des marches a* 
litaires ; enfin des pieces vacates destinm s 
l'enseignement : Soirees musicalet (8 irieto 
et 4 duos) et Gorgheggi e solfeggi per *pm 
per renders la voce agile. — Des moDoneaU 
ont M Slevea a R., en 1846 au foyer de rOwi 
de Paris, en 1864 a Pesaro ou, grace a anlep 
du maftre (3 millions de lires) on Lm** 
sicale Rossini a eHe cr^ en 1888 et itfdf 
dans le Palais Machirelli. Manatinti et Van 
ont public et annote' des lettres de R. W 
Parmi les nombreux ecrits sur la Tie et te 
ceuvres de R M il faut mentioimerspecialeiaeat: 
Carpani, Le Rossiniane (1824); iPOrtjpe,Jfc 
la guerre den dilettanti ou de la revobtm 
operte par M. J?., dans Y opera frapa 
(1829): Blaze de Bury, La vie <fcll.fltti: 
'Azevedo, R.> sa vie et ses omvrts (1865); P»- 
gin, J?., notes, impressions, souvenm, «■ 
mentaires (1870) ; Beyle-Stendhal, R. (I* 
nouv. 6d., 1892); Edwards, R. (1889; aferifL 
1881) ; M. et L. Escudier, R. sanest**** 
vres (1854) ; Zanolini, R. (1875); J. Sittard, fL 
(1882); R. Gandolfi, Onoranze fiorenfat t 
G. i?. (1902); Dauriac, /?. (1906, dans lea t Mt- 
siciens c£l&brea i d'E. Poiree). 

Roat, 1. Nikolaus (Bosthiusj, etait, mi 
1580, a la cour da Palatinit de Heiddaof. 
et devint plus tard pasteur a Cotment dam 
le cercle d'Altenbourg. II a publie ; Frojx* 
newe teutsche Gesang, de 4 a 6 v. (15©; 
Newe liebliche Galliardt, a 4 v. (2 partjj, 
1598 a 1594) ; Cantiones selectistm* m 
motets de 6 a 8 v.) ; Psaume CIIW/, im. 
(1603). D'autres ceuvres de musiqne sacrrt«« 
restSes manuscrites. — 2. Fbikdricb-^^^ 
Ehrenfried, n^ a Bautzen le 11 an*. 1/» » 
recteur a Plauen et, plus tard, rectenrdelr 
cole St-Thomas, a Leipzig, ou il mount « 
12 fevr. 1835 ; publia : De insigni utihtatt* 
artis musicm studio in puerorwn e4*cst&* 
redundante (1800); Oralio ad rtw*o*» 
Sethi Calvisii memoriam (1805); Den***' 
tudine, gum litterarum studiis cum arte** 
sica intercedit (1817; diecourt pwl'*"™* 
tion de Schicht) et Was hat die Ups* 
Thomasschule fur die Reformatio* gd» 
(1817, avec une biographie de Rhaw;. 

Rota, Rotula (all. Radel), ancienw^ 
mination d'une forme equivalente an a"*- 
Cf. rondeau. . ^ 

Roth, 1. Franz, ne* a Vienne le i***% 
m, dans la m£me ville le 24 oct. W* :*JS 
le piano et voyagea en Ame"riqoe » vw l , ^l 
puis fonda a Vienne, en 1858, nBorcha«« 
concerts populaires et v fot chef dorses*- 
de diffe'rento theatres, jusquau 'fft * J 
1886, il fut appele* au Theatre wallop* 
Berlin. En 1889, R. renlra a Vienne, «awe 
chef d'orchestre du c Theatre popuiain j«r 
mand». 11 a ^crit de la musique (k da»e 
des partitions legeres pour uo , Mm "PL |E 
durable de farces et de vaudevilles. Job 
— 2. Louis, ne' a Vienne le 20 a*r • J«J*L, 
pendant de loogues annees, chef d «5?7| 
au theatre de « Friedrich-WUhetowt 
Berlin. 11 a ecrit, lui aussi, de 1875 1 «»£ 
nombreuses pieces sceniques : " <>FT 
entre autres : Die Lieder des Mm* ^"" 



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ROTTA — ROUSSEAU 



877 



Berlin, 1887), etc. —3. Philipp, violoncellists 
ne a Tarnowitz le 25 oct. 1853, m. a Berlin le 
9 juin 1898 ; Sieve de Willi. Mailer, puis de 
l£/6 a 1878, de Rob. Hausmann, a TAcad^mie 
royale de Berlin, d'ou il entreprit plusieurs 
tournees de concerts. R. a publie une methode 
de violoncello et uil guide pour la literature 
du violoncelle (1888). II fonda, en 1890, a Ber- 
lin, la «Freie musikalische Vereinigung* pour 
laquelle il cr£a, quatre ans plus tard, un or- 
gane special: Berliner Signals (bi-mensuel). 
— 4. Bertrand, pianiste, n£ 6 Degersheim 
(St-Gall) le 12 fevr. 1855 ; Sieve du Conserva- 
toire de Leipzig et de Liszt, devint plrofesseur 
de piano au Conservatoire du D r Hoch, a 
Francfort s/M., puis fonda, en 1882, avec 
Schwarz et Fleisch le « Conservatoire Raff », 
passa en 1885 au Conservatoire de Dresde et 
ouvrit enfin, en 1890, une « Ecole de piano *, a 
Dresde. R. a ouvert en outre un a Salon de 
musique » dont les auditions de musique mo- 
derne, souvent inSdite, sont tres appreciees. 

Rotta (all. Rotte, instr. acordes pinches (avec 
le doigt ou au moyen d'un plectre), des debuts 
do moyen 4ge. Otfried (868) mentionne dej& la 
r. (Ev. V. 23, 397), et Notker (x* s.) explique 
que : « Daz Psalterium, saltirsanch, heizet nu 
in ddutscun rotta*. II n'est point impossible 
qu'a Pontine les termes de r. et de chrotta (v. 
ce mot) aient designe* un seul et mdme instru- 
ment ; un instrument, reproduit par Gerbert 
(De cantu etc., Ill), sous le nom de Chitara 
teutonica, porte la caracteVIstique du crouth 
{chrotta), Tetrier. Cf. Wewertem,Zwet veraltete 
Musikinstrumente (dans les « Monatshefte fur 
M.-G. », 1881). 

Rottenberg, Ludwig, ne" a Czernowitz (Bu- 
kowine) le 11 oct. 1864; Sieve deHrimaly, pen- 
dant qu'il etait encore au lycSe, travailla en- 
suite sous la direction de Rob. Fuchs et de 
Mandyczewski, a Vienne. II se fit connaftre en 
premier lieu com me accompagnateur de G. 
Walter, H. Spies, A. Barbi, puis fut nomine 1 , 
en 1888, directeur de la a SociStS d'orchestre » 
des Amis de la musique, a Vienne. De 1891 a 
1892, il fut chef d'orchestre du theatre de 
Brunn, puis, sur la recommandation de Brahms 
et de Biilow, il passa au Theatre de Francfort 
s/M. 

Rotter, Ludwjg, organiste et compositeur, 
ne" a Vienne le 6 sept. 1810, m. dans la meme 
ville le 5 avr. 1895 ; remplit plusieurs emplois 
d'organiste, a Vienne, et succSda, en 1867, a 
Sechter, com me premier organiste de la Cour 
avec le titre de « K.-K. Vicekapellmeister ». 
R. est Fa u tear d'un grand nombre d'oeuvres de 
musique d'Sglise (offertoires, graduels, messes, 
Te Deum, Requiem) et d'une methode de basse 
chiffree, de quelques pieces de piano, d'orgue, 
etc. 

Rottmanner, Eduard, ne a Munich le 
2 sept. 1809, Sieve de Ett (composition) et de 
Lohle (chant), fut engage de bonne heure 
com me tSnor dans la Chapelle de la Cour, et 
organiste de la « Congregation des bourgeois », 
puis devint, en 1839, organiste du dome a Spire, 
ou il mourut le 4 mai 1843. Ses ceuvres prin- 
cipales, exScutSes aujourd'hui, sont :deux mes- 
ses h 4 voix, avec orgue (non gravies, instru- 
mented par Elt) ; une messe h 6 v. ; deux grands 
cantiques de vSpres, en si bemol et en re ; un 
Requiem ; une litanie ; un premier Stahat a 
4 v. et un autre avec orgue et instruments a 
archet ; un Salve regina ; un Magnificat ; un 
Ave Maria a 4 v., avec instr. a archet, orgue 



et 2 cors ad lib. ; deshymnes : Almaredemp- 
toris mater* Veni sancte spiritus ; plusieurs 
motets ; enfin des chants nationaux de la Grece 
moderne (graves), etc. 

Rouget de Male, Claude- Joseph, l'auteur 
de la Marseillaise, ne a Lons-le-Saunier le 10 
mai 1760, m. a Choisy-le-Roi, pres de Paris, 
le 26 juin 1836 ; etait ingenieur militaire a 
Strasbourg, lorsque, en 1792, il improvisa pa- 
roles et musique du chant patriotique qui de- 
vait le rendre cSlebre. Ce fut son ami, Ign. 
Pleyel, qui nota le « Chant de l'armSe du Rhin » 
dont l'entratnante mSlodie, change plus tard 
par les troupes marseillaises appelSes a Paris, 
recut de la le nom de Marseillaise* consacrS 
dSsormais par r usage. Plus tard, R. alia a Pa- 
ris et composa aussi : Hymne dithyrambique 
sur la conjuration de Robespierre et la revo- 
lution du 9 thermidor (1794) ; Chant des ven- 
fieances (1798) ; Chant du combat (1800, pour 
'armSe d'Egypte) ; %S> romances p. une voix, 
avec piano et violon oblige* ; enfin, 50 Chants 
francais. II Scrivit, en outre, le texte d'un opSra 
comique : Jacquot ou V ecole des meres (com- 
post par Delia Maria, 1798), etd'un grand opSra 
Macbeth (muslauede Chelard, 1827). Cf. AmS- 
dSe MSreaux, Varietes litteraires et musicales, 
p. 41 ; J. Tiersot, R. de Vlsle* son oeuvre etsa 
vie (1894 : prix Kastner-Boursault) : A. Lanier, 
R. de I'L (1907). 

Roulade (all. Ldufer), passage rapide de 
virtuosi te vocal e. 

Rousseau, I.Jean, violoniste, a Paris, dans 
le dernier quart du xvn« s. ; publia 2 re- 
cueils de Pieces de viole, avec des exercices et 
des indications sur diffe rents modes d'accorder 
la viole (s. d.) ; un Traite de la viole, qui con- 
tient une dissertation curieuse sur l'nistoire 
de la viole (1687, chez Ballard), et une Methode 
claire, cerlaine et facile pour apprendre a 
chanter la musique sur les tons nature Is et 
transposes (1678 et, des lors, plusieurs fois ; 
avec des indications pour 1'exScution des fio- 
ritures). — 2. Jean-Jacques, le celebre philoso- 
phe et litterateur genevois, n£ a Geneve le 28 
juin 1712. m. a Ermenonville, pres de Paris, le 
3 juil. 1778; ne fut pas musicien de profession 
et ne poss6da que dimparfaites connaissances 
techniques, mais voua, d^jd comme jeune 
homme, un int£r€t particulier a la musique, et 
se fit connattre dans la suite, aussi bien comme 
compositeur que comme musicographe. Dans 
la dispute des « Bouflbns », il fut, avec Grimm 
(v. ce nom), un des premiers, des plus z£16s et 
des plus ten aces partisans des Italiens ; il e*cri- 
vit a ce sujet : Lettre a M . Grimm, au sujet 
des remargues ajoutees a sa lettre sur tOm- 
phaley> (1752), Lettre sur la musique. francaise 
(1753), Lettre d'un symphoniste de VAcademie 
royale de musique a ses camarades de I'or- 
chestre (1753). Son essai de remplacer notre 
systeme de notation par une notation chiflfre"e 
(il eut pour precurseur Souhaitty et poursuc- 
cesseur Natorp) ne conduisit a aucun r^sultat 
positif ; il exposa son projet en 1742 a r Acade- 
mic et le publia dans sa Dissertation sur la 
musique moderne (1743). Mais les travaux mu- 
sicaux les plus importants de Rousseau sont la 
redaction des articles de musique pour VEncy- 
clopedie de Diderot, d'Alembert, etc. et un Dic- 
tionnaire de musique (1767), plusieurs fois 
indite*, dont une partie est la reproduction, 
revue et augmented, des articles speciaux de 
T« Encyclopedic ». Tous les Merits musicaux de 
R. se trouvent du reste r£unis dans l^dition 



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878 



ROUSSIER — ROZKOSNY 



complete <le ses ceuvres (premiere Edition, 1782 
etsuiv.). Com me compositeur, R, rem porta an 
r6el succes avec Le Devin du village (OpeVa, 
1752) ; cet ouvrage est en somme ie premier 
petit ope>a-comique francais, il se maintint 
pendant soixante ans sur les scenes franca ises. 
R. eut £galement la main heureuse avec une 
scene lyrique : Pygmalion (Lyon, 1770, avec 
la musique de Coignet [v. ce nom] ; Vienne, 
1772, avec une partition nouvelle de Asplmayr) 
qui flit le point de depart d'un genre nouveau, 
le melodrame ; E. Istel en a donne une nouv. 
e*d. et une execution a Munich, en 1904, avec 
le texte allemand de G. de Lion (1788). Par 
contre, un ballet, Les Muses yalantes, echoua 
completement (1747) et ne fut pas grave\ Des 
fragments d'un opera: Daphnis et Chloe, pa- 
rurent apres samort (1780), de mdme six nou- 
veaux airs pour le « Devin du village « (1780), 
et un volume de romances : Les consolations 
des miseres de ma vie (1781). Cf. Ad. Adam, 
Souvenirs d'un musicxen (1857) ; G. Becker, 
Pygmalion de R. (1878, d'apres Te"d. primaire 
de Kurzbock, Vienne 1772) ; Albert Jansen : 
/.-/. Rousseau als Musiker (1884) ; A. Pougin, 
/.-J. R. musicien (1901); E. Istel, R. als Kom- 
ponist seiner lyrischen Scene <* Pygmalion » 
(1901); Fr. Hellouin, J.-J. R. et la psycholo- 

Jie de Vorckestre (1902, dans « Feuillets, etc.»); 
. Tiersot, R. (1912, dans les «Mattres de la 
musique » de Chanta voine). —S.Samuel-Alexan- 
dre, n£ a Neuvemaison (Aisne) le 11 juinl853, m. 
a Paris le l er oct. 1904 ; eleve du Conservatoire 
de Paris (C. Franck, Bazin), grand prix de 
Rome, en 1878. Cette meme annee, le prix Cres- 
cent lui fut d£cerne* pour un opera- comique: 
Dianorah (Ope>a-Comique, d£c. 1879), puis le 
Conservatoire executa plusieurs de ses envois 
de Rome: Sabinus (1880), Kaddir (1881), La 
Florentine (1882). R. fut maitre de chapelle de 
Ste-Clotilde et chef des chceurs a la Society 
des concerts du Conservatoire, mais il fut 
aussi critique musical de l'« Eclair », professeur 
d'harmonie au Conservatoire, et voua beau- 
coup de temps a la composition. II a dcrit : une 
Messe de Paques et une de Noel (chceurs, soli, 
orch.), un Requiem, un Libera me Domine, 
une quantite de motels p. soli et chceurs, dea 
chceurs profanes, 3 recueils de pieces p. orgue, 
2 recueils p. harmonium, des morceaux de 
piano a 2 et a 4 ms., des pieces p. piano et vio- 
lon, d'autres pour petit orchestre, des melodies, 
enfin des drames lyriques: Merowig (prix de la 
ville de Paris, en 1892 ; Grand-Theatre, 1893), La 
Cloche du Rhin (Opera, 1898) et Milia (Op£ra- 
Comique, 1904), oeuvres gravies pour la pi u part. 
Roussier. Pierre-Joseph, abb§, ne a Mar- 
seille en 171o, m. a Ecouis (Normandie) ou il 
eHait chanoine, vers 1790 ; publia : Sentiments 
d'un harmoniphile sur difjerents ouvrages de 
musique (1756, contient des propositions pour 
une nouvelle notation de la basse chiffree) ; 
Traite des accords et deleur succession (1764); 
Observations sur diff events points de Vharmo- 
nie (1765) ; Memoire sur la musique des an- 
ciens (1770); Lharmonie pratique ou exem- 
ples pour le traite des accords (1775) ; Notes 
et observations sur le memoire du P. Amiot, 
concernant la musique des Chinois (1779) ; Me- 
moire sur la nouvelle harpe de M. Cousineau 
(1782) ; Memoire sur le clavecin chromatique 
(1782) ; Lettre sur Vacceplion des mots : basse 
fondamentale (dans le « Journal encyclop£di- 
que », 1783). R. est Fauteur d'une partie du 3* 
vol. de VEssai sur la musique, de Laborde. 



RovellL Pietro, violoniste, DeiBergamek 
6 flvr. 1793, m. dans la meme ville Je 8 sept 
1838 ; 6leve de Rod. Kreozer, et, a sod tour, 
maitre de Molique et de Taglichsbeck, loteur 
d'excellentes Itudes, que Singer a rieditee* 
R. fut, de 1817 a 1819, concertmeister a Mu- 
nich. 

Rovetta, Giovanni, compositeur, &re 4e 
Monteverdi, en sa qualite* de chmlre (biaej i 
l^glise de St-Marc, a Venise, deiint, plus tari 
prttre a l^glise San Fantino, a Venise egale- 
ment, succeda eii 1627 a Grandi, cwnine se- 
cond, en 1644 a Monteverdi eomme premier 
maftre d£ chapelle de St-Marc et mount ea 
aout 1668 (son successeur fut CavaliiL R. eeri- 
vit un opera : Ercole in Lidia (Venise. 1645?; 
un second : Argiope, fut termini par Leirduti 
(execute* en 1649). En outre, on a grarede lii: 
Salmi concert ati per vespri a 5 e 6 voci ed 
altri con 2 violinx e Motetli a 2 e Swci am 
alcuni canzoni per sonare a Set 4 voci (liBR; 
Madrigalt concertati a2, 3, ted w a 6 tori 
e 2 violinx, con un diatogo net fine edvaaca*- 
iala a voce sola (1629, etc.); Motetli cmtrtatt 
a 3, 4e 6 voci con la litania della B. V. erf 
una messa cancer lata a voci pan I16& 1 : Jfa- 
drigali ooncertali a2 y 3ed altri a 5, 0* * ??* 
con due violtni ed una cantata a 4 voci liwfl, 
design^ comme Il d livre; le III 1 P>™t pla* 
tard et sous un titre semblable, 16»); ^k*i 
a 1, 2> S e 4 voci con una memaSiwinm- 
certati con due violtni edallri «!rofflflifc;io*-: 
Salmi a 5 ed voci con 2 violtni ; M° teUl /?*' 
certati a 2 e3 voci con violini ie pun* J^***™ 
a 8 voci (1644) ; Madrigali concertati a 1 5 * 
4 voci (1645) ; Motetti concertati a s e 3 «fl 
con litanie a 4 voci (1647) ; Salmi per n^" 
e compieta a 8 voci ( 1662). , vr 

Rowbotham. John-Fbederick, oe aWiffi- 
bourg le 18 avr. 1854; fit ses Etudes a Oxford. 

Eui8 a Berlin (Conservatoire Stem ), ran* 
resde et Vienne. II s'est fait connaiire wrtoa. 
par ses Merits : A history of w^ (J ' "£; 
1885-1887) ; How to writemustccttffW*£ 
Private life of great cc*iposert(Wt)< J** 
troubadours and courts of love (1W jJ**T 
tory of music to the time of the '^JE? 
(1899) : Story lives of great ww^n" 
Mais il est aussi poete {The death of fo***^ 
1886 ; The human Epic, 1890) et ««■» 
(messe p. double chceur et orch., maomes ^ 
cales etc ) * 

Roze, Nicolas, •bb^neaBoui^Xerf.Jg 
de Chalons, le 17 janv. 1745. «-**; , H|i 
pres de Paris, le 30 sept. 1819 ; «"iSa- 
Paris et fut nomme, en 1775, wto*fi* 
pelle de l^glise des Innocents. M" 8 ^ % 
\\ se voua exclusivement a 1 ^^^acc^s 
l'harroonie et de la basse chiffree : PJ^. ^ 
en 1807 a Lang^, comme ^^^ 
Conservatoire. On a public de m %$#& 
morceaux de musique d'eglise et Q° e 
deplain-chanL ^^ et 

compositeur, ne a Prague le » ".LilTfli- 
Sieve de Jiraneck et de Tomaaek* e * t ™^ t 
titut technique, apres avoir ^JfllliW it 
et travailla aussi avec lele a ' A L^Ttfa- 
peinture. En 1855, il fit une toumee* * ^ 
certs en Autriche et en Roumanie, P 8 
tout a fait a Prague, ou il fit i^ff??! 
sieursoperas de sa composition : "'r^' r^ 
StJohannis SUvmscJinelle, «^JTk^ 
kenstein, Der Wilddieb. Po/^^^ciLet 
zahl (1889), SataneUa (Prague, W-W 



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ROZYCKI — RUBINSTEIN 



879 



Jkr schwarze See (1906). R. a ecrit, en outre, 
les messes, des ouvertures, des morceaux de 
llano, des lieder, des choeurs, etc. 

R6±yckl. 1. Jacek, compositeur polonais 
k la seconde moitie* du xvu* 8., maltre de cha- 
)elle de la cour de Varsovie sous Jean So- 
rieski, auteur de messes, d'hymnes et de con- 
certos d'£glise ia cappella b et avec ace. d'ina- 
mmenls. — 2. Ludomir de, ne* a Varsovie en 
1883; e*leve du Conservatoire de sa ville natale 
it de Humperdinck, a Berlin, depuis 1908 chef 
forchestre d*ope>a et professeur au Conser- 
vatoire de Lemberg. R. est un compositeur de 
alent. II a 6crit un drame musical : Bole$la$ 
e Hardi (Lemberg, 1909) ; des poemes sym- 
riioniques : Stanczyk, Boteslas le Hardi,, Pan 
Twardowshi f Casimir le Grand, La Varsovien- 
le ; des ballets ; une sonate de piano, une 
le violon et une de vcelle (op. 10) ; de nom- 
yreuses pieces de piano (op. 1-4, 6, 11, 15) et 
lesheder (op. 9, 12, 13, 14, 16, 21). 

Rubato (ital.,de>obe*), indication d^signant, 
Una des passages particulierement expressifs 
st pasaionnes, une cerlaine liberty de mouve- 
SQent (tempo rubato]. Le r. n'est au'une sorte 
i'exageration du string endo-calanao, ordinai- 
rement imperceptible, de toute phrase musicale 
sxpressive. Cf. agogique. 

Rubeba, Rubella, v. rebec 

Rubens, Paul, auteur de la musique et le 
plus souvent aussi du texte de nombreuses 
>peYettes anglaises : Mr. Popple of lppleton 
Londres, 1895), The dairy maid* (ibid., 1906), 
Um Hook of Holland(ib\d., 1907), My Minosa 
maid (ibid., 1908), etc. 

Rubensohn, Albert, ne" a Stockholm le 20 
iec. 1826, m. dans la meme ville en 1901 ; Sieve 
le David au Conservatoire de Leipzig (1844- 
I848j, fut ensuite violoniste dans f Orchestre 
le la cour, a Stockholm (1850-1851). II vScut 
iiissi longtemps a F^tranger, sans poste fixe, 
mais, en 1872, fut nomine* directeur du Conser- 
ratoire de Stockholm et membre de TAcademie 
royale. R. a £critdela musique p. HalteHulda, 
le Bjornson (1865) et p. En Nat melleni Fjel- 
lene, de Hostrup (185»), une ouverture p. Ju- 
tes Cesar (1859), une symphonie en ut maj. 
1859), un quatuor p. instr. a archet, des chosurs 
p. v. d'hommes, des lieder, etc. 

Hubert, Johann-Martin, r\6 a Nuremberg 
rers 1614, m. a Stralsund en 1680 ; fit ses etu- 
iet musicales a Hambourg et a Leipzig puis 
fat norame\ en 1640, organiste de 1'eglise St- 
Kicolas, a Stralsund. II a publie : rriedens- 
Freude (airs a 4 v., 1645) ; Musikalische Arien 
M v. mit 2-3 Instr. und B. c. (1647) ; Musi- 
UtiischeSeelenerquickung (2-4 v. avec 2-6 instr. , 
1064): Begrussungsarie, p. tenor et 5 instr., 
poor le prince Charles de Suede (1663). On n'a 
Bttlheureusement pas pu retrouver jusqu'a ce 
(our un recueil de Suites , impriml a Greifs- 
mld et dont la disposition (une symphonie au 
Kbut de chaque Suite) ofFre un re*el interdt his- 
torique. Walther en indique le titre comme 
Wit: Sinfonien, Scherzi, Balletten, Alleman- 
ten,Couranten und Sarabanden vonzwei Vio- 
Vnen und Generalbass (1650). 

Rublnl, Giovanni-Battista, t6nor c£lebre, 
ftj a Romano, pres de Berffame, le 7 avr. 1795, 
to. dans son chateau, pres de Romano, le 2 mars 
1851 ; fut oblige de gagner d'abord pSnible- 
Mke&t sa vie, comme choriste et chanteur de 
riHes secondaires, dans diflerentes troupes ita- 
Bttraes itineVantes. Mais it se fit remarquer a 
fctie, en 1814, et des lors sa reputation s*ac- 



crut rapidement. Barbaja lui offrit, en 1816, a 
Naples, un traitement deja forte1eve\ Ilchanta 
ensuite aux Italiens, a Paris, avec un succes 
Sclatant, durant l'hiver 1825-1826, mais il fut 
oblig^ de rejoindre Barbaja, qui le retint jus- 
qu'en 1831 et finit par lui assurer un traite- 
ment annuel de soixante mille francs. De 1832 
a 1813, R. chanta alternativement a Paris et a 
Londres. En 1843, il se rendit a Berlin avec 
Lisit, puis aSt-Petersbourgou il retourna en- 
core en 1814. En fin, rentr£ millionnaire en Ita- 
lie, en 1845, il s'y rendit acqueVeur d'un petit 
duche. 

Rubinstein, 1. Anton [de], ne* a Wechwo- 
tynez, pres de Balta (Podolie), le28 nov. 1830, 
m. a Peterhof le 20 nov. 1894. Ses parents se 
fixerent tdt a Moscou, ou son pere londa une 
fabrique de crayons. Sa mere, qui avaitun sens 
musical tres developp£, lui donna les premie- 
res lecons de piano ; mais des qu'il eut atteint 
Fage de 7 ans, Alex. Villoing fut et resta son 
seul maitre. En 1840, R.accompagna son maf- 
tre a Paris, s'y fit entendre des hautes sommit^s 
musicales (entre aulres Liszt) et conquit tous 
les suifrages. Liszt lui conseilla de perfec- 
tionner son Education musicale en Allema- 
gne. Villoing et R. traverserent alors la Hol- 
lande, l'Angleterre, la Suede et l'Allemagne, 
en donnant des concerts, et rentrerent a Mos- 
cou en 1843. Le frere de R., Nicolas (v. plus 
loin), qui avait huit ans, montrait des dispo- 
sitions comme compositeur. Cette raison d£- 
termina les parents a envoyer leurs fits, en 
1844, a Berlin, ou ils firent, sur le conseil de 
Meyerbeer, de se>ieuses eludes theoriques, sous 
la direction de Dehn. Us y £taient en com- 
pagnie de leur mere qui resta jusqu'en 1846, 
epoque a laquelle la maladie du pere la for$a de 
rentrer a Moscou avec Nicolas, tandis qu'Antoine 
restaita Berlin. Celui-ci sejourna ensuite quel- 

Sue temps a Yienne, puis fit une tourn£e en 
[ongrie, en compagnie du flutiste Heindl. Les 
troubles de 1848 le. ramenerent dans sa patrie; 
il se fixa a St-P^iersbourg et trouva en la 
grande-duchesse H^lene une protectrice des 
plus g^neVeuses. 11 ^crivit alors plusieurs ope- 
ras russes, parmi lesquels Dimitri Donskoi 
(1852), Toms, le /bu(1853) et Les Chasseurs si- 
beriens (Weimar, 1854; gracea Liszt) fu rent re- 
presented, tandis que La Vengeance et Chadchi- 
Abrek reste rent man user its et inedits. En 1854, 
R. entreprit, sur les conseils et avec Faide 
de la grande-duchesse et du comte Wielhorski, 
un nouveau voyage d'&udes ; il se rendit d'abord 
en Alfemagne, ou il trouva des £diteurs pour 
bon nombre de ses ouvrages, puis lit entendre, 
entre autres, ses propres oeuvres, a Paris eta 
Londres. Ce n'est qu'en 1858 qu'il revint a 
St-P^tersbourg, ou il fut nomme pianiste de la 
cour puis directeur des concerts. En 1859, il 
prit la direction de la « Soctete* de musique 
russe », a St-P^tersbour^ ; en 1862, il fonda le 
Conservatoire de cette ville et en devint le di- 
recteur. De 1867 a 1870, il entreprit une nou- 
velle tourn^e de concerts, veritable course 
triomphale a travers 1'Europe. En 1871-1872, il 
dirigea les concerts de la « Socidt^ des Amis 
de la musique », a Vienne. II se rendit ensuite 
en AmeVique, de 1872 a 1873. Des 1867, R. n'oc- 
cupa plus de poste officiel, mais disposa libre- 
ment de son temps ; il en consacra la majeure 

frartie a la composition, apres avoir remport^ 
esplus eclatants succes comme pianiste. En 
1887, R. reprit, apres le depart de Davidoff, la 
direction du Conservatoire de St-Petersbourg, 



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880 



RUBINSTEIN 



mais ill'abandonna de nouveau &1a finde 1890 
et vecut momentan£ment a Dresde. R. fut cre*e* 
conseiller imperial russe (anobli) et chevalier 
de l'ordre prussien a pour le me rite » (1891). 
Pianiste, R. appartenait aux virtuoses de grand 
style, a ceux qui ne recherchent pas tant la 
nettete et la correction absoiues, que Inter- 
pretation & la fois intelligente et intense de 
f'o&uvre. Son jeu £tait imposant, entrafnant, 
fascinant. Comme compositeur, il a fait preuve 
de qualites analogues ; sea intentions sont tou- 
iours grandioses, son ideal lentraine moinsvers 
les belles sonorites que vera l'expression poi- 
gnante des passions, il vise moins a la perfec- 
tion de la forme qu'a la plenitude du contenu. 
On remarque parfois une certain e predilection 
pour le baroque. Cependant on ne peut nier 
que plusieurs de ses oeuvres ne renferment des 
passages de tendresse intime et de grace deli- 
cate. A l'exception de celui de la musique d*e- 
Slise proprement dite, R. a effleure tous les 
omaines et, dans tous, il a cr£e des ceuvres 
notables, parfois m£me de reelle valeur. En 
outre des petits operas deja mentionnees, R. 
a ecrit les ouvrages sceniques suivants : Die 
Kinder der Heide (Vienne, 1861), Feramors 
(Lalla Rookh ; execute" pour la premiere fois a 
Dresde, en 1863, et depuis lors assez repandu 
en Allemagne, charmant ope"ra lyrique), Le 
Demon (St-P6tersboure, 1875), Die Makkab&er 
(Berlin, 17 avr. 1875), Nero (Hambourg,1879 ; 
Berlin, 1880), Kalaschnikow, le marchand de 
Moscou (St-Petersbourg, 1880), Sulamith (piece 
biblique ; Hambourg, 1883 ; idylle exquise, de 
couleur orientate fcrteraent accentuee), Un- 
ter Rdubern (ibid., 1883, ope>arcomique en un 
acte), Der Papagei (ibid., 1884), Gorjuschka 
(1889); un ballet: Die Rebe (1882). Puis vien- 
nent des oratorios (operas bibliques) : Der Turin 
von Babel (Dusseldorf, 1872), Das verlorene 
Parodies (op. 54 ; Weimar, 1855, sous la dir. 
de Liszt), Moses (1887 ; Prague, 1894) et Chris- 
tus(op. 117, Berlin, 1888, puis, sous forme sc6- 
nique a Breme, Breslau, Berlin) ; 6 symphonies: 
op, 40, 42 (Ozeansymphonie* en 7 parties),56, 95 
(Symphoniedramatique), 107 (a la m£moirede 
la grande-duchesse He*lene) et 111 (la min.kun 
tableau symphonique, Russij (Moscou, 1882); 
une Fantaisie [EroicaJ p. orch. ; des tableaux 



symphoniques : Faust (op. 68), Ivan IV (op. 
79) et Don Quichote (op. 87) ; une Suite p. 
orch. en mi bemol maj. (sa derniere grande 



oeuvre); 4 ouvertures de concert : Ouverture 
triomphale (op. 43), op. 60, Antonius und 
Cleopatra(op. 116), Ouverture solennelleipos- 
thume, avec orgue et choeur);3 sonates de vio- 
lon (op. 13, 19, 98) ; une d'alto (op. 49; arran- 
ged par David pour violon); 2 de vcelle (op. 
18, 39) ; 5 trios (op. 15 [1-2], 52, 85, 108), un 
quatuor (op. 66) et un quintette (op. 99) p. 
piano et archets ; 10 quatuors p. instr. a ar- 
chet (op. 17 [1-3], 47 [1-3], 90 [1-2] et 106 [1-2]); 
un quintette p. piano et instr. a vent (op. 55) ; 
un quintette (op. 59) et un sextuor (op. 97) 
p. instr. «k arcnet; un octette (op. 9). P. piano, 
R. a publie 4 sonates (op. 12, 20, 41 et 100) ; 
un theme avec variations (op. 88) ; 6 preludes 
(op. 24] ; des etudes (op. 23, 81) ; 6 barcaroles : 
I la min., IV sol maj. et VI ut min. parurent 
separecnent ; les autres sont en fa min. (op. 
30, I), sol min. (op. 50, III) et la min. (op. 93 ; 
4 m « cahier) ; Soirees de St-Petersbourg y op. 44 
(3 cahiers) ; Miscellanies, op. 93 (9 cahiers); Le 
6a/ (op. 14) ; Album dedanses populaires (op. 
82) ; Tarentella (op. 6) ; Caprices (op. 21) ; Se- 



renades (op. 22) et d'autres morceaux divers 
(op. 2, 3, 4, 5, 7, 10 [Kamenoi Ostrow], 16, 29, 
37, 38 [Suite], 69,71, 104, 114 {AkrostichonJ, 
puis, sans n° d'op. : Serenade russe, Valse~ca- 

Srice {mi bemol maj.), Fantaisie htmqToise, 3 
(orceauxcaracteristiques, 6 preludes, a caden- 
ces p. les concertos de Beethoven etpour celui 
en ri min., de Mozart, une transcr. de la 
Marche des Ruines d'Athenes de Beethoven 
etc.; aims: op. 50, 89 et 103 (Bal costume) ; 
une fantaisie p. 2 pianos (op. 73) ; 5 concertos 
de piano (op. 25 : mi min. ; 35 : fa maj. ; 45 : 
sol maj. ; /0 : re min. ; 94 : mi bemol maj.) ; 
un morceau de concert (op. 113) ; Caprice russe 
(op. 102, p. piano et orch.); Fantaisie en ut 
maj. (op. 84, id.) : Romance et caprice (op. 86, 

& violon etorch.) ; un concerto de violon (op. 
) ; 2 de vcelle (op. 65, 96). Quelques-uns des 
nombreux lieder de R. jou issent dune popu laiite 
particuliere,cesont: op. 1,8, 27,32(n*o t .d*ra), 
33, 34 (Lieder des Mirza Schaffy, et parmi 
ceux-ci :« Gelb rollt mir zu Fussen der braosende 
Kur »), 36, 57, 63 (5 Fables), 73 (entre autre* : 
< Es blinkt der Tau »), 76, 78, 83, 91 ( Wilhehn 
Meisters Lehrjahre), 101, 105 et 115 ; des docs 
(op. 48, 67) ; des choeurs p. v. d'hommes : op. 
31, 61 et74 (cesderniers avec orch.) ; 6 p. voix 
mixtes (op. 62) ; des scenes vocales avec orch. : 
Hekuba et Hagar in der Wuste (op. 9i, n«» 1 
et 2). R. s'est aussi revile ecrivain vigoareux 
et mordant dans : La musique et ses repre- 
sentants (1892). II a ecrit en outre : CinguanU 
annees de souvenirs (1892, en russe ; 2« ed. 
all., 1895): Leitfaden zum Gebrauch des Pia- 
nofortepedals (1896) ; Gedankenkorb (poa- 
thume, publ. par H. Wolff, 1897); Les Mai tret 
du piano (conferences, 1899). La biographie de 
R. a &<§ ecrite par W. Baskine (1885), B. Vo- 
gel (1888), N. Lissowski (1889 et 1890). Mac 
Arthur (Londres, 1889), Smerjen (1889), E. Za- 
bel (1892), Alb. Soubies (1895), S. Cavos- 
Degtarew (1895). Cf. aussi : W. Tappert, 
A . R. s Cyklus von Klaviervortrugen (1885) ; 
J. Rodenberg, Meine Erinnerungen an A. 
R. (1895) ; Iw. Martinow, Episodes de la vie 
de R. (1895) ; Sandra Droucker, Erinnerun- 
gen an A. R. (1904). Un «Musee R. * (auto- 
^raphes, portraits, bustes) a e*te inaugure en 
1900, au Conservatoire de St-P£tersbourg. — 2. 
Nicolas, frere du precedent, n£ a Moscou le 3 
juin 1835, m. a Paris le 23 mars 1881 ; fat, pen- 
dant son sejour de deux ans a Berlin (1844- 
1846), l'eleve de Kullak et de Dehn, pour le 
piano et la composition, puis fit des etudes de 
droit a TUniversite de Moscou, jusqu'en 1855. 
En 1860, la « Soctete* de musique russe » orga- 
nisa sur son initiative une succursale a Mos- 
cou ; R. lui-mlme y adjoigiiit en 1863 dhes 
classes de musique qui servirent de base an 
Conservatoire fonde en 1866. R. dirigea ce der- 
nier avec beaucoup de zele, jusqu'a sa mort, et 
contribua largement a la creation d'un mou- 
vement musical k Moscou. Pianiste, il fut sou- 
vent considere comme Tegal de son frere. Chef 
d f orchestre, il lui dtait certainement superiear ; 
des 1860, il conduisit les concerts de la c So* 
ci^t^ imp. russe », a Moscou, et il dirigea en ou- 
tre quelques concerts a St-P^tersbourg et a 
Paris (1878). Pedagogue enfin, il eierga une ac- 
tivity tres remarquable et compta parmi ses 
eleves S. Tan^iew, A. Siloti, Em. Sauer. etc 
Deux concerts sont organises chaque annee a 
Moscou, en m^moire de R. : une audition 
d'eleves a la date anniversaire de sa naissance, 
un concert symphonique a celle de sa mort. 



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RUBIO — RUELLE 



881 



Cf. N. Kaschkine (« Revue russe », 1897, VIII 
et 1898, I) ; N. Findeisen (c Journal de musi- 
que russe », 1901, X). — 3, Joseph (sans pa- 
rente avec leg pr£c£aents), pianiste, ne k Staro 
Constantinow (Russie), se suicida a Lucerne le 
15 sept. 1884 ; 61&ve de Hellmesbercer et de 
Dacha, a Vienne, v6cut dans l'intimite de War- 
ner, k partir de 1872 (r£d. au piano de Parsi- 
fal), et contribua k la diffusion des oeuvres du 
maltre par de nombreuses transcriptions pour 
le piano. 

Rublo, Angelo, compositeur espagnol, 
Scrivit de 1876 a 1901 une centaine de zarzue- 
las. 

RObner, Kornelius, n£ a Copenhapue le 26 
3Ct. 1853 ; pianiste de talent, d'origine alle- 
mande, &\eve de Gade et de Reinecke, vgcut a 
Baden-Baden jusqu'au moment ou, en 1892, 
il fat appelS a la direction de la « Soci6t6 phil- 
harmomque i de Carlsruhe. II est depuis 1905 

?rofesseur a la « Columbia University », a New- 
ork. R. a 6crit un trio avec piano, une ou- 
verture de fete, un po&me symphonique, un 
ballet-faerie en 3 actes: Print Ador (Carlsruhe, 
1903), etc. 

Rockauf, Anton, n£ a Prague le 13 mars 
1855, fh. au chateau d'Alt-Erlaa le 19 sept. 
1903 ; eteve de Proksch, en m£me temps que 
de T« Ecole d'organistes » de Prague, enseigna 
pendant quelque temps k l'lnstitut de Proksch 
pais, avec une bourse de I'Etat, alia completer* 
tes Etudes a Vienne (contrepoint chez Notte- 
bohm, sur le conseil de Brahms, puis chez 
Nawratil). R. v£cut d&s lors a Vienne, fut l'ac- 
compagnateur attitr£ du chanteur Gustave 
Walter et, sous l'influence de ce dernier, 6cri- 
vit un grand nombre de lieder tr&s remar- 

3uables: op. 1, 2, 3, 6 (Ballades) ,9, 12 (5 chants 
'amour de Walter von der Vogelweide), 14, 
15, 16, 17 (Chansons tziganesh 18. II a public 
en outre des duos (op. 11), des choeurs avec 
ace. de piano (op. 8, sur des poesies populaires 
russes) et t a cappella t (op. 19), une son ate 



de violon (op. 7), un quintette p. piano et ar- 
chets (op. 13), des pieces de piano (op. 10 el 
op. 4 [Preludes]) et des Dames a 4 ms. Un 



op£ra, Die Rosenthalerin, a &t£ represent 6 
avec socces en 1897, a Dresde. 

Ruckers, celebre famille de facteurs de 
clavecins, du xvi* au xvii* s., a Anvers. Les 
repr&entants les plus connus en sont : Hans 
(ratn£), appartenant depuis 1579 4 la confrlrie 
de St-Luc, m. en 1640, et ses quatre fils: 
Franz, n6 en 1576; Hans (le cadet), ne en 1578; 
Andreas (l'ain£), ne en 1579; Anton, ni en 
1581. Citons encore un ftls d'Andr£ R., s'appe- 
lant £galement Andreas (le cadet) et qui pra- 
ticjua de 1636 a 1667 environ. Les R. ezpor- 
taient surtout en Angleterre un grand nombre 
d'instruments, la musique de clavecin y ayant 
pris un developpement considerable aux envi- 
rons de Tan loOO (cf. Virginal-Book). 

Ruderadorff, Hermine (Kuchenmeistkr), 
cantatrice de renom (soprano), n£e a Iwanow- 
sky (Ukraine) le 12 d£c. 1822, m. a Boston le 
16 fevr. 1882. FiHe du violoniste Joseph R. 
(n£ en 1788, m. en mars 1866, concertmeister 
k Konigsberg), 6\eve de Bordogni, a Paris, et 
de Micnerout, a Milan, elle cUbuta dans le 
Lobgesang de Mendelssohn (1840), au «Ge- 
wandhaus » de Leipzig. Ensuite, elle accepta 
des engagements sur les scenes de Carlsruhe, 
de Francfort s/M. (ou elle Spousa [1844J le D r 
Kuchenmeister), de Berlin (1852, au theatre de 
Friedrich-Wilhelmstadt), de Londres (1854- 



1865). Elle finit par se fixer a Boston (1871), 
ou elle fut tr£s appreci£e comme professeur 
de chant (Emma Tnursby fut son £l£ve). M™ 
R. brilla surtout comme cantatrice sc£nique. 

Rudhart, Franz-Michael, conseiller muni- 
cipal a Staffelstein, m. a Munich le 26 juin 
1879 ; auteur de deux Etudes de valeur : Ge- 
schichte der Oper am Hofe zu Munchen (le 
vol. I seul a paru, en 1865 et comprend la pe- 
riode de 1654 a 1787) et Gluck in Paris (1864). 

Rudnick, Whhelh, ne* a Damerkow, pr&s 
de Biitow (Pom^ranie), le 30 dec 1850 ; eleve 
de l'lnstitut royal de musique d'£fflise e\ de 
l'Acad£mie Kullak, puis d'O. Dienel, a Berlin, 
fut successivement organ is te de l'^glise St-Bar- 
th£lemy, a Berlin, puis organiste et directeur 
de musique a Landsberg 8. W. (1879-1891). II 
est depuis 1891 organiste de l'6glise des Sts- 
Pierre-et-Paul, a Liegnitz, en m£me temps 
que directeur d'une soci^te chorale mixte. R. 
a 6crit un op£ra, Otto der Schutz (donn£ en 
concert a Landsberg s. W., en 1887), et une 
op£rette : Studio obenauf (ibid., 1888). II a pu- 
blic de nombreuses compositions p. orgne : 5 
sonates (op. 44, 49, 5i, 58, 62), des fantaisies 
(op. 46, 52, 53), une Fantaisie de concert (en 
sol min.), des trios (op. 23), des preludes et 
des pieces di verses (opt 17. 19, 25, 39, 40, 41, 
69, 70), 2 fugues (op. 37), Introduction, thdme 
et variations (op. 57) ; des chants p. une on 

friusieurs voix avec orgue et avec orch.; des 
ieder; des choeurs; de grandes oeuvres cho- 
rales (Dornrdschen, Armins Kampfruf, Am 
KdnigsseeJ ; des oratorios (Judas lschariot, Der 
verlorene SohnJ, 

Rudorff, Ernst-Fr-K., n& a Berlin le 18 
janv. 1840 ; fils du conseiller priv£ de justice et 
professeur a rUniversitS, A.-F. R., fut el&ve 
de Bargiel, de 1852 &1857, pour le piano, passa 
ses examens de bachelier (1859), se fit inscrire 
a TUniversit^, mais entra la m&me ann£e au 
Conservatoire de Leipzig, ou Moscheles et 
Plaidy lui enseigndrent le piano, et Rietz la 
composition. Plus tard, il prit des lemons par- 
ticulates de Hauptmann (composition) et de 
Reinecke (piano). En 1865, il fut nomm^ pro- 
fesseur au conservatoire de Cologne, mais 
passa quatre ans plus tard a TAcad^mie royale 
de Berlin, ou il est actaellement a la t6te de 
la division de piano. De 1880 a 1890, R. diri- 
gea la society de chant « Stern b. Compositeur 
de talent, il a donn£ une symphonie (op. 31, 
ni bemol majeur), 2 ouvertures (Mdrchen vom 
blonden Eckbert et Otto der Schutz, de Tieck), 
une Ballade en trois parties, une Sirinade et 
des variations p. orch., des choeurf avec or- 
chestra (Gesang an die Sterne), des choeurs 
sans accompagnement, des pieces de piano, 
des lieder, etc. R. a public des Briefe von 
K.*M. von Weber an Heinrich Lichtenstein 
(1900). 

Ruegger. Elsa, violoncelliste, n£e a Lu- 
cerne le 6 dec. 1881 ; £l&ve de sa m£re et de 
Lipa, a Lucerne, puis du Conservatoire de 
Strasbourg (1887-1889) et du Conservatoire 
royal de Bruxelles (Ed. Jacobs, Anna Cam- 
powski). Apr ^s avoir obtenu son premier prix, 
en 1896, elle entreprit de nombreuses tourn£es. 
De 1908 a 1910, elle enseigna au Conservatoire 
Scharwenka, a Berlin. Elle se maria ensuite 
i et vit depuis lors en Am&rique. Ses soeurs, 
i Wally (piano) et Charlotte (violon), se sont 
vou£es a l'enseignement de la musique, a Bru- 
xelles. 
Ruelle, Charles-Emile, n^ a Paris le 24 oct. 



DICTIONNAIRB DB MUSIQUK — 5G 



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882 



RttFER 



RUNDNAGEL 



1833; fonctionnaire du miniature de linstruc- 
tion publique puis, des 1856, secretaire parti- 
culier de J.-A.-H. Vincent (v. ce nomj, se voua 
tout specialement a l'&ude de la musique des 
Anciens. II a traduit la Rythmique dAristo- 
xene (1871), les trails de Nicomaque (1881), 
d'Euclide (1884), d'Alypiut, Gaudence, C16o- 
nides et Bacchius sen. (1896) et les Problemes 
de Pseudo-Aristote (1891). De plus, et sans 
compter ceux de ses ouvrages qui n'ont pas 
trait a la musique, il a Icrit : Etudes sur ran- 
cienne musique grecque (1875 ? 1900), Le mo- 
noe&rde (1891), *Sextus Emptricu* (1899), De 
la musique des Grecs modernet et en particu- 
lier de leur musique ecclesiastique (1876). R. 
collabore au « Dictionnaire des Antiquitls grec- 
ques ». II est directeur de la Biblioth&que Ste- 
Genevieve, a Paris. 

ROfer, Piiilippe-Bartholom£, pianiste et 
compositeur, n£ a Li£ge le 7 juin 1844; fils 
d*un musicien aUemand originaire d'Aix-la- 
Chapel I e IPhilipp R., organiste, ne" a Rum- 
penneim [Hesse] le 3 mai 1810, m. a Lie^e le 
&0 janv. 1891), £leve du Conservatoire de Li£ge, 
devint, en 1869, directeur de musique a Essen, 
mais vit a Berlin depuis 1871. II y enseigna 
d'abord le piano au Conservatoire Stern (1871- 
1872), puis a celui de Kullak (jusqu'en 1875). 
Depuis le mois d'octobre 1881, il est professeur 
de piano et de jeu des partitions au Conser- 
vatoire Scharwenka. R. est membre du s£nat 
a 1 Academie royale de Berlin. II s'est fait 
connaitre par une symphonie {fa maj., op. 23); 
3 ouvertures : des quatuors p. instr. a archet 
(op. 20 et 31. [mi bemol maj J); une sonate 
de violon (op. 1); un trio; 2 Suites p. piano 
et vcelle (op. 8, 13); une sonate d'orgue (op. 
16) ; des lieder ; des morceaux de piano, etc. 
Comme compositeur d'ope>as, R. debuta non 
sanssuccesa Berlin, en 1^87, avec Merlin (texte 
d'Hoflfmann) ; vint ensuite lngo (ibid., 1896). 

Ruffo, Vincenzo, maitre de chapel I e du 
Dome de V£rone, sa ville natal e, des 1554, oc- 
cupa ensuite la m£me situation a Milan (1563), 
a Pistoie (1574) et de nouveau a Milan (1580). 
II a public : des motets a 5 v. (1551 : 2« ea. 
1558), des messes a 5 v. (1557, r£eaitees en 
1565, 1580 [arrangement nouveau]) ; des mo- 
tets a 6 v. (1555: 2* ej[. 1583); 4 livres de ma- 
drigaux i5 v. (1553 a 1556; 6dites plusieurs 
fois) ; Madrigalt a 6,1 e 8 t»oct con la gionta 
di cinque canzoni (1554) ; 3 livres de madri 
gaux cnromatiques a 4 v. (1545-1560; cf. Rore), 
des psaumes a 5 v. (1554, nouv. £d. 1579 et 
1588), des Magnificat a 5 v. 1578). Une messe, 
Alma redemptoris, a paru dans l'anthologie de 
1542, de Scotto, et a etc* reproduite par Gar- 
dane, en 1554; des motets, des psaumes, des 
Magnificat y etc. ont paru dans diverses antho- 
logies. Cf. Alb. Chiappelli, II maestro V. R. a 
Pistoia (1899). 

Rufinatscha, Johann, ne* dans le Tyrol en 
1812, m. a Vienne le 25 mai 1893; professeur 
des plus distingugs (I. Brull fut son e*leve), a 
compose, entre autres, 5 symphonies, 4 ouver- 
tures, un concerto de piano et des chants p. 
une ou plusieurs voii. 

Rugaeri, Giovanm-Maktino, compositeur, 
de Venise, a ecrit, de 1696 a 1712, 10 operas 
et publie: Scherzi yeniali ridotti a regola ar- 
monica in 10 sonate da camera a 3 doe 2 vio- 
lini e viotone o cembalo (1690) ; Suonate da 
chiesa a 2 violini e violone o tiorbo con il mo 
basso continuo per Vorgano (1693) ; un 3* livre 
de sonates a 3 avec vcelle au lieu de « violone » 



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(1697), et 12 Cantate von violoni e senza (1706). 

Ruggi, Francesco, n£ a Naples le SI ocl 
1767, m. dans la m£me ville le 23 janv. 1845; 
lldve de Fenaroli, au Conservatoire de « San 
Loreto t, fut nomine directeur extraordinaire 
de la Chapelle municipale de Naples. En 1825, 
il devint le successeur de Tritto, comme pro- 
fesseor de contrepoint et de composition, so 
Conservatoire royal, II ent comme £J&vea, en- 
tre autres, Bellini et Carafa. R. a £crit 3 ope- 
ras et un grand nombre d'oeuvres de musique 
religieuse. 

Rugierl 9 famille de luthiers de Gremone, 
dont les prf ncipaux representants furent Fran- 
cesco (1670 env. a 1692) et son fils Vincenzo, 
tous deux d£sign£s comme detto il Per. D 'au- 
tre* luthiers a peu pr£s con tempo rains de 
ceux-ci, nomm£s Rogeri, ne sont nullement 
de la merae famille. L'un, Giovanni-Battista 
Bon. (Bononiensis, de Bologne) vecut ausai a 
Cre*mone ; l'autre, Pietro-Giacomo, a Breccia 
(Brixiae). Cf. les preuves que donne Piccolelli, 
I Liutaji etc. (1885). 

ROhl, Friedrich-Wilhelm, ne a Hanao le 7 
fevr. 1817, m. a Francfort svll. le 6 nov. 1874; 
^leve de Schelble et d*Andre\ fondateur done 
soci&£ de chant qui norte son nom (* Ruhl- 
scher Gesangverein »), a Francfort 8/M.,autenr 
d'une Etementargesanoschule (1875). - 

ROhlmann, Aoolf-Julius, ne a Dresde le 
28 f€vr. 1816, m. dans la m6me ville le 27 oct. 
1877; devint, en 1841, trombone de la Chapelle 
royale et, des 1873, inspecteur royal des ins- 
truments de musique. Membre fondateur (1844) 
et, depuis 1855, president de la Society des 
musiciens de Dresde, il fut nomme, en 1856; 
professeur de piano et d'histoire de la musique 
au Conservatoire de Dresde. II a ecrit, dans 
la « Neue Zeitzchrift fur Musik », une serie 
d articles historiques. C'est son fils, le D r Ri- 
chard R. qui a public, en 1882, rhistoire (avec 
planches ({'illustrations) des instruments a ar- 
chet (Geschichte der BogeninstrumenteJ y qu T fl 
avait terrninee avant sa mort. 

Rujken, Jan-W., compositeur d'operas : 
Norma (Rotterdam, 1889) et Le faux tsar (en 
concert, a Deventer, 1895). 

Rummel, 1. Christian, n£ a Brichsenstad 
(Baviere) le 27 nov. 1787, m. a Wiesbaden le 

13 fevr. 1849 ; chef d'orehestre a Wiesbaden, 
de 1815 a 1841, fut excellent pianiste, violoniste 
et clarinettiste. II a compose differents mor- 
ceaux pour instr. a vent (un concerto de cla- 
rinette, 2 quintettes, etc.). — 2. Joseph, fils 
du pr£c£dent, ne" a Wiesbaden en 1818, m. a 
Londres le 25 mars 1880 ; pianiste de la Conr 
ducale de Nassau, virtuose distingue*, a com- 
pose" de nombreuses oeuvres p. piano. — S. 
August, frere du precedent, ne a Wiesbaden le 

14 janv. 1824, m. a Londres le 14 d£c. 1886; 
fut, lui aussi, un bon pianiste. — 4. Franz, fils 
de Joseph R., n6 a Londres le 11 janv. 1853, 
m. a Berlin le 2 mai 1901 ; pianiste et compo- 
siteur, 61eve de L. Brassin, au Conservatoire 
de Bruxelles, fut professeur au Conservatoire 
Stern, a Berlin, puis v6cutaa Dessau, d'ou il 
Gt de nombreuses tourn£es de concerts. 

Runolman, John, critique musical anglais, 
depuis 1894 a la « Saturday Review » dont il rat 
lui-m^me l^diteur pendant quelqae temps. D 
publie en outre une revne trimestrielle : The 
chord et Musicians library. Un recueil d'es- 
sais divers a paru en 1889 (1899), sous le titre 
Old scwes and new readings. 

Rundnagel, Karl, ne a Hersfeld le 4 avr., 

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RUNG — RUST 



883 



1885 ; £l&ve de Spohr* membre de l'orchestre 
da Theatre et, depuisl866, organiste de la cour 
a Cassel. 11 est connu par tea nombreuz arran- 
gements d'oeuvres de Spohr et par quelques 
compositions originates p. orgue. 

Rung, 1. Henrik, compositeur danois, ui a 
Copenhague le 3 mars 1807, m. dans la mdme 
ville le 13 dec. 1871 ; Tut directeur des choeurs 
de l'Op^ra et directeur de la soci£t£ de Sainte- 
C£cile t fondle par lui pour l'ltude de la mu- 
sique sacrle ancienne. Auteur de romances qui 
devinrent populaires et de musique de sc&ne 
pour un grand nombre de drames. Sa femme, 
Pauline (Lichtenstein), n6e a Berlin en 1818, 
fut de 1838 a 1857 forte chanteuse au Theatre 
royal de fopenhague. Cf. C. Thrane, Csecilia- 
foreningen og dens H. R. (1891). — 2. Frede- 
rik, fils du pr£c£dent, n£ a Copenhague le 14 
juio 1854; prit en 1877 la direction de la « So- 
ci£t£ Ste-Cecile » que S.-H. Paulli dirigeait 
provisoi rement depuis la mort d f Henrik R. 11 
£tait entr6 en 1872 deja an Theatre de la cour, 
en quality de repltiteur ; il y devint en 1884 
second chef d'orchestre. R. a 6crit pour la 
sc&ne un ballet : Aditi ; de la musique pour 
Uanneau de Pharaon (Molbech, 1880) et pour 
Mille et une nuits (Drachmann) ; un opSra en 
2 actes : Dei hemtnelige Selskab (1888), etc. 
On connaft egalement de lui une symphonie en 
re min., op. 25; une Suite d'orchestre en style 
ancien ; un quatuor p. instr. a archet (op. 30) ; 
nne Serenade (nonette) ; un grand nombre de 
melodies vocales danoises, tch&ques, franchi- 
ses, allemandes ; des airs de concert ; des pie- 
ces de piano (sonate, op. 18 ; Impromptus, op. 
20 : Novellettes, etc.). 

Runqe. Paul. n§ a Heinrichsfeid (Posen) le 
2 janv. 1848, m. a Golmar le 3 juil. 1911 ; 6leve 
de Flnstitut royal de musique d'^glise, a Ber- 
lin, ainsi que de Julius Schneider, fut, d£s 1873, 
professeur de musique a Colmar. II a compose 
diverges oeuvres vocales avec ou sansaccompa- 
gnement. En outre, R. a public, en 1896, un 
volumineux recueil de melodies des t Minne- 
singer » : Die Sangweisen der Colmarer Hand- 
schrift und die Lieder hand schrift Donaue- 
schingen (Breitkopf et Haertel), int£ressant au 
plus naut degre pour l'histoire de la musique, 
com me pour celle de la literature. 11 y expose 
de tout nouveaux procedes de lecture des nota- 
tions musicales des troubadours (cf. notation 
chorale), procedes qu'il d£veloppe encore dans 
les publications suivantes ; Gesdngeder Geiss- 
\er des Pestjahres 1349 (1899, avec les m£lo- 
Jies de Hugode Reutlingen); Die Lieder Hugo 
von Mont forts mit den Melodien des Burk 
Mangolt (1906) ; Die Notation des Meisterge- 
tangs (1907 ; dans les annates du Congr&s de 
Bale, de l'l. M. G.). Enfin, avec Rich. Batka, 
R. a publie Die Lieder Mulichs von Prog 
1905). 

Runqenhagen. Karl-Friedrich, n£ a Ber- 
in le 27 sept. 1778. m. dans la mdme ville le 
SI d£c. 1851 ; Tun des nombreux musiciens de 
alent qui ontlcritde bonne musique. II se fit 
e soutien de sa famille, priv^e de son chef, en 
lonnant des lecons de musique. En 1815, il 
levint sou s- directeur de la « bingakademie » ; 
m 1833, il succ£da a Zelter comme directeur, 
it bientot apres devint membre de l'Academie 
les Beaux-Arts et mattre a FAcademie royale 
le musique ; il recut le titre de professeur, en 
1843. R. a Icrit 4 operas, 3 oratorios, une 
nesse, un Stabat mater p. 2 sopr. et alto, des 
antates, un grand nombre de motets et d'au- 



tres chants sacrtta, un millier de lieder, des 
symphonies, des quatuors, etc., etc. 

Ruruce. Maximilian, n£ a Woltersdorf (Po- 
mlranie) le 8 aout 1849 ; pasteur de l'lglise 
St-Jean et professeur a V «Acad£mie Hum- 
boldt », a Berlin, Dr. phil. R. est tres connu 
par ses travaux sur Loewe et ses oeuvres : C. 
Loewe, eine sesthetische Beurteilung (1884), 
Loewe redivivus (1888), Ludwig Giesebrecht 
und C Loewe (1894), Goethe und Loewe (1901), 
C. Loewe (1903. biographie), C. Loewe (1905; 
courte biographie, dans la t Bibl. Heclam »L 
Die musikalische Legende (1902). 11 a publie 
en outre des airs extr. d'operas et d 'oratorios 
inlditsde Loewe (1892^3 parties), Loewe-Bohen- 
zollern-Albvm (1898, 2 parties) et une id. 
compl. des Ballades, Legendes et Melodies vo- 
cales de Loewe (1899-1913; 17 parties). 

Rust, 1. Friedrich-Wilhelm, ne a Woerlitz, 
pr£s de Dessau, le 6 juil. 1739, m. a Dessau le 
28 tevr. 1796 ; £tudia le droit, a Leipzig, jus- 
qVen 1762, inais se voua ensuite completement 
a la musique. Le prince Leopold III d'Anhalt- 
Dessau le confia aux soins d'un violoniste alors 
renomm£, K. Hoeckh, k Zerbst, puis de Franz 
Benda a Berlin (1763). De 1765 a 1766, il 
l'emmena avec lui en Italie et le fit, en 1775, 
directeur de musique de sa Cour. R. fut un 
violonisle remarquable et 6crivit pour son ins- 
trument des oeuvres de valeur ; une de ses so- 
nates p. violon et piano a £t£ publiee par Ferd. 
David, une autre p. violon seul (si betnol maj.) 
par Singer. Plus recemment encore, W. Rust 
publia une nouvelle Edition (malheureusement 
« revue » a tel point qu'elle n'est plus du tout 
con forme a Toriginal) de auatre sonates p. 
piano (si bemol min., fa diese min., re min., 
rebemot maj.)et d'une sonate p. violon (si min.). 
Les Italiens admiraient beaucoup i'habilet^ 
avec laquelle R. jouait du luth. Wilbelm Ho- 
saus a public, en 1882, une monographie sur 
R. et sur la vie musicale a Dessau, de 1766 a 
1799 (avec un catalogue des oeuvres de R.). Cf. 
E. Prieger, Fr.-W. /L, ein Vorgdnger Beetho- 
ven* (1894) ; D r E. Neufeldt, Der Fall R. (« Die 
Musik •, 1913). V. dlndy annonce une Id. com- 
plete, et absolument conforme aux originaux, 
des oeuvres de R. — 2. Giacomo (Rusti), n6 a 
Rome en 1741, m. a Barcelone en 1786; dleve 
du Conservatoire « della Pieta », a Naples, 
remplit, des 1767, les fonctions de maitre de 
chapelle du Dome, a Barcelone. II (it repr£- 
senter, de 1763 a 1786, 26 operas italiens, soit 
avant son sljour en Espagne, soit pendant les 
voyages qu'il lit de la a Venise, Milan, etc. On 
ne connaft aucune de ses oeuvres de musique 
d^glise. - 3. Wilhelm Carl, 61s de Fr.-W. R., 
ni le 29 avr. 1787, fut organiste a Vienne, de 
1819 a 1827, vecut ensuite a Dessau, comme 
maitre de musique, y publia des pieces p. or- 
gue ^t p. piano, et mourut le 18 avr. 1855. — 
4. Wilhelm, petit-fils de Fr.-W. R. (1), ne a 
Dessau le 15 aout 1822, m. a Leipzig le 2 mai 
1892; tteve de son oncle, W.-C. R. (3), et plus 
tard (1843-1846) de Fr. Schneider, v£cut plu- 
sieurs ann^es, en q^ualite de mattre de musique, 
dans la maison d un magnat hongrois et Gt, 
parhasard, d'importantes trouvailles historiques 
(la «m^thode de piano b de Ph.-E. Bach et la 
liste des ouvrages que comprenait sa succes- 
sion). Les troubles de 1848 Tobligerent a quit- 
ter la Hongrie, pour rentrer a Dessau. Mais 
Fannie suivante, il alia se fixer a Berlin comme 
maftre de musique el devint successivement : 
membre de la a Singakademie » (1849), membre 



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«84 



RUTA 



RYTHME 



de la « Bach-Gesellschaft » de Leipzig (1850), 
organiste de 1 ^glise St-Luc (1861), directeur 
du « Bach-Verein » de Berlin (1862), directeur 
roval de musique (1864), D T phiL hon. c. de 
rUniversit^ de Marburg (1868) , professeur de 
th£orie et de composition au Conservatoire 
Stern (1870). En 1878, H. tut appete a Leipzig, 
com me organiste de l'£glise St-Thoraas et pro- 
fesseur au Conservatoire, puis, en 1880, ii suc- 
ceda a E.-Pr. Richter, en quality de cantor de 
l'Ecole St- Thomas. H. doit sa renomm£e et le 
cantorat de St-Thomas aux services qu'il ren- 
dit a la a Bach-Gesellschaft » ; pendant nne di- 
zaine d'annees, il r£dig£a seut la publication 
des oeuvres de Bach, avec un soin exemplaire 
et un tact admirable dans Finterpretation des 
passages douteux des manuscrits. Comme com- 
positeur, R. s T est fait connaftre sp£cialement 
par des oeuvres destinies a l'4glise. 

Ruta, Michele, ne" a Caserta en 1827, m. a 
Naples le 24 janv. 1896; eleve de Mercadante, fit 
en 1848 la campagne de Lombardie et composa 
a cette occasion des hymnes patriotiques qui 
ne tard&rent pas a ue r£pandre. II devint plus 
lard professeur au Conservatoire de Naples. R. 
a ecrit une s6rie d'opdras : Leonilda (1853), 
Diana di Vitry (1859), L'impresario per p>*o- 
getto (1873) ; de la musique sacree : messes 
«%lla Palestrina» et avec orch., Tedeum, Re- 
quiem, etc. ; de la musique vocal e profane ; 
des pieces de piano ; un ballet : hnelda et 
toute une s£rie d'ouvrages theoriques (traitgs 
d'harmonie, de composition, de jeu des parti- 
tions) ainsi qu'une etude sur le Conservatoire 
S. Pietro a Majella, a Naples (1877). 

RQter. Hugo, ne a Hambourg le 7 sept. 
1859 ; eleve du Conservatoire de Hambourg 
(18761882: C.-G.-P. Gradener, Riemann, Viet- 
zen, Bargheer, H. Degenhardt), s'£tablit k 
Wandsbeck comme directeur de soci6t£s chora- 
les et, depuis 1897, maitre de chant au gymnase 
Matthias-Claudius. Quelques-unes seulement 
de ses oeuvres sont gravees: des lieder (op. 1, 
Sommerfdden), une romance p. violon et piano, 
une Kaiser-Ouverture (avec choeur d'hommes 
ad lib.); les autres sont restees manuscrites: 
symphonies, concerto de violon, musique de 
chambre, pieces de piano, lieder, chceurs, ope- 
ras (Fran Inge, EulenspiegelL musique p. Le 
roi CEdipe et p. Philoctete, ae Sophocle, etc. 

Ruthardt, i. Friedrich, hautboiste de l'Or- 
chestre de la cour, a Stuttgart, ni en 1800, m. 
en 1862 ; auteurde di verses pieces p. hautbois, 
p. zither et d'un recueil de chorals en 2 volu- 
mes. Ses fils : — 2. Julius, ne a Stuttgart le 
13 d£c. 1811 ; entra, en 1855, comme violoniste 
dans rOrchestre de la cour, a Stuttgart, puis 
devint chetd'orchestre successivementau Thel- 
tre municipal de Riga (1871), a celui de Leip- 
zig (1882) et finalement a celui de Br£me (188o). 
R. a public des lieder et 6erit la musique pour 
Hulda, de Bjdrnson. — 3. Adolf, ne* a Stutt- 
gart le 9 fevrier 18i9 ; eleve du Conservatoire de 
Stuttgart, se rendit en 1868 a Geneve et y oc- 
cupa une situation en vue, comme professeur 
de piano. En 1885, R. rentra en Allernagne on il 
fut nomrn^, Panned suivante, maitre de piano 
au Conservatoire de Leipzig. R. a 6crit : Das 
Klavier, eingeschichtUcherAbriss(\88%)< Chor- 
meisterbiichlein (1890, courtes biographies); il 
a publie les 6d. 3 a 7 du Wegwevter etc., de 
J. -Carl Eschmann. 11 s'est revile compositeur 
de talent, par une sonate p. 2 pianos (op. 31), 
un Trio pastoral p. piano, hautbois etalto (op. 
34), un Prelude et des fugues a 2 v. (op. 46), 



une serie de pieces et d'&udes destinies a Ten- 
seignement du piano : Elementar-Klavierschult 
(op. 44), Etudes de trilles (op. 40), d'octaves 
(op. 41), d'interp rotation (op. 45), de main 
gauche (op. 47 et 48), etc. II s'est charge en 
outre du travail de revision dun grand nom- 
bre d'ceuvres, pour f Edition Peters. 

Rutini, Giovanni-Marco (Placido?), compo- 
siteur de musique de piano, ne a Florence ters 
1730, m. dans la m§me ville vers 1797 ; a publie 
une s£rie de recueils de 6 sooates chacun, qui 
appartiennent a la bonne literature du piano, 
et fait repr&enter plusieurs operas. II regoe 
quel que confusion au sujet des prenotns de 
R., si bien que Ton serait tente d'admetire 
l'existence dedeux fr&res, Tun G.-MfRCOj'au- 
tre G.-Placido. 

Ryba, Jacob-Johann, ne a Przesstiez (Bo- 
Mme) le 26 oct. 1765, m. a Roczmittal, ou il 
£tait directeur de lyc^e, en 1815 ; compositeur 
tres flecond, mats dontaucnne ceuvre n a laisse 
de trace durable : messes, motets, autres mor- 
ceauxde musique d'fylise, operas. m£lodrames, 
sdreiiades, symphonies, concertos, musique de 
chambre pour toutes sortes d'instruments, etc 
Rybakow, Serge- Gabrilowitch, ne* eo 
1867; suivit a la fois les cours de rUniversitl 
(] histoire et philosophie) et du Conservatoire de 
St-P6tersbourg, puis entreprit de grands voyages 
a travers la Russie orientale et le Turkestan. 
II publia ensnite plusieurs ouvrages : Let for- 
mes podtiques des Tatares et des Baskin fSt- 
P£terabourg, 1895, avec 40 melodies) ; Le K(m- 
rat, un instrument de musique des Baskin 
(ibid., 1896, avec 6 melodies) ; La musique et 
les melodies des Mahometans de f'Ourai (1897. 
204 melodies) ; Influences russes dans la mu- 
sique des Nagaibaques (« Journal de muaqoe 
russe », 1896, N* 11), et quelques oeuvres voca- 
les. 

Rychnowsky, Ernst, ne a Janowitz (Bo- 
heme) le 25 jnin 1879; fit a Prague des erodes 
de droit et de sciences rousicales (H. Rietschi, 
prit son doctorat en 1903 et devint, en 1905. 
rSl&ve particulier de W. Tap pert, a Berlin. R. 
vit a Prague, r^dacteur d'une revue mensuelle: 
Deutsche Arbeit et critique musical du «Moo- 
tagsblatt a. B. ». II a publie : Bibliography 
uber das geistige Leben der Deutschm in 
Bohmen (1906-1909), Beschreibendes Yerzeich- 
nis der Mvsik- u. Theather- A utographensanm* 
lung Donebauer (1900) ; Katalog der Prager 
Musikausstellung (1906, avec R. Batka) : Die 
Musikschule in Petschau (1902) ; Ludwig Spohr 
u. Fr. Rochlitz (1904) ; Joh.-Fr. Kittl (19(H- 
1905, 2 parties) ; Leo Blech (1905) ; Josef Baydn 
(1909); des analyses thematiques d^peraset 
une nouv. £d. de la biographie de Mozart par 
P. iNiemetscheck. 

Ryelandt. Joseph, n£ a Bruges le 7 avr. 
1870; el^ve d'Edg. Tinel, au Conservatoire de 
Bruxelles, a publiS de la musique de chambre: 
une sonate de vcelle (op. 23), une de violon (op. 
27), un quintette p. piano et archets (op. 3fr 
une sons tine p. hautbois et piano (op. 28), des 
pieces de piano (op. 9) ; des oeuvres chorales: 
Sle-Cecile (op. 35), Purgatorium (op. 39, p. 
soprano, choeur et orch.) ; des melodies reli- 
gieuses avec piano (op. 22) ; une Idyll? mys- 
tique p. soprano et orch. En outre, 2 sympho- 
nies, 3 quatuors p. instr. a archet, une sonate 
de cor et une de clarinette, un trio p. piano 
et archets, une seconde sonate de violon, etc. 
sont encore manuscrits. 
Rythme (all. Rhythmus ; ital. ritmo),a<rec 



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RYTHME 



8&> 



barmonie (v. ce mot), le facteur le plus im- 
orUnt de la forme musicale. De m6me que. 
ana l'infini du domaine sonore, l'harmonie fait 
boii d*un nombre restraint d'intonations dont 
» rapports ailment perceptibles sont a la 
ate de toute mllodie, de mime, le rythme 
etermine le mode de succession des durles 
a moyen d'unitls de temps aislment apprl- 
lables et dont les groupements divers don nent 
aissance a des formules d*ordre suplrieur. La 
nrle effective des temps rythmiques determine 
l tempo (v. ce mot); feur groupement en uni- 
§a d'ordre suplrieur donne naissance a la me- 
tre (v. ce mot). Les differences ^accentuation 
ui en resultant et leur importance pour la 
tructure de la phrase musicale font 1'objet de 
i metriaue musicale (v. m£triqi:e). Quanta la 
alorie du r. ou rythmique, elle s'occupe de 
i succession des sons de ditflrentes durles, dans 
is limites de Tordre metriaue determine* par 
i tempo et la mesure, et elle ramene a quel- 
le* principes lllmentaires un nombre infmi 
taffeta esthetiques particuliers. Nous resume- 
ens ici en quelques mots les elements essen- 
iels d'une theone du r. : la longue, par oppo- 
ition a la breve, produit une impression 
Papaisement; la breve, par opposition a la 
angue, une impression d excitation. La suc- 
ession d'un grand nombre de breves a quel- 
le chose d'instable, d'agitl; celle d'un certain 
lombre de tongues, quelque chose de noble, 
le solennel ou, parfois, de dlprimant, d'ecra- 
ant. L'antiquitl ne separait pas la thlorie des 
emps forts et des temps faibles, telle que nous 
'avons exposle au mot mltrique, de celle des 
(Agues et des breves; elle prenaitcomme III- 
aents de la thlorie simultanle du me*tre et 
la r. un certain nombre de «pieds » poltiques 

Si sont comme autant de schemes de mesures 
rmations mltriques remplissant une mesure), 
wis de mesures qui renferment dlja un r. 
trecia, soit ( w breve, unite de temps ; - longue 
le deux unites ; _ i longue de trois unitls) ; iro- 
bee — v ; iambe w - ; dactyle — v w ; amphi- 

traque \j — w ; anapeste ^ v — ; spondle ; 

mrhique v w ; ionique wuetuv ; 

horiambe — ^ w - ; antispaste u - — w ; rao- 

Dese ; critique — u _j ; etc. 

Leflet de ces « pieds » varie considlrablement 
uivant la maniere dont ils sont insures dans 
ft mesure. Le plus simple est Ividemment de 
4acer la longue &ur le temps fortquelle permet 
ledistinguer immediateroent; mais, du ra^me 
*>«p, toute distinction s'efface entre le trochle 
itl'iambe d'une part, entre le dactyle, l'amphi- 
>raque et l'anapeste d 'autre part: 

■> Htt I J JM J / J / etc. 



b) 



[/] | J J 1 | J / 
(iambes ou trochees i 



n 



etc. 



(anapestes ou dactyles) 

his la succession constante de motifs ryth- 
aiquee de mime espece ne tarderait pas a en- 
[fcodrer la monotonia; de dedicates nuances, 
oppression du temps leve, terminaison flmi- 
ttae, etc., interviennent pour crier la variltl 
l&essaire. La rythmique musicale est du reste 
Pane richesse extraordinaire. II suffit, par 
[*emple, de dlplacer la brlve de liarnbe ou 
to trochle et de la mettre sur le temps fort de 
* mesure, pour transformer completement la 
*leur rythmique du motif: 



.NI/JI-Nletc 



De tels schemes, absolument ignorls mime 
des langues anciennes, ou il aurait Itl possible 
de les etablir, ne sont qu'une des nombreuses 
variantes de la disposition de l'iambe par rap- 
port a la mesure. Ainsi, on peut placer I'accen- 
tuation principale sur la seconde moiti! de la 
longue : 

nit n±> n\t 

ou Igaliser la valeur des longues et des breves : 

5JIJ J I J JIJ J 1 J 



OU 



ou, au contraire, renforcer le caractlre propre 
de chacune d'elles : 

!^|J.j n |J./|.'./|J. 

• *l L**\ j _^l '_^l L* 

et, enfin, dlplacer ces schemes, a volontl, dans 
la mesure. On obtient de la sorte un mllange 
extrlmement varil d'effets rythmiques divers. 
En outre, le nombre des notes que 1 on peut en- 
fermer dans un motif rythmique est innniment 
plus grand que celui des syllabes d'un pied 
poltique de mime ordre, soit : 

a) _ b) c) 



EpiagMil^ 




Les ex. b) a d) ne sont ici que des enrichis- 
sements progressifs (ornements) de Tex. a). 
Encore pourrait-on en augroenter facilement le 
nombre et les dimensions, ce qui prouve que* 
en fin de compte, les notions de longue et de 
breve jouent un bien petit rdle dans la forma- 
tion des unitls mllodiques. Quelles que soient 
les subdivisions des valeurs dans les ex. 6) a d), 
la distinction entre le temps faible et le temps 
fort, telle que I'indique la forme originelle a), 
reste PessentieL Et les subdivisions, auelque 
slnues qu'elles soient, iroitent en petit les dis- 
tinctions de temps faible et de temps fort, mime 
dans la figuration la plus rapide, — la notation 
elle-mlme en tient compte, dans les groupe- 
ments que forment les traits des croches, des 
doubles croches, etc. La durle effective des 
poos subdivisls ou au contraire grou pes en uni- 
tls d*ordre suplrieur a aussi sa valeur, mais 
une valeur toute relative, compare tivement a 
la durle des temps comptes. L'a Iter nance de 
brives et de longues dfans les subdivisions 
des temps donne une vie interne souvent in- 
tense a chacune des unitls de temps. Inverse* 
ment, une mllodie qui procede par durles 
tre9 tongues est comprehensible, parce que 
raesurle a Tunitl du temps comptl : on dirait 
le battement de quelque pouls surhumain. 
C'est sur ces mllanges de procldls que repo- 
sent, d'une part, les figures ornementales com- 
pliqules de Vadagio et, d autre part, les cour- 



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886 



RYTHME — RYTHMIQUE 



bes mllodiques Urges, en maniere d' adagio, 
que Ton rencontre parfois dans V allegro ou le 
presto, san 8 que pour cela le tempo lui-m&me 
ait a changer. La marche tout unie. ou au 
contraire sautillante, haletante en quelque 
sorte, de la m&odie, de me'me que sea inter- 
ruptions par des silences sont autant d'effets 
purement rythmiques (v. silence). Les opposi- 
tions de r. des differentea parties d*un ensem- 
ble polyphonique donnent naissance a des 
•combinaisons nouvelles et multiples (polyryth- 
mie). Les plus simples d'entre elles sont eel les 
dans lesquelles une voix procede par temps 
compter, tandis qu'une autre divise les temps 
ou les groupe en unites d'ordre superieur, ou 
■encore celles dans lesquelles les rythmes su- 
perposes se completent les uns les autres de 
maniere a constituer une marcbe continue en 
valeurs e^ales (r. complementaires) . Mais il ar- 
rive auvsi que des r. absolument distincts se 
superposent sans se confondre le moins du 
monde [r. contradictoires) . Nous ne pouvons 
entrer ici dans plus de details, mais on con- 
sultera sur toutes ces questions : Riemann, 
System der musikalischen Rhythmik u. Me- 
trik (1903) et Musikalische Dynamik u. Ago- 
gik (18&4), puis W. Wundt, Physiol ogische 
Psycholoaie (1874; 5» £d., 1902); Ernst Neu- 
mann Untersuchungen zur Psycholoaie u. 
JSsthetik des Rhythmus (1894) ; K. Bucher, 
Arbeit u. Rhythmus (1897; 4* eU, 1909). 

On donne aussi le nom de r., a deTaut d'au- 
tre terme, aux grandes formules metriques. 
Ainsi ritmo di tre bat tut e (r. de trois mesures) 
signifie que Tunit^ m£trique d'ordre superieur 
est formee non pas de deux ou de qua tre, mais 
de trois mesures qui, par leur reunion, cons- 
tituent une sorte de grande mesure (v. m£tri- 
que). 11 faut bien noter cependant qu'il s'agit 
toujours alors de morceaux d'un mouvement 
rapide dont chacrue mesure ne renferme en 
r^alite* qu'un seul temps. Cf. a ce sujet les ou- 
vrages de M. Lussy (v. ce nom) et Edm. Mo- 
nod, Math is Lussy et le rythme musical 
(1912). 

Rythme du plain-chant, ou, d'une ma- 
niere plus generate, r. de la notation carree. 
Gette notation, en ell'et, n'est pas utilised seule- 
mentpour l'ensemble des melodies liturgiques 
de Teglise catholique, des hymnes, des se- 
quences, et des cantiques en langue vulgaire, 
mais aussi pour toutes les chansons des trou- 
badours, des trouveres. des c Minnesanger », 
voire m£me des maitres-chanteurs. La ques- 
tion du rythme qu'ont pu avoir toutes ces mo- 
nodies, jiisque dans le courant du xvi* s., esfc 
de la plus haute importance, puisque seule la 
solution qu'on lui donne permet d emettre un 
jugement sur la valeur esth£tique de tout ce 
groupe d'oeuvres. Pour autant que les signes 
de la notation carrSe rev£taient une forme an- 
gulaire, analogue a celle des signes de la no- 
tation proportionnelle (v. ce mot), on a era 
devoir interpreter ces signes, dan* la rausique 
profane du moins, d'apres les regies de la 
th£orie proportionnelle aux xn # et xin # s. 
Mais il en resultait des formations vraiment 
monstrueuses, contre lesquelles le sens rylh- 
mique de tout musicien se revoltait. Une au- 



tre tentative d 'interpretation neat pas k 
meilleurs resultats : it s'agissaitd'aneadijfc- 
tion a la notation carree de rinterpretatkx 
imagined dans la premiere moitte do in* i 
pour le rythme du plain-chant etcowistati 
donner a toutes les notes isol&saoente 
valeur. On en arriva alors* de plus en pitu. i 
considerer que les accents esaentiels i'w 
declamation normale du texte fournissent aw 
sorte d'indicateur de mesure, qoand oo lev 
attribue la valeur d* accentuations rythmiq#« 
et qu'on lea place a distance egale les nm da 
autres. Ainsi, avec I 'aide des signes oelisw* 
tiques de la notation neumatiqueet deb no- 
tation carree, on fixe le rjrthme jitqveto 
ses moindres details. A cote de on tm ai- 
des d'interpr£tation absolument distincts, dea 
autres ont surgi, qui se basent sor lafaw 
des neumes : Tun (G. Houdtrd) mtiateBUtji 
valeur toujours la me'me pour les sow Wa 
et attribuant a l'ensemble des notes qae «- 
pre'sente un neume compose' la valeurdeo* 
mdme unite* de temps ; l'autre (Dechenwt 
cherchant des indications de duree daw te 
differences craphiques entre les n^**** 
me'me signification tonale. Enfin.J.-B. Bed 
(v. ce nom) a Stabli une nou?elle thw* 
rythmique pour Tinterpre'tation des dinnto 
troubadours et des trouveres, celle de«n> 
terpritation modale», c.-ad. d'apres Fob da 
« modes b des debuts de la musiqw FP 
tionnelle (x«« s.). Les principaoi wwp 
sur ce vaste sujet sont : Dom Joseph Ycm. 
Les melodies gre'goriennes (1880); Don W 
Mocquereau, De I'influence de I'vartJ*' 
que et du cur bus sur la structure mAW* 
et rythmique de la phrase gi^(menM\*rt 
Mographie musicale », 1889 u) eiLf***" 
musical grdgorienou Rythmique qregf***f 



theorie et pratique (I, 1908); G.W^J 
rythme du chant dit gregorien, dap** 
notation neumatique (1898) ; Ant. Pechem*. 
Le rythme dans rhymnographuuww* 
Etudes de science musicale (IflOB-ioW^* » 
et Les vraies melodies gregorieimes[W> : 
Aubry, Le rythme tonwue dans la pw^ 
turgique et dans le chant de W* £\ 
tienne (1903) et La rythmique des tmt^ 
et des trouveres (1&07); W. Meyer, ^* 
melte Abhandlungen zur mitww#r 
Rhythmik (1905, -2 vol.); H. £"»!*; £ 
Slrophenbau in den Gedichten *.p*» w * , " 
Syrers(im) ; Ed. Sievers, Altgermani^^r 
trik (1892) et Studien zur hebraistterw 
(1901); Pitra, Hymnogrnhie to rW#r* 
que[iS61); Ed.^Beraooifi, Die CA^^ 
schAft bei Hymnen und Seqw:*^ 
T. Gallino, Musique et versifkaWon s«W" 
age (1891, these); P. Runge. fo^TZ 
sen der Kolmarer Handschrift «» ^ 
Gesange der Geissler des W* m J!Z 
(1899); H. Riemann, Die Melodikder ^ 
Sanger (« Mus. Wochenbl. >. ^«^JL 
Problem des Choralrhythmus(<w^L 4 
ters a, 1905); Franz Saran. Bhythmk\m 
Der Rhythmusdes franzosischen }f*%2 
J.-B. Beck, Die Melodien d*r T**^ 
fl. 1908). 
Rythmique, v. rythme. 



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9 — 8ACCHINI 



887 



S. Abriviation pour segno (signe); dal ££ 
S. , a partirdu signe ; al S. iusqu'au sigoe : ! 
— Comme signe de fonction tonale 
dune harmonie, S disigne la sous-do- 
minante. — On donne parfois le nom d'S J£ 
aux ouies des instruments a archet. — La 
lettre s est ajoutie, comme suftixe, a un grand 
nombre de mots italiens, sans toutefois chan- 
ger notablement leur signification : sforzato, 
tmorendOy slargando, etc. 

Saar. Louis. ni a Rotterdam le 10 die. 
1868; ileve de l'Acadimie de musique de Mu- 
nich (Rheinberger, Abel) puis de Brahms, a 
Vienne, sijourna ensuite a Berlin, apris avoir 
obtenu, en 1891, la bourse de la Fondation 
Mendelssohn. Des 1892, S. vit a New- York 
et y devint ripititeur a 1'Opira italien, pro- 
fesaeur au « National Conservatory » (1896) puis 
au c College of Music » (1898) et critique mu- 
sical. S. a ierit de nombreox lieder, des pieces 
de piano (Suite) et des choeurs a 4 v. 

Sabatier, Caroline, v. Unger 2. 

Sabbatlnl, 1. Galeazzo de, maftre de cha- 
pelle du due de la Mirandole, ni a Pesaro, 

?ublia 2 livres de madrigaux de 2 a 4 v. (1625- 
026, etc.); 2 de Sacrm laudes, de 2 a 5 v. 
(1637, 1641); un livre id. avec orgue (1642); 3 
de Madrigali concertati (avec divers intru- 
ments ; 1627, 1630. 1636) ; des litanies de B. 
M. V. de 3 a 6 v. (1638), et Sacri laudi e mo- 
tetti a voce tola (1639). — 2. Luigi-Antomo, 
thioricien, ni a Albano (Rome) en 1739, m. a 
Padoue le 29 janv. 1809 ; entra, a Rome, dans 
1'ordre des Franciscains, fut envoyi de la au 
convent des Franciscains de Bologne, ou le P. 
Martini fut son maftre. et complita son educa- 
tion musicale, en 1763, a Padoue sous la di- 
rection de Vallotti, dont il adopta le syst&me 
thiorique. II fut ensuite nommi mattre de 
chapelle del'iglisedes Douze-Apotres, a Rome, 
jusqu'a la mort de Vallotti, qu'il remplaga 
comme maitre de chapelle de la Basilique de 
St-Antoine, a Padoue (1780). Parmi ses com- 
positions qui, presque toutes, restirent ma- 
n use rites, on trouve dans plusieurs bibliothi- 
ques un Requiem p. 3 tenors et basse. S. a 
ecrit : Gli elementi teorici delta musica colla 
pratica ne 9 vnedesimi in duetti e terzetti a ca- 
none (1789 [1795, 1805], une partie de cet ou- 
vrage parut en id. franchise par Choron); La 
vera idea delle musicali numeriche signature 
(1799; cf. Vallotti]; Trattato sopra le fug he 
musicali. etc. (180a, avec de nombreux exem- 
ples de Vallotti): Notizie sopra la vita e le 
operedel R. P. Fr. V. Vallotti (1780). 

Sablno, Ippolito, publia, a Venise, 7 livres 
de Madrigaux de 5 a 6 v. (1570-1589) et un de 
Magnificat a 4 v. (1583; 2« id., 1584). On trouve 
quelques mo reed ux de lui dans : Harmonia 
celeste (1592) de Phalese, Symphonia angelica 
de Waelrant, Trionfo di Dori (1596), Ghir- 
landa di madrigali de Phalese (1601). etc. 

Saochettl, Liberius, ni a kensar (Gouv. 

lizedbyCjOO 



de Tambow) le 30 aout 1852; ilive (Davidow, 
Johannsen, Rimsky-Korsakow) et, dis 1878, 

Erofesseur au Conservatoire de St-Pitersbourg. 
>e 1887 a 1894, S. a fait des cours d'esthiti- 
?ue a T« Acadimie des Arts » j il est depuis 
B95 aide bibliothicaire a la Biblioth&que im- 
piriale de St-Petersbourg. L'Acadimie phil- 
narmonique de Bologne lui a confiri en 1888 
le titre de membre d'honneur. S. a icrit : 
Solfeges a changements de clef (4 livraisons); 
Notes sur la theorie dlfrnentaire de la musi- 
que; Esquisse d f une histoire gen&rale de la 
musique (3* id., 1903); Petite chrestomathie 
de Vhistoirede la musiaue (2* id., 1900); Ma- 
nuel de theorie musicale (1897); Apercus d*es- 
thetique et d' histoire de la musique (1896) ; 
etc. Cf. « Journal russe de musique » (1898, 
VIII). 

Sacchl, Giovenale, barnabite irudit et mu- 
sicographe, ni a Milan en 1726. m. dans la 
mime ville le 27 sept. 1789 ; auteur de : Del 
numero e delle misure delle corde musiche e 
loro corrisvondenze (1761); Delia divisione del 
tempo nella musica, net hallo e nella poesia 
(1770) ; Delta natura e perfezione deli* antica 
musica de' Greci (1778) ; Delle quinte succes- 
sive net contrappunto e delle regole degli ac- 
compagnamenti (1780) ; Don Placido, aialoao 
dove cercasi se lo studio delta musica al reli- 
gioso convenga o disconvenga (1786). S. a icrit, 
en outre, une biographie de Carlo Broschi 
(1784), une de Benedetto Marcello (1789), et 
plusieurs ouvrages critiques et apologitiques 
sous forme ipistolaire. 

Sacchinl, Antonio-Maria-Gasparo, ni a 
Pouzzoles, pres de Naples, le 23 juil. 1734, ra. 
a Paris le 8 oct. 1786; flls d'un picheur, fut 
« dicouvert » par Durante et admis au Conser- 
vatoire de « Sant'Onofrio ». Apr&s que Fio- 
renza lui eut enseigni le violon et Manna le 
chant, Durante lui donna des lemons de com- 
position, en mime temps qu'a Piccini et a Gu- 
plielmi. Son premier essai scinique fut un 
jntermezzo: Fra Donato, joui au Conservatoire 
'une annee apr&s la mort de Durante (1756). 
S. icrivit ensuite plusieurs petits opiras pour 
des thiatres de second ordre, a Naples, mats 
en 1762 dija, sa Semiramide, a F« Argentina » 
de Rome, eut un succis tel qu'il dut se fixer 
a Rome. La riussite d'Alessandro netV Indie 
(Venise, 1768) lui fit obtenir la place de direc- 
teur de W Ospedaletto » (Conservatoire de jeu- 
nesfilles), a Venise. En 1770, le nombre de ses 
compositions sciniques s'ilevait dija a 50. 
A la fin de 1771, S. quitta I'ltalie, visita d'abord 
Munich et Stuttgart, ou il icrivit 2 opiias, 
puis se rendit a Londres ou il resta dix ans 
(1772-1782) et remporta des triomphes avec // 
gran Cid, Tamerlano, Lucio Vero. Nitetti et 
Perseo. Cependant sa prodigaliti Tentralna a 
faire des dettes et il dut se soustraire aux pour- 
suites de ses crianciers en partant pour Pa- 
ris. 11 fit alors passer dans le repertoire de 



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888 



8ACH8 — 8AF0N0W 



TOpdra plu8ieurs de ses anciens operas, trad, en 
francais (« Rinaldo ed Armida » sous le titre de 
Benaud ; le « Cid » sous celui de Chimeneu et 
ecrivitdeux nouvelles ceuvres : Dardanus (1784) 
et (Edipe a Colonne, son ceuvre la plus im- 
portante, dont la premiere execution eut lieu 
le 4 janv. 1786. II laissa inacheve un troisieme 
ouvrage : Arvire et Eveline, qui, termini par 
Rey, fut monte* en 1787, avec succes. £n plus 
de ses nombreux operas qui ne sont pas seu- 
lement melodieux, mais aussi, pour la pi u part, 
empreints d'une noblesse presque classique, 
S. ecrivit un grand nombre d'oeuvres de mu- 
sique d'eglise (messes, psaumes). des oratorios 
(Ester, San Filippo, I Maccabei, Jefte, Le 
nozze di Ruth, Uumilta esaltata) et o sona- 
tes a 3 p. 2 V. et B. c, 6 jolis quatuors p. 
instr. a archet fop. 2; en une certaine mesure 
pr£curseurs de Mozart] et 12 sonatas de violon. 
Sachs, 1. Hans, ne a Nuremberg le 5 nov. 
1494, m. dans la meme ville le 19 janv. 1576 ; 
le representant principal du groupe de mat- 
tres-chanteurs de Nuremberg, celui auquel 
Wagner a eleve, dans ses « AJaftres-chanteum 
un monument implrissable. II e"tait cordonnier 
de son metier, mais fut en meme temps un 
poete si fecond qu'en 1567 il avait deia com- 
post 4275 poemes de maitre-chanteur, 1700 re- 
cite en prose et 206 poemes dramatiques. V. 
les melodies des poemes de 9. dans 1'ecL que 
Munzer a donnee du Singebuch de Puschmann 
(1906). Cf. R. Genie, H. S. und seine Zeit 
(1893; 2« ed., 1903); Schweitzer, Un poete 
alleniand du XVI* *. Etude s. la vie et let ceu- 
vres de H. S. (1889); Drescher, Die Number- 



ger Meistersingerprotokolle (1898). — 2. Mel- 
chior-Ernst, ne a Mittelsinn (Basse-Franconie) 
le 28 fevr. 1843 ; frequenta le seminaire d'Alt- 
dorf, fut ensuite regent de village, puis suivit, 
a deux reprises, les cours de lVEcole de mu- 
sique » de Munich, de 1863 a 1865, et, de 1867 
a 1869, splcialement comme eleve de Rhein- 
berger. En 1871, il fut engage comme maftre 
d'harmonie dans cette meme institution: puis 
il fonda IV Association des artistes », qu il di- 
rige encore actuellement. II dirigea en outre, 
de 1869 a 1873, un choeur d'hommes de Mu- 
nich. En 1876, S. tit entendre, dans un concert 
organise tout expres, une symphonie, une 
ballade p. chceur et orch. [Das Tal des Es~ 
pingoj et un Pater noster. II n'a public que 
des pieces p. piano et des lieder ; mais il a rait 
re presenter un op£ra: Palestrina (Ratisbonne, 
1886). S. est un des principaux adeptes du 
gysteme * chromatique » (cf. chroma). 

Sachse-Hofmelster. Anna, nee Hofmeis- 
ter, nee a Gumpoldskircnen, pres de Vienne, 
le26juil. 1852, m. a Berlin le 15 nov. 1904; 
tout enfant, chantait deja a l'eglise puis devint 
e)£ve, au Conservatoire de Vienne, de M™ Pas- 
sy -Cornet, et, en lecons particulieres, de Proch. 
Elle debuta en 1870, a Wurzbourg, dans le 
role de Valentine des « Huguenots » ; chanta, 
de 1872 a 1876, a Francfort s/M., puis a Berlin 
et, apres son manage (1878) avec le tenor D r 
phil. Max Sachse, a Dresde. Apres avoir voyage* 
pendant quelque temps, elle fut engagee a 
Leipzig, de 1880 a 1882, puis elle fut appelee 
au Theatre de la Cour, a Berlin, comme prima 
donna (1882-1889). 

Sachsenhauser, Theodor, ne le 27 juil. 
1866, m. a Munich le 25 fevr. 1904: composi- 
teur de nombreuses pieces de piano, de mu- 
sique de chambre et de musique symphonique, 
ainsi que de lieder, etc. 



Sack, Johann-Philipp, n£ a Harzgerefe 
(Anhalt) en 1722. m. a Berlin en 1763; £tui 
deja maitre a 1 Orpbelinat de Msgdeboare. 
lorsqu'il devint lefeve d'E.-H. Graf. 11 (S 
nomm£ en 1747 organiste suppleant, eo 1755 
organiste titulaire du dome de Berlin et food*, 
en 1749, avec quelques collegues, la c liostk- 
ubende Gesellscnaft i (v. Marpurg, Beytrafr 
I, 387). On trouve des ceuvres des., lieder ei 
pieces de piano, dans la plupart des aatfca- 
logies de 1 « Ecole de Berlin i. Quelqaes-gan 
de ses a pieces vocalesi surtout lui asssnst 
une place a part dans l'histoire do geare. D 
fut Tun des premiers a les noter sur trots per- 
tees, dont une reservee specialementa la parbt 
vocale. Cf. M. Friedlander. Das deuUche Liti 
im XVI1L Jahrh., II, p. 161 et les ex. de as- 
sique 160 et 161. 

Sackpfeife (all.), syn. de DudelsacL, ma* 
sette. 

Sacks, Woldehar, nea Riga en 1868: abas- 
donna le commerce pour se vooer a la musique. 
se fit connaltre a Berlin d'abord comme cos> 
positeur, maitre de musique et critique, pea 
8'6tablit a Leipzig ou il est criticnae musksi df 
la « Leipziger Abendzeitung i. S. a ecrit wsr~ 
tout des lieder. Sa femme, Elly Schkub* 
bero-S, nee a Naunhof, pres de Leipzig, es 
1879, est appr^ciee comme cantatrice de cos- 
certs. 

Sacratl, Francesco (Paolo), Tan des ore 
roiers maftres de Topera venitien. ne a Mo- 
dene le 20 mai 1650, y eUit maitre de chipeBe 
de la cour depuis le 3 juin 1649. S. a ecrit 
plusieurs operas : Delia (1639), La finta paz* 
(1641), Bellerofcmte (1642). Uiisse errmtt 
(1644), Proserpina rapila (1644), Semirmswte 
(1648) et 2 livres de madrigaux de 1 a 4 v. {mm 
conserves). La Finta pazta* sur un tezte de 
Strozzi (representee aussi a Paris, en 1645. pw 
la troupe italienne qu*y avait fait venir le or- 
dinal Mazarin) est un des operas comiqsff 
suscit^s a Rome par le marquis Ruspigtosi, 
plus de 50 ans avant lappantion de Yopers 
buffa a Naples. 

Sacred Harmonic Society, association dc 
musique sacr^e fondee en 1832, a Londres. par 
Thomas Brewer, Jos. Hart, W. Jeffreys etiot. 
Surman. Elle subsista jusquen i8& et, par 
ses grandes executions d'oratorios, [H-h qbc 
parttres large au mouvement musical de Leo- 
ares. Elle eut pour directeurs Surman (reioer* 
ci^ en 1848) et Costa. Sa bibliotheque mosiole. 
tres import ante (catalogue imprime en Wl> 
a et^ acnetee par le « Royal College of mosiei. 
Une tentative de reconstitution de la soci^ 
sous le nom de New S. H. 5., sons la direc- 
tion de Halle (1882) puis de W.-H. Cumaiafi 
(1885) ne reussit guere et la dissolution defi- 
nitive fut prononcee en 1888. 

Saenger, Bertfund-Ecgek, compositear 
d*operette8 : Das Singspiel der Zarin ( Prs^t, 
1892), Die Bonbonniere (Vienne, 1906), Dv 
Pfiffikus (Munich, 1906). 

Safonow. Wassiu-Iuitscb. ne a Jxjeank 
(Caucase) le6 fevr. 1852; fils d'nn genml^ 
cosaques, fut eiev£ au Lycee Alexandre, i St* 
Petersbourg, et fit deji alore dea Eludes <i« 
musique (Leschetizky, Sike, Zaremba). l\w~ 
vit ensuite les cours du Conservatoire de £4- 
Petersbourg (Brassin), puis 'fit une mob 
tournee de concerts avec Davidow. De 138& i 
1885, S. enseigna au Conservatoire de St-Pe 
tersbourg. if passa ensuite a celui de Moscos 
qu'il dirige depuis 1889 (successenr de Ti- 



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8AGH 



SAINTON 



889 



n&ew). S. a dirig£ pendant longtemps lea con- 
certs de la Society imperiale russe de musique 
et s'est fait une reputation excel lente de chef 
d'orchestre, tant a J'&ranger qu'en Ruasie. 

Sagh, Joseph, ne* k Budapest le 13 mars 
1852: &eve et gendre de Cornelius Abranyi, 
collabora a la revue de ce dernier, Zeneszti 
Labok, et fonda, en 1886, la revue musicale 
Zenelap. 11 a £crit une m£thode de chant a 
lusage des 6coles (1873), un Dictionnaire des 
musicians hongrois (1877), et il est, depuis 
1888, critique musical du Budapest. 

Sagittarius, v. Scbutz. 

Santa. Richard, n£ a Gratz le 17 sept. 
1866; <51eve de Caspar, de W.-A. Reray (D' 
Mayer) et de Kuno Hesse, puis du Conserva- 
toire de Leipzig (1868-1872; David), dlbuta 
comme violoniste, en 1873, aui concerts du 
« Gewandhaus ». 11 fut concertmeister de la 
« Societe de musique » de Goteborg (1876- 
1877) ; titpartie de l'orchestre de la cour, a 
Vienne (1878-1880) ; voyagea pendant quelque 
temps, puis devint concertmeister de l'orchestre 
de Hanovre (1882-1888). II remplit, depuis 
1888, les fonctions de chef d'orchestre de la 
cour a Buckebourg, ou il a reorganise la Cha- 
pelle, cr££ une £cole de musique et une soci£t£ 
chorale mixte. S. n'est pas seulement excellent 
violoniste et chef d'orchestre de merite, mais 
aussi compositeur de talent (morceaux de con- 
cert p. violon: Rhapsodie roumaine; lieder). 

Sahlender, Emil, ne a Ibenhain (Thuringe) 
le 12 mars 1864; Sieve du Conservatoire de 
Leipzig, devint en 1886 chef d'orchestre da 
Theatre de la cour, k Altenbourg, en 1889 di- 
recteur de la societe chorale d'hommes t Con- 
cordia » et d'un Institut de musique, a Hei- 
delberg. S. a ecrit des operas: Der Schelmvon 
Bergen (Heidelberg, 1896), Der MutnmeUee 
(ibid., 1900), Waffen nieder (1 acte); des ceu- 
vres chorales (Das deuttche Lied, p. v. d'hom- 
mes et orch.), des lieder et 2 Suites d'orchestre. 

Salnt-Amans, Louis-Joseph, ne* k Mar- 
seille le 26 juin 1749, m. a Paris en 1820; de- 
vait devenir avocat, mais se joignit a une troupe 
d'acteurs qui allait en Italie etsurgit, en 1769, 
k Paris, comme compositeur ecenique. II fit 
repr^senter, avec suecea, plusieurs opiras-co- 
miques, dirigea, de 1778 a 1779, lOpeVa de 
Bruxelles, rentra a Paris et y fit partie, des 
1784. du corps enseignant de PEcole royale de 
musique, d'ou sortit le Conservatoire. Mais, en 
1802, lors de la reduction du personnel, S. fut 
cong£di£ et se fixa a Brest ou il ecrivit, dans 
les dernieres ann£es de sa vie, des oratorios, 
des cantates, de la musique de charabre. On 
connait en tout 24 operas et ballets de sa com- 
position. S. a aussi ecrit un traite* el^mentaire 
d'harmonie (1802). 

Salnt-Evremond, Charles Marguetel, 
Seigneur de, ne a Si-Denis du Guast le 1««- 
avr. 1613, m. a Londres le 20 sept. 1703; offi- 
cier a la cour des rois de France, tomba en 
disgrace et vecut en Hollande puis a Londres. 
11 nil sans doute Tun des premiers a s'£lever 
contre roper a qui etait alors en plein epanouis- 
sement: Dissertation sur Vopera (vol. Ill des 
«GEuvres completes », 1705, et plus, fois en- 
suite). 

Saint-Georges. .... chevalier de, n£ a la 
Guadeloupe le 25 dec. 1745 (fits d'un fermier 
pengral fran^ais et d'une n£gresse/, m. dans 
la misere, a Paris, le 12 juin 1799 ; eleve de 
Leclair, fut un violoniste virtuose remarqua- 
ble, mais extravagant. II a publie des senates 



p. piano et violon, des quatuors p. instr. a ar- 
chet, des sonates a 3 (2 V. et B. c), des con- 
certos de violon et des morceaux concertants 
p. 2 violons et orch. Cf. Jarnowic. 

Saint-Huberty, Antoinette-CGcile (n^e 
Clavel), cantatrice celdbre de l'Opgra de Pa- 
ris, n£e a Toul en 1756, Itait la fine d'un an- 
cien officier qui devint directeur de theatre (a 
Mannheim, Varsovie, etc.), chanta d'abord a 
Varsovie, Berlin et Strasbourg, puis, a partir 
de 1777, a Paris. Elle dlbuta, a Paris, dans le 
role de Melissa de Y « Armide » de Gluck, 
d'abord avec peu de succes, parce a u 'elle 
n'gtait pas belle et qu'en outre sa methode 
vocale n'£tait point irr£prochable. Cependant 
Gluck reconnut son grand talent dramatique 
et la protegea, en sorte qu'elle fut, pendant 
plusieurs ann£es, Tune des etoiles de rOpera, 
jusqu'a ce qu'elle epous&t, en 1790, un comte 
d'Entregues, avec lequel elle se rend it d'abord 
a Vienne et a Gratz, plus tard a St-P^ters- 
bourg et finalement k Londres. Le comte doit 
avoir 6te initio a certaines transactions secretes 
de la paix de Tilsit, qu'il communiqua au mi- 
tt istre des affaires e*trangeres, a Londres ; e'est 
probablement h la suite de cette affaire qu'il 
fut assassin^, ainsi gue sa femme, par un de 
ses domestiques, le 12 juillet 1812. Cf. E. de 
Goncourt, La S.-U . dapres sa correspondance 
(1882). 

Saint-Lambert, Michel de, Tun des plus 
anciens maltres du clavier, a Paris, a puoli6 
un Traite de Vaccompagnement du clavecin, 
de Vorgue y etc. (1680 [1707]) et des Principe* 
du clavecin (1697 J17C8]). 

Saint-L6on, Charles-Victor-Arthur, n£ 
a Paris le 17 avr. 1821, m. dans la m&me 
ville le 2 d£c. 1870; danseur celebre et auteur 
de plusieurs scenarios de ballets (La Fitle de 
marbre, 1847 ; Lu Vivandikre : Le violon du 
Diable [Tartini] ; StAla* Le kobold de la val- 
ine ; Le danseur du roij dans lesquels il pa- 
raissait avec sa femme, la danseuse Fanni 
Cerrito. En outre, S. se fit applaudir comme 
violoniste virtuose et compositeur de plusieurs 
concertos de violon. 

Saint-Lubln, L£on de, violoniste etcompo- 
siteur, n£ k Turin le 5 juil. 1805 (fils d f un * 
professeur de langue francaise, qui emigra 
plus tard a Hambourg), m. a Berlin le 13 fevr. 
1850; joua deja en 1817, k Berlin et a Dresde, 
etudia encore sous la direction de Polledro, a 
Dresde, et de Spohr, a Francfort s/M., puis 
devint, en 1827, concertmeister au th&tre de 
« JosephstadU, a Vienne. II reprit ses Etudes, 
apr£s avoir entendu Paganini, et devint, en 
1830, concertmeister du theatre « Konigstadtt, 
a Berlin. S.-L. a ecrit 5 concertos de violon, 
19 quatuors et un octette p. instr. a archet, 
quelques operas (Kdnig Branors Schwert; Ber- 
lin, 1830), de la musique de scene, etc. 

Sainton, Prosper-Philippe-Catherine, vio- 
loniste distingue, ne* a Toulouse le5 iuin 1813, 
m. a Londres lel7 oct.1890: eleved'Habeneck, 
au Conservatoire de Paris, fit partie, pendant 
plusieurs annees, de l'orchestre de 1'OpeVa et 
des Concerts du Conservatoire. II entreprit de 
lointaines tournees de concerts et fut profes- 
seur de violon, de 1840 a 1844, au Conserva- 
toire de Toulouse. S. v£cut ensuite a Londres, 
comme professeur de musique a la « Royal 
Academy of music* et premier violon-solo a 
TOp^ra royal ; en outre, de 1844 a 1856, il fut 
virtuose de la Chambre de la reine. S. avait 
epouse* une cantatrice renomm£e, Charlotte 



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890 



SAINT-SAENS 



S.-Dolby (n£e a Londres le 17 mai 1821, m. 
dans la meme ville le 18 fevr. 1885). II a ecrit 
des concertos, des morceaux de concert, des 
romances et des fantaisie* p. violon. 

Salnt-Sa&ns, Charles-Camille, n<§a Paris 
le 9 oct. 1835, d'une famille normande ; recut 
les premieres lemons de musique de sa grand* 
tante, puis de Stamaty (piano) et de Maleden 
(thSorie), entra au Conservatoire en 1847 et y 
suivit les cours de Benoist (orgue), Hal£vy, Re- 
ber (composition), tout en recevant les conseils 
de Gounod. 11 se presenta a deux reprises 
pour le con cours du Prix de Rome (lo52 et 
1864), mais sans succes, ce qui ne 1'empgcha 
nullement, du reste, de se vouer avec ar- 
deur a la composition: il avait deja £crit, en 
I860, une Ode a Ste-Wcile (couronnee par la 
Socilte* Sainte-CScile et exScutee en 1852), 3 
symphonies (dont la premiere, en mi bemol, 
fut seule publi£e), de la musique d'orgue, de 
la musique vocale religieuse, des pieces pour 
piano, YOratorio de Noel (1858), un quintette 
avec piano, le concerto de violon en ut maj. 
(publie* beau coup plus tard, comme concerto 
n° 2). En 1853, §. avait e*te* nommg organiste 
de Teglise Saint-Merry, mais, en 1858 aeja, il 
succ£da a Lefebure-W ely au grand orgue de 
la Madeleine et conserva ce poste iusqu'en 
1877. A cote" de cela, il dirigeait une classe de 
piano, a 1'Institut de musique de Niedermeyer, 
et entreprenait de nombreuses tournees de con- 
certs dans lesquelles il se faisait connaitre a 
la fois comme pianiste, comme organiste et 
comme compositeur. Mais c'est avant tout a ses 
poemes symphoniques que S. doit sa reputa- 
tion universelle, d ou il ne faudrait point con- 
clure que ces poemes formassent la partie 
essentielle et supe>ieure de son oeuvre. Maf- 
tre absolu de la technique de son art, S. ne 
renonce pas a l'emploi des ressources moder- 
nes, mais il cultive avec 'soin et avec amour 
les formes classtques pures. S. est membre 
de linstitut (successeur de Reber) depuisl881 ; 
il a £te" fait chevalier (1868), officier (1884), 

Suis commandeur (1894) et grand-croix (1913) 
e la Legion d'honneur. Le catalogue des ceu- 
vres £ditees de S. comprend des ouvrages lyri- 
ques : Le Timbre d'argent (Theatre lyrique, 
1877), La Princesse jaune (Opera-Comique, 
1872), Samson et Dalila (Weimar, 2 dec. 18r77), 
Etienne Marcel (Lyon, 1879), Henry VI 11 
(Ope>a, 1883), Proserpine (Ope*ra-Comique, 
1887), Ascanio (OpeVa, 1890). Phryne (Opera- 
Coraique, 1893), Javotte (ballet; Lyon, 1896), 
Fredegonde (l'opSra laisse" inacheve par Gui- 
raud, Opera, 189a); Dejani re (Beziers, 1898), Les 
Barbares (Opera, 1901), Parysatis (Betters, 
1902), Helhie (Monte-Carlo, 1904), UAncetre 
(ibid., 1906). Dejanire (ibid., 1911); de la mu- 
sique de scene p. Antigone (Sophocle, 1894), 
Andromaque (J. Racine, 1903), Uassassinat 
du due de Guise (1908), La Fille du tourneur 
d f ivoire (1909, in&iit), La Foi (Brieux, 1910) ; 
de la musique vocale, avec orch. : Scene d'Ho- 
race (sopr., baryton, orch. ; op. 10), Les Noces 
de Pronie thee (cantate, id. ; op. 19), Nuit per- 
sane (id. ; op. 26 bis), Le Deluge (poeme bi- 
blique, id. ; op. 45), La Lyre et la Harpe 
(ode de Victor Hugo, id. ; op. 57), La Fiancee 
du Timbalier (ballade de Victor Hugo, p. mezzo- 
sopr. et orch. ;op. 82), Pallas- Athene (hymne 
p. sopr. et orch. ; op. 98), Lever de soleil sur 
le Nil (p. contralto et orch.), Le Feu ce- 
leste (cantate p. sopr., recitant, choeur, orch. 
et orgue, op. 115), Lola (scene p. 2 person- 



nages et orch., op. 116), La Gloire de Car- 
nettle (cantate p. soli, choeur, orch., op. 126): 
de la musique sacree : Messe solennelle (soli, 
choeur, orch., orgue, op. 4), Tantum ergo (a 
8 v. et orch., op. 5), Oratorio de Noel (cbaear, 
soli, quintette d'archets, harpe et orgue, op. 
Psaume XVII I (choeur, soli, orch., op. 
Messe de Requiem (id., op. 54), Psaume 
(double chceur mixte, orch. et orgue, op. 
127 (New-York, 1908]) et denombreux motets, 
cantiques, etc. avec ace. d'orgue ; — de It 
musique symphonique : 3 symphonies {mi be- 
mol, op. 2; la min., op. 55; ut mineur, avec 
orgue, op. 78), Le Rouet d'Oniphale (poeme 
symphonique, op. 31), Phaeton (id., op. 3Sh, 
Danse macabre (id., op. 40), La Jeunesse 
d'Hetvule (id., op. 50), 2 Suites d'orch. (op. 
49 ; op. 60, Suite algerienne), une March* 
heroique (op. 34), Hvmne a Victor Hugo (op, 
69, avec choeur ad. lib.), Marche du Couron- 
nement d'Edouard V1J (op. 117), Ouverture 
de fete (op. 133), des pieces diverse*, puts 5 
concertos de piano (op. 17 ; 22, sol min. ; & 
mi bemol maj.; 44, ut min. ; 109, fa maj.). 3 
concertos de violon (op. 20: 58, ut maj.; 61. 
si min.). Introduction et Hondo capriccioso 
p. violon et orch. (op. 28), 2 concertos de 
vcelle (op. 33, la min.; 119, re min.;. La 
Muse et \e Poete, p. violon et vcelle avec orch. 
(op. 132), etc., etc : — de la musique de 
chambre : 6 duos p. Harmonium et piano (op. 
8), un quintette p. piano et archets (op. 14! . 
Serenade p. piano, orgue. violon et alto (op. 
i 15), Suite p. piano et vcelle (op. 16), 2 trios p. 
piano et archets (op. 18, fa maj. ; 92, mi min,:. 
une Romance p. piano, orgue et violon (op. 
27), 2 ro nates p. piano et vcelle (op. 32, trf 
min.; 123, fa maj.). 2 p. piano et violon (op. 
75, re min. ; 102, mi bemol m%j.K un quatoor 
p. piano et archets (op. 41), un septuor p 
trompette, 2 violons, alto, vcelle, contrehaste 
et piano (op. 65), un Caprice- Valse/ r TVeddti»£» 
CafseJ p. piano et instr. a archet (op. 76u ifi 
Caprice sur dee airs danois et russes p. flite. 
hautbois, clarinette et piano (op. 79), un qoa- 
tuor p. instr. a archet (op. 112), enfin des 
Romances p. cor (op. 36, fa mai. ; op. 67, mi 
maj.), fltite (op. 37), violon (op. 48), vcelle (op. 
51) avec piano, une Fantaisie p. violon et 
harpe (op. 124) et divers morceaux de con- 
certs ; — de la musique de piano : 3 mazurkas 
(op. 21, 24. 66), 2 recueils de six 6tudes cba- 
cun (op. 52 et 111), une Suite (op. 90). nn 
Theme varie (op. 97), Souvenir d % Ismail* 
(op. 100), des Valses (op. 104, 110. 120). dts 
Variations sur un theme de Beethoven (op. 35, 
2 pianos a 4 ms), Polonaise (op. 77. i<U 
Scherzo (op. 87, id.). Caprice araoe (op. 96, 
id.), Caprice heroique (op. 106, id.) et un cer- 
tain nombre de morceaux a deux et quatre 
mains ; de la musique d'orgue : Trois raps&* 
dies sur des cantiques bretons (op. 7 ; la pre- 
miere et la troisieme. orchestrees par Tauteur. 
ont paru comme op. 7 bis). Benediction nuf- 
tiale (op. 9), Fantaisie (1857), 2 recueils de 3 
preludes et fugues chacun (op. 99 et 100 . 
Fantaisie (op. 101), puis Trots morceaux (op. 
1) et Elevation (op. 13) p. harmonium ; enfin 
de la musique vocale profane : choeurs p. v. 
d'hommes, p. voix de femmes et p. v. mutes, 
environ 80 melodies et duos pour chant et pis* 
no, etc. S. a public, en outre, des paraphrase! 
{Caprice sur des airs de ballet d'Alceste, de 
Gluck) et des transcriptions pour piano (««- 
vres de Bach, etc.); il prend part a la revision 



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SALA — z 9ALICI0NAL 



891 



complete des ceuvres de Gluck et de Rameau, 
poor des Editions en coora de publication, et 
possede, en portefeuille, un certain nombre 
d'oeuvres in&Htes. Un Catalogue general et 
thematique des ceuvres de S.-S. a paru en 1897 
(nouv. &i., 1907). S. s'est fait connailre aussi 
dans le domarae de la litteratare musicale et 
il a fourni des articles a nombre de periodiques, 
articles reunis, -en partie, en volumes : uar- 
tnonieet melodie (1885; 7* &!., 1907), Por- 
trait* et souvenirs (nouv. 6d., 1909), Ecolebuis- 
sanniere (1913). 11 a public une Note sur les 
decors de theatre dans Vantiquite romaine 
{1886), un essai sur Ch. Gounod et leDon Juan 
de Mozart (1893), un autre sur Les lyres et les 
cithares antiques (1902), enfin, il s'est occupe 
de philosophie (Problenies et Mysteres, 1894;, 
d'astronomie, etc. ; il a 6crit des vers (Rimes 
familieres, un vol.) et une com&iie en un 
acte : La Crampe des ecrivains (Alger, Thea- 
tre municipal, 1892). Cf. H. Imbert, Profils de 
musiciens (1887) ; Georges Servi&res, La rnusi- 
qxurfrancaise moderne(iSdn): 0. Neitzel, S.-S. 
(1898, dans les « Beruhmte Musiker » de Rei- 
mann) ; E. Baumann, Uozuvre de S.-S. (1905) ; 
O. S£r6, Musiciens francais d'aujourd'hui 
{1911, p. 361 ss.) et les brochures de Destran- 
ies, Ea. Hippeau, Ch. Malherbe sur les operas 
de S. 

Sala, Nicon, n£ dans un village des envi- 
rons de B£ne>ent en 1701 , m. a Naples en 1800 ; 
doit avoir enseigne pendant plus de 60 ann£es 
au « Conservatorio de* Turchini ». II succeda 
en 1787 a Cafaro, comme directeur de cette 
institution. S., s'ii est bien n£en 1701, comme 
tea uns le pr&endent, aurait eu pour maitre 
Al. Scarlatti ; mais d'autres le font naltre en 
1732 et lui donnent comme mattres Fago et 
Abos. II est pins probable que deux mattres de 
tn£me nom, peut-£tre le p&re et le ft Is, se sont 
auccede dans la m6me situation. En effet, un 
opera intitule Vologeso a 616 repr£sent£ a 
Rome en 1737, sous le nom de S., et toutes les 
autres ceuvres eonnues sous ce m&me nom 
d'auteur datent d'apr&s 1760, a savoir : Zenobia 
<1761), Merope (1769), 3 Prologues de circons- 
Cance (1761 et 1763). On connaft en outre du 
m£me un oratorio : Giuditta (1780), des canons 
vocaux, des duos, des fugues et un ouvrage en 
3 vol. surle contrepoint : Repole del contrap- 
jyunio pratico (1794; adaptation franchise par ! 
-Choron, 1808, 6 vol.). ! 

Salaman, Charles-Kensington, pianiste, 
jo£ a Londres le 3 mars 1811, m. dans la m£me 
ville le 23 juin 1901 ; maitre de musique es- 
*im£, a publie des compositions, sp&ialement 
pour le culte Israelite (Psaume XXIX p. 
double choeur), et doone des conferences sur 
l*esth£tique et surThistoire de la musique. S. 
-oat le fondateur de la a Society of musicians » 
<1882). 

Salazar. Don Juan Garcia, 6tait vers 1691 
maitre de chapelle de la cath£drale de Zamora 
-et mourut en 1710. Compositeur notable de 
musique sacr£e, dontEslava (v. ce nom) a pu- 
blie quelques motets de 4 a 6 v., avec et sans 
jicc. d'orgue, dans l'anthologie Lira $acro-his- 
fy€ina. 

Salblinger (Salminger), Sigismund, 6tait 
cxioitie lorsque, en 1527, il arriva de la Baviere 
a% Augsbourg et se joignit a la secte des Ana- 
|>aptistes, mais renia ses doctrines et resta 
comme maftre d'£cole a Augsbourg. Son m£- 
rite consists dans la publication de quelques 
anthologies, contenant des ceuvres de compo- 



siteurs dont le nom n'apparait ailleurs que ra- 
rement : Select'mimm nee non familiartssimm 
cantiones ultra centum (aussi avec titre alle- 
mand ; Augsbourg, chez Kriesstein, 1540); Con- 
centus 8, 6, 5 et 4 vocum (Augsbourg, chez 
Ulhard, 1545) ; Cantiones 7, 6 et 5 vocum Ion- 
ge gravissimae (1545, chez Kriesslein) et Can- 
tiones selectissimx 4vocum (1548-1549, 2 vol.). 

Saldonl, Don Baltasar, compositeur, en 
m£me temps que professeur de chant tr£s es- 
tim£ et historien de la musique, n£ a Barce- 
lone le 4 janv. 1807, m. dans la m6me ville au 
commencement de 1890 ; 61&ve de Andrevi, 
pendant un stage qu'il fit comme enfant de 
choeur a « Santa Maria Del Mar », acheva ses 
Etudes musicales a l'ecole de musique du cou- 
vent de Montserrat, et fuj d'abord organiste a 
a Santa Maria del Mar i. En 1829, il partit pour 
Madrid et y devint, Fannie suivante, maitre de 
chant elementaire au Conservatoire qui venait 
d'etre fondg ; en 1839, il 6tudia encore, a Pa- 
ris, la m6thode d'enseignement du chant au 
Conservatoire, et devint, en 1840, premier pro- 
fesseur de chant au Conservatoire de Madrid. 
S. a £crit une histoire de l'Ecole de musique 
de Montserrat : Reseha historica de la Virgen 
de Monserrat in Cataluna desde i456 hasta 
nuestros dias (1856) et publie des notes biogra~ 
phiques sur divers musiciens espafmols : Efe- 
merides de musieos espanoles (1860). La liste 
de ses compositions coraporte plusieurs operas 
italiens, des zarzuelas, des messes, des Stabat, 
des Miserere, un grand nombre de motets, 
d'hymnes, de cantiques, de preludes d'orgue, 
de fugues, d'interludes, etc., une grande sym- 
phome : A mi patria (p. orch., musique mili- 
taire et orgue), des pieces caract£ristiques p. 
orch., un Hymne au dieu des arts, un nymne 
national, des marches militaires, des chceurs 
de diff&rentes sortes, des melodies et des mor- 
ceaux de piano. II a public enfin une grande 
« mdthode de chant net un recueil de 24 voca- 
lises. 

Sale, Francois, devint, en 1589, maitre de 
chapelle (chori magisterj d'une princesse autri- 
chienne (Magdalena), a Hall sur 1'Inn, puis, en 
1593, chant re de la Chapelle imp£riale, a Pra- 
gue (sous Philippe de Monte). S. a public un 
livre de messes de 5 a 6 v. (1586), un de mo- 
tets de 5 a 6 v. (1593), 3 livres d'introits, d'alle- 
luia et de communions, a 5 et 6 v. (1594-1596); 
un motet de Noel a 5 v. (Exultandi tempus) 
et une messe com pose e sur le mdme t£nor que 
le motet (messe publile en 1597 mais que l'on 
trouve aussi reproduite dans Patrocinium vnu* 
sices, de 1598) ; enfin des Salutationes B. M. 
V. de 4 a 8 v. (1596), Dialogissimus 8 v. de 
anxore Christi sponsi (1598) et des a canzonette » 
a 3 v. (1598). 

Saleza, Albert, chanteur sc£nique, ne a 
Bruges (Basses-Pyr^n^es) le 18 oct. 1867; fit 
ses etudes au Conservatoire de Paris (Bax, Obin), 
et d^buta a l'Op^ra Comique (19 sept. 1888), 
dans le role de Mylio du « Roi d'Yss. Apr&s 
une ann^e passde a Paris, il fit deux saisons a 
Nice, puis fut engage a FOp^ra, le 1 tr Janvier 
1892. Cf. H. de Curzon, Croquis d f artistes 
(1898). 

Sallclonal (Salcional, Salicet ; sou vent, en 
all., Weidenpfexfe ), jeu d'orgue a bouche et ou- 
vert, a perce etroite et dintonation douce. 
Le s. est le plus sou vent de 8' et de 4', mais 
se rencontre aussi de 2' etde 16* (pedale). Les 
tuyaux en sont d'etain et souvent pourvus 
d'oreillettes. On place frequemment le s., 



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892 



SALIERI — SALOMAK 






comme jeu d'6cho de la gambe, au troisieme 
clavier. 

Salieri, Antonio, ne a Legnano le 19 aout 
1750, m. a Vienne le 7 mai 1825 ; etait le fils 
d'un commer$ant aise qui perdit sa fortune et 
mourut jeune encore. Ce fut son fr£re, Fran- 
cesco (violoniste de talent et ei£ve de Tartini), 
qui lui donna les premieres lemons de musique, 
puis un organiste nomme Simoni, k Legnano. 
A Tage de quinze ans, plein de talent et doul 
d f une bonne voix, S. re$ut une bourse de Tin- 
ternat de l^glise St-Marc, a Venise, ou le se- 
cond maltre de chapelle Pescetti et le tenor 
Pacini developp&rent encore son talent. C'est 
a ce moment que Gassmann (v. ce nom) le 
trouva et l'emmena avec lui a Vienne, en 1766. 
Gassmann lui enseigna la composition et prit 
soin en outre de sa culture generate. En lv70, 
S. fit repr^senter son premier oplra-comique : 
Le donne letteratc, qui trouva l'assentiment 
de Gluck (auquel il Tavait fait entendre en par- 
ticulier), et bientot apr&s celui du public et de 
l'empereur. La fortune lui sourit d&s cet ins- 
tant ; il £crivit opera sur opera et fut nomme, 
a la mort de Gassmann (1774), compositeur de 
la chambre et directeur du Theatre-Italien. 
Lorsque, sur ces entrefaites, retoile de Gluck, 
qui etait dans tout son eclat, le reiegua de plus 
en plus dans l'ombre, l'adroit I la lien sut trou- 
ver moyen de sauver sa situation ; il devint 
reieve de Gluck lui-m£me, s'appropria son style 
et remplaca ce qui lui manquait de grandeur 
de conception, par une r£elle abondance de me- 
lodies simples et bien venues. Gluck lui-m£me 
protegea S. et lui procura l'occasionde se pre- 
senter au public parisien qui, deja alors, etait 
consider comme l'arbitre du talent. L "opera 
de Salieri : Les Danaides (Danao, dont le li- 
vret dtait d'abord destine a Gluck : publie en 
une nouv. ed. chez Breitkopf et Haertel), fut 
joue en 1784 par l'entremise de Gluck, comme 
une ceuvre de Gluck et de Salieri, et ce n'est 
qu'a la douzi&me representation, lorsque son 
succds n'etait plus douteux, que la verite fut 
devoiiee. S. ecnvit encore, pour Paris, Les Ho- 
races (1786) et Tarare (1787, donne de nou- 
veau plus tard, sous le titre de Ascur re d'Or- 
mu$). Apr£s son retour a Vienne (1788), il 
remplaca Bonno, en qualite de chef d'orches- 
tre de laCour, mais des 1790 il fut dispense de 
la direction des represensations et resta seu le- 
nient compositeur d'operas et maitre de cha- 
pelle des Chantres de la cour. II prit sa re- 
traite en 1824. Parmi ses quarante operas, il 
faut mentionnersurtout : Armida (1771), Semi- 
ramide (1784) et les Vols operas deja mention - 
nes. En dehors du theatre, S. produisit aussi 
un grand nombre d'ceuvres ; il a ecrit 5 mes- 
ses, un Requiem, 4 Te Deum, des cantiques 
de v£pres, des graduels, des offertoires, des 
motets, une Passion et plusieurs oratorios 
[Gesu al limbo, Saul, Dasjiingsle GerichtJ, des 
cantates, des airs, des duos et des choeurs, 28 
Divert imenti vocali avec piano, des Scherzi 
amionici (55 canons vocaux de 2 a 4 v.), 30 
autres canons de 2 a 4 v. (et 150 restes raa- 
nuscrits), une symphonie, un concerto d'orgue, 
2 concertos de piano, des morceaux concertants 
p. flute et hautbois et p. violon, hautbois et 
violoncelle, dee variations sur les Folies d*Es- 
pagne* des serenades, de la musique de ballets, 
etc. Le souvenir de Salieri est malheureuse- 
ment terni par les intrigues qu'il ourdit contre 
Mozart (il se serait accuse lui-m&me sur son lit 
de mort d'avoir empoisonne Mozart ; cf. Thayer, 



Beethoven V, p. 9). J. v. Wosel a tonne w 
biographie de S. (1827) ; de m^me Alb. t. Ber- 
mann (1897). Parmi ses eieves, il coimeotie 
nommer au moins Beethoven et Fr. Schuaei 

Salimbenl, Felice, cei^bre aopraaiate, * 
a Milan versl712, mort a La ibach a la find *wt 
1751 ; debuta a Rome, en 1731, daos CojcF* 
britio de Hasse, puis fit partie, deHSSitM 
de la Chapelle de la cour, a VieuntU sift 
entendre ensuite de nouveaa en ltalie, pw, 
de 1743 a 1750, a l'Opera italien de Berlin, d. 
en 1751 (janv. a avril) a Dresde.ll etait ea 
route pour 1' ltalie, ou il penaait rendre a n 
voix un pen de reel at qui commeBpit a ta 
faire deraut, lorsqu'il mourut, a Laibach.CL 
Hiller, Lebensbeschreibungen, p. 234». 

Salinas, Francisco, erudit musiden espa- 
gnol, ne a Burgos en 1513, m. a Salamannj 
le 13 Janvier 1590 : aveugle de naiaaawe, fet 
eieve avec grand soin par son pere qnioeca- 
pait une situation a la cour de Charles^d. 
Apr&s avoir etudie la musique et lea lanpa 
anciennes, il partit pour Rome avec lecanfina 
Sarmiento et devint plus tard orpn&e di 
vice-roi de Naples. II rentra n^anrooas en 
Espagne et y fut, en dernier lien, profeaiear « 
musique a I'Univereite de Salamanque. S. a 
publie : De musica libri VU, m quxim q* 
doctrinse Veritas tarn gum ad hamo*w 
quam qum ad rhythmum pertinet, jvtto i «* 
sus ac rationis judicium ostenditur etc {my 
S. est absoloment d^ccordavec Zariino «f » 
fondement dualiste de Tharmonie, sor la na- 
merotation des modes ecciesiaatique*, etc, it 
il developpe ses theories d'ane n»nie« f#- 
sonnelle. 

Sallantln. Antoine, bautboiste distinw 
ne a Paris en 1754 ; fit partie, de iTfflaW 
de Torchestre de POptai, avec une seule inter- 
ruption de 1790 a 1792, pendant laquelle U « 
rendit a Londres pour se perfecuonneranpra 
de J.-Chr. Fischer. U fut en outre, del»» 
1813, professeur de hautbois au ConsenatoKt 
S. a publie un concerto de (lute. 

Salmon, Thomas, Maqister artimi w- 
ford, plus tard recteur a Mepsall (Bedford),^ 
raft avoir ete bien pen verse dana ITiiswrt* 
la notation musicale, car, dans un £***? * 
the advancement of music (1672 ; paro •* 
tin sous le titre: De augenda mwwL vw 
il proposa comme quel que chose de nwnew- 
de remplacer sur la portee lea notes far » 
noms alphabetiques des sons. Or, Gut dArc» 
se serv r ait de ce systdme, deja au coatntnft' 
ment du xi« s., avant d'avoir pose' lesbaieiw 
systeme actuel de notation. S. se deTendit«ah 
tre une attaque de M. Locke, dans : A w*J* 
Hon of an essay, etc. (1673). II plaida ao« * 
faveur de 1 'accord mathematique des sobs .a 
proposal to perform music in perfktaMi* 
thematical proportions (1688) et The Item 
music reduced to arithmeticaiandgecm^^ 
proportions (dans les « Philosophical Itm** 
tions », 1705). 

Saloman, Siegfried, ne a Tonderal^- 
wig) le 2 oct. 1816, m. a Stockholm leBjJJ 
1899 ; eieve, pour la compoailion. d* Sib** 
(Copenhapue), de Fr. Schneider (Deam)* 
pour le violon, en dernier lieu (i8M)» kj* 
pinski (Dresde). Violoniste, il fit des lonff» 
de concerts, a partir de 1850, encomyifn«* 
sa femme, la celebre can ta trice Hennetts^ 
sen-S. (v. ce nom), et, depuia qn^^lK 1 ^ 
peiee, il vecut a St-Petersbourg (iw . SJ 
ecrit plusieurs operas : Das Komaniw* 



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SALOM& mm SAMARA 



844, gravd), Die Roseder Karpathen (1868), 
ter Fluchtling von Estrella (Stockholm, 1872), 
*enelope (Londres, 1889). des ou vert u res, des 
lorceaux de violon, des lieder, etc. Apres la 
lort de sa femme, S. se retira a Stockholm. 

Salom6 y Th£odore-C£sar, n£ a Paris le 20 
inv. 1834, m. dans la m£me ville a la fin de 
ill. 1896 ; avait fait ses etudes musicales dans 
ss classes du Conservatoire (Bazin, Benoit 
'nomas) et obtenu, en 1861, le grand prix de 
Lome. 3. fut pendant un grand nombre d'an- 
ees orgattiste da petit orgue de la Trinity et 
. a publie\ a Londres, un recueil de dix pieces 
our orgue, de sa composition. En outre, la 
Sociele nationale » avait execute de lui, en 
877 , plusieurs fragments symphoniques int£- 
essants. 

Salomon. 1. Johann-Peter, violoniste dis- 
ineue, n6 a Bonn a la fin de ianv. 1745 (bap- 
ise le 2 fevr.), m. a Londres le 25 nov. 181o; 
at d'abord mem b re de TOrchestre du prince 
lectern*, a Bonn, puis, apres une glorieuse 
ourn£e de concerts (1765), concertmeister du 
irioce Henri de Prusse (le frere de FredeVic- 
e-Grand), a Rheinsberg. Lore de la dissolution 
le la chapelle, il se rendit a Paris et, peu apres, 
i Londres (1781), ou il se crea bientot une si- 
uation en vue, surtout comme violoniste de 
juatuor. S. fut, pendant quelque temps, pre- 
mier violon -solo des « Professional concerts * (v. 
se titre), mais devint, plus tard, entrepreneur 
ie concerts (cf. Haydn). Compositeur, il se fit 
Bonnaftre par des sonatesde violon avec B. c, 
ie petites pieces vocales, quelques operas (Les 
Recruteurs, Rheinsberg, 1771), un oratorio 
(BiskiasJ, etc. — 2. Moritz, directeur de mu- 
•icjue a Wernigerode (Harz), auteur d'une 
critique excellente du systeme chiflfre* de Na- 
torp, pour 1'enseignement du chant dans les 
ecoles primaires. S. a prouve\ entre autres, 

3ne le systeme chiflfre rend plus difficile I etude 
es notes {Ueber Natorps An lei tuna zur Un- 
terweisung im Singen, 1820). II a ecrit aussi 
un roman musical : Eduards letzte Jahre (1826, 
2 vol.). — 3. M... f guitariste virtuose, ne* a Be- 
sancon en 1786, m. dans la meme ville le 19 
ftvr. 1831 ; inventeur d'une guitare de dimen 
sions beau coup plus grandes que la guitare or- 
dinaire et qu'il appela « harpolyre ». Cet ins- 
trument eta it pourvu de trois manches dont 
Vun, celui du milieu, avait une touche et £tait 
muni de cordes comme la guitare ordinaire, 
tandis que les autres e*taient tend us de cordes 
destinees a etre employees a vide (comme dans 
le theprbe). S. construisit aussi une inge'nieuse 
machine a accorder, avec des lames mobiles 
d'acier, regies par une roue dentee. Ni Tune ni 
I'autre de ces inventions n'eut de succes. S. a 
pub lie* des compositions pour la guitare. — 4. 
Hector, ne* a Strasbourg le 29 mai 1838, m. a 
Paris le28 mars 1906: eleve de Jonas et de 
Marmontel (piano), de Bazin (harmonie) et de 
fialevy (composition), fut d'abord accompagna- 
teur aux Bouffes-Parisiens, pour lesquels il 
ecrivit un ballet : Fascination. II passa en 1860 
&o Theatre- Lyrique, qui donna de lui deux 
pieces en un acte : Les dragees de Suzette 
(1866) et VAumdnier du regiment (1877), un 
°p£ra : Bianca Capella et une cantate : Le Ge- 
*« de la France (1866). S. devint, en 1870. se- 
cond chef des choeurs et, plus tard. chef du 
chant a l'Opera. II a public un grand nombre 
<j* melodies vocales, des morceaux de piano, 
de violon, de vcelle et laisse* in£dits plusieurs 
operas. 



Salpinx, instrument (trompette), en usage 
chez les Grecs, pour les signaux militairea. 

Saltarello (saltarelle), danse italienne et 
espagnole d'un mouvement rapide, a 8 / g ou a 
6 / g et d'allure sautillante ; les motifs en sont 
formes suivant le type ci-dessous : 



;/j|j> 



S 

ou - 

8 





Le nom lui-m&me de 8. est ancien et de*si- 
gnait, au xvi* s., la danse rapide, en mesure 
ternaire (Gaillarde, HomanescaJ, qui succ£dait 
to u jours a la pa vane. — On donne aussi le ti- 
tre de s. a un morceau, en maniere de toccata 
ou de tarentelle, bas£ principalement sur le 
rythme indique plus haut. 

Saltato (ital., danse), sautillant, mode spe- 
cial d'execution du staccato, sur les instr. a ar- 
chet (i'archet sautant sur la corde), appelg 
aussi, en francais, sautill£. 

Salterio, salteire, et, dans Notker (vers 
Tan 1000), saltirsanch, syn. de psalteVion ; 5. 
tedesco, v. tympanon. 

Salterio Sacro * Hispano, anthologie 
espagnole d'ancienne musique sacr£e, publiee 
par F. Pedrell. 

Salvayre, Gervais-Bernard- Gaston, ne" a 
Toulouse le 24 Juin 1847 ; fit see premieres 
Etudes a la maltrise de la cath£drale de cette 
ville, puis entra au Conservatoire, d'ou, en 
1865, il passa au Conservatoire de Paris (Mar- 
montel, Benoist, Bazin, Thomas). Apres s'etre 
presente" plusieurs fois, il obtint, en 1872, le 

frand prix de Rome ; il sejourna deux ans en 
talie d'ou il envoya, entre autres, un Stabat 
Mater. En 1877, S. remplitles fonctions de chef 
des choeurs a POpe>a populaire (Chatelet). Les 
ouvrages principaux de S. sont, en plus du 
« Slabat i : Le bravo (Th^atre-Lyrique, 1877), 
Le Fandango (ballet-pantomime ; Opera), Eg- 
monl (OpeVa-Comique, 1886), La Dame de 
Monsoreau (OpeVa, 1887), Richard 77I(St-P6- 
tersbourg, 1883), Solange (Paris, 1909), Myrto 
(com£die lyrique), Salah-Ed-LHn (opera en 
quatre actes) ; des psaumes (Supei* flumina 
Babylonis et In exitu hrael) p. cnoeur, soli et 
orch. ; une symphonie biblique: La vallee de 
Josaphat (1876) ; une Suite espagnole p. orch. ; 
un Air de danse varie pour instr. a archet : 
un trio p. piano et archets ; enfin un grand 
nombre de pieces p. piano et de melodies vo- 
cales. S. est chromqueur musical au Gil Bias. 
Salve (lat., salut). dlbut de Tantienne a la 
Sainte-Vierge; 5. regina mater misericordice^ 
qui se chante de la Pentecote a TAvent ; les 
trois autres antiennes sont : A Ima redemptoris 
mater (de TAventa la Purification de la Vierge), 
Ave regina caelorum (jusqu'au jour des Ra- 
meaux) et Regina caeli Isstare (Paques). 

Samara, Spiro, n^ a Corfou le29 nov. 1861, 
d'un pere grec et d'une mere anglaise ; fit ses 
premieres etudes musicales a Athenes, sous la 
direction d'Enrico Stancampiano (un ^leve de 
Mercadante), puis entra au Conservatoire de 
Paris. Apres avoir fait executer, a Paris, quel- 
ques petits ouvrages sc^niques et public des 
melodies, il obtint en 1886, a Milan, un succes 
considerable avec un opera en 3 actes : Flora 
mirabilis (6d. Sonzogno). Un autre opeVa de 
S.. Medge\ £crit au para van t d^ja, fut represents 
a Rome en 1888; puis vinrent : Lionella (Mi- 
lan, 1891), La Marture (Naples, 1894), La furia 
domata (Milan, 1895), Storia d'amore (ibid,, 
1903), Mademoiselle de Belle Isle (Genes, 1905.) 



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894 



8AMAZEUIL1T— SANCTIS 



La Biondinetta (Gotha, 1906), Rhea (Florence, 
1908), etc. S. vit a Athenes. 

Samazeuilh, Gustave, n£ a Bordeaux le 2 
juin 1877; eleve d'Ernest Chausson puis de V. 
d'lndy, compositeur et critique musical (« R6- 
publique franchise », etc.), a Paris. On count it 
de lui un quatuor p. instr. a archet, un Poeme 
p. violon et orch., une Suite p. piano, des Va- 
riation! sur un theme de Bach p. orgue, La 
nef p. chant et orchestre (1911), des melodies 
vocales, etc. 

Sambuca, Tune des denominations d'ins- 
trument les plus vagues du moyen age, em- 
ployee le plus souvent dans le Bens du grec 
aap.puxT), en latin $., pour designer une sorte 
de petite harpe triangulaire ; ailleurs, s. est 
consid£r6 comme un derive" du latin sambucus 
(sureau) et d£signe une sorte de flute, ou en- 
core comme une corruption de gymphonia 
(samponia, zampogno), designant alors soit la 
musette, soit la vielle k cylindre (S. rotataj. 
Enfin, $. est employe* parfois pour saqueboute 
(v. ce mot) et designe alors un instrument de 
la famille du trombone. Les termes de Sambut 
et de Sambiut, que Ton trouve aussi, sont des 
deformations allemandes de *. et s'appliquent 
aux harpes triangulaires. 

Samiseng, instrument japonais de la fa- 
mille de luth, a 3 cordes dont I'accord varia- 
ble est emprunte* a l^chelle pentatonique : re 4 *, 
mi*, sol*, la*, (si*), re 3 , mi 3 , soit par ex. : re* la* 
nit 3 , ou mi* la* r&, ou re* soP la* y ou mi* sol* la*. 
Cf. Chinois et Japonais. 

Sammartini (San-Martino), 1. Pietro, mu- 
sicien a la cour de Florence, publia : Motetti a 
voce sola (1635 ; 2< <§d. 1638), des motets de 2 
a 5 v. et des litanies a 6 v. (1642), des motets 
1 a 5 v. (1643), des Salmi concertati a 8 v. 
(1643) et des Salmi brevi concertati a 4 v. 
(1644). — 2. Giovanni-Battista (le « Milanaiso), 
ne en 1704, m. en 1774, organiste de plusieurs 
gglises de Milan et maitre de chapelle au cou- 
vent de nonnes de « Santa Maria Maddalena », 
de 1730 a 1770 env. S. fut, de 1737 a 1741, le 
maitre de Gluck. Ses themes ont un certain 
relief orchestral mais leurs de*veloppements 
manquent de finesse. S. a e*crit des symphonies, 
des sonates a 3 (1746 ; Riemann en a public 
une, en mi bemol maj. dans le « Collegium mu- 
sicum »), des Nottumi p. 2 V. et 8. c, des 
duos, des concertos de violon, des Concerti 
grossi (avec, au concertino, 2 V., Via et Vc), 
des messes, despsaumes, 2 operas (L'ambizione 
superata dalla virtu et Agrippina [Milan, 
1743]), etc. — 3. Giuseppe (de Londres), frere 
du precedent, hautboiste virtuose, partit pour 
Londres en 1727 et y mourut en 1740, apres 
avoir &£ musicien de la Chambre du prince 
de Galles. II publia a Londres (Walsh) eta Pa- 
ris un grand nombre d'oeuvres : Concerti grossi % 
op. 2, d, 8 (avec, au concertino,^ V., Via et Vc.h 
des sonates a 3, op. 3 (dont une r<*ed. dans le 
« Collegium musicum » de Riemann) ; des con- 
certos de piano, op. 9 • des duos, op. 1, et des 
sonates de flute avec B. c. On n'a point encore 
r£ussi a £tablir une distinction absolue entre 
les oeuvres des deux freres. 

Sammlung musikalischer Vortr&ge, 
se*rie d'essais biographiques, historiques, es- 
th^tiques publies, de 1879 a 1884, sous la di- 
rection du comte Paul Waldersee, chez les 
£diteurs Breitkopf et Hartel, a Leipzig. La s6- 
rie comporte en tout 63 num£ros (y compris la 
2* partie du « Brahms » de Deiters, qui parut 
seulement en 1898). 



Samuel, Adolphe (Abraham), eoopoitesr 
et theoricien, n£ a Li6ge le 11 jail. 1M,*» 
Gand le 11 sept. 1898 ; d'une famille imUfte. 
lit en premier lieu des Etudes depeintaie, m 
entra bientot au Conservatoire de » rille » 
tale, puis a celui de Bruxelles on il obtint,« 
1845, le grand prix de Rome (cantata: U F* 
detta, p. soprano, t6nor et orch.). k patirde 
ce moment, S. se voua avec ardeur a la ex- 
position, fit plusieurs, voyages d'etoda et & 
ploya une grande activity litteVaire. li delist 
en 1860, professeur d'harmonie pnliflK n 
Conservatoire de Bruxelles, pms,enlw,di- 
recteur du Conservatoire de toad. S.etf cob- 
sid& 6 comme l'initiateur des concerti p^ 
laires de musique classique, en Belgiqoe. U 
liste de ses oeuvres musicales comprend : 5 ope- 
ras et oplras-comiques 111 a reve, 1845; G*- 
vanni da Procida, 1847-1848 ; Mete* 
1849 ; Les deux pretendanU, 1850; L'tewe* 
la retraite, 1851); plusieurs cantetes Jam 
d'Arc, 1842 ; Cantate de jubUe, 1855; Cos** 
national*, 1859 ; De WederhmU iw; li- 
poid J«, 1880) ; un oratorio(4nior Lex £tom< 
chceurs, soli, orgue et orch., 1883) ; desman 
p. Esther, de Racine ; un Ave Maria p. chasr. 
orgue et orch. (1868) ; 7 symphonies il, nm\ 
II, la rain., 1846; III, wimin., 1856 "A* 
min., 1863 ; V. si bemol maj., !»»;«• 
re min., 1889; VII, Christy avec dwy. 
1893) ;des fragments symphoniques/ito^ 
Roncevaux); une ouverture de concert il**- 

2 quatuors pour instr. a archet (I, »» ^ 
1844 ; II, si min., 1865); des cbcwwp. « 
mixtes et p. voix d'hommes; des motets, » 
melodies, en grand nombre; des pe«*r 
piano et une Petite me thodedspio^^^ 
des enfants). A cote* de ces oeuvres, S- ie r£ 
public un Cours d'harmonie f"*W** 
basse chiffree (1867; M. all. par fc W* 
1907), un Livre de lecture nwlcate\wn+ 
tionaux), un compte rendu sur Les * Mtm ** 
de musique a VExposition de P^^ 
des eseais historiques, dans diversei r«^* 
et un grand nombre d'articles ^f!^ 
dans les p^riodiques beiges, de 1W*»* 

Sances. Giovanni- Felice, neja Hoae 
1600, m. a Vienne le 24 nov. 1679; W £ 
premiers compositeurs qui uuliseren I ji ^ 
mination de c cantate » (v. ce mot) pj* 
chant a une voix seule, en plusieo" F^ 
(cf. aussi Rovetta). S. entra en w\^ 
t^nor dans la Chapelle de la cour, a ^ 
devint en 1649 second, en 1669 P""*^. 
tre de chapelle. II a eorit des motets, m~ 
mes, des antiennes, etc. sans b* 88 *^,- 

3 operas (1 trionfi d'amore, »«; WSft 
fattacanara, 1662; Aristomenei Mf"™^ 
tous pour Vienne), 4 oratorios (ibid), P^* 
le nouveau style, 4 livresde Canlwei:! 
sola (1633, I et II ; 1636, 1640), <^f* 
tici (1 a 6 v., avec ace. instruments'- 1^ T 
Trattenimenti musicali per came*? 
avec ace. instrumental, 1657). 



** 



Sanctis. Cesare de, ni a Alb^JL* 
ome, en 1830 ; recut sa premiere ' w ^ 
musicale a Rome (Baini, etc.). > 01 



membre 
d^mie Ste 



del'«f 



de la commission d* eiaroeD i!L * 
^™„ _le-C6cile et, bientot apres,J»^ |g . 
chapelle des ^glises «della Miners .^ 
Giovanni de' Fiorentini *. S. ^• a * T:* 
chestre de theatre a Rome, a ™™*l M «& 
1877, il rat nomm£ professeur de JJJJi 
au « Liceo musicale » de Rome, e» * 



des lors uniquement a Tenseigi 



netnent 



eta 1 



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! 

J 



SANCTUS — SANTUCCI 



895 



omposition. II passe pour Tun des maitresles 
Ana remarquables et les plus cultiv£s de Rome. 
*armi sea ceuvrea, il faul noter aurtoot : un 
lequieni a 4 v. (Turin, 1872: en mlmoire du 
oi Charles-Albert), des messes, des fugues, des 
toons, une Ouverture de concert. S. a public 
n outre, un Trattato d'armonia. 

Sanctus, v. messe. 

Sandberger, Adolf, ne* k Wurzbourg le 19 
ec. 1864 ; fils du professeur de g6o)ogie a I'Uni- 
ersit£ de cette ville, suivit les cours du gym- 
tase de sa ville natale, puis e*tudia la cotupo- 
ition, de 1881 a 1887, auz ecoles de musique 
le Wurzbourg et de Munich, et lit des sciences 
ausicales de 1883 a 1887, aux university de 
e» memes villes et a Berlin (Spitta). II prit son 
loctorat, en 1887, et passa ensuite deux ansa 
etranger, en Autriche, en Italie, en France, 
n Angleterre et en Russie. S. fut nomm£, en 
889, conservateur de la section de musique k la 
tibliotheque de la Cour royale et de l'£tat, a 
lunich. En 1894, il devint privat-docent de 
deuces rousicales a l'Universit£ de Munich et 
I recut enfio,en 1900, le titre de professeur ex- 
raordinaire. S. dirige la publication denDenk- 
ndler der Tonkunst inBayern (v. ce titre) et 
'est charge lui-m&me de la redaction de plu- 
ieurs volumes (Abaco, Pachelbel, Kerll, Hass- 
er [biogr.1, Steffani). II est membre de plu- 
ieurs Academies et soci£t£s savantes. S. s f est 
lit connaitre, en outre, comme compositeur 
iar des lieder (op. 1, 6, 11, 13, 14, 18), des 
boeurs p. v. mixtes (op. 3), un chceur avec 
arch. (op. 5), une sonate-trio (op. 4), des mor- 
eaux de piano (op. 2, 7), une sonate de violon 
Dp. 10, 1892), 2 quatUors p. instr. a archet (op. 
5), une ouverture p. un drame (op. 8), un pro- 
ogue symphonique p. Riccio (op. 16), un poetne 
ymphonique Viola (op. 17), enfm un op£ra : 
Atdwig der Springer (texte de S. Iui-m6me ; 
Joboure, 189o). En tant que musicofrraphe, 
>. a publie une excellente biographie de Gor- 
telius : Leben und Werke des Dichtermusi- 
ters Peter Cornelius (1887) ; une 6tude sur 
hoendolined'E. Chabrier(1892), unesurleCtd, 
le Peter Cornelius (1893), des Beitrdge zur 
reschichte der bay rise hen Hofkapelle unter 
Mando di Lasso (1894-1895), une petite bio- 
xaphie de Lasso (1894), Zur Geschichte des 
iaydnschen Streichquartetts (1899), Ueber 
mi ehedem Mozart zugeschriebene Messen 
1907), etc. En outre, S. a ecrit un grand nom- 
ire d'articles dans la t Zeilschrift » et les « Sam- 
aelb. der I. M. G.», le« Jahrb. Peters » (1901, 
903), le tMusikal. Wochenblatt » et la c Neue 
Seitschr. f. Musik ». II redige une Edition com- 
pete, vraiment monumentale, des oeuvres d'Or- 
indusLassus (Breitkopf et Hjertel). 

Sander, Constantin, v. Leucglart. 

Sanderson, 1. Sybil, cantatrice. n6e a Sar- 
oiento(Californie) en 1865, m. a Paris le 16 
Mi 1903 : fit ses Etudes a Paris, sous la direc 
ionde Sbriglia, Gounod, Massenet et M"«Mar- 
■besi, d£buta, en 1888, a La Haye puis, en 1889, 
i rOpera-Cbmique (Esclarmonde) et passa en 
894 a TOp^ra. Elle s'est fait entendre aussi 
bns de nombreuses tournees, en province et 
i l^tranger, jusqu'au moment de son manage 
1897) avec un riche Chilien, Antonio Terry. 
?est pour elle specialement que Massenet a 
jcrit le role d'Esclarmonde (1889) et Saint- 
taens, celui dePhryn£(1893). — 2.LiLiAN,can- 
atrice de concerts (soprano), n£e a Milvaukee 
• 13 oct. 1867; Sieve de J. Stockhausen, a 
ipous£ un M. Hummel. 



Sandt, Max ? van de, n£ a Rotterdam le 18 
oct.1863 ; piamste, el6ve de sonpere (maitre de 

riano tr&s appreeie k Rotterdam) puis de Liszt 
Weimar, 1884), succ6da en 1889 a BischofT, 
comme maitre de piano au Conservatoire Stern, 
a Berlin. 11 passa en 1896 au Conservatoire de 
Cologne, mais rentra quelques annees plus 
tard a Berlin. 

Sanglot, ancien omement du chant, consis- 
tent en un accent ou une chute (v. ce mot) sur 
une interjection (6! ah ! helas!), etc. : 



• 



♦ — ^ — j 



Sanne, Viooo. n£ k Christiania le 10 aout 
1810, m. a Copenhague le 22 juil. 1896 ; eldve 
de W. Tofte et de J.-Chr. Gebauer, entra dans 
la Chapelle royale, fut maitre de chant dans 
les dcoles, des 1874 cantor d'une 6glise de Co- 
penhague et, des 1880, successeurde Berggreen 
comme inspecteur de l'enseignement du chant 
dans les Ecoles du Danemark. S. est I'auteur de 
plusieurs trails, d'un grand nombre de lieder 
et de chansons enfantines tres rSpandues dans 
son pays. 

Santen-Kolff, Jan van, n£ a Rotterdam le 
19avr. 1849, m, a Berlin le 29 nov. 1896; 6cri- 
vain connu par ses nombreux essais sur Rich. 
Wagner et sur ses oeuvres (dans la « Revue 
wagne*rienne », les « Bayreuther Blatter *, 
a Bayreuther Taschenbuch », « Berliner Si- 
gnale», cMusikal. Wochenblatt », % Weekblad 
voor Muziek*, etc.). 

Santlnl, Fortunato, abb^, ni a Rome le 5 
janv. 1778, m. dans la m£me ville en 1862; 
^leve de Jannaconi, forma, grace a son acti- 
vity continuelle de collectionneur, une des 
plus grandee bibliotheques musicales qui aient 
jamais exists. Le Catatogo delta musica esis- 
tente presso F. S* in Roma (1820) et la brochure 
de Wladimir Stassow : Labbe S. et sa collec- 
tion musicale, a Rome (1854) sont de simples 
tuides a tra vers ces richesses, non pas des ca- 
ilogues proprement dits. S. vecut en dernier 
lieu tr^s retire, dans un couvent des environs 
de Rome. La bibliotheque de S. est actuelle- 
ment au Dome de Munster(Westphalie) ou Ton 
s'occupe de son classement. 

Santley, Charles, n€k Liverpool le 28 f^vr. 
1834 ; dlbuta comme choriste de theatre, mais 
dou£ d'une tr£s belle voix de baryton, prit des 
1855 des lecons de Nava (Milan) et de Manuel 
Garcia (Londres). 11 chanta alors avec un sue- 
ces croissant, tant au theatre qu'au concert et 
fut, de 1868 k 1906, Tun des principaux soils- 
tes des festivals des c Three Choirs*, a Wor- 
cester. S. fut anobli (Sir), en 1907. II a publil 
deux trails : Singing master (1900) et The art 
of singing (1908). 

Santuccl, Marco, maitre de chapelle et 
chanoine de la cathedrale de Lucques, n£ k 
Camajore (Toscanejle 4 juil. 1762, m. a Luc- 

3ues le 29 nov. 1843 ; elevede Fenaroli, auteur 
e nombreuses oeuvres vocales religieuses 
(messes, motets, psaumes, etc. ; arrangements 
des anciennes melodies du Stabat mater et du 
Dies irm a 4 v. avec orch.), de canons jus- 
qu'a 7 v., de symphonies, de sons tes d'orgue, 
etc. II acquit une grande reputation d*une fa- 
con Strange : par le fait qu un molet a 16 v. 
(quatre chcaurs), de sa composition, fut cou- 
ronne, en 1806, par IV Accademia Napoleone i, 
comme quelque chose de particulieret de tout 



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896 



RAPELLNIKOW — 8ARRETTE 



k fait nouveau ! Baini Scrivit a ce Bujet une 
letlre ouverte dans laquelle il s'&ava contre 
cette maniere de voir et ne manqua pas de 
rappeler, a l'appui de son dire, lea messes, 
motets, psaumes, etc., a 4 et a un plus grand 
nombre aechoeurs. des Abbatini, Agostini, Bal- 
labene, Benevoli, Giansetti, Mazzocchi, Pacelli, 
Savetta, etc. S. a 6crit, en outre, un traits : 
Sulla meiodia, sulVarmonia e $ul metro (1828, 
ouvrage sans aucune valeur, a ce qu'ararme 
F6tis. Cf. G.-B. Binuccini, Biografia di M. S. 
(1851). 

Sapellnikow, Wassily-Lwowitch, ni a 
Odessa le 2 nov. 1868 ; £leve du Conservatoire 
de St-PeHersbourg (L. Brassin^S. Menter), 
pianiste distingul, professa de 1897 a 1899 au 
Conservatoire de Moscou, mats vit depuis lors 
en Allemagne (Leipzig, Munich). S. a £crit de 
la musique de piano, un opera : Le Khan et 
son fits, etc. 

Saqueboute, ancienne denomination du 
trombone (v. ce mot). 

Sarabande (SarabandaJ, forme de danse 
d'origine espagnole, en mesure ternaire, d'al- 
lure noble et compassee (en notes longues, 
mais souvent charg£es d'ornements), ne com- 

Erenait primitivement aue deux reprises de 
uit mesures chacune. La S. commence sur le 
temps fort et pr&ente souvent une prolon- 
gation du deuxi&me temps, obtenue soit par 
un point, soit au moyen de la fusion avec le 
troisieme : 



\r 'f:\rf 



Dans la senate de chambre (Suite), la place 
habituelle de la S. est, depuis le milieu du 
xvii* s., entre la courante et la gigue. 

Saran y l. August- FRiEDRiCH f n£aAltenplat- 
how, pre* de Genthin (Saie), le 28 fevr. 1836 ; 
etudia, a Halle, la theblogie (et la musique au- 
pr£s de Robert Franz), puis rut successivement 
professeur au gymnase de Lyck (1861), aumo- 
nier a Konigsberg (1863-1873) et superinten- 
dant a Zehdenick [Brandebourg] (1873). En 
1885 enfin, S. fut transf£re> a Bromberg ; par- 
tout ou il fut, il s'occupa activement de musi- 
Sue (directeur de la Soci£t£ de Chant sacre% k 
iromberg). II a compost lui-m£me des lieder, 
des morceaux de piano, etc. et £crit Robert 
Franz und da$ deutscKe Volks-und Kirchen- 
lied, Musikalisches Handbuch zur emeuerten 
Agende (1901). — 2. Franz-Ludwig, neveu du 
precedent, n£ a Altranstadt, pres de Liitzen, le 
27 oct. 1866; fils du pasteur Gustave Saran, 
fit ses Etudes de philologie a Halle, Leipzig et 
Fribourg en Br. (1885-1889) et presents comme 
th£se de doctorat, en 1889, un travail sur Hart- 
mannvon Aue ah Lyriker. D&s 1896 privat- 
docent de langue et de literature allemandes, a 
rUniversit^ de Halle, il y fut nomme profes- 
seur en 1905. Plusieurs de ses ouvrages ren- 
trent, au moins en partie, dans ledomainedes 
sciences musicales : Aristoxenes* von Tarent 
Melik und Bhythmik (1893, 2 vol. ) ; Ueber 
Hartmann von Aue{* Paul u. Braunes Beitr.* 
23, 1-108) ; Die Lieder der lenaer Minnesanger 
Handschrift (ed. et transcr. en collab. avec G. 
Holz et Ed. Bernoulli, 1901, 2 vol. ; dans le 
vol. II, expose systSmatiquede la « rythmique» 
du Lied au moyen age) ; Melodik w. Bhythmik 
der Zueignung Gcethes (« Stud, zur deutschen 
Philologie j>, 1903); Der Bhythmusdesfranzds. 

Verses (1904; p. 35-102, sur les vieilles chan- 
sons allemandes et franchises en neumes et 



en notation proportionnelle) ; Deutsche Vert- 
lehre (1907), etc. 

Sarasate, Pablo de(Pablo-Martin-Meutos 
S. Y Navascues), violoniste virtuose, ne a 
Pampelune le 10 mars 1844, m. a Biarritz le 
21 sept. 1908 ; fut un enfant prodige, jooa d^ja 
a Page de dix ans a la cour de Madrid et re^ut 
de la reine Isabelle, en cadeao.unStradirarias 
de tr&s grand prix. De 1856 a 1859, il fut elto 
du Conservatoire de Paris (Alard) et en 1857 
d£ja, le jeune artiste y obtenait le premier prix 
de violon. Apr 6s avoir 6tabli sa reputation 
d'abord dans sa patrie, il 4 tend it toujours plus 
le cercle de sea toornees artistiques, jusqu'en 
Orient, puis en Am£rique. Lalo £crivit poor 
S. son premier concerto de violon, Bruch ton 
second concerto et la « Fantaisie ecossaisei. 
Sarasate avait toutes les quality de la virtuosite 
la plus accomplie : juatesse absolue, technique 
fabuleuse et sonorite dune douceur enchante- 
resae. Comme compositeur, il ne s'est bit 
connaftre que par quelques pieces peu irnpor- 
tantes, mats tres caracteristiquea (melodie*e»- 
pagnoles), pour violon. II avait epous£ la pia- 
niste Berth e Marx qui a installe, dans sa villi 
de Biarritz, un « Musee S. *. Cf. M.-L. vod Vorst 
i>.S.(1896, angl.). 

Saro. J.-Heinrich, n£ a Jeasen (Saxe) le 4 
janv. 1827, m. a Berlin le 27 nov. 1891 ; ett*e 
deK.Bohmeret d'A.-B. Marx, a Berlin, de- 
vint chef de musique, en 1856, du 11* regiment 
d'infenterie, en 1859 du regiment de Y* empe- 
reur Francois », a Berlin. En 1867, a FExposi- 
tion universelle de Paris, il rem porta le pre- 
mier prix dans le concoura international de 
musiques militaires ; il fut appel£, en 1872,»a 
grand festival de musique de Boston ou nae 
medaille d'or lui fut d6cern£e. En outre, S. re- 
Cut le titre de directeur royal de musique. II 
a public une Lehre vom musikalischen WM* 
kvangund Tonsatz (l r « partie) et une lnstru- 
mentationslehre f. Milttdrmusik (1883>. 

Sarrette, Bernard, le fondatear du Con- 
servatoire de Paris, ne a Bordeaux le 27 nor. 
1765, m. a Paris le 13 avr. 1858 ; capitaine 
de la Garde nationale, a Paris, r6unit, en 1789, 
45 bons musiciens militaires et en forma k 
noyau du corps de musique de la Garde natio- 
nale, corps de musique qui fut subventionoe' 
par la ville, des 1790, et dont I'effectif fut port* 
a soixante-dix instrumentistes. Lorsque, en 
1792, des raisons plcuniaires forc^rent la Com- 
mune a licencier la musique de la Garde, S. ec 
maintintles £l£ments umset obtint, encore la 
m^me annexe, la fondation done 6cole de mu- 
sique dans laquelle les mem b res de la Garde 
furent tous engages comme professeurs. Get 
£tablissement devait fournir les musiciens ne- 
cessairesaux 14 corps d'arm^e de la France et 
recut bientot le nom d'Institut national di 
musique qui, en 1795, fut remplac£ par cetei 
de Conservatoire. S. voulut, apres avoir atteurt 
son but, retournera son regiment ; maisil fat 
rappele, nomm^commissairedugouverneoeat 
et plus tard directeur de l'lnstitot* qu*il avait 
cre<§. Le melrite de S. consiste surtout daai 
P adoption de « meHhodes » soigneusement &*- 
hordes pour les diff^rentes branches de Tee- 
seignement, dans l'organisation de Te^cole 4e 
declamation, du service de bourses pour ta 
elites de chant, des succursales, de la Bibliotke^ 

Sue, de la salle de concerts et des « Concerts 
u Conservatoire ». En 1814, S. perditsa place, 
a la suite de la Bestauration ; if devait y £trt 
reinstall^ en 1830, mais il refusa, pour ne pas 



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SARR1 — 9AS8 



897 



en chasserson ami Cherubim. Cf. Const. Pierre, 
B. S. et les origines du Conservatoire (1895). 

Sarrl, Domenico, compositeur d'opeVas, n£ 
a Trani (Naples) en 1678 ; Sieve de Provenzale, 
devint en 1/13 second, puis, en 1741 encore, 
premier maitre de chapelle de la cour de Na- 
ples. S. a ecrit des oratorios : II Fonte delle 
grazie ; Andata di Gesu at calvario ; Ester 
reparatrice, etc., ainsi au*une quantity d'o- 
peras, de cantates, de serenades, etc., le tout a 
pen pres pour Naples. 

Sarrusophone, instr. a vent, en cuivre, 
ma is a anche double, invente par un chef de 
masique du 32* regiment de ligne francais, 
norara^ Sarrus, et construit, des 1863. par un 
factenr parisien, Gautrot. II existe d liferents 
modeles de s., du s. soprano au s. contrebasse. 
Superiear au contrebasson et au saxophone 
contrebasse, au point de vue de la mobility et 
de la surete de 1 intonation au grave, le s. est 
sans doute un instrument d'avenir. On l'em- 

Sloie main tenant surtout par groupes et pour 
es effets speciaux. 

Sarti, Gidseppe, le maitre de Cherubini, ne" 
a Faenza le 28 dǤc. 1729, m. a Berlin le 28 
juil. 1802 ; litses etudes musicales auprea de P. 
Martini, a Bologne, et e'crivit, en 1752, son pre- 
mier opera qui fut bien accueilli a Faenza : 
Pornpeo in Armenia. Apres quelques autres 
succes, S. fut appele* a Copenhague, en 1755, 
com me directeur de la Chapelle et maitre de 
musique du prince heritier du trone de Dane- 
mark. 11 y fut fete" pendant vingt ans comme 
compositeur d'operas (20 operas ita liens et 4 
comedies lyriques da noise* p. Copenhague) et 
de musique de chambre, mais fut banni en 
1775 a la suite d'une affaire de chantage dans 
laqaelle il se trouva inculp£. S. partit alors 
pour Yenise et y obtint la direction de IV Os- 

Kedaletto » (Conservatoire pour les jeunes fil- 
sa), comme successeur de Sacchini qui Tavait 
sans doute d£sign£ lui-meme pour cette place ; 
il la conserva jusqu'en 1779 et devint alors 
mattre de chapelle du Dome de Milan. Durant 
ce temps, S. d^ploya une grande activity comme 
compositeur d 'operas et fut acclame" dans Le 
gelosie villane (Venise, 1776), Farnace (id.), 
A chi lie in Sciro ( Florence, 1779), Giulio Sa- 
irino (Venise, 1781), Fra i duelitiganti il terzo 
gode (Milan. 1781). En 1784, l'impe>a trice Ca- 
therine II 1 appela a St-P&ersbourg, en qua- 
lit^ de maitre ae chapelle. S. fit alors repre*- 
senter une se>ie d'oplras, dontplusieurs nou- 
veaux : Armida e Binaldo (178o), 1 finti eredi 
(id.), Les Pseudophilosophes (id.), Castor et 
Pollux (1786), Gli amanti consolati (Moscou, 
1797), Les lndiens et VAnglaise (1794, en fran- 
cais) ; il ecrivit des choeurs, un intermede et 
une preface sur le systeme musical des Grecs 
pour Topera historique : Les premiers temps 
au regne d'Oleg (texte de Catherine II ; cf. 
CANOBBioet Paschkewitch). En 1787, S. se 
bronilla avec la Todi, la cantatrice favorite de 
rimperatrice, et quitta le service de la cour. 
II se retira dans les domaines du prince Po- 
temkine, en Petite-Russie, et y fonda une 
Ecole de musique. Apres la mort du prince 
(1791), S. rentraa St-Pelersbourg et organisa, 
en 1793, a Ekaterinoslaw une a Acad£mie de 
musique », Paul I* r ferma cette institution, 
comme toutes celles que Catherine II avait 
auscitees, maisS. garda son titre de directeur 
jusqu'a ce qu'en 1801 l'Stat deplorable de sa 
saute* le forca a rechercher le climat plus doux 
de sa patrie. La mort le surprit a Berlin, ou 



il s'etait arr$te\ au cours de son voyage. L'ac- 
tivhe* pe*dagogique de S., a St-P6tersbourg, fut 
des plus meritoires : Wedel, Kaschine, Dawi- 
dow, Degtarew, etc. sont ses Aleves. L'introduc- 
tion du « diapason normal de St-Petersbourg » 
(436 vibrations doubles pour le la 3 ) dans tou- 
tes les institutions officielles et l'invention d'un 
appareil pour compter les vibrations des sons 
lui valurent, en 1794, le titre de membre d'hon- 
neur de l'Acad£mie des sciences de St-Peters- 
bourg. S. a e*crit un oratorio (1785),2 Te Deum 
(le second p. choeur, orch., cloches et canons, 
execute* en 1789 dans le camp de Potemkine, 
pres de Jassy), un Gloria (p. choeur, orch., clo- 
ches, canons, feu d'artiflce [\]) y Chant nuptial 
(p. le manage du grand-due Alexandre- Pa wlo- 
witch), Requiem (1793, sur la mort de Louis 
XVI), Coro per Vincoronazione (de Paul I #r ], 
Notre Pere, 2 concertos a 6 parties, etc. Quel- 

Sues ceuvres seulement de S. ont et£ gravees. 
\n grand nombre d'entre elles se trouvent, 
manuscrites, dans les bibliotheques de St-P6- 
tersbourg. Enfin, Bicordi (Milan) possede des 
copies de plusieurs operas de S. Cf. N. Findei- 
sen, G. S. (« Antiques musicales », I, St-P&- 
tersbourg, 1903) et le roman de Scudo, Le che- 
valierS. (1857). 

Sarto, Johannes de, compositeur duxv«s. 
dont chacun des Cod. suivants renferme 2 pie- 
ces : Bologne 37, Oxford Can. 213, Trente 92. 
II est probable que ce S. est le meme quecelui 
que Compere anpelle Johannes Dusart (Dus- 
sart) et qui, ae 1458 a 1464, fut maitre de 
chant a Cambrai. Cf. Biemann, Handb. d. M. 
G.% 1, 128 ss, tinsi que A He Hausmusik. vol. I. 
Sartorlo, Antonio, n£ vers 1620, fut le 

Sremier maitre de chapelle de la cour ducale 
e Hanovre, de 1666 a 1675, devint en 1676 se- 
cond maitre de chapelle de St-Marc, a Venise, 
ou il mourut en lu81. S. fut un des princi- 
paux maitres de l'opera v^nitien, immediate - 
ment apres l'Spoque de Cavalli et de Cesti. 

Sartorius, 1. Erasmus Schneider, ne* a 
Schleswig en 1577, m. cantor et directeur de 
musique a Hambourg le 17 oct. 1637 ; fut, avant 
d'gtre appel6 a Hambourg, cantor de l'£glise 
Ste-Marie, a Rostock (1590-1604). S. a e*crit : 
Belligerasmus (1622, aussi sous le titre de Afu- 
somachia i. e. Bellum musicale, 1639; expose" 
tres vivant de la lutte entre le nouveau style 
et le style ancien) et Jnstitutionum musica- 
rum tractatus (1635, traite e~l£mentaire de mu- 
sique). — 2. Paul, 6tait. vers Tan 1600, orga- 
niste de Tarchiduc Maximilien d'Autriche. II a 

Sublie" un livre de madrigaux a 5 v. (1609), un 
e Sonetti spirituali a 6 v. (1601 ) et un de 
Neue deutsche Liedlein a 4 v. (1601). — 3. 
Christian, musicien de la chambre du due de 
Brandebourg, a Querfurt, auteur de motets de 
1 a 5 v. : Teutscher Fest- und Dankandachten 
Zusammenstimmung (1658). 

Sass, MARiE-CoNSTANCE(aussi Sax ouSaxe), 
n^e a Gand le 26 janv. 1838, m. dans la misere 
a Auteuil, pres de Paris, le 8 nov. 1907 ; fille 
d ? un musicien militaire. fut d^couverte par 
M m * Ugalde, alors qu'elle disait la chanson 
dans un caf£-concert de Paris, recut gratuite- 
ment son education musicale et fut recom- 
mandee a Carvalho qui l'engagea et la tit dd- 
buter en 1859, au Th^atre-Lynque, dans le role 
de la Comtesse, des « Noces de Figaro ». En 
1860, elle entra a FOpera, ou elle fut accla- 
mee grace a sa voix superbe et a son talent 
dramatique. En 1864, elle epousa un chanteur 
de second ordre, Cast an, dit Castelnary, 



DICTION >A1RK DB MUSIQUE — 57 



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898 



BATTEL — SAUZAY 



mais divorca en 1867. La guerre francoalle- 
mande r&oigna de Paris ; elle passa au genre 
italien et chanta sur presque toutes les gran- 
des scenes d'ltalie. Aa. Sax (v. ce nom) lui in- 
terna un proces, en interdiction de porter le 
nom de Sax qu'elle avait oris d'abord ; elle 
s'appela d£a lors Saxe. mais nnit par reprendre 
son vrai nom de famille, Sass. 

Sattel (all.), sillet. Sattel machen (all.), c- 
a-d. d£mancher ou, dansle jeu du violoncelle, 
faire usage de la position du pouce. 

Satter, Gustav, ne* a Vienne le 12 fevr. 
1832 ; devint de tres bonne heure virtuose et 
compositeur, mais annula plus tard ses pre- 
mieres compositions et en publia d'autres avec 
les mdmes nume'ros d'ordre. Ce fut a Vienne 
qu'il recut son instruction musicale ; de Paris 
ou il devait continuerses Etudes, il parlitbrus- 
quement pour l'Amerique, y cueiliit les pre- 
miers lauriers durables, revint en 1862 en Eu- 
rope et eut le bonheur de voir ses oeuvres 
recommand£es chaudement par Berlioz. Apres 
main les tourneea de concert a travers PEurope, 
S. se fixa a Vienne, plus tard a Dresde, a Ha- 
novre, a Goteborg (1868) et enfin a Stockholm. 
Parmi ses oeuvres, il faut mentionner surtout 
un opera : Olanthe, des ouvertures : Lorelei, 
Jules Cesar et An die Freude, 2 symphonies, 
un tableau symphonique : Washington, des 
quatuors et des trios p. piano et archets, etc. 

Sattler, Heinrich, ne a Quedlinbourg le 3 
avr. 1811, m. a Brunswick le 17 oct, 1891 ; ileve 
de W. Liebau, a Quedlinbourg, et de Hummel 
a Weimar, devint en 1838 organiste k Blanken- 
bourg, en 1861 maftre de musique au s6minaire 
d'Oldenbourg. S. est connu comme th£oricien 
et comme compositeur. On a de lui une m6- 
thode d'orgue, une brochure : Die Orgel(&6d.), 
un traite d'harmonie, une m£thode de chant a 
l'usage desdcoles, des compositions p. orgue, 
un oratorio (Die SachsentaufeJ, un cantate 
[Triumph des Glaubensjj une ceuvre chorale 
(Der Toucher, de Schiller), une messe p. 3 
v. de femmes, de la musique de chambre, des 
chceiirs, etc. S. a £crit en outre : Erinnerung 
an Mozarts Leben und Werke (1856). 

Sauer. 1. Wilhelm. Tun des facteurs d'or- 
gue les plus renommes de 1'Allemagne, n£ k 
Friedland (Meklembourg) le 23 mars 1831 ; 
£l&ve de son p6re, fit des voyages d'6tudes en 
Allemagne, en Suisse, en France, en Angle- 
terre et s'&ablit, en 1857, k Francfort s. Oder. 
S. avait construit deja, en 1882, 370 instru- 
ments, parmi lesquels de grandes orgues k 3 
et 4 claviers, a Berlin, Magdebourg, St-P£ters- 
bourg, Altona, Marienwerder, Bromberg, Fulda 
Bochum, Mannheim, Ludwigshafen, Leipzig 
(£glises de St-Thomas et de St-Pierre), Wesel 
rWillibrordi), Cologne (Gurzenich), etc. — 2. 
Emu,, pianiste, n6 a Hambourg, le 8 oct. 1862 ; 
fut 61£ve de Nicolas Rubinstein, au Conserva- 
toire de Moscou (1876-1881), puis de Liszt (1884). 
II fait des tournSes de concerts depuis 1882 
avec grand succ&s. De 1901 a 1907, S. a pro- 
fesse dans les classes de virtuosity du Conser- 
vatoire de Vienne. II vitactuellemenl a Dresde. 
S. a e*crit 2 concertos de piano (mi min, et ut 
min.), en 1900, et un ouvrage : Meine+Welt ; 
Bilder axis dem Geheimfache nieiner Kunst 
undmeines Lebens (1901). 

Saurel ; Emma, excellente cantatrice sceni- 
que, u£e a Palerme en 1850, de parents fran- 
cais ; debula a Pise avec un succes 6c)atant, 
chanta ensuite sur les meilleures scenes d'lta- 
lie, voyagea avec Tamberlik a travers rAme*- 



rique du Sud et le Mexique, se lit entendre > 
New -York, a cdU de Christine Nilsson, puis 
chanta en Portugal, en Russie, en Allemagne 
(1878-1879, a Berlin), etc. 

Sauret, Emile, violoniste, n£ a Dun-le-Roi 
(Cher) le 22 mai 1852; frequenta les classes du 
Conservatoire de Paris et plus tard celles du 
Conservatoire de Bruxelles (de B£riot). Il se fit 
entendre, d&s 1866, en Angleterre. puis en 
France, en Italie, en AmeVique (1870-1874) et 
en Allemagne (1877). S. fut, de 1880 a 1881, 
professeurde violon a I'Acaderoie Kullak, a Ber- 
lin. II enseigna ensuite au Conservatoire Stern 
puis fut appel£, en 1891, aux fonctions de pro- 
fesseur de violon a la « Royal Acad em v of Ma- 
sic r> de Londres. Deux ans plus tard, il se ren- 
dit k Chicago (professeur a llnstitut Ziegfeld); 
mais il rentra en Europe en 1906, sejoun>a a 
Geneve puis a Berlin et se fixa de nouveau t 
Londres en 1906. S. a 6crit un concerto de vio- 
lon (sol min.), d'autres morceaux de concert p. 
violon, avecou sans orch. S. fut marie quelques 
ann£es avec M ro * Teresa Carreho (v. ce nom). 
Un fr&re de S., Auguste, n£ en 1849, pianiste, 
mourut en oct. 1890. 

Sautlll^, sorte de coup d'archet, design^ 
aussi par l'expression italienne saltato (v. ce 
mot). 

Sauveur, Joseph, math&naticien et acous- 
ticien, nH La Fl&che le 24 mars 1653. m. a 
Paris le 9 juil. 1716 ; sourd et, jusqu'a Tage de 
sept ans, muet, n'en fit pas moins preuve de 
facility si e*tonnantes pour les math£matiques 
que, finalement. il put m£me se vouer a des 
recherches sur les ph^nomenes acoustiques 
dont la sensation lui etait personnellement re- 
fugee. Ses travaux ont fait £poque et lui firent 
octro^er, en 1686, le poste de professeur de 
mathematiques au College de France, en 1696 
un des fauteuils de l'Acad£mie des sciences. 
S., le premier, d£couvrit le moyen de calcnler 
le nombre absolu de vibrations dun son (al'aide 
des battements ; ainsi, par ex., si deux sons 

3ui se trouvent dans le rapport dun demi-ton 
iatonique, 15: 16, produisent dix battements a 
la seconde, ils feront [15: 16]xl0, c.-a-d. 150 
et 160 vibrations a la seconde). Ce fut lui aossi 
qui, le premier, fournit une explication scien- 
tifique du ph£nomene des sons harmoniques 
sup£rieurs. Tous les travaux de S. qoi se ratta- 
chent a cette branche, ont paru dans le € Re- 
cueil de I'Academie des sciences » : Principe* 
d'acoustique et de musique (1700-1701) ; Appli- 
cation des sons harmontques a la composition 
des jeux d'orgue (1702) ; Methode generate 
pour former des systemes temperes de musi- 
que et du choix de celui qu f on doit svivre 
(1707); Table generate des systemes temperes 
de musique (1711) ; Rapports des sons des cor- 
des d'instruments de musique aux fl&che* des 
cordes et nouvelles determinations des sons 
fixes (1713). Cf. E. Mach, BeUrag zur Ge- 
schichte der Akustik (Prague 1892). 

Sauzay, Eugene, violoniste, n£ a Paris le 
14 juil. 1809, m. dans la mdme ville le 24 janv. 
1901 ; £l&ve et, plus tard, gendre de Baillot, 
dans le quatuor duquel il tint d'abord le second 
violon et ensuite, comme successeur de Urhan, 
Paito (jusqu'en 1840). II organiaa lni-meate 
des soirees de musique de chambre avec Nor- 
blin (plus tard Franchomroe) comme viok«- 
celliste, sa femme et son fils aln^ comme pia- 
nistes. En 1840, S. devint violon-solo de Louis- 
Philippe. II fut, plus tard, chef daltaque des 
seconds vioions dans Torchestre de Napoleon 



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SAVARD — SAYN-WITTGEN8TEIN-BERLEBURG 



899 



III et, en 1860, il 8ucce*da a Girard comme 
professeur de violon au Conservatoire. S. a 
publie des fantaisies, des rondos, etc., p. vio- 
lon et piano, un trio p. instr, a archet (avec 
alto), des morceaux p. piano, violon et vcelle, 
quelques pieces de piano, des Etudes harmo- 
niques pour violon\op. 13), entin un essai sur 
les quatuors de Haydn, Mozart et Beethoven, 
avec un catalogue de ces quatuors (1861 [1884]). 

Savard, Marie-Gabriek-Augustin, profes- 
seur au Conservatoire de Paris, n6 a Paris le 
21 aout 1814, m. dans la merae ville en juin 
1881 ; eleve de Bazin et de Leborne, devint en 
1843 professeur de solfege et, plus tard. d'har- 
monie et de basse chiffr^e. 11 a publie* : Cours 
complet d'harmonie theorique et pratique 
(185oj; Manuel d'harmonie; Principes de la 
musique et meihode de transposition (1861 ; 
11* ed. 1898) ; Recueil de plain-chant d'cglise 
(harmonise a 3 et a 4 parties); Premieres no- 
tions de musique (1866; 25 c ed,1897), et Etu- 
des d'harmonie pratique (2 vol.). 

Savart. F£lix, acousticien ceiebre, n£ a Me- 
zieres le 30 juin 1791, m. a Paris en mars 1841 ; 
conservateur du cabinet de physique et profes 
seur d'acoustique au College de France, fut 
elu, en 1827, membre de FAcademie. II a fait 
des recherches sur le renforcement du son 
des cordes par la table d'harmonie, de meme 
que sur l'intluence de la matiere des tuyaux 
d'orgue sur l'intonation des sons, etc. Ses re- 
cherches figurent dans les a Annales de physi- 
que et de cnimie » : Memoire sur la construc- 
tion des instr. d cordes et a archet (1819, et 
tirage a part) ; Sur \a communication des 
mouvements vibratoires entre les corps solides 
(1820) ; Sur les vibrations de fair (1823) ; Sur 
la voix humaine (1825): Sur la communica- 
tion des mouvements vibratoires par les liqui* 
des (1826) ; Sur la voix des oiseaux (1826), etc. 

Sax, 1. Charles- Joseph (pere), facteur d'ins- 
truments, ne" a Dinant, sur la Meuse, le 1" 
fevp. 1791, m. a Paris le 26 avr. 1865 ; s'e*tablit 
en 1815 a Bruxelles et ne tarda pas a acque>ir 
une grande reputation, surtout dans le domaine 
de la fabrication des instr. de cuivre, bien 
qu'il fabriquat aussi des flutes, des clarinetteS; 
voire meme des violons, des harpes, des pianos 
et des guitares. De serieuses recherches lui 
perm i rent de trouver les proportions les plus 
propres a donner aux instr. a vent toute lam- 
pleur et toute Fhomog^neite de son possibles. 
II lui revient sans doute une grande part dans 
les decouvertes de son Ills Adolphe (v. ce nora), 
aupres duquel il se rendit, a Paris, en 1853. — 
2. Adolphe (proprement: Antoine-Joseph), fils 
du precedent, plus ceiebre encore que son 
pere, ne a Dinant. sur la Meuse, le 6 nov. 
1814, m. a Paris le 4 fe"vr. 1894; entra au Con- 
servatoire de Bruxelles et y apprit a jouer de la 
flilte et de la clarinette. Son premier travail 
fut le perfectionnement de la clarinette et de 
la clarinette-basse (1840). Sans ressources (son 
pere dlpensait beaucoup d'argent pour ses ex- 
periences et fut, a plusieurs reprises, subven- 
tion^ par le gouvernement), il se rendit en 
1842 a Paris, n'ayant comme unique recom- 
mandation qu'un exemplaire d'un instrument 
completement nouveau, invente* par lui : instr. 
a vent en cuivre, mais a anche simple, comme 
la clarinette (v. saxophone). Mais il attira 
bientdt 1'attention des principales sommites du 
monde musical parisien (Haievy, Auber, etc.) 
et trouva, en la personne de Berltoz, un ar- 
dent deTenseur de ses innovations ; a ces en- 



by \j 



iL 



couragements artistiques s'adjoignirent peu 
apres les secours p6cuniaires indispensables a 
Tinventeur. S. construisit alors sept modeles 
differents de son saxophone ; puis il appliqua 
a la fabrication des instr. a vent en cuivre ses 
experiences personnelles et celles de son pere, 
sur l'a melioration de la resonance des tuyaux. 
Les instruments re*nov£s de la sorte recurent 
les noms de saxhorn (cf. bugle et tuba), saxo- 
tromba, etc. S. fit breve ter tous ses perfection - 
nements et acquit tres rapidement une grande 
renommle ; ses instruments furent adopted 
principalement par les musiques militaires 
francaises. Seule, la jalousie de concurrents, 
incapables de lutter par d'autres armes, expli- 
que les nomb reuses attaques auxquelles S. 
fut continuellement en butte ; mais tous les 
proces furent regies en sa faveur. Quelle que 
soit la dose de quffisance dont 1'inventeur lit 
preuve, en donnant son nom a tous ses instru- 
ments, le merile de S. n'en est pas moindre, 
et 1'AUemagne m£me, apres s'etre opposed a 
ces ameliorations, fait taire des sentiments 
d'un chauvinisme arrie>e\ S. fut nomme, en 
1857, professeur de saxophone au Conserva- 
toire de Paris, et ecrivit une « Meihode » pour 
le jeu de ses instruments. Cf. 0. Comettant r 
Histoired'un inventeur au XIX* s. (1860); La- 
jarte, Instruments Sax. etc. (1867). — 3. Marie, 
v. Sass. 

Saxhorn, nom donne par Ad. Sax. (v. ce 
nom) a la famille des instruments issue de 
1'ancien bugle, resp. de l'ophicleide, grace a 
Implication du m^canisme a pistons a la place 
des clefs. Sax construisait sept modeles diffe- 
rents de s. : les s. sopranino, soprano, alto 
(tenor), basse, basse grave et contrebasse. Cf. 

BUGLE. 

Saxophone, nom donne par Ad. Sax (v. ce 
nom) a un nouvel instr. a vent qu*il construisit 
des 1840 et qui, d'une part, semble appartenir 
au groupe des cuivres, tandis que, d 'autre 
part, d'apres le mode de production du son, il 
est de la meme famille que la clarinette (instr. 
a vent a anche simple). Le doigte du s. offre 
beaucoup d'analogie avec celui de la clarinette; 
il est plus simple encore, a cause du tube co- 
nique qui fait de Tinstrument un instrument 
noo pas quintoyant comme la clarinette, raais 
octaviant comme la flute, le hautbois, etc. On 
construit 7 modeles differents de s. : le s. aigu r 
en mi bemol*; le s. soprano, en ut 3 ou si be- 
mol*; le s. alto, en /o* ou mi bemol*; le s. 
t^nor en ut % ou si bemol*; le s. baryton, en 
fa 1 ou mi bemol 1 ; le s. basse en ut 1 ou si be- 
mol- 1 ; le s. contrebasse, en fa-i ou mi bemol-*. 

Saxotromba, nom donne par Ad. Sax (v. 
ce nom) a toute une famille d'instrumente 
crees par lui et qui, au point de vue des dimen- 
sions du tube sonore, tiennent le milieu entre 
le bugle (ou pi u tot le Saxhorn [v. ce mot] mai 
en derive) et le cor. Le timbre du s. est moins 
doux que celui du cor, mais aussi moins rude 
que celui des instruments de la famille du bu- 
gle (analogue par consequent aux « Tuben » de 
Wagner). Sax construisait sept modeles diffe- 
rents de s., correspondant a peu pres a ceux 
de la famille des saxhorns. Le s. n'a pas ete 
admis, jusqu'a ce jour, a I'orchestre. 

Sayn-Wittgenstein-Berleburg, Fried- 
rich-Ernst, comte de, ne au chateau de San- 
nerz fElectorat de Hesse) le 5 juin 1837; entra 
dans 1 armee et fit les campagnes d'iulie (1859) 
et du Danemark (1861), mais s'adonna entre 
temps a la musique, sous la direction de J. 

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IC 



900 



SAYNKTE — SCARLATTI 



Rietz, a Leipzig. II commen^a par publier des 
lieder, en 1805, sous la signature de F.-E. 
Wittgenstein, puis vinrent des Scenes de 
Frithjof (1876, p. orch.) et des operas: Dte 
Welfenbraut (Gratz, 1879), Anionius und Kleo- 
patra (ibid., 1883). 

Sayn&te, denomination espagnole, adopt£e 
en franyais, pour une farce en musique. 

Sbrlglia, Giovanni, n£ a Naples en 1840; 
debuta comme tenor, dans sa ville natale, en 
1861, puis chahta avec grand succ&s en Italie 
et en Amerique. Les resultats remarquables de 
son enseignement (les de Reszk£, L. Nordica, 
Sibyl Sanderson furent ses Aleves) 1'engagerent 
a se vouer enti&rement a la carri&re peldago- 
gique. II vit a Paris. 

Scacchi, Marco, n£ a Rome vers la fin du 
xvi d s. ; 6\eve de Felice Anerio, fut, de 1623 a 
1648, maftre de chapel le du roi de Pologne et 
compositeur de la cour, a V*arsovie. II se re- 
tira ensuite a Gallese, pr&s de Rome, ety mou- 
rut charge d*ann£es (avant 1685). S. a public : 

3 livres de madrigaux a 5 v. (1634-1637) ; un 
de messes de 4 a 6 v. (1638) ; une Ode funebre 
pour Jean Stobaeus (1647). Une messe a 12 v. 
se trouve, manuscrite, a la Bibliotheque de 
Berlin. Un opera, L'amore di Cupido e di Psi- 
che y fut repr&ente a Danzig en 1634, a Varso- 
vie, en 1646 ; un oratorio, La Santa Cecilia, 
fut interpret a Varsovie en 1637. S. eut une 
dispute avec un organ iste de Danzig, Paul 
Siefert, dont il attaqua les compositions de 
psaumes, dans : Cribrummusicumad triticum 
Syfertinum etc. (1643 ; ouvrage qui renferme, 
en outre des messes, des motets et des canons 
de difl'erents musiciens de la Chapelle polo- 
naise). Siefert r£pondit, mais S. para le coup 
dans un Judicium cribri musici fs. d., avec 
des juge merits d T H. Schutz, de Jon. Stobaus, 
etc.). Un autre ecrit de S. est intitule: Breve 
discorso sopra la musica moderna (1647). 

Scaletta, Orazio, n£ a Cr£mone, mattre 
de chapelle d'une £glise de Salo, sur les bords 
du lac de Garde, puis, a partir de 1607, a Cr£- 
mone, plus tard a Bergame et, enfin, a la Ba- 
silique de St-Antoine a Padoue, ou il mourn t 
de la peste, en 1630. S. a public des Villanelle 
alia Romana a 3 v. (1590), des Canzonette a 

4 v. (1595), des madrigaux a 6 v. et une Messe 
des morts a 4 v., de m£me que deux opuscules 
th£oriques: Scala della musica (24 ed. con- 
nues, de 1598 a 1685) et Primo scalino della 
scdla di contrapunto (1622). 

Scandelll. Antonio, ne a Brescia en 1517, 
m. a Dresde le 18 janv. 1580; musicien de la 
cour du prince-61ecteur de Saxe, a Dresde 
(£crivit un Requiem, en 1553, a la m£moire 
du due Maurice de Saxe), d&s 1566 second 
maftre de chapelle (suppliant de Lemaistre) 
et des 1568 maitre de chapelle, fut en mime 
temps que compositeur, un cornettiste distin- 
gue. II a publie: // 7° libro delle CanzoniNa- 
politane (24 a 4 v., 1566; d'autres id. en 1572 
et 1583, a Nuremberg); (12) Neue teutsche 
geistL Liedlein mit 4 und 5 Stimmen (1568); 
Nawe und lustige weltl. deutsche Liedletn 
(20, de 4 a 6 v., 1570; autres 6d. en 1578 et 
1579, sous le litre : Schone weltliche und 
geistliche nawe deutsche Liedlein); Nawe 
schone auserlesene geistliche deutsche Lieder 
(23, de 5 a 6 v., 1575); 11 //• lib. delle Canzoni 
Napolitane (24 de 4 a 5 v., 1577). Quelques 
motets sont disseminfo dans les anthologies; 
d'autres sont rest&3 manuscrits et plusieurs 
« Passions » (Grimma) n'ont eti pubises que 



de second e main, aprta avoir lubi des trait- 
formations. On trouve a Zwickau on motet; 
Chris tut vere languores, qui porte la resnar- 

3 ue manuscrite : Ultima canlwAnthmu $c*n~ 
elli qui 18. Januarii die vetperi Horn 7, 
Anno 80, mtatis sum 63 obiit. Cf. tf. Fors- 
tenau, Die Instrumentitten und Uaier firi- 
der de Tola und der Kapellmeister Antonm 
Scandellus (t Archiv fur die sachsicae Ge- 
schichte », 1866). 

Scaria, Emil, ni a Gratz le 18 sept. 1£& 
m. a Blase witz, pr&s de Dresde, le 22 juii. 
1886; Itudia d'abord la jurisprudence, mats 
se tit bientot chanteur scenique, sods la direo* 
tion de Netzer, a Gratz, de Gentiluomo et at 
Lewy, a Vienne. II dSbuta avec succfe a Bada- 
pest, en 1860, dans le role de Saint-Brit (Hu- 
guenots). En 1862, il partit pour Londree et 
s'y perfectionna aupres de Garcia; iJ fat ew 
la m6me annee a Dessau, puis, en 1863 a 
Leipzig, en 1864 a Dresde, enl872 a View 
ou il remplit pendant quelques annees tea 
fonctions de rlgisseur de ropera de la Cost 
S. fut une des basses les plus remarquables de 
notre £poqne ; il se distingua surtout daw le* 
roles wagnSriens (Wotan, Hans Sachs, m- 

landais). 

Scarlatti. 1. Alessandro, le reprfreotant 
le plus calibre de l'Ecole napolitame (d 
PR0VENZ4.LE),n£a Trapani(Sicile)en 1650, ». 
a Naples le 24 oct. 1725; (Sieve de Profemak 
et, d f apres Quanz, de Carissimi. S>n premier 
op^ra, Uerrore innocente, futrepresentea Horn 
en 1679; puis ce fut, en 1G», £ f ««£ !"?**?; 
re, dans le palais de la reine Christine * 
Suede (qui, depuis son abdicauon, resdart a 
Rome). S. portait, encore en \®*< « »« « 
maftre de chapelle de la reine de huede ; <lu 
ans plus tard, nous le trouvons m |Fl «y CIB * 
pelle de la cour a Naples puis, en l^w? 
pliant et, en 1707, successeur de Foaa a 
Ste-Marie-Majeure de Rome. En 1708, il qmtti 
cette place pour r^int^grer son ancwi ip^e 
de Naples et prit en me'aie temp«!» ««*«" 
du Conservatoire de c SantOnofno i. II to* 
avoir aussi enseigne* au Conserratoiit • do 
PoverU et a celui de tLoreto^. Ptnm aes 
disciples directe, on compte : Logroscu"' uo- 
rante et Hasse. Scarlatti a compose un to 
grand nombre d*03uvres. D'aprw 1« ?^t* 
tions fournies par les libretti, L^**?** 
Vimperioso (Pratolino, 1706) est son W op^ 
Griselda (Rome, 1721) le 11*. ^ifj 
les titres des ouvrages compris entree*.™ 
sont connus et que Griselda ne fat J »»» <?« 
de La Virtu negli amen (Rome, \m* J 
dcrit en tout 115 operas. Nous connaisio» ac- 
tuellement les titres de 87 d'entre e«^" 
nombre dea autres ceuvrea de S. est pr«l« 
incroyable ; on compte 200 messes W" *; 
v.) et une 4norme quantity de cantates P . w 
voix avec t continuo » ou violon, ^|*t]J^ 
th^que du Conservatoire de Paris Pf*j~l! 
elle seule, 8 volumes. A celas'ajoutent l»ori»- 
rios (II sacrifizio d y Abratno : nmarw** 
Teoaosia ;La concezzione della Beat* wrf#< 
La sposa de % sacri cantici ; 6'. Filippo iNen; w 
Virgineaddolorata;Sedicia; San Casim**" 
di Polonia ; Agar ed Ismael esiliaii; &w m \ 
LaMaddalena pentita ; S. Giovanni: U W 
delle grazie; 11 martirio di S. Cecil*!* t* 
sieurs Stabat, une Passion selon SWeaa if- 
une voix d'alto, choaur, violon, alto et orf* i* 
un grand nombre de psaumes, de ©°*;\r 
Miserere, de madrigaux et de serenade* w* 



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SCEMANDO — SCHACK 



901 



les, 14 duos de chambre (exercices vocaux), 
des toccatas p. orgue on clavecin, etc. Quel- 
ques ceuvres seulement de S. ont et£ gravies 
(Concerli sacri, motets de 1 a 4 v., avec instr. 
a archet et basse d'orgue, parus comme op. 1 
et 2). Par mi les operas, il faut mentionner 
particulierement : La Bosaura (1690 environ; 
r£6dit€ par Eitner, dans la xiv* annee des pu- 
blications de la c Gesellsch. fur Musikfor- 
schung*); Teodora (Rome, 1693), dans lequel 
S. introduisit le da capo du grand air (Cf. air) ; 
Pirro e Demetrio (Naples, 1694); 11 prigioniero 
fortunate (1698) ; Laodicea e Berenice (1701); 
Tigrane (1715; orch. : violons, violes, vcelles, 
contrabasses, 2 hautbois, 2 bassons et 2 core), 
et Ctriselda (1721). Parmi les nouvelles Edi- 
tions des oeuvres de S., il faut noter surtout 
quelques morceaux dans les ouvrages de Cho- 
ron, Rochlitz, Dehn, Prince de la Moskova, 
Proake, Commer (Tu es Petrus, a 8 v.); une 
messe entiere editee par Proske, et une messe 
des morts, par Choron ; un air et un duo de 
Laodicea e Berenice, un trio et un quatuor de 
Griselda. avec une trad. all. de A. v. Wolzo- 
gen, publies par J. -J. Maier: une Missa ad 
voces mquales de 1721, publiee a Dusseldorf, 
en 1907, par Bias et Nekes. Cf. Edw.-J. Dent, 
The operas of A. S. U Sammelb. der I. M. G. >, 
IV, 1) et A. S., his life and works (1905). 
— 2. Francesco, frere du precedent, maltre de 
chapelle d'une eglise de Palerme (1689-1715), 
se rendit a Londres en 1719, avec son neveu 
Domenico (v. plus loin), et y organisa, en 1790, 
on concert de ses oeuvres. Celles-ci sont res- 
tees manuscrites : une messe et un Dixit a 16 
v. (Oxford), un Miserere a 3 v. (Vienne), des 
cantates et des airs (Cambridge). — 3. Dome- 
nico, fils d'Alessandro S. (1), non moins cel^- 
bre que son pere, surtout comme claveciniste 
et compositeur d'oeuvres pour le clavecin, n£ 
a Naples le 26 oct. 1685, m. dans la mime 
ville, en 1757 ; £ieve de son pere et de Gaspa- 
rini, a Rome, se fit d'abord connaitre par quel- 
ques operas ecrits pour les theatres de Rome, 
mais rut surtout tr£s appreci£ comme cla- 
veciniste et, lorsqu'en 1709 Handel vint a 
Rome, le cardinal Ottoboni ne lui opposa per- 
sonne que S. comme representant italien du 
jeu du clavecin et de l'orgue. Cette noble lutte 
se termina a Thonneur des deux parties ; ce- 




tnaitre de chapelle de r eglise St-Pierre, mais 
en 1719, il partit pour Londres, en quality de 
« Maestro al cembalo » de l'Opera' italien, et 
put faire reprSsenter son opeVa Narciso, Deux 
ans plus tard, le roi du Portugal l'appela a sa 
cour de Lisbonne, comme claveciniste et pro- 
fesseur de clavecin des princesses : toutefois, 
en 1725, il retourna a Naples et, lorsqu'en 
1729 la princesse Madeleine-Therese £pousa le 
prince hgritier du trone d'Espagne (Ferdinand 
VI, 1746), il la suivit a Madrid, ou il resta jus- 
qoen 1/54, annee de son retour a Naples. 
D'apres une autre version, S. serait mort a Ma- 
drid. L'abb£ Santini possedait 349 composi- 
tions p. clavecin et p. orgue de S., cependant 
sa collection n'etait merae pas complete. C.-F. 
Pohl avait recueilli 304 copies manuscrites (y 
compris l^dition de Czerny : 377 dont 37 seu- 
lement dans celle-ci). S. lui-rneme publia : 
Pieces pour le clavecin, composees par D. S., 
niaitre de clavecin du prince des Asturies (2 
recueiis, avec en tout 32 pieces, y compris j 



une fugue d'Alessandro S.) el Esercizi per gra- 
vicembalodi Doni. S., cavaliere di S. Giacomo 
e maestro de y serenissimiprincipi eprincipes- 
sa delle Asturie. Parmi les Editions nouvelles 
des ceuvres de piano de S., il convient de no- 
ter surtout le grand recueil de Czerny (200 
numeros), 60 sonates publiees chez Breitkopf 
et Hartel, 12 sonates et fugues 6d. parKohler, 
3 sonates par Tausig, 18 morceaux (disposes 
sous formes de Suites) par Bulow. 18 par 
Schletterer, 28 cbez Andre, a Offenbach, un 
choix tres riche (plus de 100 numeros) dans 
le Tresor des pianist es, de Farrenc, et quel- 
ques morceaux dans les recueiis de Pauer : 
Alte Meister et Alte Klaviermu$ik y ainsi que 
dans: Alte Klaviermusik (Peters) et Altmeis- 
ter (Steingraber). Une e*d. critique compl. des 
ceuvres de piano, par Al. Longo, parait depuis 
1906 chez Ricordi (Milan). Les sonates de 
Scarlatti se compose nt d'un seul mouvement 
en forme de lied, a deux parties, sans develop- 

Sement ; l'ecriture en est tres visiblement in- 
uencee par la musique italienne de violon et 
ouvre des voies toutes nouvelles au jeu des 
instruments a clavier. — 4. Giuseppe, petit- 
fils d'Alessandro S., mais non pas un ills 
de Domenico S., ne a Naples en 1712, m. a 
Vienne le 17 aout 1777 ; ecrivit d'abord quel- 
ques operas pour des scenes italiennes, puis 
alia se fixer a Vienne, en 1757, et y fit repre- 
senter un grand nombre de ses operas ita- 
liens (De gustibus non est disputandum ; 11 
mercato di Malmantile; L'isola disabitata f 
etc.). 

Scemando (ital.), en disparaissant. 

Sc6narlo 9 d'un opera, d'un ballet, etc., c- 
a-d. le texte complet ou Taction avec toutes les 
indications de mise en scene. 

Scenique, Mlsique s.,v. musique. 

Schaab, Robert, ne a Botha, pres de Leip- 
zig, le 28 tevr. 1817, m. a Leipzig le 18 mars 
1887; elevede K.-F. Becker etde Mendelssohn, 
fut des 1853 professeur a Leipzig, et des 1878 
organiste de Veglise St- Jean. S. a public des 
compositions pour orgue, fort bien Sorites, et 
Zvoei Tafeln zur Mustkgeschichte (1878). 

Schachner, Rudolf-Joseph, ne a Munich 
le 31 d£c. 1821, m. a Reichenhall le 15 aout 
1896 ; &leve de Henselt et de J.-B. Cramer, se 
fit entendre avec succ&s a Munich, Leipzig, Pa- 
ris, etc., puis se fixa a Londres, en 1853, comme 
professeur de piano, ely occupa une situation 
en vue. Plus tard, il elut domicile a Vienne. 
II faut mentionner parmi ses compositions : 
2 concertos de piano, plusieurs oeuvres p. 
piano et un oratorio : Israels Buckkehr von 
Babylon. 

Schacht, Matthias-Heinrich, ne a Viborg, 
dans la Jutlande, le 29 avr. 1660; devint, en 
1683, cantor et maitre d'ecole a Ottensen, en 
1686 recteur a Kierteminde, puis mourut en 
cette ville le 8 aout 1700. S. est Tauteur d'un 
dictionnaire de musique : Bibliotheca musica 
sive authorum musicorum catalogus (non im- 

f>rim£ ; dat^ : Kierteminde, 1687). Gerber auti- 
is£ ce manuscrit pour son « Dictionnaire ». 

Schack (Cziak), Bekedikt, t^nor et compo- 
siteur d'oplras, ne a Mirowitz (Bohdme) en 
1758, m. a Munich le 11 d^c. 1826; futnomm£» 
en 1780, maltre de chapelle du prince Caro- 
lath, puis chanta a Prague, a Salzbourg, a 
Vienne, a Gratz et, en dernier lieu, a Munich. II 
fit valoir ses droits a la retraite, en 1805. S. a 
6crit plusieurs operas, dont Tun : Die beiden 
An tone (Die dummen Gartner, 1789, en col- 



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ti£, a Salzbourg, avec M. Haydn et L, Mozart, 
e^ a Yienne, avec J. Haydn et W.-A. Mozart. 
Ce dernier ecrivit pour lui le role de Tamino 
(5. appartenait dans lea deux villes a Ja troupe 
de Schtkaneder). 

Schad, Joseph, ne a Steinach (Baviere) le 
6 mars 18\% m. a Bordeaux le 4 juil. 1870; 
eleve d'Aloys Schmitt, a Francfort a/M., fit dee 
tournees de concerts en Suisse el fut engage, 
en 1834, cotnme organ isle et directeur de iiiii- 
sique a Morges (Vaud), Plus tard, S. devint 
professeur au Conservatoire de Geneve, puis il 
se fixa a Bordeaux* en 1847. S, a compose un 
tres grand nombre de fantaisiea, de transcrip- 
tions, de valses, de mazurkas, etc., p. piano, 
un ballet, Fratiizia (Bordeaux, 1864), et des me- 
lodies vocales. 

Schade, t. Abraham (Schad^us), originaire 
de Senfteberg, fit aes etudes a Leipzig (1564) 
puis fut cantor du Gymnase de Torgau (1613- 
1614), passa a Bautzen et y devint recteur (jus- 
qu'en 1617). S. s'est fait connattre par la pu- 
blication u'un grand recueil : Promptuarium 
musicum (v. ce mot). Cf. Taubert, Die Pflege 
der Mttsik in Torgau (1868]. —2. Karl, pro- 
fesseur de chant dans Jes ecoles munici pales 
d'Halberstadt, a publie : Damtellung einer 
Jieihenfolge nielodischer, rhythmi&ctier und 
dynamischer Uebungen ate tieitrage z\tr For- 
derung des Gesangs in Volksnchulen (1828) ; 
Sitigebuck fur deutsche Volkstchuten (1828} j 
Singebnch fur Schulen, de deux a quatre voix 
(1829 1 ; Kurze und grundliehe Elern$ntar-Ge- 
sanghildungslehre (1831); Wie del* Lehrer N. 
seine Schule^ die ersfe Kinase einer Dw/taAtfte, 
fur den Gerang aushildete (1831) et Ueber den 
Zuteckdes Gesangunterrichti in Schulen (1831). 

Sotisetor, Alex andre-Micolaie witch, n£ a 
St-P^tei -sboiirg le 11 sept, 1866: ebvedu Con- 
servatoire de St-Pctersbour£ ? fut nomme en 
1886 professeur a I'lnstitut de musique Kri- 
woscbine et Dannemann, passa en 1K01 a 
l h v lostitut patriotique k puis devint en 1898 
cbef d'orchestre du Theatre Panaiew et, en 
1901, chef d'orcheslre de Ea maison du peuple 
du tzar Nicolas IL S, a ecrit ties operas ; Thisbe 
(non represents ), Lea Tsiganes { St-Petersbourg, 
1901) ; un ballet: L p Ile imaginaire ; 2 sympho- 
nies ; 3 Suites d'orch. ; un Scherzo p. orch. ; 
*2 quatiiors p. instr* a archet ; un trio p. piano 
et archets ; de nomhreuaes pieces de piano f ar- 
rangements a 4 ms de chansons russes, etc.)- 

Schaeffer*, l, KARi.-FRiEDniut-Lunwio, n6 
a Oppeln le 12 sept, 174!), in. a Hreslau, ou il 
e'tait avocat ei nolaire, |«6 avr, 1817 ; mnsicien 
preeoce et fort habile, laiasa uiiu inesse, 2 ope- 
ras : Wat mi r und Gcr fraud et Der Orkan, 
6 concertos de piano, des serenades, etc, — 2. 
Heknrich, ne a Caaael le SO fevr. 180W t m. a 
Hambourg le 28 no v. 1874; tenor trea appr£ci£ 
sur les scenes de Majrdebourg, Brunswick et 
Hambourg, jusqu'en lS38 b se ma da en 1840 et 
se voua ei]th*rement a la composition. S. a pu- 
blie des chwurs d'hommes a 5 et 6 v.; il a 
laissc en ni&nuscrils des symphonies, des qua- 
luora, etc. — 3. AUGUST, he h Rheinsberir le 
"25 aoot I8I4, m. a Baden-Baden le 7 aout!879; 
passa la plus gr&nde partie de sa vie a. Berlin, 
trcs con mi comme auteur de chansons humo- 
ristiqnes, de duos, decho^urs, etc., voire me'tne 
de 2 operas : Emma von Fathenstein (Berlin, 
1839) et Der Junker von Uahahuk iihid., 1^1). 



voya augyrnnasede StendaL puis a \Tiiw* 
site de Halle ou, de 1844 o 1847, il etudii U 
theologie, puis La philosophie. II *e lii ik 
Robert Franz et, par lui, fut mis en rapp-jr:* 
avec Schumann, Mendelssohn, Gade, etc. hr \a 
a cea relations, S. concut le desir desefoaer 
enlierement a la musique. maisil nelereiliBa 
qu'apr^s avoir £te pendant deux aras preVepteur 
a Jassy (Moldavie). En 1850, il deviiiL l'*le*i df 
Dehii, a Berlin, et, cinq ana plus ttnii] &b- 
tint la place de directeur grand-ducal de ebq- 
sique, a Schwerin, ou il crea le chcenr Ue Li 
< Schloaskirche »- En I860, S. aucceda i Bei; 
necke, comme directeur de musique mwn> 
taire et directeur de la y Sing^kadera^ ' • 
Breslau ; en 1861, il recut le litre de Imfts 
royal de musique et, en 1878, celui de ( pro- 
fesseur * : en 1872, deja, rUniversile luimti 
confer^ le grade de Dr phil. Aon, e> Cwiflw 
compositeur, S. n'a fourni que qoelqitfs n- 
cueils de lieder et de cho?ura ; pir coatn, il 
doit sa reputation notoire a ses excellent* i** 
eueils de chorals (1866 et 1880) et a m tfii 
viie^ litt^raire. On conn a it sur Lout sm irticfc 
et aes brochures en faveur de* arran^enien^ 
des ceuvres de Bach et de Handel, P3r Bfl^fl 
Franz, par opposition am travaus if >pil , ^ < 
de Ghnsaiider ; ce sont : Ztvet ikurf^lfl'BOi 
Z?r R. Pram (1863) ; Fr, Chf^ander^a^ 
Klaviwavszugen zur deutsrhen Biindel-A** 
gabe (lff76j ; H, Franz in seinett BtarhttiunF 
litem Vokaiwerke, etc. (1«77; + 8. a «nijs 
13 n une brochure : Die Bre&lat&r Singokw- 
mie (1875, p. le jubile' cinquanlet^ire.'et u» 
critique cinglante de J'anthologie HkM « 
M*< V. Oeninua (1^0), Cf. Emil Boho, A £ 
(1903). 

Schafhaeutl, KARL-FR^i-Eiii^ei^ ne* 
InRolstadt le 16 fevr, 1803, m. a Munich .e - 
fevr. 1890 ; acouaticien aussi diaiingue j^ ^ 
i^eognoste, profesaeur de geogooaie, d«fl 
trie miniere et rn^talliirgique, conserve 
collections geognostique^de PEUt, roe»l»** 
T Academic royale de Baviere, etc, ** ■? 
^rande part dans les decouvertes et ro^J« 
Ja fabrication des instrument* de Twm 
Bohm (w ce nom), avec leqmd il tUH i" 
ment li^, S, lit, fcntre autres, de* "<»*! 
aur les causes du timbre, recherche* *jj 
resultat^branla forte men t la theorie de l|j** 
hoitz sur le timbre («"All£. Masikztg. -. 
S. e*tait encore etudiant. lorsque, souf «*• 
donyme transparent de de^ Pelusot ,f< 
wii), il ecrivit pour lea a Neue Ano»^ 
Chi mie * : Theone gedackter rytindnacm** 
konmcher Pfeifen unit d*ir tjt&rflfite* il«j* 
Ueber Xvhalt, Ton, KnaU und emigt ** 
Gegemtand* der Akuttik i183i : ^*J"II 
en tirage a part) ; puis Ueberdte Ai«w 
*ik de$ katholi&chen Culta* (< Allg : Ma>*^ 
1833) ; un rapport de valeur sur le* iB rt ™*f 
de musique a l'E*positioii d^ iWW g 
Ueher Phonfmietrie (mesure de lml *^*[f" 
son, 18541; Der£ehte GrenwianiscMQ 
seiner En timckelung \Om\ ; Ein SvkM 
durchdie titurgische \f mikgeschkht* &* _ 
rholwhen Kirche (1887 ; contiWtwji* 
sai precedent), et une bioffrapbie detun* 
Tabb^ Vogler (1888). Cr Ermneru*^ ***; 
Kit und K. w, S, (« Kirchenm. J ahfb :'*7^ 

Schall, Klaus, tie a Copenhajfiie ««■ 
1757 t m* dans son domaine de Kon|e" |L W 



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SCHALLLOCHER — 8CHEGHNER-WAAGEN 



903 



le 10 aout 1835 ; fils d'un mattre de danse, 
commenca lui-meme par le foyer de la danse, 
au Theatre royal, mais entra plus tard dans 
l'orchestre, comme violoniste, devint re*peti- 
teur (1776), premier violon solo (1792) et chef 
d'orchestre (1817). II prit sa retraite en 1834. 
S. &e fit apprecier comme compositeur de bal- 
lets et entretint des relations assez suivies avec 
Viotti et Cherubini. II a 6crit une trentaine de 
ballets, parmi lesquels les plus connus sont 
Lager t ha, Rolf* Blaaskjaeg, Romeo et Juliette, 
Macbeth, puis des comedies lyriques (Le voya- 
geur en Chine, 1792), 6 soli de violon avec B. 
£.„ dea concertos de violon, etc. 

SchalllScher (all.), ouies (v. ce mot). 

Sohalmel (all.), chalumeau. 

Scharfe, Gustav, professeur de chant n<§ & 
Grim ma (Saze) le 11 sept. 1835, m. a Dresde le 
25 iuin 1892 : fut, pendant onze ans, baryton 
del'Opera de Dresde et, d&s 1874, maftre de 
chant au Conservatoire. II recut, en 1880, le ti- 
tre de « professeur ». Son 61eve le plus ceUebre 
fat Emile Gotze. S. a public une m£thode de 
chant : Die methodische Entwickelung der 
Stimme. 

Scharfenberg, Wilhelm, ne* a Cassel le 
22 Bvr. 1819, m. a Quogue (New- York) le 8 
aout 1895 ; &4ve de Hummel, a Weimar, par- 
tit en 1838 pour rAmerique et acquit une cer- 
taine reputation a New-York, comme pianiste 
et comme pedagogue. II fut nomme\ en 1863, 
president de l'ancienne « SociSte* philharmonic 
que » et fut pendant longtemps le conseiller 
artistique de la maison Schirmer. 

Soharwenka, 1. Ludwig-Philipp, ne* a 
Samter (Posen) le 16 fe*vr. 1847; son pere £tait 
architecte-entrepreneur et se fixa, en 1859, a 
Posen ou S. frequenta le gymnase, puis, en 
1866, a Berlin, ou il devint £leve de la « Nou- 
velle Acad£mie de musique » de Kullak, et plus 
particulierement de Wuerst. II recut, en outre, 
des lecons particulieres de H. Dorn. En 1870, 
S. fut nomine* professeur de the~orie a FAcade*- 
mie Kullak, puis, en 1881, mattre de composi- 
tion au Conservatoire fonde* par son frere, et 
dont il prit la direction (avec Hugo Gold- 
schmidt), apres le depart de ce dernier pour 
l'Amerique. S. s'est cr£e un bon renom de com- 
positeur. 11 faut noter surtout des oeuvres cho- 
rales : Herbstfeier (op. 44) et Sakuntala (les 
deux avec soli et orch.) ; 2 symphonies ; une 
Symphonia brevis, op. 115 ; une Arkadische 
Suite; une Serenade p. orch. ; une Ouverture 
de f£te ; des poetries symphoniques : Fruhlings- 
wogen (op. 87), Liehetmacht ; Dorper Tanz- 
weise, p. chceur et piano ; une Suite p. piano 
et violon (op. 99) ; trio en ut diese min. p. 
piano et archets (op. 100) ; etc. S. a spouse, 
en 1880 : Marianne Stresow, violoniste de ta- 
lent, qui enseigne e*galement au Conservatoire 
Scharwenka. — 2. Franz-Xaver, frere du pre- 
cedent, pianiste et compositeur, ne* a Samter 
le 6 janv. 1850; fit, jusaua l'&ge de dix-huit 
ans, les memes etudes generates et musicales 
que son frere. II eut particulierement pour 
maftres, a Berlin, Th. Kullak (piano) et R. 
Wuerst (composition). Aussitot apres qu'il eut 
terming ses trois armies d'£tudes, il fut engage*. 
en 1868, comme professeur a TAcademie Kul- 
lak ; puis, en 1869, il se fit entendre pour la 
premiere fois a la « Singakademie », comme 
pianiste, et remporta un tres grand succes. II 
ne tarda pas k se faire connattre par un grand 
nombre a autres concerts a Berlin et ailleurs. 
En 1874, S. abandonna sa situation de profes- 



seur, pour se produire un peu partout en Eu- 
rope, comme virtuose. Toutefois, le l er oct. 
1881, il ouvrit, a Berlin, avec quelques profes- 
seurs distingues, un grand Conservatoire (Phi- 
lippe S., M m » S. -Stresow, Albert Becker, 
Philippe Rufer, J. Kotek, O. Lessmann, W. 
Langnans, M. Roder, W. Jahns, A. Hennes). 
En 1891, il accepta un appel qui lui Stait 
adre&se de New-York, comme directeur d'un 
Conservatoire qui porte son nom : « Schar- 
wenka-Conservatory ». Quant a l'institution de 
Berlin, elle fut r£unie, en 1893, au Conserva- 
toire Klindworth (direction : Philippe S., H. 
Goldschmidt [jusqu'en 1905] et H. Genss qui se 
retira au bout de peu de temps). S. rentra de 
New- York en 1898 et reprit en partie (avec R. 
Robitschek) la direction de son conservatoire, 
a Berlin. S. est membre du s£nat de l'Acadl- 
mie des Beaux-Arts et president de 1' Associa- 
tion des pedagogues musiciens d'AUemagne. 
Compositeur, S. occupe aussi un rang distingu£ ; 
son premier concerto de piano (si bemol min. 
op. 32) est appr£ci£ a bon droit ; en outre, il 
faut mentionner : les autres concertos de piano 
(ut min., op. 56 ; ut diese min., op. 80 ; op. 
82 [1908]), 2 trios (fa diese min., op. 1 ; la min., 
op. 42} et un quatuor (fa maj., op. 37) p. piano 
et arcnets, 2 sonates de vcelle (op. 2, 4o ; les 
deux en re min.), 2 de piano (ut diese min., 
op. 6; mi bemol maj., op. 36), une symphonic en 
ut min. (op. 60), de nombreuses pieces (Danses 
polonaises, etc.) et des etudes (op. 77, 78) p. 
piano, enfin un ope>a : Mataswintha (Weimar, 
1896; New-York, 1897). D'autre part, S. a Scrit 
une Methodik des Klavierspiels (1903, N° 3 de 
la collection des <* Handbucher der Musiklehre », 
r&i. par S.). 

Sohatz, Karl, n£ a Hambourg le 23 sept. 
1850 ; 61eve de Schradieck, auteur d'ouvrages 
didactiaues pour le violon, enseigne cet instru- 
ment a Hambourg. 

Schaub, Hans-F., ne" a Francfort s. M. le 
22 sept. 1880 ; Sieve de I. Knorr, E. Humper- 
dinck et Arn. Mendelssohn, devint en 1902 di- 
recteur de choeur a Bingen, en 1904 professeur 
de theorie musicale au Conservatoire de Bres- 
lau, enfin, en 1906 : redacteur de la « Deutsche 
Musikerzeitung », a Charlottenbourg. S. a Icrit 
de la musique symphonique (Prelude de fete. 
op. 2 ; prologue symphonique pour Monna Van- 
na)y des lieder, etc. 

Schebek. Edmund, D r jur., secretaire de 
la chambre au commerce de Prague, n£ aPe- 
tersdorf (Moravie) le 22 oct. 1819, m. a Prague 
le 11 fevr. 1895 ; e"crivit le rapport officiel au- 
trichien sur les instruments de musique a TEx- 
position universelle de 1854, a Paris (1855 ; 
tirage a part en 1858). On connaft, en outre, 
delui: Der Geigenbau in Italien und sein 
deutscher Ursprung (1874; angl., 1877) et Zwei 
Brief e uberJ.-J. Froberger(V$lb). 

Schebest (de son vrai nom : Schebesta), 
Agn£s, cantatrice sceriique, n£e a Vienne le 
10 tevr. 1813, m. a Stuttgart le 22 dec. 1869 ; 
chanta a Dresde jusqu'en 1833, puis a Buda- 
pest (1833-1836) et, en representations, sur 
differentes scenes. Elle remporta de grands suc- 
ces, puis elle gpousa, en 1841, l'auteur de la 
aViede J^sus », D.-F. Strauss; elle quitta 
alors la scene. S. a e*crit : Aus dem Leben ei- 
ner Kunstlerin (notes autobiographiques, 1857) 
et Rede und Gebarde (1862). 

Schechner-Waagen, Nanette, nee a Mu- 
nich en 1806, ra. dans la meme ville le 29 avr. 
1860; fut, de 1825 a 1835, une cantatrice es- 



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904 



SCHEIBE — 8GHEIDEMANTEL 



tim£e (Pidelio) sur les scenes allemandes de 
Vienne, de Berlin et de Munich. En 1832, elle 
6pousa le peintre Waagen ; puis, elle dut quit- 
ter la scene, en 1885, pour raisons de santl. 
Cf. Thayer, Beethoven, V, p. 306 ss. 

Schelbe, Johann-Adolf, ne" a Leipzig en 
1708, m. a Copenhaguele 22avr.l776 ; filsd'un 
excellent facteur d'orgues, Johann S. (m. le 3 
sept. 1748 ; constructeur des orgues de l'dclise 
de St-Paul [1716], et de celles de St-Jean [1744] 
que J.-S. Bach trouvait irreprochables), etudia, 
d£s 1725, a rUniversite de Leipzig et devint, 
enmgme temps, un excellent musicien. Lors- 
que, en 1729, dans le concours pour la place 
cf organ is te de l'£glise St-Thomas, on lui pr£- 
fera Gorner (Bach 6tait membre du jury), 
S. se mit a voyager ; il se rendit d'abord a 
Prague, puis a Gotha, a Sondershausen et, en 
173o, a Hambourg, ou il attira sur lui Fatten- 
tion du monde musical, par ses attaques contre 
Bach, dans le siiieme fascicule de la revue 
musicale intitule: Der kritische Musikus 
(1737 a 1740). D devint, en 1740, maitre de cha- 
pelle du Margrave de Brandebourg-Culmbach, 

Suis, en 1744, maitre de chapelle de la Cour 
u Danemark, a Copenhague. En 1745, S. pu- 
blia une nouvelle edition augmented du Kri- 
ii&cher Musikus ; enfin, en 1758, il fit valoir 
ses droits a la retraite. S. a 6crit, en outre : 
Abhandlung vom Ursprung und Alter der 
Musik, in&onderheit der Vokalmusik (1754) ; 
Beantwwlung der unparteiischen Anmer- 
kungen (Bimbaums) etc., uber eine Stelle des 
a Kritischen Musikus » (pr£cis€ment Tattaque 
contre Bach, 1758) ; Abhandlung uber das Re- 
citativ (« Krit. Musikus », 97-117 ; tBibliothek 
der Kunste und Wissenschaften ; vol. XI-XII, 
1764-1765). Quant a un traite* de composition 
projete, en 4 vol. (Ueber die musikalische 
/Composition), il n'en termina que le premier 
volume (1773); un Compendium musicestheo- 
rico-practicum est reste manuscrit. De toutes 
les compositions de S. (200 ceuvres d'e'glise ; 
150 concertos de flute ; 30 concertos de violon ; 
70 quatuors [symphonies] j trios ; sonates ; un 
oratorio de la Resurrection et un autre de 
l'Ascension), il n'a paru que 3 sonates p. flute 
et piano ; 6 p. flfite et « continuo » (Musika- 
lische Erquxckstunden) ; quelques chants de 
francs-masons ; des cantates tragiques (a 2 v. 
avec piano et une introduction estheHique) ; 
des melodies enfantines (avec avant-propos), et 
un opera danois : Thusnelda (avec une intro- 
duction esth^tique). S. ^mit, le premier, Fo- 
pinion que la musique polyphonique a e'te' in- 
vented par lespeuplesdu Nord. II a traduit en 
allemand le Peter Paars, de Holberg (1750). 

Schefbler, 1. Johann-Heinrich, Tinven- 
teur de la methode d'accord, connue sous le 
nom de « methode Scheibler », ne* a Montjoie 
pr£s d'Aix-la-Chapelle,lell nov. 1777, m.aCre- 
feld le20 nov. 1837, £tait fabricant de soieries 
a Grefeld, mais ne possedait malheureusement 
pas la culture scientifique necessaire pour ex- 
primer ses id£es d'une maniere suffisamment 
claire. Ses ecrits sont : Der jphysxkalische und 
musikalische Tonmesser (18m); Anleitung, die 
Orgel vermittelst der Slosse (vulgo Schwebun- 
gen) und des Metronoms korrekt gleichschwe- 
bend zu stimmen (1834) ; Ueber mathema- 
tische Stimmung, Temper atur en und Orgel- 
baustimmung nach Vi brationsdifferenzen oder 
Stossen (1835) ; Mitteilung uber das Wesent- 
lie he des musikalischen und physikalischen 
Tonmesser s (1835). Tous ces ouvrages ont £t£ 



re*unis sous le titre de : Schriften uber must* 
kalische und phytikalische Tonmessung etc. 
(1838). Topfer (1842) puis en francais, A.-J.-H. 
Vincent (1849) et Lecomle (Memoire explicatif 
de Vinvention de S., etc., 1856) ontdonnede* 
descriptions tres claires de la methode Schei- 
bler. L'appareil de S., dont l'inventeur vendit 
le brevet a un m£canicien de Grefeld, se com- 
pose de 56 diapasons, de la* a la 3 , qui, vibrant 
par groupes de deux diapasons consecutifs, 
donnent tou jours quatre battements a la se- 
conde (le diapason du la* fait 220 vibrations 
doubles, done la 3 aura 220 + 4.55 = 440). 
— 2. Ludwig, ne a Montjoie pres d'ALx la-Cha- 
pelle, le 7 juin 1848 : son pere possedait une 
fabrique de drap et renvoya a 1 €cole indos- 
trielle, puisle fit entrer com me apprenti dans 
sa fabrique. S. travailla dans cet etablissement 
jusqu'en 1874, avec une interruption pour son 
service militaire, et la campagne de 1870-1871. 
Mais, a ce moment, il se voua a l*£tude de l'his- 
toire de Fart (university de Bonn, Munich, 
Berlin, Vienne), fit des voyages d*6tudes a tra- 
vers les Pays-Bas, l'Allemagne, a Paris, a Ma- 
drid et a Londres, s'occupant specialement des 
anciens peintres allemands et hollandais. De 
1880 a 1884, S. occupa une place dans l'admi- 
nistration de la « Gaferie des tableaux t, a Ber- 
lin ; il s'occupa de la confection d'un nouveao 
catalogue et sut acquerir la renommee <Tun 
vrai connaisseur. En 1880, S. fut promu D T phit. 
a Bonn, a la suite d'une these sur les peintres 
de Cologne, de 1460 a 1510. En 1883, S. se 
maria, se remit a 1'eHude du piano qu'ii await 
negligee depuis longtemps, quitta sa place do 
Musee et se voua tout entier a l'etude de This- 
toire de la literature du piano. 11 fit alors, 
dans ce but, une collection spexiale qui pritde 
tr&s grandes proportions (elle embrasse toot k 
xvm* et le xix« s.). De nombreux essais, surles 
lieder de Schubert, les sonates de Mozart, etc. 
sont diss£min£s dans les revues musicales. 

Scheldemann 9 HEiNmcH,organistecdebre, 
n^ vers 1596, m. au debut de i'ann&e 1663 ; pr§- 
decesseur de Jan Reinken, a leglise Ste-O- 
therine de Hambourg, succedait lui-m&me a 
son pere, Hans S. (1625). 11 est peut-4tre an 
neveu de David S. qui, en 1585, etait organiste 
de realise St-Michel, a Hambourg, et public 
[ avec Hier.et Jakob Praetorius et Joachim Decker, 
un recueil de chorals (1604). S. fut envoye, 
apres aue son pere Teut suffisatnment prepar^ t 
en 1614 environ, aupres de Jan-Pieters Swee- 
linck, l'organistele plus renomm^de son temps, 
a Amsterdam. On ne doit avoir grave* deS. 
que : Funfter und letzter Teil der Ristischen 
Lieder, in Melodien gebracht (1651) et Die ver- 
schmahte Eitelkeit, 24 Gesprdche (1658). Un 
grand nombre de pieces d'orgue et de piano 
sont restees manuscrites. Cf. les art. de Max 
Seiflert, dans la Vierteljahressehr. f. M.-W. 
(1891, J.-P. Sweelinck u. seine dire kt en Schu- 
ter), et les « Sammelb. der I.-M.-G. » II, 1 (¥ 
Weckmann), puis ceux de R. Buchmayer 
(« Dresdener Anz. », 1903). 

Scheidemantel, Karl, Eminent chanteurdc 
theatre et de concert (barvton), ne a Weimar 
le 21 janv. 1859 ; y suivit les cours du Semi- 
naire (e'leve particulier de Bodo BorchersJ, et 
fut ensuite engage au Theatre de la cour (lft$ 
a iSBfi ; deja nomm^, en 1885, chanteur de li 
chambre). II travailla encore, pendant les mo* 
d'm de 1881 a 1883, aupres de J. Stockhauseo. 
Enfin, en 1886, il chanta a Bayreuth le r&e 
d'Amfortas, dont il resta Tun des prineipaax 



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SCHEIDLER — SGHEINPFLUG 



905 



titalaires, etentra dans le personnel de l'Oplra 
de Dresde. II s*est retire* de la scene, mais 
professe encore le chant, et il a public une bro- 
chnre : Stimmbildung (1907(1906]). En 1909, 
S. a donne* une version nouvelle du texte de 
Cosi fan tutte , de Mozart : Dame Kobold. 

SoheldKer, Dorette, v. Spohr. 

Scheldt, 1. Samuel, Tun des trois grands 
maltres de l'AUemagne centrale, dont les noma 
rnonosyllabiques commencent par S. : Schutz, 
Scheidt, Schein, ne* a Halle, sur la Saale, en 
4587. Eleve de Sweelinck, a Amsterdam, S. 
devint, en 1609, oroanistede IVgliseSt-Maurice 
et maltre de chapelle du margrave Christian- 
Wilhelm de Brandebourg, a Halle, ou il mou- 
rat (d'apres l'indication des registres eccl€*ias- 
tiques) le 90 mars 1654. S. occupe une place 
importante dans I'histoire du jeu d'orgue pro- 
tectant, car, le premier, il parvint a adapter et 
varier le choral a Forgiie d'une maniere ar- 
tistique et bien appropri£e a l'instrument. Son 
oauvre principale, Tabulatura nova (1624, 3 
vol. [16o0, 16o3]), contient des psaumes, des 
toccatas, des chorals varies, des rantaisies, des 
passamezzi, line messe, des hymnes, des Ma- 
gnificat (nouv. 6d., en 1892, « Denkmaler deut- 
scher Tonkunst. », I). Mais il faut encore noter: 
Tabulaturbuch (cent psaumes et cantiques, 
1650) ; Cantiones sacrse 8 voc. (1620) ; Concerti 
sacrt 2-12 voc. adjectis symphoniis et choris 
instrumentations (1621 et 1622) ; Ludi musici 

ipavanes, gaillardes, etc. ; I. 4 a 5 v., 1621 ;II. 
a 7 v., 1622) ; Liebliche Kraftbliimtein (avec 
basse chiffree, 1625) ; Newe geistliche Konzerte 
(a 2et3v., avec la basse generate, 1631) ; Geist- 
licher Konzerten 2. Teil (1634) ; id. 3. Teil (a 
2, 3 et un plus grand nombre de voix, avec 
basse ff6ne>ale, 1635) ; id. 4. Teil (1640) ; 10 
Symphonien auf Konzertenmanier (a 3 part, 
et basse gene'rale, 1644). Cf. Arno Werner, S. 
und Goltfr. S. (a Sammelb. d. I. M. G. », I, 
1900). — 2. Gottfried, fre>e du prudent, n6 a 
Halle 8. S. vers 1593, m. (ensevelile3 juinj en 
1661 ; lui aussi £leve de Sweelinck (1611-1614), 
organiste de la cour d'Altenbourg (1617-1658). 
On n'a conserve de lui <jue quelques pieces 
vocales. — 3. Julius, ne* a Kitzingen s. M. le 
12 nov. 1863 ; a fait ses Etudes a 1 Ecole r ovale 
de musique de Wurzbourg (Kliebert, Meyer- 
Olbersleben, v. Petersen). II fut nomm£ en 
1887, sur la recommendation de Vine. Lachner, 
directeur du « Liederkranz » de Carlsruhe. De- 

Suit 1895, S. enseigne en outre le chant au 
onservatoire et dans les lyce*es de Carlsruhe. 
II a regu en 1902 le titre de professeur. 

Soheiffelhut. Jakob, directeur de musique 
de Ste-Anne, a Augsbourg ; a public : M . N. 
B[auners] heiliger Jesus und Sonntagsfreund 
(2 parties : hiver et £t£), avec 2 soprani (ou 2 
tenors), 2 violons, violone et B. c. (1682, 1684) 
et un Chant fun£bre a 5 v. (s. d.), mais sur tout 
de la musique instrumental d'un intSret tres 
particulier : Musikalischer Gemuths-Ergotz- 
ungenerstes Werk (Suites en 6 parties, prece"- 
deea d*une Sonate p. 2 violons, basse et B. c. % 
1684) ; Lieblicher Friihlingsanfang oder Mu- 
sicalischer Saitenklang (Suites en 7 parties, 
commencant par un Prelude fSonate] et ayant 
un Air avantlagigue, id., 1685); Musicalisches 
Kieebiatt (p. 2 violons ou flutes et violone ou 
basson, 170/ ; pieces diverges o auf franzosische 
Art »>. 

Schein, 1. Johann-Hermann, Fun des pre- 
decesseurs importants de Bach au cantorat de 
Saint-Thomas, a Leipzig, ne a Grunhain (Saxe) 



le 20 janv. 1586, m. a Leipzig le 19 nov. 1630. 
II arriva, en 1599, dans la Chapelle vocale de 
Dresde, comrae sopraniste, devint, en 1603, 
interne a FScole du couvent de Pforta, puis, 
en 1607, entra a FUniversite* de Leipzig, comme 
stud.jur. II prit ensuite une place de precep- 
teur et de maitre de musique, chez le capitaine 
de Wolffersdorf, a Weissenfels. Le 21 mai 
1615, S. fut appele* a la cour de Weimar, en 
qualite de maitre de chapelle et, enfin, Fannie 
suivante, il obtint la place de cantor de St- 
Thomas, a Leipzig. Ses compositions sont : 
Venus- Krdntzlein oder neue weltliche Lieder 
zu 5 Stimmen (1609): Cymbalum Sionium sive 
cantiones sacree 5-12 voc. (1615) ; Banchetto 
musieale newer anmutiger Padoanen, Ga- 
gtiarden (1617, 20 suites de cinq danses en 
forme de variations; cf. suite [une des Suites 
a paru dans Alte Kammermusik]) ; Das Te- 
deum mil 14 Stimmen (1618) ; Balletto pas- 
torale 3 voc. (1620): Musica divina, 8-24 
voc. (1620) ; Musica boscareccia, Waldlieder- 
lein, 3 Stimmen in drei Teilen (1621, 1626, 
1628 ; eU posteneures : 1632-1644, 1651); Fon- 
tana d f Israel [Israels Brunnlein], Kraftspru- 
che (1623 ; autre e^dit. 1651-1652) ; Madrigali 5 
voc. (1623) ; Diletti pastorali, Hirten Lust (a 
5 v., 1624 et 1650); Villanella 3 voc. (1625 et 
1627): Opella tiova, geistliche Konzerte mit 
3-5 Stimmen, 1. und 2. Teil (1618 et 1626 
[1627]) ; Studenten Schmauss (4 cinq voix, 
1626 et 1634); Cantional oder Gesangbuch 
Augsbura. Konfession zu 4 6 Stimmen (1627; 
une 2« eel., de la me'me anne'e, contient 27 nu- 
meros nouveaux, en tout 312 chants allemands 
et latins; ed. encore en 1645; Foeuvre la plus 
considerable de S., conserved dans la biblio- 
theque ducale de Stolberg-Wernigerode et 
dans celle de la ville de Leipzig). En outre, S. 
a compose* un grand nombre de chants de cir- 
constance, h Foccasion de mariages et d'au- 
tres ceremonies. Cf. A. Prufer, J.-H. Schein 
(1895; these, biographie et bibliographie) et 
J.-H. Scfieins Steliung in der Geschichte des 
deutschen Liedes und der Instrumentalkom- 
position (1908, « Beiheft der I. M. G. »). Une 
ed. compl, des oeuvres de S., r^digde par A. 
Prufer, paralt depuis 1902 chez Breitkopf et 
Hartel (jusqu^en 1911, 4 vol.: I. Venuskrdnz- 
lein et tianchetto musieale, II. Musica bosca- 
reccia et pieces profanes de circonstance ; III. 
Diletti vastorali et Studentenschmauss ; IV. 
Cymbalum Sionium y etc. de 1615). Prufer a 
publie* en outre partition et parties d'une ving- 
taine de lieder profanes et de pieces instru- 
mental es choisies. 

Scheinpfluq, Paul, n6 a Loschwitz, pr§s 
de Dresde, le 10 sept. 1875; ei^ve du Conser- 
vatoire de Dresde (1890-1894; Drseseke, Braun- 
roth, Rappoldi), fut pr£cepteur dans le sud de 
la Russie (1897-1898) et devint, en 1898, con- 
certmeister de la Philharmonie et directeur de 
plusieurs societes chorales, a Br€me. II est 
depuis 1909 directeur de la « Soci6te de musi- 
1 que de Konigsberg, en Pr. ». La premiere de 
ses oeuvres qui ait attire Fattention du monde 
musical fut un Quatuor p. piano et archets, en 
mi bemol maj. (op. 4). On connatt en outre de 
lui : Worpswede (op. 5, p. chant, violon, cor 
anglais et piano, 1904) ; Fridingssymphonie 
(op. 8, 1907), Ouverture zu einem Lustspiel 
(op. 15); sonate de violon en fa maj. (op. 13); 
des lieder (op. 1, 2, 3, 4, 9, 11 [Ballade], 14, 
etc.); 2 choeurs p. v. d'hommes avec violon 
solo (op. 10) ; Die Vhae von Hirsau p. dou- 



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906 



8GBELBLK — SCHENK 



ble choeuf d'homme (op. 12) ; Weihnachtslied 
der Engely p. voix de femraes et orgue ; etc. 
Schelble, Johann-Nepomuk, fondateur et 
directeur de la Soctete* Ste-Ce'cile, a Francfort- 
sur-M., n6 a Hufingen, dans la ForSt-Noire, 
le 16 mai 4789, ra. a Francfort-sur-M. le 7 
aout 1837 ; grand it dans un milieu des plus 
modestes, devint, en 1800, enfant de choeur 
dans le couvent de Marchthal, puis, apres l'abo- 
lition de celui-ci, entra a l^cole de Donaue- 
schingen, ou Weisse (un&eve d'Anton Raaff) 
lui fit faire de rapides progres, surtout dans le 
chant. En 1807, S. se mit en route pour aller 
travailler clrez 1'abbe* Vogler, a Darmstadt, mais 
il resta a Stuttgart ou il avait dte* aimable- 
ment accueilli et fut engage com me chanteur 
dans la Chapelle de la cour ; bientot apres, il 
devint mattre a l'lnstitutde musique fonde par 
le roi du Wurtemberg. Cependant, en 1813, il 
se rendit a Vienne ou il se fit entendre comme 
chanteur sc£nique, ainsi qu'a Pressbourg, puis 
a Berlin, mais sans grand succes, car son jeu 
£tait defectueux. II n'en Tut pas moins aopele\ 
en 1816, a Francfort, comme t£nor a r(3pe*ra, 

f>uis, en 1817, comme directeur de musique a 
'Academic 11 se retira, en 1818, et fonda une 
soci£t£ chorale mixte qui prit le nora de « Cae- 
cilienverein », lorsque, en 1821, un comite lui 
eut fourni des garanties pecuniaires. Lorsqu'en 
1831, le comite se retira, S. prit la direction 
de la Soetete" a ses propres risques. Un m£- 
rite particulier de S., aont les consequences 
continuent a se faire sentir heureusement 
parmi ses Aleves, consistait en sa methode sp£- 
ciale pour l'enseignement 61e*mentaire de la 
musique. Par des exercices suivis de percep- 
tion et de distinction d'un petit nombre de sons 
(cf. dict£e musicale) : 



m 



il credit l'audition absolue des sons et donnait 
une base solide a replication de Touie. Cf. K. 
Lange, Die Gehorsentwickelungsmethode von 
Sch. (1873). 

Schelle, 1. Johjlnn, ne" a Geising (Saxe) le 
6 sept. 1648, cantor a Eilenburg, en 1672, suc- 
c6da en 1676 a Knupfer, comme cantor de l'e*- 
glise St-Thomas, a Leipzig, ou il mourut le 10 
mars 1701. S. a 6crit de la musique d'£giise 
qui est restee manuscrite. On ne connait de 
gravies, de lui, que les melodies pour les An- 
ddchlige Studenten, de Feller, mentionn£es 
par Able, Wintergesprdche, p. 39). — 2. 
Karl-Eduard, musicographe, ne a Biesenthal, 
pres de Berlin, le 31 mai 1816, m. a Vienne le 
16 nov. 1882 ; Studia la philologie et la theo- 
logie, prit le grade de D r phtL, mais se voua 
toujours davantage a la musique. Apres de longs 
se\jours a Paris, a Rome, a Florence, 11 fut ap- 
pel£ a succeder a Hanslick, comme reMacteur 
musical de la Presse. 11 conserva cette situa- 
tion jusqu'a la fin de sa vie et la remplit avec 
beaucoup d'impartialite; il fit, en outre, soit 
au Conservatoire, soit a l'Ecole de musique de 
Hordk, des conferences sur l'histoire de la 
musiaue. Son ouvrage: Die pdpstliche San- 
gerschule in Rom, genannt die Sixtinische 
Kapelle (1872), est une £tude sp£ciale du plus 
grand merite; il a £crit en putre : Der Tann- 
hduser in Paris (1861). 

Schelper, Otto (de son vrai nom : Buck), 
ne* a Rostock le 10 avril 1840, m. a Leipzig le 



10 janv. 1906; excellent chanteur sceniqne 
(baryton), engage jusqu'en 1876 au theatre de 
Cologne et depuis lore a Leipzig. 

Schemelll, Georg-Christian, ne en 1676, 
cantor du chateau, a Zeitz, publia, en 1736, 
un recueil de chants religieux (94 ■ geistrei- 
che, sowohl alte als neue Lieder und Arien ») 
dont J.-S. Bach ecrivit la musique. 

Schenck, Johann, virtuose sur la gambe, a 
la cour du prince-electeur du Palatinat^plus 
tard a Amsterdam, ou il publia, de 1685 a 
1695, toute une seVie doeuvres pour « basse de 
viole » (gambe), soit : 15 sonates (suites), Konst- 
oeffeningen, op. 2; Scherzi musicali, op. 6; 
douze Suites (sonates), op. 8 (La Ninfa del 
Reno) ; id., op. 9 (L'Echo du Danube); id. on. 
10 (Les fantatsies bizarre* de la goutte); ennn 
des sonates de chambre a 4 parties p. 2 vio- 
lons, gambe et continuo, op. 3 (II giardino 
armonico) ; 18 sonates p. violon et continuo, 
op. 7; et Sang -Air en van d' Opera van Ceres 
en Backus, op. 1 ; Kotiinklijke harfliederen, 
op. 4 ; Hooglxed van Salomon p. une voix et 
Bx. {1724}. 

Schenk, 1. Johann, compositeur du * Dorf- 
barbier » et, en cachette, professeur d'harmo- 
nie de Beethoven (v. ce nom), ne a Wiener- 
Neustadt, pres de Vienne, le 30 nov. 1753, m. 
a Vienne le 29 de*c. 1836 : eleve de Wagenseil, 
vivait, sans poste offteiel, du produit de ses 
compositions et de ses lecons particulieres, et 
mourut dans une situation precaire. Son pre- 
mier grand ouvrage fut une messe, executeeen 
1778, dans la chapelle Ste-Madeleine. Puis vin- 
rent un Stabat % une seconde messe, plusieurs 
concertos de harpe, 6 symphonies, et, enfin, les 
« Singspiele ■ qui firent momentanement sa po- 
pularite : Die Weinlese (1785) ; Die Weihnacht 
auf dem Lande (1786; ces deux ouvrages anony- 
mes), Im Finstern ist nicht tappen (1787), Das 
unvermutete Seefest (1788), Das Singspiel 
ohne Titel (1789), Dei* Erntekranz (1790), Ach- 
met und Ahnanzine (1795), Der Dorfbarbier 
(1796), Dei* Bettelstudent (1796), Die Jagd (!7W) 
et Der Fassbinder (1802). Ses dernieres com- 
positions furent deuxcantates : Die Huldigung 
et Der Mai (1819). Le plan grandiose que S. 
avait con^u d'£crire un ope>a, dans le style de 
Gluck, troubla momentanement son esprit et 
n'eut pour resultat que de le faire renoncer 
completement a la composition. Le comiquede 
bon aloi, soit dans le libretto, soit dans la mu- 
sique, tit pendant longtemps du «i Bar bier du 
Village » Tune des pieces a succes de toutes les 
scenes allemandes. Cf. Staub,/.-S. (1900). — 1 
Pierre- Petro witch, n^ a St-P^tersbourg le 23 
fevr. 1870 ; ^leve d'E. Goldstein et de Parsch, 
au Conservatoire de St-Petersbourg, puis, pour 
la composition, de Salowiew. II se fit entendre 
souvent, comme pianiste, jusqu'en 1890, mais 
il est actuellement critique musical et biblio- 
th^caire des Theatres imperiaux. S. a ecrit 
des operas : La puissance de V amour (1893], 
Actea (1899), Le dernier revoir (1904) ; 2 bal- 
lets: Barbe-Bleue (1896), Salange (1899); 3 
symphonies, (re maj., op. 20; fa min., op. 27; 
mi min., op. 43); une fantaisie p. orch., Esprits 
(op. 24) ; un poeme symphonique, Het*o et Lean- 
dre (op. 38); une Suite d'orch. (op. 45); une 
Ouverture de concert (op. 13), 4 Pieces (op. li* 
et un Theme yarie" (op. 14) p. orch. ; an qoa- 
tuor p. instr. a archet (op. 29, re min.); une 
sonate de violon (op. 34, si bemol maj.); des 
nieces p. violon (op. 2, 37) et p. vcelle (op. 2i, 
^3) ; de la musique de piano : 2 sonates (op. 5. 



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aCHfeRfiMfeTIEW — SCHIGHT 



907 



mi maj. ; op. 11, re min.) f Petite suite (op. 23), 
pieces diverges (op. 1, 4, 9, 28, 44); 11 choeurs 
€ a cappella » (op. 18, 25, 31, 35): un duo (op. 
17); des lieder (op. 3, 6, 8, 10, 15, 16, 22, 26, 
30, 36, 42) : des cantates : Saul, A la menwire 
de Pouschkine, A Gogol, Uempereur Alexan- 
dre 77, Nicolas II, etc. 

Soh6r6m6tlew, comte Alexandre-Dmi- 
triewitch, ne* en 1859; dilettante cultive. Son 
anc&tre, Pierre-Borissowitch, entretenait deja 
au xviii* s. un groupe de chantres place's sous 
la direction de St. Degtarew, et la chapelle de 
chantres de son pere D£m£trius-NicolaIe- 
witch, dirig£e par Lomakine, jouissait d'une 
grande renommee. Lui-m6me, Alexandre, 
Fonda en 1884, un Choeur d'lglise qu'il placa 
eous la direction d'Archangelski et, en 1882. 
an orchestre symphonique. Depuis 1898, S. or- 
ganise a St-Petersbourg des concerts sympho- 
niaues populaires, pour choeur et orchestre, 
qu il dirige alternativement avec Wladimirow. 
Enfin, en 1902, il fut nomme" directeur de la 
Chapelle des chantres de la cour. S. a £crit de 
la musiqne sacr£e, une Fantaisie pathetique 
et une Marc he funebre p. orch. 

Scherer, Sebastian -Anton, 6tait, en 1664, 
■deuiieme organiste de la cath^drale d'UIm et 
poblia: Musica sacra (1655; messes, psaumes 
«t motets, de 3 a 5 v. avec instr.); Tabulatura 
in cymbalo et organo intonationum brevium 
per oclo tonos (1664, 2 vol.; public aussi com- 
plet en un vol.); des so nates p. 2 violons et 
basse de viole (1680) et des Suites p. le luth 
<s. d.). 

Sobering, Arnold, n£ a Breslau le 2 avr. 
1877; suivit les cours des university de Berlin 
et de Leipzig, tout en travaillant le violon (Joa- 
chim) et la composition (Succo). En 1902, S. 
prit, a Leipzig, le grade de D^ phil. avec, pour 
these, une etude remarquable : Geschxchte 
des Instrumental (Violin)-Konzerts (1903, jus- 

3u'a Ant. Vivaldi ; 1905, continue* et compl£t£, 
ans la collection des « Kl. Handbucher der 
Musikgeschichte » de Kretzschmar). II y pro- 
tease depuis 1907 I'histoire et I'esthetiaue de 
la musique, com me privat-docent a Tuniver- 
eit£. S. r£dige depuis 1904 l'annuaire (Bach- 
jahrbuch) de la Nouvelle association Bach, et 
il a 6crit plusieurs eludes de valeur sur J.-S. 
Bach (Backs Textbehandlung, 1900 ; Zur Bach- 
forschung; c Sammelb der 1. M. G. », IV, V). 
Ses different* travaux sur I'histoire de Torato- 
rio ont trouv£ place dans une importante Ge- 
schxchte des Oratoriums (1911). II a £crit, en 
outre : Die niederldndische OrgeUMesse im 
Zeitalter des Josquin (1912). D'autre part, il 
a publie* une serie d'oeuvres anciennes : La 
4xmvers\one di S. Agostino, oratorio de Hasse 
(« Denkm. deutscher Tonk. », XX), des concer- 
tos de maitres allemands, de 1700 a 1760 (ibid., 
XXIX, XXX) ; Perlen alter Kammermusik ; 
Altmeister des Violinspiels ; la a M£thode de 
flute » de Quantz (1907); etc. S. n'a fait que 
passagerement de la critique musicale (1903- 
1904, c Leipziger neueste Nachrichlen ») et r£- 
digS de 1903 a 1906 la « Neue Zeitschrift f. 
Musik ». II a d£couvert en 1908, a Upsal, toutes 
les parties Scrites de l'« Oratorio de Noel » de 
Schutz, dont on d£plorait vivement la perte 
{publie' en 1909, comme suppl. a 13d. compl. 
de Ph. Spitta). 

Scherzando, scherzoso (ital., en plai- 
santant), d'une allure 16gere, en badinant. 

Scherzer, Otto, ne" a Ansbach le 24 mars 
1821 , m. a Stuttgart le 28 fevr. 1886 ; eteve de 



Molique, pour le violon, a Stuttgart (1837), fut, 
de 1858 a 1854, violoniste dans l'Orchestre de 
la cour, a Stuttgart, mais travail la pendant ce 
temps assidumeut l'orgue, sous la direction de 
Faisst. En 1854, S. fut nomme~ professeur d'or- 
gue et directeur des exercices d 'ensemble an 
Conservatoire de Munich ; mais, en 1860 d£ja, 
il fut appele" comme directeur de musique a 
FUniversite* de Tubingue et y resta jusqu'A sa 
retraite qu'il obtint, en 1877, pour raisons de 
sante. L University de Tubingue lui confe>a 
alors le titre de Dt phil. hem. c. A partir de 
1877, S. vecutde nouveau a Stuttgart. Les com- 
positions notables de S. comprennent 3 cahiers 
de 6 lieder chacun (op. 1, 3, 4), un Liederbuch 
(op. 2: 25 lieder), un choral varie (op. 5), et 
des morceaux de piano, dans le vol. iv de la 
« M&hode de piano » de Lebert et Stark. Dif- 
f£ rentes compositions p. orgue sont resides 
manuscrites. Of. O. 5. Ein Kunstlerleben (ano- 
nyme; Stuttgart, 1897). 

Scherzo (ital., plaisanterie), designation 
d'un morceau d'allure capricieuse, g£n£rale- 
ment rapide et agit£, d'une grande finesse har- 
raoniaue et rythmique, delicatement construit 
et r£clamant par consequent une interpretation 
delicate. Le s. prend place entre le mouvement 
lent et le finale (rondo) ou (frequemment de 
nos jours) entre le premier mouvement et le 
mouvement lent de la sonate, de la symphonie, 
etc. ; il occupe la place r£serv£e autrefois 
(Haydn et Mozart) au menuet. Mais le nom 
meme du s. est beaucoup plus ancien que cette 
forme; on le rencontre, de m£me que Capric- 
cto, pour designer soit des melodies profanes 
(au xvi* s. d£ja), soit des morceaux de musi- 
que instrumental (1622, Biagio Marini, etc.). 

Schetky, Christoph, violoncelliste, n^ k 
Darmstadt, en 1740, m. a Edimbourg en 1773; 
eleve de Filtz, a Mannheim, fit par tie de l'Or- 
chestre de la cour, a Darmstadt, mais vovagea 
beaucoup en Allemagne. En 1768, il se fixa a 
Hambourg, puis, deux ans plus tard, k Londres 
et enfin a Edimbourg. S. a publie" : 6 trios p. 
instr. a archet, 6 duos p. vcelle et violon, 6 
sonates de vcelle avec basse, 6 duos de flutes, 6 
quatuors p. instr. a archet, 6 duos de vcelles, 
6 autres faciles, 6 sonates p. violon et vcelle ; 
il a laisse*, en manuscrits, des concertos de 
vcelle, des symphonies, etc. 

Schlcht, Johann-Gottpried, n^ a Reiche- 
nau, pr^s de Zittau, le 29 sept. 1753, m. a 
Leipzig le 16 fcvr. 1823; 6tait d^ja pianiste et 
organiste fort habile, lorsau'il arriva, en 1776, 
a Leipzig, pour y £tudier le droit. II futchoisi 
de suite comme accompagnateur, dans les 
concerts des « Drei-Schwanen » (qui devinrent 
plus tard les concerts du a Gewandhaus ») et 
conserva ses fonctions, lorsque J. -A. Hiller fit 
renaftre ces concerts dans la maison <Opel », 

§uis, de 1781 a 1785 encore, au a Gewandhaus*. 
. succeda en 1785 a Hiller, comme chef d'or- 
chestre des concerts du « Gewandhaus », en 
1810 a A.-E. Muller, comme cantor k St-Tho- 
mas. La femme de Schicht, n^e Valdesturla, 
originaire de Pise, ^tait une cantatrice excel- 
lente. S. a compose* des oratorios : Die Feier 
des Christen auf Golgotha, Moses auf Sinai, 
Das Ende des Gei'echten; plusieurs messes, 
le psaume C (d'apres M. Mendelssohn); quatre 
Te deum ; des motets ; des cantates; neuf har- 
monisations a 4 et 8 v. p. le Miserere de L. 
Leo ; puis un concerto, des sonates, des capri- 
ces, etc. p. piano. II a e*crit un ouvrage th£o- 
rfque: Grundregeln der Harmome (1812) et 



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908 



SCHICK — SCHILLING 



traduit en all. la methode de chant, d'A.-M. 
Pellegrini-Celoni et celles de piano, de Pleyel 
et de Clemen ti. Son vaste recueil de chorals 
(1819)e8t une oeuvre de valeur durable ; parmi 
les 1285 melodies qu'il contient, 906 sont de 
S. lui-me'me. Cf. P. Linger, ChronikderLeipz. 
Singakademie (1902). 

Schick. Margarete-Luise (n£e HAMEL),can- 
tatrice celebre, n6e a Mavence le 26 avr. 1773, 
m. a Berlin le 29 avr. 1809 ; fille d'un basso- 
niste de talent, d£buta en 1792 a Mayence, 
mais passa en 1794 a Uambourg et, bientot 
apres, a Berlin, ou elle fut engagee comma 
cantatrice de la cour. S. mourut de la rupture 
d'une artere du cou, survenue immediatement 
apres l'exe'cution du Te deum de Righini, a 
laquelle elle avait pris part, au Dome de Ber- 
lin. La S. 6tait tres estim£e de ses contempo- 
rains et placed immediatement apres la Mara, 
surtout com me interpret© de Gluck. Elle avait 
Spouse, en 1791, le violoniste Ernst S. (ne* a 
La Haye en 1756, m. a Berlin, ou il 6tait con- 
certmeister de l'Orchestre de la cour, le 10 
d£c. 1815), dont on a publil 6 concertos de vio- 
lon. Cf. Lewerow, Leben und Kunsi der Frau 
M. S. (1809). 

Schiedermair, Ludwig, ne* a Ratisbonne 
Ie7de*c. 1876; etudia a Munich l'histoire, la 
philologie et les sciences musicales (Sandber- 
ger) et y prit son doctorat avec, pour these: 
Kunstlerische Bestrebungen am Hofe des Kur- 

(ursten Ferdinand Maria von Bayern (1899). 
1 passa en outre, en 1903, ses examens d'etat 
pour l'histoire et la philologie. Apres une 
courte activity com me assistant, il continua 
ses etudes de sciences musicales a apres de 
Riemann, a Leipzig et de Kretzschmar, a Ber- 
lin, puis il entreprit un long voyage deludes 
en Italie. Ii est depuis 1906 privat docent de 
sciences musicales a TOniversite* de Marbourg. 
On connalt de lui, d'autre part, un opera (Die 
Vnnutzen) et deslieder. S. collaboraaux publi- 
cations de I'l. M. G. (Die Blutezeit derOettin- 
gen-Wallersteinschen Hofkapelle, etc.). II a 
ecrit: Beitrdge zur Geschichte der Operum 
die Wende des XV1IL und XIX. Jahrh. Si- 
mon Mayr (I, 1907; II, 1910); Bayreuther 
Fextspiele im Zeitatterdes A bsolutixmus (1908). 
Schiedermayer, Johann-Baptist, ne* a 
Pfaffenmunster, pres de Straubing, le 23 juin 
1779, m. organiste de la cathSdrale de Linz, le6 
janv. 1840 ; compositeur de musique d'^glise 
tr&s fecond (16 messes, oflertoires, graduels, 
hymnes, litanies, etc.), ecrivit aussi des come- 
dies \yr'M\ues(WellmannsEichenstdmme^ Linz, 
1815; Das Gluck ist kugelrund, 1816; Die 
Buckkehr ins Vaterhaus, 1816), 2 symphonies, 
des trios p. instr. a archet, des sonates de pia- 
no, des morceaux d'orgue, une Theoretisch- 
praktische Chorallehre zum Gebrauch beim 
katholischen Kirchenritus (1828), et publia 
un extrait de la « MSthode de violon » de Leo- 
pold Mozart. 

Schiedmayder (und Soehne), impor- 
tante fabrique de pianos, a Stuttgart, renom- 
mee surtout pour ses pianos droits. La fabri- 
que fut fondee en 1806, par Joh. Lorenz S. 
(1786-1860), dont le pere, David S.. £tait fabri- 
cant d'instruments de musique, a Erlangen. 
Deux fils de Joh. -Lorenz S., Adolf (m. a 
Stuttgart le 16 oct. 1890) et Hermann, prirent 
la succession du commerce cr£e par leur pere, 
tandis que deux autres, Julius (ne" a Stutt- 
gart le 17 fevr. 1882, m. en fevr. 1878) et 
Paul (m. a Kissingen le 18 juin 1890), fonde- 



rent, en 1853, une fabrique d'harmoniums, sons 
laraisoncommerciale J. etP. ScniEOMAYER.Get- 
te fabrique a, comme l'autre, beaucoup prospeVe* 
et s'est e ten due a la fabrication des pianos. 
Le chef actuel de la maiaon, Adolf S., est nn 
petit-tils de Joh. -Lorenz S. 

Schiefferdecker, Johann-Christian, ne 
a Weissenfels, m. a Lubeck en avr. 1732; de- 
vint, en 1702, accompagnateur a rOpera de 
Hambourg puis, en 1707, organiste de F^glise 
Ste-Marie, a Lubeck. II a 6crit 4 operas, pour 
Hambourg, et compose toute une aerie de 
t Abendmusiken x> pour Lubeck (cf. Bdxte- 
hude). 

Schlkaneder, Emanuel-Johamn, directeur 
de theatre, ne a Ratisbonne en 1751, m. le 21 
sept. 1812; fut d'abord actenr, chanteur, etc., 
dans une troupe itin£rante, devint le gendre 
du directeur (Artim), et lui succ&da en fin de 
compte. La troupe jouait dans toutes les gran- 
des villes d'Autriche-Hongrie. L'ceuvre %&- 
niale que Mozart Ecrivit sur son texte insipide 
de la « Flute en change » le sauva de la ban- 
queroute et lui procura m£me momenUne- 
ment des b£n&ices importants, car Mozart ne 
s'ltait reserve aucun droit sur son oeuvre. 
Cependant il mourut dans la misere. S. a 
£crit encore toute une se>ie de textes d'operas 
(en voir la liste complete dans le Dictionary 
de Grove). Cf. E. v. Komorzynski, E. S.(190i). 

Schildt, Melchior, ne* probablement a Ha- 
novre en 1592, m. dans la m&me ville le 22 
mai 1667; £leve de Sweelinck, fut, de 1623 a 
1626, organiste de la cath&irale de WolfTen- 
buttel, puis, de 1629 iusqu'a sa mort, orga- 
niste de l'lglise du Marche\ a Hanovre. Ses 
compositions ont de la valeur, mais on n'a 
conserve que 2 chorals varies, p. orgue, et 
deux series de variations, p. clavecin. Cf. 
Te'tude de Mai Seitfert sur bweelinck et ses 
eleves, dans la Vierteljahresschr . f.M.W. 
(1891). 

Schilling, Gustav, musicographe, ne a 
Schwiegerhausen, pres de Hanovre, le 3 no*. 
1803, m. dans l'Elat de Nebraska en mars 
1881; eHudia la theologie a Gottingue et a 
Halle, obtint le grade de D T phil., mais prit 
en 1830, la direction de TEcole de musique 
Stopel, a Stuttgart. II d£ploya des lore une 
grande activity comme musicographe et fat 
nomine* conseiller a la Cour princiere de Ho- 
henzollern. De 1839 a 1842, S. r6digea \& 
cJahrbiicher des Deatschen National vereins 
f. Musik u. ihre Wissenschaften j* (Carlsrohe. 
Groos). Des demotes qu'il ^tait sur le point 
d'avoir avec la justice 1'obligerent, en 1857, 
a ^migrer en AmeVique ; il dut aussi fuir les 
tribunaux de New-York et vecut de* lors on- 
bli^, a Montreal (Canada) et, en dernier lieu, 
dans le Nebraska. S. a public : Mustkalischa 
Handworterbuch.*. insbesondere fur Klavier- 
spieler (1830) : Beleuchtung des B of theaters 
in Stuttaart (1832) ; EncyclopdcUe der gesam- 
ten musikalischen Wissenschaften oder L'ni- 
versallexikon der Tonkunst (1835-1838, 6 vol.: 
2 c £d.< 1840-1842, 7 vol.; notices important^ 
sur les musiciensde Tepoque; collaborateors: 
G.-W. Fink, Heinroth, Marx, RellsUb, Sey- 
fried, etc.); Versuch einer Philosophic des 
Schonen in der Musik oder jEsthetik der Ton- 
kunst (1838); Polyphonomos (1839; traK* 
d'harmonie en 36 lecons, impudent plagiat de 
la MxmkwissenschafU de Logier); Augemewe 
Generalbasslehre (1839; 3« ^d., 1854); Lshr- 
buch derallgemeinen Musikwissenschaft (1840); 



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SCHILLINGS — SOHINDLER 



909 



Der musikalische Sprachmeister (1840, termi- 
nologie); Das musikalische Europa (1842, 
biographies) ; Leitfa&en beim Unterricht in 
der Harmonielehre (1842) ; Geschichte der 
heutigen oder modernen Musik (1840) ; Akus- 
tik Oder die Lehre vom Klang (1842, 2« e*d., 
1856) : Musikalische Dynamik oder die Lehre 
vom Vortrag in der Musik (1843, 2« <§d., 1854; 
sans valeur reelle); Der Pianist oder die 
Kunst des Klavierspiels (1843 [1854]) : Franz 
Liszt (1844) ; Sicherer Schlusset zur Klavier- 
virtuositdt (1844) ; Fur Freunde der Tonkunst 
(1845 ; publ. com me vol. V de l'ouvrage de 
Rochlitz, puis s6par£ment, en 1846) ; Beetho- 
ven-Album (1846, compositions, poemes, etc. 
en 1'honneur de Beethoven) ; Der musikali- 
sche Autodidakt (traite d'harmooie, 1846) ; 
Die schdne Kunst der Tdne (1847 ; 2« ed. 1856) ; 
Musikalische Didaktik oder die Kunst des 
Vnterrichts in der Musik (1851) ; Allgemeine 
Volksmusiklehre (1852 [1854]) et une noav. 
ed. (f&cheu semen t « modernisee ») du Versuch 
. uber die wahre Art % das Klavier zu spielen, 
de Ch.-Ph.-E. Bach (1857). 

Schillings, Max, n£ a Ruren (Prov. rh£- 
nane) le ft avr. iS6S ; recut les premieres 
lecons de musiqae de B. Hilgers, dans sa viile 
natale, puis travailla, a Bonn, sous la direc- 
tion d'O. von Konigslow (violon) et de K.-J. 
Brambach (composition). Sa saute* l'obligeant a 
renoncer a la carriere de violon is te, il fit, a 
Munich, des Itudes de droit et de philosophic 
tout en continuant a perfectionner ses talents 
musicaux. S. fut, en 1892, au nombre des as- 
sistants de la scene, au Theatre de Bayreuth. 
II est depuis 1908, conseiller musical de Tin- 
tendance du Theatre royal de Stuttgart, direc- 
teur des concerts de l'Orchestre de la cour, 
chef d'orchestre d'op£ra, et il porte le titre de 
directeur g6n£ral de la musique de la cour. 
Comme compositeur, S. a debute* sous les aus- 
pices de F. Mottl, par Ingwelde, drame musi- 
cal sur un poeme du comte Sporck (Carlsruhe, 
1894). Vinrent ensuite : Der Pfeiferlag (Schwe- 
rin, 1899), Moloch (Dresde, 1906); un prologue 
symphouique, Oedipus (1900) ; de la musique 
pour VOrestie d'Eschyle (1900) et pour la 1" 
partie du Faust, de Goethe (1908). D'autre 

Sart, S. a £crit de la musique symphonique : 
(eerqruss et Seemorgen (fantaisies, lb*96), 
Ein Zwiegesprdch (petit orch., avec soli de 
violon et de vcelle, 1897), un Concerto de vio- 
lon ; de la musique me'lodraraatique p. un 
r£citant et orch. ou piano : Hexenlied (Wil- 
denbruch, version franc, par Alph. Scheler, 
1902), Kassandra, Eleusisches F***(1898); de 
la musique vocale : Dent Verkldrten (rhapso- 
die d'apres Schiller, p. v. mixtes, baryton et 
orch., op. 21 [19051), Glockenlieder (Spitte- 
ler; p. tenor et orch., 1907). Abenddamme- 
rung (baryton, violon et piano) ; de la musi- 
que de chambre : quatuor pour instr. a archet 
{mi min., 1887, 3d. nouv. 1906), des pieces p. 

Fiiano et violon, puis une cinquantaine de 
ieder. 
Schimon. Adolf, ne* a Vienne le 29 tevr. 

1820, m. a Leipzig le 21 juin 1887 ; fils du 
peintre et chanteur sceniaue Ferdinand S., 
connu parses pot traits de Beethoven, Weber 
et Sponr, et qui fut engage a Munich, en 

1821. S. devint, a Tage de 16 ana, eleve du Con- 
servatoire de Paris (Berton, Hal£vy); mais, 
accompagnateur des classes de chant de Bor- 
dogni et de Banderali, il se familiarisa toujours 
plus avec la method e d'enseignement italienne 



et, grace a ses relations avec les grands chan- 
teurs de l'e*poque, il prit lui-meme un vif in- 
tent a la pedagogie vocale. Enfin, S. ne put 
qu'entretenir son gout pour le chant, en occu- 
pant le poste de « Maestro al cembalo » au 
«c Her Majesty's Theatre » de Londres (1850- 
1852), puis a rOplra italien de Paris (1852 et 
suiv.). Entre temps, il s'etait reVele" composi- 
teur de me*rite. En 1846 deja, la Pergola de 
Florence (ou S. s6journait pour £tudier le 
chant italien) avait donne son opera : Stradella. 
Flotow, dont S. avait aide* a traduire « Mar- 
tha » en italien, monta en 1858, a Schwerin, 
un autre ouvrage de notre auteur : List um 
List , opera- co mique qui fut aussi donne" a 
Dresde, a Berlin, etc. En outre, S. publia a 
Paris un grand nombre de compositions voca- 
les italiennes et francaises, plusieurs quatuors 
p. instr. a archet, un trio p. piano et archets, 
une sonate de violon, des sonates de piano, 
des morceaux de piano a 2 et 4 ms, puis, a 
Vienne, des lieder allemands. En 1872, il 
epousa la canta trice de concerts bien connue, 
Anna Reoan (n£e a Aich. pres de Carlsbad, 
en 1842, m. a Munich le 18 avr. 1902) avec la- 
quelle il fit difiterents voyages artistiaues. En- 
fin, il fut appele* comme professeur de chant, 
en 1874 au Conservatoire deLeipzig, en 1877 
a TEcole royale de musique de Munich ; mais, 
en 1886, il reprit sa situation de Leipzig, ou 
sa femme fut aussi engagee comme professeur. 
Apres la mort de son mari, M™ S.-R. est re- 
tourn6e a Munich, ou elle fut Ires appreoiee 
comme professeur de chant, a l'Ecole royale 
de musique. 

Schindelmeiftser, Ludwig, ne a KOnigs- 
berg (Prussejle 8 dec. 1811, m. a Darmstadt 
le 30 mars 1864; frere ute>in de Henri Dorn, 
fut chef d'orchestre de theatre a Salzbourg, 
Innsbruck, Gratz, Berlin (Theatre "de « Konig- 
stadt»), Budapest (Theatre aliemand), Ham- 
bo urg (1847), Francfort s/Mein (1848), puis 
chef d'orchestre de la cour, a Wiesbaden 
(1851-1853; et finalement a Darmstadt (des 1853). 
S. a £crit 7 operas (Melusina, 1861), un ballet 
(Diavolina), un oratorio (Bonifacius), des ou- 
vertures, un concerto de clarinette en ut min., 
un quadruple concerto p. 4 clarinettes et orch. 
(op. 2) et un grand nombre de morceaux p. 
piano (3 sonates, impromptus, etc.). 

Schlndler, Anton, ndele corapagnon de 
Beethoven dans les dernieres annees de sa vie 
et biographe du maftre, ne* a Meedl, pres deNeu- 
stad (Mora vie), le 13 juin 1795, m. a Bockenheim, 
pres de Francfort s/M., le 16 janv. 1864; fit, a 
Vienne, des Etudes de droit, tout en s'occu- 
pant beaucoup de musique, joua une partie de 
violon a l'orchestre du theatre « an der Wien » 
et y fut m&me chef d'orchestre pendant quel- 
que temps. Toutefois, des 1818, il travailla 
chaque jour quelques heures dans le bureau 
de l'avocat D» Bach et entra ainsi en relations 
avec Beethoven, dont ce dernier fut le conseil 
a partir de 1819. Du commencement de 1819 
au commencement de 1825, S. eut des rela- 
tions presque journalieres avec Beethoven et 
fut souvent son commensal. II ne fut relegue 
au second plan par Karl Holz que d'une ma- 
niere passagere (jusqu'a la fin de 1826) et assista 
de nouveau le maitre, pendant sa derniere 
maladie. Les carnets de conversation ne lais- 
sent aucun doute a ce sujet; ils t€moignent 
aussi que si Beethoven fut souvent injuste a 
regard de S., il sut se le faire pardonner bien 
vite. En d6pit de toutes les corrections de d£- 



bydC 



\V 



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910 



8CHINDLCKCKER — 8GHLADEBACH 



tails (surtout pour fepoque anteVieure a 1819), 
Thayer prouve en Bomme, dans sa grande bio- 
graphie, que les indications de S. sont digues 
de foi. En fait, la biograpliie de Beethoven 
par S. est rested le fondement de tous les tra- 
vaux posterieurs. Les papiers de la succession 
de S., a la Bibl. royale de Berlin (carnets de 
conversation et carnets d'esquisses de Beetho- 
ven, ainsi que des notes personnelles de tous 
genres) sont la source de renseignements la 
plus riche sur Beethoven. S. devint, en 1831, 
maitre de chapel le du Dome et directeur de 
musique de l'Academie, a Munster; de 1835 a 
1837, maitre de chapelle de la cath£drale 
d'Aix-la-Chapelle. Ennn, en 1842, "il revint a 
Munster et se retira plus tard a Bockenheim. 
S. coneigna ses souvenirs sur le maitre qu'il 
v6ne>ait entre tous, dans sa Biographie Lud- 
wig van Beethovens (1840; 2« 6d., 1845 ; 3' £d. 
[entierement revue], 1860 ; r£impr. par Kali- 
scher, 1909 ; £d. franc, par Sowinski : Hist, de 
la vie et de V&uvre de L. v. Beethoven, 1846 
[1865J ; 6d. angl. par Moscheles, avec des ad- 
jonctions [lettreSj etc.] : The life of Beetho- 
ven, 1841); puis il e'crivit une brochure : Bee- 
thoven in Parts (1842 ; sur l'accueil r^serv^ 
aux ceuvres de Beethoven, dans les « concerts 
spirituelsft de Paris), qui fut ajoutee aux Edi- 
tions subs£quentes de la biographie. Ed. Huf- 
fer, un descendant de l'£diteur de S., a publie 
une £tude Bur ce dernier (1909, these). 

Schindlcecker, 1. Philipp, violoncelliste, 
n£ a Mons (Hainaut) le 25 oct. 1753, m. a 
Viennele 16a vr. 1827; serenditde bonneheurea 
Vienne, y devint premier violoncelliste a rOpe>a 
de la Cour et au Dome de St-Etienne, et fut 
norom^ virtuose de la Chambre imperiale. 
Une seule Serenade de sa composition, p. 
vcelle et guitare, a £t6grav6e. — 2. Wolfgang, 
neveu du president, n£ en 1789. violoncelliste 
et hautboiste; a fait paraftre difterentes oeu- 
vres de musique de chambre p. instr. a vent 
et des duos de vcelles. 

Schlra, Francesco, n£ a Malte le 19 sept. 
1815, m. a Londres en oct. 1883; elevedu Con- 
servatoire de Milan (Basili), donna son premier 
ope>a, Elena e Malvina, en 1832, a la Scala et 
fut imm£diatement engage a Lisbon ne, com me 
chef d'orchestre et compositeur de rOpe*ra ita- 
lien. Mais, en 1842, il alia a Paris ou Maddox 
vint l'engager pour l'Ope>a anglais (« Princess's 
Theatre ») de Londres. En 1847, il passa au 
« Drurylane » sous la direction de Bunns, qui 
se chargea l'annee suivante de Tentreprise du 
« Coventgarden ». Enfin, en 1852, S. rentra au 
« Drurylane », mais pour peu de temps, caril 
se voua ensuite completemeut a 1'enseigne- 
ment du chant. S. a £crit, pour Lisbonne : Jl 
fanatico per la musica et / cavalieri di Va- 
lenza ; pour Londres, des opeVas anglais :Mina 
et Theresa, the Or fan of Geneva (un troisieme 
opera anglais : Kenilworth, ne fut pas repr6- 
sent£) et un opeVa italien : Niccolo de 9 Lapi ; 
pour Venise : Lasalvaggia (1875) etLia (1876). 
S. a fait ex^cuter en outre une ope>ette : The 
earring, puis une can late : The lord of Bur- 
leigh (festival de musique de Birmingham, 
1873) et beaucoup d'autres ouvrages de moin- 
dres dimensions. S. Itait tres appr£cie comme 
professeur de chant. 

Schirmacher, Dora, pianiste, n^e a Liver- 
pool le l« r sept. 1857 ; fille dun professeur de mu- 
sique fut, de 1872 a 1877, eleve du Conservatoire 
de Leipzig et se fit entendre en 1877, avec succes, 
dans les Concerts populairesdulundi. a Londres. 



| Schlrmer, Gustav n£ a Konigssee (Saxe) 
| le 19 sept. 1829, m. a Eisenach le b* aout 1893: 
fonda, en 1861, a New- York, une maison d'e'- 
dition musicale. Associe tout d'abord avec B. 
Beer, il dirigea seul l'entreprise des 1866 et lui 
donna une tres grande extension. 

Schisma (gr.), nom que Ton donne a la 
plus petite valeur dont il soit tenu compte, 
dans la fixation des valeurs acoustiques, celle 
de Tintervalle ut : si$ (cf. valeurs acousti- 
Ques). Cette valeur n'est autre que la dnTe- 
rence entre la tierce dela 8* quinte et le son de 
la 15* octave : 3*. 5 : 2* c.-a.-d. 32805 : 32768, 
en logarithme a base 2=0, oiiaM , autrement 
dit la onzieme partie du comma syntonique 

Y£i de*ton,iinterval)e quel'oreille nepeutper- 

cevoir. Le diaschisma est de*ja dix fois plus 
grand, ut : re W, autrement dit la difference 
entre la seconde tierce infSrieure de la qua- 

tri£me quinte inferieure (jCs* - ) et ^ e 80n ^ e 
la 15* octave inferieure (gjr) soit 2025: 2048; 

logarithme : 0, %iem . Le *. correspond exacte- 
ment a la difference entre le diaschisma et le 
comma syntonique. et presqne exactement a la 
difference entre la ouinte math£matiquement 
pure et celle du systeme tempere' de douxe de- 
gres (logarithme =0, iii6?i ), difference qui, poor 
cette raison, porte aussi le nom de schisma. 
Schjelderup, Gerhard, ne a Christiansaod 
(Norvege meVidionale) le 17 nov. 1859 ; fit, a 
Christiania, des etudes de philologie, tout en 
continuant a travailler la musique qu'H aimaxt 
depuis sa tendre enfance. 11 ne tarda pas ce- 
pendant a se vouer entierement a Part, partit 
pour Paris et y devint Thieve de Franchomme 
(violoncelle), tie Savard et de Massenet (com- 
position). Une fois ses etudes achevees, il s'e- 
tablit en Allemagne ; il vit a Dresde depuis 
1896. En 1893 deja, H. Levi avait fait jouer a 
Munich un morceau symphonique de sa com- 

So si ti on : Sonntagmorgen, puis ce furent: on 
rame musical en 2 actes, Norwegische Hockmt 
(Theatre allemand de Pra^ne, 1900) ; de la mu- 
sique pour un drame de Gjellerup, Opferfewtr 
(Dresde, 1903) ; on opera enl acte, Fruhlwg* 
nacht (ibid., 1908). En outre, S. a £crit des 
drames musicaux : Jenseits Sonne und Mcmd 
et Ein Volk in Not ; un Weihnachtsspiel; un 
conte dramatique, Sampo ; un poeme danse : 
Wunderhom ; des pieces symphoniques : Eine 
Sommernacht aufdem Fjord , Suite de Noel, 
Ueber Attilas Grab (Borngraber) ; une sym- 

fihonie ; un quatuor p. instr. a archet ; des 
ieder ? etc. S. a publie en outre une petite bio- 
graphie d'Edv. Grieg (en danois, 1903) et, en 
collab. avec W. Niemann, une plus importante 
(1908, en allemand) ; un Bichard Warner (dt- 
nois, 1908; all., 1913) et de nombreux arti- 
cles de revues. 

Schladebaoh, Juucs, D r med^n^k Dresde 
en 1810, m. a Kiel le 21 sept. 1872 ; eat connu 
comme r£dacteur des premieres livraisons d'nn 
Neues Universallexikon der Tonkunst (1854L 
termini par Edouard Bernsdorf (v. ce nom). 
S., qui publia dans ses jeunes annexes plusieurs 
compositions religieuses, collabora a la c Nene 
Zeitschr. f. M. » sous la signature W. J. 5. E-; 
apres avoir abandonne* la redaction du Diction- 
naire, il v^cut, r^dacteur de journaux politi- 
gues, k Liegnitz, a Posen, etc II a ecrit : D*s 
iddnnergesanpfest in Freiberg (1847, avec des 
notices histonques) ; Meyerbeers Prophet ( 1850) 



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SCHLjEGER 



SCHLICHTEGROLL 



911 



et Die Bildung der menschlichen Stimme 
zum Gesang (1860). 

Schlaager, Hans, ne a Felskirchen (Haute- 
Autriche) le 5 d^c. 1820, m. a Salzboorg )e 17 
mai 1885 ; eleve de Preyer, fut nomme, en 1854, 
directeur du t Wiener Mannergesangverein », 
pais, en 1861, maitre de chapel I e du Dome et 
directeur du cMozarteum » a Salzbourc. Sea 
operas, Heinrich und llse (1860}et Hansneide- 
kukuk (1873), ont £te* represented a Salzbourg. 
En 1867, S. Ipousa une comtesse Zichy etaban- 
donna sa place. Parmi ses autres compositions, 
il faut relever un quatuor (couronne* a Milan), 
tin tableau symphonique : Waldmeisters Braut- 
fahrt, des lieder, des messes et des sympho- 
nies. 

Schlag et fils, importante fabrique d'orgues 
fondee en 1831 (depuis 1834 aSchweidnitz) par 
Christian -Gottlieb Schlag (neMe 27 fe\r. 1803, 
m. le 10 mars 1889.) Les deux fils du fonda- 
teur, Theodor et Oskar, entrerent en 1869 
dans la maison. S. ont construit plus de 750 
instruments jusqu'a ce jour, a Hirschberg 
(« Gnadenkirche », 1904, 70jeux), G6rlitz(1879, 
66 jeux), Chemnitz (St-Jacob, 1903, 62 jeux), 
Breslau, Berlin, Liegnitz, etc. etc. 

Schlaqlnstrumente (all.), instr. a per- 
cussion, batterie. 

Schlecht, Raimund, ne a Eichstadt le 11 
mars 1811, m. dans la me'me ville le 24 mars 
18991 ; prStre, fut nomme, en 1836, preTet et 
premier maitre, en 1838 inspecteur et directeur 
du SemiDaire de sa ville natale. Plus tard, il 
recut le litre de conseiller eccl&iastique. S. a 
publie : Officium in nativitate Domini (1843); 
Vest>er& breviarii romani (1852) ; un choix 
de chants d'eglise allemands; Gradualia et of- 
fertoria de communi sanctorum, et une Ge- 
schichte der Kirchenmusik (1871) qui ne con- 
tient que peu de recherches personnelles. II a 
ecrit aussi des Itudes pour les a Monatsh. t. M. 
G. », et un grand nombre d'articles pour le 
€ Kon versa tionslexikon » de Mendel. 
Schlelfer (all.), could (v. ce mot). 
Schleinftz, Hbinrich-Konrad, ne* a Zecha- 
nitz, ores de Dobeln (Saxe), le l er oct. 1802, m. a 
Leipzig le 13 mai 1881 : conseiller de justice, 
&ait membre du comite de direction des con- 
certs da c Gewandhaus », lorsque Mendelssohn 
fut appele a Leipzig. Apres la mort de Men- 
delssonn, S. abandonna la pratique du barreau 
pour prendre la direction du Conservatoire. 
ScnlemQIIer, 1. Gustav, n£a Konigsberg 
fPrusse) le 7 nov. 1841, m. a Leipzig le 22 mai 
1900 ; il&ve du Conservatoire de Leipzig (Haupt- 
mann, Richter), maitre de musique et, pen- 
dant de longues annexes, critique musical du 
« Leipziger Tageblatt ». Des pieces in structives 
p. piano, de sa composition, furent assez r6- 
pandues. — 2. Hugo, fils du pre*c£dent, ne* a 
konigsberg (Prusse) le 2 oct. 1872 ; violoncel- 
liste, 61eve a'Alw. Schroder, de J. Klengel et 
de H. Becker, fit par tie des orchestres Kaim 
(Munich), Winderstein (Leipzig) et enseigne 
actaellement au Conservatoire Hoch, a Franc- 
fort s. M. S. a public quelques oeuvres p. son 
instrument II redige une publication bi-men- 
saelle : Programme der Gegenivart (relev6 de 
programmes de concerts). 

Schlesinqer, nom de deux importantes 
maisons d'&fition musicale: — 1. La t Schle- 
singersche Buch-und Musikalienhandlung », a 
Berlin, fondle en 1810, par Adolf-Martin S., 
reprise en 1851 par son fils, Heinrich S. (m. a 
Berlin le 14 de"c. 1879 ; fondateur de la revue 



musicale : Echo), puis vendue, en 1864, a R. 
Lienau (v. ce nom). — 2. M.- A. S., a Paris, fon- 
dle en 1834, par Moritz- Adolf S., fils alne* de 
Martin Schlesinger, et fondateur de la Gazette 
musicale, qui fut agrandie, en 1835, sous letitre 
de Revue et Gazette musicale (cf. presse mu- 
sicals). La maison S. pass a, en 1846, aux mains 
de Louis Brandus. 

Schletterer, Hans-Michel, ne* a Ansbach 
le29 mai 1824, m. a Augsbourg le 4 juin 1893; 
fit sa premiere Education musicale aupres de 
Ott, Durrner et Meyer, frequenta ensuite le 
s£minaire pexlagogique de Kaiserslautern (1840- 
1842), mais continua ses Etudes musicales a 
Cassel (Spohr, Kraushaar) et a Leipzig (Da- 
vid, Richter). II fut d'abord, de 1845 a 1847, 
mattre au s&ninaire de Finstingen (Lorraine), 

Bills, de 1847 a 1853, directeur de musique a 
eux-Ponts (Zweibrucken) et, de 1854 a 1858, 
directeur de musique de rUniversite, a Heidel- 
berg. Enfin, en 1858, il fut appele* a Augsbourg, 
com roe mattre de chapeile de l'£glise protes- 
tante et professeur de chant a 1 Institut von 
Stetten. II fonda, en 1865, la Society de chant 
sacre* et PEcole <te musique d'Augsbourg. En 
1878, S. recut le titre de D r phil. h. c. de 
PUniversite* deTubingue. S. a public des psau- 
mes (Die kirchl. Festzeiten, op. 28), des Can- 
utes, des chceurs p. v. d'hommes avecorches- 
tre et d'autres, a cappella, p. v. d'hommes, v. 
de femmes et v. mixtes, 18 recueils de lieder 
(en partie avec vcelle) et 4 operettes (Dornrds- 
chen, Pharaos Tochter, Der erfullte Traum 
et Vater Beatus). En outre, S. a fait pa rait re 
des ouvraffes destines a Tenseignement : une 
m£thode de chant a l'usage des £coles (op. 29 
et 30), une autre p. v. d'hommes (op. 20) et une 
methode de violon (op. 7). II s'est charge* e*ga- 
lement d'un tres grand nombre d'arrange- 
ments et de travaux de revision d'oeuvres clas- 
siques (une anthologie de musique d'eglise 
protestante : Musica sacra, 2 vol., 1887 ; 2* 6d. 

§ar F.-W. Trautner, 1906). Dans le domaine 
e la literature musicale, il a public : Ge- 
schichte der geist lichen Dichtung und kirchli- 
chen Tonkunst (vol. I, seul paru, 1869); Ue- 
bersichtliche Darstellung der Geschichte der 
geistlichen Dichtuna und kirchlichen Musik 
(1866) ; Zur Geschichte der dramatischen Mu- 
sik und Poesie in Deutschland (vol. I, seul 
paru : Das deutsche Singspiel, 1863) ; J.-Fr. 
Beichardt, sein Leben und seine Werke (vol. 
I, seul paru, 1865) -JDt« Ahnen moderner Afu- 
s%kinstrumente(\^Sl) : Studien zur Geschichte 
der franzdsischen Musik (1884-1885 ; 3 vol., 
plagiat de 1'ouvrage de Castil-Blaze : Chapeile- 
musique des Rois de France) ; puis, dans la 
collection du comte Waldersee (Breitkopfet 
Hartel), les e*tudes sur G.-2?. Pergolese, /.-/. 
Rousseau, L. Spohr. L. Boccherini et Die Ent- 
stehung der Oper (1873), et, enfin, beaucoup 
d'autres travaux de moindre importance, parus 
dans des revues musicales allemandes (t Allg. 
Musikal. Ztg. •), sans compter sa collaboration 
a T« Allg. deutsche Biographies. S. ava it Spouse* 
la c^lebre violoniste Hortensia Zirges, u6e le 
19 mars 1830, m. a Augsbourg le 26 tevr. 1904. 
Elle avait fait ses etudes a Paris mais, a la 
suite d'une paralysie des deux bras, elle fut 
obligee d'abandonner sa carrier^, en 1870 deja. 
Schlichtegroll, Adolph-Heinrich - Frib- 
drich von, professeur au gymnase et conserva- 
teurde la Bibliothequeducalede Gotha, n£aGo- 
tha le 8 die. 1764, m. a Munich le 4 d<§c. 1822 ; 
a public : Nekrolog der Deutschen (1790-1806), 



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xjiumirs. 



Schlick, 1. Arnold, orj£aniste de la Cour 
du prince electeur du Palatinat a Heidelberg, 
originaire de la Boheme et aveu^le de nais- 
sance, publia : Spiegel der Orgelmachvr und 
Organisteti (1511; ed. nouv. par Eitner, en 
roppl. des « Monatsh f. M. G. », 1869) et Tabu- 
latureti etlicher Lobgesang und Liedlein uff 
die Orgeln und Law fen [{512 ; collection de 
melodies arranges p. or^ue et t en |>artie t p. 
luth, avec on s<ins chant, en i la Mature *}. Ces 
petits ouvrages cornpteut parmi Its plus an- 
ciens imprimes musicaux de Peter Scnoffer le 
ieune, et sont tres rares. Un traits de la EH- 
hliotheijue de Berlin, De musica poetica, est 
at inline a un fils de S., qui porlait le meme 
nom aue son pere. — ± Johan^Konrad, vio- 
loncellists, d'abord a Munster (1776), et plus 
tard a I *otha, oil il mourn t en 18:25 ; auteur de : 
3 quintettes (avec flute], un morceau concer- 
tant T p. violun et vcelte, 3 trios p, piano et ar- 
chets, 3 quatuors p. instr. a arcliet, 3 sonates 
de vcelle avec basse, un concerto de vcelle,etc. 
Beaucoup d'ceuvres de S. sent res Lees manus- 
crites* ba femme* Reg in a, nee SraiNASACCHr 

iv, ce nom), etait une violuniste de talent. Leur 
lis, —3, JOHANK-FRIEDtilCH-WlLHELH, violon- 

celliste, ne a Got ha le 24 jam - , 1801, m. a 
Dresde le 24 avr. 1874, fut pendant Jo rig temps 
assistant de la Cbapelle royale de Dresde, et 
tinalement musician de Ja chambre. En outre, 
S. etait ua luUiier fort habile et travailla 
dapres les meilleurs mod el e a ita liens, 

Sohllmbach, GeORG-ChRISTIAN-FrIEDRICH! 

ne a Qhrdruf (Thuringe) en 1760, devint, en 
1782, orgamste a Prenzlau, et fut plus tard 

firoprietaire iTune Ecole de musique, a Berlin, 
1 a publie ; Ueber die Struktur, Erhaitung^ 
Stimmung and Prufung der Org el (1801 ; 3* 
ed. par K.-F. Becker, 1843), et fourni, en ou- 
tre, plusieurs articles etendus a la « Berlini- 
sche Musikal. Ztg * (18054806). — Un Baltic 
sar S,, facteur d + orgues a Wuribourg, eet 
mort nonagenaire dans cette ville, le 30 aout 
1896. 

Schlcesser, 1. Lous, tie a Darmstadt le 
17 nov, 1800, m, dans la meme ville le 17 nov* 
1898 ; e'leve de Ritick, a Darmstadt, de Seyfried, 
Mayseder et Salieri, a Vienne, et de Le Sueur 
et Kreytaer, a Paris. Apres avoir termine ses 
etudes, il fut d'abord concert meister et plus 
tard f^hef iforchestre de la Cour, a Darmstadt. 
S. a compose des operas : Da$ Lehan ein Traum 
(1839), Die Braut des Herzogs (1847); un me- 
lodrame : Die Jahreszeiten\ la musique pour 
Famt ; des entr'actes ; dea ballets ; des sym- 
phonies ; desouvertures; des q^uatuors p* instr. 
a archet ; des concertos ; des pieces de piano ; 
des lieder, etc-, dont 70 numems env. sont pu- 
blics. — % AnoLPH, Fds et eleve du precedent, 
pianiste, ne a Darmstadt le i tT fevr. 1830 ; 
donna des concerts des 1847, en Allema^ne, et 
se fijca, en 1853, a Londres, oi'i il occupe une 
situation en vue. 5. professa a la « Hoyal Aca- 
demy of Music » jusqu'fiii 1903. Un quatuor et 
tin trio p, piano et archels, des pieces p. piano 
i 2 et a 4 rns (Suite, 24 Etudes) et de la musi- 
que vocal e polyphonique de S. ont ete pu biles. 
Schlottmann, J^olis, pianiste, ne a Berlin 
le 12 no v. 1826, m, dans la menie ville le 13 
juin 19CS ; eleve de W. Taubert et de S. Dehn t 
donna des concerts, entre autres a Londres, 
avec succes, et v^cut a Merlin, Ires appreci^ 
comme professeur. En 1875, S. recut le titre 



de chambre, des lieder et des pfe wir 
piano, 

SchiQssel (all.), clef (v. c«nomi. 

SchlQsselfiedeJialS...L".-ci-ivitlieic.- : ' 
instr. a cordes frottees qui ^lail ?Q v&P du 
xv« au xvn* s-, et dont les cordes netuolpu 
directeroenl doigtees, mail raccoureiea imbik 
dans la vielle a manivtille), aw mnjen d'at f !>■ 
vier. U s T agit, par coD&eqiieiit, dua to i 
archet a 1 'usage des maurais muBkins.ar 
les clefs fcp-a-d. les touches] etaient mWduV 
raent un pontd'ane plus detestable encortqw 
les t tons * des lulhs (cf. iNSflfflBW I i*- 
chet), 

SchrnehJinq, Gertrud- Elisabeth,*, m 

Schrneldlw, Karl, ne a UpAW 
le 21 aout 1S59 ; eleve de l'icademie EdM 
(Fr. Kullak, Ph. Scharwenk<l p.oi* d J. , .™ e " 
mie rovale de musique (1S7S-1S80. SffLJf" 
giel), a Berlin, suivit encore ^BdaotWjj 
annees les classes de oopjpwitioft fa ^ s 
de Taubert et obtint, en lSSJeprUdftliMJ- 
elation Meyerbeer. II lit de longs «W»* 
des en Europe puia setablit i mm. "I 1 
enseigne, de 1890 a 1895. au C«tf* 
Stern et depuis lors se roue o WRJ 
prive. S. a ecrit de nombreaaesWp^ 
mais il n T a publie quequelqw^* 1 "*^ 
ces p. le piano. , ,« 

Sohmelzer.JoHAtts-ltow^ 11 *^ ,: 
m. a Yienne le 30 juid m\ mmicitfi * " 
chambre, a la cour de Yienne, M^*? 
1671 second, en 1679 premier m*ilrt * * 
pelle de la cour, II a public: *<^1*fZ 
concentus mmicus (1662, sonat^P ™JJ™ 
les et trombones] et Duodena f W»g T 
tenwm (a 4 parties, Nur«n»bei¥i ^"r. 
fanfares quMl ecrivit potir la pijf * ^ 
tance deBertali, Lawwiiflfl^'vu 
paru en 1667, sous le litre d t A™&* m 
ietto a cavalto, n ^ 

Schmetz, PauL-JohaM;. )rf* ™\^ 



d'Ai^la-Chapellei le 2 sept. i^ ffl :VEj 
la Moselle le 25 sept. 1897; M^e * w^. 
Aix-la-Chanelle puis, de1878H»«- 
nairede Montabaur el, en flerow* 



pecleur des ecolea du cercle oe f"; L ,^ 
Item Pothier, Liber *#*£ 



blie' 



yrodwht I. 

Cftoralgesanges (188o, 2^ ^}^ l \g-* 
begteUung zum Ordinarim^*^^^ 



Die Harmtmi&ieruna des 

CftoraIge$ange$ (1! 

begieitung turn On ... 

ed. 1894) ; Vier Uebunpihefu* i-^ ^ 



nielehre (1891 ) ; Qrgelbwtetim "^JS 
dien de.t Gesanglwehesfiir^ww^^ 

Liederbuch f. Volksschutm ijg- „, j, 
189oi ; Kleines Yesperbuch (!»»•* 

l3 &K m lccreP, 1.4- * Bg SB 

cueil de Suites siipie d« «**■.; fiii? 4 
J. A. S. : Zodiacus mwfo* ff^Ti&: * 



danses, pre7ce*d^s d'une 0,1 L 1 ' ftrlu ^«oir pn 
i* partie, pre'vue, ne semble P» ■ ^^ 
E. von Werra a donne une ed r m- _ j 
oeuvre dans les a Denkffi. deutatwr g- 

Schmidt (Schmjot, Fab rtf^ ■» 
nom de deui organisies m - [r * efl i*,fti 
Taine (le pere), ne a Strasboitrj. fn_ ^ 
des 1560, organiste de l|inSijb*lM 
de 1564 a 1592, organists de U W»f| ^ 
Qls lui succeda dans sea deus plf c ^ : /^ 
est I'auteur d ? im recueil et "^ j-^!* 
Bucher einer neuen kunsUM™-. four 
auff Orgeln und iflsW^i^ 1 



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SCHMIDT 



913 



stes sur des motets de Lassos, Crecquillon, Ri- 
chafort,. Clemens non papa, ArcadelA, etc., et 
airs de danses).. Quant a son tils, il a public : 
Tabulaturbuch van alter hand aumrlesenen 
$chdnen Prdludiis, Tokkaten, Motetten, Kan- 
zonetten, Madrigalien und Fugen von 4-6 
Stimmen {1607). — 2. Anton, ne a Pihl, pre* 
de Leipa (BohSme)le 30 janv. 1787, m. a Vienne 
le 3 juil. 1867^ conservateur de la division Jnu- 
sicale de la Riblioth&que de Vienne, an tear de 

glasieurs monograph les d'une grande valeur : 
ttaviano dei Petrucci da Fossombrone, der Er- 
finder des Musiknotendrucks mit beweglichen 
Metalltupen, und seine Nachfolger im XV L 
Jahrh. (1845) ; Joseph Haydn undNiccaloZinga- 
reUi (1847 ; fournissant la preuve que Haydn est 
bienl'auteur.de Hiymne autrichien : « Goiter* 
halte Franz den Kaiser »): Christoph Willibald, 
Bitter von Gluck (1854, biographied&aillle). En 
outre, il faut mentionner see Beitrage zur Li- 
leratur und Geschichte der Tonkumt (dans la 
c Csecilia » de Dehn, 1812-1846). — 3. Otto, ni 
a Dresde le 6 mai 1858 ; £16ve de l'Ecole de la 
Croix, fit ensuite des Etudes de droit a 1'Unl- 
versitl de Leipzig, puis se voua enticement a 
la musique (Edm. Kretschmer, a Dresde). II est 
actuellement critique musical du t Dresdener 
Journal ». S. a public une brochure p. le 50* 
anniversaire de la fondation de r Association des 
musiciens de Dresde (1904) j une histoire de la 
t Dreyssigsche Singakademie » (1907); des es- 
quisses biopraphiques : Koschat (1887), Kret- 
schmer (1800), M. Haydn (1906), etc. ; Bunie 
Bl&tter (1892) ; Czemohorsky und seine Sohule 
(€ Musik u. Weltanschauung*, 1901); Dass&chs. 
Kdmgshaus in selbstschdpferischer mttsikali- 
scher Betatigung (1900); puis une anthologie : 
Musik am sacks. Hot (vol. I et II, Hasse ; HI 
et V, csuvres de membres de la maison royale ; 
IV; oeuvres de piano de J.-Aug. Binder et de 
Chr.-Sig. Binder ; VI, oeuvres de Joh.-Chr. 
Schmidt, Chr. Petzold, J.-D. Zelenka, Heini- 
chen, Hasse, Binder, Naumann [en r6d. p. le 
piano], etc., actuellement 16 vol. publics). Enfin, 
S. a fait paraftre aussi quelques autres oeuvres 
anciennes, de M. Haydn, de Tuma, etc. — 4. 
Joseph, n<5 a Munich le 30 aoAt 1866 ; 6ttve de 
l'Ecole royale de musique de Munich (orgue et 
composition : Jos. Rheinberger), fut nomm6 
en 1890 organiste de l'gglise du Saint-Esprit et 
se chargea £galement de I'orgue dans les Con- 
certs Kaim. En 1901, S. passa a Torque de 
l'&lise de la Ste-Vierge ; il dirigea aussi la so- 
ciety acad£mique de chant c Munchen » et il se 
fait entendre frlquemment comme organiste 
virtoose. S. a public des iieder, des chceurs p. 
v* d'hommes, des pieces polyphoniques t a cap- 
pella i (2 messes, un Cructfbeus f a 16 v.), de 
la musique d'orgue. Un Tedeum, plusieurs mes- 
ses et un op&ra (Die SchildburgerJ sont en- 
core manuscrits. 

Sohmldt| 1. Gdstav, chef d'orchestre dis- 
tingue, n# a Weimar le 1" sept. 1816, m. a 
Darmstadt lell fevr, 1882: fut chef d'orchestre 
aux theatres de Brunn, Wurzbourg, Francfort- 
»/M., Wiesbaden, Mavence et Leipzig (1865- 
1876) et, d&s 1876, chef d'orchestre de la cour, 
s\ Darmstadt. Son op&ra, Prinz Eugen, fut bien 
accueilli autrefois; il fut suivi d'autres: Die 
Weibertreue J Kaiser Konrad vor WeinsbergJ, 
L,4* Beole, Alibi, et de chceurs pour voix 
d'bommes, Merits en vrai style populaire alle- 
nsand (« Heute scheid'ich, morgen wandr'ich »). 
<— 2. Karl-Friedrich, fondateur de la maison 
C.-F. Schmidt, a Heilbronn s. N., n< 4 Jo- 



nitz, pr&s de Dessau, le 25 d£c. 1827, m. a Heil- 
bronn le 28 ttvr. 1892 ; reprit en 1855 la li- 
brairie J.-D. Class et y adjoignit un commerce 
de musique de seconde main, qui prit une im- 
portance considerable. II se retira en 1889 et 
remit Ventreprise a ses deux file, Hermann et 
Oscar. Ce dernier dlveloppa principalemeut 
la branche de 1 Edition musicale. — 3.J.-H.- 
Heinrich, D r phil., professeur ord. de philolo- 
gie class t que a FUniversite de Greifswald, a 
ecrit: Die Kunstformen in der griechischen 
Poesie (I. Die Eurythmie in den Chorgesangen 
der Griechen, 1868, compliant Westphal ; IL 
Die antike Kompositionslehre, 1869 ; III. Die 
Monodien und Wechselgesange der attischen 
Tragodie, 1871 ; IV. Griechische Metrik, 1872). 
— 4. Feux, chanteur de concert (basse), ui a 
Dresde le 11 mai 1848 : 61&ve de Mantius 
(chant) et de Weitzmann (thforie) puis de FA- 
cad£mie royale de musique de Berlin (1872- 
1875: Ad. Schulze, Kiel. Earth) a laquelle il 
fut nomm£ mat tre suppleant (18/5), puis mat- 
tre effectif (1878). S. a re<?u en 1888 le titre 
de cprofesseur » et il a succ£d6 a G. Engel, 
en 1895, comme directeur de la classe de chant 
sc£nique. II dirige en outre la grande soci£t6 
chorale, le t Lehrergesangverein*. S. a 6pous£ 
en 1882 son 61&ve, Marie Kohne (n6e a Neu- 
stettin), bien connue comme cantatrice sous le 
nom de S.-Kohne. — 5. Friedrich, ni a Har- 
tefeld, pr&s de Geldern, le 5 mars 1840 ; prit 
les ordres en 1864 et dirige depuis 1866 le 
chceur du ddme de Munster. A la mort du 1> 
Fr. Witt, S. fut 6lu, en 1889, president g^n^ral 
des t Associations Ste-C£cile». Le pape lui a 
conf£r6 en 1890 le titre de cam£rier secret. 
S. a 6crit des messes, des motets, une Litanie, 
des Uebungsstucke f. die Orgel (1869; 2* 
&L, 1872), Vnterweisung in der katholischen 
Kirchenmusik (en col lab. avec Fr. Diebels, 
1875). II r&lige depuis 1890 les Fliegende 
Bl&tter f. katholische Kirchenmusik fondles 
en 1866 par Witt. — 6. Arthur-B., ml a Altona 
le 1" avr. 1846; fonda en 1876, a Boston, Ten- 
treprise d^dition musicale aui porte son nom* 
CeUe-ci a pris un grand de? eloppement et S. 
a Itabli des succursales a New-York et a Leip- 
zig. — 7. Leopold, n& k Berlin le 2aoiit 1860; 
suivit en m^me temps, d^s 1880, les cours de 
TAcadlmie royale de musique et de l'Univer- 
sitl de Berlin puis rempht les fonctions de 
chef d'orchestre a Heidelberg (1887), Berlin 
(1888, « Thl&tre Friedrich-WilhelmsUdt •), 
Zurich (1891) et Halle s. S. (1895). II prit* en 
1895, le grade deD r phil. a. Rostock. S.est, de- 
puis 189v t critiaue musical du Berliner Tage- 
blatt et, depuis 1900, professeur d'histoire de la 
musique au Conservatoire Stern, a. Berlin. II a 
fait paraitre quelques compositions : sonate de 
violon, choeurs, Iieder, etc. et de nombreux 
ouvrages de literature musicale : Zur Ge- 
schichte der Marchenoper (1896), G. Meyer- 
beer (1898, dans Das Jahrhundert in BtUL- 
nissen), Haydn (1896(1907], dans les Beruhmte 
Musikerde Reimann), Geschichte der Musik 
im XIX. Jahrh. (1901), Bachs H Moll Messe 
(1899-[1901]), Glucks Orpheus (1902), Moderne 
Musik (dans Die neue Kunst f vol. Ill, 1904), 
Tonmeister des XIX. Jahrh. (1906, esquisses 
biographiques), Aus deni Musik le ben der Gegen- 
wart (I, 1908; II, 1912), Mozart (1909, dans les 
Beruhmte Musiker), Beethoven (1909), etc. S. 
a collaborg en outre au Goldenes Buck der 
Musik (1899) ; il a donn£ une £d. nouv. de la 
premiere partie de Ylllustrierte Musikge- 



DICTIONMAUVB DB MUSIQUE — 58 



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3CHMITT — SGHM1TTBAUBR 



schichte, d'E. Naumanu (1905), de 25 lieder de 
Corona Schroter (1907), et public dee lettres 
de Beethoven (1906) et de Brahms (1909). — 8. 
Heinrich, ne a Kirchenlamitz (Pichtelgebirge) 
le 30 avr. 1861 ; £16ve de 1'Ecole royale de mu- 
sique de Munich (Rheinbenrer, Biehl, Keller- 
mann, Hieber, jusqu'en 1891). prit son doc- 
torat avec, comme these : Joh. Mattheson, ein 
Fdrderer der deutschen Tonkunst, im Lichte 
seiner Werke (1897). II enseigne actuellement 
au s&ninaire d'instituteurs de Bayireath. S. 
publie une s6rie de transcriptions, sous le 
titre de Streichorchester fur Mittehchulen 
(Breitkopf et Hartel) et il a 6crit: Die Orgel 
unserer Zeit in Wort und Bild (1904, avee 80 
illustrations). On connaft de lui les composi- 
tions suivantes : un concerto p. orgue et mstr. 
4 archet, des lieder, des choeurs, de la musi- 
que p. des spectacles populaires, Die Losburg 
et Wallenstein in Altdorf, etc. — 9. Ernst, 
n£ a Schwebheim, pres de Schweinfurt, le 10 
avr. 1864 ; directeur de musique de la ville de 
Ro then burg s. T., depuis 1889, il suivit encore, 
de 1891 a 1892, les cours de TEcole royale de 
musique de Wurzbourg. S. a &crit : Zur Ge~ 
schicnte de$ Goltesdienstes und der Kirchen- 
musik in Rothenburg a. 2\ et compost de 
nombreux choeurs p. v. mixtes et p. v. d'hom- 
mes, des pieces crorgue, etc. — 10. K4RL, ne" 
a Friedberg (Hesse) le 10 jail. 1869; fit des 
Etudes de pnilologie et suivit les classes du Con- 
servatoire de Leipzig. II est D* phil. et, depuis 
1902, professeur a TEcole des Augustins, a 
Friedberg. II a ecrit : Beilrdge zur rationed 
leren Gestaltung des Gesangunterrichts auf 
den h&heren fSchulen (1898), Qumstiones de 
musicis scriptoribus Romanis, etc. (1899), 
Hilfsbuch f. den Unterricht im Gesang, etc. 
(1902), Geistliches Liederbuch (1904), Auswahl 
aus Mergners Gerhard -Liedern (1907), etc. 
Comme compositeur, S. a donnl un concerto 
de piano en re min., de la musique pour Til- 
Jour de Sophocle, des lieder, etc. 

Schmltt, , 1. Aloys, pianiste et pedagogue de 
m£rite, n6 a Erlenbach-s/Mein (Baviere) le 26 
aout 1788, m. a Francfort-s/M. le 25 jail. 1866; 
fit ses etudes musicales aupr&s de son p£re, 
qui etait cantor, et, plus tard, aupres de J. -A. 
Andr£, a Offenbach. Il vlcut, de 1816 jusqu'a 
sa mort, a Francfort-s/M., tr£s appr£cie comme 
professeur, mais fit un sejour de plusieurs 
annles a Berlin, vers 1820, et fut pianiste du 
due de Cambridge, a Hanovre (18251829). Les 
oeuvres de S., pour Tenseignement du piano, 
sont depuis longtemps en usage un peu par- 
tout : Etudes, Op. 16, 55, 62 (Rhapsodies), 67 
(Etudes), 115 ; « Methode du jeu au piano i, 
op. 114 j Sonatines, op. 10, 11 ; Rondos, op. 3. 
If a £crit, en outre, 4 concertos de piano, plu- 
sieurs morceaux de concert, des variations et 
des rondos p. piano et orch. , d'autres p. piano 
et quatuor d'archets; un grand nombre de so- 
nates, de variations, de rondos, etc., p. piano 
seul ; plusieurs ouvertures ; des quatuors p. 
instr. a archet ; des oratorios f Moses ; Ruth) ; 
des messes, des operas [Das Osterfest zu Pa- 
der born ; Die Tochter der Wuste : Valeria; 
Der Doppelprozess], etc. Cf. H. Henkel, Leben 
und Wirken von D* A. S. (1873). — 2. Jakob 
(Jacques), frere cadet et £leve du pr£c£dent, 
n6 a Obernburg (Baviere), oil son pere avait 
el£ transfer^, le 2 nov. 1803, v£cut a Ham- 
bourg, professeur de piano tres estim£, et y 
mourut en juin 1853. II a public une methode 
de piano (op. 301), des Etudes (op. 37, 271, 



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380), des sonatas de violon, un grand nombre 
de sonatas de piano, des variations, en partie 
avec ace. de quatuor d'archets, et beaucoup de 
musique de salon. S. a Icrit en outre an op&ra : 
Alfred der Grosse. — 3. Georg- Aloys, fits et 
Steve d'Aloys S. (1), n<§ a Hanovre le 2 fifevr, 
1827, m. a Dresde (pendant qu'il dirigeait) le 
15 oct. 1902; eindia la theorie sons la direction 
de Vollweiler, a Heidelberg, et r£ussit a obte- 
nir, tout jeune, qiielque succes, avec un opera : 
Trilby, repr&ente* a Francfort-s/M. (1845). 
Apr&s avoir pousse* ses Etudes de piano jusqu'a 
la virtuosity, S. fit, pendant plusieurs anaeea, 
des tourn&s de concerts en AHemagne, en 
Belgique, en France, a Londrea, en Alg£rie, 
etc. II fut ensuite chef d'orchestre aux theatres 
d'Aix-la-Chapelle, de Wurzbourg, etc. En fin, 
en 1857, il fut appel6 a Schwerin, comme chef 
d'orchestre de la Cour et y resta josqii'a sa 
retraite, en 1892. S. a contnbu6, en one large 
mesure, au rel&vement du niveau musical et 
particulterement de l*Op£ra, a Schwerin. En 
1893, il accepta encore la direction du « Leh- 
rergesangvereini, a Dresde ; en 1896, Ja presi- 
dence du « Mozartverein t qui prit d&s lors one 
grande extension (1400 membres et un orches- 
tra priv£). Parmi les Aleves de S., il faut men- 
tionner surtout la pianiste Emma Brandes. S. 
a compost plusieurs operas, beanconp de 
musique sc&uque, des ouvertures, de la mu- 
sique symphomque, etc. II a donne* une Edition 
revue et comp)6tee de la Messe en ut min., de 
Mozart (1901). Des morceaux de piano, an trio 
et de petites pieces vocales out £te publics. 
S. avait £pous£ une cantatrice. Cornelia S,- 
Czanyi, n£e en Hongrie le 6 d6c. 1851, m~ a 
Wismar le 11 oct 1906. — 4. Hans, pianiste 
pedagogue, n6 a Koben (Boheme) le 14 janv. 
1835, m. a Vienne le 14 janv. 1907: fut d'abord 
(1846-1850) £16ve des classes de hautbois do 
Conservatoire de Prague et devint, en 1855, 
premier haubois de TOp^ra de Bucarest, paaaa 
plus tard au theatre de la t Hofburg », et fi- 
nalement a la Chapelle de la cour, a Vianiie. 
Mais une maladie incurable du larynx le for?* 
a renoncer complement a son instrament, 
S. entra alors, a Tage de vingt-cinq ana, dans 
la classe de piano de Dachs, au Conservatoire 
de Vienne ; u obtint, en 1862, la m&laille d*ar- 
gent et fut nomme sur-le champ nrofeaaeor 
au Conservatoire. De 1875 a 1900, S. dirigea 
les classes de perfectionnement pour le piano. 
dans cette institution. Parmi ses oeavres de 
piano, dune p6danterie vraiment excessive, il 
taut mentionner 300 Etudes sans octaves ; Va~ 
demecum; Fundament der Klavierischmik ; 
Zirkelubungen in Ska ten und Akkarden. (op. 
9) ; cent vingt petits morceaux de genre ; une 
Edition du « Gradus ad Parnaasum », de de- 
menti: Repertoirestudien (arrangement pro- 
gressif d'oBuvresd'enseignement); puis: Seattle 
des Gehdrs (methode de chant ^l^mentaire. 
avec adjonction des principes de la theorie 
musicale) ; des lieder ; des morceaux caract£- 
ristiques p. piano ; un morceau de concert p. 
violon. S. a £crit aussi (en se basant sar les 
travaux de L. Kohler) : Das Pedal des KUtt-im 
(1875). Un op^ra, Bruna (texte du compositeur 
lui-radme, d'apr^s cZlatarogi de Baumbadhu 
est rest^ manuscrit. 

Schmlttbauer, Joseph -Alois, n^ a Baaa- 
berg le 8 nov. 1718, m. a Carlsruhe le 84 
oct. 1809 ; £l£ve de Jomelli, a Stuttgart, fat 
nomme, en 1742 d£ja, maftre de chapelle a 
Carlsruhe. Sa musique d^glise 6tait tr^s ap» 

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SCHMITZ — SCHNEIDER 



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pr£ci£e (messes , Stabat mater, cantates, pieces 
d'orgue, etc.) ; par contre, *a musique instru* 
mentale, sans originality aucune, triviale et 
ddfja jug£e comme telle par Schubart. S. avait 
lent des symphonies (dans le style de la jeune 
&ole de Mannheim), des quatuors de flutes, 
des divertissements p. instr. a vent, etc. ; il 
fit aussi representor plusiears comedies lyri- 

2 lies. Gerber (ATL) vante S. comme fabricant 
'harmonicas de verre et virtuose sur cet ins- 
trument. 

Schmltz, Eugen, n£ a Neubourg s. D. Iei2 
juil. 1882; commenga des Etudes de droit, mais 
se voua ensuite a la musique, sous la direc- 
tion de Beer-Walbrunn et, a ('University de 
Munich, sous celle de Sandberger et de Kroyer. 
S. a pris, en 1905, le grade de D r phil. avec 
one th&se sur Joh. S laden. II v£cut ensuite 
quelque temps a Leipzig, puis revint a Munich 
ou ii est, depuis 1906, critique musical de la 
Munchener Zeitung et r6dacteur de la Neue 
musikalische Rundschau. S. a public un 
choix d'oeuvres de Joh. Staden (vol. VII, 1 et 
VIII, 1 des Denkm&ler d. Tonk. in Bay em, 
avec une introduction historique), une nouv. 
Id. de Ylllustrierte Musikgetehichte d'E. Nau- 
mann, puis une s^rie d'articles. dans les M o- 
natshefte f. Af. G., sur les tabfatures de gui- 
tar*, Pietro Torri et W.-K. Printz, et plusieurs 
brochures: Hugo WbJjf (1906, biographic dans 
la c Bibl. Reclame), Rich. Strauss ais Musik- 
dramatiker (1907), Max Regers Sinfonielta 
(1905), K. von Kaskel (1907, dans les Moderne 
Musiker de Kahnt), Puccinis Bohfrne (1908). 
etc. 11 eollabore a plusieurs encyclop&iies et 
il a compost, en outre, quelques chceurs. 

Sohmoll. Antoine, n£ a Stromberg fprov. 
rh^nane), de parents d'origine luxernbour- 
geoiae, le 17 aout 1841 ; re$ut, d&s V&ee de 
sept ans, des lemons de piano, d'orcue, crhar- 
monie, puis de composition (Fr. Hun ten), et 
se fit entendre en public, en 1853 d£ja. Fort 
jeune, il quitta son pays et s'ltablit, comme 
professeur de piano, successivement a Toulouse 
(1864), Bruxelles (1873) et Paris (1875). En 
1881, 8. fit paraftre son ceuvre principale: 
Nouvelle m&thode de piano, theorique, prati- 
que et recreative (seize fortes Editions en qua- 
tone ans); auparavant d6ja, il avait public une 
cinqoantaine d'eeuvres pour piano et,* depuis 
lore, il Icrivit toute une s6rie d'eeuvres coor- 
donn<§es en vue de l'enseignement : Etrennes 
du jeune pianist e ; 10 sonatines progressives ■ 
Uecrin milodique; 80 etudes moyennes; 50 
grxmdes etudes; cinq cahiers de Gammes et 
arppges; Album de lecture (320 petite mor- 
ceaux) ; 300 preludes ; 10 chansonnettes sans 
paroles, etc. 

Schnabel (all.), bee (de la clarinette ou de 
rancienne « flute a bee i [all. Schnabel fldte]). 
Schnabel. 1. Joseph-Ion az, compositeur de 
musique d*6glise, n6 a Naumbourg-s/la Queiss 
fSil&ie) le24 mai 1767, m. a Breslau le 16 juin 
1831 ; nls d'un cantor, fut maftre d'6cole, pen- 
dant quelque temps, dans diflerents petits vil- 
lages, ety fit £tudierdes symphonies de Haydn 
k on orchestre compost de jeunes paysans. II 
ie rend it, en 1797, a Breslau et y trouva un 
smploi de violoniste a la coll£giale des Vicen- 
ins et d 'organiste a Ste-Claire, puis de violo- 
lisle dans 1 orchestre du theatre, qiTil dirigea 
louvent, en tant que rempla^ant. En 1805, S. 
levint maftre de chapelle de la cathldrale, en 
1 806 directeur des concerts d'hiver de Richter, 
m 1810 egalement de ceux de la societe du 



Lundi etdu Vendredi; enfin, en 1812, directeur 
de musique de TUniversit^, maftre de musique 
au Seminaire catholique, et directeur de I'lns- 
titut royal de musique d'eglise. Plusieurs ceu- 
vres de S. ont &t£ publics (5 messes, 4graduels, 
2 offertoires, antiennes, hymnes, chants de v£- 
pres, quatuors p. v. d'hommes, lieder, mar- 
ches militaires et autres morceaux p. fanfare 
ou harmonie, un concerto de clarinette, un 
quintette p. guitare et quatuor d'instr. a ar- 
chet). Beau coup d'oeuvres religieuses sont res- 
ties manuscrites. — 2. Michael, fr&re du pr£- 
cident, u6 a Naumbourg le 23 sept. 1775, m. 
a Breslau le 6 nov. 1842; fondateur dune fa- 
brique de pianos, a Breslau (1814), fabrique qui 
fut reprise oar son fils : —3. Karl, h6 a Breslau 
le 2 nov. 1809, m. dans la m£me ville le 12 
mai 1881 ; s*occupa d'abord de la fabrique de 
son p&re et devint facteur de pianos, mais 
re$ut en meine temps, de son oncle (v. plus 
haut), d'excellentes lemons de musique. Aussi, 
apr&s avoir fait entendre un concerto de piano 
de sa composition, sur un piano a queue cons- 
truct par lui-m&me, abandonna-t-il son atelier, 
Sour se vouer completement a la musique (lie- 
er, oeuvres p. piano, cantates, operas, messes, 
oeuvres symphoniques, etc.). 

Schnarrwerk (all.), syn. de Regal, v. re- 
gale. 

Schneegaas (Snegassius), Cyriak, n£ a 
Buschleben, pr&s de Gotha, le 5 oct. 1546, m. 
pasteur a Friedrichsroda, en Thuringe, le 28 
oct. 1597. S. a public* plusieurs ouvrages th6o- 
riques : Nova et exquisita monocordiaimensio 
(1590) ; Isagoge musicm libri II, tarn theories* 
quam practxem (1591, 2« to. 1596); Deutsche 
musica fur die Kinder und andere, so nicht 
sonderlich Lalein verstehen (1592, 2" 6d. 1504). 
On a conserve, de sa composition : 15 graduels, 
un livre de psaumes et un de chants de No€l et 
deNouvel An (1595). 

Schneevolgt 9 Geor«, n£ a Wiborg (Pin- 
lande) le 8 nov. 1872 ; fils d'un chef d'orches- 
tre de Wiborg, suivit successivement les clas- 
ses des conservatoires d'Helsingfors, de Son- 
dershausen et de Leipzig puis, avec une bourse 
de l'Etat, passa quelque temps a Bruxelles et 
a Dresde. De 1894 a 1899, S. fut professeur 
de violoncello au Conservatoire d*Helsingfors 
et membre de TOrchestre philharmonique. II 
fut nomml en 1899 directeur du « Deutscher 
Gesangverein », en 1901 directeur des Concerts 
symphoniques d'£t£, a Riga. De 1904 a 1908, 
S. fut cher d orchestre des Concerts Eaim. a 
Munich et se cr^a un certain renonk II est de- 
puis tors directeur de TOrchestre symphonique 
d'Helsingfors. 

Schneider, 1. Johann, organiste (connu 
surtdut comme improvisateur), n^ a Lauter, 
pr^s deCobourg, le 17 juil. 1702, m. a Leip- 
zig le 6 d£c. 1787; efeve de J.-S. Bach, a 
Cothen, devint successivement organiste de 
la cour, a Saalfeld (1721), musicien de la 



chambre (violon) a Weimar (1726-1729), o 

Leip: * 
2. Joiiann-CTottlob, nea AltwaltersdorF, ores de 



niste de Tgglise St-Nicolas a Leii 



729), orga- 
>zij (1730). 



by \j 



*L 



Zittau lel^aout 1753, m. organiste a Gersdorf le3 
mai 1840; tisserand deson metier, finitpar se 
vouer enticement a la musique et fit de r&iu- 
cation de ses trois fils (voir plus loin 6-8) son 
oeuvre principale. — 3. Georo-Abraham, cor- 
niste virtuose et compositeur, n6 a Darm- 
stadt le 19 avr. 1770, m. a Berlin le 19 janv. 
1839: ^leve et gendre de Portmann (v. ce 
nom), fut d'abord hautboi'ste dans un regiment 

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SCHNEIDER 



hessois, pais musicien de la cour a Schwerin, 
a Rhemsbeflg (chez le prince Henri) et, apres 
la mort de ce dernier, aans la Chapelle royale, 
a Berlin, ou il organisa des concerts d'abon- 
nement a ses propres risques. Eq 4814, il alia 
a Reval, comme chef d 'orchestra de theatre, 
mais il revint deja en 1816 k Berlin, y reprit 
son ancien emploi et devint, en 18a), chef 
d'orchestre de 1 Opera de la cour et chef de la 
musique des regiments de la Garde. S. a ecrlt 
des comedies lyriques (Der Orakelspruch, Au- 
cassin und Nicolette, Die Verschworenen, 
Der Traum, Der Werwolf J ; beau coup de 
ballets, de musique scenique, de meiodrames, 
d entr'actes, d'oratorios, de symphonies, d'ou- 
vertures, des moreeaux p. instr. a vent (qua- 
tuors, trios, duos de flute, concertos de flute, 
de hautbois, de cor anglais, de basson, de cor, 
etc.). On a grave plus dune centaine de ses 
oeuvres. S. eut un GIs : Louis S. (v. 9), et une 
fille, Maschinka Schubert (v. ce nom). Sa 
femme, Karolike (Portmann), eiait une ex- 
cellente cantatrice. — 4. Johann-Georg-Wil- 
HELM, pianiste et compositeur, n£ k Rathenow 
le 5 oct. 1781, m. a Berlin, ou il enseignait 
la musique, le 17 oct 1811; publia une quan- 
tity d'oeuvres de piano (variations, fantaisies, 
marches, danses, trios p. 3 pianos, fantaisie 

§. piano et orch.j, un recueil de chants d*6tu- 
iants (1802), un melodraine (Use) et deux an- 
nees d'un agenda musical (1803, 1805, sous le 

ftseudonyme de Werder). Un recueil de ses 
ieder parut encore anres sa mort. — 5. Wil- 
helm, organiste et chrecteur de musique a 
Mersebourg, ne* a Neudorf (Saxe) le 21 juil. 
1783, m. a Mersebourg Le 9 oct. 1843; a pu- 
blic : Was hat der Orgelsp'wler beim Gottes- 
dienst zu beobachtenf (1823) ; Lehrbuch, das 
Orgelwerk kerinen, erhalten, beurteilen und 
verbessem zn lumen (1823); G^sanglehre fur 
Land-vnd Bhrgerschulen (1825) ; Musikali- 
sches Hilfsbuch beim Kirchend*enst (1826) ; 
Ausfuhrliche Rest hreibuttg der Domorgel zu 
Merseburg{\829) ; Anweis ung zu Ghoralvor- 
spielen (1829, contenant 50 preludes); Choral- 
kenntniss nebst Regeln und Be* spielen zu 
richtigem Vortrag des Altargesangs (1833); 
Musikalische Grammatik oder Hanabuch zum 
Selbststudium mnsikabscher Theorie (1834) ; 
Historisch-techninche Besckreibung der mu- 
sikalischen Inslrumente (183V) ; Die Orgelre- 
gtster, de*en Entstehung, Natnen, B*hand- 
lung, Benutzung und Mtschung (18'15) et 
Musikalischer Fuhrer fur diejenig*>n y welche 
den Weg zum Schulfach beireten. etc. (1835). 
Cf. aussi «Allg. Musikal. Ztg • (1832: Bemer- 
kenswerte Erfindung im Orgelbau). — 6. Jo- 
HANN-CHRibTUN-FKiKDRiCH (uis de S. 2), peda- 
gogue cSlebre, compositeur »t the*oricien dis- 
tingue, ne" k Altwaltersdorf, le 3 janv. 1786, 
m. a Dessau le 23 nov. 1853 ; suivit les cours 
du gymnase do Zittau des 1 798, puis ceux de 
FUniversite* de Leipzig, des 180a, mais com- 
p »sait deja alors avec ardeur et publia, en 
1803, 3 sonates de piano. En 1807, il devint 
organiste de I'eglise St-PauL en 1810 chef 
d'orchestre de la troupe d'op&radeSekonda, en 
1813 organiste de I'ejise Si-Thomas, enfln, 
en 1817. directeur de munique au Theatre 
municipal, v £tait deja alors tres recherche* 
comme maltre de musique, mais il deploys 
une activity heaucoup plu< grande encore, 
lorsqu'il eut &e appe!6 a Dessau, en 1821, 
comme maitre d" chapelle de la cour. II fit de 
l'orchestre une phalange de premier ordre, 



crea un boo chcsur d'eglise, recrut6 parmi 
Aleves du ffymnase et du seminaire, fonda u 
« Liedertafel », et donna une vive impulsion a 
la « Singakademie ». En 1829, S. ouvrtt one 
Ecole de musique, qui obtint les plus beaux 
resultats, et dans laouelle on vint de loin 
comme de pres, josqu au jour de 1'ouvertiire 
du Conservatoire de Leipitg. S. a dirige toute 
une sene de festivals de musique : Quedlin- 
bourg (1819), Cologne (1824), Magdeboarg 

tl825), Nuremberg (1828), Strasbourg (1830), 
lalle (1830 et 18%), Halberstadt (1830), Pots- 
dam (1834) Dessau (1834), Wittenberg (1835), 
Cothen (1838 et 1846), Coblence (1840). Ham- 
bourg (1840), Meissen (1841), Zerbst (1844) et 
Lubeck (1847). Parmi les oeuvres die S., il 
faut placer, en toute premiere ligne, ses ora- 
torios, autrefois tres goutes et souvent cban- 
tes dans les festivals de musique : Die Hoi- 
lenfahrt des Messias (1810), Das Weltgericht 
(1819), Totenfeier (1821), Die Sundfiut (1823? 
Das verlorene Parodies (1824), /est* Gtburt 
(1825), Christus das Kind (1826), Christ** 
der Meisler (1827), Pharao (1829), Gideon 
(1829), Absalon (1830), Gethsemane und Got- 
gatha (1830, tous graved), Das befreUe Jeru- 
salem (1835), SaTomanis Tempelbau (1*36)* 
Bonifacius (1837), Christus der Erl&ser (1838) ; 

?uis 25 cantates ; 5 hymnes ; 13 psaumes ; 
operas ; 23 symphonies ; un grand nom b re 
d'ouvertures (sur le «God save the King*, 
sur la t marche de Dessau », etc.) ; des qaa- 
tuors (op. 24, 34, 36) et des trios p. piano etar- 
chete ; aes sonates p. violon (ou flute) ; des 
sonates p. piano a 2 et a 4 ms ; env. 400 
choeurs et 200 lieder. Une Edition complete des 
oeuvres de piano a paru k Halberstadt. Quant 
aux Merits tneoriques de S., ce sont : Elemen- 
tarbuch der Harmonie und Tonseizhunstid** 

Sres les principes de Gottfr. Weber, .1820 et 
es lors souvent; ^d. ansl., 1828) ; Vorschule 
der Musik(i181); Handbuch des Organiste* 
(18291830, 4 parties). S. recut. a r occasion da 
fesUval de Halle (1830), le titre de £' pkiL 
hon. c. de l'Universite de cette ville. Ct F. 
Kempe, F. 6\ als Mensch und KunsUsr 
(18 19; 2* 6d. par A. Lutze, 1864). — 7. Jo- 
hann-Gottlob, organiste, frere du precedent, 
n£ k AUgersdorf le 28 oct. 1789, m. a Dresde 
le 13 avr. 1864 ; suivit egalement les cours du 
gymnase de Zittau, et fut d'abord soprano 
Qusqu'a fa 5 ), puis tenor et preYet du chceur de 
cette ville. En 1810, il se rendit a Leipzig 
pour y etudier le droit, mais succe*da 1'anoee 
suivante d^ja a son frere, comme organiste 
a l'Universite et professeur de chant a l % ecole 
mtuite de TEut. II accepts, en 1812, ks 
fonrtions d'organiste de Pepiise des S*» Pierre 
et Paul a Gorlitz et cellos de directeur de pin- 
sieurs soci^t^s j il donna des concerts d'orgue 
k plusieurs reprises, a Liegnitz, Leipzig, Dres- 
de, etc., puis fut nomme\ en 1825, organists 
de I'Eglise evangelique de la cour, a Dresde, 
et prit, en 1830, la direction de l* c Academie 
de chant Dreyssig*. Sa reputation d'organiste 
s*etendit touiours plus et S. donna des con- 
certs, en 1833, entre autres, k Londres. Com- 
me pedagogue il ne fut pas moins appr§cs§ 
que son frere Friedrich ; on com pie parmi 
ses eleves : G. Herkel, Berthold (son saoees- 
seur), Jansen (Delft), Nicolai (La Haye), ytsA 
Eyken (Utrecht), etc. II ne produisit, par 
contre, que peu d'oBuvres, mais ses composi- 
tions (fugues, faniaisies, preludes p. orgoe 
[Evangel. Kirchen-Praludienbuch, 1849 avec 



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le 



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SCHNEIDER — 8CHNERICH 



917 



an commentaire de F.-W. Schutze], chants 
avec orgue oblige) occupant un rang tres ho- 
norable* — 8. Johann-Gottlibb, Trere des 
deux pre*cMents, ne* a Altgersdorf le 19 juil, 
1797, m. k Hirschberg, organiste de realise 
de la Croix, le 4 aout 1856, £tait.lui aussi un 
organiste excellent. .— 9. Louis, flls de Georg- 
Abraham Schneider (v. plus haut, 3) T ne* a 
Berlin le 29 avr. 1805, m. a Potsdam Iel6d6c. 
1878; fit partie pendant longtemps du person- 
del du t Schauspielhaus » de Berlin, iut con- 
leiller a la Cour royale et lecteur de Fre*d£ric- 
Soiltaume IV de Prusse et doit dtre mention- 
ed a cette place comme 1'auteur d'une : Ge- 
tchichte der Oper und des Koniglichen Opern* 
hauses zu Berlin (1852: grand e &lit. deluxe 
tn*fbl., et idiL in-8°). 11 a ecrit en outre une 
;om£die lyrique : Der Kurmarkerund die Pi- 
karde et donne, en 1858, une version du « Schau- 
ipieldirektor» de Mozart, qui a 6te* vivement 
ittaque'e (v. R. Hirach, Mozarts Schauspieldi- 
*ektor, 1859). — 10. Johann-Julius, pianiste 
iistingu6, organiste et professeur de merite, 
ae* a Berlin le 6 juil. 1805, m. dans la mdme 
rille le 3 avr. 1885; fils du facteur de pianos, 
lohann S., et eleve de A.-W. Bach, Turr- 
tchmidt, L. Berger (piano), Hausmann (orgue) 
it Klein (composition). H aevint, en 1829, orga- 
liste et cantor de l'6glise « Friedrichswerder », 
tot, de 1835 a 1858, professeur de chant a 1*E- 
sole industrielle, re^ut, en 1837, le titre de 
lirecteur royal de musique, et fut nomme\ en 
1839, membre de la commission des experts 
>uis f en 1849, membre de l'Academie. En 1854, 
5. devint . professeur d'orgue, de chant etde 
imposition k l'lnstitut royal de musique d'eglise 
mis, en 1869, reviseur des orgues du royaume 
Jt, en 1875, membre du s^nat de l'Acad&nie.S. 
ivait fond£, en 1829, une « Liedertafel », en 1836 
in chceur mixte, en 1852 un chceur liturcique 
i l'£glise « Friedrichswerder », choeur qu"l di- 
ngea avec beaucoup de zeie et de succes. En 
nitre, il fonclionna, des 1836. comme direc- 
eur de musique de la granoe Loge « Royal 
fork », et dirigea, de 1844 a 1847, la Society 
le musique de chambre classique, a Potsdam. 
)uelquea-unes de ses compositions seulement 
ont publics, mais il existede lui denombreu- 
es ceuvres vocales religieuses ( Te Deum ; Pa- 
er nosier a 12 v. ; une messe a 6 v. ; cantates ; 
waumes, etc.), 2 operas, 2 oratorios, 200 chceurs 
kv. d'hommes. des chants maconniques, un 
rrand nombre de morceaux d'orgue, un concerto 
le piano, de la musique de chambre, des sonates 
be piano, etc. — 11. Karl-Ernst, neik Aschers- 
eben le 29 d£c. 1819, m. k Dresde le 25 oct. 
893 ; £tudia la theologie a Halle et devint, en 
840, maltre a 1'orphelinat de cette ville, en 
850 : directeur de 1 ecole superieure des jeunes 
llles, a Bielefeld. Depuis 1859, S. e"tait pro-* 
esaeur dans un institut de Dresde; il a ecrit: 
Jets musikalische Lied in geschichtlicher Ent- 
mcklung (1863-1867 ; 3 parties) ; Zur Perio- 
iisierung der Must kg esc hie hte (1863) et Mu~ 
ik, Klavier und Klavierspiel (1872). — 12. 
Carl, tenor, ne a Strehlen en 1822, m. k Co- 
ogne le 3 janv. 1882; £tudia )a theologie, puis 
tassa a la musique et devint chanteur Bceni- 
[ue (tgnor lyrique, a Leipzig, Francfort, Rot- 
erdam, Wiesbaden). II fut nomm£, en 1872, 
►rofesseur de chant au Conservatoire de Colo- 
re. S. fut pendant longtemps, et pour beau- 
loop de villes, l'unique et indispensable in- 
arprete de la partie difficile de l'Evangeliste, 
Laos la « Passion selon saint Matthieu #, de 



Bach. — 13. Tmeodor, le 4* fils de Fr. S. (6h 
n6 a Dessau le 14 mai 1827, m. a Zittau le 
15 juin 1909 ; eleve de son pere et, pour le vio- 
loncelle, de Drechsler. 11 devint, en 1845, vio- 
loncelliste a l'orchestre, en 1854 cantor et 
directeur des choeurs de lMglise du Chdteau 
et de la ville, a Dessau; en 1859, cantor et 
directeur de musique de l'eglise St-Jacob, a 
Chemnitz (l'gglise a a sa solde un choeur de 
40 membres), en m^rae temps que directeur 
de la « Singakademie » (qui prete aussi son 
concours dans lea grands concerts d'eglise) 
et d'une socilte' chorale d'hommes, qu'il a 
fondle en 1870. S. a dirige* aussi, de 1886 a 
1889, la soci&e* de chant des instituteurs. 11 
s'est retirl en 1896 a Zittau, apres avoir regu 
le titre de professeur. — 14. Richard-Lud- 
wig, ne* a Dresde le 8 avr. 1857; eleve (1877- 
1881 : Wullner, Blassmann, Nicode) puis maf- 
tre (jusqu*en 1890) du Conservatoire de sa 
ville natale, fonda ensuite une « Dresdener 
Musikschule* qu'il dirige encore. S. a publie" 
de la musique de piano destinle a Tenseigne- 
ment (Etudes d* extension op. 11, de passage 
du pouce op. 12, mllodiques op. 7, pieces di- 
verses op. 2-6) et un ouvrage intitule : Die 
musikalische Metrikals Grundlage der Rhyth- 
mik. — 15. Max, ne* a Eisleben le 20 juil. 
1875 ; s'occupa tres tot de musique, mais en- 
tra en 1895 seulement au Conservatoire (Jadas- 
sohn) en meme temps qu'a TUniversitl (Paul, 
Riemann, Kretzschmarj de Leipzig. De 18^7 
a 1901, il fut chef a'orchestre d'oplra a 
Halle et, pendant l'lte*, au Theatre de l'Ouest, 
a Berlin ; mais il reprit ensuite ses Etudes de 
sciences musical es, sous la direction de 
Kretzschmar, suivit ce dernier a Berlin, en 
1904 et y devint assistant de Kopfermann, 
dans la section de musique de la Bibl. royale, 
en meme temps que bibliothecaire du slmi- 
naire d'histoire musicale, a TUniversitl. S. a 
publil, en plus d'un grand nombre d'articles 
de revues ; Verzeichnts der bisher erschiene- 
nen Literatur uber 7.-S. Bach {Bachiahr- 
buch y 1905) ; Verzeichnts der bis zum Jahre 
i85i gedruckten Werkevon J.-S, Bach (ibid., 
1906) ; Thematisches Verzeichnis der musi- 
kalischen Werke der Familie Bach (l r « partie, 
ibid., 1907) ; Die alte Choralpassion m der 
Gegenwart (« Zeitschr. der I. M. G. » VI). 11 a 
donne* aux Denkmdler deutscher Tonkunst 
(vol. XXVIID une biographie de Telemann, 
avec une rendition de Der Tap des Gerichts 
et d'ino. U collabora aux editions pratiaues 
de la « Nouvelle association Bach » et il a 
re6dit£, avec Ernest Prsetorius, YEhrenpforte, 
de Mattheson, avec des notes bibliograpniques. 
SchneHch, Alfred, n& a Tarvis (Carinthie) 
le 22 oct. 1859 ; fit, a Gratz, des Itudes de theo- 
logie catholique puis, a Vienne, des eludes 
d'histoire de Tart et prit, en 1888, le grade de 
Dr. phil. II entra en 1889 dans Tadministration 
de la Bibliotheque de l'Universite, a Vienne, 
comme rapporteur pour les arts et les sciences 
musicales. S. slnteresse splcialement a This- 
toire de la musique sacree, aux xviip et xix« 
$. II a pris tres vivement parti, dans son pre- 
mier ouvrage, Der Messentypus von Haydn bis 
Schubert (1892], pour l'adoption de la musique 
instrumental a 1 eglise, et il a r^pondu aux at- 
taques violentes des « Clciliens », dans Die 
Frage der Reform der katholischen Kirchen- 
musik (1902). L'ouvrage suivant, Messe und 
Requiem seit Haydn und Mozart (1909), de 
pure pollmique, est malheureusement 6crit sur 



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918 



8GHNITOBR — SCHOBERT 



tin ton tres d£plaisant« S. est membre effectif 
de la socieHe* pour la publication des t Denlt- 
miler der Tonkunst in (Esterreich » et mem- 
bre d'honneur de pluaieura associations de mu- 
sique religieuse. 

Sohnltger (Schmtker), Arp, facteur d'or- 
guee, n6 k Godswarden (Olden bourg) le 2 juil. 
1648, m. a Neuenfelde vers 1720 ; construisit, 
entre autres, les orgues de St-Nicolas, de St- 
Jacob et de Ste-Gertrude a Hambourg.de la 
CathMrale et de l'£glise St-Etienne a Br6me, 
de S-Jean k Magdebourg, de St-Nicolas a Ber- 
lin, et de Ste-Marie a Francfort-s/O. Son fils, 
Franz-Raspar S., prit une part active k ses 
travaux, puis alia, aprfcs la mort de son p£re, 
a Zwolle (Hollande), ou il s'associa avec un 
frdre ain£,qui y 6tait d£ja fixe\ Les deux asso- 
ci6s construisirent 1'orgue de Zwolle (63 jeux) 
et celui d'Alkmar (56 jeux). Franz-Kaspar S. 
mourut en 1729. 

Schnorr von Cerolsfeld, Ludwjg, chan- 
teur scenique (tenor), fils du peintre du mdme 
nom, ni a Munich le 2 juil. 1836, m. k Dresde 
le 21 iuin 1865 ; fit son Education musicale au- 
prfcs de J. Otto, a Dresde, et au Conservatoire 
de Leipzig, puis travailla sp6cialement en vue 
de la scene, sous la direction d'Edouard De- 
vrient, a Cartsnthe. II d£buta dans cette ville 
et y fut engag£, en 1858 ; mais, deux ans plus 
tard, il fut appele* a Dresde comme fort tenor. 
II mourut a fa suite d'un refroidissement ga- 
gn£ lors de la creation de * Tristan », a Munich. 
S. Stait un des meilleurs chanteurs wagneViens 
et se tit remarquer surtout dans « Tannhau- 
ser >. II avait spouse la cantatrice Malwina 
Garrigues, nee a Copenhague le 7 d6c. 1825, 
m. k Carlsruhe le 8 fevrier 1904, la premiere 
Iseult. 

Schnyder von Warrantee, Xavrr, pe- 
dagogue tres apprecie*, ne* k Lucerne le 16 avr. 
1788, m. a Francfort-s/M. le 27 aout 1868 ; issu 
d'une famille ais£e„ destine a la carriere de 
fonctionnaire, suivit son penchant pour la mu- 
sique et alia a Vienne, dans l'espoir de prendre 
des lemons de Beethoven. Comme celui-ci n'ac- 
ceptait pasd'elevea, S. eutrecours al'enseigne- 
ment de J.-Gh. Kienlen. Apres avoir fait la cam* 
pagne de 1815, il fut quelque temps maftre de 
musique a I'lnstitut Pestalozzi, k Yverdon, mais 
se fixa en 1817, comme professeur de musique, 
a Francfort-s/M., ou il occupa bientot une si- 
tuation en vue. S. a £crit surtout des oeuvres 
vocales, un opera teerique : Fortunat (1829), 
un oratorio : Zeit und Ewigkeit, des cantates, 
des choeurs religieux et profanes, des chants 
suisses p. choeurs d'hommes, 2 symphonies, 
une sonate p. piano, etc. II a fourni aes arti- 
cles de critique musicale k la « Cacilia » de 
Mayence et a l*t Allgemeine musikalische Zei- 
tung » de Leipzig. B. Widmann a public un 
System der Rhythmik dont S. 6tait l'auteur. 
Enfin des Gedichte parurent en 1869. Cf. Le- 
benserinnerungenvon S. v. W. nebst musihal. 
Beilagenundeinem Gesamtverzeichnis seiner 
Werke (Zurich, 1888). 

Schober, Franz von, poete, ami de Franz 
Schubert (v. ce nom), ne a Malmo (Suede) le 
17 mai 1798, m.a Dresde le 13 sept. 1883; sur- 
vecut cinquante-pina annees entieres k son 
ami. S. vivait vers 1843 a la cour de Weimar ; 
il se fixa en 1856 a Dresde, plus tard a Buda- 
pest, a Munich, puis a Gratz. Ses poesies ont 
<5t6 pubises en 1842 et en 1865. Cf. A. Weiss, 
F. v. Sch. (1907). 

Schoberlecnner, Franz, pianiste et com- 



Jtositeur, nea Vienna le 21 juil. 1797, ro. a Ber- 
in le 7 janv. 1843 ; £leve de Hummel et d*Em.- 
Al. Forster, k Vienna, donnait des concerts k 
rige de dix ans deja et y jooait an concerto 
icnt pour lui specialement par Hummel. II 
fut entrain^, des le de*but, par la vie errante 
du virtuose, se rendit d'abord en Italie (1814), 
joua dans plusiettrs grandes viilea et fit exfeo- 
ter a Florence un Requiem et un op£ra de n 
composition. En 1815, S. devint chef d'orches- 
tre de la duchesse de Lucques, ou il donna un 
second op6ra ; mais il rentra a Vienne en 1890. 
Trois ans plus tard, nous le trouvons a St-P6- 
tersbourg, puis, en 1824. il espouse la cantatrice 
Sophie dall' Occa (nee k St-P6tersbourg en 
1807, m. k Florence en 1863), dont les nombreox 
defacements rendirent sa vie encore plus ins- 
table. Les deux gpoux partaperent lenr vie sur- 
tout entre St-P6tersbourg, Vienne et ritalieseo- 
tentrionale (Bologne, Florence, Milan). En 1831, 
S. acheta une villa ores de Florence, dans la* 
quelle il se retira plus tard. La mort le sur- 
prit au cours d f un voyage k trmvers TAUema- 
gne. Les compositions de S. comprennent wu*- 
tout : des variations, des fantaisies, des rondos, 
des sonates pour piano, quelques themes varies 
avec orch. (op. 46, 47), des quatuors p. instr. a 
archet, un trio p. piano et archets, une sonate 
de violon (ou de flute), un rondo a 4 ms et one 
ouverture. 

Sohobert, Johann, Sil^sien d'origine, a ce 
que rapporte le baron Grimm (Correspondanee 
du 15 sept. 1767), 6tait vers 1760 claveciniste 
de la chambre du prince de Gonti et moanit 
a Paris le 28 aout 1767, empoisonn^, ainsi que 
sa femme, son enfant, une domestique et trois 
amis, par des champignons v£n6neux qu'il avail 
cueillis lui-meme. S. Ait, avec Eckardt, le pia- 
niste le plus fete* des salons pariaiens (cf. Otto 
Jahn, Mozart, I, 35), mais sut ausai se uire ap- 
preeier comme compositeur (par ex. par Come- 
lie, la saBur de Goethe ; cf. Otto Jahn, Briefe 
Gcethes an Leipziger Freunde, p. 24$). S. oc- 
cupe une place importante dans I'histoire de la 
musique par la valeur qu'il accorda, le premier 
dans la musique de chambre, a la partie de 
piano oblig^. Ses oeuvres ont un caractere a«e- 
nant et se rattachent a l'Ecole de Mannheim 
(Stamitz, Richter), bien qu'il ne aoit nullemeot 

Srouv^ qu'il ait fait ses 6tudes k Mannheim, 
aprea Jahn (Mozart I, 369), S. aurait rendo 
visite ii Stein, a Augsbourg, en sorte qu'il avait 
sans doute pass^ par le sua de l'Allemagne pcrnr 
se rendre a Paris. Ses premieres oeuvres. op. 
1 a 20, pubises a Paris (et k Londres) ont et^ 
r^editees en contrefacons, avec d'autres num^- 
ros d'op., par J.-J. Hummel, k Amsterdam. On 
n'y trouve que quelques sonates p. piano seal 
(op. 4, 18, 19 ?), un plus grand n ombre de so- 
nates p. piano et violon (op. 1, 2, 3, 5, 8, 14. 
17, 20), aes trios p. piano, violon et vcelle 
(op. 6, 16), des quatuors p. piano, 2 violons et 
vcelle (op. 7), des symphonies p. piano, violon 
et2 cors (op. 9etl0) eto concertos de piano avec 
orch. d'archets et 2 cors (deux d 'entre eux avec 
en plus, 2 hautbois ou 2 flutes). H. Riemaan 
a publie* un choix d*oeuvres de S. dans lei 
« Denkm. deutscher Tonk. * (vol. XXXH* 
1909). Une com^die lyrique de S., Le garde- 
chatse et le braconnier, fut representee en die 
1765, a Paris, sans grand succda. d. c 2«t* 
schr. der I. M. G. », nov. 1908 : Un matin 
inconnu de Mozart (T. de Wyzewa et G. de St 
Foix), oil les auteurs prouvent que les quatre 
premiers concertos de piano de Mozart (Kocbel 



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SCHCEBERLEIN — SCHOLTZ 



919 



XI et 39-41) ne sont que des « etudes » Bur des 
tonates de S. 

Schoeberleln, Ludwig, nea Kolmberg, pres 
I'Ansbach, le 6 sept. 1813, m. a Gottingue le 
\ juil. 1881 ; theologien protestant, fit sea etu- 
les a Munich et a Erlangen, puis devint suc- 
:essivement vicairea Munich, repetiteur (1841) 
mis privat-docent (1849) a l'Universit£ d f Erlan- 
gen, professeur extraordinaire a Heidelberg 
1850), professeur ordinaire a Gottingue (1855) 
it, en meme temps, conseiller consistorial 
1862) et abbe de Bursfelde (1878). En plus 
le ses ouvrages de theologie, S. a public, avec 
? r. Riegel : Schatz des lituraischen Chor- und 
remeindege&ang* (3 vol. ; 1865-1872), un ou- 
rape des plus precieux, et Musica sacra (1869, 
mtnologie p. les etablissements d'intruction). 
I a fonde*, en 1876, avec M. Herold et Kr tiger, 
a revue mensuelle de liturgie, Siona. 

Schoeffer, Peter (le cadet), fils du compa- 
nion du meme nom de Gutenberg et de Fust, 
'un des plus anciens imprimeurs de musique 
llemands (cf. CEglin) et regal de Petrucci 
>our l'elegance et le soin qu'il apporlait a 
execution de ses travaux. II travail la d'abord 
usau'en 1512 a Mayence (v. Schlick), plus 
ara a Worms puis, de 1534 a 1537, a Stras- 
bourg, ou il s'associa avec Matthias Apiarius. 
>es 1539, il travailla de nouveau seul et surgit 
n 1540, comme imprimeur, a Venise. Cf. Rie- 
aann, Notenschriftu. Notendruck (1896, p. 73) 
t Ad. Thurlings, Studie uber M. Apiarius 
* Vierteljahrsschr. f. M. W. », 1892). Le «Lie- 
erbuch » a 4 v. que S. imprima en 1513 a 
•aru en facsimile en 1909. 

Schcelcher, Victor, politicien francais, ne 
3 21 juil. 1804, m. a Paris le 24 d£c. 1893; 
lembre du Senat, sous-secretaire d'Etat au 
oinistere de la marine, v£cut en Angleterre 
urant le second empire, pour s'etre declare, 
>rs du coup d'Etat (1851), partisan de la Cons- 
itution, mais rentra, a Paris, en 1870. S. 6tait 
n admirateur enthousiaste de Haendel ; il a 
crit : The life of Handel (1857) et leVue au 
onservatoire de Paris sa pr^cieuse collection 
oeuvres de Haendel et d 'ouvrages sur Haendel, 
e memequ'une riche collection d' instruments. 
Schoen, 1. Moritz, violoniste, n6 a Kronau 
fcfforavie) en 1808. m. a Breslau le 8 avr. 1885 ; 
leve de Hubert Ries et de Spohr, 6tait mattre 
e violon, avec le titre « directeur royal de mu- 
ique 9, a Breslau. II a 6crit une seVie d'ceuvres 
istructives pour le violon : Praktischer Lehr- 
ang fur den Violinunterricht (12 livraisons), 
es duos de violon (eludes), 12 lecons pour les 
)tntnencant8 (op. 26), Der Opernfreund, Der 
onntagsgeiger, Erholungsstunden, etc. — 2. 

DOUARD, V. EnGELSBERG. 

Schcenberg. Arnold, ne* a Viennelel3sept. 
$74 ; destine a la carriere commercial^ fit en 
nateur des math£matiques, de la peinture, de 

musique puis, a Page de vingt ans, se mit a 
ire des etudes musicales suivies, sous la di- 
ction d'Al. v. Zemlinsky. Au bout d'une annee 
jja, un quatuor p. instr. a archet de sa com- 
jsition fut execute en public. S. fut alors, pen- 
int quelque temps chef d'orchestre, puis il 
lseigna 1'harmonie an Conservatoire Stern, a 
erlin. Rentre* a Vienne, il y fit des cours de 
leorie a l'Acad£mie I.etR. de musique; mais 
alia de nouveau se fixer a Berlin et y reprit 
»n enseignement sous une forme toujours plus 
avancee » dontil a donneun apercu dans son 
armonielehre (1911). Les compositions de S., 
saes d'un parti pris d'impressionnisme fana- 



tique, soulevent a leur apparition les plus 
vives discussions. Ce sont, entre autres : Pel- 
leas undMelisande (op. 5, d'apres Maeterlinck, 
poeme symphoniqae p. gr. orch.) ;61ieder avec 
orch. (op. o) ; un quatuor en fa diese min., p. 
instr. a archet (op. 10, les 3* et 4 e mouvements 
avec une partie vocale) ; 3 pieces p. piano (op. 
11) ; un sextuor p. instr. a archet, d'apres « Ver- 
klarte Nacht » de R. Dehmel ; un 2* 1 quatuor 
p. instr. a archet ; un monodrame, Erwartung; 
un drame avec musique, Die Gluckliche Hand; 
une Kammersymphonie, en mi maj. ; Pierrot 
lunaire, p. une voix et orch. ; Gurre-Lieder, 
id. ; des fieder avec piano (op 1, 2, 3, 6) ; etc. 

Schoenfeld, Hermann, ne a Breslau le 31 
janv. 1829 ; eleve de Julius Seidel pour la com- 
position, fut, pendant de longues annees, di- 
recteur royal de musique et cantor de 1'eglise 
Ste-Marie- Madeleine, a Breslau. II a ecrit 4 
cantates d'eglise, des motets, des psaumes p. 
choeur mixte, une symphonie, 5 ou vert urea ae 
concert, un trio p. piano et archets, une so- 
nate de violon, oeuvres qui toutes furent ex€- 
cute'es a diverses reprises. Seuls, des mor- 
ceaux d'orgue, des recueils de chants d'ecole 
et 42 chorals a 4 v., destines a l'ecole, ont 6te 
publies. 

Schoenstein, Karl, Freiherr von, n6a Bu- 
dapest le 26 juin 1797, m. a Vienne le 16 juil. 
18/6 ; fonctionnaire autrichien, fut mis a la 
retraite en 1856, apres avoir ele" chambellan et 
conseiller ministerial. S. fut, dans sajeunesse, 
un chanteur en vogue et Tun des premiers in- 
terpr&ant magistralement les lieder de Schu- 
bert. Le maitre lui dedia le cycle de la a Belle 
meuniere *>. 

Schoepf , Franz, ne" a Girlan (Tyrol) en 1836, 
depuis 18o9 organiste de l'Eghse paroissiale 
de Bozen, auteur de la musique p. les repre- 
sentations de la Passion de Brixlegg et d ? autres 
compositions simples de musique sacree (mes- 
ses, motets, etc.). II a £crit en outre une ope- 
rette p. v. d'hommesseulement, Der Page des 
Dogen et un ope>a en 3 actes, Walther von der 
Vogelweide (Bozen, 1906). 

Schofar, instr. a vent hebreu, en usage 
dans le Temple, pourvu d'une embouchure en 
forme de bassin et analogue a notre cor. 

Schola cantorum. v. conservatoires, p. 
217, col. 2. 

Scholtz, 1. Adolf, ne* dans un village sur 
la frontiere de la Silesie et de la Pologne, en 
1823 (son pere £tait inspecteur prussien de la 
frontiere), m. a Breslau le 13 aofit 1884; fut 
dans ses jeunes annees un trompette virtuose 
de premiere force, engage dans le 11* regi- 
ment d'infanterie, a Breslau et bientot apres* 
dans Torchestre du theatre de cette ville. Une 
esquisse biographique enthousiaste sur S. a 
et£ publiee, dans la « Zeitschrift fur Instru- 
mentenbau », par son 61eve Eichborn (1886, 
n° 35). — 2. Hermann, n£ a Breslau le 9 juin 
1845 ; fut l'eleve de Brosig, puis alia en 1865 
a Leipzig et, en 1867, sur les conseils de Liszt, 
a Munich, ou il regut a PEcole royale de mu- 
sique des lecons de Bulow et de Hheinberger. 
II professa a son tour, pendant six ans, dans 
cetetablissement. Depuis 1875, S. vit a Dresde, 
ou, en 1880, il a recu le titre de virtuose de la 
Chambre royale de Saxe. A cote d'oeuvres de 
grandes dimensions : un concerto de piano 
(manuscrit) et un trio en fa mineur (op. 51), 
il faut mentionner une sonate, op. 44 ; 5 themes 
avec variations ; Stimmungsbitder, op. 60 ; 
Ballade, op. 66; etune serie de jolis morceaux 



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920 



46CHOLZ — 8CHOTT' 



lyriques ( Album bl&tter, op. 30 ; it&dchenlie- 
der y op. 87 ; Lyrisehe Blatter^ op. 40: NachU 
stucke, op. 72 ; Notturnos, op. 76). L'&iition de 
Chopin, revue par S. (Ed. Peters), se distingue 
par one revision du texte (kite avec grand soin 
at par d'excellents doigtea ; il faut aussi noter 
id les arrangements de la partie lente des deux 
concertos de Chopin, pour piano seul, et une 
Edition des € Etudes » de St. Heller (op. 47, 46 
et 451. 

Scholz, Bernhard-E., ni a Mayence le 90 
mars 1835 ; £l&ve, pour le piano, d' Ernst Pauer, 
pour la th£orie, en 1855, de S.-W. Dehn (dont 
il publia, en 1859, le traits de contrepoint, de 
canon et de fugue, latssl manuscrit par Tau- 
teur [2< &L, 18831). II devhat, en 1856, mattre 
de theorie a l'Ecofe royale de musique de Mu- 
nich, futde 1859 a 1865 chef d'orchestre de la 
cour k Hanovre, puis vecut a Berlin josqu'au 
moment ou, en 1871, 11 tat appele* k Breslau 
comroe directeur des concerts de la € Society de 
l'orchestre *. Enfin, lei* avr. 1883, S. succMa 4 
Raff comme directeur du Conservatoire du D r 
UoCh, a Francfort s. M. A son depart de Bres- 
lau (cf. Bruch), il re^utde l'Universitede cette 
ville le titre de D* phtL hon. c. et, peu de temps 
apres, du gouvernementprussien, celuide « pro- 
fesseur royal ». D&s 1884, 8. dirigea en outre 
le t Ruhlscher Gesangverein i. II a oris sa re- 
traite en 1906 et vit depuis lors a Florence. S. 
a public une Lehre vom Kontrapunkt undder 
Nachahmung (1897), deux ouvrages: Wohin 
treibenwirf et Musikalisches una Pers&nli- 
ches (1899), et de nombreuses compositions: 
lieder, musique de chambre (quatuors p. instr. 
a archet, op. 46 et 48 ; quintette, op. 47) ; con- 
certo de piano; symphonie en si bimol maj. 
(op. 60) ; Malinconiaet Wanderung (p. orch.) ; 
uas Siegesfett (p. soli, choeur et orch.) ; Das 
Lied von der Glocke (id.) ; ouvertures (pour 
Yljfhxgenie y de Goethe, et Ivn Freien) : Re- 
quiem, etc. II a fait representor des operas ; 
Carlo Rosa (Munich, 18&8), Zietensche Busa- 
ren (Breslau, 1869), Morgiane (Munich, 1870), 
Golo (Genovefa % Nuremberg, 1875), DerTrom- 
peter von Sdckingen (Wiesbaden, 1877), Die 
vornehmen Wirte (Leipzig, 1883), Jwoo(Franc- 
fort-s/M., 1898), Anno 1151 (Berlin, 1903), Afi- 
randolina (Darmstadt, 1907). 

Scholze, 1. JOHANN-SlGISMUND, V. SPERON- 

tes. — 2. Anton, n^ a Oberhennersdorf(Boh^me) 
le 26 tevr. 1864 ; Sieve du seminaire d'institu- 
teurs de Komotau, fut nomine* en 1898 maftre 
de musique au B^minaire d'Eger. S. a compose 
des lieder, des choeurs p. v. d'hommes, des 
pieces comiques, de la musique de piano, des 
solfeges p. choeur, un traite* ae I'oreue, etc. 

Schondorf. Johannes, n£ a Roebel (Meck- 
lembourg) en 1833; recuta Rostock des lecons 
de musique de A.-H. Sponholtz, puis devint 
l'eleve particulier de Th. Rullak,etde Wuerst, 
a Berlin, et de 1850 a 1854, suivit les cours du 
Conservatoire Stern-Kullak. En 1855, S. fut 
nornme* directeur du « Liederkranz» de Neu- 
brandenbourg. II devint ensuite organiste de 
deux £glises de cette ville et, des 1864, orga- 
niste de I'e^lise paroissiale, maftre de chant a 
P^cole du Dome et directeur de la «SocieM6 
chorale mixte», de Gust row. S.a publiedes Vo- 
lerldndische Gesange (op. 18, 19, 20 p. v. mix- 
tes, op. 21 p. v. d'hommes), de la musique de 
piano, des chants d'e"eole, un Hymne aFempe- 
reur, etc. 

Schop, Johann, compositeur notable de mu- 
sique instrumentale et violoniste, vecut en pre- 



mier lieu A Wolffenbuttel, puis, de 1615 a 1619, 
a la cour de Danemark. 11 passa ensuite quel- 
que temps a Paris, fut tiomm£ en 1621 direc- 
teur de la Musique du Conseil, a Hambourg, 
et devint en outre, par la suite, organiste et 
directeur de musique de la ville. S. est mart 
vers 1665. II semble avoir contribue* au deve- 
loppement de la Partita, car Dietrich Beeke 
(v. ce nom) en appelle a son autorite* et af- 
flrme qu'il marche sur ses traces. Malheureu- 
sement ses compositions instrumentales sont 
restees introuvables jusqu** ce jour : 2 recusals 
de suites de dansesde3 a 6 parties (1633,1644, 
et 1635, 1640). On a conserve' par contre des 
concertos d*£glise del a 5 parties (1643); From- 
tner und gottseliger Christen aUtagiiche 
Hausmusik (lieder religieux de S. et de Jaeobi, 
1654); Ftuchtige Feldrosen (1655); 50i/tmm- 
lischeLieder deJ. iii*t(1641 et sou vent ensuite); 
enfin, un grand nombre de cantates de cireons- 
tance. 

Sohor, David, pianiste, ne* k Simferopol en 
1867; iltve des Conservatoires de St-P&ersbourg 
(Amends, van Ark, Safonow) puis de Moscoo 
(Safonow), fonda en 1892 (avec Krein et Alt- 
schuler) le «Trio moscovite* qui, auiourd'hoi 
encore, avec un autre violoncellists (Rud. Ehr- 
lich a remnlacl Altschuler), donne des mati- 
nees historiques de musique de chambre tres 
appr£ciees en Russie et a I'&ranger. 

Schostakowskl. Pierre-Adamowitch, ntf 
en 1853; pianiste, debuta a Tige del5ansdeji t 
a Riga, mais travail la ensuite au Conservatoire 
de St-P6tersbourg, puis aupres de Kullak, a 
Berlin et de Liszt, a Weimar. 11 fut appel& 
ensuite comme professeur de piano au Conser- 
vatoire de Mo8cou, mais il se brouilla avec N. 
Rubinstein, fonda, en 1878, un Institut de mu- 
sique prive* et le c£da, en 1883, a ia Sorilte 
philharmonique qu'il s'etait aide* a organiser. 
Dea 1886, TEcole de la « Soc. philharmonique t 
jouit de tons les privileges des conservatoires 
officiels en Russie. S. en fut le directeur et le 

{>rincipal professeur de piano, dirigea en outre 
es Concerts symphoitiques de la soci^te* et, en 
1889 et 1894, lea representations de l'Opera ita- 
lien de Moscou. II a pris sa retraite en 1888. 
Schott, 1. Nom d'une des plus grandes mai- 
sons d'^dition musicale du monde (B. Schott 
und SOhne. a Mayence), maison qui a public 
plus de 35 600 ouvrages, parmi lesquels les der- 
nieres oeuvres de Beethoven (IX* symphonie, 
quatuors et Missa solemnisj, presque tons lei 
operas de Donizetti, Rossini, Auber, Adam et, 
parmi les plus regents, les t Maltres-Chan- 
teurs», I*«Anneau du Niebelung* et c Parsi- 
fal », de Richard Wagner. La maison tut fon- 
dle en 1773 par Bernhard Schott (m. en 1817). 
et reprise par ses fils Andreas (n6 en 1781, m. 
en 1840) et Johann-Joseph (ne" en 1782, m. ea 
1855). Dlja au commencement du xjx* s., lei 
S. fonderent a An vers une succuraale qui, dans 
la suite, acquit une grande importance. Par 
^adaptation de la lithographie a 1 iropressios 
de la musique, ils a menerentunetransformatk*« 
complete dans la technique de cette branche, 
et utiliserent les avantages que leur procurait 
leur innovation, par la fondation d'une succur* 
sale a Londres (Adam Schott). Bientdt une noa- 
velle succursale encore fut ouverte a Pant, 
apres que la maison d'A overs eut ete transfe- 
ree a Bruzelles. Ce aue les peres avaient si 
bien commence', les fits le continuerent en Is- 
grandissant a leur tour. Parmi ceuz-ci, ce ntt 
Franz-Phiupp (n^ en 1811, m. le 8 mai 1874, 



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SCHOTTIBGH — SCHRECK 



921 



u cours d'un voyage a Milan), qui dirigea, des 
825, la ma i son de Mayence, d'abord en com- 
lun avec son oncle. Johann- Joseph, puis, 
prte la morl de ce dernier, seul. Son fr6re 
adet, Peter, travaillait, a Bruxelles et a Paris, 

la diffusion des Editions de Mayence. La mai- 
an de Bruxelles, Schott fr&res (proprietaire 
ctuel : Otto Junne) publia entre autre*, d&s 
834, le Guide musical, important© revue mo- 
icale, qui passa plus tard aux mains de M. Kuf- 
>rath (v. ce nom). A Londres, apres la mort 
•Adam Schott, ce furent J.-B. Wolf (1849- 
881), puis Carl Volkert, qui repr&ent&rent 
i maison. II faut mentionner encore ici le 
>nds legue' a la ville de Mayence par Franz 
<chott et par sa femme Betty (n6e de Braun- 
asch; pianlste excellente, m. le 5 avr. 1875), 
>nds dont les intents servent a entretenir un 
rchestre municipal permanent. Apres la mort 
e ces derniers propri&aires, les affaires passe- 
ent aux mains de Peter Schott, de Franz von 
andwehr, deux neveux de la famille, et du 
>' L. Strecker ; la maison principale de 
layence et la succursale de Londres devinrent 
i propria des deux derniers, tandis que les 
uccursales de Bruxelles et de Paris furent at- 
ribules a Peter Schott (flls du fbndateur, m. 

Paris le 20 sept. 1804, a peine age* de 38 ans), 
ui les vendit a son tour. — 2. Anton, chan- 
enr de concert et de th&Ure (tenor), n£ a 
turg-Staufeneck (Alpes de Sooabe) en 1846; 
at, d&s 1865, officier d'artillerie wurtember- 
eois, mai8, apres la camparae de 1871, devint 
61&ve de M m * Agnes Scne best- Strauss et d£- 
uta, a la fin de 1871 dlja, a l'Oplra de Mu- 
lch, ou il fut enga*6. De 1872 a 1875, S. fut 
mor lyrique a l'Opera de Berlin; il passa en- 
uite a Schwerin, comme fort tenor, puis a 
lanovre(cf. BClow), d'ou il entreprit de gran- 
es tournlesde concerts. En 1882, S. fit partie 
e la troupe wagne>ienne itineVante d'Angelo 
Neumann, en Italie. II vlcut ensuite sans poste 
xe et publia un petit ouvrage de pol£mique sur 
enseignement du chant : nie Welf, hie Wai- 
ling (1904). 

Schottisch (danse), v. £cossaise. 

Sohoultz-AdaTewskl. Ella de, n6e a St- 
>6tersbourg le 10 fe\r. 1846 ; Sieve, pour le 
iano, d'Ad. Henselt, puis, apres plusieurs 
randes tourn£es de concerts, du Conserva- 
tive de St PStersbourg (1862-1866 : Rubinstein, 
aremba, Dreyschock, Faminzin). Comme com- 
ositeur, S. a debate* par des cnoeurs c a cap- 
ella > pour I'eglise orthodoxe, puis vinrent 
n op£ra en un acte, des lieder, des duos, une 
onale grecque p. piano et clarinette (1880), 
n op£ra populaire russe : L'aurore de la li~ 
erte (188f^ 4 actes), des pieces de piano, etc. 
lepuis 1882, S. vit a Yenise et s'occupe sur- 
>ut de folklore (Etudes sur les Berceuses, sur 
>s danses chantees a 5 / 4 des Rlsiens, etc.). 

Schroder, Hbinrich, ne" a Jerxbeim le 13 
lin 1844, m. a Brunswick le 30juil. 1911 ; &eve 
u s&ninaire d'instituteurs de Brunswick et du 
onservatoire Stern, a Berlin, fut nomme\ en 
969, organiste de l^glise St-Andr£, en 1882, 
rganiste de la cour et du dome a Brunswick. 
1 conduisit en outre, d£s 1873, le choeur d'hom- 
les t Euterpe » et fonda, en 1879, une socie'te* 
fiorale mixte. S. regut en 1886 le titre de «di- 
ecteur de musique ducal ». II a ecrit des pie- 
es d'orgues, des ehceurs p. v. d'nommes et 
uelques autres pieces de musique vocale. 

Schradleck, Henry, violoniste, ne* a Ham- 
ourg le 29 avr. 1846; flls d'un musicien qui lui 



donna les premieres lecons, fut ensuite l'eM&ve 
de Leonard, a Bruxelles (1857-1858), et de Da- 
vid, a Leipzig (1859-1861). En 1863, S. devint 
concertmeister des c Privatkonzerte », a Brgme, 
puis il fut successivement professeur au Con- 
servatoire de Moscou (1864-1868), et concert- 
meister des Concerts philharmoniques de Ham- 
bourg. De 1874 a 1882, il fut coordonnl a Ront- 
gen, comme concertmeister du « Gewandhaus » 
et de l'orchestre du Theatre, a Leipzig. II rem- 
pHt ensuite, pendant quelque temps, les func- 
tions de professeur au Conservatoire, jusqu'au 
moment ou, en 1883, il accepts un ftppel du 
Conservatoire de Cincinnati. De 1889 a 1898 t S. 
vecut de nouveau a Hambourg et y fut concert- 
meister de la Society pbilbarmonique. II fut 
nom me' en 1898 professeur de violon au ((Na- 
tional Conservatory », a New- York, passa en 
1899 a Philadelphia, mais retourna flnalement 
a New-York. S. a public : Tonleiterstudien, 
Anleitung zum Studium der Akkorde, Tech' 
nische Studien, et 25 grandes Etudes pour vio- 
lon seul. 

Schramm, Melchior, musicien originaire 
de la Sil6sie, devint, en 1574, membre de la 
Chapelle du comte Charles de Hohenzollern, 
en 1595 organiste a Offenbourg (Bade). S. a pu- 
blic : 1 livre de motets de 5 et 6 v. fSacrm can- 
tione$, 1576) ; 2 de motets de 5 a 8 v. (Cantio- 
nes selectee, 1606 et 1614) ; enfin, Neue auser- 
lesene deutsche Ges&nge mit 4 Stimmen (1579). 
Un Officium nuptiale Octavio II Fugaero 
(1579) est conserve^ manuecrit, a la Bibl. de la 
cour, a Vienne. 

Schreck, Gustav, ni a Zeulenroda le 8 sept. 
1849 ; re$ut les premieres lemons de musique 
du cantor de la locality, Stolle, puis fr£quenta 
le lyc^e et le s^minaire de Greitz (ou il eut 
comme mattresde musique Dietel et Urban). II 
fut pendant quelque temps maitre d'^cole et 
directeur de societes chorales, mais entra en- 
suite au Conservatoire de Leipzig (1868-1870 : 
Papperitz, Plaidy, Jadassohn). Si Ton fait ex- 
ception de trois annles qu'il passa a Wibor,g 
en Finlande, comme maitre de musique, S. 
resta tou jours a Leipzig. II y est, depuis 1887, 
professeur de theorie au Conservatoire, et, de- 
puis 1892, cantor de l'£cole St-Thomas, ou il 
succ6dait a Rust. II a re$u en 1898 le titre de 
« professeur*. S. est un compositeur de talent. 



On connatt de lui : Kdnig f volar (op. 6, p. ch 
d'nommes, soli, orch.), Der ralken-Heiner (op 
8, id.), Begrussung des Meeres (op, 10, p. ch 



d'nommes, 2 cors et piano), Christus der Auf- 
erstandene (op. 26, oratorio), Gott ist die Lieoe 
(op. 35, solo, choeur, orch.), Psaume XXIII 
(op. 18, baryton, ch. d'nommes, orgue), Sal' 
vum fac regem (op- 19, ch. mixte, orch.), la 
Cantate p. le 500* anniversaire de fondation de 
l'Universitl de Leipzig (1909), puis Fantaisie et 
fugue [double] p. orgue et orch. (op. 22), No- 
nette p. instr. a vent (op. 40), des cncsurs p. v. 
mixtes ( 
femmes, 

23,- .... . v - . 

des choeurs p. v. d hommes (op. 4 [/m Wald, 
avec t^nor solo et orch.], 5, 7, 11, 12, 17, 21, 
25, 27, 36 [religieux, avec sopr. solo)], une so- 
nate de basson (on. 9) et une de hautbois (op. 
13), Romance p. violon (op. 14), Adventlied p. 
basse, vcelle et orgue (op. 39, I), Weihnachts* 
gesang p. sopr., alto, violon, orgue (op. 39, II), 




Pfinqstgesang p. sopr., ch. de femmes, orch. 
d'arcnets, orgue (op. o9, III),12 lieder due Loch- 
heimer Liederbucn » arr. p. choeur d'hommes, 



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922 



8GHREIBER — 8CHRCEDER-DEVRIENT 



des pieces de piano a 2 (op. 24) et a 4 ma (op. 
20), etc. Enfin, S. publie une aerie de Ausge- 
xodhlte Gesdnge des Tkomanerchors xu Leip- 
zig. S. publie, depuis lors, un recueil dea obu- 
vrea vocale* religieuses qui forment le reper- 
toire du choeur de St-Thomaa. 

Sohreiber, Friedrich, ne" le 6 aept. 1824, 
dernier proprietaire (1872-1876 ; cf. Cranz) de 
la maiaon d Editions mu8icalea viennoise qui, 
fondle par Mollo (1801), fut reprise par Du- 
bblu, et, en 1852, par Spina, maiaon qui chan- 
ges chaque fois de raison de commerce, en 
changeant de proprietaire. Lea catalogues de 
la maiaon comprennent environ 90 000 nu- 
meros. 

Schreker, Franz, ne* a Monaco le 23 mars 
1878: directeur du c Choeur philharmonique » 
de Vienne, a'eat fait remarquer comme compo- 
siteur par une pantomime : Der Geburtstag 
der Infantin, puis dea operas : Der feme 
Klang (Francfort, 1912), Das Spielwerk der 
Prinzessin (Francfort et Vienne, 1913) ; dea lie- 
der, etc. 

Sohrems, Joseph, ne* a Warmensteinach 
(Haut-Palatinat) le 5 oct. 1815, m. a Batisbonne 
le 25 oct. 1872 ; fils d'un mattre d'6cole, fit ses 
Etudes a Amberg et a Ratisbonne, et fut or- 
donne* prfitre en 1838. Apres avoir et6 cure a 
Hahnbach, pendant une ann£e, il devint mat- 
tre de chapelle et inspecteur de la pr^bende 
du Ddme, a Ratisbonne, jusqu'en 1871. S. fut 
tres habile directeur et, en faisant revivre Tan- 
cienne musique d'&lise, il Be montra digne 
<§mule de Proske et 3e Mettenleiter. Les archi- 
ves musicales de la cathldrale de Ratisbonne 
son t de venues, gr&cei lui, une des plus riches 
collections d'ancienne musique deglise. Parmi 
les nombreux Sieves de S., il convient de citer 
les plus connus : M. Haller, G.-V. Weber 
(Mayence), D r Fr. Witt et Fr. Koenen. Apres 
la mort de Proske, ce fut S. qui continua la pu- 
blication de Musica Divina. 

Schreyer, 1. Christian-Heinrich, ne* a 
Dreade le 24 d£c. 1751, m. dans la me* me ville 
en 1822 ; candidat en theologie, musicien auto- 
didacte, connu surtout par ses nombreux lie- 
der (350), a £crit 12 sonates (dont 3 furent gra- 
vies), 6 symphonies, 8 cantates. etc. — 2. 
Johannes, n£ a Possendorf, pres de Dresde, le 
20 juin 1856 ; Sieve du Conservatoire de Leip- 
zig et des classes de composition de l'Acade- 
mie royale de Berlin, musicien tres cultivS, 
auquel ce dictionnaire doit plusieurs commu- 
nications importantes. S. vit depuis 1881 k 
Dresde, tres appreci£ comme professeur de 
musique. II a public un choix de compositions 
pour orgue, de Bach, avec indication du phrase* 
et un ouvrage theorique : Von Bach bis Wa- 
gner, Beitrage zur Psycholoqie des Musikhd- 
rens (1903; nouv. £d. remani&s, sous le titre 
de Harmonielehre, 1905 et 1909). 

SchiHBder, 1. Karl, ne* a Endorf (Harz) le 
l er mai 1823, m. a Berlin en 1889, apres avoir 
<§t£ pendant tres longtemps directeur de mu- 
sique a Quedlinbourg (des 185 ). Les trois 
musiciens dont les noms suivent sont ses 
fits : — 2. Hermann, ne* a Quedlinbourg le 28 
juil. 1843, m. a Berlin le 30 janv. 1909 ; Sieve 
de son pere et d f A. Ritter, a Magdebourg, fonda. 
en 1873, a Berlin, un Institut de musique, qu'il 
continua a diriger apres sa nomination au poste 
de professeur de violon, a l'lnstitut royal de 
musique d'dglise (1885). II a compose* de la mu- 
sique symphonique et de la mu9ique de cham- 
bre, et il a ecrit une methode de violon : Die 



Kunst des Violinspiels, puis Unlertuchung 
uber die sympathelxsehen Klange der Geigen- 
instrumente (1891), Die synimetrische Umkeh- 
rung in der Musik (1902), Ton und Farbe 
(1906), etc. — 3. Karl, violoncelliate, ni i 
Quedlinbourg le 18 d6c. 1848 ; eleve de son 
p&re et. plus tard, de Drechaler, a Dessau, de- 
vint, a riffe de qua tone ans, mem b re de la 
Chapelle de la cour, a Sondershausen. D crea 
plus tard, avec sea troia freres, un qnatuar iti- 
nerant (I871)qui se dlmembra lorsqu'ii fat 
nommS, en 1879, premier violoncelliate de POr- 
cheatre de la cour, k Brunswick. Mais Fannee 
suivante deji, il fut appele* a la place de Hegar, 
a Leipzig, comme violoncelle-solo des concerts 
du € Gewandhaus • et de Forchestre du Thea- 
tre, et comme professeur au Conservatoire. En 
1881. S. prit, a Sondershausen, la succession 
de Erdmannsdorffer, comme chef d'orchestre 
de la cour et fonda, dans cette ville, un Con- 
servatoire qui prit rapidement de 1'extension 
et qu'il vendit a son aucceaseur, Adolphe 
Schultze, en 1886. Aprea avoir 4te\ pendant 
une aaiaon, chef d'orchestre de l'Opera alle- 
mand, a Rotterdam, S. fut appele* par le comte 
de Hochberg, comme premier chef d'orchestre 
a 1'OpeVa de Berlin ; mais il ne conserva cette 
situation que jusqu'en 1888, succ6da alors a 
Sucher, k Hambourg, et, en 1890, retouraa a 
Sondershausen comme chef d'orchestre et di- 
recteur du Conservatoire princier, a des con- 
ditions plus avantageuses que celles qu'il avait 
eues pr6c£demment. II a pris sa retraite en 
1907 et, aprea une annee passee a Leipzig, s'est 
fixe* k Frankenhauaen. S. a public queJques ceo- 
vres p. vcelie (concerto, op. 32; caprices, op. 
26; m&hode de vcelie, op. 34 [en 4 parties], 
Etudes), etc. ; il s*est fait connattre aussi comme 
compositeur scenique (Aspasia, 1892 ; Der As- 
ket y Leipzig, 1893; Die Palikarin, Poaen, 1905, 
version nonvelle du premier de ces operas), 
et il a public des « catechismes » de 1'art de di- 
nger 1 orchestre, du jeu du violoneelle et da 
jeu du violon. — 4. Alwin, n^ a NeuhaJdensle- 
ben le 15 iuin 1855; Ait d'abord pianiste, eleve 
de son pere, de son frere Hermann et, plm 
tard, de J.-B. Andrei a Ballenstedt (ou le qua- 
tuor S. avait i\S appel^), mais travailla aussi 
le violon et devint releve de de Ahna, a TAca- 
d6mie royale de musique de Berlin. II prit en 
mime temps des lemons de th^orie de W . Tap- 
pert, et se forma seul comme violoncelliste, 
avec un tel aucces, du reste, qu'il put entrer, 
en 1875, comme premier violoncelliste, dans 
rorchestre des « Concerts Liebiff ». II passa en- 
suite dans ceux de Fliege, puis de Laube (Ham- 
bourg) et succe*da en lcBO provisoirement, pais 
definitivement, a son frere, dans Torchestre du 
a Gewandhaus », a Leipzig. II fut en meme temps 
violoncelliste du t Quatuor Petri » et professeur 
de violoneelle au Conservatoire, mais aban- 
donna ces differenta postea, pour se rendre a 
Boston, en 1886, comme premier violoncelle- 
solo de T c Orchestre symphonique > et violon- 
celliste du e Quatuor Kneiael ». En 1907, S. sue- 
ce\ia a Hugo Becker, a Francfort s. M.. ma» 
en 1908 il partit de nouveau pour Boston. 

SohroBder-Devrlent, WnjHELMiNE, nee a 
Hambourg le 6 dec. 1804, m. a Cobourg le 25 
janv. 1860; fllle du baryton Friedrich Schroeder 
et de la celebre actrice Sophie Schroeder, 
grandit, pour ainsi dire, 8ur la scene, oik elk 
remplit a'abord des roles denfant, et ensuite, 
jusqu'a I'age de dix-sept ans, fat actrice. Jo- 
seph Mazatti se chargea alors de son educatioa 



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SGHRCEDER-HANF8TANGL — 3CHUBART 



923 



rausicale. Sa mere 6tait engaged au theatre de 
la a Hofburg », a Vienoe, tandis que son pere 
etait mort ddja en 1818. En 1821, S. d£buta 
comme cantatrice, a Vienne, dans le role de 
Pamina ; elle chanta la m^me ann£e, en repre- 
sentations, a Prague et a Dresde, et devint 
d'an seul coup Tune des can ta trices les plus en 
vue de l'Europe entiere, lorsque, en 1822, elle 
donna de Fidelio une interpretation vraiment 
geniale. En 1823, elle fut engagee a Dresde et 
resta fidele a cette scene jusqu au moment ou 
elle se re tin, en 1847, dans la vie priveV Elle 
avait Spouse, en 1823, l'acteur Karl Devrient, 
mais son manage fut rompu en 1828. S. fit plus 
tard encore deux manages : elle epousa, en 
1847, un M. de Doring (divorce, 1848], puis, en 
1850, le baron Hvonien von Bock. A la suite de 
sa participation a 1'insurrection de mai 1849, 
elle fut expuls^e de Dresde; le gouvernement 
ruase meme lui interdit de passer la frontiere, 
cependant Tinterdiction fut levge plus tard. 
Une pe"nible maladie jeta M m « S. sur un lit de 
douleur, mais sa soeur, M Be Auguste Schlon- 
bach, la soigna avec un denouement parfait 
jusqu'a sa mort. La methode vocale de M m * S. 
n'e*tait pas sans defaut, mais la passion qu'elle 
mettait dans son jeu et dans Interpretation mu- 
sicale de ses roles, faisait oublier tous les d£- 
fauts de sa technique. Cf. les biographies 
publiees par A. v. Wolzogen (1863) et K. Hage- 
mann (1904L puis: R. Wagner, Ueber Schau- 
spieler una Sanger (1872, a la memoire de S.) 
et P. Bonacci, Gugl. S.-D. e Spontini (1903). 
Des Jugenderinnerungen de S. ont paru en 
1905. 

Schroeder-Hanfst&ngl, v. Hanfst\cngl. 

Schroeter, 1. Leonhardt, Tun des meil- 
leurs maftres allemands du xvi« s., ne a Torgau 
vers 1540, m. a Magdebourg, ou il 6tait cantor 
de I'dcole «Altstadt». On a conserve de lui: 
des motets de 4 a 8 v., datant de 1576 a 1587 ; 
55 pieces de 4 a 7 v. sur des melodies protes- 
tantes allemandes (1562) ; un Te Deum (1571, 
imprime* en 1576, r^editS par Otto Kade, dans 
le vol. V de l'«Histoire de la musique •, d'Am- 
bros). — 2. Christoph-Gottlieb, ne* a Hohen- 
stein (Saxe) le 19 aout 1699, m. a Nordhausen 
en nov. 1782; arriva tres jeune a Dresde, 
comme enfant de choeur, et y devint ensuite 
chant re du Conseil et pensionnaire de TE- 
cole de la Croix. Apres avoir suivi les lemons 
de cette 6cole, il entra a PUniversit^ de Leip- 
zig, comme etudiant en th^olo^ie, maisse voua 
bientot completement a la musique. Le hasard 
voulut qu'il fiit copiste de Lotti. pendant le 
«e*jour du maitre a Dresde, de 1717 a 1719; son 
activity cr^atrice en fut stimuleeet, de plus, de 
1720 a 1724, il parcourut avec un baron alle- 
mand, riche amateur de musique, TAllemagne, 
la Hollande et PAngleterre. A son retour, S. 
fit des conferences musicales a Iena, puis il 
fut appele\ en 1726, comme organiste a Min- 
den. De 1732 jusqu'a sa mort, il remplit les 
m£mes functions a Nordhausen. La liste de ses 
compositions, dresse'e parlui-meme, comprend 
sept series annueiles completes de cantates 
d'eglise; une a passion » en musique: Die sie- 
ben Worte (poeme de S.lui-mdme); une quan- 
tite* d'oeuvres de circonstance ; des cantates 
profanes ; des se>e*nades ; des concertos ; des 
ouvertures; des sonates ; de la musique de 
chambre; puis des preludes et des fugues p. 
orgue. Quant a ses ouvrages theoriques, ce 
sont : Epistola gratulatoria de musica Davi- 
dica et Salomonica (1716) ; Deutsche Anwei- 



sung zum Generalbass in bestdndiger Vermn- 
deruna des uns angeborenen harmonischen 
Dreiklangs (1772) ; Letzte Beschmftigung mit 
musikalischen Dingen nebst seeks Tempera- 
turpldnen und einer Notentafel (1782) ; enfin, 
un grand nombre d'articles polemiques et cri- 
tiques, en partie interessants, contre Scheibe, 
Sorge, etc., paru a dans la a Bibliotek » de Miz- 
ler et dans les « Kritische Briefe » de Marpurg. 
Le nom de S. joue un certain role dans This- 
toire du piano a marteaux (cf. piano) ; son 
essai: Umstandliche Beschreibung eines neu 
erfundenen Klavierinxtrunients, auf welcheni 
man in unterschiedenen Graden stark und 
schwach spielen kann (1763), se trouve dans 
le 2* vol. des « Kritische Briefe ». — 3. Coro- 
na-Elisabeth-Wilhelmine, cantatrice celebre, 
nee a Guben le 14 janv. 1751, m. a Ilmenau le 
23 aotlt 1802 ; debuta a Tage de seize ans, dans 
un concert k Leipzig, puis fut au theatre de 
Weimar des 1778. Elle excellait surtout dans 
la veritable cantilene. On a public 25 melodies 
de sa composition (1786, en deux cahiers ; 
nouv. e*d. 1907). Cf. Keil, Vor hundert Jahren 
(vol. II: C. Schr. etc., 1875); Duntzer, Char- 
lotte von Stein und C. S. (1876); P. Pasig, 
Gasthe u. C. S. (Ilmenau, 1902); Stiimpke, 
C. S. (1904). — 4. Johann-Samuel, frere de la 
prece"dente, pianiste et compositeur, n6 a Var- 
sovie en 1750, m. a Londres le 2 nov. 1788; pia- 
niste de la Chambre du prince de Galles. It a 
publie, a Londres : 15 concertos de piano, 8 trios 
et 3 quintettes p. piano et archets, et 6 sonates 
de piano. Un autre frere de Corona S., Johann- 
Heinrich, ne" a Varsovie en 1762, fut un vio* 
loniste excellent, sejourna des 1782 a Londres 
et plus tard a Paris. II a fait paraitre des trios 
p. 2 violons et flute, et des duos p. violon et 
vcelle. — 5. Oskar, auteur d'un opera: Jodocus 
der Narr (BrSme, 1903). 

Schryarl (all., Schreierpfeife), 1. Ancien 
instr. a vent, hors d' usage, et qui ne pa rait 
guere avoir pu pr&endre jamais a une r6elle 
importance artistique. La perforation des pa- 
rois laterales de Instrument n'avait sans doute 
pas d'autre but que de faciliter le saut a l'oc- 
tave ou a la double octave (instr. octaviant). 
M. Praptorius le d£crit dans le a Syntagma ». 
— 2. Jeu mixte de l'orgue, aussi hors d'usage, 
le plus petit (aigu) de tous, plus aigu encore 
que r Acuta; il ne se composait gen^ralement 
que d'octaves, avec cependant parfois une 
quinte et il porta it trois tuyaux sur marche. 
Le s. ne commence, dans la regie, qu'al', c.-a- 
d. qu'il donne pour la touche ut l , les sons ut* 
ut 5 ut G . Son diapason est assez etroit. 

Schubart, Christian-Friedrich-Daniel, 
poete, ne a Sontheim (Souabe) le 13 avr. 1739, 
m. a Stuttgart le 10 oct. 1791 ; musicien de 
temperament et deducation, fut organiste a 
Gaislingen puis maitre de musique a Ludwigs- 
bourg. Expuls^ a la suite d'une affaire d*amour, 
S. erra pendant longtemps, puis il prit, en 
1774, a Augsbourg, la redaction de la « Deutsche 
Chronik » et la transfera a Ulm. Condamne 

!)our de*lit dopinion, il passa dix ann£es 
1877-1887) dans les prisons du Hohenasperg: 
mais, apres sa liberation, il devint directeur 
de la musique de la cour, poete du theatre et 
r^dacteur de la « Vaterlandschronik», a Stutt- 
gart Les compositions de S. n'ont pas d'im- 
portance (petites pieces de piano et de chant). 
Quant a ses Ideen zu einer JEsthelik der 
Tonkunst (publiees par son fils Louis, en 1806), 
elles sont pleines de ferveur pour la musique. 



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924 



SOHPBBRT 



mais elles manquent d'idee directrice et out 
contribue beaucoup a susciter leg inenarrables 
fantaisies esthetiques qui se sont fait jour de- 
puis lors. L'autobiographie de S. : Sckubarts 
Leben und Gesinnuna von ihtn $elb$t, im Ker- 
ker y aufgesetzt (1791-1793, en 2 parties) eat 
peu sure en sea jugements portes a distance 
gur ies compositeurs de l'epoque, ceux de 
Mannheim surtout, jugements souvent re'&iites 
de Burney. Cf. &. 8 Karakter von seinem Sohne 
Ludwig (1798); Chr.-F.-D. Strauss t S. t Leben 
in seinen Briefen (1849. 2 vol.) : G. Hauff, S. 
(1885); E. Nageli, Aus S. a. Leben u. Wirken 
(1888); H. Solcher, D. S. (1895); Ernst Holier, 
Schubartiana (1899-1900), Schubartstudien 
(1902, avec suppl. demusique), 5. als M tinker 
(1905). . 

Schubert, 1. Joseph, compositeur f§cond, 
ne* a Warnsdorf (Boh§me) en 1757, m. a Dresde 
en 1812 ; fut musicien de la chambre du mar- 
grave a Schwedt (1777-1788) puis k Dresde.. S. 
a ecrit 4 operas, (ait graver des sonates de 
piano, des sonates de violon avec basse, des 
duos de violons, un concerto de vcelle, etc. et 
laisse* une quantite de compositions manus- 
crites (concertos de tous genres, Suites p. 
instr. a vent, etc.). — 2. Johann-Friedfuch, di- 
recteur de musique de diffe'rentes troupes de 
theatre (a Stettin, Glogau, Ballens}edt, etc.), 
ne* a Rudolstadt le 17 dec. 1770, m. a Cologne 
en bet. 1811 ; publia un concerto de violon, un 
morceau concertant p. hautbois et basson, des 
duos de violons, des morceau x de piano et une 
Neue Singschule oder grundliche und voll- 
sidndige Anweisung zur Sing hum t (1804). I) 
fit, en outre, executer un ope>a de sa compo- 
sition, a Stettin. — 3. Ferdinand, frere ame 
du celeb re compositeur, ne* a Lichtenthal, pres 
de Vienne, le 18 oct. 1794, m. k Vienne le 26 
fevr. 1859: etait. en 1809 deja, maftre sup- 
pliant a 1 Orpheiinat, puis devint successive- 
ment directeur de choeur a Altlerchenfeld 
(1820), mattre (1824) et finalement directeur 
(1851) de l'Ecole normale de Ste-Anne, a Vienne. 
S. a fait parattre toute une serie de composi- 
tions religieuses (Tantum ergo; Regina cceli ; 
Requiem allemand a 4 v., avec orgue; divers 
choeurs, etc.). Un Requiem pour son frere 
Franz et deux operas, a l'usage des enfants, 
sont restes manuscrits. Ce fut lui qui herita la 
riche succession artistique de Franz Schubert. 
— 4. Franz-Peter, le grand mattre du lied, 
ne a Lichtenthal, pres de Vienne, le 31 janv. 
1797, m. a Vienne le 19 nov. 1828. Son pere 
etait maitre d'eeole du faubourg de Lichten- 
thal et, de ses deux manages, n'avait pas eu 
moins de dix-neuf enfants ; dix d'entre eux vecu- 
rent au dela de la premiere enfance (v. le pre- 
cedent). Le talent musical extraordinaire de 
Franz se montra de tres bonne heure, et ce 
fut son pere qui lui donna les premieres le- 
mons (violon); une voix de soprano tres fraiche 
et la facility avec laquelle il dechiffrait lui ou- 
vrirent les portes de la Chapelle de la cour, a 
Vienne, en sorte qu'il entra au s£minaire de 
la Chapelle et y recut des lecons suivies de 
basse cniffree (Kucziszka, Salieri). Ses mattres 
n'avaient du reste rien autre a faire que lui 
expliquer les principes d'un art qu'il connais- 
sait a fond deia par intuition ; ses premieres 
compositions evefllerent chez eux une admira- 
tion justifiee. A l'£poque ou sa voix mua (1813), 
S. quitta le B&ninaire, bien que Toffre d'une 
bourse lui accordat la faculte* d*y rester encore; 
mais il semble que le jeune musicien n'avait 



aue peu de gofit pour letude proprement dite 
ae son art. 11 preYera prendre une place de 
maftre d'eeole, pour venir en aide a son pere, 
et il enseijgna pendant trois ans dans les clas- 
ses primaires de Lichtenthal. II lui reata ce- 
rtnaant assez de temps poor Retire 8 operas, 
meases et d'autres oeuvres religieuses, ainsi 
qu'un grand norabre de lieder (entre autre* 
Erlkdnxg, Der Wanderer, An Schwager Kro- 
nos, etc.). Un ami fidele et desinteresse\ Franz 
von Schober, aida cependant S., en 1817, a 
rompre les liens que sa situation impoeait a 
son talent et lui permit de se consacrer ex- 
clusivement k la musique; Schober partagea 
a diverses reprises avec lui, et pendant des 
annees, sa demeure. et le soutint aussi pecn- 
nlairement. Grace a Schober aussi, S. fit la 
connaissance dn tenor Michael Yogi (v. ce 
nom), cjui fut le premier et Tun des meilleurs 
interpretes des lieder du mattre. Comme Mo- 
zart, S., dont la vie fut encore plus courte, 
ne parvint pas a s'assurer une situation ma- 
terietle independante. Pendant lea mois d'ete 
del818 et de 1824, il sejourna, comme maitre 
de musique, dans la famille des com tea Ester- 
hazy, dont la maison de campagne etait k Ze- 
lesz, en Hongrie; a part cela, il ne quitta 
Vienne que quelquefois, pour faire des par- 
ties de plaisir ou des vi sites. S. refdsa, en 
1822, la place d'organiste de la Chapelle de la 
cour ; les demarches qu'il fit pour obtenir la 

Elace de vice-maftre de chapelle, en 1825, n'a- 
outirent pas; ce fut Weigl qui obtint la place 
vacante. S. ne r&issit du reste pas davanta^e 
a obtenir la place de chef d'orchestre du thea- 
tre de la c Porte de Carinthiea (1827); il ne 
lui resta done plus que le revenu de sea com- 
positions, revenu qu'il n'avait maJheurense- 
ment pas 1'art d'augmenter dans la meaure de 
ses succes. Une seule fois (1827), le mattre 
donna un concert de ses propres compositions 
qui furent tres bien accneillies (trio en mi be- 
mol maj., un mouvement du quatuor en ir 
min., lieder, etc.). Parmi les amis de Schu- 
bert, il faut encore mentionner le poete Mayr* 
hofer, avec lequel il habita, de 1819 a 1821 ; 
le baron de Schonatein, dont il fit la connais- 
sance chez les Esterhazy (le premier chanteor 
remarquable des lieder essentiellement lyri- 
ques de S., surtout des « Muller lieder t) ; Leo- 
pold de Sonnleithner, qui se chargea de lain 
graver les premiers lieder: Anselm Hutten- 
brenner, M. Schwind et, dans les dernieres 
annees, Franz Lachner. S. n'est pas entre en 
relations directes avec Beethoven, bien que 
leurs demeures fussent tres rapprochees l'uae 
de Tautre; Beethoven n'en admira pas moins 
les lieder de S., qu'il apprit a connahre seule 
ment pendant sa derniere maladie. La tombe 
de S., au cimetiere de Waehring, dtait a quel- 
ques pas de celle de Beethoven; lors du trans- 
port des restes au nouveau cimetiere central 
(1888), les deux tombes furent placees cote a 
cote, et celle de Brahms vint s'y adjoindre. 
Comme Mozart, comme Mendelssohn, S. etait 
un de ces artistes qui ne peu vent aaaex s'eni- 
vrer de belles sonontes, ce qui valut souvent a 
ses oeuvres le reproche de longueur. L'hanno- 
nisation de ses oeuvres est remarquable a tons 
les points de vue et Ton y trouve en germes 
Schumann et Liszt tout entiers. S. est le ve- 
ritable createur du lied moderne; son role, 
dans 1'hiBtoire de la musique, eat analogue a 
celui de Goethe, dans 1'histoire de la poesie 
lyrique. Le premier, il sut donner k la forme 



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SCHUBERT 



925 



iu lied que, d 'accord avec Gob the, Reichardt 
st Zelter avaient basee sur 1'architecture mdme 
lu jpoeme, utie expression rausicale corres- 
tondfant a sa forme po£tiqtie, tine vie r£elle et 
ntense. La source de sea melodies coulait, in* 
arissabie ; il composait sea lieder -avec une 
apidite* inoule, sans aucun effort, et c'est a 
teine si le poete eflt pu jeter ses vers sur )e 
rapier aussi rapidement que S. notait ses m6- 
oaies. 11 fit aussi 6poque par l'adaptation de la 
orme du lied a la musique de piano ; ses « Mo* 
cents musicals » (sic 1) et ses impromptus 
ont le point de depart des miniatures musi- 
ales qui, d&s lors, abonderent (des « Lieder 
ihne Worte » de Mendelssohn, des « Phanta- 
iestucke » de Schumann, aux petites pieces 
M>or piano de Kirchner, etc.). Sans avoir ja- 
nais fait d'&udes s£veres de contrepoint (pen 
tvant sa mort, il com men ga avec Sechter des 
txercices de fugue ; cf. aMusik », VII, 1.), S. 
rtait mattre de flcriture musicale, mais il ne 
('est guere adonne* aux formes du style stricte- 
nent imitatif. Parmi les oeuvres de Schubert, 
es sonates de piano occupent un rang 6leve\ 
urtout la premiere, en la min., si po£tique et 
selle (posthume) enri bemol maj., d une teinte 
>16giaque ; parmi les oauvres p. piano a 4 ms, 
a Fantaisie en fa min. et le Divertissement 
i la hongroise sont d'une grande beauts. No- 
ons, en fait de musique de chambre, sur tout 
e trio en mi bemol maj. et le quatubr p. instr. 
i archet en ri min., qui sont des oeuvres du 
>lus haut me>ite. La symphonie en ut maj. et 
'c inachevee » en si min. sont les plus emi- 
lentes, dans le domaine de la musique d'or- 
ihestre poste>ieure a Beethoven. Le nombre 
Les oeuvres que S. a e'crites durant sa courte 
ie est a peine croyable. On connaft de lui, 
tour la scene, les opeVas et les « Sings pie le » ; 
les Teufels Lustschloss (1814), Der vieridhriae 
°osten (donne* en 1897, en un arr. de R. Hirsch- 
eld), Fernando, Claudine von Villa Bella 
fragment), Dte Freunde von Salamanca, 
idrast (fragment), Die Minnes&nger (perdu), 
Ter Spiegelrilter (fragment* tous de 1815. non 
•epreaentls), Die Burgschaft (1816, fragment), 
takwitala (1820), Die Zunllingsbruder (farce, 
on£e en 18*20), Die Zauberharfe (m6lodrame, 
on6 en 1820 ; Touverture en rat utilised plus 
ard pour Rosamunde), Alfonso und Estrella 
ecrit de 1821 k 1822 ; represent^ en premier 
ieu par Liszt a Weimar, en 1854, et revu par 
,-N. Fuchs, pour Vienne, en 1880), la musi- 
\ue de Rosamunde, d'Helmina de Ch£zy (ex6- 
tat£e en 1828), Fierrabras (18*23, repr. k Vienne 
tn 1861), Die Verschworenen (Der hdusliche 
Crieg, repr. en 1861), Der Graf von Gleichen 
esauisse de la partition) et Die Salzbergwerke 
id.) ; mais aucune de ces oeuvres ne reussit k 
cquerir une importance durable. Les gsuvres 
:horales les plus considerables sont: Mirjams 
Megesgesana (soprano solo, choeur et orch.), 
las Gebet (vor der Schlacht] (choeur mixte, 
oli et piano), Der Gesang der Gets ter uber 
ten Wassem (choeur d'hommes k 8 v. avec altos 
celleset contrebasse), des choeursp. v. d'hom* 
oes avec 4 cors : Nachlhelle et Nachtgesang 
m Walde, Hymne an den Heiliqen Geist 
•hoeur d'hommes a 8 v. avec orch. d'archets), 
ilaube, Hoffnung und Liebe (choeur mixte et 
nusique d'narmonie), Schlachtgesang (choeur 
'hommes a 8 v.), plusieurs hy^mnes, des can- 
ales de circansiance, etc. ; puis toute une s£- 
ie d'oeuvres reli^ieuses : 6 messes, une Deutsche 
fesse, on oratorio non termini (Lazarus, 




paru chez Peters), le psaume XCII p. baryton 
solo et ahoeur mixte, 4 Tantum ergo p. choeur 
mixte, orch. etorgue, 5 Salve Regina (dont 
un p.* v. d'hommes), 2 Stabat mater, etc. Parmi 
les symphonies, on a conserve, en plus de 
celles en ut maj. (r&viUe en 1838 par Rob. 
Schumann) et en si min. (ex6cut£e pour la 
premiere fois en 1865), six autres oeuvres 
(symph. c tragiaue * en ul min. et symph. en 
si bemol mai. ; les autres, des travaux de jeu- 
nesse) k c6te desquelles on peut placer 2 ou- 
vertures d'orchestre, en style itahen. Musique 
de chambre : 14 quatuors p. instr. a archet 
(7 oeuvres de premiere jeunesse, en si bernol, 
ut, si bfrnol, ut, si bemol, re et re maj., puis: 
la min., op. 29; un premier mouvement de 
quatuor, en ut min. ; sol maj., op. 161 ; si b£- 
mol maj. , op. 168; re min.; mi oemol maj. et 
mi maj., op. 125),; 1 trio p. instr. a archet (si 
bemol maj.); 2 trios p. piano et archets (si 
bemol maj., op. 99; mi oeniol maj., op. 100) 
et un NoctUrne p. piano, violon et vcelle (op. 
148) ; Adagio et Rondo, quatuor p. piano et 
archets ; un quintette p. piano et archets [con- 
trebasse! (op. 114, dit Forellenquintett, parce 
que le theme du mouvement lent est emprunte' 
au lied; « Die Forelle »); un quintette p. instr. 
a archets (2 vcelles, op. 163) ; un octette p. 
quatuor d'archets, contrebasse, cor, basson et 
clarinette (op. 166); Menuet et Finale p. 8 
instr. a vent; puis, p. piano et violon: Fantai- 
sie (op. 159), Duo (op. 162, la maj), Rondo 
brillant (cj 

51, c^efi 

pole 

Andantino et rondo (op. 84), Allegro (Lebens- 
sturme, op. 144), fugue (op. 152), 3 sonates 
(op. 30, st bdmol maj. : op. 40, ut maj ; la 3*, 
posthume, en la min.), Grand duo (op. 140), 
Fantaisie en fa min. (op. 103), Divertisse- 
ment a la hongroise (op. 54) ; p. piano a 2 
ms: 15 sonates (entre autres : la min., op. 
42; re maj., op. 53; la maj., op. 120; la min., 
op. 143; si maj., op. 147 ; mi oemol maj., op. 
lo2 ; la min., op. 164 ; et les trois « grandee » 
sonates posthuraes en ut min. f la maj. et si 
bemol maj.); 2 Fantaisies (op. 15, ut maj.; 
op. 78, sol maj.) ; Adagio et rondo (op. 145); 
8 Impromptus (op. 90 et 142) ; Moments 
musicals ([sic !], op. 94); des valses, lsendler, 
£cossaises % etc. (op. 9, 18, 33, 49, 50 [Valses 
sentimentales], 67[Hommaae aux belles Vien- 
noises], 77 [Valses nobles], 91, 127, et quelques 
autres, posthumes); quelques themes varies, 
des pieces diverses (posthumes), etc. Le riche 
tr£sor de lieder (603) comprend, entre autres, 
environ cent poemes de Goethe, dont : Erlhd- 
nig (op. 1), Gretchen am Spinnrad (op. 2), 
Heiaenrdslein (de Top. 3), Der du von dem 
Himmel bist (de Top. 4), Ueber alien Gipfeln 
ist Ruh (de Top. 96), Der Fischer, Erster Ver~ 
lusty Der Kdnig in Thule (de Top. 5), les Chants 
du harpilte tire's de Wilhelm Meister (op. 12), 
les chants de Mignon (op. 62), les deux lieder 
de Suleika, An iSchwager Kronos, etc. ; puis 
de Schiller : Des Madchens Klage, Gruppe aus 
dem Tartarus, etc. ; de Heine: Am Meer, Das 
Fischermddchen, Der Atlas, Die Stadt, etc. ; 
de Uhland: Fruhlingsglaube; de Ruckert : Du 
bist die Ruh'; de M. Claudius: Der Tod und 
das Mddchen (employe* dans le quatuor en rS 
min. comme theme des variations). Toutes ces 
melodies sont des perles pr£cieuses de la litt£- 
rature musicale, mais il taut encore mention- 



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926 



8CHUBERTH 



ner a cd\6 d'elles lea cycles: Die schone Mi*l- 
lerin (op. 52) ; Die Winterreise (op. 89 ; les 
deuxsur deg po£mes de Wilhelm Muller); les 
chants de Fr&ulein vom See, de Scott (op. 52) ; 
Ossians Gesdnge;8 geistliche Lieder (pa run 
lesquels le Pax vobiscum, chants lors des fu- 
nlraillea da 1'auteur), enfin Schwanengesang 

Iform£ de quatorze lieder posthumes, rasaem- 
>l£s peu spr&s la mort de Schubert, et com- 
prenant, entre autres, lea poemes de Heine 
mentionn£s plug haut). — Nottebohm a public 
en 1874, un catalogue th&natique dea oeuvrea 
gravies de S. Une Edition complete, critique, 
dea oeuvres a paru de 1885 a 1S07, chez Breit- 
kopf et Hartel, sous la direction d'E. Mandy- 
czewski (40 vol. en 21 series). La vie de Schu- 
bert a £t£ d6crite par Kreissle von Hellborn, 
d'abord dans une esquisae (1861), puis dans 
un ouvrage plus complet (1865) ; tieissmann 
(1873: 3* id, 1879); R. Heuberger (1902, dans 
lea « beruhmte Musiker » de Reimann); Bour- 
gault-Ducoudray (1908, dans lea cMuaiciena 
c£l£bres » d'E. Poir6e). Cf. auasi: A. Niffgli, 
F. S. (1880, dang la coll. de Walderaee et dans 
la Bibl. Reclam) ; H.-F. Frost, F. S. (1881, dans 
lea « Greal musicians » de Huffer); Max Fried- 
lander, Beitrdge zu einer Biographie Fr. S. s 
(1889) ; J. RissS, Fr. S. u. mine Lieder (1872, 
2 vol.); H. de Cunon, Le$ Lieder de Fr. S. 
(1899) ; L. Scheibler, Fr. S.s einstimmige Lie- 
der mil Texten von Schiller (dans t Die Rhein- 
lande • 1905) ; A. Nataewsky, Bauernfeld u. 
S. (1907) ; E. Prout, The Masses of S. U Monthly 
M. R. », 1871 et « Concordia •, 1875); O.-E. 
Deutsch, S. Brevier (1905) ; M. Gallet, 5. et 
le Lied (1907). Le Dictionary de Grove a un 
article excellent sur S., par l'auteur lui-mdme 
(complete, dans la 2« £d., par W.-H. HadowL 
— 5. Franz, violoniste, n6 a Dresde le 22 juil. 
1808. m. dans la m£me ville le 12 avr. 1878 ; 
iils du directeur de musique de )'Op6ra italien 
et concertmeister royal, Franz-Anton S. (n£ a 
Dresde le 20 juil. 1768, m. dana la m6me ville 
le 5 mars 18*4) et neveu du contrebaaaiste de 
rorchestre de Dresde, Anton S. (m. en 1853), 
fut £leve de son pdre, d'A. Rottmeier et de L. 
Haase, puis, aux frais du roi de Saxe, de La- 
font, a Paris. II devint, en 1837, concertmeister 
suppliant, en 1847 second concertmeister, puis, 
en 1861, il succeda a Lipinski, a Dresde, 
comme premier concertmeister. S. prit sa re- 
traite en 1873, au 50* anniversatre ae son en- 
tree a Torchestre, en 1823, comme aspirant). 
II a public des Etudes de violon (op. a), une 
Fantaisie p. violon et orch., un Duo p. piano 
et violon (op. 8), 2 morceaux concertants p. 
violon et violoncelle (Merits en coll. avec Hum- 
mer) et de petites pidcea de virtuosity facile 
(L'abeille, etc.). — 6. Maschinka, n^e Schnei- 
der, femme du pr£c£dent, fille de Georges- 
Abraham Schneider (v. ce nom), cantatrice, 
n£e a Reval le 25 aout 1815, m. a Dresde le 20 
sept. 1882 ; £l&ve de sa mdre et de Bordogni, a 
Paris, d£buta en 1832, a l'Op^ra allemand 
de Londres, et fut engag£e a Dresde, apr&s 
avoir complete ses etudes sous la direc- 
tion de Bianchi, a Milan. Elle £pousa alors le 
violoniste Franz S. et fit partie du personnel 
du theatre de Dresde, jusqu'au moment ou elle 
se retira completement dq la scene, en 1860. 
Elle avait du reste abandoning le chant, pour 
se vouer, vers la fin de sa carrtere, au theatre 
parte. — 7. Louis, violoniste, compositeur et 

?rofesseur de chant, ne a Dessau le 27 janv. 
828, m. a Dresde le 17 sept. 1884 ; partit a 



1'age de 17 ans, comme violoniste, pour St-Pe- 
tersbourg, puis bientdtapr&a pour Kdnigsberg, 
ou il devint concertmeister au Theatre muni- 
cipal et resta longtempa encore comme pro- 
fessenr de musique, aprea avoir abandonnl aa 

6 lace. En 1862, il tranaporta son domicile a 
ireade, ou il occupa une situation en vue, 
comme profesaeur de chanJL S. a public one 
Gesangschule in Liedern et quelquea recueila 
de lieder, dea duoa de violoos jd'apr£s les ceu- 
vrea p. piano de Bach), une methode de violon 
et quatre oplrettes (Aus Sibirien, Die Rosen- 
madchen t Der Wahrsaaer et Die beiden Geizx- 
gen) qui rarent representees a di verses re- 

f irises. — Son fila, Johannes, n£ a Kdnigsberg 
e 27 oct. 1859, m. a Davos le 4 mars 189*, 
Itait professeur de piano a Dresde. —8. Geor- 
oine, fille de Franz et de Maachinka S. (5 et6> 
nle k Dresde le 28 oct. 1840, m. k Poatdam le 
26 dec. 1878; &6ve de sa m&re, de Jenny Lind 
et, de 1857 a 1859, de Manuel Garcia, a Lou- 
dree, d£buta a Hambourg le 20 nov. 1859, dans 
la « Somnambule». Elle joua enauite a Prague, 
Florence, Francfort, Berlin, et fut engagfe 
m£me au Th&itre lyrique de Paris. En 18te„ 
elle accepta un autre engagement a Hanovre 
et, en I0/8, pasaa a Strelitz. En outre, elle fit 
de nombreuaes tourn£ea et chanta entre au- 
tres, en 1875, au « Concert Mozart » a Londres. 
Schuber*th 9 1. Gottlob, le p£re des fonda- 
teura dea maisonsd 'Edition de ce nom, a Leip- 
zig et a Hambourg, ainsi que du violonceJ- 
Hate Karl S>, n£ a Karsdorf le 11 aout 1778, 
fut a la foia virtuose et profesaeur de haut- 
boia et de clarinette a Magdebourg, puis, a 
partir de 1833, a Hambourg, ou il mourut le 
18 tivr. 1846. S. a public quelquea morceaux 
de piano. — 2. Julius-Ferdin4ND-Georg, fils 
aln6 du precedent, n£ a Magdebourg le 14 

I'uil. 1804, m. a Leipzig le 9 juin 1875 ; v£rita- 
»Ie fondateur dea maisona d'^dition de la 
famille. S. fit son apprentiaaa^e chez Hein- 
richshofen, a Magdebourg, puis fonda, en 
1826, une librairie et un commerce de musi- 
que. En 1832, il ouvrit une auccuraale a Leip- 
zig ; en 1850, une autre a New-York. Le 
commerce de Hambourg pasaa, en 1853* aux 
mains de son frdre, Friedbich -Wilbeui- 
August (n^ a Magdebourg le 27 oct. 1817), ami 
prit commie raison de commerce : Fritz S. r 
tandis que lui-m&me fit prosp^rer la maison 
de Leipzig et New- York (J. S. etC j e). 11 publia 
auasi plusieurs revues musicales (Klemt 
Hamburger Musikzeilung, 1840 a 1850 ; New- 
Yorker Musikzeitung, depuia 1867 ; ScAn- 
berths kleine Musikzettung, 1871-1872), mais 
aucune de ces publications ne a'&eva au- 
dessus d'intertta purement locaux. Depuis la 
mort de S., sa veuve continue a dinger le 
commerce avec le concoure d'un neveu, H.-A. 
Ruppel. En 1891, la maison J. S. et O a 
pass£ aux mains de Felix Sieokl, le fondateur 
de la Musikalische Universalbiblidhek (gen- 
dre de Ph. Reclam). — 3. Karl, violonceUiste 
de grande valeur et compositeur d'eravres p. 
son instrument, ni k Magdebourg le ^ flvr. 
1811, m. a Zurich le 22 Toil. 18© ; 6teve de 
Hesse a Magdebourg, et de Dotzauer, a Des- 
sau (1825-1828), fut pendant quelque tempt 
violonceUiste au Theatre de Magdebourg, mais 
entreprit, en 1833, de grandes tourn^es artis- 
tiques (apr^s avoir d^ja remport^ de notable* 
succ&8 dans les concerts), pour lesquelles son 
fr^re Julius, l^diteur, lui fournit les reasour- 
ces ndcessaires. II se rendit d'abord a Ham- 



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SCHUBIGER — SCHULTZE 



927 



bourg, juris en Hollande et en Belgique, a 
Puis et a Londres (oft, en 1835, il tut rivaliser 
avec Knoop et Servais, dans un concert de la 
Cour), ennn k St-Petersbourg, ou il trouva 
immediatement un engagement comme diree- 
teur de musique de riJniversite, directeur de 
la Chapelle de la cour et inspecteur musical 
de l'Ecole du Theatre. S. remplit pendant 
vingt ans, avec beaucoup de distinction, ces 
divers postes ; la mort le surprit pendant un 
voyage de vacances. II a ecrit et publie : 2 con- 
certos, une sonate (op.. 42), un certain nom- 
bre de fantaisies et variations p. vcelle (en 
parlie avec orch.), un octette, 3 quintettes et 
I quatuors p. instr. a archet. 

Sohublger. Anselm, auteur de recherches 
iut^ressantes (fans le domaine de 1'histoire de 
la musique du moyen &ge, n& a Uznach (St-Gall) 
le 5 mars 1815, m. au convent d'Einsiedeln le 
14 mare 1888 j fut eleve au couvent des Bene- 
lictins d'Einsiedeln et y fut ordonne pretre, en 
1835. S. a publie : Die Sdngerschule St-GaU 
ens (1858; id. franc, par Briffod, 1866); Die 
Pflege des Kirchengesanas und der Kirchen- 
nusik in der deutschen katholisehen Schweiz 
1873) : Musikalische Spicilegien (1876, conte- 
lant aivera essais: Das liturgische Drama des 
>iittelalters ; Orgelbau und Oraelspiel im 
VUtelalter; Die ausserliturgiscnen Lieder : 
lur tn i tte tatter lichen Instrumentalmusik). Il 
ut auaei Tun des oollaborateurs des « Monatsh. 

: m. g.». 

Sohuch ; Ernst [von], n6 a Gratz le20nov. 
847 ; 6 tudia le droit dans sa ville natale, mais 
ussa a la musique et recut des leconsd'E. Stoltz, 
•uis, pendant quelque temps, d'O, Dessoff. II 
mbrassa tres tot la carriere pratique, en 1867, 
omme airecteur de musique au Theatre de 
•obe, a Breslau. II remplit ensuite les fonc- 
ons de chef dorehestre a Wurzbourg, a 
rratz, a Bale (I871yet, apres avoir dirig£, pen- 
ant quelque temps, l'Opera italien de Poliini, 

fut engage a 1'Opera royal de Dresde. II fut 
omm£, en 1873, chef d'orchestre de la cour 
t recut, plus tard, les titres de conseiller 
ulique, puis de directeur general de musi- 
ue. L'empereur d'Autriche lui a confeX, en 
J97 f les titres de noblesse h£reditaire. En 
375, S. a Ipouse* Texcellente cantatrice Cle- 
entine Proska (de son vrai nom Prochazka), 
§e a Vienne le 12 feVr. 1833, eleve du Con- 
irvatoire de Vienne et, depuisl873egalement, 
igagee au Theatre royal de Dresde, comme 
mta trice legere. Cf. P. Sakolowsky, E. S. 
901). 

Schucht, Jean-F., ne* a Holzthaleben (Thu- 
nge) le 17 now 1822, m. a Leipzig le 30 
ars 1894; eleve de Kraushaar, Hauptmann 

Spohr, a Cassel, puis de Schnyder von 
r artensee, a Francfort s/M., Dr phil., vecut 
abord comme professeur de musique et mu- 
co^raphe a Berlin. Des 1868, il transfera son 
tmicile k Leipzig ou il fut critique musical 
i la cNeue Zeitschrift fur Musik ». S a pu- 
le plusieurs ouvrages de vulgarisation de 
tone musicale : Wegweiser tn der Ton- 
mst (1859); Partiturenkennlnis ; Kleines 
ixikon der Tonkunst ; Grundriss einer prak- 
chen Harmonielehre (1876), des biogra- 
iies de Meyerbeer (1869) et de Chopin (1880) 
, en outre, toute une aerie de publications 
pulaires, sans rapport aucun avec la musi- 
e. On connait de S. des morceaux pour 
mo et des lieder, qui ont £te grave's. 
Schu&ker, Edmund, harpiste virtuose, ne* 



k Vienne le 16 nov. 1860, m. a Boston en juin 
1913 ; eleve du Conservatoire de Vienne (Za- 
mara, Krenn, Rob. Fuchs), fut, de 1884 a 
1891, harpiste de FOrehestre du Theatre et 
du Gewandhaus, k Leipzig, puis fat engage 
a TOrchestre symphonigne ae Boston. S. a 
ecrit de la musique p. la narpe. 

Schulhoff, Julius, ne* a Prague le 2 aoflt 
1825, m. k Berlin le 13 mars 1898; recut des 
lemons de piano d'un maftre de musique de 
Prague, Kisch, et, pendant quelque temps t de 
Tedesco, tandis que Tomaczek luienseignait la 
theorie. A l'&ge de dix-huit ans, S. debuta 
dans la carriere de virtuose, jouanl pour la 
premiere fois k Dresde, puis au « Gewand- 
haus » de Leipzig. II se rendit ensuite a Paris 
ou, apres un sejour de plusieurs annees, il fit 
la connaissance de Chopin qui l'engagea vive- 
ment a se produire en public. II entreprit 
alors des tournees de concerts a Londres, en 
Espagne, en Russie, etc. Cependant, il re- 
nonca assez tdt k la vie errante du virtuose 
pour se vouer, k Paris, a I'enseiffnement et a 
la composition. En 1870, il transfera son domi- 
cile a Dresde, aupres de sa vieille mere, et s'y 
maria en 1878 ; en dernier lieu, il habita Ber- 
lin et y recut, en 1897, le titre de • professeur ». 
Les compositions de S. sont toutes ecrites p. 
le piano, bonne musique de salon unissant la 
iohe sonority brillante, a la correction de 
recriture ; ce sont, outre une jgrande sonate en 
fa min. et 12 etudes, des impromptus, des 
caprices, des valses, des mazurkas, etc. Les 
compositions, paruea a Budapest sous le nom 
de J . Schulhof (avec un seul f) ne sont pas de lui. 

Schutthelss, Benedirt, oraaniste de Teglise 
Ste-Egide, a Nuremberg, m. le l* r mars 1693 ; 
a publie une collection de pieces de clavecin : 
Mut und Geist ermuntemde Klavierlust 
(1679, 1680, 2 parties). On trouve en outre des 
melodies de S., dans PoetischerAndacht-Klang 
de H. Muller (2* eel., 1691) et Seelenlust, de 
W.-Chr. Dressier (1692). 

Schultz, 1. Edwin, ne* a Dantzig le SOavr. 
1827, m. a Tempelhof, pres de Berlin, le 20 
mai 1907 ;*fit un apprentissage de commerce, 
mais s'ingenia ensuite (1851) k dlvelopper sa 
belle voix de baryton, sous la direction de 
Brandstatter, k Berlin, ou, des lore, il avait 
£lu domicile comme professeur de chant. II 
faut mentionner surtout, parmi ses publica- 
tions, un grand nombre de chceurs p. v. d'hom- 
mes, des lieder, des duos et un recueil de 
Meisterstiicke fur Pianoforte (1880). II recut, 
en 1880, du ministere de la guerre prussien, 
l'ordre de confectionner un recueil de chants 
militaires, et recut le titre de « directeur de 
musique i. S. a dirige* plusieurs soci£tes cho- 
rales (« Melodia t>), ainsi que, en 1864, 1866 et 
1870-1871, avec Wieprecht, les « Concerts 
monstres •, aux profit aes blesses. — 2. Detlef, 
n^ a Schwerin en 1872 ; interrompit ses Etu- 
des universitaires commencees a Wurzbourg 
et a Leipzig, pour entrer pendant quelques 
annees dans la carriere de musicien pratique, 
iouant de l'alto (Viola alta, de Ritter) dans 
les orchestras de Leipzig, Dantzig, St-P^ters- 
bourg, Bayreuth. II reprit ensuite ses Itndes, 
fit des sciences musicales et obtint, k Leipzig, 
en 1897, le grade de D' phil. (these : Motarts 
Jugendsymphonien, 1900). S. est depuis lors 
critique musical a Leipzig. 

Schultce, 1. Johann, organiste a Dannen- 
berg (Brunswick), a public : 40 neue auserle- 
sene schone Intraden und Gagliarden mit 4 



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SCHULTZEN VON A8TEN — SCHULZ 



Stimmen (1612) et Musikalische Jugendlust 
(1627, motets). — 2. Christoph, ni a Sorau 
en 4606, m. a Delitzseh le 28aoutl683 ; £teve 
de Schein, a Leipzig, fat cantor a Halle puis, 
d£s 1633, a Delitzseh. II a public : Collegium 
musicum delicti (!) charitativutn (1647, 10 
passages de la Bible mis a 5 v., avec continuo, 
en maniere de madrigaux) ; Denarius musicus 
(lecons de chant 4 l'ueage du « Schulverein » 
de Delitzseh, 1640) ; one Passion selon St-Luc 
(1653) et des melodies pour le Jauchzendes 
Libanon, de Benjamin Praetorius (1659, etc.). 
— 3. Adolf, n6 a Schwerin le 3 nov. 1853 ; 
<§teve de l'Acad^mie Kullak. a Berlin (1872- 
1875), resta comme maitre ae piano dans cet 
£tablisaement, apres y avoir termini ses Etu- 
des. II futensuite, de 1886 a 1890, successeur 
et pr^d£cesseur de Karl Schroder (v. ce nom), 
en qualite* de chef d'orchestre de la conr et 
directeur du Conservatoire, a Sondershausen. 
II vit, d$puis 1890, a Berlin. S. a compost des 
morceaux de piano, un concerto de piano et 
des ceuvres symphoniques qui font appr&ner 
en lui un excellent musicien. — 4. Ludwig 
(S.-Strelitz), n6 a Stargard (Mecklembourg) 
le 7 janv. 1855, m. dans la m£me ville le % 
mars 1901 ; fit des Etudes de raedecine et, plus 
lard, de chant a Leipzig, a Berlin, a Vienne. 
11 travailla en dernier lieu a Berlin, aupr£s 
de Jul. Hey, et y resta comme professeur de 
chant. S. a ecrit : Sdngerfibel (1876). Kriti- 
sche Skizzen uber Gesangsmethoden (1896), et 
r6dig6, de 1897 a 1900, une revue : Der Kunst- 
gesang. 

Schultzen von Asten, Anna, n£e a Vienne 
le 11 mars 1848, m., a Charlottenbourg le 25 
mars 1903 ; £leve de M m " Mamp6-Babnigg et 
Viardot- Garcia, fut une can ta trice de concert 
distinguee. Elle avait Spouse, en 1871, un pro- 
fesseur de rUniversite de Dorpat, Schultzen 
(m. en 1875) et enseigna le chant, d&s 1874, a 
l'Acad£mie royale de musique, a Berlin. 

Schulz, 1. Johann- Abraham-Peter, compo- 
siteur et theoricien, n£ a Lunebourg le 31 
mars 1747, m. a Schwedt le 10 juin 1800 ; 
eleve de Kirnberger, a Berlin, sur la recom- 
mandatjon duquel il fut, pendant cinq ans, 
maitre de musique dans une famille, en Po- 
logne. II rentra, en 1773, a Berlin, et y devint 
un maftre de musique tr&s recherche ; de 
1776 a 1778, il fat directeur de musique au 
Theatre francais ; de 1780 a 1787, maftre de 
chapelle du prince Henri de Prusse, a Rheins- 
berg ; de 1787 a 1794, chef d'orchestre de la 
cour, a Copenhague, d'ou son £tat de sante, 
tr£s £branle surtout par la frayeur que lui 
causa le grand incendie de 1794, le forga a re- 
venir en AUemagne. La tentative qu'il fit de 
chercher la guerison de sa maladie de poi- 
trine, sous un ciel plus clement, 6choua com- 
pl&temeot : au cours de son voyage a Lisbonne, 
li fut jet£ par la temp&te sur les cotes de la 
Baltique. S. accepta alors la direction musi- 
cale de la troupe th&Urale de Sekonda (1795) 
et, plus tard, se retira a Rheinsberg, a Stet- 
tin, puis a Schwedt. Les compositions vocales 
et plus particuli&rement les lieder de S. font 
£poque, dans le domaine du chant populaire. 
On connait de lui, dans ce genre, des Gesange 
am Klavier (1779) ; Lieder im Volkston (I, 
1782, 2< 6d., 1785 ; II [renfermant aussi les 
lieder du premier volume], 1785 ; III, 1790). 
II a publie, en outre : Uzens lyrische Gedichte 
religiassen Inhalts (1784; 2« 6d., 1794) et 
Reltgicese Oden und Lieder aus den besten 



deutschen Dichtern (1786). B. Engeike a pu- 
blic* en 1909, un choii de 25 lieder de S. 
(Steingraber). P, le piano, S. a ecrit : 6 mor- 
ceaux (1776), une sonata en mi beniol maj. 
(1782), Musikalische Belustigung (1792), tfu- 
sikalische Badinage y Musikalischer Luftball. 
Quant a ses oeuvres sc€niques, elles jouirent 
en leur temps, d'une consideration partica- 
li&re ; ce sont Clarisse (ou Das unbekamte 
Dienstmadchen, 1775) ; des choeurs et des 
chants pour YAthalie, de Racine (publics en 
1785) ; Minona (ou Die Anqelsachsen ; meb- 
drame tragique, grav£ en 1785) ; Le Barbier 
de Seville (RJieinsberg, 1786) ; A Une, Kamigin 
von Golkonda (op&ra public en 1789) ; La fee 
Vrgele (Rheinsberg, 1782; op&reUe, pubtiee 
anssi en allemand, sous le titre : Was den 
Damen gefhllt) ; la musjque pour Gcttz von 
Berlichingen ; Hdstgildet (1 acte, en danoii, 
Copenhague, 1790) ; Peters Bryllop (ibid., 
1798) ; Indtoget (ibid., 1793); Le sacrifice de$ 
Nymphes (aussi en danois). En outre, il but 
mentionner les oratorios : Johannes und Ma- 
ria (partition gravee dans le syst&me de tabla- 
ture d6crit plus loin, mais auaai, en 1789. en 
reduction p. le piano) et Christi Tod (1792) ; 
un Te Deum (manuscrit) ; Hymne an Gott 
(grav£ en 1793) : Lobgesang zur Feier des Ge- 
burtstags des Kamigs (1793) ; enfin encore 4 
lieder avec piano; une Ronde chantee p. 2 
sopranos, tenor et basse; des Chansons iia~ 
liennes (1782) et quelques melodies danoises 
non gravees. Gerber dit, en 1792 : c Parmi lei 
maftres contemporains de premier ordre, cem 
que je place le plus haut sont Gotten, Schulx 
et Haydn*. Pour ce qui concerne Iactivite 
litteraire de S., il faut mentionner en premiere 
ligne qu'il £crivit pour la Thecrie der schce- 
nen Kunste, de Sulzer, tous les articles con- 
cernant la musique, de Sa Z (entre autre* 
l'article, souvent rep rod uH sur l'ex^cution: 
Vortrag) y et, que, a Ten croire, les Wakrt 
Grundsatze zum Gebrauch der Harmanie % de 
Kirnberger, sont de lui (SJ. (Cf. Gerber. 
Neues T K L, IV, p. 146.) S. a 6crit, enfin: 
Entumrf einer neuen und leichtverstandti* 
chen Musiklabulatur, deren man sich in Er- 
mangelung der Notenlypen in kritischen und 
theoretischen Schriften bedienen kann [1786 ; 
en somme, rien autre que la ta Mature d orepe 
que l'on venait a peine d'abandonner) et &- 
danken uber den Einfluss der Musik auf die 
Bildung ernes Volks (1790). — 2. Johann-Pb> 
upp-Christian (Schulze), n£ a Langenstlza 
(Thuringe) le !«' f^vrier 1773, m. a Leipzif it 
30 janv. 1827 ; fr£quenta les cours de rEcok 
Saint-Thomas et de rUniversit£ de Leipzif, 
mais se voua ensuite a la musique et devint 
l'6leve dEngler et de Schicht. A partir de 
1800, il dirigea les representations d*op^rasdk 
la troupe Sekonda, a Leipzig, et ^crivit poor 
elle toutes sortes de marches, ballets, os- 
vertures, chcaurs, etc. ; en 1810, il prit la direc- 
tion des concerts du cGewandhausa, etla con- 
serva jusqu'a sa mort. On a public de S. des 
ouvertures pour Faust et la Pucelle d* Orleans ; 
des danses pour Faust (gravees settlement p. 

!>iano) ; des marches ; un Salvum fac regem 
4 v., avec instr. de cuivre) et plusieurs cbaati 
a une et plusieurs v., avec ace. de piano. 
l£gua a 1 Ecole Saint-Thomas sa bibliotheqoe 
musicale, dans laquelle H. Riemann a decoV 
vert les parties de 11 Danses viennoises dt 
Beethoven (1819). — 3. August, n6 a Lebrc 
pres de Brunswick, le 15 juin 1837, m. a 



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SCHULZE — SCHUMANN 



929 



runswick le 12 fe\r. 1909; 61eve de Zinkei- 
!Q, de Leibrock et de Meves, puis, aux frais 
s Tintendance du theatre de Brunswick, de 
)achim, a Hanovre. II fut pendant quelque 
mpsconcertmeistera Detmold, mais retourna 
Brunswick, ou il fut concertmeister et chef 
orchestre des concerts symphoniques de la 
hapelle ducale. II conduisit en outre plu- 
eurs soci£t£s chorales de Brunswick. Ses 
eder et ses choeurs p. v. d'hommes sont 
es estim£s en Allemagne. — 4. Heinrich 
>.-Beuthen), ne" a Beuthen (Haute-Silewe) le 
I juin 1838; se voua, selon le desir de ses 
irents, aux mines, mais composa, de bonne 
jure de\ja, des morceaux d'orchestre et de 
ano, des lieder, etc. Le succes qu'obtint une 
>erette de sa composition : Fridolin, ecrite 
)ur une f£te academique (1862), l'engagea a 

consacrer entierement a la musique. II en- 
a alors au Conservatoire de Leipzig et prit 
» lecons particulieres de Rieael (psaume 
XIX, p. 3 choeurs et orgue). En 1867, S. se 
ndita Zurich, ou il occupa une situation en 
le, comme compositeur et professeur, et ou 
ecrivit entre autres, ses cinq premieres sym- 
lonies et un ope>a, Der Zauberschlaf (repre- 
nte en 1879). Une maladie nerveuse inter- 
mpit pour longtemps son activite crdatrice. 

elut domicile ensuite a Dresde (1881), puis a 
ienne (1894). S. est un compositeur notable. 

faut mentionner surtout : 8 symphonies (I, 
tiiee a la m£moire de Haydn; II, Fruhlings- 
ier ; III, mi bemol maj. ; IV, Schcen Elisa- 
\th ; V, Reformationssymphonie [avec or- 
iel ; VI, Kcenig Lear; VII, (restee m£dite) ; 
[II, Siegessymphonie [1899]; un poemesym- 
tonique : Die Toteninsel ; des ouvertures : 
riemhildens Leid und Rache, Racchanten- 
g des Dionysos, Pan und die Waldnym- 
ien;puis t p. orch. encore : Ballelfestepisoaen, 
ittelalterliche Volksscene, Am Rabenstein, 
dianischer Kriegstanz; un ope>a-comique : 
i ist nicht out, doss derMensch allein&ei ; le 
aume XIII (a cappella); le psaume CXXV 
)li, choeur et orch.); les paaumes XLII et 
L.III (id., graves); Befreiungsgesang der 
irbannten Israels (id., grav£) ; Harold (bary- 
q, choeurs d'hommes et orch.) ; Requiem 
>li, choeur et orch.) ; deplus, un grand nom- 
e de morceaux de piano (concerto sympho- 
que; Sonate heroique ; Alhambra-Sonate ; 
ig arise he $ Stdndchen ; Stimmungsbild), des 
der, des choeurs d'hommes, des melodies 
rerses, etc. — 5. Karl (S.-Schwerin), n6 a 
hwerin le 3 janv. 1845 ; tit son Education 
usicale, de 1862 a 1865, au Conservatoire 
ern, a Berlin, sous la direction de Bulow, 
illmers, Stern, Geyer, Weitzmann, etc., et 
una, a diverses reprises, des concerts tres 
ussis. S. recut le titre de pianiste de la cour 

grand-due de Mecklembourg, fut plusieurs 
nees professeur de piano au Conservatoire 

Stettin, puis directeur de la Soci6te de mu- 
rue de Stargard (Pomeranie) et se fixa, en 
2>, a Berlin (professeur au Conservatoire 
>rn), en 1901 a Mannheim. Parmi ses compo- 
ions, il faut noter surtout une symphonie 

re min., 3 ouvertures (Tasso, Braut von 
igsina et Ouverture triomphale), quelques 
ivres vocales religieuses/'Sanc/u*, Mosanna, 
nedictus, Ave Maria), des morceaux de 
mo, des arrangements p. orchestre de com- 
sitions de piano (Rondo capricewso, de Men- 
Issohn, etc.), etc. 
£chulze,l. Johann -Christian, v. Schulz2. — 

©ICTiONNAIRB DE MUSIQUE — 59 



2. Johann-Friedrich, facteur d'orgues, fonda- 
teur de la maison S. und Sohn, a Paulinzelle 
(Thuringe), ne a Milbitz (Thuringe) le 27 janv. 
1793, m. a Paulinzelle le 9 janv. 1858 ; filsd'un 
facteur d'orgues, s'6tablitd'aborda Miihlhausen 
(Thuringe), mais transfera plus tard son domi- 
cile a Paulinzelle. Parmi ses travaux les plus 
importants, on compte la transformation (1851- 
18o4) de l'orgue de 1 eglise Sle-Marie. a Liibeck 
(construit en 1518, parBerthold Hering), et qui 
comporte actuellement81 jeux, 4 claviers ma- 
nuels et un double pedalier ; la construction des 
nouvelles orgues de l'^glise Ste-Marie et de 
regliseSt-Blaise, a Miihlhausen, etc. —3. Adolf, 
ne a Mannhagen, pres de Molln. le 13 avr. 1835 ; 
fut d'abord maitre d'£cole, puis deVeloppa sa 
voix sous la direction de Garcia, a Londres. 11 
fut professeur de chant a Hambourg, jusqu'au 
jour ou il fut appele" comme premier professeur 
de chant a l'Acad^mie royale de musique de 
Berlin. S. a recu le titre de a professeur » ; il 
est membre du senat de l'Academie royale. 

Schumann, 1. Robert-Alexander, le mai- 
tre dont les oeuvres, tout impregnees de poe- 
sie, sont une des plus belles manifestations du 
romantisme allemand, ne a Zwickau (Saxe) le 
8 juin 1810, m. a Endenich, pres de Bonn, le 
29 juil. 1856. Le pere de S. etait libraire et fa- 
vorisa le penchant de son fils pour la musique; 
il ecrivit mdme a Ch.-M. de Weber, pour le 
prierde se charger de l'e°ducation musicale de 
son fils ; cependant, bien que Weber n'eut pas 
d'objections, il n'en fut rien. Le jeune garcon 
acheva, a Zwickau, les classes du Gymnase, puis, 
en 1828, suivant le desir de sa mere (son pere 
£tait mort en 1826), il entra a TUniversit^ de 
Leipzig, comme £tudiant en droit. Son talent et 
son gotit prononc£ pour la musique n'en con- 
tinuerent pas moins a s'y ddvelopper, surtout 
grace a Tenseignement methodique du piano 
que lui donna F. Wieck. Apres avoir passe en- 
core une annexe fort joyeuse a Heidelberg (le 
triennium s'etait ^coule sans que S. se fut oc- 
cupy beaucoup de droit), il recut de sa mere 
la permission de sevouer entierement a la mu- 
sique. II se rendit alors, en automne 1830, de 
nouveau a Leipzig, pour s'y soumettre ade s^- 
rieuses Etudes musicales, sous la direction de 
Wieck (chez qui il demeura), et sous celle de 
Heinrich Dorn. S. £taiten train de devenir un 
excellent pianiste, mais il perdit l'usage du se- 
cond doigt de la main droite a la suite d'une 
experience insensee qui devait avoir pour re- 
sultat de hater la complete inde*pendance des 
doigts (il avait attache le troisieme doigt dans 
un noeud coulant et ne jouait qu'avec les quatre 
autres). S. dut renoncer a la carriere de vir- 
tuose, mais ce revers eutcecidebon pour Tart, 
que S. se voua complement a la composition. 
En 1834, il fonda avec J . Knorr, Ludwig Schunke 
et son maitre Friedrich Wieck, la Neue Zeit- 
schrift (ur Musik, organe du progres musical, 
destine' a s'opposeraux anciennes formules de- 
mod^es qui entravent Tessor de Tart et favori- 
sent raffadissement du goilt, formules qui se 
manifestaient alors surtout dans les oeuvres des 
compositeurs d'op£ras italiens et dans celles 
des compositeurs d'o?uvres pour piano, tant 
allemands que fran^ais (Czerny, Herz, Hunten, 
etc.). S. devint ainsi le chef d'un parti et son 
individualite, qui se manifestait d^ja fortement 
dans ses premieres oeuvres de piano, s'affirma 
de plus en plus absolue et consciente. De 1835 
a 1844, S. se chargea seul de la redaction du 
periodique, pour lequel il Ecrivit un grand 



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»» 



SCHUMANN 



nombre d'articles tres interessants : Tun des, 
premiers cherchait a attirer 1'attention du 
nrionde musical sur le genie de Chopin ; un au- 
tre, plus tard (£cnt de Dusseldorf), signal* de 
la meme facon l'apparitionde Brahms. La ma- 
niere dont S. 6cnvait ses critiques etait bien 
faite pour stimuler et porter des fruits ; mais 
elle est malheureusement aujourd'hui tout a 
fait abandonnee. Les compositions de Schu- 
mann (op. 1 a 23 exclusivement pour le piano) 
ne furent appreciees d'abord que dans un pe- 
tit cercle d'amis ; le grand public y trouvait 
trop de difficult^, soit de technique, soit de 
lecture, pour leur donner immediatement ses 
suffrages. Le penchant de Schumann pour la 
jeune pianiste de genie, Clara Wieck, la fille 
de son maitre, se dlveloppa insensiblement, a 
mesure que celle-ci ^randissait. En 1837, S. 
demandasa main, mais le pere. avec beaucoup 
de bon sens, la lui refusa, vu la situation en- 
core incertaine du jeune musicien. L'essaiqu'il 
fit alors d'augmenter ses revenus, en transpor- 
tant la « Neue Zeitschrift fiir Musik » a Vienne 
. (1838), echoua, et S. revint a Leipzig en 1839. 
L'anneesuivante, ilobtintdeTUniversit^d'lena 
le grade dedocieur en philosophic et, en 1840 
encore, il epousa, malgre l'opposition du pere, 
la bien-aimee de son coeur. L'amour lit naitre 
en S. le sens du lied : des series de melodies 
se succederent rapidement, renfermant les 
plus belles pedes du lyrisme musical. Mais, pe- 
tit a petit, S. s'essaya aussiaux erandes formes 
de la musique ; il ecrivit, en 1841, une pre- 
miere symphonie (si bemol maj.J et, peuapres, 
un quintette et un quatuorp. piano et archets 
puis la premiere et la plus belle de ses ceuvres 
chorales {Das Paradiett und die Peril. Sa vie prit 
une toute nouvelle direction, lors de la fonda- 
tion par Mendelssohn du Conservatoire de 
Leipzig (1843). S. y enseigna le jeu des parti- 
tions, et introduisit l'usage du piano pedalier, 
au Conservatoire, comme exercice preparatoire 
au jeu de Torgue (le Conservatoire a existe* 

1>endant nombre dannees sans orgue). Depuis 
ongtemps deja, S. £tait lie" avec Mendelssohn 
et temoignait beaucoup d'enthousiasme pour 
celui-ci, soit dans ses Merits, soit dans sa cor- 
respondance ; malheureusement Mendelssohn 
ne parait pas avoir compris les tendances ar- 
tistiques cte Schumann, car e'est en vain que, 
dans toute sa correspond a nee, on chercherait 
la moindre allusion favorable aux ceuvres de 
son contemporain. S. ne resta pas longtemps 
au Conservatoire ; il est difficile d'admettre 
quil quitta sa place parce qu'il voulait aller a 
Dresde, e'est bien plulot l'inverse, car, lors- 
qu'il parlit pour cette ville, il n 1 avait aucune 
garantie quelconcjue d'existence (1814). Mais 
avant de se fixer a Dresde, S. accompagna sa 
femme dans une tourn£e de concerts, en Rus- 
sie (debut de 1844). A Dresde, il se voua d'abord 
avec ardeur a la composition, donna quelques 
lecons particulieres, puis, en 1847, prit la di- 
rection de la « Liedertafel » et, en 1848, fonda 
une societe chorale mixte. En 1850, S. fut ap- 
pele* au poste de directeur de musique de la 
ville de Dusseldorf, comme successeur de Fer- 
dinand Hiller, qui partait pour Cologne; mal- 
heusementune affection c^rebrale, dont les pre- 
miers symptomes s'etaient months en 183a et 
qui, en 1845, avait de*ja s£rieusement menace" 
le jeune musicien, ne tarda pas a s'aggraver. 
Dans sa premiere phase, cette affection se ma- 
nifesto par une crainte continuelle de perdrela 
vie (il n'osait pas habiter Tun des Stages su- 



perieurs d'une maison, par crainte de se pre- 
cipiter par la fen£tre dans un acces de folie); 
plus tard ses facultes bai see rent tellement qu 1 il 
ne pouvait plus, par exemple, saisir la musique 
dont l'execution £tait rapide, et qu'il declara 
fausses les indications metronotmques de ses 
anciennes compositions. Sa situation de direc- 
teur devint bientot intenable et, apres que J. 
Tausch l'eut supplee pendant longtemps, ii dut 
se r£soudre a abandonner son poste, dans le 
courant de l'automne 1853. Le premier aecesde 
veritable folie ne survint que le 27 tevrier 1854. 
alors que S., quittant brusquement la chambre 
ou etaient r£unis plusieurs de ses amis, ailase 
jeter dans le Rhin. On r&issit a le sauver, mail 
son etat mental £tait teilement trouble* qu'on 
dut se decider a le faire interner dans la mai- 
son de sante du D r Richartz, a Endenich. II y 
traina encore pendant deux ans une vie morne 
et triste, £clairee seulement par quelques ra- 
res moments de lucidite. Le 2 mai 1880, les 
amiB du maitre inaugurerent sur sa torn be, 
dans le cimetiere de Bonn, un monument exe- 
cute a Stuttgart, parleprofesseur Donndorf. Le? 
ceuvres de S. offrent un exemple rare de passion 
fougueuse, de sentiments in times et delicate 
unis a une mise en ceuvre et une fac*ore soi- 
gnees jusque dans les moindres details. Dans 
le style de piano surtout, S. a cree\ on tout id 
moins developpe' jusqu'a la perfection, toute 
une branche de litterature : la miniature mo- 
sicale, le tout petit morceau de genre qui nese 
montre encore tout a fait ni chez Schubert, 
ni chez Mendelssohn, bien que quelques frag- 
ments de Schubert s'en rapprochent passable- 
ment. Dans ce domaine on parte avec raisoo 
d'une e"cole schumannienne. S. est avant toot, 
de par son talent naturel, lyrique ; la facture 
de ses ceuvres est caracte'risee surtout par Fa- 
bondance et la richesae de nuances diverse* et 
dedicates ; ses idees musicales sont pour la 
plupart tres concentrees, elles ne se present 
pas a de longs ddveloppements, mais font d'au- 
tant plus d'effet dans un cadre restraint C'est 
dans les lieder que rintensite* du sentiment de 
S. se montre dans toute sa puissance ; non seu- 
lement S. e'gale alors Schubert, mais il nou» 
procure parfois des emotions plus in tenses en- 
core. Les ceuvres de grandes dimensions tra- 
hissent quelquefois la predilection de S. pour 
les petites formes ; les parties de developpe- 
ment de ses symphonies, entre a u tres, sont ge- 
neValement hach£es, il leur manque les gran* 
des lignes, les larges envole"es d'un Beethoven. 
Parcontre, la son ate de piano en sol rain, par 
ex., est (en depit du jugement oppos£de Fetbr 
une oeuvre incomparable de verve et de pas- 
sion. Pour S., comme pour Chopin, il ne pent 
£tre question dede>eloppement, d'evolution ar- 
tistiqne, au cours de la carriere. II apparutaa 
monde musical subitement, dans la totality de 
son gtre, avec les « Papillons » et les c Etuder 
sur des themes de Paganini » ; quant a sa ma- 
sique de chambre et a ses ceuvres chorales et 
orchestrates, elles sont le reaultat d'noe sim- 
ple transposition a cet ordre d'ouvrage*, des 
Eroced^s techniques de la premiere periode. 
es dernieres oeuvres du maitre portent des 
traces de l'affaissement de son imagination et 
d'une grande faiblesse de conception artistique. 
Une edition complete des osuvres (34 voL) a 
paru chez Breitkopf et H artel (sous les auspi- 
ces de Clara S.) ; un supplement a ete publie 
par Brahms, en 1893. A. Dorffel avait oonne, 
en 1870, un catalogue des oeuvres du musicien. 



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SCHUMANN 



931 



Les compositions de Schumann sont:A. Or- 
cbestre: 4 symphonies (si bemol maj., op. 38 ; 
ut maj., op 61 ; mi bemol maj., op. 97 ; re 
min., op. 120) ; Ouverture, scherzo et finale 
op. 52) ; 4ouverlures de concert (Braut von 
Messina* op. 100 i^ Festouverture, op. 123 ; Ju- 
lius C&sar, op. 128 ; Hermann una Dorothea, 
>p. 136), puis celles qui ont 6te £crites pour den 
Buvre* etendues : Genoveva, Manfred, Faust ; 
jne Fantaisie p. violon et orch. (op. 131); un 
concerto de vcelle (op. 129) ; un morceau de 
concert p. 4 cors (op. 86 ; de beau coup d'eflet, 
nais tree difficile) ; un concerto de piano (op. 
4); un Concertstuck (Introduction et Allegro 
appassionato, en sol maj. , op. 92) ; un Allearo 
Ce concert, avec Introduction (re min., op. 134). 

- B. CEUVRES VOCALES AVEC ORCHESTRE : Das 

J aradies und die Peri (op. 50) ; Advent lied 
op. 71, p. sopr., solo choeur et orch.) ; un 
p£ra : Genoveva (op. 81 ; donne sans succ&s 
n 1848, a Leipzig, repris plus r£cemment, au 
ontraire, avec beaucoup de succes) ; Beim Ab- 
fhied zu singen (op. 84, chceur avec instr. a 
ent ou piano); Requiem fur Mignon(op. 98 &.); 
fachtlied, p. choBur et orch. (op. 108); Der 
lose Pilgerfahrt (op. 112, pendant admirable 

Top. 50); la musique pour Manfred,, de Byron 
>p. 115) ; Der Kdnigssohn (op. 116, ballade p. 
oli, chceur et orch.) ; Des bangers Fluch (op. 
30, id.); Vom Pagen und der Kdnigstochter 
>p. 140, 4 ballades, id.) ; Das Gluckvon Eden- 
ail (op. 143, ballade, id.); Neujahrslied (op. 
14, choeur et orch.) ; Missa sacra, avec orch. 
>p. 147) ; des scenes de Faust (une ceuvre qui, 
ans certaines parties, touche a la grandeur de 
onceplion de uoethe). — G. CEuvres chorales 
Cappella: 5 liederp. choeur mixte (op. 55); 
chants id. (op. 59) ; Romanzen und Balladen 
, recoeils: op. 67, 75, 145, 146); 4 chants 
. double choeur (op. 141) ; 6 choeurs a 4 v. 
homines (op. 33) ; 3 id. (op. 62) ; Ritor 
elle in kanonischer Form, id. (op. 65) ; Ver- 
oeifie nicht im Schmerzenstal, p. double, 
iceur d'hommes (op. 93, 1* version « a cap- 
»lla » 1843 ; 2« version avec orch. et orgue ad 
t>. T 1852); 5 chants du Jagdbrevier, de Laube, 

choeur d'hommes a 4 v. et 4 cors ad. lib. ; 
anianzenfur Frauenstimmen, avec piano ad. 
^., (2 recueils : op. 69, 91). — D. Chant et 
Alto : 3 poemes de Geibel, p. chceur mixte 
p. 29) ; 3 lieder p. 3 v. de femmes (op. 114) ; 
oanisches Lieder spiel, p. une et plusieurs 
iiz (op. 74) ; Spanische Liebeslieder, id., avec 
c. de piano a 4 mains (op. 138); Minnespiel, 
•edu < Liebesfruhlinff » de Ruckert, p. une 

plusieurs v. (op. 101) ; Patriotisches Lied, 

une voix et chceur (sans num£ro d*op.) ; 4 
ios p. sopr. et t£nor (op. 34) ; 3 lieder a 2 v. 

g. 43) ; 4 duos p. sopr. et t£nor (op. 78) ; 
dchenlieder, a 2 v. (op. 103) ; Belsazar (op. 

; ballade p. v. de basse) ; Der Handschuh 
p. 87, ballade) ; Schon Bed wig (op. 106, id.) ; 
vei Balladen, p. declamation et piano (op. 
2) ; LiederkreU (op. 24, lieder de Heine ; cf. 
ec Fop. 39) : Myrten (op. 25) ; Lieder und 
mange (5 earners: op. 27, 51, 77, 96, 127); 
poemes de Geibel (op. 30) ; 3 chants (op. 31); 
' po&mes de Justinus Kerner (op. 35) ; 6 He- 
ir de Ruckert (op. 36) ; 12 poemes de Ruckert, 
en musique par Robert et Klara S. (op. 37, 

Clara S.) ; Liederkreis (op. 39, lieder de 
Ollendorff, cf. avec Top. 24) ; 5 lieder p. v. de 
see (op. 40): Frauenliebe und Leben(op. 42); 
cHterliebe (op. 48) ; Romanzen und Balla- 
m 9 4 one v. (4 cahiers : op. 45, 49, 53, 64); 



JLiederalbum pour la jeunesse (on. 79) ; 3 chants 
(op. 83); 6 chants de W. v. d. Neun (op. 89) : 
o poemes de Lenau et Requiem (op. 90) ; 3 
chants des Bebralsche Gesmnae, de Byron (op. 
95, avec harpe ou piano) ; les lieder de Mignon, 
du harpiste et de Philine, de Wilhelm Meister y 
de Goethe (op. 98 a, v. plus haut) ; 7 lieder 
(op. 104) ; 6 chants (op. 107); 4 chants de hue- 
sards (op. 117, p. baryton); 3 «Waldlieder » t 
de Pfarrius (op. 119); 5 chants joyeux (op. 125); 
des podmes de la reine Marie Stuart (op. 135); 
4 chants (op. 142). — E. Musique de chahbre: 
3 quatuors p. instr. a archet (op. 41 : la min. r 



fa maj., la maj.); quintette (op. 44), quatuor, 
p. 47), et 3 trios (re min., op. 73 ; fa maj., op 
; sol min., op. 110) p. pianoet archets ; Phan- 

tasieslucke, p. piano, violon et vcelle (op. 88) ; 

Mdrchenerzahlungen, p. clarinette (violon) r 

alto et piano (op. 132) ; Adagio et allegro p. 

cor (ou vcelle, ou violon) et piano (op. 70) ; 

Phantasies tuck p. clarinette (violon, violon- 

celle) et piano (op. 63) ; 2 sonates de violon 

11a min., op. 105 ; re min M op. 121) ; Mdrchen 
nlder p. piano et alto, ou violon (op. 113 ; ar- 
range p. orchestre par Erdmannsdoruer) ; 3 Ro- 
mances p. hautbois (clarinette, violon) et piano* 
(op. 94) ; 5 morceauxen style popuiaire p. vcelle 
(violon) et piano (op. 102). — F. Musique pour 
orgue et pour piano : 6 fugues sur BACH (si 
bemol. la, ut, si) p. orgue ou piano a pgdalier 
(on. 60) ; Andante et Variations p. 2 pianos (op 
46) ; Bilder am Osten (op. 66, d'apres « Maka- 
men des Hariri » de Ruckert [a 4 ms] ; orches- 
tra par Reinecke) ; 12 morceaux de piano k 4 
ms, p. les petits et les grands enfants (op. 85) ; 
9 Cnarakteristische Tonstucke (scenes de bal r 
op. 109, a 4 ms); Kinderball (op. 130, id.)- 

Juris, p. piano a 2 ms : Variations sur ABEGG 
op. 1) ; Papillons (op. 2) ; Etudes d'apr&s des 
Caprices de Paganini (op. 3) ; Intermezzi (op. 
4) ; Impromptus sur un theme de Clara Wieck 
(op. 5) ; Die Davidsbundler (op. 6) ; Toccata 
(op. 7) ; Allegro (op. 8) ; Carneval(op. 9; mor~ 
ceaux sur ASCH ) ; 6 Etudes de concert, d'a- 
pres des Caprices de Paganini Jop. 10) f 1" so- 




min., Concert sans orchestre, op .14); Kinder- 



scenen (op. 15) ; Kreisleriana (op. 16) ; Fantai- 
sie (op. 1*); Arabesque (op. 18) ; Blumenstuek 
(op. 19); Humoresque (op. 20) ; NoveUetten (op. 
21) ; 2* sonate (sol min., op. 22) ; Nachtstucke 
(op. 23) ; Faschinasschwank aus Wien (op. 26); 
3 Romances (op. 28) ; Scherzo, gigue, romance 
et fuahette (op. 32) ; Etudes p. piano p£dalier 
(op. 56, en canons) ; Esquissesp. piano p£da~ 
liar (op. 58) ; Album fur die Jug end (op. 68, 
en 2 parties) : 4 fugues, (op. 72) ; 4 marches- 
(op. 76) ; Watdscenen (op. 82) ; Bunte Bl&tter 
(op. 99) ; 3 Phantatiestucke (op. Ill); 3 sona- 
tes de piano p. la jeunesse (op. 118) ; Album- 
blatter (op. 124) ; 7 morceaux ae piano en forme 
de fuguettes (op. 126) ; Gesdnge in der Fruhe 
(op. 133) et on canon sur An Alexis. — Les 
« Davidsbundler » qui jouent un rdle tant dans 
les oeuvres musicales que dans les Merits de S.» 
ne sont personne autre que S. lui-mgme et sea 
amis, les fondateurs de la « Neue Zeitschrift 
fur Musik*. S. aimait, i la manure de Platon, 
a faire valoir sous la forme de dialogue les dif- 
flrents points de vue auxquels on peut se 
placer pour apprdcier une 03uvre, et les repr&- 
sentait au moyen de personnages fictifs : 1 en- 
thousiaste et lmp^tueux Florestan, le doux Eu- 



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93? 



SCHUMANN — SCHUNKE 



sebe et le maitre toujour* sens£ et rlflechi, 
Raro. Les lettrea ABEGG et ASCH (cea dernie- 
res e*tant aussi les « lettrea musicalea » de aon 
nom) dissimulent le nom et le lieude naiaaaDce 
d'un amour de jeunesse de Schumann. Les oeu- 
vres de Jean Paul ont marque dea traces pro- 
fondes dana les conceptions du maitre (c Ara- 
besque », « Blumenstuck i, etc), de meme que 
celleade E.-T.-A. Hoffmann (tPhantasiestucke*, 
« Kreisleriana », c Nachtstucke •). Lea articles 
de S. pour la « Neue Zeitschrift • parurent en 
volumes, sous le titre de : Gesommelte Schrif- 
ten uber Musik und Musiker (1854, 4vol. ; 4« ea. 
par G. Jansen, 1891,2 vol. ; trad, anglaise 
par F. Raymond-Hitter; trad, francaise d*un 
heureui choii d'articles, par H. de tiurzon, 2 
vol. [1804, 1898]). Clara S. a public : Robert 
Schumann* Jugendbriefe (1885); Fr.-G. Jan- 
sen : R. S.'a Brief e % Neue Folge (1886; 2* e\l. 
1904); J. Gensel, Ss Brief \oechsel mit Hen- 
riette Voigt(imi) ; E, Storck: R. S.$ Brietein 
Auswahl(l$m). Des Lettres choisies de A. S. 
ont 6ti traduites de l'allemandpar MathildeP. 
Cre*mieux (2 vol. 1909, 1911). Quant a la biogra- 

{ihie de S., elle a 6t& 6crite par J. von Wasie- 
eitski (1858 ; 4* 6d. par W. von Wasielewski), 
H. Reimann (1887), A. Reiaamann (d*M. 1879), 
H. Erler (R. S's Leben aus seinen Brief en ; 2 
vol., 1887),H. Abert(1903,«BeruhmteMusiker » 
de Reimann), Schneider et Marechal (S.< sa 
vie et ses oeuvres, 1905), Ernst Wolf (1906, dans 
« Die Musik tde Strauss), C. Mauc lair (1906, dans 
lea c Musiciens celebres » d f E. Poir6e), Calvo- 
coresai (1912). Gf. en outre : Leonce Mesnard, 
Un successeur de Beethoven (1866); A. Niggli, 
R. S., sein Leben und seine Werke (1879); Ph. 
Spitta, Ein Lebensbild R. S. a (1882) ; H. Dei- 
ters, S. a\$ Schrifts teller ; S. Bagge, R. S. und 
seine Faust Szenen (1879) ; P. Waldersee, Ue- 
ber S. s ManfrecUA88Q) ; F.-G. Jansen, Die 
Davidsbundler (1883) ; J. von Wasielewski, 
Schumanniana (1884. contient des rectifica- 
tions & l'ouvrage pr£c£dent) ; Fr. Kerst, £.- 
Brevier (1905) ; Marguerite d Albert, R. 5., son 
ceuvre de piano ' 1904) ; B. Vogel, R. S. s Kta~ 
viertonpoesie (1887) ; Jean Hubert, Autour 
d 9 une sonate (celle en sol min. de S., 1898). — 
2. Klara-Josephinb, d'abord connue sous son 
nom de jeune fille, Klara Wieck, nee a Leip- 
zig le 13 sept. 1819, m. a Francfort s/ M. le 20 
mai 1896 ; * la fille de Friedrich Wieck (v. ce 
nom), qui en fit line virtuose parfaite. Elle iouait 
en public k Tage de dix ans d£ja, et fit dea 
tournees de concerts des 1832 ; toutefois, il est 
hors de doute que les conceptions geniales de 
son mari developperent son talent et lui firent 
atteindre sa pleine ma tu rite artistique. L'6po- 
quede ses succes durables et de son vrai renom, 
qui la plaga bien au-dessus de la foule des vir- 
tuoses du piano, date du temps de ses fiancail- 
les avec S. (1837). Elle avait a£ja fait sensation 
a Vienne, a Berlin, a Paris, avant son manage 
(1840). Clara S. excellait surtout, au d£but de 
sa carriere, dans relocation des oeuvres de 
Beethoven, quelle interprltait avec une per- 
fection absolue : plus tard, elle fit entrer dans 
son repertoire les oeuvres de Chopin et celles 
de son mari, dont elle fut, naturellement, 1 in- 
terprete la mieux qualified. Apres la mort de 
Schumann, aux cot£s duquel elle resta jusqu'a 
la fin, elle ve*cutavec ses enfants, d'abord quel- 
ques ann£es aupre* de sa mere, a Berlin (celle- 
ci s'etait s£paree de Fr. Wieck, puis avait 
<6pou8e\ en secondes noces, le professeur Bar- 
giel, dont elle eut un fils Woldemar Bargiel). 



En 1863, elle alia a'installer a Lichtenthal, pres 
de Baden-Baden, et se vit obligee de reprendre 
la carriere de virtuose, pour entretenir sa fa- 
mille. De 1878 a 1892, elle fut premier profes- 
seur de piano au Conservatoire Hoch, a Franc- 
fort-a/Mein, pais se voua exclusivement a i'en- 
seignementpriv£. Clara S. ne fut paa settlement 
une pianiste distinguee, elle composa ausai plu- 
sieurs oeuvres de merite, parmi lesquelles il 
convient de citer :dea lie«ler (op. 12 [poesies de 
Ruckert, mises en musique par Robert et Clara 
Schumann, les n« 2, 4 et 11 sont d'elle], op. 13 
et op. 23), un concerto de piano (op. 7), un 
trio (op. 17), 3 Romances p. violon (op. 22), 
des preludes et fugues (op. 16), des variations 
sur an theme de Robert S. (op. 20). Elle se 
chargea, en outre, de la revision des oeuvres de 
son mari, pour 1'eiiition complete de Breitkopf 
et Hserlel, et publia lea exercices de doigts ex- 
traits de la «Methode de piano » de Czernf 
fop. 500), les lettrea de jeunesse de Schumann 
(v. plus haut), etc. Cf. Berthold Litzmann, CI. 
S. (3vol., 1902 [3- ed., 19061, 1905, 1908). -I 
Gustav, ne* a Holdenstedt le 15 mars 1815, m. 
dans la mdme ville le 16 aodt 1889 ; pianiste pe^ 
daropue et compositeur, dont Ad. Henselti 
publi^ des oeuvres choisiea. — 3. Gborg-Alfres 
ne* ft Ronigatein (Saxe) le 25oct. 1866; elevede 
C.-A. Fischer, B. Rollfuss et Fr. Baumfelder, 
a Dresde, puis, de 1882 a 1888, du Conserva- 
toire de Leipzig. S. a dirige success! vement le 
< Gesangverein > de Danzig (1890-1896) puis b 
Philharmonie (choeur et orcheatre) de Breme 
(1896-1899). II recut en 1900 le titre de pro- 
fesseur et fut appel£ a la succession de Blunter, 
comme directeur de la « Singakademie > de Ber- 
lin. S. s'est fait connattre comme compositeur 
par des oeuvres chorales: Amor und Psyche, 
Preis- und Danhlied, Totenklage, Ruth (190$; 
une symphonie en si min., des ouvertures: 
Liebesfruhling, Zu einem Drama ; Serenade, 
op. 32, p. orch. ; Variations symphoniques p. 
t orch. et orgue ; une Suite p. orch. : Zur Kar* 
nevalszeit ; des Variations et une fugue ta- 
ble surun theme gai, p. orch. ; Variations e) 
fugue surun theme de Beethoven, p. 2 pianos; 
quintette (mi min.), quatuor (fa mm.) et trie 
(fa mai.) p. piano et archets ; sonate de violon 
en ut dUse min. : sonate de vcelle en mi nrit ; 
pieces de piano ; lieder, etc. 

Schumann-Helnk, Ernestine, nee Boss- 
ier, n£e k Lieben, pres de Prague, le 15 juil. 
1861 ; fille d'un officier, 6leve de Marietta vos 
Leclair, a Grate, d^buta en 1878 a 1'Op^m rojil 
de Dresde et y resta engager josquau moment 
de son premier manage, en 1882. L'annee soh 
vante, M« Heine entrait a FOpera de Bam- 
bourg. De tres grands succes re mportes a Ber- 
lin, en 1891, l'engagerent a en t reprendre de 
vastes tourne*es de representations (Paris. Loc* 
dres, rAmerique) et, des 1906, elle chanta re- 
gulierement a Bayreuth. Elle avait ^pou^ « 
secondes noces, en 1893, un acteur, Paul Scat* 
mann, et fit partie, de 1899 k 1904, du person- 
nel de l'Op^ra royal de Berlin. S. s'est §i& 
en Am^rique ou elle a acquis, en 1906, la bour- 
geoisie ame>icaine. 

Schunke, 1. Karl, ne* a Magdebourg et 
1801, 61eve de son pere, le corniate virtuose Mi- 
chael S. (1780-1821, un frexe de Gottfried S.^ 
et de Ries avec lequel il alia a Londrea. E> 
1828, S. se fixa a Paris ; il eut un vif toecee 
comme virtuose et comme professeur et fat 
nomine* pianiste de la cour de la reine, etc, 
Priv6 de 1'usage de la parole, par one atttcpt< 



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SGHUPPAN — SCHUSTER 



933 



se suicida le 16 d<*c. 1889. S. a public, k cote* 
e chases m&diocres ma is nombreuses et dans 
* gotit du jour, quelques pieces de valeur p. 
» piano. — 2. Ludwig, ami in time de R. Schu- 
mann, ni a Cassei le 21 d6c. 1810, cousin du 
r£c£dent, 6\kve de son pere, Gottfried S., 
ui 6tait un corniste virtuose tres renommd 
1777-1840), puis de Kalkbrenner et de Reicha, 

Paris. 11 se fit entendre avec succes a Paris 
t a Vienne, puis se fixa k Leipzig, en 1883, et 
it Tan des fondateurs de la Neue Zeitschrift 
vtr Musik. La mort ne vint que trop tdt rom- 
re les liens d'amitie" qui I'unissaient a Schu- 
lann : S. mourut le 7 die. 1834. Quelques 
ompositions de S. d6notent un talent plein de 
fcve et d'ardeur (une sonate de piano, des va- 
iations sur la « Valse funebre » de Schubert, 
es caprices, un divertissement, un rondo, etc.). 

Scnuppan, Adolf, n£ h Berlin le 5 juin 
963 ; Sieve de Benno Hartel, s'est fait connaf- 
re par une s£rie d'oeuvres de musique de 
bam b re : sonate de piano, op. 3 ; quatuor p. 
latr. a archet, op. 5 ; trio p. piano et archets, 
p. 6 ; Fantaisies op. 4, 12 et Serenade, op. 13, 
. piano et violon ; sonate de vcelle, op. 7 ; 
es pieces diverses et 2 Suites (op. 11 et 18) 
. piano a 2 ms, etc. 

Schuppanzlgh, Ignaz, u6 a Vienne en 1776, 
l. dans la mime ville le 2 mars 1830; celebre 
hef du Quatuor d'instr. a arcbet (S.,* Mayse- 
er, Weiss, Linke [Kraft]) qui, le premier, in- 
)rpr£ta les quatuors de Beethoven, en mime 
>mpfl, du reste, que ceux de Haydn et de Mo- 
art. Le quatuor 6tait d'abord entretenu par 
» prince Lichnowski ; il le fut ensuite par le 
note Rasoumowski (v. ce nom), mais il se 
taintint ensuite, independent, et donna des 
mcerts en Allemagne et, de 1816 a 1823, en 
ussie. Beethoven fut aussi, dans les premieres 
an£es de son gejour a Vienne, Thieve de S. 
our le violon. S. avait dirige\ dans ses ieunes 
an 6es, les concerts du «Augarten»; il etait 
atr6, en 1824, dans TOrchestre de la cour, 
t prit, en 1828, la place de chef d'orchestre 
e r« Op6ra allemand ». Parmi ses composi- 
ons, un solo de violon avec ace. de quatuor 
'archets, et 2 themes varies ont 6te* publics. 

Schur6, Edouard, n6 a Strasbourg en 
341 ; fit des Etudes de droit et de philoWie 
llemande, puis v^cuta Bonn, a Berlin, & Mu- 
lch, se liant d'amitie* avec D.-Fr. Strauss, 
d. Stahr, R. Wagner, Fanny Lewald, etc. 
lepuis qu'il vit k Paris, il a contribue* pour 
ne large part a la diffusion de la literature 
t de l'art allemands en France. En dehors de 
es ouvrages de literature pure, il convient 
e noter ici, com me se rappoitant directe- 
lent a la musique : Hisloire du Lied ou la 
Hanson poputaire en Allemagne (1868, 4* £d., 
900; 6d. all. par Ad. Stahr, 1870, ed. nouv., 
909); Le Drame musical (1875, 2 parties, 
ont la second e est consacre'e enticement a R. 
Vagner; 5« 6d M 1902; <*d. all. par H. von Wol- 
ogen, 3 # ed., 1888); Precurseurs et revoltes 
1904); etc. Cf. J. Mainor, Ed. S. (1905). 

SchCkrer, JohannGeorg, fut, d£s 1748, 
compositeur de la cour, a Dresde, ou il mou- 
nt le 16 fSvr. 1786. S. £tait un compositeur 
res fScond, com me le prouve Fenorme quan- 
ta de ses oeuvres, en majeure partie destinies 

l'Eglise et dont les manuscrits sont conserves 

Dresde : 40 messes, 3 Requiem, 140 psaumes, 
ois des oratorios. 4 operas italiens : Astrea 
746), Galatea (1746), Ercole (1747). Calandro 
1748), et une ope*rette allemande : Doris (1747). 



Schurlq, VolkmarJulius-Wilhelm, ne" k 
Aue (Erzgehirge sax on) le 24 mars 1822, m. a 
Dresde le 31 janv. 1899; sdminariste a Dresde, 
fut 61&ve de Job. Schneider, Julius Otto et Th. 
Uhlig. De 1842 a 1852, il remplit les fonctions 
de directeur du choeur de la synagogue ; de 
1844 k 1856, celles d'organiste de la paroisse 
anglicane de Dresde; de 1856 a 1861, celles de 
cantor et d'organiste de la paroisse £vangelique 
de Budapest, ou il fonda une Soci<§t£ cborale 
allemande d'hommes. En 1861, S. retourna a 
Dresde, ou il fut, d&s 1871, maitre de cbant a 
l'Asile des aveugles, de 1873 a 1893, cantor de 
l'Eglise Ste-Anne, enfln, des 1876, professeur 
de thdorie a l'Acadlmie Roll fuss. S. a compose 
des oeuvres simples etagr£ables: il a publie" 
des Fantaisies p. orgue (op. 1, 31 [Introduc- 
tion au c Ricercar ia 6 v. de Bach]), des pre- 
ludes d'orgue (op. 46), des chants d'eglise an- 
glais, des cho?urs religieuz, des motets (op. 8, 
9, 10, 16, 17, 18, 20, 21, 22, 24, 27, 30, 34, 44), 
des chants religieuz pour une voix seule (op. 
14, 33), des duos religieux (op. 19, 28, 38, 45), 
puis des chants p. voix d'enfants (op. 48) ou de 
rem mes, des lieder patriotiques, etc. 

$chOrmann, Georg-Kaspar, compositeur 
tr£s appr£cie* de ses contemporains, niS dans 
la province de Hanovre vers 1672, m a Wolf- 
fenbuttel le 25f^vr. 1751 ; arriva en 1693 k Ham- 
bourg, comme chanteur d'^glise et d'oplra 
(alto en fausset) et fut appell en 1697 k la cour 
de Wolffenbuttel, mais, comme il avait tu£ son 
adversaire dans un duel en cours de route, il 
fut envoyl en Italie pour un certain temps. II 
fturgit de nouveau a Naumbourg (1705), puis a 
Meiningen rl706, maitre de chapelle de la cour) 
et, enfin, a WolfTenbuttel ou il prit possession, 
en 1707, de son poste de maitre de chaneile de 
la cour. S. est un des compositeurs d'op6ras 
les plus importants du commencement du 
xvim s. : Endymion, 1700 ; Ixion y 1703 ; Te~ 
lemach, 1706; un ope>a de circonstance, 1708; 
Regnerus und Olaus, 1715 ; Die Plejaden, 
1716; Claudio ed Agrippina, 1717; Atys, 1717; 
Telemach und KaJypso, 1717, Heinrich der 
Vogler, I. 171S, II. 1721 ; un nouvel op6ra de 
circonstance, 1718; Alceste, 1719; Tiridate, 
1719; Orlando furioso, 1722; Armidaund Ri- 
naldo, 1722 ; Jason y 1722 ; Rudolf von Rabs- 
burg, 1823; Ludwig der Fromme, 1726 (6d. 
nouv. par H. Sommer, dans les publications 
de la «GeselIsch. f. Musikforschung », XVII): 
Clelia, 1730 ; Prokris und Cephalus, 1734. On 
n'a conserve qu'un tree petit nombre de ses Can- 
utes et de ses autres compositions sacr^es. Cf. 
E. Stiehr, dans « Musik », III (1904, 2* fasc. 
de janv.) et i Braunschweigisches Archiv », 
1906, VII. 

Schuster, 1. Josef, n6 k Dresde le 11 aotit 
1748, m. dans la mdme ville le 24 juil. 1812 ; ills 
d'un chanteur de la Cbambre ^lectorale, qui 
j lui donna, de concert avec le maitre de cha- 
pelle Schurer, les premieres lecons de musi- 
que. II parti t en 1765, avec Seydelmann (v. ce 
nom), pour Tltalie ou il resta troisans et ^crivit 
plusieurs operas. Quelques annees apres son 
retour, S. fut nomm^ compositeur de fa Cbam- 
bre du Prince-Electeur; mais il retourna en 
Italie, en 1774, et travail la a Bologne sous la 
direction du P. Martini. II Icrivitalors des ope- 
ras pour les scenes de Venise etde Naples, puis 
regut le titre honorifique de maitre de chapelle 
du roi de Naples. De 1778 a 1781, S. sejonroa 
en Italie pour la troisieme et demiere fois; 
depuis lors il v§cut a Dresde ou, alternative- 



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934 



SCHUTT — 3CHUTZ 



ment avec Schurer, Naumann el Seydelmann, 
il dirigea soit a )*6glise, soit au theatre. En 
1787, enfin, il fut nomm^ mattre de chapelle, 
conjointement avec Seydelmann. S. a Sent en- 
viron 25 operas, la plupart italiens, mats dont 
qaelques~uns sontcependant en allemand: Der 
gleicnaultige Ehemann; Doktor Murner; Sieg 
der Liebe uber die Zauberei ; Das Laternen- 
fett. Get oeovrea farent tre* godt&s, a cause 
de leurs melodies agreables. Pour I'eglise, S. 
&rivit: une mesae, une Passion, on Te Deum, 
le Psaume lxxiv ; il composa auaai plusieurs 
oratorios ; des cantates (Das Lob der Musik est 
considlr6e comme la meilleure de sea oeuvres); 
des morceaux de piano a 2 et a 4 ms, un diver- 
tissement p. piano et violon, etc. Un concerto 
a 2 pianos, un concerto de piano, 6 quatuors 
p. instr. a archet, des symphonies, etc. sont 
reste* manuscrita. —2. Bernhard, n£ a Berlin 
le 26 mars 1870 ; pianiste, violon iste et, pour 
I'harmonie, eieve de L. Bussler, fut pendant 
longtemps chef d'orchestre d*ope>a a Magde- 
bourg et a Berlin. II r&lige depuis 1901 une 
revue musicale importante : Die Musik (Berlin, 
Schuster et Loftier, bimensuelle). S. a publte 
quelques cahiers de lieder. Un quatuor p. instr. 
a archet, une Suite p. petit orch., une sym- 
phonie, deux grands ouv rages p. chceur et 
orch., un opera, etc., sont encore manuscrita, 

SchOtt, Edouard, pianiste et compositeur. 
o<§ a Peterabourg le 22 oct. 1856; Sieve de Pe- 
tersen et de Stein, au Conservatoire de cette 
ville, fut encore, de 1876 a 1878, au Conserva- 
toire de Leipzig. II vit a Vienne ou il dirige la 
« Society acadlmique wagneVienne ». En 1882, 
S. joua avec succea, a St-Petersbourg, son con- 
certo de piano en sol min. (op. 7); il a public 
en outre une Serenade p. orch. d'arehets(op.6), 
des variations p. 2 pianos (op. 9), de la mu- 
sique de chambre (trios et quatuors p. piano 
et archets), des lieder, une quantity de mor- 
ceaux de genre p. piano, un op£ra-comique : 
Signor Formica, etc. 

SchOtz (Sagittarius), Heinrich, le maftre 
qui, le premier, fit con rial tre a l'Allemagne la 
reforme musicale profonde dont 1* Italie fut le 
theatre vers 1600, et qui, lui-meme, contribua 
a la creation de formes nouvelles, de sorte 
qu'on peut l'envisager, dans le domaine de la 
composition religieuse, comme le premier pr£- 
curseur de J.-S. Bach et suriout de G.-Fr. Haen- 
del, durant le xvii* s. ; ne* a Costritz, pres de 
Gera, le 8 oct. 1585, m. a Dresde le 6 nov. 
1672. Ses parents allerent s'6tablir a Weissen- 
fels, en 1591, et prirent possession de ren- 
tage de son grand- pere. Sa belle voix de so- 
prano lui fit obtenirune place dans la Chapelle 
vocale de la cour, a Cassel, ou il put frequenter 
le Gymnase. Bien que tr&s dou£ sous le rapport 
musical, il entra, sur le deair de ses parents, 
dans la faculte* de droit de V University de 
Marbourg et travail la avec ardeur a ses eludes 
juridiques. Mais, en 1609, le landgrave Maurice 
de Hesse lui ayant oiler t un subside annuel de 
200 florins, s'il voulait alter £tudier la musique 
en Italie, il ne put register a cette offre et 
ses parents consentirent, eux aussi, a ce qu'il 
se vouat completement a Tart musical. II de- 
vint ainsi, en 1609, I'Sleve de Giovanni Gabrieli, 
le glorieux ma it re de l'Ecole v6nitienne, et 
resta aupres de lui jusqu'a sa mort (1612). A 
Venise, les deux Gabrieli avaient surtout de>e- 
loppe* Part de la composition pour double 
choeur ; mais Monteverdi n'en etait pas moins 
connu et estime dans cette ville ou il fut ap- 



pete peu apres (1613), comme maitre de cha- 
pelle de I eglise St-Marc, une preuve que ni 
les monodies, ni le noaveau style dramatize 
(des Florentins) n'&aient inconnus a Venise. 
II faut bien ad met tre, par consequent, que 
S., se trouvant au milieu de cette Evolution, 
de cet enfantement de formes neuvee, rat loi- 
m&me entratne* par le monvement et rentra 
dans sa patrie, tout fern didoes nouveilet. 
Comme premier t£moignage de l'emplot cons- 
ciencieux de son subside, S. avait envoye au 
landgrave, en 1611 deja, un livre de madngaox 
a 5 v. composes et imprimis a Venise (conser- 
ves a la bibliotheque de Cassel). Aprda la mort 
de Gabrieli, il rentra a Cassel, en 1613. Sa re- 
putation com men ca it a s'^tendre, aussi, en 
1614, le prince llecteur de Saxe demanda-t-il 
le concours de S. pour diriger sa Chapelle, a 
Toccasion du bapt&me d*un prince (le due Au- 
gitste). Le prince fut mgmesi enchante dumu- 
sicien qu'il ledemanda, en 1615, pour quelques 
annexes, et ne le laissa du reste plus repartir, 
malgre le desir du landgrave de conserver S. 
aupres de lui. En 1617, S. devint definitive- 
ment maftre de chapelle de la cour, mais, a 
di verses reprises, il obtint des conges qui lui 

fiermirent de voyager, entre aotres en Italie 
1628-1629), pour y 6tudier, aux sources m&nes, 
les progr&s du nouveau style. II se rendit 
aussi trois fois a Copenhague (1633-1635, pour 
y organiser une chapelle ; 1637, sejournant a 
son retour longtemps a Brunswick f 1 638 - 1639 j; 
enfin, de 1642 a 1645). A Dresde, les circons- 
tances, grace a la guerre, £taienttresdefavora- 
bles au developpement de Tart: la Chapelle 
fut un temps dissoute (1633-1639) et ne fut r£- 
tablie en suite qu'avec une dizaine dlnstru- 
mentistes et de chanteurs. C'est la, sans doate. 
la raison pour laquelle S. deploys nne si grande 
activity en dehors de Dresde. il fut en rdalite 
mattre de chapelle a Copenhague des 1633; et 
lore de l'avenement de Georges 11, en 1656, il 
fut en partie degag£ de ses obligations enters 
la cour de Dresde, mais ne put obtenir sa pen- 
sion de retraite qu'il avait reclam£e bien sou- 
vent. S. a forme quelques Aleves remaroaa- 
bles: Chr. Bernhard, Math. Weckmann, Aoam 
Krieger et son cousin, Heinr. Albert. — Parmi 
les oeuvres de S., il faut mentionner en pre- 
mier lieu Dafne, le premier opera allemisd. 
compost sur le tezte de Rinuccini (traduit par 
Opitz), jou£ en 1627, au chateau de Harteo- 
fels, pres de Torgau, a I'occasion du manage 
de la princesse Sophie de Saxe avec G«)rfes 
il de Hesse-Darmstadt. Malheureusement, le 
texte seul de cet op^ra a ^t^ conserve (cf. Tai- 
bert2), la musique en a 6t£ probablementde- 
truite, en 1760, par un incendie. S. ecrivit 
encore la musique d*un ballet: Orpheus und 
Euridice (1638, pour le mariage de Jean-Geor- 
ges 11 de Saxe : non conserve^. Les c Passions 
en musique » du maitre sont d'un trfei haot 
int^rdt historique, d'abord les Sieben Worte 
Christi am Kreuz (manuscrit autographe a la 
Bibliotheque de Cassel, retrouv^ par O. Kade) 
puis Die Historia des Leiden* und Sterbens 
unsers Heylandes Jesu-Christi (4 Passion*, 
d'apres S. Matthieu, S. Luc, S. Marc et S, 
Jean, a la Bibliotheque de Dresde). Karl Rie- 
del (v. ce nom) a reuni, en 1870, ces qnatre 
Passions en nne seule (apr^s avoir elagiie 
un grand nombre de morceaux) et publit 
£galement les « Sept Paroles ». Cet homme 
Eminent a beaucoup contribue, par des au- 
ditions r£ite'r6e&, a faire appr^cier le merite 



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8GHWAB — SCHWARTZ 



985 



Le S. Cf. aussi Am. Mendelssohn, Un autre 
uvrage, His tor ia der frtehlichen und siegrei- 
hen Auferstehung unsers einigen Er leasers 
tnd Seligmochers Jesu-Christi (impriml en 
623), doit dire range parmi les « Passions », 
oil a cause de. sa forme, soit a cause de sa 
acture. II en va de meme de l'oratorio de 
loel, His tor ia von der freuden- und gnaden- 
eichen Geburt Gottes und seines Sohns, im- 
>rim£ en 1664, raais dont on ne poss6daitplus 
ue la partie de l'Evang&iste (reprod. dans 
k Ed. complete), jusqu'au jour oifc, en 1906, Arn. 
Ichering en retrouva les parties manuscrites 
iresque completes a Upsal (le tout publie en 
900; en sup pi. de FEd. complete). Les autres 
publications de S M — parmi lesquelles les mo- 
eU ont souvent aussi une forme presque dra- 
oatique, sortes d'oratorios minuscules (avec 
es chorals ing£nieusement intercalls etdes al- 
arnances de chants a une et a plusieurs voix), 
-sont: 11 primo librodei Maarigali (1611,18 
aadr. a 5 v. et un dialogue a 8 v.); Psalmen 
Davids sampt etlichen Motet ten und Konzer- 
m mit acht und mehr Stimmen nebenst 
mderh zwei Kapellen, dass dero etliche auf 
• und 4 Chor nach Beliebung gebracht wer- 
!en kosnnen % avec c continuo * (1619, 13 par- 
ies separdes) ; le Psaume cxxxia : Siehe une 
ein, a 8 voix (1619) ; Syncharma musicum, 
ribus choris (1621) ; Klseglicher Abschied von 
er churfurstlichen Gruff t (1623) ; Cantiones 
acrss 4 voc. c, basso ad org. (1625) ; De vi- 
k fugacitate aria 5 voc. (1625); Psalmen 
\avids deutsch durch Cornelium Beckem in 

Stimmen gesteilt (1628, 1640, 1661, 1676 et 
712); Symphonic sacrm 3-6 voc. (1629) : Dost 
Ugewisslich wahr, motet a 6 v. (1631); Kleine 
eistliche Konzerte mit 1-5 Stimmen (1636 et 
639, 2 p. ; en stile oratorio) ; Symphoniarum 
acrarum II. pars, de 3 a 5 voix avec 2 instr. 
1647) ; id., 3™ partie/de 5 a 8 voix (1650); 
Musicalia ad chorum saa*um », das istaeist* 
iche Ghom\usik mit 5-7 Stimmen % beides 
Mtrumentaliterundvocaliter, wobeider nBas- 
\ts generalise (1648) ; Canticum B. Simeon is: 
lerrnun tsetses L rf«, a 6 v. (1657) ; 12 geist- 
iche Gesdnge mit 4 Stimmen fur kleinere 
lantoreien, avec « continuo » (1657) ; Ennovus 
Uysiis succedit, motet a 3 choeurs (sans date). 
In outre, on connait plusieurs morceaux de 
irconstance dont les man user its sont conserve's 
ans diverses bibliotheques. (Cf. « Sammelb. 
er 1. M. G. f » I, 2 [Seitfert] : les manuscrits 
e S., a Cassel). II est possible enfin qu'un 
allet : Von Zusammenkunft u. Wirkuna 
er 7 Planeten soit de S. (manuscr. a laBibf. 
e Dresde ; cf. « Sammelb. der I. M. G. » 
II, 2 [Kretzschmar]). En plus des publications 
e Riedei, on trouve encore des oeuvres de S., 
ranscrites en notation moderne, dans : Win- 
srfeld, Der evangelische Kirchengesang et 
oh. Gabrieli; Gommer, Musica sacra; Reiss- 
lann, Musikgeschichte, etc. Une Edition com- 
lete, en 16 volumes (Breitkopf et Hartel), r6- 
ige"e par Ph. Spitta, a paru de 1885 a 1894. V. 
i biographie de S. par Ph. Spitta, dans l'« Allg. 
eutsche Biographie » ; puis, de Fr. Spitta, un 
iscours pour le troisieme centenaire de S. 
1886) et Die PassUmen nach den 4 Evangelien 
on H. S. (1886), enfin W. Schafer, H. S. (1854). 

Schwab, Fran£ois-Marie-Louis, critique 
lusical et compositeur, ne* a Strasbourg le 18 
vr. 1829, m. dans la m£me ville le 6 sept. 
882 ; fut, de 1871 a 1874, directeur de la So- 
i£t£ de musique de Strasbourg et rSdigea 



ensuite un des journaux de cette ville. II a 
6crit 3 operas comiques, une mease (ex£cu- 
tie a Strasbourg, a Paris et a Madrid), plu- 
sieurs cantates, des morceaux p. divers ins- 
truments, etc. 

Schwalm, 1. Oskar, ne* a Erfurt le 11 sept. 
1856; £leve du Conservatoire de Leipzig (1879- 
1882: Wenzel, Paul, Reinecke, Jadassohn).' 
Compositeur (morceaux de piano, preludes et 
fugues, lieder, valses, ouvertures pour Komia 
Drosselbart de Fitger, recueils de chants a 
l'usage des ecoles, etc.). S. fut aussi chroni- 
queur du t Tageblatt » de Leipzig et de plu- 
sieurs revues musicales. II acheta, en 1886, la 
maison d'&ditions de C.-F. Kahnt, mais la re- 
vendit, en 1888 deja, au D r P. Simon. S. est 
le gen d re de Jules Bluthner, dont il dirige 
actuellement la succursale a Berlin. — 2. Ro- 
bert, compositeur, frere du precedent, n6 a 
Erfurt le 6 d6c. 1845, m. a Konigsberg le 6 
mars 1912 ; £leve de R. Pflughaupt et du Con- 
servatoire de Leipzig, fut, de 1870 a 1875, 
directeur de societes chorales, a Elbing, puis 
il passa a Konigsberg et y dirigea plusieurs 
•ociSt&s, la Philharmonie (1878-1J&4) etla « Mu- 
sikalische Akademie ». En plus de nombreux 
choeurs p. v. d'hommes (avec orchestre: Der 
Gothen Todesgesang ; Abendstille am Meere) 
et de morceaux de piano, S. a £crit une SeYe*- 
nade p. orch. (op. 50), un opera : Frauenlob 
(Leipzig, 1885), un oratorio : Der Jungling 
von Nain, un quatuor p. instr. a archet (en 
la min.), un morceau de concert p. vcelle, un 
chant p. les marins de la flotte allemande, etc. 
Sohwanenberg(ScHWANENBER(;ER,ScHWAN- 
berg), Joiunn-Gottfried, n^ a Wolfenbuttei 
le 28 dec. 1740, m. a Brunswick le5avr. 1804; 
fit son Education musicale, aux frais du due 
de Brunswick, en Italie et sp^cialement au- 

Sres de Hasse. II fut ensuite, pendant nombre 
'annexes, maltre de chapelle de^ la cour, a 
Brunswick, et ^crivit, pour le theatre de cette 
ville, une douzaine d'oplras italiens (a opere 
serie », dans le style de Hasse) : 11 trxonfo 
delta constanza, etc.; un prologue dramati- 

3ue : Der Ausspruch des Apollo (1794) ; puis 
es symphonies (imprimees a Pans), des con- 
certos et des sonates de piano, une cantate et 
une Grundliche Abhandlung uber die Unnutz- 
und Unschicklichkeit des H im musikalxschen 
Alphabet (1797). Cf. B. 

Schwantzer, Hugo, fondateur de l'lnsti- 
tut de musique qui porte son nom, a Berlin, 
n^ a Oberglogau le 21 avril 1829, m. k Berlin 
le 15 sept. 1886; fr&iuenta Tlnstitut royal de 
musique d^glise, a Berlin, et devint, en 1862, 
orgamste de la paroisse Israelite re*form£e. II 
passa, en 1866, a la Nouvelle synagogue et fut 
en outre, de 1856 a 1869, professeur d'orgue 
et de piano, au Conservatoire Stern. S. a pu- 
blie* quelques compositions p. orgue et p. 
piano, des oeuvres vocal es, une me*thode de 
piano, etc. 

Schwartz, Rudolf, ne* a Berlin le 20 janv. 
1859 ; fit des eludes de philologie puis, de 
1882 a 1887, de sciences musicales (Spitta) a 
rUniversit^ de Berlin. II prit ensuite son doc- 
toral a Leipzig, avec une these sur H.-Leo 
Hassler unter dem Einfluss der italienischen 
Madrigalisten (a Vierteljahresschr. f. M. W. »; 
1893). De 1887 a 1897, S. dirigea le Choeur des 
etudiants de Greifswald. II rentra ensuite a 
Leipzig et y succe*da, en 1901, a Emile Yogel, 
comme bibliothecaire de la * Bibl. Peters » et 
redacteur de Tannuaire (Jahrbuch Peters). 



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936 



8CHWARZ — SCHWEITZER 



S. a re$u en 1907 le titre de € professeur ». 
II a public un Index general de la t Viertel • 
jahreaschr. f. M. W. » (1895); 7 ehceuri des 
Centurien de Philippe Dulicmus (1896), puis 
J'oeuvre entire dans lea « Denkmiler deutscher 
Tonk. » (I, vol. XXXI) ; dea ceuvres profanea 
(Canzonette de 1590 et Neye teytsche Gesang 
de 1596) de H.-L. Hassler, dans lea cDenkm. 
deutscher Tonk. i. Bayern » (IV, 2 X ; des essais 
important* : Die Frottole im XV. Jahrh. et 
Statins Althoviut (c Vierteljahreaschr. f. M. 
W. >, 1886 et 1894), Das erste deutsche Ora- 
torium [d'Andr. Fromm] et Zur Geschichte 
des Taktschlagens (cJahrbuch Peters », 1896 
et 1907); Die Tonkunstim XIX. Jahrh. (WW); 
une nouv. 6d., de premier ordre, da Catalo- 
gue de la « Bibliotheque Peters > (1910) ; etc. 

Schwarz. 1. Andrkas-Gottlob, bassoniste 
distingu£, ne a Leipzig en 1743, m. a Berlin 
le 26 d£c. 1804; fut hautboiste pendant la 
guerre de sept ans, puis, d£s 1770, fit partie 
des orchestras de la cour de Stuttgart, a'Ans- 
bach, et des concerts de Lord Abington, k 
Londres. En 1787, il antra dans l'Orchestre de 
la cour, a Berlin. Son fils — 2. Christoph- 
Gottlob, n£ a Ludwigsbourg le 12 sept. 1768, 
£tait un excellent bassoniste, musicien de la 
Chambre du prince de Gal lea et, de 1788 k 
1826 ? membre de TOrchestre de la cour, k 
Berlin. Un second tils d'Andreas S., remarqua- 
ble violoniste, v£cut &zalement a Berlin. — 3. 
Wilhelm, professeur oe chant, n6 k Stuttgart 
le 11 raai 1825, m. a Berlin le 4 janv. 1878; 
6tudia la th£ologie et la philologie, et fut, 
pendant quelque temps, directeur d'une Ecole 
supeVieure de jeunes filles, puis vicaire au 
lycee d'Ulm. II se voua ensuite completement 
au chant et se fixa comme professeur de chant 
a Hanovre, puis a Berlin, apr&s avoir chants 
quelque temps au theatre, ha « nouvelle m6- 
thode d'enseignement » ne re*ussissant point, 
il entra comme employe dans la maison de 
banque Stroussberg. S. est l'auteur de deux 
ouvrages : System der Gesangskunst nach 
physiologischen Grundsdtzen J1857) et Die 
Musik als Gefuhlssprache im Verhdltnis zur 
Stimme und Gesangsbildung (I860). — 4. 
Wenzel, n£ a Brunnersdorf (Boh&me) le 3 
tevr. 1890 ; elfcve du Conservatoire de Prague, 
puis propriltaire d'un Institnt de musique, a 
Eger, et, depuis 1864, a Vienne. II a e*crit des 
ouvrages destine* a l'enseignement du piano. 
— 5. Max, pianiste, fils de Wilhelm S. (3), 
ne k Hanovre le 1« d£c. 1856 ; &eve de Fr. 
Bendel, de Bulow et de Liszt, fut, de 1880 a 
1883, professeur au Conservatoire du D* Hoch, 
a Francfort-sur-Mein. A la mort de Raff, il 
fonda, dans la mdme ville et avec d'autres pro- 
fesseurs qui dgmissionnerent en m£me temps 
que lui, le « Conservatoire Raff» — 6. Bianca, 
v. Bianghi, 2. 

Schwebung (all., syn : Schlag, Stoss), 
batlement (v. ce mot). 

Schwedler, Maximilian, flutiste virtuose, 
ne* a Hirschberg (Sileaie) le 31 mars 1853 ; 
£leve de Meinel, a Dresde, fit partie de l'Or- 
chestre municipal de Dusseldorf (1875-1881), 
puis entra dans l'Orchestre du Gewandhaus, 
a Leipzig, et fut nomine* en m&me temps pro- 
fesseur de flute au Conservatoire. II a ecrit 
un Katechismus des Flutenspiels, une Me- 
thode de flute, et construit un nouveau modele 
de flute que la maison Kruspe a lance* sous le 
nom de « Reformflote ». 

Schwegel (Schwiegel, Schw^egel), an- 



cien mot allemand (suegalaj qui signifie im- 
plement flute et d'une maniere glne'rale, tout 
instrument it vent. On entendait cependant 
par S. surtout la flute ou le tuyau* a boucbe 
ordinaire; c'est pourquoi Notker (vera Tan 
1000) donne au tuyau a'oryue le nom de sue- 
galum. Quelques anciens instruments ont en- 
core un registre qui porte le nom de S. 
ou Schwegelpfeife (8* et 4*), Jen k bouche ou- 
vert dontles tuyaux sontlegerementconiqoes. 

Schwelger, Eduard, a 6crit, de 1890 a 
1908, sept opgrettes pour lea theatres de Vienne, 
Pressbourg et Gratz. 

Schweltzelsperger, Kaspar (Kasimiri, 
musicien de la cour de Cobourg, pais de la 
cour de Bade ; a public* chez Loiter, a Augs- 
bourg, 6 ouvertures a 4 (£gar£es) et fait repre- 
senter plusieurs operas : Der versteUte Do- 
rindo (Durlach, 1712), Lucretia, die keusche 
Romertn (ibid., 1715), Margarethe et Galathea 
(Nuremberg, 1719; peut-etre auasi aupara- 
vant a Cobourg et k Durlach). 

Schweitzer, 1. Anton, n£ k Cobourg en 
1737, m. k Gotha le 23 nov. 1787 ; Aire de 
Kleinknecht (Bayreuth) aux frais du due de 
Cobourg, puis en Itahe, aux frais du prince 
de Hildburghausen, fut nomme* en 1769 direc- 
teur de musique de la troupe th&trale Sey- 
ler, k Hanovre. II passa en 1772 an Theatre 
ducal de Weimar puis, en 1774, a Gotha, ou 
il succ6da enfin, en 1780, a G. Benda. Comme 
compositeur scgnique, S. m£rite une mention, 
par le fait qu'il s'eieva de la composition de 
petites comedies lyriques k celle de grands 
operas surdestextes allemands : Alceste HSie- 
land), Weimar, 28 mai 1773 ; Elysium. Hano- 
vre, 6 janv 1770; Rosamunde (Wieland], 
Mannheim, 1780. II £crivit en outre, en col- 
lab, avec Asplmayr, de la musique p. le Pyg- 
malion, de Rousseau (non conserved) et on 
monodrame, Polyxena (1793). Quelques pie- 
ces vocales sacr£es sont resides mannscrites. 
Alceste, Elysium, Polyxena et Die Dorfgala 
(Weimar, 24 oct. 1771) sont public* en r&i. 
de piano. Cf. Maurer, Anton Schweitzer alt 
dramatischer Komponist (1912, € Beiheit der 
I. M.G.»). — 2. Johannes, n£ a Walldurn le 19 
mars 1831, m., mattre de chapellede la cathe- 
drals a Fribourg en Br. le 2 Kvr. 1882; so- 
teur d'un grand nombre de compositions reli- 
gieuses (Requiem p. v. d'hommes et orch.).U 
eut pour suppliant (1871), puis pour aucces- 
seur (1882), son frere et son ^ldve, Gdstav, ne 
k Walldurn le 15 avr. 1847, auteur lui aussi 
de nombreuses ceuvres vocales, relieieuses et 
profanes (choeurs p. v. de femmes). — 3. Albert, 
n£ a Gunsbach (Haute- Alsace) le 14 janv. 1875; 
Sieve, pour l'orgue, d'Ernst Munch (Strtt- 
bourg) et de Ch.M. Widor (Paris), Lie. theol t 
Dr phil., privat-docent a r University de Stras- 
bourg. II a dcrit, sur les instances de Widor, 
un grand ouvrage : Jean-Sdbastien Back, \e 
musicien-poete (Paris, 1905 ; £d. all. augmeo- 
tde, Leipzig, 1907). S. est Ton des fondateurt 
de la cSoci&l Bach* de Paris (1906). II sest 
fait une sp^cialit^ de raccompajrnement a l'or- 
gue des cantates de Bach et fl est, ind^pen- 
damment de ses nombreux vovages, organiste 
des concerts Bach de Tlglise St-Guillaume, a 
Strasbourg, depuis 1894. bes brochures: Deut- 
sche undfranzdsischeOrgelbaukunst und Or- 
gelkunst (1906) et Internationales Regulath* 
fur Orgeloau (1909) ont 6t6 tr£s remarqufes. 
S. demande une simplification de Porgue mo* 
derne et affirme que la sonority de nos orgues 



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SCHWETZERFL6TE — 8C0RDATURA 



937 



»\xfTre de la pression excessive de Fair qui 
imeote lea tuyaux. 

Sotawelzernoate (all.), 1. Ancienne d£no- 
itimtion all e ma ode de la flute traversi&re 
njoord'hui Qucrflctte). — 2. Dans les or- 
ies allemandes, jeu a bouche ouvert de 8\ 
tuyaux de mltal, pourvus d'oreillettes, et de 
erce £troite ; comme il octavie facilement, 
5 jeu De s'emploie que m£lang£ a d'autres 
ujl de 8*. Son timbre est tr&s clair et per- 
ant. Ce m^rne jeu prend g£n£ralement le nom 
e Schiveizerpfeife lorsqu'il est de 4', celui de 
chtoeizerflcetenbass lorsqu'il est au pldalier. 
SoHwetlwerk (all), bofte expressive de 
orgue. 

Schwencke, 1. Johann -Gottlieb, ni a 
tareitenau (Saxe) en 1744, m. a Hambourg le 7 
£c«. 1823: musicien du conseil a Hambourg, 
tait ud bassoniste excellent. Son fils — 2. 
•hbistiam-Friedrich-Gottueb. Buccesseur de 
>h.-I2. Bach comme cantor de la ville de Ham- 
«mrgr v n£ a Wachenhausen (Uarz) le 90 aout 
16HL m. a Hambourg le 27 oct. 1822; 6\&ve 
le Marpurg et de Kirnberper, fut nomm£, a 
'age de vingt-trois ans d£ja, cantor et direc- 
eur de musique de l'6glise Ste-Catherine, a 
lambourg. II conserva ce poste jusqu'a sa 
Dort. Parmi les compositions de S., nous cite- 
•om surtout: 3 sonates de violon, 6 grandes 
fugues, des sonates de piano, un grand nom- 
t>re d'ceu vres religieuses, un psaume, un Pater 
vernier, une ode de Klopstock (parue comme 
supplement a 1' « All*. Bi. Ztg », 1779). S. a 
^instruments le « Messie * de Handel et la 
Hesse en at min. de Bach. II a Icrit diflerents 
articles pour 1' c Allg. M. Ztg». — 3. Johann- 
Friedrich, fils et el&ve du pr£ce*dent, ni a 
Hambourg le 30 avr. 1792, m. dans la ra£me 
ville le 28 sept. 1852 ; fut a la fois orgaciste, 
violon cell iete et clarinettiste de talent. II fut 
noram£, en 1829, organiste de l'^glise St-Nico- 
\ss, a Hambourg. S. a compost un assez grand 
nom b re d'eeuvres, malgr£ r^tat prScaire de sa 
sant£ : des cantates avec ace. d'orgue ; un re- 
cneil de chorals pour les £glises de Hambourg 
(1832, etc.) ; plus de 500 preludes et postludes - 
rharmonisation de plus d'un millier de cho; 
rals et de 73 chants populaires russes, un sep- 
Cucr p. 5 vcelles, contrebasse et timbales ; un 
accompagnement d'orch, pour Adelaide et 
WachteUchlag, de Beethoven. En outre, il a 
fait beaucoup d'arrangements d'eeuvres de 
Spohr, etc. — 4. Karl, fr&re du pr£c£dent, ni 
a Hambourg le 7 mars 1797; compositeur de 
talent et pianiste virtuose. II fit, dans ses jeu- 
nes ann£es, des tournles de concerts a St- 
Pltersbourg, Stockholm, Paris, et publia quel- 
ques oeuvres bien Writes pour le piano ( 3 so- 
nates p. piano a 4 ms, une sonate p. piano 
et violon) ; une symphonie de lui parut aussi 
en reduction pour le piano, apres avoir et& 
execute au Conservatoire de Paris (1843) et a 
Hambourg. Un grand nombre d'autres oeuvres 
rest&rent manuscrites (musique de chambre, 
une messe, etc.). Vers la fin de ses jours, S. 
vtcut a Nussdorf, pr&s de Vienne ; on perd sa 
trace d&s 1870. Une par tie de ses me moires 

Krut dans le t Hamburger Correspondent » 
J84-1885). Beethoven a ecrit pour lui un ca- 
non, en 1824 (cf. Thayer, V, 139). - 5. Fried- 
Rica-GoTTLiEB, fils et £teve de Joh.-Friedr. 
S., u6 a Hambourg le 15 d£c. 1823, m. a Ham- 
bourg le 11 join 1896 ; succida en 1852 a son 
Pere, comme organiste de l'Sglise de St-Nico- 
las. II ae fit entendre deja tr£s jeune, dans 



des concerts d'orgue et de piano et ecrivit un 
grand nombre de lieder et de preludes p. des 
chorals, 3 Fantaisies p. orgue, trompettes, 
trombone et timbales, des chants religieux p. 
choeur de femmes avec orgue, etc. En outre, 
il a revu et augment^ les recueils de chorals de 
son pere et donnl une nouvelle Edition de ses 
preludes de chorals (1886), en y ajoutant quel- 
ques morceaux de sa composition. 

Sohwindel (Schwindl), Friedrich, proba- 
blement originaire de la Silesie, car (a'apr&s 
l'ATL de Gerber) il se maria a Bunzlau, m. a 
Carlsruhe le 10 aoflt 1786 ; vivait vers 1770 a 
la Haye ets&ourna ensuite a Geneve, a Mul- 
house, a Carlsruhe enfin, ou il fut violon solo 
du margrave de Bade. S. est un des nombreux 
compositeurs du sud de I'Allemagne qui adop- 
lerent le style de l'Ecole de Mannheim (v. ce 
nom). Ses oeuvres £taient d'une Venture aisle* 
mais sans aucun relief ; symphonies, quatuors, 
trios p. piano et archets, duos p. 2 voix, etc. 
parurent en 1764, a Amsterdam, a Paris et a 
Londres (t Periodical Overture » de Bremner, 
etc.). lis semblent avoir joui d'une grande fr- 
veur. 

Sohytte, 1. Ludwig, ni a Aarhus(Jutlande) 
le 28 avr. 1848 ; fut chimiste jusqu'a l'age de 
22 ans, puis se voua a la musique et devint l'e'- 
ldve de R6e, Neupert, Gade et passa l'annle 
1884-1885 a Berlin. 11 fut nomme ensuite pro- 
fesseur de piano a l'Academie de Horak, a 
Vienne puis, en 1907, au Conservatoire Stern, 
a Berlin. S. a ecrit un grand nombre d'eeuvres 
p. piano : concerto en ut dH$e min. (op. 28), 
Nordi$che Volks$timmen (op. 35), Naturttim- 
mungen (op. 22), Pantomimen (op. 30), Sonate 
(op. 53), Launen und Phantasien (op. 63), 
Amarinen (op. 44), etc. ; un cycle de lieder, 
Die Verlassene ; une scene dramatique, Hero 
(Copenhajrue, 1898) : des op£rettes : Der Ma- 
meluk (Vienne, 1903), Der Student von Sala- 
manka (Vienne, 1909). — 2. Frida, violon iste, 
nee a Copenhague le 31 mars 1871 ; tlbve de 
F. Stock ma rr et de Wald. Tofte puis, au Con- 
servatoire de Paris, de M assart et de Berthe- 
lier, fit ses debuts a Copenhague, en 1889. De- 
puis lors, elle s'est faitconnaftre un peu partout, 
a rdtranger, sous le nom de Frida Scotta. 
Elle a £pous6 le peintre Fr.-A. von Kaulbach, 
a Munich. 

Sciolto (ital.), indication pour une execution 
dallure libre. 

Soontrlno, Antonio, n^ a Trapani (Sicile) 
le 17 mai 1850 ; fils d'un luthier qui constitua 
avec ses enfants un petit orchestre, dans le- 

auel Antonio jouait de la contrebasse, a Tage 
e 9 ans. De 1861 a 1870, il suivit les classes 
du Conservatoire de Palerme et, apres avoir 
voyage* quelque temps comme contrebassiste 
virtuose, il devint encore l'6leve de l'Ecole 
royale de Munich. S. s'etablit ensuite a Milan, 
fut nomm£ professeur de composition, en 1891, 
au Conservatoire de Palerme, en 1892 a Tins- 
titnt royal de musique de Florence. On con- 
naft de lui des operas :M at Hda (Milan, 1879), 
llprogettista {Rome, 1882). 11 tortilegio (Turin, 
1882), Uringotre (Milan, 1890), 11 cortigiano 
(Milan, 1896); de la musique pour Francetca da 
Rimini de d'Annunzio (t Antifonia » et 4 In- 
termezzi, Rome, 1901) ; une Sinfonia marina- 
re$ca ; une ouverture p. Celeste, de Marenco ; 
des quatuors p. instr. a archet ; des chants re- 
ligieux ; des melodies vocales ; des pieces p. 
violon, p. vcelle, p. contrebasse, etc. 
Scordatura (ital., accord different, dis- 



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938 



8C0RE — 8BBALD 



cordement), proc£d£ frequent au zvit* et an 
xviii* a. surtout, consistent a changer 1'accord 
traditionnel d'une ou de plusieurs cordes d'un 
instr. k archet on d'un luth. Le changement 
Itait indiqu£ au dlbut do morceau au moyen 
de notes ou de lettres. Au xvi« s. d£ji, on ac- 
cordait sou vent la corde la plus crave du lulh 
un ton plus bas, afin d'obtenir r octave infS- 
rieure de la 3* corde. ou aussi la seconde corde 
de basse en mi bemol au lieu de mt, — il y avait 
s. Mais ce proc6d£ a atteint son apogee vers la 
fin du xvip 8., alors que Biber, par ex., dans 
la 4* des sonates k 3, fait accord er le violon et 
l'alto en mi bemol : 



Violon 



Notation 



Sonorite reelle 




Alto 

La t . qui a du reste 6t£ utilise par d'autres 
mattres, plus rtaemment, a ceci d'antiartisti- 
que que la musique y est sugg£r£e par des 
moyens purement mecaniques, sans que l'ex£- 
cutant ait k se rendre compte le moins du 
monde de sa constitution harmonique. 

Score (angl.), partition. 

Scotta, Frida, v. Schttte2. 

Scotto (Scoto, Scotus), famille cStebre 
d'imprimeurs de musique, a Venise : 1. Octa- 
vianus (Scotus), FainS, imprimeur et 6diteur 
a Venise a partir de 1480, m. le 23 nov. 1498 ; 
s'6tait associ6 en 1486 avec Bonetus Locatel- 
lus (cf. Biemann, Notenschrift und Noten- 
druck, p. 51 ss. et R. Moiitor, Choralwiegen- 
drucke, 1904), fut Tun des premiers, en Italie, 
a imprimer des livresde messes avec musique. 
Les caracteres employes par S. et par Locate!- 
lus sont si gracieux et si nets qu'il ne restait 
plus qu'un pas a faire pour en arriver aux in- 
ventions de Petrucci (v. ce nom). — 2. Otta- 
viano (Scotto), le cadet, probablementun petit- 
fils du prlc£dent dont il avait repris la marque, 
travailla de 1536 a 1539 env. Le plus ancien 
imprim£ que nous connaissions de lui est un 
recueil de madrigaux de Verdelot arranges par 
Willaert p. une voix avec ace. de luth (ex. a 
la Bibl. de la cour, a Vienne). — 3. Girolamo, 

Srobablement un file du precedent, imprima 
e 1539 k 1573 uneerande anthologie d*oeuvres 
en tablatures de luth et publia un certain nom- 
bre de ses propres ceuvres : 3 livres de Can- 
zonette alia Napoletana a 3 v. (1571) : 3 de ma- 
drigaux a 2 v. (1541-1562) ; 1 de madrigaux k 
3 v. (1541) et 1 de madrigaux a 4 v. (1542). Ses 
hlritiers continu&rent longtemps encore apr&s 
sa mort l'entreprise d*impression et d'edition, 
Scriablne, Alexandre-NicolaTewitch, n£ 
k Moscou le lOjanv. 1872; 61ev<* dans le corps 
des cadets, fut ensuite £leve du Conservatoire 
de Moscou (Safonow, jusqu'en 1892) puis v6cut 
a l'etranger (Paris, Bruxelles, Amsterdam). De 
1898 a 1903, S. enseigna le piano au Conserva- 
toire de Moscou. II s*est vou6 depuis lors es- 
clusivement a la composition. S. a 6crit : Re- 
verie (op. 24), Le Poeme de VExtase (op. 54) 



p. orch.; 2 symphonies (op. 26, mi maj., avec 
un choeur final : « A PArt » ; op. 29, ut min.); 
un concerto de piano (op. 20, fa diese min.) ; 
3 sonates (op. 6, 19 [sonate-fantaisiel, 28), Al- 
legro appassionato (op. 4), Allegro de concert 
(op. 18), Fantaisie (op. 28), 12 Etudes (op. 8). 
Impromptus (op. 7, 10, 12, 14), Mazurkas (op. 3 
[10 nuneros], 25 [9 num£ros]), Preludes (op. 
11, 13, 15, 16, 17, 22. 27;, Polonaise (op. M) f 
Nocturnes, Valse (op. 1) p. piano a 2 ms. 

Sorlptores eccleslasticl db mdsica sacra 
potissimum, anthologie tr&i importante de 
trait£s du moyen Age sur la musique, publtee 
en 3 volumes, en 1784, par le prince-abbe Mar- 
tin Gerbert. On y trouve des trails de : Isidore 
d'Espagne, Flaccus Alcuin, Aur£liendeR6ome, 
R6mi d'Auxerre, Notker, Hucbald, Regino de 
Prume, Odon de Clugny, Adelboldus, Berneii- 
nus, Guy d'Arezzo, Berno de Reichenau, Her- 
mann Contract, Guillaume de Hirschau, Theo- 
rems de Metz, Aribon TEcolStre, Jean Cotton, 
Bernard de Clairvaux, Gerlandus, Eberhard 
de Freisingen, Englebert d'Admont, Egide de 
Zamora, Francon de Cologne, Francon de Pa- 
ris, Elias Salomonis, Marchettus de Padooe, 
Jean de Muris I et II, Arnoulf de St-Gilles. 
Keck et Giengen, Adam de Fulda et un grand 
nombre d'essais anonymes, concernant surtoot 
la mensuration des tuyaux d'orgue. G. arepro- 
duit ces trails tela qu'il les a trouv£s, sans 
m£me y corriger les tautes d'orthographe, ce 
qui augmente encore la valeur de sa publica- 
tion comme source premiere. Une reimpres- 
sion de cette anthologie indispensable a tout 
musicographe a paru en 1907, a Gratz. 

[Muslcij Scrlptores graeel, v. Jan. 

Scrfptorum de musica MEDn mvi nova se- 
ries a Gerbertina altera, continuation de l'an- 
thologie mentionn£e plus haut, 4 vol. publics 
par Ed. de Coussemaker, de 1864 a 1876, et 
renfermant des trails de : Hteronyme de Mora- 
vie, Francon, J. de Garlande (I et II), Oding- 
ton, Aristote, Pierre de la Croix, Job. Ballot, 
Handlo, Hanboys, Regino, Hucbald, Gnido. 
Odon, Muris, Marchettus, Vitry, Henri de Zee- 
landia. Philippotus Andreas, Egide de Marino, 
Joh. Verulus de Anagnia, Theodoricus de 
Caropo, Prosdocimus de Beldemandis, Nica- 
sius Weyts, Christian Saze, Guilelmus mona- 
chus, Antonius de Leno, Hothby, Tinctoris, 
Tunstede, Joh. Gallicus, Antonius de Luca et 
plusieurs anonymes. Une r&mpression a paru 
en 1908, k Gratz. 

Scudo, Paul, musicographe, n£ a Vienne 
le 8 juin 1806, m. k Blois le 14 oct. 1864; au- 
teurde : Critique et Litt£raturemusica1e8{\15ft 
et 1859, 2vol.); VArt ancien et moderne*nou- 
veaux melanges, etc. (1854) ; L' Annie musi* 
cale ou Revue annuelle des Theatres lyriquet 
etdes Concerts (1860-1862, 3 vol.); La musi- 
que en 1862 (1863); Le Chevalier Sarti (1857, 
ed. all. par Otto Kade, 1858 ; roman musical 
dont la suite, Frtderique, parut dans la t Re- 
vue des Deux-Mondes »). S, collabora a diver- 
ges revues musical es et fournit des articles sur 
la musique k plusieurs encyclop&iies. 

Sdegnosl ardorl, 31 madrigaux de divert 
auteurs sur un m&me texte (Ardori^ ma no* 
t'amo], recueillis par Giulio Gigli et publies 
chez Ad. Berg, a Munich, en 1586. 

Sdrucclolando (ital.j, terme employ^ par- 
fois, dans les parties de harpe, comme syiio- 
nyme de glissando. 

Sebald, 1. Am£lie, v. Thomas 6.-2* 
Alexander, violoniste, n^ a Budapest le 29 



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SEBASTIAN I 



8ROHERS 



939 



avr. 1869 ; e16ve de I'Acadlmie de musique de 
sa ville natale (Saphir) et du Conservatoire de 
Bruielles (Thomson), fit partie de rOrchestre 
et du Quatuor du Gewandhaus, k Leipzig puis, 
a partir de 1903, se voua a la carriere de vir- 
tuose. S. a ouvertcn 1907, a Berlin, une t Ecole 
de violoo •. II a publie une Geigentechnik (3 
parties), 5 lieder, une Romance p. violon et 
piano, z marches militaires, etc. 

Sebastian!, Johann, ne a Weimar le 31 
sept. 1622, m. maitre de chapelle du prince 
electeur de Brandebourg (depuis 1661), k K6- 
nigsberg, au printemps de 1o83. II est surtout 
connu com me auteur d'une Passion en musi- 
que : Das Leiden und Sterben unsers Uerrn 
und Heilands Jesu-Chri$ti (1672; &L. nouv. 
par Fr. Zelle, 1903), qui *»e rapproche des 
« passions • de Bach, en tant ou'elle contient 
I'el&nent contemplatif exprime par des cho- 
rals intercales « zur Erweckung mehrerer De- 
ration », et, a la fin. un chant d'actions de 
rrlces pour les souflfrances de J£sus-Christ. 
Zes chorals etaient chante*s par une seule 
roix, comme des airs avec accompagnement 
je violons. On a conserve en outre, de lui : 
Parnass-Blumen, geintliche undweltliche Lie- 
ler, 2 parties (1672, 1675). 

S6bastien, Claude, organiste a Metz, au- 
eur d f un singulier ouvrage allegorique : Bel- 
urn musical e inter plani et mensurabilis 
untus reges de principatu musicm, etc. (1553 ; 
itj.de nouveau, 1563, 1568). Cf. Sartorius, 1. 

Sebor, Karl, compositeur tcheque, ne* a 
frandeis s/l'Elbe le 13 aout 1843, m. a Prague 
3 17 mai 1903 ; eleve du Conservatoire de Pra- 
ae et, en lemons particulieres, de Kittl, fut 
*abord maitre de musique en Pologne, puis 
evint chef d'orchestre a Erfurt et au Theatre 
ational tcheque de Prague, et dea 1871, chef de 
lusique militaire a Vienne. S. a £crit de la musi- 
ue de charabre (quatuor et quintette p. instr. 
archet), des morceaux de piano, des lieder, 
en choeurs et plusieurs operas tcheques (Les 
emptier s en Moravie, 1865 ; Drahomira ; 
a fiancee du Hussite ; Blanka ; La noce 
lanquee, 1878). 

Secoo (ital.), sec. Cf. r^citatif. 
Seohter. Simon, n£ a Priedberg (BohSme) 
11 oct. 1788, m. a Vienne le 10 sept. 1867 ; 
&ve de Joh.-Ant. Kolzeluch et de Hartmann, 
Vienne, devint, en 1811, mattre de musique 
l'Asile des aveugles. 11 fut en outre, plus 
rd, membre de la Chapelle de la cour, orca- 
ste de la cour et, des 1851, professeur d'har- 
onie et de composition au Conservatoire des 
kmis de la musique ». L'ouvrage principal 
i S. est intitule : Die Grundsdtze dermusi- 
UUchen [Composition (1853-1854, 3 vol.) ; 

contient, en principe, ta th£orie de la 
>asse fondamentale • de Rameau, mais fait 
iisse route en conside>ant comme normaux 
s enchatnements harmoniques, bons seule- 
Bnt dans les marches d'harmonie. S. a com- 
m& un grand nombre d'oeuvres religieuses : 
*sses, graduels, oftertoires, Merits en partie 
ns les tons eccl£siastiques, un Te Deum, 
;., raais quelques-unes seulementontete 6di- 
». Parcontre,ila public beaucoup de fugues, 
preludes et d'autres morceaux pour orgue (op. 
>, 8, 9, 1215, 17, 20-22, 48, 50, 52, 55, 56, 
| f 2 qaatuors p. instr. a archet (le second, 
itule : Die vier Temperamente, op. 6), des 
riattons p. piano, etc. Un ope>a burlesque : 
i-hitsch-hat*ch % a e*te" execute en 1844. Cf. 
F. Pohl, S. S. (1868) et G. Capellen, 1st 



das System S. S.s ein geeigneter Ausgangs- 
punkt f. d. Wagnerforschung f (1002). 

Seckendorff, Karl-Siegmund, baron de, 
n6 a Erlangen le 26 nov. 1744, m. a Ansbach 
le 6 mai 1809 ; officier au service de I'Autriche 
et de la Sardaigne, fut chambellan a Weimar 
(1775), puis ministre prussien a Ansbach (1784). 
Amateur de musique trea cultive\ il eut le pri- 
vilege de pouvoir mettre en musique des poe- 
mes de Goethe (Der Fischer, Der Kbmg in 
ThuleJ, avant mime qu'ils tnssent publie* : 
Volks- und andere Lieder, 3 recueils, 1779- 
1782. II ecrivit en outre la musique d un mo- 
nodrame, Proserpina, dont le texte est de 
Goethe (Weimar, 1778). On a conserve* enfin de 
lui de la musique de chambre manuscrite. 

Seconde (lat. secunda; all. Sekunde), le 
« second » degre dans 1'ordre diatonique. Cf. 

INTERVALLE. 

Seoondo (ital.), le second (entre autres : 
partie infeVieure, dans les oeuvres p. piano a 
4 ms) ; seconda volta (abr. lfda) y la seconde 
fois. Cf. PRIMO. 

Sedalne, Michel, ne* a Paris le 4juil. 1719, 
m. dans la mdme ville le 17 mai 1797 ; archi- 
tecte-entrepreneur de son metier, n'en dlbuta 
pas moins en 1752 d£ja, comme auteur de peti- 
tes comedies (Impromptu de Thalia). II donna 
ensuite toute une se>ie de textes de comedies 
lyriques, dont r importance est considerable 
dans Phistoire des debuts de I'opera com i que 
en Prance : Le diable a quatre (19 aout 1756, 
arr.de aDerTeufel ist los» de Coffey, 1731 ; 
musique de Philidor), puis Anacreon, Blaise 
le savetier, Uhuxtre et les plaideurs, Les tro- 
queurs dupes, Le jardinieret son seigneur, On 
ne 8'avise jamais de tout, Le roi et le fermier, 
Rose et Colas, Aucassin et Nicolette, Aline 
reine de Golconde, Richard Coeur-de~lion, 
Guillaume Tell % Le deserteur (musiques de 
Philidor, Monsigny, Gretry). Cf. Gisi, S., 
sein Leben u. seine Werke (1883). Moland a 
publie" en 1878 un choix des oeuvres, sous le 
titre de Theatre de S. 

Seeger (Segert, Seegr), Joseph, ne* a Re- 
pin, pres de Melnik (Bohlme), le 21 mars 1716, 
m. a Prague le 22 avr. 1782 ; ^leve de Czer- 
nohorsky et de F^lix Benda, a Prague, ou il 
frequenta rUniversit^ (mag ister phii.), orga- 
niste de Teglise St-Martin et, plus tard, de 
l^glise Tein, a Prague. II mourut peu avant 
la confirmation de sa nomination a la place 
d'organiste de la Chapelle de la cour, a Vienne. 
S. a ^crit plusieurs messes, des psaumes, des 
litanies, etc. ; mais il ne pa rut de lui que 8 
toccatas et des fugues p. orgue (publiees par 
D.-G. Turk) etquelques pieces dans le c Museum 
f. Orgelspieler », de Berra. Kozeluch. Mysli- 
weczelc, Ma 5 ek, etc. sontses -Sieves. Cf. Schmid 4. 

Seqle (all.), kme (v. ce mot), 

Seeling, Hans, n6 a Prague en 1828, m. 
dans la merne ville le 26 mai 1862 ; pianiste, 
At de grandes tourn£es en Orient, en Italie, 
etc., et publia quelques oeuvres p. le piano : 
Schilflieder, Loreley, Barcarole, Etudes (op. 
10), etc. 

Seqhers» Franqois-Jean-Baptiste, ne a 
Bruxelles le 17 janv. 1801, m. k Margency, 
pres de Paris, le 2 fe*vr. 1881 ; ^leve du violo- 
niste Gensse, dans sa ville natale, et de Bail- 
lot, au Conservatoire de Paris, fut Tun des 
fondateurs des « Concerts du Conservatoires, 
a Paris. II fonda, en outre, en 1848, la < So- 
ci£t£ Ste-C£cile», qu'il dirigea jusqu'en 1854 
et avec laquelle il donna des auditions d'oeu- 



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940 



SEGNI — SEIFFERT 



I 



vres chorales et orchestrates, Des 1854, S. se 
retira de la vie active. 

Segnl (Giulio, dit da MoDENA),n6a Modene 
en 1496, devint, en 1530, organiste du grand 
orgue de l'£glise St-Marc, a Venise, mats fut 
appele^a Rome, en 1533, par le cardinal Santa 
Flora, et y mourut en 1561. S. doit avoir 6\6 
organiste et pianiste des plus remarquables. 
Doni mentionne de lui one oeuvre imprim6e : 
Ricercati, iniabolatura d* organi e di liuto 
(1550). 

Segnltz, Eugen, n£ k Leipzig le 5 mars 
1862 : eMeve du Conservatoire, en mdme temps 
|ue de Papperitz et d'O. Paul, a Leipzig (1880- 
885), actuellement maftre de musique et cri- 
tique musical dans cette me 1 me ville (t Leipziger 
Tageblatt », « Mus. Wochenblatt », etc. ) S. a 6crit: 
X. Reinecke (1900), Wagner und Leipzig (1901), 
Liszt und Rom (1901). Goethe und die Oper 
in Weimar (1908), des guides th&matiques, etc. 

Segno (ital.), signe. Cf. S. 

Segond, L.-A., D* med. et sous-biblioth^- 
caire de la Faculte* de mldecine de Paris, s'oc- 
cupa incidemment de l'anatomie du larynx et 

Brit lui-tngme des lemons de chant de Manuel 
arcia. II a public : Hygiene du chanteur, In- 
fluence du chant sur I'e'conomie animale. 
Causes principales de I'aflaiblissement de la 
voix et du developpement de certaines mala- 
dies chez les chanteurs. Moyens de prevenir 
ces maladies (1846) et Memoxres t>our servir a 
I'histoire anatomtque et physiologique de la 
pJumation (1859 ; recueils de discours faits par 
S. a l'Academie des sciences). 

Segue (Seque, ital.), cela suit; seguente 
(sequente), suivant. Basso sequente, v. basse 
chiffhSe. 

Seguldllla (S£gu£dille), danse espagnole 
rapide a trois temps, analogue au bolero. Le 
rythme de castagnettes 






ustus if- 



est execute pendant quatre mesures, au d£but 
et entre chaque strophe chantee, tandis que la 
melodie vocafe est interrompue. 

Seldel, 1. Friedrich-Ludwig, n^aTreuen- 
brietzen le l* r juin 1765, m. a Charlottenbourg 
le 8 mai 1831 : Sieve de Fr. Benda, a Berlin, 
organiste de leglise Ste-Marie dans cette ville, 
devint, en outre, chef d'orchestre auziliaire au 
Theatre national (1801), directeur de musique 
de la Chapelle royale (1808) et, enfin, maftre 
de chapelle delacour(1822). II a £crit plusieurs 
operas (Der Dorfbarbier : Lila), de la musi- 
que de scene, un oratorio (Die Unsterblichkeit), 
une messe, des motets, des psaumes, dela mu- 
sique de piano et des lieder. — 2. Johann-Ju- 
lius, organiste, ne* a fireslau le 14 juil. 1810, 
m. dans la m£me ville le 13 f£vr. 1856; fut, 
des 1837, organiste de l'^glise St-Christophe^ 
a Bresldu. II est l'auteur de : Die Orgel una 
ihr Bau (1843), opuscule clairement recHge* qui 
a eHe* publie\ en de nouvelles Editions, par K. 
Kuntze (1875) et B. Kothe(1887; 1907 avec un 
supplement par H. Schmidt). 

Seldl, 1. Anton, ne* a Budapest le 7 mai 1850, 
m. k New-York le 28 mars 1898 ; eleve du Con- 
servatoire de Leipzig (1870-1872J, sejourna en- 
suite a Hayreuth, aupres de Wagner, yt fut 
parmi les jeunesmusiciensqui eu rent la bonne 
fortune d 'aider a la confection des parties et 
des partitions de W Anneau du Nibelung ». En 
1875, surla recommandation de Wagner, il fut 



appele* a Leipzig par Angelo Neumann, comme 
chef d'orchestre du Theatre ; il suivit Neumann 
et son theatre wagne>ien itinerant jusqu'a 
Brgme, mais accepta un appel ft New- York, 
lorsque Neumann, en 1885, echangea Je theatre 
de Br&me contre celui de Prague. S. succ&iait 
a Damrosch comme chef d'orchestre de 1'Opera 
allemand; mais il ne tarda pas, en outre, a ac- 
queVir unegrande renommee comme chef d'or- 
chestre des concerts qu'il organisait lui-meme 
(t S. Orchestra >). 11 fut, en 1896, et en 1897, 
parmi les chefs d'orchestre de Bayreuth, etdi- 
rigea une saison d'op^ra wagnerien, a Londres 
en 1897 (Grau). Cf. H.-C. Krehbtel, A. S. 
(1896) et A. S. a memorial by his friends (1899, 
ouvrage de luxe). V. aussi Finck 3 (Henry). — 
2. Arthur, ne* a Munich le 8 juin 1863 ; suivit 
les cours des gymnases de Munich et de Raiis- 
bonne (auditeur k FEcole de musique d'ejgltee) 
puis £tudiala philosophic et I'histoire lilteraire 
a Munich, Tubingue, Berlin et Leipzig. En ou- 
tre, il s'occupait activement de mosiqne, sous 
la direction de Paul, Fr.Stade, Spittaei Beller- 
mann, et obtint a Leipzig, en 1887, le grade de 
D r phil., avec une these intitulee: Vom Musi- 
hahsch Erhabenen, Prolegomena zur jEsthe- 
tik der Tonkunst(%* 3d. 1W7). Depuis lors, S. a 
e*crit :ZurGesc hi chte des Erhabenheitsbegriffs 
seit Kant (1899); flat R. Wagner eine Schule 
hinterlassen (1892) ; Rich. Strauss, eine Cha- 
rakter$tudie(i8&5, en collab. avec W. Klatte) ; 
Moderner Geist in der deutschen Tonkuntt 
(1900) ; Was ist modem ? (1900) ; Wagneriana 
(3 vol., 1901-1902); Moderne Dirigen ten (1902); 
Kunst und Kultur (1902). Apres avoir sejouroe 
a Weimar, S. fut feuilletoniste de la c Deutsche 
Wacht », a Dresde (1893-1897). 11 passa de 
nouveaua Weimar I'ann6el898, habita Munich 
puis accepta, en 1903, le poste de dramaturge du 
Theatre de la cour, a Dessau. II fait en outre, 
depuis 1904, des cours d'hfetoire de la musi- 
que au Conservatoire de Leipzig. 

Selfert y Use, ne* k Romhila (Thuringe) le 9 
tevr. 1852, m. A Dresde le 5 iuin 1912; e*le^e 
de son pere (le cantor K.-V. S.), du sdminaire 
d'instituteurs de Hildburghausen et du Con- 
servatoire de Dresde ( Wullner). II a enseicne 
a son tour, pendant 25 ans, dansce rotate eta- 
blissement, tout en 6tant organiste de FEglise 
r^formde. S. s'est fait connattre par une nie^ 
thode de piano tres r^pandue (1896), par des 
compositions de chant et de piano, des editions 
d'eeuvresanciennes destinies a renseignemem. 

Selffert, 1. Max, n^ a Beeskow s. la Spree le 
9 fe>r. 1868; His dun maftre d'ecole, fit a Ber- 
lin, des 1886, des Etudes de philologie puis, 
sous la direction de S pitta, de sciences mutin- 
ies. II prit son doc to rat en 1891, avec une these 
sur /.-P. Sweelinck und seine direkten deut- 
schen Schuler (t Vierteliahresschr. f. M. W.i, 
1891). Abstraction faite de sea nombreux voya- 
ges d^tudes, il vit depuis lors a Berlin et soc- 
cupe de travaux dhistoire musicale. 11 a reca 
en 1907 le titre de « professeur ». En plusde 
sa collaboration k la • Vierteliahresschr. f. 
M. W. i (essai sur Paul Setfert, etc), i 
l'«Allg. deutsche Biographies et a la fTijd- 
schrift » de l'associalion pour I'histoire mo- 
sicale des Pays-Bas. S. a ecrit: Geschichte der 
Klaviermusik (I, 1899, injustementqualifie de 
3* 6d. de l'ouvrage de Weitzmann sur le m£me 
suiet, car il s'agit en reality d'une ceuvre nou- 
velle et extr^meraent preeieuse). U a r€d^ 
FEdition complete des ceuvres de Sweelinck 
(12 vol.) et public, dans les it Denkm. deutscher 



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SEIFRIZ — SKLLE 



941 



Tonk. > : Tabulatura nova, de S. Scheldt (I); 
un choix d'oeuvresdeTunder (III) ; de* oeuvres 
dcM. Week ma nn et deChr. Bernhard (VI) ; 
des pieces d'orgue de J.-G. Walther (XXVI- 
XXvlI); puis, dans les cDenkm. d. Tonk. in 
Bayernifll. 1) et les «Denkm. d. Tonk. in 
OEsterreich » (VIII, 2, avec fl. Botstiber) les 
ceuvres p. piano de Joh. et de W.-H. Pachel- 
bel ; dans les « Denkm. d. Tonkunst in Bayern» 
encore : un choix d'oeuvres de Leopold Mozart 
(1909), etc. Enfin, S. a r£dig£, pour les publi- 
cations de la « Vereeniging voor Noordneder- 
lands MuziekgeschiedenisD : Tabulatuurboek, 
d'Anthony van Noorth ; Psalmen Davids, de 
C. Boskoop (vol. XIX et XXII), etc. II est de- 
puis avril 1904 r6dacteur en chef des a Sam- 
melbande» de l'l. M. G. — 2. Karl, n6 a 
Br£me le 24 avr. 1856 ; raaitre de musique an 
Seminaire et critique musical des « Bremer 
Nachrichten », auteur de musique vocale (lie- 
der. choeurs p. v. d'hommes et orch., etc.), de 
pieces de violon, de piano, d'ouvertures, de 
guides thematiques pour les operas de Lortzing 
et d'unouvrage intitule : Eraebnisse des Un- 
terrichts in der Harmonielehre an Lehrerse- 
minaren (1898). 

Seifrlz, Max, n£ a Rottweil le 9 oct. 1827, 
m. a Stuttgart le 20 d£c. 1885 ; Sieve de Ta- 
glichsbeck, devint en 1841 , violoniste de la Cha- 
pelle du prince de Hohenzollern, a Hechingen, 
passa, en 1849, au Theatre municipal de Zu- 
rich, puis fut nomml, en 1853, chef aorchestre 
de la cour du prince de Hohenzollern, a Lo- 
wenberc, oula residence avait 6te transf£r£e. 
Depuisla mort du prince, S. v£cut a Stuttgart; 
il y fut noram£, en 1871, directeur de la musi- 
que de la cour. S. a Icritune symphonic, une 
ouverture et de la musique de sc&ne p. Die 
fungfrau von Orleans, des ch03urs p. v. d'hom- 
ories, etc. II a public avec Ed. Singer une Grosse 
theoretisch-praktische Violinschule. 

Seift*. Isidor-Wilhelm, n6 a Dresde le 23 
iec. 1840, m. a Cologne le 25 sept 1905 : fils 
Tun musicien de la chambre royale, qui lui fit 
lonner les premieres lecons de jpiano par Fr. 
rVieck, etdfe theorie par Julius Otto, puis l'en- 
oya encore a Leipzig, ou il travailla, de 1858 
i 1860, sous la direction de M. Hauptmann. 
Vest a ce moment aue parurent ses premieres 
impositions et qu il entreprit ses premieres 
ournees de concerts comma pianiste. A Colo- 
gne, il eat un succes tel que Hiller l'engagea 
mm&iiatement pour le Conservatoire. S. y 
esta toute sa vie, recut, en 1878, le titre de 
irofesseur, et dirigea jusqu'en 1900, avec beau- 
oup de d£sint£ressement, la « Soci£t£ de mu- 
ique». S. a publi£ des transcriptions tres ha- 
rtley, de fragments des quatuors de Haydn, et 
e danses de Beethoven (3 contredanses et 
ss Danses allemandes) ; son edition du con- 
erto en mi beniol maj. de Weber t&noignea 
I foia d'une p\€l6 scrupuleuse et de r£elle ha- 
iled. Les compositions originates de S. sont, 
our la plupart, d'ordre didactique : sonatines 
>p. 8), Etudes de bravoure (op. 10>, Toccata 
>p. 11), preludes (op. 12) ; mais on connatt 
oaai de lui : Feierlwhe Scene und Marsch, 
. orcheatre ; un Adagio p. vcelle ; des mor- 
aaux de piano et un opera, Der Vierjdhrige 
>osten. 

Seltenbewegung (all.), mouvement obli- 

ue. V. MOUVEMENT. 

SaltZy 1. Robilrt, n6 a Leipzig le 8 avr. 1837 
1. dans la mdme ville le 26 sept. 1889 ; fonda 
a 1866, un magasin de musique et y ajouta, 



plus tard, une ma i son d Editions qu'il rendit 
prosp&re, mais re vend it, en 1878, pour fonder 
une fabrique de pianos. En 1884, S. fit faillite 
et le Musikalisches Centralblatt, qu'il avait 
fond£ en 1880, cessa aussi de paraitre. — 2. Fritz, 
violoniste, n£ a Gunthersleben, pres de Golha, 
le 12 juin 1848 ; Steve (et gendre) de Ulrich, a 
Sondershausen, puis, en 1874, de Lauterffach, 
a Dresde. II fut d abord second chef d'orchestre 
a Sondershausen, puis concertmeister k Mag- 
debourg, et il remplit, depuis 1884, les fonc- 
tionsde chef d'orchestre de la cour , a Dessau. 

Selxaa, Jos£- Antonio- Carlos de, n£ a 
Cotmbre le 11 juin 1704, m. le 25 aout 1742 ; 
organiste fameux, en meme temps que compo- 
siteur de musique sacree et de musique d'or- 
gue : 10 messes a 4 et 8 v., Te deumk 4 choeurs, 
de nombreuses Toccatas p. orgue. 

S6]an. Nicolas, organiste, n6 a Paris le 

19 mars 1745, m. dans la m£me ville le 16 mars 
1819 ; devint organiste en 1760, & Saint- Andre- 
des-Arts, en 1772, a Notre- Dame (successeur 
de Daquin), puis, en 1789, organiste du Roi 
(successeur d'A.-L. Couperin) et professeur a 
r« Ecole royale de chant et de declamation ». 
II perdit sa place par la Revolution, mais fut 
nommi, en 1807, organiste du Ddme des Inva- 
lides, et, en 1814, denouveau organiste de No- 
tre-Dame. S. a public 6 sonates de violon, 3 
trios p. piano et archets. et quelques pieces 
d'orgue et de piano. 

Seklea, Bernhard, n6 a Francfort s. M. le 

20 juin 1872; £l&ve du Conservatoire Hoch 
(Uzielli, Knorr, Scholz], fut chef d'orchestre de 
theatre a Heidelberg (1893-1894), et a Mavence 
(1894-189r>) puis entra comme professeur d f har- 
monie,enl896, au Conservatoire Hoch, a Franc- 
fort s. M. S. s'est fait remarquer comme com- 
positeur par une Serenade p. 11 instruments, 
op. 14 ; un po&me symphonique : Die Garten 
der Semiramis ; des pieces de piano, op 4, 5, 
10; de nombreux lieder, op. 2, 3, 8 et 15 [Schi- 
King] p. soprano, op. 13 p. t^nor, op. 1, 7, 11 
[Hans] p. baryton ; des choeurs p. v de fem- 
mes op. 6 ; des choeurs p. v. d'hommes avec 
sopr. solo, op. 12 ; etc. II a puhli£ en outre 
unpetit recueil d'exercices : Musikdiktat (1905). 

Selah, indication h^braique ^nigmatique, 

Sue Ton rencontre a la fin de chaque strophe 
eplusieurs psaumes et qui semble devoir mar- 
5uer la place d'un interlude instrumental. Cf. 
. Stoll, 5. philologice enucleaium (1685) ; 
Mattheson, Das erlduterte 5., (1745). V. aussi 
Comsolo. 

Seliamann. Hippolyte-Prosper, n^a Pa- 
ris le 28 juil. 1817, m. a Monte-Carlo, pres de 
Monaco, le 5 f^vr. 1882; violoncellist©, 6l£ve 
de Norblin, au Conservatoire, tit de grandes 
tourn£es de concerts et publia un grand nom- 
bre de divertissements, de fantai^ies, de mor- 
. ceaux caracte>i8tiques, etc. p. vcelle et piano. 
S. possedait un merveilleux instrument d f Amati. 
sella, Thomas, n6aZ6rbig(Saxe) le 23 mars 
1599, m. a Hambourg le 2 juil. 1663; fut da- 
bord recteur a Wesselburen (Schleswig-Hol- 
stein), puis, dds 1624, 4 Heide, devint en 1630 
cantor a Itzehoe, en 1637 cantor au « Johan- 
neum », directeur de musique des cinq 6gli- 
ses principales de Hambourg, et. en 1641, en 
outre, cantor de la cathedral e. Ses composi- 
tions portent les titres fleuris, si rfpandus de 
son temps: Concertatio Cattaliduni (1624, 
concertos d'lglise a 3 v.) ; Dvlirim pastorum 
Arcadim(\$lA* choeurs profanes a 3 v.); II agio- 
demelydria (1631, 10 petite concerts spirituels 



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942 



SBLLNBH — SENAILLt 



de 1 a 4 v.) • Monophonia harmonica latina 
(1633), ib Concentus ecclesiastici (2-3 v.) ; 
Concentus 2 voc. ad bassum continuum (1634) ; 
Decas prima amorum musicalium (1635, a 3 
v.) , Concentuum trivocalium germanico-sa- 
crorum pen las (1635) ; Concentuum latino-sa- 
crorym 5, 4 et 5 vocibus ad bassum conti- 
nuum, etc. (1646 et 1651, 2 livres), et des me- 
lodies p. la Sabbatische Seelenlust, de Rist 
(1651, 1658). Enfin, on connait lea manuscrits 
de concertos, de madrigaux et de motets, de 
3 a 16 v. 

Sellner, Joseph, ni a Landau le 13 mars 
1787, m. a Vienne le 17 mai 1843; vint jeune 
encore, avec ses parents, en Autriche, fit la 
campagne de 180&, comme hautboiste, dans 
un regiment autrichien de cavalerie, et fut 
pendant quelque temps directeur d'une musi- 
que d'harmonie en Hongrie. 11 devint ensuite 
premier hautbois au Theatre de Budapest, 
passa, en 1811 . a Prague, sous la direction de 
Ch.-M. de Weber, et y fit encore des Etudes de 
composition aupr&s de Tomaczek. En 1817, 
S. entra dans Torchestre de TOp^ra de la cour, 
a Vienne ; d&s 1822, il fit en outre partie de la 
Chapelle de la cour, aprfcs avoir et£ nomm£, 
en 1821, professeur de hautbois et directeur 
des concerts d'&Sves (jusqu'en 1838), au Con- 
servatoire. S. a £crit une excellente mlthode 
de hautbois qui parut en Editions francaise et 
allemande, et qui passe, aujourd'hui encore, 
pour Tun des meilleurs ouvrages de ce genre. 
II a compost plusieurs morceaux pour la gui- 
tare, une introduction et une polonaise bril- 
lante p. clarinette et orch., etc. 

Selmer, Johann, ne a Christiania le 20 ianv. 
1844, m. a Venise au commencement de 1910; 
fit des Etudes de droit puis entreprit plusieurs 
croisi&res en Orient, pour se guerir d une ma- 
ladie de poitrine. II rat ensuite Thieve d'Ara- 
broise Thomas, au Conservatoire de Paris (1868- 
1870), puis de Richter et de Paul, a Leipzig. 
De 1883 a 1886, S. a dirigl les Concerts phil- 
harmoniques de Christiania, mais depuis lors il 
v^cut principalement a l'&ranger. Le gouver- 
nement norvSgien lui avail vot£, en 1879, une 
pension, comme compositeur. S. a £crit de la 
musique symphonique (influence par Berlioz); 
Scene funebre, Nordischer Festzug, Finland*- 
sche Festkl&nge, In den Bergen, Karneval in 
Flandern, Prometheus {op. 50); de la musique 
vocale avec orch. : La captive, p. alto solo et 
orch., Zug der Turkengegen Athen, p. bary- 
ton, chceur et orch. Bitsen til Nidaros p. 
t£nor, choeur d'hommes et orch. ; des choeurs 

§. v. mixtes « acappella » et p. 3 v. de femmes, 
es lieder, des duos et quelques pieces de 
piano. Cf. P. Merkel, /. S. (1904). 

Selnecker (Selneccer), Nikolaus, ni a 
Hersbruck, prfcs de Nuremberg, le 6 d6c. 1528, 
m. superintendant et professeur de th&ologie a 
Leipzig le 24 mai 1592 ; eut une vie aBsez mou- 
vementle et se fit connaitre non settlement 
comme poete mais comme auteur de la musi- 
que d'un grand nombre de cantiques. II a pu- 
blic : Christliche Psalmen y Lieder und Kir- 
chenge$enge...mit 4 Stimmen (1857 ; ceux qui 
sont harmonises par lui sont signls de ses 
initiates, N. S.). 

Sembrich, If arcella (de son vrai nom : 
Praxede-Marcelune Kochanska ; S. est le 
nom de famille de sa m£re), canUtrice tegere, 
n£e a Wisniwezyk (Galicie) le 18 fevr. 1858; 
son pere, Casimir Kochansky, Stait professeur 
de musique et violoniste. A 1'age de 4 ans, Mar- 



cella commen$ait a jouer du piano, a 6 ans, da 
violon ; en 1870, elle entra au Conservatoire de 
Lemberg, ou elle fut l'6leve de son futur. £pom, 
le piamsie Wilhelm Stengel (ne le 7 aoot 
1846), qui 1'emmena, au bout de cinq ans, 
aupr&s d'Epstetn, a Vienne, pour son perfec- 
tionnement. S. comments en 1875 ses Etudes 
de chant, aupr&s de Victor Rokitans&v puis, 
au bout d'une ann£e, elle se rendit a Milan ou 
elle travailla pendant huit mois sous la direc- 
tion de G.-fi. Lamperti jun. En mai 1877, elle 
dlhutait dans les c Puritains », sur la sceoe 
italienne d'Ath&nes, puis elte rentra a Vienne, 
en juillet 1877, et y £tudia le repertoire alle- 
mand, sous la direction de Richard Lewy. Elle 
fut engagle a Dresde, en 1878, et fit partie do 
personnel du Thdatre de la cour pendant un 
an et demi. En juin 1880, S. alia a Londres ou 
elle fut imm£diatement engagee pour cinq 
saisons consecutive*. Des tourn£es de concert! 
et de representations la conduisirent ensuite 
dans presque toutes les grandee villes du con- 
tinent et de l'Amerique (1883-1884, etc.), pais 
elle travailla encore, pendant T6t6 1884, aupres 
de Francesco Lamperti, sen, De 1878 a 1889, 
elle habitait Dresde ; mais, en 1889, elle lint 
domicile a Berlin. Apr&s avoir habitl Ykmiri- 
que pendant quelques annees, elle vint se fixer 
a Lausanne, mais repartit bientot poor les 
Etate-Unis et s'y voue a I'enseignement en 
m£me temps qu'au concert. 

S6m6iographle (gr., ecriture au moyende 
signes), syn. de notation musicale. 

Sennet, THfioPHttE-Amfe-EMU^, compositeur, 
ni a Lille le 6 sept. 1824, m. a Corbeil, pre* 
de Paris, le 15 avr, 1888; Sieve d'Halevy, an 
Conservatoire de Paris, fut pendant longtemp* 
timbalier dans l'orchestre de 1'Oplra. D est 
l'auteur de plusieurs operas : Les nuits d'Es- 
pagne (1857), La demoiselle cThonneur (1857), 
Gil Bias (I860), Ondine (1863), La petite F+ 
dette (1869), qui, en partie, trouverent boo 
accueil aupr&s du public. 

Semibrive, lat, Semibrevis, ( o ), si Von 
fait exception de la br£ve(v. ce mot), asset vieil- 
lie, la plus grande des valeurs de notes qui 
nous soient restles de la notation proportion- 
nelle (v. ce mot). La s., notre t ronde » aetuelk, 
Stait encore au xni* s. la plus petite (!) valenr 
de note. 

Semldlapente, denomination latine de la 
quinte diminu^e. 

Semidltas (lat. division par la moitie), dob 
que Ton donnait, dans la thtorie proportioB- 
nelle, a la diminution (v. ce mot) indiquee par 
un trait vertical tire au travers du signe do 
tempus fj\ (jj (appell aussi per medium]. 

SemldltonuS| denomination latine de la 
tierce mineure. ^ # 

Semlfusa (lat.), c.-a-d. double-croche. Cf. 

FUSA. 

Semiquaver (angl.) c,4d. double-crocfae. 

SemlseHo (ital.), qualificatif s'appliqnaat 
a un op^ra s^rienx (opera serial contenaat 
quelques scenes comiques (opera seniisens^. 

Semitonlum, denomination latine dudemt- 
ton, de la seconde mineure, S. ma jus > graad 
demi-ton [diatonique], marche de sensible (uL- 
re bemolj ; S. mintit, petit demi-ton [chroma- 
tique] (ut : ui diesej. Cf. apotome. 

Senaill*. Jean-Baptiste, ni i Paris It 
23 nov. 16W, m. dans la m&ne ville le 39 svr, 
1730 ; membre des c 34 violons da Roi »« I*** 
des premiers compositeurs fran$ais de mmsiqsm 



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SENESINO — SEQUENCE 



943 



de chambre. II a fait paraitre 50 sonates de 
violon avec B* c, en 5 recueils de dix numeVoB 
chacan (1710, 1712, 1716, 1721, 1727). 
Senesino, v. Bernardi, 3. \ 

Senff, Bartholf, proprie'taire de la maison 
d'^dition musicale qui portait son nom, a Leip- 
zig ne a Friedrichshall, pres de Cobourg, ie 
2 sept. 1818, m. a Badenweiler le 25 juinl900; 
fondateur en 1843, des Signal e fur die musi- 
kalische Welt, qu'il redigea lui-meme jusqu'a 
sa mort. Le fonds d'£ditions (Catalogue 1898) 
comprend une serie de grandes oeuvres d'Ant. 
Rubinstein, une Opernbibliolhek de 46 nume- 
ros (operas en r£d. de piano, avec recits com- 
plets : Adam, Auber, Boieldieu, Cimarosa, 
Isouard, Lortzing, Monsigny, Pergolese, etc.), 
etc. 

Senfft von Pilsach, Gottfried-Arnold, 
ne" a Gramenz (PomSranie) le 15 mars 1834, 
m. a Marburg le 7 mars 1889 ; D r jur., chanteur 
de concerts, eleve de Teschner, de Sieber et 
de Stockhausen, ve'cut a Berlin, comme direc- 
leur de la « Socie'te' berlinoise d'assurances sur 
la vie ». Cf. Rob. Fpanz. 

Senfl (Senffl, Senfel), Ludwig, Tun des 
naitres allemands les plus 6minents du xvr 3 a., 
ie a Zurich vers 1492, m. a Munich vers 1555; 
mtra comme enfant dans la Chapelle imp£- 
•iale, a Vienne, ety recut des leconsd'H. Isaak, 
tuquel il succeda comme maltre de chapelle de 
a cour. Apres la mort de Maximilien I er , il 
•ecut une petite prebende et obtint la place 
Le maltre de chapelle de la cour, a Munich. 
,es dates precises des diflferentes etapes de sa 
arriere manquent completement. Bien que 
atholique, S. fut le compositeur favori de Lu- 
her. On a conserve* de lui : 5 Salutationes 
)omini nostri Hiesu Christi (15*26, motets a 
v.); Magnificat octo tonorum 2-5 voc. (1537): 
r aria carminum genera quibus turn Horatius 
*m alii etc. (1534, a 4 v.) Les « Harmoniae 
oeticse » (1539), de Paul Hofhaimer, renfer- 
tent 9 odes de S. qui sont empruntSes, sans 
jute, a la collection de 1534; de plus, on 
ouve un grand nombre de compositions d£- 
cheea, dans les anthologies de l'epoque (v. la 
Bibliographie » d'Eitner et le vol. IV des pu- 
i cations de la « Gesell. f. Musikforschung »). 
i Bibliotheque de Munich possede de nom- 
euses oeuvres de S., non £rav£es (7 messes, 
Gees, motets, hymnes, sequences et lieder). 
i» « Denkm. der Took, in Bayern » III, 2 
n ferment, en ed. nouv., les Magnificat de 
37 et 12 motets, avec une preface de Th. 
royer et un essai d'Ad. Thurlings sur lorigine 
le lieu de naissance de S. 
Senger-Bettaque, Katharina, nee a Ber- 
l le 2 aotlt 1862 ; commenca sa carriere com- 
e danseuse, mais, lorsque sa voix fut d£cou- 
rte, devint l'eleve de Henri Dorn et d£buta 
mme canta trice au Theatre Kroll, a Berlin. 
le passa en 1879 a TOpera royal, puis chanta 
ccessivement a Mayence (1880 1882), Leipzig 
(83), Rotterdam (1884-1888), BrSme (1888- 
92), Hambourg(1893), Munich (1895) et Stutt- 
pt (1906). S. epousa en 18951'acteur Alexan- 
e Senger (m. le 24 fevr. 1902) et recut, en 
17, le titre de cantatrice de la chambre. 
Sensible (all. Leitton ;angl., leading note), 
on que Ton donne a un son qui conduit na- 
•ellement a un autre son qu'il fait attendre 

d£sirer, et, plus particulierement, a celui 
i se trouve un demi ton au-dessous de la 
lique (lat. subsemitonium modi), ex. : si en 
maj., fa diese en sol maj., etc. La note s. 



de cette sorte est toujours la tierce majeure 
de ladominante superieure. Tout aussi impor- 
tant que le subsemitonium, en majeur, est le 
suprasemitonium en mineur, sorte de sensible 
superieure, caracteristique de toute cadence 
phrygienne. Cette s. superieure est toujours la 
tierce de la sous-dominante. Mais il y a plus. 
Chaque jt ou j? qui hausse ou baisse Tun des 
sons de 1'accord parfait de tonique ou de Tun 
des accords de dominante, introduit un son 
qui nroduit TelTet de note s., autrement dit 
qui fait attendre une marche de demi-ton as- 
cendant^) ou descendant (J?). Ainsi, en ut ma- 
jeur, fa diese fait reflet d'une sensible con- 
duisant a sol, si bemolk la, re diese a mi, re 
bemol a ut, etc. V. aux mots intervalle et 
valeurs acoustiques ce qui concerne la deter- 
mination math&matique de la s. 

Septette (septuor ; all. Septett ; ital. set- 
timino, settimetto), composition a sept par- 
ties instrumental (g^neralement : septette) 
ou vocales (gen^ralement : septuor). Lorsque 
la musique vocal e est accompagnee, les par* 
ties d'accompagnement n'entrent pas en hgne 
de compte, pour la denomination de Toeuvre. 

Septieme (lat., septima; all. Septime), le 
septieme degre" de Tordre diatonique. Cf. in- 
tervalle. — On donne le nom d'ACCORD de 
septi&me, dans la terminologie habituelle de 
la theorie d'harmonie, a la formation harmo- 
nique resultant de la superposition de la tierce, 
de la quinte et de la septieme d'un son 
fondamental, ou a Tun quelconque de ses ren- 
versements: les accords de (tierce-) quinte et 
sixte, de lierce-quarte (et sixte), de seconde 
(quarte et sixte). Mais les accords de s. dispo- 
ses sur les diff&rents degr€s de la « gamme » 
et place's sommairement sous un mfime chef 
ont des significations diverges. On peut le voir 
par indication des fonctions tonales de la 
serie suivante, en ut maj. : 




Ti< S« ??< S 7 < D7 T 6 0» 

Mais un schema tisme pareil n*a aucune utility. 
Les seuls accords de s. qui m^ritent un exa- 
men attentif sont Taccord parfait maj. avec a. 
min. : D 7 et Taccord parfait min. avec a. min. 
descendante : Svii. L'accord S 7 < est deja une 
forme secondaire et toute passagere de S e . Cf. 

DISSONANCE. 

Septima decima (lat. ; all., Septdezime), 
c.-a-d. dix-septieme, autrement dit le dix-sep- 
tieme degr^ de l'^chelle fondamentale, por- 
tant le meme nom que le dixieme et le troi- 
sieme. Cf. intervalle. 

Septolet (all., Septoleou Septimole), croupe 
de 7 notes prenant provisoirement la place de 
6 ou de 8 notes de m^me espece (cf. triolet, 
qlintolkt, etc.). 

Septuor, v. septette. 

Sequence, 1. (ou prose), poeme religieux 
off rant de grandes analogies avec Thymne. Les 
s. apparurent dans le courant du ix* s. et 
furent deja consacre'es par le pape Nico- 
las I* r (m. en 867). Les melodies des pre- 
mieres 8. (ou du moins leur debut) sont em- 
pruntees a Tancien chant gregorien et, plus 
particulierement, aux tongues vocalises jubi- 
tatoires de l'alleluia ; elles en sont, comme les 
tropes (v. ce mot), une sorte de paraphrase 



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944 



SEHAFIK — 8ER0W 



et se chantent a leur place {pro sequentia, 
d'ou Fabrication pro *&> gui donna prosa et 
prose). Le premier compositeur de •« de quel- 
que importance fut Notker Balbulus. En 1568, 
Pie V ordonna la suppression dee s. (a quel- 
ques exceptions pres), car leur norabre avait 
augmente* dune facon telle que, dans plus 
d'un missel, chaque messe avait sa propre s. 
Les seules qui soient en usage de nos jours 
sont : la s. de Paques, Victimm paschali lau- 
des ; la s. de Pentecote, Veni Sancte Spiritus; 
la s. de la Fete-Dieu, Lauda Sionsalvatorem; 
la Sequentia de septem doloribus Marim Vir- 
ginia (Stabat mater dolorosa) et celle de la 
messe des morts, Dies irm. Toutefoisles ordres 
et que lanes dioceses ont encore plusieurs au- 
tres 8. dans leur liturgie. Pour ce qui concerne 
le rythme des s., v. rythme du plain-chant. 
Cf. CI. Blume S. /., Sequentia ineditm (vol. I 
a IV, 1900): Misset et Aubry, Les proses 
d'Adam de St-Victor (1900) ; G. Dreves, Ana- 
lecta hymnica (1886-1904, 45 vol.); K. fiartscb, 
Die lateinischen Sequenzen des Mittelalters 
in musikalischer und rhythmischer Beziehung 
(18681 ; H. Riemann, Handb. d. M. G., 1 II, 

§. Ho ss. — 2. On donne parfois le nom de s., 
ans la thlorie de l'harmonie, aux c marches 
d'harmonie » si mal denommees puisqu'elles 
consistent pr^cisement en une suspension 
momentanee de la logique harmoniqoe. 

Serafln. Santo et Georgio (1'oncle et le 
neveu), lutniers renomm£s, a Venise (1710 4 
1750 env.), et dont les instruments, imit£s de 
Stainer et plus tard d'Amati. sont tres estimes* 

Serasftl, Giuseppe, c&ebre facteur d'or- 
gues, ne* a Bergame en nov. 1750, m. dans la 
mime ville en 1817 ; issu d'une famille qui 
s'occupait d£ja depuis longtemps de construc- 
tion dorpues, il 16gua a son tour ses proc£des 
a ses fils, parmi lesquels ezcellait surtout 
Carlo (ne* en 1786). Giuseppe S. a public lui- 
m6me (1808) la description des orgues qu'il 
avait construites pour Come (Annunziata) et 
pour Milan (Crocinsso), puis un essai : Sugli 
organi (1816). 

Serena (ltal., soir), designation des s£r£na- 
des (chants du soir) des troubadours, par op- 
position aux aubades, chants du matin : alba 
(aube). 

86r6nade (Serenata, musique du soir; all. 
St&ndchen), morceau de musique vocale ou 
inatru men tale. La s. instrumentale a acquis 
petit a petit une importance beaucoup plus 
grande que la s. vocale et revdtu une forme 
splciale, sans lien du reste avec T6tymologie 
du termelui-rngme. [/instrumentation des an- 
ciennes s. (Haydn, Mozart) comporte sou vent 
quelques instr. a vent (hautbois, nassons, cors, 
clarinettes), disposition fort avantageuse pour 
une musique de plein air ; mais, plus la s. p6- 
netre dans la salte de concerts, plus aussi les 
instr. a archet prennent le dessus dans son 
instrumentation. Une autre caracteristique de 
Tancienne s. consiste dans le fait que tous les 
instruments £taient concertants (sans aucune 
partie de «ripieno»); mais cette particularity 
aussi a disparu, dans les s. les plus re'centes. 
Un seul trait commun a l'ancienne et a la nou- 
velle s. me' rite d'etre not6 : le nombre des 
mouvements y est plus grand que dans la so- 
nate ou la symphome, et leur facture est a la 
fois plus libre et plus legere. La s. comprend 
geoeralement plusieurs mouvements dans le 
genre du menuet et, comme pieces de resis- 
tance en quelque sorte, un ou deux mouve- 



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ments lents. Les deux mouvements extremes 
avaient, a l'origine, la forme de marche. Cf. 

SERENATA. 

Serenata, nom que Ton donne a une forme 
de composition vocale tr&s en vogue au siecle 
passe\ forme analogue a celle de l'oplra ou 
surtout de la pastorale, mais qui, dans la r&gle, 
n'exige point de representation scenique. La b. 
ne differe gu&re, en fin de compte, de la can- 
tate dramatique. Les oeuvres de ce genre sont 
g£n£ralement disposes pour un tres petit 
nombre de personnages. Pasquini, Metastasis 
etc. enontecrit un grand nombre pour lacour 
de Vienne, etles compositeurs de musique ont 
fait usage de leurs textes de manieres tres di- 
verses. 

Serlnda, v. ravanastron. 

Serf nette, petit orgue a manivelle dont on 
se sert pour faire Te'ducation des serins. 

Soring, Friedrich-Wilhelm, compositeur, 
n£ a Finsterwalde (Basse-Lusace) le 26 nov. 
1822, m. a Hanovre le 5 nov. 1901 ; maflre an 
Seminaire de Kopenick, puis a celui de 
Franzburg, devint, en 1855, maitre de musi- 
que au Semi n aire de Barby. En 1871, il fot 
oomm§ professeur 8upe>ieur au Seminaire de 
Strasbourg, ou il fonda une soci£t£ de chant. 
II a compose* et pubKe* un oratorio : Christi 
Eimug in Jerusalem ; une AdvenUkantate ; 
le Psaume lxxii p. chu&ur et piano ; des mo- 
tets, des chceurs p. v. d 'homines, etc. En 
outre, il a 6crit : Gesanglehre fur Volksschu- 
ten ; Die Choralfiguration, theoretisch-prak- 
tisch ; Elementar- Violmschule ; Alia. Musik- 
lehre (5* 6d., 1902) ; Kurtgefasste Harmonie- 
lehre (2« eU, 1899). 

Serlo(serioso), s^rieux ; opera seria, l'op&a, 
grand ope*ra, oplra tragique, ope>a heroique, 
par opposition a Yopera buffa, op£ra comique. 
Cf. SEM1SERIO. 

Sermlsy, Claude de (gdneralement desi- 
gn6, plus brievement, sous le nom de Clau- 
din, qu'il ne faut point con fond re avec Clan- 
din Leieune, dont le nom est toujours donne 
en entier), compositeur, ui vera 1490, m. en 
1562. S. fut probablement enfant de chceur de 
la Sainte-Chapelle du Palais, a Paris ; il y de- ; 
vint, en 1508, clerc-musicien et, la m6me an- 
nexe encore, chantre-clerc de la Chapelle pri- 
v^e de Louis XV. II se rendit en 1515 en ita- 
He, avec Francois I #r , en 1520 en Angleterre. 
puis il fut nomme' sous maftre (1532) et pre- 
mier maitre de chapelle (1547) de la cour de 
France. Enfin, en lo54, S. fut mis an benefice 
d'une chanoinie et se voua entierement a It 
composition. Messes, motets, chansons de W 
se trouvent en grand nombre, dans les antho- 
logies- francaisesde la premiere moitie' duxvps, 
(Attaignant. Moderne, etc.). De plus on ade S., 
imprimis a part : 3 livres de motets de 3 a 
6 v. (Attaignant, 1542), 4 messes a 4 v. (Du- 
chemin, 1556), 3 id. (Attaignant, 1558) et 1 id. 
(Ballard). Ses chansons r£velent en lui Tun des 
continuateurs les plus remarauables de Jan- 
nequin ; Id d'entre elles ont et£ r^imprimees 
par Expert (« Mattres musiciens etc. », V) et 
3 par Eitner (« Publikationen etc. », XXIII). 

Serow, 1. Alexandre-NicolaIewitch, net 
St-Pe^tersbourg le 23 janv. 1820, m. dans la 
m£me ville le l« r ferr. 1871 ; e*leve de 1'Eeolt 
de droit (1840), fut ensuite fonctionnaire au 
S6nat (1840-1845) et aide-procureur a Simfe- 
ropol, puis a Pskow (1845-1848). II antra en 
1855 au minist&re de l'int&rieur et fut, en der- 
nier lieu, censeur du dlpartement des posta 



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SERPENT — 8ERVAI8 



945 



(1857-1868). Compositeur absolument autodi- 
dacte, S. ecrivit deja dans sa jeuttesse dtui 
operas : £* Meuniere (1848) et La ttttil <fo niai, 
de Gogol (revu en 1853 el dont on n'a conserve 1 

Sue des fragments). II s'ingeaia eosuite, pen- 
ant quelque temps, 4 instrumenter et a ar- 
ranger uoe quantity d'muvres de Beethoven, 
Mozart, Glucfu Haydn, pais se voaa pine par- 
ticulierement a la critique muaicale. S. ecrivit 
alors des essais sur Glinka, Werstowski, Dar- 
gomyjski, Beethoven, Mozart, Spontini. et sur 
fee theories de Wagner qu'il fat le premier 4 
(aire connattre en Russie. La tentative que fit 
S. de doter la Russie dune revue music* le 
seYieuse (« Musiqne et Theatre t, 1867-1868) 
ichoua malheureusement au bout de 17 num6- 
ros, car S. avait entrepris une poiemique con- 
tre la « Socilte* imperials russe de musiqne », 
qui vena it d'etre fondle, et contre la jeune ^co- 
le russe. L'Indlcateur bibliographique de Molt- 
schanow (1888) donne une lisle complete des 
Merits de 5. ; un choix d'entre eux,en 4 vol., a 
paru de 1802 4 1896. S. ne parvint que tard a 
une certaine notorietl comme compositeur. 
Enthousiasme* par le jeu de la celebre Ristori, 
ians un drome intitule' < Giuditta », il se mit 
ivec ardeur 4 ecrtre un oprfra sur le mdme 
lujet et fit representor, en 1863, a St-Peters- 
tourg, une Judith qui ne tarda pas a oecuper 
an des premiers range parmi les pieces du 
repertoire russe. Le tzar en a fait graver la 
aartition 4 ses frais, en 1903. Un second ope*ra, 
Hogneda (St«P6tersbourg, 1866), eut encore 
plus de sucees que le premier et Ton crut voir 
»n lui l'ceuvre qui mettrait une fin an r4gne de 
/ope>a italien a St-Pe^ersbourg. Un troieieme, 
La puissance de Vennemi (St-Petersbourg, 
1871), rest£ inacheve, ftit termini par la veuve 
ie l'auteur (v. plus loin) et instruments par N. 
talowiew. une Suite d'orehestre, da pre* les 
»qoisses d'un autre opera encore. La Noel, 
i paru en 1877 chez Stellowski. II faut men- 
ionner, en outre : un Stabat mater; un Ave 
faria; la musiqne pour un drame, Neron 
I860) ; un Chant de Noel (1860) et quelques 
ieees instrumentales et vocales sur des themes 
etits-russiens. Cf. k correspondence de S. 
ans les « Antiquites russet » (1875-1878), dans 
i c Journal russe de musiqne » (1894-1903) et 
part, Lettres deS. a $a sour S.-2V. Dutour 
k-Petersbourg, 1896), puis : Staasow, Sow- 
enirt de S. (f Antiquites rueses», 1880); 
waazowfibid., 1888); Starczewski (« L'Obser- 
ateur », 1888, HI) ; Baskine, A.-N. S. (1889) ; 
asounow, A.-N. S. (1803); N. Findeisen, 
.~N. S., *a vie et son actwite musicals (2* 
d., Moscou, 1904). — 2. Valentine -Simo- 
owa, nee Berg man n, femme du precedent, 
6b 4 Moscou en 1846, riv&fa de tres bonne 
eure des dispositions remarquables pour la 
lusique, entra dans la clasae d'Ant. Rubin- 
«in, au Conservatoire de St-P6tersboarg, 
lais la quitta bientot pour etadier ia compo- 
tion aupres de S. Elle a £crit plusieurs op6- 
is : Uriel Acosta ( represent £ avee sucees a 
oacou, 1865), llaa Muromez (1899), pais Mo- 
ot etChai-Djewka qui n'ont pas eta* represen- 
0. Parmi ses compositions de moindresdimen- 
ons, nous noterons des Vignettes musicale* 
le piano. Enfln, 8. a fait de la critique dans 
revue de son mari et dans d'autres revues 
isses, et elle a publie* les ceuvree post hu me* 
i S. (v. plus haut). 

Serpent (ital. serpentone, tuyau serpent), 
Instrument analogue 4 I'ancien cornetto (v. 

DICTIONNAIRB DB MU8IQUB — 60 



ce mot), invents* en 1590 par le chanoineGuil- 
laume d'Auxerre, ma is presque completement 
disparu de nos jours. II 6tait pourvu dune em* 
bouchure en forme de bassin, pareille a celle 
des cors et des trompettes, et sans anche. Le 
tuyau du s. Stait ou bien tordu (d'ou le nom 
de Tinstrument) ou bien replie sur lui-meme; 
il &ait en bois (compost, comme le cornetto 
tor to, de deuz fragments evides, puis colles 
ensemble et reconverts de cuir), comportait 9 
trout, <tait accorde* en sibemol et donnait 1'6- 
chelle suivante: 

8" notSe : 8'- 

ltei-„ St. 



m 



* 



^ 



Le timbre du s. etait rude et grossier. — 2. 
Dans Torgue, ancten jeu d'anches de 16*, au 
p£dalier. Vintonation en ^taitmoins puissante 
que celle du jeu de trombone. 

Serpette, Gaston, n£ a Nantes le 4 nov. 
1846, m. a Paris le 3 nov. 1904 ; £leve d'Am- 
broise Thomas, au Conservatoire de Paris 
(Prix de Rome en 1871), compositeur de mu- 
siaue scenique l^gere, auteur de 31 opeVettes 
(1874-1903), qui ont remport^ des sucees soit 
a Paris et a Bruxelles, soit aussi a Fetranger: 
La tranche cassee (1874) ; l# nianoir de Pic 
Tordu; Le Moulin du Vert~Galant: La petite 
muette; La Nuit de St-Germain; Madame le 
Diable ; Fanfreluche ; Le Chateau de Tive- 
Larigot (1884), etc. 

Serrio, 1. Paolo, ne* 4 Filadelfia (Can- 
tangaro) en 1830 ; sieve et, des 1863, profes- 
seur du Conservatoire de Naples, a ecrit dies opeV 
ras : L'impostore (1852), Pergolesi (1857), La 
duchessa di Guisa (1865), 11 figliuol prodigo 
(1868), un oratorio, une mease, un Requiem , 
un Magnificat, un Te Deum, une Passion : Le 
tre ore d'aqonia, une symphonie funebre en 
Thonneur oe Mercadante, etc. — 2. Emilio, ne* 
a Victoria (Espajgne) le 13 mars 1850 ; pianiste 
de la oour de raniante Isa belle, directeur de 
TOp^ra royal et professeur au Conservatoire de 
Madrid. Deux operas de sa composition, Irene 
d'Otranto (1891) et Gonzalo de Cordoba (1898), 
onteie* representee avec sucees a Madrid. 

Serre, Jean-Adam, peintre, chimiateet th^o- 
ricien musical, n^ a Geneve en 1704, vecut 4 
Paris et ecrivit, entre a u tres : inflexions sur 
la supposition d'un troisieme moae en musi- 
que (dans le < Mercure de France » de janv. 
1742, article diiiae* contre la theorie du mode 
mineur pur, de Blainville) ; Essais surlesprin- 
cipes del'harnumieiilbt [1753]); Observations 
sur les principes de Vharmonie (1763; critique 
des theories de Rameau, [de d Alembert], de 
Tartini et de Geminiani). 

Serve!*, 1. Adribn-Franqois, ni a Hal, ores 
de Bruxelles, le 6 iuin 1807, m. dans la meme 
villele26 noy. 1866; fils d'un musicien, qui 
lui donna les premieres lecons de musique. 
entra au Conservatoire de Bruxelles, ou Plate! 
lit de lui un maitre violoncelliste. Apres avoir 
d^but4 a Paris sur le conseil de F6tis et rem- 
port^ un veritable sucees, il entreprit de lon- 
£ues tournees de concerts, parcourut, de 1834 
a 1848, 1'Angleterre, la Suede, 1'Ailemaffne, la 
Russie et recut le surnom de « Paganini du vio- 
loncelle ». En 1848, ildevint professeur de vio- 
loncelle an Conservatoire de Bruxelles et U 



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946 



SERVICE — 8EYDEL 



forma d&s lors de nombreux Sl&ves. On a public 
de lul : 3 concertos et 16 Fantaisies p. vcelle et 
orch., quelques caprices p. vcelle et piano, des 
duos sur des motifs d'operas p. vcelle et piano 

Sen collab. avecJ. Gr^goire) etp. violon et vcelle 
en collab. avec Vieuxtemps et Leonard). — 2. 
Joseph, fils du precedent, violoncelliste aussi, 
n£ a Hal le 23 nov. 1850, m. dans la roe me 
ville le 29 aoQt 1885 ; fut l'61&ve de son pere, 
puis entreprit des tourn£es de concerts et entra 
en 1869 dans l'Orchestre de la cour, a Weimar. 
Mais il abandonna deja cette place en 1870, et 
fut, en dernier lieu, professeur de violoncelle 
au Conservatoire de Bruxelles. - Son fr£re 
adopt if, Fran£ois-Matthieu (dit Franz), m. a 
Asm&res, pr£s de Paris, le 14 janv. 1901, fut 
un compositeur de talent (Apollonide, drame 
musical ; pieces d'orchestre ; melodies, etc.). 
11 a dirig£ pendant plusieurs ann&es des con- 
certs symphoniques cr6es par lui, a Bruxelles, 
et rempli, pendant une saison, les fonctions 
de chef d'orchestre du Theatre de la Monnaie. 
Cf. E. Michotte, Au souvenir de F. S. (1907). 

Service (angl.), Aforntng-*, ,cultedu matin ; 
evening-8., culte du soir. Les parties tradi- 
tionnelles du 8. anglais sont : 1. Venite exul- 
temus, 2. Te deutn.S. Benedicite, 4.1e Canti- 
cum Benedictus, 5. Jubilate, 6. Kyrie, 7. Credo, 
8. Sanctus (sou vent aussi V Agnus avec Bene- 
dicite),9. Gloria in excelsis y iQ. Magnificat ,11. 
Cantate domino, 12. Nunc dimittxs, 13* Deus 
misereatur. Toutes ces parties du s. sont p. 
choeurs et soli, tantdt avec, tan tot sans orgue 
ou orchestre, tantot en harmonie simple, note 
contre note, tantot fugu£es ou meme sous une 
forme dramatique quelconque. Les cantiques 
non plus que les anthems ne rentrent dans les. 

Sesqulaltera (lat., un et demi), lerapport 
3:2, d'ou : 1 . denomination latine de la quinte ; 
— 2. jeu d'orgue (Sesquialter) qui, £tymologi- 

3uement, devrait se composer a'une "octave et 
'une quinte (sons 2 et 3 de la s£rie harmoni- 
que), maiscomportehabituellementaujourd'hui 
une quinte et une tierce (sons 3 et5) ou radme 
encore la double octave (son 4) ; ainsi, pour la 
touche ui x : soP, mi 3 , ou sol*, uf 3 , mF ; — 3. 
dans la musique proportionnelle, une propor- 

tion(v. ce mot) indiquee parget qu'ilfautbien 

se garder de confondre avec Yhemiolia ou la 
prolatio major (v. ce mot). La s. indique que 
3 minimes valent, a partir de r indication, 2 
des pr£c£dentes ; la semi-br6ve reste la m£me, 
tandis que la prolatio major l'eut prolong^e 
de moitie ; la proportio hemiolia y par contre, 
bien distinctedes deux indications pr£c6dentes, 
grace a l'emploi des notes noires(v. color), est 
"equivalent de la s., en tant quelle change 
la valeur des minimes sans abrgger pour cela 
les semibreves. 

Sevclk, Otokar, ne* a Horazdowitz(Boh£me) 
le 22 mars 1852 : violoniste pedagogue tr&s re- 
nomme, fit ses etudes en meme temps au Gym- 
nase acad£mique et au Conservatoire de Pra- 
gue (Bennewitz), puis fut Doming en 1870, cpn- 
certmeister du Mozarteum de Salzbourg. En 
1873, S. passa au pupitre de violon solo de 
l'Ope>a comique de Vienne, puis il voyagea en 
Russie, s *£tablit en 1874 a Charkow et fut ap- 
pele, en 1875, au poste de professeur de violon 
de I'Ecole de musique de la « Soc. imp. russe*, 
a Kiew. II organisa entierementcetle institution, 
regut le titre de chevalier de I'ordre de Stanis- 
las, rnais, en 1892, rentra a Prague et y devint 
professeur de violon au Conservatoire. II d£« 



ploya dee lors une activite extraordinaire et tit 
preuve d'on sens pMagogique tr£s remarqua- 
t>le (Kubelik, Kocian, Manen sont ses eievesj. 
Enfin, en 1911, il accepts Tappe) que lui adressa 
le Conservatoire I. et ft. de Vienne. S. a expose 
sa m£thode, dite du c demi-ton » et ses princi- 
pes de teoue de Tarchet dans one serie d'ceu- 
vres destin&es a renseignement: I. Methode 
de violon a I'usage des commenpants (op. 6) ; 
II. Etudes de tnlles (op. 7), Exercices d'ar- 
chetei gammes (op. 8), Doubles cordes{op. 9) f 
HI. La technique au violon (op. 1, 1880, 4 par- 
ties); IV. La technique de Varchet (op. 2, 1893, 
6 parties • 4000 exercices de coups d'archet). 
De plus, S. a public : Bdhmische Tanze und 
Weisen Jop. 10), 40 Variations (op. 3, 1893) 
et une Vorschule der Violintechnik (1896}. 

Severao, D&odit de, n£ a Saint- Felix 
(Haute-Garonne) le 20 jail. 1874 ; fils d'un pein- 
tre qui #tait un amateur passionn£ de musi- 
que, suivit lescoursde rUniversite etdu Con- 
servatoire de Toulouse et acheva ses etude* 
musicales a la « Schola can tor urn » de Paris 
(V. d'Indy, d£s 1897). S. est un progressiste 
av£r£ et ses ceuvres, qui ne manquent pas d'une 
certaine puissance d evocation, le rattachent a 
la jeune ecole frangaise. Ce aont une sonate de 
piano en si bemol min. ; des po£mes sympho- 
niques: Nymphes au crepuscule, Nausicaa; 
une Suite d'orgue en re min. ; Chant de la 
Terre; Loin des villes ; des drames musicaux: 
Le cceur du moulin (Paris, 1912) et L>tudiant 
de Vich ; un hymne : Les A Ibtgeois ; des me- 
lodies, des danses, des pieces de piano, etc. 

Severe, Style s., v. style. 

Sever!, Francesco, chantre de la Chapel le 
pontificale d&sl613, m. a Rome le 25 dec. 1630. 
auteur de : Salmi passeggiati... sopra i fatso 
bordoni (1615) et Arte da cantarsi net C hilar- 
rone etc., de 1 a 3 v. (1626). 

Sextette (Sextuor), composition musicale 
pour 6parties vocales ou instrumen tales obli- 
gees. Toute Q3uvre vocale a 6 voix porte le nom 
de sextuor (plus rarement sextette), meme 
lorsqu'elle est accompagnee, car les parties 
d'accompagnement n*entrent pas en ligne de 
comptepour la denomination de Toeuvre. 

Sextolet, groupe de six notes dont la du- 
r^e totale doit gtre ^quivalente i celle de qoi- 
tre notes ordinaires de m^me espdce. Le ve- 
ritable 8. n'est qn'un triolet dont les elements 
ont £t£ divis^s chacun par la moiti£ (par ex.: 
6 doubles-croches pour un triolet de crochesl 
Lorsque le s. est, dans Fesprit de Fauteur, oa 
double triolet, il sera preferable de le noter 
com me tel : 



Sextuor, v. sextette. 

Sextus, Sexta (lat.), la sixieme voix. (X 

QUINTUS. 

Seydel, Martin, n6 a Gohlis, pres de Leip- 
zig, le 10 tevr. 1871 ; second fils da p^ikno- 
phe Rodolphe S., a fait des etudes de mede- 
cine, de philosophic et de musique, et pris es 
1894, a Leipzig, le grade de D' phil. (these: 
Arthur Schopenhauers Metaphysik der Mu- 
sik y 1895). Apres avoir fait des etudes specia- 
les de chant, de phoneiique et de phvsiolope* 
il a &li appel^ a enseigner Tartoratoire a 1T- 
niversit^de Leipzig. S. a 6crit: Ueber Stimme 
und Sprache und urie man tie gebrauchen m& 



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SEYDELMANN -^- SHAKESPEARE 



JH7 



(1902) et Grundfragen der Stimmkunde (1909). 
Seydelmann, Franz, ne* a Dresde le 8 oct. 
1748, m. dans la mSme ville le 23 oct. 1806 ; 
fiU (Tun masicien de la Chapelle de Dresde, 
dans laquelle il entra tres jeune, fut envoys en 
Italie par le prince- electeur (1765-1770), pour 
y faire son Education musicale, en meme temps 
que Schuster. Tons deux furent nomm£s, en 
1772, compositeurs d'eglise du prince-e"lecteur 
et alternerent, dans la suite, avec Naumann et 
Schurer, dans la direction de la musique 
d'eglise de la cour. lis se chargerent aussi 
de l'accompagnement, a l'Opera. italien. En 
1787, tous deux encore furent nommes maitres 
de chapelle. S. a beaucoup produit; on a con- 
serve de lui, dans la collection royale de mu- 
sique, a Dresde : 7 operas italiens (Merits pour 
Dresde, de 1779 a 1782), 36 messes, un Requiem, 
40 psaumes, un Stabat Mater, 37 offertoires, 
plusieura cantates, des duos et des lieder. On 
n'a pubiie de S. que la reduction de piano 
d'un opera : Die schone Artene, quelques 
numeros d£tach£s des operas : 11 capriccioso 
corretto et La villanella di Misnia, 6 sonates 
p. piano a 4 ms, 3 p. piano a 2 ms, 3 sonates 
p. flute et 3 p. violon. Cf. R. Cahn-Speyer. 
F. S. ah dramatischer Komponist (these, Mu- 
nich, 1909). 

Seyfert, Johann, ne* a Prague en 1837 ; eleve 
du Conservatoire de sa ville natale, se rendit 
vera 1855 a St-Petersbourg et y fut nommevio- 
loncelle solo de TOrchestre du ballet imperial, 
en m£me temps que du « Quatuor Pickel ». 11 
fut adjoint a K. Sohuberth, en 1859, com me 
profebseur de violoncelle au Conservatoire de 
St-Pe'tersbourg, puis il lui succ6da. S. a pu- 
blic quelques pieces de vcelle (entreautres un 
quatuor p. 4 vcelles). 

Seyffardt, Ernst-Hermann, ne* a Crefeld le 
6 mai 1859; eleved'Alex.Dorn, d'Aug. Gruters, 
du Conservatoire de Cologne (Hiller, Jensen, 
Kwast) et de l'Academie royale de Berlin (Fr. 
Kiel , fiarth), fut, de 1887 a 1892, directeur du 
Choeur de dames et de la « Liedertafel », a Fri- 
bourg en Brisgau, et prit, en 1892, la direction 
du eNeuer Singverein », de Stuttgart. II a re- 
c/u, en 1897, le titre de a professeur ». S. est 
un compositeur appre*cie" : scene dramatique, 
Thusnehda ; Trauerfeier fur eine Fruhent- 
schlafene ; Schicksalsgesang (alto solo, choeur, 
orch.J ; Aus Deutschlands grosser Zeit (soli, 
choeur, orch.) ; quatuor p. piano et archets ; 
quatuor p. instr. a archet ; symphonie en re 
maj. ; Phantasiestuch p. violon et orch. .; so- 
nate de violon en la min. ; lieder ; choeurs, etc. 
Seyfried. Ignaz-Xavier, chevalier de, com- 

fositeur et tneoricien, ne" a Vienne le 15 aout 
776, m. dans la mSme ville le 27 aout T841 ; 
eldve de Mozart et de Kotzeluch, pourle piano, 
d'Albrechtsherger et de P. von Winter pour la 
composition, fut chef d'orchestre du Theatre 
de Schikaneder (1797-1828), a Vienne. S. fut 
un compositeur fecond, mais depourvu d'ori- 
ginalite' ; il a exrit plus de cent ouvrages se£- 
niquesfoper.is, ballets, melodrames, airs, etc.), 
des messes, des Requiem, motets, psaumes, 
offertoires, graduels, hymnes et oratorios, des 
ouvertures, dea symphonies, des quatuors, des 
sonates, des rondos, etc. Un grand nombre de 
ces ceuvres ont ^te publiees. Collaborateur de 
1*« Allg. musikal. Ztg. »de Leipzig, etdela «Ca- 
eHia », de Mayence, il a pubiie un Ruckblick in 
das Thealerleben Wiens (18641 une edition com- 
plete des Merits th£oriques aAlbrechtsberger, 
ainsi que les etudes de basse chiflre*e, de con- 



trepoint et de composition, de Beethoven (1832), 
avec des adjonctions arbitraires ; cf. Beetho- 
ven. II a redigg, enOn, les Merits theoriques de 
Preindl, sous le titre : Wiener Tonschule od& % 
Antveisung turn Generalbdss, zur Rarmonie f 
zum Kontrapunkt und zur Fugenlehre (1827). 
Le r&Jacteur de la « Wiener allg, Musikztg » 
(1819-1820), Joseph vonS., frere du precedent, 
h traduit en allemand un grand nombre de 
textes d'ope>as Strangers. | 

Sforzato (ital.), plus rarement sforzando- 
(abr.s/ 1 . sfz. ou fz. [forzalo], ou encore, pour 
un accent plus fort, ffz. sffz), renforce\ c.-a. d. 
fortement accentue ; indication qui ne s'adapte 
jamais qVau son ou a Taccord sur lequel elle 
est placee, aussi est-elie presquetoujoursabre- 
j-^e, pour que la place de raccent soitplusexac- 
tement marquee. Lorsqu'un certain nombre 
(I accents se succedent immediatement, on rem- 

flace la repetition du sf par sempre $ forzalo 
I ne faut point oublier que le sf n*a qu'une 
valeur relative, au point de vue de rintensite, 
c.-a-d. que, dans le piano, il signifie a peu pres 
poco forte ou mezzo forte. Cf. rinforzando, 
dont l'abreviation rf (rfzl peut e"tre facilement 
confondue avec sf, dans les anciena imprimis. 
Sgambati, Giovanni, ne* a Rome le 18 mai 
1843 ;fils d'un avocat (sa mere etait Anglaise), 
jouit comme pianiste d'un developpement ex- 
tr£mement pre*coce (ses premiers mattres fu- 
rent : Barberi, Natalucci et Aldega), et sa vir- 
tuosite etait telle que Liszt s'interessa a lui et 
accepta de terminer son Education musicale* 
Comme compositeur, S. fut aussi precoce et 
donna, en 1866, avec beaucoup de succes, un 
quatuor p. instr. a archet. II diriaea, la meme 
annexe, a Rome, la symphonie de Dante, de 
Liszt et T« heroique », de Beethoven; etce fut 
lui aussi qui re\ela Schumann (le quintette, 
en 1862) a f Italie, plus tard Brahms et d'autres 
encore. A pre 8 qu'il se fut fait connaitre dans 
un grand nombre de concerts en Allemagne, 
il fut engage, en 1877, comme premier profes- 
seur de piano au Lycee musical qui venait d'etre 
fond^ par l'Academie Ste-Cecile, a Rome. Sur 
la recommandationde Wagner, la maisonSchott 
de Mayence publia peu apres toute une sdrie 
d'oeuvres de S. : 2 quintettes (fa min., op. 4 ; 
si bentol maj., op. 5), concerto de piano en 
sol min. (op. 15), 2 symphonies (dont \xne en 
re maj., op. 16), un quatuor p. instr. a archet 
(op. 17), et de nombreuses pieces p. le piano. 
Puis vinrent : Epitalamxo sinfonico, p. orch. ; 
Requiem p. baryton, soli, choeur et orch. ; Te- 
deum, op. 28; Adagio solemne, p. orch., op* 
82; La Sirene, p. mezzo sopr. et orch. ; une 
ouverture p. Rienzi, de Cossa ; une Ouverture 
de fete ; des melodies ; des duos, etc. 

Shakespeare, William, compositeur an- 
glais, n6 a Crovdon (Londres) le 16 juin 1849; 
etait, d£ja a Tagede 13 ans, organiste d'une 
eglise dans laquelle il avait attire* a u para van t 
l'attention comme enfant de choeur. Ce fut Mo- 
lique qui lui enseigna le premier la composi- 
tion (1862-1865), puis Bennett, a l'Academie 
royale de musique dont S. recut une bourse. 
En 1871, apres qu'il eut aftirme* son talent par 
difle>entes ceuvres de musique de chambre et 
un concerto de piano, il obtint le prix de la 
Fondation Mendelssohn (« Mendelssohn -scho- 
lar ») et travailla (1871-1872), sous la direction 
de Reinecke, au Conservatoire de Leipzig, puis 
(1872-1875) le chant sous celle de Lamperti, a 
Milan. De retour en Angleterre, S. acquit ra- 
pidement une situation en vue, comme com- 



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SHARP — SIBONI 



positeur, chanteur de concert, pianiste et di- 
rccteur. Ed 1878, il fat nomm^ professeur de 
chant a l'Academie royale de musique, doDt 
11 dirigea en outre lea concerto, de 1880 k 1886. 
Les compositions de S. (symphonies, onver- 
tures, etc.) dgootent une reelle habilete* dana le 
maniementdes formee et ae rattachent k l'6cole 
de Schumann et de Mendelssohn. 8. a publie* 
aussi un volume: The art of singing (1900- 
1901). 

Sharp (angl.), diese; f sharps fa diese, 
■etc. 

Sharpe, Herbert-Francis, n6 a Halifax 
(Yorkshire) le 1" mars 1861 ; Sieve de la a Na- 
tional Training School for music », dlbuta en 
1882 com me pianiste et fut nomme, en 1884. 
professeur de piano an « Royal College of mu- 
sic*, a Londrea. II a public des pieces de piano 
et de la musique vocale. 

Shedlock, John-South, ne* a Reading ( An - 
gleterre) le 29 sept. 1843 ; eleve d'E. Lubeclc 
et de Lalo, a Paris, maftre de musique et cri- 
tique musical appr£cie\ k Londres (depuis1879 
pourlV Academy », depuis 1901 pour Ta Athe- 
naeum »). Bacc. art. delTJniversitd de Londres 
en 1864, S. n'a public, en faitde compositions, 
qu'un quatuor p. piano et archets (1886) et de 
petitea pieces. 11 deploie par con t re une grande 
activity dans le domaine de la literature mu- 
sicale et c'eat lui qui a redige* l'ed. angl. du 
« Dictionnaire de musique » de Riemann. S. 
a ecrit: The Pianoforte-Sonata, Us origin and 
development (1895, excellent* etude historique; 
6d. all. par Olga Stieglitz, 1897) ; The Beetho- 
ven Cramer Studies (1893; 6d. du l« r cahier 
des Etudes de Cramer, avec les annotations de 
Beethoven) ; Beethoven(i9Q3 r petite b log ran hie 
de la t Miniature series of musicians » de Bell. 
1903) ; des essais sur les symphonies de Rail* 
(« Monthly Mus. Record », 1875), sur un carnet 
d'esquisses de Beethoven (c Musical Times », 
1892), etc. EnGn. il a donne des £d. nouv. de 
deux Sonates bibliques de Kuhnau (1895) et de 
pieces choisies p. le piano, de Bernardo Pas- 
quini. 

Shelley, Harry-Rowe, n6 a New-Haven 
/Connecticut) le 8 juin 1858 ; eleve de Gustav- 
H. Stock el et de Dudley Buck, organ iste de ta- 
lent k Broocklyn et professeur d harmonie au 
«t Metropolitan College » a New-York. II a 6crit 
de la musique chorale profane et religieuse, 
des symphonies, un concerto de violon, des 
pieces d'orgue, etc. 

Sherwood, 1. William -Hall, pianiste ame- 
ricain, ne* a Lyons (New- York) le 31 janv. 1854; 
devint, en 1871, Tdleve de Kullak et de Weitz- 
mann, a Berlin, puis, apres un voyage d'etu- 
des en Ailemamie, rentra, en 1876, en Ame>i- 
rique et se fixa a Boston, d'ou il fait, chaque 
annee, des tourn£es de concerts. — *2. Percy, 
compositeur et pianiste, n6 le 23 mai 1866 ; 
Sieve du Conservatoire de Dresde (Draeseke, 
B. Roth), recut, en 1889, le prix de composi- 
tion de la Fondation Mendelssohn et professe 
au Conservatoire de Dresde. II a e*cnt de la 
musique de chambre (sonate de vcelle, op. 1, 
etc). 

Shield, William, compositeur, n£ a Smal- 
well (Durham) en 1754, m. a Londres le 27 janv. 
1829 ; songeait d'abord a devenir constructeur 
de navires. mais, son apprentissage termini, 
se voua a la musique et devint Televe de Avi- 
son. Apres avoir ete* pendant quelques annSes 
chef d orchestre de theatre et de concert, a 
Scarborough, Durham, New-Castle, il entra 



dans lorchestre de F Opera Italian, a Londres 
et devint directeur de musiqae au * Haynaar- 
kettheatre ». De 1782 a 1791, il ecrivit toute noe 
seVie d'operaa pour le « Coventgarden » ; mala 
desdifftcultes pecuoi aires surf i rent avec 1 entre- 
preneur da theatre et lai permirent de rompre 
ses engagements, poor entreprendre on voyage 
d'etudes en France et en Italie. A son retour. 
il prit la place de directeur de musique du « Co- 
ventgarden * (179S4807). 11 pa sea, eofin, lesviogt 
dernieres annees de aa vie, sans engagement, 
dans la retraite. S. ecrivit environ 30 ouvrages 
see cliques (operas, pantomimes, intermedes, 
etc.), dont quelques fragments ont ete* publies ; 
il a fait parattre egalement 6 sonates en trio 
p. 2 violons et B. c, 6 duos de violons, des lie- 
der et 2 ouvrages theoriques : Introduction to 
harmony (1794) et Rudiments of thorough-bass 
(1800). 

SI (all. h ; angl. 6), syllabe de solmisatioe 
qui, apres la suppression de ce systeme et la 
restriction du sens de chaque syllabe a un seel 
son, fut adoptee pour le deuxieme son de i'an- 
cienne echelle iondamentale, le septieme de 
de notre systeme actoet. Cf. bobisatiox. 

Sibelius, Jean, ne* a Tawaatehus (Finlande) 
le 8 dec. 1865 ; commence des Etudes de droit 
a Helsingfors, avant de se vouer entierement a 
la musique sous la direction de M. WegeHos 
puis, a Berlin. d'Alb. Becker et, a Vienue. de 
Goldmark et de Rob. Fuchs. S. est Tun des ini- 
tiateurs d'une musique nationale finlandaise 
(v. Finlande). On connait de lui des poemes 
symphoniques et des Suites d'orchestre : Le 
cygne de Tuonela, Une Legende, Finiandm, 
Chant de printemps, Le retour de Lemmtn- 
kdinen, La fitle de Pohjola (op. 49), Belsazar 
(op. 51), Carelia, Pelleas et Melisdnde^ Sva- 
nehuit (op. 54), Chevauchee nocturne et Lever 
de soleit (op. 55), Pan et Echo (op. 53 a) ; un 
concerto de violon en re min. (op. 47) ; un 
quatuor p. instr. a archet ; de la musique pour 
Le roi Christian i/, d'Ad. Paul ; 3 symphonies 
(mi min., ri maj., ut maj.) ; une cant ate de 
fete academique (1897) ; Gesang der Athener, 
p. chceur dhommes et orchestre ; Die ge fan- 
gene Konigin, p. chceur mixte et orch. : Des 
F&hrmann* Br&ute, p. barvton et orch. : 
des choeurs p. v. dhommes ; des lieder et un 
grand nombre de pieces de piano (Melodies po- 
pulaires finlandaises). Cf. R. Newmarch^/. 5. 
(1905, anal. ; ^d. all. par L. Kirschbaum.1906). 

SlbonT. Erik-Ahton-Waldemar, n^ a Copes* 
hagne le 26 aodt 1828, m. a Copeuhague le 22 
fevr. 1892 ; His du fctaor Giuseppe S. (nea Forii 
le 27 janv. 1780, m. k Copenhague, ou il &ait 
directeur de 1'Op^ra et du Conservatoire, le © 
mars 1839 ; tres tm de 1806 a 1818 a Londres, 
Vienne, Prague, Naples et St-Petersbourg), pia- 
niste distingue*, eleve de J.-P.-E. Hartmaon et 
en 1847, a Leipzig, de Moscheles et de Hanpt- 
mann, fit la campagne du Schleswig- Holetein 
(1848), travailta encore, de 1851 a 1853. sons la 
direction de S. Sechter, a Vienne, puis se 61a a 
Copenhague. Comme compositeur, S. se fit coa- 
naftre avantageusement par une «Ouvertnre 
tragiquei (u train., op. 14), un quatuor p. piano 
et archets (si btmol maj.), des preludes d'orgue. 
des son a tines et des pieces ae piano a % et a 
4 ms et des lieder Un opera. La fuite de 
Charles le Tem4raire y fut represents a Copen- 
hague, en 1861. Deux symphonies, une ouver- 
ture de concert (Othello), un concerto de piano 
(re min.|, des quatuors p. instr. a archet, des 
sonates de violon et de vcelle, des duos p. 2 



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8ICARD — 8IOHICELLI 



049 



piano*, des tcuvres chorales (Psaume cxi ; Sta- 
bat Mater ; La bataille de Marat ; Vassaut de 
Copenhague) resterent manuscrits, mais plu- 
sieurs de ces oeuvres out ele* executes a Copen- 
hagne. 

Sicard, Michel, ni a Odessa en 1868 ; eleve 
de l'Ecole de musique de Kiew, puis de Massart, 
a Paris, de Joachim et de Bargiel, a Berlin, 
enseigna pendant qnelques annees a l'Ecole de 
co u») que de Kiew, fat violon solo de TOrches- 
tre Colonne, a Paris (1804-1805) puis entreprit 
des tournees comme virtuose. S. a ecrit de la 
musique de chambre et de la musique sympho- 
nique. 

Sichra, ANDBti-OssiPOwrrcH, ne* a Wilna en 
1772, m. a St-P&ersbourg le 6 janv. 1861 ; fits 
d'un maitre de musiaue, guitariste repute* et 
qui passe pour Itre rinventeur de la guitars 
rasse a 7 cordes. 11 vecut allernativement a 
Moscou et a St-PeHersbourg, fonda, en 1802, a 
Moscou le t Journal pour la guitare a sept cor- 
des », et publia, de 1826 a 1829, a St-Peters- 
bourg, le « Journal de St-Petersbourg pour la 
guitare ». Stellowski a public une Edition com- 
plete de ses ceuvres (75 numeros, parmi les- 
quels une Methode de guitare a sept cordes). 
Cf. Roussanow, La Guitare et ses mailres 
(Moscou, 1901, en russe). 

Slcllienne (SicilianoJ, ancienne danse d'un 
mouvement modere* a 6/8 ou 12/8 et d'un ca- 
ractere pastoral. La s. ^tait autrefois tres en vo- 
gue comme mouvement lent (alia sicilianaj des 
so nates, etc. ou, chez Handel, par ex., comme 
indication d'allure de pieces vocales. 

Sick, Theodor-Bernhard, ne" a Copenhague 
le 7 nov. 1827 ; officier d'artillerie retraite en 
1880, en mime temps que compositeur tr&s (£- 
cond, surtout dans le domaine de la musique 
de chambre : 65 oeuvres, parmi lesqoelles 11 
quatuors et 7 quintettes p. instr. a archet, 10 
trios p. piano et archets, un grand nombre de 
sonates, etc. 

Siebeck, 1. Gustav-Heinrich-Gottfried, 
n£ a Eisleben le 4 iuil. 1815, m. a Gera le 25 
mai 1851 ; tf eve d'A.-W. Bach et d f A.-B Marx, 
a Berlin, fut maitre de musique au seminaire 
d Eisleben, puis directeur de musique de la 
cour de Gera. S. a 6crit de la musique d'orgue 
(p. IV Orgelfreund » de Komer), des choeurs 
p. v. d'hommes, op. 4 : des choeurs religieux 
a 4 v., op. 3; her kirchliche Sangerchor auf 
dem Lande, — 2. Hermann, fils du precedent, 
n<§ a Eisleben le 28 sept. 1842 ; maitre des gym- 
liases de Gera, Stargard, Halle, puis professeur 
de philosophic a riJniversite' de Halle (1872), a 
celle de Bile (1875) et actuellement a Giessen 
(depuis 1883). En plus de ses ouvrages de phi- 
losophic pure, S. a 6crit : Das Wesen der a?s- 
thetischen Anschauung (1875), Grundfragen 
zur Psychologie und JEsthetik der Tonkumt 
(1900), etc. 

Sleber. Ferdinand, professeur de chant re- 
Domme, ne a Vienne le 5 dec. 1822, m. a Ber- 
lio le 19 tevr. 1805; eleve de J. -A. Miltsch et, 
apres avoir e*te pendant quelque temps chait- 
teur sclnique, de Ronconi (fils), se fixa a Dresde 
(1848), comme maitre de chant, puis 4 Berlin 
(1854), ou il re?ut, en 1861, le titre de « profes- 
seur >. S. a publie de nombreux lieder et des 
ouvrages didactiques plusieurs fois r&dites : 
100 vocalises et solfeges, en six cahiers (op. 30 
a 35, chaque genre de voix [soprano, mezzoso- 
prano, alto, t£nor. ban too, basse] ayant un 
n*d'opus special), Die Schulejier Gelaufigkeit 
fur S&nger und S&ngerxnnen jeder Sttmm- 



klasse (op. 42-43) ; 60 leichte Vokalisen und 
Solfegqien in sechs heften (op. 44-49, p. cha* 
que voix separement) ; 60 zwei-drei-und vier- 
stimmige Vokalisen (op. 52, p. deux sopranos; 
op. 53, p. soprano et alto; op. 54, p. soprano 



et tlnor"; op." 55, p. tenor et "basse;" op. 56, p 
soprano, mezzosoprano et alto ; op. 57, p. so- 
prano, alto, t£nor et basse) ; 60 Vokalisen fur 



vorgerucktere Gesangschuler zur hohern Aus- 
bildung der Technik (op. 78-83) ; M sechszehn- 
taktige Vokalisen in alien Dur-und Molltonar- 
ten (op. 85) ; Achttaktige Vokalisen etc. (op. 92- 
97) ; vie Kunst des Gesangs. Vollstmndige 
theoretisch-praktische Gesangschule (op. 110 : 
Theoretische Prinzipien, op. Ill : Praktische 
Studien); 60 Vokalisen und Solfeggien im 
Anschluss an die theoretish-praktische Ge- 
sangschule (op. 112-117); 60 Vokalisen (dix 
pour chaque catlgorie de voix; op. 129 a 184) ; 
Vorschuledes Gesangs fur das jugendliche Al- 
ter vor deni Stimmwechsel (op. 112); Voll- 
stmndiges Lehrbuch der Gesangskumt fur 
Lehrer und Schuler (1858; 3« ed. 1878) ; Kate- 
chismus der Gesangskunst (1862; 12* £d M 1903) ; 
Die Aussprache des Italienischen im Gesang 
(I860; 2* ea. 1880); Aphorismen aut dem Ge- 
sangsleben{i&65) ; Kurze Anleitung zum grund* 
lichen Studium des Gesangs (1852 ; 2« 6d. 1865) ; 
Handbuch des deutschen Liederschatzes, cata- 
logue de dix mille lieder, classes d'apres leur 
eHendue vocale, avec, en outre, un choix tres 
riche de duos et de trios (1875). 

Siefart, Paul, ne* a Dantzig en 1586, m. dans 
la me'me ville le 6 mai 1666 ; el&ve de Swee- 
linck, a Amsterdam, fit partie en premier lieu 
de la Chapelle de Sigismond III de Pologne, 
a Varsovie (sans doute comme organiste), puis 
devint en lo23 organiste de l'lglise Ste-Marie, 
a Dantzig, et entra en conflit avec le maitre de 
chapelle Kaspar Forster. M. Scacchi (v. ce nom), 
qui 4tait alors maitre de chapelle a Varsovie, 
prit le parti de Forster dans une brochure : 
Cribrum musicum, a laquelle S. re* pond it par : 
A nticribratio musica aaavenam Scacchianam 
(1645). On n*a conserve de ses oeuvres que 2 
recueils de Psaumes de 4 a 8 v. (1640 et 1651). 
Cf. Max Seiffert, P. S. (* Vierteljahresschr. f. 
M.W.», 1891). 

Slegel, I. C.F.-W., fondateor (1846) de la 
maison d'editions musica I es de ce nom, a Leip- 
zig, m. le 29 mars 1869; le propriltaire actuel 
de la maison est Richard Linnem a.nn. — 2. F£- 

LIX, V. SCHUBERTH, 2. 

SKace 9 Giovanni-Francesco (Grossi, ditS.). 
sopraniste (castrat) renomme*, ne a Pescia le 12 
f6vr. 1653, assassin^ le 29 mai 1697 (enseveli a 
Ferrare); devint, en 1675, membre de la Cha- 
pelle pontificate, chanta, en 1678 a Venise, dans 
le Scipione Africano de Cavalli (appele des lors 
S.), puis a la cour de Modene (16791687J, a Pa- 
ris, a Londres, etc. Cf. Corr. Ricci, Vita ba- 
rocca (1904, p. 237 ss). 

Siffloe* (SufflM, SubflOt), terme allemand 
forme* du fran^ais « siffler », s'applique a un jeu 
d'orgue : jeu a bouches, a flutes de me*tal ou- 
vertes, de perce tres large et connu seulement 
a 2* et a V (dit aussi, parfois : Weitpfeife). 

Sighicelll, nom d une famille aexcellents 
violonistes : 1. Filippo, n^ a San-Cesario (Mo- 
dene) en 1686, m. a Modene le 14 avr. 1773 ; fut 
premier violoniste a la Cour du prince heX- 
tier Hercule d'Este. — 2. Giuseppe, fils du pr£- 
c^dent, ne a Modene en 1737, m. dans la meme 
ville le 8 nov. 1826; violon-solo et chef d'or* 
chestre du prince Hercule d'Este, jusqu'au jour 



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850 



SIGISMONDI — SIGNE8 



oii ce dernier fut chasse par Napoleon. — 3. 
Carlo, fils du precedent, ne a Modene en 1772, 
m. d ins la m£me ville le 7 avr. 1806 ; pas*a 
egalement sa vie a la Cotir de Modene. — 4. An- 
tonio, fils du precedent, ne a Modene le 1« r 
juil. 1802, m. dans la meme ville le 20oct.l883; 
fut chef d'orchestre a Cento, a Ferrare puis a 
la cour de Modene (1836-1859). — 5. Vincekzo, 
fils dn precedent, ne a Cento le 30 juil. 1830, 
m. a Paris le 15 fevr. 1905; eieve de Sechter, 
Hellmesberger et Mayseder, a Vienne, fut 
nomme, en 1849. violon-solo et second chef 
d'orchestre, a Modene, mais v^cut, des 1855, a 
Paris. II a public des compositions pour violon. 

Slgismondl, GiusEPPEjprofesseur de chant, 
ne* a Naples le 13 nov. 1739, m. dans la meme 
ville le 10 mat 18"26 ; ecrivit des opeYas pour 
les theatres napolitains, v^cut comme proles- 
seur de chant a Naples et devint enfin, en 1808, 
bibliothecaire du Conservatoire qui venai 
d'etre reorganised Ses cantates, ses exercices 
de chant, ses morceaux de piano et d'orgue 
sont restes pour la plupart manuscrits. 

Signes. La notation musicale est une Ian- 
yue de signes destin^e a etre comprise d'une 
racon intuitive, directe, sans l'aide de la re- 
flexion ; les 8. qui la composent scmt bien con- 
ventionnels, mais en partie seulement arbitrai- 
res. A chaque moment, de nouveaux s., direc- 
tementsaisissables,prennent la place d'anciens 
qui, malgre leur usage remontant tres loin, le 
sont moins; inversement, du reste, toute sim- 
plification paraiesant logique est repousse, 
dans la pratique, si elle exige Texercice de la 
reflexion, autrement dit si elle diminue la net- 
ted de Timage. L'ancienne notation propor- 
tionnelle (v. ce mot) exprimait approximative- 
ment la dur^e d'un son par les dimensions du 
corps de la note : ™| ■ • ♦, la queue descen- 
dante de la maxime et de la longue eveille di- 
rectement en nous ride"e d'appesantissement, 
presque d'arrSt; pour les notes de plus courte 
dur£e (apres 1300), c T etait la queue ascendante, 
au contraire, qui 6veillait dans Tesprit une'idee 
de raouvement leger et plus accelere" ; enfin, 

Srace a leurs crochets, les plus petites valeurs 
e notes semblent pourvues d'ailes : 



i*J 



La plupart des ouvrages d'enseignement et des 
dictionnairesattachent beaucoup trop peu d'im- 
portance a ces differences, meticuleusement 
ohsen r ees, de la direction de la queue des no- 
tes. C'est seulement a partir de Tusage de Pim- 
pression musicale (v. ce mot) et de la notation, 
en maniere de tablature, de plusieurs voix sur 
une m£me portee (v. partition), que cette dis- 
tinction disparut. Lorsque, vers 1430, l'usage 
de notes blanches s'introduisit, ce fut de nou- 
veau d'apres le principe de perception directe 
que Ton choisit les notes e"vid£es pour les lon- 
gues durSes, les notes nolres, au contraire, 
pour les courtes durees qui doivent se lire ra- 
pidement : 



1 1 



.i 1 



ti 



etc. 



La comprehension immediate des rapports 
rythmiques fut ensuite notablement facilitee, 



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par l'emploi de traits horizontaux communs a 
plusieurs notes de ra^me valeur et les groupant 
en unites d'ordre plus eieve : 



et par celui de la barre de mesure ; ces deux 
sortes de s., en usage d'abord dans la masi- 

3ue instrumentale (v. tablature), passerent, 
ans le courant du xvn« s M dans la musique 
vocale (notation proportionnelle). Cf. sjgnes de 
durjcTK. — Quant aux changements d 'intonation 
des sons, ils sont exprim^s, dans notre notation, 
par rechelonnement des corps des notes sur un 
systeme de cinq lignes horizon tales et paralle- 
led, la ported, et par les t> $ ]j » et x. Peut- 
etre ces derniers s., qui ne font point image, 
seront-ils un jourou l'autre rem places par une 
se>ie d'autres s. plus in~n»«hliatement compr£- 
hensibles. L'ancienne tablature allemande, Hbrs 
dusage depuis deux siecles environ, reclamait, 
elle, une bonne part de reflexion, car elle se 
servait, pour designer la hauteur des sons, non 
pas de points echelonn£s, mais d'une seVie de 
lettres placees sur un seul plan horizontal ; tou- 
tefois elle renferme, d'autre part, des elements 
de perception directe, tels les traits ou les 
chiflVes, encore en usage de nos iours, pour 
indiquer les differentes octaves de lechelle 
fondaroentale. 

Enumerons encore nn certain nombre de t. 
dont la comprehension immediate est aisee : 
Signe de repetition, de reprise: 



t) 


2) 


3) 


M 


J 1, • ~ 


iH 




•^-~^ arc de cercle de liaison ou de legato 

(v. LE(iATO). 

points de staccato (v. staccato). 
signe d'augmentation d'intensile (\. 

CRESCENDO). 

ir r— i signe de diminution d'intensite(v. di- 
minuendo). 

* * signe d'accentuation particulierejv. sfob- 
zato), maiscf. aussi coup d'archet ( rt A ^ \ - 1 

< accord bris6 (v. arpeggio). 

Toute une seVie de signes abreSiatifs de nota- 
tion, ceux des ornements, sont empruntes a 
l'ancienne notation neumatique : 

cv> c» AV ^ C (^ fr — > etc. (double, 
double renverse, pince ren verse, mordant, trille. 
etc.)- Parmi les s. vieillis, hors d 1 usage » nous 
noterons : 



Arpeggio J 



Pmci 



Chute, Port de roU 




^^ ^^ 



Trille 



Gusto* ; iodiqoaot par ivance It 
premiere note de U hgnetoivwite. 



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SIGNES — -WLBERMANN 



951 



Quant a la signification des signes : 

( ® t- ) $ 

j~. f Mfl ^ nD . 22U. 3335.666 6. 

des fractions : T - ¥ 5 ; T5i5 , 2 i5 ie^ 

f f £ ; t T if * tc " et des chiffres *• 3 ' en 
tantqu'indication8deraesure,v. mesure, tempos 
«t proportion. — On trouvera les anciennes for- 
mes des clefs: ?fc 9* et fe aux articles G, F et 



V. TABLATURE. 



C — T, V. GAMMA ; 3$ V. d< 

4 f* ^ TTTI , etc. 

♦ JLJl^etc. 

Un petit trait (ou une apostrophe), place" a 
droite, en haut du chiffre qui indique les dimen- 
sions d'un jeu d'orgue (8*, 16\ etc.), signifie 
< pied » (v. ce mot). 

Signes de dur^e. Ces s. sont indispensa- 
ble* pour la notation de toute musique a plu- 
sieurs parties qui ne marchent pas note contre 
note t car les rapports de dur£e des diffSrentes 
parties superposes doivent etre regies, si Ton 
veut eviter un enchevgtrement inextricable. 
C'est pourquoi les signes de durle apparais- 
sent avec I'avenement du contrepoint inegal, 
au xn« s. (cf. contrepoint). Les Grecs faisaient 
usage des s. de dur6e suivants ; w [ou l'absence 
de signe] signifiait bref, une unite* (chtonos 
proU>*} y —deux united (disemos), i trois uni- 
tes (trisemos), t_j quatre unites (tetrasemos), 
l-u cinq unites (pentasemosj. La notation neu- 
matique (v.neumes) n'avait pasde signes de du- 
ree, du moins ces signes ne nous sont-ils point 
connus (cf. cependant : G. Houdard, Le rythme 
du chant dit gregorien, d'apres la notation 
nuetnatique, 1896). La Question de savoir les- 
qeuls des signes de duree de la tablature (v. 
ce mot) ou de la notation proportionnelle 
<v. ce mot) sont les plus anciens, n'a pu e*tre 
l£ucid£e jusqu'a ce jour. Quant aux signes de 
duree de la notation actuelle, issus de I'an- 
cienne notation proportionnelle, ce sont : [=j 
ou j^j double ronde (brevis t rare), o ronde 
<all. game Taknote ; ital. et angl. semibreve), 
c-J blanche (all. halbe Taktnote ; ital. bianca 
ou minima; angl. minim), j noire (all. Vier- 
tel; ital. semiminima, nera; angl. crotchet), 
^ croche (all. Achtel; ital. croma; angl. Qua- 
ver), j double croche (all. Sechzehntel ; ital. 
temicroma ; angl. semiquaver), £ triple cro- 
che (all. Zweiunddreissigstel: ital. biscroma; 
angl. demisemiquaver), etc. Les silences (v. ce 
mot) aussi sont des signes de duree. Cf. enfin 
notes. 

Slgnum (lat., signe). S. divisionis, syn. de 
punctum divisionis (v. point). S. augmenta- 
tion's* v. augmentation, S. diminutions, 
v. diminution. L'ancienne theorie proportion- 
nelle donnait le nom de signa externa (in- 
dicialiaj aux indications de proportion . qui 
prece'daient la clef et, d'une man i ere g£n6rale, 
aux indications consistant en chiffres et en si- 
xties (O* E, i$2 etc )>* celuidef ignainterna 
(intriseca) a toutes les modifications de pro- 
portion indique*es par les notes elles-memes, 
sans Taide d'aucun signe sp^c^l (cf. mode et 
color). V. au mot signe tout VI qui concerne 



les signes en usage dans la notation musicale. 

Silas, Eduard, pianiate, organ isle et com- 
positeur, n£ a Amsterdam le22 aoutl827; en- 
fant prodige, faisait, a Fage de sept ana, de la 
musique de chambre et, en 1837, comme Sieve 
d'un musicien de la cour, Neher, jouait dans 
des concerts, a Mannheim. En 1842, il entra 
au Conservatoire de Paris (Kalkbrenner, Be- 
npist, Hal£vy) ; en 1849, il remporta le premier 
prix de la classe d'orgue. ou if 6tait en con- 
currence avec Saint-Saens et Cohen. En 1850, 
S. se fixa a Londres, ou il obtint un poste d'or- 
ganiste etprofessa pendant long temps a l'ecole 
de musique de Guildhall et a la « London Aca- 
demy of music ». S. seat essaye\ avec succes, 
dans presque tous les genres de composition, 
inais c'est bien dans les oeuvres de piano qu'il 
a laisse le meilleur de son talent, une messe 
a 4 v. fut couronne*e dans un concours inter- 
national, a Bruxelles, en 1866 ; un oratorio, 
Joah, a £te execute au festival de 1863, a Nor- 
wich ; un ope>a, Nitocris, n*a pas encore £te* 
execute. Ennn, parmi les ceuvres de S., nous 
mentionnerons encore plusieurs cantates, Ave 
verum, O Salutaris t Magnificat avec orgue et 
orch., des chants anglais etallemands, 3 sym- 
phonies,. 3 ouvertures, 2 concertos de piano, 
une Fantaisie ecossaise p. piano et orch., un 
nonette p. instr. a archet et a vent, 3 trios p. 
piano et archets, des pieces p. piano et d'au- 
tres p. violoncelle, p. orgue, etc. 

Silbermann, celebre famille de facteurs 
d'orgues et de pianos, dont les reprlsentants 
sont ; — 1. Andreas, ne" a Klein-bobritzsch, 
pres de Frauenstein (Erzgebirge saxon), le 16 
mai 1678, m. a Strasbourg le 16 mars 1734 ; 
s'etait etabli dans cette vilie dans les premie- 
res annees du xvm« s., et construisit 30 orgues 
pour Strasbourg, Bale, Offenbourg, Colmar, 
etc. II passait pour Tun des premiers facteurs 
d'orgues de son temps. — 2. Gottfried, frere 
du precedent, n^ a Klein-Bobrilzsch leUjanv. 
1683, m. a Dresde le 4 aout 1753; le plus cele- 
bre de la famille. Son pere, un charpentier, 
le destinait au metier de relieur ; mais, apres 
avoir commis quelques polissonneries, S. prit 
la fuite et se rendit a Strasbourg, aupres de 
son frere, chez lequel il entra en apprentis- 
sage. En 1712. il rentra dans sa patrie et cons- 
truisit, en 1714, son chef-d'oeuvre: le grand 
orgue de la cathldrale de Freiberg (45 jeux), ■ 
ou il elut des Jors domicile. S. a const™ it 47 
instruments, parmi lesquels 25 a deux claviers 
manuels et 4 a trois claviers manuels (cath&* 
drale de Freiberg; ^glise catholigue du Cha- 
teau, a. Frauenkirche » etSte-Sophie,a Dresde). 
S. doit une bonne part de sa ce1£brit£ au fait 
que, s'il ne fut pas Tinventeur du piano a mar- 
teaux (cf. Cristofori), il en d^couvrit le prin- 
cipe d*une facon toute personnelle et tndepen- 
dante et que, le premier, il en construisit avec 
un v6el succes, en r^pandant partout F usage 
(cf. piako). II faut encore mentionner parmi 
les inventions de S. le Cembal d'umour, sorte 
de clavicorde dont les cordes, deux fois aussi 
longues que celles de l'instrument ordinaire, 
^taient divisees en deux moitie*8 par la tangente 
et, n'ayant point de par tie morte (6toufT£e par 
les bandelettes de drap), faisaient entendre 
en la redoublant (avec quelques lagers batte- 
ments) Toctave superieure du son de la corde 
entiere. Cf. L. Moser, G. S. (1857) ; G. Zschaler, 
G. 5. (1858). — 3. Johann-Andreas, lib aine 
d'AndreS., n^ a Strasbourg le 26 ju in 1712, m 1 
dans la me'me ville le 11 fevr. 1783 ; construi- 



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952 



SILCHBIt — SILENCE 



sit 44 orgues p. Strasbourg, Colmar, Bite, etc. 
I! jouissait d ane grande imputation et *crivit 
aussi tine Histoire de la vtlle de Strasbourg 
(1775). L'un de ses ftls, Johann-Josias (m. )e 
6 join 1796;, fat son digne sneeesseur. Un pe- 
tit-fils, Pricdkxcm-Thiodor (m. le 5 jnin 1816). 
fat violoncellist* — 4. Johann-Damel, second 
fllsd'Andrl S., n& a Strasbourg le 31 marsl717, 
ma Leipzig le 6 mai 1766; se rendit, en 1746, k 
Freiberg, anpr£s de son oncle Gottfried et s*oc- 
cupa, aprds la mort de ce dernier, de la cons- 
traction des pianos. — 5. Johanh-Heiwrich, 
tils cadet d'Andr* S., n< le 24 sept. 1737, m. 
a Strasbourg le 15 janv. 1799 ; s'occup* tout 
sp&ialement de la construction des pianos, 
d apr£s le systdme de son oncle Gottfried, et 
ies fit connaftre en France. II 6tait lui-m6me 
organiste, pianiste et m^me compositeur. Son 
Ills — 6. Johann-Friedrich, nl le 21 juin 1762, 
m. a Strasbourg le 8 mars 1817 ; habile facteur 
d'orgues, aussi bien qu'orraniste de talent, k 
1'lghse St-Thomas de Strasbourg. II a con^pos4 
un Rymne a la paix, des lieder allemands, etc. 

Silcher. Friedrich, n£ k Schnaith, pr£s de 
Schorndorr (Wurtemberg), le 27 juin lv86, m. 
k Tubingue le 26 aotit I860 ; avait £tl appeld, 
en 1817, a Tubingue, com me directeur de mu- 
sique de I'UniversitS, et occupa cette place jus- 
que pen de mois avant sa mort. II avait reyu, 
en 1852, le titre de D? phil. Hon, c. et, avant 
d'occuper un posteuniversitaire, avait 6te* pro- 
fesseur de musique a Stuttgart. S. fut un pro- 
moteur z6\6 et bien dou6 du chant populaire 
allemand, surtout par son recueil : Sammlung 
deutscher Volkslieder (12cahiers), dans lequel 
on trouve plusieurs melodies de S. qui sont 
devenues depuis tr&s populaires (AZnncnen von 
Tharau ; Morgen muss ich fort von hier ; Ich 
weiss nicht, vxiit soil es bedeuten ; Zu S trass- 
burg auf der Schanz ; etc.) ; ces chants paru- 
rent, en mgme temps, p. une et p. 2 v. avec 
ace. de piano et p. 4 v. d'hommes. En outre, 
il faut mentionner parmi les ceuvres de S. : un 
recueil de chorals a 3 v. ; 3 recueils d'hymnes a 
4 v. p. les dimanches et les jours de fetes reli- 
gieuses ; Tubinger Liederlafel (chceurs d'hom- 
mes, etc.). Enhn, S. a public deux ouvrages : 
Geschichte des evang. Kirchengesangs (1844) ; 
Harmonie- und Kompositionslehre (18M ; 
2* M„ 1859). Cf. H.-A. Kostlin, Friedrich S. 
und Weber (1877). 

Silence (all. Pause; lat. et ital. pausa ; 
angl. rest , silence, tandls que le mot angl. pause 
signide point d'orgue), nom que Ton donne k 
l*arr£t momentane d'une ou de plusieurs par- 
ties (vocales ou instru men tales), dans un mor- 
ceau de^ musique. La theorie grecque connais- 
sait d&ja la valeur du s. ; les metriciens grecs 
divisaient les vers, entre autres, en deux ca- 
tegories : les vers catalectiques (finissant trop 
tot), ayant un silence a la fin, et les vers pro- 
catalectiques (commen^ant trop tard), en ayant 
un au debut. Le signe du s. £tait, chez les 
Grecs, un lambda A (= Afj^jia) pour le protos 

chronos (la br£ve indivisible, Tunit£), puis A 
(deux unites), ! ~j" (trois unites), ^ (quatre uni- 
tes), et ^ (cinq unites). La notation neumati- 

que et la notation carr£e n'ont aucun signe pour 
les s. ; toutefois cette derni&re, arrivee k son en- 
tier developpement, indique les divisions essen- 
tielles de la m£lodie au moyen de traits verti- 
Caux. La musique polyphonique ne pouvait se 



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passer de signe* poor les s., aussi troovoas-nous 
d6ja (hms les plus anciens ouvrages sur la mu- 
sique proportionnelle (xw-xm* s.) des signes 
pour les s. Equivalents k chaenne des durees 
de notes : a) pausa tonga recta, dite plus tard 
pausa lonaa imperfecta, valant one tongue 
(binaire) ; b) pausa longa perfecta on pmmm 
modi, valant nne tongue perflate ; c) pm**, 
valant une brfcre et co r r o sp on dant k me dou- 
ble pause ; d) semi-pausa, valant nne semi- 
brfcve et correspondant a notre pause. 



a 



abed 

Lorsqu'anparut la minime, on d6cida, aprt* 
quelqee hesitation, que le signe remplissant 
les */a de l'interligne serait Equivalent a la se- 
raibreve et que le signe remrplisnnt le */^de 
Tinterligne correspondent a ia minime. Mais 
Philippe de Vitry propoea mienx encore et eut 
l'idle d'asaeoir sor la ligne m£me le silence 
correspondant k la minime (notre demi-panse ; 
v. e). Les autres signes fu- 
fent alors imit^s des signes 
de dur£e en usage dans la u- 
blature (v. ce mot) : f) s uspi- 
Hum (notre soopir), valant e * 

une semiminime (noire) ; g) semtsuspirittm 
(demi-soupir), valant une fusa (croche). Une 
contradiction regrettable apparut entre les no- 
tes et les silences, k>rs de radoptlon des notes 
blanches (1400) ; la croche avait un crochet, 
le demUsoupir (son Equivalent) en avait deux, 

etc.: 

NB NB NB 



3=^ 



rtoc 



^_j.| ir|#i ^ 



Mais les crochets des silences de court* dar& 
furent renversEs et Ton eut de la sorte la stem 
actuclle des signes DE s. Nous noterons mam* 
tenant, cdte k cdte, sur une mdme port^e. les 
formes modernes et les anciennes (rancienoe 
forme du soupir a EtE maintenue non stole* 
ment en France, mais aussi en Angleterre) : 



^^ 



3BE 



Vi Vt 



Vs Vis «tc. 



Quant aux s. qui dnrent un grand nombre de 
mesures, on les note le plus souvent au moyen 
de Fabrication snivante, ex. : 




mais on r^partit ces silences en deux oo plu- 
sieurs fractions, d^s qn'il y a changeneot de 
mesure ou de mouvement pendant leor dunee, 
ex, : 

5 Allegro 10 



3S 



^m 



Toutefois, les anciens imprimes not^Jt ce* 
longs s. avec autant de signes qu'il en faut poor 
indiquer la somfce exacte des s. succesufr, soil : 



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SILOTI — SIMON 



053 



pErEr 



XX 



= 11 brives et 
1 aemibrdve. 



La valeur EsnifiTiQUE du s. varie consid£ra- 
blement, suivant la place qu'il occupe dans la 
mesure ; on peut ce pendant d£finir le 8., d'une 
mantere generate, comme I'Squivalbnt n£ga- 

T1F D£ LA DURtE SONORE QU'lL REMPLACE. Le 8. 

qui tient lieu d'un son plac£ sur le temps fort 
est plus important, son effet plus profond que 
s'il remplace la note d'un temps raible. Le s. 
augmente d'importance, loraqu'il se trouve 
dans la partie en crescendo de la phrase; il 
perd de son importance, au contraire, dans la 
partie en diminuendo. Ceci a trait plus parti- 
culiereraent aux s. dont la presence supprime 
des unites de temps, tandis que les autres s., 
qui ne font qu'abreaer la valeur sonore d'un 
temps ou mdme d'une fraction de temps 
(comme dans le jeu staccato), n'ont qu'un effet 
tr£* restreint. Cf. Riemann, MusikalUche Dy- 
namik und Agogik, p. 137 et suiv. 

Siloti. Alexandre, pianiste, n£ dans les pro- 
prietes de son p£re, pr6s de Charkow (Russie 
meridionale), le 10 oct. 1863 ; £teve du Conser- 
vatoire de moscou (Swerew, Nic. Rubinstein 
[1875-18811, Tchaikowsky et Hubert) puis de 
Liszt (1885M886), se fit entendre a Moscou, en 
1880, dans un concert de la Sociltl royale de 
musique, et cueillit aussi des lauriers, en 1883, 
a l'assembtee des musiciens allemands, a Leip- 
zig. De 1880 a 1800, S. a profess^ le piano au 
Conservatoire de Moscou. II v6cut ensuite mo^ 
mentan£ment a Francfort s. M.. a Anvers, a 
Leipzig (1897 ss). II a dirig6 les Concerts phil- 
harmoniques de Moscou (1901-1902), organise 
des concerts symphoniques k St-P£tersbourg 
(1903-1901), etc. S. a transcrit le concerto en 
re maj. de Bach p. piano, violon et flute, avec 
orch. d'archets. 

Slllet (all. : Sattel), partie leg&rement re- 
hauss£e de la touche des instr. a cordes, sur 
laquelle appuient les cordes, entre les chevil- 
les (et pres de celles-ci) et le che valet. 

Sllva. 1. Andreas ob, chantre et composi- 
teur de laChapelle pontificale (1519-1520), passa 
en 1522 a la cour de Mantoue. Li§ d'amitie avec 
Virdung. il £tait sans doute Allemand ou peut- 
£tre Suisse. On trouve ses oeuvres principale- 
znent dans les anthologies de 1514 (Petrucci, 
Motetti delta corona) a 1540 (Kriesstein, Selec- 
tissimse cantiones). Quelques-unes sont conser- 
vees en manuscrits (messe a 7 v.). — 2. Fran- 
cisco, n6 a Rio-de-Janeiro le 21 tevr. 1795, m. 
dans la m£me ville le 18 d£c. 1865, reorganisa 
en 1841 le Conservatoire de Rio-de- Janeiro et fut 
nomm^ maltre de chapelle de l'empereur. — 
3. Poll de, compositeur, n£ a Saint-Esprit, 
pres de Hayonne, le 28 mars 1834, m. a Cler- 
mont le 9 mai 1875 ; vint a Paris en 185V, fut 
engage par Halevy a entrer au Conservatoire, 
mais y renon$a parce qu'il £tait presque aveu- 

Sle. Plus tard, il perdit completement la vue et 
icta a sa mere toutes ses compositions. S. a 
£crit et fait parattre un jgrand nombre de mor- 
ceaux brillants p. le piano, des ehceurs reli- 
frieux et profanes, des melodies vocales et des 
duos, de la musique de chambre et un Stabat 
mater couronn^ 4 Bordeaux, en 1871. Des sym- 
phonies, des oratorios, des operas sont regies 
manuscrits. 

Sllva-Leite, Antonio da, v. Leite. 
Silvanl, Marino, editeur de musique a Bo- 
logne a parti r de 1665 env. II tut pour succes- 



seurs sts deux fils (d£s 1713) : Marino et Giu- 
seppe-Antonio, ce dernier lui-m£me composi- 
teur (messes, motets, litanies, etc.). 

Silver, Charles, n£ a Paris le 16 f£vr. 1868 ; 
el&ve du Conservatoire de Paris (Dubois, Mas- 
senet), grand prix de Rome en 1891 (cantate : 
VInterdit). Depuis lors S. a donn£ des ceuvres 
symphoniques ; ptusieurs operas : La Belle au 
bois dormant (ecrita Rome en 1895; Marseille, 
1902), Le clot (Paris, OpSra Comique. 1906) ; 
un ballet : Neigilde (Monte-Carlo, 1902) ; un 
oratorio : Tobia (Marseille, 1902) ; des melo- 
dies, etc. 

Slmandl. Franz, n£ a Blatna (BohSme) le 
l« r aout 1840 ; premier contrebassiste de l'Or- 
chestre de la cour, a Vienne et, depuis 1869, 
professeur au Conservatoire ; auteur d'une 
Neueste Methods des Contrabassspiels (3 vol. : 
L Preparation au jeu d'orchestre; II. Prepa- 
ration au concert, avec des etudes et des so- 
nates de Kreutzer, de Romberg, etc. ; III. 
Ecole de virtuosity, en 9 cahiers) et de 30 Elu- 
den zur Erzieluna cine* kraftigen Tons und 
rhythmischer Sicherheit fur Kontrabass. 

Simile (ital.), de m&me. Cf. abreviations. 

Simon, 1. Johann-Kaspar, organiste et can- 
tor a Nordlingen, a public : preludes et fu- 
gues d'orgue (1750) ; Gemutsvergnugende mu- 
sikalische Nebenstunden in Galanteriestucken 
auf dem Klavier; Musikalisches ABC in 
kleinen Fughetten fur die Orgel, nebst einigen 
Versetten (1754) et Erster Versuch einiger va- 
riierten und fugierten Chormle. — 2. Jean- 
Henri, violonisle et compositeur, n£ a Anvers 
en avr. 1783, m. dans la m£me ville en 1861 ; 
61&ve de Lahoussaye, Rode, Gossec et Catel, 
a Paris, v£cut a Anvers en quality de profes- 
seur de violon et d'artiste virtuose. If fut le 
inaitre de Meerts,de Janssen et de Vieuxtemps. ( 
S. a icrit 7 concertos et d autres oeuvres p. vio- 
lon, plusieurs oratorios, des motets, etc. — 3. 
Christian, contrebassiste, n£ a Schernberg, 
pr^s de Sondershausen le 3 avr. 1809, m. a 
Sondershausen, le 29 mai 1872 ; £leve de A. 
Muller, a Darmstadt, il entra dans la Cha- 
pelle de la cour a Sondershausen et lui resta 
Bdele, malgr^ les appels flatteurs qui lui fu- 
rent adrestes de Tetranger. — 4. Anton, n£ 
en France en 1851 : el^ve du Conservatoire de 
Paris (Marmontel, Mathias, Duprato), s'etablit 
en 1871 a Moscou. Apr^s avoir dirig^ pendant 
nombre d'annees Torchestre des « Boufles », il 
fut nomine, en 1891, professeur de piano a l'E- 
cole philharmonique. II est en outre, depuis 
1897, intendant des orchestres des Theatres 
imperiaux et inspecteur de musique de Tlnsti- 
tut Alexandre. S. a £crit des operas : Bolla 
(op. 40, Moscou, 1892], Le chant de Vamour 
trwmphant (op. 46, ioid., 1899), Les pecheurs 
(op. 51, ibid., 1900) ; des ballets : Les etoiles, 
(ibid., 1898), Fleurs vivantes (op. 58), Esme- 
ralda (mimodrame, Moscou, 1902) ; une Ou- 
verture (op. 13) ; Suite d'orchestre (op. 29) ; 
Dame de Bayaderes (op. 34) ; Fantaisie-ouver- 
ture sur des themes petits-ruasiens (op. 35; ; 
des po&mes symphoniques : Revue nocturne 
(op. 36) et La pecheresse (op. 44) ; Ouverture 
solennelle sur 3 themes russes (op. 54, p. 
Inauguration du monument d'Alexandre 11, 
a Moscou) ; un concerto de piano (op. 19 1 et 
un de clarinette (op. 31) ; Fantaisie p. vcelle 
et orch. fop. 42); 2 trios p. piano et archets 
(op. 16, &) ; un quatuor p. instr. a archet (op. 
24) ; un quatuor p. 2 cornets a pistons et 2 bu- 
gles (op. 23) ; 22 pieces p. des groupes d'instr. 



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cea de vcelle(op + IB] ; Andante cantabile p, 2 
pianos a 8 ma (op. 15}, des pieces p, 2 pianos a 
1 ms (op. (iO) ; une Suite p, piano a 4 mi (op. 
63) ; dea pieces de piano a 2 ma; dea clours 
(line mease, enlre aulres, op. 23) et dea melo- 
dies vocalea* 

Simons-Candeille, v. Canoeille* 

Simphonre periodique. v. p£kiqdique. 

Simpson (Svupsom), 1, Thomas, Anglais 

d origine el d'edu cation, etait vers 1610a la cour 

du prince de Holstein-Schaumbonrg et entra, 

en 1618, dana la Cbapelle de Chretien [V, a Co- 

fientiague. S. compte parmi lea compositeurs 
es plus delicate de musique instrumental?, de 
sod temps. On a de lui ; Opus neu&r Pavanen, 
GaUi ar a en, Cour an ten nnd Votten (Franc fort 
a. M.,1611); Opusneuer Pavanen^Gagtiarden, 
Iniraden* Kanzonen, Riceruare, Fantas\e,Ba{- 
tet A AUemamien t Couranten, Vol ten und Pas- 
same-zzen (Hambour^ 1617 ; a 5 parties.); To- 
ff?t-Gonforti allerhand lustige Lied er \>on 4 Jhs- 
tntmenten und Generaibass (Hamhourg, 1621 j. 
— 2. Christopher, virtuose anglais sur la vtole 
de gambe, ne vera 1610, m. a Turnstile (Lon- 
drea> vers 1670; auteur de : The divisum-vio- 
tisL or an introduction to the playing upon a 
ground (1659, 2* en\ sous le litre : Chelys tni- 
nuitionum artificio exornata.*.or The division- 
viol, 1667 ; 3* ed.f avec un portrait de Fauteur, 
1712] ; The principles of practical niusick 
(1665 ; 2* ed,, sous le tttre : A compendium of 
etc., 1ti67; puis de frequentea' ea\ jusqu'en 
1760) et de remarques sur la theorie de la com- 
poaition, de Campion : Art of discant or com* 
posing nut sic in parts by Or, Thorn. Campion* 
. with annotations there on by Mr. C. S* (1o55; 
aussi dans la 8 e ed. de V Introduction de Play- 
ford. 1679). 

Slmrock, Nikolaus, tie' a Mayence en 1753, 
m, a Bonn en 1834; entra en 17/4 comme se- 
cond, en 1789 comme premier eorniate dans la 
Chapelle du prince-&ecteur p i Bonn (alors que 
Ee jeune BeeLhoien y etait accompagnateur), 
mais fonda en 1790 no commerce de musique 
qui eat devtmu Tune des maisons d'editionles 
plus im porta ntes de TAIlemagne {aurlout de- 
puis I'acquisition des tvuvres de Brahms, de 
Bruch et de Dvorak}. S. pnblia une aerie d*G9P- 
vres de Beethoven* en premiere edition (op* 17, 
31, 81 Ik 102, 107) et les lettres que le mai- 
tre ecrivit a S, a cette occasion out paru 
en 1908 ^Bcethovc.nbriefe^ par L. Schmidt). Le 
lils el llieritier de S M Pkteii-.1opeph p rnourut 
en 1868 Le lils da ce dernier, Fhltz-Al'GUST 
int> le 2 janv. 1838, m, a Lausanne le 20 aotifc 
1901 , transports, a Berlin, en 1870, le siege de 
Ja maison. Son successeur (qui etait son asso- 
cie depuis 11100), Hans S., up neveti, a trans- 
form^ la maiaon, en 1902, en une Societe ano* 
nyme et cree des succursales a Londrea et a 
Paris. 

Sinclair, Oborge-Rorkrtson. nea Croydon 
le 28 ol. t, 1863 : organiate de la eathetf rale d 1 He- 
reford depuis 188^ et, depuis I W*l , directeur 
des festrvals de cette ville, 

Sinding, Christian, ne a Kongsberg (Nor- 
tege le 11 janv. 1KMJ ; Wre du peintre Otto 
S, et du Hculpteur Stefan S,, iMeve du Conser- 
vatoire de Leipzig (1874-1877), fit encore en 
J 880, grace a un subside du roi, de nouvellea 
etudrj it Leipxi^, :i Munich et .^iirtoiit a Ber- 
lin. II vit a Cnristiania. Compositeur d^ talent, 



nates de violon ; un concerto de piano, £ 
symphonies (re min + et re mi j ) : un coi- 
certo de violon {la maj., op 45) ; Suite p 
llute et orch, ; concerto d'alto (la maj.^ ; SSty- 
nade p. 2 violons et piano (op, 56) ; fariathm 
p, 2 pianos (mi bemol min.) ; lieimfahrt jet* 
cle de melodies, op. SO) ; etc. 

Sinf onla, v + syhphome et ouvekttm, 

Slngakademie iall. : Academie de chant . 
La S. he Berlin fut fondee en 1790 par Karl 
Fitch (v. ce uom), pour la culture du chait 
artistique en chosur miite. Elle avait au debai 
II membres actifs f mais ae developpa tr*s fa- 
pidement et prtt en 1792 le nom de S-. abp 
que la salle de.rAcademie rovale tut mbea a 
disposition. De nombreusea S. out ete creee* 
depuia lors sur son modele, mais c e*t a la S. 
de Berlin que revient 1 honoeur d 'avoir out»! 
une ere nouvelle du chant en chceur miite d. 
Ljedertafel), Les direcleurs auccessifs de U 
S. : I asch, Zelter, Run gen ha pen* GrelL M. 
B!umner T Georg Schumann. Cf. M. Btum&sr. 
Geschichle der Berliner S. (18^1). 

Singel^e, Jea^-Baptiste, violonisie, ne i 
BruxelTea le 25 sept. 1812, m. a Ostendt k 
29 sept. 1875 ; ecrivit un grand nombn? >te 
morceaux de violon, surtout dea; fantaid« 
sur des airs d 'operas, mala ausai plu^ieur* 
concertos (en tout, 144 n?uvres gravees-, S* 
lille, Loitjse, nee a Bruxellea le 5 dec. 1844. 
m, a Paris le 8 de*c, 1886 T fut une cantatrice 
scenique distinguee* Son frere* Charles* ne en 
1809, m. a Bruxeiles en aout 1967, fat aussi un 
violon Is te de talent. 

Singer, 1, Hans, magi ale r a Nuremberg. 
ecrivit: Kin kurter Au&zug der Mutik, dm 
jvngen, die singen und auffden Instruments 
t&men woUen. gam nutzlich (1531). — 2, Pe- 
ter, moine franciscain de Salibourg, ne a Hi- 
Felgehr, dans le Lechtal, le 18 jnH 1810, m. i 
Sulzbourg le 26 janv. 1882; construisit, en I5M. 
nn instrument de rnusiqtie automatique a jem 
tranches, sorte d'orchestnon auquel it donw 
le nom de v Pansy mph on ikon *j et puhlii : Me* 
taphysische Blieke in die Tonwelt f mbstei*** 
dadurch veranlassten neuen System 4er T«k 
wi$senschaft (1847, publie par Georg Phillip*! 
Mais Peter S. etait en outre organ isle, pianist 
et surtout compositeur fecond. 11 n'a pas ecril 
moina de 101 messes, 600 offerloires, eov, 30 
litaniea, un grand nombre de cantiques de Mi- 
rie t et des morceaux de piano. Ce pendant. 3 
ne parut de tout eeci que Cantus ehoralu » 
provincia Tirolertsi C07i*tieft^{SaUtKmrg,l8K^ 
2 « -antiques de Marie T 2 Tantum ergo r ett* 
Sahbourg lui a eri^ un monument, en 13& 
— 3. Eostor*, violoniste, n^ a Totis [Hon^rw} 
le 14 oct, 1830. m. a Stuttgart le 23 jam 19*2: 
eut, en premier lieu, dea lecons de Bidley 
Kohne, un eteve de Bohm, puis, apre^ afeir 
deja fait des tournees de concerts a Vi$e & 
onze ana, devini e'leve de Bohm lui-mem* i 
Yiemie. S. joua a Paris avec beaueoup de mk* 
c^s et devint, en 1846, viol on -solo an Tbeatrt 
de Budapest, II lit encore plusieurs toorttto 
de concerts et fut nom me concertmebter si 
« Gewandhaus * de Leipzig F185IY, puis a W«- 
mar (ia r >4-1381} et a Stuttgart. 11 *, en rn^aH 
temps, enseigne le violon au Conwrvatoir* ie 
Stuttgart, oil il jouiasait d'une gnnde !*#«*•- 
tion. S. a ecrit ajrec M, Seifrii une Grtme mem: 
prakt. VioUn$ekule* — 4* Otto, pianiate, aii 



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SINGSPIEL — SITTARD 



955 



Sora, pres de Meissen, le 26 Juil. 1833, m. a 
Nerw-York en dec. 1893 ; suivit les classes de 
TEcole de la Croix, a Dresde, puis fit son Edu- 
cation artistique au Conservatoire de Leipzig 
(1851-1855) et sous la direction de Liszt. U se 
fixa en 1860 a Dresde, comme professeur de 
musique, mais partit, en 1867, pour New- York 
et devint professeur au Conservatoire de Cin* 
•cinnati. II faut mentionner par mi ses compo- 
sitions, une sonate de violon, une sonate et un 
-eoncerto de piano. —5. Otto, jun., ne a Dresde 
ie 14 sept. 1863; gtudia le violon a Paris et 
plus tard la composition a Berlin, sous la di- 
rection de Fr. Kiel, et a Munich, sous cetle de 
J. Rheinberger. II prit, en 1888, la direction 
<du <• Liederkranz » de Heidelberg, succ£da, en 
1890, a Heinrich Zollner, soit ^u Conservatoire, 
soit comme directeur du « Chceur d'hommes » 
de Cologne. Enfln, en 1892, il elut domicile a 
Leipzig. En plus de choeurs p. v. d'hommes, 
S. a publie un morceau de concert p. violon 
•et orch. 

Slngspiel (all.), petite comedie lyrique; v. 
op&u. 

Slnico, 1. Francesco, compositeur et mai- 
-ire de chant populaire, ne* a Trieste le 12 de*c. 
1810, m. dans la mSme ville le 18 aout 1865; 
devint, en 1843. maitre de chapelle a l'lnstitut 
-d*»s Jesuites et institua des cours de chant d'a- 
pres la m£thode Wilhem (v. ce nom), avec 
faquelle il obtint en peu de temps les plus bril 
•iants resultats. II 6tait parvenu a faire ex^eu- 
ter des oratorios et des messes par des choeurs 
composes exclusivement d 'en rants et d'ou- 
vriers. S. a e*crit un grand nombre de chants 
religieux a 1'usage des choeurs qu'il dirigeait. 
— 2. Giuseppe, fils du precedent, ne* a Trieste 
le 10 fevr. 1836, m. dans la meme ville le 31 
-dec. 1907 ; a £crit des operas pour Trieste : 
Marinella (1854), I moschettieri (1859), Au- 
rora di Nivers (1861), Spartaco (1886), et pour 
Lugo : Alessandro Stradella (1863). 

Slnlgaglla, Leone, ne a Turin le 14 aout 
1868 ; eleve de Bolzoni (Turin) et de Mandy- 
<rzewski (Vienne), compositeur notable et qui 
tire un parti inge*nieux des rythmes et des me- 
lodies populaires pi£montais. On connaft de lui 
des melodies, des choeurs, des pieces de violon 
et de vcelle, 12 variations s. un theme de Fr. 
Schubert p. hautbois (clarinette, ou violon) et 
piano (op. 19), un concerto de violon (op. 20, 
Jamaj.), des Variations surun theme de Brahms 
p. orch. d'archets (op. 22), Rapsodia piemon- 
tese p. violon et orch. (op. 26), un quatuor p. 
inatr. a archet (op. 27, re maj.), 2 pieces p. 
cor et piano (op. 28), Romance p. violon et 
orch. (op. 29, la maj.), Danze piemontesi so- 
pra temi popolari p. orch. (op. 31), Le Bamffe 
Chiozzote (op. 32, ouverture p. la comedie de 
Goldoni), Serenade p. violon, alto, vcelle (op. 
33), Pienionte (Suite d'orch. en 4 parties), 
etc. 

Sir&ne, instrument au moyen duquel on 
peut determiner exactement le nombre de vi- 
brations d'un son, dans un espace de temps 
donne. Le principe de la s. est simple: une 
plaque rotative, pourvue de trous dont le dia- 
metre correspond exactement a celui du tuyau 
devant lequel elle est placee, ouvre et ferme 
alternativement un courant d'air coinprime\ 
Un mouvement d'horlogerie indique le nombre 
des rotations de la plaque. La succession rapide 
des pousseei d'air prouuit un son tixe. Si done 
nous multiplions le nombre des rotations de 
la plaque, dans un espace de temps donne\ par 



le nombre de trous, nous obtiendrons le nom- 
bre d'ondes sonores ou de vibrations du son 
percu. Ce fut Seebeck qui construis^t la s. 
sous sa forme la plus rudimentaire, Cagniard 
de Latour (v. ce nom) Ta perfection ne'e, ainsi 
que, plus r£cemment encore, Dove (s. double). 

SIrmen, v. Strhen. 

Slrventes, nom que Ton donnait a toute 
une categorie de chants des troubadours, dans 
Jesquels ces derniers s'adressaient, non point 
a 1'elue de leur coeur, mais a quelque seigneur 
ou a quelque prince. Les s. £taient tantot des 
chants de louanges, tantot au contraire des 
chants de reproches ou de plaintes du sujet a 
son maitre. 

Sistermans, Anton, ne* a Boia-le-Duc (Hol- 
lande) le 5 aout 1865 ; eleve de Stockhausen, 
chanteur de concerts et d'oratorios doue d'une 
belle voix de basse chantante, v£cut a Franc- 
fort, a Wiesbaden (depuis 1899) et professe 
depuis 1904 au Conservatoire Scharwenka, a 
Berlin. 

Si st re, instrument de l'Egypte antique, pa- 
reil au hochet et qui jouait, dans le temple, un 
role analogue a celui de la clochette, dans les 
ceremonies du culte catholique. 

Sitt, Hans, ne* a Prague le 21 sept. 1850; fils 
du luthier Anton Sitt, £leve du Conservatoire 
de sa^ ville natale (Bennewitz, Mildner, Kittl et 
Krejci), fut nomm£, en 1867, concertmeister a 
Breslau. S. fut ensuite chef d'orchestre des 
theatres de Breslau, de Prague (1870-1873), 
puis de la ville de Chemnitz (1873-1880), enfin, 
directeur de l'Orchestre prive* du baron P. de 
Dervies, a Nice, jusqu'au moment de sa disso- 
lution. II organ isa alors des « Concerts popu- 
laires » au Palais de Cristal, a Leipzig;. fut 
nomme professeur au Conservatoire (1883;. puis 
membre du « Quatuor Brodsky » (alto, 1885) et 
dirigea en outre, de 1885 a 1908, les concerts 
de la « Soeie*te* Bach ». S. a pubiie* des lieder, 
des morceaux de piano, 2 concertos et un con- 
certino de violon, un concerto d'alto, un grand 
nombre d'&udes et de pieces diverges p. vio- 
lon, p. alto, etc. 

Stttard, Joseph, musicographe, ne* a Aix-la- 
Chapelle le 4 juin 1846, m. a Hambourg le 24 
nov. 1903 ; £leve du Conservatoire de Stuttgart 
(1868-1872), devint peu apres professeur de chant 
et de piano dans cet etablissement. II fit, de 
1883 a 1884, des conferences sur l'histoire de 
la musique, puis, en 1885, accepta, a Hambourg, 
la succession de Ludwig Meinardus, comme 
critique musical du « Correspondant ». S. recut 
en 1891 , du due de Cobourg, le titre de « pro- 
fesseur ». II. a publie, outre des articles spe*- 
ciaux pour le « Correspondant » (recueillis en 
1889, sous le titre de : Studien und Charak- 
teristiken) : Kompendium der Geschichte der 
Kirchenmusik (1881), Zur Einfuhrung in die 
Geschichte u. JEsthetik der Musik (188%), Eine 
kritische Rfickschau auf das erste Stuttgarter 
Musikfest (1885) ; Jongleurs und Menestrels 
(1885, dans la « Vierteljahresschr. f. M. W. ») ; 
les brochures sur Mendelssohn et sur Rossini, 
p. la collection de Waldersee : Geschichte des 
Musik- und Konzertwesens in Hambourg (1890) 
et Geschichte der Oper am Hofe zu Stuttgart 
(deux vol., 1890-1891). Quelques lieder et des 
chants religieux de sa composition ont seuls 
paru. — 2. Alfred, organiste, fils du prece- 
dent, ne* a Stuttgart le 4 nov. 1878 ; eleve de 
son pere et de W. Kdhler. fut organiste de 
St-Pierre. a Hambourg, de 1896 a 1897 (apres 
la mort d'Armbrust), mais suivit encore pen* 



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956 



SIVORI — SLIVINSKY 



dant if uatre ans les classes du Conservatoire de 
Cologne (Wu liner, Franke, Seisa). II devtnl en- 
Mutf chef d'orcbestre vol on ta ire au Theatre 
de Hainbourg. obtint en 1902 le prix de la Fon- 
da ti on Mendelssohn et fut nomme, en 1903, 
organ isle de I'eglLse de la Groin, a Dresde. On 
connait de lui des etudes sur des chorals, p. 
orgue, etc, 

Sivori, Ernesto-Gamillo, celebre violoniste 
virtuose, ne a G^nes le 25 oct. 1815, m. dans la 
meuie ville le 18 fe"vr. 1894: fut un enfant pro- 
dige, de sorle que Fa|anini se decida a lui 
donner des lemons* a lage de six ana deja, et 
ecrivit pour lui un concertino et six senates 
de violon, avec puitare, alto et violoncelle. S, 
commenca set touroees de concerts a Page de 
dix ans ; il les a continues regulierement des 

1836 et presque jusqua sa mort. 5, a public 
2 concertos de violon, un Caprice -fantaisie p. 
violon et orch, et ± duos concertants p, piano 
et violon. Cf, Adele Pieroltet, C £, (1897) et L. 
Escudier, Mes souvenirs (1863), 

Sixte flat, sexta ; all, Sfcrte), le sixieme de- 
gre diatonique. Cf. interyalle. Les termes de 
S, napoljtaine (v. cemot) et de S. domekne (v. 
dor i en) sont employes dans la Iheorie d 1 har- 
monic ; cf. aussi h bench sixth et German sixth. 

Sjogren, Johann-Gistav-Emil, n£ a Stock- 
holm le I6juin1853; eleve du Conservatoire de 
*ji ville natale, puis a Berlin, de Kiel etde Haupt 
r18~9-!880). S. a ecrit des lieder : Le centre- 
bawdier (op, 9j, Le baiili de Tenneberg, Chant a 
de Tann hauler* etc. ; des pieces de piano : 
Erotikon (op, 10), NoveUelten (op, 14), En 
voyage (op, 151, "2 son ate a (op, 35, mi in in, ; 
op. 44, la maj.) ; 4 senates de violon (op. 19, 
S(tl min, ; il, mi min. : 32, sol unit. ; 47, si 
min.) ; Bergmanden d'lfasen, p. basse et orch. ; 
Baccttanale p, choeur d'hommes ; Can tat e de 
$t-.tean t etc, S, est, depuis 1891. organiste de 
PegUse St-Jean. a Stockholm. 

SkatiUky. Ernsst, ne a Prague le 30 mat 
1843 ; eleve de Mildner et du Conservatoire de 
Prague . 1868-1 871 j, puis, pendant une annee 
encore, de Joachim, a 1' Academic royale de 
Berlin, fut violon solo de FQrchestre du Pare, 
a Amsterdam (1873-1879) pun de TOrchestre 
philharmonique de Br§me (1979-1891). 11 vit a 
Br Line oli il professe el donne des seances de 
musique de chambre (avec Bromberger, Hugo 
Becker, etc.). 

Skroup (Schkraup), 1, Franz, composi- 
teur* ne a Wositi, pres de Pardowiti, le 3 juin 
1801. m. a Rotterdam le 7 fe~vr. 1862; fit ses 
human ites a Kdniggratz, puis a Prague ( Facu lie 
de droit; et travail la en me me temps la musi- 
que, de sorte qu'en 1827, au lieu d'emhrasser 
la carriere juridique, il prit La place de second 
chef d orchestre au Theatre de Prague. De 

1837 a 1857, il v fut premier chef, puis, en 1860, 
il passa a lOperade Rotterdam, S. a ecrit toute 
une serie d operas tcheques, de la muaique de 
scene, des ouvertnres, etc., puis des chants 
tcheques qni sont devenus populaires. — 2. 
Johann-Nefomuk, frere du precedent, ne le 15 
sept. 1811. m, a Prague le 5 mai 1892 ; devinr, 
en 1838, directeur do chcrur de PEglise de la 
Croix et, plus tard, second chef d' orchestre au 
Theatre permanent de Prague, puis, en 1845, 
directeur du cbfpur du Dome (St-Veit)et, Pan- 
nee suivante, professeur au Seminaire theo- 
logique. S, est Tauteur de plusieurs operas et 
de musiqiie degliae (messes, Beptiem^ Te 
Drum, ofcertoires, etc, I ; il a publie une me- 
ihode de chaot, un Manual e pro sarris furtc- 



ti&nihus (1858), Miuica sarra pro populo t etc 
S k u he rtvky , Fra n z- Zden ko . ne a Opoc« 
(Boh^me) le 31 juil. 1830, m. a Budweis je 19 
aout 1892 ; etudia la medecine a Prague tt * 
Vienne, mais snivit enlre temps le* cours df 
PEcole d' organ istes T a Prague iPitach. KiUJ ■■* 
et se voua en Un de compte a la musiqne, Ea 
1854 t il ecrivit son premier opera : Same aam 
represente), devint la mome anne* chef d'or- 
chestre du Theatre d Innsbruck, maif ahu- 
donna bientot sa place et fut, pendant k«f* 
temps, directeur de la societe de mn«iqt]*, 
ainsi que chef deschceura de FlCglise unhersv 
laire, a Innsbruck. II devint, en 1866. diredear 
de Pecole d 'organ istes de Prague i*ucce»»or 
de Krejci) puis, en 1868, directeur des cho-art 
de la Ville at directeur de la Chapelle dth 
cour, It fut, en on Ire T de 18T74 a igJS), membre 
du jury d'examens pour les ecoles secondairrs 
et, des" 1879, lecteur de musique a rUnivrriiU 
Let operas Vladimir et Lora (ecrils deji et 
represents a Innsbruck), ainsi qu'un autre ea- 
core, General, oblinrent du auccea an Theatre 
tcli^que de Prague, S. a ecrit aussi oe* mean 
et plusieurs ouvrages theortque* tcheqne?^ tf*i- 
tea das formes musicales (1879, aussi en ail , 
de composition (1881), d r harmonic {1885, atom 
en all.), de Porgne (i«82)et une Methode dor- 
foe (1882). 

Sladek T Wendeltn. contrebassiate et com- 
pos tteur trea appreci^ d'tPn^T^es poor ton ins- 
trument. S. a enseigne la contrebasse aaO»- 
servatoire de Prague. II est mort dan* .:*ta 
ville, le I" j nil, 1901. 

Slargando liul. = aUargando) m en ebr- 
gissant, indication souvent accompa§ne> a> 
cresc* 

Slatinn, Ilia-Ihts€h, ne" a Belgorod iBn*- 
sie) le 19 juil. 1845 t eleve da ConservatoLre 4t 
St- Pete rabourg( Drey schock, Zarembai. pui* ie 
Th. Kullak et de Wuerst, a Berlin, S. est de- 
puis 1871 directeur de la Societe impefuk 
russe de musique, a Charkow. U seat bit r«- 
marquer aussi conime chef d'orchestr* ^l- 
Petersbourg. a Moscou, etc. 

Slaughter, Walter, nea Londres en I.n* 1 . 
m. dans la meme ville eo mars 1908: aut«r 
dun grand nombre d'operettes anplais^s ^ 
fille Marjoric, nee en 1888, a debute elle ai»« 
en 1906 com me auteur d'operettes, en Aar-e 
terre, 
Slaviansky, v. Agrene^ t . 
Slavik, Joseph, violoniste virtuose. n« * 
Jince, pri's de Pribram jJioh^me<. k - 
1806, m. a Budapest le 30 mat 1833 : ekre di 
Conservatoire de Prague f Fix is), entrt « 
1823 comme violontsle dans r orchestre ^ 
Theatre de Prague, parti t ponr Vienne e« 
1825, et entra, en 1829, dans 1 orchestre dr 
I Opera de la cour, II a donne det comets* 
tres reussis, meme a Paris, ft. eat I aoieur :* 
3 concertos de violon (fa diese min, et h mitJ. 
dun double concerto p. 2 violon* [fa d*x 
maj.), d'un quatuor et de morceaut direct p 
instr, a archet, 

Slentando (ital. = Untando). en ralenut- 
sant. 

Slide-trumpet (angl.), trompette;* coah^- 
instrumenk dont il existe encore des eit^nf i 
res de nos jours, en Angleterre ; tripfnpenf 
pourvue d'un m^canisme a coulisse parfdi 
celui du trombone (ital. tromba da tiror* . ^ 
Slivlnaky, Joseph von, n# a Varscvi* 1 3« 1^ 
dec. 1865 : pianisle de talent, eleve de 5us*d 
; Varsovie) puis de Leschetixky i Vienne; e( cf **t- 




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SMAJREGLIA — SMITH 



1*57 



Rubinstein (St-P£tersboarg), fait de nombreu- 
ses tournies de concerts depuis 1890. 

Smareglla, Antonio, ne* a Pole le 5 mai 
1854 ; 6tait destine a la carriere dingenieur, 
mais entra au Conservatoire de Milan et se fit 
connaitre par une sexie d'opeVas (ecrits sous 
1' influence de l'AHemagne et, principalement, 
de Wagner) : Preziosa (Milan, 1879) ; Bianca 
da Cervia (Milan, 1882), Re Nala (Venise, 
1887), Der VasaU van Sziaeth (Vienne, 1880), 
Cornelius Schutt (Prague, 1893), Nome Istriane 
(Trieste, 1896), La Faiena{ Venise, 1897), Oceana 
(Milan, 1903). S. a 6crit en outre un poeme 
symphonique : Lenore, et des melodies vocales. 

Smart, 1. [Sir] George-Thomas, chef d'or- 
chestre, organiste et compositeur, ne* a Londres 
le 10 mai 1776, m. dans la meme ville le 23 
fevr. 1867: fondateur et, pendant longtemps 
l'un des directeurs (1813-1844) de la <t Socie^ 
philharmonique », organiste et compositeur de 
la Chapelle vocale de la cour, musicien de haut 
merite qui, le premier, fit connattre en Angle- 
terre lee oeuvres de Beethoven et de Schumann. 
11 dirigea, de 1813 a 1825, les auditions musi- 
cales au car£me, aiasi que, de 1823 a 1842, un 
grand nombre de festivals de musioue, dans 
leaquels chanterent la Son tag, J. Lind et la 
Malibran (celle-ci dans le festival de Manches- 
ter [1837], qui lui fut fatal). S. dirigea la mu- 
sique des fetes du couronnement de Goillaume 
IV (1820) etde la reine Victoria (1837). II avait 
r*£u, en 1811 deja, sea Hires de noblesse. 11 a 
publie les madrigaux d'Orl. Gibbons et le Te 
Deum de Dettingen, de Handel, ainsi que plu- 
sieurs anthems, glees et canons de sa compo- 
sition. — 2. Henry, frere du pr£c£dent, n£ en 
1778, m. a Dublin le 23 nov. 1823, le pere du 
musicien suivant, fut violoniste et en dernier 
lieu, facteur de pianos, a Londres. — 3. Henry, 
neveu de Sir George S., organiste et composi- 
teur, ne" a Londres le 26 oct. 1813, m, dans la 
m&me ville le 6 juil. 1879 ; ecrivit des cantates, 
des melodies, des duos, des trios, des choeurs 

Ssurtout p. v. de femmes), plusieurs morceaux 
I'orajue et meme, lorsqn'il fut devenu vieux et 
aveugle, un ope>a : Bertha, plusieurs cantates 
(La fiancee de Dunkeron, La fille du roi Rent, 
La fille du picheur, et une can tat e biblique : 
Jakob), des anthems, etc. S. fut organiste de 
r£glise St- Pane race, a Londres. Cf. W. Spark, 
H. 5. (1881) ; Bertram et Cox, Leaves front the 
journals of Sir G. S. (1907). 

Smend, Julius, n£ a Lengerich le 10 mai 
1857 ; est depuis 1898 professeur ordinaire de 
th£ologie a Strasbourg et publie depuis 1896, 
avec Pr. Spitta, une « Monatsschrift fur Gottes- 
dienst una kirchliche Kunet». S. a ecrit, entre 
autres : Zum Gedachtnis Mozarts (1892), Die 
Gztangelitche deutsche Messe bis zu Luthers 
dLeuUeher Messe (1896), Der evangelische Got- 
tesdienst (1904), Kirchenbuch fur evangelische 
Gemxeinden (1, 1906), Die Bedeutung des Wech* 
melgesangs im evang, Gottesdienste (1900). 

Smetana, Friedrich, ne* a Leitomischl, le 
% mars 1824, m. apres une courte peViode de 
trouble mental, dans une maison crali^n^s, a 
Prague, le 12 mai 1884 ; eleve de Proksch, a 
Prague, puis, pendant quelque temps, de Liszt, 
oavrit a Prague une « Ecole de musique*, 
<gpousa la pianiste Katharine Kolar et devint, 
eia 1856, directeur de la « Soci^te* philharmoni- 
que » de Gdteborg. Sa femme succomba aux 
atteintes du climat trop rude (I860). En 1861, 
S. fit une tournee de concerts en Suede, puis 
j-evint a Prague, ou il accepta, en 1866, la 



place de chef d orchestre du Theatre national. 
II conserva ce poste iusqu'en 1874, 6poque a 
laquelle il dut 1 abandon ner, apres avoir com- 
pletement perdu l'oufe. S. fut un compositeur 
vraiment national, et il occupe, comme tel. 
une place importante. Un monument lui a £t£ 
eleve a Hocitz, en Boheme (1903). S. a ecrit 
des operas tcheques: La fiancee vendue (1866), 
Les Brandebourgeois en Bohtme (1866), Dali- 
bor (1868), Deux veuves (1874), Le baiter { 1876), 
Le secretJA&18), Libussa (1881,/ et La parol du 
diable (1882) ; des poemes symphoniemes (S. 
6tait un chaud partisan des tendances Berlioz- 
Liszt- Wagner) : Le campde Wallenstein, Ri- 
chard 11 I, Hakon Jarl, Ma Patrie ( Vlast, com- 
prenant : Wltava, Visegrad, Sarka, Des prai- 
ries et des bosquets de la BohSme, Tabor et 
BlanikJ ; une Symphonie triomphale (1853) ; 
Carnaval de Prague, p. orchestre ; des qua- 
tuora p. instr. a archet (mi min. et ut maj. ) ; 
un trio p. piano et archets ; des danses na- 
tionals de la Bohdme p. piano; des choeurs; 
une Marchedefete pour le 300*» jubil£ de Sha- 
kespeare; un grand nombre de pieces de piano, 
etc. Cf. B. Wellek, Fr. S. (1895 [1899]); Hos- 
tinsky, Fr. S. (1901, tcheque); Krejci, Fr. 5. 
(1907) ; W. Ritter, Fr. S. (1907, dans les «Maf- 
tres de la musique » de Chantavoine). 

Smith, 1. Robert, professeur de physique, de 
sciences naturelles et d'astronomie, a Cam- 
bridge, ne en 1689, m. en 1768; pobha un ou- 
vrage excellent : H armonies, or the philosophy 
of musical sounds (1749 ; puis 1759 et 1762). — 
2. John-Christopher (de ses vrais noms : Jo- 
hann-Christoph Schmio), compositeur, ne a 
Ansbach en 1712, m. a Bath le 3 oct. 1795 ; fils 
d'un ami d en fa nee de Handel, qui avait suivi 
ce dernier a Londres et lui avait confix son fils 
comme eleve. S. fit executer a Londres, en 
1732, son premier ope"ra: Terawinta. Lomque 
Handel devint aveugle, ce fut a lui qu'il dicta 
ses compositions et lui aussi qui le remplaca a 
Torgueetau clavecin. Apres la mort du mattre, 
S. continua pendant quelque temps les gran* 
des auditions d'oratorios. Parmi ses oeuvres 
nous trouvon8, au premier rang, les operas : 
The fairies et The tempest (gravej, un oratorio: 
Le paradis perdu, et des morceaux de piano. 
11 a 6crit, en tout, 4 operas anglais et 3 operas 
italiens, quelques cantates, 7 oratorios, des 
pastorales, etc. On trouve quelques fragments 
de ses grandes oeuvres non pubises, dans : W. 
Coxe, Anecdotes of G.-F. Handel and J.-Ch. S. 
(1799). — 3. John-Stafforo, ne* a Gloucester 
vers 1750, m. a Londres ou il etait organiste 
de la Chapelle vocale de la cour, en 1826 ; a 
publie* un grand nombre de glees : A collec- 
tion of songs of various kinds for different voi- 
ces (1/85) et une anthologie pre'eieuse : Musi- 
ca antiqua, a selection of music from the 
X1L to the XVI1L century (1812). - 4. John- 
Spencer, n£ a Londres le 11 sept. 1769, m. a 
Caen (Normandie) le 5juin 1845; D r ;vr., au- 
teur d'un Menwire sur la culture de la musi- 
que dans la ville de Caen et dans I'ancienne 
Basse-Normandie (1828). — 5. Sidney, pianiste, 
n£ a Dorchester le 14 iuil. 1839, m. a Londres 
le 3 mars 1889 ; eleve du Conservatoire de Leip- 
zig, s'6tab1it en 1858 a Londres, et y devint un 
des profesaeurs de musique les plus appr£cies. 
S. a publie un grand nombre d'oeuvres de mu- 
sique de salon qui sont devenues a la mode, 
une M&hode de piano, etc. — 6. Alice-Marie, 
de son nom de femme Meadows White, nee a 
Londres le 19 mai 1839, m. dans la metne ville 



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958 



SMOLENSKI — SOCIETY INTERNATIONALE DE MUSIQUE 



le 4 dec. 1884; £leve de Bennet et de Macfar- 
ren, a ecrit toute une se>ie d'ceuvres notables : 
symphonie enut min., 4 ouvertures,2quatuors 
p. piano et archets, 2 quintettes p. instr. a 
archet, un concerto de clarinette, Introduction 
et allegro p. piano-et orch., de la musique pour 
une magcarade (Pandora), des choeurs, des me- 
lodies et plusieurs grandes oeuvres p. choeur 
et orch. (The passions, Auvent du Aterrf, etc.). 
— 7. David-stanley, ne a Toledo (Ohio) le 6 
juil. 1877 ; eleve d'Hor. Parker (Yale Univer- 
sity), de Thuille (Munich) et de Widor (Paris), 
est, depuis 1904, professeur d'harmonie a l'u- 
niversit6 d'Yale, organiste de l'Eglise metbo- 
diste de New- York, etc. II a compost de la mu- 
sique symphonique (ouvertures, symphonie en 
ut min.), de la musique de chambre, des an- 
thems, des choeurs p. v. de femmes, etc. 

SmolenskI, Stepan-Wassilibwitch, ne" a 
Kasan en 1848: enseigna pendant 17 ans dans 
un seminaire de Kasan, nit no mine, en 1889, 
directeur de l'Ecole synodale de Moscou et suc- 
ceda alors a Rasoumowsky (v. ce nom) comme 
professeur d'histoire du chant ecclesiastique 
russe, au Conservatoire. C'est grace a lui que 
l'Ecole synodale de Moscou possede l'unique bi- 
bliotheque speciale, en Russie, de manuscrits 
de musique ecclesiastique russe (xv e -xix« s.). 
Del901 a 1903, S. dirigea laChapelledeschan- 
tres de la cour, a St-Petersbourg. II faut men- 
tionnerparmi ses publications : Court dechant 
choral ecclesiastique (Moscou, 5« 6d. } 1900), 
Alphabet cheironomique d'A. Mesenez{ Kasan, 
18»8), La collection danciens manuscrits de 
musique d'eglise, a l'Ecole synodale de Mos- 
cou (1895), Les anciennes notations musicales 
russes (1901), le tout en russe. 

Smolian, Artur, ne* a Riga le 3 dec. 1856, 
m. a Leipzig le 5 nov. 1911 ; eleve de Rhein- 
berger, Wullner et K. Barmann, a l'Ecole royale 
de musique de Munich, fut, de 1879 a 1882, 
rep6titeur et chef d'orchestrede theatre a Ber- 
lin (Kroll), a Bale, a Stettin. II se fixa ensuite 
a Leipzig, y dirigea le « Choeur d'Hommes de 
Leipzig », tout en se. vouant a l'enseipnement 
et a la critique ; puis il v^cut a Wiesbaden 
comme professeur de piano et de chant (1884- 
1890), a Carlsruhe, en qualite de professeur au 
Conservatoire et de critique musical de la 
ccCarlsruher Zeitung » et, des 1901, a Leipzig 
de nouveau ou il avait ete* nomme critique mu- 
sical de la «Leipziger Zeitung ». S. priten ou- 
tre la redaction de la Neue musikalische Presse 
(jusqu'en 1903), col I a bora a diverges revues, au 
« Konversationsleiikon » de Brockhaus, ecrivit 
de nombreux guides thematiques pour les 
« Musikfuhrer » et « Opernfuhrer» dont il avait 
la direction, et : Voni Schivinden der Gesan- 
geskumt (1903), Stella del monte (1904, d'a- 
pres les Memoires de Berlioz). En tant que 
compositeur, S. ne s'est fait connaftre que par 
de jolis lieder a une ou plusieurs voix. 

Smorzando (it.), en mourant, syn. de mo- 
rend o. 

Smulders, Carl-Anton, ne* a Maestrich 
(Hollande) le 8 mai 1863 ; eleve et, depuis 
1888, professeur du Conservatoire royal de 
Liege, a obtenu en 1891 le Prix de Rome (de 
Belgique). Nous noterons parmi ses oeuvres: 
concerto de piano (la min.) ; Cantilene % p. 
piano et violon; Rosch-Haschana, priere p. 
vcelle et orch. ; Chant d' amour, p. orch. ; 
Adieu, Absence, Retour, poeme symphonique: 
sonate p. piano et violon ; plusieurs pieces p. 
piano ; des melodies vocales, etc. 



Smyth, Ethel, femme compositeur, d'ori- 
gine anglaise, a ecrit plusieurs operas: F<m- 
tasio (Weimar, 1898), Der Wald (Berlin, 1903;. 
Strandrecht (Leipzig, 1906). 

Snel, Joseph-Francois, ne a Bruieltes It 
30 juil. 1793, in. au Koekelberg, pres de Bra* 
xelles, le 10 mars 1861 ; £l&ve du Conserta- 
toire de Paris (1811-1813), fat premier video, 
violon-eolo et, des 1830, chef d'orchestre *o 
Grand theatre de Bruxetles. II devinl, en ostre. 
violon solo de la musique privee do r«, 
maitre de chapelle de St-Michel et Ste-Gsftalt 
(1835), chef de musique de la Garde cinque 
(1837), et dirigea, des 1831, les concerts de la 
Grande Harmonie. II a ban donna plusieurs de 
ses fonctions lorsque l'age commence a alterrr 
sa sante\ S. introduisit les methodes Galia H 
Wilhem dans l'enseignement popuiaire de ia 
musique, et en obtint de tree bons resultats. U 
fut nomine*, en 1828, directeur de l'Ecole nor- 
male de chefs d'orchestres militaires hollas- 
dais et, en 1829, inspecteur general des Eco- 
les de musique cr6ees pour les different* cora* 
d'armee. S. a compose* des operas, des sympho- 
nies, des messes, des cantates, des motets, de} 
marches militaires, des concertos de cJarineCe, 
de violon, de cor, de cornet a pistons, etc 

Snoer. Johannes, harpigte, n§ a Amster- 
dam le 28 juin 1868 ; eleve de Sen decker, 
voyagea pendant quelques annees puis fot 
nomine* harpiste de TOrchestre du 6e«na*- 
haus, a Leipzig, en 1894. II fit aassi partie 4e 
l'orchestre de Bayreuth, pour les represeatt- 
tions de 1902 a 1904. S. a public no graa«l 
nombre de nieces et d'etudes p. harpe, linn 
qu'une brochure : Die Harfe als OrcAesterm*> 
trument (1898). 

Sobolewskl, Eduard, n£ a Konigsberg k 
l«r oct. 1808, m., chef d'orchestre de la Sooet* 
philharmonique de St- Louis, le 23 mai ltd 
S. fut en relations avec Wagner, pendant le 
sejour de ce dernier a Konigsberg, et Lis* 
facilita plus tard sa carriere, en donnaat, a 
Weimar, un ope*ra (ComalaJ et des poesKf 
symphoniques [Vineta, Meeresphantesk dt 
sa composition. S. s'est employe par divert** 

Publications a faire triompher les principea is 
eeole neo-romantique allemande: Oper null 
Drama (1857), Das Geheimnis der neutttt* 
Schule derMusik (1859). II a compose pluaeoi* 
oratorios, etc. 

Society Internationale de musiap* 
(Internationale MusikgeselltchaftJ, fondee es 
1899, a Berlin, par le Prof. D' Osc. Fleischer. 
Cette soctete a prisunegrande extension else 
propose comme but de tavoriser les trarau 6e 
tous genres dans le domaine des sciences »b- 
sicales. Elle publie, chez Breilkopf et Birtsi 
un Bulletin mensuel (Ze'Utchrift} et des re- 
cueils trimestriels (SammelbdndeJ poor les 
travaux de plus d'etendue. Elle edite en oatre 
des Beihefte, ou volumes paraissant d'u&e om- 
niere intermittente. Les. membres palest one 
cotisation annuelle de fr. 25. Lai sode'te* 
subdivise en sections nationales dont les pre- 
sidents constituent le Comity central, repre- 
sent^ a son tour par un bureau. De grand* 
Congres r^unissent les membres de teats a 
autre: Leipzig, 1904; Bale, 1907; Vienne.faS; 
Londres, 1912; Paris, 1914. La a Musical Asso- 
ciation »de Londres et Tc Association* dei nw- 
sicologi Italian i » se rattachent a la S. I. M. 
(abr^viation allemande : 1. M. G.). Dtsoes eafii 
que la Section de Paris publie un &hU&* 
mensuel special, la grande revue c S. I. M. <• 



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SOCIETY NATIONALE DE MUSIQUE — SOLlfi 



959 



qui vient de fusionner (1913) avec le « Courrier 
musical ». 

Soci6t6 nationale de musique, fondee 
en 1871, a Paris, par Cesar Franck, C. Saint- 
Saens, G. Faur£, A. de Castillon, H. Duparc et 
E. Chausson, pour faciliter l'ex£culion en pu- 
blic d'oeuvres nouvelles des jeunes musiciens 
francais. 

Soedermann. August-Johann, compositeur, 
n£ a Stockholm le 17 juil. 1832, m. dans la 
mime ville le 10 fevr. 1876 ; eteve du Conser- 
vatoire de Leipzig, fut nomm£ en I860 chef 
des choeurs, en 1862 second chef d'orchestre 
du Theatre royal de Stockholm. S. a compose, 
entre autres, une ouverture et de la musique 
de scene pour la « Pucelle dOleans », une 
operette, une messe et de petites oeuvres vo- 
cales, parmi lesquelles la plus connue est in- 
titule Brdllop (« Cortege de fiances »), pour 
quatre voix de femmes. 

Soffredlnl, Alfredo, compositeur d'operae 
dont huit ouvrages ont£t£repr£sent£s, de 1872 
a 1902, a Livourne, Pavie et Milan. 11 a donne* 
en outre un ro&odrame: 11 piccolo Haydn 
(1906) et public une brochure : Le Opere di 
Verdi (1901). 

Sohr, Peter, compositeur de chants d'£glise, 
n6 a Elbing, m. dans la mime ville, cantor et 
organ is te, vers 1693. S. a public les editions 
posthumes de la Praxis pie tat is melica deJoh. 
Kruger (1668 et ss) et un recueil de cantiques 
qui parut en 1683 : Musikalischer Vorschmack 
der jauchtzenden Seelen im ewigen Leben 
(241 cantiques de S. lui-metne). 

Sokolskl, 1. PiERRE-PETROWiTCH,n6a Char- 
kow le 26 sept. 1832, m. a Odessa le 11 avr. 
1887 ; £tudia les sciences naturelles a Gharkow, 
entra dans l'enseignement et commenca d£ja 
alors a collectionner les chants populaires. be 
1857 a 1860, il fut secretaire du consulat russe 
de New-York, de 1860 a 1871 avec son frere 
puis, de 1871 a 1876, seul r£dacteur du a Mes- 




musique. 

ouvrage principal, public en 1888, en russe, 
par son frdre, est intitule : La chanson popu- 
taire russe, en grande et en petite Russxe, sa 
structure melodique et son caractere harmo- 
nigue. S. fait d&river la structure du chant 
populaire russe de la prosodie du texte et £tu- 
die les 6chelles musicales qui sont a la base 
des melodies. II s'est fait connaftre aussi 
com me compositeur par des operas : Le siege 
etc Douumo (1884), Mazeppa, La Nuit de Mai ; 
des pieces de piano (Sur les rives du Danube , 
fantaisie slave) et des melodies vocales. — 2, 
Wladimir-Iwanowitch, neveu et 61eve du 
precedent, n6 a Heidelberg le 6 avr. 1863 ; a 
Fait ses etudes de droit a Charkow et y prati- 
que le harreau, tout en 6tant un compositeur 
notable. S. a 6crit une symphonie en sol miji. 
(1894), Fantaisie dramatique p. orch., An- 
cUmte elegiaco p. vcelle et orch., un op£ra p. 
les enfants (La rave, Charkow, 1900), des me- 
lodies et des pieces de piano (Impressions 
rfvtMicaleSy op. 1; Suite, op. 3, etc.) 

Sokolow, Nicolas-Alexandrowitch, ne a 
St-P^tersbourg le 26 mars 1859 ; £l£ve du Con- 
servatoire de cette ville (Johannsen, Rimsky- 
Korsakow, 1877-1885), fut nonim£ professeur 
d'harmonie en 1886 a la Chapelle des chantres 
de la cour, en 1896 au Conservatoire. S. apu- 
£>li6 3quatuorsp. instr. a archet (op. 7, /amaj.; 
*14fc, la maj.; 20, re min.;( une centaine de me- 



lodies vocales ; des variations p. le piano; des 
choeurs p. v. mixtes, p. v. de femmes et p. v. 
d'hommes ; des pi&ces de violon ; 2 Serenades 
et une Elegie p. orch. d'archets ; de la musi- 
que p. le Conte d'hiver de Shakespeare ; un 
ballet, Lescygnes sauvages, etc. II a £crit en 
outre un Traite pratique des accords (1906, 
en russe). 

Sol, nom (syllabe de solmisation) que Ton 
donne en Italie, en France, en Belgique, en 
Espagne au septieme degre" de 1 ancienne 
6cnelle fondamentale (v. ce nom), lecinquieme 
de notre systeme actuel. II correspond au 6 
des Allemands, des Anglais, etc. V. au sujet de 
la clef de sol, Tart. G. Cf. aussi solmisation. 

Solano, Francisco-Ignatio, ne a Coimbre 
vers 1720, m. a Lisbonne le 18 sept. 1800 ; 
theoricien de valeur, auteur de : Nova inslrucdo 
musical (1764), Nova arte e breve compen- 
dio, etc. (1768-1794), Novo tratado de musica 
metrica e rythmica (1779, d'apr£s YArmo- 
nico pralico de Gasparini), Dissertacio sobre 
caracter... da musica (1780), Esame instruc- 
tive sobre a musica etc. (1790) et une brochure 
de polemique, Vindicias do tono (1793, contre 
le Vindicias do tritono y du P. Jose do Espirito 
Santo Monte). 

Soldat [- Rftger]. Marie, viotoniste, n£e a 
Gratz le 25 mars 1864 ; £l&ve de Pleiner et de 
Pott, a Gratz, puis de Joachim, a Berlin. Elle 
aepous6, en 1889, le notaire Roger, a Vienne. 

Soleni&re, EuGfeNE de, ne a Paris le 25 
dec. 1872, m. dans la m£me ville le 4 d£e. 
1904; fit son lyce'e a Montpellier puis alia par- 
faire son instruction generate et musicale en 
Allemagne (Munich, Brunswick). 11 se voua & 
la musicologie, v£cut a Paris et y fit des cours 
d'esth&ique musicale. II a publie* : La femme 
compositeur (1894), Rose Caron (1895), Notes 
musicales (1896), Massenet et son ceuvre (1897), 
Musique et religion (1897), Camille Saint- 
Saens (1899), Cent annees de musique fran- 
caise [1800-19001 (1901), Notules et impressions 
musicales (1902), Le fils de Ve/oile, de Cam. 
Erlanger (1904, guide thematique). 

Solesmea. Abbaye de Benedictins, dans le \ 
d£p. de la Sarthe, fut Fun des centres les plus 
importants de recherches sur l'histoire et la 
theorie du plain-chant. Depuis l'expulsion des 
ordres et ta secularisation des couvents, en 
France (1903), les Benedictins de Solesmes vi- 
vent dans File de Wight, a Quarr Abbey. Cf. 
Gueranger, Pothier, Jausion, Mocquereau, 
et le mot Paleograpiiie musicale. 

Solfa, v. soijiisation, et Tonic Solfa As- 
sociation. 

Solfdqe (ital. solfeggio), exercice vocal des- 
tine a developper chez le musicien la faculte 
d'appr£ciation et d'intonation des intervalles, 
ou encore exercice de lecture musicale. Les 
conservatoires de France, de Belgique, de 
Suisse consid&rent le s. comme un cours £le- 
mentaire, indispensable a tous les £l£ves des 
classes instrumentales, aussi bien que des clas- 
ses vocales; malheureusement, cet enseigne- 
ment est tres n^glig^ dans beaucoup d'autres 

Says. Les exercices de chant qui portent le nom 
e s. s'ex^cutent generalement sur les sylla- 
bes : do (ou ut), re, mi, fa, sol, la, si (ce qu'on 
appelle « solfier »), ce qui en fait, en m£me 
temps, des exercices de vocalisation. Cf. voca- 
lise. 

Soli6, Jean-Pierre (proprement: Soi t lier), 
chanteur scenique et compositeur, n^ a Nlmes 
en 1755, m. a Paris le 6 aoQt 1812 ; fut d'abord 



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960 



SOLLE — SOLMISATION 



tenor et chanta a Ntmes, pais a rOp£ra-Comi- 
que (Com6die italienne) de Paris, sans mod 
succes. Mais sa voiz se transforma pen a peu 
en un baryton sonore, genre de voiz jusqu'a- 
lors inconnu dans l'op^ra-comique. Les com- 
positeurs ecrivirent des rdles pour lui; ii de- 
vint le he>08 du jour. En 1790, S. se r£v£la 
lui- me me compositeur et 6crivit, jusqu'en 1811, 
environ 34 opeYas-comiques en un acte, qui 
n'eurent pas tous le meme succes. Quelques- 
uns ont M graves : Le Jockey, Le Secret, Le 
Chapitre second, Le D table a quatre et Made- 
m Giselle de Guise. Son fils, Emile, ecrivit des 
brochures historiques sur les theatres lyriques 
de Paris. 

Solle, Friedrich, ne* a Zeulenroda (Thu- 
ringe) ep 1806, m. dans la meme localite, ou 
il avait 6te* cantor, le *5 d£c. 1884. Parmi sea 
nombreuses compositions, S. fit parattre une 
M£thode de vioion, qui a eu 8 Editions cons£- 
cutives. 

Solmisation. Pour de*montrer t dans Ten- 
seignement £l£mentaire du chant, la difference 
entre le demi-ton et le ton entier, Guy d'Arezzo 
se servait d'une hymne a St- Jean : 

Ut queant laxis 

itesonare fibris 

Mira gestorum 

Famuli tuorum, 

Solve polluti 

Labii reatum, 

Sancte Johannes ! 
La me*lodie du premier vers de cette hymne 
commencait sur le i«* degre* de l^chelle, c ~ u t ; 
celle dusecoodsur le second degre, d = re' ; 
celle du troisieme sur e = mi; celle du qua- 
trieme sur f *=/V»; celle du cinquieme sur 
g = sol, celle du sixieme sur a = la. II y avait 
done un ton entier entre le d£but de chaque 
vers et celut du vers suivant, sauf entre le 
3* et le 4«, ou Ton trouvalt un demi-ton [Mi- 
Fal. Des tentatives presque con temporal nes de 
celle-ci d'utiliser d'autres syllabes de s. (ex. : 
Tri, Pro, De, Nos, Te, Ad) pro u vent bien que 
les syllabes ont e^e* empruntees a 1'hymne et 
non pas 1'hymne composed sur les syllabes (cf. 
Georg Lange, Zur Geschichte der Solmisation, 
< Sammelb. der I. M. G. », I, p. 535 ss.). Le 
rappel constant des inter valles mi- fa d'une part 
et ut-re\ re-mi, etc., d'autre part donna a ces 
syllabes, au xi« s. deja, une sorte de significa- 
tion sonore, non pas fixe, mais de*placable : les 
syllabes dlsignerent des degre's du systeme dia- 
tonujue qui servait de base aux modes eccle*- 
siastiques (ri eHant la finale du 1" et du 
2 C mode ; mi celle du 3« et du 4«, etc. ; cf. 
modes ecclEsiastiques). Guy d'Arezzo lui- 
m^me paralt avoir dispose ces syllabes a partir 
de deux degr£s de 1 £chelle tonale, soit sur 
c d ef g a et sur g a he' d' e\ II est probable 
meme que, pour relier les sons superieurs a 
a aux sons graves, il aura commence a pra- 
tiquer le systeme des nuances (v. ce mot); 
toutefois, il s'e*levait contre l'adoption dans 
Tenseignement 6l£mentaire de rhexacorde 
commen^ant sur f (cf. Riemann Handb. der 
M. G., 1, II, p. 172 ss.). Le systeme de s. ima- 

Sine par Guy d'Arezzo se developpa tres rapU 
ement chez ses Aleves. La presence tres fre- 
quente du b (si bdmol) a la place du h {si 
natural), leur alternance dans une indme m6- 
lodie (dont Hucbald parle deja) forca d'admettre 
l'hexacorde sur F (fgabcd)eo plus de ceux 
sur C et sur G. On expliquait ainsi les parti- 
cularity de la mSlodie, sans avoir recours a 



une transposition complete du mode ecdeaiai- 
tique. Les trois hexacordes primitife soot dene 
representee sur le tableau suivant par les rtn- 
geea verticales placees entre crochets (les de- 
nominations alphabetiques anciennes oat &e 
reroplacees ici par les plus recentes) : * 



sol 

fa 



re 

at 









e* 




d* 


la 






c* 


aol 






b'(b') 


fa l 




a' 


ia 


mi 






ff 


sol 


re 






V 


fa 


ut 












1 






e' 


la 
sol 


mi t? 




d' 


la 


re 






c' 


•ol 


fa 


ut 




a 


b(h) 


fa 
mi 


mi 




la 


re 




g 


sol 


re 


ut 




f 


fa 


Ul L~ 


e 


la 


mi J, ^ 
re 


d. 


sol 


c 


fa 


ut 


H 

A 


mi 

re 





G 


ut 


f T ut, Gamma u 


t) 



Toute rangee designee ici par un J| ^tail dite 
Hexachordum durum (avec si naturel) ; toot* 
rangee designee par un b, Hexachordum moik 
(avec si bemol) ; les a u tres portaient le noa 
d' Hexachordum naturale (sans at, h nib). Les 
rangeea horizon tales donnent les noms de sol- 
misation co u rants en Italie, en Espagne, etc. 
j usque vers la fin du xviii* 8. (c faut, a la nurt, 
etc.) pour les sons de Gamma ut a e la. Ob 
commen^a tres tot a inscribe lee $0 degres de 
ce systeme sur une main (v. main harmowqfeK 
La s^rie des 7 hexacordes auxquels Ramii 
ajouta, vers la fin du xv* s., un huitieme (ut ■ 
fa, F retropolis, c.-a-d. en de^a du pouce), for- 
mait avec la main harmoniqne Tobjet essence! 
de tout enseignement musical. La plupart des 
trails commencent done par donner un aper?o 
de ce systeme. Tout ecart de Tone de ces trois 
positions de l'hexacorde (ut «■* c, f ou g) exigeait 
une localisation autre des syllabes sur la mail* 
c'£tait la musica ficta (v. ce mot) qui, aux u^ 
et xv« s. de*ja, rev^tait une tres grande variete 
d'aspects. Toutefois il n f est pas qnesttoQ df 
a changement de main » avant le milieu ds 
xvi« s.(Willaert), et chaque morceau est lie* so 
domaine harmoniqne d'une position initiate* 
qui reste la mime jusqu'a la nn. Des la fin da 
xiim 8. deja, ies trois sortes d'hexacorde appa- 
raissent, il est vrai, transposees et Ton a. w 
lieu d'wt » c (ut naturale J, t (ut conjunct**'* 
et g (ut disjunctumj, — ut ■= g, c et d, ut ~ A. 
g et a, ut = f, b jsi bemol) et c, ut « b. « 
(mi bemol) et f. John Hothby (na. en 1487) ec- 
seigne mime que le defacement pent alkr 
jusqu'a des (re bdmol) = ut naturale et fis 
f fa diesej « ut naturale. Autrement dit. es 
angage moderne, on dispose dans chaque ess 
des tonalites de la sous-dominante et de It do* 
minante. En effet, lorsqu'un morceau est ea 



fi 



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80LMI8ATION 



961 



re maj. (ce que Jean de Muris, de Paris, vers 
1325, considere deja com me quelque chose de 
co u rant pour les chansons profanes), les trois 
hexacordes de la main sont disposes comme 
suit : ut = d [re] (Hexachordum naturalej, 
ut = g [sol] (Hexachordum molle) et ut = a 
lla] (Hexachordum durum), Les rapports de 
la Musica vera (main harmonique non trans- 
pose) sont exactement transported a la seconde 
snperieure, et la terminaison majeure sur mi 
<acc. de mi maj.) devient une terminaison sur 
laccord de fa diese maj. Cf. H. Riemann, 
Verloren gegangene Selbstverstdndlichkeiten 
i. d. Musik des xv.-xvi. Jahrh. * (Langen- 
*alza, 1907). — La France, elle, adcpta d&s le 
xvi« s. un ensemble de denominations propo- 
ses par L. Bourgeois, qui commencent au 
grave avec F — ut et se r£p&tent identiques 
poor chaque octave. 

FGABCD EF 

ut rS mi fa sot la ... ut 

fa sol la ... ut re mi fa 

ut re mi fa sol la 

Ces denominations rest&rent meme en usage 
apres Fadoption de la syllabe si. 

La s. etait done absolument liee, au debut, 
a la theorie des modes ecclesiastiques. Mais des 
divergences Granges rie tarderent pas a se ma- 
ni fester. L'une d'entre elles, inevitable, prove- 
nait de la limitation du systeme a l'hexacorde 
(6 degres), en regard des octaves traditionnel- 
les des modes ecclesiastiques : le passage d'un 
hexacorde a un autre etait le plus sou vent in- 
dispensable, meme pour des melodies d'une 
etendue restreinte. Dans le 3* mode (phrygien) 
•en particulier, tout developperaent tant soit 
peu libre de la melodie obligeait a de conti- 
nuelles muances (v. ce mot) ; les deux sons 
essentiels e et h etaient tous deux des mi, dans 
les hexacordes cons tru its sur c (ut) et g (sol). 
Le terme m£me de s. correspondait tout spe- 
cialement au passage de Phexacorde de C a 
1 hexacorde de F, la succession des sons G — a 
s'exprimant par les syllabes sol-mi (par ex., 
dans le modelydien, la marche CFGac = «( 
fa sol [la] mi sol). 

La difnculte qu'oflre le changement de va- 
leur des syllabes en tant que representations 
de degres, devait bientot faire subir plus d v une 
entorse a la logique severe de la s. et diriger 
revolution du systeme dans un sens nouveau. 
C'est ainsi que, s'emancipant de plus en plus 
de la theorie des modes ecclesiastiques, la s. 
conduisit a notre systeme moderne des tonali- 
tes. On commenca par etablir comme regie que 
toute meiodie depassant l'hexacorde a Faigu 
d'un degre seulement, pour y rentrer immedia- 
tement, avait a faire usage du demi-ton au- 
d ess us de la (pour eviter le triton fa si) : una 
voce super La semper catiendum Fa. Mais, 
vers 1200 deja (Jean de Garlande), cette meme 
regie apparait aussi renversee en ce sens que, 
dans les m&mes conditions, au grave (au dela 
<Ti*f), le demi-ton s* impose (aussi pour eviter 
le triton), — la conception de la sensible existe 
desormais. J. de Garlande l'applique en pre- 
mier lieu a Thexacorde qui part de g (sol), tel 
<gu'elle existe deja, dans Feehelle fondamentale, 
poor les hexacordes partant de c (ut) et de f 
(fa,)- Trois types meiodiques prennent des lors 

Seu a peu la place des modes ecclesiastiques, 
eux d entre eux pr^parent nos modes majeur 
-et mineur, le troisieme conservant la for mule 
<lu phrygien ecciesiastique (Deuterus) ; 



I. ut 
a C 
¥ F 

5. G 

II. mi 
m K 
a H 

III. re 

3 D 
G 



i 



re 


mi 


fa 


sol 


la 


fa 


D 


K 


F 


G 


a 


b 


G 


a 


b 


c 


d 


08 


a 


a 


e 


d 


e 


f 












ut 


re 


mi 


fa 


sol 


la 


F 


G 


a 


b 


c 


d 


C 


D 


E 


V 


G 


a 


G 


a 


h 


c 


d 


e 










-— ». 


mi 


fa 


sol 


la 


mi 


fa 


E 


F 


G 


a 


h 


c 


a 


b 


c 


d 


e 


f 


H 


C 


D 


E 


Fis 


0] 



(!) 



On disait aussi d'ut et fa qu'ils etaient des 
tons b-mollares, mi et la des tons k-durales, 
ce qui signifiait que les premiers avajent la 
sensible au grave, les seconds la sensible a 
1'aigu. L'habitude d'une sensible au grave des 
echelles du type majeur (II) engagea tres tot 
les musiciens (xm'-xiv* s.) a adopter aussi cette 
sensible pour les echelles du type mineur (I), 
dans les cadences du moins, ou la sixte ma- 
jeure devint obligatoire avant l'octave. La dif- 
ference entre les deux types meiodiques se 
reduit ainsi a la distinction entre tierces et 
sixtes majeures et mineures et la base de Fhar- 
monisation des tonalites modernes est trouvee. 
Mais la s., qui avait tant contribue a ces trans- 
formations successives. perdait toujours plus 
de sa valeur pratique. Des la fin du xvi* s., les 
pays latins qui avaient pris l'habitude de rem- 
placer tout a fait les noms des notes par les 
syllabes de s., chercherent a supprimer les 
muances et, finatement, donnerent a chaque 
svllabe une signification sonore determined, 
lis remplacerent alors les degres primtifs de 
Guy d'Arezio par la serie des syllabes de s. S, 
Ton en croit Mersenne, ce fut Gilles Granjani 
greffier municipal a Sens, qui, le premier, 
employa une fois pour toutes la syllabe ut pour 
le son c et la syllabe wit, aussi bien pour e que 
pour h. Mais ces deux derniers degres ayant 
une valeur sonore essentiellement distincte, il 
ne pouvait etre question de leur laisser long- 
temps la meme denomination. On donne gene- 
ralement le nom de bobisations a l'ensemble 
des denominations proposees successivement 
pour le H : Bi, Ci, Du Ni, Si, Ba, Za, et des 
series de syllabes entierement nouvelles pour 
les sept sons de Feehelle fondamentale. Citons, 
entre autres, Tessai d*Hubert Waelrant : feo, 
ce, di % ga, lo, ma, ni {= ut, ri, mi, fa, sol, la, 
si) qui eut quelque succes en Belgique avant 
Fan 1600 (Voces belgicse, bocedisation). et 
celui de Daniel Hitzler (Newe Musica, 1628) : 
IA, Be, Ce, De, mE, Fe, Ge, qui, tres sense- 
ment, rappelait les denominations alphabeti- 

3ues (Bebisation), ou encore la Damenisation 
e K.-H. Graun : da, me, ni, po y tu, la, be. 
D'apres le timoignage de Zacconi (1622), ce 
sera it Anselme de Flandres, un musicien de la 
cour de Baviere a la fin du xvi« s., qui aurait 
propose le si definitivement adopte (a cote, il 
est vrai, du Be pour si bemol). Cf. Biemann, 
Gesch. der Musiktheorie, p. 407 ss. Mattheson, 
en 1717, enterra pour toujours le systeme de 
s. Cependant, longtemps apres la diaparition 
du systeme lui-m£me, les theoriciens ttaliens, 
francais, etc., se servirent des denominations 
composes des sons, que Ton trouve chez Ra- 
meau encore : & solfaut, C solreut, etc. II est 
evident que les termes italiens Solfa pour 
gamme et solfeggio, en francais solfege, de 
meme quel'anglais Tonic-Sol fa (methode) vien- 



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962 



80LNITZ — 80MMIER 



n'entdelas. Cf. encore « Sammelb, der I.M.G.» 
1908,4. 

•olnitz, Anton-Wilhelm, ckudiant a Leyde 
vers 1743, m. a Amsterdam, a Tage de 36 ans, 
vers 1758 j Tun des meilleurs compositeurs de 
musique a l'^poque de transformation du style 
par 1'Ecole de Mannheim. On a de lui des sym- 
phonies et des sonates a 3 f imprimees, des so- 
nates a 4 parties et des concertos de vcelle 
manuscrits. 

Solo (ital.J, seul ; tasto solo it. s.J signifie, 
dans les parties de basse chiffree, que les par- 
ties supeVieures se taisent et que la partie de 
basse doit £tre ex 6c u tee seule. En outre, le 
terme de s. s'applique a un morceau de musi- 
que instrumentale execute seul, sans accompa- 
gnement d'aucun autre instrument ou avec un 
accompagnement tres efface, simple support 
harmonique (solo de piano, de violon, de vio- 
loncelle, de flute, etc.). Dans le cours d'une 
oBuvre orchestrate, le mot s. signifie que l'ins- 
trumentiste dans la partie duquel il se trouve 
doit executer le passage en question avec ex- 
pression, comme s'il etait seul, bien que, dans 
la regie, il soit accompagne de tout ou partie 
des autres instruments. Dans les parties d'or- 
chestre (clarinette, cor, etc.), les indications 
S. ou con espressione (c. espr.J, espressivo, 
(espr.] sont done absolument synonymes. Une 
autre acceptation encore de ce meme terme 
consiste, dans les parties instrumentales dont 
chacune est executee par plusieurs individus, 
a le consideVer comme FopposS de tutti ; Tin- 
dication 5., dans une partie de violon (alto, 
violoncelle, contrebasse) de Torchestre, signifie 

2u'un seul instrumentiste (le violon-solo, etc.) 
oit executer le passage en question ; la ren- 
tr£e des autres instrumenlistes est indiquee. 
par le mot tutti ou ripieno (v. ce mot). De 
meme, dans les oeuvres chorales 5. est oppose 
a (( choeur », au commencement du xvu e s. 
d6ja. et, bien avant, Dunstaple et Benet (xv* s.) 
opposaient les termes d'unus ou duo a celui de 
chorus. 

Solomon, Edward, ne en 1855, m. a Lon- 
dres le 25 janv. 1895 ; fit representee de 1876 
a 1893, 22 operas et operettes, la plupart au 
a German Reeds Theatre », a Londres. Un fr6re 
de S., Fred, chanteur, a lui aussi fait repre- 
senter une op£rette, en 1883. 

Solowiew, Nicolas-Theopemptowitch, n£ 
k Petrozawodsk le 9 mai 1846 ; fit en premier 
lieu des Etudes de m£decine, puis suivit les 
classes du Conservatoire de St-P£tersbourg 
(Zaremba, 1868-1872). En 1871, il orchestra le 
5* acte de la a Puissance de l'ennemi », ainsi 
que l'auteur, A. Serow, en avait exprime le 
desir, et il debuta dans un concert de la So- 
ci£t£ de musique en presentant un poeme 
symphonique de sa composition : La Russie et 
les Mongols. Nomm6 professeur d'harmonie 
au Conservatoire, en 1874, il y dirige, depuis 
1885, une des grandes classes de composition. 
S. jouit d'une excellente reputation de criti- 
que. Comme compositeur, il a donn£ des ope- 
ras : Le forgeron Wakula (1875), Cordelia 
(St-Petersbourg, 1885 ; Prague, 1890), La mai- 
sonnette de Colomua ; une Fantaisie sympho- 
nique ; une cantate ; des choeurs ; des melo- 
dies vocales ; des pieces de piano. 

Soltys, Mieczyslaw, ne «a Lemberg le 
7 fevr. 1&53 ; eleve de Krenn (theorie, Vienne) 
et de Gigout (orgue, Paris), fut nomme\ en 
1901, directeur du Conservatoire de la Soci6t£ 
de musique de Lemberg, en m£me temps que 



professeur de composition. S. a £crit des ope- 
ras : Larepublique de Babine (Lemberg, 1905), 
Panie Kochankou, Maria ; un oratorio : Le 
vo3u du roi Casimxr de Pologne ; une sympho- 
nie; un poeme symphonique; un concerto de 
piano ; des melodies vocales ; des pieces de 
piano. 

Somborn, Theodor-Karl, ne a Barmen le 
16 nov. 1851 : 61eve de Rheinberger et de Wnll- 
ner, a 1'Ecole royale de musique de Munich. 
v£cut a Leipzig de 1876 a 1877 et prit, en 1878, 
la direction du « Singverein » de Lahr. II est 
depuis 1882 professeur d'harmonie et d'histoire 
de la musique, en meme temps one bibliothe- 
caire, au Conservatoire de Strasbourg. On a 
repr^sente avec succ£s un de sea operas : Phi- 
lenor (Strasbourg, 1903; texte de S. lui-m£meV 
et il a public en 1908 le livret d'un autre ou- 
vrage : La flamme. Autrement, on connait de 
lui des choeurs, des lieder, des pieces de piano 
etun essai sur la « Villota » veniiienne (1901). 

Somis, Giovanni-Battista, violoniste ce!e- 
bre, eteve de Corelli, ne dans le PiSmont en 
1676, m. a Turin, ou il 6tait chef d'orchestre 
de la cour royale, le 14 aout 1763; maitre de 
Giardini, Chabran, Pugnani, Leclair, Friz. S. 
a public : Opera prima di sonate a violino e 
violoncello e cembalo (1722). Son frere, Lo- 
renzo, etait lui aussi un violoniste excellent 
^t compositeur de 8 sonates de violon avec B. c. 
(pp. 1. 1722), 8 id. da camera (op. 2) et 6 so- 
nates a 3 fop. 3, 1725). 

Sommacampagna, Gntioo da, auteor. vers 
1350, d'un traite oVart poStique : Trattato de 
li rithmi volgari, ou Ton trouve des indica- 
tions prdcieuses sur les formes du lied au xn* 
s. Cf. Riemann, Handb. der M. G., 2 I, p. 64 ss. 

Sommer, Hans (de son vrai nom : Hans- 
Fbiedrich-August Zincken (cTou le pseudo- 
nyme, en anagramme : Neckniz], dit $.), ne a 
Brunswick le 20 juii. 1837 ; etudia les sciences 
et prit son doc to rat a Gottingue, ou il deviot 
professeur de physique. II fut nomine plus tard 
directeur de l'« Acad&nie technique »,a Bruns- 
wick ; mais donna sa demission en 1884, epoosa 
en 1885 une fille de Charles Hill et alia se 
fixer 4 Berlin,pui8. en 1888, a Weimar, perar 
rentrer, en 1898, a Brunswick. S. avait fait son 
education musicale a u ores de J.-O. Grimm et 
de Meves,a Brunswick. Il est connn, grace sur- 
tout k Eugene Gura, comme compositeur de 
lieder d&icata et d'une facture excellente. S. a 
du reste £crit aussi et fait rep r^s enter des ope- 
ras : Der Nachtivdchter (Brunswick, 1865) ; Lo- 
reley (ibid., 1891), Saint-Foix (Mnnich, 1894), 
Der Meermann (Weimar, 1896), Rubesahl u*d 
der Sackpfeifer von Neisse (Brunswick, 1904), 
Riauet mit dent Schopf (ibid., 1907), etc 

Sommler (all. Windlade> Windkastenu 
caissedont les dimensions varientsuiv&ntceHet 
de Tinstrument et aui, dans 1'orgne, re^oit de* 
grands porte-vent 1 air destind a aUmenter lei 
tuyaux.Xe 8. se compose de deux parties dU~ 
tinctes et superposes : la partie inferieure^ap- 
pelee laye (all. Windkasten), contient les *em- 
papes et Fair comprime qui, grace an fonctioB- 
nement des soupapes et par les gravures, passe 
dans la partie sup£rieure (le s. proprement 
dit ; all. Windlade). Cette derail re partie est 
divisee en un certain nombre de petits coa- 
loirs, formes par les barrages, et distrtboant 
Tair comprime aux tuyaux, grace a des dispo* 
sitifs sp£ciaux et fort ing^nieux. Cf. a ce su^t: 
L. Bony, Une excursion dans I'orgue (1892), p- 
29 et suiv. 



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SON 



963 



Son (all. Ton, Klang), dune roan i ere gene- 
rale, ce qui frappe 1'oule. L'acoustique etablit 
cependant une distinction entre le s. et le bruit ; 
elle en tend par s. ['impression auditive resul- 
tant des vibrations regulteres d'un corps £las- 
tique, par bruit celle qui resulte de vibrations 
irreguheres. Les vibrations sont r£gulieres ou, 
mieux, isochrones, lorsqu elles se succedent 
dans le temps d'une fa^on toujour* £gale, 
comme se succedent, par ex., les battements 
d'un pendule ; comme c'est le degre de rapi- 
dity de la succession (jp^riode) des di(T£rentes 
vibrations qui determine l'intonation du son 
per^u, il va de soi que des vibrations isochro- 
nes donnent un son d'intonation constante. 
On sait, depuis fort long temps d£ja, que les s. 
de nos instruments de musique ne sont point 
simples, que, bien au contra ire, ils se compo- 



^^=g^^^^ 



sent de toute une s^rie de sons partiels pri- 
mordiaux, que l'oreille exercSe peut distinguer 
mais qui, g£n£ralement ne sont point percus. 
C'est done avec raison que I 'on a pu etablir 
une distinction entre le * son » pur et simple 
et le « son musical *. On determine la hauteur 
d'un 8. d'apres celle du plus grave et (dans 
la regie) du plus fort des s. partiels qui le 
composent ; ce 8. recoit alors le nom de s. 
fondamental ou de son 1, et chacun des s. 
partiels celui de s. harmonique (se trouvant 
dans des « rapports harmoniques » avec le 
s. fondamental). L'ensemble de tous ces s. 
(fondamental et partiels) porte le nom de sfi- 
rie harmonique sup£rieure et se numlrote a 
partir du s. fondamental (son 1). Les seize 
premiers s. de la se>ie harmonique du son 
ul 1 sont : 



m=, 



Les sons notes ici en blanches font tous partie 
int<§grante de l'accord majeur 61ev£ sur la fon- 
damentale (ace. d'ut majeur) et il est absolu- 
ment certain que nous devons rapporter la 
consonance de l'accord majeur (consonance 
majeure) a la serie harmonique superieure ; 
tout accord majeur doit dtre interpret^ comme 
un 8. dont tels et tels harmoniques sup£rieurs 
(qui correspondent aux sons que J'on fait en- 
tendre dans l'accord lui-m£me)sont renforce*s, 
autrement dit comme une harmonie naturelike. 
Les sons designee plus haut au moyen d'un * 
ne correspondent pas exactement, au point de 
vue de Tintonation, a ceux que representent les 
notes ; leur resonance r^eJle dans l'accord ne 
se comprend plus dans le sens de la s£rie har- 
monique superieure, elle est interpr£tee tou- 
jours dans le sens de 8. approximativement 
Equivalents, parents dans le sens mineur (v. 
plus loin). Cette interpretation s'impose d'une 
roaniere g£n£rale pour tous les sons harmoni- 
ques, a partir du son 7, dont le numeVo d'or- 
dre est un nombre premier. D'autre part, les 
sons harmoniques dont le numero d'ordre est 
un produit (9 = 3.3 ; 15 = 3.5 ; 25 = 5.5 ; etc.) 
sont interprets comme harmoniques d'harmo- 
kiques, comme sons harmoniques secondaires, 
ce qui revient a dire qu'ils font partie int£- 
grrante des premiers (le son 9 comme son 3 
du son 3 ; le son 15 comme son 5 du son 3 ; 
etc.). Si ces harmoniques secondaires sont re- 
pr£sentes dans l'accord, c.-a-d. s'ils resonnent 
avec la m&me puissance que les harmoniques 

?>rimaires, ils agissent comme dissonances ; 
e son harmonique primaire dont ils sont a leur 
tour les harmoniques apparait alors lui-meme 
comme fondamentale d'une harmonie naturelle, 
en sorte que deux harmonies naturelles se 
trocvent representees simultanEment. Seul 
le rapport le plus simple, celui de 2 : 1, rap- 
port de l'octave, fait exception, car quelle que 
Boit la puissance a laquelle on 1'eleve, il ne 
foarnit jamais de dissonance ; de plus, tous 
les autres intervalles peuvent e*tre £largis ou 
r^trecis d'une ou de plusieurs octaves, sans 
que leur signification harmonique en soit chan- 
fr&e le moins du monde. Si done nous biffons 
3e la se>ie harmonique superieure les sons har- 
moniques primaires, a partir du son 7, et tous 
;eui dont le numero d'ordre est un produit 



8 9 10 11 12 13 14 15 16 

(par consequent les octaves aussi), il ne nous 
reste, comme elements diflerents de la conso- 
nance majeure, de 1'harmonie superieure, que 
le son fondamental (1), la douzieme (3) et la 
dix-septi&me (5) ; la forme originelle de l'ac- 
cord majeur est ainsi, a proprement parler, 
l'accord des trois sons non pas dans la position 
serree : 




mais bien dans la position large 



by \j 



iL 



Les numeros d'ordre des sons partiels repre- 
sentent aussi les nomrres relatifs de vibra- 
tions de rintervalle que ces sons forment, ex. : 
le rapport des vibrations du son 15 au son 16 
(rapport de sensible, si : ut) = 15 : 16. Cf. in- 
tervalle. 

La consonance de l'accord mineur ne peut 
s'expliquer par la serie harmonique superieure 
et, de toutes les tentatives qui ont et^ faites 
dans ce but (Helmholtz), aucune n*a donn£ des 
resultats satisfaisants pour le mosicien. Par 
contre, une conception directement oppos£e 
a la prec&lente nous conduit au resultat de- 
sire. Longtemps avant la d&ouverte des sons 
harmoniques superieurs, on rapportait la con- 
sonance majeure a la division de la corde 

1 — 1 /e (c-a-d. que 1 etant la longueur de la 
corde du son fondamental, 7s ^tatt celle de 
l'octave, V3 celle de la douzieme, etc., jusqu'au 
son partiel 6) ; la consonance mineure s'eipli* 
quait par le renversement de la serie, par les 
longueurs de cordes 1—6 (c.-a-d. que 1 etant 
la longueur de la corde du son fondamental, 

2 etait celle de l'octave inferieure, 3 celle de 
la douzieme inferieure, etc.). Cette conception 
de la consonance mineure, en tant que forma- 
tion absoloment inverse de la consonance ma- 
jeure, se rencontre pour la premiere fois, a 
notre connaissance, dans le chap, xxx des Is- 

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IC 



964 



SON — SONATE 



titutioni armoniche (1558) de Zarlino ; elle fut 
£U8si representee par Tartini (1754 et 1767) 
4\\\\ fut, avec Zarlino, Fun des theoriciens les 
plus erudits et les plus ingenieux, puis, plus 
xecemment, a partir de M. Hauptmann (1853), 
par ud grand nombre de jeunes theoriciens 
nui l'ont poursuivie, les uns avec plus ou moins 
-de logique (0. Kraushaar, 0. Tiersch, 0. Hos- 
tinsky), les autres dans toute sa plenitude et 
avec toutes ses consequences (A. von (Ettiogen 
et H. Riemann). La consonance mineure s'ex- 
plique par une s£rie iiarmomque inferieure, 
tout corome la consonance majeure par une ae- 
rie harmonique superieure ; les ph^nomenes 
.acoustiques qui justifient l'adoption de cette 



serie harroonique inferieure sont les vibiu- 

TIONS SYMPATHIQUES (v. ce BQOt) et les SONS 

resultants (v. ce mot). Les vibrations dun son 
se communiquent a tout corps sonore dont le 
son propre est un des harmonigues ioferieur* 
du premier son ou, ce qui renent an meme, 
dont ce son est harmonique superieur. Le son 
resultant le plus grave des deux sons d'tm in- 
tervalle est toujours leur premier barmont- 
que jnferieur commun, par ex. pour mi 3 : 
sol 3 = uf *, pour ut k : re A egalement «n, 
pour ut % : re * encore ut », etc. Les seize pre- 
miers sons de la serie harmonique inferieure 
d'ut B (pris comrae point de depart, coznme 
fondamentale) sont : 



i 



-b- 



* # 



^^^^m 



i=t 



12 3 4 5 6 

Les numeros dordre des harmoniques infe- 
rieurs represented la longueur relative des 
cordes qui produisent ces sons ; les rapports 
des vibrations seraient exprimes par la serie 
de fractions simples : 1, */*♦ V 3 . etc. Dans le 
sens inverse, les rapports de longueur des cor- 
des seraient exprimes pour les sons de la serie 
superieure, par la meme serie de fractions sim- 
ples ; ainsi, par ex., l'octave ut 1 — >- u**, dans 
le sens de la serie harmonique superieure (ut l 
etant egal a 1), sera designee au point de vue 
du nombre relatif des vibrations par 1 : 2, a 
celui de la longueur des cordes par 1 : l /s- Cette 
meme octave ut x *+ — u* s , dans le sens de la 
serie harmonique inferieure (ut* etant egal a 
1) le sera au point de vue du nombre relatif 
des vibrations par 1 : V«» a celui de la longueur 
des cordes par 1 : 2. Pour servir a la demons- 
tration de la consonance mineure, la serie har- 
monique inferieure doit etre simplifiee au 
moyen de procedes analogues a ceux que nous 
avons appliques a la serie superieure. On sup- 
prime tout d'abord les octaves (tous les sons 
correspondant aux chiffres pairs). Quant aux 
harmoniques inferieurs 7, 11, 13 et, d'une ma- 
ni^re generate, tous ceux qui, a partir du son 
7, correspondent a des nombres premiers, its 
sont aussi peu utilisables pour les formations 
harmoniques que ceux qui se trouvent dans les 
m^mes conditions, dans la serie harmonique 
superieure. Les harmoniques correspondant a 
des produits (9 = 3.3 ; 15 = 3.5 ; etc.) sont, en 
tant que sons harmoniques inferieurs secon- 
dares, tout aussi dissonants, par rapport a la 
fondamentale de l'harmonie inferieure, que les 
harmoniques superieures secondaires par rap- 
port a la fondamentale de l'harmonie supe- 
rieure. II ne reste done d'eiements essentiels 
de cette serie inferieure que 1:3:5, soit ut 5 : 
fa 2 : la bemol- (accord de fa mineur). Les 
theoriciens modernes ont abandonne l'explica- 
tion de la parente des sons, consonance et dis- 
sonance, par les phenomenes acoustiques. lis 
ne voient plus en ceux-ci que des preuves de 
Texistence de lois mecaniques sur 1 esq u el les 
repoaent toutes les phases de l'audition mu- 
sicale, a savoir le plus ou moins de faculte de 
fusion des sons. Mais l'audition musicale assi- 
pne a cette fusion des limites etroites et des 
degr£s precis dont les phenomenes acoustiques 
ne lournissent aucune justification. Le pro- 
bleme des harmoniques primaires eioignes (7, 



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7 8 9 10 It t* 13 11 15 



IT 



11, etc.) se resout en ce sens que la possibi- 
lity de fusion en est niee pour le cas ou on 
voudrait les concevoir i sole men t (dans leurs 
rapports avec le son fondamental). La science 
musicale moderne cherche done une base a la 
theorie de la musique, non plus dans le do- 
maine des demonstrations mathematique*. 
physiques et physiologiques, mais dans celui 
de la psychologies Les quatre degres de fusion 
qui servent de fondement a la theorie musi- 
cale sont : 1. Fusion d'octave (simple eiargis- 
sement de la conception du son) ; 2. Inter- 
valles consonants (limites par la conception 
de l'octave a la tierce [maj J et a la qninte : 
3. Unite harmonique (fusion d'intervalles, sous 
deux formes : harmonie majeure, harmonic 
mineure) ; 4. Fusion d'harmonies (gradnee se- 
Ion les rapports des harmonies dont la simul- 
taneite constitue la dissonance). Les harmonies 
simultanees dont le rapport de parente n est 
pas analysable produisent des « discordances i 
(hors du domame de la musique). Cf. disso- 
nance, intervalle, accord. 

Sonate (ital. Sonata, Suonata, piece so- 
nore), vers Fan 1600, lors des premiers d<e- 
veloppements d'une musique instrumental 
independante (v. musique instrumental, de- 
nomination generate pour tout morceau ins- 
trumental (le terme ae Toccata s'appliojuant 
particuli&rement aux morceaux p. instr. a cla- 
vier), par opposition a can tat e (cantata* piece 
vocale). Le terme de Sonata est en realite une 
abreviation de Cannon da sonar (Canzon so- 
nata) et, comme celui de Cantata* il fut tats 
doute d'un usage courant avant de servir d-e 
titre a des oeuvres determiners. Si Ton fait 
abstraction de deux recueila de a. a 5 part, 
que Ton n'a pas retrouves et dont l'existeace 
n'est pas absolument prouvee (Giov. Croca, 
1580 ; Andr. Gabrieli, 1586), le Utre de a. ap- 
parait pour la premiere fois dans les tBnvres 
<TAndr. et de Giov. Gabrieli (Caniom e tonaU. 
1615, posthume) et de S. Rossi ( Varie sonale, 
1613). 11 ne faut pas attacher une gmnde in* 
portance a la distinction que les Gabrieli foot 
entre canzone et sonata, mais nne indication 
de Michel Praetorius (Syntagma. 1618) permet 
cTaffirmer que bien auparavant deja on donaait 
le nom de s. a des pieces musicales p. instr, 
a vent. Le terme de Canzon (francese)* p. de§ 

f>i&ces instrumentales, a destine en premie 
ieu des transcriptions d'oeuvres vocales p. or- 



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SONATINE — SONNLEITHNER 



966 



gue (Cavazzoni, 1542; A. Gabrieli, 1571), et ce 
flit Fl. Maschera qui, le premier, publia (en 
parties, 1584) des Canzoni da sonar composees 
specialement p. des instruments. Les pieces 
dont le caractere homophone (en accords) 6tait 
bien accuse porta ient de preference, encore 
apres 1600, le titre de Sinfonie (Viadana, Sal. 
Rossi, M.-A. Negri, 1611). La s. p. violon seul 
apparait en 1617, avec Biagio Marini, mais sous 
le titre de Sinfonia. S. Rossi (1613) et Tarqui- 
nio Merula (1615) 6crivirent, eux, les premie- 
res senates a 3, ou sonates en trio, p. 2 vio- 
lons et continue Les canzone et les s., comme 
les symphonies, etaient joueea en Italie, en 
maniere de preludes ou d'interludes d'oeuvres 
vocales (voire mgme d'op^ras), comme l'6taient 
alors, en Allemagne, les Pa vanes. Vers 1650, 
les compositeurs allemands commencerent a 
placer en tdte des • Parties » (suites d'airs de 
danses) qu'ils pratiquaient depuis 1610 env. (cf. 



Peubl, Schein), une Sinfonia ou une Sonata 
(J.-R. Able, M. Rubert, J.-J. Lowe, D.Becker, 
E, Reusner. etc.), et e'est vers 1670 deja que 
se forme la Suite en plusieurs mouvements dont 
aucun n'est plusun airdedanse (Petzold). Joh. 
Rosenmuller (Venise, 1667) introduit en Italie la 
Suite composee d'airs de danses pr€c£des d'une 
sonate italienne. Et, peu a peu, les distinctions 
reflfacent entre la s. italienne fugu£e [Sonata 
da chiesa) et la Suite d'airs de danses qui a pris 
le nom deS. de chambre (Sonata da camera), 
les £l£raents de Tune penetrant constamment 
dans l'autre.Cf. Suite, musique instrumentale, 
ouverture, SYBIPHONJE. La sonate p. violon solo 
et basse fut le premier champ ouvert a la vir- 
tuosity et prlpara les el&nents dont la penetra- 
tion dans la s. polyphonique d'orchestre devait 
donner naissance au concerto (v. ce mot). 
Lorsque, en 1724, Francois Couperin estima ne 
plus devoir s'opposer davantage a Tintroduc- 
tion de la s. italienne dans la musique fran- 
caUe, il tenta de marquer 1'apparition d'une 
« maniere » sp^cialement francaise. en adop- 
tant une nouvelle orthographe : Sonade (Apo^ 
theose de Lully, Sonade en trio). Quant a 
{'adoption du terme de s. pour des oeuvres 
>. piano seul, elle est le fait de Johann Kuhnau 
v. ce nom). J.-S. Bach e'erivit, d'autre part, 
les premieres s. p. violon, avec une partie 
obliged de piano. Domenico Scarlatti, lui, don- 
nait le titre de s. a des pieces isol£es p. piano 
et en forme de lied (avec reprises). Le pas- 
sage de la forme du lied (en deux parties) a 
la forme dite « de sonate » (cf. formes musi- 
cales) se fit d'une maniere toute graduelle, 
dans les oeuvres de Pergolese, D. Albert! , 
Handel, J.-S. Bach, J.-Fr. Fasch, Locatelli, 
Gluck, Fr.-X. Richter, Joh. Stamitz, les fils de 
Bach, Boccherini, Haydn, Mozart, dementi. Le 
second theme, contrastant avec le premier, 
g'installa de plus en plus dans le premier 
mouvement caracte>istique de la s., en meme 
temps qu'une m£thode nouvelle de deVeloppe- 
ment des themes (analyses et divisls en leurs 
£16ments, plutdt que d'etre r£p£tes dans des to- 
nalites nouvelles). Ainsi fix&e, la forme de la s. 
fat appliquee^ tous les genres de combinai- 
sons instrumentales : violon et piano, trios, 
quatuors, etc., p. piano et archets ou p. instr. 
a archets seulement, symphonies, etc. Aujour- 
d'hui, e'est plus particulierement le premier 
allegro d'une oeuvre cyclique cjui rev£t la forme 
complete de sonate. Cf. I. Faisst, Beitrage zur 
Geschichte der Klaviersonate (« Caecilia » de 
JDehn, 1846); S. Bagge, Die geschichtliche Ent- 



f. 



wickelung der Sonate (1880); J.-S. Shedlock, 
The Pianoforte-Sonata (1895; e*d. all. par O. 
Stieglitz* 1897) ; O. Klauwell, Geschichte der 
Sonate (1899) et Introduction de 1'ouvrage de 
K. Mennicke, Hasse und die Bruder Graunals 
Symphoniker (1906). 

Sonatine, c.-a-d. petite sonate, de com- 
prehension et d'execution faciles. Le premier 
mouvement de la s. n'a geneValement point de 
partie de d6veloppement, ou, s'il en a une, 
cette partie est reduite a des proportions mi- 
nimes. La s. comporte rarement quatre mou- 
vements (g£n£ralement deux ou trois). Le di- 
minutif s., pour sonate, a £te* employe* parfois 
sans raison apparente vers 1700 deja (Buxte- 
hude) et, de nouveau, de nos jours (Ravel, Bu- 
soni, etc.). 

Sonneck. Oskak-George-Theodore, ne a 
Jersey City le 6 oct. 1873 ; fit de6 Itudes de 
sciences musicales, de 1893 a 1897, k Heidel- 
berg et a Munich (Sandberger, Stumpf, etc.), 
travailla encore la musique a Francfort s. M. 
(I. Knorr) et a Sondershausen (Schroder), puis 
passa l'annee 1899 en Italie. II rentra ensuite 
en Amerique, mais continua a faire de grands 
voyages d'£tudes, jusqu'au jour ou il fut nomme 
directeur de la section musicale de la « Biblio- 
theque du Congres », a Washington. II a reor- 
ganise* entierement cette section et lui a donne* 
une extension considerable. S. a ecrit : Protest 
gegen den Symbolismus in der Musik (1897, 
contre les « Musikasthetische Streitfragen » de 
Fr. Rosen), puis des travaux fondamentaux 
pour Fhistoire de la musique en Ameriaue : 
Early American operas (« Sammelb. dert. M. 
G. », 1904-1905), Francis Hopkinson and Ja- 
mes Lyon (1905), Bibliography of Early secu- 
lar American music (1905), Early concert-life 
in America [il3i-iS00] (1907). etc. D'autre 
part, S. a public quelaues melodies vocales et 
5 petite volumes de poesies lyriques. La redac- 
tion des catalogues de la a Bibl. du Congres » 
accapare la majeure partie du temps et des 
forces de S. Ce sont principalement : un essai 
preparatoire ? Classification of Music (1904), 
puis les Copyright entries (un fort vol. par 
annee), un catalogue des operas (1906), un des 
partitions d'orchestre (1912), etc. 

Sonnlelthner, 1. Christoph von, D*jur. et 
doyen de la Faculte* de droit a l'Universite* de 
Vienne; ne* a Szegedine (Hongrie) le 28 mai 
1734, m. a Vienne le 25 d£c. 1786. S. fut un 
amateur zele* de musique et lui-m6me compo- 
siteur (4 quatuors p. instr. a archet sont gra- 
ves). — 2. Joseph von, fils du precedent, ne* 
a Vienne en 1765, m. dans la meme ville le 
25 dec. 1835 ; fut d'abord commissaire de dis- 
trict et secretaire du Theatre de la cour, puis, 
plus tard, conseiller du gouvernement. 11 fut 
run des mem b res fondateurs de la « Soci&£ 
des Amis de la musique » et du Conservatoire, 
et remplit jusqu'a sa mort les fonctions de se- 
cretaire de ces {leux soci£t£s. S. l£gua k la 
« Soci&e* des Amis de la musique » sa collec- 
tion d'instruments et sa bibhotheque II a 
public, en 1794, 1795 et 1796, un « Wiener 
Theateralmanach », qui contient des notices 
inte*ressantes. S. ddcouvrit, en 1827, 1'antipho- 
naire de St-Gall, not^ en neumes, dont on a 
tant parie et qui, datant du ix* s.» doit 6tre 
une copie de l'antiphonaire qu'y avait apport^ 
Romanus, en 790, sur le desir de Charlemagne. 
Cf. Lamrillote. — 3. Leopold von, D r jur., n£ 
a Vienne le 15 nov. 1797, m. dans la meme 
ville le 4 mars 1873; petit- fils de Christoph 



by Oc 



IC 



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966 



SONTAG — SORGE 



de S- et neveu de Joseph de S., a droit a une 
place d'honneur dans chaque dictiounaire de 
musique. Ce fut luu ea effet, qui provoqua la 
publication de la premiere oeuvre de Schubert 
(ErlkonigJ, en engageant, en 1821, quelques 
amis de Tart (parmi lesquels son pere. le 
B r jui\ Igmaz von S.) a en payer les fraia d "im- 
pression. S. etait intimement lie avee Schu- 
bert ; c T est dans la maison de son pere que 
furentexeeutees pour la premiere fois plusieurs 
ceuvres encore manuscrites du maftre: ProtJie- 
theas. Gezang dar Geister uber den Wastern. 
Der 23. Psalm, etc. 

Sontag, Henriette-Gertrude-Wa^pdrgis, 
cantatriee celehre, nee a Coblence le 3 janv, 
1806, m. a Mexico Je 17 juin 1854 ; deatinee, dee 
son enTance, au theatre, dehuta dans des roles 
d'enfant. Lorsqne, en 1814, son pere mourut, 
s;i mere partit pour Prague, ou 5. fut admise 
au Conservatoire a lage de ooze ans deja, et 
cut pour maitres Triebensee, Pi sit, Raver et 
M"" Cieska, Elle se lit entendre en 1890,' sans 
attirer particulierement Pattention, alteraati 
vement a L 'Opera italien et a rOpera allemand 
de Yienne. Sa reputation date de son engage- 
ment a Leipzig (1824k ou elle cueillit ses pre- 
miers lauriers dans les grands r<31es de * Frei- 
BchiitZB etd' « Euryanthe •>; mais elle n y resta 
que pen de temps et pasaa au theatre de 
c Konigsstadt », a Berlin (1824). En 1826, elle 
re^ut un conge et se rendit pour la premiere 
fois a Paris, ou elle lit sensation dans le role 
de Hosine do « Barbier de Seville ». Elle s y 
mantra merne snperieure a la Catalans dans 
les variations que Rode avail ee rites pour la 
* Won de chant ». En 1827, elle resilia son 
contrat de Berlin, pour prendre un engage- 
ment a L 'Opera italien de Paris, puis, ranQee 
suivante, elle epousa secretement, a Londrea, 
lambaaaadeur de Sardaigne a La Have, le 
comte Rossi, qu'elle connaissait deja depuis 
Berlin, ou ii avait £te secretaire d'ambasaade. 
En 1880, enlin, S. quttta le theatre, Elle avait 
e^e aaoblie. auparavant deja, par le roi de 
Prusse ■ M : " de Klarenstein}* Elle se lit enten- 
dre encore pendant longtemps dana les concerts 
et, toujour s, Fut a ecu efl lie avee entbouaiasme. 
De 1837 a 1848, elle habita S t- Peters bourg, ou 
son mari etait ambassadeur. Dea revers de for- 
tune Tobiigerent a embrasser de nouveau la 
earriere d'artiste : elle chanta alors dans divers 
concerts, a Bruxelles, Paris. Londrea, puis se 
rendit en AmeVique, en 1&t2. En 18o4. elle 
accepta un engagement aplendidea 1'Opera ita- 
lien de Mexico, mais fut enlevee bientot apr&s 
par le cholera. CT Gunding, Henrietta $. 
4 1861, 2 vol, ; roman); Th.Gautier, L'antbassa- 
driee (1&tG) ; H. Stumcke, if. S, (1909). CL 
aussi Rellstab. L'acteur Karl S m son frere, 
a t?crit un volume : H, S. (1875)* 

Sontheim, Heinrich, chanteur scenique 
<fort tenon, ne a Bebenhauseii, pres de Slutt- 
wi. le 3 fevr. 1820: Tut engage succeasi vement 
a Zurich (1840-1843), a Carlaruhe et, des 1856. 
au Theatre de la cour, a Stuttgart. ]] se lit 
cimnaflre avantfigeuaement aussi par dea tour- 
nees de representations (Yienne, Munich, Her- 
lini, mais se retira, en 1872, a la suite dune 
Election de la gorge. 

Sopra ital. . en haul ; dans Le jeu du piano 
Vindication que la mnin en question doit jouer 
par desaus I autr** (autrefois aussi afz. [aiza- 
fiiento}). Cf. SOTTO. Come s.. com me phis liaut 
(lians un passage note deja une fois). 

Soprano [ital. et franc- [aussi rfes*Ns] ; lat. 



Fupremi**, discantus. can tux ; alt. S&pran ; 
angl. treble), la categoriede voix la plus aigue, 
differant de Talto en ceci, que son echeile 5e 
compose principalement de sons empnmte? a 
la voix dite « de t&te * t tandis qne celle de 
I'alto comporte surtout 1 usage du regiatre * de 

Soitrine », Le s. est one vois de fenime. 
'enfant ou de castrat (sopraniste- ; I ope ration 
contre nature de la castration (v. CA-STfUTS! 
produisait des sopranistes pourvus d T nn tim- 
bre d'enfant et de toute la puissaoce de pou- 
mons d*un horame. On remplaca aussi. poflf 
lexecution des parties de s. T soit dans la Cha- 
pelte pontificale. aoit ailleurs. les castrat* «d- 
mis tempora ire ment seulementj et lea enfants 
(qui u'apprenaietit pas assez rapidement la theo- 
rie proportion nel I e'-, par des tenorini -on afti 
naturaii ; all. Fahettiaten), chantant en faus- 
set ; aussi la partie superieure est-elle geee- 
ralement ecrite. du xv« au svti* s.„ dans tuw 
tessiture relati vement grave. Letendue nor* 
male dune voix de s. est la survsnte : 



le registre * de poitrine » partant de fa 3 on fa 
\ dikse s en descendant, la voix dite * de t£t« ► 
i pouvant Happliquer a toute letendue. a I ex- 
, ceptiou parfois d'ut 3 et de re *. On a doftt 

quelque notes communes am deux registre* 



^^ 



autrement dit pouvant se prodnire de$ deui 
f aeons. On pent certifier que chaque vot* B^f- 
male de s, peut atteindre. avee de rexercke. 
le la A ; le soprano aigu chante jusqu'a Vut T \ 
Seules, des voix exceptionnelles m on tent jus- 
qn'a fa die$e 5 , sol *, voire me^me ut* (Acn;*ri 
Cf. mezzosophaso. — On donne le nom de clef 
uk s. a la clef d'ttt premiere ligne. 

Sor, t. Sons. 

Sordino (ital.), sourdine; con i. T con svr- 
ifini, avee sourdine (v. ce moi). LMndicatior. 
senza s. que Ion rencontre dans la musiqne de 
piano, signtHe que les * etoufToirs » doit ait 
etre leves, autrement dit qu'il faut jouer * arec 
la pedalet (v + ce mot). 

Sordun, 1. Ancien instr. a vent en boU. en 
usage au xvn* s. et uui, comma la bombarde. at 
jOiiait au moyen d une anche double piacee 
dans une embouchure en forme de baasio. 
L'instrument, replie dune facon analogues 
celle du basson, etait pourvu de douie trom 
(qui it'etaient sane doute pas tons doigtes et d? 
deux clefs. Comme tous les instruments de 
cette epoque, on le construisait en plusiears 
formats : Jo plus grave aliant de fa i arv 1 ,^ 
plus ai^u [>' formats de &i bemol 1 a *o4*< — 
'2. Ancien Jeu d'anches, dans 1 argue ; jeo bexn 
che mais dont les pavilions etaient pourvus d€ 
trous et le b ouch on traverse parkin petit cafe. 
Lea s. etaient de 16.8' et 4' ; leur nom viect 
de la sonorite etouUee du jeu (v. sourdine; 
Peut-etre la structure de ce jeu d'orgue trahjt- 
elle celle de 1 ancien inatr r a vent. 

Sorge, Geubg- Andreas, ne a Mellenbacb, 
ilans le Schwa rzbourg. le 11 mars 17ti3. rn * 
Lobenstein le 4 avr. 1778 ; or^aniste de la oo«r 
et de La ville, dans cetle derniere localite. de>i 



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SORIANO — SOUBIE8 



967 



-de puis 1'age de dix-neuf ans. S. fut un compo- 
siteur notable, surtout dans le domaine de la 
musique instrumental ; il a public : 6 sonates 
de piano (1738), 24 Praeludien mil untermisch- 
ien Doppelfugen, Klavierubung in 6 nach ita- 
lienischem « gusto » gesetzten Sonatinen, 
Wohlgewurzte Klangspeisen in 6 Partien, 
Kleine Orgelsonaten, 24 kurze Prdludia, Neve 
Grgelsonaten, 6 Symphonien furs Klavier, 12 
Menuette fur Klavier mit einer Violine, Toc- 
cata per onxnem circulum XXIV modorum 
furs Klavier , 2 Partien fur 2 Querfloten. D'au- 
tres ceuvres, en assez grand nombre, sont res- 
tees manuscrites : une s£rie annuelle complete 
de cantatas d'egiise et de motets p. 4 v. et 6 
instruments, des cantates de circonstance et 
beaucoup de morceaux d'orgue et de piano. 
Mais S. est surtout connu par ses ouvrages 
theoriaues; on sait qu'il fat parmi les savants 
qui decouvrirent les sons resultants (v. ce 
mot) ; il fit meine connaitre sa d£couverte, 
dans le « Vorgemach » avant Tartini (v. ce 
flom). S. ne compte malheureusement point 
au nombre des theoriciens progressistes et 
c'est a lui que revient le facheux merite d'avoir 
^tabli le schdmatisme de la structure des ac- 
cords par tierces superposes (un accord de 
trois sons et un de septieme sur chaque degrg 
de la gamme). Ses Merits aont : Genealogia al- 
legorica intervallorum octavm diatonico-chro- 
matic&i d. h. Geschtechtsregister der Inter- 
vallen nach Anleitung der Klange des grossen 
Waldhorns (1741) ; Anweisung zur Stimmung 
und Temperatur in einem Gesprdch (1744) ; 
Voraemach der musikalischen Composition 
(174o-1747, 3 parties ; son oeuvre la plus con- 
siderable) ; Gesprdch von der Pr&torianischen, 
Printiischen, Werkmeisterischen, Neidhard- 
tischen, Niedtischen und Silbermannischen 
Temperatur, tvie auch vom neuen System Te- 
lemanns (1748) ; Ausfuhrliche und deutlicke 
Anweisung zur Rational-Rechnung (1749) ; 
Grundliche Untersuchung ob die Schrcete- 
rischen Klaviertemperaturen vor gleichschwe- 
bend passieren k&nnen oder ntcht (1754) ; 
Zuverldssige Anweisung Klaviere und Orgeln 
gehdrig zu temperieren und zu stimmen 
(1758) ; Verbesserter musikalischer Zirkel (s. 
d,) ; « Compendium harmonicum » oder kur- 
zei* Begriff der Lehre von der Harmonie 
(1760) ; Kurze Erklarung des « Canonis har- 
monici » (1763) ; Die Natur des Orgelklangs 
(1771) ; Her in der Rechen-und Messkunst 
wohlerfahrene Orgelbaumeister (1773) ; An- 
nwrkungenuberQuantzens Disund Es-Klappe 
{dans les « Beitrage » de Marpurg) ; Anmer- 
kungen uber Hitlers 4ntervallensystem (dans 
les « Nachrichten » de Hiller) et Anleitung 
zur Phantasie (s. d.). Un essai sur l'unite de 
la meiodie et de l'harmonie est reste manus- 
-crit.. 

Soriano, Francesco, v. Suriano. 

Soriano-Fuertes, Mariano, ne* a Murcie 
en 1817, m. a Madrid le 26 mars 1880 ; e*leve 
de son pere, le directeur de la musique royale, 
Indalecio S m fut engage par son pere dans un 
regiment de pvalene, cju'il quitta bientot, du 
reste, pour suivre la carriere musicale. En 1841, 
il fonda une revue musicale : Iberia musical y 
litteraria, qu'il dut malheureusement aban- 
donner au oout de peu de temps ; il e*crivit 
plusieurs operettas (Zarzuelas) et devint, en 
1843, professeur au Conservatoire de Madrid, 
en 1844, directeur du Lyc6e musical de Cor- 
doue puis, plus tard, directeur de ceux de Se- 



ville et, enfin, de Cadix. II devint ensuite chef 
d'orchestre d*ope>a, a Seville, a Cadix et, des 
1852, a Barcelone, ou il fonda, en 1860, la Ga- 
ceta musical Barcelonesa. S. a public plusieurs 
ouvrages : Musica Arabo-Espanolafi&S); His- 
toria de la musica espanola desde la venda de 
los Fenicios hasta el anno de 1850 (1855-1850, 
4 vol. ; sans plan et depourvu de sens critique) ; 
Memoria sobre las sociedades corales en Es- 
paiia et Espana artistica y industrial en la 
exposition de 1861. 

Sormann, Alfred-Richard -Gotthilf, pia- 
niste, ne* a Dantzig le 16 mai 1861 ; £leve de 
Mehrkens, a Hambourg, et de l'Acad&nie royale 
de musique, a Berlin (Barth), a voyage des 
1885 et vit a Berlin ou il professe au Conser- 
vatoire Stern. S. s'esl fait connaitre aussi 
comme compositeur: concerto de piano, choeurs, 
2 quatuors p. instr. a archet, un trio p. piano 
et archets, des Etudes de virtuosity, des ouver- 
tures de fete, un opera (Konig Harald, Stet- 
tin, 1908), etc. 

8ors (Sor), Fernando, ne a Madrid le 17 
fe\r. 1780, m. a Paris le 8 juil. 1839 ; eleve du 
Couvent de Montserrat (Catalogne), se voua 

Clus specialement a Tetude de la guitare et pu- 
lia une sonate, des Etudes, des variations, 
des divertissements* de meme qu'une « Me"- 
thode » de guitare. II eut constamment a lut- 
ter pour l'existence, car ses ceuvres ^taient trop 
bien 4crites pour la plupart des amateurs et 
ses operas pas plus que ses ballets (Paris, Lon- 
dres, Moscou, etc.) iveurent de succes dura- 
ble. 

8ortlta (ital.), air d T entr6e de la prima- 
donna, dans l'opera t air auquel on attribuait 
autrefois, avec raison, une grande importance, 
car la premiere impression decide souvent du 
succes de*finitif. 

Sostenuto (ital.), tenu, soutenu, indication 
de mouvementapeu pres synonyme d* andante. 
S. est du reste employe le plus souvent comme 
qualilicatif d 1 andante ou d'adagio* 

Sotto (ital.), sous ; dans le jeu du piano 
indique que la main en question doit jouer 
par dessous lautre (autrefois auss abb, [a6- 
bassamento]). V. sopra. 

Sottovoce (ital.), a mi-voix, d'une voix at- 
t£nuee. 

Soubles, Albert, n^ a Paris, le 10 mai 
1846 ; fit ses eludes g^n^rales au Jycee de Louis- 
le-Grand, puis, dans Tintention de se vouer a 
la carriere davocat, entra a la Faculty de droit. 
Son gout prononce* pour la musique l'emporta 
cependant et le decida a entrer au Conserva- 
toire (Savard, Bazin, Guilmant). Une fois en 
possession de connaissances litt^raires et mu- 
sicales Vendues, S. debuta dans la carriere de 
musicographe, en reprenant la publication de 
T« Almanach Duchesne » (interrompue depuis 
1815), sous le titred'<d/manai/i des Spectacles 
(des 1874, un vol. par an). Depuis lors, S. a 
d^ploye* une grande activity soit comme criti- 
que (dans te « Soir i, sous le pseudonyme B. 
de Lomagne, des 1876 ; dans la « Revue d'Art 
dramatique » des 1885 ; etc.), soit comme his- 
torien. Notons ici ses principaux ouvrages : 
Histoire de la musique : Allemagne (1896), 
Russie (1897), Boheme (1898), Hongrie (id.), 
Portugal (id.), Suisse (1899), Espagne (1900), 
Belgique (1901), Hollande (id.), Danemark et 
Suede (id.), Norvege (1903), lies britanniques 
(1904, 1906), seVie de petits traites dorienta- 
tion, utiles a Toccasion mais sans grande por- 
tee ; puis, en collaboration avec Ch. Malherbe ; 



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968 



BOUBRE — 8OU8A 



Histoire de VOpera-Comique (« La Seconde 
Salle Favart, 1810-1887 » ; 2 vol., couronn^s), 
Histoire du Thkdtre lyrique de 1851 a 1810 
(1899), Melanges sur Richard Wagner* L'CEu- 
vre dramatique de Richard Wagner, Pre'cis 
de Vhistoire de VOpera-Comique ; et, enfin, 
quetques brochures : UA Imanach de$ Specta- 
cle* [1752-1815] (1902), Let membres de I'Aca- 
demie des Beaux- Arts depuis la fondation de 
Vlnstitut (1903), Les directeurs de VAcade- 
mie de France a la Villa Medicis (1903), Les 
membres de VAcademie des Beaux -Arts 
(1906), etc. 

Soubre. Etienne-Joseph, compositeur, ni 
a Liege le 30 dec. 1813, m.dans la meme ville 
le 8 sept. 1871 ; £l£ve du Conservatoire de 
Li£ge, devint, en 1838, directeur d'un choeur 
d'hommes a Ltege, en 1844 directeur de la c So- 
ciit6 philharmoniqoe » et de la « Reunion ly- 
rique », a Bruxelles, et fut enfin, de 1862 jus- 
qu a sa mort, directeur du Conservatoire de 
Liege. S. a compost un op£ra : lsoline, une 
symphonie (couronnee, 1834), un Requiem, un 
Staoat, un Ave verum, des hymnes et des 
choeurs p. voix de femmes. Deux fllles de S. 
sont des cantatrices de talent. 

•oufflerle, ensemble des divers mlcanis- 
mes qui, dans l'orgue, sont destines a alimen. 
ter le sommier (v. ce mot) d'air comprim£- 
Les s. du commencement du xix* s. se compo- 
saient encore de simples soufflets cun&formes 
dont la manutention <§tait p£nible et donnait 
lieu a des houppements frequents. On remplaca 
plus tard ces soufflets primitifs par un ou plu- 
sieurs soufflets a tables parall&les ; puis, grace 
a ring^niosit^ de deux facteurs anglais : Cum- 
mins (1814) qui introduisit le soufflet «a pits 
antisym&riques » et Barker, oui imagina de 
placer des reservoirs d'airs a diflterentes pres- 
sions les uns dans les autres, on obtint une s. 
capable de fournir avec une r£gularit£ absolue 
des pressions rlglees exactement selon les be- 
soinsdes tuyaux qui sont en jeu. Les s. a bras 
d'hommes sont le plus souvent remplacees de 
nos jours par les s. a moteur hydraulique, £lec- 
trique ou autre. 

Souhaltty, Jean-Jacques, moinefranciscain 
a Paris, fut le premier qui introduisit la mu- 
sique chiflfir^e dont 1'importance devint grande 
dans l'enseignement populaire du chant (cf. 
Rousseau, Natorp). Les ouvrages de S., rela- 
tifs a ce sujet, sont: Nouvelle methode pour 
apprendre le plain-chant et la musique (1665 ; 
2 mc 6d., sous le titre de Nouveaux elements du 
chant ou Vessai d'unenouvelle d4couverte, etc.* 
1667) et Essai du chant de Veglise par la nou- 
velle methode des chiffres (1679). 

Soulier, v. Souti. 

Soupapes. On fait usage, dansl'orgue, d'un 
grand nombre de s. de genres divers qui peu- 
vent cependant se ramener a deux types prin- 
cipaux : 1° la s. que Fair lui-m£me ouvre ou 
ferme ; 2° la s. qui, maintenue au repos par 
un ressort, est regie au moyen d'un meeanis- 
me a levier. (Test grace a 1 application fapres 
maint tatonnement : soupape pour cnaque 
tuyau, s. a brides, s. a glissement, s. iso- 
pnenme. s. a £trier, etc.) crun ing£nieux sys- 
teme de s. d'introduction et de d^charge 
adaptee a une petite laie, qui elle-meme com- 
munique avec un soufflet cuneiforme — levier 
pneumatique — que Barker parvint a faci liter 
le jeu des claviers de Torque. Cf. L. Bony, Une 
excursion dans Vorgue (1892). 

Soupir (all. Viertelpause; ital. sospiro), si* 



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lence Equivalent a la noire ; desu-socpir, si- 
lence Equivalent a la croche. Cf. silekce. 

•ourdeline, v. Musette. 

Sourdine (ital. Sordino ; all. Dampfer), 
dispositif qui permet de diminuer Tintensite 
du son des instr. a cordes, a vent, a percussion. 
Les ancient pianos carr€s et beaucoup de nos 
pianos droits actuels ont deux sortes de s. : 
celles qui portent le nom tfetoufjfoirs et qui, 
dans tous les pianos (droits ou a queue) ont 
pour effet de faire cesser le son au moment 
mdme ou l'instrumentiste lache la touche, et 
celles qui, regies par une p£dale sp&ciale, ne 
font que diminuer l'amplitude des vibrations 
des cordes. Cette derniere sorte de s. tient lien 
de la p&lale de deplacement (una corda, all. 
Verschiebugn) des pianos a queue, mais eon 
effet est tout different, en sorte que Ton pent 
setonner que les facteurs de pianos a queue 
n'aient pas encore adapt! a leurs instruments 
les deux sortes de dispositife: la p£dale una 
corda et la sourdine pro pre men t dite. La sour- 
dine des instr. a archet consiste en un petit 
apnareil en bois ou en m£tal, taill£ ou coule de 
telle focon qu'il pince le chevalet sur lequel on 
le place et dont ll a, a peu orgs, la forme. Cette 
sorte de s. n'empe'che nullement les cordes de 
vibrer avec toute Famplitude habituelle, car 
celle-ci depend de l'attaque de l'archet, mais 
elle modine notablement la transmission des 
vibrations a la table d'harmonie par Finter- 
m&Liaire du chevalet. Le timbre <run instr. a 
archet pourvu de la s. a une certaine matite, 
il ranpelle, en outre, la sonority nasiUarde du 
hautbois ; il est voite dans le piano, &tonfi£ et, 
en quelque sorte, 6cras£, dans le mezzoforte. 
Pour les instr. a vent en guivre, on fait usage, 
en maniere de s., de cdnes de bois tronqu& 
que Ton introduit dans le pavilion de rinstm- 
ment ; ces s. transformed considerablement le 
timbre des instruments, en empechant les vi- 
brations de se propager dans le metal de l'ins- 
trument lui-metne, mais elles produisent anssi 
l'effet de demi-bouchons de tuyaux, autre ment 
dit elles changent !£gerement rintonation. 
Cette derniere raison rend l'usage de la 8. pin- 
tot precaire, pour les instr. a vent en cuivre ; 
on a cherch£ a y rem^dier, recemment, par la 
construction d'appareils plus compliques. Dans 
les sons bouches du cor et de la trompette. la 
main de l'instrumentiste fait anssi reflet de s. 
et change F intonation. La sonority des caisses 
claires et autres peut 6tre attenu6e par Tin- 
troduction d*une bandelette de drap entre la 
membrane de l'instrument et la corde tendoe 
snr cette membrane ; celle des timbales en ton- 
chant d'une main la membrane de rinstrn- 
ment. 

Sousa, John-Philipp, n^ a Washington le 6 
nov. 1856 ; chef de musique de la Marine des 
fitats-Unis, de 1880 a 1892, nrit ensoite la. di- 
rection d'une musique militaire privee avec la- 
quelle il entreprit des tournges de concerts. II 
est Tauteur d'un grand nombre de marches, 
de danses, etc., tres connues, pour musique mi- 
litaire. 11 a 6crit, en outre, j>lusieursop£rettes : 
The smugglers, Desiree, The Queen of hearts* 
El capitan, The bride elect, The charlatan* 
Chris and the wonderful lamp ; un po&me 
svmphonique : The chariot-race (Ben-Hur) ; 
plusieurs suites d'orch. : The last days of Pom- 
peji, Three Quotations, SheridUsm ride). Eft- 
tin, S. a public, pour le compte du gouverae* 
ment, un recueil de National patriotic and 
typical airs of all countries (1890), puis des 

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90UTER-LIEDEKENS — 8PATIUM 



969 



m&hodes de violon,detrompette, de timbales, 
voire m&me des nouvelles litte>aires, etc. 
Souter-Liedekens, v. Clemens non papa. 
Sowlnski, Albert, compositeur polonais, 
pianiste et musicographe, ne* a Ladyzyn (U- 
iraine) en 1803, m. a Paris le 5 mars 1880 ; vint 
de bonne heure a Vienne, ou il fut Thieve de 
Czerny, Leideadorf, I. v. Seyfried et se lia d'a- 
mitie avec Moscheles, Schubert, l'abb6 Stadler, 
etc. Apres un long voyage en Italie, il se fixaa 
Paris, en 1830, donna des concerts avec succes 
et devint un des professeurs de piano les plus 
en vue. S. Ecrivit et publia beaucoup de mu- 
sique d'orchestre et de chambre, de m£me que 
des ceuvres pour piano et un dictionnaire bio- 
graphique intitule : Les musiciens polonais et 
slaves anciens et modemes y dictionnaire, 
etc., precede d'un resume de Vhistoire de la 
musique (1857). 

Spaeth, 1. Johann, organiste de la cath&- 
drale d'Augsbourg, a publie* : Ars magna con- 
soni et dissoni (1693), grande anthologie de pie- 
ces d'orgue et ae clavecin (toccatas, variations, 
etc.) dont Com me r et Flitter (v. ces noms) ont 
rejmprim£ des fragments. — 2. Franz-Jakob 
(Spath), constructeur de pianos et d'orgues, a 
Ratisbonne (m. en 1796), etablissait encore des 
clavecins a plusieurs jeux, alorsqu'il construi- 
sait de*ja des pianos a marteaux (Mozart en 
poaa£da undelui, de 1777). —3. Johann-Adam, 
ne* a Anspach le 9 d£c. 1742, m. dans la meme 
ville le 29 sept. 1794 ; musicien de la chambre 
et cantor de la ville, auteur de lieder devenus 
populaires. — 4. Andreas, ne* a Rossach, pres 
de Cobourg, le 9 oct. 1792, m. a Gotha en mai 
1876; organiste et directeur de musique a 
Morges (vaud), de 1821 a 1833, passa ensuite 
a Neuchatel et devint peu apres mattre de cha- 
pelle de la cour de Cobourg-Gotha. S. a £crit 
des operas, des oratorios, des cantates, des 
choeurs p. v. d'hommes et p. v. mixtes et de 
la musique instrumentale. 

Spagna, Archangelo, chanoine a Rome au 
commencement du xvni«s., auteur dun grand 
nombre de textes d'oratorios (31) qu'il a pu- 
blies sous les titres suivants: Oratorii owero 
Melodrammi sacri (1706, 2 parties; lal" avec 
une dissertation sur Toratorio italien ; la 2* 
avec nne dissertation sur 1'oratorio latin) et I 
fasti sacri (1720). Le premier de ces textes date 
de 1656. L'un et l'autre de ces recueils donnent 
des renseignements tres preeieux sur Involu- 
tion du genre. Cf. Schering, Geschichte des 
Oratoriums (1912). 

Spangenberg, 1. Johann, magister, ne a 
Haraeisen, pres de Gottingue, en 1484, pasteur 
a Stolberg, plus tard a Nordhausen et enfin, 
superintendant a Eisleben ou il mourut le 13 
juin 1550; a public des cantiques lutheriens 
(1545 j aussi en latin, 1550) et un petit ouvrage 
th^onque ; Qumstiones musicte in usum scho- 
lee Northusianse (1536, et des lors souvent). — 
2. Ctruk, fils du precedent, n£ a Nordhausen 
le 17 janv. 1528, m. a Strasbourg le 10 tevr. 
1604 ; ecrivit: Von der edeln und hochbertihm- 
ten Kunst der Musika... auch wie die Meister- 
sinaer aufgekommen, vollkommener Bericht 
(1598, manuscrit; reeemment publie par le 
professeur A. von Keller, sous le titre: Cyria- 
Kus S. von der Musika und den Meistersdn- 
gem (1861). — 3. Heinrich, n£ a Darmstadt 
le 34 mai 1861 ; eleve de Haan puis du Conser- 
vatoire Hoch,a Francfort s. M. (Fr.-M. Bohme, 
Urspruch, Raff, Falten, Heymann, Fleisch), de 
Nic. Rubinstein a Moscou (1881), de Lesche- 



tizky etde Gradener a Vienne, II voyagea d'a- 
bord comme pianiste, pendant quelques an- 
n£es, puis accepta une place de second chef 
au theatre et de maitre au Conservatoire de 
Mayence (1884). En 1886, il entra dans le corps 
enseignant du Conservatoire Freudenberg, a 
Wiesbaden, mais en 1888, fut nomine" directeur 
du « Lehrergesangverein » et fonda un* Conser- 
vatoire qui porte son nom. S. a recu en 1906 
le titre de directeur de musique. On connalt 
de lui de nombreux choeurs p. v. d'hommes 
(op. 6, 11, 15, 17, 23, 25, 27), des lieder (op. 
1-7), des transcriptions de chansons populaires 
(op. 18, 24), une Suite p. piano et violon (op. 
8), Prelude et double fugue p. orgue, desj>ie- 
ces de piano, une l£gende dramatique : Fran 
Holle (Darmstadt, 1896), des operas : Korsische 
Hochzeit (Wiesbaden, 1904-1905, 2 parties), 
Der Hexengeiger (manuscrit) et enfin de la 
musique symphonique. 

Spanuth. August, ne* a Brinkum (Hanovre) 
le 15 mars 1857 ; fut £leve* a Br6me puis de- 
vint Thieve du Conservatoire Hoch, a Francfort 
8. M. (Heymann, RafT)et vecutd'abord plusieurs 
annees a Coblence et a BrSme. En 1886, S. 
partit pour l'Amerique, fit des tournees de 
concerts comme pianiste, enseigna pendant 
quelque temps au Conservatoire de Chicago 

fiuis, de 1893 a 1906, fut critique musical de 
a « SUaUzeituog » de New- York. En 1906, S. 
s'est fixe* a Berlin ou il est entre* dans le corps 
enseignant du Conservatoire Stern et ou il di- 
rige, depuis 1907, la revue : Signale fur die 
musikalische Welt, qui venait de passer aux 
mains de la maison d'edition Simrock et qui 
a pris depuis lors une grande extension. 8. a 
publie : Preparatory piano exercises, Essen- 
tial piano technics, Liszt's piano compositions 
(3 vol., chez Ditson). 

Spark. William, ne a Exeter le28 oct. 1825, 
m. a Leeds le 16 juin 1897 ; Sieve deS. S. Wes- 
ley, fut successivement organiste de plusieurs 
£glises de Londres, de l'lglise Saint-Georges, 
a Leeds (1850-1880) et, des 1859, organiste 
de la ville. II fonda, a Leeds, une soci6t£ de 
chant a cappelta (« Madrigal-and Motet-So- 
ciety ») et une en treprise de concerts populaires. 
En 1861, S. prit le grade de D r mus. A partir 
de 1869, il publia The Organist's Quarterly 
Journal, reaigea aussi le Practical Choir-Mas- 
ter et ecrivit une biographie de Henry Smart 
(1881). Compositeur, it se fit connaftre par des 
glees, des anthems, des services, des cantates, 
une sonata d'orgue, etc. II a r&dite* les mor- 
ceaux d'orgue de Batiste et ecrit des Musical 
reminiscences (1891). 

Spartire (ital.), mettre en partition ; spar- 
tito = partition. Les Allemands en ont fait le 
verbe spartieren » mettre en partition les oeu- 
vres anciennes, imprimees ou 4c rites seule- 
ment en parties. 

Spataro, Giovanni (Spadaro, Spatajujs, Spa- 
darius, Spartarius), savant theoricien, ne* a 
Bologne vers 1460, m. dans la m£me ville en 
1541 ; maitre de chapelle de l'eglise St-P6trone, 
a partir de 1512. Eleve de Ramis (v. ce nom), 
il prit son parti contre Nicolas Burtius et Ga- 
fori, dans deux publications: Honestadefensio 
in Nicolai Eurtii Parmensis opusculum (1491) 
et Errori di Franchino Gafurio (1521). II a 
ecrit, en outre : Tractato di musica net quale 
si tracta de la perfectione, de la sesquiahera, 
etc. (1531). 

Spatium (lat, espace), denomination latine 
des c interlignes » de la portee. 



by Oc 



ic 



Original from 
UNIVERSITYOF CALIFORNIA 



970 



SPAZ1ER — SPIOCATO 



Spazier, Jihiann -Gottlieb -Kakl (ronnu 
aussi sous le pseudonyme de Karl PrujER), tie 
;i Berlin le 20 avr. 1761, m. a LeJP"E le *; J 
jaiiv. 1805 ; etudia la philosophic, a Halle et a 
Gottingue, fut pendant quelque temps profes- 
■eur a Giesaen, voyagea ensuite longterops, 
avec un comte de la Westphalie. puis ae tixa 
a Xeuwied, avec le litre de conseiller aulique 
du prince. Plus tard, S. elul domicile a Berlin, 
puis, en 1800, a Leipxig* II a compost de jolis 
lieder /Lieder und Gesdnge am Klavier^ 1781 ; 
Einfache KUtviertieder* 1790 ; Lieder w. an- 
dere Gesdnge, 1792; des chceurs a 4 v, ( 1785 ; 
v, quelques specimens dans Friedliinder, Das 
deatsche Liedim XVIII. Jahrh.}. 11 a redige" 
pendant une annee one revue qu'il avait fon- 
dee : Bertinitche musikalische Zeitung (1793) 
et public les ouvrages suivants : Ereie Gedan- 
Jcen utter die Gottesverehrung der Protes tan- 
ten [1788); Einige Gedanken, Wunsche und 
VorschUige mr Einfuhrung vine* neuen Ge- 
sangburhs (1790); El was. utter Gluckische Mu- 
si f; und die Op/r < tphifjenie in Tauris* t etc, 
(1795): Karl Pitgers Hotnan seines Lebens 
(1793 i 1796, 3 vol*); Rechtfertigvng Marpurgs 
und Er inner ung an seine Verdiemte (* AUg. 
masikaL Ztg i. 1800) ; Ueber den Volksgesang 
{ibid.}, S. trad ui sit aussi en alleraand les me- 
mo ires de Gr£try ; Gre'try* Versuehe fiber die 
Musik (1800) et publia lautobiugraphie de 
Dittersdorf. 

Speer, Daniel, hautboi'ste de la ville de 
Breslau, plus tard cantor a Coppingue (Wiir- 
temberg, 1680), puis a Waiblingen (1662); au- 
teur de Evangelwche Spvlengedanken (1681, 
chants sacres a 5 v., avec vtolons et basse 
d';icc.}; Jubilum ccele&te (1692, airs p, 2 so* 
pram et 5 instruments) ; Philaniele angelica 
(1693: motets, id.) ; un livre de chorals (1092) 
eL tin recueil de chants profanes avec acc r 
d instr. : Becens fabricatus labor oder dieius- 
f-.-jr Tafelmusik mil 3 Vokal und 4 Jmtru* 
tnentahtimmen (1686). Son outrage : Grund- 
rich tiger, kurlz, I etc ht und no tiger Un terr ich t 
der musikaihchen Kunst (1687)parut,conaide^ 
rablemetit augmente - , en 1697. 

Speidnl, Wir-HEr.K, nia Ulm le 3 sept. 1826, 
m, a Stuttgart le 13 oct. 1899 ; recut lea pre- 
mieres Jecons de musique de son pere, Konbad 
S., qui etait excellent chanteur, maitre de 
musique et directeur du « Liederkranz a d*Qm 
(m. le 23janv, 1880], eL continua son Educa- 
tion musicale sous la direction d'Ignaz Lach- 
ner (compoaition), de Wanner et de W. Kuhe 
(piano), Apres avoir ete pendant deux ans mai- 
ti t! da musique a Thann, en Alsace, il se fixji 
a Munich. Oe 1854 a 18T)", 11 fut directeur de 
musique a Ulm, partit ensuite pour Stutt(iart, 
en qualite* de airectenr du « Liederkranz» 
hshOBtir d'hornmes et chceur mlxte), fut un des 
fondateurs du Conservatoire et j proFessa le 
piano avec grand succes, juaqti'en 1874. 11 cr£a 
atoll una nouvelle * K unstler-und Dilettanten- 
achule fur Ktavier». En meme temps, il diri- 
ceait les concerts dits popiilaires. A la mort 
de S. Lebert (lin de 188%) , S. entra de nouveau 
dans le corps enseignant du Conservatoire 
avec lequel son ecole fusionna. Parmi aea com- 
positions, it faut menUonner : une sonate de 
vcelle (op. 10) ; une sonate de violon (op. 61) ; 
2 sonatesde piann ; un trio (op, 36] \ ouverture 
et intermezzo pour Kfmig Beige; le Choeur 
des espritSi de Faust (cho^ur d*hommea et 
orch.); Wikinger Ausfahrt (t^nor, chflear 
d ' h o m ir i es e t orch . ) ; Volkers Schwanenlied 



i chteor d hommesi, des morceaui de piano, ir? 
lieder et des chrrurs surtout p. v. d hommei 
— Le feuilletonniste bien connu de la • New 
Freie Presses de Vtenne, Uuwig 3.. est ud 

; frere. 

•pengelj Jt'Lius-HEiNftiCHy ne a Hsmboaff 
le 1 2 juin 1853; eleve de K.' Voigt (piaj» ft 

; throne) et de H.-E. Kavser (violonl pnii, de 
1867 a 1868, du Conservatoire de Cologne Ra- 
dodf, von Konifrslow] et, de 1868 a 1871 de 
TAcademie royale de Berlin (Radorff, lotchiin, 
Kiel et Ad. Schulze [rhant]', vecut ensuite a 

I Hambourg, com me professeur de musiqor II 
lit encore, sous la direction de Gradeaer. dei 

, etudes de contrepoint et, sous celle de K.-F 
Ai-tnbrust. des etudes dorpue. S, deviot. en 

I 1R78, directeur de la societe ^te-Cecile: en 
1884, maitre de chant au seminaire d'insu'ti- 

1 tears de ]' a Ecole du couvent > ; et. en 1886 
oiganiste de Teglise Ste-Gertrude. a n*n 
en 1906 le titre de « professeur ^. Ouelques-nwi 
de ses compositions ont paru : un quatuor p. 

| piano et archets (op* S) f des chteurs, dea lie- 

j der, etc. I."ne symphonic en re min*, une *■ 

; nate de vcelle, etc. sont restees mannsertto. 
S, poaaede a fond 1'art, dificile entra tous. de 
faire etudier les chteura acappeila. En§n, il» 
doTitie une 4d. nouv. de Belsazar, de Hiciei 
(1905) et un guide thematique de la Men? a 
at mm., de Bach (1903), 

Sperger, J^hann-Mathias, eontrebas=Nc 
dans lea orcnestrea du cardinal Bethyanyi et 
du prince Esterhazv (sous la direction it 

' Hiiydn) puis, des ITS'?, dans la Chapelle de b 
cour de Mecklembourg, a Ludvvi^aJuiL w J 

; mourut le 13 mai 1813. S. a compote un pea 



com pose un pea 
de musique d'eglise (motets, cantates) et n 
grand nombre de symphonies, concertoi* m- 
sations, divertimenti, quatuors, trio?, piecee O 
piano, etc., donton ■ ooBMVfi les mannsaitj. 

Sperontes, pseudonyme (probablemeni de 
JOttAJCM-SiaimtmB Sgholze, a Leipzig, n* * 
Lobendau, pres de Lit^ftnitz, en 1705, m a Leip- 
zig le 12 fevr. 1750) sous Jeauel parut i Leip^ 
tig, de 1736 a 1745, une anthologtepoetiqueei 
4 parties : Slngende Muse an der Pleism. l*» 
melodies conoues (des danses pour It ptajmrt 
y sont adjoin tea, sur lesquelles les poeaie? pe*- 
vent §tre chantees, Cf. « Merteljanresscbr t 
M. W. b I et X (Spitta) et la reedition par E 
Buhle, dans les * l>enkm. deutscher Tont i 
XXXV et XXXVI) 

8 payer, 1. Wilhelm, n& a Offenbach i it 
le 21 juin 1790, m, dans ta meme ville le 5 «*r 
1878 ; deslin4 a la carrier? commerciaie,^ ptr- 
tagea ta vie entre Tart et le negoce. S- nt" 
leleve de Vollweiler et d'Andre (theoriej. d* 
Ferdinand Frfmzel < violon i. Dansse^ nonibrpii 
voyages, il se lia d'amitie avec les prindpsn\ 
musiciens de son temps, surtout avec L Spoar 
S. a public des quatuors p. instr. a archet, d» 
duos de violons, des chceurs p. v. d'bw«* 
et des lieder (devenus populaires, grace n 
chanteur Pischek). — 2. Edward, v, lim~ 

| RATH 4. 

Spianato (iul), simple, £gal, c.-M.»p« 
pres : senza passion a, sans passion, 

S pic cat a (ital.), nettement separe, "pi^i*' 
dans le jeu des instr. a archet. espra specai' 
de staccato, veritable stacraiti des virtoosei 
Toutefois, dans la musique de violon d« •* 
rons de 1700, le terme de a. {son vent empto?* 
com me titre d'un mouvemenc en tier) i™J1* 
un simple staccato avec changement dVeM 
sur chaque son. Cf. staccato. 



aogk. 



Original from 
VERITY OF CAL I FORN I A 



SPIELTER — SPIRIDIO 



971 



Spiefter, Hermann, d6 a Brdme le 26 avr. 
1860; dldve du Conservatoire de Leipzig (1881- 
1885, Jadassohn, Keinecke) obtint le prix des 
fondations Mozart (1885) et Mendelssohn (1886) 
et dirige, depuis 1894, le choeur d'hommes 
« Beethoven », a New- York. II professe en 
m§me temps au « New-York College of music ». 
On connait surtout de lui des lieder, mais il a 
ecrit aussi des choeurs p. v. d'hommes, de la 
musique de chambre et des pieces di verses p. 
piano, p. violon et p. vcelle. 

Splerlng, Theodore, ne* aSt-Louis le 5 sept. 
1871 ; eleve ae son pere (Ernst S., n6 a Lubeck 
le 29 avr. 1845, m. a St- Louis le 15 aout 1887), 
puis de Schradieck, a Cincinnati (1886-1888) 
et de l'Acad£mie royale de Berlin (Joachim), 
1888-1892). De 1892 a 1896, S. nit 3« violon 
solo de TOrchestre Thomas, a Chicago. II fonda 
en 1893 un Quatuor a la tdte duquel il resta 
jusquen 1905. S. fut en outre, de 1896 a 1899, 
maitre de violon au « Chicago- Conservatory », 
puis ii crea une £cole speciale de violonistes 
(1899-1902) et fut ensuite, jusqu'en 1905, Tun 
des directeurs du « Chicago Musical College ». 
De 1905 a 1909, S. v£cut a Berlin et professa 
au Conservatoire Stern, mais il est re tour ne* 
depuis lors en Amerique, en quality de violon 
solo de la Philharmonie de New-York. S. est 
aussi connu commechef d'orchestre et comme 
compositeur (quelques cahiers de lieder et de 
Etudes de violon). 

Spies, H ermine, cantatrice de concerts (alto), 
nee a Lohneberger Hutte, pres de Weilburg 
{fiile du directeur des mines) le 25 fievr, 185/, 
m. a Wiesbaden le 26 tevr. 1893 ; Sieve du Con- 
servatoire de Wiesbaden, puis de Sieber et de 
Stock hausen, se fit entendre a partir de 1882 
avec un succes croissant et fut une interprete 
merveilleuse de Brahms (« Rhapsodies, op. 53). 
En 1892, S. avait Spouse* le D' jur. W.-A.-Fr. 
Hardtmuth, a Wiesbaden. Sa scpur, Marie S., 
a public une biographie accompagnee de lettres 
(1894, 3»eU, 1905). 

Spless, 1. Meinrad, ne* a Honsolgen (Souabe) 
le 24 aout 1683, m. au couvent d'Yrsee (Souabe 
bavaroise), dont il e"tait prieur, le 12 juil. 
1761 ; entra au couvent des b^nedictins d'Yr- 
©ee, y prononca les voeux en 1702 et fut ordonne 
prStre en 1708. Deux ans plus tard, son abbe* 
renvoya a Munich pour y terminer son Educa- 
tion musicale, sous la direction de Gius.-Ant. 
Bernabei. S. fut ensuite, de 1712 a 1749 ou 1750 
environ, directeur de musique du couvent 
d'Yrsee ; vers 1750, le P. Anselm Schwink est 
mentionne* comme titulaire de ce poste, qu'il 
occupa pendant vingt-cinq ans. En 1743, S* 
avait ete elu membre de la « Soctete* musicale » 
de Mitzler, en Allemagne. II a publie* : Anti- 
phonarium Marianum, p. soprano et alto, 
avec 2 violons et orgue (\li3);Cithara Davidis 
(1717; psaumes de v£pres, a 4 v., avec instr. a 
archet et orgue) ; Philomele ecclesiaslica (1718 ; 
motets p. solo, 2 violons et orgue); Cultus lat- 
reuticc-musicus (1719; 6 messes et 2 Re- 
quiem, a 4 v., avec instr. a archet et orgue) ;. 
Laws Dei in Sanctis ejus (1723, 20 oftertoires, 
id.); Hyperdulia mu*tca (1726; litanies de la 
Vierge, id.); 12 sonates p. 2 violons, t vio- 
lone » et orgue (1734) et Tractus musicus 
compositorio-practicus d. h. Musikalischer 
Traktat (1746, en allemand.) — 2. Johann- 
Martin, n£ en Baviere vers 1714, maitre de 
musique et organiste k Heidelberg, et, plus 
tard. a Berne (ou il vivait encore en 1766), a 
publie des melodies de chorals : Davids nar- 



fenspiel in i50 Psalmen auf 342 Liederme* 
todien (1745, aussi sous' le titre : Geistliche 
Liebesposaunen in 342 Liedermelodien) et 26 
geistliche Arien. (1761). 

Spina (£diteurs de musique), v. Schreiber 
et Cranz. 

Splndler, 1. Franz-Stanislaus, n4 k Stein- 
gaden (Baviere) en 1759, m. a Strasbourg le 
8 sept. 1819; debuta en 1782, comme tinor, a 
Augsbourg, puis eut une vie tres mouvemen- 
tee de chanteur (il prit plus tard les roles de 
basse), d'acteur et de directeur de theatre. II 
passa ainsi a Innsbruck, a Brunn (ou il fit la 
coonaissance de Dittersdorf), a Johannisberg, 
k Breslau, a Strasbourg en fin, ou il fut nomme, 
en 1808, maitre de chapelle de la cath£drale. 
S. s'est fait connaitre comme compositeur par 
des me*lodrames : Kain und Abel, Pyramus 
und Thisbe (tous deux a Innsbruck, 1786); 
des comedies lyriques (n Singspiele r>) : Die Reue 
vor der Tat (Francfort s/M„ 1783), Balders 
Tod (Augsbourg, 1786), Die Liebe in der 
Ukraine (Innsbruck, 1786), Der Wunder- 
mann (Gratz, 1789), Freitagsreisen (Brunn, 
1790K Der Liebhaber im Schlafrock (ibid., 
1791), Amor und graue Haare (ibid., 1792), 
Die vier Vormunder (ibid., n$fc),Achmet und 
Zenaide (Breslau, 1796), Don Quixote (ibid., 
1797), Das Waisenhaus (Strasbourg, 1807), 
Das Loch in der Mauer (ibid., 1810) ; de la mu- 
sique de scene pour de nombreuses pieces ; 
un oratorio : Die Hirten bei der Krippe zu 
Bethlehem (1808), etc. Un certain nombre de 

Partitions de S. sont conserves a Breslau. Cf. 
autobiographic de Spohr, I. 243 ss. — 2. Fritz, 
Eianiste-compositeur, ne* a Wurzbach, pres de 
obenstein, le 24 now 1817, m. a Lossnitz, pres 
de Dresde, le 26 dec. 1905; Sieve de Fr. 
Schneider, a Dessau, se fixa, en 1841, k Dresde. 
comme professeur de musique. S. a publie 
plus de 300 oeuvres, pour la plupart des mor- 
ceaux brillants de salon, mais aussi 2 sympho- 
nies, un concerto de piano, de nombreuses 
sonatines, destinies a l'enseignement. un 
quatuor p. instr. a archet, un p. piano et ar- 
chet*, des trios, etc. 

Splnelli. Niccolo, ne" k Turin en 1865, m. 
dans la meme ville en nov. 1909 ; eleve du 
Conservatoire royal de Naples, ou il fit d£ia 
representer un opera en 1831 : I quanti gialfi, 
obtint le second prix au concours Sonzogno de 
1890, avec son ope>a Labilia (Rome, 1890). Un 
nouvel ouvrage, A basso pwto (3 actes, Colo- 
gne, 1894; Rome, 1895; etc.) repandit tres 
rapidement sa renommSe. 

Spineta (ital.), Spinette. V. piano. Si Ton 
en croit Adr. Banchieri (Conclusioni etc., 1608), 
r instrument devrait son nom a un facteur ve- 
nitien, Joh. Spinetus, vers 1503. 

Splridlo, Berthold, moine de 1'ordre des 
Carmes, fut en premier lieu a la cour de Sa- 
voie, puis devintpr£tre a Fohrbruck, a Hausen 
(diocese de Wurzbourg) et passa les dernieres 
ann£e8 de sa vie, des 1670, au couvent de St- 
Theodore, pres de Bamberg. II a publie* : 
Neueund bis dato unbekannle Unterweisung* 
wie man in kurzer Zeit nicht altein zu vol* 
kommenem Orgel- und Instrumente schlagen, 
sondem auch zu der Kunst der {Composition 
gdnzlich gelangen mag (1670) ; 2*, 3? et 4« par- 
ties, sous le titre : Nova instwctio p?*o pul- 
sandis wganis, spinettis, manuchordiis. etc. 
(1671-1679); 5* partie, sous celui de : Musi- 
kalische Erzgruben in iO nett erfundenen 
Tabellen mit 5 Stimmen (1683); puis un ex- 



byCiC 



IC 



UNIVERSITY0F CALIFORNIA 



972 



BPITTA — 8P0HR 



trait de Touvrage precedent: Toccate* ricer- 
cari e canzoni franbesi intavolati da B. S. 
(1691); enfin, Miuica rotnana D. D. Foaim^ 
Carissimi, Gratiani aliwumque, etc. (a 3 v., 
avec 2 violons, 1665) et Musica Theoliturgica 
(a 5 v., avec 2 violons. 1668). 

•pitta, 1 . J.-Aug.-Philipp, ne a Wechold, prds 
de Hoya (Hanovre), le 27 dec. 1841, ra. a Ber- 
lin le 13 avr. 1894; fils d'un poete bien connu 
en Allemagne, l'auteur de « Psalter und Harfe », I 
etudia la philologie a Gottingue et occupa des 

S laces dans renseignement, a la « Ritter und 
>omschule», de Re val (1864-1866), au gymnase 
de Sondershausen (jusquen 1874), puis au 
gymnase St-Nicolas, a Leipzig, oil il prit part 
a la fondation de la « Society bach » (1874). En 
1875, S. fut appele a Berlin, comme professeur 
dhistoire de la musique a FUniversite et secre- 
taire perp£tuel de lAeademie des Beaux-Arts ; 
outre ces fonctions, il remplit encore celles de 
professeur a rAcademie royale de musique et 
de directeur-suppieant. En 1891, il re^utle ti- 
tre de conseiller prive. Sa reputation musicale 
et sa carriere rapide datent de la publication 
de la biographie de J.-6". Bach (1873-1880 ; 2 
forts vol.), qui, en outre des details historiques, 
documented avec une aurete admirable, donne 
aussi des Jugements esthetiques tres ing^nieux 
sur les diilerentes oeuvres du maltre gue S. con- 
naissait comme pas un. S. s'est cree, dans la 
haute situation qu'il occupait a Berlin, toute une 
phalange de jeunes el eves qui ont entrepris 
a" explorer systematiquement les champs non 
encore d^friches de l'histoiredela musique: E. 
Vogel, O. Fleischer, K. Krebs, M. Seiffert, R. 
Schwartz, Ad. Sandberger, M. Friedlander, etc. 
En plus de la biographie de Bach., S. a public 
une Edition critique des oeuvres d'orguede Die- 
trich Buxtehude (1875-1876, 2 vol.), edition con- 
tenant d'importantes notices historiques ; une 
edition complete des oeuvres de Heinrich Schutz 
(16 vol.); un choix d'oeuvres musicalesde Fre- 
deric-le-Grand (1889) ; une courte biographie de 
Bach dans les * Vortrage » de Waldersee (1879) ; 
Handel u. Bach (1885, 2 discours), Zur Musik 
(16 essais,'1892), Musikgeschichtliche Aufsatze 
(1894), II a laisse presque acheve*e une histoire 
de 1'opera romantique. S. a collabore a lVAllg. 
musikal. Ztg. » t aux « Monatsh. f. M. G. », aux 
«Grenzboten»,a la « Deutsche Rundschau », a 
T« Alljf. deutsche Biographie » ; il a public, de 
1885 a 1894, avec Chrysander et G. Adler une 
« Vierteljahresschrift fur Musikwissenschaft *> 
qui renferme des etudes speciales dune grande 
valeur. Enfin, il a ete l'initiateur des: Denh- 
maler deutscher Tonkunst (v. ce titre). — 2. 
Friedrich, frere du precedent, ne a Wittingen 
(Hanovre) le 10 janv. 1852; prof. ord. de theo- 
loffie, a Strasbourg, depuis!887, pubiia depuis 
18e6, avec J. Smend, une « Monatschrift fur 
Gottesdienst und kirchliche Kunst ». S. dirige 
lui-m£me un choeur d'eglise evangel ique avec 
lequel il donne surtout des ceuvres d'H. Schutz. 
11 a participe a la redaction de plusieurs re- 
cueifs de cantiques pour les eglises d' Alsace, 
publie un Entwurf der preu&sischen Agende 
(1893 ; il le defend it, en 1894, contre diverses 
attaques) et des brochures : Liturgische An- 
dacht zum Luther ~ J ubilaum (188o), Handel 
und Bach (1885, 2 discours), H. Schutz (1886, 
discours), Die Passionen von H . Schutz, Ueber 
Chorgesang im evangelischen Gottesdienste 
(1889), Studienzu Luthers Liedern (1907), etc. 
Spitzfl5te (all.), v. tibia cvspida. 
Spitzharfe (all.), v. arpa et harpe. 



Spohr. Ludwig, ne a Brunswick le 5 arr. 
1784, m. a Cassel le 22 oct. 1859 ; euit le fils 
d'un medecin, qui se fixa a Seesen, en 1786. 
Le talent musical s'eveilla chex Ini de bonae 
heure, grace a l'exemple de sa mere qui cban- 
tait et jouait du piano, et de son pare qui 
jouait de la flute. Le recteur Riemenscfaneiaer 
lui donna les premieres lemons de violon, vers 
l'age de cinq ou six ans, et bien tot il pot faire 
sa partie dans les petits concerts de femille, 
Sur les conseils d'un maltre de fran^aii de 
Seesen, Dufour, qui jouait lui-meme fort bien 
du violon et du violoncelle etqui avait reconnu 
le talent dujeune gar^on, S. futenvoye a Broas- 
wick pour y etudier la musique ; il y eut poor 
mattre de theorie l'organiste Hartung, on pe- 
dant de la pire espece, et, pour maftre de vio- 
lon, 1 'excellent violon iste et concertmettter 
Maucourt. Ses progres furent tels que le doc 
en 1799, rengagea comme musicien desa chant- 
bre et lui offrit de se charger des frais de ses 
etudes ulterieures. Enl802, S. devint l'elerede 
Franz Eck qui, en route pour la Russie, s'etais 
arrete k Brunswick ; il voyagea avec celui-ei 
pendant une annee et demie, mettant a profit 
loutes les occasions qu'il rencon trait de se per* 
fectionner. II entreprit sa premiere tosmee 
artistique en 1804, et fit sensation a Leipiif 
(10 etl7 dec), aussi bien comme virtuose que 
comme compositeur. Des son debut a Gotha. il 
fut engage comme concertmeister, en rein- 
placement de Fr.-A. Ernst, qui venait de 
mourir (1805) ; cependant il ne rests pas long- 
temps dans cette ville. Apree avoir eponse. ea 
1806, la harpiste Dorette Scbeidler, il entre- 
prit en 1807 et 1809 de nouvelles tournees de 
concerts, arriva en 1812 a Vienne, ou il rivalia 
avec Rode, et fut engage par le comte Palffr. 
comme chef d'orchestre du theatre « an der 
Wien y. Des difficultes surgirent avec le comte 
et Tengagerent a quitter de nouveau Vieaae. 
en 1816 ; il se fit entendre alors en italie, ea 
meme temps que Paganini (tous deux jouereni 
ensemble en 1817, a Milan, un morceau cod- 
certant de S.), puis accepta la place de chef 
d'orchestre du Theatre municipal de Francfort 
(1817). En 1820, sa renommee s'^tendit ]bs- 
quen Angle terre : il donna des concerts aLoa- 
dres, et y fut, ainsi que sa femrae, tres biea 
accueilli a la cour. Ses succes avaient ete, pea 
auparayant, a Paris, beaucoup moins decssifc; 
la ciitique y apprecia moins son genre et sm 
jeu, et le public ne comprit pas, alors, lespaF 
ticularites de ce violoniste- compositeur vogoaat 
en plein romantisme. En 1821, S. s'instaua a 
Dresde, pour que ses filles y puissent prendre 
des lemons de chant de Miksch ; mais, !'«■« 
suivante deja, il fut appele aux fonctions s> 
mattre de chapelle de la cour de Casael. Cette 
nomination mit tin a la vie mouvemenbee de 
musicien. A Toccasion du 25* anniversaire de 
ses fonctions, S. fut nomme di recteur genei^l 
de la musique et fut, en outre, admis a la coot. 
Les dernieres annees de sa vie furent roalbee- 
reusement troubiees par des difierends avec 
son seigneur, qui le mit a la retraite plus t& 
qu il ne l'eut desire (1857) et diminaa le trai- 
tement qu'il lui avait cependant garanti jw* 
qu'a sa mort. Pen apres, S. eut encore k 
malheur de se casser le bras gauche, daw 
l'escalier du Cercle de lecture : il s*en remit 
malgre son age, mais une faibleaae perswuiafe 
le for^a a ren oncer au violon. Apres la wort 
de sa premiere femme (1834), il avait epoasi 
en 1836, Marianne Pfeiffer, une excelteai* 



by \j 



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UNIVERSITY0F CALIFORNIA 



SPONTINI 



973 



pianiste qui lui survecut de beau coup (m. a 
Cassel le4 janv. 1892). S. mourutde faiblesse, 
sans avoir a supporter aucune maladie. Un 
monument lui a ete £levd a Cassel en 1883. 

Les compositions de Spohr ne sont pas 
exemptes d'une certaine langueur qui provient 
surtout de l'emploi abusif du mouvement chro- 
matique ; les oeuvres dans lesquelles cette im- 
pression est la moins marquee, ou qui parfois 
m£me y gagnent quelque attrait de plus, sont 
les compositions de violon, dans lesquelles fi- 
gurent, en outre, les petits trilles caract£ris- 
tiques, dits « trilles de Spohr ». II est vrai 
que ce sont la des details seulement, mais 
quelque haute que soit la conception de lou- 
vre, ces particularity techniques ne peuvent 
£tre consuter^es comme quantity n6ghgeable. 
S. doit 6tre rang6 parmi les romantiques ; par 
sa sentimentality debordante, il appartient bien 
a l'6cole dans laquelle le sentiment l'emporte 
tou jours sur la raison. Cependant ses osuvres 
se rapprochent plus encore de celles de Mo- 
zart, de Schubert et de Mendelssohn que de 
celles de Weber, Marschner ou Schumann. S. 
a ecrit plus de 150 oeuvres musicales (v. les 
catalogues de J. Jantzenetde Schletterer [1881]) 
parmi lesquelles 10 operas : Faust (donn4 
pour la premiere fois le l cr sept. 1816, a Pra- 

fue), Jessonda (Cassel, 1823), Zemire und Azov 
Francfort, 1819), dont le succ&s fut grand, puis 
Die Prufung (1806, non represent?), Alruna 
(ecrit en 1808, Touverture seule en est con- 
servee), Der Ztoeikampf mil der Geliebten 
(«ambourg,1811), DerBerggeist (Cassel, 1825), 
Pietrovon Albano (1827), Der Alchimist(183Q), 
Die Kreuzfahrer (Cassel, 1845 ; 6crit de sept. 
1843 a mai 1844) ; puis des oratorios : Das be- 
freite Deutschland (p. la sc&ne), Das Jungste 
Gericht (Erfurt, 1811 ; texte d'Aug. Apel), Die 
letzten Dinge (Cassel, 1826), Des Heilands 
letzte Stunden (ibid., 1835) et Der Fait Baby- 
Ions (Norwich, 1842) ; neuf symphonies : I. mi 
bemol maj., op. 20 : II. re min., op. 49; III. ut 
min.. op. 78: IV. fa maj., op. 86 [Die Weihe 
der Tdne) ; V. ut min., op. 102 ; VI, sol maj., 
op. 116; VII. ut maj. op. 121 (Irdisches und 
G6ttlichesim Menschenleben : p. 2 orchestras] ; 
VIII. sol min., op. 137; IX. si min., op. 143 
(Die Jahreszeiten) ; 3 ouvertures de concert ; 
une ouverture pour undrame/'Afacfee//*,/; Not- 
turno p. musique d'harmonie (op. 34) ; une 
messe a 5 v. ; Vater unser de Klopstock p. 
double ehoeur; des choeurs a 5 v. (op. 54); des 
psaumes; des cantates ; des choeurs p. v. d'hom- 
mes et des lieder. Les concertos de violon de 
S. sont encore actuellement tr&s appr£ci£s des 
violonistes; il en £crivit quinze, parmi lesquels 
on joue surtout le 8* (la maj. op. 47, « in Form 
einer Gesangscene »), le 7« (mi min., op. 38) 
et le 9* (re min., op. 55). Son el&ve, Ferdi- 
nand David, a r£6dit£ ces concertos. En plus 
de 12 autres concertos, il faut noter 3 con- 
certinos, 2 morceaux concertants p. 2 violons 
et orch. et p. harpe, violon et orch., puis 
le quadruple concerto p. quatuor d'archets 
et orch. (op. 131). Les autres oeuvres instru- 
men tales de S. sont : une grande Methode de 
violon en 3 parties (1831), 34 quatuors, 4 dou- 
bles quatuors, un sextuor et 6 quintettes p. 
instr. a archet; 4 potpourris pour violon et 
orchestre; des sonates et des rondos p. harpe 
et violon ; 3 sonates p. violon et piano ; 5 trios 
p. piano et archets ; 3 quintettes et un septuor 
p. piano et divers instr. ; un octette p. violon, 
% altos, vcelle, clarinette, 2 cors et contre- 



basse; un nonette p. violon, alto, violoncelle, 
flute, hautbois, clarinette, cor, basson et con- 
trebasse ; 4 concertos de clarinette (p. Herm- 
stedt) ; une fantaisie p. harpe et quelques re- 
cueils de morceaux de piano. S. 6tait chevalier 
de Tordre « pour le merite » prussien, etc. II 
£tait, en outre, membre des Academies de 
Bruxelles et de Vienne. Ce fut lui qui dirigea 
les festivals de Frankenhausen (1810), Dussel- 
dorf (1826), Norwich (1839), Aix-la-Chapelle 
(1840), etc. Pour plus de details sur sa vie, cf. 
son a Autobiographic » (1860-1861 ; 2 vol.), de 
m£me que W. Neumann, L. S. eine Biogra- 
\ phie (1854) et Malibran, L. S. (I860, sans va- 
leur). Cf. aussi H. Giehne, Zur Erinnerung an 
L. S. (1860); Schletterer, L. S. (1881, dans la 
« Sammlung musikalischer Vortrage • de Wal- 
dersee) ; La Mara, Aus S. Leben (avec des let- 
tresde S.aM. Hauptmann, dans a Klassisches 
u. Romantisches », 1892), enfin la correspon- 
dance de M. Hauptmann avec L. S. etc. (1876). 
S. eut 190 Aleves, parmi lesquels nous men- 
tionnerons : F. David, Bohm, Bott, Pott, 
Saint-Lubin, les deux Bargheer, Eompel et 
Moritz Hauptmann. Une « Association S.» s'est 
constitute a Cassel, en 1908. 

Spontlnl, Gasparo-Ldigi-Pacifico (£lev£, 
en 1844, par le pape, a la dignity de Conte di 
Sant'Andrea), n£ a Majolati (Etats de l'Efflise) 
le 14 nov. 1774, m. dans la m£me locality le 
14 Janvier 1851 ; fils de simples paysans, trouva 
dans son enfance peu d'occasions de satisfaire 
son gout pr^coce pour la musique. II s'enfuit 
de chez son oncle, cure a Jesi, auquel il avait 
&ti confix par ses parents qui le destinaient a 
la carrtere eccl&iastique, et se rendit chez un 
autre parent, a S. Vito, qui lui fit donner ses 
premieres lemons de musique. Apr&s s'dtre r^- 
concili£ avec ses parents, il retourna a Jesi et 
obtint la permission de se vouer a la musique ; 
il re?ut alors des leoons des meilleurs musi- 
ciensde laville, puis entra, en 1791, au Conser- 
vatoire t della Pieta »♦ a Naples (Sala,Tritto). En 
1796, S. quitta secretement le Conservatoire, 
pour pouvoir, sur la proposition du direc- 
teurdu theatre « Argentina », a Rome, ecrire 
un op£ra : I puntigli delle donne. Le succ&s 
de S. engagea Piccini a en faire son £l&ve, 
une fois qu'il fut de retour. Apr&s avoir com- 
pose, sous les yeux de ce dernier, plusieurs 
operas pour les theatres de Rome, Florence 
et Naples, S. accepta, en 1800, un appel de la 
cour napolitaine, qui avait fui a Paris devant 
Tinvasion francaise. Apres de courts sejoursa 
Rome, Venise, Palerme et Marseille, il se ren- 
dit a Paris, en 18(0, y donna des lecons, puis 
fit representer a TOp^ra italien, en 1804, sa 
Finta filosofa qu T il avait deia donn^e a Naples. 
Le succes fut mediocre, de m§me que pour 
l'op£ra suivant : Julie (all. Der Blumentopf ; 
partition grav6e) ; un troisidme ouvrage quel- 
que peu lascif, La petite maison (1804), futsif- 
M et ne put pas &tre jou^ jusqu'au bout. Ce- 
pendant, la m^me annee encore, sa fortune se 
modifia a la suite de sa liaison avec le po&te 
Jouy, qui lui coniia le livret de la Vestale, Icrit 
en r^alit^ pour Boieldieu et refuse par Cheru- 
bini. Avant de lancer cet ouvrage, il r£tablit 
sa reputation en donnant au theatre Feydau 
une petite pi&ce du meme librettiste : Milton. 
S. avait tir£ profit des critiques de ses adver- 
saires, en modifiant sa maniere qui, a l'origine, 
tenait de Guglielmi et de Cimarosa. D'autre 
part, la protection de Timp^ratrice Josephine, 
dont il etait devenu le chef de musique, lui fut 



by t^ 



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UNIVERSITY OF CALIFORNIA 



974 



d'un puissant secours po 
trigues que lui tendaient i 
aussi gagner les favenrs d 
ecrivant unecantate : Ec 
la victoire de Napoleon, : 
position de La Vestaledv\ 
S. lui-meme ne l'avait p< i 
qu'il s'appropriait en s'* i 
plus express) f, plus vri 
grand, ne lui facilitait | 
n'est que le 15 decembr 
vrage put etre execute. . 

5 let ; malgr£ tous les 
efavorables des music i 
thousiasme du public n 
la fin de la represents i 
seul coup au fafte de la 
unanime de Mehul, Gf \ 
S. , contre les Bardes d i 
prix de composition in i 
dtre distribue tous lea c i 
Ferdinand Cortez, fu 
succes(28nov.l809); I 
autorite en matiere df 
tot apres, il epousa i 
Erard, la fille de Je? i 
union fut des plus h i 
vint directeur de 1*' 
rimpera trice) et il 
le « Don Juan » de f I 
ginale. Des difficult i 

tribuait faussement I 

rent deja en 1812 1 
mais, en 1814 (aprf 
XVIII), il obtint d< 
Theatre italien, m 
en faveur de Catal; 
epalement/et qui 1 
sistement. Louis 1 
positeur de la cou 
de deux mille fra 
plusieurs operas c* 
restauration (Pela 
Les dieux rivaux, 
ton et Kreutzer, 1 
veaux pour les « I 
qui donnerent ui 
vre(1817)et, en1 ! 
operas : Olymph 
d estime. Peu s 
1'oflre du roi Fri5 
tre a la t£te des 
lin ; au printen 
nouvelles foncti 
recteur general 
6taitdejaconnu 
Julie, Milton, i 
y avaient 6l6 rr 
plus eclatante 
repetitions et - 
pie y avec laqui 
rent : Lalla B 
cour ), transfer 
das nosenfest 
« Bacchanale 
de Salieri), pi 
Alcindor (18 
(1827). Sur ce 
les mauvais c 
tarisme sans 
firent souve 
cr£erent tou 
con Hit avec 
sa violence < 
point d'&tre 







Original from 
UNIVERSITY OF CALIFORNIA 



SQUARB PIANO — STADE 



975 



des raadrigalistes florentius du xiv* s. (Palat. 87) 
nous vient de la succession de S. 

Square piano (angl.), piano carre* (all. 
Tafelklavier). 

Squire. William- Barclay, ne* a Londres le 
18 oct. 1855 ; e'leve tout d'abord a Francfort 
s/M., fit des etudes de droit a Cambridge et 
pratiqua le barreau de 1883 a 1885. II devint 
alors biblioth£caire de la section des « impri- , 
mes de musique* au « British Museum ». II a 
fait en outre de la critique musicale dans les 
grandes revues anglaises : « Saturday Review 
(1888-1894), « Westminster Gazette » (1893), 
« Globe » (18941901), « Pilot » (1900-1904) et il 
est secretaire d'honneur de la «Soci£te* Pur- 
cell ». En plus de ses articles pour di verses 
encyclop£dies (Dictionary de Grove ; Encyclo- 
paedia britannica ; Archeeologia ; Dictionary 
of national biography} et pour les « Sammelb. 
der I. M. G. », S. a redige les catalogues des 
acquisitions nouvelles de la section de musique 
du « Brit. Museum i> (depuis 1886) ; le catalo- 
gue de la musique de la Bibl. de 1 Abba ye de 
Westminster (suppl. des <r Monasth. f. M. G. », 
1903) ; celui de la Bibl. du « Royal College of 
music * (1908) ; celui enfin des imp rimes de 
musique du a Brit. Museum » (1909). 11 a publie* 
des editions modernes de nombre d'oeuvres 
anciennes : musique de clavecin de Purcell, 
messes de Byrd, Muse's gardin de Jones (1901), 
Stabat de Palestrina, madrigaux des xvi* et 
xvii* s. (Byrd, Dowland, Bateson, Morley, Gas- 
toldi, Sweelinck, Hasler, J. Ward, Waelrant, 
Lasso, Tomkins, Jannequin, Wert, Lejeune, 
Marenzio, Heiden), motets de divers auteurs, 
messe d'A. Lotti, « Fitzwilliam-Virginalbook » 
(en collab. avec J. -A. Fuller-Maitland). S. a 
dcrit des poemes pour Stanford (Le Prophete 
voildjj pour Bridge (Callirhoe), etc. 

SaaTfleddln Abdolmumin, Ben Fachir 
sel Ormerwi el Bagdadi, le plus grand des 
th^oriciens perso-arabes de la musique, du 
xiii* au xrv« s., le « Zarlino » des Onentaux. 
Arabe de naissance, mais fondateur de l'ecole 
persane, il £crivit pour Scherefeddin Haroun, 
fe fils du vizir mongol Schemseddin, un grand 
ouvrage the*orique : Schereffije, qui est cit6 
com me une autorite* par Jous les th£oriciens 
perso-arabes (Mahmoud Schirasi, Abdolkadir, 
etc.). E. Blochet en a donne une Edition fran- 
$aise, avec fac-simile* du texte arabe, sous le 
tit re : Traiti de musiaue, compose par Sha- 
raf ed- Din Haroun (V. y Publication delaS. I.M., 
Section de Paris). 

Stabat Mater, sequence du Vendredi saint, 
Tune des rares sequences (v. ce mot) qui soient 
encore en usage de nos jours, dans l'Eglise ca- 
tholique. Le texte de Jacoponus (m. en 1306), 
8f une vieille melodie quilui estpropre. II a e*t^ 
mis en musique, en outre, par un tres grand 
nombre d'auteurs. Les S. M. les plus c£lebres 
sont ceux de Josquin, Palestrina, Astorga, Per- 
goleee et Rossini. Cf. Lisko,S*. M. (18ft); Bit- 
ter, Studie turn St. M. (1883). 

Stabile. Annibale, compositeur de 1'Ecole 
Tomaine, eleve de Palestrina, fut nornme suc- 
cessivement maltre de chapelle, en 1575, de 
Saint-Jean-de-Latran, en 1576 de Saint-Apolli- 
naire, en 1592 de Ste-Marie-Majeure, et mou- 
rot vers 1595 (?). 11 a public 3 livres de motets 
de 5 a 8 v. (1584, 1585, 1589) ; 3 de madrigaux 
a 5 v. (1572 [15861,... [1587 ?, avec des madri- 

rox de G.-M. Nanino], 15&>) ; des litanies a 
v. (1502). On trouve encore de ses composi- 
tions dans les recueils du temps : t Dolci af- 



fetti» (1568) et «Trionfo di Dori » (1596), de 
Gardane; « Harmon i a celeste* (1593), cLaureo 
verde » (1591) et « Paradiso musicale » (1596), 
de Phalese. 

Staccato (itaL), abr. stacc. (ou indique* par 
des * ou des ' sur les notes), c.-a-d. d^tacne, 
indication exigeant que les tons ne soient pas 
li£s directement les uns aux autres, mais au 
contraire qu'ils soient nettement s^pares les 
uns des autres par un silence, si petit soit-il. 
Cf. pour ce qui concerne les diflerentes sortes 
de *., dans lejeu du piano, le mot toucher. — 
Le s. des instr. a arcbet s*ex6cute a divers 
degre*s et de diverses manieres : ou bien l'ar- 
chet, alternativement tire et pousse, frotte la 
corde par a coups (grand d£tach£), ou bien l'a 
coup formant silence est supprime' et il y a 
simple articulation par changement de direc- 
tion de l'archet (Fespece la plus fr^quente du 
s., celle dont on fait le plus souvent usage a 
l'orchestre, lorsqu'il n'y a ni arc de liaison, 

1 ni point sur les notes, — non legato); on encore, 
au moyen d'une legere attaque de sa partie 

| m6diane, l'archet saute sur la corde (saltato, 
sautillejj a moins que l'attaque ne se fasse 
ferme et precise de la pointe ou, plus rarement r 
du talon (martellato, detache seel, ou, enfin, 
l'arcbet est employ** dans toute sa longueur et 
le 8. obtenu au moyen de petiu mouvements 
brusques du poi^net (veritable *., celu j^ des - 
virtuoses, indique par le signe double 7.7 71 
piqut ou spiccato). — Le s. consiste, dans le 
chant, a fermer la glotte apres chaque son ; 
son execution virtuose est extrgmement diffi- 
cile. 

Stade. 1. Heinrich-Bernard, organiste, ne" 
a Ettischfeben, pres Arnstadt, le 2 mai 1816, 
m. a Arnstadt le 29 mai 1882 ; organiste a Arn- 
stadt, a contribue* a la restauration complete 
de l'orgue de Te'glise de St- Boniface, k Arn- 
stadt, orgue qu'avait tenu autrefois J. -S. Bach. 
S. a publie* : Der ivohlvorbereite Organist, ein 
Prmludien, Choral- und Postludienbuch (2 par- 
ties), et d'autres compositions pour 1'orgue. 
— 2. Friedrich-Wilhelm, organiste lui aussi, 
ne* a Halle le 25 aoQt 1817, m. a Altenbourg 
le24 mars 1902; suivit les classes du college 
de l'Orphelinat, dans sa ville natale, passa 
bientot a la musique et devint l'eleve de Fr. 
Schneider, a Dessau. II fut, pendant quelque 
temps, chef d'orchestre de la troupe du thea- 
tre de Beethmann, et obtint ensuite la place de 
directeur de musique de rUniversite* dl^na, 
mais Techangea contre celle d'organiste et 
de maitre de chapelle de la cour, a Alten- 
boura. L*Universit^ d^Iena lui avait confirm le 
titrede D r phil.h.c. S. a publie* quelques chants 
d'eglise (psaumes), des morceaux d'or^ue et de 
piano ; it a r^edit6 plusieurs compositions de 
Bach et de Handel, ainsi que des melodies du 
manuscrit de «Minnesang» d'l^na fen collab. 
avec R. v. Liliencron). II a fait ex&uter, le 
premier en Allemagne (Altenbourg), le « Re- 
quiem », la « Symphonie fantastique » et a Romeo 
et Juliette » de Berlioz. — 3. Friedrich-Lud- 
yvig-Rudolk, n^ a Arnstadt le 8 janv. 1844; 
etudia la philosophie, k Leipzig, prit son doc- 
torat, puis se voua a la musique et devint 
l^leve de C. Riedel et d'E.-Fr. Richter. S. a 
collabore a la «Neue Zeitschrift f. M. i ; tres 
apprecie com me peda&ogue, il fut en mdme 
temps organiste de 1 Eglise r^forme'e (1885), 
puis passa, en 1893, a l'Eglise St-Pierre. S. est 
depuis 1886 le secretaire de la direction des 
concerts du « Gewandhau? ». II a public : Vom 



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UNIVERSITY OF CALIFORNIA 



976 



STADEN — STAHLKNECHT 



Musikalisch-Schimen (1870 [1904], contre Hans- 
lick), redige' la 6" ed. de la«Gescnichteder Mu- 
sik* de Brendel (1879), mis en partition le 
« Clavecin bien tempore » (Steingraber). Cf. A. 
Prufer, D r Fr. St. (« Musikal. Wochenblatt », 
1904, N- 36, 37). 

Staden, 1. Johann (non pas Johann-Gott- 
lieb), n6 a Nuremberg vers 1581, m. de la 
peste a Nuremberg, en 1634 (enseveli le 
15 uov.) ; etait, en 1604 deja, or^aniste a la 
Cour du prince de Brandebonrg, a Culmbach 
et a Bayreuth. Vers 1616, S. rentra dans sa 
ville natale pour y chercher un engagement 
qu'il trouva bien tot, comme organ iste de reglise 
de l'Hopital, du St- Esprit, de St- Laurent, et, 
des 1618, de St-Sebald (cf. « Monasth. f. M. G. », 
XV, 104 ss). Eug. Schmitz a public un choix 
tres abondant de motets, d'atrs et d'airs de 
danses (vn 1 et viii 1 des « Denkm. der Tonkunst 
inBayern», avec introd. biographique et bi- 
bliographique). Sea oeuvres, en partie polypho- 
niques, en partie monodiques sont : Harmo- 
nist sacrae (4 parties, sous des titres quelque peu 
divergents : 1616, 1621, 1628, 1632) : Kirchen- 
musik (2 parties, 1625-1626 ; dans la II« par- 
tie, courte theorie de la basse chiffree) ; Hauss- 
Music (chants relifiieuxavec ace. instrumental, 
4 parties, 1623-1628 ; ed. compl., 1646) ; Musi- 
kalischer Freuden-und AndachtsweckeriAQQO) ; 
Hertzentrosts-Musica (1630); Geistl. Music- 
Klang (1633); Davids Harpfe (1643); Neve 
teutsche Geistl. Gesang (1609] ; Hertzens An- 
dachten (petits chants sacres, 1631); Neue 
deutsche Lieder nach Art der Villanellen 
(1606, 1609, avec quelques danses); Venuskrdnz- 
lein (1610, id.) et 3 recueilsd'airsae danses (1618, 
1625 et [posthume] 1643). — 2. Sigmukd-Theo- 
philus, ills du precedent, ne en 1607. m. a 
Nuremberg le 30 juil. 1655 ; fut, de 1635 a 1655, 
organiste de l'eglise St-Laurent, en meme 
temps que hautbofste. S. est l'auteur (dans les 
* Gesprachsspiele » [1644] de Harsdorffer) du 
premier op£ra allemand (cf. SchOtz) qui nous 
soit connu : Seelewig (£&. en partition moderne, 
dans les Monatsh. f. M.-G. xiu, 53 ss), puis 
de Seelen- Musik trostreicher Lieder (1644); 
Der 7 Tugenden Planeten Tone oder Stim- 
men. Ein Aufzug (dans Harsdorffer, 5 - part. 
1645, p. 599), et de quelques melodies, dans 
les «Neue himmlische Lieder » de Rist (1651). 
II a publie, en 1637, les Kirchengesdnge : 
Psalmen und geistliche Lieder auf die gemey- 
nen Melodeyen, de H.-L. Hassler, en v adjoi- 
gnant 18 lieder de Joh. Staden, de S.-T. bta- 
den et de deux anonymes. 

Stadler, Maximilian (abb6>,neaMelk(Basse- 
Autriche), le 7 aout 1748, m. a Vienne le 8 nov. 
1833 ; 61s d'un boulanger, recut son instruction 
au college des Jesuites, a Vienne, et prit les 
ordres, en 1772, dans le couvent des Bene- 
dictins de Melk. II devint abbe\ en 1786 a 
Lilienfeld, en 1799 a Kremsmunster, vecut 
plusieurs annees a Vienne ou il se lia d'ami- 
ti£ avec Haydn et Mozart, puis reprit, en 1806, 
un poste de pretre dans la paroisse d'Altler- 
chendorf, pres de Vienne, et plus tard a Boh- 
misch-Kraut. En 1815, il se retira definitive- 
ment a Vienne. S. a compost beau coup de 
musique d'efflise; un grand nombre de ses 
oeuvres ont £te pubises (des messes, des Re- 
quiem, des psaumes, etc.), de m£me que des 
lieder avec piano, des fugues d'orgue et des 
sonates de piano. S. prit part a la discussion 
qui s'&eva, au sujet de l'authencite du a Re- 
quiem » de Mozart (cf. Pressel), authenticity 



qu'il affirmait dans Verteidigung der Echtheit 
des Mozarlschen Requiems (1826, etun supple- 
ment en 1827). 

Stadlmayer, Johann, ne a Freising (Ba- 
viere) en 1560, entra a la cour du prince-£ve- 

?ue de Salzbourg en 1603, puis devint, en 
607, maftre de chapelle de rarchiduc Maxi- 
milien, a Innsbruck, ou il mourut le 12 juil. 
1648. S. a public : det messes a 8 v. (1593, 
1596) ; des Magnificat de 5 a 8 v. (1603, 1614); 
des messes a 8 v., avec B. c. (1610) ; des mes- 
ses a 6 v., avec B. c. (1612) ; des messes p. 
double choeur de 10 a 12 v. (1616) ; Rymni 
vespertini 6 vocum cum instruments (1617); 
Apparatus musicus (motets de 6 a 24 v.. avec 
instr., 1619) ; des Miserere de 4 a 8 v. avec 
instr. ad lib. (1621); Hymni... totius anrn 
(1628, 2 parties ; ed. nouv. de la 1" part., par 
J.-E. Habert, dans les tDenkro. d. Tonk. in 
Oesterreichfl, m 1 [1896]); Odm sacrm (Canu- 
tes de No£l et de Piques, a 5 v., avec instr. 
ad. lib., 1638) ; des psaumes a 2 et 3 v., avec 
2 violons et des cornetti ad lib. (1640); Miss* 
breves a 4 v. ; un Requiem et une mesae a 5 v. 
(1641) ; des psaumes a 4 et, ad lib., a 8 v., on 
avec 2 violons et cornetti (1641) ; en fin, des 
psaumes de 4 a 8 v., ad lib. p. double ehcpur 
et avec instr. (1646). 

Stadtfeldt, Alexander, ne a Wiesbaden le 
27 avr. 1826, 61s d'un chef de musique mili- 
taire, m. a Bruxelles le 4 nov. 1853; deve 
tres distingue* du Conservatoire de Bruxelles 
(Fetis; prix de Rome en 1849). U ecrivit, en 
plus de 4 symphonies, des ouverture?, une 
mease, un TeDeum, des cantates, etc.. puis 
des operas : Hamlet (Weimar, 1882), Ullt** 
sion, Abou Hassan et La Pedrina, 

Stadtpfelfer (all.), nom que porterent det 
le xv« 8., en Allemagne, les musiciens de cer- 
taines confreries, dont le role principal ooe- 
sistait a faire de la musique dans lea ceremo- 
nies officielles de leur ville. Le chef des 5. 
portait le nom de Stadtmusikus. Cf. coy- 

FR&UES. 

StaBgemann, Max, chanteur de theatre 
(baryton), ne a Freienwalde-s/O. le 10 nai 
1843, m. a Leipzig le 29 janv. 1905; frequent* 
l'Ecole de la Croix et le Conservatoire, a 
Dresde, fut engag£ en 1862 a Breme, comme 
acteur d'abord, puis en 1865 a Hanovre, comme 
second baryton. II tint bienldt les premiers 
roles et devint chanteur de la chain bre royak. 
En 1876, S. prit la direction du Theatre mu- 
nicipal de Konigsberg, mais il se retira ea 
1879 et alia se fixer k Berlin, ou il vecut comme 
chanteur de concerts et professeur de chast 
En 1882, enfin, S. avait pris la direction da 
Th^itre municipal de Leipzig. Sa fille, Relesl 
est cantatrice de concerts (soprano). 

Staglone (ital.), saison et, plus particulie- 
re ment, saison d'opera. 

Stagno, Roberto, n£ a Palerme en 1816, 
m. a Genes le 26 avr. 1897; chanteur de thea- 
tre et de concert (tenor) tres appUndL U 
avait epouse en secondes noces la cantatnoe 
Gemma Bellencioni (v. ce nom). 

Stahlkneohti Adolf, violoniste, ne a Tar- 
sovie le 18 juin 1813, m. a Berlin en jaia 
1887 ; musicien de la chambre, a Berlin, it 
des tourneesde concerts avec son frere, J cuts 
(ne a Posen le 17 mars 1817, m. a Berlin U 
14 janv. 1892), qui elait un excellent viotoa* 
cell iste et faisait partie de la Chapelle roytie, 
a Berlin/ II organ isa avec celui-ci, en 1S44. 
des soirees de musique de chambre (trial- 



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STAINER — STAMITZ 



977 



idolf S. a compose des symphonies, des mes- 
es, des quatuors, des entr'actes, des licder 
[ui, pour la plupart, reslerent manuscrits. 
alius S. a public quelques morceaux p. vcelle. 

Stalner, Jakob, v. Steiner. 

Stainer, [Sir] John, n£ a Londres le 4 iuin 
840, m. en voyage a Verone le 31 mars 1901 ; 
lebu ta dans la carriere comme enfant de chceur 
l l'£glise St-Paul, puis, a Fage de quatorze 
ins, devint organiste et directeur des choeurs, 
lans une eglise de Londres. II fut eleve de 
iayley etde oteggal, pour la theorie, de George 
kx>per pour l'orgue. En 1859, S. fut nomine 
►rganiste de I'eglise Ste-Madeleine, a Oxford ; 
1 devint, en outre, peu apres, organiste de 
'Universite, recut, en 1865, le titre dedocteur 
;n musique et fut appele, des 1866, a singer 
tans la commission des examens de musique. 
)e 1872 a 1888, S. fut titulaire de l'orgue de 
*£glise St- Paul, a Londres, et revgtit en outre, 
les lors, plusieurs fonctions honorifiques. 
>. fut en meme temps, professeur d'orgue et 
Tharmonie (1876), puis directeur (1881) de la 
National training school for Music*. Lors 
le la transformation de cette ecole en « Royal 
College of Music » (1883), S. y fut nomine* pro- 
esseur et inspecteur des ecoles primaires 
successeur de nullah). II prit sa retraite en 
888, apres avoir £te atteint de cecite complete, 
ut anobli et reprit Tannee suivante le titre 
it les a vantages du professorat de musique a 
'University d'Oxfora. Parmi ses compositions, 
1 faut mentionner des oratorios : Gideon et 
The Crucifixion (1887), des cantates : The 
laughter ofJairus et St Mary Magdalen (1883, 
Gloucester), deux Services de cath£drale com- 
pels, 16 anthems, etc. II e"crivit aussi, avec 
i. Parry, plusieurs manuels (Novello), un 
raite* d'harmonie, avec Barret, un lexique des 
ermes techniques musicaux (1876). En fin, 
ivec son 01s John-F.-R. et sa fille Cecie, il a 
>ublie deux anthologies de grande valeur : Du- 
'ay and his contemporaries (1898, choix de 50 
>iecesdu Cod. Canon, misc. 213 de la Bibl. 
>odle*ienne, a Oxford, avec une introduction 
le Nicholson ; des pieces de Binchois, Dufav, 
sic. et 8 facsimiles phototypiques) et Early 
3odleian music... varying from about a. a. 
1185 to about a. d. 1505 (1902, I facsimiles, 
1 transcriptions). — Cecie S. a ecrit un essai 
tur Dunstaple (« Sammelb. der I. M. G. », II 1 ). 

Stamaty, Camille-Marie, pianiste et com- 
jositeur, ne a Rome le 23 mars 1811, m. a 
f*arisle 19 avr. 1870; fils d'un Grec naturalise 
ran^ais et consul francais a Civitta Vecchia, 
•ut pendant quelque temps employe a la pre- 
fecture de la Seine, puis devint eleve de Kalk- 
>renner (1831). En 1835, il se produisit comme 
>ianiste, avec beaucoup de succes, et devint 
les lors un des professeurs les plus recher- 
sh6s de Paris. Saint-Saens fut son eleve. S. a 
mblie un concerto de piano (op. 2), 2 sonates 
le piano (op. 8, 14), un trio p. piano et archets 
op. 12), un grand nombre d'etudes (op. 11, 
», 37, 38, 39), des Etudes concertantes (op. 46, 
fc7), des variations (op. 5 et 19), et une longue 
jerie de fantaisies, de paraphrases, etc., p. le 
»iano. 

Stamltz,l. (Stahsmitz, Steinmetz), Johann- 
BVenzel- Anton, le createur genial du style 
nstru menial moderne, ne a DeuUch-Brod 
Boheme) le 19 juin 1717, enseveli (dapres les 
►egistresdelaparoissecatholiquede Mannheim) 
e 30 mars, m. a Mannheim probablement le 
17 mars 1757 ; fils et sans doute eleve du can- 



lor de Deutsch-Brod, se fit remarquer comme 
violoniste virtuose au courohnement de I'em- 
pereur Charles VII, a Francfort (1742), a tel 
point que le prince-e'lecteur Charles-Theodore 
du Palatinat rengagea comme musicien de sa 
chambre puis, en 1745, le nomma violon-solo 
et directeur de la musique de chambre. C'est 
a lui que la Chapelle de Mannheim dut son 
d£veloppement tres rapide et sa reputation 
d'etre le meilleur orchestre du monde. Des 
1747, S. eut comme collegue l'excellent com- 

ftositeur de la chambre, Franz-Xaver Richter 
v. ce nom) qui prit, lui aussi, une grande 
part a la reiorme du style instrumental. Cette 
reiorme fut du reste adoptee immediatement 
presque partout, par les Johann Schobert, les 
Ernst Eichner, J.-Chr. Bach, Boccherini, Dit- 
tersdorf, Gossec, Malder, par les Aleves de S., 
Anton Filtz, Toeschi, Cannabich, Franz Beck 
et ses fils meme, Karl et Anton (v. plus loin). 
11 s'agissait avant tout de l'adoption de con- 
trastes expressifs plus grands et se succedant 
plus rapidement dans le cadre £troit d'un mou- 
vement, voire meme d'un theme. Cette inno- 
vation rencontra une vive opposition, surtout 
de la part de la critique musicale du nord de 
l'Allemagne, mais elle fut immediatement ad- 
mise, d'autre part, dans les grands centres du 
mouvement musical d'alors, Paris et Londres ; 

Freuve en soit F^norme quantite d'oeuvres de 
Ecole de Mannheim, imprim£es en originaux 
ou en contrefacons, a Paris, Londres et Ams- 
terdam. Le 12 avril 1751. les « Concerts spiri- 
tuels » donnerent, sous la direction de Le Gros 
une symphonie de S. dont l'orchestre com- 
prend timbales, trompettes et cors ; au cours 
de la saison 1754-1755, que Fauteur lui-merne 
passa a Paris (cf. Fayolle), on donna une sym- 
phonie avec corsethautbois(8 sept.)et une avec 
cors et clarinettes (26 mars). C'est, au dire de 
Gossec, sur le conseil de S. que les cors furent 
introduits, en 1748 deja, dans Forchestre de 
la Popeliniere(«Mercure de Frances, 24 de"c. 
1748). Cf. la « Revue musicale » de Fe*tis, V, 
217. La facture rem arguable des trios d'or- 
chestre et des symphonies, la hardiesse de la 
conception, la maiirise du travail th£matique 
(qui servit de modele a toute la p&riode sui- 
vante), surtout peut-etre la mobility des basses 
mettant fin au regne de la « basse continue », 
donnent aux ceuvres de S. une valeur dura- 
ble. Haydn et Mozart ont marche Fun et l'au- 
tre sur les traces de S. Quant a Johann Scho- 
bert (v. ce nom), il adapta le nouveau style a 
la musique de chambre avec piano oblige" et 
au concerto de piano. Connu des longtemps • 
comme violoniste virtuose et comme pedago- 
gue (ses eleves furent ses fils Karl el Anton, 
puis Chr. Cannabich, Wilhelm Cramer, Ignaz < 
Franzl, etc.), S. n'en a pas moins une impor- 
tance tout autre comme compositeur. On ne 
peut manquer de trouver le nombre de ses 
compositions connues jusqu'a ce iour fort res- 
pectable, si Ton songe qu'il vecut a peine 
quarante ans. Ce sont : 10 trios d'orchestre 
(op 1, N 08 1 a 6 ; les autres diss£mines), 50 sym- 
phonies (op. 3, 4, 5, 7, 8; les autres dans des 
collections [Symphonies periodiques, Perio- 
dical Overtures] ; plus d'une aussi restees 
man use rites), une douzaine environ de concer- 
tos de violon, des sonates (polyphoniques) p. 
violon seul et p. violon et piano. Quant aux 
concertos p. d'autres instruments, ils ne sont 
probablement que des transcriptions de con- 
certos de violon. II. Riemann a publie" un 



D1CTIONNAIRB DE MUSIQUE — 02 



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le 



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y78 



STAMPENIE — STANLEY 



choix de symphonies de S., dans leg a Ttenk- 
maler der Tonk. in Bayern t> (III, 1 et VII T 2j 
•t 9 trios d'orchcsire dans Je <* Collegium mu- 
sicum ». La Oibl. de la maison royale, a Merlin, 
possede une m esse en re maj., peut-elre auto- 
y raphe, de S., et la Bibl. royale, un Kyrie et 
un Gloria avec ace* instrumental (signes Stem- 
med — Un frere de S., Anton-.Thaddaus, ne 
a Deutsch-Brod en 1721, m, vicaire archiepis- 
copalet chanoine, a ALtbuazlau le 22 aotit 1768> 
etait, audi re de Gerber, un violoncellists excel- 
lent et aurait fait partie de la Chapellede Mann- 
heim, Toutefois lea archives de la Chape Me 
lignorent absolument. — 2. Karl, tils aine de 
Jonann 5., ne a Mannheim le 7 mat 1746, m. 
a lena en 1801 (enseveli le 11 now) : eleve de 
son pere, entra en 17G2 dang la Chapelle de 
Mannheim, mais T en 1770, partit pour Stras- 
bourg (aupres de Fr,-X. Ftichter *) et eut des 
lore une vie tres instable, faisant sensation 
[1778, a Paris et a Londres, plus tard, a St- 
PgtersbQurg) comme virtuose s-ur Talto et sur 
la viole d*amour. En 1785, S. devint violon 
solo du due de Noailles, a Pans, puis il donna 
des concerts en Allemagne et en Autriche et 
s'etablit pour queique temps a Nuremberg, 
Concertmeister du prince Hohcnlohe-Schn- 
linggfurst en 1787, S. dirigea, de 1789 a 1790, 
Le Concert des amateurs de Caasel; il voyagea 
ensuite en Ruisie et prit enfin, en 1800, la di- 
rection des Concerts acade'miques d'le'na. On 
connait de Itii jusqu'a ce jour ! 70 symphonies 
dont plusieurs pour un orchestre nomhreux, 
entre autres 26 Symphonies concertantes avec 
1 a 3 instr. soli et une symphonie p. 2 orches- 
tra s ; des quatuora p, instr. a archet faussi 
wquatuors d'orchestre ») ; des sonates a 3; des 
duos de virions, d 'autres p. violon et vcelle et 
p. alto et vcelle; un concerto d'alto et un de 
piano, etc. En outre, 6. a e^crit 2 operas : Der 
verliebte Varmtind (Francfort) et Dardanus 
(St-PetershourgJ, H. Riemann a publie 2 jolies 
symphonies de 5 M avec hautbois et cors [mi 
bemol maj. et tol maj), dans les a Denkm. d. 
Tonk, in Hayem I (VIII, 2), et 5 sonates de 
violon avec "piano oblige (op* 20), dans I'Ed* 
Peters. — 3. Antoe, violon iste^ ne a Mann- 
heim en 1753, m. vera 1320 (Schilling), partit 
avec son frere, en 1770, pour Strasbourg, puis 
pnur Paris, oil il vecut longtemps fcf* KnEtr- 
zer, 1), Les compositions que Ton connait de 
lui sunt : 13 symphonies, des quatuors p. instr. 
a archet, des senates a 3, un concerto de vio- 
lon, des duos p. violon et vcelle, des sonates 
de virion, des Nocturnes (variations) p, violon 
et vcelle, des duos p. violon el tlflte, 3 concer- 
tos de piano, des concertos de vcelle, de bas- 
son, ele, 

Stampenie, Stamptta, v. Estampii>a. 

Standke, Otto, ne a Lippatadt le 10 fevr. 
1832, m. a Bonn le 8 juin 1885; frequenta le 
seminaire de Soest, mais se von a ensuite a la 
musique et devint nun tie de muaique a 
M.-GJadbach, a Lennep, puis a Donn* S, fut un 
ma itre excellent et composa toute une aerie 
dVuvres di verses, surtout des morceaux de 
piano, destines a I'enseignement, et des lieder, 

Stanford, Chahles-vilueks [Sir], ne* a 
Dublin le 30 sept, 1852 ; ^leve, ponr U compo- 
sition, de O'Leaiy et de Stewart puis, pour le 
chant, du « Queen's College a de Cambridge, 
iut nomme, en 1873, organiste au College de 
la Trinity puis, en 1874, directenr del a So- 
ciete de musique de rVniversite. De 1874 a 
1876, il continua ses eludes de compusilion 



sous la direction de Reinecke, a Liipng. w 
sous celle de Kiel, a Berlin, el reprit eafifi Li 
direction de la societe de Cambri-Jjf*. [1 
eleva a un haul degre de perfection. Ed IsT 
S. fut prom u s M agister artiuin i, II n^i 
plus tard le litre de D r mas. hos t-faw 
versites d Oxford (18831 «t de Cambridge^ 
En 1885, S. succeda a ' Otto Goldschmklt, m- 
me directenr du * Bacbchoiri) a Londm. 11 
devint, en 1887, professeur i I'Cniwsitf & 
Cambridge, en 1897, directenr de ti Sodeta 
philharmonique de Leeds. S. fut laoMis. 
1901 et nomme mernbre correspflBdiist de 
TAcad^mie royale de Berlin en 1901. (teitit 
d'fjeuvres de gVandes dimensions prMrerw- 
v'M crea trice de S. II a ecrit de* operas: Iftf 
veiled prophet of Khorassan (1181, Hawirt, 
trad, allemande d + Ernst Frankl; Swmk 
(Hambourg, 1884); The Canterbury pug"™ 
(Londres, 1884}; des opera& corniqaca : Sia- 
rrnts O'Brien (Londres, 18961, NuchadQato 
nothing (d'apr^s Shakespeare; Londrei,lSM 
de la musique de scene p. ^Meffl W 
(1876) et Becker (1893| de fennvsoo, p. 1« 
Eumenides d^Eschyle (,1886) et 0^^* r* it 
Sc-phocle (1887); de la musique aymphom^ 
6 symphonies [si bertwl maj; re min. [*" 
giaquej, op. 8 \ f(t min. [irlandaise]; fo^_ 
(Thro' youth to strive, thro' deaihto H; « 
maj, [V allegro ed il pensiemo] : ffl" *** 
maj. $ op. 94), Serenade {tol maj.. «Q> M 
3 ouvertures (O. de fete, Armada, Mp J 
tragedie op. 90), un concerto de vceJie, m « 
violon (re maj, op + 74), 2 de piaoe m 9^1- 
op. 50 ; op, 80), Variations i. on theM* 
iflais, p. piano et orch. (op, 71), SsitjM* 
Ion et orch, (op, 9S] ; de la temmmam 
bre : 2 sonates de violon (op. 11. ^ ^ fe 
vcelle (op. 9, 39), un quatuor lop. 15) et «■ 
quintette (op. So) p. piano et arched I BJ* 
id- (op. 35, 73), 4 quatuors fop. ty 45, ft* 
104j et S quintettes (op. 85 T 86} p. J^nfttr. i* 
chetj des sonates de piano t Fantaaa tf ^ 
eata p. orgue, des pieces de piano, de< p^* 
p. clannette et piano, etc. ; de la w*P 
sacrde : services, anthems, iiynines. vx® 
[sol maj., op. 46j, Requiem ftp. » Bra f 
ffham t 1897), Tedeum (op. 64), Stakt rf* 
(op. 96); de gran des (euvres chorales : wj 
etrgiaque (1884), The three hd* chMraM' 
mingham, 1885), Eden (18911, U ^^ 
Le voyage de Afaeldune, Wellington w -)w 
des me'iodietj et des ballades. 50 chanis *i 
dais et eniin, un ouvrage : Studies aw®** ' 
We«{1906), Jb 

Stange, HERMitNN-H.-MAX T n« * ^ ' 
19 dec, 1835; suivit les cours do Bjf«J" 
de TUniversite de sa ville nalale. m ^' 
eleve du Conservatoire de Leipzig. ll™\™ 
suite, pendant plusieurs annees. F^r. 
chei le comle de BernstorlT (Haaovref t\ J 
le prince de Wied (Neuwjedf, Ik W IJ 
S. fut organiste du * Roval College i W 
terre) : en 1886, il devint orftaiste dsji o» 
drale a Schleswi^ et il est, depnia 1w>. ^ 
niste el directeur de la a Soci^le de fJww^ 
KieL It fut nomme^, en 1878, direeteur oe 
sique universitaire et recut, en 1^ * 
de « prol'esseur ». S. a e"crit un $rm. 
de chreura p. v. d T hommes. 

Stanhope, Charles, Lord, ne j e 3 ' 
175:3, in. a Londres le 13 sept WJTJ 
entre autres: Principles of tuning inttr" 
with fixed tones (18J6). 

Stanley, John, compositeur, of a 




byLiGOgle 



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STARCZEWS1CI — STASBOW 



97J> 



en 1713, m. dans la m£me ville le 19 mai 
1786 ; aveugle d£s Ta^e de trois ans, fut eleve 
de Greene et devint, a l'age de onze ans, or- 
ganiste d une petite paroisse de Londres, posi- 
tion qu'il e'ehangea plus tard contre celle 
d'organiste de l'ejlise St-Andre 1 et de « Temple 
Church ». En 1772, S. devint organiste de 
c Chapel Royal » et fut re$u « bachelier es 
musiqoe ». Haendel estimait beaucoup S. et lui 
legua une partiedeses manuscrits. S. s'associa, 
apres la mort de Haendel, avec Chr. Smith 
pour la direction des grand es executions doia- 
torios. Deux oratorios de sa composition : 
Jephta et Zimri, furent executes en 1 /57 et en 
1760. On a public en outre de lui : 6 concertos 
p. 6 instr. et 6 autres p. 7 instr., 8 sonates p. 
flute et con tin uo et 6 pieces p. la flute. S. passe 
pour avoir eu une memoire tout a fait extraor- 
dinaire. 

Starczewskig Fifxix, compositeur et musi- 
cographe polonais, ne" a Varsovie en 1868 ; 
£leve de l'lnstitut de musique de Varsovie 
(Strobl, Noskowski) puis de Humperdinck et 
d'Osc. Fleischer, a Berlin, etde V. d'Indy, a 
Paris. II a public des essais dans les revues 
allemandeset polonaises (Die polnischen Tdnze, 
dans les « Sammelb. der I. M. G. », 1901 ; Schola 
cantorum i d'Indy, dans l'« Echo musical de 
Varsovie », 1902, etc.), puis, a part (en polo- 
nais) : Jan Carlowicz (1907), Reflexions must* 
coles (1904), De la musique (1905). S. est criti- 
que musical du « Wick ». II a debute comme 
compositeur par des pieces d'orchestre, de la 
musique pour trois « Chants populaires » de 
Gutkowski, etc. 

Stark, 1. Ludwig, ne* a Munich le 19juin 
1831, m. a Stuttgart le 22 mars 1884 ; e'tudia 
la philosophic a FUniversite de sa ville natale 
et la composition aupres des freres Ignaz et Franz 
Lachner. Apres un court sejour a Paris (1856), 
il fonda avec Faisst, Lebert, Brachmann, etc.. 
le Conservatoire de Stuttgart, dans lequel il 
enseigna, jusqu'a sa mort, le chant, I'harmonie, 
le solfege et 1 histoire de la musique. En 1861, 
S. e'lut quelque temps domicile a Weimar et 
jouit de Tamitie* de Liszt ; en 1873, il fit un 
voyage d'e'tudes en Italic Ce fut surtout comme 

Sedagogue que S. se distingua. II a publie' une 
[eHhode de chant e'le'mentaire (avec Faisst), 
one Liederschule, un album de solfegeset des 
morceaux de chant destines a l'enseignement, 
une Grosse Klavierschule (avec S. Lebert), un 
Burns- Album (avec A. et C. Kissner), divers 
recueils de transcriptions classiques (Raus- 
schatz ; Feierstunden ; Nachklange, Philhar- 
monische Bibliothek), quelques pieces origina- 
tes p. divers instruments et p. piano, des lie- 
der, des chceurs, etc., eniin un ouvrage: Kunst 
und Welt (1884). S. eUit Dr phil. et portait le 
iitre de «professeur». — 2. Kobert, clarinet- 
tiste, ne a Klingenthal (Saxe) le 19 sept. 1847 ; 
fits d'un fabricant d 'instruments, e*leve du Con- 
servatoire de Dresde, entra a Chemnitz dans 
l'orchestre de Muller-Berghaus qui 1 em men a, 
en 1873, a Wiesbaden, comme premier clari- 
nettiste. En 1881, S. fut nomine* professeurde 
clarinette a l'Ecole royale de Wurzbourg. II a 
gcrit un grand nombre d'eeuvres pour son ins- 
trument : 3 concertos (mi bemol mai., op. 4; 
fa maj., op. 13 ; re min., op. 50), Romance 
en fa min. fop. 1, avec piano), des pieces diver- 
ges (op. 8, 41 [Canzone]), des e'tudes (op. 39, 
arp£ges ; 40, difficultes de tous genres ; 46, 
staccato; 48, intonation d'intervalles), une 
Grande methode theorique et pratique (op. 49, 



by Kl 



*L 



avec un appendice : Die Kunst des Vortrcujs} 
et Hohe Schule des Klarinettspiels (op. M). 
Parmi ses autres compositions, e'galement 
nombreuses, notons seulement un quintette 
(op. 44, p. flute, hautbois, clarinette, cor et 
basson) et une Serenade (op. 23, p. hautbois 
et piano). 

Starke, Fbiedrich, ne* a Elsterwerda en 
1774, m. a Dobling, pres de Vienne, le 18 de'e. 
1835 ; chef de musique militaire retraite\ II a 
publie : Journal fur Militdrmusik (300 livrai- 
sons) ; Journal fur Trompeterchore (50 nume- 
ros), etc., de la musique d'e'glise (messes, 
Tantum ergo) et une Methode de piano. 
. Starzer, Josef, celebre par la musique 
qu'il e'erivit pour les ballets de Noverre, ne* en 
1726, m. a Vienne le 22 avr. 1787 ; violoniste, 
de'buta comme concert meister de la Chapelle 
de la cour, a Vienne, puis e'migra en 1760 a 
St-Pe'tersbourg, ou il rut nomme violon solo 
et compositeur de la cour. On donna alors de 
lui, a la cour, deux ballets : La victoire de 
Flore et L'amore medico, et il ecrivit avec 
Raupach, un prologue, Nouveaux lauriers f 
pour l'ope>a Alceste. En 1770, S. rentra a 
Vienne et y e'erivit encore quelques ballets qui 
eurent du succes. On a publie' de lui : Adelaide 
de Ponthieu (St-Petersbourg, 1797) et Les Ho- 
races. En plus de ses 20 ballets et comedies 
lyriques (Die 3 Pachter, 1778 ; Die Wildschut- 
ten, 1782), S. a compose* un oratorio, La pas- 
stone di Gesii Cristo (Vienne, 1778), des sym- 
phonies, des divertissements, un concerto de 
violon, de la musique de chambre et des pie- 
ces de violon. Les «Denkm. d. Tonk. in Oes-> 
terreich » ont publie 2 Divertimenti de S. 
(XV, 2). 

Stasny. Ludwig, ne* a Prague le 26 fevr. 
1823, m. a Francfort-s/M. le 30 oct. 1883 ; a 
e'erit deux operas: Liane (Mayence, 1851) et 
Die beiden Goldschmiede (ibid., 1879), mais 
est connu surtout par ses danses populaires, 
de mSme que par ses arrangements p. orches- 
tre seul de fragments des dernieres oeuvres 
de Wagner. S. fut e\e\e du Conservatoire de 
Prague ; de 1846 a 1868, chef de musique mi- 
litaire autrichien et, des 1871, chef d'orches- 
tre au <f Palmengarten » de Francfort-s/M. 

Stastfow, Wladimir-Wassiuetwitch, criti- 
que musical et critique d'art, n£ a St-Pe'ters- 
bourg le 14 janv. 1824, m. dans la m&me ville 
le 23 oct. 1906; e'leve de l'Ecole de droit (1835- 
1843), s'y lia d'intime araitie* avec A. Serow. 
La correspondence quVchangerent les deux 
amis a paru de 1875 a 1878, dans les « Anti- 
ques russes* et, de 1899 a 1903, dans le 
« Journal russe de musique ». Fonctionnaire de 
la Bibl. publique de St-Pltersbourg des 1845, 
S. y fut nomme', en 1857, bibliothecaire de la 
section des arts industriels. II accompagna, en 
1851, le prince Demidow en Italie et pnt copie, 
dans la Bibl. de 1'abbg Santini, d'eeuvres rares 
et anciennes, dont il fit don, plus tard, a la 
Bibl. de St-Pe'tersbourg. La brochure que S. a 
consacre'e a LAbbe Santini et sa collection 
musicale a Rome (Florence 1854) est une sim- 
ple esquisse. Quant a ses autres essais histori- 
ques et biographiques, ce sont : Description 
d'autographes musicaux (1856), Catalogue des 
manuscrits de Glinka (1857), puis des biogra- 
phies de Glinka, de Moussorgski, de Borodine, 
de Cui et de Rimsky-Korsakow. S. a publie* les 
lettres et Tautobiographie de Glinka, de Dar- 
gomyjski et de Serow (lAntiquites russes» et 
aAnnuaire des Theatres imp^riaux»), Tauto- 

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\V 



'980 



STATKOWSKI — STEFFAN 



biographie, la correspondance et les essais lit- 
teraires de Borodine (St-P6tersbourg, 1889), et 
il a recueilli des materiaux sur lea scours de 
Liszt, de Schumann, de Berlioz et de Wagner, 
-en Russie (St-Petersbourg, 1896). A noter 
*ussi la se>ie d'articles sur La musique ru$$e 
des 25 dernieres annees (a Courrier europeen », 
1883). Enfin, S. soutint une polemique contre 
Serow," hubinstein, Laroche, Faminzin, etc. 
qui etaient opposes auz tendances de la jeune 
ecole russe (Freins de Vart russe, dans le 
« Courrier europeen », 1885). Les oeuvres com- 
pletes de S. ont paru, a I'occasion de son 70* an- 
niversaire de naissance, en 3 vol. importants 
(1894; les etudes sur la musique, Merits avant 
1886, ont paru dansle3* vol.). Celles qui ont 
paru depuis lors ont§te publics par les « Anti- 
quites russesi (1889-1893), le aMessager du 
Nord » (1889, 1893), le a Courrier historique* 
(1890, 1892), V t Artistes (I894), V «Annuaire 
-des Theatres imperiaux », les « Nowosti » et le 
« Journal russe de musique ». Ce dernier ren- 
ferme enfin (1895, N 08 9 et 10) une biographie 
de S. 

Statkowskl, Rohan, n£ pres de Kalisch le 
24 dec. 1859 ; tout en faisant des Etudes de 
•droit a rUniversite* de Varsovie, prit des lecons 
de contrepoint de Zelenski, puis entra au Con- 
servatoire de St-Pe*tersbourg et y fut, jusqu'en 
1890, l'lleve de Solowiew. S. a publie deja un 
assez grand nombre d'oeuvres : pieces de piano 
<op. 2, 5, 9, 12, 15, 16, 18, 19, 22, 23, 24, 27), 
pieces de violon (op. 8, 17), quatuor p. instr. 
a archet (op. 10), etc. II a ecrit en outre une 
fantaisie (op. 25) et une Polonaise (op. 20) p. 
-orch., des operas : Philamis (couronnea Lon- 
dres en 1903 ; Varsovie, 1904) et Maria (Var- 
sovie, 1906). 

Staudigl, 1. Joseph, chanteur celebre (basse), 
ne a Wollersdorf (Basse-Autriche) le 14 avr. 
1807, m. dans lasile d'alienes de Michaelbeuern- 
grund le 28 mars 1861 ; fit son gymnase a Wie- 
ner-Neustadt, puis entra dans le couvent de 
Melk, qu'il quitta bientot pour 6tudier la me- 
decine, a Vienne. Mais, peu apres, il prit un 
engagement dans les choeurs ae r6p£ra, ou il 
se distingua comme soliste, et devint premiere 
basse. En 1831, S. fut engage comme chantre 
dans la Chapelle de la cour. II etait a'ussi dis- 
tingue comme chanteur de concert que comme 
artiste lyrique ; ses facultes mentales commen- 
cerent a baisser en 1855, puis, en 1856, son 
<£tat necessita son transfert dans une maison 
de sante. Son fils cadet, — 2. Joseph, ne a 
Vienne le 18 mars 1850, baryton excellent, 
eleve deRokitanski,au Conservatoire de Vienne, 
fut engage* a Carlsruhe jusqu'en 1883, avec le 
titre de chanteur de la Chambre grand-ducale. 

Stave (angl.), portee. 

Stavenhagen, Bernhard, pianiste et chef 
d'orchestre, ne* a Greiz (Reuss) le 25 nov. 1862 ; 
eleve de Kiel, de Rudorfi et de Liszt, recut en 
1880 le prix de la Fondation Mendelssohn, pour 
la virtuosity instrumentale et vecut a Berlin 
jusqu'en 1885. II s'etablit ensuite a Weimar, 
ety devint, en 1890 pianiste, en 1895 chef d'or- 
chestre de la cour grand ducale. En 1898, S. 
succeda a R. Strauss, comme maitre de cha- 
pelle de la cour, a Munich ou il prit, en ou- 
tre, en 1901, la direction de l'Academie royale 
de musique. II d^missionna de ses diilerentes 
fonctions en 1904 et vit depuis lors a Geneve 
ou il est a la fois professeur sup^rieur de piano 
au Conservatoire, directeur des Concerts d'a- 
bonnement et, depuis 1912, directeur de la So- 



ciety de chant du Conservatoire. Compositeur, 
S. s'est fait connaftre par des lieder, des pie- 
ces de piano et 2 concertos de piano. 

Stecker, Carl, musicographe, ne* a Kosma- 
dos (BohSme) le 22 janv. 1861 ; etudia le droit 
et la philosophie a Prague, puis se vooa a la 
musique et trequenta rEcole d'organistes de 
Prague (1882, Skuhersky). II devint, en 1885, 
directeur des choeurs de realise du convent 
St-Ursule et mattre de chant a r£cole des jeu- 
nes lilies de la ville de Prague. De 1885 a 1889. 
S. enseigna a rEcole d'organistes; il a ete 
nomme, en 1889, professeur d histoire de la mu- 
sique et de contrepoint, au Conservatoire. En 
1888 deja, S. etait devenu lecteur de sciences 
musicales a PUniversite^ de Prague, il redige 
depuis 1907 une revue mensuelle : Bydebnb- 
Revue. II est membre de l'Acad£ime Francois- 
Joseph, de Prague. S. a ecrit plusieurs outrage* 
en tcheque : Theorie generals de la musique 
(2 vol., 1892-1903) ; Traite d'improvitation a 
I'orgue (I, U improvisation non thernatique, 
1903) ; Les formes musicales (1905) ; Science 
musicale critique (1889 ; cf. « Vierteljahresschr. 
f. M. W. », 1890). De plus, il collabore a la ga- 
zette musicale tcheque : Dalibor. Comme com- 
positeur, il a publie une sonata d'orgue, one 
Missa solemnis p. soli, chceur et orgue, des 
motets de 4 a 12 v., des lieder, un Ave. etc 

Steenkiste, VrNCENT-JosEPH van (conno 
sous le nom de famille de sa femme, Dorcs), 
ne a Valenciennes le l« r mars 1812, m. a toe- 
tat en juin 1896 ; flutiste celebre, 41eve de 
Guillou au Conservatoire de Paris, fut pendant 
longtemps flute solo de Torchestre de TOpen 
et des Concerts du Conservatoire, en m&ne 
temps que professeur de flute au Conservatoire 
ou il avait succede a Tulou et ou il fat le 
rnaltre, entre autres, de TafTanel. S. a ecrit na 
grand nombre d'eeuvres p. flute. — La canta- 
trice JuuE-AiMfeE-JosfePHE DoRUs-GnASfvanS.), 
nee a Valenciennes le 7 sept. 1805, m. a Paris 
le 14 fevr. 1896, ^tait sa scaur. 

Stefan!, Jan, ne a Prague en 1746, m. k 
Varsovie le 24 f^vr. 1829 ; fut maitre de cha- 
pelle du comte Kinski puis violon iste dans T0r- 
chestre de la cour, a Vienne, con cert meislerde 
Stan. -Aug. Poniatowski (1771) et, enfin, chef 
d'orchestre de FOpera, a Varsovie. II remporti 
un grand succes avec son premier opera, Let 
Cracovites et les peuples montagnards, qui fat 
repre*sente plus de # 200 fois (17»4). Les outra- 
ges suivants n*eurent malheureusement p«s 
ce me me sort : Les sujets reconnausanti 
(1796), L'arbre enchante (1797). Euphrosvne 
(1806), L'ecuyer Gorecki (1807), La Peto* 
naise (1807), Le vieux chasseur (1809>. Das- 
tre part, S. a ecrit des messes et de non- 
breuses polonaises. Son fils — 2. Joseph, ne a 
Varsovie le 16 avr. 1800, in. ?, fut eleve dEb- 
ner et fit repr^senter des ballets (Apollcm et 
Midas, Le diable amoureux* 1840) et des ope- 
ras comiques (La lecon de botaniaue. Ije to 
vieux temps, 1829). Sa musique d'eglise eut ac 
temps de tres grande vogue : 10 messes, It 
deum, Offertoire, O salutaris, Pange lingua 
Requiem, Veni creator, Ave Maria, etc., e? 
plusieurs de ses romances et de ses pieces de 
piano devinrent populaires. 

Steffan, Joseph -Anton, n6 a Copidinc 
(Boh&me) le 14 mars 1726, m. a Vienne avmat 
1800 ; eleve de Wagenseil, vecut a Vienne strec 
le titre de maitre de piano de la cour irope- 
riale et royale, tres apprecie comme p^dife- 
gue. II a ecrit des sonates et des variauons 



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STEPFANI — STEHLE 



981 



pour le piano et surtout des lieder (Samm- 
iung deutscher Lieder vol. I, II et IV, 1778, 
1779, 1782 ; le vol. Ill, 1780, renferme des lie- 
der de Leopold Hoffmann et de Friberth). Les 
lieder de S. ont beaucoup de charme nature!, 
surtout dans la partie de piano entierement 
realisee ; ils sont parmi les plus jolts de l'gpo- 
que, ainsi qu'on peut en juger par les exem- 
pies qu'en donne Fried lander (Das deutsche 
Lied etc.). S. eut pour eleves les arehiduches- 
ses Marie- Antoinette, future reine de France, 
et Caroline, future reine de Naples. 

Steffanl, Agostino, abbe\ compositeur ce- 
lebre dont la musique de chambre occupe une 

filace considerable dans l'histoire de Tancienne 
itterature du genre, ne a Castel franco (Vene- 
tie) le 25 juil. 1654, m. a Francfort-s/M, ou il 
est enseveli, le 12 fe*vr. 1728 ; recut sa premiere 
education musicale com me chantre de 1'eglise 
St-Marc, a Venise, se rendit a Munich en 1667 
et, grace a l'appui du prince electeur, y devint 
Televe de J.-K. Kerll (1668-1671). De 1672 a 
1674, S. sejourna a Romjs. Mais il fut nomme* 
a Munich, en 1675, organiste de la cour et, 
vers 1681, directeur de la musique de cham- 
bre du prince Electeur, en m£me temps que 
Bernabei. Entre temps, S. avait &e ordonne 
prStre (1680) et nomine* abbe de Lepsing. En 
1681, S. ^crivit son premier ope>a : Marco Au- 
relio, puis vinrent : Solone, Audacia e rispetto* 
Servio Tullio (1686), Alarico, Niobe. II fut 
nomine* en 1688 maftre de chapelle du due de 
Hanovre, ou son Henrico Leone servit de spec- 
tacle d'inauguration du nouvel Ope>a (1689). 11 
^crivit ensuite, pour ce meme theatre : La 
lot la d'Alcide con Acheloo (1689), La super- 
bia d'Alessandro (1690), Orlando generoso 
(1691), Atalanta (= Le rivali concordi, 1692), 
La liberta contenta (= Alcibiade, 1693), // 
trionfo del fato /= Le glorie d'Enea, 1695), 
1 baccanali (1695), Briseide (1696), Enea 
(== Amor vien dal destine, 1709), puis pour 
Dusseldorf: ^4 rmiwio (1707) et Tassilone (1/09). 
Toutefois S. fut bientot totalement accapare* 
par la haute diplomatie, qui l'interessait vive- 
ment. II fut envoye extraordinaire aupres des 
cours allemandes, pour aplanir les difficult^* 
que rencontrait le projet de Tempereur d*£ta- 
blir une neuvieme dignite electorate dans la 
maison de Brunswick- Hanovre ; il y reussit 
completement (1692), et fut recompense par sa 
nomination de protonotaire du pape. En 1703, 
S. entra au service du prince electeur du Pa- 
latinat, re$ut le titre de president du gouver- 
nement et fut anobli. Le pape le nomma en 
1706 eveque fin partibusj de Spiga, en 1709 
vicaire apostolique de PAllemagne du Nord, 
avec residence a Hanovre. S. remit alors a 
Ha»ndel ses fonctions de maStre de chapelle 
des princes-electeurs de Hanovre (automne 
1711). Mais les frais de representation qu'exi- 
geait la fonction de vicaire etant hors de pro- 
portion avec sa fortune, S. quitta Hanovre. 
vecut en Italie de 1722 a 1725, eut des rela- 
tions suivies avec le cardinal Ottoboni, a 
Borne, et mourut au cours d'un voyage, a 
Francfort-s/M. Les titres de beaucoup d'oeu- 
vres de S. sont perdue ; depuis qu'il etait de- 
venu diplomate, il aimait a laisser ses ceuvres 
se rdpandre sous d'autres noms que le sien 
fcelui de son copiste, Piva, par ex.). II a pu- 
blic* : Psalmodia vespertina 8 plenis voci- 
bus concinenda (1674) ; Janus quadrifons 3 
vocibus vel 2 guolibet prsetermissa modulan- 
dus (1685, motets avec continuo, Merits p. 



3 v., dont une au choix peut etre supprimee) ; 
Sonate da camera a 2 violini, alto e continuo 
(1679) ; Duetti da camera a soprano e cow- 
Iralto con il basso continuo (1683, tres remar^ 
quable ; la meilleure de ses oeuvres, avec uo 
Slabat mater p. 3 tenors, 2 violons et B. c.) 
et un petit ecrit : Quanta certezza habbia da 
suoi principii la musica (1695 ; e"d. all. par 
Werkmeister, 1699, et par Albrecht, 1760). Cf- 
W. Wocker, Aus den Pameren des kurpfalzi- 
schen Ministers A . St (1885) ; G. Fischer, Mu- 
sik in Hannover (1903) ; A. Neisser, Servio 
Tullio von A. St. (1902) ; et Fr. Chrysander, 
Handel, I, 309 ss. 

Steffens, Julius (fils de Fribdwch S.. m. 
le 5 avr. 1869, directeur de 1'Ecoie de musiaue 
de l'orphelinat militaire, a Potsdam), ne a 
Stargard (Pomdranie) le 12 juil. 1831, m. a 
Wiesbaden le 4 mars 1882. Violoncelliste, 
eleve de M. Ganz, a Berlin, et de Karl Schu- 
berth, a St-Petersbourg, S. fit partie pendant 
longtemps de la Chapelle imperiale de StPe- 
tersbourff, et entreprit de longs voyages avec 
Jaell et Vieuxtemps. Parmi ses compositions, 
il faut noter 2 concertos et toute une s6rie de 
petites pieces de vcelle. 
Steg (all.), chevalet. 

Steggal, Charles, n6 a Londres le 3 iuii> 
1826, m. dans la meme ville le 7 juin 1905; 
e"leve de Bennet a la « Royal Academy of mu- 
sic », devint, en 1847, organiste a Maida Vale, 
en 1851 maftre a l'Academie, en 1852 bache- 
lier et D r mus. (Cambridge), en 1885 organiste 
de reglise du Christ, ennn, en 1894, orga- 
niste de « Lincolns Inn Chapel*. II a compose 
de la musique d'£glise, fait des conferences 
musicales, et public : Church psalmody (1848), 
Hymns ancient and modern (1889). Son fiis, 
Reginald, ne a Londres le 17 avr. 1867, est un 
compositeur de merite et professeur d'orgue, 
depuis 1895, a la « Royal Academy of music ». 
, Stegmann, Karl-David, compositeur, ne* 
a Dresde en 1751, m. a Bonn le 27 mai 1826 ; 
1 ^leve de l'Ecole de la Croix, a Dresde (sous la 
| direction de Homilius), etudia le violon sous 
| la direction de Weisse. II debuta en 1772 
comrae tenor, a Breslau, fut aussi engag^ 
J comme chanteur a Konigsberg, mais y devint 
concertmeister du prince-evdque d'Ermeland. 
! Apres un s^jour passager a Dantzig et a Gotha, 
! S. devint, en 1778, chef d'orchestre et, en 
1798, co-directeur de TOpeVa de Hambourg. 11 
1 a ecrit plusieurs operas, des symphonies, etc. ; 
des compositions p. piano et quelques melo- 
dies ont ite publiees. 

Stegmayer, Ferdinand, n^ a Vienne le 

25 aout 18(3, m. dans la meme ville le 6 mai 

1863 ; fils de Tacteur et poete S. (« Rochus 

Pumpernickel 9), qui se chargea lui-m£me de 

son education. S. fut chef des chceurs a Vienne, 

puis (1825) au Theatre de « Konigsstadtv, a 

Berlin. De 1829 a 1830, il fut chef d'orchestre 

de la troupe d'opera allemande Rockel, a Pa- 

, ris, puis habita successivement Leipzig, Breme 

j et Vienne, ou il tint, au Conservatoire, de 

! 1853 a 1854, les classes de chant dramatique et 

i de chant (hommes) et en ra£me temps, de 

1853 a 1857, celles de chant choral. S. a publie 

2 graduels, des offertoires p. v. d'hommes, des 

I morceaux de piano, des lieder, etc. 

Stehle. 1. J.-Gustav-Eduard, n6 a Stein- 

hausen ( Wurtemberg) le 17 fevr. 1839 ; ^leve 

du S^minaire de Gmund (Souabe), fut des 1869, 

I organiste a Rorschach et, de 1874 a 1913, mat- 

! tre de Chapelle de la cath^drale de St-Gall, 



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982 



STEIBELT — STEItfBACH 



ou il redigea en outre le « Chormeistera. 
Organiste virtuose et contrapuntiste habile, 
S. a ecrit un grand nombre d ceuvres: messes 
{ScUve regina, couronnee en 1868; Lmtantur 
cceli ; Jesu rex admirabilis ; Missa solemnity 
a 8 v. « a cappella a, p. le 7« centenaire de la 
ma i son des Wittelsbach), Motettenbuch fur 
das game Kirchenjahr ; Legende von der k. 
Cacilia (p. soli, choeur et orcn.) ; Deutsche Ves- 
per; Cantique de Marie, a 4 v. ; Lumen de 
coelo (cantate p. sopr., chceur, orch.) ; Tedeum 
a 8 v., p. le jubile' de l'empereur Francois-Jo- 
seph II ; Abend feier (te"nor, v. de femmes et 
orch.); Vineta (alto, v. d'hommes, orch.); 
Otjbin (id.); Frithjofs Heimkehr (soli, choeur, 
orch., 1892) ; Saul (tableau symphonique p. 
orgue) ; Pro gloria et patria (pieces de concert 
p. orgue) ; etc. Un fils de S. f Edouard, orga- 
niste et maftre de chapelle de I'Eglise catholi- 
que de Winterthour, mourut deja le 12 avr. 
1896. — 2. Sophie, cantatrice scenique, nee a 
Hohenzollern-Sigmaringeii le 15 mai 1838; 
eleve d'Helene Ahlir, qui Rait elle-mdme une 
Sieve de Bordogni, debuta en sept. 1860, a 
l'Op£ra de la cour de Munich et y resla jus- 
qu'au moment de son raariage (fe>r. 1874) avec 
le baron W. de Knigge. S. 6tudia sous la direc- 
tion de Wagner lui-meme le role de Senta ; 
elle fut la premiere Fricka et la premiere 
Brunnhildede 1' «Or du Rhin • et de la « Wal- 
kyrie* (juin 1870). 

Stelbelt. Daniel, ne* a Berlin en 1765, m. 
a St-PeHersbourg le 20 sept. 1823; pianiste tres 
f$te" de son temps, compositeur a la mode, qui 
partageait avec Pleyel les faveurs du public et 
des editeurs. Son pere, un facteur de pianos 
de Berlin, lui donna Ktrnberger pour maftre 
de piano et de th&>rie. S. eut une vie tres 
mouvementee. II etait prodigue, toujours en- 
dette\ et ne reculait pas devant certains pro- 
cSdes d£shonneHes, tels cjue la vente de ses 
compositions deux fois, a des editeurs diffe- 
rents, etc. En 1789, S. commenca destournees 
artistiques. II parut l'ann£e suivante a Paris, 
y fut appre'cie* comme pianiste, y trouva un£di • 
teur (Boyer) et devint rapidement le professeur 
a la mode. II fit meme reprSsenter un opeVa : 
Romeo et Juliette, au Theatre Feydau ; mais 
il se rendit bientot insupportable etdut entre- 
prendre de nouveaux voyages. Des tentatives 
renouvelees de prendre pied soit a Paris, soit 
a Londres, echouerent, bien qu'il eut fait ex£- 
cuter avec succea, en 1806, une cantate : La 
fete de Mars, pour feter la bataille d'Austerlitz. 
En 1808, S. dut fuir, pour se soustraire a ses 
debiteurs, et sansattendre la representation de 
son ope>a : La princesse de Babylone ; cette 
fois-ci, il se dirigea du cot6 de Si-P6tersbourg, 
et eut le bonheur d'etre engage a vie, comme 
chef d'orchestre a l'Opera francais, a la place 
de Boieldieu, qui venait de retourner a Paris. 
II y ecrivit des operas nouveaux : Cendrillon et 
Sargines* et tit reprSsenter, en outre, ceux 
qu'il avait ecrits pour Paris. Le nombre des 
ouvres editees de S. est tres grand, mais com- 
me ellesn'eurent qu'une valeur tres 6phemere, 
il est inutile d'en dresser la liste complete. Ce 
sont des ouvertures, 7 concertos de piano, 
parmi lesquels le plus coonu est L'Orage (n° 3, 
en mi maj.), des quintettes, quatuors et trios 
p. piano et archets, plus de 60 sonates de vio- 
lon et de 40 sonates p. harpe et piano, des oeu- 
vres p. piano seul (divertissements, fantaisies, 
variations, marches et danses). Aujourd'hui 
S. eat oublie\ lui qui, un jour, osa entrer ou- 



vertement en concurrence avec Beethoven et 
que le public n'estirnait pas de beaucoup in- 
ferieur au maitre des ma i tres. 

Steigleder, Johann-Ulrich, ne a Lindau 
(Lie de Constance) en 1580, m. en 1635, apres 
avoir £te\ pendant trente ans, organiste de la 
cour et de la Chapelle de Stuttgart. S. est Tan 
des ancient organistes les plus remarqoables 
de t'Aliemagne. 11 a publie : Ricercar Tabula- 
tura (1624, grave" sur cuivre par I'auteur lai- 
m£me), Tabulaturbuch ( Vater unter, a 3 et a 
4 v. avec 40 variations, 1627). On trouve des 
pieces d'orgue de S., avec d'autres de Hasler, 
etc. dans Dan. Hitzler, Musikalisch figurierte 
Melodien (1634). 

Stein, i.JoHANN-ANDKEis,conjtructeurce!e- 
bre de pianos et d'orgues, a Augsbourg, io- 
ventenrde la « ni£caniqueallemande b(v. piano). 
n£ a Hitdesheim (Palatinat) en 1728, m. a Augs- 
bourg le 29 fevr. 1792 ; <§leve d'Andre Silber- 
inann. a Strasbourg, construisit un grand nom- 
bre d'orgues excel lentes, environ /00 pianos 
et un double piano a, queue, pourvu de deux 
claviers places aux deux extremites de Piostru- 
ment(Diplasion, Vis-a-vis). Les he>i tiers du com- 
merce furent sa fille Nanette (Strbjchcr, v.ce 
nom) et son ft Is Andreas Cf. P. Luib, Biogr. 
Skizze des J.-A. S. (1886). — 2. Edcard, chef 
d'orchestre distingue, ne a Kleinschirma, pre* 
de Freiberg (Saxe). en 1818, m. a Sonderahau- 
sen le 16 mars 1864 ; el£ve de Weinlig et de 
Mendelssohn, a Leipzig, fut, des 1853, maftre 
de chapelle a Sondershansen. II £tait lie d "ami- 
tie avec Liszt et Raff, et ce fut lui qui etablit 
la renommee de Torcliestre de Sondershansen. 
On connatt de lui un concerto de con tre basse 
(op. 9), gcrit pour le contrebassiste Simon. — 
3. Theodor, pianiste, ne" a Altona en 1819. m. 
a St-Pe'tersbourg le 9 mars 1893 ; commenca a 
donner des concerts, avec son pere, a Tage 
de 12 ans (cf. Schumann, Gesammelte Schnf- 
t*n, I) et v£cut successivement a Stockholm, a 
Helsingfors et a Reval. II fut, depuis 1872, 
Tun des professeurs les plus distingue* du 
Conservatoire de St-Petersbourg. S. excellart 
dans Timprovisation au piano. — 4. Fritz, ne 
a Heidelberg le 17 dec. 1879 ; fit en premier 
lieu des Etudes de theologie a Heidelberg et a 
Berlin, passa mSme ses examens d'etat, pour 
la thfologie, a Carlsruhe (1902) et se decida 
ensuite seulement a se vouer entierement a la 
musique. II avait deja fait, du reste, de fortes 
etudes de sciences musicales. S, devint r assistant 
dePh. Wolfrumetle remplaca pendant quelque 
temps comme directeur de choeur et d'orches- 
tre. Organiste de talent, S. se faisait entendre 
dans de nombreux concerts et, finalement, tit 
encore deux anoees d'etudes musicaies suivies 
a Leipzig. Eu 1906. S. fut appele comme sac- 
cesaeur d'Ernest Naumann, aux fonctions de 
directeur de musique de TUniversit^ d'lena. II 
y fut nomme* peu apres professeur, crea un 
« Choeur academique » et reorganise les anciesa 
a Concerts academiques^. S. a retrouve a Iena. 
et public en 1911, une symphonie en ut maj. 
qui parait 6tre de Beethoven, anterieure a U 
premiere et que Ton distingue de celle-ci en 
Tappelant couramment <* Svmphonie d*I^na». 
Cf. dSammelb. der I. M." G. », XIII. 1. p. 
127 88. 

Steinbach, 1. Ehil, ne a Lengenriedei 
(Bade) le 14 nov. 1819 ; de 18(37 a 18*59. ele^e 
du Conservatoire de Leipzig, il est, depoi* 
1877, directeur de TOrchestre de Mayence et, 
depuis 1898, directeur du Theatre de la ville. 



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STEINER — 8TELZNER 



983 



uteur d'oeuvres de muaique de chambre, de 
i£ces d'orchestre, de lieder, etc. — 2. Fritz, 
rdre do precedent, ne* k Grunsfeld (Bade) le 
7 juin 1855 ; eleve de son frere et du Conser- 
atoire de Leipzig (1873), obtint la bourse de la 
'ondation Mozart. II fut, de 1880 a 1886, second 
her d*orchestre a Mayence et fut nomm£, en 
886, maitre de chapelle de la cour, k Meinin- 
en. II y re^ut plus tard le titre de directeur 
£neral de la musioue de la cour mais, en 
902, succ4da a Wullner comme chef d'orches- 
re de la ville et directeur du Conservatoire, 

Cologne. S. est un compositeur de talent 
leptuor .op. 7; sonate de vcelle; lieder, etc.). 

Steiner, Jakob (Stainer). luthier celebre, 
6 a Absam (Tyrol) le 14 juil. 1621, mort fou 
t dans la misere en 1683 ; recut, en 1658, le 
itre de musicien de la eour imperiale, mais 
es violons, qui sont aujourd'hui hautement 
stim6s, lui etaient payes unprixde>isoire(six 
lorins !). 11 doit avoir travail 16 aCremone, au- 
res des meilleurs maftres. S. Ruf (Innsbruck, 
872 et 1892) et F. Leutner (1898) ont <§erit 
es biographies de S., bashes sur des docu- 
ments officiels. — Son frere, Markus, est sur- 
out connu pour ses altos. 

Steingr&ber, Theodor, n& a Neustadt sur 
Oder le25janv. 1830, m. a Leipzig le d avr. 
904 ; fils du facteur de pianos Joh. -Gottlieb 
»teikgRjEBER, fondateur et chef de la maison 
Editions S., a Hanovre et, depuis 1890, a 
•eipzig. Sous le pseudonyme de Gustave 
l amu, S. est Tauteur d'une methode de piano 
res r£pandue. II a public d*excellentes Editions 
es classiques, revues par Fr. Kullak, H. Bis- 
hoff, £. Mertke et les id. * phrasees » de 
I. Riemann. Son cousin, Eduard S., ne* en 
823, m. a Bayreuth le 14 dec. 1906, etait fac- 
sur de pianos. 

Stelnhauer, Karl, ne* a Dusseldorf le 29 mai 
852 ; eleve de Schauseil et de Tausch, dans sa 
ille natale, puis, de 1873 a 1875, du Conser- 
atoire de Leipzig (Wenzel, Reinecke, Rich- 
er, Kretzschmar, Jadassohn), fonda a Dussel- 
orf, une grande socidte* chorale mixte et fut 
omme maitre de chant a l'Ecole Ste-Marie, 
n meme temps que directeur du « Quartettve- 
ein » (choeur d'hommes). S. a recu, en 1894, le 
tre de directeur de musique. II a crei, en 
395, des fetes populaires de musique. Enfin, 
epuis 1901, il est directeur de musique de la 
ille d'Oberhausen, ou il a fonde diverses as$o- 
iations musicales et ou il enseigne le chant 
ans les ecoles supeVieures. II redige depuis 
906 la revue : Der deutsche Chorgesang, de 
reves. Compositeur, S. a publie de la musi- 
ue p. choeur d'hommes (avec et sans orch.), 
es pieces de piano, des lieder, etc. 

Stelnhausen. Friedrich-Adolf, n6 k Pots- 
am le 13 juil. 1859, m. a Boppard le 23 juil. 
M2 : fit, a Berlin, des etudes de medecine et 
it. a partir de 1908, medecin en chef du 
VI* corps d'arm£e, a Metz. S. s'est occup£ 
eaucoup de physiologie appliquee a latechni- 
ue des instruments. 11 a ecrit: Studien uber 
chulterqelenkbewegungen (« Archiv f. Anato- 
lie u. rhysiologie », 1899), Physiologie der 
ogenfuhrung auf den Streichinstrumenten 
903 ; 2» 6d., 1907), Die Umgestaltung der 
laviertechnik (1905), Die physiologischen 
Tundlagen der musikinstrumentalen Tech- 
ik (« Musik », 1904), Ueber Zitterbewegungen 
% der musikalischen Technik (« Klavierleh- 
5D», 1905). S., comme 0. Fischer, s'oppose 
vec ratson a ceux qui voudraient faire de la 



technique du piano une simple technique des 
doigts. 

Stelnltzer, Max. musicographe, n£ a Inns- 
bruck le 20 janv. 1864 ; Sieve d'A. Kirchner 
(piano) et de Huttner (th^orie), a Munich, fut 
en premier lieu chef a'orchestre de theatre a 
Halle- s. S. (1888) et a Elberfeld (1889), puis de- 
vint successivement maitre suppliant a l'Ecole 
de chant d'Amalie Joachim (1890-1894, Salz- 
bourg, Elberfeld, Munich), critique d'art au 
a Tagblatt » de Mayence (1894-1895), directeur 
de soci&es a Langenberg (1895-1897) et a Mul- 
heim s. la Ruhr (1897-1901) et, depuis 1903, 
professeur au Conservatoire de Fnbourg en 
Br. S. a Scrit : Ueber die psychologischen 
Wirkungen der musikalischen Formen (these 
de doctorat, Munich, 1885), Die menschlichen 
und tierischen Gemutibewegungen (1889), Afu- 
sikalische Strafpredigten (1903; 2» eU, 1908), 
Musikhistorischer Atlas, Eine Beispielsamm- 
lung zu jeder Musikgeschichte (1908), Merk- 
buchlein f, MUglieaer von Mannerchwen 
(1908), Zur Methodik des Anfangsunterrichts 
f. die Frauenstimme (1909), Richard Strauss 
(bioffraphie iliustrle, 1912, 4* e*d. 1913). 

Stein way and Sons, Steinweg und Sohne, 
Tune des fabriques actuelles de pianos les plus 
renomm£es (a New- York), fondle par Hein- 
rich- Engelhard Steinweg, ne* a Wollshagen 
(Harz) le 22 f^vr. 1797, m. a New-York le 7 fe\r. 
1871. Celui-ci fabriquait a Brunswick des gui- 
tares et des zither, lorsqu'il commence a 
s'occuper des pianos, sans avoir rien appris 
d'autre, du reste, que l^b^nisterie et la cons- 
truction des orgues, a Goslar. En 1850, il re- 
mit sa maison de Brunswick a son tils Theo- 
dor, et alia, avec quatre autres fils, a New-York, 
ou il travaillerent d'abord dans plusieurs fabri- 
ques de pianos, puis s'e*tablirent, en 1853, sous 
la raison de commerce indiquee plus haut. La 
maison se developpa rapidement, apres avoir 
remport^ k ''Exposition industrielle de New- 
York, en 1855, le premier prix pour pianos a 
cordes croisees. La maison a main tenant des 
succursales a Londres (1875) et a Hambonrg 
(1^0). L'undes fondateurs. et longtemps direc- 
teur de la maison de New-York, Wilhelm S., 
n6 k Seesen le 5 mars 1836, est mort a New- 
York le 30 nov. 1896. Celui des fils qui e"tait 
rest^ d'abord en Europe, Karl-Friedrich- 
Theodor (ne a Seesen le 6 nov. 1825, m. a 
Brunswick le 26 mars 1889), abandonna le com- 
merce de Brunswick en '1865 (actuellement : 
Theodor Steinweg Nachfolger , Grotrian , 
Helferich und Schultz) et entra, apres la 
mort de ses freres Heikrich (11 mars 1865, a 
New- York) et Karl (14 mai 1877, a Brunswick), 
dans la maison de New- York. Albert S. mou- 
rut en 1876, a New-York. Actuellement, la fa- 
brique est dirigee par deux fils de Heinrieh S. 
jun.; Charles-Henry, n^ le 3 juin 1857, et 
Frederick-Theodore, n^ le 9 fevr. 1860, par 
un petit-fils du fondateur, Henry Ziegler, ne* 
le 30 oct. 1857 et par deux anciens employes, 
Nahum Stetson et Friedrich Beidemeister. 

Steinweg, v. Steinway. 

Stelxner, Alfred, D*phiL, luthier a Wiesba- 
den, puis a Dresde, ou il s'est suicide en juil. 1906; 
a attir£ des 1891 Inattention du monde musical, 
en presentant des instr. a archet const™ its 
d 'apres un nouveau systeme et en s'effor^ant 
de r£pandre deux formats nouveau x : violotta 
(v. ce mot) et cellone. Cf. Dr.«sekk, Kruo, 
Den^r^az. S. s'est fait connaitre aussi comme 
compositeur doperas : Rubezahl (Dresde, 1902), 



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984 



8TENDHAL — STERN 



Swatowits Ende (Cassel, 1903) et deux autres 
non represented. L'orchestre comporte dans 
ces oeuvres des parties de violotta et de cellone. 

Stendhal, pseudonyme de Marie- Henri 
Beyle, ne" a Grenoble le 23 janv. 1783, m. a 
Paris le 25 mars 1842 ; employ^ d'administra- 
tion militaire, sous Napoleon, en Allemagne, 
en Russie, puis a Milan, a Paris et a Rome, 
fut ensuite consul de France a Trieste (des 
1830), puis a Civita-Vecchia (1831-1842). S. a pu- 
blic, en se servant de Le Hat/dine, de Carpani 
et sous le pseudonyme d'Alex. -Cesar Bombet, 
desLettres e'crites de Vienne.en Autriche, sur 
le celebre compositeur Haydn et suivies d'une 
vie de Mozart et de considerations sur Metas- 
tases Vetat present de la musique en France et 
en Italie (Paris, 1814 ; parut aussi en anglais, 
1817 ; 2* ed., 1818 ; fut r&ditl sous le pseudo- 
nyme de Stendhal et sous le titre de Vies de 
Haydn, Mozart et Metastasio). S. fut accuse 
de plagiat par Carpani, dans Lelteredue delCau- 
tore aelle Haydtne G. Carpani al Sgr. Aless. 
Cesare Bombet (Vienne, 1815) et dans le Gior- 
nale dell'Italiana Letteratura in Padua (1816), 
Les notices sur Mozart sont eraprunt£es aux 
ouvrages de Schlichtegroll et de Ch.-Fr. Cra- 
mer. En fin, S. a e*crit une Vie de Hossini 
(1823 ; eU all. par Am. Wendt, 1824). Les6crits 
ae S. concernant la musique ne valent point 
ses romans, qui sont Merits avec esprit et t£- 
moignent d'une re*elle culture philosophique. 
Cheramy et Paupe ont publie des Lettres de S, 
(3 vol., 1908). Cf. aussi la biographie de S. 
par Andr.-Arch. Paton (Londres, 1874) et les 
etudes d'A. Chouquet, Stendhal- Beyle (Paris, 
1902) etd'Ad. Paupe, Histoire des ceuvres de S. 
(Paris, 1904). 

Stenhammar, 1. Fredrika, nee Andrei, 
nee a Wisby le 19 sept. 1836, m. a Stockholm 
le 7 oct. 1880 ; eleve du Conservatoire de Leip- 
zig puis de Duprez, a Paris, epousa en 1863 le 
chanteur S. et fut, elle-mgme, une cantatrice 
sce*nique appre"ci£e (soprano dramatique). — 2. 
Wilhelm, ne a Stockholm le7 fe*vr. 18vl ; filsdu 
compositeur de musique vocale Ulrik S. (1829- 
1875, lieder et un oratorio : Saul), fut Thieve du 
Conservatoire de Stockholm (R. Andersson, 
Sjogren, Dente) puis d'fl. Barth, a Berlin (1892- 
1893). S. fut nomme, en 1898, directeur de la 
« Soctete* philharmonique» puis, en 1900, second 
chef d'orchestre au Theatre royal de Stockholm. 
II fait partie, en meme temps, du « Quatuor 
Tor Aulin ». 11 avail deja fait executer, en 1892, 
a Stockholm : Prinsessan och Svennen (chceur, 
soli, orch.) ; mais ses premiers succes r£els da- 
tent des representations de Tirfing (Stockholm, 
1898) et de Das Fest auf Solhaug (d'apres Ib- 
sen, Stuttgart, 1899). Notons en outre parmi 
ses oeuvres: Snofhed, Excelsior (ouverture), 
une symphonie en fa maj., une se>ie de petites 
oeuvres vocales [Flore et Blanchefleur, Jrmelin 
Rose, Ingebill, FylgiaJ et des pieces de piano 
(concerto de piano en si bemol inin., op. 1 ; so- 
tnate, op. 12; Piece defantaisie, op. 11). 

Stentato (ital.), retenu, a peu pres syn. de 
ritenuto, mais avec quelque chose de plus 
pesant, de plus lourd que ce dernier (pesantej. 

Stephan, 1. Clemens, cantor a Nuremberg 
vers 1520, est 1'auteur d'une Passion selon St- 
Matthieu (1550), de Cantiones sacrte (1560, 4 a 
6 v.) et de ,V5 Cantiones (1569, de 6 a 12 et a 
un plus grand nombre de voix). II a redig£ en 
outre une anthologie : Harmonise suavissirme 
(4 a 8 v., 2 parties, 1567, 1568 ; auteurs : Senfl, 
Agricola, Brsetel, Coler, H. Finck, Joh. Wal- 



ther, etc.) — 2. Johann, organiste a Loneboarf,. 
a publie : Neue teutsche Gesdnge nock Artder 
Madrigalien (a 4 v., 2 parties, 1599 [IMrt 
Neu*e teutsche weltliche Madrigalien undMr 
lette (a 5 v., 1619). 

Stephani, Hermann, ne a Grirama (Saie)le 
23 juin 1877 ; fit des Etudes de droit avast de 
se vouer a la musique qu'il a travaillee aoprw 
d'Ad. Hempel (Munich) et au Conaervatoirt de 
Leipzig (Jadassohn, Reinecke, Homeyer, Re 
ckendorrT). II suivit ensuite les coundelb. 
Lipps, de Sandberger et de Riehl, a Mockfe, 
et prit en 1902 le grade de Dr. phil. (these : 
Das Erhabene, insonderhext in der Tonkmt. 
und das Problem der Form im Mus.-tkhmen 
und-Erhabenen ; nouv. &L, 1907). S. foodi ea 
1903, a Sonderbourg, une socilte* de ctoat 
mixte, puis devint en 1905 direcleur de masi- 
que a Flensbourg et, en 1906, organiste de 
1 eglise St-Andre, en meme temps que directeor 
du «Singverein » et de la Soctete Bach, a Eisleaeo. 
S. col la bore a diverges revues (DerStimrmag- 
charakter aer Tonarten, * Musik >. 1906; 
etc.). II a donne de nouvelles versions da tw- 
tes de « Judas Macchabee * (Haendel) et d'« En- 
ryanthe » (Weber) et il est intervenu, depwi 
1905, en faveur d'un systeme de notation sio- 
plifiee des partitions (clef de sol avec indices 
if octaves ; v. a ce sujet le Manfred, de R. Scte- 
mann, publie en « Einheitspartilur i par S.l 
Compositeur, S. s'est fait connaitre psr de» 
choeursp. v. d'hommes et p. v. miites, ow 
grande fugue p. orgue (op. 12), des lieder, des 
canons, une Ouverture de fete (op. 5), etc. 

Sterkel, Johann FRANZ-XAVER,c©ropositear, 
n6 a Wurzbourg le 3 d£c. 1750, m. daoi 1* 
m£me ville le 12 oct. 1817 ; £tudia la tbeoloe>, 
devint en 1778 chapelain de la cour et orga- 
niste a Mayence, tit aux frais du prince ekctear 
un voyage en Italie, et y fut tres apprece 
comme nianiste. A son retour, en 1780, il fat 
mis au Wnefice d'une chanoinie, puis ilwc- 
c£da en 1793 a Righini, comme maitre de eta- 

f>elle du prince electeur. L 'occupation frauc^i* 
e privant de sa situation, il se rendita Wan; 
bourg, mais le prince primat lattira en 180^ 
a Munich, sa nouvelle residence. ChaB^aae 
fois encore par les evenements de 1814, S. re- 
tourna a "V\'urzbourg et y mournt. S. fut h» 
des compositeurs favoris de soa temps s* 
me'lodies et ses pieces de piano etaient tm > 
la mode. II a publie plus de cent oeavrea, as* 
d'autres, en majeure partie destinees a I'eflise, 
resterent manuscrites. On a grave* lOsyopto* 
nies, 2 ouvertures, un quintette p. instr. aar- 
chet, des trios p. piano et archete, des concer- 
tos de piano, des sonates de violon. des knbi* 
tes de piano a 2 et a 4 ms, des rondos, dtf 
fantaisies p. piano, 20 carders demeTodies.1 
cahiers de « can zone tte y> italiennes, ide daot 
italiens p. 2 sopranos, des airs, etc. 

Sterling, Antoinette, cantatrice decoa- 
cert (alto), n£e a Sterlingville (New-York), le 
23 janv. 1850, m. a Hampstead le 10 ianv. 190*; 
fit ses premieres etudes dans sa vi»enatale,« 
perfectionna ensuite, sous la direction de H" 
Marchesi, a Cologne, deM"* Viardot-Garea* 
Baden-Baden, etde Manuel Garcia, a Loa*^ 
Elle s'^tait fait entendre a Londres en i^j! 
resta des lore et epousa, en 1875, un M. ** 
Kinley. Ce dernier a ecrit: A. St.a*d*d* 
celebrities (1906). 

Stern, 1. Juums, n^ a Breslau le8iofl^" 
m. a Berlin le27 fe*vr. 1883; eleve. poarte^ 
Ion, de Peter Lnstner et, plustard, ipriq* 



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STEWART — STIEHL 



985 



es parents se furent fixes a Berlin (1832), de 
laurer, Ganz et Saint-Lubin. En 1834, il entra 

1* « Acad&mie de chant » (alto) et, pen apres, 
evint £leve partioalier de Rungenhagen, pour 
i composition. De 1843 a 1846, il travailla en- 
ore, grace a un snbside de la cassette royale, 
'abord a Dresde, puis a Paris. C'est alors 
nil d£buta dans la carriere pratique, en di- 
igeant avec succes la Society allemande de 
hant, a Paris: de re tour a Berlin, il crea, en 
847, la Soctete chorale mixte qui porte son 
om (Stern* scher Gesangverein) etqu'il dirigea 
isqu'en 1874 (ses successeurs furent: J. Stock- 
ausen jusqu'en 1878, M. Brueh jusqu'en 1880, 
tudorff jusqu'en 1890, Fr. Gernsheim jusqu'en 
904. 0. Fried). La soci£te" devint bientot, 
ous sa direction, Tune des plus renommees de 
AUemagne. Trois annees plus tard (1850), S. 
:>nda, avec Th. Kullaket A.-B. Marx, le « Con- 
ervatoire de musique (Stern) », a Berlin ; Kul- 
ik s'en separa en 1855 et fonda sa « Nouvelle 
cadeinie de musique ». En 1857, Marx quitta 
nssi le Conservatoire, mais celuici continua 

jouir de la meilleure renomm&e, sous la di- 
ection unique de S., grace a l'assistance 
'excellents professeurs (cf. Meyer, 4). De 
869 a 1871, S. dirigea aussi la « Chapelle sym- 
honique » et, de 1873 a 1874, les concerts des 

Reichshallen » ; mais il voua ensuite toutes 
bs forces et tout son temps au Conservatoire. 
. avait recu, en 1849, le titre de « directeur 
oyal de musique » et, en 1860, celui de pro- 
>saeur ». II a public une reduction p. piano et 
hant de la « Messe en si min. » de Bach, et 

recueils de solfeges et de vocalises de J. -Ad. 
fasse. Cf. Rich. Stern, Erinnerungsblotter an 
. Stern (1886). — 2. Margarethb (nee Herb), 
ianiste de talent, nee a Dresde le 25 nov. 
857, fille d'un mnsicien de TOrchestre royal, 
ni la con ft a aux soins de Karl Kra?gen, a 
hresde, puis de Liszt, a Weimar, enfin, pen- 
ant quelque temps, de Clara Schumann. Elle 
pousa, en 1881, le poete et historien de la lit- 
erature, D r Aldolf Stern, professeur a Va Ecole 
olytechnique », a Dresde. Ce dernier a publie* 
n 1903 la correspondance de Liszt avec K. 
rille. II avait £crit auparavant dela : Wander- 
uch (1877, a propos de Bayreuth) et Die Mu- 
ik in der deutschen Dichtung (1888). Cf. Ad. 
tern, M. St. (1901); II. Poppe, M. St. (1902). 
- 3. Jruus, n6 a Vienne le 13 mai 1858; com- 
ositeur d'operas : Juan Galeano (Prague, 
891), Narcisi Rameau (Breslau, 1907), d'ope- 
ettes: Furst Malakoff (Vienne, 1894), Bum 
turn (ibid., 1896), de vaudevilles, etc. 

Stewart, Robert-Prescott, ne" a Dublin 
* 16 dec. 1825, m. dans la m&me ville le 24 
lars 1894; enfant de choeur de Teglise du 
hrist et, deja a Tage de dix-huit ans, orga- 
iste de cette m£me £glise. En 1846, il devint 
irecteur de musique de rUniversite\ en 1851 
•* en musique, en 1852 vicaire du choeur de 
t-Patrick, en 1861 professeur de musique a 
Universitede Dublin. Ce fut lui qui, en 1872, 
?pr£senta l'lrlande a la grande F£te de la paix, 
Boston. II fut anobli peu apres (Sir). En 1873, 
. prit la direction de la « Societe" Philharmo- 
ique* de Dublin. On fait grand cas, parmi ses 
am positions, d'une Fantaisie sur des themes 
*landais p. soli, choeur et orchestre (1872, 
oston), et de quelques autres cantates et 
des ; mais S. fut surtout un organiste de re- 
om. Cf. 01. -J. Vignoles, Memoirs of Sir i?.- 
r. St. (1898) ; J.-C. Curwick, The works of 
ir R. St. (1902). 



Stiastny (Stiasny, Stasny), Bbrnhard- 
Wenzel, ne* a Prague en 1760, ra. dans la meme 
ville en 1835 ; His du hautboiste Johann St. (m. 
en 1788), fut violoncelliste de l'orchestre du 
Theatre et, de 1810 a 1822, professeur au Con- 
servatoire de Prague. On a de lui des sonates, 
des morceaux fugues p. 2 vcelles et une m6- 
thode de vcelle. Son frere — 2. Franz-Johann. 
n£ a Prague en 1764, m. vers 1820, etait lui 
aussi violoncelliste et plus virtuose encore que 
le premier. II fut engage" a Prague, a Nurem- 
berg, a Mannheim, etpublia des duos de vcel- 
les, un concerto de vcelle, des sonates p. vcelle 
et basse, un divertissement p. vcelle, alto et 
basse, etc. Cf. Stasny. 

Stich, Johann-Wenzel (italianise* : Gio- 
vanni Punto), corniste virtuose tres c&ebre, 
ne* a Zchuzicz, ores de Tschaslau (Boheme), 
en 1746, m. a Prague le 16 tevr. 1803 ; eut 
d abord une vie d'artiste tres mouvement£e, 
parcourut toute l'Europe, puis accepta, en 
1781, une place a la cour de re>eque de Wurz- 
bourg, mais echangea celle-ci, en 1782, con- 
tre les fonctions de musicien de la chambre 
du comte d'Artois (le futur Charles X), a Paris. 
II fut, pendant la Terreur, directeur d'un pe- 
tit theatre de vaudeville; en 1799, il retourna 
en AUemagne, et enchanta, entre autres, Bee- 
thoven qui £crivit pour lui une sonate (op. 17). 
S. vecut en fin a Prague d'ou il songeait repar- 
tir pour Paris, avec Dussek, lorsque la mort le 
surprit. S. a publie 14 concertos de cor; un 
sextuor p. cor, clarinette, basson, violon, alto 
et contrebasse ; un quintette p. flute, cor et 
trio darchets; 24 quatuors p. cor et trio d'ar- 
chets ; trios p. 3 cors ; un grand nombre de 
duos p. cors; d 'autres p. cor et contrebasse; 
des Etudes et une methode de cor (1798; re- 
vision d'une methode de son maiure, Harapel) ; 
un Hymne a la liber te, avec orch. ; des trios 
p. instr. a archet et des duos de violons. 

Stiehl, 1. Karl-Johann-Christian, n£ a Lu- 
beck le 12 juil. 1826, m. a Lubeck le 2 d^c. 
1911 ; 61eve de son pere, Torganiste de StJa- 
cob, a Lubeck, Jobann-Dietrich S. (ne" a Lu- 
beck le 9 juil. 1800, m. dans la m£me ville le 
27 juin 1873), fut, de 1848 a 1858, organiste a 
Jever, de 1858 a 1877 organiste et directeur de 
musique grand-ducal a Eutin. Des 1878, S. fut 
directeur de la « Soci&e* de musique » et de la 
« Singakademie » de Lubeck, en m&me temps 
que critique musical de la « Gazette de Lu- 
beck » et propose* a la section de musique de la 
Bibl. de la ville (catalogue, 1893). II a ecrit : 
Zur Geschichte der lnstrumentalmusik in Lu- 
beck (1885); Die Organisten an der St.Ma- 
rienkirche u. die Abendmusiken zu Lubeck 
(1886) ; Lubeckisches Tonkunstlerlexikon(18&l), 
Musikgeschichte der Stadt Lubeck (1891) ; 
Geschichte des Theaters in LiXbeck (1902). En- 
fin il a publie* des sonates a 3 et a 4 parties de 
Buxtehude (« Denkm. deutscher Tonk. », XI). 
— 2. Heinrich -Franz-Daniel, organiste vir- 
tuose, frere du prudent, ne* a Lubeck le 5 
aout 1829, m. a Reval le 1" mai 1886; eleve de 
Lobe et du Conservatoire de Leipzig, fut, de 
1853 a 1866, organiste de l^glise St-Pierre et 
directeur de la « Singakademie » a St-Pdters- 
bourg. II donna des concerts en AHemaRne, 
en Italie et en Angleterre, puis fut, de 1874 a 
1878, directeur de la a Soci^t^ Ste-Cecile » de 
Belfast (Irlande). Apres avoir v6cu quelques 
annees a Hasting, comme professeur de piano, 
il accepta. en 1880, la place d'organiste de St- 
Olaf et la direction de la « Singakademie », a 



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986 



STIEHLB — ST0CKHAU8EN 



Reval. C'est avec cette soci&£ chorale qu'il 
executa en 1883, a St-P6tersbourg, la « Passion 
selon St-Matthieu », de Dach. S. a public un 
grand nombre de compositions p. orchestra 
(Ouverture triomphale) ; des ojuvres chorales 
(Elfenk(znigin) ; de la musique de chambre (3 
trios et un quatuor [op. 172] p. instr. a archet, 
une son ate de vcelle, une sonale et des mor- 
ceaux p. piano et viol on) ; des pieces de piano, 
des lieder (Psalter una HarfeJ ; enfin deux 
operas: Der Schatzgrdber, Jery und Bdtely. 

Stlehle, Ludwio-Maxim-Adolph, violoniste, 
n6 a Francfort-s/M. le 19 aout 1850, m. a Mul- 
house (Alsace) le 6 juil. 1896 ; tils d'un bon 
violoniste, £]&ve de Vieuxtemps (de 1861 a 1863, 
dans la villa de Vieuxtemps a Dreieichenhain), 
de Heermann et de Joachim (Hanovre, 1867 ; 
Berlin, 18691871). 11 fit partie, en 1872, du 
Quatuor Alard, a Paris, en 1873, de celui du 
baron de Dervies, a Nice, en 1875, du Quatuor 
Hochber$, puis se fixa a Mulhouse. En outre, 
il donnait avec Hans Huber, a Bale, des soi- 
rees de musique de chambre tres appreciees, 
S. poss&lait une riche collection d'anciennes 
oeuvres de musique de chambre. 

Stlerlln, Joh.-Gottfr.-Adolf. n£a Adenau 
(Prov. rh£nane)le 14 oct. 1859 ; eleve de TAca- 
demie royale de musique de Berlin (Felix 
Schmidt), chanteur sc6nique jusqu'au jour ou, 
en 1897, il fonda un conservatoire a Munster. 
S. a fait reprgsenter des operas: Scapina 
(Munster, 1887), Zamora (Halle, 1893) et un 
ballet : Die sieben Todsiinden, II a gcrit un 
Oratorio de Noel, une lggende : Loreley, etc. 

Stile (ital.), style' S. osservato, le style 
« traditionnel », severe, surtout en parlant de 
musique vocalepure(v. style), style acappella 
ou style palestrinien (v. Palestrina) ; 5. rap- 
presentativo, style approprie a la scene, style 
dramatique dans lequel le r£cit occupe plus de 
place que le chant. Gf. op£ra. 

Stlmme (all.), voix, partie vocaleou instru- 
mental. 

Stlmmgabel (all.), diapason. 

Stirling, Elisabeth , organiste anglaise, 
auteur d'ceuvres de valeur, nee a Greenwich 
le 26 fevr. 1819, m. a Londres le 25 mars 1895; 
41&ve p. l'orgue et le piano, de W.-B. Wilson 
et de Holmes, p. la thdorie de Hamilton et de 
Macfarren, devint organiste en 1839, a Poplar, 
dans l'eglise de la Toussaint, en 1858 a Under- 
shaft, dans celle de St-Andr£. Elle prit sa re- 
trace en 1880. En 1856, S. s'inscrivit pour les 
examens du doctorat en musique et l'aurait 
obtenu, si Ton n'avait ete dans le douteau sujet 
de la possibility de conferer ce grade a une 
femme. Elle 6pousa, en 1863, un M r Bridge. 
M m * S. a publie des morceaux d'orgue et de la 
musique vocale. 

Stivorl, Francesco, organiste et composi- 
teur de musicjue cTSglise, eleve de Glaudio Me- 
rulo, fut de 1o75 a 1602 env. organiste a Mon- 
tagnana (Milan) puis passa a la cour de l'archi- 
duc Ferdinand d'Autriche. S. a public 6 livres 
de Sacrw cantiones de 5 a 8 v. (1579-1601), un 
de Sacvm cantiones a 4 v., plusieurs livres de 
madrigaux de 3 a 8 v. et 3 livres de pieces ins- 
trumentales polyphoniques (...., 1594, 1599 : 
Ricercari, Capncci, Canzoni, publics en par- 
ties separSes). 

Stob&us, Johann, ne a Graudenz le 6 juil. 
1580, m. a Konigsberg le 11 sept 1646; arriva 
a Konigsberg en 1595, pour y frequenter le 
college classique, puis, en 1600, TUniversite. 
De 1599 a 1608, il fut Ieleve de J. Eccard et 



entra en 1601, comme basse, dans la Chapelle 
vocale du prince eiecteur. En 1602, S. fat 
nomme chantre de la cathedrale, en 1637 mit- 
tre de chapelle du prince 6Iecteur. II se lii 
d*amiti£ avec son malt re Eccard et jpublia son 
neuvre posthume : Preussische Festtieder mf 
das game Jahr fur 5, 6, 7 und 8 Stimmen 
(deux parties, 1642 et 1644 ; nouv. edit, en 
1858, parTeschner), puis une nouv. edit, ac- 
compagnee de quelques pieces originates : 
Geistliche Lieder auf gewdhnliche Preussi- 
sche Kirchen-Melodeyen mit 5 Stimmen 
(1634). En outre, S. est l'auteur de : Camtimet 
sacrm 5-i9 v. item Magnificat (1624) et d'un 
tres grand nombre de compositions de cir- 
constance, sou vent bashes stir des melodies 
sacrees. Cf. « Monatshefte f. M. G. ». 189; 
A. Mayer- Reinach, Zur Geschichte der Kmigt- 
berger HofkapeUeU Sammelb. der L If. G. •, 
VI, 1, 1904). 

Stock, Friedrich-A., ni a Dulich leli dot. 
1872 ; His d'un chef de musique militaire. en- 
tra en 1887 au Conservatoire de musique de 
Cologne (Japha, Zollner, Humperdinck, Wall- 
ner). Violoniste, il fit partie de Torchestre mu- 
nicipal de Cologne, de 1891 a 1895, puis il 
partit pour les Etats-Unis et entra dans TOr- 
chestre Thomas, a Chicago. II y a succede, en 
1905, a Thomas et il compte parmi les chefe 
d'orchestre les plus appreci£s de lAmertque. 
Compositeur, il a fait ex£cuter de la musique 
symphonique et de la musique de chambre, 
des melodies et des pieces p. divers instru- 
ments. 

Stockhausen, 1. Franz (pere), harpiste vir- 
tuose, n6 a Cologne en 1792, m. a Colmar en 
1868; fonda en 1822 i'« Acad^mie de chant i 
de Paris et donna de nombreux concerts avec 
sa femme, Margarethe (n£e Schmuck), qai 
e'tait une canta trice distingu£e (m. le 6 oct 
1877). II a publie un grand nombre de compo- 
sitions p. la harpe. —2. Julius, fils du prece- 
dent, chanteur et maftre de chant tr£s renomme^ 
ne" a Paris le 22 juil. 1826, m. a Francfort-s/M. 
le 22 sept. 1906; 6le>e du Conservatoire de Pa- 
ris et de Manuel Garcia, a Londres, se fit n- 
pidement une grande reputation comme chan- 
teur de concerts. De 1862 a 1867, il dirifrea lei 
Concerts Philharmoniques et la * Singakade- 
mie » de Hambourg ; de 1869 a 1870, il fot 
engage comme chanteur de la cour, a Stuttgart: 
enfin, en 1874, il prit la direction de la Societe 
de chant Stern, a Berlin, et la conserva jus- 
qu'au moment ou, en 1878, il fut appele* ani 
fonctions de maftre de chant an Conservatoire 
Hoch, a Francfort-s/M. II donna sa demission 
en 1879 deja, a la suite de ditte rends avec Is 
direction et, des lors, dirigea une « Ecole de 
chant*, qu'il avait fondle iui-m£rae, a Fraoc- 
fort-s/M. En 1886-1887, S. a publie une excel- 
lente me^thode de chant en 2 vol. — 3. Faua 
(fils), Mre du precedent, n^ a Gebweiler le 
30 janv. 1839 ; recut les premieres lemons de 
musique de ses parents, fut ensuite ^ve d IK 
kan, a Paris, et frequenta, de 1860 a 1862, le 
Conservatoire de Leipzig (Moscheles, Richter, 
Hauptmann). De 1863 a 1866, S. fut directeor 
de musique a Thann, en Alsace; il ve'cuL de 
1866 a lo68, aupres de son frere, a Hamboorg. 
De 1868 a 1879, il fut directeur de la Society de 
Chant sacr£ et directeur de musique de U ca- 
thedrale, a Strasbourg. Enfin, de 1871 a 1907. 
il occupa le poste de directeur da Conservatoire 
et de chef d'orchestre des concerts symphot i- 
ques de la ville de Strasbourg. Le Conaen-alcHre 



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STCEHR — ST0J0W8KY 



987 



le Strasbourg a fait, sous la direction de S., 
ies progres r£jouissants. S. a re$u, en 1892, 
e titre de « professeur royal ». II vit retire, a 
Strasbourg. 

Stcetir. Richard, ne" a Vienne le 11 juin 
L874; fit aes Etudes completes de medecine et 
>rit son doctors t a K University de Vienne, 
ivant de pouvoir, en 1898, se vouer entierement 
i la musique. Eteve du Conservatoire de sa 
rille natale (Rob. Fuchs, Schenner, Vockner), 
1 y devint r£p£titeur en 1901 puis, en 1901, 
»rofesseur d'harmonie et de formes musicales. 
J. a ecrit de la musique symphonique: Sere- 
xade en ut min. (op. 7), Suite p. orch. d*ar- 
:hets (op. 8), Symphonie en la min. (op. 18), 
^antaisie p. orch. et orgue (op. 29), Scherzo 
m fa maj.; de la musique de cnambre: octette 
>. instr. a vent et a archet (op. 2), quintette en 
iol min. (op. 6) et trio en mi bemol maj. p. 
>lano et archets (op. 16), quatuor en re min. 
>. instr. a archet (op. 22), son ate de violon en 
\ol maj. (op. 27), etc.; de la musique chorale, 
>. v. de femmes : op. 5, 10, p. v. d homines : 
>p. 25, 30, p. v. mixte avec orch., op. 12; un 
>pera fe'erique: Rumpelstilzchen (op. 31); des 
>ieces de piano (op. 1, 4, 9, 23, 26, etc) et p. 




:es ceuvres sont encore raanuscrites. D'autre 
>art, S. a public des traites theoriquea: Muni- 
talische Formenlehre, Praktischer Leitfaden 
ier Harmonielehre, Praktischer Leitfaden des 
Kontrapunkts. 

Stoelzel, Gottpried-Heinrich, compositeur 
if theoricien, ne* a Grunstadtl (Erzgebirge sa- 
con) le 30 janv. 1690, m. a Gotha le 27 nov. 
1749; tils d'un organiste qui lui donna les pre- 
nieres lemons de musique puis le confia au 
cantor Umlauf, a Schneeberg, et au directeur 
le musique Hofmann, a Leipiig. S. v£cut d'a- 
>ord com me maitre de musique a Breslau, ou 
1 ecrivit, en 1711, son premier opera : Nar- 
'issus, suivi bientot de trois autres, Merits 
)our Naumbourg: Valeria, Artemisia, Orion, 
ous trois en 1712 (cf. l'autobiographie de J.-Fr. 
Tasch, dans Marpurg, HUt.-hrit. Beitrdge, 
II). II se reodit ensuite en Italie ou il passa 
>lnsieurs ann£es, Ot, apres son retour, un long 
tejour a Prague, resta quelque temps a Bay- 
»euth et fut nomme" maitre de chapelle a Gotha. 
J. Ecrivit plusieurs operas a Prague: Venus 
md Adorns (1714), Acts und Galathea (1715), 
Das durch die Liebe besiegte Gluck (1716) ; a 
Jayreuth: Diomedes (1717) eta Gera (1718). II 
i compose' beaucoup de musique sacr6e : 8 dou- 
bles series de can tales et de motets. 14 orato- 
rios (pour Prague, de 1714 a 1717: Maria Mag- 
ialena, Jesus patient et Caino), des messes, 
»tc. ; en tout 22 operas fparmi lesquels encore 
e Mutenberg, Gotha, 1723, la pastorale: Rosen 
md Dornen, etc.) puis des sonates en trio, des 
Zoncertia4 eta 5, oeuvres qui res te rent toutes 
nanuscrites. Une petite dissertation sur le 
tontrepoint artificiel : Praktischer Beweis, etc. 
ut tir6e a peu d'exemplaires, en 1725. 

Stoelzl, Heinrich, corniste dans la Chapelle 
•ovale de Berlin, ne a Pless (Silesie) en 1780, 
n." a Berlin en 1844: rempla^a le mecanisme 
t clefs, invente par Kalbel (1770) pour la trora- 
lette et le cor, par le mecanisme a pistons 
nveote' par Bliihmel (1813). Ce fut S. qui prit 
e brevet de ce dernier, pour la Prusse 1 1818). 

Z(. CLEF et PISTON. 

Stoapel, 1. Franz-David-Christoph, mu« 



sicographe et professeur, ne a Oberheldrungen 
(Province saxonne) lelinov. 1794, m. a Paris 
le 19 d£c. 1896 ; fut pendant quelque temps 
maitre d'ecole a Frankenberg, puis pr4cepteur 
chez le baro^Dankelmann. Envoye" a Londres 
en 1821, par le gouvernement prussien, pour 
faire un rapport sur la me*thode de Logier, il 
fonda a Berlin, en 1822, des Ecoles de musi- 
que d'apres le systeme de Logier. Mais, lorsque 
Logier eut e*te* appele" par le gouvernement 
prussien a Berlin, S. partit et fonda des e'coles 
de musique d'apres le meme systdme, a Pots- 
dam, a Erfurt, a Francfort-s/Q. et, enfin, a 
Paris. Le succes toujours espe're ne vint pas et 
S. mourut de'eourage. En plus d'un plagiat du 
System der Harmonielehre de Logier (1825)* 
il publia plusieurs revues musicales qui ne du- 
rerent que peu de temps (Allgemeiner Musi* 
kalischer Anzeiger et AUgemeine Musikzei- 
tunq, a Francfort; Munchener Musikzeituitg), 
et divers ouvrages : Grundzuge der Geschichte 
der modernen Musik (1821)* Beitrdae zur 
Wurdigung der neuen Methods des gleichzei- 
tigen Unterrichts einer Mehrzahl Scbuler im 
Pianofortespiel und der Theorieder Harmonie 
(1823) ; Ueber J-B. Logiers System der Musik- 
wissenschaft (1827) et, enfin. une trad. all. du 
« Contrepoint » de Cherubini (1830). Plusieurs 
recneils de romances et des morceaux de piano 
de S. furentaussi graves. —2. Robert-August, 
compositeur, ne* a Berlin en 1821, m. a New- 
York le 1" oct. 1887 ; fit ses etudes a Paris, 
mais partit en 1850 pour New- York (operas, a 
Paris : Indiana et Charlemagne ; a New- York: 
Aldershot}. 

Stoar, Karl, n£a Stolberg (Hart) le 29 juin 
1814, m. a Weimar le 17 janv. 1889; Sieve de 
J.-N.-K. GoUe et de J.-Chr. Lobe, a Weimar, 
devint, en 1827, musicien de la cour puis, en 
1857, maitre de chapelle, fonctions qu'il dut 
abandonner a cause d une grave ophthalmic. On 
ne connalt guere de ses compositions, que la 
musique p. Das Lied von der Glocke, de 
Schiller (tableaux symphoniques). 

Stoewe, Gistav, ne a Potsdam le 4 juil. 
1835, m. dans la mSme ville le 30 avrii 1891 ; 
fr^quenta, a Berlin, le Conservatoire Stern- 
Marx, puis 6tudia la composition aupres d'A.-B. 
Marx et le piano aupres de Zech. En 1875, il 
fonda l'Ecole de musique de Potsdam qu'il di- 
rijfea jusqu'a sa mort. S. est I'auteur de : Die 
Klaviertechnik, dargestellt als musikalisch - 
physiologische Bewegungslehre (1886). Plu- 
sieurs oeuvres chorales de S. furent couron- 
nees par la Socie'te' des Artistes berlinois. On 
a publie de* lui des morceaux de piano et des 
lieder. S. e'tait collaborateur du « Klavier- 
lehrer*, de Breslaur. 

Stojowsky, Sigismond. pianiste et compo- 
siteur polonais, ne' a Strzelce (Gouv. russe de 
Kelez) le 14 mai 1870; fit ses premieres etudes 
a Cracovie, sous la direction de Zelenski. et y 
de'buta en public. Apres avoir fait son bacca- 
laureVat, il entra, en 1887, au Conservatoire de 
Paris (Delibes, 'Diemer), tout en suivant les 
cours de la Faculte* des lettres. En 1889, S. 

3uitta le conservatoire avec des premiers prix 
e fugue et de piano, et devint l'^leve de son 
compatriote et ami, Paderewski. S. vit a Paris, 
ou if partage son temps entre I'enseignement 
et la composition, tout en se faisant entendre, 
de temps a autre, en Allemagne, en Angleterre, 
en Pologne, etc. S. a fait paraitre : un concerto 
de piano (op. 3); une Suite symphonique (mi 
bemol maj., op. 9); une Symphonie ire min., 



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988 



8T0LTZ — 8TRADELLA 



op. 21; Prix Paderewski, en 1898, a Leipzig); 
Le Printemps (dapr&s Horace), p. choeur et 
orch.; une sonate pour piano et violon; des 
variations pour quatuor d'instr. a archet; des 
melodies avec paroles polonaises^t franchises; 
dp* Etudes (op. 1, 2) et de pieces de piano (op. 
4, 5, 8, 10, 12, 15, 16, 24, 25); une Romance 
(op, 20) et un Concerto ( 1908) p. violon et orch.; 
une Bnapsodie polonaise p. piano et orch., etc. 

Stoltz, Rosine (de son vrai nom Victorine 
Noel, mais plus connue sous le nom de S., 
bien qu'elle chantat aussi sous le nom de M°»* 
Ternaux ou de M lle H£loise), cantatrice dis- 
tinguee (mezzo-soprano), n£e a Paris le 13 fe>r. 
1815, m. dans la meme ville le 30 juin 1903; 
instruite a FEcole musicale de Choron, chanta 
d'abord a Bruxelles, puis, de 1837 a 1847, a TO- 
pera de Paris. Elle chanta encore plus tard sur 
d'autres scenes, puis se retira tout a fait, apres 
s'elre fait entendre dans des concerts. Elle a 
public quelques romances sans valeur. 

Stoltzer, Thomas, ne* a Schweidnitz avant 
1450, m. a Bude le 29 aout 1526; maftre de 
chapelle .de la cour royale de Hongrie. Ses com- 
positions sont diss^mmees dans diverges an- 
thologies: des lieder, dans celles de Schofler 
(1536) et de G. Forster (1539) ; des motets, dans 
Novum et insigne opus de Graphaus (1537) ; 
collection de psaumes, de Petrejus (1538-1539) ; 
recueil d'hymnes (1542) et Bicinia (1543) de 
Rhaw. La messe a 3 v. signee M. S. (M [agister] 
SJtoltzerl), dans le God. 1494 de la Bibl. de l'U- 
mversite, a Leipzig, est probablement de S. 
Le Psaume X/7, a 6 v., a paru, d'apres un 
manuscrit conserve a Dresde, dans le vol. V de 
la Musikgeschichte de Ambros; 2 pieces sacr^es 
a 4 v., dans Riemann, Handbuch der Af.-G., 
2. 1 p. 175 88. Le style de S. rerele clairement 
rinffuence de Okeghem mais est encore tout 
impre*gne d Elements de musique instrumen- 
tale. 

Stolz, Georg, n6 a Anna berg le 24 sept. 
1870 ; cantor et organiste de 1'eghse St-Luc, a 
Chemnitz, a recu en 1909 le litre de directeur 
de musique. 

Stolze. Heinrich-Wilhelm, ne a Erfurt le 
i» janv. 1801, m. a Celle le 12 juin 1868; fils 
de ) organiste d'Erfurt, Georg-Christian (ne* le 
17 mars 1762, m. a Erfurt le 23 aout 1830), 
e*leve de Kittel, de M.-G. Fischer et de Geb- 
hardi, ftit nomme en 1828 organiste a Claus- 
thal, en 1829 organiste de la ville et du chateau 
en meme temps que maitre de chant dans les 
ecoles, a Celle. 11 fonda dans cette ville une 
socie*t£ chorale mixte et y contribua beaucoup 
aux progres de Tart. On connaft de lui : AUg. 
Choralbuch f. Thuringen, Choralmelodien- 
buch f. Hannover, 100 lieder de 1 a 4 v. (op. 
9, en trois parties), Die Eroberung Jerusaletns 
(oratorio, op. 40), des cantates, des motets, 
des pieces d'orgue et de la musique p. une op£- 
rette de Grethe, Claudine von Villa Bella. S. 
a publie aussi des pieces d'orgue de son pere. 

Stolzenberg, Benno, n§ a Konigsberg le 
25 fevr. 1829, m. a Berlin le" 22 avr. 1906; 
chanteur sc^nique (t£nor), eleve de Mantius et 
d'H. Dorn, d^buta en 1852 et chanta avec succes 
a Carslruhe,a Leipzig, etc. II fut plus tard, de 
1878 a 1882, directeur du theatre de Dantzig, 
se fixa ensuite comme professeur de chant a 
Berlin, fut appele en 1885 au Conservatoire de 
Cologne, mais retourna en automme 1896 a 
Berlin. 

Storace, 1. Stephen, ne a Londresenl763, 
m. dans la m£me ville le 19 mars 1796 ; eleve 



de son pere et du Conservatoire i S. Onofrio > 
a Naples, partit avec sa soeur (v. plus loin) poor 
Vienne, ou it donna son premier opera comi- 
oue italien, rentra avec elle a Londres et v 
ecrivit une serie d 'operettas anglaises et dV 
peVas. S. a ecrit en tout 18 ouvrages sceniqoe* 
(y compris quelques adaptations, telles que 
Doktor und Apotheker* de Dittersdorff, et 
Grotta die Trofonio, de Salieri). Son dernier 
opeVa, Mahmoud, achev£ par Kelly et Ann S., fut 
execute apres sa mort. — 2. Ann-Seuna, sour 
du precedent, ceUebre cantatrice legere, nee a 
Londres en 1766, m. a Heme Bill Cottage, pre* 
de Dulwich (Angleterre), le 24 aout 1817 ; filledu 
contrebassiste italien Stefano S., eleve deSic- 
chini, a Venise, brilla, de 1780 a 1808, a Flo- 
rence, Milan, Vienne et Londres. 

Storch, Antok-M., compositeur de cho?ors 
p. v. d'hommes, n£ a Vienne le 22 d£c. 1815, 
m. dans la m§me ville le 31 dec. 1887 ; chef 
de choeur £merite, a e*crit des choeurs (Letzte 
Treue, GrunJ, 8 operas et operetles et plus 
d'une cental ne d'autres ouvrages sceniques. 

Store k, Karl, ne* a Durmenach (Alsace) le 
23 avr. 1873 ; fit ses eludes a Strasbourg et a 
Berlin, prit en 1897 le grade de Dr. phil. et 
vit a Berlin, ecrivain et r£dacteur musical de 
la a Deutsche Zeitung ». En plus d'un grand 
nombre d'essais et d 'articles parus dans le 
< Turmer » et dans d'autres revues, S. a ecrit : 
Deutsche Literaturgeschichte (5* ed., 1908*. 
Opernbuch (1905), Geschichte der Musik (1907f, 
Die kulturelle Bedeutuna der Musik (1906}, 
Mozart (1908), et il a publie un choixde lettrei 
de Beethoven (1905), de Mozart (1905), de Schu- 
mann (1907). 

Storione, Lorenzo, le dernier des famenx 
luthiers de CrSraone en 1751, travailla de 1776 
a 1795 d'apres les modeles d'Antonio Stradi- 
vari. Ses violoncelles sont particuliSrecnent 
appr6ci£s, a cause de leur belle sonorite pleine* 

Str. f abreviation (dans les reductions p. 
piano etc.), pour Streichinstruniente, Stretch- 
orchester (all.), instr. a archet, orchestre d'ar- 
chets. 

Stradal, August, pianiste et compositeur, 
ne* a Teplitz en 1860, Sieve de Door et de 
Bruckner, au Conservatoire de Vienne, puis, 
en 1884, de Liszt. II est connu par ses nom- 
breuses transcriptions p. piano a o&nvres sym» 
phoniques de tous les temps. Par mi ses o*a- 
vres originates, il faut noter surtout des 
lieder. 

Stradella, Albssandro, ne a Naples vers 
1645, fut assassine par Jalousie, a Gexies. ea 
1681, apres avoir echappe a une premiere im- 
tative a'assassinat, a Rome, et avoir ete bless* 
16gerement dans une seconde tentative (a Turinl 
On ne connait rien de sa vie T que le recii 
d'une aventure amoureuse (servant de sujet an 
libretto de l'opera de Flotow) et de FaUeaiat 
qui lui couta la vie. S., engage a Venise poor 
y ecrire un opera, fit la connaissance de 
ramante d'un noble venitien et senfait svk 
elle, avant Tex^cution de son oeuvre. L'amov- 
reux econduit n'eut de repos que S. ne fut 
mort. L'histoire est racontee tout au long par 
Bourdelot [Bistoire de la musique et de set 
effet8). La phrase finale : « Aiosi perit le piei 
excellent musicien de tonte l'ltalie, enviroa 
Tan 1670 (!) » est probablement une adjoac- 
tion du neveu de Bourdelot, qui publia lost- 
vrac:e, en 1715 ; car, comme Bourdelot mourn* 
en 1685. il faut admettre qu'ayant connaissaace 
de tous les details de 1 affaire, il conoaissait 



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990 



STRAUSS 



meister dee concerts Halle\ a Manchester, et 
tres estime corame quartettiste (violon et alto) 
dans les Concerts populaires du samedi et du 
lundi. S. professait a la * London Academy of 
Music*.— 2. Oskar, ne a Vienne le 6 avr. 1#70; 
tit des Etudes de composition aupres d'H. 
Gradener (Vienne) et de Max Bruch (Berlin). 
De 1895 a 1900, il fut chef d'orchestre de thea- 
tre a Brunn, Teplitz, Mayence, Berlin. II pasta 
ensuite a W Ueberbrettl » (sorte de cabaret ar- 
tistique) d'E. von Wolzogen, pour lequel il 
Ecrivit un grand nombre de pieces : Der 
lustige Ehemann, Die Haselnuss, Die Musik 
kommt, etc. Parmi ses compositions de ten- 
dances plus e* levies, il fautnoter : Dei* Traum 
exn Leben (ouverture, d'apres Grillparzer), 
Serenade p. orch. d'archets, sonate de violon, 
etc. Plus rlcemment, S. s f est adonne* a la 
composition sc£nique. II a e'crit des ope>ettes: 
Die lustigen Nibelungen, Zur indischen Witt- 
toe (Berlin, 1905), Hugdietrichs Brautfahrt 
(Vienne, 1906), Ein Walzertraum (ibid., 1907), 
Der topi ere Soldal (Vienne, 1908), Little May 
(Paris, 1909) ;un opeVa comique: Derschwarze 
Mann ; un opera : Colombine (Berlin, 1904). 

Strauss, 1. Joseph, violon iste et composi- 
teur, ne" a Brunn en 1793, m. a Carlsruhe le 
2 d6c. 1866 ; eleve de son pere (un violoniste 
de talent) et de Blumenthal, puis d'Urhani et 
de Schupi>anzigh, a Vienne, et, pour la th£orie, 
de Teyber et d'Albrechtsberger. A Tage de 
douze ans, il occupait une place dans Torches- 
tre de 1'Opera de la cour, a Vienne, puis il fut 
engage* dans Torchestre du Theatre de Buda- 

Sest. En 1813, il fut appele aux fonctions de 
irecteur de musique a Temesvar, passa en- 
suite a Hermannstadt puis a Brunn et fut 
engage^ a Strasbourg, en 1822, pour y organiser 
un Ope>a allemand. En 1823, S. devint directeur 
de musique au Theatre de Mannheim ; enfin, 
en 1824, maitre de chapelle de la cour, a 
Carlsruhe. II prit sa retraite en 1863. S. a 
£crit plusieurs operas : Berthold der Zahrin- 
aer, Armiodan, Die Schlittenfahrt nach 
Nowgorod y etc; de la musique de scene pour 
des drames; un oratorio: Judith, etc. On a 
public de lui un quatuor p. instr. a archet ; 
plusieurs themes varies p. violon et des lieder 
(283 op. en tout). — 2. Johann (pere), Tun des 
compositeurs allemands de dames les plus 
aimea, mais que son fils, de meme nom, a 
supplante* dans la faveur du public, ne a Vienne 
le 14 mars 1804, m. dans la meme ville le 25 
sept. 1849; fils du tenancier d'une brasserie 
avec local de danse, il fut d'abord livre" com- 
pletement a lui-ra£me pour la musique, mais 
parvint a entrer comme alto, en 1819, dans le 
Quatuor de Lanner (v. ce nom). Lorsque ce- 
lui-ci auementa son orchestre, il en devint 
second chef et se cr£a, enfin, une situation 
independante en fondant, a son tour, en 1825, 
un orchestre de bals. (Test alors qu'il ecrivit 
ses premieres valses, et il devint bientot le he- 
ros du jour. II ne tarda pas a £tre en mesure 
dentretenir un orchestre parfaitement style 
et tres nombreux, avec lequel il fit, a parti r 
de 1833, des tournees de concerts, d'abord en 
Autriche, puis, en 1837, jusqu'a Paris et a 
Londres. Ln 1834 ddja, on lui ava it con fie la 
direction dune musique de regiment civique, 
puis, en 1835, celle de la musique des bals de 
fa cour. Parmi ses valses, nous noterons seu- 
lement celles qui sont le plus en vogue : Ga~ 
brielenwalzer, Taglioni- Waker, Victoria-Wal- 
ter, Cacilien - Walzcr^ Electriscfie Funken, 



Mephistos Hollenrufe, Bayaderenwalzer. Le 
nombre total de ses publications est de 479, 
parmi lesquelles beau coup de marches, de 
pots pourris, etc. Son fils, Johann, a publie 
une edition complete de ses oeuvres, en 7 voL 
(1889, chez Breitkopf & Hsertel). Cf. F. Lan?e, 
Jos. Lanner und Joh. S. (Vienne, 1904); L. 
Scheyrer, J. S. s musikalische Wandering 
durch das Leben (Vienne, 1851).— 3. Johann 
(fils), ne" a Vienne le 25 oct. 1825, m. dans la 
meme ville le 3 juin 1899 ; fonda, en 1844, on 
nouvel orchestre, a cote de celui de son pere, 
mais, apres la mort de celai-ci, prit la direc- 
tion de l'ancien orchestre, qu'il perfectionna 
encore. 11 voyagea beau coup avec ses roosiciens 
et devint un bote assidu et toujour* bienvenu 
a St-P£tersbourg, Berlin, Paris, Londres 
voire meme en Amerique. S. epousa, en 1863, 
la cantatrice Jetty Treflz et abandonna For- 
chestre a ses fr&res Joseph et Edonard. Comme 
compositeur aussi, S. suivit les traces de 
son pere. Parmi ses valses, celle do t Bleu 
Danube » : A n der schonen blauen Donau de- 
vint une m£lodie populaire particulieremenl 
chere aux Autrichiens et surtout aux Viennois ; 
d'autres aussi : Kunstler leben, Geschichtm 
aus dent Wiener Wald, Wiener Blut, Bex 
tins z*Haus, etc. acquirent une popularity tre* 
grande. Plus tard, S. se fit compositeur d ope- 
rettas et rivalisa avec les Offenbach, les Lecocq, 
etc., mais il est reste, au fond, compositeur de 
valses et de quadrilles, car ses operettes con- 
tiennent nombre de motifs de danse, tres 
entrafnants, que Ton trouve, sous forme d'ar- 
rangements, dans le repertoire de tons les or- 
chestras populaires. Les operettes de S. soot : 
Indigo (1871 ; arr. en 1906 par E. Reiterwv 
sous le titre de iOOi Nacht); Der Karneval 
in Bom (1873) ; Die Fledermaus (1874 : rema- 
niee sous le titre: La tzigane, Paris, 1877); 
Cagliostro (1875) ; Met husaleni (1877) ; Blind* 
kuh (1878; ; Das Spitzentuch der Kcemgin 
(1880); Der lustige Krieq (1881) ; E ins Nacht 
in Venedig (1883) ; Der Zigeuner baron (1886); 
Simplicity (1887) ; Furstin Ninetta (1893) ; Ja- 
buka (1894) ; Waldmeister (1895) ; Die G<rUim 
der vernunft (1897). S. a £crit en outre no 
opera : Bitter Pasman (1892) et laissg deux 
oeuvres posthumes : Aschenbrddet (ballet] . 
Traumbilder (fantaisie p. orch.). Les valses oe 
S. sont au nombre des oeuvres destinies a ga- 
gner la faveur du gros public et n'ont pas la 

J intention de s'elever a un degre* superieur de 
'art. Mais leur rythme entrafnant, fa distinc- 
tion de leurs melodies et, surtout, leur instru- 
mentation delicate mlritentd'attirer Tattentios 
des musiciens. Ceux ci (Bulow, Brahms, etc) 
n'ont du reste point menage leurs eloges. CL 
R. von Prochazka, J. S. (1900, dans les < Be- 
ruhmte Musiker » de Beimann); L. Eisenberf, 
/. S. y ein Lebensbild (1894) ; R. Kleinecke, 
J. S. (1894). — 4. Joseph, frere du precedent, 
ne a vienne le 22 aoilt 1827, m. dans la meme 
ville le 22 juil. 1870; directeur de rorchestre 
de son frere, des 1863, ecrivit aussi des danse*, 
mais sans y r£ussir avec autant d'h&bitete et de 
delicatesse que son frere. Quelques operettes, 
ou les melodies de ses danses sont utilisess. 
ont ^t^ representees a Vienne : Fruhlingsluft 
(1903), Das Frauenherz (1906), Die Sckwalbm 
aus dem Wienerwald (1906), Das Teufeism*- 
del (1908). S.eut pour successeurs, a la tete a> 
l'orchestre, son frere Eddard, n^ le 15 nu» 
1835 et qui, a New- York, en 1902, deodi la 
dissolution de l'orchestre (il a ecrit 318 danses* 



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STRAU8S 



STRELETZKI 



991 



it le tils de celui-ci, Johann, tous deux compo- 
dteurs de danses. Cf. Ed. Strauss, Evinne- 
•ungen (1906). — 5. Richard, ne* a Munich le 
LI juin 1864 ; son pere, Franz S. (ne* le 26 fevr. 
1822, m. le 31 mai 1905), £tait musicien de la 
rhambre royale (corniste) et le confia aux 
loins du maitre de chapelle de la cour, W. 
kieyer. S. attira dabord Vattention sur lui, en 
1881, par un quatuor p. instr. a archet (op. 2, 
a maj. ; execute par le « Quatuor Walter ») et 
Mir une symphonie en re min. (inedite, inter- 
>r£t£e sous la direction de L6vi). Puis vin- 
•ent, en 1883-1884, une Ouverture en ut min. 
Berlin, Radecke) et une Serenade p. 13 instr, 
i vent (op. 7), que U. de Bulow lit entendre 
in peu partoot avec 1 'orchestra de Meiningen. 
Sn 1885, H. de Bulow le fit appeler a Meinin- 
gen, com me directeur de musique de la cour ; 
:*est la qu'Alex. Ritter alluma I'enthousiasme 
lu jeune musicien pour la musique « de l'ave- 
lir 9. Lorsque Bulow partit, a la fin de 1885, 
5. resta seul maitre de chapelle, mais il fut 
)omm£, en 1886 deja, troisieme chef d'orches- 
re a Munich. En 1889, il accepta les fonctions 
le mattre de chapelle de la cour a Weimar, 
iux cotes de Lassen. II retourna, en 1894, a 
Munich, comme chef d'orchestre de la cour et 
mceeda enfin, en 1898, a Weingartner, en qua* 
itede chef d'orchestre del'Opera de la cour, a 
Berlin. II fut nomme, en 1908, directeur g£ne- 
•al de la musique, mais fut libe're' plus tard de 
a direction des operas et conserva seulement 
selle des grands Concerts symphoniques de 
*Ope*ra. Comme compositeur, S. a evo!u£ ra- 
>idement d'une sorte de classico-romantisme 
in modernisme parfois outrancier et trop avide 
ie sensation. En plus des oeuvres d£ja men- 
lionnees, il a publie une sonatede piano (op. 5, 
H min.); Stimmungsbilder p. piano (op. 9); 
ine sonate de vcelle (op. 6) et une de violon 
op. 18) ; un concerto de violon (op. 8) et un de 
ror (op. 11) ; Wanderers Sturmlied (p. chceur 
mixte a 6 v. et orch., op. 14); Taillefer (soli, 
;hceur, orch., 1903) : quatuor p. piano et ar- 
rhets (ut min., op. 13); une symphonie en fa 
nin. (op. 12) ; des poemes symphoniques : Aus 
Ualien (op. 16), Don Juan (op. 20, 1889), Tod 
md Verklarung (op. 23, 1890), Macbeth (op. 
14, 1891), Till Eulenspiegels lustige Streiche 
op. 28, 1895), Also sprach Zarathustra (op. 
X), 1895), Don Quixote (op. 35, variations, 1898), 
Ein Heldenleben (op. 40, 1899) et la Sinfonia 
iomestica (op. 53, 1904); de la musique sc£nique: 
Suntram (Weimar, 1894), Feuersnot (Dresde, 
19(H), Salome (un acte, Dresde, 1909; texte 
fapres O. Wilde), Eleklra (Dresde, 1909; texte 
ie U. von Hofmannsthal), Der Bosenhavalier 
Dresde, 1911, id.), Ariadne auf Naxos (Stutt- 
gart, 1912; id. dapres le « Bourgeois gentil- 
nomme » de Moliere); 2 chants p. chceur « a 
appella » a 16 v. (op. 34) ; Prelude solennel 
». orgue et orch. (op. 61, 1913); Deutsche 
Sfotette (d'apres Ruckert, p. 4 v. solo et chceur 
i 16 v. i a cappella », op. 62) ; Enoch Arden 
musique m&oaramatique [piano] p. le poeme 
le Tennyson) ; enfin des lieder d une allure su- 
yerbe (op. 10, 15, 17, 19, 21, 26, 27, 29, 32, 36, 
fl) f etc. S. a fait preuve, dans ses poemes sym- 
phoniques et dans ses ouvrages sceniques, d'une 
rirtuosite* extraordinaire d'instrumentation , 
1'une maitri8e souveraine de tout l'appareil 
technique. II a Spouse, en 1894, la cantatrice 
Pauline de Ahna, qui a cree" le role de Freihild, 
fans « Guntram ». Cf. A. Seidl et M. Klatte, 
R. S. (1896) ; G. Brecher, i?. &. (1900) ; E. Ur- 



ban, S. contra Wagner (1902) ; M. Steinitxer, 
R. S. (1912) ; etc. V. aussi Bie, Schmitz, 
Manikargks. — 6. Edmund von, nea Olmutz le 
12 aoutl869 ; fit ses eludes musicales a Vienne, 
fut chef d'orchestre de theatre a Prague, Lu- 
beck, Brdme et occupe actuellement un des 
postes de maitre de chapelle de 1'OpeVa royal 
de Berlin. S. a public des lieder et des duos. 

Streabbog, v. Gobbaerts. 

Street, Georges-Ernest, ne* a Vienne, de 

Earents francais, en 1854 ; eleve de Draeseke, a 
»resde, puis de Bizet, a Paris, critique musical 
du « Matin » puis de Pt Eclair », a 6crit plu- 
sieurs op^rettes et ballets. 

Streich... (all.), pr£fixe qui signifie «a ar- 
cheti ; ex.: Streichinstrument, instr. a aichet; 
Streichorchester, orchestre d'archets ; Streich- 
quartette quatuor p. instr. a archet ; Streich- 
zither, zither a archet. 

Strelcher, 1. Johann-Andreas, n^a Stutt- 
gart le 13 d£c. 1761, m. a Vienne le 25mail833* r 
fut condisciple de Schiller a la « Karlsschule », 
d'ou il s'enfuit en m£me temps que lui (cf. 
S., Schillers Flucht, 1836). En 1793. S. <§pousa 
Nanette Stein (n6e a Augsbourg le 2 janv. 
1760, m. a Vienne le 16 janv. 1833), la fille de 
Johann-Andreas Stein (v. ce nom) et transporta 
la fabrique de pianos de celui-ci a Vienne, se 
vouant lui-m&me de plus en plus a l'&ude de 
la facture instrumentale. La ctecouverte qui fit 
connaltre le nom de S., analogue a celle de 
PAnglais Rob. Wornum et applique> au ra^me 
moment qu'elle, consiste enun mecanisme dans 
lequel le marteau frappe la corde d T en haut. 
Ce mecanisme fut unite par Pape, a Paris, et 
acquit une importance durable, dans la fabri- 
cation des pianos droits. Beethoven fut, des 
1796 et jusqu'a sa mort, en relations d'amitie 
avec S. Cf. Thayer, Beethoven IV, p. 483 ss. 
[60 lettres de Beethoven a M"» S.], V, p. IIS 
ss., etc. — 2. Theodor, n^ a Vienne le 7 juin 
1874 ; arriere-petit-fils de Joh.-Andr. S. et de 
Nanette Stein, fils du propri^laire actuel de la 
maison S., Emil S., a Vienne. II ne fit d'abord 
de la musique qu'en amateur, se prlpara a la 
carriere d'acteur, sous la direction de Gregori r 
a Berlin, puis travailla le chant, sous celle de 
Ferd. Jager sen., a Vienne. II passa quelque 
temps a Bavreuth, aupres de Kniese, fit, avec 
Schulz-Beuthen, des e*tudes de contrepoint 
(Dresde, 1896-1897) et s'adonna enfin au piano 
et a Porchestration, Sous la conduite de Ferd. 
Lowe, a Vienne. En somme, S. est autodidacte. 
* 11 n'occupe aucune situation officielle et vit a 
Krumpendorf, au bord do lac de Worth. II a 
epous! une fille de Potpeschnigg, Pami d'Hugo 
Wolf. S. s'est fait connaitre en premier lieu 



>ar des lieder : Aus des Knaben Wunderhom 
sur des textes de R. Dehmel, Paula Dehmel, 



(36 num^ros), Hafts Lieder (4cah.) et d'autres- 



by \j 



iL 



F. Avenarius, J. Stinde, J. -P. Jacobsen, Niet* 
zsche, Hebbel, Scheffel, Herder, Schiller. II a 
dcrit, d' autre part, des oeuvres chorales : Aft- 
gnons Exequien (chceur mixte, chceur d'en- 
fants, orch. ; 1907), Vier Kriegs- und Solda- 
tenliedw (solo, chceur d'hommes, orch.), Die 
Schlacht oei Murten (baryton, chceur d'hom- 
mes, orch.), Kleiner Vogel Kolibri (chceur 
mixte, orch.), Wanderers Nachtlied (chceur 
d'hommes) ; une piece p. une voix et orch. : 
Um Ines weinten (Camoens-Chamisso), etc. 

Streletzki, Anton (d'apres le c Dictionary 
of pianists », lepseudonymed'unMR. BuRNAND) r 
ne* a^Croydon le 5 dc^c. 1859; eleve du Conser- 
vatoire de Leipzig, puis de Clara Schumann + 

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IC 



992 



STRETTO — 8TRU88 



s'est fait entendre comme pianiste en Amerique 
et a public une quantite considerable de mu- 
sique l£gere, assez grade use parfois, pour le 
piano. 

Stretto (ital., serrl), denomination de la 
partie finale d'une fugue (v. ce root), dans la- 
quelle le sujet et la r£ponse se succedent a 
intervalles rapproches. On donne aussi le nom 
de S. (strette) a certains passages assez longs, 
d 'allure plus rapide que le reste du morceau, 
et que Ton rencontre fr&pemment a la fin de 
morceaux de concert, d'airs, etc. 

Strigglo, Alessandro, Tun des premiers 
compositeurs d'intermedes, ne" a Mantoue vers 
1535, v6cut d'abord a la cour de Cosme de 
M&iicis, puis devint maitre de chapelle de la 
cour de Mantoue. S. etait un joueur de luth et 
un organiste renorame. Ses intermedes sont: 
Uamico fido (1565), Psyche (pour les c£r£mo- 
nies du mariage de Francois de M6dicis avec 
Jeanne d'Autriche); en outre, il a compost de 
la musique de fete, sous une forme analo- 
gue, pour la cour de Florence, en 1569 fa l'oc- 
easion de la presence d'un archiduc d Autri- 
che ; ceuvre imprimee) et en 1579 (pour le 
mariage de Francois I* r de Medicis avec Bianca 
Capello ; en collaboration avec Strozzi, Cae- 
cini et Merulo). Parmi ses compositions, on a 

fmblie encore : 2 livres de madrigaux a 6 v. 
1560 [et, jusqu'en 1592, 9 «L], 1571 [et sou- 
vent]); 5 de madrigaux a 5 v. (1560-1597; en 
partie, souvent); 11 cicalamento delle donne al 
buccato, e la caccia, etc* (1567, etc., imitation 
des proceeds de Jannequin) ; Di Hettore Ft- 
due e d' Alessandro S. e d'altri... madrigali 
a 5 e 6 voci (1566). Quelques autres madrigaux 
sont diss£min£s dans diverges anthologies. 

Strlnasacchl, Regina, violoniste, n£e a Os- 
tiglia^pres de Mantoue, en 1764, m. a Dresde 
en 1839. Apres une brillante tourn^e de con- 
certs, elle avait Spouse, a Dresde, le violoncel- 
liste J.-C. Schlick (v. ce nom). S. £tait eleve 
du Conservatoire « della Pieta i, a Venise. Mo- 
zart 6crivit pour elle sa sonate de violon en 
si beniol maj., Kochel 454. 

Stringendo (ital., en serrant), de plus en 
plus rapide. V. au mot agogique les lois na- 
turelles qui regissent le s., en petit, comme 
moyen d' expression. 

Strings (angl.), instr. a archet. 

Strohfledel (all.), xylophone (v. ce mot). 

Stromento (ital.), instrument. S. da fiato, 
instr. a vent ; 5. da penna, piano (t'ancien 
piano a plumes decor beau, clavecin, epinatte). 

Strophe (gr., de aroooltv, tourner), £tymo- 
logiquement identique au mot « vers » (latin 
versus, de vertere, tourner), mais en differant 
considerablement dans la terminologie de Tart 
po£ti<jue. On comprend, sous le nom de vers, 
une ligne d'un poeme ; sous celui de strophe, 
une serie de lignes qui forment une unit£ 
d'ordre superieur, grace a leur metre, a leur 
contenu et (dans la poesie moderne) a leurs 
rimes. Chez les Grecs, dont la m£trique avait 
atteint un tres haul degre de developpement, 
la s. se subdivisait en kola (membres) et en 
metra (vers) ; d'autre part, les chceurs des tra- 
gedies, les odes de Pindare, etc. rassemblent 
plusieurs s. en une unite d'ordre superieur (s., 
antistrophe, £pode). Ce dernier groupement 
de s. se retrouve exactement dans la poesie 
allemande de la fin du moyen Age, sous la 
forme des deux Stollen suivies de I'Abgesang, 
le tout reuni formant un Bar. La subdivision 
par s. est d'une importance caracteristique 



pour la forme musicale aussi. R. Westphal 
(v. ce nom) a donnl, dans ses ouvrages, one 
description d£taill£e de la metrique grecqae. 
Cf. en outre les Merits de H. Schmidt (3). rW 
ce qui concerne la difference entre le lied a s. 
et le lied mis en musique integralement, v. 

LIED,- BALLADE, RONDEAU, MADRIGAL, STBAM- 
BOTO, FROTTOLE. 

Strozzi, 1. Pietro, Tun des musiciens flo* 
rentins. dans le cercle desquels le « Stile rap- 
presents tivo » fit son apparition. S. composa, 
avec Striggio, Caccini et Merulo, Jes myth 
de circonstance pour le mariage de Francois de 
Medicis avec Bianca Capello ; il mit aussi en 
musique, en 1595, la Mascarada degli accecati, 
de Rinuccini. — 2. Bernardo, moine francis- 
cain. a Rome, pubiia, de 1618 a 1630, des mo- 
tets a 5 v., des messes, des psaumes^ des con- 
certs des Magnificat* etc. — 3. Barbara, noble 
V6nitienne, fit paraitre, de 1644 a 1664, da 
madrigaux, des cantates, des airs et des duos 
(op. 1 a 8). — 4. Gregorio, abbe, protono- 
taire apostolique a Naples, auteur de : EU- 
menta music & praxis (1683, ex ere ices de chant 
en canons a 2 v.) et de Capricci da sonare so- 
pra cembali e organi (1687). 

Strangle (Strunck), Nikolaus-Adam, vio- 
loniste et compositeur fecond d'operas, ne* i 
Brunswick en nov. (baptist le 14) 1640, in. i 
Dresde le 23 sept. 17C0 ; suppleait d£ja son pert 
(Delphin S., 1601-1664), a 1'age de 12 ans, 
comme organiste de l'eglise St-Martin, a Rroos- 
wick. De 1661 a 1665, il fut premier violon de 
la Chapelle de Celle, puis if passa a Haoone 
et, en 1678, prit la place de directeur de la 
musique du Conseil, a Hambourg. Lorsque k 
prince-61ecteurFr&i6ricGuillaume de Brande- 
bourg voulut l'engager comme maitre de cha- 
pelle, le due Ernest- A uguste de Hanom lit 
valoir ses droits sur lui, en tant que son $&• 
gneur, le nomma organiste de sa cour, en ki 
accordant une chanoinie, et le prit avec loi 
dans un voyage en Italie, ou S. attira lattec- 
tion de Corelli, par son habilete dans le jet 
des doubles cordes. S. joua plusieurs fois de- 
vant Tempereur, a Vienne, et y recut de ftat- 
teuses distinctions. Au d£but de 1688, il snccedi 
a Chr. Ritter, comme second maitre de da- 
pelle, puis en 1693, a Bernhardt, comme pre- 
mier maitre de chapelle de la cour, a Dresde. 
De Dresde, il dirigeait, pendant la foire. TOperi 
de Leipzig (ou Ton donna, en 1693, son Opera 
Alceste); enfin, en 1696. il abandonna ses fonc- 
tions et partit pour Leipzig, aim de s'y voser 
completement a la direction de TOpera. S. a 
compose plusieurs pieces pour le premier open 
allemand, a Hambourg (Sejanus [2 part. IdK. 
Doris, Esther, Die drei Tcechter des A'efcrof*. 
Theseus, Semiramis, Floretto fl683]^ pea 
16 autres operas pour Leipzig (1693-1700). CL 
J. Opel, Vie ersten Jahrzehnte der Over a 
Leipzig (« Arch. f. sachs. Gesch. », Vi. On di 
grave* que 2 recueils de 100 airs choisis de ses 
operas (1684, 1685). Quant au volume de nc- 
sique instrumental : Mitsihali*che Ucbta$$* 
aufder Violine oder Viola da Gamba in ttb- 
chenSonaten uber die Festgesange* ingleickem 
etlichen Ciaconen mit 2 Violinen bestetend 
(1691), il reste introuvable. La Bibl. de ITai- 
versitd d'Upsal possede les manuscrits d'uaa* 
sonate a 3 et d'une sonate a 6 parties, CL 
F. Zelle, J. Theile und S. (1891). 

Struss, Fritz, violoniste, n^ a Hambc^rg 
le 28 nov. 1847; &eve de Unruh, Auer (1365**: 
Joachim (1866), fit partie, pendant peu de tesps* 



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G94 



SUCCESSION DE8 HARMONIES — 9UCHKR 



b) Mineur 




i n° III' iv V % vi viio 

Les chiffres V — 1 indiquent, par consequent, 
la succession de deux accords majeure, doot le 
premier sera la dominante (sup£rieure) du se- 
cond ; V — i, par contre, le passage d'un accord 
majeur a un accord mineur dont lc premier est 
la dominante (supe>ieure), etc. Toutefois, ces 
indications deviennent absolument insuffisan- 
tes, aussitot que l'harmonisation est plus libre 
et plus variee ; une succession d'accords, telle 
que : ut maj. — la bemol maj. — re maj. — sol 
maj. — ut raai., formantune petite phrase tres 
comprehensible, peut k peine se concevoir 
avec cette sorte de chiffrage. En effet, bien 
qu'elle ne renferme aucune modulation, on 
serait force d'interpre*ter l'accord de la be'mol 
maj. dans le sens de fa min. ou d'ut min., et 
celui de re maj. dans le sens de sol maj. : 




fa : V III 
ut : VI 
sol: V 

En somme, de telles s. d'harmonie ne peu- 
vent gtre chiur^es en un systeme base" Bur une 
gamme ; elles appartiennent a la tonalit£ (v. 
ce mot) libre, dont lea limites depassent de 
beaucoup celles de l'harmonisation com po see 
des seuls sons faisant partie de i'e*chelle fon- 
da men tale. La tonalite ne connatt ni accords 
appartenant a l'&helle fondamentale, ni ac- 
cords Strangers a cette echelle, mais unique- 
ment une harmonib pondamentale et des har- 
monies d&duites. Dans l'exemple ci-dessus, 
l'accord d'ut maj. est et reste harmonie fon- 
damentale, et les autres accords en sont tous 
dtduits: l'accord de la bemol maj. est 1 'har- 
monie de la tierce interieure (accord parallele 
[relatif] de la sous-dominante mineure : °Sp ; 
cf. fonctions), celui de re maj. estl'harmonie 
de la deuxieme quinte euperieure (dominante 
de la dominante: g), alteration chroma tique 
de l'accord parallele de la sous-dominante : 
Sp JU< ), celui de sol maj., enfin, l'harmonie de 
la quinte supeVieure (D). La premiere marche 
ut maj. — la bemol maj.) conduit au-dessous 
le la tonique, la deuxieme (la bemol maj. — 
re maj.) passe au-dessus, la troisieme et la 
quatrieme ramenent a Pharmonie fondamen- 
tale (tonique). Le succession la bemol maj. — 
re maj. nest point incomprehensible, car, en 
la rapportant a l'accord fondamental, nous pou- 
vons la subdiviser en une marche de tierce, 
suivie d'une double marche de quinte (marche 
de ton en tier) : la bemol — ut — [sol] — re. 
Le tout apparait done sous la forme de ca- 
dence : 

T-°Sp— &-D — T 

Une terminologie generate et rationnelle pour 



s 



lea s. d'harmonie* doit avoir son point de de- 
part dans les rapports de parent e des fcnda- 
mentales (ou sons g^nerateurs), rapports di- 
pres lesquels nous dtstinguerons des marches 
de quinte, de tierce, de ion entier, de tierce 
mineure, de sensible, de triion, etc. ; de phis, 
il faut regarder si les deux harmonies sont da 
mdme mode (harmonies majeures ou mineora), 
ou si le mode change. Si nous ne donnoos le 
nom de marches qu'aux successions dhanno- 
nies de m£me mode, nous donnerons celui de 
changes aux s. d'harmonies de mode different; 
il y a, par ex., quatre especes de s. d'harmo- 
nies, dans lesquelles les fondamentales soot 
dans le rapport de la quinte. II n'est point in- 
different, au point de vue de la tonalite, que la 
marche ae fasse de la tonique dans le sens de 
la se>ie harmonique supe>ieure on dans celui 
de la seVie harmonique inferieure (cf. son) ; le 
premier cas en mineur, le second en majeur 
sont en contradiction avec le principe harmo- 
nique, aussi pouvons-nous fort bien designer 
les marches ou les changes dans le sens oppose* 
a Tharmonie fondamentale, au moyen da pre- 
fixe « contre ». La succession ut~maj. — sol 
maj., resp. la min. — re min. (harmonie infe- 
rieure de mi — harmonie infeVieure de la) 
est done une marche [simple] de quinte ; ut 
maj. — fa maj., resp. la min. — mi min. (har- 
monie infeVieure de mi — harmonie inferieure 
de $i y soit, d'apres la clef harmonique [v. ce 
mot] : •nii — ©si), une Marche de cojttrx- 
qcinte ; ut maj. — ut min. (<*o/), re*p. la min. 
(*mi) — la maj., un change de quinte; vt 
maj. — si bemol min. (*fa), resp. la min. Nni) 
— at maj., un change de contre-quitstk. Daw 
toutes les s. d'harmonies les [• simplest] chan- 
ges sont, comme ici, de comprehension trei 
aise"e, les t contre-changes », par contre, de 
comprehension beaucoup plus difficile. Les ft. 
d'harmonies par tierce sont, par ex. : mabchs 
de tierce: ut maj. — mi maj., resp. la min, —fa 
min. (*mi — *ut) ; marche de contre-tierce: ui 
maj. — la bemol maj., resp. la min. — ut 
diese min. (°nii — •sol diese); change de tieb- 
ce : ut maj. — la min. (tni), resp. la min. 
(°mi) — tit maj.; enfin, le change de contre- 
tierce : ut maj. — re' bemol min. («la bemol}, 
resp. la min. (•mi) — sol diese maj. Cf., en oe- 
tre, son, harmonie, interpretation harmoni- 
que, CLEF HARMONIQUE et FONCTIONS. 

Succo. Reinhold, ne" a Gorlitz le 29 mai 
1837, m. a Breslau le 29 nov. 1897 ; elere de 
l'Acad£mie royale de Berlin, fut nomme\ en 
1863, organiste de I'gglise St- Thomas, a Berlin, 
en 1874 professeur de theorie a TAcadecaie 
royale, en 1888 membre de l'Acad&nie. II est 
1'auteur de morceaux d'orgue et d'oenvres lo- 
cales sacrees et profanes. 

Sucher, Joseph, excellent chef d'orcheatre, 
n4 a Dobor (comitat d'Eisenberg, en Hongrie) 
le 23 nov. 1843, m. a Berlin le 4 avr. 19QB; 
6tudia le droit, a Vienne, mais se voua ensni* 
te completement a la musique et devint 
eleve, pour la theorie, de S. Sechter. II fut, en 
premier lieu, rdp^titetir des choeurs a FOpera 
et directeur de la < Soci^te de chant academi- 
oue », puis, plus tard, chef d'orcheatre de 
1 Ope>a~comique, 4 Vienne. En 1876, il fat 
nom me* chef d'orcheatre au theatre de Leiprip, 
epousa la canta trice scenique Rosa Hassil* 
beck (ne'e a Velburg, dans le Haut-Palatiast, 
le 28 f6vr. 1849) et fut engage avec elle par 
Poilini, en 1878, pour le Theatre de Hambocirf , 
S. succe'da enfln k Schroder, en 1888, comoie 



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SUEGALA. — . SULLIVAN 



995 



maitre de chapelle de la cour, a Berlin, ou 
M" # Sucher fat engagge, en m^me temps, com- 
me pri madonna, lis prirent leur retraite en 
1899. Tons deux etaient d'excellents interpre- 
tes de Wagner. C'est surtout dans « Isolde » 
(1886, a Bayreuth) et « Sieglinde » que M»« S. 
reroporta de grands succea. 

Suegala, v. Schwegel. 

Suite (Partie, Partita), la forme musicale 
cyclique (en plusieurs roouvements) la plus 
ancienne, t suite » de morceaux de danse Merits 
dans le meme ton, mais de caractere different. 
L'origine des groupements de ce genre re- 
monte jusque dans le cours du moyen age, 
alors que certaines danses etaient deja grou- 
pies deux a deux, com me plus tard, au xvi 9 et 
au xvii* s., la Pa vane et la Gaillarde. Mais, 
dans la premiere moitie du xvi* s. dejJu les 
luthistes italiens (Casteliono, 1536 ; Paolo Ror- 
rono, 1546) pratiquent le changement plus Fre- 
quent de mesure, enchafnent deux paires de 
danses, y ajoutent souvent une Toccata en ma- 
niere de postlude, ou redoublent telle ou telle 
partie en la variant (alio modoj. II est vrat que 
Fecriture de ces S. italiennes est tout a fait 
primitive, en comparaison de celle des S. p. 4 
a 6 instruments des compositeurs allemands 
d'apres 1600. Ainsi nous trouvons en 1611, chez 
Peurl, une Paduan, lntrada (=TriplaJ,Dantz 
und Galliarda k 4 parties et dont tous les 
mouvements sont construits sur les m&mes mo- 
tifs ; en 1617 chez Schein : Padouane, Gal- 
liarde, Courante (ces trois mouvements a 5 par- 
ties). Allemande, Tripla (ces deux a 4), de m6- 
me en maniere de variations. On pourrait 
multiplier les eiemples pour toute l'£poque qui 
suit, et voici une serie de S. de Joh. Neubauer 
(1649), conserves dans un manuscrit de la 
Bibl. de Cassel, et qui comprennent 6 mouve- 
ments a 5 parties: Pavane, Galliarde, Ballett, 
Courante (S. 1 k 6, ces 4 mouvements settle- 
ment),^ llemande, Saraband e (7« et 8* S. ; dans 
la premiere en ut maj., ces deux mouvements 
supp1£mentaires sont en ut min. ; dans la se- 
conde, en la min., ils sont en la maj., mais il 
convient d a j outer que ces S. ne sont pas en 
forme de variations). En Angleterre aussi, la 
forme de la S. est d un usage courant dans la 
second e moitie* du xvn* s. [Little Consort de 
Locke, 1656; S. de Colman, Carward, Simpson, 
Bryer, Rogers). Mais e'est seulement a la fin 
du xvn* s. que la S. fait une premiere appari- 
tion en France, dans les oeuvres des luthistes. 
Quant a la denomination de Partie (Partita), 
elle est plus ancienne et nous la trouvons uti- 
lised en 1603 d£ja, par Trabacci (Ricercate, 
Canzone , Francese, Capricci... Partite diverse* 
etc.; 2* partie, 1615), en 1614, par Frescobaldi 
pToccate e Partite d'intavolatura di cembalo). 
Couperin, lui, donne a ses S., le nom d'Or- 
dres. Dans la seconde moitie du xvn* s., Tan- 
cienne disposition des mouvements de la S. : 
Pavane, Gaillarde, Allemande. Courante (vers 
1020) fait place a une nouvelle : Allemande, 
Courante, Sarabande et Gigue. De plus, on 
intercale entre les deux derniers mouvements 
essentiels, un nombre variable de pieces acces- 
soires, intermezzi (Gavotte, Passepied, Branle, 
Menuet, Bourree, Rigaudon), Airs ou Doubles 
(de morceaux de danse), et Ton ajoute enfin 
souvent, en maniere de finale, une Chaconne 
ou une Passacaille. Vers 1650 deja, les compo- 
siteurs commencent a placer en t£te de la S. 
une Sinfonia (en 2 ou 3 parties, avec reprise, 
et en accords, sans figuration), ou aussi une 



Sonate italienne (Canzone). Le Prmludium 
a p pa rait en 1667 (Reusner) et c'est enfin, vers 
1680, la forme de YOuverture francaise qui 
s'impose le plus fr£quemment, au d£but de 
la b. D'autre part, on rencontre deja, vers 
1670, des S. qui ne renferment aucun air de 
danse (Petzold). II est impossible de continuer 
a admettre que la S. soit d'origine francaise, 
comme on la fait autrefois. Elle vient d'ltalie* 
8*est d£veloppec en Allemagne aurtout et y a 
joue, comme S. dorchestre, le role le plus im- 
portant jusqu'a I'epoque de Bach. Cf. « Sam- 
melb. derl. M. G. ». VI. 4 (Riemann) etVII,2 
(Norlind) : Zur Geschichteder Suite. Au xix« s. T 
la S. a repris une certaine place dans la musi- 
que orchestrate, grace a Franz Lachner (v. ce 
nom) et dans la musique de piano, grace a 
J. Raff (v. ce nom). Une autre sorte de S., 
£galement pour orchestre ou musique de cham- 
bre, existe de nos jours: ne tenant aucun 
compte des principaux types de mouvements 
de 1'ancienne S., elle se rapproche du genre 
« divertissement », se compose d'une se*rie de 
pieces de facture iegere et sabstient en general 
de raffinements contrapuntiques. Gf. G. Con- 
damin, La Suite imtrumtmtale (1905). V. di- 
vertimento, CASSATION, S&R&NADE. 

Sujet, nom que Ton donne au theme d'une 
fugue (v. ce mot), en all. Subjekt, en lat. dux. 
On parte de fugues a deux (double fugue), a 
trois sujets (triple fugue), lorsque, dans une 
meme fugue, plusieurs themes sont d£veloppes 
independamment les uns des autres. Lorsque 
le second s. n'est autre chose que le contre- 
point du premier, il prend le nom de contre- 
swet. 

Suk, 1. Vasa, ne" k Kladno (Bone 4 me) en 
nov. 1861; e*leve du Conservatoire de Prague 
(1879), fut violoniste dans TOrchestre des con- 
certs de Varsovie, puis devint chef d'orchestre 
de theatre a Kiew et Moscou (1881-1884). II 
passa ensuite dans divers theatres de provin- 
ce, jusqu'au jour ou il fut nomine* chef d'or- 
chestre de FOpeVa imperial de Moscou (1904). 
Un opera de sa composition, Lesnoi Car, a 
616 repret ente a Kiew, a Charkow (1900) et a 
Prague (1903). S. a ecrit en outre un poeme 
symphonique: Jean Russ; une Serenade p. 
orch. d'archets et plusieurs oeuvres de moin- 
dre envergure. — z. Josef, second violon du 
« Quatuor tcheque*. n£ a Krefcovic (Roheme) 
le 4 janv. 1874; eleve de son pere, un maitre 
d'ecole, et du Conservatoire de Prague, (vio- 
lon: Bennewitz; composition: Knittl, Stre- 
cker, Dvofak), entra en 1892 dans le « Quatuor 
tcheque*. S. est le gendre de Dvofak. II a 
ecrit : un trio, un quatuor et un quintette p. 
piano et archets ; un quatuor p. instr. a ar- 
chet; une Ouverture dramatique ; Serenade 
p. orch. d'archets; des pieces de piano; de la 
musique pour un conte: Raduz et Mahulena 
June Suite d'orch. en a £te tire*e) et pour une 
legend e dramatique: Pod jabloni (Prague 
194&2): un ope>a : Lesur pan (Prague, 1903) ; 
des enceurs, des duos; une symphonie en mi 
bemol maj. ; un poeme symphonique: Praga 
(1905); etc. 

Sullivan (Sir), Arthur-Seymour, ne* i 
Londres le 13 mai 1842, m. dans la mgme ville 
le 22 nov. 1900; Sieve de la « Royal Academy 
of Music », et du Conservatoire de Leipzig 
(1858-1861), devint maitre a la « Royal Acade- 
my », succeed a en 1865 a Rennet, comme pro- 
fesseur de composition, fut de 1876 a 1881, di- 



byG< 



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SULZER — SUH1ANO 



recteur de la a National Training School of 
Music », et, plus tard, membre du comite du 
c Royal College of Music i S. fut anobli (Sir) 
en 1883. II faut mentionner parmi ses compo- 
sitions : les ouvertures et la musique de scene 
pour la TempUe (e'crite a Leipzig et ei£cutee 
dans un concert d 'el eves, a la fin des etudes 
de S.) j Le marchand de Venise* Les ioyeuses 
commere* de Windsor , Henri VII 7, Macbeth 
(1888) et Le roi Arthur (1894) de Shakespeare; 
2 ballets: Lite enchantee (1864) et Victoria 
and Merric England (1897); une symphonic 
enmimaj.; des ouvertures : Sapphire Nec- 
klace^ M ami ion ; Ouverture de bal t In me- 
moriam ; des oratorios: The. prodigal son, 
The light of the world et The martyr of An* 
ttoch (1880); des can tales : Kenihoorth, The > 
golden Legend (1887}, et Oh shore and sea ; | 
un concertino p. vcelle ; un duo concertant p , 

fnano et vcelfe ; de la musique de piano 
Jhoughts, Twilight, Day dreattisj et des me- 
odies, Lea operetteft de S. eurent un grand 
succes en Angleterre et en Amerique, tandis 
que les tentative? de les acclimater sur le con- 
tinent ont presque toujoura echotie ; ce soul: 
The contrabandista, Box and Cox, Thespis, 
Trial by jury, The zoo, The sorcerer , He* 
Majesty's ship Pinafore, The pirates of Peti- 
lance. Patience [Bunthorne t s bride L lolan- 
the (Pear and Peri), Princess Ida (1884), The 
Mikado (1885), Buddigore (1887), The Yeomen 
of the Guard (1888), The gondoliers (1899), 
The stone of beauty (1898) ; un opera : Ivan- 
hoe (1897)- On a trouve dans see papiers, un 
Te deum. Cf. Lawrence, Sir A. S. % lifestory, 
letters and reminiscences (Londres, 1899) ; 5. 
Wyndham, A\ (1903); Findon, A. S. (1904). 

Sulzer, 1. Johann-George, esthetieien, ne 
a Wmtherthour le 16 oct. 17*20* m. a Berlin le 
25 fevr, 1779; fut d'abord paateur d'un village 
des environs de Zurich, puis precepteur a 
Magdebourg, enseigna au gymnase de « Joa- 
chiinathali, a Berlin, pub, apres un sejour 
de quelque temps en Suisse, devint professeur 
a TAcademie Bitter, a Berlin. 11 donna sa de- 
mission en 1773, pour raisons de sante.S.etait, 
depuis 1750, membre de TAcademie des scien- 
ces de Berlin ; il y fut nomme, en 1775, diree- 
teur de la classe de philosophic, Ses ouvrages, 
tres jne>itoires en leur temps, aont: Pensees 
sur I'origine et les different* emplois des 
sciences et des beau^-arts (1757), Becker ches 
sur I'origine des sentiments ag realties et desa- 
greabies (Compies-rendua deFAcad. de lierlio, 
1751), Be Venergie dans les ouvragrs des 
beaux-arts (ibid., 1767}, Allgenieitte Theorie 
der schonen Ku?i&te (1771-1774, 2 vol.: $* e*d., 
1773-1775, 4 vol., re~impi\ en 1778 1779, etc.; 
lea adjonctiom de la 5* od., de 1792-1794, par 
Blankenburg, ont et^ publiees a part aussi, en 
1796-17*J8; enfin 8 voL daddiimns de lous 
genres ont eie publics, de 1792 a 1806, par 
Dyck elSchatz; la phi part des articles qui 
concernent la musique y aont de J.- \.- P. 
Schulz). Un rapport sur la machine a fieri re 
les notes de llochfeld, pour lAcademie de 
Berlin t est £galement de S, ^1771), Cf. J. Leo, 
J.-G. S. und die EnUtchung seiner A tig. 
Theorie der schtmen Kunste (1907). — $. Sa- 
lomon, reformateur du chant ritnel israelite r 
ne a Hohenems (Vorarlberg) le ISO mars 1804, 
m. a Vienne le 18 janv, 1890 ; chantre de la 
communaute Israelite de Vienne (depuis 1825), 
publia : Schir Zion (receil declianb religieux 
Israeli tea, 2 vol., 1845, 18(58), des hymmes he'- 



bralques et dautres chttits. II parvint a res- 
taurer le chant d'eglise Israelite, par la publi- 
cation de nouvelies compositions et par la 
formation d'un excellent chctur de It synago- 
gue. 

3upp6, Frank von (de bod vrai nam : 
Francesco - Ezechiele- Ermenegildo Cavaliere 
Suppe Uemelli), ne a Spaiato iDalmaliei le 
18 avr, 1819, m. a Vienne le 21 mai 18© : 
d'une famille onginaire de la Belcique. roontri 
de bonne heure du talent pour Ta musique et 
apprit d'abord a iouer de la flute, Lorsqoe a» 
mere partit pour Vienne, apres la mort de son 
mari, S. entra an Conservatoire (Sechter, Se;- 
fried) et, lora du sejour que I*oniietti fiVi 
Vienne, pour y preparer la representatiaa de 
< Linda di Chamounix*, S, profiti des con- 
sgiU du maestro italien. La premiere place 
qu'il occupa fut celle de chef d'orchestre au 
theatre de « Josephs tad t .-., il fut ensuite qoel- 
qne temps chef d'orchestre a Presbourg et» 
jusqu'en 1862, tu theatre ■ An der Wien *. En- 
linden 1865, il fut nomme chef d'orehestredfl 
theatre I Leopoldstadt l, S. n T a pas compote 
uniquement des operettes et des danses; ii * 
^crit aussi une messe, un Requiem, une sym- 
phonic, des ouvertures (celle de Poete el psxt- 
san a acquis une popularity immense , des 
quatuors. etc. Cependant il doit sa renommw 
eiclusiveroent a une serie d*o?uvres legere*. 
dans le genre d'Offenbach : Der Apfei ;1834. 
a Zara, dans un cercle prive^), Das Madchex 
vom Lande (Vienne. 1847 J. Paragraph S 
(1858), Das Pemionat (1S6G), Die Karten- 
schiagerin, Zehn Madchen und kein Mam 
(1862), Flotte Bursche (1S63), Das Carpi dtr 
Roche (1863), Pique - Dam* (1864), Franz 
Schubert (1864), Die schiine Galalhea il&Eb^ 
Leiehte Kavalterie (1866), Freigeister, Can*** 
bas, Banditewtreiche {18&7), Fmu Meitterm 
(1868j. Tantalusquaien (1868), Isabella (i860;. 
Die Prinzestin v. Dragant (1S7Q), Fatimls* 
( 1 876) , Trieste he und Cacoiet. Boccaceio * 1S79 1 < 
Donna Juanita (1880), Der Gaskogner t\m l 
Herzbia ttchen (1882), Die Afrikareii* ftffiS, 
Des Matrosen Heimkehr (1885), BeUrnax* 
(1887), Die Jagd nach dem Glucke (188K). pot* 
des partitions posthumes (achevees par Slera 
el par Zamara): Das-Mod ell (1835), Dte Parr- 
serin (1898), etc. En tout, S. a ecrit 911 parti- 
tions sceniques, dont SI opereties, 180 vaude- 
villes et ballets. Plusleurs des operettes out 
ete traduites en francais et ont remporte, de 
m^me que les danses de S., de grands tucces 
en pays de langue francaise. Cf. 0- Keller, 
Fr. v.S, (1906). 

Suriano (Soriano), Francesco, corapoaf- 
teur de TEcole de Rome, ni a Rome en 1549. 
m. dans la meme ville en jauv. 16^) ; ftjt 
commeenfHnt de chceur de1eglis« St-iean-de- 
Latran. I'^leve de Zodo et de Roy, puis, yikt 
tard, eleve de G-M. Nanini et de Palestnna 
II fut ensuite maitre de chapelle de T^flbe de 
St-LouiB-des-Francaig, passa en 1587 a S4t- 
M a rie- Majeure, en 1588 de nouveau a Teflise 
de St-Louis, en 1595 a St-Jean^de-Latrao ec 
en 1600, de nouveau a Sie-Marie-Majeare. L^ 
oeuvres qui ont ele publiees de S., sont : - 
tivres de madrigaux a 5 v. (1581 [1588> 15i*S 
1 de madrigaux a 4 v. (1601 1, des mntet? i§ 
v. (1597), un livre de messes de 4 a 8 v. 1S09, 
etc.; entre autres, larranRement a 8 v. de ii 
Missa Paps MarceUi,, de Paleatrina); Camm* 
e oblighi ai CX sorti sopra FA re Maris Ste&a 
a 3-8 voci (1610) ; 2 livres de psaumet et de 




UNIVEBSITl 



'..* 



MIFORNIA 



8UZATO — 8VENDSEN 



997 



motets de 8 ft 16 v. (1614, 1616) ; des villanelles 
a 3 v. (1617) et des Magnificat a 4 v. avec une 
• Passion* (1619}. V. sous Palestrina ce qu| 
concerne la participation de S. k YEditiome- 
dicma, et cf. t Kirchenm. Jahrb». (1885, Ha- 
b*»rl), puis R. Molitor. Die nachtridentinitche 
Choralreform (1901-1902). 

Suzato, 1. Johannes de, savant musicolo- 
gue de la fin du xv* s., probablement origi- 
naire de Soest (Susatum) en Westphalie. Ar- 
nold Schlick le cite parmi les auteurs les plus 
drudits et lea plus experimenter, en meme 
temps que Jean de Muris, Franchinua Gafu- 
rias, etc. Virdung (Musica getutscht, 1511) le 
cite en 1 appelant « Johannes de Zusato, Doc- 
tor der Artzuey» et se dit son £leve. On ne 
sait rien del'activite* littgraire qu'a pu avoir S. 
et Ton suppose seulement qu'il v£cut k Colo- 
gne. — 2. TlELMJLNN (TYLMAN, THIELEMANN), 

compositeur et imprimeur de musique remar- 
quable, a Anvers, probablement un fils du 
president, paralt avoir v£cu en premier lieu a 
Cologne, car il figure sur les registres des 
comptes de la ville d'Anvers, sous le nom de 
Tielman von Coelen. II fait sa premiere appa- 
rition a Anvers en 1531, comme instrumen- 
tiste k la cath£drale et musicien de la ville. En 
1543, il y fonde une imprimerie de musique 
et lui donne an dgveloppement tel aVen 1547 
deja il doit construire un Itablissement spe- 
cial. Sa derniere publication fut le vol. XIV 
dune anthologie de chansons a 4 v. (1560). En 
1564, le I" vol. des chansons d'Orlandus Lassus 
parut, k Anvers, chez Jacques S. On trouve 
quelques compositions de S. Iui-m6me, tant 
dans ses anthologies de chansons et de motets , 
que dans les anthologies allemandes de la m£- 
me e*poque. — 3. Jacques, fils du president, 
reprit I'ltablissement de son pere, et monrut 
le 20 nov. 1564. Cf. Goovaerts, Histoire et 6i- 
bliographie de la typographic muhicale dans 
le* Pays-Bas (Anvers, 1880). 

Suspension, nom que Ton donnait, vers 
1700, k l'entre*e I£gerement retarded d'un son 
quelconque de la melodic, entree retarded que 
1 on indiquait au moyen du signe *& place* au- 
deasus de la note, ex. : 

Execution : 



m 



5 



Ce meme terme est parfois employe* de nos 
jours, comme synonymede retard (v. cemot). 

Susplrlum (Pausa mininw), denomination 
ancienne de la demi-pause. 

SGssmayer, Franz- Xaver, connu par ses 
rapports avec Mozart, ne* a Schwanenstadt 
(Haute-Autriche) en 1766, m. a Vienne le 17 
sept. 1803; £leve de Mozart, acheva la parti- 
tion du Requiem (d'apres les esquisses de 
1 auteur) et instruments, entre autres, auel- 
ques airs de Titus. S. fut nomme\ en 1792, 
maitre de chapelle du Theatre national, en 
1794 second maitre de chapelle a lXtoeVa de la 
cour. II a compost une s£rie d'operas, dont 
trois, Soliman II, Der Spiegel von Arkadien 
liZ95) et Der Wildfang, ont 6te" grave's. Cf.G.- 
L.-P. Sievers, Mozart und S. (1829) ; W. Pole. 
Mozart -Requiem (1879), et v. Pressel, Stabler, 
Weber, 5. 

Suter, Hermann, ne* a Kaiserstuhl s. le 
Rhin (Suisse) le 28 avr. 1870 ; eleve de son 
pere (organ is te et cantor a Kaiserstuhl et, plus 



tard, a Lau fen burg) puis, a Zurich, de Gus- 
tave Weber et, a Sale, de J. BurckharJt, S. 
Bagge, H. Huber, Alfred Glaus, passa ensuite 
aux Conservatoires de Stuttgart (1888-1891 : 
Fa is8 1, Pruckner, K. Doppler) et de Leipxig. 
De 1892 a 1902, S. fut maitre de musique, or- 
ganiste et directeur de socilte's chorales a Zu- 
rich (et dans les villes voisines : Schaffhouse, 
Winter thour) ou il succe*da a Hegar, en 19U0, 
comme directeur du « Chceur mixte ». En 1902, 
S. fut appel£ a la succession d'Alfr. Volkland, 
a Bale. II y dirige depuis lors, avec grand suc- 
ces, les Concerts symphoniques, le « Gesang- 
verein » (chceur mixte) et la « Liedertafel » 
(chceur d'nommes). L'Universite" de Bile lui a 
confirm, en 1913, le titre de D r phil. hon. c. 
Compositeur, S. s'est fait connattre par 2 qua- 
tuors p. instr. a archet (op. 1 et 10), des 
choeurs p. v. mixtes (op. 3), p. v. d'hommes 



Sop. 6, 7, 9, 11), n. v. d'hommes et orch. (on. 
t, Schmiede im Walde), des lieder (op. 8,12), 
une Legende p. orch., un t Festspiel*, un 
poeme symphbnique p. chceur, soli et orch. : 
Die erste Walpurgisnacht (Gcethe ; 1913), etc. 

Sutor, Wilheui , n6 a Edelstetten (Baviere) 
en 1774, m. k Linden, pres de Hanovre, le 7 
sept. 1828; 6Jevede Valesi, fut en premier lieu 
te*nor de la cour du prince-6v£que d*Eichstadt r 
puis devint, en 1806, chef des choeurs du Thea- 
tre de la cour de Stuttgart (en 1807, concert* 
meister) et, en 1818, maftre de chapelle de la 
cour de Hanovre. S. a ecrit, pour Hanovre, des 
operas : Apollos Wettgesang, Pauline, Das 
lagebuch ; un oratorio : Der Tod Abels; des 
cantates : Die Zwillingskrone (1821), Die 
untetaehende Sonne (1826) ; un m&odrame : 
Die Waise aus Genf (1822); de la musiaue 
pour Macbeth (Stuttgart); des airs detaches ~ T 
6 canzonette p. une voix avec piano, etc. 

Svendsen, 1. Ollf, flutiste virtuose, u€ k 
Chrisliania le 19 avr. 1832, m. a Londres le 15 
mai 1888; eleve du Conservatoire de Bruxelles, 
v£cut des 1855 k Londres et y fut, a partir de 
1867, professeur a la c Royal Academy of Mu- 
sic ». — 2. Johann-Severin, n6 a Christiania 
le 30 sept. 1840, m. a Copenhague le 14iuin 
1911 ; eleve de son pere, le maitre de musique 
Guldbrand S., puis, de 1863 a 1867, du Con- 
servatoire de Leipzig (Richter, Reinecke, Da- 
vid, Hauptmann), parcourut ensuite, comme 
violoniste virtuose, le Danemark, 1'Ecosse, les 
lies Fecroe, I'lslande et l'Angleterre, sojourns 
a Paris, de 1868 a 1869, et fut, de 1871 a 1872 
violon solo des concerts de l't Euterpe », k Leip- 
zig. II avait epouse, dans le courant de Ye\6 
1871, une Americaine. De 1872 a 1877, S. di- 
rigea les concerts de la«Sociele* de Musique », 
a Christiania. 11 passa l'hiverde 1877 a Rome, 
1'eHe* de 1878 a Londres, et une ann£e et demie 
a Paris. En 1880, il reprit son poste de Chris- 
tiania, mais il fut appele, en 1883, aux fonc- 
tions de chef d'orchestre de la cour de Co- 
penhague. S., qui fut Tun des compositeurs 
scandinaves les plus remarquables, a publie" : 
2 quatuors p. instr. a archet (op. 1 et 20) ; des 
choeurs p. v. d'hommes (op. 2) ; un octette p. 
instr. a archet (op. 3); 2 symphonies (re maj., 
op. 4; *t beWiwl maj., op. 15); un quintette p. 
instr. a archet (op. 5) ; un concerto de violon 
(op. 6); un concerto de vcelle (op. 7); une ou- 
verture d'orchestre p. Sigurd Slembe, de 

Sornson (op. 8) ; Karneval in Paris (op. 9), 
arche funebre pour Charles XV (op. 10), 
Zorohayde (op. 11), Polonaise (op 12), Kro- 
nungsmarch fur Oskar II (op. 13), Hochzeits- 



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8WEELINGK — SYMPHONIE 



fest (op. 14), Marche humoristique (op. 16), 
quatre Rhapsodie$ norvegiennes (op. 17, 19, 
21, 22) et une ouverture pour Romeo et Ju- 
liette \op. 18), p. orch.; deux cahiers de lieder 
(op. 23, 24); une Romance p. violon et orch. 
en sol maj. (op. 26). II faut ajouter a cela des 
arrangements p. orch. d'oeuvres de Bach, de 
Schubert, de Schumann, puis des chants po- 
pulates norvegiens, suedois et islandais, p. 
petit orchestre. 

Sweellnok, Jan-Pieters [c.-a-d. Pietbrs- 
zon], ne a Deventer (ou a Amsterdam) en 1562, 
m. a Amsterdam le 16 oct. 1621 ; Sieve de Zar- 
lino, a Venise, succe'da en 1580 a son p£re (m. 
en 1573), comme organiste de la « Vieille eglise » , 
a Amsterdam. S. occupe une grande place dans 
Fhistoire comme cr^ateur de la fugue d'orgue, 
basee sur un seul theme auquel s'adjoignent 
chemin faisant different* motifs secondaires, se 
succ&lant d'une maniere toujour* plus serree 
et compliqu£e, jusqu'a la (in qui est en m£me 
temps le point culminant de Fqeuvre. Aucun 
de ses Aleves ni de ses successeurs n'a cherche 
a suivre ses traces, meme de loin ; il etait re- 
serve au genie de J.-S. Bach de developper 
cette forme em bryonnaire jusqu'a la perfection 
absolue. (Euvres imprimees: Livres i-4 des 
Psaumes de David, 4-8 parties (Amsterdam et 
Harlem, 1604-1623; les mSmes psaumes avec 
un teste allemand de Martinus, de Cotbus, pu- 
blics a BerUn en 1616 et 1618) ; Rimes fran- 
coises et ilaliennes a 2-3 part,, avec chansons 
a 4 p. (Leyde, 1612) ; Cantiones sacrss cum 
basto conttnuo ad organum 5 voc. (An vers, 
1619) ; puis quelques chants pour des cer£mo 
nies de mariage et des chansons diss£minees 
dans les anthologies de Fepoque. Une Edition 
complete des oeuvres de S., redigee par Max 
Seiflert p. le compte de la « Vereeniging voor 
Noord-Nederlands Muziekgeschiedenisw, a paru 
de 1895 a 1903, chez Breitkopf et Hartel (I. 
CEuvres de clavecin et d'orgue ; II -VII. 
Psaumes ; VIII. Cantiones sacras 5 voc. ; IX. 
Chansons a 5 v.; X. Rimes franc, et ital, de 
2 a 4 v.; XI. (Euvres de circonstance et pieces 
detach 6es [Parana hispanica avec 8 var. p. le 
clavier; canons; etc.]; XII. Traite de com- 

Sosition [publ. par H. Gehrmannl). Une se>ie 
e pieces d'orgue avaient ete pub(i6es aupara- 
vant par R. Eitner. Cf. F.-H.-J. Tiedemann, 
/.-P. 5., een bibliografische Scheets (1892) ; 
M. SeilTert, /.-P. S. und seine direkten 
Schider (a Vierteljahresschrift f. M.-W.», 
1891) et Math. Weckmann (aSammelb. der 
I. M. G. », II, 80). 

Swell organ (angl.). v. claviers. 

Swert, Jules de, v. Deswert. 

Swleten, Gottfried (Baron) van, ne a 
Leyde en 1734, m. a Vienne le 29 mars 1803 ; 
fut promu D r a Leyde, en 1773 (these : Disser- 
tatio sistens musics? in medicinam influxum 
et utilitatem), et devint plus tard directeur 
de la Bibliotheque impenale, a Vienne. S. a 
traduit de Fanglais en allemand, pour Haydn, 
le texte de la « Creation *> et celui des <* Sai- 
sons». 11 a enjrigS Mozart a reinstrumenter 
les ceuvres de Handel et protege Beethoven 
(qui lui d^dia sa 1 re symphonie), pendant les 
premiers temps de son sSjour a Vienne. 

Swoboda, August, professeur de musique 
a Vienne. auteur de AUgemeine Theurie der 
Tonkunst (1826); Harmon ielehre (1828-1829, 
2 vol.) et Instmmentierungalehre (183*2). — 2. 
Adai.rkrt-Viktor. fils du precedent, ne a Pra- 
gue le 26 janv. 1828, m. a Munich le 19 mai 



1902; D' phiL, fonda en 1880 la cNeueMosik- 
zeitung* et la dirigee jusqu'a sa mort. II a pu- 
blie une Illustrierte Musikgeschichte (1898, 
2 vol.). 

Syllaba (gr. ^uXXapiJ, c.-a-d. la plus petite 
unite formed de plusieurs lettres accouplees), 
1. dans la theorie musicale grecque antique, 
syn. de tetracorde ; — 2. chez les tbeoriciens 
des debuts du moyen age, neume compose 
(2, 3 ou 4 sons representee par un seul sigae. 
en une sorte de ligature). 

Symphoneta, expression que Ton ren- 
contre frequemment dans les t rakes des ecri- 
vains du xvi< s. et que Fetis, entre autre*, a sou- 
vent mal inter pre tee. Glarean donne, a la page 
174 de son Doaekachordon, la clef de la signi- 
fication de ce terme, lorsqu'il agite la question 
de savoir lequel doit Stre estime le plus de 
Fauteur d'une belle raelodie (phonascus) on da 

MAITRE DE l/fcCRITURE POLYPHOMQUE (S.}. 

Symphonie (gr., Sytnphonia; ital., Sinfo* 
nia, c.-a-d. resonance £imultanee), 1. Dans 
fantiquite grecque, TequTvalent de ce que noas 
appelons aujourd'hui la consonance des inter- 
valles — 2. [/application du terme de s. a une 
oeuvre instrumentale polyphoniqoe remoote 

Srobablement tres haut (cf. Riemann, Eine 
umphonie aus dem XV. Jahrh.^ « Klavier- 
lehrer », 1898, IV). Au d£but du xvn* s., on eta- 
blit une distinction entre s. et zonule f canzone , 
en ce sens que le litre de s. est reserve aux 
pieces ecrites note contre note, d'allure hir- 
montque et en forme de lied en deux parties 
reprises (cf. les Sinfonie I /X, dans le3» livre 
de sonates de Salomone Rossi [1613] et les 
pieces intitulees Sinfonie breve % dans Top. 1 
de 6. Marini [1617]). Mais cette distinction 
tomba en suite et revolution de la s. fut long* 
temps identique a celle de la sonate. Peu a peu 
seulement l'usage s'ltablit de donner le nom 
de s. aux sonates qui servaient de prelude oa 
d'intermedes a des oeuvres vocales (opera, ora- 
torio, cantate]. Et la Suite allemande [Partita, 
Partie) eut elle-meme comme premier moa- 
vement, a partir de 1650, tan tot une Sinfonia 
(J.-R. Ahle, M. Rubert, J.-J. Lowe [1658]), tan- 
tot une Sonate (J. Rosenmuller, 166/ ; Diedrich 
Becker, 1668; J. Petiold, 1669; G.-L. Agricola. 
1670; E. Reusner, 1670; Chr. Aschenbrenner. 
1673; Kradenthaller, 1675; etc.). A partir du 
jour ou Lully adopta une forme de'terminee de 
sonate comme introduction de l'ope>a francats 
(cf. ouverture), le terme de Sinfonia caracte- 
risa specialement Pintroduction, differemment 
construite, de Topera italien. Comme, parail- 
leurs, la Suite allemande, des 1680 env. (Stef- 
fani, Cousser), pr^Kra T# ouverture francaise« 
et ses puissants contrastes a la Sinfonia ita- 
lienne, il arriva qu'elle prit, dans son ensem- 
ble, le nom d 1 Ouverture. Tant et si bien que 
cette denomination fut appliqu^e a toute piece 
d f orchestre en plusieurs mouvements et que, 
en Angleterre, a la lin du xvm« s. encore, les 
s. de Haydn portaient couramment le titre 
d'ouvertures, alors que YOuverture francazse 
etait d£ja tomb^e en d£su£tude (vers 1750). La 
s. de la premiere moitie du xviii* s., disposee 
a la maniere de Fouverture italienne, est de 
beaucoup inf^rieure, comme valeur artistique. 
a Fouverture francaise de la meme epoque. 
C'est un peu avant 1750 que Fouverture. jus- 
qu'alors 1 oeuvre de concert par excellence, fut 
rietrdnee par la s. qui traversait la phase la 
i plus decisive de son Evolution. II ne s'agis- 
i sait de rien mo ins que de Fadoption de la forme 



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SYMPHONIE - 



SYNEMMKNON 



'AW 



lu lied en deux parties pour le premier mou- 
ement de la s M de la suppression de l'6cri- 
ure fugu£e et des passages en accords ou en 
rp&ges, aussi bruyants qu'insignifiants et 
em places d£sormais par un developpement 
thematique ». Mais cette transformation ne 
e fit pas dans la symphonie d*op£ra; elle 
e realisa bien plutot dans le domaine de la 
ausique de chambre (sonate p. plusieurs ins- 
raments, voii-e m^me p. un groupe orchestral). 
i cette m£me 6poque, les mouvementsde laSui- 
b (ouverture franchise) qui n'avaient pas de flor- 
ae de danse, reverent de plus en plus la forme 
e la sonate. II suffisait done que vlnt un musi- 
ien de g6nie, libere* des chalnes de la tradition, 
our que la symphonie se levat, dans toute sa 
ouveaute\ et marchat a la conqugte du monde. 
le musicien, nous en avons main tenant la 
reuve irrefutable, fut Johann Stamitz (V. ce 
om). II apparatt clairement que Stamitz a 
dapte sciemment a de grands ensembles d'ins- 
ruments la forme de la sonate, telle que see 
r^curseurs (Pergolese surtout) l'avaient de*ve- 
>pp£e dans la sonate a 3; preuve en soit le 
acces sans precedent que remporttrent les 
Trios d'orchestre », op. 1, du mattre de 
[annheim. Or, ces * trios* ne se distinguent 
es symphonies qui suivirent que par le petit 
ombre (3) des parties entierement realises. 
.a forme de sonate, tout a fait d6velopp6e, 
u premier mouvement (2 d theme, d^veloppe- 
lent, etc.), les mouvements au nombre de 
uatre et leur ordre {Allegro, Andante, Me- 
uely Presto) font de ces ceuvres le prototype 
on seulement de la s. classique, mais aussi du 
uatuor et de toute la musique de chambre ui- 
Irieure. Comme Stamitz lui-me'me ajouta a 
orchestre, sous cette forme, des parties obli- 
ges de hautbois, de flutes, de cors, de trom- 
etteset de timbales, et comine it mourutdeja 
u printemps de 1757, il est impossible de lui 
ontester la paternity de la s. classiaue. Mais 
Evolution du style que Stamitz re'alisa, tant 
ana la symphonie que dans la musique de 
hambre, a une importance encore tout autre 
ue celle de la forme; elle est d'une audace 
»lle qu'elle s'imposa immeMiatement au monde 
lusical entier. Boccherini, Gossec, v. Malder, 
♦Chr. Bach, Dittersdorf, Leopold Mozart, 
annabich, Toeschi, tous, quels qu'ils soient, 
mt des Epigones de Stamitz et leurs ceuvres 
ortent l'empreinte ind£niable d'une pe>iode 
ids originality. Mozart, Haydn et Beethoven 
'ouverent, il est vrai, un style et une forme 
mt prdts, mais la puissance de leur talent, 
i grandeur de leur genie les conduisirent bien 
a dela de ceux dont ils avaient herite* forme 
t style. On ne peut guere mentionner a cote 
s Stamitz, comme createur de la s., que Fr.- 
. Richter (v. ce nom). Les trois grands clas- 
ques viennois ont continue la r^ forme de l'or- 
lestratioa dont Stamitz avait £te l'initiateur 
adividualisation des instr. a vent) ; ils ont 
iargi magnifiquement la forme et les dimen- 
ons de chacun des mouvements ; ils ont en- 
ichi en quelque sorte la matiere musicale et 
ont rendue capable d'exprimer les sentiments 
m plus eleves. De plus, Beethoven a notable- 
lent augments reffectif de Torchestre (v. ce 
lot), il a rem place le menuet par un scherzo 
t donne au final, jusqu'alors simplement so- 
ore et brillant, une valeur d'art inflniment 
l per ieu re et qui le rapproche du premier 
louvement. Quant aux innovations tetles que 
adjonction des chosurs a Torchestre (IX e sym- 



phonie),. l'in version de Vadagju) e£duf t jffcfc0rs0; 
elles n ont pas de valeur essentielle et ne tou- 
chent pas au principe m^me de la s, Elles 
n'ont du reste &t& imiteas que de lota, en loin. On 
peut affirmer que, depuis Beethoven, aucun 
symphoniste n*a reussi a developper notable- 
ment la forme de la s. ; ce qui ne. signitie 
point, naturellement, que cette forme ait v^cu. 
Les symphonies de Schubert, Schumann, 
Brahms, Bruckner, Tchalkowski* C. Franck, 
Saint-Saens, etc. prouvent sucabondamment 
que la forme est encore apte a recevoir un 
contenu nouveau. Quant aux POfeMES sympho- 
mques modernes (Berlioz, Liszt, Saint-Saens, 
R. Strauss; v. ces noms), ils ne sont point une 
continuation de la forme de la s. ; }'id6e m£me. 
de les conside*rer comme tels parait exclue, 
puisqu'ils n ont pas de forme deHerminSe. S'a* 
daptant a une donate po6tie-ue qu'ils suivent 
parfois jusque dans ses motndres details, ils 
sont liberes en partie des lois qui regissent 
la composition musicale pure. Cf. S. Bagge, 
Die Symphonie in ihrer historischen Entwi- 
ckelung (1884); M. Brenet, Histoire de la *. 
(1882); H. Kretzschmar, Fuhrer durch den 
Konzertsaal (I. 5. und Suite, 4f 6d., 1913) ; 
la preface de Mennicke, Ha$se und die Ge- 
hruder Graun; H. Biemann, Die Mannheimer 
Schule (« Denkm. der Tonk. in Bayern »j III, 

1 1903). Cf. SONATE, OUVERTURE, MUSIQUE INS- 
TRUMENTALE, SUITE. 

Symphonic concertante, denomination 
sous laquelle le Concerto grosso (v. ce mot) 
s'est perpe*tu6, apres Involution, du style ins^ 
trumentai, vers 1750. II s'agit done d'une ceu- 
vre orchestrale avec plusieurs instruments con-? 
certants. La forme se rattache absolument a 
celle de la symphonie, telle que TEcole de 
Mannheim i'a ^tablie. II se peut bien que les 
derniers Concerti grossi (dans le style de Co^ 
relli) datent de la m£me ^poque que les pre- 
mieres s. c. Neanmoins* il est certain que ni 
Joh. Stamitz, ni Fr.-X. Richter, ni Filtz n'ont 
^crit de s. c. et que Ton n'en rencontre qu'une 
ou deux, isolees, dans les dernieres ceuvres de 
Holzbauer et de Toeschi. Lea. principaux re- 
presentants de la s. c. furent Karl Stamitz et 
Chr. Cannabich, le premier surtout, qui n'en 
6crivit pas moins de 26, avec, pour la plupart, 

2 violons ou violon et alto (K. Stamitz 6tait un 
altiste virtuose) ou encore violon, alto et vio- 
loncelle, et, dans un cas, violon, hautbois, cor 
et basson concertants. Certains doubles ou 
triples concertos modernes sont les derniers 
rejetonsde la s. c. , 

Symphonie p6riodique (le plus souvent 
orthographic Simphonie), v. p^riodique et Pe- 
riodical. 

Syncope (du gr., d£chirement), nom que 
Ton donne, en musique, a la liaison d'un temps 
faible avec le temps fort imme*diatement sui- 
vant : ex : 

*Trrr-fTr 

L'attaque des sons produite par la s. est en 
contradiction avec le cours normal du metre et 
cause un defacement des nuances dynami- 
ques normales (anticipation de l'lntensite* so- 
nore du temps, fort), Au point de vue harmo^ 
pique, la s. est ou bien la prolongation d'un 
des sons du premier accord pendant i'accord 
suivant, c.-a-d. retard, ou bien Tinverse, c.-a-d f 
anticipation. Cf. traynour. 
Synemmenon, cf. {musique] grecque. Dans 



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1000 



8YNTONIQUE — SYSTEMS 



lea trails de musique da moyen 4ge, le mot 
$. designe Dotre si bemol (BL particulierement 
dans la notation alphabetique anterieure a 
Odon, notation dans iaquelle la lettre A corres- 
ponds it a notre ,ut (G » si, g minus ou g sy* 
nemmenon^si bemol). 

SyntonKque, comma s., v. comma. 

Syrmen, Maddalena (Sirmen), nee Lom- 
bardini, nee a Venise en 1735; el^ve de Tar- 
tini qui ecrivit pour elle le fameux traits de 
l'archet, sons forme d'6pitre. Elle se fit enten- 
dre avec grand succ£s a Paris et a Londres, 
et epousa le violoniste Ludovico S., maftre de 
chapelle a Bergame. S. a ecrit (en partie avec 
la col lab. de son mari) des quatuors p. instr. 
a archet (1769), des concertos de violon, des 
sonates a 3 (2 V. et B. c.) et des duos de vio- 
lons. 

Syringe, Syrinx, v. Pan (flute de). 

Systems, syst&me ; S.participatum, c.-a-d. 
systerae temper (v. temp&fament). L'ancienne 
theorie musicale des Grecs donne le nom de 
s. a un grand intervalle rempli au moyen de 
sons intermediates, ex. : un tetracorde, un oc- 
tocorde (gamme jusqu'a l'octave), etc.; c'estde 
la que provient l'usage du terme s., au moyen 
age, pour « hexacorde i (S. naturale ou regu- 
lare, S. transpositum, S. durum , S. moile). 
Cf., pour S. metabolon, teleion (perfectumj et 
ametabalon, Tart, [musique] grecque. 

Syst&me, 1. On comprend sous le nom de 
syst£me tonal, la definition theorique des rap- 
ports musicaux qui sont a la base de la prati- 
que musicale. Le s. tonal moderne diff&re es- 
sentiellement de ceux des si&cles passes et, bien 
aue la science moderne se complaise aisiment 
dans Tillusion aue nous avons decouvert les 
rapports naturels des sons, il n'est point im- 
possible cjue notre s. paraisse imparfait et vieilli 
aux musiciens des generations futures. L'exer- 
cice pratique de la musique n'est pas le r£sul- 
tat a'un s. pr£con£u, quoique naturellement 
tout s. adopts de longue date ait une influence 
notable sur la pratique. Ce n'est point la thro- 
ne, mais la pratique qui est a la base des Evo- 
lutions de l'art : ainsi seulement s'explique le 
fait que tous les s. tonaux ont certains prin- 
cipes fondamentaux eommuns, qu'ils ne se 
contredisent point, mais qu'ils ont au contraire 
des degres plus ou moins rapproches de pa- 
rente. Les plus anciens s. sont pentatoniques, 
basEs sur 1 echelle dite de cinq sons (cinq dans 
Fespace de l'octave), echelle ignorant les demi- 
tons et laissant par consequent des vides quMl 
etait reserve a une epoque ulterieure de rem- 
plir. Pendant longtemps, ce furent les s. de 
sept degres qui furent le plus repandus (s. dia- 
tonique absolu de l'ancienne musique grecque, 
modes ecciesiastiques, echelles fondamentales 
hindoue et chinoise). Le s. enharmonique-chro- 
matique, que les Grecs adopt&rent en second 
lieu, comportait 24 degres par la division des 
12 de mi- tons en quarts de tons (v. [musique] 
grecque) ; le s. primitif a ra bo -perse en com- 
portait 17 (cf. Arabes) ; le s. moderne, tel qu'il 
s'etablit d'abord dans la pratique, est base, 
comme celui qu'adopterent en second lieu les 
Chinois et les Hindous, sur une echelle de 12 
degres. (La tablature allemande ne connaissait 
que les sons ut, ut ft, re, re$ t mi, fa, fa j{, sol, 
sol ft, la, si t>, si, ut 1 ; elle ignorait les sons mi b, 
la 9, etc.). Le s. dans son ensemble, tel que le 
represente notre notation actuelle (si nous ad- 
mettons la possibility du W devant ut et fa, 
du X devant si et mi), comporte 31 degres. 



Quant au s. adopte par la tbeorie acoustkjoe 
de nos jours, il est litt6ralement illimit£, car 
nous n 'avons m&me pas epuise, dans le tableau 
dresse au mot valeurs acoustiqces, la quan- 
tite innombrable de valeurs que la theorie 
acoustique determine dans les limites de l'oc- 
tave. Le conflit qui, depuis cet immense de*e- 
loppement, s'est eleve entre la theorie et la pra- 
tique, a pousse a la recherche d'un terrain de 
conciliation, dans le temperament (v. ce mot); 
parmi les differentes sortes de temperaments, 
c'est celui qui, correspondant k l'ancienne pra- 
tique, se compose de oouze degree equidieiante, 
qui a eu jusqu'a ce jour la preference. 

2. On parle, enr outre, d'un s. d'harmonie, du 
s. harmonique de Rameau, Tartini, Vallotti, 
l'abbe Vogler, Kirnberger, Hauptmann, etc. Le 
but d'un tel s. est de grouper toutes les har- 
monies possibles sous un certain nombre de 
chefe dont 1 'ensemble est facile a saisir, de ra- 
mener les nombreuses formations harmoniques 
a un nombre aussi restreint que possible de for- 
mations-types d'oft toutes les autres puissent 
etre deduites. Les r^sultats de ces deductions 
sont : a) 1' identification d'un grand nombre de 
formes harmoniques qui, basees sur des sons 
difrerents, n'en sont pas moins composees de 
rapports identiques, de telle sorte que rune 
n'est que la transposition de Fautre, ex. : ut: 
mi : sol =• fa : la : ut, ut : fa : la = fa : si be- 
mol: re, etc. Cette remarque est sans doote 
aussi ancienne que la musique polyphonique 
elle-ra£me ; les regies de l'art du dechant, 10 
xii* s.. n'ont pu etre etablies en dehors de cette 
connaissance. — b) L'etabliasement de rapports 
entre les formes composees des m£mes sons 
(selon les idees modernes), mais dont Fordre 
de superposition ou l'octave varie ; ainsi la for- 
me mi : sol : ut 1 etant ramenee a ut ; mi : sol 
dont elle est un *renversement». On attribue 
generalement Finvention de ce s. des renverse- 
ments (sistema dei rivolti) a Vallotii (1779) m 
mdme a l'abbe Yogler, mais il est beaueoop 
plus ancien. Rameau lui donna (1722) une forme 
pratique dans sa « basse fondamentale t, mais 
Zarlino deja connaissait Fidentite des harmo- 
nies formees de m^mes sons dans des octaves 
differentes, de m&me qu'il considerait Faccord 
majeur et Faccord mineur comme lea deux 
principes'de toute conception harmonique. - 
c) L'interpretation des accords dont la sonority 
tant musicale que physiaue, a ete changee par 
une alteration, un retard ou Fadjonciion d on 
son, dans le sens des harmonies [naturelle*] 
qui ont subi le changement. Cette deduction 
est Fune des plus recentes; le premier, H. Rie- 
mann a formuie cette loi d'apr&s Iaquelle cba- 

QUE FORMATION HARMONIQUE DOIT £TRE 1NTER- 
PRfiTfeE DANS LE SENS D'UN ACCORD PARPAIT MA- 
JEUR ou mineur, loi qui n'est du reste en soi 
pas absolument nouvelie, mais qui precise Fune 
des donnees sur lesquelles repose le Trailed* 
I'harmonie, de Fetis et qu'on trouve m^me.k* 
tente, a la source des deductions de Rameaa. 
— d) Enfin, Facqoisition la plus r^cente de la 
theorie consiste dans la preuve (etablie egale- 
ment par H. Riemann [dans YHarmonie sim- 
plifiee, 1898]) qu'un accord majeur ou mineur 
est toujours toniqub, sous-dominante ou dob* 

NANTE et qu'lL N'EXISTB AUCUNE AUTRE FOKCnOH 

harmonique (cf. fonction). Encore une con- 
ception par Iaquelle Rameau s'etait laisse gui- 
der et que J.-Fr. Daube avait su discerns dans 
les ecrits du theoricien fran^ais (cf. Riemaaa, 
Gesch. der Musik theorie etc. p. 466]k Si Fen 



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8ZABADOS — TABLATURE 



1001 



compare avec ces simplifications de l'appareil 
harmonique, les systemes fourmillant d accords 
de trois sons, de septieme, de neuvieme, voire 
meme de onzieme et de treizieme de toutes sor- 
tes, des th&riciens du siecle passe', on ne peut 
que donner raison a F6tis, qui se fait fort de 
raire comprendre en quelques heures, a un 
eleve bien doue, toute la th£orie de l'harmonie. 
Combien de choses inutiies, superflues, dans 
les trails d'harmoniecourants; combien de- 
dications aussi qui n'ont Hen a voir avec l'har- 
monie, mats se rattachent directement a la 
Lh£oriede l'ecriture musicale, du contrepoint ! 

Szabados, Bela, auteur de 6 op£rettes re- 
presentees a Budapest, de 1892 a 1906, et, avec 
krpad Szendy, d'un opera intitule Maria (Bu- 
lapest, 1905). 

Srarvady, Wilhelmine, v. Clausz-Szarva- 

)Y. 

Szekely, Imre, pianiste et compositeur, ne" 



a Matyfalva (Hongrie) le 8 mai 1823, m. en avr. 
1887 ; donna de nombreux concerts a Londres 
(ou il vecut a diff£rentes reprises), a Paris, a 
Hambourg, etc. puis, en 1852, se iixa d^Aniti- 
vement a Budapest. II s'y fit une grande repu- 
tation comme pedagogue. S. a £crit un grand 
nombre de compositions p. le piano (concertos, 
fantaisies, ensembles), de la musique sympho- 
nique et de la musique de chambre p. mstr. a 
archet. 

Szymanowska, Maria (n£e Wolowska), 
pianiste, nee en Pologne en 1790, m. a St-Pe- 
tersbourg en 1832 ; £leve de Field, se fit enten- 
dre en public avec succes et publia des ceuvres 
brillantes p. le piano. 

SztoTanovlcs, 1. Eugene, a ecrit pour Bu- 
dapest 5 opeYettes hongroises, 5 ballets et un 
opera, Ninon (1898). — 2. Pierre, dSbuta, lui 
aussi, comme compositeur sc£nique a Buda- 
pest, avec A Tigris (Oplra royal). 



T, sur une partie de chreur, signifie Tenor. 
- /., abreviation usuelle, pour tempo, a. t. = 
i tempo (dans le mouvement strict, apres un 
itaraando, un calando et, plus rarement, 
pres un stringendo. — T. 1° = tempo primo 
retour au mouvement principal). — t. s. si- 
Bifie tasto solo (v. chiffre); t. c. tutte corde 
v. corda). 

Tablature (lat., tabulatura; ital., intavo- 
itura; all., Tablatur; angl., tablature), 1. An- 
ientie notation musicale instrumentale, que 
on utilisail spe*cialement pour les instruments 
olyphoniques : orgue(clavecin) etluth (thdorbe, 
hitarrone, guitare, etc.). Les pieces polypho- 
iques etaient alors transcrites pour ces ins- 
-uments, les parties e*tant reporters aussi fi- 
element que possible et groupees clairement. 
es termes de t. et de partition fspartituraj 
>nt done, au d£but, de simples synonymes. La 

itauenne d'orgue {intavolatura dorgano; 
p . les titres des ceuvres de CI. Merulo, par 
c.) n'est rien autre, en definitive, que notre 
station actuelle p. le piano, l'orgue, etc., 
ir deux portees, a ceci pres que chacune 
elles a plus de cinq lignes. La Tabulatura 
ova de Scheidt de m£me, qui n'est designee 
)mme « neuve » que parce qu'elle remplace 
s £l£ments de la t. allemande usuelle (v. plus 
in) par ceux de la t. italienne. La t. dite al- 
smande [d'orgue] n'emploie par contre ni li- 
les horizontales, ni notes; elle indique les 
»D8 au moyen des lettres de la notation alpha- 
itique qu'elle dispose, par voix, les unes au- 
«su8 des autres (cf. alphabet musical), et ne 

sert que pour les signes de duree d'eie'ments 
lalogues a ceux des autres t. La T. espagnole 
orgue se rapproche davantage des t. de luth, 
t apparence du moins, par le fait qu'elle dis- 
use des chiffres sur des lignes ; mais ici les 
j fires ne font que remplacer les lettres : 
* r& mt 3 /a* sol* la? si* ut 3 re 3 mi* fa 3 sol 3 



6 



12 3 4 5 6 7 12 



etc. 



les lignes repr£sentent chacune une partie, 
le voix. Les valeurs rythmiques y sont indi- 



quees, au xvi« s. du moins, par des signes de la 
notation proportionnelle, places au-dessus du 
reste de la notation. 

Les t. de luth different des t. d'orgue en 
ceci surtout que les chiffres et les lettres y 
representent non pas des sons, mais des doig- 
tes. Les Italiens se servaient des chiffres 

(corde a vide) 1 2 3 4 5 6 7 8 9 X X X, les Fran- 
cais des lettres a (corde a vide) b c d e f g h 
i k etc. en montant par demi-tons, sur chacune 
des cordes de l'instrument, representees, elles, 
par des lignes horizontales et paralleles. Les 
Allemands, par contre, avaient recours a l'al- 
phabet entier et a quelques signes supplemen- 
tal res, le tout dispose* en travers sur les 5 cor- 
des essentielles (cf. luth) qui, a vide, sont re- 
presentees par les chiffres 1 2 3 4 5. La t. 
allemande n'emploie pas de lignes horizontales 
et note les signes de doigtes les uns au-dessus 
des autres, en ran gees qui representent les 
parties ou les voix superposes. Un trait com- 
mun a la t. allemande d'orgue et a toutes les 
t. de luth consiste dans la designation toute 
particuliere des valeurs rythmiques, au moyen 
de signes speciaux disposes au-dessus des let- 
tres ou des chiffres; ainsi : 

1. Tablature espagnole d'orgue. 



j j j t. 



n 



- r r i 



s 1 3 » 

-t *-*" 



J' 6' 

r s r 



J 






W*r 



-^— k 



2. Tablature allemande d'orgue. 
(Partie superieure uotee sur une portee.) 



3^ 



t - 



6 e 

r ^ 

a b 

p r 

<2 <5 



I i r i r 

|f * f • 
i i . i 
cab 

. r | ~ I 



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1002 



TABLATURE 



3. Tablature allamande da lutb. 



* 

r t 

* } 

t t 

q m 

t t 

1 I 



I C » 4 

» l i 

£ f m 

r i *• i 

I filt 



a 1 

i 

C X 

I 

\ r 



4. Tablature fraa^ftiM de lulli. 



f r t r r «-* r r 



l 1 



-* — 


\-r~- 


* *- 




1 *k 








% 












T it 


■ . 


' 


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■"" 




1 * _ 



5, TjblaLura italiftnne da lulh- 



J ! 




















J „}■ 










4* 


-U* s— *^- 


u_^_ 



{ \ * * r r r f p f r i r 
{lsaak> /ntufrrucA ic& muss dich lai&en*} 

Ces dgnes soiit : un point ♦ pour la breve, 
u a trait | pour La semi breve, un crochet S pour 
la minime, un double crochet pour la semimi- 
ninie, un triple crochet pour Ja fusa, un qua- 
druple crochet pour La semifusa. Les m^me» 
eignes places au-de&sus d T un trait horizontal * ♦, 
JK etc, preflaient la valeur de silences (cepen- 

dant les Espagnols, au xvi* g. deja, uaaient des 
signes de la notation propui tionnelle pour Tin* 
dication du rythme). Au xvi* s. deja» les t. rern- 
placent les crochets, lorsijue plusieurs mini- 
mes t etc. se suivent immedialement, par les 
traits horizontau* commons a plusieurs notes et 
dont l*usage nepenelradans la notation propor- 

tionnelle qu'au debut du xviii* s., ex. : p-^— 

d * t g 
de plus el les se servaient de la barre de me- 
sure, en sorte qu'au premier abord leur aspect 
se rapproche encore plus de notre notation ac- 
tuelle que celut des anciennes notations pro- 
portion nel les, Ge fait est sur tout frappant, lora- 
t^ue, comme cela se pratiquait parfois, la par- 
tie melodique (fluperieure) est notee sur one 
portee de cinq lijfues, au raoyen de points 
noire auxquels on adjoignait les signes de du* 
ree (cf. Tes- 2 Jtes silences comme dans La 
notation proportionality cf. hemioua]). 

Les RFXUEILS EN T. &E LUTH ET D'GRGUfi, des 
xvi" et xvn* s., sont conserves trn tres prand 
nombre, tant imprimeaque maniismts. La liste 
que nous allons en donner n*a pa& la preteu- 
Lion d'etre complete; elle servira simplemunt 
d orientation tit lera comprendru 1'importaiice 
considerable de ce genre de I literature, 

T. de llth (et anciennes t< de guitare) : 
Francesco Spinacciiio, Intaholatura di lauto 
(15G7, E'etrucci) ; Amhrogio Dalza, id. (1508, 
Petruccif; Arnold Schliek (1512. p. orgue et p. 
luth) j Franciacus Roasincnsis, Tenori e contra- 
bassi intabolati [1509, Petrucci); Hans Juden- 
kiinig, A ine sihbne kumtUche Cnterweisung 
(l"j b 23) T Oroiice Fine, Introduction !t5 4 29) et Epi- 
thoma (lrxtOj ; Auonyiiie. 1S basses -f am es(1529, 
AtLaignant): Han& lierle, Musica teuseh [2 par- 
ties, If^i, 1533) et A'^i new kunst licit Lauten- 
buch f!552) ; Don Luis Milan, El Maestro (1536); 
Castpliono (1536 : Fr. et Alb, da MiLano, M. da 
AquilEi, AlhuLiu, Borrono, etc.) ; Francesco da 



MiUno, Intavolatuw etc. (1536, 1546[livT« Ml 
de L'anthologie de Scotto], etc.); Hans New- 
stdler (1536 et 1544) ; Adr + WiUaert (1536, 33 
Madrifraux de Verde lot); Luis de Narbat z, Del- 
fin (1538) ; Melchiorre de Barber i is T Intabu- 
tatum de leutn (livres HT-fl [154dJ et LX-X 
[1549] de l'anthologie de Scotlo. a Venise : irr, 
de motets et de canzone, faniaisies et airs de 
danses): Giulio Abondante (1546, 154S fi5*iT]r ; 
C&miina (Phalese* 1546: pieces de Tejhio. 
P. de M ilano, Borrono, eic.) ; Doic. Bian- 
chini del to Bosseto (1546) : Ivan - Maria da 
Crema (1546); Job. Maria (1546); M. Ant. dal 
Pifaro 1 1546); ALonso da Mudarra rl546. 3 li* 
vres)^ Ant. Rolta f1546) ; Vindella (1546); S- 
mon Gintzler (1547) ; Anriquez de Valderra- 
bano, Silva de Sirertas (1547) ; Pietro Tegbja 
(1547); Pietro Paolo Borrono (1546 [Fr. da Mi- 
lano et BJ, 1548 [livre VIII de laothologie de 
Scottol, 1563); Adr. Le Rov (1551 -1559, 61ivf»'^ 
GuilL Morlayed 552-1 55H/3 Uvres); (Anonsmej, 
Horlus mutarum (1552, Phaleae, p. 2 lulh*;; 
liiego Pisador (1552 ) : H Jakob Wecker floSS'; 
Alberto da Ripa [da JlantovaJ (1553. 6 Imeaj; 
Hern. HalLetti (15o4j ; M. de Fuenllana, Orfenka 
lira (1554): Ben, de Drusina (15561; Fr. Joan 
Bermudo (1549), lUid Wy ssen bach (\ 550, 1563]: 
Julien Belin, i" livre de Motets, CAonfoiuer 
Fantaisiei... en Tablature de leut (1556); Ye- 
negas de llinestrosa (1557), Seb. Ochseokaha 
( 1558) ; Jo, Matelart (1559) ; G.-P. Paladini t I560i ; 
Baiffenv. 1560); Wolf Heckel (1562, p. 2 luthsi; 
les Livres de lulh du comte Filler i1.t6S. ma- 
nuscrits, a la Bibh de La cour, a Vienne : Di* 
versi autori (1563, Scotto) ; Viae. Galilei, II Fro- 
rtima (1563); Valentin GrelT JBacJarc] (1564, 
1569) ; Giacn de Gorzanis fl3<>4. 4 ltvresi ; 
A. Barbe (1573); Melch- Neysidler ( 15*56 et 1574s; 
A. di Beech i (1568); Lucutentum f/***frimi 
i, Phairse, 156S) f Livre de luth de Munich 1>>, 
enh-e autres 35 pieces de M. deiFAqutla!; Giu- 
lio Gesare Barbetta ff" libra d'inlav. de li#l#, 
1569, Venise; Neu Lauttenbuch avf 6 tmd T 
€ h orsey ten, Strasbourg, 15K2 ; Int.de liuto* Ve- 
nise, 1585 et16U3); Si*t Karel (1571 -1586>: Seb. 
Vreedman (1 568, 1569) ; Carmina rPbaiejc, 
1570) ; fiortulus muswv* (Phalese, 1570) : Thea- 
trum musicurn (Phalese, 1571); Bernn. Jobtn 
(1572 ss.j ; Math. Waissel (1573); Thesaurus 
Kiu&icus (1574, Ripa, Bacfarc, etc); L, Wai 
(1575); J.-N, Ammerhach (1575); Livre de Juth 
de Bale (1575, p. 3 iuths, nianuscrits; P, Vir- 
chi (1576); Fabr. Caroso (It ballerina, 1581 ; A"&- 
hilta dette dame, 1600 ; Raccotta di vartj bath. 
1630); Nic, Negrini (». d„ edition nonvelle r*r 
ChileRotti (1R90): Esteban Daza, Partmso*V^ 
Joh. Rulings (1583); Adriaensen (1584, ISfifif; 
Gabr. Fallanero (1584); Gr. Kren«el '15*4 . G .- 
Ant, Terzi (1593-1599): Juan Carlos (1586, goi- 
tare); Giov t Pacolini (1591, p. 3 luths); Livw 
de luth du prince Jean-Georges de Saxe{15f&. 
manuscr., Dresde) ; William Barley, A new book 
of tablature fLondres p 1596); Adr. Denis* fla- 
rilegiunt (1594); J, Dowland (v. ce noon: M. 
Carrara (1594): Math. Heymann 151ft? et 1613 
Sim, Molinaro (1599) ; Johanxi^F- Thysius \\m 
env.) ; A. Francisque, Tre&or d m Orphee fltttot: 
Joh, Bade (1600) ; Joach, v, d. Ho^e (1601); Ce- 
eare Negri detto il Trombone, Le ar*t* 
d'amore (1602) et Nuove invenzioni di fcalto 
(1604); HeteroclitoGiancarli fl60i^; Ph. Hain- 
hofer (1603, manuscr.); J oh, Kapaberger (169* 
etc.); Besard, Thesauru* (1B03) et Sow* p*r* 
tus (1617); Schroal von Lebendorf [1613 
rol. Montesardo {1606 as) ; Gabriel Sat* ilk. i 



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TABLATURE — TABLE D HARMOKIE 



1003 



vres d'Airs de diff&rents auteurs p. 1 v. avec 
cc. de luth (Paris, Ballard, 1608-1618); Rob. 
lowland (v. ce nom); El. Mertel (1615) ; G.-L. 
uhrmann (1615): Nic. Vallet (1615 as.); P.-P. 
lelii da Reggio (1614 as.); Dom. Belli (1616); 
lias Mertel (1615); M. A.Galilei (1620);G.-A. 
lolonna (1620, guitare) ; Boesset, Airs de Court 
1620-1628): Per Brahe (1620, manuscr. a Sko- 
loster, en Suede): Joh.- Dan. Mylius, Thesau- 
us grcuiarum (1622); Ben. Sanseverino (1622, 
uitare) ; C. Milanuzio (1623) ; Bellerophon Cas- 
ildi, Capricci a 2 istr, (s. d.)et Primo mazetto 
1623); L. de Rigaud (1623); F. Corbera (1625 
nv. ; guitare); J. Gordon (1627, manuscr.); 
les. Fabrizio (1627) ; Et. Moulin^ (1624 ss. et 
es Arm de Court) ; L. de Moy (1631); Basset 
1636) ; Fr. Richard, Airs de Court (1637) ; Lud. 
e Geer (manuscr. « Paris 1639 », a Noorko- 
ing); A. M. Bartolotti (1640, guitare); G. Galvi 
1646, guitare); G.-B. Abbatessa. Cwona (1627), 
'erpuglio (1635) et Ghirlanda (s. d.) ; Al. Pic- 
inini (1623-1639); St. Pesori (1640-1675) ; Ernst 
chele (1619, manuscr.); Fr. Corbetta, Scherzi 
mionici (1639^, Vari capricci (1643) et La gui- 
are royale (16/0) p. guitare esp.; Es. Reusner 
1645-1676) ; Antonio Carbonchi, Sonate di 
hitarra spagnuola con intavolalura francese 
1640) et Lib. 2* con due Alfabeti... alia fran- 
ese e alia spagnuola (1643) ; G.-B. Grantaa 
1646-1674, guitare) ; Dom. Pellegrini (1650, 
uitare); B. Giacomelii (1650); J. Playford 
1666, guitare); Tom. Marchetti (1660, gui- 
ire) ; Giov. Bottrigari (1669, guitare) ; Giov. 
>itoni (1669, theorbe) ; Nic.-Diaz Velasco (1660, 
uitare) ; M.-A. Bartolomi (1669, theorbe) ; Fr. 
lomandoli (1670, sonates de guitare) ; Gasp, 
anz (1673, guitare) ; L.-R. de Ribayas, Luz y 
octe musical (1677) ; Rob. de Visee (1682-1 716) ; 
errine (1682) ; Jakob Bittner (1682), Gebhard 
'ever (1690 env., manuscr.); Lesage de Richee 
1695) ; Ch. Mouton (1699) ; Conte L. Roncalli 
1692, guitare ; ed. nouv. par Chilesotti, 1881); 
.-J. Hinterleitner (1699). Parmi les travaux 
nciens sur le luth et les t. de luth, il faut 
lenlionner au tout premier rang, pour le 
ombre et pour Pexcellence de ses renseigne- 
lents : Thomas Mace, Musicks monument 
r a remembrance of the best practical mu- 
lch both divin and civil (1676), puis la pre- 
iiere 6tude spev.iale sur le sujet en all. : Ra- 
on, Untersuchung des Instruments der Lauten 
1727). De nos jours, des Etudes sur les t. de 
ith ont £te* entreprises et publiees par Chile- 
3tti (v. ce nom), M. Brenet (Hist, du luth en 
Vance, dans la <c Riv. mus. it. », 1898, 1899), 
». Fleischer (Denis Gaultier [1650], dans « Vier- 
sljahresschr. f. M. W. », 1886 p. 1 ss), etc. Un 
hoix d'ancienne musique espagnole, p. le luth, 
613 public par le comte G, Mcfrphv, Les lu- 
histe* espagnols du xvi* *. (2 vol., 1902 ; au- 
»urs: Luis Milan, L. de Narvaez, Al da Mu- 
arra, Anr. da Valderrabano, D. Pisador, 
uenllana, Yen. de Hinestrosa, Est. Daza), 
lais la bibltographie des ceuvres p. le luth qui 
e trouve en tete de l'ouvrage est absolument 
asuffisante. J. Ecorcheville et A. Koczirz(aux- 
oels se sont adjoints plus tard J. Wolf et J. 
tent) ont fonde* en 1908, au' sein de la S. I. M., 
ne « Commission des tablatures » dont le re- 
lement a paru dans la « Zeitschr. der I. M. 
r. » (oct. 1912). C'est d'apres ce reelement 
u'un vol. d*ceuvres de luth a 6t6 publie par 
.. Koczirz, dans les « Denkm. d. Tonk. in (Es- 
srreich » (1911). Cf. en outre : Pratorius, Syn- 
mgma (1619) ; Kiesevetter (« Allg. Musikal. 



Ztg», 1831) ; Wasielewski, Gesch. der Instru- 
mentalmusik im XVI. Jahrh. (1878); Ernst 
Radecke, Das deutsche weltliche Lied i. d. 
Lautenmusik des XVI. Jahrh. (« Vierteljahres- 
schr. f. M. W. », 1891) ; O. Korte, Laute u. Lau- 
tenmusik bis zur Mitte des XVI. Jahrh., mit 
bezom&erer Berucksichtigung der deutschen 
Lautentabulatur (« Beiheft 111 der I. M. G.», 
1902); Tobias Norlind, Zur Gesch. der Suite 
(« Sammelb. der I. M. G.», VII, 2, 1906); W. 
Tappert, Sang und Klang (1906); etc. 

Les t. d'orgue sont des recueils de trans- 
criptions ou d'oeuvres originales p. orgue, no- 
tees en t. allemande (v. plus haut). On possede 
encore un grand nombre de ces recueils raa- 
nuscrits et leur contenu constitue une partie 
importante de la literature des debuts de la 
musique instrumentale independante. Nous ne 
pouvons mentionner ici que quelques-uns d'en- 
tre eux que leur publication ou aes transcrip- 
tions ont mieux fait connaitre : 4 pages (2 feuil- 
lets) datant du commencement du xiv* s. (Cod. 
add. 28550, « Brit. Mus. »), pubises en facsi- 
mile par Wooldridge (Early english har- 
mony] et transcrites en partie par J. Wolf qui 
v a reconnu des transcriptions de chants du 
Roman de Fauvel (Gesch. 'der Mensuralnota- 
tion, 1904) ; Fundamentum organisandi Ma- 
aistri Conradi Paumanns cseci (1452 ; Bibl. de 
Wernigerode ; publ. par Fr.-W. Arnold, dans 
leiJahrb. f. M. W. », II, 1867, de Chrysan- 
der) ; Buxheimer Orgelbuch (xv« s. ; Bibl. 
royale de Munich, Manuscr. mus. 3725* publ. 
par Eitneren suppl. des « Monatsh. f. M. G. », 
anneesXX-XXI, ou Ton trouve aussi un Funda- 
mentum de Paumann plus pre*cieux, en 2 par- 
ties); Orgelbuch de Leonhard Kleber (1524; 
Bibl. royale de Berlin, manuscr. Z 26 f . ; Eit- 
ner, ibid., en a publie* quelques pieces; cf. la 
these de H. Lowenfeld sur cet ouvrage, 1897) ; 
lerecueil que Hans Hotter confectionna versl525 
pour Bonifazius Amerbach (Bibl. de l'Univer- 
site* de Bale, F. IX, 22) ; Fundamentbuch des 
Magister Hans (Buchner) von Konstanz (1551 ; 
Bale, Bibl. de I'Universite*, F. I, 8 ; nubl. par 
Karl Pasler dans a Vierteljahresschr. r.M.W. », 
V, 1889; cf., a ce sujet, ((Monatsh. f. M. G. ». 
1889 [Jul. RichterJ); Arnold Schlick, Tabulatu- 
renetlicher Lobgesang etc. (Mayence, P. Schof- 
fer ; imprime') ; Jakob Paix. Orgelbuch (Lauin- 
gen, 1583, imprim£) ; Joh. Ruhling, Orgelbuch 
(Leipzig, 1583; impr.);E.-N. Amerbach, Or- 

?el- oder lnstrumententabulatur (Leipzig, 
571 ; impr.) ; Bernh. Schmid, Tabulatur uft 
Orgell und Instrument (Strasbourg, Jobin, 2 
part., 1577 ; impr.) ; Chr. Loffelholtz, Orgel- 
buch (Berlin, Bibl. royale, Z 34, 1585) ; A. Nor- 
min^er, Tabulaturbuch auff dem Instrument 
(Berlin, Bibl. royale, manuscr. Z 89); Bernh. 
Schmid jun., Tabulaturbuch (1617, impr.) ; Joh. 
Woltz, Nova musicm organicm tabulatura 
(1617, impr.); le livre de t. de Celle (1601, 
manuscr., autrefois en possession d'A. Haupt); 
les t. de J. Dralle et Fr. Witzendorff a Lune- 
bourg (1650 env. ; retrouves en 1903 par R. 
Buchmayer) ; etc. 

2. Regies du chant, chez les maitres chan- 
teurs, regies dont Tensemble se rapporte non 
seulementa la musique, mais aussi au poeme, 
tant au point de vue du contenu qu'a celui de 
la forme. La lecture du poeme des a Maitres- 
Chanteura*, de R. Wagner, suffit a donner 
rapidement une ide"e tres vivante de la t. 

Table d'harmonle (all. Resonanzboden ; 
angl. soundboard ou belly) y nom que Ton 



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1004 



TABOUEOT — TJEGLIGH8BKCK 



donne a la table de bob qui, dans lea inatr. a 
cordes en usage dans la musique artistique, 
renforce la sonority des cordes. On sait aujour* 
d*hui qu'une t. d'harmonie n'a point de vibra- 
tions transversales et quelle ne renforce point 
le son simplement d'apr&s la loi des vibrations 
sympathiquea (v. ce mot) ? que, bien au con- 
traire, son but n'est atteint que grace a Fahj- 
sence de vibrations transversales. La suppres- 
sion de ces dernieres est obtenue au moyen de 
Iamelles colleges sous la t. et traversant a angle 
droit lea fibres du bois. Les vibrations de la t. 
d'harmonie sont des vibrations mol£culaires, 
dont Fintensite* depend de la force qui lea sol- 
licite, tandis que leur periode est absolument 
independable de celle de la corde ; toutefois, 
com me chaque vibration de la corde est une 
nouvelle source de vibrations mol6culaires, 
les variations d'intensite* de celles-ci ont la 
meme pe>iode que les vibrations de la corde, 
d'ou il ressort que, dans toute sa surface, la 
t, d'harmonie communique a Fair un nombre 
de chocs periodiques correspondant exacte- 
ment au son donne* par la corde. C'est ainsi 
seulement que s'explique le fait qu'une bonne 
t. d'harmonie renforce egalement tons les sons, 
tandis que, si elle* vibrait d'apres les lois des 
vibrations sympathiques, elle ne renforcerait 
que certains sons. Le son d'une corde est ex- 
cessivement faible, lorsqu'il n'est pas renforcl 
par la t. d'harmonie, car la surface d'ou lea vi- 
brations se communiquent a Fair est trop 
exigue (cf. aussi ouies). C'est de la meme fa- 
jon que s'explique Feffet au pavilion, dans les 
instr. a vent. 

Tabourot, Jean, v. Arbeau. 

Taoohinardi, Niccotd, chanteur (te*nor), 
ni a Legnano le 3 sept. 1772, m. a Florence le 
14 mars 1859 ; avait le cou si 'Itonnamment 
court qu'il avait Fair diflbrme, mais put triom- 
pher de Fimnression desagrlable que son ex- 
t£rieur produisait, grace au charme de sa voix. 
II se fit entendre d'abord sur les scenes ita- 
Hennes, puis, de 1811 a 1814, aux cotes de Gaet. 
Crivelli, a FOp£ra italien de Paris, d'ou il re- 
tourna en Italie et chanta encore, jusqu'en 
1831, sur differentes scenes. T. a public des 
exercices de chant et un petit ouvrage : DelV 
opera in musica ml ieatro italiano e de *uoi 
aifetti. Sa filte Fanny a acquis une grande c6 r 
lebrite' comme cantatrice, sous le nom de Per- 
siani (v. ce nom). 

Tacet Hat., en ital. tace ou tact, abr. tac. y 
[au pluriel : taciono], a se tait »), indication 
que, dans une partie de chceur ou d'orchestre, 
la voix ou Finstrument en question « se tait », 
fait silence pendant le numero ou elle se 
trouve. Cf. contano. 

Tactus (lat.,attouchement, coup, hausse et 
finalement « mesure »), designation de cer- 
tains rapports metriques, dans la musique, 
emprunt£e aux gestes du directeur qui reglent 
le mouvement d'un morceau. Sebald Heyden 
declare (p. 38 de VArs canendi, 1536) que la 
breve vaut dans le tempus per fee turn (y. tem- 
pus) 3, dans le tempus imperfectum 2 t . et, 
de meme, dans le premier cas, la longue 6, la 
maxime 12 t., dans le dernier par contre la 
longue 4, la maxime 8 t. Dans les deux cas, 
c est la semibreve qui est F unite de mesure, 
c.-a-d. que le chef oattait les semibreves (nos 
mesures entieres actuelles) ; mais la semibreve 
avait autrefois a peu pres la valeur de notre 
noire, dans un mouvement mode>e* (andante). 
Lorsqu'il y avait prolatio major (v. ce mot), la 



minime (notre blanche) etait choisie comne 
unite* de mesure, c.-a-d. qu'on la oattait: la 

semibreve (O) valaitalors3,la minime (q\ 1, 

la semiminime (♦) */ 9 *, la fosa (£) l / 4 de *., 

et la semifusa (^) Vg de *., tandis qu'avecb 
prolatio minor lea duress correspondaient aux 
notreso=l /., J = V, «., + = V A *., £ = 

t. 6tait done, au- 



V. 



* 



= Vie t- Le 



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xvi* s., et m£me encore au d£but du xvu< s., 
tout autre chose que ce que nous appetons de 
nos jours une c mesure » (all. TaktJ: c etait non 
point la reunion de plusieurs unites de temps 
marquees avec le baton de mesure, mais une 
seule de ces unites. Lorsque les plus longues 

durees furent abandonnees ( £5J E5j R ), 

Funite de temps marquee recula de plus en plus 
dans le sens des courtes dur£es. Une fois la pro- 
latio major supprim£e, certains pats (l'Ailema- 
gne, entre autres) ont conserve la denomination 
des durles d 'a pres leur valeur dans la prolatio 
minor (« Ganze », t Hal be i f t Viertel i, etc.), en 
sorte que finale men t lemot t. prit lesensqa'a 
vait, au xiii* s., perfectio fvaleur de la longue 
parfaite), celui (Tune unite d'ordre supeYieur, 
d'une mesure. Pour ce qui concerne les diffe- 
rentes sortes de mesures, la division des temps 
ou le groupement des mesures en unites d'or- 
dre encore superieur, cf. les articles m&triqix, 
rythme et pbras£ ; ou Fon trouvera aussi les 
renseiffnements necessaires sur la dypamique 
naturelle des motifs, selon leur situation dan* 
la mesure. Cf. enfin sur les signes de mesure, 
soit dans la notation proportionnelle, soit dans 
la notre, les mots mesure, modus, tempus, pro- 
latio, DIMINUTION, AUGMENTATION, PROPORTION 
SESQUILATERA et HEMIOUA. 

Tadollni, Giovanni, ne* a Bologne en 1793, 
m. dans la mime ville le 29 nov. 1872 ; eleve 
de Mattel (composition) et de Babini (chant), 
fut, de 1811 a 1814, accompagnateur et chef des 
chceurs a FOp^ra italien de Paris. 11 remplit 
ces mimes fonctions une seconde fois, de 1830 s 
a 1839, mais vlcut le reste du temps a Bologne, 
ou il se vouait entierement a la compositioo. 
T. a £crit 8 operas (La fata AlciruL, Vefttse, 
1815; La principesta di Navarra, Bologne, 
1816; II credulo dtluso, Rome, 1817; Tamer- 
lano, Bologne, 1818 ; II finto molinaro, Rome, 
1820 ;Moctur, Bologne, 1824 ; MitridaU, Ve- 
nise, 1826; Almanzor, Trieste, 1827), ainsi 
que des • cantonette », etc. 

Taaglichsbecky Thomas, ne a Ansbach le 
31 d£c. 1799, m. a Baden-Baden le 5 oct. 1867; 
^leve de Rovelli, a Munich, entra en 1817 
comme violoniste, a Forchestre du Theatre de 
Munich. II y devint peu apres second chef 
d'orchestre, mais entreprit de longues tour- 
neys de concerts et fut, de 1827 a 1848, maitre 
de chapelle du prince de Hohenzollern-Hech- 
ingen. II v^cut ensuite a Strasbourg, a L6- 
wenberg (Sil^sie) et linalement a Dresde. T. a 
^crit de nombreuz divertissements, fantaisiw, 
variations, etc. p. violon et piano, ainsi que p. 
violon et orchestre, un Concerto nrilitaire (op. 
8) p. violon, un concertino, plusieurs sonates- 
de violon, un trio avec piano, 2 symphonies, 
une messe avec orch., des chceurs p. v. dhonv- 

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TAFFANEL — TAMAONO 



1005 



aes et p. v. mixtes, des lieder avec piano, etc. 
<es deux symphonies de S. ont 6te* executes 
vec succes, aux « Concerts du Conservatoire » 
e Paris (1835, 1837). 

Taffanel. Claude-Paul, ne* a Bordeaux le 
6 sept. 1844, m. a Paris le 22 nov. 1908; flu- 
iste remarquable, eleve de Dorus et, pour la 
oraposition, de Reber, fut de 1864 k 1880 flu- 
iste a l'Opera de Paris. T. a fondl, en 18*29, 
i « Soctete des quintettes pour instruments a 
ent i. De 1890 a 1908, il fut chef d'orchestre 
e la « Soci6te des Concerts » dont il 6tait flu- 
iste depuis 1867. Des 1892, T. fut chef d'or- 
hestre a l'Oplra. Enfin, en 1893, il avait <§te" 
ppele* a diriger, au Conservatoire, la classe de 
iAte, apres avoir rempli depuis 1875, les fonc- 
ions de membre de la Commission d'examen 
.68 instruments a vent. 

Tag, Christian-Gotthilf, ne* a Bayerfeld 
Saxe) en 1735, m. a Niederxwonitz, pres de 
iwickau, le 19 jail. 1811 ; <*leve de FEcole de 
i Croix, a Dresde (1749-1755, sous la dir. de 
iomilius), fut cantor a Hohenstern, de 1755 a 
806. II a public : 6 Choralvorspiele nebst et- 
\em Triound Allabreve (1783) ; 12 preludes 
t une symphonie p. orgue (1795) : plusieurs 
ecueils de lieder (1783, 1785, 179§, 1798), 
•armi lesquels une scene dramatique et un 
vmne a 4 v. : Urians Beise um die Welt et 
frians Nachricht von der Aufkl&rung (1797) , 
laumann, ein Totenopfer (1803, p. chant et 
•iano) ; Melodie zum Vaterunser und den 
Zinssetzungsworten, avec orgue (1803) ; Wasr- 
itz (1803, piano et chant). II a laissl, en outre, 
in grand nombre d'oeuvres vocales religieuses 
[2 cantates, 11 messes, des motets, des airs 
eligieux, etc.) et des symphonies p. orgue et 
rchestre. 

Tagllaflco, Joseph-Dieudo*to£, chanteur 
61ebre, n6 le 1" janv. 1821, m. a Nice en 1900 ; 
t ses debuts en 1844 k 1'OpeVa italien de Pa- 
is, passa ensuite de longues ann£es a FOpeVa 
tnperial de St-P6tersbourg puis devint regis- 
eur du « Covent-Garden », a Londres. T. a 
mblie des romances de sa composition et col- 
*bor£ pendant quelque temps au * Menes- 
rel ». 

Tagliana, Emilia , cantatrice sc£nique 
soprano leper), n£e a Milan en 1854; £leve du 
Conservatoire de cette ville et £leve particu- 
lere de Lamperti, chanta d'abord a Naples, 
iuis a Florence, Home, Paris, Odessa et, de 
873 a 1877, a Vienne, ou elle continua encore 

travailler avec zele aupres de Hans Richter. 
>e 1881 a 1882, elle fut engaged a Berlin, y fut 
i premiere Carmen et y re$ut le titre de can- 
atrice de la Chambre royale. Elle rentra en- 
uite en Italie et renon^a k la scene. Sa voix 
I'&tait pas pr6cise*ment puissante, mais agreV 
le etsouple, et son exterieur gracieux. 

TaglKonl, Ferdinando, fils du c&ebre mat- 
re de ballets Salvatore T., ni a Naples le 14 
ept. 1810 ; fut, de 1842 a 1849, mattre de cha- 
telle d*£glise et chef d'orchestre municipal, a 
,anciano, puis, jusqu'en 1852, concertmeister 
u Theatre « San Carlo », a Naples. Apres avoir 
ubi des arrets de forteresse, pour delit poll- 
[que, il devint rexlacteur de la Gazetta musi- 
ale de Naples, organisa des concerts historic 
ues avec programmes analytiques et fonda 
ne ecole de chant choral. T. a e*crit : Pro- 
osta di un repolamento per Vinsegnamento 
bligatorio delta musica nelle scuole primarie 

normali (1866) ; Metodo razionale per Vin- 
egnamento del canto corale nelle scuole in- 



fantilie popolari (1871) ; Manuale per Vinse- 
qnamento fnratico de'canti per udizione (1870); 
Manuals di rudimenti elementari per Vinse- 
gnamento teorici del canto corale nelle scuole 
popolari (1870) ; Disegno di un corso di este- 
tica musicale (1873), etc. Ses compositions 
sont restees manuscrites. 

Tagore, Rajah Sourtndro Mahore, auteur 
d'un ouvrage sur la musique hindoue (Hindu 
music). Cf. les articles de Chrysander k ce su- 
jet, dans l'« Allg. M. Ztg », 1876, et la « Vier- 
teljahresschr. f. M. W. *, 1885. 

Tallle, syn. vieilli de t£nor : basse-taille, 
te*nor grave, sorte de baryton. En outre, t. si- 
gnifiait aussi c t£nor de viole * (v. viole), ou 
d'une maniere g£ne>ale un instrument dont 
Pe*che!le occupait le milieu du domaine sonore 
(ex. chez Bach, t. pour Oboe da caccia). 

Talea et Color Itaient, aux xiv* et xv« s. 
(Muris, Beldemandis,Tinctoris), les termes tech- 
niques adoptes pour les formules auxquelles 
nous donnons aujourd'hui le nom de rosalies, 
de marches, de sequences (v. ces mots). 

Talexy, Adrien, ne" en 1821, m. a Paris en 
tevr. 1881 ; compositeur connu de morceaux 
de salon pour piano, ainsi que de sept opeYet- 
tes en un acte (ecrites de 1872 a 1878, pour Pa- 
ris). 

Tallis (Tallys), Thomas, compositeur cele- 
bre et en mdme temps que son eleve Byrd,or- 
ganiste de la Cour d'Henri YIIL d'Edouard VI, 
ainsi que des reines Marie et Elisabeth, m. le 
23 nov. 1585 ; regut en 1575, avec Byrd, un pri- 
vilege pour rimpression d'oeuvres de musique, 
et publia avec lui : Cantiones qum ab argu- 
mento sacrm vocantur, 5 et 6 partium (1575 ; 
16 motets de T., 18 de Byrd). On trouve des 
compositions detach^es de T. dans * Morning 
and evening prayer* de J. Day, dans c Church 
music » de Barnard, ainsi que dans les ouvra- 
ges historiques de Hawkins et de Burney. Les 

f>lus anciens recueils de pieces p. le virginal 
v. ce mot) contiennent des transcriptions 
d'oeuvres vocales de T. Son cilebre motet a 
40 v. (8 choeurs a 5 v.), Spent in alium non ha- 
bui y a ete* public k part, en 1888, par le D r A.- 
H. Mann. Novello a r^imprimS, dans sa col- 
lection de services, d'anthems et d^ymnes, un 
grand nombre d'oeuvres de T. ; son Full cathe- 
dral service parut en deux Editions nouveiles, 
par les soins d'Oliphant et de Rimbault, et ce 
dernier a re^dite* aussi un Order of daily ser- 
vice with the musical notation, de T. Enfin, 
une messea 4 v. (sine tituloj a paru en 1908, 
par les soins de R. Terry, chez Breitkopf et 
riartel. 

Talon (all. Frosch), l'extr^mite* de Tarchet 
que Ton tient dans la main. Vindication au 
talon signifle que la note ou le passage doit 
&tre joui avec la partie de Tarchet la plus rap- 
proch^e du t. et que la sonorite* doit gtre rude. 

Tamberlick, Enrico, t£nor c^lebre, n^ k 
Rome le 16 mars 1820, m. a Paris le 15 mars 
1889 ; fils d'un employe^ du d^partement des fi- 
nances, devait 6tudier le droit a Bologne, mais 
se voua a la scene, et brilla d'abord a Naples, 
puis, bient6t apres, a Lisbonne, Madrid, Bar- 
celone, Paris, Londres, St-P£tersbourg, etc. II 

?arcourut aussi, plus tard, les deux Am£riques. 
'. chanta en dernier lieu a Madrid, et il v^cut 
enfin completement retir^. 

Tamagno. Francesco, t^nor c^lebre, n^ a 
Turin en 1851, m. a Varese, pres de Turin, le 
31 aout 1903 ; boulanger, puis apprenti serru- 
rier, travailla le chant sous la direction de Pe- 



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Ic 



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1006 



TAMBOUR — TANfclKW 



drotti et d6buta, en 1872, dans un ouvrage de 
son mtftre. Sa renomroee date du jour ou, en 
1874, il fut appele* a chanter subitement, dans 
le Poliuto, de Donizetti et le fit si bien qu'il 
sou leva 1'enthousiasme g£ne>al. T. chanta en- 
suite a Ferrare, Rovigo, venise, Paris, Barce- 
lona Milan, Lisbonne et fit une tourn£e en 
AmeVique avec la Patti. Ce fut lui qui, sur la 
demande de Verdi, crea le role principal 
d'OteZto, en 1887, a Milan. II se retira en 1902. 
Tambour ou caisse (ital. tamburo [de 
1'arabe tambor], casta; all. Trommel; angl. 
drum), instr. a percussion bien connu, com- 
post d'un cylindre en douves ou en tole, dont 
tes deux extr^mites ouvertes sont ten dues dune 

§eau de veau tann£e, retenue par des cercles 
e bois. Ces cercles sont relies au moyen d'un 
cordon lace" en zigzag et dont la tension, obte- 
nue par des anneaux mobiles, determine le de- 
gre* de clarte" de la sonority. On percute Tune 
des membranes du t. au moyen de baguettes 
(dont le genre varie selon les dimensions de 
1 instrument), tandis que (dans le t. mili- 
taire du moins) une corde de boyau forte- 
ment tendue passe sur l'autre. Lorsqu'on im- 
prime des vibrations a la premiere de ces mem- 
branes, l'autre r^sonne aussi, mais avec une 
sorte de bruit de crenelle, resultant de l'attou- 
chement to uj ours renouvele* de la corde de 
boyau ; sans cette corde, la sonorite du t. est 
tres breve et tres mate. Le t. ne s'accorde pas, 
en sorte que, comme pour tous les instr. a per- 
cussion, excepte* les timbales, on se con ten te 
de noter le rythme de sa partie. Comme celui 
des timbales, le roulement du t. se note a la 
maniere d'un trille ou d'un tremolo : 



r* 



\ 



OU 



W 



Les differ en tes especes de t. sont : 1. Le t. de 
grandes dimensions, dit grosse caisse (ital. 
gran tamburo ; all. grosse Trommel ; angl. 
bass-drum), r£uni g£n£ralement aux cym bales 
(v. ce mot) : 2. Le t. ordinaire ou caisse rou- 
lante (all. Bolltrommel). plus petit que le pre"- 
cedent, mais plus grand cependant que : 3. le 
t. militaire ou caisse claire (all. Militdrtrom- 
mel) dont la sonorite est claire et percante. 11 
y a de nos jours une tendance a raccourcir de 
plus en plus le cylindre des t., particuliere- 
ment de la caisse claire, dans laquelle le cor- 
don est aussi remplace* souvent par des tiges 
m£talliques que regissent des clefs. Gf. G. Fech- 
ner, Die Pauken und Trommeln (1862). 

Tambour de basque (pandero, v. ce mot), 
petit tambour a main, tendu d'uneseule mem- 
brane, mais dont le cercle est pourvu, en ou- 
tre, de grelots. Cet instrument sert en Espa- 
gne, dans l'ltalie meYidionale et en Orient, a 
accompagner les tarentelles et autres danses 
analogues. (Test le danseur lui-m&me qui tient 
Tinstrument dans sa main. Les Allemands et 
souvent aussi les Francais donnent impropre- 
ment au t. de basque le nom de tambourin. 

Tambourin, sorte de tambour dont le cy- 
lindre est allongg mais d'un diametre restreint, 
et que les joueurs provencaux de galoubet (es- 
pece de flageolet) frappent en cadence, tout 
en jouant de leur instrument. De la le nom de 
t. applique" a certains morceaux de musique — 
en forme de danse — dont reflet est analogue 
a celui que produisent les joueurs de galoubet 
(cf. la suite en mi min. de Rameau). Le mor- 
ceau intitule t. est en mesure binaire, avec une 



basse stationnaire. On doone souvent, a tort T 
le nom de t. au tambour de basaue (v. ce mot). 
Tambur, instr. a cordes arabe et perse, de 
la famille du luth, et qui se jouait comme U 
mandoline, au moyen d'un mediateur. Cf. pas- 
dura, BANDOLA, DOMRA et TAR. 

Tamburi, instrument de musique hindoo, 
probablemcnt issu du lanbur arabo-per»e, 
tendu de 4 cordes dont deux a l'unisson, one 
k la quarte superieure et une autre a Toctare 
inferieure. Cf. tampur, et v. Day, The music 
and instruments of Southern India and the 
Decaan (Londres, 1891). 

Tamburlnl, Aktonio, cbantenr celebre 
(basse), ne* k Faenza le 28 mars 1800, m. a 
Nice le 9 nov. 1876 ; fils d'un maitre de musi- 
qjue, debuta dans la carriere comme choriste 

a Faenza, puis comme chanteur de petits r6- 

j . , .. r ._ . 



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es, dans une troupe UineVante d'opera (Bolo- 
rne, Cento, etc.). tl s'&ait de^a cree\ jusqu'en 
1824, une brillante renommee et avait rem- 
porte" des triomphes a Milan, Rome, Venise, 
Naples (au <t Teatro nuovo »). De 1824 a 1832, il 
fut accapare par Barbaja, qui avait en mains 
les theatres de Naples, Milan et Vienne ; mais, 
de 1832 a 1841, il brillait au Theatre italien de 
Paris, aux cdtes des Rubini, des Lablache et 
des Persiani, Grisi, Viardot, etc. II chanta dans 
la suite encore en Italie, en Russie, a Lon- 
dres, etc., jusqu'au moment ou, en 1855, il se 
retira dans une villa, pres de Sevres. T. avait 
6pous£, en 1822, la cantatrice Marietta Goja. 
Cf. Biez, A. T. (1877). 

Tamburo (ital.), tambour (v. ce mot). 

Tarn pur, instrument de musique populaire 
du Caucase (chez les Arm£niens, tanhur), a 
3 cordes et que Ton joue assis, avec un arcbet 

Tamtam (gong, tchung) r instr. a percus- 
sion oriental (chinois, hindou), disque de m^ 
tal forge\ dont r alii age comprend des parties 
de m£taux nobles. Le t. est fortement concave 
danssa partie centra le ; le large bord est pourvu 
d'une entaille assez profonde et serai -circu- 
laire. Le son du t. resonne et bourdonne tres 
longtemps apres la percussion ; son effet, taut 
dans le piano que dans le forte, a quelque 
chose d'angoissant, d'effrayant. Le t. est em- 
ploye* dans Porchestre de theatre moderne 
(atlleurs aussi, pour certains eflets speciaux), 
cependant son cout est si eleve* (les meilleurs 
t. viennent de la Chine) qu'on le remplace sou- 
vent, im par fakement, par une cymbalesuspen- 
due et que Ton percute au moyen d*une ba- 
guette. Cf. CYMBALES et aUSSl BEFFROl. 

Tanaka, Shoh£, savant japonaia, eleve de 
Spitta, a Berlin, s'eet fait connaitre par des 
recherchessur Taccord mathematique des sons. 
Sa these de doctors t, Studien im Gebiete der 
reinen Stimmung, a parudans « Vierteljahres- 
schr. f. M. W. •, 1890 ; puis vint : UeberKUmg- 
figuren quadratischer Patten (1897). Son bar* 
monium, accorde* mathe'matiquement, a && 
baptise* par Bulow « Enharmonium ». 

Tanbur, v. tambur. 

Tane>iew y 1. Alexandre-Serg£i£witch, ni 
a St-P6tersbourg le 17 janv. 1850 ; acheva ses 
etudes universitaires, puis entra dans Padmi- 
nistration et devint en dernier lieu chef de la 
chancellerie priv6e du tsar. 11 s*occupa en 
mime temps beaucoup de musique et fat 
releve de F. Reichel (Dresde) et de Rimsky- 
Korsakow. T. a 6crit un op^rsr, La vengeance 
de V Amour; 2 symphonies (II, ut min., op. 
21, graved), 2 Suites d'orch. ; 2 Mazurkas (op- 
15), une Marche de flte (op. 12) ; 2 quatoor* 

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TANGENTES — TARDITI 



1007 



. instr. a archet; des pieces de piano (op. 20, 
I, etc.) ; Reverie p. violon et orch. : des pi6- 
ea p. divers instruments ; des melodies voca- 
» ; des choeurs « a cappella 9 et avec orch. — 
. Sergei-Iwanowitch, neveu du pr£c£dent, ne 
ans le Gouv. de Wladimir le 2o nov. 1856 ; 
l£ve du Conservatoire de Moscou (1866-4875 ; 
f. Rubinstein, Hubert, Tchaikowsky), donna 
es concerts en Russie, en 1876, avec L. Auer, 
§cuta Paris de 1877 a 1878 puis accepta, en 
878, un appel du Conservatoire de Moscou. II 
enseigna I harmonie, la composition, i'instru- 
lentaTion, le piano, fut directeur du Conser- 
atoire de 1885 a 1889, mais borne depuis lors 
on activity aux classes de contrepoint, de fu- 
ue et de formes musicales. T. s'est fait con- 
aitre par une s£rie d'ceuvres remarquables : 

symphonies (I, ut rain., op. 12, 1892), Ouver- 
ure russe y 7 quatuors p. iristr. a archet (ut 
lin., op. 4 ; mi maj., op. 5 ; re min., op. 7; 
1 min., op. 11 ; la maj., op. 13), un op£ra : 
iresteia (trilogie, partition et red. p. piano et 
hant avec testes franc., all. et russe. 1898; 
*• representation, St-P6tersbourg, 1895), une 
antate, Jean Damascene^ deschceurs, des m£- 
jdies vocales, des pieces de piano, etc. II a 
crit, d'autre part, un grand trait£, en 2 vol., 
e « contrepoint en imitations, dans le style se- 
&re > et trad nit en russe des traites de L. Buss- 
ar. 

Tangentes, nom que Ton donnait, dans 
ancien clavicorde (v. piano), aux languettes 
u goupiUes de m£tal qui, fixees a I'extremite 
es touches, frottaient (tangere = toucher) les 
ordes, au lieu de les pincer com me le faisaient 
58 plumes dans les clavecins a plumes de cor- 
eau. Le son des clavicordes £tait produit par 
onse'quent d*une~fa$on tout analogue a celui 
es instr. a archet. Mais, en m£me temps qu'elle 
lisait vibrer la corde, la t. limitait la partie 
e celle-ci qui devait vibrer ; chaque corde 
urait fourni deux sons, si la partie qui se trou* 
ait a gauche de l'executant n'avait 6t6 con- 
amn£e au moyen de bandelettes de drap in- 
grcaldes, qui remplissaient dgalement le role 
'£touffoir, aussitot que la t. quittait la corde. 
les bandelettes de drap manquaient au « cent- 
al d'amour • de G. Silbermann (v. ce nom). 
Jn effet special, connu sous le nom de ba ten- 
ement (v. ce mot) n'gtait possible que par ce 
node de production du son. 

Tans'ur, William, ne* a Dunchurch en 1706 
baptise le 6 nov.), m. a St-Neots le 7 oct. 
78o ; remplit les fonctions d'organiste a Bar- 
ea (Surrey), jusqu'a ce qu'en 1739 il eut e*t£ 
ppei£ a un poste semblable, a Ewell Leicester 
t a St-Neots. II a public : A complete melody, 
r the harmony of Sion (s. d., 1724 env. et 
r&juentes rMd.); The melody of the heart 
1737) ; Heaven on earth (1738) ; Sacred mirth 
1739) ; The royal melody compleat (New har- 
nony of Sion> 1754 etl755); The royal psaU 
nodxst compleat (s. d.) ; The psalm singers 
ewel (1760* ; Melodia sacra (1772), ainsi qu'un 
nvrage th£orique : A new musical grammar 
1746, plusieurs fois r£6dit6 ; Editions ultlrieu- 
et sous le titre : A new musical grammar 
md dictionary, 1767, et souvent, depuis lors) 
iont il a aussi paru un extrait sous le titre : 
Elements of musik displayed, or its gram- 
nar made easy (1772). 

Tantum ergo (lat.), les premiers mots de 
1 5* strophe de la sequence Pange lingua glo- 
iosi corporis mysterium, strophe souvent 
omposle a part. 



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Tapada (Tapadillo, esp.), jeu bouche* de 
l'orcue. Les designations de grandeur en pieds, 
13, 26, sont les m£mes que pour le baxoncello 
(v. ce mot). 

Tapper!, Wilhelm, musicographe, n6 a 
Ober-Thomas-Waldau, pre* de bunzlau, le 19 
f6vr. 1830, m. a Berlin le 27 oct. 1907 ; &6ve 
du seminaire de Bunzlau, puis instituteur pen- 
dant plusieurs annexes, se voua, en 1856, a la 
musique, suivit les cours du Conservatoire 
Kullak et fut, pour la th£orie, r^teve particu- 
lier de Dehn. De 1858 a 1866, T. fut raaftre de 
musique et critique musical a Glogau. II £lut 
ensuite domicile a Berlin, y donna des lecons 
de musique et s'occupa surtout de literature 
musicale. De 1876 a 1880, T. a rǤdig<* YAUg. 
deutsche Musikzeitung ; il a £t£ en outre pen- 
dant longtemps Tun des collaborateurs les plus 
assidus du « Musikalisches Wochenblatt », du 
* Klavierlehrer *, etc. II a public sous forme de 
brochures : Musik undmusikalische Erziehung 
(1866) ; Musikalische StudienJi8G8) ; Das Ver- 
bot der Quintenparallelen (18o9) ; R. Wagner 
(1883) : Wagner-Lexicon. Wdrterbuch der Un- 
hceflichkeit, ent halt end grobe, hozhnende, ge- 
hdssige und verleumderische A usdrucke, wel~ 
che gegen den Meister Richard Wagner, seine 
Werke und seine A nhdnger von den Feinden 
und Spottern gebraucht worden sind (1887 ; 
2« eU, 1903) ; Wandernde Melodien (1890) ; 
54 Erlkonig-Kompositionen (1898 ; 2« 6d. 1906) ; 
Sang und Klang aus alter Zeit (100 pieces p. 
le luth, 1906). T. fut un collectionneur pas- 
sionne* d'anciennes tablatures (tablatures de 
luth, etc.) ; il poss&lait mainte ptece rare et 
gnigmatique. II publia, en 1898, un Katalog 
der Specialausstellung von W. T. Die Enlwick- 
lung der Musiknotenschrift vom V1I1. Jahrh. 
bis zur Gegenwart. Comme compositeur, T. ne 
s'est fait connaltre que par des lieder, des 
transcriptions de vieux lieder allemands (1872) 
et des 6tudes p. piano. La biblioth&que de T. a 
6t£ achet£e par la Bibl. rovale de Berlin et clas- 
see en mgme temps quecelle d'Erk. On y trouve 
des manuscritsd ouvragespnHs pour Timpres- 
sion : 900-1900. TausendJahreEntwicklunas- 
geschichte der musikal. Zeichenschrift (1901 ; 
compl£t£ en 1903) ; Gesch. der alten deutschen 
Lautentabulatur [1500-1600] (1885). 

Tar, instrument de musique asiatique (Cau- 
case), morceau de bois 6vid£, en forme de gui- 
tare t et recouvert, en man i^ re de table, dune 
vessie de pore. Les 5 cordes en sont joules 
avec un m&liateur ; les quatre premieres ac- 
corde^es deux a deux a Tunisson et a distance 
de quinte, la cinquieme d'accord variable. 

Tarchl, Angelo, compositeur d'operas, u6 
a Naples en 1760, m. a Paris le 19 aout 1814 ; 
61^ve de Tarantinoet de Sala.au Conservatoire 
c della Pieta », a e*crit un grand nombre d'ope- 
ras italiens pour les scenes de Naples, Turin, 
Venise, Milan, Florence, Mantoue, Bergame, 
Londres, etc. En 1797, il partit pour Paris et 
^crivit d^s lors une s£rie d*op^ras-comiques 
francais, dont un seulement, D*auberge a au- 
berge (Theatre Feydeau, 1800), remporta un reel 
succ&8 et fut m£me grav^ en une double Edi- 
tion allemande (a Hambourg, sous le titre : 
Von Gasthof zu Gasthof ; a Vienne, sous ce- 
lui de : Die zwei Posten). T. e*tait oubli^ depuis 
longtemps, lorsqu'il mourut. 

Tardo (ital.), lent (d^ja chez Vine. Jelich, 
1622). 

Tarditi y Orazio, compositeur de TEcole ro- 
maine, devint en 1640 organiste de St-Michel, 

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1008 



TAHISIO — TARTINI 



a Murano ; en 1642, organist* au d&rae d'Areno ; 
en 1647, moine de Iwdre des Camaldoles, k 
Raven ne ; enfin, en 1648, maftre de chapelle 
du dome de Faenza. II a public 3 livres de mei- 
se« de3 k 5 v. (avec quelques psaumes, en par- 
tie avec instr. ; 1639, 1648, 1650) ; Me$$a e salmi 
concertati a 4 voci (1640) ; Metsa e salmi a 2 
voci (1668) ; 15 livres de Motetti concertati, de 

1 k 5 v., en partie avec basse d'orgue et en par- 
tie avec instr. (violons, theorbe), mais dont 
plusieurs vol. n'ont pas &1& conserves ; 4 livres 
de motets a voce sola, avec basse chiffr£e (3 n * 
vol., 1646) ; des psaumes a 8 v. avec basse chif- 
fr^e (1649) ; des complies et des litanies a 4 v., 
avec des antiennes a 3 ▼. (1647) ; des litanies 
de 3 a 5 v., des antiennes et des motets It 3 v. 
et un Te Deum k 4 v. (1644) ; des raadrigaux a 
5 v. (1639) ; 2 livres de Canzonet te amorose, a 

2 et 3 v. (1642, rassembles par Al. Vincenti, et 
1647) ; enfin, des Sacri concentus, k 2 et 3 v. 
(1655) conserves a Bologne (« Liceo filarmo- 
nico») et Breslau (Bibl. municipale). 

Tarlslo, Lcigi, ne* a Fontanetto, pres de 
Milan, m. riche en ltalie, fut, de 1820 a 1846, 
un marchand d f instruments a archet tres pers- 
picace et tres renomme\ T. a p port a sur les 
marches de Londres et de Paris un grand nom- 
bre d'exemplaires superbes des instruments 
d'Amati, de Stradivari, de Guarneri, etc. 

Tarentelle (Tarantella), danse napoli- 
taine, mais'probablementoriffinairede Tarente, 
si Ton ne veut admettre qu'elle tienne son nom 
de la tarantule dont, a en croire les dictons 
populaires, la morsure exciterait a la danse, de 
m£me que, d'autre part, la danse seule serait 
capable d'en neutrahser les suites. Lesexemples 
que divers auteurs anciens nous ont com muni- 

au£s de danses destinies a gueVir des piqures 
e tarantules (Ath. Kircher) different consid£- 
rablement de la t. moderne. Cette derniere, 
eerite dans un mouvement tr£s rapide (presto), 
est a 3 / s ou 6 /, (gigue). Corame toutes lesautres 
danses, la t. a 6t6 adoptee par la musique ar- 
tistique ; elle est devenue Tune des formes pr£- 
feVe'es de morceaux brillants (p. piano, violon, 
violoncello, flute, etc.). 

Tartlni, Giuseppe (se serait appele* en r£a- 
lite Tartic et serait d'origine croate [?] ; cf. 
a Musik ». 1905, janv. I), ne* a Pirano (istrie) 
le 12 avr. 1692, m. a Padoue le 16 fevr. 1770; 
re^ut les premieres lecons de musique a Pirano 
et a Capo d'lstria. 11 resista energiquement au 
desir de ses parents, de le voir entrerau con- 
vent des Franciscains, et se fit inscrire en 1710, 
a l'Universile de Padoue, comme e*tudiant en 
droit. La musique, et surtout le violon, Itaient 
depuis longtempsson occupation favorite, mais 

§as d'une mam ere aussi suivie que l'escrime 
ans lequel il etait passe* maftre ; il doit m£me 
avoir ete quelque peu bretteur. L'orientation 
de sa vie cnangea tout a coup, lorsqu'il se fut 
marie* secretement avec une parente du cardi- 
nal Cornaro et que, accuse de d&ournement et 
d'enlevement, il dut s'enfair; c'est dans une 
retraite absolue, k Assise, ou il avait trouve* 
asile au couvent des Franciscains, par l'entre- 
mise d'un religieux de sa connaissance, qu'il 
dlveloppa son talent de violoniste. II suivit, 
en outre, pour la th&orie, l'enseignement de 
l'organiste du couveni, Czernohorski (Padre 
Boemo). Au bout de deux ans, T. rentrait k 
Padoue ou, entre temps, Taccusation poriee 
contre lui avait et6 levee. Peu apres, il en ten - 
dit a Venise le ceMebre violoniste Fr.-M. Vera- 
cini et cette audition r£v£latrice l'engagea a se 



livrer a de nouvelles Itudes ; il envoys sa femme 
aupres de ses parents, k Pirano, et se retira a 
Ancone. C'est alors (1714) que T. decouvrit les 
sons resultants (v. ce mot) dont il fit usage 
dans l'6tude do violon, pour obienir une into- 
nation absolument pare. En 1721, il fat nomine 
violon solo et chef d'orchestre de la basilkjoe 
de « Sant' Antonio i, a Padoue, poste od'U a 
rempli jusqu'i sa mort^bien qu'il tut tres roe*- 
diocrement dote. De 1723 k 1725 seulement, T. 
fut muslcien de la chambre du comte Kinsky, 
a Prague, ou sa virtuosity l'avmit (ait appeler 
pour les fetes du couronnement de Charles VI. 
II parattrait mime avoir repousae* une offre 
brill ante qui lui dtait venue de Londres. Ea 
1728, T. fonda k Padoue une Ecole superieore 
de violon, dont sont sortis lesNardini, les Pas- 
qualinoettant dautres virtuose* remarquables. 
L'habilete* de T. dans la conduite de Tarchet a 
servi de point de depart a tout 1'art moderne 
du violon. Ses compositions p. le violon sont 
classiques et ont 6te re^ditees en partie. T. a 
publie : 18 concertos de violon (op. 1 ; en 3 par- 
ties de 6 numeYos chacune) ; 12 sonates de vio- 
lon, avec vcelle ou clavecin (aussi comme op. 1, 
mais £ditees a Paris) ; 6 sonates de violon, tcf. 
fop. 2) ; 12 sonates p. violon et basse (op. 3) ; 
6 concertos p. violon solo, 2 violons, alto et 
vcelle ou Cembalo di concerto (op. 4) ; 6 sena- 
tes de violon avec c continuo » (aussi comme op. 
4) ; 6 autres sonates id. (op. 5) ; six sonates id. 
(op. 6) ; six sonates id. (op. 7) ; Sex sonaleaS, 
due violini col basso (op. 8 ; £d. nouv. par 
E. Pente [Milan, Capra] et par H. Riemano 
[Langensalza, Beyer]) ; 6 sonates de violon avec 
« continuo » (op. 9) ; c L'art de l'archet • (Varte 
delVarco). Quelques sonates arranges par 
Blainville ont paru sous le' titre de Concerti 
grossi. Les concertos ont 6te publics en diver- 
ses Editions, k Paris et k Amsterdam. T. a laiis£ 
en outre les manuscrits de 48 sonates p. violon 
avec basse, d'un trio p. 2 violons et basse, de 
125 concertos a 5 parties, ainsi que d'une Smf<h 
niaa 6 (2 cors et quatuor dinetr. a archet; 
Bibl. de Koenigsberg). La sonate surnommeele 
Trille du diable est comprise dans ces so- 
nates laissees en manuscrit, mais a 6t£ grav^e, 
apres la mort de Tauteur, un grand nombre de 
fois. Varte delVarco a &i& r^rmprim6 dans les 
« Principes de composition • de Choron (©" 
vol.) et, a part, chez Andre"; des sonates oat 
6le* £ditees par A lard, Leonard, David, Wasie- 
lewski, G. Jensen, etc. ; 2 quatuors, par E. 
Pente. Les ouvrages theoriques de Tartini soot : 
Trattato di musica seconda la vera scienss 
delV armonia (1754), De* principj delV armo- 
nia musicale contenuta nel dialonico oenere 
(1767) ; une response a une critique de soa 
traite: Bisposta... alia critica del di lui trot* 
tato di musica di Monsgre. Le Serre di Gi- 
nevra (1767) et une lettre k une £teve : Letter* 
alia signora Maddalena Lombardini (plus tari 
M m * Syrmen) inservimte ad una import*** 
lezione per t suonatori di violino (« Europe 
HtteVaire n, 1770). Un ^crit datant de ses der- 
nieres ann£es, Delle ragionie dell* propor- 
zioni, n'a pas paru et semble £tre desormsa 
perdu ; une autre dissertation sur les orne- 
ments dans le jeu du violon n'a probablemeat 
pas 6te* imprimee en italien, mais a para ea 
une traduction fran^aise de P. Denis : Trmtti 
des agrements de la musique (1782). Atnlk) 
Horti a publie* des lettres de T. (f Arcbeografo 
Triestino i, XXI). Plusieurs notices biograpbt- 
ques sur T. ont paru ; elles ont pour auteun : 



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TA8GA — TA.UND 



am 



I'abbS Fanzago (1770), J.-A. Hiller (1784), A. 
Porno (1792), C. Ugoni (1802), Fayolle (1810), 
O- Benedetti (1897), M. Tamaro (1897, impor- 
tant). Le systeme tonal de T. ne marque pas 
de progres notable sur celui de Rameau, bien 

3ne T. cherche aussi a se d£barrasser du son 7 
e la 8<§rie harmonique eupeVieure. Com me 
Rameau et comme Zarlino, T. rapporte la con- 
sonance mineure a une s£rie harmonique (in- 
f&rieure) directement opposee k la seVie sup£- 
rieure et dont il croit avoir trouvj, dans les 
sons resultants, une preuve d'existence r^elle. 
Cette conception de l'accord mineur est ex- 
posed avec toute la nettete desirable dans les 
pages 65, 66,91, etc. du Trattato. 

Tasca, baron Pier-Antonio, n& a Noto (Si- 
cile) en 1863 ; compositeur d'oplras : Bianca 
(Florence, 1885), A Santa Lucia (Berlin, 1892), 
Peraolesi (Berlin, 1898), Studenti e sartine 
(opera comique, 1 acte, Noto, 1901, sous le 
peeudonyme cr Anthony). 

Taskin, Pascal, celebre facteur d'instru- 
ments pansien, n£ a Theux en 1723, m. le 9 
fSvr. 1793; Tinventeur des tangentes de cuir 
du clavicorde (cf. piano). Son neveu Pascal- 
Joseph T., £tait conservateur des instruments 
de la Chapelle de Louis XV ; le deuxieme fils 
de ce dernier, Henri-Joseph, n£ a Versailles 
le 24 aout 1779, m. dans la meme ville le 4 
mai 1852, pace musical de Louis XVI, Sieve 
de sa tante, M»« Couperin, qui 6tait organiste, 
a public des trios p. piano et arch eta, un con- 
certo de piano, un caprice p. piano et violon, 
des pieces de piano, des lieder, etc. Trois 
operas de lui sont regie's manuscrits. Un petit- 
fils de ce dernier, Emile- Alexandre T., n6 a 
Paris le 8 mars 1853, m. dans la m£me ville 
le 5 oct. 1897, fut un chanteur sc&iique tres 
appr£cie* a Amiens, Geneve, Lille et Paris 
(Opera-Comique), etenseignale cbant au Con- 
servatoire de Paris. 

Tastiera (itaL), la touche des instr. a ar- 

chet Cf. PONTICELLO. 

Tasto solo (abre*v. *.*.), indication qui si- 
gnifie dans les accompagnements de clavecin 
ou d'orgue (continue/ ecrits au moyen d'une 
simple basse chiffree, que le passage en ques- 
tion doit dire execute sans aucune narmonisa- 
tion quelconque, la partie de basse etant jou£e 
seule. Lorsqu'il s'agit d'un son isole* qui ne doit 
£tre accompagnd que d'octaves (unisono), on 
se contente de placer un zero sur la note de 
basse ; par ex. : 



gmx3 



Taubert, 1. K.-Ggttfr.-Wilhelm, ne* a 
Berlin le 23 mars 1811, m. a Berlin le 7 ianv. 
1891 ; tils d'un employe* au ministere de la 

fuerre, Sieve de Ludwig Berger (piano) et de 
erahard Klein (composition), fit en outre des 
Modes, de 1827 a 1880, a FUmversite' de Berlin. 
II se fit connaitre de bonne heure comme pia- 
niste et compositeur, et vecut quelque temps, 
comme mattrede musique, a Berlin. En 1831, 
T. fut nomine* directeur des concerts de la 
cour ; en 1842, ii devint chef d'orchestre de 
l'Op£ra et directeur des <t Soirees symphoni- 
ques » de la Chapelle royale ; eniin, en 1869, 
il fut Domme premier maitre de chapelle. T. 
fut, en outre, des 1875, president de la section 
de musique du Se*nat de l'Acad£mie royale des 
Beaux-Arts. Compositeur fecond et renommS, 



il a public des symphonies, des ouvertures, 
de nombreuses oeuvres de musique de eham- 
bre, des lieder, des morceaux de piano, des 
choeurs, etc. Ses Kinderlieder f ainsi que la 
musique pour Mddee d'Euripide et pour la 
Tempi te de Shakespeare ont eu et ont encore 
un certain succes. Ses operas sont : Die Kir- 
mess (1832), Der Zigeuner (1834), Marquis 
und Dieb (1842), Joggeli (1853), Macbeth (1857) 
et Cesario (1874). — 2. Otto, ne a Naumburg- 
s/S. le 26 juin 1833, m. a Torgau le l w aofit 
1903; suivit les classes du gymnase deNaum- 
burg, et y fut ensuite propose au cho&ur 
du Dome. Eleve, pour la musique, d'O. Clau- 
dius, il fit aussi des Etudes, de 1855 a 1858, a 
FUniversite de Halle et prit a Bonn, en 1859, 
le grade de D* phiL II remplit ensuite divers 
postes, dans l'enseignement secondaire, et pro* 
fessa, des 1863, au Gymnase de Torgau, ou il , 
fut en mgme temps cantor de la « Stadtkirche » 
et directeur de la « Soci&e de chant ». T. ar- 
rivait a d'excellents resultats avec les modestes 
ressources de cette ville ; il organ isa entre au- 
tres, des representations de (frames antiques 
avec musique moderne. T. a public un grand 
nombre de lieder, de chceurs, etc., et e'erit en 
plus de beaucoup de choses n'ayant pas trait a 
fa musique : Paul Schede [Melti$u$], Leben u. 
Schriften (1864), Die Pflege der Musik in Tor- 
gau (1868), Der Gymnasialsingchor in Torgau 
(1870), c Daphne », das erste deutsche Opern- 
textbuch (1878). T. a aussi fait paraitre un vo- 
lume de poesies. — 3. Ernst-Eduard, n£ a Re- 
genwalde (PomSranie) le 25 sept. 1838 ; fut, 
alors qu'il etudiait la theolorie a Bonn, Televe 
particulier d' Albert Dietrich. II finit par se 
vouer entitlement a la musique et travailla 
encore sous la direction de Kiel, a Berlin. II 
devint alors, dans cette ville, professeur au 
Conservatoire Stern et critique musical de la 
« Post ». T. a recu en 1898 le titre de profes- 
seur. II s'est fait connaitre par de la musique 
de chambre, des pieces de piano et des lieder. 

Taubmann, Otto, n£a Bambourg le8 mars 
1859; entra dans la earriere commerciale, 
avant de suivre les classes du Conservatoire de 
Dresde (Wullner, Rischbieter, NicodS, Blass- 
raann). II fut ensuite, pendant quelaue temps, 
chef d'orchestre de theatre, dirigea le Conser- 
vatoire de Wiesbaden, de 1886 a 1889, puis 
alia vivre a Berlin. De 1891 i 1892, T. fut de 
nouveau chef d'orchestre de theatre, a St-Pe- 
tersbourg, puis il eut, del892 a 1895, la direc- 
tion du « Caecilienverein * de Ludwigshafen. II 
vit depuis lors a Berlin, composant et faisant 
de la critique musicale. Notons parmi cellesde 
ses ceuvres qui sont pubises: Psaume XII J 
(soli, choeur, orch.), DeutscheMesse (soli, choeur 
orch., orgue ; Dortmund, 1898, et depuis lors 
un grand nombre de fois), Tauwetter (choeur 
d'hommes et orch.), Sdngerweihe (choeur et 
orgue ; Elberfeld, 1904), etc. 

Taudou, Antoine, violon isteet compositeur, 
n£ a Perpignan le 24 aout 1846 ; Sieve du Con- 
servatoire de Paris (Prix de Rome, 1869), est, 
depuis 1883, professeur d'harmonie a ce m£me 
conservatoire. T. a public un trio pour flute, 
alto et violoncelle, un trio p. piano et archets, 
un quatuor p. instr. a archet (si beniol min.), 
un concerto de violon et plusieurs pieces d'or- 
chestre. 

Taund, Eugen (von Szyll-), n^ a Presbourg 

lel7 juil. 1856; compositeur d'op^rettes : Der 

Gouverneur (Gratz, 1890), Die Lachtaube 

Vienne, 1895), Der Wunderknabe (ibid., 



DICTIOXKAIRB DE MUSIQUK — C4 



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ldo 



TAU8CH — TCHAJfKOWSKY 



1S96V, Der Dreibund (ibid., 1898), et auteur de 
iS Unterrichtsbriefe (1905, thenrie musics lei 

Tausch, 1. Franz, clarinettist*, ne a Heidel- 
berg le 26 d£c. 1762, m. a Berlin le 9 fevr. 
1817 ; iouait de*ja a Ykge de huit ans .dans la 
Chapelfe de Mannheim a laquelle appartenait 
aussi son jjere. En 1777, il alia avec la cour a 
Munich, ou il resta jusqu'en 1789, gpoque a la- 
quelle il accepta un engagement avantageux, 
dans l'orchestre de la cour, a Berlin. T. fonda, 
en 1805, une « Ecole pour instruments a vent ». 
II a public : 2 concertos de clarinette, 2 tnor- 
ceaux concertants p. 2 clarinettes, Andante 
et Polonaise p. clarinette, des duos de clari- 
nettes, des trios p. 2 clarinettes et basson, 6 
quatuors p. 2 core de basset et 2 bassons (avec 
2 cors ad lib.), des marches militaires, etc. T. 
6tait un digne £mule de Beer et de Stadler. 
Barmann Start son Sieve, etson fils, Ffiedrich- 
Wilhelm T., futaussi un excellent clarinettiste 
(m. en 1845). — 2. Julius, ne a Dessau le 15 
avr. 1827, m. a Bonn, le 11 nov. 1895; eleve 
de Fr. Schneider puis, de 1844 a 1846, du Con- 
servatoire de Leipzig. 11 s'&ablit a Dusseldorf, 
en 1846, et prit apres le depart de Rietz la di- 
rection de la c Kunstlerliedertafel ». T. supplla 
R. Schumann des 1853 et il lui succ6da, en 
1855, comme directeur de la « Soctete* de mu- 
sique * et des Concerts d'abonnement (il prit 
sa retraite en 1889). II a dirige en outre plu- 
sieurs festivals de musique du Bas-Rhin. T. 
prit sa retraite en 1889 et vScut des lors a 
Bonn. On a nubile* plusieurs de ses composi- 
tions : des heder, des duos, des oeuvres p. 
chceur et orch. (Der Blumen Klage auf den 
Tod des Sangers [soprano solo et v. de fem- 
mos] ; Dein Leben schied, dein Ruhm begann 
[p. v. d'hommesl), Ave-Maria p. soprano- 
solo etorch., de la musique pour Was ihr 
wollt) des morceaux de piano, une Ouverture 
defete, etc. 

Tausig, Karl, pianiste virtuose, ne* a Varso- 
vie le 4 nov. 1841, m. a Leipzig le 17 juil. 1871 ; 
fils d'un pianiste excellent (Aloys T., m. le 14 
mars 1885 ; Sieve de Thalberg, auteur de mor- 
eeaux brillants p. le piano), termina aupres de 
Liszt (1855-1859) les Etudes comroencees chez 
son pere, et fit une grande sensation par sa 
technique stupeTiante et impeccable, aussi bien 
que par ses interpretations remarquables. De 
nombreuses tourne*es de concerts remplirent 
sa courte existence. Dans ses quelques mo- 
ments de repos, il v6cut, de 1859 a 1860, a 
Dresde, en 1862, k Yienne, et depuis 1865 a 
Berlin ou il fonda, en 1866, une « Acad6mie 
pour 1'enseignement supeVieur du piano », 
mais il abandonna dSia celle-ci en 1870. Comme 
compositeur, T. ne s est fait connaitre que par 
quelques morceaux de piano : Nouvelles soirees 
de V%enne^ caprices surdes themes de Strauss 
(sorte de pendant aux 6*. de V. de Liszt d'apres 
Schubert); il s'occupa, par contre,de la publi- 
cation d'oeuvres classiques pour piano, pr£- 
para une nouvelle Edition du Gradus ad Par- 
nassum de Clementi (avec des variantes d'une 
difficult^ plus raffinee que celle de l'original), 
fit la reduction p. piano des « Maltres-Chan- 
teurs » de Wagner, etc. Ses Technische Stu- 
dien ont e*te" pubises apres sa mort, par H. 
Ehrlich. Cf. C.-F. Weitzmann, Der letzte der 
Virtuosen (1868). — Sa veuve, S£rapwne (von 
Vrabely), elle aussi une pianiste excellente, 
e^tait une Sieve de Dreyschock, 

Tauwitz, 1. Eduard, ne a Glatz le 21 janv, 
1812, m. a Prague le 25 juil. 1894; fut succes- 



sivement chef d'orcbestre des theatres de 
Wilna (1837), Riga (1840), Breslau (1843) et 
Prague (1846). II fut pensionnS des 1863 etde- 
vint directeur de la « Sophien-Academie i et de 
la t SociStS chorale alleraande d'hommes *. T. 
a Scrit de la musique d eglise, des lieder, des 
choeurs et des operas : Trilby (Wilna, 1839). 
Brad am ante (Riga, 1844) et Schmolke und Ba- 
kel (opera-comique, Breslau, 1846) — 2. J tuts. 
n<§ le 7 mai 1826, m. a Posen le 7 nov. 1898; 
fut, pendant plus de t rente ans, directeur et 
maitre de musique a Posen et avait eHe\ aupa- 
ravant, chef d'orchestre et compositeur. 

Tayber, v. Teyber. 

Taylor, 1. Edward, musicologue anglais, 
ne* a Norwich le 22 janv. 1784, m. a Brent- 
wood, pres de Londres, le 12 mars 1863* fut 
d'abora marchand de fer, mais, douS d une 
belle voix de basse, se sentit attire* de plus en 
plus vers la musique, joua de divers instru- 
ments a vent et de 1'orgue. Une foia adonne a 
la musique, T. con centra tous sea efforts sur 
le domaine de 1'histoire et de la throne, puis 
succSda, en 1837, a Stevens, comme professeur 
de musique au « Green am College ». II fut Tun 
des fonda te u rs du « Parcell-Club i et de la 
« Musical Antiquarian Society *. T. a pub He : 
Three inaugural lectures (1838); The English 
cathedral service* its glory, its decline and it$ 
designed extinction (1845, dans la « British and 
foreign Review ») ; An address from the Gres- 
ham professor of music to the patrons and 
lovers of art (1838 ; appel pour la fondation 
d'une Bibliotheque musical e au < Grecham 
College »)• T. a compose* quelques glees et 
d'autres morceaux de chant; il a public use 
collection de chants populaires des pays rhe- 
nans et traduit en anglais les textes de plusieurs 
oratorios allemands (TodJesu de Graun, Sund- 
flat et Weltgericht de F. Schneider, etc.). — 
2. Franklin, ne* k Birmingham le 5 f§vr. 1843; 
Sl&ve, de 1859 a 1861, du Conservatoire de 
Leipzig (Plaidy, Moschel&s, Hauptmann, Rich- 
ter, Papperitz), fit un court sejour a Paris, 
puis revint a Londres en 1862 et y occupe une 
place en vue, comme pianiste et* comme pro- 
fesseur. II fut nomine* professeur, en 1876, a la 
« National Training School for Music •, en 1882, 
au t Royal College of music ». Son manuel du 
jeu du piano (Primer of the Pianoforte, 1879) 
a paru aussi en allemand (1881 ; 2« e*d., 1893), 
c'est un excellent petit ouvrage. T. a ecrit, en 
outre : Technique and expression in Pianoforte 
playing (1897), et il a traduit en anglais les 
traites d'harmonie, de contrepoint, et de canon 
et fugue, de Richter ; il a donne* une nouvelle 
Edition des douze premieres sonates de Bee- 
thoven, un grand recueil d'&udes d'auteurs 
divers, graduees en 52 cahiers, etc. Enfin T. a 
collabore au « Dictionary » de Grove, etc. 

TchaTkowsky. Pierrk-Iuitch, ne* a Wot- 
kinsk le 7 mai 1840, m. du cholera a St-P6- 
tersbourg le 6 nov. 1893. Son pere e*tait inge^ 
nieur de mines a Wotkinsk, passa plus tara a 
Alapalew et fut nomm£, en 1858. directeur de 
Tlnstitut technologique, a St-Pltersbourg. En 
d^pit du talent qui s'£tait manifest^ tres tot, 
T. ne recut pas, comme enfant, de lecons r&- 
gulieres de musique. II entra en 1850 a TEcole 
de droit de St-P6tersbourg, ou sa famille vint 
s'etablir en 1852, et II devint, en 1859, foncy 
tionnaire au ministere des finances. De 1855 a 
1858, T. prit des lecons de piano de Rod. Eun- 
dinger, mais ni celui-ci, ni Lomakine dans le 
choeur d^glise duquel il chantait, ne decouvri- 



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TCHA1K0WSKY 



1011 



rent son talent. Ce ne fut que grace a Tin- 
flue nee da jeune poele Apouchtine et sur les 
insi stances r£iterees de son pere que T. se 
decida a embrasser la carriere musicale, 11 
quitta le miniate re en 1863 et se mit a suivre 
les classes du Conservatoire qui venait de se 
constituer a St-P&ersbourg : Zaremba (thro- 
ne), Ant. Rubinstein (composition), Ciardi 
(flute) et H. Stiehl (orgue). iVautre part, son 
ami Herm. Laroche exerca sur lui une tres 
grande influence. A sa sortie du Conservatoire, 
en 1865, T. se vit attribuer un prix pour sa 
musique de F « Hymne a la Joie », de bchiller. 
L ann£e suivante, il fut appele par Nic. Ru- 
binstein comme professeur d'harmonie au Con- 
servatoire de Moscou. II y resta pendant onze 
ans, et son £leve le plus remarquable y fut 
S. Tantfew. De 1872 a 1874, T. collabora aux 
t Nouvelles russes » ; mais la composition ab- 
sorba de plus en plus son temps et ses forces, 
et il eut le privilege de trouver en R. Jurgen- 
son (a qui N. Rubinstein Favait recommand£) 
un £diteur pre*t a mettre ses manuscrits en va- 
leur. La premiere de ses oeuvres quifurentgra- 
vees est un Scherzo St impromptu (op. 1 ) p. 
piano a 2 ms, et les premieres ceuvres sym- 

{moniques executes : Dames de faneuses (Paw- 
owsk, 1865, sous la dir. de Joh. Strauss) et une 
Ouverture en fa maj. (Moscou, 1866). Une 
autre ouverture, Romeo et Juliette (1869), lui 
valut son premier grand succes. T. fit, en 1877, 
un mariage des plus malheureux et qui ne 
dura, du reste, que quelques semaines. Il par- 
tit alors pour F£tranger (Suisse, Italic), y 
acheva Eugene One'guine et £crivit sa IV« sym- 

Bhonie. De ce moment datent ses relations avec 
[me von Meek, une admiratrice tres riche et 
enthousiaste de son talent, qui le delivra de 
tout souci materiel, en lui servant une pension 
annuellede 6000 roubles. T. veeutdes lore alter- 
nativement chez sa sceur, a Kamenka, dans 
Funeon Fautre des propriety de M ne von Meek 
(San Remo, Clarens, etc.), dans ses propres 
domaines de Maidonowo (pres de Klin), a St- 
P£tersbourg et a Moscou. Peu a peu seuiement, 
il r£ussit a vaincre sa timidite* native et se fit 
connaftre comme chef d'orchestre de concerts, 
dirigeant tour a tour, de 1887 a 1893, dans la 

filupart des grandes villes de l'Eurojpe. II passa 
'hiver de 1890 a Florence, occupe* a la compo- 
lition de la Dame de pique. II recut en 1893 
le litre de D r hon. c. de FUniversite* de Cam- 
bridge et, neuf pours avant sa mort, dirigeait 
la VI« symphonie, a St-P6tersbourg, dans un 
concert de la « Soc. imp. russe de musique ». 
r. est enseveli dans le couvent Alexandre 
Newski, a St-P6tersbourg. II recevait aussi du 
tsar, depuis 1888, une pension annuelle d'hon- 
aeurde 3000 roubles. Des monuments lui ont6t6 
§riff&$ au Theatre Marie et au Conservatoire de 
5t-Pe*ter»bourg, etc. Enfin, grace aux efforts de 
ion frere Modeste, la maison qu'il habita a 
Klin reste intacte et renferme des Archives-T. 
U existe deja une tongue serie de travaux sur la 
tie et sur Fceuvrede T. : LaviedeP.-l. 7\,par 
jon frdre Modeste Tchaikowsky (1900-1902; 
&i. all. par Paul Juon. 1904; £d. angl. abr£g£e 
jar R. Newmarch, 1904) ; Kaschkine, Souvenirs 
1806) : Laroche et Kaschkine, A la memoire 
le T. (1894); Baskine, P.-7. J. (1890); Tcheehi- 
•bine, Essai de caract&nstigue de T. (1893) ; 
Laroche, A la memoire de T. U Annuaire des 
heatres impeViaux », 1892-1893); Laroche, T. 
compositeur dramatique (ibid., 1893-1894) ; 
Coptiaiew, P.-1. T. (« Journ. russe de musi- 



que », 1897, 1-4) ; Lipitiine, T. compositeur de 
musique d'Sglise (ibid., 1897, 29-34); Timoi'ew, 
T. critique musical (ibid., 1899); Findeiaen, 
Etudes sur T. (« Journ. russe de musique », 
1902, 26-48) ; le numero special du « Journ. 
russe de musique », 1903, 43; Walter, P.-I. T. 
(a Mir Bochij », 1903, 10); Engel, P-L T. 
(« Journ. russe de musique », 190o, 293 et 300; 
1904, 103); tous ces ouvrages et articles en 
russe puis, en allemand : Iwan Knorr, P.-/. T. 
(Berlin, 1900; dans les a Beruhmte Musiker » 
de Reimann) ; K. Hruby, P. T. (Leipzig) et, en 
anglais : Rosa Newmarch, P. T. (Londres, 1900). 
T. a ecrit : Musique d'obchestre: 7 sympho- 
nies (I. Rives d* hiver, op. 13, 1868 : II. ut mln., 
op. 17, 1873; III. re maj., op. 29, 1875; IV. fa 
min., op. 36, 1877; V. mi min., op. 64, 1888; 
VI. [pathetiq%te\ si min., op. 74, 18&3; et Man- 
fred, op. 58,18$>) ; 6 Suites p. orch. (I. op. 43, 
1879; II. op. 53, 1883; III. op. 55, 1884; IV. 
op. 61 [Mozartiana], 1887; V. op. 66 a [La 
Belle au bois dormant] ; VI. op. 71 a [Casse- 
noisette] ; Capriccio itatien, op. 45 (1880) ; Se- 
renade p. orch. d'archets, op. 48(1880); des 
ouvertures (fa maj., 1865 [manuscr.j ;mi min., 
1866 lid.l ; op. &, p. 1'opSra d&ruit Le Wove- 
wode, 1868; op. 15, Ouv. danoUe; op. 49, 1812 
[1880, p. Inauguration de l'eglise du St-Sau- 
veur, a Moscou] ; Vorage [1868, p. un drame 
d'Ostrowski ; op. posth. 76] ) ; des ouvertures- 
fantaisies (Romeo et Juliette [1870, s. n° d*op., 
remanie] ; Hamlet [op. 67 a, 1888]) ; des fan- 
taisies (tempe'te Top. 18, 1873] ; Francesca da, 
Rimini [op. 32, 1876]); un poeme symphoni- 
que,' Fatum (1868, partition deHruite par T., 
mais reconstitute a pres sa mort d 'a pres les 

Earties d'orch. et publi£e comme op. 77); une 
allade svmphonique, Le Wolewode (1891, id. r 
op. 78) ; Idarche slave (1876) ; Marche de cou- 
ronnement (1883) ; Marche des etudiants en 
droit (1885) ; Marche militaire ; Elegie p. orch. 
d'archets (1884, sur la mort de Sainann ; in- 
trod. plus tard dans la musique de Hamlet, 
op. 6Tb [1891]). Piano et orchestre : 3 con- 
certos (I. si bemol min., op. 23, 1875; II. op. 
44, 1880 ; III. op. 75, 1893), Fanlaisie (op. 56, 
1884), Andante et finale (op. posth. 79). Vio- 
lon et orchestre i Serenade melancolique 
(op. 26, 1875), Valse-scherzo (op. 34), concerto 
en re maj. (op. 35, 1878). Violoncelle et or- 
chestre : Variations sur un theme rococo 
(op. 33, 1876), Pezzo capriccioso (op. 62, 1867). 
Musique de chajibre : 3 quatuors p. instr. a 
archet (I. re maj., op. 11, 1872; II. fa maj. T 
op. 22, 1874 ; III. mi bemol min., op. 30, 1876); 
trio en la min. p. piano et archets, op, 50 (A 
la memoire d'un grand artiste [N. Rubin- 
stein])* sextuor p. instr. a archet, op. 70 
(1892, Souvenirs de Florence)} 3 pieces p. vio- 
lon et piano (Souvenir d'un lieu cher, op. 42, 
1879). Musique de piano : op. 1 (Scherzo russe 
et Impromptu, 1867), 2 (Souvenir de Hapsal r 
3 pieces), 4 (Valse) % 5 (Romance en fa min.), 
7 ( Valse-Scheno), 8 (Capriccio), 9 (3 pieces), 
10 (2 pieces), 19 (6 pieces, 1874), 21 (6 pieces 
sur un meme theme), 37 (sonate en sol maj., 
1879), 37 bis (Les Saisons, 12 pieces, 1876K & 
(Album p. les enfants, 24 pieces, 1878), 40(12 
pieces, 1878), 51 (6 pieces), 53 (Dumka), 72 
(18 pieces, 1893), 80 (sonate en ut diese min., 
posthume, 1865) ; puis, sans numerotation : 
impromptu-Caprice (1885), Momento lirico, 
Impromptu en la maj., Valse-Scherzo (N° 2), 
Marche des volontaires de la flotte (1878, sous 
le pseudonym e de Sinopow), Potpourri sur 



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1012 



TCHENG — TEBALDINI 



l'ope>a Le Woiewode (sous le pseudonyme de 
Kramer) : enfln des arrangements du Perpe- 
tuum mobile de Weber p. la m. gauche seuie 
(1873), de 50 chansons populaires russes et de 
la partition d'lwan le Terrible, de Rubinstein, 
p. piano a 4 ms. Musique sc£nique: 3 ballets 
(Le lac des cygnes, op. 20, 4 actes ("Moscou, 
1876] ; La Belli au bois dormant, on. 6o, 3 actes 
et un prologue [St-Petersbourg, 1890] ; Casse- 
noisette, op. 71, 2 actes [ibid., 1892, en me* me 
temps que Yolanthe]), 10 operas (Le Woie- 
wode, op. 3 [Mo8cou, 1868; oetruit, a l'excep- 
tion de louverture. des entr'actes et des dan- 
ses] ) Ondine [1869, non repr. et dltruit] ; 
Oprxtchnik ftexte du compositeur, Moscou, 
1874] ; Le forgeron Wakula, op. 14 [St-P<$- 
tersbourg, 1876; remanie en 1885, sous le titre 
de Tcherewitchki] ; Eugene Oneguine, op. 24 
[Conservatoire, 29 mars 1879; Grand Theatre 
de Moscou, 23 ianv. 1881] ; La Vierge d'Or- 
leans [St-P^tersbourg, 1881]; Mazeppa [ibid, 
et Moscou, 1884) ; La Sorciere [ibid., 18871 ; 
Dame de pique [ibid., 19 dec. 1890] ; Yolanthe 
[ibid., 1892] ; de la musique de scene p. Blan- 
che-Neige d'Ostrowski (Moscou, 1873), p. Ham- 
let (14 pieces), p. Le faux Detnetriuset Was- 
siii Schuishi d'Ostrowski (manuscrit) ; de la 
musique melodramatique p. Le WoiSwode 
d'Ostrowski (manuscrit, 1886) ; des recits et 
des choeurs p. le Domino noir d'Auber (1868, 
non conserve) ; des recite p. Les Noces de Figaro 
de Mozart. Chant et orchestre : Hymne a la 
Joke, de Schiller (choeur et orch., 1866, ma- 
nuscrit) ; Cantate p. Inauguration de FEx- 
position polytechnique (1872, id.); Cantate du 
couronnement (Moscou, 1883); Chceur des in* 
sectes d'un opera inacheve", Mandragore; Ro- 
meo et Juliette, p. sopr. et t£nor soli avec orch. 
(acheve par Taneiew). Chceurs « a cappella » : 
Benediction (v. d'hommes), Le rossignol (v. 
mixtes), choeur p. le jubile* de I'Ecole de droit 
et p. celui d'A. Rubinstein (1889), et 3 autres 
choeurs. Melodies vocales et duos : op. 6 
(1869, 6), 16 (1873, 6), 25 (1875, 6), 27 (1875, 6), 
28 (1875, 6), 38 (1878, 6), 46 (1880, 6 duos), 47 
(1881, 7), 54 (1883, 16 chansons enfantines), 57 
(1884, 6), 60 (1886, 12), 63 (1887, 6), 65 (1888, 
6, textes francais), 73 (1893, 6), et 5 sans n°d'op., 
puis La Nuit p. quatuor vocal (1893, paroles de 
T., sur un theme de la Fantaisie en mi min. de 
Mozart). Musique d'£glise : Liturgie de Jean 
Slatomt, a 4 v., op. 41 (1878, 15 pieces) ; op. 
52, Uv. (17 pieces) ; 9 pieces p. grand choeur 
(1885) ; Hymne en Thonneur de St-Cyrille et de 
Methodius (1885). Enfin, T. a e*crit un Traite 
d'harnionie (russe, 1870, 6« 3d. 1897: all. ,par 
P. Juon, 1899; angl., par E. Krall et Lie- 
bling, 1900) et un Petit traite d'harmonie 
(2« ed., 1895) ; il a traduit en russe plu- 
sieurs ouvrages etrangers et r£dig£, en 1881, 
une £d. complete des oeuvres de musique sa- 
cr£e de Bortnianski (v. ce norm. P. Jurgenson 
a publie, en 1897, un catalogue th£matique 
des oeuvres de T. Les articles de critique de 
T. ont ete reunis et ont paru en 1898, avec 
une preface de Laroche (3d. all. par Stumcke, 
Berlin, 1909). 

Tcheng (Cheng), anc. instr. a vent chi- 
nois, consistant en une calebasse 6vid6e qui 
sert de magasin a air et s'alimenteau moyen 
d'un tube en forme d'S; la partie superieure, 
ouverte, de la calebasse est pourvue d'une s6- 
rie de 12 a 24 tuyaux a ancfies libres. Cette 
derniere sorte d'anche ne fut connue en Occi- 
dent que grace au t., et elle fut introduite des 



la fin du siecle passe* dans l'orgue et dans le 
physharmonica (harmonium). Le scho des Ji- 
ponais est presque identique au t 

Toh6repnine« Nicolas-Nicolaiewitcb, td 
en 1873 ; fit des etudes de droit, a St-Peters- 
bourg, et suivit en meroe temps lea classes de 
Rimski-Korsakow, au Conservatoire de rousi- 
que, jusqu'en 1898. T. a ecrit une ouverture 
p. la Princesse lointaine, de Rostand, on 
Pokme lyrique p. violon et orch., des chceurs 
avec ace. d orch. (La nuit, Vieille chanson}, 
Le chant de Sapho p. sopr. solo, choeur de 
femmes et orch., des choeurs p. v. mixtei et 
p. v. d'hommes (op. 14, couronoe" en 1903 par 
la « Soe. imp. russe de musique »), des roman- 
ces, des duos et des pieces de piano. 

Tch6chlchine|WsEV0L00-JEWGRAF0wrrcB t 
ne a Riga le 18 fevr. 1865; fonctionnaire iu- 
diciaire, dans sa ville natale, a debute en 1885 
comme eorivain (prose et vers, un poeme: 
Beethoven, une e*tude sur Shoukowski traduc- 
teur de Schiller, etc.). Apres avoir fait, de 
1888 a 1894, la critique litteraire et musicale 
du « Courrier de Rica », T. a pass£ en 1896 
au « Pribaltiski ListoK»7« Pribaitiski Krai>i. 
II a publie* en volumes (en russe): Echo* de 
ropera et des concerts de 1888 a i895 (189ft 
L'histoirede Vopera russe (1902, 2« 6d. au$m., 
1904), P» Tchalkowsky, essai de caracterisUqve 
(1893), une sorte de Dictionnaire des opens 
(resumes de libretti, 1894), une 6tude sur Par- 
sifal (1899), etc. T. a traduit en russe les tex- 
tes de « Tristan 1 et de « Parsifal ». Cest sur 
son initiative que s'est fondle, a Riga, une 
succursale de la Soc. imp. russe de musique. 

Tebaldlni, Giovanm, n€ b Brescia (Lorn- 
bardie) en sept. 1864 : etudia les elements de 
la musique dans sa ville natale, dans rroten- 
tion de devenir chef de chceurs de theatre, 
mais prit un paste d 'organ iste dans une petite 
bourgade du Piedmont. Ce fut en 1883 seulemeat 
qu'il put se rend re a Milan pour y travailler, 
au Conservatoire royal, sous la direction de 
Ponchielli. 11 fitalors la connaissance de Tahbe 
Amelli, le promoteur de la reforme de la nm- 
sique sacree en Italie, dut quitter le Conserva- 
toire a la suite d'une polemique arltstiqoe et 
devint alors or^anisle et maltre de chceurs. 
successivement a Vaprio d'Adda (Milan), pais 
a Piazza Armerina (Sicile). En 1888. T. etait 
inscrit comme £leve du D r Haberl et de M. Hai- 
ler, a F« Ecole de musique religieuse » de Ra- 
tisbonne. L'ann^e suivante, il fut charge de 
reformer la chapelle vocale de la Basilique de 
St-Marc, a Yenise. Cependant, en 1894, il se 
rendit a Padoue, comme maltre de chapelle de 
la Basilique de St-Antoine, et il a obteau enfia. 
en 1897, le poste important de directeurda 
Conservatoire royal de Parme. Comme compo- 
siteur, T. s'est fait conn a tire par : des messes 
(Missa pro defunctis, 1893 ; op. 12, in hen. St- 
Antonh da Padua ; op. 15, tn hon^ St-Fran- 
cisci AssisiensisJ ; des offertoires a 2, 3 et 4 
voix (op. 4 et 14); des motets (op. 17); des Inai 
diversi (op. 13) ; 3 pieces d'orgne (op. 16) ; D- 
riche, p. chant et piano (op. 7) ; Fantasia Arab* 
p. orch. (op. 11) ; Festmarseh, id. (op. 20); etc 
De plus, if a donn£, en collaboration avec L 
Bossi, une Metodo di studio per Vorgano me- 
demo (1899). Dans le domaine de la littirature 
musicale, T. a egalement fourni des travaux de 
valeur ; il a dirig^, a Venise, un p^riodique : 
La Scuola veneta di musica sacra ; il colla- 
bore a la « Rivista musicale italiana *, et il 1 
publi6 : La Musica sacra in Italia (1894), L'ar* 



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TECHNIQUE — TELEMANN 



1013 



chivio musicale delta Cappella Anloniana in 
Padova (1896), Felipe Pedrell (1897), Telepa- 
tia musicale (1909, sur la Cassandra de Gnec- 
chi et YElektra de Strauss), etc., puis une 
trad. ital. du traits d'harmonie de P. Piel. 

Technique. On entend par t. de la compo- 
sition ou aussi de 1'execution, toute la partie 
mecanique, tout le « metier » indispensables a 
l'exercice de Tart. La virtuosity a atteint de 
nos jours un developpement tel que, pour en 
faeiliter en une certame mesure r acquisition, 
le maitre se voit oblig£ de separer nettement 
du travail musical le travail de pur mecanisme 
(v. ce mot) qui se fait au moyen d'EXERCiCES 
techniques (composes d'el£ments premiers de 
l& phrase musicale, apparaissant sans hen, 
frag men tairement: passages, gammes, arneges, 
ornements, etc., etc.). Le maftre aurasoin ce- 
pendant de bien retablir Teauilibre de l'Wu- 
cation musicale, menace par rabus d'exercices 
techniques, en donnant a l'eleve une nourri- 
ture intellectuelle suffisante. 

Tecla (esp.), clavier. Musica para tecla, 
xnusique p. instr. a clavier (orgue, piano). 

Tedesca (ital.), c.-a-d. allemande. On 
tronve, par ex., une J. a 5 v. (avec texte) dans 
lea Canzonette a 4 v. d'Or. Vecchi (1600), et ce 
n'est rien autre qu'une vraie « allemande ». 
Beethoven, par contre, inscrit en tete du pre- 
mier mouvement de sa sonate op. 79, alia 7\, 
et il s'agit d'une « danse allemande », d'une 
valse viennoise rapide. 

Tedesco, 1. Ignaz-Amadeus, pianiste (sur- 
oomm^ en Boheme l'« Annibal des octaves »), 
ne a Prague en 1817, m. a Odessa en nov. 
1882; &evedeTomaczek, fit en Russie de nom- 
breuses tournees de concerts. Ses composi- 
tions appartiennent, pour la plupart, a un 
genre brillant tres proche de la musique de 
salon. — 2. Fortunata, cantatrice scenique, 
nee a Mantoue le 14 dec. 1826 ; eleve de Vac- 
caj, a u Conservatoire de Milan, debuta en 1844 
a la Scala puis chanta dans la suite a Vienne, 
en Amerique, a Paris (Opera, de 1851 a 1857 et 
de 1860 a 1862), a Lisbonne eta Madrid. Elle 
a'est retiree de la scgne en 1866. 

Te Deum, hymne sur les paroles du cele- 
bre « cantique de St-Ambroise * (v. ce nom) : 
Tedeum laudamus, etc. La musique primitive 
du T. etait une large melodie de plain-chant, 
tandis que le 7. de nos jours est souvent ecrit 
pour plusieurs chceurs, avec grand orchestreet 
orgue, et vise aux ettets de masses. 

Telemann, 1. Georg-Philipp, le plus fet£ 
dea contemporains de J.-S. Bach, fut, de son 
vivant, beaucoup plus connu que ce dernier, 
tandis qu'il n'est maintenant presque plus 
qu'un nom historique ; n£ a Magdebourg le 14 
mars 1681, m. a Hambourg le 25 juin 1767. II 
fit son instruction generate d'abord a l'Ecole 
de la Cathedrale de Magdebourg, sous les yeux 
de son pere qui Itait predicateur, puis aux 
Gymnases de Zellerfeld et de Hildesheim ; il 
entra ensuite, en 1700, a l'Universite de Leip- 
zig, pour y etudier le droit et les langues mo- 
dernes. A l'age de douze ans deja, T. avait 
ecrit un opera fpour lequel ils'etait inspire de 
Lully) ; il sut du reste se developper musicale- 
ment a tel point qu'en 1704 on lui confia le 
poste d'organiste de la « Neukirche », a Leip- 
zig. Deja auparavant, il avait et£ charge 
d'ecrire, tous les quinze jours, une composition 
pour l'eglise St-Thomas, ou Kuhnau etait alors 
cantor. II avait fonde un Collegium musicum 
(socilte de chant composee d etudiants) qui 



parvint k un haut degre de perfection, et prit 

Sart aux executions de la c Neukirche •, tan- 
is que l'gglise St-Thomas, dont le choeur eUit 
auparavant renforce par les etudiants, en 
eprouvait quelque dommage. T. ecrivit aussi 
plusieurs operas pour le Theatre de Leipzig, 
cequi lui fut cependant inierdit, lors de sa no- 
mination au poste d'organiste. II futappele en- 
core en 1701, comme maitre de chapelle du 
comte Promnitz, a Sorau, ou il se lia d'amiti£ 
avec W.-K. Printz. En 1708, il accepta une 
place de concert meister a Eisenach ou il suc- 
cecla, en 1709, a Hebenstreit, comme maitre de 
chapelle de la cour. T. a conserve ce dernier 
titre, avec une pension, jusqu'a sa mort, bien 
qu'il ne fut reste* & Eisenach que quatre ans, 
et ne fit plus ensuite que livrer quelojues com- 
positions a la cour. T. s'£tait lie aussi d'amitie 
avec J.-S. Bach, et il fut parrain de Ph.-E. 
Bach. II partit, en 1712, pour Francfort s/M., 
en quality de maitre de chapelle de l'eglise 
des « Carmes dechausses d et de « Ste-Cathe- 
rine »; en 1721, il fut appele aux fonctions de 
directeur de musique de la ville, a Hambourc, 
ou il est rest£ jusqu'a sa mort. A son titre de 
maitre de chapelle de la cour d'Eisenach, T. 
avait adjoint, avantson depart pour Hambourg, 
celui de maitre de chapelle du margrave de 
Bayreuth. On peut juger de quelle considera- 
tion T. jouissait. lorsqu'on pense qu'a la mort 
de Kuhnau, en 1722, le cantorat de 1'ecole St- 
Thomas et la place de directeur de musique de 
la ville lui furent offerts et que le conseil ne 
s'achemina que de fort mauvaise humeur vers 
une election, lorsque T. eut refuse (cefut Bach 
alors qui l'emporta). T. £tait le type le plus 
parfait du compositeur allemand de profession 
c'est-a-dire qu i\ eerivait avec une rapidity slu- 
pefiante des oeuvres correspondant exactement 
aux besoins du moment, des oeuvres telles que 
ses superieursen reclamaient de lui. Son style 
etait coulant et correct, et il etait maitre de 
Tart du contrepoint; cependant il ienorait lea 
fortes gradations, les grandee architectures. 
T. a ecrit, selon une estimation approximative: 
12 series annuelles completes de can tales et 
motets ; 44 musiques de la t Passion » ; 32 oeu- 
vres pour des installations de pr£dicateurs ; 
33 Hamburger Kapitansmusiken (formees 
chacune d'un mouvement instrumental et d'un 
oratorio) ; 20 compositions pour jubiles, cou- 
ronnements et inaugurations ; 12 compositions 
pour ceremonies fun ebres ; 13 pour ceremonies 
nuptiales; pres de 600 (?) ouvertures (Suites 
d*orch.) dont plusieurs « caracteristiques » 
(Wassermusik, Don Quixote, etc.); un grand 
nombre de serenades et d oratorios (Tageszei- 
ten, Auf -erst ehung, Be freites Israel , de Zacha- 
riae; Tod Jesu, Auf 'erst ehung \ Mai.de Ramler ; 
Tag des Gerichts d'Alher et Ino de Bamler 

Sees deux r^dit^s par Max Schneider, « Denkm. 
I. Tonk. i XX VI I Q ; un fragment du Messie de 
Klopstock), etc. Puis, il raut ajouter a cette 
liste environ 40 operas, la plupart ecrits pour 
Hambourg. Une quantite d*ceuvres furent grd- 
vees, en grande partie parT. lui-meme : 6 Ou- 
vertures (de jeunesse) ; 12 sonates de violon 
(1715, 1718) ; Die kleine Kammermusik (6 Sui- 
tes p. violon [flute traversiere, hautboisj et 
piano, 1716) ; 6 trios p. 2 violons, vcelle et B. c. 
(1718); Esercizi musici ovvero i$ Soli e 12 Trii 
a diversi stromenti (Hambourg, c.-a-d. apres 
1720; les trios 2, 4, 8 et 12 p. piano a 2 parties 
et p. gambe [2<], flute [4*], flute douce [8«], 
hautbois [J2«]) ; Harmonischer Gottesdietist 



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i<H4 



TELEN — TEMPERAMENT 



oder geutliche Kantaten (1725); Auszug der- 
jenigen musikalischen und auf die gewdhnli- 
chen Evangelien gerichteten Arien, etc. (1727), 
Der getreue Musikmeister (chants, son a tea, 
fugues, etc., 1728) ; des sonate* p. 2 flutes tra- 
yersieres ou violons sans basse (Amsterdam) ; 
Allgemeines evangelisches musikalxsches Lie- 
derbuch (1730) ; 3 trios et 3 Scherzi p. 2 vio- 
lons ou flute et basse ; chants « plaisants t p. 
soprano et instr. a archet ; 6 nouvelles sonatt- 
nes p. piano seul ou avec violon, ou avec flute 
etc continuo »; Scherzi melodichi p. violon, 
alto et basse (1734) ; Siebenmal sieben und ein 
Menuett ; Heldenmusik (12 marches) ; 50 au- 
tre* menuets ; une ouverture et une Suite p. 2 
violons ou hautbois, 2 altos et « continuo » ; 
Nouveaux quatuors en 6 Suite* p. violon, 
flute, gambe et « continuo » (Paris, oeuvre de 
jeunesse) ; Piombine (intermezzo p. 2 voix, 2 
violons et • continuo •) ; Sing-, Spiel-, und 
Generalbassubungen, avec * continuo » (1740) ; 
24 Odes (1741, lieder) ; Jubelmusik (une can- 
tate a une v. et une a 2 v. avec quatuor d'instr. 
a archet) : Kleine Fugen fur die Orgel ; sona- 
tes « me'thodiques >p. violon ou flute et « con- 
tinuo » (2 parties) ; 3 cahiers de fantaisies p. 
piano ; Musique de table (3 parties consistant 
chacune en une Ouverture avec Suite, un qua- 
tuor, un concerto d 7, trio, solo et Conclusion ; 
<Buvre £crite a Hambourg et dont les trois par- 
ties sont disposes p. des groupes differents 
^'instruments ; la sonate a 3, en mi bemol ma'}. 
a para dans le % Collegium musicum * de Rie- 
mann ; un concerto, dans le vol. XXIX des 
« Denkm. d. Tonk. » [Schering]) ; des qua- 
tuors (ad lib. en trios) p. 2 flutes ou violons et 
2 (1) vcelles. T. lui-meme ne savait plus au 
juste, dans les dernieres anndes, ce qu il avait 
6cr\t. C'estlui qui a r^dige* YAnleitung de C- 
J.-F. Haltmeier (1737). Cf. son autobiographic 
dans Mattheson* Ehrenpforte, et KarlOttzenn, 
T. als Opernkomponist (1902, avec de la mu- 
sique). — 2. Georg-Michabl, petit fils du pre- 
cedent, ne" a Plon (Holstein) le 20 avr. 1748, 
m. a Riga le 4 mars 1831 ; cantor et directeur 
de musique a Riga, de 1773 a 1828, a public : 
Unterricht im Generalbassspielen auf der Or- 
gel oder Sonstigen Klavierinstrumenten(illS; 
U a £crit, en 1775, une reponse auz critiques 
parues sur cette oeuvre dans IV Allg. Deutsche 
Ribliothek » vol. xxm) ; Beitrdge zur Kirchen- 
musik (1785, pieces d'orgue) ; Sammlung alter 
und neuer Kirchenmeiodien (1812) et Ueber 
die Wahl der Melodic eines Kirchenlieds 
{1821). 

Telen (Tellin, Telyn), v. harpe. 

T6l6phone (gr., « qui parle loin»), instru- 
ment invente* par Reis (1860) et notablement 
perfectionne par Graham Bell (1876) et par 
Edison (1878). Le principe du t.. repose sur la 
propagation du son au moyen d'un courant 
electrique. L'instrument lui-mSme se compose 
de deux cornets pourvus chacun d'une lame 
m£tallique vibratoire (eMectro-aimant) et relics 
par un fil conducteur; le courant £lectrique 
qu'ouvrent ou ferment alternativement les vi- 
brations des lames transmet les mouvements 
vibratoires communiques a Tune des lames, de 
telle fayon que Tautre les reproduit identique- 
ment et donne par consequent naissance au 
tneme son. Le phonographe, le microphone, 
etc. sont autant duplications et de perfec- 
tionnements ing£nieux du t, 

Tellefsen, Thomas-Dyke-Aukland, pianiste 
€t compositeur norvegien, ne a Drontheim le 



26 nov. 1823, m. a Paris le 7 oct. 1874; vivait 
a Paris depais 1842, d'abord eleve de Chopin, 
puis mattre de musique. T. a compose : 2 con- 
certos de piano, une sonate de violon et une 
de vcelle, un trio, des morceaux p. piano et 
violon et un grand nombre de valsea, nocturnes, 
mazurkas, etc., p. piano seul. 

Temperament (lat. Systema participa- 
turn; all. Temperatur), fixation des differences 
d'accord, inevitables pour 1'exercice pratique 
de la musique, entre rechelle mosicafe etl'6- 
chelle acoustique. Chaque accord consonant 
(ace. mineur ou ace. maieur) se compose d'une 
prime, d'une tierce et d une quinte qui, lors- 
qu'elles sont donne*es dans leurs rapports ni- 
turels (cf. son) se confondent absolument en 
une conception une de l'« harmonies. Lea en- 
chafnemenU d 'accords nous font entendre, 
apres une harmonie fondamentale, l*hannonie 
d'un des sons partiels (tierce ou quinte) de 
cette premiere harmonie, on encore celle (Ton 
des sons partiels de second ordre. Si nous von- 
lions que ces dernieres harmonies eussent, 
corame la premiere, les rapports exacts de 
tierce et de quinte, nous serious obliges d'a- 
dopter un beaucoup plus grand nombre de 
valeurs di verses cjue n en comporte le systeme 
(de douze degre~s a l'octave) admis actuellement 
p. les instr. a clavier (piano, orgue, etc.). En 
effet, la tierce inferieure de^a d'un son prb 
comme point de depart (ex. la bemol, tierce 

infeVieure d'ut) a, en tant que - , une autre 

valeur acoustique que l'octave inferieure de 
la seconde tierce ($ol diese comme tierce 
de la tierce d'ut) dont le quotient de vibra- 

25 
tions est —, c.-a-d. qu'alors sol diese est de 

125/ 4 25\ , , *. . , 

128 l = 5 ** 32/ P ^ raVC qUe bemo1 ' Lc *** 
bleau dressi au mot valeurs acoustiques (v. ce 
mot) donne un apergu de l'incroyable varied 
de ces valeurs; e'est de l'lmpossibilite* d T en 
faire usage d'une fa<jon absolument pure, et, 
d'autre part, des limites de perception des dif- 
ferences d'intonation (limite que nous pouvons 
sans doute fixer au if* ou au »/ 8 du comma syn- 
tonique) que naquit 1 id^e d'une iDENnriCATios 
DES valeurs tres rapproch^es les ukes des 
autres, d'un temperament. Depuis la fin da 
xvii* s. env., la pratique musicale se restreint a 
douze valeurs dans Vespace de l'octave. Les 
premieres sortes de t. etaient « in^gales », aa- 
trement dit on les ^tablissait en choisissant 
quelques valeurs acoustiques pures qui de- 
vaient, en me'me temps, repre'senter les autre*; 
A. Schlick (1511), P. Aaron (1523), L. Foglwni 
(1529), J. Zarlino (1558), voire m£me Kepler 
(xvn« 8.), Euler (17*29) et Kirnberger, entre au- 
tres, avaient donne* la pr£f£rence aux sons na- 
turels de la gamme d'ut maj., puis ils avaient 
intercale 5 sons intermedial res correspondant 
aux 5 touches noires du piano (cf. Riemana, 
Katechismvs der Musikwissensckaft, p. 344?u 
Mais on a renonce* tout a fait de nos jours aa 
« t. ine*gal ». Le « t. egal » ou « t. a rapnorts 
constants », de douze degr^s, e*tabli en tneorie 
depuis 1500 env. (cf. Riemann, Gesch. der JJs- 
siktheorie, p. 329 ss.), ne fut cependant adopts 
que peu avant 1700 (par Andr. Werckmeister). 
11 divise l'octave en 12 parties egales (demi- 
tons, d'ou « systeme des douze demi tons*) et 
donne de la sorte des valeurs moyennes qui ne 
forment aucun intervalle absolument pur, mats 



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TEMPIA — TENBBRJE 



1015 



ss rendent toos utilisables. Lea tierces du t. a 
apports constants (cf. le tableau de valeurs 
coustiques d£ja cite) sont bien toutes trop 
randes de V3 de comma; raais la tierce sup- 
orteune deviation de la valeur acoustique plus 
arte que la quinte. (Test le desir d'obtenir des 
ierces plus pures qui a pousse a des recherches 
aujours reoouveiees et toujours vaines de sys- 
smes composes d'un plus grand nombre de 
egres. Seul, un systeme tonal de 53 degr£s 
uffit a toutes les exigences (ce qui fut prouve 
our la premiere fois par Nicholas Mercator, 
era 1675; cf. Holder); mais il va sans dire 
ue c'est un appareil tr&3 lourd a manier. On 
eut bien construire un instrument sur lequel 
e t. geant soit applique (cf. Helmboltz, Lehre 
an den Tonempfindungen, suppl. xix; G. 
Ingel, Das mat hematische Harmonium [1881] : 
hone* Tanaka, Studien im Gebiete der reinen 
'timmung [« Vierteljahraschr.f.M.-W. », 1890, 
t tirage a part] et Eitz, Das mathematisch- 
eine Tansy stem [1891]); mais son application 
ans la pratique est pour le moins probiema- 
ique et le maintien de I'accord d'un tel ins- 
rument est a peine realisable. Au reste, P. von 
anko (Ueber mehr als zwolfstuflge Tempera- 
uren, dans les «Beitrage» [111, 1901] de 
tuoipf) a prouve qu'un systeme de 41 degr^s 
onne deja de meilleurs resultats que celui de 

2 degrees. Ordre gradue des systemes : 12, 41, 

3 degr£s. V. la troisi&me colonne avant la fin, 
ans notre tableau des valeurs acoustiques, 

Templa, Stefano, ne a Racconigi (Pieihont) 
5 5 dec. 1832, m. a Turin le 25 nov. 1878 ; 
ioloniste de talent fut chef d'orchestre au 
h^atre de Turin d&s 1859 et professeur de 
iolon au Conservatoire des 1868. II a £crit de 
i musique symphonique, des messes, des pie- 
es de violon destinies a l'enseignement et une 
rochure proposant des reformes de la nota- 
on musicale : Studii sulla musicografia (1873). 

Templeton, John, tenor, ne a Riccarton, 
res de Kilmarnock (Ecosse), le 30 juin 1802, 
i. a Londres en juin 1886; eieve de Blewitt, 
Velsh, de Pinna et Tom Cooke, a Londres, 
u il fut engage a * Drury Lane*. En 1833 et 
335, il y fut le partenaire de la Malibran. A 
artir de 1840, T. se voua exclusivement au 
ancert, puis il se retira, en 1852, a New 
Lampton. 

Tempo. Antonio da, a ecrit vers 1332 un 
'rattato delle rime volgari (public en 1869 
ar G. Grion) qui, comme celui de Gidino di 
ommacampagna (v. ce nom) fournit des don- 
ees precieuses sur les formes italiennes du 
ed au xiv« s. (madrigal, ballade, rondeau, 
tcA. 

Tempo (ital., temps; cf. T), mouvement, 
xation, dans chaque cas special, de la dur^e 
bsolue des differentes valeurs de notes. De 
i£rae que les unites de temps normales cor- 
espondent a peu pres aux battements moyens 
a pouls (75-80 env. a la minute), de mime les 
mites dans lesquelles le t. peut varier sont 
emprises dans celies de l'acceieration et du 
ileotissement possibles du pouls (env. 40 au 
linimum et 13u au maximum). On ne devrait 
ar consequent jamais compter dapr&s d f au- 
•es valeurs que celies qui sont comprises dans 
stte Ichelle. Jusqu'au xvn« s., les moyens 
3Qt on disposait pour indiquer les change- 
tents de t. etaient tres restraints; parcontre, 
ts notes elles-mdmes avaient une valeur 
toyenne determine : Y integer valor (v. ce 
tot). Toutefois eelle-ci se transforma beaucoup 



dans le cours des siecles, de telle sorte que, 
dans les transcriptions d'ceuvres du xiv* et du 
xvi* s., nous devons aujourd*hui require toutes 
les dunSesde moUie, ou des trois quarts (voire 
rn^rne des sept huitiemes, lorsque l'oeuvre est 
plus ancienne encore), afin de nous en faire 
une idee a peu pres exacte. G'est vers Tan 
1600 qu'apparurent les designations de t. encore 
en usage de nos jours: Allegro, Adagio, An- 
dante auxquelles sadjoignirent bientot Presto, 
TardO) Larao et les formes secondares Alle- 
gretto, Andantino, Prestissimo. II est vrai 
qu'au debut, la difference entre les mouve- 
ments designe* de la sorte n'ltait point aussi 
marquee que de nos jours. II s'agissait bien 
plus de noter le caractere genera) que le t. du 
morceau, aussi 6crivait-on en notes longues 
dans 1' adagio et en notes breves dans Yallegro. 
Les Canzoni da sonar, de Frescobaldi, paru- 
rent en 1628 sans, en 1634 avec indications de 
tempi; n6anmoins, il est presque impossible 
de se tromper en usant de la l r# ed., tant les 
changements de t. sont suggeres par les chan- 
gements de valeur des notes. C*est peu a peu 
seulement qu'au xviu* s. on en vint a conce- 
voir que dans Vadagio les notes braves se jouent 
(relativement) lentement et, dans le presto, les 
notes longues, rapidement. Mais, comme l*ar- 
bitraire ne tarda pas a se meler a I'usage de 
ces designations, on dut songer, vers la fin du 
xviii* s., a trouver un moyen de determiner le 
t. d'une facon absolue, invariable ; ce fut alors 
que le metronome (v. ce mot) fit son appari- 
tion. On aime aussi, de nos jours, faire usage 
de designations qui se rapportent a des mor- 
ceaux de musique dont le mouvement a un 
caractere determine, ainsi : T. di marcia (mou- 
vement de marche= andante; lunite de temps 
correspondant a 72-84 env. du M. M.), T. di 
minuetto (mouvement de menuet, a peu pres 
allegretto, un peu plus rapide que le prece- 
dent), T. di valsa (mouvement de valse «■ al- 
legro moderato, plus rapide encore que le 
precedent), etc- L'indication T. giusto (« dans 
le mouvement juste ») se rapporte a Tun ou 
1 'autre de ces types connus, ou signifie, si le 
morceau en question n'a pas un caractere bien 
determine, mouvement normal (moyen), c.-a-d. 
Andante-Allegretto (76-80 M. M.). Cf. aoo- 

GIQUE. 

Tempus (lat., temps), duree de la breve, 
dans l'ancienne musique proportionnelle, unite 
de temps correspondant a peu pr£s a notre 
noire actuelle. Dans les cas d'alteration (v. ce 
mot) seulement, il se pouvait que la br£ve va- 
lut deux temps ftempora). Lorsque, des le 
xiv« s., on adopta de nouveau, a cote de la 
mesure ternaire, la mesure binaire, on etablit 
une distinction entre le T. perfectum et le T. 
imperfectum ; ce dernier nxant la valeur de 
la brdve aux */ 3 de celle q^u'elle avait dans le 
premier. La breve valait ainsi trois semi breves 
dans le T. perfectum et deux seulement dans 
le r. imperfectum ; la semibreve (n.otre ronde) 
devenait ainsi Tunite de temps, en sorte que 
nous devons voir en ceci Tongine de nos de- 
terminations modernes de mesures (cf. mesure 
et tactus). Le signe du T. perfectum etait 
une circonferenceO* celui du T> imperfectum 
une demi-circonference Q, c.-a-d. notre E> 1* 
designation actuelle de la mesure a 4 / 4 . 

Ten Brink, Ten Kate, etc. v. Brink, 
Kate, etc. 

Tenebrae (lat., tenebres), office solennel de 



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1016 



TENGLIN — TBR9CHAK 



la Semaine-Sainte, a la Ghapelle slxtine, office 
pendant lequel lea cierges altumgs aur l'autel 
s'&eignent Fun apres l*autre, au son du chant 
dea lamentations (Tenebrm facta sunt etc.). 

Tenglln, Hans, compositeur allemand des 
xv« et xvi* s., dont on trouve dea lieder alle- 
mands, a 4 v., dans les anthologies de Forster : 
Autzug outer alter und newer teutschen Lied' 
lein (1539) et Kurtzweiliger guter frUcher 
teuttchen Liedlein (1540). 

T6nor, 1. (haute-contrb, taille) Voix 
d'hommes aigue qui ne diff&re cependant pas 
de la voix grave (basse), com me le soprano de 
Falto, par la predominance d'un registre aigu 
special sur un registre grave; la voix dite de 
t£te, n'est, eneffet, que tresrarement employee 
par 1'homme, pour lequel elle est secondaire. 
Les veri tables sons pleins de la voix d'homme, 
de la basse la plus profonde au t. le plus aigu 
sont le resullat de cette mgme fonction des 
cordes vocales qui produit les sons dits de 
poi trine, dans les voix de femmes (v. regis- 
tre). On distingue particulierement deux cate- 
gories de t., le t. l&ger (hautre-contre, all. 
lyrischer Tenor) et le fort t£nor (taille ; all. 
Heldentenor). Ce dernier correspond a peu 
pres, dans les voix d'hommes, au mezzosopra- 
no des voix de femmes, c.-a-d. que son ^ten- 
due est relativement restreinte (u(* — si be- 
moP) et qu'il est caract£ris£ par un medium 

Cuissant et par un timbre analogue a celui du 
aryton ; le t. 16ger a un timbre beaucoup plus 
clair, rappelant celui du soprano et des sons 
graves moins puissants que ceux du fort t., 
mais, par compensation, une Vendue plus 
grande a Taigu (jusqu'& ut A , ut diese*). — 2. 
Partie vocale ou instrumentale destinee a la 
voix de t. ou a un instrument occupant la mi- 
me place dans l'ensemble de i'&chelle tonale. 
De la au-si vient l'habitudede designer comme 
t. un instrument dont le medium correspond a 
l'6chelle d'une voix de t M ainsi : trombone t. 
et, autrefois, taille de viole, taille de bombar- 
de, etc, — 3. Le terme mime de t. (tenor) si- 
gnifie, a proprement parler, texte, fil conduc- 
teur. II fut adapte, au xii« s., lors de 1 appari- 
tion du d6chant, a la m£lodie principale 
emprunt£e au plain-chant et au au-dessus de 
laquelle on placait un discantus ; le nom de t. 
fut dds lors adopts pour la voix mo^enne nor- 
male, tandis que celui de discantus etait choist 
pour la voix aigue opposee a la premi&re. Plus 
tard, on ajouta a ces deux voix, en maniere 
d'appui ou de remplissage de l'harmonie, une 
troisi&me voix : le contratenor qui, passant 
tantot au-dessus, tantot au-dessouB du *., se 
divisa bientot en contratenw bassus (basse, 
basis, fondement) et contratenor alius (alto, 
alta vox ou altus, voix haute). Le discantus 
devint alors suprenius ou soprano (voix la 
plus aigue). — 4. Les musicographes du moyen 
age emploient encore le terme de t. dans plu- 
sieurs sens diffexents, tels que : a) arret, point 
d'orgue, prolongation de la derniere note 
d'une OBuv're vocale (Guy d'Arezzo, Aribon) ; 
b) designation de l'£cnelle, de Vambitus (^ten- 
due) d'un mode eccl^siastique ; c) repercussa 
(v. ce mot). — Enfin, on donne le nom de 
clef de tenor a la clef d'u* placee sur la qua- 
trieme ligne. Cf. C. et clef. 

Tenorino (ital.), proprement « petit tenor », 
denomination adoptee pour les tenors chantant 
en fausset (« falsettistes espagnols ») et qui, 
avant I'admission des castrats (v. ce mot), te- 
naientlieu, a la Ghapelle pontificate et ailleurs, 



de voix d'enfants. Plus tard, on remplaga le 
nom de tenorini par celui d'atti natural* 
(cf. alto), par opposition aux sopranistes et 
altistes aont la voix 6tait conservee artificieJ- 
lement. 

Tenuto (ital.), abr. ton., tenu. T. signifie 
que les sons doivent Stre tenus pendant toute 
leur dunSe. Forte t. (f. ten.) t c.-i-d. forte 
d'une maniere continue et £gale, sans oimi- 
nuer. 

Termination, v. conclusion et trillr. 

Ternalre, Mesure t., c.-a-d. raesure a trois 
temps : *l u 3 / f , 3 / 4 , s / 8 , 9 / 8 , %. Les mesures i 
6 / 4 et k % sont des mesures bioaires, a moins 
que le mouvement ne soit si lent que les noire* 
ou les croches soient per$ues comme des uni- 
tes de temps. Cf. mesure. — Temps t m c.-a-d. 
temps divise ou normalement divisible en trois 
ou en un multiple de trois. 

Ternina, Milka, cantatrice sc£nique (so- 
prano), nie a Vezisce (Cracovie) le 19 dec. 4864; 
eleve de Gansbacher, an Conservatoire de 
Vienne, a chante successivement a Leipzig 
(1883), Grata (1884), BrSrae (1886), Munich 
fl890), ainsi que, en 1899, Bayreuth (Kundry). 
Elle ne chante plus qu'en representations. 

Terpandre, v. [musique] grecque. 

Terrabuqio, Giuseppe, n£ a Primiera 
(Trente) le 13 mai 1842 ; fit ses Etudes univer- 
sitaires k Padoue puis a Munich, ou il fut en 
mime temps Thieve de J. Rheinberger, a 1*1- 
cademie royale de musique. En 1883, T. s'est 
gtabu a Milan et y a pris la redaction de h 
revue Musica sacra. II prend nne part actives 
la r^forme de la musique d'&lise et il est a li 
fois membre de l'Acad£mie Ste-Cecile de Ro- 
me, membre correspondant de l'Acad&nie 
royale de Florence, president d*honneur da 
« Caecilienverein » de Trente. T. a fait grater 
un grand nombre d'oeuvres de musique d'e- 
glise (12 messes de 1 a 4 v., avec orfjue; Y£- 
pres, Hymmes, motets, litanies, Gantiambr<h 
siani, Raccolte di canti liturgid^ etc.), pub 
une sonate et une fugue d'orgue, 3 Misse con 
risposte d'organo y Uorganista vratico (2 vol.! 
et une nouv. £d. de la « Mithooe d'orgue » de 
Mitterer. D'autres oeuvres importantes sont 
encore manuscrites : des ouvertures, un qoa- 
tuor, un Requiem a 6 v., etc. 

Terradellas (Terradegllas), Domenico- 
Michele-Barnaba, compositeur renommd do- 
pdras, de l'Ecole napolitaine, n^ a Barceloae 
le 13 fevr. 1711, m. a Rome le 25 mai 1751; 
6l£ve de Durante, au t Conservatorio SantO- 
nofrio », d£buta, comme compositeur dramati- 
que, en 1739, avec Astarto, suivi bientot de 
Gli intrighi delta cantarine (Naples, 1740\ 
Cecere (Rome, 1740; avec La til la), Artemisia 
(Rome, 1741), Issipile (Florence, 1741; fiasco . 
Artaserse (Rome, 1741), Merope (=Epitide; 
Rome, 1743), Mitridate (Londres, 17*6). Se- 
miramide riconosciuta (Florence, 1746), Bei- 
lerofonte (Londres, 1747), Jmeneo in Alem 
(Venise, 1750), Didone (Turin, 1750), Sesostn 
(Rome, 1751). T. fut nommi, en 1747, maltre 
de chapelle de l'^glise St-Jacques, a Rome. Si 
mort pr^matur^e paraft ^tre due surtout ai 
fiasco de son opdra Sesostri. Une messe et oa 
oratorio, Giuseppe riconosciuto, aont rettet 
manuscrits. Cf. J.-R.Carrerms y Bulbena, D.L 
(1908). 

Tersohak, Adolf, (lOtiste, n^ a Hermann- 
stadt (Transylvanie) le 6 avr. 1832, m. a Bret- 
lau le 3oct. 1901; ^leve du Conservatoire de 
Yienne, fit des tourndes de concerts lointaico 



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TERTIA — TESSARINI 



1017 



t publia de nombreuses (150) ceuvres pour 
Iflte. 

Tertia (lat, la « troisieme i), tierce (v. ce 
aot). Le jeu cTorgue appele* T . (tierce, dito- 
M$ f sesquiquarta[ & / 4 ], etc.) est, com me toutes 
96 fournitures, un jeu a bouche ouvert, a per- 
e de montre. Le jeu de tierce correspond ant 
la montre de 8' est la T. 1 3 / 5 (» */ 5 ), qui 
orte aussi le nom de Decima septima; celui 
ui correspond au 16' est la T. 3 i/ 5 (— i 6 /$), 
ite aussi Decima (v. ce mot). La T. 6 % 
= ^/g), la T. 4 / 5 et la J. a / 5 sont plus rares. 
fuant a la J. 12 4 / 5 (■■ M k) de Torcue du Do- 
ae de Schwerin (construit par Ladegast), elle 
st y comme la Quinte 21 l / 3 ( s04 /3) du Dome 
e Br&me, un non sens, puisqu'il n'existe pas 
e jeu de 64' sur lequel on puisse Tappuyer. 
r'ancienne denomination allemande : Ten aus 

Fuss correspond a J. 3 % y Terz aus 2 Fuss 

T. 1 3/ 5 . 

Tertian zweifaoh, nom que les facteurs 
llemands donnent a un jeu d'orgue mixte, 
amposl des sons 5 et 6 de la s6rie harmo- 
ique sup6rieure, autrement dit d'un jeu de 
erce et d'un ieu de quinte de la grandeur 
m piedsj iramediatement au-dessous de celle 
u jeu fundamental. La T, z. dune montre 
e W se compose done d'une tierce de 3 7 3 ' 
t d'une quinte de 2 y 3 f ; celui d'une montre 
e 8', d'une tierce de 1 3 / 5 et d'une quinte 
e 1 i/ 8 . 

Terzlani, Eugenio, n£ a Rome le 29 juil. 
824, m. a Rome le 30 juin 1890 : 6\kve de 
lercadante, au Conservatoire de Naples, don- 
a, en 1844, un oratorio : La Caduta di Gerico 
t, peu apr&s, des operas : Giovanna di Napoli 
t Alfredo, a Rome, ensuite de quoi il fut 
omm£ maitre de chapelle au Theatre Apol- 
>n. Apr6s avoir dirige, de 1867 a 1871, 1 or- 
hestre de la Scala, a Milan, il reprit, a 
Lome, son ancien poste, et devint, en 1877, 
rofesseur de composition au « Lycee de mu- 
ique 9 de i'Acad£mie Ste-C6cile. Notons en- 
ore, parmi les compositions de T., une messe 

Ste-C£cile, le Requiem pour Victor Emma- 
uel et son dernier op6ra : Niccolo de* 
api (Uassiedo di Firenze, Rome, 1883). T. 
tait £galement fort appr£ci£ comme maitre 
e chant. 

Terzo suono (ital), le « troisieme son », 
ntrement dit son resultant (v. ce mot). 

Teschner, 1. Melchior, ne a Fraustadt 
n 1584, m. a Oberpritschen (Posen) le 1" d6c. 
635; fut Dornme, en 1609, cantor de l'£glise 
e « La Creche du Christ », a Fraustadt, en 
i£me temps que maitre d'£cole, mais devint, 
n 1614, pasteur de la communaute d'Ober- 
ritschen. Son fils et son petit-fils lui ont suc- 
£d6 dans ces derni&res fonctions. T. est l'au- 
sur de la musique du choral de Valerius 
[erberger (1562-1627) : Valet will ich dir ge- 
en (1613). Cf. a ce sujet l'essai de R. Musiol, 
ana « Die Orgel » (VIII). - 2. Gustav-Wil- 
elm, maitre de chant, ni a Magdebourg le 26 
6c. 1800, m. a Dresde le 7 mai 1883 ; apprit 
m premieres notions musicales de son p&re 
ui ^tait organiste a Kroppenstedt, pres 
'Hal berstadt, puis fut 6l£ve de Seebachet de 
einhardt, a Magdebourg, et £tudia ensuite 
824) le chant et la composition a u pres de 
elter et de Klein, a Berlin. II alia, en 1829, 
n Italie, ou il profita de ses rencontres avec 
lonconi, Bianchi et Crescentini et entra en 
stations durables avec l'abbe Santini, le c£l&- 
re £rudit en mati&re d'ancienne musique 



d'£glise. Ce rat sur les instances de ce dernier 
que, plus tard, T. se mit, avec succes, a la re- 
cherche d'anciennes oeuvres musicales oubii£es 
dans les biblioth&ques. Revenu en Allemagne, 
T. fut encore, pour le chant, l'£l&ve de 
Miksch, a Dresde': puis, pendant de longues 
annees, il fut, a Berlin, 1 un des maitres les 
plus appr£ci6s pour la formation de la voix, 
d'apres la method e italienne. T. re^ut, en 
1873, le titre de « professeur royal * de Prusse. 
Comme compositeur, T. n'a fournl que quel- 
ques solfeges ; par contre, il a d£veloppe une 
grande activity comme editeur d'ancienne mu- 
sique vocale religieuse (recueil de chorals de 
Hasler, chants de Eccard, Altenburg, Burgk, 
M. Franck, M. Praetorius, Gese, Gumpeltzhai- 
mer et d'autres maitres allemands et italiens 
du xvi* et du xvn e s.), de plusieurs volumes 
de « canzonette » italiennes et d'autres chants 
populaires italiens (soit a quatre, soit a une 
voix), et, avant tout, d'un grand nombre de 
recueils de solves italiens pour toutes les 
categories de voix (Minoja, 6 cah. ; Crescen- 
tini, 5 cah. ; Zingarelli, 10 cah. ; Clari, 8 
cah.). Ses propres solfeges ont paru soit dans 
des recueils. soit en publications s<§par<§es 
(« Exercices el£mentaires », « Solfeges progres- 
sifsi>, etc.). 

Tesl, ViTTORiA (T.-Tramontini), cantatrice 
c^ldbre, n^e en 1690 a Florence, m. a Vienne le 
9 mai 1775 ; 61£ve de Fr. Redi, a Florence, et 
de Campeggi, a Bologne, d^butaen 1708, a Flo- 
rence, dans Rodrigo. de Handel et chanta, 
Fannie suivante, a Venise, YAgrippina du 
m^me. En 1719, elle fut engagee pour les fdtes 
nuptiales, a Dresde. Elle regut, en 1737, un 
engagement de quatre mois au theatre c San 
Carlo » de Naples, puis elle chanta au theatre 
« S. Crisostomo », a Venise (1741-1745). T. 
passa les dernidres annees de sa vie a Vienne, 
dans la maison du prince de Hildburghausen. 
Elle y chanta et encore, en 1749, avec un suc- 
ces considerable. Cf. A. Ademollo, V. T. 
(« Nuova Antologia», XXII, 1898). 

Tessarln. Francesco, n£ a Venise le 4 
d£c. 1820 ; lie d'amitie avec Wagner qui Tesii- 
mait fort, et ^l^ve de G.-B. Ferrari, a compost 
des pieces de piano, de la musique d'6glise, 
une cantate ; mno saluto (1875) et un opera : 
L'ultimo Abencerragio (1858). 

Tessarlnl 9 Carlo, violoniste remarquable, 
peut-^tre un £leve de Corelli, n^ a Rimini en 
1690 ; fut engag^ en 1729, comme violoniste a 
Feglise St-Marc et comme violon solo a S. 
Giovanni e Paolo, a Venise. II passa plus tard 
a Urbino et fut en dernier lieu concertmeister 
du cardinal Wolfgang-Annibal, a Brunn. T. 
est Pun des maitres italiens qui contrihuerent 
a etablir r usage de la son ate en trois mouve- 
ments et la forme particuliere du premier de 
ces mouvements (cf. Schering, Gesch. des 
Instrumentalkonzerts, p. 107 ss). On connait 
de lui : Sonates p. violon et B. c. op. 1 (1729), 
5 (Allettamenti da camera), 8, 14, 16; 11 
maestro e discepolo da camera a 2 V. (op. 2, 
1734); Duos, op. 15; sonates en trio p. 2 vio- 
lon8 et B. c, op. 5 (11 piacer del amatore), 
6, 7, 9. 12, 13; Conrerti a 5 (V. pr., 2 V., 
Via, B. c), op. 1, 3, 4 (La stravagamaj ; 
Uarte di nuove modulazioni fConcerti grossi 
p. un violon principal, 2 violons concertants 
et 2 V., Via, B. c, 1762) ; Contrasto armonico 
(id.); Grammatica di musica... a suonar il 
violtno (1741, methode de violon; ed. ital., 
fran*?. et angl.). II n'a pas encore et£ possible 



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1018 



TE88ITURE — THALLON 



dediscerner les contrefacons des £d. originates 
de ces ceuvres. 

Tessitura, nom que Ton donne a l'ensem- 
ble des sons qui conviennent le mieux a une 
voix determinate : un chanteur interpreters 
d'autant mieux un morceau que celui-ci sera 
mieux compris dans sa t. La t. varie non 
seulement selon les categories de voix, mais 
aussi selon les individus. Par derivation, on 
nomme £galement tessiture l'ensemble des 
notes qui reviennent le plus frgquemment 
au cours d'un morceau, formant en quelque 
sorte le noyau sonore autour duquel la melo- 
die se meut. Cf. Faure, La voix et le chant 
(p. 25). 

Testore, famille de luthiers italiens, for- 
mie du p&re, Carlo-Giuseppe (1690-1715), et 
de deux fils: Carlo-Antonio et Pietro-An- 
tonio (1715-1745). Le p£re, £16ve de Gran- 
cino, dont il a imit£ les instruments, a (ait 
d'excellents violoncellos et contrebasses (la 
contrebasse pr£f£r£e de Bottesini £tait de T.); 
les fils ont imit6 les violons de Joseph Guar- 
neri. 

Testorl, Carlo-Giovanni, n6 a Vercelli 
(Ptemont) vers 1714, m. dans la meme ville 
vers 1782 ; a public : Musica ragionata (1767, 
avec3 suppl., 1771, 1773, 1782), un traite qui 
conduit l'£16ve des tout premiers debuts a 1 6- 
criture a 8 parties. 

Testudo (lat.), chez les Romains, syn. de 
lyra: du xv« au xvn«s., syn. de luth. 

Tetracorde, v. [musique] grecque. 

Tetraphonla (gr.), morceau a 4 v. ; T. 

BASILICA et T. ORGANICA, V. POLYPHONIA. 

Tewksbury, John of, theoricien de la 
musique du xiv« s., sous le regne d'Edouard 
III. T. est mentionn£ comme auteur dans le 
titre des Quatuor principalia de Simon Tuns- 
tede (Oxford, Digby, 90 ; repr. par Cousse- 
maker, Script. IV). Par contre, Coussemaker 
lui attribue un traits (Digby 17) qui porte le 
nom de Theinredus. Cf. Nagel, Gesch. der 
Musik in England (I, 139). 

Teyber (Tayber), 1. Anton, mi a Vienne le 
8 sept. 1754, m. dans la meme ville le 18 nov. 
1822; fut d abord membre de la Chapelle dela 
cour, a Dresde, puis devint, en 1792, claveci- 
niste de l'Op£ra ae la cour, a Vienne, en m£me 
temps qu'adioint de Salieri et, en 1793, com- 
positeur de la Chambre imp£riale et maftre de 
musique de la famille de l'empereur. T. a 6crit 
une Passion, des messes, un Graduel, des sym- 
phonies, des concertos de violon, un m£lodrame, 
un oratorio (Joas), des quatuors p. instr. a ar- 
chet, des fugues, des sonates, des da rises, p. 
piano, etc. Plusieurs trait£s de lui {Anweisun- 
gen fur Generalbassnpiel) sont conserves en 
manuscrits a la a Bibl. de la Soc. des Amis de 
la musique », a Vienne. — 2. Franz, frere du 
prudent, n6 a Vienne le 15 nov. 1756, m. 
dans la m&rae ville le 22 oct. 1810; dirigea 
d'abord la troupe th^atrale de Schikaneder, 
dans ses tournees dans l'Allemagne du sud et 
en Suisse, puis a Vienne. Peu avant sa mort, 
il avait ete nommd organiste de la cour imp&- 
riale (Vogler fait tree grand cas de lui, comme 
organiste). T. a £crit un certain nombre d'op6- 
ras et de comedies lyriques (Alexander [18u0], 
Der Schlafh^unk, Scheradin und Almanzor, 
Der Telegraph. Pfandung und Personalarrest, 
Der Zerstreute, Das Spinnerkreuz am Wie- 
ner Berge [1807], Die Dorfdeputierten, Var- 
ragio di Benevento, etc.), ainsi qu'un oratorio, 
des lieder, de la musique d'£glise, etc. 



Thadewaldt, Hermann, fondateur et presi- 
dent de T* Association g£n£rale des rousiciens 
allemandsi (1872), n£ a Bodenhagen, en Po- 
mlranie, le 8 avr.1827; fut, de 1850 a 1851, 
maftre de chapelle militaire, a Dusseldorf, et, 
de 1853 a 1855, directeur de rOrchestre da 
casino de Dieppe. II dirigea, de 1857 a 1889, 
un orchestre fonde* par iui-m£me, a Berlin, et, 
en 1871, les concerts du cJardin zoologiquei. 
Depuis la fondation de IV Association » sus- 
mentionnle (1872), T. lui consacre Urates ses 
forces. 

Thalbera, Sigismund, u6 a Geneve le 8 
janv. 1812, m. a Naples le 27 avr. 1871 ; fils 
naturel du prince Moritz Dietrichstein et de 
la baronne von Wetzlar, fit son Education a 
Vienne, sous la direction de Sechter et de 
Hummel, mais affirms lui-m£me, plus tard, 
que son veritable maftre de piano avait &6 le 
premier basson de l'Op£ra de la cour, a 
Vienne (Mittag?). T. 6tait si avance que, a 
1'age de 15 ans, il faisait sensation dans les 
cercles priv£s de la capitale. II entreprit, en 
1890, sa premiere tourn£e de concerts en Alle- 
magne et se fit bientot an nom ; il a £crit, a 
cette 6poque, son concerto de piano (op. 5l 
Ses premieres compositions (op. 1 a 3, fantai- 
sies sur des motifs d T « Euryanthe », sur ua 
t Chant £cossais» et sur des motifs du « Siege 
deGorinthe*) avaient d£ja paru en 1828. En 
1835, T. fit la conqu£te du public de Paris, 
soutint avec honneur la lutte avec Liaxt et, 
partout triomphant, tra versa la Belgiqoe, la 
Hollande, TAngleterre et la Russie. En 1855* 
il parcourut le JBr&il, en 1856, l'Am£rique du 
Nord ; puis, en 1858, il acheta une villa a Na- 
ples et v v£cut quelques ann£es dans la re- 
traite. Mais, en 1862, nous le voyons repren- 
dre ses tournees de concerts, partir pour 
Paris, pour Londres et, en 1863, de nouveau 
pour le Br^sil. II a pass£ a Naples les dernie- 
res ann£es de sa vie. T. 6tait le gendre de La- 
blacbe (v. ce nom); sa fille, Zara T., etait une 
cantatrice douee d'une belle voix. T. s'adon- 
nait uniouement a la virtuosity et ne repondit 
pas ainsi auz esp£rances qu'avaient donnees 
ses premieres compositions. Une speciality de 
T. consiste en passages arp&££s, repartis entre 
les deux mains, de telle mam&re qu ilsenlaceat 
une m^lodie : il jeta de la poudre aux yeux avec 
cet eCfet brillant, jusau'au jour ou celui-ci fat 
connude tout le moncfe. T. a publie: un con- 
certo de piano (mi bemol maj., op. 5), une 
grande sonate (op. 56), un divertissement (fa 
min., op. 7), 2 Caprices (op. 15, 19), 6 noctur- 
nes (op. 16, 21, 28K Grande fantaisie (op. t2), 
douze Etudes (op. 26), Scheno (op. 31), Andante 
(op. 32), La Cadence (op. 36, £tude), romance 
et 6tude (op. 38), Theme original et etude 
(op. 45), Valses (op. 4 et 47), Decamervm mu- 
sical (op. 57, (Hudes), Marche funebre avec 
variations (op. 59), Avotheose (fantaisie sur la 
marche triomphale ae Berlioz, op. 58) et un 
grand nombre de fantaisies sur des themes 
doperas de Mozart (c Don Joans), Weber, 
Rossini, Meyerbeer, Bellini, Auber, Donixetti, 
etc., sur « God save the Queen » el * Rule Bri- 
tannia », etc. Comme compositeur d operas, 
T. a fait fiasco a deux reprises (Ftorinda 
[Londres, 1851] et Cristina di Suezia rVienne, 
18551). 

Thallon, Robert, n^ a Liverpool le 18 
roars 1852; arriva encore enfant en Am&rtqae 
(1854), etudia la musique, de 1864 a 18TO, a 
Stuttgart, Leipzig, Paris et Florence, et nt 



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1020 



THfeORIE DE L'HARMONIE — THESAURUS MU8ICUS 



une methode (basse chiffr£e, thGorib de 
l'harmonie, contrepoint, composition), ou 
bien en la recherche des lois naturellea de Tau- 
dition musicale, des eflets eiementaires des 
diflferents facteurs de l'oeuvre d'art musicale 
et, enfin, de la perception de l'oeuvre musicale 
achevee, dans son ensemble (T. speculative de 
la musique, philosophie de la musique, esth£- 
tique musicale). La t. pratique et la t. specu- 
lative ont des rapports r&ciproques tr£s etroiU. 
Elles forment cependant deux domaines nette- 
ment separes de l'activite intellectuelle de 
Thomme; chacun de ceux-ci a donne naissance 
a toute une literature, bien que la t. ration- 
nelle, speculative, se developpe beaucoup plus 
lentement que la t. purement empirique de 
Tart. Cf. H. Riemann, Getch. der Mustktheo- 
rie im 1X.-X1X Jahrh. (1898) et Grundrus 
der Musikwisxenschaft (1908). V. aussi ESTHfc- 

TIQUE, II ARMONIE, CONSONANCE, MARCHE DES VOIX, 
FORMES MUSICALES. 

Th6orie de l'harmonie. La t. de l'h. a 
pour but 1'etude de la signification des harmo- 
nies (accords), autrement dit Fex plication des 
f>h£nomdoe8 intellectuels qui accompagnent 
"audition musicale. En classant toutes les es- 
p&ces possibles d f accords, en etudiant leurs 
rapports r£ciproques, en cherchant en tin a 
determiner les lois naturelles de la forme mu- 
sicale et particuli&rement de recriture harmo- 
nique, la t. de l'h. exerce l'imagination mu- 
sicale d'une FAgoN syst£matique, elle deve- 
loppe les facult£s tant au point de vue de la 
conception rapide d'une (euvre musical* qu'a 
celui de la production musicale personnelle. 
Une thlorie exacte de la nature de l'harmo- 
nie est realisable jusqu'a un certain point, en 
tant que la pensee musicale (representation ou 
conception des sons) est soumise aux m ernes 
lois que toute autre pensee, et qu'une chaine 
plus ou moins serree de causes k effets doit 
exister entre les vibrations ex cita trices et les 
sensations sonores puis entre ces derni^res et 
les pensees musicales. L'etabHssement d'un 
SYSTfeME harmonique (v. SYSTfeME) n'a par con- 
sequent rien d'arbitraire que dans ses traits 
exterieors, dans la terminologie, l'ordonnance 
des diverges parties, etc. Mais, de m£me que la 
connaissance de Tessence de l'harnonie aug- 
mente peu a peu et s'approfondit, de ra^me la 
t. de l'h. doit peu a peu se transformer, d'au- 
tant plus que l'objet propre de ses recherches, 
l'exercice pratique de la musique, est entrain! 
dans un mouvenent devolution vers des forma- 
tions de plus en plus compliquees. — II est 
important de bien distinguer de la t. de l'h. 
que nous venons de definir (theorie speculative) 
et qui rentre dans le domaine de la philoso- 
phie et de la physique, la th£orie de l*£cri- 
ture musicale, calcuiee tout entiere en vue de 
la pratique et qui recoit souvent aussi le nom 
de t. de l'h. La plupart des « traites d'harmo- 
nie », concus dans ce dernier sens, ne contien- 
nent aucun renseignement sur la nature de 
l'harmonie ou, du moins, ne fournissent que 
des donnees absolument insuffisantes ; leur 
seul but est de transmettre d'une fa con tout 
empirique Tart de Tenchafnement des accords 
et ae la conduite des voix. Cf. CHiFFRBet con- 
trepoint. — Le probieme capital de la t. spe- 
culative de Tharmonie est la definition et Im- 
plication de la consonance et de la disso- 
nance. L'antiquite classique a deja pose les 
premieres bases de cette definition et r£veie 
definitivement les princi^es fondamentaux de 



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l'acoustiqne mathematiqoe (v. intervallb). La 
musique contrapuntique et nartnonique tmena 
peu a peu la constatation de 1'importance des 
accords consonants de trois so?sS ; Zarlina 
(1558) comprenait deja Top position qui exiete 
entre 1 accord parfait majeur et laccord par- 
fait mineur, et ne pretend nullement l'avoir 
decouverte lui-m€me. Rameau (1772) remar- 
qua le premier que nous comprenons toujours 

LES MELODIES DANS LE SENS DHARMOMES et les 
ACCORDS DISSONANTS DANS LE SENS D* HARMO- 
NIES consonantes, dont ilt sont deduitset aux 
3uels Us se rapportenU Bien plus, il comprit 
eja qu'il n'y a que trois fonctioks pos- 
sibles de L harmonie (tonique, dominant*, 
sous-dominante) et que la modulation n'est 
rien autre que le changement de fonc- 
tion d'une harmonie. Cf. tonality, fonctioks, 

DOMINANTS, HARMONIE, DISSONANCE, MODULATION. 

Nous citerons ici, en tant que veritables * trai- 
tea d'harmonie» (t. de l'h.) dans le sens que 
nous venons d'indiquer, les ouvrages de : r e- 
tis, Traits de I'harmonie (11«« ed., 1875); 
Hauptmann, Die Natur der Harmonik und 
der Melri/t(2«ed.,1873); A. vonOettingen. Bar* 
moniesysteni in dualer Entwickelung (1866) ;» 
Tiersch, System und Methode der Harmonic- 
lehre (1868) : Hostinaky, Lehre von den mu&i- 
kalischen Kuengen (18v9) ; ceux de H . Riemann. 
oui se rapportent a ce suiet ; Louis Thuille r 
tiarmonietehre (1907). Cf. aussi Scbreyeb t 
Ergo, Krehl, Mayrhofer. 

Them, 1. Karl, ne a Iglo (Haute-Honsrie) 
le 18 aout 1817 (son arri&re-grand-p£re* Tho- 
mas T., qui avait ete facteur <f orgues et de pia- 
nos a Salzbourg, avait fui a Iglo, lors des per- 
secutions dirigees contre les protestants), m. a 
Vienne le 13 avr. 1886 ; re^ut son education 
musicale dans la maison de son pere et, plus 
tard, a Budapest. Apr&s s'etre (ait connaitre 
par sa musique pour le Notar von Paieska de 
Gaal, il fut nomine, en 1841, mattre de cha- 
pelle du Theatre national de Budapest et, en 
1853, maitre de composition et de piano aa 
Conservatoire national. En 1864, T. abandonee 
ses (tactions et fit des voyages avec ses fils? 
soit pour achever leur education, soit pour 
donner des concerts. 11 vecut cependant a par- 
tir de 1868 de nouveau a Budapest et, en der- 
nier lieu, a Vienne. T. fut un compositeur po- 
pulate hongrois, auteur entre autres du chant 
de « Foter » et d'aulres melodies qui sont deve- 
nues le bien du peuple entter. 11 a pobfre 
aussi des morceaux de piano, mais sortootdes 
arrangements d'oeuvres classiques qu*il jouait 
avec ses fils. Trois operas de fui: Gtr*i(184t) 
Le siege de Tiharny (1845) et UHxfpocondrt 
(1855) ont ete representes a Budapest, avec 
succes. Ses fils —2. Willi, ne a Bude le^J join 
1847, et —3. Louis, nea Pesth le 18 dec. 1848 
sont conn us par leurs concerts de musique a 
deux pianos. lis regurent les premieres le^on* 
de leur p^re, se produisirent de bonne heure, 
puis etudierent encore, de 1864 a 1865. sous la 
direction de Moscheles et de Reinecke, a Leip- 
zig. Ce fut en 1866 qu'ils entreprirent leur 
premiere grande tourn£e, a Bruxelles et Paris, 
suivie bientdt de plusieurs autres, en Angie- 
terre, en Hollande, etc. Louis T. professe ac- 
tuellement le piano an Conservatoire, Willi 
dans les Ecoles Horak, a Vienne. 

Thesaurus musious. anthologie de motetf 
publiee par Montan et Neuber, a Nuremberg 
(5 parties a 8, 7, 6, 5 et 4 v., 1564). Aotvt 

t. m., V. JOANELU. 

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THfiSiS — THIERFKLDER 



1021 



Thesis. V. ARSIS. 

Theta (le 6 grec), nom que Ton donne dans 
1'ancien chant ecclfoiastique byzantin et russe 
k certains ornements stereotypes. Ces for mules 
«e trouvent surtout k la fin des vers ets'£l£vent 
par degree m&odiques, pour redescendre de 
m^me, comme dans la « copula » des dlchan- 
teurs parisiens du xii*-xiii* s. Get ornement 
£tait indiqui non seulement par la notation 
<ies intervatles, mais encore par un signe ch&- 
ronomique qui avait la forme d'un # cursif. 
Thlard-Laforest, Josef, n6 k Puspoki le 
16 mars 1841, m. a Presbourg le 2 mars 1897; 
fit ses 6tudes a Presbourg, sous la direction de 
Kumlik, fut chef de musique militaire, puis 
<iirecteur de la Soci6le de musique de Linz et, 
-d&s 1881, maitre de chapelle du ddme de Pres- 
bourg. T. a compost de la musiaue vocale pro- 
fane et religieuse, et il a donne a diverges re- 
prises des executions de la « Messe solennelle » 
■de Beethoven, pendant Toffice. 

Thibaud. Jacques, violoniste, n6 a Bor- 
deaux le 27 sept. 1880 ; 61dve de Marsick, an 
Conservatoire de Paris, avait d£but£ en public 
& Angers, a Page de treize ans d^ja. Entr£ a 
rOrchestre Colonne, il y devint bientot violon 
solo, mais abandonna cette situation pour se 
vouer entierement a la carri&re de virtuose. 

Thlbaut IV, roi de Navarre, n£ a Troyes en 
1201, m. a Pampelune le 8 fail. 1253; trouvere 
dont la v dame » doit avoir 6t& la reine 
Blanche, m&re de saint Louis. L'lvgque La 
Ravalliere a recueilli, dans les bibliothe- 
-ques de Paris, 63 chants de T. et les a pu- 
blics, en 1742 (Poesies duroi de Navarre^ etc., 
2 vol.), mais en transcrivant les melodies d'une 
mani&re tr&s insuffisante. Cf. troubadours. 

Thlbaut. 1. Anton-Friedrich- Justus, pro- 
fesseur de droit a Heidelberg, n£ a Hameln le 
4 janv. 1774, m. a Heidelberg le 28 mars 1840; 
anteur de : Ueber Reinheit der Tonkunst 
<1825 ; 7« 3d., 1893; r&mpr. d'aor&s les deux 
premieres £d., 1907 [avec un essai sur l'oeuvre 
par R. Heuler] ; £d. angl. par W.-H. Glad- 
stone, 1877), plusieurs fois r66dit£, ouvrage 
destine a faire opposition au mouvement ro- 
mantique et qui a exerc£ une grande influence 
sur le mouvement de renaissance de la musi- 
<jue ancienne, principalement de la musique 
<r£glise. T. avait form§ une riche bibliotheque 
musicale dont le catalogue a 6t6 im prime en 
1842 et que 1'Etat bavarois a achet6e, pour la 
bibliotheque de Munich. Cf. E. Baumstark, 
A.-F.-J. Thibaut : Blatter der Erinnemng 
fur seine Verehrer (1841). — 2. Jacques, moine 
de l'ordre des Augustins et membre de 11ns- 
titut arch£ologique russe de Constantinople, a 
public divers essais sur la musique byzantine 
dans la « Tribune de St-Gervais » (1898), le 
« Bulletin de TInstitut archSologique russe » 
{1898, ss.), les a Echos de l'Orient» (1898, ss.) 
et la « Revue de POrient grec » (1898, ss.), 
puis une etude k part sur YOrigine byzantine 
de la notation neumatique de V eglise latine 
{1907, 9 Bibl. musicologique », vol. III). 

Thl6baut, Henri, n£ aSchaerbeck, pr£s de 
Flruxelles, le 4 tevr. 1865 ; se voua tout cPabord 
a la critique musicale et a Penseignement, k 
Bruxelles, puis fonda un Choeur de dames 
{1894) et ouvrit, a Ixelles, ores de Bruxelles, 
one Ecole de musique et de declamation (1896). 
Cette derniere fut transform^, en 1907, en un 
« Institut des Hautes Etudes musicales et dra- 
xrtatiques» f a tendances scientifiques, mais 
avec une section speciale pour amateurs. Le 



« Bulletin » de cet institut renferme des essais 
sur des sujets mustcaux. En fin. T. a 6crit des 
m&odies vocales, des choeurs et quelques pie- 
ces d'orchestre. 

Thief, Karl, n<§ a Klein-CEls (Sil&ie) le 
9 juil. 1862; 6Uve de I'lnstitut royal de musi- 
que d'dglise, k Berlin, et des classes de compo- 
sition de PAcad£mie (W. Bargiel), fit, avec une 
bourse de l'Etat, un voyage a'&udes en Italie, 
regut en 1894 le prix de la Fondation Mendels- 
sohn, puis fut nomm£ organiste de P£glise 
St-S£bastien et, plus tard, professeur a 1 Ins- 
titut royal de musique d'6ghse, a Berlin. T. a 
£critdes motets, des messes (Missa choralis* 
Messe de Lorette, Messe du St-Sauveur), un 
Psautne de penitence (choeur et orch.), une 
cantate : Maria (soli, choeur, orch.) et des pie- 
ces detachers de musique sacr£e. 

Thlele, 1 . Eduard, n£ a Dessau le 21 nov. 
1812, m. dans la mime ville le 10 janv. 1895; 
6l6ve de Fr. Schneider, k qui il succeda en 
1855. II fut nomm£ maitre de chapelle de la 
cour en 1860 et fonda une soci£t£ chorale 
d'hommes. T. a 6crit de la musique vocale ins- 
tru men tale. — 2. JoH.-FRiEDRiCH-LuDWio,orga- 
niste, n£ k Harzgerode (Harz) le 18 nov. 1816, 
m. a Berlin (du chotera) le 17 sept. 1848 ; fils 
d'un maitre d'£cole qui se chargea de sa pre- 
miere Education musicale puis, lorsqu'if fut 
transfer^ a Berlin (1830), Penvoya a 1 Institut 
royal de musique d'6glise (A.-W. Bach). T. fut 
a l r Institut, de 1831 a 1833, le coltegue d' A. Haunt 
avec lequel il se lia d'amithl De 1839 jusqu a 
sa mort, T. fut organiste et carillonneur a 
I* t Eglise paroissiale » de Berlin. II a public 
des morceaux d'orgue de haute virtuosity et 
tr&s appr^ci^s (concertos, trios, variations, etc.). 
Son fils — 3. Eugen^Felix-Richard, n6 a Ber- 
lin le 29 oct. 1847, m. dans la mime ville le 
25 avr. 1903: compositeur et chef d'orchestre 
des faeries du Theatre Kroll, a Berlin (1880- 
1886), en mgme temps qu'organiste de r Eglise 
anglaise (1868-1891), a ecrit une quantity con- 
siderable de pieces p. chant, piano, orchestre, 
etc. 

Thieme (Tm&ut), Fr£d£ric, musiciend'ori* 
gine allemande, maitre de musique a Paris, 
de 1780 k 1792, puis a Bonn ou il mourut, en 
juin 1802; il a public : Elements de musique 
pratique (1784 ; 2« 6d., avec un nouveau chif- 
frage, d'apres le syst^me de Tabb^ Roussier) ; 
Pnncipes abreges de musique a Vusage de 
ceux qui veulent apprendre a jouer du violon 
(sans date) ; Principes abreges de musique 
pratique pour le Piano et Nouvelle theorie sur 

les dxfferents mouvements des airs avec le 

projet d'un nouveau chronometre (1801). II a 
aussi fait paraftre plusieurs recueils de duos 
p. violons. 

Thierfelder, Albert, n£ a Mulhouse, ou 
son p^re £tait cantor,, le 30 avr. 1846 ; £16ve du 
Conservatoire de Leipzig, prit le grade de D r 
phil. (these sur le chant des psaumes et des 
hymnes anterieur a St-Ambroise) et devint di- 
recteur de musique a Elbing (1870) puis a 
Brandebourg. En 1888, il succeda a Kretzsch- 
mar, en quality de directeur de musique de 
l'universit£ de Rostock. II re$ut en 1890 le titre 
de professeur. Compositeur, T. a £crit de la 
musique pour Zlatarog, de Baumbach jdes ope- 
ras : Vie Jung frau vom Kdnigsee (1877), Der 
Trentajdger (1883), A Imansor (1884), Floren- 
tina (Rostock, 1896), Der Heiratsschein (ibid., 
1898) ; des oeuvres chorales: Edelweiss, Frau 
Holde (1902), Kaiser Max und seine Junger 



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1022 



THIERIOT — THOMAS 



(1903) j 2 symphonies; de la musique de cham- 
bre ; des quatuora p. v. d'hommes et p. v. uni- 
tes : des pieces de piano ; des lieder. T. a pu- 
blie en 1899, chez Breitkopf et H artel, des 
arrangements de concert des restes de musi- 

3ue grecque antique. II avait tente\ en 1897. 
eja, de donner une interpretation nouvelle de 
la notation instru men tale grecque. 

Thlerlot, 1. Paul-Emil, ne a Leipzig le 17 
fe"vr. 1780, m. a Wiesbaden le 20 janv. 1831 ; 
violoniste, ami du litterateur Jean Paul. — 2. 
Ferdinand, ne* a Hambourg le 7 avr. 1838 ; 
eleve d*E. Marxsen, a Alton a, et plus tard de 
Rheinberger, a Munich. II fut success ive men t 
directeur et maftre de musique a Hambourg, a 
Leipzig (1867), a Glogau (1868-1870), ouis a 
Gratz ou il dirigea, jusqu'en 1895, la « Society 
styrienne de chants. II vit depuis lors tantot 
a Leipzig, tantot a Hambourg. T. a publie une 
Sinfonietta, de la musique de chambre, des 
lieder, des choeurs, le tout sans pretentions. 

Thlmus, Albert, baron de, ne" a Aix-la-Cha- 

fielle le 21 mai 1806, m. a Cologne le 6 no v. 
878 ; conseiller aulique et conseiller a la Cour 
d'appel, en mgme temps que membre de la 
Chambre des deputes (des 1852) et du Conseil 
de l'empire (des 1874). T. est l'auteur de : Die 
harmonikale Symbolik des Alter turns (1868- 
1876, 2 vol.), ouvrage qui contient nombre de 
choses inteVessantes pour les partisans du dua- 
lisme harmonique. Le D r R. Hasen clever a pu- 
blic une sorte d'introduction a cette etude 
savante, sous le titre : Die Grundzuge der eto- 
terischen Harmonik des A Iter turns (1870). 

Tholnan, Ernest, pseudonyme d un musi- 
cographe francais dont le vrai nom est Antoine- 
Ernest Roquet, ne" a Nantes le 23 janv. 1827, 
m. a Paris a la fin de mai 1894 ; vint, en 1844, 
faire un apprentissage de commerce a Paris, et 
suivit longtemps la carriere commerciale. Ce- 
pendant il trouva moyen de completer les 
connaissanees musicales qu'il avait deja ac- 
quises auparavant et se forma une bibliothe- 

3ue musicale qui devait m£me surpasser celle 
e Fe*ti8 (cf. le a Supplement » de Pougin a la 
« Biographie universelle », supplement auquel 
T. a collabore). T. a ecrit entre autres: La mu- 
sique a Paris en 1862 (1863) ; Les origines de 
la Chapelle-musique des souverains de France 
(1864) ; La deploration de Guillaume Crestin 
sur le trepas de Jean OckeghemtiSdi) ; Mau- 
garsy celebre joueur de viole (1865) ; Antoine 
de Cousu et les singulieres destinees de son 
livre rarissime a La musique universelle » 
(1866) ; Curiosites musicales et autres trouvees 
dans les aeuvres de Michel Coyssard (1866); 
Un bisaieul de Moliere, recherches' sur les 
Mazuel, musiciens des X VI* et X VII* t. (1878) ; 
Louis Constantin, roides violons (1878) ; Notes 
bibliographiques sur la guerre musicale des 
Gluckistes et des Piccinistes (1878) ; une sa- 
tire : V opera t Les Troy ens » au Pere-Lachaise 
(1863) ; Les Hotteterre et les Chedeville, celebres 
joueurs et facteurs de (lutes, hautbois, bassons 
et musettes des XV] I* et XVUI* s. (1894; le 
meilleur ouvrage de l'auteur); etc. 

Thoma, Rudolf, ne' a Lehsewitzt, pres de 
Steinau s/O., le 22 fe"vr. 1829, m. a Breslau le 
20 oct. 1908 ; suivit les classes du seminaire 
d'instituteurs de Bunzlau, puis fr£quenta l'lns- 
titut royal de musique dVglise, a Berlin. II 
devint, en 1857, cantor a l'e*glise de la « Grace a, 
a Hirschberg en S., puis, en 1862, a realise 
Ste-Elisabeth, a Breslau, ou il vit depuis Tors. 
T. est, en outre, directeu* d'une soctet6 cho- 



rale qui porte son nom et d'une lEeofcfc 
musique ». En 1870, il recut le litre de cfi- 
recteur royal de musique *. T. a fait de ii 
musique d'eglise, 2 oratorios : Mote* et Jeto- 
nes der Taufer, 2 operas: Relgas Bost*[\9to\, 
lone (Breslau, 1894), etc. 

Thomas, 1. Charles-Louis-Ambroismk» 
Metz le 5 aofit 1811, m. a Paris le 13 for. 
1896 ; 01s d'un maitre de musique, reset * 
bonne heure des lecons de violonetdepaw. 
puis entra, en 1828, a u Conservatoire dcPirs 
ou il eut comme maitres Kalkbrenner (pianos 
Dourlen (harmonie), Barbereau (contrepMBi) 
et Le Sueur (composition). II re 5J{* rb a 
1829 le premier prix de piano, en UBOkpf*- 
mier prix d'harmonie, en 1»1 uoe ma*** 
honorable au concours pour le priide BflK 
en 1832 entin le grand Prix de Rome, v* 
une cantate intitulee : Herman et Acty 
Apres avoir, selon la regie, passe troUans a 
Italie (Rome, Naples, Florence, Bologae, voi- 
se et Trieste) et s'Stre arr^tS quelque leap* 
a Vienne, il rentra en 1836 a P*™^?** 
sion deja d'une certaine experience, « lse ^ 
avec ardeur a la composition. Lei J?™*** 
sceniques de la premiere pe'riode de T. •»• 
La double echelle (un acte, 1837), Ut*j+ 
quier de la regence (1838, tous deal a WJ 
Comique) ; La gipsy (ballet, iWv f "J* 
avec Benoit) ; Le panier feuri (1899), ft*| 
(1840; tous deux a rOpeViXoniqwl J u 
comtede Carmagnola (Opera, 1841); wf 
rillero (id., 1842) ; A ngelique et Med* (ftg* 
Comique, 1843); Mina (ballet, id.); W 
(ballet, 1844 ; OpeVa). Les quatre P««"2£ 
vragea tomberent, les autres furent ictw®* 
froidement, en sorte que T. fat DWflWD Tl 
ment dCgoute* de la scene et se tonrni «n 
d'autres domaines. En 1849 seulement, «£ 
apparut avec Le Cald et, en 1850, }* rj* 
dCune nuit d'ete (tous deuxa r0pA*G»g 
deux oeuvres qui ont consacre definiti^j 
sa renommee dans le grand public et i« 
assure* une place en vue parmi \» ^^ 
teurs d'op^ras francais. Mais le « Song* » 
suivi d f o?uvresqui, de nouvean, n'eureoto. 
succes mediocre : Raymond (1851), w» JJ"j 
(1853), La cour de Celimene (*^,K 
(1857) et Le Camavalde Venitem^ 
l'Ope'ra-Comique). Le silence des du auj 
qui suivirent ne futinterrompuqaepj' 1 *^ 
rition du Roman cTElvire (I860). ^""jT 
creations d£cisives dans la carri^.ufra 
Mignon (1866) et Hamlet (1868), virent k^ 
de la rampe, Tune a rOpera-Comiq^ "T 
a l'Op^ra. Lors^u'en 1871 Anber *&*& 
sonne ne doutait que T. ne fut l PP el Ajj 
succeder, a la t^te du ConservatoirtiJ^ 
Commune choisit un autre succetswtfP" .jj 
vator Daniel), ce qui fit aue T. ne jg ■*? 
place qu'une foisTordre retabli. &'51S 
T. avait M e*lu a Tlnstitut cominew^ 
de Spontini ; il fut en outre noffltn* JJL. 
chevalier, en 1858 officier et en I868c«^ 
deur de la Legion d'honneur. ^?\J 
d'Ambroise T. n*est pas sans ana ^ rta 
celle de Gounod, a la fois sensuellclf 3 ^, 
elegante. Son domaine principal n* 'J^ 
comique, et Mianon conserve encore »'P 
du public une situation privilege* jjJTJ fi 
cuns, non sans quelque raison, llln ' >n '^K, 
livret pour autant au molns qu'a It »J*J j 
Hamlet remporta aussi de grand* &**^ 
Paris et en province. Quant a ( r8 ^?*( 5 { 
Rimini, termine* depuis des anneee, u v 



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TH0MA8 D'AQUIN 



1023 



epr&ente* que le 14 avr. 1882 et avec un suc- 
t£s tres mediocre. 11 faut encore ajouter a la 
rate des ceuvres de T. un opera-comique en 
in acte (Gille et Uillolin, 18/4): Hommage d 
3oieldieu (cantate ; Rouen, 1875) ; une cantate 
>our Inauguration de la statue de Le Sueur, 
t Abbeville (1852) ; un Requiem ; une mease 
iolennelle; un quintette et un quatuor p. 
nstr. a archet ; un trio p. piano et arcbets ; 
me Fantaisie p. piano et orchestre ; des mor • 
reaux de piano ; une Marche religieuse ; quel- 
[ues motets ; six c canzone » napolitaines et 
me s£rie de choeurs p. v. d'hommes, d'un 
fraud effet. Les ceuvres de T. ont 6t& l'objet de 
tritiques tres virulentes de la part de plusieurs 
jcrivains 6minents (Destranges, Les faux chefs- 
t'KBuvre, etc.). — 2. Robert- Harold, ne a 
Cheltenham le 8 juil. 1834, m. & Londres le 
59 juil. 1885 ; Sieve favori de Bennett a « l'Aca- 
lemy of Musics, ainsi que de Potter (th<§orie) 
it Blagrove (violon), pianiste distingu6, profes- 
tear de piano k 1 '« Academy of Music » et a la 
i Guildhall School ». II a ecrit beaucoup de 
noaique pour le piano, 3 ouvertures (Ouver- 
tore de comidie ; Ce que vous voulez ; et Moun- 
tain, lake and moorlandj. — 3. Theodor, 
nusicien qui s'est acquis de grands merites 
lans l'Amerique du Nord, n6 a Esens, dans la 
?rise orientale, le 11 oct. 1835, m. a Chicago 
e 4 janv, 1905 ; arriva, a Tage de douze ans 
l£ja, a New- York ou il fut, en ce qui concerne 
ton Education musicale, presque entierement 
ivr£ a lui-me'me. II se fit d'abord connaitre a 
Slew-York, comme excellent violoniste de qua- 
»or, mais arriva tout a coup a la plus haute 
lituation musicale, lorsqu'il apparut, en 1869, 
i la tgte d'un excellent orchestre qu'il venait 
le former et donna son premier concert sym- 
>honique, dans le nouveau « Steinway-Hall ». 
Lee concerts de TOrcheslre Thomas ont fait, 
)endant six ans, une notable concurrence a 
jeux que la t Societe philharmonique i don- 
lait sous la direction de Bergmann, a l'« Aca- 
iemy of Music » (salle de l'Oplra) ; ils ont eu, 
m outre, une grande importance pour la dif- 
usion de la musique dans les autres villes des 
Stats -Unis, car T. entreprit a plusieurs repri- 
les des tournees de concerts avec tout son or- 
chestre et a ses propres risques. Force* en 1877 
le dissoudre son orchestre, il fut appele" peu 
ipr&s a dinger la « Socie'te' philharmonique », 
Hen que celle-ci eut engage^ depuis une annge 
leulement, L. Damrosch, un chef d'orchestre 
le valeur. Lorsque T. partit pour Cincinnati, 
m 1878, afin d'y organiser et d y dinger le Con- 
lervatoire de cette ville, il se fonda k New- 
fork une « Symphony Society » qui, sous la 
lirection de Damrosch, fit concurrence k la < 
t Philharmonie * . Cette derniereetait meme torn - 
^eeentredes mains si inhabilee que T. dut, pen- 
iant la saison 1879-1880, venir tout expres de 
Cincinnati pour sauver la situation, en prenant 
ta direction des concerts. Des 1872, il dirigea 
les festivals de Cincinnati, qui avaient lieu tous 
es deux ans, et en outre, de 1885 a 1887, 
1* t American Opera Company ». T. abandonna, 
in bout dune ann£e deja, la direction du Con- 
iervatoire de Cincinnati, pour retourner a 
New-York comme directeur de la « Societe 
philharmonique ». En 1888 enfin, il licencia 
rorchestre, partit pour Chicago et y crea, en 
1890, un nouvel orchestre pour lequel une salle 
ie concerts super be fut e*rigee en 1904. Le di- 
recteur actuel du « Theodor Thomas-Orchestra » 
est Fr.-A. Stock. Cf. G.-P. Upton, Th. Th. 



(1905, 2 vol.]. —4. Arthur-Goring, n6 a Ration 
(Sussex) le 21 nov. 1851, m. a Londres (£cras6 
par un veliicule) le 20 mars 1892 ; ne comments 
de sSrieuses Etudes musicales qu'une fois par- 
venu a Tage adulte. II fut, de 1875 a 1877, 
l*£l&ve d'E. Durand, a Paris, puis il£tudia pen- 
dant trois ans a 1* « Academie royale de musi- 
que » de Londres (A. Sullivan, Eb. Prout), avec 
beaucoup de succes. Les compositions les plus 
remarquables de T. sont : un grand anthem 
pour sopr. solo, choeur et orch. (1878); une can- 
tate : Les adorateurs du soleil (Norwich, 1881) ; 
des operas : Esmeralda (Londres et Cologne, 
1883) et Nadeshda (1885) ; ainsi que des ceuvres 
vocales ou orchestrates (« Suite de ballet ») de 
moindres dimensions. — 5. Otto, ne" a Krip- 
pen(Saxe) le 5 oct. 1857; Sieve de G. Merkel, 
est, depuis 1890, organiste de Teglise St-Paui 
a Dresde. Organiste et compositeur de talent 
(chants religieux, op. 1 ; Elegies p. orgue, etc). 
— 6. Eugen, ne a Soerabaya (Java) le 30 janv. 
1863; vint en Hollande a Tage de quinze ans 
et fit, a Delft, des Etudes d'ingenieur, mais se 
voua ensuite a la musique et fut, de 1885 a 
1887, Sieve du Conservatoire de Vienne. II 
avait deja dirige* auparavant rorchestre de 
r « Euterpe », a Delft (1882-1884), et la sociSte" 
« Ste-CScile », a Samarang (1884-1885). II devint 
en 1887 chef d'orchestre du Th^&tre de Pilsen, 
en 1888, premier chef de FOpe>a allemand, k 
Gronin^ue, et il se fit aussi connaitre comme 
pianiste. Depuis 1889, T. vit a Vienne. II y a 
fond^ le « Wiener a cappella-Chor » (1902) et 
il a ^t^ nomine* directeur des classes de choeur 
du Conservatoire (1905). Enfin, en 1907, il a 
re$u le titre de « professeur t. T. a e<:rit des 
melodies vocales, des pieces de piano, de la 
musique de chambre et de la musique sympho- 
nique, des choeurs et 2 operas. De plus, T. r£- 
dige des Editions speciales pour le « Wiener a 
cappella Chor » et il a publie deux brochures : 
Die Instrumentation der Meistersinger von 
Rich. Wagner [1899 ; 2- eU, 1907}, Die Wiener 
Chorschule (1907). — 7. Oskar-Hejnrich, n& 
le 28 juin 1872 ; eleve des Conservatoires de 
Weimar (1886-1888) et de Leipzig (1888-1893), 
enseigne le violon depuis 1896 a l'Acad^mie de 
musique de Zurich. II est Tauteur de Natur- 
liches Lehrsystem des Violinspiels (I, premiere 
position). 8. Wolfgang-Alexander (T.-San 
Galli), ne* a Baden weiler le 18 sept. 1874; 
dpousa en 1898 la pianiste H^lene San Galli, 
tint, de 1899 a 1908, la partie d'alto dans le 
« Suddeutscher Streichquartett », a Fribourg 
en Br. et prit, a la fin de 1906, la redaction de 
la « Rheinische Musik-und Theaterzeitung ». 
T. a ^crit: Seinoder Nichtseinf Aphorismen 
Hber Ethisches und A esthetisches (1903), Johan- 
nes Brahms (1906), Musik und Kultur (1908), 
Musikalische Essays (1906), Die unsterbliche 
Geliebte Beethovens, Amalie Sebald (1909), 
etc. 

Thomas d'Aquin (Aquinas), Saint, ne* k 
Roccasecca, pres de Naples, en 1227, m. k 
l'abbaye cistercienne de Fossanuova, pres de, 
Terracine, le 7 mars 1274, alors qu'il se ren- 
dait au concile de Lyon. T. entra en 1243 dans 
Tordre desDominicains etcomposa,enl263,sur 
le desir du nape (Jrbain IV, un office pour la 
communion dans lequel se trouventla sequence 
de la F6te-Dieu : Lauda Sion et les hymnes : 
Pange lingua, Sacris solemniis, Verbum au- 
pernum, Adoro te devote qui ontperp6tu£ son 
nom, dans Thistoire de la musique. Cf. aussi : 
Z). Thomae Aquinitatts de arte musica nunc 



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1034 



THOMAS — THORNE 



primum ex codice bibl. univ. Ticinensis ed. 
et illustr. Sac, Guarnius Amelli (1880). 

Thomas. Ecolk St-T., k Leipzig. Le canto- 
rat de 1'Ecole St-T. est une situation tres en 
vuedumonde musical; il a et£ occupy partoute 
uneseViede musicians illustres: Jos. Scnarnagel 
(1505 env.), Georg Rmw (1519-1530), Joh. Her- 
mann (1531-1536), puis, se succldant imm&iia- 
tement : Wolfgang Junger (jusou'en 1540), 
Ulric Lange (jusqu'en 1549), Wolfg. Figulus 
[Toepfer] (iusqu'en 1551), Melchior Heyer (jus- 
qu'en 1564), Valentin Otto (iusqu'en 1594), 
Skth Calvisius (iusqu'en 1615), J.-Herm. 
Schein (jusqu'en 1630], Tobias Michael [sup- 



t: J< 



I 



Otto (iusqu'en 

pliant : Joh. Rosenmullerl (jusqu'en 1657), Seb 
Knupfer (iusqu'en 1676), Johann Schelle (jus- 

Ju'en 1701), Joh. Kuhnau (jusqu'en 1722), 
oh. -Seb. Bach (iusqu'en 1750], Gottlob Harrer 
(jusqu'en 1755), Joh.- Pried. Doles (iusqu'en 
1789), Joh.-Ad. Hiller (jusou'en 1800), Auo.- 
Eberh. Muller (jusqu'en 1810), Joh. -Gottfried 
Schicht (jusqu'en 1823), Chr.-Th. Weinlig jjus- 
u'en 1842), Moritz Hauptmann (iusqu'en 1868), 
!.-Fr. Richter (jusqu'en 1879), Wilhelm Rust 
(jusqu'en 1892), Gustav Schreck (v. tous ces 
noms). Le cantor de 1'Ecole St-T. est le chef du 
« Thomanerchor » forme d'internes de 1'Ecole ; il 
dirige ou surveille les executions musicales dans 
reglise St-Thomas, entre autres celles de mo- 
tets qui ont lieu le samedi apres-midi et jouis- 
sent d'une tres grande renommee. C'est pour 
les ceremonies faccompagnees de musique avec 
orchestre) du aimanche et des jours de fete, 
aue Bach a eerit la plupart de ses cantates. 
Cf. Lampadius, Die Kantoren der Thomas- 
schule (1902). Parmi les organistes de l'&lise 
St-Thomas, nous citerons seulement Wilh. 
Otto, Seb. Lotz, Elias Amerbach (1560) et, plus 
recemment, W. Rust (1878), Carl Piutti (1880) 
et Carl Straube (1902). 

Thomaslus, Christian-Gottfried, n$ a 
Wehrsdorf, pres de Bautzen, le 2 fevr. 1748, 
m. a Leipzig le 12 sept. 1806; vecut sans situa- 
tion officielle, a Leipzig, comme cKandidat 
der Rechte und Musicus », et fit pendant qjuel- 
que temps le commerce de copies de musique. 
11 se presents en 1789, mais sans succes, en 
meme temps aue Forkel, Hiller etSchwencke, 
au poste de directeur de musique de la ville 
de Hambourg, laisse* vacant par la mort de 
Ph.-Em. Bach. T. a publi6: Praktische Bei- 
trage zur Geschichte der Musik, musikali- 
schen Literatur, etc. (1778, concernant surtout 
le commerce de musique) ; Unparteiische Kri- 
tik der vorzug liens ten seit drei Jahren in 
Leipzig aufgefuhrten und femerhin aufzu- 
fuhrenden grossen Kirch enmusiken Kon- 
zwteund Opern (1788 et 1790; revue qui cessa 
bientot de paraitre) et Musikalische kritische 
Zeitschrift (1805, 2 vol.). Compositeur, il est 
connu par un Gloria a 3 choeurs avec ace. ins- 
trumental, une Cantate en l'honneur de Jo- 
seph II et quelques quatuors. 

Thom6, FRANgois-LuciEN-JosEPH, dit Fran- 
cis, ne* a Port-Louis (He Maurice) le 18 oct. 
1850; £leve du Conservatoire de Paris (Mar- 
montel, Duprato), pianiste et compositeur, a 
£crit des pieces de piano, brillantes et legeres, 
des « adaptations » musicales (declamation et 
piano ou orch.), Hymne a la nuit, p. choeur et 
orch., un mystere : L' enfant Jesus (1891), 2 
opeVas: Le caprice de la reine i Cannes. 1892), 
Martin et Front in fEaux-Bonnes. 1877), une 
ope>ette : Barbe-Bleuette (Paris, 1889) et un 
grand nombre de ballets et de pantomimes 



(I Djemniah, 1886 ; La bulle d'amour, 1898). 

Thomelin, Jacques, vera 1667 Tun des qua- 
tre organistes de la Chapelle de Louis xrv et, 
en meme temps, organiste de l'egUse St-Jac- 
ques-la-Boucherie, a Paris. T. fut 1'ami et le 
successeur (1669) de Charles Couperin, le pre- 
mier maftre de Francois Couperin le Grand 
et Tun des organistes les plus celebres de son 
temps. Malheureusement aucnne de ses pieces 
de piano ni d'orgue, restees manuscrites, n'a 
ete gravee jusqu'a ce jour. 

Thomson, C&sar, violoniste virtuose, n£ a 
Liege le 17 mars 1857 ; recut les premieres le* 
cons de violon de son pere, mais entra deia a 
f'Age de sept ans au Conservatoire de Liege, 
ou Dupuis et Leonard furent ses maitres. En 
1873, T. partit pour le Tessin, comme musicien 
de la chambre du baron de Dervies, a Lugano, 
ou il se maris en 1877. Apres avoir travailM 
seul pendant plusieura annees et apres avoir 
donn£ des concerts en Italie, T. devint concert- 
meister de l'Orchestre Bilse, a Berlin. En 1883, 
il fut nomine* troisieme professeur de violon 
au Conservatoire de Liege, passa plus tard an 
rang de premier professeur, puis aonna sa de- 
mission en 1897. T. se rendit alorsa BrazeUes 
et, Fannie suivante, y succeda a Ysaye, comme 

Frofesseur de violon au Conservatoire royal. 
I a fonde en outre un « Quatuor » (T., Laoo- 
reux, van Hout, Jacobs). La virtuosity de T. est 
surtout 6tonnante dans les passages en doublet 
cordes (octaves do ig tees, etc.). 

Thomson, 1. George, n£ a Limekiles (Rfe? 
le 4 mars 1757, m. a Leith le 18 «vr. 1851; 
secretaire de la commission pour ravine*- 
ment de Tart et de 1'industrie, en Ecosse, ft 
public : A select collection of original Scottish 
airs (6 vol., avec ace. de piano, violon et 
vcelle, arr. jiar Pleyel, Kozeluch, Haydn, Bee- 
thoven, 1793-1841) ; Collection of the songs of 
Burns, Sir Walter Scott etc. (6 vol., 1822, e«- 
lementavec ace. d* instruments, arr. par Havdn. 
Beethoven, etc. ; contenant entre autres, dam 
le vol. Ill, les Welsh airs de 1809 et, dam le 
vol. II, les Irish airs de 1814 a 1816); 20 Scot- 
tish melodies (1839). Cf. J.-C. Hadden, G. B. 
(1898). — 2. John, n<§ a Sprouston (Roxbortij 
le 28 oct. 1805, m. a Edimbourg le 6 mai 18W; 
ami de Mendelssohn et de Schnyder von War 
tensee, fut, des 1839, le professeur de musiq* 
de TUniveraite d'Edimbourg (cf. Retd). T. eit 
Tauteur de plusieura operas, de lieder, de pie- 
ces de piano, etc., et il a public un reeueude 
Vocal melodies of Scotland, avec ace. de piano 
(1836-1880, avec Finlay Dun). 

Thooft, Willem -Prans, n£ a Amsterdam it 
10 jail. 1829, m. a Rotterdam le 27 aout 1900; 
eleve de Dupont, a Amsterdam, puis de Haap*- 
mann et de Richter, a Leipzig, fonda, eo 
1860, rOp^ra allemand de Rotterdam. Ilaecrii 
3 symphonies : une symphonie avec churon 
(Charles-Quint ; couronnee, 1861); une oover- 
ture pour la Pucelle d'Orleans ; une fentaia* 
p. orch. : InLeid und Freud ; des psaomes; 
des lieder ; des sonates de piano et un open: 
Aleida von Holland (1866). 

Thorite, Edward- H., ne" a Cranbourc* 
(Dorsetshire) le 9 mai 1834 ; eleve de G. Bw 
en qualite d'enfant de chtnur de la cbapeOt 
St-Georges, a Windsor, devint en 1870 or^t- 
niste de St-Patrick, passa plus tard de Si- 
Pierre (1875) a St-Michel, puis a St-Anse 
(1891), a Londres. Organiste compositeor no- 
table, T. a publie des Services, puis: Psaun* 
exxv p. chopur et orch. ; Psaume xLvn p v « 



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THOROUGH-BASS — TIGHATSCHEK 



1025 



de femmes; preludes, toccata et fugue, mar- 
che de fete, raarche funebre, ouverture p. or- 
gue. II a en manuscrits des trios p. piano et 
archets, dea sonates p. vcelle et p. clarinette, 
le peaume lvii p. tenor solo, choeur et orch., 
etc. 

Thorough-bass (angl.), basse chiffrge. 

Thouret, Gborg, ne a Berlin le 25 aout 
1855 : fit des Etudes de philologie et d'histoire 
a Tubingue, Leipzig et Berlin, prit son doc- 
torat k Leipzig, passa l'examen d'etat k Berlin, 
fat maftre sup£rieur et, depuis 1902, diriffe le 
Lycee Helmholtz, a Schoneberg (Berlin). II ha- 
bite Friedenau. En dehors de ses autres tra- 
vaux, T. s'est occupy sp&ialement de This- 
toire de la musique mifitaire, depuis le jour 
ou il a decouvert dans les chateaux de Ber- 
lin, de Charlottenbourg et de Postdam de la 
musique que Ton croyait perdue. Charge par 
l'empereur de classer les collections histori- 
ques de musique de la Bibl. priv6e de la 
cour, au Chateau de Berlin, T. prepare un 
grand recueil de documents sur l'histoire 
de la musique militaire en Prusse. II a public, 
dans ce domaine special: Altpreussische Mi- 
litarmarsche ; Musik am preussischen Bote ; 
Katalog der Musiksammlung auf der Kgl. 
Hausbtbliothek im Schlosse zu Berlin (1896); 
Friedrich der Grosse als Musikfreund und 
Mtmker (1898); Analyse der zwolf Metamor- 
phosen-Symphonien von Karl von Dittersdorf 
(1899) ; et de nombreux essais de moindre im- 
portance dans diverses revues. 

Thrane, Waldemar, n£ k Christiania en 
1790, m. dans la m£me ville en 1828; violo- 
aisle et chef d'orcheetre de talent, il&ve de 
Klaus Schall puis, a Paris, de Baillot, de 
Reicha et de Habeneck. II fut nomm£, en 1817, 
direcleur de la Soci6t6 de musigue et du Lycee 
musical de Christiania et il fonda alors un 
« Quatuor ». T. a £crit des ouvertures, des can- 
tates, des danses pour orch., une scene dra- 
matique: Fjeldeventgret { etc. 

Thullle, Ludwig, n6 a Bozen (Tyrol} le 30 
xiov. 1861, m. a Munich le 5 f£vr. 1907 ; 61eve de 
son p£re puis de Pembaur, a Innsbruck (1877- 
1879) et de Reinberger, a Munich. II obtint en 
1883 le prix de la Fondatlon Mozart et fut 
nomm£, la m£me annee encore, maftre de 

Siano et de th£orie a l'Ecole royale de musique 
e Munich. T. regut en 1890 le titre de pro- 
fesseur. Ce fut un sextuor en si bcnwl maj., 
p. piano et instr. a vent. op. 6, qui attira en 
premier lieu l'attention sur le jeune composi- 
teur. Ont paru en outre : une sonate d'orgue, 
Ouverture romantique, Traumsommemacht 
p. orch., des chceurs p. v. d'hommes, un quin- 
tette en mi bemol maj. p. piano et archets 
(op. 90), une sonate de vcelle (op. 22), une so- 
nate de violon (op. 30), des Heeler, aes pieces 
de piano et des ouvrages sc6niques : Theuer- 
dank (Munich, 1897), Gugeline (BrSme, 1901), 
Lobetanz (Carlsruhe, 1898). C'est T. qui fit, 
en outre, la reduction p. piano et chant du 
Cidy de Cornelius. Son dernier travail fut 
Rarmonielehre, ecrite en collaboration avec 
R. Louis (v. ce nom) et qui parut en 1907. 

ThOrlng (Thuringus), Joachim, candidat en 
theologie et poeia laureates, ne a Furs ten berg, 
dans le Mecklembourg, auteur de : Nucleus 
musicus de modis sen tonis (1622), £d. revue 
sous le titre: Opusculum bipartitum de pri- 
mordiis musicis quippe, i° De tonis sive 
modis, 2° De componendi regulis (1625, Gotha 
■et Paris). 



ThOHings, Adolf, fut d'abord curd de la 
paroisse catholique-chr£tienne de Kempten 
(Baviere), prit le grade de D r phil., a 1 Univer- 
sity de Munich et devint en 1887, professeur 
de theologie a Berne. Sa these, intitutee : Die 
beiden Tongeschlechter und die neuere mtiat- 
kalische Theorie (1877), est une defense de la 
conception dualiste de l'harmonie. T. fait des 
cours d'histoire de la musique et collabore a 
diverses revues (cf. Apurius). Le vol. HI, 2 
des> c Denkm. d. Tonk. in Bayern » renferme 
une &ude de T. sur les origines et le lieu de 
naissance de L. Senfl. De plus, T. a e*crit : Die 
schweizerischen Tonmeister im Zeitalter der 
Reformation (1903). 

Thurner, 1. Friedrich-Eugen, hautboiste 
virtuose, n£ a Mompelgard (Wurtemberg) le 
9 d£c. 1785, m. a Amsterdam dans un asile 
d'a)i£n£s, le 21 mars 1827; &eve de Ramm, a 
Munich, joua (a cdt6 de ses tourn£es artisti- 
ques) dans les orchestres de Brunswick, Cassel, 
Francfort-s'M. (sous la direction de Spohr) et, 
depuis 1818, a Amsterdam. T. a publie : 3 sym- 
phonies, une ouverture, 4 concertos de haut- 
bois, 4 quatuors p. hautbois et trio d* instr. a 
archet, des rondos et des divertissements p. 
hautbois et quatuor d'instr. a archet, un trio 
p. hautbois et 2 cors, des duos p. hautbois et 
piano, une sonate p. cor et piano, une sonate 
et des pieces de piano, etc. — 2. Theodor, n£ 
a Ruffach (Alsace) en 1806, m. dans la m£me 
ville en juin 1885; organiste et compositeur 
de musique d'£glise (30 messes). 

Thursby, Emma, cantatrice legere, nie a 
Brooklyn (New-York) le 17 nov. 1857; fit son 
Education aupres des maltres de chant Jul. 
Meyer et Achille Erani, puis, plus tard, a Mi- 
lan, chez Lamperti et San Giovanni, et enfin 
de nouveau en AmMque, aupres de M»« Ru- 
dersdorff. T. comments en 1875 sa premiere 
tourn£e de concerts, se fit entendre a Londres 
en 1878, et s'est aussi fait connattre, a partir 
de 1880, sur le continent europ£en. 

Thyslus, Joh.-F., v. Tablature (recueils en 
tablature de luth, 1600) et Land. 

Tibia (lat.), os antlrieur de la jambe et, de 
la, chez les Romains, le nom d'une flute. Terme 
adopts gen£ralementplus tard, pour designer 
Tinstrument que les Grecs appelaient « A>ulos • 
(v. ce mot), sorte de flute a bee, de chalu- 
meau. 

Tibia cusplda (lat.; all. Spitzfldte, Spill- 
fldte, Spindetflote), jeu d'orgue k bouches, ou- 
vert, de 8', 4', 2 Y et 1*. 11 a, de m&me que le 
Gemshorn, des tuyauz coniques, mais le timbre 
en est moins mordant. Le tuyau est en 6tain 
ou en m£tal, rarement en bois. Lorsau'il s'a- 
ffit d'un jeu de quinte, les facteurs allemands 
lui donnent le nom de Spitzquint. 

Tichatschek, Joseph-Aloys, c£l£bre chan- 
teur sc6nique, n^ a Oberwekelsdorf (Boh^me) 
le 11 juU. 1807, m. k Blasewitz, pr^s de Dresde, 
le 18 janv. 1886; fils d'un pauvre tisserand, fit 
son Education au gymnase de Tabbaye des Be- 
n^dictins de Braunau, et parti t en 1827 pour 
Vienne, dans le but d'y 6tudier la m£decine. 
11 prit cependant bientot un engagement comme 
choriste, au Theatre de la a Porte de Carin- 
thie » et, comme sa voix 6tait de plus en plus 
appreci£e, il re^ut des lemons regulieres de 
chant de Cicimera. II gagna ses premiers lau- 
riers comme soliste a Gratz et, apr^s avoir 
donn^, peu apres, des representations k Vienne 
et a Dresde, il fut engag£ en 1837 au Theatre 
de la cour de Dresde. T. fit partie du person- 



DlCnONNAIRB DB MUSIQUE — 65 



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1026 



TIEFFENBRUCKER — TIER80T 



nel de ce theatre jusqu'au moment de sa re- 
traite, en 1872. Parmi lex roles cre*es par T., 
notons en premier lieu celui de Tannnauser. 
Son repertoire comprenait, a cote* des premiers 
r6le8 cfe fort te*nor, un grand nombre de roles 
de tenor l£ger et mdme de t£nor d'ope>ette. 
T. fut l'objet de distinctions de toates sortes, 
a l'occasion du 40* anniversaire de sa carriere 
artistique (1870). Cf. M. Furstenau,/. T. (1868). 

Tieffenbrucker, v. Duiffoproucart. 

Tiehsen, Otto, ne a Dantzig le 13 oct. 1817, 
m. a Berlin le 15 nrtai 1849; eTeve de l'Acadl- 
mie royale de musique, a Berlin, tres appr£- 
cie* comme compositeur de lieder, 6crivit aussi 
un Kyrie et Gloria a 6 v., une cantate de 
Noel p. solo et choeur a 6 v., un Crucifixus (a 
cappellajk 6 v. et un opera-comique, Annette 
(1847). 

Tlento (esp., le tatonnement de l'aveugle 
avec son baton), titre de pieces d'orgue en imi- 
tations (ricercari), au XVI d 8. 

Tierce Hat tertia ; all. Ten), 1. Troi- 
sieme degre de Tordre diatonique. La t. peut 
£tre majeure, mtneure, diminuee ou augmen- 
ts, ex. : 




La t. majeure est d'une importance ca pi tale 
pour P<§tude e*lementaire de Tharmonie, car 
elle est, avec la quinte (v. ce mot). Tun des 
intervalles fondamentaux qui constituent l'ac- 
cord maieur et l'accord mineur (v. harmonie). 
L'eleve crharmonie n*a pas besoin d'encombrer 
sa m£moire des t. mineures ; il suffit qu'il 
connaisse parfaitement les majeures. II ap- 
prendra le plus ais£ment ces dernieres, d'une 
facon m^canique, en retenant bien ceci: que 
les sons de l'6chelle fondamentale naturelle ne 
comportent que 3 t. majeures : 

fa: la y ut: mi, sol: si 
et que toutes les autres t., 6tant trop petites d'un 
demi-ton (t. mineures) doivent gtre agrandies 
au moyen de l'elevation du son supe>ieur (par 
un |) ou de l'abaissement du son inferieur (par 
no£): 




Parmi les t. fornixes de sons ayant la mime 
alteration (les deux sons ayant un § ou unM, 
seules celles qui sont dSduites de ut: mi, fa : 
la et sol: si sont majeures: 



i^^^s 



tandis que les autres sont trop petites et neces- 
sitent l'usage d'un x pour le son sup£rieur ou 
d'un ^ pour Tinferieur : 



en mature d'orgue et excellent profeaseur 
d'harmonie J.-G. Topfer, a Weimar, puis, plus 
tard, de Heinrich Bellermann, A.-B. Marx et 
L. Erk, a Berlin. T. enseigna pendant plus 
sieurs annees au Conservatoire Stern et devint 
ensuite mattre de chant dans les ecoles muni- 
cipales de Berlin. II tenta, dans plosieurs 
ecriU qui ont e*te* publics, d'appliquer simul- 
tan^menl la thdorie physiologique de Helmholtz 
et le systeme de*Hauptmann a 1'enseiffnement 
de Tharmonie : System und Methode aer Har- 
monielehre (1868); Element arbuch der rat4- 
sikalischen Harmonie- und Modulationslehre 
(1874); Kurze praktische Greneralbass-, Bar- 
monte- und Modulationslehre (1876); Kurzes 
praktisches Lehrbuch fur Kontrapunkt und 
Nachahmung (1879): A llgemeine Musi klehre 
(en collab. avec L. Erk, 1885); Lehrbuch fur 
Klaviersatz und Akkompagnemenl (1881) ; 
Notenfibel (1882) ; Die Unzulanglichkeit der 
heutigen Musikstudien an den Konserrato- 
rien, etc. (1883) et Rhythmik, Dynamik und 
Phrasierungsiehre (1$86). On lui doit aussi 
des articles tres £tendus sur la th£orie de Thar- 
monie, etc., dans le t Ron versa tionslex ikon » 
de Mendel. 

TlerSOt, jEAN-BAPTISTE-EuSfeE-JUUEN, 1)6 

a Bourg-en-Bresse (Ain) le 5 jnil. 1857. Son 
pere, Edmond Pierre-Lazare t. (n€ le 29 aout 
1822, m. en 1883), 6tait meMecin, et s'occu- 
pait en outre de questions musicales, dirigeant 
un orpheon, creant un mouvement d'enseigne- 
ment musical, publiant des Lecons e'lementai- 
res de lecture musicale (1867). Arrive* a Paris 
en 1871, T. y termina ses eludes secondaires, 
fit une annee de m&Iecine, puis, en 1876, en- 
tra au Conservatoire (Savard, Massenet, Cesar 
Franck). En 1883, il fut appele" aux fonctioDt 
de sous-biblioth6caire du Conservatoire. II a 
succ&ie* en 1909 a Weckerlin, comme premier 
bibliothScaire. Depuis 1895, T. donne des 
conferences sp£cialement sur la chanson po- 
pulaire francaise, tant a Paris (Ecole des Hao- 
tes eludes socialea) cju'en province et a l'e- 
tranger. 11 a recu mission dn gouvernemeot 
de recueillir les chansons des A 1 pes franchises; 
i) a reconstitue et fait repreaenter a Paris 
(OpeVa comiaue, 1896) et a Arras le Jen de 
Robin et de Marion, d'Adam de la Hale ; il a 
£te* le premier, avec Ch. Bordes (v. cenomli 
faire cnanter a Paris des ceuvres vocales dels 

Eeriode palestrinienne (1891); enfin, il colla- 
ore a la grande Edition des ceuvres de Gluck. 
dirigee par C. Saint-Saens (prefaces pour 0r- 
phee, Echo et Narcisse)et if col la bore asaidu- 
ment au «MenestreU, ainsi qu'a d'au tres re- 
vues. Les principaux ouvrages de T. sont: 
Histoire de la chanson populaire en France 
(1889; Prix Bordin de 1885); Musique* pitto- 
resques (1889) ; Rouget de Lisle, son otuvre, sa 
vie (1892) : Les fetes de la Revolution fran- 
caise (dans le «M£nestrel », 1894; Prix Kast- 
ner-Boursault) ; Etude sur les Maitres-chan- 




II est indispensable que Televe sache couram- 
ment, dans les deux sens, les tierces majeures 
de tous les sons naturels, di£s£s et b£molises. 
— 2. Jeu d'orgue, v. tertia. 

Tlersch, Otto, ne a Kalbsrieth, pres d'Ar- 
tem (Thuringe) le 1" sept. 1838, m. a Berlin 
le l« r nov. 1892 ; ^leve du*c^lebre connaisseur 



teurs (de Rich. Wagner, 1899); Ronsard et Is 
musique de son temps (1902) ; Chanson* po- 

fmlaires recueillies dans les Alpes fran^atses 
1903); Hector Berlioz et la societe de son 
temps (1904); Notes d'ethnographie musicale 
(190&) ; Les fetes et les chants de la RevoUdkm 
francaise (1908); Les annees romanttqttes 



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TIETJENS — TIMBALES 



1027 



[1819-1842] (corresp. dllector Berlioz, 1907) ; 
Gluck (1909 s dans let a Maitres de la musique* 
de Chantavome) ; J.J. Rousseau (1912, id.); 
Chants populaires p. les ecoles (en collab. avec 
Maurice Bouchor); Melodies populaires des 
provinces de France, Noels francais, Chants 
de la Vieille France, etc. T. prepare en ce 
moment une £tude sur Chr.-W. Gluck et la 
philosophic du XVI11* s. Comme compositeur 
aussi, il s'est fait connaftre et sea oeuvres ont 
6ti executes a la * Soci£t6 nationale », aux 
Concerts Lamoureux et Colonne, a l'Opera, 
etc. Nous noterons ici une Rhapsodie sur des 
chants populaires de la Bresse (p. orch.), Hel- 
las (choeur et orch.), de la musique p. VAn- 
dromede de Corneille, Chansons populaires 
francaises (chceur et orch.), Sire tialewyn 
(legende symphonique, couronnle en 1897 a 
Nancy), Danses populaires francaises (Suite 
dorch., 1900), etc. 

Tietjens (en r£alit£ Titiens), Th£r£se- 
Johanna-Alexakdra,* cantatrice sclnique (so- 
prano), n£e de parents hongrois, a Hambourg, 
le 17 iuil. 1831, m. a Londres le 3 oct. 1877; fit 
son education musicale a Hambourg et d£buta 
aussi dans cette ville, en 1849, avec un sueces 
6norme. Elle chanta ensuite quelque temps a 
Francfort-s/M., puis fut engagle, en 185o\ a 
TUp^ra de la Cour, a Vienne. En 1858, T. ac- 
cepta de brillantes conditions a Londres, -ou 
elle resta jusqu'a sa mort, aussi conside>6e 
comme cantatrice scenique que comme canta- 
trice d'oratorios. Elle ne visita Paris air une 
seule fois (1863) et fit une tournee en Amerique 
(1875). 

Tilborghs. Joseph, ne* a Nieuwmoer le 28 
sept. 1830; Sieve de Lemmens (orgue) et de 
Fetis (composition) au Conservatoire de Bru- 
xelles, fut, de 1855 a 1882, maitre de musique 
a 1'Ecole normale de Lierre. II est actuelle- 
ment professeur d'orgue au Conservatoire 
royal de Gand et professeur de contrepoint a 
1'Ecole de musique d'Anvers. T. a public une 
a£rie de morceaux d'orgue, ainsi que des mo- 
tets p. v. egales, avec ace. d'orgue. 

Tillmetz, Rudolf, flutiste, ne* a Munich le 
4" avr. 1847; 61£ve de Theobald Bohm, pre- 
mier flu lis te de TOrchestre de la cour des 
4864, fut en mdme temps maftre de musique 
du corps des cadets (1869), musician de la 
chambre (1877), professeur de flflte a 1'Ecole 
royale de musique (1883) et directeur de la 
musique de chambre du prince Louis-Ferdi- 
nand. T. a organise avec Franz Strauss et 
Reichenb&cher des soirees de musique de 
chambre p. instr. a vent. II a public des Etu- 
des p. la fiOte : 24 Etudes (op. 12) et 26 
Etudes etc. (op. 29). 

Tllman. Alfred, compositeur, n£ a Bru- 
xelles le 3 Utr. 1848, m. a Schaerbeck-Bru- 
xelles le 20 f£vr. 18% ; £leve du Conservatoire 
de sa ville natale, s'est fait connaftre surtout 
par des compositions importantes destinies a 
f'Eglise {Requiem, Te ueum), ainsi que par 
des cantates, des hymnes de concerts, 24 fu- 
gues a 2 et a 3 v., etc. 

Tilmant. Th£ophile-Alexanore, composi- 
teur et chef d'orchestre, ne* a Valenciennes le 
8 jail. 1799, m. a Asnieres, pre* de Paris, le 7 
znai 1878: 616ve de R. Kreutzer au Conserva- 
toire de Paris, fut, de 1838 a 1849, deuxieme 
chef d'orchestre au Theatre italien, et. depuis 
lorst premier chef d'orchestre a l'Ope'ra-Co- 
mique. Son fr£re, Alexandre T., n£en 1808, 
m. a Paris le 13 janv. 1880, fut Tun des fon- 



' dateurs des t Concerts du Conservatoire », 
dans lesquels il fit une partie de violoncelle, 
(out en apparlenant a l'orchestre du Theatre 
italien. 

Tlmanow, Vera, pianiste, n£e a Ufa (Rus- 
sie) le 18 tevr. 1855; 6ih\e de Nowitzky, dans 
6a ville natale, debuta en public a 1'age de 9 
ans, mais travail la encore sous la direction de 
Tausig et, en 1870, sous celle de Liszt. Elle 
setabiit ensuite a St-P6tersbourg et elle y en- 
seigne le piano. 

Timbafes (ital. Timpani ; all. Pauken ; 
angl. kettle-ilrums), instr. a percussion le plus 
pr^cieux au point de vue musical. On fait g£» 
neralement usage de deux ou de trois t. simul- 
tanement; chacuned'ellesse compose d'un bas- 
sin h£misphe>ique en cuivre, tendu d'une 
membrane tannee dont la tension r£g)e~e, pa 
une s£rie de clefs qui sont placees dans le cer- 
cle, determine la hauteur exacte du son. Les 
t. ont £t£ pourvues plus r£cemment d'un m£- 
canisme special de tension, agissant egalemen 
sur toute la p£riphe>ie de I inftrument et te- 
nant lieu des difffe rentes clefs dont le r^glage 
necesftite trop de temps (all. Maschinenpau- 
ken). Le bassin de la Urn bale est perc£ a son 
extremite inferieure d'un petit trou (ouie) a 
partir duquel un large pavilion se dirige vers 
la membrane ; ce pavilion, haut d'un demi~ 
1 pied environ, a, dans sa plus grande largeur, 
| huit a dix pouces. Ouie et pavilion font cepen- 
dant frequemmenl d£faut dans les t. de cons- 
truction recente. Comme une t. ne peut, sans 
qu'on en change 1'accord, donner qu'un seul 
son, on place tou jours au moins deux t. Tune 
a cote* de 1 autre, afin d^viter les changemento 
frequents daccord et de ne point trop I im iter, 

Eour le compositeur, l'usage de Instrument, 
e nombre nabituel des t. est m^me genera- 
lenient, de trois, dans les orchestres actuels 
(berlioz, Liszt, Wagner, etc.), un grand a van- 
tage pour rinstrumentiste, comme pour le 
compositeur ; d'autres fois encore, ce dernier 
exige deux ou plusieurs limbaliers. On cons- 
truit deux modeles diff^rents de t : la grande 
t., dont Taccord peut varler de fa 1 a w<«, la 
petite t. dont 1'accord peut varierde si bemol 
a /a f . Leur accord primitif ^tait en : 



s 



3: 



tonique et dominante du ton des trompettes 
avant Bach et Hsendel. Beethoven a fait ysage r 
pour le motif principal du « Scherzo* de la 
ix« symphonie, du son le plus grave de la 
grande et du son le plus aigu de la petite t. : 



-0*- 



Autrefois, alors qu'on fa i gait encore des t. un 
usage tr&s restreint, en les accordant r^gulie- 
rement sur la tonique et la dominante, on les 
traitait comme instruments transpositeurs, au- 
trement dit: on indiquait au debut 1'accord 
(Timpani in Es B [mi ? -sib], in D A [re- 
la], in B F [si bemol fa], etc., etc.), mais Ton 
n ota it toujours tifi sob ou plutot encore ut* 
sol* : 

Sons reels: 



g T^i r j i uj r ^ 



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1028 



TIMBRE — TINEL 



Notation 



1 



Cet usage fut abandonne* le jour ou les com- 
positeurs oserent exiger des t. d'autres sons 
que la tooique et la dominante (Beethoven, 
Weber) ; on note aujourd'hui exactement le 
son que Ton desire avoir. Les baguettes de t. 
ont, a l'une de leurs extr£mit£s, une pomme 
de bois. de cuir ou d'^ponge ; la « baguette de 
bois » donne une sonority dure, celle «d*epon- 
get une sonorite tres douce au contra ire. II 
est pratique de prescrire, pour certains effets 
speciaux, le genre de baguette dont Tinstru- 
mentiste doit se servir. On peut enfin atte- 
nuer le son des t. en recouvrant la membrane 
d'un morceau d'etoffe (Timpani coperti) ; 
mai8 on ne fait que rarement usage de ce 
procede. — G. Lyon & coostruit des t. chro- 
matiques d'un nouveau systeme. fort ing£- 
nieux : mus par une s£rie de pedales, des cer- 
cles de plus en plus pet its viennent s'appliquer 
sous la membrane qu'ils ten dent fortement et 
qui donne alors le son correspondent au dia- 
metre du cercle en question. 

Timbre (all. Timbre et Klangfarbe), qua- 
lite 1 qui difterencie deux sons de m&me eleva- 
tion et de m&me intensity. La diversity de t. 
des sons de nos instr. de musique provient, 
ainsi que Font demontre les recherches de 
Helmholtz («Theorie physiologique du son »), 
principalement dela conformation decessons, 
Iminemment complexes. C'est ainsi que tout 
d'abord certains sons (cloches, barres d'acier, 
baguettes de verre, etc ) comportent de tout 
a utres sons partiels que ceux des instr. a 
cordes et a vent, qui occupent une place privi- 
legiee dans l'exercice artistique de la musique ; 
de plus, le renforcement ou, au contra ire, 
l'absence de diffe>ents sons de la s^rie harmo- 
nique sup^rieure sont des causes de change- 
ment de t. Le t. tr£s variable de la voix hu- 
raaine provient en partie de la nature des 
cordes vocales, mais en partie aussi des con- 
ditions de resonance des cavitds buccale et 
nasale. Les innombrables nuances des voyelles 
sont tout autant de t. difte rents. Toutefois, 
c'est avec raison que le professeur von Schaf- 
haeutl (a All. musikal. Zeitungn, 1879) insiste 
surce fait que la matiere qui a servi a la fa- 
brication de Tinstrument de musique exerce 
une grand e influence sur le t, que, par ex.. 
une trompette de bois ou de papier mache 
sonne toutautrement qu'une trompette de m£- 
tal de forme identique. Ce sont ces differences 
(provenant de la matiere) que les acousticiens 
allemands appellent Timbre, tandis quMls re- 
servent le terme de Klangfarbe aux differences 
provenant de la conformation du son. Les 
vibrations mol£culaires de la masse de Tins- 
trument jouent done un grand role dans la 
formation du t., ce qui est bien connu, du reste, 
de la table dharmonie des instr. a cordes. Les 
orjjaniers savent aussi, depuis fort longtemps, 
qu'il n'est pas indifferent (non seuleinent au 
point de vue du cout et de la beaute) de cons- 
truire les tuyaux de montre en etain ou en 
plomb, les pavilions des tuyaux a anche en 
zinc ou en tole, et que des flutes de bois ne 
remplacent nullement des flutes d'etain. Mais 
les avis des sp^cialistes different encore beau- 
coup sur ce dernier point. Et V. Mahillon, 
par ex., n'admet comme <He"ment gen£rateur 



du t. qu'un certain degre de densite et de 
resistance des parois de Instrument. Cf. 
G. Engel, Ueber den Begriff der Klangfarbe 
(1886). 

Timmermans, Arm and, ne a Anvers en 
I860: eieve du Conservatoire de sa ville natale 
(1877-1883: Benoit. Tilborghs, Callaerts, Bo- 
siers), est maftre de musique a Anvers et au- 
teur d'un grand nombre de choeurs p. v. mix- 
tes, avec et sans accompagnement. 

Tlmner, Christian, viofoniste, ne au Helder 
(Hollande) le 18 avr. 1859* eieve de 1'Ecole 
royale de musique de La Have et, jusqu'en 
1874, du Conservatoire de Bruxelles, travailla 
encore pendant trois ans sous la direction 
d*Em. Wirth, a Rotterdam et fut nomme, en 
1879, violon solo de TOrchestre Bilse, a Ber- 
lin. En 1883, T. alia s'etablir a Amsterdam et 
il y est depuis 1888 concertmeister de rOrchestre 
du cConcertgebouw ». 

Timpani (ital.), v. timbres. 

TInotoris, Johannes, musicographe et com- 
positeur beige, ne a Poperinghe vers 1446, m. 
a Nivellesau commencement d'oct. 1511; etait 
vers 1475 maftre de chapelle a la cour de Fer- 
dinand d'Aragon, a Naples, lequel Tenvoya en 
1487 de 1'autre cote des Alpes (en France et 
dans les Pays-Bas), a la recherche de chanteurs 
pour sa chapelle. Mais T. ne rev in t pas a Na- 
ples et fut, en dernier lieu, chanoine a Nivei- 
les. T. fut Tun des musiciens les plus savants 
de son epoque ; il a ecrit, entre autres, le plus 
ancien dictionnaire de musique qui nous soit 
connu : Terminorum musicm diffmitorium 
(Naples, s. d. mais, comme Fetis ra prouve 
peremptoirement, imprime en 1475 env. ; 
reimpr. dans la Literalur de Forkel [p. 204 sa.]' 
dans le Jahrbuch I de Chrysander [1863 ; tei- 
tes lat. et all. de H . Bellermann] et dans Cousse- 
maker, Script. IV). Un second ouvrage im- 
prime, de T., est intitule De inventione um 
musicBs (apres 1487 ; cf. Haberl, Kirchemn. 
Jahrb. f p. 1899, p. 67 ss. [il ne s'agit que d'un 
extrait d'un §rand ouvrage]; K. Wemmann 
en a publie a nouveau le chap. IV dans la 
« Riemann Festschrift », 1909). Un vaste trails 
de composition est reste manuscrit. Sans titre 
d'ensemble, il coraprend une sgrie de petite 
traites formant chacun un tout a part ; ce sont : 
Expositio manus ; Liber de natura et propria 
late tonorum (ecrit en 1476); De notu at 
pausis; De regular ivalore not arum ; Liber im- 
perfectiomim notarum ; Tractatus altsratio- 
num ; Super punctis musicalibus ; Liber de arte 
contrapuncti (reproduitdans les * Script, IV » 
de Coussemaker ; ecrit en 1477 ; l'oavrage le 
plus remarquable deT.) ; Proportionate must- 
ces et Complexus effectuum musices. On les 
trouve au complet dans les Script. IV de 
Coussemaker, et ils avaient deja paru a u para- 
vant dans red. compl. quecelui-ci avait donnee 
des ouvrages de T. Une messe aussi (e Lhomme 
arme ») et quelques chansons de T. ont ete 
conservees en manuscrits (Rome, Dijon) ; 
d'autres chansons ont paru dans l'« Odhecaton > 
de Petrucci (1501) et une lamentation dans les 
« Lamentationes » du m£me (1506). II est pos- 
sible que T. doive etre identitie au composi- 
teur du meme temps. Johannes Verbenet(yer- 
bener). 

Tlnel, Edgar, ne a Sinay (Flandre orten- 
tale) le27 mars 1854 j m. a Bruxelles le 28 oct 
1912; eieve de Brassm, Gevaert et Kufferath 
au Conservatoire de Bruxelles, des 1863. rem- 
porta, en 1877, le premier prix de composi- 



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TINTINNABULA — TOD 



1029 



tion (prix de Rome), avec une cantate : Klokke 
Roeland (op. 17). 11 succeda en 1882 a Lem- 
mens, comme directeur de l'lnstitut de musi- 
que d'eglise de Malines ; fut Domme, en 1889, 
inspecteur des £coles de musique subvention- 
nees en Belgique, puis, en 189/ , professeur de 
con t re point et de nigue au Conservatoire royal 
de Bruxelles. 11 succeda enfin a Gevaert, en 
1909, comme directeur de cette institution. T. 
s'est fait connaitre par une se*rie d'ceuvres dont 
la facture est particuliere/nent remarquable : 
des tableaux symphoniques pour Polyeucte de 
Corneille ; Kollebloemen p. tenor, choeur et 
orch. ; De drie ridders, p. baryton, choeur 
et orch. ; Te Deum (op. 26): des oratorios: 
St Francois {Franciscus ; op. 36 ; 1888), Sainle- 
Godelive (Godoleva ; op. 43, 1897) et £>*• Ca- 
therine (Katharine 1909) ; une messe a 5 v. 
en Thonneur de la Vierge de Lourdes (1898) ; 
un Psaume p. choeur d'hommes « a cappella » ; 
des motets ; des cantiques de Marie ; des 
pieces de piano, d'orgue, etc. II a publie en 
outre : Le chant gregorien, thiorie som- 
maire de son execution (1890; ital., 1901). Cf. 
Van der Elst, E. 7\(Gand, 1901). 

Tlntinnabula (lat., aussi Nolm) y nom que 
Ton donnait a de petites clochettes que les 
moines du x* au xii e s. fondaient en series de 
difle rentes grosseurs et accordees aelon les sons 
dune gamme. 11 paraitrait m£me ojue les t. 
<Haienl adapters a 1'orgue (comme «jeu de clo- 
chettes »), puisquon les trouve d£sign£es sous 
le nom d'organica t. 

Tlraboschi, Geronimo, ne a Bergame le 
28 dec. 1731, m. a Modenele 3 juinl784; con- 
servateur de la Bibliotheque ducale, a Modene, 
a ecrit une vaste histoire dela literature ila- 
lienne (1772-1782, 13 vol. ; 2* ed. 1805-1812, 20 
vol.), avec des notices sur Thistoire de la mu- 
sique. Le volume VI de sa Biblioteca Mode- 
nese contient un Appendice de' professori di 
musica (1786). 

Tirade (ital. tirata), passage long et rapide, 
particulierement pour la voix. 

Tirasse, designation habituelle, dans Tor- 
cue, de toute pedale d accouplement du pexla- 
lier a Tun quelconque des claviers manuels. 

Tir6 (all. Herabstrich, Herstrich), coup 
d'archet (v. ce mot) qui se fait du talon a la 
pointe. 

Tischer, 1. Johannes-Nikolais, eleve de 
J.-S. Bacb, fut organiste du chateau et de la 
ville de Smalkalde, de 1731 jusqu'apres 1766. 
Compositeur appre*cie, a pubhe* un grand nom • 
bre de Suites p. piano, de divertissements, de 
concertos, etc., ainsi que des compositions p. 
flute, hautbois, cor, etc. De la musique d'£g)ise, 
des concertos et des sonates de violon, des 
Suites d'orch. (ouvertures) et des sonates, etc. 
sont restes manuscrits. — 2. Gerhard, neaLiib- 
nitz, presBelzig(Brandebourg) le 10 nov. 1877; 
lit des etudes de philologie (1897-1899) puisde 
sciences musica les (1899-1902), a Berlin et prit 
son doctorat, en 1903, avec, pour these, une 
etude sur les «Problemes musicauxd'Aristote». 
Depuis 1904, T. enseigne 1'histoire de la musi- 
que k FAcademie de commerce de Cologne ; il 
eft, en outre, depuis 1906, r£dacteur de la 
«Rnemifiche Musik- und Theater-Ztg ». 

Tltelouze, Jean, ne a St-Omer en 1568, m. 
a Rouen le 25 oct. 1633 ; organiste de leplise 
St-Jean (1585) puis de la Cathedrale (1588) de 
Rouen, T initiate ur du jeu dorgue francais que 
characterise principalement la recherche des 
timbres, Tart de la registration. T. a publie: 



by \j 



*L 



messe a 4 v. sur In ecclesia (1626), Hymnesde 
Ve'glise pour toucher sur Vorgue (1623), Le Ma-* 
gnificat ou Cantique de la Vierge pour toucher 
sur Vorgue (1626). Les ceuvres d orgue, com- 
pletes, ont paru en nouv. id. dans les « Archi- 
ves des Maitres de TOrgue », de Guilmant. 

Tltl, Anton-Emil, ne* a Pernstein (Moravie) 
le 2 oct. 1809, m. a Vienne le 21 janv. 1882 ; 
chef d'orchestre du « Burgtheater », a Vienne, 
compositeur de renom (operas : Die Burgfrau, 
Brunn,1832 ; Das Wolkenkind, Vienne, 1845). 

Tltow, Wassili, diacre, compositeur de mu- 
sique sacree au xvn* s.. a mis en musique le 
psautier de Simeon de Polotzk. II est l'auteur 
(Tun chant celebre : « Nombre d'annees » et 
d'une Liturgie a 6 v. Cf. Smolenski, Apercudes 
concerts hitttoriques de I'Ecole synodale de 
musique reiigieuse (1898). — 2. Alexei-Nicolaie- 
witch, n6 en 1769, m. a St-Petersbourff le 
20 nov. 1827 ; ge*ne>aldecavalerie, auteur d une 
s6rie d'opeVas eerits dans le style de Mozart : 
Le brasseur et Vesprit cache (1796), Le juge- 
ment de Salomon (1805), Jam (1805), Moursa- 
chad (1807), Emmerich Teckelius (1812), Les 
credules (1812), Le mariage deFilatkine (1809), 
La fete de Mogoul (1823), Ainsi sont les Rus- 
ses(\8il), U err eur y Natalia, La belle Tatiana t 
Sold at et berger. Son frere, — 3. Sergei-Nico- 
laiewitch, ne en 1770, a ecrit, lui aussi, des 
operas: Uentremetteu.se (1813), Les laisses- 
pour-comp/e (1809), Le mariage force ?(il est im- 
possible, pour plusieurs operas, desavoir exac- 
tementduquel des deux freres ils sont), etdes 
ballets :Le nouveau Werther(il9&) etLejoueur 
converti. — 4. Nicolai-Alex^iewitch , le « grand- 
pere de la romance russe », n6a St-Petersbourg 
le 10 mai 1800, m. le 12 d£c. 1875 ; flls de T. 2, 
lit comme lui la carriere militatre. La premiere 
romance qu'il avait fait imprimer passa lon^- 
temps pour avoir £te" le premier a lied artisti- 
que» russe. S*il n'en est rien, T. n'est pas 
moins le premier compositeur russe dont les 
romances se re'pandirent au loin (* Le pin so- 
litaire », 1820). Ses danses et ses marches eu- 
rent aussi une grande vogue ; son quadrille 
Vieuxpe'ches (sur des themes russes) fut ce- 
lebre dans toute la Russie. Cf. Souvenirs de 
N.-A. Tilow (<t La nouvelle et la vieille Rus- 
sie ». 1878, vol. Ill; «Antiquite*8 russes », vol. 
I, 1870) et Texcellente etude de Boulitch dans 
le a Journal russe de musique i, 1900 (Nos 17- 
20, 21-22). ^ 

Toccata (ital. de toccare, toucher), Tune 
des denominations les plus anciennes de mor- 
ceaux p. instr. a clavier (piano, or^ue), pri- 
mitivement synonyme de preJude, d introduc- 
tion libre. Les plus anciens exemples de T. qui 
nous soient conserves (A. Gabrieli et CI. Merulo) 
debutent par des harmonies pleines et sonores, 
auxquelles sadjoignent petit a petit des passa- 
ges de virtuosi^ et de petits fragments fugue's 
qui, toutefois, ne sont point essentiels, comme 
I dans les ricercari t canzone, fantaisies et so- 
nates. La T. moderne est abatement un mor- 
ceau ecrit exclusivement p. instr. a clavier ; 
elle n'a dautre earacteVistique aue le fait qu'elle 
se meut continuellement en valeurs breves et 
a travers des harmonies gene>alement bien 
remplies (cf. les T. p. orgue de Bacb, celles 
pour piano de Czerny, Schumann, etc.). 

Toccato, denomination, dans l'ancien art 
du jeu de la trompette, de la partie de basse 
d'nn morceau pour troinpettes (autrement dit: 
timbale!). V. clarino. 

Tod, Eduard-Adolk, ne aNeuhausen (Wur- 

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IC 



4030 



TODI 



TOLBECQUE 



temberg)en 1839, m. a Stuttgart le 7 juil. 1872; 
eleve et, des 1862, maftre au Conservatoire de 
Stuttgart. Organ is te virtuose, T. a compost 
des pieces d'orgue, de piano et des lieder. 

Tod I, Luiza-Rosa de Aguiar (ce dernier 
Dom etait son nom de jeune fllie, d'apres le 
dictionnaire de Vasconcellos, si riche en 
documents sur cette tres celebre cantatrice 
d'origine portugaise, et qui n'a cependant £t6 
consultant par Mendel-Reissmann, ni par Pou- 
gin, ni par Grove), nee a Setubal, en Portugal, 
le 9 janv. 1753 (son mari Francisco Saverio T. 
etait un violoniste d'origine italienne), mon- 
tait deja, en 1768, sur la scene du theatre 
«Bairro Alto », a Lisbonne, et obtenait un 
grand succesdans ler61e de soubrettedu « Tar- 
tuffe » de Moliere. Mais elle continua encore 
son Education de cantatrice. jusqu'en 177*2, 
aupres de David Perez. En 1772 et en 1777, T. 
se produisit a Londres, sans succ&s d^cisif ; 
mais elle remporta, en 1777 encore, son pre- 
mier triomphe, a Madrid, dans l'« Olimpiade » 
de Paesiello et elle re$ut au cours des hivers 
1778-1779 et 1781-1782, a Paris, un accueil en- 
thousiaste au <c Concert spirituel ». En 1781, 
elle chanta aussi a Berlin, ou elle ne rencontra 
cependant pas l'approbation de Frederic H, 
qui n'avait aucune sympathie pour la musi- 
que italienne; elle donna des concerts dans 
1 Allemagnedu Sud, chanta a la courdeVienne 
eta l'Opera, puis accepta,en 1781, un engage- 
ment a Berlin, c{u ? elle ne tarda pas, du reste,a 
resilier. T. soutintenl783 une lutte epique avec 
La Mara, a Paris, et le public prit parti pour et 
contre elle d'une maniere tres vive (Todistes 
et Maratistes). Apres avoir aussi conquis le pu- 
blic de St-P^tersbourg, en 1784, et y avoir ac- 
cept^ un engagement, ilne lui restait plus guere 
qu a prendre sa revanche a Berlin. (/occasion 
lui en fut fournie, en 1786, ou Fr&lenc-Guil- 
laume II Ten^agea avec un fort traitement et 
certains privileges. Elle chanta alors jusqu'en 
1789 a Berlin et a St-Petersbourg, alia encore une 
fois en 1789 a Paris, mais en rut bientot chas- 
see par les troubles de la Revolution. Lorsqu'en 
1787 son contrat de Berlin fut expire, sa de- 
mande d'un traitement de 6000 thaler fut ecar- 
tee, ce qui l'engagea a rentrer, par I'ltalie, 
dans sa patrie. Elle mourut, aveugle depuis 
de lonffues annees, le l er oct. 1833, a Lisbonne 
(ag£e de 80 ans). Vasconcellos a public aussi 
une biographie d^tachee de la T. (1873). 

Todini, Michele, n6 a Saluzzo (Piemont) 
vers 1625, virtuose sur la musette et construe- 
teur d'instruments dont quelques-uns, d'un 
m£canisme tres compliqu6 (Fun etait une 
combinaison de Torgue. du piano, du luth et 
^'instruments a archet), ont 6t£ decrits soit 
par A. Kircher dans sa Phonurgia, soit par 
T. lui-m&me dans les Dichiaratione delta gal- 
leria armonica (1676). T. vivaita Rome. 

Todt, Joh.-Aug.-Wilhelm, organiste vir- 
tuose renomm^, n6 a Diisterort le 29 juil. 1833, 
m. a Stettin le 26 oct. 1900; eleve de Loewe, 
a Stettin, et, en premier lieu, violoniste, sui- 
vit ensuite les classes de l'lnstitut royal de 
musique d ^glise, a Berlin (A.-W. Bach). T. 
fut nomme successivement cantor a Custrin 
(I860), cantor et organiste a Stettin (1863). II 
prit sa retraite en 1892. On connait de lui 
une symphonie, des psaumes, des sonates de 
piano, des pieces de piano et d'orgue, des lie* 
der. 

Toepfer, Johann-Gottlob organiste c6le- 
re et auteur d'ouvr ages sur la construction 



des orgues, ne a Niederrossla (Thuringe), le 4 
dec. 1791, m. a Weimar le 8juin 1870; re^ut 
d'abord d'insufGsantes lecons de musique du 
cantor de sa ville natale, Schlomilch, pais ob* 
tint une bourse qui lui permit d'aller faire de 
serieuses Etudes sous la direction de Des tou- 
ches, Riemann et A.-E. Muller, a Weimar, oik 
il suivit les cours du gymnase et du seminaire 
d'instituteurs. En 1817, T. fut nommg maftre 
de musique au seminaire et, en 1830, orga- 
niste de la ville de Weimar. Les Merits de T., 
parmi lesquels ceux sur l'orgue ont ete bien 
des fois cites et copies, sont: Die Orgelbau- 
Aims* (18 i3) ; Die ScneiblertcheStimmmethode 
(1842); Die Orgel, Zweck und Beschaffenheit 
ihrer Teite (1813) ; Theoretisch- praktische Or- 
ganistenschule (1845, trait£ d'harmonie et de 
composition pour orgue) ; Lehrbuch der Orgel- 
baukunst (18o6, 4 vol.; 2« ed. par Max Allihn, 
1888). T. a collabore pendant de tongues 
annees a l f « Urania t (v. Kcerner, 2). Sea ceo- 
vres de musique pratique sont : Allg. undvoll- 
standiget Choralouch (a 4 v., avec des inter- 
ludes), un morceau de concert p. orgue > nne 
grande sonate d'orgue, une cantate : Die Or- 
gelweihe, un grand nombre de pieces d'orgue 
(preludes, interludes, etc.), nne sonate et des 
variations p. flfite et piano, une sonate de 
piano, un trio p. piano et archete, etc. Cf. 
A.-W. Gottschalg, J.-G.T. (1870). 

To&schl, 1. Carlo-Giuseppe, de son vrmi 
nom Toesca della Castella-II onte, violoniste 
et compositeur, ni dans la Romagne en 1724 ; 
devint, en 1752, violoniste, en 1759 concert- 
meister de la Chapelle de Mannheim et, plus 
tard, directeur de la musique de chambre. En 
1778, T. part it avec la cour pour Munich on 
il mourut le 12 avr. 1788. T. est le seal mnsi- 
cien de ce nom dont la renommee se soit rai- 
ment repandue. Un tr£s grand nombre d'osu- 
vres de sa composition ont et6 gravees a Paris 
(63 symphonies, des auatuors [op.1,avecUute], 
trios, quintettes, etc.). T. a ecrit en outre des 
ballets pour la cour de Mannheim. H. Rie- 
mann a public une Symphonie en si bemol maj. 
[aS], op. 3 (cDenkm. d. Tonk. in Bayern*. 
VII. 2). — 2. Johann-Baptist, frere du prece- 
dent, membre de la Chapelle de Mannheim, 
des 1755, concertmeister des 1774, m. a Mu- 
nich le 1« r mai 1800. 

Tofano, Gustavo, n6 a Naples le 22 dec. 
1844, m. dans la meme ville le 90 jnin 18^; 
eleve de Golinelli, puis son successeur, comme 
professeur de piano au Conservatoire de Bolo- 
gne. A la fois pianiste et compositeur, T. a 
ecrit un opera, un ballet, des cantates, etc 

Toffft, Alfred, n^ a Copenhagne le 2 janv. 
1865 ; fit en premier lieu du commerce, pais 
se voua a la musique, sous la direction de 
Nebelong et de Bohlmann. T. a ecrit de la 
musique vocale (op. 2, 4, 5 [Sainte-Cecile p. 
alto solo, violon et orgue]), un opera : P**aa- 
daka (Copenhague, 1898), etc. 

Tofte f Lars-Waldemar, n6 a Copenhague 
le 21 oct. 1832, m. dans la meme ville au com- 
mencement de juin 1907 ; jouait deja one par- 
tie de premier violon, en 1850, a la Soci&ede 
musique de Copenhague, sous la direction de 
Gade, et fut ensuite 1 eleve de Spohr et de Joa- 
chim. T. fut nomme, en 1863, violon-eolo de 
la Chapelle royale, en 1866, maftre de vioJofl 
au Conservatoire de Copenhague. 

Tolbecque, 1. Jean -Baptiste -Joseph, ce- 
lebre compositeur de quadrilles, ne a Han- 
zinne (Belgique) le 17 avril 1797, m. a Paris le 



by \j 



iL 



\V 



Original from 
UNIVERSITY0F CALIFORNIA 



TOLLIUS — TON 



1031 



23 oct. 1869 ; e"leve de R. Kreuizer et de Rei- 
cha, au Conservatoire de Paris, fut quelque 
temps Yioloniste a l'Ope>a italien, mais s'adonna 
bientoi au genre facile de la composition de 
danses et fut, jusqu'a l'apparitkm de Musard, 
le chef d'orchestre de bals favori de tout Paris. 
T. remplit en outre, pendant nombre d'annees, 
un poste de violoniste aux « Concerts du Con- 
servatoire ». Parmi les autres raembres de sa 
famille qui se ft rent musiciens, nous noterons 
ses freres :— 2. Isidore-Joseph, ne* iel7 avril 
4794, m. a Vichy le 10 inai 1871, aussi compo- 
siteur de danses.— 3. Augusts- Joseph, neMe 28 
feVr. 1831, m. a Paris le 27 mai 1869; violo- 
niste a l'orchestre de l'Opera et des Concerts 
du Conservatoire, puis, plus tard, 4 l'Opera 
royal de Londres. —4. Charles-Joseph, nd le 
27 mai 1806, m. a Paris le 29 dec. 1835 ; vio- 
loniste, chef d'orchestre au Theatre des Vari6- 
tes. De plus, un fils d'Auguste-Joseph — 
5. Augusts, ne* a Paris le 30 mars 1830 ; vio- 
loncelliste. Sieve de Vaslin au Conservatoire, 
fut, de 1865 a 1871, maftre de violoncelle au 
Conservatoire de Marseille, puis revint a Paris 
ou il fut violoncelliste des Concerts du Conser- 
vatoire (il a publie* des Souvenirs d'un muni- 
cien en province, 1896, et Van du luthier, 
1903), et son fils — 6. Jean, ne" le 7 oct. J857, 
egalement un violoncelliste de talent. 

Tolllus, Jan, n£ a Amersfort vers 1550, m. 
probablement a Copenhague en 1603 ; maitre 
de chapelle de rfiglise catholique de sa ville 
natale, passa de la a Assises puis a Borne 
(1587) et a Padoue (1591) et fut nomm£, en 
1601, maltre de chapelle de la cour, a Copen- 
hague. On connait de lui un livre de motets a 
3 v. (1590 [1597]) ; 2 de motets a 5 v. (1597) et 
1 livre de madrigaux a 6 v. (1597 ; nouv. 6d. 
par Max Seiffert, dansle vol. XXIV des publi- 
cations de la « Vereeniging voor Noord-Neder- 
landa Muziekgeschiedenis »). 

Tolstoi, comte Th£ophile-Matw£iewtich 
(« Rostisiaw »), critique musical et composi- 
teur, ne" en 1809, m. a St-Petersbourg le 4 
mars 1881 ; eleve, pour le chant, de Rubini et, 
pour la composition, de Puchs et Miller (St- 
P6tersbourg), Raimondi (Naples) et Hebel 
{Moecou). Un opeVa de sa composition, Birri- 
ehino di Parigi, fut repr&ente* a Naples, en 
1832, et a St-Petersbourg, en 1835. Le fiasco 
-qu'il fit decida Nicolas W a « interdire » (!) 
dee lore auz chanteurs i tali ens de paraftre 
dans des oeuvres de compositeurs russes. T. a 
£crit en outre ores de 200 romances, dont 
craelques-unes tres connues. Comme critique, 
il deouta en 1850, sous le pseudonyme de 
« Rostisiaw n et deTendit avec enthousiasme la 
cause de Tart vocal et de 1'opeVa italiens. II a 
publie a part : une analyse de la Vie pour le 
tzar (St~P6tersbourg, 18o4), Journal d'un mu- 
sicien et litterateur (1855), un essai sur le 
«l Beethoven » d*Oulibischew (1857). des analyses 
<dL*op£ras de Serow (Rogneda, 1870 ; Judith, 
1871 ; La puissance de Vennemi, 1871), un 
roman : Maladies de la volonte. Cf. ses Sou- 
venirs (« Antiquites russes », 1871, IV) et Sou- 
venirs de Serow (« Ant. russes », 1874, II). 

Tolstow. Victor-Pawlowitch, pianiste, ne 
i» St-P£tersbourg le 5 dec. 1843 ; <kudia en 

r premier lieu les mathematiques puis devint* 
'e"leve de Leschetizki (1863-1870). II enseigne 
-depuis 1878 au Conservatoire de StP6ters- 
bourg et y a recu, en 1889, le titre de profes- 
&eur. 

Tomaschek (Tomacek), Johann-Wenzel, 



by Oc 



organiste distinffu6, pedagogue et compositeur, 
ne* a Skutsch (Boheme) le 17 avr. 1774, m. a 
Prague le 3 avr. 1850 ; eut des lecons de violon 
et de chant du « regens chori » Wolf, a Chru- 
din, puis suivit les cours de l'ecole du cou- 
vent d'Iglau et entra, en 1790, a l'Umversite* 
de Prague, pour yetudier le droit. Cependant f 
peu apres, il se voua tout a fait a la musi- 
que et, apres des etudes tres se>ieuses, de- 
vint le maftre de musique le plus apprecie" de 
Prague. II accordait une attention toute sp£- 
ciale a Tart d'improviser en style severe. Cf. 
son autobiographic (cAnnuaire Libussa », IV, 
1845). On cite, parmi ses Sieves, Dreyschock, 
Kittel, Schulhoff, Kuhe, etc. T. a ecrit un 
grand nombre d'oeuv>es vocales, reli|ieuses et 
profanes, ainsi qu'un ope>a : SSraphine (\Si\); 
on a gravS de lui : une messe avec orch., des 
hymmes, des cantates, des lieder (en langues 
tcheque et allemande), une symphonie, un 
concerto de piano, un quatuor p. instr. a ar- 
chet, un trio, 5 sonates et des pieces diverses 
p. piano. Un tTraitS d'harmonie» et 2 Requiem 
sont restes man user its. 

Tomaslni, Luigi, ne" a Pesaro en 1741, m. 
a Esterhax le 25 avr. 1808 ; concertmeister et 
directeur de la musique de chambre du prince 
Esterhazy, sous J. Haydn, avec lequel il Suit 
intimement lie". T. a public des concertos de 
violon, des ouatuors, des duos concerts nts ; il 
a ecrit aussi, pour le prince Antoine, 24 diver- 
tissements p. baryton, violon et vcelle, etc. 
Deux filles de T. chanterent a l'eglise et a 
1'OpSra d'Eisenstadt, et deux de ses fils ont ete 
de bons violon istes. 

Tomeoni, Florido, ne* a Lucques en 1757, 
fit ses etudes a Naples, puis s'&aolit ei> 1783, 
comme maitre de musique, a Paris ou il mourut 
en aout 1820 ; auteur de : Methode qui ap~ 
prend la connaissanee de Vharmonie et la 
pratique de Vaccompagnement selon les prin- 
cipes de Vecole de Naples (1798) et Theorie de 
la musique vocale(\lw), ainsi que de quelques 
morceaux de chant. Son frere, Pellegrino, 
ne* en 1759, maitre de musique a Florence, a 
publie' : Regole pratiche per accompagnare il 
basso continuo (1795). 

Tommasl, Giuseppe-Maria, cardinal, Un- 
guis tique savant et historien Srudit de la mu- 
sique d'eglise, n6 au chateau d'Alicate, en Si- 
dle, le 14 sept. 1649, fils naturel d f un prince 
de Parme, m. a Rome le 1" Janvier 1713 ; au- 
teur de : Codices sacramentorum nongentis 
annis vetus tiores... Mis sale Gothicum sive 
Gallicanum vetus, Missale Francorum, Mis- 
sale Gallicanum vetus (1680) ; Psalterium 
juxta editionem Romanam et Qallicanam 
(1683) ; Responsorialia et Antiphonaria Ro- 
manes ecclesim a 5. Gregorio M. disposita 
cum appendice monumentorum veterum 
(1686) ; Antiqui libri missarum Romanse ec- 
clesim, t. e. Antiphonarium S. Gregorii (1691) ; 
Officium domimese passionis ferim VI paras - 
ceve majoris hebdomadm secundum ritum 
GrsBCorum (1693); Psalterium cum canticis et 
versibus primo more distinctum (1697). Tous 
ces ouvrages ont aussi paru en une ecUtion 
complete {1748-1754 ; 7 vol.). 

Ton. 1. (all. Ton). Dans la terminologie 
musicale, synonyme de seconde majeure ; 
demi-ton, synonyme de seconde mineure ou 
d'intervalle chromatique. — 2. (all. Tonart). 
Degre* de l'£chelle tonale sur laquelle repose 
Taccord de tonique. Les Anciens (Grecs, Ro- 
mains, Arabes, Hindous, le moyen age en oc- 

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IC 



Mm 



TONALITY 



cident) avaient un beaucoup plus grand d om- 
bre de modes que nous (cf. mode, [musique] 
ghecqie, arabes, ecclesiastic* lies* et sur la 
signification des difterentes « octaves j> et des 
pmmes, le mot gahme); mais chaque a oc- 
tave » n'en pouvait pas mo ins etre transposed, 
c.-a-d, imitee a partir d'un son quelconque. 
Lea Greca avaient deja quinze echelles transpo- 
sees ; par centre, il est vrai que les modes eccie- 
siastiques ne ae tranaposerent pendant long- 



temps qu 1 a la quarte et, plus tard settlement, a 
laquinteet a la eecohde majeure inferieiue. 
L'iotroduction d T un plus grand nombre e»« 
core de transpositions fut, du xvi* an mi* t. 
deja, le signe de la decadence de raiieie* 
systeme. II est aise, d'apres le tableau soi- 
vant, d'apprendre a connattre et de retenirla 
transpositions actuelles des deux ec belle* fan- 
dameotales (ut majeur et la minettrj [cf. 
quikte] i 



Tons majeur S3 



Toias beinoliseSr 



Tom dieses. 



u\? solt> rei> la? mi? si> fa ut sol 4 la mi si lajt utfi sol*J re; [*% 
Z^ * h 4 3 



I'm [is be mo I i se 9. 



Tons hiked rs. 



Tons di&sfe. 






Les different* dieses et bemols resultent de 
la rectification de l'ordre des intervalles de 
1 echelle fondamentale. Si, par ex*, on veut 
imiter la succession 



i 



en partant lie mL on verra tout d'abord q^ue le 
fragment d'eehelle fondamentale de mi 3 a mi* 
comporte des demi-tons non point du troi- 
sieme au quatrieme et du septieme au hui- 
tieme degre, mais bien du premier au deuiieme 
et du cinquieme au siiieme : 



i 



j=g: 



-<z>^^- 



■4 54 

11 faut done commences par eloigner le deu- 
xieme degre du premier, en le haussant d'un 
demi-ton (| devant le/"a); mais le demUton 
n'est encore que du deuxieme au troisieme 
de£re,en sortequ'H est necessaire de hausser 
a son lour le troisieme degre, pour que le demi- 
ton soil a la bonne place. De meme, il faut 



haiisser le sixieme et le septieme degres poor 
que le second demi-ton passe a la place qa il 
doit occuper ; 




Lea tons pourvus de bemols se ferment, d me 
fa ^on tout analogue, par le deplacement del 
demi-tons au moyen de labaissement des sob, 
ex* le ton de fa majeur : 



m 



% 



-s=: 



^5=3=3 



^ 



=£a 



On peut encore flier dans s& memotre le own* 
bre d 'alterations des tons de la facon sni- 
vante : les tons de la quarte [supenenre et 
tnferieure] de lechelle fondamentale ont 1 al- 
teration., ceui de la seconde majeure [sope- 
rieure et inferieure] % ceux de la tierce mi- 
neure 3, ceux de la tierce majeure +, cem de 
la seconde mineure 5, ceu* du triton 6* cent 
du demi-ton chromatique 7 : 





4 


(a? 
fa 


4 + 

ta si? 


4 

Si 


d? i| 


re? 


4 

re 


3> 

mi? 


*8 

mi 


/a 


<rr ! > 


•« 

mi 


fa jf sol 


4 


Tons majeurs* 

sfr 'A 

lab }a fa| 

TOWS HINEUfiS* 


si i^ 


HI 

Si 


ut 


4 



















A 



i 



—3. (all. Btinftej Term e employe pour designer, 
dans les instr. a cordes pinccee et les an- 
ciennes violes, les subdivisions <ie la touche 
[w ce mot 2}, — 4. (alL Bogeti). On donne le 
iiom de tons ou tons de rechange a de petits 
tubes de metal que riuatrumcntiste ajoute lui- 
ifj.'me a aon instrument (a vent, en cuivre), 
poor en changer Taccord. C J est pour le cor 
nature! que Ion en fait surtout usage, trans- 
formant aisement de la sorteun cor en ut en 
un cor en si b€m&l, etc. 

Tonality (all, Tonaiitat), signification par- 
ticuliere que prenoent les accords grfice aus 
rwpports danslesquels ils se trouvent avec un 
accord principl, la toniqle (cf. functions;. 



Cette notion de la t, fut inlrodutte dans la 
theorie par Rameau fiT^S, centre harmoniqueV; 
son nom lui fut donne par Fetis. Tandis q*r 
Tancienne the'orie de l'harmonie T basce p«D- 
cipalemcnt sur la gam me, emend par t ■ r J- 
que le son initial et final de cette derniere, 
la theorie mod erne, qui n est pas autre cbcsr 
que la theorie de Hnterpr elation des acconli 
dans le sens d "harmonies naiurelle*. dfiit 
.prendre comme tonique une de ce* bar- 
monies naturelles (accord majeur ou miaesrv 
Ainsi la t. sera celle d'ut maj., si les bar* 
monies sunt tnterpr^lees toutes dan* lear» 
rapports avec 1 'accord d\ii ma/. ; e*. : la fssc- 
cession 



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T0N8 D'£GLI3E — TORCHI 



1033 



4U 



^ r if r "' - 

est absolument incomprehensible dans le sens 
d'an ton de l'ancienne theorie d'harmonie, 
bien que personne ne puisse pr£tendre quelle 
soit incomprehensible pour l'oreille. Dans le 
sens de la tonal ite d*ut majeur, elle se com- 
j>ose de : tonique — harmonie de contre- 
tierce — tonique — harmonie de tierce — to- 
nique, autrement dit uniquement d'accords 
Eroches parents de la tonique (cf. succession). 
e changement de t. n'est rien autre que la 
modulation (v. ce mot). 

Tons d'6glise, v. modes eccl£siastiques. 

Tonarius (tonarium), tonaire, recueil des 
melodies gregoriennes classes d'apres les tons 
on modes ecclesiastiques auxquels elles appar- 
tiennent ; nous possedons des recueils de ce 
genre de Regino de Prume, Berno de Reiehe- 
nau, etc. L'antiphonaire de Montpellier (Pa- 
leographie musicals, VII) est un t. Cf. Fr.-X. 
Mathias, Die Tonarien (these, 1903). 

Tonassi, Pietro, ne" a Venise en sept. 
1801, m. dans la meme ville le 4 nov. 1877 ; 
auteur de musique sacree (Requiem, messe, 
Miserere, oratorios de la Passion, de Noel et 
de Piques), d'une cantate de fete (Le 5 mat), 
d'une symphonie, de 7 quatuors p. instr. a 
archet, etc. 

Tongesohlecht (all.), mode (v. ce mot). 

Tonic Solfa, methode tres repandue en 
Angleterre pour l'enseignement el Omenta ire 
du chant et qui fait usage d'une notation sp£- 
ciale, avec les syllabes de solmisation : Doh, 
Ray % Me, Fah, Soh, Lah, Te (do, re, mi, fa, 
so, la, ti : abregles dans la notation, end rm 
f s I I). L'ame de l'association qui Be forma 
pour la diffusion de la methode fut, pendant 
n ombre d'annees, un prikre anglican, J. Cur- 
ven (v. ce nom}. Celui-cide'velonpa la methode 
inventee pffr Miss Elisabeth Glover, de Nor- 
wich, publia des ouvrages didactiques et r&Ii- 
gea un journal special : The Tonic Solfa Re- 
porter. La methode de J. Curven consiste en 
ceci que les syllabes de solmisation repre*sen- 
tent non point des sons fixes, mais des « de- 
gr&s » fixes du ton ; par ex. Ray le deuxieme 
degTe, par consequent, en ut majeur, le son re, 
mais en ri majeur le son mi, etc. Nous avons 
done affaire a un systeme identique a celui de 
Galin-Paris-Chev6 (cf. natorp), contre lequel 
luttent actuellement tous les musiciens de 
quelque valeur. Le passage d'un ton dans un 
autre se fait au moyen du changement de si- 
gnification d'un son, par ex. le son mi de Me 
devient Lah (les deux noms se placent Tun a 
cote* de Tautre, le premier etant plus petit que 
le second : m l), lorsqu'ildoit, par fadiese, con- 
duire a sol, autrement dit lorsque d'ut majeur 
on veut moduler en sol majeur. II est clair que 
la methode « Tonic Solfa » est une sorte de 
resurrection de l'ancienne solmisation, avec en 
plus 1' usage de la septieme du ton, septieme 
que la solmisation excluait de son systeme, 
comme on le sait. Cette methode n'est pas plus 
praticable, pour une musique quelque peu li- 
tre, que ne Fetait la solmisation par hexacor- 
des abandonnee au de'but du siecle passed Par 
contre, elle tient compte du principe de l'ac- 



cord non temper^, defendu par HelmhoUz, et 
s'oppose directementaux tendances des «chro- 
matistes » modernes (v. Vincent) qui font de 
l'echellea temperament egal un principe etne 
reconnaissent que douze degres d'elcvation 
divers dans l'espace de l'octave. J. Hullah a 
invente* pour les sons chromatiques in term e- 
diaires des denominations speciales, en adop- 
tant pour les sons dies£s une voyelle plus 
claire, pour les bemolis&i une voyelle plus 
sombre au contraire ; ainsi la voyelle a diesee 
(Fa, La) devient e (Fe, Le), e (Re) devient t, o 
(Do, Sol) devient a (Da, Sal), i n'a pas besoin 
(Teire £clairci puiaqu'un demi-ton seulement 
separe mi et si du degre suivant. En faisant 
usage, pour les sons t>£molis£s, du procede 
inverse, i devient e, e devient a, a devient o, o 
devient u (Sol, Sul). 

Tonique (all. Tonika ;angl. Tonic), deno- 
mination habituelle du son qui donne son 
nom a la tonality, ex. en ut maj. ut, en sol 
maj. sol, etc. La theorie moderne de P harmo- 
nie entend cependant par t. 1'accord detrois 
sons (harmonie naturefle) de la tonique, c.-a-d. 
en ut maj. 1'accord d'ut maj., en ut min, 
1'accord d'ut min., etc. Cf. tonai.itS. 

Tonsor. Michael, ne a Inpolstadt ou il 
£tait, vers 1566, cantor de l'eglise de la Ste- 
Vierge, fut ensuite, de 1570 a 1590 env., orga- 
niste de Veglise St-Georges, a Dunkelsbuhel, 
pres d'CEttingen. Le due Guillaume V de Ba- 
viere lui vint en aide pour la publication de 
ses ceuvres. On connait de lui, jusqu'a present : 
Selecta qumdemcantiones sacrm 5 voc. (1570), 
Sacrte can ti ones planm novm 4, 5 et plur. voc. 
(1573), Cantiones ecclesiastics^ 4 et 5 voc. 
(1590), Fasciculus cantionum ecclesiasticarum 
5 et 6 voc. (1605). Fr. Commer a public, dans 
le vol. XV de la « Musica sacra », 2 motets a 
5 v. de T. 

Tonus fiat.), 1 . Ton en tier, second e majeure. 
— 2. Ton (tonalite), surtout lorsqu'il est ques- 
tion des modes grecs ou ecclesiastiques, syno- 
nvme de modus, ex.: T. lydius, le mode ly- 
dien des Grecs ou du moyen &ge. Cf. [musique] 

GRECQUE et [MODES] ECCLESIASTIQUES. 

Tonus peregrinus, ton « Stranger » ou 
«voyageur», denomination du mode eccl£sias- 
tique correspondant a notre gamme mineure 
descendante de la, et que Ton croyait devoir 
adopter en plus des 8 modes ecclesiastiques 
traditionnels, pour certains chants difficiles a 
classer (ex. : In exitu Israel). Cf. les annates 
du Congres int. de musique de Paris (1900, p. 
127 ss. [Gaisser]). 

Torcnl. Luigi, ne a Mondano (Bologne) le 
7 nov. 1858 ; a fait ses etudes musicales a Bo- 
logne (« maestro compositore* de lAcademie 
philharmonique en 1876), puis au Conserva- 
toire de Naples(Paolo Serrao ; laureat en 1877), 
et a celui de Leipzig (1879-1883 ; Jadassohn, 
Heinecke), ou il suivit egalement les cours 
d*Osc. Paul, a l'Universit^. Apres un voyage 
d^tudes a travers TAUemagne et a Paris, T. ren- 
tra en ltalie, en 1884, et fut nomme 1'annle 
suivante professeur d'esthetique et d'histoire 
de la musique au « Liceo Rossini » de Pesaro. 
En 1891, if a ^te appele comme professeur 
d'histoire de la musique au « Liceo musicale » 
de Bologne, ou il enseigne en outre la compo- 
sition, depuis 1895. 11 est, depuis 1894, presi- 
dent de T « Acad^mie philharmonique royale » 
de Bologne. T. a ^crit un certain nombre de 
compositions musicales : La Tempestariatf&la ; 
opera en 2 actes), Le roi de Sion (opeVa ine- 



by \j 



iL 



IC 



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1034 



TORKLLI — TOTTMANN 



dit), A Imamor (ouverture pour la trag£die de 
Heine), une symphonie, de la musique d*6glise 
{Credo, Dies irae, p. choeurs, soli et orch. ; 
Gloria, plain-chant en faux -bourdon a 4 v., 
1902), etc., etc. Mais son activity de musico- 
graphe est beaucoup plus importante. On a de 
lui des Editions d'amvres anciennes : Eleganti 
canzoni ed arie italiane del tec. X VII (Milan, 
Ricordi) ; A collection of pieces for the violin 
composed by Italian masters (au xviie et du 
xviii* s.) ; Uarle musicale in Italia (ceuvres vo- 
cales polyphoniques des xiv«, xv« et xvi« s. ; 
l'ouvrage complet comprendra 34 volumes) ; 
des Etudes critiques et historiques : La scuola 
romanlica in Germania, etc. U Gaz. mus. di 
Milano a) ; Riccardo Wagner (1890) ; L'aceom- 
pagnamento degl* istrumentinei melodrammi 
italiani delta prima meta del Seicento et La 
musica instrumental^ in Italia nei secoli XVI, 
XVII e XV11I («Bivista musicale itaiianai, 
1894 et 1898 ; a part, 1902), et un grand nom- 
bre dautres de moindres dimensions, parues 
surtout dans la Rivista musicale itaUana y dont 
T. est Tun des principaux redacteurs ; enfin, 
des traductions italiennes d'ouvrages de Hans- 
lick (Del hello netla musical et de Wagner 
(La musica dell'avvenire,i8&&; Opera e Dram* 
ma, 1894). 

Torelll, 1. Gasfaro (Torrelu), composi- 
teur de l^poque des debuts de l'op£ra, maftre 
de musique a Borgo San Sepolcro (Lucques), 
publia une « favole pastorale », / fidi amanii 
(1600, en style de madrigal a 4 v..surun texte 
d'Asc. Ordei; £d. nouv. par Torchi, dans 
« L'arte musicale in Italia ») ; un livre de ma- 
drigaux a 5 v., Brevi concetti d'amore (1598 ; 
texte en partie de T. lui-m£me) et 4 livres de 
Camonette a 3 v. (1593,1594,... 1608).— 2 Giu- 
seppe, violoniste c&&bre, n£ a V^rone, fut vio- 
loniste de l^glise St-PStrone, a Bologne (1685- 
1695), puisse rendit a Vienne, y 0tex6cuter un 
oratorio et, de la, a Ansbach ou il £tait, en 
1698, maitre dd chapelle du margrave. II rentra 
a Bologne en 1701 et y mo u rut en 1708. T. 
n'est pas le cr 6a tear du concerto grosso, car 
on sait par G. Muffat que, vers 1682 d£ja, Co- 
relli attirait I'attention des musiciens de Home, 
par des ceuvres de ce genre ; mais il publia 
ses Concerti grossi con una pastorale per il 
Santissimo Natale (op. 8, 1709) trois ans avant 
que Corelli fit pa rait re son op. 6. A. Schering 
(Gesch. des Instrumentalkonzerts, 1903, p. 41) 
citemgme des concerti grossi d'Alessandro Stra- 
deila, qui est mort en 1681. Par contre, T. est 
le cr£ateur du concerto de violon (op. 6 et 
op. 8, N 08 7-12). Quant a ses concerti grossi, 
ils sont Merits p. 2 violons concertants. 2 vio- 
lons de « ripieno », alto et continuo. T. a pu- 
blic en outre : op. l f Sonate a 3 stromenti, 
(2 V., B. c, 1686) ; op. 2, Concerto da camera 
a due violini e basso (1686 ; Suites d'airs de 
danses) ; op. 3, Sinfonie a 2-4 istromenti 
(1687) ; op. 4, Concertino per camera a vio- 
lino e violoncello (Suites d'airs de danses prg- 
c£d£s d'une Introduzione) ; op. 5, 6 sinfonie a 
3, e6 concerti a 4 (1692 ; les concerti sont des 
Suites d'orchestre) ; op. 6, Concerti musicali 
a 4 (1698; Suites d'orchestre a 4 avec B. c. et 
des soli p. un violon principal, les premiers 
debuts du veritable concerto de violon); op. 7, 
Capricci musicali per camera a violino e viola 
ovvero arciliuto. 

Torrance, George- William, n£ a Rathmi- 
nes, prps de Dublin, en 1835 ; occupa divers 
postes d'organiste a Dublin, etudia encore en 



1856 au Conservatoire de Leipzig, et, eo 1869, 
a lTniversit^ de Dublin, puis par tit, en 1869, 
pour 1'Australie ou il occupe une situation en 
vue. L'UniversitS de Dublin lui a confer^ en 
1879, le grade de Mus. doc. T. a ecrit des ora- 
torios : AbraJtam (1855), The captivity (1864) 
et The Revelation (1882), ainsi qu'un opera : 
William of Normandy (1859), etc. 

Torrl, Pietro, 61£ved*Aug. Stetianudeviot, 
en 1689, organiste de la chambre a Munich, 

Buis en 1696 maitre de chapelle des dues de 
lanovre. II passa ensuitea lacour de Bayreuth, 
mais revint a Munich et y fut no mm 6, en 
1703, directeur de musique de la chambre, 

Suis, en 1715, maitre de chapelle et conseiller 
u prince £lecteur Apres la bataille de Uoch- 
stea, T., comroe Abaco, suivit le prince Mai- 
Emmanuel dans son eiil, a Bruielles. n fat 
nomm£ en 1732, maftre de chapelle et moarat 
a Munich, le 6 jail. 1737. T. a £crit, de 1690 a 
1736, pour Munich, 26 operas et, pour Bruxel- 
les (1706), un oratorio (Le* vanite* du mondej; 
il etait surtout appreciS par ses duos de 
chambre. 

Tosl, Pier-Francesco, chanteur celebre, 
(castrat) et maftre de chant, n£ a Bologne en 
1647, m. a Londres en 1727 ; fils du composi- 
teur d 'operas et d'autres ceuvres vocales, Gio- 
seppe-Felice T. (n£ en 1630, organiste de 
l'lglise St-P6trone, a Bologne et, dks 1683, maf- 
tre de chapelle du Dome, a Ferrare), chanta i 
Dresde et sur d'autres scenes italiennes d'Alle- 
magne, puis s'&ablit, en 1692, a Londres ou, 
apres avoir perdu sa voix, il se fit maitre de 
chant. Son c^lebre ouvrage: Opinioni de' can- 
tori antic hi e moderni o sieno osservazkmi so- 
pra il canto figurato (1723; 6d. nouv. par 
L. Leoni, Naples, 1904) a 6t£ traduit en anglais 
par Galliard (Observations on the florid song, 
etc., 1742 ; 6d. nouv., 1906), en allemand, par 
Agricola (Anleilung zur Singkunst, 1757), ptos 
r£cemment en franc;., par Th. Lemaire (1874). 
Tost I, Francesco- Paolo, n6 a Ortoaa 
(Abruzzes) le 7 avr. 1846; £l&ve da Conserva- 
toire royal de Naples, ou il re$ut bientot, grace 
a Mercadaote,unpo8tedemattre-adioint/m«»- 
trino) % poste quHl abandonna en 1819 pour rai- 
sons de sant£. Apr&s une p£nible maladie, il 
se rendit a Rome ou Sgamnati s'occupa de lai 
et le fit entendre dans un concert, comae 
chanteur, en suite de quoi il obtint une place 
de maitre de chant a la cour. En 1875, T. se 
produisit a Londres ou il fut appele, en 18% 
en qualite de maitre de chant a la cour. T. a 
£crit une s^rie de compositions vocales, en ita- 
lien et en anglais, qui jouisaent d'une Veto 
ffrande faveur auprgs du public (Canti popo- 
Tari AbruzzesiJ. 

Tottmann, Albert-Karl, n£ k Zittau le 31 
juil. 1837; ^l^ve du Conservatoire de Leipzig, 
entra comme violoniste a TOrchestre du Ge- 
wandhaus etdevint, en 1868, directeur de mosi- 

?ue au t Vieux Thl&tre », poste qu'il qnitta ea 
870. T. a fait, a plusieurs reprises, des confe- 
rences d*esth^tique musicale, et a public des 
ouvrages : Kritisches Repertorium der Vioti- 
nen-und Bratschenliteratur (2* et& ed.,1887 
et 1900, sous le titre de Fuhrer durch die Yith 
linliteratur) ; Der Schulgeaang und set** 
Bedeutung fur die Verstandes-und Beruns- 
bildung der Jugend (1904), 4 briss derMvsikge- 
schichte (1883), Mozarts Zauberflote (1908), D* 
Hausmusik p. piano (1904), Buchlein vender 
Geige (1904). II a aussi fait parattre qoelqoet 
oeuvres vocales (hymnes, choeurs reiigieaz et 



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TOUGHE — TRAETTA 



1035 



profanes, un m&odrame: Domrdschen, etc.) 
«t des morceaux p. piano. 

Touche, 1. (all. Taste ; lat. clavis) T. des 
instr. a clavier, v. clavis.— 2. (all. Griffbrett). 
La t. des instr. a archet, des luths, des guita- 
res, etc., est une lame de bois noir, d'ebdne, 
collie sur la partie sup^rieure etaplanie du 
manche de l'instrument. C'est au passage de la 
corde sur la t. que I'instrumentiste 1 attaque 
pour la raccourcir. Les instr. a cordes pincees 
et les anciennes violes (gambes, etc.) ont une 
t. divise*e en tons, au moyen de lamelles trans- 
versales de metal ou de bois, qui facilitent le 
jeu de l'instrument. 

Toucher (all. Anschlag), manure d'enfon- 
cer les touches d'un instr. a clavier et plus 
particulierement du piano. On dit d'un pia- 
niste qu'il a un t. agreable, lie, e^astique, rnou, 
puissant, dur, nerveux, etc., etc. C'est par le 
moyen des diflfe rentes sortes det. que Tarticu- 
lation des sons, indiqu£e par le compositeur, 
se r£vele dans le jeu deXinstrument. Les deux 
especes principales de t. sont : le legato et le 
staccato, le legato enchatnant strictement les 
sons les uns aux autres (c.-a-d. qu'un doigt 
enfonce une touche pendant que l'autre laisse 
remonter la touche prlcldente) ; le staccato, au 
contraire, se pa rant nettement les sons les uns 
des autres (('executant lache une touche avant 
d attaque r la suivante). Mentionnons encore, 
com me especes second aires : le legatissimo, 
dans lequel le son est tenu encore apres Tatta- 
•que du son suivant, pourautant, du moins, que 
les deux sons ont un rapport harmonique suf- 
fisant;et le non legato dans un mouvement 
lent, portato, dans lequel chaque son est tenu 
aussi Iongtemps que possible, mais s^par e* ce. 
pendant du son voisin (notation: 7777^, au - 
trement dit la reunion de Tare de cercle du 
legato et des points de staccato, ou jl^.^. j., 
combinaison des traits du tenu to et des points 
de staccato), dans un mouvement rapide, leg- 
giero (l£ger etperhS, sur tout dans le piano) ou 
tnezzolegato (mezzo staccato, brillant et avec 
une articulation speciale pour chaque note 
[con bravura]), Le veritable staccato consiste en 
un mouvement rapide et elastique que le bras 
imprime a la main, grace a la sou please du 
poignet. Lesdifferentes sortes de staccato admi- 
ses autrefois reposaient sur une erreur p6da- 
gogique. Les passages composes d'une se>ie de 
notes groupees deux par deux au moyen d'arcs 
de cercles de legato : 



f& &m=m 



• exigent un t. special. La main et le bras doi- 
vent se lever legerement apres le second son 
de chacun des groupes, ou plutot le second son 
de chaque groupe (plus l£ger que le premier) 
doit elre frappe* pendant le mouvement ascen- 
dant de la main. Cf. attacca. Tout ornement 
devant s'executer au debut de la dur£e de la 
note principale (mordant pinci, renversl, 
petite note, double\ etc.) sera plus net et d'une 
execution plus aisle, si l'ex£cutant leve lege- 
rement la main avant l'attaque, mouvement 
qui augmente considers blement ['elasticity. 
Cf. Marie Jaell, Z^toucter(1899);Tob.Matthay, 
The act of touch (1903) ; T. Bandmann, Die 
Gewichtstechnik des Klaviersj>iel8(i901); E. Ca- 
land, Die Ausnutzung der Kraftquellen beim 
JClavierspiel (1905); R.-M. Breithaupt, Die na- 



turliche Klaviertechnik (1905) ; F.-A. Stein- 
hausen, Ueber die physiowgischen Fehler und 
die Umgestaltung der Klaviertechnik (1905). 

Tourdion (tordion), ancienne denomina- 
tion francaise de la danse en mesure ternaire 
qui, apres la ronde, remplace la gaillarde ou 
le saltarello. On rencontre ce terme de t. d£ja 
dans les recueils de danses d'Attaignant, de 
1530, comme titre de la seconde partie d'une 
Basse dance, 

Tournemire, Charles, n£ a Bordeaux en 
1870 ; 61eve de Cesar Franck au Conservatoire 
de Paris et organ is te de Ste-Clotilde, a Paris. 
T. a ecrit de la musique de chambre (sonates 
de piano, trio, quatuor), une symphonie, des 
pieces d'orpue, des melodies et une oeuvre cho* 
rale qui lui valut le grand prix de la Ville de 
Paris : Le sang de la Sir&ne. 

Tours, 1. Jacques, ne* a Rotterdam en 1759, 
m. le 11 mars 1811 ; fut en premier lieu orga- 
niste a Masslouis, mais passa plus tard a Rot- 
terdam. II a ecritde la musique sacr£e (Tedeum, 
psaumes), des symphonies, des ouvertures, 
des concertos de piano, etc. — 2. Barth£- 
lemt, fils du prlceaent, n6 a Rotterdam le 10 
aodt 1797, m. dans la m£me ville en mars 
1864 ; organiste de la Nouvelle Eglise des 
1813, puis de r eglise St-Laurent des 1830, fut 
Tun des membres fondateurs de la society de 
I musique cEruditio musica ». Organiste et chef 
; d'orchestre appr£ci£, il eut en outre le me>ite 
i d'organiser des stances r£gulieres de musique 
de chambre. — 3. Berthold, fils du president, 
n& a Rotterdam lel7 de*c. 1838, m. a Londres le 
11 mars 1897 ; dleve de son pere, de Verhulst, 
puis des conservatoires de Bruxelles et de Leip- 
zig, s^tablit a Londres en 1861 et s'y fit appr£- 
cier beaucoup comme violoniste virtuose et 
pedagogue. II a revise des oeuvres pour le vjo- 
lon (Novello) et public un traite du jeu du vio- 
lon, dans les « Primers » de Novello. De plus, 
il a compost des chants pour l'eglise anglicane. 

Tourte. Francois, cStebre fabricant d'ar- 
chets de violon, n£ k Paris en 1747, m. dans 
la meme ville en avr. 1835; ameliora les archets 
de violon par Introduction de la virole de 
mental au talon et l'emploi exclusif de bois de 
Fernambouc, coupe* dans le sens de la fibre. 

Tp., abr. pour Timpani (timbales). 

Tr. f abr. pour trille et, selon le cas, pour 
trompette. 

Trabaoci, Giovanni-Maria, organiste de la 
cour a Naples, a public" : 2 livres de Ricercate, 
etc. (1603, 1615 ; renfermant aussi, dans la 
premiere partie, des Partite diverse); des 
motets de 5 a 8 v. (1602); des messes et des 
motets a 4 v. (1615 [1616]); des psaumes de 
vepres a 4v M des complies, etc. (Io08); 2 livres 
de madrigaux a 5 v. (1606, 1611); des villanel- 
les de 3 a 4 v. (1606), etc. V « Arte musicale 
in Italia » de Torchi renferme 5 pieces d'orgue 
deT. 

Tractus, v, trait. 

Traetta, Tomii aso, ne* a Bitonto (Naples) le 
30 mars 1727, m. a Venise le 6 avr. 1779; fut 
pendant dix ans Thieve de Durante au « Con- 
servalorio di Loretot (1738-1748). Son premier 
essai dramatique, II Farnace (Theatre San 
Carlo, 1751), fut un succes a la fois imm&liatb 
et decisif, aussi T. eut-il fort a faire a subvenir 
a toutes les demandes d'operas nouveaux aue 
lui adressaient les meilleurs theatres d'ltatie. 
En 1758, T. prit les fonctionsde maitre de cha- 
| pelle de la cour et de maitre de musique des 
I princesses, a Par me. Son opera, lppolito ed 



by\j 



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e 



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1036 



TRAG&DIE — TRAN8POSITEUR 



Aricia, monte en 1759, a Panne, a 1 occasion 
du mariage de Tune des princesses avec le 
prince des Asturies, lui valut une pension de 
la part du roi d'Espagne. Cette m£me annee, 
le due de Parme mourut etT. pritla direction 
de F « Ospedaletto » (Conservatoire pour jeunes 
filles), a Venise. II transmit cependantces fonc- 
tions, en 1768 ddja, a Sacchini, pour repondre 
a un appel de St-P6tersbourg, en qualite 
de compositeur de la cour de Catherine II, a 
la place de Galuppi. II y resta jusqu'en 1776, 
£poque a laquelle il se rendit a Londres; mais, 
ne rencontrant dans cette ville qu'un accueil 
tres r6serv6, il retourna en Italic Le sejour a 
St-Petersbourg avait fortement atteint la saute* 
de T. t qui s'auaiblit to u jours da vantage et ne 
retrouva plus, comme compositeur, ses anciens 
succes. T. possedait ce don nature I pour 1'efTet 
sc£nique qui, seul, peut assurer le succes d'un 
compositeur cToperas. II se distinguait des com- 

Fositeurs poster ieurs et contemporains par 
energie et la verite de 1'expression et par une 
harmonisation pleine de vigueur. Le catalogue 
de ses operas comporte 40nume>os. T. a aussi 
6crit, du reste, de la musique d'^glise (Stabai, 
« Passion » selon saint Jean), et, pour ses Ale- 
ves de l'Ospedaletto, un oratorio : Rex Salomon 
arcam adoraturus in templo, p. v. de femmes 
Cf. V. Capruzzi, T. e lamusica (1878). 

T rage-die fer. : TpaywBia), « chant de 
boucs*, parce que dans les dithyrambes qui 
sont a l'origine de la t. grecque, le choeur por- 
tait des masques de satyres. Cf. [musique] grec- 
qub. 

Trait (Tractus, Cantus tractus), nom que 
les plaincnantistes donnent a un psaume chants 
d'un seul « trait » et sans qu'il soit interroropu 

6ar un re*pons ni une antienne (cf. P. Suitbert 
aumer, Gesch. des Breviers, 1895, p. 123). 
Le T. se di9tingue du Cantus directaneus (C. in 
directum) en ceci que ce dernier est execute* 
par le choeur tout entier et que, sans cepen- 
dant se borner au seul r6cit, il est beaucoup 
plus simple. Les T. ont une grande analogie 
avec les « hirmens» de rEgliseoyzantine (trac- 
tus est du reste une traduction du grec etpfids). 
Cf. H. Riemann, Der strophische Bau der 
Traktus-Mplodxen (« Sammelb. der I. M. G. », 
IX, 2, 1908). 
Tramped, lesfreres : Johann-Paul, Chris- 

TIAN-WlLHELM et JOHANN-GOTTLOB, C^lebres 

faeteurs d'orgues allemands de la tin du xvm« 
siecle, a Adorf (Saxe). 

Transcription, se dit particulterement de 
1'arrangement dun morceau de musique pour 
un instrument (ou un groupe d'instruments) 
autre que celui pour lequel il est originaire- 
ment e>rit, mais s'emploie aussi comme syno- 
nyme de paraphrase, de fantaisie (sur une me- 
lodic d'ope>a, etc.). 

Transposer un morceaude musique, c.a-d. 
lVcrire ou le jouer dans un autre ton que 
celui dans leauel il est note\ L'art de t. exige 
ou bien des dons speciaux, ou bien un travail 
soutenu. La fa^on id£ale de t. consiste a s'ap- 
proprier entierement, a apprendre par cceur 
le morceau en question et a le reproduire en- 
suite dans une tonalitequeloonque, tour d'adres- 
se musicale quex^cutentpresque tous les en- 
fa nts prod iges. La transposition par ^critn'est, le 
plus souvent, qu'un travail presque mecanique. 
Quant a la transposition a premiere vue, au 
piano ou sur un autre instrument, elle oflre 
ilea diflicultes plus considerables ; on peut alors 
faire usage des moyens suivants : lorsqu'il 



s'agit de t. un morceau d'un demi-ton chroma- 
tique seulement, on se borne a changer l'ar- 
mure de la clef. Lorsqu'on transpose d'un ton 
bemolise' dans un ton di6se\ chaque becarre 
devient un diese et cbaque b£mol accidente) 
devient un becarre ou reste bemol ; lorsoue, 
au contraire, on transpose d f un ton diese' dans 
un ton b£roolis£, chaque becarre devient un 
b£mol et le diese accidentel le plus sou vent nn 
becarre (par ex. : de la majeur en la bHiiol 
majeur ou vice versa) : 




Le aeul moyen re'ellement bon de faire ton- 
tes les autres sortes de transposition (d'un in- 
tervalle quelconque, supe>ieur ou inferieur) 
consiste a changer, selon les besoins, la sigm- 
fication de la PORTfeE. Un certain nombre de 
ces changemenUsont^onnusde tout musicien, 
grace a l^mploi des diffe>entes clefs ; mais ils 
ne suffisent point a tous les cas. L'61eve par- 
vient du reste rapidement a se representee 
d'une fa£on continue les notes qd'il Dorr 

JOUER, COMME SI ELLES J&TAIENT RtELLEMIKT 

ecrites. La faute la plus grave que Ton puisse 
commettre dans Texercice de la transposition 
consiste a voir constamment la notation primi- 
tive, tout en cherchant a en changer la signi- 
fication, d'ou resulte un mouvement parailele 
continu de deux tons h€t£rogenes. Cf. Ch. Bau- 
diot, Traite de transposition musicale (1837) 
et Tart, suivant. 

Transpositeur. On dit d'un instrument 
qu'il est t., lorsque le ton qui correspond a son 
echelle naturelle (se>ie harmonique) est note 
comme ut majeur. Les cors, les trompettea, les 
cornets, les clarinettes, le cor anglais, lecor de 
basset et les instr. de cuivre modernes, a perce 
large (bugles, tubas, etc.), sont des instruments 

transpositeurs. Sur un cor 
en re, le son note* 



i 



m 



sonne 
comme 



; sur une clarinelte en si 
bemol, ce me" me son sonne 




Pour bien lire les instruments t. comme ils 
sonnent, dans les partitions, il suffit de consi- 
d^rer to u tes les notes comme autant de signet 
d'intervalles a partir d'ut comme prime ; ex. : fa 
diese, quarte augmentee. Cette note devient 
ensuite, pour un instr. en si bemol, la quarte 
augmentee de si bemol (= mi nature!), poor 
un instr. en la bemol la quarte augmentee de 
la bemol (= re naturel), etc. Si Ton se rap- 
pelle bien que les notes ut mi sol correspon- 
dent toujoursaTaccordparfait majeur du tonde 
instrument (= 1, 3, 5), on obtient en peude 
semaines un r£sultat excellent, une aisance 
parfaite dans la lecture de toutes les parties 
d'instr. t. Ce proc&ie est utilise et deVelojppe 
dans les diflerents trails d'harmonie de Rie- 
mann. — Le changement d'accord d'une oude 
plusieurs cordes du violon (ainsi Faccord dun 
demi-ton plus aigu, cf. scordatura) que cer- 
tains virtuoses ont employe* frequemment aux 
xvn« et xviii* s., transforme tout ou partie du 
violon en instr. t. (de telle sorte que ut dies* 
majeur, se joue exactementavecledoigtSd'ttf 
majeur). La notation se fait alors le plus souvent 
selon le doigte, avec indication prealable du 
changement d'accord. La torture au'infiige i 
Pexdcutant la contradiction entre la notatk» 



by \j 



iL 



\V 



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TRAN8VERSALES 



TREMBLANT 



1037 



et la sonority r£elle explique suffisamment 
{'abandon de la scordatura. II n'en va pas tout 
a fiut de m&me pour les instr. de la famille du 
luth, la notation marquant non pas des sono- 
rit£s d£termin£es, mais des doigtes. V. aussi 

•CAPOTASTO. 

Transversales. Vibrations t., vibrations 
ordinaires des cordes tendues, par opposition 
aux vibrations longitudinales (v. ce mot). 

Treutmann, 1. Marie, v. Jabll(M b< ). — 2. 
Pustav, n£ a Brieg (Sitesie) le 7 oct. 1866; fit 
ses Etudes musicales k Breslau et a Francfort 
s/M. f et entra en 1892, dans le personnel ensei- 
goant du Conservatoire Hoch. II priten outre, 
en 4898, la direction d'un choeur d'hommes. 
En 1896, et sans abandonner ses fonctions de 
directeur a Francfort, T. a accept^ le poste de 
directeur de musique del'Universit^deGiessen. 
II a re<?u, en 1906, le titre de professeur. 

Trautner. Friedrich-Wilhelm-Lorenz, n£ 
i Buch am Forst (Haute Franconie) le 19 mai 
1855 ; 616ve de Job. Zahn et de J.-G. Her- 
xog. est depuis 1882, cantor et organiste 
a Nordlingen, en m&me temps que maftre de 
chant au gymnase et directeur de la « So- 
-ci£t£ chorale £van^£lique ». T. a £crit une can- 
tate de la reformation, Martin Luther (op. 37) ; 
Sdngers Gebet (op. 19, choeur, solo, orch.); 
on grand nombre de petites oeuvres sacr^es 
(motets, op. 33, 34, 35, avec orgue ou orch. ; 
Trauergesatige, op. 22 ; Festmotette* op. 48}, 
4ea pieces d orgue (fugues, op. 18 et 54, pie- 
ces dans les modes eccl£siastiques, op. 49 ; 
preludes de chorals, op. 55, etc.) et des pieces 
de piano. En fin, il est l'auteur d'une bro- 
chure : Die grosse Orgel in der St*Georgs- 
Bauptkirche zu Ndrdlingen (1899). 

Trautweln, Traugott, ronda en 1820 la 
maison d'£dition de musique quiporte son nom. 
T. s'associa en 1821 avec J. Mendheim, vendit 
son commerce* en 1840 a J. Guttentag qui, de 
son cold, le transmit, en 1858, a Martin Bahn 
(m. a Berlin le 21 mai 1902). La maison T., 
deja auparavant tres accreditee, prit un grand 
cteveldppement sous la direction et, d£s 1872, 
sous le nom de ce dernier. A la mort de Bahn, 
la maison fusionna avec la maison Hbinrichs- 
hofen. Elle a rendu des services surtout 
par la r&dition d'oeuvres musicales ancien- 
oes, et a public aussi un certain nombre d'ou- 
vrages de sciences musicales. 

Traversa, Gioachino, violoniste retnarqua- 
ble vers 1770, 6l&ve de Pugnani, musicien de 
la ehatubre du prince de Carignan. T. a public 
■6 sonates de violon avec B. c, GQuatuors dia- 
logues (2 VI., Via., Vc.) et 6 Quatuors concer- 
tants (id.), puis un concerto de violon. 
Travestle, v. parodie. 
Trayn, Traynour, denomination que les 
Fran$ais donnaient, si Ton en croit Philippe 
-de Caserta (Coussemaker, Script. HI, 142), aux 
form u les syncop&es quei prime la color (notes 
rouges), soit : 

ou et 




?=$S 



-' 4^4 



(jOOOou D OetO D 

II s'agissait sans doute d'exprimer par la ce 
-ciue ces formules, sortes de grands triolets, 
ont de t tratnant ». 

Tre (ital.), trois. Sonata a t. (cf. trio), sonate 
gpour trois parties principalesauxquelless'ajou- 
Eait, il est vrai (au xvn«et au xviu« s.), le clave- 



cin (on l'orgue, la gambe, le chitarrone) charge 
de 1 execution du a continuo », et consid£r£ 
comme un complement indispensable. Corelli 
demande, par ex., dans ses Sonate a tre y op.1 : 
due violini e vioUme o arcileuto col basso per 
Uorqano. Mais on donne aussi le nom de sona- 
tes a 3 a celles qui n'ont d'autre basse qu'un 
instrument accompagnant (sans basse a archet, 
ni basso n). 

Trebelll-BettlnL Zeua, cantatrice sc£ni- 
que, nS h Paris en 1838, de parents allemands 
(elle s'appelait en r£alit£ Gillbbert), m. a 
Etretat le 18 aout 1892 ; d^buta en 1859, avec 
grand succds, a Madrid, et chanta depuis lors 
sur les scenes les plus importantes : de 1860 a 
1861 a Berlin et, a partir de 1862, principale- 
ment a Londres. 

Tregian, Francis, n6 a Londres en 1574, 
fils d'un pronrtetaire foncier incarc£r£ pour 
Hre restS fidele a l'Eglise catholique (et qui, 
apr£s sa liberation, se rendit en Espagneet en 
Portugal), fut 6\ev6 a Douay de 1586 a 1592, 
vicut a Rome, aupr&s du cardinal Aller puis 
rentra en Angleterre et y fit a son tour dix ans 
de prison, a cause de son catholicisme. T. (ou 
Tune de ses soeurs) paraft avoir 6crit le « Fitz- 
william Virginalbook » (v. ce mot). 

Treizl&me (all. Tredezime, Terzdezime ; 
lat. tertia decimal, treizi&me degr£ de la to- 
nality, correspondent exactement au sixi&me 
et portant le m4me nom que ce dernier. Cf. 

1NTERVALLES. ' 

Trelber, Wilhelm, pianiste et chef d'or- 
chestre, n6 a Gratz le 19 janv. 1838, m. a Cas- 
sel le 16 tevr. 1899; fit ses 6tudes musicales au- 
pr£s de son p§re, donna avec succesdes concerts 
en Allemagne et en Autriche, puis devint, en 
1876, directeur des concerts de r « Euterpe » a 
Leipzig et, d6s le printemps de 1881 , maftre de 
chapelle de la cour, a Cassel. 

Tremblant (all.. Tremulant), m&anisme 
de l'orgue, actionne par un registre special et 
qui communique au son un tremblement plus 
ou moins fort. Le m£canisme du t. se compose 
d'une simple caissette dispos^e sur le parcours 
du grand porte-vent, pr^s du sommier, et sur- 
mont^e d'une soupape a contre-poids ; cette sou- 
pape, en s'ouvrant et se refermant, imprime a 
l air comprim^ des saccades r^guli^res et plus 
ou moins rapprochles. Certains jeux d'orgue 
produisent un efifet analogue au t., grace a la 
construction spdciale de leurs tuyaux, dont la 
resonance est accompagn^e de forts batte- 
ments; tel, par exemple, le jeu appel^ Bifaba 
(v. ce mot) et qui se construit de deux fa$ons 
diff^ rentes : ou bien c'est un seul tuyau qui, 
pourvu a hauteurs difife'rentes, de deux en tail - 
les placets Tune vis-a-vis de Tautre, produit 
deux sons voisins et donnant de forts batte- 
ments, ou bien il s'agit de deux tuyaux dispo- 
ses sur une ro^me chape et l^gerement discor- 
ded (l'orgue du a Music Hall » de Boston est 
pourvu, au troisieme clavier, de Piffaro 4*, a 
deux tuyaux sur ma re he et Bifra 8' et 4', 6ga- 
lementa deux tuyaux sur marche, de telle fa- 
con que, dans ce dernier jeu. les battements 
setablissent entre le jeu de 4 et le son har- 
monique 2 du jeu de 8' ; il en est de m£me a 
l^glise St-Pierre de St-Pe*tersbourg). L'unda 
maris (appele'e aussi, au couvent Oliva : Meer- 
flaut) est un jeu du m^me genre : jeu a bouche, 
de8', accorde l^gerementtrop bas, de telle fa- 
^on qu'il produit de* battements lorsqu'on le 
melange a un jeu de fonds normalement ac- 
corded G. Silbermann avait une predilection 



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1038 



TREMOLO — TRIANGLE 



toute sp£ciale pource jeu (Eglise de la Cour, a 
Dresde ; St-Nicolas, a Leipzig ; St- Vincent, a 
Breslau; etc.). La voix celeste (celestina) est 
un demi-jeu avec effet de t. £galement. 

Tremolo (ital.)tremblement, saccade. Norn 
que Ton donne a la repetition rapide (et inter- 
mittente) d'un m£me son ; sorte de battement. 
Le t. des inslr. a archet (violon) a ete" utilise 
pour la premiere fois en vue d'un eflet special 
par Biagio Marini (4617) et par Monteverdi 
(Combatlimento di Tancreai e Clorinda, 

1624). Cf. TREMBLANT. 

Trent©, Codices de, 6 anthologies (Cod. 87, 
92 pes deux plus anciens], 88 89, 90, 91) ren- 
fermant au total 1585 pieces polyphoniques de 
compositeurs des deux premiers tiers du xv* s. 
Fr.-X. Haberl, qui les avait decouvertes dans 
la bibliotheque du dome de Trente, les a d£cri- 
tes, le premier, dans son Duf'ay (1885). Le 
gouvernement autrichien a achete ces codices 
et les a deposes, en 1891, a la fiibl. de la Cour, 
a Vienne. On y trouve mentionnes les ma it res 
suivants : M. Andreas, de Anglia, Christ. An- 
tony, L. de Ariminio, H. de Atrio, J. Bassere, 
H. Battre, Bedingham, Jo. Benet, Benigni, 
Binchois, Bloym, J. Bodoil, Bourgeois, Jo. Bra- 
sart, G. a Brugis, B. de Bruollis, Busnois, 
Caron, Caucus, J. Ciconia, H. Collis, L. Com- 
pere, Constans, J. de Cornago, Cousin, P. de 
Domarto, Driffelde, Dufay, Dunstaple, G. Du- 
pont, Faugues, Forest, Wal. Frey, J. Gajus, 
Grenou, Grossim, Heyne, Hert,- S. de Insula, 
H. Isaac, Joye, L. Krafft, H. de Lantinis, G. 
Le Grant, Jo. Le Grant, Leonel (Power), Beg. 
Libert, Loqueville, J. de Ludo, J. de Lymbur- 

Sia, Jo. Major, Rik. Markham, Jo. Martini, 
lerques, Okeghem, Piamor, Piret, Polmier, 
Pugnare, Pyllois, W. de Rouge, Jo. Roullet, 
W. de Salice, De Sarto, Sorbi, Spierinck, 
Stanley, Andr. Talafangi, Zach. de Teramo, Jo. 
Touront, Tressorier, Tyling, Eg. Velut, Jo. 
Verben, Jo. Vide, Vincenet. Un grand choixde 
pieces extraites des 6 anthologies, par G. Adler 
et Osw. Roller, a paru dans les « Denkm. der 
Tonk. in Oesterreich » (VII, 1 et XI, 1). Les 
chansons franchises, les canzone italiennes et 
les lieder allemands y sont au complet. L'im- 
portance des codices de T. est tres grande 
pour notre connaissance de ia musique du xv* 
s., et Ton peut s'attendre a de nouvelles publi- 
cations de fragments de cette oeuvre conside- 
rable. Cf. G. Adler, Ueber Texlequng in den 
Trienter Codices (1909, «Riemann festschrift*). 
Trento, Vittorio, compositeur d'ope*ras, ne" 
a Venise en 1761 ; eleve de Bertoni, £crivait 
deja a Page de 19 ans des ballets pour les sce- 
nes de ritalie septentrionale. II semble avoir 
eu du succes, car il ecrivit, jusqu'en 1792, 
presque uniquement des ballets (en tout 38), 
Mais, des ce moment, il composa aussi avec 
zele des operas (36), parmi lesquels Quanti 
casi in un sol giorno (Gli assassini, Venise, 
1801) passe pour le plus remarquable. T. fut 
d'abord accompagnateur au theatre ( San Sa- 
muele » et, plus tard, au theatre « Fenice », a 
Venise. 11 fut appele" en 1806 a Amsterdam, 
comme directeurde musique de l'Opera italien. 
Quelques annees plus tard, il prit la direction 
de TOpera de Lisbonne. passa les annees 1818 
a 1821 de nouveau en ltalie, puis retourna, de 
1821 a 1823, une fois encore a Lisbonne. Les 
derniers signes de vie que nous ayons de lui 
sont les representations des operas uGiulo Sa- 
bino in Lanqres (1824) et Le gelosie villane 
(Florence, 1825). 



[Le] Tr6sor dee pianletes, v. Fab- 

RENC. 

Tr^eor musical, grande anthologie fort 
precteuse d'oeuvres vocales profanes et reli- 
gieuses. Toutes em pro n tees aux compositeurs 
neerlandais des xv* et xvi« s., ces ceovres out 
6te" publics par Rob. van Maldeghem (v. ce 
nom), de 1865 a 1893, en 29 annees de deux 
parties chacune. Un index tres complet jus- 
qu'en 1888 a paru dans le supplement do • Die- 
tionnaire » de Grove. On y trouve representee, 
entre autres : Al. Agricola, Ant. Brumel, J. de 
Cleve, N. Gombert, Benedikt Ducis (aussi des 
danses de lui), J. Lupus, J. de Macque, M. Le- 
maistre, P. de Mel, Ph. de Monte, Andr. Pe- 
vernage, M. Pipelare, J. Richafort, P. de La- 
rue, Fr. Sale, Corn. Verdonck, Josquin de 
Pres, Willaert, Clemens non papa, Verdelot, 
Arcadelt, Rore. 

Treu (appele* en ltalie Fedele), Daniel- 
Gottlieb, violoniste et compositeur, ne a Stutt- 
gart en 1695, m. a Breslau le 7 aout 1749; 
eleve de J.-S. Kusser, qui £tait aiors maftre de 
chapelle de la cour, a Stuttgart, avait deja tout 
un grand norabre d*ceuvres in slru men tales et 
doperas, lorsque leducde Wurtem berg, grand 
admirateur de son talent de violoniste, lui 
procura les moyens de se perfectionner a u pres 
de Vivaldi, a Venise. Apres avoir ecrit et fait 
repr&enter une serie d operas a Venise, il pa- 
rut en 1725 a la tSte d'une troupe italienne 
d'opdra, qui joua a Breslau jusqu'en 1727. II 
remporta aiors de vrais triomphes avec ses ope- 
ras : Astarte, Coriolano, Vlisse Telemacco r 
et Don Chisciotte. On sait encore que, dans la 
suite, T. fut maitre de chapelle a Prague (1727) 
et, en dernier lieu, chez le comte Schaffgotsch, 
a Hirschberg (1740). 

Trezza, danse ancienne, sorte decourante 
ou de gaillarde, que 1'on trouve dans les Deli- 
ciw musicales de Kradenthallei* (1676, Suites 
II et XI), dans Harmonica artificia-arios* 
d'H.-J.-Fr. v. Biber (1685 env. Suites I Vet VI), 
dans les oeuvres de Bittner (1682) et enfin, dV 
pres R. Buchmayer, sous le nom de Presto^ 
dans les recueils de tablatures de Lunebourg- 

Cf. AHENER. 

Trial, 1. Jean-Claude, compositeur d'op*- 
ras. ne" a Avignon le 13 d£c. 1732, m. a Parts 
le 23 juin 1771; devint, en 1767, directeur de 
I' Opera avec Berton. II a ecrit 4 operas {Esope 
a Cythere [1767], La fete de flore, Syl&e [e& 
collab. avec Berton] et Theonis), la musique 
pour La chercheuse d'esprit, des cantates et 
des oeuvres orchestrales. — 2. Antoine, ac- 
teur, ne* en 1736, m. en 1792; debuta en 
1764 au Theatre italien et reussit particulie- 
rement dans les roles de valet poltron et de 
paysan niais. II a laiss6 son nom a Pempkn 
des tenors comiques. — 3. Armand-Emanueu 
neveu de Jean-Claude T.. n^ a Paris le 1* 
mars 1771, m. dans la meme ville le 9 sept 
1803; a 6crit de mime une se>ie d "operas qui 
eurent du succes. T. epousa dans la suite une 
actrice, mena une vie desordonnee et mournt 
jeune. 

Triangle, instr. a percussion admts dans 
Forchestre moderne et de construction tre> 
primitive. II s'agit d'une baguette d'acier re- 
courb§e en forme de triangle (d'ou le nom de 
llnstrument) et que Ton percute au move© 
d'une autre petite baguette a'acier. Le t. a use 
sonorite* aigu§, vibrante et m&altique. La par- 
tie de t. se note sur une seule ligne, puisqa^ 
suffit d'indiquer le rythme: 



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TR1A8 — TRILLE 



1039 



H* 



etc. 



Trias (lat., triad e), dans lee traites latins 
de the'orie musicale, signifle « accord de trois 
sons»/T. harmonica)) T. deficiens, accord 
de quinte diminu£e ; T. abundant ou super flua, 
accord de quinte augments. 

Trlolnium (lat.), composition & trois parties 
vocales fa cappellaj. Pendant tout le xv« s., 
Fecriture a3v, £tait d'un usage plus frequent 
que celle k 4 ou k un plus grand nombre de 
voix. Rhau (1542) et Montan et Neuber (1559) 
ont public des anthologies celebres de tricinia. 
Cf. bicinium. v 

Tricklir, JeanBalthasar, violoncelliste, n& 
a Dijon vers 1745, m. a Dresde le 23 nov. 1813 ; 
destine a la carri&re eccl&iastique, travail la 
n£anmoins le violoncelle (Mannheim, Berlin) 
et forma avec Ernst Schick, Fr. Benda et 
Hofmann, un Quatuor qui fit quelques tournSes 
de concerts avec succes. En 1783, T. entra dans 
la Chapelle de la cour, a Dresde. II a public 
des sonates (op. 1, 3) et des concertos de vcelle, 
et 6crit plusieurs ouvrages theoriques (Dis- 
cours analytique, 1795). 

Trlfonow, Porphyrjus-AlexeIewitch, mu- 
sicographe russe, ne a St-P^tersbourg en 1844, 
m. a Tsarskoie-S61o le 8 aout 1896 ; est connu 
comme un des champions les plus zel£s de la 
jeone £cole russe. Ses articles ontparu. pour la 
plupart, dans le « Courrier d*Europe »: Fr. Liszt 
(1884, IX, et s£par£ment, 1886), R. Schumann 
(1885, VIII et IX), A. Dargomyjski (1886, XI 
et XII), A. Borodine (1888, X-Xl), N. Rimsky- 
Korsakmv (1891, V-VI), M. Moussorgski (1893, 
XII), etc.. 

Trlhemltonium, Tpi7]pLtToviov(= trois demi- 
tons), denomination grecque de la tierce mi- 
neure. 

Trllle (ital., trillo; all. Triller; angl. shake)' 
autrefois cadence. Le plus connu et le j>lus 
frequent des ornements musicaux, note au 
moyen de tr.^^ y ou simplement fr., autrefois 
+ (t d£g£n6r£, au point d'en devenir mecon- 
naissable), ou +++ .Let.se compose du bat- 
tement rapide, et continue pendant toute la 
dur£e de la note sur laquelle il est placed de 
cette note et de la note imm£diatement sup£- 
rieure, telle que l'armure la determine. Tou- 
tefois, on ne trille jamais avec la seconde aug- 
mented, en sorte que pour : 



inn 



on fait usage, meme en l'absence d'un V (qui 
devrait 6tre place* au-dessus de la note , non 
pas de mi', ma is bien de mi bemol*. Le t. 

COMMENCE R&GULI&REMENT PAR LA NOTE SUPfi- 

bikvre (il n'est en somme rien autre qu*une 
appogiature r£p£t£e); on Pexe'cute volontiers 
lentement au d£but, puis de plus en plus vite. 
On indiquait autrefois au moyen dun signe 
special le t. que Ton voulait faire pr6c£der 
one appogiature tongue: ^^,, cadence ap- 
puyie (Raraeau, etc.). II n'existe au fond au- 
sane r^gle precise sur le degr6 de rapidite, ni 
1'une man i ere g£n£rale sur la structure ryth- 
tniqoe du t. Le t. doit 6tre battu aussi rapide- 
nent que possible (sauf lorsqu'il est au grave, 
iuq«el cas une rapidity excessive lui ferait 
>erdre sa netted) ; c'eat tout ce que Ton peut 



en dire! Toute accentuation a l'intgrieur du t. 
est fautive. La tentative toute personnel I e de 
Hummel (dans sa «M6thode de piano i), de 
faire commencer le t. non plus sur la note 
superieure, mais sur la note ecrite, a malheu- 
reusement trouv£ de nombre ux imitateurs ; 
elle n'est en soi nullement justified et ne peut 
surtout avoir aucun ellet rttroactif. Les t. da- 
tant d'une £poque anteVieure a celle de la pu- 
blication de Touvrage de Hummel (1828) com- 
mencent en tout cas sur la note superieure. 
Uniquement dans les cas ou le t, sort en quel- 
que sorte apres coup de la note, c.-i-d. lorsque 
celle-ci a un role a jouer en tant que note, 
avant que l'on puisse continuer, le t. peut com- 
mencer sur la note dcrite (de m&me que Ton 
distingue, par ex., le double plac£ sur la note 
de celui qui Test aprfcs la note). Le t. plac& 
sur une note de courte dur£e n'est sou vent 
qu'un mordant ; on l'exlcute aussi souvent 
comme un triolet, ou, au plus, un quintolet. 
Le seul probleme r£el qui se pose pour Pex£- 
cution du t. est de savoir quand celui ci doit 
avoir une terminaison (v. ce mot, 2; all., 
NachschlagJ. On a l'habitude, de nos jours, 
d'£crire cette terminaison, en petites notes, 
toutes les fois qu'on la desire (c.-4-d. i la fin 
de presque tons les t. prolonged) ; de m&me lea 
editions modernes dceuvres anciennes ren- 
ferment une quantity de terminaisons notees, 
ajout£es par les 6diteurs. Lorsque le trille est 
prec£d£ a'une appogiature a la seconde infcS- 
rieure, il se trans for me en un trille avec « tierce 
coulee » : 




(les trois notations avant une signification identique) 
autrefois note* de la facon suivante : 




signe auquel correspond, pour la tierce coulee 
de 1 aigu au grave, le signe inverse : 

( ^r Execution 




La terminaison elle aussi pouvait eUre in- 
diqu£e de facon analogue par un crochet ajoute* 
au signe du t. ; et il va de soi que le m§me 
trille pouvait ^tre a la fois pourvu des deux 
signes du coul6, au d^but, et de la termi- 
naison : ) 




Lesimple,***, est l'ancien signe du t., mais 
celui-ci etait souvent ex£cut£ de telle maniere, 
qu'une partie seulement de la valeur de la note 
se transformait en battements, tandis que l'au- 
tre ^tait simplement tenue (v. mordant). LorB- 
que le signe du t. est place* sur la premiere 
note d f un rythme pointe : 



tr-c/ 



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4040 



TRIO — TRIUMPHS OF ORIANA 



il ne s execute que pendant la duree de la note 
elle-meme (jusquau point); la note eat enauite 
tenue et le rythme, bien qu'abrejre*, reste net- 
tement perceptible. Enfin, lorsqu une s£rie de 
t. sesuccedent aur dea degres conjoints (chains 
db trilles), on ne donne de terminaiaon qu'au 
tout dernier t. de la aerie. Cf. terminaison 2. 
Trio (ital., morceau de muaique a trois par- 
ties), 1. Composition p. trois instruments, 
mais plus particulierement, de nos jours, pour 

PIANO, VIOLON ET YIOLONCELLE. Le T. POUR 

instr. a archet comporte, dans la regie, on 
violon, un alto et un vcelle ou 2 violons et un 
vcelle. Toutes les autres combinaisons instru- 
mentales doivent 6tre designees d'une facon 
plus precise. Un grand nombre de composi- 
tions du xvii* et du xvin* s. sont designees 
comme t. (Sonate a 3), lorsqu'elles aont Sorites 
p. 8 instruments concertants (par ex. 2 violons 
etunevioledegambe)auxquelss'adjoint unqua- 
trieme instrument (reentrant paa en compte) 
qui se borne a redoubler la basse et a comple- 
ter les harmonies d'apres les indications de la 
basse chiflree (clavecin, orgue. thSorbe, etc.)* 
Et, tout au contra ire, on designe parfois du 
nom de t. (G.-Ph. Telemann, etc.), au com- 
mencement du xviii* s., dea sonatea p. clavecin 
(a 2 parties) et un aeul instrument (gambe, 
violon, flute, hautbois). —2. Dans certains mor- 
ceaux de musique de danse (menuet, etc.), 
dans les marches, les scherzi, etc. pour un ou 
plusieurs instruments, la partie interraediaire, 
d'allure plu8 moder£e el a'un mouvement m£- 
lodique plus sou ten u, porte le nom de t. II 
faut chercher l'origine de ce genre de t. dans 
les ballets de Lully, qui confiait certaines parties 
(formant contraste avec le reste) a un trio de 
2 hautbois et 1 basson. — 3. Denomination de 
morceaux pour orgue ecrits a 3 parties, p. 2 cla- 
viers manuels et un pedalier, autrement dit p. 3 
claviers, registres chacun d'une maniere diff£- 
rente, de telle facon que les voix soient nette- 
ment differenciees les unes des autres. L'une 
des particularity du t. d'orgoe consiste en ceci 
ou'une main peut exe*cuter une m£lodie H6e 
dans la mgme region tonale ou l'aulre (sur un 
second clavier] execute des passages figures. 

Triolet (all. Triole; angl. triplet), figure 
de trois noted £gales prenant la place de deux 
(plus rarement de quatre) notes de la meme 
espece. Let. s'indique, dans la regie, au moyen 
d'un3 place audessus ouau-dessous du groupe 
de notes; toutefois, on se passe de toute "indi- 
cation, lorsque des traits communs a plusieurs 
notes (croches, doubles croches, etc.) montrent 
d'une facon assez claire la subdivision de la 
mesure, ex. : 




Cf. TRAYNOUR. 

Trlonfo dl Dorl, recueil de 29 madrigaux 
a 6 v. publics a Anvers, en 1601, par Pierre 
Phalese et dont les textes se terminaient tous 
par ces mots: Viva la Dori (en Thonneur d'une 
belle que Ton n'a pu identifier jusqu'a ce 
jour). Les auteurs de la musique sont, entre 
autreB : Anerio, Asola, G. Croce, G. Gabrieli, 
Gastoldi, Leoni, Marenzio, Ph. de Monte, Pa- 
lestrina, Cost. Porta, Orazio Yecchi, etc. Cf. 
Tritmimis of Oriana. 

Trlphonia (grec), Venture a 3 v. T, basi- 
lica. T, orgartia, v. Polyphonia. 

Trlpla (Proportio triplaj, Tune des pro- 



portions (v. ce mot) les plus importantes de la 
muaique proportionnelle, indiquee par un 3 
place* a cote* du aigne de tempus, on par £. 
La t. indiquait la reunion de trois breves pour 
former une unite" d'ordre superieur (la clon- 
gue t, dej4 rare au xvi* s.) v autrement dit To- 
bligation de compter par breves et de hater le 
mouvement. Un 3 apparaissant dans le coura 
d'un morceau de musique ne sipniKait du 
reste pas tou jours I\, mais indiquait la valeur 
ternaire de la breve (habituellement exigee par 
le signe 0)< surtout lorsque quelques triolets 
seulement de semibreves se succeaaient ; le 3 
correapondait alors exactement a notre indi- 
cation de triolet. Quant au 3 que Ton trouve 
sur la porter, au-dessus ou au-dessous dea 
notes, if correspond preciae*ment et exclusive- 
ment a notre signe de triolet actuel (auaai 
lorsqu 'il a'agit de minimea et de semiminimes). 
Le 3 des notations en tablature, de meme que 
celui des notations instru men tales qui sen 
rapprochent, au xvn« s., indique simplement 
la mesure ternaire (f ou ^). 

Trite, v. [musique] grbcque. 

Triton (lat. tritonus, trois tons), denomina- 
tion grecque de la quarte augmentee, qui cona- 
porte reellement un intervalle de trois tons 
entiers (ex. : fa-sol-la- si). Le t., comme tons les 
intervallea augmented, eat absolument interdit 
comme marche m&odique, dans le style severe, 
car il eat a la fois difficile a in toner et difficile 
a saisir. Les anciens theoriciens interdisaient 
m§me la succession de deux tierces majeures, 
parce que le son aigu du second intervalle 
formait avec le son grave du premier un in- 
tervalle de triton (cf, parallAlbs). Le t. dont 
lea deux sons se font entendre si mu I tank- 
men t n'a jamais £te interdit; Adam de Fulda 
deja (1490) afflrme tout au contraire qu'il eat 
indispensable dans les cadences finales. 

Trttonlkon, v. contrsbasson. 

Trltto, Giacomo, compositeur de l'Eoole 
napolitaine, n£ a Altamura, pres de Ban (Na- 
ples), en 1733, m. a Naples le 17 sept. 1824; 
eleve de Cafaro, au c Conservatorio del la Pie- 
ta », a Naplea, devint, apres avoir acheve set 
gtudes, premier mattre adjoint (primo maes- 
trinoj et suppliant de Cafero comme maHre 
d'harmonie au Conservatoire, en meme temps 
que directeur de muaique au theatre cSan 
Carlo*. II aurait, a la roort de Cafaro, obtenu 
la place de son mattre, si Paeaiello n'£tait re- 
venu de Russie. T. devint, en 1779, profesaenr 
titulaire d'harmonie et succeda en 1800 a Sab, 
en quality de professeur de contrepoint et 
de composition. Spontini fut au nombre de ses 
Aleves. T. a ecrit 51 operas, la plupaxt poar 
Naples, et un grand nombre dceuvres reti- 
gieuses: 8 messes, parmilesquelles une ecritei 
8 v. reelles et 2 orcnestres; 3 messes solennelks 
a 4 v. ; un Requiem: des fragments de messes; 
des psaumes; nn Tedeutn a 5 v. avecorcb.; 
2 Passions (selon saint Matthieu et saint Jeaau 
etc. Toutes ces oeuvres sont restees manna* 
crites. T. a consign^ les principes de sa me- 
thode d'enseignement dans : Partimenti a rt- 
gole aenerali per conoscere quai nutrient* 
dor at deve ai vari movimenti del basso (IfflL 
m^thode de basse chiffre^e) et : Scuola di <**- 
trapunto ossia teoria musicale (1823), Son fib. 
Domenico, a ^crit aussi, de 1815 a 1818, ^a- 
sieurs operas pour le theatre de Naples. 

Triumphs of Orlana (1601 et 1614), rt- 
cueil imite* probablemen du Irionfo di D& 



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TRNECEK 



TROMBONE 



1041 



(v. ce titre), par Th. Morley, qui y r£unit 25 
madrigaux a d et 6 v., de compositeurs anglais, 
toua a la gloire de la reine Elisabeth (Oriana). 
On y trouve des pieces de Morley, Weelkes, 
Wilbye, J. Hilton, J. Milton, M. Este, M. Ca- 
vendish, etc. William Hawes en a donn£, en 
1814, une nouv. 6d. augments d'un madrigal 
6crit par Bateson aprds la mort de la reine 
(Oriana's farewell) et d'un de Giov. Croce avec 
adaptation d'un texte anglais. 

TrneBek, Hans, n6 a Prague le 16 mai 
1858 ; 61eve du Conservatoire de sa ville natale, 
fit partie de Torchestre, puis dirigea pendant 
quelque temps les concerts de Franzensbad et 
entra en 1882, comme harpiste, au Theatre de 
la cour de Schwerin. II ^crivit alors une Suite 
de danses, une symphonie, un concerto de 
viol on, un opera allemand: Der Geiger von 
Cremona (Schwerin, 1896) et deux tcneques : 
Amaranthe (Prague, 1890) et Andrea Crini 
(ibid., 1900). En 1888, T. fut nomm£ professeur 
de harpe et de piano au Conservatoire de 
Prague et il se fit entendre d&s lors comme 
virtuose sur le piano Janko. II a 6crit de la 
musique de chambre, un concerto, des pieces 
diverses et une mlthode de piano (avec Hoff- 
meister), des pieces de harpe et des transcrip- 
tions d'oeuvres de Smetana. 
Trochee, v. rythme. 
Troestler, Bernhard, musicien allemand, 
s'etablit en 1806 a Paris et y publia : Traite 
general et raisonne de musique (1825), Traite 
d'harmonie et de modulation (s. d.) et Re- 
pertoire des organistes (s. d). 

T ratio, Antonio, musicien de la ville de 
Vicence, a public? des Canzoni da sonar de 4 k 
5 v. (1606, avec basse chiffr£e) et des Sinfonie, 
Scherzi, Ricercari, Capricci et Fantasie (1608). 
10 psaumes a 5 v. et un Magnificat se trouvent 
dans les Salmi de G.-B. Biondi, de 1607. 

Tromba, 1. c.-a-d. trompette (instr. a vent 
et jeu d'orgue). — 2. T. marina, trompette 
marine, v. ce mot. 

Trombetti. Ascanio, n6 a Bologne, ou il 
fut membre ae la musique du Conseil, avant 
de devenir maitre de chapel le de l'6glise St- 
Jean, a Mantoue (1583-1589); a public : un 
livre de Napoletanen a 3 v. (1573); un de ma- 
drigaux a 4 v. (1586) et un ae madrigaux a 5 
v. (1583); une oeuvre de circonstance k 4 v. 
(1587); un livre de motets de 5 a 10 v. (1589). 
Son pere, Girolamo, trombone virtuose, Jui 
succeda comme maitre de chapelle de St-Jean 
(1589-1624). On a de lui un livre de madrigaux 
a 5 v. (1590) et quelques pieces diss£min£es 
dans les publications d'Ascanio. 

Trombonclno, Bartolommeo, compositeur 
italteu des xv # et xvi« s., n6 k VSrone. De 
nombreuses « frottoles » (v. ce mot) de sa 
composition se trouvent dans la collection de 
morceaux de ce genre publiee par Petrucci (9 
livres; 1504*1508), et 29 sont transcrites p. une 
voix, avec ace. de luth, dans un volume en 
tablature, de 1509, par Franciscus Bossinensis 
(Petrucci). Cf. Stef. Davari, Lamusica a Man- 
tova (1884). 

Trombone (ital. trombone, c.-a-d. grande 
trompette, puisque tromba signifie trompette; 
all. Posaune), instr. a vent en cuivre dont le 
timbre est analogue a celui de la trompette 
avec laquelle il forme, au fond, une famille. Le 
t. (et sonnom allemand) est issu de la buccina 
(v. ce mot) romaine; labuccine n'£tait du reste 
primitivement rien autre qu'un long tube droit 
ftuba) que Ton enroula, pour faciliter sonma- 

DICTIONNAIRB DK MUSIQUE — 66 



niement, aussitdt que les progr&s de la facture 
instrumentale le perm i rent (sans doute a la fin 
du moyen age). Une operation analogue se pra- 
tiqua, comme on le sait, sur la bombarde aont 
on replia le tube sur lui-m£me et que Ton 
transforma ainsi en basson. Nous trouvons le 
t. sous sa forme actuelle de t. a. coulisses au 
d6but du xvi« 8. deja. Martin Agricola (Musica 
instrumental) ditque dans le «Busaun», la 
m£lodie est obtenue simplement par le souffle 
et le jeu de coulisses (adurchs Blasen und 
Ziehen » ). La disposition des coulisses d'un t. 
est connue de chacun pour 1'avoir vue ; elle a 
pour but d'augmenter la longueur du tube et 
par consequent de baisser 1 accord de Tinstru- 
ment, ce qui fait que la puretl d intonation 
depend entierement de rhabilitl de l'instru- 
mentiste. C'est pour cette derni&re raison quele 
syst£me des pistons (v. ce mot) ne s'est pas r£- 
pandu g6n6ralement pour le t. La sonority du 
t. est pleine et d'une grande beauts, elle a un 
caractere pompeuxetsolennel. On construisait 
autrefois des t. de diff£rentes dimensions, mais 
le t. t£nor (en si bemol) est seul encore r£pandu 
de nos jours. L'dtendue de ce dernier (si Ton 
fait abstraction des coulisses) comporte l'£- 
chelle des harmoniques de si bemol-i k ur* 
(trois octaves) ; le son naturel le plus grave 
(d'une Amission difficile) peut gtre abaisse de 
trois demi-tons Ja-i, la bemol-*, sol- x ; les « sons 
p£dales » du t.) ; le son 2 de cette m£me s£rie 
narmonique peut l*6tre, lui, de six demi-tons, 
du moins tel est l'abaissement que produit l'al- 
longement le plus grand du tune (on ne voit 
pas bien pourquoi le son le plus grave ne 
pourrait 6tre abaisse dans la m&me proportion, 
si Finstrumentiste poss£dait suffisamment de 
souffle. Les sons : 



^ 



\(*r j-q.1 *— ' 

manquent au t. t£nor et tous ceux qui sont 
infeneurs a si bemol-i sont a peineutilisablesa 
Torchestre. Apartirde mil, 1 6chelle des t. s'6- 
tend chromatiquement jusqu'a ut k et un grand 
nombre de sons peuvent se produire de diver- 
ses manures (par ex.: fa* simplement comme 
son harmonique 6, ou dans la deuxieme posi- 
tion comme son 7, ou encore dans la cinquieme 
comme son 8). Le t. basse en fa (Vendue a 
Torchestre : aM a fa 9 ) et le t. alto en mi bemol 
(6tendue: la\ a mi bemol*) sont plus rares ; 
quand au «dessus» de la famille des t., il £tait 
autrefois represent^ par le lituus (cf. slide- 
trumpet). Les t. sont consid£r£s pour la nota- 
tion comme des instruments non transposi* 
teurs. On note la partie du t. t£nor en clef d'ut 
quatriemeliuneou en clefde fa (celle-ci seule- 
ment pour les sons les plus graves, resp. pour 
le 2 m * ou le 3"« t.), pour celle de t. alto en 
clef d'ut troisi^me ligne. — T. quarte (Quart- 
posaune) est une ancienne denotation pour 
t. basse en fa; t. quinte (Quint posaune), le 
nom d'un t. basse en mi bimol (etendue : 
la-i — mi bemol 3 ). Le t. contrebasse de Wagner 
est en si bemol, une octave au-dessous du t. 
t£nor. Les virtuoses les plus cel&bres sur le t. 
furent Belcke, Queisser, Nabich et dautres 
encore. — Dans Torgue, le t« est le jeu d'an- 
ches le plus grand et le plus fortement intone 
(16' et 32' au pedalier, ou parfois aussi 8 f au 
manuel). 



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%0\2 



TR0ML1TZ — TROMPETTE MAJIIME 



Tromlitz, Joiunn-Geqtag, tKitiste, composi- 
teur et fahricant de flutes A Leipzig, nv. a Gera 
en 172(3, m. a Leipzig en fevr, 180j; a publie : 
3 concertos p. flute et quatuor d'instr. a ar- 
chet, 2 sonatea p. JltUe et piano, ties morceaux 
p. flute, des lieder avec piano, etc, ainsi que 
plusieurs trailia : Kurze A bhandlung van FI&- 
tens pie ten (1786), Ausfnhrltcher und grund- 
licfwr Unierricht die ftote zu npielen (1791), 
Ueber dieFlotenmitmeh reren K tappen (f 800 ) , 
et un article sur la llule. dans r uAUgemeine 
Muaikalische Zeitunp » [ 1799). 

Trommel (a!L) t caisse, tambour (v« ce 
mot). 

Trompe, ancienne denomination du cor t 
dont trompette est le diminutiT. T. da chatse* 
c.-a-d cor naturel {dans les oeuvres de Lully). 

Tr>ompett« (itaL Trmiba ; all. Trompete; 
angl. trumpet), rinstr, a vent en cutvre bien 
conmi, parent des cor? et dea cornets, et pre- 
nant place entre lea deux au point de vue de 
I 'elevation de son echelie (v + cornet}. La t. est 
ancienne, elle jouait deja un role au moyen 
aee t surtout dans la musique mililaire, et porta 
plus tard Les noma de ciarino on de el&reta. Le 
tuba de r<intiquile\ tube de metal droit, £tait 
e$jalement parent de la t; en elTeU Tart de re- 
courber un tuyau de metal eat d'origine recente 
et, dans les L du xvj* i, encore, le tube nc 
revient jamais sur lui-in£me mais ae developpe 
en e'Unt tordu dans une seule direction. La t. 
modems ae distingue du cor par le circuit plus 
allonge deson tube, celui du. coretant plus cir- 
culate. On chancre Laccord de la t,, comme ce- 
lui du cor, par I adjonction de tubea addition- 
nels (tons de recbange, en to, si bemol, si, ui, 
re bemol, re, mi beniol, mi, fa, fa dune, soh la 
hemoU la aiquelsi brmoi alga). La perce de la 
t. eataasez etroite, aussi le son fondamental ne 
parle-t-il naa el le eon % estil d T une aonorite 
<l£ saleable dans les tons grave* (la grave et 
si bemol grave). On note lea parties de t* 
comme celles de cor (instr, transpositeurs), 
main la t. aonne une octave plus haut que le 
cor, autrement dit : un ut s ecnt pour cor en fa 
sonne fa 3 , pour t. en fa par contre fa*, L §- 
tendue de la t. a Taigu est la [ _ q_ "^ ■- , 
me me preaque pour tous les rjfc ' j 

Ions, a eavoir le son (reel): t^Jii — „^^zd 
Seula, les virtuoses donnent avec surete dea 
sons plus aigus, toutefoia on peut encore re- 
clamer des tons les plus elevea les sons de si 
bfhiwl*aut*. Le timbre de la t. eataigu et per- 
eant, mais aussi hrillani el eolennel, lorsqu'il 
s'alhe aux autres jnslr, decuivre de Torcbestre 
fdans le groupe ileequels 11 eat tout deiigne 
comme infifrument mi>Lodique);par centre, une 
melodiede t. qui nesl ni aouleiiue par d'aulres 
insir, de cuivre, ni d'une allure tres larpe, a 
[Dtijuurs un caraclere commun, ordinaire. 
Wagner ecril loujours pour trois t., afin de 
pou^oir faire entendre dps accords de trois 
sons par des instruments de timbre identique, 
Dans ] orchestre symphoDiqtie qui ne com- 
porte T (ian* La regie, que deux L, eellee-ci for- 
mtmt tan tot avec les cors, tan lot (par opposi- 
l ion atix quatre eorsj awc les irombones, un 
^roupe special et in dependant, L 1 usage des 
sons bouches f assy rlirrctement du cor a la t 
(ex.: dans le ■ Dorfbarbier », de Scbenk, 1796), 
mais il necesaita le raccourcis^ement de J 'ins- 
trument, que Ion ubtint au moyen de circuits 
phis stirrer. Les aont bouches etaienl du reste 
d'une sonortte detestable, en sorte qa'on les 
absnlonna bientot et qu'on se mst a la recher- 



che d'un meilleur moyen de conapl^er tin* 
matiquernent 1'echeLLe de la t Ver* \1& 
Michael Woggel, d'Augabourg. essiya av« 
Stein) de ressusciter I ancienoe bNfmii 
coulisses, en constmiaaoi son i/mwiir'W' 
trnmpcle * a deux coulisses (meAlianiirt a 
1772 dqa. par Junker, dans son ouvra^e r 
KompnniMen}, En 1770, Kalbel avail coaslrait 
a St IMterabourgj le Cor it cleft; ell Wl. 
ce Tut Weidinger, a Vienne, qui imafiDi lii. 
a clefs; ClaggH, en Au(rleterre f hw*\v a 
1790 une trompette double (ea ft ; ft a m 
bemol avec une seule e m touch are et flapt*- 
ton) ; puis viat, en 18!!i, BEuhnieK en &* 
qui coQslrutsit la premiere veritable!. j pr^- 
tons (deu* pistons j Tinveoteur dt « sj^o* 
en vend it le brevet a Stolzel} Aste, i hri* 
avait essaye* de combiner (vers J8O0 Ik $&* 
de coulisses avec celui dea cleTset avtil to 
naissance a une sorte d instrument intMW- 
di a ire entre le cor et la trompette, i«tniiw [ 
sur lequel on pouvait faire usage d« s» 
bouches et pour lequel Buhl ecrivUnitewt* 
de : la t* d'HAHHDME. Enlio, Muller a STi^w 
et Sattler a Leipzig ajoutereot, ea 1©?. « 
troisieme piston a la t. deja pounac dtdm 
Les t. NATtiRELLES disparaisseat <k pto a 
plus, actuellernent, et font place sqit.cib^- 
matiques [omnitoniquesj k pistons, i. Aj« 
r^chelle naturelle peut etre. comme die « 
cora a pistons, transposed d 'u n demi-ton * Ire^ 
tons entiers, par 1 usage dea pbtops/^ 
mot). Lea i a pistoua sont pea™** 
en fa ou maintenant aussi en fl . *'''' 
aigu ; leur parti e esl notee en coBieqa^ 
celle de (petite) t. en *i bemol aigv, f< J*» 
sou vent* comme une partie de awttj. 1 ;* 
mot). Lea t. plua aigu^s encore, a rt m 
par ei. {desttnees a faciiiter rei&nBoj* 1 
parties tres elevees de t. dans Bicti et W*** 
se notent comme lea parlies de coroet. rV* 
les mil nodes de t. les plua rem*rquibkO^ 
noterons celles d'Arban, de ^K'Crt 
ties}, puis les QreliestentudiM de v^*J3I 
frecueil dee passages de L les p^* j n P"*ti 
du repertoire sjmnhoniqtie et lh ^ ,; .7, 
plus anciennes methodes de t. sont ** 
G. Fantini iModo per imparare d**^ 
tromba, 1632} et de J-E. Xlt^nburf ^ ff ^J 
Gf. H. Eichbom, Die Trvmpele * * 
never Zeit (1S88) el Das m fl**""* 
auf Trompeien (1894). ?. en outre oiif >r 
La t. bjisse de Wagner (*Nibe!nD^D' \U 
&tre, dans Tesprit de Wa $ tier, une t-«J| 
a Toctave grave de la L ordinaire fen iw-* 
re et ut Kfflve) ; mais riostramenipo! s 
usage a Bayreuth T pour cette partis B * 
autre chose qu'un tromboDe a pistoa, 

Trompette marine (all J™*# 
ScheidthQlt, Tnmtprtengeigt i kl JTJ 
marina, tympanichiza ; Lnstr. OOfflW 
Chorus, par Cocleus [15111K ' ttst ™?5SLi 
chet prim itif mats tr^s repiinduwAW 
du xiv* au xvr s, et plus tard enojrt 
vait autrefois d'inatr. de lignaui mbJI *^ 
rine anglaise. La t. m. ae compj *. ^ 
planchettea longuea et e'troitea, ««*** 
con a former une table dTiarroonie JJ 

auelle une seule cor de eta it teodue^ ,n>J» 
'autres tendues parfois a coti d 
d L harmo n ie ( bou rdons ) e* lai ent ^ Ttti rL ~ 
nuellement par larchel, en m ^SJjjS 
la corde principale, Le cbenW » ^JjjT 
de la L m. etait lixe a la table duo 



tandis que de Tautre il ribtiit 



sarbB* 



joosle 



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TROPES — T3CHIRCH 



1043 



(Tharmonie et donnait a nnstrument un timbre 
de creceile (cf. chevalet). On ne jouait sur la 
t. m. qu'en sons harmoniques. Cf. Lahire. 

Tropes (lat. tropi), nom que Ton donoe, 
dans le plain-chant. 1. aux modes eccl£siasti- 
ques /Tom, Modi, Tropil ; — 2. a certaines 
adjonctions ou paraphrases du texte liturgi- 
que, comme « Kyrie rex genitor ingenite 
eleison », pour 1 esq u el les on se borne, en plus 
de la melodie strictement reproduite de 1 an- 
liphonaire {Kyrie, Gloria, etc.), a r^partir leg 
syllabes surnumeraires sur les m£lismes. Les 
t. ont contribu£ pour une part a l'£laboration 
des proses ou sequences (v. ces mots) ;— 3. aux 
diverges formules vocales qui apparaissent a la 
fin de la petite doxologie formant la suite de 
Tintrolt : Gloria patri et filio et spiritui sanc- 
to t stent erat in principio et nunc et in se- 
cula sEcUlOrUm AmEn (cf. EVOV^). II n'y 
avait au d£but qu'un t. pour chaque mode 
ecclisiastique. mats il s'en cr6a plus tard un 
grand nombre que Ton distinguait nettement 
les uns des autres. 

Trost, 1. Johann-Kaspar, FainS, avocat du 
pou venae men t et organiste a Halbersladt, vers 
1660, est l'auteur (rune se>ie d'ouvrages de 
th£orie musicale qui sont restea manuscrits, de 
ra^me que ses traductions allemandes de treize 
prefaces de Frescobaldi, Donati, Rovetta, etc., 
da tContrepoint» d'Artusi, du « Transsilvano » 
de Oiruta, des « Istitutioni * de Zarlino, de 
t Regola facile et breve » de Sabbatini, etc. Son 
fils.— 2. Johann-Kaspar, ;im., 6tait organiste 
a Weissenfels et publia, en 1677, la descrip- 
tion des orgues de 1*« Augustusburg » de cette 
ville. — 3. Gottfried-Heinrich, facteur d'or- 
gues renomme, a Altenbourg, de 1708 a 1739 
environ. 

Troubadours (Trobadors [en Provence], 
tronveres, trouveurs, troveors [dans le Nord)j, 
denomination des chevaliers chanteurs et pon- 
tes que la France posseda du xi« au xiv« s. 
Comme les « chantres d'amour * (Minnesdn- 
gerj allemands, les t. prenaient leur « dame » 
comme sujet de predilection de tous lours poe- 
mes. Tantot ils s'aceompagnaient eux-memes 
sur la viole, la vielle ou quelque instr. de la 
famille des harpes (rotta), tantot ils engageaient 
un instrumentiste de profession qui les suivait 
par to at (jongleur, m£nestrel, m£n£trier ; angl. 
minstrel). Les melodies d'un grand nombre de 
chants des t. nous ont £te conserves, mais de 
faux principes d'interpretation de leur nota- 
tion en ont dissimule* la beaut£ jusqu'a ces der- 
niers temps. II suffit cependant de lire les me- 
lodies des t. d'apres les regies que nous avons 
resum£es a Particle sur le rythme du plain- 
chant, pour qu'aussitot elles rdvelent toute 
leur grace naturelie et prenante. La c Soci6t£ 
des anciens textes francais » a public, en 1802, 
un facsimile photographique du Chansonnier 
de St- Germain, manuscrit tres riche de chan- 
sons du Nord et de quelques chansons pro- 
ven^alea, avec des melodies de Coucy, Thibant 
de Navarre, Blondel de Nesles, Gaces Brule 1 , 
etc. Aubrv a public de m£me le cel&bre 
Chansonnier de V Arsenal. Entin, J.-B. Beck 
'v. ce nom) a entrepris une etude tres appro - 
fbndie de tout le tr^sor m&odique de t. et des 
irouveres et il applique au rythme de ces me- 
lodies la thlorie des modi des plus anciens 
ihe'oriciens de la musique proportionnelle 
1200 env.). Ce proc6de" d'interpretation, dite 
i modale », est expose* tout au long et d£mon- 
re par son auteur, dans une 6tude intitule 



Die Melodien der Troubadours (1908) ; les ma- 
nuscrits conserves y sont d£crits et les 259 
chansons de t. dont nous avons les melodies, 
groupies d'apr^s le commencement de chaque 
texte (Aimeric de Peguillan 6, Albert de Ses- 
taro 1, Arnaut Daniel 2, Arnaut de Ma roil 6, 
Beatrice de Dia 1, Berengier de Palazol 8, Ber- 
nard de Ventadour 19, Bertran de Born 1, Ca- 
denet 1, Daude de Prades 1, Folquet de Mar- 
seille 13. Gaucelm Faidit 14, Comte de Poitou 1, 
Guid'Uisel4, Guillem Ademar 1, Guillem Au- 
gier 1, Guillem Margret 2, Guillem de Saint 
Leidierl, Guiraut de Borneill 4, Guiraut Ri- 
quier 48, Jaufre Rudel 4, Jordan Bonel 1, Mar- 
cabrun 4, Matfre Ermengau 1, le Moine de 
Montaudo 2, Peire d'Alvergne 2, Peire Carde- 
nal 3, Peire Raimon de Toloza 1, Peire Vidal 12, 
Peirol 17, Perdigo 3, Pistoleta 1, Pons de Cap- 
doill4. Pons d'Ortafas 1, Rambautd'Aurenga 1, 
Rambaut de Vaqueiras 8, Raimon Jordan 2, 
Raimon de Miraval 22, Richart de Berbezill 4, 
Uc Brunet 1, Uc de Saint-Circ 3 et 28 anony- 
mes). Un second vol. doit renfermer la trans- 
cription en notation moderne de toutes ces 
melodies. Mais ce n'est pas tout : Beck se pro- 
pose de publier l'e*norme literature des trou- 
veres (du Nord de la France), en 8 vol., sous le 
titre de Monumenta cantilenarum lyricarum 
Francim medii tevi. Cf. Diez, Die Poesie der 
T. (1826; 2- 6d. 1883), et les art. Laborde, 
Perne, Restori, Aubry, Bartsch. 

Troutbeck, Rvo. John, n£ a Blencowe 
(Cumberland) le 12 nov. 1832, m. a Londres le 
11 oct. 1899; fit ses etudes a Oxford (1858, Ma*. 
art.) et devint successivement preecentor de la 
cath£drale de Manchester (1865) puis chanoine 
de l'abbaye de Westminster (1869). T. a public 
plusieurs recueils de chants d'6glise, un traits 
eldmentaire de musique et de bonnes adapta- 
tions anglaises de textes allemands d'oeuvres 
vocales. 

Trugfortftchreitung (all.), v. cadence. 

Trugschluss (all.), v. cadence. 

Trunn, Friedrich-Hieronymus, n6a Elbing 
le 14 nov. 1811, m. a Berlin le 30 avr. 1886 ; 
Sieve de B. Klein et de Dehn, ainsi que, pen- 
dant quelque temps, de Mendelssohn. Il fut 
Blusieurs annees chef d'orchestre de theatre, a 
antzig, puis, de 1848 a 1852, directeur de mu- 
siaue a Elbing. II s'£tablit ensuite a Berlin et 
y londa la tNeue Liedertafel ». En 1864, il fit 
des tourn£es de concerts avec Bulow. Apres un 
s£jour a Riga, il revint a Berlin ou il ^tait tr&s 
apprecie comme critique musical. Compositeur, 
T. s*est fait connaftre par de jolis lieder, des 
oeuvres chorales, un op^ra : Trilby (Berlin, 
1835), une operette: Der vierjdhrige Pas- 
tor (ibid., 1833) et un melodrame : Kleopatra 
(1853). (1 a 6crit une brochure : Ueber Gesangs- 
kunst (1885). 

Trumschelt (all.), v. trompette marine. 

Tschafkowsky, Peter-Iuitsch, v. Tchai- 

KOWSKY. 

Tsoheng, v. tcheng. 

Tsoherepnin. v. Tch&repnine. 

Tschescnlohln, v. Tch^chichine. 

Tschlrch, six freres, qui tous ont 6t£ d*ex- 
cellents musiciens : 1. Hermann, n£ a Lichte- 
nau, pres de Lauban (Sil^sie), le 16 oct. 1808, 
m. organiste a Schmiedeberp (Sildsie) en 1829. 
— 2. Karl-Adolf, n«? a Lichtenau le 8 avr. 
1815, m. a Guben (Sil^sie), ou il ^tait pasteur, 
le 27 ao&t 1875; ^tait un pianiste excellent et 
collabora, de 1845 a 1855, a la tNeue Zeit- 
schrift fur Musik •. — 3. Friedrich-Wilhelm, 



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n£ a Lichtenau le 8 juin 1818, m. a 
janv. 1892 ; Sieve du seminaire de F 
del'Institut royal de musique d'eglisr 
11 fut, de 1843 a 1852, directeur de 
Liegnitz et, depuis lors, maftre de 
la cour, a Gera. Ses choeurs p. v 
sont appreciSs et tres rSpandus er 
En 1869, T. fit un voyage en Ami 
£tait invite" par des society's de cb 
des auditions de ses oeuvres a Da 
York, Philadelphie, Washington 
Nous citerons parmi les plus 
Eine Nacht auf dem Meer, Der 
Die Harmonie y et d'autreschoe 
mes avec orch.. une messe et 
ter Martin und seine Gesellei 
Comrne compositeur de salo 
T. s'est discretement cache* sc 

d'ALEXAKDER CZERSKY. Cf. 80 

Aus nieinem Leben (1892) 
berecht, ne" a Lichtenau 1' 
Berlin le 26 de*c. 1854; fut, 
d'orchestre de theatre a S 
Berlin (o3Uvres orchestrale 
-und Sieg ; operas : Fritf 
Hollander, qui ne furei 
ni l'autre). — 5. Heinric 
nau le 1" juil. 1820, tf 
ou il e*tait directeur roy 
niste, le 10 avr. 1867 ; 
d'oeuvres destinees a Te 
der Erinnerung an Jb 
— 6. Rudolf, n6 a L 
m. a Berlin le 16 jai 
de musique, a Berli 
scher Central-Sangf 
certain nombre d'a 
monie, entre autr 
cute* chaque annee 
la cour, a Grunew 

Tua, Maria-F 
Turin le 22 mai 
cien ambulant, I 
le Conservatoire 
connattre depu 
corn me violoni 
comte Franch 5 

Tuba, 1. I 
pette droite a 
adoptee p. le 
ves, chrom? 
nant a la fa' 
categorie d 
lieu, en If 
France (d' 
plique, du 
et wiepn 
tons, en 
tiqueme' 
1 de leu 
le.4 8 pis 
Cepenr 
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TUDWAY — TORK 



i045 



et des danses qui eurent un temps de grande 
vogue. Son Ills, Franz (ne* a Koniggratz le 
29janv. 1782, m. a Charlottenbourg le 4 aout 
1850), fut lui aussi musicien et ve*cut a Vienne 
puis a Berlin. — La fille de ce dernier — 2. 
LfeoroLDiNE (T.-Herrenburg), n6e a Vienne le 
11 nov. 1821, m. a Baden, pres de Vienne, le 
SO oct. 1883, Tut, de 1841 a 1861, Tune des can- 
tatrices les plus appr£ci£es de TOpeYa de la 
cour, a Berlin. Elle avait £te* a bonne e>ole, 
comme cantatrice lege re, aupres de Josephine 
Frdhlich, mais elle chantait avec tout autant 
de talent les roles dramatiques et lyriques qui 
convenaient a sa voix. 

Tudway. Thomas, ne* vers 1650, m. a Lon- 
dresen 1730; des 1660 enfant de choeur de la 
Ghapelle royale (sous la direction de Blow), 
devint, en 1705, professeur de musique a Cam- 
bridge, fut destitu£, en 1706, pour avoir offense" 
la reine Anne, mais r£int6gr6 dans son poste 
en 1707 d£ja. T. a compose un grand nombre 
d'oeuvres vocales religieuses et forme* une col- 
lection de valeur d'ancienne musique d'e*glise 
manuscrite, collection qui est conservee au 
t British Museum d. 

Tulou, Jean-Louis, fiutiste c&ebre, ne" a Pa- 
ris le 15 sept, 1786, m. a Nantes le 23 juiL 
1865 ; ills de Jean-Pierre T., professeur de 
basson au Conservatoire et compositeur pour 
son instrument (m. en die. 1799), devint, en 
1796, Televe de Wunderlich, et remporta, a 
Tage de quinze ans, le premier prix de flute, 
apres qu'on le lui eut refuse*, en 1800, sous 
pr&exte qu'il 6tait trop jeune et malgr£sa su- 




leur apogee dans un ouvrage de Lebrun : Le 
rossignol, dans lequel il 6tait charge* du 
« role » du rossignoL Cest aiors que la lutte 
qu*il soutenait contre un dangereux concur- 
rent (Drouet] se termina en sa faveur. S'6tant 
compromis lors de la restauration des Bour- 
bons, T. tomba en disgrace sous le nouveau 
regime et n'obtint pas de place dans la Gha- 
pelle royale. De son cdte\ il donna, en 1822, 
sa demission de fiutiste a TOpe*ra. II fut cepen- 
dant reengage*, en 1826, comme premiere flute- 
solo et recut aussi tot apres le poste de profes- 
seur de flute au Conservatoire, fonctions qu'il 
a rem plies jusqu'en 1856. En 1857, T. prit une 
retraite bien meVitee et alia vivre a Nantes. T. 
s'est oppose jusqu'au moment de sa retraite a 
1'introduction de la flute Boehm au Conserva- 
toire de Paris. Ses compositions sont au nom- 
bre d une centaine et plus, pour flute (concer- 
tos, soli pour les concours de la classe de flute 
au Conservatoire, themes varied, duos de flu- 
tes, trios p. trois flutes, etc.). 

Tuma, Franz, ne* a Koatelecs/Adler(Boh£rae) 
le 2 oct. 1704, m. au couvent des freres de la 
Charity, a Vienne, le 30 janv. 1774 ; 61eve de 
Czernohorsky, a Prague, et de J.-J. Fux, a 
Vienne, devint, en 1741, compositeur de la 
ehatnbre de Tirape>atrice douairiere Elisabeth 
fT. 6tait virtuose sur la gambe). Apres la mort 
de sa femme (1768), il devint maladif et se re- 
tira au couvent des Premontres He Gera ; mais 
il retourna plus tard a Vienne. T. a ecrit pres 
ie 30 messes fcelles en mi min. et en re min. 
sont conside*r£es par Ambros comme vraiment 
grandioses), un Miserere, des re*pons, de la 
musique instrumentale (Partie p. orch., en re 
min.), etc. O. Schmid (v. son ouvrage : Musik 
snd Weltanschauung) a public un choix d'oeu- 



vres de T. : choeurs et chants de la Passion, 
pieces de piano. 

Tunder, Franz, ne* en 1614, m. a Lubeck le 
5 nov. 1667; eleve de Frescobaldi, a Rome, de- 
vint organiste de T6glise Ste Marie, a Lubeck. 
II y fut le pr&tecesseur et le beau-pere de Die- 
trich Buxtehude. M. Seiflert a public, dans le 
vol. Ill des « Denkm. deutscher Tonkunst » des 
cantates p. une voix seule et des choeurs avec 
ace. instrumental, de T. D'autre part, R. Buch- 
mayer a retrouve" en 1903, dans les recueils de 
tablatures de Lunebourg, des arrangements de 
chorals tres remarquables. 

Tune (angl.), c.-a-d. m£lodie; psalm-tune, 
me*lodie [liturgiquej d*un psaume. 

Tunstede (s^crit aussi Dunstede), Simon, 
ne* a Norwich, ^tait, vers 1851, « Regent* chori » 
du couvent des Franciscains, a Oxford (Mus. 
doc), et mourut prieur de son ordre, tians le 
couvent de nonnes du Bruisyard (Suffolk) en 
1369. T. a 6crit: De quatuor principalibus 
musicee (repr. par Coussemaker, dans le vol. 
IV des Scriptores etc.; la IV« principale mdme 
a double, par erreur [« Script. », III, p. 334- 
364, comme Anonyme I]). 

Tuotllo (Tutilo), moine de St-Gall vers Tan 
900, est Tauteur du trope de NoSl : Hodxe can- 
tandus est nobis puer, qui servit de point de 
depart aux « jeux » de la Noel. 

Turned (« foulest), denomination des choeurs 



du peuple (les Juifs [Judmorum], ou les pa i ens 
[paganorum]) qui prennent part a Taction ou 
interviennent d une facon quelconque dans les 
Passions, les drames religieux, les oratorios, 
etc. Le terme de t. a sur tout pour but de dif- 
fe>encier ces choeurs des choeurs purement 
contemplates (chorals, etc.). 

Turoo (Hal.), turc; alia turca, a la turque, 
denomination de morceaux dont la melodie est 
accompagnee d'accords pleins, peu varies et 
bruyants; ex. : le final de la sonate en la maj., 
de Mozart. 

Turin!, 1. GREGORio,chanteur etcornettiste 
virtuose a la cour de Tempereur Hodolphe II, 
a Prague, ne* a Brescia vers 1560, m. a Prague 
vers 1600 ; a public un recueil : Cantiones ad- 
modum devotee cum aliquot psalmis p. 4 v. 
e*gales (1589), un recueil de Canzonette a 4 v. 
(1597)ainsi que Teutsche Lieder nach Artder 
welschen Vtltanellen mit 4 Stimmen. — 2. 
Francesco, flls et £leve du precedent, ne* a 
Prague vers 1589, m. a Brescia en 1656 ; fut 
organiste de la cour de Tempereur Rodolphe 
II (1601), travailla de nouveau en Italie mais 
rentra a Prague puis fut, des 1624 au moins 
(d'apres les titres de ses oeuvres), organiste du 
dome de Brescia. Auteur de: 1 livrede messes 
de 4 a 5 v., puis de Misse da cappeliaa 4-8 v., 
avec « continuo » (1643) ; 2 livres de Motetti a 
voce sola (1629 et 1640) ; 3 de madrigaux (le 
premier et le second de 1 a 3 v., avecquelques 
sonates de 2 a 3 parties [p. 2 violons et basse], 
1624 ; le 3 e p. 3 parties vocales, 2 violons et 
B. c, 1629), avec, entre autres, le madrigal 
Mentre vag* Avgioletta. Ce dernier morceau, 
une cantate de chambre extraordinaire, dans 
laquelle la virtuosity vocale estfinement tour- 
nee en decision, a et^ publi^e par H. Riemann 
(Beyer, Langensalza). 

TOrk, Daniel- Gottlob, ne a Claussnitz, 
pres de Chemnitz, le 10 aout 1750, m. a Halle- 
s. S. le 26 aout 1813 ; suivit les classes de TE- 
cole de la Croix, a Dresde, et fut Thieve parti- 
culier d'Homilius. II ^tudia le violon, Torgire 
et presque tous les instruments a vent, entra 



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TURLE — TYMPANON 



en 1772 a l'Universite* de Leipzig, et e*tudia en- 
core sous la direction de J. -A. Hiller qui lui fit 
une place parmi les violonistes du « Grosses 
Konzert » et du Theatre. En 1776, T. devint 
cantor a 1'eglise de St-Ulrich, a Halle, et mat- 
tre de musique au gymnase ; en 1779, il fut 
no ram 6 directeur de musique de l'Universite* 
et, en 1787, organiste de la a Liebfrauenkirche *. 
II abandonna alors les fonctions de maftre au 
gymnase et de cantor. Les ev£nements de 
1806 qui interrompirent ses fonctions a TUni- 
versite, ainsi que la perte de sa femme (1808), 
haterent sa fin. T. a compose et publie un ora- 
torio : Die Hirten bei der Knppe in Beth- 
lehem ; 18 sonates, 18 sonatines et un grand 
nombre de pieces de piano ; quelques heder. 
Des symphonies, des compositions religieuses, 
des morceaux d'orgue, etc. sont restea manus- 
crits. T. etait un pedagogue appreci£ (Karl 
Lopwe fut son 61eve) et ses oeuvresdidactiques 
el theoriques furent tres remarquees ; ce sont : 
une grande « Methode de piano » avec remar- 
ques critiques (1789 [1802]), Kleines Lehrbuch 
tur Anfdnger im Klavierspielen (1792), Von 
den wichligsten Pflichten eines Organisten. 
Ein Beitrag zur Verbesserung der musika- 
lischen Lilurgie (1787) ; Kurze Antveisung 
zum Generatbass-spMen (1791 ; £d. revue, 1800 
et plus tard) ; Anleitung zu Temperatw*be- 
rechnungen (1806). 

Turle, James, ni a Somerton le 5 mars 1802 r 
m. a Londres le 28 juin 1882; fut, de 1831 a 
1875, organiste et chef des cbceurs de l'abbaye 
<le Westminster, en meme temps que, de 1840 
a 1843, directeur des « Ancient Concerts ». T. 
elait un maitre excellent et an bon composi- 
teur de musique deglise ; il a publie\ avec E. 
Tay|or, le Peoples music book et un recueil de 
Sacred music (1848). Son frere, Robert et son 
cousin, William, etaient aussi de bons orga- 
nistes. 

Turley, Johann-Tobus, excellent facteur 
d'orgues a Treuenbrietzen (Brandebourg). n4 
dans cette ville le 4 avr. 1773, m. Ie9avr. 1829. 

Turn (angL), double, gruppetto (v. ce mot). 

Turner, William, ne a Oxford en 1652, m, 
a Westminster (Londres) le 13 janv. 1739 (1740): 
£leve de Lowe et de Cooke, fut nomme en 1669 
chantre de la Chapelle royale et devint plus 
tard vicaire du chceur de i eglise St-Paul et vi- 
caire-lai de l'abbaye de Westminster. L'Uni- 
versitd de Cambridge lui con Cera, en 1696, le 
titre de D r mus. Les oeuvres de T, (services, 
anthems) sont parmi les meilleures de leur 
temps, en Angleterre. 

Turnhout, 1. G£rard de (de son vrai nom 
Gheert Jacques, Hurnomme J\), conlrapun- 
tiste beige, ne a Turnhout vers!520. m. a Ma- 
drid le 15 sept. 1580; chantre de la chapelle 
du dome d'Anvers des 1545, fut admis corame 
maitre (en 1562) de la ConfreVie de la Vierge, 
en cette ville (v. confrSrie), et devint, en 
1563. maitre de chapelle du Dome. Les dom- 
mages causes en 1566 par les iconoclastes 
(destruction des orgues, pillage de la bibliolhe- 
que, etc.) furent autant que possible r£par£s 
par ses soins, dans les annees suivantes, au 
moyen denouvelles acquisitions, de copies, etc. 
11 devint, en 1572, maitre de chapelle de Phi- 
lippe II, a Madrid. T. a publie* un livre de mo- 
tels a 4 et 5 v. (1568) ; un de motets et de 
chansons a 3 v. (1569); Prseslantissimomm 
divbm> musices auclorum Misses X, de 4 a 6 
v. (1570; la 6 c messe, de T. lui-meme). On 
trouve, enfin, d'autres oeuvres de lui dans les 



anthologies de Phalese et de Tylman Susato. — 
2. Jean de (de son vrai nom Jean Jacques), 
fils du precedent (ainsi qu'il ressort des recher- 
ches du chevalier de Burbure) ; fut, des 1586, 
maitre de chapelle du due Alex. Farnese (gou- 
verneur des Pays-Bas), a. Bruxelles puis fut 
nomme en 1611 second, en 1618 premier di- 
recteur de la Chapelle royale, a Bruxelles. II 
a publie* : 1 livre de madrigaux a 6 v. (1589), 1 
de madrigaux a 5 v. (1595) et 1 de motets de 5 
k 8 v. (1600). 

Turpin, Edmund-Hart, organiste. ne a 
Nottingham le 4 mai 1835, m. a Londres le 23 
oct. 1907 ; devint en 1869 organiste de 1'eglise 
de St-Georges, a Bloomsbury (Londres) et, en 
1875, secretaire de l'Ecole d'orcanistes. II est, 
depuis 1880, Sditeurdu Musical Standard ; ii 
a ecrit un grand nombre de compositions lo- 
cales religieuses et de morceaux p. orgue. T. 
a r£dige* une Edition d ceuvres classtques de 
piano, avec des annotations, etc. 

Turtchaninow, Pierre-Ivajnowitcb, nek 
20 nov. 1779, m. a St-P^terabourg le 4 maw 
1856; enfant, chanta dans le chceur d eglise du 
general Lewaninodow, puis fut emmene a St* 
P&ersbourg par Potemkine, qui l'avait en- 
tendu, et coufie a la direction de Sarti. II fat 
consacre* pr£tre en 4803, prit un poste eccle- 
siastique en 1809 a Gatchina et fut appeie de 
la aux fonctions de directeur du chceur d e- 
glise du meHropolite. En 1827, T. fut nomme 
maitre de chant de la Chapelle des chantres de 
la cour ; enfin, de 1831 a 1841, il fut pope de 
different es eglises. T. a harmonise avec an 
bonheur tout special les anciennes melodies h- 
turgiques, d'apres des principes personnels et 
qui ontpr£valu* Ses compositions ont £te pa- 
bliees en 4 vol.. renfermant des chants a 3 (15 
numeVos) et a 4 v. Son autobiographie a para 
en 1863. 

Tutkokwskl , Nicolas - A pollono witch ,. 
pianiste, n6 a Lipowetz (Gouv. de Kiew) le 17 
fevr. 1857; eleve de Puchaiski, profeaseur de 
piano (1881-1890) et dhistoire de la musique 
(1888-1890) au Conservatoire de St- Petersbourg 
et, depuis 1893, directeur d'un Institut de mo- 
sique qu'il a fonde* a Kiew. T. a ecrit une synv 
phonie, Pensee elegiaque et Bacchanale bohe- 
mienne p. orch. ; mais il n'a publie que des 
pieces de piano, des melodies vocales et un 
Traite d'harmonie (1905, en russe). 

Tutto (ital.), tout ; tutta la forza, avec 
toute la force; tutti, tous, simifiant par oppo- 
sition a solo, Tentr^e de lorchestre ou da 
choMir (v. solo). 

Tye, Christopher, ecclesiastic^ue anglais, 
organiste et compositeur, m. en lo72 ; prit en 
1545 le grade de Docteur en musique, a Cam- 
bridge, recut en 1548 le titre de profeaseur de 
musique a Oxford, et occupa diffe rents posies 
eccl^siastiques a Newton et a Doddington-cant 
March (jusqu'en 1570). T. a publie : The act* 
of the apostles etc. (1553), soit la musique di 
commencement (2 versets) de cbacun dea qoa- 
torze premiers cliapitres des Actes des Apotrei. 
On trouve des anthems, etc.,de lui dans direr- 
ses anthologies : Harmonia sacra de Pa^e, 
Cathedral music de Boyce, etc. Une « Passion » 
selon St-Jean est restee manuscrite. 

Tympanischiza, v. trompette marine. 

Tympanon (all. Hackbrett, CimbaliM 
cenwalo ; angl. dulcimer), ancien instr. a 
cordes, probablement dorigine alletnaa^e. 
puisqu'il ^tait design e en Itaiie sous le no« 
de Salterio tedesco, ce qui indique aans doutf > 



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TYNDALL 



UCCELLIXI 



1047 



en meme temps, que le psalteVion des debuts 
du raoyen age (Saltirsanck^ Roita) se jouait 
com me le t. Le t. estdeja mentionne sous son 
Dom actuel (Hackbrett) au commencement du 
xvi« s., par Virdunget M. Agricola (v. ce nom); 
mais il convient d ajouterque ces deux auteurs, 
de m^rne que Prsetorius un siecle plus tard, 
n'attachent aucune importance a cet instru- 
ment. Le t., compost dune caisse de reso- 
nance plate, en forme de trapeze et tendue de 
cordes d'acier que Ton percutait au moyen de 
deux petits marteaux (un dans chaque main), 
est eviderament l'ancetre de notre piano ac- 
tuel. Au reste, le nom anglais du t. sert a de- 
signer, vers Tan 1400 deja,* un instr. a clavier 
de trois octaves (clavicembalo ; c. f. « Viertel- 
jahrsschriftfurM.-W. », 1892 p. 96; v. piano). 
On ne rencontre plus le t., de nos jours, que 
dans I'orchestre Uigane (Cimbalon, v. cymba- 
lon). Le c Pantaleon b (v. ce mot) de Hebens- 
treit n'e'tait rien autre qu'une tentative de 
perfection nement du t. Le manque d'etouffoirs 
est le principal defaut du t. dont la sonority 
est toujours trouble et vibrante, mais, dans le 
forte (a Torchestre), d*un excellent eflet. 

TyndaM, John, n& le 21 aout1820et, depuis 
1853, professeur de physique a la « Royal ins- 
itution » de Londres ; il merite une place ici 



a cause de son ouvrage : Sound (1867, 3« ed., 
1875 ; e*d. franc-par Moigno, 1869 ; ed. all. Der 
Schally 2* e*d. 1874), qui decrit, sous une forme 
populaire et de comprehension aisle, les ph£- 
nomenes acoustiques. 

Tyrotienne (tirolienke), danse tournle 
moderne, analogue au handler (v. ce mot), 
d'un mouvement modere a 3/4 et dont les pas 
sont les suivants (g. = pied gauche; d. = pied 
droit) : 

g. d. g.g. d. g. d. d. 

*r, r er ir r r..> -■ 

Tzarth (Czarth, Zarth), Geohg, ne a 
Hochten, pres de Deutschbrod (Boheme) en 
1708, m. a Mannheim en1778; lie d'amitie* avee 
Franz Bends, partit avec lui pour Varsovie et 
entra, en 1734, dans la Chapel le dn prince h£- 
ritier FrSderie, a Rbeinsberg. En 1758, il echari- 
gea sa situation a Berlin centre une situation 
analogue a Mannheim (ou il etperait peut-etre 
succeder a Stamitx). T. fut un des violonistes 
et des compositeurs p. le violon les plus ap- 
precies de son temps (concertos, sosates, trios, 
soli, symphonies), mais quelques-unes de ses 
opuvrea seulement ont ite gravies. 



u 



Uber, 1. Christian-Benjamin, nl a Breslau 
le 20 sept. 1746, m. dans la m£me ville en 
1812 ; avocat du gouvernement et commissaire 
de justice, etait un amateur passionne de mu- 
sique, et donnait dans sa maison, chaque se- 
maine, deux concerts d'amateurs dans I esq u els 
on executait des oeuvres d'orchestre et de mu- 
sique de ohambre, voire meme de petits operas, 
etc. Un vaudeville queU. ecrivit pour Tune de 
ces auditions : Clarisse, a 6t£ imprime, ainsi 
que dela musique pour une coineaie; Der Vo- 
Urtnlar; une cantate: Deukation und Pvrrha; 
u ne Ode au* der Geschichte der Fanny Wilkes 
(1772); un Divertimento p. piano, 2 violons, 
flOte, cor naturel, alio et basse ; 9 divertisse- 
ments p. piano, violon, 2 cors et basse ;des con- 
certinos p. piano, flute, alto, 2 cors et cor de bas- 
set ; plusieurs sonates de piano ; une serenade; 
un quintette, etc. Ses deux fils recurent de lui 
une excellente education musicale et devinrent 
musiciensde profession. —2. Christian-Fkied- 
rich-Hermann, ne* a Breslau le 22 avr. 1781, 
m. a Dresde le 2 mars 1822 ; etudia le droit 
a Halle, remplaca momentanement Turk, dans 
la direction des concerts d'abonnement, et fit 
executer a ce moment deja un concerto de vio- 
lon et une cantate de sa composition. Mais il 
se voua bientottouta fait a la musique, devint 
musicien de la chambre du prince Louis-Fer- 
dinand de Prusse et, a pres la mort heroiaue 
de ce dernier (1806), futnomme premier violon 
it Brunswick (1807) puis chef d'orchestre de TO- 
pera de Gassel (1808). U. e*crivit alors plusieurs 
operas -francais (Les Marins), puis un inter- 
mezzo : Der falsche Weber, la musique pour 



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Moses, de Klingemann, pour le Toucher (m£- 
lodrame), de Schiller, etc. En 1814, il fut ap- 
pel£ au poste de chef d'orchestre du Theatre de 
Mayence (opera: Der Frohe Tag) y en 1816 a 
celui de directeur de la troupe th&trale Se- 
conda, a Dresde. II vecut ensuite quelque 
temps a Leipzig et obtint enfin, en 1817, le 
cantorat de 1 « Ecoledela Croix;*, a Dresde. U. 
ecrivit entre autres, a partir de ce moment : 
uoe cantate de Paques etun oratorio de la Pas- 
sion (Die letzteh Worte des ErlosersJ. Ont paru, 
les ouvertures du Juif errant et des jbVtrmt, 
un concerto de violon et des melodies sur des 
textes allemands et francais. — 3. Alexander, 
ne* a Breslau en 1783, m. maftre de chapelle du 
prince de Schohaich-Karolath, en 1824; violon-. 
celliste excellent, a publie un concerto <ie vcelle; 
des variations p. vcelle avec quatuor d'instr. a 
archet ou orch. ; des caprices etc. p. vcelle ; 
un septuor p. clarinette, cor, violon, 2 altos et 
2 vcelles ; des variations p. instr. a vent ; des 
lieder, etc. 

Uberti (Hubert), Antonio, appelePoRPoRiso 
d 'apres le nom de son maitre Porpora, excel- 
lent chanteur scenique, n£ a Verone en 1697, 
de parents allemands, m. a Berlin le 20 janv. 
1783; chanteur de la Chambre royale, a Berlin. 

Uccellini, Don Marco, maftre de chapelle 
des dues de Modene, publia, de 1639 a 1667, 
une serie (op. la 5) croeuvres de musique de 
chambre, soit : Sonate y Sinfonie> Concerts Arte 
e Canzoni p. un a quatre instr. a archet et 
continuo. II a faitrepresenterenoutre un opera 
a Florence (1673) et un a Naples (1677) ; un troi- 
sieme est reste noo represente. U. doit avoir 

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IC 



1048 



UDBYE 



UMBREIT 



ete un violoniste remarquable, car il fait deja 
mooter la partie de violon de ses oeuvres ius- 

Su'a la 6 DS position. V. one sonate de lui dans 
iemann, Alte Kammermusik (Londres, Au- 
gener). 

Udbye, Martin-Andreas, n6 a Drontheim 
en 1820; travail la d'abord seul, puis sous la 
direction de Haupjtmann (theorie) et de C.-F. 
Becker 
re tour, 
passa l,_ 

Drontheim. U. a ecrit 3 quatuors p. instr. a 
archet (2 graves), des cantates : Heimweh et 
Le voyage de Perrichon, une ooerette : Jun- 
keren og Fubergvaesen (Christiania), un opera : 
Fredkulla (non repr.), des preludes p. orgue 
(op. 37), des pieces p. piano et vcelle, des lie- 
der, des choeurs p. v. d'hommes et un recueil 
de chants a 3 v. (166 melodies p. voix egalea). 

Ueberbrettl (all.), sortes de miniatures see- 
niques imaginees au commencement de 1901 
par Ernst v. Wolzogen (v. ce nomj, dans le 
out de faire servir la popularity des theatres de 
cVarie'tea » a une regeneration du poeme sc6- 
nique moderne. Les principaux protagonistes 
de cette idee furent, en plus de Wolzogen, 
O.-J. Bibrbaum, Frank W£DEOND(le frere de la 
cant a trice) et, an point de vne musical, Oscar 
Straus (v. ce nom). La tentative, apres avoir 
fait sensation pendant quelque temps, a echoue* 
sans laisser de traces apparentes. Cf. A. Hert- 
wig, E. v. Wohogens U. (1901). 

Ueberlee. Adalbert, ne* a Berlin le 27 iuin 
1837, m. a Cnarlottenbourg le 15 mars 1897 ; 
organiste de l'eglise Ste-Dorothee, a Berlin, est 
l'auteur d'un oplra : Kbnig Ottos Brautfahrt, 
de 2 oratorios : Golgotha et Das Wort Gottes, 
d'un Requiem, d'un Stabat mater, de pieces 
de piano et de lieder. 

Ueberm&sslg (all.), augmented 

Ugalde, Delphine, nee Beauce, celebre can- 
tatrice scenique francaise, nee a Paris le 3 dec. 
1829 ; chanta d'abord a i'Opera national, puis, 
de 1848 a 1858, a l'Ope>a-Comique et au Thea- 
tre lyrique. En 1866, elle prit la direction des 
Bouffes-Parisiens et se fit remarquer alors dans 
les oplrettes d'Offenbach. Elle composa elle- 
meme un opera : La halte au Moulin, et forma 
d'excellentes Aleves (entre a litres : Marie Sass et 
sa propre fille. Marguerite U.). 

Ugollni. 1. ViNCENZO, compositeur del'Ecole 
romaine, eieve de Bernardino Nanini et mat tre 
de Benevoli, devint mat tre de chapelle, en 1603, 
a Ste-Marie-Majeure de Rome, en 1609 a In ca- 
thldrale de Be*ne>ent, en 1615 a l'eglise St- 
Louis des Francais a Rome, en 1620 a l'eglise 
St-Pierre, et mourut en 1626. II fut l'un des 
meiileurs representants de l'Ecole palestri- 
nienne. U. a public : un livre de madrigaux a 
5 v. (1615), 4 livres de motets de 1 a 4 v. avec 
continuo (1616-1619), 2 livres de psaumes a 8 
v. (1620), 2 livres de messes et de motets de 8 
a 12 v. (1622) et un de psaumes et de motets a 
12 v. (1624). — 2. Blasio, prStre venitien, au- 
teur de : Thesaurus antiquitatum sacrarum, 
complectens selectissima opuscula, in quibus 
veterum Hebrmorum mores etc. illustrantur 
(1744 a 1769, 34 vol. in folio ; le vol. XXXU ne 
traite que de la musique des H^breux et con- 
tient en outre une traduction latine dedix cha- 
pitres du Schilte Haggiborim, etc.). 

Ugolino de Orvieto, theWicien de la mu- 
sique, vers 1400, et pretre a Ferrare, dont le 
traits De musica mensurata est conserve, ma- 
nuscrit, a la Bibt. Casinat., a Rome, Cf. U. 



Kornmuller, Die Musiklehre des V. de 0. 
U Kirchenm. Jahrb. >, 1895) et Job. Wolf. 
Gesch. d. Mensuralnotation (p. 170 ssj. 

Uhl. Edmund, n£ a Prague le 2> oct. 1853 : 
eieve au Conservatoire de Leipzig, vit depais 
1878, a Wiesbaden, ou il est professeur au Gw- 
servatoire et r&iacteur musical du < Rhei- 
nischer Courier a. Parmi ses compositions, on 
connatt surtout quelqnes oeuvres agreables de 
musique de chambre (trio p. piano et arched, 
sonate de vcelle), une Romance p. violon et 
orch., un prelude pour Die versunkene Giocke 
(G. Hauptmann), un opera (Jadwiga), 3 Inter- 
medes slaves p. orch., des pieces p. le piano 
et des lieder. 

Uhllg, Theodor, violoniste, ne a Wuneu. 

{»res de Leipzig, le 15 fievr. 1822, m. a Dresde 
e 3 janv. 1853 ; Sieve de Fr. Schneider, a 
Dessau (1837-1840) et, des 1841 , membre de b 
Chapelle royale de Dresde. D'adversaire resola 
de Wagner, il devint l'un de sea plus eathoa- 
siastes partisans (il a fait la reduction de « Lo- 
hengrin • p. piano et chant). Sea nombreusei 
compositions (il a laiss€84 ceuvres : symphonies, 
musique pour des com&iies, musique de cham- 
bre) sont restees pour la plnpart manuscrites ; 
on n'a public" que quelques chants et on mor- 
ceau caracteristique en forme de fugue (1882) 
Plus tard, U. ne s'occupa plus que de litera- 
ture musicals: Die Wahlder Taktarten ; Die 
gesunde Vernunft und das Verbot der Pcrt- 
schreitung m Quinten ; Druckfehler in de* 
Symphonte-Partituren Beelhovens. Cf. Bnefe 
Wagners anU.,W. Fischer und Heme (1S8& 

Uhlrich, Kaal-Wilhelm, ne*a Leipzig le 10 
avr. 1815, m. a Stendal le 26 nov. 1OT4 ; flew 
de Matthaei, fut membre de rOrchestre da 
c Gewandhaus a, concertmeister a Iff agdeboarc 
et, enfin, pendant de longues annees et jusqu'a 
sa mort, concertmeister de la conr, a Sooders- 
hausen. II rat l'un des musiciens qui coutn- 
buerent le plus a 6tablir la renommee des 
< Loh-Kooierte ». 

Ujj, Bela von, ne a Vienne en 1875 ; avea- 
gle des Pdge de sept ans,a compose un open : 
Der Bauemfeind (Baden, pres de Vienne, 1807u 
des operettes : Der Herr Professor (Tieane. 
1903), Kaisermandver (ibid., Id06), Die kleim 
Prinzessin (ibid., 1907) ; un opera popolaire: 
Der M filler undsein Ki nd (Gratx, 1907). 

Ullblschew, v. Oulibichew. 

Ulrlch, Hugo, ne* a Oppeln rSUeste) k 21 
nov. 1827, m. a Berlin le 93 mai 1873 ; eTeie 
de Blosewius (Breslau) et de Dehn (Berlin), *t- 
cut a Berlin des 1846 et, a lexception des qua- 
tre annees pendant lesquelles il enseigna la 
composition au Conservatoire Stern (1859-1863. 
s'occupa exclusivement de composition et de 
travaux d'ddition (corrections, arrangeineata, 
inductions p. piano, etc.). Les quelques ceoTres, 
qui suffisent a assurer le bon renom de lear 
auteur, sont un trio p. piano etarchets (op. 1 
et3 symphonies: I, si min. ; U, Symphon** 
triomphale (couronnee en 18B3 par l f Acade- 
mic des Beaux-Arts de Belgique ; 111, sol maj.t. 
Un opera : Bertrand de Born, eat rest* usa- 
cheve\ 

Umbrelt, Karl-Gottlieb, n^ a RehstedL 
pres d'Arnstadt, le 9 janv. 1763, m. dans at 
meme ville le 28 avr. 1829, apres avoir etc pto- 
sieurs annees organiste a Sonnenborn, pres dt 
Goth a. U. 6tait un organiste excellent {eievede 
Kittel, a Erfurt). II a public : Alio. Choralimrk 
f. die protestantische Kirche (1 811 ; 331 chanta 
harmonises a 4 v. avec une longue preface , 



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UMKEHRUNG — UPTON 



1049 



trad, franc, par Choron, b. d.) ; un recueil de 
melodies de chorals : Die evangelischen Kir- 
chenmelodien zur Verbesserung des h&usli- 
chen und kirchlichen Getangs (1817), ainsi 
qu'un certain nombre d'muvres p. orgue : 6 
cahiers de 12 pieces chacon (1798-1806), 50 
melodies de chorals (k 4 v.), Leichte Choral- 
vorspiele, 24 melodies de chorals pourvues de 
plnsieurs basses (2 recueils de 12 numeros cha- 
con), des chorals varies, etc. Cf. le necrologe 
6critparson fils (« Allg. Kirchenxtg •, 1829, 
p. 889 ss). 
Umkehrunq (all.), renveraement. 
Umlaut, 1. Ignaz, n6 a Vienne en 1756, m. 
dans la m£me ville le8juin 1796; fut plnsieurs 
ann£es directeur de musique de l'Opgra alle- 
mand, a Vienne, et suppleant de Salieri k la 
Chapelle de la cour. Sea comedies lyriques 
(c Suigspielei) : Die Bergknappen, Die puce- 
farbenm Schuhe (Die schdne Schuster in), Die 
Apotheke, Die glucklichen Jmger y Der Ring 
der Liebe, Das lrrlicht, faisaient autrefois fu- 
renr, et sa romance c Zn Steffen sprach im 
Traame b gtait extraordinairement populaire. 
— 2. Michael, fils da pr&6dent, n£ k Vienne 
le 9 aout 1781, m. dans la m£me ville le 20 
juin 1842 ; fat, comme son p6re, d'abord vio- 
loniste 4 l'Op£ra allemand pais, plus tard, sup- 
pleant de Weigl et, apr£s la mort de celui-ci, 
son successeur, comme chef d'orchestre de 
TOp^ra allemand. jusqu'au moment ou cette 
eotreprise passa a des particaliers. U. a 6crit 
nne comMie lyrique : Der Grenadier, un op£ra : 
Das Wirtshaus in Granada (non repr.h 6 bal- 
lets, quelques pieces de musique sacree p. la 
Chapelle de la cour, et il a puolil : une sonate 
de violon, one sonate p. piano a 4 ms et quel- 
ques pieces de piano. 

Umlauft, Paul, n€ k Meissen le 27 oct. 1853; 
£l£ve du Conservatoire de Leipzig, fut titulaire, 
de 1879 a 1883, d'une bourse de la Pondation 
Mozart. II a public diverses oBuvres vocales, 
entre antres Agandecca p. chceur d'hommes, 
solo et orch., et Mittelhochdeutches Lieder- 
spiel (4 v. seules, avec piano). Son op£ra Evan- 
thia rat couronn6, en 1893, lors du concours 
ouvert k Cobourg, pour une pi&ce en un acte. 
Un second op£ra, Betrogene Betruqer, a 6X6 
repr6sent£ a Cassel, en 1899. U. vit a Leipzig. 
Unoa (lat., crochet), le crochet de la cro- 
che ^, ou aussi la croche elle-mdme ; bis unca, 

K, double croche, etc. 

Cfnda maris, v. tremblant. 

Wndezime, (all. ; lat. undecima), onzi&me. 

linger, 1. Johann-Pribdrich, n& a Bruns- 

wick en 1716, m. dans la m£me ville le 9 f£vr. 

1781 ; conseiller de justice et secretaire priv6 

da due, fut Tun des premiers qui tenta d'adap- 

ter au piano une machine notant au fur et k 

mesure ce que Ton joue (cf. m£lographe). II 

prit son brevet de priority contre le m£cani- 

cien Hohlfeld qui avait construit, en 1752, un 

instrument semblable, d'apr^s les donates 

d'Enler, et il dScrivit son invention dans une 

brochure : Entwurf einer Maschine, wodurch 

cities , was auf dent Klavier gespielt wird, sich 

von selber in Noien setzt (1774). — 2. Karo- 

line (appel£e en Italie Carlotta Ungher), can- 

t* trice sc£nique, n£e a Stuhlweissenburg (Hon- 

frrie) le 28 oct. 1803, m. dans sa villa, pres de 

Florence, le 23 mars 1877 ; fit son Education 

a Vienne et aupr£s de Ronconi, a Milan, 

cKanta It Vienne (ou elle entra en relations 

avec Beethoven), Naples, Milan, Turin, Rome, 



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puis en 1833 k Paris, mais sans grand succ&l 
Elle se fit entendre ensuite de nouveau en 
Italie. Elle fut fiancee pendant quelque temps 
a Nic Lenau puis 6pousa, en 1810, un M. Sa- 
batier, k Florence. Sa stature £tait imposante, 
sa voix forte mais non exempte de durete k 
l'aigu. — 3. Georg, le Siegfried des « Nibelun- 
gen i de Wagner, en 187o, a Bayreuth et ail- 
leurs, n6 a Leipzig le 6 mars 1837, m. dans la 
meme ville le 2 fevr. 1887 ; £tudia d'abord la 
th£ologie, mais debuta en 1867 a Leipzig, 
comme chanteur, puis passa. sans suceds no- 
table, k Cassel, Zurich, Breme, Neustrelitz, 
Brunn, Elberfeld et Mannheim, jusqu'a ce que 
Wagner l'eut choisi pour interprete du jeune 
h£ros, dans les representations de Bayreuth. 
II Itudia son role aupr&s de Hey, a Munich, 
et le remplit de la fa$on la plus satisfaisante. 
De 1877 a 1881, U. fut engagl k Leipzig. 

Unaher-Sabatier, v. unger 2. 

Unlsson (lat. unisonus ; all. Einklana ; 
ital. unisono), effet produit par deux parties 
vocales ou instrumentales chantant un meme 
son. Jouer a l'u., c'est ? par ex., exdeuter si- 
multan^ment sur plusieurs pianos le mdme 
morcean (cf. Logier), ce qui pent avoir cer- 
tains avantages au point de vue du d^veloppe- 
ment du sens m&rique et de Inexactitude tech- 
nique, mais doit Stre ^nergiquement repouss6 
en tant que maxima pldagogique ; en effet, le 
mattre peut bien de la sorte contrdler d*une 
manure g^n^rale les ^l^ves, non pas les in- 
fluencer directement et, en outre, toute inde- 
pendance d'ex^cution se trouve an£antie. Par 
contre, le jeu k l'u. est de la plus haute im- 
portance pour tous les instrumentistes d T or- 
chestre. On donne aussi le nom d'unissons 
anx passages qui, k Torchestre, sont jou6s par 
divers instruments simultan&nent, mais dans 
diff^rentes octaves. Lorsque le violoncelle a la 
m£me partie que la contrebasse, on note sou- 
vent dans les partitions la basse seule, en 
ajoutant dans la partie de violoncelle : c. B. 
(col basso) al un. (unisonoj ; de m£me, lors- 
que la petite flute doit jouer k Toctave sup£- 
rieure de la grande flute. La notation des 
deux parties serait du reste identique, dans 
les deux cas, mais la contrebasse sonne k Toc- 
tave grave, la petite flute k Foctave aigue de 
la notation. Cf. z6ro et tasto solo. 

Unterdomlnante (all.), sous-dominante. 

Untersatz (all.), terme employ^ par cer- 
tains facteurs d'orgue allemanas pour : a Ge- 
dackt 32* i. 

Untersteiner, Alfred, ni k Rovereto (Ty- 
rol meridional) le 28 avr. 1859 ; fit des Etudes 
de droit (Drjur.) puis, a Innsbruck, des Etudes 
de musique, sous la direction de Pembaur. 
U. s'est adonn£ a la musicologie et vit a Me- 
ran. II a ^crit une Storia delta musica (2* id., 
1902), une Storia del violino e delta musica 
di violino (1904) et collabore a diverses revues 
(t Gazetta musicale », etc.). 

Uomo (ital., homme). Primo v., le premier 
chanteur d'une sc&ne (comme prima donna, 
premi&re chanteuse), c.-a-d. premier t^nor et 
autrefois (au siecle pass^ et au xvn« s.) aussi 
premier sopraniste (castrat). 

Upton. George-Putmann, n^ a Boston le 
25 oct. 1835 ; fit ses Etudes k I'Universit^ 
Brown et devint, en 1855, critique musical 
(« Native Citizen », « Journal », « Tribune i), a 
Chicago. U. fut le fondateur et le president de 
T« Apollo -Club ». II a ^crit : Letters of pere- 
grine pickle, (1870), Woman in music (1885), 

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IC 



1050 



URBACH 



UTKNDAJL 



Standard operas (1890 [1907]), Standard ora- 
torios (1891), Standard symphonies (1892), 
Standard concert guide (1908), Musical me- 
moirs (1908), etc. 

Urbach, Otto, ne* a Eisenach le 6 fevr. 
1871 ; eleve de Muller-Hartung et de Stavenha- 
gen, a Weimar, de B. Scholx, de Knorr et de 
Humperdinck a Francfort s. M., de Draeseke a 
Dresae, et de KHnd worth a Berlin, obtint le 
prix des Fond at ions Liszt (1890) et Mozart 
(1896). II est, depuia 1898, professeur de piano 
au Conservatoire de Dresde, et il s'est fait con- 
naftre comme compositeur : Der Muller von 
Sanssouci (ope'ra-comique, Francfort, 1896) ; 
Bergfahrt (ouverture) ; Hasiba (quataor p. 
instr. a archets) ; une M£thode et dea pieces 
de piano ; dea lieder ; etc. 

Urban. 1. Christian, theoricien, nla Ei- 
bing le 16 oct. 1778, musicien de la ville, 
plus tard a Berlin et, en dernier lieu, direc- 
teur de musique de la ville de Dantzig, a pu- 
blic : Ueber die Musik* deren Theorie und den 
Musikunterricht (1823); Theorie der Musik 
nach rein naturgemassen Grundsdtzen (1824) 
et un prospectus de 16 pages : Ankundtgung 
meines allgemeinen Musikunterrichtssystems 
und den von mir beabsichtigten normalen Mu- 
sikschule (1825). Ii a ecrit aussi un op6ra : Der 
goldne Widder, et la musique pour Die Braut 
von Messina, de Schiller. — 2. Hbinrich, com- 
positeur de talent, ue a Berlin le 27 aout 1837, 
m. dans la meme ville le 24 nov. 1901 ; £)eve 
de Hubert Ries, Laub, Hellmann, etc., vecut 
a Berlin ety enseigna (1881-1890) a 1'Academie 
Kullak. Parmi ses Aleves : Siegfr. Oehs* Arth. 
Bird, Rud. Ganz, etc. II a compose* une sym- 
phonie : Fruhling (op. 16) ; une ouverture : 
Fiesco (op. 6), Scheherezade (op. 14), Zu einem 
Fastnachtsspiel et Der Rattenfanger von Ha- 
meln p. orch. : un concerto de violon ; dea 
morceaux de violon, des lieder, etc. — 3. Fried- 
rich-Julius, frere du pr£c£dent, ne* a Berlin 
le 23ddc. 1838 ; fut soprano-solo dans le Choeur 
du dome royal, sous la direction de Neithardt, 
et £leve particulier de H. Ries, Hell unarm (vio- 
lon), Grell (theorie), Elssler et Mantius (chant). 
U. est, depuis 1860, un mattre de chant tree 
couru, a Berlin ; il remplit aussi les fonctions 
de mattre de chant dans di verses ecoles. Son 
Kunst des Gesanges a £te\ comme ouvrage 
cTenseiguement, fort bien accueilli par la cri- 
tique. II a aussi public des oeuvres vocal es pro- 
fanes et religieusea. 

Urfey, Thomas d\ v. D'Urfey. 

Urban, Chretien, le t pendant seraphique 
du diabolique Berlioz » (cf. « Caecilia », XIX p. 
129 [Abbe* Maimer]), ne" a Montjoie, ores d'Aix- 
la-Chapelle, le 16 tevr. 1790, m. a Paris le 2 
nov. 1845 ; recut de son pere les premieres le- 
cons de violon et apprit tout seul le piano et 
la composition, jusqu'a ce qu'en 1805 l'imp£- 
ratrice Josephine de France, a laquelle on 
l'avait presents a Aix-la-Chapelle, le cod fi a a 
Le Sueur qui fut charge* d'achever son Educa- 
tion en tant que compositeur. II n'eut, par 
contre, aucun mattre pour le piano ; mais il 
con sacra une attention nouvelle a la viole 
d'amour qui £tait tombe*e dans l'oubli (c'est 
pour lui que Meyerbeer a £crit le solo des « Hu- 
guenots »)et, a limitation de Woldemar (v. ce 
nom), tenditson violon de cinq cordes, c.-a-d. 
qu'il y ajouta une corde d'ut, gagnant ainsi, 
au grave, TeHendue de 1'alto (violon alto). II 
jouait avec distinction la partie d'alto, dans le 
Ouatuor de Baillot. U. entra en 1814 a Tor- 



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chestre de rOpe>a, dont il devint violoa-solo 
a la retraite de Baillot, et il fut aussi, pendant 
longtemps, organists de St-Vincent de Paul. 
Les compositions gravees d'U. sont : 2 Quin- 
tettes romantiques p. 2 violona, 2 altos et 
vcelle ; un quintette p. trois altos, vcelle et 
contrebasae (avec timbales ad libitum) ; Trois 
Duos romantiques p. piano a 4 ms ; des mor- 
ceaux pour piano et dea lieder. Cf. P. Dr. 
Forster, Chr. U. (1907). 

Urio, Francesco-Antonio, compositeur ita- 
lien de musiaue d'&glise, ne* a Milan probable- 
ment en 1660, entra en 1690, a Rome, dans 
1'ordre des Franciscains, et (at maitre de cha- 
pelle de l'egliae dea Douze apotres. C'est au 
court de cea (tactions qu'il puWia son op. 1 : 
Motetti di concerto a 2, 3 e 4 v. con violini e 
senxa. On connalt encore de lui jusqu'a ce 
jour : Salmi caneertats a 3 v. eon violini (op. 
2), un oratorio : Sanson* acrecato da* Filistri^ 
et un Tedeum. Ce dernier est specialement 
intlressant en ceci, que Haendel en a tir£ nn 
grand nombre de themes qu'il a transfigures 
en quelque sorte, grace a son g£nie, et places 
surtout dana son t Dettinger Tedeum •, mais 
aussi dana c Saul », « Israel Hti Julias Cae- 
sar ». Cf. les explications deUillees de Chrv- 
sander, dana I't Allg. musikal. Ztg » (187S- 
1879) ; Sedley Taylor, The indebtedness of 
Handel to other composers (19Q6); Percy Ro- 
binson, Handel and his orbit (1906) et R. Rol- 
land, Les plagiats de Hssndel (« S. I. M. », 
1910, VI, 5 eil). 

Uraillo, Fabk> (appele* aussi simptement Fa- 
bio), virtuose sar I'arehiluth (arehi&uto) et 
plusieurs autrea instruments, vecut vers le mi- 
lieu du xvui« s. t a Rone, et publia des aonates- 
trios p. 2 V. et B. c. ou p. Fl., V. et B. c, qui 
furent imprimeea a Paris, a Amsterdam et a 
Lbndres. Des Concerts grossi et dautrea cea- 
vres sont restes mannscfrita. 

Urapruoh t Anton t n^ a Francfort s.-M. le 
17 f6vr. 1850, m. dana la meme ville le ll janv. 
1907 ; Sieve d'Ignas Uchner et de M. Wallen- 
stein, pins tard de Raff et de Liszt, fut qnelqut 
temps maitre de piano au Conservatoire Hoch, 
a Francfort-s-M., puis passa en 1887 an Con- 
servatoire Raff, dans la name ville. U. fut on 
pianiste de talent, et, compositeur, an excellent 
contrapuntiste (sonata de piano a 4 ma, con- 
certo de piano, variations et fugue snr un theme 
de Bach p. 2 pianos, symphonie, quataor et 
trio p. piano et archets, des chceurs, 2 operas: 
der Sturm [Francfort s.-M., 18881, Das Un- 
moalichste von AUem [Carlsruhe, 1897|„ etc). 
II ecrivit en oatre an volume : Der gregorim- 
nische Choral (1901). U. 6tait le g end re d Alwtn 
Cranz (v. ce nom). 

Ut, syllabe de solmisation adoptee par les 
peu pies de lansue francaiae poor designer letroi- 
sieme son de randenne ecnelle fondamentale, 
premier de Techelle actuelle, son que lea Alle- 
mands, etc. appellent C. Cf. aussi do, solmi- 
sation et MUANCCS. 

Utendal (Uttbkdax, Uutendal), Alexander, 
N^erlandais qui passa cependant la majeure 
partie de sa vie en Allemagne, fut dabord mu- 
sicien et plus tard mattre de chapelle de lar- 
chiduc Ferdinand d'Autriche, a Innsbruck, oa 
il mourut le 8 roai 1581 ; il a public*. 7 psalmi 
pwnitentiales (1570), 3 livres de motets a 5. 6, 
et un plus grand nombre de voix (15?0-1577), 
3 messes de 5 A 6 v. et des Magnificat a 4 v. 
(1573), ainsi que Froliche neue teutsche und 
franzosische Lieder etc., mit 4, 5 und snekr 

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UTTINI 



VALENTINI 



1051 



Stimmen (1574, et d&s lors souvent). Le Novus 
thesaurus musicus de Joannelli, et le « Livre 
d'orgue* de Pais contiennent quelques mor- 
eaux de U. 

b Uttinl, Francesco-Antonio-Bartolomeo, n6 
a Bologne en 1723, m. a Stockholm le 25 oct. 
1795; maitre de chapelle de la Cour, a Stock- 



holm, d&s 1767, fut le premier compositeur d'o- 
pdras en langue suedoise : Thetis och Peleus y 
(1773) et Aline (1776). II a ecrit en outre, pour 
la cour de Su&de (1754-1765), 6 operas italiens 
et 5 frangais ; de la musique pour A thalie et 
pour Iphigenie, de Racine (1776, 1777), et un 
oratorio : Giuditta (Bologne, 1742). 



V., dans les partitions d'orchestre ou leurs 
reductions au piano, abr£viation habituelle pour 
violon (aussi v°) ; Vc. (Vila) = violonceile; Via 
= viola; V. S. =volti subito (tournez vite!) 
ou vide sequens (voir la suite); m. v. = mezza 
voce ; V. = verset (dans le chant liturgique ca- 
tholique). 

Vaccal, NiccoLd, compositeur d'op£ras et 
maitre de chant, n£ a Tolenlino le 15 mars 
1790, m. a Pesaro le 5 aout 1848; arriva jeune, 
avec ses parents, a Pesaro ou il apprit les pre- 
mieres notions de musique. Plus tard, il alia 
a Rome pour £ludier le droit, mais choisit bien- 
tot la carrtere musicale, devint l'61&ve de Jan- 
nacom pour le contrepoint et fit encore, en 
1812, des Etudes de composition sc£nique aupr&s 
dePaesiello, a Naples. Son premier op£ra etait 
intitule : I solitari di Scozia (Naples, « Teatro 
nuovo », 1815). Mais comma ses operas et ses 
ballets n'avaient gu&re de succes* ni a Naples, 
ni a Venise, il se voua d£ja en 1820 a l'ensei- 

Saement du chant (Ycnise, Trieste, Vienne). 
e nouveaux essais de musique scenique a 
Parme, Turin, Milan, Venise, etc. ne reussi- 
rent pas a etablir sa renommee, bien que quel- 
ques ouvrages, entre autres Giulietta e Borneo 
fBrlilan, 1825), eussent fait bonne impression. 
Y. se rendit alors a Paris (1829) et a Londres 
(1832) et acquit, dans ces deux villes, la repu- 
tation d'un excellent maitre de chant. Quelques 
annees plus tard il revint en Italie, 6crivit de 
nouveau des operas, remporta des succ£s d'es- 
time et succ6da, en 1838, a Basili, comme pro- 
fesseur de composition etcenseur (tnspecteur 
des etudes), au Conservatoire de Milan. V. oc- 
cupa ce poste jusqu'a sa mort. En plus de 17 
operas jle dernier fut Virginia, donn6 a RoraQ 
en 181o) et 4 ballets, V. a' £crit un certain 
do mb rede cantates, une cantate funebre, entre 
autres, en col lab. avec Coppola, Donizetti, Mer- 
cadante et Pacini, sur la mort de la Malibran 
(1837), puis de la musique d'eglise, des airs, 
des duos, des romances, et deux m^thodes de 
chant: Metodo praiico di canto italiano per 
camera (tr6s r£pandu)et 21 ariette per camera, 
pei* V inseignamento del bel -canto italiano. 

Vacqueras, Reltrame, chantre de St-Pierre 
(1481) puis de la Chapelle pontificate (1483-1 507), 
a Rome, compositeur tres appr£cie par Gla- 
rean. Une seuls chanson et un motet de lui 
furent imprimis (Petrucci, 1501 et 1503; Gla- 
rean, 1547) ; mais plusieurs messes et motets 
gont conserves, manuscrits, dans les archives 
de la Chapelle pontificate. 

Vaet, Jakob, compositeur neerlandais du 
xvi* s., chantre de la Chapelle itnperiale a 



by Oc 



Vienne. sous Charles Quint, Ferdinand I, et 
Maximilien II, puis, des 1564, maitre de cha- 
pelle, m. le 8 ianv. 1567. II a public : Modula- 
liones 5 voc. (1562). On trouve des compositions 
detach ^es de lui dans le Novus thesaurus mu- 
sicus (1568) de Joannelli, les Ecclesiastics^ can- 
tiones (1553) de Tylman Susato, la collection 
d'evangiles de Montan-Neuber (1554-1556) et 
dans son Tliesauru* musicus (1564), etc. 

Vaqans, v. Quintus. 

Valdrlghl, Luigi-Francesco, Conte, n£ a 
Mod&ne en 1837, m. dans la m£me ville le*20 
avr. 1899 ; rassembla une collection tr&s pr£- 
cieuse d'instruments de musique anciens (ex- 

Sos6s a Bologne, en 18B8) et en fit don au mus£e 
e sa ville natale. V. a £crit: Ricerche sulla 
liuteria e violineria modenese antica e mo- 
derna (1878): Nomocheliurgografia antica e 
moderna (1884); Cronistoria dei teatri di Mo- 
dena (1873, avec G. Ferrari-Moreni) et, sous 
le titre collectif de Musurgiafia, un certain 
nombre de brochures. Enfin, il a publie, dans 
les Memoires de l'Academie de Modene (1895), 
un essai sur le c Phagotus » d'Afranio (v. bas- 
son). Cf. Gandini. 

Valente, 1. Antonio (il cieco, Taveujjle), or- 
ganiste a Naples, auteur de : Versi sptrituali 
sopra tutte le note con diversi Canoni spartiti 
per suonar negli organi (Naples, 1580). — 2. 
Vincenzo, ii6 a Corigliano, pr&s de Cosenza, en 
1855; compositeur d'oplrettes italiennes: 1 Gra- 
nadieri (Turin, 1889), Donna Paquita (Na- 
ples, 1893), Lasposadi Charolles (Rome, 1894), 
Jiolandino (Naples, 1898), Uusxgnuolo (Naples, 
1899), et de acaozonette > tres aimees. 

Valentin, Karoline (n£e Piculer), n£e a 
Francfort s. M. le 17 mai 1855; Spousa en 1873 
le Prof. D' Veit Valentin (m. en 1900) et fut 
Pdteve du Conservatoire Hoch (Gust. Gunz, 
1838-1893). Elle a collabon* aux « MonaUhefte 
f. M. G. » (1899: a propos des lettres inconnues 
de L^opola et W -A. Mozart, et de deux lettres 
de Beethoven; 1901 et 1902, sur l'histoire de 
la musique a Francfort). Une association d*his- 
toire a j)ubli^, en 1906, sa Geschichte der Mu- 
sik in Frankfurt a. M . vom Anfange des XIV. 
bis turn Anfange des XVI IL Jahrh. Enfin, V. 
a £crit les articles sur Gunz, Henkel et Herm. 
Spies, pour W Allg. deutsche Biographie ». 

Valentlnl. 1. Giovanni, 6tait, vers 1616, or- 
ganiste de la cour de l'archiduc Ferdinand, a 
dratz, et devint, en 1619, organiste de la cour 
imperiale. II a public : Motetti a 6 voci (1611), 
Musice concertate a 0-10 voci ossia istromenti 
(1619); 5 livres de madrigaux de 3 a 11 v., 
avec ace. instrumental (... [1619], 1616,.., 1621, 

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IC 



1052 



VALENTINO 



VALEDR8 ACOU8TIQUE8 



1625) ; Musiche a 2 voci col basso per organo 
(1622) ; Canzoni per sonar de 4 a 8 v., qu'au- 
nonce, en 1639, le catalogue d'Al. vincenti 
(1619). D'autres grandes oeuvres (messes, Ma- 
gnificat, Stabat) sont restees manuscrites. — 2. 
Pietro-Francesco, excellent compositeur de 
T^cole romaine, m. a Rome en 1654; a public : 
Canone... sopra le parole del Salve Begina 
« lllos tuos misericordes oculos ad nos con- 
verter con le risolutioni a 2, 3, 4 e 5 voci 
(1629, canon avec plus de 2000 solutions ; le 
th&me en a ete reproduit dans la c Musurgia » 
I. 402, de Kircher), Canone del nodo di Salo- 
mons a 96 voci (1631, 6galement dans Kircher), 
Canone a 6, 40, 20 voci (1645), deux Favole 
(pieces th&Urales, des operas), La Mitra (1654) 
et La Transformation di Dafne (1654), tous 
deux avec « intermezzi i>. Ses hdritiers ont en- 
core publid: 2 livres de madrigaux a 5 v. (1654), 
2 de Motetti ad una voce con istromenti (1654), 
2 livres de motets de 2 a 4 v: (1655), 2 de Can- 
zonetti spirituali a voce sola (1655), 2 autres 
de t canzonette » a 2 et a 3 v. (1656), 2 enfln de 
2 a 4 v. (1656), Canoni musicali (1655, 155 pa- 
ges), 2 livres de Musiche spirituali per la na- 
tivita di N.-S. Gesu-Cristo A 1 et 2 v. (1657), 

2 livres de Canzoni, sonetti ed arie a voce sola 
(1657), 4 livres de Canzonetti ed arie a 1 , 2 voci 
(1657). et 2 livres de litanies et motets de 2 a 
4 v. Un certain nombre d'ouvrages theVriques 
sur la musique sont conserves, manuscrits, a la 
Bibliotheque Barberini, a Borne. — 3. Valen- 
tino Urbani, surnomme V., cei&bre cast rat 
(alto), qui chantait a Londres, de 1707 a 1714. 
— 4. Giuseppe, violoniste et compositeur, n£ 
(probablement a Rome) en 1681, vivait vers 
1710 a Bologne et fut engage, en 1735 env., a 
la cour de Florence; a public : 12 sinfonie a 

3 (op. 1, 1701: 2 V. et B. c), 7 Bizarrerie per 
camera a 3 (2 V. et B. c), i2 Fantaisie (op. 
3 ; 2 V. et B. c), 8 Idee da camera a violino 
solo e violoncello^ i2 Suonate a 3 (op. 5; 2 V. 
et B. cX 12 Concerti grossi a 4 e 6 istr. 
(op. 7, 1710; p. 2-4 violons solos et Vc. obi., 
avec 2 parties de violon, alto et B.c. en ri- 
pieno), 12 Sonate da camera (op. 8, 1714 ; 
V. et B. c. ; intitules aussi : Alettamenti 
da camera). Concerti a 4 violini, altoviola, 
violoncello e basso continuo, des sonates pour 
violons avec basse et dix autres concertos. 

Valentino. Henri-Justin- Arm and- Joseph, 
n£ a Lille le 14 oct. 1785, m. a Versailles le 28 
janv. 1856; etaitgendre de Persuiget fut attire 
par celui-ci a Paris. V. devint, en 1820, deu- 
xi&me chef d'orchestre a TOpera puis passa, 
en 1824, premier chef d'orchestre, alternant 
avec Habeneck. II fut ensuite, de 1831 a 1837, 
chef d'orchestre de TOp6ra comique et fonda, 
en 1837, dans la salle St-Honore (Salle Valen- 
tino), les premiers concerts populaires de mu- 
sique classique; il dut toutefois les abandonner 
en 1841 d£ja\ grace a la concurrence des qua- 
drilles d'un Muzard et d'un Tolbecque, qui 
etaient alors en vogue. V. v£cut depuis lors re- 
tire, a Versailles. 

Valeurs acoustlques. La valeur acousti- 
que, autrement dit le rapport mathematique 
qui exprime Tintonation relative d'un son, peut 



etre determined au moyen de la fixation prea • 
lable du nombre relatif des vibrations ou de la 
longueur relative des cordes gui produisent lea 
differents interval les. Le quotient des longueurs 
d'ondes sonores ou celui des vibrations est l'ex- 
pression mathematique exacte du rapport de 
parent^ de deux sons, par ex. : ut: mi en taut 
que 4: 5 (cf. quintes et tierces) est une tierce 
majeure [pure], par con t re ut: mi en tant que 
64 : 81, le rapport des deux sons extremes d'une 
se>ie de quatre quintes ([2 : 3] 4 , abstraction 
faite des redoublements d octaves). Le tableau 
suivant des valeurs les plus importantes qui se 
puissent determiner dans l'interieur d'une oc- 
tave, prend le son ut* comme point de depart 
et determine d'aprea celui-ci les valeurs acous- 
tiques des autres sons. Ces valeurs peuvent 
s'exprimer de diff&rentes manieres qui, dans 
ce tableau, sont disposers les unes a cote des 
autres : 1. d'apr&s le deere de parente (chaque 
son est designe comme le produit d'un certain 
nombre de marches de quinte, de tierce et 
d'octave [Q, T, O] a partir de ut *; cf. inter- 
valle et le tableau au mot quinte); 2. en frac- 
tions ordinal res qui indiquent le rapport de 
longueur des cordes, ut = 1 etant pris comme 

point de comparaison (ex. sol = -y- ut) : 3. en 

fractions decimates qui indiquent le nombre 
relatif des vibrations; 4. enfin, en logarithms 
( v. ce mot) dits logarithmes acoustiques a base 
10, puis — 5. a base 2, logarithmes qui trans- 
forment les proportions en differences et per- 
mettent de voir, au premier coup d'oeil, lequel 
de deux intervalles est le plus grand ou le plus 
petit. Ce n'est, en effet, que par un calcul spe- 
cial que Ton peut prouver lequel des inter- 
valles 16 : 15 et 2187: 2048 est le plus grand; 
les logarithmes, par contre, indiquent direc- 
tement les differences d'intonation et des dif- 
ferences egales pour des rapports eVaux (cf., 
par ex., ut: re oernol avec re: mi oemol ou 
re di&se : mi [la difference est, dans les trois 
cas, 0.09311 en log. a base 2, tandis qu'en de- 
cimales elle est autre pour chaque cas: 0.0666, 
0.075, 0.07813]). En outre, le tableau suivant 
indique (e^alement en logarithmes a base 2) 
— 6. les valeurs exactes du systeme de 53 de- 
gres et du systeme de 41 degree (cf. Janeo et 
temperament), puis, comme terme de compa- 
raison commode — 7. les valeurs du systeme 
de 12 degrees, a temperament egal et, enfin, 
pour les partisans du syst&me tonal chromali- 
que, — 8. toutesles valeurs en logarithmes a base 
12_ 

^2, qui donnent pour les 12 degr&s, places a 
distance de demi-tons, des nombres entiers 
(l, 00000 == Vit d'octave). Les chjffres gras sont 
ceux qui correspondent a rechelle temperee 
de 12 degres, dont les valeurs se revel en t ains 
moyennes excellentes. Quant aux traits hori- 
zontaux sur ou sous les noma des notes. il» 
permettent de saisir rapidement le rapport 
narmoniqoe qui existe soit entre le son en 

Question et ut 2 , soit entre les sons considered 
ans leurs rapports reciproques, etablis d'apres 
la valeur harmonique en marches de quintes 
et de tierces : 



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VALEUR8 ACOUSTIQUES 1053 

Tableau des principales valours acoustiques 



System* de 
41 degres, a 
temper egal 



Systeme 

tempore da 

12 degrte 



Son 



Degre de 
pa rente * 



Longueur 
deseordea 



en 
dtoimales 



en log. 
a base 10 



en log. 
k base 2 



Systeme de 
53 degres 



en logarithms a base 2 



en log. a 
12 
base v^^~~ 



Nombre relatif de vibrations. 



ut 

»!# 

rTt^ 

ut 



8i S 



ut 

re> 
•ut^(rt» 

71? 

nt# 

~miW? 

Utx 

re 
utx 

rniW 
re 



Prime 


l 




l 


T 8 Q 


32768 


5 


32805 


3 


2025 


2 T 4 Q 


204« 


4 Q 


80 


T30 


81 


12 Q 


?#*m 


7 


531441 





125 


3 T 


128 


8 Q 


6400 


2 T 4 


6.>6t 


3 T 2 


243 


5 Q 


250 


2 T 


24 


Q 


25 


30 


243 


5 Q 


256 


T3Q 


128 


2 U 


135 


Son harm. 17 


16 

17 


. 


15 


T Q 


16 


7 Q 


2048 


4 


2187 


4 


30375 


5 Q 3 T 


3276S 


3 Q 


25 


2 T 


27 


2 T 3 


729 


6 Q 


800 


3 T 2 Q 


1024 


2 


1125 


6 


59049 


10 Q 


65536 


T 


9 


2 Q 


10 


2 T 6 Q 


16384 


4 


18225 


4 


3645 


T 6 Q 


409d 


2 Q 


8 





9 



1,00000 

1,0012 

1,0114 

1,0125 

1,0136 

1,024 

1,0252 

1,0288 

1,04165 

1,05351 

1,05470 

1,0625 

1,06666 

1,067© 

1,0788 

1,08 

1,0974 

1,0986 

1,1098 

1,11111 

1,11135 

1,12374 

1,125 



0,Q0000 
0,00049 
0,00490 
0,00539 
0,00588 
0,01030 
0,01079 
0,01233 
0,01772 
0,02263 
0,02312 



0,00000 
0,00162 
0,01629 
0,01792 
0,01954 
0,03421 
0,03584 
0,04097 
0,05889 
0,07519 
0,07681 



0,02632 0,08746 



0,02802 
0,02851 
0,03293 
0,03342 

0,04037 
0,04085 
0,04526 
0,04575 
0,04624 
0,05066 
0,05115 



0,09311 
0,09473 
0,10940 
0,11103 

0,13409 
0,13570 
0,15038 
0,15200 
0,15642 
0,168300 
0,16992 



0,00000 
SchUtna 



Conns ijnt. 
..0,01886 
Con. pjthag. 

Petit d»tis 



..0,03773 

..0,06660 
Petit corona 

Linne pjnag. 
.0,07547 
Grand chrona 



larchedoceniibla 

..0,09433 
Apotoni pjlaag. 



..0,11320 
..0,13207 



..0,15094 
Pi Ut ton tntier 



..0,16981 

Grind ton rotttr 



0.00000 



0,02439 

0,04878 
0,07317 



0,09756 



0,12195 



0,14634 



0,17073 



0,00000 



0,083333 



016666 



0,00000 

0,01953 

0,19552 

0,21506 

0,23460 

0,41058 

0,43012 

0,49166 

0,70672 

0,90224 

0,92178 
1.00000 
1,04912 

1,11732 

1,13685 

1,31288 

1,33237 



1,62840 

1,80449 

1,82403 

1,85544 
2,00000 

2,01960 

2,03910 



l 



*) Q tignifie marche do quinte ascendatfte, —- m. de quinte descendaote ; de meme T = m. de tierce 
ascendante, O = m. d'octave ascendante, — = m. de tierce descendanle,— - = m, d'oetave descendante. — 
Les notes dont les noms ne portent aucun indioe font toutes ^artie de l'octave 2. 



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1034 



VALEUR8 ACOUSTIQUES 



Son 



Dagr6 de 
pa re Die 



Longueur 
descordes 



en 
dtoinales 



en log. 
k base 10 



en log. 
A base 2 



Systeme de 
53 degree 



gyeteme de 

41* degres, a 
temper, ejral 



Spteni 



12 



en logarithm ea a base 2 



en log. i 



Kombre relatif de vibrations. 



utx 

7e 
re 



rfi* 



mi? 

mi 
r£ x" 

fat> 
mi 

mi 

E> 
5* 

fa 

fa 



rni^ 



fa 



T 10 



6 O 
2 



2 T 2 Q 

6Q 
T 3 O 

3 T 
10 Q 



2T5 
O 3 T 



3 Q 
2 T Q 



O 

2 

3 
T 5 Q 



3 O 

T 
9 Q 



5 
5 






2 T 2 
2 T 


4 
3 T 


Q 
4 Q 



3 O 

4 O^ 

Vq 



3 

4"cPr 



40 


2 O 

O 

2 T 

i Q 



3 T 2 O 

"~0 _ 
T 2 Q 

5 a 

3 y 2 T 



2 
O 

IT 

T 7 Q 



4 O 

3_y 

T O 



2621 M 

S£3245 

225 

256 

640 

729 

125 

144 

51200 

59049 

108 

125 

64 

75 

27 

32 

1024 

1215 

_5 

6 

16384 

19693 

200 

243 

81 

100 

8192 

10125 

6561 

8192 

5 

4or> 
5T2 

64 
81 
25 
32 

!5 
162 

96 
125 
243 
320 
M2 
675 
_3 
i 

8192 

WX\o 

20 



1,12625 

1,13776 

1,13909 

1,152 

1,1533 

1,15740 

1,17187 

1,18518 

1,18652 

1,2 

1,2020 

1,215 

1,23445 

1,23596 

1,24849 

1,25 

1,26419 

1,26562 

1,28 

1,296 

1,3021 

1,31685 

1,31835 

1,33333 

1,334*5 
1,35 



0,05164 
0,05605 
0,05654 
0,06145 
0,06194 
0,06348 
0,06888 
0,07378 
0,07427 
0,07718 
0,07989 
0,08457 
0,091514 
0,09200 
0,09641 

0,09691 

0,10178 
0,10230 
0,10721 
0,11260 
0,11463 
0,11954 
0,12003 

0,12493 

0,12542 
0,13033 



0,17154 
0,18622 Tte* ftM. 

0,18784 

..0,18868 
0,20414 

0,20576 

0,21089 

.0,22641 
0,22881 Skm* atf m. 



.0,20754 



0,19512 



rum nil. 
..0,26415 



..0,28302 
..0,30181 



0,24511 Tiir.aJLfflhii 

..0,24528 
0,25673 

0,26303 

0,26465 

0,28095 

0,304008 

0,30563 

0,32030 

0,32192 

0,33822 
0,33981 
0,35614 
0,37406 



0,38082 
39711 
0,39874 

0.41503 

0,42666 
0,43295 



..0,32075 

Tiim 



..0,33962 
Tivapjik. 

Qurli dtnin. 
..0,35849 



.0,39622 



Tims 



..0,41509 



0,21 951 



0,24390 



0,2 
0.29268 

0,31707(1) 



0,34146 



0,36585 



0,390>4 



0,41463 (!) 



0,26 



2,16848 

um 

M6M2 

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3 00000 

3.1583* 
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3,64*7 
3,06736 
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0.37736 



0.41636 



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by Google 



Original from 
UNIVERSITY OF CALIFORNIA 



VALEUR8 ACOU8TIQTJB8 



1055 



Son 



Degre de 
parents 



detcordes 



dtcimales 



en log. 
a base 10 



en log 
a base 2 



Systeme de 
a3 degree 



"Systeme de 
41 degres, a 
temper, ega I 



en logarithmes a base 2 



~~$yattme 
timp*re de 
12 degrte 



en log. a 
base ^ £ 



N ombre relatif de vibrations. 



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fa 

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2 

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2 Q 
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6 Q . 
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O 

2 
2 Q T 

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2 Q 



2 T 
6 Q 


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T 4 Q 

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375 

512 

729 

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25 
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32 

45 

45 

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25 

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2048 
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163S4 

3 

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243 
1048576 



159133.1 
125 
192 
16 
25 

11 
128 

256 

405 

8 
4096 
6561 



1,3515 


0,13081 


0,43458 


1,36535 


0,13523 


0,44925 


1,3716 


0,13722 


0,45601 


1,375 


0,13830 


0,45943 


1,38888 


0,14266 


0,47393 


1,40459 


0,14757 


0,49022 


1,40625 


0,14805 


0,49185 


1,42222 


0,15296 


0,r0814 


1,42375 


0,15345 


0.5C977 


1,44 


0,15835 


0,52606 


1,458 


0,16375 


0,51398 


1,4646 


0,16579 


0,55074 


1,4798 


0,17021 


0,56541 


1,48148 


0,17069 


0,56704 


1,48315 


0,17118 


0,56866 


1,49835 


0,17560 


0,58333 


1,5 


0,17609 


0,58496 


1,51705 


0,18099 


0,60125 


1,51875 


0,18148 


0,60288 


1,52095 


0,18200 


0,60150 


1,536 


0,18639 


0,61917 


1,5625 


0,19382 


0,64385 


1,58024 


0,19872 


0,66015 


1,58203 


0,19920 


0,66177 


1,6 


0,20412 


0,67807 


1,60182 


0,20461 


0,67969 



..0,43396 



.0,45283 



..0,47170 

PiU'j quart* tog. 

..0,49056 
Ma qiar'j at|. 

Patlta qatnla dim. 
..0,50943 



Gil qtlota dim. 
..0,52830 

..0,54717 



..0,56604 



0,43902 

0,46341 
0,48780 



..0,58490 
(biota 



..0,60377 



..0,62264 
:.0,64152 
Quota aiin. 



..0,66038 



..0,67921 



0,51219 



0,53658 



0,56097 



0,58536 (!) 



0,60975 
0,63414 
0,65853 



0,68292 



0,5 



0,58333 



066666 



5,21496 
5,39100 
5,47212 
5,51316 

5,68716 

5,88264 

5,90220 
6,0000 

6,09776 
r 

6,11730 
6,31282 
6,52776 

6,60888 
6,78492 
6,80448 
6,82392 

7,00000 

7,01955 

7,21500 

7,23456 

7,25400 

7,43004 

7,72627 

7,92179 

7,94133 
800000 

8,13686 

8,15628 



by Google 



Original from 
UNIVERSITY OF CALIFORNIA 



1056 



VALEURS AGOU8TIQUK8 



Sod 



Degre de 
parante 



longueur 
doscorte* 



en 
decimates 



en log. 
a base 10 



en log. 
a base 2 



<s v «*A mA a* I Systeioe <fe I Sptlat 
53 degree ^^.^,1 u^, 
en logarithmee a base £ 



en log. a 

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Nombre relatif de vibrations. 



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2 O 

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T 
10 Q 





5 
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2 


T 
T 


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2 


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81 

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2048 

16 

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128 

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216 

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7 

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225 

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2048 
3645 

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59049 

400 

779 

27 

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10384 
30375 
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4096 

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1~ 
2021 44 



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m 

256 
128 
243 



1,62 

1,625 

1,64609 

1,64895 

1,66475 

4 flftftfig 

l,OuuuO 

1,68473 

1,69375 

1,70666 

1,70856 

1,728 

1,73611 

1,75 

1,75781 

1,77777 

1,77975 

1,8 

1,80203 

1,8225 

1,85185 

1,85395 

1,87288 

1,875 

1,88145 

1,89629 

1,89843 



0,20951 
0,21085 

0,21646 
0,21694 
0,22135 
0,22184 
0,22652 
0,22724 
0,23214 
0,23263 
0,23754 
0,23957 
0,24303 
0,24497 
0,24987 
0,25036 
0,25527 
0,25576 
0,26065 
0,26759 
0,26809 
0,27251 
0,27300 
0,27349 
0,27790 
0.27829 



0,68599 
0,70043 
0,71904 
0,72067 
0,73534 
0,73696 
0,75326 
0,75488 
0,77118 
0,77280 
0,78M0 
0,79586 
0,80735 

0,81378 
0,83007 
0,83170 
0,84799 
0,84982 
0,86591 
0,88897 
0,89059 
0,90526 
0,90889 
0,90851 
0,92318 
0,92418 



.0,69811 
..0,71698 



..0,735© 

Sbrttwj 



..0,75472 

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..0,77359 
..0,79245 

..0,81132 

StxtatHB. 

FeOU mfL mm. 
..0,83019 

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..0,84990 

..0,86793 
..0,88679 



..0,90566 
Sti&m bi|. 



Octifti 



.0,92453 



0,70731 



0,73170 



0,75609 



0,78048 



0,80487 



0,82926 



0,85365 
0,87804 

0,902*3 



0,92682 



8,40616 



0,75 940000 

943911 

9,(586 
9,25417 

9,27380 

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Original from 
UNIVERSITY OF CALIFORNIA 



VALLA8 — VAL8E 



1057 



Son 



Degre de 
parente 



Longueur 
de* cordes 



en 
diclmales 



en lug. 
k baee 10 



en log. 
a base 2 



8 |temp6r.£gal 



en logarithmes a base 2 



Systeme 

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12 degre* 



en log. a 
12 
base y' 2 



Nombre relatif de vibrations. 



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T 3 

4 Q 

2 T 4 Q 



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6 O 

T 8 Q 




25 

48 


1,92 


0,28330 


0,94110 


10240 
10683 


1,92119 


0,28379 


0,94273 


125 
243 


1,944 


0,28869 


0,95902 


6561 
12800 


1,95092 


0,28923 


0,96416 


64 
125 


1,95312 


0,28973 


0,96578 


531441 


1,97308 


0,29511 


0,98045 


104857G 


81 
160 


1,97530 


0,29563 


0,98208 


1024 
2025 


1,97755 


0,29612 


0,98370 


32805 
6K*6 


1,99774 


0,30053 


0,99837 


1 
2 


2,00000 


0,30103 


1,00000 



..0,94340 
..0,96227 



..0,98113 



1,00000 



0,95121 



0,97560 



1,00000 



1,00000 



11,29327 
' 11,31276 

1 11,50833 

i 

11,56987 
11,58941 
11,76539 
11,78493 
11,80440 
11,98046 
12,0000' 



Vallas, L£on, n£ a Boanne (Loire) le 17 mai 
1879 ; venu a Lyon en 1897, y a fait des etudes 
de m£decine cra'il a abandonees en 1903, 
pour fonder la Revue musicale de Lyon, te- 
vue absolument independante et transformed, 
le l ,f mars 1912, en Revue francaise de mu- 
sigue. En 1908, V. a passe* une these de doc- 
torat es-lettres, a la Faculte* de Lyon (La mu- 
sigue a Lyon au xvme $.). \\ professe depuis 
lors un cours libre d'histoire de la musique, a 
la Faculte des lettres et il a 6t6 nomme\ en 
1912, professeur d'histoire de la musique au 
Conservatoire de Lyon. 

[Del] Valle de Paz, Edgar-Samuel, ne* a 
Alexandrie, (Egypte), de parents italiens, 
le 18 oct. 1861 ; e*leve du Conservatoire de 
Naples (Cesi, Serrao) et, depuis 1890, pro- 
fesseur de piano au « Real Istituto musi- 
cale » de Florence ou i) a fonde\ en 1896, et 
r&lige depuis lors une revue : La nuova mu- 
sica. V. a compose de nombreuses pieces de 
salon p. le piano, mais auesi une sonate de 
piano (op. 92), plusieurs Suite* p. orch., un 
ope>a : Oriana (Florence, 1907), une Scuola 
pratica del pianoforte^ iOO Solfeggi progres- 
sivi a 4 mani, etc. 

Vallet, Nicolas, a public et Sdite* lui-meme, 
a Amsterdam : Het Secret of t Geheyninisse der 
Musen (Secretum musarum, 1615 ; chants 
franc.* all* et angl., ainsi que des preludes, 
des fantaisies, des Tripudia etc. en tablature 
de luth), Le second livre de tablature de luth 
(2 parties, 1618) et 2i Psaumes de David (en 
tablature de luth, 1619). 

Vallottl, Francesco -Antonio, organiste, 
compositeur et theoricien in^nieux, maitre 
de Tabbe" Vogler, de Sabbatini, elc, ne" le 11 
juin 1697, m. a Padoue le16janv. 1780; moine 
franciscain, £tait encore a Fa^e de 25 ans l'e- 
te ve de Calegari, a Padoue, et recut en 1728 
le poste de maitre de chapelle a l'eglise de St- 



Antoine en cette m£me ville, poste qu'il a oc- 
cupe* iusqu'a sa mort. V. passait de son temps 
pour run des compositeurs les plus remarqua- 
bles de musique d'e'glise. 11 montra a Burney 
deux armoires pleines de ses compositions ; 
mais il ne fit parattre que des Retponsoria in 
parasceve a 4 v. , Responsoria in sabbalo sancto, 
Responsoria in Cama Domini et son ouvrage 
thlorique d'une haute science : Delia scienza 
teorica e pratica delta modemamusica (1779). 
Cet ouvrage devait £tre le premier volume d'un 
vaste traits de composition. Sabbatini a donne 
une esquisse du systeme de son maitre dans : 
La vera idea dell e musicali numeriche signa- 
ture. V., ecartant les sons 7, 11, 13, 17, etc. de 
la se>ie harmonique supe>ieure(comme Stran- 
gers a notre systeme tonal), tirait tres correc- 
tement la gamme maj. de la se'rie des harmo- 
niques les plus aigus : 24, 27, 30, 32, 36, 40, 
45, 48, soit, a partir d'ut- x = 1 : sol 4 , la 4 , si 4 , 
ul 5 r& mi 5 fas 5 sol 5 . Ce n'est rien autre, du 
reste, que la determination des valeurs acous- 
tiques ae*ja e*tablies par Fogliani. Mais ce pre- 
cede* est sans objetpuisque ce n'estpasuf mais 
sol qui apparaft comme tonique de la gamme. 
Pour ce qui concerne Implication de 1 harmo- 
nie mineure (de l'image renvers^e de la se>ie 
harmonique supeVieure), V. est absolument 
d'accord avec Tartini et, par consequent, Zar- 
lino. Toutefois le centre memede son systeme 
Stait le renversement des accords dont il avait 
emprunte la th£orie a Rameau, par Pinterme- 
diaire de Calegari. Cf. F. Fanzago, Tartini, 
Vallotti e Gozzi (1792). 

Valor (lat. ; ital. valore), valeur, c.-a-d. du- 
re^ (des sons). Cf. integer valor. 

Valse (ital. valsa ; all. Walzer), danse 
toume'e moderne a 3/4, dans£e et, par conse- 
quent, ecrite de difleVentes manieres : 1. La 
v. lente (ancienoe) dont le pas est le suivant 
(g. = gauche, d. = droite) : 



DICTIONNAIRB DK MUSlQf'E 



C7 



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1058 



VALVERDE — VAN DUYZE 



g. d. g. d. g. d. 

jf f rirr r ** ^ ans un m ° uvement 

mod£r£. — 2, La v. viennoise, rapide, glissle, 
r6gi£e comme suit : 

d. g. d. g. d. g. 

+ \ i r 5 v $ i p /* ° u enc ° re ( v - d ite * * <jeux 

g. g. d. d. 

temps »): *Ti f | f ( f **• 

Un grand nombre de v., ecrites par nos meil- 
leurs compositeurs raodernes (Chopin, Liszt, 
Brahms, etc.), ne sont point destinies a £tre 
dansees ;ce sont de simples morceauz degenre 
en forme de v. librefv. caracteristique, v. me- 
lancolique, v. de bravoure, etc.). Lesmaltres de 
la v. veritable, destineea Stre dansee, sont Jos. 
Lanner et lesdeux Job. Strauss (p£re et fils). 

Valverde, 1. Juan, compositeur espagnol, a 
£crit(en partieavec la collab. de Chueca et de 
Torregrosa)un grand nombre dezarzuelas dont 
la plus connue fut sans doute La gran via 
(Madrid, 1886). - 2. Quirino, fils du pru- 
dent, s'est aussi fait connaftre, depuis 1898, 
comme compositeur de zarzuelas (plus de 50 
ouvrages, pour la pi u part en collab. avec Ca- 
ballero, Torregrosa, Rubio, Barrera, Serrfto, 
Calleia, etc.). 

* Van den Hoeven, 1. Dina, n£e a Amster- 
dam le 16 oct. 1874; lldve du Conservatoire 
de Cologne et de W. Men pel berg (Amsterdam) 
puis de M m « Carrerto, est une pianiste de talent. 
— 2. Cateau, soeur de la prec£dente, n6e a 
Amsterdam le 20 sept. 1879 ; Sieve de de Maar£, 
de J. Mossel et d'A. Hekking, suivit en outre 
les cours de TEcole d'orchestre de Kes, puis 
entra comme violoncelliste dans l'orchestre du 
« Concertgebouw », a Amsterdam. 

Van der Meulen, Joseph, a fait repre- 
sentor a Gand des operas ilamands de sa com- 
position : Liva (1902), Dolmen (1905), De Vies- 
gaard (1905). 

Vanderstraeten (van der Straeten), 1. 
Edmond, musicographe beige. n£ a Audenarde 
le 3 d£c. 1826, m. dans la meme ville le25 nov. 
1895 ; etudia a Gand la philosophie et s'Stablit 
enl8o7 a Bruxelles, ou, a l'exception d'un s6- 
jour de plusieurs annees a Dijon, il v£cut de- 
puis lors. II occupait un poste a la Bibliothe- 
queroyale, redi^ea pendant quelque temps le 
c Nord » et £cnvit des chroniques musicales 

f>our « l'Echo du Parlement beige », de 1859 a 
872. V. a public : Coup d'aeil sur la musique 
actuelle a Audenarde (1851); Notice sur Char- 
les-Felix de Hollande (1854) ; Notice sur les 
carillons d f Audenarde (1855) ; Recherches sur 
* la musique a Audenarde avant le XIX* s. 
(1856); Examen des chants populaires des Fla~ 
mands de France, publies par E. de Cousse- 
maker (1858) ; Jacques de Gouy (1863) ; J.-FJ. 
Janssens (I860) ; La musique aux Pays-Bos 
(8 vol., 1867-1888, ouvragc qui contient une 
masse de notices historiques de valeur, mais 
est a peine redige) ; Le noord*ehe Batch du 
musee communal d'Ypres (1868) ; Wagner, 
Verslag aan den heer minuter van binnen- 
lanrlschr Zaaken (1871) ; Le theatre villageois 
en F land re. (vol. I, 1874); Les musiciens bet- 

9 Van, van <l*r... etc. ; les norns h'tllnndais pour- 
vu« de ces prurigos et qu-j Ton lie tro ivera pas ici 
doiveut t-tr^ eherdi's a la 1-ittrd initiale du oom 
principal (ex. ; /an h'lovsyck, cherchez Elewyek;. 



ges en Italie (1875) ; Soctetes dramatiques des 
environs d" Audenarde (s. d.); Voltaire must- 
cien (1878) ; La melodie populaire dans V opera 
Guillaume-Tell de Bossim (1879) ; Lohengrin, 
instrumentation et philosophie (1879) ; Turin 
musical (1830, articles divers) ; Jacques de 
St-Luc (1886) ; La musique congratulatoire en 
i454 etc. (1888); 5 leltres intimes de Roland 
de Lassus (1891) ; Notes sur quelque* instru- 
ments de musique (1891) ; Les billets des rois 
en Flandre; xytographie, musique, coutumes 
(1892) ; Nos pfriodiques mustcaux (1893) ; 
Charles-Quint musicien (1894); Les Wiltenis, 
luthicrs gantois du xvii* s. (1896, en collab. 
avec C. Snoeck). Cf. Meerens. — 2. Edmund- 
S.-A., violoncelliste, n£ a Dusseldorf le 29avr. 
1855 ; 61£ve d*E. Humperdinck, d'Alfr. Rich- 
ter et d'Eb. Prout, mem b re de TOrchestre du 
< Trinity College » et professeur dans une 
institution musicale de Londres. II a publie 
une Technique dujeuduvioloncelle,&eses3ii& 
sur Thistoire du jeu du vcelle, et un grand 
nombre de compositions originales et de trans- 
criptions p. vcelle. 

Van derStucken, Frank, n£a Fredericks- 
burg (Texas) le 15 oct. 1858 ; sea parents s e- 
tant £tablis en 1863 a Anvera, il y fut 1'eleve 
de Benoit. II parcourut, de 1879 a 1880, l'Alle- 
magne, lltalie et la France et fut, de 1881 a 
1882, chef d'orchestre du theatre de Breslau. 
En 1883, il habita Budolstadt avec Grieg el fit 
exScuter plusieurs de ses compositions a Wei- 
mar, sous les auspices de Liszt. L'annee sui- 
vante, il prit la direction de la socidte chorale 
d'hommes « Arion », a New-York, puis il fut 
appel£, en 1895. aux fonctions de directeur de 
la Soei£t£ Philharmonique qui venait de se 
cr&r a Cincinnati. 11 n y conduit plus luain- 
tenant, que les « Festivals de mai », tous les 
deux ans, et vit a Hanovre. Parmi ses compo- 
sitions, il fautnoter des operas : Vlasda et Bat- 
cliff, la musique pour la Tempete de Shakes- 
f»eare, un Te Deum et dautres ceuvres chora- 
es et orchestrates, ainsi que des lieder, des 
morceauxde piano et des transcriptions d >u- 
vres de Handel. 

Van Dijck, Ernest-Marie-Hubert, fort te- 
nor, n£ a Anversle 2avr. 1861 ; &tudia d'abordle 
droit, a Louvain et a Bruxelles, puis devint 
^leve de St-Yves Bax, a Paris, tout en collabo- 
rant activement a la « Patrie ». II s'est dV 
bord fait connaftre dans les Concerts Laroaa 
reux, mais est devenu d'un seul coup Tun des 
tenors les plus c^l^bres, lorsqu on lut contii le 
role de Parsifal, a Bayreuth. V. fut engage en 
1888 a TOp^ra de la cour, a Vienne. mais il 
chanta depuis lors souvent a Paris et se libera 
finalement de tout engagement. V. a epoute. 
en 1886, une soeur de Franz Serviis. 

Van Dooren. Arthur. n£ a MaesycL (Lim- 
bourg beige) le 20 janv. 1862 ; £l£ve da Con- 
servatoire de Bruxelles (Zarembski), pianiste 
et compositeur dont on connaft surtout no 
op^ra : Kermisweelde (Anvers, 1907 ; Li^fe. 
sous le titre de Kermesse), un Allegro de c^ 
cert p. piano et orch., une sonate de violon et 
une de vcelle, une Cantatep. Tinauguration do 
monument frangais de Waterloo, des messes, 
des melodies vocales et un grand nombre de 
pieces de piano. 

Van Duyze, Florimond, n£ a Gand le 4 
aotit 18i3; tils du poete V. D., fut avocat, dans 
sa ville natale, mais finit par se vouer entiere- 
ment a la musicologie et a la composition. I) 
remporta en. 1873, avec la cantate Torquatd 



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VAN HAL — VASSEUK 



1059 



Tassos dood, le prix de Rome et fitrepr^senter 
sept operas, a Gaud et a An vers. Ses travaux 
)es plus importants de folklore et d'histoire 
musicale sont : Met oude nederlandsche Lied 
(1903-1908, 4 vol. ; textes et melodies) ; de 
nouv. 6d., en partitions, du Duytsch musijck 
boeck de Phalese (1572) et des deux Musijck 
boexken de Susato (1551), etc. 

Van Hal [Vanhall], v. Waniial. 

Vanneoj Steffano, ne* a Recanati, dans le 
district d'Ancone. en 1493 ; moine augustin, a 
Ascoli, devint maftre de chapelle de son con- 
vent et publia un ouvrage th^orique : Reca- 
netum de musica aurea etc. (15o3). Celui ci 
compte parmi les meilieurs de l^poque et traite 
de la Musica plana, de la rausique proportion- 
nelle et du contrepoint, d'une maniere concise 
mais tres approfondie. 

Vannlus, v. Wannesmacher. 

Variante, terme introduit par H. Riemann, 
dans ses derniers ouvrages, pour designer la 
forme majeure de la tonique u un ton mineur 
ou T au contra ire, la forme mineure de la toni- 
que d'un ton majeur. Ce terme a ete choisi, 
pour bien marquer le fait qu'une substitution 
de ce genre ne determine en general nulle mo- 
dulation, mais qu'il s'agit (Tune « nuance » 
plus claire ou plus sombre d'une seule et 
m£me tonality. 

Variations, nom q.ue Ton donne aux trans- 
formations (metamorphoses) de tout genre que 
Ton peut faire subir a un theme assez caract£- 
ris^ pour que, sous les travestissements les plus 
audacieux, il soil toujours reconnaissable. Une 
v. n'altere gene>alement qu'un element ou un 
nombre restreint d'elements du theme, c.-a.-d. 
le metre, ou le rythme, ou rharmonie, ou 
encore la melodie. Les doubles des clavecinis- 
tes francais, les Divisions des violonistes an- 
glais, les Differencias des luthistes espagnols 
laissaient intacts ces elements essentiels et se 
bornaient a envelopper le theme d'ornements 
toujours renouveles, de figurations toujours 
plus serre"es (cf. le Harmonious blacksmith, 
de Haendel). Mais les veritables v., telles que 
nous les trouvons d6ja entierement ddvelopp^es 
chez Haydn et Mozart, transposent par ex. le 
th£me de majeur en mineur, le font passer de 
la mesure a 2/4 ou 4/4 en mesure a 3/4, poin- 
tent ou syncopent les rythmes, introduisent 
des motifs nouveaux (Strangers au theme), 
voiient le theme sousun contre-chant plein de 
char me, 61argissent ou retrecissent Y ambitus 
de la melodie dans laquelle elles intercalent 
de nouvelles gradations ou retranchent quel- 
ques-uns des sons extremes, etc. L'auteur de 
v. jouit d'une iiberte pleine et entiere, a con- 
dition seulement que, d'une maniere ou de 
1 'autre, l'auditeur puisse avoir constamment 
conscience de l'idee principale du theme. No- 
tons, au milieu de beaucoup d'autres, quelques 
modeles de themes varies : les v. en fa maj. 
et eel les de la sonate en la bemol maj. de 
Beethoven ; celles en si bemol maj., de Schu- 
bert; les Variations serieuses de Mendelssohn 
et celles de Saint-Saens, pour deux pianos, 
sur un theme de Beethoven. La forme la plus 
ancienne de v. assez libres est celle des « Sui- 
tes de danses » (v. suite), dont Tontine re- 
monte au xvi« s. D'autre part, cefut peut-etre 
Sal. Rossi (1613) qui, le premier, ecrivit des v. 

Eroprement dites dune melodie p. un ensem- 
le cTinstruments. On peut enfin, dans unsens 
plus lar^e, considerer comme des v. les oeu- 
vres ecntes sur une basse contrainte (cf. os- 



tinato, ground, follia, chaconne, passa* 
caillk). 

Varney, 1. Pierre-Joseph-Alphonse, ne* a 
Paris le l er d£c. 1811, m. dans la m£rae ville 
le 7 fcivr. 1879 ; violoniste et chef dorchestre 
de theatre a La Haye, Rouen, Paris et Bor- 
deaux. V. a compost 7 opeVettes en iui acte 
pour les Bouffes-Parisiens, mais il est plus 
connu grace a la composition d'un chant de la 
Revolution (1848) : « Mourir pour la patrie ». 
— 2. Louis, tils et eleve du precedent, ne a 
Paris en 1844, m. a Cauterets le 20 aout 1908; 
Ecrivit, a partir de 1876, 38 operettes repre- 
sentees pour la plupart a Paris : Les mousque- 
taires au couvent (1880), Biquet a la houppe 
(1889), La falote (1896), Les demoiselles de St- 
Grien (1897), Lespetites Barnett (1898), etc., 
et un ballet: La princesse Idea (1895). 

Varsovienne, danse polonaise (de Varso- 
vie) a 3,4, d'un mouvement modere et compor- 
tant de longues notes appuyees. au debut de 
chaque mesure forte (2 e , 4*, etc.). 

Vasconoellos, Joaquim de, musicographe 
portugais contemporain, a publie* d'abord un 
dictionnaire des musiciens pot tugais : Os mu- 
sicos portuguezes [biographia-bibliographia] 
(1870, 2 vol.), cjui recti fie un grand nombre 
d'erreurs comnuses par les precedents lexico- 
graphes (Fetis, etc.) et renferme beaucoup de 
materiaux nouveaux etinte'ressants. II lit paral- 
tre ensuite une monographie sur la celebre 
cantatrice Todi : Luiza Todi (1873), un Ensajo 
critico sabre o catalogo del rey D. Jodo 1 V 
(1873; etde nombreuses notices originales pour 
les deux volumes de supplement que Pougin 
donna a la Biographie universelle de Fetis. 
V. a prepare aussi une recompression (1874- 
1876; commentaireet index, 1905) du catalogue 
de la Bibliotbeque de Lisbonne qui avait eti d£- 
tmite par un tremblement de terre, en 1755, 
catalogue decrit dans Fouvrage cit6 plus haut. 
Cf. Vieira. 

Vasquez y Gomez, Marino, ne a Gre- 
nade le 3 fevr. 1831, m. a Madrid en juin 1894 ; 
fut pendant iongtemps violon solo au Theatre 
de zarzuelas, a Madrid, mais passa enfin au 
Theatre royal. V. a compose* de la musique 
d'eglise et des operettes (zarzuelas). 

Vasseur, Ffcur - Augustin - Joseph-Lkon, 
compositeur d'opdrettes, ne a Bapaume (Pas- 
de-Calais) le 28 mai 1844 ; eleve de l'institut 
Niederraeyer pour la musique d'eglise et, des 
1870, organiste de la cathearale de Versailles. 
II a £crit, pour les Bouffes-Parisiens surtout, 
une vingtaine d'ope>eltes, parmi lesquelles 
La timbaled" argent (1872) semble avoir rem- 
porte le meilleur succes, tandis que les suivan- 
tes: Le roi d'Yvetot (Bruxelles, 1873), Les Pa- 
risiennes, La blanchisseuse de Berg-op-Zoom, 
La cruche cassee, La Sorrentine 9 Vopoponax, 
Le droit du seigneur, Le billet de logement, 
Le petit Parisxen (1882) ne recurent pas un 
accueil bien chaleureux. Depuis lors, V. donna 
encore : Le mariage au tambour , Madame 
Cartouche, Ninon [de Lenclos], Mam'zelle Cre- 
mon et La famille Venus (1891), ainsi que la 
musique pour Le pays de I'or (1892) de Chic- 
vot et Venlo. L'essai que tenta V., en 1879, de 
se faire lui-meme entrepreneur de theatre 
(« Nouveau lyrique ») aboutit bientot au fiasco 
le plus complet. V. a publie en outre, une me- 
thode d'orgue et d'harmonium, beaucoup de 
transcriptions de melodies d'operas p. orgue 
(harmonium) et p. piano, ainsi que quelques 
CBUvres de rnusique d'eglise (2 messes, des of- 



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1060 



VATIELLI 



VECCHI 



'ertoires, dcs antiennes, des Magnificat r£uris 
sous le titre : L'office divin) et une Hymne a 
Ste-Cecile, p. soprano solo, orch. et orgue 
(1877). 

Vatielli, Francesco, ne* a Pesaro le 1" 
janv. 1877 ; a fait, a Bologne et a Florence, des 
6tades.de philologie et recu du c Liceo musi- 
cale Rossini » de Pesaro, le dijplome de com- 
positeur. 11 a ete nomine* en 1905 profesteur 
d'histoire de la musique au t Liceo musicale > 
de Bologne et il a succ6d6 en 1906 a Torchi 
com me biblioth£caire de l'&ablissement. V. a 
ecrit : Un musicista Pesarese ncl secolo xvi° 
[Zacconi] (1904) ; 7 « Canoni musicali » di 
Lud. Zacconi (1904); La « Lyra Barberina » 
de G.-B. Doni et des essais historiques qui 
parurent dans la a Nuova musica » et la c Chro- 
nica musicale ». En outre, il a publie des airs 
du xvh* s. (Antiche cantate d'amore) et il s'est 
fait connaitre com me compositeur dans des 
inter medes etc. p. Favola d'Orfeo, de Poli- 
ziano (1905). 

Vaucorbell, Augi/ste-Emmanuel, composi- 
teur, ne* a Rouen en dec. 1821, m. a Paris le 
3 nov. 1884 ; fils du comeMien Ferville (nom de 
theatre), 6!eve du Conservatoire de Paris (Mar- 
montel, Dourlen, Cherubini), se fit on nom 
d'abord par la publication de romances d'un 
boii style et pleines de sentiment, puis par celle 
de Bonates de violon et de quatuors p. instr. a 
archet. En 1863, enfin, V. donna un opera- 
comique : Bat ai lie d'amour, puis il publia 
des morceaux de piano : Intimites, une oeuvre 
chorale : La mort de Diane (executee avec 
grand succes au Concert spirituel) et un cer- 
tain nombre de chants religieux, parus dans le 
journal de musique sacree : La Maitrise. V. 
devint, en 1872, commissaire du gouvernement 
pour lea theatres subventionnls de Paris et, 
en 1880, directeur de l'Ope>a de Paris. Sa 
femme, Armah, ne'e Sternberg (m. a la fin de 
juin 1898), avait fait du theatre lyrique et en- 
seipnait le chant. 

Vaudeville, nom que Ton donne, depuis le 
commencement du xviii* s., a une piece de 
theatre entremelee de chants d allure populaire, 
sur des airs connus ou, pour le moins, m£lo- 
dieux et faciles a retenir. La tendance le plus 
souvent satirique de ces pieces permet de les 
conside>er, en m£me temps que les ballad- 
operas anglais, corn me la source m£medu Sing- 
spiel (comSdie lyriquej allemand. Le v. est cul- 
tive* de nos jours encore et le Tut, avec une 
predilection toute spe*ciale, par Scribe. II est 
possible que les poemes satinques de Tecrivain 
populaire Olivier Basselin, de Vau de Vire(!) 
en Normandie (m. en 1450, a la bataille de 
Formegay, contre les Anglais) aient suggere 
Tappellation de ce genre de pieces (cf. Gaste, 
Olivier Basxelm et le Vau de Vire [1887]). Ce- 
pendant on trouve ddja tot Torthographe Vauls 
de Ville (1507), que Ton rapporte a « valoir s, 
(valere), dans le sens de « favoris de la ville », 
et plus tard celle de Voixde ville (1570, Ron- 
sard). 

Vavrfnecz. Mauritius, ne a Czegled (Hon- 
^rrie) le 18 juil. 1858 ; elove du Conservatoire 
de Budapest et, en dernier lieu, de Robert 
Yolkmann. Son Stabat Mater fut execute* en 
18Nti, dans lvglise de la garnison de Bnde et 7 
pen apres, Pauteur re(;ut la place de maftre de 
rhnpellp a realise du Couronnement (Saint- 
Mathiein. a Pestli. V. a compose 5 Messes, un 
Bet/mem, un oratorio : Christ us. une ouver- 
ture : Die Braut von Abydos (d'apres Lord 



Byron) et un DUhyratnbe p. grand orchestre, 
une cantate : Der Totensee (poeme d T Otto Ro- 
quette), une symphonie, des operas : Ro*a- 
munde (Prancfort s/M., 1895) et Batch ff (Pra- 

Sue, 1895), etc. Depuis 1882, V. s'occupe aussi 
e critique musicale. 

Vecchl, 1. Orazio, compositeur des plus 
inteVessants, de la fin du xvi* a., ne a Modene 
vers 1550, m. dans la meme ville le 20 fevr. 
1605 ; recut son education musicale da moine 
servite, Salvatore Essenga, et fut, des avant 
1586, maftre de chapelle de la cathedrale de 
Modene. II devint en outre, en 1598, maitrede 
chapelle de la cour et maftre de musiqne des 
jeunes dues. V. doit sa renommee surtout a son 
Amfiparnasso (c Parnasse a deux sommets » t 
Commedia harmonica, c.-a-d. comedie chan- 
tee) qui fut represent^ en 1594. a Modene, et 
imprime a Venise. en 1597 (1610). Cet ouvrage 
doit tout naturellement dtre consid€re* com me 
un precurseurde l'op£ra ; mais il se distingue 
d'un autre essai fait a la mfime epoque, a Flo- 
rence (cf. opera), en ce que V. n'ecrivait pas 
en style monodique, mais faisait chanter les 
paroles des dillerents personnages de faction 
par un chepur a 4 ou o v., en style de madri- 
gal. Ce u'etait pas quelque chose d'absolument 
nouveau, com me le supposait V. lui-meme, a 
en jugerpar le titre d'Amfiparnasso ; bien an 
contraire, depuis nombre dannees des essais 
analogues avaient surgi ici et la isolement (cf. 
Viola, 1). V. a d'autres droits a Timmortalite, 
car il est Tun des meilleurs compositeurs de 
q canzone » et de madrigaux de son temps ; il 
aime la musique descriptive (cf. les Setva)etca- 
racteristique (cf. les Veglu> di Siena) De pi as. 
V. est un maitre distingue dans le domaine de 
la musique d'eglise. Les publications de V. com- 
prennent : 4 livres de « canzonette » a 4 t. (le 
vol. I n'est connu qu'en 2« ed. [1580J ; les 
autres ont paru en 1580, 1585, 1590 et ont £te, 
comme le premier, e'dites plusieurs fois ; £d. 
compl.. Nuremberg [1593] ; un choix de < Can- 
zone » a 4 v. a paru en 1611 chez Pierre Pha- 
lese, et, avec texte allemand, a Nuremberg, en 
1600, puis a Gera, en 1614) ; 1 livre de « can- 
zonette » a 6 v. ; 1 de madrigaux a 6 et a 7 v. 
(1583, elc.) ; 1 de madrigaux a 5 v. (1589) ; Seha 
di varie recreationi... [a 3-iO voci J... Afadri- 
galiy Capricci, Balli % Arte, Justimane* Can- 
zonettiy Fantasie, Serenate^ Dialog hL wt 
Lotto amoroso, con una Bataglia a 10 net fine 
et acconwdatavi al intavolalura di liuto alle 
Arie, ai Balli edalle Canzonette (1590 [1595]}; 
2 livres de « canzonette » a 3 v. (1597, 1599 ; le 
vol. I aussi avec texte allemand, 1008) ; Con- 
vito musicale ■, de 3 a 8 v. (1597 (1596]) ; Le ve- 
glie di Siena ovvero i varii vmori del la mu- 
sica moderna a 4-6 voci (1604 ; ouvrage dans 
lequel sont depeints musicalement toutes sor- 
tes de caracteres, tels que : umor gra\*e, aile- 
gro % dolente, lusinahiero, affettuoso* etc, 
paru aussi en 1605, a Nuremberg, sous le ti- 
tre : Noctes ludicrm) ; L'Anifipamasso^ etc. 
(1597 [1610] ; <*d. nouv. par Eitner, dans les 
publications de la c Gesellsch. f. Mastkfor- 
schung»»XXVI); 1 livre de Lamentations a 4 v. 
eRales (1597) ; 2 livres de motets de 4 a 8 v. 
(1590, 1597) ; des motels a 6 v. (10O4, contreft- 
c;on ?) ; Hymni per totum annum a 4 v. (1604L 
Un livre de Messes a 6et a 8 v.,du meme. a t\e 
publie* par son eleve Paulus Brausius [un Alle- 
mand?] (1607; 4 de ces Messes ont ete* repro- 
| duites par Phalese, en 1612). Fetis indique en- 
I core des Dialog hi a 6 e 8 voci, avec continue 



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VEIT — VERACINI 



10(51 



(1608). Un grand nombre d'anthologies musi- 
cales des ann£es 1575 a 1615 contiennent des 
morceaux de V. Cf. Catelani, Delia vitae delle 
opere di Orazio V. (1858) et Rod. Renier, Dell' 
Amfiparnasso di 0. F. (1884). — 2. Orfeo, 
maitre de chapelle, d&s 1590 au moins. de 
l'£glise cc Santa Maria della Scala » (d'ou le 
theatre de la Scala a pris son nom), a Milan, 
n£dans cette ville en 1540, m. avant 1604 ; dtait 
aussi un compositeur de renom, mats parait 
s'&tre vou£ presque exclusivement a la musi- 
que d'eglise (quelques madrigaux* a 5 v. ont 
paru dans une anthologie de 1604: Scielta di 
madrigali). On a imprime, de lui, des messes, 
v£pres, psaumes et motets a 8 v. (1590). des 
messes a 5 v. (1598, 2« Hvre ; 1602, 3« livre), des 
motets a 5 v. (1596, 1598), des motets a 6 v. 
(1598), des motets a 4 v. (1603), les 7 Psaumes 
de penitence a 6 v. (1601), et la plupart de ces 
publications ont ete reedit^es et contrefaites. 
Cf. Haberl, O. V. (« Kirchenm. Jahrh. », 1907). 
— 3. Lorenzo, maitre de chapelle d'£glise, a 
Bologne, n£ en 1566, auteur de Misse a 8 voci 
(1605). 

Veit; Wenzel-Hfinricii, compositeur tch&- 
que, ne a Heme, pr£s de Leilmeritz, le 19 janv. 
1806, m. a Leitmeritz, ou il £tait president d'ar- 
rondissement, le 16 levr. 1864 ; excellent mu- 
sicien, il fut quelques ann£es president de 
1'Ecole d'organistes. II a ecrit de la musique de 
chambre (6quatuors et 5 quintettes p. instr. a 
archet, un trio p. piano et archels), une sym- 
phonic, une ouverture, une Missa soieninis, 
des lieder r ainsi que des quatuors p. v. d'hom- 
mes, sur des po&mes tcheques et alleinands. Cf. 
Alois John, W.-H. V. (1903); H. Ankert, W.- 
H. V. (1904). 

Velluti, Giovanni-Battista, le dernier des 
castrats celebres, ne a Monterone (Marche 
d'Ancone) en 1781, ra. au commencement de 
fgvr. 1861 ; brilla sur difl'£rentes scenes italien- 
nes puis, en dernier lieu, de 1825 a 1826 a Lon- 
dres. 

Venatorini, v. Mysliweczf.k. 

Venfsea donneson nom a une ecole(£coLE 
v^nitienne) dont les maitres, a partird'AoRiEN 
Willaert (v. ce nom), contribuerent a faire 

Passer l'h£g£monie musicale des Pay -lias a 
Italie(v. Rome). Leselevesde Willaert furent 
Cyprien de Rore (qui, a vrai dire, est encore 
un N£erlandais), Nic. Vicentino, puis surtout 
Jos. Zarlino et Andr. Gabrieli. C'est d'ailleurs 
a Tinfluence personnelle de Willaert que Ton 
doit l'£criture a plusieurs choeurs, caractlris- 
tique de TEcole venitienne et qui ne passa que 
plus tard dans 1'Ecole de Rome ; et c'est a 
elle encore que Ton doit la pratique du chro- 
ma tisme, mettant fin au systeme des cadences 
schema tiques. Enfin, Willaert fut Tun des ini- 
tiateurs du madrigal « a cappella » et du ricer- 
car. Le jeu d'ensemble sur les deux orgues de 
St Marc, inaugure par Annibale Padovano et 
Girolamo Parabosco (vers 1555), repris par 
Giov. Gabrfeli et CI. Merulo, est aussi une 
phase int^ressante de cette Evolution (cf. Seif- 
fert, Gesch. des Klavierspiels, p. 36). En ou- 
tre, V. est le berceau de la musique instru- 
mentale italienne qui, vers 1600, prit un 
d£veloppement tres rapide (cf son ate, can- 
zone, symphonie). Quant au role de V. dans 
l'hiatoire de l'op^ra, on le trouvera determine 
a Tart, op£ra. 

Venose, prince de, v. Gesualdo. 
Vent. Instruments a v., v. instruments. 
Veirth, Karl, n£ a Cologne le 10 f£vr. 1860; 



6l6ve des Conservatoires de Cologne et de 
firuxelles (Wieniawski), partit en 1880 pour 
rAmerique, devint premier violon solo de 
T« Orchestre mdtropolitain » et fonda, en 1888, 
une Ecole de musique, a Brooklyn. V. a mis en 
musique le Lied von der Glocke, de Schiller 
(chcBur et orch.)et ecrit des melodies v oca les, 
des pieces de piano, etc. 

Ventll (all.), soupape, piston, cylindre. 

Vento, 1. Ivo de, d'origine espognole, de- 
vint, en 1568, maitre de enapelle a Landshut, 
et fut, de 1569jusqua sa mort (1575), organiste 
de la Chapelle de la cour, a Munich. II a pu- 
blic des motets a 4 v. (15( : 9, 1574), des motets 
a 5 v. (1570) et plusieurs livres de Neue leut- 
scfie Lieder (a 3 v. : 1572, 1573, 1576. 1591 ; 
de 4 a 6 v. : lo70, 1571, 1582). Les anthologies 
de Tepoque (d&s 1542) ren ferment aussi des 
madrigaux italiens de sa composition. La 
fiibl. de Munich conserve les manuscrits d'une 
messe a 6 v. et d'une a 4 v. (Jem* nostra re- 
demptio et Je ne veufx rien). — 2. Mattia, n£ 
a Naples vers 1735, £leve du « Conservatorio 
di Loreto», m. en 1777 ; ecrivit 10 operas et un 
or torio, et publia, a Paris eta Londres : 6 so- 
nates a 3 (2 violons et basse), 6 sonates de 
piano, 36 trios p. piano, violon et vcelle, dea 
« canzone », etc. 

Venturini, Francesco, arriva en 1698 a 
Hanovre, comme violoniste dans la Chapelle 
de la cour, succeda en 1713 a son maitre, J.-B. 
Farinelli, en quality de directeur de la musi- 
que instrumeniale. et mourut le 18 avr. 1745. 
V. a publie en 1713, chez Roger, a Amsterdam ; 
Concerli da camera, de 4 a 9 v. (op. 1). Quel- 
ques ouverlures de sa composition sont conser- 
ves, en manuscrits, a Dresde et a Schwe- 
rin. 

Venzl, Joseph, violoniste, n£ a Munich le 
26 mars 1842; de 1852 a 1&>8, eleve de l'Ecoie 
royale de musique, ddvint mernbre de TOrches- 
tre de la Cour en cette meme ville. V. a pu- 
blie des pieces de violon destinies a I'ensei- 
gnement et une brochure: Der Fing ersatz auf 
der Violine (1904). 

Veraoini, 1. Antonio, compositeur de mu- 
sique de chambre, a Florence, auteur de: op 1, 
sonates p. 2 violons et basse (1692 env.); op. 2, 
sonates d'£glise p. violon et basse ; op. 3, so- 
nates de chambre p 2 violons et basse avec 
continuo (1696). G. Jensen a r£edite une sonate 
de 1 op. 1 et une de Fop. 2. — 2. Francesco- 
Maria, violoniste, neveu du precedent, ne a 
Florence en 1685, m. pres de Pise en 1750; se 
produieit en 1714 avec un tel suceds, a Venise, 
que Tartini, afin de pouvoir rivaliser avec lui, 
se retira a Ancone pour y faire de serieuses 
Etudes. V. entreprit alors de gran des tourn£es 
de concerts et joua pendant deux ans les soli, 
dans les entr'actes, a FOpera italien de Lon- 
dres. De 1717 a 1722, il fut engage comme vir- 
tuose de la chambre, a Dresde ; il passa ensuite 
nombre d'ann£es chez le comte Kinsky, a Pra- 
gue, et se retira lorsque, en 1736, il eutessay6 
en vain, a Londres, d'attirer de nouveau Fat- 
(ention sur lui. Geminiani avait, entre temps, 
conquis la place. V. passa la fin de sa vie a Pise, 
dans une modeste situation. II a public 12 so- 
nates p. violon avec basse, et laiss£ manuscrits 
des concertos de violon et des symphonies p. 
instr. a archet avec piano. Ferd. David et J- 
von Wasielewski ont re^dtt^ chacun une de ses 
sonates, avec la realisation de la basse chiffree 
au piano ; L. Torchi a public d autres pieces 
chez Boosey et C i- . Torchi va jusqu'a dire 



byCiC 



IC 



UNIVERSITY OF CALIFORNIA 



1062 



VERBONNET — VERDI 



(« Riv. mus. ital. », 1899, p. 69) que V. fut le 
Beethoven du xvm» s. ! 

Verbonnet, Jean, mentionne par Guill . Cre- 
tin (Trepas de Jean d'OkegheniJ comme £leve 
de Okegnem, £tait vers 1491 a Ja cour de Fer- 
rare et vivait encore en 1535. V. est probable- 
ment identique a Jean G fusel in (v. ce nom). Le 
« Verbenetn du Cod. 1494, de Leipzig, est sans 
doute une erreur pour « Verbener* et pourrait 
bien £tre Jean Tinftoris ; le « Jo Verbene » du 
Cod. 87 de Trente ne peut pas etre V., car ce 
codex a ete" £crit pres d'un siecle apres la mort 
de Ghiselin. 

Verdelot (VeAoelotto), Philippe, l'un des 
premiers compositeurs neerlandais de madri- 
gaux, paraft avoir vecu en Italie, de 1525 a 
15bo, et mourut avant 1567. Son nom parait 
pour la premiere fois dans un recueil de mo- 
tets non date\ impnme par Junta (1526?). On 
connait en outre de lui : 3 livres de madrigaux 
a 4 v. (.... [1537], 1536 [1537, et, les deux r£u- 
nis, sou vent des 1540J, 1537) ; 4 de madrigaux 
a 5 v., de V. et d'autres compositeurs (I, s. d. f 
1535 env. [de V. seul], 1537 [1538], s. d. env. 
1538, 1540) ; 2 de madrigaux a 6 v., de V. et 
d'autres compositeurs (1541 [6d. augm., 15461, 
1561). Des transcriptions de madrigaux de V. 

?our le luth, par Willaert, parurent de\ja en 
536 (Bibl. de la cour, a Vienne). Le Liber V 
missarum.de Scotto (1544), renferme une messe 
Philomena, de V. On ne connatt qu'un seul 
recueil de ses motets a quatre voix : Philippi 
Verdeloti elect lanes diversorum motettorum 
distinctm 4 voc. (1549). Par contre un grand 
nombre de motets detaches ont paru dans les 
plus cilebres anthologies de l'6poque (Motetti 
del frulto et Fwr de Mutelti, de Gardane ; 
Motetli del fiore de Jacques Moderne; Ma- 
gnum opus musicum de Montan-Neuber ; 
Cant tones selectissimm de Kriesstein ; Novum 
et insigne opus musicum de Graph&us ; dans 
la grande anthologie de motets d'Attaignant, 
etc.). V. a ecrit une cinquieme voix pour la Ba- 
taille, de Jannequin (impr. dans la collection 
de chansons de Susato, vol. X). Quelques ma- 
drigaux de V. ont et£ relmpritnes, dans le Tre- 
$or de Maldeghem, dans Das Madrigal und 
Pales trima de P. Wagner, dans Handbuch d. 
M. G. II, 1 de H. Biemann (Ick wilde Valsche 
were Id t hat en, a 6 v.). 

Verdi, Giuseppe, no le 10 oct. 1813 a Ron- 
cole, village pres de fiusseto (Parme) ou son 
pere tenait une auberge, m. a Milan le 27 janv. 
1901. La ville de Bussetolui accorda une bourse 
qui, augments par la contribution d'un riche 
particulier, Barrazzi, lui permit d'aller faire 
son Education musicale a Milan. Le directeur 
du Conservatoire, Basilj, lui croyait probable- 
ment trop peu de talent, car il refusa de Tad- 
mettre ; V. devint alors l'e*leve de Lavigna, 
le u maestro al cembalo » du theatre de la 
Sea la. Apres avoir ecrit sous sa direction de 
petits morceaux de chant et quelques oeuvres 
orchestrates, V. donna, le 17 nov. 1839, son 
premier opera : Oberto, conte di S. Bonifacio 
(Theatre de la Scala), qui, malgre le grand 
nombre de reminiscences de Bellini qu'il ren- 
ferme, recut un bon accueil. Son deuxieme 
ouvrage, In giorno di regno (= II finto Sta- 
vislao, Scala, 1840), fit fiasco et ne fut donne* 
qu'une seule fois. Par contre, Nabucodonosor 
(Nabucco [NcbukarinezarX) 6tablit deja la re- 
putation du jeune maitre (Scala, 1842 ; Vienne, 
1843 ; Paris, 1845). >es succes grandirent avec 
/ Lombardi alia prima erociata (1843), et Er- 



nani (1844) ; tandis que parmi : I due h- 
cari (1844), Giovanna d'Arco (1815), Jinn 
(San Carlo, a Naples, 1815), AUiia (Venise. 
1846), Macbeth (Florence, 1847|,/inmtfMri 
(Londres, 1847); Jerusalem (arrangement <te 
« Lombardi », Paris, 1847), II Comro (Trie*, 
1848), La battaglia de Legnano (RoatlW, 
et Stiffelio (Trieste, 1850), les urn firatn 
fiasco complet, les autres n'obtiwent qou 
faible succes des time et ne purent se maiDt* 
nir au repertoire. Un seul opera de «t epo- 
que, Luisa 'Miller (Naples, 1849), fit exception 
et conserva une certaioe vogue. La pefiede 
brillante de Verdi commence eD 1851. stk 
Rigoletto (Milan), que suivirent, en 1853. /I 
Trovalore (Theatre Apollo, a Romejet Lafa- 
viata (Venise), les trois oeuvres lesplaspop*- 
laires du maitre. Toutefois, la serie des tnoah 
phes £tait close pour longtemps. La ppr* 
siciliennes, ecrites en 1855 pour rOpen <J* 
Paris, furent accueiilies froidenient;5irww 
Boccanegra (Venise, 1857) lit peu duupresioc, 
Aroldo (arrangement du * Stiffelio >, dooo^J 
Rimini en 1857) ne sortit pas de Rimini;* 
Ballo in maschera (emt en 1858poar Kajjs. 
mais represent £ seulementen 18o9 au tbeatrt 
Apollo, a Rome) rSvela quelaues idea jw 
heureuses et fut donne en 1861 auTheitttite 
lien, en traduction francaise, puw,enl«M 
Thgatre lyrique, a Paris. Vinrentensuite:/** 
delle nazioni (canUte dramatique, bw* 
1862), La forza del deslino (Saint-P** 
bourg, 1862 ; puis, avec de nouveaoi do** 
ros, Milan, 1869 ; Paris, 1876), on nowd * 
rangement de Macbeth (Paris, Theatre m 

Sue, 1865) et Don Carlo$ (Paris, Ojera ; iw| 
ette derniere ceuvre se distinguait dejaw 
precSdentes par la plus grande envergare fl« 
diff&rents numeros de l'opera, ete, ' e ™J^ 

Er^ci^e en consequence; mais ce rot *<*- 
ien plus encore, ponr Aida. V. &n Ylt *f ?; 
nier ouvrage en ltf71, sur la demaDdedn^ 
roi Ismail-Pacha, pour linauguranoa * 
rOpe>a iUlien du Caire. L'"^' T? 
100,000 francs d'honoraires. Le succes de !«■ 
vre fut £norme et grandit encore, « r*rr 
a Milan (1872). Depuis lore, Aida aM*££ 
min on peu partout et a &£ do " ne ,L\!£* 
(1874), Vienne (1875), Paris (TO-^S 
(1877), Londres, Leipzig, etc. V. avail daw^ 
commence a ceder a nmpulsion da « np^ 
risme », mais il ne depassa gu^re rimw uoa ^ 
proc^des, des signes exterieura deceti - 
musique est reside, dans Aida canirMJ* 
Requiem (a la memoire du poel« ^T^L 
Manzoni, mort en 1873, et donne pour up 
miere foisa Milan, en 1874), de veritable ffi^ 
d'ope>a italien,dans le senscombattQ far 
gner, bien que rinstrumenUtiongoitplw^ 
et Tharmonie plus riche (grac« a U f^J^ 
frequent des dissonances) que dans, ^ io j l]tf i 
pr^c6dentes. Les derniers o u !TS^!^V 
de V. furent : Otelto (Milan, wWFL 
Boito)et Falstaff (Milan, 1892; **^Z 
que). Toutes ces oeuvres sont ^^} tf *Srf. 
la recherche de Y * effet •, par . to JJ™J 
contrastes dynamiques et les «Pi°l!^J^ 
sionn^es de sentiments ; elles se o 1 ^^ 
en ceci tres nettement de celles de Hoskdi j. 
qui la melodie, le bel canto, 6tait P**T {i( 
et, par ce fait mdme, elles se npP^L^ 
celles de Meyerbeer. II est bon de rew^ 
toutefois que, dans la premiere pen<» e » 
activity surtout, V. fut loin de P^rlT* 
lete technique de ce dernier maitre. w p 



by \j 



iL 



\V 



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VERDONCK — VETTER 



1063 



de ses operas et de son Requiem, V. a £crit 
4 pezzi sacri (Stabat Mater, Tedeum, Ave 
Maria % hymne a la Ste-Vierge, 1898), et, au- 
paravant deja, un certain nombrede romances, 
un Nocturne p. 3 voix avec flute obligee, un 
quatuor p. instr. a archet (1873). La fenime de 
v., Giuseppina [Strepponi], n^e a Monza en 
1815, m. a Busseto le 14 nov. 1897, £tait une 
cantatrice renomm^e, mais abandonna tot le 
theatre et profesea le chant, a Paris, jusqu'au 
moment de son manage. V. institua, a sa me- 
moire, un asile de vieillards pour les musi- 
ciens (100 places). Cf. A. BaEevi, Studio nelle 
opere di V. (1859) : A. Pougin, G. V. (1881 ; 
ed. all. par Ad. Schulze, 1$8) ; Et. Destran- 
ges, L'eiolulion musicale chez V. (1895) ; Lor. 
Parodi, G. V. (1895) ; F.-J. Crowest, V. man 
and musician (1897) ; Valori, G. V. (1894) ; 
Gino Monaldi, G. V. und seine Werke (all. par 
L. Holthof, 1898) ; C. Perinelli, G. V. (1900, 
dans les « Beruhmte Musiker » de Heimann) ; 
H. Pizzi, Ricordi Verdiani inediti (1901) ; 
Soffredini, Le opere di V. (1908). La corres- 
pondance de V. paraitra sous peu. 

Verdonck, Cornelius, compositeur neer- 
landais, n£ a Turnhout en 1564, m. a Anvers 
le 4 juil. 1625. Un monument lui a 6te* erige a 
Anvers, dans P^glise des Carmelites. On a con- 
serve" de V. des chansons francaises, 2 livres 
de madrigaux a 6 v. et un de madrigaux a 9 v., 
enfm un Magnificat a 5 v. (1585). 

Verhey. F.-H.-H., n£ a Rotterdam en 1848; 
eleve de 1 Ecole royale de musique de La Haye 
puis de Bargiel, a Berlin, vit a Rotterdam, 
tres appre*cie comme pedagogue et comme 
compositeur. V. a ecrit des operas : Une 
fete de la St- Jean a Amrane (1880), Imilda, 
(1885), Le roi Arpad (1888) ; une Missa solem- 
nis et un Te Deum ; un quintette p. piano et 
instr. a vent ; une sonate de violon ; des lie- 
der ; des pieces de piano. 

Verhulst, Jean-J.-H., n<§ a la Haye le 19 
mars 1816, m. dans la m€me ville le 17 janv. 
1891 ; suivit les classes du Conservatoire de sa 
ville natale, ee dSveloppa rapidement par ses 
Etudes personnelles et joua bientot a Porches- 
tre, sous la direction de Ch. Hanssen (fils). Plu- 
sieurs prix que lui deeerna la soci&e* De Toon- 
kunstn pour ses premiers essais de composi- 
tion, Fencouragerent a £crire de nouvelles 
ceuvres, et Mendelssohn prononca sur lui un 
jugement favorable, lortque Lubeck, alors di- 
recteur du Conservatoire de la Haye, lui pr£- 
senta le jeune V. Le projet qu'avait form£ ce 
dernier de continuer ses etudes sous ia direc- 
tion de Mendelssohn, a Leipzig, fut ajourne 
par suite du manage, puis d'une longue ab- 
sence du mattre (1837). V., en route pour Leip- 
zig, resta a Cologne, travailla quelque temps 
aupres de Joseph Klein (v. ce nom), puis re- 
vint a la Haye. En 1838, il accourut a Leipzig 
et devint, sur la recommandation de Mendels- 
sohn, directeur des concerts de l'Euterpe ; il 
jouit, jusqifen 1842, des avantages d'une vie 
musicale intense, dont Leipzig £tait alors le 
centre, en Allemagne. Apres son retour a La 
Haye, il fut nomine* directeur royal de musi- 
que. II resta des lors dans sa patrie et devint 
snccessivement, en 1848, directeur de la 
« Maatechappij tot bevordering van toonkunst » 
de Rotterdam, en 1860, directeur des concerts 
de la tc Diligentia » a la Haye, et, pendant nom- 
bre d'annees, directeur a Amsterdam des con- 
certs de la «r Maatschappij», de la soci6t6 « Fe- 
lix roeritis », des concerts de « Sle-Ce*cile », 



tout en conservant, a la Haye, la direction de 
la « Diligentia d. V. pi it sa retraite en 1886. 
II a £crit des symphonies, des ouvertures, des 

Suatuors p. instr. a archet, un grand nombre 
'oeuvres de musique d'eglise (entreautres : un 
Requiem p. choeur d'hommes), des lieder, des 
choeurs, etc. — Sa fille, Anna, est une pianiste 
excellente. 

VerkQpzung (all.), diminution (d'un theme). 

Verl&ngerung (all.), augmentation (d'un 
theme). 

Vermlndert (all.), diminu6 (intervalle di- 
minue). 

Vernier, Jean-Aim£, harpiste et composi- 
teur, ne* a Paris le 16 aout 1769 ; devint en 
1795 harpiste a l'Opera-Comique, pass a en 1813 
a l T Ope>a et prit sa retraite en 1838. II a pu- 
blic* : des sonates p. harpe seule et avec vio- 
lon ; un quatuor p. harpe, piano, hautbois et 
cor ; des trios p. harpe, flute et vcelle ; des 
duos p. 2 harnes et un grand nombre de fan- 
taisies, de variations, etc. p. harpe seule. Un 
opera comique de sa composition, La jolie 
gouvernante, fut execute^ en 1798. 

Verovio, Simone, imprimeur de musique a 
Rome, de 1586 a 1604 env., employa le premier 
la gravure sur cuivre pour l'impression musi- 
cale. Cf. cependant, au sujet de l'emploi pro- 
bable de la gravure (sur cuivre ?) avant Vero- 
vio, Riemann : Notenschriftu. Notendruck(p. 
77, 78, 85). 

Verschlebung (all.), nom que les Alle- 
mands donnent a la petiale de gauche des pia- 
nos modernes, lorsque cette p£dale a pour 
effet de de~placer legerement le clavier vers la 
droite. Les marteaux ne frappent plus alors 
qu'une ou deux cordes, au lieu de trois. 

Versetzungszeichen (all.), alteration, ac- 
cident. 

Verso (esp.j, interlude d'orgue. 

Vesque von POttlingen, Johann (connu 
aussi sous le pseudonyme : J. Hoven). ne" a 
Opole (Pologne) le 23 juil. 1803, m. a Vienne 
le 30 oct. 1883 ; fils d'un employe an ministere 
de la guerre, en Belgique, employe qui prit la 
fuite devant les Franca is et trouva, avec sa 
jeune femme, un asile dans le chateau du 
prince Lubomirsky, a Opole. Le pere eut plus 
tard une place a Vienne et V. lui-meme fut 
destine a la carriere de fonctionnaire, mais il 
re$ut une Education musicale soignee, sous la 
direction de Moscheles et de S. Sechter. II prit 
le grade de D r jur. et devint conseiller impe- 
rial a la chancellerie d'Etat, tout en e*tant a la 
fois pianiste et compositeur estim^ (sonates, 
rondos, etc. p. piano ; lieder ; une grande 
metse et 6 ope*ras : Turandot (1838), Jeanne 
d'Arc (1840), Liebeszauber [Katchen von Heil- 
bronn] (1845), Ein Abenleuer Karls 11. (1850), 
Der lustige Rat (1852), Lips Tellian (1854). 
V. a aussi ecrit : Das musikalische Autorrecht 
(1865). Une biographie anonyme de V. a paru 
en 1887. 

Vetter, 1. Nikolaus, n£ a Konigsee le 30 
oct. 1666, m. a Rudolsladt en 1710 ; ^leve de 
G.-K. Wecker et de PachelbeL fut nbmm£ or- 
ganiste, en 1690 a Erfurt, en 1691 a la cour de 
Rudolstadt et fut» dans TAUemagne centrale, 
Tundes pr^curseurs les plus remarquables de 
J.-S. Bach dans le domaine du choral figured 
— 2. Hermann, ne* a Grossdrebnitz, pres de 
Bischofswerda (Saxe), le 9 juil. 1859; ^leve de 
son pere, puis du Conservatoire de Dresde 
(Wullner, Krantz, Rischbieter, Th. Kirchnerj, 
enseigne le piano dans cette institution depuis 



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1064 



VIADANA — VIARDOT 



1883, ya^ nomme* membre du comite* de di- 
rection eo 1906 et a regu, en 1907, le titre de 
Srofesseur. V. a public de la musique de piano 
estineea Venseignement {Technische Studien, 
op. 10 ; Elementarstudien, op. 8, etc.), des 
pieces de piano et des Editions instructive* 
d'ceuvres de Cramer, Liszt, Th. Kirchner, Du- 
vernoy, Burgmuller, etc. II a ecrit, enfin : Zur 
Technik des KlavienpieU (1908). 

Vladana, Luoovico,le ceiebre initiateurdu 
chant d'egliseconcertantp. un nombre restreint 
de voii et basse d'orgue, s'appelait en reality, 
de son nom defamille, Grossi, tandis que V. 
est le nom de son lieu de naissance, done : L. 
Grossi da V. C'est a Viadana, pres de Man- 
toue, que V. nacjuit, en 1564 : il fut l'eleve de 
Cost. Porta, devint maftre dechapelledu dome 
de Mantoue (1594-1609), puis maftre de cha- 

Selle d'eglise, a Fano, plus tard a Venise et en- 
n de nouveau a Mantoue. II mourut a Gual- 
tieri le 2 mai 1627. On a souvent attribue a V. 
Tinvention de la basse chiffree ou a continuo » 

Sv. ce mot), mais cette assertion ne paraft guere 
ondee (cf. Banchieri, Cavalieri, Peri). Les 
circonstances locales obligeaient souvent a faire 
chanter un morceau a 4 ou 5 v. par deux ou 
trois chanteurs seulement, faute dartistes en 
nombre suffisant : on rempla^a alors les par- 
ties q^ui manquaient par l'orgue, ou, dans les 
madngaux, etc., par la gam be. le luth ou d'au- 
tres instruments. Ce procede, bten avant Tin- 
vention de la basse chiftr£e, avait donne* nais- 
sance a une sorte de reduction au piano ; et, 
vers la fin du xvi* s., les compositeurs ajou- 
taient tout de suite a leurs ceuvres, en previ- 
sion de cas de ce genre, une basse continue 
chiffree (ainsi, par ex., Banchieri, dans ses Con- 
cern ecclesiastici a 8 v. [1595]). [/innovation 
de V. consista done seulement en ceci qu'il 
ecrivit ses concertos d'eglise en r£alit<£ p. une 
ou deux voix seulement, et em ploy a le « conti- 
nuo » comme soutien harmonique. II en fit exac- 
tement Pusage qu'en faisaient, dans un autre 
domaine, les musiciens sc£niques florentins. 
C'est a cela que se rapporte la remarque qui se 
trouve sur plusieurs titres de ses oeuvres : /n- 
venzione commoda per ogni sorte di cantori 
e per gli organisti. La liste des ceuvres con- 
nues de V. a ete consideVablement aujrmentee 
par Parazzi ; on connait a present, de lui : des 
c canzonette» a 4 v. (1590), des icanzonette » a 
3 v. (1594) ; des madrigaux a 4 v. (1591) ; des 
madripux a 6 v. (1593) ; des messes a 4 v. (1596 
et des lore souvent) : 2 livres de psaumes de v£- 
pres, a 5 v. (1595, 1604) ; Falsi bordini etc. a 5 v. 
(1596): Completorium Romanum 8 v. (2 livres, 
1597, 1606) ; des motets a 8 v. (1597) ; des psau- 
mes et des Magnificat a 4 v. (1598 et des lore 
souvent) ; Officium defunctorum (1600) ; des 
psaumes de ve'pres a 8 v. (1602) ; Cento con- 
certi ecclesiastici 1,2,3 e 4 voci con il basso 
continuo per sonar nelV organo (vol. I [a la 
fin une Canzone p. violon, cornet to, 2 trombo- 
nes et basse d'orgue, que Riemann a publide 
dans « Alte Kammermusik »], 1602 et des lore 
souvent [aussi sous le titre : Opus musicum 
sacrorum concentuum etc., Francfort, 16121; 
vol. II, 1607 et des lorssouvent ; vol. Ill [2« edi- 
tion], 1611 : Edition complete: Opera omnia 
sacrorum concentuum 1, 2 et 3 vocum cum 
basso continuo, etc. (Franfort, 1620) ;Letanie, 
de3 a 12 v. (2«eU, 1607) ; Officium ac missm 
defunctorum 5 voc. (1604) ; Lamentationes Hie- 
remim 4 par. voc. (1609) ;Symphonie musicali 
a 8 v... per ogni sorte cTistromenti, avec basse 



chiffre'e [orgue] (1610); Responsoria ad lamen- 
tationes Hierimim 4 voc. (1609) ; Completo- 
rium romanum 4 voc... col basso per I'organo 
(1609) ; Salmi a 4 voci pari col basso per Vor- 
gano, brevi, commodi et ariosi con 2 magni- 
ficat (1610) ; Falsi bordoni a 4 voci 9 avec Sicut 
erat, Te Deum et Salve Regina, 8 voc. (1612f; 
24 Credo a canto fermo y etc. (1619) ; Missa 
defunctorum 3 voc. (1667). A ceci sajoutent 
encore quelques ^impressions et divers choix 
d 'oeuvres extraites des recueils susnommes ; il 
se peut cependant que quelques-unes des oeu- 
vres £num£r£es plus haut soient identiques. 
Cf. les Etudes d'Ant. Parazzi, Delia Vita... di 
Lud. Grossi da V. (1877) ; Fr. X. Haberl, * Kir- 
chenmusikalisches Jahrb. » (1881) et « Musica 
sacra » (1897). 

Vlanesl, Augustk-Charles-Leonard-Frax- 
gois, ne a Legnano (Italie)le 2nov. 1837 : fit ses 
etudes en Italie (Pacini et Dohler), arriva en 
1857 a Paris avec des recommendations pour 
Rossini, devint en 1859 chef d'orchestre da 
c Orurylane Theatre », a Londres, dirigea dans 
la suite un grand nombre d'orchestres de thea- 
tre, a New-York, Moscou, Saint- Petersbourg, 
puis de nouveau a Londres, a Philadelphie. 
etc., etc.,ju8qu a ce qu'il fut nomine*, en 1887, 
chef d'orchestre a TOpera de Paris. 
Vianna da Motta, v. Motta. 
Vlardot, Michelle-Pauline, excellentecao- 
tatrice, tille et eieve du ceiebre M. Garcia (?. 
ce nom), sceur de la Malibran. nee a Paris le 
18juil. 1821, m. a Paris le 18 mai 1910; tit, 
comme enfant, le voyage d'Amerique avec ses 
parents et recut a Mexico les premieres no- 
tions de piano, d'un organ isle nomine* Marcos 
Vega. Plus tard, elle fut, a Paris, 61eve deMer- 
senberg, pour le piano, et de Liszt, pour ia 
composition. En 1837, elle Be fit entendre pour 
le premiere fois, comme can ta trice, dans un 
concert de son beau-frere de Beriot, a Braxei- 
les : elle rem porta un succes enorme ettit, pea 
apres, sa premiere tourn^e de concerts a tra- 
vers l'Allemagne, puis a Paris. Elle fit ses de- 
buts au theatre, deux ansplus tard, a Londres 
dans le role de Desd£mone ; sa reputation se 
repandit rapidementet le directeurdu Theatre 
Italien de Paris, Viardot, alia lui-m&me a Lon- 
dres pour Tentendre, l'engagea puis, en 1841. 
lepousa. Viardot abandonna alors la direction 
du Theatre, pour devenir l'impresario de si 
femme, avec laquelle il entreprit de graodes 
tourn£es a travers toute I'Europe (il monrut 
le 5 mai 1883). M** Viardot fut engaged en \8® 
a rOpera de Paris, pour y creer le role de Fi- 
des, dans le « Propnete* de Meyerbeer. Apres 
une tour nee de concerts et de representations, 
elle cr^a « Sapho » de Gounod, ainsi que, en 
1859, le role d'Orphee dans I'oplra de Gluck, 
que l'on avait remonte au Theatre lyrique (150 
representations devant des smiles pletnes). EUe 
se retira peu apres de la scene et vecat dh 
lore a Baden-Baden, puis, a partir de 1871, a 
Paris et a Bougival M«« V. avait re^u une so- 
lide Education musicale et etait tres dooee; 
elle s*est aussi fait connattre, comme composi- 
teur, par des romances et plusieurs ope*rettes 
(Le dernier Border, L'Oare, Trop de femme*. 
representees dans sa maison, a Baden -Badeal 
Elle a, en outre, arrange p. chant, 6 maxorkat 
de Chopin, publie un choix de morceaux clas- 
siques de chant avec ace. de piano, etc. Cf. L- 
H. Torrigi, P.-7.-G. (1901) ; C.-H. Kamiiwki, 
Lettres a M ■■ V. divan Touraeneff (1907) - 
2. Sa fille, Looise-Pauune-Herittk V.. neei 



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VIBRATIONS — VICTORIA 



1065 



Paris lel4 d£c. 1841, e~pousa en 1862 le consul 
general Heritte, fut professeur de chant au 
Conservatoire de St-Petersbourg, passaaubout 
de quatre ans au Conservatoire Hoch, a Franc- 
fort s. M. et vit actuellement a Berlin, ensei- 
gnant le chant et composant. Elle a eerit un 
opera: Lindoro (Weimar, 1879) ; unecantate : 
Das Bacchusfest (Stockholm, 1880) ; un qua- 
tuor p. piano et archets ; un trio vocal ; des 
lieder, etc. Deux autres Riles de M" V., M me 
Chambrot- V. et Marianne V., sont cantatri- 
ces de concert, et un fits, Paul V., est un vio- 
loniste de talent (eleve de Leonard). Ce dernier 
a 6crit : Histoire de fa musique (1904, sans va- 
leur) et Rapport officiel sur la musique en 
Scandinavie (1908). 

Vibrations (all. Schwingungen) f oscilla- 
tions periodiques rapides et isoch rones (com me 
eel lea du penduie) des corps elastiques, pro- 
duisant des variations correspondantes de aen- 
sit4§ de Tair ambiant et percept! bles, dans de 
certaines limites, sous forme ^impressions so- 
nores. Ainsi les v. d'une corde impriment tout 
d'abord des v. moleculaires a toute l'etendue 
de la table d'harmonie sur laquelle la corde 
est tend ue et qui, a son tour, communique cha- 
cun des chocs a fair ambiant (v., a Particle 
instruments [a vent], les autres modes de pro- 
duction du son). C'est de Tamplitude (distance 
parcourue par la corde du point de repos au 
maximum a'eUoignement de ce point) des v. que 
depend ('intensity du son ; du nombre des v. 
(en un espace de temps donn£) que r&ulte son 
degre* d'el£vation. Loreille percoit les sons a 
partir de 32 v. simples (demt-oscillations ; les 
theoriciens allemands et anglais comptent en 

f^n^ral par v. doubles, oscillations entieres 
32 v. simples — par consequent 16v. doubles]), 
au grave, j usqu'a 73,000 environ a 1'aigu, mais elle 
ne parvient puere a analyser les sons au dela, 
de 8,448 v. simples a la second e. On peut de- 
terminer la hauteur d'un son, soit par le nom- 
bre des v. en un espace de temps donne* (se- 
coode), soit par la longueur des ondes sonores; 
toutefois, la vitesse du son variant suivant le 
milieu et suivant la temperature, le premier 
mode de determination est seul employe de nos 
jours par les acousticiens. Pour ce quiconcerne 
le moyen de compter les v., cf. sirene. Le rap- 
port des v. de deux sons est toujours exacte- 
ment Tinverse de celui des longueurs d 'ondes 
sod ores, autrement dit : un son qui produit 
des ondes sonores deux fois plus longues c[ue 
eel les d'un autre son, comporte deux fois moms 
de v. que cet autre son. Plus le rapport (ex- 
prime en chi fires) des vibrations ou des lon- 
gueurs d'ondes de deux sons est simple, plus 
aussi, en g£ne>al, le rapport musical de ces 
sons sera simple a saisir : cependant la theorie 
mathematique des intervalles est a soi seule 
tnsuffisante au point de vue musical (cf. Eu- 

UER). Cf. ACOUSTIQUE, VALEURS ACOUSTIQUES. 

Vibrations sympathlques. Les v. s. sont 
un des phenomenes acoustiques importants au 
point de vue musical ; ce phenomene consiste 
en ceci que tout corps sonore vibre, lorsque le 
son qui lui est propre resonne dans son voisi- 
nage, ainsi, par ex. : une corde accordee en 
to? vibre et resonne aussi longtemps que le son 
IcP est donne par un instrument guelconque 
ou une voix. De plus, les cordes, resonateurs, 
etc. executent des vibrations sympathiques tou- 
ted l^ 9 ft" 8 <ju'un des harmomques superieurs 
de leur son fondamental resonne dans leur voi- 
gjna&e; c^s vibrations sont d'abord partielles 



seulement, en sorte qu'elles ne font que ren- 
forcer le son donne\ mais a cot6 de ces vibra- 
tions partielles, le corps qui vibre sympathi- 
quement fait aussi des vibrations totales, plus 
faibles, que Ton distingue parfaitement, lorsque 
le son excitateur est subitement 6touff&. La s£- 
rie harmonique inferieure a, par consequent, 
une existence conditionnelle r£elle qui explique 
la consonance mineure, de la meme facon que 
laserie harmonique superieure explique la con- 
sonance majeure. Cf. son. 

Vicentino, Don Nicola, compositeur ettheo- 
ricien, n£a Vicence en 1511, m. a Roni en 1572; 
eleve (T Ad rien Willaert, a Venise, devint plus 
tard maitre de chapelle de la cour et maftre de 
musique des princes d'Este, a Ferrare, v^cutplu- 
sieurs annees dans la maison du cardinal Hip- 
polyte d'Este, a Rome, ou il eut des disputes 
savantes avec le musicien portugais Vicente 
Lusitano (v. ce nom), disputes auxquelles il 
con pa court lui-m£me et pour cause. V. avait 
public unlivre de madrigaux a 5 v., dans les- 
quels il voulait faire revivre les echelles chro- 
matique et enharmonique des anciens {DelV 
Unico Adriano Villaert discepolo D. Nicola 
V. madrigali a 5 voci per teorica e per pra- 
tica da lui composti at nuovo modo del cele- 
brissimo suo maettro ritrooato y 1546; 5" livre 
1572; 2*-4« livres inconnus) ; il avait en ou- 
tre construit un u Archicembalo » etun aArchi- 
organo» dans lesquels les sons d£riv£s (au 
ouoyen dun $ ou d'un V) des sons naturels 
£taient nettement differencies. L'insucce* de 
sa tentative l'engagea a traiter cesujet theori- 
quement, dans unouvrage intitule : Uaniica 
musica ridotta alia moderna pratica (1555 ; 
avec une description de l'« archicembalo »). 
Quant a l'orgue en harmonique-chromatique, 
il le d^crivit dans une brochure : Detcrizion* 
delV arciorgano (1561). Zarlino et Doni nient 
que V. ait eu une comprehension reel I e de la 
musique antique. A notre point de vue actuel, 
l'essai de V. a une double valeur : d'une part 
en tant que repr£sentant une id£e alors tres 
repandue qu'un retour a la musique antique 
£tait le seul vrai remede a Tabus des artifices 
contrapuntiques (id6e qui conduisit graduelle- 
ment a la decouverte du style monodique), 
d 'autre part, en tant que rompant les chaines 
du genre diatonique pur des modes ecctesiasti- 

3ues. Le premier successeur de Vicentino, 
ans le domaine du chromatisme, fut son an- 
cien compagnon deludes chez Willaert: Ci- 
prien de Bore ; puis survint un partisan plus 
energique encore et plus consequent de ce 
meme systeme, le prince de Venosa (v. Gesu- 
aldo). Cf. Riemann, Gesch, d. Musiktheorie, p. 
358 ss. 

Victoria (VrrroRiA), Tomaso-Ludovico da. 
Fun des repr&entants les plus illustres du 
style de Palest rina. V. £tait lie* d'amiti£ avec 
ce dernier et ses compositions se distinguent 
souvent h peine de eel les du grand maitre ita- 
lien. N^ a Avila (Vieille Castille) vers 1540, m. 
vers 1613, il s appelait en r6alit^ Tomas Luiz de 
Victoria. II arriva jeune a Rome, ou il eut 
comme maftres deux de ses compatriotes,chan- 
tres de la Chapelle pontificale : Escobedo et 
Morales. II devint maitre de chapelle, en 1573, 
du « Collegium Germanicum* et, en 1575, de 
l'lglise Saint-Apollinaire, a Rome. En 1589, il 
quitta Rome et fut nomme, a Madrid, second 
maitre de chapelle de la cour, a c6t^ de Phil. 
Ropier. On a conserve de lui: Liber primus, 
quimis8as 9 p$almos> Magnificat, ad Virginem 



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1066 



VIDAL — ;VIERLING 



DeiMatrem salutationes aliaque comyUctitur, 
de 6 a 8 v. (1576) ; un livre de Magnificat a 4 
v., avec 4 antiennes a la Ste-Vierge, de 5 a 8 v. 
(1581) ;Humni totius anni, a 4 v M ainsi que 4 
psaumes a 8 v. (1581 et 1600) ; 2 livres de mes- 
ses, de 4 a 8 v. (L, dedie a Philippe II d'Espa- 
gne, 1583; II, 1592) ; Officium hebdomadee 
sanctte (1585) ; Motecta festorum totius anni 
cum communi sanctorum, de 5 a 8 v. (1585, 
et des lors souvent; 1589, avec quelques mo- 
tets a 12 v.), et Of ficium defunct orum 6 vocum 
(1605; Requiem p. l'imperatrice Marie), son 
oeuvre la plus remarquable, compare, a juste 
titre, a ce que Palestrina a 4erit de mieux. La 
« LiraSacro Hispanaw d'Eslava contient le Re- 
quiem etplusieurs autres ceuvres de V. ; parmi 
les imprimes modernes, la a Musica divina » de 
Proske est tout sp£cialement riche en mor- 
ceaux de Victoria. En outre, F. Pedrell publie 
une Edition complete (8 vol.) des ceuvres du 
grand mattre espagnol : I. Motets de 4 a 8 v. ; 
II. Messes de 4 a 5 v. 

Vidal, 1. Louis- Antoine, musicologue, ne* a 
Rouen le 10 juil. 1820, m. a Paris le 7 janv. 
1891 : eleve, pour le violoncelle, de Franchomme, 
a publie un ouvrage interessant sur les instru- 
ments a archet, lesluthiers, les virtuoses et les 
compositions d'ceuvres pour ces instruments, 
ouvrage intilule: Les instruments a archet (3 
grands vol. in -4°, avec un grand nombre d'il- 
lustrations gravies par Frederic Hillemacher, 
1876-1878). Gette ceuvre est riche de rensei- 
gnements et specialement d'une grande valeur 
grace aux dessins reprod u isant des instrumen Is ; 
il ne faudrait pas cependant la considerer 
comme une source absolument sure. V. a pu- 
blie en outre : La chapelle St-Julien des Mene- 
triers (1878, extrait du pre*c£dent), et La lutfie- 
vie et Us luthiers (1889). — 2. Paul-Antoine, 
ne a Toulouse le 16 juin 1863 ; Sieve du Con- 
servatoire de Paris et Prix de Rome en 1883, 
est depuis 1906 chef d'orchestre a rOpe"ra de 
Paris. II a compose" plusieurs pantomimes et 
ballets : Pierrot assassin (1888), La Maledetta 
(1893) ; un opera lyrique, Guernica (1895) ; des 
grands operas : La Burgonde (1898), Ramses 
(1908) ; un mystere: La devotion de St- Andre 
(189i). 

Vl-de (lat., vois), indication dont on fait 
usage lorsque Ton pratique dans une ceuvre 
musicale quelconque une coupure. Vi se place 
au debut, de a la fin de la partie qui peut ou 
doit elre supprimee. 

Vleira, Ernesto, auteur d'un lexique des 
musiciens portugais: Diccionario biographico 
de musicos portuguezes (Lis bonne, 1900 ; 2 vol.), 
ouvrage qui renferme une quantity de biogra- 
phies ignoreesde Vasconcello. 

Vielle, 1. (Viella). Nom que Ton donnait 
parfois, au moyen age, a Tinstr. a archet qui 
porte en general le nom de viola (esp. vihuela, 
all. Fidel, lat. fidula) et dont le dernier re- 
presentant fut la gambe ; toutefois c'est encore 
de la v. que sont naturellement issus nos instr. 
a archet actuels (v. viole et instruments). — 
2. (all. Drehleier ; ital. lira tedehca, ghironda 
ribera, stampella, viola da otbo ; angl. hurdy 
aurdy ; lat. lyra rustica, lyra pagana). Instr. 
a cordes etrange, d'origine tres lointaine, jouis- 
sant autrefois d'une grande popularity et qui 
remplit probablement, du x° au xn« s., un 
role analogue a celui du piano de nos jours. 
La construction de la v. est aujourd'hui pres- 
que exactement la meme qu'ii y a 900 ans : 
une table d'harmonie, analogue a celle des 



instr. a arch., est tendue de plusieurs cordes 
dont une (ou deux accordees a I'unisson) peut 
£tie raccourcie par l'interm£diaire d'un cla- 
vier, tandis que les deux autres (ou quatre, 
accorddes deux a deux a I'unisson) sont ind£- 
pendantes et ne foumissent qu'un son fixe 
chacune (une quinte, au grave, comme dans 
la musette). Un rouleau colophane* et mu par 
une manivelle fait vibrer, par frottement, 
toutes les cordes a la fois. La denomination 
la plus ancienne que nous connaissions de cet 
instrument est celle d'ORGAMSTRUM (x«-xu«s.), 
et nous possldons un traits du x« s., sur les 
dimensions et {'adaptation des touches de Tor- 
ganistrum (cf. Gerbert, Script. I) ; d'apres ce 
traite, l'instrument comportait huit touches 
fl'&endue d'une octave) settlement, tandis que 
les meilleurs instruments du ivm« s. compor- 
terent jusqu'a deux octaves chromatiques. Da 
xh« au xv« s., environ, la v. poiUit les oomt 
d'armonie ou de symphonic, corrompu en 
chifonie, voire meme zammtgna, san*buca* 
sambuca rotata ; au xv« s.,alors qu'elle tomba 
en desuetude, elle prit ce nom de v. quelle a 
garde jusqu'a ce jour, en France, nom qui d£- 
signail auparavant un instr. a archet (v. vielle, 
1). Virdung (1511) considexe que la v., qu'ii 
nomme simplement Lyra, n'est pas meme di- 
gne d'une description quelconque ; Pra&iorius 
(1618) s'exprime a son sujet avec un parfatt 
m£pris (« Ba wren- oder umblaufende Weiber 
Lever »). Par contre, la v. eut, au xvin* a., en 
meme temps que la musette, un regain de po- 
pularity, en France particulierement ; des vir- 
tuoses sur la v. se firent entendre dans les 
sal les de concerts (Laroze, Janot, Baton, Che'- 
deville, Hotteterre, etc.) ; des m&thodes de v. 
furent pubises (Bon in et Corrette) ; les lu- 
thiers perfectionnerent rinstiument a la mode 
(Baton sen., Pierre et Jean Lou vet. Delaunaj 
a Paris ; Lambert a Nancy ; Barge a Toulouse)*; 
les compositeurs se mirent a ecrire des sena- 
tes, des duos, etc. pour v. (Aubert, Baptiste, 
Boismortier, Baton, Ch£deville) et les littera- 
teurs meme entonnerent ses louanges (Terrat- 
son). La v. est de nouveau torn bee actueile- 
ment au rang d'instrument de mendjant et se 
trouve de plus en plus refoulee par IV orgne 
de Barbarte t. Seules, quelques associatioos 
d'instruments anciens cherchent a la faire re- 
naitre, sans ulilite du reste. Gf. H. Lapmire, 
Vielles et cornemuses (1901). 

Vlerdank. Johann. organistede l'lglise Ste- 
Marie, a Stralsund, a public : Nevce Pavmnen. 
Gagliarden, Bailetten und Konzerten mit 
zwei Violinen und einem Violone nebst dem 
« Basso Continuo* (1641, 2 parties ; la 2 s " 
partie contenant des c Capricci », des « Can- 
zone » et des sonates p. 2 a 5 instruments), 
ainsi que : Geistliche Konzerten mit 2, S und 
4 Stimmen nebst einem gedoppelten < Basso 
Continuo » (2 parties, 1642 [1356], 1643). 

Vlerling, 1. Johajnk-Goitfried, ormniste 
et compositeur, ne" a Metzels, pres de tfeinin- 
gen, le 26 janv. 1750, m. a Smalkalde (Hessei 
le 22 nov. 1813 ; successeur de son ma it re, 
l'organiste N. Tischer, a Smalkalde, il prit ea 
conge, afin de pouvoir continuer son educa- 
tion aupres de Ph.-E. Bach, a Hambourg. et 
de Kirnberger, a Berlin, puis il rest* ensaite 
juequ a sa mort a son modeste poste. V. a pu- 
blie* : 2 trios et un quintette p. piano et ar- 
chets, 6 sonates de piano (1781, deuiees a Kirn- 
berger), un recueil de chorals a 4 v. avec us 
court traits de basse chitFr^e (1789) ; i2 lekht* 



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VIERTELJAHRSSCHRIFT FtiR MUSIKW1SSENSCHAFT 



VIEUXTEMPS 



1067 



Orgelstucke (avec un petit traite des interludes 
et des tables de modulations) ; Vm*such einer 
Anleitung zum Praeludieren fur Ungeubtere 
(1794) ; Sammlung leichter Orgelstucke (1794, 
4 cahiers); 48 kurze leichte Orgelstucke (1795) ; 
Sammlung 3 st. Orgelstucke (1802) ; Allge- 
mein fasslicher Unterricht im Generalbass 
(18u5) ; Leichte Choralvofspiele{\80! ,3 c&hier*). 
D'autres morceaux, ainsi que des ceuvres voca- 
les religieuses (2 series annuelles de cantates 
d'eglise), sont rest£s manuscrits. — 2. Georg, 
ne a Frankenthal (Palatinat) le 5 sept. 1820, 
m. a Wiesbaden le l* r mai 1901. Son pere, 
Jakob V. (n£ en 1796, m. en 1867, auteur d'un 
recueil de chorals pour le Palatinat) gtait ins- 
tituteur et organiste. V. re$ut de lui sa pre- 
miere education, fut quelque temps £leve de 
H. Neeb, p. le piano, a Francfort s/M., de J.- 
H.-Ch. Binck, pour l'orgue, a Darmstadt et 
d'A.-U. Marx, pour la composition (1842-1845), 
a Berlin. Sur la recommandation de Marx, V. 
fut nomme, en 1847, organiste de la « Ober- 
kirche » k Francfort s/O. ; il prit la direction 
de la « Singakademie » et organisa des con- 
certs d'abonnements. De 1852 a 1858, il dirigea 
la « Liedertafel » de Mayence ; mais il £lut en- 
suite domicile k Berlin ou il fonda le « Bach- 
Yerein » qu'il dirigea un certain temps. II 
n'en continua pas moins longtemps encore a 
dinger les concerts d'abonnement de Franc- 
fort s/O., en mdme temps qu'une Soci£t£ de 
concerts, a Potsdam. II re^ut, en 1859, le litre 
de directeur royal de musique ». Peu a pre 8, V. 
abandonna toute fonction publique et se voua 
exclusivement a la composition et a l'enseigne- 
ment priv6. Les ceuvres de V. appartiennent 
en majeure partie au domaine de la musique 
vocale : un grand nombre de lieder, de duos, 
de choeurs p. voix de femmes, v. d'hommes, v. 
mixtes, des motets, le Psaume C a cappella et 
le Psaume cxxxvn p. tenor solo, choeuretorch., 
Zechkantate et Zur Weinlese p. choeur et orch. 
et les grandes ceuvres chorales : Hero und 
Leander, Der Raub der Sabinerinnen, Ala- 
richs Tod et Konstantin (op. 64). Ses ceuvres 
i nfe t rum en tales sont : une symphonie, des on- 
vertures (Sturm [Shakespeare], Maria Stuart, 
lm Fruhling, Hermanns tchlacht [Kleist]), un 
Capriccio p. piano et orch., un trio p. piano 
et archets, 2 quatuors p. instr. k archet, des 
Fantaisies. Un catalogue des ceuvres de V. a 
paru en 1897. 

Vlerteljahraschrlft fOr Musikwlssen- 
schaft, revue de sciences musicales fondle 
par Ph. Spitta, Fr. Chrysander et G. Adler, et 
qui parut de 1884 a 1894 chez Breitkopf et Har- 
tel. On y trouve des travaux devaleur (souvent 
cites dans ce dictionnaire), non seulement des 
trois fondateurs, mais encore de toute une s£- 
rie de savants : W. Baumker, K. Benndorf, F. 
Bischoff, G. Bleisteiner, Joh. Bolte, W. Bram- 
bach, H. Deiters, P. Eickhoft', Cath. Elling, G. 
Elltnger, G. Engel, L.-H. Fischer, P. Fischer, 
O. Fleischer, M. Fried lander, H. Gehrmann, 
A. Gliick, Fr.-X. Haberl, A. Hammerich, K. 
Held, H. v. Herzogenberg, O. Hostinsky. L. v. 
Hdrmann, Ed. Jacobs, 0. Kade, B. Kade, 
Ambr. Kienle, O. Roller, U. Kornmiiller, R. 
Kreba, H. Kretzschmar, J.-P.-N. Land, A. Le- 
vi nsohn, R. von Liliencron, M. Lipsius, M. 
Lussy, E. Mach, A. Meinong, H. Muller, G. 
Munzer, M. Niessen, R. Pasler, M. Planck, E. 
Radecke, H. Reimann, H. Riemann, E. Ront- 
gen, F-W.-E. Roth, Albert Schatz, K. Scherer. 
V. Schmidt-Ernsthausen, B. Scholz, A. Schone, 



G. Schubring, Fr. Schulz, Rud. Schwartz, M. 
Seiffert, B. Seyfert, J. Sittard, Fr. Spiro, Fr. 
Spitta, KSteeker, E. von Stock hausen, L. 
Stollbrock, E. Stumpf, R. Succo, S. Tanaka, 
Ad. Thurlings, E. Vogel, F.-A. Voigt, W. 
Voigt, Peter Wagner, le comte P. Waldersee, 
R. wallaschek, A.-F. Walter, J. v. Wasieiewski, 
M. Wehrmann, H. Welti, R. Westphal, B. 
Widmann, Joh. Wolf, Fr. Zelle ? R. Zimmer- 
mann. Un « Index general » (Rud. Schwartz) a 
paru en 1895. 

Vietinghoff-Scheel, baron Boris-Alexan- 
drowitgh, n6 en 1829, m. a St-P^tersbourg le 
24 sept. 1901 ; a fait representor avec succ&s 
une s6rie d'operas : Mazeppa, St-P6tersbourg, 
1859), Judith (Paris, 1884, en concert), Der 
Damon (St-P&ersbourg, 1885), Tanara (ibid., 
1886),J«on de Tenorio (ibid., 1888), et un bal- 
let: Die Harlemer Tulpe (ibid., 1887) 

Vieuxtemps, Henri, violoniste illustre, u6 
a Verviers le 20 fevr. 1820, m. a Mustapha, 
pres d'Alger. le 6 juin 1881 ; fils d'un ancien 
officier, itablia Verviers comme luthier et ac- 
cordeur de pianos. II eut bien vite d£pass6 les 
limitesde l'enseignement que pouvait lui don- 
ner son p&re, et il trouva en la personne 
d'un nomm£ Lecloux un maftre consciencieux 
et sur qui le d£veloppa rapidement, a un de- 
gr6 tel que le jeune carbon de neuf ans attira 
vtvement l'attention de de B6riot. Ce dernier 
s'offrit a lui donner des lemons a titre gracieux 
etl'emmena avec lui a Paris, ou il se produisit 
publiquement, en 1830, avec succds. V. com- 
menca en 1833 la vie nomade de virtuose ; il 
se rendit d'abord a Vienne, ou il fit, sous la 
direction de Sechter, quelques Etudes d'har- 
monie qu'il continua plus s&iensement, en 
1835, aupres de Reicha, a Paris. Cefut en 1836, 
en Hollande, qu'il se fit entendre pour la pre- 
miere fois dans aes propres compositions: cel- 
les-ci parurent peu apres, a Vienne. V. rem- 
porta son premier grand succ&s en 1840, avec 
son concerto en mi maj. et sa fantaisie en la 
majj. qu'il joua a Bruxelles, mais qu'il avait 
Rentes auparavant, au cours d'une tourn^e en 
Russie ; l'ann^e suivante lui apporta une autre 
satisfaction : son talent de virtuose fut unani- 
mement reconnu par le public, enclin a la 
critique et blas^. de Paris. II ne lui restait d^s 
lors rien autre a faire qu'a se maintenir k la 
hauteur de sa reputation. L'empereur Nicolas 
chercha, en 1846, a le retenir d6finitivement k 
St-P^tersbourg, afin qu'il y format des Aleves; 
mais V. abandonna au bout de cinq a six ans 
ses droits a une pension et reprit la s^rie de 
ses voyages. On 1 entendit alors non seulement 
en Europe, mais aussi en Turquie et en Ami- 
rique (1844, 1857, 1870). En t re temps, iJ avait 
son domicile tanlot a Paris, tantota Francfort 
s/M. ou il poss^dait une villa (a Drei-Eichen- 
hain). En 1871, V. accepta le poste de premier 
professeur de violon au Conservatoire de Bru- 
xelles, poste qu'il occupa jusqu'en 1873, ^poque 
a laquelle il eut une grave attaque de paraly- 
sie qui lui prit le cot£ gauche et le mit dans 
rimpossibihte absolue de continuer a jouer. II 
ne se remit que lentement, ne put reprendre 
sa carri&re de virtuose et n'enseigna plus que 

rilque temps au Conservatoire de Bruxelles. 
vecut d&s lors retir^, la plupart du temps a 
Paris. Un monument lui a ete ^lev^ a Verviers 
en 1898. Les compositions de V. jouissent 
d'une haute renomm&e aupres des violonistes 
et occupent un certain rang dans la literature 
du violon, ce sont : 6 concertos (mi maj., op. 10 ; 



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iL 



IC 



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1068 



VIGANO 



VILIAR08A 



fa diese mill., op. 19; la maj., op. 25 ; re min., 
op. 31 ; la min., op. 37 ; sol maj., op. 47 ; 
[posthuraej) ; plusieurs concertinos ; une Fan- 
taisie p. violon et orch. (la maj.); Fantaisie- 
caprice avec orch. ; 2 Fantaisies sur des the- 
mes slaves (op. 21 : Souvenir de Rut tie, et op. 
27), Introduction et Rondo (op. 29 1 ; un ca- 

Srice : Hommage a Paganini (op. 9) ; sonate 
e violon (op. 12) ; des variations sur Yankee 
doodle (op. 17), qui lui gagnerent lea faveurs 
dcs Araeneains ; Duo concertant sur Don Juan 
(op. 20), Duo brillant sur des themes hongrois 
(en collab. avec Erkel). une Suite (op. 43), un 
grand nombre de fantaisies sur des motifs d'o- 
p&ras, de caprices, deludes, etc.. p. piano et 
violon ; 6 Etudes de concert (op. 16, avec ace. 
de piano) ; 3 cadences p. le concerto de violon 
de Beethoven. II faut encore ajouter a cela : 
2 concertos de vcelle, une Elegieet une sonate 
p. alto ou violoncelle, ainsi qu'une ouverture, 
op. 41, sur rhymne national beige. Cf. M. Kuf- 
ferath, H. V. (1883) ; Radoux, H. K., sa vie et 
ses ceuvres (1891). — La fetnme de V., Jose- 
phine (Eder), nee a Vienne le 15 dec. 1815, 
mariee depuis 1844, m. a St-Cloud, pres de Pa- 
ris, le 29 juin 1858, 6tait une bonne pianiate. 
V. avaitdeux freres : Jean-Joseph-Lucien, ne 
le 5 juil. 1828, m. a Rruxelles a la fin de janv. 
1901 ; pianiate et ma it re de piano a Bruxelles, 
compositeur de nombreux morceaux de piano, 
et Jules- Joseph- Ernest, ne a Bruxelles le 18 
mars 1832, m. a Belfast le 20 mars 1896 ; pen- 
dant de tongues annees violoncelle *o'o de 
TOpera italien, a Londres, remplit ensuite le* 
meraes fonctions a Torchestre H.ille, a Man- 
chester. 

Vigano, Salvatore. ne a Naples le 29 mars 
1769, m. a Milan le 10 aout 1821 ; danseur de 
ballets, compositeur et auteur du scenario 
Die Geschopfe de* Prometheus, dont Beetho- 
ven ecrivit la musique (1801) Un ballet, Raoul 
deCrecqui, entierement de V., fut represent! 
a Venise en 1791. 

Vlgler, comtesse, v. Cruvelli,2. 

Viglnti Misses musloales, anthologie pu- 
bliee en 1532^ a Paris, par Attaignant, sous 
forme de livre de chceur et renfermant des 
messes de Manchicourt (2), Claudin (5), Gas- 
cogne (1), Mouton (2), Lupus (2), Richafort (2), 
Le Heurteur (2j, Divitis (1), Prions (1), Gom- 
bert(2). 

Vila, Pedro-Alberto, maitre de chapelle de 
la cathedra le de Barcelone, dont les Ensaladas 
(1581) de Flecha ren ferment quelques compo- 
sitions. 

Vilaifi, L£andre, n6 a Traze#nies(Belgique) 
en 1866 ; lleve de Lemmens, a Malines, et de 
Mailly, au Conservatoire de Bruxelles, orga- 
niste virtuose au Kursaal d'Ostende* depuis 
1890, et professeurd'orgueau Conservatoire de 
Gand, depuis 1902. 

Vilanova, Ramon, n£ a Barcelone le 21 janv. 
1801, m. dans la meme ville en mai 1870; fut 
maitre de chapelle de la cathedrale de Barce- 
lone puis se voua & l'ensetynement et a la 
composition (plusieurs Requiem et d'autres 
pieces de musique sacreSe). 

Vilbac s Renaud de, n<§ a Montpellier le 3 
juin 1829, m. a Paris le 19 mars 1884 ; Sieve 
du Conservatoire de Paris (Halevy, Benoist), 
fut, a partir de 1856, organiste de St- Eugene, 
a Paris. V. a ecril des operas (Au clair de la 
lune; Don Almamor), des pieces de piano et 
des transcriptions. 

Villancloo (Vilhancico), chant religieux 



espagnol destine; anx grandes fetes de FEffee 
et analogue a l'« anthem i des Anglais. Le t. 
commence etse termine par on morceaQ cbo- 
ral dit estribillo ; la partie mexti&oe se compos 
d'un ou de plusieurs morceaux poor nae vai 
seule (coplas * les « verses » des anthem an- 
glais). Vestribillo est souvent ecrit pour den 
ou plusieurs choeurs ; chacon deschttaneit 
alors pourvu, en plus du « continuo » general, 
d'un «continuoi special. La Bibliothapfe 
Munich possede les manuscrits d'un gnodnoffl- 
bre de v. des xvn« et xviir* s. (cf. le catikfM 
de J. -J. Maier). Les v. plus ancient, teii par 
ex. ceux du Cancionero musical (v. ce Utre . 
datent de 1500 env. et sont des chants ecrit* 
note contre note, sacresou profanes, coram* ks 
villanelles italiennes (v. villakelle). 

Villanelle {Canzone vUlanesca, ebssoc 
de rue, correspondant au franrais wwdwlfe, 
a l'allemand Gassenhatverlin!, denomiwika 
adoptee vers 1500 pour la chanson italteou 
d'allure leSgere, comique et ptrfois lascive, par 
opposition a la chanson artistiqae plus fine, le 
madrigal. La facture de la v. etait toot a fctf 
homophone et les enchainements hanDoniqitt 
se faisaient note contre note, en accords con- 
sonants. Les compositeurs allemands ratrto- 
laient souvent leurs chansons gaies et alert* 
« nach Art der welschen Villanellen • et m- 
laient indiquer supplement par la la simpbei'i 
de la facture. Toutefois un grand nombre& 
melodies qui ne sont point designee* d* ii 
sorfe, n'en rentrent pas moins dans la cate- 
jrorie des v. La Suite en re maj. (S'odo 
6 Ouvertures) renferme une piece en mwtrt 
de danse, a 6/2, sous le litre de v. (Cf.Viuon. 

Villanls, 1. Angelo, ne) a Tarin en 1$. 
m. dans la meme ville le 7 sept. 1865 : antair 
de plusieurs operas bien accueillis. - i Ln<* 
Alberto, ne a S. Maoro Torinese le 24 jrii 
1863, m. a Pesaro le 27 sept. 1906 ; lit deset* 
des de droit a 1' University de Turin (D 1 jv!* 
mais s'inteVessa de plus en plus aux scene* 
musicales, sous la direction de M. Cravero.il 
ecrivit alors des etudes d'histoire et d'estheti- 
que pour la « Gazetta musicale i (Milan!. la (Gu. 
di Torino », la «Slampa •, etc.etfitdesco*n 
d'histoire de la musique au t Liceo nmrical*» 
(1801-1802) puis a I'Universite (189MK; * 
Turin. En 1905, V. futnomme professeord fei*- 
toire et d'esth&ique de la musique, en roeae 
temps que bibliothecaire du i Liceo mmio* 
Rossini », a Pesaro. II a publte : Uesumt* 
psiche moderna nella musica conlemf&v** 
(1896), Come si sense et come si dmrmi & 
tire la musica (1896), Uarte del daincmb^» 
(1901), L'arte del pianofortein Italia [Awe- 
menti a Sgambati] (1007), Une chanson fra* 
caise du xw s. (Paris, 1002), Lo spirits *& 
derno nella musica (1003), Un comp*j* 
ignoto alia corte del duchi di Satcia (W». 
d'un manuscr. de la Bibl. nationaledeTariB 1 . 
Saggio di psicologia musicale (11 im>& *^ 
musica, Turin, 1904), Jm psicologia dei^^ 
pagna (11 moto nella natura, Turin. »*[• 
Piccolo guida alia bibliografiamu$i^^ 
Brevi note sulla paleografia musical*. VJ* 
1'auteurdutextedu Paradisoperdulo(Lnm^ 
etc. On a joue? de lui un quatuorp. itut 'v^l 
chet. Ses ouvrages posthumes ont^te*|Wwa 
par sa veuve, Elisa Sismondo, qui preM" * 
grande part a ses travaux. 

Vlllarosa f marquis de, historiea de « &; 
sique en Italie, a public? : Memory dp g* 
positori di musica del regno di Sayouiv** 



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VILLARS — VINCENT 



1069 



2* 6d., 1843), ouvrage qui fut, jusqu'a l'appari- 
Uod des Cenni stonci de Florimo, la meilteure 
source de rensei$nements sur les compositeurs 
napolitains, et Lettera biografica intorno alia 
patria ed alia vita di Giov. Bat list a Pergo- 
lesi (2« ed. % 1843). 

Vlllars, Francois de, ni dans Tile Bourbon 
le 26 janv. 1825, musicographe a Paris, feuille- 
toniste musical de l'« Europe » et collaborates 
de 1*« Art musical ». Auteur de: La * Servapa- 
drona », son apparition a Paris, l'752,sonana- 
lyse, son influence (1863) ; Notices sur Luigi et 
Federico Ricci (1866) : Les deux a Jphigenie * 
de Gluck (1868). 

Villebois, Constantin-Petrowitch, n£ a 
St-P£tersbourg le 29 mai 1817, m, a Varsovie 
le 12 jail. 1882, officier de la garde des 1837, 
s'adonna a la composition sans avoir fait d'etu- 
des musicales syste'matiques. II a £crit sur tout 
des romances, dont plusieurs acquirent une 
grande popularity. Un seul de ses operas, Na- 
tacha, fut represents (Moscou, 1861 : St-Pe*- 
tersbourg, 18o3) ; d'autres, Tarass Bulba et 
La Bohemienne, sont rested manuscrits. Quant 
a ses recueils de chants populaires russes, ils 
ne se dislinguent ni par 1 exactitude des nota- 
tions, ni par Impropriation des harmonies. 

Villolng, 1. Alexandhe-Iwanowitch, pia- 
niste pedagogue, ne en 1808, m. ores de St- 
P<§tersDourg en 1878 ; fut, vers 18&0, l'un des 
ma ft res de piano les plus recherches, a Mos- 
cou. Le petit A. Rubinstein lui fut con fie a 
Fage de huit ans, en 1837, et, comme il passa 
toujours pour le seul maitre et le meilleur 
ami du grand pianiste, sa reputation s'en trouva 
accrue. V. accompagna Rubinstein, de 1840 a 
1843. dans ses tourneys a travers V Europe (v. 
le re*cit de ce voyage et la biographie de V. 
par Neustroiew, dans les « Antiquites russes », 
1890, I). V. est l'auteur d'une methode de 

Eiano adoptee au Conservatoire de St-Pe"ters- 
ourg — 2. Wassiu-Juliewitch, pedagogue 
aussi et compositeur, ne a Moscou le 28 oct. 
1860 ; neveu et eleve du precedent, suivit en 
outre les classes du Conservatoire de Moscou, 
puis partit pour Nijny-Nowgorod et ycrea une 
soccursale de la « Soc. imp. russe de musique », 
quMl dirige encore actuellement. II a ecrit des 
Elements de theorie musicale i Moscou, 1900), 
un ope>a pour la jeunesse : Prince Lelio, des 
pieces instrumental et vocales. 

Viliota, ancienne denomination frequente 
de chants simples, a plusieurs parties, d'allure 
populaire et en maniere de danses (V. alia 
Veneziana, 1535; V. Podovane, 1550; V.alla 
Napoletana, 1560; V. Mantovane, 1583) Tou- 
tefois, a partir de 1560, le terme de villanelle 
(v. ce mot) remplaca de plus en plus celui de 
V. Cf. K. Somborn, Das venezianische Volks- 
liedL. die V, (1901). 

VilloteaUjGuiujvuME-AKDRE, musicographe, 
n6 a Betleme (Orne) le 6 sept. 1759, m. a Pa- 
ris Je 23avr. 1839 ; futd'abom enfant de chceur, 
flus tard tSnor de la cathe*drale du Mans, puis 
L,a Rochelle, et enlin a Notre-Dame de Paris. 
II entra, lorsque la Revolution eut suspendu 
I'exercice de la religion, comme chef dechceur 
a l'Op£ra, ou Pebne (v. ce nom) chantait aussi 
a la mSme epoque, comme choriste. V. avait 
£tudi£ la philosophic en Sorbonne (mais il n'a- 
vait cependant pas ro£mepousse jusqu'a I'etude 
du g^*ec), il reussit a e"tre envoys par Napo- 
leon en Egypte, comme membre de la com- 
mission de savants dans laquelle il recut le 
ma n da t special de rassembler des materiaux 



sur la musique des peuples orientaux qui 
s'etaient concentred en Egypte. Ses observa- 
tions, le recueil de manuscrits, inscriptions, 
etc. ainsi que le resultat des etudes qui sui- 
virent, a la Bibliotheque de Paris, forment la 
matiere de quatre dissertations parues dans le 
grand ouvrage, 6dile aux frais de l'Etat : Des- 
cription de I Egypte : Dissertation sur la mu- 
sique des anciens Egyptiens (£d. allem. par 
Michaelis, 1821) ; Dissertation sur les diverses 
etpeces d'instruments de musique que I'on re- 
marque parmi les sculptures qui aecorent les 
antiques monuments de VEgypte, etc. ; De 
Vet at actuel de I'art musical en Egypte, et 
Description historique, technique et litteraire 
des instruments de musique des Orientaux. 
V. publia en outre un travail d'esthetique sur 
la nature et Tessence meme de la musiaue : 
Memoire sur la possibility et Vutilite dune 
the'orie exacte des principes naturels de la 
musique (1807), ainsi que Pec here hes sur I ana- 
logic de la musique avec les arts qui ont pour 
objet limitation du langage (1807, 2 vol. ; Tid£e 
de faire deViver du langage les lois de la mu- 
siaue n'etait, il est vrai, ni nouvelle ni com- 
pletement fausse, mais elle est applicable, tout 
au plus, a la musique vocale). 

Vina, ancien instr. a cordes hindou, dont 
l'usage s'est probablement perpltue* pendant 
des milliers d'annees. La v. se compose dune 
canne de bambou sur laquelle sont tendues, 
au moyen d'un manche pourvu de chevilles et 
d'unchevalet, 4 cordesd'acier accordees comme 
suit: tonique (reL sensible, quarte superieure 
(sous-dominantej et quarte inferieure (domi- 
nant*), ex. la 1 ut diese* re* sol*. Entre les che- 
villes et le chevalet sont disposed 18 ehevalets 
un peu plus bas que le premier et que l'ins- 
trumentiste fixe lui-m^me avec de la cire, avant 
dejouer, de facon a ce que la succession des 
tons corresponde a Tune des ^chelles tonales 
hindoues. De plus, une corde donnant la quarte 
inte>ieure (/at) est tendue d'un cdt^, le long du 
bambou, tandis que de l'autre courent, egale- 
ment libres, deux autres cordes donnant l'oc- 
tave et la double octave (la* la*) de la premiere 
(bourdons). La canne de bambou est fix£e a 
ses extr^mites dans deux calebasses ^vid^es. 
Les cordes de la v. se pincaientau moven d'une 
sorte de d^ pourvu d'une pointe d*acier. 

Vinata (Vinetta, ital.), chant de vendan- 

geurs, CHANbON BACHIQUE. 

Vincent, 1. Alexandre-Josepii-Hydulphe, 
musicographe, n£ a Hesdin (Pas-de-Calais) le 
20 nov. 1797, m. a Paris le 26 nov. 1868 : pro- 
fesseur de mathematiques au Lyc£e St Louis, 
a Paris, et plus tard membre de l'Academie et 
de la Societe d'arche"ologie, ainsi que conserva- 
teur de la Bibliotheque des soci&e^ savantes, 
au ministere de Tinstruction publique. V. a 
e*crit : Sur le rythme chez les anciens (1845) ; 
De la musique dans la tragedie grecque(d&n9 
le « Journal de l'instruction publique*); De 
la notation musicale de I'ecole d'Alexandrie 
(« Revue archeologique », vol. in) ; une ana- 
lyse de De musica de St-Augustin (1849) ; une 
Stude sur la methode d'accorder de Scheibler 
(a Annates de chimie et de physique *« 1849); 
Notice sur trois manuscrits qrecs relatifs a la 
musique (1847, dans les « Notices et exlraits 
des manuscrits de la bibliotheque du roi ») ; 
Quelques mots sur la musique et la poesie 
anciennes (« Correspondant » % 1854); un ar- 
ticle sur la presence des quarts de tons, dans 
le chant grSgorien (1854, 1856) ; De la nota- 



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1070 



VIXGI — VIOLE 



tion musicale attribute a Boece (« Correspon- 
dant*, 1855); De la musigue des anciens 
Grecs (courte conference, 18o4) ; Sur la tona- 
lite ecclesiastique de la musique du xv« *. 
(1858) ; Rapport surun manuscr it musical du 
xv« s. (1858) ; un compte rendu de IVHistoire 
de Tharmonie au moyen age» f de Coussema- 
ker (1862) ; Sur la theorie d* la gamme et des 
accords (rapport pr£sente a 1 Acad&mie des 
sciences de Paris, vol. xli) ; Reponse a M. Fe- 
tis (1859 ; sur la Question de 8a voir si les 
Grecs connaissaient rharmonie) ; Explication 
d'une peinture ay ant trait a la musique sur 
unvase grec dumusee de Berlin (1859) ; une 
notice biopraphique sur A. Bottee de Toulmon 
(1851) ; Pedagogie musicale. Sur une clef uni- 
versale (185o) ; Note sur la messe grecque qui 
se chanlait autrefois a Vabbaye de St- Denis 
(1864), etc. La plupart desecrits de peu d'e ten- 
due ont paru dans les revues sa van teg de Paris, 
dans les rapports de I'Acad^mie, etc. ; un grand 
nombre d'entre eux ont ete" aussi tire's a part. 
De ro^me que R. Westphal, V. #tait persuade 
que les Grecs connaissaient la musique poly- 
phonique et, a ce sujet, il entra en discussion 
avecFetis. — 2. (de son vrai nom Winzeniior- 
l.EiN) Heinrich-Joseph, Tun des plus ardents 
partisans de l'id^e du « chroma » (v. ce mot), 
ne a Theilheim. pres de Wurzbourg, le 23 
fevr. 1819, m. a Vienne le 19 mai 1901 ; £tu- 
dia d'abord la theologie, puis le droit, mais 
se voua ensuite au theatre et chanta (t£nor)a 
Vienne, Halle et Wurzbourg. A parlir de 1872, 
V. fut maitre de chant a Czernowitz. II v£cut 
en dernier lieu a Vienne. V. a compose plu- 
sieurs operas et opeVettes, et il a publie quel- 
ques lieder. Toutefois il est surtout connu 
commeauteur desouvragessuivants : Kein Ge~ 
neralbass mehr (1860), Die Einheit in der Ton- 
weft (1862), Die Neuklaviatur (1811), Die Zwolf- 
zahl in der Tonwelt, Etne neue Tonschrift 
(1900) et par une serie d'articles sur le clavier 
et la notation chromatiques dans IV Allg. 
deutschgMusikztg»,dansr«AUg.Musika].Ztg.», 
dans le « Klavierlehrer », etc. 

Vinci, 1. Leonardo da, le grand peintre, ne* 
a Vinci, pres d'Empoli, en 1452, m. au chateau 
de Clos-Luce, pres d'Amboise (France), le 2 
mai 1519 ; fort bien doue* pour la musique aussi, 
etait a la fois chanteur et luthiste. 11 construi* 
sit lui-m£me un modele particulier de luth et 
imagina divers perfectionnements a aoporler a 
la touche de la viole. — 2. Pietro, ne* a Nicosia 
(Sicile) en 1510. maitre de chapelle a Bergame, 
auteur de 2 livre3 de motets a 5 v. (vol. i, in- 
coonu ;vol. ii, 1572); 3 livres de motets a 4 v. 
(1578, 1582, 1588; dans le vol in, quelques mo- 
tets a 6 v.); iA sonetti spirituali (1580); messes 
de5 a 8 v. (1575) ; 2 livres de madrigaux a 6 v. 
(1571, 1579); un de madrigaux a 3 v. (1582) et 
7 de madrigaux a 5 v. (1563 [et souvent depuis 
lors], 1567,1571 [1579], 1573, 1583, 1584). -3. 
Leonardo, compositeur d'operas, ne" a Stron- 
goli (Calabre) en 1690, dleve de Greco au «Con- 
servatorio dei Poveri », a Naples (ou il eut 
Per^olese comme camarade), m. a Naples en 
1732 (apres Stre entre, en 1728, a la suite dun 
amour malheureux pour une grande dame ro- 
maine, au couvent des freres « del Rosario »). 
V. a ete Tun des maftres de chapelle de la 
Chapelle royale, a Naples. II a ecrit. de 1712 a 
a 1731, 41 operas pour diverses scenes italien- 
nes, particulierement pour Naples (25) et pour 
Home (11). I/iffprtia in Tauride (VenUe, 1725) 
et Astianatte (Naples, 1725) remporterent de 



grands succes et passe rent sur de nombreasB 
scenes. Malgr<§ sea rapports constants mt \t 
theatre, V. avait un goQt prononce poor U 
musique d'eglise, en sorte quit ecrivit 2 ora- 
torios, 2 messes, des motels, etc, 

Vin6e, Ansklme, ne a Loudon (Vienaei; 
6leve de Guiraud, a Paris ou il vint Im-i&tw 
s'&tablir et se tit connaitre a la fois comme com- 
positeur et comme musicograpbe. V. est I'm- 
teur de : 2 Suites d'orehestre [Pay$agt, Brt- 
tagnej; un sextuor pour p. et iostr. a vest; 
un Trio -Serenade p. piano (harpej, date et cor 
anglais (hautbois) ; Lamento p. vcelle et or- 
chestra, sonates p. violon, p. clarioette, p. 
vcelle; sonate p. violon solo; duos p. noiom 
et violon et vcelle (ou alto); variations par 
piano et trompette ; melodies voiles: etc 
Comme theoricien. V. a debute par an Em 
d f un systeme general de musique (1901) . 

Viola, 1. Alfonso delia, maitre de chapelt 
d'Hercule 11 d'Esle, a Ferrare, a pnblie J li- 
vres de madrigaux a 4 v. (1539, 15tti, d»b 
est surtout remarquable comme 1'uo des pre- 
miers compositeurs de pieces dramatiquesw 
musique (pastorales, musique pour comedies 
qui furent representees a la tour de Ferrare; Or- 
beche (1541), 1 1 sacri/ieio (1554), Lotfofiitmi^ 
(1557), Aretusa(i&63). 11 vadesoiauelamasiqfc 
de res pieces n'&ait pas 6crite dans ie * Stil* 
rappresentativo * imagine, cinqnante ans plw 
tard,a Florence, mais que demandesetreponfa 
du dialogue etaient chanlees par le cho3ur, a u 
maniere des madrigaux. — 2. Fkancesco, efce 
de Willaert, maitre de chapelle d'AlpboeK 
d'Este» a publie des motets et des madripw 
de Willaert: Musica nova (1558), ainsiquon 
livre de madrigaux a 4 v. de sa propre com- 
position (1550). —3. Ales<andro deua V. ? 
Alejandro Romano. 

Viole,!. (all. Bratsche; ital. viola m 
Nom que Ton donne parfois a l'allo (iDstra 
ment); v. ce mot, 3. — 2. Jeu d'orguede8oa 
de 4\ analogue a la gam be. Les fcdeonaw- 
mands font aussi usage de la deoomiM^ 8 
QuiNTViOLA pour designer un jeu de v. dei i 
— 3. A cot<§ des instrumenU imitesda^^ 
(v. ce mot), soit au point de voe deaowttoin 
exterieurs, soit a celui du nombre et de 1 k- 
cord des cordes (alto, violoncelle, coDtrews*^ 
une ancienne sorte d'instr. a archet reataji 
usage jusque dans le courant du xvflt*!**- 
les vioies proprement dites. Cest par une sera 
de perfectionnements successifs, par la «f 
pression des subdivisions de la tooche. P ir " 
reduction du nombre des cordes que ' rf . 
thiers du Tyrol et de Creraone P«^ nr f"j 
transformer la v. en violon. Mais il e$um>* 
de croire, ainsi qu'on en rencontre »a«^ 
encore indication, que noire alio ^ T f 
autre quune des anciennes especes de w* 
II est vrai que le violon se repandit seoL, t» 
premier lieu, en Prance surtout ou le pwj 
des musiciens de la chambre de Look a^ 
porte le nom des Vingt-quatre viote,l J^ 
tandis qu'en Angleterre, la v. ne fat rdep* 
qu'apres la restauration de Charles u; l«^ 
Ion prit simplement, dans le group* ^ 
mental, la place du « pardessus de viole » 'f*; 
tie aigue de Tensemble des v.) et les x -r^ 
maintenues pour les parties d'alto.deteto^ 
de basse. Plus tard,lorsque l»on cobow^ 
construire les types plus grands de v.. d>F^ 
le modele du violon, I'alto fit dabord sod ^ 
parition, puis le violoncelle (au debut do : \ ^ 
s.) qui n 'avail jou^ jusqu'alors qu'un to« 



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VIOLE — VIOLINO 



1071 



con da ire com me instrument pour la partie de 
basse, tandis que la gambe etait Instrument 
concertant. Petit a petit, la contrebasse, enfin, 
construite 6galement sur le model e du yiolon, 
prit la place de l'ancien « violone » de la fa- 
mille des v. Cette famille instrumentale se di- 
visait en deux groupes distincts: les v. qui, de 
dimensions restreintes, se jouaienl comme le 
? iolon et l'alto de nos jours (viola da braccio, 
d'ou l'allemand Bratsche qui passa de la v. a 
Talto [violon-alto]) et les v. qui se nlacaient 
entre les genoux comme le violoncelle actuel 
(viola da gamba ou gambe)* Toutes les v. dif- 
feraient essentiellement du violon et des ins- 
truments de la mime famille, soit par leur 
forme exte>ieure, soit par la disposition et le 
nombre des cordes, soit enfin par le dessin des 
ouies. La caisse de resonance des v. se termi- 
nait presque en pointe du cote* du manche, les 
courbes late>ales 6taient a peu pres semi-cir- 
culaires, la partie superieure de la caisse de 
resonance de beaucoup plus 6troite que l'in- 
ferieure; quant aux eclisses, elles e*taient no- 
tablement plus bautes que cellesdu violon, mais 
la table d'harmonieet le dos£taient absolument 
plats (Lira da braccio, par contre, avait au 
xv* s. deja une analogie de contours tres frap- 

Fante avec le violon actuel), les ouies avaient 
aspect de deux croissants places Tun vis-a-vis 
de Fautre: ( ) ou ) (. Le nombre des cordes 
€tait de six pour toutes les especes de v. 
(seul le « dessus de viole » 6tait tendu, en 
France, de cinq cordes, d'ou son nom de Quin- 
ton ou Quinte), et leur accord offrait une grande 
analogie avec celui des cordes du luth : 




Dessu5 d« viole. 



Alio et taille 
(ou tenor) de 



m 



Basse de v. ^» 

(gambe) 
Violone de meme, mais a 1 octave grave, 

Les cordes passa ient, assez rapproch^es les 
unes des autres, sur une touche divisde en 
tone ; le chevalet n'e*tait que tres peu arrondi, 
en aorte qu'il dtait a peine possible de iouer 
sur chacune des cordes intermedial res isol£- 
ment, mais que le jeu des accords s'en trou- 
vait singulierement facility. La « contrebasse 
de viole j> (violone, contrabasso da viola! £tait 
accorded a Toctave grave de la gambe. Toute- 
fois Praetorius (Syntagma 11) rapporte que la 
plupart des musiciens Paccordent perguartam, 
et il approuve ce modede faire : mi -* Ja- 1 re* 
sol 1 tit* fa* (?). D'babiles luthiers ont souvent 
transform^ des violes de maftres en altos, vio- 
loncellos ou contrebasses, ce qui a donne" nais- 
sance a toutes sortes d'id£es erronees sur le 
compte de ces instruments. Pour ce qui coo- 
cerne Fhistoire du d£veloppement de la v. avant 
hi formation d'une musique instrumentale ar- 
tistique (la v. fut t'instr, a archet par excel- 
lence de tout le moyen age, sous les denomi- 
nations etymologiquement identiques de Fidel, 
Fidula, Vielle [Viellal Vitula, Vistula, Vi- 
dtirlcty Vihuela, voire meme Phiala [chez Jean 
Cotton, 1100] et sous celles, paralleles, de Ru- 
bebar et Rebec; par contre, la Gigue [Giga, 
(Jreige] a une table d'harmonie d'une forme 



toute particuliere), cf. instruments a archet. 
Nous nous bornerons a mentionner ici quel- 
ques-uns des maftres les plus remarquables 
sur la gambe, aux environs de 1700: Marin- 
Marais, Roland-Marais, D. Fuuck, J.-F. Able, 
J. Schenk, E.-Chr. Hesse, A. Kuhnel, M. Kuh- 
nel, J. Riemann, Hakart, Caix d'Hervelois, 
Forqueray, Naudot, Prudent, Hugard, Blain- 
ville. Cf. Hubert Leblanc, Defense de la Basse 
et Viola contre les entreprises du violon et les 
pretentions du violoncel [sic] (Amsterdam, 
1741 ; ex. a la Bibl. royale de Bruxelles). V. 
aussi Einstein. — Parmi les nombreuses va» 
riantes de la v., il convient de mentionner: les 
lyres (aux contours analogues a ceux du vio- 
lon), tendues d'un grand nombre de cordes 
disposers les unes sur, les autres a cote (en 
maniere de bourdons) de la touche ; cf. lyra 2 
et baryton 2; la viola bastarda de dimensions 
un peu plus grandes que la « v. da gamba », 
pourvue de six a sept cordes et, dans la suite, 
surtout en Angleterre, d'un nombre egal de 
cordes suppl£mentaires, passant sous la touche 
et le chevalet, accordees a I'unisson des pre- 
mieres et vibrant sympathiquement (cf. vio- 
let) ; le viole d'amour (viola d'amore), cons- 
truite d'apres les mdmes principes que la 
pr^cedente, mais de la dimension d'un alto, 
tendue de sept cordes principales et de sept 
autres dont Faccord pouvait elre change sui- 
vant les circon stances, cf. E. Bricqueville, La 
viole d'amour (1908); la v. pomposa, tenant le 
milieu entre l'alto et le vcetle, construite par 
J.-S. Bach et faisant partie, en re*alite\ de la 
famille des violons modernes (violoncello pic- 
colo), tendue de 5 cordes : ut x sol* re* la* mi 3 . 
La vi« suite pour violoncelle, de J.-S. Bach, 
est £crite, en somme, pour viola pomposa. 
Enfin, la viola da spalla etait un grand mo- 
dele de « viola di braccio » et s'appuyait, pen- 
dant le jeu, sur l'£paule. 

Viole, Rudolf, jpianiste, eleve de Liszt, et 
compositeur, ne* a Sehochwitz (cercle de Mans- 
feld) le 10 mai 1825, m. a Berlin le 7 de*c. 1867; 
fut, de longues annees, maftre de musique a 
Berlin. V. est Tauteur de nombreuses oeuvres 
p. le piano (11 sonates, 100 Etudes [Musikali- 
sche Gartenlaube], un Caprice herolque, une 
Ballade, etc.). 

Violet, English violet, ancien instr. a ar- 
chet, actuel lenient hors d'usage, analogue a la 
viole d'amour et pourvu de quatorze cordes 
sympathiques passant sous la touche. On se 
servait encore autrefois de la m&me denomina- 
tion pour designer une maniere spe*ciale d'ac- 
corder le violon (mi* la* mi 1 la*). 

Vloletta (ital., petite viole), nom que Ton 
donnait tan tot au dessus-de-viole, tan tot a de 
plus petits modeles de violes, tendds de 3 ou 4 
cordes et dont od construisait un grand nom- 
bre, en Allemagne surtout, aux xvi« et xvn* s. 
(« petits violons »). Lorsqu'on rencontre le 
terme de V. en rapports avec celui de violon, 
il s'agit par contre, au xvni* s., de l'alto. Le 
violon lui-m^me porta souvent, au moment ou 
il fut ge"ne>alement adopts (au xvip s.), le nom 
de V. piccola; en outre, on le trouve encore 
plus 8p6cialement d^sign^ comme alia fran- 
cese, ce qui signifie uniquement que les Fran- 
cais contribuerenta luicreer une place d'hon- 
neur. Charles IX d^ja fatsait venir du Tyrol 
les violons des musiciens de sa Gour. — V. 
marina, v. Castrucci. 
Vlollne (all.), violon. 
Violino (ital.), violon. 



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1072 



VIOLINO PICCOLO — VIOLON 



Viollno piccolo (ital.), pochette. 

ViollnschlQssel (all.), clef de sol (de vio- 
lon). 

Violon (ital. violino; angl. violin; all. Vio- 
line, Geige), l'instr. a archet actuellement r£- 
pandu dans le monde entier et qui, avec les 
instruments plus graves de la m6me fa mi lie 
(alto, violoncelle, contrebasse), a complement 
refoute les autres instruments a archet. D'ori- 
gine relativement r^cente, le v. est, d'autre 
part, si Ton consjdere l'epoque a la a ue lie sa 
fabrication atteignit son plus haut ae£r£ de 
perfection, le plus ancien de tous nos instru- 
ments de musique actuels. La facture du v. est 
par venue a son apogee au debut du xvm* s. 
d£ja; toutes les tentatives qui furent faites de 
surpasser les grands Julhiers de Cr6mone sont 
rest£es absolument vaines, tandis que depuis 
lors les autres instruments de l'orchestre, le 
piano et l'orgue n'ont cess£ de se developper, 
de se perfectionner. Pour ce qui concerne re- 
volution premiere du v., qui devait 6tre pri- 
mitivement un module de petite viole, cf. viole. 
Jl ne peut £tre question d'un inventeur du 
v.; la transformation s'op£ra tout a fait gra- 
duelleraent, de 1480 a 1530 environ, et ce fut 
Inexperience qui d£cida de l'adoption succes- 
sive de toute une se>ie de petits changements. 
D'autre part, il pa rait certain que le perfec- 
tionnement constant de 1' instrument ne peut 
£tre du qu'a une s£rie ininterrompue de maftres 
et d'61&ves, a une veritable 6cole. Et nous 
avons la preuve des progres bas£s sur l'eip6- 
rience des facteurs de violons, non seulement 
dans Tactivite constante de plusieurs genera- 
tions des AHATt (v. ce nom), auxquels s'adjoi- 
gnent, par Andrea Guarneri (£leve de Niccold 
Amati), trois generations de Guarneri, puis 
Antonio Stradivari, mais encore dans le fait 
que la fabrication des v. ne se r£partit, pendant 
la periode du developpement de instrument, 
que sur un territoire tr£s restreint (Tyrol, Ita- 
he septentrionale [Cr£mone]). Le v., comme les 
autres instruments de la mgmefamille, est tendu 
dequatre cordes; apr&s maint essai fait, dans 
le cours des siecles, avec un nombre de cordes 
tan tot plus grand, tantot plus petit, celui de 
quatre cordes fut adopts comme le meilleur, 
car il permet de jouer commod£ment sur cha- 
<jue corde sans exiger un chevalet trop arrondi. 
Le v. est accord^ comme suit : 



$ 



12 3 4 

Les cordes se num£rotent comme celles des 
autres instr.'a archet, de l'aigu au grave, parce 
que c'est la plus aigue que Tarchet atteint le 
plus aisement en premier lieu. Les musiciens 
donnent, en outre, a la premiere corde le nom 
de «quinte» ou de « chanterelle)) (c.-a-d. corde 
de chant; cf. quinte). La quatrieme corde est 
filee. Le v. est, de par sa nature meme, un 
instrument monophone ; la reduction du nom- 
bre de cordes des violes et des lyres equivalait 
a un renoncement au jeu en accords: toutefois 
celui-ci est encore possible en une certaine 
me8iire et fut tout specialement cultiv£ en Al- 
lemagne, vers 1700 (Baltzer, Strungk, Biber, 
Waltner). Les accords composes de quartes, de 
quintes et de sixtes sont d'une execution relati- 
vement ais£e, a condition que leur succession 
ne soit pas trop rapide ; un grand nombre d'ac- 



cords se trouvent facilites par Femploi d'm 
ou de plusieurs cordes a vide. II va de soique 
Ton ne peut demander de double corde is r 
^ puisqu'il ne pes- 

seule corde plus 



Pi 



au dessous du 
s&de qu'une 

grave. La sonorite de la 3* et de la 4* corde 
du v.,surtout dans la region aigue, a qoelqw 
analogie avec le timbre de la voix d'aJto. On 
peut produire sur le v., en plus de la sonorite 

Eleine et enti&re, certains effets speciiu: i 1 
is sons harmoniqi es, dits auwi en flageolet, 
produits par l'attouchement lefer dei ssds 
d'harmomques superieurs (v. habkomqcis, 
3); 2° le pizzicato (v. ce mot) qui s'obtieat 
en pincant la corde au lieu de la frotter a«c 
Tarchet et qui, seul, remplace les instnuaab 
a cordes pincees (luth, theorbe, etc.), autrefoe 
si nombreux a l'orchestre. C'est a bon droit 
que le v. occupe une place a part, entre toes 
les autres instruments ; il est evideoneit, 
apr&s le piano, l'instrument le plus geoede- 
ment r£pandu et le plus airoe de nos jowi 
La musique de violon se note de nos jooraei- 
clusivement en clef de so/, appelee da re& 
aussi clef de v. On pre7£rait autrefois (*» 
temps de Bach), pour la region grave (corda 
de re et de sol) la clef d'ut 3« ligue. II wrm 
m^me que Ton note un passage ta runissoa » 
de Torch, d'archets en clef de fa; mate il * 
de soi que le violon joue a Toctave superieirre. 
Lully et les musiciens francais de son tefflp 
se servaient volon tiers de la clef de $ol\ n v& 
V. clef. . 

La literature du v. est extraordinaire*® 
riche et un grand nombre de virtuoeesiilwo* 
ont ravi leurs contemporaios par la ma™ 
avec laquelle ils ont traiuS ou traiteoteoccrtK 
plus expressif de tous les instruments; en c* 
tre, la plupart de ces derniers ont coaM* 
a renrichissementdela liUerature de lean* 
trument. Nous nous borneronsa d ^ 10 . . 
plus remarquables : xvii^-iyih 1 8. : B. Mijfcj 
C. Farina. G.-B. Fontana, M. Cccdluij^* 
Bassani, Matteis, ViUli, Biber, CoRnuJofe^ 
Ant. Veracini, Strungk, Vivaldi, vofenjiff. 
Baptiste, Birckenstock : xvnie s. : AmJ 
Babbi, Franz Benda, Berthaurne, W"^ 
Cannabich, Castrucci, J. Franzl, FesUOf^ 
rillo, Gavini^s, Geminiani. Giardim, Lecutf. 
Th. Linley, Locatelu, Lolli, Mestrino ; >tf- 
niNi, Pisendel, Pugnani, Somis, Job. »»* 
Tartini, Tessarino, Toeschi, Treu, Fr.-f * 
racini; xvur-xix* s. : Cam pagnoli, Career j 
Franzl, Rolla, Taglichsbeck, Viotti; i^ 
Adelburg, Alard, Artot, Baillot, de t*^* 
BoBhm, Ole Bull, David, Ernst, K^J^r 
Lafont, Laub, Leonard, Upinsky, »■? 
Maurer, Mayseder, Mazas, Meerts, Mobqn^ 
ganini, Polledro, Prume, Rode, S* 101 ^^ 
man, Sauzet, Schuppanzigh, Spohr, 9nm 
Vieuxtemps, Wieniawski, Auer, ^f\Z 
chim, Lauterbach, Marsick, RapP° ld, ^j B 7 
Sauret, Singer, Sivori, Thomson, wuwjj 
Ysaye, etc. Parmi les ouvragesd'enittP 1 ™^ 
du v., il faut mentionner; la ^^rJJT 
servatoire de Paris (Kreutzer, Boderttap* 
les mSthodes de Baillot, Spohr, AM. ^ 
Dancla, Singer, Ondricek, Joachi ™\^ 
Mais il existe des traites du ien des \w> * 
chet depuis le xiii* s. deja. HieronTtne* 
ravie, M. Agricola (1528), Ganassi del r«w 
(1542), Philippe Jambe de Per (1^^ 
(1645)r Simpson (1660, 1667), Merck (»Jj 
m^thodes de violon proprement dit« ** ™ 



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VIOLONCELLE 



VIOTTI 



1073 



anciennes sont celles de Monte*clair (1720), Ge- 
miniani (1740) et Leopold Mozart (1756). Le 
nombre des recueils d'eludes p. le violon est 
considerable, citons seulement: Tartini, Arte 
dell' Area ; David, Hohe Schule des Violin- 
spiels (recueil d'oeuvres ctassiques pour le vio- 
lon) et renvoyons, pour le reste, aux art. bio- 
graphiques. 

Violoncello (de viohne [contrebasse de 
viole], autrement dit « petit violoney>\ ital.,all. 
violoncello), abr. dans ce dictionnaire en vcelle 
(en all.*: Cello), instrument grave construit 
d'apres le module du violon, peu apr£s l'adop- 
tion de la forme de ce dernier, par les maitres 
luthiers de Tlialie septentrionafe. Les Amati, 
Gasparo da Said, Maggini et d'autres (1560- 
1600) fabrtquaient d£ja des v., mais cet instru- 
ment n'occupad'abord qu'une place secondaire; 
il ne Tut admis que peu a peu com me instru- 
ment soloou instrument concertant, a la place 
de la gambe. Les dimensions de la caisse de 
resonance du v. varierent au debut; mais 
elles £taient en general plus grandes que de 
nos jours ; le modele du v. actuel a et6 d£fini- 
tivement fixe* par Stradivari, mais la disposi- 
tion des quatre cordes et leur accord {ut\ sol 1 , 
re 5 , /«*) avaient £t££tablis deja auparavant. Le 
v. (qui portait aussi, au debut [Fontana, 1641], 
le nom de violoncino) eta it, au xvu* s. deja, 
le partenaire normal du violon dans la litera- 
ture de sonates (la gambe ne futpr£fe>6e long- 
temps encore que comme basse de la Flute 
douce) et, plus encore, dans celle d'orcbestre. 
On le trouve du moins mention ne" souvent et 
expressement a partir de 1682 (Muflat : Armo- 
nico tributo). La literature p. vcelle seul com- 
mence sans doute avec les Ricercari a Vc. y 
de Dom. Gabrieli f!688) et lea sonates p. vcelle 
et B, c, de Jaccnini (1697; cf. aussi Boni, 
Canevasso, Lanzbtti, Cirri, Cervetto) ; mais, 
pendant longtemps encore, elle fut en retard 
sur celle de la gambe. C'est a J. -Louis Duport 
(v. ce nom) que Ton doit le doigte* actuel du 
jeo du vcelle, avec la position du pouce. Le 
ro^canisme du v. est tout a fait pareil a celui 
du violon, mais Instrument se tient, comme 
la gambe, entre les genoux. Les harmoniques 
sont dune eccellente sonority, de m£me que le 
pizzicato, a la fois vigoureuz et plein. Notons 
par mi les violoncellistes les plus connus : Abaco, 
Berteau, Canevasso, Ferrari, Antoniotti, Lan- 
zetti Boccherini, Breral, Cervetto, Duport, 
Schetky. Schindloecker, Ant. el Nic. Kraft, Pierre 
et Jean Levasseur, Dotzauer, Lindley, K. Ripfel, 
Ch. Kellermann, B. Romberg, Merk, Platel, 
Batta, Baudiot, M. Bohrer, Menter, DemoKFran- 

?>ois et Ernest Demunck, Seligmann, Servais 
p£reetfils), Franchomme, Karl Schubert, S6b. 
et Louis Lee, Kummer, Cossmann, Popper. Da- 
vidofif, Drechsler, Fried, et L£op. Grutzmacher, 
Georg et Julius Goltermann, de Swert, Lubeck, 
A. Lindner, Fischer, F. Hilpert, Delsart, Haus- 
mann, Jul. Klengel, Hugo Becker, J.GeVardy, 
etc. Cf. les biographies. Les methodes de v. 
de Mich. Corrette (Paris, 1741), de J.-L. Du- 
port (Essai sur le doigter du v.J y de Quaren- 
l^hi, etc. sont particulierement celebres. L. 
Roth a public* un guide a travers la litlerature 
da v- Cf. enfin, pour rhistoiredeTinstrument : 
Orillet, Les anc&trcs du violon et du vcelle 
(-1901, 2 vol.) ; WasielewskL Das V. und seine 
Geschichle (1899); C. Liegeois etE. Nogue\ Le 
V-, *on histoire, ses virtuoses (1913) ; et v. 
Baudiot. 

Violoncello, dans l'orgue, denomination 



d'nn jeu de gambe de 8' qui doit imiter le tim- 
bre du violoncelle. 

Violoncello piccolo, v. viole 3. 

Violone (-one, suffixe italien augmentatif, 
autrement dit « grande viole »), ou basse de 
viole (contrabasso da viola), denomination de 
Tinslrument de la famille des violes (v. viole 3) 
qui occupait, avant 1 apparition de la contre- 
basse (aux xvu* et xviii 9 s.), la region grave de 
rorchestre et qui ne e£da que tres lentement 
«a place a la contrebasse actuelle. La difference 
de forme de ces deux instruments est la m£me 
que celle du violon et du dessus de viole, du 
violoncelle et de la gambe, de l'alto et de la 
viole-^alto. Le v., comme les autres esp£ces de 
violes, £tait tendu de six cordes accord£es a 
Poctave grave de la gambe ; sa touche e*tait 
pourvue de tons darnel les transversa les). Un 
grand nombre d'anciennes basses de viole ont 
6te transformers en contrebasses et sont encore 
en usage de nos jours. 

Violotta, module special d'alto (plus grand 
que l'altohabituel), construit par le D r Alfred 
Stelzner (v. ee nom ) et accords en soil, r^ 8 , /a*, 
mi 3 . La v. ne pa rait pas destinee a occuper la 
place que son mventeur voudrait lui assignor 
dans le quatuor d'instr. a archet, car elle est 
a la fois disgracieuse et d f un maniement pen 
commode; en outre, elle ne possede pas les 
qualites de sonority puissante que l'inventeur 
croyait en pouvoir obtenir. 

Vlotta, Henri, ne" a Amsterdam le 16 juil. 
18)8 ; £l&ve du Conservatoire de Cologne, 6tu- 
dia cependant aussi le droit, fut quelque temps 
avocat, puis dirigea le « Wagnerverein * foncte 
par lui (1883), ainsi que, depuis 1886, la soci£t£ 
« Excelsior 3, et, depuis 1889, la society « Ste- 
Cecile » d'Amsterdam. V. est, depuis 1889, r6- 
dacteur du Maandblad voor Muziek, ainsi que 
collaborateur de la « Csecilia » (La Haye) et du 
« Guide musical ». Enfin, en 1896, il a pris la 
succession de F.-W.-G. Nicolai a la direction 
du Conservatoire de la Haye. II a public un 
Lexicon der Toonkunst (3 vol., 1889), Het Au- 
teursrecht van den Componist (1877), Onze 
hedendaagsche Toonkunstenaars (SO biogra- 
phies avec portraits, 1896 [1901]) et compose* 
des ceuvres orchestrates et chorales. 

Vlottl, Gioyanni-Battista, Tinitiateur du 

)eu moderne du violon et Tun des compositeurs 
es plus remarquables pour son instrument, 
n^ a Fontanetto da Po (Verce)li) le 23 mai 
1753, m. a Londres le 3 mars 1824 ; Mis d'un 
mar^chaiferrant qui jouait un peu du cor et 
qui lui donna, lorsqu'il eut attaint sa huitidme 
annee, un petit violon. Presque sans conseils, 
V. parvint a jouer assez bien poor attirer Inat- 
tention de Te've^que de Strambino, lequel le 
recommanda a Alfonso di Pozzo, prince de la 
Cisterna, a Turin ; ce jeune prince prit soin 
de Peel u cat ion de Viotti et lui donna Pugnani 
(v. ce nom) comme maftre. Au bout de quel- 
ques ann^es, V. devint violoniste dela Chapelle 
royale de Turin; maisil entrepritavec Pugnani, 
en 1780, une grande tournee de concerts a 
travers l'Allemagne et la Russie, tournee que 
suivit bien tot un voyage a Londres et a Paris. 
II arriva en 1782 a Paris et joua, a diverses 
reprises, jusqu'en 1783, aux « Concerts spiri- 
tuelst. Ses succes furent, a Paris, ce qu'ils 
avaient^t^a Berlin, a St P^tersbourg eta Lon- 
dres, c.-a-d. presque eans precedents ; jamais 
on n'avait encore entendu de violoniste dune 
telle perfection. Un caprice du public, un con- 
cert peu frequente et tiedement applaudi, 



DICTIONNAIRE DE MUSIQL'E 



68 



bydC 



\V 



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1074 



VIOTTI — VIRGULB 



suivi d'un concert donne devant une assistance 
nombreuse ettresenthousiaste, par un violo- 
niste mediocre, blessa V. a tel pointqu'il renon- 
ca v depuis cette epoque, a joueren public: de 
rares elus eurent des lors le privilege d'admirer 
son genie. Mais V. resta a Paris, devmtaccompa- 
gnateur de la reine Marie-Antoinette et, pea 
apres, maftre de chapelle du due de Soubise. 
II ne retourna qu'une seule fois dans sa patrie 
(1783), pour y faire cadeau d'un domaine a son 
p^re qui mourut malheureusement peu apres. 
V. avait con$u une repugnance maladive a ex- 
hiber sa virtuosity; car, non seulement il 
chargea d'autres violonistes d'executer ses com- 

Sositions, maia encore il voua son interdt a 
e tout autres domaines. II s'efforca d'obtenir 
la direction de l'Op£ra (1787) et s'asaocia, lors- 
qu'il eut echoue, avec le coiffeur Leonard qui 
avait obtenu un privilege pour la fondation 
d'un Opera italien ; ce dernier fat ouvert en 
1789, aux Tuileries, et, lorsqu'en 1790 la Cour 
rentra de Versailles a Paris, devint le « Theatre 
de la Poire St-Germain », jusqu'a ce qu'en 
1791 l'entr^e de Feydeau de Brou dans 1'asso- 
ciation permit de construire un nouveau thea- 
tre (Theatre Feydeau). Mais la Revolution ruina 
l'entreprise et V. se vit force de songer a de 
nouveaux moyens d'existence. A Londres, ou il 
se fit entendre de nouveau quelques fois aux 
concerts de « Hannover Square », il trouva un 
accueil enthousiaste ; mais il dut bientot s'en- 
fuir, car on le soupconnait d'etre un agent de 
la Revolution. Jusqu'en 1795, il vecut retire 
dans le voisinape de Hambourg, puis il revint 
a Londres; mais il ne se produisit plus en pu- 
blic et entra comme associe dans un commerce 
de vins, en sorte qu'il etait presaue entidre- 
ment oublie lorsqu'il reparut, en lo02, a Paris, 
pour y rendre visite a ses anciens amis. Sur 
la demande de Cherubini, de Rode, etc., il 
ioua dans la petite salle du Conservatoire et 
ron decouvrii avec etonnement que non seu- 
lement il n'avait rien perdu de son ancienne 
maitrise, mais que son jeu s'etait encore per- 
fectionne et n'6tait sur passe par celui d'aucun 
rival. V. ne resta que peu de temps a Paris; il 
y revint en 1814, aussi pour quelque temps 
seulement, puis s'y fixa tout a fait en 1819. II 
reprit alors la direction de l'Op£ra, a une epo- 
que ou celui-ci etait en pleine decadence, mais 
il ne reussit pas a remettre Fentreprise a Hot 
(les temps meilleurs ne vinrent qu'avec la 
€ Muette de Portici », d'Auber; c Guillaume- 
Tell », de Rossini, et « Robert le Diable », de 
Meyerbeer). Ce fut lui qui finalement se vit 
attribuer la responsabilite de retat de choses 
regnant et retirer la direction (1822). II mourut 
au cours d'un voyage qu'il avait entrepris pour 
se dislraire. Les compositions de V. occupent 
un rang 61ev6 dans la litterature du violon, 
bien que leur auteur n'ait, en realite, jamais 
suivi de cours de composition ; un instinct mu- 
sical sain et la pratique combl&rent les lacunes 
de son savoir, et ses oeuvres devinrent, a me- 
sure qu'augmentaient son experience et sa 
science, plus habiles et plus substantielles. 
V. a ecrit29 concertos de violon, dont les 9 der- 
niers sont designes par des lettres (A a I), puis 
deux morceaux concertants p. 2 violons ; 21 
quatuors pour instr. a arcnet ; 21 trios p. 
2 violons et vcelle ; 51 duos de violons (op. 1 
a 7, 13 [serenades], 18 a 21); 18 sonates de 
violon avec basse (les 6 dernieres designees, 
trois par trois, par les lettres A et B) ; 3 diver- 
tissements (nocturnes) p. piano et violon et 



une sonate de piano. Quelques-uns de se* qaa- 
tuors et de ses trios ont aussi pam en arm- 
gements, comme sonates de violon. Pfoskors 
notices biographiques ont ete publiees nr T„ 
par Fayolle (1810), BaUlot (1825), Miel (18X7) et 
Arthur Pougin (1888). 

Vlrdung, Sebastian, pretre et organisle, a 
Bale, est Tauteur d'un ouvrage important peer 
Thistoire des instruments : Jiusica geUtheht 
und ausgezogen durch Sebastiaman V .. Pries- 
ter von Amtierg (non pas Amber* comme la 
t Biogr. univ. », de retis [2* ed.j, llmprmt 
par erreur, ni surtout Arenburg comme le dil 
le Dictionnaire de Mendel), um altes Ge$**g 
au* den Noten in die Tabidaturen dieser be* 
nannten dreye Imtrumente der Orgeln, der 
Lauten und der Flo ten trantf erier en tu ler- 
nen kurzlich gemacht (1511 ; noav. 6d., en (ae- 
simile, par la « Gesellsch. f. Mnaikforschuof i f 
chez Breitlcopf et Hsertel, 1882). On tarotnre u 
ou deux lieder allemands de Vurdung, dans le? 
c Teutsche Lieder mit 4 Stimmen » (1513). de 
P. Sch offer. 

Vlrelai. v. rondeau. 

Vlrga (VirgulaJ, v. neumes. 

Virgil. Clavier V. t sorte de clavier meet 
imagine par un Americain, Mr Virgil, el des- 
tine aux exercices preparatoires exclitwveiDCfii 
mecaniques. II est certain que e'est ssr oa 
vrai piano, aussi bon que possible, <rae Fc* 
apprend le mieux a jouer au piano. Qoekpe 
intent que Ton porte an aysteme nerveai de 
sea contemporains, on ne peut attacher grade 
importance a des appareils de ce genre. 

Virginal, ancien nom de repiuelte, parti- 
culidrement en Angleterre ; v. piano. 

Virginal-Book (angl.h titre de pluateou 
anthologies manuscrites de la plus andesae 
musique pour le clavier, particuliereroeat ea 
Angleterre (pa vanes, galliardes, passametn. 
courantes, branles, allemandes, voltes, jus*, 
grounds [variations sur un costioato*}. En- 
taisies [ricercaril, preludes et traoaenptiom 
d'oeuvres vocales). II faut mention nersartoot 
1. FiTZWiLLiAMV.-B.,dit aussi par erreur, V.-B 
de la reine Elisabeth, recueil conserve hi 
t Fitzwilliam Museum • de Cambridge et com- 

?renant 416 pieces de piano de J. Bull, W. Brrd, 
h. Morley, P. Phiiipps, Th. Tallis, J. De»- 
land, etc. (ecrit vers 1625 [cf. Tregiak]). L*aa- 
thologie complete a paru en livraisoas, def 
1897, chez Novello, par les soins de J. -A. ¥x&- 
ler-Maitland et de W. Barclay Squire - i 
Lady Nevill's V.-B., recueil de moiodres di- 
mensions (42 numeros), mais encore plas acciea 
que le premier (acheve en 1591). — 3. Willus 
Forster*s V.-B. (1624), 78 pieces des meeaei 
auteurs que les precedentes. — 4. Besiak* 
Cosyn's V.-B., 96 pieces de cette mime epoqme 
(en plus de Cosyn, Orl. Gibbons j est aboa- 
damment represente). — Le c British Ma- 
seum » (Royal M S. 58) possede un V.-B. plw 
petit, mais 'que son ancien nete rend interts- 
sant : pieces de Hugh Ash ton et da !>' Cooper 
(1510 env.). Notons enfin le V.-B. de Thoo» 
Mill liner, avec des arr. d'eeuvres vocale* « 
quelques pieces originates p. orgue (1560 enT.v 
Pour plus de details, v. le Dictionary de Gro«e, 
a Tart. V.-B M et Seiffert, Gesch. der Kl^rie-- 
musik, I, p. 54 ss. Cf. Parthexia. 

Virgule, ' signe employe pour marqaer 
les « respirations », dans la musique vocak. ei 
qui a passe dans la notation de hi iaas«?ar 
instrumentale ou il indique un silence misiza? 
dont la duree n'est pas notee exactemeat 



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VIRTUOSE — VIVALDI 



1075 



Virtuose (du lat. virius, force, capacity 
vertu), c.-a-d. maitre de la technique (d*un 
instrument, du chant, etc.). Le xvm* s. fut 
l'age d'or de la virtuosity vocale, avec Popera, 
napolitain et le regne des castrats. Par con- 
tre, la virtuosite sur le violon se developpa des 
le dlbut du ivii« s. et atteignit d6ja, dans le 
courant du xvm«, un tres haut degre* de de"ve- 
loppement, avec Fr.-M. Veracini, Geminiani, 
Locatelli, Tartini, etc. Au piano, la virtuosity 
ne commence guere qu'avec I'avenement du 
piano a marteaux (Clementi). La peViode qui 
va de 1760 a 1850 env. semble avoir 6te* parti- 
culierement propice a la haute virtuosity sur 
ton tea sortes d'instruments (vcelle, cor, clari- 
nette, hautbois, harpe, etc.). Cf. lea art. con- 
sacres a chaque instrument en particulier. 

Vischer, F.-Th., cf. Kcestlin, 1. 

Vlsettl, Albert-Anthony, ne* a Spalato, en 
Dal ma tie, le 13 raai 1846 ; eleve du Conserva- 
toire de Milan (Mazzucato;, maitre de chant ap- 
pr£cie\ professeur au ■ Royal College of Music* 
et dans d'autres institutions de Londres, di- 
recteur de la Philharmonie de Bath. etc. Y. a 
trado.it en italien r « History of modern Music » 
de Hullah, les « Musical Studies a de Huffer, 
et £crit un G. Verdi (1906, en anglais). 

Vista, ou mieux a qrima vista, c.-a-d. a 
premiere vue ; lecture a premiere vue, dSchif- 
rrage d'une oeuvre musicale. 

Vltafl, 1. Fiuppo, Tun des premiers et des 

Slus remarcmables compositeurs en style mono- 
ique, orlginaire de Florence et mattre de 
chapellede la cathedrale de cette ville, devint, 
en 1631, chantre de la Chapelle pontificale, a 
Rome. 11 a public 3 livres demadrigaux a 5 v. 
(1616,... 1629); Musiche a 2, 3 et 6 voci 
(1617); Musiche ad I et2 voci con il basso per 
Vorgano (1618) ; Musiche a i, 2 e 3 voci 
(1620); Arte a i % 2 e3 voci Lib. IV (1622) ; 
Varie musiche Lib. V {I 'a 5 v., 1625) ; Con- 
certo..., madrigali ed altri generi di canti a 
1-6 voci (Lib. I, 1629); Arie a 1, 2 et 
3 voci (1632) ; Arie a 3 voci (1635) ; Arie a 
3 voci (1639, ed. compl. des 5 livres d'airs a 
3 v., 1647) ; Motetti a 2, 3 % 4 et 5 voci (1631) ; 
Hymni Urbani VIII. (1636) ; Salmi a 5 voci 
(1641); Libri V di arie a 3 voci (1647). Un 
drame musical, LAretusa (represents en 1620, 
chez le cardinal Borghese, a Rome), fut impri- 
nt I'annee m&me de sa representation ; de 
m£me, en 1623, les 6 intermedes composes 
par V. pour une Commedia representee en 
1622 chez le cardinal MSdicis, a Florence. — 
2. Giovanni-Battista, ne a Cremone vers 1644, 
thieve de Maurizio Cazzati, entra en 1667 envi- 
ron, comme altiste, dans l'orchestre de l'£glise 
St-Pe*trone, a Bologne, devint, plu9 tard, se- 
cond maitre de chapelle du due de Modene, et 
mourut a Modene le 12 oct. 1692. V. fut Tun des 
plus remarquables promoteurs du style instru- 
mental, de la sonate, avant l'dpoque de Co- 
rel li ; il a publie : Correnti e balletti da 
camera (p. 2 violonset continuo, 1666) : Sonate 
cl 2 violini col basso continuo per Vorgano (op. 
2, 1667 [1685] ; une sonate en re maj. en a £te" 
re^dite'e par Riemann, Alte Kammermusik, 
vol- IV); Balletti, correnti e sinfonie da ca- 
mera a 4 stromenti (op. 3, 1677 [1685]) Bal- 
letti, correnti etc. a violinoet violone o spineta 
cor* il secondo violino a beneplacito (op. 4 
i678), Sonate da chiesa a "2,3, 4 e 5 stromenti 
(op- 5* 1669); Salmi concertati a >2-~t voci con 
siromenti (op. 6, 1677) ; Sonate a 2 violini e 
Ixxsso continuo (op. 9) ; Inni sacri per tutto 



I'anno a voce sola con 5' stromenti (op. 10, 
1684) ; Balli in stilo francese a 5 stromenti 
(op. 12, 1685) ; Artifici musicali a diversi stro- 
menti (op. 13, 1689) ; Sonate da camera a 
4 stromenti (op. 14. 1692). D'autres oeuvres 
sont restees manuscrites, a Modene. — 3. Tom- 
maso-Antonio, tils du pr£c£dent, ne* a Bologne 
ou il etait, en 1706, membre de l'Acad£mie 
philharmonique. II a publie, lui aussi, de la 
musique de chambre : op. 1, 2 et 3 [1693], So- 
nate da chiesa a 3. 

VKry, Philippe de (Philippus de Vitriaco), 
ne* a Vitry (Champagne) vers 1290, m. e*vgque 
de Meaux en 1361 ; compositeur remarquable 
de la premiere moitte du xiv« s., le premier 
qui, apres Machault (v. ce nom), fit sensation 
en France comme represecrtant de YArs nova, 
c.-a-d. de l'e"criture polyphonique a laquelle 
on donna des lors le nom de « con tre point » et 

Sui s'lmancipe de la tyrannied'un te*nordonne\ 
n n'a malheureusement retrouve" jusqu'a ce 
jour aucune de ses ceuvres. II semble que V. 
ait notablement simplify les proc6d£s de nota- 
tion complique*s des maltres italiens du xiv* s. 
et qu'il ait £tabli ainsi les premieres bases 
d'une pratique qui devait durer des siecles. 
Un examen attentif des Unites qui lui e'taient 
attribu£s permet de mettre en doute leur au- 
thenticity (cf. Riemann, Gesch. der Musik- 
theorie, p. 222 ss). Le theoricien qui formula 
les idees que V. professait dans la pratique 
pa raft Stre Jean de Muris, de Francia (v. ce 
nom). Quant aux Merits que de Coussemaker a 
reproduits (vol. 'Ill des tScriptores*) sous le 
nom de Philippi de Vitriaco ou secundum (!) 
Philippum de Vitriaco, force est de les consi- 
der comme autant de pseudo- trails de V. 
On trouve, dans la Gesch. der Mensuralnota- 
tion etc. de Joh. Wolf (1904), un expose d&aille" 
de YArs novaj l'auteur y maintient du reste 
que V. fut lui-meme un theoricien. Cf. Gar- 
lands, 2. 

Vittoria, Lud.-Thom., v. Victoria. 

VittorlJi Loreto, chanteur et compositeur, 
n£ a Spoleto vers 1588, ^leve des deux Nanini 
et de Suriano, a Rome, v^cut un certain temps 
comme chanteur a la cour de Cosme II de 
M^dicis, a Florence, et devint, en 1622, chan- 
tre de la Chapelle pontificale, a Rome, ou il 
mourut le 23 avr. 1670. V. a public : Arie a 
voce sola(\639) ; La Galatea (« Dram ma in mu- 
sica», 1639); La pellegrina costante ( «Dram- 
ma sacro», 1647); Irene (« Cantata a voce 
sola*, 1648); d'autres ouvragessont rest£sma- 
nuscrits : bant' Ignazio de Loyola (oratorio) et 
II pentimento delta Maddalena (cantate). 

Vivace (vivo ; ital., vif, alerte), indication 
de mouvement a peu pres synonyme d'allegro ; 
vivacissimo (tres vif), c.-a-d. presto. 

Vivaldi, Antonio, celebre violoniste et com- 
positeur, celui qui paracheva la forme du con- 
certo p. violon solo cr£4 par Torelli et Albi- 
noni, ni a Venise vers 160O, m. dans la mgme 
ville en 1743; fils dun violoniste de l^glise 
St-Marc, Giambattista V., y fut engage" lui- 
m^me des 1714 etremplit en m^me temps les 
fonctions de directeur du Conservatoire de jeu- 
nes Miles a Ospedale della pieta«. V. porta it 
le titre de mattre de chapelle du due Philippe 
de Hesse, d*ou Ton a conclu que, de 1707 a 
1713, il occupa cette situation a Mantoue, ou 
le due r£sidait. Quoi qu'il en soit, V. n'a pas 
e*t£ a Darmstadt. V. Stait pretre et surnomme 1 
il preto rosso, a cause de ses cheveux rouges. 
Ses compositions pour violon sont encore au- 



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1076 



VIVELL — VOCAL 



jourd'hui fort esiimees ; il a public : 12 trios 
p. 2 vioIods et vcelle, op. 1 ; 18 donates p. vio- 
lon avec basse, op. 2 et 5 ; Estro poetico (12 
Concerti p. 4 violons, 2 altos, vcelle et basse 
d'orgue), op. 3 ; 24 Concerti p. violons solos, 
2 violons d ace, alto et basse d'orgue, op. 4, 6 
et 7 ; Le quattro staggioni (12 Concerti, a 5 
parties), op. 8; La cetra (6, id.), op. 9;6 Con- 
cern p. flute, violon, alto, vcelle et basse 
d'orgue, op. 10, et 12 Concerti p. violon solo, 
2 violons concertants. alto, vcelle et basse 
d'orgue, op. 11 et 12. Un grand nombre d'au- 
tres oeuvres instrum en tales sont restees manus- 
crites (80 concertos, a Dresde). V. a £crit en 
outre, de 1713 a 1739, 38 operas don t 22 pour 
Venise. J.-S. Bach a transcnt 11 concertos de 
violon de\\(6p. piano et 4 p. orgue; le concerto 
en la min. de bach, p. 4 pianoa, est un arrange- 
ment du concerto en si min., p. 4 violons 
solos, de V.). II existe du reste des transcrip- 
tions p. piano d'autres concertos de V., par le 
due Ernest de Saxe (un eleve de Bach, 3), par 
Benedetto Marcello (11), et par Telemann (1). 
II est certain que ce sont les concertos de V. 
qui donnerent a Bach Fidee d'6crire des con- 
certos p. clavecin et orchestre, et il semble 
que ce soit V. lni-meme qui ait introduit la 
forme du concerto a tutti (refrains) plusieurs 
fois transposes (v. formes musicales). Cf. 
Schering, Gesch. des Instrumental konzerts 
(1903). 

Vivell, P. Ccelestin, ne a Wolfach (Bade) 
le 21 d6c. 1846 ; entra, apres avoir aeheve* ses 
etudes universitaires, dans Pordre des Ben^- 
dietins de Beuron (Hohenzollern) et vit actuel- 
lement au couvent de Seckau, en Styrie. II a 
6crit : Der areqorianische Gesang ; eine Stu- 
die uber die Echtheit der Tradition (Gratz, 
1904) ; Die liturgisch gesangliche Reform Gre- 
gors d. Gr. (19(H) et Erklarung der vatikani- 
schen Choralschrift (1906). 

Vives, Amedeo, compositeur espagnol d'ope- 
ras : Artu* (Barcelone, 1897), Don Lucas de 
Cigarral (Madrid, 1899), Euda d'Uriach (Bar- 
celone, 1900) et de pres de 30 zarzuelas. 

Vivler, Albert-Joseph, ne a Huy (Belgique) 
le 15 dec. 1816, m. a Bruxelles en fevr. 1903; 
eMeve de F£tis, au Conservatoire de Bruxelles 
(1842), fit representer, en 1857, un ope'ra en 
un acte : Padillo le tavemier. Nous le ci- 
terons surtout ici com me auteur d'un Traite 
coniplet d'harmonie (1862 ; plusieurs Editions 
depuis lors), dans lequel les formations har- 
moniques provenant de retards et de notes de 
passage, sont nettement differenciges des har- 
monies fondamentales. II a publie" en outre une 
se>ie de brochures : Des vrais rapports des 
sons musicaux, £ laments d'acouslique mu- 
sicale y Examen critique des experiences faites 
par... Delezenne, etc. — 2. Eug£:ne-L£on, nda 
Ajaccio en 1821, m. a Nice le 24 fevr. 1900 : 
corniste virtuose, e'leve de Gallay, alors qu'il 
faisait deja partie des orchestres de I'Op^ra et 
des Italiens. V. parvenait, dune maniere res- 
te'e inexplique'e, a produire 2 ou m£me 3 sons 
simultanes sur le cor (il est probable qu'il 
chantait nn son en jouant Tautre et que le 
3 e son eHait un son resultant). V. a 6crit : Un 
pen de ce qui se dit tous les jours (avec une 
preface de Th. Gille). Cf. Ch. Limouzin, E. V. 
(1900). 

VIVO, V. VIVACE. 

Vizentini, Loiis-Albert, ne* a Paris le 9 
now 1841, m. dans la m£me ville en oct. 1906; 
fils et petit-fils d'artistes, a debute* a l'Ode'on, 



le 31 de'e. 1847, et joue* pendant plusieurs an- 
n£es des roles d'enfants. II fit ensuite ses etu- 
des musicales au Conservatoire de Bruxelles 
(F£tis, Leonard), puis a celui de Paris (audi- 
teurde la classe crA. Thomas) et, apres avoir 
voyage' quelque temps, entra au Theatre-Lyri- 
que comme violon-solo (1861-1866), et aux Con- 
certs Pasdeloup. Au meme moment, il faisait 
de la critique musicate au « Figaro *, etc., 
puis il embrassa la carriere de chef d'orches- 
tre. V. a dirige' Torchestre de la Porte-St- 
Martin, de la Gaite\ de diffe rents theatres de 
Londres, du Theatre -National-Lyrique (fond£ 
par lui, a la Gaite\ qu'il venait d acneter d*0f- 
fenbach), a Paris. De 1879 a 1889, il a admi- 
nistre les theatres imperiaux de St-Petersbourg 
et dirige* pendant une saison Torchestre de 
Pawlowsk. Apres son retour en France, V. t 
6t6 successivement : administrateur desYarte- 
t£s, directeur des Folies- Dramatizes, regis- 
seur general du Gymnase, puis directeur da 
Grand-Theatre de Lyon, ou il a conduit, en 
personne, une aerie de t rente representations 
des « Maitres-Chanteurs », de Wagner. II fut, 
en dernier lieu, directeur de la scene a 
l'Opera-Comique de Paris. V. a monte pen- 
dant sa carriere tr&s active un fort grand nom- 
bre d'ouvrages nouveaux et importants ; de 
plus, on a de lui : des pieces d'orchestre, des 
melodies, un grand ballet (Ordre du roi ;joue 
a St-Pe'ter&bourg), des op^rettes (La planta- 
tion Thomassin.La gaudriole, etc.) et, eniin, 
deux volumes de fantaisies et de critiques 
(^puis^). 

Vlesshouwer, Albert de, ne a An vers le 
8 juin 1863 ; e'leve de J. Blockx, compositeur 
(un ope'ra : Vecole des peres, 1892; un poeme 
symphonique : De wilde Jager ; une Idyile 
pour orchestre, etc.). 

Vocal. Art vocal. La voix hnmaine est 
Finstrument de musique le plus bean et le 
plus parfait ; le meilleur jugement que Ton 
puisse porter sur un autre instrument, consiste 
a dire que celui-ci chante, et Ton sait que la 
Vox huniana est aujourd'hui encore Vobjet 
des recherches serieuses de tous les construc- 
teurs d'orgues. Mais un petit nombre d'hom- 
mes seulement ont recu de la nature, en meme 
temps qu'un bel organe, la faculte de s T en ser- 
vir avec habilete : la voix la meilleore n'a au- 
cune valeur quelconque, lorsqu'elle est mal 
trait^e. Chanter est un art dont Texercice sup- 
pose non seulement des dons naturels, mail 
encore une mgthode rationnelle. Jusqu'an de- 
but du xvii* s., c.-a-d. jusqu'a rappariUon 
d'une musique artistique profane (ope'ra), legliae 
^tait pour ainsi dire le seul centre de aeve- 
loppementdu chant artistique (cf. toutefois m^- 

NESiCNGER, TROUBADOUR, MAiTRECHANTELR). L'e- 

glise s'occupait, au commencement du moyen 
age d^ja, de la formation de bona chanteurs ; le 
pape Hilaire (v e s.) passe pour avoir organise, 
a Home, une ecolede chant Les ancient chants 
ritueU ^taient riches en ornements et en vo- 
calises dans l'execution desquels les chantears 
francs se montraient fort inhabiles, aussi 
Charlemagne envoya-t-il a diverse* reprises 
ses chantres a Rome, pour y faire des Etudes ; 
en outre, le monarque se fitenvoyer par le pape 
des matt res de chant qui £tablirent, en pre- 
mier lieu a St Gall et a Metz, des £coles ana- 
logues a celle de Borne. Le nombre de ces 
ecoles augmenta rapidement et chaque egUse 
entretenanl une maitrise eut bientot sa propre 
£cole de chant. L'execution des oeuvres de la 



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VOCAL — VOGEL 



1077 



grande plriode vocale contrapuntique exigeait 
des chanteurs des connaissances si di verses, 
qu'jl fallait plusieurs amines pour les leur in- 
culquer ; les gallons muaient avant m&me 
d'avoir appris a chanter convenableinent. Les 
voix d'enfant ne tarderent pas, dans ces cir- 
constances, a Stre entierement laiss&s de cote* 
et remplace'es, dans les ehceurs, soit par des 
falsettistes (tenorini)^ soit par des castrats (so- 

Sranistes et altistes); on saitque l'eglise inter- 
it l'usage des voix de famines : a mulier 
taceat in ecclesia ». La difficulty du chant, au 
xv« et au xvi« s., ne provenait du reste pas tant 
de PagilitS vocale que pouvait exiger le com- 
positeur : elle avait bien plulot sa source dans 
la complication de lecture des rapports de la 
notation proportionnelle. Toutefois, nous ne 
devons pas nous imaginer, lorsque nous par- 
courons des yeux une oeuvre de cette Ipoque, 
qu'il suffise d'arrondir les teles des notes et 
d 'in trod u ire les barres de mesures pour que 
la notation ancienne nous fournisse une image 
exacte de Tceuvre ; il s'agit. en outre, de re- 
duire la valeur de chaque note de moitie' ou 
des trois-quarts, ensorte qu'ilapparaftun nom- 
bre bien suffisant de melismes et que, par con- 
sequent, l'agiliti vocale n^tait pas entierement 
superflue. Seul, le choral (chant grSgorien) 
avait pris peu a peu une allure lente et non 
rythmic (Test dans le chant sur le livre (ital. 
contrappunto allamente; contrepoint impro- 
vise^ sur un tenor en choral grSgorien) que les 
chantres trouvaient l'occasion de reveler leur 
habilete* technique ; ce mode d'ex^cution se 
maintint du xin 9 au xvi« s. 9 il reparut mdme 
one derniere fois et sous un aspect d£gene>e\ a 
la fin du xvi' s., dans les executions pleines de 
surcharges (non justifiees) des ceuvres contra - 
puntiques de la grande period e vocale (cf. H. 
Goldschmidt, Die italienische Gesangtmethode 
des X11I. Jahrh. % 1890). L 'opera vintenfin, qui 
ofTrit aux Italiens 6pris d'art vocal un nouveau 
champ d'activite* ; en m6me temps que se d6- 
veloppait le nouveau style, l'ancienne notation 
proportionnelle faisait place a noire systerne 
aimplitie de notation musicale, en sorte qu f il 
fui des lors plus ais£ de se vouer a Pexeicice 
de Tart vocal. La vraie periode d'efflorescence 
de la virtuosite vocale (bel canto] date, par 
consequent, seulement de la premiere florai- 
son de l'opeVa italien (au milieu du xvu* s.). 
Le plus ancien essai que nous connaissions sur 
Tart du chant n'est autre que la preface ecrite 

f>ar Caccini pour ses Naove musiche (1602) : 
es trilli, gruppi et giri y jouent d£ja un grand 
role ; notons aussi, a cette place, une oeuvre 
hautement estime"e de nos jours : Opinioni 
de' cantori antichi e moderni, de Tosi (1723 ; 
£d. all. par Agricola, 1757). Au fur eta mesure 

Sue la virtuosite vocale s'etait transported hors 
e T^glise, les £coles de chant s'&aient d&a- 
ch^es de cette derniere ; des lors, ce furent 
tantdt de celebres chanteurs, tantot de nota- 
bles compositeurs sc^niques qui remplireot le 
role de professeurs de chant. Pistocchi (a Bolo- 
g Q e ; la plus c^lebre de toutes les ecoles, con- 
tinued par Bernacchi), Porpora (successivement 
a Venise, Vienne, Dresde, Londres el Naples), 
Leo, Feo (Naples), Peli (Milan), Tosi (Lon- 
dres), Mancini (Vienne), etc. insliluerent cha- 
cun leur ecole. Parmi les chanteurs les plus re- 
rna rquables du xvni* siecle, nous devons noter 
les castrats : Ferri, Pasi, Senesino, Cusanino, Ni- 
co lini. Farinelli,Gizziello,Caffarelli, Salimbeni, 
Mornoletto; les tenors: Raatt", Paita, Rauzzini ; 

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parmi les cantatrices : Faustina Hasse, Cuz- 
zoni, Strada, Agujari, Todi, Mara, Corona 
Schroter, M. Pirker et Mingotti. On se plaint 
beaucoup, de nos jours, de la decadence du 
bel canto ; neanmoins, toute une se*rie de mai- 
tres distingugs ont perp^tue ou perp&uent 
encore les traditions de l'ancienne 6cole ita- 
lienne, tels : Aprile, Minoja, Vaccaj, Bordo- 
gni, Ronconi, Concone, Pastou, Panseron, Du- 
prez, M m « Marchesi, Lamperti, Panofka, etc. 
Ajoutons enfin a ces derniers quelques peda- 
gogues re no mines : M"« Viardot, Faure, etc. en 
France, Mauser, Engei, Gcetie, Schimon, Stock- 
hausen, Sieber, Hey, etc. en Allemagne. Parmi 
les tres nombreux chanteurs et cnuta trices 
iliustres de notre siecle, nous mentionnerons 
seulement: les cantatrices Catalani, Schroe- 
der-Devrient, Sonta^, Milder-Hauptmann, Lind, 
Ungher-Sabatier, Pisaroni, Alboni, Zerr, Viar- 
dot Garcia, Malibran, Pasta, Nau ( Nissen-Salo- 
man, Tietjens, Persiani, Artot, A. et C. Patti, 
Trebelli, Crovelli, Nilsson, Monbelli. Lucca, 
Mallinger, Peschka-Leutner, Wilt, Materna, 
Saurel, Gerster, Sembrich, A. Joachim, Galli- 
Marie, Carvaiho, Caron, etc. ; le sopraniste 
Velluti (le dernier castrat, chantait encore a 
Londrea de 1825 a t826) ; les tenors Tacchi- 
nardi, Crivellh Ponchard, Braham, Franz Wild, 
Audran, Reeves, Rubini, Duprez. Nourrit, 
Tamberlick, Schnorr von Karolsfeld. Tichat- 
schek, Roger, Martini, Mario. Capoul, Achard, 
Vogl, Niemann, Wachtel, Em. Goetze, van 
Dyck, etc., les barytons Pischek, Marches!, 
Kindermann, J.-H. Beck, Betz, Mitterwurzer, 
Staegemann, Stockhausen, Faure, Gura, Schei- 
demantel ; les basses Agnesi, Battaille, L. Fis- 
cher, Lablache, Tamburini, Staudigl, Levas- 
seur, Blelzacher, Scaria, Krolop, Reichman, 
Wiegand, E. de Reszke. On peut recomman- 
der, parmi les ouvrages d'enseignement du 
chant, ceux de Panofka, Panseron, Marchesi, 
Faure, Sieber, Hauser, J. Stockhausen, J. Hey, 
puis les solfeges et les vocalises do Vaccaj, 
Concone, fiordogni, etc. Cf. voix 1. 

Vocalise, exercice de vocalisation ou, aussi, 
passage rapide d'allure melodique libre, v. aim. 

Voce (ital.), voix ; voci pari, c.-a-d. voix 
egales; niezza voce, a mi-voix ; sottovoce, d'une 
voix sourde, e*touffee. 

Voces aequales (lat.), voix egales, c.-a-d. 
d'une seule categorie : voix d'hotnmes ; voix 
de femmes (d'enfants). V. insequales, v. mixtes. 

Vockerodt. Gottfried, recleurdegymnase, 
a Gotha, ne" a Mulhouse (Thuringe) le 24 sept. 
1665, m. a Gotha le 10 oct. 1727 ; soutenait 
l'idee que la jouissance d^mesuree de la musi- 
que nuisaita Tintelligence, et que c'est a leur 
passion pour cet art que Neron et Caligula 
devaient leur manque de sens moral V. defen- 
dit ses vues dans differents Merits : Consulta- 
tio... de cavenda falsa mentium intemperata- 
rum medecina (1696); Miasbraueh der freirn 
Kunst % insonderheit der Musik (1697), et \Vie~ 
derholles Zeugnis der Wahrheit gegen die 
verderble Musik und Schauspiele. Opern, etc. 
(1698j. 

Vockner, Josef, ne a Ebensee (Haute-Au- 
triche) le 18 mars 1842. m. a Vienne le 11 sept. 
1906 ; eleve d'Ant. Bruckner, professeur d'or- 
gue au Conservatoire de Vienne et compositeur 
tie messes, de fugues p. orgue, dun oratorio 
(Das jiingsle GerichtJ, etc. 

Vogel, 1. JoiuNN-CnfiisTOPH, compositeur 

de talent, mortjeune, ne a Nuremberg en 1756, 

i m. a Paris le 26 juin 1788 ; eleve de J. liiepel, 



Un- 



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1078 



VOGEL — VOGL 



a Ratisbonne, &e rend it en 1776 a Paris, ou il 
s'enthoiisiasiria pour la musique de Gluck dont 
U se fit rimitateur. Son premier opera, La 
Tqiroh d'oi\ fut represents" a 1'Opera, en 1786, 
apres de longues tergiversations ; il lit naitre 
de grandea esperaiices sur Tavepir du musi- 
cien. V. en termina un second : Denwphoti t 
mais ne vecut pas asse* pour le voir repre'sen- 
ter, L'ouverlure en fut execute deux fois(l787) 
avec grand succes, a la Loge OUrnpique, et 
1'ouvrage en tier a ete represented en septerabre 
1789, a rOpera. La Toison dor fut aussi re- 
prise sous le Litre de Medee a Gok-his. Quant 
a Bfanophoft) il resta iongtemps an repertoire 
et I'ouverture en fut phis tard adjointe a un 
ballet en vogue : Psyche* II pa rait malheureu- 
gernent que des maujrs deregleea furent la 
cause de la mort prematuree du musicien. On 
a puhlie de V. ; 3 symphonies des Symphonies 
cancer (antes p. 2 cors, 2 flutes, p. haulbois et 
basson, 6 qua mors p. cor et 3 instr. a archet, 
3 quatuors p. hasson et insLr. a archet, 6 
qua Lucre p. instr. a archet, 6 sonates a 3 p + 
2 V. et £*♦*?., 6 duos de clarinelte, 3 coneer- 
tos de clarinetle, un concerto et 6 duos de has- 
son ♦ - 2. U-mviG, llutiste (1792 a 1798] du 
Theatre des Variety, au Palais Royal, a Paris, 
a publie de nornbreuses compositions pour 
flute. — 3. Friedrich 'Wilhelx-Fkhiunand, 
organ iste, ne a Havelberg le 9 sept. 1807 ; eleve 
de [Jim bach, a Berlin, voyagea lonptemps 
comrne organiste- virtuose, vecut de 1838 a 
1siL comme maitre de musique, a Hambourg 
et fut appele, en 18n2, a Bergen (Norvege), en 
quality de maitre d'orgue et de composition. 
It a publie ; un concerto p. orgue avec trom- 
bones, 60 preludes de chorals, 10 poslludes, 
qnelques preludes et fugues* une symphonic, 
une Suite canon ique p. orch,, ties marches, des 
chceura, etc, — 4. Charles- Loius-Adolphe, pe- 
tit fits de JohaOTi^IhrisLoph \\, compositeur 
franca is, n£ a Li tie le 17 mai 1808. m. a Paris 
en sept. 189;! ; elf ve du Conservatoire de Pa- 
ris, U aecrit plusieurs operas accueillis avec fa- 
veur : Le pudental (Paris, Operacoinique, 
1833 ), Le siege de, Leyde (La Ilaye, 1847), La 
wwi&mtnmuse ; Paris, Theatre Lyrique, 1853), 
Rompons (un acte ; BouiFea-Pariaiens, 1857), 
Le n id de vigogne [Das Storchennest] (Baden- 
Haden, 1858 ; Stuttgart), Gredin de Pigoche 
(Paris, Folies-Marigny, I86+1) et La filleuledu 
rot (Bmxelles et Paris, 1875), II a aussi e*crit 
des pieces orche^rales, de la musique de cham- 
hre et des chants religieux. — cl Wilhelm- 
Morit/m proTesseur de piano, ne a Sorgau, pres 
de Fribourg (en Silesie), le juiL 18iG ; orga* 
niste de PegUse Sl-Matthteu et maitre de chant 
dans lea e'coles de Leipzig, reeut en 1903 le li- 
tre de directeur royal de musique. II s'esl fait 
connaitre par une serie de compositions p. le 
pinna, destinies a Tenseignement dans les di~ 
vers degres (methode de piano en 12 cahiers, 
etudes, rondos, sonatines, etc,)^ ainsi que par 
des motets el choeurs de 3 a 4 v., des recueils 
de chants d'ecole, des pieces doryue (op. 61, 
64 t 65, 74), des lieder (op. 24) et des cIuob (un, 
15, 21). V. fait en outre ue la critique musicale 
et il a publie quelquea ouvra^es : Geschichte 
der Musik (1900), Kleine Elemenfarmusik- 
lAhrc f!81J6), Ueber Pflege u> Schonttng der 
Kmrtersftmiue (iH9tii, Tansi/stem u. &oten~ 
Bchrift ete. — 6* Adolf- Bernmard, ne a Plauen 
le 3 dec. 1847, m. a Leipzig ie 12 mai 1H98 ; 
critique musicril des v Leipz. N P Nachrichteni 
(d« h, s 1874), an Leu r de brochures sur R. Volk- 



mann (1875), Lt^it, Wagner (1883) et H.t. 
Bit tow (1887) t Brahms (1996), ainsi gu&depc* 
tits ouv rages : Robert Schumann* hlariertfm- 
poetie (1887), Franz Li&ztalsLyriker, Bos Kyi 
Konsenatorium lu Leipzig (1888, en cdlib, 
avec K. Kipke), etc. \". a redige, en 1E8&. ii 
Deutsche Lieder halte et a public des murctjci 
p r piano, — 7. Emil, htsLorien et bibliojrrapbe. 
ne" a Wrieien sur lOder le 21 janv r 18&. m a 
Nicolassee, pres de Berlin, le 18 join lS9B t 
acquit les premieres bases de son cduc-ar...:. 
musicale dans des lecons particuliere*. a iWr- 
liu et a Dresde, puis, a pres sod service rnili- 
taire. entra, en 1880, a I'Uaiversite de Berlin 
et, plus tard (1882), a celle de Greifsuald. jwur 
v etudier la philologie. A Berlin, Phil. Spiiii 
rinitia a Petude ile t histoire de la mutqae 
qui ne tarda pas a accaparer tout sun int&el. 
En 1883. il partit pour lltalie, avec une bourst 
du Rouvernement prussien* en quality did|«DL 
de rr.-X. HaberL le tavant hien omnu paraes 
recherches sur PalesErina. Rentre en Allemi- 

fne, V. prit, en 1887, le grade de I? pkiLi 
Umveraite de Berlin. 11 a fait paraitn mi 
ques-uns de sea travaui dans t VierteJjahrv 
schr- f. M* W- I : une monographie sur Clia- 
dio Monteverdi (t887) t puis une a^tre zst 
Marco da Galliano et la vie musicale i Flo- 
rence de 1570 a 1650 (1tf89), 11 a pahlie, « 
1890, un precieux catalogue : Die Handsckfij- 
irn nebH den tilteren Druekteerketi rf^r If*- 
xikfibteilung der herzoglwhen B'M-tothek 3 
Wolfenhfttteti et, en 18U2, au\ Trai^ de la foti- 
dation Schnyder v. Wartensee (a Zurictu oa 
ouvrage en deui volumes : Bibiiothek der gt* 
d ruck ten irsltlichen Vokahnusik I (aliens tifc 
den Jahren 1500-1700. U fut, de 1833a m. 
bihliothecaire de la i Ribliotheque mu&iiik 
Peters u^ a Leipzig, etredigea penaantcetexpt 
la publicaliun annuelle* fort iuteressaaLe, d-. 
celte institution , J ah r buck etc J. 

Voggenhuber, Vimia von {M"* V.-£po* 
lop), canta trice scenique, nee a Budipeu a 
1845, rn. a Berlin le 11 janv. 1888; ele\e iif 
Stoll, dans sa ville nalale, debuta en l8Si « 
Theatre national de Pesth, dans le role de fifl- 
uieo fielliniu ch.inta jusqu'en 1865 are on 
succis graudis§ant, a Pesth, puis dftQM de 
representations a iSerliu, Hanovre, Prague, etc 
Elle fut engagee ensnite, pendant une siisao, 
a Stettin, I annee snivaote a Cologne ei Aiv-h- 
Chapelle. puis a Rotterdam, de nouveau iO 
Jagne, et a Bfcme, En 1867, au cours d'aaf re- 
presentation a TOpera de la r,our. a Vimw. 
elle fut engagee telegraphiquement poor Pur- 
lin et fut T a parttr de 1868, Tun des mfcinbre* 
les plus estim^s de 1 Opera de la Coor, a Ber j 
tin. En mars, 1868, V. epousa le chanteur Ere 
lop [?. ce nom). M* - V. possedait ufl #>{***>> 
dune grande puissance, ap prop He eurt&urio 
pdl&s dramatiunes (Donna Arma. Fidelk*, Ar- 
mide, Iphigeme, Leotiore* Norma. EliaaA 
Isolde, etc), Elle r^cut apres la premiere re- 
presentation de « Tristan et Iseult b, a b<rE* 
le litre de * canLitrice de la Chambre royalf * 

Vo-glj 1. Jorann Michael, chanteufH 
tre et de concert (tenor i, ne a Stevr le 10 w* 
1768, m a Vienne le 19 no v. 18*0. LI atria 
a Vienne en me me temps que sou atni - l 
compatriote Siissmayer et y etudia le 
ma is il se laissa hientot tmtrainer vers la ^* a ' 
(179i) par Siissraayer qui ^lait deveaa etio 
temps maitre de chapelle du Theatre de laa-i 
V. lui-niemeapparlint au personnel dert" 
tre jusqu'en 1i}2*2. Son mente le plu* r r < 



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VOGLER 



1079 



est d'avoir, le premier, compris la haute por- 
ted des lieder de Schubert et de Jes avoir fait 
coonaitre au public ; il 6tait personnellement 
lie* da mi tie avec Schubert et avait souvent aide* 
le jeune maflre de ses conseils pratiques, pour 
la composition de tel ou tel lied. — 2. Hein- 
rich, 1'illustre interprete de Tristan, ne* dans 
un faubourg de Munich (Au) le 15 janv. 1845, 
ma Munich le 21 avr. 1903 ; suivit les classes 
du s£minaire d'instituteurs de Freising et de- 
vint maitre d'Scole a Ebersberg (1862-1865). 
Mais il avait fait, en outre de sdrieuses etudes 
musicales et avait surtout forme* sa voix, en 
sorte qu'il se presenta un jour a l'intendant 
Schmitt qui l'engagea aussitot pour l'Operade 
la cour, a Munich. Apres quelques mois de tra- 
vail acharne\ sous la direction de F. Lachner 
et du regisseur Jenk, il debuta, en novembre 
1865, dans le rdle de Max du « Freischutz ». 
V. remporta un succes decisif, et il appartint 
depuis lors, sans aucune interruption, au per- 
sonnel de la scene munichoise. V. fat specia- 
lement chanteur wagnerien ; il a 6t£ pendant 
longtemps « l'unique » Tristan. Un opera de sa 
composition, Der Fremdling (Munich, 1899), a 
paru en reduction p. piano et chant. — Sa 
femme, Therese (ne'e thoma), nee a Tutzing, 
au bord du lac de Starnberg (Baviere), le 12 
now 1845, fut elfcve du Conservatoire de Mu- 
nich (Hauser, Herger), puis engagee d'abord a 
Carlsruhe (1864), el l'ann£e suivante d6ja a Mu- 
nich. Elle e'pousa V. en 1868. M"« V. conjptait 
co name son mart, parmi les meilleurs inter* 
preles des ouvrages de Wagner, et son inter- 
pretation d'lseult est connue pour avoir 6i6 ad- 
mirable de lous points. Cf. 11. v. d. Pfordten, 
H. V. (1900). — 3. Adolf, ne* a Munich en 
1873 ; compositeur d'un opera, Maja (Stutt- 
gart 1908). 

Vogler, 1. Johann-Caspar, ne* a Hansen, 
ores d'Arnstadt, en mai 1696 ; eldve de J.-S. 
Bach, a Arnstadt, devint en 1715 organiste a 
Stadtilm, en 1721 organiste de la cour a Wei- 
mar, et mourut en 1765. II a publie : Ver- 
mischte Choralgedanken (1737). — 2. Georg- 
Joseph (abbe V.), ne a Wurzbourg le 15 iuin 
1749, m. a Darmstadt le 6 mai 1814 ; ills d'un 
luthier, se prepara de bonne heure a la car- 
riere musicale. En 1771, V. se reodita Mann- 
heim, ou il e'crivit la musique pour un ballet 
et trouva, en la person ne du prince electeur 
Charles-Theodore, un g£n£reux protecteur. Ce- 
lui-ci Tenvoya parachever son Education aupres 
du P. Martini (v. ce nom), a Bologne • mais la 
methode de ce dernier (contrepoint severe) en- 
chanta neu V. lequel, au bout de quelques semai- 
nes deja, se rendit a Padoue aupres de Vallotti 
(v. ce nom) et etudia en mSme temps la theolo- 
ffie, a rUniversite* de cette ville. Le systeme 
d'harmonie de Vallotti (accords fondamentaux 
et renverseroents, etc.) plut a Vogler, mais il 
n'en fut pas de meme de sa maniere volontai- 
reooent embrouillee et mysterieuse d'expliquer 
les lois musicales. aussi les lerons ne se pro- 
longerent elles pas au dela de quelques mois. 
V. partitalors pour Rome, ou il entra dans les 
ordres ; il fut Bomme protonotaire apostoli- 
que et camerier, re?ut l'ordre de l'Eperon'd'or 
et devint membre de PAcad^mie des Arcadiens. 
En 1775, il revint a Mannheim, fonda une Ecole 
de musique, dans laquelle l'enseignement 6tait 
donne d 'apres un systeme imagine* par V. 
(<* Ecole musicale de Mannheim ») et obtint en 
outre la place de chapelain et de deuxieme mai- 
tre de chapelle de la cour. V. savait fort bien 



se faire valoir et il ne tarda pas a e*iablir la 
renomm£e de son Ecole musicale ; Peter v. 
Winter, Knecht et d'autres musicieos de re- 
nom ont 6te ses £l&ves, a Mannheim. En 1779, 
la Cour fut transferee a Munich, mais V. resta 
a Mannheim, probablement a cause de son 
« Ecole » tres florissante. II n f en fit pas moins 
repr£senter un opera, en 1781, a Munich. En 

1783, il se mit en voyage, passa d'abord a Pa- 
ris, ou son ope>a La Kermeste tomba lamen- 
tablement, puis parti t pour 1'Espagneetl'Orient. 
En 1786, nous le retrouvons a Stockholm, com me 
maitre de chapelle de la cour royale (« Allg. 
M. Ztg », 11,443 suiv.) et directeur d'une Ecole 
de musique. Ce ne fut cju'en 1799 qu'il quitta 
la Suede, avec une pension de retraite. II avait 
du reste employe* des conges, largement ac- 
cordes, a faire connaftre son « systeme de sim- 
plification » de Torgue ; il voyagea avec un pe- 
tit orgue portatif qu'il appelait <t orchestrion », 
en Danemark, en An^leterre, en Hollande, et 
fit tres grande sensation comme organiste-vir- 
tuose. Son « systeme de simplification » con- 
sistait dans la suppression des jeux de mixture, 
des « Cymbeln », etc. ; l'instrument ne com- 
portait ni montre (facade), ni separation de 
la partie superieure du sommier en deux 
rangees d'un ordre different de celui des tou- 
ches du clavier ; les tuyaux s'y trouvaient pla- 
ces imme'diatement a 1 extremity des touches, 
en sorte a ue tout systeme complique* de trans- 
mission au mouvement e'tait supprime\ II est 
assez curieux que ces ide*es de Vogler aient 
trouve de Techo et que V. lui-m&me ait recu 
de Londres, Stockholm, etc. des demandes de 
modification d'orgues existantes, dapres son 
systeme. Amourd'hui, on ne parle presque plus 
de celui-ci, bien que quelques details peut-etre, 
qui 6taient pratiques, en aient e'te conserves. 
L'orchestrion de Yogler avait un Crescendo 
(crescendo a jalousies). Lune des idles favori- 
tes de V. consistait encore a remplacer un jeu 
de 16' par un jeu de 8' associe' a une quinte 
5 V3 (les sons resultants donnant l'iHusion 
d'un 16') ; on sait, du reste, que cette idee a 
ete reprise de nos jours et appliquee surtout a 
la combinaison d'un 16* et d'un jeu de 10 s / 3 ' , 
en remplacemcnt d'un 32'. En 1807, V. accepta 
le poste de maitre de chapelle a Darmstadt et 
y fonda aussi une Ecole de musique d'ou sont 
sort is, entre autres, C.-M. de Weber et Meyer- 
beer. V. a to uj ours su mettre ses metrites en 
lumiere et travailler a son plus grand avan- 
tage ; toutefois, ce n'est point une raison pour 
sedissimuler ses reelles qualites. II a contribue 
surtout a Textirpation de prejuges enracine*s et 
de regies artistiques vieillies mais que la rou- 
tine avait perpetuees jusqu'a lui ; sous ce rap- 
port, Weber et Meyerbeer lui sont redevables 
sans doute de plus d'une indication qui leur 
permit de tracer une voie artistique nouvelle. 
Comme compositeur d'ope>as, V. n'a rien cree 
d'important bien qu'il ait, a plusieurs reprises, 
tente fortune au theatre (operas : Dei' Kauf- 
mann von Smyrna, Mayence, 1780 ; Albert III 
von Bayetm, Munich, 1781 ; La Kermesse, Pa- 
ris, 1783 ; Egle y Stockholm, 1787 ; E>*win und 
Elvira, Darmstadt, 1781. et Paris 1782 ; Le pa~ 
Iriotisme, refuse en 1788 par TOpera de Paris ; 
Kastor und Pollux, joue* en italien a Munich, 

1784, en allemand a Mannheim. 1791 ; Gustav 
Adolf [Ebba Brake], Stockholm, 1792 ; Her- 
niannvon Unna [drame de Skjoldebrand, avec 
musique de Vogler. donne aussi sous le titre 
de : Hermann von Slaufen], Copenhague, 1800, 



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1080 



VOGT — VOIX 



et Berlin, 1801 ; Samori, Vienne, 1801 ; Der 
Admiral, Darmstadt, 1810; de plus une ouver- 
ture et des entr* actes pour Hamlet ; des bal- 
lets : Schusterballett, 1768 ; Le rendez-vous de 
c/tasse, 1772; en fin an melodrame: Lampedo ; 
une cantate : Ino et des choeurs pour Atnatie). 
Ses compositions religieuses etaient estimees 
de leur temps (psaumes, motets, messes, Re- 
quiem, hymnes, Miserere, Tedeum, Salve, etc.]. 
En fait d'oeuvres instru men tales, on connaft 
de lui : une symphonic, plusieurs ouvertures, 
des concertos de piano, un quatuor p. piano 
et archets, un Nocturne p. piano et quatuor 
d'instr. a archet, Polymelos (morceaux carac- 
t£ristiques de diverges nationalities, p. piano et 
trio d'instr. a archet), un concerto, des pre- 
ludes et des chorals varies p. orgae, des trios 
p. piano et archets, des sonates de violon, des 
sonates p. piano seul, 6 sonates p. 2 pianos, 
des variations, des divertissements, etc. Quant 
a ses ouvrages theoriques, ils sont du plus haut 
inte>et : Tonunssenschaft und Tonsetzkunst 
(1776) ; Stimmbildungskunst (1776) ; Kur- 
pfalzische Tonschule (1778) ; Mannheimer Ton- 
$chule (r£ impression, en an volume, des trois 

5remiers) ; fcetrachtungen der Mannheimer 
'onschule (peViodique mensuel avec de nom- 
breux suppl. de musique, 1778-1781) ; E$$ai de 
dinger le gout des amateurs (1782) ; Jnled- 
nina til harmohiens kdnnedom (Stockholm, 
179a) ; une mdthode de piano et de basse chif- 
fr6e et une methode d'orgue en langue su£- 
doise (1797) ; Choralsystem (Copenhagae, 
1800) ; Data zur Akustik (1801) ; Handbuchzur 
Harmonielehre (1802) ; Ueber die harmonische 
Akustik (1807) ; Grundtiche Anweisung turn 
Klaviersttmmen (1807) ; Deutsche Kirchenmu- 
sik (1807) ; Ueber Choral- und Kirchenae- 
s&nge (1814) ; System fur den Fugenoau 
(posthume). Diveraes biographies de rabbi V. 
ont &1& pubises par J. Frolich (v. ce nom) et 
par K. von Scharhautl (1888 ; avec un catalo- 
gue complet des ceuvres). Cf. James Simon, 
Abt Voglers kompositorisches Wirken (1904, 
these), et v.aussi Knecht, Nisard, Weissbeck. 
Vogrich (Wogritch), Max, ne a Hermann- 
stadt (Siebenburgen) vers 1850; compositeur 
d'opeVas: Wanda (Florence, 1875), Kdnig Ar- 
thur (Leipzig, 1893), Der Buddha (Weimar, 
1904) et d'une musique pour Die Lieder des 
Euripides (Weimar, 1905). 

Vogt, 1. Gustave, nautboiste, n£ a Stras- 
bourg le 18 mars 1781, m. a Paris le 3 juin 
1870; eleve de Sallantin, au Conservatoire de 
Paris, a fait partie de diflfeVents orchestres de 
theatre, a Paris. II fit, en 1805-1806, la cam- 
pagne d'Mlemagne, sous Napoleon, cotnme 
nautboiste de la garde, puis il devint premier 
hautbois a l'Opera-Comique, passa de 1814 a 
1834 a I'OpeVa, et fut, en outre, de 1828 a 1844, 
premier hautbois des Concerts du Conserva- 
toire. V. fut nomme, en 1808, rep6titeur et, 
en 1816. professeur principal de hautbois au 
Conservatoire; il fut aussi, de 1815 a 1830, 
premier nautboiste de la Chapelle royale. V. 
avait pris sa retraite en 1844. 11 a ecrit quatre 
concertos de hautbois, des potpourris, des 
marches p. musique militaire, un concerto 
p. cor anglais, etc. —2. Jean, pianiste et com- 
positeur, ne a Gross-Tinz, pres de Liegnitz, le 
17 janw 1823, m. a Eberswalde le 31 juil. 1888 ; 
e"leve de Bach et de Grell a Berlin, de Hesse et 
de Seidel a Breslau, fit un grand nombre de 
tourn^es de concerts et changea souvent de 
residence. II s'elablit en 1861 a Dresde, en 1865 



a Berlin (professeur au Conservatoire Stern) 
et partit en 1871 pour New-York, d ou il revint, 
en 1873, se fixer de nouveau a Berlin. Parmi 
ses compositions, il fautciter un oratorio: La- 
zarus. 

Voigt, 1. Johann-G korg- Hermann, organ iste 
de l'Eglise St-Thomas, a Leipzig, ne* a Oster- 
wieck (Han) le 14 mai 1769, m. a Leipzig le 24 
fevr. 1811 ; a public : 12 menuets p. orch. t 7 
quatuors p. instr. a archet, un trio p. iostr. a 
archet (avec alto), an concerto p. alto, une po- 
lonaise p. vcelle et orchestra, 6 scherzos p. 
piano a 4 ms et 3 sonates de piano, — 2. Karl, 
n£ a Hambourg le 29 mars 1808, m. dans la 
meme ville le fe\r. 1879: supples Schelble, 
a partirde 1836, et lui succeda, en 1838, comme 
directeor de la « Soci£t£ de Ste-C£tile» a 
Francforts/M. En 1840, V. transfers son domi- 
cile a Hambourg ou il fonda la c Sociele" de Ste- 
Cecile » qu'il a diripee longtemps et qui pros- 
pers encore aujounfhui. — 3. Henri&tte, nee 
Kuntze, nie a Leipzig le 24 nov. 1806, m. dans 
la meme ville le 15 oct. 1839 ; pianiste ama- 
teur tres remarquable, e*leve de Ludw. Berger, 
epousa un commercant leipzicois, K. Voigt tile 
6tait liee avec Rochlitz, Mendelssohn, Schu- 
mann, etc., qui frequentatent sa maison. Schu- 
mann lui a dedte sa sonate en sol min. op. 22. 
Cf. Gensel, Schumanns Briefwechsel mit H. 
V. (1892) et Acht Brief e[an H. V.] und ein fac- 
simile von F. Mendelssohn-Bartholdy (1871). 

Vojgtl&nder, Gabriel, trompette de la coor 
et musicien de la chambre du prince Chretien, 
de Danemark, publia en 1642, a Sora, ane 
anthologie d'un tres grand int£r£t historique : 
Allerhand Oden una Lieder, welche auft al- 
lerley als ltalienische, FranzdHsche, Englische 
und anderen Teutsche gute Komponisten Me- 
lodien und Arien gerichtet (98 melodies avec 
basse), anthologie qui eut cinq editions jus- 
qu'en 1664. Cf. Friedlander, Das deulsehe 
lied im XVIU. Jahrh. I, 1, XXVII. 

VoIx (lat. vox; ital. voce; all. Stimme; angl. 
voice). La v. humaine (cf. ijlrynx et, au sujet 
des differentes categories de v., soprano, mez- 
zo-soprano, alto, t£nor, barvton, basse) ne 
peut 6tre utilisee dans un but artistiqtie qu'a- 
pres avoir 6t& soumise a une Education m£- 
thodique dont les principaux points sont les 
suivants : 1° etude de l'attaque (v. ce mot) du 
son et de la resonance des vovelles propice a 
l'exercice du chant; 2° exercices d'aspiration 
et d'expiration (au moyen de la messa di roce% 
destines a fortifier les organes de la respiration 
et, par la m§me, la voix (cf. respiration) ; 3* 
exercices de sons fills (soutenus; au moyen de 
la messa di voce e*galement), developpant a la 
fois les muscles en jeu, les cordes vocales et 
l'ouie; 4° egalisation du timbre des different* 
sons (indispensable, par le fait que souvent 
Tun ou l'autre des. sons de l'etendue vocale 
sort mal ou moins facilement que les autres 1 * ; 
5° exercices destines a augmenter T^teadue de 
la voix (par le travail des sons que le chanteur 
atteint avec aisance); 6* assouplissement de la 
voix (en commencant par renchafnement, dans 
an mouvement lent, des deux sons d'un inter- 
valle petit, puis de plus en plus grand, et en 
passant ensuite aux gammes, triltes, mordants, 
etc.) ; 7° formation de Toaie (exercices metho- 
diques d'intonalion) ; 8° exercices de diction 
(purement parlee ou dans les melodies, ro- 
mances, etc.); 9* exercices d'interpretation a a 
moyen de T^tude d^oeuvres diverses, chotsies 
en vue de l'enseignement). Cf. [art] vocal. — 



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VOIX — VOLBACH 



1081 



2. Nom que Ton donne par fois aux diff^ rentes 
parties qui concourent a la formation de I'en- 
semble harmonique d'une oeuvre musicale. 
C'est en ce sens que Ton parle de : croisement 
des voix (lorsqu'une partie passe au-dessus de 
celle qui lui est normalement superpose), et 

SUrtoUt de MARCHE DES VOIX (OU DES PARTIES), 

c.-a-d. ecriture des diflte rentes voix qui concou- 
rent a la formation de 1 'ensemble harmonique. 
II importe tout d'abord de bien distinguer en- 
tre l'ecriture en parties r£elles, adoptee na- 
turellement pour les parties vocales et souvent 
aussi pour celles d'instr. a archet ou a vent (sur- 
tout crinstr. a vent en bois), et T£griture lidre 
dont l'usage s'est r£pandu de nos jours pour 
les instr. a clavier et le prand orchestre. En 
tant qu'individualites musicales concourant si- 
multaniment a la realisation d'un mgme but, 
les parties replies sont releraent vivifiant de la 
phrase musicale ; l'ecriture libre elle m^rne ne 
pent s'en passer d'une raaniere absolue, mais 
elle leur adjoint un nombre plus ou moins 
grand de parties ou de sons de remplissage, au 
sujet desquels il ne peut plus etre question de 
m. de voix. Les traits essentiels d'une theorie 
de la marche des voix peuvent se re*sumer en 
aelques mots: le principe fondamental, Tame 
le toute bonne marche des voix est la marche 
de seconds. L'ecriture musicale est d'autant 
plus naturelle et plus parfaite que les enchat- 
nements d'accords se realisent plus souvent 
par des m. de seconds dans les differentes 
voix ; les successions d'accords les plus Gran- 
ges se pre*sentent avec une certaine aisancelors- 
que toutes les voix ou, du moins, la majeure 
partie d'entre elles marchent par intervalles 
de seconde (marches de ton, de sensible ou de 
demi-ton chromatique), ex. 



3; 



fat I J JtJ ^ 



Un mode excellent d'enchatner deux accords 
successifs consiste a iaisser dans une meme 
voix le ou les sons commune (ou enharmoni- 
quement identiques) aux deux accords. Seule, 
la partie de basse fait exception et marche de 
preference de fondamentale a fondamentale des 
harmonies, ca qui facilite la comprehension 
immediate de la phrase harmonique ; la basse 
peat egalement marcher de la tonique a la 
tierce et de la tierce a la tierce ou a la tonique, 
mais elle n'use qu'avec precaution du saut sur 
la quinte (v. quarte et sixte). Au reste, la 
marche de seconde, to uj ours desirable, ne peut 
nullement se realiser partout, et precis£ment 
la partie qui est imaginee le plus souvent li- 
brement et la premiere, la melodie au sens 
restraint du mot (de nos jours, habituellement, 
la partie supdrieure), interrompt les series de 
secondes par des sauts a intervalles plus 
grands ; ces sauts, donnant ('impression d une 
harmonie arp£g£e et par consequent de poly- 
phonie, contribuent a enrichir le tissu harmo- 
nique et donnent I'illusion d'une seconde voix 
<ju une force cachee ferait sortir de la premiere 
(illusion qui, dans la musique de piano ou d'or- 
chestre, se transforme souvent en realit£). Cer- 
tains sauts d'une comprehension harmonique 
malaisee et, par la-mdme, d'intonation diflicile, 
doivent Stre eVites dans le style vocal (ils sont j 
meme interdits dans le « style severe »), ce | 
sont les intervalles augmented (triton, seconde 
augmented, etc.). Quant aux regies que Ton | 



trouve dans tous les trails d*harmonie, d'apres 
lesqueUes la note sensible doit monter d une 
seconde mineure et la septieme descendre d'une 
seconde (mineure ou majeure), elles ne sont 
exactes que sous certaines reserves. II est tout 
naturel, si la sensible apparalt dans un accord 
de dominante suivi de l'accord de tonique, de 
(aire une marche de sensible, puisque, d'une 
maniere generate, les marches de demi-tons 
doivent 6tre utilisees toutes les fois que l'occa- 
sion s'en pr£sente et que leur emploi n 'oblige 
pas a enfreindre une autre regie essentieile. De 
meme, la septieme descend ra toutes les Hfois 

3u'elle pourra er^cuter une marche de sensible 
escendante (sensible dans l'acception mi- 
neure), ainsi dans la resolution de 1 accord de 
septieme de dominante sur la tonique majeure : 




Dans ce cas, les marches de sensible {si s-ut 4 
fa^mi % ) sont 1'uneet rautreobligatoires; quel- 
ques considerations tout a fait exceptionnelles 
autorisent settlement par fois a renoncer a Tune 
des deux. Par contre, il n'y a aucune raison 
pour que, dans des accords tels que si: rd: 

fa: la ou ut: mi : sot: si, la septieme (d'apres 
a terminoloffie usueile, c.-a-d. le son le plus 
aigu) descende, si aucun risque de parallel es, 
dequintes ou d'autrefaute analogue n'y oblige. 
Le mode de proceder dependra au fond tou- 
jours de la seconde harmonie de l'encbaine- 
ment en question ; si cette harmonie renferme 
l'octave de la tonique du premier accord, la 
septieme montera tres g£neralement. Les re- 
gies concernant la marche ascendante de la 
sensible et descendante de la septieme ne sont 
done rien autre aue des indications pratiques, 
bashes sur ce fait que la marche en question 
est la plus commode dans les enchalnements 
usuels. Les lois negatives connues sous le nom 
d'interdiction des parallaxes (v. ce mot) de 
quintes et d'octaves sont, par contre, de la 
plus haute importance pour la marche des 
voix. — 3* Voix huhaine (jeu d'orgue), v. vox. 
Volbach, Fritz, ne* a Wipperfurth (Prov. 
rhenane) le 17 d£c. 1861 ; eleve du Conserva- 
toire de Cologne qu'il quitta cependant, au 
bout d'une annee, pour reprendre ses Etudes 
secondaires interrompues, a Bruchsal, et pour 
faires des Etudes de philosophie a Heidelberg 
et a Bonn. Mais, en 1886, il entra a l'lnstitut 
royal de musique d'eglise, a Berlin, et devint 
I'eleve de Grell, dans les classes de composi- 
tion de l'Academie. L'annee suivante deja, il 
succeda a Comraer, en qualite de maitre a 
l'lnstitut royal de musique d'eglise, et il prit 
en meme temps la direction de la « Lieder- 
tafel acade'mique* etdu « Chceur Klindworth x>. 
En 1892, V. fut appele a Mayence, comme di- 
recteur de la « Liedertafel » et du « Chceur de 
dames ». II est, depuis 1907, directeur acade- 
mique de musique a Tubiogue. Ce fut lui qui 
donna les premieres executions d'oratorios de 
Hsendel, dans la version de Chrysander. II 
prit du reste le grade de D r phil. a Bonn, en 
1899, avec, pour these : Die Praxis der Ha>n- 
delauffuhrung (1900). Compositeur, V. a publie 
des poemes symphoniques : Ostern (p. org tie 
et orch.), Es waren zwei Konigskinder, Alt- 
Heidelberg du Feine; une symphonic en si 
min. ; un cycle de ballades : Vom Pagen und 
de>* Koniystochter ; Raftael (chceur, orch., or- 
gue); Am Siegfriedbrunnen (v. d'hommes 



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1082 



VOLBORTH — VOLLHARDT 



et orch.), Konig Laurin's Rosengarten (v. 
d'hommes, baryton solo, orch.) ; Reigen p. v. 
de femmes, tenor solo et piano ; etc. En outre, 
V. a £crit plusieurs ouvrages: Lehrbuch der 
Begleitung det Gregorianischen Gesangs; H&n- 
det, p. les cBeriihmte Musiker* de Keimann 
(1898); Beethoven (1905); etc. etc. 

Volborth, Eogen von, compositeur d'op£- 
ras: Ringo (Stettin, 1898), Der Gliicksritter 
(Weimar, 1899), Marienburg (Wiesbaden, 1903) 
Die Zauberzaite (Carlsruhe, 1904). 

Volckmar, Wilhelm- Valentin, organiste 
et compositeur p. orgue, ne" a Hersfeld le 26 
d£c. 1812, m. a Homberg, pres de Cassel, le 27 
aout 1887; etait, depuis 1835, mature de ma- 
sique au seminaire de Homberg, directeur 
royal de musique, professeur et D' phil. II a 
£crit 20 sonates et plusieurs concertos d'orgue, 
une OrgeUymphonie et d'autres oeuvres p. 
orgue qui sont fort r£papdues, ainsi qu'une 
grande Methode d'orgue* et une se>ie d'etudes : 
Schule der Geldufigkeit fur die Orgel. V. a 
aussi £crit beaucoup de morceaux de musique 
vocale et surtout ae musique religieuse. Cf. 
H. Gehrig, W. V. (1888). 

Volkert, Franz, ne a Friedland, pres de 
Bunzlau, le 2 fevr. 1767, m. a Vienne le 22 
mars 1845; fut pendant de longnes aooees 
organiste a la « Collegiate e*cossaise * et chef 
d'orchestre du theatre national de « Leopold- 
stadt», a Vienne. II a e*crit, de 1810 a 1829, 
env. ISOpetites comedies lyriques, pantomimes, 
farces, etc. pour le theatre en question. Ces 
ouvrages ont 6te\ en partie, accueillis avec 
beaucoup de faveur, de mdme que des trios p. 
piano et archets, des variations, des pieces 
d'orgue, des preludes, etc. 

Volkland, Alfred, ne* a Brunswick le 10 
avr. 1841, m. a Bale le 7 juil. 1905; suivit, de 
1864 a 1866, les cours du Conservatoire de 
Leipzig, fut nomme pianiste et, en 1867, maHre 
de chapelle de la cour, a Sondershausen. Ap- 
pel£ a Leipzig, en 1869, comme directeur de 
f'« Euterpe*, ll y resta jusqu'en 1875 et fonda, 
pendant ce temps, en compagnie de Franz v. 
Hoi stein et de Philipp Spitta, le « Bach-Verein » 
de cette ville. Des 1875, V. fut directeur de 
musique a Bale ou il conduisait les concerts 
symphoniques de la « Soctete' generate de mu- 
sique )), la * Societe de chant » (mixte) et la 
Lieder tafel. L' University de Bale lui a confer^, 
en 1889, le titre de D T phil. hon. c, en temoi- 
gnage de reconnaissance pour la tres grande 
part qu*il a prise au d^veloppement musical de 
la ville de Bale. 

Volkmann, 1. Friedrich-Bobert, ne* a Lorn- 
matzsch (Saxe), ou son pere ^tait cantor, le 
6 avr. 1815, m. a Budapest le 30 oct. 1883. Pour 
le piano et pour Torgue, V. re^ut les lemons de 
son pere, et, pour les autres instruments, celles 
dun musicien de la ville nomme* Friebel. Des- 
tine a la carriere pGdagogique, il entra au 
Gymnase et Seminaire de Freiberg ; mais il ne 
tarda pas a se vouer tout a fait a la musique et 
^tudia la theorie aupr&s d'Anacker, a Frei- 
berg, et de K.-F. BecKer, a Leipzig. Ses facul- 
ty rnusicales re^urent en outre une impulsion 
eKlraordinairement feconde, par les relations 
d'amitie qu'il entretint avec Bobert Schumann, 
dont la muse a laisse* une forte empreinte sur 
ses auivres. V. partit en 1839, comme maUre 
de musique, pour Prapue ; i) vecut ensuite, des 
1842, a Budapest, de 1854 a 1858a Vienne, mais 
depuis lors a Budapest, de nouveau, ou il fut 
dans les dernicres annees de sa vie professeur 



d'harmonie et de contrepoint, a I'Academie na- 
tionale de musique. Panni les compositions de 
V., il faut citer au premier rang : 2 sympho- 
nies (re rain., op. 44; si bemol maj., op. 53); 
les 3 Serenades p. orch. d'archets (ut maj., op. 
62 ; fa maj., op. 63 ; re* min., op. 69 [avec vcelle 
oblige]) ; 6 quatuors p. instr. a archet (op. 9, 
la min. ; 14, sol min. ; 34 ; 35 ; 37 ; 43) ; 2 ou- 
vertures (op. 50 [pour le jubil£ du Consena- 
vatoire de Budapest] et op. 68 [Richard 111]); 
2 trios (fa maj., op. 3; si bemol min., op. 5); 
un concerto de vcelle (op. 33); une romance p. 
vcelle (op. 7) et une p violon et piano (op. 10) ; 
Allegretto capriccioso p. piano et violon. op. 
15 ; Rhapsodie p. piano et violon, op. 31 ; % so- 
natines p. piano et violon, op. 60 et 61 ; un 
concerto p piano et orch., op. 42; une sonate 
p. piano, op. 12; des variations p. 2 pianos sar 
un theme de Hsendel, op. 26; de plus, p. piano 
a 4 ms : une sonatine, op. 57 ; Rondino et Mar- 
che-capriccio, op. 55 ; Musikalisches Lieder- 
buch, op. 11 ; Ungar'ische-Skizzen, op. 24; Die 
Tageszeiten, op. 39 ; 3 marches, op. 40 ; ainsi 
que des arrangements des op. 2), 22, 41 a I 
ms et des oeuvres d'orchestre et de musique de 
ehambre; viennent encore de nombreux mor- 
ceaux p. piano a 2 ms : Phantasiebilder, 
op. 1 ; Dithyrambe und Tokkate, op. 4; Sou- 
venir de Marolh, op. 6 ; Nocturne, op. 8 ; Buch 
der Lieder, op. 17; Deutsche Tanze, op. 18; 
Cavatine una Barcarolle, op. 19 ; Visegraa\ 
op. 21 ; 4 marches, op. 22 ; Wanderskizzen, 
op. 23 ; Lieder der Grossmutter, op. 27; 3 Im- 
provisations, op. 36 ; Am Grab des Graf en Sze- 
chenyi, op. 41; Ballade et Scherzetto* op. 51, 
et de tres nombreuses transcriptions de lie- 
der de Mozart et de Schubert. Les oBUvres ?o- 
cales de V. comprennent : 2 messes p. v. d'hom- 
mes (op. 28 et 29), 3 chants reiigieux p. chaw 
mixte (op. 38), des offertoires p. soli, chcturet 
orchestra (op. 47), des lieder p. choeur d'hom- 
mes (op. 48, 58), un « Chant de Noel i du xii* 
siecle (op. 59), de vieilles hymnes allemandes 
fop. 64, double choeur d'hommes), 6 duos sur 
a'anciens textes allemands (op. 67), 2 chants 
reiigieux pour choeor mixte (op. 70). 2 chants 
nuptiaux idem (op. 71), An die Nacht (op. 45, 
alto solo avec orch.), Sappho (op. 49, scene 
dramatique p. soprano), Kirchenarie (op. 65. 

S. une voix de basse avec instr. a archet et 
ute), 2 melodies p. mezzo-soprano avec piano 
et vcelle, et un grand nombre de lieder (op. 
2, 13, 16, 32, 46, 52. 54, 66). Cf. Hans Volk- 
mann [v. V. 3], R. V. (1902) ; Benin. VcfeL 
R. V, (1875). — 2. Wilhelm, v. Breukopf ct 
H.+;rtel. — 3. Hans, ne a Bischofswerda le 39 
avr. 1875; tils d'un pharmacies tit, a Munich 
et a Berlin, des Etudes d'histoire de Tart etde 
germanistique. L'un des derniers Aleves d'H. 
Grimm, V. prit son doctorat en 1900, avec one 
£tude sur Bildarchitekturen. II sevooa ensuite 
tout a fait a la musique. On connait surtoat, 
parmi ses ouvrages, une biographie de son 
grand-oncle V. [v. plus haut] (1902), *V«« 
uber Beethoven (1904) et divers travaux de 
moindre importance sur Beethoven. 

Voiles Werk (all.), grand choeur. 

Vollhardt, Emil-Reinhardt, ne a Seifert* 
dorf,pres de BochliU en S., le 16 oct. 1858; fit 
son education musicale au Conservatoire de 
Leipzig et fut, de 1883 a 1887, organiste de 
l^glise de la Grace, a Hirschberg (Silesie). H 
remplit depuis 1887 les fonctions de cantor a 
l'£glise Ste-Marie, et directeur de la a Societe 
de musique » et du choanr a cappella de Zwi- 



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VOLLWEILER 



VROYE 



1083 



ckau. V. s'est faitun nom soit comme directeur, 
soit com me pianiste et organ iste, II a contri- 
bute a mettre au jour les tresors musicaux de 
la Bibliotheque de l'Ecole du Conseil, a Zwi- 
ckau. II a publie des lieder et des motets puis : 
Bibliagraphie der Musikwerke in der hats- 
schulbibliothek zu Zwickau (1896) et Gesch. 
der Kan Lor en und Organisten in den Stadten 
Sarh$em (1899). 

Vollweiler, Karl, compositeur, ne a Offen- 
bach en 18(3, m. a Heidelberg le 27 janv. 
1848; recut touteson Education musicalede son 
pere (m. le 17 nov. 1847), qui fut un maitre re- 
nomrae a Franc forts/M. et, plus tard, a Heidel- 
berg, et qui publia une methede £lementaire 
de piano et une methode elementaire de chant. 
V. vecut plusieurs annees, en qualite* de maitre 
de musique, a St-P6tersbourg et ne passa que 
les dernieres annees de sa vie a Heidelberg. 11 
a compose : une symphonie (manuscrite), 2 
trios p. piano et archets (op. 2, 15), des varia- 
tions sur des themes russes p. quatuor d'instr. 
a archet (op. 14), une sonate de piano (op. 3), 
6 etudes melodiques (op. 4), 6 etudes lynques 
(op. 9), et quelques autres morceaux pour 
piano. 

Volta (ital.), 1. retour, fois; due volte, deux 
fois : la prima v. , la premiere fois (abr. 1°*). 
— 2. Danse rapide et tres animee en mesure 
ternaire (plus de"sordonn3e que la Gaillarde). 
Elle se repandit rapidement au d£but du xvn« 
s. mais ne tarda pas a disparaftre. 

Volti (ital.), tourne • v. subilo. abr. V. S., 
tourne vite (la page). On interprete aussi par- 
fots V. S. comme signifiant vide sequent, vois 
ce qui suit. 

Volumler, Jban-Baptiste, violoniste, n6 en 
Espagne en 1667, mais eleve" a la cour de 
France. II fut, de 1692 a 1706, concertmeister 
du prince llecteur et maitre de danse de la 
cour, a Berlin, puis fut appele* en 1709 aux m£- 
mes fonctions, a Dresde, ou il mourut le 7 oct. 
1728. 

Voluntary (angl., au plur. : Voluntaries), 
improvisation et, surtout, improvisation a 1'or- 
gue. 

Vopellus, Gottfried, n£ a Herwigsdorf, pres 
de Zittau, le 28 janv. 1635, m. a Leipzig le 3 
fevr. 1715; cantor de l'eglise St-Nicolas, com- 
positeur de melodies de chorals chantes encore 
aujourd'hui. II a publie : Neues Leipziger Ge~ 
sang buck (1682). 

VoreteschjJoHANNES-FfeLix.ndaAHkirchen 
(Saxe-Altenbourg) le 17 juii. 1835, m. a Halle 
s. S. le 10 mai 1908; Sieve du Conservatoire de 
Leipzig, fut nomme, en 1865, directeur de mu- 
sique a Glogau, en 1868, directeur de la a Sing- 
akademie* et des concerts d'abonnement de 
Halle-s/S. 

Vorhalt (all.), retard (v. ce mot). 

Vorschlag (all.), appogiature (v. ce mot). 

Vorzeichnung (all.), armure(v. ce mot). 

Vos. 1. Edouard de, ne a Gand le 19 janv. 
1833 : eleve de Mengal, devint directeur de la 
€ Societe* royale des choeurs*, maitre de mu- 
sique a TEcole normale et professeurde chant 
au Conservatoire. On connalt de lui des pieces 
vocales. — 2. Isidore, ne a Gand en 1851, m. 
dans la meme ville le 31 mars 1876, peu apres 
avoir obtenu le prix de Rome (canlate : La Si- 
rene) ; a e*crit quelques pieces de piano et des 
lieder. — Son frere, Franz, enseigne au Con- 
servatoire de Gand. 

Voss, 1. Gerhard-Johann (Vossiusj, ne" a 
Heidelberg en 1577, devint en 1618 professeur 



d'art oratoire a Leyde, puis, en 1633, profes- 
seur d'histoire a Amsterdam ou il mourut le 
19 mars 1649; il a Scrit : De artium et scien- 
tiaruni natura (1650-1658 ; 2 e ed. 1660), ouvrage 
qui traite a fond de la musique. — 2. Isaac 
( Vossius), fils du precedent, ne* a Leyde en 1618; 
savant pnilologue qui vecut d'abord a la Cour 
de Stockholm, puis rentra en Hollande, en 
1652, partit en 1670 pour TAngleterre et mou- 
rut chanoine de Windsor, le 21 fevr. 1689. V. 
est 1'auteur de : De poematum cantu et viri- 
bus rhythmi (1673). — 3. Charles, pianiste et 
compositeur, ne* a Schmarsow, pres de Dem- 
min, le 20 sept. 1815, m. a VeVone le 29 aout 
1882; fit son Education musicate a Berlin et 
s'etablit, en 1846, a Paris ou il se fit apprecier 
comme maitre de piano et jeta sur le inarche 
un nombre incalculable de morceaux de piano 
d*un genre brillant (fantaisies, pots-pourris, 
danses. morceaux de salon de toutes sortes), 
parmi lesquels il se trouve toutefois quelques 
ceuvres d'une certaine valeur : des concertos, 
des Etudes, des variations, etc. 

Vox (lat. ; ital. voce), la voix. — La V. hu- 
mana (voix humaine ; en grec : anthrovo- 
glossa) est, dans l'orgue, un jeu de 8' <jue cna- 
que facteur, pour ainsi dire, construit a sa ma- 
niere ; cependant elle consiste le plus souvent 
en un jeu d'anches a pavilions courts et en par- 
tie bouches; d 'autres sont composSes de tuyaux 
a bouches (£glise Ste-Elisabeth et eglise des 
« 11,000 Vierges» a Breslau, et presque partout 
en ltalie),et quelquefois m§me d une double ran- 
ged de tuyaux dont Tun est a anche, l'autre a bou- 
che. Une bonne V. humana est tres rare (Ma- 
deleine, a Paris ; cathSdrales de Freiberg, de 
Fribourg [Suisse], de Lucerne, etc. ; St- Jean, 
a Gouda), mais suffirait a elle seule a etablir 
la cilSbrite* dun instrument. II est probable 
que l'acoustique de la salle joue un role im- 
portant. Lorsque le jeu n'est que de 4', il prend 
en general le nom de V. virginea (voix vir- 
ginale), ou celui de Vox angelica (voix 
d'ange). 

Vrabely, Seraph^e von, v. Tausig. 

Vredemann, 1. Jakob, maitre de musique 
a Leu warden, de 1600 a 1640 env., a pubh£ : 
Musica miscella o rnescolenza di ntadrigali, 
canzoni e villanelle a 4 ei 5 voci (1603, avec 
texte hollandais) et Isagoae musicse, dat is 
korte perfecte ende grondtghe instrulie vandt 
principale musijcke\ etc. (1618). — 2. Michael, 
maitre de musique a Arnhem, auteur de : Der 
violen-cyther mit yyf snaaren, en niewe sorte 
rnelodieuse inventie five naturen hebbendevier 
parthyen spelende, licht te teeren y half violen, 
half cyther (1612). 

Vreuls, Victor, ne a Verviers le 4 fevr. 
1876 ; eleve de TEcole de musique de sa ville 
natale, puis du Conservatoire de Li£ge et, en 
dernier lieu» de V. d'Indy. Apres avoir enseigne* 
l'harmonie a la « Schola cantorum » de Paris, il 
a 6te nomine* directeur du Conservatoire de 
Luxembourg. V. a reru, en 1903, le Prix Picard, 
de rAcade*mie libre de Belgique. Ses composi- 
tions sont connues en grand nombre deja : un 
poeme symphonique, A dagio p. orch. d'archets, 
Forme p. vcelle et orch., Triply que p. chant 
et orch., une symphonie avec violon solo, un 
quatuor et un trio p. piano et archets, sonate 
de violon, pieces de piano, melodies vocales, 
etc. 

Vroye, Theodor-Joseph de, eVudit en ma- 
tiere de musique eccl^siastique, n^ a Villers- 
la-Ville (Brabant) le 19 aout 1804, devint en 



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1084 



VUILLAUME — WACHTEL 



1835 chanoine et grand -chantre de la cath6- 
drale de Liege, et mourat en cette ville le 19 
juii. 1873. V. a rendu des services signals a la 
rlforme du chant pr6gorien en Belgique, par 
les publications suivantes, entre autres : Ves- 
peral (1829), Graduel (1831), Manuale canto- 
rum (1849), Processionale (1849), Rituals Ro- 
manum (1862), ainsi €ju'un Traite de plain- 
chant a V usage des seminaires (1839), et un 
petit 6crit : De la musique religieuse, etc. 
(1866, avec Elewick [v. ce nom]). 

Vulllaume, Jean-Baptiste, luthier c61&bre, 
ne a Mirecourt le 7 oct. 1798, ville ou ses an- 
cetres avaiect deja pratique la lutherie, m. auz 
Ternes le 19 mars 1875 ; travailla en 1818 chez 
Ghanot, a Paris, puis chez L6t£ avec lequel il 
B'associa bientot. En 1828, il se s£para de Lete 
et acquit bientot une renomm^e extraordinaire 
par ses imitations des violons d* Antonio Stra- 
divari. Ses travaux ont 6t6 recompenses k tou- 
tes les Expositions, entre autres aux exposi- 
tions universelles de Londres (1851) et de Pa- 
ris (1855). V. construisitaussi une nouvelle sorte 
d'alto d'un son particulierement ample et plein, 
qu'il appela « Contralto », ainsi quune contre- 
basse monstre, de dimensions colossaleu («Oc- 
tobasse », accordee une tierce plus bas que la 
con tre basse ordinaire, et mesurant quatre me- 
tres de hauteur ; un exemplaire en est conserve 
au Mus£e du Conservatoire de Paris). 11 inventa 



aussi une machine pour la fabrication de cor- 
des justes et une autre pour celle des archets, 
etc. Oeux de ses tores, Nicolas (1800-1871), et 
Nicolas-Francois (1802-1876), ont 6t£ d'excel- 
lents luthiers, le premier a Mirecourt, le second 
a Bruxelles. Un troist&me, Claude- Francois, 
abandonna la fabrication des violons poor se 
vouer a celle des orgues, tandis que son fits, 
S£bastien, s'etablit a Paris, com me luthier, et 
fabriqua notamment d excellent* archets. 

Vulplus, Mblchior, compositeur et theori- 
cien, rut, de 1602 a 1615, cantor a Weimar, ou 
il fut en se veli le 7 aout 1615; a publie 3 ltvres 
de Cantiones sacrm (1602 [1603] et 1604; %< eU, 
1611); Kirchengesdnge und geistliche Litder 
D r Luthers u. a. mit 4 und 5 Stimmen (1604); 
Canticum beatissimm Virginia Mari&, 4,5,6, 
et plurium voc. (1605); Lateinische Hockzeit- 
stucte (1606); Opusculum novum selectissima- 
rum cantionum sacrarum 4, 5 et 6 vocum 
(1610) ; Das Leiden und Sterben unseres Herrn 
Erldsers Jesu Christe; Erster {zweiter, frit- 
ter) Teil der son nt&g lichen Evangelischen 
SprOche von 4 Stimmen (1619-1621), ainsi 
qu'une nouvelle edition du Compendiolummu- 
sicm d'Heinrich Faber, avec trad. all. et quel- 
ques chapitres supplemental res ecrits par le 
traducteur lui-mdme : Musicx compendium 
latinogermanicum M. Henrici Fabric etc. 
(1610), etc. 



W 



Waack, Karl, n6 a Lubeck le 6 mars 1861 ; 
61£ve de 1'Ecole grand-ducale de musique de 
Weimar, fut, pendant pr&s de deux ans, chef 
d'orchestre a Abo (Finlande), puis s'etablit a 
Riga (1883). De 1890 a 1891, il fit de nouvelles 
etudes de piano et de theorie, aupres de 
H. Riemann, a Hambourg eta Soudersnausen. 
De retour a Riga, il y deploya une tr£s grande 
activite de pedagogue et de critique musical 
(« Duna-Ztg », « Rigasche Ztg » ). II y dirige 
en outre, depuis 1903, la « Liedertafel » et il 
est a la tete de la « Societe Bach » de Riga. 
W. a publie les textes de Tristan (1904) et de 
Lohengrin (1907), de R. Wagner, accompanies 
des motifs conducteurs, en imaniere de guides 
thernatiques (Breitkopf et Hartel). 

Wach, Karl-Gottfried- Wilhelm, contre- 
bassiste virtuose, ne a Lobau (Haute-Lusace) 
le 16 sept. 1755, m. a Leipzig le 28 janv. 1833; 
avait eiu domicile, en 1777, a Leipzig ou il fai- 
sait partie de lorchestre du Theatre, du Ge- 
wandhaus, etc. W. fit aussi quelques tournees 
de concerts. 

Wachsmann, Johann Joachim, ne a Uth- 
moden, dans l'enclave brunswickoise de Cal- 
vorde, le 1« fevr. 1787 , m. a Barby sur E. 
le 25 juin 1853 ; 6ieve de Zelter, a Berlin, 
devint directeur du Chceur du dome, mai- 
tre de musique au seminaire et directeur de 
societes chorales, a Magdebourg. W. fut un 
protagoniste tres ztHe de Tancienne musique 
d'eglise ilalienne. II a publie un certain nom- 
bre de recueils de chanta d'ecole : Praktische 
Shigscliule, Gemngfibel fur Element arklassen 
(1822), Gesang libel in Zitfern (1827), Vier- 



stimmige Schulgemnae (1840), ainsi qu'une 
Elementarschule fur Pianoforte, des Altargc- 
sdnge et Choralmelodien zum Magdeburgi- 
schen Gesangbuch. 

Wachtel, Theodor, tenor, ne a Hambourg 
le 10 mars 1823, m. a Francfort-s/M. Iel4 nov. 
1893 ; 61s d'un loueur de ti acres, dont la mort 
subite l'obligea a diriger quelque temps les 
affaires, avec sa m£re. Lorsqu'on eut decouvert 
sa voix, il recut d'abord des lecons de Mile Jo- 
lie Grandjean, a Hambourg. Sa carriere see- 
nique tres remplie le conduisit successive men t 
k : Hambourg (1849), Schwerin, Dresde, Won- 
bourg, Darmstadt, Hanovre, Cassel, Vienoe, 
Londres (1862-1868), Berlin, Paris (1869). Dan» 
les dernieres annees de sa vie, W.. qui seiail 
enrichi, ne prenait plus aucun engagement de 
longue duree, mais il donnait des representa- 
tions tan lot ici, tan tot la. II parcourut. en 1871, 
les Etats-Unis de rAmerique du Nord et alia. 
en 1875, jusqu'en Californie. W. etait doae 
dune voix de tenor lyrique eitremement puis- 
sante et etendue ; ce qui lui manquait d'abord 
en tant qu Education musicale, fut en partie 
remplace par la routine, mais W. rests too- 
jours au nombre de ces chanteurs doues dun 
bel organe et dont le seul but est de rendre a 
la perfection des roles tels que ceux de Geoff* 
Brown, du « Postilion de Lonjumeau » tdans 
lequel il rem porta de v£ritables triomphesavrt 
lea claquements de fouet, souvenirs de la voca- 
tion paternelle). La tentative que fit W. d'ajoa- 
ter a son repertoire le rolede Lohengrin (Leip- 
zig, 1876), devait fatalement echouer. — St>o 
fils, Theodor, doue de meme d'une belle von. 



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WAOKERNAGEL 



WAGNER 



1085 



chanta avec sucees sur diverges scenes alle- 
mandes; mais il perdit de bonne heure sa voix 
et mourut a Dessau, ou il 6tait entre dans 1 In- 
dustrie, en janv. 1375. 

Wackernagel, Philipp, n£ a Berlin le 28 
juin 1800, m. a Dresde le 20 juin 1877 ; frere 
du germaniste Wilhelm W., tut directeur de 
FEcole des arts et metiers d'Elberfeld. II a pu- 
blie, entre autres, plusieurs recueils bibliogra- 
phiques concemant l'histoire da choral alle- 
mand : Das deutsche Kirchenlied von Luther 
bis N. Hermann (1841, 2 vol.), Bibtiographie 
zur Geschichte des deutschen Kxrchenliedes 
im XVI. /aAr A., (1855), Das deutsche Kirchen 
lied von den dltesten Zeiten bis zu Aufang des 
XVII. Jahrk. (1863-1877, 5vol.). 

Waelput, Hendrik, compositeur flamand, 
ne a Gand le 26 oct. 1845, m. dans la meme 
ville le 8 juil. 1885; 61eve du Conservatoire de 
Bruxelles, y rem porta en 1866 le Prix de Rome, 
avec une cantate flamande : Het woud (« La Fo- 
ret »). En 1869 deja, il devint directeur du 
Conservatoire de Bruges, en m&me temps que 
chef d'orchestre au theatre et directeur des 
Concerts populaires de cette meme ville. Deux 
ans plus tard, W. transfera son domicile a Di- 
jon, puis, en 1875, a Gand, comme chef d'or- 
chestre du Grand-Theatre, directeur de con- 
certs, etc. Enfin, en dernier lieu, il fut pro- 
fesseur d harmonie au Conservatoire d'Anvers. 
On connaitde lui un certain nombre d'oeuvres 
executes ou gravees : 4 symphonies, plusieurs 
cantates (De zegen der wapens. La pacifica- 
tion de Gand, MemlingJ, une Marche solen- 
neLle, un grand nombre de romances, etc. Cf. 
E. Callant, Levenschets van B. W. (1886) ; P- 
Bergmans, Notice biogr. sur B. W. (1886). 

Waelrant, Hubert, compositeur et theori- 
cieti beige, ne* a Tongerloo, dans le Brabant, 
vers 1517, m. a Anvers le 19 nov. 1595 ; £leve 
de Willaert, a Venise, ve"cut plus tard (1547) a 
Anvers ou il fonda une 6cole de musique dans 
laquelle, au lieu de la solmisation par les hexa- 
eordes, il employait un svsteme a sept syllabes 
ou noms de notes (Bocedisation, Voces belgi. 
cm j cf. solmisation) : bo., ce.. di.. ga.. to.- 
ma.. ni.. (correspondant, quant aux voyelles, 
avec le do., re., mi., fa., sol., la., si., d'aujour- 
d'hui, seYie dont le do et le si ont 6te* surement 
ehoisis par analogie avec le systeme de W.). 
W. s'associa avec Jean Laet pour fonder une 
maison d Edition de musique. Ses compositions 
ont £te* £ditees, pour la pi u part, par cette mai- 
son : 6 livres de motets de 5 a 6 v. (I-V, 1554- 
1556 ; VI, s. d.) ; 2 de motets a 4 v. (1556) ; 
un de motets a 5 v. (1558 ; confisque par Fin- 
quisition comme suspect d'heresie) ; Jardin 
m%Lsical, chansons a 3 v. (1556) ; a livres de 
chansons a 4 v., aussi sous le titre de Jardin 
tntssical (1556)* Parmt les anthologies parues 
chez W. et Laet, il faut mentionner particu- 
li&rement : Symphonia angelica (madrigaux 
de 4 a 6 v., 1565). Un grand nombre de pie- 
ces de W. sont diss^minees dans les antholo- 
gies. 

Wagenaar, Johann, n£ a Utrecht le l« r 
nov. io&Ht ; organiste du Dome de sa ville na- 
tale et compositeur de talent: Frith jo f en mer 
(noeme symphonique), Saul et David (id.), 
Cyrano de Bergerac (ouverture), quintette p. 
piano et archets, pieces d'orgue et de piano, 
me>1odies vocales. 

Vtfagensell, 1. Johann- Chbistoph, ne* a 
Nuremberg le 26 nov. 1633, m. a Altdorf le9 
oct. 1708; professeur d'histoire et bibliothe- 



caire, auteur de : De sacri Rom. Imp. libera 
civitate Norimbergensi commentatio. Accedit 
de Germanim phonascorum origme etc. (1697 ; 
avec une dissertation sur les « Maftres chan- 
teurs », ainsi que des melodies de Frauenlob, 
Muglin, Murner et Regenbogen). — 2. Georg- 
Christoph, n£ a Vienne le 15 janv. 1715, m. 
dans la m&me ville le 1" mars 1777 : Sieve de 
J. -J. Fuchs, fut maftre de musique de Pimpe- 
ra trice Marie - The>ese et, plus tard, com- 
positeur de la chambre et maitre des prin- 
cesses, avec, en dernier lieu (1741), un traite- 
ment extraordinaire, a vie, de 1500 11. On a 
grave" bon nombre de ses ceuvres : Suavis ar- 
tific'wse elaboratus concentus musicus conti- 
nens 6 parthias selectas ad clavicembalum 
compositas (1740). 18 Divertimenti di cembalo 
(op. 1 a 3), un Divertimento p. 2 pianos, et 
2 autres p. piano, violon et vcelle (op. 5). DeB 
symphonies de W. ont paru a Paris (une, entre 
autres, parue dans le meme recueil que Top. 5 
de Stamitz, avec une symphonie de Fr.-X. 
Richter et une de Franz Beck), de meme que des 
quatuors concertants, des concertos de piano, 
etc. Mais de beaucoup la plus grande partie 
des ceuvres de W. est restee manuscrite : un 
grand nombre de symphonies, de concertos et 
sonates de piano, de pieces d'orgue et quel- 
ques morceaux de musique d'eglise. Pour 
Vienne, W. a Scrit, de!740 a 1762, 15 operas; 
un sememe, Ariodante, a 6te* represents a 
Venise en 1745. Enfin, on a de lui 3 oratorios 
et une cantate : It quadra animato. Une sym- 
phonic en 3 mouvements et une sonate a 3, en 
une seule partie, toutes deux en re maj., ont 
paru dans le vol. 15, II, des « Denkm. d. Tonk. 
in Oesterreich » (K. Horwitz et K. Riedel). La 
musique de W. n'a pas d'individualitg Men 
marquee ; mais ce fut lui qui, Tun des premiers, 
appiiqua au concerto de piano la forme de so- 
nate epurSe par l'Ecole ae Mannheim. 

Wagner, I.Gotthard, ne* a Erdingen 1679, 
entra, en 1700, au couvent de Benedictine de 
Tegernsee, ou il mourut en 1739. II a publie 
une serie de recueils de chants religieux p. 
une voix, avec ace. instrumental : Der Maria- 
nische Schwan (Cygnus Marianus, 1710); Mu- 
sikalischer Bof gotten (1717), Der Mariani- 
schi Spring brunnen (1720), et Das Marianu 
sche Immelein (1730). — 2. Georg-Gottfried, 
ne* a Mu hi berg le 5 avr. 1698, suivit les classes 
de l'Scole St-Thomas, a Leipzig (1712-1719), 
sous le canton t de Kuhnau et, Torsque Bach 
succeda a celui-ci (1722), resta encore trois 
ans a Leipzig pour profiter des enseignements 
de ce dernier. II devint, en 1726, cantor a 
Plauen ou il mourut en 1760. W. a compost 
des concertos et des soli de violon, des ouver- 
tures, des trios, des oratorios, des cantates, 
etc. qui furent fort apprecies, mais sont restes 
manuscrits. — 3. Johann- Joachim, celebre 
facteur d'orgues, a Berlin, au commencement 
du xvni* s. ; un certain nombre de ses orgues 
existent encore a Berlin. — 4. Johann et Mi- 
chael (freres), facteurs d 'orgues renomm^s, a 
Schmiedefeld, ores de Henneberg, vers le mi- 
lieu du siecle dernier. Us ont construit, entre 
autres, les grandes orgues d'Arnhem et eel les 
de l^glise de la Croix, a Dresde. — 5. Chris- 
tian-Sai omon et Johann- Gottlob (freres), c6- 
lebres facteurs de pianos, a Dresde, dans le 
dernier quart du xvin«s. lis ont construit plus 
de 800 pianos, entre autres, en 1774, un ins- 
trument pourvu de trois pedales (jeux de pan- 
talon, de luth, de harpe) et qu'ils appelerent 



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1086 



WAGNER 



« Clavecin royal », puis, en 1786, un piano k 3 
claviers. — 6. Karl- Jakob, corniste virtuose, 
compositeur, chef d'orchestre et th£oricien, ne* 
k Darmstadt le 22 f£vr. 1772, m. dans la ro^me 
ville le 25 nov. 1822 ; 61£ ve de Portmann et de 
l'abbe Vogler, devint, en 1790, premier cor de 
Torchestre de Darmstadt, brilla comme vir- 
tuose iusqu'en 1805 et fit de nombreuses tour- 
n£es de concerts. II se voua plus tard exclusi- 
vement a la composition et a la th^orie musi- 
cale, pour autant que ses fonctions de chef 
d'orchestre lui laissaient des loisirs, car il de- 
vint, en 1808, concertmeister et, plus tard, 
maftre de chapelle de la cour. W. aecrit, pour 
Darmstadt, 5 operas (Pygmalion, Der Zahn- 
arzt, Herodes, Nitetis, Chimeric), ainsi que 
quelques cantates dramatiques (le monodrame 
Adonis, Darmstadt, 1811), et des pieces de cir- 
constance. On a publie de lui : 2 symphonies, 
4 ouvertures (Jungfrau von Orleans, Gotz von 
Berlichingen, etc.) ; 3 senates de violon ; des 
trios p. flute, violon et vcelle; 40 duos p. cors; 
des pieces p. ilfite et violon ; des series de va- 
riations p. piano, etc. W. a aussi re6dite* le 
Kurzermusikalischer Unterrichtde Portmann, 
sous une forme plus vaste : Handbuch zum 
Unterricht fur die Tonkunst (1802) . — 7. 
Ernst-David, n£& Dramburg(Pome>anie)le 18 
tevr. 1806, m. a Berlin le 4 mai 1883 ; fut, en 
1827, organiste aNeustettin, puis ensuite encore 
£leve de Tlnstitut royal de musique d'e^lise (A.- 
W. Bach) et des classes de composition de 
TAcademie rovale de Berlin (Rungenhagen). II 
devint, en 18o8, cantor de Feglise St-Mathieu 
et, en 1848, organiste de celle de la Trinite, a 
Berlin. II recut, dix ans plus tard, le titre de 
« directeur royal de musique ». W. a public : 
des motets, des psaumes, des lieder, des mor- 
ceaux p. piano et p. orgue, un recueil de cho- 
rals et un ouvrage : Die musiknlische Orna- 
mentik (1860) ; il a aussi compose un oratorio : 
Johannes der Tdufer. —8. WiLHBLM-RiCHARD,le 
plus grand compositeur dramatique du xix* s. 
et, sans contredit, Tun des « penseurs » musi- 
caux les plus 6nergiques et les plus profonds 
de tous les temps, tout en £tant un poete aux 
conceptions grand ioseset genialas, ne* k Leipzig 
le 22 mai 1813, m. a Venise lel3 fevr. 1883, fut 
enseveli a Bayreuth, lel8fevr., pres desa Villa 
« Wahnfried ». W. perdit son pere (qui etait 
greflier de police) a Page de six mois a peine ; 
sa mere epousa peu apres, a Dresde, un acteur 
et poete dramatique, Ludwif? Geyer, qui mou- 
rut a son tour, le 30 sept. 1821 deja. W. gran- 
dit done a Dresde ou il suivit les classes de 
l'Ecole de la Croix, et v£cut dans un milieu 
propice au developpement de ses talents. II ne 
s'occupa d'abord de musique que d'une ma- 
niere superficielle, car ses gouts l'attiraient 
davantage vers la poesie ; longtemps, il caressa 
le projet d'ecrire une grande trag&lie a la 
raaniere de Shakespeare. Mais, lorsque sa mere 
se fut de nouveau fixee a Leipzig, ou sa sceur 
Rosalie (plus tard M ma Oswald Marbach) avait 
ete engagee au Theatre municipal, la musique 
commence a jouer un role dans les r&ves d'a- 
venir du jeune homme. Celui-ci termina ses 
Etudes secondaires au Gymnase St-Nicolas, re- 
cut des lecons de piano de l'organiste Gottlieb 
Miiller et Jit, tout en etant inscrit a l'Univer- 
site comme etudiant en philosophic, des elu- 
des serieuses de contrepoint, sous la direction 
de Weinlig. Ses premieres compositions n'of- 
frentabsolument rien de particulier; toutefois 
elles sont interessantes pour celui qui connait 



le mattre par ses dernieres oeuvres, a cause de 
certains traits individuels d'ordre m£lodiqoe et 
harmonique. Ce sont : une sonate de piano 
(op* 1), une polonaise (op. 2), unefantaiste en 
fa diese min. (manuscrite), un quatuor p. instr. 
a archet et 4 ouvertures fsi bemol min.. re 
min., ut maj. [avec fugue] et Polonia ; publiees 
pour la premiere fois en 1908 par Breitkopf et 
Hartel). L'esquisse d'un opera : Die Hocnzeit 
(1832) ne rencontre pas l'assentiment de Ro- 
salie Wagner, en sorte que le jeune frere 
abandonna son projet (on a conserve de cette 
ceuvre l'in traduction, un chosur et un septuor). 
En 1833, W. £crivit encore, k Wurzbourg, 
chez son frere Albert (chanteur et acteur ap- 
precie\ pere de Johanna Jachmann-W. [v. ce 
nom]), un opera: Die Feen (texted 'apres: Die 
Frau als Schlange, de Gozxi), qu'il presents 
en vain a la direction du theatre de Leipzig (re- 

Itresente' en 1888, a Munich). Enfin, en 1834, 
e jeune musicien entra dans la carriere prati- 
que, comme directeur de musique au Theatre 
municipal de Magdebourg ; e'est alors qu v il 
£crivit son deuxieme op£ra : Das Liebesverbot 
(d'apres « Mesnre pour mesure », de Shakes- 
peare), qui, mai prepare^ fut represent^ ea 
1836 sans grand succes (non grave ; cf. I'ana- 
lyse qu'en a donnee Edg. Istel, dans la « Musik •, 
VIII, 19), une c Canute de nouvelle annee • 
et de la musique pour le Berggeist, de Gietch. 
La troupe d'op£ra ayant ete dtssoute au bout 
de peu de temps, W. f qui, a la fin de 1838, 
avait epouse* une actrice : Minna Planer (nee 
k CEderan le 5 sept. 1809, m. a Dresde le 21 
janv. 1866), se mit en qu£te d'une nouvelle si- 
tuation et accepta la place de directeur de mu- 
sique au Theatre municipal de Konigsberg. 
Mais ce theatre fut ferine d£ja. avant la fin de 
Tannee, la direction ayant fait faillite. En au- 
tomne 1837 encore, W. prit la place de chef 
d'orchestre au theatre qui venait de s'ouvrir a 
Riga, sous la direction de Holtei; il dirigea en 
outre, dans cette ville, des concerts d'abonne- 
ment dans lesquels il fit executer deux ouver- 
tures (l'ouverture pour Kolumbu* dApeK et 
Rule Britannia) de sa composition. En 1839, 
Holtei ayant abandonne tout a coup la direction, 
W. se trouva sans place. Attirg par la grande 
capitale, le jeune artiste part it alors avec sa 
femme pour Paris, mais en passant par Loo- 
dres. (Test la que commencerent pour lai acs 
temps difficiles ; il se vit forc£, pour gagner 
son pain, de faire toutes sortes de travanx de 
pur metier : arrangements d'oeuvres quelcon- 

3ues pour les editeurs de musique, romances 
ans le gout du temps, articles dans la presse 
quotidienne (pseudonymes : Wilhelm Drach, 
H. Valentino, Canto Spianato, W. Preuden- 
feuer), etc. La reduction pour piano de la 
« Reine de Chypre », d f Hal^vy, marqua le 
termede ces besognesavilissantes. Lesejour a 
Paris n'en a pas mo ins &te~ des plus fractueux 
pour W,» car le musicien avait l'occasion d'e^ta- 
dier ainsi les excellentes productions de rOpera 
et dentendre des executions parfaites des a?n- 
vres de ses pr&iecesseurs, dans le domaine de 
la composition sc£nique. Pendant ce premier 
s^jour de trois ans a Paris (1839-1842), W. 
avait ^crit, en plus des arrangements, etc., 
une Ouverture pour Faust, acheve Rienzt 
qu'il avait deja commence' a Riga, et compose 
le poeme et la musique du Fliegender hat- 
lander U Vaisseau fan to me ») dbnt Tidee lei 
avait £te sugg^rde par une temp4te essuye^ as 
cours de la traversed de Riga a Londre*. 



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WAGNER 



1087 



Rienzi fut accepts a Dresde, et le Vaisseau 
fantdme, sur la recommandation de Meyerbeer 
a Berlin; W. marchait vers sea premiers 
triomphes lorsque, en avr. 1842, il rentra en 
Allemagne. II s'etait procure les ressources 
necessaires pour ce voyage en faisant la re- 
duction pour piano dejai mentionmSe eten ven- 
dant le livret du « Fliegender Hollander » a 
FOpdra de Paris : la direction de ce theatre fit 
representer peu apres un arrangement fran- 
$ais de Poeuvre, par Paul Foucher, avec musi- 
que de Dietsch (Le Vaisseau fantdmej. La pre- 
miere representation de Cola Rienzi, der letzte 
der Tribunen, eut lieu a Dresde, le 20 oct. 
1842. Le succes fut tel que W. se vit force de 
faire retirer la partition du Vaisseau fantdme 
de Berlin, ou elle aurait probablement attendu 
longtemps encore sa premiere representation ; 
Der flieaende Hollander fut represente en 
premier lieu a Dresde, le 2 janv. 1843. Sur 
ces entrefaites, et grace a Intervention de son 
ami, le chef des choeurs Christ- Wilh. Fischer, 
W. fut nommg mattre de chapelle de la cour, 
en remplacement de J. Rastrelli qui venait de 
mourir. Le Fliegender Hollander produisit 
une impression considerable. Tandis que Rienzi 
etait encore fortement sous l'influence de 
Meyerbeer et, en general, des traditions de 
rOp^ra de Paris, le novateur W. surgit du 
Vaisseau fantdme tout arme pour la latte. 
Ce&t de lannee 1843 que date la formation de- 
finitive de partis wagnerien et anti wagnerien. 
La rupture avec la forme tradition nelle parut 
d'une roaniere eclatante, an grand jour : un 
opera dans lequel la premiere can tat rice n'a- 
vait qu'un seul solo (la < Ballade ») de courte 
dur£e, done pas un seul « air », etait quelque 
chose d'inoul ; de plus, la suppression aes ter- 
ns inaisons usuelles des « numeros » de l'opera 
devait mettre en emoi le monde musical. Quant 
a la pa rente de l'oBuvre, dans certains details, 
le color is, etc., avec « Hans Heiling » et le 
c Vampyre », de Marschner, elle etait precise- 
ment un bon point, aux yeux des amateurs de 
Dresde. L'idee naissante de l'unification de 
l'oeuvre par le leitmotiv, apparaissant pour la 
premiere fois sous une forme tangible, mais 
sans importunite et sans complications exces- 
sives ou fatiguact l'esprit (comme dans les « Ni- 
belungen »), cette idee ne pouvait manquer 
son eflet et, sous sa forme d'alors, ne donna 
naissance a aucun scrupule esthetique. Enfin, 
la liberte tresgrande de L'harmonie, l'usage un 
peu trop realiste peut-etce des pammes chro- 
ma tiques devaient forcemeat saisir l'auditeur 
impartial, tandis que les hommes du metier, 
cherchant matiere a critiquer, trouvaient la- 
m^me la pierre d'achoppement desiree. W. de- 
ploya des ce moment une activite etonnante ; 
comme chef d'orchestre, il acquit bientot une 
g^rande renomme> par des executions magis- 
trates d*oeuvres de Giuck. Quelque forte que fut 
Fopposition, touiours croissante, a ses idees 
r6mrmatrices, W. n'en continua pas moins a 
creer, sans jamais se laisser influencer. Le 19 
oct. 1815, Tannhduser, oder der Sdngerkrieg 
auf der Wartburg, fut represents a Dresde pour 
la premiere fois. W. s'occupait deja alors des 
poemes de Lohengrin, des Mattres chanteurs y 
voire me" me de VAnneau du Nibelung. Parmi 
les compositions de cette epoque, il faut noter 
en outre: une cantate pour la Fete des chan- 
teurs de Dresde, en 1843 ; Das Liebesmahl der 
Apostel (« La Gene des apotres », sorte d'ora- 
torio) et la revision de It Iphigenie en Au- 



lide », de Gluck. Enregistrons element un 
« haut (ait » que les WaeoeViens aiment a rap- 
peler : l'execution, en 1846, de la neuvieme 
symphonie de Beethoven, sous la direction du 
jeune mattre. Lors de la translation a Dresde 
desrestes de Weber (1844), W. avait non seu- 
lement prooooce le discours funebre, mais 
compose le poeme et la musique d'une Cantate 
fuoebre. L'annee 1848 entratna aussi W. dans 
le mouvement d'agitation genera le ; le musicien 
presenta au ministers un Entwurf eines Na- 
tionaltheaters des Konigreichs Sachsen, mais 
ce projet ne rencontra guere d'echo en haut 
lieu et ce fut probablement Tune des causes de 
la participation de W. k la revoke demai 1849, 
dont la repression le forca a prendre la fuite. 
Poursuivi, il se reTugia d'abord aupres de Liszt, 
a Weimar, puis se rendit a Paris, ou il fit un 
court sejour, et a Zurich ou il elut domicile 
pour plusieurs annees. Le debut de son sejour 
en Suisse fut occupe par la redaction de plu- 
sieurs Merits importants : Die Kunst und die 
Revolution (1849) ; Das Kunstwerk der Zu- 
kunft (1850); Kunst und Klima (1850); Oper 
und Drama (1851) et Eine Mitteilung an 
meine Freunde (essai autobiograpliique et au- 
tocritique, 1851). Le texte complet de VAnneau 
du Nibelung pjarut aussi deja en 1853. 

Lohengrin, ecrit en 1847, fut represente pour 
la premiere fois le28aout 1850, a Weimar, par 
les soins de Liszt qui etait devenu rami le plus 
de*voue de Wagner et qui, par son influence, 
avait reussi a faire mooter Tannhduser, en 
1853 deja, sur un grand nombre de scenes alle- 
mandes. En 1855, W. fut appeiea Londrespour 
y dinger pendant la season, les concerts ae la 
« Societe philharmonique i. En I860, il se ren- 
dit a Paris et a Bruxelles, pour y (aire de la 
propagande en favear de ses oeuvres ; il ne 
trouva, heias ! que des motifs de decourage- 
ment : trois concerts organises par lui, dans la 
salle Ventadour, lui couterent environ 10,000 
francs ! La representation de Tannhduser, en 
1861, a l'Opera de Paris, bien que donnee sur 
1'ordre de 1 empereur lui-meme, se heurtaa une 
vive opposition d'une partie du public parisien, 
en sorte que I'auteur se vit force, apr£s la troi- 
si&me representation, de retirer son oeuvre. 
C'est a repoque de ce troisieme sejour a Paris 
(1860 a 1861) que fut ecrite une nouvelle bro- 
chure : Zukunftsmusik. Entre temps, W. avait 
beneficie d'une amnistie; il se dirigea done de 
Paris directement vers l'Allemagne, passa a 
Carlsruhe puis se rendit a Vienne. 

Dans ces deux villes, Tristan et Yseult, qui 
avait ete termine en 1859, fut admis par les in- 
tend ants des theatres ; e'est I'ceuvre qui marque 
le debut de la troisieme periode creatrice de 
Wagner (transformation de la meiodie en « pa- 
role chantee » [Sprechsingen], le genre eieve 
de recitatif, particulier a W. ; transfert a 1'or- 
chestre de la partie la plus importante du tra- 
vail thematique). Dans les deux villes, cepen- 
dant, retude de l'oeuvre nouvelle fut ditfer6e. 
En 1862, W. sejourna a Biebrichs/Rh. ou, dans 
la solitude, il s'occupa de la composition des 
Maitres chart teurs % interrompue seulementpar 
une tour nee de concerts a Prague et a St-Peters- 
bourg puis continuee, en 1863, a Vienne. Enfin, 
le maitre vit subitement s'approcher Taccom- 
plissement de ses projets les plus audacieux, 
lorsque, en 1864, le roi Louis II de Baviere, qui 
venait de monter sur le trone, Tinvita a venir 
a Munich et lui fit present d'une villa, au bord 
du lac de Starnberg. Sur la proposition de 



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_= £•-;. * Jximcn- Peuapres, 
fc *** t fc t^^^e- j? iar, W. qui Hail 
■ ■»■■££!*« a Trtebschen, 
i Krauna les Maitre& 
; su r les * Ni - 
t .!■» de Biilow, Cosima 
-tar* t« ^qd aairi en 1869 
.- 3 .u.n t^6y, D^> Met*- 
^••-•■"i nareut enfin repre- 
i.iir a premiere foia.tiha- 
r m maitre. depuis JHtfrisi, 
i me *aieur durable et, si 
rue la plupart des scene* 
tag temps hors d'etat de 
a.r-bua i l enrichissement du 
*?*** je jeunesse de Wagner,* 
m .■ graode tetralogie : Der 
"iwHrni (« L'anneau du Nibe- 
rrt-*ji* £t# Tl'fliJtiire [« La Walky- 

^-w»-*i* w* ue«s i].et le prologue : flhein- 

, *r im SfiLB*]) approchait de son ac- 

,..*,. .*wim«« : [admirable mvthologie du 

^.* »***i ^w *t cunsistance dans ['esprit du 

ni?-* - » luft*** fut represents a Munirh, 

«*«* i .•cwnin»re fcis, le22 sept. 1869. et Pirn- 

^TAabuii -ji^riuite fat telle que ie succes de 

-'■■tawae* iutrepnse que W. medilait depuis 

^^tmps amfvaaaJt desorrnais assure. II sa- 

^ -ni i i jrx»*i3*r des representations solen- 

^*s *^j^fe^\ musicales el dramatiques, 

^ f « i **««i*UiJtt* period iques ma is tie revenant 

|h !yc« iriuswurs anneca d T intervalle, inslitu- 

^ji ADeviuoKDC nationale et destined a meltre 

^4i uom-ee e* chefs-dYeuvte de I art drama- 

% Lt4 iiLeahinU. En 1871, W. alia a'^tablir a 

^-r*uth 0& il avait choisi un emplacement 

j*ur sl'Ii tb^Hre national; le jour de la Pente- 

o i* ^TS euE lieu la pose de la premiere pierre 

tit k Ftf*t*ptelhau9 ** en presence d'une nom- 

areu*tf atteuiblee damis (et d'ennemis) de la 

tnu^u* waguerienne, Une elocution grandiose 

jt -* iK^Meiue syrnphonie de Beethoven, avec 

ju «vW*lre compost unlquement d 'artistes 

H^tttt K io liter fnisait la partie de tim bales), 

#f^ic J*e^uronnement artistique a cette f^te, 

tit ■tBkflracea Tactivite infaligable desassocia- 

i*ota* wj^uerieimes, les fond a rie^essaires a 

rttttjNWia* i 900,000 ML J fiirent reunis et, du 

f> .u A> a^ilt I87t>, eurent lieu, dans le theatre 

« wvM*°ir* ** ^* trois jpreinieres repr^senta- 

|tvtt*du cyderomplet: Ber liiftg drs Nibehm- 

ji/m* en presence ue remperpur (i nil] an me l w , 

3y rvn I oilia U et dune elite d'artistes de toules 

ilhous Des Hols de brochures *t d'artides 

j v j uru»u\, U's* nns pour, les an I res con Ire 

l\euvr^ uouvelle, ptmrent a la suite de ces 

MV4#utaUooa ; nuis TetTervescence s'est cal- 

ti les « NibetuufeD i ont fait leur entree 

.^ttiieiU dans toutes les grandma villes 

v ni^ne (Leipiif. Munich, Vienne, liam- 

kkHhns [Scliwrriw, \\*'imar], Cologne, Berlin) 

, ir.ui^f r. la dei uiere oeuvre de Wagner 

^U lunnnoe par l.iuteur un « UiUineiiweilifeet- 

*inel v 1 , l l ws*(aL Tnl etacore montre sous la di- 

ivvlioh \\u maitre lui-nteine et iepreseniee,se- 

lou l« uix^rantme elahli, en jnillet-aofit 1882 

invvui^r repivst-ntiitiou : le26juil.)j lea repri- 






. 



o noire, avec ie concours aesarusUBCliciftspr 
le ma it re. II s'est forme, dins r&HESLiiL 
- Allgfmeiner Richard Wagcer-Verein i iint 
lebut unique est d assurer J^veciirdeBatitdlfc, 
soil comroe centre de represeakticntinolBei 
des crta lions wa gn e r ien n es ■* bo i t comrae ppfie- 
taire exduftf de Parsifal. ilallieureuHiwQtiH 
her itit-n* de Wapner ont perdw de v»e Hdapn- 
niiere. I- ien plus large, du grand dnDuLur^ 
qui ne sonpeait point seuiement i sea prepns 
oeuvres, et fiayreuth est iJevetiu un th?3tre ev 
elusive men! voue an culte wsjjDerien. Lf tt- 
su I tat inevitable de cet I e restriction s"eH man:- 
fesul deja ou tenement par ane dimtantiia^ 
Tint e ret genera) porte" au d^ve](ippcroeat fc 
J'enlreprise, En outre, Panifai tomte i»i 
tour dans le domaine public i19l3[ 

11 faut ma in tenant encore completer ka> 
logue des compositions de Wapu^ eoij^M! 
aus ceuvres menttonn^es:^u^uftj?inF^ 
Kai&ewnartchi Festmarsch (187B, poitf Hfc* 
delphie), Siegfried-ldylle^ p. Dfm;iJfc*> 
blatter p, piano ; quelques w&m lieder (Mb* 
autres sur des testes de Madame Hath- ^fr 
sendonk), etr. Les rVr its du mail reuiii pare er. 
une edition complete chez E -W, FnU^.i 
Leipzig (1871 a 1883, di* vol; 4' ed- HBjJ 
supplement IJ885] renfermeenoutfe;^*^ 
Geaanken, Fragments; 2" eU 1902}: •*•* 
ecritsdeja cites, cede edition reo Terms eDtffl- 
Da$ Judentum in der Mnsik (1850; aws J* 
pseudonyme de Karl Freigedaokl J D& W*" 
net- Ht*firt)ei*ntheater H863j ; M«r ^oatajfl 
Religion (1864); Veberdie Otircrthw &■» 
AWs* utid deti/scA^ Po/tiiA ; £ruwtffiiajff 
j Sc/inorr ron Carol &f eld ; Zfflwrfn ;*W^ 
rendu du <s Neues Novellenbucb * d*B«lii-" 
* An s dem Tonleben unserer Zeit ideJHiltf 
des f Erinnerun^en an W endelssohn ^ j e j^ 
vrient; puis des eiplications sur ***■* 
/nhi in der Wmtik/i Veber da* Ding&* 
(1869); EHnti^ t*wj/in an Aubtr; B* rA £?; 
r.V6et* dt^ Bestitnmuna der Of*] WIJJJ 
5cftau*pieie^* utid San^ti* ; 5endirftrtto*jJ 
^leiwew i4wf*a*:re ; Batr^tA (avecsiip»M« 
theatre), ainsi que tous lea poemss des w» 
sceniquea et des esquiasea et articles ponrl rt 
« Baireuther-Blatter i + Onelquf^uus m * 
ecrits ont paru en franca is , eotre lat rjif* 
C. Benoit, Jtfusid^tia. partes tt yhtim&t 
(1887) ; Dtx emU de R. Wagner (awcprtte 
de H. SiJeje, 1899), efC- F et une M. fna? ■» 
plete des OBHHrea en pro« Ifad^ p*r J_^ 
Prod'homme, etc, eat en cours de Mw& 
(Paris, Delagrave; 8 vol. en 1^3), ^f** 
see mq lies ont ete trad u its eD fraa^is^ 10 ? 
ou paitie, par Victor Wilder, JudiihGiaJJ^ 
comtede Chambrun, Brinn^aubastelL^ 
the'lemy, J. d^ffoeK Alfred Ernst, et£.,^^ 
Correspondance de W< a paru [wrwajj** 
laches, puis en 2 series de 4 et 5 vol ., fl* 
nant : R. W. an Minna W. (2voj 
1908), Familienbriefe voa M> ^ 
(1907( t Briefean Uhlig, FwcA^ ff^ 
J? TV. ^ M,uft, H'eaenrfcm*fl^* 
1908 ; ed. franc par E. Knoepi. Bnefe 
an Otto Wesendonki* iiJW;™ 
W. A. EllisL ^. W* BriFfwrhsel 
Verieqern (I Brrttkopf et Hiirtd. 1»« 
^rA«/ri SrAne, 191 1), ft. W fl« ?lT 1 
Brfefe on ^vg. rVoc^ef f 'Pflfl- ^TT*! 
ed, franc- par M, Kufferath, 1»). J J 
ferrf. Pra?srer (2» ^d. revae, 1906). * " 




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WAGNER 



1089 



Eliza WUle (2« 6d., 1908 ; eU franc, par A. Slaps, 
1894), Bayreuther Brief e von R. W (I. 1907; 
II an seine Kunstler, 1908), R. W. an E. Hec- 
kel (1899 >, /?. W. an Freunde u. 'Aeitgenossen 
(1909), Briefaiechsel zwischen W. und Liszt 
(1887, 2 vol. ; 3« 6d. augm., 1910, en 1 vol. ; ed. 
franc- par Schmidt). La literature wagne- 
rienne a pris des proportions considerables, 
atnsi que le prouve un simple regard jete" dans 
lea biographies de nos musicographes acluels. 
Nous nous bornerons a mentionnerau premier 
rang les nombreux Merits detaches de # r r. Liszt 
(v. ce nom), Fr. Muller (v. ce nom 11.), H, v. 
Wolzoeen (v. ce nom), Rich. Pohl, H. Porges 
et F. HuelTer, les lexiques wagne>iens et les 
catalogues de Tappert, Emmerich Kastner et 
GlasenappfavecH v. Stein], les biographies de 
Glasenapp (1876-1877, 2 vol. ; 3* e\l. entierement 
revue. 1894-1912, 6 vol. ; angl. par W.-A. Ellis, 
The life etc., vol. 1-V, 1900-1906), H.-T. Finck 
(angl. ; all. par G. v. Ska). 2« M. 19%, 2 vol.), 
W. Tappert 1 1883), R Pohl (1883). Ad. Jullien 
(1886), L. Torchi (1890), ll.-S. Chamberlain 
(1894). puis encore: Die Geburl der Tragodie 
aus dem Geisteder Afustfc(1872), de Fr. Nietz- 
sche; Le drame musical (1875, 2 vol. ; 5« ed., 
1903), d'Ed. Schure; Le drame wagnprien,de 
H.-S. Chamberlain (1892); L'amvre de W., d'Al- 
fred Ernst (vol. I, L'aeuvre poetique, 1893; vol. 
II, reste inacheve* a la mort de 1'auteur); Le 
voyage artistique de Bayreuth, d'A. Lavignac 
(\§&1) ; A study on Wagner, d'E. Newmann 
(1899); R. W. poele et penseur, d'H Lichten- 
berger(2*eU, 1901); UeberR. Wagners Faust- 
OHverture (18601, de H. v. Bulow ; Beethoven, 
Waqner, Liszt (1874), de Nohl; Die Harmonik 
R m Wagners (1882), de Mayrberger ; Katalog 
einer Wagnw-Bihliotftek (1882-1895, quatre 
vol. ; 1018I numeros), de N. Oesterlein ; le 
Wagner-Jahrbuch (1886), de Kurschner; etc. 
Cf. aussi : A. Seidl, Wagneriana (3 vol., 1901- 
1902) ; M. Kuflerath, Etudes sur les drames 
musical de R. W. ; W. Kienzl, i?. W. (1904 
[1908]) ; G. Adler, R. W. (1904, conferences 
faites a rUniversite" de Vienne; £d. fr. par L. 
JLaloy, 1908) ; W. Altmann, W. s Briefe nach 
Zeitfolge und Inhalt (1905) ; M. Burrell,!?. W. 
(1905, biogr. jusqu'en 1834 seulement; ouvrage 
de luxe, pas dans le commerce); M. Koch, 
R. W. (1907); L. Frankenstein, W.- Jahrbuch 
(depuisl907);R. Biirkner, i?. W r .(1908,3'eU); 
A.- Van8elow, W.s photogr. Bildnisse (1908); 
E. Kreowski et Ed. Fuchs, R. W. in der Karri- 
hatur (1907); H. Hey, R. W. als Vorlrags- 
meister (1911); R. Batka, R. W r .(1913) :etc.,etc. 
Com me compositeur, W. a subi une Evolution 
dans laquelle nous pouvons distinguer trois 
phases principales : la pe>iode d'apprentissage. 
dans laquelle 1'auteur ne r6vele ni originality 
positive, ni personnalite* nettement accused 
(jusqu'a Rienzi inclus.); la periode de creation 
libre et naive, dans laquelle il ne se laissa in- 
floencer par aucune consideration purement 
th£ortque (Le Vaisseau fan tome, Tannhauser, 
Lohengrin) • enGn, la pe>iode de realisation 
logique et implacable de ses id£es reTorma- 
irices (Tristan, Les MaUres chanleurs, UAn- 
neoLti dv Nibelung, Parsifal). II ne faudrait pas 
conclnre de ceci que la musique de la troi- 
si£roe periode fut infeVieure a celle de la se- 
conde ; elle est au contraire. pour ce qui con- 
cerne 1'intensite dexpression , la richesse 
harrnonique, le caractere rythmique et le raf- 
finernent de l'instrumentation, innniment su- 
p^rieure aux autres, mais elle a presque en- 

OICTIONNAIRB DR MUSIQUE — 60 



tierement perdu la faculte de prod u ire de 
Feflet en dehors de la scene, en tant que mu- 
sique pure. Toutefois, nous devons inettre a 
part certains fragments isol6s, ve>itables chefs- 
d'oeuvre de milodie (le * Preislied » des Afat- 
tres chanteurs ; le « Liebeslied » de la Walky- 
rie). W. a du reste obtenu toujours ce qu il 
d£sirait: sa musique ne doit pas agir unique- 
ment par etle-meme, mais bien en communion 
avec le poeme et la scdne. Ce serait peine per- 
due que de tenter d'expliquer a celui qui ne 
veut pas comprendre, toute la grandeur de 
cette pensee, qui denote un complet renonce- 
ment aux effets mddiocres et faciles, en faveur 
de l'unit£ absolue de l'oBuvre a la fois drama- 
tique et musicale. Reste a savoir, la question 
est tout autre, si ia combinaison de ces facteurs 
est seule justifiable, si ('accumulation de rai* 
sonnements po£tiques, de pensees profondes 
et d'idees agissant comme de vrais ressorts de 
Taction n'indique pas une predominance de la 
po6sie aux depens de la musique ? Et ne pour- 
rait-on pas, avec autant de raison» opposer au 
u drame musical » resultant des innovations 
wagneriennes un opera d'une allure plus lyri- 
que qui permettrait a la musique de se deve- 
lopper da vantage dans la forme du lied, de 
l'air, etc. ? Le temps seul peut porter un juge- 
ment definitif ; mais il la d^ja fait prevoir, en 
quelque sorte, puiscjue les operas de Mozart, 
par ex., n'ont eu a soutfrir aupunetnent cfe 
rapparition des ouvrages de Wagner. Le « Bar- 
bier » de Rossini, le « Czar » et « Wildschuiz» 
de Lortzing, le a Postilion » d'Adam et nombre 
d'autres ouvrages appartenant au genre gai 
sont a peine atteints par la r^forme de Wa- 
gner, bien que de recentes productions dans 
le domaine de l'ope>a-comique pr£sentent des 
traces visibles de Finfluence du faire wagne- 
rien. Les operas de Gluck eux-mgmes ne sont 
nullement en contradiction avec les tendances 
de Wagner, comme ce dernier le de*montre du 
reste lui-m£me. Seul, le faux pathos du grand - 
opeVa francais et italien moderne a regu le 
coup mortel, en vue duquel Wagner avait evi- 
demment pr^par^ les armes les plus sAres. Cf. 

MUSIQUE SCENIQUE, MUSIQUE PURE, OP^RA, etc. 

— 9. Johanna (Jachmann-W.), niece de Richard 
Wagner et tille d'Albert W. (n^ a Leipzig, en 
1799, chanteur sce*nique . a Hanovre, Wurz- 
bourg, Bernbourg, etc., puis quelque temps 
r£gisseur d'op^ra a Berlin, m. le 31 oct. 1874), 
cantatrice sc£nique et tragedienne, n^e dans 
un village, pres de Hanovre, le 13 oct. 1828, 
m. a Wurzbourg le 16 oct. 1894 ; monta comme 
enfant d^ja sur la scene, a Wurzbourg et a 
Bernbourg, chanta en 1844 a Dreade (ou elle 
a cr£6 le role d'Elisabeth), fut encore, de 1846 
a 1848. aux frais de l'intendance de Dresde, 
6leve de NL™ Viardot-Garcia, a Paris, puis fut 
engaff^e en 1849 a Hambourget en 1850 a Ber- 
lin ou elle a 6t6, jusqu'en 1862, Tun des prin- 
cipaux membres du personnel de TOp^ra de la 
cour (nomm^e en 1853 cantatrice de la cham- 
bre). En 1859, W. ^pousait le conseiller natio- 
nal Jachmann. Apres 1862, elle fut actrice en- 
core pendant quelques ann£es, puis elle se 
retira de la scene : mais elle prgta son concours 
a Bayreuth, en 1872 (dans la 9« symphonie) et 
en 1876 (dans les roles de Schwertleite et de 
la premiere Norne). De 1882 a 1884, M« J.-W. 
fut engag^e comme professeur de chant dra- 
matique a TEcole de musique de> Munich, puis 
elle v£cut a Berlin pendant les dix dernieres 
annees de sa vie, se vouant uniquement a Ten- 



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1090 



WAGNER — WALDER 



seignement privg. — 10. Gerrit - Antbonie- 
Alexandrk, n£ a Amsterdam le 8 mars 1862, 
m. a A q vers le 24 nov. 1892* 61&ve de ll.-Fr.- 
R. Brandts Baus, puis de I'Ecole de musique 
d'Anvers ; directeur du « Antwerpsch Mannen- 
koora etdela a Liedertafel » allemande, dans 
cette mime ville. Auteur de : Babulonische Ge- 
vangenis (d'apres le psaume CXXXVI, p. soli 
choeur et orch.), Lenlezang (p. choeur et orch.), 
etc. — 11. Peter- Josef, n£ a Kurenz, preade 
Trdves, le 19 aotit 1865 ; eleve, des 1876, du 
gymnase et, en meme temps, de PEcolede mu- 
siaue de la cathedrale de Treves ou il fut « cho- 
raliste » jusqu'au moment de ses examens de 
maturity (1886). Le directeur de cette eoole, M. 
HermesdorfT (v. ce nom) sut 6veiller tot en lui 
l'inter£t pour les Etudes d'histoire du plain- 
chant. W. entra en 1886 a l'Universite de Stras- 
bourg, poury etudier la philosophieclassique; 
mais il ne tarda pas a se vouer entierement a 
des travaux d'histoire de la musique, sous la 
direction de Jacobslhal. II prit son doctorat en 
1890, avec une these sur PaLestrina als weltli- 
cher Komponist, puis il con tin ua ses eludes a 
Berlin, sous la direction de Ph. Spitta et de 
Bellermann. En 1893, W. commenca un cours 
d'histoire de la musique et de musique d'£glise 
a lUniversile de Pribourg (Suisse). II y fut 
nomme, en 1897, professeur extraordinaire, 
organisa en 1901, a l'Universit£ m&me, une 
« Academie ^regorienne » pour i'etude scienti 
fique et pratique du plain-chant et recutenfin, 
en 1902, le titre de professeur ordinaire. W. a 
public des ouvrages d'une tres haute valrur: 
Das Madrigal und Palestrina (1892, « Viertel- 
jahrsschr. f. M. W. ») ; Francesco Petrarcas 
« Vrt*gini » in der Komposition des Cipriano 
de Rore (1893) ; Einfxihrung in die gregona- 
nischen Melodien (1895 : 2« 6d., I, 1901, sous 
le titre : Ursprung una Entwicklvng der li~ 
turg. Gesanqsformen bis turn Ausgange des 
Mittelalters* M. franc, par Hour, 190* ; 3» 6d* 
all. remaniee, 1911 : II, 1905, Neumenkunde ;2« 
6d revue etaukm., 19 1 2) \ Das Freiburg cr Drei- 
komgsptel (1903); Ueber traditionellen Choral 
(1905) Der Kampf gegen dienEditio Vatirana » 
(1907) ; Eleniente des gregorianischen Gesangs 
(1909) ; Die Geschichte der Messe (I, jusqu'en 
1600 ; 1913). De plus W. a public de nombreux 
articles, comptes-rendus, etc. dans les revues : 
« Gregorius Blatt d (Aix-la-Chapelle), « ^rego- 
rianische Rundschau » (Gratz). « RassegnaGre- 
goriana » (Rome), « Revue d'histoire et de cri- 
tique musicales * (Paris), « Schweizer. literar. 
Rundschau » (Stans), « Kirchenmusikal. Jahr- 
buch»,etc— 12. Siegfried, filsde Richard (8), ne* 
a Triebschen, pres de Lucerne, le 6 juin 18K9; 
fit des Etudes d'archi lecture a Charlottenbourg, 
puis a Carlsruhe (le mausolee de son grand- 
pere Fr. Li*-zt, a Bayreuth, est son oeuvre), mais 
se 8entit de plus en plus attire* par la musique 
et se mit a travailler, sous la direction d'E. 
Humperdinck (Francfort), et de J. Kniese. As- 
sistant musical sur la scene de Bayreuth, en 
1894, il de*buta peu apres commechefd'orches- 
tre de concert, a Bruxelles, Londres, Vienne, 
Budapest, Home, etc. D *puis 1896, W. a di- 
rig£ non seulement les repetitions, mais plu- 
sieurs cycles de representations, a Bayreuth. 
Enfin, il sest fait connaitre comme composi- 
teur par un poeme symphonique: Sehmucht 
(d'apres Schiller; 189d) et unn se*rie d'op ; ras: 
Der Rarenhauter (Munich, 1899), Herzog Wild- 
fang (ibid., 1901), Der Kobtdd (Hambourg, 
1904), Bruder Lustig (ibid., 1905), Das Ster- 



nengebot (ibid., 1908), 'Banadietrich (ibid., 
1909). Cf. Glasenapp, S. W. (1907). - 13. Hans, 
n£ a Schonkirchen (Basse-Autriche) le 19 dec. 
1872 ; fut nom me* successiveinent mailrede mu- 
sique au Seminaire d'instituteurs de Vienne 
(1898), directeur de V Association des chanb-nrs 
de la Basse-Autriche (190»), directeur de la 
« Soci^t6 acad^mique de chant » (1901). II a 
^crit de nombreux choeur s p. v. d'hommes et 
p. v. de femmes, avec et sans orch., des lieder 
et une brochure : Vereinfachte Musiknolen- 
schrift (f89ft). 

Walssel (Waisseuus), Matthias, luthiste a 
Francfort-s/O., n^ a Bartenstein, en Prusse; 
auteur d'un recueil en tablature de luth : Ta- 
bulalura continens caniiones 4, 5 et 6 vocum 
testudini aptalas ut sunt praeambula, phon- 
iasim % cantiones germanicm, italics, gatlicm 
et latinse, Passamesi&, Gagliardae et Chorem 
(1573). Un autre recueil : Tabulatura oder 
Lautenbuch allerley kunstlicher Prmamb*la, 
auserlesener teutscher und polnischer Tmntze, 
Passamezen, etc, (1592), n'estqu'une % 6d. da 
premier. 

Walcker, Ebbrhard - Frieorich, ne a 
Cannstadt le 3 juil, 1794, m. a Ludwigsbourg 
le 4 oct. 1872; facteur d'orgues. eleve de sod 
perequi e'tait lut-meme un habile facteur dor- 
gues a Cannstadt, s'6tablit, en 1820, a Lud- 
wigsbourg et se distingua bientot par differen- 
tes ameliorations et par des inventions, dont 
plusieurs de la plus haute importance. L'£ta- 
blissement de W. acquit une reputation uni- 
verselle. Ce fut surtout Tinvention d T une dis- 
position speciale des tuyaux d'un menie jeu 
sur un meme couloir du sominier qui fit 
grande sensation (1842) et qui amena une veri- 
table revolution dans ra construction du som- 
mier de l'instrument (v. orgue) ; les facteurs 
d'orgue se rallierent de plus en plus a 1'idee 
de W., de ne plus construire de sommiers a 
couloirs portant chacun tous les tuyaux qui re- 
pondent a une meme. louche. — Cmq tils de 
walcker : Heinrich (n6 le 10 oct. 1828, m. a 
Kirchheim sous Teck le 24 nov. 1903), Frieo- 
rich (ne* le 17 sept. 1829, m. le 6 dec 1885), 
Karj. (ne* le 6 mars 1845, m. a Stuttgart le 19 
mai 1908), Paul (ne~ le 31 mai 1846). et Eber- 
hard (ne^ le 8 avr. 1850) se sont vou& a la cons- 
truction des orgues. Les deux aines ont 4t^, 
pendant vingt ans, les associes de leur pere. le 
troisieme entra dans la maison apres la mort 
de ce dernier, et les deux plus jeunes sont ac- 
tuellement les chefs de la maison qui, r£cem- 
ment, s'est encore agrandie en sadjoignant la 
maison W. Sauer, de Francfort a. O. Nous note- 
rons seulement, parmi les no mb reuses orgues 
(env. 1500) sorties de ces ateliers, troia des 
plus remarquables : celui du dome de Riga 
(> 885, 124 ieux), celui du doroede St Eiienne, 
a Vienne (1886, 90 jeux) et celui de la < Jahr- 
hunderthalle » de Breslau (1913* 187jeux son- 
nants et 13 transmissions, actuellement le plas 
grand orgue du monde). 

Walder, Johann-Jakob, u& a Unterwetti 
kon, pres de Zurich, le 11 janv. 1750, m, a Zu- 
rich le 18 mars 1817; Sieve et ami d'E^ii iy. 
ceuom) aux recueils de chants duquel il coi- 
labora. II occupa une sSrie de situations ea 
vue dans la politique et dans Fad ministration 
W. a publie : Gesdnge am Klavier (1780) : 
Anleitung zur Singekunst (1788 ; 5* 6d. % 1819) ; 
Sammlung christlicher Gesdnge meistens m 
4 St. (1791) ; une cantate, Der letzte Mensch . 
etc. 



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WALDER8EE — WALLAAGHJBK 



1091 



Waldersee, Paul, comte de, ni a Potsdam 
le 3 sept. 1881, m. a Konigsberg (Franconie) 
le 14 juin 1906; fut officier dans rarmee prus- 
sienne de 1848 a 1871 et, depuis cette £poque, 
se voua entierement a la musique. II fut run 
des rSdacleurs de l'&lition complete des ceu- 
vres de Beethoven et de Mozart (cf. Kcechel) 
publics par la maison Breitkopf et Uaertel ; 
de plus, ll a publie une excellente Sammlung 
muxikalischer Vort>age[v. ce titre), col la bote 
a la « Vie rteljahrsschr. f. M. W. » et eVrit une 
brochure : R. Schumann* Manfred (1880). 

Waldhorn (all.), cor de chasse, cor nature!. 

Waldner, Franz, D T med. et medecin pra- 
tiqitant a Innsbruck, n£ a Gratssch, pr&s de 
Me ran, le 21 oct. 1843 ; a publie pluwieurs etu- 
des sur l'histoire intellectuelle de ?a patrie.en- 
tre aulres : Narhrichten uber die Musikf*fl*ge 
am Hofe zu Innsbruck nach orchivalischen 
Aufze'chnungen, etc, U Monatsh. f. M. G. », 
1897-1898 et 1904), et des monographies sur 
Petrus Tritonius (Treibenraiff) et sur H. Isaac 
(« Zeiischr. des Ferdinandeum », Innsbruck, 
1903-1904). 

Waldstein, 1. Ferdinand, comte de, ne* a 
Dux (Boheme) le 24 mars 1762, m. a Vienne 
le 29 aout 1823; commenca en 1787, a Bonn, 
son novicial comme chevalier de l'Ordre ger- 
manique et joua des lors un grand role dans la 
vie de Beethoven, jupqu'au depart de ce der- 
nier pour Vienne (1792). Ce lut lui, probal le- 
nient, qui prepara et favorisa le depart du 
jeune musicien. W. lui-meme avail une haute 
culture muBicale; il composait, il faisait de la 
musique avec Beethoven a qui il donna un 
piano a queue et qu'il incita, au dire de We- 
geler, a *e perfectionner dans Tart d'improvi- 
aer des variations. Beethoven lui a d&die. la 
grandesonate de piano, op. 53; mais il sem- 
ble que. dans la suite, leurs relations se soient 
relachees. Cf. Thayer, Beethoven, I, 2 e 3d., 
p.2!3 ss.— 2. Wilhklm V0N,auteurd'un op^ra. 
Tonietta (Linz, 1904). 

Waldteufel, Emil, ne* a Strasbourg le 9 
d£c. 1837; &&ve du Conservatoire de Paris 
(Marmoniel, Laurent), interrompit cependant 
see Etudes, fut employ^ pendant quelque 
temps a la fabrique Scholtus, pour I'essai des 
pianos puis, apres le succes de deux valses 
qnMI publia a ses frais (Joies et peine* et Ma- 
nola), se voua entierement a la composition de 
danses. W. fut nomme. en 1865 pianihte de la 
chambre de l'imperatrice Eugenie, en mime 
temps que directeur des bals de la cour. Ce fut 
lui aussi qui dirigea, pendant longtemps, les 
bals de l'Ope>a. II a remport£, en outre, de 
grands succes a l'6tranger (Berlin. Londres), 
en y faisant executer ses danses, publie.es par 
cen taints (valses : Gretna-Green, Enpaha, Es~ 
tvdiantina, etc ; aussi en r£d. p. le piano, en 
5 albums, chez Litolff). 

Walker, 1. John, nd a FriernBarnet en 
-1732, m. a Londres en 1807; auteur d'un dic- 
tionnaire de laprononciation anglah-e, fit, dans 
sod ouvra*e: the melody of speaking deli- 
rivaled (1787 et plus lard encore), l'ingenieux 
essat d'inriiqtier par une sorle de notation les 
inflexions de la voix parlde. — 2. Ioseph-Kas- 
PAR. ne a Dublin en nov. 1760, employe au d£- 
partement des finances de cette ville, m. a St- 
ValeVy (France) le 12 avr. 1810 ; setait re- 
tiie* a St-V«le>y pour raisons de sante\ W. a 
public : Historical memoirs of the Irish 
&ardM... also an historical and descriptive 
account of the musical instruments Irish... 



with select Irish... melodies (1786). — 3. Er- 
nest, eleve de l'Academie de musique de Lon- 
dres, prit son doctorat a Oxford, en 1898, et y 
occupe depuis lots le poste d'organiste et de 
directeur de musique du « Balliol College ». 
W. a ecrit de la musique p. cho&ur et orch* 
(Hymne a Dyonysos ; Ode au rossignol), des 
anthems, des choeurs diveis, une sonatede vio- 
lon et d'autres pieces instrumentales 11 a pu- 
blic en outre un Beethoven (1906) et A history 
of music in England (1907). — 4. Edith, can- 
ta trice scenique (mezzo-sopr.), n£e a New- York 
le27 mars 1870; eleve de M m * Orgeni, au Con- 
servatoire de Dresde, fut, de 1899 a 1903, pre- 
mier alto de TOpera de la cour, a Vienne, puis 
passa a POpera de Hamhoutg. 

Wallace, ^ illiam - Vincent, pianiste et 
compositeur, ne* a Waterford (Irlande) le l"" 
juin 1814, m. au chateau de Bages (Hte-Ga- 
ronne) le 12 oct, 1865; fit son education a Du- 
blin, ou il enlra cornme violoniste a l'orches- 
tre du theatre et diruea des concerts d'abon- 
nement. II dut entreprendre a Tage de 18 ans, 
et pour se remettre d'une grave maladie, de 
longs voyages ; il alia d'abord en Australie, 
puis dans la Nouvelle-Zelande, aux Indes et 
parcourut les AmeViquesen tous sens, donnant 
par tout des conceits avec succes. II dirigea,en 
1841, l'Opera italien de Mexico, tit de 1'Ame- 
rique une ou deux visiles en Angleterre et en 
Btlgiqueet, en 1853, revint definitnement en 
Europe, ou il vecut tantot a Londres, tantot a 
Paris W. a 6ci it, pour Londres, des operas : 
Maritanai 1845), Math tide de Hongrie (1847), 
Lurltne (\9d0) % The amber witch (1861), Love's 
triumph (1862) et The desert flower (lr63); en 
outre, il a public un grand nombre de mor- 
ceaux brillants pour piano. 

Wallascheky Richard, n^ a Brunn le 16 
nov 1860 ; fit des eludes de droit et de philo- 
sophic a Vienne, Heidelberg el Tubingue, prit 
les deux doctorate et futagree\en1886, comme 
privat-docent de philosophie a TUniversit^ de 
Fribourg en B. A cote de ses publications juri- 
diques, W. fitdejaparaftre,en 1886, une J2sthe- 
tik der Tonkunst et se voua des lors avec beau- 
coup de zele aux etudes de Dsychologie musi- 
cal e. II vecut de 1890 a 1895 a Londres, explo- 
rant les tresors du a British Museum » et il 

Frofesse les sciences musicales, depuis 1896, a 
University de Vienne. W. a pub)i6 : Ueber 
die Bedeutung der Aphasie fur den musika- 
lischen Ausdruck (c Vierteljahrsschr. f. M. 
W. », 1891), Das musikalische Gedachtnis 
(ibid , 1892), Die Bedeutung der Aphasie fur 
die Musikmrstelluttg (« ZeiUchr. f. Physiol, u. 
Psychol. », 1893), On the origin of music ( Lon- 
dres, 1891), Natural selection and mtmr (ibid., 
1892), On the difference of time and rhythm 
in music (ibid., 1893), How we think of tones 
and music (« Contemp. Review », 1894), Pri- 
mitive music (Londres, 1893; £d. all. augm. : 
Die Anfdnge der Tonkunst, 1903), Afmi/cali- 
sche Ergebnisse des Studiums der Ethnologie 
(« Globus >, 1895), Anfdnge unseres Musik- 
systems (« Milteil.deranthropolog. Gesellsch.», 
1897), Urgeschit'hte der Saitminstrumente 
(ibid., 1898, Entstehung der Skala fcSitzungs- 
berichte der Wiener K. Akad. d. Wiss. », juil. 
1899). Psychol ogieund Pathologic der VorsteU 
l»ng (19CI6), Gesch. der Wiener Oper (19U7- 
1908; 4 livraisons dans c hie Theater Wienst), 
etc. W. a enseigne* Testh^tique musicale, pen- 
dant quelque temps, au Conservatoire des 
Amis de la musique, a Vienne. 



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1092 



WALLENSTEIN — WALTER 



Wallensteln, Martin, pianiste et compo- 
siteur, n6 a Francfort-s/M. le 22 juil. 1843, 
m. dans la meme ville le 29 nov. 4896 ; eMeve 
d'A. Dreyschock et, a Leipzig, de Hauptmann 
et de Rietz, seflt connattre dans de nombreu- 
sea tournees de concerts comme un pianiste 
delicat et de bon gout. II a ecrit un concerto 
de piano (grav6), une ouverture, un opera : 
Das Testament, etc. 

Wallerstein, Anton, violoniste et compo- 
siteur de danses ires appreci£, n6 a Dresde le 
28 sept. 1813, m. a Geneve le 26 mars 1892 ; 
donna tout enfant deja des concerts, devint en 
1829 membre de la Chapelle de la cour, a 
Dresde, et vecut, de 1832 a 184), a Hanovre. 
II se retira ensuite avec une petite fortune et 
seiourna a Hanovre, puis, des 1858, a Dresde. 
W. a public environ 300morceaux de musique 
de danse, puis quelques lieder et des varia- 
tions g. violon et orchestre (op. 2). En 1853 
et 185o, W. fit execute r ses danses a Load res 
et a Paris. 

Walllftj John, celebre math£maticien an- 
glais, n£ a Ashford le 23 nov. 1616, professeur 
de mathematiques a Oxford, m. a Londres le 
28 oct. 1693 ; auteur de : Tractatus elenchticus 
adversus Marci Meibomii dialogurn de pro- 
portionibus (1657) ; Claudii Ptolemmi harmo- 
nicorum libri III (en grec, 1662 ; avec une dis- 
sertation supplemental re : De veterum harmo- 
nia ad hodtemam comparata) ; Porphxrii in 
harmonica Ptolemmi commentarius ; Manue- 
lis Bryennii harmonica (tous reproduits dans 
ses oBuvres completes : 1699, 3 vol.). II a fait 
paraitre en outre un certain nombre de travaux 
sur Facoustique, dans les t Philosophical 
Transactions » (1672-1698)^ 

Walliser. Christoph-Thomas, ne" a Stras- 
bourg en 15o8, membre de la direction de l'£- 
cole, vicaire et directeur de musique de la 
cathe*drale, de leglise St-Thomas et de PUni- 
versitG de Strasbourg, m. le 26 avr. 1648; a 
public : Chorus nubium ex Aristophanis co- 
mcedia ad sequafes compositus et Chori musici 
novi Elim dramati sacro-tragico accomodati 
(1613) ; des chceurs de 4 a 6 v. p. la tragi-co- 
medie : Charikles (1641, pour les eiudiants) ; 
Catecheticm cantiones odseque spirituates, 
hymni et cantica et madrigalia (1611); Sa- 
crse modulaliones in festumnativitatis Christi, 
a 5 v. (1613); Ecclesiodim, d. i. Kirchenge- 
sdnge oder Psalmen Davids, nicht allein una 
voce j sondern auch mit Instrumenten von 4-6 
Stimmen (1614) ; Ecclesiodim novss, de 4 a 7 
v. (16*25) ; Herrn Wilhelm Salusten von Bartas 
Triumph des Glaubens (1627), ainsi qu'un 
ouvrage theorique: Musicm figuralis prmcepta 
brevia... accessit centuria exemplorum fuga- 
rumque^ ut vocant, 2-6 vocum etc. (1611). 

Wallner. Leopold, ne a Kief (Russie) le 
27 nov. 1847 1 , m. a Bruxelles, ou il vivait de- 
puis 1866, en aout 1913 ; 6tait tres estim£ 
comme malt re de musique et comme ecrivain. 
II a £crit: De la Mat he sis dans la musique 
(1891). 

WallnSfer, Adolf, ne a Vienne le 26 avr. 
1854 ; e*leve de Waldmuller, Krenn et 0. Des- 
soflf, pour la composition, et de Rokitansky, 
pour le chant, poss&lait d'abord une voix de 
baryton grave, pea puissante, mais d'un tim- 
bre sympathique. II se voua, a Vienne, a la 
carriere du concert ; mais, en 1880, sa voix se 
changea en un veritable tenor. W. fut alors 
engage au theatre municipal d'Olmutz ; il en- 
tra en 1882 dans la troupe wagnerienne itine- 



rante de Neumann et passa de la au theatre 
municipal de Brerae. W. s'est fait connattre 
aussi comme excellent compositeur de lieder 
(lieder et ballades, dont un clioix a et£ publie, 
en 3 vol., sousle titre de: Wat Inofer- Album) ; 
il a ecrit, en outre, deux oeuvrea chorales avec 
orchestre : Die Grenzen der Menschheit et Der 
Blumen Roche, ainsi qu'un opera : Eddy stone 
(Prague, 1889). 

Walmisley, 1. Thomas-Forbes, n£ a Lon- 
dres en 1783, m. dans la meme ville le 23 juil. 
1866 ; lleve de Attwood, devint en 1810 orga- 
niste a « St-Martin in the Fields », et fut un 
compositeur de glees habile et estime. Son 
fils — 2. Thomas-Attwood W., ne a Londres 
le 21 janv. 1814, m. a Hastings le 17 janv. 
1856 ; £l6ve de son parrain Attwood (dont il 
pritle nom propre comme nom de bapteme), 
excellent organ iste et musicien, fut nomme en 
1830 organiste a Croydon. II fit egalement de 
seVieuses etudes musicales et scientitiques a 
Cambridge, ou il remplit les fonctions dorga- 
ntste dans quatre eglises diflferentes (en partie 
comme suppleant). En 1836, W. fut nomme 
professeur de musique a Cambridge ; il prit, 
en 1838, le grade de bachelier, en 1841 celui 
de magister et, en 1848, celui de docteur en 
musique. W. a ecrit surtoutde la musique d*e- 
glise (edite'e en 1857 par son pere), et des 0311- 
vres de circonstance (odes d'installations, 
etc.) ; mais il a aussi ecrit de la musique vo- 
cale profane et il a publie des raorceaux de 
musique d'eglise de son maftre Attwood (an- 
thems, services, etc.). Ses conferences sur 
Thistoire de la musique, avec « illustrations » 
au piano, ont joui d'une grande renommee. 

Walsh, John, editeur de musique anglais, 
etabli depuis 1690 env. dans la maison The 
golden harp and hautboy, a Londres, m. le 
13 mars 1736. II portait le titre de luthier de 
la cour et fut associe, pendant quelque temps, 
a J. Hare. W. fut Tun des premiers (cf. Clubr) 
a imprimer des partitions gravees sur plan- 
ches d'etain (pewter). II recut son privilege en 
1724, I'annee me me ou il publia les anthems 
de Croft. Vers 1730, W. introduisit 1'usage des 
poinconspour lafrappe des notes, etc., tandis 
qu'auparavant la gravure des notes sur etain 
se faisait a la main, au burin (comme la gra- 
vure surcuivre) Son fils, qui portait le meme 
nom que lui, prit sa succession et mourut le 
16 janv. 1766. II eut pour successeurs *v. 
Randall, puis vinrent Henry Wright et Ro- 
bert Birchall. 

Walter, 1. Ignaz, tenor et compositeur de 
vaudevilles, ne a Radowitz (Boheme) en 1759. 
m. a Ratisbonne a la fin d'avr. 1822 ; ^leve da 
maftre de chapelle Starzer, a Vienne, chanta 
a Prague (1783), Mayence (1789) et, dans U 
troupe Grossmann (1793), a Hanovre. kprks la 
mort de Grossmann, W . prit lui meme la di- 
rection de la troupe et donna des represent! 
tions a Francfort-s/M. et a Ratisbonne. W. a 
ecrit une douzaine de comedies lyriques, pour 
sa troupe (Der ausgeprugelte Teufel, 25.000 
Gulden, Die bdse Frau, Doktor Faust [le pre- 
mier ouvrage musical base en partie sur le 
« Faust » de Goethe], etc.), ainsi qu'un certain 
nombre de messes, une cantate de couronne- 
ment pourl'empereur Leopold (1791). Sc A i&ri 
Totenfeier (Ratisbonne, 1806; teste da comte 
Sternau). un quatuor p. harpe, flute, violon et 
vcelle, etc. Sa femme, Julians (n£e Roberts), 
6tait une cantatrice distinguee, — 2. Gsoa*;- 
Anton, violoniste dorigine allemande, maU 



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WALTER — WALTHER 



1093 



eleve de R. Kreotzer, a Paris (1785) ; devint, 
en 1792, chef d'orchestre d'opeVa a Rouen. II 
a publie des quatuors p. instr. a archet, des 
trios p. 2 violons et basse et 6 sonates p. vio- 
lon avec basse. — 3. Albert, clarinettiste, ni 
a Coblence. remplit, a partir de 1705. diffeVents 
emplois a Paris. 11 a fait paraftre : un morceau 
p. 2 clarinettes, 6 quatuors p. clarinetle et 3 
instr. a archet, des variations p. 2 clarinettes, 
ainsi que des morceaux divers p. clarinette, 
flute, etc. —4. August, compositeur, ne& Stutt- 
gart en 1821, m. a Bale le 22 janv. 1896 ; fut 
d'abord apprenti confiseur, puis devint l'^leve 
de Sechter, a Vienne, et fut, a partir de 1846, 
directeur de musique k Bale. W. a compost 
Je* lieder, des chceurs p. v. d'hommes, 3 qua- 
tuoi s p. instr. a archet, un octette p. instr. a 
vent, une symphonie, etc. Sa fern me (M™ W.- 
Strauss) fut une cantatrice de concerts tres 
appteciee. Cf. A. Niggli, Das Kunstlerpaar 
August und Anna W.- Strauss (1896). — 5. 
William-Henry, ne* a Newark (New Jersey) le 
i" jail. 1825 ; etait, deja comme petit gargon, 
organ iste a Newark, arriva, en 1842, a New- 
York et y devint organiste k I'eglise de FEpi- 
phanie, d'ouil passa successivement a l'orgue 
de quatre autres eglises. En dernier lieu (1856), 
il devint organiste au « Columbia College », 
qui lui confera. en 1864, le titre de D T mus. 
hon. c. W. a ecrit une quantite de musique 
d'eglise (messes, psaumes, Common-Prayer 
with ritual Song, anthems, services, etc.). 
Son fils; George-William, nd a New- York le 
16 d£c. 1851, fut un enfant prodige, puis tra- 
vailla sous la direction de J. K. Paine, a Bos- 
ton, et de S.-P. Warren, a New- York. II fut 
nomme, en 1882, docteur en musique par la 
« Columbia University » de Washington, ou il 
vit depuis 1869. W. est aussi un excellent or- 

faniste. — 6. Joseph, violoniste, n6 a Neu- 
ourg-s/Danube le30 dec. 1831, m. a Munich 
le 15 juil. 1875 ; elevedu Conservatoire de Mu- 
nich et, pendant quelque temps, de de Beriot, 
4 Brnxelles. W. fut membre de TOrchestre de 
ia cour, k Vienne (1851), puis a Hanovre (1853), 
et devint en 1859concertmeister et inaitre de 
violon au Conservatoire de Munich. — 7. Gus- 
tav, chanteur remarquable (tenor), ne a Bilin 
(Boheme) le 11 fevr. 1834; 6tait deja employe 
dune fabrique de sucre, a Bilin, lorsque sa 
voixfut decouverte (1853). Apres avoir fait son 
Education au Conservatoire de Prague, il ac- 
cepta un premier engagement a Brunn, puis 
passa, en 1856, a I'Opera dela cour. a Vienne, 
ou il jouissait d'une haute consideration comme 
premier tenor lyrique et comme chanteur de 
concert. II a oris sa retraiteen 1887. W. eta it 
sur tout un veritable interprete de lieder. — 8. 
Anton, ne a Haimhausen ( Haute- Baviere) lel5 
juin 1845, m. a Reichenhall le i tr oct. 1896 ; 
ordonne pretre en 1868, il fut ensuite cure* k 
Tegernsee, pendant une annee, preYet du semi- 
naire de Freising et enfin, pendant 14 ans, 
professeur au gymnase de Landshut. W. colla- 
boratres assidument, des 1879, au • Cacilien- 
kalender i et au « Kirchenmusikal. Jahrbuch », 
a la « Musica sacra » et aux « Fliegende Blat- 
ter f. kath. Kirchenmusik >. II a ecrit. en 
outre : D* Franz Witt etc. (1889, biographie). 
"W. recut de nombreux titres honorifiques. — 
9. Benno, frere cadet de Josef W. (6), violoniste 
egalement, ne a Munich le 17 juin 1847, m. a 
Constance, dans un etablissement de sante. le 
23 oct. 1901 ; eleve du Conservatoire de Mu- 
nich, fit partie des 1863 de la Chapelle de la 



cour et succecla, en 1875, a son frere, comme 
concertmeister et maftre au Conservatoire. W. 
s'est fait entendre avec succes dans l'Allema- 
gne du Sud, en Autricfce, en Suisse et en 
Amerique; il jouissait de la consideration ge- 
nerate soit comme chef de pupitre, soit comme 
violoniste de quatuor. — 10. Kabl, ne a Crans- 
berg (Taunus) le 27 oct. 1862, suivit les clas- 
ses du gymnase, a Limbourg puis, de 1880 a 
1882, celles du seminaire d'instituteurs de 
Montabaur. II fut, dans ce dernier, l'eleve de 
K.-S. Meister et de P. Schmetz, pour la musi- 
que. De 1882 a 1886, W. fut instituteur a Pfaf- 
renwiesbach et jusqu'en 1887 a Friedrichsthal. 
En 1888, il acheva ses etudes a TEcole de mu- 
sique d'eglise de Ratisbonne, puis devint ins- 
tituteur, organiste et chef de chceur, a Bie- 
brich-s/Rh. Enfin, en 1893, il trouva une place 
plus en rapport avec ses aptitudes, en qualite* 
de maltre de musique au seminaire de Monta- 
baur. II re$ut depuis lors diflerentes distinc- 
tions, fut choisi pour occuper des posies 
d'honneur et fut nomm£ enfin, en 1903, profes- 
seur de musique eccl£siastique au seminaire 
de pretres de Limbourg s. la Lahn. W. a ecrit 
de la musique instrumentale et vocale, profane 
et religieuse ; il possede en outre de riches do- 
cuments sur l'histoire de la musique, docu- 
ments tires des bibliotheques les plus diverses. 
W. est un collaborateur assidu de la « Musica 
sacra », du « Kirchenmusikal. Jahrbuch », etc. 
etc. —11. Friedrich-Wilhelm, ne* a Mann- 
heim le 3 sept. 1870 ; fit ses etudes a Heidel- 
berg, prit en 1892 le titre de D r phil. et vit a 
Mannheim, comme critique musical. W. a 
e'er it : Die Entwicklung des Mannheimer Mu- 
sik- und Theaterlebens (1897) ; Gesch. des 
Theaters und der Musik am kurpfdlzischen 
Hofe (1898) ; Archiv und Bibliothek des Gross- 
herzogl. Hof- und N at ionatt heaters zu Mann- 
heim (1899, 2 vol.) ; le chapitre sur la musi- 
que dans Kramer, Das XIX. Jahrh. in Wort 
und Bild (1898). — 12. Bruno, ne a Berlin lel5 
sept. 1876 ; se fit connaftre tres tot comme pia- 
niste virtuose puis devint un chef d'orchestre 
de theatre de grand talent. Deeouvert par G. 
Mahler a Altona, il devint premier chef k 
1'OpeVa de la cour de Vienne puis fut nomine*, 
en 1913, directeur de I'Opera de la cour, a Mu- 
nich. W. a £crit une sonate de violon en la 
maj., une symphonie, des lieder, etc. 

Watther, 1. Johann, rami et le conseiller 
musical de Luther, ne* dans un village pre* 
de Cola (?, peut-etre Kahla), en Thuringe, en 
1496, m. a Torgau le 24 avr. 1570 ; avait £te 
nomm£, en 1524, chantre du chceur du Cha- 
teau et, en 1525, maitre de chapelle (maftre 
des chanteurs) du prince electeur de Saxe, a 
Torgau. Lorsqu'en 1530, cette chapelle fut dis- 
soute, pour des raisons financieres, les chan- 
teurs cong£dies formerent une c Association 
chorale » (pour la musique d'£glise), socie*te 
que W. continna a diri^er. Le prince Electeur 
accorda, sur Finter vent ion de Luther, une fai- 
ble subvention a cette chapelle et W. recut 
en outre un poste a l'ecole municipale. En 
1548, W. fut appele" a Dresde, pour y organiser 
et y diriger la Chapelle de chantres decr^t^e 
par le nouveau prince, Maurice de Saxe ; W. 
resta dans cette ville jusqu en 1565, puis il 
retourna a Torgau, avec une pension. Luther 
avait appele le musicien, en 1524. a Witten- 
berg, pourqu'il y travaillat avec lui a la redac- 
tion de la Messe allemande. W. a public : 
Geystlich Gesangk-Buchleyn (1524, 1525, et 



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1094 



WALTHER — WANGEMA.NN 



des lors sou vent; le plus ancien recueil de 
chants protestants, a 4 v. ; r£6d. en 1878, vol 
VII des publications de la « Gesellsch. f. Mu- 
sikforscnung») ; Cantio septem vocum inlaur 
dem Dei omnipotent™ et Evangelii ejus 
(15tt) ; Magnificat 8 tonorum (1567) ; Ein ne- 
wes chrislliches Lied (1561) ; Ein gar $chdner 
geistlicher undchristlicher Bergkreyen (4561); 
Lob und Preis der himmiischen Kunst Mu- 
sika (4564) et Da$ chri$tlich Kinderlied D* 
Martin Luther* « ErhaUe un$ Herr bet Dei- 
nem Wort*... mit etlichen lateinischen und 
deutschen Sang en gemehret, etc. (1566]. La 
plupart des recueils de Georg Rhaw, ainsi que 
la collection de motets de Forster (1540), et 
les psaumes de Montan-Neuber (1538), contien- 
nent des morceaux- de W. — 2. Johann-Jakob, 
n6 a Witterda, pre* d'Errart, en 1650, musi- 
cien de la chambre du prince electeur de 
Saxe (1676) et, plus tard (4688), secretaire ita- 
lien (probablement pour la correspondence 
avec Rome) a la Cour electorate de Mayenee ; 
auteur de : Scherzi di violino solo avec conti- 
nuo et avec viole ou luth, ad lib (1676) ; Hor- 
tulus c he liens, uno violino, duabus, tribus et 
quatuor subinde chordis simul sonantibus 
harmoniee modulanti (1688), ouvrage excessi* 
vement curieux dont le dernier (2» e ) numero 
est intitule : Serenata a un coro di violini, 
organo tremolante, chitarrino, piva, due 
tromboni et timpani, lira tedesca, ed arpa 
smorzata per un violino solo. W. devait sfire- 
ment passer a son epoque pour un sorcier, 
s'il arrivait a rendre tout cela sur le violon ! 
Toutefois, il avait eu un pre*curseur dans ce 
genre, en la personne de Carlo Farina (1627 : 
cf. Wasielewski, Die Violine u. ihre Meister, 
3 e &i., p. 59 ss), — 3. Johann-Gottfrieo, lexi- 
cographe et contrapuntiste excellent, ne* a Er- 
furt le 18 sept. 1684, m. a Weimar le 23 mars 
1748 ; eleve de Jakob Ad lung, Joh.-Bernh. 
Bach et Kretschmar, a Erfurt, fut nomme\ en 
4702, organiste de Teglise St-Thomas, dans 
cette derniere ville, puis, en 4707, organiste 
de la ville de Weimar. II devint en raeme 
temps maltre de musique des jeunes dues et, 
en 4720, musicien de la cour. W. £tait un pro- 
che parent de J.-S. Bach, avec lequel il fut 
tres lie* (Bach fut par rain du fils aine de W.), 
pendant le sejour de ce dernier a Weimar 
a708 a 1714, comme violonistede la chambre). 
Plus tard, leur amitig paraft s'Stre refroidie, 
car l'article « Bach » est assez brievement 
eoncu dansle dictionnairede Walther. Matthe- 
son faisait grand cas de W. ; il Tappelle « der 
zweite Pachelbel, wo nicht an der Kunst der 
erste » (c.-ad, le deuxieme Pachelbel, si ce 
n'est le premier quant a Tart). II est evident 
que Bach a beaucoup profit de la fr£quenta- 
tion de W., celui-ci £tait surtout un raaftreen 
l'art de transcrire et de varier les chorals a 
Torgue, et il n'a ele" de passe en ceci que par 
Bach lui-meme. Par mi les compositions de W., 
on a publie : un concerto p. clavecin, sans 
ace. (1741) ; prelude et fugue (4741); 4 cho- 
rals varies (Jesnmeine Freude, MemenJesum 
lass ich nicht,Allein Got in der Hoh' set Ehr\ 
et Wie soil ich Dich empfangen). En outre, 
on a conserve" les manuscrits (a la Bibliothe- 
que de Berlin et dans des collections particu- 
lieres) dun grand nombre de transcriptions 
de chorals, de fugues, preludes, toccatas, etc. 
Cest aussi W. qui est Tauteur d'un prelude 
du choral : Gott der Vater wohn y uns bei, 
piru sous le nom de Bach, dans Tedition Pe- | 



ters (VI, n<> 24). Max Seiffert a public les gbu- 
vres d'orgue de W. v comme vol. XXVI et 
XXVII des c Denkm. deuUcher Tonkanst ». 
Mais l'oeuvre la plus celebre de W. est son 
Musikatisches Lexikon oder MusikaUsche Bi~ 
bliothek (ITfa ; une Uvraison, lettre A, avait 
deja 6t£ imprimee a Erfurt, en 4728), la pre- 
miere encyclop6die biographique, bibliogra- 
phique et technologique de la musique, ency- 
clopedia sur laquelle tous ses succesaeurs ont 
base leurs travaux. II est certain que W. a 
grand ement contribue par son ouvrage a la 
classification de la theorie 61£mentaire de la. 
musique, sous sa forme actnelle. Cest une 
sorte de compensation au traits de composi- 
tion de W., reste manuscrit. Les rectifications 
et additions recueil lies dans la suite par VV., 
pour servir a une seconde Edition, ont £te 
employees par Gerber. Cf. Herm. Gehrmann, 
/.-G. W. aU Theoretiker (t Vierteljahrsschr. 
f. M. W., 4801). Le fils de W. - 4. J0H4KX- 
Christoph, n£ a Weimar le 8 juil. 4715, m. 
dans la meme ville le 25 aoiit 1771 ; fat, de 
4754 a 4770, directeur de musigue et organiste 
de la cathedra le d'Ulm. II £tait excellent pia- 
niste et organiste, et il a publie\ en 1766, 3 
sonates de piano. — 5. Johann-Ludolf, bi- 
bliothecaire de rUniversite* de Gcettingue, m. 
le 21 mars 1752 ; a publie" : Lexicon diploma- 
ticum. Pun des plus anciens essais de paleo- 
graph ie, avec des essais de transcriptions de 
la notation neumatique, qui, pour la plupart, 
sont en parfaite concordance avec eel les que 
Ton a ten lees de nos jours. —5. J...-A.... doc- 
teur en philosophic et en meMeeine, a Bay- 
reuth, n6 le 23 Juil. 1781, a public : Die Ele- 
mente der Tonkunst als Wissenschaft (1826), 
ainsi que : Erlduterungen einiger der ver- 
wickelisten Ausweichungen nock dem Domi- 
nantegesetz etc. (18*26). 

Wambaoh, Ebiil-Xavbr, compositeur etrio- 
loniste flamand, ne a Arlon (Luxembourg) le 
26 nov. 1854 ; eleve de son pere (Paul W., pro- 
fesseur de basson au Conservatoire d'Anvers^ 
m. en aout 4899), puis de Colyns, au Conser- 
vatoire de Bruxelles, et de Benoft, Mertens et 
Callaerts a celui d'Anvers, compositeur et vio- 
loniste, depuis 4902 ins pec ten r des ecoles de 
musique de la Belgique. II a ecrit un poeme 
sym phonier ue : A an de boorden van de Schelde ; 
pi us ieurs fantaisies p. orch. ; des ceuvres cho- 
rales : Vlaanderland (choeur d'hommes et 
orch.), De lente (« Le prin temps •, p. v. de fem- 
mes et orch.), Memorare ; un hyrane : Sacris 
solemniis ; une cantate pour l'anniversaire de 
Bubens ; une cantate p. v. denfants (avec 
orch.) ; un op^ra flamand, Quinten Massy$ ; 3 
oratorios (Mozes op den Nyl, YolandeJ ; Na- 
thans Parabel ; un grand nombre de morceaux 
de musique d'eglise : une mease ; un Te Deum : 
des choeurs ; des lieder ; des morceaux de 
piano, etc. 

Wangemann, Otto, n£ a Loitz. sur la 
Peene, le 9 janv. 1848 ; fils d'un organiste, tra- 
vailla dans des ateliers de construction d'or- 
gues a Stettin et a Stralsund, puis devint Te- 
leve de G. Flugel, a Stettin, et de Fr. Kiel, a 
Berlin. II fut nomm£ organiste et maitre de 
chant, en 1871, au gymnase de Treptow, puis, 
en 1878, a Demmin, en 1886 a Charlottenboorg 
et enfina Berlin. W. a faitparaftreplusieursoa- 
vrages : Grundriss der Musikgeschichte (1878) : 
Geschichte der Orgel (1879, 3»* &L, 1878i : 
Geschichte des Oratoriums (1882) ; Leitfaden 
fur den Singunterricht an Gymnasien ; pais 



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WANHAX, — WAROT 



1095 



desfchants* d'lcole, une Weiknaehtsmuiik p. 
•oli, choeur et orch., ainsi que des morceaux 
de piano, etc. En 18T9 9 il dirigeait un journal : 
Der Organist ; mais il prit en 1880, a la mort 
d'A. Hahn, la redaction de la Tonkunst. 

Wanhal (van Hal, Vanhall), Johann-Bap- 
tist, n€ k Neu-Nechanitz (Bohgme) le 42 mai 
1739, m. a Vienne le 26 aout 1813; fils d'un 
paysan, il fut enti&rement autodidacte. Une 
comtesae Schaffgotsch l'emmena avec elle a 
Yenise et Fintroduisit, comme maitre de mu- 
sique, dans les meilleures families. Plus tard, 
W. s*£tablit de nouveau a Vienne, d'ou il re- 
vint cependant faire des scours en Ilalie. II 
souflrit de troubles c6r£braux pendant plusieurs 
ann£es, mais il se rStablit. W. £tait trfcs f<§- 
cond et fut fet£ en son temps, jusqu'au jour ou 
des g£nies, s*imposant k l'attention de la foule, 
firent pJUir sa renomm£e (Haydn, Mozart, Bee- 
thoven). W. a public : 12 symphonies ; 12 qua- 
tuors p. instr. a archet ; 12 trios p. 2 violons 
et vcelle ; des duos de violons ; des quatuors 
(Concerti) p. piano, 2 violons et vcelle ; d'au- 
tres p. piano, flAte. violon et vcelle ; d'autres en- 
core p. piano, violon, alto et vcelle ; des trios 
p. piano, violon et vcelle ; 5 sonates p. piano 
a 4 ms et 4 p. piano a 2 ms ; 6 sonates p. vio- 
lon et piano ; un grand nombre de variations, 
de fantaisies, de oanses et d'autres morceaux 
p. piano ; des fugues, preludes, etc. p. orgue ; 
2 messes avec orch. et 2 Offertoires p. une voix 
£lev£e et orch. D'autres ceuvres sont restSes 
manuscrites : 88 symphonies, 94 quatuors p. 
instr. k archet, 23 messes, etc. 

Wannenmacher, Johann (Vannius), ni a 
Neuenburg s. le Rhin, m. a Interlaken en 1551 ^ 
fat chantre k la co!16giale de St-Vincent, a 
Berne (1510) puis mattre de chapelle a celle de 
St-Nicolas, a Fribourg en B. Banni en 1530, a 
cause de ses attaches avec la r6forme, il v£cut 
d6s lors en Suisse. W. a 6crit des messes, des 
motets, des Bicinia gernianica (Berne, 1553), 
An Wasserflussen Babylon* (5 parties, de 3 a 
6 v. ; chez Ott, 1540), Attendi te popule mens 
(a 4 v. ; che^ Glarean, 1547), Agnus (dans 
VEpitome, de Glarean, 1557), Tundt auf den 
Riegel von der Thur (chanson allemande a 4 v. ; 
chez Schdffer, 1536). Cf. « Samml. bernischer 
Bioffraphien», 1898, vol. Ill (Ad. Fleuri). 

Wanskl, Johann-Nepomlk, tils de Johann 
W., a Posen (n<5 en 1672, m. aprSs 1800, le- 

3uel se rendit populaire comme compositeur 
e romances polonaises et de mazurkas, mais 
a du reste aussi £crit des symphonies, des 
messes et de la musique de chambre), ne vers 
1800, fit son Education a Kalisch et a Varsovie. 
II voyagea ensuite, pendant longtemps, comme 
violoniste virtuose et re<?ut encore quelque temps 
Fenseignement de Baillot, a Paris. Au cours de 
Fun de ses nombreux voyages (France, Espa- 
gne, Italie, Suisse, etc.), il tomba gravement 
malade a St-Gall ; sur le conseil de ses mSde- 
ctns, il s'dlabit a Aix-en-Provenee, abandon- 
nant les voyages et se vouant exclusivement a 
Fenseignement. W. a compose une grande et 
one petite m£thode de violon, une mdthode 
d'alto, un trait£ d'harmonie, la Gymnastique 
des doigts et de Varchet, beaucoup deludes, 
de variations, de fugues, de caprices, un con- 
certino, des fantaisies, des romances, etc., p. 
violon. 

Wanzura, Ernst, baron de, n6 a Wane- 
berg (Hongrie) vers 1750, m. a St-P^terebourg 
en janv. 1802 ; servit dans Farm^e autrichienne 
puis emigra en Russie et fut, de 1786 a 1797, 

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Fun des fonctionnaires de la direction des 
Theatres iraplriaux. II fut en outre, d6s 1787, 
directeur de la musique de la cour et premier 
violon a l'Oplra de StP&ersbourg. Un opera 
de sa composition, en 5 actes, avec choeurs et 
ballets : Archidettch, fut repr£sent£ a St-P£- 
tersbourg, en 1787 (la partition en est conser- 
ve). 

Waring, William, maitre de musique a 
Londres, a public en 1770 : A complete dictio- 
nary of music (anonyme), am n'est autre chose 
qu'une traduction du « Dictionnaire de musi- 
que » de Rousseau ; la seconde Edition fsans 
date) porte du reste la mention : t Translated 
from the original french of Mons r J. -J. Rous- 
seau, by William W. » 

Warlamow, Alexandre-Jegorovitch, ne 
le 27 nov. 1801, m. a St-P&ersbourg le 27 oct. 
1848 ; meiqbre de la Chapelle des chantres de 
la cour, y re$ut des lemons de Bortnianski et 
devint plus tard directeur du choeur d'lglise 
de Fambassade russe, en Hollande. II se fixa 
ensuite, en 1823, a Moscou comme maitre de 
musique ; fut, de 1829 a 1831, maitre de chant 
dans la Chapelle des chantres de la cour ; ve- 
cut de nouveau, de 1831 a 1845, a Moscou, puis, 
de 1845 a 1848, a St-P&ersbourg. Ses 223 ro- 
mances eurent un temps de tr&s grande vogue. 
Stellowski en a d£j& donm* une 6d. compl., en 
12 livraisons. W. est Fauteur de la premiere 
Methode de chant publi£e en russe (Moscou, 
1840). Cf. * Russ. M.-Ztg », 1901, N« 45-49 [Bu- 
litchj. 

Warnots, Henri, n£ a Bruxelles le 11 iuil. 
1832, m. k St-Josse-ten-Noode, pres de Bru- 
xelles, le 27 f£vr. 1893 ; 61£ve de son p&re et 
du Conservatoire de Bruxelles (1849), debula, 
en 1856, comme chanteur sc£nique (t£nor le- 

!;er), a Li£ge et fut engage ensuite a Paris 
Op£ra-Comique), a Strasbourg (ou il fit repr£- 
senter, en 18&5, une op^rette ae sa composi- 
tion : Une heure de mariage) et a Bruxelles 
(1867). Mais, en 1867 encore, il devint profes- 
seur de chant au Conservatoire et, en 1869, 
chef d'orchestre de la t Soci£t£ municipale de 
musique » de Bruxelles. 11 fonda en outre, en 
1870, a St-Josse-ten-Noode, pres de Bruxelles, 
une Ecole de musique particuli&re qu'il dirigea 
jusqu'a sa mort et qui est devenue tr6s floris- 
sante. — Sa fille et 6I6ve. Elly, nee a Liege 
en 1857, devint une can ta trice scenique de ta- 
lent. Elle debuta, en 1878, a la Monnaie de 
Bruxelles et fut engagee ensuite a la « Pergola » 
de Florence. M 1U E. W. s f est aussi fait enten- 
dre avec grand succes a Londres (dans le role 
de Valentine, des « Huguenots »). 

Warot, 1. Charles, n£ a Dunkeraue le 14 
nov. 1804, m. a Bruxelles le 29 jail. 1836 ; eleve 
de Fridzeri(m. le 16 oct. 1825), a An vers, fitre- 
prSsenter un op^ra : L'aveugle de Clarens (1829) 
et en laissa quatre autres inachev^s. Ses cpuvres 
les meilleures sont 3 grandes messes, un Be- 
quiem, d'autres morceaux de musique d'6glise, 
une cantate profane (nationale). W., qui ^tait 
violoniste, dirigea en second, pendant plusieurs 
annees, Torchestre du Theatre de la Monnaie, 
a Bruxelles. Son fr^re, — 2. Victor, n6 a Gand 
en 1808, m. a Bois Colombes (Seine) en juil. 
1877, fut chef d'orchestre a Amsterdam, a Di- 
jon, etc.. puis s'Stablit comme maitre de mu- 
sique a Rennes et, en dernier lieu, a Paris. 
Deux petits operas de sa composition ont £t£ 
represents a Dijon. 11 a ecrit en outre de la 
musique d'orchestre. une messe, etc. — Un se- 
cond frere — 3. Constant-Noel-Aoolphe, ne 

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IC 



1096 



WARREN — WEBBE 



a Anvers le ^8 nov. 1812, m. a St-Josse-ten- 
Noode, pres de Bruxelles, le 10 avr. 1875, Cut 
des 1852, professeur de vcelle au Conser- 
vatoire de Bruxelles. 11 a ecrit de la mu- 
sique de vcelle, des choeurs et des melodies 
vocal es. — 4. Victor-Alexandre-Joseph, fills 
de Victor W. (2), ne a Verviers le 18 sept. 
1834 t m. a Paris en avr. 1906 ; tenor tres ap- 
precie' a Paris et a Bruxelles. puis professeur 
de chant au Conservatoire de Paris. II est Tau- 
teur d'un Breviaire du chanteur (1901). 

Warren, 1. E.-Thomas, fut secretaire du 
Catch-Club (v. catch), de 1761 a 1794, et pu- 
blia en 1762 une grande anthologie de glees, 
madrigaux, canons et catches (32 vol., connue 
sous le nom de Warren's Collection). — ■ 2. Sa- 
mlel-P., organiste amencain, ne* a Montreal 
(Canada) le 18 fevr. 1841 ; fut, de 1861 a 1864, 
eieve d*Aug. Haupt a Berlin, puis s'etablit, en 
1865, a New- York ou il est organiste de« Grace- 
Church ». W. a organise des concerts d'orgue 
period iques k l'6glise de la Trinite, et il a con- 
tribue' par la a e*veiller le goAt de la bonne 
musique d'orgue. 

Wartel, Pierre-Francois, ne* a Versailles le 
3 avr. 1806, m. a Paris en aout 1882 ; eleve du 
Conservatoire de Paris, puis de 1'InstiLut de 
musique d'eglise de Choron et de nouveau, en 
1828, du Conservatoire (Banderali, Nourrit). 11 
fut engage comme tenor, en 1831, a l'Opera, fit 
des tournees de concerts en Europe, puis, de 
retour, s'£tablita Paris comme maitre de chant. 
II acquit de la sorte une grande renommee 
(M m « Trebelli est son e'leve). — Sa femme, 
Atala-Th£rese-Annette (Adrien), nee a Paris 
le 2 juil. 1814, m dans la meme ville le 6 nov. 
1865 ; £tait une excellente pianiste, et fut mo- 
mentanement professeur de piano au Conser- 
vatoire de Paris. Elle a publie des analyses de 
sonates p. piano, de Beethoven. 

Waslelewski, Joseph-W. von, violoniste et 
lustorien musical de grand merite, n6 a Gross- 
leesen, pres de Danzig, le 17juin 1822, m. a 
Sondersnausen le 13 d£c. 1896 ; Tun des pre* 
iniers Steves du Conservatoire de Leipzig (1843- 
1846), suivit I'enseignement de Mendelssohn, 
David et Hauptmann et fut ensuite, longtemps 
encore, Thieve particuUer de David. \V. fut 
pendant plusieurs ann£es critique musical des 
« Signaled, collaborateur du supplement scien- 
tiiique de la « Leipziger Zeitung » et du « Dresd- 
ner Journal » ainsi que du « Manner und Frauen 
der Zeit », de Lorck. 11 fut engage, comme vio- 
loniste, a Torchestre du Gewandhaus, puis, en 
1850, Schumann le fit venira Dusseldorf comme 
concertmeister. En 1852, il pnt la direction 
d'une societe chorale mixte qui venait de se 
fonder a Bonn, ou on lui contta peu a peu la 
direction d'autres soci&es encore. Cependant 
W. abandonna, en 1855, sa situation de Bonn 
et transfers son domicile a Dresde. 11 d^ploya 
alors, comme historien musical, une tres grande 
activite a laquelle nous devons d'abord : Ro- 
bert Schumanns Biographie (1858, 4 c 6d., 1906 ; 
ed. angl. par A.-L. Alger, 1878) et Die Violine 
und ihre Meister (1869, monographic de grand 
meVite ; 4 e ed., 1904) ; comme supplement de 
valeur a sa biographie de Schumann, il a pu- 
blie* ensuite des Schumanniana (1883). Rap- 
ped a Bonn en 1869 r , comme directeur de mu- 
sique de la ville, il reeut, en 1873, le titre de 
« directeur royal de musique » ; mais il se re- 
tira, en 1884/ de toutes ses fonctions et alia 
vivre a Sondershausen. Ses autresouvrages his- 
toriquessont : Die Violine im XVII. Jahrhun- 



dert und die Anfange der Instrumentalkom- 
position (1874 ; r&inpr. de* exemples de miai- 
que, 1905); Geschichte der Instrumentaimmik 
%m XVI. Jahrhundert (1878) ; Mustkafodke 
Fursten vom Mittelalter bis zu BegmndesXJX. 
Jahrh. (1879): Beethoven (biographie, 2 toL, 
1888) ; Das Violancell und seine Gesckidtu 
(1889) ; Karl Reinecke, ein KunsllerbM <i8Kj; 
Aus siebenzig Jahren (souvenirs, 1897). W. a 
aussi exrit quelques articles p. le < Musikil. 
Central blatt t ; il 6tait collaborateur de b 
t Vierteljahrsschr. f. M. W. » et de rtAHg. 
deutsche Biographie ». Comme compositeer, 
W. s'etait fait connaitre recemment par ub 
Nocturne p. violon et piano et par queiqoe* 
chceurs patriotiques. 

Wauermann, Heinrich -Joseph, violo- 
niste, ne a Schwarzbach, pres de Fulda. le 3 
avr. 1791, m. a Riehen, pres de Bale, eo aodi 
1838 ; Sieve de Spohr, rem pi it les fonctions de 
violoniste a Hechingen, Zurich, Donauesdun- 
gen, puis celles de chef d'orchestre a Genera 
et a bale. W. a public plusieurs pieces dema- 
sique de chambre : un quatuor p. instr. a trek, 
(op. 14), des variations p. violon et qnatotzr 
d'instr. a archet (op. 4), un quatuor avec flaic 
etc., ainsi que des danses p. orch., des dot- 
ceaux p. la guitare, etc. 

Wassilenko, Sergej-Nikiforo witch, n£i 
Moscou en 1872 ; suvit jusqu'en 1895 les cours 
de I 1 University de Moscou puis entra au Con- 
servatoire (Tanelew, Ippolitow-Iwanow) et job- 
tint, en 1901, la me*daille d'or. W. aecht oae 
cantate, La legende de Kitesch^ la ville em- 
gloutie (Moscou, 1903, sous forme d'op^rat; sa 
Poeme epique p. grand orch. ; des cbcefln, 
des melodies, etc. 

Wassmann, Karl, membre de rOrchestrc 
de la cour et mailre de violon ao Consern- 
toire de Carlsruhe, m. a Schoneberg ;F«^ 
noire) le 15 sept. 1902. W. est laotetirde: 
Entdeckungen zur Erleich terung und Encei- 
terung der Violintechnih (2* ed., 1901); pais, 
d'une me'thode basee sur ce premier ouvrafe: 
Vollstandig neue Violinmetnode [systeme d« 
quintes en doubles cordes] (2 parties}, ec co- 
nn, d'une Kritik d>*r Lagenbezeicknungen. 

Webb, Daniel, ne a Taunton (Somersets es 
1735, m. dans la meme ville le 2 aout 1SI5: * 
ecrit: Observations on the correspondance bet- 
ween poetry and music (1769 ; trad, ailem.par 
Eschenburg, 1771). Le meme ouvrageaeie r*- 
imprim^ dans les Miscellanies (lS03>, de W. 

Webbe, 1. Samoel (pere), ne dans I lie Kj- 
norque en 1740, m. a Londres le 25 mai 1316; 
son pere, employ^ du gouvernement angriaif: 
l'envoya jeune a Londres ou il devint, en 177&. 
organiste de la Chapel le portugaise. II moorai 
a Londres, en 18*25. En plus d'une ceotaine 
de glees et de catches disperses dans ks an- 
thologies, on connait de sa composition : bail 
antiennes a double chceur et d'autres morceaai 
de musique d'e'glise, une odea Ste-Ceciieata 
voix, un concerto pour piano et des divertis- 
sements pour musique militaire. — 2. Stirs* 
lils du precedent, ne a Londres en 17& £ 
dans la me'me ville le 25 nov. 1843 ; e¥« dw 
son pere et de Clementi, devint organiste ea 
1798,a Liverpool, puis, plus tard, a la Cbapdk 
de lambassade d'Espagne et maltre a ['took 
de musique de Kalkbrenner et de Logitf. i 
Londres puis a Liverpool. W. a compose da 
glees, des catches, de la musiaue d'eglise %s> 
tout, sur des textes empruntes am Pstoia** 
(Collection of psalm tunes etc.* a 4 v , 1808) 



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WEBER 



1097 



II a public on recueil de madrigaux, de glees, 
etc. sous le titre de Convito armonico (4 vol.) 
et il a eerit : Harmony epitomized, or ele- 
ment* of the thorough-bass (a. d.) ; il a aussi 
public aes solfeges sous le titre : Uamico del 
principiante. Son fils, Egerton W., ne" a Liver- 
pool en 1810, m. dans la meme ville le 24 juin 
1840, fut un collaborateur tres apprecie* do 
« Musical World ». 

Weber, 1. Bernhard-Chwstun, organiste 
a Tennstedt (Thuringe) au commencement du 
xv il i« s., auleur de : Das wohltemperierte Kla- 
vier oder Fugen und Prdludien durch a lie 
Tone und Semitonia sowohl c Tertiam majo- 
reni » oder utreml verlangend als « Ter- 
tiam minorem* oder rem If a (manuscr., date* 
de 1689, a la Btbl. du Conservatoire de Bruxel- 
les). 11 est probable, cependant, que cet ou- 
▼race, dont le titre est identique a celui de 
J.-b. Bach, a 6t6 ecrit apres le grand recueil 
de fugues de ce dernier. W. Tappert met en 
doute [authenticity de la date. Cf. * Monatshefte 
f. M. G. », 1898, 10 et 1899, 8. — 2, Frikdrich- 
Aitgust, m&lecin a Heilbronn, ne* dans cette 
ville le 24 ianv. 1753, m. le 21 janv. 1806; 
etait, a c6te de sa profession de m6decin, un 
musicien excellent et un compositeur fecond. 
11 a dcrit des ope'rettes, des oratorios, des can- 
tates, des symphonies {La cappella graziata, 
sorte de pendant a la celebre Cappulla dis- 
graziata, de Haydn [symphonie du depart]), 
des sonates p. piano a 4 ms, etc. ; il £tait, en 
outre, un collaborateur inte>essant et assidu 
de la « Musikal. Realztg » (Spire. 1788-1790) 
et de I'tAllg. Musikal. Ztg» (1799-1803). - 
3. Bernharh-Anselm, ne a Mannheim le 18 avr. 
1766. m. a Berlin le 23 mars 1821; e*leve de 
Tab he Vogler et, apres le depart de ce der- 
nier, de llolzbauer. II £tudia la theologie et le 
droit, a Heidelberg, mais se voua finalement 
tout a fait a 5a musique ; il se fit entendre 
dans des tournees comme virtuose sur la Xae- 
norphika, de Boellig. En 1787, W. devintdirec- 
teur de musique de la troupe d'ope>a Gross- 
mann, a Hanovre, mais il rejoignit, en 1790, 
1'abbe* Vogler et partit avec lui pour Stockholm. 
II fut nomme\ en 1792, deuxieme chef d or- 
chestredu Theatre national («Ko>nigsstadt») de 
Berlin et conserva son poste apres la reunion 
de ce theatre avec l'Opera italien, en tan t que 
chef d'orchestre royal. Comme compositeur 
sc^nique, W. s'est inge'nie' a imiter Gluck, 
sans avoir aucunement son g£nie. 11 a Scrit 
une se>ie d 'operas (Mudarra, Hermann und 
Thusnelda), des operettes (Die Wette, Deo- 
data, etc.), des monodrames (Hero, Sapho), 
de la musiaue pour des tragedies (Tell, Jung- 
fran von Orleans, Menoceus [de F. Butter- 
week, 1789]), des cantates, des airs, des lie- 
der, des sonates de piano, etc. — 4. Fried- 
rich-Dionys, n£ a Welchau (Boh6me)le9 oct. 
1766, eleve de Tabb^ Vogler, maltre de musi- 
que a Prague, Tun des fondateurs (1811) et le 
premier directeur du Conservatoire de musique 
de Prague, m. a Prague le 25 d£c. 1742 ; 
auteur denombreuses danses p. piano (La>nd- 
ler, quadrilles, etc.), fort apprecie'es en leur 
temps, de variations, d'un sextuor p. 6 cor- 
nets a pistons, dun autre p. 6 trombones, de 
quatuors p. cornets, de marches p. musique 
militaire, de plusieurs petits operas, etc. W. a 
e'erit, en outre : Allgemeine theorelische Vor- 
schule der Musik (1828), Theorehsch-prakti- 
kches Lehrbuch der Hamwnie und des Gene- 
ralbasses (I830 a 1843; en 4 parties) et Das 



Konservatorium der Musik zu Prag (1817)* 
— 5. Gottfried, ne* a Freinsheim,presde Mann- 
heim, le l #r mars 1779, m. a Krenznach (au 
cours d'un voyage) le 21 sept. 1839 ; neuit 
point musicien de profession, mais t>ien ju- 
riste. II avait eHudie a Heidelberg et a Gcet- 
tingue, et reropli des posies da vocal et de 
juge a Mannheim (1802), Mayence (1814) et 
Darmstadt (1818) ; il fut nomme\ en 1832, pro- 
cureurg£ne>al grand-ducal, en reconnaissance 
des services rendus par lui dans la redaction 
d'un nouveau code de droit civil et criminel. 
W. avait cependant eHudiedeia de bonne heure 
la fldte et le violoncelle: il fondaa Mannheim 
une Ecole de musique, dirigea une societe* de 
musique et lit ex£cuter quelques-unes de aes 
propres compositions (messes), bien qu'il n'eut 
recu aucun enseignement theorique regulier. 
Le be>oin de combler cette lacune le noussa a 
itudier par lui-meme les systemes de Kirn- 
berger, Marpurg, Vogler, Knecht, etc., et l'a- 
mena, en dernier lieu, a poser les bases d'un 
nouveau systeme musical, dans un ouvrage 
intitule : Versuch einer geordneten Theorie 
der Tonsetzkunst (1817-1821, 3 vol. ; 2* eU, 
1824, 4 vol. ; 3* exL, 1830-1832). Le systeme de 
W., en soi, n'est pas nouveau, et son auteur 
renonce a le deauire rationnellement d'un 
principe superieur ; cependant plus d'un point 
me>ite d'attirer l'attention par sa nouveau te* 
et son ing£niosite\ C'est ainsi que, le premier, 
W. introduisit I'usage des lettres (gothiques) 
pour designer les accords, les lettres romai- 
nes indiquant dans ses ouvrages les sons 
isol^s ; les majuscules designent les accords 
majeurs, les minuscules les accords mineurs : 
g = ut , mi, sol (c. e. g,), c = ut, mi ^ sol '; 
g 7 = «/, mi, sol, si\> ; c 7 — ut, mi >, sot, si\>; 
«C = u* 1 wn'!? f sol t? t » c 7 - «/, mtJ7, sol$ % si {?; 
6; = ut y mi, sol, si, c ? utility, sol, si. E. Fr. 
Hichter a aj<»ut^ depuis lors a ces indications 
le ' pour Taccord augment^ : g ' — ut, mi, sol j{ ; 
il ne manque plus, en somme, que 1 application 
du ° au 7 (pour la septierne diminu^e) pour que 
cette notation soit complete :°c 07 = u/, wu fy t 
sol (?, si ft?. W. d£signait en outre les ac- 
cords de trois et de quatre sons sur les degres 
successifs de la gamine au moyen de chin res 
romains, grands et petits i I, II, V 7 . IV 7 , etc. 
Ce systeme, adople* par Fr. Schneider (v. ce 
nomj, devinl bientdt d'un usage g£neYal. Son 
defaut le plus grave est d'dtre parfois en con- 
tradiction avpc la theorie m£me de I'harmo- 
nie, ainsi : W. explique que si re, fa, est un 
ace. de 7* de dominante sans fondamentale, 
mais d^signe cet assemblage de sons comme 
un ace. de si min. avec quinte diminuee, *h. 
L f ouvrage de Weber a paru aussi en deux trad, 
angl., par Warner (Boston) et par Bishop 
(Londres, 1851). W. a £crit, en outre: Allge- 
meine Musiklehre (1822 et des lors sou vent) ; 
Die General bass! eh re zum Selbutunterricht 
(1833) ; Ueber chronometrische Tempobezeich- 
nung (1817); Heschreibung und Tonleiter tier 
G, Weberschen Doppelposaune (1817) ; Ver- 
such einer praktischen Akustik der Blasins- 
*rum**tt/e(paru dans V c Encyclopedic » d'Ersch 
et Gruber et dans I' c Allg. musikal. Ztgt, 
1816-1817) ; Ueber Sail eninst rut nente mil Bun- 
den (« Berliner Musikztgn, 1825), et un grand 
nombre d'autres articles (en parties aussi en 
tirades a part), soit dans I*« Allg. musikal. Ztg » 
de Leipzig, soit surtout dans la Cmcilia, fon- 
d^e par lui, ed 1824, a Mayence (Schott) et 



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1098 



WEBER 



qu'il r£digea juequ'a sa mort. Compositeur, 
W. s'est fait cotmaitre par 3 messes, an Re- 
quiem et ua Te Deum (tous avec orch.), an 
grand nombre de lieder et de choeurs, ane so- 
nata de piano, un trio, des variations p. *ui- 
tare et vcelle et quelques a u tres oeuvres ins- 
tramentales. W. fut le premier qui attaqua 
l'authenticite* complete du Requiem de Mozart 
U Caecilia », vol. IV, 1826). — 5. Karl-Maria- 
Frikdrich- Ernst, baron de, l'auteur illustre 
deFreischutzet d'Euryanthe, le premier repre*- 
sen ta nt de l'£cole dite romantique, ne" a Eutin, 
dans le duchSd'Oldenbourg, le 18 d£c. 1786, m. a 
Londres le 5 juin 1826. Son pere, Franz- An- 
ton von W., un cousin de la femme de Mozart, 
Konstanze von W., avait 6t6 d'abord officier, 
puis em ploy 6 d'administration, mais devint, en 
1777. directeur de musique de la Soc. de thea- 
tre Stofller, a Lunebourg, et, des 1787, direc- 
teur d'entreprises theatrates, a Meiningen, 
Hildburghausen, Salzbourg, etc. ; com me tel, 
il menait naturellement une vie agitie et in- 
stable, en sorte que son fits courut le monde 
de^ja de bonne heure. Ce dernier recut les pre- 
mieres lemons de musique de son demi-frere, 
Fridoun (n£ en 1761, directeur de musique, 
chanteur, etc., au theatre de son pere, m. a 
un ape tr&s avance, a Hambourg, ou il avait 
jouelongtemps de Talto dans l'orchestre), puis, 
specialement pour le piano, de J. -P. Heusch- 
kel, a Hildburghausen 0796) t de Michael Haydn, 
a Salzbourg (1797, contrepoint) et, de 1798 a 
1800, de l'organiste de la cour J.-N. Kalcher 
(th£orie) et de Valesi (chant). Son op. 1 : Fu~ 
ghetten (d£dig a M. Haydn) parut en 1798, 
Top. 2 (Variations pour piano) en 1800. W. avait 
lithographic lui-m&me cette derniere ceuvre. 
II occupe, en effet, aussi dans l'histoire de la 
litho^raphie une place tres importante, car il 
ameliora sensiblement cet art, invente peu 
auparavant par Senefelder ; le pere s'en pro- 
mettait de grands succes et alia s'Stablir, avec 
sa famille, en 1800, a Freiberg en/S., pour y 
pratiquer la lithographie en grand. Mais l'en- 
treprise ne dura guere ; en 1801 de"ja, nous 
trouvons la famille a ^alzbourff, ou W. fut, 
pour la seconde fois, eleve de M. Haydn, en 
1802 a Hambourg et, en 1803. a Augsbourg et 
a Vienne. Dans cette derniere ville, apres que 
Joseph Haydn eut decline* ces fractions, ce fut 
l'abb^ Vogler qui devint le maitre de Weber 
et lui procura d£ja, au bout d'une anne'e, la 
place de chef d'orchestre au Theatre municipal 
de Breslau (1804). W. echangea ce poste, en 
1806, contre celui d'intendant de la musique 
du prince Eugene de Wurtemberg, a Karlsruhe 
(Sil6sie) et, lorsque celui-ci enlra dans Par- 
nate, il partit avec son p£re pour Stuttgart, en 
qualite de secretaire du prince Louis et de 
maftre de musique de ses ftiies. W. perdit 
cette place en 1810, a la suite d'une « etourde- 
rie » de son vieux pere, qui les fit expulser 
tous deux du Wurtemberg. W. avait 6crit a 
Stuttgart son premier opera dequelque impor- 
tance : Silvana, exe'cute' pour la premiere fois, 
en 1810, a Francfort s/M., avec un re'el succes, 

?uis, sous une forme un peu amplifiee, en 
812, a Berlin (arr. en 1885, par Ferd. Lan- 
ger). Deja auparavant, il s etait essaye dans le 
domaine de la composition scenique, en 1799 
d'abord, avec Die Macht der Liebe und des 
Wains, dout la partition disparut dans un in 
cendie, en meme temps que d'autres ceuvres, 
avant d'avoir ete entendue ; puis ce furent, en 
1800: Das Waldmadchen, repre'sente a Chem- 



nitz, Vienne, Prague, St-P6tenbourg (W, en 
utilisa le livret pour < Silvana »), en 1802 : 
Peter SchmoU und seine Naehbam (Augs- 
boorg). Rubezahl, commence en 1804, a Bres- 
lau, est reste* inachev£(rouverture, remaniee, 
parut plus tard comme ouverture du Beherr- 
$ch*r der Geuter). A la periode de Stuttgart 
succSderent de nouvelles e'tades qae W. alia 
faire de Mannheim a Darmstadt, sous la direc- 
tion de Vogler. W. se lia alors avec Meyerbeer, 
Gansbacher et surtout avec Gottfried Weber 
(v. ce nom). Son op£ra saivant fut an acte : 
Abu Hassan, represents en 1811, a Munich. 
W. sejourna k cette epo<xue a Munich, Leip- 
zig, Berlin et aux cours de Gotha et de Wei- 
mar. En 1813, il fut nomine* chef d'orchestre du 
Theatre national, a Prague, et remplit ces 
fonctions d'une maniere tres distinguee, jus- 
qu'au jour ou il re$ut du roi de Saxe la mis- 
sion d organiser et de diriger V t Opera alle- 
mand » dont la fondation £tait decidee, a Dresde 
(1816). W. Ipousa, en 1817, la cantatrice Ca- 
roline Brandt. La m6me annee, il entra dans 
ses nouvelles fonctions et s'acquitta de sa fi- 
che difficile d'une focon si remarqaable qae 
le nouvel institat d'art national ne tarda pas a 
iouir de la m^rae consideration que 1'Opera ila- 
lien, alors sous la direction de Morlacchi. Jus- 
qu'a ce moment, W. n'£tait pas devenu one 
c£lebrit£ populaire, bienque ses lieder, ex traits 
de Lexer und Sehwert, de Korner, publies en 
1814, eussent rapidement fait connaltre son 
nom ; mais cela changea tout a coup lorsque, 
pour la premiere fois, le Freischutz fut re- 

f>r£sente a Berlin, le 18 juin 1821. Lidee d'uti- 
iser la 16gende allemande comme sujet de li- 
bretto se re>e*la d'un grand effet ; et c'est par 
la tout d'abord que W. devint le pere de 
T « ecole romantique ». Le Freischutz (connu 
aussi et repre'sente en France en une mau- 
vaise version de Th. Sauvage et Castil- Blaze, 
sous le titre de Robin des Boi* ; trad. nouv. 
par G. Servieres, sous le titre de Freiscftutu 
1913) avait 6t6 precede* par Preciosa (drame 
avec inter medes musicaux), a Gopennagae, 
le 8 oct. 1820 et a Berlin, le 14 mars 1821. 
Un opera comtque. Die drei Pintos, est 
reste inacheve (termini par le petit-fils de W. T 
Karl von W. et, poor la partie musicale, par 
G. Mahler; repre'sente', en 1888, a Leinzigt. 
W. ^crivit par contre, sur la demande de la di- 
rection du theatre de la Porte de Carinthie, 
a Vienne, un grand op^ra : Euryanthe, ouvrage 
dont Wagner s*est visiblement inspire, dacs 
nombre de details aussi bien que dans la dis- 
position de ren^emble, pour < Lohengrin ». Cet 
opera fut represent^ pour la premiere fois, a 
Vienne, le 25 oct. 18ffl ; le success, tres grand, 
fut malheureusement de courte duree, car Ros- 
sini rdgnait alors en maftre a Vienne (B^Hin 
donna cette oeuvre le jour de Noel 1€85 ; Ten- 
thousiasme y fut plus grand et plus durable'. 
L'ann6"e suivante (1824), W. se vit oblige de 
faire une cure a Marienbad, pour r&ablir sa 
sante" chancelante ; il dut interrompre egale- 
ment tout travail en 1825 et abandonner pour 
un temps YOberon^ que lui avait commande 
le theatre de Covent-Garden, a Londres. II ftt 
une nouvelle cure aux eaux d'Ems. mais il 
etaitdejafort malade(phtisique), lorsqu'aupna- 
temps de 1826 il partit pour Londres. afin d y . 
diriger Touvrage qu'il avait re'ussi a terminer': 
Oberon (12 avr. 1826). Six semaines apres, 
W. £tait incapable de plus rien faire et pres- 
que mourant. 11 s'eteignit doucement, dans la 



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WEBER 



1099 



premiere semaine de juin. Sa depouille mor- 
telle fat ensevelie, aux accents da « Requiem » 
de Mozart, dans la chapelle de Moorfield, mais 
transfe>£e plus tard, en 1844, & Dresde (cf. 
R. Wagner), Une statue, due au ciseau de 
Rietschel, lni a &t& Iriple a Dresde, en 1860; 
une autre a Eatin, sa ville natale, etc. W. 6tait 
an pianiste a la fois remarquable et original ; 
il prenait avec aisance les accords exigeant 
unegrande extension, et ses oeuvres pour piano 
portent toutes l'empreinte de cette particula- 
rity technique. Ges osuvres sont : 4 sonates (ut 
maj., la y maj., ri min., mi min.), quelques 
pieces a 4ms, 2 concertos (ut maj., mibmaj.), 
an Concertsluck, une Polonaise (mi \? maj., 
op. 21), un Rondo brillant (op. 62), des Varia- 
tions (op. 5, 6, 7, 28, 48, 55), V Invitation a la 
Valse (« Aufforderung aum Tanz i), des Alle- 
mandes, des Ecossaises et d'autres morceaux. 
Notons en outre : un quatuor p. piano et ar- 
chets (sip maj.), un trio p. flute, vcelle et pia- 
no (op. 63), 6 sonates progressives p. violon, 
des variations p. piano et violon (op. 22), un 
Duo concertant p.piano et clarinette (op. 48), 
2 concertos (op. 73, 74) et un concertino de 
clarinette (op. 26), des Variations p. clarinette 
et piano (op. 33), d'autres (sans N° d'op.) p. 
alto et orch. et p. vcelle et orch., un quintette 
p. clarinette et quatuor d'instr. a archet (op. 
34), un concerto de basson (op. 75), Andante 
et Rondo p. basson et orch. (op. 35), un con- 
certino p. cor (op. 45). Puis, pour orchestre : 
2 symphonies, ouverture et marche pour Tu- 
rondo t, Jubelouverture (« Ouv. du Jubil6 », 
poor le 50* anoi versa ire du regne de Frederic- 
Aaguste I** 1 ), et pour chant : Der erste Ton (de- 
clamation, orch. et choeur), Kampf und Sieg 
(Canute sur la bataille de Waterloo), Jubelkan- 
tale (op. 58, p. le iubil6 de Frlderic-Auguste l« r , 
mais pas exlcutee a la coar), des choeurs p. 
v. d*homme8 (op. 42 [Leier und Schwert], o3 
et 63), Natur und Liebe p. 2 sopranos, 2 te- 
nors et 2 basses (op. 61), des quatuors p. v. 
mixtes (op. 16), des duos (op. 31), Kinderlieder 
(op. 22), des Hymnes (op. 36), 2 messes a 4 v. 
avec orch., des scenes et airs : Misera me (op. 
50, t Athalie »), Non paventur (op. 51, « Ines 
de Castro »K Ah, se Edmondo (op. 52, p. «H£- 
l£ne * de Mehul) ; Signor, se padre sex (op. 53, 
p. t£nor avec choeur), un grand air pour 
JLodoisca, de Cherubini (op. 56) et un grand 
nombrede lieder (op 23, 25, 29, 30, 46, 47, 54, 
64, 66, 71, 80). Un catalogue chronologique et 
th&natique complet des oeuvres de Weber a 
£t£ public par F.-W. Jahns : K.-M . v. W. in sei- 
nen Werken (1871); le mdme auteura donn£, 
en outre, une esquisse biographique : K.-M. v. 
W. (1873), et sa collection d'oeuvres de Weber, 
unique en son genre, a £te acquise par la Bi- 
bliotheaue royale de Berlin. Les Merits de 
Weber lui-m&me (comptes rendus de concerts, 
notices dramatiques et musicales, etc.) ont 6t£ 
publics par Th. Hell: R*nterlassene Schriften 
von K.-M. v. Weber (1828, 3 vol. ; 2* <*d , 1850 ; 
mauvaise Edition). G. Kaiser a public une nouv. 
6d. augments d'env. 40 articles restes jus- 
qu'alors inconnus, mais encore incomplete : 
SamtL Schriften von K.-M. v. MM 1908). E. R«- 
dorff a fait parattre, en 1900, des lettres de W. 
a H. Lichtenstein. Une biographie detaill£e du 
ma it re est due a la plume de son fits, Max- 
Maria v. W. : K. M. v. W. ; ein Lebensbild 
(186M866, 3 vol.; £d. angl. par Palgrove, 1865; 
contient aussi les ecritsde W.) ; son petit-Ills 



Karl a public : Reisebriefe Weber's an seine 
Gattin Caroline (1886). Cf. aussi Fr. Kind, 
Freischutzbuch (1843); Reissmann, K.-M. v. 
W. (1882) ; H. Gehrmann, W. (1898. dans les 
cBeruhmte Musiker» de Reimann); II. -A. Kru* 
ger, Pseudoromantik. Fr. Kind u. der Dres- 
dener Liederkreis (1904); G. Servteres, W. y 
bioaraphie critique (1907) et Freischutz (1913, 
trad. nouv. avec preface) ; H. Bulthaupt, Dra- 
maturgie der Oper (2« 3d., 1902). — 7. Ed- 
mund von, demi-fr&re du precedent, n£ a Hil- 
desheim en 1766, 6teve de Joseph Haydn, a 
Vienne, 6tait, selon Texpression de son fr^re, 
t ein braver Komponist und routinierter Mu- 
sikdirektor ». II remplit les fonctions de direc- 
teur de musiqne a Gassel, Berne, Lubeck, 
Dantzig, Kcenigsberg, Cologne, etc., et mourut 
a Wurzbourg, en 1828. — 8. Ernst-Heinrich, 
physiologiste c£l&bre, n£ a Wittenberg le 24 
juin 1795, His du c£l£bre theologien Michael W., 
m. a Leipzig, ou il etait professeur de physio- 
logic, le 26 janv. 1878 ; a public entre autres : 
De aure et auditu hominis et animalium 
(1820) et Die Wellenlehre (1825), ce dernier 
ouvrage en collaboration avec son frere : — 9. 
Wilhelm-Eduard, le c&ebre physicien, n£ a 
Wittenberg le 24 oct. 1804, m. a Goettingue le 
23 juin 1891 ; professeur a Goettingue depuis 
1831, avec one interruption de 1837 a 1849 par 
suite de sa destitution (a cause de la c£16bre 
protestation contre l'abolition de la constitu- 
tion). Celui-ci a encore publie sur l'acoustique 
une s£rie de travaux qui ont paru soit dans la 
c Csecilia », de Gottfried Weber, soit dans les 
t Annalen », de Schweizer et Poggendorf. — 10. 
Franz, organiste, n£ a Cologne le 26 aout 1805, 
m. a Cologne lel8 sept. 1876; Sieve de B. Klein, 
a Berlin, devint, en 1838, organiste du Dome 
et directeur de la « Soci£te* chorale d'hommes n 
a Cologne, et recut, en 1875, le titre de « pro- 
fesseur *. W. a public le Psaume L VII, a 4 v., 
ainsi qu'un certain nombre de choeura. — 11. 
Joh.-Chistian,v.Weeber —12. Johann£s, n6 a 
Brusmalh (Alsace) le 6 sept. 1818, m. a Paris 
en mars 1902 ; fit des etudes de theologie et 
de musique, fut secretaire de Meyerbeer et, de 
1861 a 1895, critique musical du t Temps ». En 
plus de ses articles, W. a £crit des trails de 
modulation et d'harmonie £16mentaire, une 
Grammaire musicale. puis : La situation mu- 
sicaleen France (1884), Les illusions musicales 
et la verite sur V expression (2« &L, 1899), 
Meyerbeer, notes et souvenirs d'un de ses secre- 
taires (1898). — 13. Karl-Heinrich (Cyrillk- 
EbUARDOWiTCtf), maftre de musique de nit- 
rite, n^ a Fran ken berg, prds de Chemnitz, le 
9 aout 1834, ville d'ou son pere, qui 6tait mu- 
sicien de la ville, transtera son domicile, en 
1839, a Riga. W. fut, de 1846 a 1819, el&ve du 
Conservatoire de Leipzig ; de 1866 a 1870, mat- 
tre suppleant au Conservatoire de Moscou ; de 
1867 a 1877. inspecteur de musique a Tlnstitu- 
tion otSte Marie i>de cette ville ; de 1877 a 1881, 
directeur de la « Soci£t£ imperiale ruase de 
musique », a Saratow ; de 1881 a 1899, profes- 
seur a rinstitut Alexandre, a Tambow ; depuis 
1899, a la a Soc. imperiale russe de musique » 
de cette derntere ville. W. a public un Expos4 
de I'etat actuel de la culture musicale en Russie 
(1885. en russe), une methode d'enaeignement 
du piano (3«ed.. 1901) etun guide deTensei^ne- 
ment du piano (4« £d., 1886). — 14. Georg- 
Viktor, n^ a Ober-Erlenbach ( Hesse superieure) 
le 2o fevr. 1838 ; fit ses Etudes musicales sous 
la direction de Schrems, a Ratisbonne. fut or- 



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WEBER — WECKERLIN 



donne* prStre en 1863 et devint, trois ans plus 
tard, maitre de chapelle du dome de Mayence. 
W. conoalt a fond 1 art de la construction des 
org ues ; il est, en outre, un erudit dans le do- 
maine du choral gregorien et de la musique 
en style palestrinien, ainsi que mattre de cha- 
pelle excellent. W. fait ex£cuter par le choeur 
du dome, qu'il a fort bien style\ presque ex- 
clusivement de la musique a capped a des xv« 
et xvi« siecles. II a recu du £rand-duc de 
Hesse, en 1884, la grande m£daille d'or pour 
les arts et les sciences. W. a £crit plusieurs 
messes, des motets et des psaumes, ainsi que : 
M annate can tut ecc lesion tici juxta ritum S. 
Bom. ecclesim (1878 [1897]), Orgelbuch zum 
Maimer Didcesan-Gesangbuch (1880; 3« £d., 
1896), Ueber Sprachgesang (1883 , Ueber Orgel- 
dispositionen (1890), Die Verbesserung der 
Medicma (1901). 11 est aussi collaborateur du 
« Gt egorius-Blatt », de Bockeler, et il a fourni 
plusieurs articles au « Ca?cilien-Kalender », de 
liaberl. — 15. Gustav, n£ a Munchenbuchsee, 
en Suisse, le 30 oct. 1845, ou son pere (auteur 
d'uue a Methode de chant », en 4 vol.) 6tait 
in a it re de musique au seminaire d'instituteurs, 
m. a Zurich le 12 juin 1887 ; partit pour Lau- 
sanne a l'age de quatorze ans, comme maitre 
de musique de 1'lnstitut d'aveugles Hirzel. En 
automne 1861, W. entra au Conservatoire de 
Leipzig ; en lfc65, il se rendit aupres de Vin- 
cenz Lachner, a Mannheim, puis devint direc- 
teur de musique a Aarau et a Zurich. De 1869 
a 1870, il v^cut a Berlin ou il fut l'eleve de 
Tausig et jouit de l'estime de Liszt et de Bu- 
low. Liszt fit m£me ex^cuter, lors du festival 
Beethoven, en 1870, un poeme symphonique : 
Zur Wade, de W. En 1872, enfm, W. avait £u* 
nomm^ organiste de 1'eglise St-Pierre, di- 
recteur de V a Harmonie » et professeur au 
Conservatoire, a Zurich. On a public de lui: 
op. 1, sonatede piano (si bemol) ; op. 2,5 duos 
p. sopr. et alto; op. 3, valses a 4 ms; op. 4, 
qualuor p. piano et a rebels (ut min.) ; op. 5, 
trio p. piano et archets (sibemol); op. 6, Ele- 
gies ; op. 7, Idylle (5 pieces de piano) ; op. 8, 
sonate de violon (r£) ; op. 9, pieces p. le piano 
(2cahiers); et, sans nume>o crop, : Prinz Car- 
newl (pet its morceaux d'enfants ; chez E.-W. 
Fritzsch, a Leipzig). Un grand nombre de com- 
positions p. choeur ont £galement paru sans nu- 
me>o d'op., de m^me des transcriptions p. 
choeur d'anciens chants allemands. W. a re- 
dige" le volume II de la collection de choeurs p. 
v. d'hommes fondle par Heim, et il y a colla- 
bor6 largement. Cf. A. Schneider, G. W. (1888). 
— 16. Miroslav, n6 a Prague le 9 nov. 1854, 
m. a Munich le 2 janv. 1906 ; recut de son pere 
les premieres lemons de violon et joua deja, a 
Tage de dix ans, devantl'empereur d'Aulnche. 
II fit egalement plusieurs voyages dans les pays 
de la monarchic autrichienne, puis suivit un 
certain temps les cours de FEcole d'orgue (ou 
il eut comme maftre le professeur Blazek) et, 
de 1870 a 1873, ceux du Conservatoire, depuis 
long temps celebre. de sa ville natale. II avait 
eu, auparavant deja, comme maitres : pour le 
piano A. Hora. et pour la composition Vinar et 
Prucha. En 1873, W. entra dans la Chapelle de 
la eour, a Sondershausen ; deux ans plus tard, 
il devint concertmeisler de TOrchestre de la 
cour, a Darmstadt, ou il organisa des stances 
periodiques de quatuor p. instr. a archet. En- 
tin, en 1JS83, il succeda a J. Rebicek comme 
premier concertmeister de la Chapelle royale 
de Wiesbaden et deuxieme chef d'orchestre de 



1'Oplra (en 1889, il recut le titre de i director 
royal de musique »). W. quitta oea fonctioas 
en 1898 et vlcut des lors a Munich, a la fco 
violon solo et directeur dun « Quatuor • <W., 
Leitner, Bihrle, Ebner). En 1901, il succedaa 
Benno Walter comme premier violon solo. 
Notons parmi ses ceuvres : 2 quatuors p. instr. 
a archet (le second fut couronn£ lors da coa- 
cours de quatuors de St-P&ersbourg, en 189k 
uu quintettep. instr. a archet (couronnla Pra- 
gue, en 1898), an septuor p. violon, alto, 
vcelle, clarinette, basaon et 2 cor* (couroone a 
Vienne, en 1896), 2 Suites d'orcheatre, un con- 
certo de violon en sol min. (1896), un ballet: 
Die Rheinnixe (1884, Wiesbaden), un opera co- 
rn ique en un acte : Der seliqe Berr Yetter 
(1894, Wiesbaden), un opera : Vie neve Mam- 
sell (1896, mention honorable, a Munich}, de 
la musique p. Olaf, de Rod. Fels ,"et p. Prinz 
Bibus, de Schulte, etc. 

Wecker. Georg-Kaspar, organists, ne a 
Nuremberg le 2 avr. 1692, m. dans la roeo* 
ville le 20 avr. 1695 ; £leve d'Erasrae Kinder- 
mann et maitre a son tour de Job. Kriegtr, 
de Pachelbel, etc., succlda en 1655 a son mai- 
tre, comme organ iste de St-Egide, et fut noma*, 
en 1686, organ iste de St-Sebald (predecesaeor 
de Pachelbel). On n'a conserved de lui, pour or 
gue, qu'une seule fugue (v. Bitter, Zur Gtsck, 
des Chrgelspiels), mais d autre pat 1 1 8 gtuibt* 
che Komerle mit 2-4 Vokalstimmen **d 5 
Imtrumenten c ad lib. » auf die Festtage da 
ganzen Jahres (1695). 

WeckeHin, Jean-Baptiste- Theodore, dc 
a Gebweiler, en Alsace, le 9 nov. 1841, m. 
dans la mdme locality en 1911 ; etait destio^ a 
la carriere industrielle, bien que son u- 
lent musical se fut r£\£l£ de bonne heort. 
Apres avoir termine* ses Etudes de chimie et 
de mecanique et avoir £te* deja quelque tempi 
tetnturier (comme son pere), W. prit la reso- 
lution de se vouer tout a fait a la musioue et 
fut admis, en 1844, au Conservatoire de Paris, 
comme £leve de Ponchard (chant) et de Hafty 
(composition). II quitta le Conservatoire re 
1849, pour se vouer a la composition et a Tea* 
seignement du chant, en particulier. U fat, 
del876 a 1909 (annee de sa retraite), bibliothe- 
caire du Conservatoire de Paris (succ. de FeJ. 
David) et archiviste de la « Soci^t^ des com- 
positeurs de musique t. Les premieres cravra 
qu'il publia furent des romances ; en outre, il 
eut du succea, en 1853. avec un op£ra comique 
en un acte: L'organiste dans lembana^nc* 
ces tel que sa piece fut representee une cea- 
taine de fois au Theatre lynque. Cependaatce 
ne fut qu f en 1877 qu r il reussit de nouveao a 
fa ire reprdsenter un acte de sa composition 
(Apres Fontenay) sur une scene parisieBoe U 
n'avait donn^ dans Tintervalle que queleaei 
operas de salon, dans des cercles priies, et 
2 operas-comiques, en dialecte alsacteo. « 
Col mar (Die dreifache Uochiext rot BeseatksL 
1863, et D*r verhaxVBerbst}. Par centre. W . 
parvint a se faire, dans le domaine de la cob- 
position chorale et orchestrale, une bonne re* 
nomm^e, sur tout par deux grandea orovro 

!>. soli, choeur et orch. : Les p<<€nie* de Us mir 
I860, Theatre italien, sous la direction de i aa- 
teur) et Llnde ; de plus, il ecrivit la Ffre £A- 
lexandre, une grande Symphonic de la forit, 
un oratorio: Le jugement dernier , une Mem 
de Ste-Cecile, de nombreusea romances, to 
choeurs a cappella (25 choeurs p. v. de jcoaes 
filles; 6 quatuors de salon; Soirees paritiensm 



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WECKMANN — WEHLE 



1MH 



p. choeur mixte), etc. Comrae historien musical, 
ll s'est fait connaftre surtout par des recueils 
de chansons populaires: Echos du temps pasnS 
(3 vol.), Echo* d'Angleterre (chants populaires 
avec piano, 1877), Chanson* et rondes popu- 
laires (chants bVenfants, avec piano), Les poetes 
francais mis en musique (18o8*. Chamons po- 
pulaires des provinces de la France (en collab. 
avecChampfleury), La chanson populaire(\886) f 
Musiciana (3 voj., 1877, 1800, 1899), L'ancienne 
chanson populaire en France (1887), Chansons 
populaires du pays de France (1903, 2 vol.), 
atnsi que par une Histoire des instruments et 
de la musique instramentale* couronn£e par 
PAcademie. W. a public aussi un catalogue 
bibliographique de la tres riche Bibliotheque 
du Conservatoire (1885, chez Firmin Didot) et 
des Editions nouvelles d'ceuvres anciennes. 

Weckmann, Matthias, compositeur, ne a 
Oppershausen (Thuringe) en 1621, m. a Ham- 
bourg en 1674: fit partie, corame enfant, de la 
Chapelle de f)resde et y fut l'eleve de H. 
Schutz qui, en 1637, l'emmena a Ham bourg. 
W. travailla alors aux frais du prince-electeur, 
jusqtren 1640, sous la direction de Jak. Pra- 
torius et de H Scheidemann. £n meme temps 
que son condisciple J. Rein ken, il s appropria 
les process de Tecole n£erlandaise, et Von 
possede encore la copie faite par W. des « re- 
gies de la composition », de Sweelinck. A son 
ret our, en 1641, W. fut nomme* organiste de 
la cour du prince -eHecteur, a Dresde ; il passa 
en 1642 a la cour du prince heritier de Dane- 
mark, a Copenhague, mais rentra a Dresde en 
1647. Froberger, qui vint a Dresde en 1649, se 
lia d'amiti£ avec W. En (in, en 1655, W. ac- 
cepta, avec I'assentiment du prince -electeur, 
le poste d'organiste de Inline St.-Jacob, a 
Ham bourg. 11 fonda en 1668, dans cette ville. 
un grand Collegium musicum qui, malheu- 
reusement, disparuta sa mort. Le prinee~61ec- 
tear de Saxe, Jean-Georges II, avait conserve* 
toute sa faveur a W. et lit 6tudier deux de ses 
fils a ses frais, a Wittenberg. Un filsdeW. fut 
organiste de l'6glise St-Thomas, a Leipzig, 
mais mourut deja en 1681. Max Seiffert a pu- 
blic (et Denkm. deutscher Tonkunst », VI) un 
choix de cantates p. une voix seule et de 
choeurs avec ace. instrumental, en mime temps 
que quelques concertos de Christ. Bernhardt 
Hais les trouvailles de R. Buchmayer (v. ce nom) 
ont ouvert de tout autres perspectives sur Ten* 
semble des oeuvres de W. Un recueil autogra- 
phe de pieces de clavecin (5 toccatas, 5 can- 
xone et 5 Suites), entre autres, revele en 
Allemagne un art du clavier d'une importance 
telle qu'il bouleverse toutes les idees courantes 
sur ce suiet. II faut ajouter a cela 10 so nates 
(autographes) de 3 a 4 parties et d'une ecriture 
tres riche Une cantate publi£e par Seiffert, 
Weine nicht, est parmi les quatre dont Buch- 
mayer a retrouv£ les autographes, mais avec 
des variantes importantes. Cf. M. Seiffert, M. 
W.unddas Collegium musicum in Hamburg 
(c Sammelb. der I. M. G. », II [1900]). 

Wedeklnd, Erika, cantatrice de theatre et 
de concert, n6e a Hanovre le 13 nov, 1869 ; 
se pr£para, k Aarau, a la carriere p&lagogique 
et prit son brevet d'institutrice avant de tra- 
vailler le chant, a Dresde (1891-1894), sous la 
direction de M™ f Aglaia Orgeni. En 1894 deia, 
W. fut engaged comme soprano l£ger a l'Opera 
de la cour, a Dresde. Eile y resta jusqu'en 
1909, puis chanta k l'Opera comique de Berlin. 
W. a recu, entre autres, le titre de canta- 



trice de la chambre du grand-due de Hesse. 

Weeber, Johann-Christian. ,n6 a Warm- 
bronn (Wurtemberg) le 4 juil. 1808, m. a Nur- 
tingen le 28 mars 1877 ; fut matt re de musique 
a Stetten (1831) puis au seminaire de Nurtin- 
gen (1843), fonda et dirigea une ecole sp£ciale 
pour les mattres de chant de la Souabe, et pu- 
biia de nombreux recueils de chants d' ecole et 
de chants d'£glise (p. v. d'hommes et p. v. 
mixtes). II a £crit lut-meme des chceurs p. v. 
d'hommes, des preludes d'orgue et des pieces 
de piano. 

Weelkes, Thomas, compositeur anglais, 
£tait organiste vers Tan 1600 a Winchester et 
devint, en 1606, membre de « Chapel Royal » 
et organiste du ddme de Chichester, bachelier, 
etc. W. a publie un recueil de madrigaux de 
3 a 6 v. (1597 ; 6d. nouv. par E.-J. Hopkins, 
1843], des Ballets et des madrigaux de 5 a 6 v. 
(1598), des madrigaux a 6 v. (1600) et une an- 
thologie: Ayres and phantastick spirits for 3 
voices (1618). On trouve de lui des morceaux 
detaches dans les « Triumphs of Oriana », dans 
la « Church-music » de Barnard et dans « Tea- 
res and lamentations of a sorrowfull soule» de 
Leigh ton. 

Weaeler, Franz-Gerhard. ne* a Bonn le 22 
aout 176r>, m. a Coblence le 7 mai 1848; de- 
vint, 9 1 age de 19 ans, professetir de medecine 
a rUniversite' de Bonn, fut nomme* recteur en 
1794, puis alia pratiquer la medecine a Co- 
blence. Ami d'enfance de Beethoven, il epousa 
Eleonore de Breuning. W. a publil, avec K. 
Ries, des Biographische Notizen uber Ludwig 
van Beethoven(\838 ; supplement, 1845 ; reimpr. 
en 1908 [Kalischer]; ed. holl., 1840; eil. frany. 
par Lepetit, 1862). 

Wegellus, Martin, compositeur, ne* a Hel- 
singfors le 10 nov. 1816, m. dans la m£me 
ville le. 22 mars 1906; itudia la philosophie 
dans sa ville natale, prit en 1869 le grade de 
« marister » et devint directeur de la Soct&e* 
academique de chant. W. eludia la musique 
de 1870 a 1871, aupres H. Bibl, & Vienne, et de 
Richter et Paul, a Leipzig, puis il rem pi it 
quelque temps les fonctions de r^petiteur a rO- 
p£ra d^Helsingfors. II continua ensuite.de 1877 
a 1878, ses etudes musicales a Leipzig, et de- 
vint, en 1878, chef dorchestre de l'Opera fin- 
nois, a Helsingfors, puis directeur d'un Con- 
servatoire et d'une c Soci^t^ de musique • qui 
prirent un grand de>eloppement. Sibelius, Jar- 
nefeldt. MeTartin et Palmgren sont ses Aleves. 
W. a fait paraftre des morceaux de piano et 
des lieder; on a execute* en outre de lui: une 
ouverture, Daniel Hjort; un Rondo quasi fan' 
tasia p. piano et orch.; une ballade p. tenor 
solo et orch. ; Mignon p. soprano et orch. ; Le 
6 mai (cantate de fete); une Cantate de Norl 
et dautres pieces vocales. W. a ecrit aussi un 
Larobok t oilman Musiklara och Analys (2 
vol.. 18881889), un abt^gl de l f histoire de la 
musique (3 parties, 1891-1893) et un Cours d'in* 
tonation (tous trois en su£dois). 

Wehle 9 Karl, pianiste, ni a Prague le 11 
mars 1825. fils d'un nlgociant aise, m. a Paris 
le 3 juin 1883; suivit dabord la carriere com- 
merciale, puis fit des Etudes de pianiste a Leip- 
zig (Moscheles) et a Berlin (Kullak). Si Ton ex- 
cepte les grands voyages qu'il fit k travers TAtie 
et l'&meVique, W. vecut surtout a Paris ou il 
a public un grand nombre de morceaux bril- 
lants p. le piano: une sonate (op. 38), 2 taren- 
telles (op. 5 et 56). Allegro a la hongmise (op. 
81), des impromptus (op. 10, 73), Ballade et 



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1102 



WEHRLE — WBINGARTNER 



nocturne (op. 79), S&r&nade napoHtaine (op. 
31), 2 berceuses, 3 nocturnes et one ballade (op. 
41), etc. 

Wehrle, Hrco, n£ a Donaueschingen le 19 
juil. 1847 ; fib d'un musicien de la cour, jouait 
d£ja com me enfant dans le quatuor de Kalli- 
woda et suivit les classes des Conservatoires de 
Leipzig (1859-1861: Dreyschock, David, Pappe- 
ritz, hichler) et de Paris (18621863: Alard), 
voyagea comme violoniste puis entra, en 1865, 
flans FOrchestre de la cour, a Weimar. En 
1868, W. fut nomm£ second violon solo (a cot6 
de Singer) dans 1'Orchestre de la cour, a Stutt- 
gart, fl ioua en m£me temps, jusqu'en 1880, 
dans le Quatuor Singer. La crampe des violo- 
d isles l'obligea plus lard a renoncer au concert. 
W. prit sa retraite en 1898 et alia vivre a Fri- 
bourg en B Compositeur, il s'est fait connattre 
par des pieces de violon (Bomat»ce, Dan set 
hortgroises, LSaende, Ballade, etc )\ des lieder 
(op. 6, 12) et des chceurs p. v. dnommes (op. 
13). II a public aussi des recueils d'oeuvres 
anciennes n. le violon (Aus alien Zeitett, Me- 
lodta), et 32 Spinnlieder (dont 7 de W. lui- 
m£me). 

Weldlg, Adolf, n£ a Hambourg le 28 nov. 
1867; lils d'un musicien, eleve du Conserva- 
toire de Hambourg (Riemann), recut en 1888 
le prix de la Fonda I ion Mozart et alia encore 
travdiller a Munich, sous la direction de Rhein- 
berger. W. professe depuis 1892 a Chicago ou 
il e*t Tun des directeurs de IV American Con- 
servatory i>. V\ . a ecrit de la musiqne de chain- 
bre, des pieces d'orcbestre, des lieder, des 
pieces de piano, etc. 

Weidinger, Anton, trompette de la cour, 
a Vienne. fabriqua en 1801 la premiere trom- 
pette a clefs (v. ce mot). Cf. « Allg. M. Ztg. i 
IV, 158 et V, 245, et « Die Musik » VII, 21. 

Weldt, 1. Heimuch, n6 a Cobourg en 1828, 
m. a Gratz le 16 sept. 1901 ; chef d orchestre 
de theatre a Zurich, Berne, Aix-la-Chapelle, 
Cassel, Hambourg, Budapest, Temesvar, etc. 
W. a £crit des chansons populaires, des chceurs 
p. v. d'hommes, des ope>ettes, etc., et il a fait 
representee au cours de sa carriere de chef 
d'orchestre, une se>ie de petits operas de sa 
composition, ainsi que, en 1873, a Temesvar, 
un grand opera en 4 actes: Adelma. — 2. 
Karl, ne* a Berne le 7 mars 1857; devint, en 
1889, directeur de la Soci6t£ chorale dnommes 
de Klagenfurt, puis, en 1897, du « Liedeikianz» 
de Heidelberg. Compositeur appr^ci^de chceurs 
p. v. d'hommes. 

Weigl, 1. Joseph, chef d'orchestre habile 
et compositeur d'oplras, ne* a Eisenstadt le 28 
mars 1766, m. a vienne le 3 tevr. 1846: son 
pere (Joseph-Franz W., n6 en Baviere le 19 
mars 1740, m. a Vienne le 25 janv. 1820) <5tait 
alors vinloncelliste de Torchestre du prince 
Esterhazy et entra, en 1792, dans la Chapelle 
de la cour, a Vienne, — sa mere chantait au 
Theatre national. W. devait £tudier le droit, 
mais, ayant re^u de bonne heure les conseils 
d'Albreehtsberper et de Salieri, il s'adonna 
immediatement a la com posit on scenique. II 
eerivit a Tage de seize ans d6ja son premier 
opera : Die unnutze Vorsicht ; quant au pre- 
mier opera de lui qui fut represented It pazzo 
per forza (1789i, il lui rapporta une gratifica- 
tion de cent ducats. Des ce moment. V\*. recnt 
commande sur commande et eerivit environ 
30 operas pour Vienne (entre autres D»e 
SchjneizerfamHie qui est rest£ longtemps 
populaire.et Das WaisenhausJ.et (Taut res pour 



la Scala de Milan. De 17M a 1803, le Theatre 
de la Porte de Carinthie donna 13 ballets de 
sa composition. A pros la mort de Salieri, W. 
recut la place de deuxieme maltre de chapelle 
de la cour (1825), et il abandonna depuis Ion 
la composition scenique; par contre, il a ecrit 
nn gr. nd no m bre d 'oratorios (2 en 1804, an 
de la c Resurrection » et un de la « Passion i) 
et de cantates. 10 messes, des gradnels, des 
off** rtoires, etc. On pourrait enQn ajouter a cela 
nombre d*o?uvres vocales de moindres dimen- 
sions et quelques pieces de musiqne de chanv 
bre (trios p. hautbois. violon et vcelle). Cf. A. 
de Eisner-Eisenhof, /. W. (« Rivista mas. it.i 
1904*. Son frere, — 2. Thaddaus. ne a Vienne 
en 1774 ou 1776, m. dans la meme ville le 10 
fevr. 1844, conservateur de la section musi- 
cale de la Bibltotheque imp£riale et proprie- 
taire d'un magasin de musique, tit representer, 
de 1799 a 1805, 5 oplrettes et 15 ballets de sa 
composition. — 3. Karl, ne* a Vienne le 6 fevr. 
1881 ; fut leleve de Zemlinsky et du Conserva- 
toire de Vienne. tout en suivant les cours de 
sciences musicales de FUniversite ou il prit, 
en 1903, le titre de D' phil. De 1904 a 1906, W. 
fut chef de chant a l'Ope>a de la cour, sous la 
direction de G. Mahler. II s'adonne depuis lots 
exclusivement a la composition et a l'ensei- 
anement. On connatt de lui des pieces de piano 
{Biider und Geichichten, op. 2), des lieder 
(op. 3), un quatuor p. instr. a archet (op. 4, 
ia maj.. c Prix Beethoven » de la Soci£te des 
amis de la musique de Vienne), une sympho- 
nie (op. 5, mi maj.), un seztuor p. instr. a ar- 
chet (encore manuscrit/, des chceurs t a cap- 
pel la • (id), etc. 

Welqle, Karl-Gottlieb, fondateur, en 1845, 
de la fahrique d'orgues (actuellement : Ge- 
brCdeb Weigls) de Stuttgart, ne* a Ludwigs- 
bourg le 19 nov. 1810, m. a Stuttgart le 16 
nov. 1882; fut Tun des premiers facteurs d'or- 
gut s qui utiliserent la transmission electricnie. 

Weinberger, 1. Karl-Friedrich, ne a 
WallersMn im Ries (Baviere) le 22 juio 1853, 
m. a Wurzbourg le 29 d£c. 1908; eleve da 
s^minaire d'inatituteurs de Lauingen et de 
l'Ecole royale de musique de Munich (Rhein- 
berger, Buoiamici, Wu liner), enseignaa Wal- 
lerstein, puis au seminaire de Wurxboorg ou, 
en 1886, il devint naitre de chapelle de la 
cathedrale, W. a ecrit des choeurs p. ▼. d'hom- 
mes, de la musique instrumentale et un Band- 
bush der Harmonielehre (4« 6d., 1908). — 1 
Karl- Rudolf, ne* a Vienne le 3 avr. 1861 j coa> 
positeur d'op^rettes : Pagenstt eiche ( Vienne, 
1888), Der Adjvdant (Baden ores de Vienne, 
1889), Angelor (Troppau, 1800), Die Wane* 
(Vienne, lb9lj, Lachende Erben (Vienne, 1892), 
Miinchmer Kindt (Berlin, 1883), Die KarU- 
schulerin (Vieme, 1895), Prima Ball*ri*a 
(vaudeville, id ), Der Schme tier ling (Vienne, 
1896), Die Blumen-Maty i Vienne, 1897), Adam 
und Eva (Vienne, 1899), Der Wundertrank 
(Vienne, 1900), Die Diva (id.), Das ge*cis*e 
Etuv* (Vienne, 1902), Schtaraftenland (Prague 
1904). 

Welngertner, Paul-F£lix, noble de Mum- 
berg, n£ a Zara (Dalmatic) le 2 juin 1863 : fit 
ses premieres Etudes musicales aupres de W.- 
A. Remy, a Gratz, puis, en 1881, entra au 
Conservatoire de Leipzig et y resta jusau'au 
mom* nt ou, en 1883, il obtint le nrix de la 
Pondation Mozart. II se fixa alors a Wei»ar 
ou, sur I instigation de Liszt, sou premier 
opera Sakuntata fut represent^, le 23 mart 



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WBINL1G — WKI8 



1103 



1884. De1884 a 1891 v il fut successivement chef 
d'orehestre des theatres de Konigsberg, Dant- 
tif, Hambourg, Francfort s/M (rem platan t tem- 
poraire d'O. Dessof) et Mannheim. En 1891, il 
accepta les fonctions de chef d'orchestre de 
la cour et de directeur des concerts symphoni- 

?ues de rOpera a Berlin ; ma is, des la (in de 
annee 1897, il abandonna la direction des ou- 
trages sc£niques et ne garda plus que celle des 
Concerts symphoniques. W. alia alors s'etablir 
a Munich et v prit la direction des Concerts 
Kaim. De 190& a 1911, il remplit les fonctions 
de directeur de TOpera de la cour, a Vienne. 
II se borne, depuis lors, a diriger (corame au- 
paravant d *ja) de nombreuses representations 
ou auditions symphoniques en Allemagne et a 
l'&ranger (Paris, Londres, Bruxelles, etc. etc.). 
W. avait epouse\ en 1891, Marie Juillerat ; il 
a fait un second mariage, en 1903. avec la ba- 
ronne Peodora von Dheifus, un troisieme, en 
1912, avec la cantatrice Lucile Marcel. W. est 
an compositeur notable ; on connait de lui des 
poemes syinphoniq'ies, Komg Lear et Die 
Gefilde drr Bel\gen\ 2 symphonies (sol maj., 
mx bemol maj ) ; des ouvertures : Lustige Ou- 
verlure, etc.; 3 quatuors p. instr. a archet; 
un sextuor p. piano ec archets (op. 20); des 
Heder avec ace. de piano et d'orchestre: des 
pieces de piano (op. 1-3, Hambourg, 1&>0, 
etc.) ; des opeVas, Sukuntala (Weimar, 1884), 
Malawika (Munich, 1886), Genesius (Berlin, 
1893); une triloiuedramatico-rnusicale, Orestes, 
(d'apres Eschyle : I. Agamemnon, II. Das To- 
tentrpfer, HI. Die E^ynnum, Leipzig, 1902); 
Frunlingsmorchenspiel (W» imar, 19»*8) ; de la 
musique pour Faust (ibid., 1908). Cn 1908 en- 
core, W. publia un poeme intitule Golgotha 
(drame en 2 parties). 11 a fait pa rait re en ou- 
tre plusieurs volumes : Die Lehre von der Wie- 
dergeburt und das musikalische Drama (1895), 
Ueher das Dirigieren (1895, 3* ed., 1905; ed. 
franc., par E. Heintz, 1913), Bayreuth 1816- 
1896 (1896; 2«e*d., 1904), Dip. Symphtmie nach 
Beethoven (18W7 ; $• eU, 1901 ; <d. franc, par 
M«« C. Chevillard), Ratschltige fur Avfftih- 
rungen der Symphonien Be»thovens (1906; 
M. angl., 1908), Musikalische Walpurgixnocht 
(1907), et des articles de revue. W. a revisl la 
partition du Vaisseau fantome. de R. Wagner ; 
il fait partie du comite de redaction de Idd. 
com pi. des oeuvres de Berlioz et des OBuvres de 
Haydn ; il a donn£, enfin, une e'd. nouv., avec 
des recitatifs. du Joseph de Mehul (1909). Cf. 
P. Raabe, F. W. a»s schaffrn *er Kunstler 
(«Musik», janv. 1908); J.-L. Lusztig, F. W. 
(1908). Cf. en outre Hutschenruijtbr. 

Welnllg, 1. Christian-Khrkgott, organiste 
et compositeur, ne* a Dresde le 30 sept. 1743, 
m. dans la meme ville le 14 mars 18I3 ; eleve 
de Homilius, a l'Ecole de la Croix, devint en 
1767 organiste de l'£glise £vang£l que de Leip- 
zig, en 1773 organiste a Thorn, puis, en 1780, 
accompagnateur a I'OpeYa itahen et organiste 
de la « Frauenkirche >», a Dresde. II succecla en- 
fin, en oct. 1785. a son vieux maitre Homilius 
qu'il suppleait depuis le moi* d'avril de la meme 
ann£e, comme cantor de TEcote de la Croix. 
Seuls, parmi ses oeuvres, un recueil de mor- 
ceaux p. piano et deux de sonates de flute, ont 
6t£ graves; par contre, W. a laisse* en manus- 
crita la musique de plusieurs passions, des ora- 
torios, des caniates, etc. — 2 Christian-Th>o- 
DOR. neveu et eleve du pr£c£dent, ne* a Dresde 
le 25 juil. 1780 : etudia encore sous la direc- 
tion de Mattei, a Bologne, et fut, de 1814 a 



1817, cantor de l'Ecole de la Croix, a Dresde. 
II vecut ensuite, sans situation officielle, jus- 

3u'au jour ou, en 1823, il fut appele* a succe- 
*r a Schicht, comme cantor de l'Ecole St- 
Thomas, a Leipzig, fonctions qu*H conserva 
jusqu'a sa mort, le 6 mars 1842 V\ . 6tait sur- 
tout renomm£ < omme professeur de theorie ; 
on compte entre autres, parmi ses Aleves, Ri- 
chard Wagner. W. a ecrit : Anleitung tur Fuge 
fur den Selbstunterricht (1845; 2- ed., 1852), 
ouvrage original et de reelle valeur. On a grave* 
de lut des exercices de chant (vocalises) pour 
les divers genres de voix, ainsi que des exerci- 
ces pour 2 sopranos et un Deutsches Magni- 
ficat p. soli, choeur et orch. Wagner lui a d£- 
di£ une sonate de piano (1832) et a sa veuve 
la Cene des apdtres « 1843). 

Weinmann, Karl, n£ a Vohenstrauss (Haut- 
Palaiinat) le 22 dec 1873; fit ses etudes musi- 
cales a Tlnstitut de la prdbende du Dome, a 
Ratisbonne, et y suivit en meme temps les 
cours de l'Ecole de musique religieuse (tiaberl, 
Haller). II devint preTet de la musique de la 
pr£benrie du Ddme, et. plus tard, magister 
choralis au convict theologique d'Innsbruck. 
Apres avoir achev^ ^es Etudes a TUniversite 
dinnsbruck et a celle de Berlin, W. fut or- 
donne prdtre. II prit en 1905, a Fribourg 
(Suisse| sous la direction de P. Wagner, le 
grade de D r phil. avec, comme these, une etude 
sur Das Hymnarium I arisiense. Une tre* 
courte activite pastorale preceda sa nomination 
aux fonctions tie maitre de chapelle de la col- 
legiale de Ratisbonne. II enseigne, en meme 
temps, Thistoire de la musique et l'estl>elique 
a l'ln^titut de musique religieuse Enfin, en 
1909, W. a e*te nomme directeur de la Biblio- 
thequede IVvech^de Ratihbonne,ouvtrte depuis 
lors a tous ceux gui y veulent faire des recher- 
ches. W a public une petite Gesch. der Kir- 
chenntusik (1906; exi. franc, par P. Landormy, 
1912) et des monographies sur Leonard Pamin- 
ger (1907), K. Proske (1908). II rldige depuis 
1907 le KirchemHSikai. Jalirbuch et une col- 
lection de musique religieuse, Kirchenmusik 
(chez Pustet). 

Welnwurm, Rudolf, d6 a Scbeideldorf, 
pres de Maidhofen sur la Thaya (Basse-Auiri- 
che), le 3 avr. 181)5, m. a Vienne le 27 mai 
1911 ; entre* tout jeune dans la Chapelle de la 
cour, a Vienne, y recut une education musi- 
cale s^rieuse. II fonda en 1858 la a Sociell aca- 
demique d** chant » de FUniversitfi de Vienne, 
devint en 1864 directeur de la « Singakademie », 
puis, de 1866 a 1896, dirigea la « Soci&e* cho- 
rale d'hommes » de Vienne. W T . £lait en outre 
inspecteur de Tenseignement musical, a Tlns- 
titut imperial pour la formation des institn- 
teurs et inntitutrices II a public : Allgemeine 
Musiklrhre, Musikalische LehrmiUel (1873) 
et une Methode des (ie*angunte>richts (1876; 
3°6d ,1900), ainsi que des coin posit ions p. choeu ra 
d'hommes et choeu rs mixtes. W. avait £t£ 
nomme, en 1880, directeur de musique de 1U- 
niverttite. 

Welnzlerl, Max. chevalier de, n6 a Berg- 
stadtl (Boheme) le 16 sept. 1841, m. a Vienne le 
10 juil. 1H98; directeur artistique de la « v ing- 
akademie » de Vienne, s'est fait connaitre 
comme compositeur d'ope>ettes (Don Quixote, 
Vienne, 1879 [en col lab. avec L. Roth] ; Die 
uwiblichen Jstger ; Moclemos ; Fiorelta ; Page 
Fritz, 1889) et de chceurs j). v. d'hommes. 

Wels, Karl, n6 en 1863: auteur d'un opjSra 
tcheque : Comme it vous plaira (Prague, 1892; 



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itOi 



WEISMANN 



WELCKER VON GONTER8HAU8EN 



all. sous le titre Die Zwillinge, Francfort s/M M 
1902), de plusieurs operas allemands : Der pol- 
nische Jude (Prague, 1901), Die Dorfmusikan- 
ten (1904), d'une ope>ette: Der Reuisvr (Pra- 
gue, 1907), d'une symphonie en ut min., etc. 
Welsmann, Julius, ne* a Pribourg en Br. 
le 26 d£c. 1879 ; 6leve de 1'Ecole royale de mu- 
siquede Munich (1891-1896, Rheinberger, Buss- 
meyer, H. Dimmler) puis de Herzogenberg 
(Berlin, 1898 1899) et de L. Tbuille (Munich, 
19001903). 11 vit a Fribourg en Br. depuis 
1905 et s'y adonne exclusivement a la eompo 
sition W. a public des oeuvres chorales : Fin~ 

?erhutchen (op. 12, v. de femmes et orch.), 
Jeber einern Grabe (op. 11, v. mixtes et oich.), 
Hymnus an den Mond (id., op. 10) ; des balla- 
des p. baryton et orch. ; une bymphonie en si 
min. (op. 19), des quatuors p. instr. a archet 
(op. 14, 24), des chceurs p. v. d'hommes, des 
lieder (op. 4, 6, 13, 15, 16. etc.), etc. 

Weiss, 1. Sclvius-Leopold, luthiste celebre, 
n6 a Breslau le 12 oct. 1686, m. a Dresde le 
15 oct. 1750; virtuose de la chambre de Saxe 
des 1718. Cf. H. Volkmann, S.-L. W. (« Mu- 
sik », VI, 17). — 2. Karl, flutiste, ne* a Muhlhau- 
sen (Thuringe) en 1738; partit avec un noble 
anglais, d'abord pour Rome, puis pour Lon- 
dres ou il devint premier flutiste de Georges III. 
Son fils, de me* me nom, n£ en 1777, voyaaea 
beaucoup, a ores avoir £te quelque temps re- 
leve de S. Mayr, a Bergame. Pere et fils ont 
public tous d^ux de nombreuses ceuvres, solos 
et morceaux d'ensemble, p. flute Le fils a fait 
paraltreen outre une grande raeHhode de fltite: 
New methodical instruction book for the flute. 

— 3. Franz, Taltodu «QuatuorSchuppanzigh», 
ui en Silesie le 18 janv. 1788, m. a Vienne le 
25 janv. 1830 ; £crivit plusieurs symphonies, 
6 quatuors et un quintetle p. instr. a archet, 
des duos p. violons et p. (lutes, des sonates de 
piano, des variations p. violon avec orch., des 
pieces concertantes p. fltite, basson, trombone 
et orchestre, etc. — 4. Julius, violoniste, ne* a 
Berlin le 19 juil. 1814; Sieve de Henning et de 
Rungenhagen, fut un maitre de musique tres 
apprecie* a Berlin, jusqu'au moment ou il re- 
prit. en 1852, le magasin de musique de son 
pere. — 5. Amalie (Schneeweiss), v. Joachim. 

— 6. Johann, ne" a St-Ruprecht s. Raab (Stvrie) 
le 20 nov. 1850; fit des etudes de th£ologie et 
devint prefet du seminaire de garcons de Gratz. 
II suivit plus tard les cours de l'lnstitut de mu- 
sique religieuse de Ratisbonne (1875-1876) et 
fut nomm£,en 1881, professeurde plain-chant 
au seminaire de pretres de Gratz. De 18^ k 
1891, W. fut maitre de chapelle de la cathS- 
drale de cette ville ; il est maintenant profes- 
seur a rUniversit£ et conseiller cousistorial du 
prince 6v£aue. W. est tres expert en ma tie re 
d'orgue et lui-mdme bon or^auiste. II est en- 
tre\ en 1902, dans la redaction de la « Grego- 
rianische Rundschau* et il a e*crit: Die mu- 
st kal. Instr umente in d. hi. Schriflen des 
Alien Testaments (1895). — 7. August, ne* a 
Deidesheim (Palatinatdu Rhin)le 10 juin 1861 ; 
Sieve de Joach. Raff, au Conservatoire Hoch, a 
Francfort s. M. ou il ensei^na a son tour, de 
18'J3 a 1902, au Conservatoire Raff. W. vit a 
Berlin et s'y adonne a la composition : pieces 
de piano, Gutenberg Hymne (p. v. d'hommes 
etorch., 1900), lieder. chopu rs (Bdchlein p. v. 
d'hommes et piano), Romance p. piano et vio- 
lon, etc. 

Weissbeck, Johxnn-Michael, musicogra- 
phe, nS a Unlerlaimbach (Souabe) le 10 mai 



1756, cantor et organiste de la « Liebfrauenkir- 
che », a Nuremberg, ou il mourn t le l* r mai 
1808. II attaqua le systeme musical de Yogler, 
dans une serie d'Scrits: P rotes tationsschrift 
oder exemplar isc he Widerlegung einiger Stel- 
len und Perioien der Kapellmeister Voater 
if c hen Ton wissensc haft und Tonsetskunst (1/83), 
puis dans une r^ponse (1802) a la defense de 
Vogler guavait prise Knecht, dans : Ueber 
Herrn Abt Voglers Orgel-Or chest r ion (1797), 
Etwas uber Herrn Dan. Gottl. Turks wichlige 
Organistenpflichten (1798) et enfin dans deux 
pamphlets contre Ha&ssler, Roesier et Vogler 
(1800). Cf. Crotch. 

Weisshelmer, Wenoelin, n£ a Osthofen, 
pres de Worms, le 26 fevr. 1838, m. a Nurem- 
berg le 16 juin 1910 ; Sieve du Conservatoire 
de Leipzig (1856-1 857), devint en 1866 chef 
d'orchestre du theatre de Wurzbourg, passa 
ensuite k Mayence, profe>sa a Strasbourg puis 
s adonna exclusivement a la composition et 
vecut tantot a Fribourg en Br., tan tdt a Ost- 
hofen, a Santa- Maria (Lac de Come), a Nurem- 
berg, etc. W. a ecrit 2 operas : Tneoior Kor- 
ntv (Munich, 1872), Meister Martin und seme 
Gesellen (Carlsruhe, 1879; Baden-Baden, Leip- 
zig) ; Das Grab im Rusento, p. solo de basse, 
ch. d'hommes et orch.; des lieder. etc. II a 
publie un volume de souvenirs : Erlebniste 
mit Rich. Wagner, Fr. Liszt und vielen ande- 
ren Zeitgenossen nebst deren Rriefen (1898). 

Weltzmann, Karl-Friedrich, ne* a Berlin 
le 10 aottt 1808, m. dans la m£me ville le 7 nov. 
1880; fut Sieve de Henning (violon) et de Klein 
(thSorie), a Berlin, puis de Spohr et deHaupt- 
mann, a Cassel. II devint, en 1832, directeur 
de choeurs du Theatre municipal de Riga ou il 
fonda aussi, avec H. Dora, une « Liedertafel ». 
En 1834, il fut notnmS chef des choeurs a Reval ; 
en 1836, premier violon dans la Chapelle im- 
pSriale et directeur de musique de l'Sglise Ste- 
Anne, a St-Petersbonrg. En 1846, W. serendit 
a Londres, poury faire des Etudes, puisil se- 
tablit en 1847 a Berlin, com me proFesseur de 
composition et musicologue. W. Stait intime- 
ment lie avec Franz Liszt. Ses principaux ecrite 
sont : Der ubermdssige Dreiklang (1853) ; Der 
verminderte Septimenakkord (1854); Geschich- 
te des Septxmenakkords (1854) ; Gesch ichte 
der griechischen Musik (1855); Greschichte der 
Harmonie und ihrer Lehre (« Allg. MusikaL 
Ztg », 1849) ; Harmoniesystem (1860, couronne); 
Die neue Ha^monielehre im Slreit mit der 
alien (1861) ; Geschichte des Kiavierspiels und 
der KlavierlUteratur (1863, publie* com me fr 
partie de la m^thode ae piano Lebert-Stark ; 
2« 6d. s^par^e, augmentee d'une Geschichte 
des Klav\er*i 1JJ79; 3« ^d., entierement refon- 
due [en somme, un livre nouveau] par Max 
SeifTert. vol. 1, 1899) ; Der letzte der Virtumen 
[Tausig] (1868). L'un de ses Sieves, E.-M. Bow- 
man, a publie* en 1877, a New- York : C.-F. 
Weitzmann's manual of musical theory (4d. 
all. par F. Schmidt, 1888). Parmi les compo- 
sitions de W., il faut noter : 3 operas repre- 
sents k Reval (Rduberliebe, Walpurgisnacht, 
Lorbeer und Betlelstab) s quelques recueiks de 
lieder, des morceaux de piano a 2 et a 4 ms., 
Rdtsel a quatre ms. (canons), des etudes de 
contrepoint(4 cahiers) et 1800 preludes et mo- 
dulations (1" cahier, classique ; 2* cahier, 
romantique). 

Welcker von Qontershausen, H.. ecri- 
vain qui a traits de la construction des instru- 
ments de musique, anleur de : Der Fltigel oder 



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WELDON — WKNZEL 



1105 



die Beschaffenheit des Pianos in alien For- 
men (1853 [1856]) ; Neueroffnetes Maqazin mu- 
sikalischer Tonwerkzeuge, dargesteut in tech- 
nischen Zeichnungen, etc. (1854) ; Der Ratge- 
ber fur Ankauf, Behandlung und Erhaltung 
der Pianoforte (1857) ; Der Klavierhau und 
seine Theorie, Technikund Geschichte (\* 6d., 
1870); Ueber den Bau der Saiteninstrumente 
und deren Akustik, nebst Uebersicht der Ent- 
stehung und Verbesserung der Orgel (1876). 

Weldon, 1. John, organiste anglais; £leve 
de Purcell, devint en 1701 membre de * Cha- 
pel Royal », succeda en 1708 a Blow, comme 
organiste de la Chapel le, et fttt nommg, en 
1715, compositeur de cette m£me Chapelle. 11 
mourut en 1736. W. a 6crit un grand nombre 
d'anthems, de services, etc. II obtint, en 1700, 
le premier prix pour la musiquedu Judgement 
of Parti, de Congreve, et il a publte, en 1730, 
6 anthems p. une voix seule avec continue On 
trouve en outre d'autres morceaux de lui dans 
le « Mercurius musicus » (1734).. — 2. Geor- 
gia [W.-Trehernb], n£e a Londres le 24 mai 
1837 ; cantatrice et £crivain, connue par les 
relations qu'elle entretint avec Gounod qui, 
pendant son s£jour a Londres, demeurait cnez 
elie. £lle fonda a Londres, en 1871, une Ecole de 
chant et fir, de 1882 a 1886, des conferences sur 
Thistoirede la musique. MrsW. a public i La 
destruction de « Polyeucte » de Gounod (1875), 
Autobiographic de Charles Gounod (s. d., jus- 
qu'en 1857 seulement. et tr£s insuffisant), Mu- 
sical reform (1875) et Hints fort pronunciation 
in singing (1872). 

Welsh, Thomas, n6 a Welsh (Somersetshire) 
vers 1780, m. le 24 janv. 1848 ; chanteur sc£- 
nioue et maftre de chant a Londres, vers 1800, 
a ecrit plusieurs op£rettes pour le « Lyceum 
Theatre ft et public des glees, des romances et 
des sonates pour piano, ainsi qu'une m£thode 
de chant: Vocal instructor, or the art of sing- 
ina. Sa femme fut, sous le nom de Miss 
Wilson, une cantatrice renomm£e; elle lui 
devait son Education musicale. 

Welti, Heinrich, n6 aWettingen (Suisse) le 
8 d£c. 1859 ; fit des Etudes de philologie et de 
literature a Munich, a Zurich et a Paris, prit 
son doctorat, en 1882, a Munich et publia, en 
1884, une Geachichte des Sonetts in der deuU 
schen Dichtung. W. s'adonna entierement en- 
suite aux Etudes musicales et deploy a, a Munich 
en premier lieu puis, d£s 1890, a Berlin, une 
tr£s grande activity comme critique musical 
(« Munchner Neueste Nachr. •, «Tagl. Rund- 
schau ft, « Frankfurter Zeitung ft, « Deutsche 
Rundschau », c Cosmopoiis ft, « Nation », etc.). 
De plus, W. a £crit une biographie de Gluck 
(Bib!. Reclam), fourni de tr&s nombreuses con- 
tributions a IV AUg. deutsche Biographie », a 
la • Vierteljahrsschr. f. M. W. » (Gluck und 
CaUabigi), etc. II a £pous£ la cantatrice Emi- 
lie Herzog (v. ce nom) et vit actuellement, re- 
tire, avec elle a Aarbourg (Suisse). 

Wenck. August- Heinrich, violoniste, 61£ve 
de Georg Benda ; se rendit en 1786, avec son 
maftre, a Paris, ou il publia des sonates de 
piano et un potpourri p. piano et violon. 
W. 6tait aussi virtuose sur Pharmonica. 11 in- 
venta, en 1798, un metronome qu'il a d£crit 
dans : Beschreibung eines Chronometers oder 
musikalischen Taktmetsers. II v£cut, a partir 
de 1806, a Amsterdam. 

Wenckel, Johann-Friedrich-Wilhelm, n£ 
£ Niedergebra, pr&s de Nordhausen, le 21 nov. 
1734, m. a Uelzen, ou il £tait organiste, en 



1792 ; 616ve de Ph.-E. Bach, de Kirnberger et 
de Marpurg, a Berlin, a £crit des sonates et des 
pieces de piano, des duos de flute, et un Send- 
schreiben an <lieTonkunstler(coiitreQusiUtz). 

Wendell Ernst, n6 a Breslau en 1876 ; 6tu- 
dia le violon auprds de Wirth et de Joachim, la 
composition aupr£s de Succo et de Bargiel, 
puis entra, en 1806, dans l'Orchestre Thomas a 
Chicago. 11 fut nomro4, en 1898, directeur* des 
concerts de la soci£te de musique de Konigs- 
berg et succeda, en 1909. a Panzner, comme 
chef d'orchestre de la Philharmonie deBr£me. 
W. a £crit, entre autres, des oeuvres p. v. 
d'hommes et orch. : Das Grabim Busento (op. 
9), Das deutsche Lied (op. 11), etc. 

Wendling, 1. Job ann- Baptist, flutiste de 
la Chapelle de Mannheim, d&s 1754 et, encore 
apr&s le transfert de celle-ci (1778) a Munich, 
jusqu'a I'annee de sa mort (1800). W. a publi£ 
des concertos, des quatuors et des trios p. flute 
et instr. a archet, ainsi que des duos de flute. 

— Sa femme, Dorothea (Spurni), n6 a Stutt- 
gart en 1737, m. a Munich le20 aout 1811, etait 
une cantatrice excellente. II faut se garder de 
la confondre avec — 2. Augusts- Elisabeth W., 
la femme du violoniste Karl W., laquelle brilla 
aussi a Mannheim et a Munich, a la meme epo- 
que, et mourut en 1794. — 3. Karl, piamste 
virtuose (sp£cialement sur le piano de Janko), 
n£ a Frankenthal (Palatinat) le 14 nov. 1857 ; 
el&ve et, depuis 1887, professeur au Conserva- 
toire de Leipzig, pianiste de la cour du prince 
de Waldeck. 

Wendt, 1. Johann* Gottlieb, professeur de 
philosophie a Goettingue, ni a Leipzig en 1783, 
m. a Goettingue le 15 oct. 1836 ; auteur de: 
Ueber die Hauptperioden der schonen Kunst 
(183t), Leben und Treiben Bossinis (1824; trad, 
de l'6tude de Stendhal) et d'une s£rie d'arti- 
cles pour 1* « AUg. Musikal. Ztg» de Leipzig. 

— 2. Ernst-Adolf, maltre de musique au si- 
minaire de Neuwied.n£ a Schwiebus, en Prusse, 
le 6 janv. 1806, m. a Neuwied le 5 fevr. 1850 : 
£leve de Zelter, de Klein et d'A.-W. Bach, a 
Berlin, a public des morceaux p. orgue, une 
sonate p. piano a 4 ms., un trio p. piano et ar- 
chets et des variations p. piano et orch. Des 
symphonies, des quatuors p. instr. a archet, 
etc. sont rest£s manuscrits. 

Wennerberg, Gunnar, n£ a Lidkopingle 2 
oct. 1817, m. au chateau de Lecko le 22 aotit 
1901 ; conseiller d'Etat su6dois et chef de d£- 
partement au ministere, 6tait dans sa jeunesse 
un poete et un compositeur tr^s actif. Des 
Chants de liberte\ de lui, parurent en 1848, 
puis ce furent, de 1849 a 1851, Gluntarne (30 
duos humoristiques p. baryton et basse, d£pei- 
gnant la vie des etudiants a Upsal), 40 psaumes 
p. soli et choeur mixte, deschoeurs p. v. d'hom- 
mes, des melodies vocales, Scene dans la cave 
d'Auerbach p. solo et choeur, un oratorio : La 
Nativite et un Stabat Mater p. solo, choeur et 
orch. fees deux dernieres oeuvres pubises en 
r£d. p. piano et chant par la «Musikaliska 
Kunstforeningen »). Lesoeuvres liltera ires com- 
pletes de W. ont paru en 4 vol., de 1881 a 18^. 

Wenzel. 1. Ernst-Ferdinand, n£ a Wald- 
dorf, pr6s de Lbbau (Saxe), le 25 janv. 1808, 
m. aux bains de Kosen le 16 aout 1880 ; etudia 
la philosophie, a Leipzig, et devint T^l^ve par- 
ticulier de Fr. Wieck pour le piano, se lia 
d'amitte avec R. Schumann et se voua bientot 
entierement a la musique. Lorsque Mendels- 
sohn fonda le Conservatoire, il appela W. a la 
direction d'une classe de piano etcelui-ci rem- 



D1CTIONNAIRS DB MUSIQUE — 70 



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U*> 



WENZKL DE POSEN — WERNER 



pi it *» ^bnctiona <f one fetcoai trib remarqua- 
"lie. awu i m mart- W. a coQabore en outre, 
ausn on^remp* jue ^choaaann en fat le re- 
taetear. a la * Neue Zettachrift for Musik ». 
W rKait an musieten eaceiienL un bomme 
t ixre laute .ntetli^ence. mats d'un caractere 
in j«i -'range. — i_ Leopold, ne a Naples le 
it aav. *fr47. -ieve iu Conservatoire royal de 
sa ule oataif . r 'ut nam mi'" en 1870 chef d'or- 
ctteptn* t* Wcaxar. a Marseille, pais pasaa 
rwiunuiMf ~ran«-aia a f Alcazar de Paris et 
it ietmis W 1 Loodres W. a ecrit une se"- 
— - i .Ler*-te* i P*rts \Leneveu du colonel, 
">7Tj . - i ••*• f* 'witaerraloire, 1894), 2 bal- 
ers j. ^vb *u dement et 20 operettes pour 

HfMaael e)» Poaen (Szamotulski, Scamo- 
~t •:->; * compositeur polonais, ne* a Posen 
v^r* i0i5. m. a Cracovie en 1572; a e*crit de la 
BtmuiM iegliae dont on trouve diflferentes 
jiec^* ma* ies anthologies de Montan Neuber 

*e, 



», Gaspar van, v. Gaspar v. W. 

" ter 9 Andreas, ne* a Benecken- 
Mein lt?a>ooT. 1645, m.a HalbersUdt le 26 oct. 
H*> . suivit lea classes de l'£coledeNordhausen, 
puis ie Quedlinbourg et recut son Education 
musicale desesoncles Heinrich-Christian W., 
<jrga«istea Bennungen, et Hun rich-Victor W., 
caniar a Quedlinbourg. En 1664, il devint or- 
uamtyte a Hasselfelde, puis 11 passa, en 1674, a 
bimugwode, plus tard au chateau de Quedlin- 
0v>urg et enfin, en 1696, a l'lglise St-Martin, a 
Hjiberstadt. On n'a conserve* qu'une seule oeu- 
vre de \V„ un recueil de morceaux p. violon, 
«vk basse : Musikalische Privatlust (1689). Ses 
*crtts sont : Orgelprobe, oder kurze Beschrei- 
6**9, wie man die Orgelwerke von den Or- 
<4*lmachern annehmen... kfinne (1681 ; 2* 6d., 
Was le titre : Erweiterte Orgelprobe, 1698. et 
de* lors sou vent) ; Musicm mathematics ho- 
J#qu$ curios us, oder Rich tiger musikalischer 
Wegweiser (1687, traits des intervalles) ; Der 
*dl#* Musik - Kunst Wurde, Gebrauch und 
Missbrauch (1691) ; Musikalische Temperature 
o<i*r deutlicher und wahrer mat hematite her 
Vnterricht, wie man durch Anweisung des 
Monoehordi ein Klavier, sonderlich die UrgeU 
uwke, Positive , Regale , Spinetten und dgU 
uvhUemperiert stimmen kdnne (1691, LE prb- 

MIKR Ol'VRAGE SUR LE TEMPERAMENT A RAPPORTS 

constants); Hypomnematamusica, odermu- 
sikalisch Memorial (1697, traite* general de 
musique) ; Cribrum musicum oder musika- 
inches Sie&(1700); Harmonoloaiamusica,oder 
kurze Anleituna tur musikalischen Kompo- 
titUm (1700); Die notwendigsten Anmerkun- 
gen und Regeln. wie der Bassus continuus 
oder Generalbass wohl kdnne traktie} % t werden 
(1698, 2» 6d., 1715); Organum Gruningense 
ivdivii*um,oder Beschreibung des inderGrii- 
uintfischen Schlosskirche beruhmten Orgel- 
itwrks, etc. (1703); Musikalische Paradoxaldis- 
kttrst\ o<1er ungememe Vorslellungen, wie 
t(w Musik einen hohen und g&Ulichen Ur- 
Hftrumj habe, etc. (1707). 

Workenthin, Albert, ne" a Berlin le 6 roars 
IHVJ ; tWvo «lu Conservatoire Stern (11. v. Bu- 
low, Storu, Weitzmann, H. Ulrich) et, p. l'or- 
uiif, d'Aug. llaupt. II enaeigna a son tour, de 
| Silt \\ 187 1, avec quelques interruptions, au 
l,iiii«i«rviiLoire Stern, passa a TAcad^raie Kullak 
in inUnl une nnneo puis fond a un Institut de 
iuuMii|iie qu il dirigea jusqu'en 1892. II est de- 
vtMtu nvtiiinneut critique musical de latVolks- 



zeitung » et il a ecrit : Die Lehre vow KUmer- 

spiel, Lehrstoff und Methode (3 ml. 1889; * 

ed., 1897), des lieder et dea morceaux de piano. 

Wermann, Friedrich-O^kar, orgaot^e et 

! compositeur, ne a Neichen, pres de Trebles 

(Sue), le 30 avr. 1840, m. a Oberloschtitz, 

I pres de Dresde, le 22 nov. 1906; suivit lescosn 

du seminaire de Grimma, fut ensuite maitre 

| d'ecole dans di verses petites localiles des en* 

! virons de Leipzig et de Dresde, et travailb li 

- musique a Dresde, aupres de Julius Otto, Mer- 

, kel, Kriffen et Fr. Wieck, puis au Consero- 

■ toire de Leipzig. W. devint ensuite directear 

, de musique a Wesserling, maitre a TEcok dt 

! musique de Neuchatel, et fut enfin appele a 

1868, a Dresde, en quality de maitre de mesi- 

Sue au seminaire. U a snccekl^ en 1876 k i. 
►tto, com me cantor a TEcole de la Croix et 
directeur de musique dea troia principsles egli- 
ses erangeliques. Pa rtn i sea compoaiUocs, dcwi 
noterona : Reformationskantate (op. 35): use 
Cantate pour ^inauguration de la nouvellee^be 
de la Croix; Weihnachtsoratorium ; une Heae 
vocale p. double chceur avec soli (op. 6Q); aae 
meaae jp. 4 v. d'hommes; de nombreox moteti 
de 4 a 8 v. ; Die Mette von Marienbura p. sot 
chceur d'hommes et orch. ; pluaieurs hymns; 
des psaumes ; dea chants p. une v. seule avec 
orgue ; 4 sonates d'orgne ; dea pieces d'orrae: 
des pieces p. violon, p. vceile, p. cor. etc et 
orgue ; plusieurs ouverturea ; on poeme ajaa- 

Shoniqae: Kdnig Witichis (1903); des pieces 
e piano ; des lieder (ElUandJ, etc. 
Werneburg, Johann-Friedrich-Christiu. 
maitre au gymnase et an slminaire de GmscI, 
plus tard a Gotha et, en dernier lieu, a Wehaar, 
publia en 1796 un recueil de sonates p. piaw 
et, en 1812, une AUgemeine neue, viel na/o* 
there Musiksehule fur jeden Diiettanten vsa* 
Musiker, mit einer Vorrede [natureUeaieai 
Active!] von /.-/. Rousseau (1812). Le systeav 
de W. est le systeme chiffre* imagine et preoo- 
nis^ par Rousseau. 

Werner, 1. Greoorius* Joseph, predecea- 
seur de Haydn com me maitre de chapeUe sa 

f>rince Esterhazy, n^ en 1695, m. a Etsemta^ 
e 8 mars 1766; a publie: Sex symphoni**- 
nmque sonatm, prtores pro camera posteriory 
pro cappellis usurpandm a 2 viol, et cktt- 
chordio; Neuer und sehr kurios musikalnche 
iMtrumentalkalenderiparthieenweistmilzx* 
Violinen und Bass in die zwoelf Jahrm&nsU 
eingeteilet (s. d.). — 2. Jouann-uottlor. ae* i 
Hover (Saxe) en 1777 ; deviut en 1796 orfasn^ 
a Frohburg, prea de Borna, en 1806 sabs&a* 
du cantor Tag, a Uohenstein, pres de Cbeav- 
nitz, et fut appel^ en 1819 a If eraebour^ oc iJ 
mourut le 19 juil. 1822, aprea avoir ete off* 
niste du Dome et directeur de rousioue. Eim- 
lent pedagogue musical, W. a publie un %nsi 
nombre de preludes de chorals ; une Org* Isdmk 
(1805, etdeslors sou vent; la2*partieaparasoai 
le titre: Lehrbueh, das Orgelwerk kenaen* &• 
halten, beurteilen und verbessern zu ier*f*, 
1823); Choralbuch tu den neuen sdchMucKe* 
Gesangbuchern (1815; auasi en one 6d. pear a 
Hollande, 1814 [?], 1818); MusikaJisches A B C 
oder Leitfaden beim ersten Vnterricht » 
Klaviersptelen (1806, et dea lora son rent ) ; Tr^ 
such einer kurten und deutlichen Dantelbmq 
der Harmonielehre (1818-1819, 2 parties' ate 
que plusieurs recueila de chorals. — 3. Kail 
ne a Breslau le 18 janv. 1822, m. dans is taesv 
ville le 11 juin 1884 ; 6tait. depuis 184a ofp- 
niste de l'eglise St- Bernard et, en dernier lies. 



I 



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WERRA. — WfiRY 



1107 



nrganiste surveillant. — 4. Josef, violoncel- 
iste, n£ a Wurzbourg le25juin 1837; 61eve 
lu Conservatoire de cette ville, membre de 
'Orchestre de la cour, a Munich, et professeur 
io Conservatoire. II a e*crit une « Methode prati- 
me de vcelle » (op. 12, et 7 supplements); Der 
infang im Violoncellspiel (op. 41); des eierci- 
£* p. vcelle (op. 42. 46, 50, 52, 53, 54) ; des duos 
>. 2 vcellesfop. 22, 30, 31, 44, 47, 48, 51); des 
>ieces di verses p. vcelle (op. 1-4, 7 9, 11, 19, 20, 
12,33, 36, 37) ; Duo concertant p. violon, vcelle 
it piano (op. 19) ; Caprice et tiumoresque p. 
eel le solo (op. 5) ; Quatuor et Elegie p. 4 vcelles; 
tic- - 5,Carl-Ludwig, organiste, ne a Mann- 
leim le 8 sent. 1862, m. a Fribourg en B. le 16 
uil. 1902; eleve d T A. Hanlein dans sa villenatale 
itdeK.-A. Fischer, a Dresde, futd'abordquelque 
emps organiste a Davos, joua, sur la recora- 
nandation de Guilmant, au Trocadero, a Paris 
it devint, en 1892, organiste de l'eglise protes- 
ante de Baden-Baden. II occupa, en dernier 
ieu, la meme situation a Fribourg en B. — 6. 
lrno, ne* a Prittitz (cercle de Weissenfels) le 
S2 nov. 1865 ; eleve au seminaire de Weissen- 
eis (Grassner) et, de 1889 a 1890, de l'lnstitut 
oyal de musique d'eglise, k Berlin (Haunt, 
.oschhorn, Alsleben, Vol bach), est depuis 1890 
irganiste dela « Stadtkirche », depuis 1894 maitre 
le chant del'Ecole reale, etc., k Bitterfeld. De 
906 a 1906, W. a classe* et catalogue, pour le 
ompte de TEtat, les different* fonds de musi- 
jue des ecoles, deseglises des archives de la 
taxe, PAnhalt et la Thurin?e. II recut, en 1908, 
9 titre de « professeur ». W. a ecrit: Sam. und 
Gottfried Scheldt (1900), Gesch. der Kanto- 
eien im ehemaligen Kurfurstentum Sachsen 
1902), Die Kantorei zu Bitterfeld (1903). II 
ollabora k diverges revues et il a compose la 
ausique d'une piece de circonstance, « Unsere 
[unst bleibt ewig », de W. Thon. 

Werra, Ernst von, ne* a Loueche (Valais) 
b 11 fSvr. 1854, m. a Beuron (Hohenzollernj 
9 20 aotit 1913; tit ses etudes musicales a 
Latisbonne, Fribourg en Br. et Stuttgart, puis 
it, de 1883 a 1885, organiste de l'eglise natio- 
ale allemande, a Rome, en mime temps que 
retet de la c Scuola Gregorianai. II devint, 
n 1886, directeur des choeurs au Couvent des 
listersiens de Mehrerau (lac de Constance), en 
890 organiste et directeur de musique a la 
athddrale de Constance, enfin, en 1907, direc- 
sur de l'Ecole de musique religieuse de Beu- 
on. En plus de ses articles excellents sur le 
»u d'orgue et sur la litterature de Torgue, ar- 
cles disperses dans differentes revues, W. a 
ubiie* 2 recueils de pieces d'orgue de ma it res 
nciens ou peu connus (1, 1887, 2 s eil., 1894; 
1, 1893), les ceuvres completes p. le piano de 
.-K.-Ferd. Fischer (1901) et, comme vol. X. 
es cDenkm. deutscher TonkunsU, le Journal 
u printemps de J.-K.-F. Fischer et Zodiacus 
e Schmicorer (1902). W. fut, des 1887, mem- 
re du college des rapporteurs de l'« Allg. Cae- 
ilien-Verein » et, des 1890, inspecteur des 
rgues de l'archevgche\ 

Werachbflowitch, Alexandbe-Valeriano- 
rrrcH, ne"le 8janv. 1850, m. a St-Petersbourg 
s 15 mars 1911; violoncelliste, eleve du Con- 
srvatoire de St-Petersbourg (Ch. Davidow), 
acc£da en 1877 a son maftre comme violon- 
elle solo de 1'OpeVa italien de St Petersbourg, 
ecu pa la meme situation, de 1882 a 1885, a 
Opera russe et professe depuis 1885 au Con- 
srvatoire de St- Petersbourg. 

Werstowskl, Alexei-Nicolaiewitch, com- 



positeur, ne* dans le Gouv. de Tamhow le 2 
mars 1799, m. a Moscou le 17 nov. 1862; tit 
des etudes d'inglnieur a St-Petersbourg, tout 
en travaillant la musique sous la direction de 
Steibelt et Field (piano), Bohm et Maorer (vio- 
lon), Brandt et Zeuner ( con t re point), Tarquini 
(chant). II d£buta comme compositeur, en 1819, 
par un vaudeville: Les perroquets de grand'* 
mere (St-Petersbourg), qui Tut suivi bienlot de 
plusieurs autres: La quarantaine (1820), Nou- 
velfes farces (1822), etc. W. fut nomme, en 
1824, inspecteur de la musique des Theatres 
imperiaux.a Moscou, et, en 1842, directeur du 
comptoir des theatres. Les 6 operas de W. ont 
6t& crees a Moscou. Pan Twardowski (1828), 
Wadim ou les 12 Vicrges endormies (1832), 
Le tombeau d'Askold (1835, Toeuvre la plus ce- 
lebre de l'auteur, reor£senlee plus de 400 fois 
a Moscou et plus de 200 fots a St-P6terabourg, 
pendant les 25 premieres annexes qui suivirent 
la creation, et qui fait partie du repertoire de 
quelques scenes lyriques*. Nostalgic (1835), La 
valliede Tchourow (1841), Lorage (1858). On 
peut, en somme, considerer W. comme un pr&» 
curseur de Glinka. En plus des 6 opeVas, it a 
ecrit 22 vaudevilles et operettes, de la musique 
pour de nombreux ouvrages sceniques, des me- 
lodrames, des divertissements, 10 cantates, des 
cho3urs, 29 lieder, une messe, 3 « concerts d'e- 
glise ». 11 a pubiie" en 1826 an Album drama* 
tique % en 1827-1828, an Album de musique ,ren- 
fermant tous deux quelques petites pieces de 
lui. W. a legu6 ses manuscrits k la section de 
Moscou de la « Soc. I. et R. de musique i (30 
vol. dont 24 conserves). Findeison a ecrit une 
biographie de W. (2* suppl. de W Annuaire 
des Theatres i, 1896-1897). Cf. aussi, dans le 
c Journ. russe de musique » (1899, I) la liste 
complete des ceuvres que Ton a conservees de 
W. et un index bibliographiqae. 

Wert 9 Jakob van (Giaches de W., Jacques 
de W., etc.), u6 en 1536 dans lea Pays-BaB, 
m. a Mantoue le 23 mai 1596; arriva tout jeune 
en Italie et fut d'abord engage & la coar de No* 
vellara, dans le duche de Beggio (Modene). II 
doit Itre entr^, dans sa jeunesse encore, au 
service du due Gomague de Mantoue, car il 
ecrit dans la d6dicace du vol. xj de ses madri- 
gaux (1595) qu'il a deja servi sous le grand-pere 
du due Francesco. Au commencement simple 
musicien de la Chapelle, il avanca, vers 1566, 
au rang de maitre de chapelle (successeur de 
Giov. Contino). De 1568 a 1574, W. fut sup- 
pliant du maftre de chapelle de la cour a No- 
vellara. Rentre* a Mantoue, il subit divers af- 
fronts et le manque d 'occupation lui fit accepter 
encore la place de maftre de chapelle In l'eglise 
Ste-Barbe. W. fut un compositeur extraordi- 
rement fecond, et ses oauvres comptent parmi 
les meilleures de Tepooue. On connaft de lui 
11 livres de madrigaux a 5 v. (1558-1595) ; un 
de madrigaux a 4 v. (1561, etc.); un livre de 
c canzonette • a 5 v. (1589); un livre de motets 
a 5 v. (1566), 2 de motets a 6 v. (1581-1582, 
puis les 3 livres ensemble chex Gerlach, a Nu- 
remberg, 1583). Ces publications ont eu pres- 
que toutes plusieurs Editions. 

W6ry, Nicolas-Lambert, violoniste, nd k 
Huy, pres de Liege, le 9 mai 1789, m. a Bande 
(Luxembourg) le 6 oct. 1867; fut d'abord mu- 
sicien militaire, k Metz, et v^cut ensuite comme 
maitre de musique a Sedan d'ou il allait, cha- 
que an nee, passer quelque temps a Paris, au- 
pres de Baillot. II s'etablit en 1822 a Paris, 
fut pour un temps directeur des concerts 



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1108 



WE8ENDONK — |WESTPHAL 



d'amateurs ao Vauxhall, mais r£ussit d6ja en 
1823 a obtenir, a la suite d'un concours, la 
place de violon-solo a TOrchestre royal et de 
professeur de violon au Conservatoire de Bru- 
xelles. W. remplit ces fonctions jusqu'a sa re- 
traite, en 1860. 

Wesendonk, Otto, commercial) t a Berlin, 
n£ en 1814, m. a Berlin en nov. 1896 ; fut Tun 
des amis les plus g£n£reux de R. Wagner. Sa 
femroe, Mathilde W. (m. le 29 aout 1902), est 
l'auteur des Cinq Poemes que Wagner mit en 
musique (a Etudes » pour Tristan) et avait avec 
R. Wagner des rapports tres intimes, a l'epo- 
que de la composition de Tristan, Cf. W. Gol- 
ther, R. Wagner an Mathilde W. (1904 ; 6d. 
franc- par G. Knosp) et Ed. Schur6, Femmes 
inspiratt ices et poetes annotwiateurs (1906). 

"Wesley, 1. Samuel, c£lebre organ is te et 
compositeur anglais, n€ a Bristol le 24 f£vr. 
1766, m. a Londres le 11 oct. 1837 ; £tait un 
admirateur passionne* de la musique de J.-S. 
Bach et s'eflor^a de faire connaitre le grand 
maitre allemand en Angleterre, ainsi que le 
prouve sa correspondence avec l'organiste Ja- 
cobs, correspondance publiee parsa tille: Let- 
ters referring to the works of J.-S. Bach. W. 
avait £t£ nomm£, a l'age de 18 ans d£ja, com- 
positeur de la Chapelle vocale royale de St-Ja- 
mes, fonctions qu il remplit jusqu'a sa mort. 
Ses compositions consistent en anthems, pieces 
d'orgue, sonates de piano (a 2 et a 4 ms). Son 
frfcre, — 2. Charles, ne a Bristol le 11 dec. 
1757, m. a Londres le 23 mai 1834, fut ccmme 
lui un excellent organiste (£l&ve de Boyce). II 
a ^crit des anthems, 8 concertos d'orgue, etc. 
Le fils de ce dernier, — 3. Samuel Sebastian, 
n6 le 14 aout 1800, fut egalement organiste de 
talent et compositeur de musique d^glise. 11 
mourut a Gloucester le 19 avr. 1876. W. a dcrit 
des services, des anthems, des glees, des pie- 
ces d'orgue, etc., ainsi que: The English Ca- 
thedral Service, its glory, its decline and its 
designed extinction (1845), A few words on Ca- 
thedral music with a plan of reform (1849), 
et il a public un recueil de Psalms and hymns 
(1864). 

Wesselack, Johakn-Georg, n£ a Sattel- 
peilestein (Haut-Palatinat) le 12 d£c. 1828, m. 
a Ratisbonne le!2dec. 1866; fils d'un institu- 
teur, fut admis, a l'a^e de 10 ans, comme en- 
fant de chceur au S£minaire de 1'ancienne Cha- 
pelle de Ratisbonne. 11 resta 12 ans dans cette 
institution, lesquatre demises annexes comme 
k prefet » du choeur. Ordonnel pr£tre en 1852, 
W. remplit pendant deux ans les fonctions de 
vicaire au cur£ de Schonsee et passa en suite 
trois mois a Vilseck. En oct. 1854, il fut appele 
au jposte de vicaire et de maitre de plain-chant 
an S6minaire clerical de r£v£ch£de Ratisbonne. 
Apres la mort de Joh.-G. Mettenleiter, W. suc- 
ceda a ce dernier comme regent du choeur et 
inspecteur des etudes de seminaire a la coll£- 
giale de Tancienne Chapelle. II fut en relations 
constantes avec le D r Proske et publia apr&s 
la mort de ce dernier le vol. iv de la Musica 
dhina, en Faccompagnant d'une biographie 
de Proske. Comme compositeur, W. s'est fait 
apprecier par un certain nombre de motets. 

Wessely, 1. Johann, violoniste et compo- 
siteur, n£ a Frauenberg (Boh£me) le 27 juin 
1762, entra en 1797 a Torchestred'Altona, passa 
ensuite a Cassel puis, en 1800, a Ballenstedt ou 
il mourut en 1814; auteur de 14 quatuors et 3 
trios p. instr. a archet, de quatuors avec cla- 
rinette, de variations p. cor, etc., Merits dans 



un style le^er etagreable, ainsi que dedeti co- 
medies lynques. — 2. Karl-Bernbard, tie a 
Berlin le 1" sept. 1768, m. a Potsdam lell jniL 
1826 ; 6teve de J.-A.-P..Schulz, devint, en 1788, 
directeurde musique au Theatre national (« £6- 
nigsstadt ») de sa ville natale puis, ea 119$ 
maitre de chapelle du prince Henri, a Rboas- 
berg. A la mort du prince, il abaDdonntla 
carri&re musicale et entra au service de FE- 
tat, comme employ^ subatterne, d'abord i Ber- 
lin, plus lard a Potsdam. 11 fonda enfin iPots- 
dam une « Soci£t6 de musique clasaique > qa B 
dirigea jusqu'a sa mort. W. a compose pis* 
sieurs operas, des ballets, de la mu%iqtie poor 
diverses comedies, des cantatesfunebrcipoo 
MoTse Mendelssohn et pour le prince Bead 
des lieder, 3 quatuors p. instr. a archet, etc D 
a, de plus, ecrit divers articles sur la mosHjae 
dans l'« Archiv der Zeiti et dans Ft Allg. mc- 
sikal. Zeitungw. 

Westhoff , Johann-Pacl vok. n£ a Dresde 
en 1656, m. a Wittenberg en 1705; fils (fan 
ancien capita ine su£dois qui m on rut violoniste 
dans la musique de la chambre du prince-elee* 
teur, a Dresde, fut T£16ve de son pere, fit bk 
campagne contre les Turcs puis entra cemne 
violoniste dans la Chapelle de Dresde. D eatre* 
prit plus tard de gratirfes tournees de concert*. 
a travers toute TEurope On a imprime' de ha 
6 sonates de violon avec continue* (Dresde, 
1694). 

Westmeyer, Wilhelm, ne* a Iburg. prn 
d*Osnabruck, le 11 f6vr. 1832, m. dans ate 
clinique, a Bonn, le 4 sept. 1880;e1eve<toD»- 
servatoire de Leipzig et, plus tard. deJ.-£ar. 
Lobe. II s'est fait connaitre comme compos- 
teur par des lieder, des quatuors, des sympho- 
nies, 2 operas : Amanda (Grmfin vtnd Baueri*. 
1856), Der Wald hex Hermannstadt (Leipaf, 
1859), une « Ouverture imperiale t, etc. 

Westmoreland, John-Jane, comtede,^ 
a Londres le 3 tevr. 1784, m. dans son chiieii 
d'Apthorpe House le 16 oct. 1859; porta d 'abort 
le nom de Lord Burgbersh, mais, apres it 
mort de son p£re, celoi de Earl of W. U fil 1« 
campagne d'Espagne, ^tudia la compontkc i 
Lisbonne, de 1809 a 1812, sous la direction k 
Marcos Portugal, entra, lors des gaerreKTiB- 
d^pendance, comme volontaire dans r*nwe 

Prussienne, puis devint ministi'e-read^ f 
lorence et, en dernier lieu, ambassadear t 
Berlin. En 1855 W. prit sa retraited^finili^* 
a £crit sept ouvrages pour lea scenes de Fioreae* 
et de Londres (Bajazet, Verot di bm&&*> 
Lo scompiglio teatraie^ Catarinamia* L'&* 
dio di Belgrad, Fedra, 11 torneo et une ctakte 
draroatique: 11 ratio di Proserptnaj'^w^ 
on connaft de lui un certain oombre de (& 
tales, d'airs, de scenes, de duos, de tim efc- 
une grande Messe, un Requiem, des w^J* 
des hytnnes, un Magnificat, un Catkedrow 
vice, des madrigaux, des canxonette, 3 $* 
phonies, etc. 

Westphal, Rudolf-Georg- Heriuio, x " 
Oberkirchen (Lippe-Schaumburs} le 3 J» 
1826, m. a Stadthagen (Lippe) le 11 J afl - !*i 
fit ses etudes a Marburg et prit ses gn** 
en ia56, a Tubingue. II fut, de 1858 a » 
professeur extraordinaire a Breslauoii il w» 
ensuite sans fonction officielle, de wto& W l 
Ielna ; il fut aussi, pendant longtemp*, P 
fesseur de gymnase en Livonie et denst^ 
1875, professeur au « Mus^e Katkowi, i^* 
cou. A partir de 1880, W. v£cut de nofl^ fl 
Allemagne (Leiprig, Buckebourg, Stadthi^' 



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: rom 
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WBTZ — WHISTLING 



1109 



W. a voa£ toute son activity, toutes sea recher- 
&es k la metriaue et a la rythmique antiques, 
lont il a p£n£tre le mlcanismeavec une grande 
exactitude et qu'il a systgmatiquement expli- 

{ tides ; cependant sea travaux ae soot auasi £ten- 
us k l'narmonie des Grecs, domaine dans 
equel il arrivait, contra irement a K. von Jan, 
i la conclusion que lea Grecs connaiasaient la 
wlyphonie, conclusion qu'il abandonna du 
reste, dans la suite. II a public : Metrik der 
jriechischen Dramatiker und Lyriker (en col-* 
ab. avec Rossbaeh, 1854-1865, 3 vol.; 2* to. 
1868; 3« to. sous le titre: Theorie der mw- 
\ischen Kunste der Hellenen, en collab. avec 
tossbach et Gleditach 1885-1889) ; Die Frag- 
nente und Lehrsatze der griechischen Rhyth- 
mker (1861); Geschichte der alten und mit- 
dalterlichen Musik (I, 1864, fragment auquel 
m rattache, comme 3« partie : Plutarch uber 
tie Musik J1865] ) ; System der antiken Rhyth- 
nik (I860) ; Scriptores metrici Greed (I, 
rlephaation, 1866 ) ; Theorie der neu hoch- 
ieutschen Metrik (1870, 2* 6d M 1877); Die 
Elemente des musikalischen Rhythmus mit 
Hucksicht aufunsre Opernmusik (1, 1872); All- 
lemeine Theorie der musikalischen Rhythmik 
vitJ.-S, Bach(i88Q); Aristoxenos von Ta- 
lent; Metrik u. Rhythmik des Klassischen 
lellenentums (1883-1893; 2 vol. dontle 2 d pu- 
>lie* par A. Saran); Die Musik des griechischen 
liter turns (1883); Die Aristoxenische Rhyth- 
nuslehre (1891, « Vierteljahrsschr. f. M. W. *). 
)uelques-uns de fifes travaux ont encore paru 
ipres sa mort: Allg. Metnk der indogerma- 
iischen und semitischen Vdlker auf Grundlage 
ler vergleichenden Sprachwissenschaft (1893, 
ivec une dissertation de R. Kruse : Der grie- 
hische Hexameter in der deutschen Naeh- 
lichtung). W. a le grand merite d'avoir at- 
ir£ ('attention (1880) sur l'importance excessive 
lonn£e a la barre de mesure et a la lecture 
»r mesures, incttant ainsi k la revision total e 
le la theorie du motif. Par contre, son inter- 
pretation des £chelles grecques, reprise par 
? r.-A. Gevaert, a apporte inalneureusement 
tans Thistoire de la musique antique une ter- 
ible confusion, dont la pi re consequence a 616 
t remaniement « a la Westphal », par B. v. 
tokolovsky (1887), du vol. I de Thistoire de la 
nasique d'Ambros (2* to.). Cf. Riemann. 
lanabuch der Musikgeschichte (I. Die Musik 
tes klassischen Alterlums, 1904) ou l'expos6de 
V. est sou mis k une revision profonde. 

Wetz y Richard, ne a Gleiwitz (Sitesie) en 
875 ; eieve du Conservatoire de Leipzig puis, 
m lemons particulieres, d'Alfr. Apel et de R. 
fofmann et, des 1899, de L. Thuille, a Munich, 
•a il suivit en mdme temps des cours de phi- 
osophie et d'histoire HtteVaire. Apres avoir 
t6> pendant deux ans, chef d'orchestre de 
h&tre, il prit en 1906 la direction de la « So- 
i&e* de musique » et de la « Singakademie » 
TErfurt. W. a fait paraitre des lieder (op. 5, 7, 
,10, 17, 18, 20, 21, 22, 23, 24) ; Kleist-Ouver- 
ure p. orch. (op. 16) ; Das ewige Feuer (ope>a, 
fasseldorf, 1907 ; guides thematiques par G. 
innin, 1905 et Raoul Richter, 19(b). 

Wetzel, Hermann, ne* a Kyritz (Porae>anie) 
& 11 mars 1879 ; fit des Etudes de philologie 
t prit son doctorat en 1901, mai3 se voua de 
►lus en plus a la musique. De 1905 a 1907, il 
useigna au * Conservatoire Riemann », a 
►tettin. 11 professe actuel lenient a Potsdam et 
lit de la critique musicale. W. a public un 
boix de lieder de J.-Fr. Reichardt et fait pa- 



raitre de nombreux essais d f esthe*tique etjde 
critique dans lea revues musicales. 

Wetzler, Hermann-Hans, n6 a Francfort 
8/M. le 8 sept. 1870 ; £leve du Conservatoire 
Hoch (1885-1892 : Clara Schumann, Heermann, 
B. Scholz, Knorr, Humperdinck), £migra en 
1892 a New-York, y fut organiste d'« Old Tri- 
nity » (1897-1901), organisa des concerts A Car- 
negie-Hall (1902) puis des Concerts symphoni- 
ques W. (1903) qui se terminerent, en 1904, par 
un Festival Rich. Strauss, avec le con cours «lu 
compositeur lui-m&me. De 1905 a 1908, W. fut 
chef d'orchestre au Theatre de Hambourg ; il 
dirigea en outre, en 1908, plusieurs concerts a 
l'Op£ra imperial de St-Petersbourg et fut 
nomm£, en automne de cette m£me annev, 
premier chef d'orchestre au Theatre d'Elber- 
feld. W. a public des lieder (op. 1 [Faipy 
Queen], 2, 3), des pieces de piano, une ouvei- 
ture de concert et un arrangement d'une Suite 
d'orgue, de J.-S. Bach, p. orch., etc. 

Weweler, August, n£ a Recke (Westpha- 
liej le 20 oct. 1868 ; eMeve du Conservatoire de 
Leipzig (Cocci us, Jadassohn), vit depuisl896a 
Detmold. II a ecrit des duos et des trios p. v. 
de femmes, des choeurs p. v. d'hommes, uq 
op^ra f^erique : Dornrotchen (Cassel, 1903), un 
ope*ra comique : Der grobe Market* (Detmold, 
1908), etc. 

Wexsohall, Fredbrik-Torkildson, n^ k 
Copenhague le 9 avr. 1798, in. dans la meme 
ville le 25 oct. 1845 ; ^Ieve de Lem, Tiemroth, 
Moser et, pendant quelque temps, de Spohr, 
fut nommd en 1835 vioion-solo de la Chapelle 
royale, k Copenhague. Excellent violoniste et 
pedagogue (Gade et Ole Bull furent ses eleves), 

Weymarn, Paul-Platonowitch. critique 
musical et compositeur, n^ a St-P&ersbourg 
en 1857 ; fils d un lieutenant g^n^ral, entra 
lui-mdme comme officier dans un regiment de 
la garde, mais prit sa retraite en 189» d^ja. 11 
^tudia alors le piano et la composition (Ark, 
Haller)et publia des melodies vocales, des pie- 
ces de piano, de vcelle, etc. Ecrivain, il a 
donne* : Un apercu de Vhistoire de V opera * La 
vie pour le tzar » (1886), E.-F. Naprawnik 
(1889), M.-J. Glmka (1892, en collab. avec le 
prince Obolenski), Cesar Cui compositeur de 
lieder (1897). W. a col la bore* a T6d. russe de 
ce dictionnaire ; il a dirig£, de 1880 a 1890, 
une revue musicale : Baian et il collabore a 
de nomb reuses publications. 

Weyse. Christoph-Ernst-Frikorich, com- 
positeur, le maitre de Gade. n6 a Altona le 5 
mars 1774, m. a Copenhague le 8 oct. 1842 ; 
fit son education musicale aupresdeson gran 1- 
pere, qui ^tait cantor a Altona. et de J. -A. -P. 
Schulz, a Copenhague. W. a fait representer 
des operas: Ludlams Hdhte (1808), DerSchlaf- 
trunk (1809), Faruk (1814), Floribella (1825), 
Bin Abenteuer im Kcenigsgarten (1827) et Das 
Fest in Kenilworth (1836). Cependant, il ae 
voua surtout a la composition religieuse, et 
£crivit des ouvertures, une symphonic des so- 
nates de piano, etc. W. re^ut, en 1816, le tit»e 
de « professeur ». Cf. Berggreen, Chr.-E.-F. W. 
(1875) ; Liliencron, C.-E.-F. W. und die dti- 
nische Musik sett dem vorigen Jahrhundevt 
(Raumer-Riehl, « Hist. Taschenbuch 1, 1878). 

Whistling, Karl-Friedrigh, librairea Leip- 
zig, a publie : Handbuch der musikalischen 
LUteratur, odei* allgemeines , systematise h 

?ieordnetes Verzeichnis gedruckter Musika- 
ien> auch musikalischer Schriften und AbbiU 
dungen mit Anzeigen der Verleger und Preise 



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mo 



WHITE — W1DMANN 



(1817, £t£d. 1828; nombreux supplements ; un 
volume suppl£mentaire en 1842L Lentreprise, 
fort utile, a e*te continued par Fr. Hofmeister 
(v. ce nom). 

White,!. Robert (Whyte), ne* vers 1540, m. 
au commencement de nov. 1574; organiste 
de ia cathgdrale d*Ely (1502 ; successeur de 
Tye), puis de l'abbaye de Westminster, fut un 
bon compositeur de musique d'eglise, conser- 
ved en mannscritsa leglise du Christ, a Oxford. 
— % Auce-Marie-Meadows-W., ne'e Schmidt, 
nee le 19 mai 1839, m. a Londres le 4 d6c. 
1884 ; eleve de Bennett et de G.- A. Macfarren, 
epousa en 1867 le prof. Fred. Meadows-W. 
(ne* en 1833, m. le 21 avr.1898, directeur, pen- 
dant quelque temps, de la « Royal Academy 
of Music ») et composa des ceuvres nom b reuses 
et tres appreciable* : symphonies, ouvertures, 
musique de chambre, concerto de piano, Can- 
utes, etc. 

Whiting, George-Elbridge, ne a Holliston 
le 14 sept. 1843; Sieve pour l'orgue de G.-W. 
Morgan, a New- York, et de Best, a Liverpool, 
etudia encore l'orchestralion aupres de Ra- 
decke, a Berlin, puis remplit d liferents postes 
d organiste a Boston, Hartfort et Albany. 11 est 
actuellement professeur d'orgue au Conserva- 
toire de Cincinnati. W. a ecrit des pieces d'or- 
gue, des chants d'eglise p. v. mixtes, des chceurs 
p. v. d'hommes, un Tedeum et 2 ceuvres cho- 
rales avec orchestre : The Viking's story et 
Leonora. 

Wichern, Karomne, nee a Horn, pres de 
Hambourg, le 13 sept. 1836, m. dans la me me 
locality le 19 mars 1906; fille de Joh.-Hinr. 
\V., eleve de Hnflner et K.-P.-J. Griedener, 
chanta en 1858, a Hambourg, les soli de so- 
prano de la « Passion selon St Matthieu », tra- 
vailla encore la composition, sous la direction 
de WetUmann, a Berlin, puis dirigea, pendant 
vingt ans, les cho?urs d'hommes et d enfants 
dune institution de sa ville natale. De 1881 a 
1896, W. enseigna le chanta Manchester, mais 
elle rentra ensuite dans sa patrie et y reprit 
son activite* anteVieure. W. dirigea aussi a 
Hambourg, en 1900, une audition de ses pro- 
pres compositions p. orchestre. Elle a fait gra- 
ver des lteder (op. 1, 41; 42 [p. les grands et 
les petits enfanlsj), des chants p. 4 v. de fern- 
mes (op. 40), des Moments musicals caprices 
p. le piano, puis une serie de recueils de chants 
p. l'ecole et p. la tamille et des arrangements 
de melodies populaires galloises p. piano (op. 
10), p. piano et violon, ou vcelle (posthume, 
1909). 

wiohmann. Hermann, ne* a Berlin le 24 
oct. 1824 ; fils au sculpteur Ludwig W., eleve 
des classes de composition de l'Academie 
royale, travailla sous la direction de Taubert, 
de Mendelssohn et de Spohr. W. devint, en 
1857, directeur de la « SociSte* de musique » 
de Bielefeld, puis il vecut longtemps a Rome 
et s'etablit enun a Berlin. II a publie des mor- 
ceaux de piano, des lieder, de la musique de 
chambre et des Merits : Gesammelte Aufsdfze 
(2 vol., 1884 et 1887). 

Wlohtl, Georg, ne* a Trostberg (Baviere) le 
2 tevr. 1805, m.a Bunzlau le3 juin 1877; par- 
tit a iTige de 18 ans pour Munich, afin d'y tra- 
valller le violon et trouva une place au theatre 
du l'« Isarthor ». En 1826, W. fut encase* 
romme premier violon dans la Chapelle de la 
rour du prince de Hohenzollern-Hechingen, a 
Lownnberg (Silesie) ; il recut, en 1852, le titre 
do directeur royal de musique et fut no name' 



deuxieme chef de la Chapelle de la eour. W, 
fit valoir ses droits a la retraite en 1863 et vent 
des lors a Bunzlau. II a ecrit un grand nro- 
bre de morceaux de violon destines a Vetnea- 
gnement et qui sont assei repandus en Alk- 
magne, puis une messe, un quatnor p. iastr. 
a archet, plusieurs morceaux de concert, da 
chants, a une ou plusieurs voix, des sympaa- 
nies, des ouvertures, un ope>a : Almeida, et 
un oratorio : Die Auferstehung und Himmei- 
fahrt Jesu (1840). - Son fils, Rudolf (neleT 
nov. 1832, m. le 10 janv. 1858), eUit violontste 
dans la Chapelle de Hechingen et Lowenberg. 

Wiokede.PRiEDRicu voN,nea Domifcts Elbe 
le 28juil.l834,m. a Schwerin le 11 sept. 1901; 
etait ofHcier dans le Mecklembourg, pasaa ea 
1867 au service des postes et vecut Sepsis 18f7f 
a Leipzig, Hambourg, Mannheim, Munich et 
Schwerin. W. s'est fait con nature comme com- 
positeur par des lieder, des pieces de pisao. 
une ouverture : Per aspera ad astro* oat 
marchefunebre pour rempereurGuUlaumeR 
etc. II a aussi ecrit un opera : In go. 

Wickenhausser, Richard, ne a Brum* le 
7 fevr. 1867; Sieve d'Otto Kilxler puis, de 1890 
a 1893. du Conservatoire de Leipzig (Jadas- 
sohn. Paul). II regut en 1894. sur fa recoo- 
mandation de Brahms et de Hanslfck, aae 
bourse de l'Etat, puis fut nomine, en 18S& 
directeur de la Society academique de chart 
allemand, a Brunn. En 1902, W. suec&h a 
Degner a la tete de la « Societe de musiqae 
de Slyrie », a Gratz ; il fut nomme eofin. m 
1907, directeur de la * Singakademve • & 
Vienne. Compositeur, W. est connu surtoet 
par des cho?urs p. v. d'hommes (op. 11. 14, \& 
19, 20, 22, 23, 28, 29, 31); des cho-urs p. 4 t, 
de femmes (op. 25) ; des chceurs p. v. mixtes 
(op. 27) ; une Suite j. orch. d'archets (op. 84): 
des lieder (op. 4, 7, 12 [3 cah.], 25); uneso- 
nate de vcelle (op. 18) ; Theme varie p. vio- 
lon et piano (op. 15); des preludes de choraJf 
(op. 40) ; une sonate de violon (op. 13) ; 2 se- 
nates de piano (op. 5) ; de nombreuses true- 
criptions p. chceurs d'hommes (Deutsche £7- 
che) ; des pieces de violon et des chceurs sua 
numeVo d'eeuvre. 

Widmann, 1. Erasmus, ne* a Hall (Wurtea- 
berg) en 1572. m. a Rolen bur r s. laTaober ea 
oct. 1634 ; fut nomme' vers 1590 cantor a Gratz. 
revint en 1599 a Hall, y devint en 1602 tpre- 
cepteur » puis futappele. en 1602, au posted? 
mattre de chapelle des dues de Hohenlche. s 
Weickersheim. II passa en 1614, en quilitede 
cantor, au gymnase de Rotenborg s. laTaober 
ou il devint enfin, en 1618, cantor de It ca- 
th£drale. Poete couronn^, il a publie: Te*i- 
sche Gesmnglein, a 4 v. (1607) ; Mtuikalitthi 
Kurtzweil newer teutscher...Gesangletn. Tmu 
und Curranten (1611), Musikalischer Tmgend- 
spiegel mit schdnen historisehen und po£l»- 
schen Texten, a 5 v., ad lib. a 4 v. (!614t, as 
livre de motets de 3 a 8 v. (1619). Em tchm 
neiver rilterlicher Auffzug vom Kanipff a«- 
schen Concordia und Viscordia (1620) ; Mite- 
kalischer S Indent enmut de 4 a 5 v. {tfflk 
un volume d'antiennes, d'hymnes, de repoot. 
etc. (1627), MusikalischeKurzweil in Kanumen. 
Jntraden, Balletttn, etc., de4 a 5 v. (16l8-f@l 
2 vol.). — 2. Benedict, recteur, ecrivaiB a 
compositeur, a Francfort s/M.. n^ a Braunlia^fl 

Eres de Ddnaueschingen, le 5 mars 1830, a «- 
li^: Generalbassxibungen(\S5Q) ; FormenkMr* 
der Instrumenialmusih (1862); Kaiechmm* 
der allg. Musiklehre ; Grundzugeder mvmht 



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WIDOR — WIEGAND 



1111 



i$chen Klanglehre (1863) ; Praktischer Lehr- 
\ang fur einen rationellen Gesanqunterricht ; 
iandbuchlein der Harmonie-, Melodic- und 
? omienlehre (4« 6d M 1880 ) ; etc. — 3. Josef- 
frKTOft, ni a NennowiU le 20 fevr. 1842, m. a 
lerne, ou il r£digea pendant longtemps la par- 
te HttSraire du « Bund », a la fin de 1912. W. a 
icrit des drames, des romans, le libretto de 
Jer Widerspenstigen Zdhmung, p. Herm. 
icetx et des Erinnerungen an Joh. Brahms 
1898; 2* 6d.,1900). 

Widor, Charles-Marie, n6 a Lyon le24 f6vr. 
845 (son pdre est ne" en Alsace, mais d'origine 
tongroise) ; Sieve de Lemmens (orgfue) et de 
r 6tis (composition), a Bruxelles, il remplit 
I'sbord les tbnctions d'organistede l'lglise St- 
r ran£ois, a Lyon, et ne tarda pas a £tre appelS 
son) me expert dans ton tes les expertises impor- 
antes d'orgues du midi de la France. En 1869, 
»V. fut Domme organ is te des magnifiques or- 
fues de St-Sulpice, a Paris. II succ^da en 1891 
t C£sar Franck comme professeur d 'orgue, en 
896 a Dubois comme professeur de composi- 
ion, au Conservatoire. W. dirigea en outre, 
rendant quelque temps, une soci<U6 de chant 
nixte, la « Concordia ». II est a la fois un orga- 
liste virtuose remarquable et un compositeur de 
nerite, dont on connaft: 3 symphonies (dont 
me. la 2*. avec orgue); un concerto de piano et 
inde vcelle ;Une nuit de Walpurgis (choeur et 
>reh.) ; un trio (op. 19) et un quintette (op. 7) 
>. piago et archets ; 8 sonates p. orgue (intitu- 
les Symphonies} ; une Serenade p. piano, 
Idle, violon, vcelle et harmonium (op. 10) : 
les pieces p. vcelle et piano (op. 21) ; un grand 
lombre de pieces de piano ; des melodies ; 
les chceurs (op. 25) ; des duos (op. 30) ; le 
^aome cxii, p, 2 crueurs, 2 orgues et orch ; 
le la musique scdnique enfin : Cante d'avril 
musique de sc&ne p. la pi&ce d'A. Dorchain), 
les Jacobites(id. p. celle de Fr. Copple, 1885), 
La Korrigane (ballet), Maitre Ambros (op£ra 
!omiqne), Nerto (opera, texte de Mistral), Les 
techeurs de St-Jean (opera, 1905), Jeanne 
VArc (pantomime, 1890), etc. W. r&ligeenou- 
re une anthologie d'oeuvres modernes p. Tor- 
tue : Vorgue moderne (Paris, Leduc) et il a 
Ecrit : La musique grecgue et les chants de 
'egliselatine (1895, nBevue des Deux-Mondes ») 
dnsi qu'une preface a l'ouvrage de Pirro sur 
iLorgue de J.-S. Bach », un supplement au 
i Traits d 'orchestration » de Berlioz (La tech- 
nique de Vorchestre moderne). Cf. H. Imbert, 
Portraits et etudes ; H. Beynaud, L'ceuwe de 
;/».-Af . W. (1900), etc. 

Wieck. 1. Friedrich, n6 a Pretzsch, pres 
le Wittenberg, le 18 aout 1785, m. a Losch- 
vitz, pr&s de Dresde, le 6 oct. 1873 ; £tudia la 
heologie a Wittenberg, fut plusieurs ann^es 
>r£cepteur, puis fonda a Leipzig une fabrique 
le pianos et un magasin d'abonnement de mu- 
sique cju'il abandonna cependant bientdt. W. 
ivait epous£ en premieres noces une fille du 
:antor Tromlitz (Plauen). dont il eut une fille 
{lara, la c&dbre pianiste et future epouse de 
Robert Schumann (v. ce nom) ; apr&s avoir 
ompu ce mariage, qui avait <He malheureux, 
A m * W. gpousa le maitre de musique Bargiel. 
Le succ&s extraordinaire avec lequel W. ensei- 
roa le piano a see fiiles, KLARAet M*RiE(celle-ci, 
lu second mariage, avec Clementine Fechner), 
ni procura une renomm£e telle qu'il se voua 
out entier a l'enseignement du piano. En 1840, 
1 transfers son domicile a Dresde et y etudia 
mcore la pedagogic du chant, sous la direc- 



tion de Mifcsch, afin de pouvoir eiendre son 
enseignement a ce domaine. II a public : Kla- 
vier und Gesang (1853 ; 3* 6d., r£d. par M. 
Wieck, 1878) et Musikalische Bauemspruche 
(2 m * te. par Marie W. v 1876), ainsi que plu- 
sieurs cahiers d'£tudes. Cf. A. v. Meichsner, 
Friedrich Wieck und seine Tochter Klara und 
Marie (1875) ; A. Kohut, Fr. W. (1887) ; Vik- 
tor Joss, Fr. TV. und sein Verhallnis zu Bob. 
Schumann (1900) et Fr. W. und seine Familie 
(1901). — 2. Alwin, fils du premier lit, n6 a 
Leipzig le 27 aout 1821, m. dans la m£me ville 
le 21 oct. 1885 ; il fit ses Etudes de violoniste 
sous la direction de David et futengag£, de 1849 
a 1859, a l'orchestre de l'Opera itahen de St- 
Pltersbourg. W. v£cut ensuite a Dresde. II a 
publii iMaterialienzu Fr. Wiecks Pianoforte- 
methodik (1875). 

Wledemann y Erkst-Johann, maitre de 
chant au corps de cadets, a Potsdam, ne a Hohen- 

§iersdorf (Sitfsie) le 28 mars 1797, m. a Pots- 
am le 7 dec. 1873; eldve de Schnabel et de 
Berner, a Breslau, rat nomine* en 1818 orga- 
niste de TEglise catholique de Potsdam, fonda, 
en 1832, une soci6te de chant roixte et, en 1840, 
une society chorale d'hommes. II abandonna, 
en 1852, ses fonctions d'organiste. W. a com- 
post des messes, des hymnes, un Te deum, etc. 
Wlederkehr, Jarob-Ch^istian-IAicb^l, n£ 
a Strasbourg le 28 avr. 1739, m. a Paris en avr. 
1823 ; arriva a Paris en 1783, et fut violoncel- 
liste aua Concert spiritual » etaux concerts de 
la Loge olympique. En 1790, W. entra comme 
bassoniste au Theatre lyrique, puis, en 1797, 
il devint trombone a TOp^ra. 11 ^tait, en outre, 
depuis 1794, professeur de chant au Conser- 
vatoire, mais fut £limin£ lors de la reduction 
du personnel enseignant. W. a £crit 12 mor- 
ceaux concertants p. instr. a vent, 10 quatuors 
et 2 quintettes p. instr. aarchet, 6 quintettes 
p. instr. a vent et piano, 6 trios p. piano et ar- 
chets, 6 sonatesde violon, des pots pour ris, etc. 
Wiedermann y KARL-FRiEDRiCH,n^a Goris- 
eifien, dans le district de Lowenberg (Silesie), 
le25 dec. 1856 ; £leve du S£minaire dinstitu- 
teurs de Bunzlau puis de TAcad^mie royale de 
musique de Berlin (Blumner, Cebrian). En 1888, 
W. fut nomra£ organ iste et maitre de chapelle 
de St-Nicolas, a Berlin, en m^me temps qu'or- 
ganiste de la c Singakademie », maitre de chant 
au t Gymnase Leibnitz », etc. W.a £crit une 
ouverture, un quatuor p. instr. a archet, des 
psaumes, des motets, des lieder, des pieces 
d'or^ue. II a r£dig6 les Editions r^centes (a 
partir de la 100* £d.) du « Liederkranz » de Erk 
et Greef ; il a fonde\ en 1906, une Monatsschrift 
fur Schulgesang, public un Schulgesangbuch, 
etc., etc. 

Wiegand, Joseph-Anton-Heinrich, excel- 
lent chanteursceniaue (basse), n£ a Frankisch- 
Crumbach (Odenwald)le9 sept. 1842, m. fou a 
Francfort s. M. le 28 mai 1899 ; fut d abord n^- 

fociantet occupa diverges places en Angleterre, 
Constantinople et a Paris. Expuls^ de Paris 
en 1870, il profits du fait que depuis longtemps 
il avait pratiqu£ le chant, pouraccepter imml- 
diatement un engagement a TOp^ra de Zurich. 
11 passa de la a Cologne et fut, de 1873 a 1877, 
premiere basse a Francfort s/M ; il fit, en 1877, 
une tourn^e de huit mois dans TAm^rique du 
Nord, avec la troupe Adams-Pappenheim. De 
1878 a 1882, il fut engag^ au Theatre munici- 
pal de Leipzig. II se rendit, en 1882, a I'appel 
de rOp^ra de la cour, a Vienne, passa de 1884 
a 1890 a l'Op^ra de Hambourg puis fut en- 



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1112 



WIEHMAYER — WIE8E 



gag£ a TOp^ra de lacour, k Munich. W. a prU 
part aux executions de l'« Anneau du Nibelung » 
a Berlin (1881) et a Londres (188 1) ; il a chants 
a Bayreuth, en 1886, les rdles de Gurnemanz 
et du roi Marke. 

Wlehmayer Theodor, n£ a Marienfeld 
(Westphalie)le7ianv. 1870; Steve du Conser- 
vatoire de Leipzig (1886-1889, Coccius, Rei- 
necke, Jadassohn), pianiste virtuose, parcourut 
en 1890 la Sudde et la Norvese, enseigna, de 
1902 a 1906, au Conservatoire de Leipzig et pro- 
fesse depuis Pantonine 1906 au Conservatoire 
royal de Stuttgart. II a re$u, en 1909, le titre de 
«professeur». W. a public un Prelude et fu- 
gue p orgue (op. 1); Canon p. choeur mixte; 
des pieces de piano et des ouvrages pMagogi- 
ques p. piano : 5 Special-Etuden^ Schule der 
Fingertechnik, Tonleiterschule, UniversalrEtu- 
den, etc. II a do not* des 6d. nouv. de Czerny 
(Schule des Virtuosen) et de Tausig (Tagliche 
Studien). 

Wlelnorskf, 1. MATWiEi-JuniEwiTCH,comte, 
n£ en Volhynie le 19 oct. 1787, m. en 1863 ; 
violonceliiste de talent, 61£ve de 6. Romberg, 
directeur de la Soc. imp. russe de musique et 
fondateur de la Soci6t6 philharmonique, a St- 
Pltersbourg. II l£gua son importante biblio- 
th&que au Conservatoire de St-P6tersbourg et, 
a Carl Dawidow, un superbe vcelle de Stradi- 
varius. Son frSre — 2. Michael-Jurikwitch, n6 
en Volhynie le 31 oct. 1788, m. a Moscou le 
9 sept. 1856 ; amateur de musique eclairS et 
micene gSnereux, dont la demeure, a St-P£- 
tersbourg, 6tait le rendez-vous de toutle monde 
des lettres et des arts. Schumann, Liszt, Ber- 
lioz parlent de lui. Qpelaues melodies de sa 
composition furent chantees et Liszt a trans- 
crit Tune d'elles (ell etait une fois »). W. qui 
£tait lie d'amitiS avec Glinka l'engagea a faire 
de nombreuses coupures dans la partition de 
« Rousslan et Ludmila » qu'il consid^rait du 
reste com me un « opera manque ». — Un troi- 
sieme fr&re, Joseph, etait pianiste, violoncel- 
iiste et compositeur. II a 6crit des nocturnes, 
fantaisies, caprices, romances sans paroles, 
marches, etc. p. piano. 

Wiemann, Robert, n€ a Frankenhausen 
le4 nov. 1870 ; el&ve du Conservatoire de Leip- 
zig (1886-1890), a Stesuccessivementchefd'or- 
chestre de petits theatres des provinces rhena- 
nes (1890), directeur de la « Liedertafel » de 
Pforzheim (1891-1893), directeur des society 
de musique de Bremerhaven (1894-1899) puis 
d'Osnabruck oil il est, depuisl907, directeur de 
musique de la ville. W. a £crit des lieder, de 
la musique de chambre (3 quatuors p. instr. 
a archet, op. 1, 5, 10; senate de violon, op. 
41 ; Variations p. 2 pianos), de la musique 
9y mphonique [Erdenwallen, op. 30; Bergwan- 
derung, op. 33 ; Kassandra, op. 35; Am Meer % 
op. 37 [avec un choeur Anal]) et de la musique 
chorale (Sonnensieg, op. 24 ; Weltenfriede, 
op. 26; Die Okeaniden, op. 32 [p. sopr., alto 
solo, v. de femmes et orch.]). 

Wleniawskl, 1. Henri, violoniste virtuose, 
ne a Lublin le 10juil.l835, m. a Moscou, dans 
la maison de M m « von Meek (cf. Tchaikowsky) 
le 12 avr. 1880; arriva tout jeune avec sa mere, 
une sceur dEdouard Wolff, a Paris, devint, 
deja en 1813, £leve de Clavel et, en 1845, de 
Massart, au Conservatoire, et remporta, en 
18W5, le premier prix de violon. Apres un se- 
jour d'une ana£e en Russie, il 6tudia encore 
I'harmonie, de 1849 a 1850, et posa les premie- 
res bases de sa renommee de virtuose. En 1860, 



W. fut enpagg a St-P£tersbourg, com me vir 
tuose de la Chambre imp£riale ; il y regu 
jusqu'en 1872, puis commenga, avec Rubin- 
stein, nne tourn£e en Am£rique qu'il contiaoi 
seul jusqu'en 1874. La maladie de Vieuxtemps 
(v. ce nom) sugglra a la direction da Conser- 
vatoire de Bruxelles l'id6e d'appeler telefrt- 
phiquement W. pour le remplacer ; en 1&75, 
W. arrivait a Bruxelles et y debutait avec le 
meilleur bucc&s dans ses fonctions de profes- 
seur ; qui prirent fin lorsque Vieuxtemps se 
sentit capable de reprendre ses occupations. 
W. entreprit alors de nouveaux voyages et moo- 
rut a Moscou, ou il 6tait sans la moindre res- 
source. W. a 6crit 2 concertos (fa diese min., 
op. 14 ; re min., op. 22) et plusieurs autre 
ceuvres p. violon, qui font partie du repertoire 
de la plupart des violon is tes : Legende (op. ill 
Polonaise (op. 4), Kuiawiak, Mazurkas (op. 3. 
12, 19), Souvenir de Moscou (op. 6, fentainie 
s. 2 th&mes de Warlamow), Fantaitie sur 
« Faust* [de Gounod] (op. 20), Le Carnaval 
russe (op. 11), Fantaisie orientate (posthnme), 
Ecole moderne de violon (op. 10, Etudes). En- 
fin, avec son fr&re Joseph (v. pins loin), W. a 
compose un Allegro de sonate (op. 2) et qq 
Grand duo polonais. — 2. Joseph, frSre da 
pr£c£dent, pianiste, ne a Lublin le 23 mai 1837, 
m. a Bruxelles le 11 nov. 1912 ; entra aussi, en 
1847, au Conservatoire de Paris, dans les clas- 
ses de Zimmermann, Alkan, Marmontet et, 
pour I'harmonie. de Le Couppey. En 1850, W. 
retourna avec son fr&re en Russie, et y donna 
des concerts avec lui ; plus tard, il travailla 
encore quelque temps sous la direction de 
Liszt, a Weimar, et souscelle de Marx (1856; 
th£orie), a Berlin. II vgcutde nouveau plusieurs 
annSes a Paris, puis sMtablit, en 1866, a Mos- 
cou, y professa au Conservatoire (1866-1889), 
et fonda ensuite une « Ecole de piano » partial- 
is re qui devint extraordinairement florissante. 
Plus tard, W. transfers son domicile a Varso- 
vie (1875-1876, directeur de la « Soci&6 de mu- 
sique ») et enfin k Bruxelles. W. a Scrit, entre 
autres : un concerto de piano (op. 90), une so- 
nate en re min. (pp. 24), 2 Valses de concert 
(op. 3, 30), 3 Polonaises (op. 43, 21, 27), 9 Ma- 
zurkas (op. 23, 41), SurVOcean (op. 28), Fan- 
taisie et fugue (op. 25), Ballade (op. 31), Fan- 
taisie sur la tSomnambule » (op. 6), S4 Etu- 
des (op. 44, en 4 cah.), etc. Cf. L. Delcroix, 
/. W. (1908). 

Wleprecht, 1. Wilhelm-Fribdrich, ne* a 
Aschersleben le Saofit 1802, m. a Berlin le 4 
ao&t 1872 ; directeur des corps de musique de 
la Garde. W. est I'inventeur du tuba-basse 
(1835, avec le fabricant d'instruments lloriui 
et du bathyphone (une sorte de clarinette basse; 
1839, avec Skorra), du piangendo des instru- 
ments de cuivre a pistons, d'un contrebasson 
perfectionn^, etc. II coupa court a ses discus- 
sions avec Sax sur la priority de rinvention des 
bugles a pistons (« Saxhorns »). — 2. Paul, ne 
en 1839, m. a Schoneberg, pr^s de Berlin, le 
7 ddc. 1894 ; hautboiste remarquable, fut mo- 
sicien de la chambre royale de Prusse et pro- 
fesseur de hautbois al'Acad£mie royale de mu- 
sique, a Berlin. 

Wiese, Christian-Ludwcg-Gustav, baron 
de, £crivain musical, n^ a Ansbach en 17%. 
fut officier et chambellan a la Cour d'Ansbach. 
puis, a partir de 1757, a Dresde ou il devint 
conseiller intime, et mourut le 8 aout 1800. W. 
a ^crit : Theorie de la division harmoniqyte 
des cordes vibrantes (manuscrit a la Biblk>- 



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WIETROWETZ — WILHSLMJ 



1113 



theqoe de Dretde : copie a Berlin) ; Anwei- 
$ung, nach einer mechanischen Bekandlung 
das Klavier zu stimmen (1790) ; Ptolemmus 
und Zarlino, oder wahrer Gesichtskreis der 
halt bar en Universalitdten der Elementar- 
Tonlehre etc. (1791) ; Versuch eines formula- 
risch und tabellarisch vorgebildelen Lei t fa- 
dens in Bezug auf die Quelle des hamwnischen 
Tdnutigsausfiusses (1792) ; Formularisches 
Handbuch fur die ausubenden Slimmer der 
Tasteninstrumente (1792) ; Der popularenGe- 
meinnutzigkeit gewidmeter, neu umgeform- 
ter Versuch uber die fagisch-mathematische 
Klangteilunas , Stimmungs- und Tempera- 
turlehre (1793) ; Discours analytique sur la 
coherence imperturbable de Vunite du prin- 
cipe det trois premieres parties integrantes de 
la theorie musicals (1794). 

Wtotrowetz, Gabriels, violoniste, n£e i 
Laibach le 13 janv. 1866; 61eve de Geyer et de 
Casper a 1* t Ecole styrienne de musique » a 
Prague, pais, pendant quelque temps, de J. 
Joachim, a Berlin. W. obtint, en 1883, le prir 
de la Pondation Mendelssohn. Elle professe a 
FAcad(§mie royale de musique, a Berlin. 

Wfhan, Hans, ni a Polic (Bone* me) le 5 juin 
1856 ; sortit en 1873 des classes de violoncelle 
da Conservatoire de Prague et fut nomme* pro- 
fessetir au Mozarteom de Salzbourg, mais, en 
1874, entra comme violoncelle-solo, dans l'Or- 
chestre priv£ du baron de Dervies, a Nice. 11 
occupa ensuite le m£me poete dans I'Orchestre 
Bilae, a Berlin (1876) puis dans la Chapelle de 
la cour, a Munich (1880). II est, depuis 1887, 
profeaseur de violoncelle au Conservatoire de 
Prague. W. a cr&, en 1892, let Quatuor tehe- 
que » dont il est restl Time jusqu'a ce jour. 
11 a compost des lieder et des pieces de vcelle. 

Wftrtol, Joseph, compositeur, ne a Wolmar 
(Livonie) le 26 jail. 186s ; eleve de Johannsen 
et de Rimsky-Korsakow, au Conservatoire de 
St-P6tersbourg (1880-1885), ou il enseigne a 
son toar l'harmonie, depuis 1886. II professe 
en mdme temps, depuis 189), a 1* « Ecole de 
musique » de St~P6tersbourg et r&lige, depuis 
1897, les critiques musicales du journal alle- 
mand de St-Petersbourg. On connalt de lui : 
LafeteduLigo (poerae symph. sur des themes 
lettons, op. 4), Ouverture dramatique (op. 21), 
Symphonic (manuscrite), un quatuor p. instr. 
a archet {si maj., op. 27), une sonate (op. 1) et 
de nombreuses pieces de piano, des chosurs « a 
cappella i et avec orch., des melodies et des 
transcriptions de chants populaires lettons. 

Wilbye. John, c£Iebre madrigaliste anglais, 
etait vers 1598 organiste d'une eglise de Lon- 
dres et publia alors 2 livres de madrigaux de 
3 & 6 v. (1598 et 1609 ; 6d. nouv. par les soins 
de la « Mus. Anttqu. Society i, 1811 et 1846). 
W. est Tun des compositeurs des Triumphs 
of Oriana (v. ce titre). 

Wild, Franz, t£nor, ne* a Niederhollabrunn 
(8asae-Autriche) le31 d6c. 1792, m. a Oberdob- 
lingt pr6s de Vienne, le l er janv. 1860; fut en- 
fant de choeur a iKIosterneuburg et plus tard 
a la Chapelle de la cour, entra comme cho- 
riste au theatre de « Leopoldstadt » et comme 
soliste d'abord dans la Chapelle Esterhazy, a 
Eisenstadt, puis, en 1811, au theatre « an der 
Wien » d'ou il passa, en 1813, a l'Ope>a de la 
cour. W. eut ensuite, de 1816 a 1830, divers 
engagements a Berlin. Darmstadt (1817) et 
Cassel (1825) puis, de 1830 jusqu'a sa mort, de 
nouveau a Vienne ou il jouissait de la plus 
haute estime. Cf. F. W. (1860, anonyme). 



Wilder, JftROME-ALBBRT-VtCTOR van, ne" a 
Wetteren, pres de Gand, le 21 aout 1835, m. a 
Paris le 8 sept. 1892 ; 6tudia a Gand la philo • 
sophie et le droit, et prit ses grades dans les 
deux faculty. En 1860, il arriva a Paris ou il 
se fit rapidement connaitre par un grand nom- 
bre de traductions en fran^ais de lieder et 
d'op£ras allemands. II deploy a, en outre, une 
activite* tres grande comme musicographe (col- 
laborateur du < M6nestrel •, etc.); il convient 
de noter particulierement sa biographie de 
Mozart : Mozart, Vhomme et V artiste (1880, 
4* <d. 1889; angl. par L. Liebich, 1908) et Bee- 
thoven, sa vie et ses ceuvres (1883). Sa traduc- 
tion des po&mes desdrames musicaux de War- 
ner, trds libre en sol et au point de vue de 
l'adaptation musicale, a Ste* vivement dis- 
cut£e. 

Wilhar, Franz-S., ne* a S£noschetch£ en 
1852 ; 61&ve de Theodore Else puis, au Conser- 
vatoire de Prague, de Blazek et de Skuherskv, 
fut successivement directeur de musique de la 
ville de Weissenkirchen (1872), organiste de 
la cathMrale de T6mesvar (1873), directeur 
de r Ecole de musique de Carlowatz (Croatie, 
1882) et vit, depuis 1891, a Agram. W. a dcrit 
des melodies vocales, des choeurs, de la musi- 
que d'orchestre, des messes, des pieces de 
piano, des operas croates (Zwonimir, Smil- 
jana, Ivanjska kraljica) et une operette (Ma- 
dame Pokondirowitch). W. est avec Zaytz le 
plus fecond des compositeurs croates. 

Wllhelm, Karl, n£ a Smalkalde le 5 sept. 
1815, m. dans la mime ville le 26 aout 1873 ; 
£leve d'Aloys Schmitt et d'A. Andr6, a Franc- 
fort s/M., fut, de 1810 a 1865, directeur de la 
« Liedertafel » et du t Singverein » deCrefeld. 
W. est lauteur du lied : Die Wacht am Rhein 
qui date de 1854, mais est sur tout devenu ce- 
lebreen Allemagne par la guerre 1870-1871 (le 
texte, de Max Schnecken burger [m. le 3 mai 
1849], avait d£ja 6t6 mis en musique, en 1842, 
par un organiste bernois du nom de Wendel). 
W. regutde ce fait, a partirde 1871, une pen- 
sion annuelle du gouvernement, de trois mi lie 
sept cent cinquante francs. Un monument lui 
a £te 6leve dans sa ville natale. 

Wllhelm von Hlrsau, originaire de Ba- 
vi^re; devint, en 1032, ^crivain de l£gendes 
d'Othlo de Wurzbourg, et fut, de 1068 jusqu'a 
sa mort, survenue le 4juin 1091, abbe du con- 
vent de Hirsau, dans la Fordt-Noire. W. est 
l'auteur d'un traits de theorie musicale repro- 
duit par Gerbert (« Script. » II) ; une autre 
dissertation : De musica et tonis, qui lui est 
attribute, appartenait autrefois a von Murr, a 
Nuremberg (cf. von Murr : Notitia duorum 
codicum musicorum, 1801), mais elle a £t£ 
perdue. Le D r Hans Muller a 6crit une mono- 
graphic sur W. v. H. (1883). Cf. aussi M. Ker- 
ker, Wilhelm der Selige^ Abt von Hirsau 
(1863) et A. Herraesddrflfer, Forschungen zur 
Geschichte des Abtes W. v. H. (1874). 

Wllhelm}, 1. August, violoniste, n£ a Usin- 
(?en (Nassau) le 21 sept. 1845, m. a Londres le 
22 ianv. 1908 ; rec?ut les premieres lemons de 
violon de K. Fischer, a Wiesbaden, et devint 
un virtuose remarquableet extraordinairement 
precoce. De 1861 a 1864, il jouit de Tenseigne- 
ment de David, au Conservatoire de Leipzig, 
et fut, pour la thSorie, £leve de Hauptmann, 
de Richter puis plus tard, a Wiesbaden, de 
Raff. D6ja au cours de ses Etudes, W. se pro- 
duisit aux concerts du u Gewandhaus » (1862). 
II commenoa ensuite la vie errante du vir- 



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1114 



WILHEM — WILLAEHT 



tuose, qui l'a conduit preaque partout dans le 
monde civilian : en Suisse (1865), puis en Hol- 
lande et en Angleierre (1866), en France eten 
Italie (1867>, en Russie (1868), de nooveau en 
Suisse, en France et en Belgique (1869), etc. 
En 1872, il se prod mail pour Ja premiere fois 
a Berlin et, en 1873, k Vienne ■ il fit, de 1878 
a 1882. le tour du monde (Ameriques du Nord 
et du Sud, Australie, Asie), remportant partout 
le meme succes. Lors des solennitea theatra- 
les de Bayreuth, en 1876 (t L'Anneau du Nibe- 
lung » de Wagner), W. remplit les fonctiona 
de premier violon-solo. II avait recu, en 1871, 
le titre de f professeur ». W. habita longtempa 
Biebrich s/Rh. ou il fonda, avec R. Niemann 
(v. ce nom), une « Ecole superieure de violon ». 
De 1886 a 1894, il v6cut i Blasewitz, prea de 
Dreade, puis il accepta un poste de professenr 
a la « Guildhall Music School » de Londres. 
W. joignait a une technique de premier ordre, 
un don d'interprltation genial. La 1 r « partie 
d'une Grande Mtthode de violon, de W., a 
paru en 1903, chez Novello. Sa belle- sceur — 
2. Maria (nee Gastell), nee a Mayence le 27 
juil. 1856, futune excellente can ta trice de con- 
certs (soprano). Elle fit d'ahord son Education 
musicale p. le piano et la theorie aupres de 
Lux, Schoch, Raff, M m0 Tausig, Reissmann et 
Leschetizky. Pour le chant, elle fut eleve de 
sa mere (M m « Gastell-Canozzi), de Hedwig Ro- 
land et de M m « Viardot-Garcia. Elle a debute" 
en 1886, comme caniatricede concerts, dans la 
* Cloche » de Brueh, et s'est rapidement con- 
quis une place in con testae dans l'estime g£n£- 
rale. 

Wllhem, Guillaume Louis (Bocquillon, 
surnomme* W.), le propagateur de la methode 
d* « enseignement mutuel » dans la musique, 
ne a Paris le 18 dec. 1781, m. dans la meme 
ville le 26 avr. 1842 ; fi Is d'un officier, entra 
deja a Tage de douze ana dans un regiment, 
mais e*tudia, de 1801 a 1803, au Conservatoire 
et devint dans la suite mattre de muaique a 
1'Ecole militaire de St-Cyrpuis, en 1810, mat- 
tre de musique au Lyc^e Napoleon ( College 
Henri IV), poste qu'ila occupejusqu'a sa mort. 
Mais, lorsque sa methode, eprouv£e tout d*a- 
bord dans des cours privea, eut porte* de bons 
fruits, il occupa, en outre, des postes toujours 
plus importants de maitre de chant dans des 
ecoles et, en dernier lieu, celui de directeur 
general de Tenseignernent musical dans les 
ecoles de Paris (avec 6000 fr. d'appointements). 
Les orpheons (v. ce mot) sont sa creation. W. 
a compost un grand nombrede chants a une ou 
plusieurs voiz, entre autres sur des textes de 
Beranger avec lequel il 6tait lie* d'amitie, 11 a 
publie* une grande collection de choeurs a cap- 
pella : VOrpheon (1837 a 1840, 5 vol. ; 10 vol. 
dans la derniere Edition). Ses Merits pedagogi- 
ques sont : Guide de la methode elementaire 
et analytique de musique et de chant (1821- 
1824; a paru aussi sous le litre: Methode ele~ 
mentaire, analytique, etc., 1835, et avec d'au- 
tres variantes encore : Guide complet, 1839) ; 
Tableaux de lecture musicale et d'execution 
vocale (1827 a 1832) ; Nouveaux tableaux de 
lecture musicale et de chant elementaire (1835) 
et Manuel musical a Vusage des colleges, des 
institutions, etc., comprenant pour tons les 
modes dense ignement le texte et la musique 
en partition des tableaux de la mithodede lec- 
ture musicale, etc. (1836, 2 vol. ; et dea lors 
souvent). DeB notices biographiques sur W. 
ont 6te publiees par Isouard (1842), E. Niboyet 



(1843) et Lafege (1844). Cf. aussi : J. Baroett. 
System and singing masters (1843). 

Wilke. 1. Christian- FRjEDRica-GorniiB, 
expert d orguea et organ isle, ni a Span- 
dau le 13 mars 1769, m. a Treoenbrietzen le 
31 juil. 1848; devint organiste, en 1791, * Spaa- 
dau, en 1809 a Neoruppin. II fut nomine, en 

1820, € directeur royal de musique • et, ea 

1821, commiaaaire da gouvernement poor la 
construction des orguea. W. a eeril : BeHrcp 
zur Geschichie der neuern Orgeibaukwut 
(1846); Ueber Wichtigkeit und Unentbekr- 
liehkeit der Orgelmixturen (1839) ; Leitfadm 
zum praktischen Gcsangsunterrieht (1812) ; 
des descriptions des noovelles orguea de Per- 
leberg (1831) et de Salzwedel (1839) et une s*- 
rie d^rticles techniques, en partie de grande 
valeur, sur la construction dea orguea, artides 
paruB dans 1* t Allg. Mua. Zeitg » et dans li 
c Caecilia ». — 2. Franz, ni a Calliea (Pone- 
ranie) le 3 aept. 1861 ; &eve de Ferd. Hitter, a 
Cologne, est depuia 1887 chef d'orchestre a 
Cottbus ou il a cr6e% en 1892, nn institot poor 
la formation de musiciena, instrumenttstes et 
choristea, destine specialement aui enfanta de 
families n&essiteuses. W. a e>crit de la mos- 
que d'orchestre et un traite d'harmonie, 

Willaert, Adrian (Vuigliart, Vjgliar. Wi- 
gliardus , appete aussi si m piemen t c Heater 
Adriano ») , le fondateurde 1 Ecole venibenDe, 
mattre d'Andrea Gabriel i f de Cipr. de Rare, de 
Nic. Vicentino, de Zarlinoet d'autres, ne* a Bra- 
ges ou (dapres van der Straeten) a Routers, vera 
1480 ou 1490, m. a Veniae le 7 dec. 1562 ; $&* 
de Jean Mouton et de Joaquin Depres, parut 
en 1516 pour Rome ou il aemble cependact 
n 'avoir point trouvg de place. 11 vgcut quelqoe 
temps a Ferrare, puis a la cour de Louts 11 
de Bohdme et de Hongrie, et, le 12 dec. 1927, 
fut nomme maitre de chapelle de Teglise Sft- 
Marc, a Venise, comme successeur de P. de 
Fossis. Son propre successeur fut Tun de set 
eleves: Cipr. de Rore. W. eat, d'aprea tet£- 
moignage formel de Zarlino, 1« inventeur > de 
la composition pour double cboeur (Paaumes 
de v&pres, 1550 t da cantarai a uno o dm 
chori »); cette innovation lui fut du reste ias- 
pire*e par la disposition meme, dans reglw 
St-Marc, de deux orguea se faisant fece et 
ayant chacun sa galene. C f eat a W. aussi oee 
remonte le trailement plus libre de la mooo- 
lation, tel qu f il apparatt clairemest chez let 
a chroma tistes • (cf. Vicentino), et il semak 
bien qu'il s'opposa aciemment au Bch^ooabsstf 
exager^ dea rormules de cadences. 11 est pas- 
sible enfin qu'il soit Tun des createurs du noo- 
veau madrigal (v. ce mot) et du ricercar. 0a 
a conserve de lui : un livre de messes [51 a 4 v, 
(1536): 2 livres de motets a 4 v. (1539 [&£]): 
un de moteta a 5 v. (1539 [15501) . un de moteU 
a 6 v. (1542) ; 2 de moteta de 4 a 7 v. (1561); dei 
transcriptions p. le luth de 22 madrigaoi at 
Verdelot (1536 1) ; 19 chanaons a 3 v.. dans U 
couronne et fleur des chansons d'Andr Aa- 
tiquus (1536 ; les memes, dans le vol. Ill de 
Tanthologie de chansons de Le Roy et Balkrl 
1560) ; Cdnzoni villanesche a 4 v. (1545, avec 
quelques numeros de Franc. Silvestrino et de 
Fr. Uorteccia) ; des madrigaux a 4 v. (1563k 
des chansmis a 3 v., for man t le HI* livre du 
Libro delle muse, de Scotto (1563) ; Fonts*** 
ricercari... a 4 e 5 voci^ de W. et de hort 

S1559 ; les ricercari ayant d^a paru en 15tH 
lans les Fantasie e Ricercart de Tirbotioo [v. 
ce nom]) ; dea Psaumes de vepres a ua et 



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WILLE — WILSING 



1115 



deux chceurs (1550 [1557], avec quelques nu- 
meros de Jachet) ; des hymnes a 4 v. (1542 
[1550]) ; Musica nova (1559 ; motets et madri- 
gaux de 4 k 7 v.) ; Sacri e santi salmi che si 
cantano avespro et compieta4voc. (1555, etc.). 
En fin, ontrouve des morceaux detaches de W. 
dans Musica a tre voci de Girol. Scotto (1556), 
Motetti delta Corona de Petrucci (1519), The- 
saurus de Montan-Neuberet dans dautres an- 
thologies itaiiennes, francaises et allemandes, 
de lepoque. Cf. E. Gregoir, A . W. (1869) et la 
monographie deR. Eitner, dans les « Monatsh. 
f. M. G. », 1887, 6 as. 

Wllle, Georg, d£ a Greiz le 30 sept. 1869 ; 
fils du directeur de musique de la ville, Gus- 
tav W., eleve du Conservatoire de Leipzig 
(Klengel), entra a l'agede20ans dans Porches - 
tre du Gewandhaus. II fut nomme\ en 1899, 
violoncellesolode la Chapel leroyalede Dresde, 
en ineme temps que professeur au Conserva- 
toire royal. II a public* de bons ex ere ices en 
gammes, p. le vcelle. 

Wlllent (W.-Bordogni), Jean-BaptisteJo- 
seph, bassoniste virtuose, n6 a Douai le 8d6c. 
1809, m. a Paris le 11 mai 1852 ; eleve de Del- 
cambre, au Conservatoire de Paris, fut pre- 
mier basson a l'Opera italien de Londres et au 
Theatre italien de Paris. II devint, en 1834, 
gendre de Bordogni (v. ce nom), a New- York, 
voyagea quelques annexes avec sa femrae, puis 
devint professeur de basson au Conservatoire 
de Bruxelles et, en 1848, a celui de Paris. W. a 
ecrit une Meihode de basson, 4 Fantaisies p. 
basson et orch. ou piano, un morceau con- 
certant p. basson et clarinette, et un duo p. 
hautbois et basson. Deux operas de lui, Le 
nioine et Van Dyck. ont ete* represented a 
Bruxelles, en 1844 et 1845. 

Willing, Johann-Ludwig, organiste a Nord- 
hausen, ne a Kuhndorf le 2 mai 1755, m. a 
Nordhausen a la fin de sept. 1805; a public des 
sonates de piano, de violon, de vcelle, un con- 
certo de vcelle et un de violon, des duos de 
violons, etc. 

Wlllman, Per-Anuers-Johan, ne* a Stock- 
holm le 22 juil. 1834 ; debuta dans sa ville na- 
tale, en 1854, dans le role de Sarastro, mais 
obtint un conge* en 1857, pour aller se perfec- 
tionner aupres de Duprez, a Paris. II rut en- 
suite, pendant de longues ann£es, premiere 
basse a ]'Op6ra de Stockholm, puis il fut 
nomine* directeur de 1'Ecole de theatre (1877), 
intendant (1881) et finalement directeur des 
Theatres royaux (1883-1888). 

Wlllmann, Max, ordinaire de Forchten- 
ber? (Wurtemberg), m. a Vienne en automne 
1812 ; violoncelliste de talent, a Vienne d'abord, 
puis a Bonn ou le prince electeur Max- Fran- 
cois Tattira en 1788. Lors de la dissolution de 
la Chapelle de Bonn (1794), W. se rendit a Ra- 
ti* bonne II fut en dernier lieu violoncelle- 
solo du theatre « an der Wien », a Vienne. II 
epousa en secondes noces (apres 1790) M m# TRi- 
bolet, cantatrice tres apprectee alors dans les 
comedies lyriques a la mode (en 1812 encore), 
l/aine'e des filles(du premier lit), Marie (W.- 
Huber), fut une pianiste reraarquable. eleve de 
Mozart; une autre, Magdalena (W.-Galvani), 
cantatrice de talent (alto), e*leve de Righini, 
d£buta a Vienne en 1786 deja, fut choisie 
com me primadonna a Bonn, en 1788, et chanta 
ensuite avec succes dans toute l'Allemagne et 
en Italie. L'Ope>a de la cour de Vienne Ten- 
gagea en 1795. Beethoven passe pour avoir de- 
mand^ sa main (Thayer, II, 58), mais elle 



I 6pousa, en 1799, un Italien du nom de Galvani. 
Elle mourut a la fin de 1801. Une autre fille 
encore (du deuxieme lit), Karoune, a remporui 
de vrais triomphes, tant com me cantatrice que 
comme pianiste. 

Wilimers, Heinrich- Rudolf, pianiste, ne 
a Berlin le 31 oct. 1821. m. a Vienne le 24 aout 
1878 ; eleve-de Hummel, a Weimar, et de Fr. 
Schneider, a Dessau, fit des tournees de con- 
certs puis accept a. en 1864, une place de mat- 
tre de piano au Conservatoire Stern, a Berlin. 
Toutefois, il quitta deja ce poste en 1866, et 
vecut depuis lors a Vienne ou il perdit su bite- 
men t la raison, en 1878. W. a public un grand 
nombre de morceaux brillants p. le piano et 
une sonate de violon (op. 11) 



(op. 
-Vil 



Willy, v. Gauthier-Villars. 

Wflm, Nicolai von, compositeur, ne* a Riga 
le 4 mars 1834, m. a Wiesbaden le 19 fevr. 
1911 ; 6leve du Conservatoire de Leipzig (1851- 
1856), devint en 1857, apres un long voyage 
deludes, second chef au Theatre municipal de 
Riga. En 1860, il fut nomml, sur la recom- 
mandation de Henselt, maitre de piano et de 
theorie a l'lnstitut Nicolas de St-Petersbourg. 
Apres avoir recu l'&neritat, en 1875, il trans- 
fers son domicile a Dresde, puis, en 1878, a 
Wiesbaden. Parmi ses deux cents et quelques 
compositions, on connaft surtout les oeuvres 
de musique de chambre: sextuor p. instr. a 
archet (op. 27), 2 sonates de violon (op. 83, 92), 
quatuor (op. 4), sonate de vcelle (op. 111), 2 
Suites p. piano et violon (op. 88, 95); puis 
viennent des morceaux p. piano a 2 et a 4 ms. 
(instructifs et agr£ables) : valses, morceaux de 
genre, Suites a 4 ms. (op. 25, 30, 44, 53), Sui- 
tes a 2 ms. (op. 155, 160), Schlesische Beise- 
bilder (op. 18), Die schfine Mageione (op. 32) ; 
un Morceau de concert p. harpe (op. 122), Duo 
p. harpe et violon (op. 156) ; lieder, chopurs, 
motets (op. 40), etc. On recueil de poesies de 
W. aparu, en 1880, a Riga. 

Wilms, Jan-Willem, compositeur, n6 a 
Witzhelden, dans leduch£ de Berg, le 30 mars 
1772, m. a Amsterdam le 19 juil. 1847: fils 
d'un instituteur et organiste, vlcut des 1794, 
comme maitre de musique, a Amsterdam. W. 
£tait membre de V t Acad£mie neerlandaise », 
membre honoraire de la society «Toonkunst», 
etc. ; il a publie 3 concertos de piano, un 
concerto de flute, une sonate de piano, un 
quatuor p. instr. a archet, 2 trios p. piano et 
archets, une sonate de violon, etc. 

Wllphlingseder, Ambrosius, cantor a re- 
alise St-S6bald, a Nuremberg, m. le 31 ddc. 
1563; a publi6 : Erotemata musices practicm 
(1563), petit cat£chisme musical qui eut plu- 
sieurs editions, surtout dans la trad. all. qui 
parut en m&me temps, sous le titrede : Musika 
teutsch, der Jugend zu gut gestellt. 

Wilsing, Daniel-Friedrich-Eduard, n6 a 
Horde, pres de Dortmund (Westphalie), le 21 
oct. 1809, m. a Berlin le 2 mai 1893; 61s dun 
pasteur qui l'envoya au gvmnasede Dortmund, 
puis au Seminaire d'inatituteurs de Soest. En 
1829, il se rendit a Wesel comme organiste de 
la cathedrale protestante, mais, en 1834 deja, 
il s'£tablit a Berlin, comme compositeur et 
maitre de musique. W. a publie des lieder et 
des choeurs, 3 sonates et un De profundus a 
16 v. pour lequel il recut de Fr&ienc-Guil- 
laume IV la ra£daille d'or t pour l'art ». Ro- 
bert Schumann ^crivait de cette derniere com- 
position que c'£tait Tun des chefs-d'oeuvre les 
plus grands et les plus puissants de son £po- 



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1116 



WIL80N — WINKLER 



Sue. En 1889, la premi&re et la seconde partie 
e son oratorio Jesus Christus, furent ex6cu- 
t£es par lea soins de son 6l6ve Arnold Men- 
delssohn, dans la « Beethovenhalle » de Bonn ; 
cette execution ramena pour un temps dans le 
courant de la vie musicale 1'artiste amoureux 
de la vie contemplative. 

Wilson, John, lathiste virtuose c&ebre, ne 
a Feversham (Kent) le 5 avr. 1594, devint en 
1644 Mus. doc. d'Oxford, en 1656 professeur, 
en 1662 membre de t Chapel Royal » k Lon- 
dres, et mourut a Westminster (Londres) le 
22 fevr. 1673. 11 a publte : P$alterium Caroli- 
nian (dedie* a Jacques u) for S voices and an 
organ or theorbo (1657), Cheerful Airs and 
Ballads p. une voix seule et choeur a 3 v. 
(1660) ; d autre* airs, avec th6orbe ou basse de 
viole, ont paru dans les a Select airs and dia- 
logues * de 1652-1653 et 1659, dans le € Musical 
companion » de Playford, etc. Les biblioth&ques 
de Londres renferment des manuscrits de W. 
Cf. Rimbault. 

Wilt, Marie (nee Liebenthaler), canta trice 
dramatique, n£e a Vienne le 30 janv. 1833, se 
suicida dans la m£me ville, le24 sept. 1891 ; £tait 
deja marieea TingeoieurW., lorsqu'ellesed&ida 
acultiversa fort belle voix. Apres s'£tre pro- 
duite dans plusieurs concerts (elle fut, de 1859 
a 1865, membre du « Singverein » de Vienne), 
elle d£buta sur la scene en 1865, a Gratz, avec 

frand succes, dans le rdle de Donna Anna, 
u 88i tot apr&s, elle chanta a Berlin, Londres, 
Vienne, etc. En 1877, un contrat de famille 
l'obligea a renoncer a paraftre d&ormais sur 
la scene, a Vienne, mais elle chanta depuis 
lors a Leipzig, Brunn, etc. Enfin, un arrange- 
ment intervint plus tard, qui lui permit de re- 
paraitre a Vienne. La voix de M B * W. £tait 
d'une grande etendue (soprano dramatique) et 
dune grande puissance, en mdme temps que 
d'un timbre extraordinairement beau. 

Wlltberger, 1. Heinrich. ne* a Sobernheim 
s. la Nahe le 17 d£c. 1841 ; Ills d'un instituteur 
organ is te, fut lui-m&me maitre de musique de 
di ffe rents s£minaires alsaciens, de 1872 a 1906. 
II fut Tun des fondateurs de r Association aisa- 
cienne de Ste-Ceeile, membre du comit£ de 
l'Association des chanteurs d'Alsace-Lorraine 
et, grace a ses chants populaires alsaciens, le 
plus aim£ des compositeurs de choeurs d'hom- 
mes en Alsace. W. a 6crit plus d'une centaine 
d'oeuvres, comprenant aussi de la musique 
d'eVlise, et une brochure : Der Gesangsunter- 
ricnt in der Volksschule (1907). II a recu, en 
1894, le titre de directeur de musique. — 2. Au- 
gust, frere du pr£c€dent, n6 a Sobernheim le 
17 avr. 1850; £l£ve, pour la musique, de P. Piel, 
au S6minaire d'instituteurs de Boppard (1868- 
1871). II fut en premier lieu regent, pendant 
deux ans, puis il remplit les fonctions de mat- 
tre de musique dans les ecoles ou les seminai- 
res de Golmar (1873), Saargemund (1876), 
Munstermaifeld (1880} et Briihl (1884). W. a 
compost des messes, des motets, des cantiques 
allemands, des preludes et une m£thode d or- 
gue (op. 43), des chants profanes a Tusage des 
ecoles, 4 marches, un Divertimento, des ora- 
torios (Die heiiige Cmcilia, op. 53, 3 e ed., 1897; 
Der heil. Bonifazius, op. 06, 1896) ; Kaiser- 
gruss (op. 51) et Barbarossas Erwachen (op. 
58) p. v. d'hommes et orch. Enfin, W. a ar- 
range des oeuvres classiques p. quatuord'archets 
et piano. 

Windersteln, Hans, n£ a Lunebourg le 29 
oct. 1856 ; £l&ve du Conservatoire de Leipzig 



(1877-1880), fit partie de i'orchestre du ban* 
de Dervies, sous la direction de Silt, pais fat 
engage comme directeur de musique de la 
ville et professeur au Conservatoire de Win- 
terthour (1884). II passa de la a Nuremberg, y 
prit la direction de l'ancienne Chapelle Leak 
(1887) et cr£a la cSoci£t£ philharmonique » 
(1890-1893). En 1893, l'Orchestre Kaim i'appela 
a sa tete, a Munich ; mais, en 1896 deja, W. era, 
a Leipzig, W Orchestra W. » et les c Concerts 
philharmoniques ». Compositeur, W. a fait en- 
tendre une Suite symphonique en 5 part., des 
Si&ces d'orch., des morceaux de violon, uae 
larche funebre sur la mort de rempereur 
Fr£de>ic, etc. 

Winding, August-Hendrik, ne a Taars,dani 
Tile de Laaland, le 24 mars 1835, m. a Copeo- 
hague le 16 juin 1*#9 ; 61&ve de Reinetfce 
(1817), Gade (1848), Ant. R6e, W. Holm et, pl« 
tard encore, de Schellenberg (Leipzig) et d'AL 
Dreyschoclc (Prague). W. ne fut pas settlement 
un pianiste delicat ; il fut un compositeur fe- 
cond et notable : concerto de piano (op. 16i ; 
ouverture p. une tra^ddie du Nord (op. 7); se- 
nates de violon (op. o, 35) ; quintette p. instr. 
a archet (op. 23) ; pieces p. clarinette et piaeo 
(op. 19) ; ouverture de concert en re min. (op. 
14) ; symphonie en re min. ; Allegro de con- 
cert p. piano et orch. (op. 29) ; lieder (op. 2 et 
14 sur des po&mes de Ki. Groth ; op. 3, 4?; 
pieces de piano a 4 ms (op. 6, 13. 32) et a i 
ms (op. i, 13. 15, 18 [Etudes], 26 [p. la main 
gauche], 31, 36, 9, 10, 22, 25, 33, 38) ; chonrs, 
etc. La r&L p. piano du i w acte d'un ballet, 
Fjeldstuen, a paru sans num£ro d'eenvre. Ea* 
tin, un concerto de violon, une symphonie, oat 
Hymne de Pentecdte, etc. sont restes maaos- 
crits, W. fut, des 1891, directeur du Consent- 
toire de Gopenhague. 

Wlngham, Thomas, ni a Londres le 5 janv. 
1846, m. dans la mdme ville le 24 mars 1S8S : 
6tait d£ja a Tage de dixans organiste d'aoe pe- 
tite eglise. II travail la, a partir de 1863, a is 
« London Academy » de Wylde et, en 1867, soas 
la direction de Bennett et de Harold Thonas, 
a la a Royal Academy », ou il fut nom me, fa 
1871, professeur d'une classe de piano. W. di- 
rigeait en outre les chceura de V « Oratory ». 
II fut appr^ci^ comme compositeur : 4 sympto- 
nies, 6 ouvertures, messe, Te deum, etc. 

Winkel, Dietrich-Nikolals, mecaniciea i 
Amsterdam, n£ vers 1780, m. dans cette ro£aw 
ville le 28 sept. 1826 ; constrniait plusiears 
instruments in^enieux et particulieremeot oae 
machine a variations, appel^e Componium^ 
qui variait indenniment un th&me donne. psii 
le Metronome en usage aujourd'hui, dont Fidee 
vient de W., mais que Maelzel (v. ce nom) sat 
le premier, mettre a profit. 

Winkelmann. Hermann, chanteur de tbeA- 
tre (t^nor), ne a Brunswick le 8 mars 1819, ca, 
a Mauer (Vienne) le 19 janv. 1912 ; devatt de- 
venir facteur de pianos et fut envoy£ a Parii, 
pour s'y perfeclionner, mais en revint bientit 
chanteur. II gtudia encore chez Koch, a Haa«- 
vre, et d£buta en 1875 a Sondershausen, pai* 
fut engage successivement a Altenbourg, Darm- 
stadt, Hambourg et, des 1883, a TOpera de 1* 
cour, a Vienne. En 1882, W. a chante Pam- 
fal, a Bayreuth. — Un autre musicien du Best 
nom, m. a Francfort s/M. le 11 mars 18W. 
etait organiste de l^glise du Christ et profe- 
sait au Conservatoire Raff. 

Winkler, 1. Thgodob, fut pendant de lea- 
gues ann6es premier flutiste de la Chapelk & 



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WINNEBERGER 



WINTERBERGER 



la cour, A Weimar, et mourut le 21 d£c. 1905 ; 
aateur d'ouvrages didactiques p. la Mte et 
d'un concerto de flute, introduisit k Weimar, 
sous la direction de Liszt, l'usage de la flute 
Bohm. — 2. Alexandre-Adolfo witch, pianiste 
et compositeur, n6 a Charlu>w le 3 mars 1865; 
fit jusqu'en 1887 des Etudes universitaires, tout 
en suivant lea classes de 1'Ecole imp. rusae de 
musique de sa ville natale, puis alia se perfec- 
tionner a Vienne, aupres de Leschetizlcy (pia- 
no) et de Nawratil (composition). De 1890 a 
1896, W. enseigna le piano a 1'Ecole de musi- 
que de Charkow, puis il passa au Conserva- 
toire de St-P&ersDourg. On connaft de lui 
eurtout de la musique de charobre (quatuor p. 
instr. a archet, ut maj., op. 7 ; quatuor p. 
piano et archets, sol min., op. 8). 

Winneberger, Paul, violoncelliste, elait 
vers 1790 directeur de musique de la cour de 
Wallerstein, entra plus tard com me violoncel- 
liste dans l'orchestre du Theatre francais de 
Hambourg et mourut le 8 f£vr. 1821. W. a 
ecrit des symphonies, etc. (cf. Thayer, Beetho- 
ven, I, 2»ed., p. 250). 

Winogradskl, Alexandre-Nicolaiewitch, 
chef d'orchestre, ne* a Kiew en 1856, m. dans 
la m&me ville en nov. 1912 ; prit, en 1876, son 
doctorat en droit, puis devint l'ei&ve de Solo- 
wiew, p. la composition. II dirigea, de 1884 a 
1886, 1 Ecole de musique de la Soc. imp. russe 
de musique, a Saratow. De* 1889, il pr6sida la 
section de Kiew de cette m£me association et 
dirigea, dans cette ville, des Concerts sympho- 
niques. Entre temps, il conduisit un grand 
nombre de concerts, tant a Moscou et k St- 
P6tersbourg. qu'a Vienne, Berlin, Paris, An- 
vers, etc., erc'est a lui que la premiere sympho- 
nic de Kalinnikow doit sa renommee tres ra- 
pide. 

Winter, Peter [von], ne a Mannheim en 
1754, m. a Munich le 17 oct. 1825; entra en 
1766 comme violoniste dans la Chapelle du 

f>rince £lecteur Charles-Theodore, fut £leve de 
'abb£ Vogler et devint, en 1776 deja, directeur 
de musique du Theatre de la cour (ou il 
donna, en 1776-1777, 4 ballets de sa composi- 
tion). En 1778, W. suivit la cour & Munich 
1779-1780, 5 autres ballets et des raSlodra- 
ones allemands : Leonardo und Blandine, 
Cora und Alonzo, Binaldo und Armida). 
Safin, en 1788, il fut nomm£ maftre de 
"hapelle de la cour et remplit ces fonc- 
ions jusqu'a sa mort. Cependant il recut des 
rong&s qui lui permirent, a diverges reprises, 
I'Stre absent de Munich pendant longtemps : 
mi 1783 4 Vienne, pour l'ex£cution de ses can- 
ates: Heinrich IV, Hektors Tod et Inez de 
lastro ; de 1791 a 1794, a plusieurs reprises 
m Italic, pour la mise en sc&nedeses operas: 
intigona a Naples, puis Catone in Vtica, 
r fratelli rivali, II sacrificio di Creta et Belisa 
en all., sous le titre d'EUse Grafin von flart- 
mrg [Huldburg], a Vienne et a Munich, 1798) 
i Venise; puis encore, de 1794 k 1797, a di- 
eraes reprises a Vienne ou il donna un op&ra 
talien : I due vedovi, des comedies lyriques: 
las Labyrinth (2 de partie de la « Flute enchan- 
§e »), Die Pyramiden von Babylon et son ou- 
rage c&ebre : Das unterbrochene Opferfest 
1796). II se rendit egalement, en 1795 a Bay. 
euth [Die Thoniamacht) eta Prague (Ogus — 
Itrionfo del bel tesso): en 1802, a Paris (Ta- 
zerlan) ; de 1803 a 1804, a Londres (La grotta 
\i Calypso, Castore e Polluce, II ratio di Pro- 
erpina, Zairaj ; en 1806, de nouveau a Paris 



ou il esauya un revers ave> 
velle de Castor et Pollux ; 
a Vienne (Die beiden Blind 
bourg (Die Pantoffeln) et, i 
nouveau en Italie ou if jcrii 
Valdomiri et Etelinda, pou 
que la plupart de ses meillc 
joules a Munich. W. avait 
ment pour Munich son pi 
mand: Helena und Paris (11 
core : BeUerophon (1782), L 
(1785), Der Bettelstudent | 
pas repr£s.), Medea und 
1789), Scherty List u. Bach 
Bately (1790), Psyche (1790) 
von Montalban (1800, une 
plus remarquables), Colma 
und Smnger (18*20) et une s< 
encore que ceux que nous 
plus haut. Ont paru en r£d, 
l fratelli rivali, Der Sturn 
Das unterbrochene Opferfe* 
Montalban et Calypso; en 
tre : des fragments de Das 
f erf est, et Tamer Ian en enti 
de theatre, W. a ecrit ur 
d'ceuvres de musique d'6glh 
quiem, beaucoup de fragmc 
psaumea, des motets, des o 
duels, 3 Tedeum, 3 Stabat 1 
des Magnificat, 17 cantate 
la Chapelle de la cour [Die 
Propheten et d'autres], d 
sterbende Jesus, La Betulia 
serie de cantates avec ore 
oder die Macht der Musik 
d'autres avec piano (Ely§ 
Freundschaft, etc.), des liec 
taires, et en fin aes obuvi 
(gravees ): 9 symphonies, u 
chceur (Die Schlacht, pour 
1814), un grand nombre d'o 
et une ouverture de concer 
morceaux concertants p. in 
vent avec orch., un octette 
et a vent, un sextuor p. 4 i 
core, 2 septuors, 2 quintetb 
instr. & archet, des concert* 
basson, etc. La Vollstmndig 
parties) de W. est encore 
jours, en Allemagne. Cf. 
P. W. als Opernkomponi 
these). 

Wlnter-Hlelm, Otto, n 
oct. 1837; Sieve du Conser 
puis de Kullak et de Wuersi 
a Christiania comme maitr 
fut nomme\ en 1874, organii 
Trinity. II prit en outre, plu 
de la Society philharmoniq 
solution de cette derniere, 
tions de musique symphonic 
d'eglise a ses propres risqu< 
symphonies, un grand no 
piano, des lieder et des cho 
thode de piano, une method 
mes facile* et 46 FjeldmeU 
avec ace. de piano. 

Wlnterberger, Alexat 
pianiste, ne a Weimar le 1* 
du Conservatoire de Leipzig 
se fixer en 1861 a Vienne, 
Petersbourg. ou il devint p 
servatoire. II est rentr£ ce 
an n ties plus tard, a Leipzig, 



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1118 



W1NTRRFELD — WITT 



rempli, de!903a 1907, les (tactions de critique 
musical aux t Leipx. Neuesle Nachrichten ». 
W. a public des morceaux de piano, des iieder 
(Britannia* Harfe, op. 33; duos allemands et 
slaves, op. 59, 66, 68}, et des Geistliche Ge- 
sdnge. II a donn£ une eel. dea Technische Stu- 
dim, de Fr. Lisat (Schuberlh et C** f 12 cah.). 
Cf. 0. Foer&ter, A. \\\ (1905). 

Wlitterfetd, Karl-Gborg-Algust-Vivigens 
ton, ne a Berlin ke 28 janv. 1784, m. dans la 
nine ville le 19 feVr. 1852; suivit les classes 
de I'ecole ilartung et da € Convent grist, puis 
etudia le droit a Halle. II devint en 1811 asses- 
ses r a la Cour d'appel, a Berlin, en 1816 Con- 
seiller an Tribunal supreme de Breslau et, en 
outre, cooservaleur de la section musicale de 
la BibUotheque de rUniversite\ enfin, en 1832, 
conseilter secret do Tribunal supreme a Berlin. 
\V. fit valoir, en 1847, tes droits a la retraite 
et se voua des lors tout entier a ses travaux 
d'histoire de la musiqne. II avait commence 

Kr rapporter d'un voyage en Italie, en 1812, 
nombreux materiaux pour ses recherches 
et a tegue* a la BibUotheque de Berlin sa 
ricbe collection de musique ancienne. On a de 
lui : Johannes Pier lui gi von Pales trina (1832, 
avec des re marques critiques sur le « Pales* 
trina » de Baini) ; Johannes Gabrieli und sein 
Zeitalter (1834, 2 vol. de texte et 1 vol. d'exem- 
plea de musique ; le plus interessant dea 
ouvrages de Winterfeld, riche en recherches 
person nelles et en apergus lumineux); Der 
evangelische Kirchengesang und sein Verhselt- 
nis zur Kunst des Tonsatzes (1843-1847; 3tres 
forts volumes, grand in-4* ; un ouvrage gigan- 
tesque, sert encore auiourd'hui de source de 
renseianements pour f'histoire du chant du- 
alise evangel ique aux xvi« et xvh«b.); Ueber 
If.- Chr.-Fr. Faschs geistliche Gesangswerke 
(1839); D r Martin Lathers deutsche geistliche 
Liederi 1840); Ueber Herslellung desGemeinde- 
und Chorgesangs in der evangelise hen Kxrt 
che (1848); Zur Geschichte heiliger Tonkuns- 
(1850-1852; 2 parties; dissertations d^tachees). 
A. Prufer a public, en 1898, la correspondence 
de W. avec Ed. Kruger. 

Wipo, etait de 1024 a 1060 chancelier a la 
conr de Bourgogne et composa la sequence de 
P&ques chanlee encore de nos jours : Victims 
paschali laudes. 

4 Wirbel (all.), 1. roulement [de tambour, 
de timbales]; — 2. cheville [d'un instrument a 
corde8]. 

Wlrth, 1. Emanuel, n£ a Luditz, en Bohgrne, 
le 18 oct. 1842; fut, de 1854 a 1861, eleve du 
Conservatoire de Prague (Kittl et Mildner), et 
devint ensuite concertmeister a l'orchestre des 
bains de Baden-Baden. II s'Stablit, en 1864, a 
Rotterdam ou il a 6\6 jusqu'en 1877 maitre de 
violon au Conservatoire et concertmeister de 
l'Opera et de la SociSte* des concerts. En 1877, 
\Y. fut appele* a succe~der a Rappoldi, comme 
altiste dans le « Quatuor Joachim » et profes- 
seur de violon a l'Acad£mie royale de Berlin. 
— 2. Friedrich-Moritz, ne* a Euba, pres de 
Chemnitz, le 14 sept. 1849; fils de paysans, fit 
ses Etudes secondaires et sup&rieures a Frei- 
berg et a r University de Leipzig ou, des 1869, 
il suivit des cours de philologie classique 
(Hitschl, Curtius), de philosophie et de sciences 
sociales (Rodbertus). Sur la base de ces etudes, 
il se cr£a une ^ methode sp^ciale d'examen i 
des cpuvres de Warner, des symphonies et des 
ouvertures de Beethoven, de la « Passion selon 
St-Matthieu ». W. vit a Leipzig et y a public de 



nombreux articles dans les revues specials 
(« Musikal. Wochenblatt », i Die redeoto 
Kunste* [1896-1900], etc.) t ainsi que les oq- 
vrages suivants: Bismarck. Wagner , Rodber- 
tus (1883), Entdeckung des Rheingolds am 
seinen voahren Dekorationen (1896k M%uter 
Brunnhilde (1906), etc. II a donne, en 1868, 
6 conferences sur ce sujet : Der Ring da K\* 
belungen, das Weltaedicht des KapUaliimui* 

Wlrtz, Charles-Louis, ne* a La Have le \° 
sept. 1841 ; eleve de son pere et de Liibert, 
puis a son tour professeur de piano au Conser- 
vatoire de La Haye. W. a ecrit un Tedewn p. 
double chceur, instr. a vent et orgue, des mo- 
tets, etc. 

Wlske, Mortimer, ne a Troy (EtatdeNe*. 
York) le 12 janv. 1853; obtint d&a a l%edf 
dooze ana une place d'organi&le dans sa vOk 
natale, mais par lit en 1#72 pour New- York et 
y occupe depuis bien des annexes une situstka 
en vue, comme organiste et chef d'orcbestrt 
a Brooklyn. U a dcrit de la musique d'orpe, 
de la musique d*eglise, des chceursp. v. mtites. 
etc. 

[de] Wit, Paul, ne a Maestricht le 4 js&r 
18o2; violoncelliste, a fonde en 1880, avec Laf- 
fert, la Zeitschrift fur Inst rumen lenbau. Il 
onvrit, en 1886, a Leipzig, un riche mtae> 
d 'instruments que l'Ac&d&nie royale de muii- 
que de Berlin lui acheta, en 1890. Puis il coav 
menca une nouveiie collection qui, reus* a 
celle d'AL Kraus, pasaa aux mains de W. Heyer, 
a Cologne, et constitue le c Muaee d instm- 
menta de musiqne > inaugure* en sept 1913, 
dans cette ville. W. a ausai cherehe a re- 
mettre en honneur la viole de gam be, en doa- 
nant lui-m£me dea concerts auf cet instal- 
ment. 11 a public : Weltadressbuch der se* 
samten Musikinstrumenten- Industrie (7* «,, 
1906) et Geigenzettel alter Meister vom XVI. 
bis Mitte des XIX. Jahrh. (1902). 

Wit and Mirth or Pills to purge ieus- 
choly, grande anthologie de melodies (*o*gv 
anglaises a une voix, qui avait para une pre* 
mi ere fois, en 1682, sans musiqne. Des iw- 
1699, elle fut publicSe en une aerie d'editieai 
de plus en plus considerables : de 1719 a 17a% 
6 vol. C'est en ce dernier ^tat que Ton a en- 
treprisdela publier de nouveau. Auteors: Ake- 
royde, J. Barett, Blow, J. Clarke, Cross, Eccks, 
Parme. La u ton, Pepusch, D. Purcell, H. Par- 
cell, Turner, etc. 

Wltkowski, G.-M., compositeur francao, 
n^ a Mostaganem en 1867 ; destine^ a la carrtert 
militaire, tut 61eve de St-Cyr puis otficier de 
cavalerie, avant de se vouer entierement a \* 
musique. II debuta comme compositeur par 
deux pieces d'orchestre, Sarabande et Memwtt 
(Angers, 1890) et par un acte, Le Maitreacka* 
ter (Nantes, 1891), puis travailla pendant qua- 
tre ans sous la direction de V. d'Indy |trt&4- 
1897). Apres avoir quitt6 iarme>, W. sest 
^tabli a Lyon ou il a fond6 nne Boctete* choral? 
mixte(1902)et la« Society dea Grands concerts » 
(1905) 11 a ecrit depuis un quintette ^ |«iw 
et archets (1898), un quatuor p. instr. a srcbH 
(1902), une sonate p piano et violon J907. i 
symphonies (1901, 1911), etc. 

Witt, 1. Christiax-Friedrich (Witt**:, ** • 
Altenbourg vers 1660, m. dans la m£me rille le 
13 avr. 1716; eleve de G -K. Wecker, a Nu- 
remberg, fut maitre de chapelle de la tear 
ducale d'Altenbourg et Tun des meiilears cub 
positeurs de son temps. Une de ses opuvres. a«* 
Passacaglia en re mm., s'est gliasee panai lei 



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WITT — WCELFL 



teuvres de J.-S. Bach (cf. « I.-M.-G. », II, 2 
[Buchmayer]). W. pubha en 1715 un recueil de 
chants religieux, Psalmodia sacra, avec basse 
chiffree. Ses canlates semblent perdues. Par 
contre, on a conserve' de lui 3 ouvertures fran- 
pises, une sonate a 7 parties et une Suite a 4 
parties, a Cassel, puis des pieces d'orgue et de 
piano a Cassel, a Leipzig (« Andreas Bach- 
Buch ») et a Berlin (Bibl. royale et Bibl. de la 
Maison royale). Gf. la biogr. de W., par M. 
SeilTert, dans l't AHg. deutsche Biographies). 
— 2. Friedrich, compositeur, n£a Haltenberg- 
stetten en 1771, m. a Wurzbourg en 1837; etait, 
a l'age de 19 ans, premier vtolon dans la Cha- 
pelle du prince d'(Ettingen,a Wallerstein,etfut, 
de 1802 jusqu'a sa mort, mattre de chapelle a 
Wurzbourg. II occupa, dans cetle ville, les 
fonctions de maitre de chapelle de la cour du 
prince-6v£que, puis de la cour grand-ducale, 
et, apres la suppression du grand-duchi, celles 
de dfrecteur de musique de la ville. W. a com- 
post 2 ope* ras (Palma, Francfort ; Das Fischer- 
toeib, Wurzbourg, 1806), des oratorios (Der 
leidende Heiland, Die Auferstehung Jesu), plu- 
sieurs messes, des cantates, etc. On a grave 
de lui: 9 symphonies, des morceauz p. musi- 
que d'harmome, un concerto de flute, un quin- 
tette p. piano et instr. a vent, un septuor p. 
clarinette, cor, basaon et instr. a arcnet, etc. 
— 3.Franz-Xaver, ne a Walderbach, en Baviere, 
Ie9fevr.l834, m.aLandshut le2dec. 1888; fit 
son Education a Ratisbonne (Proske, Schrems), 
fut ordonne pretre en 1856 et devint success!- 
vement vicaire a Schneiding (Basse-Baviere), 
puis, en 1859, mattre de plain-chant au Se- 
minaire de pr&tres de Ratisbonne et, en 1867, 
Lnspecteur a St-Emmeran. En 1869, il obtint 
tin be'ne'n'ce pour cause de maladie, et fut 
Domml, en 1873, D r en philosophie par Pie IX. 
Enfin, de 1873 a 1875, il remplit les fonctions 
le cure a Schatzhofen, pres de Landshut, ou il 
tat en outre assistant clerical de 1868 a 1888. 
(V. a fondS (1867) l't Allgemeiner deutscher 
ikecilienverein », pour 1'amelioration du chant 
t'eglise catholiaue, et reclig£ deux journaux 
le musique crees par lui : Fliegende Blatter 
ur katholische Kirchenmusik (iSffi; continue, 
le 1889 a 1899, par Fr. Schmidt, et depuis lors 
omme suppl. a lac Musica sacra », de Fr.-X. 
labor 1) et Musica sacra, De plus, il a £crit : 
)er Zustand der katholischen Kirchenmusik 
1865), Ueber das dirigieren der katholischen 
tirchenmusik, ainsi qu'une brochure de po- 
§miaue : Das bayrische Kultusministerium 
1886). W. a compose beaucoup de musique 
'tense en style ca cap pel la » (messes, motets). 
I rut un des representants les plus z£l6s des 
mdances « ceciliennes», opposes a 1 'adoption 
e la musique orchestrale dans l'eglise. lnjus- 
fi<§e en soi, cette opposition a eu du moins 
our result at d'eVeiller Hnterdt pour la mu- 
que des e*poques pass£es. Cf. A. Walter, fr. 
V. (1889, avec un catalogue des oeuvres). — 4. 
>SEPH von (de son vrai nom Filck, noble de 
^rrriNGBAUSKN J, ne* a Prague le 7 sept. 1843, 
i. des suites dune operation, a Berlin, le 17 
rpt. 1887; flls d*un fonctionnaire supe>ieur 
a gouvernement, fut officier autrichien, en 
roatie, mats quitta en 1867 le service militaire, 
t des Etudes de chant (tenor) sous la direc- 
od de UfTmann, a Vienne, et. apres quelques 
Shuts a Gratz, fut engage* a Dresde puis, des 
F77, a Schwerin. 
de] Witt, Theodor, ne* a Wesel le 9 mai 
"Ym. a Rome le l tr dec. 1855; flls d'un or- 



ganiste, devint, avec Taide 
un concert a son benefice, 
Malheureusement, en 1846 
attaques de Inflection puloc 
succomba au bout de neuf ; 
et l'obligerent a aller en I 
une subvention de 1'Etat, 

3u'il ferait des Etudes sur 
'eglise. Les fruits de ces 4 
{premiers volumes de la gra 
estrina, parue chez Breitl 
propres compositions comf 
a 3 et 6 a 4 v., un Agnus 
ergo, des lieder, deB chants 
une senate de piano. 

Wittasek, Johann-Nep 
niste, ne" a Horzin (Boh&me 
a Prague le 7 dec. 1839- fu 
mattre de chapelle du Don 
cesseur de son maftre Koi 
recteur de tl'Ecole d'orgue 
de maftre de chapelle de J 
qu'on lui offrait apres la 
resta a Prague. W. excella 
des concertos de Mozart. • 
sitions sont pour la plupi 
crites. 

WKte, Georg-Heinrich, 
Utrecht le 16 nov. 1843 ; HI 
gues re no mm 6 (Christ. -Got 
m. le 5 nov. 1873), eleve d 
musique de La Have (Nicol 
toire de Leipzig. W. est, de 
de la t Societe" de musique i 
en 1882, le titre de f aire* 
en 1905 celui de t professeu 
positions, il font noter un < 
archets, qui a 6te couronne 
Sonne (choeur et orch.). W 
Etudes de Cramer (celles q 
sSes de cote par Biilow), a 
phras£. 

Wittgenstein, E.-F., 

STEIN. 

Wlttlch, Marie, nee a 
1868; Sieve de M- Otto-Ub 
a chants successivement a 
a Schwerin et remplit actu 
primadonna au Theatre ro] 
le titre de cantatrice de la J 

Witting, Karl, ne" a Jul 
m. a Dresde le 28 juin 19( 
Paris et a Aix-la-Chapelle, 
nouveau a Paris, en 1847, 
comme choriste a l'OpeVa e 
la Madeleine. II travailla ei 
tion d'Ad. Beichel, qui eu 
devint lui-metne un maiti 
NSanmoins W. rentra en All 
a Berlin (1855), a Hamboui 
et, de* 1861, a Dresde ou il 
tion en vue et donna d'exc 
revues. On a de lui, en out 
terbuch (1887), Geschicht 
(1900), des analyses p. le h 
une mSthode de violon, une 
Die Kunst des Violinspiels 
de vcelle, des pieces desi 
ment, etc. Plusieurs operas 
rales sont encore manuscri 

Woslfl (Wolfel), Josep 
jouit en son temps d'une % 
cone id ere* comme le rival c 
Salzbourg en 1772, m. a Lo 
moralist, le 21 mai 1812. 



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1120 



[VON] WCESS — WOLF 



Leopold Mozart ef de Michael Haydn ; pianiste 
excellent, il avait acquis surtout dans Pimpro- 
visation libre une telle perfection et one telle 
varied, qu'il dlpassait en cela Beethoven et 
£tait consider^ comme l'6gal de Mozart. II v6- 
cat de 1792 a 1794 k Varsovie, puis, jusqu'en 
1798, a Vienne; ayant Spouse* une actrice, The- 
rese Klemm, il entreprit avec elle une grand e 
tourn£e de concerts a travers 1'AUemagne puis 
se rendit a Paris ou il arriva en 1801 et re$ut 
l'approbation de toutes les notability artisti- 
ques. II doit avoir rencontre% quelques annees 
plus tard, le chanteur Ellmenreich, un joueur 
eifr^De et d£shonn£te, qui l'entrainaa sa perte, 
en sorte que tous deux echapperent avec peine 
a la police de Bruxelles et rurent mis au ban 
de la socieHe\ a Londres. On sait seulement 

3u f a partir de la, la vie de W. se poursuivit 
ans t'obscurit^. II continua du reste, encore 
pendant plusieurs anuses, a publier des com- 
positions. Ses oeuvres gravies comprennent: 7 
concertos de piano, 2 symphonies, 9 quatuors 
p. instr. a archet, 15 trios p. piano et archets, 
2 trios p. 2 clarinettes et basson, 22 sonates de 
violon, une de flute et une de vcelle, 36 sonates 
de piano, un duo p. 2 pianos, de nombreuses 
pieces de concert, des variations, des fugues, 
des rondos, des fantaisies, etc. p. piano, des lie- 
der en allemand et en anglais, ainsi que des 
operas (pour le theatre de Schikaneder a 
Vienne: Der Hollenberg, Das schdne Milch* 
madchen, Der Kopf ohne Mann, Das troja- 
nische Pferd y Liebe macht kurzen Prozess 
[avec Hoffmeister, Haibel, Sussmayer et d'au- 
tres]; pour l'Opera-Comique de Paris: Ua- 
mour romanesque [1804] et Fernand [Les 
Maures, 1805), puis, pour le theatre de « Hay- 
market », a Londres, 2 ballets: La surprise de 
Diane et Alzire (1807). 

[von] Woess, Josef-V., ne* a Cattaro (Dal- 
matie) le 13 iuin 1863; £l&ve du Conservatoire 
de Vienne, rut maltre de chapelle, directeur 
de soci£t68, etc. et occupe actuellement une 
situation de r£dacteur musical a P« Edition 
Universelle », a Vienne. W. a compost unassez 
grand nombre d'ceuvres : 5 symphonies, 2 poe> 
mes symphoniques (Walhalta, Sakuntala) et 
une Serenade en re p. orch., des operas: Lenzr 
luge (Elberfeld, 1905), Flaviennes Abenteuer 
(Breslau, 1900); des oeuvres p. choeur mixte, 
soli et orch. : Zum Licht (1900), ErWsung, 
Heiliges Lied (1910), et p. chceur d'hommes et 
orch. : Hymne, An denMond, Odins Spruche, 
Den Strom hinab, Sdngerneid, etc. ; de la mu- 
sique d^glise: 7 messes, Requiem, Tedeum^ 
60 motets; de la musique de chambre: son ate 
de violon, quatuor p. instr. a archet, trio, qua- 
tuor et sextuor p. piano et archets; des lieder; 
des choeurs; des pieces depiano; etc. 

Wohlfahrt, Hbinrich, n6 a Kossnitz, pr&s 
d'Apolda, le 16 d£c. 1797. m. 4 Connewitz, 
pres de Leipzig, le 9 mai 1883 ; suivit les cours 
du S^minaire de Weimar, ou Hnpser fut son 
maltre de musique, et vecut ensuite comme 
precepteur et comme cantor dans diverses pe- 
tites local i t^s de la Thuringe, jusqu'a ce qu'il 
prit aa retraite, a I6na, puis, en lo67, a. Leip- 
zig. \V. a publie un grand nombre de petite 
ouvra^es itistructifs, destines surtout a l'en- 
seignement Sl^mentaire du piano : Kinder* 
Klavierschule (24 editions), Der erste Klavier- 
unterricht (op. 50), Der Klavierfreund, Kla- 
viertibungen. Griissere und rein praktische 
Elemen tar- Klavierschule, Schule der Finger- 
mechauik, Antholvgische Klavierschule, etc, 



ainsi qu'une Theoretisch-pmktucht jfcxbla- 
tionsschule, une Vorschule der Bommiikkn 
(10* £d. t 1900), Wegweiser turn Kompmm 
(1858), Katechismus der Hamonielehn \¥ 
<*d., 1908), etc. - Ses deux file, Ftoi (oei 
Frauenpriesnitz le 7 man 1833, m. a Gqb&, 

f>r^8 de Leipzig, le 14 ftvr. 1884) et Robot 
n£ a Weimar le 31 dee. 1826), out mtrtW 
sur les traces de lenr p£re et sontdeveiraida 
maftres de piano tr£s estimes a Leiwtg. Ds 
ont aussi public un certain nombre d«m» 
p. i'enseignement 61ementaire do piano. 

Wolkowskl-Bledau, Victor to*, ti i 
Nieder-Arnsdorf, pr&s de Schweidnitz, le Ssept 
1866 ; fit ses Etudes k Leipzig, Friboorgea H, 
Berlin et Breslau (D'phil.) et, poor la doo- 
que, fut l'61dve de B. Wolff et deW. Berger. 
W . s f est fait connattre par des lieder et da 
operas: Helga (Wiesbaden, 1904), Der tof 
Kerl (Berlin, 1905). 

Woldemar, Michel, violoniste, ne i Or- 
leans le 17 sept. 1750, m. a Clermont-Femri 
en janv. 1816; s'appelait de son mi noo Mi- 
chel, mais prit le nom de W. sur le fe 
dun parent. W. fut £16ve de Lolli et, c«bk 
lui, un original. II fut longtemps director & 
musique d'une troupe de comeMiens ambt* 
lants. II a public : 3 concertos de violon, id 
concerto p. un violon a 5cordes (5*corde: *J ! ; 
il nommait violon -alto cet instrument qui cwn- 
prenait en meme temps que l'ltendoe da vio- 
lon, celle de Talto, cf. Urhan), un qoatoor j, 
instr. a archet, des duos p. 2 violons et p, no- 
Iota et alto, 12 grands soli de violon. des Sm> 
tes fantomagiques (L'ombre ds Lolli, de Mfr 
trino, de Pugnani, de Tarlini}, Le sowan 
tabyrinthe hamionique pour le violm(iw» 
de doubles cordes, op. 10), Le nowel art u 
Varchet, Etude elementaire de ^«^ff 
derne, etc., et, enfin, une me'thodede rota 
une d*alto et une de piano. W. a inTent* o* 
sorte de stenograph ie musicale qu'il t decnte 
dans son Tableau melotachygraphuptt. 

Wolf, 1. Ernst-Wilhklm, n^aGrossherfflffi 
(Thuringe) en 1735, devint, en 1761, concert- 
meister, en 1768 raaftre de chapelle deb w 
a Weimar, oOi il mourut le 7 dec. 1791 w.i 
6crit une vingtaine de pieces de thfttre (c^ 
ras, cantates dramatiques et nn mowwriB' 
lyrique, Polyxena, 1776) pour Weitwr, p*> 
sieurs oratorios de la Passion, desaBtiW* 
Paques sur des textes de Herder et d«tm 
morceaux de musique d'eglise, puis w ?■: 
phonies (manuscrites), 17 « Parties* p. 8 
instr. (manuscr.), 17 quatuors p. instr. i 
chet (6 imprimis), 18 concertos de m 
(6 imprimis), des quintettes, des qnaWji « 
des trios p. piano et archets, des soniw « 
violon, de piano, etc. Comme ecrivaiD, u*r 
blie* : Kleine musikalische Reise (1W 11 * 
kalischer Unterricht M788; » W., W^J; 
Georg-Fribdrich, ne a Hainrode (icww 
burg-Sondershausen) enim defintn^w^ 
chapelle en 1785 k Stolberg et, en 1» ij^ 
nigerode ou il mourut en janv. lol*. *\ 
compose* des sonates p. piano a 4 ™~£L 
ces de piano, des lieder, des dxpursn^*? 
etc. ; il a public quelques petitt o^JL 
dactiques : Kurzer Unterricht jm *J«2L 
len (1783, et des lors souvent)^ V**«* 
in der Singekunst (1784, id.); fc^'T 
musikalische* Lexikon (1787, id.). 7,*' 
oiNAND, historien de la literature, ne 1. "J 
le 8 dec 1796, m. dans la meme n» »£ 
f6vr. 1866 ; bibliothecaire de Is BiW^ 






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WOLF 



aue de la cour, a Vienne. II a public : Ue- 
ber die Lais, Sequenzen und Leiche (1841), 
un ouvrage fonda mental sur la monodie du 
moyen age. — 4. J.-C.-Ludwig, ne" a Franc- 
fort s/M. en 1804, m. a Vienne le 6 aout 
1859 ; tils d'un membre de l'orchestre du thea- 
tre de Francfort, embrassa, dans 8a jeunesse, 
la carriere commerciale et ne commenca a 
composer qu'a Tage de vingt-deux ans. Etant 
alJ6 habiter Vienne, W. y prit des lecons de 
composition de Seyfried. II eHait excellent vio- 
loniste et pianiste. On a grave" de lui : 3 qua- 
taors p. instr. a archet (op. 12) ; on quatuor 

Iop. 15) et 4 trios (op. 16, couronnS a Mann- 
leim ; op. 6, 13, 18) p. piano et archets. Un 
graud a ombre d'autres oeuvres sont restees 
manuscrites (cf. * Neue Zeitschr. f. M. i, 1859, 
n" 14). — 5. Bernhard, ne a Rakowitx, ores 
deSchwetz (Prusse orientale)le 23avr. 1835; 
eleve de U. de Bulow, professeur au Conserva- 
toire de l'Ouest, a Berlin, a public un nombre 
considerable de compositions destinees a Ten- 
seignement da piano : sonatines (op. 195, 196, 
198), Jugendleben (op. 184), Kinderleben (op. 
197), Es war einmal (op. 200h Elemenlar- 
Eiuden (op. 130), une ea. facilitee des 60 Exer- 
dces de Pigna, avec un recueil pr£paratoire : 
Der kleine Pischna (48 exercices). — 6. Max, 
compositeur d'opeVettes, ne en Moravie en 
ftvr. 1840, m. a Vienne le 23 mars 1886; Sieve 
de Marx et de Dessoff, vecut a Vienne ou ses 
oplrettes eurent beaucoup de succes et d'ou 
elles firent rapidement leur chemin au dehors 
{Die Schule derLiebe ; lm Namen des Kcenias; 
Rosa und Reseda ; Die blaue Dame ; Der Pil- 

Ser ; Die Portrdtdame ; Qmnarine ; Rafaela 
1884]). — 7. William, ne a Breslau le 22 avr. 
338, m. a Berlin le 8 janv. 1913 ; pianiste, 
Sieve de Kullak, maitre d'histoire de la musi- 
cs a la «Humboldt-Akademie» de Berlin et 
id Conservatoire de Breslau. Des 1891, W. di- 
rigea en outre le ehoeur de la Synagogue. II a 
jublte une Musik- AZsthetik in kurzei* u. oe- 
neinverst&ndlicher Darstellung (2 vol. : low, 
1906) ; des essais dans diverses revues (Gesam- 
nelte mmikasthetische Aufsdtze, 1894) et Ge- 
lenkrede f. Osk. Eichberg (1898). — 8. Huno, 
tf a Windischgratz (Marche infeneure de Sty- 
le) le 13 mars 1860, m. a Vienne (dans I^ta- 
tlissement de sant6 de la Basse-Autriche) le 
8 fiSvr. 1903 ; compositeur remarquablement 
loue", dans le domaine du lied sur tout, grace 

l'ortginalite" et a la profondeur de l'expres- 
ion musicale qu'il savait donner des formes 
oetiques et des Stats d'ame leg plus divers. II 
e mettait point en musique des poemes detu- 
nes, mais de longues series d'oeuvres d'un 
i6me poete, et il donnait a ces cycles un ca- 
ictere d'ensemble, une allure generate bien 
6termin£e. Les plus r£pandus de ses lieder 
>nt ceux d'apres Moricke (5% parus en 1888, 
livis d'un cycle da pres Eicnendorff (20) et 
'un autre d'apre* Goethe (51), compose* en 
88-1889, du Spanisches Liederbuch (34 chants 
rofanes et 10 chants religieux, d'apres des 
ad. de P. Heyse et d'E. Geibel, composes en 
$9-1890), de 6 melodies p. une voix defemme 
•pres Gottfr. Keller et, enfin, d'un Italic- 
sches Liederbuch (46 poemes de P. Heyse, 

parties, composes en 1890-1891 et 1896) et 
I 3 poemes de Michel-Ange (1897). Par- 
ut, le lyrisme deW. s'applique a donner au 
ot sa valear precise, au point de vue de Tex- 
■ession du sentiment. II en requite une decla- 
ation psychologiquement vraie du texte, d£- 

DICTIONNAmB DB MU81QUB — 71 



clamation a laquelle le p 

prendre part, grace au t 

fait, en outre, du lied ui 

complet. C'est ce qui a 

nombre d'imitateurs de V 

rant ses proc&les de d< 

r£ussi a atteindre sa pui 

formelle. Comme Schube 

le lied le meilleur de so 

ses autres oeuvres temoigi 

dinaired'expression, tantc 

demoniaque, tant6t mdme 

Christnacht (soli, chceur 

ten) fut execute a Mac 

musique pour Das Fest < 

a Vienne, en 1892 ; Elf a 

peare) et Der Feuerreite\ 

p. choRur et orch., furen 

1894. L'annee suivante, 

W. Icrivit un opera com 

(4 actes, texte de Rosa h 

nouvelle de Pedro de Ala 

dante et colorle, mais i 

theatre. Un second ope* 

(texte de Hoernes), resta i 

core jeune 6tant lombe\ 

dans un e*tat mental si 

pas a mettre fin a son acl 

vait a Vienne depuis 1871 

dant quelque temps les < 

toire, avait passe* comme 

Theatre de Salzbouro (I 

de la composition, s rgtai 

ment et a la critique (d 

jusqu'en 1887), et if avail 

coup de haines et de vile 

lui a 6t6 £lev£, en 1904, i 

de Vienne. En plus des ce 

d£ja mentionnees, il resti 

der aus der Jugendzeit 

par Ferd. Foil), 31 Liede 

Dichiern (1877-1897). Se 

pella-Chore, d'apres Eich 

par Eug. Thomas, arr. 

Max Reger), un quatuor c 

archet (1879-1880), Pent* 

phonique p. grand orch., 

a 4 ms par Max Reger), i 

(p. petit orch. f 1893-1894 

diets par Tanteur, p. pia 

Reger), Dem Vaterlann 

d'hommes et orch.), Fri 

nuel Veneffas ». W. a orcl 

ques-uns de ses 232 liedi 

trations nous sont parti 

transcrit plusieurs lieder 

gue et p. piano a 2 ms, 

texte. Une Association Hi 

a publte, en 1898-1899, 4 

de critiques consacrees 

Aufsatze uber R. W. 

de Jos. Schalk qui, en 

pour la premiere fois aoj 

lemagne m^ridionale). G 

(4 vol., 1903-1906); M. 

Erinnerungen una Gedm 

tres de W. a Emit KauM 

Faust (1904), a Oskar^ 

Muller (tJahrb. der Musi 

et des Familienbriefe (] 

Paul Muller, R. W., Ess* 

nit seiner Werke (1908) ;i 

Karl Heckel, R. W. in 

R. Wagner (Munich. i% 

R. W. (Londres, 1907; 



lm 
?n i 



n 



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1122 



WOLF 



WOLFRAM 



1911) ; Eugen SchmiU, H. W. (Bibl. Re- 
clam) ; Romain Rolland, Musiciens d'aujour- 
d'hui (1908) ; H. Werner, H. W. inMaierling 
(1913) ; puis H. W.s musikalische Kritiken 
(1912, R. Batka et H. Werner). — 9. Johan- 
nes, ne* a Berlin le 17 avr. 1869; fit de 1888 
a 1892, des etudes universitaires, en suivant 
entre autres les cours de sciences musicales 
de Spitta, et s'inscrivit, des 1889, a l'Acad£- 
mie royale de musique, pour y faire des elu- 
des de musique pratique. W. prit son doctorat 
en 1893, a Leipzig. Apres plusieurs annees 
d'activite* musicale pratique, il se voua entie- 
rement aux recherches scientifiques et tra~ 
vailla dans toutes les bibliotheques imports ntes 
du continent. W. se fit agre*er privat-docent a 
rUniversite de Berlin, en 1902, et fut nommd, 
en 1908, professeur. En plus d'une longue 
serie d'£tudes speciales, parues dans les prin- 
cipales revues de sciences musicales, nous 
devons noter ici l'ldition nouvelle de la Mu- 
sica practica* de Barlolomeo Rami de Pareja 
(« Befheft II der I. M. G. », 1901); Joh.-Rud. 
A hies ausgewdhlte Gesanqswerke (« Denkm. 
deutscher Tonk. », vol. V, 1901) ; Heinrich 
haaks weltliche Werke (« Denkm. der Tonk. 
in CEsterreich •, XIV, 1 et XVI, 1); Newe 
deuUche Geislliche Gesenge de Georg Rhau,« 
1544 U Denkm. deutscher Tonk. s, vol. XXXI Vj; 
Gescnichte der Mensuralnotation von 1250- 
1460 nach den theoretischen und praktischen 
Quellen (3 parties, un ouvrage qui projette 
une lumiere nouvelle sur toute une epoque et 
qui fournit un nombre considerable d'oeuvres 
en notation originate et en transcriptions, 
1905) ; Handbuch der Notation skunde (i. Ton* 
schriften de* Altertumsund des Mittelalters, 
1913). W. a redige" avecOsk. Fleischer, de 1899 
a 1904, les « Sammelbande der I. M. G. ». II 
publie pour le compte de la Soctete" d'histoire 
de la musique du Nord des Pays-Bas, une £d. 
compl. des oeuvres de Obrecht (I. Messe Je ne 
demande) et un recueil de lieder holiandais du 
xvi* s. II travaille enfin a une bibliographie 
des traites de musique latins du moyen age, 
que l'Acad£mie de Berlin l'a charge d'eHablir 
et qui doit servir de base a un Corpus scrip- 
torum de musica medii mvi. 

Wolf-Ferrari, Ermanno, n£ a Venise le 
12 janv. 1876; fils du peintre W. connu par 
ses copies de maftres pour laGalerie Schack, a 
Munich. de*veloppa seul son talent pour la mu- 
sique, jusqu'au jour ou il devint T61eve de 
J. Rheinberger (Munich, 1893-1895). 11 fut, de 
1902 a 1912, directeur du c Liceo Benedetto 
Marcello », a Venise. W. s'est fait remarquer 
surtout par une se>ie d'opeVas: La Sulamita 
(Venise, 1889), Cenei % entola (ibid., 1900; sous 
le titre de Atchenbrodel, BrSme, 1902), Le 
donne curiose (« Die neugierigen Frauen », 
Munich, 1903), Die vier Grobiane (Munich, 
1906), Der Schmuck der Madonna (texte de 
Golisciani, 1908; sous le titre Les joyaiix de 
la Madone, Paris, 1913). Mais il a ecrit aussi 
une grande oeuvre chorale : Lavitanuova (d'a- 

?>res Dante, 1903), de la musique de chambre 
Kamniersymphonie en si bemol maj. ; sonate 
de violon en sol min., op. 1 ; quintette p. piano 
et archets en re bemol maj., op. 6; trios p. 
piano et archets. op. 5 et 7), etc. 

Wolff, 1. Heinrich, ne a Francfort le l« r 
janv. 1813. m. a Leipzig le 24 juil. 1898; £tait 
encore enfant, lorsqu'il fit ses premieres tour- 
noes de violoniste virtuose, travailla aupres de 
Femy, de Schnyder von Wartensee puis, en 



1828, a Vienne, aupres de Mavseder et de Sev- 
fried. Des 1830, W. pareourut r Europe ea- 
tiere, rem porta nt par tout de grands succes. D 
fut premier violon solo au Theatre de Franc - 
fort s/M. 9 de 1838 a 1878. On A*a grave de In 
que quelques pieces de violon (Etudes, op. hi 
mais il a laisse les manuscriu de 9 quatuors 
et 6 quintettes p. instr. a archet, 4 ouvertures, 
6 symphonies, 4 concertos de violon. 2 sooales 
etaes themes varies o. violon, etc. —2. EnoriBD, 
pianiste et compositeur, ne* a Varsovie le 15 
sept. 1816, m. a Paris le 16 oct. 1880; Sieve de 
Zawadski (piano) et Eisner (composition/* i 
Varsovie, de Wurfel (piano), a Vienne. D par- 
tit en 1835 p. Paris, ou il est reste* toute sa vie, 
egalement estime comme virtuose, composi- 
teur et pedagogue. W. a public en tout 350 
oeuvres, en grande partie p. le piano et ea 
un style se rapprochant de celui de Chopwa, 
avec lequel W. dtait intimement lie\ Parmisei 
OBUvres, il faut noter comme les raeiUeures: 
des Etudes (op. 20, 50, 90, 100), un concerto de 

Siano dedi£ a Chopin (op. 39), ainsi que 32 
uos p. piano et violon, ecrits en collab. mc 
de B£riot, et 8 autres avec Vieox temps. — 3. 
Auguste* Desire-Bernard, chef de la mat** 
Pleyel-W. & Comp., pianiste et compositeur, 
n<§ a Paris le 3 mat 18M, m. a Paris le 3 tor. 
1887 ; frequenta les classes de Zimmermann et 
d'Halevy, au Conservatoire de Paris par lequel 
il fut lui-mdme engage, plus lard, comme pro- 
fesseur de piano. W. entra, en 1850, dans la 
fabrique de pianos de Camille PleyeL devint, 
en 18o2, son associe et, en 1855, apres sa meet, 
le chef de la maison. W. lui-m£me a prts one 
part fort active a la construction des pianos et 
y a apport£ maints perfect! on nements. II eisit 
aussi president honoraire de la c Society des 
compositeurs de musique » de Parts eta insti- 
tue* un « Prix Pleyel-W. » a decerner annoel- 
lement a la meilleure composition pour piaa*. 
avec ou sans orchestre. — 4. Herman, hi 
a Cologne lei sept. 1845, m. a Berlin le 3 fevr. 
1902 ; eleve de Franz Kroll et de Wnerst vecat 
a Berlin. 11 a redig^, en 1878 et 1879, la $e*~ 
Berliner Musikzeitung, puis la MusikweU: 
mais il s'occupa surtout, des 1881, avec uae 
habilete remarquable, de la grande Ageace de 
concerts qu'il a cr£ee (entrepreneur des Coo- 
certs philharmoniques de Berlin et des tNese 
Abonnementskonzertei. a Hambourg). Compo- 
siteur, W. s*est fait connaftre par des lieder et 
des morceaux de piano. — 5. Leonhard, oe a 
Halberstadt le 14 mai 1848; fils du directearde 
musique de sa ville natale, eleve du Consern- 
toire de Cologne et, apres avoir recu le prii 
de la Pondation Mozart, de Vieuxlemps, Leo- 
nard, Kiel, Joachim. W. fut nomme\ en 1SS, 
directeur academique de musique a Marbour?: 
en 1880, directeur de soci£t&» chorales de Wies- 
baden ; en 1884fBdirecteur de musiqae de U 
Ville et de lUmversit^ de Bonn. II prit, ea 
1890, le titre de D r phil., a Leipzig (these: Gt- 
schichtliche Studien uber das mustk-JisHtt 
Motiv und seine Durchfuhrung) % recot le titre 
de professeur et demissionna, en 1898, de ses 
fonctions de directeur de musique de la viUe. 
Wolfram, 1. Johann-Chr^tun, orgaaus? 
a Goldbach, pres de Gotha, n^ le 17 nov. 176o\ 
m. le 5 dec. 1828; auteur d'une: Anleitv*- 
zur Kenntnis, Beurteilung und ErhAttv*? 
der Orgeln (1815). — 2. Joseph-Maru, boare- 
mestre de Teplitz, n6 a Dobr/an (Boheese! k 
2i juil. 1789, m. a TepliU le 30 sept 18»; fat 
eleve de Drechsler, a Vienne (piano), et to 



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WOLFRUM — WOLZOGEN 



1123 



Kozelach k Prague (composition), fit de la mu- 
sique en amateur, au commencement et k la 
fin de sa carri&re, mais fut foice pendant long- 
temps, avant d 'avoir pu trouver une place de 
fonclionnaire municipal (1811*1813), dedonner 
des lemons de musique k Vienne. II s'est ct6& 
un nom com me compositeur. W. a £crit une 
s£rie de comedies lyriques et d'op£ras, parmi 
le&quels: Die bezauberte Rose (1826) qui fut 
repr£sente a Dresde, avec grand succes. Parmi 
ses autres oeuvres, on a grav£ une Mi$$a nup- 
tialis, des lieder et des morceaux pour piano. 
Wolfram, Phiupp, n6 a Schwarzenbach a. 
Wald ( Haute- Franconie), oh son p£re etait 
cantor et organiste, le 17 d£c. 1854 ; £16ve du 
S£minaire d'Altdotf, puis de l'Ecole rovale de 
musique de Munich (Rheinberger, wullner, 
Barmann), fut, de 1879 a 1884, maitre de mu- 
sique au S£minaire de Bamberg. II est depuis 
lors, k Heidelberg, directeur de musique de 
l'Universit^, organiste, directeur de la «So- 
ci£l£ bach » et du cChoeur de l*£glise £vang£- 
lique » du grand-duch6 de Bade. Apr&s avoir 
pris en 1890, a Leipzig, le grade de D r phil., 
avec, comroe these : Die Entstehung und 
erste Enlwickelung des deutschen evangeli- 
schen Kirchenliedes in musikalischer Beiie- 
hung, W. fut nomm£ professeur extraordinaire 
a la faculty de th£ologie de V University de 
Heidelberg ; il a pass£, en 1898, au rang de 
professeur ordinaire de sciences musicales a 
la faculte de philosophie. Enfin, en 1907, W. a 
re^u le titre ae directeur general de la musi- 
que. II a compost des pieces dorgue (sonates 
en si bemol min., op. 1 ; en mi maj., op. 10 ; 
en fa maj., op. 15 ; et 3 po&mes, op. 30), de 
la musique dechambre (sonatede vcelle, op. 6; 
trio p. piano, violon et alto, op. 24 ; quintette 
p. piano et archets, op. 21 ; quatuor p. instr. 
a archet, op. 13), des oeuvres chorales (Das 
grosse Baltelvja, deKlopstock ; Weihnachts- 
mysterium, 1899, et aussi 1903, a Hereford 
[cf. Edg. Istel, Das deuUche Weihnachtsspiel 
und seine Wiedergeburt au* dern Geiste der 
Musik, 19001), de nombreux lieder (op. 5, 9, 
15, 16, 18 [6 dans chaque opus], 26 [5]), des 
choBurs (op. 2, p. v. mixtes ; op. 12, p. v. 
d'hommeB ; op. 11. id. avec orgue ; Der evan- 
geiische Kirchenchor p. v. mixtes) et des pie- 
ces de piano. En outre, W. a 6crit un volume : 
J. S. Bach (1906). — 2. Karl, fr&re du pru- 
dent, n£ a Schwarzenbach lel4 aout 1857 ; se 
pr£para k la carri&re p£dagogique a Culm bach 
et. a Bamberg, fut nomml maftre a Neustadt 
s* l'Aisch, en 1880, puis maftre de musique au 
S^minaire d'Alidorf, pr£s de Nuremberg, en 
1895. II avait suivi, de 1888 a 1889, aux frais de 
1'Etat, les classes de l'Ecole rovale de musi* 

Sue de Munich. W. a public de la musique 
'orgue (Preludes, op. 1 et 5 ; 3 sonates) et de 
la musique chorale sacr£e (op. 2, 4). 

Wolkensteln, Oswald von. Tun des der- 
niers t Minnesanger », n£ a Groden (Tyrol) en 
1377, m. en son chateau de Hauenstein le 2 
aodt 1445 ; auteur de melodies a une et a plu- 
sieurs voix, que Jos. Schatz (pour le texte) et 
Osw. Roller (pour la musique) ont publiees 
dans les « Denkm. der Tonk. in (Esterreich » 
(IX, 1). Comme les pieces polyphoniques Bont 
seules transcrites en notation moderne et que 
lea signes de la notation originate ont 6t£ main- 
ten us prettque intlgralement pour les pieces a 
tine voix seule, rien n'emp^che de les lire avec 
d'autres yeux que les ^diteurs (cf. rythme du 
plajn - chant). Mais, m£me alors, les lieder de W. 



sont d'une quality musicale bien mediocre. Cf. 
L. Villari, O. van W. (Londres, 19(H). 

Wolkow; Feodor-Grigoriewitch, le fonda- 
teur du theatre russe et le premier composi- 
teur russe d'op£ras, n£ a Costroma en 1729, m. 
a St-P6tersbourg en 1763 ; a Icrit le premier 
libretto dont lVriginal soit en langue russe : 
Titus charitable (1751, musique de Fr. Araja), 
et un op£ra dont il a fait la musique et le 
texte : Taniucha ou la rencontre heureuse 
(St-Petersbourg, 9 d«*c. 1756). 

Wollanck, Friedrich, n£ a Berlin Ie3nov. 
1782, m. dans la m£me ville le 6 sept. 1831 ; 
£tait conseiller de justice. II a compost un 
opera : Die Alpenhirten, et un vaudeville : Thi- 
baut von Lovis, qui furent representees a Ber- 
lin, puis la musique des monologues de Marie 
Stuart et de la Fiancee de Messine, celle pour 
le drame Liebe und Frieden, plus de cent lie- 
der, 33 chopurs, des cantates, duos, trios, un 
Requiem, 2 messes et d'autres oeuvres p. 1'6- 
glise catholique de St- Louis. A cela, il con- 
vient d'ajouter 2 ouvertures, 3 quatuors p. 
instr. a archet, 2 sextuors, des quintettes, des 
sonates de piano, des concertos de clarinette 
et dautres oeuvres instrumentales. Le plus 
grand succes fut r£serv6 k ses lieder. 

Wollenhaupt, Heinrich-Adolf, pianiste, 
n6 a Schkeuditz le 27 sept. 1827 ; eleve du 
Conservatoire de Leipzig, partit en 1845 pour 
New- York, ou il mourut le 18 sept. 1865. W. a 
ecrit, p. le piano, un trgs grand nombre de 
morceaux brillants dont on ne peut nier, par- 
fois, la valeur artistique. 

Wollick (Bollicius, Boucius, Voixicius), 
Nicolas, n£ a Bar- le- Due (d'ou le nom de 
Barroducensis ou de Serovilla); etudia a Co- 
logne (il a du moms d6d\i son livre au recteur 
Cornelius, a Cologne), puis devint « Magister 
artium » et maftre a Metz. W. a public : Opus au- 
reum musices castigatissimum d* Gregoriana 
et figurativa etc. (1501, 2* 6d. 1505 ; puis en- 
tierement remani£, sous le titre : Enchiridion 
musices... de Gregoriana et figurativa etc., 
1509, 1512). 

Woltc, Johann, organiste a Heilbronn, pen- 
dant 40 ann£es, a public un recueil tr^s riche 
d'oBUvres de mattrea allemandssurtout, en tab- 
lature: Nova musices organicm tabulatura 
(1617, 215 pieces : la III* partie renferme 17 
morceaux d orgue). 

Wolzogen,!. Karl-August-Alfred, baron 
de, intendant du Theatre de la cour, a Schwe- 
rin, n£ a Francfort s/M. le 27 mai 1823, m. a 
San Remo le 14 ianv. 1883 ; a 6crit : Ueber die 
scenische Darsteilung von Mozarts • Don Gio- 
vanni* (1860); Ueber Theater und Musik 
(1860); Wilhelmine Schrcsder-Devrient (1863); 
Don Juan (nouvelle adaptation allemande et 
mise en sc£ne, 1869) ; un nouvel arrangement 
du Schauspieldirektor de Mozart (1872), ainsi 
que de nombreux articles de journaux (ItaUe- 
nische Reisebilder, comptes rendus d'op^ras, 
etc., dans la t Breslauer Zeitung*, de 1856 a 
1863). — 2. Hans-Paul, baron de W. ft Neu- 
haus, tils du precedent, n^ a Potsdam le 13 
nov. 1848 ; 6tudia, de 1868 a 1871, les langues 
compares et la mythologie a Berlin, puis v^- 
cut a Potsdam jusqu'au moment ou, en 1877, 
Wagner Temmena a Bayreuth. II redige depuis 
lors les Bayreuther Blatter, fait partie du 
comite central de l'c Association g£m*rale Ri- 
chard Wagner •, etc. Wolzogen a public : Der 
Nibelungenmythus in Sage una LiUeralur 
(1876) ; Thematischer Leitfadev durch die A/u- 



bydC 



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WONNEGGER — WOTQURNXE 



sik von Hicham Wagners Festspiel # Der 
Ring des Nibelungen* (187 '6, an til d'Ariane 
tres utile, £d. franc., 189* ; &1. angl., 1881 ; 
4 s &i. all. sons le litre : Erlruterungen zu Ri- 
chard Wagner* Nibelungen drama, 1878) ; Die 
Tragodie in Bay reuth und ihr Satyr spiel 
(1876, 5« eU 1881); Grundlage und Aufgabe 
des allgemeinen Patronatsvereih zur Pflege 
und Erhaltung der Buhnenfestspielein Bay- 
reuth (1877): Die Sprache in Wagners Dich- 
tungen (1877, 2« 3d. 1881) ; Richard Wagners 
Tristan und Isolde (1880) ; Was ist Stil 7 was 
will Wagner f (1881) ; Uniere Zeit und unsere 
Kunst (1881); Die Religion des Mitleidens 
(1882) ; R. Wagners Parsifal (5— ed., 1884) ; 
Richard Wagners Heldengestalten erldutert 
($• 6d., 1886) ; Wagneriana (1888) ; R. Wagner 
und die Tierwelt, auch eine Biographic (1890) ; 
une trad action da < Drame musical > de Schur6 
(Das musikalische Drama, 1877) ; R. Wagners 
Lebensbericht (1884 ; I'original de Particle para 
en 1869 dans la • North American Review a, 
sous le titre The work and mission of my life 
[sous la signature de Wagner]) : Erinnerungen 
an R. Waaner (1883) ; Die laealisierung des 
Theaters (1835) ; Grossmeister deutscher Mu- 
*i*(Bach, Beethoven, Mozart, Weber [1897]) ; 
Rich. Wagners ausgewdhlte Schriften titer 
Stoat und Kunst und Religion [1864-1881] 
(1902) ; Rich. Wagner uber den Fliegenden 
Hollander (1901) ; Wagner- Brevier (190*, dans 
«Die Musika de Rich. Strauss); Bay reuth 
(1904, ibid.) ; Musikalisch-dramalische ParaU 
lelen (1906); E.-T.-A. Hoffmann u. Rich. 
Wagner (1906); Rich. Wagner (1906, dans 
t Die Dichtung » de Remer) ; R. Waaner, Ent- 
wurfe zu « Die Meistersinger*, « Tristan • und 
f Parsifal a (1907). De plus, ses adaptations da 
Armer Heinrich, de Beowulf et des E*ida, 
ainsi que sa Poetische Lautsymbolik (1876), m£- 
ritent d'etre mentionnees ici. W. est l'auteur 
du libretto de Das Schloss des Herzens, de 
H. Sommer (1899) et de Flauto solo, d'Eug. 
d 'Albert (1906). — 3. Ernst, baron de, v. Ubbkr- 

BRETTL. 

Wonnegger (Vuoneggbr), Johann-Lud- 
wio, ami de Glarean, a Fribourg en Br., a pu- 
blic! un ex trait du Dodekachordon de ce der- 
nier, sous le titre : Music te epitome ex Glareani 
Dodecachordo etc. (1557, aassi avec la date 
1559). 

Wood. Henry-Joseph, ne a Londres le 3 
mars 1870; eleve de son pere, eta it deja a 
Page de dix ansorganiste suppliant de Teglise 
Ste-Marie et ioua dans des concerts des 1883. 
Entre* en 188o a la t Royal Academy of Music » 
(Prout, Steggal, Macfarren, Garcia), il fut, a 
partir de 1890, chef d'orchestre de differentes 
troupes de theatre (Rousbey, Carl Rosa, etc.). 
W. est depuis 1895 directeur des concerts sym- 
phoniques du « Queens Hall a et des « Prome- 
nade-Concerts », en me trie temps qu'un maftre 
de chant sc^nique tres appr6eie\ II a remporte* 
auasi des succes de compositeur: messes, an- 
thems, Dorothea (oratorio dramatique, 1889), 
N'tcoochee (cantate dramatique, 1890), operet- 
tas et ope>as comiques (Zuleika f 1890; 100 
yt>ars ago, 1892), pieces vocales nombreuses et 
unemethodede chant (1896). Cf. Rosa New- 
march, A.-/. W. (1904). 

Wooldridge, H. -Ellis, n£ a Winchester le 
*2K mars 1845; suivit sa famille a Londres en 
1H.M et, au cours de ses Etudes, s'inteVessa pea 
a peu aux beaux-arts. II entra en 1865 dans 
\m classes de peinture de lAcademie royale 



des Beaux-Arts et comment au m&fne mooeet 
ses recherches d histoire musieale dans les fei* 
bliotheques de Londres et d Oxford. Aprei 
avoir deploye* une grande activite (freaqaet, 
cartons de vitraux, etc.), W. abandon™ U 
peinture, a la suite de son manage, en 14M. 
mais fut nomine*, i anoee suivante, profeaawr 
d'art a I'Universite d'Oxford. Cocaine tel, U 
y donne des cours exclusivemeat sur des aajeti 
se rapports nt a la peinture. Dans le domaine 
de l'histoire de la musique, W. a poblie : Ihe 
english metrical Psalter (1890, en supp&oefu 
au c Dictionary i de Grove), Old engluM popu- 
lar music (189o, 2 vol., remaniement de P. m. 
of old time, de Chappell), Early english har- 
mony (1896, recueil mteressant des plot an- 
ciens exemples de musique polyphoniqoe ea 
Angleterre), Yattendon Hymnal (1899, ea col- 
lab, avec Rob. Bridges et pour lequel W. bar- 
monisa 43 melodies anciennes et composat 
cantiques nouveaux), Oxford historyof musk 
(p. la periode ancienne, de 1250 a 1600 ; S aoL 
1901, 1905). Eofin, W. a 1*1136 avec Arkwrifit 
la nouv. £d. des oeuvres religieuses de PurceiL 
pour la grande edition de la « Society Purcell n 
Woolhouse, Wkslet S. B., n£ a North 
Shields le 6 mai 1809, m. a Londres le It aott 
1893 ; a la fois math£maticien et musiden, as* 
teur de : Essay on musical intervals, harmc* 
nics and the temperament of the musical teste 
(1835; 2« 6d. sous le titre de Treatise eU„ 
1888), Catechism of music (1843), Treatise « 
tinging (s. d.). 

Wormser, Andr^-Alpuoksk-Toussaist, at 
a Paris le 1^ not. 1854 : 61eve du Gonsent- 
toire de Paris (Baxin, Marmontel), obtiot k 
Prix de Rome en 1875. W. a ecrit une Oaier* 
ture de concert, une Suite d'orchestre, des pie- 
ces de piano, plusieurs operas (Adele de Am- 
thieu, Aix-la-Chapelle, 1887 ; Rivoli, Paris, 
1896), des pantomimes (L'enfant prodiguz, Pa- 
ris, 1890), des ballets, des operettes, des no- 
devilles, etc. 

Wornum, Robert, n^ a Londres en 1780. 
m. dans la m&me ville en 1852 ; inventenr d# 
la mecanique du piano (1811) qu'il fit patenter 
en 1826 et perfectionna encore en Ira. La 
premiers pianos droits de W. porUietit ks 
noma d y Unique, Harmonic et Piccolo. Toatt- 
fois Tinvention de W. ne se re*pandtt reelfe* 
ment que par l'interm&liaire des fahriquea pa- 
risiennes de Pape et de Pleyel. 

WorobklewKoz. Isidor, ne* a Gxernowiti 
en 1836, m. dans la me me ville le 18 sept 
1903 ; ordonn^ pr^tre de Teglise orthodoxe a 
1861, il suivit encore plus tard les dasaesda 
Conservatoire de Vienne et fut nomm^ profef- 
seur de chant ecclesiastique a l'Instttnt taeo- 
logique de Cxernowitz. II fbnda alors one Ac** 
demta orthodoxa pour la r^ forme do chaat da 
l'^glise grecque, aans lequel il introdaiul b 
polyphonie. W. a ecrit : Allgemeine Mutik- 
lehre (all., * &i.. 186^, Manual de am*** 
musicala (roumain, 1869) et il a pubit£ dts re- 
cueils de chants liturgiques et de chants de 
cole, en roumain et en ruthene, des chants rt* 
ligieux de St-Chrvsostome (1881), les chaan 
liturgiques de PEguse grecque d'Orient (I88T.1, 
les chants de la messe orthodoxe (1890). Coat- 
positeor, W. s'est fait connaf tre par 8 meToto 
roumaines, Dumka et Kolomptka p. piano, 
quelques melodrames et des operettes, 

Wotquenne, Alfred. n6 a Lobbea (Hat- 
naut) le 95 janv. 1867 ; d'une famille de man- 
ciens, eieve du Conservatoire de firnxeua* 



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W0UTER8 — WUERST 



(Brassin, Mailly, Dupont, Gevaert), fut nomme 
«n 1894 deji bibliotn£caire da Conservatoire, 
en meme temps que secretaire et inspecteur 
des Etudes. W. est Tun des rares biblioth£cai- 
res d&intlressls, qui considerent com me un 
devoir de mettre a la disposition des hommes 
de science les triors qui leur sont confles, 
plutot que de les cacher jalousement aux yeux 
do monde. W. publie un nouveau catalogue 
dltaille* de la Bibl. du Conservatoire de Bru- 
xelles (I, 1804 ; II, 1902 ; III. 1906) et il a donne 
eo outre: B. Galuppi (1899 [1902]), un cata- 
logue de libretti italiens (1901), un catalogue 
th£raatique des oeuvres de Gluck (1904) et de 
Ph.-E. Bach (1905), une liste alphabltique des 
pieces en vers et des ouvrages dramatiques de 
Zeno, Metastasio et Goldoni (1905). 

Wouters, Fran^ois-Adolpme, compositeur 
beige de renom, n£ a Bruxelles le 28 mai 1841 ; 
Sieve du Conservatoire de Bruxelles, devint en 
1868 organ i ate a Notre-Dame de Finistere, a 
Bruxelles. II a 6t6 nomme% en 1888, professeur 
idjoint, en 1893 titulaire d'une classe de piano 
femmes), au Conservatoire. W. a compost pour 
ses Aleves des exercices techniques et publie des 
Buvres cassia ues avec doigt£s et avec les orne- 
ments realises en toutes notes (Repertoire du 
Conservatoire de Bruxelles, chez Schott). II 
fest acquis une bonne renommee par ses gran- 
les oeuvres de musique d'eglise: 3 grandes 
nesses, dont la premiere {sol maj.) a £te* ex6- 
nite'e en 1872 a realise du Finistere, la 2« (fa 
naj.) en 1876 a Ste-Gudule, a Bruxelles (trois 
mtres plus petttes ont paru sous le pseudo- 
lyme t Don Adolfo »), puis un grand Tedeum, 
in Ave Maria (a 4 v.), jesu refugium nostrum 
baryton solo) et O gloriosa virginum (t£nor 
olo), ainsi que par quelques chceurs p. v. 
L'hommes (dont plusieurs couronnes), des 
ranscriptions p. piano, une ouverture sym- 
ibonique, etc. 

Woyrsch, Felix, ne* a Troppau (Sil£sie au- 
richienne| le 8 oct. 1860 • passa sa jeunesse a 
)resde et a Hambourg, fut bien £leve de H. 
ihevallier, a Hambourg, mais travailla surtout 
4tr lui-meme. W. vit a Altona ou il est direc- 
sur, depuis 1894, du « Cho3ur d'eglise » et, de- 
uis 1895, de la « Singakademie ». II y fut 
amme\ en 1895, organ iste de l'eglise de la 
Jaix puis passa, en 1903, a Ke'gHse St-Jean. 
Infin, il dirige, depuis 1903, les concerts sym- 
boniques et pop u (aires de la ville. W. a rec^u 
n 190i le titrede professeur. Ses compositions 
wit publiees en assez grand nombre : prologue 
fmpnonique pour la D'tvina Commedia de 
•ante (op. 40) ; symphonie en ut min. ; con- 
srto de violon : musique pour Sakuntala (Bres- 
iu, 1885) ; operas ; her Pfarrer von Meudon 
lambourg, 1886), Der Weiberkricg (1890) et 
Vikingerfahrt (Nuremberg, 1896) ; Edward 
►a Hade p. baryton et orch., op. 12) ; Die Geburt 
?su (soh, choeur, orch., op. 18) ; Passionsora- 
mum (soli, choeur, orch. et orgue, op. 45) ; 
apphische Ode an Aphrodite (sopr., choeur 
a femmes, orch.); Toten tanz ( mystere p. soli, 
loeur, orch., orgue, op. 50); Deutscher Beer- 
inn (soli, choeur d'hommes, orch., op. 32) ; 
er Vandalen Auszug (choeur d'hommes et 
*ch., op. 31) ; des lieder (op 2, 6 [Persische 
ieder], 9 [Svanisches Liederbuch], 15, 16 
lattenf&nger lieder]); des choeurs p. v. d'hom- 
tes (op. 4 [SchnUter Tod], 11, 19, 24, 28, 30, 
1,37,38, 40); d'autres p. v. mixtes(op. 7, 10, 
, 25, 29, 33 [8 recueils d'anciens chants po- 
llaires], 42, 46) et p. v. de femmes (op. 34) ; 



des pieces de piano (op. i 
rie], 23 [Impromptus], 44 
[Metamorphoses^; etc. 

Wrangell, Wassili-G 
ne* a St-P^tersbourg le 2? 
la mime ville le 10 mars 
1883, du corps des pages 
du Conservatoire de St-F 
sen). W. a r£dig£, en 189 
sicale a Le Nouvelliste ». II 
vocales, une Suite d'orche 
en re maj. (1894), de la i 
Demetrius de Tchapiew ( 
Le mariage interrompu i 
(St-Pe"tersbourg, 1897). 

Wranitzky, 1. Paul, i 
raviey le 30 die. 1756, m. 
1808 ; <§leve de J. Kraus, 
de la Chapelle Esterhazy, 
Haydn, et, de 1785jusqu t f 
chapelle de l'Opera de la 
£tait un compositeur ex 
cond ; il a 6crit des operaf 
ballets et de la musique 
En outre, il a publie' : 27 s 
tettes et 45 quatuors p. ii 
p. violon, alto et vcelle, u 
et un de flilte, 3 trios p. S 
divertissements p, piano et 
34), des trios p. piano et 
sonates de piano. W. a la 
quantaine d' oeuvres manu 
frere du precedent, ne* a 
m. a Vienne en 1819; <£lev 
brechtsberger, de Mozart e 
tre de chapelle du prince 
temps que professeur de v 
Vienne. Ses compositions 
nuscrites), un concerto dc 
p. 2 violons, 2 altos et v* 
instr. a arch., des duos d 
tions p. 2 violons et p. 
sonates de violon avec ba 
de violon. Sa fille, Kathaj 
cantatrice de theatre et de 

Wrede, Ferdinand, \ 
teur, n£ a Broke! (Hanov 
m. a Francfort s/O. le 20 i 
Melhfessel, Marschner et 1 
de la « Singakademie », a 
compose* des morceaux p 
p. v. d'hommes, des liedei 

WGerst, Richard- Fere 
22 fevr. 1824, ra. dans la i 
1881 ; termina son gymnas 
de Hungenhagen, a lAcadt 
que, et regut pour le violo 
bert Ries. Plus tard, il tra 
Ion aupres de David et la 
de Mendelssohn, a Leipzig 
fit un voyage d'£tudes, a Fr 
les et Paris et s'&ablit en 
re£u, en 1856, le titre de c 
musique, en 1874 celui de 
en 1877, membre de 1'Acadi 
il remplit pendant un certi 
les fonctions de maitre 
Conservatoire Kullak. De 
redig£ la Neue Berliner M 
Bock). 11 a £crit sept op^ra 
sentes plusieurs fois {Der 
Der Stern von Turan, j 
Faublas, A-ingfo-hi, Die 
serin), une cantate lyriqu< 
des symphonies (la second* 



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1126 



WULLNER — WTTBM 



en 1849 a Cologne), des ouvertnres, dot aoa- 
tuors p. instr. a arch., an concerto de violon, 
on air de concert, etc. Lea critiques musicales 
que Wuerst foarniaaait soit 4 des iournaux 
sp&iaui, soit an « Berliner Premdenblatt » 
etait tr£s appr£ci£es. 11 avait publil, en 1867, 
un Leiifaden der Elementartheorie der Musik. 
WOllner, Franz, pedagogue et chef d'or- 
chestre, n6 a Munster ( Westphalie) le 28 janv. 
1832, m. a Branfels s/Latar le 7 sept. 1902 ; 
termina, en 1848, son gymnase a Munster, tout 
en faisant ses premieres Etudes musicales au- 
pr&s de C. Arnold et A. Schindler. Lorsque, en 
1848, Schindler alia vivre 4 Francfort, W. le 
suivit et continua a travailler aupres de lui et 
de F. Ressler, jusqu'en 1862. II passa Driver 
1850-1851 a Berlin, en relations su ivies avec 
Dehn, Rungenhagen, Grell, etc. II v6cut en- 
suite deux ans (1853-1854) a Bruxelles, ou il fit 
la connaissance de F£tis et de KufFerath, a Co- 
logne, Br6me, Hanovre (avec Brahms et Joa- 
chim), Leipzig (0. Jahn, Moscheles, David, 
Hauptmann), se fit entendre dans un grand 
nombre de concerts comme pianiste et rem- 
porta de r£els succ&s (entre autre* avec les 
t dernieres » de Beethoven). W. s'ltablit en 1854 
a Munich ou il regut, en 1856, un poste de 
maftre de piano au Conservatoire. En 1858, il 
fat appele comme directeur de musioue de la 
ville, a Aix-la-Chapelle ; il regut en 1861 le ti- 
tre de c directeur royal • de musioue et diri- 
gea en 1864, avec Bietz, le 4t« t Festival de 
musique du Bas-Rhin. Rappel£ en 1864 a Mu- 
nich, d'abord comme directeur de la Chapelle 
de la cour (chceur d'eglise) dont il elargit la 
sphere d'activitl en lui faisant donner des con- 
certs, puis aussi, en 1867. comme directeur 
des classes de chceurs de l'Ecole royale de mu- 
sique qu'on venait de reorganises il dcrivit 
pour celles-ci ses Chorubungen der Munche- 
ner Musikschule (1875, 3 vol. ; plus de 25 6d. 
jusqu'a ce jour ; 6d. franc, du vol. I, sous le 
titre : Methode elementaire de chant choral 
[G. Humbert], 1904). En 1869, W. succSda a 
H. de Biilow, en quality de directeur de I'Op£ra 
de la cour et des Concerts acad£miques, puis 
il devint inspecteur de la section de musique 
pratique au Conservatoire. II sut menera bien, 
malgrl des circonstances extraordinairement 
compliqules et dlfavorables, la premiere re- 
presentation de VOr du Rhin, bientot suivie, 
en 1870, de celle de la Walkyrie. II fut nomm£ 
alors, en 1870, premier chef d'orchestre de la 
cour et rectut, en 1875, le titre de « professeur ». 
A partir de 1872, W. avait a partagerquelques- 
unes de sescharges avec Levi. W. quitta Mu- 
nich en 1877, pour se rendre a Dresde ou il 
succldait a Bietz, comme mattre de chapelle 
de la cour et comme directeur artistique du 
Conservatoire . L'Universite de Munich le 
nomma alors D r phil. hon. c. Mais en 1882, et 
sans aucune raison plausible, il fut exclu de 
la direction de T0p6ra, en faveur de Schuch, 
avec lequel il avait jusqu'alors partage la di- 
rection de TOp^ra royal, des concerts de la 
cour et des concerts symphoniques. II fut d£- 
dommaKe de cette injustice par le brillant ac- 
cueil qui lui fut reserve, lorsqu'il dirigea la 
fete de musique du Bas-Rhin, a Aix-la-Cha- 
pelle (1882), ainsi que par la proposition qui 
lui fut faite de conduire, dans 1'hiver 1883-18o4, 
les concerts de TOrchestre philharmonique, a 
Berlin. Eniin, le l« r octobre 1884, W. fut ap- 
pele, comme successeur de Ferd. Hiller, a la 
tete du Conservatoire et des Concerts du Gur- 



zenich, a Cologne. II remplit des Ion ces lone- 
tions, avec le plus grand succ&s et dirigea toote 
unesirie de festivals de musioue du Bas-Rhin. 
W. 6tait an compositeur de talent ; on toanait 
de lui -une cantate : Heinrich der Finkler 
(1864), des messes, des motets, on Miserere p. 
double chceur (op. 36), le psanme cxxv avec 
orch. (op. 40), un Stabat Mater p. double 
chceur (op. 45), de la musique de chambre, des 
lieder, des chceurs et des morceaux de piano. 
II faut encore citer sp&ialement ses r&itatife 
pour VOberon de Weber, adopts aujourd'hui 
oar la pi u part des grandes scenes. — % Ludwig, 
tils du pr£c£dent, ni a Munster en W. le 19 
aout 1858 ; fit des crudes de literature a Mu- 
nich, Berlin, Strasbourg^prit son doctoral et 
enseigna, de 1884 a 1887, a l'Acadlmie de 
Munster. II entra alors seulcment ao Conser- 
vatoire de Cologne et prit la direction d'on 
chceur d'lglise, mais en 1889 d^ja se fit acteur 
au Theatre de Meiningen. W. coramenca en 
1895 de grandes tourn£es comme diseur> il 
les continua d&s Fannie suivante comme chan- 
teur de lieder. Ses dons d'elocution et d'in- 
terp rotation lui permettent de vaincre Pab- 
sence d'une voix proprement dite. Cf. F. Pfohl, 
D' L. W. (s. d.). 

WundeHlch, Johann-Georg, tlutiste c£l£- 
bre, n£ a Bayreuth en 1755, m. a Paris en 
1819; Sieve de sonp&re et plus tard de Rault* 
a Paris, entra en 1779 an c Concert spirituel *, 
devint en 1782 second, en 1787 premier flutiste 
de la Chapelle royale et de l'orchestre de 1*0- 

S£ra (jusqu'en 1813), puis, en 1794, professeur 
e flute au Conservatoire nouvellement food*?. 
Son 61&ve le plus c£lebre est Tulou. II a publie: 
des sonates p. flute avec basse, 6 duos de flu- 
tes, 6 soli p. la flute a 5 clefs, 6 divertissements, 
plusieurs cahiers d'6tudes p. la flute a 5 clefs, 
9 grands soli, 3 sonates avec basson ou vcelle 
et une Methode de flute (avec A. Hugot). 

Wundt, Wilhblm-Max, philosophy ne a 
Neckarau (Bade) le 16 aout 1832; depuis 1875 
professeur de philosophic a r University de 
Leipxig et directeur de 1'Institut de psycholo- 
gie exp&rimentale. Ses recherches s 6tendeot 
aussi au domaine de I'ouie et sont d'une im- 
portance capitalepour ['elaboration d'une tbbh 
rie scientiflque de la musique (consonance et 
dissonance, rythme, etc.). Nous mentionnerons 
seulement ici Die Grundtugc der physiolo- 
gischen Psychologie (1874; d*6d., 1908, 3 vol.) 
et 'Grundriss der Psychologic (1896; 3* Ed., 
1907). 

WQrfel, Wilhelm, ni a Planian (Boheroe) 
en 1791, m. a Vienne le 22 avr. 1852; profes- 
seur au Conservatoire de Varsovie d&s 1815. 
fut nommE en 1826 directeur de musique do 
Theatre de la Porte de Carinthie, a Vienne. 
Beethoven l'estimait fort comme pianiste (cf. 
Thayer, Beethoven, V). W. est la u tear de pls> 
sieurs operas : Rubezahl (Prague, 1824), Der 
Rotmantel (Vienne, 1832) ; il a Ecrit en outre 
un concerto de piano, une Fantaisie (op. ibu 
des rondos, des polonaises p. piano a 2 ms el 
Wellingtons Sieq p. piano a 4 ms. 

Wurm, 1. VYilhblm, n^ a Brunswick en 
1826, m. a St-P4tersbourg le 20 juin 1904; 
virtuose sur le cornet a piston, v&cutd&s 1847 
a St-P^tersbourg ou il fut nomme, en 1881 

ftrofesseur de cornet a piston au Conservatoire 
1 y fut en outre, d&s 1869, premier chef de 
tous les regiments russes r^unis de la Garde. 
W. a compost plusieurs morceaux pour son 
instrument. — - 2. MARY-J.-A.,n£ea Soutuamp- 



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WURZBACH — YOUSSOUPOW 



1427 



ton le 18 mai 1860 ; 61dve du Conservatoire de 
Stuttgart, puis de Fr. Taylor, de Clara Schu- 
mann et de Raff, obtint en 1884 le priz de la 
Fondation Mendelssohn, puis travailla encore 
sous la direction de Sullivan, Stanford et 
Bridee. W. s'est fait une reputation excellente 
de pianiste en m&me temps que de composi- 
teur: concerto de piano en ft min., quatuor 
p. instr. k archet en si bemol maj., sonate de 
vcelle, ouverture, pieces de piano & 2 et a 4 
ms, lieder, Japanische Kinder -Operetten, etc. 
Elleestrauteurd'unvi BC der Musi* (1907). W. 
vit depuis quelques ann£es a Hanovre. — Ses 
sceurs, Alice et Mathilde, sont aussi pianistes, 
la derniere a du reste italianise" son nom, en 
Verne. 

Wurzbach 9 D p Konstanttn, noble de Tan- 
kenberg, oe* a Laibach le 11 avr. 1818, m. a 
Berchtesgaden le 19aoQt 1893; auteurde plu- 
sieurs ouvrages : Biographisches Lexikon des 
Kaiser turns (Eslerreich (60 vol., 1856-1891), 
Volkslieder der Polen und Ruthenen (2* ed., 
1852), Schiller-Buch (1859), Josef Haydn und 
sein Bruder Michael (1862), Mozart- Bach 
(1869). 

Wustmann, Rudolf, ne* le 5 janv. 1872; 
fils du bibliothecaire en chef et directeur des 
Archives de la ville de Leipzig, G. W., fit des 
eludes de philologie, d'histoire et d'histoire de 
la musique (Kretzschmar), a Munich eta Leip- 
zig. W. enseigna, de 1895 a 1900, dans un gym- 
nase de Leipzig, ve*cut ensnite a l'etranger, en 
voyage, puis a Bozen (Tyrol) et habile mainte- 
nant Buhlau, pres de Dresde. En plus d f un 
grand nombre d*autres publications qui ne 
concernent pas specialeroent la musique, W. a 
£crit : Musikalische Bilder (1907) et il travaille 



grand 

opeVa 
Pan 



a la demande de la Commission d'histoire da 
royaume de Saze, a une histoire de la musi- 
que a Leipzig, qui comprendra 3 forts volu- 
lumes : Musikgeschichte Leipzigs (I, 1909, 
jusqu'au milieu du xvn* s., avec un 
nombre d'ex. de musique). 

Wydzga, J.-T., compositeur d'un 
polonais represents a Lemberg en 1907 
Tadeusz. 

Wylde. Henry^ ne a Bushey (Hertford- 
shire) en 1822, m. a Londres le 13 mars 1890 ; 
organiste de Ste-Anne, des 1844, fonda en 1852 
la « New Philharmonic Society » et fut nomme, 
en 1863, professeur de musique au Gresham 
College, a Londres. W. a £crit : Harmony and 
the science of mu*ic (1865 [1872]), Music in its 
artmysteries (1867), Modern counterpoint w 
major keys (1873), Occult principles of music 
(1881), Music as an educator (1882), Evolution 
of the Beautiful in Sound (1887). De plus, il 
a mis en musique des fragments du Parwiis 
perdu (1850), compose* des Praise and Prayer 
(chants religieux), un concerto en fa min. et 
des pieces de piano. 

Wyssotzki, MicHAEL-TmoFffEwiTCH, guita- 
riste virtuose et compositeur, n£ en 1790, m. 
a Moscou le 28 d6c. 1837 ; vivait depuis 1813 a 
Moscou et y avait acquis une tres grande c£- 
l£brit£, grace a sa virtuosity et a ses dons re- 
marquables d'improvtsateur. \V. a £crit 83 
ceuvres p. la guitare, principalement des fan- 
taisies et des variations sur des themes rus- 
ses, des transcriptions de pieces de Mozart, 
Beethoven, Field, voire mSme de fugues de 
Bach, et une Methode pratique et theorique 
de guitare. Cf. Roussanow, M.-T. \V. (Mos- 
cou, 1901). 



X 



X&norphika, v. Rgellig. 

Xylander (Holtzmann), Wilhelm, profes- 
seur de langue jrrecque a Heidelberg, ne" a 
Augsbourg Ie26d£c. 1532, m. k Heidelberg le 
10 revr. 1576 ; a publie une traduction latine 
du traits de Psellos, sur les mathe'matiques et 
la musique. 

Xylophone (all. Strohfiedel ; lat. psalte- 
rium ligneum), instrument a percussion dont 



les chanteurs tyroliens font grand cas et qui 
se compose d'une serie de baguettes de bois ac- 
cord6es, disposes sur des supports en paille 
et percut£es par I'instrumentiste au moyen de 
pet its marteaux de bois. Saint-Saens a fait un 
usage tres caracteristique du x.,dans sa Danse 
macabre. 0. Seele a publie, en 1894, une me- 
thode de x. et construit lui-mgme d'excellents 
instruments. 



Yost, Miguel, clarinettistecelebre, 6leve de 
Beer, ne* a Paris en 1754, m. le 5 juil. 1786; 
a publie' : 14 concertos de clarinette, 5 quatuors 
p. clarinette et instr. a archet, 8 cahiers de 
duos de clarinettes et un de variations p. cla- 
rinette, alto et basse. 

Young, Mathew, professeur a I' University 



de Dublin, e've'que de Clonfort et Kilmacduach 
(Pays de Galles), m. le 28 nov. 1800 ; Scrivit : 
An inquiry into the principal phenomena of 
sounds and musical strings (1784). 

Youssoupow, prince Nicolas, composi- 
teur et musicographe russe, nea St -Peters bourg 
en 1827, m. a Baden-Baden le 3 aoflt 1891 ; 



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H28 



Y8AYE — ZAGHARIAS 



violoniste de talent (61&ve de Vieux temps), 
entretint un orchestre priv£, dans ton pal a is. 
Corame compositeur, il s'estfaitconnaftre, en- 
tre autres, par un Concerto symphonique p. 
violon et par une symphonie descriptive avec 
violon-solo : Gonzalvo de Cordova ; commemu- 
sicographe, par une Luthomonographie histo- 
rique et raisonnee (1856) et une Histoire de la 
musique enRussie (I™ partie : Musique sacree 
suivie d'un choix de morceaux de chant dV- 
glise, 1862). 

Ysaye, 1. Eug&ne, violoniste virtuose, n& 
a Ltege le 16 juil. 1858; Steve du Con- 
servatoire de sa ville natale et, plus tard, de 
Vieuxtemps, a Bruxelles, remplit les fonctions 
de concertmeister de TOrchestre Bilse, a Ber- 
lin (jusqu'en 1881). II s'est cre£ tr£s tot une 
grande reputation par des tourn^es de con- 
certs (entre autres avec Ant. Rubinstein), 
s'£tablit k Paris en 1883 et y noua des re- 
lations amicales avec C. Franck et V. d'Indy 



puis professa son instrument, de 1886 a 1897, 
au Conservatoire de Bruxelles. T. a fait re- 
cemment encore de grand es to urates en Eu- 
rope et en Am^rique, avec un succ£s reten- 
tissant, et, de plus, il a fondS a Bruxelles, 
en 1894, des t Concerts symphonique* • qu'il 
dirige d'une facon tr&s remarquable. Le jeu 
ou mieux la person nalit^ musicale d'Y. est 
caract£ris£e par une grande puissance et 
par r in ten site du sentiment unie a une vir- 
tuosity de premier ordre. Y. a £crit 6 concer- 
tos de violon, des variations sur un theme 
de Paganini, etc., mais il n'a publie que quel- 
ques pieces de peu d'importance. — % Th£o- 
phile, frere du precedent, n£ a Verviers en 
1865; pianiste distingue et compositeur de me- 
rite, s'est fait connattre surtout par une ori- 
ginate Suite umllone, p. orch, II a £crit, en 
outre, des concertos de piano, de la musique 
symphonique, des oeuvres sceniques, des me- 
lodies, etc. 



Zabel,l. Karl, compositeur de danses, de 
ballets, de morceaux pour musique militaire, 
elc, ne a Berlin le 19 aout 1822, m. a Bruns- 
wick le 19 aout 1883; etait second chef d'or- 
chestre du Theatre de la cour, a Brunswick. 
— 2. Albert, harpiste virtuose, ne a Berlin 
en 1835, m.a St-Petersbourg en fevr. 1910; 
boursier de Flnstitu-t royal de musique d'eglise, 
a Berlin, sur la recommandation de Meyer- 
beer. De 1845 £ 1848 deja, il fit de grandes 
tournees de concerts avec Gungl, a travers 
l'Allemagne, la Russie f l'Angleterre et l'Ame- 
rique. II Tut ensuitepremier harpiste del'Opera 
de Berlin (1848-1851) puis de TOrchestre des 
Ballets imperiaux, a St-Petersbourg (des 1854), 
et fut nomml enlin, en 1862, professeur de 
harpe au Conservatoire de St-PeterBbourg. Z. 
a 6crit une quarantaine d'ceuvres p. la harpe: 
un concerto, un Grand duo pour 2 harpes, 
Marguerite au rouet, Am Spring brunnen, 
etc. II a publie, en russe, une brochure sur 
l'emploi de la harpe a 1'orchestre, a 1' usage 
des compositeurs (1899). 

Zacconi, Ludovico, ne a Pesaro le 11 juin 
1555, m. a Fiorenzuola, pres de Pesaro, le 23 
mars 1627 ; moine augustin et directeur de 
choeur dans le couvent de son ordre, a Venise, 
devint membre de la Chapelle de la cour en 
1593, a Vienne, en 1595, a Munich. II rentra 
plus tard a Venise. Z. a eerit Fun des ouvrages 
de theorie musicale les plus remarquables de 
son epoque, sous le litre: Pratica di musica 
(1^ p aPt { e 1592 [1596], 2« partie 1622). Cet ou- 
vrage traite avec grande distinction non seu- 
lement de la theorie proportionnelle et du con- 
trepoint, mais encore des instruments de 
l'epoque, sur l'£tendueet la technique desquels 
il donne d'interessants renseignements, etdes 
proc£d£s usuels a la fin du xvi* s. d'ex6cution 
instrumentale ornee des oeuvres vocales poly- 
phoniaues. Cf. Fr. Chrysander, L. Z. ate Lehrer 
des Kunstgesangs (« Vierteljahrsschr. f. M. 
\V.», 1891 )et Fr. Vatielli, Un musicista Pesa- 
rese net secolo XVI (1904). Cette derntere mo- 



nographic mentionne difl^ rentes oeuvres deZ.. 
conserves en manuscrits : Canoni musicali (4 
livres de canons artificiels avec explications et 
realisations [de Z. et d'autres]), Recercari da 
sonar inorgano (de Z. et d'autres), Partitute 
e risolutioni di iOO contrapunti di De Ferd. 
delas Infantas Hispano, Lo scrigno musicale 
(recueil de canons artificiels), Regole di canto 
fermo. 

Zach, Johann, n£ k Czelakowicz (Boh£me) 
en 1699, m. dans l'Asile d'alienes de Bruchsai 
en 1773 ; fut pendant longtemps maitre de cha- 
pelle de l'archevgque de Mayence. Z. etait un 
compositeur de talent, maisaucune de sea era- 
vres n'a £t6 grav£e. On a conserve, en manus- 
crits, des messes, un Stabat, des quatuors p. 
instr. k archet, des symphonies, des concertos, 
etc. 

Zachariae, 1. Frieorich-Wilhelm, le po£te 
connu du « Renommist *, n& a Frankenhiu- 
sen (Thuringe) le l er mai 1726, m. a Brans- 
wick le 30 janv. 1777 ; fit aussi quelques essais 
de composition : Sammlung einiaer musikai, 
Versuche (2 parties, 1760-v761 : 6 symphonies 

§. piano. 5 duos, 17 airs), des pieces detachees 
ans Oden und Lieder et Mildhcimisckes 
Liederbuch de Fleischer, une sonate dans les 
(Euvres melees de Hafiner et quelques piece* 
manuscrites. — 2. Eduaro, n£ a HolzappeJer- 
Hutte (Nassau) le 2 juin 1828 ; 6tudia la th£o- 
logieevangelique tout en s'int£ressant avec pas- 
sion a la musique, la physique et l'acoustique. 
II s'occupa longtemps de l'exploitation de son 
invention (la «Kunstpedal», cf. pedale), dans 
les principales villes d'AUemagne, puis devint 
pasteur a Maxsayn, dans le district dTnter- 
westerwald. Z. a *6crit: Vollstdndige Kunstpe- 
dalschule (1869) et Das Luftresonanzwerk an 
Tasteninstrumenten (1877). 

Zacharlas (Zacherias), Nicolaus, chantre 
de la Chapelle pontificate, de 1420 a 1432, fut 
Tun des derniers representants de la Caccia 
florentine (v. caccia). On a consent des pie- 
ces de sa composition dans les Codd. Florence 



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ZACHARilS — ZANGE 



1129 



Palat.87 (7), Bologne Lie. mus. 37(1) et Oxford 
Can. 213 (2). Joh. Wolf donne quelques exem- 
pies de Tart de Z., dans Gesch. der Mensural- 
notation ( vol. II) et dans lea tSammelb. der 
I. M. G.», 111,4 (Caccia cacciando). Z. est 
designe* le plus soavent sous le nom de Zache- 
rias Cantor, ouaussiZacharias Can tor D(omini) 
NfostriJ P(apm). 

Zacnarlis, Caesar de (Zaccariis), origi- 
naire de Cremone, e*tait avant 1588 a la cour 
des princes electeurs de Baviere, puis passa a 
celle des comtes de Furstenberg ety fut au 
moins iusqu'en 1594. Z. a publie: Cantlones 
moctbb a 4 v. (1590 [1594]), des Intonations de 
vgpres et des fanx-bourdons a 4 v. (1590, etc.), 
un livre d'hymnes a 5 v. (1590, 1591 et 1594 
[dans le Palrocinium musicum]) et des can- 
zonette a 4 v. (1595). 

Zachau, 1. Peter, musicien du conseil de 
Lubeck, a publie' : 7 Branlen, dazu Gigen, Ga- 
votten etc. und mit 3 Couranten (1683), ainsi 
que Enter Teil vierstimmiger Viol di gamb 
tustspiele solo,bestehend in Prmludien, Alle- 
manaen, Couranten etc. (1693). — 2. Fried- 
righ-Wilhelm, v. Tart, suivant. 

Zachow (Zachau), Friedrich-Wilhelm, le 
nrattre de Haendei, ne" a Leipzig le 19 dov. 
1663, fut a partir de 1684 et jusqu'a sa mort, 
survenue le 14 aout 1712, organiste de la « Lieb- 
frauenkirche », a Halle s/S. II a laisae des pie- 
ces d'orgue, des fantaisies sur des chorals, etc., 
dont quelques-unes ont 6i4 reproduites dans 
des anthologies musicales (entre autres dans la 
Sammlung von Prseludien, Fugen, ausgefuhr- 
ten Choralen, etc. y de Breitkopf et Haertel). M. 
Seiffert a donne* deux vol. d'eeuvres de Z. dans 
les«Denkra.deutscherTonk.» (XXXI et XXXII). 

Zahn.JoHANNES, ne" a Espenbach(Franconie) 
le l« r aout 1817, m. a Neudettelsau le 17 fe"vr. 
1895 ; fils d'un cantor, fit des Etudes de thlolo- 
gie a Erlangen (v. Hofmann, Raumer) et a Ber- 
lin (K. v. winterfeld), fut appele* en 1841 au 
S£rninaire de the*otogiens £vang£liques de Mu- 
nich et y fit la connaissance de G. v. Tucher, 
qui le fit entrer dans le comit£ institue* pour 
rythmer les chants d'eglise. Z. futensuite, des 
1847, preTet, de 1854 a 1888 directeur du S6- 
minaire d'instituteurs d'Altdorf. L'Universite* 
d'Erlangen lui confera, en 1893, le titre de 
D r theof. hon. c. La vaste collection derecueils 
de chorals etc. de Z. a passe a la Bibl. royale 
de Munich. Son ouvrage le plus important est 
intitule: Die Melodien der deutschen evange- 
lischen Kirchenlieder, aus den Quellen ge- 
schopftund tnitgeteilt (6 vol., 1888-1893), mais 
il a ru^iieen outre, dc 1844 a 1894, un nom- 
b^j considerable de recueils de chants reli- 
gieux, de chants d'6cole, de preludes de chorals, 
etc., des compositions liturgiques, une m£thode 
d'harmonium.etc. II a collaborSaussi al'«Allg. 
deutsche Biographies (articles sur Triller et 
Tocher [acheve* par Liliencron]). 

Za|fc. Florian, ne" a Unhoscht (BohSme) le 
4 mat 1853 ; de parents pauvres, il put n£an- 
moins, grace a plusieurs bourses qui lui fu- 
rent accord6es successivement, frequenter 

Sendant huit ans le Conservatoire de Prague 
kforitz Mildner, A. Bennewitz). II devint en- 
suite membre de l'orchestre du theatre d'Augs- 
bonrg, puisconcertroeister a Mannheim, a Stras- 
bourg (successeur de Lotto, 1881). a Hambourg 
(1889). II succeMa enfin, en 1891, a Sauret, 
corame mat tre de violon au Conservatoire Stern, 
a Berlin. Cf. Zaytz. 

Zajloek, Julius, n6 a Vienne le 2 nov. 1877; 



auteur d*un ope>a en 4 actes, Helmbrecht 
(Gratz, 1906). 

Zamara, 1. Antonio, harpiste virtuose, ne* 
a Milan le 13 juin 1829, m. a Hietzing, pres de 
Vienne, le 11 nov. 1901 ; fit partie, de 1842 a 
1892, de l'orchestre du theatre de la Porte de 
Carinthie et enseigna la harpe pendant de 
longues anne'es au Conservatoire de Vienne. II 
a ecrit un grand nombre d'oeuvres p. harpe, 
des morceaux de flftte, de violon, de vcelle, de 
cor, etc. — 2. Alfred-Maria- Victor, n^ a Vienne 
le 28 avr. 1863 ; compositeur d'operettes : Die 
Koniginvon Aragon (Modling, pres de Vienne, 
1883), Der Doppelganger (Munich, 1886), Der 
Sanger von Palermo (Vienne, 1888), Der Herr 
Abbe (ibid., 1889), Der bleiche Gast (Ham- 
bourg, 1890, avec J. Hellmesber^er), Die Wei- 
fenbraut (Hambourg, 1894), Die Debulanten 
(Munich, 1901). Der Frauenjdger (Vienne, 1908), 
etc. 

Zammlner, Friedrich, professeur de phy- 
sique a Giessen, ni a Darmstadt vers 1818, m. 
a Giessen le 16 aout 1856 ; a ecrit un ouvrage 
de valeur: Die Musik und die musikalischen 
lnstrumente in ihrer Beziehung zu den GeseU 
ten der Akustik (1855). 

Zandt, Marie van. n£e a New-York le 8 oct. 
1861 ; Sieve de sa mere et. plus tard, de Lam- 
perti, a Milan, d£buta en 1879 a Turin, dans le 
role de Zerline, de « Don Juan ». Ellefut imm£- 
diatement engagee a Londres (Coven t Garden) 
puis a Paris (Ope>a-Comique, 1880-1885). Apres 
avoir voyag£ pendant une dizaine d'annees, 
elle rentra a l'Opera-Comique, en 1896, mais 
epousa peu apres le professeur Tchenriow, a 
Moscou, et renonca a la scene. Cf. H. de Cur- 
zon, Croquis d f artistes (1898). 

Zanelfa, Amilcare, n6 a Monticelli d'On- 
giua (Plaisance) le 26 sept. 1873; eleve d'An- 
dreotti, a Cremone, puis de Ficcareili, Dacca 
et Boltesini, au Conservatoire de Parme, par- 
tit pour 1'AmeVique du Sud, comme chef aor- 
chestre suppleant de la troupe d'opera de L. 
Marinelli, et se fit connaftre en m£me temps 
comme pianiste. II est, depuis 1903, directeur 
du Conservatoire de Parme. Z. a ecrit une sym- 
phonie, une Fantaisie et fugue p. piano et or- 
chestre, un trio en mi min. p. piano etarchels 
et des pieces de piano, des operas, etc. 

Zanq, Johann-Heinrich, ne* a Zella-St- 
Blasii (Gotha) le 13 avr. 1733. fut pendant deux 
ans l'e'leve de J.-S. Bach, a Leipng, et mourut 
a Mainstockheira (Baviere), ou il ^tait cantor, le 
18 aout 1811; apublte: Singende Muse am Main 
(1776) et un Kunst-und Handwerksbuch dont la 
2* partie porteun titre special: Dervollkommene 
Orgelmaeher, oder Lehre von der Orael-und 
Windprobe (1804). Des cantates d'dglise, des 
sonates de piano et des trios d'orgue, de sa 
composition, sont restes manuscrits. 

Zange (Zanoius), Nikolaus, Itait en 1597 
maftre de chapelle du prince de Brunswick, 
passa plus tard a la cour de Vienne, devint 
en 1612 mattre de chapelle de l'Electeur de 
Brandehourg, a Berlin, et mourut avant 1620 ; 
auteur de : Schdne teutsche aeislliche und welt- 
liche Lieder, a 5 v. M597, Bibliotheque de Lieg- 
nitz) ; Ander Theil deutscher Lieaer (1611, a 
3 v. ibid.).; Lustige newe deutsche Lieder 
und Quodlibete f5 a 6 v., publie* en 1620, par 
Jakob Schmidt; Bibl. de Berlin), et de Can- 
tiones sacrm a 6 v. (Vienne, 1612 [ex. a I'eglise 
Ste-Catherine, a BrandebourgJ ; 2« &L, 1630). 
On trouve d f autres morceaux detaches de Z. 
dansle Musikalischer Zeitvertreib (1609), dans 



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1130 



ZANGER — ZARLINO 



le Florilegium Portense de Bodenschatz (1688) 
et, en manuscrits, a la Bibl. royale de Berlin. 

Zanger, Johann, originaire d'lnnsbruck 
(QBnipontanus), eleve de Johann Langkusch, 
fut probablement precej)teur a Brunswick et 
publia, chez Hantzsch, a Leipzig: Practicm 
mustem prmcepta (1554, un rnanuel excellent). 

Zanl de Ferranti. Marco -Aurello. ne* a 
Bologne le 6 jail. 1800, m. a Pise le 28 nov. 
1878; etudia d'abord le violon, puis la guitare 
sur laquelle il acquit une virtuosity rare et un 
jeu en quelque sorte melodieux jusqu'alors in- 
connu. Z. eut une vie mouvementee, se rend it 
en 1830 a Paris et de la a St-Petersbourg ou il 
remplit une place de secretaire prive\ II se 

Sroduisit a partir de 1824, comme virtuose, a 
Sambourg, Paris, Bruxelles, Londres, etc. et 
s'etablit en 1827, comme maltre de guitare, a 
Bruxelles. II fut nomml, en 1846, professeur 
de langue italiennne au Conservatoire de Bru- 
xelles. 

Zanten, Corneub van, nee a Dordrecht le 2 
aoutl855; eleve d'Henri Geul (Dordrecht), de C. 
Schneider (Cologne) et de Pr. Lamperti (Milan) 
qui transforma sa voix d'alto en un soprano le- 
ger, debuta a Turin, dans la « Favorite », avec 
grand succes. Elle chanta ensuite a Breslau, Cas- 
sel, Hambourg, puis fit une grande tourneea tra- 
vers l'Amerique. A son retour, elle rentra au 
Theatre de Hambourg, se fit entendre a Moscou, 
a St-P£tersbourg, puis accepta un appel de 
l'Opera neerlandais d* Amsterdam. Apres avoir 
enseigne le chant pendant huit ans, au Con- 
servatoire de cette ville, elle s'est eUblie a 
Berlin, en 1903, comme professeur de chant. 
Z. a public plusieurs recueils de lieder et, en 
1903, un Leitfaden zum Kunstgesang . 

Zapateado, danse espagnole d'un anima- 
tion presque sauvage, en mesure ternaire. 

Zaremba, 1. Nicolai-Iwanowitch, ne dans 
le gouvernement de Witebsk, le 15 juin 1821, 
m. a St-Petersbourg le 8 avr. 1879; eleve de 
Marx, a Berlin, donnait des cours de theorie 
musical e dans les classes de la Soc. imp. russe 
de musique, lorsque le Conservatoire fut ins- 
titue. Z. en devint le directeur (1867 1872), sans 
interrompre toutefois son enseignement. II ve- 
cut ensuite quelques annees a 1 Stranger puis, 
apres son retour a St- Peter- bourg, mourut 
d une apoplexie cardiaque. II ecrivit, au cours 
de sa derniere maladie, un oratorio : Jean- 
Bapti&te. Tchalkowsky, Laroche, Altani, etc. 
furent eleves de Z. —2. Wladimir-Iwanowitch, 
n6 en Podolie le 15 juin 1833; eleve des freres 
Jos. et Ant. Kozinski, est maitre de musique a 
Kiew, depuis 1862. Z. a compose des melodies 
vocales, des romances polonaises, des pieces de 
piano destinies a l'enseignement, des trans- 
criptions de chants petits-russiens et deux 
recueils de musique populaire etartistique po- 
lonaise et petite-russienne, p. le piano (Spiew- 
nik dlanaszich dziatek et Maty Paderewsky). 

— 3. SlGlSMOND-Wf.ADISLAWO WITCH. Ii€ a Jl- 

tomir le 11 iuin 1861; fit ses Etudes a TUni- 
versitS de Kief, tout en travaillant la musi- 
que sous la direction de son pere (piano), de 
Sattel et d 'Alois (vcelle). De 1^96 a 1901, Z. a 
dirige la succursale de la Soc. imp. russe de 
musique a Woronesch ; il vit depuis 1901 a 
St-Petersbourg. Z. a ecrit une Suite p orch. 
d'archets (op. 39) % une Danse slave et une Po- 
lonaise p. grand orchestre, un quatuor p. 
instr. a archet, de nombreuses pieces de piano 
et des melodies vocales. 
Zarembski, Jules de, ne* a Jitomir (Rus- 



sie) le 28 fevr. 1854, m. dans la meme ville le 
158ept. 1885; pianiste excellent, eleve de Dachs, 
a Vienne, et de Liszt, a Weimar, jouait en 
1878, a T Exposition universe! le de Paris, le 
piano Mangeot (a deux claviers renverses) et 
succ&la, l'annee suivante, a Brassin comme 
professeur au Conservatoire de Bruxelles. — 
Sa femme, M m * Zarembska, pianiste, est actuel- 
lement encore a la tete d'une classe d'eosem- 
ble, au Conservatoire de Bruxelles. 

Zarlino. Gioseffo, theoricten illustre, n£ a 
Chioggia (Venetie) le22 mars 1517, m. a Yenise 
le 14 fevr. 1590; eieve d'Adrien Willaert, entra 
en 1537 dans Tordre des Franciscains, suceeda 
en 1565 a son camarade Ciprien de Rore, 
comme maitre de chapelle de Teglise St-lfarc 
et fut plus tard, en outre, chapelain de t San 
Severo». On n*a malhenreusement conserve que 

Seu de compositions de Zarlino ; les manuscrits 
es oeuvres de musique sacree qu'il a sans doute 
ecritesen grand nombre pour Teglise St-Marc 
ont et£ sou straits depuis longtemps, avec beau- 
coup d'autres, par une main sacrilege. Outre 
les courts ex em pies didactiques contenus dans 
ses ouvrages theoriques, on possedede Z. uni- 
quement: un volume de Modulations sex t*>- 
cutn (1566), une messe (manuscrite, a la Biblio- 
theque du c Li ceo filarmonico • de Bologne) et 
3 Lectiones pro mortuis imprimees en 1565 
par Hier. Scotto, a Venise, dans un recneil de 
motets a 4 v. de Ciprien de Rore et d'autres 
compositeurs. L. Torchi a reedite* 2 motets 45 v. 
de Z., dans le vol. Ide L'arte musicale in Ita- 
lia (1809). Les ouvrages thebrigues de Z. soot: 
Istituzioni harmoniche (1558 [1562. 1573]); Di- 
mostrazioni harmoniche (1571 [1573]), et Sop- 
plimenti musicali (1588). Ses oeuvres completes 
(Tutte Voperedel H. M. Gioseffo Z. da Chiog- 
gia,, etc., 1589, 4 vol.) contiennent, en outre, 
un certain nombre de dissertations pa rues 
aussi separement et n'ayant pas trait a la mu- 
sique. un grand ouvrage, en 25 vol., annonce 
par Z. sous le titre; El melopeo perfetto, ou 
De re musica, ou De utraque musica, est reste 
manuscrit et semble perdu (cf. Cerone). Les 
traductions des Jstituzioni de Zarlino, deux eo 
francai's, l'une anonvme. Tautre par Jehaa 
Lefort (toutes deux a la Bibl. nat de Paris), 
les autres en hollandais par Jan-Pieter Swee- 
linck (un eleve de Z.), et en allemand par i. 
Kaspar Trost, sont restees manuscrites, en 
sorte qu'aujourd'hui encore Ton ne pent etudier 
Z. qu a la source meme. (Cf. M. Brenet, Deux 
trad, franc. inedUes des Institutions harmo- 
niques de Zarlino, dans IV Annee Musicale ». 
I, 1911). Z. suivitles traces de L. Fogliani. eo 
insistant sur les determinations d'intervalles 
de Ptol^mee (v. ce nom) pour le Diatonon syn- 
tonon: il parvinl meme a en assurer Tadop- 
tion. d'une maniere durable, bien que leur 
justification naturelle (par le ph6nomene des 
sons harmoniques) nefutdecouverte qu'nn sie- 
cle et demi plus tard (par Sauveur et Rameau . 
L'accord majeur, chex Z., trouvesa jastiflcatioo 
naturelle dans les rapports de longueur da 
cordes: 1. 7*« '/»- l U* Vs- Ve* l'accord minear 
dans les rapports: 1. 2. 3. 4. 5. 6. De la, poor 
Taccord majeur, la denomination de Division 
armonica, pour l'accord mineur celle de Di~ 
visione aritmetica. Les deux series donoeot 
pour la tierce le rapport 4: 5. Z., de meme 
que beaucoup plus tard M. Hauptmann. ne 
connait qu'une seule et unique espece de tierce 
(la tierce majeure) et dit que les tierces don 
accord majeur et d'un accord mineur different 



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ZARZUELA — ZELLE 



1131 



< dod par leur grandeur, mats par lear position 
respective t. Si ce germe dune th£orie <f har- 
monic rationnelle, dans le sens dual is te (cf. 
Istituzioni, I, chap. 30 et HI, chap. 31), ne 
s'est pas imm£diatement d£velopp£, c'est uni- 
quement a I "apparition trds peu post£rieure (si 
ce n'est m6me anterieure) de la basse chiffree 
qull fautl'attrtbuer; en effet, celle-ci designant 
tons les intervalles a partir du son le plus grave 
ne pouvait autrement que diff£rencier les ac- 
cords majeur et mineur par la grandeur de la 
tierce. Toutefbis les plus remarquables d'entre 
les th£oriciens qui suivirent (Salinas, Mer- 
senne, Rameau, Tartini, Vallotti) adopt£rent 
tons le principe dualiste, et ce n'est que le 
manque de culture historique desmusiciensqui 
a pu (aire consid£rer lexpose de Hauptmann 
(1853) corame quelque chose d'absolument nou- 
veau. Les lstituziani renferment, en outre, 
une explication tres claire et systlmatique du 
double contrepoint fContrappunto doppio) a 
l'octave, a la douzteme et renvers£ (a moti 
contrarii), puis du canon et du double canon 
a l'unisson, a l'octave, a la quinte sup£rieure 
et infi&rieure; le tout accompagn^ de nombreux 
exemples construits sur un seul et unique can- 
tos firmus (Veni creator). Cf. l'expos6 d£taill£ 
des theories de Z. dans Riemann, Gesch. d. 
Musiktheorie, p. 3G9 ss., et cf. Ravagnan, Elo- 
gio di G. Z. (1819); A. Caffi, G. Z. (1836); V. 
Bellemo, G. Z. (1884). 

Zarzuela (esp.), forme specials d'ceuvre see- 
ntque dans laquelle le parte et le chant£ trou- 
vent place, ce qui fait qu'on considere souvent. 
a tort, le terme de Z. comme Equivalent 
absolu d'op£rette. Zarzuelero, compositeur 
de z. 

Zarzyckl, Alexandre, pianiste et composi- 
teur, ne k Lemberg le 21 fevr. 1834, m. a Yar- 
sovie le l tP nov. 1895; fit ses Itudes musicales 
a Lemberg, puis a Paris (sous la direction de 
Reber), et entreprit des tournees de concerts 
en Pologne, en Autriche et en Allemagne. En 
1870, Z. devint directeur de la « Society de mu- 
sique »de Varsovie et il succ6da enfin, en 1879, 
a App. de Konstki, comme directeur du Con- 
servatoire de cette ville. Z. a £crit des pieces 
p. piano avec et sans orch., une c&ebre Ma- 
zurka p. violon avec ace. de piano, des me- 
lodies, etc. 

Zaytz (Zajtcj, Giovanni von, n£ a Fiume le 
25 avr. 1837} nls d'un chef de musique mili- 
taire autrichien, 61&ve du Conservatoire de Mi- 
lan (1850-1856). sous la direction de Lauro 
Rossi, montra de bonne heure des dispositions 
sp£ciates pour la composition dramatique. II 
v£cut jusqu'en 1862 a Piume, puis a Vienne et, 
depuis!870, a Agram ou il fut chef d'orchestre 
de theatre et maftre de chant au Conserva- 
toire. En plusde nombreuses messes, de lieder, 
de chceurs, de morceaux de musique instru- 
mentale et d'un oratorio (Le peche origineU 
Agram, 1907), Z. n T a pas compost moins de 20 
ouvrages sc£niques, la plupart des op^ re ties 
en un acte : La Tirolese (1855, au Conserva- 
toire de Milan), Amalia, Mannschaftan Bord, 
Fitzliputzli, Die Lazzaroni, Die Hexe von 
Boissy, Nachtschwdrmer, Das Rendezvous in 
der Schweiz, Das Gaugericht, Nach Mekka^ 
Sonnanibula, Der Schuss von Potterstein, 
Meister Puff, Der Raub der Sabinerinnen, 
Der Gefangene Amor, Die Nihilistin (A#ram, 
1906); mais aussi des opeVas croates : Nicola 
Subis Zrinjski [le tout premier ope>a e*erit en 
langue croate, 1876], Ban Leget, Mislaw, Li- 



zinka, Pan Twardowski, Zlatka, Primorka et 
une opeVette croate : Aphrodite (1888). 

Zeokwer, Richard, n6 a Stendal le 30 avr. 
1850; fit ses Etudes musicales a Leipzig, puis 
partit en 1870 pour Philadelphie ou il est ac- 
tuellement a la t§te d'une florissante Academy 
of Music. Z. a compost des ceuvres p. orch., 
p. piano et p. chant, et il a publie* :* A scien- 
tific investigation of Piano-touch (1002). 

Zeelandia, Hesricus ns, auteur d'un traits 
theorique qui s'appuie sur les donnees de Jean 
de Muris (de Francia), De musica. La Bibl. de 
Prague en possede un exemplaire. Cf. « Kir- 
chenmusika). Jahrb. » pour 1881, p. 1 ss. (Joh. 
Wolf). 

Zelenka, Johann-Dismas, compositeur, ni 
a Lannowicz (Boh£me) le 16 oct. 1679, m. a 
Dresde le 22 a£c. 1745 ; entra en 1710, comme 
contrebassiste, dans la Chapelle royale de Po- 
logne, a Dresde, puts fut envoys avec la suite 
du prince 61ecteur, de 1716 a 1717, a Venise 
et, de 1718 a 1719, a Vienne. II fut en relations 
avec A. Lotti et J. -J. Fuz et regut peut-6tre 
aussi des conseils deux. Z. remplit ensuite, a 
Dresde, les (tactions de deuxieme chef d'or- 
chestre, sous Heinichen, apres la mort duguel 
il fut seul chef, sans parvenir du reste a se 
faire accorder le titre de maitre de chapelle de 
la cour. II fut nomm£ par contre, en 1735, 
compositeur d'£glise de la cour. Z. a 6crit 20 
messes, un grand nombre de fragments de 
messes, 3 Requiem, 2 Te Deum, des repon«, 
des hvmnes, des psaumes, etc. On connaft 
aussi de lui 3 oratorios (Die eherne Schlange, 
Jesus auf Golgatha, I. penitenii al tepolcro), 
un mglodrame en latin, des cantates, des airs 
d£tach£s, etc. La Bibl. royale de Dresde pos- 
sede une Suite d'orch., manuscrite, de Z. 

Zelenski, Ladislaus, nedans les domaines 
de sa famille, a Grodkowice, le 6 jail. 1837 ; 
61&ve de Krejci (Prague) et de Reber (Paris), 
fut professeur de theorie a Tlnstitut de musi- 

2ue de Varsovie et vit maintenant a Cracovie. 
. a 6crit des operas : Conrad Waltenrod 
(Lemberg, 1885), Goplana (Cracovie. 1896), /a- 
nek (Lemberg, 1900). Stara Barn (Md^ 1907); 
de la musique pour Witstvoosz de W. Rapacki; 
un quatuor, un th£me vari6 (quatuor) et un 
sextuor p. instr. a archet; un trio p. piano et 
archets; ouvertores; cantates; messes; motets; 
pieces de piano (sonate, op. 2) ; pieces d'or- 
gue; melodies vocales; chceurs; etc. II a public 
en outre, en polonais, un traits d harmonie et 
de contrepoint et un trait£ 6l6mentaire de mu- 
siaue. 

Zelle, Friedrich, n^ a Berlin le 24 janv. 
1845; se pr^para a Tenseignement secondaire, 
tout en travaillant le piano fKullak) et la com- 
position (Flod. Geyer, H. Bellermann). Pro- 
fesseur au Gymnase Humboldt, il en dirigea le 
choeur, de 1875 a 1892; il est depuis 1893, di- 
recteur d'une des ecoles reales de Berlin et 
donne des cours d'histoire de la musique a TA- 
cadimie Humboldt. Z. a publie unes^rie d'ex- 
cellents ouvrages d'histoire musicale : Beitrdge 
zur Geschichte der dltesten deutschen Oper 
(1889-1893); Joh. Theile und N.-A. Strungk 
(1891); Die Sing weisen der dltesten evange- 
lischvn Lieder (1895-1900); /.-PA. Fortsch 
(1893); Theorie der Musik (1880); Das erste 
evangelische Choralbuch (Osiander, 1586] 
(1903); Das dlteste lutherische Hausgesang- 
buch [dit « Farbefassenchiridion » de 1524] 
(1903) ; Ballettslacke aus Keiserschen Opem 
(1890), et il a donne des £d. nouv. du Lustgar- 



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ZELLBR — ZENGBR 



ten de Hassler (1887), d'une Choralkantate de 
J.-W. Franck (1890), de 1'opeVa Jodelet de 
Keiser (1892), d'une Passion de Sebastiani (1904) 
et d'une de Theile (1904). 

Ze-ller, Karl, nea St-Peter i. d. Au (Basse- 
Autriche) le 19 juil. 1842, m. a Baden, pres de 
Vienne, le 17 aout 1896 ; conseiller aulique 
au ministere de l'instruction publique, connu 
comme compositeur d'operettes (tier Vogel- 
handler, Der Obersteiger) '. 

Zellner, 1 . Leopold-Alexander, n£ a Agram 
le 23 sept. 1823, m. a Vienne le 24 nov. 1894 ; 
son pere (ne en 1794, in. le 6 fe>r. 1875) etait 
organiste du dome et lui fit donner de bonne 
heure des lemons de violoncelle, d'orgue et de 
hautbois. II composait deja, dans son enfance, 
mais il entra dans l'intendance railitaire et 
fut fonctionnaire jusqu'en 1849. Z. vecut en- 
suite comme mattre de musique k Vienne, 
jusqu'au jour ou il fut appeie, en 1868, a sue- 
ceder a Sechter comme mattre d'harmonie au 
Conservatoire. En meme temps, il fut nomme 
secretaire general de la « Societe des amis de 
la musique ». Cependant il abandonna bientot 
les premieres de ces fonctions pour vouer tout 
son temps a la Societe des amis de la musique. 
II a organise* a Vienne, de 1859 a 1866, des 
« Concerts historiques » qui ont eu une grande 
vogue. De 1855 a 1868, il r^digea en outre une 
revue qu'il avait fondee : Bleetter fur Theater, 
Musik und bxldende Kunst. Z. fut un virtuose 
sur l'harmonium ; il a publie une * Methode 
d'harmonium» et apporte lui-meme quelques 
ameliorations a la facture de cet instrument. 
Compositeur, il s'est fait con na it re par des 
morceaux de piano a 4 ms, destines a l'ensei- 
gnement, des morceaux de vcelle et quelques 
choeurs; il a publie aussi des arrangements p. 
harmonium, etc. Les notes de deux cours spfe- 
ciaux qu'il donnait au Conservatoire ont paru: 
Vortrage uber Akuttik (1892) et Vortrage uber 
Orgelbau (1893). 11 avait ecrit auparavant : 
Ueber Liszt 8 Graner Festmettse (1858). — 2. 
Julius, compositeur, ne* a Vienne le 18 mai 
1832, m. a Murzzuschlag(Styrie) le 28 juil. 1900; 
lit son Education dans sa ville natale et y resta 
comme raaitre de musique. Z. fut dabord 
technicien, puis negociant et ne se voua de- 
finitivement a la musique qu'en 1851. Parmi 
sea compositions, on peut noter surtout : 2 sym- 
phonies (mi mai. etmt bemol maj.); un poeme 
symphoniaue, Die schdne Melusine; lm Hoch- 
gebirge (choeur); de la musique de chambre, 
des morceaux p. piano, des lieder, etc. 

ZeJter, Karl-Friedrich, ne a Petzow-Wer- 
der s. la Havel le 11 dec. 1758, m. a Berlin le 
15 mai 1832; tils d'un entrepreneur de macon- 
nerie, apprit le metier de son pere, mais s'oc- 
cupa en outre avec zeie, et de difle>entes ma- 
nieres, de musique. En 1783, il devint entrepre- 
neur a son tour, mais n'en etait pas moins en 
meme temps bon violoniste, directeur et compo- 
siteur. En 1786, le choeur de 1'Eglisede la garni- 
son executa une cantate funebrede Z. sur la mort 
de Frederic-le Grand; dans les c Concerts d'a- 
mateurg)) de Rellstab, notre jeune musicien 
remplissait les fonctions de premier violon- 
solo. Enhn, en 1791, il entra dans la t Societe 
de chant » (qui prit le nom de « Singakademie » 
apres son transfert dans les locaux de 1'Aca- 
demie royale) de Fasch (son mattre), remplit a 
diverses reprises les fonctions de directeur 
suppleant, puis, apres la mort de Fasch (1800), 
prit definitivement la direction de l'importante 
societe. En 18u6, Z. lut eiu assesseur a l'Aca- 



demie. L'annee suivante, apres que la guerre 
ent interrompu quelque temps tout exercke 
musical, il organise nne c Ripienschulei, sorte 
d*ecole d'orchestre. Enfin, en 1808, au coon 
d'une joyeuse reunion, en 1'honneur du depart 
pour Vienne du chanteur Otto Grell, les pre- 
mieres bates de la « Liedertafel i (v. ce mot) 
furent jetees et la societe chorale d'hommes, 
pour laquelle Z. a ecrit nn si grand nombre 
d'oeuvres, se constitua definitivement en 1809. 
L*exemp)e trouva rapidement des imitateurs; 
une ere nouvelle commenca pour le chant en 
choeur de voix d'hommes. En 1809 egalement, 
Z. rut nomme profeaseur a rAcademie. II fonda, 
en outre, en 1819, le ceiebre t Institut royal de 
musique d'eglise » dont il a ete le directeur 
jusqu a sa mort. L'amitie de Zelter et de Goe- 
the naquit de la preference marquee du po£te 
pour les melodies de Z., tandis que ce dernier 
devait naturellement s'enthoosiasmer pour le 
super be lyrisme de Goethe. Leur tres interes- 
sante correspondance, Briefwechsel zwischen 
Goethe und Z., a para de 1833 a 1834, en 6 
volumes in 8* (ed. nouv. par L. Geiger, dans 
la Bibl. Reclaoi). — La seconde femme de Z., 
Juliane Pappritc (ne* le 28 mai 1767, m. le 16 
mars 1806), etait nne excellence cantatrice et 
retoile de la « Singakademie ». Z. a ecrit Urate 
une serie de chants d'eriise a plusienrs ?oix, 
des cantates et des operas, cependant il na 
publie qu'un petit nombre d'oeuvres; sea lieder 
et see quatuors p. voix d'hommes sont le plus 
connu s et quelques nns d'entre eux sont meme 
devenus populaires. Parmi les travaux litte- 
raires de Z., il faut noter en premier lieu la 
Biographie von K.-F.-Ch. Fasch (1801), po* 
un com pte -rendu de la premiere representa- 
tion de T« Alceste» de Gluck, a Berlin, pour 
le journal Deutschland (1796), etc. W. Rintel 
a publie lautobiographie de Z. (1861). Cf. W. 
Bornemann, Die Zeltersche Liedertafel in 
Berlin (1851) et H. Kuhlo, Gesch. der Zelter- 
schen Liedertafel (1909). 

Zemllnsky, Alexander von, ne a Vienne le 
14 oct. 1872 ; etudia le piano au Conservatoire, 
jusqu'en 1889, sous la direction d'Ant. Door 
puis travailla en suite le contrepoint ( Krenn. 
Rob. Fuchs) et la composition (J.-N. Fucbsl 
Z. fut nomme en 1906 chef d'orchestre de TO- 
pera de la cour, a Vienne ; il a passe, en 1909, 
au Theatre de la cour, a Mannheim. Les pro- 
grammes de concerts du jubiie du Conserva- 
toire comprenaient une Suite d'orchestre. ua 
quintette p. instr. & archet (Hellmeaberger) et 
une Suite p. violon (Fitzner) de Z. De nom- 
breuses pieces de piano sont gravees, ainsi que 
des lieder, un trio avec clarinette, un quatuor 
p. instr. a archet, des osuvres p. chceur et 
orch. : Das Fruhlingsbegrabnis, les Psaumes 
LXX et XXIII, etc. Enfin, Z. a ecrit pour h 
scene: Sarema (Munich, 1897; opera d-aprei 
« Die Rose vom Kaukasus » de R. Gottschall). 
Es war einmal (Vienne, 1900), Der Travm- 
jdrge et Kleider machen Leute (Vienne, 19111 

Zengor, Max, ne a Munich le 2 fevr. 1^. 
m. dans la meme ville le 18 nov. 1911 ; fils da 
professeur de droit F.-X. Z., presoue entiere- 
ment antodidacte, ne fut que peu ae temps Ve- 
levede Lud wig Stark, pour la theorie. II devint 
en 1860, mattre de chapelle a Ratisbonne, eo 
1869 directeur de musique a 1'Opera de la cour, 
a Munich, en 1872 mattre de chapelle de la 
cour, a Carlsruhe. Mais, peu apres, il tombs 
malade et vecut sans olace a Munich, jusqu 'an 
moment ou, en 1878, il devint directeur de b 



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ZENO — ZICHY 



1133 



« Soci£t£ cT oratorios » (jusqu'en 1885), de la 
f Soci£t£ acad£mique de chant • et maitre de 
chant choral a l'Ecoleroyale de musique. Parmi 
le8 com positions gravies de Z.,c'est un oratorio, 
Kain (cTapr&s Byron, 1867), qui a eu le plus de 
succea; if a 6te execute a plucrieurs reprises. 
II faut noter ensuite : une Marche solen- 
nelle p. orch., une centaine de lieder, des 
choeurs, etc., une sonate p. piano a 4 ms. f des 
operas: Die Foscari (Munich, 18613), Buy Bias 
(Mannheim, 1868), Wieland der Schmied (Mu- 
nich, 1880; puis, refondu, Munich, 1891), Eros 
und Psyche (Munich, 1901), 2 scenes de Gret- 
chen, tiroes du Faust de Goethe, des ballets : 
Venus und Adonis et Les plaitirs de Vile en- 
chantee (tous deux en 1881, pour Louis II [re- 
presentations privies]), une idylle: Das Mad- 
chen vom Walde, p. soli, v. de femmes et 
piano (op. 11), 2 symphonies (re maj. et « tra- 
gique »), une ouverture (op. 42), des reVitatifs 
p. Joseph en Egypte, de Mehul, etc. Enfin, 
Z. a public une etude historique : Entstehung 
und Entwicklung der Instrumentalmusik 
(1906). 

Zeno, Apostolo, l'auteurde libretti d'op£ras 
le plus remarquable avant M£tastase, ne* a Ve- 
nise le 11 d£c. 1668, m. dans la m&me ville 
le 11 nov. 1750 ; fond a, en 1710, le Giornale dei 
letterati d'ltalia (qui annonca le premier, en 
1711, Tinvention du piano a marteaux par Cris- 
tofori), vecut de 1718 a 1729 a Vienne, en qua- 
lite de poete de la cour, puis se retira a Venise. 
Cf. Negri, Vila di A, Z. (1816) ; Lenghi, Lo 
Z. (1901); Wotquenne, Alphabetisches Ver- 
zeichnis der Stucke in Versen aus den dra- 
niatischen Werken von Z. , Metastasio und GroL 
doni (1905) et son catalogue de libretti d'op£- 
ras italiens (1901). 

Zepler, Bogumil, ne" a Breslau le 6 mai 1858 ; 
Stadia l'architecture puis la m6decine, sur 
le d£sir de aonp^re, mais apr&s avoir pris son 
doctorat, en 1886, s'adonna a la musique, sous 
la direction d'H. Urban, a Berlin. II At parler 
de Ini pour la premiere (bis en 1891, par une 

?»arodie de Cavalleria rusticana de Mascagni 
Cavalleria Berolina). Toute une serie d'ou- 
vrages scetiiquessuivirent : Der Brautmarkt zu 
Hira (Berlin, 1892), Der Vicomte von Letorie- 
res (Hambourg, 1899), Nacht (Berne, 1900), 

Suis des op6rettes : Diogenes (Berlin, 1902), Die 
dder von Lucca (Berlin, 1905), Die Ltebes- 
festung (id.), Der Konig druckt den Schuh 
(Berlin, 1908), 2 Suites de ballets p. orch. et 
de nombreux lieder. Depuis 1906, Z. r£dige la 
Musik fur alle. 

Zerlett, Johann-Baptist, ne a Geistingen 
le 27 juil. 1859; £lfcve du Conservatoire de Co- 
logne, directeur de musique a Saarbruck, a 
Darmstadt, a Wiesbaden (1887) et, depuis 1900, 
directeur du tChoeur d'hommes ideHanovre. 
Z. a 6crit de nombreux choeurs p. v. d'hom- 
mes, des pieces de piano, un concerto de piano, 
de la musique d'orchestre, des operas: Die 
Strandhexe, Olaf, des oeuvres chorales : Das 
begrabene Lied, Wanda, Die Hermann- 
sjchlacht, etc. 

2Lerr* Anna, cantatrice sc£nique, n6e a Ba- 
den Baaen le 26 juil. 1822, m. dans sa pro- 
pria de Winterbach, pre* d'Oberkirch, le 14 
juin 1881 ; Sieve de Bordogni, brilla a Carls- 
ruhe(18 J9a 1846), puis a Vienne ou elle fut sus- 
pendue de ses fonctions en 1851, avant la fin 
de son con trat, pour avoir promts son concours 
a un concert au b£n£fice des Emigrants hon- 
gi-ois a Londres. Apres avoir remport£, pen- 



dant quelques ann6es encore, les plus grands 
triomphes en Angleterre, en Amerique, etc., 
elle se retira de la sc6ne en 1857. Un mariage 
qu'elleavait fait a Vienne fut rompu en 1874. 
Zerrahn. Karl, chef d'orchestre et peda- 
gogue, n£ a Malchow (Mecklembourg) le 28 juil. 
1826 ; fit son education musicale a Rostock (Pr. 
Weber), Hanovre et Berlin, et fut. de 1854 a 
1895, directeur de la « Handel and Haydn So- 
ciety », a Boston. II fut en outre directeur des 
concerts symphoniques « Harvard » (v. Harvard 
Association) et maitre de chant, d'harmonie 
et d'instrumentation, au Conservatoire « New 
England » de la m£me ville. 

2ougheer, Jacob, violoniste, ne* a Zurich 
en 1805, m. a Liverpool le 15 juin 1865 ; Sieve 
de Wassermann, a Zurich, et de Franzl, a Mu- 
nich, fonda, en 1824, le quatuor (cpseudonyme » 
d'instr. a archet : « Gebruder Herrmann » (l" 
violon, Z. ; 2« violon, J. Wex [plus tard Anton 
Popp] ; alto, Karl Baader; violoncelle, Joseph 
Liael), qui voyagea avec grand succes a t ravers 
l'Europe occidental, jusqu'en 1830. En 1831, il 
fut nomme* chef d'orchestre des t Gentle nan 
Concerts » a Manchester et, en 1838, directeur 
de la « Soci&e* philharmonique » de L verpool, 
ou il a enseigne, entourS d une haute consi- 
deration, jusou'a sa mort. 

Zeuner, Karl-Traugott, pianiste et com- 
positeur, n£a Dresde le 28avr. 1175, m. a Pa- 
ris le 24 janv. 1841 ; Sieve de Turk, a ilalle, 
donna en 1803 des concerts a Paris, puis vecut 
plusieurs annSes a Vienne et plus tard a St- 
PStersbourg ou il fit encore des Etudes sous la 
direction de Clementi. Z. vecut ensuite de 
nouveau a Dresde et entreprit, en 1840, un se- 
cond voyage a Paris, au cours duquel 11 mou- 
rut. II a leguS 40 000 francs a sa ville natale. 
Ses oeuvres principals, trea estimees a l'Spo- 
que, sont : 2 concertos de piano ; un quatuor 
p. instr. a archet ; des variations surun th&me 
russe ().pi n no, violon et vcelle ; des variations, 
polonaises, fantaisies, etc., p. piano a 2 ms. 

Zianl, 1. Pietro-Andrba, ne vers 1630, m. a 
Vienne en 1711 ; succSda, en 1666, a Cavalli, 
commedeuxieme organ iste de Teglise St-Marc, 
a Venise, puis, n'ayant pas obtenu la place de 
maftre de .chapelle de St-Marc aprds la mort 
de Cavalli, partit pour Naples (1676) ou il entra 
dans la Chapelle royale. Z. a compost, pour 
Venise, Bologne et vienne, 23 operas. On con- 
nait en outre de lui ; 3 oratorios (Le lagrinie 
delta vergine % Vienne, 1662) ; Sacrm laudes, a 
5 v. (1659) ; des messes et des psa times avec 
2 instruments, tantot obliges, tan tot ad libitum* 
et des sonatet de 3 a 6 parties instrumentales 
(1691). — 2. Marc-Antonio, neveudu pr^c^dent, 
n6 a Venise en 1653, m. a Vienne le 22 janv. 
1715 ; etait devenu, en 1700, second, en 1712 
premier maftre de chapelle de la cour, a Vienne. 
Z. a £crit 45 operas et serenades, ainsi que 14 
oratorios pour Venise (1676-1700) et pour Vienne 
(17001714). 

Zlchy, GtZk, comte, n^ a SzUra le 23 juil. 
1849 ; fits d'un riche magnat hongrols, eut, a 
l'age de guatorze ans, le malheur de perdre le 
bras droit dans un accident de chasse. Dou6 
d'un temperament vigoureux, d'une grande 
force de volonte* et de slrieuses qualit^s mu- 
sicales, il r^ussit a acqu^rir une veritable vir- 
tuosite sur le piano avec — -une seule main ! 
Ses maftres de musique furent Mayrberger et 
Robert Volkmann, ainsi que plus tard Franz 
Liszt. Le comte Zichy qui, aprea avoir termini 
ses Etudes universitaires, asuivi la carriere ju- 



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1134 



ZIEHN — ZIMMBRMANN 



ridique et occupe* des situations elevees dans 
son pays, a 6t£ en meine temps, jusqu'en 1892, 
president de l*Acad6mie nationale bongroise 
de mu8ique, a Budapest. II est actuellement 
president du Conservatoire national. Z. a fait 
connaitre au monde musical sa virtuosity ex- 
traordinaire et d'une nature toute speeiale, 
dans des concerts de charity qu'il organisa de* 
1880, et dans des tourn£es artistiques de bien- 
faisance. II doit nature! lement arranger lui- 
m^me pour la main gauche seule toutes les com- 
positions qu'il execute. Mais a cote de cela, Z. 
est un compositeur tres respectable ; on con- 
nalt de lui ; des Etudes p. la main gauche seule 
(avec preface de Liszt), des morceaux de piano, 
des lieder, des chceurs, des oeuvres chorales 
{Dolores, Budapest, 1889) et orchestrates, des 
operas : Alar (Budapest, 1896, etc.), Meister 
Roland (ibid., 1899), et une Rakoczi Tnlogie 
(I. Rakoczi IL 1909 ; II. Nemo, 1905; III. Ro- 
dasto), un poemedanse* : Gemma (Prague, 1903), 
etc. Z. eat aussi un poete de talent (poesies, 
epopees et drames lyriques en langue hon- 

?Toise)etil apublie* des souvenirs: Mein Leben 
1, 1913). 

Ziehn, Bernhard, professeur de id u si que 
appreVie* a Chicago, m. dans cette ville le 8 
sept. 1912 ; auteur d'une Harmonielehre (6d. 
all. et angl.), de Kanonische Studien (eineneue 
KompositionstechnikJ, de nombreux essais pa- 
rus dans les revues alleraandes de musique, 
de pieces de piano destineesa l'en&eignement, 
etc. 

Zfehrer, Carl-Michael, compositeur de 
danses, ne" a Vienne le 2 mai 1843 ; futchef de 
musique militaire puis entreprit, avec un or- 
chestre qu'il avait tonnelm-meme, degrandes 
tournees de concerts et fut nomme maitre de 
chapelle de la cour de Roumanie. Z. vit actuel- 
lement a Vienne. II a 6crit plus de 600 danses 
et la musique de plusieurs ope>ettes (Ein tol- 
les Madel, Nuremberg, 1908). 

Zleleniewicz, Mathias, compositeur po- 
lonais de la premiere moitie" du xviu* s M mal- 
tre de chapelle de la cath£drale de Cracovie. 
On a conserve" de lui des messes et des motets 
manuscrits. 

Zlelenskl, compositeur polonais.de la pre- 
miere moitie du xvu« s., maitre de chapelle ar- 
chiepiscopal, a Gnesen, publia en 1611, k Ve- 
nise, des offertoires et des communions de 
1 a 8 v. (avec et sans basse d'orgue). 

Zlentarskl, 1. Romuald-Grigorjewitch, ne* 
dans le gouvernement de Plozk, m. a Varsovie 
en 1874 ; 6ieve de Jos. Eisner, auteur d'un ou- 
vrage considerable : Muzyka Koscielna, choral- 
na ifiguralna (3 vol.) et compositeur de mu- 
sique d'orgue, d'orchestre et de chant (3 sym- 
phonies, 4 oratorios; en tout 634 nume>osd'op.). 
Z. enseigna le plain-chant a TAcademie catho- 
lique romaine de Varsovie, des 1852, et pro- 
fessa a l'lnstitut de musique de cette meme 
ville, des 1865. — 2. Victor-Romualdowitch, 
ills du precedent, ne* a Varsovie en 1854 ; eleve 
de son pere, de Freyer et de Moniuszko, a pu- 
blie de nombreuses pieces de piano et de la 
musique vocale. 

Zilcher, Hermann, ne* a Francfort s. M. le 
18 aoiit 1881 ; £leve du Conservatoire Hoch 
(Knoir, Scholz), compositeur de musique, s'est 
fait connaitre surtoulpar un concerto p. 2 vio- 
lons et orch. (op. 9), un concerto de violon en 
si min. (op. 11), etc. 

Zimbal, Zimbalon, v. cymbalum et tym- 

PANON. 



Zlmmer, Friedrich -August, ni a Herren- 
gosserstaedt (Thuringe) le 26 fevr. 1826, m. a 
Zehlendorf. pres de Berlin, le 8 f£vr. 1899 ; 
eleve d'E. Hentschel, a Weissenfehv devint, en 
1854, maitre au s&ninaire de Gardelegen, puis 
passa en 1859 a celui d'Otterburg ( Vieille Mar- 
che), et recut le titre de t directeur royal de 
musique ». II a public : E lement armusiklehre 
(nouv. eel. par G. Hecht, 1901), Violintchule, 
Evangetuches Choralbuch et Die Orgel (nouv. 
£d. par P. Habermas, 1897), ouvrages quisont 
employes dans plusieurs seminairvs. —2. Otto, 
ne* a Priskorsine (Silesie) le 7 mai 1822, no. a 
(Els le 31 mars 1896 ; £leve de Richter et deMo- 
sewius, a breslau, « directeur royal demusiqoei 
et or^aniste, a CEIs ; r£digea les Fliegende 
Rldtter fur evangeli&che Kirchenmustk. —3. 
Robert, ne a Berlin le 17 janv. 1828, m. dans 
la meme ville le 5 dec. 1857 ; Sieve de Dehn, 
pour la musique, 6tudia en outre pendant 
plusieurs semestres, la philosophic puis vecut 
lon^temps en Italic et, de 1856 a 1857, fut mai- 
tre a 1 Acade'mie Kullak. Z. a ecrit: Gedanken 
brim Erschein+n des 3. Randes der Bach-Ge- 
sellschaft in Leipzig (1854, critique de Sedi- 
tion de Becker des oeuvres pour piano de J.-S. 
Bach). 

Zimmermann,l. Anton, compositeur, ne 
en 1741, m. a Press bourg le 8 oct. 1781 ; maitre 
de chapelle du prince fiatthyany et organ iste 
du dome de Pressbourg, a compose' un grand 
nombre d 'oeuvres instrumen tales, dont plu- 
sieurs ont £te gravies : 9 sonates p. piano et 
violon ; Die BeXoqerung von Valenciennes, p. 
piano et violon ; o duos de violons ; 6 quatuors 
p. instr. a arcbet et un concerto de piano. 11 
a aussi paru en 1781, en reduction pour piano, 
un melodrame: Andromeda und Perseus, 
tandis qu'une com£die lyrique, Narcisse et 
Pierre, est restee manuscrite. — 2. (Zimmer- 
man) Pierre Joseph- Guillaume, maitte de 
piano renotome, ne* a Paris le 19 mars 1785, 
m. dans la m£me ville en nov. 1853 ; fils d'on 
fabricant de pianos de Paris, entra en 1798 aa 
Conservatoire et fit dexcellentes Etudes, sous 
la direction de Boieldieu, Rey, Catel et Che- 
rubini. En 1816, Z. fut nomme professeur de 
piano au Conservatoire ; il a occupe" oe poste 
d'une mantere distinguee jusqu'a sa retrain, 
en 1848. On compte parmi ses eleves le prince 
de la Moscowa, Alkan, b£jazet, Prudent. Mtr- 
montel, Ravina, Lefebvre, La com be, A. Thomas 
et d'autres. Z. refusa la chaire de professeur 
de contrepoint et de fugue au'on lui propose 
en 1821, afin de pouvoir se dormer tout enuer 
a renseignement du piano. En 1830, son op^a- 
comique : L'enlevement % fut represent arec 
quelque succes ; mais un grand opera : Sawi- 
caa resta en portefeoille. En t6te de ses aatrea 
compositions, il faut noter un grand ouvrase 
didactique : Encyclopedia du pianiste, dont la 
3« partie se compose d'un traits d'hannooie et 
de contrepoint ; puis : 24 Etudes (op. 21), 9 con- 
certos de piano, une sonate de piano, un cer- 
tain nombre de rondos, fantaisies et variations 
sur des airs dop^ras, enfin des melodies ainai 
que 6 cahiers de romances avec piano. Cf. J.* 
b. Labat, Z. et I'ecole fravcaise de piano (1866V 
— 3. Agnes, pianiste, nee a Cologne le 5 juil 
1845 ; 6leve de Potter et de Sleggal a IV Aca- 
de'mie royale » de Londres, debula en 1863 an 
Palais de Cristal de Londres, en 1864 aa # Ge- 
wandhaus» de Leipzig. EUe acquit tres tot la 
renommee d'une interprele modele des das- 
siques. Elle-m^me a compose' 3 sonates de vio- 



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ZINCK — ZITHER 



na^ 



Ion, un trio p. piano et archeU, une son ate et 
d'autres morceaux de piano, ainsi que des 
lieder et des choeurs. Elle a public, chezNovello, 
one edition critique des ceuvres de piano de 
Beethoven et de Schumann. —4. Jxjlius-Hein- 
BiCH, ne a Sternberg (Mecklembourg) le 22 
lept. 1851 ; fonda a StPStersbourg, en 1876, 
la grande maison d f editions qui a maintenant 
des succursales a Moscou (1882), Leipzig (1886) 
etLondres(1897) : ouvrages peaagogiaues, ope- 
ras de Reinecke et de Brull, symphonies de 
Balakirew, etc. Z. possede en outre de gran- 
des fabriqnes d'instr. de musique. — 5. Bal- 
dwn, compositeur d'operas: Das Wintemiar- 
chen (Erfurt, 1900). Maja (Elberfeld, 1902), Sa- 
kuntala (Erfurt, 1905). 

Zfnck, Harnack-Otto-Konrad, ne* a Husum 
le 2 juil. 1746, m. a Copenhague le 15 fevr. 
1832 ; Tut d'abord chantre a Hambourg, puis 
entra en 1777, comme flutiste, dans Forchestre 
de Ludwigslust. En 1787, il devint chefdu chant 
in Theatre de la cour de Copenhague. ou sa 
femme etait engaged comme chanteuse. II fut 
en meme temps organiste, de 1769 a 1801 et, 
[osqu en 1811, mattrede musique au S£niinaire. 
Un oratorio et des cantates de sa composition 
loot rested manuscrits, mais on aimprime* des 
Kompositionen fur den Gesang unddas Kla- 
rier (4 cah., 1791-1793), une sonate de piano 
ivec violon et vcelle, et 6 sonates de piano avec 
one ode, Kain am Ufer des Meeres (1783, chez 
tferold, a Hambourg, en musique typographies, 
ivec une clef de sol p. la partie de la main 
iroite et un avant-propos a ce sujet). 

Zingarelll, Nicola-Antonio, fecond compo- 
nteur italien, n6 a Naples le 4 avr. 1752, m. a 
Torre del Greco, pres de Naples, le 5 mai 1837 ; 
Ueve de Fenaroli, au « Conservatorio di Loreto» 
rinsi que, plus tard, de Fabbe* Speranza (eleve 
m-meme de Durante), ecrivit, alors qu'hVtait 
mcore el&ve, un ope>a : / quattro pazii, repr£- 
lente en 1768, au Conservatoire, et un autre: 
Montezuma, qui eut les honneurs de Texdcu- 
ion publique, en 1781. II se vit neanmoins 
brce, par des raisons pecuniaires, de remplir 
me place de prScepteur, jusqu'au jour ou, en 
!785, son op6ra AUinda remporta un grand 
rocces, a Milan. Sa carriere fut alors pareille 
i celle de tous les compositeurs d'operas ita- 
iens de son temps, c.-a-d. qu'il vexut tan tot ici, 
antdt la, suivant le hasard des commandes. 
Test ainsi que Z. arrivaa Paris oil son Anti- 
tone fut cependant froidementaccueil lie (1790). 
Sn 1792, il fut nomme* maitre de chapelle du 
I6me de Milan, puis il .passa, en 1794, a Lo- 
ette, ou U 6crivit un grand nombre d'oeuvres 
le musique d'eglise, sans pour cela negliger la 
cene. En 1804, il monta au rang 61ev£ de mai- 
re de chapelle de Teglise Saint Pierre, a Rome, 
►oste qu'il occupa jusqu'au moment ou, en 
811, il refusa de faire executer un Te Dewm, 
our l 1 an ni versa ire de naissance du ills de Na- 
oleon (le « roi de Rome»). II fut alors arrets 
t emmene* a Paris ou Napoleon le rec;ut du 
este avec beaucoup de eminence, lui donna, 
our le voyage et pour une messe composed 
or son ordre, 14.000 francs de dedommage- 
aent et le laissa repartir. Mais son poste avait 
te* confix a Fioravanti, en sorte que Z. se di- 
igea sur Naples ou il prit, en 1813, la direc- 
ion du « Heal collegio di musica », et succ6da 
ussi, en 1816, a Paesiello, comme raaltre de 
hapelle de la cath&irale. Son passage au Con- 
ervatoire, comme directeur, ne fut guere ap- 
recie; il lui manquait l^nergie, le zele pour 



l'enseignement et surtout la comprehension 
des plus r£centes acquisitions realises dans le 
domaine de Tart (Mozart, Beethoven), depuis 
Pepoque de ses propres Etudes. Z. a e*crit 34 
operas, dont beaucoup eurent un succes ex- 
traordinaire, grace a ^interpretation des Mar- 
chesi, Crescentini, Rubinelli, d'une Catalani, 
d'one Grassini, etc.; 20 cantates dramatiques 
et 5 oratorios (La riedificazione di Geru&a- 
lemme, 1812). Quant a ses ceuvres de musique 
d'eglise, ce sont: 38 messes p. v. d'hommes et 
orch., plus de 20 messes solennelles, 7 a double 
choeur, 66 messes avec orgue, 25 de 2 a 3 v. 
avec orch., 4 Requiem, 21 Credo, un grand 
nombre de Te Deum, 73 Magnificat, 28 Stabat 
Mater, un nombre incalculable de motets, 
d'hymnes, etc. En face d'une pareille quantity 
il est a peine surprenant que la quality soit 
mediocre. Un catalogue des ocuvres de Z. a 
paru a Naples, en 183/. Cf. R. Liberatore, Ne- 
crologiadi N.Z. (1837, dans les « Annalicivili» 
de Naples). 

Zlngel, Rudolf-Ewald, ne a Liegnitz le 5 
sept. 1876 ; £leve de l'Academie royale de mu- 
sique de Berlin (1*96-1897), reraplit deja pen- 
dant ce temps les fonctions d'organiste de l'E- 
glise de la Garnison, a Spandau, puis fut 
nomme, en 1899, organiste et directeur de la 
o Singakademie » a Francfort s/O., en 1907 
directeur de musique de TUniversit6 deGreifs- 
wald. Z. a fait representer plusieurs operas de 
sa composition : Margot (Francfort s/M., 1902), 
Liebesznuber (Stralsund, 1908), Persepolis( Ros- 
tock, 1909). ' 

Zink (all.), v. cornetto. 

Zlnkelsen. Konrad Ludwig-Dietrich, n6 
a Hanovre le 6 juin 1779, m. a Brunswick le 
28nov. 1838; fut, de 1801 41803, musicien mi- 
litairea Lunebourg, puis devint concertmeister 
des c Concerts acad^miques » a Goettingue, 
sous la direction de Forkel dont il suivit I en- 
aeignement. et enfin, en 1819, musicien de la 
chambre ducale de Brunswick. Z. a ecrit un 
grand nombre d'oeuvres inslrumentales, res- 
ties en partie manuscrites : 4 ouvertures, 
6 concertos de violon, un Duo concerlant p. 
violon et alto, des variations p. violon et 3 
instr. a archet, 2 duos p. violon et alto, 3 qua* 
tuors p. instr. a archet, des variations p. flute 
et quatuor d'archets, un concerto de hautbois, 
un de clarinette, un de cor de basset, un de 
basson, des morceauz p. clarinette et orch., 
d'autres p. hautbois et quatuor d'archets, des 
variations p. 2 cors naturels et orch., des mor- 
ceaiu de musique militaire, des chepurs p. v. 
mixtes et p. v. d'hommes. 

ZipoH, Domenico, nl a Nola en 1675; eleve 
du « Conservatorio della Pieta », a Naples, fut 
nomml vers 1716 organiste de l'Efclise des J6- 
suites, a Rome. II a publie des Sonate d'inta- 
volatvra perorgano o cimbalo, 1716, 2 parties; 
une 3° partie n'est connue que par une £d.an- 
glaise, s. d. : A third collection of toccatas, 
voluntaries and fugues, etc.). L. Torohi a r££- 
dit£, dans YArte mus. in Italia, 13 pieces 
d'orpue de Z. Cf. Correttb. 

Zither. Nom que Ton donne aujourd'hui k 
un petit instr. a cordes (d'environ 50 centime- 
tres de long, sur 25 de large), compose" d'ane 
caisse de resonance plane sur laquelle sont 
tendues de 31 a 42 cordes. L'accord de la z. 
varie suivant les pays et les instrumentistes, 
mais ces variantes peuvent se ramener a deux 
types: Taccordde Vienne (Wiener Stimmungj 
etl'accord de Munich (Munchener Stimmungj. 



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1136 



ZOBOLI — ZOCLLNER 



Dans celui-ci, le plus repandu, les cinq cordes 
ditesa cordes de chant » sont accordees comme 
suit : 




Elles sont tendue* sur la touche f\x6e au bord 
de 1 instrument, dans le sensde sa plus grande 
longueur, et divide en 29 cases (chromatiques). 
Les autres cordes, dites* d'accompagnement et 
de basse », sont accorde'es en quintes et en 
quartes parcourant trois fois Feehelle des quin- 
les de fa* a fa$-i ; elles ne passent pas sur la 
touche et ne sont pas susceptible* de raccour- 
cissement. Quelques instrumentistes ajoutent 
encore auz cordes de chant une sixieme corde 
donnant le mi*. Les cordes de chant sont en 
acierou en cuivre ; les cinq cordes d'accompa- 
gnement les plus aigues sont en boyaux, les 
autres sont filees sur soie ou sur acier. On se 
sert d'un anneau (plectre) pour faire vibrer les 
cordes de la z. Un plus grand modele de z., une 
z. -basse, porte en Allernagne le nom d'Elegie- 
tithet\ Une vari^te" Strange de z. est la z. a ar- 
chet {Streichiit her J > en forme de coeur et tendue, 
comme le riolon, de 4 cordes mises en vi- 
bration par un archet, ou simplement comme 
celles de la z. ordinaire (Schlagzither).La z. a 
archet se construit en trois model es de diff£- 
rentes grandeurs (z. soprano, alto et basse), 
dont le diapason correspond a celui du quatuor 
d*instr. & archet. La forme de 1'instrument, 
quoique variant beaucoup, a le plus sou vent de 
1 anafogie avec celle de la viole d'amour. II 
existe depuis 1877 une association des clubs 
allemandsdejoueursde zither, ayant son siege 
a Munich, et un organe special : Centralblatt- 
deutscher Zither- Vereine. Cf. Albert 2. His- 
toriquement, tant par son nom que par sa 
forme, la z. a divers ancStres, et tout d abord 
— a) la Kilhara (v. citiure) des Grecs, que 
Ton ne posait cependant pas a plat sur une 
table, mais que Ton tenait verticalement : de 
plus elle n'avait pas de touche et sa table d'har- 
inonie ne remplissait pas tout l'espace occupe" 
par les cordes ; — b) la Chitarra (esp. gui- 
tarra ; all. Quintern), qui etait a i'origine un 
petit modele de luth, I'extrdme oppose* du chi- 
tarrone (v. ce mot). Plus tard, pourvue d'une 
caisse de resonance plane, elle se transforms 
en guitare; — c) le cistre (ital. cetera ; all. 
Cither; angl. Ctttern, Cithorn), autre varied 
de luth ou de guitare, toujour* tendue de cor- 
des m£talliques et jou£e avec un plectre. 

Zoboll, Giovanni, n£ a Naples le 22 juil. 
1821; eieve du conservatoire « Albergo de' po- 
veri » et, des 1850. professeur dans ce m£me 
£tahlissement, a Naples. Z. a compost plu- 
sieurs operas et une quantity £ nor me de mu- 
sique d eglise avec orchestra. 

Zoellner, 1. Karl-Heinrich, organiste, nik 
(Els (Sile*sie) le 5 mai 1792, m. a Wandsbeck, 
pres de Hambourg, le 2 juil. 1836; eut une vie 
mouvementee et ne trouva jamais de situation 
en rapport avec ses capacity. II donna un 
grand nombre de concerts d'orgue, sejourna 
plus ou moins longtemps, au cours de ses 
toutnees, a Op pel n, Posen, Dresde, Leipzig, 
Hambourg, Lubeck, Copenhague, puis s'&abht 
enfin,en 1833, a Hambourg. Ha ^critun opeVa: 
Kunz von Kauf'ung^m, un mSlodrame : Ein 
Uhr % des messes, des psaumes, des motets, 
des morceaux d'orgue, et it a publie : une M£- 
thode de piano, une sonate de violon, une so- 



nate p. piano a 2 ms et ui 

tres morceaux de piano, J 

nombre de quatuors p. v. 

Friedrich, n£ a Mittelhj 

mars 1800, m. a Leipzig U 

vit les classes du gymnase ■ 

l'ecole St-Thoraas, a l^eipa 

£leve, dans cette derniere, 

Tengagea alors a abandon n i 

se vouer a la carriere must 

Z.devintmattrede chant a \i 

puis il fonda, en 1822, avec 

un a Institut de musique », 

lieu chaque di mane he des 

Z. commenca, eu!830, a cor 

p. v. d'hommes; il fonda r ei 

* Zollner-Verein » qui fut 

seVie d'autres soctetes choral 

d£pendantes lesunes des auti 

peu quant au nom. En i859« 

reunion de 30 de ces social 

festival de musiaue a Leipzig 

ces societ£s ont formed une as 

sous le nom de < Zoellner- BuJ 

ment a £te* e>ig£ a Z., en ii 

thai, a Leipzig. Lactivit£ crc 

s'est manifested que dans dc 

d'hommes, ou p. v. mixles, dc 

lieder avecpiano. — 3. AudreaS 

le 8d£c. 180V, m. Meiningen, ot 

de musique, le 2 mars 1862 ; 

aussi, de nombreux choeurs p. 

dont plusieurs ont eu une grandi 

W. Muller, Au* des Liederkom.% 

Leben (1862). —4. Heinrich , fils" 

ne* a Leipzig le 4 juil. 1854 ; se 

sique, apres avoir £tudie* le droit \ 

setnestres, et, de 1875 a 1877, 

Conservatoire de Leipzig (Reinecke 

Richter, Wenzelj. II deviot, en 187* 

de musique de rUniversit^ de Dor, 

directeur de la < Socilte' chorale « 

de Cologne et maitre au Conservato 

ville. En 1890, Z. partit pour 

comme directeur du « Deutscher Lie 

mais il revint en 1898 et accepts h 

de directeur de musique de I'Ui 

de chef du choeur des « Pauliner 

zig. 11 succida en outre, en 1902, i 

comme professeur de composition i 

vatoire et prit, en 1903, la redaction c 

nique musicale da c Leipz. Tageblal 

cut en 1905 le titre de professeur. 

en 1906, il abandonna ses di verses ft 

Leipzig. II entra'en 1907 dans le coi 

ffnant du Conservatoire Stern, a Berli 

1908 la direction de I'orchestre de IT 

mand, a Anvers, puis se fixa de r 

Leipzig. Z. s'est fait un nom comme 

teur d operas : Frithjof (18S4, non re 

mais grave*). Die lustigen Chinesinn 

gne, 1886), Faust (Munich, 1887;drai 

cal), Matteo Falcone (New-York, 1894 

Der Ueberfall (Dresde, 1895), Bei Sedt 

xi%, 1895), Das holzerne Schwert (Caw 

Die versunkene Glocke (Berlin, 18! 

Schutzenkonig (1903). Deux d eotre < 

Ueberfall et Die versunkene Glocke, i 

avoir le plus de succes. Mais Z. a k 

de grandes oeuvres p. chcears, soli e 

Hunnenschlacht (Leipzig, 1880), Luth 

torio, Dorpat, Reval et StPetertbouqj 

Columbus (choeur d'hommes, soli, orch 

zig, 1886), Hymnus der Liebe (Cologne 

Dleneue Welt (Cleveland, 1893), iST* 



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ZOILO — JZUMSTREH 



1137 



flute (op. 95). Z. a publi^ aussi de jolis lieder 

Sop. 2, 7, 8), des chaeurs p. v. d'hommes(op 1, 



gurds Brautfahrt (Leipzig, 1805), Die Meer- 
fahrer (ibid.. 1896), Helden Requiem fibid., 
18U5i, Heerschau (ibid., 1901), Bonifaztus (ibid., 
1903). Notons en outre : 3 symphonies, Sorn- 
me»fahrl m p. orch. (op. 15), Waldphantasie 
(id., 1894), Serenade p. orch. d'archets et 
(op. 95 ~ 

2,^,8), . . . . 

, 6) et un poeme : Beethoven in Bonn (1898), 

ZoiJo, Anmbale, fut, de 1561 a 1570, raaitre 
de chapelle de St-Jean de Latran, a Rome, 
puis entra comme chantre dans la Chapelle 
pontificate; auteur de messes, d'un Tenebrm 
a 16 v. etc., qui sont conserve's dans les ar- 
chives de la Chapelle pontificate. Un Salve Re- 
gvna a 12 v., de Z., se trouvedans les « Selectee 
cantiones » de Fabio Constantini (1614); quel- 
ques madrigaux et chansons, dans les antho- 
logies de 1585 a 1596. L. Torchi a publie, dans 
le vol. 1 de l'« Arte mus. in Italia », 4 madri- 
gaux a 8 v. de Z. Au sujet de la part que Z. a 
prise a VEditio Medic&a, v. Palestrina. 

Zois, Hans, baron de Z.-Edelstein, ne* a 
Gratz le 14 nov. 1861 ; compositeur de lieder, 
a £crit aussi un opera : Der vene tinner (Gratz, 
189*2) et des operettes : Der Jakobincr (oratz, 
1890), Clolildens Hochzeit (Ratisbonne, 1898) 
et Colombine (Gratz, 1887). 

Zopff, Hermann, ne a Glogau le l* r jum 1826, 
m. a Leipzig le 12 juil. 1888; lit ses etudes a 
Breslau et a Berlin et prit le grade de U r phil. 
Cependant, sur Tordre de ses parents, il dut se 
vouer a 1'agnculture et entra en 1850seulement 
au Conservatoire Stern, poury travailler la mu- 
fti' tie. II v£cu ten suite longtempsa Berlin ou il 
' .da une « Academie d'opera », une t Society 
a orchestre •, une « Society pour le relevement 
du drame», ainsi qued'autres institutions sem- 
blables. En 1864, Z. alia s'etablir a Leipzig, prit 
part a la redaction de la * Neue Zeitschr. I. M . » 
et en devint le r^dacteur atlitre\ apres la mort 
de Breudel (1868). Z. a ete* un membre tres 
zeJ£ du comite de V* Allg. deutscher Musik- 
verein » ; il recut, en raison de ses services, le 
titrede « professeur ». II s'est acquis des titres 
a la reconnaissance des musiciens alleroands, 
en arrangeant plusieurs lois leurs assemblies 
g€ne>ales, etc. Quelques-unes de ses composi- 
tions (operas non represented, grandes oeuvres 
chorales, petites pieces de toutes sortes) ont 
6l6 gravees. Z. a ausoi ecrit: RaUchlcige f.an- 
gehende Dingenlen (1861), Grundzuge einer 
Theurie der Oyer (I, 1868) et une meihode de 
chant. 

Zoppo fitaL), en boitant; contrappunlo alia 
zoppa, contrepoint syncope. 

Zortziko, ancienne danse basque a 5/4, 
dont le rythme est marque par un instr. i 
percussion. Cf. Tiersot, Htstoire de la chan- 
son populaire en France (1885). 

Zuber, Gregor, musicien du Conseil de la 
ville et violoniste a Liibeck, a publie 2 livres de 
padouanes, gaillardes, ballets, courantes et sa- 
rabandes formant des suites de danses a 5 par- 
ties (1649, 1659). 

Zuccalmaqlio, Anton-Wilhelm-Floren- 
tin von, ne a WalJbrol le 12 avr. 1803, m. a 
Nachrodt, pres de Griina (Westphahe), le 24 
mars 1869; auteur d article* de valeur parus 
dans la « Neue Zeitschrift fur Musik ». pendant 
le temps de Ja direction de Hob. Schumann. 
Son activity litteVaire s'est Vendue, sous le 
pseudonyme de Wilheltn von Waldbriihl, aux 
sciences historiques et naturelles. Enlin, Z. a 
publie, avec A. Kretzschmer, des Deutsche 



Volkslieder mit ihren Originalweisen (1838- 
1840, 2 vol. ; quetques pieces sont de Z. lui- 
meme, sans qu'il eut jug6 bon d'en prevenir 
le lecteur H. , 

Zuelli, Guglielmo, n£a Reggio-Emilia le 20 
oct. 1859 ; recut dans sa ville natale les pre- 
mieres lecons de musique, puis entra, en 1879, 
au Lyc£e musical de Bologne ou il travail la 
sous la direction de Busi et de L. Mancinetli. 
En 1883-1884, il obtint le prix Sonzogno avec 
un ope>a: La Fata del Nord (Milan, 1884) et 
un ope>a-ballet: 11 Prof eta di Korasan. Apres 
avoir ete chef d'orchestre dans les principaux 
theatres de l'ltalie et a FExposition musicale 
de Bologne (adjoint a Martucci), Z fut di- 
recteur du Conservatoire de Palerme, a la tele 
duquel Fr. Cilea lui a succ£de\ en 1913. II 
a ecrit, en plus des ouvrages deja mention- 
n6s : une fugue a 4 v. p. orgue (couronnee par 
la « Musica sacra », de Milan), 2 symphonies, 
des morceaux symphomques {Scherzo Etegie, 
etc.), des quatuors p. instr. a archet, des 
cho?urs, etc. 

Zumpe, Hermann, n£ a Taubenheim (Haute- 
Lusace saxonne) le 9 avr. 1850, m. a Munich 
le 4 sept. 1903 ; suivit les cours du s£minaire 
d'instituteurs de Bautzen, fut de 1870 a 1871 
instituteur a Weigsdorf, d'ou il s'enfuit a Leip- 
zig. II trouva alors une place a la troisieme 
ecole municipale et joua la par tie de triangle 
au Theatre municipal ; en m&ne temps il 6tu- 
diait sous la direction d'A. Tottmann et fut 
employe par Wagner, de 1873 a 1876, a Bay- 
reuth, pour la mise au net des partitions de 
T « Anneau du Nibelung ». Z. rempht dans la 
suite les fonctions de chef d'orcheslre de thea- 
tre a Salzbourg, Wurzbourg, Magdebourg, 
Francfort s. M., M am bourg (18841886). Maitre 
de chapelle de la cour, a Stuttgart, des 1 au- 
tomue 1891, il quitta ce poste en 1895, pour 
prendre celui de premier chef de TOrchestre 
Kaim, a Munich. En 1897, il accepta, a Schwe- 
rin, les fonctions de maftre de chapelle de la 
cour, roais, en 1900 deja, il fut rappr 16 a Mu- 
nich ou il re^ut le titre de directeui g^n^ral de 
la musique de la cour. Parmi ses oeuvres, il faut 
citer surtout : des lieder, Touverture de Wal- 
lensteitt8 Tod, un ope>a-fee*rie : Anahra (Ber- 
lin, 1880), un opera-coraique romantique : Die 
verwunschene Princeshin (manuscrif), et des 
operettes : Farinelli (Hambourg, 1886), harm 
(hambourg, 1888), Polntsche Winschaft (Ber- 
lin, 1890). Un opera en 3 act., potthume 
(achevS par Bossier), Sawitri, a ele^ repr&*ent6 
a Schwerin, en 1907. Cf. H. Z. (19U5, ano- 
nyme). 

Zumsteeg, Johann- Rudolf, n6a Sachsen- 
flur, dans TOdenwald. le 10 janv. 1760, m. a 
Stuttgart le 27 janv. 1802 ; fils d'un ancien mi- 
litaire, chambellan de la cour de Stuttgait, il 
fut re^u de ce fait a la « Karlsschule » ou il se 
lia intimement avec Schiller Z. devait, en rea- 
lite, devenir sulpteur, mais il tit, sous la di- 
rection du mattre Poli, de serieuses Etudes de 
violoncelle, puis de composition. En 1792, il 
succ£da a Poli, comme maitre de chapelle de 
la cour. Z. n'etait pus un genie, mais un nomme 
instruit et un musicien de bonne ecole ; son 
nom me*rite une mention sp^ciale car, le pre- 
mier, il a tente de mettre en musique les balla- 
des 'hitter Toggenburg, Leonore et nombre 
d'aiitres. II a, de la sorte, ouvert une voie dans 
laquelle un grand nombre de compositeurs se 
sont engages a sa suite avec succes (Klein, 
Schubert, Schumann, Lowe, etc.). Z. a ecrit 



DlCTIOmfAXRE DE JfUSIQUB — 72 



ay LiOOglC 



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1138 



ZUR MUHLEN 



ZWY8SIO 



en outre des operas : Das tatarische Geselz 
fl780) t Schuss von Gansewiz (1*81), Armida 
(1785), Tamira (1788), lppolito ed Aricia 
(178*2), Elbondokani, Die Getsterinsel, Zaiaor, 
Das Pfauenfest (les quatre dernier* publics 
apres la mort de I'auteur, en r6d. p. piano et 
chant) ; de la musique pour Lanassa (1784), 
Hamlet, Macbeth et Die Hduber (Schiller); dee 
cantates d'6glise, un concerto de vcelle et des 
duos de vcelles. Ludw. LandshoCT a £crit une 
biographie de Z. (1902) et publie un choix de 
ses lieder. Cf. G. Carraud, /. R. Z. (« Courrier 
musical », 1912). Sa fille. Emilie, n£e a Stutt- 

fart le 9 d6c. 1796, m. dans la m£me ville le 
er aofit 1857, compositeur de lieder en vogue. 
Zur MQhlen, Haimund von, n£ dans les 
domaines de son p£re, en Livonie, le 10 
nov. 1854 ; dleve de l'Academie royale de Ber- 
lin, puis de Stock hausen, & Francfort, et de 
Bussine, a Paris, chanteur de bon goikt (t£nor) 
et professeur de chant. 

Zuschneld, Karl. n6 a Oberglogau (Site- 
sie) le 29 mai 18&6- £leve du Conservatoire de 
Stuttgart (Lebert S'ark, Pruckner, Seyerlen, 
Paisst), v£cut de 1879 a 1897 a Gcettingue, 
com me maitre de musique et directeur de so- 
cietes, passa ensuite a Minden, puis a Erfurt 
et prit, en 1907, la succession de W. Bopp, 
com me directeur de I'Acad&nie de musique 
de Mannheim, a laquelle il a su donner une 
grand e extension. Z. a &rit des chceurs p. v. 
d'hommes avec soli et orch. : Hermann der 
B?fre\er, Lenzfahrt ; d'autres p. v. mixtes, 
soli et orch. : Unter den Steraew, Weih- 
nachtshymne, Psaume XXIX ; des chceurs p. 
v. d'hommes (Deutschlands Envachen, Die 
Zollern und das Reich) et p. v. mixtes (op. 23, 
25) sansaccoinpagnement, une s£rie de pi&ces 
de piano destines a 1'enseignement (op. 15, 
24, 32, 34 36, 45 52, 59, 60) et une Theore- 
tisch-praklhche Klavierschule (4d. fr., sous 
le pseudonyme d'Ed. Clar, trad, par W. Reh- 
berg, 1913). 11 a £crit en outre un Methodi- 
scher Leitfaden fur den Klavierunterricht 
(1903; 2«ed.,1912). 

Zvonar Y Joskph - Leopold, compositeur 
tch&que n6 a Kublov, pres de Prague, le 22 
janv. 1824, m. a Prague le 23 nov. 1865 ; Steve 
puis matire et enfin directeur de I'Ecole d'or- 
ganistes, devint, en 1859, directeur de la « So- 



phienakademie » et, en 1863, regent da chow 
de l'6glise de la Trinity et maitre de mesiqae 
a l'Ecole sup^rieure de jeunes Giles. Z. a com- 
post un opera (ZabojJ et toute une seried'cea- 
vres vocales, grandes et petites. II est I'auiear 
du premier traits d'harmonie en iangnetch- 
que (I861) et s'est acquis des tnerites par at* 
recherches sur l'histoire de la musique d'eglise 
en Bohgme. 

Zweers, Bernard, ne* a Amsterdam !e 18 
mai 1854; fit ses eludes de musique en Hol- 
lande puis, en 1881, auprea de Jadassohn, a 
Leipzig, et fut nommS professeur d'harmooie 
au Conservatoire d f Amsterdam. Z. est un com- 
positeur de talent : 3 symphonies, messes, 
psaume, cantates, chceurs, de la musique poor 
Gijibretht van Amstel y des lieder, etc, 

Zwinttoher, Bruno, ne a Ziegenhain, pres 
de Meissen, le 15 mai 1838, m. a OberlossDiti, 
pr6s de Dresde, le 4 mars 1905 • snivit les clas- 
ses de l'Ecole de la Croix, a Dresde, puis de- 
vint, en 1856, £l&ve de Plaidy. au Conservatoire 
de Leipzig. 11 fut. de 1875 a 1896, professeur de 
piano dans ce me me conservatoire, puis il 
s'etablit a Dresde et s'y adunna a l'enseigne- 
ment priv£. Ses Technische Studten sont one 
amplification de i'ouvrage de Plaidy. 

Zwysslq, P. Alberjch (de sod vrai prenora 
Joseph, Alberich etant son noin de religion), 
n£ a Bauen (Uri) le 17 nov. 1808, m^dina 
Tabbnye des Cistersiens de Mehrerau le 1TV*ot. 
1854; eleve de 1 §cole du Couveot de Cister- 
sieos de Wettingen, dont les traditions musi- 
cales contribuerent a d£velopper son talent, 
entra en 18i6, com me novice, dane TOrdre des 
Cistersiens et devint, en 18/7, maitre de cbi- 
pelle de la Collegiate. Lorsque le 1 couvent fut 
supprim6, en 1841, Z. alia vivre tout d'abord 
a Zoug, puis au couvent de Wurmbach. O 
n'est que peu avant sa mort, en 1854, que le* 
freresde Wettingen recurent Factorisation de 
e'etablir a Mehrerau, pr&s de Bregenz. Une de 
ses ceuvres a acquis une reelle popularity et 
peut &tre considered com me un hjmne natio- 
nal Suisse : le Cantigue suisse (Schvxtzer 
Psalm , 1841 : « Sur nos monts quand le soieil •» 
^crit p. v. d'hommes. et pour lequel il utili<* 
la m^ odie de plain-chant: DUigam ledonone. 
Cf. P. Bernh. Widmann, P. A. Z. alt Kan^ 
ponist (1905). 



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-9 



i 9t ' 



SUPPLEMENT 



ERRATA ET ADDENDA 



Adler, 3. add. : Der Stil in der Musik (I. 
Prinzifrien und Arten des musikal. Stds, 1912). 

AffQrni, Ugo, add. : Cart Schuricht lui a 
succeed en 1911. 

Alfven, Hugo, est actuellement directeur 
de musique de I'Universite et directeur de 
IV Orphei Drpngar », a Upsal. 

Anacrou&e, add. : Cf. Lussy, Uanaerouse 
dans la musique moderns (1903). 

Auber, Daniel- Francois- Esprit, add. : Cf. 



Ch. Malherbe, Auber (dans les « Musiciens Ce- 
lebrex » d'Elie Poir^e). 

Aubert, add. : 3. Louis-Francois-Marie, ne 
a Parame (Ille-et-Vilaine) 1h 15 fevr. 1877; 
eleve du Conservatoire de Paris (1887-1898: 
Lavignac, Dimmer, Faure), compositeur, a 6crit 
des pieces de piano, des melodies vocales, un 
Madrigal p. flute et piano, une Fantaisie p. 
piano et orch. (1900). un ouvrage sc£nique, 
La Foret bleue (conte lyrique; Geneve, 1913). 



B 



BachriCh, Sigismond, m. a Vienne le 16 
juil. 1913. II s f e*tait retii£ de Porchestre en 1899. 
v Barnekow, Christian, m. a Copenhague le 
20 mars 1913. 

Batka, Richard, add : Richard Wagner 
(1913, vol. XX des «Beriihmte Musiker»). 

Baton, add. : 2. Ren& (dit Rhen£-BaT'»n), ne* 
aCourseulles-sur-Mer (Calvano>)le 5 sept. 1879; 
eJeve du Conservaloire de Paris, puis, pour la 
composition specialement, d'Andre* Bloch et 
d'Andre* Ge*dalxe, a 6te" pendant un an chef 
des chceurs a I'Opera Comique de Paris, puis 
directeur des concerts symphoniques d'Angers 
et directeur -de la Societe Stt-Ceciie, de Bor- 
deaux. B. a ecrit des Variations p. piano et 
oi ch. ; une Suite d'orch. : Fresques antiques ; 
Prelude et fugue p. orch. ; un ballet et un 
drame lyrique (ineVlits) ; de nombreuses melo- 
dies vocales; des pieces de piano, etc. 

Bayer. 2. Josef, m. a Vienne le 12 mars 
1913. 

Berber, Felix, sett £tabli a Munich en 
1912. Hugo Heermann lui a succe\ie comme 
professeur supe>ieur de violon au Conserva- 
toire de Geneve. 

Bergiron du Fort-Michon, Nicolas-An- 
TOINE, add. : Cf. L. Vallas, La Musique d Lyon 
(I, 1908). 

Berlioz, Louis-Hector, add. • Cf. Arthur 
Coquard, Berlioz (dans les * Musiciens c61e- 
bres » d'Elie Poire"e). 

Blockx y Jan, m. a Anvers le 26 mai 1912. 



Borchers, 2. Gustav, m. a Leipzig le 19 
janv. 1913. 

Brenet, Michel, add. : Hsendel (1912, dans 
les t Musiciens c6lebres* d'Elie Poiree). 

Bronsart von Schellendorf, Hans, est 
mort a Munich en nov. 1913: Ingeborg, n6e 
Starck, est morte le 18 juin 1913. 

Brim, Fritz, n6 a Lucerne le 18 aout 1878 ; 
eleve de Breitenba<'h. Mengelberg et Fassban- 
der, dans sa ville natale, puis du Conservatoire 
de Cologne (1890-1901 ; M. van de Sandt, Fr. 
Wullner). II passa un hiver a Berlin, une 
sai*on a Londres, puis enseigna le piano et la 
theorie au Conservatoire de Dortmund (1902- 
1903) Engage en 1903, comme professeur de 
piano a TErole de musique de Berne, il a suc- 
cess en 1909 a C. Munzin^er, en quality de di- 
recteur de la « Society de musique », du « Cae- 
cilienverein » et de la « Lie.iertafelB. B. a e>rit 
une sonate p. piano et violon, un poeme sym- 
phonique (Au* dem Buche HU>b), 2 sympho- 
nies (dont la seeonde seulement, en si bemol 
maj., est publiee), etc. 

Buhle, Edward, mort a Dresde en no- 
vembre 1913. 

Busoni, F'erruccio-Benvenuto, a accepte 
en 1913 la diiection du Conservatoire et des 
Concerts symphoniques de la ville de Bologne. 

Buxtehude, Dietrich, add. : Cf. A. Pino, 
Dietrich Bux'ehude (1913, un fort volume, 
d'une documentation abondante et precise et 
d'uhe valeur durable). 



by OC 



IC 



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1140 



CAXVOCORESS1 — ESCHMANN 



Calvoooressl, Michel, add. : Glinka (1910, 
dans les < Musiciens celebres » d'EIie Poiree) ; 
Schumann (1912, dans « Les Merits et la vie 
anecdotique des grands artistes ») 

Caplet, Andr£ LfeON, x\6 au Havre (Seine- 
InfeVieure) le 23 nov. 1878 ; eleve du Conser- 
vatoire de Paris, obtint le Prix de Rome en 
1902 (cantate : Myrrha) et s'eBt voue" depuis 
lors a la carriere de chef d'orche*tre. II dirige 
actuellement le repertoire francais a FOpera 
de New- York. C. a eerit despoemes pour chant 
et orch. (Preludes, Angoisse), etc. 

Caoocci, 2. Filippo, m. a Rome a la fin de 
juil. 1911. 

Cavalierl, Emilio de*, add. : Une edition 
en facsimile de la Raonresentazione di anima 
e di corpo a £t€ publiee par Fr. Mantica et 
D. Alaleona (19121. 

Chabrler, Alexis-Emmanuel, add. : Cf. en 
outre: E. Destranges, Un chef-d'oeuvre ina- 
chevS, Brheis (1897) et Emmanuel Chabrier 
et Gwendoline (190*) ; Legrand-Chabrier, Let- 
ires a Nanine (1910); Octave Se>e\ Musiciens 
francais d'anjourd'hui (1911; p. 81 ss). 

Chantavoine, Jean, a public, en outre, 
des Pages romantiques de Fr. Liszt, avec une 
introduction et des notes (1912) et un vol. d 'elu- 
des di verses, Musiciens et poetes (1912). 

Charpentier, 2. Gustavb. add. : Julien 
(drame Ivrique en 5 actes, Paris, 1913J et, en 
preparation, une Epopee populaire en forme de 
triptyque : Uamour aux faubourg*, Comme- 
diante. Trage<Hante. Cf. Octave SeV*, Musi- 
ciens francais oVaujourd'hui (1911, p. 99 ss). 



Chausson, Ernest, add. : Cf. Octave Sere, 
Musiciens francais oVaujourd'hui (1911, p. 
Ill ss). 

Chopin, Fr£d6ric-Fran£Ois, add. : Ed. Gau- 
che, F. C , savie et ses oeuvres (1913). 

Choralrhythmus, non pas Choralryth- 
mm. 

Coleridge-Taylor, Samuel, m. a Londres 
le 1" sept. 1912. 

Combartou, Jules- L£on-Jean, add. : Hi$- 
toire de la musique (I. des origines a la fin 
du xvps., 191 1). 

Combe, Edouard, ne" a Aigle (Vaud) le 2b 
sept. 1866 ; eleve de J. Bischoff (Lausanne) et 
du Conservatoire de Geneve puis, a Paris, d'A. 
Guilmant. Apres quelques annees de vie no- 
made, il vint se fixer a Geneve en 1896 et plus 
taid a Lausanne ou il est entre* dans la redac- 
tion de la < Gazette de Lausanne ». C. a ecrit 
de la musique de scene pour diflerents ouvra- 
ges, des pieces symphoniques, de la musique 
chorale, des lieder avec orch. et avec piano ; 
il a donn£ de nombreu?es conferences sur des 
sujets se rattachant a Thistoire de la musique 
qu'il enseigne aux conservatoires de Lausanne 
et deFribourg. el il col I a bore a diverses revues 
litte>aires et musicales. Mais il est avant tout 
le fondateur de l'« Association des musiciens 
buisses » (1900) au developpement de laquelle il 
a contribu6 en une large mesure. 

Composition, ligne 11, remplacez c mar- 
che des voix » par succession des accords. 

Coquard, Arthur, add. : Bedim (dans les 
« Musiciens celebres » d'Elie Poiree). 



D 



Dancla, Jean-Baptiste-Charles, est mort 
a Tunis le 8 nov. 1907. 

Dechevrens, Antoine, S. J., m. a Geneve 
le 17 janv. 1912. 

Decsey, Ernst, derniere ligne: (1903-1906, 
4 vol.), 

Dlriger, add. : Cf. Ad. Chybinski, B»itrage 
zur Gechichte des Takt*chlagens (191 '!) ; Georg 
Srhunnemann, Geschichte des Dingierens 
(1913). 



Dohnanyl, Ernst von, s'est essay£ aussi 
dans le domaine de la musique sce'nique : Der 
Schleier von Pierrette (1912). 

Donizetti, Gartano, 3 lignes avant la fin, 
lisez: A. de Eisner Eis^nhof. r 

Draeseke, Felix-August-Bernhard, m. a 
D e«de le 26 fevr. 191». 

Dubois, 1 LftON (Du Bois), a succede en 
1912 a Edg. Tinel, corn me directeur du Con- 
servatoire royal de Bruxelles. 



E 



Edition Universelle, v. Universal Edi- 
tion (suppl). 

Ehrenberq, Carl-Emil-The>dor, ne a 
Dresde en 1873 ; fils du pemire Carl E. et de 
la cantatrice Sophie E.-Lan^heim. eleve du 
Conservatoire de Dresde junqiTen 1898, debuta 
dans la camere comnn^ chef d'orchestre de 
theatre a Dortmund, Wurzbourg, Munich, Ro- 
sen, Augsbourg, Metz, De 1901 a 190V, il diri- 
gea les concerts de la «Societe" d'orchestre » 
de Munich. Enfin, depuis 1909, E. dirige les 
concerts de r«Orcr»estre symphonique » de 
Lausanne. E. a puulie deja plusieurs ceuvres, 
<?ntre autres : une sonate p. piano et violon 



(op. 5), des pieces de piano (op. 61. Liebes- 
Irben p. chant, violon et piano (op. 13), Nacht- 
lied p. violon et orch (op. 14), 2 pieces p. orch. 
d'archets (op. 15), 4 chants avec orch. (op. 16:, 
H ij nine pow Toi, p une voix avec orch. (op. 
17), Prieres, id. (op. 18), et ienombreux lieder. 
II a ecrit en outre une autre sonate p. piano et vio- 
lon (Munich, 190*), Sonn<*naufgang p. choeur 
a 5 v. et orch., un quatnor en mi min. p. 
instruments a archet (1912), Jtgenrt (a Jeu- 
ne^se », poeme symphonique, Lausanne, Iena. 
1913), etc. 

Eschm^nn, 2. Carl E.-Dumur, m. a Lau- 
sanne le 27 janv. 1913. 



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FAURft — KUFFERATH 



1141 



F 



Faure, Gabriel-Urban, add. : Penilope a 
61& representee a Monte-Carlo et a Paris, au 
commencement de 1913. 

F6vrler, 2. Henry, add. : Carmosine, conte 
romanesque en 4 actes (Paris, 1913). 



Filke, Max, m, a Breslau le 9 oct. 1911. 
Fischer. 16 Franz, s'est retire* en 1912. 
Fissot, Henri, m. en 1896. 
Fuchs, 6. Albert, m. a Dresde le 15 fe\r. 
1910. 



G 



Qanze Taktnote, non pas Game Tak- 
note. 

Gastou6, Am£i>£e, add. : Uart gregorien 
(•Maltres de la rnusique * de J. Chantavoine). 

Qermer, Heinrich, m. a Dresde en janv. 
191 *. 

Glinka, Michail-Iwanowitch, add. : Cf. M. 
Galvocoressi, Glinka (1910, dans les • Musiciens 
c&ebies * d'Elie Poir6e). 

Grades unfversltalres, derniere ligne, 
add. : Hermann Suter (Bale). 

Greener, Paul, ne a Berlin le 11 janv. 
1873 ; fit partie du chceur du dome et fut Thieve 
d'Alb. Becker, p ur la composition, a Berlin, 
pais fut chef d'orchestrede theatre a Hanovre, 
Berlin, Koni&sberg, Halle. Apres avoir dirig£ 
pendant quelque temps l'orchestre du Haymar- 



ket Theatre, a Londres, il fut norame* profes- 
seur de composition a la « London Academy of 
music*. En 1909, G. pa spa a u a Nouveau Con- 
servatoire • deVienne. II devint enfin, en 1911, 
directeur du « Mozarteum» de Salzbourg. On 
connitt de lui des operas : Sieg , Narrengericht ; 
de la rnusique symphoniqne : Waldmusik, 
Sinfonietta et une symphonie ; des oeuvres p. 
cho?ur et orch. : Wiethe Pogvusch, Notturno ; 
de la rnusique de chambre : trio p. piano et ar- 
chers, quatuor p. instr. a archet, Su*xte p. violon 
et piano; des pieces de piano; des lieaer. 

Grieg, Edvard-Hagerup, add. : Cf. Edv. G., 
Verzeichnix seiner Werke nut Einleiiung : 
Mein erster Erfolq (C.-F. Peters, Leipzig). 

GrQters, 1. August, m. a Francfort s/M. le 
28 janv. 1911. 



H 



Heendel, Georg-Friedrich, add. ; Cf. Mi- 
chel Brenet, H&ndel (1912, dans les o Musi- 
ciens cilebres * d'Elie Poiree). 

Hahn, 3. Reynai do, add. : Med use (rnusique 
de scene pour la piece de M. Mac re) ; Le Ros- 
signol eperdu (30 poemes p. piano a 2 ms). 

Hartmann, 3. Ludwig, m. a Dresde le 14 
fevr. 1910. 



Hasse, 2. Johann -Adolf, add. : Cf. W. Mul- 
ler. J.-Ad. H. al$ Kirchenkomponist (1911) ; 
L. Kamienski, Die Oratorien v*»n H. (1912). 

Hey, Jilius, add. : Une Edition abr£g£e du 
DeuUvher (ie*anqunterrirht a paru, en 1913, 
sous le titre Der kleine Hey (Schott, Mayence). 

Houdard, Georges-Louis, m. a St-Ger- 
main, pres de Paris, le 27 fevr. 1913. 



I -J — K 



Istel, Edgar, vit actuellement a Berlin. 

Jacobsthal, Gustav, est mort le 9 nov. 
1912 (non pas 1910). 

Kaps, Ernst, add. : Un fils, qui lui avait 
succede\ est mort a Dresde le 22 avr. 1910. 

Kipper, Hermann, m. a Cologne le 25 oct. 
1910. 

Kittl. J.-Fr., est ne" en 1806. 

Kleftel, Arno, ligne 12, lisez: (1886 1892...) 
Add. : Etabli a Berlin, il entra pour laseconde 
fois dans le personnel du Conservatoire Stern, 
jusqu'au jour ou, en 1911, il fut mis a la tSte 
de la section d'opeVa de l'Acad£mie royale de 
rnusique. K. est mort a Nicolassee, pres de 
Berlin, le 16juil. 1913. 

Klose, Friedrich, add. ; Gesana Nero's 
(chceurs, soli, orchestre; Munich, 1913). 

Kloss, Erich, m. a Berlin le l« r nov. 1910. 

Kornpold, Erich- Wolfgang, n£ a Hrunn 
le 2® mai 1897 ; fils du critique musical de la 



a Neue freie Presse », a Vienne, a r^veie tres 
tot un talent extraordinaire pour la composi- 
tion : trio p. piano et archets (op. 1) ; 6 pieces 
caracteristiques, 2 sonates, Marthenbilder, p. 
piano a 2 ms; Schauspielourerture p orch. ; 
Der Schneeniann, pantomime representee d£j& 
un grand nombre de fois, etc. 

Kovarovic (p. 513), non pas Korarovic. 

Krause, 3. Th., m. a Berlin Ie12 de>. 1910. 

Kretzschmar, Aug.-Ferdinand- Hermann, 
2« col., ligne 9 lisez (3 vol. : I. Sinfonie und 
Suite,** Sd„ 1913; II. Kirchliche Werke, 3* 
6d., 1905; III. Oratnrien und xveUUche Chor- 
wprke, 2* eU, 1899). Add. : G -Fr. Hsendel 
(1884) ; Gesammelte Aufsdtze (I. aus den 
«Grenzboten », 1910; II. au« des « Jahrb. der 
Musikbibliothek Peters », 1911). 

Kufferath, 4. Maurice, add. : Fidelio de 
L. v. Beethoven, histoire et etude de Toeuvre 
(1913). 



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1143 



LALO — [L18] MUSICIENS G£l4BRES 



Lalo. 1. Eoouard-Victor-Antoine, add.: 
Pierre L, le remarqaable critique musical du 
« Temps* (Paris) est son flls. 

Laloy, Lons, add. : CI. Debussy (1909), La 
musique chinoise (dans les « Musiciens c6le- 
bres » d'Elie Poiree) et la trad, franc, du Rich. 
Wagner, de G. Adler. 

Lanrtperti, a la fin de Tart. add. : M.-G.-B. 



L. est mort a Berlin le 19 mars 19f0. 

Landowska, Wanda, vient d'etre nommi* 
(1913) professeur d'une classe sp^ciale de cla- 
vecin a I'Acad^mie royale de musique de Beriio. 

Lettres romaniennes, v. alphabet mt- 

SICAL. 

LKolff. 2. Theouor, m. a Brunswick le 10 
mars 1912. 



M 



Mallbran, 1. Maria-Feucita, add.: Cf. A. 
Pougin, M.-F. Malihran (1912). 

Marlotte, Antoine, add. : Le vieux Roi 
(drame lyrique, Lyon. 1913). 

Marschner, 1. Heikrich- August, add. : Cf. 
Hans Gaartz. Die Opern H. Marschners (1912). 

M6hul, Etiknnb- Nicolas, add.: Cf. Ren£ 
Brancour, Mehul (1912, dans les « Musiciens 
c^l£bres * d'Elie Poirde). 

Messe, add. : Cf. Peter Wagner, Geschichte 
der Messe (I. jusqu'en 1600, 1913 ; II. en pre- 
paration). 

Metastasio, Pietro -Antonio- Dom. - Bona- 
ventura, add.: Cf. A. Wotquenne, Catalogue 
alphabetique des p £ces en vers et des ouvra- 

§es dramatiques de Zeno, Metastasio et Gol- 
oni (1905). 

Meyerbeer, Giacomo, add.: Cf. H. de 
Curzon, Meyerbeer (dans les c Musiciens c&e- 
bres » d'Elie Poiree) ; A. Niggli, G. Meyerbeer 
(1884). 

Monuments de Part musical, ensemble 
de publication* qui se donnent pour but desau- 
ver de l'oubli les'ceuvres ancunnes les plus 
caract£ristiques d'une 6poque ou d'un auteur. 
Le nombre de ces publications augmente de 
nosjoms d'une mani&retr£s rejouissante. Nous 
ne pouvons mentionner que les principales : 
Allimagne: Dfmkmnler der Tonkuvst (5 vol. 
publ. par Fr. Chrysander), Denkmaler deut- 
scher Tonkunst (paraissant depuis 1892, avec 
une subvention du gouvernement prussien, 
sous la direction de R. v. Liliencron, puis de H. 
Kretzschmar), Denkmaler deutscher fonkunst : 
zweite Folge (Denkmaler der Tonkunst in 
Bayern; depuis 1900, sous la direction d* Ad. 
Sandberger). Angleterre: les publications de 
la Musical antiquarian society (19 vol.), celles 
de Arkwright (Old english edition, 1889- 
1902, 25 vol.),Wooldridge (Early english har- 
mony, 1896), J.Stainer (Early Bodleian music, 
1902), B. Squire et Fuller- Maitland (Fiiz Wd- 
liam Virginalbook, 1899), etc. Autriche : 
Denkmaler der Tonkunst in CEsterreich (pa- 
raissant depuis 1894, avec une subvention du 
gouvprnement autrichien sous la direction de 
Guido Adler). Espaone: Eslava, Lira sacro- 
Hispana ; Barbieri, Cancionero musical ; F.. 
PedrelL Hispanisz schola musica sacra et Tea- 
tro lirico espahol anterior at sigh XIX (4 
vol.) ; Morpliy, Les luthistes espagnols du 
XV1« s. (1002, 2 vol.). France: Guilmant, Ar- 
chives des ntaUres de Vorgue ; La j arte et 
Weckerlin, Les cltefs-d'ceuvre classiques de 



Vopera francais (part, piano et chant); Expert, 
Les maitres musiciens de la Renaissance fro*- 
caise, etc. It a lie: les anthologies d* A I fieri, 
Palestrina, Vittoria, Anerio; Torchi, Larte 
musirale in Italia (en court de publicity, 
34 vol. projete*) : etc. Pays-Bas: rrani Com- 
mer. Collect io operum mutirorum Batavorvm 
Smruli XVIi fdts 1840, 12 vol.) ; les publica- 
tions de la Vereetnig>n<j voor Noordnederlands 
Muziekaesch>edenis; Maldeghem, Tresormw- 
cat (1865-1893, 58 vol.); Fl. van Duyse. Bet 
oude neederhndsche lied (1907, 4 vol.). Pou> 
ONE : Jos. Cichocki, Chants d* eg Use a plusieun 
vo>x des anc>en* compositeurs polonais (1838- 
1839) ; SurzinsM, Monument a musices tncr* 
in Polonia (1887). Scaxdinavie : les publica- 
tions de la Musikaliska Kunst forming**, a 
Stockholm (1*60-1890, compositeurs so«loii et 
norvegiens), et celles de la Society pour la dif- 
fusion des oeuvres danoises (1872 1890). 

Mozart. 3. Wolfgang- A madei's, add. : Cf. 
Camille BePaigue, Mozart (dans lest Mnstctof 
r6lebres » d'Elie Poiree) ; Max FnedUnder. 
Mozarts Wiegenlied (1891 brorhure«0 : Detitf 
Schultz, Mozarts J **gend*infonien (1900). Uo* 
2* 6d. du catalogue de Kochel, revue et aug- 
ments par le comte P. de Waldersee, a pant 
en 1905. 

Munzinqer, 2. Carl, est mort a Berne le 
16 oofit 1911. Cf. Prof. Dr Ernst Rdthliiber 
ger, Carl M*mziger (1913). 

[Les] Musiciens c6l&bres, « collection 
d'ensetgn^ment et de vulgarisation i, public 
depuis 1907 par lediteur Henri Laurens (Parti), 
sous la direction d'Elie Poiree. Onl pro jos- 
qu*a ce jour les biographies et etude* illastr&s 
suivantes : Auber (Ch. Mai her be). Berlioz (k 
Coquard), Beethoven (V. d'Indy), Bizet (H.Can- 
thier-Villars), Boiel'ieu (L. Auve de Lawtuj. 
Chopin (E. Poiree), Felicien David (R. Braa- 
cour). Glinka (M.-D. Calvororeast), Gluck (J 
d'Udine). Gounod (P.-L. Hillemacher), ttrttn 
(H. de Curzon), H send el (M. Brenet), EercM 
(A. Pougin), La musique chinoise (L. Laloy 1 , 
La musique des troubadours (J. Beck). Uni 
(M.-D. Calvocoressi), Lully (H. Prooiera»\ 
Meh»l (R. Brancour). Mendelssohn (P. i* 
Staecklin), Meyerbeer (H. de Cunon). ITorart 
(C. Bellaigue), Paqnnini (J.-G. Prodhoitune), 
Rameau (L. de la Laurencie), Reyer (Ad Jol- 
lien), Rossini (L. Dauriach Schubert (L.-A 
Bourgault-Ducoudray). Schumann (C Mi- 
dair), Verdi (C. Bellaigne), Weber (G. Sw- 
vieres). 



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NAUMANN — OUVERTORE 



1143 



N 



Naumann, 3. Karl-Ernst, m. a Iena le 15 
dec. 1910. 

Neruda, 2. Wilma-Maria-Franziska, ro. k 
Berlin le 15 avr. 1911. 

Nibelle, Adolphe-Andr£, ne a Gien (Lolret) 
le 9 oct. 18&5, m. k Paris en mars 1895 ; suivit 
les cours du Conservatoire de Paris, tout en 
faisant des Etudes de droit et, plus tard, tout 
en pratiquant le barreau, s'adonna a la compo- 
sition. N. a ecrit surtout des opeVettes : Le 
loup-garou (1858), Les filles du lac, Uarche 
Marion, La Fimtaine de Berny, Les 400 fern- 
mes d'Ali-Baba y L'alibi (1873), mais aussi de 
la musique de scene pour ditferents ouvrages 
dramatiques, une symphonie-cantate : Jeanne 
d'Arc, des lieder, etc. 

Nin, J. -Joachim, ne a la Havane le 29 sept. 
1879; pianiste et musicologue, professeur en 
activite puis honorairea la « Schola cantorum » 
(Paris) eta IV University nouvelle » (Bruxelles), 
a fait de grandes tournees de propaganda ar- 
tistique. Apres avoir sejourne a Paris, a Berlin, 
a la Havane (ou il fonda et dirigea pendant une 
anuee une Ecole de musique, une society de 
concerts et une revue musicale), a Bruxelles, 
il B'est de nouveau fix£ a Paris et s'y adonne 
a l'enseignement. N. a publie deux volumes 
tres remarques : Pour Vart et Idees et com- 
mentaires. 



Noren, Heinrich-Gottueb, n6 a Gratz le 6 
janv, 1861 ; violoniste, Sieve de Massart a Pa- 
ris, fut violon solo de difleVents orchestres en 
Belgique, en Espagne, en Russie et en Allema- 
gne, puis se mit k travailler la composition, 
sous la direction de F. Gernsheim, a Berlin. De 
1896 a 1902. il dirigea un conservatoire qu'il 
avait fonde" a Crefeld, tout en continuant des 
exercices de contrepoint, sous la surveillance 
d'Otto Klauwell (Cologne). N. entra ensuite 
dans le corps enseignant du Conservatoire 
Stern, a Berlin. II vit actuellementa Loschwitz, 
pres de Dresde. On connatt de lui des pieces 
de vcelle (Elegische Gesangssachen, op. 11], 
des choeurs p. v. d'hommes, des lieder (op. 14- 
17, 19, 24, 25, 27, 31, 34), des pieces de piano 
(op. 20 , d'autres p. violon et harmonium (op. 
18), une Pastorale et des Esquisses p. harmo- 
nium, violon et vcelle (op. 2t>), une Suite p. 
violon et piano (op. 16), un trio p. piano et 
archets (op. 28), une sonate de violon top. 33), 
des variations symphoniques : Kaleidoskop(op. 
30, 1907), une Serenade p. orch. (op. 35). 

Noskowsky, Sigismund, est mort le 29 
juiL 1909. 

Notes de soudure, notes qui servent a 
relier deux rythmes successifs, sans jouer de 
role essentiel ni dans Pun, ni dans l'autre. Cf, 

ANACROUSE. 



o 



Oratorio, add. : Cf. Arn. Schering, Ge- 
schichte des Oratoriums (1-911) ou se trouvent 
naturelleinent incorporees les Etudes de detail 
mentionnees sous ce nom. 

[The] Oriana-Madrigal-Society, asso- 
ciation fondee a Londres par Fuller Maitland, 
Kennedy Scott, etc. pour la pratique du ma- 
drigal « a cappella ». Celte association publie 
depuis 1905, sous le titre d*Euterpe y d'ancien- 
nes oeuvres vocales profanes de compositeurs 
anglais. 

orthographe. L'o. musicale est assez com- 
pliquee et reside souventdans des distinctions 
fort dedicates. Un grand noinbre de composi- 
teurs £crivent ortnographiquement par pur 
instinct, d'autres se laissent induire en erreur 

Sar Fobservation maladroite de regies super- 
cielles. On fait, entre autres, des fautes d'o. : 
1. au point de vue des durees rythmiques, sur- 
tout dans le style de piano, lorqu'on attnbue 
a une note une valeur trop longue, qui la fait 
durer pendant un accord ult£rieur, dans lequel 
elle ne doit point entrer comme dissonance ou 
aui, parfois in£me, contient un son formant 
evidemment la suite du son precedent, - 2. au 
point de vue des rapports harmoniques. Les 
fautes de cette derniere categorie soot aussi 
fre'quentes dans le style libre que dans le style 
severe ; elles consistent dans la substitution 
d'un son a un autre qui lui est enharmonique- 



ment identique* par ex. : ut diese pour re be- 
moly mi pour fa bernol, etc. Seule une com- 
prehension r£elle des rapports harmoniques 
per met d'£viter les fautes a'o. de ce genre. II 
faut absolument que le musicien s'habitue a 
avoir une conscience tres nette de 1' Harmon ie 
majeure ou mineure, dans le sens de laquelle 
tel passage ou tel accord dissonant doit dtre 
interpret, et de l'ensemble de I'enchafnement 
haimonique ; c'est ainsi seulement qu'il est 

Eossible d'ecrire vraiment orthographiquement. 
a pi u part des fautes se commettent dans Pe'cri- 
ture de l'echelle chromatique (v. ce mot) ou, 
d'une maniere generate, de tout passage chro- 
matique. 

Oury, Antonio- J ames, ne probablement k 
Londres en 1800, m. a Norwich le 25juil. 1883 ; 
fils d'un ofOcier italien de Parm^e de Napoleon, 
qui arriva a Londres comme prisonnier de 
guerre et sW Itablit d£finitivement. Eleve du 
violoniste allemand, Chr.-Gottfr. Kiesewetter, 
puis de Kreutzer, Baillot et Lafont, a Paris 
(1820-1828). O. se fit une belle situation a Lon- 
dres, comme violoniste virtuose. II £pousa, en 
1831, la pianiste Anna-Caroline Belleville (v. 
ce nom) et entrepril avec elle de grandes tour- 
nees de concerts. 

Ouverture, add. : Cf. Hugo Botstiber, Ge- 
schichte der OuveiHiire u. der freien Orches- 
terformen (1912). 



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1144 



P0DBERT8KI — UNIVER8AX.-EDITION 



V— H 



PodberUkl, Theodor, m. a Munich le 
oct. 1913. 

Pcenltz, Franz, m. a Berlin le 19 mars 1912. 

[LaJ Pouplinlere, Alexandre-Jean-Joseph, 
add. : Cf. Georges Cucuel, La Pouplintere el 
la musique de chambre au XV11I* s. (1913). 

Raff, 2. add. : Doris R.-Genast, est morte 
le 7 nov. 1912. 

Reckendorf. Alois, m. a Leipzig au com- 
mencement de 1911. 

Rehberg y I. 3: Friedrich, est mort a Mor- 
ges le 3 oct. 1913. 



Reyer, Louis- Etienne- Ernest, add.: Cf. 
Ad. Jullien, E. Reyer (dans les c Musieieas 
c£iebres» d'Elie Poiree). 

Rledel, 2. Hermann, m. a Brunswick le 6 
oct. 1913. 

Riemensohneider, Georg, m. a Breslau 
le 15 sept. 19U 

Roda, 3. Cecilio DE/m. a Madrid en dov. 
1912. 

Roth. 3. Phiupp, est 1'auteur dun Fukrer 
durch die ViolonceU-Literatur (2« ed., revue 
par C. Hullweck, 1899). 



$aint-Sa$ns, Charles-Camille, add. : La 
Terre promise, oratorio (1913). 

Schmitt, add. 5. Florent, n£ a Blamont 
(Meurthe-et Moselle) le 28 sept. 1870; fit ses 
premieres etudes a N'ancy (Hess, SandreJ puis 
enlra en 1889 au Conservatoire de Paris (Du- 
bois, Lavignac, Massenet, Faur£) et obtint en 
1900 le grand prix de Rome. 11 vit a Paris et 
s'y adonne a la composition. S. a 6crit de la 
musique chorale : Psaume XLVI (op. 38, p. 
soli, choeurs, orch., orgue, 1904), Chansons a 
4 v. avec orch. (op. 39), 2 choeurs p. v. d'bom- 
mes c a c«ppella » (op. 40), Danse des Devada- 
sis (op. 47, choeur et orch.) ; de la musique 
symphonique : En Ete (op. 3), Le palms 
hanle (op. 49) ; un « drame muet » en deux 
actes : La Tragedie de Salome (op. 50 ; Paris, 
1907) ; une scene lyrique : Semiramis <op. 
14) ; de la musique de chambre (quintette p. 
piano et archets, op. 51, pieces p. violon et p. 
vcelle avec piano ; etc.) ; des pieces p. piano 
a 2 et a 4 ms ; des melodies ; etc. Cf. Octave 
Se>e*, Musiciens francats d'aujourd'hui (1911). 

Schoeck, Othmar, ne a Brunnen (Schwyz) 
en 1886 ; eMeve du Conservatoire de Zurich 
puis de Max Reger, a Leipzig, dirige actuelle- 
ment, a Zurich, le t Lehrergesangverein » et le 
choeur d'hommes d'Aussergihi, et s adonne 
principalement a la composition. S. a publte 
une Serenade p. petit orch. (op. 1), 2 sonates 
p. piano et violon, un concerto de violon (op. 
21, si bemol maj.), Der Poslillon p. chceur 
d'hommes, tinor solo et orch., Dilhyrambe p. 
double chceur mixte et orch. ; un quatuor p. 



instr. a archet, plus de soixante lieder, etc 
Schott, 3. Anton, m. a Stuttgart en ianv. 
1913. 

Schumann, 3. Georg-Alfred, 1. 9, lisex 
Blumner (non pas Blumer). S. a 6t£ nomine en 
oct. 1913 professeur d'une des clashes de com- 
position de I'Academie royale de Berlin. 

Senger, Franz-Ludwig-Hugo von, ne a 
Nordlingen (Baviere) le 13 sept. 1835, m. a Ge- 
neve le 18 janv. 1892 ; Sieve du Conservatoire 
de Leipzig (Moscheles, Hauptmann, etc.), debuta 
dans la carriere comme chef d'orchestre dune 
troupe itine>ante d'opera, puis dirigea pendant 
quelque temps l'« Orchestre atlemand * de 
Lausaune. II s'etablit ensuite a Geneve et y nit, 
pendant de longues annees, a la tete de tout le 
mouvement musical de la ville, dirigeant l'0r- 
chestre, les societ^s chorales, etc., professaot 
au Conservatoire et emlammant duo grand 
zele pour Tart tous ceux qui Tapprochaient. 
Compositeur, il s'est fait appiecter surtout 
par fa musique qu'il a £crite pour la * Fete 
des Vignerons » de Vevey (1889, choeurs, soli, 
orch ), mais il a donne* en outre : Fete de la 
Jeuttesse (chceur mixte, soli, orch.); Cantate 
p. choeur d'hommes et orch. ; Airs de ballet, 
Marche funebre, Prelude et adagio religiose 
p. orch. ; de nombreux choeurs p. v. mixtes, 
v. de femmes, v. d'hommes; Dors a mes pieds, 
p. mezzo sopr., vcelle et piano ; Adagio p. 
vcelle et piano ; plus de soixaute lieder, ete. 
Une association s*est constitute, a Geneve, p : 
la publication de celles des oeuvres de S. qui 
etatent restees in6dites. 



T— u 



Turina, Joaquin, ne a Seville le 9 de*c. 
1881 ; eleve d'Ev. -Garcia Torres (Seville), de 
don Jose Trago (Madrid) et, en 1905, de M. 
Moszkuwski, en raeme temps que deV. d Indy, 
a Paris. On connait de lui : un quintette 
p. piano et archets (1907), Sevilla (suite pit- 
tore&que p. piano a 2 ms, 1909), Sonate ro- 
maniique sur un theme espagnol (1909), un 
quatuor p. instr. a archet, Corns de Seville 
(suite p. piano a 2 ms) et des melodies vocales. 



Universal-Edition, G. m. b. H„ soci&e 
anonyme d'editions musicales, a Vienne et a 
Leipzig. Entreprise considerable publiant a la 
fois d'txcellentes Editions populaires des clas- 
siques et un grand nombre d'oeuvres nourel- 
les paimi les plus avanc^es (G. Mahler, A. 
Schouberg. Fr. Schreker, X. Novak, etc., etc.). 
Directeur actuel : D r Hertzka; r^dacteur mu- 
sical : J.-V. von WOss ; secretaire : D r H.-R. 
Fleischmann. 



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